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Full text of "Dictionnaire historique, géographique, et biographique de Maine-et-Loire"

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GËOGMPHIQUE  ET  BIOGEAPHIQUE 


DE    MAINE-ET-LOIRE 


Par    m.    Célestin    PORT 

CHEVALU»  DE  LA  LÉGION-D'flOlflIZUB, 
CORAESPORDANT  DU  MOnSTÉRE  DE  L*UISTRUCTION  PUBUQDE  ET  DR  LA  COMMISSION  DR  TOPOGRAPMIE 
DES  GAULES,  UCEHCIÉ  ES-LETTRES,  OmCIER  D*AGADÉM1E^  LAURÉAT  DE  L'IMSTITUT, 

ARCHIVISTE  DU  DÉPARTEMENT  DE  MAINE-ET-LOIRE 


TOME    PREMIER 


PARIS 

J..B.    DDIODIIH,  Libraire 

13^  Quai  dM  AufiistiDs. 


ANGERS 

p.  UCHtSI,  nLUDflll  k  DOIBIAD 

13,  Ghnisa<«  S*iiit-Pi«tTe. 


1874 

::,vl 


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INTEODUCTION 


Tout  le  territoire,  compris  aajoarâ'hni  dans  le  JiejtarleiH^ftf  éie  Mmêne» 

eêmMt^êrm,  ne  formait,  on  peut  l'affirmer,  dans  les  temps  antiques,  qu'une  suite 
de  forêts  immenses,  au  travers  desquelles  circulait  la  grande  Loire,  abordée 
pendant  des  siècles,  jusque  sur  sa  rive  aplanie  vers  Nord,  par  les  hautes  futaies  lempi 
des  Bois-de-Valiée  et  de  Belle-Poule  *.  Des  populations  inconnues,  vivant  de  chasse  **'*■»*'*'•■ 
et  de  pêche,  y  erraient,  campant  à  portée  des  rivages,  an  confluent  des  gros 
ruisseaux,  dans  les  escarpements  du  sol  crayeux,  sans  qu'on  ait  rencontré  d'elles 
aucune  trace,  si  ce  n'est  sous  Roc-en-Paille,  à  l'embouchure  du  Layon,  quelques- 
uns  de  ces  débris,  qui  ont  fait  un  renom  aux  grottes  du  Périgord.  Nul  doute  qu'en 
remontant  ces  coteaux  ou  ceux  du  Thouet,  vers  Saumoussay,  —  et  le  long  aussi  de  la 
Moine  et  de  l'Ëvre,  —  vers  N.-E.  encore,  dans  les  étroites  vallées  du'  Gouesnon  et 
de  la  Marconne,  —  nue  recherche  sérieuse  ne  fît  dépister  nombre  de  ces  refuges  pri- 
miti&,  qui  ont  fourni  dans  d'autres  pays,  mieux  étudiés,  de  si  curieux  vestiges  '.  — 
Mais  c'est  déjà  une  civilisation  nouvelle,  qu'attestent  les  foyers  de  la  Pelouse,  les  pote- 
ries grossières,  les  haches,  les  silex  taillés  en  instruments  de  travail  des  sépultnres  de 
Brézé  ^,  du  Bois-Brard,  des  Quinze-Deniers,  ces  celtm  ou  pierres  du  tonnerre,  si 
communes  dans  tous  les  champs,  ces  dolmens  \  ces  peulvans,  ces  galgals,  qu'une 

'  La  plapart  de  ces  forêts,  aujourd'hui  disparues,  avaient  pris,  en  se  morcelant,  des  dénominations 
ROUTelles.  Il  suffit  de  signaler  les  seuls  vocables  antiques,  —  sur  la  rive  gauche,  des  forêts  de  Bom, 
Brignon,  ULatay,  Leppo,  —  sur  la  rive  droite,  de  Bareil,  Chandelais,  ChamhierSt  îeaEchaia, 
Longuenée,  Ombrée,  Fiée,  VOurzaia, 

*  V.  ConrtiUer,  Observations  sur  les  armes  et  les  campemens  des  premiers  habitants  de  nos 
contrées  (Sanmnr,  1855,  3  p.  avec  une  planche,  extrait  des  Mém,  de  la  Soc,  Linn.  de  M.-et-L»,  t.  IL 
p.  115);  —  £m.  Farge,  Mémoire  sur  la  découverte  faite  par  lui,  à  Chalonnes,  de  cavernes 
imté' historiques  de  Vépoque  des  animaux  éteints,  dans  le  Congrès  archéol,  d'Angers,  1871, 
p.  38-53. 

'  La  découverte  date  seulement  de  1875,  Y.  aux  Additions,  t.  III. 

*  J'ai  constaté  l'existence,  en  1878,  —  dans  un  état  plus  ou  moins  intact,  —  de  47  dolmens  sur  le' 

■**  d'Aubigtté,  Bagneux,  Beaulieu,  Beauvau,  Broc,  Chemellier,  Gholet,  Gorzé,  Gourchamps,  Gouture^^  ~  ^^ 
'Jiarcé,  Dônezé-sous-Doué,  Bistré,  la  Perrière,  Jarzé,  le  Lion- d'Angers,  Fontaine-Guérin,  Gennes, 
iMeignanne,  Montsoreau,  Pontigné,  Miré,  Rou,  St-Georges-des-Sept-Yoies,  St-Germain-lès-Monlfaucon, 
t-Lambert-la-Potberie,  Saumur,  Seiches,  Soncelles,  Tfaouarcé,  le  Toureil,  les  Ulmes  ;  —  de  3  ronlers* 
ir  Sl-Germain-lès-Montfaucon,  la  Séguinière,  Torfou;  —  de  4  galgals  sur  la  Séguiniôre,  Bistré,  Tré- 
lentines  et  Yerrie  ;  —  de  4  eromleelis  asses  incertains  à  Beaucouzé,  Marcé,  Marligné-Briant,  Mont- 


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romaine. 


II  INTRODUCTION. 

science  encore  naissante  s'épuise  en  vain  à  dassifier.  Lear  masse  et  leur  nombre 
affirment  au  moins  l'existence  de  populations  considérableS|  mdtresses  de  certaines 
pratiques  puissantes  de  l'industrie  ou  de  la  science.  Peu  à  peu  l'agriculture  s'est 
développée,  poussant  devant  elle  le  défrichement  des  bois.  De  ces  temps  plus  rap- 
prochés de  nous  mais  encore  sans  histoire,  datent  probablement  aussi  quelques- 
unes  de  ces  enceintes  de  terre,  perdues  jusqu'à  nos  jours  dans  les  taillis,  et  ces 
monnaies  de  mauvais  potin  coulé  ou  frappé  an  marteau,  qui  se  sont  trouvées  en 
nombre  à  la  Chalouère  '  et  qui  déjà  laissent  reconnedtre  l'empreinte  de  l'influence 
méridionale. 

Pour  la  première  fois  apparaît  dans  les  Commentaires  *  le  nom  des  Andes,  Andes, 
pour  désigner  le  pays,  le  peuple,  que  Tacite  ^  après  César  appelle  Andecavt\ 
Conquête  PUnc  l'Aucien  *  Andigavi  et  Andicavi^  et  Ptolémée  ^  en  son  grec  lQv8ixaoOai  *.' César 
les  énumère  après  les  Pictons,  les  Gadurces,  les  Turones,  les  Aulerces,  les 
Lémovices  et  avant  les  populations  qui  touchent  à  l'Océan,  sans  les  confondre 
jamais,  —  quoiqu'on  affirme  une  erreur  constante  de  ses  commentateurs  les  plus 
autorisés,  —  avec  les  populations  du  littoral  maritime  ^.  C'est  pour  être  seulement  à 
portée  de  la  mer,  que  par  son  ordre  le  jeune  Grassus  vint  avec  la  septième  légion 
y  prendre  ses  quartiers  d'hiver  et  construire  sur  le  bord  de  la  Loire,  —  à  Frémar 
peut-être,  —  sa  flottille  de  guerre  contre  les  Yénètes.  Les  Andes  répondirent  dès  la 
première  heure  à  l'appel  de  Yercingétorix  pour  la  grande  insurrection  de  l'an  702  ^  ; 
mais  le  chiffre  de  leur  contingent  est  omis  dans  l'énumération  des  secours  envoyés 
par  la  Gaule  à  la  délivrance  d'Alésia  ^.  Même  après  le  désastre  suprême,  on  voit 
leur  chef  Dunmacus  assiéger  Limonum  et  se  faire  écraser  dans  sa  retraite  entre  deux 

gnillon  ;  —  de  81  pealvans»  sur  les  t^^  d'Artannes,  Bagneux,  la  Breille,  les  Cerqaeux-de-MauIévrier, 
Gbambellay,  Gharcé,  Gholet,  Coron,  Gaon,  Dénezé-sons-Doué,  Echemiré,  ie  Fief-Saovia,  Freigné,  Gennes» 
la  Lande-Cbasle,  Louresse,  Lnigné,  Martigné-Briant,  Maulévrier,  la  Meignanne,  Nyoiseaa,  la  Potherie, 
la  [ReDaudière,  St-Andrô-de-la-Marche ,  Ste-Gemmes-d'Andigné,  Salnt-Georges-des- Sept- Voies,  Saint- 
Germain-lès-MontfaucoD,  St-Hacaire-en-Mauges,  St-Martin-d*Arcé,  St-Michel-du-Bois,  la  Ségainière, 
Torfon,  le  Tonreil,  la  Toar-Landry,  Trémentines.  —  Gf  Notice  des  Monum,  celtiques  visités  dans 
le  Département  de  Maine-et-Loire  par  MM.  L.  M.  Réveillère-Lépeaux,  J.-B.  Leclerc  et 
Pilastre  en  octobre  i806  (s.  1.  in-S»,  de  35  p.)  ;  —  Godard-Faullrier,  Monuments  Gaulois  de 
l'Anjou  ou  Mémoire  sur  la  Topographie  celtique  du  Département  de  Maine-et-Loire 
(Angers,  Gosnier  et  Lachèse,  in-S»  de  136  p.,  extr.  da  Répert,  archéol,  de  M.-et-L.  1859-1860). 
L'anteur,  en  mentionnant  môme  les  monuments  détroits,  compte  en  tout  sealement  36  dolmens  et 
39  peulvans. 

»  V.  t  I,  p.  35. 

«  De  Bell.  Gall,  II,  35;  UI,  7  ;  VU,  4;  VIII,  26. 

»  Ann.,  m,  41. 

*  IV,  XXXII. 
»  II,  8. 
A  V.  t.  I,  p.  35  et  Desjardins,  Géographie  hist  et  admin.  de  Ut  Gaule  romaine,  II,  483-484. 

^  Tout  au  contraire,  Tantenr  des  Commentaires  les  distingue  formellement,  1.  II,  35,  des  cités 
maritimes  que  le  chap.  xxx?i  énumère,  et  dans  le  texte,  allégué  sans  cesse,  du  livre  VII,  4  :  Pictones, 
Cadurcos,  Turones,  Aulercos,  Lémovices,  Andes  reliquosque  omnes  qui  Oceanum  attingunt^ 
c'est  un  contre-sens  formel  d'interpréter  l'expression,  reliquosque  omnes ,  qui  est  disjonctive  et  qui 
_  nivautà:c  sans  parler  de  ...  v,  comme  si  Tautenr  avait  écrit  cœterosque.  —  Dans  cette  antre 
p^K^âe  enfin,  proximus  mare  Oceanum  in  Andibtts  hiemahat,  Grassus  est  dit  camper  seulement 
à  portée  de  l'Océan,  en  occupant  un  pays  limitrophe  ou  voisin  des  populations  du  littoral.  Les  autres 
passages  n'ont  pas  trait  à  la  question.  Gf.  Dict,  archéol.  de  la  Gaule,  p.  59. 

«  Liv.  VII,  4. 

•  Liv.  VU,  75. 


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■    J 


INTRODUCTION.  III 

années  romaines.  Ce  dernier  effort  laisse  supposer  des  ressources  relativement  puis- 
santes et  aacnn  texte  n'autorise  d'ailleurs  &  considérer  la  cité,  ctvitas,  des  Andes, 
qui  app€Lredt  partout  en  pleine  vie  indépendante,  comme  un  simple  démembrement 
de  la  confédération  des  Aulerces  et  en  particulier  de  la  cité  des  Génomans,  dont 
elle  est  partout  distinguée.  On  retrouve  les  Andes  en  l'an  21  unis  aux  Turones  et 
cédant  les  premiers  aux  entraînements  de  l'émotion  patriotique  qui  s'empare  un 
instant  de  toute  la  Gaule  ;  mais  l'arrivée  d'une  simple  cohorte,  appelée  de  Lyon 
par  le  légat  Acilios  Aviola,  sufiSt  à  étouffer  cette  levée  d'armes  prématurée.  —  Dès 
lors  semMe  s'établir  sans  autre  résistance  a  la  paix  romaine  » ,  dont  l'illusion  com- 
plète nous  est  surtout  donnée  par  l'absence  de  toute  histoire  pendant  trois  siècles. 
Dans  ce  silence  et  dans  cette  ombre,  restés  pour  nous  encore  presque  impéné- 
trables, tout  se  transforme  sous  la  domination  irrésistible  d'une  civilisation  supé- 
rieure, qui  s'impose  par  la  majesté  de  ses  lois,  par  le  respect  surtout  des  mœurs  et 
des  religions  locales.  La  cité,  comprise  par  César  dans  la  Celtique,  qui  devint  sous 
Auguste  ta  Lyonnaise,  passa  lors  de  l'organisation  de  l'Empire  par  Dioclétien  dans 
la  deuxième  Lyonnaise,  et  quand  celle-ci  fut  encore  subdivisée,  vers  374,  dans  la 
troisième.  Elle  fait  partie  dès  avant  cette  époque,  avec  la  Touraine,  du  Tractus 
Armoricanus  et  Nervicanus,  vaste  gouvernement  des  côtes  maritimes,  réduit  vers  la 
fin  do  IV*  siècle  au  seul  littoral,  avec  les  territoires  annexes,  compris  entre  la  Seine 
et  la  Loire,  sous  l'autorité  d'un  duc  et  la  garde  de  deux  corps  de  lètes  dont  les  chefs 
résident  l'un  au  Mans,  l'autre  à  Rennes.  —  Mais  déjà  vers  le  milieu  du  iv'  siècle,  -~  et 
la  science  de  néophytes  s'épuise  en  vain  à  prétendre  en  avancer  l'heure,  —  alors 
que  pénètrent  de  toutes  parts  et  partout  prennent  pied  les  colonies  éparses  de  bar- 
bares ,  est  apparu  l'établissement  d'un  pouvoir  inconnu ,  sorti  de  l'élection  des 
masses  et  investi  d'une  autorité  et  d'une  influence  nouvelles  sur  tout  le  territoire  de 
la  petite  patrie  antique. 

Le  Diocèse j  où  va  régner  l'évêque,  s'est  approprié  sans  aucun  doute  le  cadre  régu-  u  cité, 
lier  de  l'administration  civile,  et  le  tracé  par  conséquent  de  son  ressort  primitif,  —  ^tJ^^^! 
autant  qu'il  peut  être  sûrement  établi,  —  nous  permet  seul,  à  défaut  d'aucun  autre 
renseignement  utile,  de  délimiter  avec  quelque  exactitude  l'étendue  de  la  civitas 
antique  on,  comme  on  dit  dès  lors,  du  pagus  Andegavensts  et,  comme  on  va  dire 
bientôt,  de  l'Anjou.  —  Sur  la  rive  droite  de  la  Loire,  de  l'Est  à  l'Ouest,  il  confine 
aux  Tarones,  aux  Cénomans,  aux  Rédones,  aux  Namnètes,  laisse  en  dehors  lin- 
grandes  des  Turones,  enclave  Bénais,  Continvoir,  St-Symphorien,  Savigné,  Chan- 
nay,  la  rive  gauche  du  Loir  jusqu'à  Clermont,  remonte  au  Nord  jusqu'à  la  Sarthe 
vis-Àr-YÎs  Malîcome^  descend  la  rive  gauche  jusqu'au-dessus  de  Pincé,  se  poursuit 
vers  ro.  en  enclavant  St-Denis,  Bierné,  Châtelain,  Bazouges,  les  Chaires,  Laigné, 
Peaton,  la  Chapelle-Craonnaise,  Méral,  atteint  la  Seiche  vis-à-vis  Gennes,  suit  la 
rive  gaache  jusqu'au-delà  de  Guillé,  puis  descend  vers  S.  à  travers  la  forêt  de  la 
Gaercbe,  évitant  la  Celle,  enclavant  Fontaine-Couverte,  Brain,  la  Rouaudière,' 
Senonnes,  évite  Carbay,  enclave  la  Prévière,  Chanveaux,  Challain,  laisse  en  dehors 
Vritz,  Candé,  la  Cornuaille  et  aborde  la  Loire  en  aval  d'Ingrandes.  Sur  ces  confins 
de  Bretagne  la  ligne  de  démarcation  singulière  fut  modifiée,  au  xi*  siècle,  par  une 
Inzarrerie  nouvelle  qui  y  enclava  Candé,  et  j'ai  peine  à  croire  que  tout  ce  pays  de 
nature,  de  mœurs  et  d'histoire  si  étrangères  au  reste  du  groupe,  soit  d'origine  iden* 
tique  et  n'ait  pas  été  plutôt  violemment  arraché  par  quelque  conquête.  —  Vis-à-vis, 
nr  U  rive  gauche,  la  frontière  de  la  cité  angevine,  resserrée  par  l'immense  Poitou, 


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IV  INTRODUCTION. 

s'arrête  au  Layon  ^  qu'elle  remonte  jusqu'à  l'Hirôme,  franchit  les  deux  rivières, 
enveloppe  la  Chapelle-Rousselin,  Ghemillé,  Mêlay,  la  Salle,  Gonnord,  évite  Faveraie, 
Montilliers,  passe  entre  Tigné  et  la  Fosse,  entre  Chàtelaison  et  Goncourson,  entre 
Doué  et  la  Chapelle  *,  entre  la  Madeleine  et  St-Hilaire-de-Rillé,  descend  la  rive 
gauche  du  Thouet,  qu'elle  franchit  un  peu  au-dessus  du  confluent  de  la  Dive  ', 
longe  un  instant  la  rive  droite  entre  Saumoussay  et  SirCyr,  et  de  nouveau,  passant  entre 
Ghacé  et  St-Cyr,  se  dirige  vers  la  Vienne  qu'elle  rejoint  un  peu  au-dessus  de  Gandes. 
Ici  l'erreur  des  autorités  les  plus  récentes,  Mabille  \  D.  Chamard  ',  est  manifeste 
et  jamais  le  Poitou  n'a  abordé  par  ce  côté  la  Loire.  D'autre  part  on  peut  affirmer,  quoi 
qu'en  disent  presque  tous  les  livres,  que  même  dans  les  remaniements  les  plus 
variés  de  la  politique,  jamais  l'Aquitaine  non  plus  n'envahit  cette  partie  de  la  rive 
gauche,  restée  angevine  jusqu'aux  faubourgs  de  Doué  et  presque  de  Yihiers. 

L'Anjou  Sur  ce  territoire,  —  qui  n'embrasse  pas  encore  tout  ce  qui  va  s'appeler  bientôt 
Gaiio-Romain.  ^^jjjqq  ^j^jg  g^j  pQ^j.  j^  partie  brctoune  dépasse  déjà  les  limites,  où  doit  se  borner 
ce  livre,  —  les  traces  sont  rares,  même  dans  le  sol,  qui  a  su  tant  conserver,  des 
mœurs  nouvelles,  des  arts,  de  la  civilisation  celtique  modifiée  par  l'ascendant  des 
institutions  Romaines.  Quelques  torques  ou  colliers  à  bossages  striés  ou  dentelés, 
des  monnaies  transformées  par  l'art  grec  ®,  des  débris  de  poteries  grossières,  trois 
ou  quatre  enceintes  de  terre  et  autant  d'oppidums  ne  sont  pas  pour  rendre  un 
témoignage  suffisant  de  cette  civilisation  disparue.  On  peut  affirmer  qu'une  vie 
intense  animait  dès  lors  tout  le  pays  ;  car  de  tous  les  centres  encore  aujourd'hui 
existants  la  moitié  pour  le  moins  conserve  le  radical  du  nom  primitif  qui  en  atteste 
l'existence  antique,  sans  parler  de  tant  de  localités  déchues  ou  mortes,  qui  n'ont 
pu  laisser  d'autre  souvenir  d'elles.  Sur  tout  le  pays  rapidement  conquis  s'est 
implantée  d'âge  en  âge  l'organisation  des  vainqueurs  qui  tout  d'abord  s'ouvrit  libre 
chemin  en  frayant  le  pays  de  voies  innombrables.  La  carte  théodosienne  signale  à 
peine  quelques  tracés  et  les  trois  ou  quatre  points,  qu'elle  relève  au  passage,  sur  le 
territoire,  Robrica^  Combaristuniy  Segora,  ne  sont  que  des  repères  espacés  sur 
un  itinéraire  déterminé,   qui  n*ignore  pas  mais  qui  évite  tant  d'autres  centres 

Votes  autrement  importants  et  d'existence  sûrement  affirmée.  De  Tours  à  Angers  seule- 
ment quatre  grandes  routes  descendaient  presque  parallèlement  la  Loire  dont  trois 
à  distance  sur  la  rive  droite,  peuplée  sur  toutes  les  éminences  et  jusqu'au  bord  des 
eaux  d'habitations  évidenmient  protégées  par  quelques  travaux  de  défense,  comme 
les  traces  s'en  retrouvent  tout  du  long,  à  Varennes,  à  St-Martin,  à  St-Pierre-du-Lac. 
Deux  autres  voies  se  poursuivaient  d'Angers  à  Nantes  reliées  par  un  pont  à 
Ghalonnes.  Poitiers,  le  Mans,  Rennes,  toutes  les  cités  circonvoisines  communiquaient 
par  un  rayonnement  de  grands  chemins,  qui  donnait  la  vie  au  réseau  des  voies 

^  C'est  la  limite  naturelle  et  encore  indiquée  au  ix^  s.  dans  la  Chronique  de  St  Brieuc  (D.  Morice, 
I»  2S).  Il  est  certain  pourtant  qu'eUe  était  franchie  dès  le  y*  s.,  tout  au  moins  au  vn«,  par  TAnjon,  à 
qui  la  légende  de  St  Maurille,  rédigée  par  St  Haimbeuf,  attribue  formeUement  Chalonnes-sur- Loire  : 
In  territorio  civitatis  Andecavœ,  loco  qui  dicitur  Calonna  super  littus  ligeris  (BoU.,  sept. ,  IV,  72). 

*  Il  faut  prendre  garde  que  le  Doué  des  textes  antérieurs  tout  au  moins  au  x«  i.  n'est  pas  le  I>oué 
actuel,  qui  n'a  jamais  fait  partie  ni  du  Poitou  ni  de  rAquitaine,  mais  bien  la  Chapelle-sous-Doué. 

*  V.  Tart.  Lézon,  t.  II,  p.  514-515. 

*  Biblioth,  de  VEc.  des  Chartes,  »•  série,  t.  V,  p.  237.  Il  semble  avoir  confondu  St-Florenl-le- 
Vieil  avec  St-  Florent  près  Saumur,  sur  le  Thouet. 

*  Origines  de  l'Église  de  Poitiers,  p.  9. 

8  Trois  colliers  de  ce  genre  viennent  encore  d'être  trouvés  en  creusant  un  puits  à  Antoigné  (mai  1878) 

^  -■-  —  Digitized  by  GOOglC 


d««  p«rolisM. 


INTRODUCTION.  V 

Mcoodaires,  transversales  oa  alignées  presque  partout  le  long  des  rives  des  princi- 
paux cours  d'eau.  Sur  ces  passages,  à  distances  plus  ou  moins  rapprochées, 
l'installeat  les  vïcas  ou  les  vilhs  isolées,  les  agglomérations  éparses,  les  exploita- 
tions rurales  plus  nombreuses,  domaines  et  résidences  de  quelque  noble  romain  ou 
gaulois^  dont  le  nom  restera  bientôt  au  pays  transformé.  Les  débris  de  ces  âges  se 
rencontrent  à  chaque  pas,  abondants  pourtant  surtout  aux  approches  de  la  Loire, 
sur  la  rive  gauche,  dans  le  Saumurois,  dans  les  Mauges,  plus  rares,  ce  semble, 
dans  la  direction  du  Maine  et  de  la  Bretagne,  et  pour  la  plupart,  en  dehors 
d'Angers  du  moins,  ne  remontant  plus  guère  au  delà  du  m*  ou  du  iv^  siècle.  C*est 
l'époque  des  grands  bains  de  Frémur,  de  Miirs  et  de  Bagneux,  du  théâtre  et  des  bains 
de  Gennes,  des  constructions  de  Nombaolt,  du  temple  des  Châtres,  des  débris  confus 
de  Ghênehutte ,  de  Lézon ,  des  tombeaux  des  Terres-Noires ,  aux  portes  mêmes 
d'Angers,  dont  le  cimetière  jusqu'alors  païen  se  transfère  alors  à  portée  de  l'église- 
m^re  dans  le  cœur  actuel  de  la  ville,  —  sans  que  nulle  part,  —  Angers  excepté,  — 
aucune  inscription  ait  pris  jour  dans  les  fouilles  ^ 

C'est  l'époque  aussi  où  se  répandent  les  premières  prédications.  Saint  Florent  ^  Foraauon 
évangétise  le  Montglonne  (360  circa)  et  saint  Maoaire  les  Mauges  (vers  400) 
Saint  Hanrille  (avant  440)  abat  les  temples  à  Ghalonnes  et  rattache  le  pays  à  son 
Évëehé  et  da  même  coup  à  l'Anjou.  A  l'opposé  saint  Maxenceul  et  saint  Doucelin 
(v*-vr  siècle)  abordent  le  Saumurois,  et  presque  au  même  temps  sans  doute  saint 
Ifaar  vient  fonder  sur  les  confins  mais  dans  l'Anjou  même  la  première  colonie  sou- 
mise à  la  règle  Bénédictine  (542-583).  —  Les  paroisses  peu  à  peu  se  fondent, 
ralliant  aatour  de  Thumble  cella  ou  de  la  basilique  en  bois  les  habitants  disséminés 
le  long  des  chemins,  dans  les  clairières  ou  au  plus  profond  des  forêts  riveraines. 

On  a  fait  une  histoire  qui  court  tous  les  livres,  même  ceux  qui  ne  datent  que 
d'hier,  sur  une  prétendue  confédération  de  républiques  indépendantes,  qui  aurait,  L^Anjoa 
aux  dernières  heures  de  l'Empire  et  pendant  plus  d'un  siècle,  embrassé  toutes  les 
cités  du  Tractus  armoricain.  C'est  une  fiction  dont  il  faut  croire  autant  que  du  bel 
ordre  idéal  qu'on  se  plcdt  par  contre  à  imaginer  pour  ces  régions  de  la  Gaule  sous 
le  régime  césarien.  La  Bagaudie,  née  des  misères  publiques,  s'y  maintenait  depuis 
près  de  deux  cents  ans,  quand  une  poussée  de  barbares,  pénétrant  à  travers  les  fron- 
tières effondrées,  jeta  des  hordes  de  Gètes  et  d'Alains  jusqu'aux  confins  de  l'Ouest 
Celtique  en  proie  alors  à  la  domination  de  l'usurpateur  Constantin  (408).  A  ce  mo- 
ment l'Armorique  d'abord,  puis  les  cités  annexes  chassèrent  du  même  coup  les  bar- 
bares envahisseurs  et  les  magistrats,  imposés  par  le  prétendant,  et  durant  quelques 
mois,  se  trouvèrent  de  fait  séparées  de  toute  communication  avec  Rome  ;  mais  dès  411 
le  fonctionnement  à  peu  près  régulier  de  l'administration  impériale  était  rétabli  '. 
Néanmoins  les  secousses,  en  se  multipliant,  avaient  détendu  ou  brisé  tous  les  ressorts. 
Les  cités  l'une  après  l'autre  répudient  leur  dénomination  romaine  et  reprennent  leur 
nom  national  ou  celui  de  leur  peuple.  Dans  le  désarroi  ou  Tabsence  des  pouvoirs  loin- 

^  La  nnmismatiqiie  angevine  de  ce  second  âge  ne  peut  revendiquer  encore  avec  qnelqne  vraisemblance 
qae  les  statères  en  or  an  type  dégénéré  des  Philippes  Macédoniens,  représentant  un  char  attelé,  que 
conduit nn  auriga\  sous  le  cheval,  une  demi-figure  humaine,  qui  semble  lui  tenir  les  piedd,  — 
et  dans  les  derniers  temps  prend  la  forme  d'une  roue.  11  en  a  été  trouvé  de  beaux  types  près  Gandé 
el  i  Tigné.  —  Aucune  pièce  en  bronze  de  ce  temps  n'a  encore  pu  être  attribuée  à  l'Anjou,  au  témoignage 
de  M.  Anatole  de  Barthélémy. 

s  Fnstel  de  Coulanges,  2«  édit.,  p.  591. 


barbare. 


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comteirojAu. 


VI  INTRODUCTION. 

lains,  chacune  d'elles  se  concentre  dans  un  groupe  fortifié,  ù  l'abri  d'une  étroite  enceinte, 
pour  faire  face  aux  plus  prochains  dangers.  Tous  les  promontoires  de  la  Loire  se 
hérissent  de  refuges  et  de  vedettes  en  armes,  et  pendant  que  les  Goths  d'Alaric 
débordent  jusqu'au  Saumurois  mais  s'y  arrêtent,  sans  le  dépasser,  de  l'ouest 
montent  les  barques  des  Saxons  d'Odoacre,  qui  s'installent  à  demeure  dans  les  îles 
et  bientôt  à  Angers  même.  Le  comte  Paul  qui  commande  les  troupes  romaines, 
cantonnées  dans  le  pays,  appelle  à  lui  le  chef  des  Francs  Ghilpéric,  à  titre 
d'auxiliaire,  tenant  son  investiture  de  l'empire,  et  sans  l'attendre,  se  fait  tuer 
dans  un  assaut.  Les  Francs,  survenus  le  lendemain,  emportent  la  ville  et  en 
saccagent  le  territoire  ;  mais  les  Saxons,  poursuivis  jusque  dans  leurs  îles,  dispa- 
raissent sans  retour  (471)  ^  C'est  seulement  après  la  mort  de  Syagrius,  le  a  roi  u 
des  soldats  romains  dispersés  entre  la  Somme  et  la  Loire,  que  l'Anjou  tombe 
directement  sous  la  main  des  Francs.  Il  échoit,  après  Glovis  (511),  à  Clodomiravec 
Orléans,  Tours  et  le  Mans,  puis  au  roi  d' Australie  Théodebert  (534-547)  et  à  son  Si»  et 
successeur  Théodebald  (547-558),  qui  tous  deux  y  vinrent  plus  d'une  fois  visiter  le  glo- 
rieux *  saint  Haur.  Glotaire  aussi,  leur  héritier  (558-561),  fier  d'être  plus  riche  et  plus 
puissant  qu'eux  '  pour  mieux  honorer  le  grand  apôtre,  l'appelait  souvent  auprès  de 
lui  comme  conseiller.  De  561  à  567  l'Anjou  fait  partie  du  domaine  de  Charibert,  roi 
de  Paris,  échoit  ensuite  au  roi  de  Soissons  Ghilpéric  (567-584),  et  dans  l'expédition 
de  578  on  voit  marcher  sous  les  ordres  des  Francs  contre  Waroch  et  ses  Bretons 
les  contingents  d'Anjou  et  de  Touraine  et  d'autres  cités  de  l'ancien  gouvernement 
armoricain  \  —  Contran,  roi  d'Orléans  et  de  Bourgogne,  abusant  de  la  tutelle,  qui 
lui  était  confiée,  du  roi  de  Soissons,  Glotaire  II,  laissa  en  mourant  (593)  le  pays 
annexé  à  son  royaume  de  Bourgogne  sous  le  gouvernement  de  Childebert  II ,  puis 
en  596  de  son  fils  Théodoric  II  ;  mais  ce  dernier  meurt  subitement  en  613  et  Glo* 
taire  II,  qui  avait  été  contraint  par  lui  de  renoncer  à  tous  ses  droits  sur  le  terri- 
toire entre  la  Seine,  la  mer  et  la  Loire  (600)  ^,  réunit  en  ses  mains  sans  conteste 
toute  la  monarchie  franque. 

L'Anjou  dès  lors  suit  les  destinées  de  la  Neustrie. 

La  province,  le  pagus^  apparcdt  dès  la  fin  tout  au  moins  de  la  domination  romaine 
et  jusqu'au  x«  siècle  sous  l'administration  d'un  gouverneur,  qualifié  du  titre  de 
comte  ou  vicomte  dont  l'autorité  précaire  reste  à  la  libre  révocation  du  pouvoir 
qui  la  lui  a  donnée.  Florus,  le  puissant  seigneur  de  Glanfeuil,  était  vicomte  du  pays 
angevin  pour  le  roi  Théodebert,  au  moment  de  l'arrivée  de  saint  Maur  (543)  ^.  C'est 
comme  comte  que  Théodulphe  fut  délégué  en  585  par  le  roi  Gontran,  mais  à  peine 
entré  à  Angers,  il  s'en  vit  expulser  par  les  citoyens  et  ne  parvint  à  s'installer  que 
muni  de  nouveaux  pouvoirs  et  assisté  du  duc  Sigulf,  c'est-à-dire  de  son  chef  hiérar- 

^  C'est  ainsi  da  moins  qu'après  Dobos,  III,  6,  la  critiqae  moderne,  Lehnéron,  I,  227,  Pétigny, 
II,  223-237,  et  en  dernier  Ueu  Pastel  de  Gonlanges,  2*  édit.,  p.  634,  interprètent  le  fameuT  passage  de 
Grégoire  de  Tours, -II,  18,  bien  différemment  compris  par  Frédégaire  (D.  Boaq.  II,  546)  et  encore 
aujourd'hui  par  tous  les  livres  angevins. 

sBolland.,t.  II,  p.  331. 

*  Prœsertim  cum  ampliorem  ilîis  tam  regni  quam  divitiarum  ohtineamua  poteatatem,  lui 
fait  dire  le  légendaire.  Ibid.,  p,.  331. 

*  Grog,  de  Tours,  V,  27. 

*  D.  Bonq.  III,  110. 

*  Cum  in  omni  regno  Bummam  ohtineret  poteêtatem  ac  vice  comttts  in  Andegavenai  eo 
tempore  fungeretur  pago,  BoU.,  janv.,  t.  II,  p.  329. 


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INTRODUCTION.  VII 

chiqae.  Un  même  destin  attendait  &  Rennes  le  dac  Beppolen,  qui,  chassé  par  les 
habitants,  vint  s'établir  à  Angers  et  s'y  rendit  odieux  bientôt  par  sa  tyrannie.  Un 
légat,  Antestius,  dut  être  député  tout  exprès  en  587  pour  réparer  ses  Tiolences  '. 
Licinias, —que  nons  appelons  saint  Lézin,  —  le  remplace  vers  588]^  pour  déposer  ses 
pooYoirs  denx  ans  plus  tard  ;  et  la  succession  rapide  de  ces  fonctionnaires  de  pas- 
sage montre  assez  que  leur  autorité  n'avait  en  ces  temps  ni  racines  locales  ni  délé- 
gation bien  assurée.  On  ne  trouve  mention  d'aucun  nom  nouveau  jusqu'à  celui  de 
Raînfroi,  le  maire  du  palais  de  Neustrie,  qui,  vaincu  à  deux  fois  par  Charles  Martel, 
trouve  appui  et  refuge  en  Anjou  et  ne  capitule,  qu'en  conservant,  de  l'aveu  du 
vainqueur,  comme  une  sorte  de  fief,  le  gouvernement  viager  du  pays  (724)  *.  — 
Gaidalfe,  de  Ravenne,  tient  vers  755  son  investiture  du  roi  Pépin*  qui  vers  le  même 
temps  (760),  pénétrant  en  Aquitaine,  recevait  h  Doué  ^  la  soumission  et  les  otages 
da  duc  Waifre.  Les  Gestes  des  trouvères  chantaient  plus  tard,  —  avec  le  souvenir  d'un 
«baen  duc  d'Angiers,  qu'on  appelle  Milon  ^  »,  —  les  exploits  poétiques  de  son 
fils  le  fameux  Roland,  qu'on  sait  seulement  avoir  commandé  les  marches  de  Bre- 
tagne ^.  C'est  au  même  titre  sans  doute,  que  le  sénéchal  Auturlfe,  envoyé  en  786 
par  Gharlemagne  contre  les  Bretons,  pcu*aît  aussi  avoir  gouverné  le  comté  d'Anjou. 
Ces  guerres  sans  fin  contre  des  voisins  ennemis  devaient  livrer  tout  le  pays,  durant 
des  siècles,  au  passage  et  aux  luttes  des  armées  et  à  toutes  les  misères,  mal  com- 
pensées par  la  visite  des  rois  et  des  empereurs.  Louis  le  Débonnaire  s'y  arrête  en 
818.  Il  venait  de  donner  tout  le  comté  d'Anjou  avec  l'Aquitaine  ^  à  son  fils  Pépin, 
qai  semble  en  avoir  attribué  le  gouvernement  à  Rorgon,  alors  en  même  temps 
comte  du  Maine  et  plus  tard  inhumé  à  Saint-Maur-sur-Loire. 

Je  doute  qu'il  faille  prendre  comme  des  fonctionnaires  ayant  une  délégation 
active  dans  le  pays  même  et  non  pas  seulement  comme  des  abbés  de  cour  à  la 
suite  réelle  du  roi,  en  847,  l'abbé  de  Saint-Serge  Gairard,  —  l'abbé  de  Saint-Jean  et 
Saint-Lézin  d'Angers,  TheodbalduSj  mari  d'Hildegarde,  — l'abbé  de  St- Aubin  Lambert, 
à  qui  des  diplômes  de  Charles  le  Chauve  attribuent  le  titre  de  comte,  cornes  noster, 
—  cornes  vel  abbas,  —  cornes  illustrïs  ^.  Mais  il  n'en  va  pas  de  même  du  comte 
Eudes,  illustrts  cornes^  abbé  aussi  de  St-Aubin,  qui  en  850,  par  un  échange  de  son 
domaine  '^,  consenti  avec  l'évêque,  abandonna  l'emplacement  actuel  de  l'évêché, 
demeure  ancienne  de  ses  prédécesseurs  '*,  pour  transférer  sa  résidence  sur  le 
faîte  abrupte  du  roc  hautain  qui  domine  vers  S.-O.  la  Medne. 

A  cette  date  toute  la  frontière  bretonne  et  nantaise  est  en  feu.  Pendant  que    J^"^/""** 
Nominoé,  le  roi  des  Bretons,  s'avançait  jusqu'au  Mans,  son  allié  Lambert,  le  comte        «« 

1  Grég.  de  T.,  YIII,  18,  41  et  43. 

*  Cornes  atque  dux  Andegavensium  erat.  BoU.,  février,  111,  672. 
>  D.  Boaq.,  II.  684. 

*  Ibid.,  VI,  639. 

*  Aa  Vieux-Doué,  c'est-à-dire  à  la  GbapelIe-sons-Doué. 

*  Hi»t.  litt.,  XXII,  p.  683. 

^  n  existe  on  denier  de  Gharlemagne  au  nom  de  Roland  et  probablement  de  cette  époque,  sans  qu*on 
poisse  affirmer  son  origine  angevine. 

^  Andegaoensem  comitatum  cutn  àbbatiis  et  fUcis  in  eodem  page  sitts.  BolL,  janvier, 
t.  II.  p.  338. 

*  fr  Gartnl.  St-Serge,  f.  7,  et  6  689  ;  Gartul.  St-Aubin,  f .  5. 
1*  Ex  comitatu  auo,  Hauréau,  Pr.,  p.  145. 

u  In  qua  comitum  predece$sùrufn  suorum  sedes  fuisse  memoratur.  Ibid. 


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ComtM 
hérédiUiiw. 


VIII  IHTBODUCTIOH. 

de  Nantes,  avait  pénétré  jusqu'aux  abords  d'Angers  (844).  Nominoé,  repoussé  du 
Maine,  rentre  avec  lui  dans  le  Poitou,  saccage  St-Florent,  bat  Charles  le  Chauve 
près  Ballon  (845)  et  se  retourne  dès  lors  contre  Lambert.  Ce  dernier  se  réfugie  h 
Craon,  qui  en  ce  temps  dépendait  du  Nantais  ^  édifie  un  château  fort  sur  l'Oudon, 
—  à  Chftlelais  sans  doute,  —  et  commande  le  pays  jusqu'à  la  Maine  et  la  Loire  *, 
ou  même  depuis  la  Seine,  à  titre  de  duc^  au  nom  du  roi.  Mais  de  nouveau, 
avec  son  assistance,  Nominoé  envahit  l'Anjou,  occupe  Angers  (849),  pousse  jusqu'à 
Vendôme  et  y  meurt  (851),  —  pendant  que  Lambert,  surpris  au  retour  par  le 
comte  du  Maine,  périt  dans  une  embuscade  (i^'  mai  852).  Son  corps  fut  transporté 
à  Savennières  et  le  roi  fit  mettre  à  mort  son  meurtrier.  Déjà  Charles  le  Chauve 
avait  obtenu  par  traité  la  retraite  des  Bretons  en  concédant  à  Erispoé,  leur  chef, 
toute  la  rive  droite  de  la  Loire  depuis  l'embouchure  de  la  Maine,  ou  même,  s'il 
fallait  en  croire  un  chroniqueur,  depuis  le  milieu  du  pont  d'Angers  ^.  —  L'Anjou, 
avec  le  Maine,  la  Touraine,  le  pays  de  Seez  et  le  Corbonais,  avaient  formé  une  des 
dix  généralités,  missatica^  créées  par  Louis  le  Débonnaire  et  dès  Tannée  qui  suit 
cette  confusion  de  guerres  (853),  trois  fnis8i\  dont  l'évêque  Dodon  et  Robert  le 
Fort,  y  viennent  fonctionner  avec  mandat  spécial  du  roi.  Dans  l'année  m^me  les 
Normands,  qui  avaient  depuis  dix  ans  fait  leur  apparition  à  Nantes,  remontent 
pour  la  première  fois  la  Loire,  saccagent  les  deux  rives,  pillent  Angers  et  la 
Touraine.  Ils  ne  se  retirent  qu'en  854  pour  revenir  hiverner  en  856,  de  nouveau  en 
862  et  presque  chaque  année  passant  et  repassant  par  le  pays,  poussent  en  866 
jusqu'au  Mans  et  écrasent  au  retour  la  petite  armée  de  Robert  le  Fort.  Expulsés 
en  872  d'Angers  ^  et  retirés  dans  les  îles  de  la  Loire,  ils  reviennent  rançonner  la 
Touraine  en  877,  se  font  tailler  en  pièces  en  879  près  Saumur  dans  la  vallée  de  la 
Vienne,  et  depuis  vingt  ans  semblaient  disparus,  quand  dans  une  dernière  visite 
leurs  barques  en  903  portent  l'alarme  jusqu'à  la  haute  Loire  ^, 

Dans  ce  désordre  le  gouvernement  de  l'Anjou  restait  un  simple  commandement 
militaire  subordonné  aux  nécessités  de  la  politique  on  de  la  guerre.  A  Robert, 
qu'un  moment  en  865  le  fils  du  roi,  Louis ,  semble  avoir  remplacé,  avaient  suc- 
cédé dès  866,  comme  comte  de  la  Touraine  et  de  l'Anjou,  Hugues  l'Abbé,  et 
à  sa  mort  (885)  le  fils  de  Robert,  Eudes,  bientôt  après  roi  de  France.  Leurs  pou- 
voirs, en  grandissant,  durent  se  déléguer  pour  partie,  comme  dans  l'origine,  à 
quelque  fidèle.  C'est  sous  le  simple  titre  de  vicomte,  qu'il  faut  désigner  le 
légendaire  logelger  et  reconnaître  d'abord  son  fils  Foulques,  qui  va  s'approprier 
bientôt  celui  de  comte  et  en  léguer  l'héritage  à  sa  race,  étrangère  jusqu'alors  au 
pays.  Des  Torquat,  des  Tertulfe,  de  cette  famille  poétique  de  forestiers  Bretons, 
que  racontent  les  chroniques,  l'histoire  sérieuse  dément  facilement  la  tradition 
imaginaire,  conmie  les  faits  ont  suCQsamment  réfuté  la  division  de  l'Anjou  en  deux 
comtés.  Mais  dès  avant  le  milieu  du  x'  siècle,  le  fief  est  véritablement  constitué  et 


^  Tune  temporiê  territorii  Nannetici  vicum,  D.  Lobin,  I,  41. 

*  Qui  ducatum  tenehat  inter  Sequanam  et  Ligerim. 

*  Dominante  Erispoe  totam  Britaniam  et  usque  ad  Medanum  flumen,  D.  Lobineau,  II,  55 
et  367.  —  Dominante  Salomone.»,  usque  Medanum  flumen,  Cartal.  de  Redon,  ch.  72.  —  La 
Chronique  de  St^Brieuc  dit  :  Usque  ad  médium  pontia  urbia  Andegavœ. 

*  V.  1. 1.  p.  37  et  t.  III,  p.  230. 

>  Mabille,  Invaa.  Normandes  dans  la  Bibîioth.  de  l'Ec.  des  Ch.  1869. 


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ComM. 


INTBODUCTION.  IX 

se  transmet,  en  suivant  la  loi  fondamentale  de  la  succession  féodale,  dans  des  mains 
de  toote  vaillance  et  de  toute  ftpreté  ^ 

Les  comtes  d'Anjou  tiennent  leur  pouvoir  des  chefs  militaires  du  duché  de 
France  et  se  reconnaissent  d'eux  à  tout  devoir.  Quand  leur  suzerain  Eudes  ceint  la 
couroDQe  (888),  nne  monnaie  d'argent,  frappée  à  Angers,  semble  en  célébrer  la 
gloire  avec  sa  légende,  encore  unique  :  f  Odo  est  rex  *.  Même  à  près  d'un  siècle 
delà,  l'héritier  du  second  Foulques  rend  grftces  avant  tout  «  à  Dieu  et  à  la  largesse 
de  son  seigneur  Hugues  ^  >,  formule  d'humilité  que  le  succès  réduira  bientôt  à 
la  simple  grâce  de  Dieu,  quand  le  vassal  croira  pouvoir  imiter  le  roi  en  frappant 
monnaie,  comme  lui  ^. 

Néanmoins  à  chaque  conquête  de  guerre  ou  d'héritage  le  comte  demande,  sans  y  FormauoD  d« 
billir,  et  reçoit  l'investiture  de  son  souverain.  Il  reconnaît  aussi  volontiers  dans  ces 
premiers  temps  pour  mdtre,  herus,  un  autre  seigneur,  un  voisin  redoutable,  le 
puissant  dac  d'Aquitaine,  de  qui  il  a  accepté  en  bénéfice  le  Loudunois,  TAunis  '  et 
partie  de  la  Saintonge.  Mais  les  forces  venues,  le  tenancier  se  dégage  de  l'hom- 
mage en  s'appropriant  les  fiefs,  que  lui  assure  pendant  trente  ans  la  défaite  de  son 

«  Foulques  le  Roux  886-941.  —  Foulques  le  Bon  84S-960.  —  Geoffroy  Grisegonelle  960-987. 

—  Foulques  Nerra  987-1040.  —  Geoffroy  Martel  1040-1060.  —  Geoffroy  le  Barbu  1060-1067. 
Foulques  Rechin  1067-1109.  —  Foulques  le  Jeune  11091129.  —  Geoffroy  le  Bel  ou  Planta- 
genet  11Î9-1151.  —  Henri  II 1151-1189.  —  Richard  Cœur  de  Lion  1189-1199.  —  Arthur  1199- 
1902.  >-  Jean  sans  Terre  1902-1203. 

•V.  la  Note  de  M.  Hacher,  dans  la  Rev.  Numism,  1847,  t.  II,  p.  315. 

*  Gratta  Dei  et  senioris  Hugonis  largitione  Andeg,  cornes  966.  Gartal.*  St- Aubin. 

^  Uo  certain  nombre  de  triens  en  or  se  rencontrent  à  Tépoque  mérovingienne,  sans  porter  aucun  nom 
de  roi  mais  seulement  celui  du  monétaire  qui  les  a  frappés  :  Allegisilus  (Didron,  Ann.  arch.,  VIII, 
1194,  AUo  (Gombrous^,  pL  4,  n<>  4),  Aunardus,  Bonriadus,  Baudulfus,  Chudbertus,  Cod.  vit 
(Gréan}.  Gando  (Gombrouse,  pi.  4,  n»  6),  Gundoaldus,  Hadenarus  (Leiewel,  tit.  I**",  69-70),  Ido 
(Combrouse,  pi.  1,  n»  6;,  Launardus  (Gombrouse,  pi.  4,  n»  12)  ou  Leunardus  (Didron,  VIII,  194), 
Leudenus,  Leunulfus  (Gombrouse,  pi.  4,  n^  7),  Landoaldus,  Lairardus,  Leo^  Leupenus  (Gom- 
brouse, pi.  4,  no  10),  Martinus  (Soc.  archéol.  de  Nantes,  1861,  t.  l),Mellobodus  {Rev.  d'Anj. 
1857, 1.  246).  .ATunnus  (Gombrouse,  pi.  4,  n»  Tj,  Suninoaldus  (Ponton  d'Amécourt  et  Roger,  p.  348), 
Occoaduj  (Belouin,  d'Angers),  Ocojsus  (Aug.  Michel,  d'A.),  Seudulfus  (Gombr.  3,  pi.  4)  ou  SeneduZ/ua 
(Ponton  d'Amécourt),  Sisbertus  (Gombr.,  5.  pK  4),  Theodegisilus  (Didron,  VIII,  194  et  Gombr.,  2, 
pi.  4),  Valdolenus;  —  et  celui  des  localités  :  Andegavis  c,  Andecavis,  Andecnis  civ.,  Brionno, 
Blote,  Camiliaco,  Lorovio,  Onacedone.  Un  type  porte  :  Andecavi  eclesie,  de  Téglise  cathédrale 
St-Maurice  d'Angers,  que  donne  encore  un  denier  d'argent  de  la  fin  du  vii«  s.  :  Ecclesie  Andeg.,  — 
an  nom  de  A  f  lodoastus  mon.  (B.  Fillon)  ;  —  un  triens,  plus  récent  de  deux  siècles  (930-1025)  : 
7  Beati  Florentii,  et  au  revers  :  Castrum  Salmuru,  de  l'abbaye  St-Florent  du  château  de  Saumnr. 

—  n  ne  semble  pas  que  la  monnaie  carolingienne  d'Angers  soit  antérieure  à  Charles  le  Ghauve  ni  peut- 
être  à  Fédit  de  Pitres  (865),  dont  elle  reproduit  à  peu  près  les  prescriptions.  Le  monogramme  d'Eudes 
se  substitua  au  monogramme  carolin  jusqu'au  règne  de  Gharles  le  Simple,  et  reparaît  déformé  au  milieu 
du  x«  siècle  avec  les  anciennes  légendes  royales.  G'est  le  nouveau  type,  d'ailleurs  passager,  qu'on  peut 
attribuer  à  Foulques  le  Roux  ou  à  son  fils  Foulques  le  Bon.  Foulques  Nerra  adopte  un  monogramme  qui, 
en  rappelant  celui  de  Gharles  le  Simple,  ne  contenait  cependant  que  les  lettres  de  son  nom  Fulco  et 
qui,  employé  par  tous  ses  successeurs,  s'altère  peu  à  peu  et  se  transforme  à  la  fin  du  règne  de  Gharles  I*r 
d'Anjou  en  nne  clef.  Geoffroy  Martel  est  le  premier  comte  (1040-1060),  qui  inscrit  son  propre  nom  sur 
la  légende  en  place  de  la  formule  antiquo  :  Gratia  Dei  cornes.  —  Le  roi  Philippe  racheta  en  1319  au 
comte  Charles,  son  oncle,  le  privilège  de  battre  monnaie,  en  maintenant  &  Angers  un  atelier  monétaire. 
M.  de  Saulcy  a  publié  les  nombreux  documents,  qui  le  concernent,  de  1331  &  1547,  dans  ses  Eléments 
de  Vhistoire  des  ateliers  monétaires  (Paris,  1876,  in-4o  de  iv-166  p.)*  Sa  marque  spéciale  était  un  point 
sous  la  7*  lettre  et  une  clef  jusqu'en  1456,  —  et  depuis  1539,  la  lettre  F.  —  Numismatique  et  Note  Mss. 
de  M.  Anat.  de  Barthélémy.  —  Répert.  arch.  1858.  p.  73-75;  1861,  p.  228;  1863,  p.  417,  avec  des 
reproductions  des  types  donnés  par  Gombrouse.  —  Congrès  histor.  d'Angers,  I,  369.  —  Roger.  Hist. 
d'Anj.  p.  Wî'lllè.  —  Pétrinean,  Monnxiies  d* Anjou,  Mss.  962.  —  Lecoy  de  la  Marche,  Le  Roi  René  I, 
465.  —  Mém.  de  la  Soc.  d'Agr.  Se.  et  Arts  d^ Angers  I,  88;  2«  série,  I,  5. 

>  D.  Bouquet,  X,  149.  —  Paye,  dans  la  Rev,  d'Anj.,  1853,  p.  500-509. 


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X  INTRODUCTION. 

suzerain  à  Saint-Jouin  de  Marnes  (1034),  gae  va  loi  enlever  définitivement  en  1062 
un  retour  du  vaincu. 

Vers  nord  et  presque  d'un  seul  coup,  la  bataille  de  Gonquéreuz  avait  dégagé 
TÂnjou  de  l'invasion  bretonne  jusqu'à  ses  frontières  primitives  (991-993)  et  pré- 
parait sans  doute  à  Foulques  Nerra,  en  conduisant  ses  Angevins  jusqu'à  Nantes, 
une  conquête  non  moins  décisive  vers  sa  frontière  occidentale. 

Du  Layon  aux  confins  du  pays  de  Rezé,  de  la  Loire  à  la  Moine,  s'étendait  un 
vaste  territoire,  les  Manges,  inscrit  par  l'Empire  dans  l'Aquitaine  et  dépendant  du 
Poitou  et  de  l'Évèché  de  Poitiers,  mais  par  sa  position  écartée  du  centre  de  la  cité, 
entre  les  efforts  de  peuples  rivaux,  destiné  à  être  disputé  sans  cesse  et  dépecé  par 
Conquête  des  les  gcHS  dc  guorre.  Dès  le  iii«  ou  le  iv*  siècle  on  y  voit  établi  un  cantonnement  de 
lètes  d'origine  scythique,  les  Tiphales,  qui  donnent  leur  nom  à  une  région,  la  Tipha- 
lie,  plongeant  au  loin  dans  les  terres  intérieures  mais  au  vi^  siècle  encore  abordant 
la  Loire.  C'est  dans" son  ressort,  à  Ghantoceaux,  qu'en  564  un  ancien  duc  Franc, 
Austrapius,  réfugié  dans  les  ordres  sacrés^  se  créa,  malgré  les  habitants,  un 
diocèse  éphémère,  un  évêché  viager  ^  Non  loin,  vers  l'est,  s'était  organisé  au 
Montglonne  un  puissant  centre  de  propagande  monastique^  enrichi  rapidement 
par  les  bienfaits  multipliés  des  divers  princes  intéressés  à  ses  servicesi  mais  tou- 
jours, malgré  les  aventures  de  guerre,  tenu  de  près  sous  la  main  des  empereurs 
Francs  et  par  eux  dégagé  à  temps  de  l'influence  bretonne.  Détaché  par  un  acte 
solennel  de  l'autorité  des  évêques  poitevins  et  constitué  en  une  sorte  de  diocèse 
indépendant^  tout  ce  groupe,  dont  s'est  rapprochée  sans  lutte  la  limite,  en  certains 
points  incertaine,  de  l'Anjou,  lui  appartient  dès  la  fin  probablement  du  x*  siècle, 
et  dès  le  xi*  siècle  on  y  peut  suivre  les  étapes  de  chevalerie  ou  les  fondations 
pieuses  des  comtes  qui  le  pénètrent  et  y  assoient  à  demeure  leur  domination,  de  la 
Loire  à  la  Moine,  de  la  Divatte  aux  sources  du  Layon,  y  compris  même  cet  écart 
avancé  de  l'antique  Tiphalie  jusqu'à  la  Loire,  qui,  depuis  longtemps  passé  à 
d'autres  maîtres,  reste  sous  l'autorité  de  l'évêché  nantais  mais  dans  la  féodalité 
angevine. 

Vers  l'orient  la  lutte,  engagée  pour  l'existence  même  et  non-seulement  pour  des 
intérêts  d'honneur  et  d'ambition,  se  soutient  avec  des  chances  diverses  de  fortune 
«tdeia  pendant  plus  d'un  demi-siècle.  Par  patrimoine,  don  royal  ou  douaires,  les 
Toaraine.  jQgQ]g^rieQ8  sc  trouvaîeut  posséder  à  la  fin  du  x^  siècle,  en  dehors  de  leur  comté, 
dans  la  vallée  de  la  Loire  Amboise,  dans  la  vallée  de  l'Indre  Loches  et  plus  haut 
Buzançais  et  Ghâtillon,  dans  le  Berry  même,  sur  le  Modon,  Yillantrois,  sur  la 
Creuse  la  Haie.  Par  contre,  la  maison  de  Blois  avait,  depuis  l'expulsion  des 
Wisigoths,  réuni  à  la  Touraine  tout  le  Saumurois  '  jusqu'aux  approches  de  Gennes, 
à  demi-joprnée  de  marche  d'Angers.  La  guerre,  qui  éclate  dès  990  pour  le  règle- 
ment suprême  de  tous  ces  héritages  enchevêtra,  se  poursuit,  après  les  premiers 
chocs  d'armées,  avec  l'aide  dissimulée  de  la  ruse  et  de  la  politique.  Le  cercle  des 
constructions  militaires  habilement  réparties  sur  les  frontières  par  Foulques  Nerra 

*  H.  LongQon  a  le  premier  et  tout  rôcemment,  par  rinterprôtation  ingénieuse  d'an  passage  de 
Grégoire  de  Tonrs,  Hiat.  Franc.,  IV,  18,  ajouté  ce  fait  curieux  à  l'histoire  de  Ghantoceaux.  Mém. 
des  Antiq.  de  France,  XXXVII,  140-148,  et  tirage  à  part. 

*  A  priscia  Francie  regum  temporihus  Andegavum  atque  Neustriam  regionem  lihere 
tenentium  a  Castro  Salmuro  politisaimam  dominationem,  vulgariter  vicariam,  didam  termi- 
nahat  Gegina  viens,  Hist,  -de  St-Florent^  L.  R.,  f.  54  vo. 


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IHTRODDCTION.  XI 

étreiDt  et  refoule  bientôt  l'ennemi.  Un  coup  de  main  lui  conquiert  à  jamais  le 
Sanmurois  (1835)  et  son  fils,  Geo£froy  Martel,  maître  déjà  du  comté  de  Vendôme 
(1031)  et  de  la  Saintonge  (1037),  se  trouve  par  la  victoire  de  St-Martin-le-Beau  (1044) 
seigneur  delà  Touraine,  sous  le  simple  hommage  du  comte  de  Blois.  «  Le  royaume  *, 
f  —  la  monarchie  d'Anjou,  »  comme  l'appellent  les  contemporains,  un  instant 
se  divise  en  passant  dans  la  famille  des  vicomtes  d'Orléans  ou  du  Gfltinais,  aux  deux 
petits-fils  de  Foulques,  mais  se  retrouve  entièrement  bientôt  aux  mains  de  Foulques 
Récbin,  qui  laisse  s'en  détacher  le  Gfttinais  et  la  Saintonge  pour  reporter  toutes  ses 
visées  vers  le  Maine.  Son  fils  en  épouse  l'héritière  et  dès  1110  ajoute  ce  puissant 
comté  à  ses  comtés  d'Anjou  et  de  Touraine,  qu'il  devait  délaisser  pour  aller  ceindre 
la  couronne  des  rois  de  Jérusalem.  —  Une  autre  dynastie  naissait  à  ce  moment  sur 
la  terre  d'Anjou,  qui  bientôt,  avec  le  second  Plantagenet,  Henri  II,  allait  réunir  sous  Réanion  ta 
un  même  sceptre,  —  outre  le  triple  comté,  —  l'Angleterre,  la  Normandie,  l'Aqui-  de  fΫ«. 
taine,  la  moitié  de  la  France  future,  —  jusqu'au  jour  où  le  débat  de  la  succession 
contestée  entre  les  droits  de  Jean-Sans-Terre  et  d'Arthur,  de  Toncle  et  du  neveu, 
tranché  par  un  crime,  s'agrandit  en  s'envenimant  d'une  félonie.  Le  refus  de  l'hom- 
mage dû  par  le  vassal  à  son  suzerain  met  aux  prises  les  deux  rois  de  France  et 
d'Angleterre,  et  Philippe-Auguste  vainqueur  confisque  au  profit  de  son  domaine  la 
Touraine,  la  Normandie,  le  Maine  et  l'Anjou  (1204). 

Tonte  une  organisation  de  société  nouvelle  s'est  fondée  pendant  ces  luttes  et 
fonctionne  en  pleine  vie,  au  sortir  d'âges  confus,  qu'à  peine  quelques  lueurs 
éclairent.  Pendant  dix  siècles  tout  manque  ou  peu  s'en  faut.  En  dehors  de  Grégoire  t^^i  pouuqM. 
de  Tours,  qui  sait  beaucoup  mais  qui  ne  se  livre  guère  et  que  ses  continuateurs  „„.„i;,i^,,. 
allongent  parfois  sans  le  comprendre,  on  en  est  réduit  à  glaner  dans  les  notes  de 
quelques  scribes  de  monastères  une  date,  une  indication  incertaine,  et  dans  de  rares 
chartes  un  trait,  un  renseignement  que  les  inductions  s'efforcent  de  relier.  —  Sur  le 
pays  même,  sur  son  organisation,  modifiée  évidemment  par  le  courant  de  tant 
d'épreuves,  j'estime  qu'il  faut  savoir  ignorer  et  se  satisfaire  de  peu,  sans  emprunts 
commodes  de  science  étrangère,  quand  il  est  besoin  surtout  de  faits  précis  et  loca- 
lisés. Le  mot  même  qui  désigne  le  comté,  le  pagus,  a  pris  avec  le  temps  un  sens 
indéterminé  et  s'applique  tantôt,  comme  aux  premiers  siècles,  à  l'ensemble  de  tout 
l'Anjou  ',  tantôt  à  des  cantons  secondaires  d'un  rayon  assurément  mal  défini, 
qu'il  serait  difficile  de  préciser,  à  l'aide  d'aucune  raison  de  topographie  ou  d'histoire. 
Les  indications  d'ailleurs  en  sont  rares  et  les  noms  de  Ghênehutte,  Daumeray, 
Durtal,  Brissac,  Morannes,  Rochefort  ^  sont  les  seuls  que  j'aie  rencontrés,  même  en 
poussant  jusqu'au  xii*  siècle,  pour  ces  subdivisions  inférieures.  On  peut  à  cette  époque 
y  ajouter  les  c  territoires  ^  »  de  Ghavais,  de  Doué,  de  Vihiers,  et,  si  l'on  aborde 

>  Cum  regni  aui  optimatibua  1036.  Gartnl.  de  St-Manr,  ch.  33.  —  Andegaviœ  monarchia.  De 
commend.  Turon.  jyrov.,  dans  Salmon,  Chron.  Tour.,  p.  292.  C'est  aussi  Texpression  qu'emploie 
le  moine  Jean,  dès  le  début  de  sa  Vie  de  Geoffroy  Plantagenet. 

*  Pagus  civitatis  Andegav.  1055.  Ghalonnes,  ch.  or.  —  In  pago  Andecavenai,  in  comitatu 
quoque  ejusdem  pagi  1060.  Ut.  N.,  p.  1S9.  —  In  pago  Morennenai  acilicet  Andecavenai 
1050  drca.  Danmeray^  ch.  or. 

s  Je  ne  répète  pas  ici  les  textes,  qu'on  tronvera  à  chaque  article.  Pour  celai  de  Brissac,  qni  est  une 
r^titation  tardire,  Y.  t.  II,  p.  423-424.  Pour  Rocbefort,  c'est,  je  crois,  le  Commonicua  pagua,  qui  a 
laissé  son  nom  aux  vill.  et  aux  cantons  de  Chaume  et  Quarts-de-Chaume. 

^  Cette  dénomination  a  pris  la  valeur  exacte,  à  cette  date,  du  pagua  dans  ses  deux  sens,  général  ou 
restreint. 


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XII  INTRODUCTION. 

les  Manges,  ceux  de  Ghemillé,  de  St-FIorent  et  de  Montfaucon.  —  La  centena  de 
Brissarthe  (847)  est  la  seule  que  m'aient  donnée  les  chartes  angevine».  —  La  condiia 
s'y  rencontre  deux  fois  dans  celles  du  ix'  siècle,  à  Cru  (818)  snr  la  rive  gauche,  et 
à  Mazé  (839),  presque  vis-à-vis,  sur  la  rive  droite  de  la  Loire.  —  A  peine  ai-je  pu 
compter  cinq  ou  six  vigueries,  vîcaria,  sous  les  noms  de  Chênehutte,  Baugé,  Sau- 
mur,  Ghavais,  Cru,  Channay  ^  —  et  cette  disette  même  de  renseignements  montre 
combien  peu  de  foi  mériteraient  des  généralisations  d'ailleurs  trop  faciles.  Il  faut 
toujours  songer  que  la  recherche  est  à  peu  près  bornée  aux  ressources  plus  ou  moins 
fécondes  des  chartriers  de  St-Florent,  de  St-Aubin,  de  Marmoutier,  de  St-Maur- 
sur-Loire,  de  Bourgueil,  et  à  quelques  diplômes  étrangers.  La  même  restriction 
nécessaire  ôte  toute  valeur  autre  que  de  curiosité  au  relevé,  qui  pourrait  être  donnés 
des  localités  rencontrées  successivement  aux  divers  ftges.  Ainsi  Briolay,  Blou,  Ba- 
gneux,  Longue,  —  pour  prendre  quelques  noms  et  les  premiers  venus,  —  et  t€mt 
d'autres  centres  d'origine  celtique  ou  romaine,  dont  l'existence  s'affirme  ininter- 
rompue, ne  sont  mentionnés  dans  aucun  texte,  même  de  légendes,  avant  le  xi*  siècle. 
— On  trouve  dès  le  vi"*  siècle,  Chênehutte,  Gornillé,  Savennières,  Gennes,  Chalonnes, 
Pocé,  Cru,  Rest,  Glanfeuil,  Glonne;  —au  vu'  siècle  AUençon,  Ghavagnes-les-Eaux, 
Gizay?,  Aubigné?,  Noyant-sous-le-Lude,  Neuillé  ;  —  au  viii'  siècle,  Brion,  les  Ulmes, 
Monnais,  la  Papillaie,  Pruniers,  St-CIément-des-Levées,  les  Ponts-de-Cé,  Pontigné, 
Sévillé  ;  —  au  ix«  siècle,  Avort,  Auverse,  Biissac,  Brissarthe,  Lézon,  Chambellay, 
Béné,  Ghampigny,  Gouesme,  Seiches,  Cantenay,  Graon?  près  Yillévêque,  St-Hilaire- 
des-Grottes,  Cunaud,  Fenet,  Louerre,  Littré,  la  MimeroUe,  Neuville,  Souzay^Pressi-- 
gné.  Sourdre,  Riilé,  Écuillé,  la  Yarenne,  Saugé-l'Hôpital ,  Montfort,  Soulangé, 
Forges;  —  au  x'  siècle,  les  AUeods,  Allonne,  Baugé,  Ghavais,  Chauvigné,  Charcé, 
Garbay,  Montplacé,  St-Rémy-la-Yarenne,  Ëcoufiant,  Distré,  Genneteil,  Jarzé,  Juigné- 
sur-Loire,  Limesle,  Noyau,  la  Pèlerine,  Rou,  St-Melaine,  le  Coudray-Macouard, 
Yaux^  St-Georges-Ghâtelaison,  Yemantes.  Mais  combien  d'autres  localités  d'impor- 
tance égale  dont  la  rencontre  est  plus  tardive  !  Dès  le  xi'  siècle  les  noms  abondent, 
à  proportion  surtout  des  documents  conservés  et  sans  qu'il  faille  davantage  en  rien 
conclure. 
Eut  sociaL  Toutes  les  paroisses  d'ailleurs,  ou  bien  peu  s'en  faut,  sont  dès  ce  temps  fondées, 
et  il  en  est  aussi  bien  peu  qui  ne  rebâtissent  alors  leur  église,  petite  ou  grande, 
simple  nef  d'ordinaire  avec  portail  plein  cintre  à  multiple  voussure,  enjolivée,  dans 
l'abside  surtout  et  aux  piliers  les  plus  voisins  du  chœur,  par  toutes  les  grâces  si 
originales  de  l'imagerie  romane.  Les  campagnes  aussi  d'alentour  s'animent  petit  à 
petit  de  mœurs  nouvelles.  Encore  au  xii<>  siècle  l'esclavage  ou,  comme  on  dit,  le 
servage  est  la  loi  des  populations  rurales.  Avec  la  terre  tous  les  travailleurs  sont 
vendus  et  les  enfants  partagés  entre  les  maîtres,  laïcs  ou  ecclésiastiques,  comme 
des  objets  mobiliers  ^  ;  les  pauvres  se  donnent  d'eux-mêmes  et  les  familles  trop 
nombreuses  se  marchandent  à  proportion  de  leur  misère.  Là-même,  où  quelques 
indigènes  s'établissent  comme  hôtes  ou  colons,  le  lopin  de  terre  qui  les  nourrit  les 

A  Anjonrd'hai  en  Indre-et-Loire.  C'est  la  vicaria  Catenacenais,  que  Mabille  place  k  Ghétigné. 

*  Cornes  et  ahhas  Sti  Florentii, . .  contendehant  pro  filiis  servorum, . .  ;  ahhas  namque 
omnem  fructum  eorum  ad  partem  Sti  Florentii  pertinere,  aecundum  morem  iettus  pagi, 
dicebat  ;  cornes  autem  medietatem  eibi  pertinere  contendehat.  Tandem», t  consenait  abhaa,, . , 
ut  partirentur  filULandrici  servi.  Accepit  ergo  cornes  in  suam  partem  istos,  etc.  Liv.  N., 
f .  961.  —  Dans  la  suite  da  môme  acte  est  relaté  le  partage  d'ane  famille  entre  les  religieux  de  Saint- 


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INTRODUCTION  XIII 

fixe  à  sa  glèbe  et  à  son  étroit  service.  Tel,  libre  ici  comme  propriétaire»  subit  le 
servage  comme  tenancier,  sous  le  nom  si  débattu  de  coUibert^  particulier  aux  uspenonoM. 
contrées  de  l'onest;  et  des  chevaliers  même,  milites^  sont  donnés  avec  le  domaine 
dont  ils  sont  hébergés  ^ — Mais  dans  ce  bouleversement  si  multiplié  des  conquêtes  ou 
des  guerres,  les  situations  se  mélangent,  s'altèrent,  s'élèvent;  les  plus  riches  sont 
dépouillés,  les  plus  forts  s'épuisent  dans  la  détresse  et  rattachent  ou  leur  pauvreté 
ou  leur  isolement  à  quelque  puissant  du  jour  ou  à  quelque  monastère,  sous  la 
charge  d'une  protection  réciproque.  Après  les  ravages  des  Normands,  qui  ont  fait 
du  Saumurois  et  des  Manges  et  de  tout  l'Anjou  comme  une  solitude,  le  pays  en 
désarroi  se  hérisse  de  hautes  mottes,  le  pied  bordé  d'un  large  fossé  palissade,  le  faîte 
surmonté  d'un  refuge  inabordable,  œuvre  improvisée  de  guerre,  qui  attire  autour 
d'elle  un  bourg,  puis  une  église,  et  se  transforme  bientôt  en  castrum  ou  château  fort,  u«  tom*. 
avec  haut  donjon,  double  enceinte  de  pierre,  larges  douves.  Lus  grosses  agglomé- 
rations, disparues  depuis  des  siècles,  se  reforment  à  leur  ombre  et  s'animent  d'une 
population  d'artisans,  de  bourgeois,  de  citoyens,  burgensesy  cives,  même  de  cheva- 
liers. Au  dehors  rayonne  à  distance  l'agencement  réguUer  d'une  hiérarchie  de 
tenures  à  titre  libre  ou  servile,  temporaire  ou  viager  ou  perpétuel,  —  bénéfices, 
mainfermes,  précaires^  censives,  -—  qui  se  transmettent  suivant  la  loi  propre  et  déter- 
minée de  leur  concession  primitive  et  doivent  au  maître  leur  travail  fixe  ou  leur 
cens.  De  çà  de  là  ressortent  quelques  rares  aleus,  débris  du  fisc  royal,  dégagés 
par  leur  immunité  originelle  de  toute  dépendance,  —  et  les  vastes  domaines  des 
monastères,  qui  deviennent  un  centre  et  un  attrait  de  liberté  par  l'exemption, 
assurée  presque  partout  aux  habitants,  de  toute  charge  tyrannique,  de  toute 
exaction,  de  toute  servitude,  même  souvent  du  service  en  temps  de  guerre,  excepté 
pour  le  roi  et  encore  '  sous  les  ordres  uniquement  de  l'ofBcier  monastique  '.  Par 
contre,  presque  toutes  les  églises  du  ix«  au  xii*  siècle  et  un  grand  nombre  encore 
au  xin*  sont  en  mains  laïques  et  font  partie  du  patrimoine  du  seigneur.  Elles 
fondent  pour  ainsi  dire  le  fief  et  en  constituent  souvent  le  centre  régulier  et  le  prin- 
cipal revenu  avec  leurs  offrandes,  leurs  prémices,  les  droits  de  noces,  de  sépultures, 
de  purification,  de  cure.  Le  maître,  qui  a  fait  les  frais  de  la  construction  de  l'édifice, 
y  installe  à  sa  guise  un  prêtre,  parfois  simple  serf  du  domaine,  que  contente  une 
part  modeste  des  profits  et  qui  dessert  aussi  longtemps  qu'il  convient.  Ce  bénéfice 
privilégié,  morcelé  ou  indivis,  se  transmet  en  héritage,  se  donne  en  douaire,  passe 
en  mains  de  femmes  ou  de  chevaliers,  —  jusqu'au  jour  où  à  force  d'argent  ou 
d'excommunications  lesévêques,  —  Ulger  surtout  et  Normand  de  Doué  —  prirent  à 
cœur  de  supprimer  cette  exploitation  du  culte,  devenue  scandaleuse.  Ils  trouvent 

Florent  et  les  chanoines  de  St-Manrice.  Y.  aussi  Gartul.  St- Anbin,  f.  76  y*  et  alias.  —  Tel  serf  môme 
appartient  par  indivis  à  deux  maîtres  :  ...  Ego  Marcoardua,.,  dedi  Sto  Florentio..,  partent 
tneant  de  quodam  servo,  cujus  para  média  mece  poasesaionis,  média  vero  ipaiua  Sti  Florentii . 
erat  1050  circa.  Liv.  N.,  f.  281. 

*  WilUlmua,  dtuc  Normannorum,  dédit  Sto  Florentio,».  vilîam  cum  omnihua  appenditiia 
9ui9. . .  id  eat  eccleaiam,  ...  et  XII  hoapitea  et  quinque  liheroa  militea  et  unum  molendinum 
1050  circa.  Liv.  Bl.,  f.  95. 

*  Excepta  proelio  generali  pro  defenaione  regni  1129-1151.  Cartul.  St-Serge,  f.  268.  —  Excepta 
aummonitione  per  nomen  praslii  et  caatelli  in  marchia  auœ  terrœ  faciendi, . .  et  ducet  eoa 
non  vicariua  comitia  aed  miniater  Sti  Florentii  1035-1055.  Lir.  N.,  f.  52. 

*  Sur  cette  période  Y.  Texcellent  livre  de  M.  d'Espinay,  Lea  Cartulairea  angevina  (Angers, 
1864»in-8<>  de  338  p.). 


Le«  igllfê. 


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XIV  INTRODUCTION. 

une  aide  énergique,  plus  tard  décevante,  dans  les  colonies  monastiques  qu'ils  encou«- 
ragent  et  qu'ils  appellent  ; — et  sous  cette  tutelle  se  multiplient  les  prieurés  des  abbayes 
antiques,  en  même  temps  qu'en  moins  d'un  siècle  maintes  abbayes  nouvelles  prennent 
pied  sur  le  terrain  libre  encore  aux  fondations  tardives,  —  vers  les  confins  communs 
du  Poitou,  Fontevraud  1101,  Asnières  1114  et  Brignon  1135,  —  dans  le  Baugeois, 
Let«bb«7«t.  l®  Louroux  1121,  la  Boissière  1131,  Mélinais  1180  et  le  Perray-Neuf  1189,  —autour 
d'Angers,  Ghaloché  1119,  St-Georges  1150,  le  Perray-aux-Nonnains  1190,  —  vers 
la  Bretagne,  Nyoiseau  1115,  Pontron  1134  et  au  plus  loin  la  Roë  1097.  Toutes  les 
grandes  familles  de  chevalerie  s'y  recommandent  à  l'envi'  par  leurs  bienfaits,  et 
avec  leurs  noms  il  semble  qu'on  voit  se  dresser,  désormais  apaisés  et  soumis,  autour 
des  donjons  suzerains  d'Angers,  de  Saumur,  de  Beaufort  et  de  Baugé,  les  châteaux 
des  puissants  feudataires  qui  ont  mis  hors  de  pair  en  faits  d'armes  la  renommée 
des  Angevins  ^  Montsoreau,  Montreuil-Bellay,  Doué,  Blaison,  Vihiers,  Passavant, 

LetBefi.  Maulévricr,  Ghemillé,  Beaupréau,  Gholet,  Montrevault,  Ghantoceaux,  Montjean, 
Thouarcé,  Brissac,  Ghantocé,  le  Plessis-Macé,  Jarzé,  la  Jailie,  la  Eoche-d'Iré, 
Gandé,  Pouancé,  Briolay,  le  Lion-d'Angers,  Durtal,  Graon,  Ghftteaugontier,  le  Lude, 
Rillé,  les  principaux  fleurons  de  la  féodalité  angevine,  naissent  ou  se  renouvellent  avec 

u  comte.  eU^-  Au  ceutrc,  trône  le  comte  *,  avec  toute  une  cour  d'ofiSciers  et  de  commensaux, 
vicomte,  cellérier,  sénéchal,  camérier,  trésorier,  chancelier,  donnant  le  ton  par  son 
luxe  et  ses  élégances  même  à  la  cour  de  France  ^.  Nos  chartes  le  montrent  surtout 
dans  ses  fonctions  de  justicier,  réglant»  avec  l'assistance  de  ses  hauts  barons, 
quelque  débat  de  fief,  ou  dans  le  conseil  de  bons  hommes,  de  clercs  et  d'avocats- 
légistes  ^,  interprétant  la  Goutume  ou  le  droit  nouveau.  Tout  auprès  du  donjon  souve- 
rain et  le  long  des  cloîtres  de  la  cathédrale  s'est  d'ailleurs  formée  déjà  et  va  se 
développant  une  véritable  école  de  juristes,  qui  prendra  rang  au  xiv®  siècle  parmi 
les  plus  réputées  des  Universités  françaises  ;  mais  l'antique  loi  romaine,  quoique 
à  demi-altérée  par  les  mœurs  et  par  certaines  formes,  qu'elle  subit,  de  la  pro- 
cédure barbare,  —  le  serment,  le  duel,  la  composition,  —  reste  encore  la  sou- 
veraine maîtresse  de  l'Église  et  par  elle  tend  à  dominer  de  son  autorité  la  société 
civile. 

L'Anjou  l)ès  1204,  par  lettres  patentes  de  Poitiers,  le  roi  Philippe-Auguste  avait  commis 
le  comté  à  Guill.  Desroches,  avec  le  titre  de  sénéchal,  qui  lui  conférait  une  véritable 
délégation  du  pouvoir  royal  pour  la  perception  des  impôts  et  la  nomination  des 
baillis,  prévôts  et  autres  officiers  secondaires.  L'acte  même  ^  détermine  et  précise 
les  attributions  respectives,  en  réservant  au  roi  les  droits  entiers  dans  le  domaine 
ancien  et  les  deux  tiers  des  autres  revenus  fiscaux.  Sous  ces  réserves  et  avec  l'obli- 
gation de  l 'hommage-lige  Desroches,  par  la  grâce  de  Dieu  représentant  du  pouvoir 


^  AndegàiienBes,  quorum  prœ  cceteris  populia  erat  in  actis  hellicis  fama  celehrior.  Petri 
Blesensis  epist.  69  ad  Rad.  episc.  Andeg. 

*Une  charte  nous  le  montre  recevant  deux  seigneurs  :  Invenerunt  comiiûm  in  aula  9ua 
stdenttm  super  mensam  et  ante  eum  Gosfredum  Fuîcradi,  dapiferum  suum,  Stabat  quoque 
ante  eum  super  caballum  suum  Gilduinus  de  Doado,  tenens  accipitrem.  Liv.  Bl.,  f.  21  v». 

s  On  sait  qu'au  rapport  d'Orderic  Vital,  1.  VIII  (Coll.  Guizot,  xilvii,  281)  la  mode  singulière  des 
souliers  à  la  ponlaine  fut  imposée  par  Foulques  Réchin. 

^Deux  advocati  et  législatures  signent  l'acte  de  941,  publié  par  Habillei  p.  civ.  On  ferait  un 
curieux  recueil  des  chartes  angevines,  où  le  comte  siège  dans  les  plaids. 

'  Il  est  dans  Ménage,  Sablée  p.  193. 


apanage. 


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I  INTRODUCTION.  XV 

f    royal  ',  recevait,  avec  tout  droit  recoQoa  d'hérédité,  le  gouvemement  de  TAdjou, 
qa'il  ne  lui  restait  pins  qu'à  conquérir  pied  à  pied  parles  armes  et  dont  en  quelques 
années  il  se  rendit  maître.  Dès  janvier  iâû7  le  roi  reprit  en  ses  mains  Saumur, 
^    Loudnn  et  Bourgueil  ;  mais  au  lendemain  de  la  mort  du  sénéchal,  le  duc  de  Bretagne, 
>    Pierre  Mauclerc,  éleva,  à  main  armée,  des  prétentions,  qu'au  début  d'une  régence 
,    incertaine,  il  fallut  à  tout  prix  d'abord  apaiser.  Un  traité  signé  à  Vendôme  le 
\    16  mars  1227  lui  accorda  la  possession  des  villes  d'Angers,  de  Beaufort  et  de  leur 
ressort  *,  jusqu'à  la  majorité  de  Jean  de  France,  alors  âgé  de  huit  ans.  Ce  contrat 
n'eut  heureusement  pas  de  suite,  grâce  aux  intrigues  nouvelles  du  duc,  qui  atti- 
rèrent à  plusieurs  reprises  le  jeune  roi  Louis  IX  avec  ses  armées  en  Anjou  de  1230 
à  1234,  date  de  la  soumission  de  Mauclerc.  Louis  y  revint  en  1241  pour  la  célèbre 
^    fête  de  la  chevalerie  ^  d'Alphonse,  fils  de  France,  à  Saumur,  et  renouvela  à  Melun 
le  27  mai  1246  la  même  fête  en  l'honneur  du  prince  Charles,  le  plus  jeune  des 
enfants  de  Louis  YIII.  Dans  cette  dernière  solennité  le  roi|  du  consentement  de  ses 
frères  Robert  et  Alphonse,  assigna  en  apanage  héréditaire  au  jeune  chevalier,  qui 
venait  d'épouser  l'héritière  de  la  Provence,  Angers,  Saumur,  Baugé,  tout  le  domaine 
royal  de  Beaufort,  l'Anjou  tout  eutier,  et  de  plus  le  comté  du  Maine,  sous  la  seule 
charge  de  l'hommage.  Des  lettres  patentes,  datées  d'Orléans  ^  au  mois  d'août  suivant, 
en  consacrèrent  l'investiture.  Il  faut  remarquer  aussi  que  dès  l'acte  de  1227  le  petit 
prince  Jean,  qui  allait  peu  après  mourir  tout  enfant,  est  qualifié  de  comte  d'Anjou 
et  que  cette  constitution  de  l'apanage  au  profit  d'un  fils  de  France  semble  être 
I    entrée  dès  les  premiers  jours  de  la  confiscation  dans  la  pensée  de  Philippe-Auguste. 
Le  traité  de  1259  avec  Henri  III  d'Angleterre  ajoute  bientôt  une  garantie  entière  de 
;    sécante  au  jeune  prince,  en  faisant  taire  toute  prétention  attardée  des  héritiers  des 
\    Plantagenets. 

Charles  I*'  d'Anjou  inaugure  une  dynastie  nouvelle  des  comtes,  qui  va  épancher 
le  trop  plein  du  sang  angevin  vers  la  Provence  et  l'Italie,  dans  des  conquêtes  de 
gloire  bruyante  et  des  ambitions  sans  fin.  L'apanage,  érigé  en  comté-pairie  par  ^.^^^^^  ^^^^ 
lettres  de  septembre  1297,  fait  retour  au  domaine  dès  1328,  par  le  couronnement 
de  Philippe  YI,  héritier  du  troisième  et  dernier  comte.  — Rétabli  le  17  février  1331, 
aa  profit  de  Jean,  fils  de  France,  il  est  de  nouveau  réuni  à  la  couronne,  par  l'avé- 
nement  du  prince  au  trône  de  son  père  (1350). 

Le  second  fils  du  nouveau  roi,  Louis,  prend  dès  sa  chevalerie  (juin  1351)  le  titre 
de  comte  d'Anjou  ;  mais  c'est  seulement  au  retour  de  la  captivité  d'Angleterre  que 
le  roi  Jean,  «  considérant  la  vraye  amour,  parfaite  honneur  et  filial  obéissance  et  le 
a  bon  gouvernement  de  Iny  et  que  à  toute  ordonnance  il  s'est  de  grant  voulenté 
a  exposé  et  offert  à  mettre  son  propre  corps  en  hostage  » ,  lui  attribua  héréditairement, 
de  mâle  en  mâle,  —  sons  la  seule  réserve  des  régales,  de  la  foi  et  hommage,  du  ressort 

'  ^09  qui  per  totam  Andegaviam  permisBione  Dei  gladio  utimur  regio,  dit-il  dans  on  acte 
de  4909.  —  Arch.  de  H.-et-L.  H  Ghaloché»  Rentes  III.  256. 

«  D.  Moriee,  I.  156. 

s  Si  Louis  en  Anjou,  dans  la  Rev.  d*Anj„  1853»  p.  1  et  457,  art.  de  M.  Lemarchand  ;  —  et  dans 
f  U  i  ^fbl  de  VEc.  des  Ch.,  3»  série,  t.  IV,  p.  22,  art.  de  Bontaric. 

^  Oedimus  et  pro  parte  terre  assignavimua  Andegavum  cum  pertinenciis  in  feodia  et  doma- 
«i  ,  Salmurum  cum  pertinenciis  in  feodis,  Belgiacum  cum  pertinenciis  in  feodia  et  id  quod 
hai^remua  apudBellum  Fortem,  Le  texte  intégral  est  publié  par  Lecoy  de  la  H.,  Le  Roi  René, 
t   i\  p.  205. 


comté-palri«. 


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I  daché-palrio. 


XVI  UrTRODUCTIOR. 

judiciaire,  des  monnaies  et  des  autres  droits  de  souverainetéi  —  les  comtés  du  Haine 
et  de  l'Anjou,  les  châtellenies  de  Ghâteau-du-Loir  et  de  Ghantoceaux.  Il  l'en  investit 
En  le  jour  même  en  érigeant  par  nouvelles  lettres  patentes  '  le  comté  d'Anjou  en 
'  ~ '"^  duché-pairie.  Le  nouveau  duc  allait  hériter,  en  1380,  par  l'adoption  de  Jeanne  de 
Naples,  les  droits  de  la  première  maison  d'Anjou-Sicile,  et  acquérir  en  1375  et 
en  1383,  par  contrats  en  règle,  d'autres  droits  à  peu  près  imaginaires  sur  les 
successions  de  Majorque  et  du  Roussillon,  sur  l'Achaîe,  Tarante,  la  Morée,  même 
sur  l'empire  de  Gonstantinople.  Son  fils  et  son  petit-fils  s'épuisent  après  lui  en  con- 
quêtes vaines,  et  Louis  IIl,  mort  sans  enfants,  laisse  à  son  frère  René,  avec  tous  ses 
domaines  de  France,  cette  ardeur  stérile,  qui  pendant  de  longues  années  le  devait 
tenir  éloigné  de  l'Anjou  et  ne  l'y  ramener  qu'à  bout  de  forces  plus  encore  que 
d'espérances. 

Il  semble  tout  au  moins  que  la  réunion  première  à  la  France  de  ce  a  bon  pays  et  gras 
«  d'Anjou  n,  lui  ait  été  propice,  en  l'abritant  pendant  près  d'un  demi-siècle  à  l'écart 
des  grandes  guerres.  Même  en  1229  une  émigration  des  étudiants  et  des  maîtres  de 
l'Université  de  Paris  s'y  réfugie  et  apporte  un  élément  de  vie  nouveau  et  plus  actif 
aux  études  de  l'école  épiscopale.  Le  séjour  aussi  plus  fréquent  des  rois  multiplie  les 
fêtes  et  le  premier  courant  même  de  la  chevalerie  angevine  vers  l'Orient  crée  une 
animation  d'abord  bienfaisante  qui  en  renouvelle  les  nobles  familles  avant  de  les 
décimer.  Les  campagnes  se  repeuplent,  et  les  défrichements,  poussés  avec  ardeur, 
surtout  dans  la  vallée,  qu'une  levée  désormais  rassure,  et  dans  la  quinte  d'Angers, 
où  la  chasse  est  rendue  libre  aux  citoyens  (1321),  transforment  le  pays.  Mais  l'in- 
succès constant  de  tant  d'entreprises  lointaines  entraîne  bientôt  les  princes  aux 
exactions,  à  l'heure  surtout  des  premiers  troubles  de  guerre,  qui  du  moins  s'arrêtent  et 
Gaerrat  Ics  retiennent  en  Guyenne,  en  Provence,  dans  les  Flandres.  Malheureusement  la  paix 
même  du  pays  y  attire  le  recrutement  des  armées  qui  marchent  contre  la  Bretagne, 
infatigable  ennemie,  et  les  retours  sans  fin  des  pillards  débandés.  —  En 
novembre  1348  éclate  en  ville  la  peste  noire,  qui  fait  rage  dans  tout  l'Anjou 
durant  près  d'un  an  ^,  prélude  des  désastres  de  Grécy,  de  Poitiers.  Pendant  que  le 
duc  Louis  guerroie  en  Guyenne,  Robin  Ganolle,  avec  ses  Anglais,  court  l'Anjou  en 
proie  à  trois  bandes,  qui  l'assaillent  du  nord,  de  l'ouest,  du  midi.  En  1355  l'une 
d'elles  s'installe  dans  l'abbaye  du  Louroux  et  y  demeure  pendant  quinze  ans  ;  -^ 
en  1356  Henri  de  Lancastre  se  voit  fermer  le  passage  des  Ponts-de-Gé  et  est  oblige 
de  rebrousser  chemin  vers  la  Bretagne  ;  —  en  1369  Gressewell  et  Calviley,  repoussé^ 
de  Saumur,  prennent  pied  à  St-Maur,  pendant  que  d'autres  compagnies  occupent 
fieaufort,  jusqu'à  l'approche  de  Duguesclin,  vainqueur  à  Pontvallin,  qui  dégage  à 
force  d'épée  et  aussi  à  prix  d'argent  le  pays.  Les  dernières  années  du  xn*  siècle, 
les  premières  du  xv*  siècle  s'annoncent  pourtant  plus  clémentes.  La  cour  d'Anjoi 
réside  au  château  d'Angers.  Gharles,  comte  du  Maine,  y  meurt  le  19  mai  1404  ;  Rem 
y  naît  le  16  janvier  1409.  La  guerre  fait  rage  à  distance  et,  quand  elle  se  rapproche 
il  semble  que  la  fortune  subisse  une  loi  nouvelle.  Le  duc  de  Glarence  en  1420  vien 
se  faire  tuer  avec  sa  noblesse  dans  la  vallée  du  Yieil-Baugé  et  le  cœur  de  la  France 
en  tressaille  d'un  espoir  depuis  longtemps  inconnu.  En  1422  c'est  le  tour  de  lorc 

^  Les  deux  actes  sont  au  registre  Arch.  nat.  P  1334^.  Le  premier  est  publié  intéffralement  par  Lecol 

delaM..iI.  204-20S.  ^ 

«  V.  La  Peste  noire  en  Anjou,  daus  la  Rev.  d'Anj.,  1854,  t.  I,  p.  82-06,  art.  du  0'  Farge. 

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anglaiM*. 


Mlière. 


INTRODUCTION.  XVII 

Pool,  expulsé  de  Segré  et  de  Ghfltelais,  qui  tombe  vaincu  et  prisonnier  à  la  Gravelle. 
L*ennemi  revient  en  1425  *  occuper  le  Mans,  et  la  vaillante  Yolande,  gui  veille  au 
château  d'Angers,  accepte  du  roi  la  ckarge  de  défendre  les  deux  provinces,  Anjou 
et  Maine,  moyennant  un  subside  annuel  de  30,000  livres  qu'elle  ne  reçut  jamais. 
Mais  refoulées  par  ces  défaites,  les  bandes  se  bornent  à  infester  les  marches  ange- 
vines, occupent  un  instant  en  1427  le  Lude  et  Saint-Laurent-des-Mortiers  et  par 
aventure  en  1431  poussent  jusqu'à  deux  lieues  d'Angers,  à  Épinard,  où  Hardouin 
de  la  Porte  de  Yézins  et  Gui]l.  de  Tinténiac  en  font  carnage.  Dans  ce  désarroi  un 
heureux  coup  de  main  livre  encore  aux  Anglais  en  1443  St-Denis-d' Anjou,  d'où  ils 
sont  expulsés  de  vive  force  par  la  noblesse  angevine;  et  à  quelques  jours  de 
là  Sommerset  s'avance  tout  d'un  trait  jusqu'à  Angers  et  prend  gîte  dans  l'abbaye  de 
St^Nicolas,  en  vue  du  château  ;  mais  un  coup  de  fauconneau  bien  dirigé  abat  à  sa 
table  le  meilleur  de  ses  capitaines  et  sufiQt  à  faire  décamper  l'armée  entière. 

L'Anjou  en  devait  être  dès  lors  à  jamais  délivré,  saui  à  rester  éptiisé  et  encore 
pendant  dix  années  réduit  à  former  comme  a  la  haye  »  entre  deux  combats. 
Toute  la  contrée  entre  Sarthe  et  Loire  avait  subi  les  assauts  des  combattants  ;  la 
rive  gauche  d'outre-Loire,  passage  et  rendez-vous  des  routiers  et  plus  à  plaindre 
peut-être  encore,  s'était  vue  en  proie  à  «  la  plus  grant  confusion  et  désordonnance 

a  de  gens  d'armes  dont  jamais  fust  mémoire  destruisant,  pillant,  robant, 

il  vivant  à  volenté,  ranczonnant,  brûlant  esglises  et  maisons,  faisant  touz  exploitz 
«  que  à  pou  eussent  faiz  ou  peu  faire  les  Angloys  »  •  —  Les  pauvres  gens,  «  couchant 
«  sur  la  paille,  à  nu,  découvert,  »  meurent  «  eulx  et  leurs  familles,  comme  de  faim  »  ; 
les  plus  forts  allaient  mendiant,  et  quand  le  roi  s'arrêta  au  château,  il  put  voir  et 
entendre  chaque  matin  «plus  de  800  à  1,000»  de  ces  misérables  a  en  si  piteux 
«  estât  )),  qui  venaient  sous  sa  porte  l'implorer  '.  En  cette  détresse  les  maladies; 
comme  toujours,  faisaient  place  nette  et  de  1444  à  1449  emportèrent  plus  de 
10,000  habitants,  —  en  1450  encore  plus  de  6,000. 

René  pourtant,  le  duc  populaire  moins  par  ,ses  bienfaits  que  par  ses  propres 
infortunes,  était  de  retour  de  ses  vains  combats  et  venait  en  .1445,  par  le  derâpanago. 
mariage  de  sa  fille  Marguerite  avec  le  roi  Henri  YI  d'Angleterre,  de  rattacher  la 
branche  d'Anjou-Sicile  au  vieux  tronc  d'Anjou-Plantagenet.  Il  n'apparaît  guère, 
malgré  les  beaux  sentiments  qu'on  lui  prête,  de  son  affection  si  vive  pour  son 
duché  d'Anjou,  où  il  ne  s'arrête  que  par  intervalles,  sans  longs  séjours,  comme  en 
un  pays  épuisé.  Au  début  même  d'un  nouveau  règne,  qui  va  lui  devenir  hostile,  le  cri 
de  toutes  les  souffrances  éclate  en  1461  à  Angers  dans  l'insurrection  de  la  Trîcotterie, 
étouffée  par  une  répression  implacable.  La  guerre  du  Bien  public  y  amène  presque 
aussitôt  à  diverses  reprises  l'armée  royale  et  en  1464  le  roi  lui-même,  que  sa  piété 
de  hante  politique  intéresse  à  tant  de  pèlerinages,  à  Béhuard,  au  Puy-Notre-Dame, 
à  Ste-Émérance  de  la  Pouèze,  à  la  Vraie-Croix  de  St-Laud  d'Angers.  Dès  1471  le 
vieux  duc  est  parti  pour  ne  plus  revenir  et  Louis  XI  surveille  anxieusement  son 
héritage.  —  Au  premier  bruit  d'un  testament  qui  léguaitl'Anjou  à  Charles  du  Maine 
(22  juillet  1474),  la  saisie  fut  ordonnée  du  duché  et  René  dénoncé  au  Parlement.  En 
xiême  temps  s'installait  au  château  d'Angers  un  gouverneur  royal,  Guill.  Cerisay, 

«  Le  10  août,  d'après  D.  Piolin,  Hiat.  de  l'EgL  du  Mans,  V,  S8,  —  et  Lnce,  Rev.  des  Quest. 
l  st.,  JDiilet  1S78,  p.  227.  Les  Doléances  de  1450,  Reg.  P  1341,  f.  38  des  Arch.  nat.,  dans  les  Arch, 
I  Anj.,  Il,  307,  donnent  la  date  de  1424. 

■^  -Arch.  d'Anj,,  U,  p.  314. 

b 


ftéunion 


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XVIII  IMTRODUCTION. 

le  même  qu'une  charte  de  mairie,  sous  couleur  de  consacrer  des  privilèges 
inouis,  allait  imposer  pour  maire  à  vie,  au  mépris  des  promesses  nouvelles  et 
des  libertés  antiques  ^  A  la  suite  pourtant  d'un  accord  rétabli  entre  René  et  le  roi, 
la  main  mise  fut  levée  sur  le  duché  et  sur  les  revenus  (25  mai-i6  septembre  1476)  ; 
mais  toutes  garanties  dès  lors  étaient  prises  par  Louis  XI.  À  la  mort  du  vieux  duc 
(10  juillet  1480)  l'apanage,  en  vertu  de  sa  loi  constitutive,  fit  retour  sans  difficulté 
à  la  couronne  par  défaut  d'héritier  direct  de  mâle  en  mflle  et  aussi  par  avancement 
d'hoirie  consenti  à  l'avance  et  de  nouveau  conlSrmé  par  Charles  d'Anjou  dans  son 
testament  du  10  décembre  1481. 

Le  conteii  Louîs  XI,  OU  rompUssant  de  ses  créatures  les  principaux  offices,  n'avait  changé 
docAi.  f  jgQ  ^  l'administration  du  duché.  Presque  à  la  veille  de  sa  mort  encore,  par  lettres  du 
10  août  1483, 11  donnait  des  lettres  patentes  pour  le  maintien  du  Conseil  ducal^  sorte 
d'assemblée  souveraine,  qui  vérifiait  les  mandements  ducaux  et  en  émettait  avec 
pleins  pouvoirs,  en  l'absence  du  prince,  sous  la  responsabilité  des  signataires  *.  Ce 
conseil  de  hauts  personnages  se  réunissait  deux  fois  par  semaine,  sous  la  présidence 
de  Bertrand  de  Beauvau  et  depuis  l'ordonnance  du  8  mai  1453  avait  sa  résidence 
fixe  à  Angers.  Il  remplaçait  les  services  et  continuait  la  tradition  de  ces  conseils  de 
barons  et  de  chevaliers,  qui  anciennement  suivaient  le  prince,  à  son  ordre.  Souvent 
même  une  convocation  particulière  les  complétait  de  bourgeois,  appelés  à  la  discus- 
sion et  au  vote  des  subsides,  à  la  majorité  des  voix,  comme  en  une  sorte  d'assem- 
blée des  trois  États.  On  voit  le  roi  saint  Louis  en  provoquer  la  réunion  en  1246  à 
Orléans,  pour  dresser  enquête  sur  un  point  de  la  Coutume  ^.  En  1350,  en  135â, 
en  1355  le  roi  Jean  convoqua  ce  conseil  pour  divers  subsides  de  guerre,  dont  la 
répartition  en  1355  fut  confiée  à  six  collecteurs,  quatre  seigneurs  et  deux  bourgeois  ^. 
La  nouvelle  constitution  prit  soin  seulement  d'y  introduire,  outre  les  conseillers 
ordinaires,  le  sénéchal,  le  juge,le  procureur,  l'avocat  d'Anjou,  les  gens  des  Comptes 
et  tous  les  officiers  du  roi.  Les  assemblées  de  la  ville  d'Angers  y  suppléront  plus 
tard,  en  se  complétant  avec  les  délégués  des  divers  corps  constitués,  des  paroisses 
et  des  métiers, 
u  Chambre      ^*  Chambre  des  Comptes  date  probablement  de  l'érection  du  duché  en  apanage. 

coi'uïf  ^*  première  mention  s'en  rencontre  en  1377.  Ses  mémoriaux  remontent  à  1380. 
Une  ordonnance  de  Louis  II  du  31  mai  1400  réglemente  l'institution  et  nomme  neuf 
conseillers,  parmi  lesquels  l'évêque  Hardouin  de  Bueil  et  l'abbé  de  Saint-Aubin, 
plus  deux  clercs  et  un  huissier.  L'arrêté  d'organisation  définitive  est  du  19  avril  1459. 
Dans  l'intervalle  le  nombre  des  conseillers  avait  été  réduit  à  trois,  puis  reporté  à 
quatre,  lors  de  la  première  nomination  d'Alain  Lequeu  à  la  présidence,  charge  sup- 
primée en  1464,  rétablie  en  1467  au  profit  de  Jean  de  la  VignoUe.  Les  attributions 
de  la  Chambre  lui  donnaient  la  haute  main  sur  l'administration  générale  des  finances 
et  sur  les  offices  de  tout  ordre,  avec  juridiction  souveraine  en  matière  financière 
et  domaniale,  enregistrant  tous  les  actes  publics  ou  privés  qui  intéressaient  Tauto- 

*  V.  1. 1.  p.  33,  et  t.  m,  p.  239. 

«  V.  Lecoy  de  la  H.,  I^e  Roi  René,  1. 1,  p.  445. 

*  Vocatis  haronihua  et  magnatihua  earumdem  terrarum»..  conaenau  dictorum  haronutn  et 
militum,  Ordonn.  I,  58  et  60.  L'original  de  la  déclaration  des  25  barons  figure,  scellé  encore  de 
19  sceaux,  an  Musée  des  Archives  Nationales. 

«  Ordonn.,  II,  405,  557;  III,  25,  39,  683,  684. 


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INTRODUCTION.  XIX 

rite  ducale  ^  Le  roi  Louis  XI  en  reçut  la  remise  dès  le  6  juillet  1480  et  en  octobre 
donna  des  lettres  de  nouvelle  création,  qui  conservaient  le  personnel,  sauf  le  prési- 
dent remplacé  par  Jean  Bréhier  ;  —  mais  Charles  YIII,  presque  à  son  avènement, 
prononça  la  suppression  de  la  Chambre  même  en  octobre  1483.  Les  archives  en 
lurent  transportées  en  1485  et  en  1492  à  Paris,  où  elles  se  trouvent  encore  K 

La  Coutume  d'Anjou,  commune  au  Maine,  avait  subi  déjà  de  nombreuses  ucontame. 
révisions.  Encore  simplement  traditionnelle  jusqu'au  milieu  du  xiii*  siècle,  comme 
le  prouve  la  convocation  des  barons  angevins  tenue  en  1246  à  Orléans,  elle  dut 
être  rédigée  peu  après  sans  doute  par  quelque  officier  royal  mais  sans  prendre  le 
caractère  de  document  public.  Qupique  déjà  inspirée  de  l'influence  romaine,  elle 
emprunte  un  intérêt  particulier  à  l'élément  germanique  et  proprement  coutumier, 
dont  elle  est  surtout  pénétrée.  Son  autorité  pareut  avoir  été  considérable,  et  à  peine 
formulé  %  le  petit  code  entra  tout  entier  dans  le  recueil,  connu  sous  le  titre 
banal  d'Établissements  de  saint  Louis,  dont  il  remplit  presque  tout  le  premier  livre  \ 

—  Le  dernier  remaniement,  ordonné  par  lettres  du  roi  René  du  17  octobre  1457, 
avait  été  approuvé  aux  Grands  Jours  d'Angers  de  1462  ^.  Des  lettres  du  roi 
Louis  XII  du  2  septembre  1508  en  prescrivirent  une  rédaction  définitive,  qui  séparât 
la  coutume  d'Angers  de  celle  du  Maine,  après  discussion  article  par  article  dans 
une  assemblée  des  représentants  du  Clergé,  de  la  Noblesse,  de  la  Justice,  de 
l'Université,  du  Corps-de-Ville  et  du  cprps  des  Marchands.  Elle  fut  convoquée 
pour  le  25  septembre  et  se  réunit  seulement  le  28,  dans  le  réfectoire  des 
Cordelien*,  sous  la  présidence  de  Thibaut  Baillet,  président  du  Parlement  de 
Paris,  assisté  du  conseiller  Jean  Lelièvre ,  du  sénéchal ,  du  juge  d'Anjou ,  de 
l'avocat  et  du  procureur  du  roi.  La  promulgation  solennelle  en  eut  lieu  le  6  octobre 
sous  la  réserve  de  quelques  articles  contestés.  L'impression  en  fut  concédée  par 
privilège  pour  deux  ans,  le  23  mars  1509,  au  greffier  de  la  Sénéchaussée,  Jean 
Dabert,  qui  avait  dressé  la  minute  originale  ®. 

1  Les  médaillers  possèdent  plasiears  de  ses  curieux  jetons  en  laiton  xv«  s.,  ^  dont  on  porte  an 
centre  Téca  lozangô  Anjou  -  Sicile  ;  légende  :  Getouer  des  Comptes  d'Angiers;  an  revers,  une 
croix  fleurdelisée;  légende  .-  Qui  bien  gettera  le  gette;  —  un  autre,  en  légende  :  Crucem  tuam 
adoramus.  Domine  ;  au  revers,  une  croix  de  Lorraine,  accostée  de  deux  R  ;  légende  :  Pour  le 
compte  d^Àngier s;  —  un  autre,  une  croix  de  Lorraine  accostée  de  deux  fleurs  de  lys;  légende  : 
Vide  ne  crucem  cale  es;  au  revers,  un  guerrier  renversé  et  foulé  aux  pieds;  légende  .*  Jus  est  in 
armia;  —  un  antre,  parti  Anjou-Sicile;  légende  :  Pour  le  vray  savoir;  au  revers,  une  croix  fleur- 
deljsée  dans  un  fleuron  quadrilobé. 

*  Elles  forment  aujourd'hui  un  des  plus  précieux  fonds  des  Archives  nationales,  qui  au  grand  profit 
des  études  historiques  pourrait  être  réintégré  dans  les  Archives  de  Maine-et-Loire.  On  y  trouve  notam- 
ment la  série  des  Papiers-journaux  (Recettes  et  dépenses  de  1450  à  1489),  P  1340-1345,  1347,  1348, 
1354,  les  comptes  de  THôtel  de  la  duchesse  (1365-1366,  1409-1438,  1449-1452),  KK  241,  243-245,  les 
comptes  de  la  Trésorerie  et  des  dépenses  du  duc  (1375-1379,  1446-1449, 1460,  1480),  KK  242,  246,  247  ; 

—  le  Papier  du  Conseil  1450-1457.  P  1353,  et  toute  une  série  d'aveux,  hommages,  contrats  du  xiv«  à 
la  fin  du  !▼•  s.  P  329-350  ;  1115-1121  ;  1133-1351.  V.  VInvent.  somm.  et  Tableau  méthod.  des 
fonds  des  Arch.  nat.^  in-4o,  1871,  p.  339-340. 

>  Viollet,  Les  Sources  des  Etablissements  de  St-Louis  (Paris,  Champion,  1877,  in-8<»,  101  p.).  — 
0  ne  connaît  que  deux  Mss.  de  cette  rédaction  primitive,  dont  un  à  la  Bibliolh.  Nat.,  l'autre  à  l'Arsenal, 
V\  I  et  l'antre  du  iiv*  s.  Elle  a  été  éditée  pour  la  première  fois  par  M.  fieautemps-Beaupré,  Coutumes 
ei  Institutions  de  l'Anjou  et  du  Maine.  Texte  et  documents  (Paris,  Durand,  1877-1878,  1. 1  et  II, 
M  Is  parus  encore.  L'ouvrage  aura  six  volumes).  M.  VioUet  en  annonce  la  réimpression,  (jpmme  annexe 
à   ^a  édition  prochaine  des  Etablissements. 

Les  sept  premiers  chapitres  exceptés. 

K  celle  dernière  rédaction  au  Mss.  333  (ino4o  vélin  de  123  fol.;. 

.  le  Procès-verbal  en  tète  des  éditions  et  pour  les  commentaires,  les  articles  du  Dictifxnnaire  aux 

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XX 


INTRODUCTION. 


L'apanage 
réubli. 


Guemt 
civilM. 


LUnivenué.  Vcrs  Ic  même  temps  l'UniTersité  d'Angers,  érigée  en  titre  par  les  ordonnances 
de  Jean  le  Bon  et  de  Charles  Y  (1364-4374),  transformée  en  1398  par  la  création 
d'an  recteur  éla  et  en  1432  par  l'agrégation  à  son  unique  faculté  de  Droit  des 
trois  facultés  de  Théologie,  de  Médecine  et  des  Arts,  achevait  de  s'organiser,  sous 
l'autorité  du  président  de  Hacqueville,  par  une  dernière  réforme  de  son  adminis- 
tration et  de  ses  statuts  (1498-1513)  K 

François  P',  fils  respectueux  et  docile  de  Louise  d'Angoulême,  reconstitua 
en  1515,  au  profit  de  sa  mère,  un  apanage  dont  fit  partie  le  duché  d'Anjou.  Il 
lui  vint  rendre  honneur  en  grand  cortège  au  château  d'Angers,  en  1518, 
mais  le  duché  n'eut  guère  à  se  louer  de  sa  visite,  dont  la  peste  interrompit 
les  réjouissances.  Presque  au  lendemain  la  province  fut  soumise  d'autorité  et 
malgré  les  plus  vives  protestations  au  régime  arbitraire  de  la  Gabelle,  qui  ne  par- 
vint à  s'établir  qu'à  force  de  garnisaires,  et  l'année  suivante  la  fiscalité  royale 
imposait  encore  à  chaque  paroisse  l'équipement  et  l'entretien  d'un  de  ces  francs 
archers,  qui  après  avoir  paradé  oisifs  pendant  plus  d'un  an,  pillé,  volé  le  pays, 
tenté  même  de  saccager  Angers,  furent  en  partie  décimés  et  définitivement  cassés, 
sous  la  risée  des  quolibets  ^  populaires.  Des  bandes  armées  courent  les  campagnes, 
qu'épuisent  les  exactions  des  traitants  et  des  collecteurs  ;  toutes  les  misères,  avec 
la  famine  et  le  fléau  des  faux-monnayeurs  et  des  incendiaires,  semblent  avoir  fait 
leur  proie  du  pays,  que  la  mort  de  Louise  de  Savoie  rend  aux  mains  de  son  royal 
fils  (1531). 

Le  Présidial,  installé  le  20  juin  1552,  allait  presque  à  ses  débuts  s'acharner  contre 
d'autres  crimes.  Cette  année  même,  à  Saumur,  René  Poyet,  et  bientôt  en  1554,  à 
Angers,  Denis  Soreau  sont  bouillis  vifs  aux  Halles,  premiers  martyrs  de  la  foi  pro- 
testante. Dès  1555  l'Eglise  réformée  est  constituée  en  Anjou,  —  et  depuis  plus  de 
trente  ans  déjà  circulaient  de  mains  en  mains  les  livres  proscrits,  recherchés  «  avec 
grande  avidité  o  parle  clergé,  la  noblesse  et  la  bourgeoisie.  La  Journée  dés  mouchoirs  ^ 
(14  octobre  1560)  inaugure  bientôt  une  série  lamentable  de  bouleversements  san- 
glants *.  Le  5  avril  1562  les  huguenots  s'emparent  d'Angers,  mais  le  château  tient 
bon  et  donne  entrée  sur  la  scène  à  Puygaillard,  suivi  du  duc  de  Montpensier  ;  via- 
à-vis  d'eux  fait  tête  sur  son  rocher  de  Dieusie  le  vaillant  St-Aignan,  que  la  croix  du 
supplice  attend  au  Pilori.  La  terreur  règne,  desservie  par  un  comité  «  de  gens  de 
a  bien,  échevins,  avocats  et  marchands  »,  qui  trient  «  les  suspects  »  et  les  envoient  à 
la  pendaison  ou  à  l'exil.  «  La  pacification  d'Amboise  »  (12  mars  1563)  calme  aa 
instant  l'irritation  sous  la  main  loyale  du  maréchal  de  Yieilleville,  que  vient  visiter 


noms  de  Higon,  Bodin^  Dopinean,  Pocqnet  de  Livonniôre»  Ghailland,  Paulmier,  EveiUard,  Gaérin  de  la 
Piverdière,  etc. 

<  Pour  son  histoire,  ajouter  anx  sources  citées,  t.  I,  p.  76-78,  deux  publications  récentes  :  Faculté9^ 
collèges  et  professeurs  de  V  Université  d* Angers  du  xv'e,  à  la  Révolution  française,  par  L.  de 
Lens,  inspectenr  honoraire  d'Académie,  en  cours  d'impression  dans  la  Revue  d'Anjou,  dont  le  premier 
fascicule  en  vente  porte  en  sons-titre  :  Livre  premier  :  L'Université  en  général  (1877,  in  8<* 
de  144  p.);  ^  et  Statuts  des  Quatre  Facultés  de  l'Université  d'Angers,  1878,  in-S»  de  vi-75  p. , 
avec  4  sceaux  gravés. 

*  y.  Le  Fvanc  Archier  de  Cherré  dans  le  Recueil  de  Poésies  publié  par  MM.  de  Montaiglon  et 
de  Rotschild. 

»  V.  t.  I.  p.  39. 

*  Pour  les  détails,  V.  aux  biographies  de  ce  livre,  —  et  la  belle  thèse  de  M.  Monrin,  La  Réformi 
et  la  Ligue  en  Anjou,  Paris- Angers,  1856,  in-S»  de  321  p.  r^  i 

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^  INTRODUCTION.  XXI 

le  5  novembre  en  son  châteaa  le  jeune  roi  Charles  IX.  Mais  dès  1567  une  ligue 
«des  confrères  alliés  par  sainte  et  divine  alliance»  s'organise  ht  prête  serment  dans 
le  palais  del'évêque  d'Angers  Bouvery;  presque  au  même  temps  une  levée  d'armes 
des  huguenots  se  déclare,  qui  rappelle  au  pouvoir  Puygaillard.  Les  bandes  rassem- 
blées par  Bandelot  dans  la  vallée  de  Beaufort  parviennent  à  franchir  la  Loire  aux 
Rosiers,  pillent  Montreuil-Bellay  sous  les  yeux  des  catholiques  campés  à  Doué, 
pais  Saint-Florent  et  Ghalonnes  et  se  répandent  dans  les  Mauges. 

La  victoire  de  Montcontour  (3  octobre  1569)  abrite  un  instant  l'Anjou  et  y 
ramène  le  jeune  roi  (janvier  1570),  qu'y  retient  pendant  deux  mois  la  levée  d'un 
emprunt  forcé  sur  les  riches  ou  «  aisés  ».  L'édit  de  Saint* Germain  accordait 
aux  vaincus  le  libre  exercice  du  culte  dans  deux  villes  de  la  province  et  quatre 
places  de  sûreté  dont  Saumur  (13  août  1570).  Les  prêches  s'ouvrent  à  Miré  et 
à  Châteauneuf,  puis  en  1572  à  Gantenay.  a  La  grande  journée  de  la  Saint- 
a  Barthélémy  ^,  »  fêtée  à  Angers  par  Gh.  de  Montsoreau  mais  réprouvée  par  les 
magistrats  et  par  le  Gorps-de-Yille,  réveille  des  vengeances  inexpiables.  Les 
soudards,  et  à  leur  suite  la  peste,  la  famine,  s'abattent  d'un  même  trait  sur  le  pays, 
livré  presque  sans  trêve  aux  insolences  et  aux  exactions  de  Bussy  d'Amboise.  La 
a  guerre  des  Trois  Henris  »  débute  par  le  coup  de  main  heureux  de  Du  Hallot  sur 
le  château  d'Angers,  qui  après  le  secours  tardif  de  Gondé  retombe  aux  mains  de 
Pnicbaric  et  du  maréchal  d'Aumont.  Avec  eux  un  centre  de  résistance  inexpu- 
gnable s'y  établit,  comme  à  Saumur  avec  Duplessis-Mornay,  dominant  pendant  neuf 
ans  les  ardeurs  populaires  de  la  Ligue  catholique,  jusqu'au  jour  où  le  roi  Henri  lY 
traite  à  prix  d'argent  avec  les  Saint-OfTange  et  les  derniers  fidèles  du  duc  de 
Mercœur  qui  vient  faire  à  son  tour  sa  soumission  à  Briolay  (30  mars  1598).  —  Le  roi, 
deux  jours  après  sa  sortie  d'Angers,  signait  l'édit  de  Nantes  (il  avril),  préparé  et 
rédigé  à  Angers  même.  —  Saumur,  avec  la  paix  et  la  liberté  retrouvées,  va  deve- 
nir par  son  Académie  pendant  plus  d'un  demi 'Siècle,; comme  une  seconde  Genève, 
plus  littéraire  encore  et  plus  vivante. 

Le  roi  Louis  XIII  pour  distraire  et  apaiser  les  mécontentements  de  la  reine- 
mère,  Marie  de  Médicis,  lui  attribua  le  gouvernement  du  duché  par  lettres  publiées 
à  Angers  le  14  septembre  1619.  Sa  petite  cour  y  crée  tout  aussitôt  un  foyer  d'in- 
trigues et  de  séditions,  qu'éteignent  à  peine  a  la  drôlerie  des  Ponts-de-Gé  '  » 
r?  août  1620)  et  la  main  mise  par  le  roi  sur  le  château  de  Saumur  (13  mai  1621). 
La  peste,  la  famine,  les  inondations,  ajoutent  leurs  désastres,  comme  par  périodes 
régulières  (1626,  1630,  1636,  etc.)  aux  misères  créées  par  les  exactions  impitoyables 
de  la  politique.  G'est  au  milieu  de  ces  calamités  et  des  exaspérations  publiques  que 
viennent  s'agiter  les  frivolités  de  la  Fronde. 

Quelques  volées  de  canon  ont  raison  de  cette  aventure  et  imposent  à  jamais  paupoiiuqae 
silence  aux  mutineries  populaires.  La  parole  est  donnée  dès  lors  aux  prédicateurs 
^ue  met  bientôt  à  l'aise  la  révocation  de  l'Édit  de  Nantes,  si  désastreuse  pour 
l'Anjou  ;  —  et  le  terrain  reste  libre  à  l'établissement  successif  et  continu  des  con- 
grégations nouvelles  d'hommes  et  de  femmes ,  contre  lequel  à  certaines  heures  les 
pouvoirs  publics  s'épuisent  à  réagir  en  vain.  Partout  les  monastères  et  les  cou- 

'  «  Ce  procédé  si  sévère  et  qu'on  ne  peut  pas  entièrement  approuver  en  sa  forme  »,  dit  tout  simple- 
ment le  moine  Roger,  p.  438. 
»  V.  t.  m,  p.  153. 


et 
reliffieuM. 


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XXII  INTRODUCTION.  « 

vents  se  construisent;  les  églises  se  transforment  mais  tout  d'une  mode,  à  la 
Let«rtt.  Romaine,  en  baine  et  mépris  de  l'art  ancien,  dont  les  œuvres  disparaissent  ou 
mutilées  ou  vendues  à  toutes  mains,  autels,  tombeaux,  vitraux,  reliquaires.  De 
ce  grand  art  qui,  seul  ou  associé  au  premier  essor  de  l'art  du  moyen  âge,  a 
élevé  les  cloîtres  de  Saint-Aubin ,  la  nef  de  Saint-Maurice ,  la  voûte  de  Fonte- 
vraud,  les  clochers  de  Cuon,  de  Gunaud,  de  Chemillé,  de  Brion,  de  Blou 
et  de  Pontigné,  cent  autres  œuvres  pendant  trois  siècles,  et  créé  pour  TAnjoa 
ce  type  de  grâce  et  d'habileté  que  consacre  le  nom  des  Plantagenets,  tout  ou  ce 
que  peut  atteindre  le  procédé  nouveau  des  démolisseurs  ou  des  plâtriers  tombe  et 
disparaît,  pour  laisser  remplacer  les  édiiSces  de  conception  hardie  ou  puissante  par 
de  lourds  rectangles,  les  élégances  si  vives  et  si  originales  de  la  décoration  par  des 
mièvreries  mesquines  ou  des  murs  plats.  L'école  de  notre  Jean  de  TEspine,  qui  des 
premières  en  France  avait  inauguré  ici  les  coquetteries  de  la  Renaissance  italienne  ', 
s'est  éteinte  avec  les  maîtres-d'œuvre  des  façades  de  Brissac  et  de  l'escalier  de 
Serrant,  sans  autre  héritier  plus  proche  que  Biardeau  et  ses  piètres  élèves  ;  les 
Lagouz  continuent  encore  les  Vandellant,  avec  les  de  Brie,  les  Rodolphe,  les 
Besnard;  mais  leur  talent  devient  bientôt  inutile  et  importun  aux  édifices  religieux, 
avides  surtout  d'issues  commodes  et  de  larges  clartés.  Tout  s'amortit,  s'éteint, 
s'affadit,  esprits  et  caractères.  Un  mouvement  de  courtisanerie  banale,  une  activité 
sourde  et  monotone  remplacent  peu  à  peu  l'animation  des  libertés  antiques,  dont 
un  vain  leurre  se  rachète,  selon  les  besoins  du  fisc,  à  beaux  deniers.  De  mesquines 
visées  d'utilité  publique  réglementent  la  littérature  et  la  charité,  pendant  que  les 
entreprises  du  négoce  et  de  l'industrie  se  multiplient  mais  sans  cette  énergie  d'ini- 
tiative et  de  constance  qui  seule  sait  les  féconder. 
L*i]idattrie  L^  ^^'i'  siècle  avait  vu  tout  d'un  coup  croître  et  se  développer,  aux  deux  extré- 
mités de  la  province,  le  tissage  de  Cholet  \  devenu  le  grand  centre  de  fabrication 
de  toute  une  vaste  région  délaissée,  et  les  usines  de  Pouancé  ^,  seules  héritières 
de  tant  de  petites  forges  à  bras  installées  tout  aux  alentours  pendant  des  siècles  sur 
des  puits  de  mine  plus  ou  moins  approfondis  *.  Le  xviii*  siècle  organise  à  proprement 
dire  l'exploitation  des  ardoisières  ^  dont  toute  la  banlieue  d'Angers  s'enveloppe,  — 
et  la  mise  en  valeur  des  houilles  de  Montjean  ^  et  de  St-Georges-Gbâtelaison  ^,  que 
dessert  le  Layon,  transformé  en  1774  par  la  construction  du  Canal  de  Monsieur  ^. 
—  Ces  derniers  travaux,  d'un  rare  exemple,  devaient  surtout  servir  la  renommée 
et  l'expansion  d'autres  richesses.  Dès  les  plus  anciens  âges,  l'Anjou  «  est  fondé  en 
ic  vinoble,  qui  est  la  plus  grant  part  de  la  revenue  du  païs  ^.  »  Tous  les  coteaux  se 
couvraient  de  pampres  jusqu'aux  rives,  aujourd'hui  nues  ou  boisées,  de  l'Oodon,  — 
et  sauf  peut-être,  au  moins  dès  le  xvii^  siècle,  les  alentours  de  Gandé,  Bécon,  Graon, 
Pouancé  et  les  confins  delà  Bretagne.  Mais  c'est  surtout  le  long  de  la  Loire  et  de  ses 

*  V.  t.  Il,  p.  120. 
»  V.  l'historique,  t.  I.  p.  700. 

>  Tome  m,  p.  169  et  626. 

*  Tome  m,  p.  509. 
»  V.  t.  III,  p.  615  et  617 

*  Tome  II,  p.  712. 
7  Tome  III,  p.  370. 

>  Tome  II,  p.  469. 
»  Mss.  894,  f.  68. 


et 

le  commerce. 


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INTRODUCTION.  XXIII 

afflaeots  de  la  rive  gauchOi  dans  le  Saumarois  et  sur  les  premiers  contreforts  des 
Maoges,  que  se  récoltaient  à  pleine  cave  les  produits  renommés  des  vignes  blanches, 
longtemps  réduits  aux  marchés  de  Touraine,  de  Normandie,  de  Bretagne,  enlevés 
plas  tard  sur  place  par  les  négociants  de  Hollande  et  par  eux  exportés  jusqu'en 
Amérique.  Le  principal   centre  d'embarquement,    établi   au  port   de    Joigne, 
descendit  jusqu'à  Chalonnes  quand  une  voie  de  libre  circulation  permit  aux 
bateaux  plats  de  remonter  prendre  charge  au  cœur  même  et  sous  le  pied  des 
eoteaox  vineux  ^  —  A  ces  produits  de  pure  nature,  qui  plus  tard  doivent  se  laisser 
transformer  par  une  industrie  nouvelle,  s'ajoute  la  fabrication  du  fin  guignolet,  des 
liqueurs,  des  confiseries,  sans  parler  de  ces  pruneaux  renommés,  dont  le  commerce 
ao  XYii*  siècle  créait  des  fortunes  proverbiales  *•  —  Si  en  1703,  lors  de  la  plantation  du 
mail  d'Angers,  il  a  fallu  faire  venir  d'Orléans  les  ormeaux  et  les  jardiniers,  la  ville 
en  1740  trouve  à  sa  portée  les  tilleuls  de  l'avant-mail  dans  les  pépinières  naissantes, 
qui  vont  devenir  une  des  gloires  de  la  terre  angevine.  —  La  culture  des  lins  et  des 
chanvres,  répandue  dès  le  xiii*  siècle  et  jusqu'alors  exploitée  au  profit  surtout  des 
fabriques  du  Maine  et  de  la  Normandie,  s'est  emparée  aussi  à  demeure  de  la  haute 
et  basse  vallée  par  la  création  à  Angers  en  1649,  à  Beaufort  en  1750,  de  manufac- 
tures de  toiles  à  voiles,  protégées  de  près  et  réunissant  bientôt,  sous  les  mêmes 
privilèges  royaux  et  une  direction  unique,  8,000  ouvriers  et  200  métiers  battants. 
—Aux  essais  sans  durée  en  1642  d'une  fabrique  de  tapis,  d'une  autre  de  dentelle 
ou  a  point  de  France»,  en  1669,  succèdent  à  Angers  en  1689  la  fondation  d'une 
manufacture  de  bas  de  fil,  qui  en  1737  occupait  600  métiers,  —  en  1673,  et  avec 
le  concours  de  la  mairie,  d'une  raffinerie  de  sucre,  qui  produisait  dix  ans  plus  tard 
à  suffisance  pour  toute  la  province  et  qu'on  voit  en  lutte  en  1754  contre  trois  entre- 
prises concurrentes,  dont  une  entretenue  par  les  Jésuites,  —  en  1752  d'une  manu- 
facture de  toiles  peintes  par  les  frères  Danton,  qui  introduit  dans  le  faubourg  St- 
Nicolas  toute  une  colonie  de  graveurs  et  de  dessinateurs  sur  bois,  au  service  bientôt 
de  deux  maisons  rivales,  —  en  1755,  d'une  manufacture  d'écaillés  de  poissons  par 
Roussel,  —  et  nombre  d'autres  menues  fabriques  qui  ensemble  pourtant  rentrent  à 
peine  en  compte  avec  la  fabrication  de  la  bimbelotterie  saumuroise  ou  du  tissage 
choletais.  —  Tout  ce  travail  d'ailleurs  cherche  sa  voie  avec  peine  et  les  anciens 
métiers  tombent.  La  draperie,   autrefois    active   et  qu'avaient  transformée  au 
XV*  siècle  les  procédés  des   ouvriers   normands  appelés   en   1450  et  eu  1461 
par  de    précieux    privilèges,    s'est   éteinte^    faute   de   moulins  à   foulon,    et 
n'était  déjà  plus  représentée  en  1670  que  par  100  à  120  ouvriers  façonniers 
d'étamines  ou  de  droguets.  Les  verreries  de  Nuaillé,  d'Ingrandes,  les  poteries 
du  Fuilet,  du  Doré,  de  Beauvau,  les  fours  à  chaux  perdus  à  l'écart,  répandent 
péniblement  leurs  produits  encombrants,  le  long  de  chemins  presque  partout 
impraticables,  même  en  été,  autrement  qu'à  dos  de  cheval.  Le  réseau  de  nouvelles 
voies,  dont  la  construction  trop  lente  s'entreprend  vers  le  milieu  du  xvui*  s.,  doit 
laisser  subsister,  là  même  où  il  passe,  la  principale  entrave,  ces  droits  locaux,  — 

*  GniUory,  Les  Vignes  rouges  et  les  vins  rouges  en  Maine-et-Loire  (Angers,  Barassé,  1861, 
iB-»«>  de  150  p.;   —  Les  Vins  blancs  cP Anjou  et  de  Maine-et-Loire  (Ibid.,2«  édit.,  1874,  iu-12 
de  142  p.).  —  PlanchenauU,  Notice  historique  et  pratique  sur  la  culture  de  la  vigne  spéda 
îement  en  Anjou  (Angers,  Lachèse,  1866,  in-S»  de  58  p.)-  —  A.  Bouchard,  Essai  sur  Vhist.  de  la 
culture  de  la  vigne  dans  le  Département  de  Main^-et-Loire  (Ibid.,  1876,  in-8»  de  78  p.). 

"  V.  1. 1,  p.  215  l'art  Basson. 


L^indastrie 

et 

le  commerce. 


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XXIY 


INTRODUCTION. 


L'ÀnJOQ 
«n  1789. 


Organiftation 
poUUqae, 


traites  par  terre,  traite  foraine,  trépas  de  Loire,  Parisis,  sol  et  six  deniers,  abord  et 
consommation,  prévôté,  double  et  triple  cloison,  —  taxes  sans  nombre,  créées  pour 
les  besoins  temporaires  des  guerres  et  que  les  besoins  constants  du  luxe  des  princes 
maintiennent  sur  les  rivières  et  sur  les  routes,  hérissées  de  bureaux,  de  guérites,  de 
barrières,  où  le  marchand  est  arrêté  à  chaque  pas,  soumis  à  visite  et  à  contre- 
visite  et  poursuivi  d'exigences  arbitraires  et  sans  fin.  Engagés  à  l'avance  par  le 
roi,  ces  droits  n'avaient  pu  en  Anjou  profiter  du  bénéfice  de  TÉdit  de  septembre  1664 
qui  les  avait  réduits  ailleurs  à  une  taxe  unique  d'entrée  et  de  sortie,  ni,  grâce  à 
l'importunité  des  traitants  et  des  préposés,  invoquer  les  arrêts  du  Conseil  des 
20  février  1718  et  11  novembre  1785,  qui  en  avaient  promis  l'uniformité  en  accor- 
dant même  libre  passage  sur  le  vu  d'un  simple  acquit-à- caution. 

Une  réforme  partout  s'impose,  que  va  seule  accomplir  la  Révolution. 

C'est  à  peine  si  l'on  peut  se  rendre  en  ces  derniers  temps  un  compte  exact  de 
l'organisation  de  la  province,  pourtant  une  des  plus  petites  de  France,  mais  dont 
chaque  rouage,  police,  finances,  administration  militaire,  civile  ou  ecclésiastique, 
fonctionne  dans  un  rayon  d'étendue  inégale  et  déterminé  par  des  documents  incer- 
tains et  contradictoires  ^  —  L'Anjou,  à  qui  l'on  attribue  21  lieues  du  N.  au  S., 
26  de  l'E.  à  l'O.,  une  centaine  de  lieues  de  circuit,  comprenait,  en  dehors  de  la 
ville  d'Angers,  644  paroisses,  dont  462  seulement  dépendant  de  l'Évêché  d'Angers, 
le  surplus  emprunté  à  TÉvêché  de  Poitiers  dans  l'Archiprètré  de  Thouars,  à  l'Évêché 
de  la  Rochelle  dans  les  doyennés  de  Saint-Laurent-sur-Sèvre  et  de  Yihiers,  et 
18  paroisses,  dont  2  sur  la  rive  droite  de  la  Loire,  à  l'Évêché  de  Nantes.  —  Il  for- 
mait un  gouvernement  militaire  dans  lequel  avait  été  constitué  depuis  le  milieu  du 
xvi*  siècle,  mais  sous  l'autorité  commune  de  la  lieutenance  générale,  annexée 
au  gouvernement  d'Angers,  un  gouvernement  particulier  du  Saumurois  qai 
débordait  encore  en  dehors  de  la  province  pour  englober  une  partie  du  Poitoa 
et  le  Mirebalais.  —  Comme  pays  d'Élection,  obligé  à  supporter  la  taille  propor- 
tionnelle non  par  abonnement ,  comme  les  pays  d'État ,  mais  sur  la  répartition 
d'officiers  primitivement  élus,  il  formait  les  cinq  Élections  d'Angers  (227  paroisses, 
sans  compter  la  ville),  de  Baugé  (81  paroisses);  de  Saumur  (85  paroisses), 
de  Châteaugontier  (69  paroisses),  de  Montreuil-Bellay  (57  paroisses  ')  et  partie  des 
élections  de  la  Flèche  (29  paroisses)  et  de  Richelieu  (57  paroisses),  ensemble 
605  paroisses,  dont  70  du  Maine,  23  de  la  Touraine  et  le  double  du  Poitoa. 
—  Comme  pays  de  grande  Gabelle,  imposé  d'oCGice  par  paroisse  à  une  somme  arbi- 
traire du  sel,  taxée  par  les  oCGiciers  grenetiers  et  répartie  par  les  collecteurs  tous  les 
trois  mois  sur  chaque  ménage,  il  comprenait  16  Greniers  à  sel  :  Angers,  Baugé, 
Beaufort,  Bourgueil,  Candé,  Châteaugontier,  Cholet,  Craon,  la  Flèche,  St-Fiorent- 
le-Yieil,  Ingrandes,  le  Lude,  Pouancé,  St-Rémy-la-Yarenne,  Richelieu,  Saumur.  — 
De  toutes  les  recettes  des  Tailles,  des  Aides,  de  la  Gabelle,  François  P'  créa  douze 
groupes,  portés  à  dix-neuf  par  Charles  IX,  sous  le  titre  de  Généralités,  celle  de 
Tours  embrassant  les  Élections  de  la  Touraine^  du  Maine  et  de  l'Anjou.  Richelieu 


1  La  plus  ancienne  carte  da  Daché  d'Anjou  est  celle  de  L.  Guyet  1573,  —  V.  t.  Il,  p.  338,  —  maintes  fois 
reproduite.  Le  travail  nouveau  de  J.  Leloyer  en  1654  donne  en  môme  temps  les  limites  du  Diocèse, 
V.  t  II,  p.  49Î.  —  J.-B.  Nolin,  géographe,  a  donné  en  1759  celle  du  Gouvernement  militaire  de  la 
province  et  duché  d'Anjou,  gouvernement  du  Saumurois.  Elle  indique  aussi  la  Direction  d'An- 
géra,  divisée  en  ses  greniers  et  despots  et  les  bureaux  pour  les  Traites. 

*16  paroisses  de  la  baronnie  de  Montrenil-B.,  siège  d'une  Election  angevine,  dépendaient  de  l'Elec- 
tion de  Thouars. 


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INTRODUCTION.  XXV 

à  son  tour  avait  établi  à  résidence  dans  chaque  Généralité  un  Intendant,  représen- 
tant du  pouvoir  central  pour  l'administration  civile,  qui  transmettait  ses  ordres  à 
des  subdélégués,  dont  un  à  Angers,  un  autre  à  Saumur,  en  correspondance  directe 
avec  les  divers  corps  constitués,  villes,  communautés,  paroisses. 

Le  comte,  dès  les  premiers  temps,  avait  dû  attribuer  la  présidence  des  assises  et  Et  judiciaire. 
des  plaids  de  justice  à  un  officier  spécial,  le  sénéchal,  qui  réunit  bientôt  et  jusqu'aux 
temps  des  premiers  ducs  les  attributions  d'un  gouverneur  pour  les  trois  provinces 
d'Anjou,  de  Maine  et  de  Touraine  et  encore  jusqu'au  xv«  siècle  pour  le  comté 
de  Yendôme.  La  sénéchaussée  de  Touraine  fut  cédée  en  1323  par  Amaury  de 
Craon  au  roi  Charles  le  Bel;  celle  du  Maine  fut  détachée  avec  le  comté  quand 
Charles  d'Anjou  en  reçut  le  don  du  roi  René.  D'autre  part  le  roi  Philippe  de  Valois 
avait  racheté  en  mars  4330  de  la  famille  de  Craon  la  charge  d'Anjou  qui  redevint 
une  fonction  à  vie  et  n'en  donnait  pas  moins  au  titulaire  l'autorité  de  «  chef  de  la 
a  justice  du  pays  » .  La  fonction,  étant  devenue  au  xv^  siècle,  par  la  suppression  de 
la  Chambre  des  Comptes  et  du  Conseil  ducal,  une  simple  charge  d'épée,  n'obligeait 
plus  à  résidence  et  ne  gardait  d'autre  office  que  de  présider  les  assemblées  géné- 
rales ou  les  revues  de  la  Noblesse.  Ses  pouvoirs  judiciaires  étaient  délégués  depuis 
le  milieu  da  xiv*  siècle  à  un  Juge  ordinaire  d'Anjou,  et  passèrent  dès  la  fin  du 
xv^  au  lieutenant  du  sénéchal^  à  Angers,  qui  se  qualifie  lieutenant  général  et 
dont  les  attributions  se  partagent  bientôt  entre  un  lieutenant  général  civil  et  un 
lieutenant  général  criminel,  ayant  action  sur  le  ressort  des  cinq  Sénéchaussées 
particulières  d'Angers,  Saumur,  Baugé,  la  Flèche,  Ch&teaugontier,  et  par  ces  deux 
dernières  pénétrant  jusque  dans  le  Maine,  tandis  que  d'autre  part  la  réunion  des 
marches  communes  avait  rattaché  à  la  juridiction  angevine  14  paroisses  du 
Poitou  *.  —  La  tenue  des  Grands- Jours  provinciaux  se  formait  tous  les  ans  d'une 
délégation  de  la  Cour  suprême,  constituée  pour  l'apanage  en  tribunal  local  par  lettres 
du  22  novembre  1371  ^,  dans  le  but  surtout  d'abréger  les  procédures.  Supprimées 
avec  l'apanage  en  1481,  ces  assises  extraordinaires  furent  rétablies  pour  le  Maine 
et  pour  l'Anjou  en  1516  et  durèrent  autant  que  l'autorité  de  Louise  de  Savoie.  — 
La  création  des  Présidiaux  remplissait  l'office  des  Grands-Jours,  en  établissant  en 
permanence  le  jugement  des  appels  sur  place  et  pour  partie  à  titre  définitif.  Le 
ressort  du  Présidial  d'Angers,  comprenait  les  Sénéchaussées  d'Angers,  Saumur, 
Baugé,  Beaufort  et  le  duché  de  Richelieu.  -—  Le  tribunal  de  la  Sénéchaussée 
d'Angers  lui  fut  annexé  en  août  1705,  comme  personnel  mais  non  comme  compé- 
tence, les  mêmes  officiers  siégeant  dans  des  audiences  diverses,  déterminées  par 
arrêt  du  Conseil  du  19  juillet  1712  suivant  la  nature  des  affaires  ^.  Un  certain 
nombre  de  paroisses,  dépendant  notamment  des  baronnies    de   Craon    et  de 

1  L'édit  de  juillet  1639  réunit  les  Marches  communes  partie  à  la  Sénéchaassée  de  Sanmnr,  partie  à  la 
Sénéchaussée  d'Angers,  et  une  sentence  du  Présidial  en  date  du  7  mars  1641  déclara  Marches  communes, 
dans  le  ressort  d'Angers,  St-Pierre-des-Echaubrognes,  la  Tessoualle,  E?runes,  St-Ghristophe-du-Bois, 
la  Séfuinière,  le  petit  Cholet,  St-André-de-la-Marche,  le  May,  St-Macaire,  la  Romagne,  Roussay,  le 
Longeron,  pour  la  partie  en  deçà  de  la  Sèvre,  Torfou  et  Montigné.  V.  G.  Hulin,  Traité  de  la  nature  et 
des  usages  des  Marches  séparantes  les  provinces  de  Poitou,  Bretagne  et  Anjou  (Poitiers, 
Jean  Faucon.  1772,  in-16).  —  Pocquet  de  L.,  Coutume  d'Anj  ,  t.  II,  p.  1368. 

*  Mentionnées  dans  Isambert,  V,  366. 

'  U  existe  un  Journal  du  Présidial  d'Angers,  Mss.  926,  in-fol.  pap.  de  225  f.,  comprenant  de  1649  à 
17S2.  La  publication,  commencée  à  deux  reprises  dans  la  Revue  d'Anjou,  janvier  1858  et  janvier  1861, 
s'est  interrompue  au  2  août  1738  —  et  comprend  257  pages,  in-8«. 


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XXYI  INTRODUCnON. 

Pouancé,  furent  distraites  de  la  juridiction  et  rattachées  à  celles  de  la  Flèche  et  de 
Ghâteaugontîer,  créées  par  lettres  de  septembre  1595  et  de  juillet  1639  ^  —  A  côté 
de  ces  cours  presque  souveraines,  fonctionnaient  les  tribunaux  secondaires  mais 
d'exception,  spéciaux  à  des  délits  déterminés,  les  Élections,  les  Traites,  les 
Gabelles,  ressortissant  de  la  Cour  des  Aides,  les  Monnaies  de  la  Cour  des  Monnaies, 
les  Eaux  et  Forêts  de  la  Table  de  Marbre,  la  Maréchaussée  ;  —  et  surtout  TOfficialité 
ecclésiastique,  pour  tout  un  monde  de  lois  et  de  mœurs  privilégiées. 

LÉvéché.  L'Évêché  d'Angers,  suffragant  de  l'Ëvêché  de  Tours,  comptait  462  paroisses  *, 
outre  les  17  paroisses  de  la  ville  d'Angers  et  une  quinzaine  de  fillettes  ou  succur- 
sales '.  Il  se  divisait  dès  avant  le  xi*  siècle  en  3  Archidiaconés  :  —  l'Archidiaconé 
d'Angers  ou  grand  Archidiaconé  comprenant  les  4  Archiprêtrés  —  d'Angers 
(21  peuroisses),  dont  le  siège  était  annexé  à  la  cure  d'Andard,  —  de  la  Flèche 
(36  paroisses),  annexe  de  la  cure  de  Yion,  —  du  Lude  (44  paroisses),  annexe  de  la 
cure  de  Dénezé,  —  de  Bourgueil  (54  paroisses),  annexe  de  la  cure  de  Vernantes  ; 
—  l'Archidiaconé  d'Outre -Loire,  comprenant  le  seul  Archiprêtré  de  Saumur 
(60  paroisses),  annexe  de  la  cure  de  Juigné,  et  les  deux  Doyennés  ruraux  de 
Ghemillé  (25  paroisses),  annexe  de  la  cure  de  Mêlay,  unie  h  la  Maître-École  d'An- 
gers, et  des  Manges  (42  paroisses),  annexe  de  la  cure  de  Jallais  ;  —  l'Archidiaconé 
d'Outre-Maine,  dont  dépendaient  les  3  Doyennés  d'Écuillé  ou  d'Entre-Sarthe-et- 
Maine  (38  paroisses),  annexé  de  la  cure  d'Écuillé,  —  de  Gandé  (60  paroisses), 
annexe  de  la  cure  du  Bourg-d'Iré,  —  et  de  Graon  (56  paroisses),  annexe 
des  cures  de  St-Quentin  et  de  Bourg-Philippe.  —  Dix  paroisses  constituaient 
le  territoire  de  Saint  -  Florent  ^,  absolument  indépendant  de  l'Évêque,  jusqu'à 
la  transaction  du  23  juin  1673.  Aucun  livre  n'a  remarqué  encore  que  plusieurs 
paroisses,  Mouliherne,  Fougère,  Joué,  Morannes,  Gonnord,  Pontigné,  Rochefort, 
avaient  en  même  temps  pour  une  même  église  deux  curés.  —  Les  archi- 
diacres héritaient,  à  la  mort  de  chaque  curé,  de  son  lit.  Le  Concile  d'Angers 
de  1365  réduisit  à  une  somme  fixe  de  100  s.  ou  de  50  s.,  suivant  le  revenu  du 
défunt,  ce  droit  qui  de  lui  même  s'éteignit.  Les  curés  de  leur  côté  s'attribuaient  le 
tiers  des  biens  meubles  de  leurs  paroissiens  décédés.  Les  habitants  en  vinrent  à 
résistance.  Une  transaction,  confirmée  par  Louis,  duc  d'Anjou  et  par  le  roi 
Gharles  YI  (1390-1396)  ^,  et  un  arrêt  du  Parlement  du  23  août  1402  réduisirent  ces 
exigences  à  la  perception  d'un  sol  tournois  h  Pâques  et  d'un  autre  à  la  Toussaint, 
payables  par  chaque  chef  de  famille  au  chef  de  la  paroisse,  et  cette  obligation  durait 

^  Pour  le  détail  et  la  liste  des  paroisses,  Y.  les  Coutumes  dPAnjoUt  notamment  l'édition  in-8«,  1751, 
Angers,  Barrière,  p.  429-459. 

«  Sans  parler  du  livre  d'Alliot,  dont  la  partie  angevine  est  attribuée  à  Cl.  Ménard,  il  n'existe 
imprimé  qu'un  seul  Fouillé,  spécial  au  Diocèse  d'Angers  (Angers,  Mame,  1783,  in-S»  de  300  p.),  remar- 
quable surtout  par  ses  incorrections.  Les  Arch.  de  M.-et«L.  possèdent  Mss.  in-fol.  de  225  pages,  an 
«  Poulier  et  roUe  »,  dressé  par  René  Lenfant  pour  la  recette  des  décimes  en  1685,  —  et  un  Fouillé  de 
l'église  St-Maurice  d'Angers,  G  278,  rédigé  par  le  chanoine  Javary  en  1724,  complété  en  1730.  Focquet 
de  Livonnière  préparait  un  Fouillé  historique,  dont  le  cadre  informe  est  entré  à  la  Ba)liolh.  d'Angers, 
Mss.  648,  ainsi  qu'un  double  du  Fouillé  de  Javary,  Mss.  649,  et  un  Fouillé  du  diocèse,  Mss.  650,  dressé 
sous  révoque  Mie.  Le  Fellelier.  —  Les  Statuts  du  Diocèse  ont  été  publiés  par  révoque  H.  Arnauld 
(Angers,  0.  Avril,  1680,  in-4o  de  778  p.,  plus  un  Appendix  de  170  p.). 

*  La  plus  ancienne  carte  du  Diocèse  d'Angers  est  celle  de  Jean  Leloyer,  V.  t.  II,  p.  492. 

♦  V.  t.  III.  p.  367. 

»  Choppin,  De  Sacra  Polit.,  1.  II,  til.  VU,  ch.  xv. 


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INTRODUCTION.  XXYII 

eocore  au  xviii*  siècle.  —  Yingt-et-deux  Chapitres  complétaient  le  (Uergé  régalier, 
*    dOQt  8  à  Angers  ^,  sans  compter  les  trois  églises  de  Saumur,  qui  prétendaient  former 
ehacune  une  communauté  constituée  de  chapelains.  —  Le  Chapitre  de  la  cathédrale 
Saint-Maorice  se  composait  de  8  dignitaires  el  de  30  canonicats  et  exerçait  la  loi  dio- 
césaine sur  ses  prêtres  et  clercs  habitués,  sur  les  deux  paroisses  de  la  cité  et  sur  les 
paroisses  de  Bourg-l'Évêque,  de  Chemiré,  de  St-Denis-d' Anjou  et  du  Plessis-Gram- 
moire  ;  les  paroisses  de  Sorges  et  de  St-Silvin  étaient  soumises  particulièrement  à  laloi 
>    du  Trésorier,  —  double  juridiction  créée  lors  de  la  séparation  de  la  mense  épiscopale 
et  de  la  mense  capiiulaire,  autrefois  communes.  —  Le  domaine  propre  do  TÉvêché 
comprenait  les  baronnies  de  Chalonnes  et  de  Ramefort,  les  châtellenies  de  Yillé*- 
Têque,  Morannes,  St-AIman,  MaroUes,  Bourg-rÉvêque  et  le  ch&teau  de  plaisance 
I    d'Éventard  ^  Les  revenus  estimés  par  Miroménil  en  1699  d'une  valeur  d'environ 
'    I6»000  livres  et   par  Lepaige  en   1777  de  25,000  livres,  étaient  certifiés   «  en 
•  honneur  de  conscience  »  par  l'évêque  Fr.  Gouet  du  Vivier  de  Lorry  \  se  monter 
à  64,4i3  livres,  valeur  réduite  par  les  charges  à  un  chiffre  net  de  51,494  liv.  ^. 

Le  clergé  régulier  comptait  20  abbayes   :  —  16  d'hommes  et  4  de  filles,     ucitrgé. 
dont  9  bénédictines  :  St-Aubin,  St-Nicolas,  St-Serge,  le  Ronceray,  Asnières-Bellay, 
I    Bourgueil,  St-Florent  de  Saumur,  St-Maur,  Nyoiseau  ;  —  5  cisterciennes  :  la  Bois- 
I    sière,  Ghaloché,  le  Louroux,  Pontron,  le  Perray-aux-Nonnains  ;  —  4  de  l'ordre  de 

>V.  u  I,  p.  52-60.  Les  quatorze  aatres  sont  ceux  de  Beanpréaa,  Blaison,  Ghâteaagontier,  Chemillé. 
Craon,  Doaô,  la  Grésille,  Jarzé.  Martigné-BriaDt,  MoDtrenil-Bellay,  St-Pierre-Maulimart,  Ste-Groix  de 
Hoolsoreau,  le  Poy-Notre-Dame,  le  Tremblay,  dont  treize  compris  dans  l'ôlendue  actuelle  de  Maine-et- 
I     Loire. 

\       '  y.  pour  le  temporel  et  les  domaines  V.  les  articles  G  28-259  des  Archives  de  M.-etL.  ;  —  pour  le 
i     détail  des  cérémonies  de  l'installation,  le  Livre  de  Guill.  Le  Maire,  Mss.  G  9,  publié  dans  la  coUect. 
des  Doc.  inédiU,  Mélanges,  t.  U,  —  et  à  part,  in-4o  de  385  pages. 

^Ei^uea  d'Angers  :  Defensor  ou  Auxilius  350?-372?  —  Apothème,  f  vers  389.  —  Prospe- 
rius  ...  —  Maurille,  vers  400.  —  Talaaius  453.  —  Eumeriua  vers  480.  —  Eustockius  511.  — 
Adelphe  ....  —  Auhin  529-550.  —  Euirope  551,  556.  —  Domitien,  557,  f  vers  569.  —  Baude- 
gesile  560-573.  —  Audo^ée,  581.  —  Lézin  592?-608?.  -  Cardulfe 608 ?-610?  —  Maimbeuf 610-660? 

—  Niulphe  —  Loup —  Agilhert  —  Godohertus —  Gariarius — 

Boson —  Colatohua —  Benignua —  Bertus —  Satriua  756.  —  Mauriolua 

765,  T70.  —  Gentianua  —  Benoît  818.  —  Flodegaire  828.  —  Arglehariua,  f  en  837.  — 

Dodan  838.  —  Rainon  881,  905.  —  Rothard  910?  —  Rainaud  920?  —  Hervé  929,  942.   — 

Aymon —  Nefingus  966,  f  en  973.  —  Rainaud,  973-1005.  —  Hubert  de  Vendôme  1007,  f  en  1047. 

_  Eusëbe  Brunon,  1047-1081.  —  Geoffroy  de  Tours  1081-1093.  —  Geoffroy  de  Mayenne  1093- 
1101.  —  Rainaud  de  MarUgné  llOÎ-1125.  —  Ulger  1125-1149.  —  Normand  de  Doué  1150-1153.  — 
Mathieu  de  Loudun  1155-1162.  —  Geoffroy  Moachet  1162*1178.  —  Raoul  de  Beaumont  1178-1197. 

—  GuiUanme  de  Chemillé  1197-1199.  —  Guillaume  de  Beaumont  1202-1240.  —  Michel  de  Villoi- 
seau  1240-1260.  —  Nicolas  Gellent  1260-1291.  —  Guillaume  Le  Maire  1291-1317.  —  Hugues  Odard 

,  1317-1323.  —  Foulques  de  Mathefelon  1323-1355.  —  Raoul  de  Machecoul  1356-1358.  —  Guillaume 
Turpin  1360-1371.  —  Milon  de  Dormana  1371-1372.  —  Hardouin  de  Bueil  1374-1439.  —  Jean 
Michel  1439-1447.  —  Jean  de  Beauvau  1447-1467  et  1476-1479.  —  Jean  Balue  1467-1476  et  1490- 
1491.  —  Aujper  de  Brie  1479-1490.  —  Jean  de  Rély  1491-1499.  —  François  de  Rohan  1499-1532.  — 
Jean  Olivier  1532-1540.  —  Gabriel  Bouvery  1540-1572.  —  Guillaume  Ruzé  1572-1587.  —  Charles 
Mlron  1587-1616.  —  Guillaume  Fouquet  de  la  Varenne  1616-1621.  —  Charles  Miron,  de  nouveau, 
î&lAe».  —  Claude  de  Rueil  1628-1649.  -  Henri  Arnauld  1650-1692.  -^  Michel  LepelUtier  1692- 
17(6.  —  Michel  Poncet  de  Za  Hîuièrc  1707-1730.  —  Jean  de  VaMgfirauZt  1731-1758.  —  Jacques 
de  Graaae  1758-1782.  —  Michel-François  Couet  du  Vivier  de  Lorry  1782-1791.  —  Pour  la  suite, 
V.  es  articles  Hugues  Pelletier,  Montault,  Paysan,  Angebault,  —  Une  trôs-médiocre  Histoire  de 
fi  oiché  d* Angers  a  été  donnée  par  l'abbé  Tresvaux,  2  vol.  in-8«.  L'œuvre  est  reprise  avec  plus  de 
id  Dca  et  de  style  par  M.  l'abbé  Pletteau,  qui  en  a  publié  de  nombreux  fragments  dans  la  Revue 
à,  njou.  Elle  a  été  préparée  depuis  deux  siècles  par  les  travaux  d'Arthaud,  Grandet,  Ménard,  Pocquet 
de  ivonnière,  Rangeard,  Pétrinean  des  Noulis,  dont  les  Mss.  sont  entrés  à  la  Biblioth.  d'Angers  et 
ia  ^és  aux  articles  biographiques  dans  mon  livre. 


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XXYIII  INTRODUCTION. 

St-Augustia  :  Toussaint,  St-Georges-sur-Loire,  Mélinais,  la  Roê;  —  1  de  Prémoa- 
trës  :  le  Perray-Neuf  '  ;  —  4  couvents  d'Augustins  à  Angers,  à  Candé,  aux  Gsirdes  et 
àCraon;  —  2  de  Galvairiennes,  à  Baugé,  à  Angers;  —  5  de  Gapucins  à  Angers, 
Baugé,  Ghâteaugontier,  la  Flèche  et  Saumur;  —  7  de  Cordelières  à  Ghâteaugontier, 
Gholet,  la  Flèche,  St-FIorent-le-Vieil,  les  Ponts-de-Cé,  le  Puy-de-la-Garde,  Vézins; 

—  6  de  Gordeliers  à  Angers,  les  Anges,  Gholet,  Montjean,  Précigné,  Saumur  ;  — 
1  des  Frères  de  la  Charité  à  Vézins  ;  —  1  de  la  Fidélité  à  Angers  ;  —  1  de  Jacobins, 
de  Minimes  et  de  Missionnaires  à  Angers;  —  2  d'Oratoriens  à  Angers  et  à  Saumur; 

—  8  de  Récollets,  à  Angers,  la  Baumette,  Beaufort,  Ghambiers,  Doué,  la  Flèche,  le 
Lude  et  Saumur;  —  3  d'Ursulines,  à  Angers,  Saumur,  Ghâteaugontier;  —  2  de 
Yisitandines,  à  Angers  et  à  la  Flèche  ;  —  sans  parler  des  nombreuses  communautés 
hospitalières  ou  de  refuge. 

Dernieri  Après  la  mort  de  Louise  de  Savoie,  en  1531,  Tapanage  d'Anjou  avait  fait  retour 
«p»iguû».  *"^  mains  du  roi,  jusqu'à  la  naissance  d'Hercules,  fils  d'Henri  II  (18  mars  1554), 
qui  au  baptême  même  fut  qualifié  duc  d'Anjou  ^.  L'édit  du  8  février  1566,  enregistré 
en  mars,  transféra  le  titre  à  Monsieur  d'Orléans  (depuis  Henri  III)  et  le  petit  prince, 
alors  âgé  de  12  ans,  reçut  par  compensation  le  duché  d'Alençon.  Il  avait  dû  de  même, 
à  sa  confirmation  dans  la  chapelle  de  St-Germain-en-Laye,  le  21  janvier  1566, 
échanger  son  prénom  d'Hercules  pour  celui  de  François,  sous  lequel  il  reste  désor- 
mais connu  et  en  mai  1576  fut  de  nouveau  apanage  de  l'Anjou  jusqu'au 
10  juin  1584,  date  de  sa  mort  qui  rapporta  l'héritage  au  roi  Henri  III,  son  frère. 

11  n'y  a  plus  là  dès  lors  qu'un  vain  titre  honorifique,  que  vont  trouver  dans  leur 
berceau  le  fils  de  Louis  XIII,  Philippe,  né  le  21  septembre  1640,  bientôt  après  qualifié 
duc  d'Orléans,  et  les  deux  fils  de  Louis  XIY,  Philippe  de  France,  né  le  2  août  1668, 
mort  le  8  juillet  1671,  et  Louis-François  de  France,  né  le  14  juin  1672,  mort  le 
4  novembre  suivant;  —  après  eux,  Philippe,  fils  du  dauphin  Louis,  né  le  19  dé- 
cembre 1683  et  proclamé  roi  d'Espagne  le  16  novembre  1700.  L'édit  du  21  no- 
vembre 1771,  qui  le  conféra  de  nouveau  à  Monsieur,  Louis-Stanislas-Xavier, 
frère  du  roi  Louis  XYI,  avec  les  comtés  du  Maine,  du  Perche  et  de  Sénonches, 
lui  en  attribuait  «  les  fruits,  profits,  cens,  rentes,  revenus,  émoluments, 
«honneurs,  etc.  »,  mais  réservait  au  roi  la  nomination  des  officiers  royaux  et 
le  droit  de  présentation  de  l'Évêché.  C'est  une  simple  dotation  fiscale  qui  n'enga- 
geait rien  de  la  souveraineté  et  laissait  à  toutes  les  fonctions  du  gouvernement 
central  ^  leur  action  indépendante,  en  semblant  seulement  donner  à  la  province,  qui 
entretenait  la  maison  princière  un  intermédiaire  autorisé  auprès  du  trône  *, 

Du  reste  la  transformation  complète  est  proche. 

>  Il  faut  tout  an  moins  mentionner  ici  l'abbaye  de  Fontevrand,  chef  d'ordre,  sise  à  Textrôme 
confin  dn  diocèse  de  Poitiers,  mais  en  Anjou  comme  aujourd'hui  en  Maine-et-Loire. 

*0n  a  des  jetons  en  cuivre  de  1563  et  1565  encore  au  nom  d* Hercules,  duc  d* Anjou,  Ils  sont 
publiés  par  M.  A.  Bertrand  dans  la  Rev.  du  Maine,  1877,  t.  II. 

8  V.  aux  Arch.  nat.  les  articles  0  19131-143,  19157-158,  19166-167,  19174.  19185-188,  19197-202, 
19,347-355,  19433-442  ;  —  aux  Archives  de  Maine-et-Loire  G  125-160. 

^  Lors  du  rétablissement  à  Angers  en  1773  de  la  mairie  élective,  le  Conseil  vota  la  distribution  d'an 
jeton  gui  devait  représenter  La  France  à  genoux  que  Monsieur  présente  au  roi,  avec  Texergae  : 
Sic  ad  regejn  et  la  légende  :  Louis^Stanislas  Xavier  ;  au  revers  les  armes  d'Angers.  Le  prince 
demanda  par  modestie  que  l'exergue  portât  :  Ad  Regem  mediator.  Arch.  de  la  ville,  BB  126, 
f  ■  6,  26,  66.  —  Nombre  d'autres  jetons  existent,  dont  un  portant  dans  le  champ  le  portrait  du  prince  et 
en  légende  :  Lud-Stan.-Xav.,  dux  Andegavensis;  au  revers,  dans  le  champ,  le  portrait  de  Louise 
de  Savoie,  comtesse  de  Provence, 


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INTRODUCTION.  XXIX 

Le  6  octobre  1787  se  réonissait  à  rHôtel-de-YiUe  d'Angers  la  première  session  A»Mmbi<e 
préparatoire  de  TAssemblée  provinciale,  composée  de  22  membres,  les  uns  nom-  p"'^'"^^"!»- 
mes  par  le  Roi,  les  autres  par  une  assemblée  des  trois  provinces  d'Anjou,  Maine 
et  Touraiae  tenue  à  Tours  au  mois  d*août  ^  Elle  était  présidée  par  le  duc  de  Prasiin, 
assisté  de  deux  procureurs-syndics  élus,  Dieusie  et  Desmaziëres.  Du  20  au  27  octobre 
l'Assemblée  fonctionne  et  organise  la  province  en  16  Districts  ',  tout  en  conser- 
vant les  6  Elections.  Une  Commission  Intermédiaire,  comprenant  les  abbés 
DalichoQX  et  Burgevin^  le  comte  d'Autichamp,  Boylesve  de  la  Maurousière,  Boulay  conmtiBioii 
du  Martray,  Davy  des  Piltières,  Paulmier  et  Bodi,  resta  chargée  d'assurer  le  fonc-  »°'«"»*'*^»«'- 
tionnement  de  l'administration  nouvelle  ^  et  siégea  de  fait  jusqu'en  juillet  1790. 
Par  ses  soins  il  fut  procédé  partout  dans  Tannée  à  la  première  installation  dans 
chaqne  paroisse  d'une  municipalité  élue,  —  et  en  même  temps  à  une  enquête  sur 
la  situation  déplorable  des  campagnes,  où  apparaît  à  plein  partout  le  vide  et  la 
détresse  du  pays,  l'absence  des  maîtres,  l'émigration  des  travailleurs,  les  rivières 
obstruées,  les  routes  défoncées,  les  défrichements  qu'encourageait  l'édit  du 
13  août  1766,  rendus  inutiles  par  le  défaut  d'engrais,  les  labours  en  proie  au  gibier 
des  plaisirs  seigneuriaux  ou  délaissés  par  routine  en  jachères  infécondes,  partout 
une  population  misérable,  nourrie  d'orge  ou  de  sarrasin  et,  à  quelques  rares  fêtes, 
de  porc,  de  châtaignes,  de  noix,  exaspérée  contre  l'exécrable  gabelle,  démoralisée 
par  les  gains  faciles  du  faux  saunage  ou  peur  les  hontes  de  la  mendicité  dans  le 
bourg  voisin  et  trop  souvent  en  bandes  menaçantes. 

Dès  le  25  novembre  1788,  une  réunion  des  paroisses  et  des  populations  d'Angers, 
eonvoguée  par  le  maire  Claveau,  émet  un  vœu  énergique  pour  l'octroi  d'États 
provincianx  périodiques  avec  une  représentation  double  du  Tiers;  mais  toute  émotion 
étrangère  s'oublie  devant  la  convocation,  annoncée  par  lettres  royaux  du  27  jan- 
vier 1789,  des  États  Généraux  de  Versailles.  Du  I®'  au  8  mars,  dans  tous  les  bourgs 
de  l'Anjou  les  cloches  convoquent  tous  les  habitants  et  bien  tenants,  inscrits  au  rôle  Câ^iers 
des  contributions  et  âgés  de  25  ans,  à  formuler  leurs  doléances,  dont  l'exposé  écrit  est  ^**  p'^o'^mi. 
présenté  le  9  dans  une  assemblée  générale  des  cinq  Sénéchaussées  du  gouvernement 
d'Angers,  présidée  par  Milscent.  Toute  une  légion  de  jeunes  et  hardis  mission- 
naires, —  Yolney,  la  Révellière,  Cordier,  Leclerc,  Tessié,  Delaunay,  sans  compter 
les  inconnas  recrutés  dans  tous  les  rangs,  —  se  trouve  prête  et  debout,  lançant  à 
tOQsles  vents  un  appel  ardent  et  en  même  temps  des  instructions  sages  et  réfléchies, 
qu'écoutent  et  recueillent  des  milliers  d'âmes  conflantes.  Ce  sont  les  projets  impri- 
més de  la  Révellière,  de  Yolney,  qui  servent  de  types  au  plus  grand  nombre,  et  c'est 
Tolney^  c'est  la  Révellière,  qui  recensent  et  dépouillent  au  retour  ces  a  Cahiers  » 
populaires,  où  après  les  vœux  émis  d'un  cœur  unanime  pour  les  grandes  réformes 
publiques  chaque  communauté  rurale  expose  ses  propres  misères  et  ses  doléances  pour 
le  plus  pressant  secours.  Tout  l'Anjou  de  1789  est  là,  avec  l'aveu  de  sa  détresse  et  de 
ses  espérances,  dans  ces  dossiers  jaunis,  d'aspect  informe  \  de  rédaction  trop  sou- 

<  V.  ani  Arch.  nat.  K  680;  aux  Arch.  de  Maine-et-Loire  G  164-165.  —  Son  sceau  porto  en  légende  : 
Aêaemblée  provinciale  d* Anjou  et  dans  le  champ  les  armes  de  la  province  :  de  France  à  la 
^ùrdure  de  gueules, 

^  kBgen,  Baogé,  Beanpréaa,  Brissac,  Ghâteangontier,  Château-Lavallière,  Ghâtoanneaf,  Gholet, 
&M»,  I>oaé,  la  Flèche,  Montrenil-Bellay,  Sablé,  St-Georges-sur-Loire,  Saamar,  Segré. 

*  Y.  au  Arch.  de  M.-et-L.  les  articles  G  164-214. 

^  Les  Cahiers  de  la  Sénéchaussée  d'Angers  sont  malheureusement  les  seuls  encore  que  j'aie  pu  retrouver. 


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XXX  INTRODUCTION. 

vent  humble  et  craintive,  mais  parfois  aussi  ferme  et  hautaine,  quand  la  plume  est 
aux  mains  de  quelque  personnage  d'expérience  ou  d'autorité.  Que  de  fois  j'ai  lu  et 
relu  ces  humbles  pages  I  et  qu'il  ferait  bon  voir  venir  s'y  inspirer  de  près  les  jeunes 
gens  d'âme  vaillante,  et  ceux-là  aussi,  jeunes  ou  vieux,  qui  redoutent  ou  renient  le 
progrès  et  la  liberté  1 

Le  Cahier  d'ensemble,  «  résumé  fidèle  rédigé  dans  l'animation  même  de  la 
«  grande  assemblée  *  w,  réclame,  avant  tout  et  pour  résumer,  le  vote  par  tête  *, 
la  liberté  personnelle,  la  liberté  «  entière  et  indéfinie  »  de  la  presse,  la  pério- 
dicité triennale  des  Etats  Généraux,  avec  la  publicité  assurée  d'un  journal 
spécial  quotidien  des  délibérations,  le  vote  libre  des  impôts  avec  un  ministère 
responsable,  des  États  particuliers  et  uniformes  dans  chaque  province,  la  réduction 
des  pensions  excessives,  la  suppression  des  emplois  inutiles,  la  vente  du  domaine 
non  réservé  par  le  Roi,  la  suppression  des  apanages,  afin  «  que  toutes  les  provinces 
((  contribuent  à  l'entretien  des  maisons  des  princes  apanagistes,  également  chers  à 
«  tous  les  Français  » ,  le  remplacement  de  tous  les  impôts  par  une  contributioa 
foncière  ^  et  une  contribution  personnelle,  levées  directement  par  chaque  munici- 
palité et  versées  à  la  caisse  du  receveur  de  la  province,  le  renvoi  des  troupes 
étrangères,  l'augmentation  de  la  solde  des  troupes  nationales,  mises  à  la  charge  de 
chaque  province  pour  supprimer  les  enrôlements  frauduleux  et  le  tirage  de  la 
milice,  l'élection  des  municipalités  psir  tous  les  citoyens,  la  suppression  des 
abbayes,  prieurés,  Chapitres,  collégiales,  bénéfices  simples  tant  réguliers  que 
séculiers  (les  cathédrales  exceptées)  et  leurs  biens  vendus  pour  l'acquittement  des 
dettes  du  Clergé  et  de  l'État,  l'amélioration  du  sort  des  curés  et  vicaires,  l'inter- 
diction des  vœux  avant  l'âge  de  30  ans  pour  les  hommes,  de  25  ans  pour  les  filles, 
la  suppression  des  justices  seigneuriales,  du  droit  d'aînesse,  des  substitutions»  la 
libre  défense  des  accusés,  la  reconstitution  des  tribunaux  en  prenant  les  juges 
dans  les  trois  Ordres,  dont  moitié  dans  le  Tiers,  l'abolition  de  la  vénalité  des 
charges,  la  liberté  du  commerce  intérieur,  l'uniformité  des  poids  et  des  mesures, 
la  suppression  des  frais  de  maîtrise  et  de  réception,  en  conservant  les  corporations, 
la  propriété  reconnue  aux  paroisses  de  leurs  landes,  frous  et  communaux,  la  mise  à 
l'étude,  après  enquête  générale,  d'un  nouveau  plan  d'éducation  nationale  *. 
Éiectiont  Les  19-21  mars  l'assemblée  du  Tiers-État  des  cinq  Sénéchaussées  du  gouverne^ 
ment  d'Angers  élut  ses  huit  députés  ^  aux  États  Généraux,  à  qui  la  province  assu- 
rait une  indemnité  de  12  liv.  par  jour  et  400  liv.  de  frais  de  voyage.  On  nomma  de 
même  quatre  suppléants  <^  ;  —  et  une  chambre  de  correspondance,  composée  de 

i  Comme  l'indique  un  avis  en  tête  du  Cahier  imprimé  contenant  les  vœux  des  communes  de  la 
Province  d* Anjou,  Paris,  Desenne,  1780,  in-S»  de  63  pages. 

*  Une  recommandation  particulière  est  faite  aux  députés  de  se  conformer  à  cet  article,  p.  57. 

*  Nombre  de  paroisses  d'Anjou  fixent  cette  taxe  au  dixième  du  revenu  foncier  (la  Fosse-de-Tigné, 
Lire,  le  Louroux-Béc,  Montfaucon,  Morannes,  la  Boissière  et  la  Chapelle- St-Fiorent),  avec  un  impôt 
oc  sur  les  gens  à  portefeuille  »,  commerçants,  rentiers  (les  Cerqueux-de-Maulévrier,  la  GornuaiUe, 
Juvardeii,  Neuvy,  St-Jean-de-Liniôres)  et  sur  les  domestiques  et  les  voitures  (Morannes,  la  Cor- 
nuaille,  etc.,  etc.).  —  La  petite  paroisse  de  THûpital  St-Gilles  demande  la  création  d'un  ministère  du 
Tiers-Etat. 

*  Tous  les  Cahiers  locaux,  sans  prévoir  si  loin,  demandent  avant  tout  une  école  et  un  hôpital. 
>  Milscent,  Yolney,  L.-M.  de  la  Révellière-Lépeaux,  L.-E.  Brevet  de  Beaujonr,  J.-Fr.  Riche,  L.-Fr. 

Allard,  Th. -M. -G.  Desmazières,  J.-C.  Lemeignan. 
«  Urb.  Pilastre,  J.-B.  Leclerc,  P.-J.  Druillon,  Urb.-R.  Davy  des  Piltières. 


de  1789. 


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Supprettioo 


la  cabelle. 


INTRODUCTION.  XXXI 

huit  membres,  fat  chargée  d'entretenir  avec  les  députés  des  relations  quotidiennes 
régulières  et  un  bureau  «  ouvert  à  tous  les  citoyens  »  *.  —  Le  28  mars  la  Noblesse, 
d'Angers,  présidée  par  le  grand  sénéchal  d'épée,  Barrin  de  la  Galissonnière,  le  députa 
aux  États  avec  les  comtes  de  Ruillé  et  de  Dieusie  et  le  duc  de  Ghoiseul-Praslin. 
Le  27  la  Sénéchaussée  de  Saumur  avait  nommé  ses  représentants,  pour  la 
Noblesse  le  marquis  de  Ferrières,  pour  le  Clergé  l'abbé  Ménard ,  pour  le  Tiers 
Bizard  et  Cigogne.  —  Enfin  le  clergé  d'Angers,  réuni  dans  la  salle  des  Gordeliers, 
élut  le  31,  àrexclusion  de  l'évêque  et  des  grands  dignitaires,  les  curés  Ghatizél, 
Raogeard,  Rabin  et  Martinet,  prieur-curé  de  Daon.  —  Tous  les  cœurs  accom- 
pagnent, dès  lors,  au  grand  rendez-vous  d'honneur  cette  élite,  d'origine  et  de 
fortune  si  diverses,  à  qui  est  confié  l'avenir  de  la  France  nouvelle  *,  et  quand 
avec  l'annonce  de  la  prise  de  la  Bastille  le  bruit  se  répand  d'ordres  mili- 
taires et  de  mouvements  de  troupes,  qui  menacent  d'écraser  la  rébellion  et  peut- 
être  l'Assemblée,  les  paroisses  s'offrent  partout  d'un  même  élan  pour  marcher  en 
armes  au  secours  de  «  leurs  illustres  et  immortels  représentants  ^.  » 

Presque  au  même  temps,  payant  d'initiative  et  sur  la  proposition  de  Duboys,  curé 
de  la  Pommeraie,  une  réunion  générale  des  paroisses,  convoquée  les  6  et  7  octobre  ^'^'de 
par  le  Comité  permanent  de  la  ville  d'Angers,  votait  directement  l'abolition  de  la 
Gabelle  et  son  remplacement  immédiat  par  une  prestation  pécuniaire,  double  de 
celle  réclamée  par  l'Assemblée  constituante  ^  en  attendant  la  loi  promise,  —  et  peu 
après,  donnant  de  nouveau  un  généreux  exemple,  une  députation  spéciale  allait  au 
nom  de  l'Anjou  jurer  avec  la  Bretagne  (21  février  1790)  le  pacte  a  indissoluble  »  de 
Pontivy,  pour  la  défense  en  tous  temps,  en  tous  lieux,  jusqu'au  dernier  soupir,  de 
la  Constitution  de  l'Etat,  des  «  décrets  de  l'Assemblée  nationale  et  de  l'autorité  légi- 
time de  nos  rois,  x>  —  «  sainte  confédération  contre  les  ennemis  du  bien  public  » , 
à  laquelle  allaient  se  rallier,  sur  l'appel  même  de  l'Assemblée  nationale,  tant 
d'antres  dévouements  patriotiques  ^. 

Le  décret  du  15  janvier  1790  ayant  ordonné  la  division  de  la  Touraine,  du  Maine 
et  de  l'Anjou  en  quatre  Départements,  les  députés  des  trois  provinces  et  de  celle  ^^  .rtenem 
du  Poitou  se  réunirent  à  Paris  le  18  pour  tracer  les  limites  définitives  du  Dépar- 
tement, qui  sous  le  nom  de  Mayenne-et-Loire  allait  comprendre  la  plus  grande 
partie  de  l'ancien  Anjou.  Il  fut  procédé  du  même  coup  à  sa  répartition  en  8  Districts 
et  en  99  cantons,  comprenant,  outre  la  ville  d'Angers,  413  paroisses  ^.  En  s'appro- 

<  Leclerc  et  Pila&tre  furent  d'abord  chargés  par  leurs  collègues  de  rédiger  cette  Correspondance  de 
MM.  les  Députés  des  Communes  de  la  province  d'Anjou  avec  leurs  commettants,  imprimée  à 
Angers  chez  Payie.  Elle  comprend  jusqu'en  1791,  11  volumes  in-S^  dont  1  de  tables. 

'  Ils  ont  tous,  —  ainsi  que  ceux  qui  vont  suivre,  leur  article  dans  ce  livre,  —  pour  peu  qu'ils  ne 
soient  pas  restés  absolument  étrangers  au  Département  de  Maine-et-Loire,  comme  Martinet  ou  Ferrières. 

'  Termes  de  l'adresse  de  St-Martin  de  Beaupréau,  que  signe  d'Eibée,  S6  juillet.  J'ai  publié  ce  docu- 
ment à  la  saite  de  VInvent.  analyt.  des  Arch.  munie.  d'Angers,  p.  503. 

^  Y.  aax  Arch.  mun.  d'Angers  le  Reg.  E  6,  f.  43  et  la  liasse  GG  173. 

*  Procès-verbal  de  V Assemblée  de  la  Bretagne  et  de  V Anjou  tenue  à  Pontivy  les  iS  et 
autres  jours  de  février  1790  (Paiis,  Desenne,  1790,  in-4o  de  53  p.). 

•  Organisation  de  1790.  —  District  d' Angers,  comprenant  17  cantons  :  Chantocé  (5  communes),  le 
Loaroux  (2),  St-Georges  (6),  Bouchemaine  (6),  St-Glément-de-la-Place  (5),  Avrillé  (8),  Pellouailles  (5), 
St-Samson  (5),  Trélaxé  (4),  St-Mathurin  (4),  Sl-Laud  (4),  les  Ponts-de-Gé  (4),  Ghalonnes  (1),  St-Aubin- 
de-Lnigné  ^),  Rochefort  (2),  Mozé  (4),  Blaison  (5)  ;  —  de  Saumur,  contenant  15  cantons  :  Saumuj 
îl  commune),  les  Rosiers  (2),  St-Lambert  (3),  Villebernier  (3),  Brain  (3).  St-Georges-des-Sept-Voies  (6). 
Genncs  (6),  Déneié  (7),  Bistré  (8),  Doué  (4),  Gourchamps  (8),  le  Puy-N.-D.  (3),  Montreuil-Bellay  (4), 


Fédération 

de 

Pontivj. 


Organitation 


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XXXII  INTRODUCTION. 

priant  déflaitivement  vers  S.  et  vers  VO.  la  meilleure  part  des  marches  poitevines  et 
les  12  paroisses  de  révèchô  de  Nantes  comprises  entre  la  Moine,  la  Divatte  et  la 
rive  gauche  de  la  Loire,  la  circonscription  nouvelle  abandonnait  vers  TE.  et  vers  N. 
106  paroisses  angevines  aux  Départements  riverains  ^  Des  lettres  royaux,  notifiées 
par  dépêche  ministérielle  du  6  mars,  désignèrent  MM.  de  Houlières,  Desmé  de 
Puygirault  et  Delaunay  l'eané  pour  provoquer  sans  délai  toutes  les  mesures 
urgentes  d'organisation  et  tout  d'abord  la  réunion  des  assemblées  électorales  char- 
gées d'en  constituer  le  fonctionnement  '.  Les  électeurs  de  tous  les  cantons  des  huit 
Districts  se  réunirent  le  6  mai  dans  l'abbaye  St-Aubin.  Après  la  vérification  géné- 
rale des  pouvoirs  et  les  diverses  opérations  préliminaires,  que  prolongea  la  récep- 
tion des  députations  de  la  garde  nationale,  du  régiment  de  Picardie,  des  Volon- 
taires, de  l'Université,  de  l'Évèché,  de  l'Oratoire,  il  fut  procédé  le  20  k  la 
nomination  du  procureur-général-syndic  et  des  administrateurs  du  Département, 
an  nombre  légal  de  36^  dont  16  seulement  furent  élus  ce  jour-là  et  les  20  autres 
dans  la  séance  du  22  au  soir  ^.  Les  nouveaux  élus  partirent  aussitôt  et  se  répandirent 
dans  le  Département  pour  procéder  le  26  à  la  nomination  et  à  Tinstallation  des 
directoires  de  Districts.  Entre  temps  l'assemblée  avait  tranché  la  grande  question, 
soulevée  par  les  amours-propres  et  les  intérêts  divers,  qui  prétendaient  faire  du 
siège  de  l'administration  un  alternat  de  résidence  mobile,  attribué  tour  à  tour  à 
Angers  et  à  Saumur  *.  Un  vote  du  24  mai,  par  532  voix  contre  104,  fixa  le 

Chacé  (9),  Fonteyraud  (5);  —  de  Baugé,  17  cantons  :  Vernoii  (â  communes),  Longaé  (3),  JumeUes  (3), 
Beaufort  (2),  Fontaine-Guérin  (4),  Mazé  (2),  Banné  (3),  Seiches  (3),  Jarzé  (7),  Montigné  (4),  Clefs  (4), 
Genneteil  (4),  Noyant  (5)  Parce  (4),  Mouliherne  (4),  Lasse  (4),  Baogé  (4)  ;  —  de  Chateauxeuf,  9  eau- 
tons  :  Dartal  (5  communes),  Baracé  (4),  Tiercé  (3),  Morannes  (2),  Contigné  (4),  Querré  (6),  Fenea  (4), 
Gheffes  (5),  Ghàteauneuf  (4)  ;  ^  de  Segré,  10  cantons  :  Pooancé  (5  communes),  Ghaliain  (4),  Gandé  (3), 
Vern  (4),  le  Lion-d'Angers  (4),  St-Martin-du-Bois  (5),  Segré  (4),  la  Ferrière  (5).  Bouillé-Ménard  (7). 
Gombrée  (5);  —  de  Saint -Florent,  9  cantons  :  Gbantoceaux  (3  communes),  Saint-Ghrislophe-la- 
Gouperie  (5),  Bouzilié  (3),  MontrevauU  (5),  Beaupréau  (5),  la  Ghapelle-Aubry  (5),  Sl-Laurent-de-la- 
Plaine  (5),  la  Pommeraie  (3),  St-Florent  (6);  —  de  Gholet,  11  cantons  :  Ghemillé  (3  communes), 
Jallais  (3),  Villedieu  (5),  Kontfaucon  (5),  la  Romagne  (4),  St-André  (3),  le  May  (3),  Gholet  (3),  Maulô- 
vrier  (5),  Vézins  (4;,  Trémentines  (4)  ;  —  de  Vihiers,  10  cantons  :  Brissac  (6  communes),  Thouarcé  (3), 
St-Lamben  (4),  Gonnord  (3).  Goron  (3),  Vihiers.  (4),  Passavant  (5),  Trémont  (6),  Marligné  (5), 
Ghavagnes  (5). 

i  Au  Département  de  la  Sartbe,  29  paroisses  :  Arthezé,  Bailleul,  Bonsse,  la  Bruère,  la  Gbapelle- 
anx-Ghoux,  la  Ghapelle-d' Aligné.  Ghenu,  Gourtilliers,  Gré,  Gréans,  Gromières,  Disse,  Dureil>  la  Flèche, 
Louailles,  le  Lude,  Parce,  le  Pé,  Pincé,  Précigné,  St-Germain-d'Arcé,  St-Germain-du-Val,  St-Mars  de 
Gré,  Ste-Golombe,  Thorée,  Varennes-Boureau,  Verron,  Villaines-sous-Malicorne,  Viré,  Vion;  —  au 
Département  de  la  Mayenne,  51  :  Ampoigné,  Argenton,  Athée.  TAubrière,  Azé,  Ballots,  Bazoages, 
Bierné,  la  Boissière,  Boucbamps,  Brain-sur-les-Marches,  la  Ghapelie-Graonnaise ,  Ghâteaugontier, 
Ghâtelain,  Ghemazé,  Ghérancé,  Gongrier,  Graon,  le  Goudray-Geniers,  Daon,  Dénazé,  Fontaine-Gonverie, 
Gatines,  Laigné,  Livré,  Loigné,  Marigné-Peuton,  Mée,  Ménil,  Méral,  Niafle,  Peuton,  Pommôrieux, 
Renazé,  la  Roë,  la  Rouaudière,  St-Aignan,  St-Denis-d'Anjou,  St-Erblon,  St-Fort,  St-Laurent-des- 
Mortiers,  St-Martin-du-Limet,  St-Michel-de-Feins,  St-Michel-de-la-Roë,  St-Poix,  St-Quentin,  St-Saturnin- 
dU'Limet,  la  Selle-Graonnaise,  Senonne^,  Simple,  Villiers-Gharlemagne  ;  —  au  Département  de 
l'Indre- et -Loire,  26  :  Avrillé,  Renais,  St-Germain  de  Bourgueil,  St-Nicolas  de  Bourgueil,  Brais, 
Ghannay,  la  Ghapelle-Blanche,  Ghâteau-la-Vallière,  Ghemillé,  Ghouzé-oes-Levées ,  Ghouzé-le-Sec, 
Gontinvoir,  Gouesme,  Gourcelles,  Gizeux,  Lublé,  Marsilly,  Restigné,  Rillé,  St-Georges-d'Hommes,  Saint- 
Lanrent-du-Lin,  St-Philbert-de-la-Pelouse,  St-Simphorien-des-Ponceaux,  Savigné,  la  Taille,  Vllliers- 
Aubouin. 

*  Inatructions  pour  Vorganisation  du  Département  de  Maine-et-Loire  avec  sa  division  par 
districts  et  cantons  (Angers,  Mame,  1790,  in-4o  de  39  p.). 

*  Procès-verbal  de  V Assemblée  des  Electeurs  du  Département  de  M.*et-L.,  commencée  le 
iO  mai  1790  en  la  ville  d^ Angers  (Angers,  Pavie,  1790,  in-S»  de  200  p.). 

♦V.  t.  III.  p.  493. 


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Biens 


IMTBODUCTION.  XXXIII 

chef-lieu  à  Angers  et  fut  sanctionné  par  un  décret  du  22  juin.  Le  Conseil  général 
da  Département  tint  sa  première  séance  le  28  juin,  et  après  avoir  rédigé  deux 
adresses  à  l'Assemblée  nationale  et  au  Roi,  procéda  à  la  répartition  des  services  en 
six  bureaux  pour  la  Correspondance  générale,  le  Bien  public,  les  Impositions^  la 
Comptabilité,  les  Ponts-et-Ghaussées  et  les  Archives,  —  reçut  le  2  juillet  la  remise 
des  titres  et  le  compte  de  gestion  des  travaux  de  la  Commission  Intermédiaire,  pré- 
senté par  M.  Bodi,  désigna  le  13  huit  de  ses  membres  pour  la  constitution  du  Directoire 
da  Département,  —  et  termina  sa  session  le  14  avec  les  premières  fêtes  de  la  fédé* 
ration  ^ 

L'organisation  générale  se  poursuit  par  l'élection,  le  26  octobre,  des  tribunaux 
de  District;  —  et  dès  les  premiers  jours  de  décembre  s'ouvre  dans  tous  les  ressorts 
la  vente  nationale  des  domaines  du  Clergé,  recherchés  avec  empressement  par  les  muoiu». 
gentilshommes,  les  bourgeois,  les  marchands,  les  habitants  surtout  de  ces  campagnes 
que  la  suppression  des  biens  de  main-morte  va  transformer.  Mais  à  cette  mesure,  solli- 
citée, applaudie  par  l'opinion,  acceptée  d'un  bon  cœur  par  la  plupart  des  intéressés, 
la  constitution  civile  et  le  serment  exigé  des  prêtres  fonctionnaires  publics  par  le 
décret  du  27  novembre  et  réclamé  à  Angers  dès  les  premiers  jours  de  janvier  1794, 
ajoutent  une  amertume  et  soulèvent  bientôt  des  luttes  où  toutes  les  passions  s'enve- 
niment. La  misère  a  grandi,  la  disette  menace,  l'argent  disparaît  devant  les  assi-  s«rai«nt 
gnats  diffamés,  la  discorde  s'installe  au  cœur  des  paroisses  et  souvent  des  familles  ^°'"^''<^<"'"*i 
les  plus  patriotiques,  émues  et  troublées  par  le  départ  de  nombre  de  prêtres,  amis 
jusqu'alors,  comme  l'évèque  de  Lorry,  des  lois  nouvelles,  qui  résignent  simplement 
leur  charge  d'âmes  et  se  retirent,  ou  par  les  menées  hostiles  des  réfractaires  qui 
appellent  le  combat  et  font  tête  aux  intrus.  La  majorité,  quoiqu'on  en  prétende  ^, 
accepte  d'abord  la  situation  nouvelle,  mais  le  personnel  manque  pour  suffire  aux 
remplacements,  les  nouveaux  élus  hésitent  et  particulièrement  dans  les  Manges 
vont  se  trouver  en  butte  à  une  explosion  d'outrages  et  bientôt  de  violences,  qui 
interdit  les  plus  résolus  et  fatigue  les  plus  braves. 

Dès  janvier  même  des  mouvements  séditieux  avaient  éclaté  à  Maulévrier  et  à  ^^^^ 
Tilliers.  Deux  commissaires  du  Département,  Yillier  et  BouUet,  assistés  pendant 
quelques  jours  de  Pierre  OUivier  et  de  Pierre-Marie  Delaunay,  parcourent  du 
15  mai  au  7  juin  les  districts  de  Cholet,  de  Yihiers  et  de  St-Florent  pour  l'installa- 
tion des  nouveaux  curés  et  le  rétablissement  des  municipalités,  dont  les  deux  tiers 
avaient  démissionné.  —  Déjà  l'on  annonçait  une  «  explosion  prochaine  et  mena- 
çante dans  toutes  les  campagnes  » ,  en  signalant  surtout  Montfaucon,  Tilliers,  Geste, 
St-Germain  comme  des  foyers  d'insurrection  attisés  par  les  réfractaires.  Le  concours 
des  gardes  nationales  de  Cholet  et  d'Angers,  avec  deux  canons,  à  Chemillé,  à  Jallais, 
à  Cholet,  surtout  l'envoi  aux  points  menacés  de  détachements  de  25  à  30  maîtres- 
cavaliers  calment  pour  un  temps  le  pays  et  provoquent  même  des  protestations 
fraternelles.  Les  troupes  à  peine  parties,  des  rumeurs  sourdes  courent  de  nouveau 
le  pays  ;  l'annonce  de  miracles  affole  les  têtes  ;  des  processions  nocturnes  assemblent 
les  pèlerins  par  milliers  à  la  Vierge  de  Bellefontaine,  au  chêne  de  St-Laurent-de-la- 


*  Procèsverbal  des  séances  du  Conseil  du  Département  de  Maine-et-Loire,  commencé  te 
98  juin  1790.  —  i"  session,  —  La  Loi  et  le  Roi  (Angers,  Maine,  1791,  in-4o  de  95  p.). 

*  Yiagl-trois  curés  refusent  le  serment  sur  les  cinquante  et  une  paroisses  du  District  d'Angers. 


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XXXIV  INTRODUCTION. 

Plaine.  Le  28  août  ane  expédition  militaire  enlève  les  statues  vénérées,  jette  à  bas 
chêne  et  chapelle.  Mais  la  fermentation  ne  fait  que  s'accroître;  le  roi  est  prisonnier  ; 
la  guerre  gronde  aux  frontières  ;  la  noblesse,  sympathique  aux  premières  manifesta- 
tions généreuses  du  drapeau  tricolore  ^  et  jusqu'alors  respectée  dans  ses  châteaux, 
a  déjà  pour  partie  rejoint  les  princes  émigrés,  et  c'est  l'heure  même  des  élections  à 
l'Assemblée  législative  (3  septembre),  où  peu  à  peu  s'accentue  le  programme  encore 
très-modéré  de  la  députation  angevine  K  II  fallut  pourtant  pour  la  première  fois 
annuler  le  vote  d'un  canton,  celui  de  Jallais,  dont  les  électeurs  avaient  refusé  de 
ixpat  prêter  serment.  Mais  à  cette  heure  aussi,  où  se  trahit  l'effort  des  premières  résistances, 
voionûiNt.  des  milliers  de  voix  répondent  à  l'appel  de  la  patiie,  et  ce  n'est  qu'à  la  faveur  d'un 
choix  envié  que  se  recrutent,  sur  les  listes  d'inscription,  les  485  hommes  des  neuf 
compagnies  du  1*'  bataillon  des  Volontaires  de  Maine-et-Loire,  qui  les  15  et 
16  septembre  élit  ses  deux  vaillants  chefs,  Beaurepaire  et  Lemoine,  et  part 
le  3  octobre ,  pour  prendre  rang  bientôt  à  l'avant-garde  et  s'illustrer  au  siège  de 
Verdun  *. 

L'année  1792  s'inaugure  par  l'installation  le  1®' janvier  du  Tribunal  criminel  du 
Département  sous  la  présidence  de  Delaunay  le  jeune.  —  Le  25,  Villier  et  La  Rével- 
lière-Lépaux  se  rendent  en  mission  dans  les  Districts  de  St-Florent,  Gholet,  Vihiers, 
travaillés  par  les  mêmes  intrigues  toujours  enhardies,  pour  rétablir  l'ordre,  réins- 
taller les  municipalités  terrifiées,  opérer  la  suppression  des  paroisses  de  St-Sauveur, 
du  Petit-Montrevault,  de  St-Martin  deBeaupréau,  de  Joué,  d'Étiau,  —  et  reviennent 
le  13  février,  après  avoir  fondé  à  Beaupréau,  «cette  obscure  métropole  de  l'idiotisme 
((  des  Manges  » ,  une  Société  des  amis  de  la  Constitution  ^.  Sous  la  pression  de  l'opi- 
nion publique  et  des  Districts,  qui  de  toutes  parts  dénoncent  les  périls  extrêmes,  un 
iiiteraemrat  arrêté  départemental,  en  date  du  1*'  février,  avait  dû  enjoindre  à  tous  les  prêtres 
non  assermentés  de  venir  prendre  demeure  à  Angers  ;  en  juillet,  d'autorité  et  sans 
autre  ordre,  la  garde  nationale  les  interne  au  Séminaire.  —  La  patrie  est  procla- 
mée en  danger  le  11  juillet.  —  Longwi  est  pris  le  23  août.  —  Le  22  avait  éclaté  la 
première  levée  d'armes  des  insurgés  fanatisés  de  Ch&tillon  et  de  Bressuire,  que 
répriment  en  quatre  jours  de  marches  et  de  combats  la  garde  nationale  de  Cholet  et 
la  cavalerie  du  commandant  Boisard,  assistées  des  secours  des  Départements  circon- 
Kt  dépottatioii  voisins.  Dans  cet  émoi  le  Conseil  général  décide  et  presse  l'exécution  de  la  loi  du 
p4?».  ^  A<)ût,  qui  ordonne  la  déportation  des  prêtres  réfractaires,  a  seul  moyen  d'étouffer  le 
«  germe  de  la  guerre  civile  qui  après  avoir  éclaté  d'une  manière  sanglante  dans  le 
(c  Département  des  Deux-Sèvres  a  été  sur  le  point  d'embraser  celui  de  Malne-et- 
((  Loire  »  (30  août).  —  Au  milieu  même  de  la  crise,  le  26,  s'étaient  réunis  à  Saumur 

'  La  Uste  est  imprimée  des  grandes  dames  qui  ont  souscrit  pour  offrir  le  drapeau  aux  fédérés 
de  1790,  et  M.  Bougler  en  cite  une  partie,  t  I,  p.  342. 

>  Sont  nommés  de  Houlières,  P.  Gboudieu,  Herlet,  Perrière,  Clemenceau,  P.-M.  Goffaux,  Chouteau, 
Delaunay  aine,  Quesnay,  Menuau,  Bonnemère. 

*  Franc.  Grille  a  publié  :  Lettres,  mémoires  et  documents  publiés  avec  des  notes  sur  la 
formation,  le  personnel,  l'esprit  du  i«  bataillon  des  Volontaires  de  M.-et-L.  (Paris, 
Amyot,  1850,  4  vol.  in-S»)  ;  mais  il  fant  se  défier  absolument  de  ce  Recueil,  composé  en  grande  partie 
de  pièces  factices.  Je  Taffirme  plus  sûrement  que  je  ne  Tai  fait  aiUenrs,  en  ayant  acquis  une  expérience 
plus  complète. 

*  V.  Récit  exact  du  voyage  des  commissaires  envoyés  par  le  Directoire  du  département  dé 
M.^et-L,,.  par  un  témoin  oculaire,  Angers,  an  IV  de  la  Liberté,  in-4o  de  12  p.  —  Les  procès- 
verbaux  Mss.  existent,  bien  autrement  détaillés. 


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INTRODUCTION.  XXXV 

les  électeurs  ayant  mandat  d'envoyer  onze  députés  à  une  Convention  nationale  ^ 
-  Le  13  septembre  part  pour  la  frontière  un  second  bataillon  de  Volontaires 
(761  hommes),  commandé  par  Desjardins  et  suivi  bientôt  de  trois  autres,  dont  le 
dernier,  malgré  toute  protestation,  devait  se  fondre  enrôlé  dans  la  levée  de  la 
première  réquisition.  — Le  21  sont  embarqués  à  Nantes  sur  la  Didon  et  le  Français 
246  prêtres  angevins  ',  à  destination  de  TEspagne.  —  Les  pèlerinages  nocturnes 
redoublent  dans  les  districts  des  Manges.  —  La  loi  du  25  février  1793,  qui  requiert 
une  levée  de  300,000  hommes,  vient  mettre  au  service  des  passions  religieuses  tous 
'  les  jeunes  gens  des  campagnes,  qui  n'ont  d'autre  pensée  première  que  d'échapper  inammctioii 
à  la  conscription  abhorrée.  Une  émeute  échoue  le  4  mars  à  Gholet.  Le  tocsin 
sonne  dès  le  5  au  May  ;  les  10  et  11  l'insurrection  est  debout  en  armes  à  Geste,  à 
Gonnord,  à  Jallais,  à  Ghanzeaux,  au  May,  dans  les  trois  Districts  des  Manges  et 
àYarades,  comme  dans  le  Baugeois  et  dans  le  bas  Anjou,  à  Tiercé,  à  Gontigné, 
à  Cherré,  à  Miré,  à  Briolay,  à  Ghâteauneuf  ;  mais  de  ce  côté  les  gardes  natio- 
nales, bien  commandées  et  toutes  patriotes,  font  tête  et  imposent  la  loi  aux  mutins. 
Dans  les  Manges,  au  contraire,  où  tout  est  désorganisé,  ou  à  peine  errent  quelques 
gendarmes,  les  rendez-vous  sont  pris  librement  dans  les   landes;  des  troupes 
!  d'inconnus  armés  courent  les  campagnes,  recrutent  bon  gré  malgré  «les  gars»  delà 
réquisition  et  se  trouvent  le  12  en  force  à  St-Florent-le-Yieil.  La  troupe  commandée 
par  Cathelineau  occupe  le  13  Jallais  et  Chemillé  et  se  rallie  le  14  à  celle  de  Stofflet 
qui  descend  d'Yzernay  et  de  Vezins.  Gholet  tombe  le  même  jour  au  pouvoir  des 
paysans,  qui  dès  la  veille  avaient  enrôlé  d'Elbée  pour  chef  et  le  lendemain  s'en 
Tont  requérir  Bonchamps,  tous  deux  gentilshommes  d'épée,  engagés  avec  répu- 
'  gnance  dans  cette  lutte  impie.  —  Les  insurgés  marchent  à  la  rencontre  des  gardes 
nationales  de  Saumur,  occupent  Yihiers  le  16  et  s'emparent  de  la  fameuse  pièce 
Marie-Jeanne.  —  Ghalonnes-sur-Loire  tombe  entre  leurs  mains  le  22,  malgré  l'éner- 
gie du  maire  Yial.  —  Le  25  trois  colonnes  d'Angers,  Doué,  Thouars  s'avancent  sur 
St-Lambert,  Yihiers,  Bressuire,  sans  pouvoir  dépasser  le  Layon,  qui  tout  d'abord 
et  jusqu'au  bout,  quoique  souvent  franchi  par  l'ennemi,  doit  rester  la  première 
|ligne  de   défense  de  tout  le  pays  patriote.  Le  11  avril  la  colonne  de  Yihiers, 
I  commandée  par  Leygonier,  entre  à  Goron  et  à  Yezins,  et  le  17  au  Boisgrolleau  et  à 
ICholet  ;  mais  elle  y  est  vivement  attaquée  le  19,  et  réfugiée  à  Yihiers  sans  être  pour- 
suivie, se  débande  dans  la  nuit.  Gauvillier  de  son  côté,  surpris  à  Beaupréau  le  22, 
est  repoussé  jusqu'à  la  Loire  et  entraîne  l'abandon  de  Ghemillé  par  Berruyer  et  la 
retraite  jusqu'à  Doué  et  aux  Ponts-de-Gé.  Oi!i  quelques  bataillons  de  ligne  eussent 
bit  respecter  la  loi  sans  combat,  des  ramassis  de  paysans,  requis  de  force,  ou 
Id'ouYriers  affamés,  les  volontaires  même,  engagés  seulement  pour  la  quinzaine,  les 
^croes  des  dépôts  de  dix  régiments,  sans  respect  des  chefs,  sans  pudeur  du  dra- 
l^eau,  apportent  le  désordre  et  l'épouvante  et  sèment  les  routes  d'armes  et  de 
munitions,  avidement  recueillies  par  les  rebelles. 

Pendant  quelques  semaines  l'effort  de  l'ennemi  se  reporte  vers  la  haute  Yendée  ;      <:«•»• 
nais  dès  le  6  juin  «  la  grande  armée  »  a  son  avant-garde  aux  Yerchers  et  les  pre- 

Feront  élus  Choadien,  Delaunay  aîné,  la  Révellière-Lépeanx,  Pilastre,  Leclerc,  Dandenac  atné, 
pMdeDac  jeune,  Delaunay  jeune,  Perard,  Maignan,  de  Houillères,  et  pour  suppléants  Viger,  Talot, 
pkDaaQ. 

*  V.  les  Documents  relatifs  à  la  déportation  en  Espagne  des  prêtres  angevins  publiés  par  la 
Hevue  dC Anjou,  1853,  p.  541,  et  1854,  p.  142. 


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XXXtl  INTRODUCTION. 

miers  coups  de  feu  metteDt  en  pleine  déroute  la  petite  troupe  de  Leygonier,  minée 
par  la  peur  et  par  la  trahison.  Doué,  Montreuil -Bellay  sont  livrés  le  8  sans  défense; 
Saumur,  où  commande  le  général  Menou,  tombe  le  9,  après  quelques  heures  de 
combat,  au  pouvoir  des  Vendéens,  qui  le  23  occupent  Angers,  évacué  depuis  huit 
jours,  mais  vont  échouer  leur  fortune  sous  les  murs  de  Nantes,  où  périt  Cathelineau 
(29  juin).  —  La  veille  même  de  l'insurrection,  le  décret  de  la  Convention  du  9  mars 
avait  ordonné  l'envoi  de  82  commissaires  dans  les  Départements  et  attribué  la 
Sarthe  et  le  Maine-et-Loire  aux  représentants  Richard  et  Choudieu,  qui  s'étaient 
installés  le  19  à  Angers,  organisant  en  plein  désarroi  la  résistance  et  de  toutes 
parts  débordés  K  Pour  aviser  en  commun,  tous  les  commissaires  des  Départements 
limitrophes   constituent   à  Saumur   un   Comité  central  sous  la  présidence   de 
Richard,  qui  ne  parvint  pas  même  à  défendre  la  ville.  Les  projets  s'agitent,  se 
heurtent,  s'entravent,  et  les  généraux,  en  proie  aux  dénonciations  des  bataillons  de 
Paris,  des  journaux,  des  clubs,  des  représentants,  s'épuisent  l'un  après  l'autre 
dans  une  offensive  impuissante.  Les  Vendéens,  battus. le  15  juillet  à  Martigné- 
Briand,  culbutent  les  Bleus  à  Vihiers  le  18  et  vainqueurs  encore  le  26  à  la  Roche-de- 
Mûrs,  entrent  aux  Ponts-de-Cé,  poussant  une  poiote  jusqu'à  demi-lieue  d'Angers  ; 
mais  la  garde  nationale,  conduite  par  Philipeaux  et  Talot,  les  arrête  et  dès  le  surlen- 
demain les  débusque  et  rejette  au  delà  du  Layon.  —  La  Convention  veut  en  finir.  Un 
décret  du  1*'  août  ordonne,  sur  le  rapport  de  Barrère,  la  transportation  en  poste 
sur  la  Loire  de  l'armée  de  Mayence,  l'organisation  de  corps  de  tirailleurs  et  de 
pionniers,  l'envoi  de  matières  combustibles  pour  incendier  les  bois,  les  taillis,  les 
genêts,  la  destruction  des  forêts  et  des  repaires,  l'enlèvement  des  récoltes,  des 
bestiaux,  le  transfert,  a  avec  tous  les  égards  dus  à  l'humanité,  n  des  femmes,  des 
enfants,  des  vieillards  dans  l'intérieur  de  la  République.  Le  2  septembre,  ao  plan 
général  d'attaque,  proposé  par  Ganclaux,  est  arrêté,  après  d'orageux  débats,  dans  un 
conseil  de  guerre  solennel  tenu  à  Saumur  par  11  représentants  et  9  officiers  géné- 
raux. Le  12,  dans  les  Districts  d'Angers,  de  Saumur,  de  Baugé,  de  Châteaugontier, 
de  la  Flèche,  de  Sablé,  de  Bourgueil  et  de  Chinon,  le  tocsin  sonne  pour  une  levée 
en  masse  de  tous  les  citoyens,  de  16  à  60  ans,  armés  de  fusils,  de  piques,  de  faalx. 
Elle  s'évanouit,  affolée  de  terreur  panique,  en  deux  chocs,  le  18  à  Coron,  le  19  au 
Pont-Barré,  pendant  que  le  19  encore  à  Torfou  les  Vendéens  refoulent  Pavant- 
garde  des  Mayençais.  Mais  le  commandement,  réorganisé  sous  l'inepte  Léchelle, 
revient  de  fait  aux  mains  de  Eléber,  et  les  armées  républicaines  de  Niort  et  de 
Saumur,  de  la  Rochelle  et  de  Nantes  convergent  en  combattant  vers  Cholet,  où  le 
Batauie     *''  octobrc  toutc  la  Vcndéc  angevine,   —  Stofflet,  Bonchamps,  d'Elbée,   avec 
la  Rochejacquelein  et  Lescure,  —  trouve  devant  elle  Haxo,  Beaupuy,  Marceau, 
Kléber.  Le  désastre  est  complet.  Le  passage  de  la  Loire,  le  18  à  Saint-Florent, 
le  19  à  Ancenis,  ouvre  une  carrière,  dès  lors  sans  espoir,  au  reste  des  combattants, 
qui,  arrêtés  sur  la  route  d'Angers,  se  retournent  par  Candé  et  Segré  sur  Château- 
gontier et  Laval,  errent  vers  Granville  et  Dol,  pour  revenir  se  heurter  aux  héroïques 
murailles  d'Angers  et  par  Bauné,  Baugé,  la  Flèche,  le  Mans,  se  faire  extermine] 
à  Savenay. 
Toute  la  rive  gauche  de  la  Loire  entre  la  Sèvre  et  la  Divatte  s'est  du  même  cou] 

*  V.  Les  RepréaentanU  du  peuple  en  mission  dans  le  département  de  M.*eUL.  (1793-1794^ 
par  E.  Poitoa,  dans  la  Aev.  d*Anj.,  1852,  p.  225  et  289. 


de  Cbolet. 


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infeniato» 


INTRODUCTION.  XXXVII 

pacifiée;  les  républicaiDs  occupent  lea  villes;  les  paysans,  les  chefs  de  famille,  les 
combattants  découragés  ou  enrôlés,  comme  c'est  le  grand  nombre,  par  violence,  ont 
regagné  leurs  champs  et  rendent  leurs  armes  au  général  Gommaire,  resté  dans  le 
pays  (J4  décembre).  L'ardeur  d'en  finir  inspire  au  général  Turreau  un  plan  atroce  coiomies 
et  trois  fois  plus  inepte  encore.  Le  décret  du  1"  août^  rendu  en  plein  péril  extrême 
de  guerre,  n'avait  jamais»  au  témoignage  de  Barrère,  condamné  «  les  habitations 
isolées,  les  fermes  utiles,  les  villages  fidèles  ou  non  dangereux  *  »  ;  et  à  cette  heure 
le  désarmement  seul,  avec  quelque  garnison  de  cavalerie,  assurait  la  paix.  Une 
extermination  aveugle  et  sans  pitié  y  est  organisée  de  sang-froid  et  servie  par  l'incendie 
sans  merci.  Avant  même  toute  réponse  du  Comité  de  Salut  public,  l'ordre  de  marche 
est  donné  le  30  nivôse  an  II  (19  janvier  4794),  à  douze  colonnes,  qualifiées  presque 
aussitôtd'infernales.  Cellesde  droite,  commandées  peu*  Bard,  Du  val,  Grignon,Grouzat, 
se  dirigent  de  Brissac  à  Parthenay  par  Bressuire,  Goncourson,  Yihiers.  Turreau  avec 
Carpentier  et  Huche  descend  de  la  Loire  sur  Beaupréau,  Chemillé,  Gholet,  Maulévrier, 
ralliant  de  l'ouest  d'autres  bandes.  Le  pays  devient  un  désert,  où  les  premiers,  sous  le 
fer  et  sons  le  feu,  périssent  les  patriotes.  Tout  ce  qui  peut  fuir  se  réfugie  dans  les  bois, 
bientôt  ouverts  aux  fouilles  et  saccagés  ;  tout  ce  qui  peut  combattre  reprend  avec 
horreur  la  pique  ou  le  fusil.  Un  arrêté  même  des  représentants,  donné  à  Nantes 
le  20  février,  ordonne,  pour  accroître  la  solitude,  Texil  à  20  lieues  de  toute  la 
popnlation  réfugiée  et  la  ruine  des  communes  riveraines;  mais  l'exaspération  sur- 
tout des  patriotes  était  à  bout  et  1,200  maires  ou  propriétaires,  réunis  seulement  à 
Brissac,  protestent  et  obtiennent  le  respect  de  leur  dévouement  jusqu'alors  fidèle '. 
Déjà  le  cri  public  était  parvenu  jusqu'à  la  Convention,  et  Turreau  d'ailleurs  n'hésite 
pas  à  reconnaître  ^  qu'il  avait  soulevé  contre  lui  dès  le  premier  jour  n  une  coalition 
tt  eflroyable  des  Départements,  des  Districts,  municipalités,  sociétés  dites  popu- 
a  laires,  tribunaux,  commissions  et  comités  »,  soutenue  par  plus  de  2,000  dénon- 
ciations écrites  de  ces  horreurs.  L'armée,  démoralisée  par  le  pillage  et  plus  encore 
par  la  misère,  sans  vêtements,  sans  pain,  au  milieu  de  greniers  et  d'entrepôts 
incendiés,  cédait  pied  au  premier  cri.  Chemillé,  Beaupréau,  Jallais,  Yezins,  Coron, 
un  instant  même  Gholet,  étaient  retombés  presque  sans  combat  aux  mains  de 
Stofflet,  resté  seul  chef,  sous  l'inspiration  de  Bernier,  d'une  insurrection  sans 
ressources  et  sans  autre  soutien  que  la  misère  désespérée  dont  elle  est  née. 

Un  décret  révoque  Turreau  (18  mai),  et  Yimeux  qui  le  remplace  bloque  le  pays 
dans  une  enceinte  de  quatorze  camps  retranchés,  dont  trois  sur  la  ligne  du  Layon,  i"<^«*- 
à  Goncourson,  à  Thouarcé,  à  Beaulieu,  en  abandonnant  Saint-Florent,  Gha- 
lonnes,  la  rive  gauche  de  la  Loire  qu'occupent  tout  aussitôt  les  paysans.  Tout  au 
même  temps  s'y  relie  sur  l'autre  rive,  à  Yarades,  un  parti  de  800  Chouans,  avant- 
garde  des  bandes  de  déserteurs,  de  gabelous,  de  réfractaires,  de  pilleurds  sans  aveu, 
qni  infestaient  le  Bas-Anjou  et  partie  du  Maine  et  de  la  Bretagne  et  qui,  grossies 
des  émigrants  d'outre-Loire  par  la  dispersion  de  la  grande  armée,  prennent  dès  lors 
une  direction  sous  les  ordres  de  Scépeaux,  de  Bourmont,  de  Turpin,  de  Dieusie. 
Mais  déjà,  même  entre  ennemis  et  d'un  camp  à  l'autre,  les  groupes  se  saluent  et 
causent.  La  lassitude  est  si  grande  !  et  la  Terreur  d'ailleurs  est  vaincue.  Le  repré- 

1  Moniteur  da  35  plundse  an  II. 
*  Mémoires  Mss.  d'Yves  Besnard. 
^Mémoires,  p.  157. 


Demi  Are» 


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XXXVIII  INTRODUCTION . 

sentant  Bézard  vide  les  prisons  à  Angers  et  c'est  le  général  Hoche,  qui  h  la  tête  des 
deux  arnaées  réunies  des  côtes  de  Brest  et  de  Cherbourg  (fructidor  an  II)  proclame 
et  répand  dans  les  campagnes  des  promesses  écoutées  de  paix  et  de  sécurité, 
garanties  par  un  décret  solennel  d'amnistie  (12  frimaire  an  II-2  décembre  1794).  En 
même  temps  les  dissensions  s'enveniment  parmi  les  chefs  rebelles.  Stofflet,  dont 
les  principaux  offîciers  se  sont  vendus  à  prix  marchandé,  accepte  après  Gharette, 
Sapinaud,  Scépeaux,  ûieusie,  le  2  mai  1795  (13  floréal  an  III),  une  pacification  qui 
donne  à  peine  quelques  jours  de  trêve  à  la  malheureuse  Vendée.  La  garde  territo- 
riale, qui  s'y  organise  sous  ses  ordres,  livre  à  de  nouvelles  misères  le  pays  interdit 
isolément  aux  patriotes,  aux  réfugiés  et  livré  à  toute  vengeance  et  à  toute  exaction, 
mais  que  les  postes  républicains  peu  à  peu  enserrent  et  pénètrent.  Sur  un  mot 
d'ordre  venu  d'Angleterre,  une  levée  de  Chouans  surprend  Ingrandes,  Craon, 
Segré  (21-22  juillet)  mais  se  disperse  impuissante  à  la  nouvelle  du  désastre  de 
Quiberon.  Stofflet,  qui  hésite  et  s'attarde,  tombe  au  premier  coup  de  l'épée  de  Hoche, 
qui  commande  l'armée  générale  de  l'Ouest  (26  février  1796)  et,  pendant  que  Travot 
met  enfin  la  main  sur  Charette  (23  mai) ,  six  colonnes  poussent  devant  elles  les 
bandes  épuisées  de  Scépeaux,  qui  fait  sa  soumission  le  24  avril  avec  la  plupart 
de  ses  lieutenants.  —  La  guerre  est  finie.  —  Bernier  et  d'Autichamp  se 
maintiennent  autant  seulement  qu'il  faut  pour  traiter.  Le  général  Hédouville,  qui  a 
remplacé  Hoche  en  octobre  1797  et  qui  revient  encore  deux  ans  plus  tard,  n'a  plus 
à  faire  face  qu'à  un  dernier  et  lointain  effort  d'une  conspiration  épuisée.  Le 
17  septembre  1799  (1«'  jour  complémentaire  an  VII),  James  d'Andigné  avec 
2,000  Chouans,  surprend  entre  Nyoiseau  et  la  forêt  d'Ombrée  une  colonne  d'in- 
fanterie qu'elle  disperse,  et  le  26  encore  tente  un  heureux  coup  de  main.  Le  12  no- 
vembre 1799  (21  brumaire  an  VIII),  Bourmont  aussi  entre  h  Baugé;  —  mais  d'Au- 
tichamp, Suzannet  et  Forestier  sur  la  rive  gauche  s'efforcent  en  vain  de  réunir 
quelques  recrues;  et  tout  ce  remuement  d'armes  n'aboutit  qu'à  infester  les  grandes 
routes  de  tirailleurs  et  d'embuscades.  Hédouville^  installé  le  8  novembre  180O  à 

PâeiieauoB.  Augcrs,  proclamc  l'état  de  siège  et,  tout  en  lançant  ses  colonnes  mobiles  à  distance, 
emploie  en  négociations  de  paix  M°^^  de  Turpin-Crissé.  Due  suspension  d'hostilités 
est  offerte  le  15  novembre  par  d'Andigné;  le  42  décembre  a  lieu  à  Pouancé  la  réu- 
nion des  chefs,  qui  le  17  viennent  à  Angers  même  traiter  de  l'armistice.  Mais  le 
gouvernement,  issu  du  coup  d'État  du  18  brumaire,  coupe  court  aux  habiletés  des 
négociations  en  confiant  à  Brune  le  commandement  de  l'armée  de  l'Ouest  avec  des 
ordres  d'action  énergique.  La  paix  est  signée  dès  le  19  janvier  1800  à  Montfaucon 
par  les  Vendéens  de  la  rive  gauche  et  la  Chouannerie  en  est  réduite  à  congédier 
l'une  après  l'autre  ses  bandes.  L'Empire  est  fait. 

Pendant  ces  dix  années  d'épreuves  et  d'angoisses,  le  Maine-et-Loire,  le  cœur  en 
proie  à  une  horrible  guerre  civile,  reste  dans  ses  parties  vives  le  passage  et  le 
refuge  de  toutes  les  misères  qu'y  refoule  toute  crise,  apportant  la  faim,  la  terrear 
et  l'exaspération  qui  les  suit.  Le  12  août  1793  trois  des  députés,  Leclerc,  Pilastre, 

organiMUon  la  Révellièrc  s'étaient  retirés,  en  protestant,  de  la  Convention.  La  Constitution  de 

départomenuie  y^^  j|j  j^^  rappelle  tous  troîs  en  faisant  entrer  au  Conseil  des  Anciens  les  deax 

rtn  III.     Dandenac,  la  Révellière,  Menuau,  Pilastre,  —  aux  Cinq  Cents,  Delaunay,  Lemei  - 

gnan,  Talot,  Volney,  Savary,  Leclerc. — Elle  supprimait  les  Districts  du  Département 

et  constituait  auprès  de  chaque  canton  renouvelé  une  administration  de  municipalité 

centrale,  composée  des  agents  des  municipalités  de  la  circonscription.  Le  nombre 


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INTRODUCTION.  XXXIX 

des  eantons  en  Maine-et-Loire  fut  fixé  à  60,  ayant  leur  chef-lieu  à  Angers,  Blaison, 
Roehefort,  Ghalonnes,  Port-la-Yallée  ou  St-Mathurin,  Trélazé,PeIlouailles,  Saven- 
nîèree,  Beau-Site  ou  St*Geoi^es,  Ingrandes,  le  Louroux,  la  Heignanne,  Saumur, 
FonteTrand,  Brezô,  le  Goudray-Hacouard,  Montreuil-Bellay,  le  Puy,  Doué,  Ambillou, 
Saint-Georges-âed-Sept-Yoies,  Gennes,  les  Rosiers,  Brain-sur-AUonnes,  Baugé, 
Beaofort,  Longue,  Yernoil,  Mouliherne,  Noyant,  Fougère,  Seiches,  Mazé,  Jarzé, 
Châteaaneuf,  Durtal,  Tiercé,  Champigné^  Gontigné,  Feneu,  Morannes,  Segré, 
Poaancé,  Gandé,  Bonillé-Ménard,  le  Lion-d'Angers,  St-Martin-du-Bois,  Montglonne 
on  St-FIorent,  la  Pommeraie,  Ste-Ghristine,  Beaupréau,  Montrevault,  Ghantoceaux, 
Cholet,  Chemillé,  Yézins,  Maulévrier,  Saint-André-de-la-Marche,  Montfaucon,  la 
Romagne,  le  May,  Jallais,  Yihiersi  Brissac,  Ghanzeaux,  Goron,  Montigné,  Nueil  et 
Thouaroé.  Le  Directoire  Départemental  prit  le  nom  d'Administration  Gentrale,  et 
fut  réduit  à  cinq  membres,  Leterme-Saulnier,  Ghauvin,  Dandenac,  Bunel  et  Jubin, 
assistés  d'un  commissaire  du  pouvoir  exécutif,  Moreau  (fructidor  ai|  Ill-sep- 
tembre  1795).  —  Les  élections  du  23  germinal  an  Y  (iS  avril  1797)  pour  le  renou- 
vellement des  assemblées,  portèrent  aux  Anciens  l'ancien  constituant  Desmazières, 
aux  Cinq-Cents  Leclerc ,  Delorme,  Talot,  Coullion,  Savary,  L.  Lorier,  Joubert- 
Bonnaire.  La  crise  du  18  fructidor  n'avait  fait  que  remettre  à  l'ordre  du  jour  les 
meeores  de  politique  violente  et  la  dernière  levée  d'armes  des  Chouans  ramener 
quelque  temps  l'état  de  siège  sous  le  commandement  du  général  Girardon. 

La  constitution  de  Tan  YIII  impose  un  [ordre  nouveau.  La  loi  du  28  pluviôse 
an  YIIJ  (17  février  1800),  rendue  pour  en  appliquer  les  dispositions,  constitue  au 
chef-lieu  un  agent  du  pouvoir  central  sous  le  titre  de  Préfet,  avec  agents  secon- 
daires ou  Sous-Préfets  chargés  chacun  de  l'administration  d'un  arrondissement 
communal,  dont  cinq  attribués  dès  lors  au  Maine-et-Loire.  Les  70  cantons  de 
l'an  III  reistaient  conservés  mais  comme  simple  circonscription, territoriale,  dont  13 
répartis  à  Farrondissement  de  Segré,  10  à  l'arrondissement  de  Baagé,  19  à  l'ar- 
rondissement de  Saumur,  15  à  l'arrondissement  de  Beaupréau,  13  à  l'arrondisse- 
ment d'Angers  *.  L'arrêté  du  27  brumaire  an  X  (18  novembre  1801),  allait  peu  après, 
conformément  à  la  loi  du  8  pluviôse  an  X,  qui  réduisait  le  nombre  des  justices  de 
paix,  supprimer  26  cantons  *  et  constituer  le  Département  dans  sa  forme  jusqu'à 
ce  jour  à  peu  près  définitive. 

Le  2  mars  1800,  Montault-Desilles,  législateur,  fut  nommé  préfet  de  Maine-et- 

>  Constitution  de  l'an  YIII.  —  /«^  arrondissement,  ScgriS,  chef -lien  ;  cantons  de  Bonillé-Héaard, 
Candé.  Champigné,  Gbâteannenf»  Gontigné,  Dartal,  Fenen,  le  Lion,  Morannes,  Pouaocé,  St-Martin-du- 
Bois,  Segré,  Tiercé.  —  //•  arrondissement,  Badg^  :  Bangé,  Beanfort,  Fougère,  Jarzé,  Longue,  Mazé, 
Mouliheme,  Noyau t.  Seiches,  Yernoil-le-Fourier.  —  ///«  arrondissement,  Saumur  :  Ambillou, 
Brain-sur-AUonnes,  Brézé,  Brissac,  Ghanzeaux,  Goron,  le  Goudray-Macouard,  Doué,  Fontevraud, 
G«nnes,  Martigné-Briand,  Montreuil-Bellay,  Nueil,  le  Puy-Notre-Dame,  les  Rosiers,  St-Georges-des- 
Sept- Voies,  Saumur,  Thouarcé,  Yihiers.  —  JV"  arrondissement,  BeaupriSau  :  Beaupréau,  Ghantoceaux, 
Chemillé,  Cholet,  Jallais,  Maulévrier,  le  May,  Montfaucon,  Montrevault,  la  Pommeraie,  la  Romagne, 
Sl-Afidré-de-la-Marehe,  Ste-Christine,  St-Florent,  Vezins.  —  V*  arrondissement,  Angers  :  Angers, 
Blaison,  Ghalonnes,  Ingrandes,  le  Louroux,  Montrenil-Belfroy,  PellouaiUes,  les  Ponts-de-Gé,  Rochefort, 
St-Malhnrin,  St-GcNorges-sur-Loire,  Savennières,  Trélazé. 

*  Bouillé-Ménard,  Ghampigné,  Gontigné,  Feneu,  Morannes,  Saint-Marlin-du-Bois.  ~  Fougère,  Jarzé, 
Ma2é^  Mouliherne,  VernoiMe-F.;  Brézé,  Brissac,  Ghanzeaux,  Goron,  le  Goudray-Mac,  Fontevraud, 
Mardgné-Briand,  Nueil,  le  Puy,  les  Rosiers,  St-Georges-des-Sept- Voies  ;  —Jallais,  Maulévrier,  le  May, 
la  Pommeraie,  la  Romagne,  Sk-André-de-la-Marche,  Ste-€hristine,  Vezins;  —  Blaison,  Ingrandes, 
Montreuil-Belfroy,  PellouaiUes,  Rochefort,  St-Mathurin,  Savennières,  Trélazé.  —  Angers  et  Saumur 
devenaient  Ton  et  l'autre  le  chef-lieu  de  trois  cantons.  —  En  tout  34  cantons  et  388  communes. 


Ea  rtn  VIII. 


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ran  X. 


XL  INTRODUCTION. 

La  culte     Lolrc.  Soii  installation  eut  lieu  le  29.  Dès  le  7  février,  Téglise  St-Serge  à  Angers 
réubu.     avait  élé  rendue  publiquement  aux  pratiques  du  culte,  et  Ton  peut  dire  qu'il  fonc- 
tionnait régulièrement  dans  la  plupart  des  paroisses,  entretenu  et  réorganisé  par  la 
libre  initiative  des  familles  catholiques,  quand  le  Concordat  (15  juillet  1601)  vint 
lui  rendre  une  hiérarchie  officielle  et  provoquer  en  Maine-et-Loire  la  protestation 
d'une  Petite  Église  réfractaire,  dont  les  derniers  héritiers  se  rencontreraient  peut- 
être  encore  vers  Durtal  et  sur  les  anciennes  marches  du  Saumurois  et  du  Poitou. 
L'évêque  Montault-Desilles ,  frère  du  préfet,  prit  possession  de  son  évêché  le 
6  juin  1802. 
Un  Essai  de  Statistique  S  adressé  au  ministre  de  Tlntérieur  dès  le  30  fructidor 
siiuauoii     an   X  (17  septembre   1802),  c'est-à-dire  le  jour  même  de  la  sortie  du  préfet 
Desilles,  donne  un  état  de  la  topographie  politique  et  administrative,  des  routes, 
de  la  navigation,  de  l'industrie,  de  l'agriculture.  Il  peut  être  intéressant  de  cons- 
tater   que    le    bétail    agricole    compte  à    cette  date  50,000  bœufs    et   12  à 
15,000  élèves,  plus  de  100,000  vaches,  16  à  20,000  chevaux,  1,000  à  1,200  mulets, 
30  à  40,000  porcs,  et  la  culture  de  la  vigne  71,880  hectares,  produisant  année 
commune  437,610  hectolitres,  consommés  pour  moitié  dans  le  pays.  La  fabrique 
de  Gholet  occupait  5,000  tisserands,  10,000  dévideuses,  20,000  fileuses  et  mettait  en 
circulation  un  capital  de  5  millions.  Des  réfugiés  avaient  fondé  à  Angers  diverses 
manufactures,  qui  faisaient  travailler  200  métiers,  50  mécaniques,  100  dévideuses, 
80  cardeuses  ;  une  centaine  de  métiers  pour  siamoises  étaient  en  mouvement  à 
Saumur.  La  filature  de  chanvre,  tant  à  Angers  qu'à  Beaufort,  faisait  vivre  tant  en 
ville  qu'à  la  campagne  6,642  femmes  et  n'avait  cessé  de  produire,  même  pendant 
les  crises  récentes,  400,000  aunes  de  toile  par  année.  L'industrie  locale  comptait 
encore  parmi  ses  principaux  établissements  deux  fabriques  de  toiles  peintes,  dont 
une  fondée  le  10  nivôse  an  VII,  occupant  ensemble  550  ouvriers,  une  fabrique  de 
bas  au  métier  déchue  des  deux  tiers,  quatre  imprimeries  dont  celle  de  Marne 
classée  dès  lors  parmi  les  plus  importantes  de  la  province,  quatre  papeteries,  une 
centaine  de  tanneries,  6  amidonneries  dont  5  à  Angers,  21  salpêtreries  au  lieu 
des  60,  qui  en  1790  avaient  fourni  jusqu'à  402  milliers  de  salpêtre,  10  fours  à  chaux 
et  la  verrerie  d'Ingrandes.  —  VExposé  du  préfet  Nardon,  du  16  floréal  an  Xï 
(6  mai  1803)  ',  signale,  au  premier  rang  des  préoccupations  des  intérêts  publics, 
le  dessèchement  des  marais  de  la  Dive  et  de  l'Authion,  le  rétablissement  du  canal 
du  Layon,  la  construction  d'un  canal  de  jonction  du  Loir  et  de  l'Eure,  la  réorgani- 
sation des  prisons,  des  hospices,  des  écoles,  l'achèvement  surtout  des  vingt  routes 
départementales,  qui  ne  devaient  pas  même  de  longtemps  obtenir  un  fonds 
suffisant  d'entretien.  Le  Maine-et-Loire,  dévasté  par  la  guerre,  avait  été  exempté 
jusqu'en  l'an  X  de  la  conscription,  et  la  première  levée  de  l'an  IX  et  de  l'an  X  dut 
être  encore  de  beaucoup  réduite;  mais  celle  de  l'an  XI  fut  triplée,  —  et  le  préfet,  qui 
ne  craint  pas  de  juger  cette  mesure  «  peut-être  prématurée  »  et  «  le  contingent 
excessif»,  en  prend  acte  au  moins,  pour  avertir  que  le  Département  est  rentré 
ainsi  sous  la  loi  commune. 
Le  10  août  1808  l'Empereur  et  l'impératrice  Joséphine,  revenant  de  Nantes^ 

i  Le  Mas.  original,  dont  on  peut  attribuer  la  rédaction  à  Renon,  existe  aux  Archives  de  Maine-et-Loire, 
in-folio,  papier,  de  171  pages.  Il  a  été  inséré  par  parties  dans  les  Annuaires  de  1802-1804. 
s  II  a  été  publié  dans  la  Reme  d^Aniou,  1852,  p.  14-153. 


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INTRODUCTION.  XU 

eoQchent  au  ch&teau  de  Serrant,  —  le  11  à  Angers,  —  le  12  à  Saumur,  partout 
acclamés,  malgré  les  premières  ombres  du  désastre  de  Baylen.  Tous  les  dévoue- 
ments sont  ralliés  à  la  dynastie  nouvelle,  et  Vendéens  et  Chouans  ont  repria  leur 
place  dans  l'armée  nationale  ou  servent  TEtat  dans  les  perceptions  et  les  mairies. 
La  formation,  décrétée  par  le  sénatus-consulte  du  3  avril  1813,  de  quatre  régiments  L'Enptre. 
de  gardes  d'honneur,  «  équipés,  habillés  et  armés  à  la  hussarde  »,  achève  d'en- 
rôler plus  ou  moins  à  contre-cœur  «  les  fils  de  famille  »  de  la  riche  bourgeoisie  et 
de  la  noblesse.  Mais  pendant  ces  fêtes  et  cette  organisation  d'apparat,  des  co- 
lonnes mobiles  courent  la  campagne,  à  la  poursuite  des  conscrits  réfractaires, 
attroupés  a  sous  des  che£s  déshonorés  »,  comme  les  qualifie  l'évêque  Montault,  qui 
par  deux  fois  au  moins,  en  1805  et  encore  en  1807  S  dut  faire  appel  à  l'influence 
active  de  son  olei^.  La  plaie  des  garnisaires  s'abat  à  partir  de  1809  sur  les  com- 
munes et  sur  les  familles,  rendues  jusqu'à  complète  ruine  responsables  de  la 
rébellion  de  leurs  enfants.  Les  mauvais  jours  approchent  et  bientôt  sont  re- 
venus. 

Le  général  d'Autichamp  prit  en  1814  le  commandement  général  des  Dépar- 
tements de  Maine-et-Loire  et  de  la  Mayenne,  avec  résidence  à  Angers.  En 
cette  qualité  et  aussi  à  titre  d'ancien  chef  de  l'armée  vendéenne,  il  reçut  à 
Beaupréau  le  5  juillet  le  dac  d'Angoulême  et  lui  présenta  les  survivants  de  la  guerre, 
rangés  en  bataille  par  division  mais  les  armes  en  faisceaux,  et  dont  le  prince  calma 
l'eathonsiasme  en  leur  recommandant  avant  tout  de  payer  les  impôts.  Le  9  il 
était  à  Gholet,  où  le  curé  Hudon  protesta  contre  la  Charte  en  acclamant 
«le  Roi  quand  même  ».  —  Toute  cette  ardeur  tombe  aux  Cent-Jours.  Le  duc  de  uic«BUo«n 
Bourbon  lance  en  vain  «  de  son  quartier  général  de  Beaupréau,  le  22  mars  1815  » 
une  proclamation  qui  appelle  aux  armes  tous  les  hommes  de  18  à  50  ans  ;  il  se 
voit  réduit  à  accepter  le  25  les  passeports  que  lui  envoie  d'Angers  le  colonel  de 
gendarmerie  Noireau.  Le  7  mai  une  fédération  nouvelle  est  jurée  par  tous  les 
corps  constitués,  les  fonctionnaires  et  les  patriotes,  sous  la  présidence  de  Mamert- 
CouUion,  —  h  laquelle  viennent  s'unir  le  17  les  députés  de  Nantes,  de  Vannes,  de 
Rennes  et  de  St-Brieuc,  représentants  des  cinq  départements  de  l'ancienne 
Bretagne.  Mais  le  même  jour  un  rassemblement  commandé  par  Louis  de  la 
Rochejacquelein  attaquait  sous  Maulévrier  le  26*  régiment  de  ligne  en  marche  sur 
Ghâtillon,  et  des  bandes,  soulevées  comme  autrefois  au  son  du  tocsin,  coupaient  les 
routes  à  tous  les  convois.  Cholet  est  évacué  le  23  par  la  troupe  de  ligne  et  occupé  le  24 
par  d'Autichamp,  la  Rochejacquelein  et  les  autres  chefs  de  l'insurrection.  Dès  le  29  le 
général  Lamarque  vient  prendre  à  Angers  le  commandement  de  l'Ouest.  La  défaite 
subie  le  20  juin  par  les  royalistes  à  la  Roche-Servière  amène  une  pacification  signée  occupation 
dès  le  24  à  la  Tessoualle  et  ratifiée  à  Gholet  le  26,  au  lendemain  de  la  nouvelle  de  ^^^^^'^' 
Waterloo.  Dès  le  2  août,  alors  que  les  débris  de  l'armée  vaincue  et  frémissante 
campent  encore  aux  Pônts-de-Gé,  sur  la  rive  gauche  de  la  Loire,  arrive  à  Baugé  une 
brigade  de  7,000  Prussiens  et  de  800  chevaux  dont  partie  se  disperse  en  cantonne- 
ments, dans  Tarrondissement,  à  Yernantes,  à  Longue,  à  la  Braille,  à  Durtal,  même 
à  Gb&teauneuf  et  Briolay,  le  reste  à  Angers.  L'occupation  devait  durer  jusqu'au 
23  septembre.  Le  préfet  de  Wismes,  qui  se  prêtait  peu  complaisamment  aux  exac- 
tions, avait  été  enlevé  par  l'ennemi  et  ne  fut  reconduit  à  son  hôtel  qu'au  moment 

>  V.  le  mandement  da  15  avril  1807. 

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XLII 


INTRODUCTION. 


La 
ReiUaraUon. 


Révolation 
delSW. 


Chouannerie. 


de  révacuation  militaire.  Le  Département  dut  pour  sa  part  payer  1,800,000  fr.  de 
contributions,  sans  compter  les  déboursés  des  villes  et  des  campagnes. 

Le  22  août  des  élections  royalistes  renouvellent  le  Corps  législatif  en  y  envoyant 
les  députés  Benoist,  d'Andigné,  de  Maquillé,  la  Bourdonnaie,  Papiau-Verrie, 
E.  Feuillant.  —  Mais  l'opinion  libérale  réagit  vite  et  s'organise.  L'association 
secrète  des  Chevaliers  de  la  Liberté^  qui  devance  en  France  la  propagande  du  car- 
bonarisme, est  fondée  à  Saumur  le  10  octobre  1820  par  Gauchais,  Grandmesnil, 
Gaffé,  Fardeau,  Paul  Desvarannes.  Le  coup  de  main  du  général  Berton  y  échoue 
(24  février  1822);  mais  toute  la  bourgeoisie  dans  les  villes  et  dans  les  bourgs, 
depuis  Tours  jusqu'à  Nantes,  avait  le  mot  d'ordre  et  chaque  homme  son  fusil 
prêt,  pour  marcher  au  premier  signal  vainement  attendu.  Un  centre  de  résistance 
se  formait  d'ailleurs  en  plein  cœur  des  Mauges.  La  duchesse  d'Angoulème,  qui 
passe  à  Mortagne  le  18  septembre  1823,  refuse  de  visiter  Cholet,  signalé  comme 
un  foyer  révolutionnaire,  et,  revenant  de  Nantes  à  Angers  par  la  rive  droite, 
s'arrête  à  peine  quelques  heures,  le  22,  à  St-Florent,  où  sont  réunis  2  ou  3,000 
fidèles.  La  Vendée  pourtant  multiplie  les  fêtes  en  l'honneur  de  ses  héros  et  inau- 
gure l'un  après  l'autre  les  monuments  de  Stofflet  (30  juin  1825),  de  Bonchamps 
(12  juillet)  et  de  Cathelineau  (août  1827).  Mieux  conseillée  ou  plus  heureuse,  la 
duchesse  de  Berry  visite  en  pèlerine  partout  acclamée  tous  les  souvenirs  de  la 
grande  guerre  (juin  1828). 

Sous  cet  enthousiasme  officiel,  qui  remue  à  peine  quelques  cantons  isolés, 
circule  et  fermente  au  cœur  de  la  bourgeoisie  riche  et  active,  dans  la  haute  indus- 
trie, dans  la  magistrature  une  ardeur  hostile,  qui  s'est  fait  jour  aux  comices 
des  17  et  24  novembre  1827  par  l'élection  de  trois  députés  libéraux,  Guilhem, 
d'Andigné,  Delessert,  et  bientôt  éclate  en  effervescence  populaire  pour  acclamer 
le  retour  des  221  ^,  —  pendant  que  de  sombres  terreurs  courent  les  campagnes 
affolées  par  les  exploits  de  bandes  gagées  d'incendiaires  '.  A  la  veille  même 
de  la  Révolution  aussi  prochaine  qu'inattendue,  toute  une  élite  est  debout,  qui 
l'heure  venue  paie  d'exemple,  à  Angers,  aux  Rosiers,  à  Saumur,  à  Segré,  à  Baugé, 
dans  tous  les  principaux  bourgs,  aussitôt  pavoises.  Les  noms  chers  à  l'Anjou 
de  1790,  les  Joubert,  Farran,  Berger,  la  Révellière,  Duboys,  Jubin,  Merlet,  Moreau, 
Boullet,  CouUion,  Leterme-Saulnier,  Delaage,  réapparaissent  en  pleine  lumière, 
associés  aux  noms  de  jeunes  hommes,  les  Tessié,  Ghevré,  Guibert,  Ghollet, 
Desvarannes,  Giraud,  Marcombe,  Grille,  Mordret,  Freslon,  Bordillon,  Bodin,  tant 
d'autres  !  qui  vont  prendre  rang  dans  l'administration  ou  la  politique  militante  et 
bientôt  après  suivre  chacun  son  chemin. 

Le  27  avril  1831  la  garde  nationale  de  Cholet  est  assaillie  presque  au  sortir  de  la 
ville,  près  l'étang  des  Noues,  par  quelques  coups  de  feu  dont  un  blesse  à  mort  le 
jeune  Gélusseau.  C'est  le  premier  exploit  de  groupes  errants  de  paysans  réfractaires 
que  l'annonce  du  recrutement  multiplie  et  que  le  parti  vaincu  va  enrôler.  Un  régi- 
ment  vient  prendre  garnison  dans  le  pays  et  fatiguer  les  campagnes  de  visites 
domiciliaires.  Quelques  vaines  escarmouches,  le  20  juin  à  la  Renou,  le  18  août  à  la 
Chabossière,  le  29  septembre  à  la  Billardière,  le  4  novembre  à  la  Fuye  près  Maulé- 
vrier,  aboutissent  à  peine  à  l'arrestation  de  chefs  obscurs,  auxquels  se  trouve  associé 


i  V.  1. 1,  p.  27. 

*  Y.  le  procès  dans  le  Maine-tt-Loirt  de  janvier  1831. 


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INTRODUCTION. 


XLIII 


Routas 
ttratéfique» 


an  Gaqaeray  *.  La  levée  d'armes  générale,  ordonnée  parla  duchesse  de  Berry  pour  le 
24  mai  1832,  se  termine  dans  les  Manges  avec  le  drame  de  la  Ghaperonnière,  où 
périt  le  fils  de  Cathelineau  *  (26  mai)  —  et  dans  l'arrondissement  de  Segré  trouve 
à  recruter  plus  de  chefs  que  de  soldats.  La  garde  nationale  d'Angers,  comman- 
dée par  Delaage  fils,  parcourt  le  pays  jusqu'à  Pouancé  et  revient  le  4  juin  pour 
repartir  le  6  sur  la  rive  gauche  de  la  Loire,  jusqu'à  Ghemillé  et  à  Montjean,  sans 
avoir  trouvé  l'ennemi,  qui  le  7  à  la  Potherie,  le  9  à  Freigné  ose  s'attaquer  à  des 
détachements  du  54*  de  ligne.  Le  3  un  décret  proclame  la  mise  en  état  de  siège  du 
Département  et  les  cantonnements  de  ligne,  en  partie  campés  dans  les  châteaux, 
procèdent  au  désarmement  des  campagnes  qui  vont  rester  infestées  pendant  des 
années  encore  de  vagabonds  menaçants. 

Elles  gagnent  du  nioins  à  ce  danger  constant  un  bienfait  inespéré.  Sous  la  direc- 
tion d'une  commission,  composée  du  préfet,  du  général  commandant  le  Départe- 
ment, de  deux  inspecteurs  divisionnaires  des  Ponts-et-Ghaussées  et  de  l'ingénieur 
en  chef,  un  plan  général  est  tracé  de  douze  routes  stratégiques,  dont  six  de 
li8  kilomètres  sur  la  rive  gauche,  six  de  128  kilomètres  sur  la  rive  droite  de  la 
Loire,  qui  viennent  s'ajouter  aux  396  kilomètres  de  routes  royales  et  aux  572  kilo- 
mètres de  routes  départementales  dont  le  réseau,  jusqu'alors  inachevé,  va  recevoir 
par  suite  un  redoublement  d'activité.  Les  projets  nouveaux  prévoyaient  une  dépense 
de  2,91 1 ,000  francs.  La  loi  du  27  j  uin  1833  vote  et  l'ordonnance  du  29  novembre  classe 
et  détermine  les  douze  tracés,  dont  l'exécution  était  terminée  à  la  fin  de  1837,  grâce 
en  partie  à  l'emploi  sur  les  chantiers  des  soldats  du  36*  de  ligne  '.  Tout  aussitôt 
la  loi  du  24  avril  1837  autorise  le  Département  à  contracter  un  emprunt  de 
1,250,000  fr.  pour  l'achèvement  des  routes  départementales,  sur  les  devis  évalués 
k  3  millions.  —  Les  travaux  du  Gadastre,  terminés  dès  1829  dans  l'arrondissement 
de  Segré,  arriérés  encore  en  1834  pour  les  2/5  dans  l'arrondissement  de  Baugé  et 
de  Saumur,  sont  clos  en  1838  avec  les  dernières  communes  du  canton  de  Vihiers. 

D'autres  préoccupations  tout  d'un  coup  se  révèlent.  G'est  à  la  session  de 
septembre  1839  que  le  Gonseîl  général  est  mis  en  demeure  d'aviser  à  la  direction  chemiadefer 
incertaine  encore  du  chemin  de  fer  d'Orléans  à  Nantes.  Trois  projets  se  présentent 
dont  un  de  l'ingénieur  en  chef  Defontaine  par  la  rive  droite  de  la  Loire,  —  un  autre 
des  ingénieurs  Glapeyron  et  Lefort  par  la  rive  droite  jusqu'à  Juigné,  avec  un  embran- 
chement gagnant  Angers  et  se  continuant  parla  rive  gauche  jusqu'à  Nantes,  —  le  troi- 
sième de  la  G**  Jncqueau-Galbrun  par  la  ri  ve  gauche,  en  se  rattachant  de  Denée  à  Angers 
par  un  embranchement.  Le  projet  présenté  par  le  préfet  descendait  la  rive  gauche, 
jusqu'à  Saumur,  puis  la  rive  droite  jusqu'à  Angers,  en  franchissant  la  Maine  au-dessus 
de  la  Cbalouère,  et  traversait  de  nouveau  la  Loire  entre  Montjean  et  Ingrandes, 
pour  suivre  la  rive  gauche  jusqu'à  Nantes.  La  commission  spéciale  émit  des  doutes 
sur  l'utilité  même  de  l'entreprise  et  le  Gonseil,  réservant  son  opinion  sur  le  tracé, 
se  borna  à  exprimer  le  vœu  que  Saumur  et  Angers  fussent  desservis.  Il  se  con- 


Et  déparU- 
nenUlM. 


Cadaitn. 


de 

Tonrt 

i  Nantes. 


•  V.  Cour  d'assises  du  Loir-et-Cher.  Session  extraordinaire  ouverte  le  30  septembre  1832. 
Affaire  relative  aux  troubles  de  VOuest  (Blois,  Dezaios,  iD-8<»  de  392  p.). 

•  V.  Cour  d^assises  du  Loiret,  ouverte  le  f8  janvier  1833.  —  Procès  de  MM.  de  Civrae, 
Moricet  et  autres  (Orléans,  Pellisson-Niei  ;  Paris,  Dentu,  1833,  io-S»  de  210  p.).  —  La  Vendée  et 
Madame,  par  le  général  Dermoncourt  (Paris,  1833,  in-S»  de  362  p.). 

s  Un  décret  du  10  joillet  1862  a  supprimé  les  routes  stratégiques,  dont  le  nom  rappelait  de  tristes 
souvenirs,  et  les  a  réunies  au  réseau  départemental,  qui  comprend  par  suite  plus  de  827  kilomètres. 


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XLIV  INTRODUCTION. 

ieata  de  le  renouveler  en  1840  et  qaand  en  1841  le  gouvernement  se  fut  décidé 
pour  la  rive  droite,  un  vœu  réclama  énergiquement  pour  que  la  rive  gauche  fût 
a  satisfaite  le  plus  immédiatement  possible  » ,  et  en  1844  pour  qu'à  partir  de 
Bouchemaine,  la  voie  passât  sur  la  rive  gauche.  La  construction,  conmiencée 
en  1844,  atteignait  St-Mathurin  en  1846.  Le  29  juillet  1848  la  ligne  fut  solennelle- 
ment inaugurée  de  Tours  à  Angers;  elle  était  livrée  d'Angers  à  Nantes,  d'abord 
sur  une  seule  voie,  le  21  août  1851.  Vingt-deux  millions  avaient  été  dépensés  en 
travaux  pour  un  parcours  de  89  kil.  739  met.  en  Maine-et-Loire. 

Les  vœux  alors  se  reportent  vers  l'embranchement,  dès  les  premiers  jours  solli- 
cité, de  Beaupréau  ou  de  Gholet  à  la  Loire,  puis  vers  Paris  par  Vendôme  et  par  le 
Mans  (1854-1855),  enfin  pour  un  chemin  américain  de  la  Flèche  à  Baugé  (1856). 
inoadation.  Mais  uu  désastrc,  depuis  longtemps  inouï,  vient  mêler  ses  ruines  à  tant  d'espé- 
rances. Le  4  juin  1856  la  Loire,  crevant  la  levée  à  la  Chapelle-Blanche,  se  précipite 
à  plein  lit  dans  la  vallée  toute  verdoyante  de  moissons.  L'eau  s'avance  d'une 
vitesse  de  6  kil.  à  l'heure,  chassant  devant  elles  les  populations,  en  partie  réfugiées 
sur  la  levée,  entre  deux  torrents,  et  arrive  le  6  à  Trélazé  oii  elle  envahit  d'un  bond 
immense  les  ardoisières.  Une  brèche,  ouverte  à  l'avance  dans  la  levée  de  Bellepoule, 
épanche  le  flot  aux  Ponts-de-Cé.  Les  levées  de  Gohier,  de  Savennières,  de  Montjeaa 
avaient  été  emportées  par  lambeaux. 

En  1857,  une  décision  ministérielle  assure  l'ouverture  de  la  ligne  du  Mans  par 
Chemin defer  Sablé,  quo  voto  la  loi  du  11  juin  1859  et  qui  est  livrée  dès  le  mois  de  décembre  1863. 
"*  *"'    —  La  ligne  d'Angers  à  Niort,  concédée  presque  au  même  temps  à  la  Compagnie 
DeKiort,    d'Orléans,  s'achève  en  septembre  1866  jusqu'à  Cholet,  en  1868  jusqu'à  Bressuire. 
Cette  année  même  la  loi  du  4  juillet  concède  la  ligne  de  Laval  à  Angers  par  la  rive 
droite  de  la  Maine,  suivant  les  vœux  exprimés  depuis  dix  ans  ;  et  une  question 
DePoitiert.   uouvelle   surgît,    qui   soulevée   une    première   fois    en  août  1865  et  restée  ou 
indifférente  ou  inabordable,  s'impose  par  les  réclamations  des  régions  intéressées  à 
l'entreprise  des  chemins  de  fer  d'intérêt  local.  Dès  la  session  de  1868  le  Conseil 
général  décide  de  traiter  avec  la  compagnie  formée  pour  l'établissement  d'une  voie 
de  Saumur  à  Poitiers,  et  arrête  en  principe  la  création  de  deux  chemins  de  Trélazé 
au  Lude  par  Beaufort  et  Baugé,  et  de  Saumur  à  Cholet,  —  sur  un  parcours  total 
Réftetn      de  127  kilomètres,  dont  les  études  lui  sont  soumises  en  1869.  —  Une  session 
par  «men  .  gj^|p^Q|.jjQQ^iPQ  (j'avril  1870  détermine  le  tracé  et  les  ressources  du  réseau  départe- 
mental, comprenant  à  peu  près  365  kil.,  et  la  concession  en  est  attribuée  par 
délibération  du  7  novembre  1871  à  la  compagnie  Donon  et  de  Contades. 

Dans  l'intervalle  de  ces^deux  décisions  on  sait  quel  effroyable  désastre  avait  passé 
sur  la  France. 


Le  Dép»i4emeitt  de  Maliie-et-Iioire  est  borné  au  N.  et  au  N.-E.  par  les 

Eut  actuel.  Dôpartemcuts  de  la  Mayenne  et  de  la  Sarthe,  à  l'E.  par  l'Indre-et-Loire,  au  S.-E. 
par  la  Vienne,  au  S.-O.  par  la  Vendée,  au  S.  par  les  Deux-Sèvres,  à  l'O.  par  la 
Loire-Inférieure,  au  N.-O.  par  l'IUe-et- Vilaine,  d'après  un  tracé  à  peu  près  arbi- 
traire, qui  vers  la  Bretagne  seulement  respecta  l'ancienne  frontière  des  deux 
provinces  et  pour  le  reste  ne  présente  d'autres  limites  naturelles  que  le  cours  de 
la  Sèvre-Nantaise  au  regard  de  la  Vendée.  La  frontière  vers  l'angle  S.-E.  avec  la 


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INTRODUCTION.  XLV 

Tienne»  entre  Norton  et  Épieds,  n'a  été  fixée,  après  de  nombreuses  engaêtes,  que 
par  la  loi  du  25  jniUet  1839. 

Sa  superficie  de  712,563  hectares  *,  environ  363  lieues  carrées,  présente  un  carré    supemcie. 
long  assez  irrégulier,  qui  mesure  dans  sa  plus  grande  largeur,  de  Châtelais  à  la 
Tessoaaile,  86  kil.,  et  en  longueur,  dans  sa  double  diagonale,  du  N.-E.  au  S.-O.  et 
du  N.-O.  au  S.-E.,  environ  125  kilomètres,  le  tout  dessinant  un  pourtour  à  peu 
près  qaadruple. 

Elle  est  répartie  en  cinq  arrondissements,  Angers,  Baugé,  Cholet,  Saumur,  Segré,  Adminiitntiou 
comprenant  ensemble  34  cantons,  381  communes,  402  paroisses,  chacune  de  ces 
drconscriptioDs  ayant  son  détail  et  son  histoire  dans  ce  livre. 

La  principale  modification  politique  depuis  Tan  X  s'est  opérée  en  vertu  du 
décret  du  16  novembre  1857,  qui  a  transféré  de  Beaupréau  à  Cholet  le  siège  d'une 
des  sons-préfectures.  La  loi  du  3  février  1875  a  reporté  à  Tiercé  le  chef-lieu  du 
canton  de  Briolay,  qui  avait  été  détaché  en  1819  de  l'arrondissement  de  Segré, 
comme  en  1824  le  canton  de  Thouarcé  de  l'arrondissement  de  Saumur,  pour  être 
rattachés  l'un  et  l'autre  à  l'arrondissement  d'Angers. 

Le  décret  du  11  juin  1810  portait  le  Département  à  la  4«  classe  pour  le  traitement 
des  préfets,  à  la  3"  pour  les  frais  dits  d'abonnement.  Le  Conseil  général  éleva  de 
vives  réclamations  contre  cette  décision  dans  sa  session  de  1810  et  inutilement 
encore  en  1811.  C'est  seulement  le  décret  du  12  mars  1852  qui  l'a  reporté  à  la 
seconde  classe  '• 

*0n  iroaTo  dans  les  livres  de  source  officieUe  712,093  hect  on  712,509  hect.,  711.220  bect.  ou 
même  718312  hect. ,  différence  relativement  insignifiante,  mais  qui  suffit  à  prouver  le  peu  de  compte,  qu'il 
qu'il  faut  faire  des  documents  statistiques  les  plus  essentiels.  Que  serait-ce  si  Ton  voulait  établir  des 
concordances  ? 

*Pr^/et8  .*  Pierre  Montault-DtsilUs,  né  le  9  mai  1751  à  Loudun,  membre  du  Corps  législatif        u%\a 
en  1791»  du  Conseil  des  Anciens  en  Tan  V,  préfet  de  M.-et-L.  le  11  ventôse  an  YIII,  installé  le  8  ger-    <!«•  Préfets, 
minai,  appelé  le  3«  jour  complémentaire  de  Tan  X  à  d'autres  fonctions.  —  Hugues  Nardon,  né 
en  1768,  ancien  administrateur  et  président  du  département  de    Saône-et-Loire,  procureur  général 
syndic  du  District,  puis  sous-préfet  d'Autun,  nommé  le  30  fructidor  an  X,  installé  le  19  ventôse  an  XI. 

—  Marc-Antoine  Bourdon  de  Vatry^  né  le  24  novembre  1761,  ancien  préfet  maritime  du  Havre  et 
préfet  de  Yaucluse,  nommé  le  6  thermidor  an  XIII.  installé  le  14  fructidor,  appelé  le  11  février  1809  à 
la  préfecture  de  Gènes,  f  à  Paris  le  22  avril  1828.  —  Jean-Francois-Honoré  Merlet,  V.  ce  nom, 
nommé  le  12  février  1809,  non  installé.  —  Abdon-Patrice -Frédéric  Hély  d'OisseZ,  né  à  Rouen  le 
2  avril  1777,  anc.  secrétaire  général  de  la  Seine,  nommé  le  19  février  1809,  installé  le  10  avrils  baron 
d*Empire  le  3  décembre  suivant,  laisse  ses  fonctions  le  4  juillet  1814.  —  Hervé-Louis-Francois-Jean- 
Bonaventure  Cléret,  comte  de  Tocqueville,  né  le  3  août  1772  à  Menon  (Nièvre),  anc.  aide-de-camp  du 
comte  de  Damas  et  maire  de  Yerneuil,  nommé  le  18  juin  1814,  installé  le  20  juillet,  remet  sur  la 
première  nouvelle  de  la  révolution  des  CenMours  ses  pouvoirs  à  Leterme-Saulnier,  qui  administre 
jusqu'à  l'arrivée  de  son  successeur.  —  Jean-Baptiste  Galéazzini,  nommé  le  25  mars  1815,  installé 
le  3  avril.  —  Stanislas-Catherine-Alexis,  baron  Brocquel  de  Wismes,  né  à  Arras  le  4  juillet  1778, 
anc.  sous-préfet  de  Soissons  et  préfet  du  Tarn,  nommé  le  12  juillet  1815,  installé  le  24,  préfet  de  la 
Haute-Vienne  le  27  juin  1823.  ~  Martin  de  Puiseux,  27  juin  1823.  --  Louis-Zénobe,  comte  Frotter 
de  Bagneux,  anc.  préfet  des  Côtes-du-Nord,  nommé  le  l^'^novembre  1826,  installé  le  2  décembre.  — 
Claude-Félix-Hyacinthe  Barthélémy,  6  août  1830,  installé  le  10,  appelé  le  17  janvier  1834  à  la 
préfecture  de  Saône-el-Loire,  f^à  Cbâlons-sur-Marne  en  décembre  1868,  âgé  de  81  ans.  —  Larreguy, 
préfet  de  la  Charente,  3  janvier  1834,  refuse.  ^  Prosper  Gauja,  préfet  des  Hautes-Alpes,  nommé 
le  12  janvier  1834,  installé  le  16,  passe  dans  le  Pas-de-Calais  le  5  juin  1840,  f  ^^  ^876  aux  Rosiers. 

—  Guillaume  Bellon,  maître  des  requêtes,  5  juin  1840.  —  Grégoire  Bordillon,  Y.  ce  nom, 
27  féTrier  1848.  --  Besson,  22  août  1849.  —  Vallon,  11  mai  1850.  —  Léopold  Bourlon  de 
Rouvre,  13  novembre  1857.  —  Eugène  Poriquet,  préfet  de  la  Mayenne,  16  octobre  1865.  —  Henri 
Allain-Targé,^  septembre  1870.  —  Maurice  Engelhard,  5  octobre  1870.  —  Baron  Léon  Le  Guay, 
25  mars  1871,  nonmié  en  1873  secrétaire  général  du  ministère  de  llntérieur.  —  Jules  Merlet,  vice- 
président  du  Conseil  de  Préfecture,  18  juin  1873.  —  Baron  de  Reinach-Woert,  préfet  de  la  Meuse, 
17  juin  1876.  —  Abdon  Béchade,  ancien  préfet  de  la  Nièvre,  16  décembre  1877. 


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XLYI 


INTRODUCTION. 


popauuon.  Los  rolevés  de  1790  indiquaient  poar  le  Maine-et-Loire  une  population  de 
407 J86  âmes.  Aussi  le  Conseil  général  protesta-t-il  en  1791,  quand  la  répartition 
des  contributions  prétendit  l'évaluer  à  455^500  habitants.  Le  dénombrement  de 
Tan  IX  n'en  compte  plus  que  S76J1Sy  diminution  trop  facilement  expliquée 
par  les  désastres  de  cinq  longues  années  de  guerre.  Dès  1820  les  pertes  étaient  ample- 
ment réparées  et  le  développement  s'accuse  vivement  :  442^859  hab.  en  1820.  — 
467,87f  hab.  en  1831.  —  477,300  hab.  en  1841.  —  505,009  hab.  en  1831.  — 
526y0i2  hab.  en  1861.  —  5Si,325  hab.  en  1866.  —  5i8,47i  hab.  en  1872.  — 
5i7,258  hab.  en  1876. 

L'accroissement  de  près  d'un  tiers  (156,212  hab.,  acquis  depuis  le  commence- 
ment du  siècle,  s'est  trouvé  réduit  d'un  dixième  (13,854  hab.)  à  la  suite  de  la  der- 
nière guerre,  mais  sera  vite  regagné.  Tel  quel  ce  recensement  présente  un  chiffre 
de  73  hab.  par  kil.  carré  et,  si  l'on  pense  au  petit  nombre  d'agglomérations  impor- 
tantes qu'il  renferme,  atteste  une  densité  considérable  de  la  population  rurale 
relativement  au  reste  de  la  France. 

AgricttUttre.  Lo  pays,  OU  effet,  —  malgré  ses  immenses  ardoisières,  sans  rivales  en  France,  ses 
mines  de  houille,  ses  exploitations  de  tuffeau,  ses  corderies,  ses  filatures  renom- 
mées d'Angers,  de  Gholet,  —  est  avant  tout  essentiellement  agricole.  —  Vers  l'Ë. 
dominent  les  cultures  maraîchères,  les  pépinières,  les  fruits,  les  lins,  les  chanvres, 
qui  à  eux  seuls  occupent,  de  juin  seulement  à  septembre,  21,000  hectares,  fournis- 
sant plus  de  21  millions  de  francs  au  marché  d'Angers;  —  vers  l'O.  les  pâturages 
et  les  labours  ;  —  vers  S.  les  céréales,  les  prairies  artificielles,  les  plantes  fourragères 
pour  l'engraissement  du  bétail  à  destination  des  marchés  de  Paris  ;  —  vers  N.  le 
froment,  le  seigle,  les  châtaigniers^  les  noyers,  les  pommiers  à  cidre,  dont  la 
récolte  trop  inégale  peut  varier  de  350,000  hectolitres,  comme  en  1877,  à 
425,000  hectolitres,  comme  en  1876;  —  au  centre  et  partout,  aux  flancs  de  tous  les 
coteaux,  sur  les  hauts  plateaux  où  les  taillis  reculent  et  font  place,  dans  les  replia 
même  des  vallées  trop  souvent  brimées  parlesgeleés  printanières,  la  vigne,  plus  que 
jamais  fêtée,  malgré  tant  de  menaces  et  de  misères,  par  le  propriétaire  qu'elle 
enrichit,  sur  plus  de  40,000  hectares,  autrefois  tout  en  récolte  blanche,  mais  depuis 
1849  garnis  pour  près  d'un  tiers  en  plants  rouges,  représentant  ensemble  une  pro- 
duction moyenne  de  900,000  hectolitres,  qui  a  dépassé  plus  de  11  millions  d'hec- 
tolitres en  1873.  Saufsur  les  confins  lointains  de  la  Bretagne  ou  des  Manges  chaque 
ferme  s'habitue  à  cultiver  son  lopin  privilégié  de  vignoble,  qui  garnit  à  suffisance 
pour  les  besoins  de  l'année  le  petit  caveau  de  la  famille  ;  —  et  partout  oti  domine 
la  vigne,  régnent  avec  elle  et  par  elle  l'aisance  et  la  cordialité.  Qae  de  fois,  dans 
mes  courses,  n'ai-je  pas  entendu  dire  :  «  Ici  ni  bourgeois  ni  pauvres  ;  tout  vit 
à  Taise,  en  travaillant.  » 


CoHCLOBioN.  C'est  le  caractère  de  la  vie  en  sonmie  dans  ces  campagnes,  quoique  la  richesse  y 
abonde  et  qu'à  chaque  coin  en  belle  lumière  se  dresse  quelque  château,  tout 
battant  neuf  ou  tout  rajeuni.  La  Loire,  qui  coupe  en  deux  profils  distincts  la 
physionomie  du  pays,  y  crée  au  cœur  un  large  courant  de  vie,  où  tout  converge  du 
sol  et  du  ciel  pour  s*y  animer.  Là  l'horizon  s'ouvre  à  pleine  vallée  et  la  vue,  pour 
peu  que  le  printemps  et  le  soleil  s'y  prêtent,  n'est  qu'une  fête  le  long  des  eaux 
semées  d'îles  et  sur  les  deux  rives,  chargées  d'églises,  de  cottages  et  de  moissons. 


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INTRODUCTION.  XLYII 

A  droite  et  à  gauche  encore  s'entrouvrent  les  vallées  secondaires,  —  à  gauche  du 
Thoaet,  du  Layon,  de  l'Evre,  delà  Divatte,  -^  à  droite  de  rAuthion  et  de  la  Maine, 
oi  vient  se  confondre  la  quadruple  vallée  de  la  Sarthe,  du  Loir,  de  la  Mayenne  et 
de  rOndon  *  ;  —  à  distance,  vingt  rivièresi  trois  cents  ruisseaux  on  ruisselets,  qui 
décoopent  le  terrain  de  coteaux  sans  nombre*;  mais  la  variété  même  s'y  présente 
flans  contrastes  puissants,  sans  horizons  tourmentés  ou  grandioses.  Presque  partout 
s'offre  une  nature  douce  et  souriante,  qui  éclate  en  ses  plus  vives  élégances  dans  les 
beaux  bois  domaniaux  du  Baugeois,  plus  triste  et  comme  assombrie  aux  abords  de  la 
Bretagne,  où  des  haies  basses  bordent  les  champs  et  les  routes,  et  dans  les  Manges, 
où  les  tuiles  rouges  ou  noirâtres  chargent  la  pente  des  toits  ;  —  mais  là  même,  au 
détour  de  quelque  chemin,  un  frais  vallon  se  rencontre  tout  boisé  de  vieux  chênes, 
une  clairière  de  hautes  herbes  peuplée  de  grands  bœufs,  —  et  sans  aller  bien  loin, 
quelque  cascatelle  sourd  dans  le  fossé  verdoyant  et  va  prolongeant  son  sillon  à 
travers  des  ravines  déchiquetées.  Le  touriste,  en  quête  d'émotions  vives,  passe 
indifférent  mais  plus  d'une  fois  y  est  revenu  s'y  faire  un  gîte  à  demeure.  L'artiste  et 
l'homme  d'étude  n'ont  qu'à  marcher  pour  trouver  à  chaque  pas  les  traces  antiques 
et  les  souvenirs  et  debout  encore,  —  à  côté  des  grands  monuments  du  Moyen  Age  ou 
de  la  Renaissance,  qui  comptent  au  premier  rang  dans  le  trésor  d'art  de  la  France, 
Montreuil-BeUay,  Cunand,  Fontevraud,  Montsoreau,  Durtal,  Serrant,  Brissac,  — 
tant  de  vieux  manoirs  de  guerre  à  demi-écroulés,  tant  de  coquettes  gentilhommières, 
tant  d'églises  rustiques  ^  qui  gardent  pour  le  curieux  leur  enseignement  inattendu. 

*  Le  tableau,  qui  plafonne  la  grande  salle  des  fêles  de  la  Préfeclure,  représente  le  Maine-et-Loire 
soos  les  ind&s  d'an  homme  robuste,  appuyé  sur  rAbondanco  ;  à  ses  pieds  se  jouent  la  Loire,  la  Sarthe, 
la  Mayenne  et  le  Loir,  ces  deux  dernières  sous  les  traits  des  deux  enfants  du  préfet  Vallon.  Sur  la 
faoche  an  Vendéen  fraternise  avec  un  Bleu.  Autour  du  cadre  six  médaillons  armoriés  symbolisent  les 
ùi  principales  villes.  —  (Euvre  de  M.  Dauban,  directeur  du  Musée  d'Angers  (1855). 

'Les  chroniqueurs  et  les  savants  jusqu'au  xviii«  s.  prétendent  que  le  nom  antique  de  l'Anjou  est 
Egada,  mot  imaginaire,  qu'ils  dérivent  é'aquœ,  «  à  cause  des  eaux  qui  y  sont  ». 

'  Sans  parler  des  nombreuses  chapelles  publiques  ou  privées,  qui  vaudraient  une  visite  comme  celles 
do  Fresne,  d'AvriUé,  de  la  Blanchaie,  de  la  Bliniëre,  du  Boumois,  de  la  Bourgonnière,  de  Ste-Emérance. 
de  Lannay-de-Gennes,  de  Montplacé,  etc.,  etc.  —  Malgré  la  grande  impulsion  donnée  depuis  vingt  ans 
à  h  reconstroction  et  à  la  restauration  des  églises,  plus  des  deux  tiers  encore  gardent  ou  dans  leur 
appareil  ou  dans  leur  ornementation  quelques  restes  de  l'édifice  primitif,  pour  un  grand  nombre  encore 
du  XI*  oa  du  xu*  siècle,  —  et  pour  ne  parler  que  des  œuvres  d'art  et  du  mobilier,  on  peut  trouver  en 
dehors  môme  d'Angers  et  de  Saumur,  de  curieuses  fresques  du  xi«  s.  à  St-Rémy-la-Varenne,  —  du  xii»  s. 
iPontigné,  à  Gunaud,  —  du  xiii*  à  Cixay ,  St-Pierre  de  Ghemillé,  —  du  xiv^  à  la  Blouère,  àMiré,  —  du  xv»  au 
Uou-d' Angers,  à  Fontaine-Guérin,  à  Fougère,  —  duxvi*  àFonievraud,  St-Melaine,  les  Ponts-de-Cé,  Notre- 
Dame  de  CbemiUé,  Chanteussé,  Beaulieu,  Savennières,  Beaufort,  —  du  xvii«  à  Fontevraud,  —  du  xviii« 
àChefles;  —  de  précieux  ou  intéressants  tableavuc  du  xv«  s.  à  Béhuard,  à  Ghantoceaux,  —  du  xvi*  à 
Footevraad.Genô.Epieds,  Savennières,  —  duxvii*  s.  à  Antoigné,  Anverse,  Bauné,  Beaucouzé,  Beaufort, 
Bkw,  Bocé.  BouiUé-Ménard,  la  Lande-Ghasle.  l'Hôpital,  Gennes,  Fougère,  Gêné,  Dampierre,  Gorzé, 
Tarennes-soiis-Montsoreau,  Corné,  Gherré,  Ghenillé.  Gharcé,  la  Ghapelle-Saint-Laud,  MontguiUon, 
Hootrenil-Be&lay,  Montsoreau,  Pellouailles,  Pontigné,  le  Puy-Notre-Dame,  Rochefort,  St-Barthélemy, 
St-Qoentin'en-M.,  St-Rémy-la-Varenne,  Sermaise,  Souzay,  Tancoigné,  Yaulaudry,  Yillebernier,  —  du 
XTiii«s.  à  Beauvau,  Blou,  Bourg- l'Evéque,  Broc,  l'Hôtellerie,  AUonnes,  Fontevraud,  Gêné,  Montfort, 
BortaJ,  Cleré,  Gherré,  Rochefort,  St-Sulpice,  Sceaux,  Thorigné,  Tilliers,  etc.  ;  —  des  vitraux  du  xiv»  s. 
à  MoDtreoil-sttr-Loir,  —  du  xv  à  Linières-Boutoo,  Briolay .  Soulaire,  ^  du  xvi»  à  Brissac,  Béhuard,  Gandé, 
Epiré,  Seiebes,  Grugé,  l'Hôpital.  NueU,  Parnay.  les  Ponte-de-Gé.  Veroanles,  —  du  xvii*  à  Savennières;  — 
des  Btatut;  groupée,  bas-reliefs  du  xv*  s.  à  Béhuard,  —  du  xvi«  s.  à  Fontaine-Guérin,  Savennières, 
Mjoîseao,  la itoissière.  Gandé;  —  du xvii*  à  Aviré,  Bauné,  Ghalonnes-sur-Loire,  Ghanteussé,  laDagne- 
I  ttère,  FoDtaiae-Guérin,  Parnay,  Sermaise,  Yaulaudry,  Yernanles,  Yilledieu,  —  du  xviu"  à  la  Boissière, 
Chftotoeé,  la  Ghapelle-Rousselin,  Ghaumont,  Gherré,  Meigné-sous-Doué,  Ghantocé,  la  Ghapelle-s.-Oudon, 
Ûeffes,  Clefs,  Gêné,  le  May,  la  Pèlerine,  Turquant;  —  des  stalles,  boiseries  ou  chaires  sculptées  du 
»M.  à  Béhuard,  — du xvi«  aux  PonU-de-Gé(St-MaariUe)  et  à  Beaulieu;  —  du  xvn«  à  Sceaux,  Etriché, 


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XLVIII  INTRODUCTION. 

Mais  le  spectacle  ga'il  n'y  faut  pas  chercher  et  qu'on  n'y  retrouverait  plus,  c'est 
celui  des  vastes  landes  ',  abandonnées  en  friches  ou  en  marécages,  — ou  des  villages 
investis  par  des  bandes  errantes  d'affamés,  —  ou  de  ces  troupes  d'enfants  épars  de 
ferme  en  ferme,  à  mendier  la  vie  de  la  famille,  sur  les  chemins.  Tout  ce  passé-là 
est  bien  vaincu.  Un  enseignement  d'expérience  et  de  raison  s'est  fait  entendre 
partout,  multiplié,  il  faut  le  dire,  par  une  élite  intelligente,  gui  s'est  prodiguée  en 
exemple  ;  et  la  jachère  honteuse  a  fait  place  aux  moissons  régulières  ou  à  des  plan- 
tations vigoureuses  de  bois,  de  vignes,  de  sapinières.  En  même  temps  dans  chaque 
mairie  s'est  installée  VÉcole^^  desservie  à  demeure  par  un  fonctionnaire  communal, 
formé  petit  à  petit  aux  leçons  des  msdtres,  répandant  des  deux  mains  la  bonne 
semence  ;  —  et  devant  cette  propagande  doublement  active  du  travail  fécond  et  de 
l'instruction  pénétrante  s'évanouissent,  avec  la  misère  et  l'ignorance,  les  vaines 
pratiques,  les  préjugés  de  routine,  toutes  les  traditions  impies  des  vieilles  haines, 
qu'aucune  habileté  ne  réveillerait  plus. 

Ces  populations,  de  bienvenue  si  franche  et  si  aimable,  de  nature  si  douce  et  si 
facile,  qu'on  les  dit  molles  ^  et  défaillantes,  ont  pourtant  fait  preuve  en  tout  temps 
d'une  généreuse  ardeur  et  d'une  énergie  indomptée.  Sans  remonter  aux  temps 
héroïques  de  la  Gaule,  nul  renom  de  chevalerie  au  xii®  s.  n'égalait  celui  des 
Angevins  en  hauts  faits  de  guerre,  et  il  n'y  a  pas  si  longtemps  que  ces  prouesses-là 
ont  de  nouveau  étonné  le  monde  et  affirmé  vivante  encore  la  race  des 
Dumnacus,  des  Foulques  Nerra,  des  Geoffroy  Martel,  des  Desroches,  des  Gossé, 
des  St-Offange,  des  Ogeron,  des  Gathelineau,  des  Bonchamps,  des  Delaage,  des 
Desjardins,  des  Du  Petit-Thouars.  C'est  à  Angers,  sur  le  tertre  St-Laurent,  que 
pour  la  première  fois  l'hérésiarque  Bérenger  proteste  au  nom  de  la  raison  humaine 
contre  les  mystères  ;  —  à  Angers  encore  que  se  fonde  la  première  église  réformée 


Jarzé,  Méon,  Montsoreaa,  Varennes-sous^Montsorean,  —du  iviii*  àBlon»  Brigné,  Gandé, Gbampigoé,  le 
May,  Meigné-sons-Doné,  MoDtgaiUon,  etc.  ;  —  des  bénitiers  des  iv«  oa  V  s.  à  St-Just-sur-Dive  et  Epiré,  — 
da  xii«  à  Blaison,  Trêves,  Vernoil,  Yernanlej,  —  da  xiii*'  à  Blou,  —  du  xyi«  à  Corné,  Gbanzeaux,  —  des 
fonU  baptismaux  des  xiii«  ou  xiv*  s.  à  THôpital,  MontgaiUou,  le  Toureil;  —  du  xv«  s.  à  Béhuard  ;  — 
des  chefs-d'œuvre  d'orfèvrerie  du  xiii*  s.  à  Breil,  —  du  xv*  s.  à  Lire,  Thouarcé  et  Bébuard,  —  du  xvi*  à 
Jailais,  Joué,  Béhuard,  la  Boissière,  Ghaudron,  —  du  xvii*  à  Marigaé,  Cizay,  la  Blonëre,  les  Gerqueax- 
de-Maulévrier,  Ghantoceaux,  Gbanzeaux,  la  Ghapelle-du-Genôt,  —  du  xvin«  à  Ghalonnes-sur-Loire, 
St-Germain-lès-Montfaucon,  etc. 

^  Il  existait  encore  en  1820  pour  le  moins  47,500  hectares  de  terres  incultes,  —  réduites  ai^ourd'hui 
des  neuf  dixièmes. 

*  J'ai  recueilli  avec  un  soin  particulier  dans  les  registres  des  paroisses  et  les  autres  documents  origi- 
naux et  indiqué  à  l'article  de  chaque  commune,  toutes  les  mentions  que  j'ai  pu  rencontrer  d'écoles 
existant  avant  1789.  Ge  relevé  suffit  à  indiquer,  comme  l'affirment  du  reste  les  réclamations  des 
Cahiers  paroissiaux,  que  l'instruction  primaire  restait  presque  partout  à  l'abandon.  Les  fondations 
éparses,  dues  à  des  bienfaits  particuliers,  avaient  été  pour  la  plupart  ou  transformées  on  dilapidées  à 
rencontre  des  intentions  du  bienfaiteur.  Là,  où  quelque  enseignement  s'était  organisé  et  maintenu,  il  se 
bornait  à  la  lecture  du  catéchisme  et  aux  éléments  de  l'écriture.  Nul  progrès  n'est  acquis  sur  ce  point 
jusqu'aux  premières  années  de  la  Restauration.  En  1818  on  compte  140  écoles  de  garçons,  105  de 
filles  ;  -—  en  1832,  240  de  garçons,  172  de  filles.  —  L'Ecole  normale  s'est  installée  à  Angers  le  23  décembre 
1831.  Les  salles  d'asile  s'y  établissent,  malgré  toute  opposition,  en  1833-1836.  —  En  1841,  334  com- 
munes sont  pourvues  d'écoles  et  l'arrondissement  de  Beaupréau  est  au  complet.  —  En  1851  l'enseigne- 
ment ne  fait  défaut  que  dans  13  communes,  —  dans  4  seulement  en  1861  et  encore  en  1867.  —  £n  1866 
le  Département  était  classé  le  70*  pour  l'instruction  des  époux,  le  38"  pour  celle  des  femmes.  —  Ea 
1877  ont  fonctionné  856  écoles,  dont  445  écoles  de  garçons  ou  mixtes,  411  de  filles  et  113  asiles,  formajil 
ensemble  une  famille  de  72,702  enfants. 

^  Andecavi  molles  est  une  de  ces  citations  de  banalité  courante,  que  les  plus  ingénieux  attribuent  â 
César,  comme  tout  le  reste,  et  qu'on  n'a  encore  pu  montrer  dans  aucun  livre. 


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INTRODUCTIOM.  XLÏK 

de  France  après  celle  de  Paris,  fondée  par  un  Angevin,  Jean  Lemaçon  ;  —  c'est  un 
Angevin,  l'antear  de  La  République^  qui  soutient  contre  tout  péril  aux  États  de  Blois 
la  cause  de  la  libre  conscience;  —  et  c'est  à  Saumur  que  s'installe  et  pendant  près 
d'an  siècle  se  développe  en  pleine  lutte  la  grande  Académie,,où  prennent  pa  rôle  Moyse 
Amyranlt,  Marc  Duncan,  Josué  de  la  Place,  Tanneguy-Lefèvre ,  Cameron,  les 
deox  Gappel,  toute  une  pléiade  d'illustres.  Et  comment  oublier  le  rôle  de  ta  grande 
bourgeoisie  angevine,  toujours  debout  au  premier  rang  des  fêtes  de  la  liberté? 
—  Tout  à  côté,  dans  la  paix  rayonnante  des  grandes  abbayes  cisterciennes  ou 
bénédictines,  —  et  la  première  fille  de  St  Maur  n'est-elle  pas  née  sur  notre 
Loire?  —  dans  la  solennité  aussi  plus  ou  moins  factice  des  controverses  universi- 
taires, se  sont  formées,  avec  les  Ulger,  les  Marbode,  les  Le  Maire,  honneur  de 
l'Ecole  et  de  l'Episcopat,  des  dynasties  de  légistes,  comme  celles  des  Ayrauld,  des 
Livonnière,  alliées  aux  grands  noms  des  Choppin,  des  Lerat,  des  Louet,  des  Dapî- 
neaa,  groupe  avant  tout  d'humeur  pratique  et  réfléchie.  De  ces  deux  lignées  se 
réclament,  mi-partie  gens  d'action  ou  de  politique,  les  Scépeaux,  les  Maillé-Brézé, 
les  Ghamacé,  les  Contades,  —  même  en  descendant  peut-être  d'un  échelon,  les 
Cérisantes  et  les  Bautru.  Mais  c'est  avec  ces  derniers  surtout  qu'éclate  dans  les 
ruelles  et  à  la  cour  de  France  la  renommée  des  beaux  esprits  d'Anjou  et  âe  cetCa 
fine  langue  angevine,  que  parlaient  René  Bcnoist  en  sa  chaire  des  HalleSf  et  Ménage 
en  ses  Mercuriales,  etBernier  et  Legouz  jusqu'au  fond  des  Indes, — qu'aaiment  d'une 
poiote  de  gaîté  les  badineries  de  Bourdlgné,  de  Leloyer,  de  Lemasle,  —  qu'ciiteodrit 
aussi  à  son  heure  la  muse  amoureuse  du  roi  René  et  de  du  Bellay.  A  cette  ^Hte,  ni 
si  terne  après  tout  ni  si  vulgaire,  la  Science  associe  de  nos  jours  les  noms  de 
Chevreul  et  de  Béclard,  et  l'Art,  qui  aurait  le  droit  d'évoquer  le  souvenir  de  plus 
d'an  glorieux  maître  inconnu,  se  contente  d'ajouter  un  rayon  suprême  en  rappelant 
l'œuvre  de  David  d'Angers. 

Un  temps  viendra  peut-être,  —  bénie  soit  l'heure  I  —  où  parmi  tous  ces  ancêtres 
et  tant  d'autres  encore  plus  humbles  et  tout  oubliés,  chaque  village,  chaque 
maison  tiendra  à  honneur  de  reconnaître  les  siens,  où  l'histoire  du  pay.s  natal 
deviendra  avant  tout,  comme  il  ferait  si  bon  de  le  dire,  familière  à  nos  enfants, 
et  où  Ton  comprendra  de  plein  cœur,  ainsi  que'  je  l'ai  cru  bien  sentir  à  chaque 
page  de  ce  livre,  que  s'étudier  à  faire  aimer  le  coin  de  terre  où  l'on  naît,  où  l'on 
grandit,  où  la  tradition  s'est  formée  de  toute  vie  qui  a  un  passé  et  un  avenir,  c'est 
travailler  à  rallier  pour  le  mieux  toutes  les  âmes  dans  un  sentiment  commua  d'amour 
pour  la  France. 


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il 


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TABLE    DE    L'INTRODUCTION 


Temps  primitifs . , i 

B»  mte.  —  Relevé  des  tnojaiments  cel- 
tiques   , , I 

Conquête  romaine ii 

La  Citéj  le  Diocèse,  le  Pagxts. ...  m 

L^Ânjou  gallô-romaia.  »,.,.,...  iv 

Formation  des  paroisses*  *,,.,,.  v 

L'Âûjou  barbare v 

Les  gouTerneurs  o  n  comtes  royaux  vi 

Guerres  bretonnes  et  normandes  vu 

Comtes  héréditaires vin 

En  nof<,  —  Li&U  des  cfmites  héréditaires  ix 

—       Monnaies  et  monétaires . , , .  ix 

Formation  du  comté, ,  ix 

Conquête  des  Mauges* , , .  x 

Conquête  de  la  Touraine. .......  x 

Réunion  au  domaine  de  France.  xi 

*^'  t  politique^  viii-xii'  siècle xi 

X  social. -, XII 

personnes*  ***.., xin 

ttrres. xiii 

tfîUîes... , xm 

liibayes , , . ,  XIV 

[k£s XIV 

îoti  apanage xiv 

jûu  érigé  en  comté-pairie. , .  xv 

"li  érigé  en  duclic-pairie ...  xvi 


En 


Guerreâ  anglaises ... ., xvi 

Misère xvii 

Réunion  de  l'apanagvï ivu 

Le  Gouseîl  DucaL ,,«.,«,  xviit 

La  Chambre  des  Comptes , , . xviii 

La  Coutume , ,  < ,  xix 

L'Université. , ,  * * xx 

L'apauage  rétabli xi 

Guerres  civiles , xx 

Paix  poUtique  et  religieuse xii 

Les  art& xxu 

L'industrie  et  le  commerce —  xsïi-ïim 

L'Anjon  en  (789 xiïV 

Organisation  politique xiiv 

Organisation  financière xxiv 

Organisgition  judiciaire xxv 

L'Évêchê XXVI 

Le  Clergé xxvii 

note,  —  Liste  des  crépues » .  xxvii 

Derniers  prince:^  apanagistes , , . ,  xiviii 

Assemblée  proTinciale ,  * , . ,  xxiî 

Commission  intermédiaire . ...  ^.  xxix 

Cahiers  des  paroisses.  ,..* xxix 

Élections  de  178Q , . .  xxx 

Suppression  de  la  Gabelle xïxi 

Fédération  de  Pontivj xixi 

Organisation  du  Dépa^|a||9|y, 


yôeoegle 


LU 


TABLE   DE   L'INTRODUCTION. 


Paget. 

Biuris  natioDaui xxxiii 

Serm<*nt  coasUtutionnel xxxiii 

Premiers  troubles xxxui 

Départ  des  ïolont aires xxxiv 

lu  te  nie  ment  et   déportation   des 

prêtres xxxiv 

Insurrection xxxv 

Guerre  de  Vendée xxxY 

BataiQe  de  Cliolet xxxvi 

Colonnes  infernales. xxxvii 

Dernières  luttes xxxvii 

PaciUcation  . .  * xxxvin 

Organisation  départementale   en 

Tan  m xxxviii 

Organisation  départementale  en 

lan  Vm XXXIX 

Le  culte  rétabli • xl 

Situation  en  Ton  X xl 

L'Empire.  *.,..,.. xli 

Les  Gent<^ Jours xli 

Occupation  ^irusâienne xli 


Pages. 

La  Restauration xlh 

Révolution  de  1830 xui 

Chouannerie xui 

Routes  stratégiques  et  départe- 
mentales    zLin 

Cadastre ZLin 

Chemin  de  fer  de  Tours  à  Nantes  xliu 

Inondation  de  1856 xliy 

Chemin  de  fer  du  Mans «...  xliv 

Chemin  de  fer  de  Niort xliv 

Chemin  de  fer  de  Poitiers xliv 

Réseau  départemental xliv 

État  actuel xliv 

Superficie xly 

Administration. xly 

En  note,  —  Liste  des  préfets xly 

Population xlyi 

Agriculture xlyi 

Conclusion xlvi-xui 

Note  sur  les  ol^ets  d'art  antiques.  •  xlyh 

Note  sur  les  écoles xlyui 


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PRINCIPALES  ABRÉVIATIONS 

USITÉES    DANS    LE    DICTIONNAIRE 


HO^ 


—  umu 

—  miim. 
Arrondi* 
BIbL 

CmrU  Cartal. 

Cil.  WKt% 

—  orlc*  or* 
CL 

C"- 
Et.  C. 
ECM. 
F. 


H.  h. 

B.  D.  Rot.  D. 

LiT.  fil. 

-  d'A. 

—  Zl. 


Blttfi. 


I««S. 


He«eit8.  WLeeK 
BLBot. 

7.¥|U 


Abbaye. 

Archives  dn  département  de  Maine-et-Loire 
^     nationales,  à  Paris. 

—  municipales  d'Angers. 
Arrondissement. 
Bibliothèque 

Cartes  cantonales. 
Gartulaire. 
Carte  de  Cassini. 
Charte  ancienne. 

—  originale. 
Closerie. 
Commune. 
État  civil. 

Carte  de  TÉtat-major  on  dn  Dépdt  de  la  guerre. 

Ferme. 

Hamean. 

Honorable  homme. 

Charbrier  de  THAtel-Dien  d'Angers,  aux  arch.  de  M.-et-L. 

Livre  blanc.  1 

—  d'Argent.       /    Cartolaires  de  l'abbaye  Saint-Florent. 

—  Noir.  ; 
Monlin.  . 

Manuscrit.  —  Le  chiffire  qui  suit  immédiatement  est  celui 
du  Catalogue  des  manuscrits  de  la  bibliothèque  d'Angers, 
par  M.  Lemarchand. 

Nationalement. 

Noble  homme. 

Nouveau  style. 

Carte  de  M.  RaimbauU 

Recueil. 

Recensement  de  1866. 

Rotulus,  Râle. 

Sieur.. 

Village. 

Mort 


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■^ 


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I 


I 


GÉOGRAPHIQUE  ET  BIOGRAPHIQUE 


DE  nAIME-ET-IiOIBi: 


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F     DICTIONNAIRE  HISTORIQIE 

^GEOGRAPHIQUE  ET  BIOGRAPHIQUE 
DE    MAINE-ET-LOIRE 


ABA 

AbaldBs,  second  abbë  de  Saint-Florent-le- 
Vîdl.  issa  d'aoe  maison  illustre  et  qualiûé  de  saint 
dans  te  nécrologe,  fut  le  réfonnatrur  de  son  abbaye. 
D'après  tes  cartulaires  de  Saint-Florent,  Gharlemag;ne, 
i  sa  prière,  rebâtit  splendidement  Tëglise  et  fit  don  à 
Mire  abbé,  entre  autres  HbéraliU>^,  de  tout  le  pays 
ses  Hauges.  Il  en  fiiut  conclure  qu'Abaldus  ne  fbtpas, 
comme  d'autres  textes  TafQrment,  le  successeur  im- 
médiat de  saint  Mauron,  mort  en  691,  ou  qu*une 
kmgoe  vacance  procéda  son  installation. 

ArcklTM  de  Waine-el-Loire  :  Livrt  rauge^  mts.,  f.  70, 
71,17;  Livre  noir,  mit ,  t.  8t;  Dom  Huynef,  Bist.  de 
UM-fUiTfnt,  mst.,  p.  M.  ~  Dom  Chaourd,  Bi$i,  des 
iMCriTi^ioii,  t.  I,p.  64. 

Abatltt  0'),ffC"«  de  Ifa2ièr69.— Dois  défriches. 

âteCis  (les),  h.,  c»«  de  Saint-Martin-dur 
Fouilloux,  sur  remplacement  do  bois  défrichés  dès 
le  XT«  siède.  —  Les  Abatays,  U70.  -—  Les  Aba- 
tifi  en  la  paroisse  du  Petit-PariSy  1494.  —  Le 
lief  relevait  de  la  Boche-Foulques. 

Arrti.  àm  Maine-et-Loire,  AU.  d«  SaitO-Georges-tur-L. 

Abattoir  (l*),  f. ,  c»*  de  Saint-Jean-de-Linières. 

AVhwkje  (1*),  vilL,  c"«  de  Courléon^  ancienne 
dépendance  de  Tabbaye  Saint-Gosme-lès-Tours. 

AMMiye  (l*).C,c"«  de  C haude fonds ,  ancienne 
dépendance  dcTabbaye  de  BeUefootaine. 

Abbaye  (!'),  f.,  c»«  de  Denezé-sous-le-Lude, 
ancienne  dépendance  de  Tabbaye  de  La   Boissière. 

Abbaye  (1*),  f.,  c»«  de  Noyant-sous-le-Lude, 
aodeniie  dépendance  de  Tabbaye  de  La  Boissière, 
où  a  été  construit  un  four  à  chaux  en  1847. 

Abbaye  (1*),  b.,  avec  étang  de  96  ares,  c»*  de  la 
Romagne,  ancienne  dépendance  du  prieuré  de  Saint- 
Laurentrdes-AIlouets. 

Abbaye  (!'),  h.,  c»*  do  Saint-Angtistin-des- 
Bois,  ancienne  dépendance  de  Tabbaye-de  Saint- 
Georfes-sur-Loire. 

Abbaye  (1*),  cl,  c»*  de  Savennières,  atte- 
nant as  bourg,  ancienne  iépendance  de  Tabbaye  de 
Saint-GeoriKes-sur-Loire. 

Abbaye  (1*),  f.,  c»*  ie  Saint' Jean-des-MaU" 
vréto,  ancienne  dépendance  de  Tévéché  d*Àogers. 

Abbaye  (1*),  viU.,  c»*  de  Boulanger,  ancienne 
dépendance  de  Saint-Maur. 

Abbay<de  Ferrlèrcs  (Y),  f.,  C"*  d^Étridié. 

^ièbaye-iraf^  (F),  V.  Bismard  (la). 

I  (Pierre),  né  à  Angers  en  1 165,  d*abord 
\  de  Saint-llichel-la-Palud,  professa  ensuite  au 


ABR 

collège  de  Cliâteaugontier.  Ayant  refusé  le  serment,  il 
fut  déporté  en  Espagne,  où  il  était  parvenu  à  se  créer 
une  position  brillante,  quand  le  retour  en  France  le 
tenta.  11  fut  aussitôt  nommé  à  la  cure  de  Morannes, 
qu'il  ne  voulut  plus  quitter  et  où  il  mourut,  i  87  ans, 
le  22  avril  1852,  doyen  des  curés  du  diocèse.  La 
Notice  fiécrologique  sur  ce  vénérable  prêtre,  publiée 
sans  nom  d*auteur  (Angers,  Laine,  in-8«,  1852),  est, 
croyons-nous,  de  M.  le  marquis  de  Quatrebarbes. 

Journal  de  Moines-Loire  da  3i  sTril  1859. 

Abert  (Mathurin) ,  maître  brodeur,  habitait  en 
1695  la  paroisse  Saint-E^erre  d'Angers,  où  se  ren- 
contre durant  le  xvii*  siècle  une  nombreuse  famille  de 
maîtres  vitriers  du  même  nom. 

Areh.  mabie.  6G  49,  171-178. 

i€èe«<eMy  Bessu,  c"«  de  Seiehes. 

Aboye-Cbleo  (1'),  t.,  c"«  de  Brion. 

Abrabain  (Jean),  dit  Launay ,  né  à  Angers, 
•  professeur  ès-arts  d'arithmétique  et  de  géométrie  >,  a 
publié  «  L'arithmétique ,  arpentage,  géométrie 
inaccessible,  toisé  des  bâtiments,  la  fabrique  et 
usage  des  quadrans  solaires  et  autre  géométrie 
par  la  reigle  et  le  compas  (Rouen,  in-S»,  Pierre 
Loyselet,  1617).  te  tout  précédé  de  poésies  de  divers 
auteurs,  entre  autres  d* Aubin  de  Morelles.  V.  ce  nom. 
Ce  livre  a  été  souvent  réimprimé  avec  augmentation, 
i  Rouen,  1625,  chez  la  veuve  Du  Bosc,  1628  et  1631 
chez  Claude  Levallain,  et  enfin  chez  Jacques  Besogne, 
1671  et  1686. 11  est  dédié  à  M.  de  Rosmadec,  com- 
mandant pour  le  roi  en  sa  province  ou  pays  de  Gotrello. 

Abrabaoi  (Ja^ob-Denis- Joseph),  né  à  Marti- 
gné-Briant  le  25  mars  1754,  conseiller  municipal 
d'Angers  (  2  floréal  an  xiii) ,  a  laissé  son  nom  à  la 
maison  où  il  tenait  ouvroir  d'épicerie.  C'est  à  l'angle 
des  rues  Saint-Georges  et  Saint-Laud ,  un  des  plus 
curieux  logis  qui  nous  reste,  avec  date  (1596),  ins- 
criptions, légendes  rimées  et  figurines  de  bois,  acquis 
récemment  par  la  ville  pour  être  détruit. 

Abrahaoi  {Pierre),  artiste  écrivain,  demeurant 
à  Angers,  est  connu  pour  avoir  transcrit,  en  1418,  la 
légende  de  la  translation  des  reliques  de  saint  Maurille, 
au  compte  du  chapitre  de  Saint-Maurice  d'Angers , 
et,  en  1488,  «  une  paire  de  Heures...  en  lestre  bas- 
tarde,  >  avec  plusieurs  oraisons,  pour  l'usage  du  roi 
Chartes  VllI. 

Bibl.  d'Angen,  mss.  937.  —  Archives  tmp.,  KK.  70, 
f.  984.  —  Revue  des  Soc.  8ao„  1869,  p.  185.  -  J«l}  IKof. 
erUiqu*,  p.  681. 

1 


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ABR  — 

Abreuvoir  (l*),  f.,   c°«  de  Saint-Sauveur- 
de-Landemont, 
AbreuvoIr-des-Pesses  (!'),   prés,    c^«  de 

Méron, 

Abreuvoirs  (les),  f..  c»»  de  Cernusson. 

Abri  (H,  f.,  c°«  de  Cossé.  —  La  Brie^  1668 
(Doué  E,  et  recens.  1869). 

Abnalon ,  moine  de  Saint-Florenl-lc-Vieil, 
était  né  au  Mans  et  s*y  réfugia  lors  du  pillage  de 
son  abbaye  par  les  Normands.  La  légende  raconte 
que  les  moines  de  Tournus,  dépositaires  des  reliques 
de  Saint-Florent,  ne  s'en  voulant  point  dessaisir,  il 
alla  s'y  présenter  comme  infirme  et  boiteux,  sut  ins- 
pirer confiance  à  Tabbé  et  en  peu  de  temps  nommé 
maître  d*école,  chantre ,  sacriste,  armoirier,  reçut 
la  garde  du  trésor.  Un  soir  (940-945),  U  mit  les' 
reliques  dans  une  peau  de  cerf,  s'habilla  en  mar- 
chand et  s'enfuit  sans  perdre  haleine  jusqu'à  Roche- 
Corbon,  en  Touraine ,  d'où  il  gagna  Candes  par  la 
Loire  et  bientôt  les  coteaux  du  Saumurois  alors  dé- 
pendant du  comté  de  Blois.  Le  comte  Thibaut  l'y 
retint  et  autorisa  l'installation  dans  son  château  d'un 
premier  groupe  de  moines  bénédictins ,  auquel  il 
adjoignit  bientôt  une  colonie  de  Saint-BenoU-sur- 
Loire.  Absalim  mourut  chargé  de  jours,  le  15  février 
(vers  960),  et  fut  enterré  devant  le  grand  autel  en 
vue  des  reliques  qu'il  avait  sauvées. 

Arch.  de  M.-el-L.:  D.  Huynes,  mss.,  fol.  36  ▼•.  — 
Bibl.  d'àngers:  Graodét,  mss.  886.  —  Roger,  BUtoir« 
d'Anjou,  —  Dom  Ghamard. 

Acacias  (les),  vill.,  commune  de  Chantocé,  avec 
château  moderne,  appartenant  à  M.  Maiézieux. 

AeeUwriof,  l'Adézière,  C»  d'Avrillé. 

Aeharil,  abbé  de  Saint-Serge  d'Angers  (mai  1083- 
27  mars  1094  (n.  s.).  11  assista,  en  1088,  au  concile 
de  Saintes. 

Hauréatt,  Gall.  Christ.,  p.  646.  —  Obituaire  de  Saint- 
Serg*,  fol.  63  to,  mss.  785  de  U  Bibl.  d'Angers. 

Achardière  (l'),  f.,  c"  de  Cossé,  —  La 
Charrière  (recens.). 

Aehéron  (1*),  ruisseau,  né  dans  le  départ,  de  la 
Mayenne,  qu'il  limite,  traverse  la  c»»  de  Châtelais,  se 
jette  dans  l'Oudon  ;  3,915  mètres  de  cours. 

Aeigné  (Pierre  d'),  originaire  d'Anjou,  figure 
'  dans  la  liste  des  grands  sénéchaux  et  des  gouverneurs 
de  Provence  en  1404.  Le  roi  l'honore  du  titre  de 
cousin.  11  fut  remplacé  en  U23  par  Tristan  de  la 
Jaille.  —  Un  d* Aeigné.  son  frère,  feisait  partie  de 
l'expédition  de  Naples,  en  1410. 

Papon,  Hist,  de  Prov,,  t.  III,  pp.  807,  419. 

Ada,  abbesse  de  Nyoiseau  vers  1190,  morte  le 

24  avril. 

Adam,  abbé  de  Chaloché,  1169. 

Adam,  abbé  de  Toussaint  d'Angers  vers  1224  , 
mort  le  29  juillet  vers  1240  ;  —  a  pour  prédécesseur 
Jacques  et  pour  successeur  Raynauld. 

Adaiii  (Nicolas),  reçu  le  13  janvier  1493  docteur 
régent  en  droit  de  l'université  tfAngers,  était  originaire 
d'Allemagne.  Il  assisia,  en  qualité  de  député  de  l'Uni- 
versité, au  procès-verbal  de  publication  de  la  Coutume 
d'Anjou  (1508),  et  vivait  encore  en  1513. 

Bibl  d'ÀDgers,  mss.  919,  fol.  306  v».  —  Arch.  muoic. 
d'Angers,  GG  170.  —  Journal  do  chan.  OadiOi  dans  la 
Btvue  d^Af^ou,  1888,  p.  83. 


>-  ADÈ 

AdoÊniei.  Y.  Lescuygr. 

AdMueie.  V.  Félix  (saint), 

Adebert,  abbé  de  Samt-Florent  de  Saumur,  de 
septembre  1011  au  8  avril  101  :  (n.  s.).  H  était  né  à 
Chinon  et  avait  succédé  à  l'abbé -Robert.  Quelques 
textes  l'appellent  Amalbert. 

Arch.  de  M.-el-L.:  Dom  Haync8,Ftrt.  d«  Saint-FlormL 

Maelntde  <l'iis^«M,  etc.  V.  Adèle,  Les  noms 
Adala,  Adalaïs,  Adela,  Adelaïs,  sont  indifff^remroent 
donnés  aux  mêmes  personnages  dans  les  chartes  et 
dans  les  chroniques  desx"  etxj«  siècles,  où  ils 
sont  très-fréquents. 

Adèle  est  la  première  femme  de  Geoffroy  Grisego- 
nelle ,  comte  d'Anjou ,  qui  eut  d'elle  Foulques  Nerra, 
Geoffroy,  Ermeiigarde  et  Adèle.  Des  chartes  de  Saint- 
Aubin  d'Angers  la  mentionnent  dès  960  et  966.Elleav&it 
reçu  du  comte  en  présent  de  noces  l'île  du  Mont,  près 
Angers,  qu'elle  donna  quelques  mois  avant  sa  mort  à 
celte  abbaye,  avec  l'église  de  la  Pèlerine  et  une  villa 
dans  le  Beauvoisis,  d'où  elle  était  peut-être  originaire 
(6  mars  975  n.  s.).  Elle  mourut  le  12  décembre  de  la 
même  année.  Gette  royale  donation  faisait  d'elle  une 
des  principales  bienfaitrices  de  l'abbaye  Saint-Aubin, 
qui  garda  une  vénération  particulière  pour  sa  mémoire. 
A  gauche  du  grand  autel,  dans  l'église,  se  voyait  son 
tombeau,  long  de  sept  pieds,  élevé  à  deux  pieds  de 
terre,  et,  par  dessus,  la  statue  de  la  comtesse,  cou- 
chée, les  mains  jointes  :  «  Elle  nourrissait  les 
»  pauvres,  aimait  les  chaste?,  fuyait  les  débauchés, 
»  traitait  d'amis  les  hommes  sobres.  Dire  le  bien 
>  qu'elle  a  fait  est  impossible,  »  s'il  faut  en  croire 
l'épitaphe  qui  se  lisait  sur  ce  monument.  Il  a  été 
souvent  reproduit  par  la  gravure.  Y,  Montfeucon, 
t.  I,  p.  32,  no  3;  Beaunier  et  Rathier,  pi.  62; 
Vielcastel,  n»  121  ;  Albert  Lenoir,  Mon,  des  arts 
libéraux,  pi.  13,  p.  17.  —  Les  cartons  de  Gai- 
gnères  en  ont  conservé  un  dessin,  1. 1.  p.  20 ,  comme 
aussi  notre  angevin  Bruneau  de  Tartifume ,  dans  son 
Angers,  p.  191  (mss.  871  de  la  Bibliothèque  munici- 
pale). Tous  ces  auteurs  et  bien  d'autres  le  donnent, 
sans  hésiter,  comme  le  tombeau  d'Adèle  de  Verraandois, 
par  suite  d'4jne  vieille  erreur,  répétée  sans  cesse,  qui 
a  ftiit  confondre,  par  les  historiens  de  la  province, 
les  deux  femmes  de  Geoffroy  Grisegonelle.  Il  est  sin- 
gulier que  Mabillon  lui-même,  dans  ses  Annales 
bénédictines  (p.  628, 1. 111)  l'ait  subie,  en  fournissant 
dans  le  même  volume  du  même  ouvrage  (p.  6i3)  les 
éléments  historiques  qui  devaient  suffire  à  la  lui  dé- 
montrer. 

Art  de  vérifier  les  data.  —  Arch.  de  M.-el-L.  :  Saint- 
Aubin,  iSenseoonvent,^%,  I,  fol.  73.  —  Brun,  de  Tart., 
ubi  supra;  —  Roger,  p.  116*118. 

Adèle,  fille  de  Geoffroy  Grisegonelle  et  de  sa 
première  femme  Adèle,  qu'il  ne  faut  pas  confondre 
avec  Adèle  de  Vermandois,  épousa  vers  968  Guil- 
laume l*"*,  comte  dé  Provence.  Elle  lui  survécut 
même,  ainsi  qu'à  son  fils  Guillaume,  et  prit  par  buite 
une  grande  part  dMnfluencc  dans  le  gouvernement. 
Elle  mourut  en  1020.  Quelques  documents  la  nom- 
ment Blanche.  G'est  par  erreur  que  les  historiens 
angevins  lui  donnent  pour  fille  Constance,  depuis 
femme  de  Robert,  roi  de  France,  qui  était  fille  de 
Guillaume  111,  comte  de  Toulouse,  comme  le  dé- 


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ADÈ 

flwatre  pv£ûtement  D.  Vaisselle,  t.  II,  pp.  601  -606, 
de  son  Histoire  de  Languedoc. 

Bîbl.  «TAngers  :  Pocq  de  Li^ooDlëre^  Illustres  d'AnjoUf 
mu.  i067.  —  D  Vaisselle.  —  D.  Rouquel,  t.  X,  p.  227 
ntUjiSS^  947  note,elc. 

Ad^le,  soeur  de  GeofTroy  Grisegonelle  et  de  Guy, 
ér^iue  du  Puy,  épousa  Élienne  I«s  comte  de  Gévau- 
dan  (975-993),  de  qui  elle  eut  plusieurs  fils,  entre 
autre  Pons,  Bertrand  et  Guillaume,  qualifiés  de  v  con- 
suls illustres  §  dans  les  chroniques. 

D.  Yais8«lte.  Bût.  du  LanguedoCj  t.  II,  p.  606.  — 
e«ZI.  Christ,  j  t.  Il,  p.  695.—  Baloze,  Bist.  de  la  maison 
dràmMfergnt,^.  40.  —  Roger,  Bist.  d'AnjoUj  pp.  lit,  157. 

Ad^le,  fille  de  Foulques  Nerra,  comte  d'Anjou, 
et  d'Elisabeth  de  Vendôme,  succéda  aux  droits  de  sa 
mère  dans  le  comté  de  Vendôme,  après  la  mort  de 
révêque  Renaud,  son  oncle  (1016).  Elle  (!tait  dès  lors 
mariée  à  Bodon  on  Odon,  fils  de  Landry,  comte  de 
NeTers,  de  qui  elle  eut  quatre  fils.  L'aSné,  Bou- 
chard II,  élevé  longtemps  à  Angers  sous  la  garde 
directe  de  son  grand-père ,  administrait  en  réalité  le 
comté,  pendant  les  absences  de  ses  parents,  retenus 
dans  leurs  possessions  lointaines.  Adèle,  lui  ayant 
sarrécQ,  fiit  associée  en  partage  avec  son  second  fils, 
Foulques,  surnommé  plus  tard  TOison  ;  mais  celui-ci 
ayant  esisayé  de  la  déposséder,  elle  le  prévint,  se  rendit 
à  Angers  auprès  du  comte  Geoffroy  Martel,  son  frère, 
et  lui  Tendit  tout  le  Vendômois  (1031).  Les  historiens 
d'Anjou  fourmiiient  d'erreurs  sur  cette  histoire. 

D.  Booqoet,  l.  XI,  p.  SI.  —  Art  de  vérifier  les 
éaU9.  —  Bist.  de  Tendâme, 

Ad^le^  fille  du  comte  Eudes,  troisième  femme 
de  Geoffroy  Martel  (vers  1050),  fut  répudiée  à 
son  tour,  au  bénéfice  de  Grécie  de  Montreuil-Bellay, 
Tépouse  même  qui  l'avait  précédée,  et  qui  ne  devait  pas 
se  maintenir  dans  la  foveur  du  prince.  Le  Cartulaire  du 
Rooceray  les  traite  Tune  et  l'autre  de  concubines. 

Cart.  (2m  Bonc,  rot.  9,  ch.  53,  mis.  760  de  la  Bibl. 
d*ABg'rf. 

Ad^e,  quatrième  et  dernière  femme  de  Geofiroy 
MarteL  Son  surnom  de  Tlieotisca  ou  Theutonica 
indique  seul  son  origine.  Geoffroy,  en  mourant,  lui 
donna  le  château  de  Saumûr  et  les  autres  domaines 
de  la  cbâtellenie ,  que  racheta  à  grand  prix,  gravi 
pecunioy  Geoffroy  le  Barbu,  fils  de  Foulques  Réchin. 

Bibl.  d'Angers  :  Cart.  du  Ronotray,  roi.  3,  ch.55  — Arch. 
de  M.-el-L.  :  liv.  noir  de  Saint-Florent^  cb.  193  et  iHA. 

ii«Mf«de  Bretagne,  —  de  Gàtinais,  —  de  Vendôme, 
de  Ventadour,  —  de  Vermandois.  V.  ces  mots. 

Adelphe  figure  le  neuvième  sur  d'anciennes  listes 
d*évéques  d'Angers,  qui  ne  donnent  que  son  nom  et 
le  font  vivre  vers  l'an  520.  U  est  pourtant  difficile  de 
ki  trouver  place  à  cette  date,  poisqu'Eustochius  oc- 
cupe le  siège  de  511  à  5^,  année  où  fut  installé 
stiiit  Àubio. 

Bîbl.  d'Angem,  mss.  6)5-635  d'Arlhaud  et  de  Pétrineau 
des  Nonlis.  —  Gallia  christ.  d*Haaréaa.  -^  Roger,  Bist. 
€knitm,  etc. 

Adenet  (Jtf icA^Z),  peintre,  fils  de  Gilbert  Adenet, 
maître  serrurier,  et  de  Jeanne  Gilouard,  épousa  le 
23  septembre  1660,  à  Angers,  M?.rie  Dubort.  —  Il 
n'est  pa«  autrement  connu. 

Arch.  miuicip.  d'Angers,  6G  176, 176. 

Aéwmet.  V.  Lescuyer, 

Adésiérc  (1'),  f.,  c»*  à'AvtHllé.  —  Accesa- 
riœ,  Terra  qtUB  dicitur  ad  Accisarias,  Asese- 


3  — 


AFF 


rt(F,i030-1035.—La  borderte  de  Adesières,\m^ 
1507  (abb.  Saint-Nicolas).  —  La  Dézière ,  xvi- 
xix«  siècle  (Fiat  civil  d'Avrill^;  Titres  de  Saint- 
Nicolas  et  Cadastre).  —  Vul^'aireinenl  La  Désirée. 
—  C'est  un  des  plus  anciens  fonds  d'ardoise  exploités 
de  l'Anjou.  Dès  le  coHunencemement  du  ?r' siècle,  son 
nom  indique  l'antiquité  de  la  perrière.  Le  comte,  qui  y 
percevait  un  revenu,  donna  la  terre  en  propriété  à 
l'abbaye  Saint-Nicolas,  qui,  en  U33,  acquit  du  nouvel 
évéque  de  Séez,  Thibault,  la  métairie  voisine  des 
Hautes  Adesières  et  y  constitua  un  fief  impor- 
tant. L'exploitation  s'en  continua  sans  doute,  comme 
partout,  par  diverses  tentatives,  à  longs  intervalles, 
selon  les  moyens  du  temps  et  des  ouvriers.  Elle 
était  en  activité  en  16t9,  mais  ce  payait  plus 
les  frais.  En  juillet  1825,  un  éboulement  de  la  face 
nord  entraîna  dans  sa  chute  plus  de  12  mètres  cubes 
de  roc  et  combla  un  tiers  de  l'espace  vide,  sans  ac- 
cident. Reprise  aussitôt,  la  perrière  servait  de  refuge 
aux  ouvriers  des  autres  centres  ardoisiers  qui  refu- 
smni  d'accepter  les  règlements  nouveaux  et  d'initier  au 
métier  les  étrangers.  Cependant  en  1827,  ils  s'étaient 
ralliés.  La  pierre  s'y  montrait  abondante  et  bonne. 
En  1829,  une  machine  à  vapeur  de  la  force  de  36  che- 
vaux, la  première  qui  ait  fonctionné  à  Angers,  y  fut 
établie.  Une  nouvelle  chute  fit  abandonner  le  travail 
en  1831,  alors  qu'il  rapportait  sept  millions  d'ardoises 
par  an.  Une  association  d'ouvriers  s'y  installa  en  1848, 
pendant  un  an.  A  la  suite  des  vieux  fonds  séparés 
par  un  bardeau  de  7  mètres,  une  dernière  ouverture 
entreprise  en  1855  n'a  pu  être  continuée. 

D.  Lepelletier,  Epit,  sancli  Nioolaiy  p.  6^8.  ~  Arch. 
de  Maine-et-Loire,  Abb,  Saint'Nicolas,  LaDézièr6(7  vol.) 
et  bérie  S. 

AdeMsant  {André)  fit  bâtir,  en  1232,  le  prieuré 
des  Trois-Perrins ,  en  la  paroisse  d'AvrUlé,  pour  des 
moines  de  l'abbaye  delà  Réale,  ordre  de  Saint-Augustin. 

Brun,  de  Tarlif ,  mss.  870,  C.  74. 

Adraldas*  abbé  de  Saint-Aubin  d'Angers,  men- 
tionné sur  les  anciens  catalogues  à  l'année  1021, 
est  à  tort  placé  »près  Uubertus,  à  qui  une  charte 
authentique  désigne  pour  successeur  Primoldus. 

Cartul.  de  Saint-At^in,  fol.  63  to,  mss.  945  de  la  Bibl. 
d*  Angers. 

Adraldaa  ou  Aderaldus,  abbé  de  Saint- 
Nicolas,  était  l'ami  familier  Je  Geoffroy  Martel,  qui,  à 
sa  persuasion,  vint  mourir  dans  son  abbaye.  La  com- 
tesse Grécie  lui  fit  don  de  l'église  Saint- Pierre  de 
Montreuil-Bellay.  11  mourut  vers  1063-1065,  le  18  mai. 

D.  Bouquet,  t.  X,  p.  968. ^D.  Lepellelier,  Epit.  Sancti 
Ific.  ^  Gallia  Christiana. 

AdêHMniaeêêêy  Érigné,  c°«  de  Murs. 

Ad  ville  (Marie- Adélaïde  Dlmey,  dame),  née  le 
29  janvier  1783  au  Grand-MontrevauU,  où  5on  père 
tenait  l'office  de  capitaine  général  des  fermes  du -roi, 
dirigeait  depuis  1813  une  maison  d'éducation  à  An- 
gers et  y,  est  morte  le  3  avril  1835.  —  Elle  a  pu- 
blié des  Éléments  de  Gram,maire  générale  ap- 
pliquée à  la  langue  française  (Angers,  in-8o  de 
20  f.  1/2),  dont  la  3«  édition  a  paru  en  1833.  Une 
pièce  de  vers  acrostiches  lui  est  dédiée,  1809,  dans 
les  poésies  de  Maliuas,  à  la  suite  de  son  Ode  sur  la 
bataille  d'iéna. 

Aéwot*y  Aeno»*d4s.  V.  AliéTior,  Eléonorc. 

AOnt  (r),  f.,  cn«  à:  É  trie  hé. 


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AFF 


—  4  -* 


AIG 


Alltat(r),  h.,  c»«de3fozé. 

Mgat9  (les).  V.  la  Verrerie,  CJ"^ de  Chanteloup, 

Agaxay  (F).  V.  Gazaye  (la). 

Ageon*$-l!lulot  (les),  prés,  c°"  de  Saint- 
GeorgeS'Châtelaison . 

A{(llberc ,  évéque  d^Àngers ,  est  mentionné  par 
d'anciens  catalogues  entre  saint  Loup  et  saint  Gobert, 
par  d'autres  entre  saint  Gobert  et  Gariaire ,  de  650 
à  670,  mais  sans  autre  indication  certaine.  On  admet 
ridentité  possible  avec  un  personnage  du  même  nom, 
évoque  de  Rochester ,  puis  de  Paris ,  et  qu'il  assista 
au  concile  de  Nantes  en  658.  Son  portrait  se  voyait 
au  vitrail  d'une  des  chapelles  de  la  nef  de  S^int-Serge 
d*Angers.  II  est  même  à  remarquer,  qu'inconnu  de 
tout  le  diocèse  et  ne  figurant  ni  aux  diptiques  ni  aux 
litanies  de  sa  cathédrale,  il  était  honoré  comme  saint 
dans  celte  seule  abbaye,  qui  célébrait  sa  fête  le  i  mai. 
Le  chanoine  Ârthaud  et  le  bénédictin  Roger  remar- 
quent tous  deux  cette  singularité. 

Rev.  de  l'Anjou,  1804,  l.  I,  p.  43.  -*  Gall.  christ  — 
Boger,  Hisi.  d'Anjou^  p.  66.  —  ^rlhaad,  nss.  638-6:^5. 

Afl^neanx  (les),  c°»  ^MPUssis-Grammoire. 

AKnéii,  abbesse  de  Nyoiseau,  morte  le  28  sep- 
tembre, vers  1230. 

Agt^èêy  abbesse.  V.  Delaroche. 

Agnéê,  comtesse  d'Anjou  V.  Bourgogne  (A.  de). 

Agoé»,  dite  la  Belle  Agnes,  est  l'héroïne  d'une 
égenda  d'autant  plus  curieuse  qu'il  est  possible  d'y 
faire  la  part  de  la  fiction  et  celle  de  la  réalité.  Suivant 
la  tradition  populaire ,  transmise  par  les  chroniqueurs 
du  xvi«  sièfile  et  acceptée  depuis  par  tous  les  ange- 
vins, cette  dame  riche  et  belle,  épnse  et  jalouse  d'un 
chanoine  de  Saint-Laud,  lui  fit  par  trahison ,  pour 
s'assurer  contre  ses  infidélités,  une  blessure  dont  il 
mourut.  Condamnée  à  être  brûlée  vive,  elle  fut  exé- 
cutée devant  la  demeure  du  chanoine,  sur  la  place  des 
Lices,  et  l'on  y  voyait  encor«,  au  xvii*  siècle,  un 
pilier  surmonté  d'une  statue  de  femme,  que  le  peuple 
montrait  comme  celle  de  la  dame  et  que  bientôt  par 
une  confusion  bizarre  il  se  prit  à  vénérer  comme 
celle  d'une  samte.  Cette  superstition  provoqua  quelque 
personnage  pieux  à  suppriiHer  ce  monument ,  dont 
les  matériaux  servirent,  vers  1640,  à  élever,  dans 
l'angle  voisin,  une  croix.  On  l'y  voyait  encore  en  1790. 
Bruneau  de  Tartifiime,  notre  naïf  chroniqueur,  donne 
deux  dessins  de  l'œuvre,  avant  et  après  sa  transforma- 
tion, avec  force  interprétations  symboliques  sur  cette 
statue ,  qu'il  décrit  seulement  de  souvenir.  D'autres 
indications  et  un  dessin  possédé  par  M.  Joyau,  archi- 
tecte d'Angers,  nous  permettront  d'y  reconnaître  Irès- 
certainement  l'image  d'une  Justice ,  tenant  l'épée  et 
la  balance.  Quant  à  l'histoire  d'Agnès,  elle  peut  au- 
jourd'hui se  raconter  de  foçon  certaine,  et  comme 
presque  toujours  les  documents  nouveaux,  qui  recti- 
fient la  tradition,  expliquent  suffisamment  la  vivacité 
du  sentiment  populaire  qui  l'avait  créée.  —  Le  jeudi 
16  août  15i3,  M«  Silvestre  Frélard,  chanoine  pré- 
bende de  Saint-Laud,  fut  trouvé  égorgé  dans  son  lit. 
Sa  servante  fut  accusée  d'avoir  tué  son  maître.  Elle 
ne  put  se  défendre ,  fut  condamnée  ,  pendue  et 
brûlée  aux  Lices.  Elle  s'appelait  Agnès  A  quelques 
niois  de  là,  un  vitrier,  jugé  pour  quelque  méfait 
à  Châteaugontier,  avoua,  au  moment  d'être  pendu, 
qu'éUat  à  Augers  l'an  passé,  il  avait  pénétré  de  nuit 


chez  le  chanome  en  enlevant  une  vitre,  et  qu'il  l'avait 
assassiné  avant  de  le  voler.  Le  nom  de  la  pauvre 
servante  se  trouva  tout  d'un  coup  entouré  d'une  au- 
réole de  vénération,  et  la  piété  populaire  reporta  son 
culte  i^  une  statue  de  la  Justice,  antérieure  sans  doute 
même  au  supplice, mais  qui  le  rappelait  comme  en  expia- 
tion de  l'erreur  des  juges.  Trois  notes  d  un  contempo- 
rain, écrites  d'une  main  rapide,  témoignent  de  ces  fiâîts 
dans  les  registres  capitulaii  es  de  Saint-Laud,  en  marge 
de  l'acte  qui  relate  la  sépulture  de  Frétard.  J'ai  retrouvé 
ces  documents  et  mis,  le  premier,  en  lumière  celte 
légende  dans  un  mémoire  lu  en  mars  1869,  à  la 
Société  Académique  d'Angers.et  qui  tait  partie  d'une 
série  d'études  sur  diverses  Questions  Anyevines, 
actuellement  sous  presse.  —  Le  Musée  d'antiquités 
d'Angers  conserve,  sous  le  n®  359,  un  portrait  du 
xvii«  siècle,  recueilli  en  1826  dans  une  des  tours  de 
la  porte  Saint-Nicolas  et  qu'on  disait  représenter  la 
Belle  Agnès. 

Arch.  de  M.-6t>L.,  Reg.  caj^l.  de  Saint-Laud  dT Angers, 
1S43,  août.  —  BruD.  de  Tartifume,  mst.  871,  la  Trinité, 
t.  II,  p.  15.  —  LouTet,  dans  la  Revue  d'Anjou,  1835,  t.  II, 
p.  968.  -  BodiD,  Hitt,  d'Anjou,  l.  U,  p  93,  édit.  de  1847. 

iiAy.  V.  Hay 

jÊigtehatHuê.  V.  Argleharius. 

Ai^lerle  (l'),  ham.  et  chat.,  c°«  de  Saint-Aubin- 
de-Luigtié.  —  UEsglerie ,  1484.  Le  feigneur 
Louis  de  Brie,  écuyer,  eut  la  tête  tranchée  en  avril 
1570,  au  Pilory  d'Angers,  «  pour  avoir  esté  convaincu 
de  volcrie.  >  Le  château  appartenait,  en  1789,  à 
Jean*  Charles  Du  Mergey,  ancien  capitaine  des  carabi- 
niers de  Monsieur. 

Arch.  de  M.^t-L.,  E.  634-633.-*  Revue  d'Anjou,  1834. 
l.  1,  p.  301. 

Alyli^rle  (1'),  ham.,  c°«de  Saint-Barthélémy, 
ancien  domaine  de  l'abbaye  Saint-Aubin  d'Angers,  à 
qui  il  était  advenu  en  1499  par  droit  d'aubénage, 
comme  seijjneur  du  fief  de  Villechien.  Locus  seu 
do>ni7iium  de  Laiglerie,  1538.  —  Laillene  ou 
Laiglerie  en  la  paroisse  de  Saint-Léonard, 
1733.  Il  fut  cédé  le  12  mai  1742  aux  entreprenem-s 
de  la  carrière  de  la  Paperie,  pour  y  élever  leurs  en- 
gins et  continuer  leurs  fouilles,  à  la  charge  de  réédi- 
fier les  bâtiments  qui  étaient  en  ruine.  Le  tout  revint  à 
Tabbayc,  comme  il  avait  été  spécifié,  quand  l'exploi- 
tation cessa,  et  dépendait  de  l'office  de  l'aumdoier. 

Arch.  de  MaîDe-et  Loire,  Saint- Aubin,  Aumânerie  A, 

Aiglerie  (1'),  f.,  c»*  de  Cuon. 

Alglerie  (V),  ham.,  c"»  àeSavetinières, 

Ai|$;rcfeallle,  ham.,  c°e  de  Drain, 

Al^rcfoin,  cl.,  c°«  de  Cantenay-Épinard,  Eu 
est  sieur  Jean  Girard,  conseiller  en  cour  laie,  1432. 

AI|;refoln,  cl,  cn«  de  Jarzé, 

W^r^ioin,  vill.,  en  partie  sur  les  cn««  de  JBram- 
aur-VAuthion  et  du  Plessis-Grammoire,  autre- 
fois tout  entier  de  la  paroisse  de  Foudon.  Egrefein, 
1205.  Egrefeim,  Aigrefaim,  1240.  —  Acrum 
fenum,  1266.  —  Esgrefein,  1287.  -  C'était  de- 
puis le  XII'  siècle  le  plus  beau  domaine  en  vignes  de 
i'Hôtel-Dieu  d'Angers,  qui  y  tenait  plusieurs  près- 
.^oirs  à  ban.  Une  part<e  lui  en  avait  été  donnée,  le 
jour  même  delà  bénédicticn  de  la  chapelle Saint-Jcao, 
par  Renaud  Lcciseur  et  sa  femme  Pétronille.  Le  prin- 
cipal manoir  était  entouré  de  jardins,  avec  pigeonnierSy 


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AIG 


—  8  — 


IIR 


A»res,  plesses  à  connils  et  petit  vivier.  En  dëpen- 
tonl  les  métairies  d*  A  valou,  de  iaPéloquinière,  delà 
Ciaye  et  de  la  Tarteutière,  des  bois,  des  pi(^s  en 
Brun,  Foudon,  Trélazé,  Corné.  Le  tout  relevait  des 
Kigneories  de  Brain  et  du  Roceau.  Le  prieur  s'y  était 
fiut  construire  uoe  maison  commode  et  des  logements 
pour  s'y  retirer  avec  ses  serviteurs,  en  temps  de 
vfndanges  ou  de  peste,  ou  comme  refuge  de  conva- 
lescence pour  les  religieux  malades.  Le  comte  Charles 
d'Âojou,  s'y  trouvant  le  lundi  de  la  Pentecôte  1321, 
y  signa  la  charte  qui  accordait  aux  habitants  de  la 
QaÎQte  d'/kugers  droit  de  chasse  à  tojit  gibier.  — 
c  Et  pour  ce  que  oudit  bien  n*y  avoit  chappellc  ni 
ontoire,  ainczois  est  à  distance  de  Téglise  parochial 
d'an  grant  quart  de  lieue  où  il  y  a  de  très-mauvais 
cbemÎDS  ■,  lHôtel-Dieu  y  fit  construire  en  1549  une 
cbapdle  avec  petit  clocher  couvert  d^ardoises,  «  vitraux 
à  imaiges,  ■  lambris  et  ■  ymaiges  de  pierre,  »  par  le 
B^tre  maiçoo  René  SerbcUe,  refaite  en  partie,  en  1,628, 
par  Pierre  Pineau. 

Areh.  de  Mnoe-et-Loire,  Chartrùr  dé  V Hôtel-Dieu. 

Alisrefoa  ou  Alsnefoax.  ruiss.  né  sur  St- 
Germaio-de-M.,  entre  la  Rouilliére  et  la  Brt;tiniére, 
traverse  les  étangs  de  la  Foy  et  du  Bourg,  longe  Mont- 
âoeon  et  se  jette  daus  la  Moine  -,  reçoit  pour  affluent 
k  Livois.  —  5,800  m.  de  cours.  —  Est  quelquefois- 
DODDié  les  Auioaux,  Bohardy  ou  de  St-Germain. 

Aiffrcnaoat,  h. ,  c»«  de  la  Chapelle-Saint- 
Florent,  —  Le  fief  en  appartenait,  au  xvi«  siècle,  à 
Robert  de  Beaumanoir,  après  lui  à  René  de  Uené, 
en  1495  à  Françoise  de  BlUé,  en  1668  à  René  Co- 
cMîn,  en  1166  à  la  dame  de  la  Bourgonniére.  Il  ren- 
dait hommage  simple  à  Tabbé  de  Saii.t-Floreot. 

Alf^renont^r).  ruisseau,  né  sur  la  c°«deJallais, 
s'y  jette  dans  le  ruisseau  de  La  Boissardière  ;  1,800 
mèlTes  de  cours. 

Ai|(reiDoiit,  f. ,  c°*  de  J allais. 

Al^rcinoni  (le  Petit),  c"«  de  Saint-Florent. 
—  Françoise  Bilault  l'apporta  à  René  Morin,  en  1622. 

if i^f^MMiét^  (1').  V.  La  Uaigronnière. 

AM^mUîée  (H,  f.,  c"«  de  Montigné-les-R. 

Aifivillée  (P),  f.,  c»«  du  Pin-en-Mauges. 

Alealllon  (!'),  m^°  sur  le  Lys,  c°«  de  Montilliers* 

Alf^iilonnlére  (1'),  f.,  c"«  de  Baracé. 

AisvlUonoiére  (10>  h.,  c°«  de  la  Chapelle- 
Saint-Latid.  —  Les  Éguillonniers  (Cass.)  —  La 
GuiUonnière  (Et.  M.). 

AIsaiUaiiiiléreM  (les),  f.,  c°«  de  St-Macaire. 

Aillées  0«s).  f-  *ît  chat.,  c»»  de  Chambellay.  — 
La  Basse- Aillée,  la  Haute- Aillée  (Cass.).  \La 
Basse-Haillière{tl  M.).  On  y  a  retrouvé  Ips  fonda- 
tiocs,  dans  un  rayon  très-restreînt,  de  quatre  châteaux 
atériears  par  quatre  fois  déplacés.  La  terre  est  adve- 
i  à  la  fiuuille  d'.\ndigné  par  Talliance  d*Ânne  de  La 
FootcDelle,  fiUe  d'une  demoiselle  de  la  Grandière 
(lTi«  s.).  V.  YIle-Briant. 

Aillermi»  (l*),  moulin  à  eau,  c°«  de  Brion. 

Aillèrefl  (les),  ff.,  c»»  de  La  Comuaille.  —  Les 
Bûutaliéres,  1160  (Étatc).  —  A  la  Haute-Aillière, 
m  h  botte  de  la  Lande,  il  a  éiA  trouvé  en  janvier  1867 
«  lot  de  médailles  carlovingiennes  dont  une  grande 

firtie  est  entrée  an  Musée  d'Angers. 

>(1'),  h.,  c»«  de  Cheviré-le-Rouge. 


itilierle  (1'),  f.,  c»*  de  Clefs.\ 

Allierle  (l*),  f.,  c»»  de  la  Comuaille,  appar- 
tenant en  1790  à  la  famille  de  Bourmont. 

Allicrie  (r),  f.,  c«»«  de  MoranneSf  appartenant, 
en  1790,  à  la  famille  Amelot  de  Chaillou,  aujourd'hui 
à  l'Hôtel-Dieu  d'Angers. 

Allierle  (1*),  h.,  c»«  de  Montigné-les-H, 

Alllerie(la  Petite), f.,  c"de  Montigné-les-R. 

AllierIeH  (les),  cl.,  c"«  d'Angers.  —  Les 
Alleriz,  1573  (Hôtel-Dieu,  B  31).  —Terres  et  clos 
de  vignes  appartenant,  jusqu'au  xviii«  siècle,  aux  cha- 
noines de  Saint-Jacques  de  Montfort.évéchéde  Saint- 
Malo ,  qui  le  n  levaient  du  fief  de  Tournebelle.et  Passé. 

Arch.  de  Ha'me-et-Loirft,  BôUl-Dieud^àngni, 

Allli-r»  (les),  ff.,  C»*  de  Cuon.  —  Laillé,  li55. 
En  est  sieur,  à  cette  date,  Jean  de  Vaux.  —  Le 
Grand,  le  Pctit-Aillé  (Cassini).— AWier  (Et.  M.) 

Alllerii  (les),  cl.,  c"  du  Fuilet,  —  Les  Ailiers 
^recens.V 

Ailiers  (les),  h.,  C»  de  Vivy. 

Aillctale  (l'),  f.,  C"  de  Beaufort, 

Alliet»  (les),  f.,cn«de  ChaUmnes-s. -Loire. 
Les  Alliées,  1599  (Archives  de  M.-et-L.,E.  615). 
C'était  alors  un  vignoble. 

AiUeviUe  {&).  V.  Hiardy  (d"). 

Almerle,  religieux  franciscain  de  Cholet,  re- 
nommé pour  son  talent  de  prédication ,  périt  dans 
le  sac  de  son  couvent  par  les  Huguenots,  en  1562. 

D.  Cli»miird,  VU  dê$  saints  «Tii^'oa,  t.  II,  p-  576. 

Almery,  abbé  d'AsniAres- Bellay,  vers  1175. 

Aimer  j,  abbé  de  Bourgueil  en  1 1 53.  Son  zèle  pour 
la  réforme  de  son  abbaye  lui  attira  de  rudes  combats, 
mais  aussi  des  témoignages  éclatants  d'estime  et  d'hon- 
neur dcî»  évéques  de  Rennes,  d'Angers  et  même  du  roi 
de  France  Louis  Vil,  qui  rendit  témoignage  pour  loi 
auprès  du  pape  prévenu.  Robert,  abbé  de  Marmoutiers, 
l'appelle  la  lumière  de  l'Anjou.— Mort  le  I5maill85. 

Bungeard,  Bist.  de  FUniv.,  p.  181.— D. Bouquet, t. XV/ 
p.  gli.  ~  Hauréau. 

Aimery,  abbé  de  Saint-Maur-sur-Loire,  mort 
le  28  octobre  1234. 

Almery,  abbé  de  Saint-Nicolas  d'Angers, 
1212-1230. 

Almery,  abbé  du  Louroux,  lWO-1456.  — 
C'est  lui  qui  fit  munir  l'abbaye  de  murs,  de  fossés 
et  de  ponts-levis.  Comme  il  avait  agi  sans  l'autorisation 
royale,  il  eut  à  subir  un  procès,  dans  lequel  le  roi 
intervint  pour  l  absoudre,  par  lettres  de  décembre  1 446. 

Almon,  évoque  d'Angers,  est  mentionné  dans 
une  charte  de  Saint-Aubin  d'Angers  et  sur  les  anciens 
catalogues,  entre  Hervé  et  Néûngus,  vers  940. 

Bibl.  d'Aag.,  mss.  745,  f.  59  et  nus.  633  689. 

Alr(l'),  moulin  àeau,c°«dcBmin^.-i'Au</iion. 

Air  (l'),  vill.,  c"  de  Vemantes. 

Aire  (0,  h.,  c"  de  Jallais. 

Aiw*e  (la  Vieille).  V.  la  Vieillère. 
Alreao  (l'),  f,  c°«  de  Beaulieu.  —  L' An-eau 
(Et.  M.  et  Raimb.). 

Alreau  (r),vill.,c"  de  Blaison.  —  Erau  (V) 
(Et.  M.). 

Alreau  (V),  h.  et  f.,  c°»  de  Blou. 

Alrcao  (l'),  f.,  c°«  du  Fief-Sauvin. 

Alrean  (l'),  f.,  c»«de  Fon/ain«-Gt*mn. appar- 
tenait, en  1789,y  M.  d'Andigné  de  Vilguier. 


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AIR 


-  6 


AIR 


Alreao  (l*),  f.,  c««  de  Jumelles, 

Airean  (I*),  vill.,  c»  de  la  Lande-Chasle. 
—  VHéraux  (Cassini). 

Alrenn  (1'),  vilI.,  cm  de  Longue, 

Alrcan  (P),  h.jC»»  de  Mazé, 

AIrcaa  (!'),  f.,  c»»  de  Montjean, 

Alrean  (\%  f,  c»»  de  Afurs. 

Airean  (1*),  h.,  c^  de  Saint-Georges^. -L. 

Alrcaa(l'),  vill.,  c»»  de  St-Lamhert-des-Lev. 

AIrcaa  (K),  vill.,  c»"»  de  Saulgé-V Hôpital, 

Alrean  (!'),  vill.,  C'e  de  Tancoigné 

Alrcan  (1'),  vill.,  c"  de  Trélazé,  -  Laireau, 
1579  (Louvet).  —La  Reau  (Cadastre).  —  La  Roe 
(Recens.  1866).  —  UAireau  (  Diction,  des  Postes, 
1868,  qui  indique  à  tort  un  château).  —  C'était 
au  xvi«  siècle  une  simple  closerie  où  Ton  trouva^  en 
janvier  1579,  t  un  pot  plein  de  pièces  antiques  de 
la  monnoye  des  empereurs  et  consuls  romains,  qui 
estoient  toutes  d'argent,  i  Le  propriètaire,Pierre  Bodin, 
arrenta  de  l'hôtel  Dieu  d'Angers  une  place  attenant 
à  un  des  bouts  de  son  logis,  a  en  buttes,  rochers  et 
vieulx  groys,  »  dans  l'intention  d'y  essayer  une  c^cou- 
verture  de  perrière,  moyennant  25  s.  de  rente  et 
le  8«  millier  de  forestage.  Le  projet  ne  paraît  pas 
avoir  eu  de  suite;  mais  il  fut  repris  en  17iO  par  une 
compagnie  composée  de  MM.  Avril  de  Pignerolle, 
Baralerye,  Macé,  Rocher,  Garnier  et  de  Pennevert, 
qui  suspendirent  les  travaux  au  bout  de  deux  ans, 
après  une  dépense  seulement  de  20,000  francs,  la 
pierre  s'y  montrant  de  qualité  inférieure. 

Arch.  de  M.-et-L.,  Séries  C  38  et  H.  HâUl-Vieu  d'An^ 
gers.-  Lou^el,  Journal,  dans  la  Revue  d'Anjou,  18W. 

Alrean  (1'),  vill.,  cn«  de  Tigné. 

Alrcan  (!'),  vill,  c"  de  La  Varenne. 

Alrean  (!'),  f.,  c"du  Vieil-Baugé. 

Alrean  (le  Grand),  f.,  c»»  d*Allonnes,  —  Le 
Grand  Erreau  (Cass.).  —  Appartenait  en  1713,  à 
Elie-Victor  de  Bersiau,  écuyer,  s"-  de  Champgrignon. 

AIreau  (Le  Grand),  vill.,  c»«  de  Denée, 

Alrean  (le  Grand),  vill.,  c»»  de  Roche fort'S.-L. 

AIreau  (le  Grand),  viJl.,c" de Sain^Germain- 
des-Prés. 

Alrean  (le  Grand),  h.,  c»»  de  Vernoil, 

AIreau  (le  Haut),  f.,  c»»  de  La  Varenne. 

AIreau  (Le  Petit),  h.,  c°«  de  Denée. 

AIrean-Bcanard  (1'),  f.,  c^'^  de  Jumelles. 

Alrean-Bonhomme  (!'),  f.,  c"»  de  Brain- 
sur-AlU— La  Rue  Bonhomme  (Et.  M.  etRaimb.). 

Airean-Borlen  (1'),  f.,  c»»»  de  Vemoil-le-F. 

AIrcan-Chatean  (1'),  f.,  c»»  de  Brain-sur- 
Allonnes. 

Alrean-dea-Rlots   (I»),  f„  c»»  A'Allonnes. 

Aircau-dca-Bonhiera  (]'),  h.,c^eà\iMes7iil. 

Alreaurdes-Caloira  (F),  f.,  c»»  à^Allonnes. 

AIreau-dca-JonlaIns  (!') ,  h.,  c°e  de 
Rochefort-sur-Loire. 

Alrean-dea-Lambardlères  (1'),  cl.,  c"* 
de  Roche  fort-sur-Loire 
Alrean-Durnnd  (1'),  h.,c°ede  Vemoil-le-F. 
Alrcan-Flcnry  (V),  h.,  c»»  de  Vemoil-le-F. 
Alrcan-dnlehard  (!'), v. ,  c»»  de  Vemoil-le-F, 
Alrean-Laml  (!'),  f.,  c°e  de  La  Varenne. 
AIrean-Salals  (1*),  f..  c^^  de  Brain-s.-AlL 


AIreau-TiKsIer  (!'),  c»*  de  Saint-Germain- 
des-Prés,  emplacement  d'une  croix  de  bois,  bénie  le 
19  mai  1732. 

AIrcaux  (les),  h.,  c»«  ^Andard, 

AIreanx  (les),  vill.,  c°*  de  Bauné. 

Alreanx  (les),  f.,  c"®  de  Beaufort, 

Air  eaux  (les),  h, ,  c°«  de  Bocé, 

AIreanx  (les),  iï.,  c^^de  Chalonnes-sur-L. 

AIrcaux  (les),  ff.,  c»»»  de  Guédéniau. 

AIreanx  (les),  vill.,  c»»  de  J allais, 

Aireaux  (les),  h.,  c"*  de  Jarzé,  —  Le  lieu  des 
Aireaux,  1606  (Hôtel-Dieu  d'A.  B  140.)  — 
Les  Herréaux,  (Cass.  et  Et.  M.)  —  La  métairie, 
dépendant  de  la  succession  de  Yolande  Legouz  »  fut 
acquise  le  24  janvier  1613  de  Pierre  Bonnet  par  la  veuve 
de  Jacques  Ménard  ai  donnée  par  sa  fille  Claude,  le 
24  juillet  1694,  à  l'HôtcI-Dieu  d'Angers,  avec  la 
closerie  voisine  de  la  Fontaine.  Elles  relevaient  de 
l'abbaye  de  Chaloché  et  de  la  seigneurie  de  Jarié. 

Aireaux  (les),  h.,  c°«  de  Mazé. 

Aireaux  (les),  f.,  c»^  de  Mazières.  —  1653 
(Et.  c). 

Aireaux  (les),  vill.,  c»  des  Ponts-de-Cé.  — 
La  fasse  d'eau,  qui  sépare  nie  Gemmes  actuelle 
du  village,  était  traversée  par  la  voie  romaine  antique 
d'Angers  à  Doué  et  d'Angers  à  Saumur,  dont  on 
trouve  les  traces  à  chaque  pas  jusqu'à  Juigné.  Elle 
formait  une  turcie  de  6  à  7  mètres  de  largeur,  com- 
posée de  murs  parallèles  et  d'aplomb,  soutenus  de 
distance  en  distance  par  des  murs  de  refend,  épais  de 
plus  d'un  mètre.  Elle  partait  de  la  culée  méridionale 
du  pont  deSaint-Maurille  des  PoDts-de-Cé  et  se  con- 
tinuait en  zigzags  à  angles  obtus  jusqu'au  lieu  dit  le 
Pont  de  Juigné,  où  passait  jusqu'au  xvi»  siècle  le 
Louet.  Le  lit  actuel  du  Louet  fut  ouvert  par  une  inva- 
sion de  la  Loire  au  travers  de  la  levée,  à  la  pointe 
extrême  au-dessus  du  village  des  Aireaux.  Cetf  e  brèche, 
déjà  ancienne  en  1595,  fut  comblée  à  celte  époque 
par  Jean  Guiberd,  «  tailleur  de  pierre  et  architecteur  » 
de  Saumur;  mais  le  travail  ne  tint  pas  contre  la  di- 
rection nouvolle  du  courant.  De  nos  jours  (1859)  on 
a  dû  au  contraire,  sur  la  pétition  des  mariniers, 
élargir  et  déblayer  le  chenal  des  murs  encore  debout, 
surtout  des  blocs  errants,  obstacles  insurmontables 
aux  basses  eaux,  sur  une  longueur  de  plus  de 
150  mètres,  sans  faire  disparaître  absolument  les 
ruines  dont  la  destruction  complète  eût  coûté  près  de 
10,000  francs  et  qui  apparaissent  encore  très-visibles 
aux  eaux  basses  (septembre  1869).  —  La  closerie  pro- 
prement dite  des  Aireaux  appartenait  à  la  fabrique 
de  Saint-Maurille  des  Ponts-de-Cé. 

Arch.  de  MaÎDe-et-Loire,  Série  S,  et  de  U  mûrie  dea 
PoDts-de  Ce,  Série  E. 

Aireaux  (les),  f.,  c»»  de  Saini-Georges-s.-L. 

Aireaux  (les),  h.,  c°«  de  Saint-Léger-des-B. 

Aireaux  (les),  h.yCT^âeVemoil-le-Fourier, 

Aireaux  (les  Bas),  f.,  c^^^  de  Fontaine- Giiérin, 

AIrcaux  de  Grnssigné  (les),  vill.,  c»«  de 
Chalonnes-s, -Loire, 

Aires  (les),  champs,  c»»  d^Allonnes-s.-M. 

Aires  (les),  f.,  c"»  d'Angers,  passée  par  alliance 
de  la  famille  Leroy  de  La  Potherie  à  François-Joseph 
Lemarié,  qui  l'aliéna  en  1781. 

Aires  (les),  f.^  c"»  de  Turquant, 


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AIR  - 

JUrca  (tes  Tieillcs),  f.,  c»«  de  Chantoùeaux. 
Jlirie  (F),  f.,  c"  à'Échemiré. 
Airs  (les),  m""  à  vent,  c"»  de  Bouzillé, 
Aftre-«iiix-Davlds  (P),  f..  c»«  de  Vaulandry. 
Altr«Hie»-Boas  (1*),  f.  détroite,  c"*  de  Bm> 
iartke.  —  Cassini. 
Aiir^m  (les).  V.  tes  Hêtres. 
Méim  (le  Graod).  V.  ifay. 
Aisé,  f.,  c»»  de  Courléan, 
AJoae  (F),  f.,  €»•  du  Mesnil 
Ajonc  (l*)»  b.,  c»«  de  la  Jumellière.^UÉjou, 
VÈjùnc,  Tulgairement. 
Ajonc  {!'),  h.,  c°«  de  Femantes. 
Ajoncs  (les)  f.,  c»»  de  Saint-Léger-du-May. 
AJonos  (les),Till  ,c^*éeSaint'Macaire-du-B, 
Ajoncs  0«)»  vill.,  c»e  de  Scmiames. 
Ajonpn  0*),  cl.,  c"«  de  Beauraw, 
AJonx  (les),  h.,  c»»  du  Fief-Sauvin.  —  Aioi, 
rerra   gua  naminaturAios,  1052-1080.  —  I^s 
Grands-Ajoux,  1615.—  Cette  terre,  toutenlière  de 
landes  et  boi^,  retraite  vers  Tan  1000  de  deux  hermi- 
tes,  Gilbert  et  Mainard,  appartenait  en  commun  aux 
i       deux  châteaux  de  MontrevauU,   dont  les  seigneurs 
I       Raoul  et  Normand  la  donnèrent,   vers  le  milieu  du 
I       XI*  siècle,  à  l'abbaye  Saint-Serge  d'Angers.  Mais  trop 
âoignée  de  la  maison  des  moines  la  plus  voisine,  le 
prâré  de  Tilleneuve,  elle  fut  laissée  longtemps  en 
'       friche  et  occupée  par  les  premiers  venus,  clercs  ou 
hîcs,  qui  l'avaient  déjà  en  partie  défrichée ,  quand 
Vabbaye  réclama  son  bien  et  se  flt  renouveler  sa  do- 
nadon  par  Roscelia,  vicomte  de  MontrevauU  (1134- 
1  !  50).  Le  domaine  appartenait  en  1 782  à  Jacques  Mar- 
tin, de  Monlrevault,  avocat  au  Parlement. 
i  Areb.  de  Maîne-cl-Loire  :  CariuL  St  Serge,  pp.  538, 

SI0.S41.  ^  Mairie  du  Fief-SiiuviD,  Série  E. 

AJonx-de-ViUeneavc  (les),  ruisseau  né  sur 
la  c»«  du  Fief'Sauvin,  s'y  jette  dans  TEvrc  ;  —  reçoit 
pour  affluents  les  ruisseaux  d«  Leppo  et  de  la  Grande- 
Fortt,  dans  un  parcours  de  5,800  mètres, 

Alnln  (Jacques),  nalif  d'Angers,  y  fut  élevé 
chez  les  Pères  Cordeliers  et  de  là  envoyé  en  Sor- 
bonne.  Reçu  docteur  en  1555,  il  revint  à  Angers 
régir  la  roaison-mère.  Philippe  Du  Bec ,  évéque  de 
Vannes,  qui,  précédemment  doyen  de  Saint-Maurice, 
aTait  eu  Toccasioa  de  le  connaître,  l'emmena  avec 
loi  an  concUc  de  Trente.  On  voyait  jusqu'en  1730 
répitapbe  et  le  portrait,  •  avec  une  figure  oblongue,  > 
de  Jacques  Main,  dans  le  cloître  des  Cordeliers. 
—  n  mourut  en  1572. 

Pœq.  de  Liv.,  Illustrtt  d'Anjou^  p.  94,  mu.  iC30.de 
laBibl.  d'Aog^ 

Alnin  [Jean],  abbé  du  Perray-Neuf  en  1505.  — 
Après  lui  l'abbaye  tombe  en  commande.  11  a  pour 
successeur  son  cousin,  Jean  Alain. 

Alnin  (Jean),  bachelier  ès-jjroits,  cnré  de  Brain- 
sor-Longuenée,  chanoine  de  Saint-Laud  d'Angers,  fut 
le  premier  abbé  commandataire  du  Perray-Neuf. 
H  est  mentioimé  dans  les  registres  capitulaires  de 
Saint-Laud  dès  les  premiers  jours  de  151 P,  et  depuis 
lans  cesse  en  voyage  pour  le  service  de  sa  compa- 
gnie, dont  il  suivait  les  procès,  en  même  temps  que 
les  siens,  à  Paris.  En  1528,  il  représenta  à  la  fois 
tOD  abbaye  et  le  chapitre  de  Saint-Land,  au  Concile 


_  ALE 

de  Tours.  Charles  de  Bourdigné  lui  a  dédié  (1532)  sa 
légende  badine  de  Pierre  Faifeu  et  dit  de  lui  : 
G'e»t  on  seigoecr  duquel  rhonnear  redooble, 
Notable  abbé,  chanoin  -  très  discret. 
Mixte  eo  savoir,  en  loix  et  en  décret. 
Tant  qae  Ton  toyl,  voyre  jusqu'à  bien  loing. 

Son  nom  florir 

Il  était  mort  dès  les  premiers  jours  de  juin  1537. 
Arch.  de  M.-et-L.  :  Beg,  capitul  de  Saint-Laud. 
Alard  (Etienne),  bachelier  d'Angers.  Son 
nom  se  lit  au  bas  d*une  sorte  de  réclame  latine,  mise 
en  léte  du  traité  de  Geoffroy  Boussard,  sur  les  sept 
Psaumes  de  la  Pénitence  (Paris  in-8o ,  1521)  : 
f  Crois-moi,  honnête  lecteur,  cette  lecture  ne  te  coû- 
tera aucun  dégoût,  aucun  ennui  ;  je  dis  mieux,  quand 
une  fois  tu  les  auras  lus,  ces  commentaires,  un  si  vif 
désir  de  les  relire  s'emparera  de  toi  que  tu  voudras 
les  lire  et  les  relire  encore,  k) 

Hauréau,  Bist.  litt.  du  Maine,  1. 1,  p.  70. 
Ata9*d.  V.  Allard, 

Alberdlère  (l'),  f.,  c"  du  Viêil-Baugê, 
Alberlena,  abbé  de  Sainl-Aubin  d'Angers,  figure 
dans  une  charte  de  1361. 

Albert,  abbé  de  Samt-Aubin  d'Angers,  fut 
nommé  dès  les  premiers  mois  de  970,  et,  ce  semble, 
directement  par  le  comte  Geoffroy  d'Anjou,  avec 
l'approbation  de  l'évoque  et  sous  la  réserve  des  droits 
des  moines.  U  obtint  en  O'î  la  confirmation,  par 
l'évéque  d'Angers,  des  privilèges  extraordinaires  qui 
mettaient  son  abbaye  au-dessus  de  toutes  les  abbayes 
de  la  ville.  La  môme  année,  Févéque  de  Vannes  lui 
rendit  visite,  et  le  6  mars  975  (n.  s.),  la  comtesse 
Adèle  le  gratifia  d'un  don  plus  que  royal  en  attribuant  à 
Saint-Aubin,  outre  une  villa  dans  le  Beauvaisis,  l'île 
du  Mont  à  Angers  et  les  églises  des  Alleuds  et  de  la 
Pèlerine,  Il  mourut  le  18  avril  967  ou  977. 

Cartul.  de  Saint-Aubin,  mss.  745  de  la  Bibl.  d'Angers. 
—  Hauréau,  Gall.  christ.  —  Roger,  Bist.  d'Anjou. 

Albert  (le  Père)  de  Loncin,  docteur  en  théologie 
et  religieux  de  l'ordre  des  Frères  Prescheurs,  a  publié 
à  Angers,  chez  René  Hernault,  en   1645,  in-32, 
Le  Rosaire,  ses    indulgences  et    privilèges, 
ensemble  la  résolution  à  plusieurs  difficultez. 
Albordeaox  (les),  h.,  en»  du  Vieil-Baugé. 
AlbceofJ.,  c»«  de  Forges.—  La  Roche  Halle- 
beuf,  1599  (Doué  E).  -  Alebeuf,  1637  (Les  Ver- 
chers,  série  E).-Albeuf,  1639  (Arch.  deM.-cUL., 
Douces,  t.  XXIX). -Ha/6œM/- (Cassini).—  Ancien 
domaine,  entouré  de  bois,  entre  la  levée  dite  du 
baron  de  Doué  ou  levée  Brocbard  et  l'ancienne  voie 
de  Cunault  à  Doué.  Il  appartenait  en  1637  à  Jacques 
Jarret,  écuyer,  et  au  xviii»  siècle  à  M.  de  Cisay. 
Alcaa  (l'),  cn«  d'Allonnes.  —  Lalau  (Cassini). 
jlf0MfOMn<^r«  (l').  V.  La  Lansonnière. 
Alêne,  h.,  c»»»  de  St-Pierre-M.,  avec  m^»  à  eau 
et  ancien  pont  sur  l'Èvre,  d'arches  à  plein  cintre,  que 
M.  Tristan  Martin  dit  romanes. et  qui  réunit  les  deux 
communes  de  SaintrPlerre-MauUmart  et  de  la  Cha- 
pelle-Saint-Florent. 

Aleu  (l'),  r,  cn«  de  Bouchemaine,  appartenaneo 
au  xviii»  siècle  du  chapitre  de  Saint-Laud  d'Angers. 

Alea(r),  f.»  c"  A\x  Lion-d^Angers. —  Villa  d^e 
La  Lexi,  1 549  (État  civ.).  —  LaLeu  (Cass.). 

Aleo  (l'),  f.)  c"«  de  Louvaines.  —  l^Alleus- 
Pajof,  1110  (mss.  620).-On  y  voyait  vers  lemUiwdu 


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ALI 


—  8  — 


AU 


x?n«  siècle,  an  carrefour,  sur  la  route  et  tout  près  du 
bourg  de  Louvaines,  à  gauche,  en  allant  à  la  Jaillette, 
uoe  vierge  de  faïence,  nichée  dans  le  creux  d*un  arbre, 
et  à  laquelle  une  pauvre  servante,  accusée  d*avoir 
volé  son  maître,  fit  vœu  d*élever  une  chapelle  si  son 
innocence  était  reconnue.  Ayant  été  exaucée,  elle 
commença  par  bâtir  un  petit  arceau  de  charpente, 
couvert  d*ardoises,  devant  lequel  les  paysans  accou- 
rurent en  foule  apporter  leurs  offrandes,  blés, 
filasse,  lait,  beurre.  Un  pèlerinage  s'y  établit  de  telle 
affluence  qu'il  fallut  au  moins  pour  les  malades  y  bâtir 
alentour  quelques  gîtes,  en  planches  sans  doute,  dont 
il  ne  reste  pas  trace.  L'argent  recueilli  servit  à  élever 
un  petit  édifice  qui  resta  fréquenté  jusqu'à  la  Révulu- 
tion.  On  y  vient  encore  en  temps  de  sécheresse  deman- 
der de  la  pluie.  11  tombait  en  ruine  et  a  été  res- 
tauré par  la  commune.  L'intérieur  est  orné  d'un  autel 
de  la  Vierge,  et  le  pignon  d'une  vieille  croix  de  pierre. 

Bibl.  d* Angers,  Notre-Dame  ançêviné,  mss.  690,  f.  S93. 

Aleo  (yUc^*  ùe  St-HilaireSaint'Florent,  où 
ftit  arrêté  par  trahison,  le  17  juin  1822,  le  général 
Berton.  V,  Vaulabelle,  Hist.  de  la  Restauration, 
et  Bonnemère,  Etudes  Saximuroises,  p.  58-60. 

Ale«,  h.,  c°«  de  Saint-Laurent-durMottay.— 
La  Leu,  i&Ol  (Éi,  c). 

At0M  (V),  cn«  de  la  Possonnière.  V.  Laleu. 

AI«o(l'),  f.,  co«  de  ThoHgné.^  Terra  de 
Alodo,  1111  (Cart.  de  Saint-Serge,  p.  29;<). 

Atoxaodre  ^/ean;, .  libraire  de  l'Université 
d'Angers,  passe  vulgairement  pour  avoir  importé 
l'imprimerie  à  Angers,  mais  U  reste  à  établir  qu'il  ait 
mômejamais  rien  imprimé.  Marchand,  d'après  Mat- 
taire  {Hist  de  VImpr.,  p.  91),  cite  les  Offices  de 
Cicéron  ;  Ciceronis  Officiorum  libri  III  et  alii 
libelli  cum  commentariis  Pétri  Marsi  et  alio- 
rum,  vénales  reperiuntur  in  domo  Joannis 
Âlexandri  librarii,  Andegavis ,  vico  voca» 
bulo  Gallico  A  la  Chaussée-Saint-Pierre 
M.CCCCXCVIII.  Mais  la  donnée  seule  du  litre 
implique  une  œuvre  de  simple  librairie,  suivant  les 
pratiques  ordinaires  du  temps,  qu'on  le  voit  suiyre 
ailleurs.  En  1492,  il  feit  imprimer  à  Paris  les  Heures 
à  l'usage  d'Angers,  pour  Englebert  de  Marnef,  de- 
meurant au  Pellican,  et  Jehan  Alexandre,  libraire  de 
l'Université  d'Angers,  le  vu*  jour  de  mars  Tan 
mil  iiii«  un.  XX.  et  douze.  —  En  1602,  une  édilion 
des  opuscules  de  saint  Augustin  (Paris,  in-i»,  2  vol., 
chez  André  Bocard,  aux  frais  de  Jean  Petit),  porte  au 
frontispice  un  fleuron,  gravé  en  bois  avec  cette  ins- 
cription :  t  Dieu  gart  le  Roy  et  la  noble  cité  d'An- 
giers  et  l'Université  ;  •  de  plus  les  lettres  ini- 
tiales 3.  Jl.  avec  un  chiffre  dans  lequel  on  lit  : 
Debougnes;  au-dessous  du  fleuron  l'inscription  ; 
Venumdantur  Andegavis  ab  eorum  domina 
Joanne  Alexandre  in  area  divi  Pétri  Gallice 
à  la  Chaussée  Saint-Pierre.  Joseph  Bade,  qui 
avait  révisé  et  annoté  l'ouvrage,  dit  dans  une  épltre, 
au  revers  du  frontispice  de  la  seconde  partie,  qu'il  a 
déjà  dédié  les  opuscules  de  Virgile  et  de  Baptiste 
Mantouan  à  Ladislas  et  à  Clément,  fils  d'Alexandre, 
et  qu'il  dédie  cette  fois  ces  opuscules  à  leur  père, 
qui  a  fait  les  frais  de  l'édition  des  Offices  fprœ- 

cipue  libros  de Officiis  curasH  hactenus 

tmpnmendos).  C'est  i  Rouen,  chez  Martin  Morin, 
^ue  parait,  le  7  des  kalendes  d'octobre  1504,  la  if 


édition  du  Missel  du  diocèse  d'Angers  (in-4* 
gothiq.,  à  2  colonnes).  Jean  Alexandre  n'en  est  non 
plus  que  l'éditeur,  et  il  n'est  pas  à  croire  qu'il  fat 
allé  chercher  si  loin  des  presses  s'il  en  avait  eu  chez 
lui  à  sa  disposition.  Les  deux  éditions  de  la  coutume 
d'Anjou  (1481  et  1498),  que  lui  attribue  Cl.  Gabriel 
Pocquet  de  Livonnière,  ne  furent  de  même  que  des 
commandes  faites  en  partie  pour  son  compte. 

$on  épitaphe  est  plus  véridique  et  n'ajoute  rien  à 
ses  titres  d'honneur  que  celui  de  garde  de  la  Biblio- 
thèque de  l'Université  : 

Icy  devant,  par  la  Sëre  Atropos 
Et  par  Gloto,  o  lea  mors  prend  repos 
Homme  prodenl  nommé  Jean  Aleiandre, 
Amé  de  tous  en  ses  faits  et  propos, 
NoUble,  droiet,  d^Angiers  Ton  des  snpposks, 
Aussi  bourgeoys,  gardant  par  bon  dispos 
Les  volumes,  quand  mort  vint  le  surprendre. 
Jean  Alexandre  mourut  le  24  janvier  1505  (n.  s.). 
11  était  enterré  dans  l'église  Saint-Pierre. 

Ses  fils  Ladislas  et  Clément  furent  comme  leur 
père,  non  pas  imprimeurs,  mais  libraires.  Clément 
était  de  plus  garde  de  la  Monnaie  et  receveur  de 
l'hôtel  de  ville  d'Angers  (1522-1538).  Il  existe  deux 
jetons  fipappés  à  son  coin.  Sa  femme  avait  nom  Per- 
rine  Coffin.  —  Lancelot,  fils  de  Clément,  avocat  en 
la  Sénéchaussée,  fut  greffierdes  Grands  Jours  d'Angers 
(1539).  —François,  sieur  de  Villebresme,  était  clerc  et 
grefiler  de  la  mairie  en  1582. 

Congrès  Scient.  tfAnçert,  t.  I,  p.  8S9.  —  àffiehes 
tTAngert,  96  juillet  1776.  —  Brun,  de  Tsrtif.,  mse. 
Angers,  fol.  967.  ^  Mss.  3S5  de  la  Bibl.  d^Angrrs,  fol. 
m  fo.  —  Andouys,  mss.  919.  —  Arch.  de  M.-et-L., 
MinuUs  de  Grudé,  a.  570. 

Alexandrie  (1'),  f.,  b&tie  vers  1835,  c»»  Je 
Bégrolles, 

.U^odU  (Frère),  V.  Dufresne  (Robert). 

Alffer  (H,  f.,  cn«  de  Méon. 

Algerius  était  attaché  comme  orfèvre  au  ser- 
vice du  comte  Geoflroy  Martel  et  de  la  comtesse 
kgaès  vers  1040.  A  leur  considération,  les  moines  de 
Saint-Aubin  lui  accordèrent  de  jouir  de  vignes  que  sa 
femme  avait  données  à  l'abbaye. 

Cartul.  Saint' Auàin,t,  90  ?o,  mss.  748,  Bibl.  d*Anger» 

Aîhoj  f Hyacinthe-Libère-Joseph  J ,  oé  à 
Angers  le  27  oclobrw  1760,  mort  à  Paris  en 
mai  1826. 11  entra  eu  1787  à  l'Oratoire  d'Angers  où 
il  était  encore  en  1791,  et  après  avoir  professé  dans 
différents  collèges,  remplaça  aux  sourds-muets  l'abbé 
Sicard  quelque  temps  proscrit.  En  1815,  a  fut 
nommé  principal  du  collège  de  Saint-Germain,  il 
avait  été  administrateur  des  hospices  de  Paris  et  a 
publié  :  Discours  sur  l'éducation  des  sourcU- 
muets,  Paris,  1800,  in-8«.  —  Les  Hospices 
poôme  ;  Paris.  1804,  in-8o.  -  Promenades  poé- 
tiques dans  les  hospices  et  les  hôpitaux^  Paris 
1826,  in-8o. 

Arch.  de  M.-et- L.,Série  M.— Qnérsrd.  Fronoe  liUérairt, 
—  Biogr.  des  contemporains,  -  Uarl^rologe  littéraire^  par 
un  ermite  (Paris,  1816,  iu-S  ),  p.  16. 

Alice  est  portée  comme  abbesse  de  Nyoiseau  par 
certains  catalogues,  qui  la    distinguent  à  tort,  ce 
semble,  d'Adélaïde  de  La  Jaille,  â«  abbesse. 
Hsuréao,6a;Z.  ckrist.^Revue  de  l'Anj,  1851,  t.  II,  p  54 

All«e,  1r«  abbesse  de  N.-D.  du  Perray  d'Angeisi 
l*i7. 


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AU 


—  »  — 


ALL 


4fle0,  abbesse  du  Ronccray.  V.  Delaroche. 

MUee  de  Bourbon  ;  —  de  Champagne;  —  de  Ven- 
tadoor.  —  V.  Bourbon,  Champagne,  Venta- 
dour  (  A.  de). 

ilfl«*««ap  (d*).  V.  Dalichoux. 

ÂUénmt*,  abbesse  du  Ronceray.  —  V.  Honome, 
Roche-Sibilen  (de  la)^  RibouL 

.UiéntF  de  Bretagne  ;  —  de  Parthenay.  —  V, 
Bretagne,  Parthenay  (A.  de.). 

AUÎpnoB,  «^taog,  c°*  de  Chaloché, 

Mii^r^  (d*).  V.  L4xvau,  c»«  de  Trémentines. 

Ati^  (l').  V.  Laiton. 

Allsiére*  (les),  f.,  €»•  de  Jumelles, 

Aiialèrcs  (les),  f„  c»  de  Pontigné.  —  Ie« 
Olmères  (Cass.). 

ifll«tfM,  Jitimr^,  etc.  —  V.  il^ain,  il/arcT^  efc. 

Albito  (Jacques-Gabriel-Victor),  né  à  Saumur 
le  7  janvier  1773,  8*enf[ag«^a  dans  le  corps  des  carabi- 
niers le  5  mai  1 789.  Désigne  en  1792  pour  entrer  dans 
la  garde  constitationnelle  du  roi,  il  en  sortit  avant  le 
licenciement  pour  entrer  le  1 7  août  au  2^  bateiillon  des 
Tolootaires  de  Maine-et-Loire,  cù  il  fut  élu  capitaine, 
it  deux  campagnes  et  fut  destitué  aux  avant-postes 
de  llaubeoge  le  l"*  trimaire  an  ii  par  le  représentant 
Bar,  pom*  avoir  servi,  lui  dit-on,  dans  la  garde  du 
roi.  Il  revint  à  Angers,  où  il  occupait  provisoirement 
en  fan  m  les  fonctions  d'adjudant  de  la  place.  Nommé 
chef  d'escadron  an  16*  régiment  de  dragons  le  23  bru- 
mare  an  Ti ,  adjudant-commandant  le  19  thermidor 
an  vu,  il  gagna  k  Marengo  le  grade  d'adjudant  gé- 
néral. Q  commandait  en  Tan  xu  le  département  de  la 
Lozère.  Attaché  à  TÉtat-Majur  du  5«  corps  le  24  sep- 
tembre 1806,  il  fit  la  campagne  de  Pologne  en  1807, 
celle  d'Espagne  en  1808,  celle  d'Allemagne  en  1809. 
Il  prit  sa  retraite  le  6  septembre  1810.  En  mai  18U, 
ses  opinions  M  valurent  d'<^tre  choisi  par  les  colonels 
de  l'année  pour  présenter  leurs  protestations  de  fidélité 
iLouisXUll.Le13  juin  1815,  il  portait  un  toast  c  à 
Tumon  générale  de  tous  les  français  s,  et  chantait  des 
couplets  patriotiipies  dans  un  banquet  de  soixante  élec- 
teurs de  Maine-et-Loire,  réuni  par  l'empereur  aux  Tui  • 
leries.  Lors  de  l'institution  des  cours  prévôtales ,  il 
aixepta  d'être  nommé  prévôt  d'Ajaccio  (mars  1816). 
11  était  officier  de  la  Légioo-d'Monneur  depuis  le  26 
prairial  an  xii,  commandant  depuis  Austerlitz.  —  11 
vivait  encore  à  Paris  en  18i6. 

Areh.  de  Maine-et-Loire,  Série  H.  ^  Victoires  tt  Con- 
fêkty  t.  XXV,  p.  4.  -^  Biogr,  dig  contemporains.  — 
MmtUew.  —  Fastu  de  la  Léçion-d' Honneur ^  l.  IV,  p.  807. 

Altela  {Jean)y  sieur  de  la  Barre,  fils  de  Jacques 
AUain,  marchand  d'Angers,  d'abord  avocat  (1560)  en 
la  Sénéchaussée  d'Angers,  puis  lieutenant  général  du 
sénéchal  de  Beftumont  au  siège  seigneurial  de  Châ- 
teaogontier,  qui  appartenait  alors  au  roi  de  Navarre. 
Bavait  épousé  Marguerite  Lefebvre  de  l'Aubriére. 

Andouys,  mss.  019  f.  BM 

Allaltf  {Ysaac),  chirurgien,  passa  un  marché, 
en  1626,  avec  le  conseil  de  ville  de  Beaufort,  pour 
soigner  les  pestiférés  avec  l'assistance  de  son  confrère 
Hébert.  Il  habitait  Saiot-Mathurin. 

Aieh.  de  Beaofort,  BB.  1,  et  de  StMatharlo,  Série  E. 

Allaln-Targé  (René-François),  né  à  Saumur 
Ie20févrierl770,  avocat  à  vingt  ans,  1790)  en  la 
Sénéchaussée  de  Saumur,  (ut  atuché  en  1791  à  titre 


de  secrétaire  du  bureau  des  lois  auprès  du  Départe- 
ment et  revint  bientôt  à  Saumur  comme  administra- 
teur municipal  et  secrétaire  du  District.  Nommé  juge 
suppléant  au  tribunal  (1803),  il  y  succéda  à  Bizard 
père,  V.  ce  nom,  sur  le  siège  de  procureur  impérial 
(25  août  1804),  et  fut  maintenu  dans  ces  fonctions, 
lors  de  la  réorganisation  de  la  magistrature  en 
1815. 

Cette  année  même,  les  électeurs  le  portèrent  sur 
la  liste  des  cmq  candidats  à  la  députalion.  Il  devait 
sans  doute  cette  marque  de  sympathie  à  la  modération 
consciencieuse  dont  il  s'était  &it  un  devoir  dans  ces 
temps  troublés,  s'appliquant,  sous  l'Empire,  à  adoucir 
dans  leur  appUcation  les  décrets  sur  la  conscription, 
et,  dans  les  premiers  entraînements  de  la  réaction 
qui  suivit,  à  maintenir  avec  énergie  l'œuvre  honorée 
de  la  justice  au-dessus  des  vengeances  politiques  et 
d3  la  persécution.  La  conspiration  Bertûn,  en  éprou- 
vant son  caractère,  lui  fournit  l'occasion  d'une  mani^ 
festation  courageuse,  qui  lui  a  mérité  un  souvenir 
d'estime  et  de  reconnaissance  encore  vivant  dans  le 
pays.  A  cette  époque,  d'après  les  lois  du  i  nivôse 
an  IV  et  du  13  brumaire  an  v  et  la  jurisprudence  de 
la  Cour  de  cassation,  le  militaire  embauché  entraînait 
le  civil,  son  complice,  devant  les  conseils  de  guerre. 
Le  notaire  Delalande  et  deux  amis,  arrêtés  le  22  juin 
1822,  en  même  temps  que  Berton,  allaient  être  diri- 
gés sur  Tours  et  livrés  à  la  juridiction  militaire,  con- 
damnés sans  merci  et  exécutés  sans  délai  ni  pitié, 
alors  que  le  grand  procès  de  Poitiers  n'avait  lait 
qu'irriter  l'exaltation  première.  Mais  le  tribunal  de 
Saumur,  sur  le  réquisitoire  du  procureur  du  roi  agis- 
sant contre  l'avis  de  son  chef  immédiat,  dénia  la 
compétence  des  conseils  de  guerre  (19  octobre)  et 
maintint  l'afEaire  au  rôle  de  la  juridiction  criminelle. 
Trois  mois  plus  taid,  la  cour  d'assises  d'Orléans  con- 
damnait à  mort  deux  des  trois  accusés  ;  mais  dans 
l'intervalle  les  colères  s'étaient  amorties  et  des  com- 
mutations de  peine  successivement  obtenues  accor- 
daient la  vie  et  bientôt  la  liberté  entière  à  nos  trois 
Saumurois.  Le  5  octobre  1823,  une  ordonnance  de 
M.  dfc  Peyronnet  révoqua  le  magistcat  indépendant. 
Après  deux  ans  pourtant  de  disgrâce,  le  même  minis- 
tre nommait  (1*^  septembre  1825)  Allain-Targé  con- 
seiller, mais  à  la  cour  de  Limoges,  où  s'en  allaient 
l'un  après  l'autre  les  fonctionnaires  libéraux  de  Maine- 
et-Loire  et  que  les  Angevins  de  ce  temps-là  appelaient 
en  souriant  la  Sibérie  de  l'Anjou.  11  s'y  lia  d'amitié  avec 
Bourdeau,  qui,  prenant  les  sceaux  dans  le  ministère 
Martignac,  rappela  (8  avril  1829)  le  magistrat  exilé  à 
la  cour  royale  d'Angers,  dont  il  devmt  un  des  prési- 
dents de  chambre,  le  28  mai  1831 . 

Allain-Targé  avait  été  nommé  après  1830  membre 
du  Conseil  d'arrondissement  de  Segré,  et  dès  que  le 
Conseil  général  devint  électif,  il  y  entra  (1833)  pour 
représenter  le  canton  de  Gennes,  oii  le  général  Berton 
avait  compté  le  plus  d'amis.—  Il  est  mort  à  Saumur. 
le  16  octobre  1835. 

Arcb.  de  Muoe-el -Loire.  —  Mcnittur.  —  Bonnemère, 
Notices  Saumwoises,  —  Docaments  parUcoUers. 

Alialre  (1'),  en*  de  Marcé,  —  La  Laire  (Cass.). 
Allard,  f.,  c°«  d'Épieds, 

Allard  ( ),  peintre,  mourut  k  Angers,  le 

20  septembre  1670. 


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-10  — 


ALL 


Allard  (Pierre),  peintre,  fils  sans  doute  du  précé^ 
dent,  habitait,  comme  Iai,la  Gbauss(^e  Saint-Pierre,  où  il 
mourut  âgé  de  35  ans,  le  22  août  1680,  laissant  une 
veuve,  Louise  Âlisot,  qui  lui  survécut  seulement  un 
an  (26  août  1681).  et  une  petite  fille  morte  à  l'âge  de 
6  ans  (25  février  168i). 

Arch.  muD.,  66  170-176. 

Allard  (Toussaint),  graveur,  demeurait  sur  la 
paroisse  Saiut>Haurille  d'Angers  en  1781. 
Ârch.  mon.,  66  1B9. 

Allard  (Charles)  ^  originaire  de  Beaupréau,  li- 
cencié ès-lois,  sénéchal  et  seul  juge  criminel  et  civil 
des  juridictions  de  Jallais,  Vezins  et  Somloire,  1755, 
1761,  vivait  encore  en  1775.  —  Son  père  était  no- 
taire à  Vezins.  —  Un  Guy  \llard,  de  la  même  famille, 
notaire  au  May,  était  le  procureur  fiscal  de  Tabbaye 
de  Bellefontaine,  en  1 730,  —  Son  ^  fils,  Guy-Chris- 
tophe^ né  au  May,  en  1718,  docteur  agrégé  en  la  fa- 
culté des  droits  d'Angers,  fut  inhumé  à  Angers  le 
18  mars  1784. 

Areh.muD.  d^Angers,  de  Cbolet  et  de  Beaopréaa,  Série  E. 

Allard  (Jean-François),  élu  maire  d'Angers 
en  1771,  par  l'influence  de  Geoffroy  de  Limon,  secré- 
taire de  Monsieur,  fut  continué  en  fonctions  jus- 
qu'en 1777. 11  avait  été  nommé  consul  des  marchands 
en  1760  et  acquit,  dès  la  première  année  de  son  mai- 
rat,  l'office  de  lieutenant  général  de  la  chambre  de 
police.  11  fut  le  premier  maire  qui  accepta  du  conseil 
de  ville,  après  sa  sortie  de  charge,  avec  le  titre  de 
conseiller  honoraire,  une  pension  viagère  fixée  à 
2,000  1.  Il  laissait  de  plus  on  de  ses  fils,  Jean-François 
Allard  du  Haut-Plessis ,  receveur  des  octrois  et  de- 
niers patrimoniaux  avant  l'âge  de  20  ans,  grâce  à  des 
lettres  de  dispenses  (1773),  capitaine  et  conservateur 
des  chasses  de  Monsieur,  et  marié  avec  la  fille 
de  son  protecteur.  11  portait  :  d'argent  au  chêne  de 
sinople  planté  sur  un  tertre  de  même,  accosté 
de  deux  ancres  de  sable  bouclées  d'or, 

Arch.  muDic.  d'Angers,  BB  135-198, 140  ;  GG  87  ;  - 
Bibl.  d'Angers,  mss.  1003, 1000  et  985. 

Allard  (Etienne- Alexandre),  sieur  du  Breuil, 
fils  du  précéideht,  prit  rang,  dès  le  début  de  la  Révo- 
lution, parmi  ses  ennemis,  avec  une  ferveur  que  ne 
modérait  pas  sa  noblesse  municipale  de  firalcbe  date, 
visée  des  sarcasmes  démocratiques.  M.  Bougler  lui 
attribue  «  des  poésies  tombées  aujourd'hui  dans  un 
oubli  profond  et  des  brochures  politiques  plus  recom- 
roandabltis  par  l'honnêteté  des  intentions  que  par  le 
talent  de  l'écrivain,  i  Je  ne  connais  de  ce  personnage 
qu'une  «  Prière  à  VÉtemel  (in-4o  de  i  pages), 
sorte  de  protestation,  dans  le  genre  de  Bernardin  de 
Saint-Pierre,  contre  l'impiété  et  la  révolution,  que 
l'auteur  signe  de  son  titre  de  <  citoyen  d'Angers,  en 
vertu  de  la  vraie  liberté  de  l'homme,  sans  épouvante 
et  sans  respect  humaûi  %  (18  nov.  1791). 

Bongler,  JXoies  sur  Ut  séances  de  la  NoèUsse,  p.  8. 

Allard  (Louis-Fra7içois),  né  à  Craon  en  1734, 
obtint  très-jeune  encore  le  titre  de  docteur  et  s'éta- 
blit à  Ghftteaugontier.  M  salua  avec  ardeur,  comme 
toute  la  génération  de  89,  la  Révolution,  et  sa  réputa- 
tion de  bienfaisance  le  désigna  entre  tous  aux  suf- 
frages des  électeurs  qui  l'envoyèrent  à  la  Gonstituante. 
Quoique  partisan  décidé  de  la  liberté,  il  y  vota 
«ontrt  la  constitution  civile  du  clergé  et  pour  le 


veto  suspensif.  —  11  ne  se  retira  qu'après  la  session 
à  Ghâteaugontier ,  où  il  reprit  silencieusement  sa 
vie  de  charité  et  de  dévouement.  Il  mourut  le 
30  juin  1819. 

Rev,  de  Vànjou,  1856,  t.  U.  p.  337.  —  Monitew, 

Allard  (Jean-Marie),  prêtre  du  diocèse  d'An- 
gers ,  né  à  Craon  en  1 736 ,  curé  de  Bagneux  près 
Saumur,  avait  prêté  le  serment  constitutionnel  en  1 791  ; 
mais  lors  du  passage  des  Vendéens  à  Saumur,  il  se 
rétracta.  Arrêté  et  conduit  à  Paris,  il  fut  condamné 
par  le  tribunal  révolutionnaire  pour  avoir  entretenu 
des  intelligences  avec  les  brigands  de  la  Yend(^e,  et 
exécuté  le  25  décembre  1793. 

Arch.  de  M.-et-L.— L.Goillon,  Martyrs  de  laFoi,  p.  68. 

Allard -Gontard  (Isidore) ,  né  à  Parthenay 
(Deux-Sèvres),  le  6  novembre  1796,  chef  d'escadron 
d'état-major,  prit  sa  retraite  à  Angers,  où  l'avait  fixé 
son  alliance  (i  mai  1830)  avec  une  famille  angevine, 
et  siégea  par  élection  au  conseil  municipal  du  25  juin 
1840  au  28  mai  1845.  Il  mourut  presque  subitement 
le 20  février  1851.  MM.  Ghevré  et  Genay  fils  pronon- 
cèrent un  discours  sur  sa  tombe  qu'entourait  une  dépu- 
tation  des  écoles  mutuelles.  Il  a  publié  dans  le  Bulletin 
du  Comice  hm^ticole  d'Angers  (1849,  p.  37)  un  rap- 
port Sur  Vagriculture  simplifiée  de  Desvau^r, 
et  dans  les  Mémoires  de  la  Société  Industrielle 
d'Angers,  dont  il  était  membre,  deux  rapports  :  1°  Sur 
le  Traité  de  culture  maraîchère  de  Moreau  et 
Daveme  (1847,  p.  72);  —  2«  Sur  la  taxe  de  la 
viande  et  le  commerce  de  la  boucherie  (1851, 
p.  54).  —  Son  frère,  le  général  Nelzir  Allard,  préside 
une  des  sections  du  Gonseil  d'Etat. 

Journal  de  Maine-et-Loire,  33  tévrier  1851.  —  Préour- 
seur  des  31  et  35  fén-ier  1851 —  Arch.  départementiles. 
~  Bulletin  de  la  8oo.  Industrielle, 

Allaifds  (les),  f.,  cn«  de  Longue, 

Allards  (les),  f.,  c^e  de  Soucelles, 

Allardeaa  (Jean),  né  à  Angers,  frère  de  Jean 
Ailardeau,  trésorier  du  duché  d'Anjou,  d'abord  con- 
seiller et  secrétaire  du  roi  René,  qui  l'employa  dans  ses 
affaires,  entra  dans  les  ordres,  et  fut  nommé  chanoine 
d'Aix,  puis  prévôt  de  Marseille,  dont  il  fut  élu  <Çvêque 
le  30  avril  1 466  ;mais  son  installation  eut  lieu  seulement 
le  13  avril  1468.  U  resta  dans  ces  fonctions  l'homme 
de  confiance  de  René,  «  no  homme  sûr  en  qui  il  comp- 
toit  comme  en  lui-mesme,  »  ainsi  que  l'écrit  le  roi  au 
pape,  en  le  désignant  pour  l'abbaye  de  Saint-Virtor. 
Gette  faveur,  qui  eut  pu  lui  nuire  quand  le  comté 
de  Provence  fit  retour  à  la  couronne,  ne  l'empê- 
cha pas  d'être  agréable  à  Louis  XI,  qui  le  nomma 
gouverneur  de  Paris.  Allardeau  occupait  cette  charge 
en  1483,  lors  de  l'entrée  de  Marguerite  d'Autriche.  11 
était  pourtant  encore  évêque  en  1494,  et,  croit-on, 
jusqu'au  27  décembre  1496,  qu'il*  se  démit  pour 
suivre  de  plus  près  le  roi. 

Gall.  Christ.,  t.  I,  p.  664  ;  —  Papon,  Bût.  de  Prco., 
t.  I,  p.  354  ;  -^  VilleneuTe-B.  ,Hist.  de  René,  i.  III,  p.  75. 

Allée  (F),  h.,  c»»  de  Vernoil-le-Fouriet\ 

At9en»ffe  (1').  V,  Anelaye  (!'). 

Alleocé  (d'),  écuyer  angevin  du  xvi»  siècle,  «  a 
fait  un  livre  intitulé  :  «  Le  Bréviaire  des  Nobles^  ■ 
dit  Bruneau  de  Tartifume,  qui  était  presque  son  con- 
temporain. G'est  aussi  l'afiirmation  de  l'angevin  Jean  Le 
Masle,*dans  son  commentaire  sur  le  Bréviaire  des 
Nobles  d* Alain  Ghartier.  11  faut  donc  bien  probable- 


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m  ment,  qnoiqoe  ce  dernier  seul  soit  connu,  ne  pas 
P  confondre  les  deux  ouvrages  comme  l'ont  fait  Baillet 
et  Lacroix  du  Maine. 

BruQ.  de  Tart.,  PhiUmdinopolis,  mas.  870,  fol.  1151.  — 
Lacroix  da  H., -pp.  3  et  97.  —  Baillet,  Autour*  déguiséf. 
—  Goiijet,  t.  IX,  p.  168. 

Aliénée,  f.,  c"«  de  Daumeray»  —  Alenceium, 
1157 (Arch.  deM.-et-L.,  Saint-Aubiti,  t.  Y).  —An- 
cien fief  avec  château,  d*où  dépendaient  les  métaiiies 
des  Âlleuds,  de  la  Cbeniiniëre  et  de  la  Volerie,  et 
possédé  jusqu'au  xvii«  siècle  par  une  famille  qui  en 
portait  le  nom.  Ses  armes  étaient  d*or  à  Vaigle 
éployé  de  sable  à  la  bordure  de  gueules.  La 
terre  relevait  de  Doussé. 

iifi9t»f*M^  en»  de  Brezé.  V.  Lançon, 

Allee^on,  arrondissement  d*Ângers  (22  kil), 
canton  de  Tbouarcë  (6  kil).  —  AHntumne,  658 
(Tardif,  Cart  des  Rois,  n»  ib).^Lantionum villa, 
680-707  (GesU  EpisL  Cen.)  —  Lancian ,  837 
(Test,  de  saint  Àldric).  —  Alençon,  1183  (Fentev. 
Saint-Calais).  —  Alenzum,  11 8H  (Titres  Grille,  eh. 
oiig.)  —  Alenthonius,  Alençon,  12U  (Savigiiy, 
ch.  33,  35).  —  Notre 'Dame-d'Allençonf  xvii», 
xviii«  siècle  (Cartes  de  Guyet  et  de  Cassini). 

Le  village  est  sur  une  colline,  près  de  la  forêt  de 
Brîasac,dont  partie  couvre  la  commune,— entre  Quincë 
(5  kil.  1/i),  les  Alleuils  (3  kil.),  Chavagues  (4  kil.), 
Faye  (7  kiL)  et  Vaucbrétien  (5  kil.).  ->  En  dépen- 
deot  les  bam.  on  vfll.  de  la  Prillère  (1  kil.),  Chanteloup 
(2  kU.),  le  Plessis  (500  m.),  la  Boîte  (200  m.) ,  les 
Beiignons(l  kil),  les  Bourdinières  (3  kil.),  les  Landes 
(1  kil),  rËbaupin(3kiK). 

La  route  départementale  n»  12  de  Brissac  à 
Vïhiers  traverse  le  bourg,  d*oii  partent  la  route  dé- 
partementale no  24  sur  Gonnord,  le  chemin  de 
grande  communication  n»  40  par  les  Alleuds  sur 
Saiot-Uathurin  et  divers  chemins  d'intérêt  commun. 

Naissent  sur  la  commune  les  ruisseaux  de  Mootayer 
ou  de  La  Planche,  de  La  Gruchére  et  de  La  Douve. 
y.  ces  mots. 

Superficie  :  1,361  hect.,  dont  4  hect.  21  en  vigne 
et  379  hect.  en  bois. 

Population  :  -En  1720-1726,  36i  hab.  -  En 
1790,  589  hab  —  En  1826,  o22  hab.  -  En  1831, 
5i8  hab.  -  En  1836,  504  liab.  -  En  1841,  539 
bab.  —  En  1846,  489  hab.  —  En  1851,  508  hab. 
—  En  1856,  530 hab.  —  Enl861, 493  hab.  —  En 
1866,  530  hab. 

Bureau  de  poste  de  Brissac.  —  Perception  de 
Thonarcé. 

Assemblée  le  dimanche  qui  suit  la  Nativité  (8  sep- 
tembre). 

Mairie  et  maison  é^ école  bâtie  en  1848  par  Tar- 
chitecte  Laonay,  d* Angers. 

V église  (succursale ,  5  nivôse  an  xiii)  date  des 
premières  années  du  xii«  siècle.  Portail  en  plein - 
cintre  avec  cordons  jadis  ornementés.  La  façade  est 
malheureusement  masquée  par  un  balai  ou  galerie 
en  bois.  A  droite  au-dessus  du  porche,  apparaît 
une  petite  colonne  à  chapiteau  roman.—  Clocher  carré 
à  fenêtres  géminées,  en  plein  cintre;  le  faite  cou- 
ronné d*uue  ligne  de  modillons  bizarres,  têtes 
d*homn)e8  bestiales  ou  d'animaux  à  face  humaine, 
entremêlées  de  moulures  variées.  La  cloche,  bénie  en 
574,  porte  les  écussons  et  les  noms,  en  majuscules 


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romaines,  de  ses  parrains,  Jacques  Delaroche,  sieur 
de  rOrchère,  et  Charles  Depiat,  sieur  de  la  Bellan- 
gerie  [Rép,  Arch,  1868,  p.  226).— L'intérieur  de 
Tédifice  est  complètement  reconstruit,  à  Pexception 
d'une  ou  deux  fenêtres  qui  ont  conservé  leur  étroite 
et  longue  baie  ouverte  dans  Tévasement  de  la  pierre. 
La  voûte  du  chœur  porte  la  croisée  d'ogive  du  xiii« 
siècle.  L'autel  fut  transformé  à  la  romaine  en  17  CI, 
par  le  curé,  autorisé  en  même  temps  à  démolir  les 
cintres  en  pierre  qui  surplombaient  et  à  lambrisser 
son  église.  Eu  1783,  IVotrepreneur  Jean  Hunauld, 
d'Angers,  restaura  le  clocher  et  la  flèche.  —  Dans  la 
chapelle  du  transept,  s'ouvre,  à  droite,  une  petite  pis- 
cine du  xv«  siècle.  —  lieux  tableaux  informes 
représentent  l'un  saint  Nicolas  avec  le  baquet  tradi- 
tionnel, l'autre,  saint  Michel  triomphant  du  dragon. 

—  Un  autre  plus  singulier  (xviii*  siècle),  montre 
l'image  du  Purgatoire  où  brûlent  des  religieuses, 
tendant  du  milieu  des  flammes  les  mains  vers  le 
Christ  et  la  Vierge  qui  trdnent  au  ciel.  Ce  dernier 
doit  provenir  du  prieuré  voisin  de  Saint-Calais  (V.  ce 
nom],  appartenant  à  Fontevraud. 

La  tradition  populaire  du  pays  est  qu'une  ville  a 
existé  là  ;  mais  la  plupart  des  débris  antiques  ont  été 
signalés  le  long  de  la  voie  de  Brissac  à  Martigné, 
sur  la  commune  de  Chavagues,  notamment  le  célèbre 
Sacellum.  V.  les  Châtres.  Tout  à  côté  du  bourg 
pourtant  et  aujourd'hui  presque  attenante  la  mairie,  un 
vaste  emplacement  en  culture,  dit  le  Grand  Cimetière, 
V.  ce  nom,fournitchaque  année  de  nombreuses  tombes 
Remplis  de  vases  et  de  .poteries  communes,  qu'on  peut 
rapporter  aux  âges  gallo-romains  et  qui  attestent  l'exis- 
tence d'une  population  agglomérée.  Un  texte  ignoré  des 
historiens  d'Anjou  et  qui  nous  parait  appliqué  à  tort 
par  les  écrivains  manceaux  à  des  localités  du  Maine, 
nous  apprend  qu'à  cette  époque  la  villa  de  Lançon 
ou  AUeoçon,  Lantionum,  Lancian,  ne  faisait 
qu'une  avec  la  villa  de  Chavagues,  sous  le  vocable 
commun  de  Notre-Dame  et  de  Samt-Gervais,  dont  une 
partie  est  restée  jusqu'à  nos  jours  adhérente  au  nom 
d'Allençon.  L'évêque  Aglibert  du  Mans,  à  qui  elle 
appartenait  par  usurpation,  paraît-il,  sur  l'abbaye  de 
Saint-Denis,  le-s  sépara,  nam  antea  Cavania 
et  Lantionum  unum  erat  (GestaEpist.  (^nom.), 
pour  donner  Allençon  au  monastère  de  Saini-Calais, 
680-707.  Le  testament  de  sa'nt  Aldric,  un  de  ses 
successeurs,  montre  pourtap^  qu'elle  lui  appartenait 
encore  un  siècle  plus  Ur^/jil*  11  est  probable  que 
par  suite  de  quelque  échan^.,ledomaiueen  avaitfassé  à 
i'évêché  d'Angers.  L'évêque  Uiger  la  légua  à  son  cha-r 
pitre,  en  1149.  La  cure  Otaà  la  nomination  de  la  pré- 
bende Saint-Biaise  do  lapitre  de  Saint- Maurice  ;  la 
chapelle  de  Saint-  Piern  *  ait  présentée  par  le  seigneur 
de  la  paroisse,  celle  de  Jnt-Michel  par  le  seigneur 
de  rOrchère. 

La  paroisse  dépend  de  l'archidiaconé  d'Outre- 
Loire,du  doyenné  de  Cl  nillé.  Eu  flirent  curés  succes- 
sivement :  en  1670,  To.  aelier;  —  en  1682,  Balthasar 
Rodolphe,  fils  du  peintre  Rodolphe,  de  son  vrai  nom 
Rodolphe  Score  (V.  ce  nom),-^  en  1692,  DeSarazin  ; 

—  en  1693-1702,  Rondeau;  —  en  1705-1749,  Pierre 
Jarry,  auparavant  curé  de  Charcé,  qui  se  démit  en 
faveur  du  vicaire,  son  neveu,  et  se  retira  à  Belligné- 
en-Faye,  ot  il  mourut  en  1766,  ftgé  de  91  ans;  — 
en  1750,  Nicolas-Joseph  Goupil,  originaire  de  Mnte- 


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—  11  — 


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Croix  d*Anger8,  mort  en  fonctions,  le  23  avril  1781, 
âgé  de  plus  de  no  ans.  Une  mention  particulière  lui  est 
due  pour  ses  libéralités  envers  son  ég\m  qu*il  dota 
de  calice,  chasubles,  devants-d*autel,  à  ses  dépens. 
Jean  Dron,  orijônaire  de  Coulures,  vicaire  de  Yau- 
chrétien,  en  faveur  de  qui  avait  résigné  Goupil,  eut  à 
lutter,  pour  oc<^uper  la  cure,  contre  Huault  delà 
Bemardrle,  qui  en  exerça  les  fonctions  pendant  deux 
ans  jnsqu*i  sa  nomination  à  celle  de  Craou  (27  déc. 
1782).  Dron,  mis  en  possession  par  arrêt  du  parle- 
ment du  2  août  1783,  siégea  jusqu*au  9  juillet  1791. 
Le  9  octobre,  Brotier  Ta  remplacé  comme  curé  cons- 
titutionnel. Son  prédécesseur,  Dron,  réfractaire  au  ser- 
ment, fut  compris  dans  le  convoi  des  prêtres  déportés 
qui  partit  le  12  septembre  1792.  Débarqué  le  12  octobre 
suivant  à  Santander,il  s'établit  près  delà  à  Aslillero 
de  Guarniso,  où  il  attendit  Theure  du  retour,  que 
sollicitèrent  ofQcieltement  pour  lui  ses  paroissi^.ns. 

L'histoire  civile  ne  présente  guère  d'autres  fkits 
particuliers  que  le  passage  sur  la  route  voisine, 
en  1565,  du  roi  Charles  IX,  qui  dtna  le  5  octobre  au 
château  de  TOrchére.  «  Pauvre  village  et  petit  châ- 
teau, >  dit  Roger. Une  autre  visite  qui  produisit  autant 
d*émoi,  fîitla  venue,  en  novembre  1771,  d*un  déta- 
chement de  gardes  de  gabelles,  qui  y  prit  sdjour  avec 
un  lieutenant.  Ces  agents  abhorrés  quittèrent  la  place 
au  bout  d*un  an,  «  sans  avoir  bit  aucune  capture,  • 
et  retournèrent  à  Thouarcé,  leur  campement  ordinaire. 

La  seigneurie  d\^l]ençon  appartenait  au  s<;igneur 
de  la  Moite-Angibert  (V.  ce  nom)^  acquise  en  der- 
nier lieu  par  les  Brissac.  Deux  gentilshommes  privilé- 
giés seulement  résidaient  sur  leurs  terres  en  1789, 
M.  de  la  Tour-Undry  et  M.  Châle,  faisant  valoir 
leurs  fiefs.  L*élève  du  gros  bétail  y  était  surtout  pra- 
tiquée, quoique  les  prairie»  manquassent.  Beaucoup 
de  pauvres  d'ailleurs  dans  le  pays,  mais  peu  de 
mendiants. 

La  paroisse  relevait  jusqu'à  la  Révolution  de  l'élection 
et  de  la  subdélégation  d*Angers,etfut  comprise  d'abord, 
en  1787,  dans  le  district  de  Brissac,  puis,  en  1790, 
dans  celui  de  Vihiers  et  dans  le  canton  de  Chavagnes, 
rattachée  au  canton  de  Thouarcé  en  Tan  iv,  et,  avec 
ce  canton,  à  l'arrondissement  de  Saumur,  puis,  par  la 
loi  du  3  frimaire  an  vi,  à  celui  d'Angers,  de  nouveau 
à  celui  de  Saunmr  par  la  loi  du  28  pluviôse  an  viii, 
et  une  dernière  fois  à  celui  d'Angers  en  1824.  —  En 
était  agent  municipal,  Forest,  en  l'an  iv;  —Vallée, 
an  VII.— 3fatre«,  Chartes  Drouet,!  messidor  an  viii;— 
Fhil.«Jos.-Augustin  de  Maillé,  2  janvier  1808  ;  — 
Joseph  Guérineau,  28  mai  1832;  —  René  Tassis, 
23  février  1847. 

Areh.  de  H.-et-L-,  Séries  G  et  L.,ele.,  et  de  li  miirie 
d^Alleoçon,  Série  £.-  Rev.  dé  l* Anjou  i854, 1. 1,  p.  191. 
—  Voir, pour  Jet  difenes  locilitée,  k  leurirticle,  noUm- 
meDt  BoiS'Laurtntf  l'Orchèr»,  la  Turpinièrê,  VEchaisarie, 
ta  PanUmnUrêt  la  Jalliirê,  VAunay  Grinçuênièn,  etc. 

Alleod»  0es)  arrond^  d'Angers  (2^kil.),canton  de 
Thouarcé(IOkil.).  —  Villa  que.vocatur  Alodi,  970 
(Cartul.  St-Aubin,  f.66.)  —  Alodium,  1077,  1156 
(Ibid.  et  Livre  Bl.  de  St-Florent,  f.  36).— A^odum, 
1082-1102,  Alodia,  1124  (Cartul.  St-Serge,  pp. 
103  et  212,  et  Cartul.  St-Aubin,  f.  67).—  Les  Al- 
luzesSt' Aubin,  xsii^sïède  (Ét.c).  —  LesAllutz, 
1759  (Carte  de  Nolin).  -  St-Aubin-des-Alleuda 
(GaMim>. 


Le  village  est  sur  un  plateau,  le  long  de  la  route 
départementale  ïfi  2  des  Ponts  de-Cé  à  Loudun,  croi- 
sée dans  le  bour$;  même  par  le  chemin  de  grande 
communication  d'Allençon  à  Saiot-Mathurin  ;  —  entre 
Quincé  (4  kil  200  m  ),  Saulgé-l'HôpiUl  (4500  m.), 
AUenron  (3  kil),  dont  le  ruisseau  de  l'ittang-aux- 
Moines  (V.  ce  mot)  forme  la  séparation . 

Le  ruisseau  de  Ferré,  source  ferrugineuse,  naît  sur 
la  commune. 

En  déppndent  les  h.  ou  vill.  de  Launay  (3  k.),  les 
Grouas  (1,500  m.),  le  Pancier  (500  m.),  le  Grand- 
Bouchet  (2  k.  1/2),  le  Haut-Bouchet  (1 ,500  m.). 

Bureau  de  poste  eiperceptio7i  de  Brissac  (5  kil .). 

Superficie  :  1047  hect.,  dont  35  hect.  16  arcs  en 
bois. 

Population  :  En  1720-1726,  384hih.  —  En 
1789,  i07  feux.-  En  1826,  5i6  hab.  -  Fn1831, 
555  h. -^  En  1841,  557  h.  —  Fn  1851,  5^7  h.  — 
En  1856,  562  h.  ^  En  1861,  586  h.  -  En  1866, 
582  h. 

Assemblée  le  l'"  dimanche  de  septembre. 

Véglise,  délaissée  tout  à  fait  en  dehors  du  bourg  et 
comme  enclave  d'une  ferme,  est  précédée  d'un  porche 
en  bois.  Le  portail  roman,  à  plein  cintre  mais  sans 
moulure  et  d'ailleurs  mutilé,  est  percé  d'une  petite 
fenêtre  tréflée  et  soutenu  à  gauche  par  un  contrefort. 
A  l'intérieur,  la  petite  nef  voûtée  en  bois  (13  m.  sur 
4  m.  60)  s'abaisse  et  se  rétrécit  en  un  étroit  passage 
sous  Tare  ogival  du  Iransopt.  La  chapelle  du  bras  droit, 
seul  vestige  ancien  (xiv*  siècle),  porte  une  clé  sculptée 
de  deux  étoiles.  La  chapelle  de  gauche  et  l'abside  (sanc- 
tuaire et  chœur,  5  m.  30  sur  3  m.  60)  sont  modernes 
et  sans  caractère.  Une  curieuse  chaire  du  xvni*  siècle 
montre  grossièremejit  sculpté  en  bois  le  patron  de 
l'église,  saint  Aubin.  Le  clocher  est  un  campanille  ou 
bretesche  à  jour  à  deux  baies.  Tout  l'édifice,  absolu- 
ment insuffisant,  va  être  bientôt  jeté  bas  et  reconstruit. 

L'ancien  prieuré  y  attient  et  sert  de  cure. 

La  route  antique  d'Angers  à  Doué,  reconnais.<^ble 
encore  dans  les  prés  de  Ferré,  V.  ce  mot,  passait 
à  quelque  distance  de  l'église,  vers  l'ouest  et  plus 
loin  encore  du  village  actuel.  —  Le  nom  des  Alleuds 
indique,  pendant  les  premiers  siècles  de  la  conquête, 
une  terre  de  Franc,  libre,  indépendante,  qui  par  partie 
au  moins  était  advenue  aux  comtes  d'Anjou.  La  com- 
tesse Adèle,  bienfaitiice  insigne  de  Saint -Aubin  d'An- 
gers, en  donna  l'église  par  acte  du  6  mars  975  (n.  s.) 
à  cette  abbaye,  qui  posséda  bientôt  dans  ce  pays  un  de 
ses  plus  riches  prieurés.  A  la  fin  du  xviii«  siècle ,  la 
moitié  an  moins  de  la  paroisse  appartenait  aux  moines. 
Les  habitants  se  plaignent  amèrement,  dans  leur 
cahier  de  1789,  des  dégâts  causés  impunément  sur 
leurs  cultures  par  les  lapins,  qui  infestaient  en  quan- 
tité prodigieuse  les  bois  des  Bénédictins  et  de  là  les 
champs,  et  aussi  des  pigeons  seigneuriaux.  Us  si- 
gnalent encore  un  abus  «  dont  il  n'y  a  peut-être  pas 
un  cas  semblable  dans  toute  la  province  d'Anjou.  » 
Us  payaient  la  dtme  des  bis  au  12*  et  même  au  6«  et 
avec  l'obligation  d'attendre  en  plein  champ  quelle  fut 
comptée  par  les  commis  du  fermier,  au  risque  de 
perdre  le  tout  par  les  mauvais  temps.  —  Une  obliga- 
tion moins  lourde  et  dont  la  paroisse  se  faisait  une 
fête  pesait  sur  tous  les  vassaux  du  prieuré.  Chaque 
nouveau  marié  devait,  dans  Tannée,  présenter  au 
prieur  une  grosse  boule  de  bois  qui  n'eut  ni  trou  ni 


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feote,  et  la  femme  yenir  après  vêpres,  le  Joar  de  la 
Pentecôte,  lui  chanter  une  chanson. 

Les  actes  origiuaui  donnent  les  noms  des  prieurs  qui 
soivtîDt  :  Geoffroy  de  Segré,  1127.  —  Pierre,  1143.  — 
Araonldd'Entrame,  1 157.— Geoffroy  Bonhomme,î206. 

—  Mathieu,  1232.  —  Guill.  Souvayn,  1303.  —  Jean 
Fcssart,  1316.  —  GuiU.  Souvayn,  1326-1332 .—  Jean 
Birbe.  13i7.  -  Jean  de  Raderay.  1352.  —  Guill.  de 
la  Marche,  1391 .  —  Guy  de  Launay,  1U7.  —  Thomas 
deLaunay,  1U7.-  GatianSymon,  li48.  — Guill.  de 
Torcé,  1475.  —  René  Lelièvre,  1521.  —  Jean  Esnault, 
1560.  ->  Pierre  Varon,  sieur  de  Guiberne,  chanoine 
do  Mans,  1584.  —  René  Corbineau,  curé  de  Quincé, 
1595.  —  François  Naulcau,  1fi08-1621.  —  Pierre 
Nanteau,  1624-t  19  juillet  1630.  —  Franc.  Lucas, 
1630.  —  Jean  Baudry  t  1642.  —  René  Chapetlain, 
1653.  —  Claude  Chapellain,  novice  en  Tabbaye  de 
la  Pfice,  diocèse  du  Mans,  1659.  —  Jacques  Cbotard, 
1665.  —  Jean  de  Cazenave,  1507-i67u.  —  Pierre 
Jarry,  1670-1685.  —  Jean  Chauvin,  1685.  —  Jean 
Cazeoave,  curé  d'Abos  en  Béaro,  1678-1693.  -  Ju- 
lien Brunel,  1686-1700.  —  Henri-Louis  Pichot,  1707. 

—  L.  Josué  de  Fouchais  de  la  Foucherie,  prieur  de 
Saint-Père  de  Chartres,  1752.  -  J.-B.  Méza,  1754.  - 
J.nJ.  Gros,  demeurant  au  collège  de  Pau  en  Bèarn,  1779. 

Ces  prieurs  étaient  simples  réguliers  et  non  prêtres. 
Da  temps  de  leur  résidence,  ils  payaient  sans  doute 
DO  vicaire  pour  desservir  la  paroisse  ;  mais  quand  le 
béoéGce  tomba  en  commande,  tout  office  y  cessa 
par  rindiff  rence  et  Téluignement  du  titulaire.  Les  ha- 
bitants durent  s'associer  pour  entretenir  un  curé  à 
demeorej  et  le  premier  rngistre  de  la  paroisse,  1607, 
porte  en  tête  :  «  Vétat  des  lieux  et  noms  et  de 
ce  qu'on  promet  donner  pour  l'assiette  d'un 
prêtre  en  la  paroisse  avec  la  glène  après 
l'oust.  >  —  S'y  succédèrent  comme  curés  :  Nie  Jan- 
oeteau,  1610-1639.— J.  Boutin,  1641-1657.— Pierre 
Guitonniére,  1663.  —  Chevalier,  1666.  —  Richan- 
deau,*1670-t  17  nov.  1674.  —J.  Martin,  1715-t  le 
9  nni  17.55.  —  Jacques-André  Taunay,  1755-t  19 
mai  1773.  —  Jean-Laurent  Lemercier,  1772  jusqu'à 
la  Révolution. 

Les  Alleuds  dépendaient  de  Tarchidiaconé  d'Outre- 
Loire,  de  la  subdélégation  et  de  l'élection  d'Angers, 
dn  grenier  à  sel  de  Brissac,  du  district  en  1 787  de 
Brissac,  en  1790  de  Vihiers  et  du  canton  de  Ghava- 
gnes,  puis  de  Thouarcé,  dont  la  c>  <*  suit  les  vicissi- 
tudes administratives  conune  Allençon.  —  En  est 
agent  municipal,  Dufour,  an  iv;  —  Boudin,  an  vi. 

—  Maires,  Loiseleur,  1  messidor  an  viii  ;  —  Jean 
Asseray,  2  janvier  1808  ;  —  Pierre  Lenoble,  1  mars 
1817  ;  —  Pierre  Esmery,  28  mal  1832,  un  instant 
démissionnaire  et  remplacé  par  Jean  Asseray,  31  jan- 
vier 1835,  reprend  la  même  année  ses  fonctions  qu'il 
occupait  encore  après  1848. 

Arch.  de  M.  et.  L.,  St-Auàin^  tilrei  du  prieuré  (30  ▼  ol. 
î  iiasflee)  et  Série  CllD.  —  Archites  de  la  mûrie  des 
Allrode,  Séries. 

Alleuds  (les),  f.,  c»e  de  Baracé. 

Allead«  (les  ,  f.,  c°*  de  Daumeray, 

Aticad»  (les),  h.,  c°<  du  VieiUBaugé. 

Alicads  (les  Petits),  bordage  aijgourd'hui  détruit, 
c**  de  La  Jubaudière, 

Ati^mtiê'R^ioi  (les),  co'  de  Louvaine,  V. 
AUu  (V). 


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AUê^9  (lea).  V.  Ailiers,  Aillées  (les). 

AlligB7,vill.,cB«  de  Grézillé^  ancienne châtelle- 
nie  relevant  à  foi  et  hommage  lige  de  Trêves  et  réuni 
sous  l'hommage  de  la  châtellenie  de  Pimpéan.  par 
acte  du  18  août  1635.  Le  cliâteau,  dont  il  reste  en- 
core des  ruines,  comprenait  un  grand  corps  de  logis 
avec  grosse  tour  en  pierre  de  taille,  chapelle  sous 
l'invocation  de  sainte  Catherine,  fondée,  le  13  dé- 
cembre 1626,  par  Catherine  Clérembault ,  une  petite 
cour  où  se  trouvait  primitivement  le  donjon,  une 
grande  basse-cour  avec  la  fuie  seigneuriale  voûtée 
en  piprre,  de  vastes  jardms  et  des  clos  de  vignes,  le 
tout  entouré  de  fortes  murailles  et  attenant  à  des 
garennes  et  à  des  taillis.  Au  carrefour  d'AlIigny  et 
dépendant  du  château,  s'élevait  une  antre  petite  cha- 
pelle, dédiée  à  N.-D.deBonnevoie,  précédée  d'un 
porche  sur  la  principale  entrée.  On  s'y  rend  encore 
aujourd'hui  aui  Rogations.  —  La  seigneurie  apparte- 
nait en  1463-1474  à  la  famille  de  Brenezay,  d'oiielle 
était  passée  par  le  mariage  de  Claude  de  Brenezay  à 
Jean  de  Bron,  1566,  plus  tard  aux  d'Aubigné,  1591- 
1620,  à  Claude-François  Du  Rosel,  1718,  en  dernier 
lieu  au  marquis  René  Robin  de  La  Tremblaye,  1744. 

Alllnands  (les),  champs,  c»*  de  Mozé. 

Allonvefl,  canton  N.-E.  et  arrondissement  de 
Saumur  (10  kil.).  —  AUona,  973-1010.  —  Villa 
que  dicitur  Alonna^  987-996.  —  Alumna,  xi«, 
xn«  siècle.  (Liv.  N.  de  St-Flor.,  p.  39,  150, 190.  — 
Liv.d'A.,f.  1-3,4,6.  — Fontev.Ch.  anc,  n»  145.) 
^Alona,  1080, 1146  (Liv.  d'A.,  f.  4,  bi).— Alunna, 
1081-1085  (Liv.  Bl.,  f.  50).  —  Alompne,  1275 
(Titres  du  prieuré,  t.  1).  —  Alumpna,  Allompne, 
xv^-XYi"  siècle  (Ibid.).  —  Allonnes-sous-Montso- 
reau,  xviii«  siècle. 

Dans  un  pays  plat,  ancien  lit  de  la  Loire,  couvert 
de  bois  taillis  vers  nçrd,  reste  de  l'ancienne  forêt  de 
Saint-Jean,  entre  Varennes  (slat.  du  chemin  de  fer 
d'Orléans,  6  kil.),  Brain  (5 kil.),  Villebemier  (6 kil.  1/2) 
et  Saumur,  —  à  57  kil.  d'Angers. 

La  route  départementale  n<»  10  de  Saumur  à  Tours, 
par  Bourgueil,  passe  dans  le  bourg  et  rencontre 
à  3  kil.  le  chemin  de  grande  communication  de  Brain 
à  la  Loire. 

Le  ruisseau  du  Bras-du -Poteau  naît  sur  la  com- 
mune, traversée  du  N.-E.  au  S.-O.  par  les  ruisseaux 
de  l'Etang-du-Bellay  ou  de  l'Automne,  de  Bonne- 
vau,  des  Loges,  et  de  l'E.  à  l'O.  par  l'Authion  et 
l'Anguillère.  V.  ces  mots. 

Chef-lieu  de  perception,  comprenant  dans  son  res- 
sort les  communes  de  Brain,  La  Breille  et  Neuillé.  — 
Bureau  de  poste  de  distribution. 

Superficie  :  ,^,008  hectares,  dont  359  hectares  en 
vignes  et  218  hectares  en  bois. 

Population  :  en  1467,  40  feux  dans  le  bourg.  — 
En  1726,  i,336  hab.  —  En  1790,  2465  hab.  — 
En  1831,  2,ii9  h.  —  En  1841,  2,292  h.  —  En 
1851,  2,503  h.  —  En  1856,  2,477  h.  —  En  1861, 
2,429  h.  —  En  1866,  2,403  h. 

Vins  rouges  estimés,  dont  partie  s'expédie  dans  le 
Bordelais  ;  chanvres,  froments,  lins,  fruits  et  légumes. 
La  vigne  y  est  plantée  en  rangées  droites,  plus  ou 
moins  espacées,  et  entremêlées  d'arbres  à  la  mode 
Italienne.  Au  milieu  se  récoltent  les  céréales,  les 
pommes  de  terre  et  toutes  les  variétés  de  la  culture 
maraîchère.  Cette  pratique  était  autrefoif  particiilièrf« 


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ment  &vorîsëe  dans  le  pays,  et  la  vendange  en  prove- 
nant ne  payait  la  dtme  qu*aa  vingtième.  —  Carrières 
de  tufTeau  autour  du  Bellay.  —  Exploitation  de  bois 
de  charpente.  —  Elôve  de  vers  â  soie  dans  le  bourg. 

Commerce  de  bestiaux,  porcs,  chevaux,  des  divers 
produits  de  bi  vallée  et,  depuis  une  dizaine  d*années, 
de  viandes  abattues,  à  destination  de  Paris. 

Foires  tes  vendredis  qui  précédent  les  20  janvier, 
avril,  juillet  et  octobre,  mais  sans  importance  ni 
Bsenir,^  Assemblées  le  3*  dimanche  de  mai,  fête  des 
pompiers,  et  le  dimanche  qui  suit  la  saint  Doucelin, 
patron  de  Téglise,  11  juillet. 

Un  projet  de  construction  de  maii-ie,  arrêté  de- 
puis 1847,  sur  les  plans  de  M.  Joly-Leterme,  n*a  pas 
encore  été  mis  à  exécution. —Lco^  acquise  en  18[»9. 

Véglise  (cure,  10  novembre  1802),  dédiée  à  saint 
Doucelin,  qu*on  prétend  né  sur  la  commune,  a  été 
agrandie  et  pour  ta  plus  grande  partie  refaite  en  1834. 
La  nef  (34  mètres  sur  10  en  largeur),  éclairée  de 
chaque  côté  par  trois  petites  fenêtres  à  vitraux  mo- 
dernes, se  termine  par  un  chœur,  à  mur  plat,  où  s'ap- 
puyait autrefois  le  grand  autel.  La  première  pierre  en 
avait  été  bénie  le  6  août  1716.  C'était  Tœuvre  de 
Pierre  Renault,  entrepreneur  de  Saumur.  Deux  arceaux 
ogivaux  s'ouvrent  à  la  hauteur  du  transept  et  forment 
comme  deux  chapelles  latérales.  —  A  droite,  Tautel 
de  Saint-Joseph,  où  se  remarque  une  belle  toile  re- 
présentant un  moine  agenouillé,  saint  Jean  Cualbert, 
fondateur  de  la  Vallombreuse,  devant  le  Christ  cruriGé, 
dont  le  bras  droit  se  détache  de  la  crdix  et  s'abaisse 
vers  lui  pour  le  bénir  ;  à  gauche,  l'autel  de  la  Vierge 
avec  une  copie  de  V Assomption ,  d'après  Prudhon, 
par  MU*  Gerbert,  don  de  l'empereur  en  1857.  Une 
autre  Assomption,  œuvre  plus  que  médiocre,  placée 
avant  1789  sur  le  grand  autel,  décore  l'entrée  de  la 
nef.  Dans  le  chœur,  à  droite  et  à  gauche,  un»  Saluta- 
tion Angélique  en  deux  panneaux  (xvuie  siècle).  Au 
fond,  joli  vitrail  de  Tours,  donné  par  M.  Léon  Le- 
meunier,  en  1861.  La  chapelle  du  nord  porte  la  date 
de  1510.  Dans  le  mur  voisin  subsistent  les  traces  de 
la  porte  latérale  qui  communiquait  avec  le  prieuré. 

BeaM  presbytère  construit  en  1810  sur  les  dessins 
de  l'ingénieur  Normand.  On  y  conserve  un  ancien  por- 
trait de  l'évêque  de  Vaugirauld. 

Rnssé,  V.  ce  notn,  ancienne  commune,  réunie  à 
Allomses  par  ordonnance  du  18  juin  1842,  forme  une 
paroisse  distincte  érigée  en  succursale  par  ordqii- 
nance  du  3  mai  1846. 

A  l'entrée  du  bourg,  vers  l'est,  un  beau  et  vaste 
préau  bordé  d'une  double  rangée  d'arbres  occupe 
l'emplacement  du  plus  ancien  cimetière.  On  y  a  trouvé, 
au  moment  des  plantations,  de  nombreuses  médailles 
romaines  et  une  quantité  considérable  de  briques  à 
rebord.  Au  bout  vers  nord,  dans  une  vigne  dite  le 
Pasquier,  s'élevait  primitivement ,  dit-on ,  Tégiisc 
Saint-Jean-des-Bois,  Sanctus  Johannes  a  ligno, 
dont  le  souvenir  se  retrouve  encore  au  xvii«  siècle 
dans  une  note  des  registres  paroissiaux,  quoique 
l'église  et  son  vocable  eussent  depuis  longtemps 
disparu.  Le  pays  primitivement  occupé  par  la  Loire, 
qui,  jusqu'à  la  construction  des  levées  et  trop  souvent 
depuis,  l'a  envahi  à  toute  crue,  était  pourtant  habité 
par  une  population  compacte  dès  les  temps  antiques, 
comme  l'attestent  le  grand  nombre  de  tombeaux  en 
tuffean  rencontrés  dans  la  vallée.  La  voie  romaine  de 


Tours  par  Bourgueil  entrait  sur  la  commune  près  la 
Pierre  Samt-Doucelin,  V.  ce  tnot,  et,  sans  fiiire 
aucun  angle,  comme  la  route  actuelle,  se  dirigeait 
droit  vers  le  bourg  et  le  traversait.  —  Tout  le  plateau 
vers  nord  était  couvert  d'une  vaste  forêt,  boscus 
sancti  Johannis  juxta  Alumtuim  {Liv.  N., 
chap.  190). 

Vers  le  ix»  siècle,  le  comte  d'Anjou  y  établit  les 
moines  de  Saint-Florent  en  leur  donnant  tout  ce  qu'ils 
pourraient  défricher.  Après  de  longues  querelles  avec  le 
seigneur  de  Mootsoreaii,  qui  leur  contestait  ce  don,  une 
convention  solennelle  reconnut  aux  moines,  1070-1118 
{Liv,  bl.,  f.  51),  toute  la  basse  et  moyenne  justice  de  la 
terre  et  du  bourg ,  sauf  les  quatre  cas  de  meurtre,  vol, 
rapt  et  incendie,  le  droit  d'y  avoir  huit  hospiles  ou. 
tenanciers  avec  usage  du  bois  mort,  sous  l'obligation 
pour  chacun  d'eux  de  fournir  un  homme  d'armes  au 
seigneur  de  Hnntsoreau,  quand  il  passerait  la  Loire  au 
service  du  comte,  le  droit  de  parnage  pour  100  porcs 
dans  les  forêts  dépen<Iant  de  hlontsorcau,  celle  de 
Russe  exceptée,  enfm  le  droit  exclusif  de  four  à  ban, 
où  devraient  cuire  les  tenanciers  même  de  Montsoreau, 
résidant  à  A  lionnes.  —  Le  5  décembre  1441,  le  roi 
accorda  au  prieuré  des  lettres  de  sauvegarde. 

Le  plus  ancien  document  du  x*  si^'^cle  donne 
i  l'église  des  moines  le  double  vocable  de  Saint-Jean 
et  de  Saint -Doucelin;  mais  d'autres  titres  presque 
contemporains  {Liv.  d*A.  f.  1,  4,  6;  Liv,  N,,  p.  39) 
constatent  dans  la  villa  d'AUonnes  l'existence  de  deux 
églises:  Saint-Jean,  église  sans  doute  de  la  paroisse 
primitive,  fondée,  bâtie  et  possédée  longtemps  par  le 
seigneur  de  Montsoreau,  qui  de  tout  tejnps  y  fut  reeonnu 
dans  les  privilèges  de  fondateur  et  de  seigneur  du 
Gef;  Saint-Doucelin,  chapelle  du  prieuré,  où  farent 
transférés  les  ofGces  de  la  paroisse,  quand  la  pre- 
mière tomba  en  mines  ou  fut  abandonnée.  La  cure 
était  à  la  présentation  du  chapitre  de  Saint-Pierre- 
Maulhnart.  Le  titulaire  percevait  une  rente  annuelle 
du  prieur,  remplacée  par  diverses  dîmes  dans  la  vallée, 
pour  l'acquittement  du  service  divin  au  prieuré.  Le 
prieur  était  tenu  de  plus  d'héberger  à  dîner  les  des- 
servants, les  jours  de  fêtes  solennelles  et  de  la  Saint- 
Doucelin.  —  Le  chapelain  de  Sainte-Catherine  en 
Vé^Wse  Nantilly  de  Saumur  percevait  le  6«  de  la  grande 
dlrae  d'AUonnes,  qui  se  recueillait  au  prieuré  ;  mais 
le  prieur,  pendant  qu'on  l'y  ramassait  et  qu'on  battait 
les  gerbes,  avait  droit  de  tenir  sur  l'aire  six  pourceaux 
et  six  oies,  pour  y  manger  à  leur  volonté. — Le  prieur 
donnait  les  mesures  à  ses  tenanciers  en  prenant  l'étalon 
de  Montsoreau  et  les  timbrait  de  sa  marque,  une  crosse. 

Au  xv«  siècle,  Allonnes  était  «  un  bel  et  grand 
bourg  B  de  40  ménages,  tous  dans  le  fief  de  Saint- 
Florent,  sauf  deux  ou  trois  relevant  du  Bellay. 

Le  prieuré  lut  réuni  au  Séminaire  d'Angers  par  décret 
de  l'évêqne  du  6  décembre  1749.  Eu  avaient  été  prieurs  : 
Pie- re  Robert,  1304.  —  Guill.  Robert,  1321-1327. 
—  Thomas  Giltet,  1410.  —  Émery  Pontoise.  —  Jehan 
de  la  Grésille.  —  Mery  Pinguet.  —  Pierre  Boutavant, 
1437.  —  Gilles  Defay,  1447-1489.  —  Bertrand  d'A- 
lencé,  1494.  —  Thibauld  du  Bellay,  1506.  —  René 
Groussin,  1593—  Guill.  Douard,1608.— Louis  Texier, 
1622-1628  —  Nie.  Thcvenart,  chanoine  du  Mans, 
1669.  —  Denis  Thévenart,  1674.  —  René  Hersandean» 
1717. —  Jean  Vallelte,  sieur  de  Cbampfleury,  1746. 
I     En  1484,  le  eue  d'AUonnes  était  Jean  Gallarf, 


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docteur  r^^t  en  l'universitô  d'Angers.  C'est  loi 
saus  doute  qoi  rapporta  au  chapitre  de  Saint-Maurice 
la  curieuse  mais  peu  décente  histoire  d'une  sorcière 
qui  d&bonorail  depuis  six  ou  sept  ans,  en  1417,  sa 
paroisse,  et  que  le  prédicateur  du  dimanche  eut  ordre 
de  raconter  au  peuple  «  pour  l'exaltation  de  la  foi  > 
(V.  Brtlssicr,  mss.  656,  v«  Allonnes).  —  R.  Thi- 
baut, 1603.  —  Jean  Savary,  16U.  —  Urbain  Gan- 
din, 1640.  —  M.  Rabineau,  1613.  —  M.  de  Guigne, 
1651 .  —  Jean  Éturmy,  «  tnagnus  sacerdos,  •  dit 
uoe  note^  16  juin  1664-1678.  —  Pierre  Gaillcau, 
1678.  —  GuiW.  Estienvrot  —  Louis  Rousseau.  — 
Michel  Rogeron,  1708-28  juin  1719  ;  il  était  originaire 
de  Saint-Saturnin- âor-Loire.  —  G.  Rogeron,  son 
neveu,  1719.  —  François  Adam,  1722-1752.  — 
L.  Fougcray,  i753-fjuin  1785.  —  Mersant,  juillet 
1785.  —  Queneau,  1789,  massacré  aux  Carmes  de 
Paris,  le  2  septembre  1792.  A  vingt  jours  de  là,  son 
vicaire,  Claude  Firmin,  était  d^port4  pour  l'Espagne. 

U  existait  dès  le  xii«  siècle  à  Allonnes  une  aumônerie 
ou  maiadrerie  qui  lui,  par  édit  du  6  juin  1696,  réunie 
à  l'hôpital  de  Bourgueil. 

Uoe  école  y  était  tenue  au  moins  depuis  le  xv»  s. 
par  le  curé,  qui,  dans  ces  fonctions ,  devait  être  ins- 
tallé par  le  priear. 

Les  documents  mentionnent  souvent,  près  du  bourg, 
les  Châteliers,  la  butte  ou  la  motte  du  Châtelier, 
et  dans  le  bourg  même,  une  maison  dite  la  Citadelle, 
encore  en  1740. 

En  1709,  le  froid  prit  le  6  janvier  et  gela  toutes 
les  vignes.  On  ne  récolta  dans  l'anuée,  sur  toute  la 
paroisse,  que  le  1/4  d^une  pipe,  et  ce  fut  sur  le  do- 
maue  de  la  Chapelle  du  Bellay,  au  lieu  des 
4,000  pipes  de  vin  que  donnait  chaque  année  la 
rendange.  U  fallut  couper  ras  par  le  pied  tous  les  ceps. 
~  En  1725,  la  récolte  fiil  d'une  abondance  exces- 
sive, mais  de  qualité  médiocre.  Le  vin  valut  de  25  à 
26  livres. 

En  1710,  le  11  novembre,  la  levée  céda  en  deux 
endroits  à  la  Chapelle-Blanche,  et  l'eau  monta  dans 
les  salles  du  presbytère  d'A  lionnes  à  la  hauteur 
de  4  pieds  et  demi.  —  L'année  suivante,  l'inondation 
renversa  plus  de  80  maisons  dans  la  paroisse,  noya 
plus  de  2,000  bestiaux  en  Russe,  et  atteignit  le 
15  février  dans  le  presbytère  d*Allonnes  4  pieds 
on  pouce  de  haut.  —  En  J856,  l'église,  la  mairie, 
l'école  furent  envahies.  Le  presbytère  de  Russe  fut 
en  partie  emporté. 

La  seigneurie  de  la  paroisse  appartenait  aux  sei- 
gneurs de  Mootsoreau.  Un  acte  d'échange  consenti 
entre  Tabbé  de  Saint-Florent  et  la  dame  du  Bellay  la 
transporta  de  fidt  à  cette  terre,  le  3  décembre  1608, 
mais  fut  cassé  par  arrêt  du  Parlemant  du  9  arril  1615. 
Ke  procès  se  termina  sans  doute  par  une  transaction, 
pmsqu*en  1789,  le  seigneur  était  en  définitif  celui  du 
Bellay,  un  Brie-Serrant.  V.  Le  Bellay, 

La  paroisse  relevait  de  l'archiprêtré  de  Bourgueil,  de 
Félection,  du  grenier  à  sel  et  du  district  de  Saumur. 

Itf.  Lépagneid  de  la  Plante  est  syndic  ie  la  muni- 
cipalité en  1789.  Allonnes  &it  partie  do  canton  de  Brain 
en  Tan  iv  et  a  pour  agent  tnunicipal  Cormeri, 
an  iv-vii.  La  commune  devient  en  l'an  vi  chef-lieu 
dn  canton  dont  le  président  est  Roger  en  l'an  vi 
Conneri  en  l'an  vu.  —  Agent  municipal,  Petorl 
sn  m.   —  Maires   :  Lépagneul  de  la   Plante , 


19  fructidor  an  xi;  —  Juheo-Math.  Budan,  2  jan- 
vier 1808;  —  Samson  Cornilleau,  élu  aux  assemblées 
primaires  de  1815  ;  —  Budan,  rétabli  du  12  juil- 
let 1815  à  1830  ;  —  Millocheau,  16  novembre  1830; 
—  Pierre  Galle,  7  avril  1832  ;  —  François  Cornilleau, 
1835;  —  Georges- Victor  Borien-Loiseau,  5  jan- 
vier 1838  ;  —  P.  Galle,  6  novemdre  1840  ;  —  Noël- 
Pierre  Deniau,  2  juin  1848. 

Arch.  de  SI.-et-L.  :  CartuL  de  Saint-Florent  et  CAar- 
trier  du  prieuré tt Allonnes  (i  carton,  li  reg.);  D.  Huyoet, 
J7wl.  de  Saint-Florent^  mss.  p.  M.  ~  Areh.  de  li  mairie 
d'&lloDnet,  Série  E.  ^  Bépert.  arch.,  1869,  page  SO.  — 
Voir,poQr  les  diverses  localités,  k  leur  article,  DOlammenk 
le  Pré,  la  Thibaudière,  la  Pierre-St-Doucdin,  Reoouvrance, 
Rusié,  la  Martiniàre,  la  Godinière,  la  Barbillonniére,  ele. 

Allonnlères  (les),  carrefour,  c»»  de  Soulaines. 

Allouetn  (les),  f.,  c®  de  la  Romagne,  ancien 
prieuré  de  l'abbaye  Saint- Laon-de-Thouars.  V.  Sainte 
Laurent  {le  Petit). 

AilojAo  (pré  d'),  c°«  ^'Angers,  au  sortir  de  la 
ville,  sur  la  rive  droite  de  la  Maine.  —  In  loco 
qui  dicitur  Lupellus,  1009  (Ch.  de  St-Laud 
d'A.),  1028 (Cart.  duRonc.,rot.  l,ch.  \).^Inloco 
qui  Lupellulum  vocatur  prope  civitatem,  1028 
(Cart  du  Ronc,  rot.  l,ch.  3).  —In  Lupello,  1033- 
1050.  (Epit.  fund.  sancli  Nie.  pp.  6,  8,  47).  —  Ad 
pontem  Lupelli,  1050  circa  (Cart.  du  Ronc, rot.  1 , 
ch.  ^S).—PratainLuel,  1050  circa  (Ibid.,  rot.  1, 
ch.  37).  -  Prata  in  Loheal,  1203  (arch.  de  THÔtel- 
Dieu  d'Angers,  B  fol.  2).— 7«  Loiheiau,  1205 (Ibid.), 
f.  3.  —  En  Loyeau,  1344  (Ibid).  —  Laprée  de 
Loyau,  1576  (Louvet).  —  La  prée  Dalayau,  1696 
(Saint-Nicolas).  —  Les  abbayes  du  Ronceray,  de 
Saint-Nicolas,  de  Clermont,  l'Hdtel-Dieu,  le  chapitre 
de  Saint-Laud  d'Angers  s'en  partageaient  la  propriété. 
Le  savant  Claude  Ménard(y.  ce  nom)  y  fit  rechercher 
en  vain  au  xvii«  siècle,  sur  la  foi  d'une  charte  mal 
interprétée,  les  traces  de  la  voie  romaine  d'Angers  à 
Nantes,  qui  en  réalité  passait  sur  le  coteau  (F,  Prur 
niers).  —  Aux  xvi«  et  xvii«  siècles,  les  compagnie» 
bourgeoises  y  tenaient  leurs  montres  ou  revues.  En 
ces  derniers  temps,  c'était  l'emplacement  du  champ  de 
course,  mais  trop  souvent  envahi  par  les  crues  de  la 
Maine  et  pour  cette  raison  délaissé. 

jàlliije  (Jeand*),  seigneur  de  Saint-Christophe,  pre- 
mière baronnie  de  Touraine,  et  de  Châteaux,  plus 
tard  Cbâteau-la-Vallière,  première  baronnie  d'Anjou, 
avait  reçu,  étant  croisé,  en  1241,  de  Thomas,  évêque 
d'Hiérapétra,  la  parcelle  de  la  Vraie-Croix,  que  l'em- 
pereur de  Constantioople  portait  avec  lui  dans  les 
combats.  Il  en  fit  don,  au  retiiur,  à  l'abbaye  de  la 
Boissière  (1244).  —  Sa  statue  existe  encore  au  château 
d'Hodbert,  c°«  de  Saint-Paterne  (Indre-et-L.),  près 
l'abbaye  do  la  Garté-Dieu,  qu'U  avait  fondée  en  1240. 

Rev.  de  V Anjou,  18Sd,  t.  I,  p.  846.  —  Noie  mss.  de 
M.  Nobilleau,  de  Tours. 

Aima  (l'),  f.,  en»  dj  Saint-Florent-le-Vieil. 

iil«f«r<e«  (les),  V.  les  Éloteries, 

lk.loue.Ue  (chemin  de  1'),  c»'  de  Fontevraud, 
partie  de  l'ancien  chemin  de  Saint-Just  à  Montsoreau, 
entre  la  Dagrière  et  les  Trois-Cbénes. 

Alouettes  (les),  f.,  c»»  de  J allais, 

jàlphoniilnlère  (]'),  f.,  c°*  de  Longeron, 

Altrée(l'),  ruisseau,  né  surPontigné(2,S00m.), 
traverse  la  c>^«  de  Saint-Martin  d'Ârcé  (2  kil.)  et  m 


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ALV 


-  1«  - 


AAb 


jette  à  Baugé  dans  le  Couesnon,  ayant  reçu  pour 
affluents  l'Arcë  et  la  Ronddière;  parcours,  5,400  m. 

jàlvertes  (les),  f.,  c^  de  Viyi/,  au  point  d'entrée 
sur  la  commune  de  la  voie  romaine  encore  en  partie 
reconnaissabte  jusqu'à  Âllonnes. 

jàmalbertos,  second  abbé  de  Saint-Florent  du 
château  de  Sanmur,  faisait  partie  de  la  petite  colonie 
de  religieux  que  le  comte  Thibault  de  blois  appela  de 
Flcury-sur-Loire ,  pour  repeupler  Tabbaye  Saint- 
Florent,  et  en  devint  abbé  à  la  mort  d'Héiias  (955). 
Ce  fut  de  son  temps  que  fut  donné  à  son  abbaye 
Téglise  de  Saint-Louant  (913)  et  rebâti  Tancien  cou- 
vent du  Montglonne.  11  eut  aussi  à  achever  l'édifice 
de  son  église  et  de  son  monastère,  qu'il  fit  couvrir  de 
peintures.  Les  relique:»  du  saint  patron,  précédemment 
conservées  dans  un  vase  de  cuivre,  y  furent  déposées 
dans  une  riche  châsse,  due  à  la  munificence  du  comte 
Thibault.  En  979,  il  fut  nommé  abbé  de  Fleury-sur- 
Loire,  sans  abandonner  le  gouvernement  de  Saint- 
Florent,  et  mourut  le  11  avril  986. 

Arch.  de  M.-et-L.  :  livre  rouge  de  Saint-Florent  y  t,  38 
ro,  49  ¥0,  89-90;  D.  Huyoe»,  mis.  fol.  33  ro,  43  fo.  — 
Roger,  Eût,  d^Anjov,  p.  80.— Ga//.  cAmltona,  p.  634-S3:S. 

Amal  {Pierre),  libraire  en  1517  sur  la  paroisse 
Sainte-Croix  d'Angers. 

Arch-  man.,  G6  197. 

Amaurj  {Guillaume),  prieur  de  St -Martin  de 
Beaupréau,  élu  abbé  de  St-Serge  d'Angers  le  U^  jan- 
vier 1152,  reçut  la  même  année  de  l'archevêque  de 
Tours  une  partie  de  la  tête  de  saint  Serge  qu'il  déposa 
en  grande  solennité  dans  l'église  abbatiale.  Quelque 
temps  après  il  fit  la  translation  du  corps  de  saint 
Brieuc,  en  présence  du  comte  d'Anjou,  Henri  II.  — 
Meurt  en  1168. 

GalL  chrittiana.  —  Roger.  *-  Arch.  de  TETêché,  No- 
tice nut,  iur  BeaupréaUy  pir  M.  de  Civrac. 

jàmbaodière  (1*).  h«»  ^^*  de  Pouancé.  — 
Lambaudière  (Cass.). 

AmbllloDs  (les),  fS.jC^^àe  Saint-Barthélémy, 
dépendance  du  fief  de  la  Pignonnière,  domaine  et 
prieuré  de  Fontevrault. 

jàmbilloo,  arrondt  de  Saumur  (27  kil.) ,  canton 
de  Gennes  (U  kil.).  —  Ambilloum,  1010-1018 
(Saint-Florent,  L.  d'A.,  f.  64  et  ch.  orig.).  — 
Ambilioum,  1150  circa  (Nyoiseau,  Les  Loche- 
raux,  1. 1,  f.  4)  -  Ambiliacus,  1159  (St-FIorent, 
L.  dA.,  f.  73).  —  Ambillou,  1248  (Ronceray, 
Orgigné).  —  Ambilou,  1240,  Ambillou,  1256 
(Cunauld,  Louerre,  1. 1,  f.  279).  —  Ambilleyum, 
1335  (Hôtel-Dieu d'Angers,  E  19  f.S).  ^Ambillou 
delà  Grézille  {Ças&vox),^ Ambillou-la-CWézilley 
1790.  —  Sur  la  route  départementale  n»  2  des 
Ponts-de-Cé  à  Loudun,  entre  Noyant  (2  kil),  Lou- 
resse  (4  kil.).  Brigué  (4  kil.),  Denezé  (6  kil  ),  —  à 
9  k.  1/2  de  Doué,  ?U  kil.  d'Angers. 

Le  ruisseau  de  la  Fontaine  de  la  Bournée  naît  sur 
l'extrême  conûn  de  la  commune,  au  N.  du  château  de 
ce  nom,  et  forme  limite  avec  Louresse  du  N.  au  S. 

Superficie  :  1,999  hect.,  dont  115  en  vignes 
et  186  en  bois  dépendant  de  la  forêt  de  Milly,  au  N. 

Population  :  En  1726,  240  feux.  —  En  1790, 
i,000h.  —  En  iSZ\,i,i26h.-  En\m,i,id2  h. 

—  En  1851,  i,08d  h.  -  En  1856,  ii,OU  h. 

-  En  1861,  i,004  h.  -  En  1866,  i044  h. 


Bureau  de  poste  de  Martigné-Briant.  —  Per^- 
ception  comprenant  les  communes  d* Ambillou, 
Chemellier,  Grézilté,  Noyant.  Louerre. 

Assemblées  le  i^^  dimanche  de  septembre  et  le 
l*r  dimanche  de  mai. 

Véglise,  dédiée  à  Saint-Martin-de-Vertou  (suc- 
cursale, 26  décembre  1804),  montre  de  loin  son  an- 
tique clocher  à  base  carrée,  soutenue  aux  angles  par 
de  lourds  contreforts  à  triple  étage.  Le  faite  s'élève 
en  cône  allongé  et  pointu,  éclairé  d'une  grande  baie 
sur  chaque  face  et  flanqué  de  quatre  petits  tourillons 
brisés.  Une  élégante  absidiole  romane  ronde,  percée 
de  trois  fenêtres  à  plein  cintre,  termine  extérieu- 
rement l'église  (xii«  siècle).  ^  Façade  à  pignon,  soute- 
nue par  des  contreforts  plats  avec  trois  fenêtres  po- 
sées 2  et  1.  La  baie  du  portail  est  formée  par  un 
arc  ogival  (xin»  siècle).  —  La  nef,  primitivement 
unique,  a  été  agrandie  de  basses  nefs  déplaisantes 
couvertes  et  éclairées  en  manière  de  hangards. 
Deux  travées  ogivales,  dont  une  plus  petite,  forment 
le  chœur,  terminé  par  l'Abside  voûtée  en  demi- carré 
d'ogive.  Les  chapiteaux,  quoique  restaurés,  paraissent 
antiques  et  de  façon  romane.  Le  chœur,  l'abside  et  le 
clocher,  posés  sur  le  côté  droit  du  chœur,  formaient 
peut-être  l'église  ou  chapelle  primitive,  aggrandie  par 
l'addition  de  la  nef  actuelle  au  xin*  siècle.  —  Les 
deux  petits  autels  latéraux  avaient  été  construits 
en  1751  sous  l'invocation  de  N.-D.  et  de  Saint-Jean- 
Baptiste.  Une  petite  fiole  cachetée  contenant  le  pro- 
cès-verbal de  la  pose  de  la  premic^re  pierre,  le  2  mars, 
fut  cachée  dans  le  socle  de  l'autel  de  la  Vierge.  Le 
14  octobre  1754,  le  directeur  du  séminaire  d'Angers 
y  transféra  solennellement  de  l'église  de  Noyant  les 
reliques  de  Saint-Martin-de-Vertou. 

La  mairie,  avec  école,  à  l'entrée  du  bourg,  à  g. 
en  venant  de  Noyant,  est  un  joli  édifice  neuf,  construit 
par  M.  Roques,  d'Angers,  mais  les  cours  et  jardins 
manquent  de  clôtures. 

La  voie  romdne  passait  du  N.-O.  an  S.-E.,  sur  un 
tracé  visible  encore ,  dans  une  partie  de  la  tra- 
verse entre  Noyant  et  Ambillou,  un  peu  au  nord 
de  la  route  actuelle.  —  L'église  appartenait  à  des 
laïcs  au  moins  jusqu'au  xiie  siècle.  Vers  1160, 
Aanor,  femme  de  Raynaud  Payen,  en  donna  le  tiers 
à  l'abbaye  de  Nyoiseau,  qui  acquit  ou  reçut  le  reste 
d'autres  mains.  L'abbesse,  dame  de  la  paroisse,  y 
percevait  les  offrandes  et  la  dlme  et  entretenait  pour 
le  service  un  curé,  au  titre  duquel  était  attaché  U 
chèvecerie  du  chapitre  de  la  Grézille. 

Les  registres  de  la  paroisse  ne  remontent  qu'à  1678. 
A  celte  date,  le  curé  est  François  Crosnier,  mort  le 
1 2  septembre  1 709.  Sa  mère  avait  été  enterrée  en  1 690, 
au  bas  de  l'église,  près  de  la  grande  porte,  ouvrant 
sur  la  cour  de  la  cure.  —  Lui  succèdent  :  Bouju  de 
Bouessy,  docteur  de  Sorbonne,  ancien  professeur  de 
la  faculté  de  théologie  d'Angers,  installé  le  1«r  dé- 
cembre 1709,  mort  le  9  septembre  1733.  —  Jean- 
Michel  Adam,  15  septembre  1733,  qui  résigne  au  profit 
de  Louis-Honoré  Dupouet,  prêtre  du  diocèse  de  La 
Rochelle,  en  fonction  le  12  janvier  1761,  mort  le  20 
févrierl  787.  —Boutmy,  26  février  1787-7  mars  1791. 
Le  chapitre  de  la  Grézille  s'opposa  à  la  prise  de  pos- 
session de  sa  prébende,  sous  le  prétexte  de  la  multi- 
plicité des  droits  de  mutation  à  payer,  en  réalité  pour 
essayer  de  s'affranchir  de  sa  dépendance  curiale.Bout- 


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AMB 


_  17  — 


AME 


ny  refusa  le  serment  et  était  remplacé,  dès  le 
38  mars  1791,  par  Carpantier,  qui,  le  %  février  1792, 
poblîa  eo  chaire  la  loi  du  12  juillet  1791 ,  portant 
réanioQ  de  la  paroisse  d*AinbilIou  à  la  paroisse  de 
Nojant,  succursale  de  Brigné.  Nous  Je  retrouverons 
bientôt  général  à  la  tête  d'une  armée  ré^publicaine.  V. 
son  article.  Boulmy,  le  curé  réfraclairp,  et  son 
vicaire  René  Moyelle,  furent  embarqués  à  Nantes,  le 
21  septembre  1 792,  et  déposés  sur  les  côtes  d'Espagne. 

Outre  le  chapitre  de  la  Grézille,  il  existait  sur  la 
paroisse  trois  prieurés,  les  Lochereaxix  et  Boissey, 
deTabbaye  de  Nyoiseau,  Chources,  de  la  Trinité  de 
Mauléon.  A  Saulnay  aussi  habila  pendant  quelques 
iuaées  une  petite  communauté.  V.  ces  noms. 

Une  aumdnerie  avec  chapelle,  dédiée  à  Saint- 
Cosme  et  Saint-Damien ,  possédait  des  propriétés  en 
t^es  ou  rentes  assez  importantes.  Elle  existait  dés 
au  moins  le  xiii*  s.  (Hôl.-D.  B  82,  f.  12),  mais 
n'était  plus  guère  desservie  an  xvii«,  que  sous  foime  de 
cfaapellenie  présentée  alternativement  par  les  sei- 
gneurs de  la  Grézille  et  d'Ambillou.  Elle  fut  réunie  à 
Tordre  de  Saint-Lazare  le  V^  janvier  1678  et  à 
l'hôpilal  de  Doué,  où  ses  archives  occupent  5  cartons. 

La  frairie  de  la  Guittonniére  formait  une  association 
de  piété,  qui  s'éteignit  d'elle-même  vers  le  commen- 
cement du  xviii*  siècle. 

La  seigueurie  d'Ambillou  rendait  hommage  à 
Chources.  René  Boucbct,  juge  et  poète,  s'en  attribue  le 
titre  sur  ses  livres  (1609).  —Le  27  août  1617,  Mar- 
guerite de  Sainte-Marthe,  âgée  de  80  ans,  en  meurt 
douairière.  —  Au  xviiie  siècle,  elle  appartient  au 
comte  de  Trêves,  Jean  de  Stapleton,  qui,  te  10  octo- 
bre 1787,  est  parrain,  avec  Clément  Fournier  de 
Boisayrault,  des  deux  cloches,  Jeanne  et  Renée. 

La  paroisse  dépendait  du  doyenné  de  Chemillé,  de 
l'Élection  et  du  Grenier  à  sel  de  Saumur,  du  district 
de  Duoé  en  1788,  de  Saumur  en  1790.  C'est  le  chef- 
lieu  d*nn  canton,  en  Tan  iv,  dont  le  président  est 
Leir,  et,  en  Tan  vi,  Bousillé.  Il  comprenait  les  com- 
ouies  de  Noyant,  Denezé,  Louresse,  Rocheménier  et 
Verric.  ^  Agent  municipal  :  i.  Hestreau,an  iv  ;  — 
Bascher,  an  vi.  —  Hestreau,  an  vu.  —  Maires  : 
B-jQsiUé,  1  messidor  an  viii.  —  René  Lamoureux, 
25 mars  1807.  —  Jean  Touchais,  2  janvier  1808. 

—  Michel  Dubois,  10  février  1813.  —  Georges 
Léger,  19  octobre  1813,  maintenu  par  l'élection  de 
l'assemblée  primaire  et  par  ordonnances  jusqu'en 
1830.  —  Pierre  Cousin,  3  mai  1830.  —  Etienne 
Robcrt-Dugoé,  1837.  —  Louis  Goizet-Légnr,  5  jan- 
vier 1838.  —  François  Lebeau,  août  1845.  — 
Aojsuste  Goizet,  19  mai  1848. 

Areh.  de  M  -el-L.,  Série  6  et  H;  — de  la  mairie,  Série  E; 
—de  fhdpilsil  de  Doué,  Série  UB.  —  Rev.  de  l'Anj,,  I8ôé, 
1. 1,  p.  188  el  199.  —  Vuir  pour  les  diverses  iocalilés, 
outre  tes  rrovois  déjk  iodiqués,  leur  irtiele,  les  Noyers- 
0«reny,  la  Coudrey  la  Botirnéc,  la  Banlée,  ïslay,  la 
Màfini^e,  etc. 

AniMlloo,  h.,  cn«  de  Saint-Si(jism(ynd. 

Aaibourcerle  (1'),  f.,  c»»  de  Saint' Georges- 
dit-Pmj—de- la-Garde.  —  Lauboncière  ((iass.). 

—  Laubancerie  (Cad.). 

AiDbreaii,  h.,  c^' àe Chaumont.^Le Brayau 
(Cass.). 

Aoibrojs  {Rémy),  conseiller  du  roi,  président 
eo  la  cour  da  Parlement  de  Provence,  fut  délégué  en 


mai  1556,  à  Angers,  avec  commission  spéciale  pour 
la  recherche  des  hérétiques.  Il  était  assisté  de 
M"  Mathieu  Ory,  inquisiteur  généwl  de  la  foi,  et 
René  Vallin,  vicaire  et  officiai  de  l'évéque.  Dans  les 
registres  de  la  ville  est  transcrite  la  sentence  que  ren- 
dit ce  tribunal  contre  la  première  affiliation  sans 
doute  de  prolestants  angevins,  parmi  lesquels  figurent 
Lézin  et  Martial  Guyet  et  les  orfèvres  Lesire  et 
Guillaume  Prieur  (22  août).  V.  ces  noms.  Ambroys 
repartit  quelques  jours  après,  le  4  septembre. 

Arcti  rouD.,  BB.  37.  f.  69,  et  les  Document»  k  la  suite 
de  V Inventaire  analytique,  p.  379. 

ilafsdro<«e(l'),  cn^  AeSaint-Sulpice-sur-Loire, 
V.  Lambroise. 

AenmUneis  dm  Cholmt.  V.  Cholet  {Emma  de). 

Amelot  {Denis-Michel),  marquis  de  Chaillou, 
frère  de  Jean-Jacques  Amelot,  qui  fut  ministre  des 
affaires  étrangères  de  1737  à  1744,  épousa,  le 
11  août  1738,  la  fille  de  Sébastien  Cohon,  qui  lui 
apporta  en  dot  la  baronnie  de  Château neuf-sur-Sarthe« 
et  par  suite  implanta  en  Anjou  cette  branche  d'une 
ancienne  famille  de  l'Orléanais,  déjà  célèbre  dans  la 
pratique  des  cours  et  de  la  diplomatie.  —  11  fut 
inhumé  dans  le  chœur  de  l'église  de  Séronnes  en 
Châteauneut  le  10  mai  1773. 

Son  fils  aîné  Denis-Jean  A§nete»t,  sieur  de  Châ- 
teauncuf  et  de  Juvardeil,^éle  15  août  1739  à  Angers, 
mourut  à  Paris  conseiller  du  roi  en  la  grande  chambre 
du  Parlement  le  6  mars  1791,  et  fut  inhumé  dans  la 
nef  de  l'église  Saint-Paul,  en  présence  de  son  frère 
Sébastien-Michel,  dont  l'article  suit,  et  d'Antoine- 
Jean  Amelot,  commandeur  des  ordres  du  roi,  son 
cousin-germain. 

Amelot  (Sêbastien'Michel),  second  fils  de  Denis- 
Michel,  né  à  Angers  le  5  septembre  1741,  docteur  en 
théologie  en  1 765  et  vicaire-général  à  Aix^fut  nomméévé- 
quede  Vannes  et  sacré  le  23  avril  1775.  Enl  780,  il  reçat 
Tabbiye  de  Saint- Vincent  au  diocèse  de  Besançon,  et  en 
1787  la  direction  du  collège  royal  de  la  marine,  récem- 
ment fondé  à  Vannes.  Il  fut  des  premiers  à  refuser  le  ser- 
ment constitutionnel  et  à  organiser  la  résistance  de 
son  clergé.  Sa  demeure  fut  envahie  par  les  jeunes 
fédérés  bretons  qui  le  gardèrent  à  vue  dans  son  palais. 
Une  émeute  de  paysans  soulevés  pour  le  délivrer  se  fit 
sabrer  le  13  février  1791  aux  portes  de  la  ville.  Le 
prélat  parvint  pourtant  à  s'enfuir  et  resta  huit  jours 
caché  au  presbytère  de  Plumergat,  d'où  il  se  décida 
bientôt,  i>a  retraite  étant  connue,  à  revenir  à  Vannes  sous 
la  protection  de  la  municipalité.  Sa  conduite  dénoncée  à 
l'Assemblée  Nationale,  le  14  février  1791,  provoqua 
un  décret,  qui  ordonnait  à  l'évéque  de  se  rendre,  avec 
ses  collègues  de  Tréguier  et  de  Saint-Paul-de-Léon, 
à  la  suite  de  l'assemblée.  Ayant  tardé  à  obéir,  il  fut 
envoyé  par  ordre,  sous  l'escorte  de  deui  gardes  natio- 
naux, à  Paris,  et  y  donna  par  écrit  sa  soumission  aux 
décri  ts  nouveaux,  en  protestant  qu'il  n'avait  jamais  eu 
d'intentions  contraires.  11  fut  seulement  consigné  dans 
ses  apparlenieLls,  où  il  demeura  jusqu'à  la  dissolution 
de  la  Constituante.  11  se  réfugia  alors  en  Suisse , 
accompagné  de  René-Michel  Amelot  du  Guépéan, 
son  frère.  11  en  était  parti  pour  rejoindre  TexpéditioD 
anglaise,  qui  devait  jeter  une  armée  sur  les  côtes  de 
Quiberon,  et  n'apprit  qu'en  route  la  catastrophe.  Il 
revint  séjourner  en  Suisse  et,  lors  de  l'invasion  fran- 

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AMY 


caise,  se  retira  h  Augsboorg,  dans  le  couvent  des 
Récollets,  puis  enGn  à  Londres.  A  la  publicalion  du 
Concordat,  il  adhéra  aux  réclamations  des  38  évéques 
non-démissionnaires,  sans  néanmoins  détourner  ses 
prêtres  d'accepter  la  situalion  nouvelle,  et  succes- 
sivement prit  part  à  toutes  les  protestations  de  1 803 
et  de  1804.  11  ne  revint  en  France  que  le  30  sep- 
tembre 1816.  Peu  de  temps  après  il  perdit  la  vue.  — 
II  mourut  à  Paris  le  2  avril  1829. 

René-Michel  Amelot,  marquis  de  Guépéan,  était 
rentré  dès  1802'dansses  propriétés  d*Anjou  non  ven- 
dues et  dans  le  château  seigpeurial  de  Châteauneuf  ^ 
la  part  de  l'évêque,  son  frère,  considéré  seul  comme 
émigré,  ayant  été  réservée  à  TEtat  qui  la  revendit 
ca  1808. 

Plusieurs  autres  personnages  du  nom  d*Amelot  et 
sans  aucun  doute  de  la  même  famille,  ont  joué  divers 
rôles  pendant  la  Révolution  et  les  différents  régimes 
qui  Tont  suivie,  sans  qu*aucun  renseignement  nous 
autorise  à  les  comprendre  dans  une  Biographie  angevine. 

Mimiteur  univenel,  —  Arch.  départ.,  S^rie  B.  —  Arch. 
tnuD.,  GG<  i04.  —  Arch.  de  U  mairie  de  ChâteauneuF, 
Série  B.  —  Biographies  des  Contemporains.  —  8oe. 
polymatkique  du  Morbihan,  1866,  p.  109.  ~  Bibl.  d*  An- 
gers, Berlbe,  mss.  897,  p.  90,  et  mss.  1069,  p.  47. 

.«ttaleMMet* le  (1*).  V.  La  Miennerie. 
Aniigné,  f.,  c°«  de  Corzé.—Hamigné  (Cass.). 

—  L*  t  hébergement  avec  cours,  fossez,  pleisses,  » 
appartenait  en  1 476  à  Jeh.  Bruneau  et  relevait  de  la 
Mobilière.  En  était  seigneur,  en  1718,  noble  homme 
François  Voleige. 

Amlgoé,  vill.,  c"'  de  Tigné.  Le  tief  apparte- 
nait au  xvie  siècle  à  la  famille  de  Daillon  et  don- 
nait le  droit  au  seigneur  de  présenter  à  la  cure  de 
Tigné. 

if fM<#er«,  iimiff«<r«.  —  Les  Milliers,  c"» 
de  Lue, 

Amions  (les),  f.,  c°'  de  Saint-Hilaire-du- 
Bois.  —  Les  Amians  (Cass.). 

Amlot  (Mathuriti),  maître  maçon,  habitait  en 
16401a  paroisse  de  la  Trinité  d*Angers. 

Arch.  moDic,  GG.  318. 

.iiNoroclére  (1*).  V.  Morousière  Çiaî) . 

Amour  (VWe  d*),  c°«  d'Écou fiant,  liot  de  la 
Sarthe,  sur  la  rive  orientale  de  la  grande  ile  Saint- 
Aubin,  au-dessous  du  Pont-aux-Filles;  —rendez-vous 
de  pêcheurs  et  de  canotiers.  V.  Chypre  (île  de). 

Amoarcttcs  (miss,  des),  né  sur  Andigné, 
traverse  le  Lion-d*Angers  et  s'y  jette  dans  TOudon  ; 
860  m.  de  cours. 

jàiuplntlèrc  (1*),  h.,  c°«  de  La  Tourlandry, 

—  Tempinticre  (Cass.). 

Atnpofimcitê,  villa  restituée  par  Charies-le- 
Chauve,  le  16  septembre  849,  à  Téglise  d'Angers.  Le 
chanoine  Brossier,  Toussaint  Grille  et  d'autres  Ange- 
vins s'accordent  pour  y  reconnaître  l'ancien  nom  de 
Villevêque,  assertion  sans  preuve.  Il  s'agit  d'Ampoi^nié 
(Ma%jenne),  plus  tard  prieuré  de  Tabbaye  de  Saint- 
Florent. 

Brossier,  in?8.  656  —  Titres  Grille,  —  Privil.  de  l'Évé- 
ché,  mss  637,  p.  343. 

Amj  (Philippon),  m«  menuisier,  fut  un  des  artistes 
employés  en  1475,  par  le  chapitre  Saint-Pierre  de 
Saumur,  à  la  confection  des  curieuses  stalles  de  son 


église.  II  y  travailla  pour  sa  part  deux  mois  et  demi 
dans  le  chœur,  du  côté  de  la  chapelle  Saint-Jean,  et 
reçut  4  livres  17  s.  6  deniers  pour  cet  ouvrage, 
plus  60  sous  c  pour  la  faczon  de  xix  coulombectes 
pour  les  dictes.chères  ».  V.  Pintart,  Michaux  (R.), 
Lefèvre  (G.),  P acquêt  de  Gasvre. 

Comptes  du  chapitre  Sairt-Pierre-de^Saumur,  aux  Arch. 
de  H.el-L.  —  Rtv.  d'Anj.,  1868,  p.  3«0. 

Ainyrant,  nom  d'une  famille  nombreuse,  à 
Angers,  de  maîtres  orfèvres  pitndant  les  xvii<t  et 
xviii«  siècles ,  entre  autres  Jean-Baptiste ,  inhumé 
le  1««"  décembre  1732,  âgé  de  65  ans,  et  son  petit-fils 
Jean,  le  16  avril  1735,  âgé  de  35  ans.  La  veuve  de 
Jean-Baptiste  s'était  retirée  aux  Cordelières  des  Ponts- 
de-Cé,  où  elle  mourut  le  ^3  novembre  1738. 

Arcb.  munie-  dMogers,  GG.  103,  133,  134,  136.  — 
Arch.  des  Pools  de-Cé,  Série  B. 

Amyrnolt  {Jacques),  docteur  médecin  reçu  le 
26  janvier  1666  en  l'Université  de  Valence,  pratiquait 
vers  la  fin  du  xvii«  siècle  à  Saumur,  où  il  était  né. 

Arch.  de  M.-el-Loire,  Série  B.  Greffe  de  Saomar. 

Amjrnat  (Moïse),  célèbre  théologien  protes- 
tant, naquit  en  septembre  1596  à  Bburgueil,  dont  un  de 
ses  oncles  était  sénéchal.  Après  sa  philosophie,  il  fat, 
dit-on,  envoyé  à  Poitiers  suivre  les  cours  de  la 
faculté  de  droit  et ,  au  bout  d'un  an  reçu  licencié , 
aurait  obtenu  de  son  père  de  revenir  à  Saumur 
étudier  la  théologie  sous  Caméron,  qui  arrivait  de 
Bordeaux  avec  une  immense  renommée  (1C18).  Ces 
données  reproduites  partout  d'après  Bayle,  qui  écri- 
vait sur  des  mémoires  fournis  par  la  famille,  sont 
loin  pourtant  d'avoir  un  caractère  bien  aulhenUque  de 
certitude.  A  l'en  croire  encore,  Amyraut,  après  un 
long  stage,  aurait  été  nommé  en  1625  ministre  de 
Saint-Aignan  dans  le  Maine.  Mais  à  cette  date,  comme 
dix  ans  plus  tard,  le  pasteur  de  cette  église  est  Abel 
Amyraut,  qu'on  a  confondu  avec  notre  Moïse  et  qui 
sans  doute  était  son  père.  Des  documents  certains 
et  que  personne  encore  n'a  explorés  à  fond  mon- 
trent dès  1626  notre  jeune  théologien  installé  à  Sau- 
mur. où  il  avait  remplacé  le  pasteur  Daillé.  La  même 
année  il  fut  nommé  recteur  de  l'Académie  et  tout  en 
même  temps  chargé  de  professer  la  théologie  ;  mais 
pour  Taidcr  à  suflire  à  la  peine,  le  conseil  lui  adjoi- 
gnit Cappel  et  partagea  entre  les  deux  amis  les  obli- 
gations d'une  même  chaire  avec  tant  d'honneur  et  de 
profit  pour  tous,  qu'au  bout  de  trois  et  quatre  années 
ils  durent  céder  •  aux  instantes  prières  •  que  leur 
renouvela  l'Académie  et  les  accepter  encore  (28  juil- 
let 1631).  En  septembre  1631,  il  fut  député  par  la 
province  d'Anjou  au  synode  national  de  Charenton. 
Chargé  par  l'assemblée,  avec  François  de  Montauban 
de  Rambault,  de  porter  en  cour  les  cahiers  de  repré- 
sentations sur  les  infractions  faites  aux  édits,  il  obtint 
p;ir  sa  fermeté  la  suppression  de  l'usage  humiliant  qui 
condamnait  les  protestants  à  ne  haranguer  lejoi  qu'à 
genoux.  Le  Mercure  de  France  reproduit  le  dis- 
cours du  jeune  ministre,  qui  eut  l'honneur  rare  d*élre 
consulté  par  Richelieu.  En  1032,  Moïse  assista  au 
synode  provincial  de  Baugé  (18  juin).  L'année  sui- 
vante seulement,  avec  Cappel  et  Laplace,  il  subit 
devant  le  synode  tenu  à  Saumur  (juin  1633)  les 
épreuves  réglementaires  pour  être  «  almis  en  la  charge 
9  et  vocation  de  professeur  en  la  sainte  théologie.  » 
(1  Les  juges,  disent  les  registres,  sont  demeurés  plci- 


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f  nement  et  abondamment  satisfaits  de  leurs  exereice», 
I  reconnaissant  les   dons  excellents  que  Dieu  leur  a 

•  départis  ;  »  et  TAcadémie  prit  à  sa  charge  les  frais 
(te  leurs  thèses.  Celle  d*Aroyraut  avait  pour  titre  :  De 
sacerdotio  Christi,  Le  9  novembre  163i  il  fui  de 
ooaveau  nommé  recteur.  Mais  son  livre  De  la  Pré- 
destination  qu'il  venait  de  publier  (Saumur.  1G34 
et  1658,  in-S»,  et  en  latin,  1634,  in-i»),  souleva 
contre  lui  les  plus  violents  orages.  Les  dociiines  de 
Camérou,  son  maître, .  sur  la  grâce  efficace  et  la 
grâce  suffisante,  qu*il  osait  reproduire,  mirent  en 
éffloi  toutes  les  églises.  Dans  le  midi  surtout,  il  n'é- 
tait question  que  de  demander  sa  révocation.  Le  sy- 
node de  Saintonpe  (mai  1637)  eu  fil  Tobjet  de  remon- 
trances, auxquelles  le  Conseil  académique  de  Saumur 
répondit  par  une  lettre  qu'avait  rédigée  en  son  nom 
Josoë  de  La  Place.  À  lui  aussi  fut  confié  le  soin  de 
défendre  hautement  la  cause  d*Amyraut  au  synode 
national  d'Alençon,  où  toutes  les  colores  s'étaient 
donné  rendez-vous.  Sur  le  rapport  d'une  commission 
composée  de  Cappel,  La  Place,  Duncan,  La  Tourelle, 
Druet,  l'Académie  de  Saumur  déclarait  «   que  non- 

•  seulement  il  n'y  avoit  rien  és-écrits  dudil  Amy- 
B  rant,  soit  ès-choses  qu'il  enseigne  suit  ès-mots  et 

•  expressions  dont  il  se  sert  pour  l'explication  des 
s  choses,  qui  choque  en  aucune  façon  les  fondements 

•  de  la  foi  contenus  en  l'Écriture  sainle,  en 
ê  la   confession  de  foi  des    églises  réformées  du 

■  rojaumc  et  es  articles  du  synode   de  Dordrecht 

■  reçus  par  lesdîl^s  églises  ;  mais  même  que  la  mé- 
9  thode  qu'il  suit  en  l'exposition  des  points  qu'il 

■  traite  touchant  les  plus  hautes  matières  de  la  reli- 
»  gîoo  est  la  plus  convenable  à  la  sagesse  et  miséri- 
9  corde  de  Dieu  sans  rien  drroger  à  ses  autres  vertus 

>  ni  rien  attribuer  au  franc  arbitre  de  l'homme ,  la 

■  plus  propre  à  éclaircir  des  points  qui   d'ailleurs 

•  semblent  avoir  de  grandes  difficultés,  et  par  consé- 

>  qucnt  celle  qui  sert  davantage  à  la  consolation  des 

•  consciences  et  édification  des  âmes  chrétiennes  ;  et 

>  pour  tant,  tant  s'en  faut  que  la  compagnie  ait 

■  trouvé  sujet  de  condamner  ledit  sieur  pour  les 

•  choses  qu'il  a  mises  en  avant  en  ses  écrits,  comme 

■  favorisant  les  Arminiens,  qu'elle  a  un  extrême  re- 

■  gret  de  voir  que  plusieurs,  pour  n'avoir  pas  assez 

•  bien  examiné  ni  compris  sa  doctrine  et  les  expli- 
B  cations  qu'elle  donne  à  tout  ce  qu'il  a  mis  en 

>  avant,  se  soient  émus  contre  lui.  i  El'e  chargeait 
formellement  sou  député  de  dénoncer  «  l'écrit  ano  • 
nyme  de  Poitou  intitulé  :  Antidote,  *  et  que  cen- 
sures fussent  faites  de  l'auteur,  enfin,  qu'un  règle- 
ment fut  donné  |)our  prévenir  en  pareilles  occurrences 
les  procédés  contraires  à  la  charité.  Le  synode,  en  se 
déclarant  satisfait  des  explications  données,  se  con- 
tenta de  recommander  la  discrétion  et  la  prudence  et 
d'interdire  à  tous  pasteurs  et  professeurs  la  recherche 
fl  des  questions  curieuses  et  nui  aient  été  ou  soient  en- 

•  core  à  acbopement  •  (juin  1637).  En  1638,  Amyraut 
lot  député  au  synode  provincial  de  Bellesme  et  succès- 
sivemeut  nommé  recteur  en  1039,  principal  en  1640, 

•  tant  à  cause  de  sa  grande  suffisance  pou;  toutes 

•  les  fonctions  de  ladite  r;li'iri?.\  que  particulièrement 
B  afin  de  le  retenir  et  coaseivcr  à  cette  Académie  en 

•  cas  que  son  indisposition  l'obligeât  à  se  décharger 
-  d'aoe  partie  ou  de  tout  l'exercice  de  son  miiiis- 

•  fëre,  •  député  le  30  avril  1642  au  synode  provincial 


de  Loudan,  en  1645  au  synode  national  deCharenton. 
Les  défenses  précédentes  y  furent  renouvelées  en  même 
temps  qu'  «  une  sainte  amnistie  »  devait  amortir 
toutes  le?  plaintes  réciproques;  mais  Amyraut,  par 
un  témoignage  d'estime  particulier,  fut  désigné  pour 
réfuter  La  Milletiôre,  qu'après  force  conférences  il  ne 
pui  pourtant  convaincre.  Il  eut  aussi  occasion  d'y  dé- 
fendre avec  honneur  et  habileté  la  doctrine  de  son 
collègue  de  La  Place,  quoique  ce  ne  fut  pas  la 
sienne,  sur  la  non  imputation  du  péché  originel,  et  s'en 
acquitta  avec  le  même  zèle,  ainsi  que  Cappef ,  au  synode 
de  Poilon  (juin  1645).  Le  synode  provincial  de  Sau- 
mur l'autorisa  en  juillet  1646  à  répondre  aux  altaqnes 
de  Spanheim,  sauf  à  communiquer  ses  défenses  à  ses 
collègues  de  l'Académie  et  à  rester  dans  les  termes 
des  règlements  prescrits  par  les  précédents  synodes 
nationaux.  Amyraut  assista  encore  comme  député  aux 
synodes  de  Loudun  («647).  de  Vendôme  (1652),  de 
Baugé  (1656  et  1659),  de  Niort  (1656).  En  1658,  il 
fit  un  voyage  à  Bourbon  et  à  Paris,  sans  doute  pour 
sa  santé  qui  allait  s'affaiblissant  avec  l'âge.  Li)  sy- 
node national  de  Louduii  lui  confia  le  soin  de  publier, 
avec  Blondel,  Catelau  et  Gaultier,  une  édition  cor- 
recte do  la  discipline  des  églises  réformées  de 
France.  Après  la  clôture  des  séances  de  cette  assem- 
blée, Amyraut  semble  s'être  définitivement  retiré  à 
Saumur,  où  il  remplissait  encore  les  fonctions  de 
professeur  et  de  principal  à  sa  mort,  survenue  le  8  jan- 
vier 1664.  Le  22  septembre  de  cette  même  année, 
son  fils,  Moy.se  Amyraut,  présenta  à  l'Académie  son 
testament  par  lequel  il  léguait  à  ses  confrères  une  somme 
de  300  livres,  et  le  conseil,  en  chargeant  MM.  Dusoul  et 
Cappel  de  remercier  la  famille,  protesta  «  qu'il  auroit 
»  toujours  en  vénération  la  mémoire  de  M.  Amyraut 
B  et  feroit  grande  considération  des  grands  et  impor- 
»  tans  services  qu'il  a  rendus  à  cette  école  et  notam* 
A  ment  de  ceux  qu'il  a  gratuitement  rendus  outre  et 
»  par  dessus  les  gages  qu'il  touchoit,  et  enfin  qu'il 
)•  lui  auroit  une  obligation  particulière  du  souvenir 
M  qu'il  a  voulu  avoir  de  l'Académie  en  lui  fkisant  ce 
»  don  de  300  livres.  > 

Les  nombreuses  et  actives  occupations  d'Amyraut,  ses 
livres  même ,  quoique  ayant  eu  leur  heure  d'à-propos 
et  de  bruit,  ne  suffiraient  pas  à  expUquer  l'influence 
réelle  qu'il  eût  en  son  temps  sur  les  hommes  et  les 
d3Stinées  de  son  église.  Amyraut  était  surtout  un  homme 
du  monde,  beau  parleur,  ami  des  grands,  sans  plus 
de  pédantisme  qu'il  n'en  fallait  alors  pour  plaire  aux 
doctes  et  imposer  le  respect  aux  simples ,  en  toutes 
choses  animé  toujours  d'un  esprit  de  douceur  et  de 
conciliation ,  qui  le  rendait  utile  aux  rapprochements 
des  partis  et  agréable  aux  puissances.  Ses  opinions 
politiques  surtout,  qu'il  ne  manquait  aucune  occasion 
de  rendre  publiques ,  ne  laissaient  pas  de  faciliter  ses 
relations  et  par  suite  d'aider  à  son  autorité.  Il  rappefle 
lui-même  dans  la  préface  d'un  écrit  tout  tbéologique, 
dédié  à  Charles   H-  d'Angleterre  {Paraphrasis  in 
psalmos  Davidis.  Saumur,  îsaac  Desbordes,  1662, 
in-4<») ,  que  de  tout  temps,  dans  ses  sermons,  dans 
ses  livres,  il  n'a  fait  que  défendre  la  cause  des  rois. 
C'est  un  préjugé,  disait^l,  contre  lequel  il  n'avait  cessé 
de  combattre,  que  de  voir  dans  le  protestantisme  uu 
mouvement  démocratique,  qui  partout  mène  à  la  ré- 
publique; son  livrn  :  De  la  Souveraineté  d£S  Rois 
(1650,  in-4o),  démontré  leur  majesté  inviolable;  et  il 


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a  consacré  nombre  de  ses  discours  et  de  ses  thèses 
à  combattre  les  folies  des  révolutionnaires  anglais.  Il 
approuve  enfin  la  hiérarchie  établie  par  le  roi  entre 
les  pasteurs  et  Torganisalion  qui  impose  à  TEglise  des 
cérémonies  et  une  liturgie  communes.  On  sent  que  ces 
idées,  qui  n'étaient  pas  alors  acceptées  en  France 
parmi  les  siens,  devaient  le  rapprocher  des  catholiques 
qui  en  certaines  années  du  règne  de  Riciielieu  auraient 
peut-être  volontiers  consenti  à  quelque  transaction. 

Âmyraut  appliquait  d'ailleurs  cette  théorie  con- 
ciliatrice à  la  pratique  de  la  charité,  et  sei  gages,  qu'il 
distribuait  presqu'en  entier  aux  pauvres,  étaient  par- 
tagés également  aux  catholiques  et  aux  protestants. 

Son  portrait  a  été  peint  par  Philippe  de  Champagne 
et  gravé  par  Lombert. 

Les  écrits  d'Àmyraut,  quoique  pour  la  plupart  plu- 
sieurs fois  réimprimés,  sont  très-rares.  Il  est  difficile 
de  les  rencontrer  même  dans  les  collections  angevines, 
quoique  édités  à  Saumur  et  à  ce  titre  au  moins  dou- 
blement piécieux  pour  TÂnjou.  J'en  emprunte  la  liste, 
sauf  quelque  détails,  à  la  France  protestante,  de 
MM.  Haag,  qui  ont  eu  sur  cette  matière  des  documents 
plus  complets  que  pour  la  biographie.  Sans  rappeler 
les  ouvrages  déjà  cités,  Amyraut  a  publié  :  Traité 
des  religions  contre  ceux  qui  les  eslitnent  tn- 
différentes  {S;i\imuT,  1131   et  1652,  in-g^),  traduit 
en  allemand  (Leipzig,  1661  et  1719,  in-12),  et  en 
anglais  (Londres,  1660,  in-12)  ;  —  Six  sermons  de 
la  nature,  étendue,  nécessité  dispensative  et 
efficace  de  l'Évangile  {Sànmm,  1636,  in-8«»;  en 
iatiu,  Stade,  1711,  in-8«);  —  Échantillon  de  la 
doctrine  de  Calvin  (1637,  Saumur,  in-S*»);  —Lettre 
à  la  Muletière  sur  son  écrit  contre  Du  Moulin 
(Saumur,  1637,  in-8<»)  ;  —De  la  justification 
(Saumur,  1638  et  1658,  in-8»)  ;  —  De  Providentia 
Dei  in  malo  (Saumur,  1638,  in-i»)  ;  —  De  Vélé- 
vation  de  la  Foy  et  de  Vabaissetnent  de  la  rai- 
son en  la  créance  des  mystères  (Saumur,  1611, 
et  Cliarenton,  16U,  in-12);  —  Defemio  doctrinœ 
J.  Calvini  de  absoluto  reprobationis   decreto 
adversus  anonymum  (Saumur,  1641,  in-i®).  Cette 
défense  de  Calvin  fut  traduite  en  français  et  réim- 
primée par  Amyraut  lui-même  (Saumur,  1644,  in-8o), 
à  la  prière  de  l'Académie  de  Saumur,  qui  lui  alloua 
50  livres  pjur  l'indemniser  d'une  partie  des  frais 
(délibération  du  23  avril  1644)  ;  —  Dissertationes 
theologicœ  (Saumur,  1644,  in-8*>,  et  en  1660,  avec 
deux  dissertations   nouvelles)  ;    —  Paraphrases 
sur   VÉpttre   aux  Rmnains   (Saumur,    1644, 
în-S")  ;  --  Sur  l'Épître  aux  Galates  (Saumur, 
1645,    in-8o);  —    Observations    sur  les   Épî^ 
très  aux  Colossiens  et  aux   Thessaloniciens 
(Saumur,  1645  et  1665,  in-S")  ;  —  Considérations 
sur  VÉpitreauxÉphésieyis  (Saumur,  1645,  in-8''); 

—  Paraphrases  sur  VÉpitre  aux  Hébreux 
(Saumur,  1646,  in- 8»);  —  sur  VÉpitre  aux  Phi- 
lippieyis  (Saumur,  1646,in-8<>);  -sûr  les  Épîtres 
catholiques  de  SS,  Jacques,  Pierre,  Jean  et 
Jude  (Saumur,  1646,  in-8'»),  —  sur  les  Épîtres 
au^  Corinthieiu  (S3MmuT,  1649,  in-8'')  ;  —  sur 
l'Évangile  de  saint  /ean  (Saumur,  1651,  in-8o)  ; 

—  sur  les  Actes  (Saumur,  1654,  in-8°)  ;  —  Exer- 
citatio  de  gratiaDei  universali  (Saumur,  1646, 
in-8o)  ;  — Discours  de  Vétat  des  fidèles  après  la 
mort  (Saumur,  1646,  petit  iû-4o,  et  1657,  in-8o  ;  en 


flamand,  Utrecht,  1680,  in-S»  ;  en  allemand,  Leipzig, 
1696,  in-12).  Amyraut  composa  cet  écrit  pour  con- 
soler sa  femme  de  la  perte  d«  leur  fille  ;  —-  Decla- 
ratio  fidei  contra  errores  Arminianorwm  (Sau- 
mur, 1646,  in-12);  —  La  créance  de  Moyse 
Amyraut  sur  les  erreurs  des  Armiyiietu.  C'est 
la  traduction  française  du  précédent  ouvrage  fsans 
lieu  ni  date)  ;  —  Apologie  pour  ceux  de  la  Rc" 
ligion  (Saumur,  1647,  in-12;  Charenton,  1648, 
in-8")  ;  —  Disputatio  de  liber o  hominis  arbi- 
trio  (Saumur,  1647,  in-12)  ;  —  De  secessione  ab 
ecclesia  Ro7nana  deque  ratione  pacis  int^r 
Evangelicos  in  religionis  negotio  constituenda 
(Saumur,  1647,  in-S»;  en  allemand,  Cassel,  1649, 
in-8«)  ;  —  Considerationes  in  cap.  VII  EpistoL 
D.  Pauli  ad  Romanos  (Saumur,  1648,  in-12)  ;  — 
Spécimen  animadversionum  in  exercitationes 
de  gratia  universali  (Saumur,  1 648,  in-4o)  ;  — 
Considérations  sur  les  droits  par  lesquels  la 
luiture  a  réglé  les  mariages  (Saumur,  Isaac 
Des  Bordes,  1648,  in-8»;  en  laUn,  SUde,  1717, 
in-8o)  ;  —  Serinons  sur  la  justification  et 
la  sanctification  (Saumur,  1648,  in-8"»)  ;  — 
sur  II  Corint,  III,  iS-iô,  il  et  i8  (1651, 
in-12);  —  sur  le  Mystère  de  piété  (1651, 
in-12)  ;  —  sur  Hébr.,  XII,  29  (1656,  in-8o);  — 
sur  Hébr.,  VI,  4,  5,  6,  et  VII,  i,  2,  3  (1657, 
in-8'')  ;  —  Cinq  sermons  prononcés  à  Charenton , 
(Charenton,  Ant.  Cellier,  1658,  2  parties  en  1  vol . 
in-8");  —  De  la  vocation  des  Pasteurs  (Saumur, 

1649,  iu-8o)  ;  —  Ad  G.  Riveti  responsoriam 
epis'olam  replicatio  (Saumur,  1649,  in-8o)  ;  — 
Adversus  episiolœ  historicœ  criininationes 
defensio,  ad  D,  Chàbrotlum  Thoarcensis  ec- 
c/e«ia?pcwtorem (Saumur,  1649,fur42;  1662,  in-8o)  ; 

—  Discours  de  la  souveraineté  des  Rois  (Paris, 

1650,  in-4o)  ;  —  Morale  chrétienne  (Saumur, 
1652-1660,  6  vol.  in-8«);  —Du  gouvemetnent 
de  l'Église  contre  ceux  qui  veulent  abolir  Vu- 
sa{ie  et  l'autorité  des  synodes  (Saumur,  1653, 
in-8'>)  ;  —  De  peccatê  in  Spiritum  Sanctum 
(Saumur,  1653,  in-8o),  thèses  réimprimées  avec 
d'autres  dans  le  Êimeux  recueil  Syntagma  the- 
sium  theologarum  Academiœ  Salmuriensis, 
publié  avec  Cappel  et  La  Place  (1660  et  1664,  in-4«>  ; 
Genève,  1665,  in-4o);  —  Du  règne  de  mille  ans 
ou  de  la  prospérité  de  l'Église  (Saumur,  1654, 
2  vol.  in-8'') ,  manifeste  contre  Launay ,  avocat  de 
Paris,  suivi  d'une  réponse  de  celui-ci  (Charenton , 
1665,  in-8«),  et  d'une  réplique  d'Amyraut  (1656, 
in-8o)  ;  —  E,cposition  des  chap.  VI  et  VIT  de 
l'Épître  de  saint  Paul  aux  Romains  et  du 
chapitre  XV  de  la  /"  aux  Corinthiens  (Cha- 
renton, 1659,  in-12)  ;  —  Discours  sur  les  songes 
divins  dont  il  est  parlé  dans  l'Écriture  (Sau- 
mur, 1659,  in-12  ;  en  anglais,  Londres,  1676.  in-8«); 

—  Apologie  de  saint  Etienne  à  ses  juges  (Sau- 
mur ,  1660  ,  in-4o)  ;  —  Descriptio  christiani 
(Amsterdam,  1060,  in-12)  ;  —  De  mysterio  Trini- 
tatis  deque  vocibus  ac phrasibus  quibus  tam  in 
scriptura  quamapud  Patres  explicatur  (Salm., 
1661,  in-8o  ou  in-12);  —In  orationem  Domi- 
nicam  exercitatio  (Saumur,  1662,  in-8«)  ;  —  In 
symbolumApostolorumexercitatio  (Salm.,  1663, 
in-8'>)  ;  —  Eto-^txov  sive  de  ratione  pacis  in 


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AMY 


—  M  - 


ANC 


reîigionis  negotio  constilxtendœ  cùnsllium 
(SuiiDor,  1662,  in-8<*),  développemenl  d* un  précédent 
essai  de  conciliation  des  diverses  sectes  protestantes  ; 
-  Vie  de  François  de  la  Noue  (Leyde,  i661, 
iB-4^  Jean  Elsevier). 

Moyse  Amyraut  laissait  un  fils  nommé,  comme  lui, 
lloyse,  sieur  de  Cbamprobin,  gentilhomme  ordinaire 
de  la  Vénerie  du  roi  et  avocat  au  Parlement  de 
Paris,  qui  épousa,  le  13  septembre  1653,  Marie 
Tbéard.  L* Académie  de  Saumur  lui  confia  le  soin,  le 
6  octobre  1668,  de  présenter  en  cour  avec  d'Huis- 
seao  et  de  défendre  les  litres  de  propriété  de  la 
compagnie.  C'était  à  rapproche  des  mauvais  jours.  Il 
Ibt  for»S,  lors  de  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes, 
de  se  réfbgier  à  la  Haye,  puis  en  Angleterre,  où  il 
prit  le  grade  de  docteur  en  l'université  d'Oxford.  Son 
fils,  Moyse,  troisième  du  nom,  le  suivit  en  exil  et 
devint  membre  de  la  chambre  basse  du  Parlement, 
pendant  que  sa  fille  Marthe,  restée  en  France,  y 
épousait  Jean  Gaillard,  écuyer,  sieur  de  la  Moinerie, 
major  do  régiment  du  roi  cavalerie,  et,  après  la  mort 
de  sa  mère,  Marie  Théard,  obtenait  ■  par  décret  du 
roi  I  tous  les  biens  de  son  père,  absent  du  royaume 
pour  tût  de  religion  (171 1). 

Btgistnt  iB  F  Académie  protatanle  de  Saumur^  mss.  à 
rbApilal  de  saurôor.  —  B»j\b,  Dictionnairt.  ^  Haag, 
frtmee  fnUOtmtê.  —  Edm.  Saigey,  Uoys*  Amirauté  ta 
firetiMteiiipf  (Stra^bovrg,  1849,  la-8o)»  mais  Taoteor 
D*a  pas  eonna  dos  doeoments  originaai.  —  Gooloo,  £j»o- 
fMf  SaMwmM»* 

Amys  (Pierre),  sieur  du  Ponceau,  fils  de  Salo- 
mon  Amys,  sieur  d'Olivet,  conseiller  au  Pailement  de 
Bretagne,  naquit  à  Angers  le  29  décembre  1605  et  y 
fot  baptisé  le  jour  même  en  Téglise  Saint-Deuis. 
Roioé  par  les  ligueurs  qui  saccagèrent  la  maison 
dTNivet,  il  s'engagea  dans  les  armes,  fut  fait  cadet 
ao  régiment  des  gardes,  assista  à  plusieurs  sièges  et 
combats,  pois,  comme  volontaire,  à  l'attaque  de  l'Ile 
de  Ré.  Quelques  années  après ,  il  était  lieutenant 
dans  le  régiment  de  la  marine,  et,  par  désir  ardent  de 
voir  ritalie,  s'offrit  de  lui-même  à  M.  Servien,  qui 
l'emmena  à  Rome,  puis  eu  Hollande  et  en  Allemagne,  et 
le  garda  auprès  de  lui  à  Paris  jusqu'en  1652.  A  cette 
époque,  envoyé  comme  capitaine  au  château  de  Sablé, 
il  en  était  encore,  au  bout  de  dix  ans,  à  réclamer  le  pre- 
mier quartier  de  ses  gages,  n'ayant,  pour  toute  solde 
de  tous  ses  services  de  plume  ou  d'éptfe,  reçu  jamais 
de  son  maître  qu'une  gratification  de  1 ,000  livres  en 
'  Hollande  ;  et,  en  fin  de  compte,  il  fût  à  peu  près  ex- 
pulsé dn  château  quil  commandait.  Ménage,  qui  Ta 
connu  très>particulièrement ,  fait  de  lui  le  plus 
grand  éloge  et  raconte  qu'il  mourut  à  Paris,  en  1667, 
pendant  la  sollicitation  d*un  procès  pour  la  maintenue 
de  sa  noblesse  contre  deux  arrêts  contradictoires  du 
Parlement  de  Paris  et  du  Gonseil  privé.  G'est  à 
cette  occasion  qu'Amys  fit  imprimer  à  An;;ers  un  Dis- 
cours de  la  noblesse  qui  s* acquiert  par  la 
pourpre  des  Parlements  de  ce  royaume,  dédié 
ï  M.  Voysin  de  la  Nuyraye,  intendant  de  Tours 
(in-12, 1667). 

Il  était  maiié  à  Marie  Boylève,  fille  de  Michel  Boy- 
iéve  de  Godrée,  et  eut  d'elle  plusieure  enfants,  dont 
fatné,  Pierre,  après  avoir  étudié  à  La  Flèche,  entra 
chea  les  Jésuites  et  s'adonna  à  la  théologie.  11  fut  un 
des  fondateurs  du  Journal  de  TrétJOtwî  (1701)  et 


avait  laissé   en  manuscrit    une    continuation    des 
Dogmata  du  P.  Pétau,  qui  est  perdue. 

Arch.  Manie,  66.98. — Hauréau,  Hist.  liU,  du  Maine, 
t.  III,  p.  409.  —  Ménage,  Bist,  de  Sablé,  l.  II,  p.  176. 
—  Potq,  de  Liv.,  dis».  1067  et  1068.  —  iVolM  sur  l'Anjou^ 
ms».  89S  de  la  Bibl.  d'Angers.  —  Uoréri — Levot,  Bioç, 
Bretonne, 

Anaclct  de  Saint- Jean.  V.  Lafontaine 
(/.  de), 

iitMi«r«tt^  Nise,  c»«  de  Saint- HilaireSaint- 
Florent, 

Aaaiit  (Thomas  d'),  jurisconsulte  célèbre,  fils  de 
Thomas  d'Anast  et  de  Pétronille  de  L'Epine,  après 
avoir  pratiqué  le  droit  à  Limoges,  était  doyen  de 
l'église  d'Angers  vers  la  fin  du  xiii*  siècle  et  tout 
à  la  fois  servait  comme  chapelain  le  duc  Jean  de 
Bretagne  qui  le  clioisil  pour  un  de  ses  exécuteurs 
testamentaires  (1303).  Le  duc  Arthur  11,  successeur 
de  Jean,  lui  donna  le  même  témoignage  d'honneur  et 
de  confiance.  11  est  dit  aussi,  dans  une  charte  de 
1319,  I  garde  de  la  maison  de  Prince  pour  l'abbesse 
de  Fontevrauld  ».  G'est  grâce  à  ces  relations,  sans 
doute,  qu*il  dut  d'être  élu  en  février  1322  (n.  s.)  évêque 
de  Quimper.  11  y  mourut  la  même  année  le  19  juin. 

Gall,  chrUt.  Ire  édition,  t.  Il,  p.  581-643.  —  D.  Lo- 
bineau,  Preuva,  p.  465-467.  —  Raugeard,  HiH,  de 
l'Univ.  d'Angers,  X.  I,  p.  318,  mss.  1093.  —  Arch.  de 
H.-el-L.,  B.  1S7.  —  Bibl.  d* Angers,  mss.  875,  p.  61. 

Aiiaataa»e,  bénédiclin,  croit-on,  de  Saint-Serge 
d'Angers,  est  l'auteur  d'une  lettre  sur  la  présence 
réelle  dans  le  sacrement  de  l'Eucharistie,  dont  le 
manuscrit  existait  dans  la  bibliothèque  de  cette  abbaye. 
D'Achéry  l'a  publiée  dans  ses  notes  sur  la  vie  de 
Lanfrauc.  Elle  est  adressée  à  Girard,  abbé  de  Saint* 
Aubin,  vers  1081-1090,  qui,  sur  le  renom  de  son  con- 
frère, l'avait  requis,  avec  les  plus  vives  instances, 
de  lui  exposer  la  véritable  doctrine  et  la  tradition 
de  l'Église  sur  cette  question ,  alors  si  ardemment 
disputée  dans  la  chrétienté.  Il  faut  y  voir  un  ensei- 
gnement donné  en  toute  modestie  par  un  maître  honoré, 
et  non,  comOie  on  s'est  plu  à  le  répéter,  la  défense  d'un 
converti  contre  les  soupçons  persistants  et  des  accu- 
sations d'hérésie.  Robert  de  Tombalène,  au  début  de 
Sun  commentaire  sur  le  Gantique  des  Gantiques,  rend 
hommage  de  même  à  la  renommée  et  à  l'influence 
de  ce  religieux,  en  lui  attribuant  la  pensée  première 
et  l'inspiration  de  son  propre  travail. 

B'Acbéry,  Lunfranci  opéra,  Nol.  ad  vit,,  p.  31-93.  — 
De  Bojre,  Vit.  et  htr.  Bereng.,  p.  78.  —  B»pm,  Bibl.  des 
Aul.  Eccl.,  xie  siècle,  p.  87,  et  Table  générale  et  chron., 
l.  I,  p.  4S9  463.  —  «abillon,  Vet.  Anal,,  t.  I,  p.  798.  - 
Rangeât J,  Bist,  de  l'Univ,  d'A.  ,  p.  20. 

Aiieclin  (1*),  prés,  C®  de  Brain-s.-VAuthion. 

Asiceliniére  (l'),  bam.,  c"<^  de  la  Pommeraye, 

jàneenay  (François],  né  à  Saint-Jean  de 
Belleville  en  Tarentaise  (Savoie),  s'était  établi  à  Beau* 
fort  en  Anjou  et  y  exerça  durant  de  longues  années 
les  fonctions  d'ingénieur  géographe  du  roi,  avec  le 
brevet  d'arpenteur  de  Monsieur  pour  la  Sénéchaussée» 
11  y  mourut  à  l'âge  de  60  ans,  le  15  octobre  1782. 

Arcb.  de  Beaotort,  Série  66. 

Aiicéslère  (1'),  f.,  c®  de  la  Tour-Landry, 
ancienne  dépendance  du  prieuré  de  Saint-Pierre  de 
Ghemillé,  qui  la  relevait  de  la  terre  de  la  Giraudière. 

Ancheneaa  (!'),  f.,  €«•  à*Angers, 


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ANC 


2Î  - 


AND 


Ancien  ou  Ancien  fJcmtJ,  âbb(î  de  Ponlron, 
1503-1523,  succédait  à  Pierre  I''. 

Ancionniére  (1*),  f.,  c»  de  Tiercé. 

Auereuu  (!').  V.  Lancrau,  c*  de  Chantocê. 

Andard,  arrondissement  et  canton  Sud-Est  d'An- 
gers (12  kil.).  —  Andard,  1066  (Cart.  de  St-Maur. 
ch.  17),  XI»  siècle  (Cart.  du  Ronceray,  rot.  3,  ch.  IG 
et  62).  —  Andardus,  1177  (Si-Maurice,  Anniv.  1. 1, 
f.  11).  —  Andard-sous-MonceaxiXy  xviii»  siècle 
(État  civil). 

Le  bourg  s*aligne  sur  une  éminence  le  long  de  la 
route  départementale  n''  4  d'Angers  à  Longue,  au  point 
où,  près  d'aborder  le  canal  de  l'Authion,  elle  s'en 
écarte  brusquement  et  fait  un  angle  vers  Nord-Est  dans 
la  direction  de  Corné  (4  kil.)  -,  —  entre  CA>rné«  Brain- 
sur-l'Authion  (1,500  m.),  Sarrigné(4kil.),  le  Plessis- 
Grammoire(5k.),  St-Barlhélemy  (9  k.)  elTrélazé(5k.). 

Va  station  à^  la  Boballe,  ligne  d'Orléans,  n'est 
qu'à  3  kil. 

En  dépendent  les  hameaux  et  villages  de  La  Cha- 
pelle (1  kil.),  les  Gonnes  (1  kil.),  la  Crétaudière  (4  k.), 
la  Briçsenaudière  i6  kil.  1/2),  Toucheronde  (2  kil.), 
Monceau  (2  kil.),  les  Caillères  (6  kil.  3/4),  Chancbe- 
ron  (7  kil.),  Musse  (8  kil.),  les  Aireaux  (6  kil.  1/4), 
le  Réz-au  (2  kU.  1/4). 

Y  passent  les  ruisseaux  de  la  Lande-Poyct  et  de  la 
Planche-d'Ândard,  et,  sur  une  étendue  de  1,500  m.,  lu 
canal  de  l'Authion,  sous  le  village  des  Gonnes,  vers  Sud. 

—  Une  source  minérale  au  lieu  dit  le  Bas-du- Vivier. 
Superficie  :  1,184  hect.,  dont  134  h.  en  vignes, 

37  en  bois. 
Popidalion  :  En  1720-1726,  264  feux,  iJ80  h. 

—  En  1791 ,  272  feux,  dont  20  dans  le  bourg.  —  En 
1793,  f,784hab.  —  Enl'an  xiii,  4,118  hab.  - 
En  1831,  1,123  hab.  —  En  1841,  1,127  hab.  - 
En  1851,  1,106  hab.  —  En  1856,  1,140  hab.  - 
En  1861,  1,105  hab.  —  En  1866,  1,066  hab., 
dont  182  seulement  dans  le  bourg  de  53  maisons 
(67  ménages). 

Bureau  de  poste  de  Corné.  —  Perception  de 
Trélazé. 

Assemblée  f  le  jour  de  la  Saint-Symphorien. 

Commerce  important  de  chanvres,  des  pro  !  Is 
de  la  Vallée  et  de  graines. 

Mairie  et  écoles  construites  une  première  fois  en 
1833-1834.  Dés  1836,  le  conseil  municipal  et  des 
experts  signalaient  l'urgence  d'une  reconstruction,  qui 
eut  lieu  en  1838  sur  les  plans  de  Tarchitecte  Richou. 

V église  (succursale,  5  nivôse  an  xiii),  dédiéa  à 
Saint-Symphurien,  précédée  vers  Nord-Ouest  d'un  beau 
préau  de  tilleuls,  emplacement  de  l'ancien  cimetière, 
a  été  restaurée  en  1844  par  M.  Bonjour  (25  m.  30 
sur  7  m.  50).  Le  conseil  municipal  s'opposa  à  une  re- 
construction entière  proposée  par  l'architecte  et  par 
l'évéque.  C'est  l'édiGce  primitif,  en  certaines  parties, 
du  xi«  siècle,  où  apparaissaient  encore  avant  un  pre- 
mier replâtrage,  en  1841.  à  l'une  des  fenêtres  du  Sud, 
le  petit  appareil  dit  gallo-romain,  avec  alternance  de 
cordons  de  briques.  On  n'en  peut  plus  entrevoir  que 
les  dernières  assises.  Le  clocher  a  été  surexhaussé, 
dans  des  remaniements  très-postérieurs,  d'un  étage 
avec  flèche  sur  une  base  romane  carrée,  portant  trois 
conlreforts  plats  sur  chaque  facR,  et,  entre  deux,  les 
angles  amortis  par  de  légères  colonneltes  qui  se  prolon- 
gent jusqu'au  sol  sur  uno  base  prismatique.  Le  por- 


tail est  tout  moderne  et  sans  rarartère.  —  A  Tinté-      1 
rieur  la  nef  unique  (xi«  siècle),  éclairée  par  de  larges       ' 
baies  neuves  et  badigeonnée,  se  termine  par  un  arceau 
plein  cintre,  dont  les  picds-droils,  en  la  rétrécissant, 
soutiennent  deux  autels,  à  droite,  de  St-Jean-i'Ëvan- 
géliste,  à  gauche,  de  la  Vierge.  Les  deux  statues  en 
terre  cuite  proviennent,  dit-on,  de  la  chapelle  voisine 
de  la  Boulaye.  Au  dessus  de  l'arceau,  le  toit  se  pro- 
longe extérieurement  en  pignon  aigu,  indiquant  les 
travées  du  chœur,  de  construction  plus  récente,  que 
la  nef,  de  quatre  siècles,  sauf  à  droite,  dans  la  pre- 
mière travée,  une  petite  et  unique  chapelle,  voûtée 
en  arc  croisé  d'ogive,  dont  les  filets  retombent  sur 
une  colonnette  à  chapiteau  carré,  avec  quatre  épaisses 
et  profondes  fenêtres  en  évasement.  C'est  la  base  du 
clocher.  —  Vis-à-vis,  à  gauche,  dans  une.  fenêtre  re- 
faite, le  vitrail  représente,  saint  Mi...?  soutenant  ses 
entrailles.  Dans  la  travée  suivante,  saint  Malo.  —  Au 
fond  du  chœur,  la  fenêtre  à  meneau,  perche  dans  le 
mur  plat,  conserve  une  scène  de  la  Salutation  auge* 
lique.   Dans  un  des  compartiments  figure  la  Vierge; 
dans  l'autre,  subsistent  la  légende  :  Ave  Maria  , 
Dominus  tecum,  et  les  ailes  de  l'ange,  appliquées 
au  dos  d'un  personnage  mitre  et  tenant  la  crosse,  que 
des  arrangeurs  maladroits  ont  placé  là  pour  remplir 
un  vide  (xvr  siècle).  Au-dessous  se  voyaient  jusqu'à 
ces  derniers  temps  les  armes  de  France  et  celles  des 
Du  Bellay,  remplacées  par  du  verre  blanc.  Un  ridicule 
tableau  s'y  appuie  :  Vincendie  de  V amour  dit  in. 
Marie  Alacoqueest  en  adoration  devant  le  divin  cœur 
que  Jésus-Christ  lui  présente.  De  droite  et  de  gauche 
on   lit  ;   Amour  triomphe.  Amour  jouit.  — 
Amour  en  Dieu  se  réjouit.  —  Sur  les  côtés,  deux 
statuettes  modernes  :  sainte  Emérance  et  saint  Sym- 
phorien  (en  diacre).  —  Sous  l'arceau  du  chœur,  une 
remarquable  chaire  à  prêcher  (xva«  siècle),  à  grands 
pans  de  bois  de  chêne,  ornés  de  ligures  sculptées,  re- 
présentant saint  Pierre  dans  le  panneau  supérieur 
au-dessus  d'un  écusson  mutilé,  et  tout  autour  les 
quatre  évaogélistcs.  L'œuvre  entière  a  pour  support 
aux  angles  les  attributs  traditionnels,  l'ange,  l'aigle, 
le  bœuf  et  le  lion.  —  Vers  Nord  attient  la  sacrifie 
(xvii*  siècle),  à  laquelle  font  face  les  bâtiments  de 
l'ancien  presbytère.  La  cure  actuelle  ouvre  vis-à-vis 
le  portiil  de  l'église. 

La  Loire  abordait,  avant  la  construction  des  le- 
vées et  à  chaque  crue,  jusqu'à  l'Authion,  vers  lequel 
se  dirigeaient,  du  Nord  au  Sud,  les  traces  d'une  vole 
romaine  aujourd  hui  disparues  mais  reconnaissables  il 
y  a  quelques  années  sur  une  longueur  de  200  mètres  et 
signalées  depuis  longtemps  par  l'abbé  Olivier  (OW- 
(jine  des  Peuples,  p.  31).  Dans  un  champ  dit 
des  Quatre-Chemins,  qu'elle  traverse,  au  Sud- 
Ouest  du  bourg,  les  défrichements  opérés  de  1815 
à  1820  ont  mis  à  jour,  à  droite  de  la  voie,  environ  h 
trois  pieds  de  profondeur,  un  massif  ou  pilier  carré 
de  pierre,  de  cinq  mètres  sur  chaque  face  en  maçon- 
nerie pleine,  entouré  d'un  retranchement  ou  chemin 
de  ronde  large  d'un  mètre.  La  nature  du  mortier  et 
l'appareil  indiquaient  une  construction  du  xv«  ou 
du  xvi«  siècle,  quelque  ruine  sans  doute  de  la  Ligrue  ; 
mais  tout  auprès  une  centaine  de  squelettes,  de^i  tuiles 
à  rebord,  des  amphores,  des  armes;  un  tombeau 
formé  de  pierres  irrégulières  contenant  un  squelette, 
la  tête  appuyée  sur  un  tronçon  de  colonne  cannelée  ; 


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à  Mj  un  petit  vase  de  terre  rouge,  avec  deux  pièces 
de  fflonoaie  ;  aux  pieds,  cinq  autres  vases  de  terre 
rouge  et  noire  et  ■  une  petite  bonne  vierge  encapu- 
cboflflée,  ■  sans  doute  quelqu'une  de  ces  Vdnus  en 
tare  de  pipe  si  communes  à  rencontrer  ;  sur  la  poi- 
trine, un  fer  de  lance  ;  au  champ  des  Alleuds,  des 
plaques  d'argent ,  une  épinglelte ,  deux  paléres.  en 
terre  de  Campanie,  un  grand  vase  à  anse,  des  olles  et 
^ts  en  terre  brune,  un  large  vaisseau  en  bronze  à 
côtes  et  rebords  dentelés  ;  ailleurs  des  fragments  de 
Tases  avec  scènes  de  priapées  ;  partout  et  chaque 
aoDée  de  nombreuses  médailles  du  haut  et  du  bas 
empire,  de  Tibère  à  GonsUntm,  une  seule  celtique 
pû  or;  et  sous  les  vignes,  à  la  Gaullraie,  près  la  Sa- 
ligolherie,  presque  à  fleur  de  terre,  subsistent  des  murs 
eo  briques  à  rebord  et  ciment  dont  les  débris  à  chaque 
foncée  servent  à  ferrer  les  chemins.  Ces  traces  suf- 
fisent à  attester  Fantiquité  dès  les  temps  romains  d*uu 
centre  habité,  que  desservait  la  route  d'Angers  à 
Beaufort,  croisée  par  une  voie  transvei-sale  dans  la  di- 
rection de  Brainoudela  Loire,  sans  qu'aucune  raison, 
même  spécieuse,  autorise  à  en  exagérer  Timportance , 
en  y  transportant,  comme  on  Ta  prétendu  récemment, 
la  cité  primitive  des  Andes. 

L'église,  iondée  sans  doute  des  premières  en  An- 
jou, appartenait  au  \v  siècle  à  des  laïques,  qui  la  fai- 
saient desservir  à  leur  prolit  par  un  prêtre.  Geoffroi  Festu 
et  ses  enfants  en  abandonnèrent  la  collation  et  les  pré- 
mices à  Tévéque  Ulger  vers  1135.  Son  successeur, 
Geoffroy  La  Mouche,  la  donna  à  l'archidiacre  Herbert, 
en  lui  imposant  par  testament  (1177)  une  rente  de 
100  s.  au  profit  du  chapitre  de  Saint-Maurice.  L'évêque 
Guillaume  de  Beaumont  l'annexa,  par  décret  du  lundi 
^és  la  Quasîmodo  122i,  à  Tarchiprétré  d'Angers, 
dont  le  curé  prit  dès  lors  le  litre.  11  avait  sa  chaire 
et  tenait  son  synode  dans  une  chapelle  de  Saint- 
Maorille.  La  paroisse  était  assez  bizarrement  enclavée 
dans  celle  de  Brain,  et,  jusqu'à  la  Révolution,  les  ha- 
bitants du  Grand-Launay,  de  la  Planche,  de  Boucha- 
lèoe,  avaient  à  passer  devant  l'église  d'Andard  pour 
gagner  celle  de  Brain  dont  ils  dépendaient.  D'après  la 
tradition  populaire  qu'on  rencontre  ailleurs,  ces  loca- 
lité auraient  été  attribuées  par  récompense  au  curé 
qui  était  venu  courageusement  les  desservir  en  temps 
de  peste,  pendant  l'absence  du  pasteur  régulier.  Ces 
délimitations  n'ont  été  rectifiées  que  par  une  ordon- 
nance royale  du  22  janvier  1808. 
Archiprêtres*cttrés  d'Andard  :  Guillaume  de  Vion, 
'  135i.  —  Yves  Letoftrneur,  docteur  in  utroque 
jure,  n  léguait  par  testament  (136i)  à  Saint-Maurice 
d'Angers  ime  dîme  dans  les  paroisses  d'Andard  et  de 
Sarrigné  évaluée  à  six  pipes  et  six  septiers  de  blé.^ 
Guy  de  Mayenne,  de  Meduana,  son  successeur, 
1366,  racheta  la  dtme  du  chapitre,  1372,  en  se  char- 
geant de  fournir  au  fétage  de  la  Saint-Yves  qu'elle 
devait  défrayer.  Mais  un  arrêt  du  Parlement,  à  la 
suite  de  rixes  et  de  scandales  survenus  dans  ces  ban- 
quets, le  dégagea,  1387,  et,  d'un  commun  accord,  la 
dfme  fut  partagée  entre  le  chapitre  et  l'arclii- 
prélrc.  —  Guillaume  de  Tourneville.  U5i-1490  II 
élût  secrétaire  du  roi  René,  qui  lui  Qt  obtenir,  «  non 
sans  grande  peine,  »  des  reliques  de  saint  Sébastien 
et  le  gratifia  d'un  reliquaire.  L'église  hérita  de  la 
plupart  de  ses  ornements  curiaux  et  du  castel  où  il 
habitait,  qui  devint  le  presbytère.  —  Jacques  Le- 


jeune,  159:^.  —  Pierre  Garande,  1606.  —  Claude 
Ligier  de  la  Tranchandière,  t  en  1631 .  —  Mathurin 
Pasqueraye,  aumônier  du  roi,  1643,  1654.  —  Jean- 
Baptiste  Baraléry,  1673,  inhumé  le  U  juin  1675, 
au  pied  du  grand  auteL  —  Claude  Davy,  1685, 
inhumé  le  10  mai  1708,  âgé  de  62  ans.  —Pierre 
Coquilleau,  inhumé  le  2  mai  1733,  âgé  de  58  ans.  — 
Simon  Toutain,  inhumé  le  16  février  1755,  âgé  de 
51  ans.  —  Elienne-Krançois-René  Déan  de  Luigné  , 
inhumé  le  11  janvier  1767,  âgé  de  i9  ans.  — 
Enfin  le  savant  Pierre  IVingeard,  1767-1793. 

Il  existait  dans  le  bourg  un  petit  hôpital  avec  école 
dit  de  la  Providence^  ayant  une  fondation  pour  deux 
«  maîtresses  »  confirmée  par  lettres-patentes ,  comme 
l'indiquait  une  inscription  sur  marbre,  actuellement 
gisant  à  terre,  sous  une  pompe,  devant  l'église,  et 
qui  vaudrait  bien  la  peine  d'être  recueillie  :  i  La  Pro  - 
vidence,  demeure  des  maîtresses  établies  par 
lettres  patentes  du  roy  pour  remédier,  visiter 
et  soigner  les  pauvres  dans  l'étendue  de  la 
paroisse  d'Andard  et  pour  V école  des  filles  ». 

Les  seigneurs  de  Brain  percevaient  au  xi«  siècle 
sur  chaque  maison  du  bourg,  à  la  fête  de  Noei,  le 
droit  d'un  denier  qu'ils  abandonnèrent  au  Ronceray, 
La  paroisse  relevait  de  l'Archidiaconé,  du  Grenier  à 
sel,  des  Aides  et  de  l'Election  d'Angers.  Le  ressort  de 
la  Prévôté  s'étendait  jusqu'au  ruisseau  de  la  Planclie- 
Poyet,  le  reste  relevant  judiciairement  de  Baugé.  Le 
roi  en  était  seigneur,  et  par  cette  raison  avait  ses  armes 
au  grand  vitrail.  11  aliéna  tous  ses  honneurs  et  revenus 
seigneuriaux  au  profit  de  Jacques-Pascal  Chauveau 
de  Mauny,  avocat  au  Parlement,  par  contrat  du 
18  décembre  17C5,  en  réservant  aux  ofiiciers  royaux 
l'exercice  seulement  de  la  haute  justice.  Le  marquis 
Charles  de  l'Aubrière,  substitué  dans  ces  droits,  s'y 
fit  maintenir  par  un  arrêt  du  Parlement  du  4  sep- 
tembre 1773. 

En  1602,  en  1626,  la  contagion  ravageait  le  pays. 
Dans  cette  dernière  année  seulement,  80  habitants 
périrent.  La  maladie  reprit  à  Pâques  en  1631.  Une 
dysscnterie  recommença,  plus  que  jamais  terrible,  le 
29  septembre  1639.  Au  31  décembre,  en  trois  mois, 
elle  avait  emporté  120  personnes.  — Le  3  juillet  166i, 
l'évêque  Henri  Arnauld  fit  une  visite  solennelle  à  l'é- 
glise et  y  conféra  le  sacrement  de  confirmation  à  près 
de  2,000  fidèles  de  paroisses  circonvoisines.  —  Le 
7  janvier  1692,  la  petite  cloche  fut  nommée  Renée 
Lucrèce  par  Louis-Avril  des  Monceaux,  lieutenant 
civil  et  criminel  de  l'Élection.  Les  deux  cloches  furent 
de  nouveau  refondues  en  1758.  La  plus  grosse,  pe- 
sant 1,200  livres,  eut  pour  parrain  Henri-Gaston 
Desbays,  chevalier,  seigneur  des  Chesnais,  et  pour 
marraine,  Marie-Placide- Eugénie  de  Collasseau,  veuve 
de  Gharies  de  la  Béraudière. 

En  1789,  les  seigneurs  de  Monceaux  et  de  Saint» 
Jean  étaient,  avec  le  marquis  de  l'Aubrière,  les  seuls 
privilégiés  de  la  paroisse.  Les  biens  ecclésiastiques 
représentaient  5,000  livres  de  revenu,  dont  1,500  li- 
vres appartenant  aux  hospitaliers  de  Malte.  On  deman- 
dait rétablissement  de  filatures  et  l'envoi  d'enfants 
des  hospices  en  nourrice. 

.<  Andaid  fit  partie  en  1788-1790  du  district  d'An- 
gers, en  1192  du  canton  de  Tréla/é.  —  &\fndic  en 
1788,  Pierre-François  Thuau.  —Agent  muyiicipal  : 
Fontcnay,  an  iv.  —  Tourloure  le  jeune,  an  vi. 


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Maires  :  De  Margueric,  an  viii.  —  Hervé,  an  ix. 

—  Pierre  François  Thuau ,  Tancinn  syndic ,  8  fruc- 
tidor an  XI.  —  Louis-René  Guérin  du  Grand-Launay, 
19  janvier  1807 .  —  Tourloure  (ils,  élu  par  les  as- 
semblées primaires  de  1815.  —  Guérin  du  Grand- 
Launay,  rétabli  par  oidonnance  du  12  juillet  I8l5. 

—  Pierre  Hervé,  U  janvier  1826.  —  Gaignard- 
Roussier  (Ollivier),  13  novembre  1826,  maintenu  le 
10  septembre  1830,  démissionnaire  le  22  jan- 
vier 183i.  —  Vincent-Jacques  Nepveu,  31  janvier 
1835,  démissionnaire  lu  2  mai  1812.  —  Urbain  Mi- 
chel Dubreil,  15  mai  1843,  démissionnaire.  — 
Pierre  Hervé-Guyonneau,  28  mai  18U,  mort  subite- 
ment en  1858. 

Arch.  de  li  Hiirie,  Série  B.  —  Aieb.  de  V.-et-L., 
Série  G  114,  Série  G,  Chapitre  â^Angtn  et  Série  M.  — 
Bw,  d'Anjou  y  1861,  p.  348.  —  Bib.  d*4. ,  m»s.  648, 
939-035.  -  Répert,  arcA.,  1859,  p.  398;  1863,  p.  367-370 
et  890;  1868,  p.  191.  —  Mâs.  Grille.  —  Voir,  pour  les 
diverses  localités,  k  leor  irtiele,  notimment  Touche- 
ronde.  Monceau^  La  Boulaye,  SavoU,  la  Grande-ForH, 
la  Chotardière,  la  Moinerie,  U  Grand'Luunay,  etc. 

Andardlèrc  (ruiss.  de  T),  né  sur  les  Échau- 
brognes  (Deux'Sèvres),  traverse  la  C»  de  la  Tes- 
souaUe  et  se  jette  dans  la  Moine  ;  2,100  m.  de 
cours. 

Andcllerle  (1*),  ham.,  c»  de  Daumeray. 

Andlffné,  arrondi*  de  Segré  (7  kil.  1/2),  canton 
do  Lion-d'Angers  (7  kil.).  —  Andigniacus , 
1080-1105  (Cart.  St-Aubin,  ^28,  57).  -  Audi- 
SfneiMm,,1127.1154  (ibid.,  P  67  v«),  1218  (Tit.  de 
Molières,  1. 1). 

La  route  départementale  n^  18  de  Baugé  à  Segré 
traversait  le  bourg,  formant  au  soitir  on  véritable 
ravin  qu'elle  évite  aujoord'hui  par  une  percée  nou- 
velle ouverte  en  1851.  —  EnL''e  le  Uon-d* Angers 
et  la  Chapelle-sur-Oudon  (i  ki.l).  —  L*Oudon,  au  bas 
du  coteau,  forme  limite  et  séparation  avec  Loo vaines, 
qui  communique  par  le  bac  du  Port-aux-Anglais. 

Passent  sur  la  commune  les  ruisseaux  du  Jarry  et 
des  Petits-Prés-de-la-Normandi(5re  ;  —  y  naît  le  ruis- 
seau des  Amourettes.  V.  ces  mots. 

En  dépendent  :  les  villages  et  hameaux  de  la  Qji- 
nolais  (±00  m.),  du  Rocher  (300  m.),  de  Beuston 
(1,500  m.),  duBourdeau(300m.),  des  Tailles  (1  kil.), 
les  châteaux  de  St-Hénis  (1  kil.)  et  de  la  Picouliére 
(1  kU.). 

Superficie  :  822  hect.,  dont  8  en  bois.  La  vigne, 
autrefois  culture  importante,  comme  Tindiquent  les 
déclarations  féodales,  les  censils,  les  baux  et  une 
quantité  considérable  de  noms  de  lieux  dits,  a  com- 
plètement disparu  sans  raison  explicable.  De  belles 
châtaigneraies  existent  sur  les  dépendances  de  la 
terre  de  St-Hénis  et  rapportent  annuellement  5  à  600 
boisseaux  de  fruits.  Le  revenu  en  argent  de  cette 
récolte  est  spécialement  affecté  par  le  propriétaire  à 
des  distributions  de  vêtements  aux  pauvres.  Un  pau- 
vre nous  Ta  dit.    . 

Population  :  en  1720-1726,  ii3  feux,  500 
hab.  —  En  1790, 500  hab.  —  En  1831,  500  hab. 
—  En  1841, 447  hab.  —  En  1851,  478  hab.  —  Eu 
1857.  50f  hab.  —  En  1861,  490  hab.  —  En  1866, 
480  hab.,  dout«J^J^  dans  le  bourg  de  6i  maisons 
{69  ménages). 

Bureau  de  poste  ei  perception  du  Lioo-dWngers. 


Assemblée  Ik  dimanche  le  plus  rapproché  de  la 
Saint-Eulrope  (30  avril),  patron  d'un*»,  confrérie,  où 
Ton  accourait,  ce  jour-là,  se  faire  inscrira  en  foules 
pressées  de  10  lieues  à  la  ronde,  il  y  a  quelqut^ 
trente  ans.  Le  zèle  est  tombé. 

Maitie,  lo;ée  dans  une  chambrette  tenue  à  louage. 

—  Ecole  mixte,  tenue  par  des  sœurs  de  St-Charles 
dans  une  maison  appartenant  à  M.  de  Saint-Hénis. 

L'église  (succursale,  5  nivôse  an  xiii),  dédiée  à 
Saint-Aubin,  présente  une  façade  basse  avec  pignon, 
plaquée  jusqu'àJa  hauteur  du  toit  de  contreforts  nus. 
Entre  deux,  au  centre,  s*évide  une  longue  et  trés- 
étroite  baie  (xii«  siècle).  Le  portail  (xMiie  siècle) 
forme  un  arc  surbaissé.  —  A  l'intérieur,  nef  unique 
complètement  transformée  par  des  travaux  récents  et 
encore  inachevés.  A  gauche,  dès  rentrée,  sous  une 
vo&te  en  plein  cintre,  se  montrent  les  fonts  ;  plus 
loin,  une  ancienne  chaire  à  prêcher,  et  dans  un  retrait 
à  angles  droits,  entrée  du  clocher,  un  autel  de  la 
Vierge,  restauré  et  peint  par  Bénechet,  peintre  et 
relieur  à  Segré.  Un  autre  autel,  adossé  à  un  avance- 
ment du  transept  moderne,  porte  une  statue  de  la 
Vierge,  provenant  originairement  du  château  de  Saint- 
Hénis.  —  A  droite,  dans  la  nef,  un  arceau  vide,  en 
anse  de  panier,  abritait  autrefois  Tautel  Sainte-Barbt*. 

—  Le  tran.sept  a  été  récemment  formé  par  l'addition 
de  deux  chapelles  encore  nues.  Le  chœur  ancien 
conservé  a  été  transformé  de  carré  en  rotonde  et  est 
décoré  des  statues  modernes  de  saint  Eutrope  et  de 
saint  Aubin.  Les  saints  de  l'ancienne  église,  jugés 
difformes,  ont  été  relégués,  lors  des  travaux,  dans 
les  greniers  de  la  cure.  Une  de  ces  statuettes  en  bois, 
saint  Pierre,  avait  été  recueillie  flottant  sur  TOudon, 
pendant  la  Révolution.  —  Le  clocher,  masse  indé- 
pendante, carrée,  éclairée  d'une  longue  et  étroite  baie, 
flanquée  aux  angles  d'énormes  contreforts,  se  rat- 
tache à  la  nef  vers  l'Est.  —  Presbytère  acquis  par 
la  commune  en  1822. 

L'église  possède  des  reliques  de  saint  Eutrope. 

Sur  le  chemin  du  cimetière,  à  l'angle  d'un  carre- 
four, une  croix  de  pierre,  xvi*  siècle,  a  été  trans- 
portée là,  il  y  a  quelques  années,  de  la  ferme  de  la 
Vieille-Cour.  —  Une  autre  plus  ancienne  encore, 
xv"  siècle,  se  dresse  dans  le  cimetière,  les  bras 
scellés  au  xvui*  siècle  par  le  forgeron  Poislasoe, 
dont  les  ferrures  portent  le  chiffre. 

A  l'entrée  du  bourg,  à  gauche,  une  petite  c/ia- 
pelle  des  Vignes^  bâtie  en  mars  1719,  conserve  la 
Vierge,  qu*a  remplacée  dans  l'église  celle  de  Saint- 
Hénis  ;  mais  les  vignes  qu'elle  protégeait,  ont  disparu, 
comme  nous  l'avons  dit,  de  la  paroisse. 

On  y  a  signalé  les  traces  de  la  voie  romaine  du 
Lion-d'Angers  à  Gombrée.  Nul  autre  vestige  antique. 
Le  bourg  doit  son  origine  à  on  prieuré  de  Tabbaye 
de  Saint-Aubin  d'Angers,  dont  la  famille  seigneuriale 
d'Andigné  s'attribua  toujours  la  fondation.  La  date 
en  est  inconnue,  mais  certainement  antérieure  aa 
xii«  siède.  Les  bâtiments  dont  il  ne  reste  plus  que 
des  servitudes,  a  voisinaient  l'église,  séparés  seulement 
par  la  maison  d'une  frairie,  dite  de  Sainte-Catherine, 
qui  subsiste  encore.  Tous  les  titres  du  prieuré  man- 
quent au  chartrier  de  l'abbaye  et  paraissent  perdus. 
Les  seuls  noms  de  prieurs  qui  nous  soient  connus 
sont  '  Christophe  Bienvenu,  1633.  —René  Bienvenu, 
1671.  -^  J.-B.  Vauclain,  17U. 


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AND  —  2 

Les  registres  de  la  cure  remontent  à  1602.  Le  curé 
de  celte  année  est  Denis  Guilleu.  ~  Pierre  Boivin, 
qd  baptise  pour  la  première  fois  le  9  décembre  1623, 
estinhunié  le  10  février  1658.  Du  28  septembre  au 
31  décembre  1638,  la  pestilence  sévit  dans  sa  paroisse. 
Le  13  avril  1655,  la  grosse  clocbe  est  nommée  par 
Qnries-Francoîs  d*Àndigné  et  M"*  de  Franquctot  de 
SaiQt-Hénis.  —  Jacques  Morinier,  Morinière  ou  de  la 
Morioière  —  il  signe  des  trois  noms  —  est  inhumé, 
k  13  août  1697,  sous  le  crucifix,  âgé  de  72  ans.  — 
RoTC  Rousseau,  7  octobre  1697,  t  24  avril.  1709, 
i&hiiiné  sous  les  bancs  du  chauzeau ,  dans  le 
chœor,  âgé  de  43  ans.— André  Vallée,  19  avril  1710. 
Tous  ses  revenus  sont  consacrés  à  la  décoration  de 
son  église  qu*il  transforme.  Le  13  décembre  1718,  il 
béflit  la  première  pierre  du  grand  autel,  commandé  à 
Jttqaes  de  Saint-Simon,  sculpteur  d*Angers,  qu>  le 
termina  pour  la  Pâques  de  1722.. La  même  annt^,  en 
septembre,  un  tableau  y  est  posé,  de  Jean  de  Brie, 
représentant  1\4 nno7icia/eo»  de  la  Vierge;  le  15 
juillet  suivant,  les  deux  statues  de  saint  Aubin  et  de 
saiol  André;  en  1726,  les  lambris  de  la  nef  et  du 
saoctoaire  ;  en  1729,  les  fonts  baptismaux,  la  grosse 
:loche«  la  grande  porte,  les  deux  confessionnaux  ;  en 
1730,  la  chaire  àprteher.  En  1735,  devant  le  portail, 
ki  planté  un  grand  if  âgé  dés  lors  de  quarante  ans  et 
que  les  vieillards  d'aujourd'hui  se  souviennent  y  avoir 
TH.  Vallée  mourut  âgé  de  64  ans  le  1 5  novembre  1 747 . 
—  Matharin-François  Gaultier,  22  décembre  1747, 
t29  mars  1764,  âgé  de  53  ans.  —  Jean  Bouju, 
29  mai  1764.  Il  cessa  ses  fonctions  en  octobre  1682. 
11  avait  fût  construire  les  deux  ballets  et  la  chapelle 
sotts  le  clocher,  1773,  et  acquis  chappes,  chasubles, 
dalnuliques  et  l'horloge.  —  Fouassier,  d*abord  vi- 
câre,  est  curé  de  septembre  1783  au  2  mai  1791. 
Le  4  juin  1791,  signe  Charles  Pouyet,  i  Tintrus  » 
comme  on  dit  encore  dans  le  pays.  11  avait  acquis  na- 
Honalement  une  partie  de  la  cure  et  plus  tard  se  rc- 
tiia  et  vint  mourir  au  Louroux-Béconnais,  où  il  possé- 
dait ausâ  un  petiibieo.  —  Ses  prédécesseurs  Fouassier 
et  Fancien  curé  Boiyu,  réfractaires  à  tout  serment, 
étaient  embarqués  à  Nantes,  en  septembre  1792,  sur 
le  navire  la  Didon,  pour  FEspagne. 

Dès  avant  le  xi«  siècle,  une  famille  seigneuriale 
porte  le  nom  d*Andigné.  Elle  y  a  au  xvi*  siècle 
encore  f  son  hébergement  >  «  dans  la  ville  >>,  joi- 
gnant la  cure  et  Téglise,  avec  maison,  courtils,  ver- 
gers, bois,  vignes,  four  à  ban,  que  s'était  réservé 
expressément,  sa  vie  durant,  Geoffroy  d*Andigné, 
en  1391,  en  donnant  la  terre  à  son  petit-fils  Guïl- 
laome.  Celui-ci  en  rend  aveu,  le  1*>^  septembre  1406, 
I  son  suzerain,  le  châtelain  du  Lion-d*Angers,  de  qui 
eDe  relevait  en  foi  lige. 

Elle |>asse  par  allia  !ce,au  xvir  siècle,  des  d'Andigné 
aai  Franquetot,  seigneurs  de  Saint-Hénis,qui  est  devenu 
dès  lors  le  château  seigneurial.  Luc-François  Leniarié 
de  Lépinay  est  seigneur  d'Andigné  en  1729,  dont  la 
fiUe,  Marie-Anne,  avait  épousé,  en  1713,  Pierre 
A;rault.  —  Pierre  Ayrauit  de  Saint- Hénis,  eu  1789. 

C'était  une  pauvre  pnroisse  nourrissant  des  bêtes  à 
laioe  de  petite  espèce.  Les  charrées  et  engrais  man- 
quaient aux  terres.  La  chouannerie  y  recruta  une 
trentaine  de  combattants,  parmi  les  nombreux  réfrac- 
taires de  la  réquisition  et  de  la  levée  en  niasse,  au 
I  d*ttne  population  fanatisée  et  mal  contenue  par 


—  AND 

une  municipalité  dévpuée  mais  ignorante,  qu'ap- 
puyaient seulement  les  communes  patriotes  de  l'autre 
rive,  Aviré,  Louvaines,  communiquant  par  la  chaussée 
de  la  Haimbaudière. 

L'église,  dévalisée  par  des  voleurs  dans  la  nuit  du 
12  février  1791,  fut  incendiée  par  les  chouans  pour 
en  débusquer  les  républicains  qui  s'y  étaient  fortifiés. 
C'était  le  8  mars  —  la  date  du  jour  est  restée  dans 
toutes  les  mémoires,  non  celle  de  Tannée,  —  jour  de 
grande  neige,  où  chaque  blc.'îsure  laissait  une  trace 
ensanglantée.  Longtemps  après  la  Révolution,  dans  le 
désarroi  administratif  de  tout  ce  pays,  l'église  avait 
conservé  sa  toiture  provisoire  de  chaume. 

La  paroisse  dépendait  du  doyenné  de  Candé,  de 
l'ÉIecUon  d'Angers,  du  district  de  Segré,  1788-1790. 

Maires  :  Métrail ,  1  messidor  an  viii.  —  J.  Ber- 
trand, 1  fructidor  même  année.  —  Au  renouvellement 
du  2  janvier  1808,  l'administration  municipale  re^la 
confiée  au  maire  de  la  Chapelle-sur-Oudon,  jusqu'au 
1««"  septembre  que  fut  nommé  maire  René  Prézelin, 
continué  en  1813  et  1816  —  Gervais  Delaunay, 
11  décembre  1819.—  Jacques  Poislâne,  4  décembre 
1824,  refuse  le  serment  en  septembre  1830.— Jacques 
Poitevin,  15  octobre  1830.  —  Auguste  Lépine,  15  dé- 
cembre 1837.  —  Jean-Baptiste  Aubert,  30  décembre 
1843,  continué  en  1846. 

Archives  de  la  msirift.  Série  F.— Archives  déparlemen- 
taies.  Séries  C,  118  el  6.  iMaye  Sam«-4t4*w.- Archives 
do  la  famille  d'Andigné,  pièces  1,  5,  48,  88,  95,  etc.  — 
Bwue  dr Anjou,  1854,  l.  I,  p.  188.  — Bqstrt.  Areh.,  186J, 

—  Voir  pour  les  localités,  ï  leur  article,  le  Vivier, 
Savnt'BénUy  la  Picoulière,  h  B^it  de- la-Cour,  etc. 

Andisné  (d'),  une  des  plus  anciennes  familles 
et  la  plus  angevine  peut-être  de  l'Anjou,  où  dans 
une  enquête  (xvi«  siècle)  un  témoii  déi-lare  que 
c  vulgairement  on  l'appelle  audit  pays  la  grande  race 
des  d'Andigné.  »  On  l'y  trouve  en  tout  temps  ré- 
pandue dans  les  paroisses  de  la  rive  droite  de  la 
Loire,  surtout  à  Andigné,  Angrie,  Loire,  Freigné, 
le  Lion-d'Angers,  Chambellay,  le  Louroux,  Chazé, 
Combrée,  Saint-Georges-sur-Loire,  Saint -Germain, 
Chantocé,  Angers,  et  depuis  le  xvii«  siècle  à  Veziiis, 
à  Saint-Christophe-la-Couperie ,  à  la  Tour-Landry. 
Nous  aurons  occasion  de  mentionner  aux  articles 
des  diverses  seigneuries  qu'elle  a  occupées  nombre 
de  personnages  qu'il  nous  faut  omettre  ici.  Sa  filia- 
tion est  établie  depuis  le  xiv©  siècle  (1338).  -- 
Porte  «  d'argent  à  trois  aiglettcs  au  vol  abaissé 
9  de  guciile ,  becquées  et  membrées  d'azur,  » 
et  pour  devise  :  Aquila  non  capit  muscas. 

Andigné  (Pierre  d'),  abbé  de  Saint-Geor- 
ges-sur-Loire  vers  1400;  —a  pour  prédécesseur 
Guillaume  Gnillopé  et  pour  successeur  Guillaume 
Briant. 

Andifçné  (Simon  d'),  gentilhomme  du  roi 
Charles  VUI,  fut  chargé  à  la  mort  de  ce  prince  (1498) 
de  reconduire  sa  veuve  la  reine  Anne  en  Bretagne. 

Andisné  {Mathurin  A*) ,  sieur  du  Bois-de-la- 
Cour.  Le  roi  François  I",  par  lettres  de  Paris, 
21  février  1533  (n.  s.),  «  en  considération  des  bons, 
grans  et  agréables  services  faits  près  et  à  l'entour  de 
sa  personne  et  en  maintes  manières  •  le  retient  «  eii 
Testât  et  office  de  varlet  tranchant.  »  —  Le  18  mai 
1562,  le  duc  de  Montpensier,  lieutenant-général  en 
Aigou,  Maine  etTouraine,  c  confiant  de  ses  fidellitez, 


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sagesse,  expérience  et  bonne  dilligence,  «  le  délègue 
à  la  garde  du  chàleau  de  Graon. 

Arcb.  do  U  famille,  pièces  137,  163. 

Andisné  (Pierre  d')  figure  en  1584  sur  la  liste 
des  étudiants  de  Genève. 

Livre  du  RecUur^  pp.  5j(,  c9. 

Andlsné  {Louis  -  Isidore  d') ,  chevalier  de 
Vetins,  fils  de  Gharies  François  d'Andigné  et  de  Marie 
Collin  de  la  Noue,  né  à  Angrie,  le  25  décembre  1667, 
commandait  un  des  huit  vaisseaux  sortis  le  13  mai 
1707  du  port  de  Dunkerquc  sous  les  ordres  du  che- 
valier de  Forbin,  qui  rencontrèrent  en  mer  50  bâti- 
ments anglais  chargés  pour  Lisbonne  et  rAmérique. 
Trois  vaisseaux  de  guerre  formaient  l'escorte,  dont  un 
de  74  canons  avec  4G0  hommes  d'équipage.  C'est 
celui  où  s'attaqua  le  Salisbury,  monté  par  le  cheva- 
lier de  Yezins,  qui  malheureusement  fut  tué  dans 
l'abordage.  Le  navire  anglais  put  ainsi  se  réfugier 
dans  les  dunes.  Les  autres  vaisseaux  de  guerre  et 
20  navires  de  charge  restèrent  en  prise  avec  1,200 
prisonniers.  Un  service  solennel  fut  célébré  en  l'hon- 
neur du  jeune  capitaine,  le  27  mai  suivant,  dans  l'église 
de  Yezins,  dont  les  registres  ont  gardé  mémoire  de 
ce  fait  d'armes. 

Mairies  de  Veuni  et  d'iogrie,  Série  E. 

Andlgné  de  Walneof(Fmjï<?oi«e-3!faned'), 
dame  de  la  Bisolière,  fille  de  Kené  d'Andigné  et  de 
Françoise  de  Maibeuf,  mariée  en  1670  à  Philippe- 
Augustin  Dubois  de  La  Ferté.  a  laissé  une  mémoire 
honorée  encore  dans  la  paroisse  de  la  Pommeraye 
pour  sa  charité  envers  les  pauvres.  Elle  y 
entretenait  une  espèce  d'hôpital  ou  de  refuge  pour 
des  jeunes  filles,  et  avait  organisé  dans  sa  propre 
demeure  une  pharmacie  dont  elle  préparait  et  distri- 
buait elle-même  les  remèdes.  Sa  bienfaisance  d'ail- 
leurs s'étendait  à  tout  l'Anjou  et  se  signala  surtout 
dans  la  disette  de  1691.  Sur  les  plaintes  de  son 
mari,  l'évéque  Le  Pelletier,  choisi  pour  arbitre,  lui 
prescrivit  de  réduire  ses  aurpônes,  qui  compromettaient 
la  fortune  commune,  à  40  pistoles  et  à  40  septiers  de 
blé  par  an.  Elle  n'en  multiplia  que  iTiieux  le  zèle 
inépuisable  de  son  pieux  dévouement. 

Grandet,  Fm  de  Gabriel  Dubois  de  la  Ferté.  —  D.  Chi- 
mtrd,  l.  lU,  p.  S93. 

Aodigné  (François  d'),  prêtre  archidiacre  et 
théologal  de  Lucon  en  1722,  nommé  le  28  avril 
et  consacré  le  22  novembre  1733  évéque  de  Dax.  — 
Mort  en  juin  1736.  —  il  était  ami  d'enfance  de  Claude 
Pocquet  de  Livonnière,  •  son  cher  Bouquin,  »  comme 
il  l'appelle  dans  une  lettre  où  il  l'invite  à  faire  visite 
«  dans  son  petit  ménage.  > 

Areh.  de  la  famille.  —  Huguet  Do  Temp*,  Clergé  de 
France,  1. 1.  —  Monlexan,  Bittoire  de  Gascogne,  t.  Vf. 

Anàîf^né  (Marie-Marguerite  d'),  cinquième  en- 
fant de  François  d'Andigné  et  de  Jeanne  de  Kahideuc, 
née  en  1669,  entra  à  Footevraud  en  1693  où  elle  prit 
le  voile  l'année  suivante  des  mains  de  l'abbcsse  Marie 
de  Bourbon.  Elle  passa  successivement  par  toutes 
les  dignités  jusqu'à  celle  de  grande  prieure»  qui  lui 
fut  décernée  en  1741.  Françoise  de  Rochechouart 
l'attacha  à  la  maison  des  dames  de  France,  élevées 
alors  dans  l'abbaye,  où  elle  sut  inspirer  une  affection 
si  particulière  à  sa  royale  élève.  Madame  sixième, 
TbérèM-Félicité,  que  la  directrice  et  l'enfant  ne  se 
pouvaient  plus  quitter.  On  a  conservé  d'elle  quelques 


fragments  d'un  journal  écrit  de  sa  main,  sous  cf 
titre  ;  Mes  pensées  de  chaqtie  jotir,  où  elle  dit 
elle-même:  <  Thérèse  était  mon  enfant  gâté,  >  et 
plus  loin  l'épitaphe  en  vers  de  la  jeune  princesse 
morte  bientôt  et  inhumé''  à  Fontevraud  :  e  Repose 
en  paix,  cher  enfant  du  Gatvaire  !  »  —  Marguerite 
mourut  à  son  tour  le  28  janvier  1750,  Agée  de 
81  ans,  après  56  ans  de  profession  religieuse. 

Documects    particuliers. 

Andl^fié  de  S^^-Gcninie  (Louis-Jacques- 
Philippe,  comte  d'),  fut  élu  de  l'Académie  des  belles- 
lettres  d'Angers,  le  20  août  1751,  et  y  prononça  le 
26  janvier  1752,  «  avec  toute  la  précision,  la  netteté 
et  l'élégance  possible  »,  son  discours  de  remerciement, 
auquel  répondit  le  directeur  Ayrault  de  St-Hénis.  Il 
mourut  encore  dans  sa  pre  •  ière  jeunesse,  le  16  no- 
vembre 1757.  Son  éloge  fut  prononcé  par  l'abbé  Goas- 
tantinle16  avril  176U. 

Procès-verbaux  de  l^ Académie^  mes.  1032  -«  Areh.  mun  , 
6G.  1S8. 

AndlKné  (Char les- Jean,  chevalier  d'),  né  le 
16  février  1750,  à  Angers,  page  de  la  grande  écurie 
du  roi,  aspirant  d'artillerie  appointé  en  1768,  lieute- 
nant en  second  en  1769,  en  premier  en  1779,  capi- 
taine par  commission  en  1782,  capitaine  en  second 
eii  1785,  chevalier  de  Saint-Louis  le  23  mars  1791 , 
se  retira  le  1«>^  juin  suivant  avec  une  pfnsion  de 
1  .OCO  livres.  H  avait  épousé  le  28  janvier  1183  Gene- 
viève Pays-Duvau. 

Theod.  Anne,  Bisi.  de  l'ordre  de  Saint-Louis,  t.  II, 
p.  469,   et  l.  III,  p.  403. 

Aodicné  de  nalBcnf  deii  Aillera  (Louis- 
Gahriel-Auguste,  comte  d'),  né  le  12  avril  1763, 
au  château  de  l'Ile-Driant,  près  le  Lion-ii'Angors. 
Destiné  d'abord  à  l'état  ecclésiastique,  il  fit  ses  pre- 
mières études  au  collège  de  la  Flèche.  Voué  plus  tard 
à  la  magistrature^  il  fut  reçu  en  1788  conseiller  au  Par- 
lement de  Bretagne  et  se  retira  en  1 790  dans  ses  terres, 
où  il  s*occupa  uniquement,  dit- il  lui-même  dans  une 
note  que  j'ai  sous  les  yeux,  d'agriculture  et  du  rétablis- 
sement de  sa  fortune  compromise  par  la  Révolution. 
Incarcéré  pourtant  pendant  quatre  mois  et  demi  sous 
la  Terreur,  autant  sous  le  Direcloire,  il  fut  employ<^, 
lors  des  troubles  de  l'an  vir,  à  amener  la  pacification 
qui  les  termina  et  prit  une  part  active  aux  conférences  de 
Pouancé.  11  entra  au  Gonseil  général  de  Maine-et-Loire 
le  2  floréal  an  xtii,  en  remplacement  d'Aubert  Du  Petit- 
Thouars  et  présidait  en  1808  quand  l'empereur  passai 
Angers.  Maire  de  Ghambellay  do  1 81 3  à  1 8f  8,  la  Restau- 
ration le  nomma  en  1815  président  du  collège  électoral 
de  Segré,  qui  la  même  année  l'élut  député  et  le  réélut 
par  deux  fois  en  1816  et  1823. 11  siégea  constamment 
au  côté  droit  et  vota  toutes  les  lois  d'exception  de 
cette  déplorable  époque.  Nommé  premier  président 
de  la  Gour  impériale  d'Angers  par  ordonnance  du 
6  août  1824  et  quelques  jours  après  chevalier  de  la 
Légion-d' Honneur,  il  se  démit  de  ses  fonctions 
en  1830  et  se  retira  à  sa  terre  des  .\illers  en  Gham- 
bellay, où  il  mourut  le  17  mai  1839. 

Areh.  de  ]a.-et-L.,  Série  M.  —  Moniteur.  ^"  Maine- 
et-Loire  du  ie*'  juin  1839. 

Andigné  de  Nalnenf  (Louis-Jules-Fran- 
çois  d'),  frère  de  Louis-Gabriel-Auguste,  né  comme  lui 
à  rile-Briant  le  4  mai  1756,  abbé  de  Noyers  au  diocèse 
de  Tours  de  1785  à  1790,  éroigra  en  1791  avec  sa 


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fniillr;  fut  numin^,  aprèsJe  Concordat,  grand- vicaire 
^rérèqoe  de  Troyes,  dont  il  partagea  en  1811  la 
dîsfrâce,  Pt  au  retour  de  U  Restauration,  é\éque  de 
Naotes  par  bulles  du  1er  octobre  1817,  sacré  à  Paris 
dus  réglise  des  Carmes  le  17  octobre  1819  et  ins- 
tillé le  28  novembre  suivant  ;  —  mort  le  2  février 
\%iî.  Suivant  son  testament ,  son  cœur  fiit  apporté  à 
Angers  dans  la  crypte  de  la  cathédrale.  —  Son  por- 
trait est  coosené  au  Château  de  rile-Briant. 

Maùtar.  —  Ccrrespondanoe  d«  CharrttU,  t.  II,  p.  366. 
-  l'kmi  dt  ia  Religion^  t.  XXXIII,  p.  8.  -^  Dictionnaire 
Ustorifue  de  Feller.  Edit.  Bussoo  et  Weiss.  —  Ârch.  de 
VÈihhé  de  Ifintes. 

Aa4lené  {Louis  -  Marie  -  Atiguste  -  Fortuné 
d*),  oéà  Angers  le  12  janvier  1766,  connu  long- 
f  temps  SOQS  le  nom  de  chevalier  de  Sainte- 
i  Gemtnes,  était  le  second  fils  de  Guy-René-Cbarles- 
>^  François  d  Aodigné,  comte  de  Sainte- Gemmes,  et  de 
I  Ur«e- Joséphine  de  Robien.  Admis  comme  aspirant 
garde  de  la  marine  en  janvier  1779,  il  était  enseigne 
I  en  janrier  1782,  lieutenant  de  vaissean  (in  1786.  Il 
éfflisFi  en  1791,  fît  la  campagne  de  1792  à  Tarmée 
des  princes,  celle  de  i79'4  à  l'armée  de  Condé,  rejoi- 
gnit en  1795  le  régiment  d'Hector  à  la  solde  du  gou- 
veniemeot  anglais,  puis  se  jeta  de  nuit  dans  une 
oarqoe  avec  quelques  amis  sur  les  côtes  de  France 
pour  prendre  part  comme  officier  général  aux  lutti^s 
de  ta  chouannerie  et  aux  intrigues  royalistes  de  1 7P6 
à  1800.  Après  le  18  brumaire,  il  essaya  vainement, 
dans  une  audience  (22  décembre  1799),  de  tenter  le 
premier  consul,  et  rebuté  se  vit  compris  dans  les 
poursoites  du  complot  de  Cadoudal.  Arrêté  en  Anjou 
en  décembre  1800,  conduit  au  Temple,  de  là  dans  les 
prisons  de  Dijon,  de  Salins,  ivifla  sn  fort  de  Joox,  il 
s'évada,  après  vingt  mois  de  captivité,  avec  son  com- 
pagnon de  Suzannet  (16  août  1802),  fut  repris, 
lors  du  procès  deMoreau,  à  Grenoble,  où  il  avait  ol)tenu 
rautorisation  de  résider,  et  conduit  enchaîné  au  •  fort 
Barreau,  puis  à  la  citadelle  de  Besançon,  d'où,  malgré 
mie  surveillance  spéciale,  il  s'évada  de  nouveau  trois 
mois  après,  en  juillet  I80i,  le  corps  meurtri,  un  pied 
foidé,  payant  d'audace  et  d'énergie,  jjisqu'à  son  refuge 
dans  la  maison  d'amis  dévoués.  En  1805  il  reçut  du 
ministre  de  la  police  un  passeport  pour  l'Allemagne  et 
se  reUra  à  Francfort-sur-le-Mein  ;  mais  quelque  temps 
après,  averti  qu'ordre  était  donné  de  Paris  de  l'arrê- 
ter, il  passa  en  Angleterre  d*où  il  ne  revint  qu'à  la 
raine  de  l'Empire.  La  première  Restauration  lui  con- 
firma son  grade  de  maréchal  de  camp  à  prendre  rang 
dn  1"  janvier  1800  et  lui  confia  le  titre  et  les  pou- 
voirs de  commissaire  royal  dans  l'arrondissement  de 
Segré.  Les  Cents  Jours  le  ramenèrent  dans  la  Vendée, 
oii,  à  la  tête  d'un  millier  d'hommes,  il  tint  la  cam- 
pagne et  soutint  même  un  engagement  assez  vif  à 
Anrai.  U  fut  compris  dans  la  paix  conclue  avec  les 
iflsorgés  de  l'Ouest,  le  26  juin  1815.  Révolté  bientôt 
parllnsolence  de  la  soldatesque  prussienne,  il  proposa 
par  éait  au  général  Lamarque,  sou  adversaire  de  la 
veille,  et  par  une  démarche  directe  au  préfet  de 
Wisffles,  dans  une  conférence  dont  un  témoin  existe 
encore,  d*allier  ses  Vendéens  et  ses  Chouans  aux  bri- 
gands de  la  Loire  pour  jeter  hors  d*Anjou  les  cam- 
pements étrangers,  i  Celui-là  portait  un  cœur  h'ao- 
çais,  •  a  écrit  de  lui  le  général  Lamarqae  en  opposant 
MO  élan  pfttriotiqae  aux  ardeurs  tardives  de  Ganuel. 


Un  mois  plus  tard  (26  juillet),  le  roi  le  nomma  prési- 
dent du  collège  électoral  de  Maine-et-Loire,  puis  pair 
de  France  par  une  ordonnance  du  1 7  août,  qu'une  or- 
donnance du  19  compléta  en  lui  attribuant  le  bénéfice 
de  l'hérédité  pour  sa  descendance,  enfin  comte  par 
ordonnance  du  2  mars  1816. 11  épousa,  le  9  avril  1818, 
Mi'«  de  Blaçons,  et  le  roi  signa  à  son  contrat.  Du 
département  de  Adainc-et-Loire  qu'il  commnndait 
depuis  1816,  il  fut  appelé  en  juillet  1818  à  Grenoble, 
puis  à  Chartres  en  1820,  et  le  30  juillet  1823  promu 
au  grade  de  li^nitenant-général.  11  présida  successive- 
ment les  collèges  électoraux  du  Loiret  en  1 822  et  1 827 , 
de  Maine-et-Loire  en  1823,  de  la  Drôme  en  1830. 
11  refusa  le  serment  à  Louis-Philippe  et  fut  déchu 
de  la  pairie,  que  revendiqua  son  second  fils,  Henri- 
Marie-Léon  d'Andigné,  investi  des  droits  héréditaires 
par  le  décès  de  son  aîné  Paul- Eugène,  mort  le  27 
juin  1845,  et  admis  dans  la  séance  du  11  mars  1847. 

—  Le  général  comte  d'Andigné  est  mort  à  Fontaine- 
bleau le  l*r  février  1857,  à  l'âge  de  97  ans.  A  onze 
heures  du  soir  la  veille  il  faisait  son  whist.  A  deux 
heures  du  matin  il  s'était  éteint  doucement  après 
une  demi-heure  seulement  d'oppression.  Il  a  laissé  de 
très -curieux  mémoires  manuscrits  dont  la  publication 
paraît  encore  prématurée.  —  Son  buste  (1845)  et  son 
médaillon  (1847)  ont  été  modelés  par  David  d'Angers, 
et  diverses  scènes  de  sa  vie  —  son  entrevue  avec 
Bonaparte,  ses  deux  évasions— peintes  par  Schopin. 

D'Ambrugeac,  Mémoire  relatif  à  ratmée  royale  du 
Maine,  elc,  en  i815(Piris,  in-8,  1816).  •-  Moniteur j 

—  Revue  de  VAnj<m,  1856,  t.  T,  p.  379;  1853,  t.  II,  p«  58, 
et  1861,  «n.  de  M  Bougler  ;  —  Gautu  de  France  du  5  fé- 
Trier  1 857.  —  Archives  historiques.  —  LRinarque,  Mémoires^ 
t.  If  I,  p.  70,  et  Réponse  au  lieutenant  général  Canuel,  p.  84f 

—  Musée  des  fhmiUes,  irlicle  de  M.  Pitre  Cbevilier.  — 
Netlemenl,  Souvenirs  de  la  Restauration,  —  Crélineeu- 
Joljr,  Vendée  Mil.,  t.  III,  p.  451. 

Andiffné  do  la  Blaneliaye  (Paul-Marie- 
Céleste  d'),  frère  du  général,  né  à  Angers  le  5  mai 
1763.  Il  avait  servi  quelques  années  comme  page  du 
roi  Louis  XVI  en  1778,  puis  dans  la  cavalerie  avec 
le  grade  de  capitaine,  1785.  Il  émigra  à  l'armée  de 
Condé  et  revint  en  France  avec  le  Consulat.  Nommé 
conseiller  d'arrondissement  de  Segré  (28  août  1808), 
maire  de  Sainle-Gemmes-d'Andigné  (mai  1821 -janvier 
1822),ce  ne  fut  qu'en  1827, seulement  et  non  pas,commo 
l'insinue  M.  Bougler,  dès  les  mauvais  jours  de  181  i, 
qu'il  sortit  de  sa  retraite  pour  prendre  une  part 
active  à  la  vie  publique.  Élu,  après  plusieurs  échecs, 
député  de  Maine-et-Loire  pour  l'arrondissement  de 
Segré ,  il  prit  rang  dans  l'opposition  .libérale,  et, 
rompant  dès  lors  avec  d'anciennes  et  chères  affec- 
tions, s'inscrivit  parmi  les  221  de  1830.  Quand  il 
revint  à  Angers,  avec  son  collègue  Guilhem,  ia  popu- 
lation leur  prépara  une  réception  triomphal-j.  i'^z 
députation  des  électeurs  alla  leur  donner  la  bien- 
venue à  6  lieues  de  la  ville  et  les  ramenait  dans 
une  voitur*)  traînée  par  six  chevaux,  au  milieu  des 
populations  groupées  sur  leur  passage,  quand,  dans 
le  faubourg  d'Angers,  le  chemin  se  trouva  barré  par 
ia  gendarmerie,  commandée  par  M.  Cadoudal;  en 
même  temps  un  arrêté  du  préfci  itaii  totifié  aux  dé- 
putés, qui  leur  interdisait  l'entrée  en  ville  avant  neuf 
heures  et  demie  du  soir.  Sur  leur  reins  formel  de  se 
soumettre  à  un  acte  arbitraire,  coniraire  à  leur  di- 


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AND  -  i 

gnité,  une  collision  était  iromineote;  mais  des  inter- 
ventions généreuses  obtinrent  du  piéfet  qu*ils  pussent 
rentrer  à  pied  chez  eus  accompagnés  de  quelques 
amis.  M.  d*Andigné  regagna  sa  maison  aux  acclama- 
tions de  la  foule,  qui  se  découvrait  devant  lui.  C*était 
le  6  juin  1830,  jour  h  ju&te  titre  gloriûé  dans  les 
mémoires  angevines.  Le  13»  un  banquet  réunit  à  la 
maison  de  la  Fontaine  les  libéraux  de  la  ville,  en 
rhonneur  de  leurs  courageux  représentants.  M.  d'An- 
digné  y  porta  un  toast  à  l'opposition  constitution- 
nelle, à  sa  nécessité,  à  sa  légalité. 

Le  6  juin  1831,  un  an  après  ces  luttes,  prélude  de 
la  victoire,  un  nouveau  banquet  conviait  à  Angers, 
pour  célébrer  cet  anniversaire  honoré,  les  députa tions 
des  gardes  nationales  de  Nantes,  de  Tours,  de  Laval, 
du  Mans,  confondues  aux  gardes  nationales  de  toutes 
les  communes  de  Maine-et-Loire.  Le  récit  de  ces 
nobles  fêtes,  relu  dans  les  écrits  du  temps,  réjouit  le 
cœur,  lanl  l'enthousiasme  y  est  vif  et  sincftre,  Tëmo- 
tion  généreuse  et  patriotique  !  M.  Desmazières,  premier 
président,  porta  un  toast   •   à  la   mémoire  de 

•  M.  Guilhem  !  à  M.  d'Andigné  de  la  Blan- 
9  chaie  !  aux  hommes  courageux  qui  ont  donné  à  la 
B  France  le  premier  exemple  de  résistance  à  Tarbi- 
9  traire,  résistance  légale,  énergique  et  mesurée  tout 

•  à  la  fois  !  »  —  C*élaient  là  des  fêtes  ! 

Réélu  en  1830,  en  1831,  en  1834,  il  présidait  citte 
année  le  Conseil  général  de  Maine-et-Loire  et  jus- 
qu'en 1841 .  Le  3  octobre  1837,  une  ordonnance  royale 
rélevait  à  la  pairie.  11  ne  fut  pourtant  nommé  chevalier 
de  la  Légion-d'Honneur  que  le 7  octobre  1847,  En  1 848, 
il  5e  relira  dans  la  solitude  presque  absolue  de 
son  hôtel  de  la  rue  Neuve-du-Luxembourg,  à  Paris, 
où  il  est  mort  quelques  jours  à  peine  après  le  géné- 
ral son  frère,  et,  comme  lui,  sans  souffrances,  le  18 
février  1857,  à  l'âge  de  94  ans. 

M.  d'Andigné  a  (ait  imprimer  son  Discours  pro- 
noncé au  banquet  cotislitutionnel  de  Maine-et 
Loire  le  i3  juin  i830  (Angers,  1830,  in-S»  de  8  p.). 
Les  événements  du  6  juin  ont  fourni  le  sujet  d'une  trop 
médiocre  gravure  par  Couché,  insérée  dans  la  France 
pittoresque  d'Abel  Hugo. 

Moniteur.  —  Jouroaux  d'Angers.  —  BiogriphieB  des 
conteroponin».  —  ArckÎTes  de  Maioe-et-Loire,  Série  M. 
~  Maine-et-Loirt  du  95  février  1857. 

Andigné  {Charles-François  d'),  AMlaJamhe- 
de-bois,  troisième  fils  de  Guy-René-Charies  d'Andigné, 
comte  de  Sainte- Gemmes,  né  à  Angers,  le  26  février 
1769.  Aspirant  à  l'école  d'artillerie  de  Metz  le 
i"  septembre  1784,  lieutenant  en  second  dans  le 
!•'  régiment  de  la  Fère  le  4  janvier  1787,  lieutenant 
en  premier  dans  le  5*  régiment  de  la  môme  arme  le 
l*f  ^vril  noi,  capitaine  en  second  le  6  février  1792, 
cypil-iltiiî  (yommandant  le  il  septembre,  il  prit  un  congé 
di?  deux  ans  pour  se  rendre  à  Malte  et  s'y  trouvait 
encori'  en  1798  lors  du  passage  de  l'expédition  fran- 
çai'îe  co tu  mandée  par  Bonaparte,  son  ancien  cama- 
rade du  régiment  de  la  Fère.  Sur  ses  instances,  il 
suivit  l'arra^e  d'Orient  avec  un  nouveau  brevet  de  capi- 
taine d'yiEillerie,  17  messidor  an  vi,  puis  quelques  mois 
après  de  chef  de  bataillon  (16  messidor  an  vu)  ;  mais  un 
boulet  ût  canon  l'arrôta  en  chemin,  sur  le  champ  de 
bataith'  d'Ahoukir  et,  lui  emporta  la  jambe  droite.  Mis 
lM>rs  du  service  actif,  il  revint  en  France  à  Grenoble, 
avec  \e  titre  de  sous-idirecteiir  d'artillerie,  puis  d'ins- 


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pecteur  d'armes  à  la  manufacture  impériale  de  Ver- 
sailles et  de  nouveau  sous  directeur  à  Toulouse.  11 
prit  sa  retraite  le  8  mars  1810  et  se  retira  à  la  Ché- 
tardière ,  en  Mainte -Gemmes ,  où  il  est  mort  le 
31  janvier  18.S8. 

Journal  de  Maint-el-L.  du  3  f^Tiier  1858.  -  krch.  his- 
toriques. —  Fastes  de  la  Lëgion-d' Honneur,  t.  V,  p.  143. 

Andiprné  (Paul-Joseph  à") ,  Ois  de  Charles- 
Ange-Joseph  et  de  Marie -Augustine  Pissonnet  de  Bel- 
lefonds,  né  à  Angers  le  1 7  octobre  1 810,  ordonné  prêtre 
le  1 7  décembre  1 842,  vicaire  à  Beaufort  le  2 1  juin  1 843, 
à  Saint-Pierre  de  Saumur  le  6  février  1815,  chanoine 
honoraire  de  la  cathédrale  d'Angers  le  4  juin  1850. 
11  s'était  voué  d'une  piété  particulière  au  déve- 
loppement des  œuvres  populaires,  entretenant  de  ses 
deniers  une  classe  du  soir  pour  les  soldats  dans  le 
local  des  Frères  de  la  Cité,  aumônier  des  sœurs  gardés- 
malades,  un  des  premiers  fondateurs  de  Notre-Dame- 
des-Champs  et  de  la  société  générale  de  secours  mu- 
tuels dont  il  était  le  vice-président.  —  Mort  à  Angers, 
le  13  août  1853.    . 

Journal  de  Maine-et-Loire  àa  18  août  1857.  —  Notice 
par  M.  Bern.- Jos.  Sommier,  typographe. 

Andillé,  f.,  cne  de  Savenniercs.  —  Villa  An- 
dilliacum,  xie  s.(Cart  de  St-Serge,  p.  184,  et  Cart.  de 
St-Nicolas,  p.  1 5).  —  In  curie Saponaria,  loco  An- 
dilliaco,  xi«  s.  (Cart.  du  Ronceray,  rot.  1,  ch.  14). 
—  Terra  de ^nde/wco,  1104-1120  (Ib.rot.  %  ch. 
93).  —Antique  villa,  réunie  dès  le  XP  s.  au  domaine 
de  Savennières.  Elle  appartenait  alors  à  Rainulfe, 
chevalier,  qui   la  tenait  de  Rainier  et  Hubert  de 
Vihiers,  ses  suzerains,  et  plus  tard  de  Bardon  de 
Chantocé.  Une  partie  avec  des  bois  en  fut  donnée  à 
Saint-Maurille  de  Chalonnes,  et  le  manse  seigneu- 
rial au  Ronceray.  Maurice  de  Saint-Quentin,  qui  avait 
ledroit  d'y  faire  élever  un  cheval  chaque  année,  dégagea 
l'abbaye  de  cette  servitude.  La  terre  relevait  encore 
au  XVI»  siècle  de  la  seigneurie  de  Savennières  par 
l'intermédiaire  du  fief  dd  Lavau.  C'est  une  simple 
ferme  aujourd'hui,  sans  aucune  trace  ancienne,  que 
deux  monticules,  dits  la  Grande  et  la  Petite-Motte^ 
dont  le  sol  factice  se  nivelle  chaque  année,  utilisé 
en  amendement. 
Andliière  (1'),  f.,  c»  de  Sœurdres. 
Andinaifi  (!'),  h.,  c»»*  de  Villevêque. 
Andormiére  (1'),  f.,  c°«  du  FiefSauvin   — 
Landrœmière  (Ei.   M.).  —  Lendarnière,  1620 
(Chantocé  E).  —  Laudronnière  (Cad.)  —  Ancienne 
seigneurie,  relevant  du  Grand-Montrevault,  à  qui  elle 
devait  un  mois  de  garde,  et  appartenant  au  moins  dès 
le  xvie  s.  à  la  famille  Chenu.  René  Chenu  la  possédait, 
quand  il  fut  tué  en  duel,  le  31  juillet  1681,  par  son 
frère  du  Bois-Gamier,  dans  l'avenue  de  la  Hamelinière. 
AndoalUo  (!').  c"'  de  Mûrs.  —  Vile  Foi- 
reuse (Cad.).  —  Saulaye  rattachée  à  la  terre  ferme. 
Andoulllère  (llle),  c"®  de  la  Possonnière.  — 
Terre  autrefois  en  saulaye,  entourée  d'eau  encore 
en  1607,  rattachée  à  la  rive  dès  1611.  Elle  dépendait 
de  la  Haute  Gourdinière ,  et  relevait  de  Cbaloones. 
Arch.  de  M.-et-L.  Série  6,  Evéché, 
AndonlUers  (les),  c"«  A* Angers,  vaste  prairie, 
aux  portes  de  la  ville,  sur  la  rive  gauche  de  la  Maine, 

—  In  pratisde  loco,  ut  appellatur,  Coagulato, 
1147-1155  (Marmoutiers,  pr.  de  SlEloi.  1. 1,  f.  14). 

—  Pratum  apud  les  Andolers,  1215  (Ibid., f.  15). 


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ladrandlère  (1*),  f.,  c™.  de  Beaupréau.  — 
Ed  est  seigneur  René  de  Barrot,  dont  la  veuve  Louise 
(TAobigné  épousa  à  Angers,  le  28  janvier  1690,  Henri 
FoHqiiet,  s^  des  Marets. 

Arefa.  mnn.  d*ADgers,  66.  907. 

Andrandièrc  (Y),  f.,   cn-rfw  Fief-Sauvin, 

ABdraadièrc  (P),  f.,  c»e  de  St^Rémy^en-M. 
-  I/indraudière,  1606  (St-Pierre-Mauliui.  E). 

Aodré,  carme  d'Angers,  musicien  et  organiste. 
Les  romptes  de  la  fabrique  de  Saint-Maurice  lui  al- 
louent 5  sous  pour  avoir  plusieurs  fois  toucM  l'orgue 
de  ia  cathédrale  en  1381. 

Aadré,  abbé  de  Chaloché,  127i,  mort  le  8  des 
ides  de  février  1291  (n.  s.). 

A«dré  |T,  abbé  du  Lonroux,  1280-1287 ,  a  pour 
prédécesseur  Hugues,  pour  successeur  Evrard  de 
Ibampagoe. 

André  II,  abbé  du  Lourcux  en  1423  ;  —  a  pour 
prédécesseur  Gérault,  pour  successeur  Aimery. 
'André  III,  abbé  du  Louronx  en  U70  ;— apour 
prédécesseur  Pierre,  et  pour  successeur  Pierre  Chabot. 

André,  abbé  de  la  Roê,  mort  en  1363. 

André,  abbé  de  Saint-Maur-sur-Loire,  1275. 

André,  grayd  prieur  de  Fonlevraud,  disciple, 
pois  chapelain  et  confesseur  de  Robert  d'Arbrissel, 
mort  vers  1118  le  11  août,  d'après  le  Nécrologe  de 
rahbaje  de  Fontaines.  Les  auteurs  de  VHistoire  lit- 
feratre  lecominandenl  de  le  distinguer  du  frère 
André,  qui  a  raconté  les  derniers  momente  de  Robert. 
U  mnllenrc  raison  qui  s'en  puisse  donner,  c'est  la 
poénUlé  des  discours  que  prête  l'auteur  à  leur  com- 
mm  maître  et  qu'un  témoin  eut  autrement  reproduits. 
Ce  récit  dont  Cosnier  {Exord,  Frontisebr.)  et  les 
Bdlandistw  ont  publié  le  texte,  a  été  traduit  par 
«btslien  Gassot,  religieux  de  Fontevraud  (La  Flèche, 
1658),  par  Jean  Chevalier,  jésuite  (1647),  et  par  le 
P.Yves  Magistri  (1685).  ^ 

André,  dit  de  Jérusaletn  ou  de  la  Chaus- 
w;re,areçu  son  premier  surnom  sans  doute  d'un  pè- 
fennage  fait  aux  lieux  saints.  Au  retour,  il  alla  s'éta- 
tïfir,  avec  un  certain  nombre  de  religieux  menant  la 
w  d  ermites,  dans  un  lieu  désert  de  la  paroisse  de  la 

hî!!;^'''  T*™^  ^'  ^^'  "««^^^  (V-  ^^  ^ot),  où 
Diaitôt,  avec  le  concours  deCauiier  de  la  Poitevinière, 
Il  fonda  an  prieuré,  puis  dans  un  autre  désert  voisin 
do  Fuikt  ou  de  Lu-é,  in  PieHa,  qu'il  feut  se  garder 
deconfofldre  avec  la  Regripière,  en  soumettant  son 
œarrc  a  la  juridiction  de  l'évéque  d'Angers  On  ne 
sai  nen  de  plus  sur  ce  personnage  en  dehors  de 
foojeclures  purement  imaginaires  sur  ses  rapports 
avec  Robert  d'Arbrissel,  mort  depuis  au  moins  un  an 

J  J^.S^^^  °°W"®  ^^  "0"-^  fournit  ces  iudi- 
f.'îjM^in  au  plus  tôt  et  probablement  de  1120 

D.  Ghimard,  U  II,  p.  83. 

v,^;îr*  (^«**^»  «  maître  maçon-architecte  .,  à 
vauclirttien.  Il  y  est  mhumé  le  2  octobre  1700.  Dans 
dwx  actes  où  il  figure,  11  déclare  ne  savoir  signer. 
Ardi.  de  Vauchrélieo,  B. 

J^"^  GVaf  Awrin)  est  dit  t  maître  de  la  Salette.» 
tt^em.  maîlrt  de  musique  •  en  l'église  Saint- 
"erre  d  Angers,  ou  il  occupa  cette  charge  depuis  au 


moins  1620,  durant  plus  de  40  ans.  11  y  fut  inhumé  le 
22  mars  1663. 

Mairie  d'Arger*,  GG.  98,  100, 170. 

Andrezé,  arrondissement  de  'Cbolet  (U  kil.), 
canlondeBeaupréau(5  kil.),  à  52  kil.  d'Angers  — 
Andriziacu8,  11U-M30  (2e  Cart.  de  St-Serge, 
p.  15).  -  Andreicus,  1150  (l«r  Cart.  de  St-Serge! 
p.  16).  —  Andrezeium,  1210  (ibid.,  p.  131). 

Le  bourg,  à  maisons  basses,  uniformes,  d'un  seul 
étage,  en  tuiles  et  briques,  situé  à  peu  près  au  centre 
de  la  commune,  se  développe  sur  une  éminence(102  m. 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer),  que  contourne  à 
l'ouest  la  petite  rivière  du  Beuveron  ;  —  entre  la 
Jubaudiére  (5  kil.),  Jallais  (8  kil.),  Beaupréau,  Si- 
Macaire  (6  kU.  1/2),  St-Philbert  (5  kil.  1/2),  la 
Chapelle-du-Genet  (5  kU.  1/2)  et  BégroUes  (4  kil.). 

En  dépendent  les  villages  et  hameaux  de  la  Raim- 
bauderie  (200  m.),  des  Chupelleries  (3  kil.).  Merveille 
(3  kil.),  la  Morinière  (500  m.),  le  Planty  (600  m  ) 
la  Bourdioièj-e  (1 ,500  m  ).  les  Touches  (500  m.). 

La  route  départemenUle  n»  11  de  Cholel  à  Beau- 
préau passe  à  l'Ouest,  du  Sud  au  Nord,  sur  une  lon- 
gueur de  6  kil.,  à  1  kil.  du  bourg  où  s'entrecroisent 
les  chemms  de  Jallais,  de  Saint-Philbert,  du  May  et  de 
Saint-Macairc, 

Naissent  sur  la  commune  les  ruisseaux  du  Noyer 
de  Merveille,  de  la  Guerche,  du  Quarteron ,  de  la 
Suvinière,  de  la  Chausserolière,  du  Bois-Girard,  du 
Boulay  et  du  Bois-Prieur;  —  y  passe,  outre  le  Beu- 
veron, l'Arondeau,  qui  forme  limite  avec  la  Chabelle- 
du-Genet,  V.  ces  mots. 

Superficie  :  2,120  hecUres,  dont  i  hect.  46  seu- 
lement en  vignes  -  et  170  hect.  en  bois,  chaque  jour 
réduits  par  des  défrichements.  Les  principaux  massife 
existent  aux  Haies  vers  l'Est  et  à  la  Lande-  Fleurie 
vers  l'Ouest.  Ce  dernier  caoton  approvisionnait  le 
pays,  au  xve  siècle,  de  bois  de  constiuction(ri?re» 
de  St-Martin  de  Beaupréau).  On  y  exploitaili  au 
xyir  siècle,  pour  la  fabrication  des  cercles,  des  châ- 
taigneraies aujourd'hui  disparues.  —  300  hectares 
d'excellents  prés  le  long  des  cours  d'eau.  -  Le 
reste,  soit  les  2/3  de  la  superficie,  en  terres  de  labour 

Population  :  En  1720-1726, 209  feux,  94i  hab* 
—En  1 790,  lOii  hab.  -  En  1806,  837  hab  -  En 
1821 ,  i095  hab.  -  En  1831 ,  i4i7  hab.  —  En  1841 
i372  hab.~En  1851,  iAî5  hab.- En  1861,  i474 
hab.— En  1 866,  U97  hab,  dont  755  dans  le  bourg,  le 
reste  épars  sur  une  soixantaine  d'habitations,  dont  ho 
nommées  dans  Its  titres  dès  le  xvii«  siècle.  429  ouvriers 
vivent  de  l'industrie  du  triage,  qu'on  voit  naltreau  milieu 
du  xvri*  siècle  et  se  développer  au  xviii»,  où  se  multi- 
plient les  tisserands,  les  fileurs,  les  cardeurs  de  laine, 
les  marchands,  qui  commandent  ou  revendent  les  pro- 
duits. Aux  ouvrages  en  cot«n  et  en  toile  s'esta  peu  près 
substituée  en  ces  derniers  temps  la  fabrication  des 
mouchoirs  blancs  sans  aucun  liseret  de  couleur.  — 
Deux  moulins  à  eau  et  nulle  autre  Industrie. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Beaupréau 

Marchés  le  jeudi.  —  Assemblée  le  !•«•  dimanche 
de  septembre,  jour  de  la  réunion  de  la  confrérie  des 
Agonisants.  Au  retour  d'une  procession  très-suivie 
s'organise  une  petite  f  ire. 

Mairie  misérablement  installée  dans  la  cuisine  de 
l'ancienne  maison  de  XdiDhne.  —  École  de  garçons 
bâtie  en  1858,  tenue  par  les  frères  de  Saint-Gabriel. 


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—  30  — 


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—  École  ùe  filles,  Mtiecn  i864.  Dès  1684,  on  trouve 
dans  les  acUs  une  •  maistresse  d*école  »  pour  filles  et 
garçons,  Françoise  Fouchard,  qu'on  qualifie  du  noble 
titre  de  «  dame.  »  —  Presbytère ,  reconstruit,  en 
4834,  par  M.  Lachèse,  sur  remplacement  de  Tancien 
prieuré,  qui  attenait  à  T église. 

Véglise,  dédiée  à  Saint-Pierre  (succursale,  5.ni- 
Yôse  an  xiii),  n'offre  rien  de  remarquable  après  les 
remaniements  qu'elle  a  subis  depuis  un-demi-siècle 
(35  mètres  sur  16).  La  nef,  voûtée  en  berceau,  dont 
les  arcs-doubleaux  retombent  sur  de  légères  colonnes 
appuyées  au  plat  des  piliers,  s'ouvre  par  des  baies  en 
plein  cintre  sur  des  bas-côtés  de  trois  tiavées,  que 
termine  au  fond  un  autel  peint  et  doré  —  à  droite  , 
de  saint  Joseph  avec  statues  de  sainte  Anne  et  de 
saint  Louis,  —  à  gauche,  de  la  Vierge,  avec  statues 
de  saint  Hubert  et  d'un  anachorète,  celte  dernière, 
ce  semble,  plus  ancienne.  L'abside,  en  cul  de  four, 
éclairée  de  deux  fenêtres  et  d'un  oculus  avec  vitraux 
modernes,  est  recouverte  d'un  parement  de  stuc  ouvré 
et  peint  en  feçon  de  boiseries  de  style  ogival  et  d'un 
bon  goût,  comm>)  toute  la  décoration  de  cette  église. 
»  Dans  les  premiers  remaniements  les  dalles  des 
tombes,  comme  celles  du  très-ancien  cimetière^  encore 
aujourd'hui  placé  au  centre  du  bourg ,  ont  été  em- 
ployées à  la  bâtisse  et  aux  marches  des  autels.  Une  de 
cesVierres  forme  le  seuil  de  la  cure  et  porte  encore  les 
traces  d'une  inscription  où  se  lit  le  mot  curé.  Le  bas- 
côté  droit  date  de  1818  ;  le  chœur  et  le  proloogemeni 
de  la  nef,  de  1828  à  1839  ;  la  tribune  ou  jubé  est  plus 
moderne  encore.  Le  bénitier  et  les  fonts  baptismaux, 
pédicules,  elliptiques  en  marbre  noir,  don  d'un  ancien 
curé,  portent  l'inscription  :  Stimptibus  dd.  M^J. 
Brassard,  doctoriaacrectori 8,  i'740.  Les  récents 
travaux  ont  fait  disparaître,  avec  l'autel  Saint-Hubert, 
un  vaste  bas-relief  représentant  la  légende  du  saint 
patron,  œuvre  du  xvi«  siècle,  qui  rappelait  avec  un 
mérite  inégal  un  travail  semblable  de  la  chapelle  du 
château  d'Amboise.  F.  aussi  la  Séyuinière.  L'autel 
Saint-Sébastien  supprimé  desservait ,  par  bref  du 
30  octobre  1700,  la  confrérie  des  Agonisants.  La 
statue  du  saint  qui  préservait  la  paroisse  de  la  peste 
comme  saint  Hubert  de  la  rage,  est  exposée  les  jours 
de  félc.  Une  confrérie  du  Rosaire,  érigée  le  8  mars  1 674 
et  qui  se  recrutait  dans  dix  communes  des  alentours, 
devait,  d'après  ses  statuts  rédigés  par  Henri  Arnauit, 
affecter  une  partie  de  ses  revenus  h  la  nourriture  et 
aux  vêtements  des  pauvres. 

On  ne  sait  rien  de  l'origine  d'Andrezé.  Nulles 
traces  des  temps  celtiques  ;  mais  à  l'Ouest  du  bourg, 
à  la  Poragère,  au  Quarteron,  V.  ces  mots,  ont  été 
reconnus  très-apparents  des  tronçons  de  la  voie  de 
Nantes  à  Poitiers,  qu'on  suit  sur  les  communes 
avoisinantes.  Un  trésor  de  monnaies  romaines,  600 
pièces  antérieures  au  Bas-Empire,  aurait  été  trouvé, 
au  rapport  de  M.  Tristan  Martin,  dans  une  localité 
(qui  n'a  pas  été  déterminée,  sans  doute  par  confusion, 
avec  le  trésor  des  Pierres  Blanches  en  Beaupréau 
Mém.  de  la  Soc.  d*Agr.^  Se.  et  Arts  d'Angers, 
1852,  p.  32,  et  Rép.  arch.,  1883,  p.  61).  Giroire, 
seigneur  de  Beaupréau,  donna  l'église  en  1060  à  Tab- 
baye  Saint-Serge  d'Angers  avec  le  droit  d'y  construire 
un  bourg,  par  une  charte  que  nous  n'avons  pu  retrou- 
ver ;  mais  une  bulle  du  Pape  en  confirme,  dès  le  milieu 
du  XII*  siècle,  la  propriété  aux  bénédictins.  Un  grand 


nombre  de  tombes  en  pierre  coquillièrc  s'y  sont  retrouvés 
tout  aux  alentours.  Les  bâtiments  delà  ferme  voisine, 
donnés  aux  hospces  d'Angers ,  ont  été  acquis ,  le 
11  avril  1826,  par  la  commune  qui  devait  primitive- 
ment y  établir  l'école  et  s'est  bornée  à  l'arrcnter.  Il 
ne  reste  plus  traces  des  anciennes  constructions,  les 
titres  même  ont  péri.  On  désigne  encore  le  Moulin 
du  Prieur,  le  Bois  (14  hect.),  aujourd'hui  défriché, 
du  Prieur.  —  Les  seuls  prieurs  connus  sont  :  René 
Avril,  1643.  —  Jacques  Avril,  1653.  —  Dom 
Louis-Nicolas  Doulcet,  habitant  en  1 7iO,  à  Gompiègne, 
l'abbaye  de  Saint-Gorneille,  et,  en  1741,  l'abbaye  de 
Saint-Faron  de  Meaux.  « 

La  paroisse  a  pour  curé,  en  U70,  Guillaume 
Haren,  étudiant  en  l'Université  d'Angers.  —  Lui  suc- 
c^^dent  messire  Jean  de  Cliampgillon,  1479.  —  Maurice 
Turquet,  1494.  —  Guillaume  Sébilleau,  1512.  — 
André  Lévesque,  1554.  —  Ces  noms  sont  tirés  des 
archives  de  l'abbaye  de  Saint-Florent.  Les  titres  de  la 
cure  ne  datent  que  de  1620,  époque  où  est  en  charge 
Mathurin  Herbert,  et  encore  en  1639,  lors  d'une 
épidémie  meurtrière  qui  sévit  sur  la  paroisse  mais 
moins  durement  qu'à  Beaupréau.  —Jacques  Pionneau, 
mort  eu  1653.  On  a  retrouvé  sa  tombe  en  1819  dans 
la  chapelle  de  Saint-Sébastien.  —  Guillaume  Gaudio, 
docteur  ès-droit,  aumônier  du  roi,  1656-1669.  — 
Jérôme  de  la  Bulle-Sarra,  1670,  qui  résigne  ses 
fonctions  en  avril  1685.  —  Joseph  Gouin,  fils  d'un 
notaire  d'Angers  ,  inhumé  dans  l'église  le  3  avril 
1697,  à  l'âge  de  54  ans.  —  Germain  Belot 
1697-1711.  —  Le  19  janvier  1701,  il  reçoit  solen- 
nellement de  Jacques  de  Vaugirauld,  prieur  du  Fief- 
Sauvin,  les  reliques  de  saint  Gélestin,  martyr,  et 
de  saint  Benoit,  évoque  d'Angers,  plac(^  dans  deux 
châsses,  en  forme  de  bustes  de  diacre  et  d'évêque. 
—  Nicolas  Juroys  de  la  Ragucnerie,  octobre  1711- 
1731.  —  Jacques  Brossard,  fils  d'un  notaire,  prend 
possession  le  25  janvier  1731.  11  était  docteur  en 
droit  civil  et  canon,  bachelier  en  théologie,  ancien 
procureur  de  la  nation  d'Anjou  en  l'Université  d'An- 
ç,eTs  ;  il  arrivait  de  la  cure  de  Bourgon  au  Maine,  avec 
le  brevet  royal,  en  date  du  12  juin  1730,  du  premier 
canonicat  à  vaquer  dans  l'église  cathédrale  de  Tarbes. 
La  fabrique  n'avait  d'autres  revenus  que  3  septiers  et 
quelques  boisseaux  de  blé  seigle,  15  livres  de  rente 
en  argent  et  les  offrandes  qui  ne  montaieut  pas  à 
trois  livres.  11  fil  à  ses  frais,  dès  sa  première  année 
(6  octobre  1731),  enclore  le  cimetière,  puis  fournit 
l'église  de  livres,  d'ornements,  de  meubles,  d'autels, 
de  tableaux,  dont  un  pour  le  grand  autel  commandé 
au  peintre  de  Brie(V.  canom),  d'Angers.  Bossard  lui- 
même  a  laissé  un  h  Journal  historique  »  des  répa- 
rations et  augmentations  faites  en  son  église  où  même 
il  a  oublié  de  mentionner  le  béftitier  et  les  fonts  baptis- 
maux qui  s'y  voient  encore  et  portent  son  nom.  11  avait 
quitté  Andrezé  en  1 7i5.  —  Jean-Charles  Leduc,  fils 
d'un  notaire  de  Chalonnes,  lui  succéda  le  !«''  mars 
1645,  mort  le  3  août  1783,  âgé  de  67  ans.  Le  21  août 
1778,  avait  eu  lieu,  par  le  doyen  de  Jallais,  la  béné- 
diction des  trois  cloches  ,  nommées  Saint-Pierre , 
Notre-Dame  -et  Sainte- Barbe,  Trois  mois  plus  tard, 
par  résignation  de  Leduc  (6  novembre  1778),  lui 
succéda  son  neveu  René  Gifîard,  vicaire  de  Saiot-Mau- 
rille  de  Chalonnes.  il  remplit  les  fonctions  curiales 
jusqu'au  25  mars  1792,  et  vhit  périr  à  Angers  dans 


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ANG 


ks  prisons.  Par  son  testament,  qui  fût  frappe  de 
alllté,  il  léguait  7,500  livres  aux  pauvres  d'Andrezé. 
le  curé  constitutionnel  se  nommait  François  Mélouin. 

L'abbaye  de  Saint-Florenl  prenait  dans  la  paroisse, 
icaose  de  sa  seigneurie  de  la  Jouinière,  V.  ce  mot, 
aae  très -for  te  dîme  qu'elle  avait  acquise  de  Leroux 
de  ia  Roche  des  Aubiers.  Trois  métairies,  entre  autres 
le  Boday,  aujourd'hui  aux  hospices  d'Angers,  appar- 
lésaient  à  Tabbaye  de  Bellefontaine.  On  y  comptait 
aossi  plusieurs  châteaux  ou  maisons  nobles  :  TAugar- 
âére,  la  Morinière,  la  Paragère,  et  la  plus  impor- 
tante, les  Hayes-Gasselin,  au  milieu  du  plateau,  à 
1,700  m.  à  l'Est  du  bourg. 

La  paroisse  faisait  partie  du  duché  de  Beaupréau 
rt  dépendait  de  l'évéché  d'Angers  et  du  doyenné  de 
ialbb,  des  Aides,  Éleclioa  et  Sénéchaussée  d'Angers, 
do  Grenier  à  sel  de  Cholet,  du  district  de  Beau- 
préaa  en  1788,  du  district  de  Cholet  en  1790.  du 
canton  du  May  en  l'an  iv.  On  y  comptait  à  la  Révolution 
50 mélif^rs  environ  de  manufacture  de  toile,  mouchoirs, 
robes  et  siamoises.  L'agriculture  se  bornait  à  l'élève  de 
forts  moutons,  donnant  chacun  1  livre  et  demie  de 
laiae,  sur  une  moitié  de  la  paroisse  ;  sur  l'autre,  de 
brebis  et  de  jeunes  agneaux  de  petite  ou  médiocre 
taâle.  Trente  ménages  étaient  à  la  charité  publique. 
Dés  le  lendemain  des  premiers  troubles  de  Cholet 
(i  mars  1793),  le  tambour  battait  à  Andrezé  pour 
recruter  des  insurgés,  et  le  curé  constitutionnel  eut 
leur  visite.  Aux  Cent-Jourf ,  de  mémt*,  le  bourg  fut  en 
alerte,  mais  sans  autre  crise.  La  sœur  de  Catheliueau 
s'y  est  retirée  et  y  vil  encore. 

Maires  :  François  lîenis,  1  messidor  an  viii,  dé- 
aûssioDoaire  en  ISli.  —  Jean  Plard,  U  décembre 
Î8U,  démis^onnaire  en  1829.  —  Michel-François 
Dens,  5  février  1830.  —  René  Dupont,  8  septembre 
1830  et  maintenu  encore  au  renouvellement  de  1846. 

Arcfc.  de  la  roaîrio,  Série  R.  —  Arch.  départemeolaloji, 
^éofa  de  Sttint-Flormt  el  dé  Saini-Serge,  cl  Série  C,  115. 

—  ^éks  el  notice  mss.  de  H.  Spal,  de  Gbolet  —  Ripert. 
tnk.  i8«5,  p.  61  ;  1869^  p.  3.  —  Mém.  de  la  Soc.  d'Agr., 
Se  a  krU  dr Angers,  1852,  p.  320.  -  Voir  pour  les  di- 
tKSéM  localité!,    à    leur    arlicle,  les  Haies-Gasselin,  Mer- 

élU^  la  Joussaumière,  etc. 

^o^rieo  (Pierre),  maître  tailleur  de  pierre  aux 
Ponls-de-Cé.  1630  1035. 

Aneaa,  f.,  c^^  de  la  Cornuallle.  —  Appar- 
teiiait,  en  167.i,  à  René  Héard  de  Boissimon,  juge 
magistrat  au  Présidial  d'Angers  ;  avant  lui,  à  Malhurine 
l!aadon,  veuve  de  noble  homme  Jacques  Gardeau, 
Uairgeois  d'Angers,  et  relevait  de  la  Bureliére. 

Mm9~m9^im  (1'),  V.  la  Noue-Baudon,  c"«  du 
Lo.igei'oii. 

AnelAlfi  (F),  f.,  c"e  du  Lion-d' Angers,  —  La 
li^iaye^  1655  (Et.  chil).  —LaUeyiais,  1668  (Ib.). 

—  Ltîneï^ije  (Cass).  —  UAUenaye  (Cad.). 
Inerte  (rj,  f,,  0°"  â'Allonnes. 

Aneric  (île  de  T),  c"*  de  Chalonnes-s.'L.jSivec 
}>an  et  passage  autrefois  pour  gens  de  pied  seule- 
luenL,  vis-à-vis  ïa  Pierre-Saint-Nicolas,  près  l'éghse 
"^^il-Slaurillc. 

An«rle  (f),  h.,  t"*  de  Cheviré-le-Rouge. 

iAn<-i  il*  f,j  c"*  des  Gardes. 

larric  (î*),  f ,  c°e  de  Jumelles ^  ancien  fief, 
Vpûrtcoaït  pQ  163Î  à  Claude  de  Beauvau,  vicomte 
y^  Lavardin,  i|UJ  k*  relevait  de  la  baronnie  de  Blou. 


Ancrie  (1'),  c»»  de  Parce. 

Aiieric  (1'),  Ce  de  Saint- Augustin  dea-Bois. 

Anerio  (P),  c»»  du  Tremblay. 

Anerie  (1'),  rue  et  quartier  de  Fontevraud. 
—  Via  asinaria,  1639  (Et.  civ.).  V.  Boissonneau 
(Charles). 

Anrrie  (!'),  ham.,  c"«  de  Morannes.  —  Au- 
trefois maison  seigneuriale  avec  chapelle  et  enceinte 
de  fossés,  relevant  de  Gratlccuisse  et  de  la  Motte  de 
Pendu.  —  En  est  seigneur,  en  1507,  Jean  deGrantpré; 
en  1526,  François  de  la  Planche  de  Ruillé;  en  1609, 
Jean  de  la  Planche  de  Ruillé  ;  en  1717-1724,  Pieire 
Ménage,  par  sa  femme,  Anne  Gourreau  ;  en  1789, 
dame  Marie-Madeleine-Thérése-Félicité  Goquereau  de 
Boisbernier. 

Arch.  de  H  et  L.,  Série  G.,  Ivéchéf  et  Série  H.,  Ursu- 
Unes  d'Angers. 

AM^tonMM  y  A9%mxo9%9  Nize,  c"  de  Saint- 
Hilaire 'Saint-Florent. 

Angebaadièrc  (1'),  c"»  de  Chazé-Henry. 

Angebaalt  (Mathurin),  chanoine  i  psalteur  » 
en  l'église  collégiale  de  Saint-Pierre-Maulimart,  1599, 
fut  trouvé  assassiné  le  29  août  1630. 

Mairie  de  Siiot-Pierre-Maulimarl,  Série  E. 

Angebanlt  {Guillaume-Laurent-Louis),  né 
à  Rennes  le  17  juin  1790,  mort  à  Angers  le  2  oc- 
tobre 1869,  était  le  fils  d'un  avocat  qui,  lors  de  la 
suppression  du  Parlement  de  Rennes,  revint  s'élaldir 
à  Nantes,  dont  sa  famille  était  originaire.  Un  de  ses 
enfants,  ancien  bâtonnier  du  barreau  de  Nantes,  y  pré- 
side encore  l'administration  du  Dépôt  de  mendicité, 
autrement  organisé  que  celui  d'Angers.  L'autre,  notre 
jeune  Guillaume,  fit  avec  éclat  ses  études  au  collège 
de  Beaupréau  et  les  compléta  à  Paris  et  au  Petit- 
Séminaire  deChavagnes,  puis  au  Séminaire  de  Nantes. 
Ordonné  prêtre  à  Angers  (23  septembre  1815),  il 
débuta  par  un  vicariat  à  Saint-Donatien  de  Nantes  et 
fut  bientôt  attaché  à  l'évéché  comme  pro-secrélaire 
(février  1817),  puis  secrétaire  de  l'évéqoe  d'Andigné 
de  Maineuf  (29  novembre  1819)  et  successivement 
chanoine  honoraire  (2  décembre  1819),  secrétaire  ca- 
pitulaire  (2  février  1822),  secrétaire  de  l'évéque 
Micolon  de  Guérines  (décembre  1822),  chanoine  titu- 
laire (25  février  1825)  oX  vicaire  général  honoraire 
des  évéques  de  Guérines  (2  juillet  1830)  et  de  Hercé 
(13raai1838j. 

Ces  fondions  lui  donnèrent  toute  liberté  et  l'auto- 
rité suffisante  pour  suivre  dès  lors  avec  profit  le 
penchant  particulier  qui  l'attira  toute  sa  vie  vers  la 
direction  des  communautés  religieuses  et  spécialement 
des  établissements  d'instruction. 

U  fonda  ainsi  ou  organisa  à  Nantes  l'important 
pensionnat  de  Saint- Stanislas,  qu'il  a  cédé  depuis  au 
diocèse,  et  renouvela  l'ordre  épuisé  des  sœurs  de 
Saiut-Gildas-des-Bois  pour  l'éducation  des  jeunes 
filles  dans  les  campagnes,  dirigeant  lui-même  les 
études  du  noviciat  et  composant  pour  les  sœurs  et  les 
enfanU  des  livres  classiques  spéciaux,  dont  la  con- 
grégation aujourd'hui  si  nombreuse  se  sert  encore. 

Le  23  février  1842,  une  ordonnance  royale  l'appela 
à  Tévéché  d'Angers,  où  il  fut  préconisé  le  23  mai  et 
consacré  le  10  août,  dans  la  cathédrale,  par  l'évéque 
de  Nantes,  de  Hercé.  Ses  débuts  dans  Tépiscopat  ne 
furent  pas  sans  difficulté.  H  eut  à  lutter  dés  les  pre- 


1 


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ÂNG 


—  32  — 


ANG 


miers  jours  contre  le  souvenir  populaire  de  ses  pré- 
décesseurs, MonUult  et  T'aysant,  V.  ces  îjoms, 
(Sont  la  belle  prestance,  Tair  imposant  et  souverain, 
la  voix  pleine  et  sonore  faisaient  contraste  avec  la 
bonne  grâce  facile,  Tair  inquiet,  la  voix  grêle  et  peu 
musicale  du  nouveau  venu.  11  eut  aussi  tout  d'abord* 
il  faut  le  dire ,  la  main  rude  et  s'annonça  en  maître 
décidé  à  mener  d'autorité  son  diocèse ,  homme  d'acti- 
vité et  de  décision,  mais  surtout  prompt  à  recevoir 
des  impressions  qui  ne  s'effaçaient  plus.  On  ne  peut  pas 
assurer  qu'il  fut  aimé.  Souple  d'ailleurs  vis-à-vis  des 
puissances,  sa  conduite  publique  n'était  pas  sans 
irriter  quelques  déûances  dans  son  clergé.  Il  les  ra- 
cheta d'un  seul  coup.  Sou  dévouement  profond,  ar- 
dent, hautement  avoué  au  siège  dé  Rome  dans  des 
heures  de  violente  crise  et  sa  tendre  affection  pour  le 
vénéré  Pie  IX  lui  rallièrent  de  haute  lutte  et  sûrement 
les  sympathies  et  la  confiance  de  ceux-là  au  moins  de 
qui  il  lui  importait  d'élre  écouté.  Le  premier  il  eut 
ridée  de  remettre  en  honneur  la  quête  du  Denier  de 
Saint-Pierre  (jour  de  Pâques  1860)  et  la  joie  de 
porter  par  deux  fois,  à  Rome,  un  trésor.  L'entrevue 
des  deux  vieillards  fut  touchante,  et  Pie  IK  garda 
toujours  souvenir  du  vieux,  du  bon  vieux,  ilvecchiOy 
comme  il  l'appelait  et  comme  s'appelait  lui-même  le 
pèlerin  angevin.  Au  retour  de  son  second  voyage 
(19  mars  1862),  une  manifestation  de  zèle  moins  pieux 
que  politique  provoqua  dans  les  rues  des  scènes  inju- 
rieuses et  dans  les  journaux  une  triste  polémique, 
dont  la  dignité  du  prélat  eut  à  souffrir,  mais  qui  en 
somme  ne  firent  qu  animer  la  réaction  sympathique 
qui  se  déclarait  pour  lui  dans  son  clergé. 

De  fait,  pendant  son  épiscopat  de  27  ans,  250 
égb'ses  ou  chapelles  au  moins  ont  été  construites  ou 
réparées  et  dix  millions  dépensés  à  ces  travaux  dans 
le  diocèse,  où  il  n'est  que  temps  de  modérer  peut-être  à 
cette  heure  le  zèle  trop  ardent  des  pasteurs  à  jeter 
bas  leurs  antiques  et  respectables  églises.  La  belle 
restauration  de  Tévêché  fut  entreprise  et  presque 
achevée,  le  collège  de  Beaupréau  rétabli (l***  mai  1857), 
celui  de  Combrée  agrandi,  pour  180,000  francs  des 
deniers  propres  de  l'évêque,  et  l'œuvre  couronnée  par 
la  consécration  de  la  chapelle  (27  juillet  1858); 
toutes  les  paroisses  munies  de  desservants  à  suffi- 
sance, sans  rien  letirer  au  recrutement  volontaire  des 
ordres  religieux,  surtout  des  Missions  Etrangères, 
nulle  part  aussi  abondant  sans  doute  qu'en  Anjou,  ni 
sans  favoriser  moins  leur  développement,  qui,  grâce 
à  la  protection  qu'ils  y  trouvaient,  amena  à  Angers  les 
Oblats  de  Sainte-Marie  (septembre  1860),  les  Laza- 
ristes (septembre  1860),  les  Frères  de  Nancy  (sep- 
tembre 1861),  les  Prêtres  du  Saint-Sacrement  (no- 
vembre 1862),  les  Capucins  (1864)  et  à  Saumur  les 
Oblats  de  Chavagnes  (février  1867). 

Mais  c'est  surtout  sur  les  communautés  de  femmes 
que  s'étendit  la  sollicitude  du  prélat.  On  peut  dire 
qu'à  cette  heure  aucun  autre  diocèse,  celui  de  Lyon 
excepté,  n'a  multiplié  de  façon  égale  ces  œuvres  reli- 
gieuses, plus  nombreuses  en  Maine-et-Loire  qu'elles 
ne  furent  jamais  avant  la  Révolution  en  Anjou  Six 
communautés  à  supérieure  générale,  comptant  près 
de  2,500  religieuses,  y  sont  vouées  à  l'enseignement, 
maintenues  par  des  règlements  salutaires  que  sa  vigi- 
lance active  s'étudiait  à  faire  appliquer.  A  son  zèle 
aussi  est  dû  l'établissement  des  sœurs  Gardes -Ma- 


lades ou  de  l'Espérance  (1842),  de  Saint-Gildas 
(1843).  des  Petites- Sœurs-des-Pauvrcs  (1850).  des 
Carmélites  (décembre  1850),  des  Visitandines  (juillet 
1863),  des  sœurs  du  Saint- Sacrement  (1864),  à  An- 
gers même. 

Son  esprit  d'ordre,  sa  science  profonde  des  détails 
si  confus  de  l'adriiinistration  l'avaient  porté  dès  les 
premitVes  années  de  son  épiscopat  à  surveiller  de 
près  le  temporel  de  ses  paroisses.  Des  ins- 
tructions précises  et  de  main  sûre,  une  direction 
constante,  des  visites  légulières  renouvelèrent  la 
gestion  des  fabriques.  La  caisse  des  retraites  ecclé- 
siastiques, transformée  par  un  règlement  nouveau 
(22  mar3  1850),  a  porté  de  10,000  à  70,000  francs 
ses  recettes  annuelles.  Le  prélat  s'intéressait  vive- 
ment aux  sociétés  de  secours  mutuels,  à  la  Société 
Générale  surtout,  qu'il  avait  fondée  (29  mars  1851), 
et  qui  tst  restée  la  plus  nombreuse  et  la  plus  pros- 
père,  comme  son  œuvre  de  cœur,  sa  préoccupa- 
tion aimée  jusqu'à  la  dernière  heure.  Il  en  présidait 
assidûment  les  réunions,  et  à  chaque  fois  y  prononçait 
quelqu'une  de  ces  allocutions  de  parole  libre  et  enjouée 
qui  prenaient  à  partie  directement  son  auditoire  popu- 
laire et  transformaient  gatment  une  leçon  ou  des  con- 
seils m  une  anriicale  et  familière  causerie.  C'était 
là  son  éloquence,  même  ;^ux  plus  grands  jours,  toute 
d'improvisation  abandonnée  ,  qui  n'était  point  sans 
(tonner  dans  des  solennités  publiques,  mais  qui  devait 
plaire  aux  simples,  aux  femmes,  aux  enfants. 

Quoiqu'il  fut  étranger  et  peu  porté  de  goût  aux 
sciences  archéologiques,  il  faut  rappeler  à  son  hon  - 
neur  la  bonne  volonté  qu'il  mit  à  diriger  par  des  re- 
commandations instantes  les  curés  et  les  desservants 
vers  l'étude  de  leur  église  et  la  reclierche  des  tradi- 
tions, des  souvenirs  de  leur  paroisse  Le  Musée  dio» 
césain  est  une  fondation  sans  grand  avenir,  mais 
inspirée  par  la  même  intention  de  respect  pour  les 
œuvres  de  l'art  religieux. 

Outre  plusieurs  Mémoires  très  importants  sur 
des  questions  controversées  d'administration  ou  de 
jurisprudence,  dont  un  Sur  les  sépultures  dans 
les  hôpitaux  et  hospices  (in-4o  1867  et  in-8*>, 
18G8,  Angers,  Barassé),  l'évêque  Angebault  a  publié 
des  Lettres  sur  la  vie  religieuse  (in-8«  de 
30  feuilles,  autographié  à  600  exemplaires,  Angers, 
Barassé,  1852,  et  imprimé,  Paris,  1853,  Adrien  Lc- 
clerc,  in-8"),  un  Rapport  à  M.  le  viinistre  de 
l'instruction  jmblique  et  des  cultes  sur  Vins- 
pection  des  écoles  (Angers ,  Barassé,  1850,  in-8*>, 
12  p.)  et  réuni  en  recueil  ses  Instructions  pasto- 
raies  (12  feuilles  in-12,  Barassé,  1863).  11  pré|)arail 
dans  ces  derniers  temps  un  Manuel  sur  l'adminis- 
tration des  paroisses. 

Son  portrait,  par  Sotta,  de  Nantes,  figurait  à  Tex- 
posiliou  d*Angers,  1842.  —  Son  oraison  funèbre  doit 
être  prononcée  le  jour  même  où  paraîtra  cette  no- 
tice, le  4  novembre,  par  l'abbé  Subileau,  directeur 
de  Mongazon. 

Aaftebcrdiére  (1'),  f.,  c"»  du  Tremblay. 
•  Aniselier  (Y),  f.,  c"»  de  la  Tour-Landry.  — 
Angelière  (Cass.).  —  Relevait  du  seigneur  de  la 
Giraudière,  à  qui  en  rend  aveu,  en  1671,  Jeau-Louis 
de  Gourdon,  écuycr,  sieur  lies  Kochettes;  en  ITOi, 
Jean  Firmin  de  Vieux,  chevalier,  mari  de  Marguerite 
Prévost.  L'abbé  de  Bellefontaine  y  percevait    une 


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ANGERS 

rente  de  19  boisseaux  de  seigle  et  devait  par 
contre  fournir  du  pain  à  sulfisance.  pour  la  com- 
monion  de  la  paroisse,  le  jour  de  Pâques. 

Areh.  de  M  -et  L.,  E.  604  et  1429. 

Aa^ellère  (1*),  f.  c»'  de  Châteauneuf, 

Ani^lière  (1),  c"*  du  Champ. 

AmgeU  df)  Kleinfeld  (Henri-Alfred  ,  né  à 
Bayonne  (Hante-l*yrénée8},le  18  septembre  1798, 
commandait  une  brigade  d'infanterie  à  Paris 
quand  un  décret  du  !•  >*  septembre  1851  Tappela 
à  Angers.  Il  s'y  trourait  au  moment  de  Tinsur- 
recdon  de  la  Marianne  et  fut  à  cette  occasion 
éleré  à  la  dignité  de  commandeur  de  la  Légion- 
d'Honneur.  Il  y  est  mort  le  21  décembre  1864. 
Par  testament  du  11  juillet  précédent,  il  léguait 
lax  hospices  et  ao  bureau  de  bienfaisance  le 
mobilier  de  son  hôtel,  dont  la  vente  a  produit 
92.000  fraDCS  nets  à  réunir  au  patrimoine  deà 
pauvres. 

AB^elveiHy  religieuse  extatique  de  Fonte- 
vraolt,  morte  vers  1170,  le  9  octobre.  D.  Martène 
a  reproduit,  d'après  un  ancien  Mss.  des  cister- 
ciennes de  Sainte-Marie-de-Ia-Miséricorde,  le  récit 
df  ses  Tisions  écrit  par  un  contemporain. 

D.  Martène.  Tkes.  anted.,  t  111.  col.  1703.  -  D. 
Ckanard,  t.  II,  p.  71. 

As^B«l99  f.,  c**  de  Soulaire-ei' Bourg. 
Aa^oato,  ham.,  c°*  de  Ftneu,—  Angenay 
(Cass.).  —  Les  Euyenels  (Et.  M.). 
ABgenavdrie  (1'),  f.,  c"«  de  Gesié. 
As^rmis  (1*),  h.,  C"  de  la  Potherie. 
ABf^erfaa,  abbé  de  la  Roë,  vers  1115. 

Assers  {Arrondissement  d*},  placé  à  peu  près 
an  centre  du  Département,  a  pour  confins  les 
arrondissements,  au  N.,  de  Segré  (36  kil.)  et  de 
Baogé  (40 kU.),  au  S.,  de  Cholet  (60 kil  ).  àrE.,de 
Saurnur  (48  kil.)  et  à  TO.  le  département  de  la 
Loire-  Inférieure . 

Il  eu  traversé  de  TE.  à  TO.  par  la  Loire,  qui  y 
feçoît  adroite  TAuttiton  et  la  Maine,  à  gauche  le 
Ldjon,  et  par  \ti  chemin  de  fer  d'Orléans  à 
N&nte^,  cr^i9C  par  les  lignes  du  Mans  et  de  Cholet. 

^a  superficie  t  de  155.898  hectares,  se  divise  en 
ae^f  cantons  :  Bnolay,  Chalonnes-sur-Loire,  le 
lyniroQx-BécOTinais,  les  Ponts-de-Cé,  St-Georgr>s- 
ior-Loir«,  Thouareé  et  les  trois  cantons  N.-E., 
S.-O,  «  S.-E.  d'Arfigers  et  en  89  communes  for- 
KLant  une  population  en  1828,  de  ÎS9^Î44  hab.  ; 
-  en  1«36,  de  i3S,4S9  hab.:  -  en  1841,  de 
îSS^g  hab.  :  -  en  lti46,  de  15SA4S  hab.  ;  - 
CCI  1^1  «  de  154.946  hab  ;  ~  en  1856,  djs  159, 4SÎ 
hab.;  —  en  ii^i,  de  156,98i  hab.;  —  en  1866, 
de  Î6S.S4S  hab. 

Le  décret  du  14  mars  1790  attribua  au  District 
d'Angers  17  cantOQi  :  Chantocé,  le  Louroux, 
Saint' G eorges-itir- Loire,  Bouchemaine,  Saint- 
dément- de  la-Place,  Avrillé,  Pellouaille,  Saint- 
Sam»on.  Trelazê,  Saint-Mathurin,  Saint-Laud, 
le»  Ponis^de*Cé,  Chalonnes-sur  Loire,  Saint- 
Aubin- de- Lui^é,  Rochefort,  Mazé  et  Blaison. 

l'n  projet  drt&m  par  le  directoire  du  Départe- 
Kent  <I9  mara  179] J,  réduisait  à  12  le  nombre  des 


33  - 


ANGERS 


cantons  en  distrayant  Bècon,  la  Cornuaille,  Saint- 
Clément-de. la-Place,  le  Louroux-B^connais.  La  loi 
du  17  avril  1791  fixa  à  50  le  nombre  des  pa- 
roisses. 

En  Tan  iv  il  n'existe  plus  de  District.  La  loi  du 
28  pluviôse  an  viii  le  rétablit  sous  le  titre  d'arron- 
dissement et  réunit  à  celui  d'Angers  les  cantons  du 
Louroux-Béconnais,  Montreuil-Beliroy,  Pellouail- 
le, Trélazé.  Saint-Mathurin,lesPonts-de-Cé,  Blai- 
son, Rochefort,  Chalonnes,  Ingrandes, Saint-Geor- 
ges-sur-Loire et  Savennières.  —  Il  ne  comptait 
plus  en  1804  que  les  cantons  nouveaux  d'Angers 
N.-E.,  N.-O.,  S.-E..  Chalonnes,  St-George»-sur- 
Loire,  le  Louroux-Béconnais  et  les  Ponts-de-Cé. 

L*adjonction  des  cantons  de  Briolay  et  de 
Thouarcé,  réclamée  depuis  l'an  viii  presque  cha- 
que année  par  le  Conseil  général,  par  les  maires 
réunis  en  1815,  par  les  députés  en  1816,  fut  ac- 
cordée pour  le  canton  de  Briolay  par  la  loi  du  14 
juillet  1819  et  en  1824  seulement  pour  celui  de 
Thouarcé. 

Le  préfet  fit  fonctions  de  sous-préfet  jusqu'en 
1811. 

Au  commencement  de  cette  année  les  services 
d'une  sous-pré  lecture  furent  installés  dans  un 
vaste  hôtel,  le  second  à  gauche,  à  venir  de  la  rue 
Flore  dans  la  rue  de  THôpital,  vis-à-vis  l'hôtel  de 
Senonnes. 

Sous-Préfets  d'Angers  :  Frochot,  nommé  en 
janvier  1811  mais  qui,  avant  même  de  prendre 
possession,  partit  en  mission  extraordinaire  pour 
l'Espagne  ;  —  H ippoly te- Jean-Charles  de  Kaer- 
bout,  auditeur  au  Con«eil  d'État  (7  avril  1811).  — 
Alexandre-Charles-Marie  Maugin  delà  Pastandrie 
(  V  ce  nom),  nommé  le  22  juillet  1814,  installé  le 
11  août  ;  -  Jean  François  Leterme-Saulnier,  dé- 
légué à  titre  provisoire  le  20  avril  1815.  nommé  le 
10  juin  1815,  installé  le  20  ;  —  Maugin  de  la 
Pasundrie,  rétabli  le  21  juillet  1815. 

La  même  année  la  sous-préfecture  fut  suppri- 
mée par  ordonnance  du  20  décembre. 

Angen*  {Cantons  cC).  —  I.  —  Canton  N.-Ç. 

borné  au  N.  parle  Loir,  au  S.  parle  canton  S.- 
E.  d'Angers,  àl'E.  par  arrondissement  de  Baugé, 
à  l'O.  par  le  canton  N.-O.  —  13.781  hectares. 

11  comprend,  outre  la  ville,  7  communes  :  Saint- 
Barthélémy,  Écouflant,  Pellouaille,  le  Plessis- 
Grammoire,  Sarrigné,  Saint-Silvin,  Villevéque, 
—  ensemble,  en  183i,  6,948  hab.;  —  en  1841, 
7,373  hab.  ;  —  en  1851,  7M7  hab.  ;  -  en  1861, 
7,239  hab.  ;  -  en  1866.  8,238  hab. 

C'est  la  réunion  des  7«  et  8*  cantons  de  l'orga- 
nisation de  1790,  où  figuraient  les  paroisses  sup- 
primées du  Perray  et  de  Foudon,  et  en  1791,  par- 
tie du  canton  de  Trélazé. 

Le  chemin  de  fer  du  Mans  à  Angers  le  traverse 
du  N.  ou  S.  avec  station  entre  Écouflant  et  Saint- 
Silvin. 

II.  —  Canton  N.-O.  borné  au  N.  par  le  canton 
du  Lion-d'Angers,  au  S.  par  la  Loire,  à  l'E.  par 
le  canton  S.-E.,  à  ro.  par  le  canton  de  Saint- 
Georges-sur- Loire.  —  13.971  hectares. 

Il  comprend  10  communes  :  Avrillé,  Beau- 
couzé,  Bouchemaine,  Cantenay-Épinard,  Juigné- 


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m: 


aKgërs 


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ANÔEftS 


Béné,  Saint- Lambert-la-Potherie.  la  Meignanne, 
la  Membrolle,  Montreuil-Belfroy,  le  Plessis-Macé. 
Ce  groupe  réunit  le  6«  canton  de  1790,  deux  com- 
munes du  5«  et  une  du  4*  et  le  canton  de  la  Mei- 
gnannede  1791,  moins  la  commune  de  St-Clément- 
de-la-Place.plu8  Âvi-illé,  Juigné,  Bouchemaine  et 
le  Plessis-Macé.  —  Ensemble,  en  1831,  ^,^57  hab.  ; 

—  en  1841.  7,557  hab.  ;  —  en  1851,7,54/  hab.  ; 

—  en  1861,  7.31S  hab.  ;  -  en  1866,  7,fOS  hab. 
Le  chemin  de  fer  dOrléans  à  Nantes,  passant 

de  TE.  à  l'O.,  y  possède  une  station  à  la  Pointe, 
commune  de  Bouchemaine. 

III.  Canton  S-'E .  j  borné  au  N.  par  le  canton 
N.-E.  au  S.  parlecantondesPonts-deCé,àl'E. 
par  le  canton  de  Beaufort,  à  l'O.  par  la  ville 
d'Angers.  —  4.691  hectares. 

Il  comprend  seulement  3  communes  :  Andard, 
Brainsur-rAuthion,  Trélazé.  Le  9«  canton  de 
1790  renfermait  de  plus  le  Plessis-Grammoire.  — 
En  1831,  4JÎ2  hab.  ;  -  en  1841,  5,89i  hab.  ;  — 
en  1851,  5,77^  hab.  ;  -  en  1861,  6.556  hab.  ;  • 
en  1866,  7,393  hab. 

Il  est  traversé  de  TE.  à  l'O.  par  le  chemin  de 
fer  d'Orléans  qui  s'y  arrête  à  Trélazé. 

Angers  (Commune  d'),  entre  Avrillé,  Canto- 
nay,  Kcou fiant  au  N.,  Saint-Barthélémy  et  Tré- 
lazé à  TE.,  les  Ponts-de-Cé,  Sainte-Gemmes  au 
S.,  Bouchemaine  et  Beaucouzé  à  TO. 

En  dfépendent  les  villages  de  Saint-Augustin, 
de  Saint-Léonard,  des  Banchais,  de  la  Croix, 
rtle  Saint- Aubin,  la  Barre,  la  Baumette  et  de 
nombreuses  fermes. 

Superficie  :  4.196  hectares. 

La  Maine  se  forme  à  son  entrée  même  sur  la 
commune  par  la  réunion  de  la  Mayenne  et  de  la 
Sarthe,  grossie  du  Loif .  EUle  y  reçoit  les  ruisseaux 
du  Noyer,  de  la  Chalouère,  des  Capucins,  de  la 
Fontaine,  de  la  Ronde,  du  Malaquais,  qui  nais- 
sent sur  la  commune  même,  et  celui  de  Brion- 
neau.  {V,  ces  noms.) 

Ani^rs  {Ville  <£').  —  345  kil.  de  Paris.  — 
84  kil.  de  Nantes.  —  80  kil.  du  Mans.  -  108  kil. 
de  Tours .  —  40  kil  de  Baugé.  —  60  kil.  de  Cholet. 

—  48  kil.  de  Saumur.  —  36  kil.  de  Baugé. 

La  Maine  se  divise  en  deux  parties  distinctes  que 
relient  trois  ponts.  Sur  la  rive  gauche,  au  faiie  et 
jusqu'au  bord  du  plateau  coupé  à  pic  vers  la  ri- 
vière, la  Citéj  encore  peuplée  de  ses  riches  mai- 
sons canoniales  et  bordée  de  son  enceinte  antique  ; 
au  dehors  et  sur  la  pente  rapide  du  coteau,  (a 
Vilie  qui,  dégagée  des  anciennes  murailles 
transformées  en  boulevards,  envahit  rapidement 
la  campagne  vers  l'orient  et  vers  le  sud  ;  sur 
la  rive  droite  enfin  la  Doutre  ou  quartier  d'Ouire- 
Maine  qui  est  en  pleine  transformaiion.  Sombre 
et  enveloppée  de  rues  sinueuses,  refuges  de  vice 
et  de  misère,  elle  a  été  sillonnée  de  part  en  part 
depuis  deux  ou  trois  ans  par  de  larges  trouées 
qui  lui  apportent  enfin  le  soleil,  le  travail,  la 
vie. 

Aucun  livre,  aucun  document  précis  ne  per- 
met d'établir  exactement  le  chiffre  de  la  population 
ancienne.  Un  rôle  de  1561  cité  par  Thorode  y 
compte  à  cette  date  3.217  chefs  de  famille.  Roger 


(p.  12)  en  1674  reconnaît  que  l'enceinte  n'est  pas 
remplie  ni  sufiisammenl  peuplée  et  cependant  par 
une  exagération  évidente  pense  encore  y  pouvoir 
trouver  50  000  habitants  dont  12  ou  15.000hommes 
en  état  de  porter  les  armes,  «  qui  est  bien  peu  de 
chose,  dit-il,  pour  une  si  grande  ville  ».  —  C'est 
l'estimation  qu'accepte  pourtant  Miromesnil  dans 
son  Rapport,  en  reconnaissant  que  jde  son  temps, 
(1699),  il  n'y  restait  plus  que  36.000  hab.  à  peine. 
—  En  1 750  un  relevé  porte  2,400  maisons  dont 
400  relevant  du  Château,  le  reste  de  19  tiefs. 
Thorode  en  compte  1,116  vers  1715  (Mss  879)  et 
de  30  à  35,00*^  âmes  ,  chlfi're  constant  des  statis- 
tiques officielles  de  cette  époque.  Le  recensement 
n'en  portait  plus  que  31,500  en  1790  dont  12,000 
indigents  à  la  charge  de  la  commune  [Déiih.  mu- 
nie, toi.  708).  —  De  notre  temps,  la  progression 
régulière,  arrêtée  pendant  40  ans.  a  repris,  quoi- 
que bien  lente  encore.  Le  recensement  y  compte, 
non  seulement  dans  la  ville,  mais  dans  la  com- 
mune :  en  laSl.  55,745  hab.  ;  en  1836,  35.B01 
hab.,  dont  29,066  seulement  en  ville;  en  1841, 
39,884  hab.  ;  en  1846,  44,781  hab.  ;  en  1851, 
46,599  hab.;  en  1858,  40J26  hab.;  en  1861, 
51.797  hab.  :  en  1866,  54J9i  hab.  dont  44,484 
en  ville,  17,264  ménages,  7,845  maisons. 

Pour  la  facilité  des  recherches,  j'indique  dans 
un  sommaire,  avant  d'aborder  l'histoire,  les  prin- 
cipales subdivisions  de  cet  article  exceptionnel. 

SOMMAIRE  :  I.  Histoire  :  i.  Nom«  aneirns  ;  —  1. 
Armoiries;  —  3.  Résumé  hifttorique  ;  —  4.  LUdtel- 
ile- Ville  et  les  Maires;  —  5.  Le  Châteao.  —  II.  /»«- 
tituttofu  religieuses  :  4.  L'Kvècbé  ;  —  1.  Eglises 
et  paroisses;  —  3.  Ghapeiks;  —  4.  Abbayes 
d'hommes;  —  5.  Abbayes  de  femmes;  —  6.  Ojd- 
grègatioDS  d'hommes  ;  ~  7 .  Gongr^gatioas  de 
femmes;  —  8.  Séminaires;  —  9.  Temples  protes- 
tanU.  —  m.  Etablissement*  d'Instruetton  :  i. 
L'ancienne  Univ«fr«ite  et  ses  collèges  ;  —  S.  Acadé- 
mie d'éqwitalioii  ;  —  3.  Ecole  d'artillerie;  —  4. 
Ecole  de  médecine  ;  —  5.  Ecole  centrale  ;  —  6. 
Ecole  supérieure  ;  —  7.  Lycée  ;  —  K.  Ecole  de  des- 
sin ;  —  9.  Conservatoire  de  musique  ;  —  10.  Ecole 
des  Arts  et  Métiers  ;  —  11.  Ecole  normale;  —  4Ï. 
Ecoles  primaires  religieuses  ;  —  13.  Ecole»  primaire» 
laïques  ;  —  14.  Souras-Muets  ;  —  15.  Salles  d'asile. 

—  IV.  Etablissements  scientifiques,  artistiques  et 
agrieeles  ;  1.  Bibliothèque  ;  —  i.  Musée  ;  —  3.  Jar- 
din boUnique;  —  4.  Théâtes  ;  —  5.  Haras  ;  —  6. 
Dépét  de  remonte  ;  —  7.  Abaltoir.  —  V.  Sociités  WCfé- 
ratres  et  d'agrément:  1.  Ancienne  Académie  desBelles- 
Lellres;  —  ï.  Bureau  d'agriculture;  —  3  Sociétés 
savantes  :  —  4  Sociétés  musicales  ;  —  5.  Cercles.  — 
VI.  EtêblissemenU  de  Bienfaishnce  :  1-  Anciennes 
aumdnerios  et  léproseries:  —  9.  UépiUl  Saml- 
Jean;  -  3.  Lj»s  Renfermés;  —  4.  Les  Incurables  :  — 
5.  Hosnice  Sainte-Marie;  —  6.  Dépôt  de  mendicile  ; 

—  7,  Mont-de-Piélé  ;  —  8.  Bureau  de  Bienfaisance; 
9.  Sœurs  Stinl  Charles  ;  —  10  Petites-Sœura-de.^- 
PNUvres  ;  —  11.  Sociétés  de  Secours;  —  li.  Caisse 
d'épargne.  —  VII.  EtablissemenU  de  rijtression  : 
1.  Palais  de  justice  ;  —  i.  Casernes;  —  S.  Frisons  ;  -- 
4.  Nasareth.  -  VIII.  Edifiées  civiU  :  1.  Ponts;  — 
8.  FoBlairies;  —  3.  Promenades;  —  4.  Cimeiier**.  — 
IX.  Rues  et  Maisons  remarguahles .  —  X.  industrie 
et  Commerce  :  1.  Bourse  ;  —  2.  Halles  ;  —  3.  Foirea; 

—  XI.  L«  Saore. 

I.  Noms  anciens  :  ûvSixaouai  wv  icoXiç 
louXiojwrYoç  —  «  les  Angevins  dont  la  ville  est 
Juliomagus  »  —  dit  Ptolémée.  C'est  le  nom  xro- 
main  imposé  par  la  conquête.  César,  Pline,  Tacite 
ne  connaissent  que  le  nom,  commun  sans  doute 


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ANGERS 


-35- 


AKOEllS 


lia  Tille  et  à  la  peuplade,  d'Andes^  Anriecnvi.  — 
Cicitas  Anf/icavorum,  Anffecavorum,  Ande- 
gavorum  (Not.  Provinc.)  —  Andegaris  civi. 
AntJegaoes,  Andecavis,  Andicavis  civ.  (Moa- 
oùes  MéroTing.).  —  Andecavis,  Andecavh  ci- 
titaiey  681  {Formvles  Angev.  Edit.  de  Ro- 
lières),  X*  siècle  {Cartul.  Saint-Aubin j  f.  3).  — 
Cieitns  Andegava  VI«  s.  (Vie  de  Saint- Aubin 
par  Fortunal).  —  Andegava  urbs  (Grég.  de 
Toors,  1.  X,  9  et  14).  —  Andegavus^  Andegavi 
{Ib.  1.  II,  18]  et  adverbialement  Andegavi^.  — 
C'est  sur  cette  dernière  forme,  la  plus  commune, 
qnes'est  produite  la  forme  actuelle  par  Tassour. 
dissemeni  de  Va  et  la  syncope  du  v.  —  Ande- 
«M  àvitas,  Urbs  Adegais,  Aidega^  Aide- 
C9US,  Aideeu,  Udegu,  Udegav,  variantes 
difformes  données  par  les  monnaies  des  comtes. 
V.  Em.  Desjardins,  Carte  de  Peutinger,  p.  27.  — 
AngUrs,  XII<»-XVII«  siècles. 

î.  —  Armoiries.  —  Angers  portait  depuis  ses 
dues  apaganistes  :  de  gueule  à  la  clé  en  pal 
d'argent,  au  chef  d'azur  chargé  de  devx 
fleurs  de  lys  d'or,  avec  une  couronne  ducale. 
Un  des  sceaux,  1506,  de  la  collection  des  Archives 
Impériales  représente  :  un  pont  portant  un 
^hâtenu  à  trois  toun;  sur  celle  du  milieu 
m  écu  chargé  ffune  clé  en  pal^  accosté  en 
dief  lie  deux  fleurs  de  lys  —  et  comme  lé- 
gende :  Grand  scel  [de  fesch]evinage  d'An- 
giers.  Il  est  décrit  déjà  dans  un  acte  de  1481 
eomme  le  sceau  «  duquel  ceulx  qui  estoient  de  la- 
dite mairie  par  le  passé  usoient  en  leurs  besoi- 
gnes  ft  affaires  privées.  »  Un  autre  sceau,  et 
plas  petit  encore,  servait  pour  les  contrats. 
Arth.  mun.  BB.  2,  f.  82.  —  Sous  le  premier 
Empire  :  de  gueule  à  ta  clé  en  pal  d'argent^ 
ttvec  une  couronne  murale  à  sept  créneaux, 
iommée  d^une  aigle  naissante  d'or  pour  ci» 
mer,  soutenue  d'un  caducée  de  même,  au- 
fusl  sont  suspendus  devx  festons  servant 
de  lambrequins,  tun  à  dextre  de  chêne. 
Nuire  à  senestre  cTolivier,  aussi  d^r^  noués 
et  Tottachés  par  des  bandelettes  de  gueule. 
—  Elle  a  repris,  depuis  la  Restauration,  ses  armes 
historiques,  moins  les  fleurs  de  lys. 

3.  —  Résumé  historique,  —  César  ne  dit 
mot  de  la  ville  des  Andes,  Il  est  à  peu  près  cer- 
tain que  la  cité  celtique  n'était  ni  à  Frémur  ni  à 
Andard  ni  ailleurs  qu'à  Angers  même.  On  y  a 
rencontré,  de  ces  temps  primitifs,  des  haches  po- 
lies, —  en  pierre,  boulevard  du  Château  et  près  du 
doyenné  de  Saiot-Laud,  —  en  jaspe  vert,  au 
Champ-de  Mars  (1805-1841),  —  en  bronze,  avec 
um<Ào,  àla  gare  du  chemin  de  fer  (1855),  —  une 
monnaie  en  électrum  au  cheval  androcéphale,  ians 
le  clos  des  Belles-Poitrines  (1848)  ;  —  dans  une 
lortr  de  puisard,  à  5  pieds  en  terre,  près  le  pont 
de  ik  Chalouère  (octobre  1828),  une  masse  agglu- 
tiné de  fragments  de  poterie  grise  à  couverte 
bpui  e,  un  torques  de  bronze,  et  des  monnaies 
par  lilUers,  dont  un  seul  statère  d'or  pâle,  plu- 
•ieo  8  potins  coulés,  le  reste  de  bas  billon,  du 
^  de  8  ou  9  grains,  de  12  à  20  millimètres  de 
■uk  >e,  portant  une  tête  de  face  et  un  sanglier, 


ou  la  tête  de  prohi  et  un  cheval.  V.  ilf^m.  de  In 
Soc.  d'ag.,  se.  et  arts  d'Angers,  t.  I,  p.  82, 
art.  de  M.  Grille.  —  Répert.  arch.,  1859,  p.  283, 
art.  de  M.  Godard.  —  Dict.  arch.  de  la  Gaule, 
l'«  hv  ,  p.  59  et  62.  —  Benhe,  Mss  896,  p.  15. 
L'histoire  de  la  Gaule  impériale  est  pendant  trois 
siècles  absolument  ignorée.  Les  monuments  seuls 
parlent,  quoique  relativement  récents.  On  voit  par 
euxTexistence  attestéeau  moins auxiii  etivsiècles 
d'une  ville  importante,  qui  se  concentre  au  S.-O. 
de  la  ville  actuelle  vers  Lévière,  Saint-Laud, 
l'Académie,  la  Gare,  les  Terres-Noires  et  le  Haras. 
Sur  tous  ces  points  se  rencontrent  de  nombreuses 
découvertes  de  monnaies  (i-iv«  siècle);  la  plus  im- 
portante pourtant  à  l'autre  extrémité  de  la  ville  : 
300  pièces  de  bronze,  dans  un  vase  d'argile  rooge , 
sans  vernis  nireliefs,  au  carrefour  de  Pierre-Lise, 
maison  Trudelle; — quatre  inscriptions  sans  impor- 
tance dontdeux  seulement  conservées  en  original  : 
répitaphed'Arria  trouvée  en  1838  sous  la  porte  de 
la  Vieille-Charire,  et  celle  de  l'épouse  de  Flavius, 
autrefois  dans  le  cimetière  de  St-Julien.  V.  Péan  de 
la  Tuilerie,  nouv.édit., p.  157;  —  les  deux  autres 
découvertes  dans  la  cave  de  la  maison  Puységur, 
place  S*-Maurice,perdue8depui8,maispubliées  par 
Bodin,  Angers,  1. 1,  p.  45  et  47,  et  dessinées,  ainsi 
que  les  précédentes,  par  Berthe,  Mss.  896. p.  13-20. 
—  Un  cimetière  considérable  (fin  duii*  siécle),aété 
traversé  parle  tracé  du  chemin  de  fer.  Une  partie 
des  colonnes  funéraires  se  retrouve  dans  les  fonde- 
ments de  la  Cité.  Nombre  d'urnes  dont  une  seule  en 
bronze  trouvée  dès  1839  sur  l'emplacement  de  la 
gare.  Mém.  de  Soc.  d'agr.,sc.  et  arts,  1840,  p.  38;— 
plusieurs  cercueils  en  plomb;— en  juillet  1848,  une 
crypte  en  brique  et  ciment,  sans  aucun  signe  de 
chrétienté,contenaiitun  cercueil  en  plomb  encastré 
dans  un  bain  de  ciment;  aux  pieds  du  corps  un  petit 
bélie)^  en  terre  cuite  blanchâtre,  Ibid.  1849,  p.  49- 
63  ;  plusieurs  petits  vases  en  verre  ;  à  la  main 
gauche  du  squelette  un  très  beau  style  en  bronze  et 
divers  menus  objets  ;  —  une  autre  petite  crypte 
formée  de  briques  à  crossette, contenait  un  tombeau 
de  femme  et  a  été  transportée  dans  sa  masse  au 
mtisée  Toussaint,  Ibid.  p.  240  ;  —  six  cercueils  en 
pleine  terre,  avec  ou  sans  signes  chrétiens  ;  —  plu- 
sieurs lampes  sépulcrales  en  terre  cuite  ou  en 
bronze,  un  petit  buste  d'enfant,  une  Vénus  Anadyo- 
mène,une  statuette  d'Apollon, une  divinité  étrange 
moitié  ours  et  renard,  en  terre  de  pipe,  et  des  frag- 
ments de  vases  avec  noms  de  potiers  et  dessins  va- 
riés. —  Une  frise  en  pierre  calcaire,  trouvée  en 
1863 dans  les  cavesdela  maison  Puységur,  V.BuL 
de  la  Soc.  Ind.  d'A .,  t.  ix,  p.  206,  et  presque  aus- 
sitôt disparue,  Y.  le  dessin  dans  B^the,  Mss.p.  14, 
signalait  l'existence  d'un  Ctrçfu«  construit  en  l'hon- 
neur de  Minerve  parle  consul  Rufin  (345  de  J. -G.). 
L'emplacement,  ignoré  jusqu'alors,  en  a  été  indi- 
qué en  septembre  1841,  à  gauche  en  descendant 
vis-à-vis  le  château,  par  les  restes  d'une  enceinte 
semi-circulaire  de  23  mètres  en  pierre  de  taille, 
enterrée  sous  des  décombres  mêlés  de  fragments 
de  vases  en  terre  rouge  vernissée,  le  tout  immédia- 
tement recomblé  (V.  Maine-et-Loire  du  8  sep- 
tembre 1841.)  Aux  alentours, en  1860,  a  été  trouvé 
un  petit  génie,  nu,  ailé,  debout  sur  un  dauphin  en       y 

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ANGERS 


—  36    - 


ANGERS 


cuivre.  —  L'amphithéâtre  plaucé  vers  l'Orient  était 
resté  connu  durant  tout  le  Moyen-Âge ,  sous  le  nom 
d'arènes  ou  de  Grohan,  prope  arènes  9<5,  prope 
civitate  andegavensi  ad  locum  qui  dicitur  Hare- 
naSf  (cart.  Saint-Aubin,  f.  14,  15);  —   au  Heu 
que  Von  appelle  les  Arènes^  1290;  —  le  herber- 
gement  et   appartenance  appelé  vulgairement 
le  châtel    Gourhan  en   Hannelouy  1415;  —  la 
closerie   de   Grohan.    Bruneau    de    Tartifume 
donne  un  dessin  exact  des  ruines  telles  qu'il  les 
vit  en  1609,  Mss.  871,  part.  111,  f.  80.  La  gra- 
vure de  Cl.  Ménard  est  de  pure  invention,  mais 
sa   description  plus  fidèle,   Mss.   875,  indique 
un  ovale  de  trente  perches  de  diamètre  sur  vingt 
de  largeur  avec  cinq    enceintes  de   murailles, 
écartées  de  12  pieds,  portant  la  voûte  des  gra- 
dins soutenus  par  des  murs  de  refend.  Les  reli- 
gieuses de  la  Fidélité,  y  bâtirent  leur  couvent, 
acquis  nationalement  par  Tarchitecte  De  Marie, 
revendu  à  l'architecte  Beaumanoir.  Il  y  existait 
encore  en   1801  des  pans  de  mur  hauts  de  5  à 
6  mètres.  (V.  un  plan  complet  dans  Berthe, 
Mss.  896).  Les  derniers  débris  ont  disparu  dans 
le  percement  de  la  rue  de  la  Fidélité^  nommée 
en  1868  rue  des  Arènes.  V.  Péan  de  la  Tuilerie, 
nouv.  édit.,  p.  195-197.  —  Millet, /nrftca^c/^r  de 
Maine-et-Loire  y  t.  I,  p.  264.  —  On  y  a  découvert 
de  nombreuses  médailles  des  premiers  siècles, 
et  entre  autres  objets,  une  figurine  en  bronze 
d* Antinous   V.  Catalogue  du  Musée  et  Répert. 
Arch.,  1862,  1.  165-166. 

Entre  les  rues  du  Temple  et  du  Bœuf- Gorgé, 
dans  l'enclos  des  Belles  Poitrines,  tout  près  de 
Tancienne  église  paroissiale  de  Lévière  [Aqunria) 
le  grand  bassin,  encore  entier  au  xvii  siècle,  • 
s'est  retrouvé  en  \9th'^,àQbain^  antiques  avec  les 
canan^  qui  Talimentaient,  en  blocage  composé  de 
petites  pierres  de  la  grosseur  d'un  œuf,  noyées 
dans  la  chaux  vive  sous  une  couverture  d'ardoise 
brute,  avec  parement  de  chaux  hydraulique,  com- 
muniquant à  la  fontaine  de  Froltepénil  au  tra- 
vers du  cimetière.  Une  figurine  en  terre  de  pipe, 
dont  la  tête  manque,  sorte  de  Vénus  gros- 
sière, provient  du  jardin  même  de  Lévière  et 
porte  l'inscription  inexpliquée  :  Rex  fusenos. 

Les  fouilles  récentes  de  la  place  du  Ralliement 
(1868)  ont  mis  aussi  à  jour  5  piliers  en  blocage  mas- 
sifs, posés  en  quinconce,  plus  bas  deux  aqueducs 
traversant  du  Sud  au  Nord  dans  une  direction 
parallèle  mais  à  des  niveaux  différents  ;  à  côté, 
une  voirie  de  détritus  et  de  poteries  brisées, 
parmi  lesquels  quelques  fragment  superbes. 

Rappelons  encore  un  lion  en  tuf  blanc  trouvé 
sous  les  murs  de  la  cité  en  1819  et  une  statue 
mutilée  (1  m.  85),  une  Vesta  peut-être,  retirée  en 
1861  du  blocage  intérieur  sous  l'Evéchc.  —  Voir 
pour  les  détails  sur  ces  diverses  antiquités  Gallo. 
Romaines,  dans  le  Rtpert.  arch.,  une  série  d'ar- 
ticles de  M.  Godard  et  les  collections  du  Musée, 
où  elles  ont  été  réunies  en  partie. 

Il  est  possible  que  dans  les  temps  proprement 
dits  Romains  la  ville  n'eût  pas  de  clôture  et  s'é- 
tendit de  Grohan  à  Lévière,  ayant  son  centre  et 
son  forum,  encore  ainsi  dénommé  au  XII«  siècle, 
sur  U  place  de  Lices.  Les  mauvais  jours  venus, 


le  camp  et  la  légion,  établis  à  Frémur  (V.  ce 
nom),  ne  suffisent  plus.  La  ville  se  replie,  aban- 
donne le  plateau,  s'enferme  sur  le  roc  escarpé 
de  noire  Cité,  derrière  une  enceinte,  épaisse  de 
3  à  4  mètres,  flanquée  par  endroits  de  petites 
tours  carrées  ou  de  puissants  contreforts,  ailleurs 
de  tours  rondes  plus  récemment  surajoutées.  — 
Derrière  l'Académie  les  fortifications  et  le  fossé 
parfaitement  reconnu  d'une  tour  ronde  attestent, 
contre  Topinion  commune,  qu'elle  englobait  l'aire 
actuelle  du  château  et  se  continuait  jusqu'à  Lé- 
vière. V.  au  Musée  le  dessin  des  ruines  trouvées 
dans  la  maison  de  M.  Bodinier,  1847. 

Le  mur  encore  en  montre  des  parties  intactes 
et  se  suit  facilement  derrière  les  maisons  des  rues 
Toussaint,  Saint-Gilles,  la  place  Neuve,  les  rues 
Baudrière,  montée  Saint-Maurice  et  du  Château. 
Cette  enceinte,  longtemps  entretenue  et  visitée 
avec  soin,  était  protégée  au  Moyen-Age  par  les 
intérètb  des  chanoines  qui  avaient  obtenu  défense 
d'élever  plus  haut  les  maisons  voisines  (1459),  de 
bâtir  à  une  distance  moindre  de  8  pieds  (1593), 
plus  tard  même  de  14  pieds  (1622).  Elle  s'ouvrait 
par  quatre  portes,  la  Porte-de-Per,  porta  in- 
ferius  ou  de  Pied-Boulet,  de  podio  Bole.ti,  au 
bas  de  la  montée  SaintrMaurice,  la  porte  Ange- 
vine, sous  TEvéché,  la  porte  Hugon  ou  de  la 
Ftei7/«-CAarfrtf,  flanquée  autrefois  de  deux  tours, 
transformées  en  prison,  dont  les  fondations  à 
gauche  apparaissent  encore  en  gros  blocs  irréga- 
liers  de  tufieaux,  à  peine  reliés  par  quelques 
couches  de  ciment  et  entremêlés  de  débris  an- 
tiques, le  tout  reposant  sur  un  appareil  en  écailles 
de  poissons;  plus  loin,  la  porte  de  Chanzé  {\.  ce 
nom),  dite  plus  tard  des  Champs. 

Un  ensemble  complet  de  voies  se  rattachait  à  la 
ville.  La  principale,  passant  sous  les  murs  mêmes, 
devant  la  porte  Angevine  et  le  long  de  Grohan,  se 
continuait,  vers  Sud,  par  Saint-Léonard,  jusqu'à 
Tours, vers  Nord  jusqu'au  Lion-d'Angers,  rencon- 
trant, dès  sa  sortie ,  à  droite .  la  voie  de  Châteaugon- 
tierpar  EpinardetFeneu,  à  gauche, celle  de  Nan- 
tes, par  Brionneau,  Pruniers,  le  haut  des  coteaux. 
C'est  ici  la  route  «  impériale  »,  lavza  triumphalis 
dont  parle  une  charte  de  Foulques-Nerra,  1033, 
{Kpit.  StiNicol,  p.  6  ,  et  que  personne  encore  n'a 
signalée.  V.i4i/o^au,  Pru9iie7's.  Une  autre  sortant 
de  la  Vieille-Chartre  par  une  courbe  à  travers  la 
rue  Courte  et  les  jardins  de  St- Aubin,  où  ont  été 
recueillis  (maison  Delalande)  des  restes  de  murs 
peints  à  fresque  et  des  moulures  de  marbre,  ga- 
gnait la  Loire  vers  les  Ponts-de-Cé,  en  détachant 
à  droite,  un  peu  avant  Frotte-Pénil^  uàe  voie  di- 
recte sur  Sainte-Gemmes.  Une  troisième  partant 
de  la  porte  de  Chanzé  par  les  champs  de  St-Laud, 
longeait  les  hauteurs  de  la  Maine  et  par  Us  Jon- 
chères,  les  Châteliers,  Empiré  atteignait  le  Port- 
Thibault  (V.  cemot).  A  l'opposé,  vers  1  Est,  sortait 
de  la  porte  Angevine,  par  1%  rue  St-Nor,  vicus 
^<?mor, aujourd'hui  St-Laud,  la  double  voiequi  al- 
lait, s'écartant  immédiatementà  gauche,  par  Ëcoa- 
flant  etBriolay  vers  Châteauneaf  et  Sablé, adroite 
par  Seiches,  Durtal,  Gouy,  sur  le  Mans.  A  ces 
grandes  directions  certaines  se  reliait  le  réseau 
des    embranchements    secondaires    que     nous 


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"S-    " 


ANGERS 


—  37  - 


ANGERS 


KQCODtrerons  en  route.  —  Voir  une  curieuse  carte 
d&osBerthe,  Mss.  896  et  le  travail  spécial  de  M.  Go- 
dard dans  le  Rép.  Archéol. 

Cas  grands  travaux,  aqueducs,  bains,  Toies, 
remparud'Ângers^camp  de  Frémur,  présententun 
ensemble  relié  par  une  pensée  commune,  qui  leur 
assigne  sans  doute  une  date  contemporaine,  aux 
eoTirons  de  la  seconde  moitié  du  I  V«  siècle.  C'est 
l'époque,  croyons-nous,  où  Défensor  (V.  ce  nom) 
coosacrait,dans  la  Cité,  la  petite  basilique  en  Thon- 
oenr  de  la  Vierge,  et  dans  le  premier  cimetière 
chrétieD  la  chapello  qui  devait  devenir  St-Pierre. 
Mêlée  à  toutes  les  insurrections  gauloises,  la 
Tille,  qui  avait  repris  son  nom  national,  An- 
decavii,  devient  aux  derniers  jours  de  TEmpire, 
le  refuge  du  comte  romain  Paul  et  la  proie  dési- 
gnée des  pirates  saxoUA  d'Odoacre  et  des  Francs 
de  Childéric  qui,  par  deux  fois  et  tour  à  tour, 
s'en  emparent  et  l'incendient  (471).  Entrée  dans 
le  domaine  dea  Francs,  elle  suit  dès  lor-s  les  di- 
vers partages  de  ThérlUge  royal,  plus  ou  moins 
troublés  par  les  ambitions  et  les  violences,  passant 
de  Clovis  à  Clodomir  d'Orléans,  k  Thierry  de 
Meu  (521-5^)  et  après  la  mort  de  ses  descen- 
dants, Théodebert  (547)  et  Théodebald  (554),  à 
Cbtûre  1"  de  Soissons,  à  Caribert,  son  fils, 
(561),  puis  à  Contran,  roi  de  Bourgogne  et  d'Or- 
léans (567-628).  Voyez  Aug.  Baillet,  Hist,  des 
Hou  (TOrléans  dans  les  Mém,  de  la  Soc. 
iÂgr,  d'Orléans,  1866. 

C'est  alors  le  temps  des  Saints  etdes  fondateurs 
d'églises,  saint  Lézin,  saint  Maimbœuf,  saint  Mau- 
rille.  saint  Aubin,  le  temps  des  légendes  merveil- 
leoses.  Sous  les  gouverneurs  ou  comtes  que  lui 
donnent  des  rois  lointains,  tout  n'a  pas  péri  d'ail- 
leors  de  la  vie  antique.  Le  recueil  des  Formules 
dites  Angevines,  dont  aucune  n'est  postérieure  au 
régne  de  Childebert  III  (681).  V.  l'éd.  De  Rozière 
dans  VHist,  du  droit  français  de  M.  Girauld,  t.  2, 
p.  433)  invoque  la  Coutume  d'Angers,  parle  de  sa 
Cnrie  publique  qui  siège  dans  le  forum,  de  ses 
registres  où  sont  inscrits  les  actes  authentiques,  du 
Défensor  en  chef,  du  curalor,  du  maître  des  sol- 
dats (form.  I)  du  prévôt  et  de  ses  assesseurs  (f.  x  xiv }, 
d'nn  tribunal  composé  de  l'évéque,  du  comte,  des 
antres  «  vénérables  et  oAagnifiques  personnages  de 
la  République  »  (f.  xzxii),  appelés  ailleurs  (f .  xlix), 
lesRachimbourgs,  siégeautdans  la  Cité,sans  doute 
aa  palais  de  la  Forte- Angevine.  Là,  en  effet,  loge 
le  comte  où  plus  tard  va  venir  s'installer  l'évéque, 
dans  ce  capitole  de  Saint-Maurice,  capiùolium 
Santi  Mauritii^  comme  l'appelle  une  chartre  du 
XI*  siècle  qui  réunit  les  deux  souvenirs  en  ra- 
contant un  jugement  rendu,  suivant  le?  rites  an- 
ciens, par  le  comte,  l'évéque,  l'abbé  de  Saint- 
Ploreot,  Sigon  et  leurs  assesseurs  (Cari.  Saint- 
Aubin,  f.  31).  Les  justiciers  et  citoyens  d'Angers, 
{coram  juaticiis  et  citnbus,  chartre  de  Savigny, 
arch.  de  M.-et-L.)i  1m  ^^s  hommes,  les  prud'hom- 
mes d'Angers  (titres  de  l'Hôtel-Dieu  d'Angers), 
interviennent  assez  souvent  dans  les  actes  jus- 
qu'aux XIII»  et  XIV»  siècles  pour  convamcre  de  la 
persistance,  presque  ininterrompue,  de  quelqu  'une 
aa  moins  de  ces  institutions  municipales  conser- 
Tées  moins  encore  par  le  droit  que  par  les  mœurs. 


Dans  les  luttes  de  prépondérance,  entre  Rain- 
froy  et  le  jeune  Charles  Martel,  le  petit  Neustrien 
eut  son  principal  camp  à  Angers  où,  refoulé  par 
Charles,  Rainfroy  (V.  ce  nom)  fut  réduit  à 
traiter,  mais  de  façon  pourtant  à  garder,  sa  vie 
durant,  le  commandement  de  la  ville  (724). 

En  818,  Louis  le  Débonnaire  passa  à  Angers, 
allant  guerroyer  contre  les  Bretons.  Le  souvenir 
en  est  resté  dans  la  légende  de  Théodulfe,  V.  ce 
nom,  et  plus  certainement  encore  dans  deux 
diplômes  qu'il  y  signa  le  18  août  (Tardif,  Trésor 
des  Chartes,  1. 1) . 

En  849,  le  Breton  Nominoé  s'empare  d'Angers, 
et  son  fils  Erispoé  y  traite  avec  le  roi  Franc 
Charles  le  Chauve,  qui  lui  concède  le  haut  Anjou 
(851)  jusqu'à  la  Maine.  —  A  peine  deux  ans  plus 
tard  apparaissent  les  barques  des  Normands  qui, 
maîtres  pour  la  deuxième  fois  de  Nantes,  re- 
montent la  Loire.  Le  vieux  comte  Thierry,  qui 
fait  tête  à  un  premier  assaut,  est  tué  dans  une 
seconde  attaque  et  la  ville  saccagée  (853).  Pendant 
quinze  ans,  les  barbares,  campés  à  l'embouchure 
de  la  Loire,  passent  et  ravagent  le  pays.  En  872, 
conduits  par  Hastings,ils  s'installent  en  ville  avec 
femmes  et  enfants,  comme  dans  un  centre  inex- 
pugnable, d'où  les  expulse,  en  873,  par  capitu- 
lation, le  roi  Charles  le  Chauve  aidé  de  Salomon, 
successeur  d'Erispoé,  V.  Reculée,  Ils  reviennent 
encore  en  877,  et  jusqu'en  882,  lever  leur  contri- 
bution annuelle,  puis  une  dernière  fois  en  903. 
V.  outre  les  Chron.  d'Anjou,  publiées  par  la 
Soc.  de  CHist.  de  France,  t.  2,  Mabille,  les 
Invasions  normandes,  dans  la  RibL  de  l'Éc. 
des  Chartes  1869  ;  Depping  et  un  article  demi- 
historique  en  feuilleton  dans  le  Maine-et-Loire 
du  17  novembre  184 1. 

Avec  les  comtes  héréditaires,  Angers  domine  et 
s'agrandit.  Une  enceinte  nouvelle,  partant  du 
pied  du  coteau, enserre, sous  Foulques-Nerra,  répè- 
te-t-on  sans  cesse,  mais  bien  plutôt  sous  quelqu'un 
de  ses  prédécesseurs,  à  en  juger  par  les  données 
historiques  et  l'apparence  de  tronçons  récemment 
entrevus  de  la  rue  de  la  Roè  à  la  rue  de  la  Croix- 
Blanche,  la  rive  droite  de  la  Maine  jusqu'en  Bois- 
nei,  s'ouvre  sous  la  grosse  tour  Ecachebreton,  à 
l'angle  des  rues  Valdemaine  et  de  la  Roè,  remonte 
à  la  porte  Girard  pour  revenir,  en  enfermant  la 
rue  Saint-Laud  et  un  cimetière  retrouvé  il  y  a 
15  ans  sous  nos  rues  actuelles  de  Nid»de-Pie 
et  de  Pot-de-Fer,  jusqu'au  delà  de  la  rue  du  Petit- 
Prétre,  où  une  porte  faisait  face  à  la  Porte - 
Angevine.  Un  mur  descendait  de  là  droit  au  pont 
dont  le  débouché,  défendu  par  ime  grosse  tour, 
aboutissait  à  la  porte  Chapelière  ou  de  Boulet, 
porta  Bulleti,  XI"»  siècle,  le  portau  aux  Cha- 
peliers (1295,  qui  reliait  l'enceinte  nouvelle  à 
celle  de  la  Cité,  laissant  libre  entre-deux,  d'après 
Thorode,  Mss.  879,  p.  23,  l'espace  actuel  de  la 
rue  Bnudrière.  Le  tracé,  tout  au  moins  vers 
Nord  et  Nord-Est,  de  cette  fortification  a  été  suf- 
fisamment reconnu  et  il  est  certain,  vers  l'Est  et  le 
Sud,  que  les  églises  Saint-Pierre  et  Toussaint 
restaient,  au  XII*  siècle  encore  hors  de  l'enceinte. 

La  Cité,  dévastée  par  un  premier  incendie,  le 
25  décembre  999,  fut  presque  entièrement  ruinée 


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ANGERS  -  9 

par  un  nouveau  sinistre  avec  révéché  et  Tabbaye 
St- Aubin  et  la  plus  grande  partie  des  faubourgs 
la  27  septembre  1032.  -  V.  Obit.  Saint-Serge, 
M8s.753f.  92;  Calendr,  Mss.  980;  Chron,  de  SN 
Aubin,  p.  22-23;  dans  les  Chron.  d'Anjou,  t.  II, 
p.  390,  etc.  —  A  cent  ans  de  là,  presque  jour 
pour  jour  (3  octobre  1132)  LéTiére  brûle,  fau- 
bourg et  église  ;  entre  deux,  c'était  le  tour  du 
faubourg  du  Ronceray,  en  1088. 

Les  éyénements  politiques  se  confondent  avec 
l'histoire  de  TAnjou  et  des  comtes.  En  1096.  une 
réception  solennelle  a  lieu  du  pape  Urbain  II, 
qui,  Tenu  avec  une  innombrable  foule  d'évéques 
et  d*abbé8  pour  consacrer  Téglise  de  Saint* 
Aubin  et  refusé  par  les  moines,  consacre  Téglise 
Saint-Nicolas.  En  1106,  c'est  le  duc  d'Antioche, 
Boémond  qui  rend  visite  pieusement  à  toutes  les 
églisea,  et  la  même  année  passent  le  roi  Philippe 
et  la  reine  Bertrade,  Tépouse  divorcée  du  comte 
Foulques.  Deux  chroniques  (Saint-Aubin,  p.  33 
et  Saint-Serge,  p.  143}  signalent,  vers  ce  temps 
(1114-1116),  de  violentes  discussions,  une  guerre 
même  entre  le  comte  et  les  bourgeois  d'Angers, 
mais  sans  aucun  indice  qui  se  prête  à  des  con- 
jectures sérieuses. 

Dans  la  grande  lutte  entre  la  France  et  l'An- 
gleterre, J  eau  sans  Terre  s'empara  d'Angers,  huit 
■  jours  avant  la  Saint-Jean  1200,  mais  Guillaame 
Desroches  reprit  la  ville  le  mero'edi  avant  la 
Toussaint  1202,  assisté  des  barons  de  France,  de 
Bretagne,  de  Poitou  et  d'Anjou.  Le  29  janvier 
1203,  Robert  de  Turneham  la  pille,  Tincendie  et 
l'abandonne  (Chron.  de  Snint- Aubin).  Le  roi 
Philippe-Auguste  en  personne,  avec  son  fils  Louis 
et  l'armée  qui,  revenant  de  détruire  Brissac,  mar- 
chait sur  Nantes,  fut  reçu  en  grand  honneur  le 
lendemain  de  l'Ascension  1206.  Mais  Tannée 
même  Jean  sanb  Terre  revint  et  en  fin  de  compte 
occupa  la  ville,  par  traité,  au  moins  pendant 
deux  ans.  Le  roi  de  France  n'en  prit  possession 
définitive  qu'en  1214. 

C'est  Louis  IX  qui  fit  construire  la  grande  et 
dernière  enceinte,  de  4.000  mètres  de  tour  (1232)  : 

—  sur  la  rive  droite,  24  tours  crénelées  et  cinq 
portes  :  Totusaint,  détruite  en  1765,  d'où,  vers 
l'entrée  à  gauche^  un  escalier  de  16  marches  con- 
duisait dans  la  cité  et  à  la  porte  des  Petits - 
Mur8\  -  Saint- Aubin  et  Saint- Michel,  cou- 
vertes par  des  ouvrages  avancés,  encore  exis- 
tant après  la  Révolution  ;  —  Saint-Jean,  au 
haut  de  la  rue  Saint-Jolien,  condamnée  au  XV* 
siècle  et  remplacée  en  1691  par  la  porte  Neuve 
ou  Grandet  au  bout  de  la  rue  de  l'Hôpital  ;  — 
de  Vtllevéque  ou  Boisnet  ou  Cupif,  au  XVIIl» 
siècle  ;  —  sur  la  rive  droite,  19  tours  et  deux 
portes  :  Lyonnaise  et  Saint-Nicolas.  —  Au 
bord  de  la  Maine,  au  Nord-Est,  la  Haute-  Chaîne, 
fermant  l'entrée  en  amont  de  la  rivière  ;  au  Sud- 
Ouest,  la  Basse-Chaine,  défendue  par  la  tour 
Guiilou  et  par  cinq  ou  six  rangées  de  madriers  qui 
laissaient  à  peine  un  passage  fermé  par  des  chaî- 
nes. Au  dessus  de  tout,  le  Château  (1228-1238). 

—  V.  ci-après,  I^  et  Revue  d'Anjou  1853, 
t.  II,  p.  462  ;  Ménage,  Hist.  de  Sablé,  p.  363  ; 
Moithey,  Recherches,   p.   3  et  4;    Trésor  des 


—  ANGERS 

Charles,  in-4o,  t.  ii,  p.  238-239  et  242  ;  OuiU. 
Le  Breton,  1.  iv. 

La  ville  devient  dès  lors  pour  le  roi  de  France 
un  avant-poste  de  défense,  un  centre  de  ravitail- 
lement dans  les  guerres  bretonnes.  En  même 
temps  s'y  installent  les  ordres  religieux  et  men- 
dianu,  en  1220  les  Jacobins,  en  1231  les  Corde- 
liers,  en  1283  les  Carmes,  vis-à-vis  le  Château  ; 

—  un  peu  plus  tard  les  Augustins. 

Chez  ces  derniers,  vers  la  Saint-André  1348.  la 
peste  éclata  avec  une  violence  inouïe  et  bientôt 
de  proche  en  proche  envahit  la  ville  qu'elle  ra- 
vagea durant  onze  mois,  jusqu'à  la  Toussaint 
1349.  L'abbaye  de  Saint- Aubin  fut  particulière- 
ment dévastée  et  y  perdit  son  abbé,  Pierre 
Bonneau.  V.  Chr.  <tAnj.,t.  ii,  p.  56-60,  et  Rev. 
d'Anjou  1854,  t.  i.  p.  82. 

Le  13  avril  1364,  la  ville  reçut  la  visite  du  roi 
de  Chypre  (Reg.  capit.  de  Saifit- Maurice,  Mss. 
651,  p.  50).  Un  fait  plus  important,  et  que  per- 
sonne encore  n'a  signalé,  montie  qu'il  existait 
une  vie  locale  dont  les  documents  gardent  mal- 
heureusement trop  peu  de  traces.  En  juillet  1377, 
profitant  du  séjour  trop  rare  du  duc  Louis  an 
château,  une  deputation  des  habitants,  ~  paroii 
lesquels  Etienne  Langlois,  Thévenot  le  Bourgui- 
gnon, Jamet  Delacroix,  s'y  présenta  et  obtint  — 
était-ce  de  bonne  grâce?  —  des  lettres-patentes 
s  r  double  queue  qui  autorisaient  les  bourgeois 
et  manants  à  faire  élection  de  sii  d'entre  eux  à 
tenir  assemblée  pour  régler  les  comptes  et  «  mener 
à  fin  tous  les  négoces  de  la  ville.  » 

C'est  là  la  vraie  Charte  communale,  mais  si 
bien  oubliée  plus  tard  qu'à  peine  en  ai-je  reu  ouvé 
cette  mention  dans  les  Comptes  {Arch.  mun.  CC.2, 
f.  340).  Tous  les  Etats  devaient  désormuis  con- 
tribuer à  l'impôt  de  la  Cloison,  levé  aux  portes 
pour  l'entretien  des  murailles  Les  gages  du  ca- 
pitaine de  la  ville,  payés  par  le  duc,  étaient 
portés  à  ICO  livres.  —  Dans  la  quinzaine  même 
il  fut  procédé  aux  élections. 

Au  milieu  des  guerres  anglaises  l'ennemi,  qui 
saccageait  tout  alentour  la  campagne,  poussa  une 
pointe  en  1444  jusque  sous  les  murs  d'An^^rs, 
s'installant  à  Saint-Nicolas  ;  mais  il  repartit  dès 
le  lendemain,  emportant  un  de  ses  chefs,  tué 
d'une  pierre  de  fauconneau  lancée  du  Chât«au. 

La  misère  de  ces  temps  monte  au  comble.  Le 
!•*  septembre  1461,  et  pendant  deux  jours,  éclate 
l'insurrection  populaire  de  la  Tricoteri*:.  Les 
«  pauvres  gens  de  métiers  »  de  la  ville  et  des 
champs,  écrasés  d'impôts,  se  portent,  avec 
triques  et  bâtons,  dans  les  maisons  des  officiers 
du  roi,  de  l'élu,  dus  receveurs,  des  chanoines,  et 
pillent;  mais  «  bien  petit  de  temps  après,  plu- 
sieurs furent  biens  punis,  les  uns  noyez,  les 
autres  décolez,  bras  et  jambes  coupez  et  les  corps 
mis  au  gibet  ou  en  la  rivière  ».  Pourtant  la  ville 
avait  envoyé  force  messages  au  roi  pour  l'amener 
àclémence  i^rcA.mi/n.CC. 3, f.  202-212;  Joumnl 
du  saciisle  Oudin  dans  la  /*et;.  tf* Anjou  1857, 
t.  I,  p.  2).  Peut-être  dût-on  à  «  ce  forfait»  la  ve- 
nue, en  1464,  du  roi  Louis  XI,  déjà  sans  doute 
préoccupé  de  ses  visées  prochaines,  il  revint  en 
1473  avec  une  armée  que  la  ville  entretint  de 


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ANGERS  -  39 

Tivres  pendant  U  guerrd  contre  la  Bretagne,  et  de 
nouTeao  l'année  soiranle,  seul  avec  quelques  com- 
pères qu*ii  enToyait  deTantlni,  s'arrétanten  prières 
k  Béhnard.  Le  21  juillet  14'34,  un  de  ses  secrétaires, 
Guillaume  Cerisay  et  trois  chambellans  con?oqaent 
les  officien  du  roi,  en  nombre,  avec  les  grands 
Kîgneurs,  gens  de  chapitre  et  principaux  de  la 
dtè  et  déclarent  les  intentions  de  leur  maître.  «  Si 
le  vieux  duc  René  dispose  de  l'Anjou,  d'Angers, 
comme  il  a  fait  de  son  duché  de  Calabre,  le  roi 
entend  revendiquer  Tapanage  de  France  ou  par 
les  armes  ou  par  jusiicu.  Veut-on  lui  être  loyal 
comme  aux  journées  de  Baugéetde  laOravelle?  » 
L'assemblée,  par  la  voix  du  Chancelier  d'Anjou, 
engagea  sa  foi  au  roi.  Dès  le  surlendemain, 
Louis  XI  était  rendu  au  Château,  offrant  à  toute 
demanda  bonne  réponse  et  octroyant,  sur  la  requête 
des  plus  zélés.  «  congé  d'avoir  maison  de  ville.  » 
Ia  charte  royale,  signée  seulement  à  Paris  en 
février  1475  (n.  s.)  —  il  en  existe  à  la  mairie  deux 
exemplaires  originaux,  dont  un  encadré  dans  le 
cabinet  du  Secrétariat,  —  accordait  un  maire  élu 
pour  trois  ans,  dix-huit  échevins,trente'huit  con- 
seillers, un  procureur,  un  clerc,  s'assemblant libre- 
ment à  tonte  convocation  du  maire,  tous  dotés  de 
gages,  avec  privilège  de  noblesfe  et  pouvoir  d*ac- 
quéiir  et  de  posséder  i erres  et  fiefs  nobles,  tout 
«n  réglant  à  leur  choix  le  partage  noble  ou  bour- 
geois de  leurs  successions.  Tout  habitant,  noble 
même  ou  privilégié,  devait  monter  le  guet  aux 
portes;  -*  c'était  reconnaître  l'existence  d'une 
garde  on  milice  qui,  plus  tard  organisée  sous  la 
Ugoe,  comptait  dans  ses  rangs  les  ecclésiastiques, 
abbés  et  haut  dignitaires  aussi  bien  que  les  mar- 
chands. —  Le  maire  devenait  juge  de  toutes  les 
causes  pendantes  entre  les  habitants  de  la  ville 
et  de  sa  banlieue,  y  compris  les  Ponts-de-Cé, 
Mttf  appel  direct  au  Parlement  et  sans  qu'aucune 
prise  de  corp?  pût  avoir  lieu  par  officiers  royaux 
autrement  qu'en  exhibant  au  maire  les  mandats 
d'arrêt  et  l'enquête  judiciaire  En  même  temps, 
des  pouvoirs  nouveaux  donnaient  à  la  ville  le 
droit  d'exproprier,  de  régler  le  pavage,  la  voirie, 
et  deux  foires  royales  franches,  chacune  de  huit 
jours,  au  29  août  et  au  12  février. 

Mais  pour  début  de  ses  libéralités,  le  roi.  en 
n  présence  et  sans  autre  délibération,  fit  «  élire 
à  vie  •  son  ami  et  féal  conseiller  Ouillaume  Ce- 
risay et  tout  le  conseil  qui  ne  devait  plus  être  re- 
nouvelé qu'à  mesure  des  extinctions.  Aussi,  à  peine 
le  roi  parti,  Cerisay  dut-il  revenir,  faire  tête  aux 
mécontents  et  bon  gré  mal  gré,  sans  souci  des 
protestations;  forcer  les  divers  ordres,  chapitres 
en  tête,  à  prêter  le  serment  de  fidélité  sur  la  Vraie- 
Croix  de  Saint-Laud.  Les  secondes  élections  sou- 
levèrent de  tels  troubles  que  les  commissaires 
royaux,  Jacques  Louet,  Adam  Fumée,  Auger  de 
Bric,  séjournèrent  pendant  trois  mois,  assistés 

i        du  lieutenant  du   prévôt  des  maréchaux.  1478. 

I  {Arck.mun.  CC.  4. t.  53-54,  et  Journal  d'Oudin 
dms  la  Rev.  tf  Anjou),  Ce  sont  là  des  faits  nou- 
v^iaux  que  nos  histoires  omettent  ou  travestissent. 

;  Kn  1479,  la   ville  dut,  par  lettres  royaux  du 

I  2  juin,  fournir  vingt  familles  pour  aider  à 
n  )eupl«>r  Arras  dévasté. 


ANGERS 

Les  <  rumeurs,  clameurs  et  dissensions  »  qui 
ne  se  contenaient  plus,  éclatèrent  à  la  première 
nouvelle  de  la  mort  de  Louis  XI  (décembre  1483). 
L'avènement  du  nouveau  roi  se  célébra  par  l'oc- 
troi d'une  charte  nouvelle  (12  juin  14^),  solli- 
citée, débattue  à  l'avance  par  les  partis,  qui, 
en  réduisant  sur  la  plainte  des  gens  de  justice 
les  privilèges  judiciaires  de  la  mairie,  attribuait 
du  moins  aux  Angevins  la  nomination  annuelle 
du  maire  et  l'administration  libre  connue  autre- 
fois de  leurs  deniers  patrimoniaux.  Sans  même 
attendre  la  ratification  royale  et  au  lendemain  du 
pacte  consenti,  après  discussion  solennelle,  entre 
les  bourgeois  et  les  commissaires  royaux,  le 
quatre  mai,  Guillaume  Cerisay  dut  céder  la 
place  au  premier  maire  librement  élu,  Guillaume 
de  Lépine.  —  Le  nombre  des  conseillers  et  des 
échevins  était  réduit  à  24,  mais  ils  étaient  nom- 
més à  vie. 

La  commune  s'organise  ainsi  au  mUiea  du  tomolte 
des  guerres  bretonnes,  des  exactions  royales,  des 
pestes,  des  misères  de  tout  genre,  où  s'entre- 
mêlent, comme  par  édaircies,  les  fêtes  et  les  so- 
lennités, politiques,  en  1487  (8  juin),  la  réception 
solennelle  d'une  ambassade  conduite  par  l'arche- 
vêque chancelier  de  Hongrie  {Y^RectUéeU  —en 
1490,  des  «  ambassadeurs  et  orateurs  »  du  roi  des 
Romains,  -*  en  1498  du  roi  Louis  XII,  à  qui  la 
ville  fait  présent  de  200  barriques  de  vin,  —  en 
1518(6  juin),de  François  !•»  (Y .  Bourdigné,  f.l93», 
—  en  1548  (20  septembre),  de  la  toute  jeune  et 
charmante  Marie  Stuard,  logée  un  jour  au  logis 
Barrauld,  (Arch.  mun,  AA,  4,  HB.  41.  f.  2iJ4- 
257  ;  Rev.  des  Soc,  savantes,  1868),  —  le  3  juin 
1551,  du  roi  Henri  II  {Arch.  mun.  CC.  14). 

D'autres  émotions  se  préparent.  Bu  1554,  Denis 
Soreau  a  la  langue  coupée  et  est  brûlé  vif  aux 
Halles  pour  crime  de  nouvelle  religion.  C'est  le 
premier  martyr  protestant.  Deux  ans  plus  tard, 
un  essai  d'inquisition  V.  Ambroise  (Rémy),  s'é- 
puise en  poursuites  stériles.  Kn  1558,  un  prêche 
public  était  ouvert  aux  Lices,  dans  la  maison  de 
Casenove  Le  14  octobre  1560,  l'assemblée  parti- 
culière des  Etats  d'Anjou, préf  idée  par  Guilûume 
Lerat,  lieutenant  général,  se  termine  par  un  con- 
flit sanglant.  C'est  U  jonrnéa  des  Mouchoirs, 
ainsi  nommée  du  signe  de  ralliement  que  les  hu- 
guenots arborent  à  leurs  chapeaux  ;  mais  l'arrivée 
de  Montpensier  rétablit  l'ordre.  Le  6  avril  1562, 
la  Cité  est  livrée  aux  rebelles  par  le  chanoine 
La  Muce  {V.  ce  nom);  Saint-Maurice  est  pillé, 
les  reliques  et  les  châsses  des  Saints  brisées  ou 
jetées  aux  flammes,  la  ville  et  la  mairie  même 
occupées,  sans  résistance,  en  quelques  heures. 
Le  chàieau  seul  tient,  défendu  par  un  groupe  de 
bourgeois.  Dans  la  nuit  du  5  au  6  mai,  veille 
de  l'Ascension,  y  pénètre  Puy  gaillard  {V,ce  nom) 
avec  60  hommes  déterminés  et  du  canon  qui  font 
leur  trouéedans  les  rues.  S'ensuivent  des  pendai- 
sons avec  le  gibet  en  permanence  sur  les  places  et 
les  vengeances  bientôt  après  reprises,  le  22  mai, 
de  froide  raison,  par  le  duc  de  Montpensier.  On 
retrouve  au  vif  les  émotions  des  chanoines  et  des 
gens  d'église  pendant  ces  quatre  semaines  dans 
les    Oéimrations  eapUuiairts    de    ShAfaim^ 


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ANGERS 


—  40  - 


ANGERS 


heuf\  t.  15;  de  Saint-Laud,  f.  455-156;  de 
Saint- Julien,  f.  176;  de  Saint- MauHlle,  f.  105- 
107,  et  le  récit  étudié  des  faits  dans  Mourin,  La 
Ligue  en  Anjou,  p.  1-23. 

En  1563,  une  peste  terrible  suspend  toutes  lei 
juridictions.  Le  6  novembre  1565,  le  roi  Char- 
les IX  fait  sa  première  entrée  (V.  le  Journal  de 
Louvet  ei'Arch.  mun.  BB.  30,  f.  239).  11  revint 
encore  en  1567  et  en  1570,  et  cette  dernière  fois 
séjourna  les  deux  mois  de  janvier  et  de  février, 
et  assista  au  mariage  du  duc  de  Montpensier, 
dans  l'église  de  Saint-Aubin.  Quand  la  cour  par- 
tit, ce  fut  un  soulagement  extrême . 

Le  29  août  1572,  cinq  jours  après  les  exé- 
cutions de  Paris,  Monisoreau  arrive,  averti, 
comme  le  capitaine  du  Château,  le  sieur  de  La 
Touche,  par  lettres  de  Puygaillard,  fait  fermer 
les  portes  de  la  ville,  court  au  logis  de  la  Barbée, 
l'ancien  gouverneur  de  la  ville  pendant  l'occupa- 
tion protestante,  ne  trouve  que  son  frère  alité,  le 
tue,  de  là  aux  logis  des  ministres  La  Rivière,  de 
Coulaines  et  Delaunay,  les  tue,  et  ameute  la  popu- 
lace qfui  court  sus  aux  huguenots.  Le  présidial, 
la  mairie  interviennent.  Vers  le  soir,  la  raison 
s'établit  maîtresse  ;  on  épargne  les  prisonniers  qui 
sont  conduits  au  Château.  Mais  le  3  septembre 
encore,  le  duc  d'Anjou  et  Puygaillard  faisaient 
demander  le  massacre  par  un  échevin  Bault  de 
Beaumont  ;  le  conseil  de  ville  passa  ou  ire.  Les 
meneurs  des  assassinats  n'ont  plus  dès  lors 
qu'une  pensée,  faire  argent  des  biens  et  dépouil- 
les des  victimes.  V.  Mourin,  p  117-118;  Louvet, 
Journaf,  dans  la  Revue  (TAnj,;  Arch.  mun., 
BB.  30,  et  la  notice  sur  Thomasseau  de  Cursay, 
pour  la  légende  —  Roger,  dans  son  Histoire 
d'Anjou,  p.  438,  passe  rapidement  sûr  ces  exé- 
cutions et  «  ce  procédé  si  sévère,  dit-il,  qu'on  ne 
peut  pas  entièrement  approuver  en  sa  forme.  » 

Le  10  novembre  1576,  Bussy  d'Amboise,  nou- 
veau gouverneur  d'Anjou,  fit  son  entrée,  inaugu- 
rant un  régime  d'insolences  et  de  concussions  jus- 
qu'alors encore  inouïes.  Il  fallut  que  la  ville, 
toujours  en  alerte,  se  rachetât  {18  mai  1577),  par 
rançon^  de  la  visite  de  ses  compagnies  qui  s'abat- 
tirent sur  les  campagnes,  V.  Arch.  mun.  CC. 
198.  Pourtant  on  n'en  dutpas  moins  faire  le  13  avril 
1578,  une  joyeuse  entrée  «  et  grand  triomphe  m 
au  duc  d'Anjou,  maître  et  protecteur  de  tous  ces 
soudards. 

En  septembre  1583,  se  transporta  à  Angers  le 
conseil  provincial  de  Tours,  V.  Ruze'  {Guill.). 
fuyant  la  peste  qu'il  retrouva  installée  en  ville 
Elle  y  séjourna  en  permanence,  ou  peu  s'en  faut, 
près  de  trois  ans. 

A  cette  époque,  le  œnseil  de  ville,  inféodé  à 
un  petit  nombre  de  familles  qui  se  perpétuaient 
en  charge,  formait  une  véritable  oligarchie  bour- 
geoise, sous  l'influence  de  la  grande  dynastie 
des  Ayrault  et  de  leurs  alliés,  les  Bitault.  Après 
avoir  tenu  téie  aux  prétentions  rivales  du  pré- 
sidial et  des  officiers  du  roi,  ils  avaient  alors  a 
faire  face  à  l'ambition  démocratique  des  paroisses. 
Depuis  près  de  vingt  ans  (7  février  1562  n.  s.)  les 
opposants  avaient  obtenu  un  arrêt  du  Parlement 
pour  la  réforme  radicale  de  l'échevinage.  L'arrêt 


décisif  du  21  avril  1584  consacra  une  véritable 
révolution  communale  en  réduisant  le  conseil  de 
ville  à  un  maire,  quatre  échevins,  douze  conseil- 
1ers,  tous  élus  pour  deux  ans  par  les  magistrats 
sortants,  assistés  de  deux  notables  par  paroisse* 

Le  25  septembre  1587,  le  Château  fut  surpris  par 
Du  Hallot,  F.  ce  nom,  mais  immédiatement 
bloqué  par  les  bourgeois  et  réduit  à  se  rendre  le 
4  octobre.  Le  prince  de  Condé  n'arriva  que  le  21 
dans  le  faubourg  Bressigny  et  après  une  vive 
escarmouche,  battit  en  retraite  le  lendemain. 

A  la  nouvelle  de  l'assassinat  du  duc  de  Guise, 
la  ville  se  souleva,  commandée  par  le  comte  de 
Brissac  (20  février  1589)  ;  mais  le  château  tint 
avec  Puicharic  et  donna  accès  à  Tarmée  du  ma- 
réchal d'Aumont  qui,  le  31  mars,  pénétra  sans 
résistance  dans  la  Cité.  Une  des  premières  mesures 
imposées  fut  le  rétablissement  de  l'ancienne  forme 
aristocratique  de  la  mairie  et  la  révocation  de 
l'arrêt  du  Parlement  de  1584  qui  «  au  lieu  de 
24  échevins  des  plus  notables  familles,  zélées  au 
service  de  Sa  Majesté,  incorruptibles  tant  pour 
leur  devoir  que  conservation  d'eux-mêmes  et  de 
leurs  familles,  avait  établi  une  nouvelle  forme  de 
gouvernement  électif  par  suffrage  du  peuple  » 
(13  avril  1589).  Une  charte  royale  du  l*'  mai 
confirma  cette  restauration  complétée  par  une 
reconstitution  de  la  garde  bourgeoise  en  compa- 
gnies, cinquantaines  et  sergenteries  assermentées. 

Henri  III  mort,  la  ville  fut  contenue,  malgré  le 
populaire,  par  Rochepot  et  Puicharic,  qui,  pen- 
dant neuf  ans,  en  partisans  décidés  du  roi,  batail- 
lèrent contre  les  ligueurs  embusqués  dans  tous 
les  châteaux  de  l'Anjou. 

Le  7  mars  1598,  le  roi  Henri  IV  vint  prendre 
demeure  au  logis  de  Lancrau  (aujourd'hui  l'Ora- 
toire) ;  assista  aux  offices  de  la  semaine  sainte, 
toucha  hs  écrouelles,  réforma  les  Cordeliers  de 
la  Baumette.  V.  ce  nom^  posa,  le  4  avril,  la  pre- 
mière pierre  du  couvent  des  Capucins  et  maria,  le 
5,  son  fils  César  de  Vendôme  avec  la  fille  du  duc 
de  Mercœur.  Tous  les  partis  se  prirent  à  ses  bonnes 
façons  qui  n'enlevaient  rien  aux  résolutions 
plus  sérieuses  de  sa  politique.  Dès  1601,  u.i  ar- 
rêt du  Parlement  (29  mars)  révoqua  les  mesures 
de  réaction  imposées  par  d'Aumont  et  rendit  aux 
élections  communales  leur  liberté  populaire  contre 
«  la  domination  de  ces  trois  ou  quatre  familles 
«  qui  commandent  en  la  ville...  tout  ainsi  que  si 
«  en  icelle  il  n'y  avoit  que  24  personnes  capables 
«  de  manier  les  alfairbs  du  public.  >•  V.  les  diyers 
Arrêts  dans  le  Recueil  des  Privilèges^  p.  94-104. 

Le  18  novembre  1612,  le  marédial  de  Bois- 
Dauphin,  gouverneur  de  la  province,  fit  une 
entrée  solennelle,  escorté  deTà  800  gentilshommes 
«  les  plus  lestes  du  monde  »  dit  Roger.  —  Le 
8  août  1614,  ce  fut  une  fête  nouvelle  pour  le  jeune 
roi  Louis  XIII,  Arch.  mun.  BB.  71,  f.  37-41. 

L'année  1615  est  l'année  désastreuse  des  grandes 
eaux  :  on  allait  en  barque  de  la  porte  Chapeliers  à 
la  Trinité.  La  misère  est  complète  et  amène  l'éta- 
blissement définitif  de  ThOpital  des  Renfermés 
V.  ce  mot  ci -après,  VI-9. 

La  reine-mère,  reçue  en  grande  pompe  le  16 
octobre  1619  (V.  Mss.  756^  p.  48),  avait  donné  en 


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ANGERS 


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ANGERS 


nlle  rendez  tous  à  tous  ses  affîdés  en  haine  du 
gourernemenC  de  son  fils.  Les  habitants,  n'obéis- 
saot  que  par  contrainte,  sont  dépouillés  de  leurs 
recettes  communales,  de  leur  artillerie,  les  postes 
désarmés,  les  portes  occupées.  Le  maire  Lanier 
émigré  k  Nantes  avec  partie  des  bourgeois.  A  l'ap- 
proche de  Tarmée  royale,  peut  ne  s'en  faut  que  la 
Tîlkne  soit  livrée  à  la  pille  des  grands  seigneurs. 
U  •  drôlerie  »  des  Ponts-de-Cé,  V.  ce  moU  àè- 
DODe  la  crise. 

Auc  détresTOS  des  luttes  politiques  s'entre- 
mêlent  les  famines  et  les  pestes  établies  comme 
i  demeure  ou  dans  la  ville  ou  dans  les  champs. 
En  1603  (19  mai),  une  installation  spéciale  avait 
consacré  la  maison  de  laPantiérei  V.  ce  nom^ 
aox  oontagiés.  Fermée  en  1604,  rouverte  en  1605 
et  à  plusieurs  reprises  depuis,  elle  était  encombrée 
an  printemps  de  1626.  Deux  chirurgiens  y  meu- 
reot,  Lagarde  et  Poupart,  et  six  Récollets.  Leur 
chef,  le  P.  Joseph,  atteint  du  mal,  en  guérit  et 
mérita,  par  son  dévouement,  comme  tout  son 
ordre,  l'admiration  publique.  Sur  8,000  malades, 
2,000  étaient  morts,  dont  1.063au  Sanitat,  V.  ma 
Notice  historique  sur  V Hôtel- Dieu  d*étngers, 
in4.  p.  14-19. 

Exaspérée  par  la  misère,  la  populace  s'ameute 
contre  les  R.alt6tiers  et  saccage  la  maison  du 
prévôt  de  La  Lande  (juin  1630).  Un  autre  redou- 
blement de  ferveur  nouvelle  amène  en  ville  les 
Minimes  (1614^  les  Calvairiennes  {1619),  les  Ora- 
toriens  (  1620),  les  Carmélites  (1626) ,  les  religieuses 
de  la  Fidélité  i  1632j,  les  Cisterciennes  des  Lices 
elles  Yisitandines  (1636),  les  Récollets,  les  Péni- 
tentes (  1640) .  Le  conseil  de  ville  s'inquiète  bientôt 
ei  réagit  contre  cet  envahissement. 

En  janvier  1648  et  pendant  six  semaines,  il 
fallut  nourrir,  pour  le  maréchal  de  Brézé,  32  cor- 
nettes de  cavalerie  :  «pis  qu'une  armée  de  Turcs  »dit 
Tooraille,  Mss.  H78,p.  499.  Chapitres,  justice,  com- 
merce, marchés,  tout  avait  cessé.  Aussiau  premier 
avis  donné  parle  Parlement  contre  les  Mazarins, 
les  gardes  furent  sur  pied  et  les  portes  ouvertes 
à  la  Trémouille  (mars  1649).  Apaisés  avec  les  pre- 
miers trouble8,lef  bourgeois  se  prétent,dès  le  retou r 
de  Mazarin,  à  la  nouvelle  Fronde,  dirigée  par  le  . 
doc  de  Rohan,  gouverneur  d'Anjou.  Le  présidial 
seul  résisU.  Le  11  février  1652,  l'armée  royale 
entrait  dans  le  faubourg  Bressigny,  commandée 
par  d'Hocquincourt.  Après  deux  semaines  de  san- 
glantes escarmouches,  une  convention  conclue 
entre  les  deux  chefs,  livra  la  ville  (28  lév.  1652), 
qui,  comme  à  l'ordinaire,  dut  subir  la  loi  de  la 
soldatesque.  Les  environs  surtout,  le  cloftre  St- 
Land  excepté,où  s'était  logé  le  comte  de  Quincé.  fu- 
rent saccagés  effroyablementpar  les  soldats  royaux. 
—  Voir  sur  la  Fronde  à  Angers,  Revue  a'Anjou^ 
articles  de  M.  Berger,  1853,  t.  ii,  p.  108  et  517  ; 
le  très  curieux  journal  du  curé  Jousselin,  OG. 
1%,  fol.  !KK)-28I,  publié  à  la  suite  de  Vin- 
dentaire  Analytique  des  Arch.  mun.,  p.  429- 
443.  les  Reg.  BB.  82-84,  et  parmi  les  pam- 
i.ph]e.s  du  temps,  le  Journal  de  ce  qui  s'est 
fssté  à  Angers  (Paris,  J.  Brunet»  1652,  15 
f.},  la  Véritable  relation  de  ce  qui  s'est 
fou  i   entre    les    habitants   d* Angers    et    les 


troupes  du  cardinal  Mazarin  (Paris,  veuve 
Guillemot,  1652,  8  p.),  la  Seconde  relation... 
(Paris,  1652,  7  p.),  Factum  pour  les  habitants 
de  la  ville  d* Angers  (1652,  6p.),  et  encore  les 
numéros  2004,2371,  3057,  2875,  304  {appendice) 
de  la  Bibliographie  des  liazarinades. 

Dès  lors,  on  peut  le  dire,  la  ville  n'a  plur  qu'à 
subir  et  accepte,  sans  autre  pensée,  les  volontés 
du  gouvernement  royal.  Les  pouvoirs  locaux, 
comme  toutes  les  préoccupations  angevines,  s'ap- 
pliquent aux  améliorations  intérieures,  au  déga- 
gement des  rues,  des  portes,  à  la  création  et  à 
l'approvisionnement  des  marchés,  à  l'organisation 
de  l'industrie  naissante,  mais  non  sans  longues 
et  fréquentes  agitations,  provoquées  par  les  excès 
du  fisc. 

Le  22  octobre  1656,  la  populace  envahit  le 
conseil  de  ville,  fait  voter  d'autorité  et  sous  sa 
menace  l'abolition  «  de  la  pancarte  et  du  sol 
pour  pot  et  toutes  autres  maltôtes  »  et  ne  se 
sépare  qu'après  avoir  «  battu  et  exceddez  de 
coups  M  les  échevins  les  plus  impopulaires  (V.  le 
singulier  récit  contemporain  de  cette  émeute,i4rc/i. 
mun.  BB.  88,  f.  170,  et  dans  les  Documents  à  la 
suite  de  V Inventaire  Analytique,  p.  459).  Dix 
compagnies  de  gardes  vinrent  prendre  logement 
à  Angers  et  pourchasser  les  turbulents. 

Un  édit,  du  mois  de  mars  1667,  révoqua  le  pri- 
vilège de  noblesse  des  officiers  du  corps  de  ville  ; 
mais  un  arrêt  du  Conseil  d'Etat  le  rétablit  en  faveur 
seulement  des  maires  ayant  quatre  ans  d'exercice 
continu  de  leur  charge,  avec  obligation  de  dé- 
clarer, en  quittant  la  mairie,  s'ils  entendaient 
vivre  noblement  (23  septembre  1670).  L'édit 
d'août  1692  rendit  pourtant  la  charge  de  maire 
héréditaire  à  la  nomination  du  roi,  avec  droit  de 
noblesse  après  20  ans  de  fonctions  ;  des  assesseurs 
héréditaires,  nommé  par  moitié  avec  des  éche- 
vins élus,  remplaçaient  les  conseillera.  L'unique 
but  de  ces  mesures  n'était  que  la  vente  de  nou- 
velles charges  au  profit  des  finances  épuisées.  La 
ville  n'eut  aucune  illu.sion  et  en  offrit  immédia- 
tement le  rachat.  Le  premier  maire  perpétuel, 
Raimbault  de  la  Foucherie  (F.  ce  nom),  installé 
le  20  avril  1693,  accepta  le  mandat  du  Conseil  de 
ville  (24  novembre  1701)  de  solliciter  la  révocation 
delà  charge  qu'il  avait  acquise  lui-même  et  l'obtint 
par  un  arrêt  du  31  décembre  (  K.  Rec.  des  Pi  ivUèges 
p.  535).  Il  fut  réélu  dès  le  mois  suivant,  comme 
premier  maire  électif,  par  ses  concitoyens  recon- 
naissants. La  ville  racheta  de  même,  en  1704,  tous 
les  offices  d'assesseurs  et  de  lieutenants  de  maires, 
créés  en  mai  1702  {Ibid.^  p.  556). 

L'édit  de  juin  1717,  supprimait  tous  les  offices 
sans  exception  de  création  nouvelle,  rachetés  ou 
non  par  la  ville,  et  rétablissait  l'ordre  observé 
dans  tout  le  royaume  avant  1690.  Mais  dès  172C, 
la  vénalité  était  rétablie  et  la  ville  eut  à  payer 
335,000  livres  pour  l'acquisition  décharges  que  l'é- 
dit de  juillet  1726  supprima  de  nouveau  en  réta- 
blissant les  élections.  Ce  fut  pis  peut-être.  Tout  dès 
lors  reste  livré  à  la  fantaisie  du  gouverneur,  du  mi- 
nistre. Une  simple  lettre  enregistrée  prescrivit  de 
présenter  au  prince  de  Lambesc  trois  sujets  pour  le 
choix  du  maire,  les  autres  charges  restant  libres, 


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jzswr--^  -f^.  *  A^-^  r'iSî  7fi,'  r .  '  A 


ANGERS 


-  42  - 


ANGERS 


jimif  interyention  arbitraire  (1729-1732).  Ces  con- 
ditions, si  humiliantes  qu'elles  fussent,  parurent 
préférables  pourtant  au  rétablissement  en  1833 
des  offices,  que  la  ville  racheta  encore  cette  année 
par  un  don.pius  ou  moins  volontaire,  de  170,000  li- 
vres. En  1738,  une  décision  du  roi  prescrivit  que 
tous  les  membres  du  conseil  fussent  soumis  au 
choix  sur  une  liste  triple  de  présentation.  Enfin  à 
partir  de  1741,  deux  des  douze  conseillers  perpé- 
tuels, durent  être  choisis  parmi  les  marchands. 

Il  en  alla  ainsi  jusqu'à  la  Révolution,  où  dès 
les  premiers  jours  une  revendication  énergique 
reprit  possession  des  antiques  libertés. 

A  travers  ces  fantaisies  de  Tsrbi traire  admi- 
nistratif, qui  épuise  les  finances  communales,  les 
fondations  privées  se  multiplient,  le  Bon-Pasteur 
(1710),  rhôpital  de  la  Charire  St-Maurille(l714), 
la  Providence  (172?),  le  séminaire  Saint- Charles 
(1738),  les  Ignorantins  (1148).  La  transformation 
de  la  ville  se  poursuit  comme  elle  peut  ;  les  halles 
sont  reconstruites  (1743),  ainsi  que  l'Académie 
(1753)  etun  théâtre  (1763);  le  numérotage  des  mai- 
sons est  commencé  (1770),  les  rues  marquées  de 
plaques  à  leur  nom  (1777)  ;  on  démolit  les  vieilles 
portes  Toussaint  (1763),  Saint-Aubin  (1775), 
Saint-Serge  (1779)  ;  les  cimetières  sont  transpor- 
tés hors  ville  (1777)  ;  le  port  Ayrault  restauré 
(1778),  la  levée  Besnardière  construite  (1782-1784), 
cent  cinquante  lanternes  enfin,  dont  Tessai  tenté 
dès  1694  avait  soulevé  de  violentes  émeutes,  ins- 
tallées en  1784. 

Les  événements  se  précipitent  bientôt  dans  le 
courant  de  l'histoire  générale. 

Dès  les  premiers  troubles  de  Bretagne,  la  jeu- 
nesse angevine  tout  entière  jura  le  pacte  de  mar- 
cher au  secours  des  patriotes  Bretons  (3-4  février 
1789).  Notons  en  passant  l'adresse  «  des  mères, 
sœurs,  épouseset  amantes  des  jeunes  citoyens  », 
ingénieuse  plaisanterie  du  temps,  que  tous  les 
historiens,  Bougler  comme  Blordier-Langlois, 
citent  et  prennent  au  sérieux,  faute  de  l'avoir  ja- 
mais lue,  quoi  qu'ils  en  disent.  A  la  nouvelle  de 
la  piise  de  la  Bastille,  une  milice  angevine  de 
L200  hommes  s'organisa  (17-19  juillet  1789)  en 
six  légions  avec  commissaires  élus  par  elle  for- 
mant un  Comité  permanent,  qui  siégeait  au  châ- 
teau sous  la  présidence  de  M.  Turpin  et  s'empara 
bientôt  des  principales  attributions  municipales 
V.  dans  le  Reg.  00.  183,  f.  137,  le  récit  de  ces 
événements  par  le  fameux  Robin,  curé  de  Saint- 
Pierre. 

L'installation  de  la  première  mairie  librement 
élue  a  lieu  le  21  février  1790,  M.deHoulières,  avait 
été  nommé  maire,au  refus  de  Pays-Duvau,avec  15 
officiers  municipaux  et  30  notables.  Les  temps  de- 
venaient difficiles.  La  hausse  extrême  des  vivres, 
les  bruits  d'accaparement  soulevaient  des  troubles 
dans  les  marchés.  Le  dimanche  du  5  septembre 
1790,  une  foule  d'ouvriers  des  ports  et  des  manu- 
factures s'ameute  au  Champ  de- Mars  où  viennent 
les  rejoindre,  dans  le  grand  Mail,  1.500  ou  2  OCO 
perrayeurs,  armés  de  fusils,  de  piques,  de  brocs, 
de  bâtons.  Une  bande,  qui  attaque  la  porte  Saint- 
Michel,  échoue  devant  la  résistance  énergique  de 
hait  gardes  nationaux,  parmi  lesquels  Berthe, 


de  Soland,  Bourgeois,  Desjardins.  Devert  (  F.  ceg 
noms).  Une  charge  de  volontaires,  unis  à  la 
garde  nationale  et  au  régiment  de  Royal-Picardie, 
disperse  les  émeutiers.  La  loi  martiale  e.st  procla- 
mée et  le  sinistre  Jrapeau  rouge  arboré  sur  l'Hôtel- 
de  Ville.  Le  7,  au  soir,  un  invalide  Bottereau,  un 
caporal  du  régiment  royal,  Ouitteau,  le  9,  Claude 
Ferré,  instructeur  et  une  Catherine  Oauthier  fu- 
rent pendus  comme  meneurs.  Mais  des  ressen- 
timents restaient  qui  ne  s'éteignaient  plus.  — 
Voir  sur  cette  affaire  embrouillée,  par  nombre 
de  récits  contemporains  et  autres,  Blordier  Lan- 
glois,  t.  1,  p.  136151  ;  Berthe,  mss.  896  et  908; 
Mémoires  mss.  de  Choudieu  ;  Détails  de  ce  gui 
s'est  passé  à  Angers  les  l*',  4  et  ^  septembre 
Vi90  (in-8)  et  les  journaux  du  temps. 

Au  point  même  où  s'est  «  ralliée  »  d'elle-même 
la  garde  nationale,  le  conseil  de  ville  crée  une 
place  centrale  (avril  1791)  par  les  démolitions  des 
églises  Saint  Pierre,  Saint-Maimbœuf  et  Saiui- 
Maurille.  En  même  temps  on  procède  au  rare- 
ment des  portes  Lyonnaise,  Cupif,  Saint- Nicolas, 
du  fortin  de  la  Basse -Chaîne.  V.  les  plans  dans 
Berihe,  Mss.  896,  et  du  bastion  et  de  la  porte 
des  Champs,  qui  ne  devaient  disparaître  complè- 
tement qu'en  1831  ;  on  jette  les  premières  amorces 
du  quai  Ligny  et  de  la  Poissonnerie.  Pour  occoper 
les  bras  et  les  esprits,  de  grands  projets  d'cdilité 
sont  mis  &  l'étude  (V.  le  Journal  du  départe- 
ment, de  1791,  t.  2,  p.  66).  De  cetteépoque  —  qui 
s'en  doute?  —  date  la  pensée  de  transformer  les 
abords  de  Saint-Maurice  par  un  escalier  monu- 
mental, idée  exposée  au  conseil  de  ville, le  18  juin, 
par  qui  ?  par  Joachim  Proust  (  V.  ce  nom). 

Le  13  septembre  1791  se  forme  le  prenaier  ba- 
taillon de  Maine-et-Loire  que  commande  Beaure- 
paire.  A  un  an  de  là,  presque  jour  pour  jour  (13 
septembre  1792),  le  second  baUillon  part  pour 
les  frontières,  sous  les  ordres  de  Jacques  D6d- 
jardins  ;  un  troisième  le  suit  à  huit  jours  d'in- 
tervalle, et  le  10  octobre  s'enrôle  rhéroKqae  àa- 
taillon  des  pères  de  famille  qui  devait  périr  au 
Pont-Barré. 

La  guerre  civile,  en  effet,  est  aux  portes.  Le 
9  juin  1793,  Saumur  tombe  aux  mains  des  Ven- 
déens. Malgré  l'avis  des  patriotes  et 4. 000  hommes 
de  troupe  de  ligne,  réunis  pour  la  défense,  l'éva- 
cuation immédiate  d'Angers  est  décidée,  avec  les 
archives,  les  caisses  et  22  pièces  de  campagne.  Elle 
s'opère  en  panique  à  la  vue  de  400  prisonniers 
venant  de  Saumur,  qu'on  prend  pour  l'avant- 
gardevendéenne.Pluftdehuitjours  seulement  après 
la  fuite  des  administrations  civiles  et  militaire? 
les  Vendéens  se  présententaux  portes  (23-24  jura) 
et  occupent  librement  la  ville  d'où  ils  se  portent 
sur  Nantes  {V.  CUemeau,  de  RuiUé).  Le  4  juil- 
let suivant,  l'administration  républicaine  reprend 
ses  fonctions.  Le  8  juillet,  un  comité  de  surveil- 
lance et  révolutionnaire  est  installé  par  les  re- 
présentants à  l'Evêché  et  le  surlendemain  10 
siège  aux  Jacobins  l'odieuse  Commission  militaire 
présidée  par  Félix.  La  rive  gauche  de  la  Loire  est. 
tout  entière  en  feu  et  Angers,  qui  y  aborde  par  les 
Ponts-de-Cé,devientrarsenal,le  grenier ,1e  refuge, 
le  foyer  du  patriotisme  exaspéré,  Le  3Q  novembre 


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ÏLi.^r^ 


ANGERS 


—  43  - 


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âfl  annonce  le  retour  de  rarmée  des  brigands^ 
refoulés  de  la  Bretagne.  Toute  la  ville  est  debout, 
determioée  cette  fois  à  se  défendre.  Les  routes 
Mot  coupées,  les  arbres  abattus,  les  portes  em- 
fflorées,  sauf  la  porte  Saint-Aubin,  partie  des 
f&abourgs  incendiés,  les  tours,  lesremparts  munis 
d'artillerie,  les  deux  brigades  de  Bourcet  et  de  Da- 
Dican,  trois  bataillons  de  garde  nationale  prêts  à 
tout  combat,  sons  la  direction  entraînante  de  Tin- 
trépide  commandant  Ménard.  Le  3  décembre,  au 
matin,  l'ennemi  e^t  signalé  parropticienPédralio, 
iQStailésur  la  tour  St- Aubin  Trois  attaques  simul- 
tanées ou  successives  sur  les  portes  Cupif,St-An- 
bin,  St-Michel.  sont  repoussées,  en  évitant  toute 
sortie.  Dans  la  nuit,  le  général  Danicanqui  s^essaie 
i  U  trahison,  veut  donner  le  signal  de  la  retraite, 
mais  il  est  vigoureusement  ramené  à  son  poste  par 
Qoe  patrouille  de  garde  nationale,  pendant  qu'à 
l'iutre  bord  une  mine  ennemie  est  éventée.  «  Ça 
ira,  mes  amis,  ça  va,  écrivait  dans  la  nuit  même  le 
District  à  ses  commiisaires  de  Saint-Georges  !  les 
hommes,  les  femmes,  les  enfants,  tout  s'en  mêle.  » 
Le4aumatin,rattaque  générale  recommence, mais 
échoue  encore  vers  la  porte  Cupif  sous  les  volées 
du  canon  de  U  Basse-Chatne,qui  emported'écharpe 
la  cavalerie  vendéenne,  massée  sur  le  boulevard 
des  Pommiers.  L'échevin  Lebreton  tombe  glo- 
rieusement tué  sur  lesremparts.  A  quatre  heures, 
Tars  le  soir,  tout  se  disperse.  Le  siège  était  levé. 
Quelle  joie  !  Quel  orgueil!  toute  la  France  en  res- 
sentit l'émotion  t  et  on  se  levait  dans  les  théâtres, 
pour  applaudir,  quand  une  femme  angevine  s'y 
montrait.  Y.  sur  cet  événement  les  deux  curieux 
récita  de  Fr.  Grille,  qui  l'a  vu  et  donne  ses  émo- 
tions d'enfant  dans  \t  Siège  d' Angers  (1841),  et  la 
Vindée  m  1793,  t.  3,  p.  15Î-208;  Savary,  t.  2, 
p.  408-414  ;  Ch.  Desprez,  Les  guerres  tie  Ven- 
dée^ p.  144-1^;  le  Maine-tU Loire  du  19  mai 
1843.  Après  la  victoire,  on  ramassa  pèle-méle  par 
les  chemins,  les  fuyards  épuisés  de  misère,  qu'on 
menait  fusiller  au  Port >de-r Ancre,  en  Boisnet. 
Une  cérémonie  expiatoire  purifia  les  alentours  de 
la  ville  de  la  souillure  des  rebelles. 

Pendant  quatre  mois  et  plus,  la  guillotine  fonc- 
tionne sous  les  ordres  d'Hentz  et  de  Francastel. 
V.  Blordier-Langlois  t.  1 ,  p.  410-422,  et  Bourcier, 
la  Terreur  en  Anjou,  dans  la  Hevue  d* Anjou  de 
1869.  Le  9  thermidor  abat  enfin  l'échafaud  en 
permanence  sur  la  place  du  Ralliement.  Le  2  ni- 
vôse an  m,  le  Comité  révolutionnaire  tient  sa  der- 
nière'séance.  C'esi  le  tour  des  patriotes  d'être  sus- 
pects et  d'aller  dans  les  prisons.  Un  secours  de 
cinq  millions, accordés  parla  Convention, apporte 
an  moins  quelque  soulagement  à  la  détresse  pu- 
blique (juin  1752). 

Peu  à  peu  l'ordre  se  rétablit  dans  les  esprits. 
Le  22  mars  1796  s'ouvrent  les  cours  de  l'Ecole 
Centrale,  le  31  mai  1798,  la  Bibliothèque  publique  ; 
l6<!ulte  catholique  reprend  librement  ses  cérémo- 
niii  à  Saint-Serge,  en  février  1800.  Le  Lycée 
est  inauguré  le  11)  novembre  1806,  le  Musée  en 

•e  11  août  1808  passent  à  Angers,  au  milieu 
de  'ris  enthousiastes,  Napoléon  et  Joséphine,  ca- 
ch  H  le  secret  du  désastre  de  Baylen.  L'empereur 


descend  à  la  Préfecture  et  renouvelle  au  maire 
l'autorisation  de  transformer  en  boulevards  les 
remparts  inutiles,  qui  sont  rasés  dès  1809  de  la 
porte  Saint-Aubin  à  lapoite  Saint  Michel  et  bien- 
tôt jusqu'à  la  porte  Cupif  et  à  la  butte  du  PéUcan 
abaissée.  —  En  1812,  le  pain  de  métoil  éuit 
monté  à  56  sous,  prix  encore  inouï. 

Dès  les  premiers  jours  de  la  Restauration,  le 
duc  d'Angouléme  est  reçu  à  sou  tour  avec  arcs- 
de-triomphe,  feux  d'artifice,  bals,  banquets  et  dis- 
tribue à  pleine  main  la  décoration  du  Lys.  Mais 
les  Cent-Jours  venus,  le  duc  de  Bourbon  essaie  en 
vain  d'y  réveiller  quel'jues  dévouements  (.14  mars 
1815).  Une  fédération  nouvelle  rallie,  comme  en 
1789,  les  patriotes  angevins  aux  patriotes  bretons 
(7  mai),  et  le  général  Lamarque  y  vient  prendre 
le  commandement  des  forces  de  TOuest.  Après 
Waterloo,  les  misères  changent. 

Le  4  aoiit  1815,  arrivent  en  ville  un  régiment 
d'infanterie  et  un  détachement  de  lanciers  prus- 
siens, suivit  vingt  jours  après,  d'un  régiment  de 
Landwer  et  de  volontaires,en  tout  5,218  étrangers, 
commandés  par  le  général  Thieimann,  qui  séjour- 
nent jusqu'au  23  septembre,au  milieu  des  sourdes 
colères  et  de  Tindignation  publique  qui  éclatent 
en  duels  journaliers.  La  ville  eut  pour  sa  part  de 
dépense  653,23j  francs  à  payer,  sans  compter 
1,800,000  francs  dans  la.  contribution  pour  le 
rachat  de  la  France.  V.  les  pièces  de  comptes  aux 
Archives  de  M.-et-L.  ;  Blordier-Langlois,  t.  n,p. 
208  ;  Annuaire  de  1837,  p.  44;  lieiue  d'Anjou, 
1856.  p.  375. 

Les  améliorations  se  poursuivent  selon  les  res- 
sources publiques  ou  le  zèle  des  citoyens.  Les  bou- 
levards nouveaux  sont  plantés  d'arbres  dès  1815. 
Le  21  novembre  1816,  une  première  réunion  chez 
M.  Joubert-Bonnaire  fonde  à  Angers  les  écoles 
d'enseignement  mutuel.  Le  9  juillet  182 1,  est  posée 
la  première  pierre  du  nouveau  théâtre  :  le  22  sep- 
tembre 1823.  inauguré  l'Hôtel-de- Ville  dans  l'an- 
cien collège  d'Anjou  ;  le  23  décembre  1829,  l'Ecole 
n(  rmale,  installée  dans  une  des  salles  de  la  ma- 
nufacture Joubert  ;  enfin  dèi  les  premiers  mois 
de  1830,  on  commence  à  jeter  bas,  sur  la  riv^ 
droite,  la  porte  Lionnaise  et  la  porte  Saint-Nicolas. 

Pendant  ce  temps  les  événements  ont  marché. 
Les  passions  politiques  et  religieuses  sont  entrées 
en  lutte  ardente.  Une  mission,  prêchée  par  l'abbé 
Guyon,  du  26  octobre  au  2U  décembre  1829,  se 
termine  par  la  plantation  d'un  Calvaire  au  port 
Ayraultet  par  une  procession  solenneile,à  laquelle 
le  colonel  du  18^  léger  refuse  toute  escorte  ;  la 
cour  royale,  par  suite  toutes  les  administrations 
s'abstiennent  d'y  assister.  Les  élections  de  1830 
soulèvent  un  autre  scandale  pur  la  dénonciation 
de  26  faux  électeurs  que  poursuit  en  justice,  l'éner- 
gique Cholet  (  V,  ce  nom).  Le  6  juin,  la  rentrée 
des  députes  libéraux,  Guilhem  et  d'Andigné  (V. 
ces  noms),  provoque  une  manifestation  coura- 
geuse, dont  l'émotion  court  toute  la  France 
comme  un  prélude  elle  signal  de  la  victoire  pro- 
chaine. Les  journaux,  supprimés  dès  le  28  juillet, 
reparaissent  d'autorité  le  l*»"  août  pour  annoncer 
le  triomphe  des  Paiisiens.  la  lutte  sanglante  des 
Nantais.  La  population  frémissante,  contenue  U 


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ANGERS 

Veille  à  grand'peine,  s*organise  spontanément  en 
garde  nationale.  Un  instant  d'arrestation  par  le 
peuple  du  colonel  Cadoudal,  triste  héros  du  6  juin, 
risque  de  mettre  aux  prises  la  foule  et  les  cuiras- 
siers auxquels  impose  Tintervention  du  général  de 
Breuilpont  et  de  généreux  citoyens.  Le  2  août,  le 
drapeau  tricolore  est  arboré,  et  pour  remplacer  la 
mairie  démi8aionnaire,CheTret-Bouchet,  Planche- 
naiilt,  Girault.  Collet-Dubignon,  Victoria  Laré- 
Teillôre,  Marcombe,  Eugène  Janvier  s'installent 
en  commission  municipale,  qui,  dès  le  7,  cède  la 
place  au  nouveau  maire»  Joubert  (V.  ces  noms). 

Les  3  et  4  octobre  1830,  une  réception  frater- 
nelle est  faite  à  la  garde  nationale  de  Nantes.  Un 
banquet  réunit,  dans  la  cour  de  la  Préfecture. 
800  con rives,  qui  applaudissent  aux  toasts  du 
préfet,  du  maire,  de  MM.  Drouillard,  Duboys, 
Dumoustier,  Lécbalas,  Saulnier,Fouriet,  Louvet» 
Girault,  Camille  Guibert.  Au  départ,  le  capitaine 
Mordret  présente  aux  hôtes  de  la  ville  un  dra- 
peau avec  la  devise  :  Aux  Nantais  du  dOjuiilet 
les  Angevins  du  6  juin.  Quelques  jours  après 
(23  octobre),  les  mêmes  acclamations  donnent  la 
bienvenue  au  général  Lamarque. 

Les  3-5  juin  1831,  la  Société  d'Agriculture, 
sciences  et  arts  inaugure  la  première  exposition 
d'horticulture.  —  Le  6,  anniversaire  de  la  récep- 
tion des  députés  d'Andigné  et  Guilhem,  un  ban- 
quet patriotique  réunit,  dans  la  grande  allée  du 
Mail,  une  députation  de  toutes  les  gardes  natio- 
nales de  l'Anjou.  —  Le  l»*"  octobre,  le  Dépôt  de 
mendicité  commence  son  service. 

Le  18  mai  1832,  un  premier  cas  de  choléra  est 
signalé  à  l'Hôt^l-Dieu,  qu'envahissent  pendant 
trois  mois,  les  malades  de  la  ville.  257  décès 
avaient  été  constatés  au  15 août,  premier  jour  où, 
par  une  trêve  trop  courte,  aucun  cholérique  n'est 
présenté. 

Le  18  avrU  1833,arrivent  à  Angers  deux  apôtres 
Saint-Simonien8,que  la  foule  poursuit  d'insultes, 
et  dont  les  prédications  publiques  sont  interdites, 
comme  œuvres  de  «  balandins  »  par  un  arrêté  du 
maire  (20  avril).  --  La  première  Salle  d'asile  est 
installée  dans  la  maison  du  Saint-Esprit.  Non 
loin  de  là,  s'établit  le  Bon-Pasteur,  dans  les  bâ- 
timents de  la  manufacture  de  Tournemine. 

Le  9  février  1835,  l'ingénieur  Fourier  présente 
au  conseil  municipal  son  projet  de  fontaines  pu- 
bliques, V.  ci-après  Vlll,  2.  —  Dans  une  des 
séances  suivantes  (18  février),  le  Conseil,  sur  la 
demande  des  artistes  et  d'amateurs  de  la  ville, 
crée  une  exposition  annuelle  de  peinture, qui,  pour 
le  première  fois,  s'ouvre  la  même  année  le  12  no- 
vembre, un  mois  durant,  k  la  mairie  (36  expo- 
sants, dont  5  de  la  Sarihe,3  de  la  Mayenne,  28  de 
Maine-et-Loire,  en  tout  174  ouvrages),  en  mente 
temps  que  la  première  exposition  des  produits  de 
l'industrie,  à  la  Préfecture,  sous  la  direction  de 
la  Société  Industrielle  (14  exposants  agricoles, 
27  industriels,  dont  6  de  la  Loire-Inférieure,  4  de 
la  Sarthe,  2  de  la  Mayenne,  1  de  l'Indre-et-Loire, 
1  d'IUe-et- Vilaine). 

En  1836,  les  Musées  sont  rouverts  (17  janvier), 
les  premières  courses  inaugurées  dans  les  prai- 
ries d'Ëcouflant  (14-16  août). 


44  ~ 


ANGERS 


La  Société  Industrielle  convoque  (12  juin  1838 
à  une  seconde  exposition  qui  réunit  cette  fois 
l'horticulture  (25  exposants,  dont  un  de  k  Loire- 
Inférieure,  1  de  rUe-et- Vilaine,  1.200  plante»), 
l'agriculture  ('39  exposants,  tous  de  Maine-et- 
Loire,  l'industrie  (174,  dont  22  de  la  Loire-Infé- 
rieure, 6  de  la  Sarthe,  11  de  la  Mayenne,  3  d'In- 
dre-et-Loire, 1  d'Ille-et-Vilaine,  3  de  la  Vienne, 
1  de  la  Vendée,  148  de  Maine-et-Loire),  les 
Beaux- Arts  (235  œuvres  de 66  exposants).  De  son 
^  côté  la  Société  d'Agriculture  inaugure  le  2  sep- 
tembre le  Comice  horticole,  qu'elle  a  fondé.  —  Le 
9,  le  pont  suspendu  de  la  Basse-Chaîne  est  livré 
au  public.  —  Déjà  s'agite  et  bientôt  éclate,  eo  oc- 
tobre,la  grossequestion  du  chemin  de  fer  de  Tours 
à  Nantes.  Tous  les  tracés  (Prus,  Grille,  Leclerc- 
Guillory,  llouyau,  Defontaine)  n'accordaient  à 
Angers  qu'un  embranchement. La  lutte  s'engage  et 
va  durer  des  années  jusqu'à  la  victoire  définitive. 

Au  milieu  de  ces  préoccupations,  la  Société 
d'Agriculture,  sur  la  proposition  de  MM.  Aubin 
de  Narbonne  (  F.  ce  nom)  et  Victor  Pavie  trouve 
moyen  d'organiser  une  curieuse  exposition  d'ob- 
jets d'art  et  de  tableaux  anciens,  qui  ouvre  le 
30  mai  1839.  Une  publication  spéciale,  illustrée 
de  reproductions  par  Hawke,  en  a  consacré  la 
mémoire  sous  le  titre  de  Souvenirs  de  r Exposi- 
tion. (V.  les  comptes-rendus  du  Maine-et-Loire 
des  7,  10,  12,  14,  31  juillet,  2.  9,  13  août,  8  sep- 
tembre 1839).  —  Le  17  novembre  suivant,  le 
maire  Farran  inaugure  la  galerie  David. 

Le  24  avril  1841,  un  arrêté  du  même  maire, 
fonde  le  Musée  d'antiquités,  installé  en  partie 
dans  l'église  Toussaint  que  lui  cède  le  ministre 
de  la  guerre  (31  juillet).  Le  21-25  juin,  comme 
pour  fêter  cette  décision,  le  Congrès  ai-chéolo- 
giqne  de  la  Société  Française  se  réunit  à  Angers, 
laissant  en  partant  une  somme  de  1.500  francs 
pour  divers  travaux  et  l'expression  de  vœux 
pressants  pour  la  restauration  de  Saint-Martin 
d'Angers  et  de  Cunault  et  pour  la  création  d'une 
chaire  d'archéologie.Tout  l'intérêt  se  concentre  un 
insunt  sur  le  grand  procès  politique  de  Ledru- 
RoUin,  renvoyé  avec  H  auréau,  rédacteur  du  Cour- 
rier de  la  Sarthe,  devant  la  Cour  royale  d'Angers. 
Berryer,  Arago,  Marie,  Odilon-Barrot,  Marrast 
assistent  les  prévenus  que  le  tribunal,  présidé  par 
M.  Legentil,  condamne  le  premier  à  4  mois  de 
prison  et  3  000  francs,  Hauréau  à  2  mois  et 
2  (X'O  francs  d'amende. 

Les  expositions  se  succèdent,  sans  lasser  le  zèle 
ni  la  curiosité,  —  de  roses  au  Jardin  fruitier 
(30  mai  1842),  la  première  de  ce  genre  tentée  eu 
France;  elle  comprenait  plus  de  400  variétés;  — 
de  dalhias  (13-15  août,  1-3  octobre)  ;  —  de  soies 
grèges  provenant  de  recolles  locales  (13-31  août); 

—  d'œuvres  anciennes  et  modernes,  peinture  et 
sculpture,  dans  la  grande  salle  de  la  Préfecture 
(31  août),  où  figuraient  la  tapisserie  de  Saint- 
Florent,  reproduite  au  trait  par  Hawke  sur  grand 
format  ;  neuf  tableaux,  acquis  par  une  commis- 
sion, furent  tirés  au  sort  entre  les  souscripteurs; 

—  le  premier  congrès  des  vignerons  français, 
convoqué  par  l'initiative  et  sous  la  présidence  de 
Guillory  aîné  (  12  octobre)  ;  —  enfin  la  troisième  ex- 


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ANGERS 


-45  — 


ANGERS 


position  des  produits  de  l'industrie,  à  la  Préfec 
tore  (14  juin  1843),  en  même  temps  que  d'hor- 
ticaltare  au  Jardin  fruitier. 

Les  passions  politiques  viennent  bientôt  dis- 
Inire  et  pour  longtemps  déshériter  la  ville  de  ces 
loisirs  intelligents.  Une  ordonnance  royale  du 
î\  juillet  1843  qui  réorganise  la  mairie  au  profit 
du  parti  conservateur,  par  les  nominations  du 
maire  Girault,  des  adjoints  Guépin,  Vinay,  La- 
roche père,  prépare  des  orages  dont  le  murmure 
déjà  s'entend  au  milieu  des  fêtes. 

Par  an  temps  splendide,  aux  salves  de  21  coups 
de  caooD,  le  duc  et  la  duchesse  de  Nemours,  qui 
sa  sont  arrêtés  en  passant  à  l'École  normale, 
fontleor  entrée  en  ville,  le  11  août,  parle  faubourg 
firessignj, escortés  depuis  la  Pyramide  par  la  garde 
Bitionaie  à  chev&l.  Le  corps  municipal  attendait  à 
h  Préfecture  l'arrivée  du  prince,  qui  passe  immé- 
diatement la  revue  de  la  garnison,  pendant  que  la 
dochesse,  complimentée  par  M'^^de  Sevret,  reçoit 
les  dames  de  la  ville.  La  journée  se  termine  par 
oncoQcert  sur  Teau  et  un  feu  d'artifice  k  la  Basse- 
Ghaloe.  Le  lendemain,  après  une  visite  matinale 
101  Poots-de-Cé,  aux  haras  de  M.  Boutton-Le- 
Têqae,  aux  pépinières  de  M.  Leroy,  le  duc  de 
Nemours  préside  avec  tout  le  Conseil  municipal 
la  distribution  solennelle  des  prix  du  collège, 
d'où  le  cortège  se  rend  à  l'école  des  Arts  et  à 
l'Hôtel  Dieu.  A  8  heures,  un  bal  rassemble  toute 
il  société  angevine  dans  le  théâtre  transformé. 
Le  dimanche  13,  la  messe  entendue  à  Saint- 
Maurice,  les  illustres  hôtes  s'embarquent  sur  le 
pat  Ligny,  aux  acclamations  de  la  troupe  et  de 
^  garde  nationale. 

Qoelqaes  jours  après  (1"  septembre),  se  réunit 
i«  Congrès  scientifique,  présidé  par  M.  de  Las- 
Cases,  avec  MM.  de  Caumont,  Beriini,  Puvis  et 
Jalien,  de  Paris.  Le  7  est  inaugurée,  à  la  mairie, 
la  siatae  du  roi  René  dans  une  séance  solennelle. 
ht  9  les  savants  étrangers  descendent  en  excur- 
sioa  scientifique  jusqu'à  Nantes  et  font  escale  à 
Saint-Florent. 
L'heure  de  discussions  plus  graves  est  venue. 
I>*s  le  2y  août,  une  motion,  déposée  par 
H.  Goitet,  proposait  de  déclarer  m  que  le  Conseil 
csnicipal  n'accordepas  sa  confiance  à  l'admini  stra- 
ticADooTelle^dont  M.AugustinGiraud  est  le  chef  ». 
I^  maire  refuse  de  la  mettre  aux  voix,  appuyé 
par  MM.  Bigot  et  Planchenault,  vivement  com- 
^a  par  l'ancien  maire  Fai'ran,  par  Freslon, 
l<im^jQis,  BordJLion,  Al  lard,  de  la  Touche  {V. 
^Tumii^  et  5ur  son  refus  persistant,  la  majo- 
^  lève  La  ^ance.  A  la  réunion  suivante  du 
-  fe^puiEubre,  la  moûon  se  reproduisant  avec  in- 
**»ace,  le  maire  y  réplique  par  une  motion 
iftHTeUc  :  H  que  ceux  qui  veulent  que  le  conseil 
t'^^CQpe  tïtcluaiTemeDi  des  afi'aires  de  la  ville 
*>Kt  b  bciQUi  de  ae  lùxtF  ».  Douze  membres  (le 
**^ur  Bigot,  abaeni),  MM.de  Sevret,  Pachaud, 
l<<0[iniuu^  Latour.  Planchenault,  Montrieux, 
fcisnard.  Bercer  ptre,Laîî^lois,les  trois  adjoints, 
'*■  ^re  l'appuie  ni  cou  ire  22  opposants  détermi- 
li*  ItM.  AUard,  Cheux/Ghevré-Bouchet.  Appert, 
Wao,  Guillory,  Rit^hou,  Drouart,  Gauliier- 
^^opUk,  La  Touche,  Dellettre,  Delaage,  Piquelin, 


Larivière,  André  Leroy,  Guérineau,  OrioUe,  Le- 
françois,  Guitet,  Bordillon,  Laine  et  Freslon.  Le 
maire  déclare  la  session  close.  —  Une  session  ex- 
traordinaire, le  7  octobre,  n'aboutit  qu'à  l'ajour- 
nement, proposé  par  M.  Laine,  de  toutes  les 
propositions  officielles;  les  esprits  s'aigrissent  de 
procès  réciproques  en  dilfamation  ;  U  session  de 
février  1844  s'épuise  en  personnalités  injurieuses, 
«  en  misérables  divagations  »,  disait  le  maire. 
^  Pendant  ce  temps,  les  misères  ordinaires  de 
l'hiver  sont  venues,  accrues  par  celles  de  l'inon- 
dation des  bas  quartiers.  Une  convocation  spé- 
ciale, provoquée  sur  l'initiative  de  MM.  Létour- 
neau,Plancbenault  et  Pachaut,pour  obtenir  un  vote 
de  subvention,  échoue  devant  le  refus  constant  de 
concoups,qui  s'affirme  de  nouveau  encore  en  mars. 
La  session  ordinaire  de  mai  (1844)  présentait 
un  intérêt  extraordinaire  pour  le  choix  urgent  du 
tracé  du  chemin  de  fer  de  Nantes,  question  vitale 
pour  le  pays,  pour  Angers  surtout,  que  deux 
projets  sur  trois  laissaient  encore  de  côté.  Le 
Conseil  fut  unanime  à  appuyer  les  vœux  du 
maire,  mais  15  voix  contre  7.  en  approuvant  son 
compte  administratif,  refusent  de  l'accepter.  Les 
mêmes  principes,  sur  le  rapport  de  Freslon,  font 
ajourner,  par  19  voix,  comptes  et  budgets  régu- 
liers. L'examen  des  aifaires  se  poursuit  avec  un 
parti  pris  contre  toute  décision.  Au  moment  où  le 
r;ipporteur  Larivière  veut  exposer  les  raisons  qui 
justifient  la  conduite  de  l'opposition,  il  est  inter- 
rompu par  M.  A.  Giraud.  Un  tumulte  éclate;  la 
séance  est  levée  au  milieu  u  des  interpellations 
les  plus  ardentes  et  de  l'agitation  la  plus  vive,  » 
(14  novembre).  Après  de  violentes  récriminations 
contre  les  paroles,  les  gestes,  les  procédés  despo- 
tiques du  maire  (30  novembre),  la  querehe  s'exas- 
père encore  (10  décembre).  Le  procès- verbal, 
rédigé  comme  à  l'ordinaire  par  M.  Freslon  mais 
jusqu'alors  réservé,  avait  cette  fois  retracé  la 
physionomie  complète  de  la  séance  et  mis  en 
scène  les  provocations,  les  répliques  «  les  inso- 
lences «'.  MM.  Guépin,  Planchenault,  Bigot,  Lan- 
glois  protestent.  MM.  Larivière,  Bordillon,  de  La 
Touche  adjurenténergiquement  le  conseil  de  faire 
face  à  la  vérité  et  d'accepter  l'aveu  public  de 
la  situation.  Le  doyen,  homme  respecté,  aimé, 
honoré  de  tous  les  partis,  le  vénérable  docteur 
Laroche  père  (  V.  ce  nom)  fait  un  appel  à  la  con- 
ciliation avec  une  véritable  éloquence  confrater- 
nelle :  «  Réunissons-nous  enfin  comme  des  frères 
«  des  amis,  qui  s'en  vont,  se  querellant,  sur  le 
«  terrain,  mais  qui,  après  des  explications,  se 
«  reconnaissent  et  s'embrassent.  »  Freslon  re- 
pousse «  ce  baiser  de  Lamourette  »  et  propose, 
comme  solution  facile,  l'appel  aux  électeurs  par 
une  démission  commune.  Le  maire  passe  outre 
par  la  présentation  du  budget  de  1845.  Une  déci- 
sion mmistérielle  avait  arrêté  à  l'avance,  d'office, 
toutes  les  dépenses  obligatoires  ;  le  rapporteur, 
M.  Larivière,  proteste  contre  ce  règlement  arbi- 
traire; mais  les  crédits  sans  caractère  absolu 
d'urgence,  le  traitement  de  la  police,  des  agents 
de  la  ville  et  du  théâtre,  l'entretien  des  bâtiments, 
le  pavage,  les  fontaines,  les  promenades,  les  can' 
tonniers,  les  officier»  de  la  garde  nationale,  les 


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AKÔEtlS 


-4è 


ANGEÎIS 


secours  an  bureau  de  bienfaisance,  aux  salles  d*a- 
sile,  aux  blessés,  aux  écoles,  au  culte,  la  biblio- 
thèque, les  musées,  toutes  les  dépenses  libres  res- 
taient à  régler  et  sont  suspendues  sans  exanien  ni 
discussion.  «  Avant  qu'on  mette  aux  Tûix,  s'était 
écriéM.  Bigot,  je  demande  si  l'adoption  du  sursis 
interrompra  tous  les  services».  «  Le  sursis  est  le 
sursis,  répond  le  docteur  Freslon  ;  M.  Giraud  sera 
un  maire  sans  budget».  Vingtmembres  approuvent 
cette  réplique  contre  les  13  membres  ordinaires 
de  la  minorité  dont  Ténergique  protestation  est 
inutilement  insérée  au  procès-verbal  (28  décembre 
1844.  On  imagine  sans  peine  quelles  passions 
agitaient  la  ville  ;  la  France  entière  suivait  avec 
une  émotion  croissante  cette  lutte  exaspérée.  A 
ces  querelles  irritantes  était  venue  s'ajouter  l'ai- 
greur des  passions  religieuses,  vivement  excitées 
par  le  discours  de  rentrée  de  l'avocat  général 
Belloc,  4  novembre  1848.  —  V.  Ayrault  (PietTe), 
et  coup  sur  coup  par  les  répliques  anonymes  de 
Catholiques  et  d'un  Père  de  famille  Angevin  V. 
Talbot  (Eugène).  Toutes  ces  colères  s'attisaient 
encore  aux  ardeurs  d'une  presse  locale  lancée  en 
plein  combat,  le  Maine-et-Loire  gouvernemental 
avec  Amédée  de  Césena,  le  Précurseur  de  C Ouest- 
(depuis  le  2  juillet  1840)  avec  Peauger,  Bordillon 
et  la  phalange  démocratique,  entre  lesquels  va 
s'engager  dans  la  mêlée  la  catholique  Union  de 
rOuest  (le»"  février  1845.) 

Et  c'est  pendant  ces  turbulences  publiques  que 
se  décidait  le  tracé  du  chemin  de  fer  et  l'empla- 
cement des  gares.  11  n'avait  été  de  rien  moins 
question  que  de  détourner  la  Maine  (projet  Dufau). 
Le  Conseil  municipal  se  déclara  favorable  d'abord 
(3  juin  1837)  au  projet  Prus  dit  tracé  du  Nord^ 
qui  se  détachait  de  la  ligne  à  La  Ménitré,  laissant 
Trélazé  au  sud  et  franchissant  la  Maine  à  la  Cha- 
lonère  pour  suivre  la  rive  droite  jusqu'à  Ingrandes. 
Un  second  projet,  du  même  ingénieur,  dit  tracé 
du  Sudf  arrivait  par  Sorges  à  Angers  dans  la 
Visitation,  mise  en  communication  avec  la  Basse- 
Chaîne  par  un  plan  incliné,  eK  en  dernier  lieu 
avait  rallié  l'avis  du  conseil  général  des  Ponts-et- 
Chaussées,laChambre  des  députés  et  même  le  Con- 
seil municipal,  moins  le  maire  (1844).  La  popula- 
tion se  trouvait  divisée  de  nouveau  en  deux  camps, 
où  dans  l'oubli  de  toute  préoccupation  politique 
combattaient  réunis  pour  leSucfMM.  deBeaure- 
gard,  Drouard,  Allard,  G.  Desvarannes,  Segris, 
Meauzé,  De  Quatrebarbes  ;  —  pour  le  Nord  le 
maire  Giraud,  Planchenault,  Leclerc-Guillory, 
Guinoyseau,HouyauXarivière,Bellier,Bordillon, 
Richou.  Le  jeudi  11  avril  I845,les  Ponts  et  Chaus- 
sées devaient  rendre  une  décision  définitive.  Le 
5  le  conseil  municipal  fut  convoqué,  à  la  demande 
de  7(X)  notables,  partisans  du  Nord,  et  sur  le  rap- 
port de  Bordillon  «réclama  à  l'unanimité  des  études 
nouvelles  et  l'ouverture  d'une  enquête,  qu'ordonna 
le  12  un  arrêté  ministériel,  complété  le  6  mai  par 
la  désignation  d'une  commission . 

Une  ordonnance  royale,  signée  le  5  sous  l'in- 
fluence du  maire,  prononça  enfin  la  dissolution 
du  conseil  et  fut  publiée  en  même  temps  que 
l'arrêté  du  préfet  qui  convoquait  du  18  mai  au  3 
juin  les  électeurs. Le  ISjuinl'administration Giraud 


avec  ses  trois  adjoints  est  continuée  en  fonctions, 
installée  le  23,  et  dès  le  lendemain  prend  séance 
en  face  du  conseil  renouvelé.  Le  parti  du  maire 
avait  perdu  MM. Bigot,  Pachaut,  Letonrneau  ;  l'op- 
position,Appert,Allard,  Laine,  Delaage, Gaultier- 
Goupil,  Cheux,  Delêtre,  Leroy;  et  les  nouveaux 
venus  arrivaient  au  moins  sans  l'engagement  de 
leur  passé.  La  situation  se  dessine  immédiatement 
M.  Freslon,  l'ancien  secrétaire,  n'obtient  que  16 
voix  contre  19  réunies  sur  le  nom  de  M.  Plan- 
chenault. —  On  court  d'abord  au  plus  pressé, 
et  une  commission  de  9  membres  présente  sur  la 
question  du  chemin  de  fer,  un  triple  rapport.  — 
M. Planchenault  surlaquestiond'ensemble.M.Fou- 
rier  pour  les  partisans  du  Sud,  M.  Bordlllon.pour 
les  partisans  du  Nord,  —  et  conclut  en  somme, 
pour  ne  point  parler  des  points  secondaires,  en 
faveur  de  l'emplacement  de  la  gare  à  St-Serge 
(Nord),  par  une  majorité  de  5  voix  contre  4,  que 
le  conseil  affirme  par  23  voix  contre  13,  en 
chargeant,  au  refus  du  maire,  quatre  délégués, 
MM.  Planchenault,  Montrieux,  Guynoiseau,  La- 
rivière,  de  porter  à  Paris  les  vœux  de  la  cité.  — 
Dans  la  session  du  8  juillet, les  afifaires  arriérées 
et  les  budgets  additionnels  de  1848  sont  régularisés 
sans  discussion.  La  crise  enfin  est  terminée,  au 
triomphe  du  maire  qui  pourtant  échoue,  avec 
M.  de  Marcombe.  dans  les  élections  de  juillet  1846 
contre  ses  adversaires  libéraux  Farran  et  Bineau. 
La  question  des  subsistances  créait  d'autres  an- 
goisses, autrement  terribles,  en  1847.  En  mars 
le  pain  de  deuxième  qualité  coûte  3  fr  10  cen- 
times les  6  kilog.  Le  conseil  municipal  réuni 
extraordinairement  vote  à  l'unanimité  (13-14 
mars)  1(X).000  francs  dont  80.000  à  distribuer  en 
bons  différentiels  et  20.(X)0  pour  ateliers  de  cha- 
rité. Une  association  d'habitants,  formée  sous  le 
patronagede  l'administration  communale,recueille 
en  quelques  jours,  dès  le  27  mars,  8(X),( 00  francs, 
résultat  qui  assure  l'approvisionnement  de  la 
ville  et  ramène  le  calme  dans  le^  esprits . 

A  la  première  nouvelle  de  la  révolution  de 
Paris,  le  conseil  municipal  se  déclare  en  perma- 
nence (24  février  1848).  Le  26  au  matin  l'admi- 
nistration démissionnaire  cède  la  place  aux  quatre 
premiers  conseillers  inscrits.  Désiré  Richou  fai- 
sani  fonction  de  maire,  assisté  de  Bordillon,  Mars 
Larivière  et  Bellier.  Le  27  un  arrêté  ministériel 
nommait  maire  le  secrétaire  élu,  M.  G.  de  La 
Touche.  Deschantiers  et  terrassements  sont  orga- 
nisés sur  les  lignes  de  chemins  de  fer  et  dans  les 
chemins  ruraux  ;  on  met  en  adjudication  les  tra- 
vaux du  nouvel  hôpital,  la  construction  du  quai 
des  Luisettes.  —  Le  19  mars  ,sur  le  pont  du  centre  en 
grande  fête  est  posée,  par  le  maire,  la  première 
pierre  du  piédestal  de  la  statue  de  Beaurepaire. 
Le  commissaire  du  gouvernement^  Bordillon,  s'a- 
dressant  tour  à  tour  par  de  vives  et  «impies  pa- 
roles aux  soldats,  aux  eniants,àla  garde  nationale, 
aux  ouvriers,  trouve  pour  tous  des  accents  d'une 
libre  et  véritable  éloquence.  ->  Le  26  mars  une 
souscription  s'organise  et  réunit,  le  même  jour, 
215,(X)0  francs  pour  la  création  d'un  comptoir 
d'escompte  qui  ouvre  le  15  avril.  Le  16  a  lieu 
solennellement  la  plantation  de  l'arbre  de  la  liberté 


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ANafiRâ 


-4*- 


ANGÊRâ 


Dà  7  heures  da  matin  une  salve  de  2 1  coups  de  ca- 
BOfl  anaooce  le  départ  de  la  mairie  de  la  corpo- 
ration des  agriculteurs,  escortés  d'une  compagnie 
de  grenadiers.  Les  pompiers,  la  garde  nationale, 
le  ]4<  léger,  la  remonte,  les  corporations  indus- 
trielles, le  Lycée,  TEcole  des  Arts,  TËcoIe  nor- 
male, les  gardes  nationales  des  Ponts-de-Cé  et  de 
Trélazé  reçoiventà  midi  1/4,  sur  le  mail,  le  clergé 
de  11  cathédrale  et  de  toutes  les  paroisses  de  la 
ville.  Les  armes  sont  présentées,  les  drapeaux 
s'iodioent  devant  la  croix.  Des  discours  gêné- 
reox  de  l'éréque,  du  commissaire  du  gouverne- 
méat,  do  maire  provoquent  la  plus  vive  émotion. 
Gei  souvenirs  là  vivent  encore. 

Le  23  avril  les  élections  envoyent  à  TAssem- 
blée  nationale  le  maire,  de  Latouche,  en  tête  de 
la  liste  terminée  par  le  nom/  de  M.  de  Falloux. 

Mslgré  toutes  chances  contraires,  l'exposition 
iiKlustrielle  et  artistique  préparée  par  la  Société 
lodutrielle  s'est  ouverte  le  28  juin.  Le  lendemain 
leséfénements  de  Paria  sont  connus  en  ville.  Sous 
ane  pluie  battante,  la  garde  nationale  se  réunit 
au  Champ-d&-Mars  â  3  heures  1/2.  A  5  heures 
Umt  un  bataillon  de  volontaires,  commandé  par 
M.  Hacqae,  s*embarque  sur  le  bateau  à  vapeur 
aux  accents  du  Chant  du  Départ,  pour  arriver 
le  26  à  Paris  à  10  heures  ;  on  avait  chargé  les 
unes  à  Etampes.  Pendant  trois  jours  tous  les 
oiHirriers  manquent  On  juge  de  Tanxiété  publi- 
qae  et  de  l'aspect  des  rues  I  Le  premier  arrive  le 
il  seulement  k  1  heure  1/2  et  distribue  quelques 
nouvelles.  Le  même  jour  un  second  détachement 
se  met  en  route  sous  les  ordres  de  M.  Delaage. 

Les  volontaires  étaient  de  retour  le  2  juillet  aux 
acclimations  de  la  ville  entière.  Une  réaction  vio- 
liote  allait  succéder,  sans  retenue,  à  la  surexci- 
tation causée  par  ces  abominables  journées  pari- 
siennes. Le  30  juillet  les  élections  portaient  au 
œnseil  municipal  dès  le  premier  tour  la  liste 
presque  entière  «  du  parti  de  Tordre  »,  22  candi- 
dats sur  27,  à  peine  d*ailleurs  encore  divisés  par 
des  nuances  d'opinions  qui  ne  tardent  pas  à  s'ac- 
centuer. La  promulgation  de  la  nouvelle  Consti- 
totioo  (19  novembre),  dont  les  exemplaires  impri- 
més sur  place,  en  plein  Cbamp-de-Mars,  sont 
distribués  à  la  foule,  ne  rencontre  plus  Tenthou- 
siisme  éteint  des  premiers  jours.  Le  9  février 
1849,  le  Maine-et' Loire,  organe  principal  de  la 
oontre-réTolulion,  est  acquitté  par  le  jurj.  11 
s'agissait  d'une  correspondance  adressée  de  Paris 
par  un  spirituel  angevin,  dont  le  parquet  même 
ne  put  dépister  le  nom  (V    Mé7iière), 

Le  3  juin  1849  une  révolte  éclate  à  l'Ecole  des  arts 
contre  ledirecteur  M.  de  Joannis,  dont  les  apparte- 
ments sont  envahis.  A  près  deux  jours  de  désordres, 
an  arrêté  présidentiel  (5  juin)  prononce  le  licencie- 
neoL  Le  8. 11  élèves  sont  acrétés,  dont  5 avec  au- 
tant d'ouvriers  compromis^  devaient  attendre  en 
lirison,  pendant  5  mois,  leur  renvoi  devant  les  as- 
aiM.—  Le  choléra,  qui  est  apparu  dés  les  premiers 
;  ions  du  mois,  est  dans  toute  sa  violence  les  14  et 
l^juii.  Le  17,  une  procession  générale  parcourt  la 
liUe  pour  conjurer  le  fléau .  —  La  ligne  de  Tours  à 
I^ s  ouvre  enfin  le  29  juillet.  Le  président  de  la 
JUpttl  4ique  entouré  de  4  ministres  parmi  lesquels 


M.  de  Falloux,  assiste  à  la  cérémonie,  va  poser  la 
première  pierre  do  l'hospice  Ste-Marie,  pa<se  en 
revue  au  Champ-de-Mars  la  garde  nationale,  reçoit 
les  autorités  à  la  Préfecture  et  décore  plusieurs  An- 
gevins, parmi  lesquels  le  peintre  Bodinier,  le  poète 
Dallière  et  M. G uillory, l'initiateur  de  tant  d'œuvres 
utiles.  La  fête  se  termine  par  un  banquet  dans  la 
cour  de  la  Préfecture,  un  feu  d'artifice,  un  bal. 

L'année  18^0  débute  par  une  exposition  vini- 
cole,  où  plus  de  100  producteurs  ont  réuni  de 
plus  de  60  communes  280  échantillons  de  vins 
blancs  ou  rouges.  En  même  temps  le  projet  naît  et 
se  propage  d'un  festival  grabdiose,que  prépare  une 
commission  de  28  membres,  sous  la  direction  de 
MM.  Eugène  Talbot,président  du  congrès  musical, 
Ch.  Hetzel,  chef  d'orchestre,  Méry  de  Contades, 
président  du  conseil  de  souscription,  de  Chemel- 
lier,  de  la  commission  musicale,  Drouard,  de 
l'organisation  matérielle.  Annoncée  d'abord  pour 
les  5-7  mars,  la  solennité  est  i  émise  aux  17- 
20  avril.  Le  programme  comprenait  pour  la  partie 
vocale  M"«»  Dobré,  Montigny,  MM.  Alexis  Du- 
pont, Barbot,  Géraldy,  et  pour  la  partie  instrumen- 
tale, Brunot,  Triébert,  Jancourt,  Mengai,  Croi- 
sille,  Mas,  Tolbecque,  Tilman  jeune,  Labro, 
Goufie,  l'élite  des  solistes  des  (Concerts  du  Conser- 
vatoire, conduits  par  Niedermayer,  avec  messe  à 
la  cathédrale(17  avril),  concert  spirituel  (18avril), 
grand  concert  au  théâtre  (  19  avril),  gi*and  bal  di- 
rigé par  Tolbecque  (20  avril).  La  ville  est  envahie 
par  une  colonie  d'hôtes  joyeux  ;  toutes  les  mai- 
sons, tous  les  esprits  s'ouvrent  â  la  fête. 

La  veille  même  du  grand  jour,  en  pleine  répé- 
tition des  artistes  et  des  chœurs,  se  répand  une 
nouvelle  épouvantable  (16  avril,  11  heures  i/4 
du  matin.)  Le  pont  suspendu  de  la  Basse-Chaîne 
s'est  écroulé  sous  les  pas  d'un  bataillon  du  11* 
léger.  Par  un  temps  affreux,  une  averse  violente, 
le  vent  déchaîné  en  tempête,  les  sapeurs,  les  vol- 
tigeurs, les  tambours, la  musique  presque  entière 
avaient  passé,  quand  un  terrible  craquement  se 
fait  entendre.  Les  câbles  s'étant  rompus  dans  les 
puits  d'amarre  de  la  culée  de  la  rive  droite,  les  co- 
lonnes en  fonte  s'étaient  affaissées  et  le  tablier 
b'inclinant  et  se  relevant  violemment,  avait  écrasé 
une  partie  de  la  1'*  compagnie  et  jeté  à  l'eau 
500  hommes,  la  plupart  blessés  dans  leur  chute. 
A  peine  les  barques  de  secours  peuvent-elles 
tenir  contre  le  flot.  La  première  qui  se  hâte  montée 
par  le  marinier  Guibert,  est  renversée  avec  ses 
quatre  compagnons.  On  se  précipite  pourtant  ;  on 
lutta  de  courage  et  de  dévouement;  mais,  le  18,  au 
milieu  d'une  stupeur  immense  et  d'une  désolation 
inexprimable,  toute  la  ville  en  deuil,  magasins  et 
ateliers  fermés  et  tout  commerce  suspendu,  27  voi- 
tures conduisaient  au  cimetière  de  l'Est  180  ca- 
davres, sans  attendre  les  nouvelles  épaves  ren- 
dues chaque  jour  par  la  Maine,  en  tout  223  vic- 
times d'un  sinistre  inouï.  Le  Président,  accouru 
par  train  express  le  19,  fit  visit6  aux  blessés  et 
passa  la  revue  des  tristes  survivants  du  bataillon. 

Les  fêles  ajournées  par  la  douleur  publique, 
prirent  un  nouveau  rendez-vous  et  se  célébrèrent 
suivant  les  programmes,  du  28  au  30  mai,  le  bal 
le  6  juin,  après  le  Sacre.  «  Le  samedi  17,  un 


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ANGERS 


—  48  — 


ANGERS 


train  de  plaisir,  complétant  cette  ingénieuse  orga- 
nisation, emmenait  en  deux  convois  1,320  Ange- 
Tins  à  Paris  (10  francs  aller  et  retour)  entendre  le 
Prophète  chanté  par  Alboni.  11  avait  fallu  proté. 
ger  par  des  sentinelles  la  maison  du  trésorier 
assiégée  par  la  foule  et  transporter  le  bureau  de 
souscription  sous  le  péristyle  du  théâtre. 

Un  décret  du  21  juin  autorise  la  création  d'une 
succursale  de  la  Banque  de  France  sous  la  direc- 
tion de  M.  Anatole  de  Mieulle,  alors  directeur  du 
Comptoir  National  d'Escompte,  dont  les  action- 
naires décident  la  fermeture  (11  août).  La  suc- 
cursale ouvre  le  19  février  1851.  —  En  mars  est 
décidée  la  restauration  des  musées,  en  avril  celle 
du  théâtre.  —  Du  28  avril  au  26  mai,  la  vente 
du  cabinet  Grille  (Y.  ce  nom)^  met  en  émoi  tout 
le  monde  des  lettres  et  des  arts.  —  Le  16  août 
enfin  s'inaugure  la  voie  ferrée  d'Angers  à 
Nantes.  —  J'arrête  ce  récit  aux  approâies  du 
bouleversement  de  décembre  1851,  que  nombre 
de  témoins  peuvent  raconter. 

4.  -  VHÔtel-de'Yille.  —  Us  Maires.  — 
Avant  la  charte  de  Louis  XI,  le  conseil  des 
bourgeois  réglait  d'ordinaire  les  affaires  com- 
munes dans  une  salle  de  la  chambre  des  comptes 
avec  les  officiers  du  prince.  Dès  les  premiers 
jours  de  la  mairie,  une  Chambre  tut  prise  à 
louage  entre  les  deux  tours,  au-dessus  du  porche 
de  la  porte  Chapelière,  installation  toute  impro- 
visée et  à  peme  provisoire.  Le  29  juillet  1484  un 
bail  assurait  à  Téchevinage  son  premier  hôtel- 
de-ville  dans  la  maison  de  La  Godeline,  appar- 
tenant à  l'évéque  de  Nantes,  aujourd'hui,  après 
maintes  transformations,  devenue  la  pension  Che- 
vrolier,  comme  l'indique  une  inscription  récem- 
ment placée  sur  la  façade.  J'ai  raconté  cette  histoire 
inconnue  dans  une  de  mes  Questions  angevines 
de  la  Rtvue  d'Anjou,  1868,  p.  379.  Le  conseil 
de  ville  se  tint  là  pendant  près  de  50  ans.  En 
février  1527,  un  marché  avait  été  passé  par  le 
maire  Jean  Cadu  avec  les  maîtres  Boisméry  et 
René  Michot  pour  construire  •  la  grande  maison  » 
des  Halles,  où  le  conseil  se  transporta  dans  l'été 
de  1529.  Les  travaux  n'étaient  pas  encore  achevés 
en  1531.  La  chapelle  entre  autres  parties  restait  à 
faire.  Roland  Lagoux  fournit  les  vitraux  des 
salles  en  1510.  Jean  de  Lépine  dessina  en  1541  le 
portail.  Arch.  mun.  CC.  9  f .  114-133),  qui  fut  ré- 
paré en  1568.Deux  terrasses,rune  à  rOnest,rautre 
au  Sud,  avec  balustrades  en  pierre,  dominaient  un 
jardin,  transformé  en  1681  en  promenade  pu- 
blique, et  la  place  des  Halles.  En  1534rhorloge  de 
la  prison  y  fut  transférée  dans  un  lantemon  en 
charpente  construit  sur  le  fatte.  L'horloger  de  la 
ville  par  faveur  spéciale  avait  son  logis  et  sa  bou- 
tique à  la  gauche  du  grand  portail.  V.  un  cutieux 
dessin  de  l'hôtel-de- ville  en  160i ,  par  Bruneau  de 
Tartifume ,  Mss.  871  f.  178.  -  Un  puits  fut  creusé 
dans  la  cour  en  1546.  L'hôtel,  prêté  à  l'occasion 
aux  grands  personnages,  était  loué  d'ordinaire, 
sauf  les  celliers,  Tarsen».!.  la  chambre  du  conseil 
et  le  greffe.  —  En  1684  on  y  ajouU  une  aile,  où 
le  maire  fut  tenu  de  demeurer.  Pus  tard  on  voit 
la  ville  prêter  sa  grande  salle  à  un  bal  public 
régulier.  Elle  l'interdit  en  1756  comme  elle  fait 


défense  aux  juifs  en  1758  d'y  étaler  leurs  mar- 
chandises en  temps  de  foire  par  un  droit  qu'ils 
s'étaient  arrogé  depuis  quelques  années  (BB.  113, 
f.  8).  Elle  la  prête  à  partir  de  1771  à  des  concerts 
d'amateurs,  et  sur  leur  requête  la  fait  lambrisser 
et  plafonner,  à  charge  qu'ils  organisent  trois  con- 
certs au  profit  des  pauvres  (17fô).  On  autorise 
même  les  directeurs  à  y  donntr  bal  aux  abonnés 
tous  les  lundis  des  A  vents  jusqu'en  Carême, 
et  pour  cette  fin  à  y  établir  un  plancher  mobile 
(décembre  1787.  —  BB.  127,  f.  102-106.)  La 
même  année  en  octobre,  s'y  étaient  tenues  les 
séances  de  l'Assemblée  provinciale  d'Anjou. 

Depuis  1616,  la  salle  du  conseil,  décorée  en  1585 
des  armoiries  des  gentilshommes  qui  avaient  se- 
couru la  ville,  recevait  à  chaque  élection  le  portraii 
du  nouveau  maire,  fait  aux  frais  de  la  ville.  Le9 
échevins,  conseillers,  procureurs  et  greffiers  du 
conseil  avaient  été  autorisés  en  1677  à  s'attribuer 
à  leurs  frais  le  même  honneur.  On  y  voyait  en- 
core, en  1790,  outre  les  portraits  de  Louis  XI,  de 
Catherine  de  Médecis,  de  Monsieur  frère  du  roi, 
le  comte  d'Harcourt  à  cheval  et  une  peinture  allé- 
gorique de  la  Tille  d'Angers.  Tous  ces  tableaux 
furent  enlevés  par  décision  du  15  décembre  17M, 
rendus  en  partie  aux  familles  intéressées  et  rem- 
placés par  la  déclaration  des  Droits  de  r Homme, 

Le  projet  étudié  depuis  1812  de  transférer  la 
mairie  dans  l'ancien  Collège  d'Anjou,  fut  approuvé 
en  1819  sur  les  plans  de  l'architecte  Lenoir.  Mais 
les  difficultés  soulevées  par  la  Cour  impériale  et 
par  l'Université,  qui  revendiquaient  la  propriété 
de  l'emplacement  envié,retardèrent  l'adjudication 
jusqu'en  novembre  1620.  Non  compris  les  frais 
d'expropriation  de  tout  un  côté  de  la  rue  du  Col- 
lège, —  quinze  maisons  à  jeter  bas  pour  démas- 
quer le  boulevard,  estimées  111,600  fr.,  —  la 
dépense  était  évaluée  à  54.949  fr.,  que  l'adjudi- 
cation réduisit  à  40,422  fr.,  et  qui  furent  réglés 
en  fin  de  compte  dans  la  nécessité  de  travaux 
supplémentaires  à  75.0U)fr.  Le  22  septembi^e  1823, 
la  duchesse  d'Angouléme  revenant  de  Vendée, 
inaugura  la  grande  salle  du  nouvel  h6tel-de- 
ville.  Ces  premiers  travaux  d'installation  ne  fai- 
saient que  préparer  la  construction  définitire  de 
l'édifice,  qu'un  premier  devis  portait  dès  1822  à 
313,000  fr.  L'Etat  s'opposa  énergiquement  à  cette 
prodigalité  hors  de  proportion  avec  les  ressources 
communales  et  provoqua  de  nouveaux  projets  et 
devis,  qu'un  rapport  de  l'architecte  de  Gisors 
réduisit  de  210,000  à  100,000  fr.,en  1829.  Lre  Con- 
seil s'y  référa  en  partie  par  la  délibération  du 
20  juin  183  i  qui  ordonne  la  construction  de 
l'aile  droite;  et  la  délibération  du  21  juin  1846  en 
fit  continuer  l'exécution,  avec  les  modifications 
préparées  par  l'architecte-voyer,  en  arrêtant  en 
principe  l'allocation  annuelle  d'un  crédit  spécial 
jusqu'à  l'achèvement  complet  de  la  mairie. 

Les  Moires.  —  La  liste  suivante  contient  le 
nom  des  maires,  sans  autre  détail  que  des  dates, 
chacun  d'eux  ayant  son  article  spécial  dsuis  cet 
ouvrage  :  —  Guillaume  Cerisay,  lérrier  1475 
(d.  s.")  —  Guill.  de  Lépine,  4  mai  1484.  —  Jean 
Bernard,  1485,  élu,  comme  les  suivants, le  l***  mai. 
~  Jean  Binel,  1486.  —  Jean  Bernard,  1487  et 


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ANGERS        LES  MAIRES        —  49  —        ANGERS        lé  chateau 


1488.  -  Bertrand  Duvau,  1489.—  René  Bernard, 
1490.  —  Jean  Fallet,  1491.  —  Jean  de  Lohéac, 
1492.  —  Jean  Belin,  1493.  —Mathurin  de  Pincé, 
1494.—  François  Binel,  1495.  —  Jean  Charpen- 
tier, 1496.  -  OliYier  Barrault,  1497.  —  Léger  Bû- 
cher, 1498.  —  JeanSabart,  1499.  —  Jean  Ferrault. 
150Oetl5Ol.  -  Pierre  de  Vaux,1502.— PierreFour- 
rier,  1503.  —  Oli/ier  Barrault,  1504  et  15(».  — 
Jacques  Lecamus,  1506.  —  Jean  Landéyy,  1507  et 
1506.  —  Vincent  Grespin,  1509.  —  Jacques  de 
Montortier,  1510.  —  Pierre  de  Pincé,  1511,  mort 
en  fonctions  le  21  novembre.  —  Jean  de  Pincé, 
5décembre  1511.  —Jean  Bouvery,  l«'mai  1512. 

-  Jean  Cadu,  1513  et  1514.  —  Jean  de  Pincé. 
1515.  —Jean  Ragot,  1516.  —  Thibault  Cailleau, 
1517.  —  Robert  Thévin,  1518.  —  Pierre  Poyet, 
1519.  —Pierre  Loriot,  1520.  — Jean  Camus,  1521. 

-  Pierre  Taupier,  1522  et  1523.  —  René  Leloup, 
1524.  —  Jean  Cadu,  1525  et  1526.  -  JeanRichau- 
dean,  1527.  —  Jacques  Lecamus,  1528.  —  Jean 
Cadn,  1529,  1530  et  1531.  —  Pierre  Poyet,  1532 
et  1533.  —  Jean  Lemasson,  1534  et  1535.  —  Henri 
de  Pincé,  1536  et  1537.  —  Jean  de  Pincé.  1538, 
mort  en  exercice  le  4  septembre.  —  Christophe  de 
Pincé,  11  septembre  1538,  et  continué  le  1*' mai 
1539.  —  Jean  d'Aroynes,  1540.  —  Pierre  Poyet, 
1541  et  1542,  naort  en  exercice,  le  21  février  1543. 

-  René  Cheminard,  28  février  1543.  —  René 
Breslay,  1»  mai  1543,  1544  et  1545.  —  René 
Chevalier,  1546,  mort  le  26  juin.  —  Guillaume 
Lesrat,  3  juillet  1546,  et  continué  le  1*'  mai  1547. 

-  René  Leloup,  1548  et  1549.  —  René  Guyet, 
1550.  —  Marc  Quettier,  1551,  démissionnaire.  — 
Jean  d'Avoynes,  9  octobre  1551,  continué  le  l**" 
mai  1552  et  1553.-  Nicolas  Richer,  1554  et  1555. 

-  René  Ayrault,  !556.—  Guy  Lanier,  1557-1560. 

-  Jean  Gohin,  1561  et  1562.  —  Jean  Goupilleau, 
1563  et  1564.  —  Jacques  Richard,  1565  et  156(i.  — 
Toossaint  BauU,  1567  et  1568.  —  Jacques  Migon, 
1569  et  1570.  —Guillaume  Deschamps,  1571, 1572 
et  1573.  —  Maurille  Deslandes,  1574  et  1575.  — 
Gnill.  Deschamps,  1576 et  1577.— Jean  Ayrault, 
1578,  continué  jusqu'en  1582.  —  François  Bi- 
Uuld,  1582  et  1583.  —  René  Morin,  1584  et 
1585.  —  JeanRichard,  1586.  —  Pierre  Lechat, 
1588.  —  Guill.Bonvoisin,  1589. — Simon  Saguyer, 
1590.  —  Jacques  Ménard,  1591.  — Madelon  fJu- 
naold,  1592,  mort  en  juin.  —René  Gohin,  24  juin 
1592,  continué  le  l«'mai  1593.  —  Claude  Frubert, 
1594  et  15S^6.  —  René  BauU,  1596  et  1597.  — 
François  Bellanger,  1598  et  1599.  —  Jacques  Er- 
nault,  1600.  —  Jacques  Gaultier,  1601.  —  Jean 
Cupif,  1602.  —  René  Bautru,  1604.  —  Laurent 
Davy,  1606.  —  Jacques  Ernault,  1607.—  Etienne 
DiuDe9nil,1609.— René  Lcfèvre,  1611.  —  Jean  Bo- 
dio,1613.  —Pierre  Ayrault,  1615.  — Nicolas  Mar- 
tineau,1617.  —François  Lanier,  1619-1621.  -Ga- 
briel Jouet,1623.  -  Jean  Barbot,  1625,révoqué  le  22 
mai  au  profit  de  Gabriel  Jouet,  qui  est  continué 
jiaqu'en  avril  1626.  —  Barbot,  réélu  le  l^^  mai 
1(>26,  mort  le 24  mars  1628  en  charge.  —Thomas 
N^pveu,  l«'mai  1628.—  Charles  Louet,  1630.— 
Gibriel  Du  Pineau,  1632.  —  Adam  Eslys,  1633. 

-  Jacques  Gautier,  1635. — René  Boylesve,  1637. 
h  cques  Lanier,  1639.  —  François  EveiUard,  1641, 


—  Jean  Gilles,  1643.  —Laurent  Lanier,  1645.  — 
Jean  Cupif,  1647.  —Pierre  Audouin,  1649.  — 
Michel  Bruneau.  1651.  —  Guill.  Ménage,  13  mars 
1652.—  Michel  Gohin,  1"  mai  1653.  —  Cristophe 
Cupif,  1655.  —  Claude  de  Coumez,  1657.  —Jean 
Eslys,  1659.  —  Joachim  de  Chénedé,  1661.  — 
François  de  Méguyon,  1663.—  Sébastien  Sérézin, 
1665.  —  Nicolas  Martineau,  1667.— Nicolas  Cupif, 
1669  et  1671. -Charles Poisson,  1673  et  1675.— 
René  Lézineau,  1677  et  1679.  — Jacques  Chariot, 
1681  et  1683.  —  MathieuRenou,  1685et  1687.  — 
François  Grandet,  1689  et  1691.  —François  Rai m- 
bault,  maire  perpétuel,  installé  le  20  avril  1693, 
réélu,  comme  premier  maire  électif,  le  l«r  mai, 
1702,  mort  en  charge.  —  François  Poulain,  30 
janvier  1703,  continué  le  1«' mai  1705.  —François 
Jourdan,  1707  et  1709.  -  Michel  Falloux,  1711  et 
1713.  —  René- Joseph  Jallet,  1715,  mort  en  charge 
le  3  juillet.  —  René  Robert,  par  sept  élections 
successives,  du  30  juillet  1715  au  15  mai  1728.  — 
François  Boucault,  12  mai  1729  et  1»'  mai  1731. 

—  Germain-François  }»oulain,  1733  et  1735.  — 
Maurice  Jallet,  5  avril  1738  et  1*'  mai  174 1.  — 
René  Romain,  1743  et  1745.  —  François  Charles- 
Pays-Duvau,  1747.  —  Vincent  Benoist.1750-1755. 

—  Jacques-François  Gourreau,  1755.  —  Charles 
Gaudicher,  1759.  —  Charles  Guillaume  Gontard, 
1763.— François  René -Alexandre  Rousseau, 1769. 

—  Jean- François  AUard,  1773.— Jacques  Boulay, 
1777.  —  Anselme-René  Bûcher,  1781.  —  Charles- 
Félix  Claveau,  1785.— Antoine-Henri-Camille  De 
Houlières,  1790.  —  Urbain-René  Pilastre,  1791. 

—  Charles- Joseph  Berger,  1792.  —  Jean  Far- 
ran,  1795.  —  Joseph   Joubert-Bonnaire,    1802- 

—  Urbain-Lézin  Boreaude  la  Besnardiére,  1808. 

—  Papiau  de  la  Verrie,  1813.  —  BriUet  de 
Villemorge,  19  décembre  1815. —  Alexandre  Jou- 
bert  Bonnaire,  2  avril  1830.  —  Augustin  Giraud, 
14  décembre  1832.  —  Antoine  Farran,  9 octobre. 
1837.  —  Augustin  Giraud,  21  juillet  1843.  — 
Guillier  de  la  Touche,  28  février  1848.  — Ernest. 
Eugène  Duboys,  2  janvier  1851.  —  René  Mon- 
trieux,  !•'  novembre  1859. 

6.  —  Le  Château.  —  L'édifice,  tel  qu'il  se 
présente,  est  l'œuvre  de  Louis  IX.  V.  ci-dessus,  p. 
38.  L'emplacement  primitif  faisait  partie  avant  le 
ix«  siècle  de  la  dotation  de  la  cathédrale  Saint- 
Maurice.  Nos  historiens  y  placent  sans  aucune 
preuve  le  palais  curial  et  aussi  Tévéché.  Un  seul  ac- 
te authentique  nous  en  parle  comme  d'un  terrain 
voisin  des  murs  de  la  cité,  où  le  comte  Eudes 
juge  opportun  à  cette  époque  de  transférer  sa  rési- 
dence, en  cédant  par  échange  à  l'évéque  Dodon  la 
demeure  des  comtes,  qui  devient  dAs  lors  Tévéché. 
C'est  la  transaction  que  confirme,  le  3  juillet  850, 
un  diplôme  de  Charles- le-Chauve.V.  le  texte  origi- 
nal, Hev.  d'Anjou  1855,  t.  I,  p.  248,  etHauréau, 
Gall.  Christ.  Preuves,  p.  145.  Sur  la  crête  nord 
du  roc  qui  surplombe  à  pic  la  rivière,  se  dresse 
un  haut  pan  de  mur,  en  blocage  parementé  d'un 
petit  appareil  en  menus  blocs  équarris  de  schiste 
ou  de  quartz,  où  s'appliquent  deux  larges  arceaux 
plein  cintre.  La  partie  orientale,percée  de  fenêtres 
cintrées,  a  été  récemment  détruite.  V.  une  photo- 


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ANGERS  LE  ÔHATÊAtJ  —  5Ô  —  AKCjtERS  le  CHATEAU 


graphie  aa  Musée  d'anUquité».  On  attribue  d  or- 
dinaire une  antiquité  exagérée  à  ces  constructions 
qui  ne  paraissent  pas  remonter  au-delà  des  der- 
niers comtes  Ingelgériens  (fin  du  xi<  siècle),  et 
peut-être  aux  premiers  Plantagenets  (xii«  s.).  A 
quelques  mètres,  dans  l'angle  du  Sud-Ouest  de  la 
eour  actuelle,  une  large  dalle  d'ardoise  à  peine 
soulerée  cache  l'entrée  d'une  sorte  de  caveau,  où 
l'exhaussement  du  sol  a  peu  à  peu  enfoui  ce  qui 
reste  de  la  première  chapelle  élevée  vers,  le  ix« 
siècle,  dit-on,  sous  l'invocation  de  Sainte  Gene- 
viève et  desservie  par  un  ou  deux  aumôniers. 
A  peine  y  peut-oa  reconnaître  un  reste  de  voûte, 
une  niche  en  petit  appareil,  quelques  colonnes 
debout.  Geoffroy  Martel  y  recueillit  quelque  temps 
les  reliques  de  saint  Laud   apportées  de   Rouen 
et  en  leur  honneur  édifia  tout  à  côté  une  véritable 
église  consacrée  au  nouveau  patron,  où  il  cons- 
titua un  chapitre  enrichi  bientôt  de  ses  bienfaits. 
Charte  de  1009.  V.  Ste- Marthe.  Gall.  Chrùt.,  t. 2, 
p.  133;  Rev.   (VAnj.,  t.  ii,  1853,  p.  464;  Roger, 
Hiat.  d'Anf.,  p.  195.  Il  en  subsistait  encore,  il 
y  a  quarante  ans,  les  voûtes  ogivales  aujourd'hui 
détruites.  Louis  IX  transféra  les  chanoines  hors 
ville.  —V.  ci-après,  11-2,  Eglise  St- Laud, --quhnd 
il  transforma  le  château  des  comtes  en  cette  formi- 
dable place  de  guerre.  L'immense  pentagone  irré- 
gulier, tout  bâti  d'ardoise  avec  cordons  de  pierre 
calcaire,  élève  sa  masse  encore  imposante,  contre- 
buttée  de  17  tours  rondes  ^plus  de  40  m.  de  hau- 
teur) sur  des  bases  de  schiste  en  saillÎA.  y.  les 
dessins  dans  YÂiy'ou  de  M.  de  Wismes  et  dans 
Angers  pittoresque.  De  vastes  fossés  à  fond  de 
cuve  (30  m.  de  large  sur  11  m.  de  profondeur), 
taillés    en   pleine   ardoise   en    1485,    couTrent 
toutes  les  faces,  excepté  vers  Nord,  où  le  roc  ina- 
bordable baignait  au  pied  dans  la  Maine.  Vers 
le  commencement  du  xy*  siècle,  Yolande  d'Aragon 
y  fit  élever  l'élégante  chapelle  de  trois  hautes  et 
belles  travées,  qui  s'y  voit  encore.   Y.  les  des- 
sins dans  Ballain,  Mss.  910,  p.  254  ;  Berthe,  Mss. 
920.  t.  I  f.  ti9  ;  Villeneuve- Bargemont,   Hist.  de 
René,  1. 1,  p.  379.  ~  A  côté  s'abritait  un  petit 
pavillon  carré  avec  quatre  tourelles  inégales  où 
est  venu  au  monde  le  roi  René.  Délabré  et  rui- 
neux, il  a  été  récemment  reconstruit  du  même 
style  et  sert  d'habitation  au  garde  du  génie.  René 
y  entretenait,  au  rapport  du  voyageur  Rosmital 
(1466),  une  véritable  ménagerie  :  trois  lions,  deux 
autruches,  deux  léopards,  des  chèvres  arabes,  des 
oiseaux  inconnus.— Tout  près  plonge  un  puits  pro- 
fond à  trois  repaires  superposés .— LouisedeSa  voie 
fit  établir  au  xyi*  siècle  un  magnifique  donjon  de 
plaisance  entre  les  deux  tours  du  portail  central, 
«  avec  chapelle  et  bel  oratoire  et  grande  quantité 
de  beaux  logis  et  chambres  hautes,  escaliers  en 
bel  air  qui  avaient  leur  vue  sur  toute  la  ville  et 
sur  les  prairies.   <»  Journal  de   Louvet  dans  la 
Rev,  d'Anj,    1854.  p.    184  et   190.  Au  devant 
s'ouvrait  le  pont-levis,  le  pied  défendu  par  une 
casemate  intérieure,  — etla  Chambre  des  comptes, 
couvrant  en  partie  l'esplanade  actuelle  du  Bout- 
du-Monde^  d'où  une  ruelle  en  escalier  descendait 
au  Port'Ligner.  Vers  Sud,  une  seconde  porte,  dite 
des  Champs,  débouchait  sur  la  campagne  et  trop 


souvent  livra  la  place  à  Tennemi.  Des  lettres  pa- 
tentes d'Henri  III,  rendues  à  la  requête  des  bour- 
geois, donnèrent  pouvoir  au  gouverneur  d'Anjou 
«  de  faire  abattre,  démolir  et  raser  rez  pierre  et 
rei  terre  tous  les  murs,  tours,  logis,  édifices,  et 
fortifications  du  château  »  ~  7  novembre  1585. 
V.  Arch.  m»».,  II  11,  f.  291.  La  ville  recruta 
immédiatement  des  ouvriers,  V.  ibid.  BB.  35, 
f.  121  ;  mais  Puicharic,  le  gouverneur,  arrêta 
l'œuvre  de  destruction  en  la  dirigeant  pendant 
dix  ans  (1587-1596).  Vers  la  fin  de  1591  il  fil  déca- 
piter les  tours,  de  la  Basse  Chaîne  à  la  porte  des 
Champs,  et  jeter  bas  le  donjon  de  Louise  de 
Savoie,  en  même  temps  qu'il  dégageait  les  abords 
vers  la  ville  des  bâtiments  abandonnés  et  récem- 
ment acquis  par  lui  ^1  décembre  1590)  de  Tan- 
cienne  Chambre  des  Comptes.  D'autre  part,  il 
réparait  les  douves,  soutensiit  les  escarpes,  trans- 
formait les  meurtrières  étroites  en  larges  canon- 
nières, établissait  le  long  des  murs  une  plate- 
forme intérieure  et  couvrait  d'un  boulevard  en 
avancement  sur  les  Lices  la  porte  des  Champs. 
V.  divers  marchés  dans  la  Revue  des  Soe.  sav., 
décembre  1869.  Le  maréchal  d'Aumont  continua 
ces  travaux  et  le  gouverneur  De  la  Porte  les  com- 
pléta en  ajoutant  à  la  Basse-Chatne  (1621)  un 
bastion  qui  battait  les  faubourgs  de  la  Tannerie 
et  de  Saint-Nicolas.  V.  des  dessins  du  temps  dans 
Brun.de  Tartifume,  Angers,  Mss.  871  eiPhitan- 
dinopolis,  Mss.  870,  f.  595;  Berthe,  Mss.  897, 
f.  69. 

Dans  une  chambre  du  logis,  attenant  à  la  cha- 
pelle d'Yolande,  on  montrait  jusqu'à  la  Révolution 
une  cage  de  fer.  In  cage  de  la  reine  Cécile,  — 
V.  le  dessin  dans  Brun,  de  Tartifume,  -  où  le  vul- 
gaire racontait  qu'un  comte  d'Anjou  avait  enfermé 
son  épouse  pour  la  punir  de  ses  prodigalités- 
C'était  une  de  ces  «  fortes  prisons  de  bois  et  de 
fer  »,  autrement  dit  c  une  des  fillettes  du  roi  », 
où  Louis  XI  torturait  ses  prisonniers.  V.  ses  ins- 
tructions dans  les  Arch.  Mun.,  II  xi,  p.  346. 
Elle  fut  exposée  publiquement  et  vendue  le  6  no- 
vembre 1792. 

Le  Château  d'Angers  a  été  supprimé  comme 
poste  militaire  par  la  loi  du  10  juillet  1791  ; 
l'administration  ayant  tardé  à  raiiéner,  il  se 
trouva  disponible  au  moment  de  la  guerre  ven- 
déenne, et  un  arsenal  considérable  y  tut  établi,  qui 
lors  du  siège  de  1793,  fit  rudement  son  office  en 
maintenant  à  coups  de  mitraille  les  assaillants  du 
faubourg  St-Laud  et  des  Lices.  On  voit  encore  la 
ligne  de  canonnières  improvisée  pour  ce  combat. 
L'arsenal  fut  évacué  sur  Nantes  en  an  vu,  pour 
faire  place  à  loger  les  vétérans  nationaux (décis. 
min.  du9  thermidor  an  vi.)— Les  prisonniers  de 
la  Rossignolerie  y  furent  transférés  en  l'an  xn.  — 
Un  décret  du  4  prairial  an  xin,  une  loi  du  7  avril 
1806  affectèrent  les  tours  â  l'installation  des  pri- 
sons civiles  et  militaires.  Un  décret  du  10  octobre 
18  lu  attribua  le  reste  des  bâtiments  à  la  prison 
des  femmes.  La  gendarmerie  à  pied  y  était  éga- 
lement casernée  à  cette  époque.  Mais  le  l*'  juillet 
1817  le  ministère  de  la  guerre,  prétextant  de 
graves  projets,  réclama  la  remise  provisoire  des 
bâtiments  cédés  en  1810  et  bientôt  exigea,  par 


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ANGERS 


L*ÉVÈCHè  —   51 


Qoe  décision  du  6  septembre,  l'usage  exclusif  de 
l'édifice,  saufles  tours  des  prisons.  —  En  1813,deux 
cents  matelots  anglais  furent  enfermés  dan  s  la  cha- 
pelle, dirisée  depuis  lors  dans  sa  hauteur  par  un 
plancher  qui  forme  aujourd'hui  une  salle  d'armes. 
-  La  démolition  du  bastion  de  \a.porte  des  Champs 
condamnée  depuis  1790  (arrêté  du  30  septembre), 
fui  adjugée  en  octobre  1831  ;  la  tour  Guillou^ 
seul  reste  du  fortin  de  la  Basse-Chaîne,  détruit 
pendant  les  premières  années  de  la  Révolution, 
tomba  en  1^2.  —  Avant  la  création  de  l'asile  de 
Ste-Gemme,  les  fous  étaient  détenus  pèle- mêle 
dans  cinq  salles  basses  à  peine  éclairées,  sans 
surveillance  et  dans  un  état  d'abandon  hideux. 
V.  le  Maine-et-Loire  du  7  octobre  1834.  — 
En  1841  seulement,  les  prévenus  furent  séparés 
des  condamnés.  —  Les  prisonniers  ont  été  trans- 
férés en  mai  4856  dans  la  nouvelle  prison  cellu- 
laire. —  Dès  1843,  le  département,  qui  n'avait 
œssé  de  maintenir  énergiquement  son  droit  à  la 
propriété  de  la  partie  du  Château  occupée  par  les 
prisons  et  acquise  par  lui  de  la  ville,  en  échange 
de  l'ancienne  maison  communale  de  détention, 
en  proposait  la  cession  au  ministère  de  la  guerre 
contre  l'abandon  de  1  abbatiale 'de  St>Nicolas.  Le 
ministre,  après  une  longue  rési> tance,  reconnut 
le  droit  du  département  (22  mai  1857)  et  con- 
sentitàla  racheterpar  une  indemnité  de  20.000fp. 
L'Etat  s'engageait  de  plus  à  ne  pas  aliéner  le  châ- 
teau et  à  en  entretenir  les  parties  historiques.  -- 
n  V  a  cubli  une  poudrière  centrale  pour  la  ré- 
gion militaire  de  TOuest. 

II.  Mm»€i€v^tianm  weitgiewsesm 

1.  —  VÈvécké. — C'est,  comme  le  laisse  à  supposer 
une  charte  de  St-Aubin.  citée  ci-de»sus,  p.  SÎf,  l'an- 
cien Capitole.  devenu  résidence  des  comtes  romains 
et  francs.  —  Rainfrojr  employa  à  sa  reconstruction 
les  matériaux  de  l'abbaye  St-Maur- sur- Loire.  Un 
de  ses  successeurs  l'échangea  contre  l'emplacement 
du  Château  (850  ,  V.  ci-dessua  p.  50,  avecrévéque, 
qni  vint  résider  aux  portes  de  son  église.  Des 
restaurations  récentes  ont  dégagé  sUr  l'ancienne 
riu  de  VOisefterie  tout  un  pan  de  muraille,  épais 
de  plus  de  quatre  mètres,  partie  en  amplecton, 
partie  en  petit  appareil  dit  gallo-romain,  consis- 
tant en  pierres  de  tuf,  distancées  par  des  assises 
de  briques,  avec  joints  en  ciment,  qui  rappelle 
l'apparence  des  travaux  contemporains  de  cette 
nouvelle  installation,  mais  qui  n'en  e^t  qu'une  ré- 
pétition exécutée  au  xi«  siècle.  V.  un  dessin 
dans  Berthe,  Mss.  897,  t.  i,  p.  34.  ■—  Les 
caves,  les  cachots,  les  écuries,  montraient  des 
restes  de  constructions  identiques.  Au  rez  de- 
chaussée  une  longue  salle,  magasin  de  fourrages 
ou  de  bois  jusqu'à  nos  jours,  a  été  convertie  en 
nne  admirable  chapelle^  divisée  en  deux  longues 
nefs  par  trois  rangs  de  colonnes  romanes  avec 
chapiteaux  historiés  d'une  variété  infinie  et  voûte 
^pleio  cintre  coupée  d'arceaux  entrecroisés  à  arêtes 
vives.  Jusqu'au  xvii*  siècle  le  pavé  formait  une 
très  belle  mosaïque,  que  Tévéque  Le  Peletierflt 
enlever  en  16i^,  mais  après  avoir  pris  soin 
d'en  consuter  exactement  l'état  par  un  procès, 
verbal  authentique.  Un  vaste  et  large  escalier, 


ANGERS         L^ÈvÊoHé 

construit  en  1510,  conduit  à  la  mile  synofinle 
{l<y  m.  sur  10  m.  de  largeur  ,  de  même  style 
et  de  même  époque  (lin  du  XI«  siècle),  vaste 
rectangle  long,  avec  portes  à  chaque  extrémité  ou- 
vrant à  droite  dans  la  cathédrale,  à  gauchedans 
les  appartements  de  l'évéque,  qui  autrefois, 
comme  aujourd'hui,  prolongeaient  transversale- 
ment la  première  salle,  comme  vient  de  le  démon- 
trer la  découverte  des  anciennes  portes;  adroite, 
deux  hautes  fenêtres  à  plein  cintre  géminé; huit 
autres  à  gauche,  sur  la  cour,  dont  l'ouverture 
est  portée  par  des  colonnettes  ornées  de  gracieux 
petits  chapiteaux  romans.  Au-dessous  d'une  an- 
cienne piscine,  en  entrant  à  droite,  on  lit  gravée 
sur  une  pierre  à  l'envers  cette  inscription  qui  in- 
vite au  lavement  des  mains  les  clercs  et  les  cheva- 
liers et  renvoie  plus  bas  les  vilains  : 

CUrieus  et  miles  :  pergant  ad  eœlera  viles  ; 
Nam  locus  hic  primvs  ;  àecet  illos  vitis  et  imus. 

Les  portraits  elles  armoiries  des  évéques  et  de 
quelques  papes  complètent  Tornementation  mo- 
derne de  cette  salle.  L'étage  supérieur  conserve 
une  vaste  cheminée  couronnée  de  créneaux  et  de 
mâchicoulis  avec  l'écusson  de  l'évéque  Hardouin 
de  Bueil.  Il  y  at  travailler  vers  la  fin  de  son 
épisoopat  (1438),  sur  la  plainte  de  son  chapitre 
qui  l'avait  dénoncé  à  l'archevêque  de  Tours  pour 
sa  négligence  à  réparer  l'évéché. 

Au  sortir  de  l'édifice  à  droite,  la  rue  se  ter- 
minait par  la  porte  Angevine,  par  où  les  évéques 
faisaient  leur  entrée  dans  la  Cité.  Tout  près,  en 
dehors,  une  pierre  dite  de  franchise,  longue  de 
plus  de  cinq  pieds,  offrait  un  refuge  inviolable 
aux  marchandises  et  aux  marchands  surpris  en  fla- 
grant délit  de  fraude.  Elle  appartenait  au  chapitre 
de  St-Laud  qui  l'arrentait  la  matinée  seulement 
à  des  détaillants,  et  de  plus,  tous  les  ans,  la  prê- 
tait le  jour  des  Innocents  à  ses  enfants  de  chœur 
pour  y  jouer  des  farces  et  des  facéties.  --  En  remon- 
tant, à  g-auche,  un  Calvaire  moderne  de  1826  a 
remplacé  le  Calvaire  élevé  en  1751  par  l'évoque 
de  Vaugirault;  un  peu  plus  haut,  en  face,  siégeait 
rO/7îcia/i/rf,dontle  mur  porte  encore  l'inscription 
gothique:  Cyest  la  court  du  grand  archidiacre. 
Sa  juridiction  comprenait  tous  les  habitués  et 
fonctionnaires  de  l'église  d'Angers  et  six  pa- 
roisses soumises  à  la  loi  diocésaine  :  St-Maurice, 
St-Evroul  en  ville,  le  Plessis-Grammoire,  St- 
Denis-d'Anjou,  Chemiré-sur-Sarthe  et  Bourg- 
l'Evéque. 

Pour  rhîstoirft  erclé»la«tjque  et  la  série  des  évoques 
d'AoKors,  Voir  V Introduction-,  —  pour  chaque  évéque, 
la  notice  à  son  nom. 

2.  —  Églises  et  paroisses.  —  Péan  de  la 
Tuilerie  compte  de  son  temps  (1778)  :  «  tant 
dedans  que  dehors  la  ville,  17  paroisses,  8  cha- 
pitres, 5  abbayes,  2  séminaires,  47  églises  &ans 
comprendre  les  chapelles  et  les  oratoires  particu- 
liers ».  —  «  Toute  la  ville  se  peut  bien,  et  à  bon 
droit,  appeler  une  église  »  dit  déjà  un  siècle  et 
demi  plus  tôt  BruneaudeTartifume,Mss.  H7i»,f.  87. 
Un  grand  nombre  de  ces  édifices  était  vides  ou 
ruinés  dès  avant  la  Révolution,  qui  fit  place  nette. 
—  La  loi  du  30  janvier  1791  divisa  la  ville  en 
8  paroisses:  la  Cathédrale,  Saint-Pierre,  dont  le 


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ANG  ERS        PAINT-MAURICE 


—  52  - 


ANGERS        SAINT-MAURICE 


service  fut  transport!*  aux  Cordeliers,  Saint- 
Samson  à  Saint-Serge,  Saint-Nicolas  aux  Capu- 
cins, la  Trinité,  Saint-Jacques,  Saint-Laudet'la 
Madeleine,  qui,  en  attendant  Tagrandissenient 
de  l'église,  devait  être  d^isservie  en  partie  à 
Saint- Léonard  —  L'ordonnance  du  19  brumaire 
an  XI,  complétée  par  celle  du  5  nivôse  an  xiii, 
a  créé  l'organisation  définitive  qui  n'a  été  que 
peu  motlifiée  :  Saint-Maurice,  euro  avec  les 
succursales  de  Saint- Laud,  de  Saint- Léonard  et  de 
Notre-Dame,  autrefois  relevant  de  Saint-Serge  ; 
—  Saint-Serge  et  Saint-Bach^  cure  avec  la 
succursale  de  Saint-Joseph,  autrefois  dépendant 
de  Saint-Maurice:  —  La  Trinité^  cure  avec 
les  succursales  de  Saint-Jacques  et  de  Sainte- 
Thérèse. 

Églises  et  paroisses  actuel  es.  —  1.  Saint- 
Maurice  et  ses  succursales  : 

Saint- Maurice.  —  Au  moment  de  la  prise 
de  la  Cité  par  Childéric  (471)  il  y  existait  une 
église  qui  fut  incendiée.  Grégoire  de  Tours,  qui 
l'indique  d'un  mot  (1.  ii,  18)  n'en  donne  pas  le  vo- 
cable. Des  titres  assez  nombreux  attestent  que 
celte  basilique  primitive  était  consacrée  à  Notre 
Dame  et  associa  longtemps  le  nom  de  la  Vierge 
à  celui  de  saint  Maurice  qu'elle  prit  depuis  au 
moins  le  viio  siècle.  L'église  qui  lui  succéda  for- 
mait un  carré  long,  dont  les  fondations  ont  été 
retrouvées  en  1783,  en  contrebas  de  l'église  ac- 
tuelle au  moins  de  3  à  4  mètres.  Elle  tombait  en 
ruine  quand  l'évéque  Hubert  de  Vendôme  com- 
mença, sur  le  même  pian,  l'édifice  dont  il  fit  la 
dédicace  le  16  août  1030.  A  deux  ans  de  là,  tout 
brûlait  dans  un  incendie  terrible.  V.  ci-dessus, 
p.  38,  et  il  fallut  reprendre  l'œuvre  jusqu'aux 
fondations.  C'est  la  nef  de  la  cathédrale  actuelle 
partagée  en  trois  faisceaux  de  colonnettes  engagées 
à  chapiteau  de  feuillage.  Chaque  travée  s'inscrit 
dans  un  large  formeret  ogival  que  couronne  une 
corniche  saillante  soutenue  par  des  modillons  de 
goût  byzantin  et  dont  le  caractère  ne  permet  pas 
d'attribuer  le  travail  à  une  époque  antérieure  au 
commencement  du  xii'  siècle.  La  voûte  ne  fut 
terminée  que  vers  1150  et  se  divise  en  deux  ber- 
ceaux surhaussés  qui  se  pénétrent  et  retombent 
sur  des  nervures  diagonales. 

Des  travaux  postérieurs  ont  modifié  complète- 
ment le  plan  primitif.  Le  chœur,  terminé  en  tra- 
pèze, sans  déambulatoire,  date  de  Tépiscopat  de 
Raoul  de  Beaumont  et  fut  allongé,  en  1274.  par 
delà  le  mur  de  laCité  qui  jusqu'alors  le  limitait. 
L'aile  méridionale  du  transept  fut  établie  vers 
1230  par  le  Chapitre  sur  l'ancien  dortoir  des  cha- 
noines. C'est  la  chapelle  dite  des  Chevaliers 
depuis  l'institution,  en  1448,  par  le  roi  René  de 
l'ordre  du  Croissant,  dont  les  Chevaliers  y  avaient 
leurs  armes  arborées  sur  les  parois.  VoirBallain, 
Mss.  867.  p.  365-366.  —  Vis-à-vis,  l'évéque  con- 
céda, en  1236,  un  emplacement  de  dimension 
égale  pour  élever  l'aile  opposée,  dite  chapelle 
des  Èvéques  et  plus  tard  de  Jean-Michel,  qui 
était  terminée  en  1240.  A  la  pointe  du  pignon 
figurait  aulrel'ois  une  horloge  acquise  et  entre- 
tenue par  la  Ville.  —  Vers  Sud,  dans   une  ma- 


gnifique rose  à  meneaux  formés  d3  colonnettes 
avec  chapiteaux  à  crochets,  un  vitrail  représente 
le  Zodiaque,  un  autre  V Apocalypse,  par  le  vi- 
trier Robin,  1452  (V.  ce  nom),  qui  a  peint  dans 
la  fenêtre  du  Nord  le  Jugement  dernier.  Les 
vitraux  du  chœur  datent  du  xiii"  siècle  et  figurent 
les  légendes  de  saint  Julien,  de  saint  Maur 
riUe,  de  saint  Laurent^  de  saint  Thomas 
Becket  ;  ceux  de  la  nef,  don  du  chanoine  Hugues 
de  Semblançay  (vers  1170),  des  plus  anciens  et 
des  plus  beaux  qu'on  puisse  voir  (xii«  siècle),  le 
martyre  de  sainte  Catherine,  l'Histoire  de  la 
Vierge,  la  Vie  de  saint  Eloi  ;  au-dessus  du 
banc  d'œuvre,  U  château  Saint- Ange  cxvi«  s.)- 
Deux  chapelles  latérales  dans  la  nef,  en  style 
flamboyant,  renfermant,  l'une  un  Calvaire  par 
David  d'Angers,  l'autre  les  Fonts-Baptismaux.  Le 
mailre-autel,  placé  autrefois  au  fond  du  chœur, 
installé  à  la  romaine  en  1699,  a  été  refait  avec 
baldaquin,  en  1757,  par  l'architecte  Antoine-De- 
nis-Gervais  et  son  fils  Jean-Jacques-Oenis.  Les 
boiseries  sont  de  David  père.  —  A  gauche,  en 
entrant,  un  beau  vase  de  marbre  vert,  don  du 
roi  René,  porté  par  deux  lions  en  marbre  blanc, 
sert  de  bénitier.  —  Au-dessus  de  la  porte,  de 
magnifiques  orgues,  refaites  à  neuf  en  1742-1748, 
par  Je9n  Dangeville,  avec  buffet  sculpté  par  Su- 
rugue  {V.  ces  noms),  ont  été  restaurées  en  18%. 
—  Un  autre  orgue  de  Bonn,  de  Tours,  est 
installé,  depuis  1851  au  fond  du  cœur.  Voir  le 
Maine-et-Loire  du  17  septembre  1851.  —  L'en- 
semble qui  forme  aujourd'hui  une  croix  latine, 
mesure  en  longueur,  de  la  porte  au  fond  de  Tab- 
side,  89  m.  80;  en  largeur,  dans  la  nef,  16  m. 
26);  dans  le  transept,  44  m.  66.  —  Pour  tous  les 
deuils  bien  connus  de  la  construction  de  Saint- 
Maurice  et  de  ses  transformations,  V.  les  extraits 
des  Comptes  du  chapitre  par  Grandet,  Mss.  621  ; 
Brossier,  Mss.  656  et  669  ;  Thorode,  Mss  867; 
Lehoreau,  Mss.  de  la  Bibl.  de  l'Ëvéché  ;  Revue 
a* Anjou,  1885,  t.  i,  p.  252,  et  t.  ii,  p.  242;  De 
Wismes,  le  Maine  et  V Anjou;  Angers  pittores- 
que; le  Répertoire  archéologique;  Roger,  HU- 
tûire  d'Anjou,  p.  77-78;  Inventaire  des  Areh. 
mun.  d'Ang.  Docum.  p.  499,  etc. 

Au-devant  de  la  principale  porte  s  élevait  un 
vestibule  ou  galerie  bâti  en  1336  par  l'évéque 
Foulques  de  Mathefelon  avec  belles  voûtes  ogi- 
vales reposant  sur  deux  sveltes  colonnes.  V.  lo 
dessin  dan»  Berthe,  Mss.  897,  t.  i,  p.  38  et  Bal- 
lain,  Mss.  867.  —  Quatre  rangs  de  voussures 
concentriques  en  retrait  décorent  le  portail.  Au 
milieu  du  tympan  siège  le  Christ.  Les  symboles  des 
quatre  évangéllstes  l'entourent  et  sous  ses  pieds 
s'agite  la  mer  transparente  de  l'Apocalypse.  Aux 
parois  latérales  figurent  huit  grandes  statues  de 
personnages  bibliques,  dans  les  voussures  deux 
rangs  d'anges  en  adoration  et  les  statuettes  des 
24  vieillards  tenant  des  instruments  de  musique 
ou  des  vases  à  parfums,  avec  des  sentences  en. 
langue  hébraïque.  Mém.  de  la  Soc.  d'Agr,  d'Anff^ 
1854,  p.  128.  —  Au-dessus  une  vaste  fenêtre  à. 
plein  cintre,  accostée  de  deux  arcades,  simulées  à 
lancettes.  —  Deux  tours  latérales,  hautes  Tune 
vers  Sud,  de  69  mètres,  l'autre,  vers  Nord,  de 


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ANGERS      SAINT-MAURICE        —  53  —        ANGERS      saint-maurtce 


65  mètres,  se  divisent  en  quatre  étages  de  sem- 
blables arcatures,  que  terminaient  autrefois  des 
dèches  en  charpente  recouvertes  de  plomb,  rele- 
Tées  en  pierres  en  1518-1523,  incendiées  en  1533, 
reconstruites  en  1540  (rédifice  mesurait  alors 
2Î0  pieds,  la  flèche  seule,  80),  incendiées  de 
noofeau  par  laroudrele4août  1831  et  reconstruites 
presque  entièrement  en  1836  par  l'architecte  Binet 
avec  le  concours  du  sculpteur  Dantanatné.  —  Sur 
la  plate-forme  médiane,  une  troisième  tour,  cons- 
truite par  Jean  de  Lépine,  percée  au  second 
éta^  de  deux  baies  en  plein  cintre,  se  couronne 
d'une  galerie  avec  coupole  octogone,  écroulée  en 
1S31  mais  rétablie  dans  sa  forme  primitive.  Sa 
position  sur  Tare  doubleau  intermédiaire  la  si- 
gnalait dans  Topinion  publique  comme  une  véri- 
uble  merveille.  —  Une  grosse  horloge,  placée 
90DS  la  lanterne,  avec  carillon  de  quatre  petites 
cloches  harmoniques,  établie  en  1543  par  Jean 
Dojardin,  horloger  du  roi,  avait  été  restaurée  en 
1760  par  Diard,  d'Angers,  qui  Tavait  amenée  à 
n'être  plus  montée  que  deux  fois...  par  jour.  — 
Au  frontispice  du  clocher,  dans  huit  niches  cou- 
ronnées de  dais,  huit  statues  représentent  saint 
Maurice  et  ses  compagnons  «  avec  épées,  lancts 
et  pavois  >,  œuvre  des  imagiers  J.  Giifard  et 
Desmarais,  1537  (F.  ces  noms),  rétablies  par 
Danian  aîné  en  1838.  La  façade  complète  compte 
en  tout  116  figures,  petites  ou  grandes,  refaites 
entièrement  ou  restaurées  avec  le  ciment  roman 
I  parTartiste  parisien,  aidés  de  MM.  Walter  et 
Delanie.  V.  Maine-et-Loire  du  S4l  janvier 
I  1941.  —  Au-dessus,  la  légende  pacifique,  souve- 
1  nirs  de  temps  belliqueux  :Da  pacem  Dominum 
(ne  pour  Domine  in)  diebtis  nostris  et  dis- 
sipa qentes  qtue  bella  votant. 

Les  Cioitres  qui  subsistent  vers  Sud,  bâtis  en 
1769,  en  remplacent  de  plus  anciens  terminés  seu- 
lement en  1458  et  placés  entre  les  caves  et  les  gre- 
niers, qui  contenaient  les  approvisionnements  pour 
distributions  capîtulaires.  On  y  expose  encore 
aux  grandes  fêtes  diverses  pièces  d'antiques  ta- 
pisseries données  par  le  roi  René  et  par  Charles 
VII,  dont  la  série  principale,  celle  de  l'Apoca- 
lypse, a  fait  récemment  l'objet  d'une  belle  pu- 
blication dirigée  par  31.  de  Joannis  et  le  chanoine 
Joubert.  «  Tapicerie  pulcre,  magnifiée  et 
nonptuoti  operis  elaborate  »  dit  un  inven- 
taire de  15(ô.  La  restauration  en  a  coûté  4,000  fr. 
en  1854- 1855.  V.  leurs  légendes,  Répert  archeoi. 
iS68,  p.  258. 

C'est  dans  l'abside  de  Saint-Maurice  qu'était 
inhumée  la  famille  des  ducs  d'Anjou,  comme  le 
nppelle  une  inscription  placée  en  1850  par  les 
loins  de  la  Soc.  d'af/r.,  se.  et  arts  d'Angers. 
Les  tombeaux  furent  détruits  par  les  chanoines 
en  1783;  mais  les  ossements  doivent  s'y  trouver 
encore.  Plus  loin,  daas  le  transept,  dans  la  nef. 
<i*n8  l'église  entière  se  pressaient  les  tombes 
/ep^w  des  évéques  Ulger,  Guill.  Odart,  Guill.  de 
Beaumont,  Foulques  de  Mathefel,  on  Jean  Dumas 
Jean  de  Réiy,  Jean  Olivier,  Jean  de  Beauvau, 
Hardouin  de  Bueil,  détruites,  la  plupart  comme 
l»  précédentes,  non  par  la  Révolution  mais  par 
let  chanoines,  qui  vendirent  les  statues  au  poids 


du  cuivre  ou  du  bronze  en  1609  et  en  1747,  les  dalles 
tumulaires,  les  inscriptions  qu'a  recueillies  sur- 
tout notre  bon  Bruneau  de  Tartifume  et  que  nous 
aurons  occasion  de  décrire  dans  nos  biographies. 
V.  aussiPéandelaTuillerie,  nouv.  édit.,  p.  65-84. 

En  1763,  les  chanoines  bouleversèrent  une 
partie  de  ces  monuments  pour  établir  la  crypte 
funéraire  du  Chapitre  dont  la  première  pierre, 
comme  l'atteste  une  inscription  contemporaine, 
fut  placée  le  18  novembre  par  de  Montecler, 
doyen.  Le  caveau  dont  l'entrée,  recouverte  d'une 
large  dalle,  s'ouvre  dans  le  milieu  de  la  nef.  vis- 
à-vis  le  pilier  de  la  chaire,  forme  un  parallélo- 
gramme de  15  mètres  de  long  sur  6  mètres  40  de 
large,  voûté  en  cintre  surbaissé  de  quatre  travées 
égales,  que  portent  des  arcs  doubleaux.  Le  mur 
du  fond  est  le  mur,  retrouvé  dans  les  fouilles,  de 
l'église  brûlée  en  1032.  —  La  crypte  sert  aujour- 
d'hui à  la  sépulture  des  évéques.  V.  les  Mss.  668, 
773,  879;  le  Répert  archéoi.  1860.  p.  400  et 
1869,  p.  28  et  ÏUnion  de  l'Ouest  du  8  octobre 
1869,  art.  de  M.  de  Farcy. 

Le  Trésor  possédait  dans  un  riche  reliquaire 
le  chef  de  saint  Maurille,  —  dont  le  corps  entier 
était  enfermé  dans  une  magnifique  châsse  long- 
temps placée  sur  l'autel  même  dans  le  chœur, 
puis  définitivement  déposée  dans  le  Chapitre  en 
1783,  —  un  bras  de  l'apôtre  saint  André,  les  re- 
liques de  saint  Séréné  et  de  saint  René,  du  sang 
de  saint  Maurice,  une  épine  de  la  sainte  couronne, 
des  cheveux  de  la  Vierge,  des  fragments  de  sa 
robe  et  de  sa  ceinture,  des  reliques  de  saint 
Louis,  de  saint  Innocent,  de  saint  Victor,  de  saint 
Sébastien,  de  saint  Etienne,  de  saint  Nicolas,  de 
saint  Yves,  de  saint  Hilaire,  un  bras  de  saint 
Vincent,  une  dent  de  sainte  Marie-Madeleine,  une 
dent  de  sainte  Agathe,  des  reliques  des  trois 
sœurs  vierges,  sainte  Foi,  sainte  Espérance, 
sainte  Charité.  V.  le  Cérémonial  Mss.  de  Leho- 
reau,  à  la  Bibliothèque  de  l'Êvéché. 

La  paroisse  était  desservie  dans  la  chapelle 
actuelle  des  fonts  baptismaux,  qui  passe  pour 
avoir  succédé  à  l'ancienne  église  dédiée  à  la 
Vierge.  Certaines  traces  de  constructions  du  xii*  s. 
sembleraient  justifier  cette  tradition. 

Curés.  —  Les  plus  anciens  registres  parois- 
siaux datent  de  1550.  Est  à  cette  époque  curé 
Olivier Daudouet ;  —  E.  Rabineau,  1581  ;  —Bru- 
neau, août  1620,  29  juin  1665;  —  S.  Jouenne, 
16  juillet  1665,  20  avril  1667  ;  —Michel  Corbin, 
8  mai  1667.  27  septembre  1693  ;  —  Jacques  Edon, 
octobre  1693  ;  —  Dubois,  mars  1709.  16  novembre 
1712  ;  —  Rondeau,  30  novembre  1712  ;  —  F. 
Halnault,  22  novembre  1716-1717  ;—  Michel  Lé- 
pron,  2avril  1748.  précédemment  vicaire,  f  23dé- 
cembre  1776,  âgé  de  57  ans,  après  avoir  gouverné 
pendant  28  ans  »  avec  autant  de  douceur  que  de 
charité  et  de  zèle  »  ;  —  Follenfant,  1777-1791  :  - 
l'évéque  constitutionnel  Hugues  Pelletier,  1791. 
Arch.  mun.  GG.  99-106. 

V.  sur  réjflise  Saint-Maurice  et  son  Chapitre,  outre 
les  documents  l'ilès,  —  à  la  Bibliuth.  d'Angers,  les 
manuscrits  661-673,  —  à  la  Biblioth.  Imp.,  i(an«  la 
rénerve  da  cabinet  des  e^lampes,  Us  dessins  de 
Gaigoières  ;  —  et  aux  Arch-  de  ll.-et-L-,  dans  la  Série 
G.  Us  fonds  du  Chapitre  et  de  i'Évêcbe. 


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ANGERS  SAINT-LAUD 


54  — 


ANGERS  SAINT-SEROE 


2«  Église  Saint-Laud.  —  Les  chanoines  de 
St-Laud,  chassés  du  château  par  saint  Louis,  ob  • 
tinrent  à  sa  prière  que  l'abbé  de  Si- Aubin  leur 
cédât  son  église  paroissiale  de  Si  Germain  située 
dans  le  faubourg  Toisin  (septembre  1234'.  Elle 
de  Tint  Tasile  des  reliques  Ténérées  et  prit  le  vo- 
cable de  St-Germain  en  St-Laud.  Quelques  traces 
d'arceaux  gothiques  en  subsistent  encore  dans  la 
cour  de  ce  nom,  qu'entourait  une  enceinte  avec 
deux  portes,  enfermant  un  beau  cloitre  planté 
d'ormeaux,  Téglise,  le  cimetière,  les  maisons 
canoniales  et  celles  des  officiers.  V.  des  dessins 
dans  Brun,  de  Tart.,  Mss.  871,  part,  m,  f.  53; 
Ballain,  Mss.  867,  p.  306.  Les  chanoines,  en  sou- 
venir de  leur  fondateur,  Geofifroy  Martel,  qui  leur 
avait  donné,  entre  autres  beaux  droits,  la  dime 
de  la  monnaie  frappée  à  Angers,  se  rendaient 
procttssionnellement  le  jour  de  son  anniversaire 
(12  novembre;  à  St-Nicolas.  —  Un  riche  reliquaire, 
donné  par  le  roi  René,  renfermait  la  célèbre 
Vraie-Croix,  sur  laquelle  tout  serment  prêté 
par  un  parjure  était,  suivant  l'opinion  populaire, 
puni  de  mort  dans  Tannée.  Louis  XI,  convaincu 
de  cette  croyance,  ne  manquait  pas  d'y  envoyer 
jurer  ses  ennemis.  On  possède  de  nombreux  pro- 
cès-verbaux de  ces  cérémonies.  Y.  Mss.  681  et 
dans  les  Hégùirei  Capitul.  aux  Archives  de 
M.-et-L.  Le  bénédictin  Roger,  prié  de  rechercher 
l'origine  de  cette  relique,  avoue  «  n'en  avoir 
trouvé  rien  d'assuré.  »  Histoire  (fAnj.,  p.  359. 
11  en  attribue  par  conjecture  la  donation  première 
à  Foulques  Nerra,  Ibid.  et  p.  153,  et  le  Marty- 
rologe de  saint  Laud,  à  Foulques  V,  roi  de  Jéru- 
salem. Hev,  d'Anj.i  1853,  p.  466.  L'église, 
exposée  hors  de  l'enceinte  à  tous  les  pillages,  était 
une  des  plus  pauvres  de  la  ville.  Elle  possédait 
pourtant  sur  son  grand  autel  une  admirable  Vierge 
en  marbre  blanc,  qui  faillit  être  prise  pour  orner 
leLou?re.  Dérobée  à  la  Révolution,  elle  est  passée 
dans  le  cabinet  d'un  particulier  que  l'abbé  Corblet 
n*a  pas  nommé  en  donnant  le  dessin  de  l'œuvre 
dans  sa  Revtte  de  VArt  chrétien  (avril  1857, 
p.  151)  Une,  autre  Vierge  assez  informe  trouvée 
par  Yolande  d'Aragon  (1400)  sur  l'emplacement 
de  N .'Damemde'SotU'Terre^  figure  encore  sur 
un  autel.  L'ancien  orgue  à  lui  seul  fut  vendu 
nationalement 3,^00 livres  (7  fioréalan  in|.  On  mon- 
trait aussi  des  reliques  de  saint  Coronat,  de  saint 
Arnoul,  de  saint  Marcou,  de  saint  Guiugalois,de 
saint  Julien,  de  saint  Jacques,  de  saint  Philippe, 
une  côte  de  sainteBarbe  et  un  bâton  de  licorne.  Voir 
outre  les  documents  cités,  Brossier,  Mss.  656, 1. 1, 
p.  718  ;  Roger,  p.  270  ;  Mss.  677-680  ;  et  aux 
Arch.  de  Maine-et-Ix)ire,  le  charirier  du  Chapitre, 
notamment  les  Délibérations  capitulnires  com- 
plètes depuis  le  xiv«  siècle.  Dans  une  des  cha- 
pelles se  réunissait,  le  9  mai,  la  noble  Confrérie 
de  St'  Sicoias  ou  des  Bourgeois  d'Angers^ 
composée  de  l'élite  des  prêtres,  des  magistrats, 
des  gens  d'épée  de  la  ville,  et  qu'on  prétendait 
fondée  par  Foulques  Nerra.  V.  la  liste  de  ses 
membres,  ses  comptes,  ses  délibérations,  Mss. 
682-686. 

Le  service  de  la  paroisse  fut  transféré,  après 
la  Révolution,  dans  l'église  voisine  des  Récollets, 


attribuée,  ainsi  que  le  presbytère,  par  une  dona- 
tion particulière,  à  la  fabrique.  Devenue  abso- 
lument insuffisante,  elle  esi  en  ce  moment  en 
démolition  pour  être  remplacée  par  une  église 
nouvella,  sur  les  plans  de  M.  Ernesl  Dain ville,  en 
style  roman  poitevin,  à  trois  nefs  avec  façade 
surmontée  d'un  clocher  et  d'une  flèche,  transept 
avec  absidioles  chœur  circulaire  et  sous  la  cha- 
pelle du  chevet  consacrée  à  la  Vierge,  une  crypte 
avec  autel  pour  la  statue  de  N.-D. -sous-Terre. 

3»  Saint- Léonard.  —  Primitivement  succur- 
sale, croit-on,  de  la  paroisse  St-Julien,  l'église 
était,  à  la  nomination  du  chapitre,  sur  la  présen- 
tation d'un  des  chanoines.  Décorée  d'un  grand 
autel  neuf  en  1688,  rebâtie  en  grande  partie  en 
1733.  c'est  une  simple  nef  |25  m.  50  de  long  sur 
7  m.)  avec  deux  chapelles  latérales  de  6  m.  car- 
rés, qui  n'offre  aucun  intérêt  d'art.  On  y  con- 
servait un  doigt  du  saint  patron,  et  encore 
aujourd'hui,  le  jour  de  la  féie,  la  dévotion  y  amène 
de  nombreux  pèlerins  empressés  à  faire  réciter 
des  évangiles.  —  Le  village  en  1794  portait  le 
nom  de  Fruits  suaves.  V.  son  article. 

4o  Notre-Dame,  —  Entre  les  rues  Flore  ei 
StrMichel,  autrefois  rattachée  directement  aux 
bâtiments  de  l'Oratoire,  dont  elle  u  eiait  que  la 
chapelle,  avec  galerie  et  parloir  autour  du  rond- 
point  du  chœur.  Les  Oratoriens,  en  s' établissant 
À  Angers,  l'avaient  reconstruite  sur  l'emplacement 
de  l'ancienne  aumônerie  St-Michel  (1621),  et  fait 
bénir  encore  inachevée  le  24  mars  1677.  Les  tra- 
vaux n'en  furent  jamais  terminés.  Elle  présente 
une  croix  latine,  d'ordre  ionique,  avec  d6ine, 
(10  m.  do  large  sur  59  de, long  &  l'intérieur,  et 
dans  les  deux  bras  de  la  croix  7  m.  50  sur  19  m. 
20).  —  Agrandie  en  1843  par  M.  François  Villcrs. 
—  Rien  à  signaler  que  Tépitaphe  de  Marie 
Trouillet,  femme  de  Lanier.  V.  le  Répert.  arch, 
1868,  p.  327,  une  cuve  en  marbre  noir,  aux 
armes  de  Toussaint  Bault,  sieur  de  la  Ragotière, 
provenant  de  la  chapelle  des  Missionnaires  où 
elle  servait  de  bénitier,  un  groupe  de  saint  Marcoul 
par  Brion,  une  Sainte-Famille  par  M  *^*  Perdreau, 
religieuse  Angevine  du  Sacré-Cœur  et  un  bel  orgue 
de  Cavaillé-Col,  inauguré  le  21  janvier  1866. 

II.  —  Saint-Serge  y  cure  :  —  Saint-Joseph, 
succursale.  —  !•  Saint-Serge.  —  Un  des 
monuments  les  plus  remarquables  d'Angers  L'é- 
glise comprend  deux  parties  esseniiellement  dis- 
tinctes :  —  le  chœur  et  la  chapelle  terminale,  rec- 
tangulaire (XII*  siècle);  —  la  nef,  les  collatéraux 
et  leurs  chapelles  (xv*  s.)  Celte  seconde  partie 
présente,  dans  l'agencement  de  la  nef  et  des  bas- 
côtés,  dans  la  disposition  des  ouvertures  et  l'orne- 
mentation des  chapiteaux  et  des  corniches  des  fenê- 
tres, certaines  particularités  remarquables  de  for- 
me et  d'exécution,  d'un  style  moins  maigre  et  déchi- 
queté qu'aux  œuvres  de  même  époque.  La  nef 
s'éclaire  par  des  baies  dans  le  mur  supérieur, 
pratique  très-rare  en  Anjou,  et  domine  les  colla- 
téraux formés  d'une  suite  de  chapelles  acco- 
lées à  la  nef,  de  mêm  e  style  et  de  même  daie, 
mais  mises  postérieurement  en  communication 
entre  elles  par  des  ouvertures  latérales  qui   les 


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ANGERS        SAINT-SERGE       —  55  —         ANGERS        la  Trinité 


prolongent  jusqu'aux  transepts.  —  Le  chœur  est 
célèbre.  La  conception  offre  une  hardiesse  qui 
élonne  par  une  légèreté  menaçante  de  formes, 
mis  assurée  en  réalité  d'une  solidité  mathé- 
mathiqueqni  dénote  l'expérience  absolue  de  l'art. 
Dôme  coupoles  reposent  immédiatement  sur  six 
colonnes  firéles  et  élancées  (10  mètres),  lou tenues 
seulement  par  leur  charge  qui  les  équilibre.  Des 
nerrores,  reposant  à  leur  base  sur  un  élégant 
chapiteau,  s'entrelacent  en  tous  sens  pour  se 
réimir  à  une  clef  artistement  sculptée  d*un  sujet 
religieux.  —  An  fond,  suit  une  chapelle  de  mémo 
stjlemais  sans  colonnes  détachées,  avec  des  arca- 
tores  engagées,  des  fenêtres  en  plein  cintre  déco- 
rées détours  et  de  colonnettes  élégantes. —  Au  xvi* 
siècle  on  a  ajouté  un  porche  informe,  sans  rapport 
de  construction  ni  de  position  avec  l'église.  £n 
1841  pour  placer  les  lourdes  et  grossières  menuise- 
ries de  stalles  du  plus  mauvais  goût,  on  arait  détruit 
dus  le  chœur  toutes  les  colonnes  engagées  et 
encombré  la  chapelle  et  l'église  tout  entière  arait 
été  badigeonnée  de  jaune  et  de  rouge  «  comme 
nue  taverne  «,  dit  un  rapport  officiel  Mss,  que  jo 
résume.  En  1S53  la  ruine  m^açait  de  toutes 
parts  tous  les  contreforts  brisés  par  leur  base,  la 
tour  supérieure  découronnée  par  le  canon  répu- 
blicain de  93  et,  à  peine  couverte,  les  colonnes  cou- 
pées partout  à  demi -hauteur.  Une  restauration 
en  fat  alors  confiée  à  M.  Joiy,  qui  vient  tout  ré- 
cemment de  la  terminer.  Les  travaux  ont  remis 
à  jour,  sur  les  quatre  piliers  du  transept,  ornés 
de  nervures  prismatiques,  les  lignes  de  briques 
eacbâssées  par  rangs  réguliers  dans  les  assise» 
da  grand  appareil  qu'on  retrouve  à  l'église  Saint 
Mtrtin.  V.  ci-après  p.  58. 

On  signalait  autrefois  à  St-Serge  les  deux  sta- 
toes  de  la  porte,  à  gauche,  saint  Sébastien,  à 
droite,  saint  Cristophe  ou  saint  Roch  ;  à  c6té,  dans 
la  chapelle,  un  saint  Jean-Baptiste  et  l'épitaphe 
récemment  retrouvée  de  l'abbé  Jean  Tillon,  V.  ce 
aom;  à  gauche  du  cbœur,  sainte  Catherine  et 
Tépitaphe  de  Jean  Maugendre,  qu'on  y  voit 
encore  sur  un  pilier  du  transept  droit  ;  dans  le 
cbœur,  U  tomoe  de  François  Orignay,  Y.  ce 
nom  ;  U  tombe  de  saint  Brieuc,  dont  la  tête  et 
l'anneau  étaient  chaque  année  présentés  le  l*^ 
mai  au  baiser  du  maire  entrant  en  charge  ;  le 
grand  autel  et  un  bas  relief  de  la  Poision,  chef- 
d'œuvre  recueilli  avec  soin  parles  autorités  répu- 
blicaines et  brisé  par  des  ouvriers  de  la  Salpê- 
trerie,  et  deux  autres  aulels  décorés  de  deux 
bas-reliefs  célèbres  en  terre  cuite  parOervais  La- 
barre,  du  Mans,  un  Trépassement  de  la  Vierge  et 
«ne  Bésurreclion  du  Christ.  —  On  y  admire 
encore  une  charmante  piscine  du  xv«  sièclei 
reportée  par  les  derniers  travaux  dans  le  côté 
droit  du  chœur. 

Dotre  les  aulAors  son  vent  cilés.  Bran,  de  Tarti- 
fone,  Ballain,  Péan  de  la  Toilerie,  Angers  pitt&resqw, 
riii'MdeM.  dAWitmef,  etc.,  voir  le  Répert.  arehéol. 
<«8,  p.  101,:  IM8,  p.  173  ;  Journal  de  l.onT«t  dans  la 
Br  '.  i'Anj.  1854.  t.  n,  p.  98i,  396,  300,  30i  ;  1856,  t.  ii, 
p.  Sii;  1857.  i.  i.  p.  58  et  133  ;  —  premier  Carlul. 
d*  Mai-Serye,  Mss.  p.  n,  etc.  —  Ponr  Thinoire  de 
U  i*^.  d-après,  ii-4. 


2»  Saint-Joseph.  —  La  paroisse,  composée 
d'une  partie  des  paroisses  supprimées  de  St-Jean- 
Baptiste,  St-Martin,  Michel-le-Palud,  St-Au- 
gustin,  St  Michel-du-Tertre,  une  des  plus  pauvres 
au  moment  de  sa  création,  une  des  plus  riches 
aujourd'hui  par  l'ouverture  et  la  construction  ra- 
pide de  rues  aristocratiques,  a  pris  son  nom  de 
St-Joseph-de-la-Rossignùferie^  V.  ci-après  iii-7, 
où  elle  était  desservie  primitivement  en  vertu 
d'un  décret  du  19  frimaire  an  xi  et  de  l'ordon- 
nance épiscopale  du  10  décembre  1802.  —  Elle 
devint  vite  insuffisante,  quoique  aidée  aux  jours 
de  fêtes  par  les  services  célébrés  à  Ifi  Madeleine. 
V.  ci-après  p.  57.  La  ville,  dans  l'intention  de 
la  réédifier,  autorisée  par  ordonnance  du  26 
juin,  acquit  dès  1826  un  terrain,  ouvrit  même 
un  concours  en  1859,  que  des  vices  de  forme 
firent  annuler  ;  et  le  tracé  du  chemin  de  fer 
traversa  plus  tard  tous  les  plans.  La  fabrique 
alors  transporta  en  son  nom  sur  un  nouvel  em- 
placement les  travaux  adjugés  le  10  février 
1846,  et  l'église  achevée,  en  offrit  la  cession  à  la 
ville  qui  par  contrat  du  25  juillet  1855,  auto- 
risé par  délibération  du  24  février  1854,  et  par 
décret  du  22  avril  1855,  l'accepta  en  se  chargeant 
d'une  dette  de  129,288  fr.  ->  Style  de  transition 
du  XIII*  siècle  ;  croix  latine  avec  chœur  circulaire 
ayant  en  annexes  deux  sacristies.  —  55  m.  de 
longueur  sur  13  m.  -^  Deux  tour  sur  façade. 
60  m.  —  Architecte,  M.  François  Villers.  —  A 
l'intérieur  une  Descente  de  Croix ^  par  M.  Dau- 
bao;  Mort  de  saint  Joseph^  par  Appert.  Voir 
ee  nom. 

III.  —  La  Trinité  et  ses  succursales.  — 
1»  La  paroisse  de  la  Trinité,  comprenait 
autrefois,  depuis  V Arche-Dorée  du  grand  pont 
de  pierre,  presque  toute  la  Doutre  et  bien  au-delà 
dans  Reculée  et  la  campagne  jusqu'à  Avrillé,Mon- 
treuil-Belfroy  et  Pruniers,  quoique  démembrée 
primitivement  de  la  paroisse  St-Pierre.  C'était  à 
proprement  parler  l'église  véritable  de  l'abbaye 
attenante  du  Aonceray,  V.ci-après  iii-5.  Huit  curé  s 
administraient  les  sacrements,  dont  quatre 
grands  curés  avec  titre  de  chanoines,  quoiqu'ils  ne 
portassent  l'amusse  sur  le  bras  que  depuis  1635, 
et  quatre  petits  curés  ou  vicaires,  que  Tabbesse 
présentait.  Pour  les  premiers  elle  n'avait  qu'une 
voix,  les  religieuses  une  autre,  les  grands  curés 
la  troisième.  Même  pour  la  communion  pascale, 
l'officiant  était  tenu  de  prendre  de  la  main  de 
l'abbesse  la  clé  du  tabernacle,  Mss.  894  et  924.  — 
L'église,  dédiée  sans  doute  avant  d'être  achevée 
en  1062,  n'offre  qu'une  nef  terminée  vers  l'Orient 
par  trois  chapelles  demi -circulaires,  mais  décorée 
dans  toute  sa  longueur  d'une  suite  d'arcades  ou 
de  niches  peu  profondes  (7  vers  Sud,  8  vers  Nord). 
Des  colonnes  engagées  les  séparent,  sur  lesquelles 
retombent  les  trois  tores  parallèles  des  arêtes  de 
la  voûte.  L'arc  d'ouverture  de  chacune  de  ces 
petites  chapelles  est  à  pointe  émoussée»  entourés, 
comme  le  cintre  des  fenêtres,  d'une  archivolte 
saillante^  arrondie,  couverte  de  rosaces  et  de 
riches  et  admirables  moulures.  Au  centre  du 
chœur  s'élève  une  tour  carrée  à  sa  base  et  percéç 


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ANGERS        SAINT-^ACQOES  —  56  — 

de  fenêtres  en  plein  cintre,  dont  le  second  étage 
efti  roauTTtj  de  Jean  de  Lépine  (xvi«  s.)  V.  les 
dessins  dans  Ballain,  Mss.  867,  p.  254  ;  Berthe, 
S%»  t,  J,  f.  111.  Il  vient  de  recevoir  un  nouveau 
couronnement  et  Téglise  tout  entière  est  en  ce 
moment  en  pleine  restauration  sous  la  direction 
expérimentée  de  M.  Joly.  Dès  1851,  de  curieuses 
fresquesaTaientété  retrouvées  sur  les  murs.  V.  le 
Maine-et-Loire  du  6  mai  1851.  —  Les  travaux 
actuels  ont  découvert  de  grandes  tombes  de  pierre 
et  des  in5criptions.  Bruneau  de  Tartifume  donne, 
dans  son  curieux  livre,  Mss.  871,  part,  m,  f.  24, 
le  détail  deâ  èpitaphes  etladescription  des  tableaux 
qui  pnraient  les  autels,  avec  un  dessin.  V.  Péan 
de  Lti  Tuillerie,  nouv.  édition,  p.  504-505  et  Ré- 
peri.  nrehéohg.  i86S,  p  386.  —  On  y  remarque 
encore  un  curieux  bas  relief  en  bois  doré  du 
xv  s.,  un  escalier  tournant  en  bois  (xyi^  s.), 
un  Chrii^t  du  sculpteur  angevin  Maindron  et  un 
petit  monument  élevé  à  la  mémoire  du  curé 
Grugei  (  r,  ce  nom). 


ANGERS 


LÉVTERE 


2^  Stiinî-Jacques.  —  Simple  chapelle  autre- 
fois âouâ  le  vocable  de  saint  Sébastien  que  des- 
servait un  des  huit  curés  de  la  Trinité,  elle  fut 
érigée  en  église  paroissiale  par  Tévéque  Ulgeret 
rebâtie  en  1 123  par  l'abbesse  du  Ronceray  qui  dut 
indeitiniser  d'abord  le  chapitre  de  Saint- Pierre, 
dont  elle  démembrait  la  paroisse,  et  les  chapelains 
de  la  Trinité  qui  s'opposaient  à  1  érection  d'une 
cure  nouvelle  V.  CartuL  du  Ronceray^  Rot.  2, 
chap.  ^2.  Le  catéchisme  n'y  fut  fondé  qu'en  1668 
par  une  da nation  de  Michel  Briand,  chanoine  de 
Saint- Laud  {Arch.  \de  VHôt.-Dieu  d'Ang.^  A.  i, 
fol.  579;  E  2b3).  —  Le  portail  de  Téglise  présente 
deux  hautes  et  larges  bais  romanes  superposées 
qu'encadrent  deux  épais  contreforts,  la  seconde 
accQ^toe  do  deux  autres  fenêtres,  au  niveau  des 
cOPtrefo?ts  des  angles.  A  la  base  du  pignon,  sur 
le  mur  nu  s'aligne  une  série  de  sept  fausses  ar- 
CAtures  romaines.  Cette  façade,  qui  date  de  la 
consicuction  primitive,  a  été  remaniée  et  le  faite 
du  clt>cbor  rebâti  en  1820.  V.  un  dessin  dans 
BerUie,  Ms3.  896,  p.  29  et  Ballain,  Mss.  867, 
p.  273^  La  nef  ancienne  mesurait  76  pieds  de 
long:  sur  Ii6  de  large  ;  un  chœur  y  a  été  ajouté  en 
1836 (architecte,  Richou\  avec  quatre  verrières  de 
Choîsy-le-Roy.  —  Sous  la  croix  qui  surmonte  la 
porte  est  inscrit  :  1603,  date  de  travaux  anté- 
rieurs —  L*autel  de  la  Vierge,  réédifié  en  1764, 
contient  dans  sa  masse  des  reliques  de  saint 
Ursule  eL  de  saint  Aurôle.  Vis-à-vis  une  œuvre 
médiocre,  représentant  la  Vierge  avecTenfant  sur 
ses  genoux  qui  joue  avec  un  petit  Saint  Jean  de- 
bout, efîi  LUtribuêe  au  sculpteur  Biardeau.  V.  ce 
nom.  —  Le  jour  de  Saint  Jacques  (25  juillet  une 
confrérie  s'y  rendait,  pour  entendre  la  messe, 
avec  des  déguisements  et  dans  un  appareil  de 
théAtre,  dont  les  désordres  extrêmes  en  ame- 
nèrent la  suppression.  V.  Brun,  de  Tartifume 
Mss,  870,  p,  148  et  634  ;  Brossier,Mss.656,t.  ii, 
M*s.  637,  p.  109-111  ;Pocq.  de  Liv.  Arrêts  cé- 
lèbres, p.  1Û21  ;  Péan  de  la  Tuillerie,  nouv.édit. 
p,  24-25. 


3.  Sainte-Thérèse.  —  Eglise  bâtie  par  sous- 
cription en  1860 (architecte,  M.  Tessier,  du  Mans) 
et  consacrée  le  22  octobre  1862.  —  Style  du  xiii*  ; 
rintérieur  ornementé  du  sol  jusqu'à  la  voûte 
d'enjolivures  et  de  couleurs  tendres. 

Le  service  était  précédemment  installé  dans  Tan- 
cienne  chapelle  des  Carmélites,  rue  Lionnaise. 

Églises  et  paroisses  supprimées  : 

\^  —  Léviére  —  {Ante  portnm  civilatis  que 
dicitur  Aquaria,  i06ii065  (Cart.  du  Ron- 
ceray, Rot.  3,  chap.  40)  ;  —  portus  qui  noMÎ- 
natur  Aqunria  i047.  (Cart.  de  Vendôme)  ;  — 
prope  Aquariam  Andegavtnsem^  Î270,  (St- 
Aubin,Décl.t.x,  fl63) — était  àproprementparler 
un  prieuré,  du  vocable  delà  Trinité  on  de  saint 
Sauveur,  relevant  de  l'abbaye  de  Vendôme  et 
fondé  comme  elle  en  1040  et  de  nouveau  en  1047. 
par  Geoffroy  Martel.  La  paroisse,  peut-être  anté- 
rieure à  cette  fondation  et  desservie  dans  une 
chapelle  bientôt  ruinée,  avait  été  transférée  dans 
une  des  croisées, puis  au  grand  autel  de  Téglise  con- 
ventuelle, V.Rangeard,  Mss.  894. Elle  possédait  en 
1190  trente-six  reliquaires  encadrés  en  six  châsses, 
dont  deux  d^argent,  deux  en  cuivre,  deux  en  bois 
doré,  15  tableaux,  la  plus  grande  partie  donnés  à 
Saint-Laud,  et  de  riches  boiseries  de  chœur  — 
Foulque  Réchin  y  été  enterré  ;  sa  tombe  s'est 
retrouvée  au  xviii»  siècle. 

Les  bâtiments  y  attenant  des  religieux,  avec 
double  façade  sur  l'Est  et  sur  l'Ouest  compre- 
naient au  xviiio  siècle  un  beau  grand  cloître  an- 
tique, dortoir,  infirmerie,  cuisine,  réfectoire,  ci- 
metière et  les  jardins  du  prieur,  avec  une  admi- 
rable vue  sur  la  Maine,  promenade  favorite  «  des 
personnes  d'honneur  de  la  ville  ».  —  Tous  les  ans, 
le  jour  de  la  Trinité,  toutes  les  nouvelles  ma- 
riées de  l'année,  pendant  que  leurs  maris  tiraient 
la  quintaine  surTeau,  venaient  offrir  au  prieur  ou 
à  son  sénéchal  un  chapeau  de  fleurs,  an  bouquet 
avec  baiser  et  une  chanson  devant  l'église  de  Lé- 
viére. —  Un  dicton  disait  :  Matines  de  Léviére^ 
aussitôt  sonnées^  aussitôt  dites.  —  Le  prieuré 
avait  pour  amoiries  :  de  gueule  au  ch^f  d'ar- 
gent chargé  de  trois  fleurs  de  iys  d'w  à  Ves- 
vière  d'argent  brochant  sur  le  tout.  ^  An 
chevet  de  cette  église,  séparée  par  une  étroite 
avenue,  un  petit  oratoire  élevé  par  la  reine  Yo- 
lande en  1400  sur  la  place  d'un  buisson  où  elle 
avait  tiouvé  une  statue  de  Vierge,  aujourd'hui 
encore  vénérée  à  Saint-Laud,  avait  été  recons- 
truit en  1450  et  restait  en  vénération  pour  ses  mi- 
racles populaires  C'est .  Notre- Dame-de -sous - 
rprrf,  que  décoraient  en  I790huit  vieux  tableaux, 
un  tabernacle,  trois  autels  avec  figures  et  dont 
les  murs  délabrés  et  les  rosaces  vides  peuplent 
encore  l'enclos  de  charmantes  ruines.  Voir  des 
dessins  dans  Berihe,  Mss.  896,  f.  37  ;  Ballain, 
Mss..  867,  p.  347  et  534  ;  Angers  pittoresque, 9i 
les  inscriptions  et  le  détail  des  sculptures  dans  le 
Répert.  Archéol.  1868.  p.  170,  177178,  307,  321 
—L'enclos  tout  entier  fut  acquis  le  25  janvier  1792 
par  le  Département  pour  l'installation  d'un  hô- 
pital d'enfants  trouvés  dont  le  projet  n'aboutit  pas 


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ANGERS  SAINT-DENIS 


î.^  La  Madeieiru.  —  Ancienne  léproserie 
dédiée  autrefois  à  s&int  Lazare  {xv«  s.),  devenue 
to  zTi*  siècle  desserTance  d'un  chapelain,  à  la 
coUatioa  du  chapitre  Saint-Julien.  V.  Arch.  de 
M.-et-L.  Saint-JeanBaptisie,  t.  v.,  f.  35.  — 
L'édifice  du  zii*  siècle  forme  on  parallélo- 
gnfflme,  arec  chœur  moins  large  que  la  nef, 
lerminé  par  un  rond-point  (26  m.  sur  5  m.  14  dans 
la  nef  et  3  m.  80  dans  le  chœur)  ;  la  façade  a?ec 
porte  en  plein  cintre  et  fenêtre  superposée,  enca- 
drées de  deux  contreforts,  les  angles  flanqués  de 
deux  antres  hauts  contreforts,  jusqu'au  pignon 
qui  léquariten  cmnpe  disgracieuse;  sur  chaque 
tue  cinq  croisées  plein  cintre  couronnées  d'un 
liseret  en  retour,  entre  deux  contreforts.  Deux 
portes  latérales  débouchaient  près  de  la  princi- 
pale entrée.  —  La  chapelle  reçut  à  la  Révolution 
une  partie  des  Ubleaux  et  des  ornements  d'autel 
de  Saint-Michel-la-Palud.  —  Vendue  nationale- 
ment  (4  messidor  an  iv)  elle  fut.  dès  la  restau- 
ration du  culte,  prise  à  loyer  et  définitivement 
acquise  en  1817  par  la  fabrique  de  Saint-Joseph, 
dont  un  vicaire  y  officiait  les  fêtes  et  dimanches. 
Une  messe  y  est  dite  encore  chaque  matin. 

3.  Saint- Aignan.  —  Dans  la  rue  de  ce  nom, 
ws  l'entrée  à  gauche  en  venant  du  château  an- 
cien-prieuré-cure  de  l'abbaye  de  la  Ro€  à  la 
collation  de  l'évéque.  L'église,  au  dire  de  Ran- 
card, Mss.  894,  aurait  existé  ainsi  que  la  paroisse 
dès  le  IX*  siècle,  mais  il  n'apporte  d'autre  argument 
que  l'hymne  si  interpolée  de  Théodulfe.  V.  ce  nom 
et  Roger,  Hist.  d'Anjou^  p.  73.  Ce  petit  édifice. 

!  décoré  à  la  moderne  au  zviii"  s.,  fut  acquis  natio- 
\  nalement  avec  la  cure  par  un  charpentier  (7  juin 
:     1791).  Il  n'en  existe  plus  trace. 

4.  —Sainte*Croix  n'était  au  viii*  siècle  qu'une 
petite  chapelle  voisine  d'un  oratoire  de  saint 
Etienne,  que  Charlemagne,  en  mars  770,  donna 
à  Saint-Maurice.  Les  deux  fondations  furent  réu- 
nies dans  un  même  église  rebâtie  vers  le  xi«  siècle 
et  érigée  peut-être  dès  cette  époque  en  titre  de 
paroisse,  dont  la  fêle  principale  resta  consacrée 

I  à  saint  Etienne.  Le  nom  de  Sainte  Croix,  qu'elle 
:  portail  depuis  le  xi*  siècle,  lui  resta  définitivement 
depuis  la  donation  en  1740  par  le  roi  René  d'un 
reliquaire  en  vermeil  de  la  Vraie  Croix.  Le  clocher 
fot  refait  en  1615,  l'église  en  même  temps  agran. 
<iie  et  de  nouveau  en  1619  et  1710,  en  dernier  lieu 
acquise  nationalement  par  la  ville  le  29  mars  1791- 
Elle  formait  le  coin  de  la  i-ue  Saini-Gillei, 
faisant  face  à  la  rue  Saint- Aubin,  et  était 
célèbre  dans  toute  la  province  par  l'adoration  per- 
pétnelie  du  Saint  Sacrement.  Un  cimetière,  com- 
mun jusqu'en  1617  aux  deux  paroisses,  la  séparait 
de  Saint-Maurice.  V.  Péan  de  laTuill.,  nouv.  édit.. 
p.  258-265  ;  Brossier,  Mss.  656 1. 1,  p.  667  ;  Rolland, 
fewer.  t.  II.  p.  474  et  685;  Areh.  mun.  GG,  198, 
fol.i,  Thorode,  Mss.  879  p.  205;  Roger,  p.  246; 
Brun,  de  Tari.,  Mss.  871,  f.  170;  Louvei,  dans 
la  /!#».  d'Anj.,  1855,  t.  i,  p.  291  et  317. 

5.  —  Saint-Denis,  petit  monastère  bâti,  dit- 
«Oi  avant  le  vw  siècle,  fut  donné  par  saint 
llainibenf  aux  religieux  de  l'église  qu'il  venait 


—  57  —     ANGERS    satnt-jean-ba1>tiste 

de  fonder.  Depuis  la  création  du  chapitre  de  saint 
Maimbeuf,  les  fonctions  curiales  étaient  remplies 
par  les  deux  maires  chapelains  du  chœur  Elle 
occupait  Tangle  à  droite  en  sortant  de  Saint- 
Julien,  vis-à-vis  la  rue  supprimée  des  Grande*" 
Écoles,  et  possédait  en  1790  plusieurs  belles 
statues  de  pierre,  saint  Denis,  saint  Etienne  et 
une  «  superbe  »  Vierge,  qui  fut  donnée  à 
fil.  Malbrault,  de  Sorges.  L'église  fut  vendue 
nationalement  (2  mai  1791)  à  un  menuisi-^r,  avec 
des  obligations  qui  en  entraînaient  la  démolition. 

6.  —  Saint-Evroult,  chapelle-cure,  autrefois 
comme  aujourd'hui  cachée  dans  une  maison,  la 
seconde  à  droite  en  venant  du  Château,  dans  la 
rue  de  son  nom.  Une  partie  de  la  nef  y  subsiste 
avec  l'abside,  dont  la  voûte  paraît  du  xir  s.,  ainsi 
que  la  clé  armoriée  de  Tescarboucle  du  Chapitre 
de  Saint-Maurice,  qui  en  était  collateur  ;  le  reste 
de  la  nef  (xvii«  siècle)  est  coupé  par  des  plan- 
chers et  sert  de  cuisine. 

7.  —  Saint' Jean- Baptiste,  vulgairement  ap- 
pelé, sans  aucune  dédicace,  Saint-Julien,  du 
nom  d'une  petite  aumônerie  attenant  à  la  grande 
porte»  était  un  ancien  monastère  fondé  par  saint 
Lézin  pour  une  communauté  religieuse  de  clercs, 
sous  le  gouvernement  d'un  abbé  dont  les  comtes 
d'Anjou  prirent  plus  d*une  fois  le  titre  pour 
s  emparer  de  ses  biens.  L'évéque  Ulger  acheta 
d'une  somme  de  1  100  sous  la  démission  du  comte 
Geoffroy-leBel  (1131)  ety  établit  un  chapitredediz 
prébendes  avec  doyenné,  qu'un  décret  de  l'évéque 
réunit  en  1696  au  Séminaire.  Y.  un  dessin  de  l'é- 
glise dans  Ballain,  Mss.  867,  p.  159.  Elle  s'ou- 
vrait sur  l'impasse  et  fut  sans  doute  construite 
dans  une  partie  du  grand  cimetière  primitif,  dont 
on  découvre  à  chaque  fouille  les  tombeaux.  On  y 
montrait  —  dans  le  cimetière  neuf,  qu'entourait 
un  cloître  lambrissé,  un  cube  assez  grossier, 
recueilli  de  nos  jours  au  Musée,  portant  une  ins- 
cription à  la  mémoire  d'une  dame  romaine.  Y.  Br. 
deTart. ,  Mss.  867,p.  237  :  Moléon,  Voyage  Liturg.^ 
p.  104  ;  Touraillo,  Mss.  878,  f.  61  ;  --  dans  l'église 
une  copie  du  portrait  de  la  Vierge  par  saint  Luc, 
don  du  pape  Alexandre  VI,  le  bout  d'un  doigt  de 
saint  Jean,  une  des  sandales  de  J.-C,  des  reliques 
de  saint  Léonard  et  do  saint  Julien  dans  des 
châsses  d'argent,  une  tuile  delà  chapelle  N.-D.-de- 
Lorette,  V.  le  dessin  dans  Brun,  de  Tart.,  f.  182; 
une  figure  en  argent  de  la  Madeleine,  un  por- 
trait de  Charles  de  Blois.  V.Brun  deTart,  Mss. 
871,  f.  262  ;  une  mâchoire  en  forme  de  calice  avec 
son  pied;  les  vêtements  de  saint  Lézin,  aube, 
chape,  étole  et  manipule  de  soie  roug3,  sans  ga- 
lons, et  de  nombreux  reliquaires  qui  furent  cédés 
pour  la  plupart  â  l'église  de  la  Trinité  en  1791, 
avec  la  cuivrerie  et  les  marbres  des  petits  autels. 
—  La  paroisse  avait  son  autel  dans  la  nef  du  côté 
de  l'Evangile,  servi  par  deux  curés,  comme  à  St- 
DenisetàSt-Maurille.V.PéandelaTuillerie,nouv. 
édit., p.  152-159.  L'église  est  depuis  longtemps  dé- 
truite V.Mss.t.i,p.665;  Rangeard,Mss. 894; Bol- 
land,  février,  t.  ii,  p.  685  ;  Thorode,  Mss.  879,f.  192; 
Roger,  p.  60;  aux  Arch.  de  M.-et-L.,  lesD^/t6«- 
ratifms  capitul.  ;  à  la  Bibl.  mun.,  les  Mss.  675-676. 


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ANGERS       SAINT-MARTIN  —  58 


ANGERS        SAINT-MAKTIN 


7.  -- Saint-Laurent.  —V.  ci-après  Chapelles, 
ii-ll,  p.  61. 

8.  —  Saint' Maimbeuf,  —  Sise  en  face  du 
cimetière  de  la  paroisse  de  Saint-Pierre,  réglise 
succéda  à  un  petit  hospice  pour  les  malades  et 
les  pauvres  passants,  fondé  sous  le  Tocable  de 
saint  Saturnin  (vn«  s.)  par  saint  Maimbeuf,  qui 
y  passa  une  partie  de  sa  rie  et  y  fut  inhumç. 
Enrichi  bientôt,  puis  enyahi  par  des  laïcs,  donné 
par  le  seigneur  de  Chantoceauz  en  1 125  à  Mar- 
moutiers  (Archives  de  M.-et-L.,  {Prieuré  de 
St'Éloi ,  il  fut  retire  enfin  des  mains  laïques 
par  Tévéque  Ulger  qui  y  érigea  un  chapitre 
supprimé  et  réuni  au  Séminaire  par  décret 
du  16  août  1702.  L'église,  sauf  le  portail  roman 
à  voussures  ondulées  à  retraits  et  quelques 
clottres  du  xiio  siècle,  avait  été  reconstruite  en 
1469-1470,  Tautel,  transformé  à  la  romaine  en 
1673.  V.  aux  Arch.  de  M.  et-L.  les  DéUbera- 
tions  capitulaires;  Péan  delà  Tuill.,  nouv.  édit., 
p.  315  319;  Brossier.  Mss.  656,  t.  i,  p.  667; 
Thorode,  Mss.  p.  193:  Grandet,  Mss.  866;Ran- 
geard,  Mss.  894.  ~  Elle  fut  acquise  natiouale- 
ment  par  la  ville  le  3  mars  1791  pour  être  détruite. 
On  en  peut  voir  pourtant  encore  un  tronçon  de 
colonne  engagée  dans  la  muraille  extérieure  de 
Tancienne  cure  (n"  14,  place  du  Ralliement  )  La 
sacristie  vient  d'être  rasée  (1868).  V.  des  dessins 
dans  Berthe,  t.  1,  f.  17  ;  Ballain,p.  164  ;  et  dans 
Br.  de  TarL ,  la  transcription  de  légendes laUnes  et 
françaises  qui  étaient  exposées  dans  Téglise. — On  y 
conservait  dans  trois  châsses  précieuses  les  reliques 
de  saint  Maimbœuf,  de  saint  Félix  et  de  saint 
Apothème.  —  Le  Chapitre  portait  les  trois  crosses, 
suivant  le  dicton,  c'est-à-dire  d'azur  à  une  crosse 
d'abbé  d'or  entourée  de  deux  crosses  d'évéque 
de  même, 

9.  —  Saint-Martin  cache  sa  ruine,  à  l'entrée 
de  la  rue  de  ce  nom,  derrièi^p  une  maison  neuve. 
Au  fond  do  la  cour,  se  dresse  le  transept,  seul 
reste  avec  le  chœur,  de  Tégllse  collégiale. 
Quatre  larges  arcades  plein  cintre  portent  une 
lourde  tour  carrée,  reposant  sur  quatre  énormes 
colonnes  de  trois  mètres  de  circonférence  en- 
châssées dans  les  angles,  sur  les  chapiteaux 
desquelles  s'élèvent,  à  cAté  de  nouveaux  arceaux, 
quatre  autres  colonnes  chargées  d'un  dôme  plein 
cintre  et  sans  nervures.  L'appareil  se  compose 
de  petits  moellons  encadrés  dans  de  larges 
pierres  de  taille,  que  séparent  dos  assises  de 
grandes  briques.  Toute  cette  puissante  cons- 
truction est  si  unanimement  attribuée  aux  temps 
carlovingiens  que  nous  osons  à  peine  exprimer 
notre  sentiment  convaincu.  L'histoire  pourtant  de 
l'édifice,  comme  les  caractères  architectoniques, 
dont  un  préjugé  constant  nous  paraît  exagérer 
l'antiquité,  indiqueraient,  à  notre  humble  avis, 
une  œuvre  seulement  du  xi«  siècle.  Une  chapelle 
primitive  y  aurait  existé,  dit-on,  au  ix«  siècle, 
fondée,  suivant  une  légende,  que  chacun  racmie 
de  notre  temps  à  sa  manière,  par  l'impératrice  Her- 
mengarde.  Elle  tombait  ruineuse  et  abandonnée 
à  un  moine,  quand  en  1020  le  comte  Foulques  et 
la  comtesse  Hildegarde  la  transformèrent  en  une 


magnifique  église  et  y  établirent  un  chapitre  de 
treize  chanoines.  C'est  à  cette  date  certaine  que  se 
reportent,  suivant  nous,  les  plus  anciennes 
constructions.  La  tour  carrée  elle  chœur,  dont  les 
angles  cachent  des  vases  sonores  de  terre  grise, 
de  forme  ovoïde  (30  centimètres  de  longueur  sur 
35  à  40  de  large),  sont  postérieurs  au  moins  d'un 
siècle.  D'autres  travaux  considérables  furent  exé- 
cutés vers  1450.  Le  jeudi  12  août  1762,  pendant 
les  matines,  la  foudre,  pénétrant  par  le  clocher, 
le  découvrit  en  partie  et  brisa  les  arcs  et  les  pi- 
liers du  midi.  Le  flrrand  portail  que  précédait  un 
porche  fut  restauré  en  1772.  Pendant  la  Révolu- 
tion, l'église,  dépôt  des  livres  confisqués  nationa- 
lement,  fut  venue.  Le  28  mars  1828,  la  voûte  de 
la  nef  s'écroula  et  en  avril  1829  on  dut  raser  la 
partie  supérieure  du  clocher.  Ce  qui  reste  sert 
d'entrepôt  à  l'administration  des  tabacs.  V.  un 
dessin  dans  Berthe,  Mss  896, p.  38;  —-  une  litho- 
graphie dans  Angers  pittoresque',^  un  plan  par 
M.  Dainville  dans  le  Répert,  ArchéoL,  1862  ; 
—  aux  Arch.  de  M.-et-L.  les  Délibérât.  Capi- 
tulaires-, —  Brossier,  Mss  656,  t.  1,  p.  686  ;  — 
Rangeard,  Mss.  894  ;  —  Pocq.  de  Liv.  Arrêts 
célèbres,  col.  1088. 

Bruneau  de  Tartifume  y  signalait  de  son  temps , 
outre  de  nombreuses  épitaphes,  â  l'entrée  de  1  é- 
glise  un  Christ  «  dont  les  pieds  ne  sont  paa  su- 
perposés »,  particularité  qu'on  retrouvait  à  Saint- 
Aubin,  à  Saint-Maimbeuf,  à  Cantenay  ;  le  tableau 
d'une  Notre-Dame  noire,  au  dessous  d'un  retable 
avec  la  légende  :  tfigva  sum  sed  formosa, 
présent  de  Jean  de  Ponthoise,  dont  le  portrait 
figurait  dans  un  vitrail,  un  très  beau  tableau  du 
Baptême  du  Christ,  où  étaient  représentés  deux 
chanoines  de  la  maison  de  Seillon.  ^  Mss.  K71, 
f.  210-236.  Le  Trésor  conservait  de  plus  un  pouce 
de  saint  Martin,  ^  le  chef  de  saint  Loup  (V. 
e€  nom),  dans  un  reliquaire  en  vermeil,  qu*on 
promenait  en  procession  pour  implorer  du  beau 
temps;  le  corps,  retrouvé  dans  le  cimetière 
voisin  de  l'église,  vers  1012,  était  exposé  sur  le 
grand  autel,  entre  les  chasses  de  saint  Laurien 
et  de  saint  Lazare  ;  —  une  statue  de  saint  Mar« 
tin  à  cheval  en  argent,  le  tout  transféré  solen» 
nellement  en  1790  à  Saint- Maurice;  — >  une 
autre  de  saint-Martin-de-Vertou  en  argent  et  Ter- 
meil;  --  une  dent  de  saint  Georges,  les  statues 
en  argent  doré  de  saint  André,  et  de  sainte  Ap]X>- 
line,  en  argent  de  sainte  Marguerite,  sainte  Anne, 
sainte  Madeleineetsaint  Antoine.— Deux  Vierges, 
et  les  statues  de  8aintMartin,saintJean,saintPierre, 
saint  André,  qui  décoraient  ou  entouraient  le 
grand  autel,  furent  accordées  aux  églises  de  La 
Bohalle  et  de  Saint-Silvin.  On  porta  au  château 
celles  des  quatre  autels  de  la  nef  et  un  beau 
tableau  sur  bois  de  V Annonciation,  appartenant 
à  l'autel  de  la  paroisse. 

Autour  de  l'enclos  régnaiontdes  clottres,  loués 
presque  entièrement  à  des  laïcs  ;  à  l'entrée,  vers 
la  rue  Saint-Martin,  une  cave  attenant  à  la  mai- 
son des  Greniers  servait  de  prison  capitulaire. 

Il  a  été,  à  plusieurs  reprises,  sérieusement 
question  de  racheter  et  de  rendre  au  culte  Saint- 
Martin.  Il  s'agissait  d'y  transférer,  en  18|4,  la 


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ANGERS      S^'-MICHEL-DU-TERTRE      —   59 


ANGERS        SAINT-  PIERRE 


paroisse  Si-Joseph,en  1847  d'y  créer  une  annexe  de 
lâ  cathédrale  sous  Tadministration  d'une  même 
fabrique.  Une  souscription  publique  fut  tentée. 
LaCrâunission  des  Monuments  historiques  tenait 
disponible  une  subreniion  de  30,000  fr.  (lettre  du 
15  juin  1847).  L'urgence  pressait  surtout  d'arrêter 
à  temps  des  travaux  commencés  que  le  préfet  fit 
suspendre  d'autorité;  mais  on  ne  put  s'entendre 
sur  la  valeur  de  Timmeuble,  et  par  surcroît  la 
▼îUe  refusa  tout  concours  (20  novembre).  En  ces 
derniers  temps  encore  (1866:,  l'œuvre  a  inutile- 
menl  tenté  la  communauté  des  Pères  de  l'Adora- 
tion, établis  dans  les  dépendances. 

10.  —  Saini-Maurille.  —  Chapitre  de  huit 
prébendes,  avec  paroisse  desservies  dans  deux 
chapelles  construites,  en  1528,  .dans  le  grand  ci- 
metière. La  collégiale,  primitivement  dédiée  à 
Notre-Dame.puisà  Saint-Maurille,  quand  ce  saint 
7  eût  son  tombeau,  fut  consacrée  de  nouveau 
après  une  complète  transformation  en  1662,  le 
chœur  prolongé  avec  autel  à  la  Romaine  en  1714, 
y.  \fis  Délibérât.  Capi/i*/.  aux  Arch.  de  M.-et-L. 
et  un  dessin  dans  Ballain,  Mss.  867,  p.  665.  Le 
(ont  fat  vendu  et  rasé  en  1791  pour  la  formation 
de  la  placé  du  Ralliement,  agrandissement  de  la 
place  Saint-Maurille,  créée  en  1786  aux  frais  du 
chapitre  parla  destruction  ie  l'ancien  petitcime- 
liére  et  de  deux  maisons,  et  accrue  en  1784  du  ci- 
metière Saint-Pierre.  Les  fouilles  récentes  en  ont 
mis  a  nu  d'anciens  murs  construits  en  arête  de 
poissons.  Des  cryptes  y  existent  encore  peut-être 
inexplorées  sous  la  dernière  maison  qu'on  va 
I  jeter  bas.  Elles  comprenaient  quatre  caves  dis- 
I  linctesdont  trois  sous  le  grand  autel,  chacune  de 
30  pieds  de  long  sur  10  de  large,  avec  voûtes 
peintes  et  murs  en  ciment,  renfermant  quatorze 
antiques  tombeaux,  dont  un  fut  signalé  par 
Cl.  Ménard  comme  celui  de  Jacques-le-Majeur 
«qui pouvait  être  celui  de  saint  Maurille,  d  autres . 
ceux  de  Défensor,  de  saint  Apothème,  de  saint 
Benoît.  V.  les  dessins  qu'a  donnés  Brun,  de  Tart. 
I  p.  %6,  et  les  descriptions  de  Grandet,  Mss.  621. 
I  f.  13^-141,  Ballain,  Mss.  867,  p.  571,  Cl.  Mé-, 
I  niTû,  Mss.  875,  t.  ii,  p.  22  et  85;  Péan  de  la 
Tuilerie,  nouv.  édit.,  p.  320-330.  —  Roger,  p.  31, 
regardait  comme  plus  ancienne,  même  que  Saint- 
Pierre,  et  comme  le  premier  oratoire  des  chrétiens 
d'Angers,  la  crypte  immédiatement  sous  le  grand 
antel.  Dans  la  seule  qui  ait  été  tout  récemment 
(janvier  1870)  effondrée  vers  le  Nord,  on  a  recueilli 
j  deux  tombeaux  tormés  chacun  de  deux  débris  de 
\  frises  romaines  décorées  de  palmettes.  Cette  cons- 
i  Iraction,  du  caractère  le  plus  archaïque,  reposait 
pourtant  sur  des  ruines  plus  antiques  encore  d'édi- 
fices gallo-romains  en  briques  et  ciment.— L'église 
possédait,  entre  autres  reliques,  du  sang  de  J.-C, 
des  débris  de  son  sépulcre,  du  lait  de  la  Vierge, 
des  cheveux  de  sainte  Cécile,  un  doigt  de  saint 
Gilles.  On  y  venait  invoquer  saint  Avertin  contre 
les  maux  de  tête  et  Notre-Dame-des-Serpents 
contre  les  mauvaises  langues. 

11.  —  Saint"  Michtl' du- Tertre,  attenant 
^  l'endos  de  la  Mairie,  touchait  de  son  cheret, 
▼en  r£st,  les  murs  d'eiiceinte  et  le  cimetière  qui 


longeait  le  bastion  et  bordait  la  rue  jusqu'à  la 
porte  de  ville.  L'église,  à  la  présentation  de  l'abbé 
de  Saint-Serge,  à  qui  en  avait  fait  don  Hubert  de 
Vendôme  {Cartul.  /,  de  Snij^l-Serge,  p.  Il}, 
était,  comme  la  paroisse  municipale  où  se  célé- 
braient les  obsèques  solennelles  de.<i  maires.  Le 
chœur  en  avait  été  reconstruit  en  1601  L'édifice, 
composé  de  nef,  jubé,  chœur,  sanctuaire  et  trois 
chapelles,  devint,  par  vente  nationale  (7  juin 
1791),  propriété  de  la  ville.  Le  25  ventôse  aniv, 
toute  la  voûte  et  le  clocher  s'écroulèrent,  V.  un 
dessin  dans  Ballain,  Mss.  866,  fol.  3U8,  et  Br.de 
Tarif.  Mss.  871,  p.  445  et  470.  On  y  venait  en  pè- 
lerinage,le  !•'  mai,pour  laguérison  des  écrouelles, 
à  une  relique  de  saint  Marconi.  Une  chapelle 
close  dite  de  Lancrau,  à  la  gauche  du  grand 
autel,  servait  d'enfeu  aux  Lesrat.  (V.  ce  nom), 

12.  —  Saint- Michel' la- Palud,  située  dans 
l'enclos  de  l'abbaye  Saint-Aubin,  portait  son  chevet 
en  travers  à  la  hauteur  de  la  rue  Saint-Martin  ;  le 
porche  était  précédé  d'un  petit  cimetière  qu'a  em- 
porté la  rue  des  Lices.  Une  charte  de  996  atteste 
sa  fondation  par  un  pèlerin  du  nom  de  Robert, 
Rev,d'Anj.,  1852,  t.  ii,p.372;  Kangeard,  Mss.  b94, 
p.  28.  Dans  une  chapelle  se  voyait  le  buste 
d'Alexandre  VI,  et  aux  vitraux,  toute  la  famille 
de  Jean  de  Ponthoise,  son  médecin,  V.  ce  nom. 
Une  charmante  Vierge,  don  du  même  docteur,  fit 
envie  à  Richelieu,  qui  l'emporta.  •—  L'église  ser- 
vit, sous  la  République,  pendant  quelques  se- 
maines, aux  séances  d'un  club  présidé  par  l'abbé 
Duboueix.  V.  ce  nom.  —  fin  tète  du  troisième 
registre  paroissial,  Arcà.  mun.  06.  153,  se 
trouve  transcrite  la  liste  des  curés,  presque  tous 
docteurs,  depuis  1339,  «  suivant  les  mémoires  de 
la  cure  ».  Le  curé  primitif  était  le  sacriste  de 
Saint- Aubin. 

13. —Samf-Nico/a5,  paroisse.  —V.  Abbayes^ 
ci-après. 

14.  —  Saint-Pierre  est  après  Saint-Mau- 
rice la  plus  ancienne  paroisse  de  la  ville  et  resta 
pendant  longtemps  la  plus  considérable.  Dans  le 
vaste  cimetière  qui  couvrait  à  quelque  distancé 
tous  les  abords  de  la  cité  vers  l'orient,  un  des  pre- 
miers évéques,  peut-être  Défensor,  avait  con- 
sacré une  petite  chapelle,  dédiée  au  prince  des 
Apôtres,  pour  y  chanter  les  prières  des  morts  et 
y  déposer  tout  autour  les  sépultures  chrétiennes, 
même  celles  des  évéques  que  la  loi  et  les  pra- 
tiques ecclésiastique^  défendaient  primitivement 
d  inhumer  dans  leur  église. — Une  société  de  clercs 
y  vivait,  parait-il,  au  ix®  siècle,  sous  l'observance 
régulière;  puis  vinrent  les  moines,  dont  était  abbc 
Icvéque  Ulger,  puis  des  chanoines.  Les  biens  et 
le  patronage  usurpés  de  l'église  Saint-Pierre 
furent  restitués  par  Abbon  de  Rochefort  àla  cathé- 
drale Saint-Maurice,  de  qui  il  est  alors  reconnu 
qu'elle  avait  autrefois  dépendu  (1140).  Ces  faits 
certains  suffisentdécidément  à  réfuterl'opinion  qui 
prétendait  reconnaître  à  St- Pierre  le  titre  d'église- 
mère  et  cathédrale  au  détriment  de  St- Maurice. 
Soutenue  avec  des  arguments  quelquefois  très 
plausibles  par  de  véritables  savants,  mais  dansun 
but  indilTérent  à  la  science,— par  Cl.  Ménard  pour 


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m^^^"^^ 


ANGERS      Saint-pierre       —  60  — 


ANGERS  SAINT-ÉLOI 


plciire  à  Tévéque  Miron  qui,  en  dépit  et  dérision 
de  son  Chapitre  y  aTait  transporté  en  1623  son 
siège  épiscopal,  —  par  Cl.  Robin,  pour  exalter  la 
gloire  de  sa  cure,  —  elle  trouva  dans  le  temps 
même  d'énergiques  contradicteurs  dont  les  raisons 
nous  paraissent  convaincantes.  Voir  pour  l'atta- 
que, Cl.  Ménard,  Plainte  apologétique  (1625'»;  Ro- 
bin, U  Camp  de  César  (1765,  in-8«)  ;  pour  les 
répliques,  Eveillon.  Réponse  du  Chapitre  (1626)  ; 
Pocq.  de  Liv.,  Pouitlé  de  f Eglise  d'Angtrrs 
Mss.  648;  Rangeard,  Almanach  d'Anjou  de 
1765,  p.  100. 

L'église  Saint-Pierre,  érigée  en  chapitre  de  9 
prébendes  avec  un  doyen  vers  le  xui*  siècle,  avait 
été  reconstruite  en  partie  de  1490  à  1515,  trans- 
formée à  la  romaine  en  1706,  restaurée  en  1778, 
et  comprenait  une  nef,  un  chœur,  une  petite  cha- 
pelle pratiquée  dans  Tépaisseur  des  murs  de  la 
sacristie,  le  chapitre,  une  ancienne  chapelle  et  un 
cloître  à  la  suite.  Y.  un  dessin  dans  Ballain,  Mss. 
867,  p.  172.  On  y  montrait  dans  une  paroi 
derrière  un  treillis  de  bois,  «  le  tombeau  auquel 
M.  Saint-René  est  ressuscité,  »  V.  le  dessin  dans 
Brun,  de  Tart.,  f.  273;  —  une  dent  et  une  côte  du 
saint  patron,  les  reliques  de  sainte  Nymphe, 
de  saint  Vincent,  de  saint  Gohard,  V.  (e  dessin 
dans  Ballain  de  ce  dernier  reliquaire  ;  et  deux 
statues  «  anciennes  et  magnifiques  »  de  saint 
Pierre  et  de  saint  Paul.  Moléon,  Voyage  liturg.^ 
p.  105.  Elles  viennent  d*étre  découvertes  (janvier 
1870;  dans  les  déblais  du  sanctuaire,  mutilées, 
mais  encore  chargées  de  couleurs  vives  et  de  do- 
rure et  celle  de  saint  Paul  au  moins  reconnaissable 
par  les  débris  de  son  glaive.  Quelques  manuscrits 
précieux  restaient  encore  dans  le  trésor  en  1791, 
quatre  textes  des  Evangiles  et  Epttres,  dont  deux 
reliés  en  vermeil,  les  deux  autres  en  argent,  et  un 
livre  d'oraisons  couvert  de  velours  cramoisi,  garni 
en  argent,  que  Tévéque  constitutionnel  Pelletier 
réclama  pour  son  usage.  —  Sous  le  chœur,  la 
crypte  ou  Cave  Saint-Aubin  avait  abrité  le 
corps  du  Saint  avant  sa  translation  dans  IVglise 
dédiée  à  son  nom.  Détruite  et  comblée  en  1816, 
elle  a  été  ces  derniers  jours  explorée  à  fond.  Au- 
dessous  passait  Taqueduc  gallo-romain,  V.  p.  36. 
—  La  Cave  Saint-Henéy  prés  de  la  porte  Nord,  a 
été  remise  à  jour  dans  le  nivellement  de  1868,  telle 
que  la  représente  une  gravure  en  tête  du  livre 
d'Eveillon.  L'antique  masse  de  l'autel,  composée 
d'un  noyau  grossier  d'amplecton  et  de  briques, 
recouvrait  un  mélange  de  débris  informes.  11  a 
été  reconstruit  avec  les  matériaux  mêmes  au 
musée  Toussaint,  et  la  crypte  recomblée  après 
Tafifouillement  complet  du  sol. 

L'Eglise  paroissiale  ,  desservie  longtemps 
dans  une  chapelle  collatérale  du  Chapitre,  avait 
été  agrandie  et  de  nouveau  consacrée  en  1723. 
Sa  juridiction  qui  embrassait  primitivement  jus- 
qu'à Empiré  vers  Sud,  s'étendait,  même  au  xviii* 
siècle,  jusque  sur  le  cimetière  de  Saint-Nicolas, 
où  en  1752  le  curé  de  Saint-Pierre  célèbre  encore 
une  sépulture.  Arch.  mun.OG.  180.  Lacure  reste 
debout,  la  première  maison  à  démolir  en  descen- 
dant la  rue  des  Forges,  où,  si  je  ne  me  trompe, 
Robin,  le  dernier  curé,  a  caché  quelques  uns  de 


ses  livres  et  manuscrits.  Le  Doyenné,  qui  y  atte- 
nait,  a  été  rasé  en  1869. 

Les  deux  églises  furent  acquises  nation aiem en t 
le  3  avril  1791  par  la  ville,  qui  s'occupa  immédia- 
tement d  en  dégager  la  place.  V.  aux  Arch.  de 
M.-et-L.  les  Registres  Capitul,  de  Sai nt- Pierre  : 
Arch.  m  un.  Registres  paroissiaux  j  OG.  170- 
184,  remplis  de  notos  et  de  mémoires  mss.  ou 
imprimés  du  curé  Robin  ;  Péan  de  la  Tuill., 
nouv.  édit.,  p.  299-314;  Brossier,  Mss.  656,  t.  i, 
p.  661  ;  Rangeard,  Mss.  894. 

14.  —  Saint-Samson^  humble  église  de 
paroisse  rurale,  relevant  de  la  quinte  de  la  Haye, 
Joulain  et  soumise  à  la  taille  comme  clocher  de  eam- 
pagne,  sert  de  réserva  au  jardin  botanique  et  son 
cimetière  au  midi  forme  la  terrasse  des  Magno- 
lias. Elle  avait  été  donnée  à  Saint-Serge  par 
l'évéque  Hubert  de  Vendôme  et  reconstruite 
presque  entièrement,  les  deux  ailes,  la  chapelle 
de  la  Vierge,  la  voûte  du  cœur,  en  1711-1712, 
aux  frois  du  curé  Hubert  ;  le  grand  autel  datait 
de  1786.  Une  parcelle  de  relique  du  saint  patron 
y  fut  transférée  de  Saint- Magloire  de  Paris  le 
6  juillet  1786.  Arch.  mun.  GG.  191-193.  V.  un 
dessin  du  portail  roman  qui  existe  encore  tout 
nu  et  mutilé,  dans  Berthe,  Mss.  896,  t,  i,  p.  1 9, 
un  autre,  exposé  au  Musée  d'antiquités;  un  dessin 
de  l'église  dans  Ballain,  Mss.  867,  p.  304.  La 
ville  a  fait  l'acquisition  de  l'église  et  du  jardin 
par  acte  national  du  19  avril  1791. 

II.-3.  —  Chapelles. 

1.  —  Sainte-Apolline.  —  V.  Reculée. 

2.  —  Saint-Biaise.  —  V.  ci-après  II.-6  :  Le 
Temple, 

3.  —  Sainte-Catherine,  située  près  l'abbatiale 
et  faisant  face  à  la  place  du  Champ -Saint- Ni- 
colas, tombait  en  ruine  dès  le  xviii*  s.  Le  25  no- 
vembre pourtant,  la  statue  qui  décorait  Tau  tel 
était  habillée  de  la  léte  aux  pieds  par  des  demoi- 
selles de  la  ville.  Celles  qui  avaient  passé  l^Jtge 
de  25  ans  avaient  à  fournir  la  coiffure.  Le  même 
jour  les  jardiniers  apportaient  à  bénir  les  ra. 
meaux  qui  étaient  destinés  aux  boutures  de  Tan- 
née. La  chapelle  fut  incendiée  lors  du  siège  par 
les  Vendéens,  en  1793. 

4.  —  Saint'Eloi,  dans  la  rue  Courte^  était 
l'ancien  verger,  viridarium  quoddam,  ou  mai- 
son de  campagne  de  l'évéque  Ulger  qui  le  donna, 
vers  1136-1147,  à  Marmoutiers,  en  permettant  d*y 
bâtir  maison  et  chapelle  avec  cloche  et  cimetière 
pour  les  moines.  Le  prieuré  Saint-Gilles^du- 
Verger  a  laissé  une  partie  de  son  nom  à  la  rue 
voisine.  Lachapelle,  dédiéeà  saiatEloi,  est  encore 
à  l'intérieur  un  édifice  du  xii*  siècle  EUefut  attri- 
buée au  petit  Séminaire  avec  les  bâtiments  voisins, 
dont  un  mur  porte  la  date  de  1584.  On  en  trouve 
une  vue  dans  Berthe,  Mss.  896,  p.  40,  et  les  titres 
originauxdu  prieuré  aux  Arch.  deM.-el-L.  Aprôs 
avoir  servi  pendant  la  Révolution  de  dépôt  et 
d'atelier,  de  lïïOO  à  1812  comme  annexe  de  ca- 
serne, elle  fut  en  1812  attribuée  à  l'école  de 
de  >sin  et  enfin  en  1849  au  culte  protestant. 


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ANGERS    SAiNT-GEOPPROY       -  61  -       ANGERS      saint-lazare 


D.  —  Le  Saint-Esprit,  dans  la  rue  de  ce 
nom,  antrefois  rue  de  la  Coudre,  appparienait 
primiiivemcni  à  une  confrérie  pieuse  de  l'église 
d«  la  Trinité  et  revint,  quand  la  confrérie  cessa, 
à  Tabbesse  du  Ronceray,  daine  du  fief,  qui,  par 
une  transaction  de  1493,  y  autorisa  la  résidence 
d'an  hospitalier  du  Temple,  installé  déjà  en  fraude 
dans  le  logis,  à  la  charge  d'y  recueillir  les  enfants 
exposés  jusqu'à  l'âge  de  6  à  9  ans.  La  maison, 
sans  aucun  revenu,  contenait  en  1553  dix  lits, 
où  rentraient  coucher  les  enfants  après  leui-  quête 
•  en  Tille.  Réunie  comme  bien  de  commanderie  à 
l'ordre  de  Saint-Lazare  par  l'arrêt  du  4  juin  1677, 
un  sieur  de  Blégny  «  apothicaire  de  Paris  »,  dit 
Ballain,  en  réalité  médecin  et  charlatan,  se  di- 
sant officier  de  l'ordre  hospitalier  du  Saint-Es- 
prit de  Montpellier,  s'en  était  fait  pourvoir  en 
1699  et  y  demeura  jusqu'en  1706,  essayant  d'y 
renouveler  la  fondation  primitive.  Cette  entreprise 
ne  dura  que  trois  ans  par  l'opposition  énergique 
du  corps  de  ville.  —  Jusqu'à  la  Révolution,  un 
frère  Ignorantin  y  venait  faire  l'école  aux  enfants 
de  la  paroisse.  —  La  maison  vient  d'être  abattue 
(1868). 

6.  —  Saint- Eutrope,  à  la  collation  de  l'abbé 
de  Vendôme,  attenait  à  l'enclos  et  formait 
me  dépendance  du  prieuré  de  Lévière,  à  l'angle 
gauche  de  la  rue  des  Bœufs,  sur  la  place  ac- 
taelle  où  existait  une  croix  en  pierre  au  milieu 
d'on  cimetière.  On  y  venait  en  pèlerinage  pour 
gnerirde  l'hydropisie.  Vis-à-vis  et  joignant  vers 
î>ud  le  ametiére,  la  maison  Saint-Côme  ser- 
nit  d'amphithéâtre  aux  chirurgiens  qui  y  don- 
naient encore  leurs  leçons  en  1792. 

I.  -  Failet  (Chapelle),  quelquefois  Notre- 
Dome-de- bon-Secours  ou  Saint -Jacques-de- 
Ui-petitt^Boucàerie,  fut  fondée  le  25  novembre 
1490,  à  rentrée  de  la  rue  de  la  Cloche,  conU- 
nnanon  de  la  [rue  du  Petit-Prétre  qui  prit 
des  lors  le  nom  de  la  chapelle,  par  Jean  Fallet 
V  ce  nom),  nommé  maire  d'Angers  le  !•'  mai 
«91.  U  avait  acquis  le  terrain,  pour  y  cons- 
ûnire,  en  son  nom  et  aussi  au  nom  «  d'autres 
demeurant  près  et  environ  la  Poissonnerie  ».  On 
J  venait  en  pèlerinage  à  saint  Lubin.  —  Tout  à 
cote,  à  gauche,  sur  la  place  de  la  Chévrie  (Ca- 
rœreia  1131  ch.  de  St-Eloi;  -  quadrivium 
yrane  1270,  capraria  Ândegavensis  1380, 
^  de  S*-Aubin),  se  trouvait  la  boucherie  des 
robsseurs;  entre  deux  U  Fleur  de  Lys  (1630) 
plus  tard  le  Saumon  (1740).  De  l'autre  côté  de 
«  chapelle,  le  Grand-Dauphin.  —  Le  tout  a  été 
fMc  en  1867,  pour  l'emplacement  de  la  Poisson- 
n«ie  nouvelle,  actuellement  en  construction. 

8.  —  Saint-Fiacre,  dépendance  de  l'abbaye 
î^ïnt-Sulpice  de  Rennes,  éUit  enterrée  dès  le 
im*  siècle,  plus  tard  délaissée,  interdite  enfin 
«  1735,  détruite  lors  du  siège.  V.  un  dessin  dans 
Bnm.  de  Tart.  3»  partie,  f.  84.  -  La  sutue  du 
P«ron  fat  transférée  à  Saint-Sauveur,  qui 
relevait  tout  à  côté. 

kL  "T,  ^^^^^-^^offroy    ou    Notre-Dame-de- 
«fte,   dans  le  cimetière   de  la   Trinité,   près 


Saint-Laurent,  fondée  par  M.  de  Gencian,  affec 
tait  la  forme  d'une  tour  octogone,  couronnée  par 
un  toit  en  pointe.  Au  bas  s'élevait  l'autel:  au- 
dessus,  une  plateforme  où  le  Saint- Sacrement 
restau  exposé  tous  les  ans  le  jour  du  Sacre  pen- 
dant le  sermon.  V.  Thorode.  Mss.  879,  p.  398;  — 
un  dessin  dans  Berthe,  Mss.  896,  p.  37  ;  —'un 
autre  dans  Ballain,  p.  638.  Il  n'en  reste  plus 
trace. 

10.  —  Hannelou.  —  V.  Saint-Sauveur, 

11.  —  Saint-Laurent  n'est  pas  à  proprement 
parler  une  chapelle  quoiqu'on  lui  donne  souvent 
ce  nom  et  quelle  en  ait  à  peine  rempli  le  ser- 
vice, mais  bien  une  véritable  église,  sans  avoir 
ete  jamais  paroisse  et  dont  l'origine  comme  les 
destinées  restent  un  des  plus  curieux  problèmes 
a  étudier  des  antiquités  angevines. 

Elle  comprenait  une  nef  large  de39pieds,  longue 
de  153  avec  transept  de  90  pieds,  chœur  rond  et 
absidioles,  celle  de  gauche  séparée  par  une  tour 
ronde  contenant   l'escalier  du  clocher.  La  nef 
était  déjà  tombée  au  xvii«  siècle  et  le  sanctuaire 
ne    restait  plus   guère,  depuis  longtemps,  ac- 
cessible  aux  pèlerins  «  malades  du  feu  sec  »  que 
le  10  août,  jour  de  Saint-Laurent.  Au  printemps 
1779  on  enleva  la  charpente  du  chœur  et  do  clo- 
cher et  l'église  ne  s'ouvrit  pJus.  Dès  1763,  elle 
servait  à  la  ville,  pendant  l'hiver,  de  magasin  à 
fourrages.  De  tout  temps  les  textes  n'y  désignent 
qu'un  édifice  abandonné  quoique  des  peintures  «  à 
la  mosaïque  »ditBrun.deTartif.,  semblent  attes- 
ter que  l'œuvre  a  été  un  jour  terminée.  L'opinion 
populaire,  par  suite,  y  voyait  le  plus  ancien  mo- 
nument  d'Angers  et  en  attribuait  la  destruction 
aux  Normands.  Le  style  de  la  construction  in- 
dique un  édifice  de  trois  siècles  au  moins  pos- 
térieur aux  invasions  et  paraît  contemporain  de 
celui  de  la  Trinité,  mieux  encore  de  la  grande 
salle  Saint-Jean,  dont   l'appareil   extérieur  est 
identique.  La  charte  de  la  fondation  du  Ronceray 
ni  l'acte  de  création  de  la  paroisse  de  la  Trinité 
n'en  font  aucune  mention  non  plus  qu'aucune 
charte  de  l'hôtel-Diea,  quoique  les  délimitations 
désignent  très  fréquemment  la  fontaine  Saint- 
Laurent,  qui  jaillit  au  pied.  On  y   peut  voir, 
selon  les  conjectures,  un  premier  bâtiment  dé- 
laissé de  l'église  de  la  Trinité,  qu'un  intérêt  vio- 
lent aura   déplacée,   soit,  comme  nous  l'aTons 
proposé,  quelque  œuvre   morte   des  anciennes 
constructions  de  l'Hôtel-Dieu  V.  Thorode,  Mss. 
889,  p.  398;  —  et  notre  Notice  historique  sur 
l'Hôtel-Dieu,  p.  19,   notes  et  le  Cartulaire  de 
l' Hôtel-Dieu,  à  la  table;  —  divers  dessins  dans 
Bailain,  Mss.  867,  p.  201  ;  Brun.  deTart.  p.  89; 
—  Berthe,  Mss.  896,  p.  37,  et  Mss.  897,  p.  48 et 
49;  _  Roger,  p.  167;  —  un  plan  par  M.  Dain- 
viUe  dans  le  Répert.  archéol,  1862,  p.  260.  — 
Ce   n'est    absolument  plus  aujourd'hui  qu'une 
ruine  que  les  déblaiements  de  la  voirie  doivent 
emporter.  On  y  installe  pourtant  en  ce  moment 
(janvier  1870)  dans  l'aile  gauche  une  institution 
de  bienfaisance  populaire. 

12.  —  Saint-Lazare,  petit  hôpital  fondé  ne 
1104-1120  par  les  bourgeois  pour  les   ladres. 


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ANGERS       sAtNt-AûBm       —  62  —       ANGERS       sA.iNt-AUBm 


l??j 


L'abbesse  du  Ronceray  avait  mis  opposition  à  cet 
établissement,  puis  se  désista  moyennant  la  rente 
d'un  muids  de  vin  et  d*nn  muids  de  froment  pour 
Tentretien  d*un  prêtre  qu'elle  nommerait  {Cari, 
du  Ronc.y  Rot.  ii,  ch.  81).  Dans  la  chapelle,  assez 
longue  mais  étroite,  avec  unstul  autel,  une  mu- 
raille, enlevée  seulement  en  1709,  séparait  le 
peuple,  pendant  la  mes9e,  des  ladres  qui  habi« 
talent  de  petits  logements  dans  le  cimetière,  près 
du  chevet.  En  1581,  le  terrain  voisin  avait  été 
désigaé  par  la  ville  pour  la  sépulture  des  pro- 
testants ;  mais  cette  délibération  ne  tint  pas. 

Notr€-Dnme-de-Consolaiion,  V.  le  Cal- 
vaire, ci-après  ii-7.  —  Notre-Dame-de-Pitié, 
V.  ci-dessus  Saint- Geoffroy  (chapelle).  — 
Notre-Dame-de-sous-Terre,  V.  paroisse  de 
Lévière,  ci-dessus,  p.  56.  —  Notre-Dame-de- 
Recouvrance^  V.  ci-après  ii-6,  Carmes  et  Ja- 
cobins, 

13.  —  Saint- Sauveur,  vis-à-vis  le  Cercle 
actuel  du  Boulevard,  presqu'à  Tangle  de  la  rue 
Hannelou  dont  elle  prit  souvent  le  nom,  dépen- 
dait comme  sa  voisine,  Saint- Fiacre^  de  Saint- 
Sulpice  de  Rennes.  Dédiée,  en  1062,  elle  servait 
d'aumônerie  aux  pèlerins  qui  arrivaient  trop  tard 
aux  portes  de  la  Tille.  Dans  les  derniers  temps 
elle  n 'était  plus  ouverte  que  le  jour  de  la  Trans- 
figuration, jourdefoire.  Y.  un  dessin  dans  Ballain, 
p.  257.  —  Bile  a  été  rasée  lors  du  siège  de  1793, 
En  1543,  le  terrain  joignant  les  murs  fut  consacré 
à  Ift  sépulture  des  pestiférés. 

14.  —  Saint-Sébastien,  dans  le  faubourg 
Bressigny,  entre  la  rue  Ch&teaugontier  et  ThÔtel 
La  Boulaye,  appartenait  à  la  fabrique  de  Saint- 
Michel-la-Palud  et  était  entretenue  par  les  habi- 
tants pieux  du  voisinage.  Jusqu'au  xvii*  siècle, 
les  pauvres  attardés  aux  portes  y  trouvaient  un 
réfutée  et  pendant  longtemps  six  lits,  dont  deux 
réservés  aux  prêtres  passants.  —  Elle  existe  en- 
core en  partie  derrière  les  maisons  de  la  rue. 

IV-5.  -  Abbayes. 

1.  —  Saint'Aubin.  —  C'est  sur  l'emplacement- 
dit-on,  d'un  petit  oratoire  dédié  à  Notre-Dame-du- 
Verger  par  saint-Hilaire,  que  fut  fondée,  sous  le 
vocable  de  Saint- Qermain-d'Âuxerre  par  e  roi 
Childebert,  voluntate  et  imperio  Childeberti 
régis  (ch.  de  973),  et  consacrée  par  saint  Germain 
de  Paris,  vers  534-535,  l'abbaye  qui  dès  avant 
615  (Test,  de  Bertehr.,  évèque  du  Mans)  avait 
pris  le  nom  de  Saint-Aubin.  Une  communauté  de 
chanoines  avec  abbés  réguliers  y  vivait  au  vin* 
siècle,  dont  un  diplôme  de  Charlemagne  (769)  li- 
mita le  nombre  à  50,  en  confirmant  leurs  immu- 
nités. Geoffroy  Grisegonelle  —  et  non  Foulques- 
le-Roux,  comme  le  dit  la  Chronique  de  Tours,  -^ 
en  expulsa  les  chanoines  livrés  à  tous  les  dé- 
sordres et  avec  l'aide  de  TcTéque  Néfingue  y 
établit  des  Bénédictins  (ch.  de  966).  La  protection 
des  comtes  et  la  dévotion  spéciale  des  comtesses 
en  firent  rapidement  labbaye  Saint-Aubin  la 
Riche,  dont  le  puissant  abbé,  par  un  décret  du 
métropolitain  de  Tours  (1241),  prenait  le  premier 


rang  entre  les  abbés  au  synode  de  la  province, 
avec  droit  de  préséance  sur  tout  le  Clergé  dans 
toutes  les  cérémonies,  et  à  ce  titre  haranguait  les 
rois  à  leur  venue  en  ville.  L'évéque,  à  sa  pre- 
mière entrée,  en  partait  pour  se  rendre  en  cortège 
solennelà  Saint-Maurice.  Plusieurs  même  y  furent 
consacrés,  entre  autres  Guill.  Lemaire,  qui  en 
décrit  tout  au  long  la  cérémonie.  Le  roi  Char- 
les IX  y  courut  la  bague  et  y  toucha  les  écrouelles 
en  1570.  —  V.  Louvet,  dans  la  Rev,  d'Anj.  1S>4, 
t.  I,  p.  3C0.  —  Les  gouverneurs,  Puygaillard,  en 
1569,d*Aumont,en  1589,  logeaient  dans  son  abba- 
tiale.— Elle  tomba  en  commande  de  1469  à  1493. 
et  de  nouveau  définitivement  en  1536.  Par  suite 
de  la  dissolution  absolue  des  mœurs  et  de  la  dis- 
cipline (V.  aux  Arch.  de  M.-et-Loire.,  «^i>  G),  l'é- 
vÂque  Henri  Arnauld  y  introduisit  le  3  octobre 
1660,  après  une  vive  résistance,  les  moines  de  la 
réforme  de  Saint-Maur.  En  1663  seulement,  les 
moines,  jusqu'alors  simples  pensionnaires  de  leurs 
abbés,  eurent  une  mense  spéciale  qui  devait 
chaque  année,  à  la  Saint- Aubin,  une  tête  de  porc 
au  bourre^^u. 

En  1765;  il  et  ait  question  d'établir  dans  l'abbaye 
un  collège  d'internes  ;  les  moines  ojQfraient  à  la 
ville  d'élever  à  leurs  frais  les  constructions  néces- 
saires, mais  il  ne  fut  pas  donné  suite  au  projet. 
Arch.  mun.  BB.  116.  f.  113-119. 

En  1788  elle  est  sur  le  point  d'être  réunie  à  l'é- 
vêché  de  Séez  ;  l'Université  proteste.  —  Le  17  avril 
1790  la  communauté  reçut  Tordre  d'évacuer  sous 
huit  jours  la  maison  destinée  aux  assemblées  élec- 
torales, dont  la  salle  se  para  quelque  temps  des 
tapisseries  du  chœur,  et  à  l'administration  du 
département,  qui  à  cette  heure  l'occupe  encore.  V. 
pour  la  Préfecture,  f  Introduction  de  cet  ouvrage. 
—  11  s'y  trouvait  alors  15  religieux  et  un  frère 
donné.  L'abbé  seul  et  le  prieur  protestèrent,  quel- 
ques-uns applaudirent,  tous  les  autres  déclarèrent 
aimer  mieux  partir  qu'être  réunis  à  des  maisons 
étrangères. —  La  Bibliothèque  possédait  enriron 
2,000  volumes. 

Les  bâtiments  actuels  datent  pour  la  plusgrande 
partie  de  1692,  où  fut  terminée  une  resUuration 
générale  de  l'abbaye,  dont  la  première  pierre  avait 
été  posée  en  1668.  V.  un  dessin  dans  Ballain.  Mss. 
910,  p.  151  et  640.  Des  travaux  nécessités  pour 
l'installation  des  bureaux  administratifs  et  de 
logements  habitables  les  ont  profondément  rema- 
niés, sauf  les  salles  occupées  dans  le  rez-de- 
chaussée  de  l'aile  orientale  parles  Archives  dépar- 
tementales. Le  bureau  occupe  l'ancienne  sacristie-  -, 
de  l'église  et  a  conservé  son  mobilier  complet  entre 
autres  un  admirable  confessionnal  et  des  boise- 
ries à  encadrements  et  pilastres  avec  chapiteaux 
sculptés.  La  clé  de  voûte  porte  les  armes  de  Tab- 
baye  :  losange  d'argent  et  de  gueule,  et  l'ins- 
cription :  paxy  devise  des  studieux  Bénédictins. 
La  salle  capitulaire,  sert  aux  dépôts  des  archives. 
Longue  de  plus  de  30  mHre^^  elle  a  été  subdi- 
visée par  un  mur  de  refend  en  deux  vastes 
salles,  dont  une,  munie  de  boiseries  modernes,' 
a  été  consacrée  dix  ans  aux  séances  du  Conseil . 
général  En  retour,  vers  Sud,  deux  petits  cak^-  4 
nets  superposés  et  solidement  voûtés,  avec  étroit 


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--Ai-* 


ANGERS       sAtNt-AUfiiN 


-  63  - 


ANGERS  SAÎNT-ACÈÎîi 


eKïiier  tournant,  abritaient  le  cliaplrier  de  Tab- 
baycdontles  principaux  titres  s'enfermaient  dans 
nn«  armoire  de  fer,  encore  en  place  il  y  a  quel- 
ques années. 

Le  24  septembre  1836  des  ouvriers  mirent  à 
jour  tf»ut  à  l'iraproviste,  le  long  de  la  muraille 
extérieure  de  la  grande  salle,   dans  la  cour,  les 
resies  d'un  splendide   cloître  roman,    brisé  au 
ira«  siècle  par  les  mattres-d'œuvre  de  l'art  ogi- 
Til,  recouvert  de  plâtre   au   xiii«  siècle  par  les 
architectes-maçons.  Il  comprend   trois  doubles 
petites  travées  plein  cintre,formées  de  cinq  couples 
de  colonnes  alignées  en  profondeur,  qu'encadrait 
an  arceau  roman  dont  les  trois  derniers  seulement 
<mX  laissé  trace.  Au  centre  s'ouvre  une  admirable 
porte  a  triple  voussure  en  retrait,  dont  chacnne 
repose  sur  une  plinthe  angulaire  portée  par  trois 
colonnes  à  chapiteaux  historiés.  On  y  reconnaît  à 
gauche  Samson  déchirant  Le  lion,  et  la  résurrection 
de  Lazare;  à  droite,  des  entrelacs  de  toute  forme, 
qui  se  renouvellent  avec  une  variété  infinie  dans 
les  deux  voussures  intérieures.  —    Au-dessus 
règne  un  couronnement  divisé  en  une  quaran- 
taine de  compartiments,  chacun  avec  sa  déco- 
ration distincte,  têtes  de  bétes  ou  d'hommes  à 
iarbe  ou  imberbes,  tortues,  poissons,  grotesques 
é^  fîntaisie.  Ia  travée  qui  suit  porte  un  couron- 
ri«Tiient  d'anges  en  adoration  ;  dans  la  plinthe,  la 
ïser^e,  auircfois  enlaminen  de    couleurs  vives, 
fttfente  ?on  fîh  au  monde.  Au-dessous,  dans  la 
«curbe   de^   d«iiï   b&î^s!,  des   scènes   peintes  à 
3rfcjif|ue  et  Te&:>QTert&s  d'un  vitrage  représentent 
laii  scènes  à\i  nia»nacr(ï  des  Innocents,  deux 
,  *ttrt5  de  la  venue  dea  rnis  Mages.  Aux  fûts  des 
*Mmes  de  droite  figurent  deux  cerfs,  un  cen- 
tetR  femelle,  qq  coq  k  tête  d'homme  couronné, 
leuAl  un  poisson  :  au  chapiteau  voisin  dont  la 
isète  est  crnportée   se  retrouvent  deux  sirènes 
li^iées.  l«nant  d'une  main  le  coutelas,  un  pois- 
us  ie  l'autre  ;  dans   les  dnux  grands  arcs,  des 
i?tmii«  de  divers  métiers,  des   soldats  et  divers 
njeia  de  fuitaisLe  ;  au-dessus,  dans  la  plinthe, 
i**si  éf^i^odes  de  U  vie  de  David  ;  au  centre,  il 
iinec  la  pierre  et  tue  Goliath  ;  à  droite,  il  s'ap- 
P^e  à  lui  couper  la  téie,  qu  il  présente  à  gauche 
i  SmJ,  Suit  un  dernier  arceau  nu  et  vide  taillé 
'^?a^n. — Les  six  premiero*  petites  baies  forment 
E?  ts  rî*irea  d^arceaux    reliés,  sans  encadrement 
*p^eur,  par  un  couronnemiint  plein  cintre  dé- 
"  '^*1e  céteskla  barbe  ciirrL-e  ou  époiniée,d'enrou- 
■>aiA  de  verdure  et  de  coquilles  et  d'espèces  de 
-T3  de  lis  fantastiques,  avec  chapiteaux  formés 
^adJcaà  croseites,  d'animaux  à  tête  humaine, 
'î^jEina^ea  accroupis,  les  membres  écartés. 
5t:iux  a^rontéfljea  plinthes  décorées  de  roses, 
luairefeuille»,  de  palmettea,  de  torsades,  d'en- 
de  clcQs,  de   gritppes  de  raisin  et  d'une 
-  on  d'omemeots  élégants  dont  tous  les  dé- 
ckamtent  et  étotment.  —  A  l'angle  opposé, 
k  cour,  une  porte  isolée  s*est  de  nouveau 
l©  17  décembre  18ô3,  à  trois  voussures 
ée   couleurs  très-viTes  et  d'inscriptions, 
te  seule  a  été  conservée,  au-dessus  d'un 
déchirant  le   lion  i   Et  doiet  el  plan- 
^^rm    sic   frra    morsiàus   tmgit  ;    Accipe 


Samsonem  Cristum  viciumque  leonem  ;  les 
deux  vers  sont  reliés  par  le  monogramme  duChrist, 
au-dessous,  deux  lions  luttent  contre  un  porc; 
dans  la  voussure  intermédiaire,  quatre  autres 
lions  avec  l'agneau  symbolique  et  deux  person- 
nages tenant  un  livre;dans  la  voussure  supérieure, 
six  figurines  à  longues  robes  et  armées  de  lances; 
épées  et  bouchers,  dont  deux  tiennent  une  cou- 
ronne, V.  Mém.  de  la  Soc.  d'Agr.^  1854,  p.  10- 
18,  et  une  lithographie  de  M.  Vétault. 

Tous  ces  travaux  d'un  art  si  élégant  à  la  fois 
et  si  barbare  nous  paraissentappartenirtoutauplus 
tôt,  quoi  qu'on  dise,  à  lafin  du  xi*  s.,  sil'on  n'ose 
les  reporter  aux  grands  remaniements  de  l'abbaye 
opérés  vers  1125-1130,  sous  le  règne  magnifique 
de  l'abbé  Robert  de  la  Tour-Landry,  dont  cette 
dernière  porte  au  moins  est  contemporaine.  — 
L'aile  vis  à-vis  les  cloîtres  conserve  en  son  sou- 
bassement, transformé  en  cave,  quatre  arceaux 
gothiques  reposant  directement  sur  le  sol.  sans 
piliers  ni  colonnes,  restes  sans  doute  du  cloître 
transformé  au  xiii*  s. 

VÊglise^  aujourd'hui  complètement  disparue, 
sauf  quelques  colonnes  encastrées  dans  les  mu- 
railles riveraines,  occupait  tout  le  préau  actuel 
de  la  Préfecture,  dont  le  sol  réserve  sans  doute 
de  précieuses  trouvailles.  —  En  plan  elle  for- 
mait une  croix  latine,  à  trois  nefs,  portées  par  des 
piliers  encadrés  d'une  ceinture  de  colonnettes.avec 
chapelles  rayonnant  tout  autour  du  sanctuaire. 
V.  un  curieux  dessin  des  ruines  du  chœur  dans 
Berthe,  Mss.  897.  1. 1,  p.  58,  enlevées  seulement 
en  1811  pour  dégager  l'entrée.  Sous  l'autel, dans 
un  ca?eau,  une  grosse  pierre  dure,  creusée  k  l'in- 
térieur et  reposant  sur  deux  blocs  à  peine  équarris 
avec  un  autel  au  chevet, passait  pour  la  tombe  pri- 
mitive de  saint  Aubin,  transférée  là  d^  Téglise 
Saint-Pierre  par  l'évéque  Eutrope.  V.le  dessin  dans 
Brun,  de  Tart.  Mss.  871,  f.  192.  En  1 128  l'évoque 
Ulger  mit  le  corps  dans  une  châsse  précieuse,  qui 
resta  exposée  sur  le  grand  autel  avec  celle  de 
saint  Clair,  évéque  de  Nantes.  Dans  la  nef  se 
trouvait  le  tombeau  de  saint  Girard,  dont  les 
fiévreux  venaient  gratter  la  pierre  ;  —  au  bas, 
4  gauche,  une  sépulture  avec  la  statue  couchée 
d'une  femme  et  d'un  petit  enfant,  image,  suivant 
le  populaire,  d'une  impératrice  morte  en  couches 
à  Angers.  V.  Touraille,  Mss.  878,  p.  128  dans 
le  chœur,  des  tombes  des  abbés  Jean  et  Hélye 
de  Tinténiac,  Pierre  de  Laval,  Luc  Bernard  ;  à 
gauche  du  grand  autel,  celle  de  la  comtesse 
Adèle.  {Voir  ces  noms).  —  On  y  admirait 
encore  les  stalles  et  boiseries  du  chœur,  dues 
à  la  munificence  de  l'abbé  Jean  de  Tinténiac, 
des  orgues  magnifiquement  sculptées,  une  grande 
statue  de  Moïse  en  cuivre,  et  à  l'autel  de 
saint  Clair  et  un  de  saint  Praxède,  propice  aux 
femmes  enceintes,  un  retable  de  pierre  de  la 
Passion  et  de  la  Résurrection.  —  A  la  Révo- 
lution, le  trésor  possédait  deux  grandes  châsses 
dorées  par  devant  avec  mille  pierres  fausses  et 
brutes  ;  la  châsse  de  saint  Girard  en  forme  d'é- 
glise, en  vermeil  ;  trois  châsses  de  bois,  couvertes 
en  cuivre  et  feuilles  d'argent  doré  ;  le  chef  de 
saint  Aubin,  en  vermeil,  garni  de  pierres  fausses , 


-  '';; 


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ANGERS        SAINT-AUBIN        —  64 

avec  piédestal  en  cuiyre  doré  ;  le  chef  de  saint 
Adrien,  en  Termeil,  garni  de  pierres  fausses,  avec 
piédestal  en  cuivre  doré  ;  le  chef  de  saint  Girard, 
en  argent  ;  un  bras  de  saint  Aubin,  en  bois,  cou- 
vert de  feuilles  d'argent  doré  ;  un  bras  de  sainte 
Praxède,  en  argent;  une  main  de  saint  Thibaut, 
en  argent  ;  une  mtiré  des  anciens  abbés,  avec 
mouture  de  vermeil,  pierres  et  perles  fausses  ;  un 
riche  et  nombreux  mobilier  d'autel,  calices,  pa- 
tènes, paix,  bénitiers,  quatre  textes^  dont  deux 
reliés  en  maroquin  rouge,  ornés  de  cartoucfareset 
bas-relief  en  argent,  deux  autres  couverts  de  bois 
d'ébène  sculpté;  des  statues  portatives  de  la 
Vierge  en  argent  doré  et  de  saint  Clair  en  bois 
plaqué  de  vermeil. 

La  porte  principale,  avec  vestibule  relié  aux 
ciottres,  ouvrait  devant  la  tour,  dépendance  de 
la  demeure  abbatiale  que  séparaient  du  couvent 
un  petit  clos  et  un  étroit  chemin  emportés  par 
la  rue  des  Lices.  La  tour  contenait  les  quatre 
grosses  cloches  de  Tabbé.  L'étage  inférieur,  à 
base  carrée  avec  baies  en  plein  cintre,  xii*  siècle, 
est  antérieur  de  deux  siècles  aux  éuges  supé- 
rieurs (32  mètres  de  haut.),  éclairés  de  fenêtres 
ogivales  que  flanquent  aux  angles  de  petites  tou  > 
relies  coniquos,  décapitées  en  1823,  ainsi  que  la 
flèche  principale,  remplacée  paor  un  toit  d'ardoise. 
C'est  un  des  premiers  édifices  où  apparaisse 
l'emploi  de  l'ardoise.  Utilisé  pour  les  observation 
de  Cassini  etcelles  des  officiers  de  la  carte  del'Êtat- 
major  en  1838,  il  a  été  occupé  jusqu'à  ces  der- 
niers temps  par  une  fabrique  de  plomb  de  chasse. 
Dans  une  échauguette, édifié  en  1427,  un  veilleur 
montait  le  guet,  aux  gages  des  ducs.  Arch, 
mun.  ce.  II,  f.  233.  Le  monument  a  été  acquis, 
en  1866,  par  la  ville. 

Les  offices  comprenait  un  prieur  claustral, 
un  sous-prieur,  un  chantre,  un  armoirier,  un 
aumônier,  un  sacristain,  un  infirmier,  un  hôte- 
lier, un  sous-sacristain  et  six  chapelles  régulières. 
La  mesure  particulière  de  l'abbaye,  pour  15 
boisseaux,  n'en  donnait  que  12  des  Ponts*de-Cé, 
L'abbé  présentait,  au  diocèse  d'Angers,  les 
prieurés  simples  de  Saint-Rémy-sui^Loire,de  Sau- 
gé-aux-Moines,  de  Chateaugontier,  dos  AUeuds, 
de  Saint-Jean-sur-Loire,  de  Saint-Aubin  et  de 
Saint-Macé-de-Trèves,  de  Champigné-ie-Sec,  de 
Courchamp,  du  Coudray-Macouard,  du  Bois  près 
Jarzé,  de  Chartrenay,  de  Brion,  du  Lude,  de 
Raillon,  de  Gouis,  de  Champigné-sur-Sarthe,  du 
Lion-d'Angers,de  Montreuil-sur-Maine,de  Cham- 
bellay,  d'Andigné,de  Pruniers,  de  St-Pierre,  et  de 
Saint- Julien  de  Châtelais,de  Vaux  ;~les  prieurés- 
cures  de  la  Pèlerine,  de  Bousse,  de  Pincé,  de  Ste- 
Colombe,  de  la  Madeleine-sous- Brossay  ;  —  les 
cures  deSaint-Michel-la-Paludd'Angers,de  Saint- 
Aubin  des-Ponts-de-Cé,  d'Arthezé,  des  AUeuds, 
de  Trêves, du  Coudray-Macouard,de  Saint-Rémy, 
de  Chambellay,  de  Pruniers,  de  Bazouges,  de 
Saint-Jean  et  de  Saint-Rémy-de-Chateaugontier, 
de  la  Flèche,  de  Chartrenay,  de  Brion,  de 
Champigné,  du  Lion  d'Angers,  deDurtal,  delà 
Chapelle-d' Aligné,  du  Lude  et  de  Montreuil-sur- 
Maine;  —  au  diocèse  de  Nantes,  les  prieurés 
de  Saint- Nazaire,  de  Saille,  de  Sainte- Opportune 


ANGERS  SAINT-AUBIN 


et  d'Oudon  ;  le?  cures  de  Couffé,  de  Saint-Nazaire, 
du  Corset,de  Saint-Breven  ou  de  Sainte-Opportune 
et  d'Oudon  ;  —  au  diocèse  de  Rennes  ;  le 
prieuré-cure  de  la  Celle-Guerchaise  ; —  au  dio- 
cèse de  Poitiers,  le  prieuré  de  la  cure  de  Méron  ; 

—  ou  diocèse  du  Mons^  les  prieurés  de  U 
Bazoche-Gandouin,  deMalicorne,  de  Cour  celles, 
de  Luché,  de  Fresnay,  de  Perrigné  près  Luché, 
de  Loquenay,  de  Saint-Ouen  près  le  Mans, 
d'Azevé,  de  Quélaines  et  de  la  Cropte  ;  —  les 
cures  do  Malicorne,  Luché,  Fresnay,  Loquenay, 
La  Bazoche-Gandouin.  Saint-Ouen  près  le  Mans, 
Avezé,  la  Cropte,  Mézeray,  Ligron,  Courcelles, 
Saint-Gaud,  Champfleur,  Saint- Pierre-de- la- 
Terne,  les  Ulmes-en-Sonnois,  Quelaine«,  Saint- 
Pierre  près  la  Cropte,  Saint- Benoit  du  Mans,  et 
alternativement  avec  1  abbé  de  Saint-Vincent  du 
Mans,  la  chapelle  ou  cure  de  la  Madeleine  près 
Fresnay. 

Suit  la  série  des  abbés,dont  chacun  a  son  article 
dans  ce  livre  :  Sabaudus  ?549.  —  Bobenus,615. 
Niulphus.  —  Gontier  I,  769.  —  Helisachai-,  818- 
837.  —  Ebroinus,  vers  840.  —  Lambert,  847.  - 
Eudes,  851.  —  Foulques-le-Roux,  924.  —  Bur- 
chard,  940  ?  —  Guy  I,  964.  C'est  le  dernier  abbé 
séculier.  —  Vitbold,  vers  967?  -  Albert,  970-977. 

—  Gontier  II,  977-988.  —  Rainauld.  988-994.  - 
[Girard  I  ?]  —  Hubert,  3  septembre  1000.  — 
[Adraldus.]  —  Primoldus  a/iVw  Primasius,  1027- 
1036.  -  Gautier,  1036-1049.  —  Tierry,  1055- 
25  décembre  1C60.  —  Othran,  21  mars  1060- 
17  février  1082.  —  Girard  II,  1082-9  janvier 
1106.  —  Archembauld,  février  1106-6  novembre 
1118.  —[Guillaume?]  —  Hamelin,  1118-1127.- 
Robert,  15  mai  1127-27  avril  1154.  —  Hugo, 
23  mai  1154-6  avril  1157.  —  GuiUaume,  1157- 
1189.  —  JacqueUn,  1189-10  juin  1190.  - 
Geoflroy  BiUon,  15  août  1190  1220?  Geoffroy 
de  Charaptièvre,  1222-1233.  —  Guillaume  de 
Berrie  1, 1234.  —Guillaume  de  Berrie  II, neveu 
du  précédent,  1250-1268.  -  Guill.  Poullart.  1269- 
1273.  —  Nicolas  Bernouin,  1274-1297.  —Jean 
de  Mozé,  1.300-1317.  —  Jean  Bourrel  alicLs  Bon- 
nel,  1317-1327.  —  Geivais  Medy  alias  Petit-! 
Chien,  13  avril  1339-1342.  —  Pierre  Malemouche. 

16  mars  1442  (n.-s).  1345.  -  Pierre  Bonnel,  1^5 

17  septembre  1349.  —  Jean  de  la  Bernichèr^ 
élu  le  3  octobre  1349.  —  Albericus.  1361.  -- 
Jean  1369-1375.  —  Pierre  111,  1375-15  octobn 
1378.  —  Pierre  de  la  Pérouse  alia*  de  II 
Peruche.  1376-1385.  -  Thibauld  Ruffier,  13^ 
17  juillet  1412.  —  Guy  de  Baif,  1412-6  novembn 
1442.  —Pierre  More, 27  novembre  1442-15  mari 
1445.  —  Lucas  Bernard,  4  avril  1445-28  févriel 
1463.  —  Guillaume  de  Méron,  1 463.  —  Pierre  di 
Laval,  1464-14  avril  1493,  —  Jean  deTiDiéniaq 
1493-1522.  —  Hélie  de  Tinténiac,  son  neveiJ 
1522-26  avril  1535.  —  Commmdataire*  | 
Charles  de  Hémard-DenonviUe,cardinal  et  évéqul 
de  Maçon  et  abbé  de  Saint-Père  de  Chartrei 
1536,  mort  le  23  août  1540.  —  Charles  de  Pîsselel 
évéque  de  Condom,  1541-4  septembre  1564. 
Bustache  Du  Bellay,  évéque  de  Paris,  1564-156 
—  Pierre  de  Gondy,  évéque  de  Paris,  1567-1591 
qui  se  démet  en  faveur  de  son  neveu.  —  Jeai 


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ANGERS 


SAINT-NICOLAS       —  65  —       ANGERS 


SAINT-NICOLAS 


FraDçois  de  Gondy,  premier  archevêque  de  Paris, 
13^1654.  A  sa  mort,  le  cardinal  Mazarin  jouit, 
comme  économe,  de  l'abbaye  pendant  4  ans,  puis 
en  doona  le  brevet  à  Tarchevèque  de  Toulouse, 
Piorre  de  Marca,  qui  en  fit  pourvoir  son  fils 
Galatoire  de  Marca,  président  au  Parlement  de 
Navarre,  1658-2  février  1689.  —  Charles-Maurice 
Lepelelier,  docteur  de  Sorbonne,  frère  de  Tévèque 
d'Angers,  13  mars  1689-1731.  —  Pendant  di\  ans, 
l'abbaye  reste  sans  abbé.  —  Louis  Guy  Guérapin 
de  Yauréal,  évoque  de  Rennes,  ancien  ambassa- 
deor  extraordinaire  et  plénipotentiaire  à  la  cour 
d'Espagne,  grand  d'Espagne  de  1"  classe,  1741- 
17  juin  1760.  —  Point  d'abbés  pendant  six  ans. 
—  Jacques  de  Grasse,  évëque  d'Angers,  1766- 
1781.  —  Jean -Baptiste  Duplessis  d'Argentré, 
évèque  de  Séez,  1781-1790. 

Oatre  les  aatears  déjà  cites  et  les  sources  com- 
munes, V.  Rowr,  Hist.  d'Anj.  p.  51,  66,  70,  iU-127  et 
iTO;  -Pèan  de  la  Tuillerie,  nour.  édit.,  p. 266-380;  — 
Journal  de  Mains-et-IjOire  des  1,  8  et  13  octobre 
1S36;— Grandet,  Mss.OiO,  p.  88;  -Brossior,  Mss.  6S6, 
l.  I,  p.  610;  —  Thorodo,  Mss.  879,  p.  322-341  ;  — 
firaoean  de  Tartifame,  Mss.  87l,f.193;— Ballain,  Mss. 
!M0.  p.  151,  6i0;  —  les  Mss.  746-752;  —  avant  tout 
le  Cart.  de  l'abbaye,  magnifique  in-folio  parch.  du 
XII'  siècle,  Mss.  745,  décrit  an  t..  i,  p.  191,  des  Arch. 
i'Anj.  et  p.S83  du  Catalogue  des  Mis.  de  la  Biblioth. 
d'Angers,— et  le  Chartrier  de  l'abbaye  aux  Archives  de 
ll.-el-L. qui  possèdent  unégrande  partie  des  originaux. 

2  —  Saint-Nicolas.  La  fondation  de  Tab- 
baye  Saint-Nicolas  par  Foulques  Nerra  acquittait 
nn  vœu  fait  par  le  prince  pendant  une  tempête 
dans  son  voyage  de.  Jérusalem.  Hubert,  évoque 
d'Angers,  célébra  la  cpnsécration  de  l'église  le 
7  décembre  lOâO  et  installa,  en  1033,  dans  le  mo- 
nastère enfin  terminé,  une  colonie  de  moines  de 
Harmoatiers.  Les  premiers  abbés  ayant  déserté 
leur  œuvre.  Foulques  renvoya  ces  moines  et  de- 
aanda  d'autres  habitants  à  l'abbaye  Saint-Aubin 
d'Angers  (1045?)—  Le  10  février  1096  (n.  s.),  le 
pape  Urbain  11  célébra  une  consécration  nouvelle  de 
l'église  et  du  monastère  reconstruits,  en  présence 
d'one  foule  immense  à  laquelle  Robert  d'Arbrisscl 
fit  le  sermon.  Les  présents  des  comtes,  qui  avaient 
aa\  alentours  leurs  domaines  de  chasse,  leurs 
écuries,  leurs  meutes,  l'enrichirent  rapidement  de 
revenus  et  de  reliques.  Le  trésor  de  Saint-Nicolas 
U  Pauvre  égalait  celui  de  Saint-Aubin  le  Riche, 
quand  en  1556  il  fut  pillé  par  un  religieux  nommé 
Anselme  Beaufait,  Y.  ce  nom. 

C'est  Philippe  Hurault,  le  dernier  abbé  séculier, 
qui  fit  construire  l'abbatiale,  augmentée  par  son 
SQceesseur.  Vers  1620,  le  prieur  claustral,  Guill. 
Ayraud,  docteur  de  Sorbonne,  rebâtit  le  dortoir, 
le  réfectoire  et  fut  le  promoteur  d'une  réforme  qui 
souleva  de  violentes  luttes.  Dès  1610,  un  arrêt  du 
Conseil  y  appelait  les  Bénédictins  de  la  nouvelle 
o'j5<  vance  de  Saint-Maur.  En  1628  seulement, 
Ayr  ad  put  faire  accepter,  en  introduisant  les 
DiJii  es  du  prieuré  de  Lehon,  une  règle  mitigée 
qui  le  fit  qu'aigrir  davantage  les  esprits,  V.  le 
ibs  759  A  l'évêque  Claude  de  Bueil  succéda 
(164  )  Eenri  Amaald,  comme  abbé  de  St-Nicolas, 
qui]  obtint,  qu'après  90  ans  de  nouveaux  efforts 
.ftp  r  ODO  transacUoA  (15  janvier  1670}  de  li« 
^|Rr  abbaye  aux  réfonaéi  de  Sainl-^lAur.  Ui  en 


prirent  possession  le  20  juillet  1672,  V.  dans  le 
Mss.  757  les  constitutions  et  règlements  donnés  par 
Henri  Arnauld.  —  Les  religieux  se  servaient  d'un 
bréviaire  et  d'un  processional  particuliers,  im- 
primés au  XV 10  siècle,  mais  dont  auparavant  chaque 
nouveau  venu  était  tenu  d'écrire  un  exemplaire  à 
son  usage.  En  1725,  tous  les  anciens  moines  ré- 
formés étant  morts,  le  couvent  fut  rebâii  avec 
les  cloîtres.  Les  travaux  n'étaient  pas  encore  ter- 
minés en  1732  et  ruinèrent  pour  longtemps  tous 
les  revenus.  —  Le  prieur  D.  Emmanuel-Marie 
Piolain  el  huit  religieux,  dont  six  avaient  fait 
profession  à  Saint-Melaine  de  Rennes,  déclarèrent 
tous  en  1790  vouloir,  avant  de  prendre  un  parti, 
connaître  les  mesures  définitives  que  préparait  le 
gouvernement. 

Les  bâtiments  de  Saint-Nicolas,  abbatiale  et 
et  couvent,  furent  acquis  par  deux  actes  distincts 
le  7  juin  1811  par  le  Département.  Le  Couvent 
longtemps  abandonné,  puis  habité  quelque  temps 
par  un  pensionnat,  puis  par  les  Sourds-Muets, 
destiné  ensuite  à  former  un  grenier  d'abondance, 
devint  en  1814,  par  arrêté  préfectoral  du  pre- 
mier avril,  un  hôpital  militaire,  où  affluèrent 
par  masses  déjà  pestiférées  les  malheureux 
prisonniers  de  toute  l'Europe.  M.  Grégoire  La- 
chèse  était  chargé  d'organiser  le  service.  Le 
typhus  s'y  déclara  bientôt  et  emporta,  coup  sur 
coup,  victimes  de  leur  dévouement,  le  4  avril 
l'adjoint  Daburon  de  Mantelon,  le  8  l'aumônier 
Urbain  Leroy,  le  9  Maillocheau  fils,  aide-major, 
le  11  Godefroy,  sous-aide,  et  dans  le  mois  en- 
tier, 117  militaires,  sans  compter  25  prisonniers 
transférés  au  Château.  V.  un  mémoire  Mss.  du 
docteur  Ad.  Lachèse  et  la  notice  sur  le  docteur 
Mirault. 

En  1815,  les  bâtiments  furent  affectés  à  une  ca- 
serne où  s'organisa  le  3«  régiment  de  la  garde 
royale.  De  1812  à  1819,  on  y  essaya  quelques  tra- 
vaux pour  y  installer  un  dépôt  de  mendicité,  qui 
y  fut  établi  par  une  souscription  volontaire  des 
habitants  en  1831,  maisdansl'Ab&attaZe.  En  1832, 
les  guerres  de  la  Chouannerie  obligèrent  de  mon- 
ter de  nouveau  dans  le  Couvent  250  lits  pour 
les  miUtaires  malades  ou  blessés  et  bientôt  pour  les 
cholériques,  dont  le  service  était  confié  aux  doc- 
teurs Négrier,  Jouvet,  Edouard  Laroche  et  Adol- 
phe Lachèse.  Là  encore,  deux  élèves,  Boussard 
et  Després,  périrent  à  leur  devoir.  Le  31  décembre 
1837  eut  lieu  le  transférement  à  l'hôpital  Saint- 
Jean  du  dernier  malade  et  l'abbaye  resta  en- 
core une  fois  sans  destination.  Des  travaux  furent 
commencés  pour  le  logement  des  fous,  transpor- 
tés bientôt  à  Nantes,  puis  à  Sainte-Gemmes  ;  et  de 
nouveau,  jusqu'en  1849,  les  bâtiments  restèrent  at- 
tribués au  casernement  de  l'infanterie,  puis  dé- 
laissés. Des  offres  de  MM.  Joubert  et  Guinoiseau 
en  sollicitaient  alors  la  vente  pour  l'établissement  de 
leur  manufacture.  Après  plusieurs  années  d'hé- 
sitation le  Conseil  général  en  consentit  l'aliénation 
(21  août  1854)  sur  la  mise  à  prix  de  100,000  fr. 
que  couvrit  d'une  enchère  de  500  fr.  (23  novembre 
1854)  la  congrégation  du  Don-Poittur,  Y.  oi» 


-■;i 


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ANGERS 


SAÎNT-NICOLAS       —  66  —       ANGERS 


SAÏNT-NICOLAS 


Uéghse  de  Sainl-Wicolas,  consacrée  en  1096, 
rebâtie  (encore  et  agrandie  en  1180,  telle  qu'elle 
TQili  |iLâ4|u'à  la  Révolution,  formait  une  grande 
nef.— V.  iiH  dessin  dans  Ballain.  Mss.867,  p.  219, 
avec  has-cûtés  et  chœur  entouré  de  chapelles 
rayonnante5.  Un  de  ses  curieux  chapiteau^L  est 
rapt^ûdiiii  dans  les  Rudiments  d Archéologie 
de  M.  de  Gaumont,  p.  150.  Le  grand  autel  en  marbre 
roiigft,  ,11111'efois  dans  l'abâide,  avait  été  reporté 
tin  nai  et  Isolé  sous  le  carré  du  transept,  entouré 
d'une  rampe  de  fer  ouvragé  à  hauteur  d'appui, 
Arck,  rnuTi.  GG.  166,  —  ayant  à  sa  gauche,  vers 
Tév^iigile,  l'autel  paroissial,  auprès  duquel  un 
lonilioau  ûe  pierre  élevé  de  deux  ou  trois  pieds 
passait  au  xvii»  siècle  pour  celui  de  Geoffroy 
Martel.  Le  prince  se  voyait  représenté  sur  la  mu- 
raiUc»,  comme  aussi  dans  les  cloîtres,  au  sud, 
ja-îqu'iîn  1729,  avec  Foulqucs-le -Jeune  et  Urbain  il. 
h  pvisle  au  Musée  une  reproduction  sur  cuivre  de 
coi  piûij  turcs  gravées  pour  l'ouvrage  de  Claude 
Méiiard,  ot  dont  il  a  fait  divers  tirages,  notam- 
meju  jumr  le  Répertoire  Archéologique.  — 
Vuir  Hogi^r,  p.  179  et  202;  Epit.  Saint-Nic, 
p.  aS;  t:i.  Ménard,  Mss.  875.  t.  ii,  p.  81-82. 
L'<5gli:ie,  oomme  l'abbaye,  avait  été  construite  sur 
U  paroisse  et  peut-être  dans  le  nouveau  cime- 
tière de  Saint-Pierre,  dont  le  Chapitre  ne  concéda 
d^'abord  au\  moines  les  droits  parochiau\  que 
pour  l'étendue  de  leur  enclos  et  sur  les  personnes 
que  le  cellier  de  l'abbaye  nourrissait.  Epit.  St- 
Nicolai,  p.  39;  Cartul.  du  Ronceray,  Rot.  i, 
th.  Si.  On  ne  sait  à  quelle  époque  se  développa 
la  pan>i«;sG  qui  ne  fut  jamais  desservie  qu'à  cet 
ûuiel  seci>ndaire  et  dont  les  baptêmes  se  célé- 
braient en  réglise  de  Saint-Jacques,  «  commune 
qnimi  au\  fonds  baptismaux  »  aux  deux  ipA- 
Tom^i  {xvi*-xvin«  s.). 

Bans  un  coin  de  la  cour,  une  tour  carrée  por- 
tait les  r  lâches  de  l'abbé.  Elle  sert  aujourd'hui 
de  poïiilrii^re.  —  Un  autre  corps  de  bâtiments 
fiir^pitt  Toffice  d'hôtellerie  et  d'infirmerie  avec 
four,  fleurie,  terrasses,  parterre,  jardins  et  vaste 
g.iT  f  nf)e  ;  un  petit  logis  s'ouvrait  pour  les  assises  et 
ponr  lit  juridiction    de    la    châlellenie. 

i/abb^iye  portait  pour  armoiries  de  gueule  à 
la  face  d'azur  à  Vescarhoucle  d^or  sur  le 
tout,  Itallain,  Mss.  867,  p.  222.  —  Elle  avait  son 
boi^iscaii  particulier  dont  12  égalaient  13  bois- 
seau v  et  ilemi  des  Ponts-de-Cé. 

lj*i  hènéfices  comprenaient  un  prieur  électif 
elnon  litié,  un  secrétaire,  un  aumônier,  un  celle- 
rier,  un  lièlelicr,  un  infirmier,  un  chambrier. 

L'iiblii^^  conférait,  dans  le  diocèse  d Angers, 
If^s  prieurés  simple  d'Azay ,  Bécon ,  le  Bignon 
en  FtiiiHi,  Candé,  Ste-Gemmes-d'Andigné,  Gen- 
ni*ii'it^  Jiivardeil  ; — les  prieurés-cures  de  Cellières, 
iî!iflTes.  Saint-Martin-d'Arcé  ;  --  les  cures  de 
i^aiiit-Mi'olas  d'Angers,  Angrie,  Azay,  Beancouzé, 
Beinii.  Itftiiillé,  Candé,  Feneu,  Ingrandes,  Juvar- 
(leil,  1;i  Meignanne,  Saint-Clément-de-la-Place, 
S  itnt  -  Ji'rin  '  des  -  Ma^^ais ,  St-Sauveur  de  Segré  , 
Sainte-tjemme-d'Andigné,  le  Thoureil;  —  dans 
le  dimè^te  de  Poitiers,  le  prieuré  coiivontuel  de 
MuntreuJl-BcUii)  et  la  cure  de  Saint-Pierre-des- 


Verchers;  —  dans  le  diocèse  du  Mans,  les 
prieurés  et  les  cures  de  Genncs,  Mont-saint-Jean, 
Assay-le-Ribouille,  Parnay,  Chérizay,  Saint-Ni- 
colas de  Bossé;  — dans  le  diocèse  de  Nantes,  le 
prieuré  et  la  cure  de  Saint-Médard  ;  —  dans  le  dio- 
cèse de  Maillezais,  le  prieuré-cure  de  Sl-Paterne; 

—  dans  le  diocèse  de  Luçon,  le  prieuré-cure  de 
Moucliamp>,  le  prieuré  de  Pouzauges  et  les  cures 
de  Notre-Dame  et  de  Saint-Jacques  de  Pouzauges  ; 

—  dans  le  diocèse  de  Coutances,  le  prieuré  el 
la  cure  de  Saint-Thémy  ;  —  et  en  Angleterre,  là 
prieurés. 

Abbés.  —  Baudry.  1033.  —  Renaud,  1035- 
1040.  — Hilduin,  1045?—  Adraldus  f  1063-1065, 
le  18  avril  et  non  mai,  comme  il  a  été  dit  ci-dessus, 
p.  3.  —  Hamon,  1074-1079.  —  Natalis  ou  Noël  i. 
1080-mai  1096.  —  Lambert,  1096-1118.—  Jean  1, 
1118-1136.  —  Nigellus,  1137-1140.  —  Herbert. 
1144-11149.  —  Barthélémy,  1149-1161.  —  Hugo, 
Ii62-tll78.  —  Guillaume  1,  1184^1192.  — 
Joulain  ,  1202-1211.  —  Aimery  ,  1212-1230.— 
Constant,  1232.  —  Renauld  tl,  1233-1236.  —  Jou- 
lain, 1240?—  Jacques  I,  1242-1248.—  Jean  11. 
12.>3.  —  Nicolas  I,  1260.  —  Jacques  11,  lî470 
t  15  avril  1294.  —  Guillaume  II,  1296-1318.  — 
Benoit  1,  1331  f  27  octobre  1344.  —  Gilles  Lemar 
çon ,  Latomus .  1346.  ,—  Simon  de  Renou . 
4  avril  1356-1363.  —  Jean  III,  24  janvier  1304- 
1382.  -  Thibauld,  1384.  —  Renauld  II,,  1385- 
1393.  —  Jacques  III,  1395?  —  Simon  II,  1405?- 
1409.  —  Natalis  ou  Noël  II,  1428?  —  Simoo  de 
Clefs,  1429-1462.  —  Benoit  II,  1463?  —  Pierre 
de  Laval,  comnieadataire,  1465-f  14  août  1493.— 
Pierre  Cornilleau,  abbé  régulier,  f  17  février  1506. 

—  Robert  Maurice,  6  mars  1506-tl512.  —  Guil- 
laume Briçonnel,  1513  —  Adrien  Gouffier  de 
Boissy,  t  24  juillet  1523.  —  Jean  de  Charuacé, 
1523,  en  concurrence  avec  Philippe  UurauU  de 
Chiverny ,  f  *2  novembre  1539.  —  Commen- 
dataires  :  Gabriel  Bauvery,  évèque  d'Angers, 
1539-10  février  1572.  —  Raoul  Hurault  de  Chi- 
verny, 1572.  —  Martin  deBeaune,  évoque  du  Puy- 
en-VVlay,  1580.  —  Antoine  Morin,  1584-tl595. 

—  Guillaume  Fouquet  de  la  Varenne ,  évèque 
d'Angers,  f  li)  janvier  1621.  —  Louis  Ruscellai, 
président  de  la  Chambre  apostolique,  conseiller 
du  roi  et  de  la  reine-mère,  nommé  par  bulles  du 
19  août  1621.  installé  le  22  mars  1622,  mort  la 
môme  année  au  siège  de  Monti)ellier.  —  Henri 
Amauld,  plus  tard  évèque  d'Angers,  19  jan\ier 
1624-18  juin  1692.  —  Charles-Maurice  Dubouzet 
de  Roquépine  ,  nommé  le  15  août,  installé  en 
novembre  1692.  —  Nicolas  de  Rouillé,  doyen  de 
la  cathédrale  de  Lyon,  maître  de  l'oratoire  du  roi, 
évèque  d'Autun,  1753-1766.  —  Louis-Henri  do 
Roctiefort  d'Ailly,  évoque  de  Châlons,  1767.  — 
de  Mosluejol8-tl790. 

Lcdnc,  ffist.  abb.  S.  Nie.  Compendium  Bib,    Imp. 
Fonds  St-GermaiQ,  Mss.  2SK31  ;  —  D.  Housseau,  t.  xiii  ;  ' 

—  Laurent  Lcpeietior,  Breviculumfundatiotiis.  163-'h 
Angers;  —  Hauréau,  Gall.  Christ.,  l.  xiv,  col.  6(>7-liKl; 

—  Roger,  Hisl. d'Anjou,  p.  iïH-iiiO;  -  à  laBibl.d'A..  le 
tulaire  de  la  Secrélainene,  Mss.  755,  le  second  Cartii- 
Cari,  do  Tabbâyo,  Mss.  7X,  prcs(]ue  tout  entier  de  la 
main  de  Laurent  Lep«letier,  prieur  çUu8tral«  et  les 
Mu.  757-7K9. 


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ANGERS 


8AINT-SERGB       —  67  —        ANGERS 


SAINT-SëBGE 


3.  —  Saint-Serge.  La  première  fondation  de 
Saint-Serge,  que  quelques  uns  font  remonter  à 
Chm  l«^  doit  être  attribuée  du  moins  à  Glovisll 
(()5U-660)  et  à  son  fils  Thierry.  L'abbaye  eut  pour 
premiers  patrons  saint  Serge  et  saint  Médard 
jusqa'au  viii*  siècle,  pois  saint  Goberd,  sainte 
Gertrude  et  saint  Bach,  ce  dernier  môme  bie:i 
MjQveiit  oublié.  Charlemagne  en  fit  don  à  son 
chapelain  Witbold,  vers  788  (D.  Bouq.  t.  v, 
p.  315).  Dès  le  ix«  siècle,  un  corps  de  chanoine  ; 
ou  de  clercs  y  avait  remplacé  les  moines.  L*abbaye 
saccagée  par  les  Normands  et  cédée  aux  ducs  île 
Bretagne,  fut  donnée  par  le  duc  Alain  au  Chapitre 
de  Saint-Maurice.  L'évèque  prit  dès  lors  le  titre 
et  les  fonctions  d'abbé  jusqu'à  Rainaud  qui,  vers 
l'an  1000  y  établit  des  moines  de  Saint-Denis, 
d'abord  sous  le  gouvernement  commun  des  abbés 
ileSainK\ubin.  Vulgrin  (V.  ce  nom),  sous  l'évoque 
Hubert,  fut  le  premier  abbé  indépendant  et  renou- 
vela absolument  l'abbaye.  Elle  tomba  en  com- 
mande en  1533  et  la  réforme  de  Saint-Maur  y  fut 
introduite  en  16^9.  Il  s'y  trouvait  à  ce  moment 
22  religieux,  à  qui  les  nouveaux  venus  firent  des 
pensions. 

11  y  existait  en  1790  une  bibliothèque  de 
2,0U0  volumes,  la  moitié  reliés  en  parchcmin,etquel- 
quesNss.  parmi  lesifuels  des  Bibles  et  des  ouvrages 
de  saint  Augustin.  Le  prieur  D  Nie.  Renaudin, 
âgé  de  37  ans  et  les  il  religieux  (de  64  à  23  ans) 
protestèrent  tous  qu'ils  voulaient  garder  leurs 
v(Bax.  La  maison  reconstruite,  comme  la  plupart 
des  monastères  bénédictins  au  xvir  siècle,  devint 
à  la  Révolution  le  principal  dépôt  des  œuvres 
d'art  (tableauv,  statues,  meubles,  gravures,  mon- 
naies, médailles),  saisies  ré volulionnairement  dans 
les  maisons  d'émigrés  et  dans  les  églises.  Les  Ven- 
déens, lors  du  siège,  s'y  campèrent  et  formèrent 
leur  première  attaque  au  milieu  des  collections, 
exposéespar  suite  aux  bordées  de  l'artillerie  répu- 
blicaine, et  après  la  lutte,  pillées  et  dévastées.  En 
1804,une  partie  du  couvent  était  affectée  aux  cours 
de  médecine  et  de  chirurgie  ou  aux  études  bota- 
niques. Il  était  question  d'y  établir  l'Ecole  de  méde- 
cine, comme  encore  en  18â7  le  Musée  et  la  Biblio- 
thèque. C'est  aujourd'hui  le  grand  Séminaire. 
V.  ci-après  II.-8.  —  Pour  Véglise,  ci-dessus, 
page  W. 

Avant  la  réforme,  les  offices  claustraux  se  com- 
posaient du  prieuré  claustral,  de  la  secrétainerie, 
del'aumonerie,  de  la  chantrerie,  de  l'infirmerie, 
de  l'hétellerie,  de  l'armoirie  et  de  la  cliambrerie.  — 
L'abbé  présentait  dans  le  diocès€  (T Angers  les 
prieurés  d'Andrezé,  Brissarthe,  Briolay,  Saint- 
.l'artin  de  Beaupréau,  Saint-Maurille  de  Gha- 
lonnes-sur  Loire,  Chaumont,  Gré,  Durtal,  Grez, 
lluillé,  Lézigné,  Saint-Jean  de  Montrevault,  Mozé, 
Pl^'sis-Macé ,  Querré ,  Roche-d'Iré ,  Rochefort , 
Sa  l-Melaine,  Savennières,  Sceaux,  Thorée,  Ven- 
da  é,  Verron,  Vieil-Baugé,  les  prieurés- cures  de 
Bi  ivau  et  Saint-Léonard  de  Durtal,  les  cures 
de  Saint-Michel-du-Tertre  et  de  Saint- Sa mson 
d'i  jgers,  d'Andrezé,  Briolay,  Brissarthe,  Ba- 
zo  ^,  Baugé,  Brain-sur-l'Authion,  Baracé,  Saint- 
Mi  tin  et  N.-Dame  deBaupréau,  Guillé,  Combrée, 
C(  Kotre<Dame  deGhalonnoa,  laGhap6Ue*da-Ge- 


net,  Chaumont,  Erigné,  Juigné-sur-Loire,  Genneteil, 
Huillc,  Lézigné ,  la  MembrolIe,Méral,  Mozé,  Neu- 
ville, Pi-uillé,  Querré,  Rablay,  Sainte-Christine, 
Saint-Maurille  des  Ponts-de-Gé,  Saint-Michel-du- 
Bois,  Saint-Michel  de  Rochefort,  Saint-Melaine, 
Savennières ,  Sceaux ,  Saint-Aubin-de-Luigné, 
Soulaines,  Thorée,  Thorigné,  Vern,  Vieil-Baugé, 
Villeneuve,  Volandry;  —  dans  le  diocèse  du 
Mans,  les  prieurés  et  les  cures  de  Fromentières 
et  de  Juigné-Montandais  et  les  cures  de  Bour- 
gon-le-Dolent  et  de  Notre-Dame-d'Astillé  ;  —  dans 
le  diocèse  de  Rennes,  le  prieuré  de  Brielles,  le  . 
prieuré-cure  de  Bréal;  —  dans  le  diocèse  de 
Nantes,  le  prieuré  de  Saint-Martin  de  Rouhans , 
plenojure,  et  les  cures  de  Rouhans,  de  Ghemeré- 
en-Rays  et  de  Pornic. 

Les  abbés  tenaient  par  don  de  l'évêque  (1040) 
une  prébende  du  Chapitre  de  Saint-Maurice,  dont 
ils  s'étaient  dessaisis,  s'en  réservant  seulement 
la  présentation,  honneur  insigne  qui  valait  à 
Saint-Serge  le  surnom  de  Saint-Serge  le  Noble. 
L'abbaye  tenait  le  troisième  rang  dans  les  synodes 
après  Saint-Aubin  et  Saint-Florent. 

La  mesure  de  l'abbaye  fournissait  15  boisseaux 
pour  12  à  la  mesure  des  Ponts-de-Cé. 

Les  armoiries  de  l'abbaye  portaient  d^ argent 
à  deux  hommes  de  carnation,  armés  de 
toutes  pièces  de  sable,  représentant  Si  Serge 
et  St  Bach,  tenant  chacun  d'une  main  une 
hallebarde  de  même  et  de  Vautre  tenant 
ensemble  un  écu  à  Vantique,  parti  au  pre- 
mier d'azur  à  une  croix  d!or,  cantonné  de 
huit  croisettes  de  m.êm.e,  deux  à  chaque  can- 
ton une  sur  Vautre,  et  au  second  de  gueule 
au  rais  d'escarboucle  fleurdelizé  dazur. 

Suit  la  série  des  abbés,  qui  ont  chacun  leur 
article  dans  ce  livre,  sauf  les  commendataires  : 
Théodebert,  720?—  Witbold,  788?—  Gérard  aZias 
Goiithard,  847.  —  Hugues,  886,  —  L'abbaye  passe 
pendant  un  siècle  aux  mains  de  l'évoqua,  890?- 
990?  —  Regnauld  1, 993.  —  Hubert,  1025-1036.  — 
Vulgrin, -1040-1055.  —  Daberlus,  1055-11  avril 
1083(11.  s.)  —  Achard.  1083-27  mars  1094  (n.  ».) 
Bernard  1094,  —  6  avril  1103.  —  Gauthier,  1103- 
9  janvier  1114  (n.  s.)  —  Pierre  I,  1114-1133.  — 
Hervé,  1138-t  31  mars  1151  (n.  s.)  —  Guill. 
Amaury,  l"  janvier  1152-t  15  octobre  1168.  — 
Olbert,  t  16  juin  1171.  —  Hugues  II,  f  H  oc- 
tobre  1171.  —   Lucas,    15   novembre    1177.  — 

—  Augier,  6  mai  1190.  —  Reynauld  II,  12  no- 
vembre 1201.  —  Nicolas  I,  f  i^  novembre  1203 

—  Geoffroy  I,  1212?  —  Jean  de  Chastelux,  1212- 
1222.  —  Fromond,  1222-1232.  —  Gervais,  1232. 

—  Philippe,  1232 -t  20  décembre  1243.  — 
Nicolas  II,  f  6  novembre  1260.  —  Gauthier  II, 
1260-1270.  —  Hamelin,  1271-1280?  —  Geoffroy 
Soubrit,  t  1290.  —  Jean  Rebours,  1290-1315.  — 
Orgelet,  f  1315.  —  Pierre  II  de  Chalus,  1316- 
1320.  —  Jean  III,  1321-1327.  -  HéUe  I,  1327- 
1332.  —  Guillaume  111,  1332-1342.  —  Pierre  Ber- 
trandi,  1342-1354.  —  Guy  I,  1355-1364.  —  Pierre 
Du  Breuil,  de  Brolio,  f  1372.  —  Guill.  Bajuli 
1374.  —  Guillaume  Y.  f  1387.  —  Hélie  II,  1387- 
1389.  —  Guy  de  Lure,  1390*+  29  septembre 
1418.--  Pierre  d'An^oulômei  \  1444.-  Jew  de  Ber< 


••■S-." 


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ANGERS 


ÏOOSÔAtNT 


C8  -     ANGERS 


TOUSSAINT 


nay,  1445-1466:  —  François  d'Orignay,  1466-1483. 
^  Jean  Tillon,  1483-1501.  —  Jean  de  Chahannay, 
1501-1519.—  Jean  de  Maschac,  1519-1533.—  Com- 
mendataires  :  Jean  Le  Veneur,  1533.  —  Jacques 
d'Annebault,  doyen  d'Ëvreux,  nommé  par  bulles 
du  5  août  1534,  évèque  de  Lisieux  (1539),  abbé 
du  Bec,  de  Bon-Port  et  de  Saint-Taurin,  f  7  juin 
1558.  —  Philibert  Delorme,  1563-1570;  c'est  le 
célèbre  architecte.  —  Pierre  Marian,  1572,  résigne 
en  1577,  f  2  mai  1582.  —  Jacques  Fouyn,  au- 
mônier du  duc  d'Anjou,  f  8  juin  1602.  —  Il  avait 
résigné  en  1583,  au  bénéfice  de  son  parent.  — 
René  Fouyn,  dont  les  droits  furent  contestés  mais 
maintenus,  chanoine  de  Véglise  d*Angers,  1583- 
1588.  (Arch.  mun.  G6 151.)  —  Jean  de  Seurhomme, 
1595.  Son  nom  est  omis  par  les  plus  récentes 
listes.  Il  figure  dans  un  acte  du  21  février  1625, 
GG.  197.  —  Michel  Vigier,  1600;  il  résigne  en 
1607.  —  Pierre  Habert,  chanoine  de  Paris,  nommé 
par  bulles  du  15  mai  1607,  installé  en  1608,  se  dé- 
met en  1615.  Il  devient  évoque  de  Gahors  en  1627. 

—  René  de  Briollay,  évêque  de  Troyes,  162H628. 

—  René  de  Briolay,  neveu  du  précédent,  5  février 
1629- 1 6  juin  1671.  —  Antoine  d'Aquin,  fils  du 
médecin  de  Louis  XIV,  1672-1678.  —  Louis 
d'Aquin,  son  frère,  âgé  de  12  ans,  2  septembre 
1678.  —  De  Vassé,  1710.  —  Caton  de  Court, 
1720.  —  Jean-François-Joseph  de  Rochechouart, 
évêque  de  Laon,  1732.  —  De  Berlo,  1744.  — 
Jacques-Antoine  de  Ricouart  d'Hérouville,  cha- 
noine de  Paris,  1746.  —  Michel-François  Conet 
du  Vivier  de  Lorry,  évoque  d'Angers,  1784-1790. 


Diplom.Cart.  t.  ii,p.  267; 
Imp.,  N»  6ti6;  —  Arch.  de 


Cart.  S.  Serge ti  la  Bib. 
M.-et-L.,  CartuU  !•  de 


l'abbaye,  copie  reconstituée  par  M.  Marehegay;  Cart. 
9.  copie  d'après  reriffinal;  aatrefois  appartenant  aa 
cabinet  Grille,  et  le  Ghartrier  entier  de  l'abbaye;  - 
Série  H;—  Roger,  Hist.  d'Ânj.,  p.  27,  47,  133-137; 
Rev.  d'Anj,  185i,  t.  lï,  p.  61;  —  Blordier-Langlois, 
t.  II,  p,  101>  etc.;  —  Mabillon,  Ânn.  Bened.,i.  ii, 

S.  IG;  1.  XIX,  n»  32;  —  Armoriai  de  To\*raine,  Mss. 
e  U  Bibl.  Imp.,  p.  85. 

4.  —  Toussaint,  A  cdté  d'une  petite  aum6- 
nerie  avec  cimetière,  bâtie  vers  1010  pour  héberger 
les  pauvres,  Girard,  chanoine  et  chantre  de  Saint- 
Maurice,  fit  élever  vers  1028  une  humble  église 
que  consacra  Tévôque  Hubert  de  Vendôme.  Deux 
prùlres  y  devaient  résider  pour  soigner  les  ma- 
lades et  enterrer  les  morts.  Geoffroy  Martel  fit 
don  de  cette  fondation  aux  moines  de  l'abbaye  de 
Vendôme  en  1049,  à  la  charge  par  eux  d'en  accep- 
ter les  obligations,  V.  la  charte  dans  le  Gaïl. 
Christ,  Vet.  ;  —  mais  ils  s'en  dessaisirent  dès 
1080  entre  les  mains  de  l'évèque  Eusèbe  Brunon, 
et  son  successeur  en  1108  y  appela  des  chanoines 
réguliers  qui  s'y  installèrent  définitivement  en 
1115.  —  La  maison,  depuis  sa  fondation,  était 
restée  dans  la  dépendance  du  chapitre  de  Saint- 
Maurice,  qui  en  1352  obtint  du  pape  l'union 
d'une  de  ses  prébendes  à  la  crosse  de  l'abbé. 
L'abbaye  fut  réunie  à  la  Congrégation  de  France 
le  2  août  1635.  Dès  1627,  14  septembre,  l'abbé 
Merceron,  qui  venait  d'introduire  la  réforme,  avait 
posé  la  première  pierre  pour  la  reconstiiiction 
do.^  bâtiments  grandioses,  entourés  sur  trois  côtés 
do  vastes  jardins.  V.  un  dessia  à  rencro,  daté  de 
(74^,  aux  Arcli.  do  M,-ot-L. 


L'église,  œuvre  du  xui<  siècle,  considéra- 
blement remaniée  au  xviiie,  formait  une  croit 
latine,  longue  de  63  pieds,  sur  31  pieds  de 
largeur,  dont  la  voûte  au  transept  reposait  sur 
deux  colonnes  élancées  (11  pouces  de  diamètre 
sur  24  pieds  de  hauteur),  admiration  des  connais- 
seurs et  qui  ont  servi  de  types  et  de  modèles  à 
Rondelet  —  il  en  donne  un  dessin  —  et  à  Génieys 
pour  leurs  calculs  sur  l'art  de  bâtir.  Le  choear, 
ajouté  tout  entier  en  1723  et  décoré  de  peintures 
alors  admirées,  s'éclairait  d'une  large  rosace  aux 
meneaux,  aujourd'hui  vides  et  démantelés,  repro- 
duction —  dans  le  style  du  xiv«  siècle  et  à  et. 
titre  curieuse,  de  la  rose  qui  précédemment  sans 
doute  rayonnait  au-dessus  du  grand  autel.Touies  les 
voûtes  sont  écroulées  depuis  1810.  Des  fouilles  en 
1815  y  ont  fait  retrouver  l'ancien  dallage  (xiii«  s.) 
de  carreaux  émaillés  qu'a  reproduits  en  couleur 
Arth.  Martin  dans  ses  Mélanges.  Sur  la  rue,  le  . 
portail,  plus  qu'à  demi-ruiné,  ouvre  dans  l'ombre 
son  arceau  ogival  tout  chargé  de  lierre  et  de  ver- 
dure. V.  un  dessin  dans  VAnjou,  de  M.  de 
Wismes.  A  l'intérieur,  t9â  arbustes  et  les  plantes 
grimpantes  s'enlacent  le  long-des  murs  bordés  de 
fines  colonnettes  décapitées  ;  vis-à-vis  la  porte  de 
la  sacristie  s'ouvre  le  caveau  funéraire  des  anciens 
hôtes,  et  au  milieu  des  herbes  gisent  des  statues, 
des  tombeaux,  tous  les  débris  que  fournissent  les 
destructions  et  les  fouilles  et  que  recueille  ici 
dans  une  admirable  ruine  le  Musée  d'archéologie. 
Les  restes  de  l'église  ont  été  à  cette  fin  cédés  à  la 
ville,  sur  sa  demande,  par  décision  du  ministre 
de  la  guerre  du  31  juillet  1841. 

Dix  chanoines  réguliers  y  résidaient  en  1790. 
Le  prieur  Tonnelet  (V.  ce  nom)  déclara  avec  une 
énergique  éloquence  qu'il  entendait  finir  ses  jours 
dans  l'observance  de  ses  vœux.  Quatre  de  ses  con- 
frères se  ralliôro-it  à  lui;  deux  autres  réservèrent 
leur  décision  ;  quatre  enfin  se  déclarèrent  prêts  à 
sortir,  «  n'étant  entrés  que  pour  jouir  d'avantagei 
qui  n'existaient  plus.  »  —  La  Bibliothèque  se 
composait  d'environ  2000  volumes  dispersés  dans 
les  chambres  et  d'un  seul  Mss.  des  Confession» 
de  saint  Augustin.  —  Le  couvent  transformé,  pour 
les  besoins  de  la  guerre  vendéenne,  en  manu- 
tention générale  et  magasins  de  grains,  reçut  de 
toiles  provisions  que  la  voûte  en  céda  sous  le 
poids.  Dix  fours,  dont  huit  dans  l'église,  y  chauf- 
faient, qui  furent  supprimés  seulement  par  déci- 
sion du  9  fructidor  an  vi.  La  môme  année,  les 
ministres  de  la  guerre  (23  fructidor),  des  finances 
(8  vendémiaire)  et  de  l'intérieur  (5  brumaire) 
firent  abandon  des  bâtiments  à  la  ville  pour  y 
installer  un  pensionnat  à  portée  de  l'Ecole  Cen- 
trale, dont  la  suppression  fit  arrêter  le  projet,  et 
la  Manutention  en  reprit  bientôt  l'usage.  Ils  étaient 
compris  de  nouveau  dans  les  édifices  militaires 
cédés  par  les  décrets  des  23  avril  et  31  oclr^re 
1810.  Mais  la  ville,  n'y  trouvant  qu'une  ch;  rge 
inutile  avec  l'obligation  qui  lui  était  faite  l'y 
souffrir  l'administration  militaire,  les  rendit  en 
toute  propriété  par  délibération  du  15  juin  1  ^ 
au  ministère  de  la  guerre,  sous  la  réserve  de  l'y 
pas  établir  de  magasin  de  fourrages 

L'abbé  présentait  la  cbi^pello  ou  pri«u^  air  pli 


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-i:Qm 


ANGERS 


LE  BONCERAT 


69  —      ANGERS 


LE  ROI^CEBAY 


(fAvrillé  prèj  Beaaforl  et  de  <la  Madeleine  sur  les 
poDts  (le  Nantes,  les  prieurés-cures ,  dans  le  dio- 
cèse d^Angers,  de  Beaufort,  Chenille,  Jumelles, 
Joig&é-sar-Haine,  Lande -Chaslo ,  Lasse,  Saint- 
Augustin -lèa-Angers,  Tiercé,  Trélazé  ,  Villemoi- 
sant;  —  dans  le  diocèse  du  Mans,  d'Argentré, 
Loorerné,  Sainl-Melaine-de-Laval ,  Sainl-Ger- 
fflain-de-Lhommcau ,  Sacé  ;  —  dans  le  diocèse  de 
Tours,  de  Savonnières ,  Sainl-Hilaire-de-Tonrs  , 
Linières  ;  —  dans  le  diocèse  de  Nantes,  de  la 
Chapelle-Glain,  le  Pin,  Rochemenlru,  Vritz  ;  — 
dans  le  diocèse  de  Rennes,  de  Saint-Etienne-de- 
GoDglais  et  de  Montenac. 

Les  prieurés-cures  de  Gée,  Fonlaine-Millon, 
Sai  .l-Jean-(les-Mauvréls  et  Saint-Georges-du-Bois, 
p;ésefllés  de  droit  par  les  seigneurs  de  paroisse, 
ne  pouvaient  l'être  qu'à  des  religieux  de  Tous- 
saioL 

Les  armoiries  de  l'abbaye  portaient  d'or  à 
Tagneau  pascal  d'argent  tenant  une  croix  de 
gveuleà  Vétendard  de  même,  d'après  Ballain, 
p.  231 ,  et  de  gueule  à  Vagneau  pascal  d'ar- 
gent, d'après  une  empreinte  du  musée  de  la  ville 
(iriu  s.)  —  La  m,e8ure  de  l'abbaye  était  la  môme 
que  celle  de  Saint-Serge. 

il6&és.-Robert.lll8-114i  —  Guillaume.liei- 
I169.-Bemard  1190.— Robert  II,  1203-1208.— Jac- 
ques. 1213-1222.— Adam,  1224-1240.— Renauld  h^, 
1243-1255.  —  Garin ,  1265.  —  Michel,  1272-1298. 

-  Renauld  II,  1307.  —  Nicolas  I",  1314.  — 
Gaillamne  Godard,  avril  1339-1361.  —  Jean  du 
Boorgah'os  Bourgeois,  1367.  —  Jean  II,  1369. 

-  Gmllaume  III,  1384-1395.  —  Hamon,  1401.  — 
Raool  Maréchal,  1409.  —  Guillaume  Ëchinard, 
U15-1436.  —  Pierre  Marteau,  décembre  1436.  — 
Jean  Ëchinard,  1437-  f  5  septembre  1457.  — 
Guy  de  Saucogné,  7  octobre  1457-1459.  —  Jean 
Looet,  1462.  —  Simon  Essirard.  1463.  —  Guy 
Briant,  1463.  —  Guillaume  Racineau,  1466.  — 
Simon  Essirard.  1468-  f  octobre  1473.  —  An- 
toine Gheminart,  1473  —  Jean  Perrot,  1473.  — 
Robert  de  Chemans,  1475-  f  28  avril  1504.  — 
Thibanld  Molais,  1504-  f  30  mm  1513.  —  Fran- 
çois de  Villiers,  1513-  f  ^9  septembre  1540.  — 
Commendataires  :  Odet  de  Bretagne,  1541.  — 
Laurent  de  Commacre,  1554-1567.  —  Antoine 
I«oré,  1576.  —  Nicolas  Bouvery,  1577.  —  Georges 
Loaet,  1598.  —  Germain  Merceron,  1610- f  1638, 
Unis  de  la  Cour  de  la  Grise,  1639.  —  Pierre  de 
Broc,  1646-1669.  —  Charles  Testu  de  Pierre- 
Basse,  1681.  —  Jacques-François  de  Brussy,  1709- 
t  1737.  —  Antoine  Grandhomme  de  Giseu\, 
1737-  t9  avril  1783.  —  de  Perrochel,  1783-1790. 

Arc*  de  M.-et-L. ,  Chartrier  de  Tabbaye,  Série  H* 
etSéi  .11;- Grandet,  Mss.620,f.79;~Ballain,M8s.867' 
>.  331  i— BruD.  de  Tart.,  Mss.  871,  f.  160;— Dumesnil» 
,  ■«.  I  S8,p.  799;— Thorode,Ms».  879,  p.  ilQ;—RéperV 
*rchéH.lifGO,  p.  2*0;-  Congrès  scientifique  d'Angers* 
L  î»  1 .  363;  —Rondelet,  Traité  théorique  et  pratique 
ieTa  t  de  bâtir,  t.  m,  p.  18i;— Genieys,  Recueil  des 
lahki  ï  Vusage  des  ingénieurs,  p.  ii^;  — Bulletin  de 
h  Sot     ndtist,  d'Angers  ,1816,  p.  334. 

5  Le  Ronceray.  Il  y  existait  prirailive- 
JM&t  iDe  basilique  dédiée  à  la  Vierge,  célèbre 
^|ins     •'-inde  par   la  rencontre  de  saint  Mars, 


samt  Victor,  saintMelaine  et  saint  Aubin,  Voir  ce 
nom.  Ruinée  déjà  de  fond  en  comble  au  temps  de 
Foulques  Nerra,  ce  prince,,  avec  l'aide  delà  com- 
tesse Hildegarde  et  de  spn  fils  Geoffroy  la  fit  réédi- 
fier ,  en  ne  conservant  que  l'ancien  autel  dans  lu 
crypte,  reservato  tantum  altari  quod...  ap- 
paret  desuhtus  in  criptis  (^Cartul.  du  Ron- 
ceray, Rot.  1,  charte  1).  Cette  crypte,  oubliée 
pendant  quatre  siècles,  fut  retrouvée  une  pre- 
mière fois  en  1527,  avec  une  Vierge  en  bronze, 
perdue  au  milieu  des  ronces  dont  un  pied,  tou- 
jours vert  et  regardé  comme  miraculeu.\,  crois- 
sait encore  au  xvii«  siècle  dans  la  muraille 
inférieure.  C'est  d'où  lui  vient  le  nom  popu- 
laire de  Ronceray.  Les  titres  lui  attribuent 
celui  de  Notre-Dame-de-la-Charilé,  de  Caritate, 
qui  rappelle  directement  Teulogie  légendaire  do 
saint  Melaine.  Les  fondateurs  en  firent  don  à  dos 
religieusesbénédictines,  qu'assistaient  quatre  prê- 
tres desservants  ,  réduits  en  1701  seulement  à  un 
seul  curé.  La  dédicace  de  Téglise  eut  lieu  solen- 
nellement le  14  juillet  1028,  cl  une  seconde  con- 
sécration par  le  pape  Calixto  II  en  1119.  —  Elle 
formait  ime  triple  nef  terminée  par  trois  hémi- 
cycles ,  avec  nef  transversale  en  forme  de  tran- 
sept ,  à  voûtes  plein  cinire ,  arcs  doublcauK  et 
chapiteaux  historiés  de  personnages  bibliques  et 
de  grotesques.  Trois  travée:^>,  un  tiers  do  la  nef 
était  livré  seulement  aux  fidèles,  le  reste  réservé 
aux  religieuses. 

La  maison  devint  bien  vite  une  des  plus  opu- 
lentes de  l'Anjou.  V.  une  vue  de  rabhaye  dans 
Ballain,  p.  196,  des  ruines  dans  Bertlie,  p.  195, 
et  dans  VAnjou  de  M.  de  Wismes.  —  On  n'y 
recevait  que  des  filles  d'ancienne  noblesse  que 
l'évêque  en  personne  consacrait  en  leur  donnant 
Tanneau  d'or  et  le  péplum  noir.  Elles  suivirent 
plus  tard  la  règle  mitigée  de  saint  Benoit  et,  sans 
ôlre  obligées  à  clôture ,  menaient  une  vie  régu- 
lière. Le  noviciat  durait,  à  la  volonté  de  l'abbesse, 
quelquefois  quinze,  et  vingt  ans.  Les  religieuses 
portaient  Thabit  noir,  la  coiffure  assez  large  et  à 
trois  faces,  cachant  les  cheveux,  avec  une  guimpe 
sous  le  menton.  En  souvenir  de  privilèges  spé- 
ciaux sur  la  boulangerie  dans  laDoulre,  l'abbesso, 
au  xvii«  siècle  encore,  tenait  le  W  avril  table 
ouverte  aux  mendiants  et  leur  distribuait  un  pain, 
le  pain  de  la  comtesse,  qu'on  prétendait  guérir 
de  la  fièvre.  Roger,  Hist.  d'Anj.,  p.  165. 

On  a  retrouvé  en  novembre  1857  et  restauré  la 
crypte  datant  de  la  reconstruclion  de  Foulque > 
Ncrra.  On  y  descendait,  du  temps  de  Grandet, 
par  dix  ou  douze  marches  à  l'entrée  du  cloître. 
La  voûle  portait  sur  quatre  rangs  de  piliers  ;  à 
côté,  s'ouvraient  deux  autres  petites  chapelles  fort 
obscures,  avec  autels  carrés.  L'autel  de  la  cha- 
pelle centrale  portait  une  Noire-Dame  d'environ 
un  pied  de  haut  en  cuivre  doré,  assise  dans  une 
espèce  de  irôno,  l'enfant-Dieu  jouant  sur  ses  ge- 
noux, couronné  ainsi  que  sa  mère.  Les  deux 
statues  aviiiont  les  yeux  en  émail,  Mss.  621, 
p.  49  L'architecte  a  conservé  dans  la  restaura- 
tion moderne  une  pierre  rectangulaire  enchâssée 
au  fond  de  l'abside,  qui  peut  avoir  fait  partie)  de 
l'autel  de  saint  Melaine 


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ANGERS 


LE  RONCEBAY      —  70  —      ANGERS 


LES  AUGUSMIIS 


Suil  la  liste  des  abbesses,  autant  qu*il  est  pos- 
sible de  la  coordonner.  Broneau  de  Tartifume  en 
nomme  seize  dont  il  n'a  pas  déterminé  l'époque, 
et  M.  Hauréau  quatre  :  Leoburgis,  1028.— Bertrada. 

—  Beliardis,  1062.  —  Ascelina?  —  Hillrudis.  — 
•  Richildis.  25  juin  1073-1103.  —  Tetburgis,  1104- 

1120.  —  Mabilia,  1123.  —  Audeburge  ,  1125-1133. 

—  Théophanie  I,  1137.  —Emma  de  Cholet,  1U2, 
1145.   —  Petronilla.  1145.   —  Hersendis,  1152. 

—  Théophanie  II.  1154  —  Emma  de  Laval,  1163- 
1190.  —  Hersende  de  Sablé,  1196-1220.  —  Théo- 
phanialll,  1225?  —  Marie  de  Beaumont,  1230- 
1232.— Agnès  de  Roorta,  1239-1243.—  Alice  de  la 
Roche,  1244-1258.  —  Aliénor  Honnome,  1267- 
1284.  —  Aliénor  de  la  Roche-Sibilen,  1303.  — 
Aliénor  Riboul,  1324,  1347.  —  Théophanie  La 
Suarde ,  1363,  1380.  —  Isabelle  de  Venladour, 
1 1418.  —  Agnès  de  la  Bodière,  élue  le  2  mars 
1419  (n.  s«).  —  Marguerite  de  Gouesme  de  Lucé, 
1421-taoût  1450.  —  Philippe  du  Bellay,  1450- 
1455.  —  Aliénor  de  Champagne,  1455,  1476.  — 
Catherine  de  la  Trémouille,  1486-t5  avril  1493. 

—  Renée  Sarrasin,   21  avril  1493-tlO  mai  1499. 

—  Catherine  de  Tonnerre,  22  mai  1499-tl9  jan- 
vier 1504  (n.  s.).  —  Isabelle  de  la  Jaille,  1505- 
t  4  décembre  1518.  —  Françoise  de  la  Chapelle- 
Rainsouin,  1519-tl*'  juillet  1529  —  Françoise 
Auvé,  8  juillet  1529-tl"  novembre  1549.  — 
Anne  de  Montmorency,  1553.  —  Jeanne  de  Maillé- 
Brezé,  1«'  août  1555 -t6  décembre  1573.  — 
ïvonne  de  Maillé ,  9  décembre  1573-1586.  —  Si- 
monne de  Maillé,  5  janvier  1587-tlO  août  1646. 

—  Ïvonne  de  Maillé,  f  16  décembre  1650.  —  An- 
toinette Du  Puy,  1651,  1666.  —  Charlotte-Cathe- 
rine de  Grammont,  1682-tl701.  —  N.  de  Qua- 
trebarbes  de  la  Rongère,  24  décembre  1701 .  — 
Françoise  de  Caumont-Nompar  de  Lauzun, 
15  août  1706.  —  Anne- Marie-Louise  de  Beizunce 
de  Caslelmoran,  1709,  1742  —  Charlolte-AnU)i- 
netie  de  Ganonville  de  Raffetot,  1742.  —  Léontine 
d'Esparbez  de  Lussan  Bouchard  d'Aube  terre,  1762- 
1790 

Le  revenu  propre  de  l'abbesse  valait,  au  temps 
de  Roger,  30,000  livres  de  rente.  Elle  présentait, 
mais  seulement  à  des  religieuses  professes  de  la 
maison,  dans  le  diocèse  d* Angers,  les  prieurés 
de  Bourg,  de  Courtamonl,  do  Maroil,  desMoulier.^, 
du  Plessis  ,  de  Saint-Lambert-du-Latay  et  de 
Seiches,  —  la  cure  de  Saint- Jacques,  les  trois  cures 
et  les  quatre  prébendes  de  la  Trinité  d'Angers, 
les  cures  d'Avrillé,  de  Brig.ïè,  Cornillc,  la  Jubau- 
dière,  la  Poiîevinière,  Rocheforl,  Saint-Lamberl- 
du-Lalay,  Saint-Germain-des-Prés;— dans  le  dio- 
cèse du  Mans,  le  prieuré  et  la  cure  d'Ave- 
nières,  les  cures  de  Bouchamps,  Souvigné  et  des 
Mares,  —  et  dans  le  diocèse  de  Nantes  la  cure 
de  Saint-Lambert  de  la  ville  de  Nantes. 

Les  armoiries  de  l'abbaye  portaient  d'azur  à 
une  Vierge  assise  tenant  son  enfant  Jésus, 
et  accostée  en  pointe  de  deux  enfants  afron- 
tés  à  genoux  et  les  mains  jointes,  le  tout  d'or. 

Le  26  avril  1790,  outre  l'abbesse,  âgée  de  72  ans 
l'abbaye  contenait  22  religieuses,  dont  une  âgée 
de  81  ans,  aveugle,  Mme  Farcy  d'Ecuillé,  une 
autre  de  80  ans,  Mme  de  la  Moite  de  Senonnes, im- 


potente, Mme  Turpin  de  Crissé,  âgée  de  79  ans, 
perdue  de  tous  ses  membres ,  une  septuagénaire 
deux  sexagénaires,  la  plus  jeune  religieuse  âgée 
de  31  ans  el  6  novices,  plus  une  jeune  fille,  âgée 
de  24  ans  «  d'une  maison  noble  indigente  >  re- 
cueillie par  l'abbesse  —Toutes  déclarèrent  vouloir 
vivre  et  mourir  dans  la  maison.  —  La  vente  na- 
tionale du  mobilier  eut  lieu  du  10  au  20  octobre 
1792  et  produisit  4482  livres  3  sous  10  deniers 
net.  —  Les  tapisseries  qui  repré.sentaienl  le  mi- 
racle de  saint  Melaine  sont  aujourd'hui  à  Serrant. 
—  Le  chartrier,  qui  était  placé  dans  la  tour  de 
l'Infirmerie,  a  fait  en  grande  partie  retour  aux 
archives  départementales,  sauf  le  très  précieux 
CartuZaiVe(xm« s.) composé  de  six  rôles,  enroulés 
sur  des  bâtons  en  chêne  à  tètes  rondes,  aulrefoîs 
peintes  et  dorées  avec  anneaux  de  cuivre.  Il  est 
passé  du  cabinet  Grille  à  la  Biblioth.  de  la  ville 
(n«  760  des  manuscrits).  Une  édition  en  existe  , 
préparée  parM.Marchegay  mais  non  encore  publiée. 
Pendant  la  guerre  de  la  Vendée  il  fur  établi 
au  Ronceray  un  très  bel  hôpital,  transformé  en- 
suite en  caserne  d'infanterie.  On  pensait,  dès  l'an 
VII  à  y  installer  une  caserne  de  cavalerie  et  la 
Manutention.  La  ville  offrait  de  se  charger  des 
frais  de  construction,  évalués  alors  à  110,000  f r  , 
sous  la  condition  que  l'Etat  lui  rendrait  les  bâti- 
ments de  l'Académie  Une  décision  du  ministre 
de  la  guerre  approuva  le  projet  (22  brumaire 
an  x),  et  la  première  pierre  fut  posée  le  27  mai 
1806  ;  mais  après  une  dépense  de  50,000  francs  en 
fondations  et  constructions  inutiles,  il  fut  reconnu 
en  1810  que  le  choix  de  l'emplacement  était  dé- 
plorable. Un  arrêté  du  13  mai  1814  y  a  établi 
l'école  des  Arts  et  Métiers,  Y.  ci-après  III-IO. 

Outra  les  aoteurs  cilps  et  les  sources  commune*, 
V.  Rf'pert.  archéol.  tWW,  p.  lîn;-Brun.  de  Tart.,  la 
Trinité,  fol.  43;— Thorode,  Mss.  879,  p.  âîJO;  Roger, 
p.  lOS-ifiG;— Dumesnil,  p.  800;-PéaD  de  la  TuiUerie. 
nouv.  éd.  p. 605-509;— Armoriai  dtfrounrin«,  Mss.  de 
la  Bibl.  Imp.,  p.  723. 

6.  —  Congrégations  d^ hommes. 

1 .  —  Les  Augustins  remplacèrent  en  avril  i.d!±d 
les  Frères  Sacs,  a  abolis,  comme  dit  Bourdijpaé, 
par  aucuns  mauvais  cas  dont  ils  furent  atteints 
et  convaincus.  »  Des  restes  de  constructions  an- 
tiques et  peut-être  de  leur  chapelle  subsistent 
"encore  dans  les  caves  voisines.  Le  nouveau  cou- 
vent, tombé  en  décailecce,  fut  rétabli  en  1468 
par  les  bienfaits  de  Bertrand  de  Beauvau,  dont 
le  superbe  mausolée  en  marbre  noir  figurait 
dans  l'église.  Brun,  de  Tarlif.  en  donne  trois  des- 
sins, Mss.  871,  t.  II  ;  Ballain,  une  vue  extérieure 
de  l'église,  prise  du  ccHé  des  cloîtres,  Mss.  867, 
p.  322.  En  1563,  toute  la  cuivrerie  de  l'église  fut 
employée  à  fondre  des  canons  pour  les  catholiques. 
—En  1565  le  couvent  servit  d'atelier  aux  peintres 
appelés  pour  les  fêtes  de  l'entrée  du  roi.  Le  grand 
autel,  où  se  voyait  représentée  V Adoration  des 
Magfes,  fut  refait  en  mars  1619,  l'ancienne  entrée 
condamnée  en  juillet  1620  et  un  portail  neuf  ou- 
vert sur  la  rue  Lionnaise,  au-dessns  duquel  fursnt 
placées  en  1636  les  images  do  la  Vierge  et  de 
saint  Augustin.  A  l'autel  de  T Ange-Gardien  oa 
admirait  une  Vierge  de  Biardeau  (V   ce  rto  n). 


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ANGERS 


LES  CARMES        —  71 


ANGERS 


LES  CORDBLIEUS 


Le  ooavent,  agrandi  de  la  rue  Lionnaise  à  la 
rue  Vauvert  par  la  réunion  des  maisons  de 
Chambellay  (1535)  et  de  l'Ane- Vert  (1537)  porte 
aa  pigDon  la  date  de  1634.  Dans  un  hangar  y 
attenant  de  VHôtel  éPAmbray^  récemment  acquis 
par  la  ville  pour  y  transporter  l'ouvroir  de  la 
rue  de  la  Harpe ,  gisent  les  fragments  mécon- 
naissables d'un  curieux  bas-relief  du  xiii«  siècle,  et 
clans  une  chapelle  moderne,  des  dalles  tumulaires, 
do  XVIII*.  —  En  1790,  trois  jeunes  religieux  seu- 
lement et  un  prieur,  François-Marie  Poillion,  y 
résidaient.  —  Arch.  de  M.^l-L.,  E.  1609;  —  Arch . 
ffiun.  BB  17,  f.  25;  CC.  14;  —  Louvet,  1856  ,t.  i, 
p  295;  dans  la,  Itev.  (TAnj.  ,  1855,  t.  i,p.  285; 
t  II,  p.  7  ;  —  Mss.  780. 

S.  —  Lee  Capucins.  Etablis  à  Angers  en  1589 
dans  la  chapelle  du  Saint-Esprit,  chassés  ea  159U, 
m  d'autant  qu'ils  ne  voulaient  prier  pour  le  roi 
de  Navarre  » ,  ils  furent  réintégrés  par  la  ville  en 
iW  au  Saint-Esprit,  et  le  18  juin  1598,  dans  l'an- 
cien hermitage  de  Macé  Bûcheron  (V.  ce  nom) ,  en 
Reculée,  accni  d'un  enclos  appartenant  à  Sainte- 
Catherine  de  Laval ,  sann  attendre  la  fin  des 
constructions  dont  Henri  lY  avait  po.sé  la  première 
pierre  le  4  avril  précédent.  L'infirmerie  fut  bâtie 
en  IfiâO.  V.  un  dessin  du  couvent  dans  Ballain,  Mss, 
861,  p.  449.  On  venait  voir  dans  leur  église  deux 
tableaux  où  étaient  représentés,  dans  l'un,  Henri  IV 
et  :ja  famille,  le  pape,  les  cardinaux,  dans  l'autre, 
Donadien  de  Pnicharic.  —  Les  ornements  et  vases 
d'autel  furent  donnés  en  1790  à  la  paroisse  Saint- 
Nicolas.  Des  neuf  religieux,  trois  se  déclarèrent 
prêts  à  quitter  la  maison;  les  autres  se  r»*iser- 
vèrent.  Il  s'y  trouvait  de  plus  un  pauvre  religieux 
perclus,  détenu  dans  leur  pnson  par  ordre  du 
roi,  qui  seul  déclara  s'y  bien  trouver  et  n'en  vou- 
loir sortir.  L'enclos,  vendu  nationalement,  était 
occnpé  depnis  l'an  vu  par  une  fabrique  de  toiles 
peintes,  et  fut  acquis  vers  1831  par  les  dames 
de  Belle  fontaine.  C'est  aujourd'hui  l'empla- 
cement de  VHospice  Sainte-Marie.  V.  ci-après, 
Vl-5.  —  L'ordre  est  revenu  s'établir  dans  la  Cour 
Saint- Laud,  où  a  été  bénie  le  29  mars  1868  une 
chapelle,  simple  nef  à  voûtes  surbaissée '«,  avec 
chevet  plat,  derrière  lequel  se  cache  le  chœur  des 
religieux  (architecte  Dusouchay).  —  Pour  la  Tur- 
ciedes  Capucins,  V.  ci-après,  VlU-3;  — Arch.  de 
M.-e^L.  série  H,  Capucins  ;— Arch.  mun. ,  BB.  48, 
f.  58;  —  Louvet.  dans  la  Rev  d'Anj.  1854, 
t.  u,  p,  172;  1855,  t.  ii,  p.  7;  1856,  t.  i,  p.  162; 
—  Thorode,  Mss.  879,  p.  332;  —  Brun,  de  Tartif., 
Philandinopolis,  Mss.  870,  f.  74;  —  Mss.  781. 

3.  —  Les  Carmes,  établis  en  1283  dans  une 
petite  maison  prés  Saint-Laud,  puis  à  Caseneuve, 
8  îurd'hui  V Académie,  obtinrent  L'autorisation 
(  pape  en  1352  de  prendre  pied  en  ville,  où  ils 
}  rent  en  1363  occuper  dans  la  Doutre  un  empla- 
(  lent  donné  par  Théophanie  de  Moussay,  agrandi 
(  donations  et  d'acquisitions  successives,  notam- 
1  nt  de  la  maison  voisine  des  Filles-Die,u  (1375). 
]  commencèrent  à  bâtir  leur  couvent  en  1368, 
1  *  église  en  1396.  Elle  n'était  pas  encore  con- 
!  rée  en  1450  et  fut  saccagée  par  les  Huguenots 
)  avril  1562.  Le  grand  autel  fut  édifié  en  1638 


par  le  sculpteur  Biardeau,  aux  frais  de  M.  de 
Charnacé,  qui  y  fit  poser  son  mausolée,  V.  le  dessin 
dans  Ballain,  Mss  867,  p.  634;  l'autel  achevé 
de  la  Vierge  en  1654.  Toute  la  maison,  l'église,  les 
cloîtres,  les  dortoirs  étant  peu  réguliers,  durent 
être  i-efaits  en  1650.  En  1659,  la  chapelle  primi- 
tive fut  transformée  en  infirmerie.  La  réforme 
avait  été  établie  en  1615  à  la  requête  des  magis- 
trats et  de  la  ville  entière  scandalisée.  Ballain, 
p.  342,  donne  une  vue  du  couvent  qui  subsiste 
encore  tout  entier  avec  une  chapelle.  Il  avait  été 
à  peu  près  dévasté  par  l'atelier  national  de  cordon- 
niers qu'on  y  avait  installé  en  1792.  Dans  la  vente 
du  13  messidor  an  iv,  l'emplacement  de  l'église  fut 
réser\'é  pour  être  converti  en  place  publique.  On  y 
voyait  le  tombeau  du  réformateur  Jean  Sorels^ 
l'épitaphe  en  vers  de  Jean  de  Lépine  (V.  ces  noms) 
un  beau  groupe  sculpté  de  la  Fuite  en  Egypte, 
dans  le  chœur,  la  Vie  de  la  Vierge,  en  tapis- 
serie; à  tous  les  lambris,  les  écussons  de  Beau- 
vau.  On  venait  aux  Carmes,  le.^  filles  iM)ur  se 
marier,  devant  les  autels  de  N.-D.  et  de  saint 
Joseph,  ~  les  femmes,  tourmentées  de  coliques, 
devant  l'autel  sainte  Emérance.  Dans  la  chapelle 
de  N.-D.  de  Recouvrance,  qui  se  trouvait  à  l'en- 
trée, le  maire,  nonvelloment  élu,  allait  chaque 
année  prêter  serment  et  mettre  la  ville  sous  la 
protection  de  la  Vierge.  —  La  Bibliothèque  du 
couvent,  très-renommée,  possédait  encore  en  1790 
7,271  volumes.  —  Les  neuf  religieux  habitant  la 
maison  maintinrent  leurs  vœux.  —  La  place  des 
Carmes  a  été  supprimée  en  1867.  —  Brun,  de 
Tartif.,  La  Trinité,  Mss.  f.  115;  —  Louvet  dans 
[a  Rev  d'Anj.  ia54,  t.  m.  p.  261  et  297, 1. 1,  p.  18; 
—  Répert.  archéol.  18(37,  p.  334;  —  Arch.  do 
M.-el-L  ,  Série  H ,  Carmes;  —  Mss.  782;  —  Gran- 
det, Mss.  620,  f.  104;  —Inventaire  analytique 
des  Archives  municipales,  à  la  Table,  p.  548 

4.—  X*€s  Cordeliers,  appelés  à  Angers  parl'é- 
vêque  Guillaume  de  Beaumont  en  1231  ou  suivant 
leur  Martyrologe  dès  1216  par  les  bienfaits  d'un 
simple  bourgeois,  durent  leur  rapide  opulence  aux 
nombreux  dons  de  la  famille  de  Craon  et  de  Beau- 
vau  dont  les  tombeaux  y  reposaient  dans  une 
chapelle  spéciale.  Dans  une  autre,  dite  de  Saint- 
Bernardin,  se  voyaient  les  mausolées  des  cœurs 
du  roi  René  et  de  Jeanne  de  Laval  avec  groupes 
sculptés  et  de  "splendides  vitraux  représentant 
toute  la  famille  ducale  angevine,  et  sur  les  autels, 
les  statues  de  René,  de  Louis  III  et  de  leurs 
enfants  sous  les  attributs  de  leurs  patrons.  Ces 
magnificences  sont  reproduites  en  partie  dans 
Montfaucon,  Monum.  de  la  Mon.  Fr.  t.  m, 
p  47  et  63.  Les  dessins  qu'en  donnait  Brun,  de 
Tartif.  ont  été  enlevés  du  Mss  —  L'église,  con- 
sacrée à  saint  Sébastien,  longue  et  large  nef 
sans  bas  côtés,  séparée  du  chœur  par  un  jubé,  ne 
fut  dédiée  qu'en  1294.  V.  un  dessin  dans  Ballain, 
Mis.  867,  p.  313.  A  la  droite  du  grand  autel, 
s'élevait  sur  quatre  piliers  la  sépulture  d'1-.abeau 
d'Aragon  en  habit  de  cordelière  ;  à  gauche,  celle 
de  Catherine  de  la  Fougereuse  ;  à  côté,  la  chapelle 
des  Boylesve,  enfeu  de  la.  famille.  Parmi  les  re- 
liques   figuraient  un  fragment  de  l'habit  de  saint 


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ANGERS 


LES  MINIMES     —  72  —     ANGERS    pères  du  st-sacb. 


François,  ure  manche  de  la  robe  et  la  ceinture  de 
ftalnt  B^nmrdin,  de  la  peau  de  saint  Barthélémy. 
Lm  femmes  enceintes  venaient  en  pèlerinage  à 
Tautel  d^.-  :^aînte  Brasse.  Des  cloîtres  bordaient  la 
çtiar  au  Nord,  précédée  du  réfectoire  ;  à  gauche, 
{loïkâ  U  iioLiiecour,  un  puits  mesurant  29  pieds 
d'ouverhïro.  —  La  rue  des  Cordeliers  est  ou- 
verte aujourd'hui  en  plein  sur  toute  la  longueur 
dtî  b  ncr  dont  quelques  arceaux  ogivaux  appa- 
raissent oDcore  aux  soubassements  des  murs  , 
et  ilaii;;  un  (7  partie  de  chapelle  occupée  par  l'Ecole 
miilucllij  ;  —  les  rues  Flore  et  du  Mail  tra- 
vnr<:ent  \.ti  couvent  et  ses  immenses  jardins  et  dé- 
^tîndajieeri.  —  Arch.  mun.  BB.  21.  f  93;  CC.  14; 

—  TaLlt-s  de  VInventaire  analytique,  p.  558;  — 
Arcb.  d(-  H.-et-L.,  Série  H,  Cordeliers;  — 
^^[kiiij,  M>i.  867,  p.  313;  —  Thorode.  Mss.  879. 
^.320;  -  Urossicr,  Mss.  656,  t.  i,  p.  487  et  717; 

-  Bruîj,  dû  Tartif.,  Mss.  871,  p.  397-444;  — 
Péaji  de  la  Tuill.,  nouv.  édit.,  p;  169-179;  — 
UlétiBgù,  HUt.  de  Sablé,  p.  240. 

5* —  Les  Jacobins  ou  Doyninicains  ou  Frères- 
PrëckL'urs,  furent  établis  par  révoque  Guillaume 
âa  Ui'iumnjiil,  de  1220  à  1236,  dans  une  ancienne 
chJipidlR  de  la  Cité,  dépendant  de  Saint-Aubin. 
Cùtait  Suinte-Marie -de-Recoùvrance,  capella 
beat  If  Marie  de  Recooperta,  1227,  Recoo- 
peria  Andegavensis,  1247,  où  avaient  séjourné 
qih-ljyi^s  années,  en  1141,  les  chanoines  de  l'ab- 
huye  de  la  Roë.  On  Vy  voyait  encore  au  xvii«  s., 
(?t>ti5ervi^e,  comme  un  monument  de  piétéj  dans 
le*  cliitiriiii  rebâtis.  L'évoque  Michel  dota  les 
frrr*?îi  de  deux  maisons  canoniales  et  les  mit  en 
êtiil  de  bnltir  leur  église,  simple  nef  sans  bas 
iMi*St  ii\t>ii  chœur  orné  de  tableaux  et  d'anciennes 
tupisstTïes.  Une  vue  extérieure  dans  Ballain, 
Mss.  Btn,  p-  307.  On  y  remarquait  les  tombes  du 
fimd;Lieiu  Michel  Loiseau,  détruite  en  1723,  et 
d'une  diinie  de  Cessé,  le  cénotaphe  de  Puycharic 
{V  CCS  noms)  avec  statue  en  marbre  blanc,  au- 
jfuird'hui  recueillie  au  Musée,  et  une  belle  chaire 
sriïtpti^e  par  un  religieux  de  l'ordre,  Joseph 
Boussciiu;  — dans  la  chapelle  du  Rosaire,  fondée 
par  Laiiier,  la  tombe  d'Hardouin  Fresneau  (V.  ce 
Tiorii).  —  L'ordre  portait  ^argent  au  chien  d'à- 
îur,  à  Vetoile  d^or  en  chef,  chappé  de  sable. 
^Lp  coiivent,  reconstruit  en  1769,  servit  quelque 
trmps  Uu|ii  es  1791  de  demeure  à  l'administration 
(î(i|iLn  icnn  niale,  puis  au  club  de-  l'^^st,  présidé 
|i;ir  lïr  hiiiriiiy  jeune.  C'est  aujourd'hui  la  Gen- 
tlurinui if  L'emplacement  de  l'église,  démolie  en 
!aîi7,  Il  'N'  attribué  à  des  écuries.  ~  Arch.  de 
Miuit*^-f'i- Loire,  Série  H,  Jacobins;  —  Brossier, 
M^s.  ftMi.  t,  I,  p.  717-728;  —  Brun,  de  Tartif., 
Mî,s.  »T1.  L  137,  156;  —  Grandet,  Mss.  621, 
f  im  ;  —  ïîullain,  Mss.  867,  p.  462;  --  Péan  de  la 
Tiiilltrir.  rhiuv.  édit.,  p.  97-99;  —  Cartul  de  la 
Rop,  (h,  11;—  Louvet,  dans  la  Rev.  d'Anj.,  t.  i, 
H   iïSîi  H  319;  —  Roger,  p.  270;  —  Mss.  785. 

G.  —  I.J  :i  Minimes  furent  autorisés  par  le  roi  en 
iiiil,  \\nv  In  Mairie  en  1617,  à  prendre  demeure 
■  d+m-'  11  Me  petite  maisonnette  de  closeiie»  que  leur 
tivai  i  iUtm\  le  Jacques  Licquet.  lisse  trouvèrent  bien- 
Wt  mi  îrn --ure  de  s'agrandir,  grâce  au  privilège  de 


mendier  que  leur  avait  refusé  i'évèque  Miron, 
que  leur  accorda  son  successeur.  La  première 
pierre  de  leur  église  fut  posée  sur  le  Champ-de- 
foire  le  24  avril  1617.  Ils  en  prirent  possession  le 
3  avril  1623.  Par  mesure  de  prudence,  en  ces 
temps  de  guerres  civiles,  la  ville  avait  interdit 
qu'elle  fut  voûtée  en  pierre.  En  1788,  le  couvent 
fut  désigné,  malgré  l'opposition  des  moines,  pour 
casernes,  et  en  partie  détruit  au  moment  du  siège 
de  1793.  Il  formait,  suivant  l'acte  même  de  vente, 
«  un  monceau  considérable  de  décombres  » ,  lors- 
qu'il fut  aliéné  nationalement  le  2  messidor  an  iv. 
V.  deux  dessins  dans  Brun,  de  Tartif.  Mss.  871, 
p.  87;  —  un  autre  dans  Ballain,  Mss.  867,  p.  472; 
—  Louvet,  dans  la  Rev.  d^Anj.,  t.  ii,  p.  259,  261, . 
269,  295;  —  Arch.  mun.  ij  7,  f.  39;  BB  63,  f.  115; 
132,  f.  108, 145;  133,  f.  50,  etc.  ;  134,  f.  18;  E  18; 
7.— Les  Missionnaires  ou  Petits-Pères  ou  La- 
zaristes, introduits  à  Angers  dès  1674,  furent  auto- 
risés par  la  ville  le  30  mars  1675.  Dame  Renée  Cor- 
nuau  de  la  Grandière  établit  la  communauté  dans 
son  hôtel,  rue  Valdemaine ,  ancien  Hôtel  des 
Granges,  rebâti  en  1535  par  Pierre  Poyet.  C'était 
de  nos  jours  la  pension  Adville,  (V.  ce  nom), 
qui  est  en  ce  moment  en  démolition. 

8.  —  Oratoire  (l')— L'établissement  fut  autorisé 
par  la  ville,  sur  la  demande  de  Marie  de  Médicis 
le  15  novembre  1619,  et  par  lettres-patentes  du 
22  février  1620.  Le  31  octobre  de  la  même  année, 
les  Pères  acquirent  de  Françoise  Harouys,  veuve 
de  Pierre  Bernard  de  la  Jumelière,  VHôtel  Juan," 
creau,  appartenant  aux  xvi«  et  xvii«  siècles  à  la 
fameuse  famille  Lesrat  de  Ixincrau.  C'est  à 
cet  hôtel  qu'étaient  venus  loger,  le  7  mars  1598 
Henri  IV,  en  1014  Louis  XIII,  en  1620  Marie  de 
Médicis.  Il  avait  son  entrée  sur  la  rue  Saint-Michel 
par  une  large  et  longue  cour,  dite  Cour  du  Roi, 
autrefois  à  demi-bàtie,  puis  rasée.  On  l'a  toujours 
confondu  avec  l'hôtel  voisin  du  maire  Bitauld, 
acquis  seulement  en  1747  pai  les  Pissonnet  de 
Bellefonds  de  Lancrau.  V.  mes  Questions  Ange- 
vines dans  la  Rev  d^Anj.  1868.  —  L'église  des 
Oratoriens,  reconstruite  en  162l',  bénie  en  1677, 
est  devenue  l'église  de  la  paroisse  Notre-Dame. 
V.  ci-dessus,  p.  54.  L'enclos  entier,  église  et  cou- 
vent, avait  été  acquis  nationalement  le  29  fruc- 
tidor an  IV  par  l'imprimeur  Marne,  à  la  charge 
d'y  laisser  passer  la  rue  projetée,  qui  a  séparé 
complètement  l'église  du  couvent,  occupé  au- 
jourd'hui par  un  pensionnat  de  jeunes  fllles. 
—  Pour  le  Collège  d^ Anjou,  v.  ci-après,  III-l. 

9. —  Les  Pères  Jésuites  ou  Pères  de  la  Foi, 
logés  depuis  septembre  1839  sur  le  Tertre  St-Lau- 
rent,ont  acquis  le  25  juin  1841,  à  l'entrée  du  fau- 
bourg Saint-Michel,  l'ancienne  hôtellerie  du  Péli- 
can, agrandie  le  17  juillet  1855  des  jardins  et 
dépendances  de  la  manufacture  Joubert  Leui 
chapelle,  en  pur  style  ogival  du  xiii«  s.,  est  l'œuvre 
du  Père  Tournesac.  On  l'a  malheureusement  dé- 
figurée en  y  ajoutant  deux  bas-côtés^ 

10.  —  Les  Pères  du  St-Sacrement,  établis  à 
Angers  depuis  la  fin  do  1862,  sont  devenus  pro- 
priétaires de  la  plus  giande  partie  des  cloîti-es  de 
Sailli-Martin  et   bâtissent   en    ce   moment  leai 


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ANGERS       LRs  FILLES-DIEU      —  73  —      ANGERS  sainte-cathertnb 


éftise,  dont  le  clocher  commence  à  poindre  au- 
dessus  des  toits,  sur  l'emplacement  même  du 
Théàtre-Auber 

li.— Le  Temple,  relevant  de  Saulgé-L'hôpital, 
avait  sa  commanderie  rue  Saint-Biaise  {hôtel 
Contades),sL\'ec  chapelle  y iS'k'Wh  dédiée  à  saint 
Biaise,  à  peine  entretenue  au  xviii"  siècle,  quoi- 
qu'on y  vint  en  pélerinageencorelejour  de  la  fête. 
U  n'en  restait 'plus  que  le-chœur,  voûté,  peint  à 
fresqae  et  séparé  de  la  nef  en  ruine  par  une 
cloison.  —  Dans  la  rue  du  Temple,  en  LéVière, 
s'élevait  une  autre  chapelle  du  môme  ordre, 
dédiée  à  saint  Jean-Baptiste,  de  petites  dimen- 
sions et  paraissant  plutôt  une  chapelle  domes- 
tique, quoique  fondée  et  desservie.  Ballain,  p.  301, 
et  Brun,  de  Tartif.,  $•  partie,  p.  25,  en  donnent 
DDd  me  extérieure. 

7  —  Congrégations  de  femmes 

1.  —  Les  Auguatines  du  Sacré-Cceur  de 
Marie,  dont  la  maison  a  été  fondée  à  Angers  en 
1835,  d'abord  sur  la  turciedes  Capucins,  par  do- 
nation de  deu\  sœurs  Fontaine  et  Sainte-Victoire, 
ont  construit  en  1851 -5â,  couvent  et  chapelle 
(architecte  Duvétre)  dans  Vhôtel  Labarre,  fau- 
bourg Bressigny,  sous  la  direction  d'une  snpé- 
rienre  locale  reconnue  par  décret  du  10  janvier 
1857. 

2.  —  Le  Bon-Pasteur  dans  la  rue  St-Nicolas, 
avec  entrée  aujourd'hui"  dans  la  rue  Dindron, 
occupait  un  immense  hôlol,  dont  l'aile  au  N.  porte 
Iadaledel605.  L'év«^ue  Henri  Arnauld  y  instiiUu 
en  1693  une  communauté  non  cloîtrée  qui  recevait 
les  pénitentes  repenties.  Elle  y  fut  maintenue  en 
1718  par  l'évoque  Poncel,  malgré  la  ville  qui  en 
demandait  la  suppression.  L'êgli>e,  bdtie  en  1710 
(160  pieds  sur  26),  était  consacrée  à  saint  André, 
apélre,  et  fut  aliénée  nationalement  le  19  prairial 
an  IV.  Une  petite  chapelle,  récemment  rebâtie 
dans  lei  dépendances,  sert  de  dépôt  de  papeterie. 
Eo  1790,  la  maison  faute  de  ressources  s'élait 
transformée  en  pensionnat  et  comptait  7  dames 
fouvemantcs,  24  sœurs  données,  14  personnes 
données  à  vie  sans  dot  et  17  pensionnaires,  sous 
la  direction  de  Jeanne-Louise  Jouanne.  Depuis, 
une  congrégation  du  même  nom,  mais  avec  des 
statuts  différents,  est  revenue  à  Angers  le  3  juillet 
1829  et  a  acquis  en  1833  l'ancienne  manufacture 
de  Toumeminet  puis  celle  de  Bel- Air,  et  en 
1854,  l'abbaye  de  Saint-Nicolas,  qu'un  arrêté  du 
13  avril  1855  Ta  autorisée  à  faire  communiquer 
par  on  tunnel  construit  sous  la  route  impériale 
N"  23.  La  ville,  en  coacédanl  le  sous-sol,  s'est 
réservée  une  redevance  annuelle  de  5  francs,  pour 
C'^nifiter  son  droit  de  propriété  (26  mai  1855). 
La  n  aison,  d'abord  simple  succursale  de  celle  de 
Tour  ,  aujourd'hui  maison-mère  de  l'ordre, 
envoi  à  tous  les  points  du  monde  ses  colonies. 
La  c  apelle,  en  style  roman  du  xii«  siècle,  (ar- 
chile  ^  Duvétre),  consacrée  le  17  mai  1859  est 
défoi  te  de  peintures  du  comte  de  Gulcmbcrt  : 
le  l  m-Pastcur  entre  saint  Pierre  el  saint 
Pau ,  au  fond  de  l'abside,  la  Samaritaine 
«l  V.  ~  '\ication  de  la  Vierge,  en  face   de   la 


Madeleine  et  de  la  Présentation  au  Temple, 
V.  Rev.  de  V Anjou,  1859,  t.  ii,  p.  232-236;  — 
Ballain,  p.  553;  —  Thorode,  Mss.  879,  p.  348. 

3.  —  ic  Calvaire  fut  fondé  par  Marie  de 
Médicis,  qui  planta  la  croix  à  la  Pierre  Maucon- 
seil,  premier  emplacement  désigné  du  couvent,  le 
22  décembre  1619.  Le  choix  définitif  se  fixa  (26 
avril  1610)  sur  Vhôtel  de  Belpoigne  acquis  de 
Raoul  Legouz,  lieutenant  criminel  de  Baugé,  prés 
l'ancienne  chapelle  de  N.-D.  de  Consolation, 
qui  fut  assez  indécemment  englobée  dans  les  cons- 
tructions. Sur  la  gauche  de  l'église  nouvelle,  dans 
une  chapelle  divisée  en  deux  par  un  treillis  de 
fer  double,  les  Bénédictines  assistaient  aux  prédi- 
cations. V.  un  dessin  dans  Ballain,  p.  527;  un 
plan  dans  Brun,  de  Tartif.,  t.  ii,  f.  188;  Grandet, 
Mss.  620,  p.  115-118.  —  Perrière  l'enclos,  une 
tour  de  ville  avait  vue  sur  le  couvent,  qui  l'ar- 
renla  (1672)  pour  la  redevance  «  d'un  bouquet 
honneste  à  donner  au  maire  le  jour  du  Sacre.  » 
L'église  a  été  vendue  à  un  aubergiste  le  15  mes- 
sidor an  IV,  le  couvent  la  même  année,  le  l^r  ther- 
midor. Le  tout  fut  racheté  le  22  mars  1820  par  la 
Communauté  autorisée  à  s*y  reconstituer  par  or- 
donnance du  22  août  1827.  —  V.  Mss.  795;  Bros- 
sier,  Mss.  656,  t.  i,  p.  162;  —  Roger,  p.  308  et 
482;  —  Arch.  mun.,  BB  93,  f.  222;  II  7,  f.  623; 

—  Péan  de  la  Tuilloric,  nouv.  édil.,  p.  525-529; 

—  D.  Chamart,  Vies  des  Saints,  t.  ii.  p.  493. 

4.  —  Les  Carmélites  appelées  à  Angers  par 
Marie  Miron,  comtesse  de  Caravas,  veuve  de  Claude 
Gouffier  de  Boisy  (10  octobre  1625),  y  arrivèrent 
seulement  le  17  janvier  1629,  trois  jours  avant  la 
mort  de  leur  bienfaitrice.  Logées  d'abord  pendant 
3  ans  au  logis  Barau4d,  puis  pendant  9  ans  dans 
la  maison  de  la  (rasnen'e  plus  tard  occupée 
par  les  Pénitentes,  ellci  acquirent  en  1631  la 
maison  delà Bouvraye, les  jardins  deMalleray, 
puis  le  logis  du  Puits-Gaillard  el  s'y  ins- 
tallèrent vers  16i2  rue  Lionnaise.  Leur  église, 
bâtie  avec  les  produits  d'une  loterie  autorisée  en 
1714,  fut  commencée  le  8  avril  1715.  Une  clef  de 
voûte  porte  la  date  du  18  septembre  1751.  Elle  a 
servi  jusqu'en  1862  de  succursale  à  l'église  de  la 
Trinité,  Depuis  l'inauguration  de  Sle-Thérèse  elle 
est  revenue  à  son  ancienne  communauté,  rétablie 
en  1850  el  alors  réinstallée  dans  son  couvent 
reconstruit.  V.  Mss.  794;  —  Grandet,  Mss.  620, 
f.  122;  —  Thorode,  Mss.  877,  p.  351  ;  —  Arch.  de 
M.-el'L.,  Série  B.  Innnnat.  du  Présidial;  — 
Roger,  p.  494;  —  l'abbé  BoîH[)ois,  Notice  sur  les 
Carmélites  d'Angers,  1852. 

5.—  La  Croix  formait  une  communauté  non 
cloîtrée  fondée  vers  1660  par  Pierre  Maillard,  du 
séminaire  d'Angers,  et  ^abrielle  Rousseau,  île 
Laval,  autorisée  par  lettres-patentes  de  mai  l(iJ5, 
pour  travailler  aux  œuvres  de  charité  et  à  V\.  s- 
truction  surtout  des  jeunes  converties.  La  cha- 
pelle fut  édifu-o  en  1745.  Leur  maison  reb^fio 
n'Unissait  la  maison  du  Moulin,  l'hôtel  de  la 
Malidordiere,  tout  l'espace  entre  les  mes  du 
Mouton  et  du  Tambourin,  sur  la  me  Lion- 
naise. Pendant  la  Révolution,  le  Département  y 


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ANGERS 


8*»-CATHERlNB        —  74    —        ANGERS  LA    PROVIDENCE 


avait  établi  un  hospice  de  la  Maternité,  puis  un 
tlé|)ôt  d'enfants  trouvés.  C'est  aujourd'hui  l'Eco- 
nomat des  hospices,  dont  un  fronton  dans  la  cour 
intérieure  porte  la  date  de  1687.  —  Thorode, 
H>s.  879,  p.  354.  —  Lehoreau,  Mss.  de  la  Bibl. 
de  l'Evèché;— Péan  de  la  Tuill.,  nouv.édit.p.492. 

6.  —  Les  Filles-Dieu,  société  d'espèce  de  bé- 
guines, n'ayant  aucun  rapport  de  ressemblance  avec 
les  Sœurs  hospitalières,  passent  d'après  la  tradition 
qui  les  rattachait  à  tort  à  l'ordre  de  Fonte\Taud .  pour 
avoir  habité  primitivement  la  Gourdes  Tourelles, 
où  se  cachent  encore  dans  le  passage,  vers  le  Ri- 
deau, des  caves  et  un  ancien  édifice  en  partie  en- 
terré, avec  salle  basse  du  xii«  siècle.  Les  bâtiments 
communiquaient  par  des  couloirs  encore  existants 
au  XVII»  siècle,  sur  l'autre  bord  de  la  rue,  avec 
la  fameuse  Tour  des  Druides.  Ce  monument  cu- 
rieux, dont  on  n'a  pu  déterminer  la  destination 
nous  semblerait  facilement  s'appliquer  à  cet 
ordre  singulier,  moitié  religieux,  moitié  laïque. 
La  tour,  formée  de  deux  étages,  avec  vastes  che- 
minées de  pierre,  vient  d'être  démolie  en  1868. 
Il  reste  une  tour  correspondant!',  occupée  par  la 
manufacture  Lihoreau.  Les  Pilles-Dieu  auraient 
délaissé  et  peut-être  vendu  ce  premier  gfle  vers 
IS.'ÎO  pour  habiter  dans  la  nie  voisine,  longtemps 
dite  des  Filles-Dieu,  aujounl'hui  Grainetière, 
une  maison  arrentée  de  l'Hrtlel-Dieu,  qu'elles 
durent  quitter  vers  1330,  faute  de  pouvoir  payer  la 
rente;  elles  restèrent  pourtant  logées  tout  auprès, 
en  gardant  usage  à  leur  chapelle  dont  il  reste  encore 
vn  bel  arceau  gotliique  au  2«  étage  de  la  maison 
Sailland,  et  le  ballet  qui  y  donnait  passage. 
Au  XI v«  siècle,  elles  s'étaient  réfugiéds  dans  la 
Ci'é,  dans  une  maison  qu'elles  vendirent  en  1410 
et  qui  fut  attribuée  en  1446  à  l'archidiaconé 
d*^outre-Loire. 

l.^La  Fidélité  on  N.-D.  de  Bon-Conseil, 
est  une  communauté  de  Bénédictines  établie  en 
1632,  V.  ci -dessus,  p.  36,  par  Françoise  de 
Douaull,  prieure  du  couvent  de  Saumur,  qui  fut 
réuni  en  1747  à  celui  d'Angers.  La  maison  fui 
construite  sur  l'emplacement  de  rhôtellerie  de  la 
Côte-de- Baleine,  d'où  dépendait  l'enclos  de 
Grohan,  l'ancien  amphithéâtre,  et  qu'a  traversé 
la  rue  des  Arènes  dite  jusqu'à  ces  derniers  temps 
do  la  Fidélité.  Di\-sept  religieuse.^  y  habitaient 
en  1790,  sous  la  direciion  de  M*"»  Gibol  de  la 
Perrinicre,  supérieure,  âgée  de  72  ans.  Une  seule 
demanda  à  rompre  ses  vœux.  V.  Mss.  795;  — 
Brun,  de  Tart.,  part,  m,  p.  83.  La  maison  était 
surtout  renommée  pour  sa  fabrique  d'exquis  gui- 
gnolet, dont  elle  écoulait  chaque  année  plusieurs 
millier.^  de  bouteilles. 

8.  —  Le  monastère  Sainte-Catherine,  ou  Ora- 
toire de  la  Tour,  fut  fondé  par  Catherine  Licquel, 
veuve  de  noble  homme  Simon  de  Gouhis,  sieur 
de  la  Rivière,  le  16  septembre  1634,  autorisé  par 
la  ville  le  25  août  1637  et  occupé  le  13  octobre  sui- 
vant par  sept  Bernardines  du  Perray.  L'enclos, 
sur  les  Lices,  renfermait  les  clo-^eries  de  la  Tour, 
la  Grande  et  la  Petite-Rose,  VEcu  et  la  Croix- 
Verte.  La  clôture  régulière  était  complète  dès 


1643,  mais  le  couvent  ne  fut  commencé  à  bâtir 
qu'en  1655,  et  l'église  bénie  seulement  le  10  avril 
1659.  y.  un  dessin  dans  Ballaiu,  p.  568.  Eglise, 
couvent,  cloître,  incendiés  pendant  le  siège,  furent 
vendus  le  18  thermidor  an  iv.  Pendant  quatre  ou 
cinq  ans,  une  aciérie  y  fonctionna  avec  quelque  .j 
succès  sous  la  direction  de  Drouet,  organisateur 
de  l'Arsenal  du  Château.  V.  Mss.  796;  —  Arch.  de 
M.-et-L.,  $érie  E,  famille  Licquet  et  Série  G; 
—  Thorode,  Mss.  879,  p.  342. 

9.—  Les  Pénitentes.  Cet  établissement,  destiné 
à  recueillir  des  femmes  et  filles  vivant  dans  le 
désordre,  fut  autorisé  par  lettres-patentes  de  mars 
1642  et  par  la  ville  le  3  juillet  1643.  Des  règle- 
ments   furent    donnés    par    l'évèque   de    Rueil, 
d'abondantes  aumônes  par  Henri  Amauld ,   qui 
de  plus  parvint  à  installer  la  communauté,  dont 
la    première  supérieure  fut  Marguerite  Deshayes 
(V.  ce  nom),  dans  un  riche  hôtel  dépendant   de 
l'abbaye  Saint -Nicolas.   On  le  voit  aujourd'hui 
à  plein  dégagé  par  le  percement  du  boulevard 
Descazeaux.   C'est  la  maison  de  la  Voûte  qui 
servait  de  refuge  en  temps  de  guerre  aux  moines 
de  Saint-Nicolas.  Jean  de  Charnacé,  abbé  con- 
testé,  s'y  retira  et  y  mourut  en  1539.  Occupée 
successivement  par  le  duc  de  Mercœur,  Palamède 
de  la  Grandière,  M"»«   de  Millepied,   le  célèbre 
sculpteur  Biardeau,  elle  se  compose  de  deux  corps 
de  logis  distincts,  dont  un,  à  droite,  du  xv«  siècle, 
percé  sur  sa  façade  d'une  triple  baie  superposée, 
formant  la  porte,  la  fenêtre,  le  grenier,  le   tout 
encadré  de  deux  colonnes  torses  avec  clochetons. 
Une  grosse  tourelle,  suspendue  en  poivrière,  avec 
une  ceinture  de  créneaux  bizarres,  relie  en  retour 
d'écjuerre  le  principal  corps,  plus  moderne  d'un 
siècle,   que  pare,  entre    deux    hautes    et  larges 
fenêtres,  une  fenêtre  centrale  bordée  de  pilastres 
tout  surchargés  d'arabesques.  Au-ilessus   du  lin- 
teau, sort  d'une  couronne  de  fleurs  le  buste  d'un 
vieillanl  qui  parait  ceindre  un  baudrier.  Diverses 
moulures  s'enroulent  au  pignon  supérieur  et  aux 
lucarnes.  —  L'entrée   vers  Sud  est  surmontée  de 
deux  demi-tourelles  plus  lourdes  qu'élégantes;  à 
l'angle  une  troisième  avec  pignon  aigu.    V.    un 
dessin  dans  Berlhe,  t.  i,  p.  110.  —  A  l'intérieur, 
absolument  dévasté,  une  belle  cheminée  du  xvi«s  , 
tout  embadigeonnée,  porte  à  sa  frise  quatre  médail- 
lons, dont  un  de  femme,  les  autres  peut-être  «le 
religieux.  Au  centre  du  manteau,  une  tête  mou.-.- 
lachue  et  échevelée  dans  une  couronne  accostée 
d'entrelacs,  d'arabesques,  de  singes  grimpauts  et 
d'oiseaux  fantastiques.    C'était  devenu  après    la 
Révolution  une  maison  de  justice  et  d'arrêt  \\out 
femmes   Deux  carliols  pratiqués  sous  terre  y  ren- 
fermaient les  condamnées  à  mort.  Il  a  été   ques- 
tion   de  restaurer    la  demeure  entière    pour  y 
établir  la  cure  de  la  Trinité. 

10.  —  La  Providence,  fondée  en  1660  par  M"»» 
Rousseau  de  Laval,  avec  l'aide  de  Té*  è  »e  et  de 
la  ville,  recueillait  les  jeunes  fille>,  s  éc  ilooient 
les  servantes  sans  place.  D'abord  au  co  n  d  ^  la  rue 
de  VHommeau,  puis  en  1673  dans  i  mcicnne 
maison   du  Sauvage ,    rue   Saint- Jacquc  ,   la 


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i&L. 


ANGERS       LES  VISITANDINES       —  .75 

eommananté  fut  approuvée  seulement  par  letlres- 
palentes  de  juin  1689.  La  chapelle  était  dédiée  à 
saint  Alexis.  V.  un  dessin  dans  Ballain,  Mss.  867, 
p.515;—  Thorode,  Mss.  879,  p.  356. 

H.  —  Les  Ursulines  habitèrent  d'abord  à  leur 
ferme  de  Bordeaux  (1618)  rue  Lionnaise,  dans  la 
idaison  de  Puits-Gaillard,  puis  en  1619  dans  leur 
maison  déûnitive  qu'elles  acquirent  d'Hôliand  de 
la  Barre.  Elles  s'agrandirent  bien  vile.  Elles  te- 
naient quatre  écoles  pour  demoiselles,  pour  lilles 
de  bourgeois,  pour  filles  d'artisans,  pour  en- 
fants de  pauvres.  Sur  leur  ancien  couvent,  Irans- 
fonné  en  bel  hôtel,  au  fronton  d'une  élégante 
lucarne  à  fenùtre  géminée  se  lit  l'inscription  : 
Dominus  benedicat  huicdomui  et  omnibus  ha- 
litantibus  in  ea  ;  au-dessus,  un  écusson  de  trois 
croissants  entrelacés  avec  une  fleur  de  lys  en 
pointe;  sur  l'autre  face  du  logis,  vers  Nord,  la 
date  1575.  L'église,  aujourd'hui  séparée  par  une 
rne,  était  rendue  au  culte  dès  avant  1801  ;  les 
Prassiens,  en  1815,  la  transformèrent  un  instant  en 
temple  luthérien.  Elle  est  revenue  à  sa  première 
destination  et  conserve  un  autel  remarquable  de 
quelque  élève  de  Biardeau,  composé  d'une  Vierge 
avec  l'Enfant,  des  quatre  évangélistes,  des  statues 
de  saint  Charles  et  de  la  Madeleine;  au  fond  un 
tableau  de  V Annonciation,  à  qui  l'église  est 
dédiée  et  les  statues  de  saint  Augustin  et  de 
sainte  Ursule;  à  côté,  dans  une  chapelle,  un 
groupe  des  frères  Saint-Simon,  saint  Joseph 
rassuré  par  Vange  ;  près  la  p6rl«  de  la  sacristie 
le  tombeau  de  Guillaume  Lanier  et  son  portrait 
par  LagouT  (V.  ces  noms).  —  Les  Ursulines 
rentrées  à  Angers  depuis  1807,  avaient  acquis, 
dès  1817,  une  partie  de  leur  ancien  couvent, 
où  l'ordre  fut  reconnu  légalement  par  décret  du 
21  août  1826.  —  Arch.  de  M.-et-L.  ,  série  G; 
—  Lehoreau,  Mss.  de  l'Evôché,  t.  m,  p.  12,  165 
et  390;  -  Arch.  mun.  BB.  64,  f.  65;  76,  f.  37. 
e!ç.;  JJ.  7,  f.  34;  --  Mss.  798;  —  Brun,  de  Tarlif. 
Philandinopolis,  Mss.  870  f-  29. 

12.  —  Les  Visitandines  furent  autorisées  à  se 
fixer  à  Angers  par  l'évoque  le  12  mars  1635,  par 
h  Tille  le  26  avril  1641,  d'abord  dans  la  chapelle 
Saini-Eloi,  puis  daTis  les  deux  closeries  des 
Champs-Marais,  acquise  par  elle  de  Jouet  de 
la  Saulaye  le  26  février  1643.  Les  bâtiments, 
ei»raraencés  lé  6  mars  1644,  no  furent  jamais 
achevé:>  ni  l'égli.se  dédiée.  Au  bout  du  jardin,  une 
Ik'IIc  chapelle,  consacrée  à  Nolre-Dame-de-la-Mi- 
fcricorde,  contenait  une  remarquable  statue  de 
Vierge  qui  est  aujourd'hui  dans  la  chapelle  deNozé 
(Y  ^enom):  dans  le  cloître  s'élevait  une  grotte  de 
cf  lillages  avec  une  statue  de  Madeleine  péni- 
le  '.  —  Devant  la  porte  de  la  communauté,  sur 
la  tlace,  la  ville  avait  fait  élever,  en  1759,  une 
p;  imide,  sous  prétexte  de  décoration,  en  réaliié 
p<  ir  prévenir  tout  empiétement  des  religieuses. 
U  inscription  y  indiquait  les  dimensions  de  la 
Vf  '  et  des  chemins  communaux.  —  Arch.  mun. 
B  117,  f.  6Î);  —  Thorode,  Mss.  879,  p.  348;  — 
K  8J0.  —  L'enclos  ejl  occupé  parla  gare  du  che- 
ti      'î  fer  et  ses  dépendances  ;  le  couvent,  des- 


ANGERS 


SÉMINAIRES 


liné  longtemps  au  Dépôt  de  remonte,  a  été  tran.«î- 
formé  en  caserne  d'infanterie.  Devant  la  caserne 
se  réunissaient  les  deux  voies  antiques  de  Fré- 
mur.  Pour  les  découvertes  des  ruines  romaines 
qui  abondent  aux  alentours,  V.  Roger,  p.  27;  — 
Péan  de  la  Tuil.,  nouv.  édition,  p.  221-222; 
—  Rangeard,  Mss.  894,  p.  47;  —  BuU.  de  la 
Soc.  Ind.  1839,  p.  207;  —  Répert.  arch.  1868, 
p.  329,  —  et  ci-dessus,  p.  35-36.  —  Une  maison 
de  l'ordre  s'est  rétablie  à  Angers  depuis  juillet  1863, 
sur  le  chemin  de  Frémur,  où  couvent  et  église 
(architecte  Dusouchay)  ont  été  inaugurés  en  1868- 

8.  —  Séminaires. 

1 .  —  Grand  Séminaire.  —  Le  logis  Barauld, 
V.  ci-après  IX-2,  fut  acquis,  pour  Tinstallation 
du  Séminaire,  àe  Raoul  Chalopin,  sieur  de  la  Bou- 
chetière,  et  de  Louis  de  Carrière,  par  Jo.seph  Le- 
cerf  le  10  juin  1673.  L'évèque  y  réunit  succes- 
sivement, pour  assurer  des  revenus,  le  temporel 
des  chapitres  supprimés  de  Saint -Julien  (1696) 
et  de  Saint-Maimbeuf  (1702).  —  La  chapelle  dé- 
diée à  la  Conception  de  la  Vierge  fut  décorée,  vers 
1750,  par  l'Italien  Baronni  (V.  ce  no7n)  de  pein- 
tures trés-admirées.  Dans  les  combles  logeait 
la  Bibliothèque,  qui  en  1790  possédait  9,420  volu- 
mes et  72  Mss.  dont  20in-foL,50ia-4<»et  2in-8«. 
En  1797  la  place  appartint  à  V École  centrale, 
V.  ci-après  III-5. 

Dans  sa  session  de  l'an  XII  le  Conseil  général 
exprima  le  vœu  qu'un  grand  Séminaire  fût  créé  à 
Angers.  Un  décret  du  17  avril  1806  autorisa  le 
Département  à  céder  à  l'archevêque  de  Tours  et 
à  l'évoque  d'Angers  l'abbaye  de  Saint-Serge, 
pour  y  organiser  dans  des  bâtimentjt  distincfs, 
le  Séminaire  métropolitain  de  Tours  et  le  Sé- 
minaire diocésain  d'Angers.  L'installation  défini- 
tive se  borna  au  Séminaire  diocésain  qui  en 
avait  pris  pos.session  dès  1808.  Après  de  nom- 
breuses et  urgentes  restaurations,  un  second 
grand  corps  de  bâtiment  a  été  construit  en 
1839,  une  entrée  avec  portail  et  annexes  en 
1845-48,  et  dans  le  môme  temps  de  nouveaux 
et  importants  travaux  de  restauration. 

2.  —  Le  Petit  Séminaire  faisait  face  au  précé- 
dent dans  la  rue  Courte,  et  communiquait  avec 
lui  directement  par  une  arcade  et  galerie  couverte, 
bâtie  en  1705.  La  maison  à  quatre  étages,  occupée 
en  1807  par  la  garde  départementale,  en  1815  par 
la  gendarmerie  à  piod  et  jusqu'en  ces  derniers 
temps  par  une  caserne,  .*<orl  actuellement  aux 
cours  de  V École  supérieure. \,  ci-aprèsIII-6.  Elle 
avait  pour  dépendances  la  chapelle  Saint-Éloi. 
V.  ci-dessus,  p.  60.  Les  services  de  l'institution 
ecclésiastique  que  l'évôffue  essaya  vainement  d'y 
rétablir  par  des  réclamations  réitérées  de  l'an  XII 
à  1816,  sont  aujourd'hui  attribuées  à  Mont^azon. 
(V.  ce  nom). 

3.  —Le  Séminaire  St-Charles  avait  été  créé 
en  1739  par  l'évoque  de  Vaugirault,  dans  les  bâti- 
ments reconstruits  de  l'ancieniiecloserie  delaJîos- 
signolerie,  acquis  en  partie  aux  frais  du  Clergé 
d'Anjou,  à  l'entrée  du  chemin  de  Saint-Léo- 


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ANGERS 


l'université      —76—      ANGERS 


l'université 


nard,  pour  servir  de  refuge  au\  prêtres  infirmes 
dii  diofèse.  De  beaux  jardins  avec  des  cabinets 
dû  vrrdîjri?,  des  charmilles,  une  riche  chapelle 
béniF'  le  13  septembre  1751  avec  tribune  pour 
U  cummrjdité  des  malades,  tous  ces  avantages 
rùuiïin  m^  purent  décider  les  bénéficiaires  à  venir 
Ytvfo  siiuâ  la  servitude  de  règlements  gênants. 
LVHèriTip,  après  avoir  tenté  de  faire  établir  dans 
la  niai^i>n  Thôpital  projeté  des  Enfants-Trouvés 
(iTïiril.  hi  revendit  aux  Ignorantins  (1774).  V.  ci- 
upr^s  ni -13.  Cest  aujourd'hui  le  Lycée.  Voir 
ci-apràs  II[-7. 

9.  —  Temples  protestants. 
Dès  t8i3  une  petite  colonie  protestante  était  des- 
servie a  j\ngerspar  les  pasteurs  de  Saumur  où  une 
t>rdt>riii;u ici;  avait  constitué  la  môme  année  (lOjuil- 
h'L)  111b  giratoire.  Le  Conseil  municipal,  sur  la  de- 
manJ'^  rOilùrée  des  intéressés,  accorda  en  1845  une 
ïsiiljvi^rdini  de  500  francs,  pour  loyer  d'une  salle 
île  riiiniun.  Des  plans  et  devis,  dès-lors  présentés, 
pfpjMsiiHTit  la  construction  d'un  temple,  à  la 
surlie  di?  la  rue  Toussaint,  vis  à  vis  le  Château 
i>i  Saîjil-Laud.  L'arrêté  qui  légalisa  l'existence  à 
Aui>ger:i  ilu  culte  réformé  date  du  18  juillet  1848. 
Liï  ^,  I  installation  solennelle  eut  lieu  d'un  ora- 
tniro  ptfice  du  Ralliement.  Enfin  par  délibé- 
falïon  ilu  iA  novembre  1849  et  sur  les  instances 
liu  lÀrn.HisLoire  de  Nantes,  à  qui  il  était  affilié,  la 
vïllc  ur^^ùT-da  au  culte  évangélique  l'ancienne 
chapelle  de  Saint-Eloi  V.  ci-dessus,  p.  60.  Elle 
iM>rv:iit  ^ilors  à  l'Ecole  de  dessin,  qui  fut  transfé- 
rée [Jans  Tiitage  supérieur.  La  chapelle  reçut  sa 
tiODSeirahûn  nouvelle  le  20  octobre  1850. 

Eri  IfiriT  une  secte  s'est  formée  sous  le  litre  de 
l'hri  tiMiiH  baptistes,  qui  se  contente  de  présenter 
Ira  cEtf^iiiLiî  au  temple  et  attend  pour  les  baptiser 
i'ii^n?  ilo  raison.  A  l'aide  de  souscriptions  parti- 
tuïlk'ns  t4le  a  fait  construire  par  l'architecte 
Ti'iidron,  rue  Toussaint,  une  jolie  chapelle  qui 
tL  ^lù  LMiMi^'urée  en  1862. 

lU  —  M^tabUssen%ent3  «f'ItMtfficetflon. 

i  —  V  Université  et  les  Collèges. 
J.i?s  Finies  d'Angers,  établies  là  comme  ailleurs, 
s^(l^!i  k  jjDUvernement  immédiat  de  l'évoque,  pour 
niiali'ui^iioji  de  ses  clercs,  étaient  célèbres  dès 
U  ihi  dti  1X«  siècle,  époque  où  l'évoque  se  dé- 
{^har-^^M  île:  la  direction  sur  un  dignitaire  spécial 
i\o  snn  rlin^tre  dit  8c/io2as^tguc  ou  maîtrc-écoZe. 
Jîi'nuril  le  premier  reçut  ce  titre,  puis  Marbode 
im^),  [iKis  Geoffroy  Babion  (1077),  enfin  Ulger 
[V.  ce  nom),  jusqu'en  1124  qu'il  fut  élu  à  l'é- 
vècbi^  il  Angers.  C'est  à  lui  qu'on  reporte  généra- 
lt>mh:»nt  l  lujimeur  d'avoir  fondé  l'Université,  par 
UHo  t^\  Il  u'i  ration  évidente,  si  l'on  entend  l'organi- 
ïiiiLioci  fi  un  enseignement  général  confié  à  une 
i.ompiijîfijf!  régulière  et  privilégiée.  Il  est  de  fait 
i|uu  11'*  licences  se  conféraient  solennellement 
ju^<în\ï(i  xvi»  siècle  dans  le  palais  épiscopal,  où 
juîîi]ii';ifi  xv«  siècle  les  bedeaux  étaient  traités  ce 
îour-lii  ;iij\  frais  de  l'évoque,  en  vertu,  disaient 
bi  mm  ptes,  d'une  fondation  d'Ulger  ;  et  l'on  s'en 
uutori<u  pour  faire  remonter  jusqu'à  son  temps 


Texistence  certaine  de  la  délivrance  des  grades. 
On  n'en  a  pas  d'autre  preuve,  et  elle  ne  pa- 
rait guère  suffire.  Mais  en  1229  les  Ecoles  de 
Paris  se  virent  tout  d'un  coup  désertées  par  les 
maîtres  et  par  les  écoliers,  et  la  plupart ,  parmi 
lesquels  nombre  d'Anglais,  firent  choix  d'Angers 
pour  y  transporter  l'enseignement  universitaire, 
addoctrinam  universalem^  dit  Mathieu  Paris,  et 
sans  doute  aussi  l'expérience  et  la  hiérarchie  pari- 
siennes. Le  concours  des  écoliers  y  apparait  dès- 
lors  considérable  et  il  n'est  plus  douteux,  quoique 
même  depuis  lors  aucun  document  ne  l'atteslc, 
que  les  pratiques  d'Oxford,  de  Paris,  des  collèges 
d'étude  les  plus  accrédités  n'y  fussent  suivies. 
L'Université  d'Angers,  «  cette  ville,  source  inces- 
sante de  sciences,  qui  produit  depuis  des  siècles 
des  hommes  de  haut  conseil,  »  ne  fut  réellement 
reconnue  et  autorisée  dans  un  acte  public  qu'en 
1364,  par  les  lettres-patentes  de  Charles  Y,  qui 
lui  accorda  tous  les  privilèges  dont  jouissait  celle 
d'Orléans.  Quelques  années  après,  une  transaction 
du  4  avril  1394  avec  le  maitre-école  institua  la 
charge  d'un  recteur ,  électif  tous  les  trois  mois, 
qui  en  modifia  le  gouvernement  jusqu'alors  tout 
ecclésiastique.  Les  statuts,  rédigés  en  1373,  furent 
renouvelés  le  1 9  avril  1398  et  réglementèrent  Tordre 
de  promotion  aux  degrés  universitaires.  D'autres 
réformes  furent  appliquées  en  1494.  L'enseigne- 
ment régulier  ne  comprenait  encore  à  celte  époque 
que  les  facultés  de  Droit  canonique  et  de  Droit 
civil.  En  1432  le  pape  Eugène  IV  y  ajouta  celles 
de  Théologie,  de  Médecine  et  des  Arts,  privilège 
confirmé  par  lettres-patentes  de  Charles  VII,  da- 
tées d'Amboise,  mai  1433.  —  Au  concile  d'Avi- 
gnon comme  au  concile  de  Constance  ses  députés 
eurent  le  pas  sur  celles  d'Avignon. 

Les  cours  se  tenaient  rue  de  VAiguillerie  jus- 
qu'en 1472  que  furent  élevées  près  de  Saint-Pierre 
les  Grandes  Ecoles,  «  un  des  plus  beaux  bâti- 
ments d'Angers,  »  portant  à  chacun  de  ses  six 
pignons  l'écusson  d'une  des  six  nations  universi- 
taires. V.  le  dessin  dans  Br.  de  Tartif.  —  Au  rez-de- 
chaussée,  ouvrait  à  droite  la  salle  du  droit  canon; 
à  gauche  celle  des  Institutes  ;  au  premier  étage, 
la  grande  salle ,  bientôt  désertée,  des  médecins. 
En  dépendait  une  maison  appelée  le  Petit  Palais, 
et  tout  à  côté  la  Librairie  avec  la. Bibliothèque 
publique  de  l'Université  et  un  ouvroir  pour  lo 
libraire-juré.  V.  Rev,  d^ Anjou,  novembre  1867. 

L'Université  portait  pour  armoiries  de  gueule 
à  Vange  debout,  le  vol  abaissé  d^or;  tenant 
devant  lui  un  livre  ouvert  dazur,  chargé 
des  noms  Jésus-Maria  abrégés  en  lettres 
d^or;  en  légende  :  Sigillum  rectoris  et  uni- 
versitatis  Andegavensis. 

La  Faculté  des  Droits,  de  toute  la  plus  ar  • 
cienne  et  longtemps  le  fondement  unique  de  Pécol  , 
tirait  son  importance  particulière  des  prérogative  s 
du  grand  sénéchal  de  France,  charge  de  gran  1 
juge  héréditaire  dans  la  maison  d'Anjou.  EU) 
réunissait  en  1373,  à  elle  seule,  assez  d'écolier» 
pour  occuper  huit  légents.  Un  arrêt  du  Conse  1 
de  1680  fixa  le  nombre  des  chaires  à  qualredo  t 
une  de  droit  français.  Elle  resta  toujours  la  p '   i 


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ANGERS 


L'uNiVEHsiTé      —  77  —      ANGERS 


LBâ  COLLÈGES 


imporiante,  nommait  pour  deux  trimestres  sur 
quatre  le  recteur  et  touchait  les  deux  cinquièmes 
des  revenus  de  TUniversité.  —  L'enseignement 
iTail  lieu  aux  Grandes-Ecoles,  rue  Chaussée- 
Saint'Pierre,  —  V.  le  discours  de  rentrée  sur 
enseignement  du  Droit  à  Angers  par  M.  Bi- 
got, inséré  au  Journal  de_  Maine-et-Loire 
du  5  novembre  1868. 

li Faculté  de  Théologie,  présidée  par  le  plus 
ancien  docteur,  enseignait  dans  les  cloîtres  de  la 
cathédrale;  au-dessus,  dans  une  salle  spéciale, 
fut  logée  la  magnifique  bibliothèque  léguée  par 
son  doyen  François  Babin  (V.  ce  nom).  Les 
examens  se  passaient  dans  la  grande  salle  de 
l'Ev^hé.  Les  docteurs  portaient  la  chausse  noire 
doublée  de  violet,  bordée  d'hermine. 

La  Faculté  de  Médecine,  dont  les  leçons  se 
donnaient  d'abord  aux  Grandes-Ecoles  mais  y 
denorent  de  plus  en  plus  rares,  se  tenaient  au 
ivu*  s.  dans  la  Maison  des  Arts,  place  Saint- 
Martin  {imprimerie  Lemesle).  Les  docteurs, 
comme  ceux  des  droits,  portaient  la  chausso 
rouge  doublée  d'hermine.  Ils  régentaient,  à  leur 
tour,  deux  par  deux,  chaque  année.  Son  sceau 
portait  au  centre  saint  Luc,  assis,  nimbé,  écrivant 
sur  un  pupitre  ;  à  ses  pieds,  le  bœuf  embléma- 
tique. Pour  légende  :  Sigil.  facult.  medieœ 
Andeg.  Voir  un  dessin  dans  le  Répertoire 
Àrchéol  iB6i,  p.  178. 

La  Faculté  des  Arts  (philosophie,  rhétorique, 
grammaire)  se  réunissait  dans  la  môme  maison 
qui  lui  devait  son  nom  populaire.  Elle  avait 
dans  son  ressort  les  divers  collèges  dont  nous 
allons  parler  bientôt. 

Les  étudiants  s'étaient  groupés,  comme  par- 
tout, en  affiliations  naturelles  sous  le  titre  de 
Nations.  On  en  comptait  dix  en  1383,  et  malgré 
l'arrêt  du  Parlement  du  7  septembre  1538,  qui 
en  réduisait  le  nombre  à  quatre ,  il  s'en  main- 
tint jusqu'au  bout  si\,  fêtant  chacune  leur  patron  : 
Anjou,  la  saint  Lézin,  le  13  février,  aux  Cor- 
deliers;  Bretagne,  la  Sciint  Yves,  le  19  mai,  à 
Saint-Maurice;  Maine,  la  saint  Julien,  le  ^7  jan- 
vier, à  Saint-Julien  ;  Normandie,  la  Conception- 
Notre-Dame,  le  8  décembre,  aux  Cordeliers; 
Aquitaine,  la  saint  Biaise,  le  3  février,  aux  Ja- 
cobins; France,  réunie  à  celle  d* Allemagne 
depuis  1394,  la  Translation  de  saint  Martin,  le 
4  juillet,  à  Saint-Martin,  —  La  décadence  est  bien 
Kosible  dès  1620,  et  dès  le  milieu  du  siècle  ni 
la  saint  Léiin,  ni  la  saint  Yves  ne  sont  plus  que 
des  fêtes  religieuses  où  les  écoliers  n'inler- 
>iiennent  guère. 

L'histoire  complète  de  l' Univertité  d'Angers  a  été 

*critr  par  Pierre  Rangeard,  Mss.  autographe  que  pu- 

sUec  i  ce  moment  la  Revue  d'Anj.  V.  les  Mss.  109i- 

J035.  Site  a  été  continuée,  à  partir  du  xr*  siècle,  par 

Cl.  &  br.  Pocqael  de  Lironniére,  Mss.  t037-10â8.  Les 

t  uthi  et  de  la  compagnie  avaient  été  dés  avant  le  XVII*  s. 

MeQ|iliéeset  dévastées.  —  A  la  Révolution,  une  partie 

|sl  ei  rée  aux  Arch.  de  M.-et-L.  et  forme  la  Série  D.— 

Ler»  ea  ete  retenu  par  certains  dépositaires  en  charge 

1  Mier  sans  donte  restitué  —  V.  aussià  la  Bibl.  mun.  les 

E  fu.  Dia-Kâl  ;  —  la  Table  de  l'Inventaire  analytique 

tjnai  Kaiim.s.|>H9ateft4#ri;fii««rrtl«,»teoum 

L^    ^f«nttt  Ute  f1n-i%  1736,  Angers)!  -  VAImo* 


nach  historique  d'Anjou  où  se  trouve  une  Notice  par 
Rangeard;  —  Pocq.  de  Liv.  Arrêts  célèbres,  p.  1045; 
—  Soc.  Académ.  d'A.  t.  xvii.  —  Marchegay,  Arch. 
d'Anjou,  i  I,  p.  93.—  M.  de  Lens,  inspecteur  de  TAca- 
déniic,  prépare  depuis  longtemps  une  nouvelle  HiS" 
toire  de  l'Université.  Il  en  a  paru  un  fragment  snr 
les  Chirurgiens  dans  le  Bulletin  dé  la  Soc,  Indus, 
d'Angers. 

Les  Collèges,  i.— Le  collège  de  laPorte-de- 
Fer,  dont  les  bâtiments  existent  encore  à  gauche 
dans  la  rue  Tulibale,  serait  le  plus  ancien 
de  France,  si  sa  fondation  en  1031  se  pouvait 
rapportera  un  autre  établissement  que  celui  d'une 
chapelle  dédiée  à  N.-D.,  où  plus  tard  les  cha- 
noines de  Saint-Maurice  firent  au  chapelain 
l'obligation  d'enseigner  les  élèves.  Après  le^ 
donations  ^n  1250  d'Aron  Villetrouvée,  en  1304 
de  François  Roger,  Guillaume  Hervé,  docteur 
en  théologie,  fut  celui  qui  légua  en  1521  à  la 
Faculté  des  Arts  la  maison  même  du  Volier, 
autrement  dite  de  la  Porte-de-Fer,  pour  y  ins- 
taller c  un  collège  perpétuel  de  grammaire  et 
arts  libéraux.  »  Après  maintes  expériences  et 
l'inutile  essai  même  d'une  subvention  commu- 
nale (1597).  il  était  définitivement  désert  sur  la 
fin  du  xvi«  siècle  et  loué  à  un  tavernier  en  1608 
avec  une  clause  qui  annulait  le  bail,  au  cas  où 
quelque  régent  s'offrirait  pour  rouvrir  les  classes. 
Les  Oratoriens  en  prirent  possession  par  tran- 
saction du  18  octobre  1682,  à  charge  d'y  entre- 
tenir une  classe  de  grammaire  et  d'enseigner 
gratuitement  les  élèves  et  les  anciens  enfants  de 
chœur  do  Saint-Maurice.  —  Brossier,  Mss.  t.  i, 
p.  397;  —  Brun,  de  Tardif.  Philandinopolis, 
Mss.  870,  f.  829;  —  Arch.  mun.,  BB  43,  f.  23  el 
142;  BB  62,  f.  40;  II 7,  f.  253;  —  Arch.  de  M.et- 
L.,  Série  G,  Saint-Maurice,  Anniversaires, 
Fondât.,  t.  i,  f.  12-15,  et  Série  H.  Oratoire;  — 
Roger,  p.  308  ;  —  D.  Piolin,  Hist.  de  VEgl.  du 
Mans,  t.  m,  p.  136. 

2.  —  Le  collège  de  la  Fromagerie  avait  été 
fondé  en  1408  par  Jean  Verrier  ouLeverrièr,  dont 
le  sceau  s'est  retrouvé  en  1866  dans  les  fouilles  du 
parvis  Saint-Maurice,  et  Alix  Le  Bart,  sa  femme, 
qui  donnèrent  à  l'Université  leur  maison,  alors 
des  plus  belles,  avec  diverses  rentes  suffisantes 
à  entretenir  quatre  boursiers  étudiants  en  droit, 
dont  chacun  touchait  trois  sous  par  semaine.  Un 
principal  et  des  régents  de  grammaire  et  de 
philosophie  les  y  remplacèrent  jusqu'au  milieu 
du  xvii«  siècle.  Des  lettres-patentes  de  mars  1667 
réunirent  la  fondation  à  l'Université ,  qui  s'en 
appliqua  les  revenus,  en  cédant  tous  ses  droits 
sur  la  maison  môme  à  la  ville  au  profit  de 
l'Hôpital  Général.  —  Arch.  de  M.-et-L.  Série  D, 
5;  —  Arch.  mun.,  CG  3  f.  188  ;  —  Thorode,  Mss. 
879,  p.  491  ;  —  Roger,  p.  309. 

3.  —  Le  Collège-Neuf  ou  d'Anjou,  chapelle 
primitive  de  la  nation  d'Anjou,  fut,  comme  la 
chapelle  de  la  Porte-de-Fer,  transformée  en  col- 
lège en  1509.  La  Nation,  qui  l'avait  fondé,  fit  à  celte 
époque  élever  le  grand  édifice  où  elle  établit 
quelques  boursiers,  qui,  comme  ceux  de  la 
Fromagerie,  lureat  déposs^d^  e&  154S  par  un 
principal  et  4  régents  ès-arts.  L«s  hàtimonm 


■i 


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ANGERS 


LES  COLLEGES 


78  —      ANGERS 


ACADÉMTTÎ 


même  tombaient  en  nùnes  en  1602.  En  1624,  les 
Pères  de  l'Oratoire  y  furent  introduits  et  y  créèrent 
bientôt  un  puissant  établissement,  augmente  du 
temporel  des  petits  collèges  supprimés,  presque 
rival  de  l'Université  à  laquelle  il  ne  fut  réuni 
qu'à  grand'peine.  Des  lettres-patentes  de  1629  le 
déclarèrent  de  fonda:ion  royale.  D'après  l'insti- 
tution première,  on  y  devait  «  faire  lecture  et 
»  exercice  de  grammaire,  oratorerye  et  poésie,  à 
a>  ce  que  les  enfants  y  fussent  bons  latins  et  bien 
«  instruits  pour  parvenir  aux  autres  sciences  ».  Un 
cours  de  matbématiques  en  français,  comprenant 
les  fortifications,  la  marine  et  les  mécaniques,  y 
fut  inauguré  à  la  rentrée  de  1681.  On  y  comptait 
en  1660  plus  de  1,000  écoliers,  en  1682,  plus  de 
2,000,  presque  tous,  il  est  vrai,  gratuits.—  L'ensei- 
gnement comprenait  les  6  classes  latines,  plus 
trois  professeurs  pour  la  philosophie,  la  physique 
et  les  mathématiques.  Un  pensionnat  de  25  élèves 
y  fut. institué  par  la  ville  en  1725.  La  réédifi- 
cation complète  de  l'édifice  avait  été  entreprise 
en  1691  sous  la  direction  de  l'architecte  Lecomte. 
Elle  ne  s'acheva  jamais  faute  de  fonds,  malgré  le 
bénéfice  d'une  loterie  accordée  en  1715.  V.  un 
dessin  dans  Berthe.Mss.  896,  f.  41  et  un  mémoire 
du  docteur  Dumont,  Société  académique,  t.  xv. 
C'est  aujourd'hui  la  Mairie.  V.  ci-dessus,  p.  48. 

Les  abbayes  Saint-Aubin,  Saint-Serge  et  Saint-Ni- 
colas entroten;jcent  chez  elles  encore  au  xviii"  siècle 
et  de  temps  immémorial,  ab  omtii  fiominum  memoria, 
des  cours  de  droit  canon  et  de  théologie,  professés 
par  des  docteurs,  et  à  ce  titre  étaient  considérées 
comme  de  vrais  collèges,  dont  les  élèves  gagnaient  les 
grades  universitaires.  —  V.  Arch,  de  M.-et-L.,  série  D, 
3,  f.  100. 

On  désigne  aussi  d'ordinaire  du  nom  de  collèges 
des  logis  ou  hôtels  de  refuge  pour  l'élude,  sans 
leçons  ni  régents,  à  l'usage  de.^  étudiants,  qu'en- 
tretenaient auprès  de  l'Université  les  revenus  de 
fondations  privées  ou  de  communautés  lointaines. 
Tel  avait  été  à  l'origine  la  Fromagerie;  tel 
le  collège  de  Fougères,  bâii  parGiiill.  Georges, 
clerc,  chanoine  de  Saint-Jean-Baptiste  et  donné 
par  son  testament  (26  juillet  1361)  à  quatre  éco- 
liers du  diocèse  de  Fougères,  avec  des  rente.^  à 
suffisance,  qui,  au  bout  d'un  siècle,  ne  servaient 
])lus  qu'au  bei.éficier  d'une  chapellenie  de  cette 
église.  La  maison  est  devenue  l'hôtel  Lanier,  plus 
tard  V hôtel  de  Danne.  W.  Péan  de  la  Tuillerie, 
r.ouY.  édition,  p.  150.  Tel  aussi  le  collège  de 
Dueil,  bâti  et  fondé  dans  la  rue  de  la  Roë  en 
1 4  J4  par  l'évoque  de  Séez,  Grégoire  Langlois,  sur 
l'emplacement  de  l'ancien  hôtel  de  Bueil,  pour 
six  écoliers  avec  principal,  chapelle  et  chapelain 
rentes.  La  chapelle,  abandonnée  depuis  long- 
temps au  xvii«  s.,  n'a  été  détruite  qu'en  1865. 
C'était  encore  l'édifice  primitif  du  xv«  s.  à  plan 
carré  (6  m.  60  de  côtés)  avec  voûtes  d'arêtes 
prismatiques,  portant  à  la  clé  l'écu-sson  du  fon- 
duicnr.  Sur  la  façade  s'ouvrait  un  oculus  en 
forme  d'élégante  rosace.— V.  Roger,  p.  308;— Péan 
de  la  TuiL  nouv.  édit.,  p.  395;  —  Archives  mun. 
HB.  119,  f.  17;  —  Thorode,  Mss.  879,  p.  492. 
Chaque  abbaye  ou  prieuré  important  de  la  pro- 
Yiuc«  avait  on  ville  à  cq  titre  son  collège,  où  s'ar- 


rêtait l'abbé  en  voyage,  où  séjournaient  sos 
étudiants  qu'il  était  même  tenu  dans  les  premiers 
temps  d'y  envoyer  :  la  Boissière  et  Chaloché , 
rue  du  Pilory,  Pontron  rue  Basse-Saint- 
Martin,  Saint-Florent  rue  des  Ahgles,  Melle- 
ray  place  Saint- Martin ,  le  Loroux  rue  St- 
Denis,  le  Perray-Neuf  et  Mélinais  rue  Valde- 
maine ,  Vendôme  à  Lesviere,  les  Fontevri.sles 
à  Haute-Mule,  dans  la  Cité,  Marmoutiers  à 
Saint-Eloi,  rue  Courte,  Bellebranche  rue  du 
Godet,  la  Roë  rue  Sauneresse,  plus  tard  de 
la  Roë,  Tournus  et  Cunault  rue  du  Volier, 
le  tout  peu  à  peu  abandonné  dès  le  xvic  siècle  et 
tranformé  en  maisons  laïques,  même  en  caba- 
rets. —  V.  Pocq.  deLiv.,  Histoire  de  VUniv. 
Mss.  1027,  p.  134;  —  Rangeard,  Mss.  1022,  t.  i. 
p.  264;  —  Dissertation  en  tôle  des  Privilèges 
de  V Université  (in-4*>),  p.  29;  —  Annuaires  de 
1830,  p.  96,  de  1836,  p.  48. 

2.  —  Académie  d^équitation. 
Depuis  longtemps  d'habiles  écuyers  s'étaient 
établis  à  Angers,  centre  de  réunion  de  la  jeune  no- 
blesse, quand  en  1629,  Joachim  Martin,  sieur  des 
Loges,  tenant  académie  en  la  maison  du  petit  Gué- 
méné,  rue  de  la  Tannerie,  acquit  de  Louis  de 
Rohanla  maison  de  Casenove  sur  les  Lices,  vaste 
hôtel  où  avaient  pendant  plus  de  50  ans  résidé  les 
Carmes  et  où  s'étaient  célébrées  les  noces  d'Isa- 
beau  de  Beauvau  et  de  Jean  de  Bourbon,  un  des 
ancêtres  d'Henri  iV.  Le  nouveau  propriétaire  y 
transporta  son  établissement  qui  ne  dura  guère, 
quoi  qu'une  première  vogue  attirât  d'Allemag[ne 
et  (le  Suède  tout  un  monde  de  jeunes  seigneurs, 
dont  Bruneau  de  Tart.  nous  a  conservé  les  noms. 
En  1648  le  .sieur  Du  Hallot.  écuyer  ordinaire  de 
la  grande  écurie  du  roi,  essayait  de  fonder  en  ville 
un  nouveau  manège,  avec  l'aide  de  la  Mairie  qui 
lui  allouait  300  livres  et  l'exemption  des  princi- 
pales charges  communes  (19  novembre  1648  — 
18  décembre  1654).  L'administration  centrale 
s'attribua  bientôt  le  choix  du  chef  même  do  cet 
établissement;  et  la  désignation  que  fit  le  gouver- 
neur d'Anjou  de  François  Avril  de  Pignerolles, 
fut  le  début  d'une  dynastie  d'habiles  écuyers  qui 
en  devait  assurer  la  prospérité.  Celui-ci  tout  d'a- 
bard  était  revenu  s'installer  à  Casenove,  mais 
d/ins  les  conditions  d'un  bail  précaire  qui  n'y 
permettait  pas  une  installation  définitive.  Pourtant 
il  était  déjà  parvenu  à  la  rendre  «  très-fameuse 
«  tant  par  ses  soins  à  bien  instruire  ceux  qui  sont 
«  venus  y  faire  leurs  exercices  que  par  les  Uépen- 
ff  ses  extraordinaires  pour  y  attirer  de  divers 
a  lieux  les  plus  habiles  maîtres  dans  les  sciences 
oc  et  les  arts  convenables  à  la  profession  des 
tt  armes,  et  pour  y  entretenir  en  tout  temps  an 
«  grand  nombre  de  chevaux  fort  bien  dressés  >  ; 
mais  il  ne  cessait  de  réclamer  contre  les  condi- 
tions fâcheuses  qu'il  lui  fallait  subir,  et  se  décla* 
rait  hors  d'état  de  continuer  si  on  ne  lui  assurait 
oc  un  établissement  fixe  et  une  demeure  certaïne  », 
au  prix  de  quoi  il  s'engageait  à  surpasser  aisé- 
ment toutes  les  Académies  du  royaume.  Il  offrait 
de  plus,  en  reconnaissance,  d'avoir  to^iQurs  gra- 
toiiemcut  co.urac  oxicrae^  un  gontUbonsn  ^  |% 


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àNGEItS 


ACADÉMIE      —  79  —     ANGERS 


AKTILLERtfi 


lik  ou  tou[  aulre  personne  Je  condition  au 
cMi  de  b  Mairie,  ou  comme  le  préférait  le  Con- 
fti]  df  viU(?.  d^  r^'cJuiri'  rl^  roaiLîé,  soit  à  deux 
bait  li'ùf  par  moi^,  la  petiaion  des  enfants  d'An- 
f^rs.  Sur  ces  entrefiiiles,  uu  ordre  royal  ayant 
eipatsé  de  Saumur,  comme  protestant ,  le  sienr 
de  Thugal  qui  y  dirigeait  une  école  rivale  (1680), 
b  Tille  d'Angers,  cédant  à  de  nouvelles  instances 
(5  septembre  16S2  —  juin  1689),  requit,  et  après 
force  démarches,  obtint  enfin  un  arrêt  du  Conseil 
(fEut  da  5  février  1689  qui  prorogea  de  quatre 
iQDées  la  perception  des  octrois,  dans  le  but  spé- 
cial d'acquérir  de  dame  Charlotte  Martin  des 
Loges,  veuve  do  messire  Claude  de  Thicslin, 
SKur  de  Monfrou,  la  maison,  jardins  et  apparte- 
aances  de  Casenove.  Le  contrat  fut  passé  le 
1er  mars  iggo.  Mais  la  misère  des  temps,  en 
ébipant  les  étrangers,  compromit  un  instant 
rafeoir  de  finstitution.  De  plus,  les  bâtiments 
depuis  longtemps  délaissés  demandaient  d'urgentes 
réparations;  on  construisit  des  écuries,  puis  les 
deoi  manèges,  à  la  charge  par  le  directeur  d'ins- 
Iraire  gratuitement,  pendant  deux  ans,  les  enfants 
è  chacun  des  maires  élus  depuis  huit  ans  ou 
à  élire  (28  avril  1716)  ;  plus  tard  il  dut  prendre 
iœmèine titre  eeus  des  conseillers  de  ville  et  du 
pneureur  du  roi.  L'année  suivante  (25  mai  1717) 
IDC  requête  adressée  au  roi  sollicita  la  concession 
#00  enclos  de  67  arpents  de  terre  dans  les  corn- 
■DOS  de  la  Dagueniëre,  qu'autorisa  un  arrêt  du 
CoBseil  d'£tat  (2  mars  1720),  sous  l'engagement 
Ij  eotretenir  au  moins  18  chevaux  propres  au 
■aoége.  La  prospérité  d'ailleurs  est  revenue.  La 
Tille  sent  l'heureuse  influence  du  concours  de  sei- 
foeors  qui  s'y  arrêtent  et  y  répandent  «  chaque 
«  aaoée  plus  de  400.000  livres,  de  sorte  qu'on  ne 
•  suirait  vraisemblablement  espérer  d'y  établir 
«  janais  aucun  commerce  qui  puisse  y  rapporter 
■  taat  de  profits.  »  Son  renom  était  tel  que  le 
pnace  de  Lorraine  enleva  à  la  ville  d'Angers  Marc- 
Aoioioe-Francois  Avril  de  Pignerolles,,  pour  diri- 
fer  soD  Académie  de  Lunéville  (1724)  ;  mais  Bcr- 
urd,  son  frère,  restait  et  maintint  les  traditions. 
U  Mairie  se  décida  enfin  à  bâtir  sur  le  même 
capl^^ment  un  édifice  monumental  (17  mai  1751). 
^  premières  études  furent  confiées  à  Bertret  de 
Saia^-Jnlien ,  architecte ,  élève  de  l'Académie 
t^Jik  de  Paris  (15  novembre  1751)  ;  mais  les 
?Um  définitif  s',  approuvés  par  l'intendant  (lOjan- 
^r  1153)  sur  un  devis  estimé  104.594  I.  5  s., 
ftinat  fournis  par  l'ingénieur  de  Yoglie.  Le 
1^  mai.  un  arrêt  du  Conseil  d'Etat  appliqua  les 
fifTiaa  des  octrois  pendant  32  années  à  ces  tra- 
^uïi,  dont  l'adjudication  eut  lieu  le  20  juin  sui- 
^L  en  présence  de  l'intendant  et  du  corps  de 
'ille,  sur  le  prix  de  127,000  livres,  à  René  Poin- 
^.  irehitecte,  qui  s'associait  quelques  jours  après 
^  uairTortrais,fermierà  Saiut-Georges-sur-Loire. 
Liptsede  la  première  pierre  fut  célébrée  solennel- 
l^iQi^iit  le  2juillet  suivant,  mais  Tentrepreneur  mou- 
^<  iiriiit  Faehèvement  des  ouvrages  dont  la  tâche 
^  ri  prise  par  René  Launay  ou  Delaunay  (4  no- 
T^re  1760).  —  La  réception  eut  lieu  en  mai 
n^l,  et  les  dépenses,  arrâtées  k  194,265  livres  15 
^  ^  Mmi«  fvfoai  porUM  iiimisivoomi  4 


206,854  livres  13  sous  5  deniers.  Le  4  mai,  le 
comte  de  Bricnne  approuva  l'association  des  deux 
frères  Avril  de  Pignerolles  et  de  la  Jominière, 
avec  droit  de  survivance  pour  le  fils  atné  du  pre- 
mier, et  le  conseil  de  ville  saisit  cette  occasion 
de  rendre  témoignage  aux  deux  écuyors  : 
c  L'Académie  est  la  mieux  entretenue  du  royaume  ; 
«  les  étrangers  s'y  rendent  par  préférence , 
«  MM.  de  Pignerolles  les  y  appelant  autant  par 
«  une  attention  singulière  pour  tous  les  acadé- 
«  mistes  que  par  la  douceur  de  leur  caractère  et 
c  leur  politesse.  »  C'est  l'époque  en  effet  do  sa 
plus  grande  splendeur;  de  tous  les  points  de 
l'Europe,  d'Angleterre,  de  Hollande  et  d'Allemagne 
surtout,  les  jeunes  seigneurs  s'y  rencontraient. 
On  a  conservé  le  souvenir  de  BufTon,  du  comte  de 
Stadion,  de  Wellington  ;  mais  l'année  môme  de  l'ins- 
tallation, Michel  Claude  et  Marc-Antoine  Avril  de 
Pignerolles  y  moururent.  A  vingt  ans  de  là  tout  ce 
concours  avait  disparu;  et  dans  les  bâtiments 
presque  désertés  il  n'est  plus  question  que  d'ins- 
taller une  caserne  (1787-1789).  La  dispersion 
de  la  noblesse  allait  ôter  toute  utilité  à  une  insti- 
tution créée  et  entretenue  pour  elle.  A  cette  épo- 
que Marcel  Avril  de  Pignerolles  résiste  encore  à 
la  décadence  et  continue  les  enseignements  des 
six  prédécesseurs  qui  ont  porté  son  nom;  mais 
au  l*'  août  1792,  le  Conseil  municipal  constate 
qu'il  n'y  existe  plus  un  seul  élève  et  que  le  direc- 
teur n'a  pas  prêté  serment  à  la  Nation.  Un  arrêté 
lui  donne  ordre  de  vider  les  lieux  dans  les  huit 
jours.  —  Le  calme  revenu,  une  des  premières 
pensées  d'intérêt  public  rappela  le  souvenir  de 
l'institution  déchue.  Aux  termes  de  la  loi  du 
2  fructidor  an  vu, -une  des  écoles  d'instruction 
de  la  cavalerie  devait  être  constituée  à  Angers. 
La  ville  s'engageait  à  faire  tous  les  frais  de  restau- 
ration et  d'entretien  de  l'édifice  Les  étalons  du  ha- 
ras y  furent  même  pendant  quelque  temps  conduits 
et  mis  sous  la  direction  du  général  Léridan  à  la 
disposition  des  nouveaux  élèves  (an  xiii).  Le 
décret  du  17 mai  1809créa  officiellement  àAngers 
une  école  d'équitation,  sous  la  direction  d'un 
commandant  nommé  par  brevet  impérial  ;  mais 
les  événements ,  la  détresse  financière  arrêtèrent 
tout  projet.  V.  Haras,  Dépôt  de  remonte,  ci- 
après  IV-5-6.  Dans  ces  derniers  temps  encore 
la  ville  avait  loué  au  ministère  de  la  guerre 
les  bâtiments  transformés  en  caserne,  pour  les 
concéder  gratuitement  (SOjuillel  1857)  pendant  cinq 
ans  à  un  manège  civil  d'équitation.  C'est  de  nou- 
veau une  caserne.  —  V.  Arch.  mun.  et  Vin- 
vent,  analytique  à  la  table  ;  —  Arch.  impé- 
riales. Série  E,  Maison  du  Roi,  écuries;  — 
Arch.  de  M.-et-L.,  Série  C. 

3   —  Ecole  d^artillerie. 

L'opposition  de  la  ville  (1763)  à  une  dérision 
miaistérielle  du  duc  de  Choiseul  qui  avait  éi.ibli 
à  Angers  l'école  du  corps  des  carabiniers,  l'avaii 
fait  transporter  à  Saumur.  En  1777,  le  minisîre 
de  la  guerre,  de  Saint-Germain,  proposa  de  nou- 
veau la  création  d'une  école  d'artillerie.  11  s'a- 
%\Am\  pour  k  vUto  de  fournir  dos  suUos  à  PécoU 


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ANGERS    ÉCOLE  DE  MÉDECINE    —  80  —      ANGERS 


tTCÉB 


de  théorie,  des  casernes  pour  1,500  hommes,  un 
polygone  de  500  toises  de  long.  Le  conseil  com- 
munal accepta,  mais  cette  fois  en  face  des  finances 
obérées,  il  demandait  que  les  frais,  évalués  à  trois 
millions,  fussent  répartis  sur  la  Généralité  (1778). 
Sept  ans  plus  tard,  il  insista  encore  ;  il  oifrail  le 
Château,  rAcadémie-,  M. D'Autichanmp  appuyait  de 
son  influence.  En  1790  même,  le  projet  n'était  pas 
abandonné;  et  un  plan  fut  dressé  de  l'étang  de 
Saint-Nicolas  et  des  environs  qui  semblaient 
propres  à  l'établissement  de  fonderies  de  canons, 
de  moulins  à  poudre,  de  nitrières  artificielles, 
d'un  polygone  et  copie  soumise  avec  un  mémoire  à 
l'Assemblée  Nationale  (23  octobre);  mais  la  dépu- 
tation  de  Rennes  l'emporta.  En  revanche,  dès  1790, 
un  arsenal  fut  établi  au  Château  d'Angers  sous  la 
direction  du  citoyen  Drouet,  qui,  pendant  trois  ans 
et  plus,  fournit  à  tous  les  services  des  armées  de 
l'Ouest  et  des  côtes  de  Brest,  fondant  par  mois  plus 
de  4,000  boulets  et  occupant  400  ouvriers.  —  Arch. 
mun.  BB.  121,  f.  30;  128.  f.  11,  86;  132,  f.  14; 

—  Annuaire  de  l'an  vi. 

4.  —  Ecole  de  Médecine, 

La  Société  de  Santé  obtint  en  l'an  iv  l'autori- 
sation de  reprendre  dans  les  bâtiments  de  St-Sorge 
des  leçons  publiques  et  gratuites  que  la  guerre  et  la 
Révolution  avaient  à  peine  interrompues.  L'ana- 
tomie  y  fut  professée  par  Casimir  Lachèse  et  Gar- 
nier,  la  physiologie  par  Esnault,  l'hygiène  par 
Pantin ,  la  pathologie  par  Maillocheau ,  la  méde- 
cine clinique  par  Guérin  et  Berger,  la  chimie  et 
la  matière  médicale  par  Hossard,  la  botanique 
par  Merlet  La  Boulaye;  Chevreul  y  reprit  son 
cours  d'accouchement  qu'il  n'avait  cessé'  que 
depuis  l'an  ii.  —  Le  Conseil  général  de  son  côté, 
pendant  quatre  années,  de  l'an  viii  à  l'an  xi,  ne 
cessa  d'exprimer  le  vœu  de  voir  rétablir  l'an- 
cienne Ecole  de  médecine  si  utile  et  si  fré- 
quentée. Un  décret  du  31  mai  1807  se  contenta 
d'instituer  auprès  de  l'Hôpital  six  Cours  pra- 
tiques de  médecinCt  de  chirurgie  et  de  phar- 
macie,  qui  assuraient  le  service  hospitalier  sans 
conférer  aucun  grade  aux  étudiants.  Une  circulaire 
du  18  juillet  1809  rappela  même  la  défense 
expresse  d'usurper  le  titre  d'Ecole  secondaire 
de  médecine.  C'est  le  décret  du  18  m'ai  1820  qui 
fonda  sous  ce  titre  une  réorganisation  nouvelle, 
modifiée  successivement  par  les  ordonnances  ou 
décrets  de  novembre  1837,  du  18  octobre  1840 
et  du  22  avril  1854.  En  attendant  qu'il  soit  fait 
droit  aux  vœux  si  souvent  exprimés  par  le  con- 
seil municipal  pour  le  rétablissement  d'une  faculté 
(notamment  dans  ses  séances  du  9  ventôse,  7  mes- 
sidor, 8  brumaire  an  xi,  18  octobre  1817,  2  avril 
1831,  etc.),  il  est  peu  d'écoles  qui  puissent  s'ho- 
norer de  noms  égaux  à  ceux  des  Billard,  des 
Béclard,  des  OUivier.  des  Chevreul,  des  Hourmann, 
dos  Mênières,  pour  ne  parler  que  des  morts. 

Dans  l'état  actuel  l'Ecole  compte  six  professeurs 
titulaires  parmi  lesquels  sont  choisis  le  directeur 
et  l'agent-comptable,  deux  professeurs-adjoints, 
trois  suppléants,  un  chef  des  travaux  anatomiques, 

—  Qaatone  inscriptions  prises  à  l'Ecole  comptent 
^«r  les  douze  premières  d'une  FaouU^. 


Directeurs  de  l'Ecole  :  Qjevrenl  (Michel)  nom- 
mé le  23  décembre  1820.  Il  remplissait  depuis 
le  30  novembre  1807  les  fonctions  de  secrétaire  de 
l'assemblée  des  professeurs;  ~  Lachèse  (Gré- 
goire) 27  avril  1838;  —  Guépin,  26  octobre  1842; 
Négrier  (Charles)  3  octobre  1845;  —  Jouvet,  (fi.  J.). 
23  avril  1860;  —  Daviers  (Eugène)  15  septembre 
1865.  —  Arch.  de  M.-et-L.,  Série  T\  —  Arch. 
mun.  ;  Délibérât,  des  5  et  15  frimaire  an  v, 
p.  153;  —  Id  Journal  de  Maine-et-Loire  des 
11  novembre  1837,  24  octobre  1838;  —  Annuaire 
de  1831,  p.  115;  —  Blord.  Langl..  t.  ii,  p.  101. 

5.  —  VEcole  Centrale, 

Instituée  dans  chaque  département  par  la  loi 
du  3  frimaire  an  iv  (24  octobre  1794) ,  elle  fut 
inaugurée  à  Angers  le  21  mars  1796,  et  les 
cours  ouverts  le  lendemain  dans  l'ancien  Col- 
lège d* Anjou ^  où  l'on  se  proposait  de  réunir 
les  dépendances  et  les  jardins  de  TOratoire  et 
des  UrsuUnes  avec  partie  de  ceux  des  Cordeliers 
comme  jardins  de  botanique,  et  l'hôtel  de  Livois 
pour  les  collections  d'art  et  d'instruction.  En  octobre 
1797,  l'Ecole  fut  transférée  au  grand  Séminaire. 

—  L'enseignement  se  divisait  en  trois  sections  : 
'  lo  pour  les  élèves  âgés  de  plus  de  12  ans  :  JDes- 

sin,  par  Marchand;  Langues  anciennes,  par 
RiffauU;  Histoire  naturelle,  par  Renou  et 
Merlet  La  Boulaye  ;  2»  pour  les  élèves  au-dessus 
de  14  ans,  :  Mathématiques,  par  Bénaben; 
Physique  et  Chimie,  par  Héron;  3°  pour  les  élèves 
au-dessus  de  16  ans.  Grammaire  générale, 
par  Merlet  La  Boulaye;  Belles-Lettres,  par 
Toussaint  Grille  ;  Histoire  et  Géographie,  par 
Villiers;  Législation,  par  Duboys  (V.  ces  noms). 
Mais  au  sortir  de  si  longs  troubles,  les  élèves  très 
nombreux  —  en  moyenne  de  150  à  190  par  an  — 
manquaient  des  études  premières  qui  pouvaient 
fructifier  cet  enseignement  supérieur,  et  la  pra- 
tique inexpérimentée  des  cours  n'offrait  ni  l'en- 
semble ni  la  cohésion  que  demandait  l'esprit  de 
sa  fondation  Un  décret  la  transforma  en  lycée 
en  1804.  V.  ci-après,  III-7.  —  Blord. -Langlois, 
t.  II,  p.  110;  —  Millet,  Indicateur,  1. 1,  p.  202; 

—  Annuaire  de  M.-et-L. ,  1831,  p.  97;  —  aux 
Arch.  de  M.-et-L.,  Série  T. 

6.  —  Lycée. 

Par  arrêté  du  16  floréal  an  XII,  VEcole 
Centrale,  Voir  ci-dessus,  fut  érigée  en  Ly- 
cée. Dès  l'an  XI  les  projets  installaient  l'éta- 
blissement nouveau  dans  les  bâtiments  de 
Toussaint  réunis  aux  deux  Séminaires  ;  mais  les 
devis  évaluaient  la  dépense  à  plus  de  220,000  fr., 
et  le  maire,  Joubert,  en  les  soumettant  an  Conseil 
municipal,  proposa  de  reporter  les  vues  de  la  ville 
sur  le  bâtiment  inoccupé  et  magnifique  de  la 
Rossignolerie.  Telles  étaient  les  illusion?  et 
l'attente  de  «  développements  extraordinaire  s  » 
que  ce  local,  après  longues  discussions,  fut  ace  plô 
mais  simplement  comme  annexe  de  réserve  lis- 
ponible  (24  pluviôse  an  XII).  Le  décret  offi  :iel 
calma  ces  exagérations  en  étabhssant  là  m<  me 
le  Lycée,  dont  Touverture,  après  nombre  d'at  er- 
moimenU,  annoncée  pour  le  %•*  CriniÀreui  1  [V| 


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ANGERS 


LYCÉE      —  81   —      ANGERS       école  de  dessin 


^iù  fit  attendre  plus  de  quatre  ans,  par  suite  du 
désarroi  des  finances  et  de  la  négligence  de  l'ad- 
ministration. Une  ordonnance  du  7  brumaire 
an  XII  avait  autorisé  l'organisation  d'un  pension- 
Dal  provisoire,  qui  n'aboutit  pas.  —  Les  cours 
débutèrent  à  la  rentrée  scolaire  de  1806. 

Le  31  mars  1812,  la  ville  fit  l'acquisition,  vers 
Bressigny,  de  l'auberge  voisine  de  Châtelais. 
Depuis  lors,  l'établissement  ne  subit  guère  d'autres 
restaurations  que  les  travaux  d'entretien  indis- 
])eDsables.  Une  partie  des  bâtiments,  à  l'entrée 
du  chemin  de  Saint-Léonard,  datent  des  premiers 
temps  de  la  Rossignolerie  et  servaient  naguère 
encore  de  classes.  En  1854,  la  cbapelle  (V.  ci- 
après,  p.  83),  débarrassée  d'annexés  inutiles  et 
d'nn  clocher  ruineux,  fut  restaurée  par  M.  Dain- 
ville.  Deux  pavillons  de  classes  furent  bâtis  en 
1862  et  des  plans  d'ensemble  pour  une  recons- 
truction complète  ont  été  préparés  dont  une  partie 
seulement,  faute  de  fonds,  a  pu  être  exécutée.  C'est 
le  Petit  Lycée,  élevé  en  1864  sur  l'emplacement 
de  l'ancienne  cure  de  Saint-Joseph.  En  ce  moment 
même  (mars  1870)  le  Conseil  municipal  vient 
de  décider  l'exécution  intégrale  des  plans  légère- 
ment modifiés  de  1862. 

Proviseurs  :  15  thermidor  an  XII,  Ferry  de 
St-Comtant,  docteur  ès-lettres  ;  —29  mars  1810, 
Armand  I>u6reuiZ  de  Jossey,  bachelier  es- scien- 
ces et  ès-letlres  ;  —  25  septembre  1814,  Simon- 
Hippolyte-Théodore  Guairard,  docteur  ès-lettres, 
prêtre;  —  12  octobre  1815  en  titre  provisoire  et 
définitivement  le  2  octobre  1817,  Marie-Joachim 
Tardy,  prêtre ,  docteur  ès-letlres  ;  —  6  sep- 
tembre 1819,  Laurent  Laborie,  docteur  ès-letlres, 
bachelier  es -sciences;  —25  septembre  1821, 
Pierre-.\lexandre  Grattet-Duplessis,  bachelier 
ès-lettres;  —  10  octobre  1823  en  titre  provi- 
soire, et  23  septembre  1826  en  litre  définitif, 
René  Régnier,  né  le  17  juillet  1794,  à  Saint- 
Quentin,  près  Baugé,  prêtre,  précédemment  ré- 
gent de  philosophie  au  collège  de  Beaupréau, 
démissionnaire,  et  actuellement  archevêque  de 
Cambrai;  —  8  septembre  1830,  Jacques  Èdoin, 
licencié  ès-Ieltres;  —  17  avril  1831,  Jean-Marie 
Gavinet,  nommé  inspecteur  d'Académie  ;  — 
24  avril  1832,  Jean-François  iVforren,  licencié  ès- 
sciences,  plus  tard  professeur  à  la  Faculté  des 
sciences  de  Rennes;  —  21  septembre  1841,  Jean- 
Baptiste  Sorin,  licencié  ès-letlres,  nommé  inspec- 
teur d'Académie  ;  —  6  septembre  1848,  Constant- 
Joseph  Milfaut,  licencié  ès-lettres,  ancien  provi- 
seur de  la  Rochelle,  nommé  proviseur  au  lycée 
deCapn  ;— 30  août  1850,  Pierre-Gabriel  ^féz^èrcs, 
bacheUer  ès-lettres  ;  —  27  septembre  1856,  Louis 
François -Marin  Gilbert,  ancien  proviseur  de 
Nj  les,  mort  le  23  octobre  1857;  —  19  novom- 
bi  1857,  Gabriel- Ernest  Gallerand,  licencié  ès- 
lei  \ii,  censeur  à  Metz,  nommé  proviseur  à 
St  mer;  — 26 juillet  1862,  Charles-Louis-Armand- 
Ai  liste  Af a réc/iaZ,  ancien  coseur  à  Lyon,  nommé 
ce  eur  au  lycée  Louis-le-Grand  ;  — 10  août  186i, 
Ni  )las>  Gustave  JLomort,  licencié  ès-sciences , 
H  gé,  ancien  censeur  à  Toulouse,  nommé  cen- 
sé ao  lycée  Napoléon  ;  —  S4  septembre  1868, 
U    '  Sauo{(m«   précédemmeitt  proviseur  «lu 


Havre,  en  fonctions.  —  V.  Arch.  de  M.-et-L., 
Série  T,  et  dans  le  Précurseur  de  VOuest, 
20  septembre  1844,  une  suite  de  feuilletons  sous 
ce  titre  :  Souvenirs  du  Lycée  d* Angers.  — 
M.  Sorin  fils  prépare  et  va  publier  bientôt  une 
véritable  Histoire  anecdotique  du  Lycée  dont  la 
primeur  est  réservée  à  la  Revue  d'Anjou. 

7.  —  Ecole  supérieure  des  Se.  et  des  Lettres 
Organisée  conformément  aux  décrets  des  22  août 

1854  et  7  juillet  1855  et  à  l'arrêté  du  26  décembre 
1854,  elle  fut  inaugurée  par  une  séance  solennelle 
le  7  février  1856  et  les  cours  débutèrent  le  lende- 
main par  une  leçon  de  M.  Mourin,  professeur 
d'histoire.  Le  Conseil  général  avait  concédé  gra- 
tuitement les  bâtiments  du  Petit-Séminaire  (Voir 
ci-dessus,  p.  75),  que  la  ville  fit  approprier  à  sa 
destination  nouvelle. 

C'est  une  sorte  d'Ecole  centrale  (V.  ci-dessus, 
p.  80),  pouvant  délivrer  des  certificats  de  capacité 
pour  les  sciences  appliquées  —  il  en  a  été  pris 
2  ou  3  —  et  dont  le  succès  continu  depuis  bientôt 
15  ans  témoigne  qu'il  y  aurait  place  à  Angers 
pour  un  enseignement  supérieur. 

Cette  util»»  création  avait  été  comme  préparée 
et  on  peut  dire  imposée  d'avance  à  l'opinion  par 
une  très-vive  étude  littéraire  publiée  dans  le 
Maine-et-Loire    (22  janvier,  6,  9  et  12  février 

1855  et  répandue  en  brochure  dans  la  ville  (in-8", 
15  pages). 

Je  ne  crois  pas  commettre  d'indiscrétion  en 
affirmant  que  sous  la  réserve  officielle  de  l'ano- 
nyme se  cachait  celte  fois  l'initiative  éclairée  de 
M.  de  Lens,  inspecteur  d'Académie,  qui  après 
avoir  si  bien  recommandé  l'œuvre  nouvelle 
allait  avoir  la  chance  rare  de  se  trouver  là  pour 
l'organiser. 

Directeur: M.  Emile  Farge,  docteur-médecin, 
officier  de  l'Université. 

8.  —  Ecole  municipale  de  Dessin. 

Le  27  janvier  1769,  sur  la  reffuète  des  frères 
Coulet  de  Beauregard  (V.  ce  nom)  la  ville  les 
autorisa  à  ouvrir  rue  des  Poëliers  une  Aca- 
démie de  dessin  privilégiée.  Ils  s'engageaient 
à  enseigner  la  figure  à  l'instar  de  Paris,  le 
paysîvge ,  les  fleurs  pour  les  fabricants  d'in- 
dienne, l'ornement  pour  les  orfèvres  et  l'archi- 
tecture, en  prenant  3  livres  pur  mois  de  chaque 
écolier.  La  ville  désignait  deux  boursiers  annuels 
et  devait  fourifir  un  local.  Elle  so  dégagea  de 
cette  obligation  par  une  subvention  de  150  livres, 
qu'elle  réduisit  à  120  en  1772  ,  qu'elle  supprima 
en  1773,  en  accordant  quelques  privilèges.  Les 
cours  étaient  suivis  par  une  quantité  d'ouvriers 
et  l'on  citait  l'un  des  boursiers,  Alard,  parti 
alors  pour  continuer  ses  études  à  Paris.— L'ensei- 
gnement de  l'Ecole  Centrale  comprenait  un  cours  de 
dessin  professé  par  Marchand,  qui  fut  réuni  ensuite 
au  Lycée.— Un  arrêté  du  22  fnmaire  an  iv  réorga- 
nisa l'Ecole  municipale  dont  fut  directeur  Delusse. 
Elle  ouvrit  en  novembre  1805.  Transférée  en 
1812  du  logisi  Barrault  dans  la  chapelle  Saint* 
Eloi  et  depuis  à  Tétage  supérieur,  elle  n'a  pas 
cessé  de  fonctionner  sous  la  direction  du  Gonser» 


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ANGERS        GONSBRVAToitiB     »  82 -«     âNGEBS     aht0  et  MinsBft 


mtenr  du  Maséo,  avec  l'aide  de  subventions  de 
la  yille  et  da  Département  au  profit  des  vocations 
remarqnables.  —  Elle  compte  paimi  ses  élèves  le 
sculpteur  David  et  le  peintre  Lenepven,  membres 
de  rinstitttt .  les  architectes  Moll  et  Rohard,  les 
sculpteurs  Talluet,  Arnaud,  Roux  et  plusieurs 
autres  artistes  honorablement  signalés  dans  les 
concours  et  les  expositions  de  Paris.  ~  Arch.  de 
M.-etL.,  Série  T;  —  Arch.  mun..  BB.  122, 
fol.  157.  168;  124.  f.  84.  86.  97;  126.  f.  16; 
'^Maine-et-Loire  du  23  décembre  1829. 

9.  —  Coniervatoire  de  Musique. 

L'idée  de  fonder  à  Angers  une  école  munici- 
pale de  musique  et  môme,  sous  son  nom  particulier, 
nn  Conservatoire,  si  nouvelle  qu'elle  ait  tou- 
jours paru,  est  des  plus  anciennes.  Dès  1726  le 
maire  Robert  faisait  part  au  Conseil  que  plusieurs 
sociétés,  dont  il  faisait  partie,  désiraient  établir 
une  Académie  de  musique,  afin  d'entretenir  le 
goût  de  la  musique  et  Téroulation  pour  les  beaux- 
arts,  en  attirant  de  bons  maîtres  de  chants  et  d'ins- 
truments comme  à  Tours  et  Orléans,  et  deman- 
dait une  autorisation  que  la  ville  accorda  avec 
empressement,  sans  qu'il  soit  resté  d'autres  traces 
certaines  de  cette  tentative.  Des  concerts  d'amateurs 
(V.  ci-après.  V-4)  et  la  psallette  de  la  cathédrale 
paraissent  les  seuls  fondations  qui  aient  pu  vivre 
avant  la  Révolution.  En  brumaire  an  xi  les 
artistes  Rodolphe  et  Edmond  Stonpy  essayèrent 
d'un  enseignement  musical  complet  rue  Bau- 
drière.  n»  42,  vis  à  vis  la  fontaine  Piedboulet 
et  obtinrent  même  du  préfet  Nardon  une  salle 
de  l'Ecole  Centrale  où  ils  professaient  le  sol- 
fège, le  violoncelle,  le  piano,  la  harpe,  la  gui- 
tare, le  chant  italien  et  français,  l'harmonie.  — 
Tous  ces  chants  avaient  cessé  quand  une  lettre 
officielle  du  !•'  décembre  1819  vint  rappeler  au 
Préfet  les  goûts  artistiques  de  la  ville,  où  avait 
fleuri  autrefois,  disait^elle,  l'enseignement  de  la  mu- 
sique. Le  ministre  engageait  à  créer  des  cours  spé- 
ciaux élémentaires  et  gratuits  «  pour  former  sur- 
tout des  lecteurs  et  développer  lesbelles  voix  ».  Cet 
avis  survint  au  Conseil  municipal  à  sa  séance  du 
28  février  1820,  c'est-à-dire  en  plein  émoi  de  l'assa- 
sinat  du  duc  de  Berry  et  l'utilité  n'en  fut  nullement 
appréciée.  Toutes  les  tentatives  antérieures  étaient 
d'ailleurs  absolument  ignorées.  Un  sieur  Estelle 
reprit  l'idée  en  1824  et  popularisa  la  méthode 
Wilhem  dans  une  école  privée  .et  non  gratuite. 
—  En  1835  Travisini  inaugura  en  mai,  sous 
le  titre  même  de  Conservatoire,  une  série  de 
cours  divisés  en  trois  classes  de  12  élèves  au 
plus,  avec  des  séances  publiques  chaque  tri- 
mestre. Ils  paraissent  avoir  eu  quelque  temps 
une  certaine  vogue  qui  ne  dura  guère.  -—  En 
avril  1840  une  souscription  publique  fut  ouverte 
par  A.  Canot,  professeur  d'harmonie  de  Paris, 
nouveau  venu  à  Angers,  pour  créer  un  véri- 
table Conservatoire  «  à  l'instar  de  presque 
toutes  les  villes  du  midi»,  mais  cette  fois  gratuit 
et  réellement  populaire.  Tous  ces  essais,  vite 
découragés,  indiquent  suffisamment  et  le  besoin 
et  les  difficultés  d'un  établisseme^it  de  ce  genre. 
Ifi  ^ojet  en  fat  soumis  sur  do  nouvoUos  bases 


directement  à  la  ville  par  H.  Charles  Hetzel.  pro» 
fosseur  à  Angers,  qui  obtint  le  30  juillet  1857  du 
Conseil  municipal  une  subvention  de  3000  francs 
portée  en  1861  à  5.000  francs,  pour  organiser, 
sous  sa  direction,  un  enseignement  complet  de 
la  musique  vocale  et  instrumentale.  L'ét2d)Iisse- 
ment  ouvrit  ses  leçons  le  premier  octobre  1858. 

Un  véritable  succès  accueillit  pendant  plusieurs 
années  l'œuvre  nouvelle,  qui  réunissait,  en  1859. 
aux  divers  cours.  149  élèves,  et  se  trouvait  en  me- 
sure de  convier  chaque  mois  le  public  angevin  à 
des  concerts  très-applaudis.  Le  départ  de  M.  Ilctzel 
d'Angers  en  1866  a  interrompu  et  laissé  tomber 
sa  fondation  qui  n'a  pas  été  reprise.  —  Arch.  de 
M.-et-L..  Série  T;  —  Arch.  mun.  BB.  108,  f.62; 
—  Affiches  dP Angers,  du  30  brumaire  an  xi  ;— 
Blordier-L.,  t.  ii.  p.  223;  — Journal  de  Maine- 
et-Loire  des  22  avril  et  9  novembre  1836, 
13  mai  1840. 

10.  —  Ecole  impériale  d^Arts  et  Métiers» 

Créée  par  arrêté  consulaire  du  19  mars  1804  à 
à  Beaupréau  (V.  ce  nom),  l'école  s'y  trouvait 
perdue  au  milieu  des  haines  populaires.  Un  arrêté 
préfectoral  du  13  mai  1815  la  transféra  à  Angers 
dont  le  Conseil  municipal  en  avait  tout  récem- 
ment sollicité  le  privilège.  La  première  installa- 
tion dans  les  bâtiments  de  l'abbaye  de  Ronceray 
coûta  à  peine  30.000  francs.Encore  moins  s'occupa- 
t-on  d'en  perfectionner  l'organisation  Une  pre- 
mière ordonnance  royale  du  17  juillet  1816 
supprima  le  régime  et  le  costume  militaires,  règle 
uniforme  de  l'Empire  ;  une  seconde  ordonnance  du 
26  février  1817  fit  mieux  en  assurant  définitive- 
ment l'existence  menacée  de  l'Ecole.  La  serrurerie 
la  menuiserie  restaient  les  seuls  travaux  mécani- 
ques ;  on  sacrifiait  alors  surtout  à  l'étude  des  théo- 
ries, et  une  portion  même  des  élèves,  par  autorisar 
tion  spéciale,  ne  suivait  pas  d'antre  enseignement. 
L'ordonnance  du  3  décembre  1826  tenta  nn  timide 
essai  de  réorganisation.  Le  premier bddment  neuf 
de  la  fonderie  date  de  1827.  L'Ecole,  recrutée 
d'éléments  populaires,  passait  pour  hostile  et 
dangereuse.  Vers  la  fin  de  la  Restauration  le  dé- 
sordre administratif,  par  suites  de  cabales,  y 
était  complet  et  la  coterie  organisée  si  puissante 
que  le  directeur  Billet  (V.  ce  nom),  destitué  aux 
premiers  jours  de  1830.  réintégré  après  la  révo- 
lution triomphante,  ne  put  même  rentrer  en  fonc- 
tions et  dut  céder  la  place.  La  direction  de  Dauban 
(V.  ce  nom)  rétablit  la  discipline  en  même  temps  que 
secondée  par  l'ordonnance  du  23  septembre  1832, 
elle  put  rendre  à  l'institut  jm  ses  véritables  prati- 
ques intermédiaires  entre  celles  de  l'ouvrier  et  de 
l'ingénieur.  Dès  lors  ses  œuvres  figurent  a^  c 
succès  aux  expositions  de  Paris  (1834,  médai  b 
de  bronze;  1839.  médaille  d'itrgent)--etd'Ang<  s 
(médailles  d'argent  1835 .  d'or  1838).  En  môi  s 
temps,  les  ateliers  de  serrurerie  et  d'ébénistei  s 
sont  fermés,  au  moment  où  l'Ecole  s«nait  le  <]  - 
parlement  de  travaux  alors  admirés  mais  d'un  go  I 
détestable,  et  qui  avaient  soulevé  contre  cette  coi  - 
currence  privilégiée  les  récriminations  fioloa  | 
do  l'indastrie  aogeviad. 


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ANGËÏIS        ÉCOLE  NORMALE      —  83  —     ^ANGERS    écoles  religieuses 


En  1836  et  1837  le  Conseil  général  demanda 
la  création  d'un  externat,  proposition  qui  ne  fut 
pas  appuyée  par  la  ville  (3  décembre  1836). 

Des  travaux  considérables,  entrepris  en  1841, 
ont  renouvelé  complètement  ]['installation  maté 
rielle  qui  comprend  actuellement  :  —  à  gauche,  les 
Tieui  bâtiments  ; —  dans  une  première  cour,  sur  la 
roe  les  logements  des  fonctionnaires  ;  ~  vis  à  vis,  la 
(iirection;~aufond,  dans  les  bâtiments  del'abbaye, 
les  dortoirs,  les  classes,  le  réfectoire,  Tinfirmerie  ; 

006  cour  intérieure  dite  des  cloîtres  conduit  à 
la  chapelle  restaurée,  ancienne  nef  de  Téglise  du 
Rooeeraj;  —  à  droite,  derrière  une  grille,  trois 
corps  de  bâtiments  neufs  :  l»  Tajustage  et  la  me- 
Qoiserie;  S»  les  forges  précédées  des  bureaux  du 
chef  des  travaux;  3«  la  fonderie.  —  Entre  deux, 
one  belle  cour  plantée  d'arbres  ouvre  sur  un 
beau  portail  que  décorent  deux  statues  de 
Seorre  atné. 

Directeur»  :  MoZterd,  1805-1816;  -^Billet, 
1«  janvier  1817,  7  mars  1830;  —  de  Joannis, 

7  mars-août  1830;  —  Billet,  23  août  1830.  — 
La  Borderie  remplit  pendant  six  ans  les  fonc- 
tions sans  titre.  —  Dauban,  28  janvier  1831  ; 
—  de  Joannis,  1849;  —  Salneuvie,  25  octobre 
1850;  —  Marinier,  29  novembre  1856;  — 
Falnoier,  ancien  officier  de  marine,  21  juillet  1864. 
-Arcb.de  M.-ct-L.,  Série  1-,  —  Journal  de 
Maine-èt-Loire  des  3,  4,  9  et  10  août  1845  ;  •— 
Blordier-L.,  t.  ii,  p.  157;—  Bull,  de  la  Société 
Indust,  1846  ;  —  Gnettier,  Notice  sur  V Ecole 
des  Arts  et  Métiers  (in-8o,  Angers,  1846, 26  p.). 

11.  —  Ecole  Normale  primaire  d Angers. 

Le  projet  en  fut  proposé  au  Conseil  municipal 
et  approuvé  dans  la  séance  du  8  juillet  1829. 
M.  liebas,  secrétaire  de  l'Académie  universitaire, 
reçut  mission  d'en  prépa**'  l'organisation  et  de 
correspondre  à  cette  fin  ave^  l'école  de  Strasbourg, 
fondée  depuis  dix  ans,  et  avec  les  départements 
intéressés  de  la  Sarthe  et  de  la  Mayenne.  La  dé- 
cision ministérielle  qui  en  autorise  l'ouverture 
est  du  11  août  1831.  L'insUUation  eut  lieu  le  23 
décembre  de  la  môme  année  dans  une  des  salles 
de  la  manufacture  de  toiles  à  voiles,  sur  le  Champ 
de  Mars.  Elle  comprenait  d'abord  tout  le  ressort 
académique.  La  Mayenne  fonda  la  sienne  en  1833, 
la  Sarthe  an  1834.— En  1835  l'Ecole  fut  transférée 
faubourg  de  la  Madeleine,  dans  V hôtel  LabarrCf 
qu'a  remplacé  aujourd'hui  le  couvent  neuf  des 
Augustines.  Dans  sa  séance  du  27  août  1840,  le 
Conseil  général  vota  pour  logement  définitif  de 
FEcole  l'acquisition  de  la  maison  de  la  Croix, 
rue  JLionnaise ,.  appartenant  aux  Hospices,  en 
exnrimant  le  vœu  que  les  trois  écoles  du  ressort 
9A  démique  y  fussent  réunies;  mais  ce  projet 
et  !it  devenu  impossible,  le  contrat  fut  rompu  et 
le  vues  se  reportèrent  sur  l'enclos  des  Aman- 
di  Ts,  en  Bressigny,  dont  l'acquisition  fut  ratifiée 
ps  '  ordonnance  du  12  juin  1842.  L'Ecole  prit 
p<  lession  des  bâtiments  reconstruits  pour  elle  en 
U  1-1845.  Ouverte  primitivement  avec  11  élèves 
K  iement,  elle  en  compte  aujourd'hui  44. 

trecteura  :  Leboa,  U  «ûût  1831  ;  ••  Pro- 
^     19  décembre  1835  î  -•  CUdat  de  kl  Vigtri^^ 


18  octobre  1839;  —Lebruman,  28  mai  1850;  — 
Mariotti ,  3  décembre  1861  ;  —  Piboen , 
26  février  1863. 

En  1840  et  1841.  le  Conseil  Général  insista  vi- 
vement pour  la  création  d'une  Ecole  normale 
laïque  de  filles  que  le  défaut  de  fonds  a  fait 
ajourner,  puis  délaisser. 

12.  —  Ecoles  et  Pensions  religieuses. 

1.  —  Frères  des  Ecoles  chrétiennes.  -^ 
Leur  établissement  à  Angers  date  d'octobre 
1741.  L'évêque  de  Yaugiranlt  leur  domirt  par 
acte  du  i"  février  1744  une  maison  en  LL^vière, 
dite  le  Sabot,  où  un  simple  domestique  du  Sémi- 
naire, Hamon  (V.ce  nom),  avait  ouvert  un  refuge 
aux  libertins  et  aux  mendiants.  Déchu  hwniôt  et 
acquis  le  13  avril  1723  par  François  Cht»IIet  (V. 
ce  nom),  l'établissement  avait  été  cédé  à  L'c vaque 
(15  mars  1724)  qui  y  créa  une  école  de  cliarltc  el, 
en  l'agrandissant  de  l'/iôteZ  voisin  de  la  Canti- 
nière,  y  ajouta  une  maison  de  force  poqr  tes 
jeunes  gens  et  un  refuge  pour  les  vieux  prêtres, 
sous  la  direction  commune  des  Ignoranîins.  La 
mairie  fit  l'opposition  la  plus  énergique  à  leur 
établissement  en  ville  et  leur  refusa  absolument  un 
local  pour  y  enseigner,  quoique  sollicité  peureux 
et  à  deux  reprises  par  l'Intendant  en  1763.  Leur 
arrivée  avait  fait,  paratt-il,  «déserter  plus  de 
vingt  maîtres  d'école  et  abandonner  le  servke  de 
nombreuses  fondations  paroissiales.  »  La  cummu' 
nauté  dut  se  décider  alors  à  construire  eu  Lévière 
une  maison  nouvelle  et  une  chapelle  sous  le  LvLre  de 
Sl-Joseph  (1766)  sans  pouvoir  obtenir  mtme  cinq 
ans  plus  tard  ni  de  la  ville  l'autorisation  d&s'af  ra^udir 
pour  suffire  aux  pensionnaires,  qui  lui  étaient  impo 
ses  par  des  lettres  de  cachet  ou  des  jugemeîjis  dm- 
ciplinaires,  ni  du  ministère  la  faculté  de  céder 
la  place.  Une  école  même,  qu'ils  avaient  ouverte 
dans  la  Doutre  et  qu*ils  voulaient  fermer  (1771) 
comme  onéreuse,  fut  rétablie  d'autorité  minisié- 
rielle  mais  avec  une  subvention  de  400  Uvres  qui 
fut  servie  jusqu'en  1791. 

La  ville  pourtant  les  autorisa  à  acquérir  le  bi- 
timent  de  faiïosst^noZeinedont  ils  passé  rt?  ni  com- 
promis le  23  mars  1773,  authentiqué  le  2  ociubi^ 
1778,  moyennant  le  prix  de  20,000  livres.  Immé- 
diatement et  de  1779  à  1782  ils  y  firent  élever  par 
l'architecte  Launay  des  bâtiments  immenses  qu'ih 
vinrent  habiter  le  6  novembre  1782.  La  chapelle, 
qui  fut  consacrée  le  28,  était  l'œuvre  particulière 
du  frère  François  et  présente  une  croix  btina 
tronquée  d'un  style  lourd,  avec  voûtes  en  pierre  de 
taille  à  plein  cintre  portant  sur  des  pilastres  ac- 
couplés d'ordre  dorique,  qu'éclairent  des  fenêtres 
géminées  dont  la  plupart  s'ouvrent  daa^  les  tri^ 
bunes.  Le  rang  supérieur,  en  pénétration  dîkn$  la 
voûte,  produit  un  effet  curieux  d'art  mais,  désa- 
gréable d'aspect  (25  m.  sur  7  m.  80  et  18  m.  20 
dans  le  transept).  Après  avoir  servi  quelque  temps 
d'église  à  la  paroisse  St- Joseph  (V.  ci-de^stis, 
p.  35) ,  c'est  aujourd'hui  encore  la  chapelle  du  Lycée 
(V.  ci-dessus,  p.  81).  Au-dessous  fut  béni  un 
caveau  funéraire  pour  les  Frères  décèdes.  A  U 
RévolatioQ  la  malsoa  rôonissaK  on  pensionnai 
Ubroi  ua  penaionna^  d«  lorc6|  uq  e^kniui  %{ 


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ANGERS    ÉCOLES  RELIGIEUSES      —  84  —      ANGERS 


ÉCOLES  1.AÏQUES 


39  Frères,  y  compris,  il  est  vrai,  les  vieillards  et  les 
infirmes.  Le  succès  était  si  complet  que  la  ville  à 
son  tour  demandait  en  1787  au  général  de  la  con- 
grégation renvoi  d'un  maître  de  mathématiques, 
d'un  maître  de  dessin  et  Touverture  de  cours 
d'adultes.  Pendant  les  jours  néfastes  la  maison 
devint  le  dépôt  des  prôlres  sexagénaires,  puis  une 
véritable  prison,  qui  fut  évacuée  sur  le  château 
ea  Tan  \n.  Mais  mômeaux  plus  mauvais  jours,  deux 
ou  trois  frères  étaient  restés  et  enseignaient  publi- 
quement, comme  citoyens.  D'autres  ouvrirent 
bientôt  en  ville  des  écoles  libres,  que  la  création 
de  l'Université  fit  fermer.  Ce  n'est  qu'en  1820  et 
pour  faire  pièce  aux  écoles  d'enseignement  mu- 
tuel que  la  communauté  fut  rappelée  à  Angers. 
L'évèque  les  installa,  le  2  mai,  dans  Vhôtel  Du- 
guesclin  acquis  par  lui  des  héritiers  de  Meaulne 
avec  des  fonds  votés  par  le  Conseil  général  qui 
de  1818  à  1823  alloua  pour  cet  établissement 
plus  de  28,000  francs.  La  rétrocession  de  l'im- 
meuble fut  autorisée  au  profit  de  la  ville  par 
ordonnance  du  6  août  1823.  —  Le  23  juillet  1822, 
la  seconde  école  fut  ouverte  rue  du  Volier  dans 
la  cité,  une  troisième  rue  Saint- Jacques  en 
1836,  une  quatrième  enfin  chemin  de  Saint-Léo- 
nard en  1851.  —  Arch.  de  M.-et-L.,  Séries  H 
eiT  ;  —  Arch.  mun.  AA.  6,  f.  166;  —  BB.  120, 
f.  70,  74;  124,  f.  59;  126,  f.  125  ;  132,  f.  107; 
GG.  60  ;  —  Péap  de  la  Tuill.  p.  243. 

2.  —  Pensionnat  Saint- Julien.  —  Dès  Tan 
VII,  un  pensionnat  s'était  établi  dans  les  anciens 
bâtiments  plus  ou  moins  transformés  du  chapitre 
de  Saint-Jean-Baptiste.  Il  était  dirigé  par  les 
citoyens  Cinet  et  Papin  et  fut  une  des  trois  écoles 
secondaires  constituées  à  Angers  par  l'arrêté  des 
consuls  du  13  frimaire  an  xi,  la  seule  même  qui 
subsistât  en  1809-  Elle  élait  passée  en  1811  à 
l'abbé  Chalopin,  qui  se  retu*a  ruiné  à  Nantes.  La 
maison,  devenue  hôtel  particulier,  fut  acquise  en 
1841  par  l'abbé  Lambert^  qui  y  transporta  une 
école  primaire  annexée  jusqu'alors  à  la  Psallette, 
dans  la  rue  Saint -Evroul.  LVtablissement, 
élevé  au  degré  secondaire,  est  depuis  1861  aux 
mains  des  Frères  de  la  Doctrine-Chrétienne  de 
Nancy  sous  la  direction  religieuse  de  M.  l'abbé 
Vincelol. 

3.  —Belle  fontaine  est  un  vaste  pensionnat  pour 
jeunes  demoiselles  avec  externat  d'enfants  pauvres, 
sous  la  direction  des  dames  religieuses  de  Chavai- 
gnes.  11  a  été  fondé  le  9  mai  1831  dans  le  Clos  des 
Capucins,  en  Reculée,  a  qui  une  belle  et  abon- 
dante fontaine,  découverte  et  canalisée  par  les  re- 
ligieux, avait  fait  attribuer  son  nom  populaire. 
L'institution  l'a  conservé  en  se  transportant  en 
1841  à  l'entrée  du  chemin  de  Saint-Barthélémy, 
dans  les  vastes  bâtiments  de  la  ferme  de  l' Union 
reconstruits  par  M.  Duvètre.  La  chapelle  actuelle 
date  de  1845.  Au  fond  des  jardins,  vers  le  Mail, 
une  jolie  petite  chapelle,  élevée  sous  la  direction 
de  l'abbé  Lambert,  sert  aux  dévotions  des  Enfants 
de  Marie.  Une  grande  chapelle  neuve  est  en  cons- 
truction (architecte  Dusouchay),  près  des  cloîtres 


4.— La  Retraite  ou  Maison-Rouge,  ancienne 
dépendance  du  grand  Séminaire,  transformée  par 
les  religieuses  de  la  Société  «le  Marie  en  pensionnat 
(1826) ,  possède  une  jolie  chapelle  (architecte 
M.  Duvètre)  avec  une  Assomption  du  sculpteur 
angevin  Bouriché.  C'est  aujourd'hui  la  maison- 
mère  de  l'ordre,  transférée  de  Redon  à  Angers 
par  ordonnance  du  8  février  1854.  Les  Orato- 
riennes  de  Saint-Philippe  deNéry,  autorisées 
à  Angers  par  ordonnance  du  l^f  août  1852,  avaient 
formé,  dans  les  bâtiments  des  anciens  Oratoriens, 
un  second  établissement,  créé  en  avril  1837  et 
réuni  depuis  une  dizaine  d'années  à  la  môme  com 
munauté. 

Angers  compte  heureusement, nombre  d'autres 
maisons  religieuses  vouées  à  l'enseignement  et 
d'excellentes  institutions  laïques,  mais  qui  n'ont 
pas  d'histoire  et  dont  le  recensement  revient  de 
droit  à  V Annuaire  et  non  à  notre  travail. 

13.  —  Ecoles  et  Pensions  laïques 

1.  —  Ecoles  d'enseignement  m,utuel.  — 
A  la  fin  du  xviii®  siècle,  en  ville,  presque  cha- 
cune des  17  paroisses  avait  sa  petite  école,  rentée 
par  quelque  fondation  charitable  et  desservit», 
sous  la  direction  et  à  la  nomination  du  curé,  par 
quelque  pauvre  ecclésiasti(|ue.  Des  maîtres  laïcs, 
en  petit  nombre,  sous  la  surveillance  immédiate 
du  clergé  paroissial  el  de  l'Université,  enseignaient 
la  lecture,  l'écriture,  l'arithmétique  à  de  rares 
écoliers.  Une  institution  d'ambition  plus  haute, 
dite  la  Pension  Verte,  établie  depuis  1769 
dans  le  logis  Pincé  (V.  ci-après,  IX)  préparait 
avec  une  certaine  réputation  les  enfants  de  bour- 
geois ou  d'artisans  aisés  aux  études  du  collège 
d'Anjou.  Nous  avons  parlé  (V.  p.  83)  des  frères 
ïgnorantins,  qui  en  quelques  années  occupèrent 
presque  tout  l'enseignement  populaire.  En  1816, 
dix  ans  après  la  conslitulion  de  l'Université  im- 
périale, il  n'existait  plus  à  Angers  aucune  école 
gratuite  d'enfants.  Le  Conseil  municipal  attribuait 
400  francs  à  trois  instituteurs,  à  la  charge 
d'admettre  chacun  12  élèves  indigents,  el  même 
allocation  aux  sœurs  enseignantes.  Une  société  de 
citoyens  généreux,  dirigée  par  M.  Lebas,  secré- 
taire de  l'Académie,  tint  une  réunion  préliminaire 
le  29  novembre  1816  chez  Joubert-Bonnaire  père 
et  fonda  à  Angers  une  première  école  d'enseigne- 
ment mutuel  qui  s'ouvrit  en  1817  rue  des  Cor- 
deliers  dans  une  maison  louée,  puis  acquise  le 
19  décembre  1821  par  la  société.  M.  Adville, 
notre  bibliothécaire  actuel,  alors  professeur  riîçu 
à  l'Ecole  Normale  de  l'enseignement  mutuel  à 
Paris,  avait  été  appelé  tout  exprès  pour  exposeï 
la  nouvelle  méthode  et  diriger  l'instituteur  ci 
titre,  M.  Gellerat.  Son  succès  éclatant  provoqiia  K 
concurrence  des  Frères,  appelés  en  ville  en  18'.  '. 
et  bientôt  d'ardentes  inimitiés.  Un'  arrêté  du  S 
novembre  1824,  compo:ô  d'ecclésiastiques,  su  - 
prima  tout  d'un  coup  ou  suspendit  les  brevets  t 
les  autorisations  de  MM.  Adville  el  Gellerat;  X 
l'administration,  tirant  bénéfice  d'un  secoi  s 
alloué  par  elle  de  8,000  fr.,  prétendit  dispos  ^ 
même  du  local  et  en  attribuer  la  propriété  à  ai 
viUo,  c*©st-4''(iir«  au:;  Frères,  l,*«col«  dut  w 


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|pçTfia*7*«r- 


ANGERS 


soi'prDs-MUETS      —  85  —     ANOERS 


BIBLIOTHÈQUE 


ft>nnée  insqu'an  ministère  Vatimesniî  et  repiit 
dè<  ««irs  sa  propagande  intelligente  avec  un  nombre 
double  de  souscripteurs  et  une  subvention  muni- 
cip.iie  de  '«,500  francs.  Par  une  ordonnance  du 
3d'»«:embre  1831  la  Société  fondatrice  fut  reconnue 
d'iililiti?  publique  et  le  l*""  janvier  1834  elle 
iDau;îi;rait  un  nouvel  établissement  modèle  cons- 
Iruit  par  l'architecte  Launay-Piau,  sur  le  boule- 
vard de  Laval.  —  Arch.  de  M.-et-L.,  Série  T; 
—  Annuaire  de  1843. 

2.  —  Ecole  primaire  supérieure.  La  ville 
cn'a  en  1839  dans  les  salles  du  rez-de-chaussée 
du  3fusee  actuel  une  Ecole  primaire  supérieure, 
suus  la  direction  de  W.  Hutlemin,  professeur  de 
mathématiques  au  Collège.  Le  cours  complet  com- 
prenait trois  ans  d'études  et  préparait  aux  car- 
rières industrielles  et  commerciales.  M.  Huttemin 
donna  sa  démission  le  25  septembre  1844,  et 
l'Ecole  qui  coûtait  6,000  au  budget  risquait  d'y 
pt^rir.  (Tétait  d^ailleurs  en  plein  conflit  municipal 
el  le  recteur  dut  prendre  sur  lui  de  lui  nommer 
un  successeur  provisoire  (l'^f  octobre  1844), 
M.  Chevrolier,  qui  dirigeait  dès  lors  une  pension 
primaire  fondée  en  1812,  rue  du  Grand-Talon. 
Il  fut  autorisé  à  y  réunir  l'établissement  muni- 
cipal, sous  le  bénéfice  d'une  subvention  de 
1,500  francs,  à  la  charge  de  douze,  puis  de  vingt 
bourses  gratuites  d'externes  (juin  1845),  conditions 
qui  subsistent  encore. 

14.  —  Sourds-Muets. 

Cotte  institution  fut  fondée  on  1777  par  made- 
moiselle Charlotle-Jacquine  Blouin'(V.  ce  nom). 
A  son  retour  de  Paris,  où  elle  était  allée  se  per- 
fectionner sous  les  leçons  de  Tabbé  de  l'Epée, 
ell»?  obtint  en  1781  de  Necker,  une  subvention 
de  1,274  livres  et  en  1782  de  rinlendantDuclusel, 
rputretien  de  12  places  d'élèves  sur  les  fonds  pu- 
blics avec  1,000  fr.  de  pension  pour  la  directrice. 
Plus  tard,  l'abbaye  de  Saint-Nicolas  fut  mise  à  sa 
disposition.  La  Commission  Intermédiaire  porta 
le  nombre  des  èl-^ves  à  20  en  1788,  et  un  arrêté 
du  19  juillet  1791.  on  maintenant  la  pension  de  la 
directrice,  accrut  de  50  livres  celle  des  élèves  en- 
tretenus. Par  suite  du  refus  de  serment  de 
M"«  Blouin,  l'école  fut  formée  en  1793  et  les  pen- 
sionnaires provisoirement  ])lacés  dans  des  hôpi- 
taux. Mais  dès  la  première  session  du  Conseil  Cé- 
nèral,  une  délibération  du  11  thermidor  an  viii 
n-mit  les  choses  en  état  sur  la  base  de  l'arrêté  de 
1791  et  indemnisa  même  la  directrice  de  la  perte 
de  son  mobilier.  Un  arrêté  ministériel  du  13  dé- 
cembre 1814  a  reconnu  l'établissement  comme 
i"'»'son  centrale  pour  12  départements  autorisés 
à  entretenir  chacun  deux  élèves  ;  mais  il  resta 
l  temps  sans  exécution.  L'établissement,  Irans- 
f  successivement  de  Saint-Nicolas  dans  la  Cité, 
I  5  à  Vhôtel  Lancreau,  puis  à  Vhôtel  Gizeux, 
I  enfin  prendre  demeure  dans  le  domaine  de 
)  '^pieds,  sur  la  route  de  Saumur,  acquis  en 
1  ,  grâce  à  une  subventinn  de  la  liste  civile. 
1  m  1822,  une  congrégation  de  Sœurs  dévouées 
<  Sourds-Muets  aidait  au  service.  A  la 
1        de  Charlotte  Blouin  (1829),  la  direction  re- 


vint à  sa  nièce  Marie -Victoire.  L'institution 
a  été  confiée  après  elle  aux  Sœurs  de  Sainte- 
Marie  (V.  ci-après,  VI-3),  qui  l'ont  transférée 
dans  le  magnifique  enclos  de  la  Forêt,  en  Recu- 
lée, acquis  par  la  Communauté  le  12  avril  1843. 
—  Arch.  de  M.-et-L.,  Série  C  elSérieM;  — 
Procès- Verbaux  Mss.  du  Conseil  général  \ 
et  Délibérations  du  Département;  -^  Jour- 
nal de  Maine-et-Loire,  23  septembre  1829,  IG- 
13  juillet  1855. 

15.  —  Salles  d^ Asile. 

L'institution  en  a  été  introduite  à  Angers  en 
1832  par  une  société  de  souscripteurs ,  aidée  par 
le  gouvernement  et  surtout  par  la  ville,  qui  four- 
nil d'abord  une  subvention  et  les  bâtiments  et  qui- 
en  a  définitivement  pris  la  charge  entière.  Une  pre- 
mière salle  fut  ouverte  en  1833  dans  la  rue  du 
Saint-Esprit,  une  seconde  rue  de  Bouillou, 
faubourg  Saint-jklichel  en  1836,  reconstruite  en 
1853  (architecte  Dainville),  une  troisième  dans  le 
faubourg  Bressigny,  organisée  avec  les  bénéfices 
d'une  loterie  et  d'un  concert,  le  l«f  octobre  1840  ; 
enfiji  une  quatrième,  au  coin  des  rues  de  la 
Croix-Blanche  et  du  Chaudron,  en  mars  1848. 

Un  comité  de  patronage,  présidé  par  le  maire, 
est  chargé  de  la  direction  supérieure. 

<if*€l«€lgiffe«  ei  agtHcoMes. 

1.     —    Bibliothèque    publique. 

Il  existait  à  Angers  depuis  la  fin  du  xiv*  siècle 
une  véritable  bibliothèque  publique,  comme  ou 
pouvait  l'entendre  en  ces  temps  là,  c'est-à-dire 
commune  à  une  certaine  classe  privilégiée.  C'était 
«  la  librairie  »  de  l'Université,  dont  la  fondation 
première  serait  due  à  Alain  de  la  Rue,  nommé 
en  1376  évêque  de  Saint-Brieuc.  J'en  ai  publié 
les  curieux  statuts  dans  la  Revue  de  V Anjou 
1867  p.  343.  Elle  était  située  au  premier  étage, 
vis  à  vis  la  rue  Godeline,  et  ouverte  à  tous  les 
docteurs  et  étudiants  du  lever  au  coucher  du 
soleil,  même  les  dimanches  et  jours  de  fêtes;  mais 
au  XV ne  siècle  les  collections  en  étaient  déjà 
dispersées  et  perdues  et  on  ne  signalait  plus  en 
ville  que  les  bibliothèques  de  Saint-Aubin,  enri- 
chie par  Baluze,  le  secrétaire  de  l'abbé  Galatoire 
de  Warca,  et  celle  du  Séminaire  soigneusement 
entretenue.  En  1692  à  la  suite  d'une  donation 
d'un  des  académiciens,  Nivard,  et  sur  la  proposi- 
tion du  maire,  le  Conseil  de  ville  vola  des  fonds 
pour  l'installation  de  rayons  dans  la  salle  do 
l'Académie,  et  même  fit  préparer  le  plan  d'un  local 
spécial  où  pourrait  se  former  par  des  donations 
particulières  déjà  promises  une  bibliothèque  pu- 
blique, a  ce  qui  serait  une  très-grande  décoration 
pour  cette  ville  et  d'une  fort  grande  utilité  » 
(3  avril).  L'évêque  Michel  Lepellelier  eut  aussi 
dessein  de  disposer  pour  ce  service  une  salle  de 
son  palais.  Aucun  de  ces  projets  n'aboutit.  —La 
Révolution  venue,  le  département  chargea  D.  Braux 
et  D.  Locatelli,  anciens  reli'rieux  de  Saint-Aubin, 
d'organiser,  avec    la  bibliothèque   du    financier 


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ANGERS 


bIbuothèqtjb     —  86  —     ANGERS 


MUSÉES 


miné  Bhnchard  de  Pégon,  qu'ayait  acquise  la 
vill?,  et  la  masse  des  livres  saisis  révolutionnaire- 
tnentp  f?t  e  massés  dans  les  églises  Saint-Serge  et 
SaLiit->larivrip  une  collection  nationale  à  Tnsage 
iJTiblic,  \]u\.  établie  d'abord  en  projet  dans  Téglise 
Saira-Jnlir'Fi,  puis  jusqu'en  l*an  T  à  Saint-Martin, 
fut  définiuvement  installée  à  l*ÉYÔché.  Quatre 
grandes  «a Iles  furent  appareillées  de  livres,  non 
compris  1^^  ^Tande  salle  synodale  dont  partie  fut 
roriÂacriiM  :\  recevoir  les  lecteurs  les  S,  4,  6  et  8« 
iovn  do  la  décade,  de  10  heures  du  matin  à  une 
iit'ure.  IrNiUj^rarée  le  31  mai  1798,  la  bibliothèque 
Tt'iyl'A  là  sh  ans,  jusqu'au  6  mars  1804  où  par  suite 
dL'  la  nnrjL^'gration  de  TEvèché  à  sa  destination 
premiare,  ïm  arrêté  ordonna  la  translation  des 
collet^tions  dans  les  bâtiments  de  l'ancien  Sémi- 
nain-.  Le  déplacement  s'opéra  avec  une  incurie 
déplorable  ;  partie  môme  des  livres  furent  vendus 
au  puid^  t't  par  charretées;  le  reste  entassé  avec 
les  manuscrits  dans  les  greniers  après  qu'un  certain 
jioiiihre  de  doubles  eut  été  réparti  entre  le  Lycée, 
te  Séminaire  et  la  Cour  d'appel.  Telle  quelle  la  bi- 
bUutliéipie  rouvrit  le  22  novembre  1805.  C'est  seu- 
lement le  5  décembre  1848  qu'elle  put  prendre  après 
tant  irELnnée^  d'abandon  la  possession  libre  d'un  lé- 
tal di(^^'  d'elle,  La  galerie  publique  actuelle,  longue 
de  37  mêln^?  sur  8  de  large,  se  subdivise  dans  sa 
hauteur  en  deux  étages  en  retraite  l'un  sur  l'autre 
Hver  Ii:ili:on.  qui  laisse  toute  circulation  facile. 
Elle  comprend  à  elle  seule  plus'lde  25,000  volumes 
{Histoire,  BûlUs-Lettres,  Arts  et  Sciences). 
Deux  au! ri  s  salles  voisines  contiennent  le  reste 
dt's  r-olh'c  Lions.  Un  cabinet  spécial,  avec  ré- 
serve pour  les  livres  et  l'herbier  du  docteur  Gué- 
pin  (V.  ce  nom),  est  consacré  aux  manuscrits. 
Lp  (îatHÏopiie  très-précieux  rédigé  par  M.  Albert 
Len^iarcliand  et  publié  aux  frais  de  la  ville  en 
18tj3  (Anpers,  Cosnier-Lachèse,  in-S®  de  510  p.), 
compta!  1153  ouvrages  dont  un  grand  nombre  de 
lravaii\  onpinaux  inédits  sur  l'histoire  d'Anjou. 
(>jmme  singularités  qu'on  n'irait  pas  y  chercher, 
on  peul  y  signaler  les  Mss.  autographes  des  Har- 
monies, de  Lamartine,  des  Fables  de  Viennet 
tn  du  préambule  de  Paul  et  Virginie  par  Bernar- 
din de  Saint-Pierre.  L'impression  du  catalogue  des 
imprtmi^ï:^  ;i  été  décidée  cette  année  même  par  la 
vîllrv  —  ],  îfii^îoire  seule  doit  former  trois  volumes 
in-S*^,  doui  le  premier  est  sous  presse. 

Bibliothécaires  :  Don  Braux,  1798-1805.  — 
Toussaint  iïrilley  3  août  1805-1837.  —  François 
(Trille,  ^ii  novembre  1837,  démissionnaire  en 
1848.  —  Jeau-Baptisle  Adville,  28  août  1848.  — 
Sous-BibUothécaires  :  Maslin,  mort  en  1827; 
^  Ban' Ihi^T- Aubin,  1827.  —  Blordier-Lan- 
fflm^,  "12  novembre  1837.  —  Albert  Lemar- 
ehfind,  t!:i  septembre  1848. 

T,e  pn^ji't  d'organiser  à  la  Bibliothèque  muni- 
cipale d^'^  séances  du  soir,  étudié  en  1837, 
IK'm  II  ÎKd,  n'aboutit  pas  ;  mais  en  mars  1865 
Il  no  Blhlioihèque  populaire  s'est  fondée  par 
foiiMTi[ilj>'h  qui,  depuis  le  3  décembre  de  cette 
auHLt'p  sv  Ei 'lit  ouverte  tous  les  soirs  et  la  journée 
etUiéff^  du  ^[1  manche,  rue  Baudrière,  dans  l'an- 
çiun  Palais  des  Marchands. 


2.  —  Muèées. 


La  création  des  Musées  date  de  la  Révolution. 
Dès  1790  (22  novembre)  des  instructions  spéciales 
étaient  adressées  aux  municipalités  par  un  des 
comités  de  l'Assemblée  nationale  pour  la  conser- 
vation des  livres,  des. tableaux,  des  manuscrits, 
des  objets  d'arts,  que  la  suppression  des  maisons 
religieuses  et  la  saisie  des  biens  d'Eglise  avaient 
fait  concentrer  dans  les  chefs-lieux  de  départe- 
ments. A  Angers  recueillis  à  St-Serge,  ils  y  étaient 
livrés  à  une  telle  dilapidation  que,  sur  la  de- 
mande du  département,  la  ville  fit  murer  toutes  les 
portes  (2  août  1792)  ;  mais  les  Vendéens  y  prirent 
campement  pendant  le  siège,  et  après  eux  revint 
le  pillage.  Merlet  la  Boulaye  (V.  ce  nom),  chargé 
de  cette  organisation,  réunit  les  débris  et  les  fit 
transporter  dans  l'hôtel  Villiers,  rue  Saint-Geor- 
ges, hôtel  aujourd'hui  de  notre  grand  collection- 
neur M.  Mordret,  où  la  place  manquait  déjà  en 
1794.  L'Ecole  Centrale  (V. ci-dessus,  p.  80) fondée  en 
l'an  IV  était  destinée  à  devenir  le  foyer  principal 
de  tous  les  éléments  actifs  de  rinstmctâon  pu- 
blique, et  à  ce  titre  réunit  autour  d'elle  dans  le 
vaste  logis  Barrault.  (V.  ci -après,  IX),  la 
Bibliothèque  et  les  trois  Musées  qui  y  logent 
encore. 

La  haute  influence  de  La  RéveiUère-Lépanx  vint 
en  aide  à  l'institution  naissante,  et  sur  son  invi- 
tation. Marchand  et  Renou,  professeurs  à  l'Ecole 
Centrale,  se  rendirent  à  Paris  en  mars  1798  pour 
faire  choix  et  surveiller  l'expédition  de  tableaux, 
d'un  herbier,  d'une  collection  de  minéraux  et 
d'insectes.  En  1799,  une  partie  de  la  galerie  du 
marquis  Eveillard  de  Livois  (V.  ce  nom),  mise 
sous  le  séquestre  national,  fut  placée  dans  les 
salles  pour  y  rester  définitivement,  rachetée  par 
la  ville  qui,  jusqu'en  1849,  consentit  à  indemniser 
les  héritiers. 

En  1801,  eut  lieu  l'ouverture  du  Musée  avec 
un  catalogue  dressé  par  Marchand.  Un  arrêté  du 
23  novembre  1805  décida  que  l'établissement  serait 
public  le  dimanche  et  le  lundi.  La  même  année 
Delusse  succédait  à  Marchand  comme  directeur  et 
renouvelait  le  catalogue.  —  Le  8  octobre  1811 
David  offrit  à  sa  ville  natale  ses  trois  œuvres 
couronnées,  VOthriades,  la  Douleur,  la  Mort 
d*Epaminondas,  premiers  venus  d'une  série  de 
dons  incomparables.  A  cette  époque  le  Musée  ne 
possédait  que  7  œuvres  de  sculpture.  En  1816, 
deux  loiles  de  Crayer  et  de  Van  der  Meulen  furent 
rendues  aux  alliés. 

En  1829,  Delusse  prit  sa  retraite  et  fut  remplacé 
par  Berlhon,  de  Tours,  démissionnaire  en  1831 
et  remplacé  à  son  tour  par  Mercier,  élève  de 
Regnault,  professeur  au  Prytanée  de  La  Flèche,  à 
qui  enfin  succédait  en  1850  M.  Jules  Dauban, 
assisté  de  M.  Bodinier ,  conservateur  hono« 
raire.  Des  réparations  devenues  nécessaires  déter 
minèrent  la  reconstruction  complète  du  Musée  qui 
par  cette  raison  resta  fermé  de  1850  à  1855. 

Le  catalogue  de  1805,  réimprimé  en  1806, 1808 
1820  et  1832,  augmenté  et  légèrement  modifié  ei 
1842  avait  été  réimprimé  une  dernière  fois  e.' 
1847.  Un  nouveau  livret,  entièrement  refondu  c 


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ANGERS 


MUSÉES     *-  87  —     ANGERS 


UUSÉES 


■is  an  eoarant  des  acquisitions  et  des  transfor- 
Bttioot  Doavelles»  vient  d'être  mis  en  vente  (mars 
1870).  n  est  dû  à  la  persévérance  et  an  goût  artis- 
tique de  M.  Henry  Jonin,  qui  a  bien  voulu  nous 
commnniquer  à  l'avance  ses  meilleurs  renseigne- 
BeDt8.Y.  aussi  le  Journal  de  Alaine-et-Loire 
des  17  et  18  mai  1837,  4  juin  1852,  art.  de 
I.  Gosnier,—  avant  tout  les  11, 14,  15  novembre 
1854  et  jours  suivants,  une  série  d'articles  de 
Tavemier,  reproduits  en  brochure  sous  le  titre 
de  :  le  Musée  dP Angers  (Gosnier-Lacbèse,  1855, 
m-^f  de  58  p.)f  où  sont  réunis  les  principaux 
docomeots  historiques  des  Archives  du  Départe- 
ment et  de  la  ville  -,  ^  dans  les  Mém.  de  la 
Soc.  éPAgric,  ffi  série,  t.  i,  p.  169,  une  étude 
de  M.  Bérault  sur  l'ensemble  des  Musées  angevins. 

\,^\jb Musée  de  sculpture  occupe,  sauf  deux 
lalles,  tout  le  rez-de-chaussée  de  l'édifice,  soit 
lept  salles,  ensemble  de  110  mètres  de  long,  les 
fonds  peints  en  rouge  grenat  avec  embrasures  et 
ehambranles  en  brun  Vandick.  —  Dans  le  vesti- 
bale  qui  forme  le  centre  de  l'aile  méridionale,  ou- 
vrent—à droite  la  galerie  de  scnlplure  moderne,  — 
à  gauche  la  galerie  des  antiques  et  des  moulages 
(22  mètres  de  long).  La  salle  carrée,  qui  fait 
snita,  contient  les  créations  de  la  jeunesse  de 
David  et  les  œuvres  d'autres  artistes  (Cbaudet, 
Houdon,  Dellètre,  Rolland),  données  par  lui.  Une 
seconde  salle  continue  l'oeuvre  du  grand  maître 
et  débouche  à  droite  par  une  portière  sur  la  gale- 
rie (37  mètres)  uniquement  consacrée  à  David, 
oàse  développe  en  contre-bas,  sous  ses  douze  ar- 
ceaux, comme  une  avenue  idéale  peuplée  de  types 
immortels,— bustes,  statues  debout,  groupes,  bas- 
reliefs,  —  avec  le  Jean-Bart  colossal  pour  fond  de 
la  scène  illustre  et,  dans  les  embrasures  des  fe- 
nêtres, tout  un  peuple  d'admirable  médaillons. 
—  La  galerie  David,  réunion  incomparable  de 
chefs-d'œuvre,  compte  à  elle  seule,  d'après  le 
nouveau  catalogue,  733  objets  d'art,  dont  le  détail 
comprend  :  6  prix  et  envois  de  Rome,  21  statues, 
47  bas-reliefs,  98  bustes  ,  16  statuettes,  21 
grands  médaillons,  468  médaillons,  61  dessins, 
sans  compter  24  pièces  et  70  médailles  en  six 
cadres,  données  par  David,  mais  dues  à  d'autres 
dseaux.  On  sait  que  ces  œuvres,  envoyées  par  le 
grand  artiste  à  sa  ville  natale,  sont,  pour  le  plus 
grand  nombre,  nen  de  simples  moulages,  mais  les 
maquettes  originales  qu'a  pétries  sa  main  créatrice. 
Si  considérable  que  soit  cette  collection  unique, 
il  y  manque  encore  20  statues,  12  bas-reliefs, 
28  bustes,  18  statuettes  et  47  médaillons,  dont 
M.  Henri  Jouin  donne  l'indication  et  désigne  la 
place  actuelle  à  la  suite  de  son  catalogue  et  dont, 
lour  l'honneur  angevin,  il  faut  garder  l'espoir  de 
éanir  enfin  les  types.  La  Galerie  David  a  été 
nangurée  solennellement  le  17  novembre  1839,  et 
le  buste  de  l'artiste,  placé  an  centre  de  son  œuvre, 
e  12  mars  1863. 

±^Ld  Musée  de  Peinture,  éclairé  par  leplafond 
Q  verre  dépoli,  est  disposé  sur  les  deux  faces  du 
Bcood  étage,  où  mène  un  escalier  monumental, 
écoré  à  rentrée  d'une  statue  de  la  Renommée 

ir  Talaet.  Un  premier  salon  carré,  ouvrant  des 


deux  cdtés  par  de  hantes  arcades,  ne  forme  avec 
les  galeries  latérales  qu'une  seule  nef  de  46  mètres 
de  longueur,  —  celle  de  droite  terminée  à  droite 
par  une  petite  salle  où  sont  recueillis  les  épaves 
officielles  des  régimes  déchus,  et  se  prolongeant  à 
gauche  par  une  seconde  et  large  galerie, —celle  de 
gauche  aboutissant  à  un  étroit  salon  réservé  au 
Musée  Turpin-Crissé.  —  Le  nouveau  catalogue 
attribue  162  tableaux  à  VÉcole  française^  dont 
41  d'Angevins,  39  à  VÉcole  italienne,  27  à 
VÉcole  flamande,  6  à  VÉcole  allemande,  20 
à  VÉcole  hollandaise^  4  à  VÉcole  espagnole, 
i  h  VÉcole  anglaise,  15  à  des  inconnus;  plus 
dix  tableaux  provenant  (1865)  du  legs  de  Robin 
(V.  ce  nom)  de  Ghalonnes  et  trois  dessins.  —Pour 
l'origine  des  principaux  tableaux,  voir  la  bro- 
chure déjà  citée  de  M.  Tavemier  puisque  le  Cata- 
logue de  M.  Jouin  a  dû  supprimer  ces  détails  à 
l'impression. 

3.  ^  Au  premier  étage,  entre  la  sculpture  et  la 
peinture,  le  Mus^ecTHistoîrenatureZZe  forme  nn 
domaine  indépendant  sous  le  gouvernement  du 
directeur  du  Jardin  Botanique. 

Il  était  resté  dans  les  bâtiments  du  Petit-Sémi- 
naire un  cabinet  de  physique  et  d'histoire  naturelle^ 
dilapidé  et  confondu,  lorsque  le  17  octobre  1791 
Audouys  et  Merlet  Laboulaye  furent  chargés  d'ei 
dresser  inventaire.  Transporté  à  l'Ecole  Centrale, il 
s'accrût  alors  de  la  collection  particulière  du  pro- 
fesseur Renou  (V.  ce  nom)  et  des  envois  de  miné- 
raux, madrépores,  oiseaux,  quadrupèdes,  qu'il  alla 
lui-même  choisir  à  Paris  dans  les  dépïfits  natio- 
naux. Il  faut  lire  dans  les  Annuaires,  notamment 
celui  de  1803  p.  90-93,  la  curieuse  description  des 
collections  et  le  détail  de  leurs  dispositions  dans 
dix  grandes  armoires  vitrées  et  quatre  grandes 
grottes  creusées  dans  l'épaisseur  des  murs.  Un  ca- 
binet secondaire  devait  fournir  les  objets  utiles  aux 
démonstrations  des  cours  pubUcs.Le  musée  angevin, 
livré  à  l'étude  depuis  1798,  passa  lors  de  la  sup- 
pression de  l'Ecole  Centrale  dans  les  attributions  du 
directeur  du  Jardin  Botanique.  C'était  alors  Bas- 
tard  qui  ne  s'en  occupa  guère  et  le  laissa  volon- 
tiers dépérir.  Desvaux  au  contraire  (1817-4838)  y 
prit  intérêt,  fit  adjoindre  à  la  salle  unique,  (celle 
aujourd'hui  de  la  galerie  de  gauche  du  musée  de 
peinture)  le  vestibule  et  la  galerie  de  droite  et 
s'étudia  à  en  perfectionner  les  dispositions.  U  y 
avait  réinstallé  dès  1821  des  cours  pendant  l'hiver, 
qu'il  continuait  l'été  à  la  campagne  ou  dans  le 
Jardin  Botanique  et  donna  une  extension  inconnue 
jusqu'à  lui  à  l'ornithologie,  à  \fL  conchyliologie, 
surtout  à  la  minéralogie,  en  même  temps  que  ve- 
naient en  aide  à  ses  recherches  de  généreuses  do* 
nations,  notanunent  de  MM.  Béraud  et  d'Oysson- 
ville.  Par  délibération  du  27  mai  1839  la  ville 
acquit  la  collection  particulière  de  Desvaux  sur  la 
minéralogie  de  Maine-et-Loire,  qui  comprenait  1668 
échantillons  et  une  centaine  de  pétrifications  et  de 
fossiles.  Déjà  depuis  un  an  M.  Boreau  avait  rem- 
placé Des  vaux  (1838).  L'acquisition  de  la  collection 
en  1869  de  l'excellent  préparateur,  H*  Deloche,  en 
1856  de  celle  de  M.  Toupiolle,  les  dons  de  MM.  Mil- 
let, Buzelet,  Raoul  de  Baracô  ont  permis  de  combler 


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ANGERS     JARDIN  BOTANIQUE      —  88  —      ANGERS      jardin  BOTANIQTIE 


t 

5, 


nombre  de  vides,  mieux  encore  d'éliminer  des 
échantillons  vieillis  et  indignement  montés  et  de 
meure  le  Musée  dans  toute  sa  valeur  scientifique. 
Les  grands  travaux  d'appropriation  de  l'hôtel  l'ont 
aussi  transformé  et  fait  descendre  du  second  au 
premier  étage,  dans  deux  galeries,  ensemble  de 
39  mètres,  avec  vestibule  (7  mètres)  et  deux  petites 
salles  carrées,  où  il  a  été  ouvert  au  public  le 
8  mars  1849. —  A  gauche,  s'alignent  dans  les  vi- 
trines les  lépidoptères,  les  coléoptères  et  une 
admirable  collection  ornithologique  que  complète 
la  série  des  nids  et  des  œufs;  —  à  droite  la  miné- 
ralofrie  ;  —  au  bout  les  mammifères,  et  dans  une  pe- 
tite salle  à  cheminée,  style  renaissance,  de  l'ancien 
logis,  les  reptiles,  poissons  et  polypiers;  enfin  au 
centre  de  la  galerie  de  minéralogie,  la  collection 
concliyliologique.  —  V.  Arch.  de  M.  et  L.,  Série  T  ; 
—  Annuaires  de  1798,  1803.  etc.;  —  Journal 
de  Maine-et-Loire  des  19  et  29  avril  1836, 
22  février  1838,  14  mars  1849  ;  —  Soc.  d'Agr., 
Se.  et  Arts  d'Angers,  2^  .série,  t.  i,  p.  169. 

4.— Le  Musée  Turpin  termine  l'aile  gauche  vers 
sud  dtî  la  galerie  de  peinture.  Par  tesiamont  du  15 
mai  1850  et  quatre  codiciles  do  1857  et  1858  le 
comte  Lancelot  Théodore  Turpin  de  Crissé,  mem- 
bre (le  l'Institut,  né  à  Paris  en  1772,  mais  origi- 
naire d'une  antique  famille  angevine,  a  légué  ses 
tabh-aux  et  objets  d'arts  à  la  ville  d'Angers  qui 
accepta  la  succession  le  4  mars  1859  et,  le  6  jan- 
vier 1860,  approuva  les  plans  et  devis  de  M.  Dain- 
ville  pour  l'iiistallation  des  collections.  Elles  ont 
été  exposées  au  public  en  novembre  1862. 
C'est  une  élite  artistique  de  médailles  grecJiues, 
romaines,  égyptiennes,  d«  figurines  en  terre  cuite 
ou  efi  bronze,  d'ornements  antiques  de  tout  genre, 
d'émaux,  de  gravures  des  xvieet  xvii«  siècles  avec 
quel({ucs  toiles  modernes  parmi  lesquelles  la 
Françoise  de  Himini  et  VOdaîisque  de  Ingres. 

^.^Le Musée d^ Archéologie, créé  parun  arrêté 
du  niiiire  du  24  avril  1841,  occupe  deux  salles  voû- 
tées qui  ouvrent  dans  la  galerie  David.  La  se- 
conde est  surtout  consacrée  aux  menus  objets 
trouvés  en  Anjou  et  classés  par  localités  dans 
dans  des  vitrines.  Divers  dessins  ou  photogra^ 
pliirs  gardent  le  souvenir  d'antiques  monuments 
ou  détruits  ou  menacés  de  périr.  Sons  verre  est 
exposé  un  diplôme  original  non  pas  de  Charle- 
ma^^no  mais  de  Charles  le  Chauve.  -—  Les  statues, 
les  tombeaux  de  pierre,  les  débris  encombrants, 
rocuiMllis  dans  les  fouilles  ou  dans  les  démolitions 
dp  nos  jours  si  rapides,  sont  déposés  dans  l'é- 
trlise  ruinée  et  presque  attenante  de  Toussaint  (V. 
ci-dessus  p.  68.)  Une  nouvelle  salle  vient  d'être 
disposée  dans  les  bâtiments  de  Saint-Éloi  pour 
une  collection  supplémentaire,  en  attendant  sans 
doute  l'installation  définitive  dans  l'hôtel  Pincée 
(V.  ci-après,  W). 

3.  —  Jardin  Botanique 

La  corporation  des  médecins  d'Angers  avait 
aiïermé  sur  le  Tertre  Saint-Laurent  un  jardin 
consacré  à  la  culture  des  plantes  médicinales  ; 
mais  le  13  mars  1777,  une  association  se  fonda 
entre  divers  savants,  la  plupart  docteurs  médecins 


d'Angers,  secondés  par  Paulmier,  lieutenant  d'* 
l'Election,  pour  la  création  d'un  véritable  jardin 
botanique.  Le  25  avril  suivant  la  société  loua  à 
l'entrée  du  faubourg  Bressigny,  sur  remplace- 
ment actuel  de  la  rue  Béclnvd,  un  enclos  qui  fut  im- 
médiatement planté  d'ai..  la  nomenclature  de 
Tourneforl.  Parmi  les  fondateurs  figuraient  Lu- 
thier de  la  Richerie,  Burolleau  père,  Burolleau 
fils,  les  docteurs  Guérin.  Chartier,  Chevreul, 
Cas.  Lachèse,  Mirault,  Bailly,  Delaunay,  Goupil 
aîné  (V.  ces  noms),  et  bientôt,  parmi  ses  mem- 
bres, tous  les  amis  des  sciences  en  Anjou  avec  des 
associés  et  des  correspondants  à  Montpellier,  au 
Mans,  à  Nantes,  à  Londres.  —  A  partir  da 
lc«"  juillet  1781  Burolleau  profes.ça  un  cours  public 
de  botanique  et  en  1783  succéda  à  Luthier  de  la 
Richerie  dans  la  direction  de  la  société  qui 
échut  à  sa  mort  (1787)  à  La  Réveillère  Lépaux. 
Le  5  mars  1789  un  traité,  longtemps  débattu, 
assura  l'avenir  du  jardin  en  permettant  sa  trans- 
lation dans  V enclos  des  Bassins,  arrenté  à  per- 
pétuité par  l'abbaye  Saint-Serge  aux  associés  et 
dont  l'étendue  suffisante,  l'exposition  heureuse  et 
une  source  vive  et  abondante  favorisait  au  mieux 
la  distribution  des  plantes  et  les  expériences. 
C'est  le  terrain  compris  aujourd'hui  depuis  l'en- 
trée jifsqu'â  la  terrasse  des  Magnolias  et  aux  pre- 
miers carrés  de  l'Ecole  botanique.  Les  travaux 
d'inslallaliou  furent  confiés  à  Merlet  Laboulaye 
(V.  ce  nom).  Les  cèdres  qu'on  y  voit  encore 
datent  de  1793.  En  1791,  le  département  alloua 
aux  Botanophiles  ,  comme  ils  s'appelaient, 
une  subvention  de  3,500  francs  et  la  maintint 
annuelle  en  1792,  à  charge  qp'ils  fissent  un 
cours  public  et  gratuit.  La  ville  aussi,  sur  cet 
engagement  pris  par  le  Conseil  Général,  céda 
au  Département  l'enclos  qu'elle  venait  d'ac- 
quérir nationalement  (19  avril  1791)  et  tous  les 
bâtiments  y  attenant  de  St-Samson.  Les  cours 
de  Merlet,  en  1791,  réunissaient  45  élèves,  en  1792 
de  90  à  laO  étudiants  qui,  presque  tous,  dans 
l'année  môme,  partirent  pour  les  frontières.  Disper- 
sée aussi  par  la  tempête  révolutionnaire  la  Société 
se  séparait  d'«'lle-nièmc  en  janvier  1793.  Merlet, 
comme  professeur  de  l'Ecole  Centrale,  resta  chargé 
officiellement  de  la  direclion  du  jardin  qu'il  pré- 
serva, au  risque  de  sa  vie,  de  tout  pillage  pendant 
l'occupation  vendéenne,  mais  qu'il  vit  envahir 
pendant  le  siège.  Lors  de  la  suppression  de 
l'Ecole,  la  ville  revendiqua  la  propriété  du  Jar- 
din botanique,  menacé  d'une  destruction  com- 
mune. 

T.  Bastard  succéda,  en  janvier  1807,  à  Merlet 
Laboulaye  qui  s'était  retiré  abreuvé  de  dé- 
boires; —  après  lui  de  Tussac,  en  1816;  — 
Desvaux,  en  1826  (V.  cesno7ns).  —  M.  Boreau, 
le  savant  auteur  de  la  Flore  du  Centre,  en 
1848.  —  Le  jardin  était  resté  à  peu  près  oublié 
par  l'administration  municipale,  à  qui  il  avait 
fait  retour,  suivant  les  clauses  du  contrat, 
dès  la  cessation  de  l'annuité  départementale. 
En  floréal  an  vi,  déclaré  public,  il  était  devenu 
une  des  promenades  favorites,  mais  à  la  suite 
do  déprédations,  il  dut  être  réservé,  puis  lit 
rouvert   de    nouveau,   sauf   1«  dimanche   et   le 


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•^^^►"«.^^?K7i 


ANGERS 


THÉÂTRES       —  89  —       ANGERS 


THÉÂTRES 


jeudi.  Lit  arrcté  do  maire  du  2  novembre  1837 
a  dérlaré  qne  «  sans  être  une  promenade  pu- 
blique »  il  s«?rait  ouvert  tous  les  jours  mais  aux 
visiteurs  de  mise  décente.— En  1826  avaiteu  lieu 
enfin  la  construction  de  l'orangerie.  —  La  serre 
de  multiplication  date  seulement  de  1852.  —  Eu 
1863,  l'ancienne  maison  Joubert-Raimbault  fut  ap- 
propriée au  logement  du  directeur.  L'acquisition  eu 
1840  d'un  jardin  voisin  augmenta  de  18  ares  l'Ecole 
botanique  qui,  accrue  en  1856  du  jardin  Ravin,  ac- 
quis par  actes  des  10  et  28  février  1853,  compte 
aujourd'bui  près  de  4,500  végétaux  classés  d'après 
Derandolle  avec  étiquettes  en  zinc,  moulées  en 
relief  sur  fond  bleu.  Deux  contrats  des  16  et 
17  décembre  1863  ont  ajouté  au  jardin  le  clos 
considérable  des  Amandiers,  planté  en  1869. 
Sans  parler  des  améliorations  que  chaque  année 
d'e\périence  amène  avec  elle,  il  reste  à  dégager 
I  en  prolongement  do  boulevard  une  entrée  digne 
I  de  ce  charmant  rendez-vous  d'étude,  suivant  le 
vœu  exprimé  depuis  si  longtemps  et  que  la  ville 
doit  arriver  bientôt  à  réaliser. 

Outre  une  importante  Bibliothèque  spéciale, 
créée  en  1807  et  depuis  soigneusement  entretenue, 
les  collections  du  Jardin  Botanique  possèdent 
un  admirable  herbier,  <ormé  primitivement  par 
Dtfsvaux  en  1817.  auquel  ont  été  réunis  les  her- 
biers, en  1846,  du  docteur  de  Lens,  offert   par 
\   siiofils,  en  1852  de  Bastard,  en  1862  d'Henri  de 
l.i  Perraudière,  en    attendant  celui   du  docteur 
I   Guépin  qui  dépérit  abandonné  dans  un  cabinet 
I   de  la  Bibliothèque  communale.  —  Rev.  d'Anj. 
1852,  t.  Il,  p.  38,  et  1862,  p.  251,  art.  de  M.  Boreau  ; 
—  Mém.  de  la  Soc.  d'agr.,  se.  et  arts  1856, 
p.  141,  art.  de  M.  Béraud  ^^  Journal  de  Maine- 
et-Loire  des  18  juin  et  2  juillet  1837;  —  Mém, 
de  la  Soc.  Linnéenne,  1. 1,  p.  7. 

4.  _  Théâtres. 

11  existait  à  Angers  aux  temps  gallo-romains  un 
amphithéâtre  et  on  théâtre  (V.  ci-dessusp.  35  et 
36\  —  Pendant  tout  le  Moyen- Age,  c'est  l'é^'lise 
qui  satisfait  aux  goûts  populaires  cl  s'y  proie  autant 
qu'il  faut.  Certaines  fuies  ramènent  à  jour  fixe 
de  Térilables  scènes  dramatiques,  des  mystères  en 
action,  nombreux  surtout,  mais  nulle  part  autant 
qod  Angers,  durant  le  carême  ou  la  semaine  sainte. 
La  scène  des  Trois  Maries  qui  remontait  aux 
premiers  âges,  est  célèbre  et  spéciale  à  Saint-Mau- 
rice. Le  jour  de  Pâques,  à  matines,  un  peu  avant 
V'  Te  Deum,  deux  chapelains,  revêtus  de  leurs 
âobes  et  figurant  les  Anges  gardaient  le  tombeau 
mystique,  construit  derrière  le  grand  autel  dont 
s'approchaient  deux  corbeliers,  Tamict  sur  la 
iL'le,  représentant  les  saintes  femmes  des  évan- 
fil«*s.  Après  des  chants  dialogues,  les  corbeliers 
euira  fnt  dans  le  tombeau,  d'où  ils  ressorlaient 
aussi  et,  en  chantant  Resurrexit  et  en  montrant 
rhdcnn  dans  leur  main  un  œuf  symbolique,  en- 
veloppé d'un  crêpe  blanc,  qu'ils  présentaient  à 
IVvèijue  avec  des  cérémonies  où  tout  le  chœur 
pren;  il  un  rôle.  Du  même  ton  demi  sérieux  demi 
?rolP  fTpie  se  célébrait  par  les  enfants  de  chœur,  le 
sameli  de  la  Septuagésime ,  Venterrement  de 
ÏAll  '  »/ï  que  maintint  le  chapitre  en  1547,  que 


supprima  l'évêque  en  1576,  et  les  Noces  de  Cana, 
supprimées  seulement  en  1765.  Vévèque  des 
Innocents  figure  dans  les  comptes  de  Saint-Mau- 
rice jusqu'au  xv«  siècle,  et  jusqu'au  xvii»  siècle  le 
chapitre  de  Saint-Laud  alloua  une  subvention 
quelquefois  très-forte  à  ses  enfants  de  chœur  pour 
jouer  leurs  farces  et  facéties  dans  l'église,  malgré 
les  es.sais  de  suppres.sion  tentés  en  1482,  en  1530, 
en  1576,  et  aussi  à  la  porte  Angevine,  sur  la 
Pierre  de  franchise ,  théâtre  de  Saint-Laud, 
theatrum  nostrœ  ecclesiœ,  est- il  dit  encore  en 
1535.  Voir  ci-dessus  p.  51,  et  pour  les  détails 
Lehoreau,  Cérémonial  manuscrit  de  rÉvêché  ; 
—  Eveillon,  De  processionibus  ;  —  Brossier  t.l, 
fol.  14, 164,342;— ThorodeMss.  879  p.  418;— Urb. 
Renard,  Noëls;  —  Br.  de  Tartif.  Philandino- 
polis,  Mss.  870  fol.  633;  —  Arch.  de  M.  et  L. 
Série  G,  délib.  capil.  de  St-Laud,  1477  fol.  103; 
inu  fol.  29;  ISn  fol.  44;  1530  fol.  103  v»;  i.5.9.5 
fol.  181  v«;  1544  fol.  281  v»;  1547  fol.  12;  157G 
fol.  241  etc;  —  Répert.  Archéol.  1865  p.  149; 
1866,  p.  290-305;  —  Semaine  Religieuse  du 
diocèse  d'Angers,  1er  avril  1866. 

Ces  cérémonies  primitivement  de  pure  piété 
mais  peu  à  peu  dénaturées  et  devenues  scandaleuses 
aux  mœurs  nouvelles,  .se  transforment,  en  môme 
temps  qu'elles  sont  autant  que  possible  et  à  grand 
peine  chassées  des  églises  et  passent  dans  les  carre- 
fours aux  mains  laïques.  Dans  une  ville  de 
basoche,  on  peut  penser  qu'en  aucun  temps  «  les 
jeux  »  n'avaient  eu  peine  à  s'acclimater  et  Ton 
voit  au  wie  siècle  les  étudiants  égayer  les  fêtes 
de  la  Pentecôte  avec  le  petit  drame  costumé  de 
Robin  et  Marion;  mais  dans  les  solennités  offi- 
cielles il  ne  peut  être  question  encore  pendant  deux 
siècles  que  des  mystères  où  le  clergé  même  ne 
refuse  pas  d'intervenir.  On  élève  aux  frais  de  la 
ville,  avec  des  quêtes  où  tous  les  ordres  contri- 
buent, «un  parc»,  des  et  échafauds»,  qui  durent 
autant  que  la  fête— en  1456  pour  la /Insurrection 
de  Jésus- Christ  qnï  tint  la  scène  pendant  trois 
jours,  V.  Daveluys  {J.),  —  en  1484  pour  le  mys- 
tère de  Ste-Barbe.  —  En  1486,  le  16  juin,  a  lieu  la 
célèbre  et  «  triomphante  »  représentation  de  la 
Passion  ;  la  grand'messe  fut  dite  à  9  heures,  les 
vêpres  à  4  heures,  les  portes  de  ville  fermées, 
sauf  une  seule  de  chaque  côté,  et  le  guet  doublé, 
vu  l'affluence  (V.  Jean  Michel);  —  suivent  les 
mystères,  en  1492,  de  Sainte-Catherine  ;  — 
en  1493,  de  Saint- Georges  le  martyr,  qui 
dura  trois  jours  (22-2i  septembre  1493^^;  on  a  le 
nom  de  tous  les  acteur:,  qui  sont  tous  gens 
laïcs;  —  en  1506,  de  la  Rédemption  de  Na- 
ture humaine-,  —  en  1535,  de  la  sainte  Hos- 
tie; —  et  chaque  année  les  pèlerins  de  Saint-Jac- 
ques donnaient  quelque  représentation  plus 
ou  moins  respectueuse  en  l'honneur  de  leur  pa- 
tron (V.  ci-dessus  p.  56).  La  basoche,  de  son 
côté,  tient  ses  jeux  réguliers  de  carnaval  au  Pilori, 
s'attaqua nt  à  tous  et  à  tout,  bonr;;oois,  demoiselles 
et  gens  e.j  pl.n-e,  et  plus  d'une  fois  la  police  inter- 
vient. L'évêque  François  de  Rohan  défend  les  jeux 
de  théâtre,  facétie  on  comme  on  dit  moralités, 
qui  se  jouaient  dans  les  églises,  les  cimetières  et 
autres   lieux   sacrés;   (statut  de    1527   p.    264); 


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ANGERS 


THiATRES     —  90  —     ANGERS 


tbiSatres 


Guîtlaqinê  Ruzo  so  contente  (statut  de  1586  p.  319), 
(le  proscrire  que  »  préalablement  les  dites  farces, 
■r  comôdieîi,  scùneri  ou  histoires,  si  aucunes  on 
■  veol  j&uer  »  soioiil  «  communiquées  ou  ap- 
if  iirouvées  par  (ni  ou  ses  vicaires.  » 

Do  puis  lo  wia  siéfle  le  «parères  jeux»  établi 
sur  lii  placf?  lies  Halles,  y  reste  à  demeure;  il  y 
©3t  mémo  rt'pîirw  et  entretenu  par  la  ville  en  1563. 
Cesi  là  que  s*arrùlenl  les  comédiens  nomades  en 
IGOl,  en  1C23.  en  1627,  en  1629,  en  1630,  en  1634, 
payîint  h  ^iti  tout  au  moins  d'une  représentation 
ou  d'un  pTélùvomflïJt  sur  la  recette  au  profit  des 
pauvroH  de  Tllùtel-Dieu.  —  En  1738  François 
d' liante  ville,  entrepreneur  de  comédie,  le  fait  re- 
construire* Devais  en  est  directeur  en  1756  avec 
privilégo  e^cïiKiif.  —  En  1762  Jean  Thoribet  et 
ftocK  G  ha  rie  r  fa  rit  édifier  une  salle  nouvelle  dans 
Tancieri  jeu  do  p?utme  d'Alexis.  Elle  fut  inaugu- 
Tée,  avec  doa  p^-în  Cures  de  Dubois,  qui  passaient 
poïir  superbes,  par  le  vieux  comédien  Baron  et 
sa  lronp«  le  l''"^  joui  1763,  veille  du  Sacre.  La 
failli  éLiU  lofiguf*,  étroite,  avec  deux  rangs  de 
lojîe!i  ppu  saillaritos  et  peu  profondes,  deux  bal- 
cons à  gradin  !4  des  deux  côtés  de  Tavant-scène, 
le  parterre  debout ,  tout  l'édifice  en  bois,  traversé 
par  d^étroils  cou  loirs  et  desservis  par  une  seule 
porlo  Oti  payait  au  parterre  12  sols,  24  aux 
s<»corides  lo^cs.  et  aux  premières  sur  lo  théâtre 
40  soti!^.  La  vill'^  lit  paver  la  place  en  1764.  Le 
directeur  Bertj:iiilt  fut  expulsé  d'autorité  en  1766 
par  PiiroU  protéfîédiî  duc  de  Brionne.  Le  2  jan- 
vier 1768  lo  priviliifîe  fut  concédé  à  M"«  Montan- 
sïer,  en  1770  à  lïiiranda,  de  nouveau  à  la  Mon- 
lansîer  en  1771.  —  Thoribet  et  Charrier  restaient 
mnr(*ssiorinFiîrcs  d«ï  la  salle,  qu'ils  louaient  aux 
privilégie*.  Leur  concession  fut  alors  prolongée  de 
12  ans  pour  le?!  aider  à  s'indemniser  de  leurs  dé- 
fense a  premières.  (|s  avaient  de  plus  le  privilège 
di'S  baU  publics,  ■=-  Ducollet  père  et  Descros  sont 
directeurs  en  il'%  la  Montansier  et  Francisque 
m\  1775.  G?çte  annexe  même  un  scandale  et  des  vio- 
lences inouïes  commises  par  les  invalides  du 
çhiiteau  fournirent  l'occasion  de  leur  enlever  le 
privilège  de  monter  la  garde  au  théâtre  qui  re- 
vint au  (ïuoi,"Dt*îimarets  est  directeur,  en  1777, 
1778:— Moylin  dit  Francisque  en  1783,  avec  privi- 
léf^e  pour  la  tnJll1^e  des  Comédiens  de  Monsieur 
(hitt^  tout  rApar)a(;e;  il  cède  l'exploitation  à  la 
Moniaîi*ier;  —  Dcrville,  en  1786  ;  —  Louise-Élisa- 
Loih  Pétrol,  femme  Forgeot.  en  1788. 

En  17î^>,  M,  d'Aiitichamp  avait  proposé  un  pro- 
jet de  reroiiïilriK'tion  du  théâtre  par  une  ton- 
Urjo  de  an)  actiuns  de  500  livres,  dont  la  pro- 
priété, après  t^  mort  du  dernier  survivant,  devait 
devenir  le  pati  iiiiaine  de  l'hôpital  des  Enfants- 
Trottvé!>  La  ville  promit  (13  février)  le  don  d'un 
emplacement,  dé^  que  la  souscription  .serait  remplie. 
La  ftijvolution  détourna  toutes  les  idées.  Le  direc- 
teur Deschamp^  s  tnt  s'installer  au  cœur  de  la  ville, 
dans  les  vieux  baliments  des  Grandes  Écoles, 
dont  il  rompit  W^  planchers,  en  appliquant  deux 
rang^  do  lufîr-s  en  irès-forte  saillie.  Mais  la  salle 
de»^  HalU's  fui  seule  maintenue  ouverte  ,  quand 
]a  loi  condamna  [c$  villes  de  second  ordre  à  un 
fteul  théâtre.  Les  propriétaires  se  refusant  à  tous 


frais  d'appropriation  suffisante,  l'administration 
avisa  d'y  pourvoir.  En  juillet  1808  il  était  à  peu 
près  décidé  de  bâtir  une  salle  nouvelle,  par  une 
tontine  de  500  actions,  sur  les  ruines  de  l'égliso 
Saint-Aubin  ;  les  plans  étaient  approuvés  par  lo 
ministère,  mais  les  conditions  nouvelles  faites  àU 
ville  l'amenèrent  à  refuser  tout  concours.  On  revint 
à  l'emplacement  actuel  de  la  Poste,  puis  en  fin  do 
compte  auxGrandes  Écoles.  Les  plans  et  devis  do 
l'architecte  Binot,  acceptés  tout  d'sd)ord,  ne  furent 
définitivement  approuvés  qu'après  divers  remanie- 
ments le  10  juin  1820.  Ils  portaient  les  devis  à  84,985 
francs,  qui  pendant  les  travaux  furent  élevés 
à  128,705  francs  et  se  réglèrent  par  une  dépense 
de  284,000  francs.  La  première  pierre  avait  été 
posée  le  9  juillet  1821.  La  nouvelle  salle  devait 
durer,  sans  autre  transformation^|ue  les  travaux 
d'entretien  obligatoires  et  quelques  restaurations, 
notamment  en  1851,  jusqu'à  la  nuit  du  4  au 
5  décembre  1865,  qu'elle  fut  totalement  incendiée. 
A  l'heure  où  l'on  s'aperçut  du  sinistre,  les  flam- 
mes dépassaient  la  toiture,  qui  bientôt  s'écroula- 
dans  un  vaste  brasier.  —  Après  une  longue  dis- 
cussion, des  enquêtes  contradictoires  et  une  mê- 
lée de  brochures,  le  Conseil  municipal,  reje- 
tant à  une  voix  de  maj^ité,  l'appropriation  d'un 
théâtre  provisoire,  a  décidé  la  construction  sur  le 
môme  emplacement,  d'un  nouveau  théâtre,  dont 
l'adjudication  a  eu  lieu  le  19  avril  1867,  sur  les 
plans  de  l'architecte  Botrel,  de  Paris,  mort  au  cou- 
rant des  travaux  et  qui  vient  d'être  remplacé  par 
M.  Magne.  La  décoration  en  est  réservée  à  des  ar- 
tistes angevins,  les  peintures  du  foyer  à  M.  Dau- 
ban,  celles  de  la  coupole  à  M.  Lenepvou. 

Dans  cette  salle  si  vite  anéantie  avaient  brillé, 
ne  fût-ce  qu'en  passant,  les  principales  gloires  de 
la  scène,— M"«*  Volnais  en  1821  ;  •-  Mars  en  1826; 

—  Georges  en  1827;—  JennyVertpré  le  2  décem- 
bre 1834,  dans  la  JReine  de  Seize  ans  et  les 
Premières  Amours  ;  —  M"«  AUan  (10-12  juil- 
let 1835);— M™»  Pradher  (11-26  juin  1846);— Anna 
Thillon  (31  mai  1837); —Bouffé  (15-25  juin  1827); 
— Ligier  (30juin-15juil.)  dans  Louis  X/,  Othel- 
lo et  tout  le  répertoire  tragique,  immédiatement 
remplacé  par  Bocage  (20-26  juillet)  avec  la  Tour 
deNesle.Antony,  Thérésa,  le  Bravo,  Richard 
d'Arlington,  tout  l'attirail  romautique  qui  effraya 
fort  la  pruderie  des  Angevines  ;  —  le  mathématicien 
Yilo  Mangiamele  (6  et  9  décembre  1837),  mi;  à 
répreuve  sur  sa  demande  par  les  professeurs 
Pinjon  et  Catillon;  —  pour  la  seconde  fois  M"* 
Georges  (24-29  mai  1838)  dans  Lucrèce  Bor^ 
gia  et  Marie  jTudor;- Lepeintre  atné  16  août); 

—  M"»«  Dorval  (22-28  décembre^;  —  M»«  Volnys 
(2-10  juillet  1839)  ;  —  Thérésa  et  Maria  Mila- 
nello  (5  mai  1840)  ;  —  BatU  (8  novembre  1841); 

—  M™«  Damoreau  et  le  violoniste  Artot  (4  7  sep- 
tembre 1843);  —  la  grande  Rachel,  dans  An- 
dromaque,  avec  le  prix  des  places  quadruplé 
(27  juin  1845)  ;  —  Albony  dans  la  Favorite  (9 
avril  1849)  ;  —  M"»e  Persiani  (18-30  avril)  ;  —  Du- 
prezavec  M"«Miolan  (15  juillet);—  de  nouveau  Ai- 
boni  (7-13  juillet  1850). —Citons  encore  comme 
souvenirs  à  recueillir  par  les  mémoires  ange- 
vins les  représeulatious  de   Caroline  ou  i'/n- 


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r 


ANGERS 


THÉÂTRES        —  91 


ANGERS 


REMONTE 


tendie,  drame  en  vers,  débuts  de  M.  Daillère  au 
théâtre  (16  février  1837);  —  de  Guido  et  Ginenra 
oala  Peste  à  Florence,  en  cinq  actes,  en  prose, 
par  an  amatenr,  (7  juin  1838);  V.  Grille  (Fr.) 

-  à* Angers  sur  la  sellette,  revue  par  Eugène  de 
Din&Dt,  plus  connu  sous  son  véritable  nom  de 
Bonnemère  (31  décembre  1843);  —  d* André 
Chénier^Bi  M.  Daillère  avec  Tartisle  Bouchet  qui 
aFait  créé  le  rôle  à  TOdéon  (5  juillet  1844)  ;  —  de 
Napoléon  et  Joséphine  par  M.  Daillère  avec 
Geffroy,  des  Français  dans  le  principal  rôle  (l^r 
mars  1849).  Pour  faire  fôte  à  Tarlisle,  ancien  élève 
da  lycée  d'Angers,  un  banquet  réunit  dans  une 
salle  de  la  Préfecture  une  assemblée  d'élite  des 
udeos  élèves  depuis  1806. 

La  salle  était  desservie  jusqu^en  1849  par  une 
iroape  d'arrondissement,  à  laquelle  succédait 
d'ordioaire  quelque  compagnie  ambulante  Un 
contrat  particulier  en  avait  associé  pour  9  années 
(20  décembre  1824)  l'exploitation  à  celle  du  théâ- 
tre de  Nantes,  mais  il  ne  put  durer  plus  d'un  an  et 
fut  résilié  le 24  mars  1826.—  Directeurs  de  la  troupe 
d'arrondissement,  Poirier,  1"  décembre  1830;— 
Christian,  prête-nom  deM^cRouzé-Bourgeois,  9 
février  1839;  —  Mouillard,  16  mai  1840;— Com- 
bettes,  2*  février  1841;— D'AiflfZemont,  5  juillet 
\m;-Tony  fils,  17  juin  1840.  Par  délibération 
da  24  décembre  1847,  la  ville  reconnut  la  néces- 
sité d'ane  troupe  sédentaire,  à  laquelle  elle  con- 
céda la  jouissance  gratuite  de  la  salle,  et  une 
sobvention  de  18,000  francs  pour  8  mois  de  grand 
opéra,  opéra  comique,  drame,  comédie,  etc.  — 
Directeurs  sédentaires  :  Allan-Dorville,  1848- 
1850;  —  Eugène  Péronne,  mars  1850;  —  Com- 
hettes,  12  mai  1852;  —  Alfred  Harmand,  19  avril 
1853,  démissionnaire  en  décembre  1857  ;— Jacques 
Bobert,  19  décembre  1857;  —  ïiouff,  4  mai 
1858;  —  Robert  de  Rolecourt,  7  septembre  1860; 

-  Baugé,  29  juin  1861;  —  Binet,  17  mai  1862; 
-Allié,  l«r  juillet  1863;  —  Comminges,  1865. 

Pour  l'histoire  da  Théâtre  à  Angers,  voir  Vlnven- 
Uiin  ietArch.  mun..  à  la  table,  aux  mots  Théâtre, 
Mystères  etlesdocumeQls.  à  la  suite,  p.  343-353  ;—i?ev. 
ielÂnjou,  i«S»,  t.  ii,  p.  8l-8â;  1857,  i.  l,  p.  151  ;  185i, 
twii,  p.  ta;  --  Brossier,  Mss.  6ÎS6,  l.  ii;  —  Invent, 
in  Hfr»  du  duché  d'Anjou,  Mss.  912,  p.  846—  Brun. 
Il  Tirt.,  Ust.  870.  f.  506;  ~  Arcb.  de  M.-et-L., 
5rn«  E,  famille  HautevUle  et  Série  T.;—  Thorode, 
Ibi,  f79,  p.  488;  —  Pocq.  de  LU.,  Coutumes  d'A., 
^  II.  p.  lOil;  —  Blordier-Lang.,  t.  ii,  p.  170-183;  — 
féui  <le  la  Tuillerie,  p.  350-358;  —  Mém.  de  la  Soc, 
iigr.rSc  et  Arts  d'A.,  1855;—  Inventaire  des  Arch, 
if  CHÔt.'D.  d'Angers;  —  LouTet,  dans  la  Rev. 
fàn  tfô6, 1. 1,  p.  18,  etc. 

ThcâtreAuher.  —  Le  4  novembre  1865,  M.  Hetr 
ttl  directeur  du  Conservatoire  de  musique  d'Angers , 
ùau^urant  en  France  le  régime  de  la  liberté  théâ- 
tril^p  navrait  un  tbéâtre  de  comédie  et  d!opérette 
duii  Qtie  salle  (architecte  Tendron)  destinée  d'abord 
«Foit^oient  aux  réunions  des  concerts  populaires. 
L'f^iiï^prise  échoua  au  bout  de  trois  ou  quatre 
9im.  Sur  l'emplacement  est  bâtie  l'église  des  Pères 
dj  &int-Sacrement. 

t.i  Cirque-Théâtre  a  obtenu  de  la  ville  la 
i^w^ssion  gratuite  d'un  terrain  pour  15  ans  (5  mai 
l^v  «t  a  été  construit  à  l'entrée  du  quai  Royal, 
svr  les  plans  de  M.  Racine,  architecte  de  Tours. 


5.  —  Haras. 


Un  certain  nombre  d'étalons  des  haras  roj4in^ 
étaient,  avant  la  Révolution,  répartît  dans  I^m 
paroisses  sous  la  surveillance  de  g^irde^-ûlaLoTis 
et  la  direction  d'un  garde-haras.  Ia'!^  W  éULlum 
et  les  juments  dépendant  de  ce  sr^rvire  furent 
vendus  au  Champ-de-Foire  en  1791  pour  6, 7 15 fr. 

—  Le  24  novembre  de  la  môme  annt-c  poujrLarit  le 
Conseil  Général  décidait  la  création  {Vm\  h.-irns 
central,  qui,  établi  provisoirement  à  Sftini-Si:^rjrtï 
avec  un  seul  étalon,  vint  le  4  janvier  1 7*ï7  preiidrû 
possession  de  VEnclos  des  Incurables,  acquisiiax 
le  Département  qu'il  occupe  encortv  Eu  18U3. 
le  préfet  Nardon  acheta  12  étalons  ijïi^l  repartit 
dans  l'arrondissement.  —  Le  décret   impt^rial  du 

4  juillet  1806  comprit  le  dépôt  d'Aiig*ïjfs  dikiis  la 
réorganisation.  Il  desservait  alors  àea\  dt^ parle- 
ments, Maine-et-Loire  et  la  Mayenne,  aujourJ'ijui 
trois  avec  la  Loire-Inférieure.  —  La  princîp:iïe 
reconstruction  des  bâtiments  remonliiit  à  18Î0. 
L'établissement  a  été  transformé  en  18*4-1816  à 
la  suite  du  percement  de  la  rue  d*Oriéane,  Jus- 
qu'à cette  époque,  l'ancienne  Académie  iréquii-i* 
tion  avait  été  utilisée  comme  anneît©  des  divers 
services. 

Directeurs  :  Foveau,  ancien  ï^rarde -haras, 
mars  1793,  destitué  le  14  vendémiaire'  an  v  j  ^ 
Ctaverie,  1797;  —  Girard  de  Chamacé,  février 
1807;  —  Houel,  4"  juin  1812,  démiisionnairP  en 
1816:  — Darentière  de  Montvernois,  19  juiïlet 
1816  ;  — Houel,  nommé  de  nouveau,  8  mai  18t£U; 

—  Baril  de  Frainvilliers,  1822  ; ,—  LoiJùrTua.fid 
d'Etiolés,  7  mai  1824;— de  Nabot,  1831  i—Bny, 

5  juillet  1834,  qui  organisa  les  premières  courses 
en  1836;— Bioche  de  Miseri,  21  février  iB3H  ;  — 
Tempier,  26  septembre  1846;  —  VaulgrCTiantt 
iS4S\— Barbey ,  1849.  —Arch. de M.-o(-L..  Série 
M.  —  Blordier-L.,  t.  ii,  p.  158;  —  Journal  de 
Maine-et-Loire,  20  juillet  1845;  —  Annuaire 
an  XIII,  p.  233-237. 

6.  —  Dépôt  de  Remonte. 

Dès  le  13  juillet  1778,  une  décision  royale  Û\aii 
à  Angers  le  dépôt  de  remonte  de  la  Ciivn^lerie  et 
en  particulier  des  dragons,  sous  la  ilirectiun  de 
Delmestre,  chevalier  de  Saint-Louis,  c^ipiiiuiR*  au 
régiment  de  la  meslre-de-camp-cavak'rie,  porteur 
d'ordres  pour  l'installation  de  500  chevaux.  La 
ville  ne  se  montra  guère  favorable  à  ce  projet  et 
prêta,  non  sans  répugnance,  le  macêfo  des  Pom- 
miers (13  août).  —  L'affaire,  délaissée  depuis  ce 
temps  sans  doute,  revint  en  1831  uu  (loiiseiï 
municipal  qui,  après  maintes  aUerciaiivo»  de 
1835  à  1840,  adopta  le  10  août  de  cette  deruiàro 
année  les  plans  de  M.  François  YiUers  pour  la 
construction,  dans  les  terrains  de  lii  Yi^itîUioD, 
de  bâtiments  spéciaux  sur  des  devi^  évaluée  à 
333,000  fr.  L'ordonnance  du  3  seplemhro  1HI3 
autorisa  définitivement  le  Dépôt  projt^té  et  ia  vtMile 
de  partie  des  terrains  libres  pour  couvrir  lus 
dépenses  des  travaux;  mais  un  ordre  d'avril  l^iè 
vint  en  suspendre  l'adjudication,  —  et  la  gara  du 
chemin  de  fer  s'empara  de  la  place. 

La  ville  dut  chercher  ailleurs  et  acrjuOrir  {& 
14  juillet  1854  la  ferme  des  Gamisi>ns^  sur  la 


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ANGERS  BELLES-LETTRES        -—  92  —      ANGERS  BELLES-LETTRES 


chemin  des  Ponts -de-Cé.  —  La  loi  du  5  mai  1855 
autorisa  un  emprunt  de  300,000  fr.  dont  250,000 
affortés  aux  constructions.  La  dépense,  évaluée  à 
350,000  fr.,  fut  réglée  à  370.000,  dont  l'Etat  prit  à 
sa  charge  l'excédant  et  le  Déparlement  80.000  fr. 
L'installation  aeulieu  en  1856. —Arch.  deM.-et-L., 
Série  0;  —  Arch.  mun.  BB.  128,  f.  72,  73,  76,  79. 

7.  —  Abattoir.  —  Poissonnerie.^ 

1.  —  Abattoir.  —  L*horrear  des  tueries  prati- 
quées presque  jusqu'à  nos  jours  en  pleine  ville 
avait  provoqué  depuis  longtemps  l'idée  de  créer 
un  abattoir.  Les  projets  présentés  dès  1828  furent 
tenus  en  échec  par  le  choix  vivement  contesté  de 
remplacement,  clélinilivement  déterminé  en  1832. 
Une  ordonnance  du  18  juillet  1833  autorisa  les 
travaux  qui  ne  furent  pourtant  mis  en  adjudica- 
tio:i  que  le  21  octobre  1841.  Il  avait  fallu  établir 
d'abord  sur  la  prairie  d'Alloyau  (V.  ce  nom)  un 
terre-plein  carré  (64  mètres  de  C(Mé)  sur  lequel  on 
édifia.  Les  devis,  estimés  à  233,221  fr.,  se  réglèrent 
en  1846  par  un  compte  approuvé  de  254,00i)  fr.— 
Architecte  M.  Moll,  angevin,  membre  de  l'Institut. 
—  Il  y  a  été  ajouté  en  1859  un  pavillon  pour  le 
logement  du  directeur. 

2.  —  Poissonnerie.  —  Autorisée  par  ordon- 
nance du  7  mars  1831,  la  construction,  entreprise 
d'une  société  privée,  en  fut  dirigée  par  M.  Ferdi- 
nand Lachèse  et  livrée  au  service  public  le  30  mars 
1834.  Elle  occupait  l'emplacement  actuel  du  Cir- 
que-"  "Ureel  passait  pour  un  modèle  d'aména- 
genu.it.  La  ville  en  racheta,  en  1848,  les  actions 
non  encore  libérées  et  l'a  fait  démolir  en  1866 
pour  la  transporter  sur  la  place  Cupif. 

V.  —  Société»  Uttéwait^M  et  d*agwén%ent. 

1.  —  Académie  des  Belles-Lettres. 

Le  31  mai  1684,  sur  la  proposition  du  maire 
d'Angers,  Jacques  Chariot,  le  Conseil  de  ville  sol- 
licitait officiellement  par  un  placet  adressé  au 
ministre  d'Etal,  marquis  de  Chàteauneuf,  la  créa- 
tion d'une  Académie  de  Belles-Lettres,  et  en  même 
Ifmps  chargeait  Pocquet  de  Livonnière,  échevin, 
alors  à  Paris,  de  presser  activement,  avec  l'abbé 
Ménage,  l'heureuse  réussite  de  ce  projet.  Il  fut  ap- 
prouvé par  lettres-patentes  du  10  juin  1685  qui 
établirent  à  Angers  une  Académie  de  30  membres 
angevins  ou  nés  de  père  angevin  et  résidant,  au- 
tant que  possible,  à  Angers.  Nommé»^  directement 
pour  la  première  fois  par  le  roi,  ils  avaient  le 
droit  de  pourvoir  aux  vacances  par  Téleclion  et  de 
se  clioisir  un  directeur  et  un  chancelier,  nommés 
j)our  six  mois  seulement  et  non  immédiatement 
rééligibles,  et  deux  secrétaires  perpétuels,  avec 
défense  de  solliciter  les  suffrages.  Les  réunions 
avaient  lieu  tous  les  mercredis;  l'évèque,  le  lieu- 
lenaiit  du  roi,  le  premier  président,  le  lieutenant 
général  du  Présidial,  le  maire  assistaient  de  droit 
aux  séances  dont  les  discu.ssions  restaient  d'ail- 
leurs secrètes.  Le  Conseil  de  ville  accorda  au  nou 
veau  corps  la  salle  du  pavillon  dans  le  jardin  de 
la  Mairie,  la  meubla  cl  fit  un  fonds  pour  le  chauf- 
fage et  Téclairagn,  à  charge  que  chaque  année,  en 


mai,  il  serait  prononcé  un  discours  public  en 
l'honneur  du  roi  et  do  la  province  (18  décembre 
1685).  L'installation  se  fit  le  l**-  juillet  1686  par 
l'intendant  de  Nointel  en  personne,  dans  une  fèto 
solennelle  où  fut  inaugu/é  le  buste  du  roi.  Le 
14  mai  1687  eut  lieu  une  première  distribution  de 
prix  dans  une  séance  publique  :  celui  d'éloquence. 
Sur  l'extirpation  de  V hérésie,  fut  décerne  à 
l'abbé  d'Arnois,  prieur  de  Saint-Thomas  de  la 
Flèche,  celui  de  poésie.  Sur  Vaqueduc  de  Main- 
tenon,  à  M.  Magnin,  conseiller  au  Présidial  de 
Màcon.  —De  1708  à  1714  les  misères  publiques 
interrompirent  les  travaux.  —  En  1747,  sur  la 
proposition  du  directeur,  M  de  Bois-Bernier,  la 
société  agrandit  le  cercle  officiel  de  ses  études  et 
admit  les  sciences  au  partiige  des  prix.  La  même 
année  elle  s'adjoignit  des  a.ssociés  étrangers,  parmi 
lesquels  on  compta  Réaumur.  Voltaire,  Hérissant, 
Du  Molard,  Titon  du  Tillet,  Racine  fils,  Fréron. 
de  Voîîlie,  Turbilly,  Dreux  du  Radier,  Bureau  de 
la  Malle,  Florian.  —  En  1754,  elle  décida  la  com- 
munication d'extraits  de  ses  procès-verbaux  à  divers 
iouniuux.  Le  roi,  sur  sa  demande,  lui  nomma  un 
vice-protecteur  en  1760  et  désigna  le  maréchal  de 
Contades  mais  refusa  d'augmenter  le  nombre  do 
ses  membres.  En  1762  et  en  1770  il  était  question 
de  publier  un  rpcued  des  travaux;  en  même 
temps,  sous  l'influence  croissante  de  ropinion, 
les  sujets  de  prix  se  modifient  et  prennent  un 
caractère  d'utilité  pratique,  une  portée  sociale. 
Ufie  fondation  est  faite  dans  ce  but  par  Monsieur 
(18  février  1784)  d'une  médaille  à  décerner  tous 
les  deux  ans. 

Le  dernier  procès-verbal  enregistré  est  du 
30  juin  1789.  La  nouvelle  de  la  prise  de  la  Bas- 
tille arriva  j)ôurtant  pendant  une  séance  de  la 
société.  Les  archives,  restées  entre  les  mains  de 
Merlet-Laboulaye,  passèrent  à  Toussaint  Grille 
et  sont  revenues  en  partie  à  la  Bibliothèque 
d'Angers.  L'Année  Littéraire,  le  Journal  de 
Verdun,  le  Mercure,  au  succès  duquel  a  peu 
de  société;  o  il  contribué  autant  »  (Marmontel) 
renferme.  \  d'»  nombreuses  communications  mais 
pour  la  plupart  inspirées  par  un  esprit  d'adula- 
tion ou  de  futilité.  —  Outre  les  trente  membres  de 
la  fondation,  107  membres  furent  élus,  dont  le 
dernier  est  Brevet  de  Beaujour,  reçu  en  1787.  La 
liste  en  est  donnée  par  M.  Boreau  dans  les  Mé- 
moires de  la  Soc.  Acad,  t.  ix,  p.  39. 

Le  sceau  de  la  Compagnie  portait  d'azur  au 
Parnasse  d'or  surmonté  d'un  laurier  d'or  et 
aux  fleurs  de  lys  sans  nombre  avec  Véchi- 
quier  d'Anjou  en  bordure.  Elle  avait  pour  em- 
blème un  vase  plein  d'eau  avec  la  devise  : 
a  Maculas  ostendit  et  aufert.  »  —  Voir  5  )c. 
d'Agric,  t.  m,  p.  5, 2«  Série.  —  Rev.  de  VA]  ;., 
2<ï  année,  p.  574.  —  Blordier-Langlois,  Ang  rs 
et  l'Anjou,  p.  200,  211,  289.  —  Boreau,  •  bi 
supra.  —  Inventaire  des  Archives  de  la 
Mairie  d'Angers,  à  la  table.  —  Thorc  le, 
Notice  sur  la  ville  d'Angers,  Mss.  879,  q.  4  i3. 
—  Rangeard,  Mss.  577;  —  Procès-verbaux  «  tes 
Séances  de  VAcadéynie,  Mss.  1032;  —  Rec  eil 
sur  l'Académie,  Mss.  1033. 


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ANGERS     SOCIÉTÉS  savantes      —  93  —      ANGERS     sociétés  savantes 


2.  —  Bureau  d* Agriculture. 

Le  29  avril  1760,  sur  la  convocattion  dn  profes- 
seur DuJboy  s,  Du  Verdier  de  la  Sorinière,  Rangeard, 
Prévôt  et  de  Vaulandry  tinrent  une  réunion  dans 
laquelle  Duboys,  rappelant  la  fondation  des  socié- 
tés de  Dublin  en  1736,  de  Rennes  en  1756,  pro- 
posa d'imiter  leur  exemple.  On  s'adjoignit  le 
même  jour  Bastier,  Pouperon  de  Tilly,  Sartre  et 
le  professeur  Merveilleux.  Les  statuts  furent  arrêtés 
le  8  mai;  le  25,  Duverdier  de  la  Sorinière  fut  élu 
président,  Duboys  secrétaire  perpétuel. Vingt-et-un 
associés,  distribués  en  trois  classes,  s'engageaient 
a  faire  chacun  une  fois  au  moins  par  an  une  com- 
munication et  à  mettre  en  pratique  l'expérience 
acquise  en  commun.  Les  réunions  étaient  hebdo- 
madaires. La  société  prenait  pour  armoiries  un 
écusson  d^azur  bordé  de  gueule,  à  l'ancre 
dor,  chargé  d'une  bêche  et  d'un  pied  de  roi 
dargent  en  sautoir,  accompagné  de  4  fleurs 
de  lys  d'or,  une  en  chef,  une  en  pointe,  2  aux 
fiancs  avec  une  couronne  tréfiée  et  deu^  her- 
mines  vivantes  pour  supports. 

Mais  dès  le  20  juin  une  lettre  ministérielle  vint 
menacer  les  premiers  travaux  et  indiquer  d'au- 
tres projets  officiels.  Le  7  août  le  marquis  de  Tur- 
billy  arriva  à  Angers  avec  mission  d'organiser  un 
simple  Bureau  d'Agricu/fure  ressortissant  d'une 
société  centrale  établie  à  Tours  pour  toute  la  Gé- 
néralité. Un  dîner  chez  Sartre  réunit  les  princi- 
paux fondateurs  et  le  lendemain  la  société  s'ac- 
corda aux  vues  du  marquis  qu'un  arrêt  du  24 
fésrier  1761  consacra.  La  société  générale  compre- 
nait trois  bureaux,  chacun  de  20  membres,  tenant 
séance  hebdomadaire.  La  première  réunion  du 
Biirnau  d'Angers  eut  lieu  le  7  avril.  La  mairie 
prêta  pour  les  séances  la  salle  de  l'Académie. 
U's  statuts  durent  être  renouvelés  et  à  l'enquête 
sur  l'état  agricole,  commercial,  industrielle  de 
rA'jjoa  fut  ajouté  le  projet  d'une  histoire  natu- 
relle, que  le  Bureau  entreprit  de  rédiger  en  commun. 
.\  cet  effet  la  province  fut  divisée  en  15  cantons 
dont  chaque  membre  s'attribua  le  sien  à  son 
choix,  comme  aussi  chacun  prit  sa  part  de  l'étude 
et  de  l'enquête, — Sartre  les  ardoisières,— Berthelot 
duPaty  les  vignobles,  — Turbilly,  le  labourage  et 
le  matériel  agricole.  Le  Recueil  des  délibéra- 
tions et  des  mémoires  de  la  Société  royale  de 
la  Généralité  de  Tours  pour  l'année  1761  est 
imprimé  (Tours,  F.  Lambert,  1763  in-S»)  et  le  re- 
pslre  des  Procès  verbaux  du  Bureau  d'Angers 
se  trouve  à  la  bibliothèque  municipale,  Mss.  1034. 
11  s'arrête  au  28  septembre  1761.  L'influence 
de  cette  fondation  fut  des  plus  heureuses  mais 
malheureusement  trop  passagère  et  étouffée  bien 
vite  dans  le  malaise  des  événements  politiques. 
Elli  ixistait  pourtant  encore  à  la  Révolution  mais 
San    lonner  grand  signe  de  vie. 

3.  —  Sociétés  savantes. 
1  —  Société  d^ Agriculture,  Sciences  et 
Ar  8.  —  Le  24  fructidor  an  vi  (1798)  un  groupe 
d'h  mmes  lettrés  essaya  de  se  reconstituer  sous  le 
tiU  de  Société  libre  d^ Agriculture,  La  réunion 
se  imposait  de  il  menobres,  y  compris  la  pré^« 
i4i   ifi  l'admiuulTiiUQA  Qon(ralei  ^\  qqIuI  d^  Tad* 


ministratiou  municipale,  et  répartissail  ses  travaux 
en  8  sections.  Le  règlement,  daté  du  26  ventôse  an 
VII,  porte  la  signature  du  priiicipal  organisateur 
Merlet  Laboulaye,  qui  la  présida  avec  Coutouly  et 
Villiers.  Ces  efforts  indépendants  tombèrent  dès 
les  premiers  jours  de  l'empire.  Après  plus  de  vingt 
années  d'isolement  et  dans  le  vif  mouvement  litté- 
raire, qui  est  resté  l'honneur  de  la  Restauration,  le 
centre  qui  manquait  à  Angers  se  créa  enfin  par 
l'initiative  de  quelques  esprits  éclairés,  Millet, 
Beauregard ,  Blordier-Langlois ,  Pavie  et  nombre 
d'autres  qui  entreprirent  de  renouer  les  traditions 
longtemps  chères  à  la  province  et  malheureuse- 
ment interrompues  de  l'ancieime  Académie  des 
Belles-Lettres  et  du  Bureau  d'Agriculture  sous 
le  titre  commun  de  Société  d'Agriculture,  Scien- 
ces et  Arts.  Une  première  convocation  réunit 
55  membres  le  18  janvier  1828;  mais  la  société 
ne  put  être  autorisée  par  arrêté  ministériel  que  le 
25juin  1831  et  définitivement  constituée  par  une 
ordonnance  royale  du  5  mai  1833.  —  M.  Sourdeau 
de  Beauregard  {S.  ce  nom)  l'a  présidée  jusqu'au 
7  novembre  1857,  qu'il  donna  sa  démission  ;  — 
après  lui  M.  Courtiller  élu  le  16  décembre  1857  ;— 
J.  Sorm,22décembre  1859;  — Adolphe  Lachèse 
18  décembre  1861. 

La  Société  obtint  de  la  mairie  (29  décembre 
1831)  pour  vingt  ans,  —  la  concession  autoriséj 
par  ordomiance  du  29  juillet  1834,  fut  plus  tard 
prolongée  de  dix  ans  encore  —  la  disposition  du 
jardin  de  l'ancien  grand  Séminaire,  attenant  à 
Toussaint  et  au  logis  Barauld,  avec  entrée  sur  le 
boulevard  des  Lices,  pour  y  installer  une  école  et 
un  jardin  d'expérimentation.  L'organisation  en  fut 
confiée  à  une  des  sections  de  la  Société,  au  Co- 
mice horticole,  présidé  par  M.  5Iillet  et  dont  la 
première  réunion  eut  lieu  le  2  septembre  1838. 

Une  autre  section  de  la  société-mère,  la  Corn- 
mission  archéologique,  formée  en  1846,  a  pen- 
dant vingt  ans,  sous  la  présidence  de  M.  Godard- 
Faultrier,  pris  l'initiative  de  toutes  les  mesures 
utiles  à  la  conservation  des  monuments  de  l'An- 
jou et  payé  de  zèle  et  d'activité  pour  recueillir  et 
concentrer  les  renseignements  archéologiques.  Le 
Recueil  imprimé  de  ses  Procès-verbaux  et  le 
Répertoire  archéologique,  qui  continue  le  re- 
cueil sans  tout  à  fait  le  remplacer,  suffisent  à  ga- 
rantir que  ses  travaux  ne  peuvent  être  délaissés, 
alors  qu'iis  devraient  devenir  plutôt  le  principal 
foyer  d'une  activité  nouvelle. 

La  Société  d'Agriculture,  Sciences  et  Arts 
a  publié  de  plus  une  Statistique  du  départe- 
ment, (in-8°,  1842;  2«  édit.  1850)  —  les  Souve- 
nirs de  l'Exposition  de  1839  et  26  volumes  de 
Mémoires,  divisés  en  3  séries;  —  et  le  Comice 
horticole,  une  Statistique  horticole  (1842, 
Angers,  in-8o). 

2— Société  /nrfustrieZie.— Sur  un  appel  signé 
C.  Giraud,  Guillnry  aîné,  une  réunion  prési- 
dée par  Duboys  père,  le  25  février  1830,  chargea 
une  commission  de  préparer  le  règlement,  accepté 
le  13  mar3  suivant,  d'une  Société  Industrielle, 
ayant  pour  but  spécial  h  a^veloppemenl  et  l'amé- 
lioration de^  iu'îus  Kos  agriculu  et  tnanufac^^» 


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ANGERS     SOCIÉTÉS  savantes      —  94  —      ANGERS    sociétés  musicales 


V.. 


rîëre  ci  une  propagande  active  de  tous  les  ensei- 
giifsme'nts  utiles  aux  maîtres  et  aux  ouvriers.  On 
p^ut  itîre  qu'elle  a  dignement  rempli  sa  mission 
et  jusqu'à  ces  derniers  temps  tenu  un  des  pre- 
tntt?rs  rangs  parmi  les  sociétés  françaises  par  son 
intenigonce  pratique  et  son  initiative  bien  avisée. 

La  ville  lui  doit  la  fondation  d'une  Caisse  d'é- 
pafgrMît  l'établissement  des  Comices  agricoles,  —  le 
pR^mtor  tenu  à  Seicbes,  le  30  juin  1833,  —des  Co- 
mices vinicoles,  des  Concours  de  charrues  et  de  bes- 
Uuu\  et  une  série  d'Expositiona  quinquennales, 
vénUbies  solennités  où  l'industrie  ralliait  autour 
d'i^lïc,  avec  le  concours  empressé  des  Sociétés 
aQiie.i,  les  produits  de  l'agriculture  et  de  l'horti- 
culture, les  œuvres  des  beaux-arts,  les  trésors 
des  Cabinets  archéologiques. 

La  Société  a  publié  39  volumes  de  Bulletins 
Elle  possède  dans  la  salle  de  ses  réunions,  au  rez- 
de-chaussée  de  la  Préfecture ,  une  bibliothèque 
tréâ-importante  et  en  bon  ordre  ,  tenue  à  la  dis- 
position des  membres  par  un  agent  spécial,  qui 
peiidarïi  longtemps  a  servi  même  d'intermédiaire 
autorisé  pour  la  vente  des  instruments  agricoles 
perfi*ciionnés. 

Uyjjoyspère  avait  présidé  les  premières  séances 
de  La  fùiidatioD.  M.  Boutton-L^vêquet  au  refus 
de  H.  Millet,  fut  élu  président  le  22 février  1831 
et  le  20  avril  1832  M.  Guillory  aîné  lui  suc- 
céda, i{ui  pendant  25  ans  a  animé  la  Société  de 
son  activité  et  de  son  dévouement.  Démissionnaire 
h  ^8  avril  1865,  il  a  été  remplacé  le  18  décembre,  au 
r(j fusait]  docteur  Bigot,  par  M.  Boutton-Levêque. 

Société  de  Médecine.  —  Depuis  1793  une 
Sociéié  ilite  de  Santé,  réunissait,  sous  la  prési- 
denrr'  Ja  docteur  Guérin,  deux  fois  par  mois,  à 
Saint- Serge,  tous  les  membres  de  la  Faculté  sup- 
prinïi^e  de  Médecine  et  des  collèges  de  chirurgie 
et  de  pharmacie.  Une  fois  par  semaine  elle  tenait 
cojjsiiltations  gratuites  et  dispensaire.  Un  arrêté 
du  i;ï  thermidor  an  XIII  la  réorganisa  sur  les 
biiseï  d'un  règlement  préparé  par  Maillocbau, 
qui  en  resta  secrétaire  ;  mais  dissoute  bientôt  par 
les  évrijjoments,  elle  ne  devait  se  reformer  qu'en 
lS2i,  Elle  tenait  alors  séance  au  Muséum,  plus 
UrdiliiMS  la  maison  des  Arts,  place  Saint-Martin. 
Lespiihlicationsse  sont  bornées  longtemps  à  trois 
fasrkules  de  Mémoires,  éditées  en  1842  et  1844 
(in -8"^,  Cosnier-Lachèse),  mais  elles  ont  repris 
qtielqae  activité  en  commençant  une  série  nou- 
velle qui  comprend  5  volumes  depuis  1864. 

Présidents  :  Grég.  Lachèse,  1833-1834;  — 
Laroche  père.  1835-1837  ;  —  Négrier,  1838  ;  — 
Bigot,  1839-1840;  — MirauZt,  1841-1842;— Vicl. 
Larocke,  1843-1844;  — Ouurard,  1845-1846;  — 
Kd.  Laroche,  1847-1848;  —  Jouvet,  1849-1850; 
—Ponceau,  1851-1852  ;  —  Dumont,  1853-1854  ; 

—  Laroche  père,  1855-1856  \^Castonnet,  1857- 
m*'iS;-Daviers,  1859  1860;— UiHod,  1861-1862; 

—  Logerais,  1863-1864; —Ad.  Lachèse,  1865- 
1866;  —  Em.  Farge,  1867-1868;  —  Feillé, 
i8b9-i870. 

La  Société  desVétérinaires  de  V Ouest,  créée 
le  13  novembre  1840,  autorisée  le  26  avril  1841,  et 
la  Société  de  Pharmacie  C3  avril  1SC3)  forment 


deux  associations  spéciales  restreintes  dans  aa 
cercles  d'études  ou  d'intérêts  déterminés,  mais  qui 
ne  publient  pas  de  Mémoires. 

La  Société  Linnéenne  a  été  fondée  pour  «  étu- 
dier, sous  toutes  ses  faces,  l'histoire  naturelle  de 
l'Anjou  »  par  MM.  de  Soland,  Millet  et  Guépin  et 
autorisée  par  un  arrêté  préfectoral  du  28  juillet 
1852.  Elle  a  eu  successivement  pour  président 
MM.  Millet  1852,  Guépin  1855,  et  de  Soland  1856. 
et  publié  11  volumes  de  Mémoires,  gr.-S»  avec 
planches. 

Pour  la  Société  des  Botanophilea,  voir  ci- 
dessus,  p.  88. 

La  Société  Grammaticale  et  Littéraire  fai- 
sait peu  de  bruit  et  a  peu  vécu.  Autorisée  par 
arrêté  du  8  janvier  1853,  elle  s'est  fondue  en 
mars  1857  dans  la  Société  Académique. 

La  Société  d^ Horticulture  est.  sous  son  nom 
transformé,  l'ancien  Comice  horticole  qui  s'est 
séparé  en  décembre  1863  de  la  Société  d Agri- 
culture. —  Constituée  par  arrêté  du  2  janvier 
1864,  elle  a  repris  et  continué,  dans  le  jardin  con- 
cédé par  la  ville,  l'école  d'arbres  fruitiers  et  publie 
tous  les  mois  le  Bulletin  de  ses  travaux  qui 
forment  jusqu'à  ce  jour  six  volumes.  «>  Prési- 
dent :  M.  Drouard,  de  Chalonnes. 

La  Société  Académique,  née  d'une  pensée 
de  concorde,  tendait  à  rallier  dans  un  mftme 
faisceau  de  bonnes  volontés  les  travailleurs  épars 
en  groupes  trop  nombreux  et  par  suite  réduits  à 
l'impuissance.  Un  règlement  fut  adopté  en  assem- 
blée générale  le  28  janvier  1857  et,  le  9  février 
suivamt,  une  invitation  adressée  aux  diverses  So- 
ciétés pour  les  convier  à  donner  leur  adhésion  à 
l'union  commune  qu'accepta  seule  la  Société 
grammaticale  (5  mars).  Encouragée  par  des 
adhésions  individuelles,  qui  promettaient  quelques 
chances  de  succès,  l'entreprise  échoua  pourtant  de- 
vantles  résistances  toujoursinvincibles  des  rivalités 
personnelles  et  des  intérêts  et  n'a  abouti  en  somme 
qu'à  créer  une  association  nouvelle.  —  Elle  a  eu 
jusqu'à  ce  jour  pour  présidents  élus  annuellement 
et  non  immédiatement  rééligibles  :  le  comte  de 
Las  Cases,  7  décembre  1859;  —  docteur  Ihim.ont, 
31  décembre  1858;  —  de  Las  Cases,  7  décembre 
1859;  —  Blâmer,  5  décembre  1860;  —  de  Las 
Cases,  11  décembre  1861  ;  —  Adville,  3  décembre 
1862  ;  —  de  JLas  Cases,  3  février  1863  ;  —  Poitou, 
4  janvier  1864  ;—i>iHéuei7Zèrc,  6  décembre  1865; 
—  Dumont,  5  décembre  1866;  —  deias  Cases, 
4  décembre  1867;  —  docteur  Ridard,  2  décembre 
1868;  —  Mourin,  5  décembre  1869.  —  Les  pu- 
blications comprennent  chaque  année  deux  vo- 
lumes dont  un  consacré  aux  sciences,  ensemble 
depuis  la  fondation  24  volumes. 

4.  —  Sociétés  musicales. 
Nous  avons  mentionné  déjà  p.  82  un  projet 
d'Académie  de  musique  proposé  par  le  maire 
et  adopté  par  la  ville  en  1727,  qui  échoua  pour- 
tant contre  des  obstacles  inconnus.  C'est  une  so- 
ciété particulière,  dirigée  par  on  sieur  Faure. 
maltro  de  musique,  qui  doonait  on  1766  des  con* 
certs,  le  veadredi  de  chaque  eemûue,  dar»  U 


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n 


ANGERS    SOCIÉTÉS  musicales     —  95  —      ANGERS 


CERCLES 


inuidd  salle  de  la  Mairie.  La  ville  la  lui  refuse 
Paonée  suivante  pour  la  mettre  de  nouveau  a  la 
disposition  des  associés  à  partir  de  1771.  —  En 
1773,  une  société  d'amateurs,  sous  la  présidence 
'  de  M.  de  Brillemont,  s'organisa  d'abord  dans  une 
I  maison  de  la  rue  Saint-Laud,  puis  à  la  Mairie, 
:  Le  règlement  en  fut  renouvelé  en  1783  et  la  di- 
lectioo  confiée  à  un  comité  composé  de  MM.  de 
Narc4,  de  Pignerolle,  de  la  Crossonnière,  Claveau 
I  fils  et  Yiger.  Les  exécutants  étaient  alors  appelés 
I  de  Paris  et  s'engageaient  pour  quatre  ans,  ainsi 
que  les  souscripteurs.  Le  premier  concert  fut 
donné  le  31  juin  1783  et  réunit  tout  le  grand 
monde  angevin.  Le  conseil  de  ville  fit  en  son 
boQoeur  lambrisser  et  plafonner  la  salle  en  1785  en 
se  réservant  le  bénéfice  de  trois  séances  annuelles 
an  profit  des  pauvres.  Plus  tard  (1790),  les  ad- 
ministrateurs —  c'étaient  alors  Gastineau,  de 
Cbanacé,  Baron  fils,  l'abbé  de  Crémy,  Yiger, 
Brevet  de  Beaujour,  de  Brillemont  —  abandon- 
nèrent le  fonds  de  réserve  à  l'hôpital  des  Enfants- 
TroDTés.  En  pleine  Terreur,  le  13  février  1793, 
la  Tille  essayait  officiellement  de  reconstituer  l'as- 
sociation et  fit  appel  à  des  souscripteurs  (12  fr. 
par  individu,  âO  fr.  par  famille).  En  1798  elle 
chargea  Voillemoot  (Y.  ce  nom),  ne  pouvant  mieux 
faire,  de  réunir  sous  sa  direction  les  artistes  et 
les  amateurs  de  bonne  volonté.  Déjà  depuis  1789 
des  jeunes  gens  s'étaient  d'eux-mêmes  constitués 
en  corps  de  musique  pour  faire  le  service  en  tête 
de  la  milice  nationale  et  des  volontaires,  avec  uni- 
forme particulier  «  habit  rouge  doublé  de  blanc, 
parement,  revers  et  collet  bleus  bordés  d'argent, 
panache  blanc  sur  le  chapeau  ».  Yoillemont 
panrint  à  rallier  on  orchestre  officiel  de  60  ins- 
tromentistes  dont  un  détachement,  parmi  les 
élèves,  forméit  la  musique  de  la  garde  nationale. 
Vers  1804  (an  xii)  les  principaux  amateurs,  parmi 
lesquels  deNerbonne,  Cubain,  Mame,  Pavie,  Fétu, 
de  Scépeaux,  Blillet,  Hébert,  s'organisèrent  en 
Société  Philharmonique  privée,  où  chaque  as- 
socié prenait  sa  part  active  chaque  semaine  à  des 
concerts  d'harmonie.  Un  groupe  de  chanteurs  ou 
Cdi^traments  à  cordes,  dit  Concert  des  Amateurs 
(li^uceville,  Brouard.  Giraud,  Mame,  Scépeaux, 
&fmond,  etc.).  s'y  adjoignit  en  1806.  sous  la  di- 
f^im  de  Yoillemont,  le  maître  accepté  de  tous. 
i^  concerts  se  donnaient  dans  le  Collège 
d'Anjou  pris .  à  bail  par  la  Société.  Mais  dès 
^  premiers  jours  de  la  Restauration  les  frois- 
KiQdnts,  les  antipathies  politiques  rendirent  iné- 
*ùible  une  transformation  qui  s'opéra  à  l'ex- 
dtiioo  de  l'élément  aristocratique  La  première 
r^titoo,  reconstituée  sous  le  nom  de  Concert 
^Et}uU,  eut  lieu  en  1817  place  des  Halles  dans 
^  uloo  de  M™«  Farran,  pour  se  transporter  en- 
■ûie  place  Saint-Martin  dans  la  maison  des  Arts, 
acquise  par  contrat  du  14  juin  1820.  Chaque  quin- 
laL^e.  le  samedi,  de  la  Saint-Martin  à  la  Fète- 
I^D.  un  concert,  suivi  d'un  bal,  conviait  les  so- 
tiatires  (30  fr.  par  individu,  60  fr.  par  famille), 
*^  la  direction  de  Fémy.  violon  de  VOpéra 
;tBi}ptembre  1821-juin  1822),  puis  de  Gauville, 
i'*  violoQ  da  la  ParU-SoLint^Mortin  (novembre 


de  Dolmetsch  (20  février  1837).  Un  es&û  malheu- 
reux ruina  l'œuvre.  Sur  les  exigences  de  queb] ues 
musiciens,  une  décision  du  18  décembrtï  1SS7 
congédia  l'orchestre  et  décida  de  consacrer  les 
recettes  à  des  engagements  d'artistes  tm  représett- 
talion.  Après  une  année  de  tiraillements  le  Con* 
cert  d'Etude  fut  déclaré  dissous  le  0  novembre 
1839,  en  remboursant  intérêt  et  capiuil  à  ses 
500  actionnaires. 

L'ancienne  Société  Philharmonique,  présidée 
par  de  Nerbonne,  conservait  seule  ^^a  Flânions 
d'amateurs  exécutants  jusqu'en  184^  que  s'orga- 
nisa une  Société  Musicale  de  chanteurs  souâ  la 
direction  de  Talbot.  Une  tusion  nouvelle  s'opéra 
en  1843  sous  le  titre  de  Société  dts  Concerts. 
Il  n'en  est  plus  question  en  1846  —  Y^  Arch. 
mun.  BB.  122,  f.  128;  124,  f.  81;  132,  f.  im 
et  104;  ce.  43  et  44;  GG.  363;  —  Affiches 
d^ Angers  1773,  n»  25,  23  mai  1793,  et  13  fé- 
vrier 1794  ;  —  Revue  d* Anjou  1858,  t.  u  p*  19?, 
une  Etude  de  M.  Eliacin  Lachèse;  —  Journal 
de  Maine-et-Loire,  25  octobre  1839  ;  —  Millet, 
Indicateur,  t.  i,  p.  220;  —  Annuaire  dû  1800, 
p.  68. 

La  Société  Philharmonique,  fondée  en  1853, 
éteinte  en  1865,  doit  compter  à  peine  danb  la 
chronique  de  l'art  local,  ses  quatre  ftïlcs  anii utiles 
n'étant  consacrées  qu'à  l'audition  d'artistes  étran- 
gers. L'orchestre  était  dirigé  par  Mangeun  — 
Depuis  1860  la  Société  de  Sainte -Cécile 
réunit  de  jeunes  amateurs,  exécutants  et  ctiaii- 
teurs  qui,  depuis  deux  ans,  donnent,  av&c  l'aide 
aussi  d'artistes  de  passage,  des  coneerts  sans  ap- 
parat et  jusqu'à  présent  très  suivis.  —  Mentiounotts 
au  moins,  comme  une  école  d'art  exqim  et  de 
goût  élevé,  les  admirables  séances  de  quatvor 
données  chaque  hiver  depuis  1865 par  Al.  Maurln, 
à  des  souscripteurs  d'élite  réunis  piir  Tinili^Live 
de  M.  Alfred  MicheL 

5.  —  Cercles. 

n  existait  à  Angers  en  1852,  outre  une  société 
religieuse  dite  vulgairement  des  Tétes-de-Boia, 
rue  du  Volier,  cinq  cercles  :  1«»  le  Cerch  du 
Collège  ou  des  Nobles,  rue  Saint- Denis.  lundo 
et  autorisé  le  10  avril  1805,  qui  acquit  eji  jan- 
vier 1861  la  maison  Bellœuvre  sur  le  boulevard 
de  Saumur  et  s'y  est  installé  depuis  îmH; 
—  2»  le  Cercle  de  l'Industrie,  rue  Saint- 
Julien-,  —  Le  Cercle  des  Arts,  rue  Saint- 
Michel,  hôtel  Giraud,  où  s'était  (onôvi,  eu  1849, 
dans  Talliance  de  la  haute  bourguoi^ie  et  dû  la 
magistrature,  l'ancien  Cercle  des  Cordeliers, 
fondé  au  n»  4  de  la  rue  de  ce  nom  en  1818  ;  ^ 
4°  le  Cercle  du  Commerce,  me  Saint*Gcorge&, 
qui  datait  de  1813  ;  —  5«»  le  Cercle  de  'a  rue 
Saint-Auhin.  Ce  dernier,  composé  en  grarid^ 
partie  de  jeunes  gens,  allait  être  e\pulâé  par  fin 
de  bail  de  ses  salons  et  cherchait  un  refuge  quand 
l'idée  vint  à  quelques  sociétaires  d'acquérir  <?u 
toute  propriété  une  demeure  nouvelle,  ^n  d'eiitro 
eux,  en  leur  nom  privé,  passera  ut  marcbé  do 
Vhàtcl  de  Gibot  alors  en  vente,  sous  le  bérkéQee, 
(Mudoutt  ua  mmt  d'aa«  «ItMua  r^^uiut^u»  L% 


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ANGERS 


AUMONERIES       —  96  —       ANGERS 


HOTEL-DIEU 


contrai  approuvé,  pendant  que  se  préparaient  les 
devis  de  restauration,  les  plans  se  modifièrent. 
Le  Cercle  de  Saint-Georges  ou  du  Commerce 
mis  par  son  président,  M.  Mordret,  au  couraut 
des  projets  préparés,  s'y  rallia  avec  empresse- 
ment, et  par  une  délibération  commune  aux  deu^ 
cercles,  le  6  janvier  1854,  le  groupe,  grossi  d'un 
nombre  considérable  d'adhérents  étrangers,  se  re- 
constitua sous  le  titre  de  Cercle  du  Boulevard, 
dont  M.  Voisin,  receveur  général,  accepta  la  pré- 
sidence. Dès  le  16  du  mémo  mois,  le  Cercle  des 
Arts,  à  son  tour,  nomma  une  commission  pour 
traiter  de  son  adhésion  qui  fut  acceptée  en  as- 
semblées générales  le  5  février. 

Il  ne  s'agissait  plus  dés  lors  de  remettre  à  neuf 
un  vieux  logis  mais  d'élever,  pour  la  réunion  nou- 
velle, un  hôtel  digne  de  ses  ressources  agrandies. 
Par  actes  authentiques  du  11  janvier  1854,  la  cons- 
titution du  cercle  comprenait  deux  sociétés  dont 
les  rapports  étaient  réglés  par  un  bail,  l'une  de 
propriétaires  acquéreurs  du  terrain,  au  prix,  avec 
les  frais,  de  97,000  francs,  l'autre  de  locataires 
associés  pour  la  construction,  avec  leurs  revenus 
et  l'aide  d'un  emprunt  de  90,000  fr.  Un  concours 
fut  ouvert  et  rendu  publie  le  11  avril.  Entre  les 
dix  plans  exposés,  celui  de  M.  Chesneau,  dési- 
gné par  une  commission,  fut  adopté  le  10  juin 
juin  1854  et  marché  à  forfait  passé  avec  l'archi- 
tecte pour  kl  somme  de  l!i0,0<X)  fr.,  en  réservant 
certains  travaux,  estimés  20,000  fr.,  que  les  en- 
trepreneurs exécutèrent  néanmoins,  sauf  paie- 
ment ultérieur.  La  pose  de  la  première  pierre  eut 
lieu  le  19  novembre  1854.  A  un  an  de  là  un  con- 
cert et  un  bal  (28  et  29  décembre  1855)  inaugu- 
raient les  salons  du  nouveau  palais  de  la  bour- 
geoisie angevine,  ouverts  le  lendemain  à  tous  les 
visiteurs.  Le  31,  l'installation  réelle  .se  célébrait 
dans  une  fête  intime  qui  conviait  tous  les  .socié- 
taires. L'édifice,  qui  réunit  à  l'intérieur  toutes  les 
élégances  de  bon  goût,  pré.sente  sur  le  boulevard 
une  colonnade  que  surmonte  un  groupe  du  sculp- 
teur angevin  Maindron.  L'aile  du  Nord  comprend 
une  salle  de  Concerts  dont  l'excellente  sonorité 
est  appréciée  des  amateurs. 

Un  nouveau  Cercle  de  V  Union,  dit  des  Jeunes 
Nobles,  s'est  détaché  du  Cercle  des  Nobles 
en  novembre  1854  et  reconstitué  en  février  1855 
dans  V hôtel  de  Chemellier,  ancien  hôtel  de 
Lantivy,  occupe  depuis  le  mois  de  juin  1869 
l'angle  de  la  rue  Impériale.  —  Le  Cercle  du 
Commerce,  fondé  le  28  mars  1859,  réunit  des 
j«Mines  gens  du  commerce  et  de  l'industrie. 

M.  —  iLiahtimmetnenim  tie  Bîenfmimnmee. 

1.  Anciennes  Aumôneries  et  Léproseries. 

Grimaudct,  dans  son  discours  de  1559  contre 
los  moines  envahisseurs  des  biens  de  l'Hôtel-Dieu 
d'Afigors,  affirme  qu'il  existait  de  son  temps  en 
ville  12 ou  15  hôpitaux  ou  aumôneries  «pour  les 
pauvres  passants,  pour  les  vieilles  gens,  pour  les 
aveugles,  pour  les  malades  et  langoureux  »  (Arch. 
de  M.-et-L  ,  Hôtel-Dieu,  E-1,  fol.  321).  Mais 
en  dehors  de  trois  ou  quatre  fondations  réelle- 
ment de^ïservip*;  et  entretenues,  ce  n'étaient  là  que 
limple^  r\*t\v^^  où  les  premiers  soins  mOme 


majiquaient,  consacrés  soit  à  des  misères  spéciales, 
comme  la  Madeleine  et  Saint-Lazare  ans 
ladres,  Saint- Etienne,  près  la  porte  Lionnaisc, 
aux  malades  de  Saint-Main,  soit  aux  pauvres  pas- 
sants et  aux  voyageurs  attardés  comme  Han- 
nelou.  Saint -Sauveur,  Saint-Sébastien,  dont 
nous  avons  déjà  parlé,  et  dans  tous  les  cas  placés 
aux  portes  de  la  ville  par  mesure  de  salubrité  et  : 
de  sécurité. 

En  1314révôque de  Dol,  Jean  Duboys établit  dans 
la  rue  St-Michel-du-Tertre  un  asile  pour  4 aveu- 
gles et  9  pauvres  dont  un  avait  titre  de  garde  et  de 
custode.  Chacun  des  hôtes  recevait,  outre  le  coucher, 
un  denier  par  jour.  Cette  aumônerie  fut  réuuie  à 
l'hôpital  Saint-Jean  par  arrêt  de  1604,  homologué 
en  1607.  Les  Oratoriens  on  acceptèrent  la  cession 
le  23  décembre  1620  à  la  charge  de  faire  dans 
les  salles  des  malades  chaque  dimanche  un  ser- 
mon. Ils  la  firent  reconstruire  en  1621  et  y  instal- 
lèrent leur  église  (V.  ci-dessus  p.  51  et  52). 
Quelques  années  après  cette  fondation,  en  1346, 
Guillaume  de  la  Porte  ou  delà  Forêt  ou  Fih 
de  Prêtre,  citoyen  d'Angers,  fonda  par  testa- 
ment une  chapelle  ou  Maison-Dieu  dans  sa  mai- 
.son  de  la  Forêt  près  la  rue  Lionnaise,  sous 
l'invocation  de  saint  Jacques  et  la  direction  d'un 
chapelain  séculier.  Il  devait  y  tenir  vingt  lits  gar- 
nis pour  les  pauvres  passants,  sans  faveur  au- 
cune, les  lépreux  exclus.  Les  pratiques  en  étaient 
bien  altérées  quand  par  décret  épiscopal  du  25 
septembre  1683  le  titre  en  fut  réuni  aux  quatre 
canonicats  de  la  Trinité.  L'Hôtel-Dieu  hérita  du 
temporel,  à  charge  de  .servir  300  livres  de  rente 
aux  chanoines  tenus  d'acquitter  les  services. 

2.  —  Hôpital  Saint-Jean  rÉvangéliste. 

Une  bulle  du  pape  Alexandre  lU  (1181)  est  le 
premier  acte  qui  mentionne  a  l'aumi^erie  »  d'An- 
gers. L'adresse  même  en  attribue  la  construction 
au  sénéchal  Etienne  de  Marchay  et  atteste  déjà 
l'existence  d'une  association  liée  par  des  vœux  de 
chanté  au  service  des  pauvres  et  des  infirmes. 
La  même  année,  par  une  charte  du  Mans  et  bien- 
tôt par  deux  donations  .successives,  le  roi  Henri  II 
en  assure  l'existence  et  lui  vient  en  aide  par  le 
don  de  l'écluse  des  Treilles  et  de  son  bois  de  Dé- 
serte dans  la  vallée  de  Rochefort.  Mais  c'est  le  séné- 
chal, qui  est  l'organisateur,  le  chef  actif  et  toujours 
présent,  le  premier  bienfaiteur,  croyons-nous,  de 
l'œuvre,  qu'il  agrandit  (1188)  et  soutient  jusqu'au 
bout,  autant  qu'il  peut,  de  ses  propres  deniers  et 
des  libéralités  de  sa  femme  Alice  et  de  ses  fils, 
pour  venir  enfin  mourir  vers  1190  au  milieu  de 
«  ses  aumôniers  ».  Quelque  temps  auparavant  il 
avait  obtenu  de  l'abbesse  du  Ronceray,  bienfai- 
trice privilégiée,  dont  le  clergé  dirigeait  jusqu'alors 
l'association  restée  toute  laïque,  d'instituer  quatre 
prêtres  avec  droits parochiaux  dans  loutrenclosdo 
la  maison.  Dès  la  fin  du  xii«  siècle  on  voit  l'orga- 
nisation primitive  profondément  modifiée  <ous 
cette  influence  nouvelle.  Prêtres  et  laïques,  frères 
et  sœurs,  ont  adopté  la  règle  de  Saint- Augustin, 
élu  un  chef  ou  prieur  (1199-1201}  et  de  fait  trans- 
formé le  service  charitable  de>  pauvres  en  une 
congrégation  die  ifH^  qui  bi^iitOt  doit  i*m  appro- 


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ANGERS 


HÔTEL-DIEU      —  97  —      ANGERS 


fiÔTEL-ÛIEÎJ 


prier  impunément  les  revenus.  Cette  communauté 
oa  chapitre,  comme  elle  s'intitulait  volontiers, 
avait  son  sceau  à  l'aigle  éployé,  symbole  du  saint 
patron,  avec  la  légende  :  S.  capituli  elemosinarie 
Andegavis.  Le  prieur  se  servait  d'une  intaillc 
antique,  représentant  un  homme  nu,  adossé  à  une 
colonne  et  tenant  dans  ses  bras  un  enfant  :  S. 
prioris  pauperum  Andegavis. 

Les  précieux  statuts  de  l'Hôlel-Dieu  rédigés 
Ters  le  commencement  sans  doute  duxiii«  siècle  et 
cuDfirmés par  le  pape  en  12G7,  rendent  dans  leur 
texte  primitif,  comme  par  les  additions  qui  le  comp- 
plèleot,  un  témoignage  sufQsant  et  de  l'humble  dé- 
vouement des  fondateurs  et  de  la  décadence  morale 
dont  souffrit  trop  vite  l'institution.  La  maison  ne  re- 
cevait pas  les  incurables,  tels  que  lépreux,  ardents, 
aveugles,  paralytiques,  les  larrons  ni  les  enfants 
trouvés.  Autrement  elle  appartenait  à  tous  les  pau- 
vres d'Angers,  d'Anjou,  de  chrétienté,  même  plus 
tard  aux  hérétiques,  autant  que  la  place  s'y  trou- 
vait libre;  on  s'habitua  môme  bientôt  à  placer 
dans  le  même  lit  deux  ou  trois  malades. 

Dès  le  xv«  siècle  les  bourgeois,  sur  qui  retom- 
Ittil  la  chargj  des  misères  publiques,  prirent  les 
voies  de  justice  pour  obtenir  contre  le  prieur  le 
rétablissement  de  la  discipline  primitive  et  une 
administration  régulière  des  biens  des  pauvres. 
Après  de  longues  procédures  un  arrêt  décisif  du 
Parlement  du  6  mai  1559  établit  enûn  une  réforme 
complète  en  confiant  la  direction  temporelle  à  un 
conseil  de  quatre  notables  bourgeois  ou  marchands 
d'Angers,  élus  par  le  conseil  de  ville  et  qui  dès  lo 
19  juin  entrèrent  en  charge.  Le  prieur  reçut  une 
allocation  fixe  pour  les  besoins  de  ses  religieux 
qui  après  une  réforme  trop  longtemps  attardée, 
lurent  définitivement  remplacés  en  décembre 
1654  par  une  communauté  de  prêtres  séculiers, 
révocables  par  l'évêque  et  l'administration. 

Dès  les  premiers  jours  de  la  remise  même  pro- 
visoire de  l'administration  en  mains  laïques  (1533) 
entre  en  fonction  régulière  un  docteur,  Nicolas 
Morand.  Encore  ne  vient-il  en  visite  que  par  se- 
maine une  ou  deux  fois  ;  son  successeur  en  1587 
Marin  Frogier  s'engagea  à  s'y  présenter  trois  fois, 
oa  davantage  s'il  était  requis.  D'ailleurs,  en  temps 
de  peste,  tout  fuyait,  religieux  et  médecins,  et  il 
fallait  traiter,  en  décuplant  les  gages,  avec  des 
serviteurs  de  bonne  volonté.  La  communauté  des 
médecins  en  1598,  celle  des  chirurgiens  en  1610 
s'étaient  engagées  à  desservir  par  des  maîtres,  à 
tour  de  rôle,  l'Hôtcl-Bieu  ;  mais  le  zèle  cessa  si 
vite  qu'il  fallut  rétablir  en  1626  un  docteur-méde- 
cin en  titre  régulier.  Ce  principe,  après  de  nou- 
velles et  diverses  expériences,  fut  consacré  en 
1683  ;  mais  le  service,  plus  tard  encore  modifié, 
fat  vttribué  alors  à  trois  docteurs  qui  devaient 
cfaa(  le  jour  deux  visites  dans  les  salles.  Ce  n'est 
qa'a  )rès  de  longues  et  pénibles  discussions  que  le 
bar«  au  parvint  à  traiter  avec  la  communauté  des 
ehirirgiens,  jaloux  des  garçons  internes  qui  ga- 
Snti  ^nt  maîtrise  après  6  ans.  En  1755  le  service 
>  chir  rgical  fut  attribué  définitivement  à  trois  mal* 
^  ippointés  par  l'hôpital  et  toaus  à  une  visito 
)tt,  Mir,  deux  4  deux 


Lsi  pharmacie  fut  installée  en  1612  par  une 
fondation  de  Lucrèce  Maumussard.—Par  contrat 
passé  le  le  février  1640  entre  la  ville  et  Madame 
Legras,  huit  Sœurs  de  la  Charité  prirent  (« 
même  jour  le  soin  des  pauvres,  abandonné  aupa 
ravant  à  des  servantes  mercenaires.  Leur  fonda- 
teur  Vincent  de  Paul  vint  en  1649  passer  cinq  joun 
au  milieu  d'elles.  A  cette  époque  la  grande  salle 
voûtée  contenait  110  lits  d'hommes  et  112  lits  d« 
femmes,  entremêlés  de  lits  d'enfants;  dans  uri^ 
grande  chambre  vers  les  jardins,  42  lits,  avec  au- 
tant de  berceaux,  pour  les  femmes  en  couches. 
Divers  autres  réduits  contenaient  une  centaine  de 
lits  disponibles  et  bien  rarement  inoccupés.  On 
donnait  aux  convalescents,  à  leur  sortie,  un  petit 
secours  de  2  ou  3  sous  pour  suffire  aux  premiers 
besoins.  Le  nombre  de  journées  des  pauvres  va- 
rie de  30  à  40,000  par  an,  lourdes  surtout  et 
surchargées  en  temps  d'hiver.  Durant  tout  le 
xviii«  siècle,  la  moyenne  est  plus  que  triplée  ;  en 
1780  les  journées  dépassent  300,000.  L'Hôtel-Dieu 
d'ailleurs,  à  rencontre  d'un  aveugle  préjugé  qui 
s'affirme  sans  cesse,  ne  fut  jamais  riche  et,  mal- 
gré le  nombre  et  la  valeur  de  ses  domaines, 
tous  les  titres,  depuis  le^  chartes  d'Henri  II,  attes- 
tent que  la  Révolution  vint  à  temps  rétablir  et 
assurer  ses  revenus  absolument  compromis.  — 
Après  les  désastres  financiers  de  1720,  il  restait 
pour  tout  bien  libre  d'engagements  une  recette  de 
10,380  livres.  En  1782,  sur  82,000  livres  de  revenu? 
il  fallait  servir  81 ,000  livres  de  rentes  et  suffire 
ensuite  à  tout  prix  à  68,000  livres  de  dépenses 
courantes.  Le  nombre  des  lits  fut  réduit  alors  à 
120.  En  fin  de  compte  on  ne  parvenait  à  vivre  en 
1789  que  par  l'amortissement  des  rentes  actives  et 
la  vente  des  biens  fonds,  c'est-à-dire  par  la  ruine 
r^églée  et  certaine  dans  un  temps  prochain  des 
sonrces  vives  de  revenus. 

Les  bâtiments  de  l'hôpital  Saint-Jean,  aban- 
donnés par  la  Commission  administrative  en  1865 
et  acquis  par  la  ville  en  1868,  attendent  encore 
une  destination  définitive,  mais  sont  assurés  au 
moins  contre  la  ruine.  En  dégageant  l'ensemble 
de  bâtisses  indignes  —  comme  le  porche  et  le  corps 
y  attenant  qui  datent  de  1662,  et  vis-à-vis  l'hô- 
pital militaire,  construit  primitivement  en  1763 
pour  une  salle  de  teigneux,  —  il  restera  debout  en- 
core un  groupe  d'admirables  édifices  :  1»  vers 
nord,  les  Greniers,  salle  immense  en  forme  de 
de  trapèze,  divisée  en  trois  nefs  par  deux  rangs 
de  colonnes  à  fûts  d'un  seul  morceau,  supports 
d'arcades  plein  cintre  d'une  grande  hardiesse; 
la  façade  vers  Sud,  éclairée  de  quatre  fenêtres 
rehaussées  d'une  archivolte  commune  avec  tym- 
pan percé  d'un  oculus  en  losange  ;  vers  Nord- 
Est,  un  pignon  plaqué  de  deux  contreforts  dont 
l'un  évidé  par  une  fenêtre;  au-dessous,  deux 
autres  baies  surmontant  une  ligne  de  cintres  ro- 
mans accouplés  que  couronne  une  torsade  inté- 
rieure en  fer  à  cheval.  —  Au  niveau  du  sol  cir 
culent,  en  galeries  sombres  d'une  imposante  ma- 
jesté, de  vastes  caves  taillées  en  plein  schiste 
dont  les  deux  cintres  se  pénètrent  à  arêtes  vives 
et  nues,  reposant  sur  des  piliers  de  galbe  ramassé 
•l  ««craupi«  —  à°  A  quoi  |uei  pas,  veri  Sud,  la 

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ANGERS 


HÔTEL-DIEU        —  98  —        ANGERS  LES  RENFERMÉS 


Salle  des  malades,  vaste  rectangle  (60  m.  dans 
œuvre  sur  22  m.  50)  dont  les  faces  e\térieures 
se  terminent  aux  deux  extrémités  par  un  pignon 
percé  de  petites  baies,  à  plein  cintre  ainsi  que  les 
fenêtres  latérales,  et  soutenu  de  contreforts  plais, 
le  tout  rappelant  le  style  et  Tart  de  la  construc- 
tion voisine.  A  l'intérieur,  quatre  colonnes  mé- 
dianes et  22  colonnes  alignées  le  long  des  murs 
forment  trois  nefs  subdivisées  en  24  travées.  Les 
compartiments,  sur  pendentifs  non  distincts  des 
voûtes,  sont  entrecroisés  d'un  double  bandeau 
de  pierre  dont  toutes  les  nervures  se  réunissent 
en  un  faisceau  qui  va  s'amoindrissant  et  présente 
à  la  rencontre  du  chapiteau  une  masse  de  gros- 
seur à  peine  égale  à  celle  du  fût  élancé  qui  les 
porte.  Les  formerets  amincis  des  arcs  latéraux, 
l'arc  aiguisé  des  ogives,  le  travail  plus  détaillé 
des  chapiteaux  dénoncent  dans  l'œuvre  intérieure 
un  remaniement  qu'affirme  mieux  encore  l'élude 
de  la  chapelle.  ^  3^  La  Chapelle,  rectangle  de 
15  mètres  de  côté,  rattaché  vers  Sud  à  la  façado 
Nord  de  la  grande  salle,  avec  deux  portes  dont 
une  plus  ancienne  et  primitivement  unique,  à 
plein  cintre  de  voussures  multiples  intercalées  df 
moulures  angulaires  (fin  du  xii«s.).  A  l'intérieur, 
la  voûte  en  pierre  à  nervures  porte  sur  deux 
colonnettes  qui  divisent  la  salle  en  trois  travées 
inégales;  d'autres,  sveltes  et  légères,  s'élancent  le 
long  des  murs  entre  les  baies  à  plein  cintre  as- 
sombries par  de  précieux  vitraux  ;  mais  la  pre- 
mière travée,  vers  Nord,  se  recourbe  en  arc  en 
tiers-point,  étouffant  la  fenêtre  dans  une  pression 
excessive  qui  en  tord  les  contours  réguliers.  C'est 
là  qu'éclate  un  travail  de  reprise  plus  récent  d'un 
demi-siècle  peut-ôlre  que  l'œuvre  enliôre.  L'autel, 
alors  déplacé  et  reporté  sur  la  face  Nord,  a  été 
refait  de  fond  en  comble  en  1700  par  les  frères 
Saint-Simon ,  comme  vers  celte  époque  aussi 
sans  doute  la  tribune  soutenue  par  deux  énormes 
cariatides.  On  y  admirait  jusqu'au  xviii«  siècle 
un  bas-relief,  la  Mort  de  la  Vierge,  sculpté  par 
Giffard  (V.  ce  nom)  en  1558. 

Eglise  et  salle  ouvrent  dans  un  Cloître  commun 
(18  m.  sur  14  de  côté),  détruit  vers  l'Ouest,  refait 
vers  Sud  au  xvi®  siècle  par  Jean  de  Lépine, 
ainsi  que  les  bâtiments  y  attenant,  mais  vers  Nord 
contemporain  encore,  malgré  les  mutilations  évi- 
dentes, des  plus  anciennes  constructions,  comme 
sont  les  ruines  d'une  vaste  chambre,  avec  cheminée 
et  fenêtres  romanes,  qui  borde  la  rivière  et  dont 
les  murs,  refaits  en  partie  et  badigeonnés  au 
xvi«  siècle,  portent  les  traces  d'une  peinture  énig- 
matique  de  cette  époque  avec  griffon  et  vase  de 
fleurs,  qui  s'est  prêtée  aux  plus  étranges  interpré- 
tations. 

Les  Archives  de  Y  Hôpital  Saint- Jean  sont 
déposées  aux  Archives  départementales  de  Maine- 
et-X.oireet  V Inventaire  analytique  (in-4o,  1870) 
vient  d'en  être  publié,  avec  un  Cartulaire 
(in-8o,  1870)  comprenant  tous  les  actes  originaux 
antérieurs  à  1250,  un  choix  des  pièces  posté- 
rieures jusqu'au  xiv*  siècle,  en  tout,  avec  les  sta- 
tuts, 183  documenu  inédits*  J*ai  essayé  en  tôte 
i^  GQ  travail  d'éclairer,  autant  que  j'ai  pu  dans 


une  notice,  à  laquelle  je  renvoie,  le3  origines  et 
les  destinées  successives  de  cet  admirable  éta- 
blissement. 

3.  —  Hôpital  Général  ou  des  Renfermés. 

A  la  suite  des  guerres  du  xt«  siècle,  la  ville 
était  tellement  inondée  de  pauvres  qu'il  fallut 
bien  enfin  aviser  à  s'en  défendre  et  à  en  refouler 
l'affluence  sans  cesse  envahissante.  Dès  1520  on 
mit  les  valides  à  curer  les  rues,  et  l'on  courut 
sus  avec  fouets  et  bâtons  aux  «  bélistres  »  in- 
firmes et  aux  étrangers.  Les  quêtes,  les  aumônes 
ne  suffisant  guère,  on  réclamait  du  clergé  qu'il 
abandonnât,  comme  en  Poitou,  disait-on,  le  tiers 
de  son  revenu  (1525).  L'idée  vint  en  1545  d'éta- 
blir  un   refuge  «  à  l'instar  des  Incurables  de 
Rome  »  ;  mais  la  résolution  manqua.  On  se  con- 
tenta d'abord  d'organiser  une  aumône  publique, 
taxe  fixe  sur  chaque  ménage,  spécialement  con- 
sacrée à  la  subsistance  des  pauvres,  sans  néan- 
moins les  enfermer  (1554).  —  On   dut  pourtant 
en  venir  là  et  co.^formément  à  une  délibération  des 
paroisses  du  22  octobre  1562,  ordre  fut  donné  à 
tous  les  pauvres  mendiants  de  se  réfugier   dans 
l'aumônerie  Saint -Jaciues   de  la  Forêt,   où  ils 
trouveraient  à  vivre.  L'établissement  subsista  à 
peine  quelques   années  a  avec  un   peu  moins 
d'ordre  qu'il  eût  été  expédient  »  dit  Roger.  On  en 
reprit  les  règlements  avec  un  peu  plus  de  décision 
et  d'expérience  en  1615.  Le  26  juin  les  paroisses 
arrêtèrent  que  l'aumône  publique  serait  rétablie 
sous   la  direction  de  huit  notables  dont  quatre 
d'église,    qui    furent  élus  le  3   juillet.    Le  14, 
l'assemblée  désigna,  après  enquête,  l'aumônerie 
de  Saint- Jacques-la -Forêt  comme  le  local  le  plus 
convenable  à  l'œuvre  projetée  et  en  arrêta  l'or- 
ganisation. Il  était  enjoint  tout  d'abord  à  «  tous 
pauvres  mendiants  forains,  vagabonds,  fainéants, 
gens  sans  aveu  »  de  vider  la  ville  dans  les  vingt- 
quatre  heures  sous  peine  du  fouet,  aux  pauvres 
originaires  d'Angers  ou  ayant  séjourné  sept   ans 
—  plus  tard  il  fut  dit  seulement  deux  ans  —  de 
se  rendre  au  gîte  public.  Les  passants  devaient 
également  y  trouver  refuge  et  recevaient  12  de- 
niers au  départ,  à  charge  de  ne  plus  revenir,  et 
pour  garantie  on  les  marquait  sur  l'ongle  à  l'eau 
forte.  Les  Renfermés  travaillaient  de  5  heures 
et  demie  du  matin  à  7  heures  du  soir,  toujours 
libres  d'ailleurs  de  quitter  la  maison,  à  condition 
de  quitter  la  ville.  Des  compagnons  y  enseignaient 
leurs  divers  métiers  et  après  3  ans,  —  plus  tard 
6  ans,  —  gagnaient  maîtrise.  On  fournissait,  à 
toute  demande,  (}es  pauvres  valides  pour  travailler 
chez  les  maîtres  à  moitié  prix,  et  sur  le  salaire 
un  tiers  était  retenu  par  l'œuvre  qui  réunit  de 
plus  tous  les  revenus  des  aumôneries  et  des  ma- 
ladreries  supprimées,  ainsi  que  les  aumônes  ré- 
gulières des  abbayes  et  divers  legs  charitables. 
En  outre  un  registre  fut  présenté  en  ville  à  tous 
les  habitants,  où  chacun,  sans  aucune  exception 
ni  privilège,  dut  s'inscrire  pour  une  taxe  volon- 
taire» suivant  ses  facultés.  Tous  les  matins  des 
quêteurs,   sonnettes  en  main,  recueillaient   lat 
reliefs  des  ouvroirs  et  des  hôtels.  Quatre  «erfroti 


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ANGERS 


LES  RENFERMÉS         —  99 


ANGERS 


LES  RENFERMÉS 


m  bedeaux,  vêtus  de  toile  noire  et  portant  la 
verge  rouge,  pourchassaient  dans  les  rues  et  les 
éjflises  les  vagabonds  et  les  réfraclaires.  Mais 
en  16S7  une  contagion  terrible,  qui  dura  deux 
ans,  suivie  en  1630  d'une  famine,  ruina  le  pays 
et  la  ville,  en  même  temps  qu'elle  multipliait  les 
pauvres.  Tout  ce  qu'on  put  faire  fut  de  donner  à 
virre  aux  cent  pauvres  plus  infirmes  et  aux  en- 
fants. On  dut  se  régler  sur  les  revenus,  et  en 
1661  la  maison,  remplie  de  nouveau,  comptait 
230  paa\Tes  ;  mais  l'aumône  publique  et  la  dis- 
cipline intérieure  ne  furent  rétablies  qu'en  1667 
par  nne  délibération  nouvelle  (26  août)  qui  réu- 
nit à  l'hôpital  les  bâtiments,  séparés  par  une 
réelle,  du  collège  de  la  Fromagerie^  dont  la 
chapelle  devint  l'église  des  pauvres.  Les  di- 
recteurs reçurent  le  privilège  exclusif  des  pompes 
fanèbres,  droit  de  tenir  toute  manufacture  et 
d'en  vendre  tous  les  produits,  en  même  temps 
qu'il  lut  fait  obligation  à  tout  officier  de  judi- 
catnre,  à  tout  marchand  ouvrant  boutique,  à  tout 
apprenti,  lors  de  son  brevet,  à  tout  maître,  lors 
de  son  chef-d'œuvre,  d'aumôner  au  bénéfice  des 
Renfermés,  ou,  comme  parlent  les  lettres-pa- 
tentes (août  1672),  de  V Hôpital  Général  de  la 
Charité  cP Angers.  Un  long  débat  s'éleva  en 
1689,  sur  la  demande  unanime  des  paroisses, 
poor  obtenir  de  faire  transférer  l'hôpital  dans  le 
prieuré  si  liche,  si  vaste,  si  admirablement  situé 
de  Lévière  et  qui  paraissait  presque  désert.  Mais 
aprè^  force  mémoires,  enquêtes,  requêtes,  voyages 
a  Pans  et  intrigues  de  tous  genres,  la  ville  ne 
pal  parvenir  à  imposer  l'intérêt  public  contre  le 
droit  des  huit  religieux  opposants  à  toute  tran- 
saaion.  Les  événements  financiers  de  1720  ré- 
duisirent des  deux  tiers  les  revenus  des  pauvres, 
alors  même  que  l'exécution  de  mesures  rigou- 
reuses (1724;  élevait  tout  d'un  coup  leur  nombre 
de  300  â  1,100  et  imposait  par  suite  la  nécessité 
de  coiisinictions  nouvelles.  L'hôpital,  en  1751, 
possi-dait  pourtant  encore  34,000  livres  de  reve- 
Btts.  que  le  service  do  rentes  viagères  ou  autres 
dettes  réduisaient  à  22,000  livres  disponibles, 
laissant  par  suite  un  déficit  dans  les  dépenses  de 
lî  â  20,000  livres,  qui  n'était  comblé  chaque 
année  que  par  la  ressource  des  fonds  perdus.  En 
ITSO  il  y  existait  591  pauvres.  —  A  la  Révolu- 
tioo  l'hospice  fut  maintenu,  mais  le  bureau  ré- 
dail  À  six  directeurs,  présidé  par  le  maire.  — 
On  y  a  reçu  jusqu'à  nos  jours  les  vieillards,  les 
orphelins  et  les  enfants  trouvés 

L'bôpital  était  desseni,  depuis  sa  fondation 
Jéfiniiive,  par  une  communauté  de  sœurs  qui 
avait  pris  naissance  dans  la  maison  et  que  Henri 
Amanld réglementa.  Laïques,  quoique  distinguées, 
par  on  costume  spécial,  elles  ne  souscrivaient 
d'antres  engagements  qu'une  simple  promesse 
d'obéissance,  de  pauvreté  et  de  chasteté.  C'est  seu- 
feaent  depuis  le  dernier  évoque  qu'elles  ont  été 
•wmises,  après  cinq  années,  à  prêter  des  vœux 
K'P^'tueU.  Un  décret  du  15  novembre  1818  rô- 
les Sœurs  Sainte-Marie  comme  sœurs 
âtJières  et  l'Hôpital  Général  comme  leur 
iHnère.  Uo  décret  du  14  décembre  1852  a 
leur  statuu  en  y  ajouUot  U  faculté  d^Oft- 


seigner.  En  1866,  à  la  suite  d'une  décision  de  la 
Commission  administrative,  elles  ont  dû  ^- 
mettre  tous  les  services  des  hôpitaux  réunis  aux 
religieuses  de  Saint- Vinconl-de-Paul  et  se  sont 
retirées  dans  la  maison  de  la  Forêt.  V.  ci- 
dessus,  p.  85,  les  Sourds-Muets. 

Les  seigneurs  étaient  tenus  à  la  nourriture  des 
enfants  trouvés  sur  leur  fief.  Ces  malheureux  qui 
dans  la  plupart  des  paroisses,  n'étaient  pas  même 
inscrits  sur  les  registres  des  baptêmes,  et  étaient, 
dans  les  villes,  livrés,  par  économie,  au  rabais 
des  adjudications.  —  V.  Ze  Mémoire  pour  réta- 
blissement d'un  hôpital  d^enfants  trouvés, 
utilité  et  même  nécessité  (in-4«  de  12  p.,  Paris, 
1774,  J.-B.  Brunet,  signé  Allard,  maire,  et  Pré- 
vost, avocat  du  roi).  Après  nombre  de  tentatives 
impuissantes  et  de  vœux  stériles,  une  donation 
de  22.303  livres  par  un  ecclésiastique  qui  refusa 
de  livrer  son  nom,  accrue  d'une  somme  de 
11,683  livres,  donnée  par  Monsieur,  frère  du 
Roi,  permit  en  1787  de  reprendre  le  projet  d'un 
hôpital  spécial,  que  des  lettres-patentes  autori- 
sèrent aussitôt  (novembre  1787);  mais  ces  res- 
sources restèrent  insuffisantes  et  la  suppression 
des  fiefs,  en  mettant  à  la  charge  commune  cette 
dette  de  cliarilé,  n'en  fil  que  mieux  sentir  les 
exigences.  Le  Département  acquit  pour  cette 
destination  nouvelle  (1792)  le  prieuré  de  Lé- 
vière, qui  dut  bientôt  être  abandonné  pour  la 
maison  des  Carmélites  où  le  refuge  s'ouvrit  en 
l'an  III  avec  20  lits  pour  filles  enceintes  et  le 
service  d'accouchement.  Un  arrêté  du  29  germi- 
nal an  IV  créait  un  élablissennent  semblable  dans 
douze  localités  du  déparlement.  En  l'an  x,  celui 
d'Angers  coûtait  70,000  francs  et  possédait  pour 
tout  bien  800  francs  de  renie.  Il  fut  réuni  le 
23  mars  1805  à  l'Hôpital  Général,  comme  plus 
tard  les  Incurables. 

La  chapelle  des  Renfermés  n'a  été  détruite 
qu'en  1805.  Elle  présentait  une  façade  formée  de 
portails  égaux  en  plein  cintre,  surmontés  de 
quatre  fenêtres  dont  deux  géminées  et  d'un  pi- 
gnon autrefois  percé  de  deux  autres  fenêtres.  — 
La  nef  était  une  œuvre  du  xvii*  siècle,  comme 
l'autel,  dont  la  masse  contenait  un  coffret-reli- 
quaire avec  deux  inscriptions  datant  la  pose  de 
la  première  pierre  de  1671  et  la  consécration  du 
15  juin  1681.  Un  très  remarquable  et  vaste  rétable 
en  I)ois  sculpté  a  été  recueilli  et  reste  déposé  dans 
la  grande  salle  de  l'hôpital  Saint-Jean.  Sous  trois 
lames  de  cuivre  portant  les  fondations  de  Pierre 
Gourreau,  de  PeiTinc  Thibouet  et  de  Jacquine 
Ayrauld,  un  pclil  arceau  abritait  jusqu'en  1843 
deux  statues  du  mv®  siècle,  en  pierre  calcaire, 
l'une  d'homme,  l'autre  de  femme,  i-eprésentant 
très  vraisemblablement  les  premiei-s  fondateurs 
de  l'aumônerie  Fils-de-Prêtre,  Jacques  de  la 
Porte  et  sa  femme.  V.  ci-dessus,  p.  96.  Elles  figu- 
gurent  aujourd'hui  au  Musée  Toussaint.  | 
Arch.  de  Maine-et-Loire,  Série  H,  Hôtel-Dieu 
d'Angers;  —Arch.  municipales,  11.-7,  f.  304  et  à 
la  Table  de  V Inventaire  Analytique  ;  —  Bal- 
lain,  Mss.  867,  p.  443,  470,  4S4,  avec  un  dessin; 
— Bmn,deT.Mss.871,part  m, p.  24?;— Bépert, 


601458 /U 

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ANGERS  LES  IXCURABLES        —   100 


ANGERS 


ftAlNtE-MAHIË 


} 


4.  —  Les  Incurables, 

Dès  1668,  par  acte  du  22  novembre,  Margnerite 
de  Gondy,  duchesse  de  Brissac  et  de  Beaupréau, 
avait  fondé  «  en  et  au-dedans  de  FHôtel-Dieu  » 
un  hôpital  de  dix  pauvres  incurables,  qu'elle 
doubla  par  un  legs  de  10,000  écus  (11  mai  1670). 
Son  fils  Henri-Albert  de  Cessé  ratifia  ces  bien- 
faits (24  avril  1671)  ;  mais  il  fallut  faire  face  aux 
dettes  de  la  succession,  qui  y  fut  dévorée  presque 
entière,  et  les  vingt  lits,  occupés  pendant  quinze 
ans  (1669-1682),  devinrent  vides. 

Une  humble  femme,  dont  le  nom  est  resté  jus- 
qu'à ce  jour  sans  honneur  et  n'a  pas  même  été 
recueilli,  Thérèse  Paulmier,  sœur  d'un  docteur- 
médecin,  reprit,  avec  l'aide  de  Guy-Olivier  Gal- 
lard,  doyen  de  Saint-Pierre,  qui  acquit  et  donna 
une  maison,  l'œuvre  délaissée  de  la  duchesse  de 
Brissac,  et  installa  en  Lévière,  à  côté  d'une  école 
de  filles,  un  refuge  d'incurables,  où  elle  avait 
réuni  et  soignait  plus  de  80  pauvres,  quand  les 
bienfaits  d'une  grande  dame  vinrent  donner  la 
vie  à  l'institution  charitable  que  le  dévouement 
seul  avait  créée. 

Le  16  avril  1734,  Marie-Henriette  de  Bricque- 
mault,  veuve  de  Joacliim  Descazeau\,  chevalier, 
sieur  du  Hallay,  retirée  pensionnaire  au  Ron- 
ccray,  déclara  par  acte  solennel,  passé  devant 
l'évoque  de  Yaugirauld  et  les  principaux  admi- 
nistrateuri  de  la  ville,  vouloir  fonder  une  maison 
de  chanté  uniquement  destinée  aux  maladies 
incurables  ol  unie  dans  la  même  direction  que 
l'Hôpital  Général.  A  cet  effet,  elle  donnait  cent 
mille  livres  à  placer  en  rentes  foncières  comme 
revenu  fixe,  se  réservant  le  droit  d'en  servir  la 
rente  pendant  sa  vie,  40,000  livres  pour  les  cons- 
tructions nouvelles  et  12  à  15,000  pour  les  expro- 
priations et  l'achat  du  terrain.  L'établissement 
devait  comprendre  au  moins  160  lits,  dont 
80  d*hommes,  autant  de  femmes,  avec  défense 
absolue  de  coucher  plus  d'un  malade  en  chaque 
lit. 

A  la  suite  de  ces  libéralités,  et  dans  l'acte 
même,  on  voit  comparaître  la  première  et  véri- 
table fondatrice  de  l'œuvre  nouvelle,  Thérèse 
Paulmier,  qui,  avec  Olivier  Gallard,  déclare 
abandonner,  au  profit  de  cet  établissement  public, 
la  maison  et  les  modestes  revenus  dont  elle  la 
faisait  vivre,  s'engageant  à  continuer  son  service 
charitable  jusqu'à  la  réunion  effective  de  ses 
pauvres  dans  les  bâtiments  projetés.  Approuvés 
par  lettres-patentes  de  mai  1735,  les  travaux  com- 
mencèrent immédiatement  sous  la  surveillance 
de  M™«  Descazeaux,  qui  visait  les  devis  et  les 
plans  ;  mais  on  s'aperçut  bientôt  qu'ils  dépasse- 
raient les  ressources,  en  môme  temps  qu'on  sen- 
tait mieux  le  danger  de  ESisscmbler  dans  un 
même  enclos  deux  hôpitaux  de  misère.  Par  une 
transaction  du  13  avril  1739,  la  fondatrice  con- 
sentit au  Iransférement  des  Incurables  dans  le 
Clos  du  Présidial  qui  lui  appartenait  et  où 
déjà  elle  avait  établi  un  petit  Collège  de  VEn- 
fant-JésuS,  Elle  l'ajouta  à  ses  donations  <  à 
la  charge  seulement  pour  les  pauvres  de  se  sou- 
y^^it  de  ladite  dame  dona  leurs  prières  »,  Elle 


se  réservait,  sa  vie  durant,  le  choix  des  cinq 
directeurs,  formant  désormais  une  administration 
distincte,  comme  aussi  de  la  supérieure  et  des 
sœurs.  De  nouvelles  lettres-patentes  de  septembre 
1740  confirmèrent  ce  traité.  La  première  pierre 
des  constructions  fut  posée  en  mai  1743.  Une 
chapelle,  petite  mais  commode,  placée  au  milieu 
des  bâtiments,  permettait  aux  pauvres  infirmes 
de  suivre  de  leurs  lits  les  offices.  En  1755,  la 
maison  pouvait  recevoir  120  pauvres,  214  en  1791. 
Elle  fut  transférée  en  1794  dans  l'enclos  de  la 
Visitation  et  en  1810  aux  Enfants-Trouvés,  rue 
Lionnaise.  —  Recueil  des  Privilèges  de  la 
Mairie,  à  laTable;—Arch.  de  M.-el-L..  Série  II; 
—  Inventaire  des  Arch.  mun.,  à  la  Table  ^  — 
Péan  de  la  Tuill.,  p.  205-207. 

5.  —  Hospice  Sainte- Marie. 

Le  25  août  1837,  la  Commission  administra- 
tive des  hospices,  composée  de  MM.  Langlois, 
Brichet,  Bourcier,  Guépin  et  Saulnier,  sous  la 
présidence  du  maire  Giraud,  avait  affirmé  la 
nécessité  et  l'urgence  de  transférer  dans  un  autre 
local  les  Incurables  et  les  Pénitentes.  Dans  sa 
séance  du  27  avril  1838  elle  décida  en  oonsé- 
qucnce  l'acquisition  de  l'enclos  de  Belle-J^'on- 
taine  et  pourvut  aux  ressources  pour  les  cons- 
tructions projetées.  Le  Conseil  municipal  donna 
l'adhésion  la  plus  vive  à  ces  mesures  et  vota  plus 
tard  une  subvention  de  50,000  francs.  Les  plans 
furent  fournis  par  l'architecte  ange  vin  Mollet  la  pre- 
mière pierre  posée  solennellement  par  le  président 
de  la  République  le  29  juillet  1849,  V.  ci-dessus, 
p.  47.  —  Le  jeudi  30  novembre  1854  le  monu- 
ment était  inauguré  en  grande  cérémonie. 

En  juin  1860,  la  Commission  hospitalière  dé- 
cida l'abandon  de  l'ancien  hôpital  Saint-Jean 
et  sa  translation  à  Sainte-Marie.  La  ville  aida 
d'une  seconde  subvention  de  75,000  francs,  et 
M.  Moll  fut  chargé  d'élever,  dans  les  terrains  ré- 
servés de  l'enclos,  les  constructions  nécessaires 
aux  services  réunis  qui  devaient  comprendre,  en 
vertu  des  conditions  de  la  subvention  municipale, 
l'Ecole  pi^éparatoire  de  Médecine  et  de  Chirurgie. 
Le  15  décembre  1865,  l'œuvre  nouvelle  enfin 
complète  fut  remise  tout  entière  aux  soins  dé- 
voués des  sœurs  de  Saint- Vincent-de-Paul,  non 
sans  de  vives  contestations  soulevées  par  les 
sœurs  exclues  qui  desservaient  les  Renfermés, 
V.  ci-dessus,  p.  99. 

Quatre  grands  corps  de  bâtiments  enserrent  de 
droite  et  de  gauche  la  chapelle,  placée  au  centre 
et  qui  forme  une  croix  dont  la  branche  d'arrière, 
plus  courte,  se  termine  par  la  sacristie.  Les 
branches  latérales  communiquent  par  les  tribones 
avec  les  salles  voisines  d'où  les  malades  peuvent 
suivre  les  offices.  La  façade  Sud-Est  porte  sur 
quatre  colonnes  un  simple  fronton  triangulaire. 
Une  coupole  couronne  l'édifice.  Deux  premiers 
corps  de  bâtiments  sont  occupés,  l'un  par  les 
sœurs,  l'autre  par  l'Administration,  tous  deux 
communiquant  aux  bâtiments  habités  par  les 
malades.  Plus  loin  des  loges  pour  les  idiots,  les 
épileptiques,  les  aliénés  de  passage,  Au-dossooa 
do  tout  rédiûce,  où  le  fer  seul  a  été  employât  4 


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v 


^ 


ANGERS 


SAINTE-MARIE        —   101   —        ANGERS  MONT-DE-PIÉTÉ 


TexclasioD  da  bois,  rayonnent  de  hautes  et  larges 
tares.  Des  jardins,  où  jaillit  la  source  de  Belle- 
Fontaine,  communiquent  avec  une  ferme  qui 
fcMimit  les  provisions  rustiques  ;  à  côté  tourne  le 
moalin  à  vapeur  qui  anime  la  boulangerie  et 
fooroit  Teaa  à  la  buanderie. 

Les  dépenses  générales  pour  cette  installation 
immense  comprennent  603,000  francs  pour  l'ac- 
quisition des  terrains,  1,539,000  francs  pour  la 
coDstniction  de  Sainte- Marie,  plus  833,000  fr. 
pour  la  réunion  de  VHôpital  Saint-Jean  et  de 
YEcole  de  Médecine,  en  somme  plus  de  trois 
Billions  de  francs. 

L'architecte  a  évité  tout  luxe  inutile,  toute  dé- 
pense frivole  et  d'apparat.  Heureusement  un  ami, 
00  artiste  aussi  généreusement  inspiré  que  bien 
servi,  lui  est  venu  en  aide  pour  parer  comme  il 
fallait  son  œuvre.  M.  Bodinier,  le  peintre  de 
XAngelus,  avait  eu  d'abord  l'idée  de  décorer 
de  sa  main  la  chapelle,  puis  laissant  à  d'autres 
l'honneur,  pour  ne  prendre  à  sa  charge  que  les 
frais,  il  pria  le  Conseil  des  Hospices  de  confier 
à  trois  artistes  angevins,  MM.  Lenepveu,  Dauban, 
Appert,  l'exécution  de  fresques,  dont  il  acceptait 
ks  principales  dépenses.  A  ce  premier  don 
s'ajoutèrent  bientôt  deux  allocations  gouvcrne- 
meotales. 

Les  trois  amis  réunis,  animés  d'une  pensée 
commune,  se  sont  libéralement  partagé  l'œuvre 
et  ont  représenté,  —  Appert  (V.  ce  nom),  sur 
les  parois  du  portail,  à  droite,  V Assistance  à 
la  Vieillesse,  à  gauche,  V Assistance  à  V En- 
fance, à  l'intérieur,  la  Vierge  consolatrice  des 
affligés  ;— M.  Dauban,  dans  l'aile  Nord,  le  Christ 
en  croix,  V Education  et  la  Mort  de  la 
Vierge,  sur  les  quatre  piliers  du  centre  Zcs 
quatre  Evangélistes,  aux  pendentifs  delà  cou- 
pole saint  Pierre  de  Nolasque,  saint  Camille 
de  Lellis,  saint  Jean  de  Dieu,  saint  Vin- 
cent de  Paul  ; — M.  Lenepveu,  dans  l'aile  du  Sud 
le  Portement  de  la  Croix,  V Annonciation 
et  2a  Présentation  au  Temple,  dans  le  chœur 
la  Bénédiction  de  la  chapelle,  sorte  de  trip- 
tiqae  en  un  seul  tableau,  représentant  dans  une 
première  scène  l'evôque  Angebauld,  assisté  de 
ses  vicaires  généraux,  Joubert  et  Bompois  ;  à 
droite  et  à  gauche  les  vieillards,  les  infirmes,  les 
sœurs  attendent  la  bénédiction  ;  sur  le  premier 
plan,  derrière  une  balustrade,  se  pressent  des 
raogs  nombreux  d'enfants;  dans  une  seconde 
scène  supérieure,  la  Vierge,  tenant  l'Enfant  Jésus, 
plane  dans  un  nuage,  soutenue  par  dos  anges  et 
des  chérubins  ;  en  haut,  dans  une  lumière  vague 
et  mystérieuse,  s'ouvre  enfin  le  ciel,  avec  Dieu 
k  r  ire  dans  sa  gloire,  les  prophètes,  les  patriar- 
che les  anges,  et  à  un  degré  moins  élevé,  les 
saii  i,  les  fondateurs  d'ordres,  et  parmi  eux  les 
Ao|  vins,  saint  René,  saint  Aubin,  Henri  II, 
ieaj  ne  de  la  Noue,  M"*  de  Melun.  C'est  une  page 
réel  îment  de  maître  qui,  réunie  aux  fresques 
▼oii  tes,  forme  une  décoration  d'un  mérite  bien 
ran  ît  dont  la  réputation  serait  populaire  si  elle 
*lai  plus  à  portée  de  l'admiration  publique.  — 
V,       V.  d^AnJ.  1851,  p.  509;   —  Discours  de 


Vabbé  Bemier  (Angers,  Cosnier-Lachèse,  1857. 
in-8o,  de  21  p.)  ;  —  Annuaire  de  1854,  p.  i-iv; 
i869,  p.  229;  -  Arch.  de  M.-et-L..  Série  X. 

6.  —  Dépôt  de  Mendicité 

Le  décret  du  5  juillet  1808  ordonnait  la  for- 
mation, dans  chaque  chef- lien  de  département, 
d*un  Dépôt  de  mendicité.  L'administration  dési- 
gna immédiatement  Tabbaye  de  Saint-Nicolas 
comme  local  disponible,  en  prenant  pour  modèle 
les  règlements  du  pénitencier  de  Vilvorde  en 
Belgique.  On  annonçait  l'ouverture  du  Dépôt  pour 
le  1"  janvier  1813;  —  les  travaux  étaient,  disait- 
on,  terminés  en  1817;— puis  il  ne  fut  plus  dès  lors 
question  que  par  intervalles  d'un  projet  qui  ne  devait 
être  repris  sérieusement  qu'en  1830  et  réalisé  par 
l'initiative  privée.  Une  souscription  publique,  dont 
le  docteur  Billard  rendit  compte,  réunit  1,399  si- 
gnataires, garantissant  pendant  trois  ans  une  re- 
cette annuelle  de  19,041  francs.  Le  !««■  octobre 

1831.  la  Société  prit  possession  de  V Abbatiale 
de  Saint-Nicolas,  où  elle  réunit  à  sa  charge 
123  mendiants,  avec  l'aide  de  trois  sœurs  hospi- 
talières et  la  surveillance  de  douze  membres  élus. 
Le  leif  janvier  1841,  rétablissement  passa  sous  le 
régime  administratif  de  la  commune  qui,  après 
y  avoir  maintenu  pendant  plus  de  25  ans  un  di- 
recteur, l'a  remplacé  en  1869  par  la  supérieure  des 
sœurs  ho>pitalières,  assistée  d'une  Commission  de 
cinq  membres.— V.le  récit  d' Une  visite  au  Dépôt, 
dans  le  Journal  de  Maine-et-Loire  du  23  mars 

1832.  —  Les  diverses  questions  que  soulève  l'or- 
ganisation actuelle  et  les  conséquences  légales 
qu'elle  entraîne  ont  été  vivement  exposées  dans 
une  Lettre  à  MM.  les  Conseillers  généraux 
(signée  R.  Cubain,  Angers,  Barassé,  1869,  in-8'» 
de  13  pages) 

7.  —  Mont-de-Piété. 

Par  acte  du  17  juin  1684,  l'évoque  Henri 
Arnauld  donna  4,000  livres  à  la  maison  des 
Pénitentes  d'Angers  en  chargeant  les  direc- 
teurs d'administrer  un  Mont-de-Piété,  qu'il  ré- 
glementa le  Uf  juillet  suivant  et  dont  le  service 
commença  le  12.  A  une  date  incertaine,  le  Bureau 
s'est  transporté  dans  le  local  qu'il  occupe  encore, 
Cour  des  Tourelles,  dont  la  façade  sur  la 
rue  qst  sculptée  d'un  groupe  de  jolies  tourelles 
avec  la  date  1655.  Il  en  fit  l'acquisition  le  25  février 
1723.  —  On  n'y  recevait  pas  en  gage  les  outils  de 
l'artisan.  Les  prêts,  limités  d'abord  à  un  maxi- 
mum de  40  livres,  successivement  augmenté  avec 
les  ressources  do  la  fondation,  sont  absolument 
gratuits.  Jusqu'en  1790  on  exigeait  avant  tout  un 
certificat  du  curé.  L'ordonnance  du  25  décembre 
1831  a  réorganisé  l'institution  et  fixé  à  dix  lo 
nombre  des  administrateurs.  M.  Godard-Faultricr 
a  publié  la  liste  des  principaux  bienfaiteurs, 
parmi  lesquels  au  premier  rang  figure  le  nom  do 
l'abbé  Daburon  de  Mantelon,  légataire  d'une 
somme  de  150.000  francs,  dont  une  ordonnance 
royale  du  1*^^  novembre  1832  a  autorisé  l'accop- 
talion.  —  Annuaire  de  i839,  p.  112-113;  — 
Journal  de  Maine-et-Loire  du  29  décem- 
bre 1834, 


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..■A 


ANGERS       SOEURS  s^-charles    —  102  —    ANGERS     sociétéb  de  secours 


s.  —  Bureau  de  Bienfaisance. 

Le  Bureau  de  secours^  établi  en  1791,  for- 
mait huit  sections  dont  les  membres  se  réunis- 
saient chaque  lundi  chez  leur  président.  La  loi 
du  7  frimaire  an  v  créa  dans  les  grandes  com- 
munes un  ou  plusieurs  Bureaux  de  Bienfai- 
sance, chargés  de  répartir  aux  pauvres  les  res- 
sources provenant  de  l'impôt  sur  les  billels  de 
spectacle  ou  de  donations  charitables.  Un  arrêté 
de  TAdministration  municipale  du  5  nivôse  sui- 
vant le  composa  dès  lors  de  cinq  membres.  Un 
antre  du  27  floréal  an  xi  établit  un  Bureau  cen- 
tral de  huit  membres  avec  un  nombre  à  peu  près 
égal  de  délégués  répartis  dans  les  trois  arrondis- 
sements. C'est  à  peu  prés  l'organisation  qui  a 
fonctionné  jusqu'en  1832.  Il  est  réduit  actuelle- 
ment à  cinq  membres,  en  vertu  du  décret  du 
17  juin  1852. 

9  -10.  —  ScBurs  Saint-Charles,  PetiUs-Sœurs- 
des- Pauvres,  etc. 

!•  Sœurs  Saint^harles.  —  M"«  Anne  Jallot 
acquit  le  24  juin  1714  l'hôtel  do  Simon  de  la 
Lussiëre,  au  coin,  vers  Nord,  de  la  rue  do  la 
Chartre  Saint -Maurille  et  y  institua,  sous 
le  litre  de  Saint-Charles-Dorrofyiée,  populaire- 
ment la  Petite- Pension,  une  communauté  do 
filles  laïques  élevées  à  soigner  et  à  panser  les 
pauvres  tant  de  la  ville  que  de  la  camptigne  et  à 
distribuer  des' remèdes,  sur  la  présentation  d'un 
billet  du  curé.  Par  son  testament  du  15  mars 
1725,  elle  lit  don  à  la  paroisse  de  la  maison,  où 
lui  avait  succédé,  en  1780,  depuis  déjà  50  ans, 
M"e  Touchalaume.  —  Voir  un  Mémoire  pour 
M"«  Touchalaume  contre  les  supérieurs- 
directeurs  de  V Ecole  de  Charité  de  Saint- 
Maurille  (Angers,  Billaud,  1783,  in-40  de  8  p.). 
—  Le  logis  a  gardé  sa  vieille  physionomie,  ses  gui 
chets,  ses  tourelles  intérieures  jusqu'en  1868  qu'il 
a  été  rasé  et  le  dispensaire  reporté  au  coin  de  la 
rue  Saint-Biaise,  dans  un  hôtel  acquis  par  la 
ville.  La  maison-mère,  avec  noviciat,  habite,  sur 
le  Chemin  du  Silence,  un  vaste  enclos.  La  cha- 
pelle, en  style  ogival  du  xiii«  siècle,  bâtie  en  1856 
par  M.  Duvôtre,  est  décorée  de  médaillons  et  do 
mosaïques  remarquables. 

2»  Les  Petites-Sceurs-des-Pauvres,  dont  la 
maison-mère  et  le  noviciat  sont  à  Saint-Perne, 
près  Bécherel,  diocèse  de  Rennes,  furent  autori- 
sées à  s'établir  à  Angers  par  dérret  du  27  dé- 
cembre 1858.  D'abord  logées  dans  les  dépendarice:i 
du  Saint-Esprit,  rue  Saint- Nicolas ,  elles 
acquirent  en  1859,  sur  les  hauteurs  de  la  Clia- 
louère,  le  domaine  du  Mélinais.  Les  premières  ap- 
propriations en  avaient  eu  lieu  dès  1854  et  ell<îs 
s'empressèrent  d'y  installer  leur  service  de  clia- 
rité,  aidées  de  toutes  mains  dans  les  travaux  des 
constructions,  qui  dès  18(>3  furent  agrandies  une 
première  fois. —  L'enclos,  d'environ  deux  hectares, 
comprend  prairies  et  jardins  dont  la  culture  oc- 
cupe les  vieillards  les  moins  infirmes.  L'îlge  et  la 
pauvreté  sont  les  premières  conditions  pour  l'ad- 
mission dans  l'hospice.  —  160  vieillards  y  sont 
recueillis,  60  hommes  dans  les  anciens  bûtimc.^ls 


qui  doivent  être  abattus  dès  que  les  ressources  y 
suffiront,   100   femmes    dans   les    constructions 
nouvelles,   renfermant  une  chapelle   provisoire, 
une  infirmerie,  une  petite  pharmacie  et  la  cuisine 
Les    plans  d'ensemble   de    l'édifice,    habilement 
dressés   par  l'architecte   Duvètre,   comprennent 
deux  grandes  ailes  vers  Sud,  reliées  par  un  bà 
liment,  au  centre  duquel  s'élèvera  la  chapelle, 
dédiée  à  saint  Paul,  qui  doit  être  entreprise  cette 
année  même  (1870)  et  dont  la  nef  et  le  chœur  fe- 
ront saillie  vers  Nord.   —  Les  Sœurs  suivent  la      I 
règle  de  Saint- Augustin,    avec  des   constitutions      i 
adaptées  à  leur  genre   de  vie.    Le  produit  des      ' 
quêtes  est  la  seule  ressource  de  l'œuvre  à  qui 
toute    rente    fixe    est  interdite.    La    supérieure 
d'Angers  est  nommée    pour   deux   ans  par  un 
conseil  rôsidaiit  à  la  maison-mère.  Les  prêtres  de 
Saint- Serge  et  les  Pères  Jésuites   sont  chargés 
du   service   religieux.    —    Le    service  mMical, 
confié   successivement    aux  docteurs    Rénier  et 
Grille,  est  actuellement  à  la  charge  du  docteur 
Lieutaud,  professeur-adjoint  à  l'Ecole  de  Méde- 
cine, et  en  son  absence,  du  docteur  Godard. 

3.  —  Les  Filles  de  la  Charité  du  Sacré- 
Camr  de  Jésus,  dites  h  Angers  Sœurs  de  la 
Miséricorde,  inslitulrices  et  hospitalières,  dont 
la  maison-mère  est  à  Vihiers,  ont  dans  la  Cité, 
rue  du  Volier,  une  mai.son  oii  trouvent  refuge  et 
travail  les  domestiques  sans  places.  Leur  jolie 
chapelle  est  l'œuvre  de  l'architecte  E.  Heulin. 

4.  ~  La  chapelle  des  Sœurs  de  VEspérance 
ou  Gardes- Malodes,  autorisées  le  20  avril  1843, 
a  été  construite  en  1859  par  M.  Duvètre  dans  un 
écart  de  la  place  du  Ralliement,  et  se  trouve  au- 
jourd'hui, après  les  percements  nouveaux,  faire 
façade  sur  la  nouvelle  rue  Impériale, 

11.  —  Sociétés  de  Secours  et  de  Bienfaisance 

i .  —  Sociétés  de  Secours  mutuels.  —  C'est 
en  1833  .seulement  que  la  première  société  de  ce 
genre  fut  autori'^ée  à  .\ngers;  une  seconde  suivit 
en  1834,  nsuf  de  1840  à  1850,   deux   de    1850  à 
1852.  Le  décret  de  1852  a  donné  un  essor  éner 
gique  à  l'association  ;  27  sociétés  nouvelles  se  for- 
mèri'iit  de  1852  à  1866  ;  en  tout,  depuis  cette  époque, 
40  sociétés,  en  activité  «à  Angers,  comprennent  plus 
(le  4,000   membres   participants.  —  Un   Comité 
consultatif,  créé  en  1861,   réunit  quatre  fois    par 
an  le  président  et  un  délégué  de  chaque    société 
et  a  organisé  en  1864  (19  juin)   un  débit    do  vin 
(200,000  litres  par  an)  et  une  boulangerie  (janvier 
1865^  distribuant  plus  de  660,000  kil.  Les  médica- 
ments, les  bains  sont  au<si  livrés  à  prix  réduit  — 
V.  Statistique  générale  des  Sociétés   de  Se- 
cours Mutuels  (Angers,  Lachèse-Belleuvre,  1867, 
in-8°  de  16  p.,  signé  Vau).  De  ces  réunions  la 
plus  nombreuse  a  été  fondée  le  29  mars  1851 ,  sous 
le  titre  de  Société  Générale  et  tient  ses  séances 
mensuelles  dans  lasallo  synodale  de  TEvèché. 

2.  —  La  Société  de  Charité  maternelle  s'est 
organisée  à  Angers  en  novembre  1847.  Elle  a  pour 
bni  l'a<H«»lance  des  mères  indigentes  et  l'adoplioa 
dos  orpliclins. 


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ANGERS     PALAiB  DB  JUSTICE     —103 —    ANGERS    palaIs  de  justice 


3.  —  V Œuvre  des  apprentis,  fondée  en 
fKïl  à  la  cure  de  SaiTit-Laiid  par  M,  Le  Boucher, 
vicaire,  el  Vnhhi'  d*Xnô\gué  {V.  ce  nom)  s*est,  en 
sed<ivHoppaiit,  iransfM>jife  d'aboril  A  la  Petite- 
Musise,  puis  sur  un  terrain  donné  en  partie  par 
1,  levions,  capiuitie  en  retraite.  Un  élablisse- 
lûpQi  populaire,  &OUS  le  nom  tU  Notre-Dame- 
âe^'Champa,  y  a  uié  rapidomeiit  élevé,  avec 
dibtiiahK^iïfî ,  g3'^mjia!»tique ,  salk  de  jeux  et 
Ihéàtre  pour  les  grands  jours,  où  se  réunissent 
les  jeunes  gens  dont  la  Société  recherche  le  pa- 
tronage. La  chapelle,  œuvre  de  l'archilecte  Dusou- 
chay,  y  a  été  bénite  le  i8  octobre  1869.  A  l'abbé 
Le  Boucher,  nommé  curé  à  Beaufort  (1867),  ont 
sncfédé  dans  la  direction  de  l'œuvre  M.  l'abbé 
de  Beauvoys,  chanoine  honoraire,  curé  de  Lou- 
vaines.  remplacé  en  1868  par  M.d'Arbois  de  Ju- 
bainville  ec  tout  récemment  (mars  1870)  par  l'abbé 
Yarax,  prêtre,  comme  le  précédent,  de  la  congré- 
gation de  Saint- Vincenl-de-Paul. 

Dans  la  Doutre,  une  association  charitable  vient 
de  faire  disposer,  pour  des  réunions  semblables, 
nue  des  ailes  de  l'église  Saint-Laurent. 

4.  —La  Société  de  Saint -Vincent-de-Paul, 
fondée  le  9  mars  1839  à  Angers,  comprenait  trois 
conférences  présidées,  celle  de  Notre -Darne, 
ï>ar  M.  Lelong,  celle  de  la  Trinité,  par 
M.  Florestan  Hébert,  celle  de  Saint-Maurice, 
par  M.  Victor  Pavie,  el  reliées  par  un  conseil 
particulier,  sous  la  présidence  de  M.  Pavie,  eu 
rommunicalion  avec  le  Conseil  central  de  Paris. 
Dissoute  volontairement  à  la  suite  des  circulaires 
des  25.  janvier  et  5  avril  1862,  elle  s'est  reconsli- 
tnêc  en  18G8,  mais  ne  fournit  plus  que  deux 
conférences,  Saint-Maurice  et  la  Trinité. 

12.  —  Caisse  d'Epargne. 
Sur  un  rapport  de  M.  Gaultier,  lu  à  la  Société 
Industrielle  le  16  février  1832,  un  comité  formé 
de  18  membres  prit  l'initiative  de  cette  utile  ins- 
titution et  le  22  septembre  1834  en  arrêta  les 
statuts  authentiques  par  devant  M^  Paumard. 
l'ne  ordonnance  royale  les  approuva  le  23  octobre 
1834;  une  autre  du  28  octobre  1836  en  modifia 
un  des  articles  pour  fixer  à  3,000  francs  le  maxi- 
mum du  crédit  de  chaque  exposant.  Le  règlement 
intérieur  est  du  16  novembre  1834,  et  les  bu- 
reaux s'ouvrirent  aux  versements  le  \«r  janvier 
1835.  —La  ville  qui  dès  le  premier  projet  l'avait 
encouragé  (23  mai  1833)  par  une  allocation  de 
4,000  francs,  fournit  le  premier  local  aux  bu- 
reaux dans  la  salle  attribuée  depuis  au  prétoire 
de  la  justice  de  paix  du  l*""  arrondissement. 
Chassée  de  là  en  1839  par  la  nécessité  du  ser- 
vice communal  et  reléguée  dans  une  maison 
délj  rée  dont  elle  ne  put  obtenir  la  reconstruction, 
môi  î  en  offrant  l'avance  des  fonds  (1847),  l'Ad- 
mit itration  a  acquis  le  10  mars  1853,  dans  la  rue 
Sai  t-Blaise,  un  hôtel  où  elle  s'est  installée  le 
24  j  in  suivant 

V]    —  BiahiimmeÊÊ^euim  de  w^pneëëiowu 

1.  —  Palais  de  Justice. 
l    justice  s'est  à  peu  prés  toujours  rendue,  je 
cro     «^ux  Huiles.  Les  auditoires  y   furent   bâti« 


enl538  et  inaugurés  le  1»^  septembre  1539  par 
la  tenue  des  Grands  Jours,  qui  n'y  siégèrent  qu'une 
semaine,  s'y  trouvant  à  l'étroit.  La  grande  salle 
avait  58  pas  de  long  environ  sur  18  de  large.  En 
1619  on  y  plaça  sur  des  piliers  les  figures  do 
Mars  et  de  Junon,  hautes  de  huit  pieds,  pour 
honorer  l'entrée  de  la  reine-mère,  qui  eut  lieu  le 
16  octobre.  On  y  voyait  plus  tard,  au  témoignage 
de  Pètrineau  des  Noulis,  un  tableau  symbolique 
représentant  deux  renards  se  disputant  une  poule. 
Tous  les  tribunaux.  Sénéchaussée  el  Présidial, 
Police,  Prévôté,  Eaux-el-Forèts,  Election,  Grenier- 
à-sel, -Traites,  tenaient  là  leurs  audiences.  —  Pour 
l'organisation  judiciaire,  S  .Y  Introduction.  —Lq 
20  juillet  1744,  à  la  suite  des  feux  de  joie  allumés 
pour  la  prise  d'Ypres  le  feu  se  déclara  dans  le 
grelTe  et  envahit  tout  l'édifice.  On  ne  put  s'en 
rendre  maître  qu'à  six  heures  du  matin.  A  la 
suite  de  la  Révolution,  quand  les  cours  judiciaires 
furent  à  maintes  reprises  réorganisé  s,  on  avisa  à 
leur  trouver  une  installation  digne  et  suffisante. 
L'administration  pensa  d'abord  au  Château,  choix 
rebuté  par  les  magistrats,  puis  aux  Grandes 
Ecoles  (1809),  dont  la  position  centrale  eût  peut- 
être  emporté  la  décision,  si  les  plans  mal  étudiés 
de  l'ingénieur  Demarie  ne  l'avaient  absolument 
compromise.  On  en  revint  alors  (1811-1815)  à  une 
idée  déjà  entrevue  depuis  plusieurs  années.  La 
Cour  d'appel  avait  vivement  sollicité  el  espéré  sa 
translation  dans  les  bâtiments  inoccupés  du  Col- 
lège d* Anjou,  en  contestant  à  la  ville  son  droit 
de  propriété  que  deux  décisions  mirnstérielles 
des  18  avril  1819  el  15  mars  1820  reconnurent 
définitivement.  L'administration  obtint  par  contre 
du  Conseil  de  ville,  que  la  Mairie  y  fût  trans- 
portée, V.  ci-dessus,  p.  48,  mais  en  délaissant 
aux  services  judiciaires  l'usage  de  l'Ilôlel-de- 
Ville,  qu'une  seule  rue  séparait  de  l'ancienne  Sé- 
néchaussée, encombrée  par  les  divers  tribunaux. 
L'étude  du  projet,  confiée  d'abord  à  François  père 
(1818\  puis  aux  ingénieurs  Demarie  et  Chevalier 
(1819),  fut  en  dernier  lieu  attribuée  à  François 
père  (10  mars  1823);  mais  le  Conseil  des  bâti- 
ments civils  rejeta  absolument  ses  plans  (13  oc- 
tobre 1826).  Au  lieu  d'un  devis  montant  à 
300,000  fr.,  on  se  contenta,  avec  l'assentiment  de  la 
Cour,  d'une  simple  restauration  dont  les  travaux 
furent  adjugés  le  24  avril  1826  pour  la  somme  de 
18,390  fr  11  fallut  les  compléter  dès  1829  par  des 
constructions  supplémentaires,  de  dépenses  presque 
doubles,  adjugées  le  9  juin  et  dont  le  décompte  s'é- 
leva à  plus  de  33,000  fr.  Le  tout  représentait  pour 
pour  l'inslallalion  complète  de  la  Cour  d'appel 
une  somme,  en  1831,  de  54,120  francs.  —  En 
1837-18-40,  M.  Ferdinand  Lachése,  architecte  du 
Département,  eut  à  élever  de  plus  une  aile  nou- 
velle, vers  Nord,  pour  les  services  de  la  Cour 
d'assises,  dont  la  construction  revint  à  90,000  fr. 
et  la  façade  telle  qu'elle  existe  encore  en  guise  do 
portique  sur  les  Halles.  Dans  l'ancienne  salle 
abandonnée  par  la  Cour  d'assises  fut  alors  trans- 
porté (1839)  le  Tribunal  de  première  instance,  qui 
céda  la  place  au  Tribunal  de  Commerce.  La  salle 
intermédiaire  des  Pas-Perdus  avait  été  décorée  e.i 
1834.  La  façade  en  atlique,  remplaçant  un  pignon 


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1 


ANGERS 


CASERNES         —    104 


ANGERS 


PRISONS 


rainé  en  1815,  a  été  élevée  en  1818  sur  les  dessins 
de  l'ingénieur  Chevalier. 

Un  projet,  agile  à  maintes  reprises,  produit 
dès  1853,  s'affirma  en  1854  dans  La  session  du 
Conseil  géhéral,  qui  en  arrêta  dès  lors  le  principe 
(£5  aoilt).  Il  s'agissait  de  réunit*  dans  un  nou- 
veau Palais  de  Justice  monumental,  tous  les 
!N^rvicoâ  judiciaires.  Les  devis,  présentés  à  la 
HesHion  de  1855,  s'élevaient  à  1,064,589  francs. 
Lo  Consfsil  déclara,  avant  d'accepter  une  res- 
pons^nbilité  définitive,  vouloir  réserver,  jusqu'à 
la  fiolulion  de  diverses  difficultés  pendantes,  sa 
(liifiiston  qu'il  renvoya  encore  en  1859  (27  août), 
après  ïes  enseignement  d'une  enquête,  jusqu'alors 
retardée.  A  la  séance  du  27  août  1862  fut  pré- 
seulul^  plan  Isabelle,  qui,  s'étendant  sur  5,060  m. 
carrés,  évaluait  les  frais  seulement  des  construc- 
tions à  1,^15,000  fr.  L'abandon  du  Champ-de-Mars, 
comme  emplacement  d'abord  désigné  mais  re- 
fusé par  la  ville,  entraînait  à  des  expropriations 
estimées  au  moins  à  600,000  francs.  Sur  ces 
donntVes  le  ministère  de  l'Intérieur  déclara  (11  dé- 
vemîiri?  1863)  prendre  à  sa  charge  les  cinq  di- 
:îièm*?siït^  la  dépense  (907,500  fr.)  la  ville  un  di- 
:tiéme  (181,500  fr.),  s'engageaiU  de  plus  à  ouvrir 
une  rue  <Je  communication  du  palais  à  la  prison 
H  h  divpfs  autres  frais  accessoires  (14  janvier 
1864).  A  .son  tour  le  Conseil  général  accepta  les 
diîir^es  que  ces  décisions  lui  laissaient,  soit  l'enga- 
gemeiitdn suffire  aux  quatre  dixièmes  (726,000 fr.) 
des  CTiï[lils  (25  août  1864).  —  Une  loi  du  5  juil- 
let 1866  n  autorisé,  dans  ce  but  spécial,  un  emprunt 
départemental  de  600,000  francs.  —  Mais  dès  les 
sessions  de  1865  et  de  1866  le  Conseil  eut  à  ap- 
prouver des  devis  supplémentaire.s  de  177,000  fr., 
qui  en  1869  ont  atteint  par  suite  de  terrassements 
impr<:vvis^  la  somme  de  241,494  francs.  En  l'état 
actuel,  b  dépense  complète  des  constructions  est 
évaluée  à  1,456,494  francs  qui,  avec  l'excédant 
prévu  sur  les  données  premières  des  expropria- 
tlonf*,  forment  une  somme  de  2,373,723  fr.  62  c, 
il  laquelle  participent  en  commun  dans  les  cons- 
diîions  primitives  l'Etat  (cinq  dixièmes),  la  Ville 
(un  di\it:rae)  et  le  Déparlement  (quatre  dixièmes). 

On  esjjore  obtenir  en  1872  l'achèvement  du  gros 
œuvre,  gi  l'Etat  n'oblige  pas,  comme  il  est  à 
craindre,  par  le  retard  de  ses  allocations,  à  ra- 
lentir les  travaux. 

2.  —  Casernes. 

Sur  l'ordre  du  roi,  la  ville  désigna  en  1720  un 
emplart'nient  près  de  l'avant-mail  pour  bâtir  des 
cîiiîenH:'^.  Le  11  mai,  le  maire  en  posa  solennelle- 
merit  la  |iremière  pierre....  puis  il  n'en  fut  plus 
qnestfrjfi.  Treize  ans  plus  tard,  les  paroisses  de- 
majidalent  une  prolongation  des  octrois  (9  juillet 
1733)  pour  bâtir  dans  la  Doutre  deux  casenies 
l'une  de  cavalerie,  l'autre  d'infanterie  et  n'obtinrent 
qu'nn  Mms.  A  trente  ans  de  là,  l'Inteiidanl  à 
son  loin  rappelle  à  la  ville  l'activité  qu'un  éta- 
LUssymt^jit  de  ce  genre  donnerait  au  commerce 
do  la  province  ;  mais  l'Assemblée  refusa  de  s'en- 
giigtr,  pciur  un  bien  futur,  dans  une  dépense  que 
le  prt^ï*enl  ne  pouvait  supporter.  Il  fallut  pourtant 
conslruire  un  manège  entre  les  portes  Saint-Ni- 


colas et  Uonnaise,  où  les  carabiniers  commen- 
cèrent leurs  exercices  en  décembre  1764.  On  était 
pour  leur  concéder  enfin  le  couvent  des  Minimes 
en  1789  et  partie  de  la  prairie  d'Allemagne,  cédée 
par  l'Oratoire  à  la  ville  ;  puis  l'on  se  décida  (1802- 
1810)  pour  le  Ronceray,  dont  après  force  dé- 
penses le  choix  fut  déclaré  déplorable,  V.  ci-des- 
sus, p.  70.  Les  bâtiments  de  l'ancienne  Académie 
étaient  vides.  On  arrêta  de  les  disposer  pour  le  loge 
ment  de  350  cavaliers  et  110  chevaux  ;  l'église 
Toussaint  abattue  devait  faire  place  à  des  écuries. 
L'adjudication  de  ces  travaux  fut  affichée  pour 
le  28  février  1820,  mais  reçut  contre  ordre.  On  en 
était  revenu  en  1821  à  reporter,  comme  l'idée  en 
avait  été  déjà  exprimée  en  1812,  la  caserne  de  la 
cavalerie  dans  la  Visitation,  qu'occupait  Tinfan- 
terie.  Le  Conseil  municipal  en  décida  par  suite 
la  restauration  le  25  juin  1830  ;  mais  tout  fut 
encore  arrêté  par  la  succession  des  événements 
politiques  et  les  projets  confus  du  Haras,  du  Dé- 
pôt de  remonte,  du  Chemin  de  fer.  L'infanterie, 
en  définitive,  a  gardé  la  possession  de  la  Visi- 
tation, presque  doublée  en  1849,  par  un  impor- 
tant annexe  qui  commande  en  écharpe  le  dé- 
bouché de  la  gare. 

Après  de  longues  discussions,  le  Conseil  mimi- 
cipal  prit  l'engagement,  vis-à-vis  de  l'Etat,  le 
20  août  1857,  de  concourir  à  la  construction  d'un 
quarlier  de  cavalerie  pour  une  somme  de  trois 
cent  mille  francs,  crédit  voté  le  26  décembre  1859. 
A  cette  fin  la  ville  acquit  des  héritiers  Roussel 
(2  novembre  1860),  moyennant  118,000  francs, 
les  vastes  terrains  du  Clon  (V.  ce  mot),  empla- 
cement désigné  par  le  Ministère,  à  qui  elle  céda 
un  peu  plus  seulement  de  deux  hectares  \youT 
les  constructions.  Les  projets  avaient  été  étudiés 
par  M.  le  commandant  Sorin  et  furent  exécutés 
sous  la  direction  du  commandant  BoyscUance 
Les  travaux  de  nivellement  et  les  fondations, 
entrepris  dès  le  mois  d'octobre  1861  ont  lait 
découvrir  plusieurs  sépultures  gallo-romaines 
et  un  très  grand  nombre  de  vases,  la  plupart 
en  débris.  —  V.  Répert.  Arch.  1852,  p.  282.  — 
Les  constructions  étaient  terminées  en  1864.  La 
caserne  peut  contenir  deux  escadrons  et  a  été  occu- 
pée en  octobre  1865.— Tout  aux  alentours  s'est  élevé 
un  quartier  nouveau,  percé  de  rues  déjà  vivantes 
dont  la  principale,  ouvrant  dans  l'axe  de  la  fa- 
çade, se  continue  au-dessus  de  la  voie  ferrée  sur 
un  pont  neuf  d'une  seule  arche  en  fonte,  posé  par 
la  ville  en  1864. 

3.  -—  Prisons. 

Sans  parler  des  prisons  particulières  à  chaque 
fief  ou  à  chaque  communauté,  abbaye  ou  cha- 
pitre, la  prison  du  comte  existait  jusqu'au  xv» s., 
comme  du  temps  de  saint  Lézin  (V.  ce  nom),  à 
l'angle  de  la  rue  Vieille-Chartre  (Vetulum 
Carcer),  où  la  base  des  tours  s'en  voit  encore 
V.  ci-dessus,  p.  36.  Au  xv«  siècle  elle  fut  trans- 
portée à  l'autre  bout  de  la  ville  sur  la  rue  de  la 
Chartre,  dans  l'angle  droit  vers  les  Halles,  où 
la  ville,  en  148-t,  fit  élever  un  por<*he  à  arcade 
ogivale,  surmonté  de  chambres  à  fenêtres  grilla- 
gées et  flanqué  de  chaque  côté  de  deux  tours 


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^•'  'A 


ANGERS 


NAZARETH        —    105    -         ANGERS  PONTS  ET  QUAIS 


rondes  qui  défendaient  l'entrée  par  le  Pilori.  Sous 
le  porche,  les  jours  de  foire,  étalaient  quincailliers, 
merciers,  couteliers  sur  des  tables  pliantes  atta- 
chées aux  murs  ou  sur  des  bancs  mobiles.  Les 
maisons  y  attenant  étaient  louées  pour  les  divers 
services,  et  Ton  y  entassait  pèle  mêle,  dans  un 
abandon  misérable,  prévenus  et  condamnés, 
auxquels  subvenaient  les  aumônes  de  la  charité 
pubÛque,  reçues  dans  un  tronc  de 'fer  mobile 
qui,  les  jours  de  marché,  y  est  exposé  encore. 
Les  cachots  n'avaient  ni  jour  ni  aération  autre- 
ment que  par  les  joints  des  portes.  Telle  était  jus- 
qu'en 1806  la  situation  de  la  Maison  de  justice. 
La  loi  du  7  avril  de  cette  année  autorisa  la  ville 
à  faire  argent  de  ce  gtte  indigne  en  môme  temps 
que  les  prisonniers  en  étaient  transférés  au  Châ- 
teau V.  ci-dessus,  p.  50. 

La  simation  déplorable  et  toujours  précaire  de 
ce  nouveau  refuge  provoqua  enfin  du  Conseil  gé- 
néral une  déclaration  d'urgence  (3  septembre 
1830)  pour  l'étude  définitive  d'un  projet  qui  cons- 
tituât la  prison  départementale  dans  des  condi- 
tions d'humanité  conformes  aux  mœurs  modernes 
et  à  Talonneur  de  la  société  nouvelle.  Les  plans  de 
M.  Ferdinand  Lachèse,  résumé  perfectionné  des 
divers  systèmes  cellulaires,  furent  approuvés  en 
décembre  1S5S  et  la  construction  immédiatement 
entreprise  sur  l'emplacement  des  anciennes  car- 
rières de  Pigeon  (V.  ce  nom) .  comprenant 
15,200  m.  de  superficie. —-L'édifice  a  été  terminé 
en  1854.  Du  centre,  couronné  par  une  coupole, 
sous  laquelle,  au  premier  étage,  repose  un  autel, 
rayonnent  quatre  corps  de  bâtiments,  —  vers  la 
ville,  celui  de  l'administration,  —les  trois  autres, 
habités  par  les  détenus,  à  deux  étages  sur  rez-de- 
chaussée,  desservis  par  des  galeries  en  claire-voie  et 
comprenant  chacun,  sur  chaque  côté,  14  cellules, 
en  tout  252  chambres  closes  de  2  mètres  25  sur 
4  mètr«s  avec  une  hauteur  de  3  mètres.  Dans  les 
caves  fonctionnent  les  calorifères.  Deux  jardins 
et  un  chemin  de  ronde  entourent  la  prison,  dont 
les  frais  se  sont  montés  à  773,000  francs.  Le  Dé- 
partement a  de  plus  consenti  (6  septembre  1865) 
une  allocation  de  40,000  francs  à  la  ville,  à 
cliarge  pour  elle  de  dégager  les  abords  par  une 
roe  neuve  et  une  vaste  place. 

En  mai  1857  a  été  réunie  à  la  prison  cellu- 
laire l'ancienne  maison  d'arrêt,  de  détention  et 
de  correction  pour  femmes,  maintenue  jusqu'à  ce 
jour  dans  une  partie  du  couvent  des  Pénitentes 
V.  ci-dessus f  p.  74. 

4.  —  Nazareth. 

Les  religieuses  du  Bon-Pasteur,  V.  ci-dsesus, 
p.  73,  ont  fondé  en  1853  uno  vaste  colonie  agri- 
c"'.e,  près  la  roule  d'Avrillc,  où  les  jeunes  déte- 
I  .es  sont  appliquées  aux  travaux  des  champs, 
(  mmo  les  garçons  à  Mettray  et  à  Fontevraud. 
<  !t  établissement,  qui  a  pris  le  nom  de  Naza- 
1  t/i,  a  été  installé  sur  la  ferme  de  Montplaisir 
(  ibord  affermée,  puis  acquise  en  1858  et  bientôt 
i  randie  en  1864  des  fermes  attenantes  de  la 
.  7tkerie  et  desGouronnières.  Dès  la  fondation, 
I  maison  centrale  de  Rennes  y  envoya  son 
•     U'ticr  d'enfants.    Dix-sept  départements    sont 


autorisés  à  y  entretenir  leurs  jeunes  détenues, 
que  la  communauté  place  à  leur  délibération  et 
continue  à  proléger. 

YIII.   -  Édifice»    civttw. 

1.  —  Ponts  et  Quais. 

1.  —  Grand-Pont  ou  Pont- du- Centre.  — 
On  peut  affirmer  qu'il  y  eut  à  cet  emplacement, 
dès  les  pr  'miers  âges  de  la  cité  angevine,  un  pont 
sur  la  Maine,  n'en  eut-on  d'autre  prt'uve  cer- 
taine que  la  direction  de  la  voie  romaine  du 
Lion-d'Angers,  encore  aujourd'hui  La  rue  Lion- 
naise.  C'est  le  pont  dont  parle  Grégoire  do 
Tours  (l.  X,  c.  ix)  et  qui,  à  un  certain  moment, 
s'il  faut  en  croire  les  chroniques  bretonnes,  for- 
mait les  limites  de  la  Bretagne.— Détruit  ou  seule- 
ment construit  en  bois,  il  fut  reconstruit  à  grands 
frais  en  pierre,  îapidéo  opère  multisque  sump- 
tibus,  par  Foulques  Nerra  et  la  comtesse  Hil- 
degarde  au  commencement  du  xi*  siècle.  Les 
pêcheries  et  les  emplacements  de  moulins  en 
furent  donnés  par  eux  (1028)  au  Ronccray  (Cart. 
Rot.  i,<îh.  1*0;  mais  l'hôpital  Saint-Jean  possédait, 
à  la  fin  du  xii»  siècle,  la  propriété  du  sol  et  les 
péages,  à  charge  d'entretien.  Les  bouchers,  char- 
retiers, marchands  de  beurre,  n'y  payaient  le 
droit  qu'une  fois  par  jour  ;  en  étaient  absolument 
exemptés,  pour  toute  espèces  de  récoltes  prove- 
nant de  leurs  domaines,  tous  gens  d'égli«e,  nobles 
et  privilégiés  et  en  outre  tous  les  habitants  d'An- 
gers, y  ayant  maison  «  à  faite  chevronné  à 
treize  couples  do  chevruns  ».  L'hôtel-Dieu  céda 
tous  ses  droits,  par  contrat  du  28  juin  1440,  â 
Guillaume  Frémière,  bourgeois  d'Angers,  procu- 
reur du  roi  de  Sicile,  qui  se  ruina  à  y  édifier 
beaux  édifices  et  hauts  moulins  pour  la  décora- 
tion de  la  ville.  La  Mairie  fit  le  rachat  entier  des 
ponts  avec  tous  leurs  droits  sur  noble  hommo 
André  de  Gisé  et  Françoise  de  Sarcé,  sa  femme, 
en  février  1542,  et  perçut  dès  lors  les  péages.  Les 
receveurs  en  litre  étant  trop  souvent  maltraités, 
le  service  en  fut  fait,  pendant  quelques  temps  au 
xviie  siècle,  par  les  habitants  du  quartier  à  tour 
do  rôle.  La  première  arche,  vers  la  rive  gaucho, 
avait  nom  la  Croix -Boucquet,  et  se  prolongeait 
au  moins  encore  au  xv»  siècle,  jusqu'aux  abords 
do  la  porte  Ghapelière.  Elle  a  été  peu  à  peu  en- 
combrée, ainsi  que  deux  autres,  et  toutes  trois 
comprises  dans  les  remblais  qui  ont  continué  la 
rue  Bourgeoise,  où  les  fouilles  les  ont  retrou- 
vées en  1862.  Une  Croix  dorée,  placée  sur  In 
mur  en  saillie  de  la  plus  grande  arche,  indiquait 
le  bureau  du  péage,  arca  fiscalis,  1102  (Car tu  l 
du  Ronceray),  et  séparait  les  paroisses  de  Sain  i- 
Maurice  et  de  la  Trinité.  Elle  portait  les  armoiries 
de  Jean  Cupif,  qui  l'avait  restaurée  en  1603.  La 
maison  vis-à-vis  était  en  temps  de  trouble  oc- 
cupée par  un  corps  de  garde.  En  1744  oa  y 
tran.sporla  la  Pyramide  élevée  en  1623  sur  le  pont 
des  Treilles.  A  partir  du  xvn»  siècle,  les  .six 
arches,  emportées  trop  souvent  par  les  grandes 
eaux,  n'étaient  plus  rétablies  qu'en  bois.  Des 
restaurations  importantes  eurent  lieu  surtout  sous 
les  mairats  de  M.  Gohin  (1655)  et  J.  Eslys  (1661), 


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ANGERS      PONTS  ET  QUAIS      —  106  —      ANGERS       ponts  et  quats 


dont  les  jetons  représentent  la  yne  des  ponts,  en 
souvenir  de  ces  travaux.  Des  deux  côtés  s'ali- 
gnriîânt  des  maisons  qui,  déjà  au  xii^  siècle,  for- 
maient uno  rue  d*ouvroirs  élégants,  changeurs, 
orfèvrps,  pelletiers,  tailleur^,  que  décrit  avec  ad- 
miration Iej  prieur  de  Loches,  Thomas  Pactius 
{Htst.  deFr.,.t.  xii.  p.  535)  Là  se  tenaient  les 
foinîs  j  usiju'au  XIII»  siècle,  V.  Cartul.  de  VH.-D. 
d'Ang.  Doc.cxuv,  p.cxi.U  avait  ét^  brûlé  en  1144, 
msiis  les  ruines  diverses  se  succédaient  sans  dé-- 
<!otj  rager  les  hôtes  qui  d'eux-mêmes  aidaient  aux 
dangers  dos  inondations  en  creusant,  malgré  toutes 
les  défenses,  leurs  caves  dans  les  piles.  Ces  mai- 
sons que  la  ville  avait  interdit  de  rebâtir  à  partir 
de  IGOâ  et  dont  un  arrêté  du  19  janvier  1795 
pr^^^privit  La  démolition,  n'ont  disparu  complé- 
temf^nt  que  sous  l'Empire  Une  dernière  même, 
celle  où  est  né  Bordillon  (V.  ce  nom)  y  n*est 
tombée  qu'en  1837.  V.  un  dessin  dans  VAnjou 
et  Ae&  -monuments t  de  M.  Godard.  —  Aban- 
don mî  longtemps  par  la  voirie,  le  grand  pont 
prûcédemnient  composé  de  douze  arches,  en- 
semble di*  115  mètres  de  longueur,  a  été  restauré 
complètement  et  porté  à  une  largeur  de  dix  mètres 
eu  1846  :  —  mais  il  attend  encore  la  statue  de 
Beaurepaire,  dont  une  fête  civique  inaugurait,  en 
1&48t  lé  s(>4!le  resté  vide.  V.  ci-dessus,  p.  46. 

a.  —  Lo  Petit-Pont  ou  Pont  de  la  Tanne- 
He^  qui  traversait,  dans  l'axe  du  précédent,  le 
cunal  do  ce  nom,  s'ouvrait  par  deux  arches 
«Miroite»  et  surbaissées,  reconstruites  en  juillet  1584 
et  qu'il nf  ^ule  arche  remplaça  en  184C.  Il  a  été 
tout  entier  enveloppé  dans  le  remblai  qui  a  rem- 
pkc(5  te  canal,  en  1867,  par  le  boulevard  Henri 
Amauld, 

3. —Le  Pont  des  Treilles  doit  son  origine  à  une 
écluse  bLltic  sur  la  rive  droite  vers  1170  par  Henri  II, 
cumle  d'Anjou,  qui  en  fltdon,  en  1181,  à  l'hôpital 
St-Jean,  CiHait  jusqu'au  xv«  siècle  un  desprinci- 
pELitt  revenus  de  la  maison,  qui  y  avait  établi 
sept  moulins,  ruinés  bientôt  par  la  concurrence. 
Yefa  la  rive  gauche  s'étaient  établis  aussi  d'autres 
mouUrss  sur  des  arches  de  pierre,  qui  se  relièrent 
aux  pri^ci'dimtes  par  un  passage  en  bois  presque 
Ithaque  iLiinée  entraîné  par  les  eaux,  souvent  avec 
les  piliers.  En  1602,  en  16S0,  le  passage  rétabli 
est  toujours}  interrompu.  Une  restauration  complète 
tàîî  fnt  entreprise  en  1623,  que  rappelait  un  pyra- 
mide placf^e  sur  la  dix-septième  arche,  au  som- 
met d'utï  teiTe-plein  formé  par  l'île  Saint-Jean, 
près  de  U  toie  neuve.  V.  le  dessin  dans  Ballain, 
Ms!».  BG7,  p.  474.  Dans  la  nuit  de  Pâques  fleuries 
1649»  trois  arches,  les  6"'«,  7™«  et  8"«,  avec  les 
moulins  ûq  Lhommeau,  d'Arondeau,  de  Bonne- 
voisine,  furent  emportées.  On  en  abandonna  la  res- 
tauration. En  1663,  dans  la  nuit  du  7  au  8  avril, 
tes  0™"  et  10™«  arches  cédèrent  à  leur  tour. 
L'inondation  de  1711  acheva  la  ruine.  Une  partie 
des  pile>  4lémantelées  est  emmurée  vers  la  rive 
gaaclié  dans  la  cale  du  quai  construit  en  1792; 
v^rs  la  rive  droite,  cinq  arches  ont  longtemps 
Sïib.'!Îsk%  dont  la  courbe  avec  les  piliers  formaient 
trommo  un  arc  complet  entravant  toute  naviga- 
tion. La  ville  en  a  déblayé  la  rivière  en  1853.   Il 


y  reste  encore  partie  des  .culées  de  moulins  per- 
cées de  baies  ogivales  en  moellons  d'ardoise.  Une 
porte  y  menait,  surmontée  des  armoiries  de  la 
ville  sur  un  tuffeau  récemment  tombé  et  qui 
est  resté  longtemps  déposé  dans  le  bateau- 
lavoir. 

4.  —  Pont  de  la  Haute-Chaîne.  —  Une 
énorme  chaîne  barrait  au  xiv»  siècle  lo  passage 
delà  rivière.  On  voit  en  1412  cinq  hommes  occupés 
pendant  16  jours  à  la  retirer.  Le  boulevard,  muni 
de  tours  qui  commandaient  la  Maine,  fut  élevé 
en  décembre  1448  par  le  sénéchal  Louis  de  Beau- 
veau,  comme  l'attestait  une  inscription  en  vers 
sur  une  grande  pierre  enchâssée  dans  le  mur. 
Il  subsiste  encore  une  tour  inoffensive  en  forme  de 
poivrière.  On  planta  plus  tard  plusieurs  ligi.es 
de  pieux  en  forme  de  barrage,  qui  furent  enle- 
vés seulement  en  1768.  —  Le  projet  d'y  établir 
un  pont  fut  adopté,  sur  les  plans  de  l'ingénieur 
Fourier,  dès  les  premiers  jours  de  1833  (6  jan- 
vier). —  La  ville,  en  laissant  l'exécution  à  une 
Compagnie,  se  chargeait  de  la  confection  des  le- 
vées, des  abords  et  de  l'empierrement  de  la 
turcie  (23  février  1833).  Ces  travaux  retardèrent 
de  deux  ans  l'adjudication  du  pont  autorisée  par 
ordonnance  du  10  août  1835  et  qui  eut  lieu  le 
l«r  septembre  au  profit  de  MM.  Chaley  et  Bor- 
dillon. —  Le  système  du  pont,  décidé  d'abord 
de  cinq  arches  en  bois,  fut  transformé  an  courant 
des  travaux  par  l'adoption  du  système  Polonceau 
(29  mai  1837)  en  réduisant  les  arches  en  fonte 
de  cinq  à  trois.  La  ville  accorda  aux  entrepreneurs, 
pour  sa  part  contributive  dans  les  dépenses  supplé- 
mentaires, une  indemnité  annuelle  de  2,400  fr. 
pendant  35  ans,  outre  une  première  allocation  de 
20,000  fr.,  consentie  pour  les  trais  extraordinaires 
des  fondations.  —  Le  pont,  livré  aux  piétons  dès 
le  31  mai  1839,  fut  ouvert,  par  arrêté  du  9  no- 
vembre suivant,  à  la  circulation  publique,  moyen- 
nant un  péage  qui  doit  être  perçu  durant  35  ans. 

5.  —  Pont  de  la  Basse-Chaîne.  —  A  la 
sortie  comme  à  l'entrée  de  la  ville,  cinq  ou  six 
rangées  de  madriers  interdisaient  le  passage  de 
la  Maine,  sauf  au  milieu  que  fermai<)nt  des 
chaînes  mobiles.  Mais  la  difficulté  renaissait  sans 
cesse  d'assurer  solidement  ce  barrage  dans  le  roc 
incliné  qui  forme  le  lit  de  la  rivière.  Les  pièces 
bien  qu'  «  attachez  à  bandes  de  fer  et  fort  che- 
villageet  acoustrez  en  tout  ouvrage  et  charpenterie* 
descendaient  l'eau  à  chaque  hiver.  La  ville  es- 
saya d'y  fonder  un  bardeau  de  pierre  et  fit  venii 
exprès,  pour  diriger  l'œuvre,  l'architecte  du 
château  de  Martigné-Briant,  Pierre  Péret»  en 
1504,  et  même  de  Paris,  en  1505,  Jacques  Corbel, 
le  constructeur  du  pont  Notre-Dame  ;  et  néa  • 
moins  il  y  fallut  renoncer  «  pour  les  grans  sourc  j 
d'eau,  roc  et  autres  empeschements  qui  se  se  t 
trouvez  en  la  voye  et  au  fons  de  l'eau  ».  —  <  » 
n'est  que  vers  1770  que  le  passage  fut  lais  ) 
libre.  Dès  que  les  abords  du  Château  furent  d*  • 
gagés,  le  quai  tracé,  les  boulevards  amorcés  s  • 
les  deux  rives,  la  pensée  s'imposa  de  la  reli  • 
par  un  pont  suspendu,  système  nouveau,  que  r  • 
commandait  surtout  l'économie.  Une  ordonnan  ) 


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ANGERS 


rONTAINES       —  107 


ANGERS 


FONTAINES 


Ihiajuin  1835  approuva  !es  projets  des  travaux. 
l'vJjudicution  en  ayaht  été  aonulée  une  pre- 
il*f^  fois,  le  l*r  septt?mbre,  pour  cause  de  cdali- 
bott  entre  le^  soaraLssionLiairos,  ils  furent  attribués 
pararrvki  du  maire  le  22  du  môme  moisàChuley 
«Bordillon  jeune.  Le  pont,  éprouvé  le  !•'  sep- 
tembre 1838.  était  livré  au  public  le  9,  mais  au 
Ixnit  de  deux  ans,  par  suite  de  tassements  si- 
{Dalés  dans  une  des  culées  et  de  l'affaissement 
da  tablier  (34  centimètres),  il  dut  être  soumis  à 
Doe  oonvelle  épreuve,  et  le  passage  interrompu 
pendant  dix  mois  (14  août  1841-15  juin  1842).  — 
U 16  avril  1830,  tout  s'écroulait  dans  un  épou- 
Tantable  désastre,  —  V.  ci-dessus,  p.  47.  —  Le 

15  juin  suivant  le  Conseil  municipal  en  réclama 
h  recoDstruction  aux  frais  de  l'Etat  qui  ne  con- 
sratit  à  s'engager  que  pour  une  somme  de 
9)0,000  francs.  11  s'agissait  cette  fois,  pour  obéir 
à  l'opinion  publique,  d'élever  un  pont  en  pierre, 
dont  les  dessins,  présentés  par  l'ingénieur  en 
chef  Leclerc  en  mars   1851,   furent  adoptés  le 

16  juin  par  le  Conseil  général  des  Ponts-et- 
Giaossées.  Les  travaux  furent  immédiatement 
entrepris  sous  la  direction  de  l'ingénieur  Fourier. 
An  mofflent  de  clore  la  première  arche  de  la  rive 
droite,  la  pile  de  béton  s'écarta,  les  cintres  se 
i>risèreûl,  l'arche  s'écroula  (5  mai  185î2).  Dès  le 
10.  le  ministre  et  deux  inspecteurs  s'étaient  rendus 
i  Angers  pour  constater  l'accident,  qui  entraînait 
me  dépense  nouvelle  de  90,000  francs.  En  oc- 
tobre 1854,  la  première  pile  de  la  rive  gauche 
sobil  an  tassement  d'un  mètre.  Une  allocation 
spéciale  de  23.000  francs  fut  accordée  par  le  mi- 
nistre pour  réparer  cette  avarie.  Enfin  le  pont  put 
être  livré  à  la  circulation  le  16  avril  1856.  —  La 
dèjwnse  entière  des  travaux  s'est  réglée  par  un 
crédit  de  595,989  francs  18  centimes. 

6.  —  Pont  Brionneau,  V.  Brionneau. 

7.—  Les  Quais,  entrepris  dès  le  xiv«s.,pris, 
^  J^fWi,  abandonnés  sans  cesse,  faute  de  fonds  et 
dtE^lntion  suffisante,  sont  encore  à  commen- 
w  ïur  la  rive  droite.  Les  travaux  de  la  rive 
Fî^he.  adjugés  en  1783,  furent  poussés  active- 
*ni  à  partir  de  1791,  depuis  la  Poissonnerie 
^^lle.  par  l'architecte  J.  Miet,  Un  passage  fut 
to  «ite  année  établi  en  communication  avec 
^  q;tiai  Ligny,  à  travers  la  double  ligne  des 
^  maisons  du  Grand-Pont  ;  tandis  qu'à  l'autre 
^»i,  sous  le  Château,  une  trouée,  ordonnée  par 
*o^  du  21  avril  1790,  avait  ouvert,  dans  la 
*«tete,  le  Passage  de  la  Liberté.  Entre 
*^Tn,  le  cpiai.  remblayé  en  1831  des  débris  de  la 
*wîi«e  de  Pigeon,  était  rais  en  état  jusqu'au 
Qiîli^aa  dès  1840  et  jusqu'au  pont  en  1842.  —  Il 
**(  ^tre  continué  sur  une  longueur  de  512  mètres 
^  fei  r  de  la  cale  du  Roi  de  Pologne  et  donner 
^^>  s^lié  à  un  boulevard  nouveau  qui  aboutirait 
*  ^  ;  ire  du  chemin  de  fer. 

2.  —  Fontaines. 

1  ■  La  fontaine  Pié-Boulet,  podium  Boleti, 

'-'  hleti  1250,  1300  (Mss.  537,  f.  12),  lePi^- 

2  Uet,  1227  (Hôtel-Dieu),  est  un  ancien  puits 

■i  '^nservé  le  nom  du  tenancier  de  la  maison. 


dépendance  du  Chapitre  Saint-Maurice.  Le  duc 
d'Anjou  la  fit  abattre,  contre  indemnité,  en  1416, 
pour  y  édifier  la  fontaine,  que  la  ville  fit  refaire  en 
1476  et  dont  les  réparations  devinrent  dès  lors  une 
de  ses  préoccupations  constantes.  En  1536,  les 
travaux  en  furent  confiés  au  fameux  Jean  de 
Lépine.  Ils  furent  repris  à  fond  de  nouveau  en 
1540  et  on  imagina  en  même  temps  d'y  «ordonner 
en  hauz  quelque  chose  de  triomphant  et  honneste, 
scavoir  est  ung  homme  nu  de  cuyvre,  en  forme 
antique  ».  A  peine  celte  statue  de  Neptune  posée, 
on  la  vendit  à  M.  d'Espinay  —  Les  habitants 
d'alentour,  teinturiers  ou  chapeliers,  brisaietit 
les  canaux  sur  le  parcours  pour  en  utiliser  sur 
place  les  eaux.  Une  reconstruction  complète  eut 
lieu  en  1620,  sur  l'ordre  du  maire  Lasnier,  par 
le  maçon  René  Chantepie  et  le  fontainier  Bour- 
dais,  appelé  exprés  de  Champigné-sur-Voide, 
en  Touraine.  C'est  l'œuvre  telle,  que  la  décrit 
Péan  de  la  Tuill.  (p.  133,  nouv.  édit.),  et  que  la 
dessine  Brun,  de  TarRf.  (Mss.  870,  f.  531),  telle 
que  nous  la  voyons  encore  a  en  manière  d'émi- 
nence  ou  de  voûte  sphérique  ou  bien  en  forme 
de  coupe  renversée,  qui  sert  de  base  à  un  piédes- 
tal composé  de  son  dé  et  de  sa  corniche,  .soutenant 
une  petite  pyramide  quadrangulaire  ».  Un  dôme 
ou  «  impériale  »  y  fut  ajouté  en  1630  pour  les 
eaux.  En  1677,  de  nouveaux  travaux  provoquè- 
rent la  recherche  à  fond  des  sources  par  J.-B.  Le- 
clerc, maître  fontainier  et  ingénieur  du  roi  ;  — 
d(*  môme  en  1732  et  en  1769.  On  s'assura  qu**  le 
prmcipal  cours  d'eau  descendait  de  la  mai.so.i 
d'André  Guérin,  négociant,  la  seconde  à  gauchis  au 
haut  de  la  rue  Baudrière,  par  un  canal  de 
plomb  ou  en  quelques  endroits  de  pierre,  avec 
embranchement  dans  les  caves  voisines,  jusqu'au 
grand  bassin  de  pierre  A  gauche  en  descendant 
aussi  dans  la  rue  Tulibale,  sous  le  perron  d'une 
ancienne  maison  canoniale,  figure  encore  au- 
dessus  d'une  petite  porte,  la  date  1765,  une  statue 
fruste,  les  traces  d'une  inscription  et  les  armes 
de  la  ville.  C'est  l'entrée  d'un  bassin,  entretenu 
autrefois  aux  frais  de  la  ville  et  qui  formait  ré- 
servoir. Enfin  en  1784,  une  machine  hydraulique 
a  jugée  bonne  en  sa  simplicité  »  fut  installée  à 
la  fontaine  par  le  mécanicien  Létour..eau.  — 
D'autres  travaux  importants  ont  été  exécutés  en 
1819  et  de  nouveau  en  1844-1846.  —  V.  la  Table 
de  l'Inventaire  analytique  des  Arch,  d'An- 
gers; —  Répert.  Archéol  1868,  p.  276. 

2.  —  La  fontaine  Godeline,  si.^e  au  haut  de  la 
rue  de  VEcorcherie,  tirait  son  nom,  comme  son 
origine,  de  la  Godeline,  vaste  hôtel,  rue  du 
Grand- Talon,  aujourd'hui  la  Pension  Che- 
volier,  V.  ci -dessus,  p.  85,  où  existe  encore  le 
puits  qui  l'aUmenlait  La  tradition  populaire  pré- 
tendait qu'  a  un  bras  de  mer  occasionnait  sa 
source,  et  que  si  on  bouchait  ses  conduits  toute 
la  ville  courait  risque  d'être  submergée  ».  Péan 
de  la  Tuillerie,  p.  402,  nouv.  édit.,  —  V.  une  cu- 
rieuse et  très  rare  plaquette  :  Discours  véri- 
table de  dixiers  prodiges  en  la  ville  d Angers... 
et  de  la  furieuse  fontaine  qu'on  appelle  la 
fontaine  Godeline    (Paris,  1G09}.  —  La  cous- 


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ANGERS 


FONTAINES        —  108  —      ANGERS 


FONTAINES 


traction  entreprise  en  partie  aux  frais  de  la  ville, 
en  partie  avec  contribution  volontaire  des  bon* 
chers  de  rEcorcherie,  en  fut  confiée  en  juin  1485  à 
Gain.  Robin,  mattre  maçon,  et  ne  fut  terminée 
qu'en  1492,  par  Guill.  Bouhours.  L'eau  en  était 
recueillie  dans  une  grande  cuve  de  pierre  de 
taille,  longue  de  4  pieds  sur  3  de  largeur  et  4  de 
profondeur.  En  1540,  il  fallut  rétablir  le  cours  do 
l'eau  qui  avait  été  détourné.  En  1544  on  garnit 
le  bassin  de  lames  de  fer  pour  en  écarter  les  la- 
vandières. Une  restauration  de  fond  en  comble 
rut  lieu  en  1745  par  l'architecte  Pointier,  qui  y 
brisa  ses  engins  et  resta  en  perte  de  son  temps  et 
de  sa  peine.  Le  sculpteur  Boquet  y  sculpta  à  cette 
époque  une  croix  de  Malte  et  les  armes  de  la  ville. 
—  Le  percement  de  la  rue  Plantagenet  a  em- 
porté l'Ëcorcherie  et  la  fontaine. 

3.  —  La  fontaine  Frottepénil,  à  l'entrée  du 
chemin  des  Ponts-de-Cé,  était  encore  au  xvii»  s, 
considérée  comme  fontaine  publique.  A  ce  titre 
la  ville  projetait  en  1635  de  la  faire  curer  et  d'y 
établir  un  double  bassin.  Mais  on  la  voit  encore 
encombrée  en  1638  et  elle  reste  depuis  lors  dé- 
laissée. —  La  source,  connue  certainement  et  uti- 
lisée dès  les-  temps  antiques,  passe  pour  avoir  ali- 
menté les  aqueducs  du  camp  de  Frémur  et  des 
bains  de  Lévière.  Cette  assertion,  répétée  depuis 
Hirel  et  que  j'ai  reproduite  ci-dessus  p.  36  sur  la 
foi  des  descriptions  les  plus  récentes,  est  erronée 
au  moins  sur  le  second  point.  M.  Mamert-Goullion, 
propriétaire  de  l'enclos  de  Lévière  et  qui,  à  plu- 
sieurs reprises,  a  eu  l'occasion  de  suivre  et  de 
vérifier  la  pente  du  canal,  —  une  saillie  d'au 
moins  50  centimètres  en  existe  visible  dans  le 
mur  extérieur  sur  la  rue  du  Bœuf-Gorgé,  —  a 
constaté  chaque  fois  avec  la  plus  grande  précision 
qu'elle  s'incline  régulièrement  vers  Frotiepéuil  et 
que  l'eau,  loin  d'y  prendre  sa  source,  se  dé- 
versait dans  cette  direction. 

4.  —  La  fontaine  de  la  Laiterie,  dont  le 
projet  avait  élé  adopté  dès  1836,  a  été  exécutée 
en  1844. 

5.  — -  La  fontaine  des  Vignes  devait  à  la 
fraîcheur  de  son  eau  la  réputation  encore  popu- 
laire d'être  souveraine  contre  les  ophthalmies. 
L'abbesse  du  Ronceray  ayant  intercepté  par  un 
fossé  l'abord  de  la  source  en  1737,  la  ville  intervint 
dans  l'intérêt  public.  Elle  l'entretenait  à  ses  frais 
et  y  fit  sculpter  ses  armes  en  1739.  En  1825-1827 
elle  l'a  fait  recouvrir.  —  Arch.  mun.,  BB.  112, 
f.  97  ;  122,  f.  128;  JJ.  6,  f.  295. 

6.  —  La  fontaine  des  Capucins  ou  Belle- 
fontaine,  V.  ci-dessus,  p.  84. 

7.  — •  La  fontaine  Saint  -  Nicolas  faisait 
face  de  l'autre  côté  des  fossés  aux  murailles  de 
la  ville,  sous  une  voûte  bâtie  en  cul-de-four, 
avec  un  degré  de  pierre  pour  descendre  y  puiser. 
Elle  fut  complètement  restaurée  en  1720,  la  voûte 
refaite,  le  bassin  creusé  de  6  à  7  pieds  aux  frais 
de  la  ville.  Encombrée  vers  1830  par  le  nivelle- 
ment du  boulevard,  elle  a  été  de  nouveau  remise 
en  élat  en  1834-1835. 


8.  —  Fontaines  nouveUea.  —  La  Bibliothè- 
que municipale  conserve  parmi  ses  manuscrits 
(Mss.  1137)  les  dessins  et  les  projets  par  l'historien 
angevin  Bodin,  de  fontaines  monumentales  onrhon- 
neur  du  roi  René  et  à  la  gloire  de  l'Anjou  qu'il 
élevait  sur  la  place  du  Ralliement  on  sur  le  Mail. 

En  1816,  notre  grand  David,  alors  presque 
'encore  écolier,  et  Achille  Leclerc,  ancien  pen- 
sionnaire de  Rome,  présentèrent  au  Conseil 
municipal  un  projet  du  même  genre  pour  lequel 
le  ministre  de  l'Intérieur  s'engageait  à  four- 
nir le  marbre;  mais  le  Conseil  dut  ajourner 
faute  de  ressources  disponibles  (22  décembre)  en 
ordonnant  le  dépôt  aux  Archives.  La  ville  avait 
besoin,  à  vrai  dire,  moins  d'une  ceuvre  de  simple 
décoration  que  d'une  distribution  bien  étudiée 
d'eaux  disponibles  à  suffisance  qui  jusqu'à  nos 
jours  lui  a  manqué.  Le  9  février  1835,  l'ingénieur 
Fourier  présenta  un  système  complet  de  fontaines 
qui  s'alimentaient  aux  Ponts-de-Gé.  Les  devis 
pour  l'établissement  de  la  machine  à  vapeur,  de 
pompes,  de  tuyaux,  d'un  château-d'eau,  de  bornes- 
fontaines  étaient  évalués  à  240,000  francs,  que 
la  création  de  18  fontaines  dans  les  divers  quar- 
tiers augmentaient  de  270,000  francs,  soit  en  tout 
510,000  francs.  Un  projet  de  M.  Ferdinand  La- 
chèse,  en  plaçant  la  prise  d'eau  à  1,300  mètres 
en  contrebas  du  pont  Saint- Aubin  et  le  réservoir 
sur  la  place  St-Marlin-d'Angers,  comptait  ne  pas 
dépasser  400,000  fr.  La  discussion  publique  se 
porta  surtout  avec  vivacité  sur  la  comparaison 
entre  les  vices  contestés  de  l'eau  de  Maine  et  les 
qualités  certaines  de  l'eau  de  Loire  qu'il  fallait  à 
si  grands  frais  emprunter  si  loin.  M.  Houyaa 
(V.  ce  nom)  accorda  les  adversaires  par  une 
propo«(ition  grandiose  qui  n'allait  à  non  moins 
.  qu'à  déverser  la  Loire  dans  la  Maine,  depuis  la 
Dagnenière  par  Saint-Barthélémy,  la  Chalouère 
ou  le  Pré  Pigeon.  La  ville  alloua  1,000  francs 
pour  les  études  préliminaires  (février  1837), 
mais  dût  en  somme  rejeter  (10  mars  1838)  un 
projet  qui  l'engageait  pendant  60  ans  à  une  an- 
nuité de  100.000  francs.  Après  quinze  ans  d'hé- 
sitation et  l'envoi  de  deux  ingénieurs  en  Angle- 
terre et  en  Ecosse  pour  étudier  les  divers  systèmes 
expérimentés,  le  Conseil  municipal  qui,  par  une 
délibération  du  23  décembre  1853,  avait  chargé 
l'Administration  de  préparer  des  études  défini- 
tives, vota  le  12  avril  1854  l'ensemble  des  plans 
de  l'ingénieur  Dupuit  et  un  emprunt,  pour  y 
subvenir,  de  600,000  francs.  L'eau  de  Loire, 
malgré  l'éloignement,  était  décidément  préférée 
pour  ses  qualités  salubros  et  la  facilité  d'établir 
des  filtres  naturels  à  travers  les  sables.  La  prise, 
d'eau,  installée  dans  une  des  lies  du  fleuve  aos 
Ponts-de-Cé,  devait  être  mise  en  communicati'n 
avec  la  ville  par  upe  conduite  en  tuyaux  Chamero  r, 
tôle  et  bitume,  à  moindre  prix  que  la  fonte,  le 
30  centimètres  de  diamètre  et  alimentée  {  ir 
deux  machines  à  vapeur  ascensionnelles,  l'u  le 
verticale  donnant  196  mètres  cubes  par  heure  .u 
moins  et  200  mètres  au  plus,  l'autre  horizontal  î, 
pour  suppléer  en  cas  d'accident,  et  fournissait 
105  mètres  cubes  par  heure,  soit  en  animant  la 
grande   machine  d'une  force  presque  contint  », 


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ANGERS 


FONTAÏNES      —  lOÔ  —      ANGERS 


t>ROMBNADEft 


ue  prodoction  de  4,200  mètres  cubes  au  maxi- 
BuiD.  les  deux  machines  ne  pouvant  fonctionner 
eusembLe. 

Mais  les  tuyaux  de  bitume  ne  remplirent  pas 
kor  service.  Après  de  longues  contestations  avec 
Pealreprenenr,  la  ville  par  un  traité  du  22  juin 
1859  prit  en  simple  location  la  conduite  rem- 
placée ou  remise  en  état,  avec  faculté,  après  une 
épreuve  de  dix  ans,  d'en  devenir  propriétaire. 
Dés  novembre  1867,  elle  dénonça  la  rupture 
du  traité.  Les  tuyaux,  d'une  solidité  incertaine, 
n'avaient  plus  d'ailleurs  un  diamètre  suffisant 
poar  fournir  aux  besoins  qui  s'étaient  accrus.  Par 
décision  du  4  janvier  1868  fut  conclu  un  nouveau 
bail  et  un  emprunt  voté  de  625,000  fr.  pour  éta- 
blir une  canalisation  en  fonte  et  une  troisième 
machine  de  15  chevaux  pouvant  amener  400  mètres 
cobes  d'eau  par  heure.  —  Une  nouvelle  galerie 
filtrante  avait  été  établie  en  1860. 

Deux  réservoirs  desservent  la  ville,  dont  l'un, 
i  rentrée,  dans  le  faubourg  Bressigny,  le  second 
sor  le  Champ-de-Mars,  au  centre  de  la  promenade 
fréqnentée,  décoré  d'une  gracieuse  fontaine  en 
fonte  qui,  pendant  l'Exposition  universelle  de 
1854,  figurait  au  milieu  de  la  grande  nef  du  pa- 
lais de  l'Industrie. 

Outre  un  service  d'abonnement,  à  prix  minimes, 
par  des  conduites  installées  à  domicile,  rétablis- 
sement de  67  bornes-fontaines  que  chaque  année 
multiplie,  met  l'eau,  pendant  si  longtemps  absente, 
à  la  portée  de  tous  les  ménages  grands  ou  petits. 

Entie  autres  If^motVM,  consulter  sur  cette  question 
discotée  8t  longtemps  avec  tant  d'animalion,  le  Projet 
i'itablUMfnent  de  fontaines.  Rapport  de  la  Commis 
iion  du  Conseil  municipal,  présenté  par  M.  Fourier 
(Angers,  Lesourd,  1836,  io-4*  de  76  pages)  ;  —  Bulle- 
tm  de  la  Société  Indust.  1835.  p.  174;—  Rapport  à  la 
Société  de  Médecine  sur  la  question  de  la  salubrité 
des  eaux  de  puits  de  la  ville  d'Angers  et  de  l'eau  de 
laMaine,  par  M.  G.Castonnet,  18  juillet  1836(Angers, 
En.  Lesourd.  in-S*  de  18  pages)  ;  —  Rapport  au  Co- 
mile  de  salubrité  sur  cette  question  :  Convient'il  de 
substituer  aux  eauœ  de  puits  de  cette  ville  une  con- 
duite d'eau  de  rivière,  etc.,  par  M.  Ouvrard,  8  dé- 
cembre 183S  (Angers.  E.  Lesourd,  in-8*  de  90  p.);  — 
dans  le  Journal  de  Maine-et-Loire  dos  25  et  96  mai 
1836,  un  long  Mémoire  signé  R.  G.  (Ravmond  Gode- 
froy)  et  la  réfutation  par  M.  Ferdinand  Lachése,  le 
30  mai-,  —  Rapport  adressé  à  M.  le  Maire  de  la  ville 
d'Angers  par  MM.  Houycvu,  ingénieur  civil,  et  Bla- 
vier,  ingénieur  des  mines,  sur  le  résultat  du  voyage 
entrepris  par  euœ  au  mois  de  juin  185ipour  l'étude 
des  principales  questions  relatives  à  la  distribution 
des  eattx  dans  plusieurs  villes  d'Angleterre  et  de 
TSeosse  (Angers,  Gosnior-Lachése ,  18S3,  in-4*  de 
ig  p.);  ~~  Rapport  à  M.  le  Maire  d'Angers  eur  les 
dépenses  comparatives  des  distributions  d'eau  de  la 
Vàre  ou  d'eau  de  la  Maine  dans  celte  ville  (signé  : 
BUnier.  Angers,  Cosnier-Lachése,  1853»  in-4*  do 
SI  p.);  —  Rapport  comparatif  de  l'eau  de  la  Maine 
et  as  Veau  de  la  Loire  au  point  de  vue  d'une  distri- 
bution d'eaiu  dans  la  ville  d  Angers  (Signé  Alphonse 
Oudrjft  ingénieur  des  Ponts-et-Ghaussées,  98  octobre 
Ifi  3.  Angers,  Gosnier-Lachése,  in-4*  de  32  p.);  — 
R  vport  de  M,  Segris  sur  le  projet  de  loi  de  Vem- 
r  :ntmun{dj>a<GQllletl868). 

3.  —  PromencLdeê* 

Hos  pères  avaient  ce  que  nous  n'avons  plus,  la 
ei  npagne,  et  quand  ils  restaient  dans  la  ville,  ils 
M  contentaient  de  si  peu  I  Les  gens  du  bel  air 
M  rencontraient  dans  le  jardin  de  l'H6tel*de< 
V  fi  ou  to  petit  paro  de  Lévière;  U»  mar- 


chands, le  petit  monde  avait  son  rendez-vous 
préféré,  après  souper,  vers  Boisiiet,  aux  abords 
des  Treilles,  dont  les  moulins  égayaient  les 
yeux.  —  Saint-Laud  gardait  son  Cloître  ombragé 
d'ormeaux,  —la  Cité  le  Bout-du-Monde,  avec  son 
escalier  à  pic  du  haut  en  bas  du  quai  Ligner,  et 
sur  l'esplanade  les  haies  d'aubépine  du  cime- 
tière Saint- Aignan,  —  Saint-Nicolas  sa  Garenne, 
—  Reculée  la  Turcie  des  Capucins,  tr^ée  en 
1764,  plantée  en  1786,  détruite  seulement  e.i 
1836,  —  vis-à-vis,  sur  le  porl  AyrauU,  le  mail 
Robert,  dont  il  reste  encore  un  ormeau,  —  entre 
la  porte  Saint- Aubin  et  la  porte  Neuve,  le  mail 
Martineau,  planté  en  1668,  de  nouveau  en 
1753,  —  entre  les  portes  Neuve  et  Saint-Michel 
le  mail  Romain,  planté  en  1743,  —  l'un  et 
l'autre  détruits  en  1791,  —  vers  l'Orient,  la  prie 
d^ Allemagne,  ~  et  le  Mail  qui,  longtemps  fêté, 
puis  déserté,  de  nouveau  recherché  par  la  mode, 
se  prête,  sans  les  subir,  à  toutes  les  transforma* 
lions  qui  l'environnent.  La  plantation  sur  quatre 
rangs  d'ormeaux  en  fut  entreprise  en  février  1617, 
par  Gohier,  marchand  de  soie  rue  Saint" Aubin 
moyennant  un  bail  de  16  ans  et  un  droit  de  2  sous 
à  percevoir  sur  les  joueurs  de  ce  jeu  alors  en 
vogue  Mais  l'année  même  les  Minimes  vinrent 
bâtir  en  travers  de  l'entrée  et  la  séparer  de  la 
ville.  La  mode  changea  vite  et  ce  n'était  plus 
dès  1651  qu'une  promenade.  Elle  fut  rajeunie  en 
1704,  l'avant-mail  agrandi  et  replanté  de  tilleuls 
en  1739,  le  tout  renouvelé,  tel  qu'on  l'a  vu  jus- 
qu'à nos  jours,  par  une  délibération  du  16  juillet 
1796,  qui  fit  place  nette  des  bâtiments  en  ruine 
des  Minimes  et  passa  traité  avec  M.  Leroy,  du 
Grand- Jardin.  Les  deux  premiers  arbres  furent 
plantés  le  10  novembre  suivant  par  Nanray  de 
la  Davière  et  Le  terme- Saulnier.  —  A  la  suite  de  la 
brillante  exposition  industrielle  de  1858,  qui  avait 
créé  un  jardin  trop  vite  disparu,  le  Conseil  muni- 
cipal vota  le  25  janvier  1859,  sur  le  rapport  de 
M.  de  Gnmont,  rin.stallation  d'un  jardin  public  à 
demeure  dans  la  partie  haute  du  Ghamp-de-Mars 
et  les  quinconces  de  l'Avant- Mail.  Un  traité, 
passé  le  2  février  suivant  avec  MM.  Trottier  et 
Rainaly,  en  assura  immédiatement  l'exécution,  sur 
les  dessins  de  M.  Bibard,  moyennant  une  alloca- 
tion municipale  de  60,000  francs,  accrue  par  des 
travaux  supplémentaires  de  15,000  fr.  M.  André 
Leroy  a  fourni  gratuitement  les  arbres,  notamment 
quatre  beaux  magnohas.  Le  jardin,  entouré  d'une 
grille  et  décoré  au  centre  d'une  fontaine  monu- 
mentale et  d'un  orchestre  couvert,  rendez-vous  de 
fêtes  charmantes,  a  été  ouvert  le  15  mai  1859. 

Les  Boulevards  se  sont  tracés  d'eux-mêmes 
sur  l'emplacement  des  anciens  fossés  de  l'enceinte. 
A  partir  de  1808,  la  ville  jette  à  bas  les  remparts. 
En  1813,  disparaît  la  butte  inabordable  du  Péli- 
can et  le  Champ'de-Mars  est  nivelé  ainsi  que 
la  voie  nouvelle  jusqu'à  la  porte  Saint- Aubin, 
Les  plantations  commencèrent  en  1815  et  se  conti- 
nuèrent sans  trêve  jusqu'aux  Lices  dont  le  tour  vint 
en  1829.  Entre  la  place  du  GhAteau  et  les  Lices  a 
été  inaugurée,  le  2  juin  1853,  la  statue  en  hronzt 
du  roi  René,  donnée  par  M.  le  comte  de  Quatre- 
barbes.  Le  piéilesul  se  compose  de  ttoâs  ^oclei 


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'^ 


ANGERS 


CIMETIERES        —   110  —        ANGERS        RUES  ET  MAISONS 


dont  le  second  est  décoré  snr  chaque  face  de  trois 
statuettes,  œuvres,  comme  la  statue  principale,  de 
David  d'Angers  :  vers  le  boulevard  des  Lices, 
Dumnacus,  Roland,  RobcrMc-Fort;— vers  le 
Château,  Foulques  Ncrra,  Foulques  de  Jéru- 
salem, Henri  II  Plantagenet\  —  vers  le 
boulevard  du  Château,  Philippe  -  Auguste , 
Charles  d^ Anjou,  Louis  I^'  d* Anjou  ;  —  vers 
r Académie,  Isabelle  de  Lorraine,  Jeanne  de 
Lavât  et  Marguerite  d* Anjou.  Le  socle  supé- 
rieur porte  vers  TËst  les  armes  du  roi  René,  et 
et  sur  les  trois  autres  faces  les  listes  des  comtes 
Irigelgériens,  des  comtes  d' Anjou  et  des  ducs  hé- 
réditaires. 

Dans  la  Doutre  ce  n*est  réellement  qu'à  partir 
de  1830  qu'on  aborda  le  travail,  encore  seule- 
ment de  la  porte  Lionnaise  à  la  porte  Saint-Ni- 
colas. Les  douves  sont  comblées,  le  terrain  aplani, 
les  côtés  en  partie  déjà  bâtis  en  1836,  et  dès  lors 
jusqu'en  1842  le  nivellement  continue  et  descend 
de  SaiiitrNicelas  à  la  rivière.— La  iJaute-C/iaîne 
et  la  Turde  sont  disposés  pour  le  ponl  de  fonte 
de  1834  à  1840.  —  Vis-à-vis,  sur  la  rive  gauche, 
continuant  la  levée  Besnardière,  contruite  en 
1782-1784,  la  promenade  des  Fourneaux,  plantée 
en  1833.  suit  le  coteau  jusqu'aux  fours  à  chaux, 
s'interrompt  et  reprend  jusqu'à  la  ferme  de  la 
Mare. 

4.  —  Cimetières. 

De  tous  les  cimetières  qui  déshonoraient  la  ville, 
sans  police,  sans  respect  et  abandonnés  à  tout 
])assage  public,  rendez- vous  souvent  de  foires,  de 
marchés,  d'assemblées  populaires,  il  ne  restait  plus 
ai)rës  la  Révolution,  que  ceux  de  la  Madelaine, 
béni  le  10  août  1788  (840  mètres  carrés),  du  Clon 
(5,800  m.),  de  Guinefolle  près  Saint-Lazare, 
(1,393  m.),  abandonné  en  1808,  de  Saint- 
Michel  (2,574  m.)  et  de  Saint-Laud  (4,1j60  m.). 
Ce  dernier  qui,  par  une  délibération  des  paroisses 
du  17  mars  1776,  avait  réuni  les  sépultures  de 
Léviëre ,  de  Saint-Aignan ,  de  Saint-Evroul ,  de 
Sainte-Croix  et  de  Saint-Maurice,  devenu  vite 
insuffisant,  fut  suppnmé  à  son  tour,  comme  celui 
de  la  Madeleine,  le  13  mai  1808,  et  les  inhuma- 
tions transférées  au  Clon.  Enfin  par  délibéra- 
tion du  11  juin  1834,  les  deux  cimetières  des 
l«r  et  2*  arrondissements,  le  Clon  et  Saint- 
Michel  furent  remplacés  par  un  cimetière  unique, 
établi  sur  des  terrains  acquis  de  M.  Guillory  et 
de  M™«  Leclerc  par  contrat  des  28  juillet  1835 
et  6  février  1837.  Il  a  é(é  planté  en  1841.  L'ad- 
judication du  portail  et  des  pavillons  est  du 
30  avril  1839.  L'enclos  fut  béni  par  l'évèque 
le  13  décembre  1847.  —  Une  belle  chapelle  sépul- 
crale y  est  actuellement  en  construction  sur  les 
plans  de  M.  Dain ville,  avec  le  produit  de  sous- 
criptions particulières. 

Pour  les  inhumations  du  quartier  de  la  Doutre. 
la  ville,  par  délibération  des  7  mai  1808  et 
10  décembre  1809  supprima  le  cimetière  de  Gui^ 
nefolle,  trop  voisin  des  habitations,  et  décida, 
pour  le  remplacer,  l'acquisition,  autorisée  par 
orJonnance  du  7  août  1810.  d^un  emplacement 
liottveau  ac:;iù$  vors  Saiui-MIcola«   de  M"«  Tro* 


toin  II  a  fallu  le  doubler  par  des  acquisitions 
successives,  notamment  d'uu  hectare  60  ares 
en  1837  et  encore,  en  1853,  l'agrandir  par  un  em- 
prunt de  terrain  (97  ares)  dans  le  clos  voisin  de 
Belair. 

IX.  —  Hme»  et  MaUonê  nemmmw»qMmbMe9. 

J'ai  consacré  l'an  passé  la  matière  d'un  gros 
livre,  —  les  notes  accumulées  de  la  réimpression 
de  Péan  de  la  Tuillerie,  —  à  la  recherche  dei<  ori- 
gines et  à  la  description  historique  des  rues  d'An- 
gers. Il  doit  m'ôtre  permis  d'y  renvoyer  pour  ne 
pas  répéter  ici  des  renseignements  dont  l'intérêt 
est  dans  le  menu  détail  et  qui  ne  peuvent  être 
résumés.  Ces  vieilleries  tombent  d'ailleurs  une  à 
une  et  ce  que  je  décrivais  hier  était  détruit  sou- 
vent avant  que  le  récit  en  fût  imprimé. 

On  pouvait  voir  encore  en  1854  la  Poulaillerie 
ou  comme  on  disait  de  nos  jours  VOisellerie, 
sous  les  vieux  murs  de  l'Ëvêché,  toute  bordée 
de  logis  de  chênes  en  colombages  bariolés  avec 
auvents  sculptés,  étages  en  encorbellements,  pi- 
gnons et  toits  pointus,  surmontés  d'enseignes  et 
de  pendeloques  capricieuses,  centre  depuis  Sainte- 
Croix  d'un  quartier  bruyant,  affairé,  plus  qu'à 
demi  disparu.  V.  Rev.  d'Anj..  i864,  p.  360, 
art.  de  M.  Cosnier.  —  Plus  haut,  vis-à-vis,  le 
chevet  de  Saint-Maunce,  dégagé  aussi  en  1840 
d'antiques  logis,  —  V.  des  dessins  dans  Berihe, 
Mss.  896,  f.  30  et  dans  Angers  pittoresque,  — 
l'angle  de  la  place  est  formé  par  l'Arbre  de  Vie  on 
Maison  Adam,  du  nom  de  l'ancien  consul,  Michel 
Adam,  qui  l'acquit  en  1714.  On  y  voyait  à  droite 
de  la  porte  d'entrée,  à  hauteur  de  la  main,  un 
groupe  plus  que  nu  d'Adam  et  Eve  de  grandeur 
naturelle,  détruit  à  la  Révolution.  On  y  voit  en- 
core au-dessus  de  la  porte,  vers  la  place  Neuve 
deux  anges  ;  à  gauche,  un  singe  qui  se  gratte  ; 
au-dessus,  un  autre  singe  en  posture  obscène; 
au-dessus  encore,  un  pélican  ;  à  Tanglo,  un  ber- 
ger et  une  bergère  en  bon  train  d'amourette;  sur  la 
place  Sainte-Croix,  un  joueur  de  flûte,  un  jouem 
de  musette  ;  au-dessus,  un  centaure  ;  au-dessus 
encore,  un  satyre,  une  femme.  Les  autres  croi- 
sées sont  modernisées.  —  V.  des  dessins  dans 
Angers  pittoresque,  le  Guide  à  Angers,  de 
Joaiine,  etc. 

La  rue  Saint-Laud  tient  bon  encore.  C'est 
notre  vieille  rue,  vicus  senior,  par  corruption 
seenor,  sennor,  1233-1240  (Arch.  de  M.-et-L., 
Hôt.-Z>.),  populairement  Saint-iVor,  nom  qu'elle 
a  porté  pendant  tout  le  moyen-âge,  d'un  saint 
dont  nos  archéologues  cherchent  encore  la  légende 
et  qui  n'a,  comme  on  voit,  rien  de  commun  avec 
saint  Maur  ni  avec  saint  Norbert  ni  avec  aucun 
autre  saint  connu  du  calendrier.  On  y  peut  voir 
encore,  au  n<>  i4,  les  Trois  Connins,  groupe 
sculpté  de  trois  lapins,  avec  l'inscription  :  B.  Con- 
nin  ;  au  n«»  59,  la  Reine-des-Fleurs  ou  Vert- 
Galant,  daté  de  1557;  plus  loin,  à  l'angle,  sur 
la  place  Romain,  la  maison  Abraham  (V.  ce 
nom),  avec  son  hallebardier  sculpté,  Qui  garde 
la  porte  Girard  ;  au-dessus  de  la  première  fe- 
nêtre est  inscrite  la  date  1596,  à  c6tô  :  Mathurin 
Aveline,  h  la  louôir^  supôri^aro  :  Pax  hM 


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<iN&£fVS     nuESËftfAiâoNd     —  111  —     ANGERS      litiss  Et  MAïâoN^ 


Jomui.  Sous  le  couronnement  du  toit  :  Fay 
moy  savoir,  ô  Seigneur,  les  voyes  par  les- 
quelles on  va  à  toy  et  m'enseigne  les  sentiers 
qui  te  plaisent.  —  Mais  le  prolongement  de  la 
rue  des  Poiliers  va  jeter  bas  celte  construction 
déjà  condamnée.  V.  des  dessins  dans  Angers 
pittor.,  le  Guide  à  Angers,  de  Joanne,  etc. 

L'autre  voie  antique,  la  rue  Baudrière, 
BaUearia,  1145,  Baldrearia,  1200,  mctis 
Baudreere,  1293,  la  Baudreerie,  1265,  ancien 
quartier  des  ouvriers  travaillant  le  cuir  et  le-  fer 
et  aussi  des  orfèvres,  est  plus  qu'à  demi  entamée 
et  du  haut  en  bas  se  renouvelle.  Tout  au  bas, 
à  gauche  de  la  fontaine,  Y.  ci-dessus,  p.  107,  se 
cache  la  me  peut-être  la  plus  pittoresque  encore 
du  vieil  Angers,  le  port  Ligny,  portus  anno- 
nœ,  1073-1081,  portus  annonarius,  1161,  lou 
pcrt  Lasnier,  1225,  portus  asnoner,  1262, 
portus  au  Lenner,  1294.  le  port  Lannier, 
Lainier,  Lenier,  xvi*  siècle.  Le  côté  Nord  est 
de  construction  moderne,  mais  l'autre  est  telle 
encore  à  peu  prés  que  le  montre  la  Vue  d'An- 
gers, par  Mariette,  alors  que  la  Maine  abordait 
à  toute  crue  jusqu'aux  maisons.  Presque  chacune 
d'elles  porta  sa  date  ou  quelque  particularités 
carienses  :  le  ii«  5,  une  Vierge  du  xviiie  siècle, 
eo  Nevers,  1700  ;  le  n»  6,  dans  un  froaton,  R.  M., 
1571  et  dans  Tove  qui  sépare  les  deux  lettres, 
divers  outils  ou  ornements  sculptés;  le  n»  9, 
1711;  le  n«  iO,  1621;  le  n»  ii,  maison  des 
Barreaux,  sous  l'escalier  descendant  du  Bout- 
du-Monde,  1586  ;  le  n»  i3,  au-dpssus  d'uo  écuâ- 
soQ  fruste,  1631  ;  le  n»  i4,  1553;  le  no  19,  1752; 
le  n«  SO,  dans  la  cour,  au-dessus  d'un  écusson 
frasledans  la  coi  niche,  1653;  le  n»  îi,  1772;  le 
D«  U,  un  écusson  avec  une  ancre  surmontée 
d'un  mascaroQ  de  lion  très  fruste  ;  I9  n»  98, 
dans  une  cour,  1684  et  une  aacre  inscrite  entre 
les  lettres  M.  C.  ;  le  no  38,  1674;  le  no  40,  au- 
dessus  d'un  joli  fleuron,  encadré  en  haut  des 
lettres  E.  B.  E.  G.  entrelacées,  en  bas  d'un 
quintefeùille  et  d'un  marteau,  1674  ;  le  no  48, 
on  écusson  avec  une  ancre,  1595  ;  le  no  60,  au- 
dessus  des  majuscules  L.  G.,  entrelacées  et  fleu- 
roQDées,  1673  ;  enfin  dans  la  Cour  dite  des  Mi- 
racles, un  fronton  daté  de  1554. 

Cest  dans  la  Doutre  surtout  qu'il  fallait  cher- 
cher, il  y  a  cinq  ou  six  ans,  les  vieux  logis  fleu- 
Foonés  et  écnssonnés,  les  maisons  en  bois  avec 
dates  et  inscriptions,  saints  de  pierre  ou  enseignes 
de  toute  fantaisie.  Les  maçons  et  les  agents- 
voyers,  au  grand  bienfait  du  monde,  ont  passé 
par  là  et  rasé  net.  Ainsi  est  tombée  l'an  passé, 
sans  que  personne  y  prit  garde,  la  plus  ancienne 
maison  sans  doute  d'Angers,  adossée  sur  la  rue 
des  Pénitentes  à  V Economat  des  Hospices, 
ave<  façade  de  pur  style  roman,  terminée  par 
deu  fenêtres  en  plein  cintre,  encadrant  deux 
phu  petites  baies  géminées  dont  le  tympan  s'éclai- 
rait l'on  losange  à  pointes  diamantées  (xii«  s.).  Un 
de^!  n  en  est  heureusement  reproduit  dans  VAr- 
chii  civ.  et  domestique  de  Verdier  et  Cattois, 
185!  ,  t.  n,  p.  20.  La  restMiration  de  la  Trinité 
ft  U  jeter  bas,  il  y  a  dix  aos,  les  logis  do  bois 
fd  "y  appUqaitat  à  toutes  toaMun.  la  taoe, 


no  i9,  reste  encore  pourtant  l'antique  pharmacie 
de  Simon  Poisson,  datée  de  1582.  Aux  deu\  étages 
quatre  personnages  en  bois  sculpté,  représentent 
au  premier  Magnificence  et  Science,  au  second 
Amitié  et  Libéralité  ;  tout  à  l'entour  s'agitent 
divers  grotesques,  satyres,  singes  ;  au  milieu  du 
pignon,  un  homme  accroupi  en  vilaine  posture  ; 
de  chaque  côté,  des  lions  ;  en  bas,  deux  Termes 
énormes,  homme  et  femme,  grossièrement  peints, 
sur  un  piédestal  formé  de  dessins  fantasques  — 
J'ai  pu  signaler  ainsi,  en  1868.  avec  le  concours 
de  M.  Auguste  Michel,  plus  de  180  maisons  datées, 
dont  une  trentaine  antérieures  au  xvii*  siècle, 
cinq  avec  inscriptions  latines,  neuf  avec  inscrip- 
tions françaises.  Au  chemin  que  se  fraient  les 
percées  nouvelles,  il  n'en  restera  guère  dans 
dix  ans. 

Les  démolitions,  au  contraire,  ont  mis  en  lu- 
mière et  rapproché  du  grand  passage  le  logis 
Pincé,  bâti  d'équerre  sur  la  rue  Basse-du- 
Figuier,  à  l'angle  de  la  rue  Haute-du-Figuier, 
aujourd'hui  supprimée.  L'origine  jusqu'à  nos 
jours  en  était  inconnue  et  populairement  attri- 
buée aux  comtes  d'Anjou.  Bâti  de  1528  à  1530 
sur  l'emplacement  d'une  maison  canoniale  de 
St-Maurille  dite  les  Créneaux,  qu'avait  acquise 
le  30  avril  1522  Jean  de  Pincé,  lieutenant  cri- 
minel du  sénéchal,  l'hétel  tel  que  nous  le  voyons 
encore,  était  habité  dès  au  moins  1533.  La  tra- 
dition presque  contemporaine  en  attribue  la 
construction  à  Jean  de  Lcpine  (V.  ce  nom),  et  le 
style  de  ce  charmant  édifice  confirme  assez  la 
tradition.  Le  26  mai  1615,  l'hétel  saisi  sur  René 
de  Pincé,  fut  adjugé  à  Pierre  Lechat,  président 
au  Présidial  et  passa  par  héritage  à  son  gendre 
Varice  de  Cantenay ,  puis  par  des  ventes  successives 
à  Ant.  Avril  Duvau,  commissaire  des  guerres,  et 
le  30  décembre  1707  à  Charles  Bérilault  du  Pon- 
treau,  dont  la  famille  le  possédait  mais  ne  l'ha- 
bitait plus  en  1789.  Il  était  loué  alors  depuis 
vingt  ans  à  une  école  désignée  du  nom  de  Pen^ 
sion-Verte,  et  fut  attribué  plus  tard  au  logement 
du  commandant  de  la  place  jusqu'au  12  messidor 
an  IV  qu'il  fut  adjugé  nationalement  à  l'impri- 
meur Gh.-Pierre  Marne.  Acquis  après  diverses 
vicissitudes  en  ces  dernières  années  par  le  peintre 
Bodinier,  il  a  été  donné  par  lui  à  la  vilje  qui  en 
prépare  le  dégagement  complet  et  la  restauration 
en  attendant  qu'elle  lui  assigne  une  destination 
artistique,  suivant  les  intentions  expresses  du 
donateur.  V.  Revue  d Anjou  1861,  t.  11,  p.  27r 
et  des  dessins  dans  de  Wismes,  le  Maine  et 
V Anjou,  le  Guide  à  Angers,  par  Joanne,  les 
Villes  de  France,  etc. 

Cet  admirable  hôtel,  où  l'artiste  angevin  a  pro- 
digué toutes  les  élégances  de  l'art  de  la  Renais- 
sance nouvelle,  a  pour  rival  unique  à  Angers  son 
atné  de  quelque  années,  le  logis  Barrault, 
autrefois  de  tous,  sans  comparaison,  le  plus 
splendide,  mais  moins  épargné  par  les  nécessités 
de  tout  âge  et  tant  de  fois  «  approprié  »  que  c'est 
miracle  qu'il  soit  resté  quelques  pierres  après 
tant  de  transformations.  C'est  Ollivier  Barrault, 
trésorier  de  Bretagne,  maire  par  trois  fois  d'An- 
sera  (1497|  1504»  1505j  qui  At  bâUr  de  1403  4 


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ANGERS         RtJEÔ  ET  MAÏÔ0N6        —112 


ANGERS 


1495,  comme  il  le  dit  lai-mème  dans  un  acte  que 
j'ai  sous  les  yeux  c  de  très-belles  et  somptueuses 
matières  et  de  grand  façon  et  ouvrage,  ce  bel 
honneste  et  somptueux  édifice,  à  la  décoration  et 
honneur  de  la  ville  et  aussy  pour  loger  et  héber- 
ger sa  famille  et  ses  biens  et  pour  y  recevoir  et 
recueillir  honnestement  ses  amys  et  autres  gens 
de  bien  >.  Aussi  servait-il  depuis  de  logis  d'hon- 
neur aux  personnages  et  aux  rois,  dès  1498  à 
César  Borgia,  en  1548  à  Marie  Stuart.  En  1619, 
Marie  de  Médicis  s'y  installa  d'autorité.  11  appar- 
tenait à  cette  époque  à  la  famille  de  Ghalopin, 
royaliste  dévoué.  La  ville,  en  1660,  l'arrenta  pour 
loger  le  gouverneur  ;  enfin  le  10  juin  1673,  Raoul 
Ghalopin,  sieur  de  la  Bouchetière,  et  Louis  de 
Carrières,  son  beau-père,  le  vendirent  26,000  livres 
à  Joseph  Lecerf  pour  y  installer  le  Séminaire.  La 
République  y  transféra  VEcole  Centrale  et  avec 
elle  les  diverses  collections  scientifiques,  Musées 
et  Bibliothèques  (V.  ces  mots),  qui  heureuse- 
ment y  sont  encore.  —  Deux  des  façades  mutilées 
par  les  restaurations  révolutionnaires  de  l'archi- 
tecte Demarie,  sont  reliées  à  l'angle  par  une  tou- 
relle primatique  que  couronnent  de  gracieuses 
lucarnes  ornementées.  A  l'intérieur,  l'escalier  en 
spirale  se  termine  en  s'eifeuillant  dans  une  palme 
à  nervures  écussonnées,  dont  le  plus  beau  mo- 
dèle existe  encore  au  château  de  fiaugé.  Le  côté 
Nord  conserve  son  cloître  à  la  voûte  toute  en- 
chevêtrée de  liernes  et  de  tiercerons.  Y.  un  dessin 
dans  le  Maine  et  V Anjou,  de  M.  de  AiVismes. 

Dans  la  rue  Saint-Michel,  non  loin  du  logis 
à  double  pignon  pointu,  daté  de  1577,  du  libraire 
Nicolas  Chesneau,  n»  6,  un  opulent  hôtel  trans- 
formé en  modeste  ouvroir,  garde  une  partie  de 
ses  fenêtres  à  frontons  autrefois  fleuris  et  écus- 
sonnés.  Sur  un  pignon  de  l'angle  gauche  est  ins- 
crite la  date  1589.  Dès  avant  cette  époque  il  ap- 
partenait à  François  Bitault  de  la  Raimberdiëre, 
maire  d'Angers  en  1582,  qui  certainement  le  fit 
bâtir.  Il  a  passé  plus  tard,  par  une  suite  de  ma- 
riages, aux  Ayrauld,  aux  Boy  lève  de  la  Moro- 
sière,  aux  Lechat,  aux  Boylëve  de  la  Gillière  et 
aux  Leroy  de  la  Potherie  de  Chandemanche,  et 
fut  acquis  le  18  avril  1747  par  Marie  Rodais, 
veuve  d'Edouard  Pissonnet  de  Bellefonds,  sieur 
de  Lancreau.  Une  admirable  cheminée  renais- 
sance s'y  voit  encore  chargée  de  bordures  et  do 
rainceaux  de  fleurs,  d'emblèmes,  de  gracieux  en- 
trelacs avec  plaque  de  marbre  et  de  pilastres  can- 
nelés. Ces  traces  du  luxe  antique  et  son  nom  tout 
récent  d^hôtel  Lancreau  l'ont  fait  confondre  dans 
tous  les  livres  avec  l'ancien  hôtel  Lancreau, 
son  voisin,  où  descendit  Henri  lY  et  qui  avait 
été  vendu  en  1620  par  les  héritiers  de  Lesrataux 
Oratoriens.  Y.  Revue  de  V Anjou  i868,  p.  302, 
6^  j'ai  discuté  cette  question.  —  Un  dessin  de 
M.  d-j  Wismes  dans  le  Maine  et  V Anjou  repro- 
duit une  magnifique  cheminée  peinte  et  sculptée 
que  conserve  aussi,  rue  Saint-Julien,  Vhàtel  de 
Danne,  autrefois  des  Lanier  de  Leffretiere  ;  ~ 
un  autre  de  Hawke,  dans  l'Anjou  et  ses  Monu' 
ments,  de  M.  Godard,  la  cheminée  de  la  maison 
du  rot  de  Pologne^  sur  le  quai  decenom.— Lea 
bOlols  d«  ^aute-3fuZe,  Çhemeau-Batti  Pa« 


nanceau,  de  ZaBesnardière  et  nombre  r^u'res 
ont  leur  réserve  d'art  ou  d'archéologie  <*  *vi\. 
autant  que  j'en  ai  pu  connaître,  signalée  si  *< 
où  il  me  faut  d'ici,  pour  finir,  renvoyer  les  cu- 
rieux. Je  renvoie  surtout  à  un  charmant  et  bien 
précieux  livre  que  prépare,  sous  le  litre  de  Pro- 
menades artistiques  et  archéologiques  dans 
Angers,  le  gracieux  crayon  d'ui  jeune  archi- 
tecte, M.  Emile  Morel.  On  trouvera  là  bientôt,  dé- 
crites dans  leurs  plus  délicats  détails,  toutes  ces 
richesses  d'art  ou  d'archéologie  que  nos  maisons 
angevines  révèlent  à  l'heure  même  où  rindiffc- 
rence  les  détruit. 

X.  —  Mndwtsiw^e  et  Co«MMteneew 

Pour  l'histoire  générale,    voir  Ylntrod/uction, 
1 .— Tribunal  et  Bourse  de  Commerce 

La  juridiction  consulaire,  créée  par  édit  de 
1564,  fut  d'abord  exercée  par  trois  juges,  puis 
à  partir  de  1741,  par  un  juge  et  quatre  consuls. 
La  première  élection  .se  fit  à  Angers  en  l'Hôtel- 
de-Yille  le  13  juillet  1565.  Le  ressort  du  tribunal 
dépendait  seulement  du  domicile  des  débiteurs 
sans  distinction  de  baillage,  de  province  ni  do 
parlement  et  s'étendait  de  proche  en  proche,  pourvu 
que  les  marchandises  eussent  été  vendues,  livrôcs, 
promises  à  livrer  ou  à  payer  en  Anjou.  Les  au- 
diences se  tinrent  primitivement,  faute  de  res- 
sources, dans  une  salle  du  couvent  des  Carmes, 
Des  lettres-patentes  du  30  décembre  1620  oc- 
troyèrent aux  marchands  le  quart  des  revenus 
provenant  du  doublement  de  la  Cloison  pendant 
six  ans  pour  l'acquisition  d'une  maison  consu- 
laire. Dès  le  25  février  1622  les  commissaires 
passèrent  marché  d'une  maison  dans  la  rue 
Baudrière,  ancienne  demeure  de  Puicharic,  con- 
sidérablement agrandie  par  des  acquisitions  en 
1676  et  1757.  Dans  une  grande  cour  précédée 
d'une  belle  grille  de  fer,  —  elle  sert  aujourd'hui 
au  château  de  Chanzeaux,  —  figurait  debout  la 
statue  du  roi  (1673),  entre  les  deux  portes  me- 
nant au  greffe  et  au  bureau  consulaire.  An  bout 
de  la  grande  salle  se  trouvait  une  chapelle  ornée 
d'un  groupe  sculpté  de  V Annonciation,  et  dans 
la  salle  du  conseil,  les  statues  de  Thémis  et  de 
la  Force,  qui  furent  vendues  à  vil  prix  en  1827. 
Le  tribunal  n'a  quitté  le  PaZm's  des  Marchands 
que  pour  se  transporter  en  novembre  1840  dans 
les  appartements  que  venait  de  laisser  libres  le 
déplacement  du  tribunal  civil. 

Dès  avril  1720,  la  ville,  autorisée  par  le  régent, 
se  met  en  peine  de  chercher  un  emplacement  pour 
établir  une  Bourse  de  Commerce.  Deux  places 
tentent  également,  l'une  dans  la  maison  du  Sau- 
mon, place  Cupif,  l'autre  à  la  porte  Chape- 
Hère.  Ni  l'une  ni  l'autre  n'est  choisie.  Les  consi«U 
prenant  l'initiative  transformèrent  d'eux-m6m<  s, 
à  frais  minimes,  leur  greffe  en  lieu  d'assembi  \e 
et  convièrent  le  Conseil  de  Yille  à  la  messe  u 
Saint-Esprit  qui  l'inaugura  le  24  mars  1754.  Pc  ir 
soutenir  ses  débuts,  un  arrêt  du  Conseil  d'Er  it 
(8  juillet  1755),  en  consacrant  l'établissement  no  i- 
veftu.  ftutorisft  la  répartition  sui  les  communa.  i- 
tôa  des  métiers  d*iine  somme  de  tS.OOO  tivr» 


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ANGERS 


HALLES      —  113  —      ANGERS 


FOIRES 


pour  Tacquisition  d'une  maison  toislhe,  né- 
cessaire aux  agrandissements  projetés.  Le  rôle 
établi  donne  un  état  exact  de  l'industrie  angevine, 
en  même  temps  que  les  protestations  qui  l'ac- 
compagnent témoignent  assez  du  peu  d'empresse- 
ment du  plus  grand  nombre.  La  ville  ajouta 
2,400  livres  pour  la  décoration  en  1757.  —  Après 
la  Révolution,  les  marchands  se  réunissaient  les 
jours  de  foires  et  de  marchés  dans  la  grande 
salle  du  palais,  place  des  Halles,  de  1  à  2  heures 
et  demandèrent  en  1807  la  création  officielle 
d'une  Bourse  qu'une  ordonnance  royale  institua 
le  6  janvier  1825.  On  n'était  pas  encore  parvenu 
en  1833  à  lui  trouver  un  local  convenable.  L'as- 
semblée se  tenait  d'ordinaire  rue  du  Jardin-des- 
Plantes ^  dans  l'ancienne  salle  de  la  police  muni- 
cipale. On  parlait  de  la  reporter  à  l'ancien  Palais 
des  Marchands.  Etait  alors  agent-de-change  et 
courtier  en  titre,  M.  Blouin..  Quoique  la  Bourse 
d'.iugers  n'ait  pas  été  supprimée  et  figure  encore 
dans  les  statistiques,  on  ne  voit  pas  qu'elle  fonc- 
tionne. 

Un  Conseil  de  Prud^ hommes,  composé  de 
vingt  patrons  et  de  vingt  ouvriers,  vient  d'ôlre 
ertt»  à  An?ers  par  décret  du  16  avril  1870,  con- 
formément aux  délibérations  dos  9  et  23  novembre 
1869  du  Conseil  municipal,  qui  a  voté  les  frais 
d'installation  et  d'entretien. 

Quelques  hommes  d'initiative  ont  fondé  à  An- 
gers une  société  purement  civile,  composée  de 
130  membres,  qui  prend  le  nom  de  Chambre 
syndicale  des  entrepreneurs  des  travaux  de 
hàtiments  pour  Varrondissem.ent  d'Angers. 
La  Chambre,  qui  tient  ses  séances  rue  des  Cor- 
deliers,  a  pour  objet  de  veiller  aux  intérêts  gé- 
néraux des  constructeurs,  propriétaires,  patrons 
et  ouvriers.  Elle  est  représentée  par  un  conseil  de 
3â  délégués  avec  président  et  syndic.  Cette  orga-  • 
liisation  a  commencé  à  fonctionner  le  5  février 
1865  et  les  statuts  définitifs  ont  été  adoptés  en 
s^^mblée  générale  le  18  mars  1866,  sous  la  pré- 
sidence de  M.  Max-Richard.  Ce  dernier,  nommé 
i  la  pré.Hidence  du  Tribunal  de  commerce,  a  été 
replacé  par  M.  JMaillé.  M.  Geslin  est  syndic  de  la 
Chambre  depuis  la  fondation. 

2.  —  Les  Halles. 

Tous  nos  chroniqueurs  en  attribuent  la  cons- 
tniclion,  en  Tannée  l!i80,  au  comte  d'Anjou.  Il 
ierait  peut-être  plus  vrai  de  dire  qu'il  en  céda 
la  place  à  la  ville  en  s'y  réservant  a  une  chapelle 
«I  des  oratoires  ».  La  cbarpenterie  passait,  au 
dire  dp  Roger,  pour  une  des  plus  belles  et  des 
plus  grandes  de  France.  On  voit  par  les  comptes 
C'rtnmunaux  qu'elle  fut  établie  en  1378  avec  les 
offfaniJes  volontaires  des  habitants.  C'est  là  que  se 
recueillait  dès  lors  et  plus  tard  l'artillerie  de  la 
'ille.  La  grande  salle  était  devenue  la  nuit  un 
Kf«fe  de  vagabonds  et  fut  concédée  en  1623  au 
^  Martin  des  Loges  pour  tenir  son  Académie 
«^QitatioQ.  La  Hairie  acquit  du  Domainei  en  dé- 


cembre  1688,  la  propriété  complète  du  fonds  et 
de  l'édifice.  En  1739,  sous  le  mairat  de  Jallet  de 
la  Véroullière,  l'intérieur  fut  divisé  en  trois  rues 
par  la  construction  d'une  rue  centrale,  dite  du 
Milieu,  composée  de  40  boutiques  et  bordée,  vers 
la  place,  par  la  rue  de  Paris,  à  demi  bâtie,  vers 
Saint-Michel,  par  la  rue  de  Rouen,  restée  vide, 
le  tout  livré  par  places,  bancs  ou  boutiques  à 
l'adjudication,  mais  avec  préférence  pour  les  fo- 
rains, à  l'exclusion  des  marchands  de  la  ville. 
Les  juifs  étalaient  au  xvin«  siècle  encore  dans  une 
salle  de  l'Hôlel-de-Ville  par  un  privilège  qui  leur 
fut  alors  enlevé.— Aujourd'hui  la  Halle  est  une  sorte 
de  grange  sans  caractère  ni  d'origine  ni  de  desti- 
nation, qu'on  ne  pense  même  pas  à  jeter  bas.  — 
Inventaire  des  Arch.  mun.,  à  la  Table  ;  — 
BIordier-L.  Angers  et  V Anjou,  p.  271. 

3.  —  Foires, 

Il  se  tenait  à  Angers  au  xii«  siècle  trois  grandes 
foires,  l'Angevine,  la  SaintrMicolas  et  le  Landit, 
Anditus,  Edictum.  Cette  dernière,  instituée  en 
1096  lors  de  la  dédicace  de  saint  Nicolas,  se  te- 
nait tous  les  ans,  le  jour  anniversaire,  10  février, 
et  comme  les  précédentes,  sur  le  grand  pont. 
C'était  un  des  grands  revenus  de  l'Uôtel-Dieu, 
qui  y  percevait  au  moins  300  livres  par  an.  La 
construction  des  Halles  par  le  comte  motiva  le 
déplacement  définitif  des  foires.  Les  guerres  des 
xiv«  et  xv«  siècles  avaient  tout  ruiné  et  ce  fut  un 
des  grands  bienfaits  de  la  charte  de  Louis  XI 
que  l'octroi  de  deux  foires  franches  de  six  jours 
au  l«c  lundi  de  septembre  et  au  lundi  d'avant  la 
mi-carôme.  On  en  était  encore  dix  ans  plus  tard 
à  en  discuter  la  publication,  et  les  misères  de  la 
ligue  en  firent  si  bien  perdre  même  le  souvenir 
que  le  maire  et  la  ville  n'en  apprirent  l'existence 
qu'en  dressant,  en  1611,  l'inventaire  des  ar- 
chives communales.  Après  de  longues  sollicitations, 
des  lettres-patentes  de  décembre  1646  rétablirent 
les  deux  foires,  chacune  de  huit  jours,  en  les 
transférant  au  lendemain  de  la  Fête-Dieu  et  à  la 
Saint-Martin  d'hiver.  L'ouverture  en  fut  faite  so- 
lennellement le  21  juin  1647  par  le  maire  aux 
Halles  couvertes  et  sur  la  place  pour  les  mar- 
chandises d'orfèvrerie,  soie,  draperie,  droguerie, 
épicerie,  toiles,  mercerie,  filets,  poëlerie,  quin- 
caillerie, sur  les  fossés  et  places  adjacentes, 
depuis  le  faubourg  Saint-Michel  jusqu'en  Bres- 
signy,  pour  les  chevaux,  bœufs,  vaches  et  menu 
bétail,  avec  force  proclamations  des  sentences  de 
la  Prévôté  et  de  l'Election  qui  garantissaient  les 
marchands  et  leurs  marchandises  contre  toute  saisie 
pour  quelque  cause  et  occasion  que  pût  être.  A 
partir  de  1669  la  vente  du  bétail  fut  réduite  aux 
deux  premiers  jours.  Des  lettres-patentes  de  juil- 
let 1690  accordèrent  à  la  demande  de  la  ville 
deux  nouvelles  foires  d'un  jour,  le  W  maiy  jour 
de  l'élection  du  maire,  et  le  6  août»  jour  de  saint 
Sauveur.  Enûn  un  arr4t  du  oonseil  d'Etat  d^ 
98  mai  1776,  tranaformèrent  Ud  marchés  hebdoma* 


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ANGERS 


LB  SACRE      -114-      ANGERS 


LE  SACliB 


daireâ  de  grains  el  de  besUaux  du  mardi,  inau- 
gurés le  2  avril  1774,  eu  huit  grands  marchés  a 
unir  le  second  mardi  des  moi»  qui  u*ont  pas  de 

^Les  marchés  spéciaux  pour  les  fiU  el  filasses 
datent  de  1655. 

Le  nouveau  Champ-de-Foire  a  été  transféré 
sur  les  terrains  remblayés  du  port  AyrauU,  dont 
une  ordonnance  du  6  décembre  1842  a  autorisé 
l'acquisition.  —  Le  marché  aux  chevaux  est 
maintenu  sur  le  Champ-de-Mais. 

Chran.  des  Eglises  d'Anj.,  p.  35.  --  Teulet,  Trésœr 
des  Chartes,  t..!,  p.  117.  -Cartul,  ^J^f  •■?-,;f  ^^1 
rÀnirers  i»70.  iD-8«),  P-  CXI.— Arch.  mon.  JJ  10,  J.w- 
s  e\  îî^.  Anal  d»«  Arch..  à  la  Table.  -  Arch.  de 
M.-et-L.,  FontevroMd,  ch.  anc.  l-iS. 
XL  —  te  S««f  «• 
le  Sacre  d'Angers,  festum  comecraHonis, 
était  presque  une  fôte  nationale,  tant  sa  réputation 
était  grande  en  France,  même  en  Europe,  pour  sa 
pompe  et  sa  solennité.  C'est  la  procession  insti- 
tuée dans  toute  la  chrétienté  par  le  pape  Urbain  IV 
en  1261,  au  jour  de  la  Fête-Dieu,  mais  que 
des  circonstances  inconnues,  peut-être  le  souve- 
nir de  l'hérésie  inexpiable  de  Béranger,  firent 
transformer  à  Angers  en  cérémonie  d'éclat    Les 
étrangers  y  accouraient  du  plus  loin  en  foule  et, 
pour  une  ou  deux  fois  qu'il  s'agit  d'en  supprimer  ou 
d'en  modérer  l'étalage  excessif,  la  ville  se  pensa 
ruinée.  Le  principal  spectacle  se  composait  des 
douze   fameuses    torches   en   forme    de    tentes 
carrées,  ornées  de  colonnes,  de  festons,  de  cor- 
niches, portant  une  impériale  chargée  de  vases  de 
fleurs  et  une  infinité  de  cierges  allumés  en  forme 
de  girandoles,  le  tout  peint,  argenté  ou  doré.  A 
l'intérieur  étaient  représentées  des  histoires  ou 
scènes  hUtoriques,  tirées  de  l'ancien  el  du  nou- 
veau Testament,  avec  groupes  de  personnages  en 
cire,  de  grandeur  naturelle,  où  les  arUstes  choisis, 
obligés  chaque  année  à  varier  leur  sujet,  luttaient 
pour  consacrer  et  quelquefois  acquérir  d'un  seul 
coup,  dans  une  exposition  si  solennelle,  une  véri- 
table réputation.  La  rivaUté  aussi  des  amours- 
propres  el  le  zèle  pieux  des  divers  métiers  s'in- 
géniaient à  muItipUer  les  figures,  les  or^ments. 
Oft  voit  seulement  six  torches  figurer  au  Sacre  de 
1369,  portées  chacune  par  un  ou  deux  hommes. 
Les  dernières  fêles  exigeaient  douze  torches  et  pour 
chacune  douze  et  môme  seize  pjrteurs.  V.  des 
dessins  dans  Berthe.  Mss,  896.  f.35.  et  dans  Bal- 
laiu,  Mss.  867,  p.  501.  -  Elles  appartenaient  aux 
boulangers,   aux  baleUers,  aux  savetiers,   aux 
portefaix,  aux  babutieia,  aux  cordiers,  aux  cor- 
royeurs.  aux  seEiecs,  aux  tanneurs,  aux  cor- 
donniers»  aux  pwsonniers,  aux  bouchers,  mais 
étaient  entretenues  par  des  Uxea  sur  toutes  tes 
comuMinaulés  d'arts  et  métiets,  qui  de  leur  côté, 
défilaient  à  la  fôle,    précédées    de  leur   gui- 
dott  ou  de  quelque  symbole  de  belle  figure^  Le 
cabinet  de  M.  Mordre*  possède  encore  les  guidons 
des  ca»ieurs  et  dest  tourneurs  (xvu«  s.)  et  le  Saint- 
Pierre  pofflé  eu  4635  p»  Iw  swruriew.  *  Nos 


Thorode,  avaient  vainement  demandé  la  suppres- 
sion de  ces  étalages,  et  la  ville,  en  1747,  eut  à 
soutenir  une  véritable  lutte  contre  l'évoque  pour 
maintenir  les  traditions  antiques. 

Dès  cinq  heures  et  demie  du  matin  sonnait  à 
Saint-Maurice  le  départ  des  grosses  torches,  es- 
pacées  les   unes   des   autres    d'un  demi  quart 
d'heure  de  mArehe.  Suivaient,  à  distance,  dans 
un  ordre  invariable  réglé  par  la  Prévôté,  tous 
les  corps  de  métiers,  tous  les  fonctionnaires  ou 
personnes  en  charge,  deux  à  deux,  le  chapeau  à 
la  main  avec  un  cierge  formé  d'un  bâton  de  bois 
blanc,  long  de  neuf  pieds,  cannelé  à  mi-hauteur 
et  recouvert  de  wre  blanche.  En  tête,   le  crieur 
de  patenôtres  avec  une  torche  jaune,  munie  d'une 
clochette.  Ea  dernier  lieu  le  clergé  régulier   et 
séculier,  dirigé  par  le  chantre  de  Saint- Maurice  ; 
puis   sur  un  brancard  orné  de  riches  tapis    en 
broderie,  le  Saint-Sacrement  porté  par  le  doyen 
et  par  l'évoque  ;  puis  le  gouverneur  ^  ses  gardes, 
le  prévôt  el  ses  archers,  et  la  foule.  Jusqu'au  mi- 
lieu  du  xvii«  siècle  la  procession  traversait  le 
chœur  de  l'église  du  Ronceray,  les  grosses  torches 
seules  restant  alignées  en  rang  devant  la  porte 
de  l'abbaye.  Sur  le  tertre  Saint-Laurent  le  Saint- 
Sacrement  était  exposé  dans  la  chapelle,  —  Voir 
ci-dessus,  p.  61,  —  aux  regards  des  fidèles,  en 
face  de  la  chaire  du  cimetière  d'où  un  prédicateur 
parlait  au  peuple,  pendant  que  le  clergé  el  les 
officiers  des  différents  corps  se  dispersaient  chez 
des  amis  ou  collationnaient  chez  quelque  hôte. 
On  se  réunissait,  non    sans  quelque   désordre, 
pour-  traverser    de  nouveau  toute   la   ville   et 
regagner  la  cathédrale  où  l'évêque  officiait  pon- 
tificalement.    —  Pendant  huit  jours   se   succé- 
daient les  processions  particulières  des  diverses 
paroisses  ou  communautés  religieuses,  el  dans  les 
maisons   de  la  ville    les   joyeuses  assemblées 
«  Durant  les  octaves  du  Sacre,  dit  Brun,  de  Tari., 
«  Mss.  870,  p.  345,  il  n'y  a  à  Angers  que  réjouis- 
K  sances,  bonnes  chères,  promenades,  accueils  el 
«  démonstrations  de  bonne  volonté,  faites  à  ceux 
«  qu'on  appelle  Cousins  du  Sacre.  » 

Le  dernier  Sacre  dans  la  forme  antique  fut  cé- 
lébré en,  1791.  Renouvelée  sous  la  Resuuration, 
la  fèie,  absolument  déchue  de  sa  grandeur  naïve, 
n'est  plus  qu'une  cérémonie  religieuse,  dont  Féclat 
profite  ou  souflfre  des  courants  incertains  de  la 
de  la  ferveur  publique. 
V.  firaaaol,  IfàUs.  Mw.  895;  —  Thorode.  Mss.  879. 


p.  87  ;  -Bran,  de  Tari.,  Mss.  870,/-  *»  ;  -  ^î"?^ 
Mss.  656,  1. 1.  p.  6*1,  904»  etc.;  -  Lehoroao,  C^rfmo- 
niai  Ti'Eglisï  d'Angers.  Ms8.  à  TEt.;  -  D.  Piohn. 
Histoire  de  l'EglUe  du  2£ans,  t.  m.  p.  331;  —  Du- 
mesnil,  Mss.  6»,  f.  *»3^9ai;  —  Arah.  man.  d  Angers, 
nolïïnment  \e  R?/.  BB.  lli.  f.  12»,  133,  1*3,.  167,.ou  se 
troatent  de  très  intéressants  Mémoires  présentes  par 
l'évêque  poar  obtpair  de  la  vill*  la  snppressloa  des 
aacieos  usages,  et  de  noaveaax  reglemeatsi  —in- 
ventaire analytique  des  Archives»  a  la  Tidïlej  -  Arcn. 
de  M.-et-L.,  Reg.  capituL  de  Satnt-I^ud.  1688.  f.  i, 
RegucapitdL  di  Sai^^Pierre.  f«W.  f.  477;  -  Roger. 
nitoi^  d'Anjou,  p.  197;  -  Blordi«-L..  Ajv««  «» 
r Anjou,  p,  89  Qt  iitt;  -  Péaa  dft  U  TaïU.  aouv,  edil., 
p,  17,  «tQ. 


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r 


ANG 


—  115  — 


^  J'arrête  ici  cette  notice  rapide  sur  AHffenm^ 
c'est  à  elle  seule  comme  un  livre,  où  j'ai  pu 
ajouter,  je  crois,  au  résumé  des  travaux  antérieurs, 
nombre  de  renseignements  nouveaux  dus  à  des 
recherches  actives  ou  à  des  communications  par- 
licuUères,  mais  qu'il  m'a  fallu  avant  tout  réduire, 
songeant  au  chemin  qu'il  me  reste  à  frayer  encore. 


Anfpers  (Jean  d*),  maître  maçon,  dont  le  nom 
indique  l'origine,  passa  marclié  le  28  octobre  1504 
atec  le  président  de  la  Chambre  des  Comptes 
de  Dijon  pour  la  façon  de  la  cheminée  de  la 
grande  salle  de  la  maison  du  roi.  —  Celle  œuvre, 
qui  existe  encore  et  a  été  recueilUe  au  musée 
de  Dijon,  est  un  des  plus  beaux  morceaux  qui 
aient  été  conservés  de  cette  époque  de  l'art 
français. 

Assers  (Mathieu  d')  était  chanoine  de  Saint- 
Manncc  d'Angers  vers  1160,  sous  le  pontificat  de 
Mathieu  de  Loudon  et  en  devint  doyen  en  1162. 
II  professa  à  Angers  d'abord,  puis  à  Paris,  le 
droit  canonique  et  civil.  Quelques  historiens  re- 
connaissent en  lui  le  précepteur  d'Henri  II,  comte 
d'Anjou,  depuis  roi  d'Angleterre,  que  la  reine 
Eléonor  nomma  son  chancelier.  Le  pape  Alexan- 
dre m  l'appela  auprès  de  lui  en  1168  et  le  nomma 
cardinal  en  1178.  En  1182,  il  assistait  à  l'absolu- 
tion donnée  par  le  pape  Luce  IH  au  roi  d'Ecosse, 
Guillaume,  que  son  prédécesseur  avait  excom- 
monié.  Il  moamt  sans  doute  à  Rome  l'année  sui- 
vante, tout  au  plus  tard  en  1184. 

Rangeard,  HUtoire  de  V  Univers,  Mss.  iO«,  t.  i, 
£J?**  T/^*^;?®^'^?  ^^  ^i^^tres  d'Anjou,  Mss. 
vw,  p.  Sa.— Histoire  littéraire  de  la  France,  t.  xiv, 
P-  ÎÎ7-228.   —  Duchesna,  HUtoire    des   Cardinaux 

gaiiçoM,  t,  I,  p.  iS»."Gall  Purpurata,  p.  172 Dom 

Marlenoe,  Ampliss.  Collect.  t  i,  p.  786. 

Aases  (les),  vill.  c»«  de  V Hôtellerie  de 
Fiée,  et  en  partie  de  la  c»»  de  Saint-Quentin 
(Mayenne).  Il  tire  son  origine  d'un  couvent  de 
Gordeliers  fondé,  sur  l'extrême  confin  du  départe- 
ment actuel  de  Maine-et-Loire,  par  Pierre  de 
Rohan,  maréchal  de  Gyé,  sous  l'invocation  de 
N.-D.  des  Anges,  avec  son  bien  propre  et  le  pa- 
trimoine légué  spécialement  par  Françoise  Por- 
iniiiet,  sa  femme,  de  qui  il  exécutait  les  inten- 
tions. Une  bulle  d'Alexandre  VI  (31  mars  1500), 
adressée  à  l'Official  d'Angers,  autorisa  celle  fon- 
dation et  permit  aux  frèros  d'avoir  une  petite 
cloche,  eiottre.  réfectoire  et  dortoir.  Le  fils  du  fon- 
dateur. François  de  Rohan,  évêque  d'Angers, 
date  du  couvent  même,  le  6  octobre  1504,  le 
mandement  qui  autorise  les  religieux  à  prêcher 
et  quêter  dans  les  paroisses  du  diocèse  et  qui  les  re- 
commande  aux  curés.  Les  bâtiments  n'étaient  pas 
leraiinés  encore  en  1509.  L'église  fut  consacrée 
seulement  le  2a  novembre  1512  par  l'évèque  de 
Léon.  Jùa  1M9  des  indulgences  à  perpétuité  de 
cent  jMirà  y  appekôant  les  donateurs  et  les  pôle* 
noA.  Des  iadulnDeM  apâcialea  de  Paul  Y  en 
leir  et  i6id«  d'UrbMa  YiU  eu  i^i  e(  1634  oon^ 


ANG 


vièrent  les  fidèles  à  la  dévotion  des  fêtes  de  la 
Vierge.  L'église  possédait  dans  ce  temps  une 
épine  de  la  sainte  Couronne.  Jusqu'à  la  Révo- 
lution,  le  couvent  servit  de  maison  de  force  pour 
les  jeunes  gens.  Il  s'y  trouvait  à  cette  époque  un 
fils  de  famille  de  Craon.  Lors  du  départ  des 
moines,  le  père  gardien  se  cacha  dans  le  village, 
chez  une  demoiselle  Bellanger,  en  la  maison  du 
Pavillon,  où  il  célébrait  la  messe  et  mourut 
vere  1800.  Gomme  bien  national,  le  couvent  fut 
acquis  le  19  mai  1791  par  Charles  Hamon, 
membre  du  district  d'Angers;  mais  incendiés  en 
1792  et  de  nouveau  en  1795,  l'église,  les  cloîtres 
et  une  grande  partie  des  bâtiments  y  périrent.  En 
déblayant  les  décombres  on  trouva  sous  le  grand 
autel,  dans  un  caveau,  un  cercueil  en  plomb 
avec  une  inscription  qu'on  ne  put  lire.  La  pro- 
priété a  pa.ssé,  en  1836,  de  la  famille  Hamon  à  des 
marchands  de  biens,  puis  à  M.  Fouchet,  desser- 
vant de  Molière,  commune  de  Chema2é(Afai/ennc), 
qui  installa  dans  les  servitudes  une  chapelle  et 
appela  d'Italie  une  communauté  de  moines  fran- 
ciscains dont  deux  seulement  y  demeurèrent  six 
mois.  Il  ne  reste  plus  aujourd'hui  du  couvent  que 
les  murs  de  clôture  et  le  quart  du  bâtiment  prin- 
cipal où  se  lit  encore  sur  le  fronton  de  la  porte 
la  date  1671.  La  chapelle  même  établie  par 
M.  Fouquet  est  démolie. 

Grandet.  N.-Dame  Angevine,  Mss.  090,  f.  «3,t».  — 
Roger,  p.  d»G.~JiecueH,  Mss.  681.— D. Morice,  Hist.dê 
Bret.  —  Notes  Mss.  du  docteur  Besnard,  de  Chalelais. 

Angeville  {Jean  d'),  célèbre  facteur  d'orgues, 
fils  de  noble  homme  Antoine  d'Ange  ville  et  de 
Marguerite   Petit,  était  originaire  de  Paris.   Le 
Chapitre  Saint-Pierre  d'Angers  traita  avec  lui  sur 
le  prix  de  1,100  livres  pour  remettre  en  état 
Torgue  de  son  église  (17  décembre  1738),  endom- 
magé par  une  récente  restauration  (V.  Sau\>enieT 
de  Coppain),  Il  resta  chargé   de  l'entretien  an- 
nuel jusqu'en  1750,  moyennant  50  livres,  et  s'était 
établi  dès  lors  à  Angers,  où  il  avait  épousé,  le 
9  février  1739,   Renée  Dabon  de  la  Michalière. 
D'Angers,  sa  résidence,  il  était  appelé  partout  pour 
sa  réputation,  non-seulement  en  Anjou,  mais  dans 
les  provinces  circonvoistnes.  Il  passa  marché  le 
16  août  17i0  avec  la  fabrique  de  Baugé  pour  la 
restauration  des  orgues,  qu'il  eut  l'occasion  de 
refaire  en  partie  en  1773-1774  ;  mais  son  pre- 
mier   chef-d'œuvre  lui  avait  été  commandé  le 
30  juillet  1742  par  le  Chapitre  de  Saint-Maurice 
d'Angers,  pour  qui,  moyennant  7,500  livres,  il 
dressa  l'immense  forêt  d'orgues  qui  existent  en- 
core à  la  cathédrale.  Les  sculptures  des  boiseries 
furent  confiées  à  Hamon,  menuisier,  qui  fit  faillite 
au  bout  de  six  mois,  et  par  suite  à  Surugue,  qui 
acheva  l'œuvre.  C'est  son  fils,   Henri- Jean  d'An- 
geville,  né  le  1«»  avril  1742,  qu'on  rencontre  dans 
les  titres  (1781-1785),  désigné  du  titre  «  d^orga- 
niste».  U  avait  épousé  Anne  Cécile  Fessieux. 

Archi  de  M.eVL.,  Chofiirê  d$  SainUPiwfê  et  Fa* 
brique  dé  BMifé.  «Mi  —  SoiMiail,  Mm,  «81  P,  «l« 
«-  Areh.  moaii  GO  48i  itTt  idOi  iM% 


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iingeTinièra  (l*),  f.  c"«  de  Geste, 
Angevlnlére  (la  Petite-),  f.,  c"»  de  la  Pom- 
mer aye. 
Angevlnlére  (l'),  f.,  c"»  de  Chazé-Henri, 

Angeviaiére  (l'),  f.,  c»«  de  Mont^fUiiZon. 

—  1^8  Angevinières,  1549  (Arch  de  M.-etrL.  E, 
4048).  —  Domaine  et  métairie  vendus  par  Pierre 
de  Tinténiac  et  Urbain  Leclerc  à  Etienne  de 
Fieurviile,  Licencié  ès-loix,  s"  de  Montigné,  en  1544. 

Aiig«Tiiilére  (!'),  ham.,  c»«de  Saint-Lézin, 
«  hôtel  noble  >  au  xvi«  s.,  dépendant  du  Lavoir, 
avait  été  réuni  dès  avant  1535  au  domaine  de 
Cbemillé  dont  les  seigneurs  en  rendaient  aveu  à 
la  Petite- Barbotiëre  en  Ghalonnes. 

Arch.  de  M.-et-L.,  G  106;  £  646,  649. 

Angeviniére  (!'),  f.  et  chat.,  c>«  de  Saint- 
Sauveur-de-Flée,  —En  est  seigneur  Pierre  Houl- 
lier  1430,  Vincent  de  la  Barre  1540,  Barbe  de  la 
Barre,  femme  d'Anselme  Moreau  1619,  1641, 
Pierre  Juffé  1678,  Nicolas  Simon,  marchand, 
1729,  Simon  Leclerc,  marchand,  héritier  de 
Perrine  Simon,  femme  de  Pierre  Leclerc  1750. 
La  terre  relevait  de  Bouillé-Tévalle,  par  l'inter- 
médiaire du  Uoussay. 

Arch.  de  M.-et-L.,  G  106;  E  188-191. 

ittt^evittlèf^  (1'),  Y.  VAnjuinière. 

AnKibaiilt  {N...)t  «  architeq  »,  comme  il 
signe,  est  l'auteur  du  chœur  de  la  petite  église  de 
Saint-Pierre-en-Vaux,  béni  le  20  juin  1707. 

Angiboii»  f.,  c°e  de  Beaupréau 

Anfflboa  (le  Petit-),  f.,  c««  de  Beaupréau. 

Angibourgére  (V),  ham.,  c"«  de  là  Tour- 
Landry,  ^VEngibourgère.  (Cass.)  —  Domaine 
accru  de  la  borderie  des  Barilleries,  dont  était 
seigneur  en  1539  René  Deshommeaux,  écuyer. 

Arch.  de  M.et-L.,  G  105,  f.  88  ▼•. 

Angier  {Hilaire),  artiste  brodeur,  vivait  en 
1536.  En  cette  année,  il  fournit  d'ouvrage  de  sa 
façon  la  chapelle  de  l'hôpital  Saint-Jean. 

n.-D.,  Série  £  69. 

Angliàiserie  (l'),  t.,  c^*   de  Saint-SUvin. 

—  La  mestaierie  qui  fut  VAngloys  1513  — 
Langleaaerie  appelé  la  métairie  qui  fut  à 
Langlaia  1640.  —  Les  Anglesseryes.  —  Elle 
appartenait  en  1513  au  docteur  Jean  Binel,  après 
lui  à  Pierre  Boisseau,  et  relevait  de  la  Roche-de- 
Montceaux,  dans  la  baronnie  de  la  Haie-Joulain. 

Arch.  de  M.-et-L.,  £  47-49. 

Anglaiaerie  (l'),  vill.,  c»«  de  Sceaux. 

Anglaiserle  (l'),  f.,  c"^  de  Vezins. 

Anglaiserie  (l'),  ham.,  c^»  ù'Yzemay 

AwkgluiUi  1104-1120  (Gartul.  du  Ronc,  Rot  4, 
ch.  61),  —  ilngfZcia  1248  (Sl-Nicol.,  Hôtellerie, 
f.  3),  —  Angulata  1040  (Gartul.  de  Vendôme, 
f«  48;  — du  Ronc,  RoL  5,  ch.68),  ^AnguUta, 
1062-1065  (Gartul.  du  Ronc,  Rot.  3,chap.  40}.^ 
l'aogio  formé  par  le  confluent  do  U  MaL;e  ot  do 


la  Loire,  VAngUe,  VOnglée,  aujourd'hui  Fré- 
mur  (V.  ce  nom).  —  Le  comte  Geoffroy  Martel  y 
possédait  un  clos  qu'il  fit  planter  de  vignes  de 
Bordeaux,  ad  plantandum  vineam  Burde- 
galensem. 

Angleehéres  (les),  f.,  c»»  de  Noyant-soua^ 
le-Lude.  —  Les  Angletières  (Cass.). 

AngleMheriea').  f-.  c»«  de  Corzé.—VAn- 
glesserie,  1629,  —  dans  le  fief  autrefois  de  l'ab- 
baye de  Ghaloch'é,  «  maison  fort  caduque  et  preste 
quasi  à  tomber  »  en  1546,  appartenait  alors  à 
à  Thib.  Bupin,  prêtre,  qui  la  vendit  à  Pierre  Mer- 
curel;  —  à  Jacques  Boutelou,  prêtre,  en  1629 

Angleseherie  (l'),  ham.,  c"«  de  Geste. 

Angleterre  {Mathilde  d'),  fille  d'Henri  1«', 
roi  d'Angleterre  et  de  Mathilde  d'Ecosse,  naquit 
en  1102  et  dès  l'âge  de  8  ans  fut  fiancée  à  l'em- 
pereur Henri  V  d'Allemagne,  qui  l'envoya  prendre 
en  grande  ambassade  et  la  fit  élever  à  sa  cour 
sous  la  direction  de  l'archevêque  de  Trêves. 
Les  noces  furent  célébrées  le  6  janvier  1114 
à  Mayence.  Bevenue  veuve  à  23  ans  (1125),  fla- 
thilde  fut  rappelée  par  son  père  et  par  lui  re- 
conduite en  Angleterre  (11  septembre  1126)  au 
grand  regret  de  ses  sujets  allemands  qui  ne  pu- 
rent, malgré  leurs  sollicitations,  obtenir  de  la 
garder.  Quelques  jours  après  son  arrivée  à  Londres 
(!•'  janvier  1127),  le  roi  convoqua  les  évèques  cl 
les  grands  et  la  fit  reconnaître  pour  son  héritière, 
à  défaut  d'héritier  mâle;  puis,  poursuivant  les 
desseins  de  sa  politique,  il  la  fit  passer  en  Bre- 
tagne, et  la  même  année,  contre  les  répugnances 
publiques  des  Angevins  et  des  Anglais  et  les  sen- 
timents avoués  de  la  jeune  veuve,  la  fiança  avec 
le  fils  du  comte  d'Anjou,  Geoffroy  le  Bel,  qui 
n'avait  encore  que  14  ans  (septembre  1127).  Le 
mariage  fut  célébré  en  1129.  Mais  l'année  n'étai 
pas  écoulée  que  Mathilde,  répudiée  par  son  mari, 
se  réfugiait  à  Rouen.  B'élranges  bruits  coururent 
parmi  le  peuple.  On  disait  que  l'empereur  d'Alle- 
magne avait  reparu  à  Angers  môme  et  y  protes- 
tait vivant  contre  ces  noces  adultères.  La  légende 
en  resta  et  l'on  y  montrait  plus  tard  son  tombeau. 
Mathilde  reprit  le  chemin  de  l'Angleterre,  où  son 
père,  en  1131,  la  présenta  de  nouveau  aux  grands 
du  royaume  comme  leur  future  reine.  La  même 
année,  vers  l'Angevine,  le  comte  Geoffroy,  témoi- 
gnant ses  regrets  du  passé,  réclama  son  épouse  au 
vieux  roi.  Mathilde  revint  et  la  naissance,  au  Mans» 
d'un  fils,  nommé  Henri  par  son  grand-père  (5 mars 
1133),  attesta  la  réconciliation.  La  comtesse  faillit 
périr  en  donnant  le  jour  à  son  second  fils  Geof- 
froy {mdl  1134),  et  resta  longtemps  entre  la  vie 
et  la  mort,  préparée  à  tout  par  de  riches  au- 
mônes aux  abbayes,  surtout  à  l'abbaye  du  Bec, 
où  dès  lors  elle  avait  désigné  sa  sépulture.  Elle 
était  a  peine  guérie  que  son  père  mourut  (1135). 
Au  lieu  de  passer  en  Angleterre,  elle  s'arrêta  en 
Normandie,  où  la  rébellion  contre  les  Angevins 
s'org&i.isaili  s'assun  de  Domfrom  quivier  113a), 


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d'Argentan,  où  elle  accoucha  de  son  troisiômefils, 
Guillaume  (août  1136)  et  en  1139  seulement  se 
décida  à  passer  la  mer.  Le  nouveau  roi  Etienne 
hésitait,  puii  vint  Tassiôger  à  Arundel,  puis  la 
laissa  se  retirer  à  Glocester  ;  mais  en  deux  ans 
sa  rivale  réunit  des  partisans  en  nombre;  et 
Etienne,  fait  prisonnier  fut,  enfermé  à  Bnstol. 
Mathilde  fit  son  entrée  solennelle  à  Winchester, 
puis  à  Londres  (15  février  1141);  mais  il  lui 
fallut  bientôt  compter  avec  la  reine,  qui  avait 
rallié  autour  d'elle  une  partie  des  hauts  barons. 
Assiégée  à  son  tour  dans  Windsor,  Mathilde  par- 
vint à  s'enfuir.  Mais  son  frère  Robert  fut  pris  et 
n'obtint  sa  liberté  qu'en  échange  de  celle  du 
roi  captif.  Enfermée  dans  Oxford ,  elle  pressait 
en  vain  Geoflfroy  de  passer  la  mer  ;  elle  n'évita 
la  prison  qu'en  s'évadant,  vêtue  de  blanc,  par  un 
jour  de  neige,  sur  la  Tamise  glacée  (25  décembre 
1142).  Enfin,  lasse  de  guerres,  elle  se  décida,  vers 
les  premiers  jours  de  1147,  à  retourner  en  Nor- 
mandie et  acheva  sa  vie  d'aventures  à  fonder 
des  églises,  à  doter  des  abbayes  avec  leà  trésors 
rapportés  par  elle  d'Angleterre,  d'Italie  et  d'Alle- 
magne. Il  ne  parait  pas  pourtant,  comme  le  dit 
une  chronicjue,  qu'elle  soit  entrée  en  religion  à 
Footevraud.  Elle  mourut  à  Rouen  le  4  septem- 
bre 1167  et  fut  enterrée,  selon  ses  vœux,  dans 
l'abbaye  du  Bec,  devant  l'autel  de  Notre-Dame, 
qu'elle  avait  enrichie  d'inestimables  présents, 
«  grande,  comme  disait  son  épitaphe,  par  sa 
race,  plus  grande  par  son  mari,  plus  grande  en- 
core par  ses  enfants.  Fille,  femme  et  mère  dSm 
Henri.  » 

D.  Bouquet,  t.  xii,  p.  471,  8M,  869,  873,  877,  666; 
768,  769;  t.  XIII,  p.  il,  83,  lâO,  ISl,  ^6,  i90,  719, 
etc.;  —  Pocq.  de  Liv.,  Mss.  1068,  p.  16;  —  Brun,  de 
Tartif.,  Philandinop.,  Mss.,  p.  368;  —  Chroniqtte  des 
Eglises  d'Anjou,  p.  144-145,  150,  191,  193;  —  Chron. 
de  TouToine,  p.  85,  61,  62,  133,  137. 

An^leneherle  (1*),  f.,  c°«  d'AoïV^,  —  Lon- 
gîucherie  (Cass.).  —  L*Anguecherie  (Cad.).  — 
La  Glescherie,  1693  {£{.-€.).— L^Angleacherie, 
xvi«  s. ,  oc  maison  seigneuriale,  bois  et  garennes»  re- 
levant partie  de  Louvaines,  de  Lavau-Guillaume, 
de  la  Jaille-Yvon  et  du  Teilleul,  appartenait  à 
Colin  Hardoul  en  1452,  Jean  d'Andigné  1507, 
Coconnier  1690,  Christophe  Houdmont  1740. 

Arch.  de  M.-et-L.,  G  106,  f.  160;  E  509. 

Anfpleaeherie  (1'),  cl.,  c"«  de  Saint- Martin- 
du'Boia.  —  I '^^^lucherie  (Cass). 

.4ii|^laeheale  C'  -  ham.,  c**»  de  Sainte- 
Gemme -d'Andiqn-  —  Le  village  de  L'An- 
gleêcherie  1586),  ^  e  la  Petite-Angleacherie 
1607,  —  la  Crala  de  VAnglècherie  1746,  — 
dépendance  ds  la  j  ouchebureau,  appartenait  à 
dem"«  Renée  uaT%'  du  1574,  Guy  Allaneau  1664, 
Ch.-Fr.  d'Andigné  1755,  et  relevait,  sauf  quelques 
pièces  de  terre,  de  Bouillé-Ménard.  —Le  30 août 
1831,  vingt  chouans  commandés  par  Moreau,  y  sur- 
prirent nt  enlevèrent  le  propriétaire  Rousseau,  capi- 
taine de  la  garde  nationale  de  Segré  ;  mais  tiaqués 


de  tons  côtés,  ils  furent  forcés  de  Fabandonner,  i 
six  lieues  de  là,  au  milieu  des  bois. 

Arch.  de  M.-et-L.,  E  1955,  19S8,  1481.— Titrei  de  la 
famille  d'Audigoé,  B  67,  108.  —  Joumat  de  Maine» 
et-Loire, 

An^lare  de  Boarlemont  (François  à*), 
prince  d'Amblise,  président-né  des  Etats  de  la  pro- 
vince de  Foix,  abbé  de  Creste,  prit  possession, 
comme  abbé  commendataire,  de  Saint-Florent  de 
Saurour,  le  25  septembre  1686;— mort  le  29  juil- 
let 1711  ;  —  a  eu  pour  prédécesseur  Jérôme  Gri- 
maldi,  pour  successeur  François  Bertons  de 
Grillon. 

D.  Huynes,  Msi.,  aux  Arch.  de  H.-et-L.,  f.  88;  — 
Oall.  Christ.  d'Hauréau. 

AB^onneaa   (Jean),   «  maître   tailleur  d« 
pierre  >,  à  Angers,  1590. 
Arch.  commun.,  66  84. 

Angot  (Jean),  maître  orfèvre,  à  Angers,  de 
1642  à  1664,  était  le  fournisseur  de  la  maison  de 
Cossé-Brissac.  —  Il  fut  nommé  échevinle  l«rmai 
1670  et  quelques  jours  après  admis  dans  la  con- 
frérie des  nobles  bourgeois  d'Angers.  —  Meurt 
subitement  le  16  juin  1684.  —  Il  avait  épousé,  le 
16  avril  1640,  Charlotte,  fille  du  peintre  G.  Van- 
delant.  Ses  filles  étaient  mariées,  l'atnée  à  Baultde 
Yilnières,  la  seconde  à  La  Devansaye  de  Yigré. 

Arch.  de  M.-et-L.,  Série  £,  famille  de  Goiié  ;  —  Bi« 
blioth.  d'Angers,  Msi.  1004;  —  Toisonnier,  Msi.  883; 

—  Arch.  commun.,  GG  170,  173,  176. 

Angonlant  (René),  maître  chirurgien  aux 
Ponts-de-Cé  en  1639,  mort  avant  1653. 

Anfponlaiit  (Jean),  fils  du  précédent,  comme 
lui,  maître  chirurgien  en  St-Maurille  des  Ponts- 
de-Cé,  y  fut  inhumé  le  23  juin  1675,  âgé  de 
37  ans.  Dès  l'âge  de  15  ans  il  servait  chez  maître 
René  Loyseau,  à  Angers. 

An^nléme  (Pierre  d*),  abbé  de  Saint-Serge 
d'Angers  en   1425;  —  mQurt  le  15  mai  1445; 

—  a  pour  prédécesseur  Hélie,  pour  successeur 
Jean  de  Bernay. 

Ang^aléme  (Isabelle  ou  Elisabeth  d'), 
fille  d'Aimar,  comte  d'Angoulôme,  et  d'Alix  de 
Courtenay,  fiancée  à  Hugues  IX,  comte  de  la 
Marche,  fut  enlevée  par  Jean-sans-Terre,  qui 
l'épousa,  et  devenue  veuve,  se  remaria  en  avril 
ou  mai  1220  avec  Hugues  X,  fils  de  son  premier 
fiancé.  Veuve  de  nouveau  et  poursuivie  par  la 
haine  et  le  mépris  des  peuples,  elle  se  réfugia, 
en  1243,  à  Fontevraud,  où  elle  avait  été  élevée, 
combla  l'abbaye  de  ses  libéralités  dévotes  et  y 
mourut  le  4  juin  1246,  ensevelie  par  humilité  sous 
le  voile  des  religieuses  et  dans  leur  cimetière. 
Elle  en  fut  exhumée  en  1254  en  présence  de  son 
fils  Henri  III  et  placée  par  ses  ordres  dans  l'église, 
à  côté  des  Plantageoets.  Sa  statue  en  bois  (1  m. 
80  c.  de  long.),  œuvre  du  milieu  du  xiiies.,  est  une 
de  celles  qui  s'y  voient  encore,  couchée  sur  un  lit 
de  parade,  la  tète  couronnée,  enveloppée  d'une 
guimpe,  reposant  sur  un  coussin,  les  mains  croi- 


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AI^G 


sëes,  le  sureot  échancré,  les  épaules  couvertes 
d'an  manteau, 

Gonrajod,  Lei  SàpuUures  dm  Plantagenêti,  dans  la 
Oazêtte  des  B$aiécC'ArU  (1*'  décembre  1867),  et  i  part, 
io-8*  de  32  p.  —  Arch.  de  U.-eUL.,  Eœtrait  des  Car- 
tul.  de  Fontewaud,  in-fol.  Mis.,  fol.  969,.  270,  289, 
367.— Bodin,  Recherchez  9ut  Satimwr, 

AB^rle,  arrond.  de  Segré  (21  kil.),  cant.  de 
Candé  (5  kil),  à  36  kil.  d'Angers  —  Angrrta  1126, 
(Cartul.  du  Ronc,  Rot.  5.  chap.  58).  —  En- 
greia  1081-1105  (Cartul.    Saint -Aubin,   f.  53). 

—  Ingreia  1097  (Epit.  Sancti-Nicolai,  p.  26), 
1113  (Liv.  Bl.  de  Saint-Florent,  1128  (Cartul.  du 
Ronc.  Rot.  2,  ch.  29),  1150  (Ep.  Sancti-Nicolai. 
p.  76).  —  Ingria  1104-1120  (Cartul.  du  Ronc, 
Rot.  2,  ch.  29),  —  Engria  1126  (Ibid..  Rot.  2, 
ch.  4),  1177  (Saint-Maurice,  Anniu.,  t.  i,  f.  11), 

—  Angrahalla^  xie-xues.,  Angreahla?  1109, 
Angrakullaf  1117  (Cartul.  de  Saint-Nicolas, 
p.  117,  220,  269). 

Le  village,  situé  à  500  m.  et  sur  la  rive  gauche 
du  ruisseau  de  Fief-Brillant,  affluent  de  l'Ërdre, 
est  traversé  par  la  route,  autrefois  stratégique, 
d'Ancenis  au  Lion -d'Angers,  où  aboutit,  prés  de 
régliso,  le  chemin  de  grande  communication  de 
Loire,  pour  se  continuer  jusqu'à  la  route  impériale 
n»  163  d'Angers  à  Rennes.  —  entre  Yritz  (Loire- 
Inférieure)  et  Candé  à  l'Ouest,  dont  les  der- 
nières maisons  et  l'hôpital  même  ont  fait  partie, 
jusqu'en  1837,  de  la  commune  d'Angrie,  Loire  au 
Nord  (5  tfi!.),  Chazé-sur-Argos  (9  kil.)  et  Vern 
(10  kil.  Ii2)  à  l'Est,  la  Cornuaille  (6  kil.  Ijâ)  et 
le  Louroux-Béconnais  (8  kil.  1^2)  au  Sud.  —  En 
dépendent  les  villages  de  la  Grée- Saint- Jean 
(4  kil.),  Monllambert  (2  kil.),  la  Marchandais 
(2  kil.),  les  Maisons- Vertes  (2  kil.),  la  Bouras- 
sière  (2  kil.  1(2),  les  hameaux  d'Armentières 
(6  kil).  la  Blotais  (3  kil.),  la  Boue  (4  kil.),  la 
Coualonnière  (2  kil.),  la  Canterie  (4  kil.),  les 
Corbières  (3  kil.),  Chandoiseau  (2  kil.  Ii2),  les 
Erdres  (2  kil.),  la  Grée-des-Cerisiers  (2  kil  li2), 
la  Gaudiniére-Gaudin  (3  kil.),  l'Orberie  (2  kil.), 
Préfouré  (4  kiK),.Ragttin  (3  kil.),  les  Rivaudières 
(1500  m.),  Talourd  (3  kil),  la  Veurière  (5  kil.) 
et  57  habitations  isolées,  dont  une  vingtaine  de 
grosses  fermes. 

Outre  TErdre  qui  forme  limite  dans  toute  la 
longueur  vers  Sud,  passe  sur  la  commune  le 
rui:>scau  du  Pont-Trion  ;  —  y  naissent  ceux  du 
Grand-Gué,  qui  la  séparait  en  partie  de  la  Bre- 
tagne, du  Fief-Brillant,  qui  forme  sous  le  bourg 
un  vaste  étang,  de  la  Rivière,  du  Pont-des-Molels, 
des  Rivettes  et  do  la  Guimeraie  (V.  ces  mots). 

Superficie  :  4.230  hectares,  dont  223  en  bois. 

—  De  vastes  landes  ou  grées  en  partie  défri- 
chées, partout  ou  le  schiste  n'affleure  pas  le  sol, 
se  couvraient  de  plantes  agrestes  et  nourrissaient 
une  race  de  lapins  renommés  mais  dont  la  ré- 
putation se  perd  à  mesure  que  la  culture  s'amé- 

.liore. 

Population  :  En  1720,  nô  feux.  —  En  1726, 
lOW  hab.  —  En  1790,  1231  hab.  —  Après  une 


diminution  subite  et  un  arrêt  de  vingt  années,  v 
augmentation  eonstaate  s'affirme  et  ae  maintient 
régulièrement.  —  En  1826,  U90  bab.  —En  1831. 
i:^5.— &i  1841,  i25f  hab.— En  1851.  i486h9h, 
—  En  1856,  iSiO  hab.  —  fin  1861.  iOÔS  hab.  ~ 
En  1866,  iOOi  hab.,  dont  346  au  bourg  (84  mé- 
nages dans  61  maisons). 

Industrie  :  Deux  fours  à  chaux  et  carrières 
à  la  Veurière,  alimentés  par  d'assez  beaux  mar- 
bres ;  —  exploitation  de  schiste  ardoisier  sur  les 
deux  ardoisières  nouvelles  (1869)  de  la  Boue  et 
de  la  Grée-des-Cerisiers;  —  un  établissement 
d'équarissage,  le  seul  autorisé  dans  le  canton,  a 
été  mis  en  venie  en  1866. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Candé. 

V Assemblée  se  tenait  autrefois  le  jour  de  la 
Saint-Pierre,  mais  elle  est  tombée  en  désuétude. 
La  commune  y  avait  créé  par  arrêté  du  3  juin 
1792  trois  foires  annuelles  de  bestiaux,  les 
26  juin,  27  octobre  et  12  avril,  qui  n'ont  pas 
duré. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  et  ud  peu  en 
avant,  à  l'entrée  du  village,  vers  Candé,  maison 
iVEcole  de  filles.hities  en  1848-1849  parM.Chà- 
telais,  architecte  de  Segré,  sur  des  terrains  ac- 
quis en  1842  par  la  commune. 

L'église  neuve  dédiée  à  saint  Pierre  (succur- 
sale, 5  nivôse  an  xiii)  avec  vicaire  subventionné 
depuis  1849  (7  mars),  est  en  construction  sous  la 
direction  de  l'architecte  Dusouchay.  Les  travaux 
adjugés  le  20  mai  1869,  sont  évalués  à  la  somme 
de  6i),390  francs.  L'ancienne  église  (29  m.  65 sur 
9  m.  25)  était  toujours  restée  inachevée.  H  lui 
manquait  un  chœur.  Mais  le  grand  autel  qui 
s'appliquait  au  chevet  était  véritablement  remar- 
quable de  luxe  et  d'élégance.  Un  Baptême  du 
Christ  couvrait  le  plat  de  mur,  encadré  de  quatre 
couples  de  colonnes  en  tnlTcau  peint  avec  chapi- 
teaux à  l'antique  dorés,  formant  de  droite  et  de 
gauche  une  niche  pour  des  statues,  le  tout  paré 
d'or,  d'azur  et  des  plus  vives  décorations.  Au- 
dessus,  dans  un  cadre,  à  gauche  dans  un  écus- 
son,  les  trois  aiglcttes  des  d'Andigné  et  la  date 
1637.  —  Ce  travail  doit  sans  doute  être  attribué 
à  Pierre  Bardereau,  matlre  maçon,  probablement 
du  Poitou,  qu'on  voit  sur  les  registres  de  la  pa- 
roisse occupé  à  celle  époque  même  avec  un  com- 
pagnon de  Saint-Georges,  près  Montaigu.  Le 
8  février  1646,  Charles  d'Andigné,  seigneur 
d'Angrie,  passa  marché  avec  Pierre  Landayé, 
maçon  à  Juigné,  pour  rebâtir  dans  les  cinq  mois, 
moyennant  55  livres  tournois  et  8  petits  boisseaux 
de  seigle,  la  chapelle  à  droite  vers  galeme, 
dédiée  à  saint  Thibault.  Ce  n'était  auparavant 
qu'un  appentis  en  bois  où  l'on  ne  conserva  que 
l'autel.  Le  tout  fut  terminé  et  béni  le  7  janvier 
1647.  La  décoration  du  môme  style  que  le  grand 
autel,  qui  fut  en  1648  entouré  d'une  balustrade 
et  d'espèce  de  stalles  pour  les  prôtres,  était  chargée 
des  mêmes  armes  et  fut  retardée  de  quelques 
années,  comme  l'attestait  la  date  1659.  La  chapelle 


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de  gaoche,  due  aux  mêmes  libéTahlés  et  décorée 
arec  le  même  édat,  ôlait  dédiée  à  U  Vierf  o 
et  portait  un  écusfion»  avec  drahre  doré,  lo- 
zaogé  d'ai^Dt  et  de  gueule  et  la  légende  : 
vici,  victunis  vivo,  qui  est  des  Turpin.  On 
y  a  retrouvé  leur  enfeu  seigneurial  contenant 
oeof  sépultures,  sans  aucune  inscription.  En 
1833,  comme  l'indiquait  le  chiffre  inscrit  sur  la 
grande  porte,  la  nef  s'était  accrue  d'un  ctooher, 
véritable  four  à  chaux,  de  style  et  de  couleur, 
dû  à  M.  Perron,  do  Gandé,  expert.  C'était  à  peu 
frès  la  seule  partie  qui  restât  debout  l'an  passé, 
unifiant  les  quatre  murs  démantelés  et  les  dé- 
ombres de  Tédifice  intérieur. 

Dons  chacun  des  trois  autels  s'est  trouvé  un 
^tit  coffret  de  reliques,  recueilli  à  la  cure.  Des 
statues  peintes  de  saint  Pierre,  de  saint  Paul  et 
de  saint  Harcou,  trois  tableaux,  une  Ascension, 
le  Baptême  du  Christ  et  la  Donation  du  saint 
Rosaire,  œuvres  plus  que  médiocres  du  xvn^  s., 
mais  probablement  angevines,  attendent,  en  dé- 
pdt  dans  la  maison  de  la  Roche,  qu'elles  aient 
pu  reprendre  leur  place  dans  l'égUse  nouvelle. 

Le  cimetière  actuel  a  été  acquis  en  1833,  par 
échange  de  M.  Turpin-Crissé.  L'ancien  cimetière 
bordait  l'église.  Le  socle  seul  y  était  resté  d'une 
ancienne  croix  de  pierre  (xvii«s),  transportée 
dans  le  nouveau  et  dont  le  fût  cylindrique  en 
pierre  schisteuse  d'un  seul  morceau  avec  les  bras 
mesure  4  mètres  de  hauteur  sur  15  cent,  de  dia- 
mètre. Le  Christ  y  est  grossièrement  entaillé  en 
bosse  et  mutilé. 

On  voit  dés  le  xi»  siècle  la  cure  confirmée  à 
l'abbaye  Saint-Nicolas  d'Angers  par  le  pape  Ur- 
bain II,  (févi-ier  1097,  n.  s.)  et  en  1130  par  le  pape 
Eugène  III.  Elle  figure  parmi  celles  que  l'évoque 
Geoffroy  La  Mouche  se  fait  honneur  d'avoir  ra- 
chetées à  grands  frais  et  à  force  de  pénibles  dé- 
marches et  dont  il  attribue  la  collation  à  l'évèchc 
en  1177.  —  Est  curé  :  Pierre  Lasne  en  1432.  — 
François  d'Andigné,  «  curé  et  recteur  >  en  môme 
temps  de  Roez,  en  Champagne  (Maine),  1571. 
~  François  Gamier,  1600.  inhumé  le  31  mars 
1613  en  présence  de  Pierre  Gamier,  son  succes- 
seur, qui  fut  enterré  sous  le  crucifix  le  9  octobre 
1626,  âgé  de  55  ans.  —  Un  troisième  (ramier, 
«ecood  du  nom  de  Pierre,  le  remplace  immédia- 
tement, t  23  décembre  16S7,  âgé  de  30  ans, 
<  ayant  exercé  la  charge  quatorze  mois  et  demi  >. 

—  François  Lefrançois,  marsl6:28-t  12  mai  1649. 
Une  grande  affluence  de  pauvres  assiste  à  son 
convoi  pour  recevoir  l'aumône  qu'il  avait  léguée. 

—  Simon  Bellanger,  18  juin  1649.  —  i.  Le 
Thonnelier,  confesseur  des  Yisitandines  d'Angers, 
1651,  qui  passe,  en  1652,  à  Querré.  U  avait  résigné 
en  faveur  de  son  vicaire,  Simon  Bellanger,  en 
charge  le  22  octobre  1652.— MathurinBeZIan^er 
est  curé  en  1653.  Sous  son  règne  est  établie,  en 
1654,  la  confrérie  du  Rosaire,  dont  le  17  février 
ICjO  Charles  d'Andigné  pose,  dans  l'église,  la 
pr<>mière  pierre  de  l'autel  privilégié. — Dç  nouveau 
Simon  Bellanger,  de  1669  à  1672.  —  Jean  An- 


gevin, 1678.  —  L.-R.  â^Andigni,  1696-1712.  — 
Aubin  Guiberi,  août  i713-t  38  septembre  1714, 
âgé  de  49  ans.  —  Claude-Uilaire  Martineau, 
11  octobre  1714.  Il  bénit  le  3  septembre  1716  le 
métal  des  deux  petites  cloches,  fondues  à  Angrie 
même  par  Michel  Guillaume,  de  Craon,  et  que 
baptise  le  2  décembre  suivant  Louis-Henri  d'An- 
digné, prêtre,  docteur  de  Sorbonne.  ~  Fruitier, 
mars  1727.  Il  permute  en  novembre  1744  avec  Jo- 
seph Macé,  de  Candé,  qui  signe  encore  en  sep- 
tembre 1750.  —  Jean  Verdier,  janvier  1751 
t  5  août  1760,  âgé  de  47  ans.  Il  avait  béni  le 
23  février  1756  la  troisième  cloche,  tenue  sur  les 
fonds  par  Louis-Henri  do  Ghaisne  et  M"**)  de  Tur- 
pin-Crissé. —  Gourion,  septembre  1760.  Son 
dernier  acte  est  du  17  janvier  1767-  —  Pierre 
Trillot,  i"  juin  1767.  Il  signe  en  qualité  de 
curé  jusqu'au  20  décembre  1792  et  comme  officier 
public  jusfpi'en  ventése  an  m,  remplacé  en  floréal 
par  Gouin-Terrandière. 

Tout  près  du  village,  à  quelques  mètres  de  la 
route  en  venant  de  Candé,  à  gauche,  au-dessus 
du  Grand-Moulin,  et  vis-à-vis  deux  moulins  à 
vent,  on  entrevoit  le  toit  d'une  petite  chapelle 
moderne,  entièrement  reconstruite,  avec  porte 
et  fenêtre  en  manière  d'arc  en  tiers-point.  Elle 
est  dédiée  à  la  Vierge,  dont  le  monogramme  est 
inscrit  sur  le  portail,  en  regard  de  la  plaque 
d'assurance  contre  Tiocendie.  Sur  le  pignon,  une 
croix  de  fer  ;  à  l'intérieur,  des  vitraux  modernes, 
un  autel  neuf  avec  statue  de  la  Vierge  entre  une 
statuette  de  saint  Joseph  et  une  poupée  parée, 
dans  des  niches.  C'est  la  chapelle  de  la  Croix- 
Poulet  qui  a  dd  remplacer  l'ancienne  chapelle 
Ohus  ou  Ohées  où  se  célébrait  au  xv«  s.  la 
messe  pour  les  chasseurs,  dès  l'aube,  les  jours 
de  grande  chasse  à  battues  seigneuriales. 

L'aumônerie  Saint-Jean  est  Vhôpital  actuel 
de  Candé  (V.  ce  mot),  qui,  relégué  hors  des  inu- 
railles,  dépendait  jusqu'en  1837  de  la  paroisse  et 
de  la  commune  d' Angrie. 

Thomas  d'Angrie  percevait  au  Lion-d*Angers 
le  neuvième  des  coutumes,  qu'il  vendit  ou  céda 
à  Tabbaye  Saint- Aubin,  vers  1140.  —  La  terre 
était  passée,  dès  avant  1220,  dans  la  famille  de 
la  Roche-d'Iré,  qui  resta  toujours  le  fief  suze- 
rain, quand  la  seigneurie  fut  advenue  aux  d'An- 
digné. Bouffart  d'Angrie,  qui  ligure  vers  1234 
dans  un  titre  de  Pontron,  et  Mathieu  d'Angrie, 
vers  1238,  sont  les  fils  de  Jean  d'Andigné,  qui 
avait  quitté  son  ancien  nom  pour  celui  de  la 
seigneurie  voisine  d'Andigné,  réunie  jusqu'au 
xv«  siècle  dans  la  même  famille  et  souvent  par 
alliance  dans  les  mêmes  mains.  Le  seigneur 
levait  les  deux  tiers  des  fruits  de  toute  dlme  de 
vins,  blé,  chanvres,  lins,  pois,  fèves,  dans  la  pa- 
roisse et  devait  au  château  de  Candé  «  un  éper- 
vier  de  service  »  à  toute  muance.  —  C'est  Lan- 
cclot  d'Andigné  qui  fonde  en  1519  la  chapelle 
du  château,  dédiée  à  saint  René,  avec  charge 
pour  le  chapelain  de  tenir  une  école  qui,  au 
xviip  siècle,  s'intitulait  collège.  —C'est  René  d'An- 


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digne  à  qui  la  reine-mère,  Catherine  de  Môdicis, 
écrit  une  lettre  expresse  pour  le  prier  de  se 
réunir  à  Puicharic  contre  les  protestants  (21  sep- 
tembre 1586)  et  que  Henri  IV  convie  de  la  môme 
façon  à  venir  se  joindre  à  lui  et  prêter  assistance 
au  maréchal  de  Bois-Dauphin  (13  janvier  1598). 
Un  brevet  du  30  août  1582  Vavait  nommé  maré- 
chal de  camp  et  un  privilège  du  môme  roi  l'au- 
torisait à  chasser  à  l'arquebuse  sur  toutes  ses 
terres  et  marais  d'Angrie  (31  décembre  1603). 
Chevalier  de  l'ordre  du  roi,  gentilhomme  ordinaire 
de  sa  chambre,  conseiller  en  ses  conseils  d'Etat 
et  privé,  il  mourut  le  28  juin  1624  et  fut  inhumé 
dans  l'église  de  Roez  en  Champagne  (Sarthe), 
mais  son  cœur  fut  apporté  à  Angrie.  Le  service 
solennel  fut  célébré  par  l'évoque  de  Saint  Brieuc 
et  l'oraison  prononcée  par  le  P.  Antoine  de  la 
Porte,  prieur  et  provincial  des  Carmes,  en  pré- 
sence de  tout  le  clergé  et  de  la  noblesse  du  pays. 
—T  C'est  Charles  d'Andigné  «  conducteur  en  Loraiuo, 
,pour  le  roi,  de  la  noblesse  d'Anjou  »,  en  1635, 
reconslrucleur  de  partie  de  l'église  en  1637-1649, 
à  qui  le  P.  Maurille  de  Saint-Michel  a  dédié  ses 
livres.  Il  avait  épousé  la  fille  de  Le  Porc  de  la  Porte 
de  Vezins,  si  connu  par  ses  aventures,  etfut  in- 
humé à  Angrie  le  ^  février  1662.  —  Jean- 
Baptiste  d'Andigné  était  chevalier  de  Saint-Louis, 
brigadier  des  armées  du  roi,  lieutenant-général 
d'artillerie,  lieutenant  au  gouvernement  de  Sau- 
mur,  1697-1702.  —  Jean-Charles-Joseph  d'An- 
digné, mari  de  Marie-Sophie-Eléonor  de  Choiseul, 
est  baron  de  la  Roche-d'Iré  et  prend  le  litre  de 
marquis  d'Angrie  (1716).  Leur  fils  Charles-Louis, 
naît  à  Paris  le  10  juin  1722. 

Vers  1730,  la  terre,  simple  châtellenie  à  laquelle 
sont  annexés  les  fiefs  de  Monlarcher,  Gorieux, 
Maubuisson,  Villegontier,  passe  à  Jacques-Urbain 
Turpin,  chevalier,  baron  de  Crissé,  seigneur  de 
la  Rivière-d'Orvaux,  qui  est  inhumé  le  26  avril 
1736  dans  l'église  paroissiale,  âgé  de  48  ans  — 
Après  lui  Lancelot  Turpin  et  Lancelot-Urbain 
Turpin,  maistre  de  camp  de  cavalerie.  Les  meubles 
(lu  château  furent  vendus  nationalement  le  21  fé- 
vrier 1793. 

M'*«  Elisabeth-Louise  Turpin  de  Crissé  apporta 
la  terre  par  mariage  le  25  octobre  1825  à  Charles- 
Louis-Arthur  d'Adhémar,  comte  de  Lostanges,  dé- 
cédé à  l'âge  de  66  ans,  le  3  décembre  1856.  Dans 
le  cimetière,  à  côté  de  sa  tombe,  reposent 
celles  de  Charles  Turpin  de  Crissé,  mort  le 
20  juillet  1840,  âgé  de  62  ans,  et  de  F»Micité 
Turpin  de  Crissé  «  morte  en  odeur  de  sainteté  » 
le  26  juillet  1853,  âgée  de  78  ans,  bienfaitrice  des 
pauvres  de  la  paroisse. 

Vers  Sud-Est  et  attenant  au  village,  pointe  le 
faite  élégant  du  château  seigneurial,  rebâti  en 
1851  par  l'architecte  Hodé.  C'est  un  vaste  rec- 
tangle allongé,  flanqué  de  tourelles  rondes  à 
toit^s  pointus,  percées  de  baies  à  cintre  sur- 
baissé, avec  couronnement  de  faux  machiroulis. 
Les  façades  identiques,  vers  Sud  et  vers  Nord, 
sont  précédées  d'un  perron  paré  de  fleurs  et  de 


verdure.  Tout  autour  de  Tédifice  plongent  de 
larges  fossés  qui  gardent  au  centre  l'arche  en 
pierre  des  anciens  ponts-levis  et  à  chaque  angle 
les  bases  des  vieilles  tours  de  défense.  —  A  l'in- 
térieur sont  conservés  des  portraits  de  famille  et 
plusieurs  tableaux  et  paysages  à  l'italienne, 
œuvre  de  Turpin-Crissé,  le  fils  du  dernier  sei- 
gneur. —  Le  château  est  habité  par  M"»«  de  Los- 
tange,  dont  la  mère,  M"«  la  baronne  de  Turpin- 
Crissé,  loge  à  la  maison  de  la  Roche,  à  l'entrée 
d'Angrie,  vers  Candé. 

Aucune  trace  celtique  ni  romaine  n'a  été  si- 
gnalée sur  la  commune. 

Le  village  n'a  guère  d'histoire  quoiqu'il  ait  vu 
passer  maintes  fois  les  bandes  et  les  compagnies 
et  se  soit  trouvé  en  plein  courant  des  guerres  bre- 
tonnes et  anglaises,  dont  le  souvenir  populaire 
n'est  pas  perdu  et  désigne  encore  le  Camp,  la 
Dutte-aux- Anglais  (V.  ces  mots).  En  1602, 
le  pays  est  dévasté  par  les  loups  qui  font  rage. 

—  En  1616,  son  isolement  le  protégea  contre  les 
pillards  de  l'armée  de  Vendôme  et  offrit  un  refuge 
aux  habitant-!  de  Candé.  —  Le  8  juin  1626,  le 
tonnerre  tomba  sur  le  château  sans  grand  dom 
mage.  —  La  contagion  était  signalée  sur  la  pa- 
roisse dans  la  dernière  quinzaine  de  septembre 
1631  ;  au  village  d'Armentières  en  mounit  le  vi- 
caire André  Aubert  (18  octobre).  Elle  dure 
encore  en  février  1632.  Elle  est  revenue  en 
octobre  1638.  A  la  Mcschinaye,  au  village 
d'Erdre,  on  enterrait  les  morts  dans  les  jardins; 
de  même  en  1639  et  jusque  dans  les  premiers 
mois  ds  1640.  Le  curé  célèbre  le  service  dans  la 
chapelle  de  l'hôpital  Saint-Jean  ou  à  la  Gachc- 
tière.  Tout  le  bourg  est  abandonné  par  les  habi- 
tants pour  n'y  revenir  que  le  mercredi  de  la 
semaine  sainte.  On  compte  encore  onze  décès  en 
mars,  un  seul  en  mai. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Election  d'Angers, 
du  Grenier  à  sel  de  Candé,  du  District  de 
Segré  (1788-1790).  Un  petit  four  a  chaux,  une 
pauvre  ardoisière  formaient  toute  l'industrie  en 
1788.  — -  On  réclamait  des  chemins  pour  le  trans- 
port des  engrais  et  le  défrichement  des  landes 
Deux  brigades  de  gabelous  tenaient  le  pays.  C'était 
compagnie  de  recrues  pour  les  guerres  civiles.  La 
première  municipalité  était  pourtant  au  moins 
en  partie  patriote,  mais  sans  instruction  et  sans 
activité.  Le  qpiarlier  général  des  chouans  de  Scé 
peaux  se  tenait  établi  en  l'an  iv  tantôt  à  Bout 
mont,  tantôt  à  Angrie,  où  campait  à  demeure 
une  garnison  d'au  moins  un  millier  d'hommes, 
la  plupart  déserteurs. 

Maires  :  —  Pierre  Trillot,  ancien  curé, 
1er  janvier  1793-an  n.  —  Gouin-Terrandière, 
vendémiaire  an  m.  —  René  Guibourd,  10  plu- 
viôse an  V.  —  Joseph  Lesné,  10  germinal  an  vi. 

—  Charles- Joseph-Désiré  de  Sailly,  vendémiaire 
an  VII.  —  Pierre  Foucher,  an  ix.  —  Charles- 
Henri  Turpin  de  Crissé,  2  janvier  1808,  démis- 
sionnaire en  1829.  —  François  Guibourg, 
20  mars  1829.  —  Théodore  de   Sailly,  10  dé- 


l 


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Kg. 


ANJ 


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ANT 


bre  1830.  —  Amand  Fauveau,  A  août  1832. 
Jean-Baptiste  Meignan,   l*'  octobre  1846- 
'féTrier  1848.   —  D'Adhémar  de  Lostanges,  oc- 
tùbte  1848.  —  Joseph   Robert,  24  juillet  1852. 

—  René  Lambert,  3  juillet  1855.  —  Henri 
it  la  Brosse-Flavigny ,  14  février  1858. 

Areb.  de  M.-et-L.,  Série  G,  Saint-Maurice,  An» 
mt.  RcDt.  t    I,  f.  Il;  Série  G  106,  f.  âOT  t.;  G  118; 

—  Arcb.  de  la  Mairie  d'An^rie,  Série  E;  —  Arch.  de 
la  famille  d'Andigné;  —  Joitrnal  de  Jacq.  Valuche 
H»,  à  la  cure  de  Caodé,  fol.  3,  t>9,  66»  73;  —  Compte- 
Rendu  du  district  de  Segré  (Angers,  ia-i.,  an  m);  — 
Note  Mis.de  M  Raimband,  de  Taoaarcé;-Machogay, 
Archives  d'Anjou^  t.  ii,  p.  199;  —  Affiches  d'Atir/ers, 
13  juin  et  i5  septembre  1792.  Voir,  pour  les  diverses 
localités,  à  leur  article,  noisimment  la  Bussonn ière , 
ia  Bonnefilaye,  la  Gachetière,  les  Essarts,  Rayuin, 
Montergon,  l'Aubinaye,  la  Grée-Saint' Jean,  Bois- 
Joulain,  etc.; 

Aa^roiuiiére  (l*) ,  f  • .  c"«  de  Grugé-V  Hôpital. 

An^echére  (l*),  ham.,  c"»  de  Jarzé. 

Aninieeherie  (!'),  vill.,  c»«  de  Chanteussé. 

—  V.  VAngleucherie. 

Aiif^uillére  (1'),  terre,  c"«  de  Villeviêque, 
dépendance  de  Boissimon. 

Anf^uillerie  (F),  c°«  à'Allonnes,  boire  de 
l'Âuihioa  qui  traverse  les  prairies  vers  Nord. 

.lnjoit  (province  d*).  —V.  V Introduction.  — 
famille  d^.  —  V.  Adèle,  Agnes,  Amanry, 
Blanche,  Foulques,  Geoffroy,  Guadifer, 
Guy,  Hercules,  Jean,  Jeanne,  Louis,  Mar- 
guerite, Marie,  Mathilde,  Mathieu,  Nicolas, 
René,  Yolande,  etc. 

Aajouére  (X),  chat,  et  f.,  c°«  de  La  Pouèze, 
—fief  relevant,  jusqu'au  xvii«  s.,  de  la  terre  voisine 
d'Annaillé,  à  20  sous  de  service  et  une  paire  d'épe- 
roQs  blancs  à  muance  de  seigneur,  plus  tard  réuni 
au  domaine,  dont  il  devint  Thabitation  principale. 

—  «Le lieu,  maison,  courlil,  prez,  plesses,  fauk  et 
meurgersàconnins,  terres,  landes  et  boys  nommés 
Lanjouère  »  1450.  —  En  est  seigneur  Jean  Gui- 
berl.  -  En  1539,  René  de  Ver  ;  —  En  1599, 
Madeleine  Lecoq,  veuve  de  Marc  de  Ver  ;  —  Eu 
1697,  René  de  Terves,  seigneur  d'Armaillé,  par 
sa  femme  Françoise  de  Jameray,  alors  avec  maison 
priucipale,  munie  de  fossés  et  ponts -levis, 
jardins,  garennes,  etc.  —  Pierre  -  Charles  de 
Tenes  1769.  —  Prosper  de  Terves  18U6.  —  La 
terre  comprenait  encore  à  celle  époijue  les  motai- 
riftj  de  rAnjouère,  Armaillc,  les  Hayes,  la  Mar- 
telière,  la  Grande-Babinière,  la  Miliere,  Romfort, 
les  closeries  du  haut  et  du  bas  Colin,  sur  la 
Puueze,  —  les  métairies  de  Bas  Blanche  eV  de  la 
Thibaudaie  en  Vem,  —  de  la  Coudraye  et  de  la 
Molière  en  Brain-sur-Longuenée. 

Arch.  de  M.-et-L.,  G  105,  f.  37  ;  E,  1439,  4121,  4008. 
ABJoof^rie  (10,  ham.,  c°e  de  Roussay.  — 
Lanjourgerie  (Casa.). 
ABjnlBiére  {V),  f.,  c"«  de   GrezNeuville. 

—  LAngeviniére  (Cass.). 

inlalnlére  (l*),  f.  et  four  à  chaux,  c°e  de 
Chazé'Henrû 


Anjainière  (l*),  ruisseau,  né  sur  la  commnie 

de  la  Tessoualle,  s'y  jette  dans  le  ruisseau  du 
Bourg- de-la-Tessouallc;  1650  m.  de  cours. 
Anjulnlére  (1'),  ham.,  c°«  de  la  Tessoualle, 
Année- Vlnipt  (ruisseau  d'),  né  sur  Pouancé, 
traverse  la  c°«  de  Carbay  et  se  jette  dans  le  ruis- 
seau de  Carbay  ;  1,400  m.  de  cours.  —  On  dit 
dans  le  pays  VAunivint  el  la  Nonivint.  Je  n'ai 
encore  rencontré  dans  aucun  titre  ancien  la  forme 
véritable  du  nom. 

Anncbault  (Jacques  d*),  doyen  d'Evreux, 
nommé  abbé  commendataire  de  Saint-Sergo 
d'Angers  par  bulle  du  août  1534;  —  évoque  do 
Lizieu\  en  1539  ;  — -  mort  le  7  juin  1558;  —  a 
pour  prédécesseur  à  Saint-Serge  Jean  Levenenr, 
et  pour  successeur  Philibert  Delorme. 

Annières  (les),  c°«  d'Allonnes,  maison  et 
prairie  traversée  par  le  chemin  de  Yillebernirr 
à  Beauséjour. 

Annonclade  (1'),  f.,c"e  de  Beaufort,  réunie 
au  xvii«  s.,  comme  dotation,  à  la  cure  nouvelle- 
ment créée  de  Briançon. 

Annouilléres  (les),  f.,  c°e  de  Bécon. 

Ansaldus,  abbé  de  Saint-Florent-le- Vieil, 
n'a  que  son  nom  mentionné  dans  un  diplAme  de 
Pépin  d'Aquitaine  et  dans  les  catalogues  de  l'ab- 
baye, entre  Frolberlus  et  Gauzberlus,  mais  sans 
aucun  détail,  —  vers  830. 

Ansaadière  (!'),  f.,  c°e  de  Champigné.  — 
En  est  sieur  Macé  Lefauchculx  1499,  qui  relevait 
de  la  Chapelle. 

Anselme,  abbé  du  Louroux,  1207,  1209  ;  — 
a  pour  prédécesseur  Jean,  pour  successeur  Ray- 
nauld. 

Ansonnerle  (1'),  f.,  c"«  du  Bourg-diré, 

AsMcwwe  (V),  —  V.  Lanserre. 

AnCaise  (ruisseau  d*),  né  sur  la  Chapelle- 
sur-Oudon,  traverse  Segré  et  se  jette  dans  l'Oudon  ; 
2,700  m.  de  cours. 

Antaise,  ham.,  c"«  de  la  Chapelle-sur- 
Oudon.  —  Anthèze  (Cass.). 

Antaise,  f.,  c»«  deSte-GemmeSAndigné. 

Anteny,  f.,  c"«  de  J allais. 

Antezalc  {V),  f.,  c°e  de  Vergonnes.  —  Lan- 
tczais(Cass.). 

Anthenalse  (Jean-Baptiste- Prosper  d'), 
religieux  Bénédictin ,  fils  de  Charles  d'Anthe- 
naisc,  sieur  du  Port-Joullain,  était  né  à  Mari^né 
le  20  septembre  1698.  Il  figure  comme  secrétaire 
du  Chapitre  de  l'abbaye  de  Saint-Aubin  d'Angers 
pendant  deu\  ans  (novembre  1723-avril  1725). 
Quatre  de  ses  frères  avaient  péri  dans  les  guerres 
du  règne  de  Louis  XIV.  Il  refusa  de  se  laisser 
reb*\er  de  sps  vœux  et  mourut  sous  le  froc  dans 
l'abbaye  de  Marmoutiers.  Il  avait  soutenu,  le  2  juil- 
let 1722,  dans  le  réfectoire  de  Saint- Aubin  d'An- 
gers, une  tlicse  de  philosophie,  en  présence   d^ 


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ANT 


—  122  — 


ANT 


rUniversité,  du  Chapitre  de  Saint-Mannco,  de 
M.  d'Aulichamp,  du  Présidial  et  du  Corps  de 
Ville.  Elle  était  dédiée  à  la  fille  du  Régent, 
Louise-Adélaïde,  abbessede  Chelles,  dont  le  por- 
trait est  ^vé  en  tète  de  l'ouvrage.  Le  Musée 
d'Angers  en  possède  un  fort  bel  exemplaire.  On 
y  voit  au  bas,  dans  l'encadrement,  cette  inscrip- 
tion :ti  Prosper  d'Anthenaise,  mon.  Bénédicte» 
C'est  par  une  méprise  singulière  qu'on  a  voulu 
voir,  dans  cette  légende  dédicatoire,  la  signature 
d'un  moine  artiste  et  partageant  sa  vie  entre  les 
pratiques  pieuses  et  le  culte  des  beaux.-arts.  — 
La  gravure  est  de  Pierre  Brevet. 

Revue  de  l  Anjou  1853,  t.  ii,  p.  167;  —  Arch.  mnn. 
d'Angers,  BB  107,  f.  4C.  —  Registres  capitulaires  de 
Saint-Aubin,  aux  Arch.  départ.  —  Généalogie  dé  la 
maison  d'Anthenaise  dans  \cs  Archives  généalogiques 
de  Laine,  tirée  à  part  (Paris,  18G3,  do 50  p.).  Ce  travail 
a  été,  crojons-nous,  rédigé  par  M.  le  comte  Victor 
d'Anthenaise.— Pour  la  brancno  angevine  do  cetto  fa- 
mille, originaire  du  Maine,  V.  l'article  Saint-Phil- 
bert-en-Mauges. 

Antiers  (les),  ham.,  c"«  de  St-Cristophe-la- 
Couperie. 

4ntoi^né,  arrond.  de  Saumur  (â4kil.),  com- 
mune do  Monlreuil-Bellay  (8kil.),  —  à  59  kil. 
d'Angers.— Jntoniacusui7/a, 791  (Hauréau,  Gall. 
Christ.,  Inst.  p.  9)  —  Antoniacus  villa,  791 
(Ib.  d'après  une  autre  copie),  8â9  (Ib.,  p.  28), 
849  (D.  Bouquet,  t.  viiï,  p.  500),  920  (Hauréau, 
Ib.,  p.  57),  926  (Besly,  ComUs  de  Poitou, 
p.  2i8.  —  Antonniacus,  1062  (L.  N.  de  St-Fl., 
ch.  196).  —Amogneium,  1267  (Arch.  deM.-et-L., 
E  849).  —  Antognacus,  1249  (Ibid.).—  la  ville 
d'Anthoigné,  1392. 1401, 1451  (Arch.  deM.-et-L., 
E  821,  —  Villa  de  Anthoignaco,  1409  (E849). 
—Antogny,  Antogné,  Anthoigné,  xvii-xviiies. 
(Et.-C.). 

La  commune,  placée  à  l'extrémité  méridionale 
du  département,  forme  une  pointe  dans  le  dépar- 
tement des  Deu\-Sévres,  qui  l'enserre  au  Sud,  à 
l'E^t  et  à  l'Ouest,  le  Nord  borné  par  Montreuil- 
Bellay  et  Méron  (8  kil.). 

Le  bourg  est  à  un  kil.  de  la  Dive,  qui  longe 
du  Sud  au  Nord  la  commune,  vers  l'Est,  dans 
toute  .son  étendue.  —  A  l'extrémité,  vers  l'Ouest, 
traverse  le  ruis.seau  de  la  Losse.  —  En  dehors, 
passent,  vers  l'Est,  la  route  départementale  des 
Ponts-de-Cé  à  Loudun  (2  kil.)  et,  vers  l'Ouest,  la 
route  impériale  de  Bordeaux,  à  Rouen  (2  kil }, 
qui  se  rencontrent  à  un  kil.  de  Montrcuil-Bellay. 

En  dépendent  les  villages  deCoulon  (1,500  m.), 
gros  village  de  60  maisons,  de  Mué  (1,500  m.), 
gros  village  de  55  maisons,  relié  à  l'église  par  un 
chemin  presque  bàli,  dit  le  Chemin-du- Bourg 
(13  maisons),  le  village  deLernay  (4  kil.),  le  ha- 
meau des  Charrières  (6  maisons),  les  fermes  du 
Moulin  et  de  la  Pivoiterie. 

Superficie  :  1,764  liect.,  dont  270  en  vignes  et 
1  hocl.  59  en  bois;  —  vastos  plaines,  surtout  vers 
Panroux.  —  Les  vins  blancs  du  pays  sont  re- 
nommés, notamment  roux  «le  la  Grandomaison  ; 
•  —   On    exploitait    autrefois    la    tourbe    sur   les 


bords  do  la  Dive.  —  Le  partage  des  marais  da 
l'A^glée  ou  l'Onglée,  autorisé  par  ordonnance  du 
26  janvier  1836,  a  été  effectué  le  20  avril  suivant 
entre  les  communes  d'Antoigné  et  de  Saint-Cyr- 
la-Lande.  Ils  comprenaient  21  hect.  21  ares,  dont 
11  hect.  61  ares  ont  été  attribués  à  Antoigné. 
Populution  :  En  1720-1726,  94  feux,  U6  hab. 

—  En  1782,  300  communiants.  —  En  1788, 
99  feux.  —  En  1790,  390  hab.  —  En  182G. 
595  hab.  —  En  1831,  542  lab.  —  En  18(1. 
600  hab.  —En  1851,  644  hab.  —  En  1856, e^.  h. 

—  En  1861,  637  hab.  —  En  1866,  650  hab.,  dont 
2(1  hab.  au  bourg  (69  maisons). 

Bureau  de  poste  ei  perception  de  Montaoil- 
Bellay. 

Assemblée,  le  premier  dimanche  de  juillet. 

Mairie  et  Ecole,  installées  pauvrement  dans 
un  grand  logis  délabré,  en  attendant  mieux  sans 
doute. 

Au  bas  du  bourg,  et  dominant  une  petite  plaÎDe 
qui  penche  vers  l'Est,  tandis  que  vers  Sud  le  sol 
monte  couvert  de  vignes  et  de  maisons,  s'élève 
V église  (succursale,  26  décembre  1804),  dédiée 
à  saint  Martin  de  Tours.  C'est  un  curieux  édiûco 
à  signaler  aux  archéologues.  La  porte  comprend 
trois  arcatures  romanes,  dont  deux  composées  de 
claveaux  chargés  alternativement  de  fleurons,  ds 
pommes  de  pin  ou  de  carrés  de  damier,  la  troi- 
sième extérieure  de  pointes  de  diamant,  toutes 
trois  se  continuant  sur  des  bases  plates  à  plinthes 
autrefois  ornementées.  Sur  le  plein  du  mur  su- 
périeur se  dressent  deux  petits  contreforts  plats 
dont  le  chevet  encadre  une  étroite  fenêtre  à  mou- 
lures romanes.  De  chaque  côté  de  la  baie,  deux 
petits  cadres,  dont  un  seul  reste,  figurant  un  lioo, 
continuaient  la  décoration  supérieure.  Au-des^ss, 
règne  une  corniche  ornée  de  11  modillons  sculptés, 
dont  chaque  intervalle  est  rempli  par  une  figure 
en  saillie,  représentant,  autant  qu'on  y  peut  voir, 
un  cheval  sellé,  un  cerf,  un  animal  renversé,  un 
chien  à  poil  raz,  un  homme  couché,  en  tout  dii 
cadres  qui,  avec  les  deux  qui  bordaient  la  fenêtre, 
peuvent  avoir  complété  les  douze  signes  d'un 
zodiaque  de  fantaisie.  Sur  cette  base,  soutenue 
par  deux  hauts  contreforts  terminés  en  retraits,  re- 
pose le  fronton  à  pignon  triangulaire  en  petit 
appareil  réticulé,  dont  chaque  losange  est  noyé 
à  demi  dans  le  ciment.  —  A  l'intérieur  (20  m.  70 
sur  7  m.  70),  la  nef,  nue  et  vide,  se  compose  de 
doux  parties  distinctes,  que  sépare  un  vide  de 
quelques  centimètres,  entre  deux  arcades  ogi- 
vales, dont  l'une  montre  son  mur  coupé  droit 
sans  pierre  d'attente.  C'est  un  carré  long  sans 
voûte,  éclairé  par  quatre  fenêtres  plein  cintre, 
plus  étroites  vers  Nord-Est.  Le  carré  du  transept, 
qui  porte  le  clocher,  recourbe  sa  voûte  en  cou- 
pole sur  quatre  piliers  ronds,  gros  et  courts, 
l'un  orné  de  deux  bandes  plates  qui  se  terminent 
eu  volutes,  l'autre,  vis-à-vis,  couvert  de  palmes; 
les  doux,  vors  le  chœur,  d'un  travail  plus  oruc, 
l'un  découpé   comme    une  couronne  en  oointes 


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J 


M-v«*  ■  • 


ANT 


—  123  — 


ANT 


Bltiples,  Faotre  engairlandô  de  feailla|[e  dont 
I  crochet  s'arrondit  en  un  lourd  billon  pendant, 
■-dessous,  la  bote  fantastique  à  deux  corps.  — 
i  cbcBur  est  voûté  en  croisée  d'ogive  et  doit  être 
'm  demi  siècle  plus  modfirn^  que  le  transept  et 
bcsde  qui  paraissent  du  commencement  du 
u«  siècle.  —  Au  fond  un  tableau  du  xvii«  siècle 
^présente  saint  Martin  coupant  son  manteau. 
n  aatre  tablean  du  x?iii«  siècle,  sainte  Né- 
wûe.  La  sainte  Table  est  on  meuble  en  bois  de 
mse  grossière. 

Eo  dehors,   à  gauche  de  la  porte   principale 
.<ent  les    anciens    fonts  baptismaux,    bloc 
de  granit,  dont  le  centre  évasé  est  percé 
OQ  trou.  —  Plus  loin,  vers  Sud,  une  très  belle 
sans  couvercle,  où  la  forme  du  corps  est 
twisée  dans  la  pierre  (xiv«  s.). 
Le  presbytère,  vendu  nationalement  le  18  mes- 
'  r  an  iv,  était  remplacé  par  une  maison   à 
.  Une  ordonnance  du  là  juillet  1S37  auto- 
la  vente   d'une  partie  des  communs  pour 
d'une  cure,   qui  ne  fut  pas  réalisé  jus- 
'en  1851  où  un   emprunt  spécial   fut  autorisé 
tf  ordonnance  du  4  novembre.  La  sacristie  a 
ë  agrandie  en  1855. 

Cd  dolmen  existe  sur  la  hauteur,  à  quelque 
sunce  de  Conlon,  à  droite  sur  le  chemin  de 
iireoil-Bellay.  On  n'a  pas  signalé  d'autres 
celtiques  ou  romaines,  quoique  le  vieux 
lia  Tenant  de  Saint-Just  dut,  vers  le  bourg, 
rapprocher  au  plus  près  de  la  Dive.  Le  nom 
'  de  la  paroisse  indique  un  ancien  domaine 
personnage  Gallo-Romain  dont  les  diplômes 
7»!  du  viii«  siècie  attestent  l'importance.  La 
dépendait  du  Poitou  {in  pago  Pictavo,  <?!) 
du  district  de  Thouars  (in  pago  Thoarcv^si, 
et  comprenait  dès  ie  vni«  siècle,  entre  autres 
dépenilances,  Bron  près  Saint-Just,  Ar- 
J,  près  Loudun,  et  Coulou.  Charlemagne  en 
doo  à  TaJibaye  de  Saint-Martin  de  Tours, 
al  fabbé  llier,  en  791 ,  l'attribua  comme  dota- 
it à  Tabbaye  de  Gorméry,  qu'il  venait  de  fon- 
r.  don  conÂrmé  par  Louis  le  Débonnaire  en  820 
P^pin  d'Aquitaine  en  8t29.  Mais  en  848  le 
B(«  Viviiïn,  abbé  de  Saint-Martin,  reprit  le  do- 
line  et  le  rendit  de  nouveau  à  ses  moines  pour 
iruir  spécialement  aux  frais  de  leur  vestiaire. 
I  diplôme  do  Gharles  le  Chauve  confirma  l'année 
i^aote  cette  attribution,  de  même  un  autre  de 
laries  le  Simple  en  920  ;  mais  cette  année  môme 
Ticomie  Savary  mit  la  main  sur  la  terre  et  il 
'  il  quo  le  comte  Ebolus  intervint  en  9:26  pour 
taire  restituer  aux  moines.  Le  Chapitre  l'admi- 
It  par  on  chanoine  qui  portait  le  titre  de 
écôt  et  qui  relevait  féodalement  le  bénéfice  de 
baronnîe  de  Montreuil-Bellay.  La  haute  justice, 
r  des  tfaasaclions  de  1S65  et  de  1393.  fut  re- 
urae  appartenir  au  suzerain  ;  mais  la  moyenne 
basse  jasticd  resta  du  domaine  do  la  prévôté. 
I  ofûf ier,  du  titre  de  maire,  tirait  revenu  des 
wt-s  secondaires  et  avait  par  privilège  la  prê- 
Lilalion  des  officiers  de  la  chùtellenie  Un  d'eux. 


le  traitier,  tenait  la  recette  générale  des  dîmes, 
inspectait  les  domaines,  remplaçait  le  prévôt  ab- 
sent et  faisait  avec  le  maire  l'office  de  sergent  ou 
d'huissier  féodal.  Outre  la  seigneurie  d'Antoigné 
d'un  rapport  de  5,800  liv.,  le  bénéfice  comprenait 
les  seigneuries  de  Bron  et  Mollay  (Y.  ces  noms). 
Toutes  les  dîmes,  tant  anciennes  que  novales, 
appartenaient  au  Chapitre,  moyennant  une  rente 
de  350  livres  qu'il  assura  au  curé  (7  juillet  1742) 
en  exemptant  de  toute  dlme  les  biens  de  la  cure. 
Le  curé  siégeait  dans  l'église,  à  droite  sous  le 
clocher,  son  vicaire  à  gauche  ;  le  seigneur  de  la 
paroisse  avait  son  banc,  dans  l'angle  gauche,  à 
l'entrée  du  choeur. 

Sont  prévôts,  en  1636,  Roger  de  Kanigan, 
abbé  de  Notre-Dame  de  Pornic  ;  —  Lecourt, 
1734  ;  —  Corenlin  Morain,  176M790. 

La  cure  était  de  l'évêché  de  Poitiers,  de  l'ar- 
chiprôtré  de  Thouars,  à  la  présentation  de  l'évoque 
de  Poitiers,  «à  la  nomination  du  prévôt,  dignitaire 
du  chapitre  de  Saint-Martin  de  Tours. 

Sont  curés  :  Gacian  Desbordes,  1546,    1555. 

—  René  Natault,  1571.  —  Mathieu  Goizet,  1597. 
1637.  —  Jacques  Roulet,  1667-t  2  novem- 
bre 1673.  —  Philippe  Blanchard,  27  mars 
1673,  1691.  —  Jean-Charles  Barat,   1719,  1728. 

—  Louis-François  Briant,  1734-août  1763.  Il 
signe  encore  quelque  temps  :  ancien  curé.  — 
LouLs-Joseph  Drouyneau,  pneur  de  Notre-Dame 
d'Angelard  et  vicaire,  1er  octobre,  1763-t  12  juin 
1771,  âgé  de  36  ans.  —  Louis-Beitrand  Lelivec  de 
Lanporan,  10  septembre  1771  jusqu'en  1793.  Il 
devint  alors  officier  public.  —  Pendant  la  seconde 
moitié  du  xviii»  siècle,  le  curé  se  fait  souvent  as- 
sister par  des  Augustins  du  couvent  de  Montreuil- 
Bellay. 

La  paroisse  dépendait,  au  xviii*  siècle,  de  la 
Généralité  de  Tours,  du  Grenier  à  sol  de  Suu- 
mur,  de  la  Subdélégation  de  Montreuil-Bellay, 
du  District  de  Montreuil-Bellay  (1788),  de  Sau- 
mur  (1770).  Il  y  résidait  une  brigade  do  gabelle 
à  cheval  de  quatre  employés  dont  la  paroisse  do 
nonçait  les  pillages  en  les  accusant  d'envoyer  la 
nuit  leurs  chevaux  dans  les  ensemencés.  —  La 
Dive  séparait  la  paroisse  du  Loudunois.  —  Los 
moulins  dits  d'Antoigné  avaient  été  acquis  en 
1391  de  Jean  de  Fonteneux  par  le  seigneur  ilo 
Montreuil-Bellay,  qui  les  arrenlait  avec  les  ma  rai  j 
et  les  droits  de  pùclie.  —  La  canalisation,  com- 
mencée en  1785,  créa  des  prairies  qui  aulrcmenl 
restaient  perdues  d'eau.  Le  sol  excellent  d'ailleurs 
restait  sans  culture,  faute  de  bras.  Avant  la  Ré- 
volution la  moitié  des  habitants  mendiaient;  les 
propriétaires  n'y  résidaient  point  et  les  journaliers 
restaient  tout  l'hiver  sans  ouvrage.  Les  vins,  ri- 
chesse du  pays,  s'y  perdaient  sans  valeur,  ne 
pouvant  s'exporter  par  les  chemins  affreux. 

Maires  :  Joseph  Guillon,  1790.  —  Leroy, 
1792.  Il  ne  savait  même  signer.  —  Louis-Nicolas 
Nau,  i"  novembre  1792.  —  Augustin  Autra/i. 
8  août  1797.  —  Urbain  Ecot,  11  septembre  1799. 


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—  Louis  Lemoine-Maudet,  15  septembre  1813. 

—  Urbain  Ecot,  12  août  1815.  —  Nicolas-Louis 
Nau,  5  octobre  1830.  — •  Joseph  Ecot,  9  sep- 
tembre 1833.  —  Michel  Monnereau,  15  juin 
1836.  —  Louis  Sorin,  5  avril  1848.  —  Toussaint 
Ecot,  23  août  1848. 

Arch.  do  M.-et-L.,  C  117  et  193  ;  E  821;  G  Prévôté 
de  Saint-Martin  de  Toun  et  Cure  d'Antoigné  ;  — 
Arch.  de  la  Vienne,  Série  6.  —  Arch.  comm.,  Série  E. 

—  Arch.  do  rÉvcché,  Note  Mss.  du  curé  Mollet;  — 
Nobilleau,  La  collégiale  de  Saint-Martin  de  Tours, 

È.  113;  —  D.  Bouquet,  Hanréau,  etc.,  ubi  supra;  — 
m.  Mabille,  La  Pancarte  Noire  de  Saint-Martin  de 
Tours. . 

AnCrie  (1'),  c"«  de  Montigné-sur-Moinet  — 
Lantrie  (Cass.).  —  L'Entrée  vulgairement. 

Antriniére  (!'),  f.,  C'^deSt-Christophe-du- 
Bois.  —  Lantrenière  {Cbss.).  —  L'Entrisnière 
XVI»  siècle  (C  105,  f.  28  v»).  —  Petit  bordage  re- 
levant de  la  Morousière,  dont  est  sieur  Gilles  Du 
Vau.  en  1539. 

Apendtiwwn,  —  V.  Pendu. 

Apothème  (saint),  évoque  d'Angers,  contem- 
porain de  saint  Martin,  «  était  né,  dit-on,  sous 
le  ciel  de  la  Grèce  et  parlait  la  langue  de  Ghry- 
sostôme  et  de  Basile  ».  La  vérité  est  qu'on  ne  sait 
rien  de  son  origine.  Son  nom  grec  seul  donne  à 
croire .  qu'il  appartint  à  l'église  d'Orient.  On  a 
voulu  voir  en  lui,  sans  trop  d'invraisemblance, 
le  môme  personnage  qui  apporta  à  saint  Jérôme 
des  lettres  de  deux  dames  chrétiennes  «  habitant 
les  bords  de  l'Océan».  Il  mourut  le  20 novembre, 
vers  389,  après  avoir  occupé  le  siège  d'Argers 
17  ans,  et  fut  enterré  hors  ville  dans  une  église 
dédiée  dès  lors  à  son  nom  et  qu'on  suppose  être 
Saint-Maurille;  mais  son  corps  fut  volé  par  l'abbé 
Convoionus,  venu  tout  exprès  de  Bretagne,  et 
transporté  frauduleusement  dans  son  couvent  de 
Redon  (vers  840).  Une  translation  solennelle  fut 
célébrée  le  20  novembre  1284  dans  la  magnifique 
abside  de  la  nouvelle  église.  Au  siècle  dernier  la 
châsse  avait  été  remplacée  par  un  coffret  en  bois 
doré  en  forme  de  cercueil.  On  conservait  pour- 
tant quelques  reliques  du  saint  à  St-Maimbeuf ,  dans 
une  châsse  placée  au  dessus  du  maitre-autel,  à 
Suint-Serge  d'Angers  et  à  Saint-Magloire  de  Paris. 

Rangeard,  Les  saints  Evèques  dans  la  Revue  d'An- 
jou 1854,  t.i,  p.  3.— D. Ghamard,  Vie  des  Saints  d'An- 
jou, t.  I,  p.  li.  —  D.  Lobineau,  Ilisl.  des  Saints  de 
Bretagne. -MAbiWon,  ActaSS.  Ord.  sancti  Bencd.  — 
Arlbaud,  Mss.  6â3-6^.  —  Grandet,  Mss.  6-26  et  88G;  — 
Mâm,  de  la  Soc.  se.  et  arts  d'Angers,  1858,  article  de 
Tabbé  Chevalier.  —  L'abbé  Pletteau,  Origines  de 
l'église  d'A.,  dans  le  Repert»  archéoU 

Apothicairle  (1'),  f.,  c°«  de  Chalonnes- 
sur- Loire. 

Appartenance  (!'),  f.,  c"«  de  St-Melaine, 
dépendait,  non  pas,  comme  il  est  de  tradition 
dans  le  pays,  de  l'abbaye  de  Saint-Maur  ou  du 
prieuré  do  Bessé,  mais  du  temporel  de  la  cha- 
pelle Sainlc-Barbe,  desservie  dans  l'église  parois- 
siale. En  était  titulaire  à  la  Révolution  Kenc 
lioussin,  vicaire  de  Vauchrétien,  qui  venait  chaque 
fois  que  le  devoir  de  soa  ofllco  l'appelait,  monté 


sur  une  haqnenee  en  grand  appareil,  dont  n 
parle  encore. 
Appâts  (les),  ham.,  c<*e  de  MouUheme, 

Appentis  (1'),  f.,  e"«  à* Angers. —UAptntk 

(Cass.). 

^ppeMtfl«-Iiellon  (l*).  —  V.  la  Pantièn 

Appert  {Eugène),  né  à  Angers  le  SSdécembc 
1814,  après  ses  études  classiques  terminées  i 
Paris,  entra  dans  l'atelier  d'Ingres,  centre  alor 
d'une  prédication  militante,  et  se  trouva  bientd 
en  état  de  témoigner  pour  les  enseignements  di 
maître.  Sa  première  œuvre  exposée.  Berge 
jouant  avec  une  tortue,  figure  au  Salon  d 
1837.  L'année  suivante  il  envoyait  cinq  toiles  ; 
l'exposition  d'Angers  (1838),  dont  une  Bacchanii 
ivre,  restée  à  notre  Musée,  Le  dernier  des  Ahen 
cérages,  une  étude  et  un  portrait,  quatre  à  ceBi 
de  1842,  dont  son  portrait  et  Néron  à  Baies,  di 
salon  de  1839,  et  chaque  année  à  Paris  quelqu 
œuvre  remarquée  pour  ses  qualités  de  composiUiM 
et  la  touche  large  et  franche,  que  l'artiste  ne  cessi 
de  perfectionner.  —  1841,  Sarah;  les  BracQ/% 
niers  ;  Portrait  de  M™«  R.  ;  Portrait  ék 
M.  J.  —  1842,  Néron  devant  le  cadavri 
d'Agrippine,  au  Musée  de  Montaaban.  —  1843 
Sultan,  chien  de  ekasse.  —  1844,  Vision  et 
saint  Orens,  dans  l'église  de  Saint-Orens  dl 
Montauban  ;  Baigneuses  au  Lido,  qui  lui  va< 
lurent  une  médaille  de  3«  classe.  —  1845,  A» 
somption  de  la  Vierge,  donnée  par  l'Etat  i 
l'église  de  Beaupréau  ;  Portrait  de  femme.  - 
1846,  Descente  de  Croix,  dans  l'église  de  Vilto 
made  (Tarn-et-Garonne)  ;  Natures  mortes,  M 
Musée  de  Dijon.  —  1847,  Instruments  de  m» 
sique  ;  Mort  de  Stanislas  Lowinski,  dans  II 
chapelle  .des  adultes  à  Montauban;  Mort  dà 
saint  Joseph,  dans  l'église  Saint- Joseph  d'An- 
gers.—1848,  Les  Papillons,  au  Musée  d'Ange» 

—  1849,  Nature  morte  ;  Bœuf  à  V abreuvoir, 

—  1851,  Loup  pris  au  piège;  Une  armure^ 
au  Musée  de  Dijon.  — 1852,  Le  Délateur  Véni- 
tien. —  1853,  Instruments  de  musique*^ 
V Adoration  des  Mages,  dans  la  cathédrale  d< 
Verdun  (Meuse).  —  1855,  à  l'Exposition  univer- 
selle, La  Sœur  de  Charité  en  Crimée,  au  MuséB 
de  Versailles.  —  1857,  La  Pileuse,  à  M,  Loriol 
de  Barny  (Angera).  —  1861,  Sedaine,  tailUuf 
de  pierres  ;  Le  Délit  de  chasse  constaté.  — 
1863,  Venise,  grande  figure  allégorique;  Par" 
trait  de  M.  le  premier  président  Métivier, 

—  1864,  Le  pape  Alexandre  III,  toile  acquise 
pour  le  Musée  du  Luxembourg  et  lithographies 
par  Pirodon  ;  Les  Pivoines,  à  M.  Théophile  Gan* 
lier.  —  1865,  La  Confession  à  Solesme. 

11  avait  été  nommé  chevalier  de  la  Légion- 
d'Honneur  le  12  août  1859. 

Ce  n'est  là  d'ailleurs  que  le  résumé  incomplet 
de  son  (cuvre.  Nous  avons  eu  l'occasion  déjà  d* 
signaler  aillçnirs  ses  fresques  de  Sainte-Marie 
d'Angers,  aux  deux  piliers  de  la  porlo  faisant 


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APR  —  125  — 

à  Tautel,  L'Assistance  à  la  Vieillesse, 
Uxistance  à  VEnfance,  et  dans  le  lymj»an. 
Fierté  consolatrice.  Parmi  de  nombreux 
aits,  il  faul  citer  son  François  de  Gondy 
■nandé  par  l'archevêché  de  Paris,  et  V acteur 
fetsanfa  pour  le  foyer  de  la  Comédie  française, 
entons  de  Louis  XIV,  Napoléon  III,  Le- 
6(re,Le&run,  (1859),  reproduits  en  tapisserie  des 
iWinspourla  galerie  d'AppoUon  au  Louvre. —Le 
naerfigore  au  Musée  d'Angers .  —  Un  Christ  aussi 
bonk  salle  d'audience  de  la  Cour  impériale.  Mais 
BM  dus  les  tableaux  de  genre  que  son  talent 
I  trosTut  à  Taise  et  dans  les  natures  mortes 
ifil  euellait,  sans  trompe-l'œil  ni  vaine  duperie 
fralicieD,  mais  avec  une  vérité  d'allures,  une 
iToore  de  touche  et  de  dessin,  un  éclat  surtout 
«oJeurs  où  s'affirmait  l'avenir  d'un  maître. 
it  tempérament  de  l'artiste  n'avait  gardé 
fécole,  où  il  avait  passé,  que  la  tenue  et  la 
■^'  en  développant  peu  à  peu  l'ampleur  et 
waciié  natives.  Ces  qualités  se  retrouvent  dans 
(Rvaox  de  peinture  décorative  conçus  avec 
ffAi  et  un  sentiment  d'élégance  pleins  de 
me.  On  lui  doit  en  ce  genre  la  salle  à  manger 
Itoel  Pould,  celle  du  ministère  d'Etat  et,  au\ 
dans  l'appartement  de  l'impératrice, 
dessus  de  porte  et  le  plafond  à  oiseaux 
du  salon  bleu, 
mr  calmer  un  mal  incurable,  Appert,  quoique 
Hillnàon,  s'était  fait  transporter  sous  le  ciel 
|hB  doux  du  Midi,  à  Cannes,  où  il  est  mort  le 
1867,  mais  son  corps  a  été  rapporté  et 
te  12  à  Angers.  Une  voix  autorisée  a 
îfrié  sur  la  tombe  de  l'artiste  la  séduction  ir- 
le  de  ses  relations  intimes,  la  verve  de  ses 
itt,  l'exquise  sûreté  de  son  jugement,  ses 
de  raison  fine  et  profonde,  son  érudition 
■ée  d'une  vive  critique,  la  bonté,  la  généro- 
I.  le  dévouement  de  son  cœur. 


ARA 


de  M  le  premier  président  Métivier  dans 
t  de  Maine-et-Loire  da  13  mars  1867,  et  à 
(Aflfere,  Lachéfse-Bellearre)  in-8.  de  8  pages;  — 
««r  da  1"  aYril  1861,  art.  de  Théophile  Gautier; 
jj»»de  rOue«l.— Livret  des  Expositions  d'Angers 
llfini;  —  Revue  d'Anjou  1861,  p.  513;  —  Bel- 
[fc  la  ChaTÎgnerie,  Dict,  gén,  des  artistes  de 
frwçttise,  1869. 

'<  {Pierre),  Y.Denée  (commune  de). 


rget  (Michel),  membre  fonda- 
it trésorier  de  la  Société  Industrielle 
^y^n,  j  a  publié,  outre  ses  comptes  finan- 
wmnels,  un  Rapport  sur  la  filature  de 
"Te  de  M.  Lainé-Laroche  dans  le  BuU 
de  1843.  p.  33.  —  Mort  le  6  avril  1861. 
^HM«(les),  terre,  c"«  de  Chalonnes-sur- 
^^-Les  Apris,  1576.  —  La  Grézille  ou 
^pris,  1783  (E  668^72). 
*»rte  y),  cl.,  c»«  de  la  Chapelles. -Oudon, 
Vlx  (les),  f..  c««de  Contigné.^-ti  La  mai- 
^«taige,  vergers  et  jardrins  appelés  VApreix9 
*3i5).  —  Le  lieu  des  Aprist,  1619  ' 
-  Rotonit  d9  la  terre  du  Margat. 


Apvril  (Pierre),  maître  chirurgien  à  Brissac, 
en  1620. 

Apvril  (Etienne),  parent  sans  doute  du  pré- 
cédent et,  comme  lui,  chirurgien  à  Brissac,  y  est 
inhumé  le  30  juillet  1631. 

Archives  de  Brissac  et  do  Vanchrétien. 

Apvril  (René),  maître  maçon  à  Angers,  1627. 

apvril,  ~  V.  Avril. 

Aquaw^ia,  Lévière,  à  Angers.  Y.  ci-dessus, 
p.  56. 

Aqnin  (Antoine  d'),  fils  de  Pierre  d'Aquin, 
premier  médecin  du  roi,  nommé  abbé  de  Saint- 
Serge  d'Angers  en  1671,  après  la  mort  de  René 
de  Briolay,  se  démit  au  profit  de  son  frère 
en  1678. 

Aqnln  (Louis  d*),  frère  du  précédent,  fut 
nommé  abbé  de  Saint-Serge  le  î  septembre  1678 
et  installé  le  30  mars  1679  par  dispenses  spéciales 
du  pape.  Il  était  alors  âgé  de  là  ans.  Il  a  pour 
successeur,  en  1710,  N.  de  Vassé. 

^ro  fluviuMm  —  V.  le  Layon. 

Araipon  (Jean),  maître  orfèvre,  est  chargé 
par  Jeanne  de  Laval  en  1456  de  la  façon  et 
gravure  de  son  grand  scel  à  ses  armes  et  à  sa 
devise  nouvelles. 

Mss.  913,  f.  31. 

Arafjpon  (Yolande  d*),  fille  de  Jean,  roi 
d'Aragon  et  d'Yolande  de  Bar,  fut  fiancée  en 
1390,  suivant  Froissard,  n'ayant  que  13  ans,  à 
Lonis  II,  comte  d'Anjou,  mais  le  mariage  ne  fut 
célébré  qu'en  1399.  Le  29  octobre,  Baimond 
d'Agout  et  Jean  de  Mo  riens  reçurent  procuration 
pour  aller  chercher,  auprès  de  son  père,  la  jeune 
princesse.  Le  fiancé  vint  au-devant  d'elle  jus- 
qu'à Blontpellier,  déguisé  en  simple  valet  et  l'y 
vit  le  25  novembre,  sans  se  faire  connaître.  Le 
lef  décembre,  la  reine  Marie  d'Anjou  les  reçut 
en  grande  fête  au  palais  archiépiscopal  d'Arles 
où  le  lendemain  furent  célébrées  des  noces  splen- 
dides.  Yolande,  «  une  des  belles  créatures  qu'on 
put  voir»,  au  témoignage  de  Juvénal  des  Ursins, 
apportait  en  dot  les  baronnies  de  Lunel-en-Lan- 
guedoc,  de  Berre,  Martigues  et  Islres  en  Pro- 
vence et,  richesse  plus  rare,  un  cœur  intrépide, 
un  esprit  élevé,  plein  de  décision  et  d'autorité. 
Après  quelques  semaines  passées  à  Tarascon, 
elle  fut  conduite  dans  ses  domaines  d'Anjou. 
Une  après  dlnée  qu'elle  était  allée  pour  s'é- 
battre, hors  du  château  d'Angers,  dans  le  parc 
de  Lévière,  ses  chiens  firent  lever  «  un  petit 
conin  »  qui,  ainsi  qu'apprivoisé,  vint  se  réfugier 
dans  la  robe  de  la  princesse.  Curieuse,  elle  avise 
au  gtte  et  y  trouve,  enfouie  sous  un  petit  arceau, 
une  image  de  vierge,  qu'elle  y  fît  laisser  en  or- 
donnant au-dessus  la  construction  d'une  chapelle. 
C'est  Notre-Dame-de-sou8-Terre  (février  1401). 
Quelques  jours  après  elle  faisait  son  entrée  à  la 
cour  de  France»  où  elle  établit  bientôt  son  in* 
^fluence  activoi  beareusement  dirigée  &  TeaçQuira 


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ARA 


—  126  — 


ARB 


les  perfidies  et  ^es  intrigues.  On  peut  dire  qu'elle 
servit  de  mère  à  l'enfant  royal  qui  devait  être 
Charles  Vil»  comme  plus  tard  elle  devait  Fassis- 
ter  de  cas  énergiques  conseils.  Le  18  décembre 
1413,  elle  lui  fiança  sa  fille  Marie,  née  en  sep- 
tembre 1404.  Le  mariage  ne  fat  accompli  qu'eu 
1422,  mais  les  deux  enfants  vécurent  dès  lors 
rapprochés  l'un  de  l'autre,  sous  la  tutelle  tou- 
jours présente  d'Yolande.  Elle  les  amena  tous  deux 
en  avril  1417,  au  château  d'Angers  od  se  mourait  son 
mari  Louis  d'Anjou.  Devenue  veuve,  elle  fut  décla- 
rée régente  et  tutrice  de  son  fils  Louis  111,  héritier 
des  domaines  et  des  prétentions  de  son  père,  et  le 
conduisit  en  1420  à  la  conquête  toujours  chimé- 
rique de  Naples.  Pendant  ce  temps  l'Anjou  était 
envahi  par  les  Anglais  et  sauvé  heureusement 
par  la  bataille  de  Baugé  (1421).  Elle  était  de  re- 
tour en  France  pour  l'avènement  au  trône  de  son 
gendre,  Charles  Vli,  qui  lui  vint  faire  une  visite 
au  château  d'Angers  dès  l'année  même  de  son 
avènement  (1422).  Dès  lors  Yolande  prend  une 
part  direct  au  gouvernement  des  affaires,  môme  à 
l'administration  publique.  C'est  sans  doute  à  son 
énergie  qu'est  due  l'ardeur  nouvelle  du  jeune  roi, 
qu'elle  ranime  et  auprès  de  qui  elle  présente,  elle 
soutient  l'héroïque  vierge  qui  va  le  sauver.  Avant 
les  derniers  combats,  elle  se  retira  en  Anjou, 
laissant  auprès  de  Charles  Vil  Agnès  Sorel, 
qu'elle-même  lui  avait  donnée,  suivant  la  morale 
de  ces  temps  chevaleresques,  acceptée  par  la 
belle-mère  comme  par  l'épouse.  Elle  les  reçut  tous 
deux  en  1440  à  Angers  en  grande  fôte.  Elle  vivait 
retirée  d'ordinaire  au  château  de  Saumur  où  elle 
mourut  le  14  novembre  1442.  —  Nombre  d'his- 
toriens la  font  mourir  à  un  château  de  Tucé,  qui 
nous  est  absolument  inconnu,  s'ils  n'ont  voulu 
designer  Pocé,  qui  pourtant  dès  lors  ne  dépen- 
dait pas  de  son  domaine.  —  Les  funérailles 
de  la  princesse  furent  solennisées  à  Angers  le 
16  novembre  dans  la  cathédrale  où  l'archevêque 
de  Tours  officia  ayant  les  abbés  de  Saint-Serge  et 
de  Saint-Nicolas  pour  diacre  et  sous-diacre. 
Charles  d'Anjou,  sou  fils,  dut  emprunter  500  livres 
pour  suffire  aux  dépenses  et  laisser  en  gage  un 
reli'iuaire.  Yolande  fut  inhumée  près  l'autel 
Suint-René,  sans  qu'aucune  trace  ait  été  retrouvée 
de  son  tombeau,  lors  du  boulevei  sèment  de 
l'église,  au  témoignage  de  Lehoreau.  Son  portrait 
figure  encore  dans  un  vitrail  de  l'église  St-Julien 
du  Mans.  —  Elle  avait  eu  de  Louis  II  cinq  en- 
fants :  Louis  III,  René  le  Bon,  Charles,  comte  du 
du  Maine,  Marie  qui  épousa  Charles  VII,  enfin 
Yolande  d'Anjou,  mariée  à  François  de  Bretagne. 

Bottrdign<^,  fol.  1S9,  t%  etc.;  -  Pocq.  d«  Ltv.,  Lêi 
Illustres,  }â%s.  KXîT.— Papin,  Hist.  de  Provence,  t.  m, 
p.  31i-36l.  —  D.  Vaissote,  t.  v,  p.  68i.  —  Quicherat. 
Procès  de  Jeanne  d'Arc,  t.  m,  p.  03,  309;  iv,  473. 
V,  87,  1»,  131.  —  Cousînot,  Chroniqt*e»  p.  16*.  — 
Roger,  HUU  dAnjou,  p.  318,  3^3,  3^,  3li.  —  VaUet 
de  ViriTilIe,  HitL  de  Charles  Vn,  t.i,  et  Charles  VII 
et  «M  Conêeillers,  p.  8  et  58.  —  Froissard.  1.  i?, 
oh.  i.  Be  Gaamont,  BulleU  M^num»,  t.  zit,  p.  308. 
--  De  Lasteyrie»  BiaU  de  la  feintwre  9ur  iMrrê^ 
p)«  Ql«  «»  HoobQrt  m%U  dM  »^  4$  lipi  Sortfti,  p«  77* 


t  2ier-; 
et,  di 


Aralae  (ruisseau  de  1'),  né  d'un  étang  sis 
Pbuancé,  traverse  les  communes  de  Chazc  -Henr^ 
la  Chapelie-Hullin,  Grugé,  Bouille- Ménard,  Cha^ 
telais,  Nyoiseau  et  se  jette  dans  l'Oudon.  Dan^ 
son  parcours  (30,300  m.),  qui  forme  en  parUu| 
limite  du  département  de  la  Mayenne,  il  rccoil 
pour  affluents  les  ruisseaux  du  Plessis,  de  ï^ 
Viguerie,  du  Rutord,  des  Mouettes,  des  Griette^i^ 
des  Fontaines,  de  la  Rivière-Besnier,  de  la  Mer- 
cerie, de  la  Couleuvraie,  des  Fontaines-Livet, 
Plctté,  de  la  Roche,  des  Mortiers,  de  Chazé 
Mats  et  de  la  Moquerie.  (Y.  ces  noms) 

Araise  (1'),  ham.,  c»»  de  Bouillé'Afénctrd. 

Aralse  (la Basse-),  f.  c»«  de  Douiîlé-Méncird^ 

Araalt  (tle  d').  ancienne  lie  de  Loire,  réuni«| 
à  la  ville  de  Saumur.  Y.  Vlle-d'Or. 

Arbalesterie  (l'),  «  vieil  chastel,  ainsi  qu«^ 
«  les  murailles,  douves  et  foussés  d'environ  le 
a  comprennent,  et  l'estang  et  chaussée  dudit  liea 
oc  en  la  foreslde  Longuenée»  dit  l'aveu  du  Plessis 
Macé  de  1499.  —  Le  nom  même  en  parait  perdu. 

ArbalèCler  (ruisseau  de  1'},  né  sur  Faveraye, 
s'y  jette  dans  le  Layon;  2,000  m.  de  cours. 

Arbalétler  (V),  ham.,  c»«  de  Thouarcé.  — 
VArbalestrier  (Cass.).  —  Relevait  du  prieuré 
de  Thouarcé. 

Arbanee  (l'),  f.,  c°«  de  Chaude  fonds,    — 

Arbances  (Cass.). 

Arbavlt*  f,  c»«  de  Samte-<xemmes-s.-X^ire. 

Arboardiére  (1*),  c"«  du  Longeron.  —  X*a 
Herbaudière    (Cass) .    —    La    Rebaudière 

(Et.  M.). 

Arbre  (le  Bel),  vigne,  c^*  deBlaUan. 

Arbrissel  (Robert  d'),  fondateur  de  l'ordre 
de  Fontevraud,  est  né  au  village  d' Arbrissel  ou 
Arbressec,  dans  le  pays  de  Rennes,  vers  1047  ; 
mais  la  meilleure  part  de  sa  vie  s'est  passée  eu 
Anjou,  et  le  souvenir  de  ses  œuvres  y  vit  encore. 
Son  père  était  prêtre  de  petite  condition  ei  sa 
mère  elle-même,  fille  de  prêtre.  Cette  particola* 
rilé,  dont  témoigne  Baudri,  évêque  de  DoL»  son 
premier  biographe,  a  été  supprimée  par  Cos nier  et 
par  les  BoUandistes  dans  leur  édition  des  textes 
originaux,  mais  elle  est  hautement  attestée  par  les 
manuscrits  et  signalée  par  les  Bénédictins  de 
Bretagne.  Désigné  par  sa  naissance  même  à  Tétat 
ecclésiastique,  il  erra  d'école  en  école  à  la  re- 
cherche des  meilleurs  maîtres,  puis  vint  à  Paris. 
centre  des  hautes  études,  achever  sa  théologie  et 
prendre  les  ordres  avec  le  titre  de  docteur  (1075) . 
Sur  ces  entrefaites,  Silvestre  de  la  Guerehe  fut 
nommé  évèque  de  Reunes  «  homme  presque 
laïque  »,  comme  dit  Baudri^  et  qui,  sanlaut  son 
impuissance  à  dominer  la  corruption  envahis* 
santé  de  son  clergé,  cherchait  à  s'entourer  d'a^uta 
sûrs  et  dévoués.  Il  apprit  le  suocôs  de  Robert^  1« 
rappela  auprès  de  lui  au  nom  de  Fautorità  doU« 


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ARB 


(D|ttle  et  le  créa  archiprètre  de  son  église  (1085). 
Rdbtrt  s'épuisa  quatre  ans  à  rétablir  la  discipline, 
à  combattre  la  simonie,  les  mariages  incestueux 
d le  concubinage  des  prêtres;  mais  enfin  de  guerre 
las  je  et  peut-être  abandonné  par  son  protecteur, 
il  dot  céder  au\  baines  soulevées  autour  de 
loi  par  ces  réformes  et  se  retira  à  Angers  (1089). 
Il  j  easeigna,  croit-on,  pendant  deux  ou  trois  ans 
la  théologie  ;  mais  le  dégoût  du  monde  dès  lors 
était  né  en  lui.  Non  content  des  rudes  mortiiica- 
tioits  qu'il  s'imposait,  il  prit  le  parti  de  se  retirer 
avec  an  seul  compagnon  dans  la  forêt  de  Graon 
pjur  y  continuer  plus  à  l'aise  une  vie  de  péni- 
teoce.  Sa  parole  ardente,  la  renommée  et  Vexemple 
de  ses  vertus  attirèrent  bientôt,  dans  ces  temps 
de  découragement  général  et  de  misères  publiques, 
dei  foaies  de  pèlerins  qui  peuplèrent  ces  soli- 
lodes;  et  les  forêts  de  Fougères,  de  Savigny,  de 
Coficise,  de  Mayenne  devinrent,  comme  celle  de 
Craon,  une  Thébaïde  féconde.  De  ces  disciples 
épars,  Robert  choisit  un  premier  groupe  qu'il 
installa  dans  une  chapelle  sous  la  règle  des  cha- 
Doioes  ré^liers  de  Sainl-Âugustin,  qu'Yves  de 
Chartres  venait  de  faire  revivre  en  France.  Ce  fut 
l'origine  de  l'abbaye  de  la  Roë,  longtemps,  au 
témoignage  des  évêques,  la  plus  pauvre  et  la  plus 
saiole  du  royaume.  Quelques  temps  après,  le  pape 
Urbain  11,  de  passage  à  Angers,  instruit  des  suc- 
cès du  nouvel  apôtre,  l'appela  auprès  de  lui  pour 
b  dédicace  solennelle  de  Saint^Nicolas.  Robert 
y  fit  la  prédication  devant  une  afflueuce  de  peuple 
eitraordinaire  (10  février  1096)  et  avec  un  succès 
si  éclatant,  que  le  pape  lui  donna  l'ordre  et  les 
pouvoirs  de  prêcher  partout  la  parole  de  Dieu. 
Le  même  jour,  Renaud  de  Craon,  qui  avait  auto- 
risé la  construction  de  l'abbaye  de  la  Roë  sur  son 
domaine,  lui  en  concéda  la  propriété  et  fit  approu- 
ver sa  donation  par  tous  les  prélats.  Robert  ac- 
compagna le  pape  durant  tout  son  séjour  dans 
lAojou  et  le  Maine  et  jusqu'au  concile  de  Tours, 
pois  revint  à  la  Roë  faire  consacrer  son  église  par 
Févèque  d'Angers  (25  avril  1098).  Rassuré  des 
lors  sur  l'avenir  de  son  œuvre,  il  dit  adieu  à  ses 
compagnons  pour  reprendre  la  vie  errante  et  prê- 
cher en  Liberté  les  peuples,  pieds  nus,  couvert 
d  UD  sac,  par  les  villes  et  par  les  chemins,  dans 
lei  palais  et  dans  les  mauvais  lieux,  au  hasard 
de  sa  route  et  des  chances  promises  à  son  zèle. 
Il  revint  ainsi  à  son  village  d'Arbrissel  dont  le 
Kigoenr  Hervé,  converti  par  lui,  donna  l'éghse  à 
100  abbaye  de  la  Roë.  Partout  s'attachaient  à  ses 
pas  des  foules  confuses  d'hommes  et  de  femmes 
de  tout  âge  et  de  toute  condition,  sur  la  foi  de  sa 
parole  ardente  el  de  leur  destinée  nouvelle  ;  mais 
la  tâche  était  rude  de  maintenir  quelque  ordre 
dans  ce  cortège  étrange,  et  Robert  songea  à  se 
fi\Br  pour  imposer  une  discipline  régulière.  La 
furet  de  Fonlevraud,  sauvage  et  déserte,  le 
teiia.  Les  pénitents  commencèrent  par  s'y  bdtir 
des  huttes»  puis  un  oratoire,  les  femmes  dès  lors 
ckktréoif  Uà  hommea  occupés  à  la  terre,  les  clercs 
«UaïaiK  loa  glficoi  (eafduK  ha  tmvaux  (1099)  « 


Les  aumônes  des  peuples,  les  largesses  des  grands 
suffisaient  aux  premiers  besoins  de  la  vie  com- 
mune, en  même  temps  qu'affiuaient  de  toutes 
parts  les  convertis.  Au  milieu  même  de  celtj  ins- 
tallation nouvelle  de  la  colonie,  que  dirigeait 
avec  lui  Hersende,  veuve  de  Guillaume  de  Moiil^^o- 
reau,  Robert  s'absenta  quelques  mois  pour  assister 
au  concile  de  Poitiers,  où  seul  avec  deux  ou  trois 
prélats  courageux,  pendant  que  l'assemblée  s'en- 
fuyait devant  les  soldats  du  duc  d'Aquitaine, 
il  osa  faire  tête  à  leurs  violences  et  prononcer 
Texcoromunication  de  Philippe,  roi  de  France,  et  de 
l'adultère  Bertrade.  De  retour  à  Fonlevraud,  il 
s'occupa  avec  soin  de  l'organisation  définitive  de 
l'ordre  nouveau  qu'il  avait  dessein  de  fonder. 
Il  lui  fallait  avant  tout  songer  à  préserver  d'elle- 
même  cette  multitude  mêlée  de  toutes  les  vertus 
et  de  tous  les  vices.  La  conmiunauté  fut  divisée 
en  trois  classes  qui  habitèrent  trois  édifices  dis- 
tincts, les  vierges  et  les  veuves  au  Grand-Mou- 
tier^  les  lépreuses  et  les  infirmes  à  Saint-La- 
zare, les  pécheresses  à  la  Madeleine,  les  hommes 
en  deux  logis  séparés,  plus  tard  réunis  en  un 
seul,  le  Grand'Saint-Jean.  Tous  ces  travaux 
étaient  visités  par  le  duc  d'Anjou  et  par  les  sei- 
gneurs d'alentour,  qui  payaient  leur  bienvenue 
en  largesses  et  en  fondations.  Robert  reprit  bien- 
tôt (1102)  ses  prédications,  aidé  cette  fois  de  ses 
disciples,  Bernard  d'Abbeville  et  Vital  de  Mor- 
tain,  qui  allaient  rendre  leurs  noms  illustres  à 
l'imitation  de  leur  maître,  et  ramenant  de  toutes 
parts  à  Fontevraud,  comme  à  un  refuge  commun, 
les  troupes  de  fidèles  et  de  convertis.  Il  assis- 
tait, en  1104,  au  concile  de  Beaugency  et  quel- 
ques mois  après  à  celui  de  Paris.  En  1105,  il 
parcourut  le  Poitou,  appelé  par  l'évêque  de  Poi- 
tiers, Pierre,  son  ami,  qui,  lui-même,  se  rendit  à 
Rome  pour  solliciter  du  pape  la  coafirmatioa  de 
l'institut  de  Fontevraud.  Robert  parcourut  ainsi 
la Touraine,  l'Orléanais,  le  Limousin,  l'Angoumois, 
le  Périgord,  le  Languedoc,  semant  partout  des  co- 
lonies de  sa  grande  réforme  et  partout  soulevant  la 
foi  des  peuples  et  l'admiration  des  évêques  et 
des  grands.  Ses  contemporains  ne  trouvent  pas 
de  paroles  qui  suffisent  à  rendre  pour  eux  les 
miracles  de  cette  éloquence  entraînante.  C'est  un 
soleil  !  C'est  un  tonnerre  I  Les  femmes  surtout 
n'y  résistaient  pas,  et  Robert  qui  sentait  sa  puis- 
sance, s'était  réservé,  en  faisant  la  part  de  ses 
disciples,  cette  lâche  particulière  de  parler  aux 
vierges,  aux  épouses,  aux  pécheresses,  également 
dociles  à  sa  voix.  Tendre  aux  faibles,  aux  faillis, 
aux  désespérés,  doux  au  repentir,  rude  au  vice, 
affable  aux  affligés,  cœur  ouvert  et  facile  aux 
larmes,  il  se  Uvrait  tout  à  tous  et  avait  pour 
chaque  âme  le  don  de  la  parole  qui  guérit.  Ce 
reniement  même  de  toutes  les  conventions  de  la 
vie  pratique,  cet  enseignement  des  jours  et  des 
nuits  au  milieu  des  foules  mêlées  et  confuses  el 
les  misères  inséparables  de  tant  d'aventures, 
c'est  U  ce  doat,  quelque  temps,  parou  les  prélats, 
i«  i^^atfttkMt  t(HiflrU«  «  Oa  <iU  que  vuu»  po^ 


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«  mettez  à  certaines  femmes  d'habilcr  trop  fami- 
«  lièremcnt  avec  vous  ;  que  trop  souvent  vous  les 
«  entretenez  en  particulier  «l  même  que  vous 
«  n'avez  pas  honte  de  coucher  fréquemment  la 
«  nuit  entre  elles...  pour  les  unes  toujours  aima- 
«  ble,  pour  les  autres  rude  dans  votre  langage, 
«c  sévère  dans  vos  corrections,  les  tourmentant 
«  sans  pitié  par  la  faim,  par  la  soif,  par  la  nu- 
«  dite.  »  C'est  GeoflFroy  de  Vendôme  qui  lui  écrit 
ainsi  {Epist.  47).  Marbode,  l'évoque  de  Rennes, 
est  plus  vif  encore  et  dénonce  des  scandales 
(Epist.  vi).  Ces  témoignages  curieux  par  leur 
sincérité  et  par  leur  précision,  on  les  a  contestés, 
reniés  et  tout  d'abord,  comme  toujours,  on  a 
essayé 'de  les  supprimer.  A  quoi  bon?  Je  n'y 
veux  voir  pour  ma  part  que  l'écho  de  calomnies 
brutales  et  le  travestissement  impur  de  ces  pra- 
tiques nouvelles  du  réformateur  et  de  l'apôtre. 
D'autres  scandales  devaient  soulever  d'autres 
craintes  :  c'est  le  trouble  mis  au  cœur  de  la  so- 
ciété civile  par  cet  entraînement  des  convertis  ; 
c'est  le  mépris  qui  rejaillissait  sur  les  prêtres 
par  les  prédications  implacables  de  Robert  ;  c'est 
le  détachement  des  peuples  refusant  la  dîme  à 
ses  pasteurs  indignes  pour  l'apporter  volontaire- 
ment à  la  communauté  nouvelle  et  cet  étrange 
spectacle  de  foules  cléricales,  dégagées  des  liens 
réguliers,  pour  suivre,  comme  elles  disaient,  a  le 
maître  ».  —  En  1115,  Robert  fit  élire  une  ab- 
besse  à  Fontevraud  où  les  religieuses  n'avaient 
eu  jusqu'alors  que  des  prieures.  Après  un  voyage 
à  Ghartre  où  il  réconcilia  les  chanoines  de  la  cathé- 
drale avec  le  comte,  il  se  trouvait  dans  le  Berry  et 
repartait  d'Orsanpour  prêcher,  quand  il  fallut  l'y 
ramener  en  litière.  Il  y  mourut  le 25 février  1117. 
L'archevêque  de  Bourges,  Léger,  qui  l'avait  assisté 
à  sa  dernière  heure,  conduisit  son  corps  à  Fon- 
tevraud. accompagné  en  chemin  par  l'archevêque 
de  Tours  et  l'évoque  d'Angers.  Le  comte  d'Anjou, 
nombre  de  seigneurs  et  d'abbés  assistèrent  à  ses 
funérailles,  où  son  éloge  fut  prononcé  par  l'ar- 
chevêque de  Bourges.  L'évêque  du  Mans,  Hilde- 
bert,  composa  son  épitaphe.  Quoique  Robert  eût 
demandé  à  être  inhumé  dans  le  cimetière  com- 
mun, son  tombeau  fut  placé  devant  le  grand  autel 
de  l'église,  supporté  par  quatre  colonnes  basses 
et  surmonté  de  la  statue  couchée  du  bienheureux, 
avec  la  chasuble,  les  gants,  l'anneau  et  le  bâton 
pastoral.  En  1621,  l'abbesse  Louise  de  Bourbon 
l'enleva  pour  reconstruire  l'autel.  Les  ossements 
furent  placés  dans  un  coffret  de  plomb  et  repor- 
tés à  droite  de  l'autel,  sous  une  nouvelle  tombe 
de  marbre  noir  portant  une  effigie  de  marbre 
blanc,  couchée,  vêtue  d'une  chasuble,  la  tête  ap- 
puyée sur  un  coussin,  les  mains  croisées  sur  la 
poitrine  et  les  pieds  nus  (1623).  Une  planche  du 
Pepîus  de  Ménard,  gravée  par  Stuerhelt  et  dont 
il  a  été  récemment  tiré  des  épreuves  nouvelles,  a 
conservé  le  dessin  de  ce  monument,  dont  une  partie 
des  marbres  e.xistent  encore.  Us  ont  été  employés  à 
faire  les  cheminées  da  chàteaa  de  Saint-Médard 
prO«  Ghoutô«  Ida  inscriptioiis  tournôos  ven  le  mur« 


La  Ciipse  de  plomb,  de  forme  ovoïde,  qui  ren- 
fermait a  les  os  et  cendres  du  digne  corps  »  fut 
romise  en  1847  par  l'administration  aux  religieuse 
Fontcvristes  de  Chemillé.  Elle  a  été  ouverte  k 
cette  époque  et  plus  récemment  encore,  le  lâavril 
1860,  et  des  procès-verbaux  authentiques  ont 
constaté,  comme  on  le  savait  déjà  par  les  témoi- 
gnages de  Niquet  et  de  Cosnier,  qu'on  y  avait 
réuni  les  restes  recueillis  d'une  tombe  voisine, 
celle  de  Pierre,  l'évêque  de  Poitiers,  l'ami  de 
Robert.  Par  une  pratique  alors  encore  nouvelle, 
le  cœur  du  bienheureux  avait  été  déposé  isolé- 
ment dans  l'église  d'Orsan,  sous  une  petite  py- 
ramide de  pierre,  près  du  grand  autel,  que  l'on 
appelait  l'autel  du  Saint-Cœur  et,  suivant  le  peuple, 
de  Monsieur  Saint-Cœur.  Cette  relique,  primiti- 
vement conservée  dans  une  boîte  d'ivoire,  fut 
«  translatée  en  un  autre  lieu  »  de  l'église  d'Orsan, 
où  le  souvenir  même  s'en  est  perdu,  par  le 
P.  Jean  Lardier,  visiteur  de  la  province  d'Au- 
vergne, le  1"  octobre  1646;  mais  il  eut  soin  d'en 
réserver  une  part  pour  Fontevraud  dans  une 
cassette  qui  est  revenue  aujourd'hui  aux  mêmes 
religieuses  de  Chemillé.  C'est  une  botte  oblongue 
en  cuivre  argenté,  et  travaillé  au  repoussé,  portée 
par  quatre  pieds  en  boule  et  surmontée  d'un  toit 
aigu  et  d'une  croix.  La  face  principale  porte  sur 
une  tablette,  au  milieu  de  rinceaux  fleurdellséâ, 
ces  simples  mots  :  Cor,  B.  Roherti.  Un  dessin 
en  a  été  donné  dans  le  Répertoire  archéolo- 
gique de  VAnjou,  ainsi  que  d'un  bâton  abba- 
tial, en  bois  de  chêne,  la  pointe  garnie  de  cuivre 
à  pans  taillés  et  divisée  par  deux  boules  d'iné- 
gale grosseur,  la  tête  formée  de  trois  morceaux 
de  cristal  de  roche  en  forme  de  tau  ou  potence, 
œuvre  contemporaine  de  Robert  et  que  les  reli- 
gieuses, d'après  une  tradition  assez  invraisem- 
blable, prétendent  lui  avoir  servi,  soit  à  la  Roë, 
soit  à  Fontevraud.  Les  sentiments  de  vénération 
conservés  dans  l'ordre  pour  le  fondateur  ont  vai- 
nement et  à  plusieurs  fois  tenté  d'obtenir  de 
Rome  sa  canonisation .  Dès  l'heure  de  sa  mort  la 
voix  du  peuple  l'avait  consacré  en  lui  attribuant 
des  miracles.  En  1645  l'abbesse  Jeanne-Baptiste 
de  Bourbon,  unie  aux  divers  Chapitres  voisins  de 
l'abbaye,  et  activement  aidée  par  des  démarches 
pressantes  de  la  reine  d'Angleterre,  du  roi  et  de 
la  reine  de  France,  crut  faire  accepter  sa  requête 
et  n'échoua,  ce  semble,  que  par  le  défaut  de 
quelques  formalités.  Tout  récemment  encore,  par 
deux  fois  (1853-1863),  mêmes  instances,  ont  ob- 
tenu même  résultat  dans  une  cause  qu'on  peut 
considérer  comme  toujours  pendante. 

La  vie  du  bienheureux  Robert  a  été  souvent 
écrite.  Elle  a  même  inspiré  un  long  et  lourd 
poème  en  douze  chants  :  Robert  (TArhrissel 
ou  Vinstitut  de  Vordre  de  Fontevraud  (Pa- 
ris, 1779,  in-8o  de  412  p.),  par  F.  Chaudeau, 
prieur  de  la  Puye.  —  La  source  presque  unique, 
où  tous  ont  puisé,  est  le  récit  laissé  par  son 
contemporain  Baudry  (V.  ce  nom),  longtemps 
abbé  de  Bourgueil,  à  trois  lieues  de  FonieTraud, 


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'f  ■' 


ARB 


-  129  - 


ARB 


et  qni  ne  quitta  TÂnjou  que  six  ans  après  réta- 
blissement da  Tordre  nouveau.  11  la  rédigea, 
comme  il  le  dit  lui-même,  à  la  prière  et  sur  les 
aiAeSySckedx,  del'abbesse  Pétronille  de  Chemillé  ; 
mais  il  avoue  combien  les  renseignements  lui  ont 
mtoqoé  et  quelle  peine  il  prit  à  les  recueillir. 
Uo moine,  André  (V.  ce  nom),de  Tordre  de  Fonte- 
Traod,  donne  une  Seconde  Vie  ou  fes  dernières 
mnées  et  la  Mort  du  bienheureux  A.  d'A.,  qui 
0  apporte  point  de  notions  nouvelles  qui  prête  à 
son  héros  des  discours  à  peu  près  imaginaires.  La 
tradoction  française  de  ces  deux  ouvrages  parut 
en  15fô  sous  ce  titre  :  Chronique  de  Fontevraud 
andenant  la  Vie  de  Robert  d'A.,  par  Bau- 
iry  de  Dol  et  Andréa  traduite  en  français 
fOT  le  P.  Yves  Magistri  (Paris,  in-lol.).  Le 
lexte  latin  fut  publié  par  Michel  Cosnier  : 
FnOis  Ebraldi  exordium,  compleetens  opuscula 
iw  evm  notationibus  de  vita  B.  Roberti 
ai  Aèr.  Fontebraldensis  ordinis  institu- 
toris^  et  quaationibus  aliquot  de  poteUate 
éio  abbatissM^  studio  et  opéra  Michaelis 
Courier,  sacerdotis  Pictavensis,  in  eodem  loco 
ftnchi  (La  Flèche,  1641,  in-4o).  —  Les  lettres 
de  Marbode  et  de  Geoffroy  de  Vendôme  ont 
Soulevé,  comme  on  pense,  toute  une  armée  d'apo- 
fegisles.  La  lettre  de  Marbode  avait  passé  ina- 
perçne  dans  Tédition  de  ses  œuvres  (Rennes, 
1524,  in-£*).  Celle  de  Geoffroy,  publiée  en  1610 
par  le  jésuite  Sirmond,  fit  scandale  La  contro- 
verse même  appela  l'attention  sur  la  première. 
L'abbease  de  Fontevraud  ne  trouva  rien  de  mieux 
que  de  &ire  arracher  du  Mss.  de  Vendôme  la 
lettre  de  Geoffroy  et  par  suite  d'en  contester 
l'aothenticité  en  répandant  de  prétendues  rétrac- 
tûions;  mais  d'autres  Ms».  frardaient  le  texte 
intact,  tandis  que  celui  de  Vendôme  atteste  encore 
h  maladresse  de  la  fraude  qui  s'était  bornée  à 
enlever  le  titre  et  une  partie  seulement  du  docu- 
ment. Elle  réussit  mieux  quant  à  un  écrit  sem- 
blable d'un  moine,  Pierre  de  Saumur,  dont  le 
M».,  possédé  par  le  P.  Vignier,  de  TOraloire, 
fat  supprimé  sans  laisser  de  trace.  On  peut  con- 
sulter sur  cette  polémique  le  livre  du  P.  de  la 
Mainferme  Dissertationes     in     epistotom 

montra  B.  Robertum  de  A, y  scélérate  confic- 
l»n  a  Roseelino  hxretico  sub  no*nine  Go/- 
fndi  Vindocinencis  abbatis,  tomo  autem 
fteimo  quinto  magnm  Patrum  Bibliothecx 
ttcofiatci/e  relatam  (Saumur,  1682,  in-8o  de 
168  pages}.  C'est  la  première  édition  d'un  ou- 
^e  remanié  et  considérablement  augmenté. 
*>n»  ce  titre  ;  Clypeus  nnceniis  Fontebral» 
^fnsis  ordinis  contra  priscos  et  novos  efus 
cafummatores  (Paris,  1684.  trois  vol.  in-8o). 
L'exaltation  de  l'auteur  ôte  toute  critique  sévère 
^  son  livre,  précieux  en  lui-même  par  la  réunion 
empiète  de  tous  les  textes  et  extraits  des  chartes 
,  *(  titres  qui  ont  parlé  du  fondateur  de  Fonte- 
irand  ;  —  Brevis  confutatio  epistola  a  Rosce- 
fiao  hxretico  in  B,  Robertum  de  Arbris- 
^,  nequiier  confects  sub  nomine  Goffridi 
^«docinencis  abbatis  (Saumur,  1682,  in-8o  de 
8  p.  avec  une  planche).  Cette  brochure  semble 
lélie  i^u'un  premier  essai  del'ouvrage  pcécédent 


L'auteur  y  prétend  de  même,  comme  le  titre 
Tindique  suffisamment,  faire  attribuer  à  l'héré- 
tique Ro<»celin  la  lettre  de  Geoffroy,  par  une 
fausse  application  d'un  passage  d'Abailard  mal 
interprété  ;  Dissertation  apologétique  pour  le 
bienheureux  R.  d'A.,  sur  ce  qu'en  a  dit 
M.  Bayle  dans  son  Dictionnaire  historique 
(Anvers,  170U  in-12  de  316  p.)  suivie  d'Eclair^ 
cissements,  notes^  critiques  et  additions 
(1702,  in-12  de  94  p.),  ouvrage  du  P.  de  Sons, 
qui  justifie  les  éloges  de  Bayle  par  sa  discussion 
calme  et  judicieuse;  —  Essai  historique  sur 
Robert  d'Arbrissel^  par  M.  de  Feydel  (Londres, 
1788.  in-8o  de  45  p.),  dissertation  plus  ironique 
que  sérieuse  dans  le  goût  philosophique  du 
temps  ;  —  Etude  historique  sur  la  révocation 
de  VEdit  de  Nantes  et  sur  Robert  d'Arbrissely 
par  Eugène  Talbot  (Angers,  1846,  in-8o), 
réponse  h  MM.  Godard  et  Godet,  à  l'occasion 
de  notes  malencontreuses  sur  Tédition  nouvelle 
de  VHistoire  d'Anjou  de  Bodin  ;  —  Robert 
d'Arbrvtsel  et  Geoffroy  de  Vendôme^  par  M.  de 
Pétigny  {Bibl,  de  l'Ecole  des  Chartes,  3«  série, 
t.  y,  p.  1)  qui  y  démontre  l'authenticité  des 
deux  lettres  et  l'abus  qu'on  en  a  fait.  —  On  ne 
connaît  de  Robert  aucun  portrait.  Une  vieille 
statue  en  pierre  conservée  dans  Téglise  de 
Méobec  (Indre)  et  que  le  peuple  appelle  Saint- 
Robert,  est  trop  informe  pour  avoir  rien  conservé 
de  sa  ressemblance.  Il  figure  agenouillé  dans 
deux  tableaux  d'autel  provenant  de  Tancienne 
abbaye  et  aujourd'hui  conservés  par  les  Fonte- 
vrisies  de  Chemillé,  mais  ces  œuvres  ne  sont  que 
de  la  fin  du  xvii«  siècle,  comme  les  gravures  pla- 
cées en  téie  de  divers  opuscules. 

Voir,  en  outre  les  docotnenta  déjà  cités  et  les  histoires 
générales  oi^  particulières,  de  l'abbave  et  de  TEglibd, 
Histoire  littéraire  de  la  France,  t  x',  p.  153-470  ;  — 
D'Achéry,  t.  xi,  p.  314  ;  —  Mabillon,  Annales  ord. 
Ben.,  t.  V,  p.  314  424  ;  —  Bayle,  Dietionn.,  to  Fonte- 
vraud :  —  L«bbe,  Bibl.  Mss.,  t.  i,  p.  3117  ;  —  D.  Cha 
mart.  Vies  des  SS.  d'Anjou,  t.  ii,  p.  1  ;  —  D.  Lobi- 
neau,  Uist.  de  Bretagne,  p.  113,  et  Vies  des  SS.  de 
Bretagne,  p.  213  ;  —  Aurélien  de  Coarson,  Histoire 
des  peuples  Bretons;  —  Raynal,  Histoire  du  Berry, 
t.  I,  p.  450-461  ;  —  Cl.  Ménard,  Mss.  875,  p.  40-41;  — 
Levot,  Biographie  bretonne  ;  —  Tresvani.  Bistoire 
du  diocèse  d'Angers,  i.  i,  p.  175-S08;  —  Bodia,  Hist. 
du  Haut-Anjou,  p.  145  ;  —  Ménage,  Hist.  de  Sablé. 
Iiv.  m,  c.  lU;  —  D.  Piolin,  Hist.  du  diocèse  du  Mans, 
t.  m,  p.  475;  —  Répert.  arohéol,  de  l'Anjou,  1860, 
p.  208  ;  186 f,  p.  194  ;  Î863,  p.  313  ;  Bulletin  du  Co- 
mité histortque,  1855-1856,  p.  243-247;  —  Laurent 
Peiletier,  Léaendo  de  Robert  d^Arbrissel  avec  le  ea- 
talooue  des  abbesses  de  Fontevraud  (Angors,  1686,  iD-4*)  ; 
—  Séb.  Uanot,  La  Gloire  ou  les  éminentes  vertus  du 
bienheureux  Rob.  d'A.  (La  Flèche,  1648,  petit  in-8* 
de  176  p.)  ;  —  Raynand,  Trt'oj  fortium  Bavid  :  Rober- 
tus  d'Arbrissello,  S.  Bemardus,  Cœsar  de  Bus.  (Lyoe, 
1657,  in-4«);  —  Pavillon,  la  Vie  du  bienheureux 
R.  dArb.,  patriarche  des  solitaires  de  France.., 
divisée  en  dieux  parties  et  justifiée  par  titres  rares, 
tirez  de  divers  monastères  de  France,  d'Espagne  et 
d'Angleterre  (Saumur,  1666,  in-4o  de  634  p.)  ;  —  Givy, 
B.  Rob.  dArb.  ordmis  Fonteb.  coniitoris,  vita.  tran- 
situs,  epitome  vita  elogia  et  miracula  (Rouen,  1668, 
ln-8»  de  224  p.)  ;  —  le  P.  Rousset,  Panégjfrique  du 
B,  Robert  (Paris,  1767  in-8»),  prononcé  le  tk  février 
1767  dans  Téglise  des  dames  religieuses  des  Filles  de 
J'Hétel-Dieu  ;  —  et  la  Bibl.  de  Bordeaux,  le  Triom- 
phe de  la  Chasteté  ou  Panégyrique  du  bienheureux 
Robert  d'Arbrissel,  fondateur  de  Fontevrauld.  Mss.  5128, 
Belles  Lettres,  etc. 


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Ane 


—  130  — 


ARC 


Areé  (ruisseau  d'),  né  à  la  Petite-Forét^c"»  de 
Baugé,  traverse  la  c"*  de  Saint-Martin-d*Arcé, 
et  s'y  jette  dans  l'Altrée.  —  1,439  m.  de  cours. 
—  Il  a  pour  affluent  le  ruisseau  de  Pont-Alais. 

Areeao  (r),"c"«  de  Chanielou.  —  Larceau 
(Gass.).  —  Avec  petite  chapelle,  dite  aussi  de 
VEtanchelj  simple  arceau  de  pierre  reconstruit 
en  1867  de  l'autre  côté  du  chemin,  à  20  mètre» 
de  Tàncienne,  en  forme  de  petite  grotte  entourée 
d'arbustes  et  de  fleurs. 

Arceau  (1*),  ham.,  c"*  de  la  Séguinière, 

Areeaa  (P),  f.,  c"«  à' Angers. 

Arceau  (le  Petit-),  f.,  c»»  &* Angers,  autre- 
fois de  la  paroisse  de  Saint-Samson,  à  mi-chemin 
de  Saint- Barthélémy,  appartenait  à  la  cure  de 
Saint-Julien  d'Angers  et  fut  vendue  nationale- 
ment  le  14  décembre  1791. 

Archaillonx  (F),  f.,  C^  de  Cuon. 

ArchaDgerle  (F),  f.,  c"»  de  Monligné-tes-R. 

Arche  (1'),  f.,  c"«  d'Andard. 

Arche  (1*),  f.,  c»«  de  Châteauneuf.  — 
VArche-Corni/le,  162b.  1627  (E  244-250).  - 
V Arche,  xtiii»  siècle  (E  356\  —  Dépendance 
du  prieuré  Saint-Pierre  de  Séronnes.  Son  nom 
lui  vient  de  Tarche  voisine  ou  pont  en  pierre  sur 
lequel  «  le  grand  chemin  »  ou  ancienne  voie  de 
Brissarthe  à  Châteauneuf  franchit  le  ruisseau  du 
Margas.  Y.  un  plan  E  356. 

Arche  (!'),  f.,  c°«  de  Chemiré,  ancien  fief 
relevant  de  Morannes  et  appartenant  au  sieur 
Colombeau  en  1731,  qui  démolit  le  vieux  manoir. 

Arche  (1*),  f.,  c"  de  Clefs. 

Arche  (1').  f.,  c»«  de  Saulgé-r Hôpital.  — 
V Arche  de  Marmouillet\  1793  (acte  de  vente 
nationale) ,  terre  sur  le  chemin  d'AlUgny,  dépen- 
dant de  la  commanderie  de  Saulgé. 

Arche  (la  Basse-)»  f.,  c°*  de  Champtoceaux, 

Arche  (la  Haute-),  f.,  c"«  de  Champtoceaux. 

Arche-Alraalt  (!'),  c»*  de  Hoche  forts- Loire, 

Arehenabanld  fut  ordonné  abbé  de  Saint- 
Aubin  le  8  des  ides  de  février  1106.  Le  pape 
Pascal  II  lui  confirma  en  1107,  4  des  ides  de  juin, 
tous  les  biens  et  privilèges  de  son  abbaye.  — 
Malade,  il  se  démit  de  sa  charge,  puis  bientôt,  sans 
qu'on  s'explique  ce  retour,  la  réclama,  et  obtint, 
avec  l'aide  de  son  évéque  et  du  légat,  la  destitu- 
tion de  Paganus  Alerici,  qui  l'avait  remplacé  et 
qui  en  appela  vainement  au  pape,  avec  l'appui 
de  OeofiTi-oyde  Vendôme.  En  1110,  Archembault 
reçut  en  don  du  comte  de  la  Flèche  la  moitié  du 
revenu  des  nouveaux  marchés,  en  1117,  d'Hubert 
de  Champagne  la  dîme  de  Durial.  et  la  même 
année,  de  Mathieu  du  Plessis-Macé,  le  droit  de 
prendre  par  jour  quatre  charges  d'ânes  dans  les 
bois  de  Pruniers.  —  Mort  le  6  novembre  1118. 

Hanrèan,  Oall.  ChH*t.  —  Cartai.  de  Saint- Aobin, 
Mss.  746. 

Archenthanld  {François)^  docteur  en  méde- 
cine et  médecin  ordinaire  de  labbaye  de  Fon- 
te vraud,  1675,  1696,  y  décéda  «  au  logis  des  mé- 
decins »  le  25  avril  1699.  — 11  était  originaire  de 


Chinon,  —  Le  soir  même  il  tut  inhumé  par  les 
Pères  de  l'Habit  dans  l'église  du  grand  monas- 
tère, près  l'ancien  autel  Saint-Louis  En  creasant 
la  fosse  on  trouva  un  sépulcre  en  pierre  de 
taille,  €  dans  lequel  avait  esté  mis  un  homme 
revestu  d'une  coste  de  maille,  qui  donne  à  croire 
que  c  estoit  un  grand  seigneur  ». 

Mairie  de  FonterraDd,  Etat  etvil. 

Archerle  (!'),  f.,  c»«  de  St-Lamberf-laP. 

Archerie  (1'),  ham.,  c°«  de  Lire, 

Arches  (les^,  f . ,  c"«  de  Fontaine-Guérin. 

Arches  (les),  f.,  c»«  de  Grez-Seuville. 

Arches  (les),  ham  ,  c"«  de  Mazé.  —  Les  Ar- 
ches de  Mazé  (Cass.).  —  Passage  de  la  route  dé- 
partementale d'Angers  à  Longue  sur  le  Couasnon. 

Arches  (les),  f.,  c°*  de  St-Georges^u-Bois, 

Archiprètré  (F),  f.,  C»  de  Dénezé-ious-U- 
LudCt  appartenance  de  la  cure,  dont  le  titalaire 
était  archiprétre  du  Lude. 

Archotière  (1'),  f.,  c»»  de  Saint-Laurent-du- 
Moiay, 
Arcts  (les),  f.,  c"«  de  Bégrolles. 
Arcis  (les),  ham.,  c''*  de  Bouzillé, 

Arcis  (les),  vignoble,  c"«  de  Cheviré-k* 
Rouge.  —   Les  Arcis  autrement  les  Blanches. 

—  U  clos  d'Arcy,  1640  (E  592). 

Ards  (les),  f.,  c»»  de  Durial.  —  Anilin 
1114-1134  (St-Serge,  cart.  i,  p.  110).  -  Ancien 
petit  manoir  habité  au  xvii*  siècle  par  M***  àe 
Feuquerolle  (V.  ce  nom),  fondatrice  de  l'hôpitil 
de  Durtal,  et  après  elle  par  René  Hus. 

Arcis  (les),  f.,  c»«  de  la  Poiteviniére.  - 
Les  Grands-Hersy  ^Cass.).  —  Les  Ârâi- 
Boulays,  1575,  terre  possédée  alors  par  Anni 
de  roiliveraye,  de  1598  à  1657  par  la  familk 
de  Saint-Offrange,  en  1722  par  le  sieur  de  b 
Genevraye.  —  Elle  dépendait  de  la  Jousseliniërt 
en  1784  et  dans  le  bail  de  la  seigneurie  il  es 
fait  réserve  du  droit  pour  les  tuiliers  d'y  preadn 
de  la  terre  pour  leurs  tuiles,  ainsi  que  dans  le 
landes  voisines. 

Archives  de  la  Belliirt,  Terrier  de  1739. 

Arcts  (les),  f.,  c°*  de  Sainl-GemunnUs-M 
bâtie  depuis  1835. 

Arcts  (les  Grands-),  ham.,  c°*  de  Somloirt 
Le  principal  bordage  en  fut  légué  à  la  cure  pi 
Gervais  Froger,  marchand,  par  testament  è 
13  mai  1714. 

Arcis  (les  Petits-),  f.,  c"  de  la  Poileviniért 

—  Les  ArciS'Bérard,  1539.  —  En  est  sien 
René  Erreau,  écuyer,  qui  relevait  à  foi  et  bon 
mage  de  Cholet  et  devait  trois  boisseaux  de  bl 
au  curé  de  la  Poitevinière. 

Arch.  de  M.-et-L.,  G  l(»  f.  Si6. 

Arcis  (les  Petits-),  f.,  c»«  de  Somloire. 

Arcison  (1'),  ruisseau,  né  sur  la  c»»  du  Voith 
traverse  celles  de  Gonnord  et  de  Faveraye  et  t 
jette  dans  le  Layon.  —  Dans  son  parooai 
(14.5CX)  m  ),  11  reçoit  pour  affluents  les  ruisseai 


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ARD  —  131  ~ 


ARD 


des  Courtelleries  et  du  Senil.  —  On  Tappelle  aussi 
Id  ruisseau  de  St-Jean-du-Corail, 

Areoanlère  [V),  f.,  c^*  du  Louroux-Bécon- 
luàs. 

Ardactère  (l'),  c»«  de  Drain. 

Ardaone,  f.,  c"«  du  Louroux-Béconnais, 

JjHfaNMe.  —  V.  Ardenne, 

Ardanx  (les),  île  de  Loire,  c**«  de  Saumur, 
ff  joignant  d'un  côtéTile  du  Chapeau  et  l'île  Bre- 
miult,  d'autre  la  prée  d'OufFard  ».  1592,  1650, 

Areh.  de  M.-etL.,  G.  161. 

Ardebar^e,  f.,  c"«  de  Chalonnessur-Loire, 

—  «  Ardeberge  ou  Haute-Berge  »  1195  (vente 
oatiooale)  saisie  sur  Cheverue  de  Chement  et 
rendue  le  8  thermidor  an  iv. 

Ardelière  (V),  f.,  c"«  de  Beaucouzé. 
Ardeliève  (1'),  f. ,  c"»  de  Lire. 

Ardenay,  gros  vill.,  c"«  de  Chaudefonds,  — 
Ardenai,  104O-106O  (Cant.  du  Ronc,  Rot.  3,  ch- 
32.  -  En  Hardenay,  1454  (E  658).  ^  Le  village 
(TÂrdenay,  ;1591  (E  625).  —  En  est  seigneur 
Jean  Robert  1665,  Ouj  Petit,  mari  de  Oabrielle 
LegouE  1741,  Guy-François  René  Petit  en  1170. 

—  Deux  sentences  de  1606, 1666  y  maintiennent, 
au  profit  du  curé,  le  droit  de  dfme  prétendu  par 
le  seigneur  de  la  Jumelliëre.  Nobles  hommes 
Jean  Boceau,  par  testament  du  28  décembre 
1650,  et  Mathurin  Boceau,  par  acte  du  16  avril 
1859,  y  fondèrent  près  de  la  maison  paternelle 
une  chapelle  dédiée  à  saint  Jean-Baptiste,  qui 
était  encore  desservie  à  la  Révolution  de  deux 
messes  basses  par  semaine.  Elle  passa,  dans  le 
partage  de  leur  héritage  en  1664, à  noblehomme 
Jean  Robert,  sieur  de  la  Hussaudaye,  mari  de 
Marguerite  Boceau.  Les  propriétaires  de  la  Barre, 
dont  l'origine  était  commune,  participaient  aux 
frais  de  l'entretien  et  avaient  le  droit  d'assister 
aux  offices  qui  y  étaient  célébrés.  —  Le  village, 
considérablement  accru  depuis  cinquante  ans,  est 
on  des  principaux  centres  de  l'exploitation  houil- 
lère de  Layon-et- Loire  (V.  ce  mot).  Toutes  les 
reines  des  environs  se  rendent  au  bas  de  la  cou- 
lée des  Roustais,  sur  les  bords  du  Layon,  côtoient 
la  droite  de  Tancien  canal,  s'enfoncent  sous  le  co- 
teau, dans  une  longueur  d'environ  600  mètres, 
pais  dans  la  montagne  des  Bruandières  en  se  con- 
tinuant jusqu'au  bourg  de  Saint-Aubin.  V.  Re- 
connaissance et  description  des  Mines  de  Houille.,, 
depuis  Chalonnes  fusqu*au  Pont-Burré  (Angers, 
Mame,  an  xi,  in-4«  de  23  p.).  —  Il  s'y  tient  un 
marché  tous  les  dimanches,  créé  par  arrêté  du 
16  septembre  1864.  et  une  assemblée  le  dimanche 
qui  suit  la  saint  Urbain  (25  mai).—  V.  la  Barre  ^ 
la  Rue,  le  Pin. 

Areh.  de  M.-^UL.,  SéHe  E.  4703  ;  Série  G,  Ckapdlet 
9t  Sérié  S.  —  Arcb.  comm.  d'Angers,  GO  459.  —  Rép. 
MTckicL,  1880,  p.  57.  —  Note  Ms<.  de  M.  Raimbault, de 
Thoaarcé. 

Ardenne^  TÎUe  et  Ghàt.,  C"  de  Corzé.  — 
Ardanne^  xit-xviii«  siècle  (Cass.  et  presque  tous 
les  Utres).  —  La  terre  était  possédée  à  la  fin  du 
xiT*  s.  par  Jean  Richard  qui  la  vendit  à  Jean 
d'Escherbaye  on  de  Cherbaye,  chanoine,  doyen 


de  leglise  Saint-Maurice  d'Angers.  Joseph  de 
Cherbaye  épousa  en  1621  Anne  Ménard,  fille  de 
Claude  Ménard,  l'historien  Angevin,  qui  y  est 
mort  dans  le  château.  Messire  Louis-Thomas  de 
la  Croix  de  Richelieu,  chevalier,  en  était  seigneur 
en  1766  par  alliance  avec  Marie-Anne  de  Cher- 
baye, qui  lui  survécut;  leur  fils  Louis- Thomas- 
Joseph- Alexandre  de  la  Croix,  en  1787.  —  La 
chapelle,  fondée  en  1380  sous  le  vocable  de  sainte 
Catherine  et  qui  était  encore  desservie  à  la  Ré- 
volution, avait  pour  chapelain  Gilles  Briard  qui 
figure  parmi  les  ecclésiastiques  transportés  en 
Espagne  sur  le  navire  la  Didon,  en  septembre 
1792.  C'est  un  gracieux  édifice  du  xiv*  siècle, 
avec  voûtes  en  tuffeau  à  nervures  prismatiques 
supportées  au  départ,  non  par  des  chapiteaux, 
mais  par  des  écussons  armoriés.  Elle  vient  d'être 
restaurée  et  agrandie  d'un  petit  chœur.  On  y  a 
conservé  une  porte  en  bois  ornementée  de  pré- 
cieuses sculptures.  —  Le  château,  en  partie  re- 
construit en  1738,  a  été  jeté  bas  en  1864.  Sur  ses 
fondations  se  sont  élevées  les  servitudes  d'un  élé- 
gant château  moderne,  en  style  Louis  XIII,  avec 
deux  larges  façades  ornementées,  accédant  vers 
rO.  par  un  perron,  vers  l'E.  par  une  italienne 
entre  deux  faces  latérales  encadrées  de  tours  oc- 
togonales. L'effet  surtout  produit  par  les  dispo- 
sitions de  la  double  toiture,  formée  d'une  masse 
principale  accompagnée  de  deux  toitures  infé- 
rieures entre  les  pignons  pointus  des  tours,  est 
remarquable.  A  distance,  mais  dans  l'axe  même 
du  château  neuf,  l'architecte,  M.  Bonnet,  a  con- 
servé, en  forme  de  vestibule,  l'ancien  donjon 
(xiv«  s.)  flanqué  de  deux  tours  rondes  et  d'une 
tourelle  à  pans  coupés  pour  l'escalier.  Deux  an- 
tiques étaux  en  plomb  forment  couronnement.  La 
terre  appartient  à  M»»  Legris,née  Legouz  du  Pies- 
sis.  —  Dans  un  bois  voisin  se  cache  un  dolmen 
de  forme  rectangulaire,  composée  de  dix  pierres 
et  divisé  en  deux  parties  dontune  grande  enceinte 
couverte  carrée  (2  m.  95  sur  3  m.  de  larg.),  s'ou- 
vrant  vers  l'E.  par  un  passage  de  80  cent.  Deux 
pierres  couchées  forment  toit  ;  trois  autres  com- 
posent le  vestibule,  large  de  80  cent,  sur  un  mètre 
de  profondeur.  -^  V.  un  dessin  dans  les  Méfn. 
de  la  Soc.  d'agr.»  se,  et  arts  d*A.,  t.  vi,  2'  part., 
p.  121,  et  Répert  areh.  1860,  p.  121. 

Ardenne,  f  ,  c^^à'Avrillé.  —  Cheverue,  sieur 
d'Ardanne,est  nommé  parLouvet  parmi  les  hu- 
guenots d'Angers,  en  1562. 

Ardenne,  faubourg  de  la  Tille  de  Montreuil- 
Bellay,  dépendant  autrefois  de  la  paroisse  de  Le- 
nay.  —  Il  contenait  vers  1760  une  cinquantaine 
de  ménages,  en  partie  loges  dans  des  caves.  Le 
fief  appartenait  en  1385  à  Geoffroy  de  la  Gré- 
zille,  en  1480  à  Aymar  de  Brézé.  en  1489  à  René 
de  Sanzay,  en  1675  à  Georges  Hubert,  chevalier 
de  Saint-Hubert,  «  issu  en  droite  ligne  de  la  race 
de  Saint-Hubert  d'Ardanne,  gentilhomme  de  la 
maison  du  roi,  mari  de  Louise  de  Savonniéres  «, 
en  1728  au  chevalier  Etienne  de  Saint  Hubert. 

Arcb.  de  l'Mdpital  de  MoDtreuil-Bellay.  ~  Mairie  de 
Noyant-soDs-DoDé,  Série  E.  —  Note  Msa.  de  M.  Raim- 
bauU,  de  Thouarcé.  —  Areh.  de  M.  et-L.,  E.  872. 


 


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itrdennes  Jes),  ham.  et  moulin  sur  la  San- 
guèze,  c°«  de  Geste.  —  La  terre  cTArdaine  1620 
(E  929).  —  En  est  sieur  François  Massicot,  no- 
taire royal  à  Geste,  1742,  qui  relevait  de 
Bohardy. 

Ardière  (1*),  f.,  c°«  de  Daumeray, 

Ardillère»  (les),  vigne,  c"«  de  Foniaine-Mi- 
Ion.  —  Les  Ardiilées,  1650  (E.  568). 

Ardillers  (les),  f.,  c"«  d'Angers.  —  Les 
Petits  Ardrillersy  autrefois  le  Conil-Razé^  en  la 
paroisse  de  Saint-Samson,  1780  (Terrier  de 
Saint-Serge).  —  Domaine  du  prieuré  de  Lévière, 
dépendant  de  la  mense  conventuelle  et  vendu 
nationalement  le  30  décembre  1790.  La  plus 
grande  partie  en  a  été  acquise  en  1860  par  la 
ville  et  transformée  en  champ  de  manœuvres. 

iirtllllef*  (Notre-Dame-des)y  V.  Saumur. 

A  rdiUon,  canton  dans  la  forêt  et  sur  la  c*'de 
Brossay,  composé  de  sables  siliceux  mêlés  de 
calcaires  marneux  et  de  paillettes  de  mica,  où  se 
rencontrent  plusieurs  espèces  de  fossiles  uniques 
en  Maiiie-et' Loire,  au  témoignage  de  M.  Millet, 
Indicateur  de  M.-et-L.,  t.  ii,  p.  228. 

ArdlUoos  (les),  terre,  c°«  d'Antoiyné. 

Ardoise  (V),  f.,  c°«  d'AUonnes. 

Ardoise  (1'),  vigne,  c°«  de  Thouarcé.  '— 
V Ardoise,  alias  Beignanon  et  Boterelle^  1771 
(E  1027). 

Ardoises  (les),  f.,  c"«  de  St-Barthéiemy.  — 
Le  lieu  et  domaine  des  Auaisef,  —  des  Ar- 
daises,  1464,  —  des  Ardoises.  1528.  —  11  appar- 
tenait au  xv«  s.  à  Gillet  Prévôt  et  ne  formait 
plus  au  xvii«  8.  qu'une  closerie  de  l'abbaye  de 
Toussaint  qui  Taffermait,  An  se  réservant  un  clos 
y  attenant  de  17  quartiers  de  vigne,  entouré  de 
fossés,  qu'elle  faisait  valoir.  —  Vendu  nationale- 
ment le  15  mars  1791. 

Ardoisière  (T),  f.,  c««  de  Combrée. 

Ardoisière  (1'),  cl.,  c"  de  Sl-Georges-sur- 
Loire,  près  le  village  de  Port-Girault,  appartenant 
en  1()51  à  Charles  de  la  Lande,  receveur  de 
l'abbaye  de  St-Georges  et  plus  tard  à  Tabbaye. 

iifcfonntère  (1').  —  V.  la  Hardonnière. 

iir<fou<N.  —  y.  Hardouin. 

Aw^auinihire  (V).  —  Y.  la  Hardouinière. 

Ardoains  (les),  île  de  Loire,  c°«  de  Saint-Hi- 
laireSaint' Florent.  —  Autrement  nommée  les 
Bussons. 

Ardre  (Augustin),  originaire  de  Saint-Sau- 
veur-de-Sanzay,  fut  reçu  à  Angers  à  la  maîtrise 
de  chirurgie  pour  la  paroisse  de  la  Poitevinière 
le  20  juillet  1781. 

Ardrillais  (1'),  cl.,  c"«  d'Aviré. 

Ardrlllé,  vigne,  C»  de  Sarrigné.  —  Les  Ar- 
drillais^  1509  (E  39).  —  UArdriller,  1569 
(E  77;.  —  Le  clos  d'Ardriller,  1617  (E  80). 

Ardrillon(r).  vigne,  c"«  de  St-Saturnin-sur- 
Loire,  1769  (E.  252). 


Ardnciière  (1'),  f.,  c»«  de  Clefs.  —  Us  He- 
deuckéres  (Et. -M.).  —  Appartenait  en  1675  à 
Marie  Denais,  veuve  Antoine  Havard. 

iirefttèNfjife.  —  V.  Eremburge, 

Awengnwde.  —  V.  Anrengarde. 

Ares  (les),  f.,  c»»  de  Pruillé. 

Aw^tUntm^  Arelheium,  Arratium.  —  Voir 
St-Martin-d'A  rcé. 

Ar^nee  (F),  ruisseau,  né  dans  la  commune 
de  Villaine  (Sarthe).  —  Le  ruisseau  ^TAr glanée, 
1489  ;  —  dErglance,  1509.  —  La  rivière  d'Ar- 
glance,  1498  (E.  178).  —  Traverse  la  c"«  de  Dur- 
tal,  qu*il  sépare  de  la  Chapelle- Aligné,  et  se  jette 
dans  le  Loir.  —  6.3(X)  m.  de  parcours  en  Maine- 
etrLoire.  —  A  pour  affinent  le  ruisseau  de 
la  Motte. 

Argent  (ruisseau  de  T),  né  sur  la  c"*  de  la 
Plaine,  traverse  Teitréme  limite  de  la  c"*  de 
Chantelou,  puis  Somloire,  et  prend  le  nom 
de  rOuère  à  partir  de  son  confluent  dans  le  ruis- 
seau de  la  Pommeraye,  qui  se  continue  dans  le 
département  des  Deua -Sevrer.  Dans  son  parcours 
en  Maine-et-Loire  (12,050  m.),  il  a  reçu  pour  af- 
fluents les  ruisseaux  de  la  Chaperonnière,  de  la 
Chauvière,  de  Daillon^  de  la  Giraudière,  de  la 
Marnaiserie,  de  la  Pigrassière  et  de  la  Séverie. 

Arge«tay,c°e  des  Verchers.  —  Argenteium, 
1160  environ  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  2,ch.  49).— 
Gros  village,  tout  entier  bâti  au-dessus  et  au  mi- 
lieu de  caves  de  tuffeau  habitées.  Les  maisons  su- 
périeures, encloses  de  hauts  murs,  forment  de 
vastes  appartenances  dont  une  avec  porche  carré 
surmonté  autrefois  d'un  pavillon.  Sur  le  chemin 
des  Verchers,  au  centre  du  village,  une  petite 
chapelle  sert  encore  de  station  aux  Rogations  et 
en  temps  de  Pâques,  pour  la  confession  des  ma- 
lades et  des  vieillards.  La  cloche  en  avait  été 
bénie  solennellement  le  5  novembre  1771  et  nom- 
mée Jean-Baptiste  par  messire  Jean  Toussaint 
Hardouin  de  la  Coudrière,  écuyer,  seigneurd*Ai^ 
gentay,  conseiller  du  roi,  auditeur  en  la 
Chambre  des  Comptes  de  Bretagne.  Avant  lui  le 
fief  appartenait  au  moins  depuis  la  fin  du  xti*  s. 
à  la  famille  Davy  (V.Cf  nom),  en  1629  à  Vincent 
Marsolle,  de  Doué,  en  1670  à  Claude  Joubert; 
—  en  1790,  à  Colbert  de  Maulevrier,  sur  qui  il 
fut  confisqué  et  vendu  le  1''  messidor  an  iv. 

Arch.  de  M.-et-L.  ;  —  de  Doué,—  des  Verchers,6'^ri«  E. 

Arg^enterle  (1'),  f.,  c»«  de  Montigné  les-R. 

Ar^entières  (les),  vigne,  c"»  du  Vieil-Baugé. 

Ar^enton  de  Gennes,  fief  dans  la  paroisse 
de  Gennes,  avec  mesure  particulière  de  14  bois- 
seaux au  septier  pour  12  à  la  mesure  des  Poots- 
de-Cé.  Il  appartenait  au  duc  de  Longue  ville,  ba- 
ron de  Montreuil-Bellay,  en  1623. 

iif^ewire  (d'j.  —  V.  Davy.  —  Dupiessis, 

Argentrie  (1'),  f.,  c»«  de  St-Quentin-les-B. 

Argerie  (1'),  f.,  c°«  de  Saint-Germain-les- 
Montfauconj   confisquée  sur  Luc-René  Gibot, 


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en  grande  partie  Incendiée  dans  la  guerre  et  ven- 
due nationaiement  le  7  prairial  an  vi. 

Jrf  toitee  (1*).  —  V  l'Arglance. 

ArgleluJre  est  mentionné  sur  les  catalogues 
des  éTéques  d'Angers,  entre  Dodon  et  Flode- 
gaire  ;  —  meurt  en  837. 

Arf  o|CBe«  f.  et  moulin  sur  un  affluent  du  St- 
Denis,  c"«  de  ia  Pommeraye. 

Affg«f  ee,  moulin  sur  THyrome,  c°"  de  Che- 
miUé. 

Arffoi^e.  f.  et  cbàt.,  c°«  de  Jotté-EHau.  — 
Argona,  vers  1091  (Prieuré  de  Dénezé,  ch.  or.), 
1158,  1161  (Cart.  deChemillé,  ch.  72  et  ch.  108). 

—  Argonne,  dans  tous  les  aveux  et  les  princi- 
paux Utres  jusqu'au  xyiu*  s.  ^  Argogne  (Cass., 
Cad.,  carte  de  Raimb.  et  Récent).  —  La  terre 
relevait  à  deux  fois  et  hommages  simples  de  la 
seigneurie  de  Montrevault  et  Bohardy,  à  qui 
étaient  dus  deux  chevaux  de  service  et  un  tiercelet 
Tolant  àmuance  de  seigneur.  Elle  était  chargée  de 
plus  d'une  aumône  annuelle  de  15  setiers  de  blé, 
pour  laquelle  il  fut  fait,  au  xiv«s.,  uo  four  spécial, 
ec  d'autant  de  messes  qu'il  se  trouvait  de  chape- 
liios,  dans  la  chapelle  du  cimetière,  dédiée  à  sainte 
Catherine,  le  jour  de  la  fôte  de  la  Sainte. —  Depuis 
an  moins  le  xiv*  s.,  c'était  le  domaine  patrimonial 
de  la  famille  noble  des  Dubois.  Claude  Dubois, 
chevalier,  avait  obtenu  de  son  suzerain,  Ciermont 
d'Amboise,  droit  de  forteresse  à  fossés  et  pont- 
le?is  etbaute  justice  .Joseph  Dubois,écuyer,  aliéna 
la  terre  le  12  mars  1661,  qui  fut  acquise  par  Pierre 
Garsanlan,  marchand  d*  Angers,  sieur  de  la  Per- 
rière, et  sur  celui-ci  en  vertu  de  vente  judiciaire 
le  20 mars  1670  par  Guillaume  Cesbron,  docteur 
agrégé  en  la  faculté  des  droits  d'Angers.  —  La 
maison  seigneuriale  comprenait  alors  une  haute 
cour,  entourée  de  grands  fossés  avec  un  vieux 
corps  de  logis  à  tourelles,  précédé  d'un  haut  et 
large  escalier  de  pierre  ;  à  côté,  la  chapelle  sei- 
gneuriale de  Sainte- Catherine,  près  d'un  beau 
jardin  neuf.  A  l'entrée  de  la  cour,  un  gros  pa- 
villon dont  la  voûte  recouvrait  les  grands  et  petits 
ponts-levis  ;  à  côté,  deux  bâtiments  modernes, 
logement  des  fermiers  et  de  la  boulangerie,  ter- 
minés des  deux  côtés  par  une  grosse  tour.  —  En 
dépendaient  les  métairies  ou  bordages  des  Pâlis, 
andennement  la  Petite- Argonne,  du  Pin,du  Plant 
et  le  bordage  de  la  Loge.  —  En  est  seigneur 
Gourreau  en  1716,  noble  homme  Pierre  Pichot, 
comme  mari  de  Jacquine  de  Saint-Ofiange  en 
1150,  Lépagneul  de  Rillé  vers  1770.  —  Le  tout 
appartenait  à  la  Révolution  et  sous  l'Empire  (1789- 
1804)à  René  Lespagneul  deRillc,<în  1810  à  Alexan- 
dre Gérard  de  la  Calvinière,dont  les  héritiers  ven- 
dirent la  propriété  à  Jacob-Denif«-Jean  Abraham, 
pour  la  somme  de  75,767  francs.  M.  Frédéric 
Abraham,  son  fils,  a  fait  restaurer  en  1846  et  ha- 
bite le  grand  corps  de  logis  situé  près  du  pont- 
levis,  seul  reste  de  l'ancien  château  incendié  en 
1193  par  un  détachement  de  soldats  républicains. 

Arck.  de  M.-et.L..  S^ieC  106,  f.  S27   E.  214  et  1429. 

-  à^fitkts  d'Angers,  31  décembre  1805.  —  Pouillé  de 
1783.  p.  liO.  —  Noie  Mst  de  M.  Raimbaait,  de  Tbouarcé. 


Arg^onaals  (1'),  c"«  d'ArmaUlé,  —  VEr- 
5|onwaw,xviie.xvnie  s.{Et.-Civ.).  -Emplacement 
d  une  ferme  récemment  détruite  et  transformée 
en  pré. 

Ar(onnette(r),  vign.  et  prés,  c»*  deRablav. 

—  1622  ;E  1023).  ^ 

Argos,  f.,  c-«de  ia  PoiheHe. 

Argos  (!•)  -  Argoa,  1072  (Cart.  St-Serge, 
p.  207).  —  La  rivière  d'Argoue,  d'Argoe,  1577 
(E  1269).  —  Ruisseau  né  sur  lac"«  delaPotherie, 
traverse  celles  de  Loire,  Chazé,  Marans,  Sainte- 
Gemmes  d*Andigné  et  se  jette  dans  la  Verzée. 
Dans  son  parcours  (27  kil.)  il  reçoit  pour  affluents 
les  ruisseaux  de  Bauné,  de  THommée,  de  la  Gau- 
lerie,  de  la  Croix-Marie,  du  Rablay,  de  la  Bis- 
caye, du  Véseuvre,  de  la  Xo«-Bachelot,  de  la  Ri- 
vière-d'Orvaux,  de  la  Masse,  du  Tertre  et  de  la 
Martinaye  (V.  ces  noms), 

Ari»!  (René),  né  en  1750,  à  la  Chapelle -du-Ge- 
nét,  est  un  des  types  de  soldats  Vendéens  recueil- 
lis dans  l'album  des  dessins  de  David,  d'Angers. 

Arielle  (1'),  ham.,  c»«  de  St-Fiorent-le-Vieil. 
Aa/^iffnevium,  Arigniacus,  —  V.  Erigné. 
Aw-iieiaemm.  —  Y.  Hérissé. 

Armas^nac  (Jean  d*),  «  maître  sculpteur  et 
entrepreneur  »,  se  remaria  à  Vezins  avec  Fran- 
çoise Masson,  veuve  de  Louis  Raffin,  en  1714.  Il 
s'était  établi  dans  le  bourg  ou  s'y  trouvait  du 
moins  appelé  pour  la  construction  sans  doute  de  la 
chapelle  neuve  et  du  clocher,  qu'y  faisait  alors 
élever  le  marquis  de  Vezins  et  qui  furent  bénis 
cette  aniiée  même,  le  13  septembre.  —  On  trouve 
en  1702  un  Jean  Armagnac  «  maître  menuisier  » 
à  Saint-Georges-sur-Loire,  qui  doit  être  de  même 
famille. 

Arch.  de  Venins  et  de  Saint-GeorKes-snr-Loire,  Elût 
civil,  —  Note  Mss   de  M.  Boutillier  de  Saiot-André. 

Armaillé,  arrond.  de  Segré  (23  kil.),  canton 
de  Pouancé  (5  kil.),  —  à  58  kil.  d'Angers.  — 
AmiaUiactis,  verslOW^Pr.  de  Pouancé,  ch  or.) 
vers  1150  (Cart.  de  la  Roô).  —  Parrochia 
de  Armaltiy  in  Armalle^  1105  (Cart.  de  Redon, 
ch.  369),  —  Amialli,  1258  (,Chap.  St-Julien  d'A.. 
t.  III,  f.  41). 

Le  bourg  couvre  la  rive  droite  de  la  Verzée 
dont  les  bords  s'élèvent  des  deux  c  ^tés  en  hautes 
collines,  au  milieu  d  un  pays  boisé,  coupé  de 
haies  épaisses,  divisé  en  vastes  et  richesïermes, 
à  trois  kil.  de  la  forêt d«Juigné  qui  s'étend  sur  une 
partie  de  la  commune  vers  l'Ouest, —  entre  Chazé- 
Henri  (4  kil.  1/2;  et  Pouancé  au  Nord,  Noellet 
(3  kil.  1/2)  à  l'Est,  Saint- M ichel-et-Chan veaux 
(4  kil.)  au  Sud,  la  Prévière  (3  kil.)  à  l'Ouest. 

Aux  extrémités  opposées  traversent  les  routes 
départementales,— vers  Nord,  de  Segré  à  Rennes, 

—  vers  Sud.  de  Candé  à  Pouancé,  Tune  et 
l'autre  à  2  kil.  du  bourg  que  des  chemins  relient 
aux  communes  circonvoisines. 

Y  naissent  les  ruisseaux  du  Merdreau  et  de 
Pruillé  ;  y  passent  la  Verzée,  la  Nymphe,  le  Ro- 
lardjles  Rochetles  et  la  Trousselière  (V.  ces  mots). 


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En  dépendent  les  TÏllages  de  la  Gaudaie  (42b.), 
la  Goupillèpe  (40  hab.),  Pniaié  (38  hab.),  l'Au- 
nay  (30  hab.),  la  Conneraie  (30  hab.),  les  ha- 
meaux de  la  Rougeraie  (24  hab  ),  Terire-Gault 
(24  hab.),  la  Camossaie  (22  hab.),  le  Pas-de- 
Feu,  (22  hab.),  la  Gilodière  (14  hab).,  la  Since- 
liôre  (13  hab.),  le  Vigneau  (11  hab.)  et  46  fermes 
ou  closeries  isolées. 

Superficie  :  1,678  hect.,  dont  95  en  bois. 

Population  :  En  1720-1726, 176  {eux,  794  h.  — 
En  1790,  769  h.  -  En  1866,  860  h.  —En  1831, 
810  h.  —  En  1826,  797  h.  -  En  1841.  76Î  h.  — 
En  1851,  793  h.  —  En  1856,  7Î6  h.  -En  1861, 
73i  h.  -  En  1866,  7Î3  hab.,  dont  112  dans  le 
bourg  de  21  maisons  et  32  ménages.  Cette  déca- 
dence très  Fensible  s'explique  surtout  parla  ruine 
des  forges  et  des  diverses  exploitations  de  Trécé 
qui  occupaient  de  nombreux  travailleurs. 

Assemblée  :  Le  jour  de  la  St-Pierre,  29  juin. 

Bweau  de  poste  et  perception  de  Pouancé. 

La  Mairie  est  établie  dans  l'ancienne  Grange 
dlmerease^  vendue  nationalement  le  22  fructidor 
an  IV,  rachetée  par  la  commune  en  1821  (or- 
donnance du  27  décembre)  et  restaurée  en  1327. 
L'instituteur  y  est  logé  et  y  avait  créé,  il  y  a 
quarante  ans,  une  sorte  de  collège  qui  comptait  pi  us 
de  30  pensionnaires  et  qu'a  ruiné  l'établissement 
voisin  de  Combrée,  —  h' Ecole  actuelle  de  gar- 
çons forme  une  annexe  séparée,con8truite  en  1836. 

—  VEcole  de  filles,  tenue  par  les  sœurs  de 
Saint-Charles,  occupe  gratuitement  une  maison 
appartenant  à  M.  d'Armaillé.  —  Depuis  Us  pre- 
mières années  du  XVII*  s.  la  paroisse  possédait  un 
petit  revenu  pour  un  écoldlre,  maître  et  plus  sou- 
vent  maîtresse  des  petites  écoles,  fondé  parle  sei- 
gneur et  à  sa  présentation.  Jeanne  Letessier  en 
avait  la  charge  en  1722,  Jeanne  Homo  en  1780. 

VEglise  (succursale,  5  nivôse  an  xii),  dédiée 
à  saint  Pierre  et  à  saint  Paul,  forme  une  croix  la- 
tine régulière  (33  m.  sur  18  et  dans  la  nef  7  m.). 
La  façade  à  pignon  aveugle  est  précédée  d'un 
petit  porche  en  pierre  et  en  bois.  —  Deux  portes 
ogivales,  dont  une  chargée  d'un  écusson  effacé. 

—  Vers  rOrient,  une  fenêtre  divisée  en  deux  com- 
partiments à  plein  cintre,  le  tout  mutilé  et  trans- 
formé. A  l'intérieur,  la  nef,  nue,  voûtée  en  bois, 
peinte  en  jaune,  sans  aucune  trace  apparente 
d'antiquité.  La  chaire  de  bois,  avec  un  St-Esprit 
sculpté  à  l'abat-voix,  date  de  1827.  Deux  chapelles 
s'ouvrentsurlanef  par  unarc  surbaissé,  contenant 
à  droite,  l'autel  Saint-Apolline,  avec  statue,  objet 
d'un  pèlerinage  encore  fréquenté  pour  la  guérison 
du  mal  de  dents,  — à  gauche,  l'autel  de  la  Vierge 
chargé  de  deux  anciennes  et  plus  que  na'ives 
statues  de  saint  François  d'Assise  et  de  saint 
René.  Celles  de  saint  Pierre  et  de  saint  Paul  fi- 
gurent sur  l'autel  du  chœur  que  surmonte  une 
statuette  de  la  Vierge  ;  au  fond  celles  de  samt 
Louis  et  de  saint  Augustin  (xviii*  s.). 

A  gauche,  à  l'entrée  du  chœur,  une  dalle  noire 
encastrée  dans  la  muraille  porte,  gravée  sous  un 
écusson,  celte  inscription,  non  encore  recueillie  : 

Franeiseus  de  la  Forêt. 

Anagramma  : 

Fui  sol  ae  décor  senatus. 


Vel: 

Fui  flos  ûc  deeor  stnatus. 

In  anafcramma  carmen  epigrammalicnro  : 

Franeiseus  jacet  in  tumulo,  qui  stabat  in  alto 

Armoricœ  Tkemidis  justieiœqut  throno. 

Sol  fuit  Andinis  orieiu  vesperauê  Britannis, 

Quem  tulit  tu  medio  mors  tnimica  die. 

Floruit  in  terris,  eredas,  guodjlorêt  ïn  astris  ; 

Kam  flos  justieiœ  natus  ad  astra  fuit. 

au  dessous,  des  palmes  et  deux  cœurs  entrelacés 
dans  un  écusson  : 

Corda  viri  iponsœque  simul  super  astra  ftruntur. 
Ut  quœ  juncia  solo  sint  quoque  juncta  polo. 

C'est  l'emplacement  indiqué  d'un  enfeu  des 
La  Forêt,  qui  doit  être  prochainement  déplacé. 
L'église  en  effet  tout  entière  est  i>our  être  jetée 
bas.  Les  plans,  dressés  par  M.  Bibard,  annoncent 
un  édifice  en  style  du  xiii*  s.  avec  un  clocher  en 
avancement  flanqué  de  la  chapelle  des  fonts-bap- 
tismaux. —  La  sacristie  a  été  construite  en  184^. 

Le  Presbytère,  grande  et  belle  maison,  bâtie 
en  186t,  avec  un  vaste  enclos,  domine  la  crête  du 
coteau  sur  la  rive  gauche,  en  face,  mais  un  peu 
loin  de  l'église.  Un  des  curés  y  avait  fait  cons- 
truire à  ses  frais,  pour  son  usage,  une  chapelle 
qui  sert  aujourd'hui  de  grange. 

Le  Cimetière  nouveau,  acquis  par  ordonnance 
du  12  mai  1830,  a  remplacé  celui  qui  entourait 
l'église  et  qui  a  été  transformé  en  place  publique 
ea  1838. 

Au  bas  du  bourg,  sous  l'église,  la  Verzée  forme 
un  étang  marécageux,  récemment  assaini  par  la 
construction  d'une  arche  de  pierre  large  de  6  m., 
adjugée  le  !•'  juin,  terminée  le  1""  octobre  1847. 
Un  ancien  pont  lui  fait  suite,  élargi  en  1869.  — 
Tout  à  l'entrée  du  passage,  à  droite,  une  petite 
niche  de  Vierge,  suspendue  à  un  accacia,  porte 
inscrit  sur  le  cadre  :  «  Jésus,  Maria,  1756. 
Prions  les.  Cette  croix  et  cette  Vierge  ont 
été  donné  par  un  homme  qui  a  pensé  fe 
neyer.  Les  a  fait  faire  l'an  1767.  »  —  Tout  à 
côté,  sur  le  parapet,  gît  le  fragment  d'une  an- 
cienne croix  de  même  façon  et  de  même  pierre 
que  celle  du  cimetière  d'Angrie  (V.  ci-dessus^ 
p.  119).  Le  Christ,  gi'ossièrement  entaillé,  a  les 
pieds  détachés,  comme  autrefois  celui  de  Saint- 
Martin  d'Angers  (V.  ci-dessus,  p.  58j.  Le  socle 
brisé  se  voit  de  l'autre  côté  du  pont. 

A  cent  mètres  au-dessus  du  passage,  qu'anime 
un  rendez-vous  de  lavandières,  travaille  une  belle 
et  importante  minoterie^  qui  a  remplacé  en  1863 
les  aiiCiens  moulins  seigneuriaux.  En  1869,  une 
haute  cheminée  y  a  été  construite  pour  ajouter  le 
moteur  constant  de  la  vapeur  à  la  force  du  cours 
d'eau  et  fournir  en  tout  temps  aux  commandes 
actives. 

Sur  les  confins  du  département  et  de  la  com- 
mune, se  dresse,  au  milieu  même  de  Tancienne 
route  abandonnée  de  Pouancé  à  Candé,  un  peul- 
van  dit  Pierre-Frite,  bloc  en  pierre  schisteuse 
du  pays,  d  un  gris  bleuâtre,  terminé  en  py- 
ramide, haut  de  5  mètres  50  cent,  hors  du 
sol,  sur  7  mètres  de  pourtour,  à  deux  mètres 
du  sol.  A  mi-hauteur,  une  Vierge  en  faïence 
s'abrite  dans  une  petite  niche  entaillée  dans  la 
pierre  et  scellée  de  barreaux  de  fer.  Des  fouilles 


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tentées  aa  pied  pour  rechercher  un  trésor  l'ont 
fait  s'incliner  y  ers  le  Sad  d'environ  40  centimèt. 
V.  des  dessins  dans  le  Bépert.  Arch,  i86$,  p.  1, 
et  Millet,  Indicateur  de  M.-et-L.,  pi.  77. 

On  n'a  signalé  aucune  trace  de  débris  romains 
snr  la  commune,  quoique  plus  d'une  voie  y  dut 
passer  pour  aborder  Carbay  ou  Pouancé.  Un  de 
OIS  tronçons  forment  extérieurement  la  limite,  au 
Nord,  Ters  Chazé- Henri. 

L'église  existait  au  moins  dès  le  zi*  siècle.  Elle 
dépendait  du  doyenné  de  Candé,  et  était  au 
pisin  droit  de  réyéque.  -^  Les  curés  perceyaient, 
par  donation  du  seigneur,  toutes  les  dtmea  de 
blés,  Tins»  foins,  menus  fruits  dans  la  grande 
grange,  avec  aire  enclose,  qui  est  devenue  la 
nuirie. 

Curée  :  Jean  Sauçet^  1530  —  Jean  Joreti 
1607-1616.  —  Léxin  Jorel,  1617.  —  A  partir 
du  15  septembre  1636,  une  épidémie  violente 
range  la  paroisse.  On  n'enterre  plus  que  rare- 
ment et  de  nuit  au  cimetière.  Les  habitants  des 
▼illages  sont  inhumés  dans  leurs  jardins  ou  sur 
les  routes .  La  contagion  dure  encore  en  no- 
vembre. Elle  a  reparu  en  juillet  1638,  à  la  Gou- 
pUlère,  à  la  Noue -Robin,  à  l'Àubriaie,  à  la 
Bôstelière,  à  la  Gasnerie,  partout  jusqu'en  oc- 
tobre, et  encore  à  la  même  époque  en  1639  jusqu'à 
fin  décembre.  Le  curé  Joret  meurt  cette  année 
peut-être  de  l'épidémie.  —  Thomas  Gauthier^ 
«  juiU«t  1640-t9  janvier  1657.  —  René  De*- 
lmde$^  docteur  en  théologie,    mai  1657-1660. 

-  Charles  Béliard,  1660-1674.  —  Jacques  Gau- 
vmH.  1675-1684.  —  Claude  CaAj^,  1684-t  16  mars 
1697,  enterré  près  la  croix  stationalc  dans  l'église. 

-  J.  Blondeau,  1697-1700.  —  Jean  Gille  Lal- 
Imand,  1700.  Il  meurt  le  24  novembre  1707  de 
la  dysenterie  qui  cette  année  dévaste  toute  la 
contrée  circon voisine.  ~  Louis  Maussion,  23  dé- 
cembre 1707 .  Une  partie  de  ses  revenus  se  consacre 
à  U  décoration  de  l'église.  La  chaire  y  fut  placée 
ises  frais  la  veille  de  la  Saint-Pierre  1711.  Le 
28  fèrrier  1712,  son  frère,  PieVre  Maussioa,  curé 
de  Challain,  bénit  la  première  pierre  de  la  cha- 
pelle de  la  Vierge  et  de  sainte  Anne,  qui  fut  con- 
sacrée le  27  décembre  suivant.  A  30  ans  de  là,  le 
coré  d'ArmaiUé  se  faisait  vieux  ;  il  avait  alors 
33  ans  de  règne  et  64  ans  d'âge  et  souffrait  sans 
donte  à  gravir  trop  souvent  la  haute  côte  du 
presbytère.  U  y  construisit  à  ses  frais  et  bénit,  le 
t9  juin  1740,  en  grande  solennité,  une  chapelle 
consacrée  à  saint  Louis,  son  patron.  11  fut  inhumé 
le  Î2  décembre  1747,  âgé  de  72  ans,  devant  le 
grand  autel  de  son  église.  —  Augustin  TaUué, 
mai  1738-726  septembre  1751,  âgé  de  61  ans.  — 
L.  Cnrlier,  décembre  1751-1762.  —  René-Jean 
Duierlrey  novembre  1762-f  19  juin  1788,  âgé  de 
65  ans.  —  Jean-Jacques  Dutertre,  neveu  et  vi- 
caire du  précédent,  17S8-1792.  Il  refusa  le  ser- 
ment en  1791  ainsi  que  son  vicaire,  Fr.  LeJar- 
deux,  restant  néanmoins  k  Armaillé  jusqu'en 
1193,  qu'il  se  réfugia  à  Jersey,  puis  en  Angleterre. 

-  Jean  Jaltot,  curé  constitutionnel,  juin-août 
1"Ï92.  -  François  Turpin,  août  1792.  -  En  1801, 
hulertre,  revenu  d'exil,  reprit  la  direction  de 
U  paroisse,  racheta  partie  des  biens  aliénés  de 


la  cure,  dont  il  fit  don  plus  tard  à  la  commune 
et  mourut  le  U  février  1827. 

La  terre  relevait,  dès  le  zi«  siècle,  de  Pouancé, 
dont  elle  formait  un  baillage.  Le  seigneur  d'Ar- 
maiUé y  exerçait  l'office  de  verrie  et  sergenterie 
et  à  ce  titre  était  tenu  «  de  fournir  de  pendart  à 
exécuter  les  malfaiteurs  condamnés  en  la  cour  de 
Pouancé,  toutes  fois  qu'il  échoit,  à  ses  propres 
coûts  et  despens.  »  —  La  famille  de  chevalerie, 
qui  portait  le  nom  d'ArmaiUé,  avait  son  château 
auprès  de  l'église  qu'elle  avait  fondée.  Ce  n'était 
plus  au  xv«  siècle  qu'un  simple  hébergement 
avec  courtils  et  viviers,  dont  la  Basse^Cour 
formait  le  domaine  immédiat,  sis  de  l'autre  bord 
de  la  Verzée,  avec  jardins,  labours,  pâtures, 
landes.  La  seigneurie  possédait  moulin  banal  â 
blé,  moulin  à  tan.  chaussée,  porte  et  pêcherie, 
deux  fours  à  ban  et  droit  de  faire  planter  et 
férir  l'écu  de  la  quintaine  aux  nouveaux  mariés 
de  l'année.  Le  tout  appartenait  en  1433  et  en- 
core en  1464  à  Jean  Février,  écuyer,  sieur  d'Ar- 
maiUé. La  famille  du  nom  d'ArmaiUé  n'habitait 
plus  que  «  i'herbergement  ancien  »  de  Boisges- 
lin  ^V.  ce  mo^»  qu'elle  vendit  vers  1570  à  Jacques 
delà  Forêt,  avocat  au  présidial  d'Angers, plus  tard 
(1576),  conseiller  au  Parlement  de  Bretagne,  alors 
résidant,  avec  sa  femme,  au  village  de  Noellet,  d'où 
il  était  originaire,ou  dans  le  petit  manoir  voisin  de 
la  Forêt,  dont  il  portait  sans  doute  le  nom.  Le  logis 
primitif  du  bourg,  réduit  en  masure  et  racheté  par 
les  d'ArmaiUé  vers  1550,  fut  rasé  en  même 
temps  que  le  domaine  en  était  réuni  à  Bois- 
geslin  qui,  reconstruit,  devint  le  château  sei- 
gneurial. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Election  d'Angers, 
du  Grenier  à  sel  de  Pouancé,  du  District  de  Segré 
(1788-1790).  Il  y  résidait  une  brigade  de  gabelle, 
commandée  en  1701  par  Michel  Letoumeur, 
en  1722  par  Fr.  Viel,  en  1734  par  L.  Fortin,  en 
1770  par  Charles  Laize.  —  L'agriculture  avait 
peine  à  se  développer,  faute  d'engrais  et  de 
chemins  pour  les  emporter.  —  La  commune 
«  très  aristocrate  »,  dirigée  d'ailleurs  par  une 
municipalité  patriote,  se  trouva  contenue  pendant 
la  chouannerie  par  les  cantonnements  républi- 
cains qui  l'entouraient. 

Maires  :  Toussaint  Péfu,  7  février  1790.  — 
René  Raoul,  15  janvier  1792.  —  Toussaint  Péju^ 
16  décembre  1792.  —  François  Jaliot,  l*""  mes- 
sidor an  VIII.  —  René  Deshayes,  2  janvier 
1808.  —  François  Jaflot,  7  avril  1815.  —  Coué- 
Dutertre,  13  septembre  1816.  —  Pierre  Raoul, 
28  mars  1820.  —  Gendry,  1826-1838.  —  Fran- 
çois Jalloi^  24  juUlet  1839,  démissionnaire  en 
1841.  —  Bréjouin,  27  novembre  1841.  —  Rnim- 
biuftj  9  juin  1817.  —  Rivière,  19  décembre 
1851.  —  Prodhomme,  26  juin  1863. 

Arch.  de  M.-el-L.,  G  118  ;  E  4138-I14J.  —  Arch. 
comm.  S^rie  E.  —  Révert.  areh.  1880,  p.  112  ;  1862,  p  1, 
—  Note  Mss.  de  M.  Raimbaalt.  —  V.  pour  les  localités 
à  lear  article,  Boitgulin,  PruUU,  la  F§rit,Bcauckune, 
la  Primaudière,  etc. 

iif maille  (d').  -   V.  Forest  d'A  (la). 

Arinaillé«  f.,  c"*  de  la  Pouèze,  ancien  flet 
et  seigneurie,  à  la  famiUe  de  Jonchères  en  U59. 


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Noble  honiTne  Jean  Guesdon,  seigneur  en  1525, 
et  rend  areu  en  U32  à  la  seigneurie  de  Bécon 
«  pour  ses  maisons,  vergiersjardrins,  rues, issues, 
estraiges  en  grans  boys  de  chesnes  mermentaux, 
couldrays,  boys  taillables  et  autres  boys,  prés, 
garennes,  landes,  terres  labourables  et  autres 
terres,  le  tout  en  un  tenant  de20  septerées.  »  Dans 
le  partage  de  la  succession  de  René  de  Bille  et 
de  Françoise  Guesdon,  la  terre  échut  à  Jean  et 
Marguerite  de  Bille,  1557.  —  Jacques  de  Bille  en 
1568.  —  Maihurine  de  Gouzan  en  est  dame  en 
1608.  —  Le  château  qui  y  existait  au  xy«  siècle 
paraît  avoir  été  ruiné  au  xvi«  siècle  et  reconstruit 
au  xvii«,  Il  figure  de  nouveau  dans  l'aveu  de 
1660,  rendu  par  François  de  Jameray,  écuyer, 
pour  «  son  hostol  »  et  les  dépendances,  contenant 
80  journaux.  L'Anjouère  (V.  ce  nom)  qui  y  était 
réuni  dès  lors,  ainsi  que  le  petit  fief  de  ChatiUon, 
relevait  du  Plessis-Macé  à  franc  aleu.  et  devint 
plus  tard  le  principal  manoir.  —  En  est  sei- 
gneur en  nOORené  de  Terves,  qui  épousa  en  1*702 
Charlotte-Françoise  GoUasscau.  -—  Pierre  de 
Terves  en  1754. 

Armand  {Michel),  maître  brodeur  à  Angers, 
1676,  1619. 

Armand  (Paul),  peintre,  natif  de  Clermont, 
en  Auvergne.  Sa  femme,  Marie  de  la  Porte  était 
originaire  de  Blois.  Ils  présentèrent  leur  fils  le 
14  octobre  1612  au  temple  protestant  de  Saumur. 

Armandlère  (!'),  f.,  c"«  de  la  Romagne. 

Armantière  (1'),  ham.,  c*  d*Angrie.  — 
Ermantières,  1665  (Et.-C.).  —  ArmanUiliers, 
1676.  —  En  est  sieur  à  cette  date  noble  homme 
André  Simon. 

Armantlne  (1*),  f.,  c*^*  de  Somloire. 

Armaron  {Mafhurin-Marie),  originaire  de 
Châteaugontier,  fut  reçu  à  Angers,  le  13  juillet 
1781,  à  la  maîtrise  de  chirurgie  pour  la  paroisse 
du  Bourg-d'Iré. 

Arch.  de  M.-etL.,  Série  E. 

Armasie,   f.,  c»«    de   St-Pien-e-Maulimarl. 

—  Armanzie  (Et.-M.). 

Armellerte  (1'),  cl.,  c"^  de  Jarzé. 

Armeneanx  (les),  ham.,  c°*  de  Joué-EliaUt 
avec  trois  moulins  à  vent.  —  Les  Moulins  Ar- 
menaull  (Cass). 

Armichon  (Jean),  libraire  à  Angers  en  1640. 

—  Sa  veuve,  Geneviève  Basin,  figure  en  1657. 

Armoirie  (1'),  cl.,  c"«  d'A7igers,  autrefois  de 
la  paroisse  de  Saint-Augustin.  —  UArmoire, 
1668, 1720.  —  C'était  le  domaine  de  fondation  et 
le  principal  revenu- de  l'office  de  l'Armoirie  de 
Saint-Aubin  d'Angers.  11  fut  vendu  nationale- 
ment  le  7  septembre  1791. 

Armoirie  (1'),  cl.,  c»»  d'Angers,  autrefois  de 
la  paroisse  de  Saint-Samson,  dépendait  de  Saini- 
Serge  et  fut  vendue  nationaiement  le  Vi  février 
1791. 

Armoirie  (1'),  f.,  c"  d'Ecouflanl,  dépen- 
dance de  l'abbaye  du  Perray. 


A r Bail  (Paul-Simon),  né  à  Angers,  sur  la 
paroisse  de  la  Trinité,  le  5  juin  1770,  curéde  Doué 
en  1808,  nommé  en  4812  curé  de  Notro*Dame 
d'Angers,  y  est  mort  le  40  juin  1829.  Il  a  publié 
VOraison  funèbre  de  Julien-Etienne  Laurent^ 
curé  de  la  paroisse  de  Notre-Dame  de  Beau- 
fort,  prononcée  en  ladite  paroisse,  le  mardi 
16  février  fan  de  N.-S.-J.-C.  f^/P  (Angers, 
Pavie,  1819,  in-8o  de  26  p.).  Les  deux  prêtres 
s'étaient  connus  pendant  la  Révolution  et  avaient 
a  travaillé  ensemble  au  même  ministère  »  d'abord 
au  Calvaire,  puis  à  la  Trinité,  avec  Tabbë 
Gruget,  jusqu'au  Concordat.  Son  Oraison  funèbre 
de  M.  Tardif,  chanoine  de  la  cathédrale  et 
docteur  de  Vanàenne  Université  d^ Angers,  pro- 
noncée en  la  communauté  de  Saint-Joseph  de 
Beaufort.  le  26  octobre  de  la  même  année,  n'a 
pas  été  imprimée.  Le  manuscrit  (in-8(>  de  32  fol.) 
est  conservé  par  les  religieuses  hospitalières. 

Amand  (Félix),  né  à  la  Rochelle  en  1821, 
employé  expéditionnaire  à  la  préfecture  de  Maine- 
et-Loire  depuis  1840,  nommé  en  1857  percep- 
teur à  Saint-Florent-le- Vieil,  y  est  mort  le 
12  décembre  1864.  Il  a  publié  des  Taoles  nou- 
vel/es de  multiplication  et  de  division  de  tovs 
les  nombres  jusqu'à  10.000.000  d'après  une 
méthode  simplifiée  (2  vol.  in- 4*,  diacun  de 
30  feuilles,  Angers,  Barassé,  1847}.  —  Considé- 
rations sur  les  lois  relatives  à  la  chasse  (in -8» 
d'une  feuille  et  demie,  Angers,  Cosnier,  1862).  — 
Son  frère  Paul  Arnaud,  lieutenant  aux  xoaaves 
avait  été  blessé  mortellement  à  la  Tchemaia  le 
16  avril  1855.  —  Un  autre  frère,  Augaste 
Arnaud,  est  le  statuaire  distingué,  auteur  des 
statues  du  pont  de  TAlma^  à  Paris. 

Arnanid  {Antoine),  né  en  1616,  est  le  fils 
aîné  de  Robert  Arnauldd'Andilly.  D'at)ord  engage 
dans  la  carrière  des  armes,  il  la  quitta  à  27  ans, 
sur  quelques  dépits  qu'il  éprouvait,  pour  embras- 
ser l'état  ecclésiastique  auquel  son  père  le  desti- 
nait dès  son  enfance,  et  s'attacha  à  son  oncle, 
Henri  Arnauld,  qu'il  accompagna  d'abord  dans 
ses  ambassades  d'Italie,  puis  à  Angers  dans  son 
évéché  dont  il  lui  aida  à  gérer  le  temporel.  Pen- 
dant la  rébellion  du  duc  de  Rohan  et  l'expulsion 
de  l'évéque,  il  resta  en  ville,  d'où  il  ne  cessa 
d'entretenir  correspondance  avec  son  oncle,  puis 
menacé  d'être  arrêté,  il  se  réfugia  dans  le  chàtean 
fortifié  de  Sautré  et  ne  revint  à  Angers  qne  le 
jour  même  où  en  sortit  le  duc  de  Rohan.  Il  aTait 
obtenu  l'abbaye  de  Chaumes  en  Brie,  vers  1674 
et  mourut  en  février  1698.  —  Ses  mémoires,  pu- 
bliés d'abord  en  1756  par  le  Génoféfain  Pingre 
(Amsterdam,  in-12),  contiennent  de  curieuses  par- 
ticularités sur  cette  époque  désastreuse  de  Thii- 
toirede  T Anjou  et  sur  l'épiscopat  d'Henri  Arnauld. 
Gollect.  Petitot,  Xe  gme.  t.  34.  —  Mim.  U  Us  5oc. 
d*Agr.  d'Angers,  t.  VI,  p.  89, 

Arnanid  (Henri),  second  fils  d'Antoine  Ar- 
nauld, célèbre  avocat  de  Paris  et  frère  da  cé- 
lèbre Arnauld  d'Andilly  et  du  docteur  Antoine 
Arnauld,  naquit  à  Paris  en  octobre  1597.  Il  était 
destiné  à  la  carrière  du  barreau  et  plaida  quelque 
temps  ;  mais  cédant  aux  instances  du  cardinal 


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Beotiroglio,il  le  sumien  Italie,  à  Rome,  où  pen- 
dant cinq  ans  il  logea  dans  le  palais  du  prélat. 
A  27  ans  il  reçut  en  commande  l'abbaye  de  St- 
Nicolas  d'Angers  (16!24),  et  cette  faveur,  quin'in- 
lér«Matt  que  sa  fortune,  lui  donna  l'idée  d'entrer 
dans  les  ordres.  Il  fut  consacré  prêtre  à  Rome 
oiâme.  A  son  retour,  des  amis  de  sa  famille  le 
iireat,  sans  qu'il  s'en  occupât,  nommer  chanoine, 
pois  archidiacre,  puis  doyen  deToul,  et  enfin  élire 
éîéqaa  le  10  octobre  1637  ;  mais  des  considéra- 
tLoQs  politiques  ou  des  engagements  contraires 
empêchèrent  le   roi,  puis  le  pape  de  confirmer 
cette  élection  qui  n'eut  pas  de  suite.  Arnauld,  à 
vrai  dire,  n'était  alors  qu'à  demi  engagé  dans  la 
fie  ecclésiastique,  et  comme  tout  le  haut  clergé 
de  son  temps,  menait  sans  grand   souci  de  ses 
bénéfices  le  train  du  monde  ou  du  courtisan.  Son 
loog  séjour  à  Rome  le  désigna  à  Mazarin  pour  la 
Gooduite  de  négociations  délicates  alors  entamées 
avec  le  Saint-Siège    (1645).  Il  s'agissait  entre 
aotres  entreprises  de  déjouer  les  menées  de  l'Es- 
pagne et  de  Florence,  et  pour  cet  effet  de  faire 
reotrer  en  gràee  leurs  ennemis,  les  cardinaux 
fiarberini,  poursuivis  pour  concussion  et  pillage 
des  deniers  publics.  Arnauld  resta  trois  ans  \  1646- 
1649}  à  diriger  ces  luttes  d'intrigues  et  d'influence 
doDt  il  a  lui-même  laissé  le  récit,    publié  plus 
lard  par  son  petit  neveu,  l'abbé  de  Pomponne,  et 
dont  il  sortit  toujours  à  son  grand  honneur.  Quand 
il  revint  en  France,  le  renom  de  son  mérite  était 
établi  et  le  don  de  Tévêché  d'Angers  fut  la  ré- 
compense de  sa  diplomatie.  Il  reçut  la  consécra- 
tion épiscopale  à  Port-Royal  de  Paris  le  29  juin 
1650  et  prit  possession  le  16  novembre.  Dès  lors 
il  s'imposa  une  règle  nouvelle  de  vie  qu'il  ne 
quitta  plus.    Quatre  jours  après  son  entrée  en 
charge  (20  novembre),  un  mandement  fit  connaître 
à  ton  diocèse  dans  quel  esprit  de  foi  antique  et 
de  fermeté  paternelle  il  entendait  le  gouverner  en 
combattant  les  abus  invétérés,  les  mariagesclan- 
destiûs  et  la  facilité  des  dispenses,  l'avilissement 
des  ordinations,  la  mine  des  bénéfices,  la  véna- 
lité des  monitoires,  l'absence  des  pasteurs,  l'ad- 
mission dans  les  chaires  des  prédicateurs  errants. 
H  se  déclarait  d'ailleurs  tout  à  tous  et  accessible 
sans  recommandation  au  premier  venu.  La  grande 
inondation  d'Angers  (1651)  mit  à  l'épreuve,  et 
dans  tout  leur  jour,  son  courage    et  sa  charité. 
Qnelques  mois  après,  étant  allé- à  la  Roche-des- 
Aabiers  porter  des  consolations  à  M.  de  Servien 
qui  venait  de  perdre  sa   femme,  il  fut  au  retour 
arrêté  aux  PonU-de-(3é  (20  janvier  1652)  par  les 
soldats  du  Duc  de  Rohan,  alors  en  rébellion  ou- 
verte contre  le  roi,  et  forcé,  malgré  ses  protesta- 
tions, de  rebrousser  chemin.  Il  se  réfugia  à  Bris- 
lac,  puis  s'arrêta  quelques  jours  à  Saint-Maur, 
où  vint  le  trouver  une  députation  de  son  clergé 
pour  le  prier  de  rentrer  à  son  évêché.  Mais  il  se 
contenta  de  la  remercier  et  de  montrer  les  lettres 
qo'il  venait  d'écrire  en  cour  et  où  il  avait  avant 
lout  pensé  à  sauvegarder  la  province  du  passage 
des  gens  de  guerre.  Le  !•' février  suivant,  après 
avoir  tenté  «  tous  les  moyens  imaginables  »  pour 
wntrer  secrètement  à  Angers,  il  alla  attendre  à 
Saomur  Tarrivée  du  roi  et  de  la  reine,  dont  il 


avait  pris  soin  de  s'assurer  la  bienveillance  par 
un  mandement  énergique  contre  les  rebelles 
(7  février).  Le  9  arrivaient  la  cour  et  l'armée,  les 
uns  irrités,  les  autres  avides  de  grades  ou  de 
pillage.  Arnauld  s'employa  de  son  mieux  à  tout 
apaiser,  et  y  parvint  à  grande  peine.  C'est  à 
l'autel  même  qu'il  fléchit  la  reine  en  la  commu- 
niant au  nom  du  Dieu  mort  en  pardonnant.  Son 
retour  pourtant  à  Angers  fut  loin  d'être  une  ova- 
tion. La  guerre  civile  était  encore  partout  dans 
les  rues  et  dans  les  esprits  ;  les  bourgeois  et  le 
peuple  accusaient  l'évêque  d'avoir  attiré  sur  la 
ville  des  proscriptions  qu'il  était  impuissant  k 
détourner,  et  l'évêque  savait  mauvais  gré  à  son 
clergé  d'avoir  aussi  peu  «  sympathisé  à  son  in- 
jure ».  Une  lettre  pastorale  (23  mars)  qu'il  fit  pu- 
blier aux  prônes  le  dimanche  des  Rameaux  pro- 
voqua dès  le  10  avril,  en  réponse,  un  pamphlet 
violent,  qui  fut  désavoué  par  le  corps  de  ville 
et  brûlé  par  le  bourreau.  Peu  à  peu  sa  constance 
sereine  et  sa  piété  douce,  affable,  prodigue  à 
toutes  les  misères,  lui  attira  tous  les  cœurs.  Levé 
dès  trois  heures  du  matin,  donnant  quatre  heures 
à  peine  au  repos,  après  matines  et  la  messe,  il  se 
livrait  à  ses  diocésains  et  aux  travaux  de  son  mi- 
nistère. Tous  les  dimanches  il  visitait  l'hôpital, 
dans  la  semaine  les  prisons.  Il  ne  cessa  d'officier 
qu'après  la  perte  de  sa  vue  qui  devint  complète 
durant  les  cinq  dernières  années  de  sa  vie.  Dès 
les  premiers  jours  it  avait  étonné  son  clergé  en 
décernant  les  ordres  gratis,  sans  trafic,  entrete- 
nant même  à  ses  frais,  pendant  quinze  jours,  les 
postulants,  chez  les  Pères  de  l'Oratoire.  L'exemple 
donné,  il  s'étudia  à  le  faire  imiter  par  les  siens. 
Il  commença  par  imposer  à  ses  curés  la  résidence, 
se  l'imposant  à  lui-même,  au  point  de  n'avoir 
pas,  durant  quarante  ans,  quitté,  sauf  deux  fois 
son  diocèse,  et  obtint  en  1864  un  arrêt,  —  réim- 
primé à  la  suite  de  ses  Statuts^  —  qui  prêta  la 
force  à  sa  volonté  en  obligeant  les  bénéficiera  à 
opter,  en  cas  de  cumul,  entre  des  exigences  éga- 
lement obligatoires.  Chaque  année  il  visitait  per- 
sonnellement toutes  les  paroisses,  correspondant 
d'ailleurs  à  toute  heure  avec  les  curés  et  à  toute 
heure  les  accueillant  à  son  évêché.  Pour  leur 
usage  il  prépara  un  catéchisme,  célèbre  sous  le 
nom  de  Catéchisme  des  Trois- Henri,  parce 
qu'il  fut  rédigé  pour  les  évêchés  de  Luçon,  de  la 
Rochelle  et  d'Angers,  dont  les  évêques  signaient 
du  même  prénom,  et  adopté  plus  tard  par  Tarche- 
vêque  de  Reims.  Enmémet'emps  des  lettres,  des 
mandements,  des  ordonnances,  des  constitutions 
tentaient  l'impossible  pour  renouveler,  dans  ces 
temps  de  mœurs  abandonnées  et  d'indiscipline 
traditionnelle,  la  vie  réfrulière  et  les  pratiques 
ecclésiastiques.  11  les  promulguait  dansles  synodes 
que  pendant  20  années,  de  1654  à  1674,  il  ne 
manqua  jamais  de  réunir,  sauf  en  1662,  alors  que 
les  campagnes,  ravagées  par  la  famine  et  par 
la  peste,  avaient  surtout  besoin  de  leurs  pasteurs. 
Il  réunit  lui-même,  à  la  fin  de  sa  vie,  dans  un 
recueil  (1680,  in-4*)  qu'il  avait  commencé  «  dès 
son  entrée  à  l'épiscopat  »,  avec  les  statuts  de  ses 
prédécesseurs,  ses  ordonnances  et  ses  exhortations, 
comme  un  commentaire  de  la  discipline  antique 


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qui  Mryit  &uMitôt  de  modèle  à  i'épiscopat  de 
France.  Une  ordonnance  du  4  mai  1651  réglementa 
la  réception  des  ordres  et  indiquait  assex  à  quel 
degré  déplorable  en  était  Tenu  Tabus.  Défense  y 
est  faite  d  y  admettre  personne  qui  n*ait  été  con- 
firmé, et  de  confirmer  aucun  enfwit«  qui  ne  sache 

<  lir«  suffisamment  pour  réciter  l'office  difinen 

<  cas  qu'il  Tienne  à  être  pourTu  de  bénéfice  ». 
Nombre  d'autres  interdisent  aux  clercs  la  fré- 
quentation des  cabarets  ;  encore,  là  même,  tant 
lliabitaae  était  acquise!  l'éTéqne  dfit-il,  après 
tout  effort  superflu,  faire  des  concessions  de  tolé- 
rance et  admettre  des  cas  de  nécessité.  Ailleurs 
enfin  il  s'occupe  du  soulagement  des  pau Très  des 
campagnes,  de  la  distribution  des  remèdes  aux 
malades,  de  rinstruction  des  enfants  dont  il  fait 
une  obligation  aux  ecclésiastiques  à  défaut  d'école 
rentée.  Le»  différends  aTec  les  ordres  réguliers 
fireat  pourtant  plus  de  bruit  que  ces  réformes. 
Déjà  disposés  partout  à  soutenir  les  plaintes  des 
séculiers,  ils  se  trouTèrent  directement  attaqués 
par  la  publication  des  règlements  de  1654  qui  ré- 
serTalent  à  TéTéque  la  bénédiction  des  ornements 
et  des  Taies  ecclésiastiques,  les  examens  des  con- 
fesseurs, l'absolution  de  certains  cas  réserrés  et 
faisaient  aux  diocésains  une  obligation  d'assister 
à  la  messe  de  paroisse,  toutes  injonctions  nuisibles 
aux  intérêts  des  ordres  mendiants.  Des  libelles 
burlesques  répondirent  à  ces  actes  de  l'autorité 
épisoopalequi  répliqua  par  des  ordonnances  plus 
formelles,  que  les  ordres  mendiants  déférèrent, 
comme  d'abus,  au  Parlement  de  Paris.  Un  pre- 
mier arrêt  donna  raison  aux  moines .  Mais  l'as- 
semblée du  Clergé  protesta  et  prenant  hautement 
le  parti  de  Tévéque  l'engagea  à  persister  dans  ses 
pratiques  de  discipline  et  de  raison.  Après  force 
injures,  les  réguliers  en  référèrent  à  Rome  (1658). 
Us  se  trompaieot;  un  décret  du  saint  Office  du 
dû  juin  1659  termina  ces  scandales  en  condamnant 
absolument  les  prétentions  des  ordres  révoltés. 
—  Une  querelle  plus  grave  ne  fit  qu'éprouver 
mieux  encore  la  constance  et  la  fermeté  d'Arnauld. 

•  Par  un  mandement  du  14  août  1655  il  avait  publié 
la  bulle  d'Innocent  X  sur  les  cinq  propositions  de 
Jansénius;  mais  certaines  réserves  avouées 
n'aTaient  pas  laissé  d'irriter  les  Jésuites  qui  es- 
sayèrent sans  succès  de  proToquer  un  blâme  ou 
du  ministre  ou  du  pape.  Son  ordonnance  du 
il  novembre  1658  qui  condamnait  durement 
V Apologie  pour  les  Casviates  dont  on  avait 
inondé  le  diocèse,  n'était  pas  pour  les  calmer.  Il 
témoigna  bien  mieux  encore  de  ses  résolutions 
quand  le  premier  de  tous  les  évêques  de  France 
il  entreprit  de  défendre  le  mandement  des  grands 
TÏcaires  de  Paris  qui,  avec  le  sens  commun,  éta- 
blissaient pour  la  signaturedu  formulaire  imposé 
la  distinction  rationnelle  entre  le  droit  et  le  fait. 
Il  en  écrivit  au  roi,  il  en  écrivit  au  pape.  —  L'his- 
toire de  ces  querelles,  aujourd'hui  si  vaines,  est 
partout  et  n'intéresse  plus  personne.  Les  violences 
indignes  subies  par  les  reliprieuses  de  Port-Royal 
parmi  lesquelles  était  sa  sainte  sœur  Agnès, 
l'abandon  presque  général  de  son  clergé  qui  s'en 
allait  signer  le  formulaire  même  dans  les  tribu- 
naux sé3ulie?s  en  haine  peut-être  des  rigueurs  de 


l'éTéque  contre  ses  mœurs  déréglées,  l'organisa- 
tion hostile  d'une  UniTersi  té  armée  en  guerre  par 
des  pédants  et  des  brouillons  forts  de  l'appui  des 
politiques,  les  concessions,  les  exigences,  les  pro- 
messes et  les  désaTeux  des  chefs  et  des  partis, 
attristèrent,  sans  la  troubler,  la  conscience  d'Ar* 
nauld.  Sa  piété  n'en  souffrit  pas,  tandis  que  sa 
charité  et  son  zèle  pour  les  pauTres^  sadoucoar 
et  s&bonté  lui  gagnaient  tous  les  cœurs.Le  17  jaio 
1684,  par  une  inspiration  généreuse,  il  fondait 
dans  sa  ville  éfdscopale,  au  centre  des  quartiers 
populeux,  le  premier  Mont-de- Piété  de  France, 
encore  aujourd'hui  régi  pai  desrèglements  uniques 
dans  leur  libéralité  et  leur  désintéressement  (V. 
ci'ffesstu,  p.  101).  —  Au  plus  fort  d'ailleurs  de 
ces  luttes  misérables,  Bossuet  ne  citait  le  nom 
de  l'évêque  d'Angers  que  par  honneur  et  avec 
respect,  et  Mme  de  Sévigné  exprime,  en  termes 
émus,  le  bonheur  d'avoir  reçu  sa  bénédiction  et 
d'avoir  baisé  sa  main.  —   Arnauld   mourut  le 
8  juin  1692.   Il   aTait  recommandé  par  son  tes- 
tament qn*il  ne  fut  fait   aucune  pompe  inutile  à 
ses  obsèques  et  qu'on  l'enterrât  au  pied  du  degré 
qui  communique  de  la   cathédrale   à  révêché  et 
sa  tombe  y  existe  encore.  Mais  le  deuil  public  fit 
au  prélat  vénéré  un  cortège  où  toute  la  ville  vou- 
lut assister.  Il  fallut  pendant  six  jours  que  son 
corpsrestàt  exposé  dans  une  salle  du  palais  épis- 
copal  :  «  11  s'y  fit,    dit  un  document  inédit  du 
«  temps,un  concours  inconcevable  de  toutes  sortes 
«  de  personnes  de    la  ville  et  de  la  campaigne 
«  qui  le  regardoient  comme  un  saint,  s'empres- 
«  soient  défaire  toucher  à  son  corps  des  chape- 
«  lets,  des  linges,  jusqu'à  couper  ses  cheveux  et  de 
«  ses  habits,  quelque  soin    qu'on  prit  pour  rem- 
it pêcher;  et  celte  grande  estime  de  sainteté  a  da- 
t  ré  même  après  sa  sépulture,plusieurs  personnes 
«  courantes  à  son  tombeau  pour  obtenir  de  Dieu, 
«  par  son  intercession,  les  grâces  dont  ils  avoienl 
«  besoin  ».  Reg.    Capit.  du   Chap.  de  Sl-Laud 
d*  Angers. 

Le  portrait  d'Henri  Arnauld  a  été  plusieurs  fois 
gravé,  entre  autres  par  Gérard  Audran.  C'est 
une  œuvre  médiocre  et  indigne  de  ce  mattre  Le 
Mont-de-Piété  d'Angers  conserve  un  assez  beau 
portrait  sur  toile  de  son  fondateur.  Un  auUre, 
également  du  XVII»  s., provenant  du  cabinet  Grille, 
figure  au  Musée  d'archéologie  d'Angers,  sous 
le  n^  364.  Un  très  grand  tableau  du  temps,  à 
l'Hôtel-Dieu  de  Beaufort,  représente  Arnauli 
communiant  un  malade  Les  religieuses  du  même 
hôpittl  conservent  aussi  du  grand  et  saintévêque 
21  lettres  à  elles  écrites  pour  le  premier  jour  de 
l'an  de  chaque  année  (1671-1692).  —  Son  éloge 
fut  prononcé  en  août  1692  à  l'Académie  d'Angers 
par  l'abbé  Le  Pelletier.  Sa  Vie,  par  Besoigne. 
extraite  de  la  Vie  des  Quatre  Évéques,  a  élé 
réimprimée  tout  récemmentà  Angers  avec  unepré- 
face  de  l'abbé  Guettée  (Lemeslc,  1863,  in-8o),  aux 
frais  de  M.Pareni-Duchatelet.Le  Mss.  autographe 
de  ses  Négociations  à  ta  cour  de  Rome  et  en 
différentes  cours  d^ Italie,  publié  en  1748  (5  vol. 
in-12,  Paris),  existe  à  la  Bibliothèque  de  Lyon.— 
Sa  tombe,  ouverte  le  3  janvier  1^1  pendant  les 
travaux  de  dallage  de  Téglise,  n'a  montré,  à  côté 


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ARN 


—  139  — 


ARQ 


in  ofliemeots  de  réréque,  qne  quelques  débris  de 
fnages  dVgent,  restes  de  la  mitre  épiscopale  et 
tes  fragments  sculptés  de  sa  ci'osse  en  bois  doré. 

Uhwe&a,  M«s.  de  l'Evëcké,  t.  ii,  p.  74-75.  —  Gran 
étL,Ua.,  dans  les  Titres  GriUê.  —  Arthaud.  Journal 
)bL  -  BUlio^rafhiê    4et    Mazarinadêf,  n«    383i, 
IS86.  -  Joitmal  du  euré  Jousstlin  à  la  laite  de  17ri- 
fntike  du  Arek.  munieip.  d'Angtrs,  p.  4il  et  soit. 

-  Butiirts4^Anjo¥.  —  Nécrologie  de  l'ahbaye  de  Notre- 
Ikiu  de  Port'Boyal,  1. 1?,  p.  87.  —  Mém.  pour  servir 
I  ï^ttoire  de  Port-Royal,  t.  i,  p.  30  —  Le  P.  Boni- 
C&08. 0e  Cautoriti  épiseop^le,  part,  ir,  p.  690  et  sniv. 

-  Btf.  Cn.t.  de  Saint-Laud,   1693,  fol.   326-137. 


nil.  M63.  65S,  p.  385.  —  Copies  et  extraits  de 
Uttret  nr  la  MU  Uniaenilus,  Mis.  !t40.  —  lllus- 
tria,  revereniiss.  D.  D.  Hênrico  Amauld,  Andeg. 
oitL  Motoif.  Sl-Hie.  abb.  Collegium  Andinum  PP. 
ùrtisrii  D.  Jesu  gratalatw  (Andeff.,  R  Hernaalii, 
(650.  iD4«de  35  p.).  —  L'abbé  Pielteaa,  Le  Janté- 
wm  dans  l  Université  d'Angers,  dans  le  Répert. 
mkkl.  de  Maine-et-Loire,  iS89,  et  à  part,  Angers, 
CHBiir-LMbèie,  in-S*  de  51  p.  ~  Boogler.  ïbid.,  4863, 
^  X.  -«  Grég.  Bordilloo,  Benri  Amauld,  évéque 
finjtn.  Défense  de  sa  mémoire  et  de  son  tombeau 
mtn  Fêbbé  Pletteau  et  autres  héritiers  et  ayant 
(EUS  du  P.  jésuite  Brisacier  (Angers.  Lemesie,  1863. 
M*d«39  p.,  deox  édiiioDs)  ^  Mémoires  de  l'abbé 
intM,  CoUeet.  Petitot,  t.  xxxit  de  la  3«  série, 
}  !33.  me.  —  Journal  d«  Maine-et-Loire  ou  6  jacTier 
«Kl;  Saml,  6  aTril,  3i  avril.  37  avriU  30  avril, 3  mai, 
18  Bii.  21  mai  1855.  —  Annuaire  de  Maiue-et  Loire 
it«39,p.  109-118. 

Anumli  {Jean)t  maître  tapissier,  protestant* 
t  Sjuunar  1620. 

Anaolt  (rtle),  ile  de  Loire,  c"«  des  Ponts-de* 
Ce.  -  UIsie-Amauli,  1675.  —  LUe  appelée 
tlli-Naissante  autrement  l'Ie-ArnauIt,  1697. 
-  Réunie  aujourd'hui  à  ïlle-aux-Chevaux, 
Le  tentnder  devait  chaque  année,  pour  les 
acfiroissementt,  un  chapon  de  rente  à  la  baronnie 
de  Chilonnes. 

.«filière  (r).  —  V.  la  Re'nière. 

Arasai,  simple  sous-diacre  du  diocèse  d'An- 
gers, refasa,  par  mortification,  d'accepter  aucun 
nancemeot  dans  les  ordres  et  se  voua  à  récole 
d'Âlloane»-5ous-Montsoreau.  Il  habitait  chez  le 
CBWctjT  mourut  €  en  odeur  de  sainteté  a  en  fé- 
Ttier  1695. 

A«Il  é»  M.-et-L.,  Cure  de  Beaufort. 

Ara»«l  {Louis- Michel),  docteur  en  théologie 
de  k  faculté  de  Paris,  agrégé  en  celle  d'An- 
ftn,  ancien  provincial  des  Ck)rdeliers  de  la  pro- 
vince de  Touraine,  ancien  supérieur  du  grand 
courent  de  Paris,  gardien  à  Nantes,  et  à  plusieurs 
«prises  gardien  et  supérieur  à  Angers  où  il  avait 
fait  profession  en  1741,  —  y  tut  inhumé  dans  le 
dohre  des  Cordeliers  le  22  mai  1789,  âgé  de 
Qant. 

Arch.  raan.  6G  311. 

Afsoal  {Jean),  maître  chirurgien,  décédé  le 
1**  loùt  1689  en  sa  maison  de  Châteauneuf-sur- 
Wihe.  àgéde50  ans. 

^«•■1  {Pierre)^  sieur  de  la  Roussière,  maftre 
drirnrgien  àla  Chapelle-sur-Oudon;—  est  inhumé 
tChitelais  le  6  mars  1670,  âgé  de  50  ans. 

^■•ol  (René),  malti-e  chirurgien  à  Luigné, 
1671. 

^nwnl.  --  V.  Emoul,  ^  Hamelm. 


Arnniros,  troisième  abbé  de  Saint-Florent- 
de  Montglonne.  C'est  de  son  temps  que  Charle- 
magne  fit  consacrer  l'église  de  Saint-Sauveur  et 
de  Saint-Florent.  Il  était  certainement  mort  avant 
8  M,  quoique  Mabillon  le  fas.se  vivre  un  an  plus 
tard. 

Hauréao,  GalL  Christ.  —  Mabill.  Ann.  vrd.  Ben . 
t.  II,  p  496.  —  D.  Haynes,  Mi»s.p.  10  ll.~  D.  Chamart, 
t.  il,  p.  69.  —  St-Fiorent,  liv.  N.  f.  6. 

Arondeav  (ruisseau  de  T),  né  sur  le  May, 

traverse,  vers  Sud- Ouest,  l'extrémité  de  la  com- 
mune d'Andrezé,  qu'il  sépare  en  partie  d'avec 
celles  de  Saint-Macaire  et  de  la  Chapelle-du- 
Oenet  et  se  jette  dans  le  Beuveron  au  pont  de 
Ruault.  ^  Il  a  pour  affluents  les  ruisseaux  du 
Noyer  et  de  Merveille.  —  10,950  m.  de  cours, 
dont  6,800  sur  Andrezé. 

iiroN<feire«  (les).  —  Y.  la  Rondelle, 

Aronet,  f.,  c"e  de  St-Georges^ur-Loire.  — 
Avrouet  (Cass.).  —  Dépendait  de  l'abbaye  de 
Saint-Georges  et  relevait  de  Serrant.  —  Vendue 
nationalement  le  17  mai  17;)1. 

Aronet  (le  Petit-),  f.,  c"«  de  Saint-Georges- 
sur-Loire).  —  Le  Petit-Avrouet  (Cass.).  — 
Dépendait  de  la  mense  conventuelle  de  l'abbaye 
de  Saint-Oeorges  et  relevait  des  Touches-Clérem- 
baut.  —  Au-dessus,  plus  prés  du  bourg,  s'éten- 
dait un  étang  d'environ  trois  arpents  avec  deux 
chaussée,  l'une  à  la  tête,  l'autre  à  la  queue.  Les 
habitants  avaient  droit  d'y  abreuver  leurs  bétes 
et  d'y  laver,  mais  non  d'y  rouir  las  lins  ni  les 
chanvres.  Un  ruisseau  le  traversait,  qui  le  divi- 
sait en  deux  mouvances,  Tune,  vers  Nord,  de  Ser- 
rant, l'autre,  vers  Sud,  des  Touches.  —  Il  a  été 
vendu  nationalement  le  17  mai  1791,  et  la  ferme, 
au  même  acquéreur,  le  2  novembre  suivant. 

ArpeDt  (1'),  f..  c°«  de  Genneleil. 

Arpent  (l'j,  d.,  c"»  de  Mazé. 

Arpent  Blane  (l').  vigne,  c»«  de  Brain  sur- 
VAuth.  —  Arpentum- Blanche,  1239.  -^  Vinea 
efemosinarie  andeg.  que  vocatur  Arpentum 
album,  1282  (H.  D.  B  54  et  81). 

ArpenUére  (!'),  champs,  c"«  de  Mazé.  — 
Les  Postures  auUrenient  VErpantière,  1661 
(E.  1074).  —  Les  Grandes^  les  Petiles-Aiyen- 
tières,  1751  (E.  1123).  -  Une  partie  appartenait 
aux  religieuses  de  Beaufort;  le  tout  relevait  du 
Plessis-au-Jau. 

Arpentière  (!'),  f.,  c»«de  la  Meignanne. 

iirpière  (l').  —  V.  la  Harpière. 

Airque^nerle  (!'),  f.,  c»-  du  Vieil-Baugé. 
—  La  Ricangnerie,  1554  (Arch.  de  M.-et-L., 
K  326,  534).  —  La  Recaignerie,  1620.  ^  La 
Ri:aignerie,  1756  (E,  'J37).  -  «  lieu  et  domaine  » 
au  xvi«  s.,  simple  closerie  au  xviu*  s.,  relevant 
de  la  seigneurie  des  Milliers  ;  —  appartient  en 
1554  à  noble  homme  Robert  de  Blavon,  mari  de 
Catherine  Bullin,  en  1600  à  Gilles  Ledevin,  en 
1620  k  Samsoû  de  Saint-Denis,  en  1631  à  Fran- 
çoise Joubert,  veuve  de  noble  homme  René 
Chotard,  avocat  au  Présidial  d'Angers, 


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ART 


—  140  — 


ART 


iir^weiMiy.  —  V.  ^  Pauéze, 

Arqnoloaiosy  sénéchal  d'Anjon,  fers  1123, 
«u  témoignage  de  Hugues  de  Clers. 

Âtnrmhiaium^^  iit-raèloy*  —  V.  Rabtay. 
JÊwtrmtdmë.  —  V.  Adraldus. 
Arrée*  (les),  terre,  c"«  des  Ponts-de-Cé. 
Arrière  (1'),  h.,  c»«  de  St-Quentin-en-Maitges, 
Arrivages  (les),  f.,  c"*  de  VilUbei-nier. 

ArroléyinouL,  c"«  de  Bauni,  sur  le  ruisseau 
de  la  Fontaine.  —  Héroiet  (Cass.). 

Arroadière  (ruisseau  de  T),  né  sur  Saint- 
Macaire,  traverse  Saint- Philbert  et  s'y  jette  dans 
la  Vienne.  Il  a  pour  affluent  le  ruisseau  du  Fré- 
beau.  —  2,200  m.  de  cours. 

Amllleii  (les),  chemin,  €■•  de  Roche/ort- 
sur 'Loire  y  dans  un  canton  argileux. 

Arsoaaière  (1'),  f.,  c»*  du  Louroux-Bécon- 
fiaiSj  dépendant  du  bénéfice  de  la  chapelle  Saint- 
Jacques  et  Sainte- A  une. 

ArUd«  (r),  f.,  c-«  de  Neuilié. 

ArtaBBea»  arrond.  et  canton  S.  de  Saumur, 
(7  kil.),  —  à  55  kil.  d'Angers  —  Artana,  1090- 
ilOO  (Saint- Aubin,  Pr.  du  Coudr.  Mac,  t,  i).  — 
Artenrue,  1133  (Ch.  d'Asnières).  —  Arthenna, 
1235(Coudr.-Mac.,  1. 1).  —  Artenna,  1326  (G  1851. 

La  commune  se  compose  de  quatre  uniques  ag- 
glomérations, Artannes  (20  hab.),  où  est  Téglise, 
Rocheville,  autrefois  Rougevilie  (110  hab.),  où 
est  la  mairie,  la  Motte  (55  hab.),  tout  à  Textrémité 
sur  le  bord  de  Teau,  et  Poitou,  hameau  de  14  h. 

—  Le  Thouet  forme  limite,  vers  Sud  et  vers  TEst, 
dans  toute  la  longueur,  en  détachant  sous  le 
moulin  de  la  Motte  jusqu'au  dessous  du  village 
d*Artannes,  une  pelite  boire  qui  enclave  d'excel- 
lentes prairies. 

Entre  le  Coudray-Macouard  (4  kil.)  à  TOuest, 
Chacê  (3  kil.)  à  l'Est,  Saint-Just  (4  kil.,'  au  Sud, 
Distré  (4  kil.)  au  Nord. 

Superficie  :665  hect.,  dont  67  h.  70  en  vignes. 

Population  :  En  1720-1726,  37  feux.  168  hab. 

-  En  1790.  f55hab.  —  En  1831,  232  hab.  - 
En  1841,  ÎÎ3  hab.  —  En  1851,  2W  hab.  -  En 
1856,  2îî  hab.  —  En  1861,  2t5  hab.  —  En 
1866,  i99  hab.,  dont  20  à  l'ancien  village.  —  Ni 
pauvres  ni  bourgeois .  Tous  cultivateurs  aisés  ou 
riches  par  la  culture  de  la  vigne  ou  l'élève  du 
bétail  dans  les  gras  pâturages  du  Thouet. 

Bureau  de  poste  de  Saumur.  ^  Perception 
de  Distré. 

Il  ne  s'y  tient  aucune  assemblée. 

La  mairie  est  un  élégant  édifice  élevé  en  1807 
par  M.  Joly-Leterme,  de  Saumur.  —  Il  n'existe 
pas  d*école  et  les  enfants  vont  au  Coudray,  dont 
l'église  aussi  dessert  la  paroisse,  supprimée  de- 
puis 1802.  —  Il  était  question  en  1844  d'y  réunir 
même  la  commune,  mais  le  projet  échoua  contre 
l'opposition  du  Conseil  municipal  et  du  Conseil 
d'arrondissement.  On  fit  valoir  surtout  la  richesse 
•t  la  fertilité  du  soi,  l'importance  des  communaux 
vplus  de  4  hect.  en  marais)  et  aussi  la  crainte  de 
démembrer  le  canton  de  Mon  treuil-Bellay  par  la 


distraction  du  Coudray  que  le  vœu  public  réunis- 
sait, dans  le  cas  de  l'annexion  d' Artannes,  au  ' 
canton  Sud  de  Saumur. 

h'église,  placée  sur  une  éminence,  i  peu  de 
dislance  du  Thouet,  ne  sert  plus  qu'aux  enterre-- 
ments.  Elle  est  dédiée  à  saint  Pierre  —  C'est  un  ' 
très  petit  édifice,  en  grande  partie  encore  du 
XII*  siècle,  dont  l'étroite  nef,  nue  et  vide  et  cou*  - 
verte  en  bois,  se  resserre  à  l'entrée  du  chœur  sous 
un  arc  plein  cintre,  porté  par  deux  gros  piliers 
carrés  où  s'appuient  les  autels,  à  droite,  de  saini 
Joseph,  à  fi^auche,  de  la  Vierge.  —  Le  choeur 
voûté  en  plein  cintre  est  terminé  par  une  abside 
arrondie  en  demi -cercle.  Le  principal  autel. 
adossé  au  mur,  est  surmonté  d'ornemenu sculptés, 
croix  doubles,  encensoirs  et  objets  divers  servant 
au  culte.  A  droite,  une  statuette  de  saint  Marc  qui, 
avant  la  Révolution,  était  visitée  le  jour  de  la  fête 
par  les  processions  de  Chacé,  de  Varrains  et  de 
Saint-Just  ;  à  gauche,  un  Saint-Pierre  —  Par 
terre,  devant  l'autel,  l'épitaphe  latine  d'un  des 
prieurs,  François  Cléryn.  —  Vers  Sud-Est,  une 
petite  fenêtre  romane  éclaire  la  nef.  Vers  l'entrée, 
dans  un  angle,  est  encastrée  une  très  ancienne  et 
vastecuve  baptismale  en  pierre  de  Champigny,  à 
laquelle  s'applique  un  bénitier  (xni*s.)  porté  sur 
un  pied  rond  dont  la  face  seulement  est  décorée 
d'une /ausse  arcature  en  trèfle.  La  porte  princi- 
pale est  formée  par  un  arc  en  tiers-point  (ziii*  s.) 
établi  dans  le  plein  cintre  d'une  porte  antérieure 
qui  l'encadre.  Une  autre  porte  ogivale,  ouverte 
après  coup,  donne  dans  le  cimetière.  Le  clocher 
s'élève  en  prolongement  du  pignon,  au  dessus  de 
l'entrée  du  chœur,  comme  une  sorte  de  campanîlle 
à  deux  haies,  avec  cloche  où  se  lit  l'inscription  z 
Je  suis  faite  pour  sentir  à  Dieu,  1595. 

L'ancien  cimetière^  près  l'église,  conserve  deux 
vieilles  tombes  dont  une  avec  inscription  illisible. 
—  A  l'angle  du  chemin,  vers  l'Ouest,  une  croix 
neuve,  en  fer,  donne  son  nom  au  canton  de  la 
Croix-d' Artannes  et  a  été  élevée  il  y  a  quelque 
vingt  ans  du  produit  d'une  amende  de  jostice  de 
paix,  sur  l'emplacement  d'une  très  antique  croix 
de  pierre  cassée.  On  prétend  dans  le  pays  qa*  «  a 
y  revient  ».  De  tait,  l'été,  des  feux-tollets  y  habi- 
tent, indice  sans  doute  de  quelque  sépulture. 

An  Sud -Est  de  la  Maison -Blanche,  à  un  kil., 
à  droite,  sur  le  chemin  qui  conduit  au  bour^, 
s'élevait  jusqu'en  ces  dernières  années  un  beau 
dolmen^  désigné  dans  les  titres  du  xvii*  siècle 
(Saint-Florent,  Distré,  t.  xvii),  sous  le  nom  de  la 
Pierre-Couverte,  que  lui  empruntait  tout  le  caxi> 
ton  voisin.  C'était  une  sorte  d'allée  cou verte,divisëe 
en  deux  compartiments,  avec  entrée  vers  l'E.-S.- 
E..  précédée  d'un  vestibule.  Il  restait  encore  en 
1857  trois  pierres  posées  sur  champ  et  partie  du 
couvercle  levé  d'un  côté.  La  destruction,  com. 
mencée  en  1834  et  terminée  vers  1860,  a  fourni 
plus  de  40  charretées  de  pierre.  —  Dans  une 
prairie  au  Nord  d' Artannes,  à  500  mètres  du 
pont  de  Chacé  se  voit  encore  une  très  remar- 
quable Pierre-Fiche,  dont  le  pied  a  été  fouillé 
sans  aucun  résultat  en  1822. 

On  n'a  pris  encore  la  peine  de  signaler  sur  la 
commune  aucune   trace   romaine,    quoiqu'elles 


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ART 


—  141  - 


ART 


I     (kÀTent  y  abonder  à  toute  recherche.  Dans  mes 
^    éiTerses   excursions  j'y  ai   vu  les  ornières  des 
fiboÙDS  comblées  arec  des  briques  à  rebord  dont 
h  proTenance  est  restée  inconnue  à  toute  en- 
({Béte.  Des  murs  entiers  s'en  trouvent  enfouis  au 
milieu  des  champs.  Munet  (V.  ce  nom),k  la  crête 
,    d*iin  coteau    escarpé,  formait  sur  Distré  la  tète 
I    d'une  Toie  romaine,  qui  se  bifurquait,  à  l'entrée 
I   même  de  la  commune,  sur  le  Coudray  et  sur  Ar^ 
;    tannes,  pour  franchir  le  Thouet  à  Saint-Just.  A 
œ  point  même,  et  des  deux  bords  du  Thouet.  sur 
ks  paroisses  d'Artannes  et  de  Saini-Hippolyte, 
fat  Voie  artenaise  ou  la  Verlenaise  désignait  de 
son  nom,  au  zti«  s.  et  plus  tard  encore,  un  can- 
ton soumis  À  une  dîme  particulière  au  profit  du 
prieuré  du  Coudray.  Sous  la  Motte  le  ««  passage 
commun  »  était  fréquenté  encore  à  la  fin  du 
xnxi*  8.«  et  j'y  ai  vu  en  1869,  vers  Saint-Just.  les 
rtsies  de  fondation  de  piliers,  d'apparence  an- 
tique, où  quelques  fouilles  pourraient  trouver 
mieux. 

La  paroisse,  de  rarchiprétré  de  Saumnr,  éuit 
desservie  par  un  prieur-curé  de  l'abbaye  de  la  Tri- 
BÎté  de  Maiiléon.  11  en  dépendait  une  métairie,  des 
terres,  plusieurs  dîmes,  dont  une  abonnée  par 
labbesse  de  Fontevraud,  une  autre  de  quatre 
basses  de  Tin,  plus  le  droit  de  trois  coups  de  seine 
dans  le  Thouet  et  dans  le  fossé  d'Artannes. 

Prieurs-curés  :  En  1553,  Georges  Frétard^qm 
résiipie.  —  Adrien  de  Bore,  religieux  du  Lou- 
RMx^  juillet  1355.  ^  Florent  Locheteau,  15%. 
—  Julien  Belutel  1613-1630.  —  Thomas  Morin, 
1636,  1660.  —  Pierre  Afortn,  1638.  -  Nicolas 
lenwisscm,  1668,  qui  vit  encore  en  1703.  —  J. 
Garnier,  1702.  —  François  Cléryn,  1137-1  le 
1  mars  1740.  Son  épitaphe  est  dans  Tcglise  et  fait 
reloge  pompeux  de  son  zèle  et  de  sa  charité.  Ce 
qa'oQ  en  peut  lire  a  été  recueilli  et  publié  dans 
i  Répertoire  nrchéologiquej  i868y  p.  349.  — 
Mathieu- Joseph  Bernard^  résignataire  le  14  avril 
1740.  —  Pierre-Frédéric  Adam,  1740.  —  Hugues - 
0enis  d'AUemance  du  Bcss^.t,  du  diocèse  du  Puy- 
CB-Vêlay,  1753,  résignataire  le  4  juillet  1783  pour 
aller  TÎTre  à  Mélinais,  puis  à  Pibrac,  puis  à 
Bîom,  en  procès  avec  son  ituccesseur.  —  Jean- 
Joeeph  Penronneau,  vicaire  de  Saint-Médard  de 
llhonars,  qui  prit  possession  le  2S  septembre  1783, 
tt  devint  maire. 

Par  une  transaction  du  23  mars  1688  entre 
TIUHnas  Dreux,  marquis  de  BrézA,  et  Antoine 
Bigot,  seigneur  du  Coudray-Macouard,  le  droit 
et  ce  dernier  fut  reconnu  aux  honneurs  dans 
Tègiise  d'Artannes,  mais  la  paroisse  relevait  de 
la  juridiction  du  comté  de  Richebourg-le-Thon- 
leil  ei  la  seigneurie  en  appartenait  en  1788  à 
QoésUrt  de  Montsabert.  Le  1*'  mars  1786,  les 
habitants  réunis  nonunèrent,  pour  dresser  leur 
cahier  à  présenter  aux  Etats  généraux,  deux  dé- 
fués,  Charles  Foulard  et  Philipon,  laboureurs. 
dès  lors,  comme  aujourd'hui,  ni  nobles,  ni  bour- 
pais  ne  résidaient  sur  la  paroisse  ;  mais  des  vi- 
cierons seulement,  des  laboureurs,  des  jardiniers. 
Maires  r  Jean  Perronneauj  encore  prieur- 
«krè,  officier  public  et  maire  le  2  février  1790, 
sa  cure  et  sa  mairie  en  refusant  le  serment 


de  1791  et  se  réfugia  aux  Verchers,  dont  il  était 
sans  doute  originaire.  Dénoncé  après  la  défaite  des 
Vendéens  et  amené  à  Saumur,  il  y  fut  condamné 
comme  conspirateur  et  fusillé  le  30  fnmaire  an  ii 
(ÎOdécembre  1793).—  Charles  fott/flr(/,novembre 
1791.  —  Philipon,  30  octobre  1793.  -  Gignult- 
Marconnay,  W  messidor  an  vin.  —  Jean  C/tM- 
nviauy  25  mars  1807.  —  Théodore  Vallois,  17  no- 
vembre 1816.  —  Jean  Chesnuau^  15  novembre 
1826.  —  Louis  Simon,  5  octobre  1837.  —  François 
Boulin,  24  décembre  1861. 

Arch.  de  M.-et  L.,  Sert*  H.  -  Arch.  coDiin.,SA-i«  E. 

—  Noie  Mas.  de  M.  RaimbanU,  de  Thouarce.  —  Bip 
arckéoL  î868,  p.  »7,eD  rertifianlla date  1575.  —  Archi 
lie  rEvcché,  Note  Mss.  —  V.  à  ienr  arlicle,  RowggwilU, 
la  Moue.  ' 

Artanlt,  vill.,  c»«  de  Sainte-Gemmes-sur- 
Loire,  —  Arteau  (Cass.).  —  La  ferme  princi- 
pale dépendait  de  la  chapellenie  de  Carvalet  et 
appartenait  au  Chapitre  deSaint-Laud  d'Angers 

—  Acquise  nationalement  le  11  février  1791  par 
Beaumont  d'Autichamp. 

Artant,  f.,  c"»  de  Bouchemaine,  —  Apud 
Artaut,  1246  (H.-D.,  B.  30  fol.  6).  —  Dépen- 
dance du  Chapitre  de  Saint-Laud  d'Angers. 

Vendue  nationalement  le  23  mars  1791.  —  C'est 
là  que  se  réunissaient  les  dîmes  de  la  paroisse, 
sauf  celle  du  vin,  partagées  entre  le  Chapitre  et 
l'abbaye  du  Ronceray,  qui  en  prenait  les  deux 
tiers. 

Arlellerie  (1'),  f.,  c"«  de  Cheviré-le-Houge^ 
acquise  en  1696  de  Louise  Louet  par  Claude  Ro- 
bert, sieur  de  Valtigny. 

Arteoayt  vill.,  c"«  des  Verehers,  1275  (St- 
Nie  ,  Pr.  de  Montr.-BelL,  1. 1,  fol.  10).  -  Le  fief 
relevait  à  foi  lige  de  Doué  et  appartenait  en  iÇf£i 
à  Guillaume  de  Voulges,  en  1740  à  M»*  de  ViU 
larmois. 

Arthaad  (Guy),  fils  de  Guy  Arthaud,  sieur  de 
la  Chesnaye,  garde  et  receveur  au  mesurage  à 
sel  d'Angers,  et  de  Françoise  Cupif,  naquit  à  An- 
gers le  19  juillet  1610.  Dès  l'âge  de  16  ans  il  fut 
gratifié  de  deux  prébendes  de  chanoine,  Tune  à 
Nantes  le  27  avril  1626  qu'il  résigna  plus  tard  au 
profit  de  son  frère,  l'autre  à  Saint-Maurice  d'An- 
gers (décembre  1626).  Reçu  docteur  le  8  avril 
1636,  —  son  discours  de  réception  Mss.  existe  dans 
les  Mss.  Grille,  —  il  fut  nommé  archidiacre 
d'Outre-Loire  l'année  suivante  et  secrétaire  de  la 
faculté  de  Théologie  en  1641.  En  1642  il  fit  le  voyage 
de  l'abbaye  d'Agaune  en  Valais  pour  solliciter,  au 
nom  de  son  Chapitre.  le  don  de  reliques  des  mar- 
tyrs de  la  légion  thébaine,  qu'il  obtint.  Le  6  dé- 
cembre 1646,  il  fonda  de  ses  deniers  «  pour 
l'honneur  et  gloire  de  Dieu,  de  la  faculté  de 
Théologie  et  pour  le  bien  public  »  une  chaire  de 
lecteur  et  professeur  en  théologie  en  l'Université 
d'Angers,  se  réservant  sa  vie  durant  la  nomina- 
tion du  titulaire.  Après  la  reddition  d'Angers  au 
maréchal  d*Hocquincourt,  il  fut  du  nombre  des 
députés  du  clergé  qui  durent  aller  saluer  le  roi  à 
Saumur  (1*'  mars  1652)  et  reçut  la  charge  de 
porter  la  parole  tant  devant  la  reine  que  devant 
les  grands  personnages  qu'il  s'agissait  successive- 


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ART 


-  143- 


ART 


ment  de  se  rendre  propices. Ce  fut  encore  lui  qu'on 
délégua  ayec  Chaston,  chantre  de  Saint-Laud, 
pour  prêter  serment  de  fidélité  en  la  maison  de 
▼ille,  «u  nom  du  clergé  d'Anjou  (13  mars  1652). 
Il  accompagna  en  mars  1655  son  évéque  Henri 
Arnauld,  à  l'assemblée  provinciale  de  Loches  et 
en  1656  obtint  de  l'assemblée  générale  du  Clergé 
de  France  la  censure  des  libelles  des  religieux 
mendiants,  qui  orétendaient  de  soustraire  à  lau- 
torité  diocésaine.  Il  tint  tête  avec  la  même  éner- 
gie à  l'Université  d'Angers  révoltée  contre  les 
mandements  et  les  pratiques  jansénistes  d'Ar- 
nauld,  tandis  que  pour  son  compte  il  maintenait 
les  droiis  contestés  par  l'évéque  aux  archidiacres 
de  nommer  aux  cures  vacantes  et  d'examiner  les 
candidats.  11  avait  fait  en  vain  le  voyage  de  Rome 
pour  solliciter  la  canonisation  du  bienheureux 
évéque  Michel  ;  il  n'obtint  pas  meilleur  succès  en 
Hollande,  auprès  de  François  Cupif,  son  parent 
{V.  ce  nom),  qu'il  espérait  ramener  au  catholi- 
cisme en  lui  offrant  sur  sa  bourse  une  pension 
et  l'amnistie  complète. 

Arthaud  mourut  le  13  mai  1688  et  fut  inhumé 
dans  la  chapelle  Sainte-Anne  de  Saint-Maurice. 
Outre  son  canonicat  de  l'église  d'Angers,  il  pos- 
sédait le  prieuré  de  Sain t- Ban hélemy  de  Paris, 
depuis  1645,  et  depuis  1661  celui  de  Beaulieu, 
près  Candé  ;  il  avait  été  nommé  doyen  de  la  fa- 
culté de  Théologie  d'Angers  en  1677  et  avait  ac- 
quis en  1673  un  office  de  conseiller-clerc  au  Pré- 
sidialy  vacant  par  la  mort  de  son  frère,  François, 
mais  il  s'était  démis,  depuis  1684,  de  toutes  ses 
charges  et  bénéfices,  pour  passer  le  reste  de  ses 
jours  dans  une  sorte  de  retraite  qu'il  ne  quittait 
plus  que  pour  se  rendre  à  l'Académie.  Le  meil- 
leur titre  en  effet  pour  sa  mémoire  est  l'amour 
des  lettres  dont  il  témoigna  toute  sa  vie.  Sur  ses 
dernières  années,  comme  ses  infirmités  l'empê- 
chaient de  se  rendre  aux  réunions,  dont  il  avait 
fait  partie  dès  la  première  heure,  on  l'y  portait 
dans  son  fauteuil.  Lié  d'amiiié  et  de  correspon- 
dance avec  tous  les  savants,  avec  Sainte-Marihe, 
Lecointe^  Maan,  il  a  fourni  sa  bonne  part  aux 
grandes  collections  du  xvii*  s.,  notamment  au 
Gallia  Christiana,  Placé  à  portée  des  sources 
utiles,  il  profitait  de  son  infiuence  pour  explorer 
les  principaux  chartriers  des  Chapitres  et  des  ab- 
bayes, surtout  celui  de  Saint-Maurice,  se  consa- 
crant presque  tout  entier  à  l'étude  de  l'histoire 
ecclésiastique.  Ce  fut  à  ses  frais  que  s'exécutèrent 
les  deux  cartes  du  diocèse  et  de  la  province  par 
Leloyer  (1645).  Dès  1652,  Arthaud  avait  publié  à 
Angers  chez  Adam  Manger,  un  Abrégé  chrono- 
logique de  r histoire  ttes  évéques  sur  deux  feuilles 
séparées,  formées  chacune  de  sept  carrés  en  forme 
d'écran,  programme  du  grand  travail  qui  l'occupa 
sans  cesse  et  qu'il  laissa  inachevé.  La  plupart  de 
ses  manuscrits  passèrent  à  Pétrineau  des  Noulis 
(V.  ce  mot),  et  du  cabinet  Grille  sont  entrés  à  la 
bibliothèque  d'Angers.  Elle  p9BSède  ainsi  : 
1°  Recueils  des  Bulles,  induits,  privilèges  apos' 
loiiques,  lettres  royaux^  etc.,  cfncernant 
In  factilté  de  Théologie  d^Angers,  l'Université 
dudit  lieu  et  les  autres  Universités  de  France, 
M98-  in-f°  cl«  2^  feuillets  ;  -<-  2»  Chronologie 


des  évéques  d'Angers,  Mss.  in-4*.  C'est  la  copie 
de  l'imprime  mentionné  plus  haut;  —  3«  De 
Céglise  cathédrale  d Angers  dédiée  à  $aint 
Maurice,  Mss,  in-fol.  autographe  ;  4»  Etût  des 
paroisses  dépendantes  de  Carchidiaconé  dOutrt- 
Loire,  Mss.  in  fol.  de  15  f.  ;  5»  Livre  de  recette 
de  Varchidiaconé  d' Outre-Loire,  Mss.  iii-12, 
autographe,  de  174  pages;  —  tS©  Notes  tw 
l*  histoire  d*  An  fou,  fragments  de  manuscrit! 
perdus  ;  —  7»  deux  Recueils  de  notes  et  de  do- 
cuments pour  servir  à  Chistoire  des  ivéquet 
d  Angeles,  Mss.  in-fol.,  portant  de  nombreuses 
additions  de  Pétrineau  des  Noulis,  de  Grandet, 
de  Rangeard.  Pocq.  de  Livonnièro  lui  attribue  la 
Vie  de  François  de  Rohan,  aujourd'hui  conserîée 
dans  le  Mss.  633.  J'ai  vu  de  plus  de  Guy 
Arthaud  une  sorte  de  journal  de  l'èpUcopat 
d'Henri  Arnauld  jusqu'au  22  avril  16fW.  U  y  ra- 
conte surtout  les  faiu  dont  il  a  été  témoin  on  ao- 
teur,  mais  k  partir  de  1666  en  s'inierrompant 
souvent  par  suite  de  ses  nombreux  voyages.  Ces 
mémoires, où  rien  n'est  oublié  de  ce  qui  regarde 
les  discussions  du  Chapitre  avec  révéque  et  les 
querelles  du  cérémonial,  comprennent,  quoique 
incomplets,  69  feuillets.  Le  Mss.  est  retté  parmi 
les  titres  Grille  que  la  famille  a  réservés. 

Le  portrait  d'Arthaud  a  été  gravé  (in-8*,  1666], 
Recueil  de  Noies,  Msg.  1003.  —  Pocquet  de  Li»., 
Lt  Illustres,  Mss.  4067  et  1068.  ~  Gnll  Christ.,  l.  ii, 
p.  4H,  col.  î.  —  LemarchHiid.  Catahffue  d^s  Mss.  éi 
la  Bibliotk.  d'Auger^.  —  Marchegay.  Archives  d'An). 
t.  I,  p.  123.  —  archives  déparUmenlaleê  de  lA^im-^ 
Lotre.  —  Rangeard,  Mss.  577. 

Arthmud  (P*>r;  e),  frère  puiné  du  précédent 
fut  baptisé  à  Angers  sous  le  nom  d'Olivier,  qui 
l'évéque  lui  fit  changer  à  la  confirmation.  Admiî 
à  ta  tonsure  le  13  septembre  1622,  il  obtint,  pai 
la  résignation  de  son  frère,  un  canonicat  i 
Nantes  (1628),  fut  reçu  docteur  en  Théologie  et 
1636  et  mourut  recttur  de  l'Université  de  Nanlei 
le  30  novembre  1641. 

Arch.  det  la  Mairie  d'Anf^or*.  GG  111,  Toi.  41.  —  Poca 
de  Livonnière,  Mss.  10671068. 

Arthand  {Germain),  avocat  à  Angers  ei 
1620,  puis  receveur  au  grenier  à  sel  tie  Caiidce 
enfin  conseiller  à  l'Election  d'Angers  en  165? 
avait  épousé  Anne  Toublanc  et  était  cousin  e 
Guy  Arthaud  l'archidiacre.  Comme  lui,  il  s'ap 
pliqua  jusqu'à  ses  derniers  jours  à  Thistoire  d 
r.\njou.  On  Ini  attribue  avec  probabilité  m 
Mémoire  sur  les  sources  oii  P historien  de  la  pro 
vince  doit  puiser,  qui  a  dû  servir  à  Pierre  Ran 
geard  et  du  cabinet  Grille  a  passé  à  la  biblio 
thèque  publique  d'Angers.  C'est  le  manuscrit  85ô 
11  possédait  aussi  une  collection  rare  de  manus 
crits  et  de  médailles,  dont  le  moine  Roger,  soi 
ami  familier,  décrit  trois  pièces.  Hist,  (f  Anjou 
p.  247-248.  —  Arthaud  mourut  le  13  juin  1681 
âgé  de  00  ans,  c  homme  d'une  très  gi*ande  prc 
bité,  dit  son  curé,  très  assidu  à  la  paroisse  et  tri 
ailectionné  à  la  conservation  du  bien  de  la  ù 
brique  ».  Un  de  ses  deu-x  fils  Germain  Arthaud 
mort  le  10  juillet  1701,  âgé  de  74  ans,  était  d 
l'Académie  d'Angers. 


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ART 


I4â- 


A8N 


Jrlibe««y  (d').  —  V.  Leroy er. 

*  Arlhaifi  {Pierre),  docteor  en  médecino  de 
rUnirersité  d* Angers,  était  établi  en  1608  à  Sablé. 
-  Son  fils  François,  docteur -en  médecine  de  la 
même  Université,  épousa  k  Angers  le  10  novembre 
de  cette  année  une  fille  du  docteur  Ouillanme 

\       Rnellan  (V.  ce  nom). 
Arck.  comin.  GG  170. 

I  Arthur,  fils  posthume  de  Geoffroy  Piantagenet 

et  de  Constance,  né  à  Nantes  le  30  arril  1 187,  hé- 
ritait à  la  mort  de  son  oncle,  Richard  Cœur  de 
Lion  (6  avril  1199),  de  tous  ses  droits  sur  TAn- 
gleterre,  la  Bretagne  et  TAnjou,  mais  son  autre 
onde,  Jean  Sans  Terre  soiîtenu  par  un  dernier 

I       testament  de  son  frère  et  par  la  reine  Êléonor,  se 

I  fit  reconnaître  par  les  évoques  et  les  barons  an- 
glais. Les  bfirons  de  l'Anjou,  du  Maine,  de  la 
Touraine  se  déclarèrent  pour  le  fils  de  Geof- 
froj,  qui  entra  solennellement  dans  Angers 
le  lundi  de  Pâques  1199,  tandis  que  Robert 
de  Tomeham,  sénéchal  d'Anjou,  livrait  Saumur 
et  Chinon  à  Jean,  maître  sans  peine  de  toute  la 
Normandie.  Bientôt  même  Angers  changea  de 
anse  (18  juin  1199)  et  le  roi  de  France  vint 
jusqu'à  Tours  pour  recueillir  avec  lui  le  jeune 
comte  dépossédé  (28  juillet)  ;  mesure  d'ailleurs 
toute  politique  et  qui  ne  l'empêcha  pas  l'année 
suivante  de  recevoir  Jean  à  sa  cour  et  de  recon- 
naître par  traité  solennel  ses  prétentions.  11  remit 
même  en  ses  mains  le  jeune  Arthur,  sous  la  seule 
condition  de  lui  concéder  le  gouvernement  de  la 
Bretagne  Armorique  (22  mai  1200).  Deux  ans  plus 
tard  la  politique  royale,  constante  sans  doute  dans 
sas  vues,  s'étant  modifiée  dans  ses  pratiques.  Ar- 
thur fut  fiancé  à  Marie,  fiUe  du  roi  de  France 
(UavrU  1202f,  sans  ou  malgré  l'avis  du  roi  d'An- 
gieterre;etleschronique8  de  Saint- Aubin  d'Angers 
trouvent  la  raison  suffisante  pour  expliquer  la 
reprise  delà  guerre  entre  les  deux  rois.  Arthur, 
armé  chevalier  de  la  main  de  Philippe- Auguste  à 
Gourmajr,  lui  rendit  hommage  pour  l'Anjou,  la 
Bretagne  et  même  le  Poitou,  si  la  guerre  le  lui  don- 
nait (juillet  1202),  et  pendant  que  le  roi  de  France 
marchait  sur  la  Normandie,  il  entra  en  Anjou, 
suivi  d'une  bande  seulement  de  barons  déter- 
minés. Il  avait  investi  et  pris  Mirebeau,  dont  le 
château  seul  tenait  encore,  quand  pendant  la  nuit 
du  l*r  août  1202,  le  roi  Jean,  survenant  À  marches 
forcées,  attaqua  les  vainqueurs  k  l'improviste  et 
fit  prisonniers  tous  les  chefs.  Arthur  fut  d'abord 
envoyé  à  ]r  tour  de  Falaise  ;  ordre  était  donné  de 
lui  crever  les  yeux  et  de  le  mutiler  ;  mais  ses  sup- 
plications émurent  les  soldats  de  garde  qui  le  pro- 
tégèrent contre  les  bourreaux.  Transféré  bientôt  à 
Rouen,  son  sort  reste  depuis  ignoré.  Des  chro- 
niques racontent  qu'après  une  orgie,  la  nuit  du 
jeudi  saint  (%  avril  1203),  Jean  en  peine  de  bour- 
reaux dodles,  le  fit  monter  dans  un  bateau  et  de 
sa  main  le  poignarda,  puis  jeta  à  la  Seine  le  ca- 
davre, qui,  recueilli  le  lendemain,  aurait  été  in- 
humé secrètement  au  prieuré  de  Notro-Dame-du- 
Pri.  Des  chartes  authentiques  témoignent  que  six 
mois  plus  tard  le  roi  de  France  lui-même  ignorait 
le  sort  do  jeune  prince,  et  les  récits  les  plus  sin- 


cères des  contemporains  attestent,  même  après 
de  longues  années,  l'inconnu  de  sa  disparition. 

Le  Trésor  de  Numismatique  et  de  Gtyp' 
tique  reproduit  un  sceau  d'Arthur.  Grands  feu- 
datairet,  pi.  17,  n»  1-3.  Les  Arch.  Impériales  en 
possèdent  deux  originaux,  où  le  jeune  comte  est 
représent»)  à  cheval,  l'épée  à  la  main,  sur  l'on 
tête  nue,  vêtu  d'une  cotte  d'armes  traînante,  sur 
l'autre,  casque  en  tête  avec  cotte  de  mailles  et 
reçu  pendant  au  cou. 

Dom  Bouqoet.  t.  xviii-xn.  —  Lobineaa,  t.  t,  p.  472 
ft  «oiv.  —  D.  Morice,  t.  i,  p.  119.  —  Le?ot,  Biogr, 
bretonne^  p.  48.  —  Roger,  Hist.  d'Anjou,  p.  3B9.  — 
Art  iê  vérifier  Us  dates.  —  Math.,  Paris,  anno  4307. 
-  Gain.  Breton.  <-  Gnill  Dubois.  Guill.  des  Roehes, 
p.  396.  —  Léopold  Delisie,  CataL  dee  actts  de  Pkil.-Aug.» 
no  7«6,  731,  m.  783.  -  Ttét.  de*  Charles,  d.  «07, 
Î08,  «6.  —  Inventaire  des  Sceaux,  t.  i,  p.  348/ 

Arllrlère  (!')  cl.,  c»«  de  Marcé. 

Artasière  (1)  f.,  c*  de  Querré. 

Artustère  (1')  ham.,  c"*  de  Tiercé.  —  Lar- 
thueière  (Cass.).  —  La  Hétusière  (Et-M.).  — 
Grand  logis  vendu  judiciairement  en  1592  sur 
Hardouin  Rouault  à  Jacques  Chevalier,  banquier 
à  Angers. 

Arvonlllerie*  (les),  champs,  c°«  de  la  Mé- 
niiré. 

Arzillals  (les),  vigne,  c"*  de  Chalonnes-sur- 
Loire.  —  Le  clos  des  Ârziets  autrement  la 
Bouroche,  1753  (E  620).  —  UArziUay,  1454 
(E  658i.  —  Les  Arzillais,  1483  (E  624). 

Anillé  d'),  vill.,  c°«  du  Fief-Sauvin. 

Antllé  (1'),  vill.,  c"«  de  Bouzillé. 

Asceeelon  (1'),  ham.  c°*  de  la  Chapelle- 
Saint-Florent,  —  La  Sension,  la  Haute^  la 
Basse- Sension,  1686  (£t.-C.).  ^  Ces  fermes, 
plantées  «  de  cantité  d'arbres  fruiciiers  »,  appar- 
tenaient alors  à  Charlotte  de  Saint-Ofiange,  mar- 
quise de  Beaumont. 

iieeMfit<rl4ioM«.  —  V.  Echemiri. 

Ameies.  —  V.  Lasse  (commune  de),  et  l'Asse 
vill.  c"«  de  Fontevraud. 

Aenais  (1').  f.,  c»  de  l'Hôtellerie-de-Flée. 

Asaerale  (1'),  f.,  c*  de  Chaié-Henrx, 

Asnerle  (!'),  champ,  c<>«  de  Bauné, 

Asuerle  (1*)*  c««  de  Blou,  terre,  fief  et  sei- 
gneurie relevant  de  la  baron  nie  de  Blou  et  appar- 
tenant en  1574  à  Ant.  duTillon.  en  1602  à  René 
Ferré,  en  1630  à  messire  Claude  de  Beaumanoir- 
Lavardin,en  1680  à  René  Berthelotde  Villeneuve. 

Asnerle  (1'),  vill.,  c-«  de  Freigné. 

Asnerie  (1'),  f.,  c»«  de  GmneteiL 

Aanerle  (1'),  f.,  C^'de  Durtal^  ancien  fief  réuni 
à  la  seigneurie  de  Boismoreau. 

^•itefle(r).  —  V.  Anene  il';. 

Aanières,  f.,  c"«  de  Bécon. 

Asaièren-Bellay,  c"«  de  Cizay.  —  Asina- 
rix,  1080,  1095  (St-Nic,  Montr. -Bellay).  --Asi- 
ntri»,  1166,  1177  (St-Maurice,  Douce»,  t.  i,  f.4; 


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—  144 


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Forges,  t.  i,  1.  5).  —  Annerix»  1133  ^Hauréau, 
Inst.,  p.  154).  —  AsnerÙB,  1136  (Jtpit.  St-Nic. 
p.  88)*  —  Atnierix  (Chron.  Tur.). 

La  terre  d'Asnières  avait  été  donnée  vers  le  mi- 
lieu du  xi«  siècle  par  Grécie,  dame  de  Montreuil- 
Bellay,  et  Giraud,  son  fils,  aux  moines  de  Saint- 
Nicolas.  Elle  restait  inhabitée  sans  doute  quand 
vers  1114  Bernard  de  Tiron  y  établit,  près  d'une 
source,  au  fonds  des  bois,  une  petite  colonie  de 
ses  moines.  Giraud  Berlay,  en  1133,  à  la  prière 
de  sa  femme  Adèle,  les  dota  de  riches  revenus  et 
indemnisa  en  1137  les  moines  de  Saint-Nicolas 
qui  réclamaient  leur  bien.  Le  modeste  prieuré, 
quoiqu*en  restant  soumis  à  l'abbaye  mère  de  Ti- 
ron, devint  une  abbaye  importante  dont  Téglise, 
consacrée  dès  l'origine  à  Notre-Dame,  fut  alors 
reconstruite  avec  une  splendeur  qu'on  admire 
encore.  Giraud  Berlay,  en  installant  cette  fonda- 
tion nouvelle,  avait  imposé  au  site  le  nom  de 
Claire-Fontaine ,  mais  la  voix  populaire  y  attri- 
bua celui  du  bienfaiteur,  qui  fut  inhumé  dans 
l'église  avec  sa  femme,  comme  après  lui,  les  sei- 
gneurs de  Montreuil. 

Abbés  ;  Bernard,  1138-1136.  —  GauUier, 
1154.  —  Erraud.   1162-1177.  -  Aimery,  1182. 

—  Raynaud,  1198.  —  Raymond,  1208.  — 
Guillaume,..  —  Jean,  1300.  —  Nicolas  1314- 
Philippe,  1363.  —  Jean  Guilleryy  nommé  le 
24  juiUet  1363.  —  Odo,  1426.  —  J.-B.  Morin, 
1473-1479.  —  Jean  de  Préverant,  1483.  — 
Thomas,  1485.  —  Jean,  1486.  —  Louis  Pré- 
voit, 1489- t  1515.  —  André  Prévost, 
1515-t  21  février  1566.  —  Jean  Le  Porche- 
miniei\  1560,  1580.  —  François  Le  Cieste 
de  Villebois,  1580.  —  Gaspard  Clérembauld, 
1581.  11  prétendait  à  cette  date  l'abbaye  contre 
Jean  Bore  ou  Le  Bore,  qu'on  voit  en  charge 
jusqu'en  1597.  —  Joachin  Rncault,  1609.  — 
Raymond  de  La  Nauve,  1628-1633.  -  Joachim 
Racault,  de  nouveau,  1633-t  5  juillet  1635.  -- 
François  Verdier,  ou  Du   Verdier,  1635,  1655. 

—  René  Courault  de  Pressiat,  nommé  en 
1655-t  1«'  juillet  1701.  —  François-Marie  Ballan 
de  Saint-Mars,  1706-tl721.  Hyacinthe  de  Bot- 
loy,  17  mai  1721 . 

En  dépendaient  les  prieurés  de  la  Grézille  et 
Fosse-Bellay  (diocèse d'Angers),  delà  Tisonniëre, 
de  Saint-André  de  Goullo-d'Oie  (diocèse  de  La 
Rochelle),  de  Briande  près  Loudun,  (diocèse  de 
Poitiers),  N.-D.dePaladan  (diocèse  de  Bourges). 

L*abbaye  et  l'église  furent  saccagées  en  1569 
par  les  huguenots.  Au  xvii«  ».  six  religieux  seule- 
ment y  habitaient,  tous  les  six  ayant  un  office, 
le  prieur,  le  :»0U5-prieur,  le  secrétaire,  l'infirmier, 
le  chantre  et  l'aumônier,  qui  résistèrent  énergique- 
ment  à  toute  réforme.  —  L*abbaye  fut  réunie  au 
Collège  de  La  Flèche  en  vertu  d'un  concordat  no- 
tarié du  28  juin  1746,  confirmé  par  décret  épis- 
copal  du  29  avril  1747.  Le  contrat  stipulait  entre 
autres  conditions  expresses  l'obligation  pour  les 
Jésuites  d'entretenir  dansl'abbaye  un  prêtre  pour 
y  célébrer  tous  les  jours  le  saint  sacrifice  en  sou- 
venir des  seigneurs  de  Montreuil-Bellay  et  des 
bienfaiteurs,  et  le  dimanche,  à  8  heures,   une 


messe  pour  les  habitants  d'alentour.  Le  desser- 
vant touchait  1 ,200  livres  de  rentes  encore  en  1783. 
L'église,  orientée  del'E.  à  l'O.,  offre  le  plande 
la  croix  latine.  La  nef  n'existe  plus,  sauf  quelques 
pans  démantelés  du  mur  du  N.  A  l'entrée,  s'abri- 
tait intérieurement  le  réservoir  d'une  source  voi- 
sine, transformé  aujourd'hui  en  puits.  La  ruine 
actuelle  s'ouvre  sous  le  large  et  haut  arceau  ogi- 
val qui  donnait  entrée  au  carré  du  transept,  for- 
mé par  quatre  énormes  massifs,  où  s'appliquent 
les  colonnes  grosses  et  menues  qui  portent  les 
nervures  et  les  arcs  doubleaux  de  la  voûte  à  huit 
pans  d'ogives.  L'aile  du  S.,  percée  d'une  double 
porte  À  plein  cintre,  a  la  voûte  soutenue  par  an 
simple  entrecroisement  d'un  arc  doubleau  carré 
qui  retombe  dans  les  angles  sur  le  chapiteau  à 
feuillage  d'une  grosf  e  colonne  tronquée.  L'aile  du 
Nord,  plus  moderne  au  moins  d'un  demi  siècle, 
est  en  style  Plantagenet.  Toutes  deux  commu- 
niquent avec  le  chœur  par  un  étroit  couloir  plein 
cintre  et  s'élargissent  au  Nord  par  une  absidiole 
romane,  des  premiers  temps  de  la  construction  de 
l'édifice,  quoique  chacune  d'ornementation  difié- 
rente.  Le  chœur  en  triple  carré,  qui  prolonge  le 
transept,  s'étend  dans  toute  la  largeur  des  ailes, 
divisé  seulement  par  deux  minces  et  légères colon- 
nettes^composées  dedeuxpierres  cylindriques.qui 
semblent  porter  la  charge  supérieure;  mais  l'effet 
d'art,  qui  rappelle  celui  de  St-Serge  d'Angers, 
reste  de  loin  inaperçu  et  de  près  est  trahi  par  la 
masse  énorme  des  piliers  voisins.  Quatre  fenêtres 
alignées  en  éclairent  le  fond,  deux  autres  les  murs 
de  côté.  Aux  voûtes,  où  s'endievétrent  les  cordons 
d'ogive,  des  clefs  curieusement  travaillées  et 
peintes  encore  de  couleurs  vives,  représentent  ao 
carré  du  centre  saint  Mare^  saint  Luc,  saint 
Jean,  saint  Mathieu,  k  droite,  la  Femme 
adultère,  la  Madeleine,  Jésus  entre  Moïse 
et  Elie,  à  gauche  Jésfis  chassant  les  vendeurs 
du  Temple  y  le  Baptême  du  Sauveur  (xui*  s.),  — 
Trois  autels  subsistent,  dont  un  surmonté  d'an 
dais  sculpté  (xv*  s.),  trois  piscines,  un  sacrarium, 
deux  grandes  statues  d'abbés  crosses,  en  pieire 
calcaire  et  plusieurs  dalles  gravées  avec  inscrip- 
tions, que  cachaient  à  ma  dernière  visite  (19  jain 
1870)  les  fagots  amoncelés  de  la  ferme.  Tout  le  sol 
intérieur  est  d'ailleurs  encombré  d'ossements.  Od 
voyaitencore  en  1818,  dansl'église,  au  témoignage 
d*bne  lettrede  Bodin,plusieurs  tombes  des  seigneors 
de  Montreuil-Bellay  et  de  nombreuses  inscriptions 
dès  lors  illisibles.  Grandet  a  recueilli  et  publié 
celles  d'Agnès  de  Montreuil,  d'Adam  de  Melan, 
de  Jacques  d'Harcourt,  de  Guy  de  la  Haye,  de 
l'abbé  Guillaume,  du  frère  Jean  de  Montsoreaa. 
etc.  ÇÀ  et  là,  sur  les  murs  apparaissent  des  tron- 
çons de  phrases  et  quelq  ues  fragments  de  légendes, 
autour  des  sculptures,  quelques  traces  aussi  de 
fresques  disparues.  —  Sur  le  transept  central 
s'élève  le  clocher  à  deux  étages,  éclairé  au  pre- 
mier par  quatre  fenêtres  romanes,  au  second  par 
huit  fenêtres  ogivales,  encadrées  par  couple  entre 
de  fausses  arcades,  le  tout  autrefois  surmonté 
d'une  flèche  pyramidale  couverte  en  ardoises. 
V.  le  dessin  dans  V Anjou  de  M.  de  Wisme  et 
V Anjou  et  ses  monuments,  par  M.  Godard-F. 


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ATH 


Il  porta  aa  sommet,  vers  Sud,  l'écusson  de  l'abbé 
Yerdier  et  la  date  de  1633. 

An  Sud  du  chevet  le  logis  abbatial  conserve 
eocore  sa  charmante  chapelle  (zvi«  s.)  sur  plan 
carra  avec  fenêtres  ogivales  à  triple  quadrilobe, 
une  belle  arcature  ogivale  trilobée  à  festons  en- 
adraot  l'emplacement  d'un  tombeau»  un  retable 
décoré  de  pinacles  avec  Anges  en  adoration,  la 
Trmiié  au  sommet  et  à  la  clé  de  voûte  saint 
Martin  sculpté  et  une  Crucifixion,  —  Au  Nord 
d«  l'église,  le  jardin  de  IVbbé  avec  le  colombier 
seigneurial  (xvii*  s  );  vers  Sud.  quelques  restes 
des  doUres  romans  et  les  trois  cours  encore  re- 
ooimaissables  du  monastère. 

Un  château,  bAti  sur  les  dépendances  de  l'ab- 
baye, k  l'Orient  de  l'église,  a  été  incendié  en 
fémer  1841  ,avant  même  d'être  habité.  Trois  jours 
après  mourait  le  propriét;iire,  M.René  de  la  Salle, 
û  demeure  sert  aujourd'hui  d'écurie  et  d'étable 
i  une  ferme  étrangère.  Le  domaine,  vendu  en 
1K7  à  des  marchands  de  biens,  a  été  morcelé, 
les  bois,  qui  le  recouvraient,  en  grande  partie 
abattus,  tout  le  voisinage  transformé  et  les  alen- 
tours entrecroisés  de  larges  chemins.  L'église 
a?ait  été  acquise  par  un  paysan  qui,  après  avoir 
oploré  les  tombeaux,  les  autels,  tous  les  recoins 
de  l'édifice,  l'a  cédée  contre  une  rente  viagère  à 
M.  Corbineau,  boucher  de  Saumur.  Cette  ruine, 
la  plus  belle  peut-être  de  l'ancien  Anjou,  sert 
de  dépôt  pour  les  bois  et  les  foins  de  la  ferme. 

Aich.de  M.et-L.,5^mH.  -  Haar«aa,  GaU  Chritt., 
-  Graodet,  Nêtf^Dam*  Aniline,  Mas.  621,  p.  71.  Le 
ehipitre  qui  concerne  Atnières  ect  iroprimé  dam*  la  Vie 
à  frèrt  itan-Baptistê,  n.  IS5  433.  —  Rêvuê  i«  V Anjou, 
iW/,  t  II,  p.  3f.  —  Répert,  vehéoL,  i8M,  p.  1U9. 
n  at  JS68,  —  Marchegav,  Areh.  t Anjou,  t.  i,  p:  81 
Il4f7469.  -  Note  Usa.  (fe  M.  Raimbaolt. 

Asaière^,  ham.,  c**  d'Epieds.  —  Asnerix^ 
1124.  —  Asineria  ntpra  Divam^  1210.  —  Asi- 
Mrûr,  1139(Cartal.deFontevr.).—  La  terre  fut 
donnée  en  1124  avec  les  prés,  les  eaux,  les  rede- 
minces  à  Fontevraud  par  Rainaud  Savary  et 
Gandin.  Elle  relevait  de  Montreuil-Bellay.  L'ab- 
besse  Pétronille  y  Ht  immédiatement  élever  un 
prieuré  avec  une  chapelle,  eeelesia^  et  tout  à  côté 
m  moulin  snr  la  Dive,  en  indemnisant  le  seigneur 
de  Bisay  qui  se  plaignait  d'y  perdre  ses  pêchc- 
riei.  Philippe  de  Dampierre  abandonna  en  1222 
des  dîmes  qu*il  y  percevait.  An  xy*  siècle,  Tab- 
baye  accorda  une  concession,  à  charge  de  bâtir 
u  moulin  à  tan  qui  existait  en  1450,  à  côté  du 
monlin  à  blé,  tous  deux  encore  debout  à  la  Ré- 
volntioo  ainsi  que  la  prison  ou  basses- fosses.  Ils 
forent  vendus  nationalemeot,  avec  le  domaine,  le 
Î7  arril  1791  à  Julien  Cotelle  qni  en  fit  cession, 
k  13  floréal  an  u,  à  M.  de  Dreux-Brézé.  C'est 
ujonrdliui  une  grosse  ferme  sans  aucun  vestige 
de  son  origine. 

Arch.  de  M.-«t  L.  —  Notes  Mhs.  de  MM.  Gooacher  et 


ÂMay  (la  Grande-),  chat,  et  f.,  c"'  de  Fn- 
KToye.  Le  fief  de  Fouillé  était  annexé  à  la  terre 
qai  relevait  de  Saumur  et  portait  le  titre  de  cba* 
taUenie.  —  En  est  seigneur  Guy  Aménard  1390, 
Christophe  de  Goulaines,  époux  de  Renée  Amé- 
ttrd,  1506,  CUnde  de  la  Touche,  veuve  de  Claude 


de  Saint-Amatour,  1567,  Charles  de  Bretagne, 
époux  de  Philippe  de  Saint-Amatour,  1605,  Louis 
d'Aubigné  1707, Louis-Henri  d'Aubigné  1762.  — 
René  Bourgeois,  acquéreur  vers  (780.  fit  com- 
mencer vers  1783  la  construction  du  château 
bientôt  interrompue.  —La terre  a  passé,  par  acte 
des  6  et  8  octobre  1814,  àFr.Jos.MarieFayolle 
de  Paris,  qui  la  céda  le  22  mars  1817  à  Jean- 
Baptiste  Tron.  Le  petit-fils  de  ce  dernier. M.  Jules 
Cesbron-Lavau,  y  réside  aujourd'hui.  L'exhaus- 
sement du  pavillon  central,  une  toiture  couronnée 
de  galeries  à  jour  et  de  nombreux  travaux  ont 
transformé  depuis  1854  Thabitation  en  un  véri- 
table château  moderne,  qui  domine  toutThorizon. 

Arch.  de  M.-et-L.  —  Note  Mas.  de  M.  Raimbaalt. 

A«n»y  (la  Petite-),  ham.,  c"«  de  Faveraye. 

AMse  (1'),  vilL,  c»«  de  Fontevraud.  —  Ascia 
1209  (Fontev.,  Lardier,  t.  vi,  p.  21). 

AAMérhenaeiii  (1'),  ruise.  né  dans  les  marais 
de  AoK,  traverse  Distré  et  s'y  jette  dans  le  Douet. 
—  5.000  m.  de  cours. 

iiM««  (F).  —  V.  Bignon, 

A»>seliii9  peintre,  habitait  Saumur  et  fournit 
en  16331e  dessin  d'un  tabernacle  à  Téglise  Saint- 
Pierre. 

Aflfielia  {François) j  fondeur  à  Saumur  en 
1684. 

Astrée  (1'),  h.,  c"*  de  Chemillé. 

Asirée  (1*),  f.,  c°«  de  Geste,  —  La  Septrée 
(Cass.). 

Asirie  (r),  f..  c"o  dlngrandes. 

Aati^e  cr),  (la  Grande,laPetite),f.,  c»«d'  Yzer- 
nay,  —  L'Astry  (Cass.).  —  Les  Hàtris  (Cad.). 

Atelier  T),  f.,  c»«  de  Somioire.  —  L'As- 
tetter  1403."  —  LAstetlier  1410  (E  \m>).  — 
La  Telliére  (Et.-M.).  —  «  Gagnerie  avec  prés, 
pasturage,  bois,  estangs  »,  arrentée  en  1403  au 
prieur  de  Saint-Clémentin,  et  acquise  en  1450 
par  la  famille  de  Daillon.  Elle  relevait,  par  la 
Séverie,  de  Maulévrier.  Au  bout  d'un  champ, 
trois  bornes  indiquaient  la  division  des  paroisses 
des  Cerqueux,  de  Somioire  et  d'Yzernay. 

Arch.  de  M.et-L.,  Sh-ie  G  106.  f.  285;  E.  1305;  G. 
Cure  de  Somioire. 

Athée»  vill.,  c"*  de  Lonyuéy  avec  moulin  à 
eau,  sur  le  Lathan,  à  deux  étages  et  quatre 
meules  à  l'anglaise:  —  formait  une  seigneurie, 
dont  rend  aveu  au  château  de  Baugé  Robert  du 
Bellay,  écuyer,  1454,  Robert  Bodin,  écuyer, 
1563.  Jacqueline  de  Chéselles  1595,  Madeleine 
Michau,  veuve  de  Jean  Barault,  sieur  de  la  Loui- 
sière,  1664.  —  Elle  appartient  a  Louis-Gaspard 
Lebascle,  écuyer,  garde  du  pavillon  amiral,  f  n 
1717,  à  Catherine-JeanneLebascle,  veuve  de  Louis 
de  Masseille,  en  1787,  à  Louis  de  Masseille,  :  on 
fils,  en  1789.  —  Le  manoir  qui  en  était  abso- 
lument ruiné,  fut  rebâti  de  fond  en  comble  en 
173U  par  Roland  de  Varimont,  mari  de  Jeann- 
Marie  Lebascle,  comme  l'indique  l'inscription  sui- 
vante que  j*ai  relevée  dans  un  atelier  de  Longue  : 

Eoncoo  iomum  a  domibut  iht  Bellay  et  Le  Bacte, 
apud  Andegaventu  clarissimimis,  successive  possessam 


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AtJË 


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AUB 


fwniifvt  tvertam  Nieolaut  Josepkut  Bolûnd  de  Varri- 
m  uni  ex  antiqva  nobili  quoque  domo  in  Campania 
0riniidus,  ob  amortm  erga  dignissimam  spontam  Joan- 
itorpi  Mariam  Le  Baele  a  fundamentù  ud  verttcêm  reœ- 
(fi^eaviL    —  Enxit  anno    miUesimo   siptingenttsimo 

Cstte  inscription  a  dû  être  replacée  sur  une 
tourelio  du  logis. 

kTth.  de  M.-et-L.  —  D.  Bétancoort,  Noms  féodaux. 
-^  )tote  Msg.  de  M.  RaimbaoU. 

Aubaneey  nom  de  la  commune  de  Saint- 
Mclainem  1793. 

Anb&oee  (r),  ruiss.  né  dans  la  paroisse  de 
Saint- Lé£in,  —  Fluvius^  qui  dicitur  Albantia,. 
10S2-1IC2  (Cart.  St-Serge,  p.  220j.  —Traverse 
le  bourg  de  Saint- Lézin,  la  commune  do  Che- 
mille  et  £e  jette  dans  THyrome  ;  —  a  pour  af- 
âuen(.<(  les  ruiss.  de  la  Gnerche  et  de  Paluau. 
l»95fi  m.  de  cours. 

AQbwnee  (1'),  rinère.  —  Le  ruisseau  d'Au- 
bance  ifvi  va  du  moulin  Rou  à  la  Basce^  1466 
(Cvire  de  Quincé).  —  La  rivière  vulgairement 
appelée  le  Douet,  1733  (E  472).  —  Née  sur  la 
c°*  de  Loverre,  tout  à  côté  de  réglise,  et  ali- 
mentée tout  aussitôt  de  nombreux  ruisselets,  elle 
traverse  les  communes  de  Louerre,  Orczillé, 
Saint  Ellier. qu'elle  sépare  de  Chemellier,  Charcé, 
V2  uinc^  et  Brissac,  dans  le  large  fossé  d'assèche- 
ment dfii  l'ancien  étang,  s'étale  un  instant  à  l'aise 
son  a  If?  château  et,  renouvelée  par  un  fort  affluent, 
continue  son  cours  tortueux,  bordé  de  prairies 
et  cïn  partie,  vers  Nord,  de  rocs  escarpés,  sur 
une  Uirgeurde  4  à  5  métrés,  à  travers  les  com- 
munes» de  Sadnt-Satumin,  qu'elle  borde  au  Sud, 
Saint- Melaine,  vers  Nord,Soulaines,Murs,Mozé, 
Deoéet  et  s'y  jette,  à  500  m.  de  ce  dernier  bourg, 
dan^  Jo  Louet.  Dans  son  parcours  de  36.700  m., 
elle  a  reçu  les  ruisseaux  deOalardin,  delaFon- 
Uine-de-littigné,  de  Gâté,  du  Patouillet,  des 
Foaienelles,  de Montayer,  delà  Fontaine-Maunit, 
de  1ei  Gour-des-Brosses,  de  Jutolle,  des  Jonche- 
ra] ts,  rlfi  Chauvigné,  de  la  Guénaudière  et  du 
Pont-Kouillonet  fait  tourner  14  moulins  à  farine, 
réunissant  ensemble  26  paires  de  meules.  —  En 
1826,  le  duc  de  Brissac  proposait  de  canaliser 
rAubance  en  frayant,  au  travers  d'un  rocher, 
nn  chemin  direct  vers  la  Loire. 

Anbaneière  (1'),  f.  c<*«  du  May,  détruite 
vers  1853. 

Aiibiuide  (1'),  ruiss.  né  sur  la  c"«  de  Mon- 
ir?HU  Btllay,  s'y  jette  dans  le  ruisseau  des 
Vieillies-Oies.  —  350  m.  de  cours. 

^ If Wpln  (!').  —  V.  L'Èbaupin.  —  L'usage 
confujii  les  deux  mots  sans  cesse. 

Aubépla»  f.,  c<**  de  Boci» 
Aobépia  (1*),  f.,  c"«  de  Breil, 
Aubépla  (1'),  f.,  c°«  du  Longeron. 

Aiiierdière  (l*),  ruiss.  né  sur  la  c<>*du  Vieil- 
Baug^,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  Léchigné.  ^ 
30  niètc-os  de  cours. 

Anb«rdlère  (1'),  ruiss.,  né  sur  la  C»«  deBoe^, 
t'y  jeue  dans  le  ruisseau  du  Brocard.  —  3.416  m. 
de  cours. 


Aaberdière  (1'),  chat.,  c»«  de  Bocé,  avec 
parc  touchant  k  la  forêt  de  Chandelais,  apparte- 
nait aux  xYi'-xvn«  s.  à  la  famille  de  Villiers,  qui 
portait  d'argent  à  la  bande  fuselée  de  gueule, 
à  la  ro>e  de  gueule  au  canton  seneetre  de  Cécu. 
Renée-Marie  de  Villiers  l'apporte  en  mariage  à 
Mathieu  Du  Pont  d'Âubevoie,  sieur  de  la  Roos- 
sière,  le  5  avril  1687.  Le  portrait  des  deux 
époux  s'y  voit  encore  dans  une  salle  du  château, 
édifice  du  xvii«  s.,  jadis  entouré  de  douves,  et 
vis  à  vis  les  portraits  de  leurs  ancêtres  on  de 
leurs  descendants,  —  de  René  de  Villieps, 
époux,  en  1590,  de  Renée  de  Bellanger,  mort  aa 
château  et  enterre  à  Bocé,  vieillard  maigre, 
chauve,  portant  toute  sa  barbe,  —  de  Charles  du 
Pont  d'Aubevoie.  marié  en  i643  à  Gabrielle  du 
Grez,  la  chevelure  longue  et  tombant  sur  les 
épaules;  dans  l'angle,  l'écu  d'or  à  deux  che- 
vrons de  gueule^  —  de  Charles-Mathurin  du 
Pont  d'Aubevoie,  né  le  23  octobre  1723,  capi- 
taine de  cavalerie  en  1753,  chevalier  de  Saint- 
Louis  en  1755,  mort  en  1795,  grand,  replet,  la  fi- 
gure ronde,  les  cheveux  blancs  courts,  —  de 
François-Charles  du  Pont  d'Aubevoie, né  en  1690, 
blessé  k  Malplaquet  en  1709,  capitaine  de  dra- 
gons au  régiment  de  Guébriant  en  1720,  mort  on 
1774,  —  de  Gabrielle  du  Gi»ez  de  la  Tremblayc, 
mariée  en  1643  à  Charles,  troisième  du  nom.  du 
Pont  d'Aubevoie,  —  et  de  deux  autres  dames  in- 
connues. Sur  la  cour,  la  chapelle,  fondée  d'an- 
cienneté sous  Tinvocation  de  saint  Jean-Baptiste, 
a  été  bénie,  après  reconstruction  nouvelle,  le 
25  octobre  1771.  Elle  abrite  les  tombeaux  de 
Louis-François-Bertrand  du  Pont  d'Aubevoie 
(V.  ce  nom),  mort  le  8  février  1837  et  de  si 
femme  Caroline  Mocmara  Roche  Husses,  morte 
le  5  novembre  1834.  —  Le  château  appartient 
actuellement  à  Mm«  du  Pont  de  la  Roussière. 

Arch.  de  M.-et-L.,  de  Brion  et  de  Bocé.  —  Note 
Ms8.  de  M.  labbé  i.'otlereau. 

Anberdlère  (1'),  ham.,  c"«  de  Si- Christophe- 
la- Couperie. 

Aaberdlère  (1'),  maison  dans  le  bourg  de 
Saint'Jean-deS'Mauvrets,  appartenait  en  1680  à 
noble  homme  Simon  de  Crespy. 

Anberdière  (1'),  f.,  c"«  de  Vaulandry,  — 
ancien  fief  donné  le  4  mars  1376  par  Jean  de  la 
Plesse,  pour  la  célébration  d'un  anniversaire,  à 
l'abbaye  de  Mélinais,  qui  le  relevait  de  la  terre 
de  la  Barbée. 

Aober^emle  (1'),  f.,  c"«  de  la  Potherie, 

Anber^erie  (1'),  f.,  c»*  de  Tiercé. 

Anberlvière  (1'),  f.,  c"*  de  Saint- Macaire. 

Aaberot  (1'),  f.,  c»*  de  Coron  (Cast.). 

Anbert  {Adam),  maître  chirurgien,  protes- 
tant, à  Saumur,  en  1646. 

Aubert  {Andre\  mattre  fondeur,  fournit  en 
1477  les  douze  piliers  qui  entouraient  le  grand 
autel  de  Saint -Maurice  d'Angers. 

Anbert  (Antoine),  mattre  menuisier  à  Angers,  I 
1679,  est  dit  «  mattre  architecte,  sieurde  la  Grande*] 
Bergerie,  en  la  paroisse  de  Pellouailles  •  danslet 


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titres  de  Vauchrétien,  1706,  1707,  et  «  menuisier 
Kolptenr  en  bois  »  dans  son  acte  de  décès.  11  ha- 
bitait la  paroisse  Saint-Maurille  et  y  mourut  âgé 
d«  75  ans,  le  28  aTril  1720.  —  Le  peintre  Pierre 
BeâDsrd  tint  sur  les  fonds  un  de  ses  enfants. 
Arcfa.  comm.  d'Angt^rs  «t  de  Vaachrelîeo,  Bt.'Cif. 

Avberi  (Denû),  maître  chirurgien  d'Angrie, 
Teuf  d'Âone  Badin,  épouse  à  Angers  le  27  avril 
1677  Renée  Thibault.  Un  chirurgien  du  même  nom 
résidait  en  1651  à  Meigné-le-Vicomie. 

A«bert  {François),  fournit  ou  répare  les  vi- 
taux de  diverses  salles  de  THôtel-Dieu  d'Angers, 
«a  1357. 

Asbert  (Henri),  mattre  orfèvre  à  Angers.  — 
Sa  Tcuve.  en  1419,  y  fonde  une  chapelle  dans 
légUse  de  la  Trinité. 

Albert  (fsnnc),  maître  fondeur  à  Saumur, 
présente  son  fils  Uaac  au  temple  protestant  le 
10  octobre  1649. 

A«bert  {Jacques)  a  mattre  sculpteur  »  à 
Angers.  -—  Sa  fllle  Claudine  est  inhumée  et  son 
fils  baptisé  en  1688  à  Villevéque. 

Xuhert  {Jérémis),  maître  orfèvre,  protestant, 
à  Saumur,  1515-1621  ;  —  sa  femme  avait  nom 
Marie  Christien. 

AaberC  (Jérémie)^  maître  fondeur,  protes- 
tât, à  Saumur,  inhumé  le  3  décembre  1635. 

Aabert  {Julien),  maître  fondeur  à  Angers, 
lâ89,  passa  marché  le  4  septembre  1592  avec  le 
?oiiTerneur  Puicharic  pour  la  fourniture  de 
<  qaatre  mortiers  du  poids  de  1.400  livres  et 
quatre  pilons  de  fonte  pour  battre  poudre  » 
^s  le  nouveau  moulin  du  château,  moyennant 
oae  somme  de  226  écus.  En  161 1  il  fut  chargé 
"ec  François  Lamy  de  la  refonte  de  la  cloche  de 
rHotei-Dieu. 

4itk.  de  M.-et- Loire.,  Minutes  de  Grudé,  n«  345: 
^-D.,  Série  £  155.  —  Arch.  comm  ,  G  G  84. 

Aabert  {Nicolas),  maître  orfèvre  à  Angers 
«1574. 

Aabert  (Nicolas),  maître  es  arts  et  profes- 
KOf  de  mathématiques,  en  Lévière,  à  Angers, 
I'23, 1736. 

Aabert  (René),  docteur-régent  en  la  faculté 
^médecine de  l'Université  d'Angers,  1576-1583. 
-  Sa  femme  arait  nom  Claude  Moraine,  de  qui 
il  «m  au  moins  quatre  fils,  René  1577,  }»ierre 
%  Laurent  1580,  Olivier  1583. 

ireh.  comm.,  GG  S3.  99,  198. 

Aobert  René),  ««  maître  maçon  »  décédé  au 
I^nroax-Béc,  le  27  avril  1695,  âgé  de  30  ans. 

Aobertln  {GiUes),  «maître  maçon  et  tailleur 
ûe  pierre  »,  est  inhumé  à  Angers,  dans  l'église 
Saiûi'Denis,  le  7  juin  1626. 

il«ièer<^M.f»em.riboMar9.    —    V.  Du 

^fttt-Thouars. 

Aaberte  (les)  chat.,  c»«  de  Moulihetme. 

Aabéry  (Jacques),  né  à  Crosmières,  prés  La 

^We  au  commencement  du  xvi«  s. ,  tenait,  de  son 

I   «nps,  comme  avocat  au  Parlement  de  Paris,  un 

fespremiers rangs,  au  témoignage  de  Pasquier  et 


de  Loisel.  Ramus  le  compare  même  et  Tégale  aux 
grands  orateurs  de  l'ajitiquité.  Le  roi  Henri  II, 
sur  la  récusation  de  l'avocat  général  Séguier,  lui 
donna  la  charge  de  soutenir  la  cause  des  habi- 
unts  de  Cabrièreset  de  Mérindol  appelants  au  Par- 
lement contre  le  baron  d'OppAde.  Les  débats,  ou- 
verts le  18  septembre  1551  et  continués  pendant 
cinquante  audiences,  se  terminèrent  par  la  con- 
damnation à  mort  de  Guérin,  avocat  du  roi  au 
Parlement  de  Provence  et  l'acquittement  des  autres 
coupables  mieux  protégés  par  des  amis  paissants, 
Quelque  temps  après  le  roi  nomma  Aubéry  son 
lieutenant  civil  au  Chatelet  de  Paris  et  lui  confia 
même  en  1555  une  mission  diplomatique  en  An- 
gleterre dont  son  père  était  originaire.  Joachim 
du  Bellay  a  célébré  dans  un  sonnet  cette  négo- 
ciation. —  Aubéry  éteitmort  dès  les  premiers  mois 
de  1556.  —  Sa  fille  Françoise  avait  épousé  Pierre 
de  Pincé,  sieur  du  Bois  et  du  Goudray.  —  Le 
plaidoyer,  resté  célèbre,  a  été  publié  par 
D.  Heinsius  Pj^o  àÊerindoliis  ac  Caprarxen- 
sibus  actio  (Ludg.  Bat.,  Jac.  Mair,in-f«  16 19),  etde 
nouveau  par  un  arrière  petit  neveu,  Louis  Aubéry 
du  Maurier  (Paris,  Séb.  Cramoisy.  1645,  in-5«») 
sous  ce  titre  :  Histoire  de  Cexécution  de 
Cabrières  et  de  Mérindol,..  particulièrement 
déduite  dans  le  phidoyé  qu'en  fit.  Van  i551, 
Jacq.  Aubéry.  etc. 

HaQréao,  HUl.  liU.  du  Maine,  t  n,  p.  440-448.  — 
Ménage,  hist.  de  SabU,  !•  part,  p.  58  et  Vie  d'Ày- 
rault,  p.  156.  -  Aocillon,  Mém.  eoneernant  la  vie 
de  plusieurs  fnodernes  p.  310.  —  Aniard,  Btb,  lilt. 
du  Maine.  —  Et.  Pasqaier,  Lettres,  liv.  vu.  -  Loi- 
sel,  Vial.  des  avocats,  p.  519.  —  L'Hépital,  Epit., 
*«".-.  *".  ^o*«os»  Mém.  pour  servir  à  l'histoire  de  la 
Hollande,^.  J17.  -Pocq.  deLiv.,ie«/WiMtrejMss.l067. 

Aubes  (les),  vill,  c"«  d'Écou fiant.  —  Les 
Aubers,  1390.  —  Les  Aubiers,  1601,  1765 
(Titres  du  Perray). 

Anbenx  (Michel'Alexandre),  maître  pla- 
fonneur,  mort  subitement  le  16  mars  1861  dans  une 
salle  du  Cercle  de  Vlndustrie^  a  publié  à  Angers, 
une  Description  des  plafonds  cintrés  en  6rt- 
ques  (Angers,  1856,  Cosnier-Lachèie,  in-4«  d'une 
demi-feuille). 

Aubier  (1'),  fontaine,  près  la  route  de  Mol- 
lay,  sur  la  pente  d'un  petit  coteau,  à  un  kil.  de 
Moîitreuil'Bellay.  Elle  a  été  autrefois  ré- 
putée pour  la  guérison  des  ophtalmies  et  passe 
encore  dans  l'opinion  populaire  pour  être  in- 
termittente et  de  cours  plus  abondant  la  nuit 
que  le  jour.  Encombrée  longtemps,  la  source  en 
a  été  dégagée  et  défendue  par  un  treillis  avec  une 
niche  de  Vierge.  —  Tout  près  s'élève  une  petite 
chapelle  abandonnée. 

Aubiers  (les),  f.,  c"  de  Blou.  —  Les  Obiers' 
(Cass).  —  Gentilhommière  du  XVI» s.,  dontrinté- 
rieur  conserve  ses  hautes  et  larges  cheminées  à 
manteau  armorié,  la  cour  enfermée  de  murs  avec 
une  tourelle  d'angle  en  cul  de  lampe.  La  famille 
du  nom  des  Aubiers  qui  possédait  le  fief  encore  au 
xvi«  s.,  portait  :  d'aryent  au  croissant  montant 
de  gueule.  Il  avait  passé  au  xvt«  s.  à  la  famille 
Leroux  et  par  le  mariage  de  Claude  Leroux,  à 
Toussaint  Lejumeau,écuyer, qui  en  était  seigneur 


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en  1658  et  plus  tard  baron  de  Blou.  La  cha- 
pelle,  bâtie  auprès  du  château,  en  l'honneur 
de  Notre-Dame  et  de  sainte  Catherine,  était,  dès 
la  fin  du  XVI*  siècle,  desservie  dans  l'église 
paroissialb  et  au  xviiio  s.  dans  la  chapelle  du 
château  des  Perrières  (V.  ce  mot),  qui  avait  des 
seigneurs  communs.  Dans  une  vigne,  dépendant 
de  la  terre,  on  rencontre  de  nombreux  cercueils 
de  pierre  dont  l'origine  est  inconnue. 

Aublicné  {Claude-Maur  d'),  né  le  7  juin 
1658  à  Tigné,  dont  son  père,  Urbain  d'Aubigné, 
possédait  la  baronnie,  fut  nommé  en  1686  à 
l'abbaye  de  Saint-Pierre  de  Pouthiéres  au  dio- 
cèse de  Langres.  lls'cndémit  en  1693  pour  passer 
à  Tabbaye  de  Notre-Dame-de-la- Victoire,  près 
Senlis,  et  le  26  mars  1101  fut  appelé  à  Tévéché 
de  Noyon  qui  lui  donnait  l'entrée  au  Parlement 
et  le  titre  de  pair  de  France.  Le  25  décembre 
1707  le  roi  le  désigna  pour  l'archevêché  de  Rouen, 
avec  privilège  par  décret  de  conserver  à  la  cour 
les  honneurs  dont  il  jouis^it  comme  comte  et 
pair  de  France  en  son  précédent  évéché.  11 
prit  possession  le  10  juillet  1708  et  l'occupa 
jusqu'à  sa  mort,  survenue  à  Rouen  même  le 
22  avril  1719.  Enterré  précipitamment  et  sans 
pompe  par  son  Chapitre  pour  faire  pièce  aux 
moines  de  Saint- Ouen,  son  corps  allait  être  ex- 
humé par  arrêt  du  Parlement  quand  les  parties 
s'entendirent  pour  rendre  au  cœur  du  prélat,  re- 
cueilli à  temps  par  Louis  d'Aubigné,  son  frère, 
les  devoirs  des  sépultures  pontificales.  Après  la 
cérémonie  la  précieuse  relique  fut  emportée  par 
le  dépositaire  à  Tigné  et  remise  le  23  avril  1720, 
ainsi  que  l'atteste  encore  une  inscription  gravée 
sur  une  plaque  de  marbre  noir  entre  le  giand 
autel  et  l'auiel  de  Saint-Laurent. 

Répert.  arehioL,  1864,  p.  241  ;  1867,  p.  345.  —  Le 
P.  Anselme.  Hitt.  ginér.,  t.  ii,  p.  446. 

Anblf^né  {François  d*),  maître  chirurgien 
à  Angers,  est  dit,  en  1675,  lors  du  baptême  de 
son  fils  Pierre,  «  absent  de  la  province  »,  peut- 
être  pour  cause  de  protestantisme. 

.\rch.  comm.,  6G.  325. 

Anbi^né  (Louis-François  d'),  marquis  de 
Tigné,  baron  de  Cernusson  et  de  Lussay,  dit 
communément  le  comte  d'AubigDé,se  distingua  à 
latêie  de  son  régiment  à  la  bataille  de  Malplaquet 
en  1705. 11  fut  successivement  inspecteur  général 
d'infanterie,  brigadier  des  armées  du  roi,  gouver- 
neur de  Saumur  et  du  haut  Anjou,  1716,  maré- 
chal de  camp  en  1719,  lieutenant  général  en  1734 
et  servit  en  cette  qualité  sous  les  maréchaux  de 
Belle-Ile  et  de  Broglie  en  1741  et  1742.  —  Mort  à 
Paris  le  15  septembre  1745  âgé  de  60  ans. 

Aubl^é  (/ep4?re).  Jésuite  célèbre  duxvii«s., 
au  témoignage  de  rhistorien  Roger  qui  le  cite  deux 
fois,  p,6  et 526, comme  une  des  illustrations  ange- 
vines de  son  temps,  est  omis  dans  la  Bibliothèque 
des  Jésuites  et  nous  est  par  ailleurs  inconnu. 

JMfr<4yMé,c"c  de  Cholei.  —  V.  Bigné  (le;. 

Aubiffnéf  f.,  c"'  d'Huiiléf  ancienne  gen- 
tilhommière du  XVI"  siècle.  —  En  dépendaient 
les  métairies  d'Aubignc,du  Pin,  de  la  Trôcolière 


et  de  la  Gemmerie.  La  terre  vendue  par  Jean  de 
la  Motte-Baracé  etPerronnelle  Lecornu,  safemme 
en  162.3,  à  Michel  Guéhery,  fut  retirée  par  Pierre 
de  la  Motte-Baracé,  qui  en  rend  aveu  aaPlessis- 
Grett'ier  en  1663. 

Anbl^né-BrlmnC^arrond.  de  Saumur  (35  kil), 
canton  de  Vihiers(10kil.)  ;  —  à  36  kil.  d'Angers, 

—  Albiniacus  villa,  631  ??  {Diplom.  Cari,).  - 
Albi7iiacus,lOS6  (Livre  Bl.,  f.  43),  1210(Chaites 
de  la  Ro«).  —  Aubigneium,  1125-1140  (Carlul. 
de  St-Maur,  ch.  60).  —  Aubigneum,  1160  (Le 
P.  Anselme}.  —  Albigneium,  1226.  —  Albi- 
gné  1210  (Chartes  de  la  Ro«).  —  Aubigni- 
Brinnty  xiv"  s.  (Titres  de  St-Maurice),  surnom 
emprunté  au  voisinage  de  Martigné-Briant.— ifu- 
bigné-sur-U- Layon,  1793. 

La  route  départementale  de  Vihiers  à  Brisiae 
traverse  le  bourg,  croisée  à  an  kil.  de  l'église, 
vers  Sud,  par  le  chemin  de  grande  conmiuoica- 
tion  de  Chemiilé  à  Doué.  —  Entre  MartigDê. 
Briant(4kil.)  au  Nord., Tigné  à  l'E.  (3kil.),MoD- 
tillicrs  (4  kil.)  au  S.  et  Faveraye  (8  kil.)àr0. 

En  dépendent  les  villages  des  Cholets  (24  hab.) 
et  de  Mihoudy  (40  hab.),  les  hameaux  de  la 
Masse  (10  hab.).  de  la  Stationnerie  (9  hab.),  de 
Chaligné  (13  hab.),  de  Boisneau  (8  hab.),  et  sept 
fermes  ou  écarts. 

Y  naissent  les  ruisseaux  de  Montgazon,de.Gros- 
lay,  de  Faucate.  Le  Lys  borde  la  commune  à  TO., 
jusqu'à  son  confluent  au-dessus  du  moulin  da 
Rochefort  dans  le  Layon,  qui  forme  limite  ex- 
térieure  vers  N.  Un  double  pont  de  pierre  l'y 
traverse,  dont  un  de  trois  arches  sur  la  commune 
de  Martigné-Briant. 

Superficie  :  531  hectares,  dont  27  hect.  en 
bois  et  155  en  vignes.  Le  vin  blanc  qu'on  y  ré- 
colte, inférieur  pour  les  grands  crufl,  est  supé- 
rieur aux  crus  secondaires  de  Martigné-Briant.  — 
Excellentes  prairies  naturelles  le  long  du  Layon. 

—  Culture  de  céréales  —  Nombreux  pommiers. 
Population  :  En  1720-1726,  37  feux,  Î65  hab, 

—  En  1788.  90  feux  —  En  1821,  357  hab.  - 
En  1832,  360  hab.  -  En  1841,  381  hab.  -  En 
1851,  471.  —  En  1856,  494  hab.  —  En  1861, 
491  hab.  —  En  1866, 498  hab., dont  5^(7au  bourg 
(123  maisons,  124  ménages).  —  La  culture  deh 
vigne  qui  ne  tend  qu'à  se  répandre  et  l'exploita- 
tion du  calcaire  local  attirent  des  ouvriers  à  qui 
elle  assure  en  tout  temps  du  travail. 

Industrie  :  Cinq  fours  à  faux  en  activité.  — 
Carrières,  à  ciel  ouvert  ou  par  caves  voûtées,  di 
falum  et  de  tuffeau  calcaire.  On  y  rencontre  son- 
vent  de  très  curieux  fossiles. 

Perception  et  bureau  de  poste  de  Vihiors. 

La  Mairie,  occupe  à  loyer,  au  fond  d'un  vasH 
enclos,  la  salle  unique  d'un  rez-de-chaussée,  dé^ 
pendant  de  V Ecole  mixte  tenue  par  les  sœuri 
de  la  Pommeraye.  Ni  l'emplacement  ni  les  prv 
jets  ne  manquent  pour  dédoubler,  comme  il  oov 
vient  partout,  l'enseignement  et  aussi  instalierdi« 
gnement  Tadministiation  communale. 

L'É^Zùe, dédiée  à  saint  Denis  (saccursale,26d 
cembre  1804),  est  intéressante  et  singulière  (28 
sur  7).  —  On  voyait  encore  jusqu'en  1856, 


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dennt,  awr  la  place,  deux  antiques  ormeaux  de 
SuUjf,  mesurant  à  un   mètre    du    sol    trois   et 
quatre  mètres  de  tour.  —  On  y  accède  en  passant 
!OQS  la  porte  de  l'enceinte  du  château,  défendue 
par  une  herse  et  par  des  meurtrières  et  couronnée 
ao  dedans  et  au  dehors  de  mâchicoulis.  Le  por- 
tail à  pignon  qui  y  attient  immédiatement  est  for- 
mé d'aoe  double  baie  ogivale  encadrant  une  porte 
en  plein  cintre  ;  au-dessus,  une  fenêtre  moderne 
s'inscrit  dans  une  baie  romane  à  demi-close,  entre 
deox  petites  baies  plein  cintre  emmurées  mais 
suffisamment  apparentes.  —  A  l'intérieur,  le  plan 
est  une  croix  latine,  accru  d'un   sanctuaire  en 
forme  de  parallélogramme  allongé  transversale - 
méat  et  dont  les  côtés  empiètent  sur  le  chœur.  — 
La  nef  nue  avec  fenêtres  évasées,  rondes,  refaites 
après  coup,  autrefois  plus  basses,  plus  larges  et 
moins  nombreuses,  la  voûte  lambrissée  jusqu'au 
dittur.  —  Le  transept,  voûté  à   croisée  d'ogive 
dont  les  retombées  portent  dans  les  angles  sur 
des  colonnes  sans  diapiteaux,  ouvre  de  chaque 
cûiépar  un  large  arceau  ogival  du  xiii"  s.  dans 
une  chapelle.  —   A  droite,  la  chapelle  de  saint 
Jean-Baptiste.  Un  Baptême  du  ChrUt  peint  sert 
d^  fond  à  l'autel,  que  surmonte  une  statuette  du 
iiiot  patron,  entre  celles  de  taint  Aignan  et  de 
,  mnl  Fiacre  dans  un  encadrement  de  colonnettes 
à  enroulement  et  de  piliers  formés  de  touffes  de 
fleurs  et  de  fruits,  que  domine  un  buste  d'ange, 
k  tout  couronné  d'un  dais  de  pourpre  à  frange 
d'or.  Le  plat  du  mur  est  décoré  de  consoles  peintes 
et  d'un  manteau  rouge  ;  à  la  clé  de  voûte,  un 
Stint-Cœur^  et  dams  les  compartiments,  des  anges 
atec  banderolles   chargées   de  légendes,  chef- 
d'œuvre  de  l'art  grossier  du  xviii*  siècle.  —  A 
fanche,  la  chapelle  de  la  Vierge,  ornée  de  style 
et  de  goût  identiques  ;  sur  l'autel,  une  Assomp- 
im  ;  au-dessus,   la  Vierge  et  l'Enfant  et  de 
petits  angelots  ;  à  la  voûte,  d'autres  anges  avec 
banderolles.   —   Le  faite  brisé   de   l'arcade  du 
àoiQT  est  caché  par  un  tableau  de  Crucifixion 
ttodone,  encadré  entre  une  Vierge  et  une  Ma- 
éUine  de  l'ancienne  décoration.  —  Le  chœur, 
plus  bas  que  la   nef,   comprend  deux  travées 
*)nii>res,  voûtées  en  berceau,  dont  les  arcs  plein 
ttnire  entrecroisés   reposent  sur  quatre  piliers 
cvrés.  Du  haut  en  bas  se  continue  en  peinture 
architecture  de  fantaisie,  où,  dans  de  vastes 
o^partiuents   carrés,  figurent,  à  droite,  xaint 
^*6roue,    saint    Grégoire^    à   gauche,    saint 
iMme  et  taini  Augustin  ;  plus  près  de  l'ab- 
iide  saint  Denis    et    saint   Mathurin  ;  sur   le 
' de  labside, sous  ime  manière  de  colonnade 
1*0  de  portique,  deux  autres  saints  dontunévéque 
ttcoonu.  Le  fond  est  éclairé  par  un  groupe  de 
bob  fenêtres  à  plein  cintre,  mais  déformées  et 
i  caractère.  —  La  date  de  1700,  inscrite  dans 
k tympan  du  portail,  indique  sans  doute  l'année 
Incise  de  cette  ornementation  bizarre  et  des  tra- 
i  qui  ont  mutilé  l'église.   —  Les  murs  exté- 
•éws  de  la  nef,  vers   S.  et  vers  N.,  montrent 
,*ls  encore   leur  petit  appareil  irrégulier  des 
^aâers  temps  de  la  construction  (xi«  s  ).  Un 
^clocher  romain  carré  à  deux  étages,  percé  sur 
^ttc  face  de  fenêtres  plein   cintre  avec  triple 


arceau  en  retrait  (xii«  s.)  sans  moulures,  domine 
l'antique  édifice. 

Tous  les  historiens  de  l'Anjou  en  attribuent  la 
fondation  primitive  à  Dagobert,  sur  la  foi  d'un 
diplôme  de  631, publié  par  Hiret,  p.  95,  etabso- 
lument  démontré  faux.  Le  monument  actuel  date 
en  partie  de  la  fin  du  xi«  siècle,  et  vers  cette  épo- 
que (1088)  il  est  certain  que  la  paroisse  était  des- 
servie par  un  prêtre,  nommé  Girauld.  Le  patro- 
nage en  était  contesté  jusqu'au  xiii*  siècle  entre 
1a  seigneur  d'Aubigné  et  Tévêque  qui  s'enten- 
dirent pour  le  conférer  le  23  août  1218  à  l'ab- 
baye de  la  Roô,  à  la  charge  pour  elle  d'y  éta- 
blir deux  de  ses  chanoines  pour  l'église  et  deux 
autres  pour  le  service  de  la  chapellenie  fondée 
par  les  seigneurs.  L'évéque  confirma  de  nouveau 
cette  donation  le  20  mai  1226.  Une  tradition,  que 
rien  ne  justifie,  prétendait  qu'un  des  seigneurs 
avait  tué  le  curé  à  l'autel,  et  pour  cette  raison 
avait  dû  garder  prison  perpétuelle  et  céder  tous 
ses  droits  à  la  Roë.  Le  prieuré-cure  dépendait  de 
l'évéché  d'Angers,  du  doyenné  de  Chemillé. 

Pt'ieurs-curés  :  Jean  Barillery  1439.  —  Ni- 
colas Rivon^  1-158.  —  Guill.  Cheminard,  1475. 
—  Hélie  de  Quincé,  1515.  —  Jacques  CaHouin 
1608-1616.  —  Guill.  Bourreau,  1639,  1643.  - 
Bonaveniure  Bodin,  1657.  —  Mathurin  Colom- 
beaUy  1668.  —  Guill.  Colomùeau,  1697.  A  par- 
tir de  juillet  1724  et  jusqu'en  1725,  il  signe  en- 
core comme  ancien  prieur.  —  Etienne -Procope 
Ma*'chand^  1724-1757.  11  est  inhumé  âgé  de 
65  ans,  le  14  février  1760,  dans  l'église.  —  Clé- 
ment-Balthazar  Mesnard,  octobre  1757.  —  Le 
26  octobre  1766,  son  parent,  Jacques- Alexandre 
Mesnard  duHalay,curéde  Bonchamps,  près  La- 
val, vint  bénir  les  trois  cloches  de  la  paroisse, 
nommée,  la  première,  Denis  Mesnard  par  Joseph 
de  Brie-Serrant,  chevalier,  sieur  de  Fourneux,  et 
dame  Françoise-Madeleine  Lebel,  la  deuxième, 
Clémence,  par  messire  Marie  Erasme  de  ViUiers, 
officier  au  régiment  des  cuirassiers,  et  Louise- 
Françoise  de  la  Haye,  la  troisième,  Claire,  par 
messire  Jean-Baptiste  de  la  Haye,  sieur  de  la  Du- 
berie,  et  demoiselle  Marie  de  Villiers.  —  Le  der- 
nier prieur-curé,  BalthazarAfe^'/zarc/  (V.  ce  nom), 
fut  en  1789  député  à.  l'Assemblée.  Nationale. 

La  Commanderie  de  la  Lande  des  Verchers 
(V.  ce  mot)y  avait  à  Aubigné  une  maison  ou  hô- 
pital de  l'ordre  de  saint  Jean  de  Jérusalem,  d'où 
dépendait  un  clos  de  vignes  et  partie  des  taillis 
deBoisneau.  Jean  de  Nanteuil  en  était  comman- 
deur en  1393,  Pierre  Dubois  en  1488.  —  La  mai- 
son, qui  en  dépendait,  vendue  nationalement  le 
4  messidor  an  iv,  appartient  à  M.  Guibourg. 

On  n'a  signalé  sur  la  commune  aucune  trace 
antique,  quoiqu'il  y  existât  certainement  dès  les 
premiers  siècles  un  centre  habité,  domaine  sans 
doute  d'un  gallo-romain  du  nom  d'Aubin.  A 1  kil. 
de  l'église,  passait  la  voie  romaine,  dite  encore 
dans  l'aveu  de  1581  «  le  grand  chemin  par  lequel 
on  va  de  Doué  à  Cheniille  »  qui  forme  en  partie 
limite,  vers  Sud,  et  franchit  le  ruisseau  du  Lys 
au  pont  Lionnais,  empruntée  dans  toute  sa  lon- 
gueur par  le  chemin  actuel  de  grande  communica- 
tion. Une  voie  transversale  l'entrecroisait,  croyons- 


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—  150  — 


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nous,  vers  TOuest,  sous  Mihoudy,  près  ie  Yillage 
de  la  Masse,  descendant  par  Montillîers  vers 
Yihiers.  Le  château,  campé  sur  une  éminence  qui 
commande  le  Layon,  entre  le  confluent  de  deux 
forts  ruisseaux,  y  attira  le  yî liage  en  abritant 
réglise. 

Geoffroy  d'Aubigné,  en  1 160,  est  dit  fils  et 
et  petit- fils  des  seigneurs  de  Doué,  qui  durent  éire 
les  fondateurs  de  i*église  et  du  fief,  restés  d'ail- 
leurs dans  leur  mouvance.  Cette  famille  por- 
tait au  XT«  siècle  :  de  gueule  au  lion 
cT  hermine  couronné  ^  armé  et  lampasié 
(Tor.  On  la  trouve  mêlée  vaillamment  à  tous 
les  faits  d*armes  de  l'histoire  angevine.  —  Mar- 
guerite d*Aubigné  fut  autorisée  par  le  Cha- 
pitre d'Angers  à  entendre  la  messe  dans  sa  dt- 
meure,  in  domo  tua,  sur  un  autel  portatif,  28  no- 
vembre 1467,  ce  qui  indique  Tabsence  de  chapelle 
particulière  dans  le  château  jusqu'à  cette  époque. 
Cette  dame  fit  passer  la  terre  dans  une  maison 
étrangère  par  son  mariage  en  150U  avec  Jean 
Royrand,  sieur  de  Brétignolle.  Les  armes  de  cet  te 
nouvelle  alliance  étaient  de  gueule  à  une  tête 
de  bœuf  d'or^  surmontée  de  trois  étoiles  d^ar- 
gent  rangées  en  chef  —  Pierre  Royrand,  che- 
valier, la  vendit  le  18  mai  163^i  à  Pierre  Talour, 
sieur  du  Perron,  et  ce  dernier  à  Louis  Varice, 
capitaine  ^xempt  des  gardes  du  corp»,  le  12  oc- 
tobre 1646.  Il  était  fait  de  nouveau  recherche 
d'acquéreurs  en  1678  et  c'est  alors  que  M™«  de 
Maintenon,  née  d'Aubigné,  eut  un  inbtant  la 
pensée  d'acheter  pour  son  neveu  la  terre  que  ses 
généalogies  de  fraîche  date,  quoique  exactes  sans 
doute,  lui  signalaient  comme  le  berceau  de  sa 
famille.  Mais  ses  lettres  mêmes  indiquent  assez 
qu'elle  n'avait  aucune  idée  du  pays  et  n'y  était 
venue  de  sa  vie,  quelque  récit  qu'on  en  ait  fait 
de  fantaisie.  Le  domaine  fut  acquis  le  11  janvier 
1679  par  le  Chapitre  Saint- Maurice  d'Augers  qui 
en  demeura  seigneur  jusqu'à  la  Révolution.  La 
(erre,  qualifiée  de  chàicllenie  dès  le  xiv*  siècle, 
devait  quinze  jours  de  garde  et  foi  lige  au  château 
de  Doué.  Klle  comprenait  le  château;  des  terres, 
des  prés,  des  vignes,  la  futaie  en  partie  défrichée 
de  Boisneau,  un  moulin  à  vent  à  Mihoudy ,  un 
moulin  à  eau  dit  de  Boisneau,  les  métairies  de 
l'Audonnière,  des  Cholets,  du  Pavail  ei  celle  du 
Pré-Chauvet,  depuis  transformée  en  bois  et  vi- 
gnoble. Le  seigneur  avait  tous  droits  honorifiques 
dans  l'église,  haute  justice,  sceau  des  contrats, 
voirie,  pêche  exclusive  dans  le  Layon  depuis  le 
pré  de  l'Eclusage  jusqu'à  l'égoût  des  Onglées, 
chasse  privilégiée  sur  toute  la  paroisse,  droit  de 
banvin  pour  la  vente  exclusive  au  détail  de  sa 
récolte,  depuis  la  veille  de  saint  Jacques  et  saint 
Christophe  jusqu'au  31  août  de  chaque  année, 
halle  dans  le  bourg,  pressoir,  moulins  et  fours 
bannaux  où  les  étagers  fournissaient  le  bois  et 
payaient  une  livre  par  vingt  livres  de  pâte  à 
cuire,  droit  de  marque  sur  les  mesures  à  blé  et  à 
vin,  le  boisseau  valant,  comme  celui  de  Doue,  un 
tiers  moins  que  celui  d'Angers.  Tous  les  habitants 
des  paroisses  du  Voide,  Montillîers,  Tigné,  la 
Fosse-de-Tigné,  sauf  les  sujets  de  l'abbaye  de 
Saint-Florent,  étaient  tenus  à  la  garde  du  châ- 


teau. Ce  n'était  déjà  plus  au  xvu*  siècle  qu'une 
masure  délabrée,  que  le  dernier  terrier  représente 
comme  en  pleine  ruine  et  transformé  en  logement 
de  fermier.  Le  tout,  tel  quel  «  avec  ses  dépen- 
dances, grange,  écuries,  remises,  une  fuye,  cours, 
jardins,  douves  et  coteaux  »,  les  prés,  les  bois, 
les  vignes  de  Vaucalé,  les  moulins  à  eau  et  à  vent 
de  Boisneau,  mis  nationalement  en  vente  sur 
l'estimation  de  40.100  livres,  fut  adjugée  pour 
Sl.OrOlivres  à  Clément- Balthazar  MesHard,  député 
à  l'Assemblée  Nationale,  le  15  juin  1791  et  ap- 
partient aujourd'hui  à  M«»«  Merlet. 

Les  ruines  actuelles  datent  encore  du  xv«  siècle 
et  présente  un  vaste  carré  long,  bordant,  au  fatte, 
la  côte  du  Layon  et  enclavant  Téglif  e,  dont  i'aile 
droite  seulement  ressort  en  saillie.  Le  château, 
proprement  dit  ou  l'habitation  seigneuriale,  8*ap- 
puyant  à  peu  près  sur  le  centre  de  Tenceinte, 
vers  Nord,  se  rattachait  au  clocher  par  une  mu- 
raille transversale.  Les  deux  hautes  tours  carrées 
y  dominent  encore,  l'une  au  toit  er.corbellê  repo- 
sant sur  un  cordon  de  mâchicoulis,  l'autre,  à  demi 
démantelée,  étreinte  par  une  énorme  souche  de 
lierre;  au  pied,  de  profondes  caves,  envahies, 
dit-on,  par  Teau.  Dans  le  mur  de  l'enceinte  exté- 
rieure, encore  importante  et  continue,  s'engagent 
à  plat  trois  tours  aux  deux  tiers  rondes,  dont 
celle  d'angle,  entière  mais  vide,  laisse  voir  du 
haut  en  bas  &on  triple  étage  intérieur  et  l'an- 
cienne cheminée  avec  un  manteau  intact  porté 
par  deux  piliers  à  chapitaux  carrés.  Au-dessus  de 
la  première  fenêtre  on  entrevoit  une  inscription 
de  deux  lignes  en  belles*  lettres  onciales.  qui  pa- 
raît indiquer  la  date  de  la  construction,  mais  que 
j'ai  inutilement  essayé  de  déchiffrer  sous  l'ardeur 
du  soleil  de  juin,  llfaudrait  en  prendre  une  es- 
tampe. 

Au  bout  d'une  pièce  de  terre,  vers  N.-O.,  naît  la 
source  de  la  fontaine  de  Si-Denis^  réputée  autre- 
fois pour  des  ver  tus  miraculeuses  qu'elle  a  perdues. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Election  de  Saumur, 
do  District  en  1788  de  Doué,  en  1790  de  Vihiers. 
Aucune  grande  roule  n'y  existait  plus  à  la  fin 
xviii*  siècle.  Celle  alors  en  construction  de 
Nantes  à  Saumur  devait  à  peine  en  aborder  les 
confins.  Le  canal  du  Layon  ne  servait  de  rien  aux 
vignerons  qui  ne  débitaient  tous  leurs  vins  que 
dans  le  Poitou.  Ni  four  à  chaux,  ni  manufacture  ; 
—  ni  nobles,  ni  privilégiés  !  —  en  revanche,  six 
employés  avec  un  lieutenant  des  fermes,  à  pied. 

Maires  :  Jacques  Browar/i  d'Argenté,  1""  mes- 
sidor an  VIII.  —  Charles  Matignon,  1813,  — 
Louis  Jaudonin,  12  janvier  la'ÎD.  -  Charles 
Matignon,  17  lévrier  1835.  —  Urbain  Guille- 
bault,  5  octobre  1837.  —  Charles  Matignon, 
25  août  1840.  —  Pierre  Gangneux,  22  août  184S. 
démissionnaire  en  mai  1859.  —  Urbain  Coul- 
bault,  25  mai  1856. 

Arca.  de  M..«t-L.,  Sérit  0  417  et  m-,  E  530  et 
3881  ;  G  Evèchi  et  Chapitre  d*  Saintyiaufiee.  —  Arcb. 
coin 01  ,  Série  E.  —  Greffe  d«  Saumur.  —  Dum  Huyaes, 
Man  ,  fol.  156  r».  —  iNoiHfi  Mss.  d**  M.  Kaiiiihauli  eide 
l'abbé  Allard.  --  Poudié  d  Anjou,  M»».  6*8.  -- Ar- 
moriai, Mis.  996.  -  Dipl.  Cane,  t.  ii,  p.  9.  -  Coptes 
de  Chartes,  tommumquéeii  par  M.  llarchesay.  ^ 
Anselme,  Hist.  Chr.  dv  la  Maison  de  France,  l.  n, 
p.  4i6.  —  Millet,  Indie.  de  èî.-et'L.,  t.  ii,  p.  371. 


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I  AaMa  (saini)^  né  Ters  469  dans  le  diocèse  de 

I        Vannes,  d'une  famiJle  noble  et  puis8aQte,tout  jeune 

I  aocore,  abandonna  ses  parents  pour  prendre 
l'habit  dans  le  monastère  de  Tintillv  que  les  uns 
placent  à  Chaionnes,  d'autres  à  la  Daguenière  et 
qui  bien  plus  probablement  derint  plus  tard 
Notre-Dame- de-Nantilly  de  Saumur.  Il  en  fut  élu 
abbé  en  504  et  pendant  25  ans  (Mabillon  dit  bans 

'        SOT  la  foi  de  deux  Mss.)»  s'occupa  de  la  réformer. 

I  Son  renom  seul  de  sainteté  le  fit  appeler  par  les 
habitants  d'Angers  au  siège  épiscopal.  Aubin  arait 
alors  60  ans  (529).  Une  fois  installé,  il  reçoit  le 
don  des  miracles,  ressuscite  les  mons,  rend  la 
TUS  aux  aveugles,  délivre  les  débiteurs  et  les 
condamnés  en  terrassant  les  gardiens  d'un  souffle, 
en  brisant  les  murailles  d'un  mot.  Ce  n'est  pas  son 
biographe,  mais  l'auteur  de  la  vie  de  St-Melaine 
qoi  raconte  une  de  ces  singulières  histoires,  la 
plus  populaire  peut-être  qu'ait  gardée  lesou venir 
des  Angevins  :  Saint  Mars,  évéque  de  Nantes, 
saint  Laud,  de  Coutances,  saint  Melaine,  de 
Rennes,  saint  Victor,  du  Mans,  ont  faii  visite  à 
saint  Aubin.  Au  moment  des  adieux  saint  Me- 
laine  célèbre  les  saints  mystères  dans  la  crypte 
de  la  Vierge  et  distribue  le  pain  consaci-é  à  ses 
collègues  ;  mais  saint  Mars  songeant  au  carême 
dont  c'était  le  premier  jour,  laisse  tomber  sa  part 
dans  son  sein.  A  peine  à  dix  milles  de  la  ville, 
il  sent  sous  ses  vêtements  un  horrible  serpent  qui  * 
lui  enlace  tout  le  corps.  Pris  de  peur  et  de  re- 
pentir, il  8*ea  va  vers  saint  Melaine  à  Rennes  et 
lui  avoue  sa  faute  et  le  danger.  Saint  Melaine 
g  esmerveillé  le  renvoya  à  M.  saint  Aulbin  à 
■  Angers  pour  de  luy  absolucion  recevoir,  mais 
«  le  bon  prélat  ne  le  ose  absoudre,  à  saint  Vic- 
c  teur,  évéque  du  Mans,  le  renvoyé,  lequel  se 
t  jugeant  indigne  de  ce  que  deux  si  gens  de  bien 

<  avoient  différé,  à  saint  Melaine  de  rechief  le 

<  transmet  »  qui  toute  la  nuit  resta  en  prières  et 
le  lendemain  enfin  donna  sa  bénédiction  à  saint 
Mars  ;  ■  et  lors  retourna  l'hostie  en  sa  première 
forme  » .  Il  faut  pour  prendre  ces  récits  au  sérieux, 
en  chercher  le  sens  intime  dans  la  pratique  ordi  • 
naire  des  légendaires  et  y  recoimaltre  le  souvenir 
poétisé  d'une  querelle  et  d'une  réconciliation  au 
SQJet  de  quelque  pratique  religieuse.  D'autres 
traits  de  la  vie  de  saint  Aubin  attestent  de  quels 
dissentiments  soulfi  ait  la  discipline  ecclésiastique 
Dans  sa  lutte  contre  le  désordre  des  grands  et  le 
scandale  des  concubinages  publics  et  des  noces 
incestueuses,  lopposition  la  plus  vive  lui  viutde 
ses  collègues  en  épiscopat,  et  au  concile  même 
d'Orléans  de  538,  où  il  était  parvenu  à  faire  ac- 
cepter sa  doctrine  et  insérer  un  article  spécial 
dans  les  canons,  il  n'en  fut  pas  moins  forcé  par 
l'assemblée  à  envoyer  uue  eulogie  bénie  par  lui 

!  à  un  seigneur  Franc  qu'il  venait  d'excommunier. 
Il  protesta  et,  comme  en  manière  d'appel  sans 
doute,  fit  avec  saint  Lubin  le  voyage  d'Arles  où 
il  était  sûr  de  trouver  auprès  de  saint  Césaire 
l'exemple  et  le  bon  conseil.  Il  eut  occasion  aussi 
de  se  rendre  à  Paris  à  la  cour  du  roi  Chilpéric  qui 
l'honorait  particulièrement,  pui^  à  Vannes,  mais 
son  ^rand  âge  ne  lui  permit  pas  d'assister  au  cin- 
quième concile  d'Orléans,  où  il  se  fit  seulement 


représenter  (549).  ^  Il  mourut  le  !•'  mars  550.  -^ 
Il  fut  enterré  dans  un  caveau  de  St-Pierre  d'Angers. 
Cinq  ans  plus  tard,  son  corps  était  transporté 
processionneilement  dans  la  chapelle  basse  de  la 
nouvelle  église  récemment  dédiée  à  saint  Qer- 
main  et  que  la  piété  populaire  allait  consacrer 
de  son  nom  (30  avril  556).  Le  l*r  mars  1126  ses 
reliques  furent  déposées  dans  une  châsse  d'or 
enrichie  de  pierres  précieuses  et  placée  sur  le 
grand  autel  et  sa  tête,  mise  à  part  dans  un  re- 
liquaire en  vermeil  {!•'  mars  1151).  —  Bruneau 
de  Tartifume  donne  un  curieux  dessin  du  tom- 
beau primitif  de  saint  Aubin,  tel  qu'il  se  voyait 
encore  au  xvii«s.,  Mss.  871, p.  188,  et Millin repro- 
duit dans  ses  Antiquités  Nationales  (t.  m,  n"  28, 
pi,  II,  n«  6),  la  gravure  d'une  crosse  de  bois  con- 
servée dans  l'église  collégiale  d'Ecouis  et  qu'on  pré- 
tend avoir  appartenu  à  notre  évéque,  quoiqu'on 
réalité  ce  soit  un  ouvrage  du  xii«  s.  Elle  servait 
aux  cérémonies  de  VEvéque  des  Innocents.  — 
La  vie  ou  plutôt  la  légende  de  saint  Aubin  a  été 
écrite  par  l'évêque  de  Poitiers,  Fortunat,  presque 
son  contemporain.  Thierry,  abbé  de  Saint- Aubin 
avait  composé  un  traité  de  ses  miracles  dont  le 
Mss.,  in -40,  conservé  dans  l'abbaye,  portait  sur 
chaque  folio  une  miniature  commentée  par  deux 
ou  trois  vers  latins.  Il  n'en  restait  déjà  plus  que 
26  feuillets  au  xvi*  s.  et  parait  détruit. 

Mabillon,  Annal,  ord.  S.  Bnud.,  t.  i,  p.  80,  81, 
110,  130.  —  Aeta  Sanet.,  Mars,  1. 1. p.  55.  —  Grég.  de  T., 
Glor.  Conf., ch.  96.  -  Bibï.  d'Ang.,lls8.  886.  ~  D.  Cha- 
mart.  Vie  dei  Saints,  t.  i,  p.  280.  —  Tresraax,  Hitt. 
des  Evèq.  d:A.,  t.  i,  p.  37-45.  -  Rêv.  de  VAnj,,  1854, 
p.  16.  —  Hauréau,  Gall.  Christ.  —  Riperl.  areh.,  1864, 

&24.  —  Raogeard,  But.   de  l'Vniv.  d'A.,  p.  96.  — 
roisier.  Mss.  656. 

jtnbio,  abbé  de  la  Roë,  1117-im. 

Aubin,  abbé  de  la  Roë,  1141. 

Anblu,  abbé  de  Pontron  en  1379  ;  ^  a  pour 
prédécesseur  Guillaume,  pour  successeur  Jean. 

A.HblBi,  abbé  de  Pontron  en  1441  ;  —  a  pour 
prédécesseur  Jean,  pour  successeur  Pierre  I. 

Anblsi  {David)^  sieur  de  Morelles,flls  deMa- 
thurin  Aubin  de  Morelles,  conseiller,  garde-scel 
au  Présidial  d'Angers,  a  publié  les  Urnes  de 
Julie  (Angers,  Ant.  Hernault,  1618,  in-8»).  Le 
permis  d'imprimer  est  du  16  août  de  cette  année, 
quoiqu'au  rapport  de  l'auteur  il  eut  composé  ces 
poésies  l'année  de  la  mort  d'Henri  III.  C'est  un 
recueil  de  stances  et  de  sonnets  dont  quelques  uns 
ne  sont  pas  d'une  inspiration  vulgaire,  le  troi- 
sième, par  exemple,  adressé  à  Varice,  qui  débute 
ainsi  :  Varice ^  je  la  vis  sur  un  lict  ei tendue. >.,  n 
et  ces  deux  autres  :  <  Belle  âme,  si  avant  en- 
close en  ma  pensée.,,  it  —'  ^  On  ne  la  connut 
point  pendant  qu'elle  vivoit...  »  -  En  tète  du 
livre,  suivant  l'usage,  sont  des  vers  d'amis,  de 
Chesneau,  de  Gaultier,  de  Chérelles,  de  Varice, 
de  Boutreux,  de  Leloyer,  de  Des  Rues,  ce  der- 
nier, sur  l'anagramme  de  Chérelles  :  <  Habile 
au  désir  du  monde.  »  Un  autre  recueil  de  vers 
intitulé  Le  Bocage  (Angers,  1623),  mitautrement 
l'auteur  en  peine  «  à  cause,  dit  un  manuscrit  du 
«  temps,  de  plusieurs  impiettez,  juremens,  blas- 
«  phèmes,  salletez  et  impudicitez  abominables» 


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c  grandement  préjudiciable  à  Thonnesteté  pa- 
ie blique;  poar  raison  duquel  livre  M.  le  procureur 
m  du  Roy  àuroit  fait  instence  contre  ïed.  Dary 
«  Aulbin,  lequel  estoit  tenu  en  réputation  d'estre 
«  un  libertin  athée,  qui  n'avoit  et  ne  tenoit  aul- 
a  cune  religion  »  (Louvet).  L'édition  fut  saisie 
ches  l'imprimeur  et  supprimée.  Sur  une  plaque 
de  cuivre,  en  l'église  des  Capucins  de  Reculée, 
près  Angers»  se  lisaient  aussi  huit  vers  d'Aubin 
de  Morelles  en  l'honneur  du  roi  Henri  IV.  Ballain 
les  cite.  —  Goujet  ne  mentionne  pas  même  le 
nom  de  notre  auteur,  et  Peignot  l'a  oublié  dans 
sa  Bibliothèque  des  ouvrages  condamnés, 

LooTet,  Mss.  862.  t.  i,  p.  244  et  dans  la  Revue  de 
l'Anj.  1866,  t.  I,  p.  6.  —  Broa.  du  Tartif.,  Pkilandi- 
nopolis,  Mss.  870,  fol.  1142.  ~  Ballain,  Mss.  867, 
p.  457,  etc. 

Aubin  (François),  maftre  chirurgien  à  Brain- 
sur-Allonnes,  1766  ;  —  était  décédé  en  1770  ;  — 
sa  veuve  Jeanne  Vernoau  s'y  remarie  avec  un 
praticien  d'Angers  le  14  mai  1771 . 

Aubin  [Geoffroy),  mattre-maçon,  demeurait 
à  Briscac  en  1716,  y  travaillant  sans  doute  à  la 
décoration  du  château  avec  Huttin,  Malherbe  et 
autres  maîtres  de  ses  confrères. 

Areh.  de  la  mairie  de  Brissac 

Aubin  de  IVerbonne  {Henri),  était  né  à  An- 
gers le  12  mai  1778.  Son  père.  Jean-Bapt.  A.  de  N. 
conseiller  du  roi,  juge  magistrat  au  Présidial,  fut 
continué  par  l'élection  juge  au  tribunal  du  District 
en  1790.  Son  grand-père,  Jean-Baptiste  A.  de  N., 
avait  été  pendant  33  ans  administrateur  de  THô- 
tel-Dieu. — Henri  s'engagea  et  servit  quelque  temps 
dans  la  musique,  mais  pour  revenir  bientôt  à  An- 
gers se  donner  avec  tout&la  liberté  que  lui  laissait 
sa  fortune,  à  sa  passion  de  dilettante.  Pendant 
quarante  ans  son  entrain,  sa  cordialité,  sa  géné- 
rosité qui  s'ouvrait  des  deux  mains  à  toute 
tentative  intelligente  des  artistes,  son  ardeur  qui 
gagnait  tous  ceux  que  son  grand  air,  —  non  sans 
quelque  manie  prêtant  à  rire,  —  ralliait  d'au- 
torité autour  de  lui,  y  créèrent  et  firent  vivre  un 
foyer  dont  parlent  encore  avec  émotion  ceux  qui 
l'ont  approché.  Il  était  un  des  fondateurs  et  resta 
le  président  jusqu'en  1842  de  la  Société  Philhar- 
monique. Chaque  quinzaine  des  concerts  recher- 
chés conviaient  une  élite  amie  dans  son  hôtel  de 
la  rue  Flore,  où  il  avait  réuni  aussi  une  biblio- 
thèque musicale  unique  en  province  et  qui  s'ou- 
vrait à  tous.  11  possédait  encore  à  Saint- Augustin, 
tout  près  de  la  ville,  un  jardin  d'amateur  et  de 
curieux  où  il  s'essayait  à  des  cultures  utiles  ou 
d'agrément  et  dont  il  répandait  gaiement  les  trou- 
vailles dans  l'horticulture  angevine.  C'est  à  lui 
qu'est  dû  le  Rapport  sur  les  plantes  potagères 
et  légumineuses  dans  la  Statistique  horticole 
du  Comice  de  Maine-et-Loire  1842  (p.  37-45).  — 
11  mourut  le  30  novembre  1844. 

Rev.  d'Anjou  1857,  t  i,  p.  2ii.  —  Comiee  hortie., 
t.  m.  p.  247.  —  Méin.  de  la  Soc.  d'Àgr.,  t.  v,  p.  245  ; 
%•  série,  t.  i,  p.  73. 

Aubin  de  IKerbonne  {Henri-Jean-Bap- 
liste)  fils  du  précédent  et  d'Aimée-Perrine-Anne 
Millet  de  la  Borderie,  né  à  Angers  le  29  avril 
1807,  y  fut  élevé  par  système  dans  toute  la  sin- 


cérité de  sas  instincts  artistiques.  Il  étudia  le  des- 
sin sous  la  direction  du  sculpteur  David,  la  pein- 
ture et  surtout  le  paysaxe  dans  l'atelier  d'Aiigny 
et  s'en  alla  parcourir  Tltalie.  Il  séjourna  à  Pise, 
à  Sienne,  àFlorenneet  par  deox  fois  à  Rome.  II 
en  avait  rapporté  une  collection  prédeme  de 
peintres  primitifs,  qu'il  ne  cessa  de  compléter. 
De  retour  en  Anjou,  il  trouvait  à  la  SociiU 
d* Agriculture,  Se,  et  Arts  d'Angers,  alors  en 
plein  travail  d'émulation,  un  centre  d*activité 
qu'animait  sa  vivacité  sympathique  et  son  exquise 
sensibilité.  On  lui  dut  l'idée  et  l'organisation  des 
deux  expositions  si  curieusesdepeintures  anciennes 
de  1839  et  de  1842.  A  cette  dernière,  qui  réunis- 
sait aussi  les  œuvres  modernes,  figuraient  dix  de 
ses  études,  vues  et  souvenirs  de  la  campagne  ro- 
maine ou  des  environs  d'Aubigné-Briant  et  de 
Martigné.  Diverses  propositions,  soumises  par  lui 
i  ses  collègues,  étaient  relatives  à  la  conserva- 
tion des  mcnuments  historiques,  à  la  création  d'un 
Musée,  à  l'étude  des  patois  angevins.  On  peut  lui 
attribuer  sans  doute  aussi  un  projet  d' Athénée, 
publié  par  le  Maine-et-Loire  (12-23  octobre  19SXZ), 
sous  les  initiales  A.  N.  et  qui  reste  encore  à  réa- 
liser. D'autre  part,  il  payait  d'exemple  et  contri- 
buait vaillamment  à  l'effort  commun.  Dans  les 
Affiches  d'Angers  ont  parut  de  lui  Vn  bal 
au  bord  de  la  mer  ;28  octobre  1832),  Infidélité 
(6  janvier  1833),  leKulm  du  Rigi  (21  juillet  1833), 
vers  et  prose  sous  la  signature  H.  N.,  et  dans  le 
Recueil  de  la  Gérée  (1834-1836),  Angers,  Parie), 
Réalité,  stances,  CAnge  mystérieux.  Rote 
mystique,  poésies  dans  le  goût  de  l'époque.  Il 
a  lu  aussi  au  Congrès  scientifique  de  1843, 
une  Notice  sur  un  monument  supposé  drui- 
dique et  deux  notes  sur  l'histoire  des  arts  et 
l'exposition  de  peinture.  La  décadence  précoce  de 
sa  santé  le  réduisit  trop  tôt  à  l'inaction.  II  mou- 
rut à  Angers  le  30  août  1849,  laissant,  après  la 
mort  encore  récente  de  son  père,  un  vide  qui  n*a 
pas  été  rempli.  Ses  amis  ont  voulu  témoigner  pour 
sa  mémoire  en  réunissant  ses  dernières  poésies 
sous  ce  titre  :  Hftnri  de  Nerbonne.  Souvenir, 
avf  c  préface  de  M.  Victor  Pa vie.  Le  volume  (in- 12, 
de  7  f.  1/2,  tiré  à  125  exemp.,  chez  Laine),  n'a 
pas  été  mis  en  vente. 

Journal  de  Maine-et-Loir^,  31  août  1849.  —  Mém, 
de  la  Soc.  d'Agr.,  d'A.,  1858. 

Aubinmie  (1'),  f.,  c»«  à'Angrie,  —  Le  pré 
en  dépendant  devait  chaque  année  au  seigneur 
des  E^sarts  un  tronceau  de  foin,  «  qui  est  pour 
chacun  faix  ou  tronceau  ce  qu'en  peut  lever  un 
homme  à  une  fois  avec  un  broc  dessus  une  veil- 
loche».  (E548). 

Aubinmie  (1'),  1.,  c"«  de  Loire. 

Aubinaie  (1'),  f.,  c»«  du  Tremblay.  —  En 
est  sieur  François  de  Juigné  en  1606.  Il  y  existait 
une  chapelle  où,  pendant  la  contagion  de  1609,  le 
curé  et  le  vicaire  de  Combrée  s'étaient  réfugiés 
pour  célébrer  les  offices. 

Anbinemn  {René),  dit  Rémon,  maître  fon- 
deur à  Angers,  1749. 

Aubinema  (René),  mattre  orfèvre,  de  la  pa- 
roisse Saint-Pierre  d'Angers,  1619. 


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A«bialère  (!')  terre,  c*«  du  Fief-Sauvin, 
près  le  bourg  de  Villeneufe. 

Aaklidère  {!'),  (.,  c»*  du  PuiUt. 

Aabialère  (l'^f.,  c"cde  Gêné. 

AabUUre  (1*),  f.,  c>«  de  Joué-Etiau,  — 
L'AubouiHiérey  xy-xtiii«  s.  (£  193).  —  Fief 
t  iTcc  hôtel  »  ai^Mirtenant  jutqu'au  zvi*  siècle 
Museigneors  de  laFrapinière,quile  relevaient  de 
BoDBllé.  René  de  Saint-Offange  le  céda  en  15% 
i  Claode  Dubois,  seignear  d'Argonne. 

Anh.  de  la  Frapinièra.  —  Arcb.  de  M.-et-L.  E.  193. 

Aakhilèred*),  f.,  c"«  de  la  JumeUière. 

AaMttlère  {Y),  tille.,  c»«  de  St-Martin-du- 
Fomikmx. 

Asblnlére  (1*)  f.,  c"«  de  Sainte^Gemmes 
iAndU/né,  dépendait  de  la  terre  de  la  Blanchaie, 
et  relôTut  de  Bognon^  en  Suinte-Gemmes.  En  est 
iieur  Pierre  Gardais  1535,  Charles  Lecomte  1602. 
René  d'Andigné  1638.  Charles  Lerestre  1646. 
Akiaiidre  Lerestre,  ancien  chanoine  de  Saint- 
Piarre  d'Angers,  la  vendit  le  29  an-il  1729  à 
d'Andigné  de  Riboa  qui,  pour  faire  cesser  le 
débat  de  fief,  prétendu  au  moins  pour  partie 
par  le  Seigneur  d'ingrandes,  et  par  suite  le  re- 
trait féodal  réclamé,  s'engagea,  ainsi  que  son 
ils,  en  1732,  à  ne  jamais  habiter  la  maison  et  à 
•  j  faire  bâtir  que  des  logements  de  colons. 

AaMnlère  (1*).  f.,  c"«  de  Sermaise. 

ABbtelère  ^r),  f.,  c»«de  Thoriyni.  —  LAu- 
Untère  (Cass.)*  —  Passage,  au  xvi*  s.  d'un  bac, 
tojoardlmi  d'un  pont  sur  la  Mayenne. 

AaUalère  (F),  lande,  c"«  de  Soulaint. 

Aablolère  (l^  mo»  b*«  et  ferme,  C»  de  Tiercé. 

AabiBlère  (1'),  Till.,  c»*  de  Trilazi.  En  est 
âewea  1445  Amaarj  de  Conrthardy,  en  1657  Ger- 
Tais  Basile.  —  Une  carrière  à  ardoises  y  fut  en- 
treprise en  1717  par  Joseph  GarniAr  et  autres  as- 
sod^  abandonnée,  puis  reprise  en  1751.  Elle 
étaitdirigée  en  1772  par  Sdichel-Julien-René  Sou- 
der delà  Borderie.  Elle  comptait  200  ouvriers  en 
1192,  mais  95  seulement  en  1812,  et  après  des 
ntalbeurs  de  tout  genre,  le  travail  y  fut  suspendu 
sa  \-  jaoTier  1813,  étouflfé  dans  son  développe- 
OMDt  par  le  Toisinage  et  la  rivalité  de  la  Bré- 
!  Budière.  Réformée  en   1818  par  MM.   Sorin 
P«r«et  fils,  Albaret,  Létourneau,  Tijon,  Ron- 
I  dean,  Jamin,    Houdet,    Drudelle,   Thomas,  la 
:  Mdété  au  30  juin  1823  restait  en  perte  de  plus 
\  de  135.000  francs.  Elle  occupait  alors  47  ou- 
'  ^rsd'â-haut.  Après  des  sacrifices  cousidérables, 
le  travail,  poursuivi  à  travers  le  déblaiement  de 
Tieu  fonds  encombrés  et  de  nombreux  accidents, 
K^etiait  en  1827  de  larges  dédommagements, 
^ooique  la  pierre  fut  peu  «   multipliante  »  et 
Bobs  fine  qu*au  Grand-Bouc.  Le  fond  atteignait 
Bâ  pieds  on  1830  et  202  ouvriers  livraient  dix 
d'ardoises.  Il  dut  être  abandonné  en  oc- 
1841  à  cause  des  dangers  de  l'exploitation. 

AabiBlèrc,  f.,  c»'»  de  Tout-ie-Momle. 
Aablalère  (V),  f.,   c"*  de   Trémentines,  ap- 
partenait aux  seigneurs  de  la  Crilloire. 


Anblnière  (l')  f.,  c"«  de  Vauehrélien.  — 
L'Aublivière  (Cass,).  —  H  y  existait  en  1452 
deux  herbergements  seulement  dont  les  habitants 
avaient  droit  d*usage  dans  le  bois  de  la  Haye.  On 
trouve  mention  du  village  en  1540,  du  moulin  k 
Tent,  qui  existe  encore  au  Nord,  dès  16Z1.  —  En 
est  sieur  Jean  Besnard,  1623-1635. 

Ghartrier  de  Brissac,  d  après  aoe  note  de  M.  Raim- 
bault,  de  Tbooarcé. 

4eeèose«<ère  .1*).  —  V.  VAmbourcerie. 

Anbordlère  (!'),  f.,  c"«  de  Chanteu«sé. 

Aabrmye  (!').  f.,  c»«  de  Lotré. 

Aabré  {Pierre)  <  lapidaire  »  demeurait  au 
faubourg  des  Ponts,  i  Saumur,  en  1681. 

Anbrée,  nom  d'une  famiUe  d'artistes  réputés 
à  Angers  durant  tout  le  xvii*  siècle  dans  l'art 
si  angevin  de  la  sculpture  sur  bois.  —  (GUles)^ 
«  maistre  menuysier  »,  est  occupé  à  sa  besogne 
en  1598  par  THôtel-Dieu.  —  {Julien  /),  fils  du 
précédent,  «  maistre  menuisier  »,  1600,  a  pour  fils 
François,  17  mars  1609,  Julien,  19  mars  1614, 
Maurice,  7  octobre  1617,  Âmbrois,  15  juillet  1621, 
Silvain,  12  novembre  1623  ;  —  ett  inhumé  le  26  fé- 
vrier 1640.  —  {Julien  lï),  fils  du  précédent 
<  maistre  menuisier  »,  épouse  le  12  juillet  1638 
Julienne  Douillet,  et  a  d'elle  Philippe  le  11  sep- 
tembre 1639,  Georges,  19  octobre  1612,  François, 
20  mars  165(*,  Julien,  23  février,  16K3;  —  il  est 
inhumé  le  1^»  juillet  1664.  —  {Ambrois),  frère 
du  précédent,  <  sculpteur  »,  1636,  et  ailleurs 
«  maître  menuisier  »  1643,  1654.  Sa  femme  a 
nom  Françoise  Regnault.  Un  de  leurs  fils  est  tena 
sur  les  fonts,  en  1651,  par  Léger  Plouvier  (V.  ce 
nom).  —  (François)^  frère  des  précédents, 
«  maistre  menuisier  »  1655.  —  (Julien  III),  fils  de 
Julien  II,  <  maistre  menuisier  ».  Son  fils  Julien 
fut  baptisé  le  12  férrier  1685.  —  {François  //), 
frère  du  précédent  «  maistre  menuisier  »,  1675,  in- 
humé le  21  mai  1713,  Agé  de  61  ans.  —  {Phiiippe), 
frère  aîné  des  précédents,  <  maistre  menuisier 
et  sculpteur  »,  passe  marché  en  1690  avec  le 
Chapitre  de  Saint- Maimbeuf  pour  toute  la  me- 
nuiserie du  chœur  et  de  l'église.  Il  demeurait  en 
1695  au  carrefour  de  la  Cheverie  et  fut  inhumé 
au  cimetière  de  Saint-Pierre,  le  11  octobre  1707, 
âgé  de  67  ans. 

Arch.  de  M. -et- L..  SiHe  G,  St ■  Maimbeuf  tt  Série  H 
Bôt'D.-  Arch.  mun.  GG  110,  lli,  113-116,  US  .itt, 
170, 17i-173,  178,  ii6,  233. 

Aubrée  (l'),  f.,  c»«  de  fa  Salle-de-Vikiers. 
En  est  sieur  Clovis  Bauh,  en  1673. 

Aabretlères  (les  Basses-),  f.,  c°*  de  SainU 
Macaire. 

Aobretlères  (les  Hautes-),  moulin  c°«  de 
St-Macaire.  —  Autrement  fa  Penneraiserie. 

Aubrimis  (l'),  f.,  c»«  d'ArmaiHé. 

Anbrlmls  (l').  f ,  ^'•d'Aviré.  —  En  est  sieur 
Nicolas  Héreau,  1628,Charles  Pierre  Houdemont, 
1753;  —  relevait  d'ingrandes. 

Aobrlmlfi  (l')  f.,  c'>«  de  Noellet. 

Aabriais (l),  f„  c°«  de  la  Meiynanne. 

AnbrlmU  (1'),  ham.,  c"«  de  Saint-Georges- 
sur-Loire.  —  En  est  sieur  René  Chauveau,  1645. 


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Anbrimis  (F),  f.,  c»«  de  St^lambei-t-la-P. 

ylMfrrIère  (marquisat  de  T).—  V.  Briançon- 

Avbrlère  (1'),  ham„  c"«  do  Bécon,  —  La 
place  de*  Chasteaux  dépendant  de  la  Petite- 
Aubrière,  1613  (E  746.)  —  La  grande  Aubrière 
acquise  en  617  de  la  Tenre  de  Pierre  Lemaczon 
par  la  veuve  de  Mathurin  Duvau  des  Touches. 

Aubrière  (1'),  ham.  c"«  de  Bouillé-Ménard, 

Aubrière  (1%  c°«  de  la  Chopelle-sur-Oudon, 
—  Deux  fermes  y  portent  ce  nom. 

Aubrière  (V),  f.,  c»-  de  Chaudron. 

Aubrière  (1*),  c°«  de Dvrto^.— Deux  fermeiet 
un  hameau  y  portent  ce  nom.  —  Herbergamen- 
tum  de  Auberière,  1246  (Chaloché,  t.  i.  f.  9). 

Aubrière  (1'),  f.,  c««  de  Marigné. 

Aubrière  {1'),  ham.,  c"*  de  Marigné. 

Aubrière  (1'),  f.,  €••  de  Mélay.  —  Le  bor- 
dage  de  VAubrière  appelé  le  bordage  Mon- 
seau^  1529.  —  Appartient  en  1406  à  Clément 
Rochier,  en  1437  à  Collas  CoUandeau,  à  M.  de 
Lesperonnière  en  15/9,  à  noble  homme  Jean  Des- 
hommeaux  en  1745.  ~  11  rendait  jusqu^alors 
hommage  à  la  seigneurie  de  Bouzilié  et  y  fut  réuni 
par  M.  de  la  Béraudière,  sur  qui  il  fut  saisi  et 
vendu  nationalement  le  27  floréal  an  vi. 

Aubrière  (!'),  cl.,  c»«  de  Saint-Sauveur- 
de- Fiée.  Ancien  domaine  relevant  de  Bouille* 
Téval.  —  M*  Jean  Lefebvre,  curé  de  Si-Pern,  en 
rend  aveu  en  1502.  —  Anne  Mellet.  veuve  d'Ant. 
de  la  Barre,  sieur  de  Villedé,  1524.  —  Anselme 
Moreau,  mari  d'Anne  la  Barre,  1641.  —  Guill. 
Houssin,  1660.  —  Piene  Juffé,  sieur  de  la  Pine- 
lière,  son  héritier,  1678,  qui  vend  la  terre  en 
1686  à  Simon  Bodin.  ^  René  Perrault  et  Marie 
Bodin,  sa  femme,  1730.  —  Mathurin  Cheruau  et 
Marie  Perrault»  sa  femme,  1742. 

ArcD.  de  M.-et-L.,  E  188-190, 

Aubrière  (1')  f  ,c°«  de  Vezins. 

Aubrière  (1*).  f.,  c"»  d'Yzernay. 

Aubrièrei»  (les),  f.,  c"*  de  Saint-Hilaire- 
Saint- Florent,  —  Us  Aubiers  (Cass.). 

Aubrière»  (les),  f.,  c*  de  S t- Martin -du-B. 

Anbriet,  prairie,  c°«  de  Juvarieil. 

Aubrineourl(d*),  «gentilhomme angevin, dit 
a  Bruneau  de  Tartifume.  Il  a  fait  VH*stoire  des 
«  Larrons,  imprimée  à  Paris,  en  1622,  par  Martin 
«  Collet  ».  Le  titre  complet  porte  Histoire  géné- 
rale des  Larrons,  contenant  les  vols,  mas- 
sacres^ assassinats,  finesse  et  subtilité,  qui 
se  sont  par  eux  faits  en  France  et  princi- 
palement à  Paris  avec  les  punitions  exem- 
plaires qui  s'en  sont  suivi,  par  le  sieur 
d^Aubrincourt  (m-S»,  Paris).  Mais  ce  n'est  que 
la  première  partie  d'un  livre  dont  deux  autres  pa- 
rurent en  1625  (Paris,  in-8»»  chez  Robin -Ba- 
ragues),  la  seconde  sous  le  titre  d'Inventaire 
général  îles  Larrons,  1^  troisième  sous  celui 
de  Vlnventaire  de  VHistoif^e  générale  des 
Lançons,  toutes  trois  réunies  en  1636  (Rouen, 
Du  Souillet  ou  J.  de  la  Mare,  in-8o)  et  réimpri- 
mées souvent  depuis  ;  mais  dans  le  titre  le  nom 


d'Anbrîncourt  est  alors  supprimé  et  fait  place 
aux  initiales  F.  D.  C.  Lyonnois.  Cette  dernière 
indication,  si  précise,  n'a  sans  douto  pour  but  que 
de  masquer  un  plagiat  littéraire  dont  Texploiu- 
tion  en  effet  n*a  pas  été  contredite  jusqu'à  nos 
jours. 
Broa.  do  Tart.,  Pkilaniinopolis,  Mss.  S70,  f*  il51. 

Anbron  [Louii),  peintre  à  Beaupréau,  reçoit 
en  14%  4.  1.  17  s.  6  d.  «pour  peindre  les  ange- 
lots du  Sacre  ».  22  s.  6  d.  a  pour  la  fasson  de  la 
chapelle  du  Sacre  »,  50  s.  c  pour  le  vitrai  de 
Saint-Sébastien  dans  l'église  de  Saint-Martin,  où 
on  le  voit  occupé  k  divers  travaux  encore  de  1502 
à  1514. 

Aubron  {Jean),  prêtre  à  Beaupréau,  parent 
sans  aucun  doute  ou  précédent,  reçoit  en  150O- 
1504  de  la  fabrique  de  Saint- Martin  100  s.  pour, 
collaborer  avec  Bossoreille,  prêtre,  comme  lui  à 
la  façon  d'un  livre  d'église  qui  fut  «  enluminé  • 
à  Angers. 

Comptes  iê  la  fabrique  de  Saint-Martin  d*sprès 
les  notes  de  M.  Spal. 

Aubrou  {Mathurin),  religieux  Carme,  né  à 
Angers,  fut  emmené  à  l'âge  de  quinze  ans  et  de- 
mi par  Pierre  Behourt  à  Rennes  où  il  prit  Vha- 
bit  des  Carmes  le  7  septembre  1599  et  fit  pro- 
fession le  2  avril  1602.  Après  ses  examens  de 
baccalauréat  et  de  licence,  Il  fut  employé  le  8  arril 
1615  avec  trois  de  ses  compagnons  à  la  révision 
des   constitutions  réformées  de  son  ordre.    Le 
15  mai  de  la  même  année  l'assemblée  provinciale 
de  Tour»  le  nomma  définiteur  et  l'envoya  à  Rome 
auprès  du  prieur  général  pour  l'arrangement  de 
difficultés  survenues  à  l'occasion  de  doubles  élec- 
tions. A  son  retour,   en  1616,  il  fut  élu  prieur 
d'Angers.  Il  remplit  la  même  charge  pendant  six 
ans  au  couvent  de  Ploôrmel,  qu'il  fil  en  grande 
partie   reconstruire  et  où  il  établit  et  profesea 
lui-même  un  cours  de  théologie.  En  1620  le  30  sep- 
tembre rassemblée  de  Rennes  le  nomma  Ticaire 
provincial  de  la  stricte  observance  et  il  ne  cessa 
de  recevoir  des  divers  synodes  annuels  de  son 
ordre  des  marques  d'honneur  jusqu'à  sa  mort, 
survenue  à  Angers  en  1645.  —  H  laissait  manus- 
crit trois  ouvrages  sur  l'histoire  de  son  ordre  : 

—  1*  Annalium  historicum  provineiœ  Tu- 
ronensis    inslituti    \Montis    Cnrmeli    lia.    IV; 

—  2*  In  regulam  ordinis  Carmelitiçi  Corn- 
mentaHus;  —  3*  Vita  Sanctorum  ordùtis 
Carmelilarum.  Ces  deux  derniers  ouTrages 
étaient  conservés  chez  les  Carmes  de  Rennes. 

Bibliot.  CarmeL,  p.  iti. 

Aubronnière  (ruiss.  de  V),  né  sur  la  c**«  de 
Beaupréau,  s'y  jette  dans  l'Evre.  —  1.400  m. 
de  cours. 

Aubrounlére  (1')  f.,  c»«  d'Andrezé.  — 
VAmbrunière,  1631  (Et-Civ.). 

Aubron Dière  (1')  f.,  c»«  de  la  Chapefle- 
Hullin,  —  En  est  sieur  René  de  la  Touche, 
procureur  de  la  baronnie  de  Candé,  168^. 

Aubronnière  (1')  terres,  c»*  du  Fief-Sau- 
fjifi,  —  «  L* Aubronnière  alias  les  Bstour^ 
nailles  »  1739.  —  En  [est  sieur  en  i61&  Math, 
Sicault,  en  1701  Charles  de  Montméja. 


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AUB 


—  155  - 


AUD 


Aubwmjère  (V),  f.,  c°«  de  Mazé. 

Anhrj  (Denis)  «  maître  architecte  et  maçon  » 
d*Angers,  demeurait  sur  le  port  Ligner,  dans  la 
maison  du  Soieil  qu'il  avait  acquise  en  1659.  — 

11  possédait  aussi  depuis  1648  la  closerie  de  la 
Sauiaye  en  Sain  te- Gemmes.  —  Il  fut  inhumé  le 

12  septembre  1674,  —  sa  veuve  Renée  Le.bois- 
teoz,  âgée  de  70  ans  le  31  janvier  1697. 

Arch.  Je  M.-et-L..  Série  H.  Hôtel-Dieu.  —  Arch. 
moo.  G6  36.  101,  102,  165,  174,  324, 

Aabry  {Nicohs),  «  maître  fondeur  de  Lene- 
court  .en  Lorraine  »  refondit  en  1693  la  cloche  de 
Téglise  de  Bauné,  bénie  le  9  novembre.  Le  pro- 
cès-verbal constate  qu'elle  porte  par  erreur  la 
date  de  1692.  —  La  même  année  il  fut  employé 
au  même  office,  par  la  fabrique  do  Saint* 
Georges-du-Bois,  et  en  1706  à  Doué  par  celle  de 
Saini-Pierre  (14  novembre).  Il  s'était  établi  avec 
ses  deux  frères,  Pierre  et  Louis,  aux  Aubiers, 
d'où  on  les  voit  en  1718  appelés  à  Dénezé-sous- 
le-Lude  (Y.  et  mot)^  pour  y  fondre  du  même 
coup  sept  cloches  pour  les  paroisses  de  Dénezé, 
de  Cht^né,  de  ChaJonnes  et  de  Noyant. 

Anbry  (Aene'},  maître  chirurgien  k  Saint- 
Georges-sur-Loire,  1621,  se  marie  à  Angers  où 
il  vint  s'établir  en  1632. 

Ambry  {Pierre),  né  le  5  janvier  1765  à  St- 
Martin-du-Bois,  soldat  le  15  juin  1783  au  régiment 
Royal'Champagne-cavalerie,  brigadier  le  11  sep- 
tembre 1784,  maréchal-des-logis  le  9  juillet  1786, 
prit  son  congé  le  30  septembre  1791.  Engagé  de 
nouveau  le  24  juillet  1792  au  1*'  bataillon  des 
fédérés,  capitaine  le  même  jour,  il  partit  pour 
l'armée  du  Nord,  d'où  il  passa  aux  armées  du 
Rhin,  de  TOuest,  de  la  Moselle  de  1793  à  Tan  v, 
prit  part  à  la  défense  de  Mayence  en  1793,  à 
celle  du  fort  de  Kehl  en  Tan  v,  de  Tan  vi  à  Tan  vu 
servit  aux  armées  d'Angleterre,  d'Helvétie,  du 
Rhin,  de  Hanovre,  rejoignit  l'armée  des  c^tes  de 
rOcéan  en  Tan  ziii.  la  grande  armée  en  Tan  xiv, 
passa  chef  de  bataillon  au  \l*  de  ligne  le  3  jan- 
vier 1806  après  Ausierlitz,  fit  les  campagnes 
d'Allemagne  et  d'IUyrie  de  1806  à  1810,  nommé 
major  le  15  avril  1811,  et  envoyé  à  Bayonne  avec 
le  commandement  d'une  des  deux  brigades  en 
formation,  de  là  maintenu  en  Espagne  jusqu'en 
1812.  Ses  blessures  lui  firent  demander  son  rap- 
pel en  France,  où  le  repos  ne  fut  pas  long.  11 
mourut  le  5  juin  1813  à  la  suite  de  blestsures 
nouvelles  reçues  à  Bautzen  le  20  mai  —  Il  était 
chevalier  de  la  Légion  d'Honneur  du  25  prairial 
an  XII. 

Fastes  ie  la  Légion  iCBonneur,  t.  it,  p.  408. 

A  n  bry  (  Pierre)^  fils  d'un  des  patriotes  angevins 
qui  pointaient  le  canon  pendant  le  siège  do  1793. 
était  depuis  1817  curé  de  Bocé  et  se  signala  en  1830 
par  son  ardeur  à  saluer  la  révolution  nouvelle, 
préchant  la  paroisse  et  courant  les  bois  pour  rame- 
ner A  raison  les  conscrits  réfractaires.  Décoré  pour 
ce  xéle  alors  bien  rare,  il  se  vit  des  lors  en  butte 
aux  insultes  de  tous  ses  confrères,  exclu  des  con- 
férences et  définitivement  transféré  en  1836  dans 
rinfime  cure  de  Trémont.  Il  crut  pouvoir  dénon- 
cer cei  persécutions  à  la  Chambre  des  députés, 


qui  se  contenta  de  passer  à  l'ordre  du  jour.  Un 
article  du  Courrier  da  Saumur  (13  octobre 
1839)  sous  ce  titre  :  Un  curé  tf  Anjou,  l'ayant 
mis  en  scène  et  glorifié,  —  avec  une  maladresse 
insigne,  —  provoqua  en  réponse  une  piquante 
Lettre  à  un  curé  d'Anjou  (Angers,  Pigné-Châ- 
teau,  in-8»  de  17  p.),  brochure  restée  anonyme 
mais  que  j*ai  entendu  attribuer  à  M.  Baugé,  curé 
actuellement  de  Candé.  —  Aubry  est  mort  dans 
sa  cure  de  Trémont  le  10  août  1859,  âgé  de  60  ans. 

AabuU,  f.,  c°'  de  Vernantes. 

Atibns  (les),  f.,  c°«  de  Brézé. 

Aubiis  (les;,  c°*  de  Jnrz^.  ~  La  Foise- 
deS'Aubus  ou  la  gagnerie  des  Aubus,  la  Croix- 
des'AubuB^  appartenance  de  l'abbé  de  Chaloché 
qui  en  rend  aveu  à  Jarzé,  1744. 

Aubus  (les),  terres,  c"*  de  Montfort. 

AabMs  de  Smnxiers  (les),  terres,  c"*  de 
Vaudelnay-Ril/é. 

Anreat  {Pierre),  docteur  en  droit,  avocat  et 
banquier  à  Angers,  secrétaire  de  l'Evèché  et  du 
clergé  d'Anjou  (16241645\  imprima  che»  Her- 
nault,  à  Angers,  par  ordre  de  l'évéque  Miron  «  un 
c  certain  escript,  contenant  sept  feuillets  de  pa- 
«  pier,  touchant  ce  qui  s'est  passé  à  la  Feste  du 
«  Sacre,  à  Touverture  des  portes  du  chœur  de 
«  l'église  du  Rooceray  »,  que  le  lieutenant  de 
la  Prévosté  saisit  et  fit  détruire  comme  scanda- 
leux et  difi'amatoire  (10  juin  1624).  —  Mort,  âgé 
de  74  ans,  le  10  septembre  1661. 

Loaret,  Rev.  de  CAnj.  1856,  t.  i,  p.  49.  —  Arch. 
comm.,  GG  90,  111,  170. 

Aadardière  (1*).  c<^«  de  la  Jubau'iière. 

Audemnmermle  (1*),  f.,  c"«  de  Nyoiseau, 

Andebardlére  (f),  f.,  c"«  de  BouziUé.  — 
VAubardière  (Cad). 

Aadebmalt,  c»«  de  la  Salle- Aubry,  1602^ 
ferme  aujourd'hui  détruite. 

if  M4«fref  €llè«^  (1').  y.  ÏAuberdière, 

Audeberl,  f.,  c"«  de  Cholet. 

Andebinlère  (!';,  f.,  c»«  de  ta  Chapelle- 
Saint- Florent.  —  La  Hfiute-Binière  (Caô.,), 

Mneiebttrffe.  —  V.  Hiideburge  et  Haute- 
Bruyère, 

Andlmn  (Louis),  maître  chirurgien  a  la  Ju- 
mellière,  en  1671. 

Audiellerle  (!'),  terres  et  vignes,  c'^  de  Fon- 
taine-Mihm,  1625  (E  560-568). 

Audlnal»  (!'),  f.,  c°<»  do  la  Perrière. 

Andinl^re  (1'),  f.,  c"«  de  Chohl,  possédée 
en  1767  par  Pasquier  de  l'Audinière  •  bourgeois 
de  Cholet  ». 

Audlnlèrev  (les\  vill.,  c"'  de  Si-Crespin, 

Andio,  <  poèie  angevin  •,  dit  l'auteur  de  l'ar- 
ticle sur  Dupineau  dans  les  Mémoires  du  P.  Ni- 
ceron(t.  xiv,  p.  55),  et  il  cite  àTappuide  son  as- 
sertion douze  vers  latins  à  l'éloge  de  Dupineau  ; 
—  n'eit  pas  autrement  connu. 


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AUD 


156  - 


AUD 


Audio  (René),  maire  de  la  commune  de  Pel- 
louailles,  mort  le  14  octobre  1861 ,  est  l'auieur 
d'un  Chant  patriotique  en  Chonneur  du  pré- 
sident Louis-Napoiéon  Bonaparte.  Décembre 
1851  (Angers,  Cosnier-Lachèse,  in-4o  dune 
demi  feuille). 

A-odonnlère  (1'),  maison^dans  le  village  d'Au- 
bigné'Briant,  occupée  à  louage  par  la  Mairie 
et  l'Ecole. 

A.a4onnlère  (V),  f ,  C*  de  Miiulévrier. 

Aadonnlère  (1')»  f.,  c»«  du  Voide,  —  Kn  est 
sieur  yénérable  et  discret  M"  Paul  Nicolas,  1649. 

iftiiloMiM.  —  y.  Audovée. 

Audoiilii  {Piètre),  sieur  de  la  Blanchar- 
dière,  conseiller  au  Présidial  d'Angers  depuis 
1632,  fut  élu  écheyin  le  !•'  mai  1644  et  maire 
p(»urdeuxansle  1«'  mai  1649.  Les  temps  étaient 
difûciles.  Les  folies  de  la  Fronde  couraient  les 
provinces  ;  la  ville  était  pleine  de  soldats  royaux 
logés  à  merci  dans  les  maisons;chaque  jour  des 
rixes,  des  meurtres  redoublaient  l'irritation  des 
habitants  déjà  portés  à  prendre  partie  pour  les 
princes.  La  venue  de  Rohan  Chabot,  envoyé  pour 
remplacer  le  maréchal  de  Brezé,  fut  fêtée  comme 
uno  espérance.  Le  maire  et  le  corps  de  ville 
allèrent  au-devant  de  lui  jusqu*au  delà  des 
Ponts-de-Cé,  lui  firent  compliment  et  le  condui- 
sirent jusqu'au  château  de  Sainte-Gemmes  où 
il  s'arrêtait  (24  mars  1650).  Le  29  mars,  après 
force  cérémonies,  le  maire  le  harangua  à  la  porte 
Saint-Michel,  lui  présenta  les  defs,  qu'il  refusa, 
«  ensuite  salua  et  baisa  madame  la  duchesse,  qui 
M  estoit  en  son  carosse  et  après  luy  avoir  fait 
•  aussy  le  compliment,  il  monta  à  cheval  en 
«  housse,  se  mit  à  la  gauche  de  monseigneur  le 
<  duc  qui  Tattendoit  et  aussy  l'accompagna  ». 

Aadouin  sortit  de  charge  le  1"  mai  1651.  Il 
avait  épousé  en  1631  Marie  Goupil.  —  Il  portait 
de  gueule  à  iroit  coquilles  d'argent  posées 
deux  et  une. 

Aadooyt.  SLu.  1003  et  919.  —  Ménage,  Vit.  GuiU. 
Minag.  Notes,  p.  450.  —  Journal  de  Jousselin  à  la 
toite  de  VlnveiU.  dût  Areh.  mun,  d'A.,  p.  447-448. 

AodovlB  {Char/es),  sieur  de  la  Blinière  et 
de  Danne,  conseiller  du  roi  et  doyen  de  l'Univer- 
sité d'Angers,  y  avait  obtenu  fort  jeune  encore 
la  chaire  de  droit  de  J.  Bruneau.  Son  cours  sur 
la  Simonie,  que  la  mort  seule  l'empêcha  d'im- 
primer, produisit  Uu  rapport  de  Pocquet  de  Li- 
vonnière  ce  résultat  précieux  «  d'en  extirper  à 
«  tout  jamais  les  derniers  restes  dans  la  pro- 
«  vince  ».  Il  avait  épousé  le  29  avril  1678  Made- 
leine Ménage  et  mourut  le  14  mai  1696,  après 
une  longue  maladie  de  langueur.  Son  testament 
du  II  janvier  1693  contient  l'obligation  de  mettre 
en  l'église  St-Julien,  sur  sa  tombe,  une  épitaphe 
«  en  quatre  vers  »  latins  où  il  rappelle  son  peu 
de  santé  et  les  misères  qui  en  résultèrent  pour 
lui  toute  sa  vie. 

Pocq.  de  Liv.,  M  s.  1028,  p.  371  —  A.rcb.  de  MalDe- 
et-Loire,  B  1511 

Aiidoain  {Pierre- André),  écuyer,  sieur  de 
la  Blanchardiere,  conseiller  du  roi,  président 
juge  prévôt  à  la  Prévôté  d'Angers,  lieutenant  gé- 


néral de  la  police  et  subdélégué  de  l'intendant 
de  Tours,  mort  à  Angers  le  23  août  1729,  âgé 
de  46  ans. 

Aadonlnière  {V),  f.,  c"«  de  ta  Pouèze. 
Andoalnière  (1'),  ham.  C*  de  Snint-LaU' 
rent'dU'Mottay.  —  VOdeviniére  (Cad). 

Andoninlère  (1'),  f.,  c"«  de  Trémenlines. 

Aadonlniére  (la  Grande-^  f.,  c*  de  ta  Bois- 
sière-Sainl-Fiorent,  —  à  M.  Brichet  en  1747. 

Aadoainière  (la  Petite-),  ham.,   c"*  de  la 
Boisiière-Saint-Florent. 

Andonlns  (les),  f.,  c°«  deSt-Léger. 

Aadoays  (Joseph),  né  à  Angers  le  2  mai 
1727,  fils  de  Jean  Audouys,  sieur  de  la  Prous- 
tière,  conseiller  au  siège  de  la  Prévôté,  et  de 
Marthe  Cathernault.  est  mort  le  5  fructidor  an  x 
(23  août  1802)  à  la  Bourserie,  commune  d'Ecou- 
flant.  Le  curé  lui  refusa  la  sépulture  ecclésias- 
tique. —  Il  n'a  fait  imprimer  aucun  corps  d'ou- 
vrage, mais  ses  Mss.  que  se  sont  partagé  la 
bibliothèque  d'Angers  et  les  archives  de  Maine- 
et-Loire,  sont  une  des  sources  les  plus  abon- 
dantes où  doive  puiser  l'histoire  d'Anjou.  Il 
n'y  a  là  à  vrai  dire  qu'une  collection  de  notes 
sans  rédaction  originale,  mais  ces  extraits  même 
d'actes  authentiques,  de  minutes  de  notaires,  de 
registres  de  paroisses,  d'archives  ecclésiastiques 
ou  civiles,  la  plupart  aujourd'hui  détruites  ou 
disséminées,  sont  réunies  par  lui  dans  un  ordre 
méthodique,  groupés  avec  critique  sous  des  noms 
de  famille  ou  par  matières  et  donnent  souvent 
plus  qu'ils  ne  promettent.  C'est  le  résumé  de 
toute  une  vie  occupée  dans  la  pratique  des  fiefs  et 
le  classement  des  chartriers  féodaux  «  comme  Tar- 
«  chiviste,  ainsi  qu'on  le  lui  reprochait  plus  tard, 
«  et  le  généalogiste  de  la  ci-devant  noblesse  d'Ao- 
«  gers  ».  Au  moment  du  changement  du  nom 
des  rues  de  la  ville  par  la  municipalité  révolu- 
tionnaire, Audouys  publia  une  Lettre  adressée 
à  la  Société  des  Amis  de  la  Constitution 
d!*  An  gers  (de  l'imprimerie  d'un  ami  de  la  Cons- 
titution, 1792, 16  p.  in-8o),  pamphlet  bien  anodin 
que  terminent  des  protestations  de  dévouement  à 
la  liberté.  Il  lui  fut  répondu  dans  les  A/ fiches  du 
30  janvier  1792  par  Jameron,  prieur  de  Bonne- 
Espérance,  qui  attribuait  sa  mauvaise  humeur  aux 
loisirs  que  lui  avait  faits  la  Révolution.  Audouys 
crut  devoir  répliquer  ^6  février)  :  ••  Vous  vous  irom- 
«  pez,  M.  de  Bonne-Espérance...  Il  est  certain 
«  que  je  me  suis  fait  un  plaisir  de  l'indicatioa 
«  que  je  pouvais  donner  de  titres  nécessaires  pour 
«  l'assurance  de  la  propriété  de  tout  particulier  ; 
ff  et  mon  cabinet,  dans  lequel  je  ne  m'ennuie  ja- 
«  mais,  parce  qu'il  a  été  avantageusement  meublé 
«  par  moi,  qui  reflue  quelquefois  de  gensrecher- 
«  chant  des  successions,  pour  lesquelles  j'ai  sou- 
«  vent  réussi,  n'a  point  encore  occasionné  que 
u  mes  mains  s'y  fussent  salies  du  toucher  des 
«  offres  pécuniaires  qu'on  m'y  a  fait...  ;et  soyex 
«  en  outre  bien  convaincu  que  le  bonnet  de  U 
«  liberté,  dont  je  me  suis  superbifié  dans  ma 
a  lettre,  e.st  inhérent  à  moi-même  ».  —  On  voit 
que  son  style  ne  vaut  pas  ses  bonnes  intentions. 


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AUD 


—  157 


AUF 


La  compilation  qui  nous  reste  de  lui  est  immense. 
Oatre  les  notes  et  les  extraits  dissémimés  dans  les 
divers  dossiers  de  familles  que  conservent  les 
Arch.  départ,  de  M.-et-L.  et  dont  les  pièces  origi- 
nales même,  pour  une  grande  partie,  proviennent 
de  son  cabinet,  la  Bibliothèque  d'Angers  possède 
d'Andouys  des  Recherches  généaiogiques  ^ur  les 
familles    d'Anjou   (Mss.  1005),    18   yoI.    auto- 
graphes, iti-t",  dont  le  xnn*  contient  la  table 
générale  ;  —   Extraits^  notes  et  notices  généa- 
logiques  sur    les  familles   d* Anjou    annoblies 
et  jouiisant  des  privilèges  de  la  noblesse  en 
Toertu  de  leur  élection  au    mairat    et   échevi- 
nage  de  la  ville  d* Angers  jMss.  1002),  in-fol« 
pap.,  2  vol.,  arec  cette  épigraphe  :  Nom*  ne  va- 
lons tous  rien,  c'est  ma  devise.  Au-dessus  du 
titre  l'auteur  ajoute  :  «  Ouvrage  dans  lequel  on 
<  s'est  attaché  à  découvrir  l'origine  de  l'état  pre- 
f  mier  des  auteurs  de  chacun,  tant  pour  répri- 
•  mer  l'orgueil  et  la  gloriole  de  la  plupart  de 
c  leurs  descendants  que  pour  leur  servir  dans  le 
>  cas  où  ils  auraient  intérêt  de  les  connaître. 
I  Cev  raisons  doivent  être  pour  les  intéressés  un 
«  double  motif  de  reconnadssance  en  faveur  de 
c  celui  qui  s'est  donné  la  peine  de  ces  recher- 
«  ches.  »  Il  est  certain  que  plus  d'un  l'a  consulté 
qui  ne  s'en  est  pas  vanté  :  —  Tables  chronolo- 
giques et  généalogiques  des  officiers  civils  et 
magistrau  qui  ont  possédé  des   charges  dans 
les  différentes  juridictions  de  la  Sénéchaussée, 
ville  et  quinte  d'Angers  (Mss.   919).  vaste  et 
précieux  recueil  in-f<>,  contenant  les  listes  des 
officiers  du  Présidial,  de  la  Prévôté,  de  l'Uni- 
▼ersiié,  de  l'Hôtel-de- Ville,  des  avocats,  des  im- 
primeurs, des   libraires,  etc.  ;  —  Tables  chro- 
nologiques   et    généalogiques    des   présidents, 
conseillers,   avotats,    greffiers,    etc.,   du   Par- 
lement  de    Bretagne   et  de   la    Chambre   des 
CompUs    de    Nantes   (Mss.   841)  ;    —    Projet 
d' Armoriai  pour   C  Anjou  (Mss.  994)  ;   —  Re- 
cueil de    pièces  sur    la  noblesse  des   Maires 
et  Schevins  d'Angers  (Mss.  998);  —  Extraits 
^ouvrages     manuscrits      ou     imprimés     sur 
t Anjou  (Mss.   885);  —  des  Comptes  de  Macé 
Oorne,    maître    des    requêtes    de    Louis    /•' 
(fÂnjoUy  des  Comptes  de  Jean  Le  Gay  et  des 
Registres  de    la  Chambre  des  Comptes   d An- 
gers (Mss.   921)  ;   —    des  protocoles   de   di- 
vers notaires  d'Angers  (Mss.  965);  —  Copies 
de  pièces   relatives    au   massacre    des    Calvi- 
nistes de  Saumur   et   Angers  (Mss.  873);  — 
tkcueil    daveux    (Mss.    917)  ;     Mélanges    et 
Extraits    d*avetix   et  autres  titres  concernant 
àa  familles  angevines  (Mss.   918);    —  Notes 
ntr  CAnjou    (Mss.  895)  ;    —    sur   la   Mairie 
iAngers   (Mss.   1070)  ;    —  sur  la  Chevalerie 
(M».    973);    —  sur  l'hôpital  de  Châteaugon- 
tkr  (Mss.  956);   —  sur  la  famille  Dubellay 
(Mss.  975)  ;  —  sur  les  juridictions  consulaires 
I5i»8.  948)  ;    —   Liste  des  chanoines  de  Saint- 
ind  (Mss.   680)  et  de  Saint-Pierre  d Angers 
(Mss.    692);    —   Noms   des   maîtres   bouchers  y 
^  perruquiers,    des    artisans    et    des   mar- 
fffùnds  dAngerit  (Mss.  949). 
Catalog.  de  la  Kbl.  d*A.  par  M.  Lemarchand.  — 
M.  de  M.-et-U 


Andovée,  ou,  suivant  d'anciens  catalogues, 
Audouin,  évéque  d'Angers,  successeur  de  Baudé- 
gisile  et  prédéce-sseor  de  saint  Lézin,  est  dit, 
mais  sans  preuve,  frère  de  Domnolus,  évéque 
du  Mans,  dont  le  testament,  dans  une  des  deux 
copies  connues,  le  mentionnerait  en  572.  Il  était 
pour  si\r  évéque  d'Angers  en  581  et  Grégoire  de 
Tours  le  nonnne  vers  590  à  propos  d'une  his- 
toire singulière.  Audovée  avait  demeuré  autre- 
fois à  Paris  avec  un  diacre,  nommé  Théodulphe, 
qui,  s'étant  attaché  à  lui,  l'avait  suivi  à  Angers 
et  qui,  pour  cette  incartade  excommunié  à  plu- 
sieurs reprises  et  rappelé  par  son  évéque  diocésain, 
refusait  de  retourner  à  Paris.  Un  soir,  qu'après 
dîner,  les  deux  amis  descendaient  de  l'espla- 
nade de  l'évèché,  l'évêque  doucement  appuyé 
sur  le  diacre,  celui-ci  se  trouva  tellement  ivre, 
qu'il  se  laissa  tomber  du  haut  du  mur  et  se  tua 
en  manquant  d'entraîner  Audovée  qu'un  abbé 
retint  par  les  jambes.  —  <  Et,  comme  dit  le  pieux 
et  savant  Pétrineau  des  Noulis,  voiU  une  sotte 
aventure  pour  un  évéque  de  retirer  un  diacre 
contre  le  sentiment  de  son  évéque,  un  diacre 
excommunié  et  ivrogne  et  de  s'appuyer  sur  lui 
au  lieu  de  le  soutenir  !  » 

Grég.  de  ToorsJ.  x,  chap.  14.  —  Hanràau,  GaU.  Christ, 
—  PélrineaQ  des  N.,  Mss.  694.    . 

A.a4roiiiiière  (1'),  ham.,  c>*  du  Fief-Sauvin. 

Andronin  (Jacques),  originaire  des  environs 
de  Saumur,  caporal  au  21*  léger,  reçut  le  28  fruc- 
tidor an  X  un  brevet  d'honneur  pour  avoir  dégagé 
son  capitaine  qui  allait  être  pris  par  l'ennemi. 

Andry  [Jean),  artiste  «  enlumineur  »  orna 
de  son  métier  les  livres  de  chœur  de  l'Hôtel- 
Dieu  d'Angers,  qu'avait  écrits  un  des  religieux, 
Jean  Philoche,  et  que  relia  Uriel  Cottin,  libraire. 
11  reçut  pour  son  travail  31  1.  17  s.  (1534). 

Arch.  de  M.-et-L..  R.-D,  E  «9. 

Aadansoa  (  Pierre-Anne),  mort  à  Angers  le 
4  février  1845  à  l'âge  de  75  ans,  est  le  fonda- 
teur d'une  des  belles  cultures  qui  font  le  plus 
d'honneur  à  l'Anjou.  Il  était  réputé  surtout  pour 
sa  pratique  de  la  taille  et  à  ce  titre  avait  été 
choisi  par  la  Société  d  Agriculture,  Sciences 
et  Arts  pour  diriger  le  jardin- modèle.  Une  des 
meilleures  poires  angevines  fut  trouvée  par  lui 
chez  M.  d'Armaillé  et  présentée  à  la  duchesse 
d'Angoulême  qui  eût  agréable  de  lui  donner  s«)n 
nom. 

Comiee  kortieoU,  t.  ir,  p.  155. 

Aorrlère  <!'),  mais,  bourg.,  c°«  de  Tiercé.  — 
La  closerie  relevait  de  Chivré  et  fut  donnée  le 
21  juillet  1742  par  Jeanne  Guibert,  avec  d'autres 
biens,  à  la  fabrique  de  Tiercé  pour  l'entretien 
d'une  école  de  filles  pauvres  <  nommées  et  dis- 
tinguées par  le  prieur  ».  La  maîtresse  devait 
«  leur  apprendre  à  lire,  à  écrire,  la  prière  du 
matin  et  du  soir,  faire  le  cathéchisme  deux  fois 
la  semaine  à  heure  d'école  »  et  de  plus  savoir  sai- 
gner et  pratiquer  un  peu  de  pharmacie  pour 
assister  les  malades.  —  Le  bien  a  été  vendu 
nationalement  le  7  messidor  an  iv. 

Miualet  de  M*  Mallio,  à  Seiches. 


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AUÔ 


-  158  - 


AUL 


Avgardière  (P),  f.,  c»«  d'^wdrez^.  —  L'Au- 
jardière,  1700  ;  Et  .-C.  )  .—Ancienne  seigneurie  avec 
château  dont  il  ne  reste  plus  restige,  qu'un  étang  de 
36  ares.  —  La  chapelle  était  dédiée  à  sainte  Cathe- 
rine. Le  fermier  y  exposait  aux  Rogations  un 
reste  de  statue,  Ténérée  sous  le  nom  de  sainte 
Marguerite.  —  La  terre  appartenait  au  xv^  s.  à 
Pierre  de  Laval,  en  ri67  à  Hubert  de  Villeneuve, 
et  par  le  mariage  à  Renée  de  Villeneuve,  dès  les 
premières  années  du  xviii*  s.,  à  Charles  Legras, 
qui  portait  <f  argent  à  cinq  faces  de  sable  et 
cinq  faces  de  gueule  posées  en  face  (bro- 
chant sur  le  tout.  Leur  petite-fille,  Anne  Le- 
gras,  fut  séduite  par  le  chevalier  de  la  Porte 
de  Vezins.  C'est  le  sujet  d'un  des  An^éts  célèbres 
de  Pocq.  de  Llv.  (t.  ii,  p.  1146).  Un  autre  drame 
n'a  laissé  de  trace  que  (^ans  la  mémoire  popu- 
laire. Deux  frères  de  cette  famille  se  seraient  en- 
tretués et  la  tradition  se  justifie  à  peu  près  par 
un  acte  du  4  juillet  16S6  qui  relate  la  sépulture, 
sous  le  banc  des  seigneurs  dans  l'église  d'Andrezé, 
de  Balthazar  Legras,  chevalier,  sieur  de  l'Augar- 
dière,  et  de  René  de  la  Vallée,  son  beau-frère 
«  décédés  le  2  juillet,  à  n;éme  heure  ».  La  veuve 
de  Balthazar  Legras  vendit  sans  doute  la  terre 
qui  appartenait  en  1689  à  Noél  d' Arissade,  écuyer, 
sieur  de  Saint-Pierre,  mari  de  Charlotte  de  la 
Porte.  En  1698  en  est  seigneur  Joseph  Du  Boys, 
chevalier,  qui  épouse  le  32  avril  de  celte  année 
Françoise  de  la  Béraudière.  —  Jacques  Du  Boys, 
en  1727.  —  Le  château  ne  tarda  pas  à  être  détruit 
ou  à  rester  inhabité.  Un  ouragan  y  fit  de  grands 
dégâts  dans  la  nuit  du  14  au  15  mars  1751 . 
Note  Mss.  d«  M.  SpaU  de  Cholet.  —  Areh.  d'Andrexé. 

—  Arch.  de  M.  st-L. 

AnipeardmU  (l'),  f.,  c"«  de  la  Prévière. 
Anipeiupdlère  (1'),  h.,  c°*  de  Champ toceaxix. 

Ani^eardière  (1'),  c»«  de  Saint-Christcphe- 
dU'Bois.  —  La  Logeardière  (Cad.).  —  Relevait 
pour  moitié  de  l'Anjou  et  du  Poitou.  —  En  est 
sieur  Jacques  Amyot,  1539,  René  Verdon,  1600. 

An^eardlère  (l*),  h.,  c<>«  de  DurtaL  — 
Autrefois  de  la  paroisse  de  Gouis,  sur  le  bord  de 
la  route  de  Crosmières»  qui  passe  pour  l'ancienne 
voie  romaine.  —  On  y  a  trouvé  lors  de  la  recons- 
truction de  la  ferme  principale  en  1840,  en  bê- 
chant le  jardin,  entre  la  route  et  le  logis,  presque 
à  fleur  de  terre,  un  vase  en  terre  cuite  renfer- 
mant un  grand  nombre  de  pièces  d'argent  des 
comtes  d'Anjou  ou  Bretonnes,  qui  ont  été  acquises 
par  M.  Lesassier,  alors  pharmacien  à  Durtal. 

Ao^eardière  (l*),  f.,  c"«  de  Saint- Lambert- 
du-Latay.—  La  Loujardièr  e  {Ki.M.  et  Raimb.). 

—  Autrefois  de  la  paroisse  de  Sainte-Foy,  1543. 
Incendiée  à  plusieurs  reprises  en  1793-1795  par 
le  poste  républicain  de  Saint-Lambert-du-Latay. 

Aogrardière  (la  Petite-^,  f.,  c»»  de  Beau- 
préau,  —  La  Petite- Augardiére,  1728  (Et.-C). 

Atigelals  (les),  ham.,  c»«  de  Vernoil-le-F. 

Amg^w'aiM  (l'],  Jw^er le  (!'),  MwtgewM  (les). 

—  V.  Ogerais  (1'),  Ogerie  (l'),  Ogers  (les), 
Ogeards  (les). 


Au^ere^n  (. ],  libraire  à  Saumur,  15^. 

AoKerln»,  aumônier,  puis  abbé  de  St-Serge, 
vers  1179.  Il  fat  choisi  en  1185  pour  arbitre  par 
le  pape  entre  les  chanoines  de  Saint-Martin  de 
Tours  et  les  moines  de  Saint-Florent  de  Saumur. 
En  1187  il  réconcilia  de  même  Tévéquede  Saint- 
Malo  et  les  moines  de  Saint-Melaine.  —  Mort  le 
5  mai  1190. 

An^enl  ( ),  sculpteur.  -  «  Le  23  avril 

«  1642  les  images  de  saint  François  et  de  sainte 
«  Marguerite  ont  été  apposées  sur  l'autel  de  saint 
<  Denis  de  Candé  par  un  nommé  Augenl  qui  les 
«  avait  faites  de  terre  au  Guéde-Louerré.  » 

Journal  de  Valacfae,  f.  40,  Mtt.  à  la  eore  de  Caodé. 

Avipler  (Jehan),  orfèvre,  demeurant  rue  St- 
Laud  à  Angers,  fut  chargé  le  28  janvier  1477 
(n*  ••)  de  couvrir  en  argent  un  Evangéliaire  et 
un  Epistolier  de  l'église  Saint-Laud. 

Avi^niitlnerles  (les),  c"*  de  Chaude  fonds  ^ 
clos  de  vigne  mis  en  labour,  1665  (E  652). 

if M^tMfltM  (les),  cl.  —  V.   Grifferais  (les). 

ifttliMrie  (!')«  iiwiMai*  (les),  iftelttay  (l'). 
—  V.  Annaie  (!'),  ^«wai*  (les).  Aunay  (!'),  ^w- 
nay^  pour  les  localités  non  mentionnées  ci-après. 

Aiiloale  (r),  f.,  c°«  de  Mém.  s 

Aulnale  (la  Grande-),  ham.,  c°*  de  la  Re- 
naudière.  —  Autrement  le  Grand-Aulnay 

Aiilnais  (les),  f..,  c"«  de  Bouchema^ne,  au- 
trefois de  la  paroisse  d'Epiré,  —  Ancienne  sei- 
gneurie, acquise  en  1598  de  Jeanne  de  Juigné, 
veuve  d'Amaury  Amoureuse,  par  messire  Charles 
de  Harouis,  écuyer,  sieur  de  la  Rivière,  docieor 
en  droit,  maire  de  Nantes,  mari  de  Françoise  de 
Lesrat.  Jean  de  Harouis,  sieur  de  l'Espinay,  la 
revendit  en  1632  à  noble  homme  Mathieu  Du- 
grès,  sieur  de  la  Tremblaye  ;  —  relevait  de  la 
Grande-Chauviëie. 

Aulnain  (ruiss.  des),  né  sur  la  c>**  de  Chou- 
mont^  traverse  celles  de  Bauné,  Cornillé,  Mazé. 
Corné  et  se  jette  dans  TAuthion.  ^  11,700  m.  de 
cours.  —  Il  a  pour  affluents  les  puiss.  du  Pot-i- 
l'Ane,  de  la  Grenouille,  de  Lue,  de  la  Fontaine, 
de  l'Etang-de-l'Egoùt. 

Anlnalfi  (les),  moulin  à  eau,  c"*  de  Bauné,  — 
appartient  en  1475  à  Jean  Lebarbier,  en  1556  à 
Pierre  Robineau  et  à  Jean  Meffrais.  Les  héri- 
tiers, faute  d*en  pouvoir  payer  les  arrérages  de 
rentes  dues  à  la  seigneurie  de  Fromentières,  firent 
abandon  complet  de  la  propriété  au  seigneur,  Guil- 
laume Goussault,  en  1586.  —  Les  bâtiments  étaient 
alors  à  peu  près  en  ruine.  —  Le  domaine  et  la 
métairie,  qui  relevaient  de  Fromentières,  appar- 
tenaient en  1587  à  Jeanne  de  Fleurville,  veuve  de 
Simon  Haran,  en  1713  &  Jean  Senoçqs,  écuyer, 
sieur  de  Florentin,  commissaire  d'artillerie  au 
château  d'Angers. 

Arch.  de  M.-et-L..  E  30-34,  1429. 

Anlnais  (les),  ham.,  c"*  de  Cheviré-le-Rougt. 

Aolnals  (les),  ham.,  c"«  de  Comiilé  —  Les 
Aunays  (Cass.).  —  Les  Aunayes  (Et.-M.).  — 
UAunaye  (Postes). 


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AUL 


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AÛM 


Avbuils  (les),  f.,  c"«  de  Corté. 

kmlnmin  (les),  f.,  c»«  de  Juvardeil, 

Anlaals  (les),  ham.,  c"*  de  Longue.  —  En 
est  aienr  Louis  Joabert  en  1604,  M»  Pierre  Grif- 
foQ  en  1693. 

Avliifty  (les),  ham.,  c"«  de  Montguillon. 

kAmmln  (les),  f,,  c"«  de  NeuWé,  fief  et  sei- 
gnearie  appartenant  en  1579  à  Jean  fiinel,  fils 
aîné  du  juge  ordinaire  d'Anjou,  en  1733  à  Jean 
de  Gassion,  acquis  cette  année  par  René-Jean 
Vallois,  conseiller  du  roi  de  la  Sénéchaussée  de 
Saumur  ;  —  relevait  pour  partie  des  seigneuries 
da  Bellay,  du  Pré  et  de  Saint-Mars- la- Pile. 

Amlamls  (les),  f.,  c"*  do  h  Potherie,  autrefois 
nste  seigneorie,  dont  dépendaient  ai;  xvr  siècle, 
les  dosaries  de  la  Verrerie,  de  la  Merceraye, 
de  la  Houssaye,  de  la  Haye-Jumelle,  de  la 
Uaaxionnaye,  de  la  Béraudaye,  de  la  GuiUerie, 
de  la  Louettière,  de  la  Roirie,de  la  Pontrionnaye. 
—  En  est  seigneur  Matburin  de  la  Motte,  écuyer, 
1529,  Gabriel  de  Beaurau.  1597,  qui  obtient  le 
1*' leptembre  du  seigneur  de  Ghalain,  Tautori- 
tttion  de  fortifier  la  maison  jusqu'alors  simple- 
ment enclose  de  fossés  avec  ses  cours  et  sa  graoge. 
C'est  un  manoir  seigneurial  «  fermé  de  douves  et 
poQtf-lens  »,  dès  1609,  quand  I^uis  de  Beauvau, 
aienr  de  Rivaraines,  mattre  des  Eaux  et  Forêts 
iQ  ressort  de  Chinon,  et  sa  femme.  Charlotte  de 
BrilloDet,  en  firent  cession  (12  août),  à  René  Le- 
clerc  des  Roches,  gentilhomme  ordinaire  de  la 
▼énerie  du  roi.  Le  2  septembre  1659,  Tévêque 
Henri  Arnauld,  revenant  d'Ingrandes  etdeCandé, 
sy  arrêta  pour  passer  la  nuit.  Le  18  thermidor 
an  n,  les  patriotes,  commandés  par  Tadjudant 
géDéral  Decaen,  y  atteignirent  les  chouans  qui, 
après  un  combat,  laissèrent  20  morts  sur  le  ter- 
rain. Le  château  n'en  resta  pas  moins  jusqu'à  la 
Ao  de  la  guerre  une  des  retraites  ordinaires  des 
bandes  et  fut  à  plusieurs  reprises  incendié.  Il 
D'en  subsiste  plus  que  quelques  lambeaux  de 
mnrs  couverts  de  lierre.  La  chapelle,  fondée  en 
llionneuT  de  saint  Mathurin  et  de  sainte  Barbe, 
le  12  janvier  1506  par  Charles  de  la  Motte,  est 
debout  encore  et  sert  de  grange.  —  Sur  la  mé- 
tairie attenant  aux  ruines,  autour  et  au  fond  d'un 
petit  étang,  existe  un  dépôt  de  falun  et  de  mo- 
laase  coquillère  longtemps  délaisse.  On  y  a  ré- 
cemment creusé  un  canal  de  6  m.  de  profondeur 
ivr  trois  kil,de  longueur  pour  épuiser  l'étang  et 
en  &ciliter  l'exploitation  précieuse  à  tout  le  pays 
d'alentour,  —  appartient  à  M.  le  marquis  de 
l'Esperonnière. 

Aolsal*  (les),  vill.,  C»  de  SouceUes. 

AmUals  Jes^  f.,  c>«  de  St-Rémy' en-M , 

Aalnalft  (les),  f.,  c°«  de  FtVy.  —  Les  hois 
appelez  tes  Aulnex^  1594.  —  Les  maisons, 
COUP,  aireaux,  patuvraulx,  appelés  Us  Aulnez 
iulirement  la  Corbinm/e,  1645  (E  1153>. 

Aaluals  (les),  c»*  de  Seiches,  domaine  «  en 
terres,  pré»,  pâtures,  bois,  haies  »  acquis  de  Ma- 
thelin  Mellet,  écuyer,  et  réuni  en  1484  par  Pierre 
de  Rohan  à  sa  terre  du  Verger. 


ALulnaifl  (les),  f.,  c»«  de  Segré,  jadis  avec  sa 
maison  seigneuriale  et  domaine  s'éiendant  sur  les 
paroisses  de  la  Madeleine,  de  bt- Aubin-du-Pavoil 
et  de  Marans.  Elle  était  advenue,  dans  la  succes- 
sion paternelle,  en  1567,  à  René  Fayau,  archer 
de  la  compagnie  de  M.  de  Ghavigny  ;  —  à  René  de 
Fayau  en  1712.  —  Françoi— Jacques-René  de  Fau- 
veau,  chevalier,  la  vendit  le  28  juillet  1778  à 
François  Patry  do  l'Aubinière,  écuyer,  sieur  de  la 
Fontaine,  pour  64 .000 livres.  La  ferme,  avec  petit 
pavillon  de  ma!ire,  appartient  à  M.  de  Madden. 

Arch.  de  M.-et-L.  —  Afiiches  dAnj^er»,  il  jaillet 
i777-13  mai  i77($.  —  Note  Mas.  de  MM.  Kaimbauil  et 
Bernier. 

Aolnay  (1'),  f.,  c»*  du  Lion-ffAuf/ers. 

A.iilnlère  (1'),  f.,  c"«  de  Fougère.  -  Afne- 
rue,  1030-1040  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  i  ch.  46), 
1114-1124  (Cart.  de  St-Serge,  p.  U8j.  —  Le  fié 
des  grans  Au^nières,  1407  (E  465i.  —  Les 
PetUeS'Aul'uètes,  1509  (E  466),  —  Ln  Rorhe- 
(VAulnière,  lf»58.  —  /*a  maison  seigne-triaie  îles 
Petites- A 'unièi-es,  1645  (Ibid).  —  Lr-i  Aunières 
(Cass.).  —  Ouhiière  (Et-M.  .  —  Apnariienl  à 
une  famille  du  nom  depuis  le  xi^  jusqu'au 
xviio  siècle.  Barbe  d'Aulnières,  dame  de  Chazé 
et  de  Raguin,  l'apporta  en  mariage  à  Pierre  du 
Bellay  vers  1600,  et  en  secondes  noces  à  Jean  de 
Loubes,  sieur  de  Lambroise.  En  était  seigneur 
en  1765  Charles  François  de  Maillé.  ^  Le  fief 
relevait  de  la  Petite -Muletière. 

Aultillère  (F),  ham.,  c"«  de  Saint  Lambert' 
du-Lnttay,  —  Loiurière,  1465.  —  LOHère, 
VOi'ulière.  —  La  borderie,  1501,  le  village  de 
CAululière,  1608  (Titres  du  Ronceray). 

Aomenière  (1'),  f.,  c"«  du  Cknmp.  —  La 
maison  existait  en  1442,  habitée  par  Jean  Garré. 
En  1452  elle  appartenait  à  Jean  du  Pineau,  écuyer, 
et  pendant  plus  d'un  siècle  à  sa  lamiile,  en  1541 
à  Antoine  Dupont,  mari  de  Renée  Dupineau,  en 
J596  à  Macé  Prieur,  en  1629  à  Georges  Vivien, 
en  1648  à  Françoise  Vivien,  veuve  de  Laurent 
Gigon.  Le  fief  relevait  de  la  chàtellenie  du  Mes- 
nil,  dépendant  de  Gil bourg.  «  L'hôtel  avec  jar- 
dins, douves,  bois,  garennes,  en  et  au-dedans  des 
fossés  anciens  »,  qui  paraît  encore  debout  en 
1648,  était  détruit  bientôt  après  et  il  n'en  restait 
plus  que  •  la  place  où  il  était  jadis  *>,  disent  les 
aveux  dès  1654.—  En  est  sieur  Jean  Gaiichon  en 
1656,  René  David  de  Vaux,  puis  sa  veuve,  Marie 
Letourneux  en  1698,  P.  de  Cheverue  eu  1758.  — 
Les  Aumenièrei  sont  un  vignoble  au  xviii»  s. 

Arcn.  de  M  -^t-' ..  C  403,  f.  73  ;  E  i0â4,  1015,  Uâtt. 
—  Note  M84.  de  M.  Raimbaalt. 

Aomère  {Jean  d'),  abbé  de  Mélinais,  succéda 
a  Guillaume  H  elle  vers  1378  et  abdiqua  en  1407 
en  faveur  de  Jean  d'Eze. 

Aumétmyer  {Antoine),  originaire  du  Li- 
mousin, s'était  établi  pendant  la  Révolution 
d'abord  a  Airvault,  près  Thouars,  hongreur,  puis 
vétérinaire,  d'ailleurs  sans  aucune  étude  mais 
très  achalandé  pour  son  habileté  de  main  et  sa  fa- 
conde originale,  puis  vint  à  Montreuil-Beliay  où  il 
se  maria.  Il  y  est  mort  le  6  avril  1857  et  enterré 
dans  une  petite  chapelle  voisine  de  la  fontaine  de 


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AUM 


160  — 


AON 


l'Aubier.  Ne  sachant  ni  lire  ni  <^crire,  il  arait 
dû  dicter  le  trayail  publié  sous  ce  titre  :  Mémoire 
de  M.  Aumétayer-Lncombres  père,  proprié- 
taire ffe  la  Durantiière^  à  Monlreuil-Bei- 
iay^  sur  l'art  précieux  de  prévenir  *et  acci- 
dents fâcheux^  qui  résultent  de  la  morsure 
des  êtres  hydrophohes  et  des  reptile*  en  gé- 
néral, du  charbon  noir,  des  coliques^  des 
dartres,  des  canc^s,  des  plaies  et  des  coupures, 
rédigé  par  A.  Aumétayer  fils  (Montpellier, 
1836,  in-Sû  de  U  p.;  -  2«  éd.,  Angers,  1837, 
in-8«  de  44  p.).  Son  fils  Antoine,  né  à  Louzy 
(Deux-Sènres)  le  19  août  1817,  est  l'auteur  de 
Poéities  (Toulon,  1837,  petit  in-8»,  255  p.)  dé- 
diées à  Félix  Bodin  et  à  Jean  Reboul  <  dont  les 
fareurs  mystérieuses  ont  tant  de  foi  adouci  les 
larmes  de  sa  solitude  ».  Il  viTait  à  Paris  et  rient 
de  mourir  à  Sainte-Gemmes-sur- Loire  le  3  juil- 
let 1870.  atteint  <  d'un  délire  continu,  apjrétique, 
<  caractérisé  par  des  aspirations  humanitaires, 
«  religieuses  et  philosophiques  ». 

Anaidnerie  (1'},  nom  de  fermes,  de  bâti- 
ments ou  de  terres,  dépendances  d'anciennes  au- 
môneries.  —  Voir  à  Tarticle  de  chaque  commune, 
pour  les  localités  ci-aprés  omises. 

AnoidiieHe  {Y),  f.,  c"«  de  Bocé, 

Aaoiènerle  (1').  f.,  c"*  de  Bouchemaine.  ~ 
C'était  au  xii«  s.  un  vignoble  qu'en  1205  Geof- 
froy de  Chaumont  donna  k  THôtel-Dieu  ou  aumô- 
nerie  Saint-Jean  d'Angers,  dans  le  clos  et  sur  le 
fief  nommé  de  Morin  in  feodo  de  Morin,  dont  il 
conserva  jusqu'à  nos  jours  le  nom  plus  ou  moins 
corrompu.  —  Maury  alias  VAumônerie,  1664. 
—  Moery,  1673.  —  Mory,  1756.  —  La  ferme  re- 
levait d'une  prébende  de  Saint-Martin  d'Angers  et 
plus  tard  du  château  de  Sablé  par  l'iiiterniédiaire 
du  Plessis-Macô,  de  Linières  et  de  Cornillé. 

Arch.  de  M.-et-L.,iir../).,  6.30,177,  i78. 

Anmènerte  (1*),  cl.,  c**  de  Daumeray. 

Anoitaerle  d'),  f.,  c"«  de  Juigné-Béné. 

AoinèBerie  (1*),  c"«  de  Af/rze,  domaine  for- 
mant la  fondation  et  autrefois  le  principal  revenu 
de  l'hospice  de  Mazé. 

Aamdnerle  (1'),  f.,  c"«  de  Maulévner,  avec 
ancien  moulin  à  vent  dépendant  du  château  de 
Maulévrier,  dont  le  meunier  était  tenu  de  servir 
le  gâteau  pour  la  fête  de  la  bachelerie.  —  Voir 
la  Touche -Manoir. 

Aamdnerle  jl'),  ham.,  c"'  de  Montfean. 
Aanèiierie  (1'),  f.,  c*  de  Montreuil-s.-L. 

Avmônerie  (l*),  f.,  c"«  do  Si-Bar théUmy.— 
La  closerie  de  Chaufour,  nlias  VAumosnerie, 
1569  (H.-D.,  B  10).  -  Dépendance  du  temporel 
de  l'aumônerie  St-Michel-du -Tertre,  réuni  en 
1602  au  domaine  de  l'Hôtel-Dieu  d'Angers.  Elle 
relevait  de  la  seigneurie  de  Ghaufour  et  fut  ven- 
due nationalement  le  27  pluviôse  an  m  en  deux 
lots,  dont  un  clos  de  vigne  de  huit  quartiers. 

Aamôtierle  (1*),  f.,  c"»  de  Saint- Florent-le- 
Vieil ,  avec  les  bâtiments  encore  en  partie 
subsistants  de  l'ancienne  aumônerie  de  Sainte- 
Croix.  En  étaient  titulaires  en  1436  Jean  de 


Chalons,  en  15*5  Hervé  Pohardy.  en  1738  Fran- 
çois Brichet,  en  1778  Richard  de  Lorgerie,  coré, 
et  en  1786  Mich.-Fr.  Gruget,aussi  curé  de  Saint- 
Florent. 

An  h.  de  la  Mairie  de  Saint-Floreol-le-VictI. 

Anoioiierle  (1'},  f„  c"*  de  Laurenlde-la- 
P faine,  —  Le  gast  joignant  les  terres  de 
CAumosnerie  et  de  la  Greneraue,  1492  <E 
613). 

AnoiêneHe  (1'),  cl.,  c»«  de  Villevéque,  an- 
cienne appartenance  de  THôtel-Dieu  d'Angers. 

AnmÔDCrleH  (les),  c"«  de  Saint- Lnurent-des- 
Autels,  terrain  non  loin  du  bourg,  d'une  conte- 
nance de  plus  de  15  hectares,  vendu  nationa- 
lement en  17^j2  et  dépendant  de  quelque  fon- 
dation de  charité  dont  jouissait  un  prêtre  de 
Rennes. 

Aamônes  (les),  champs,  c"*  de  Mazé. 

Aamônier  (1'),  f.,  c"*  de  Saint-Hilaire-St- 
F tarent.  —  VirmoUe  V Aumônier  (Ratmb.). 

Anmont  (Julien),  peintre  à  Angers.  —  L*abbé 
de  Toussaint,  Germain  Merceron,  fut  parrain  en 
1629  de  sa  fille  atnée,  Guy  Lanier.  abbé  de  Vaux, 
grand  vicaire,  de  son  fils  René,  en  1634,  Lonis 
G  illion,  peintre  du  duc  de  Brissac,  d'une  autre 
fille  en  1635.  Devenu  veuf  de  Philippe  Mantean, 
il  épousa  en  secondes  noces  Claude  Daodier. 
veuve  du  maître  peintre-vitrier  Martin  CoUard, 
le  8  avril  1641,  Il  vivait  encore  en  1674. 

Arch.  comm.  GG  aO>  34,  50,  11  *,  113. 

Aanont  {Roger    d'),   évéque    d'Avranchea, 

devient  abbé  de  Saint- Georges-sur- Loire  par 
mutation  avec  Gabriel  Boylesve  de  Malnoue  vers 
1652,  —  est  mort  à  Paris  le  23  mars  15£»3  ;  —  a 
pour  successeur  en  son  abbaye  Jacques  Adhémar 
de  Monteil  de  Grignan. 

if  Mitai*  (les\  c"«  de  Blou.  —  V.  Jaunay  (le>. 

Aanml^  (les),  ham.,  c"*  de  Geste. 

Aaiiml«i  (les),  f.,  c"*  de  Morannes,  relevait 
de  Grattecuisse  et  appartenait  en  1488  à  Tabbaye 
de  Bellebranche,  au  xvii"  siècle  à  la  famille  Gau- 
dicher  Guill.  Darius,  fermier  général,  veuf  de 
Geneviève  Gaudicher,  la  vend  en  1729  à  René 
Chariot,  sieur  des  Loges,  chevalier,  conseiller 
du  roi. 

AnnmiA  (les),  ham.,  c"«  de  Neuvy,  canton 
autrefois  planté  en  bois  de  haute  futaie,  défriché 
la  première  année  du  xvii*  s. 

Aanmie  (les),  f.,  c»«  de  la  Poiteviniére.  — 
Les  Aunais  Jague  (Cass.).  -  VAunny  Jague 
(Et. -M.).  —  Les  Aunais  Jagus,  1540,  dont  René 
de  Conquessac  rend  aveu  à  la  Giraudière. 

Aanais  (les),  f.,  c"«  de  Sl-Rémy-en-Mouy^, 

Aonmy  (F),  —  ^ /ne/um,  lieu  planté  d'aulnes. 
—  L'usage  s*est  établi  pour  un  grand  nombre 
de  ces  localités  d'écrire  exclusivement  Laimay. 
(V.  ce  mot). 

Aaeay  (V),  f.,  c'*^  à'Allonnes. 

Anvay  (1'),  cl,  c"«  à' Angers. 


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AUN 


—  161 


AUN 


Aunmj  (X),  vill-,  c»«  é^Armaillé.  —  Launay, 
1666  (Et.-C).  —  Launay-Village  (Cass  ).  — 
La  métairie  de  Launaz- Village  (an  IV).  — 
Dépendaace  de  {?  fabrique,  vendue  nat*  le  23 
fructidor  an  IV. 

Aniimy  (l*),  f.,  c»»  de  Baracé.  —  Le  Grand, 
le  Petit' Aunay  (Cass.)-  —  Appartient  en  1600  à 
Marc  Morin. 

Avnmy  (l*),  ruiss.,  né  sur  Bourg-d'Iré,  se 
jette  dans  la  Verzce;  —  1650  m.  de  cours. 

AuuBj  (l*),  f.,  c«  du  Bourg-d'Iré. 

Aunay  (H,  f.,  c"«  de  Breil. 

Annay  (l*).  f-,  c»«  de  Chanteussé. 

Annay  (!').  f-.  c"*  de  Chemillé.  — Terra  de 
Alneto,  vers  1130  (Cart.  de  Chemillé,  ch.  103). 

Annay  G*),  f-,  c"  de  Coron. 

Annay  (P).  vill.,  c»«  de  Chênehutte-les-T 

Annay  (l^),  f..  c"«  de  Daumeray. 

Annay  (!').  f-.  c"*  de  Drain, 

Aunay  (l'),  f.,  c"«  A'Écouflant,  ancienne 
dépendance  du  Perray-aux-Nonains. 

Annay  (!'),  f..  c°«  é'Écuillé. 

Aunay  (1').  f-.  c««  d'JÉtriché. 

Annay  (10  »  '-i  c"*  de  Fontaine- Gu<5rin.  — 
LAunet  (Cass.).— Appartient  en  1680  à  Charles 
Thierry,  écuyer,  en  1740  à  Henri  de  Cantineau. 

Aunay  (l'),  moul'"  à  eau  et  usine,  c°c  duFut7et. 

Annay  (lÔ,  ham.,  c"*  de  Genneteil.  --Lau- 
noy  (Cass.). 

Aunay  (1'),  f.,  c»*  de  Grugé-V Hôpital. 

Annay  (Y),  f.,  c"  de  Jarzé.  —  En  est  dame 
Marguerite  Caubon,  1650. 

Annay  (1*),  f-,  c»«  de  Landemont. 

Annay  G')»  '•»  c»«  du  Louroux-Béconnais. 

Aunay  (!').  f-.  c°«  de  Marigné.  —  En  est 
sieur  messire  Noël  Herbereau  en  1733. 

Annay  (!'),  ruiss.,  né  sur  la  c"  de  Méon,  s'y 
jette  dans  la  Gouano.  —  1525  m.  do  cours. 

Annay  (H,  f-,  c"^  du  Mesnil,  appartenait  à 
la  famille  Gourreau  et  fut  vendue  nal^  le  27  ger- 
minal an  XI. 

Aunay  (1'),  f.,  c«*  de  Montjean. 

Annay  (!').  ^m  c"®  de  Montreuil-sur-Loir. 

Annay  (r)f  f-.  c"®  de  Morannes. 

Annay  (F),  f.,  c°«  du  Pin-en-Mauges. 

Aunay  (l*)i  f-»  c"®  du  Plessis-Macé. 

Annay  (l"),  f.,  c°«  de  la  Potherie. 

Annay  G*),  ruiss.,  né  sur  la  Potherie,  s'y 
etle  dans  le  ruiss.  de  la  Martinaie  ;  —  a  pour 
iaffluent  le  Petit-Beauvais  ;  —  2,600  m.  de  cours. 

Annay  GO.  f-.  c"  de  la  Prémere. 

Aunay  (10.  '-.  c"«  de  Varennes-sous-M. 

Aunay  (1'),  f  ,  c»«  de  St- Georges- du- Bois. 

Aunay  G'),  ham.,  c»»  de  Saint-Georges-du- 
Puy- de-la- Garde. 

Annay  G*),  f-.  c*'*  de  Sainf-JLaurenNdcs-A., 
hameau  en  1751  (Et.-C). 

Annay  GO.  cl.,  c"  do St-Laurent-de-la-P. 

Aunay  (10.  f-.  c»»  de  St-iaurcn«-du-M. 

Aunay  GO»  ham.,  c°«  de  St-Macaire-€n-M. 
-   L'Aunay-Bellin,  1377  (E  517). 

Aunay  (10,  vill.,  c»  de  St-Michel-et-Ch. 
innay  GO.  f-,  c»«  de  Saint-Sigismond. 
innay  (10,  f.,  c»»»  de  la  Tour-Landry. 

'  ^«mT  GO,  f-  €•»•  ao  r««cr«. 


Annay  GO.  f-.  c"'  do  Varrain«,  dépendance 
de  l'abbaye  de  Fontevraud. 

Aunay  GO.  f-.  c»«  de  Vivy. 

Aunay  {le  Bas-),  f.,  c°«  de  Cheffes. 

Aunay  (le  Bas-),  f.,  c»«  de  Za  Potherie. 

Annay  (le  Bas-),  f.,  €«»•  de  Saint-Macaire, 

Annay  (le  Grand-),  f..  c"«  de  Chambellay. 

Aunay  (le  Grand-),  f.,  c»«  de  la  Chapelle-R. 

Annay  (le  Grand-),  f..  €"•  de  Genneteil. 

Annay  (le  Grand-),  f.,  c»»  de  laJaille-Yvon. 

Aunay  (\e  Grand-),  f.,  c"«  de  Montguillon, 
vendue  nationalement  sur  l'émigré  Leshénault  le 
17  prairial  an  VI  avec  le  Petit-Aunay. 

Aunay  (le  Grand-),  f.,  c»«de  la Renaudière. 

—  Le  Grand-Launay  (Cass.).  —  La  Grande- 
Aulnaie  (Bec*).  —  Dépendance  de  la  Perrinière. 

Aunay  (le  Haut-),  met.,  c"«  de  Freigné. 

Aunay  (le  Haut-),  f.,  c"®  de  la  Potherie. 

Annay  (le  Petit-),  f.,  c»«  du  Bourg-d'Iré. 

Annay  (le  Petit-),  f.,  c»«  de  Chambellay. 

Aunay  (le  Petit-),  f.,  c»«deZa  Chapelle-R. 

Aunay  (le  Petit-),  f.,  c"®  de  Genneteil. 

Annay  (le  Petit-),  f.,  c»«  de  la  J aille- Yvon. 

Aunay  (le  Petit-),  f.,  c"«  de  Montguillon, 
dépendance  de  la  terre  de  Bouillé-Té  ;al. 

Aunay  (le  Petit-),  f.,  c"«  de  Saint -George»^ 
du-Puy-de-la-Garde. 

Aunay  (le  Petit-),  f.,  C»  de  Tilliera.  —  Le 
Pontonnet  (Roc*).  —  Devait,  en  1724,  une  rente 
de  deu\  boisseaux  de  blé  à  la  fabrique  de  la 
Renaudière. 

Annay-au-LonK  (10,  ham.,  C*'  du  Pin.  •— 
L* Aunay  (Cass).  —  Launay-au-Long,  1533. 

—  Appartient  à  noble  homme  Jean  du  Bois-Doux, 
tieur  de  la  Sorinière. 

Aunay-au-Holne  (10,  f.,  c»«  de  St- Quentin^ 
en-Mauges.  —  Alnetum,  vers  1080.  —La  terre 
et  domaine  vulgairement  appelée  VAunay^ 
aux-Moines,  1605.  —  L  Aunay -au-Prieur, 
1741  (Pr.  de  St-Q.-en-M.).  —  Domaine  acquis  au 
XI"  siècle  par  deux  religieux  du  prieuré  de  Saint- 
Quentin  pour  le  prix  de  10  sous  ;  —  relevait  du 
Grand-Moatrevault. 

Aunay-Barbot  GO.  ham.,  c^"'  de  Geste,  d^ 
pendait  de  la  terre  de  la  Perrinière. 

Aunay-Barbot  (1'),  ruiss.,  né  sur  Geste,  s'y 
jette  dans  le  Sanguèse  sous  la  f.  de  la  Norman- 
dière,  grossi  à  g.  par  le  ruiss.  de  la  Brunetière; 
-^  2,800  m.  de  cours. 

Aunay-Bëchet  GO.  f*.  c°«  de  Geste. 

Annay-BIchon  (l'),  f.,  c»«  de  Ste-Christine, 

—  L  Aunay -Pichon  (Cass.). 
Aunay-Boisseau(r),  f.,  c°*  de  Beaupréau. 

—  Launay-Boueseau,  1540, 1619  (Cure  de  Beau- 
préau). ^  Devait  5  sous  de  rente  à  la  fabrique  de 
Saint-Martin  de  Beaupréau. 

Aunay-Bou|pereau  GO.  f*.  ^^^  de  Brion. 

Aunay-Bonmler  (10,  f-,  c""  de  Beaupréau. 

Aunay-Chauval  (le  Grand-),  f.,  c»«  de  St- 
Quentin-en-Mauges.  —  Le  Grand-Aunay- 
Chauvet,  1446  (E  1047).  —  jL'Aunai/-C/iauucZ 
(Cass.).  —  Appartient  à  Guillaume  Bérard,  sieur 
de  la  Renouardière,  en  1446,  qui  en  rend  aveu  au 
Grand-Montrevault;  —  en  1539  i  René  desHom* 
ineaux,  âcuyer,  qm  teporto  la  foi  qI  homma^  4 


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AUN 


—  162  — 


AUR 


Ste-Christlne;  —en  1G20  à  Claude  Deshommeau^^. 
sienr  de  la  Perrochère,  qui  en  rend  aveu  au 
Planty  pour  ses  licfs  de  Sainte-Christine.  Tous- 
saint de  Cornuiier  vendit  le  fief  en  1700  à  René 
Gourdon.  Mathurin  Lecomle  le  possédait  en  1714, 
René  Mesnard,  négociant  de  Cholet,  en  1756.  qui 
en  rend  aveu  le  3  août  au  Planty  ;  —  actuelle- 
ment M.  Dély,  ancien  notaire. 

Arch.  de  M.-et-L.  C 105;  B  1M7, 1050. 

Aonay-ChaoYiit  (le  Petit-),  f.,  c»«de  Saint- 
Quentin-en-Mauges. 

Auniiy-Coalon  (1'),  f.,  c»«  de  Chaudron. 

—  relevait  de  la  Ménantiére,  où  Guy  de  Con- 
quessac  en  rend  aveu  en  1530. 

Aunay-de-la-Prée-Giistiiie  (1'),  miss.,  né 
sur  Tigné,  s'y  jette  dans  le  Layon  ;  —  3,3!27  m. 
de  cours;  —  a  pour  affluent  lo  ruisseau  de  Grate- 
fort. 

Auiwy-Deiiée  (1'),  cl.,  c°*  de  Daumeray. 

Aunay-des-Bois  (P),  f.,  c°«  de  Fougère. 

Aunay-desh'BoiiIllons  (l')>f..  C^  de  Chazé- 
8ur-Argos. 

Aanay-des-\'l|pnes  (1'),  cl.,  €»•  de  Fougère. 

Aunay-Gallssoii  (1'),  f..  c°«  d*Armaillé. 

Aunay-Gonlard  (1'),  ruiss.,  né  sur  la  c"<'  de 
Neuvy,  se  jette  dans  le  ruiss.  du  Jeu  ;  —  a  pour 
affluent  le  ruiss.  des  Bubards  en  Neuvy  ;  —  1 ,850 m. 
de  cours. 

Aunay-Gontard  (1'),  ham.,  usine  et  moulin, 
c»«  de  Neuvy.  —  Le  nom  du  propriétaire  s'y 
joignit  vers  le  milieu  du  xviu®  siècle. 

Aunay-Groussin  (l'),  f.,  c"«  do  Sf- Laurent- 
dU'Motay.  —  La  Noë-Grcssin^  1436  —  La 
Noê-Groussain,  1C80  —  Elle  devait  une  mine 
de  seigle  à  l'aumôacrie  de  Saint-Florent-le- Vieil. 
Au  xvii«  s.  il  y  existait  une  pépinière. 

Arch.  comm.  de  Sl-Fl.-le-V.  Série  B. 

Aunay-Lubin  (1'),  ruiss.,  né  sur  la  c^*  de 
Chigné,  se  continue  dans  le  département  de  lu 
Sarlhe  ;  —  3,420  m.  do  cours  en  Maiae-et-Loire , 

—  y  a  peur  affluents  les  ruiss.  dos  Tuiles,  de 
la  Fontaine-du-Bicn,  de  TAvant-Fleur. 

Aonay-Slartlii  (l'),  h.,  c"«  de  la  Renau- 
dière.  —  La  principale  ferme  devait  une  renie 
de  deux  boisseaux  de  seigle  à  la  cure. 

Aonay-^'euf  (D,  f.,  c"«  de  SainUMacaire, 

Aonay-Prieur  (!'),  f.,  c"«de  Deaupréau. 

Aunay-Kottler  (!'),  f  ,  c°«  de  Chazé-s.-A. 

Aune  (D,  ham.,  c""  de  Parce. 

Auneau  (l'),  cl.,  c"«  de  Villévêque.  — 
VHonneau  (Cass.). 

Anneau  (le  Grand-),  f.,  c"«  de  Bécon.  — 
Aunay  (Cass.).  —  Appartient  à  Jean  Giffard 
avant  1608,  à  François  Brécheu,  avocat,  en  1639. 
V.  Chaussée-Hue  (la). 

Anneau  (le  Petit),  f..  c<^«  de  Bécon. 

Anneaux  (le.s),  scierie,  c"*  de  Soucelles. 

Année  {V),  ham.,  en  partie  des  c»"  «le  SauZpé- 
VHôpital  et  de  C/icmcWier.  —  Launat/  (Cass.). 
L'Aunaie  (Postes). 

Annelley  f.,  c"*  do  Gonnord, 

Aanerie  (!'),  cl.,  c"»  de  Briolay,  ancien  do- 
maine avec  hébergement,  appartenant  en  1503  à 
Pierre  Gouosnon,  en  1556  à  Jean  Gobé,  on  1575  à 
sa  v«aYC  Jcanno  Gaurc;  ;  —  relovail  do  Juvanlcil, 


Anniaa  (!'),  f.,  C*  de  Morannts,  —  Lau- 
nau  (Cass.). 

Annis»  ham.,  c»*  de  Dampierre.  —  Margue- 
rite Desbayes  s'en  dit  dame  à  la  fin  du  xvi'  s. 

Auperray  (F),  L,  c»«  de  Chaudron.  — 
L'Aupaire  (Et.-M.).  —  Eu  est  sieur  eu  1456 
Jean  Lebeneux,  qui  rend  aveu  à  Bonardy. 

Aupin^nelle  (ruiss.  d'),  né  surlac°"  de  Che- 
viré-le-Rouge  ^  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la 
Fontaine- du-Grés;  —  1760  m.  de  cours. 

Aupin^nelle»  chat.,  c°*  de  Cheviré-le- 
Rouge.  —  Haupignelle  (Cass.).  —  Haupi- 
gnel  (Et.-M.).  —  La  terre  appartenait  en  1360  à 
Marguerite  d'Aupignelle,  femme  de  Guyon  do 
Domaigné,  seigneur  de  la  Rocbe-Uue,  qui  eut 
pour  héritier  sou  oncle  Uénart  de  la  Hccho 
en  1370.  —  En  1456  elle  avait  passé  a  Jean  de  Pé- 
riers,  onze  ans  plus  tard,  en  1468,  à  noble  homme 
Guillaume  de  Lore,  chevalier,  par  sa  femme 
Jeanne  d'Aul.iières,  en  150â  a  Ambroise  de  Périers. 
—  Nicole  de  Poriers,  veuve  d'Urbain  du  Fresue, 
lieutenant  des  gardes,  on  était  dame  en  1590, 1600. 
«•  Ëlcon?r  du  Fresne,  femme  de  Philippe  GiraiJ 
de  Cliarnacé,  abandonna  en  1676  aux  créanciers 
de  son  mari  tout  ce  domaine  qui  fut  acquis  eu 
1G87  par  l'H6tel-Dieu  d'Angers.  Il  relevait  pour 
kM  deux  tiei*s  de  La  Flèche  et  pour  le  resle 
de  Jai-zé.  Acquis  nal^  le  27  prairial  an  III  par 
M.  Farran,  d'Angers,  il  appartient  aujourd'hui  à 
M  Faire,  avocat.  -~  Le  manoir  primitif  servait  déjà 
au  xvii<'  s.  d'étable  et  de  pressoir  et  n'avait  pas 
été  remplacé.  Il  a  été  de  nouveau  transformé 
vers  1830  en  habitation  de  maître,  où  apparais- 
sent engagées  dans  les  murs  plusimirs  baies  ogi- 
vales et  une  croisée  à  meneau.  A  l'intérieur  on 
a  conservé  une  grande  cheminée  en  pierre  du 
XV*  siècle.  —  La  chapelle,  déjà  ancienne  au  xvi«  s., 
s'élevait  à  quelques  pas  de  l'hôtel  seigneurial,  soui 
l'invocation  de  St  Nicolas.  Elle  n'était  plus  depuis 
longtemps  desservie  que  dans  l'iglisc  paroissialv; 
et  le  temporel  en  fut  réuni  à  rilôiel-I)ieu  par  dé- 
cret épiscopal  de  1715.  Il  en  redite  encore  trois 
pans  de  murs,  dont  un  avec  po:ite  crédeoce,  et 
une  partie  de  la  charpente  avec  tinuils  sculptés. 

Arch.  do  M.-ct-L.  E  1429  cl  H.-D.  Z7  S9  et  74-61. 

•^**pi«y «telle.  —  V.  Hautlieu. 

Aupinais  (l'),  cl.,  c*>*  du  Guédéniau 

Aupirals  (l'),  vill.,  c°*  du  Lion-d'Angen 

Auplrals  (l*),  L,  c"«  de  Sainte-Gemmea- 
cCAndigné. 

Auw*é,  —  V.  Auoé. 

Anreniparde  (de),  fille  dlsembert  de  Cbale- 
laillon,  fut  la  troisième  femme  de  Foulques-Hécbin, 
comte  d'Anjou.  Il  l'épousa  ïiil  fttilicu  d'un  grand 
concours  de  noblesse,  à  Angers,  lo  21  janvier  1076 
(N.  S.),  jour  de  Ste  Agnès.  C'est  la  date  précise 
donnée  par  une  charte  do  bt-FloreuL  Cette  union 
ne  fut  pas  heureuse.  Une  autre  charte  des  pre- 
mières pages  du  Livre  d'Argent,  datée  du 
9  juin  1080,  atteste  qu'Aurengarde  venait,  quelques 
jours  auparavant,  de  prendre  le  voile  dans  le  mo- 
nastère de  Bcaumont-lès-Tours,  et  Foulques-  Réchin 
y  confirme  solennellement  le  don  fait  par  elle  des 
revenus  et  do  l'usufruit  du  château  de  St-Floreot- 
Ic* Vieil ,  qui  avait  fait  partie  de  sa  dou  —  Lca 


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I 


AUS 


—  463 


AUT 


ehronir[ne8  et  les  historiens  donnent  le  mariage 
on  1067  et  la  répadialion  en  1091. 

Arch.  de  M.-et-L.  Liv.  d'Ara.,  fol.  3.  —  Dom  Huynes, 
Mss.  fol.  179.  —  D.  Bouquet,  t.  XII,  p.  465,  534.  —  Jifv, 
de  l'Anjou.  1853.  t.  H,  p.  508.  —  ARtiquaires  de  l'Ouest^ 
{%Mi,  p.  409.  —  Ménage,  Bist.  de  Sablé,  p.  85. 

Aares  (les),  champs,  c^^  d'Allonnes, 

Auriau  {Pierre) ,  maître  menuisier  de  Sau- 
mur,  sommé  par  les  protestants,  lors  du  pillage 
de  Fabbaye  de  St-Fiorent  en  1562,  de  détruire  la 
châsse  du  saint,  résista  aux  menaces  et  se  refusa 
à  tout  concours 

Arch.  de  U.-et-L.  Abbaye  de  S(-Florent,  Enquête,  fol.  27. 

Murih»*e  en.  —  V.  Orière  (!'). 

Aariêre  (!'),  f.,  c"«de  Feneu. 

Aarlére  (F),  f..  c°«  de  V Hôtelier ie-de-Flée. 

Aariére  GO.  cl.,  c°«  de  Saint-Georges-du- 
Bois.  —  Lauriais  (Cass.). 

AnrioUéro  (F),  f..  c°«  de  Bouillé-Ménard. 

Aariliére  (F),  f-,  c°«  de  Brissarthe. 

Aurore  (F),  f.,  avec  pavillon,  c°«  de  Cholet, 

—  Dans  le  bois,  sur  la  route  de  Sainl-Lèger,  on 
y  signale  deux  enceintes  de  grandeur  inégale, 
en  forme  de  paralldlogranme  adiongé,  la  plus 
petite  sur  ou  terrain  de  niveau  inférieur,  toutes 
deux  de  date  et  de  destination  inconnues. 

Aarore  (1*),  f.,  c"*de  Rou-Marson. 

Aurore  (F),  f.,  c"«  de  Villéoêque. 

Aurailiére  (F),  f.,  c°«  de  Trénicntined.  ^ 
LOriere  (Cad.).— i'Auriaudièrc  1564  (El.-C). 

Ansaire  (0,  f..  c"«  de  Beaufort, 

An&moiit  {Jean),  libraire  à  Angers,  paroisse 
Si-Maurice,  1555, 1556.  —  Sa  femme  anom  Jeanne 
£ruoul.  —  Son  confrère  P.  Jounol  ser\it  de  par- 
rain à  leur  enfant. 

Arch.  mun.  GG  99. 

Aussijjpuéy  f . ,  c°<^  de  Brion.  —  Auxine,  1583. 

—  Auxigny ,  1626.  —  Auxigné  (Cass).  — 
L  Usinier  (.Cad).  —  Ane.  fief  apparlcnant  depuis  le 
xvi«  siècle  à  la  famille  noble  de  Berlin,  en  1611 
â  Ueaé  de  Lescrivain,  écuycr,  aujourd'hui  réuni 
avec  Grézigué ,  à  la  terre  des  Haies. 

Aussigné,  f.,  c""  de  Durtal.  —  Alsiniacus, 
1028  circa  (Cari,  du  Ronc,  Rot.  I,  ch.  32).  — 
Auxigneium,  1242  (Pr.  de  Gouis,  l.  I,  f.  277). 

—  Eii  est  sieur  noble  homme  Michel  Déniau,  pré- 
sident en  l'Election  d'Augers,  1635 

Aussigné,  f..  c"*'  de  Tiercé.  —  Auxineium, 
1333  (S.  Maurice).  —  Eaussigné  (Cad.  et  Rec»). 

—  Ancien  fief  noble  tenu  de  la  baronnie  de  Sablé 
À  foi  et  hommage-lige  et  à  40  jours  de  garde  au 
•  hàtsau,  avec  titre  de  chàlellcnie,  dont  était  séné- 
r.ial,  en  1647,  Etienne  Garnier  de  la  Roussière, 
i;résident  du  Grenier  à  sel  de  Candé.  En  dépen- 
daient une  closerie  et  les  lieux  de  la  Vacherie,  du 
I»iii,  partie  de  la  Ba'ounie  et  "de  la  Bucherie.  — 
Il  appartenait  depuis  lo  xvi»  siècle  à  la  famille 
G  luliier;  —  à  Marquise  de  Brie,  en  1606,  veuve 
iVAuriibal  de  Gaultier;  —  à  n.  h.  Christophe  Cupif, 
iG»2,  mari  de  Françoise  Lemarié;  —  Françoise- 
llarcuLTile  de  Chivré,  1664;  —  Charles  Hunaull 
t  •  la  Thibaudiére,  en  1687;  —  Henri  Dumesnil, 
t  rayer,  1700;  —  Jacques  Mulet,  chevalier, 
f  our  de  la  Sauvagère  1750,  qui  le  vendit  en  1754 
é  messire  Gbarles^Louis -Joseph-Alexandre  de 
(uioaYiUe,  marquis  do  Raffelot,  seigneur  du 


Plessis  de  Chivré.  —  La  terre  fat  adjugée,  par 
acte  judiciaire,  en  1775,  à  Duverdier  de  Ge- 
nouillac,  sur  qui  elle  fut  de  nouveau  vendue  nat' 
le  23  frucUdor  an  IV,  avec  les  bois  de  Chardon, 
de  la  Lise,  de  Fortin  et  de  FArdelière. 

Le  vieux  logis  a  été  récemment  partagé,  comme 
la  terre,  et  pour  la  plus  grande  partie  reconstruit.' 

Aussi^né  (le  Vieux-),  f.,  c»»*»  de  Tiercé, 
autrefois  de  la  paroisse  d'Etriché,  relevait  du 
Plessis  de  Chivré,  et  quoique  formant  un  fief  dis- 
tinct, appartenait,  à  partir  au  moins  duxvie  siècle, 
aux  mêmes  seigneurs  qu'Aussigné. 

Autbertus,  Ausbertus  on  Otbertns*  d'a- 
bord prieur  de  Mozé,  puis  abbé  de  Saint-Serge 
d'Angers,  mort  le  16  mai  1171,  a  pour  prédéces- 
seur Guillaume  Amaury,  pour  successeur  Hugues. 

MuieU  (les).  —  V.  St-Laurent-des- Autels. 

Authion  {\*).  —  Altio  flumen ,  964  (Cait. 
S<-Aubin,  f.  91) — Autiun,  1036  (Cart.  St-Maur., 
c.  LXi;.  —  Aqua  de  Aution,  1290  (Chap.  Saint- 
Maimb.).  —  Rivière  formée  par  la  réunion  des 
ruisseaux  du  Changeon  et  du  Lane,  qui  se  con- 
fondent sur  la  limite  môme  du  département  de 
Maine-et-Loire ,  y  pénètre  par  les  communes 
d'Allonnes  et  de  Villebernier,  en  se  multipliant 
en  plusieurs  boires  ou  bras  écartés ,  grossie  d'af- 
fluents nouveaux  jusque  sous  le  bourg  du  vieux 
Vivy,  d'où  elle  continue  à  descendre  dès  lors  dans 
ses  vraies  rives,  à  peu  près  parallèlement  au  cours 
de  la  Loire,  formant  la  limite  au  N.  de  Farrondis- 
sement  de  Saumur  et  au  S.  des  communes  de 
Longue  et  de  Beaufort,  traverse  celles  de  Mazé, 
de  Corné,  d'Andard ,  de  Brain  ,  de  Trélazé  ,  des 
Ponts-de-Cé  et  se  jette  dans  la  Loire,  au-dessus 
de  Sainte-Gemmes. 

Elle  a  reçu  dans  son  parcours  les  ruisseaux  des 
Loges,  de  FAutonne,  du  Bras- du- Poteau,  du  La- 
than,  du  Téry,  du  Couesnon,  des  Aulnais,  du 
Loyet,  de  la  Planche-d'Andard,  du  Grand-Limesle, 
de  la  Chevalerie,  du  Malaquais,  de  la  Ronde. 

Sans  discuter  ici  la  question  de  l'ancien  cours  de 
la  Loire  (V.  ce  mot),  qui  nous  parait  décidée  par 
une  convention  universelle  d'après  les  données  les 
plus  contraires  à  la  vérité  historique,  contentons- 
nous  d'affirmer,  —  contre  Fopinion  actuellement 
reçue,  —  que  FAulhion,  dès  au  moins  le  x<^  siècle, 
et  sans  doute  longtemps  auparavant,  avait  son  lit 
distinct  et  régulier,  comme  aujourd'hui,  jusqu'aux 
Ponts-de  Ce  ;  mais  coulant  sur  un  plat  pays  infé- 
rieur au  niveau  de  la  Loire  qui  s'y  épanchait  à 
toute  crue  ,  entravé  tout  le  long  de  la  vallée  par 
des  écluses,  des  batardeaux,  des  plantations  fac- 
tices et  par  l'amas  des  herbes  et  des  roseaux,  le 
courant  avait  à  peine,  môme  au  dernier  siècle,  un 
écoulement,  que  retardait  encore  le  refoul  de  la 
Loire  En  1721,  le  cardinal  Dubois,  abbé  de  Bour- 
gueulL  fit  préparer,  par  une  commission,  des 
projets  de  creusement  de  la  rivière.  Deux  régi- 
ments furent  môme  commandés  pour  commence.^ 
les  ouvrages,  que  la  mort  du  cardinal  arrêta.  Us 
furent  repris  en  1771,  par  le  comte  d'Essuile,  dont 
un  arrêt  du  Conseil  d'Etat  du  25  mai  approuva 
les  devis  estimatifs.  Il  s'agissait  de  retirer  des  eaux 
6,000  arpents ,  d'en  proléger  7,000  et  d'en  amé- 
liorer 30,000  d'au  soi  incomparable  ,  moyeaaani 


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AUT 


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une  dépense  de  172,032  Livres  19  sols  2  deniers. 
Des  arrêts  des  12  mai  et  13  octobre  1772  répar- 
tirent celte  imposition  sur  les  communes  intéressées 
au  bénéfice  de  l'entreprise,  qui  pourtant  se  borna 
à  commencer  le  canal  de  Sorges  à  Ste-Gemmes  et  le 
conduisit  seulement  jusqu'au  pont  Bourg'uignon. 
Les  fonds  manquèrent,  sons  Tabbé  Terray,  pour 
continuer  la  levée  le  long  de  la  Loire.  L'Assem- 
blée Constituante  alloua  120,000  fr.  en  1791.  Les 
études  furent  continuées  en  l'an  III  par  M.  de  Marie, 
ingénieur ,  de  nouveau  en  l'an  X  et  en  l'an  XII. 
Dès  la  promulgation  de  la  loi  du  16  septembre  1807, 
relative  au  dessèchement  des  marais,  une  com- 
mission choisie  parmi  les  délégués  des  16  anciennes 
paroisses  de  l'ancien  comté  de  Beaufort,  fut  consti- 
tuée et  se  réunit  le  24  novembre  1807.  En  1808 
une  concurrence  se  présenta  au  nom  d'une  com- 
pagnie représentée  par  le  sieur  Moreau,  adjudi- 
cataire  des  octrois  d'Angers  et  de  Nantes.  Les 
plans,  plus  ou  moins  étudiés,  avaient  été  dressés 
par  M.  de  Gorenfiot ,  officier  du  génie.  Ils  furent 
rejetés.  Des  projets  rédigés  par  M.  Détourné,  ingé- 
nieur des  ponts  et  chaussées^  qui  élevaient  les 
dépenses  à  2,400,000  fr.,  furent  acceptés  par  les 
commissaires  communaux  (17  avril  1815),  sauf  à 
n'engager  les  travaux  que  du  pont  de  Sorges  à  la 
Loire.  C'est  sur  cette  base  que  l'ordonnance  du 
19  novembre  1823  concéda  aux  14  communes  ri- 
veraines l'entreprise  du  dessèchement ,  en  régla 
les  conditions,  créa  un  syndicat,  détermina  le 
mode  des  indemnités  et  organisa  la  comptabilité. 
La  commission  syndicale,  nommée  par  arrêt  du 
24  avril  1824,  fut  installée  le  2  mai.  Dès  le  29 
elle  procéda  à  la  désignation  de  150  hect.  de  biens 
communaux  à  vendre  pour  aider  aux  dépenses. 
Le  9  août  les  premiers  travaux  commençaient.  La 
confection  du  canal  de  Sainte-Gemmes  au  pont 
Bourguignon  et  de  la  levée  intermédiaire  à  la  Loire 
étaient  adjugés  à  M.  Guignard  et  terminés,  après 
plus   d'un  mécompte ,   en   septembre  1827.   Le 
9  juillet  1826,  l'adjudication  avait  eu  lieu  au  profit 
de  M.  Lalande,  de  la  continuation  de  la  levée  de 
Sainte-Gemmes  jusqu'à  la  levée  de  Belle-Poule, 
d'un  pont  en  pierre  avec  écluse,  du  canal  jusqu'à 
la  fosse  de  Sorges  et  enfin  de  la  levée  de  Belle- 
Poule.  La  fosse  de  Sorges  fut  mise  en  communi- 
cation avec  le  canal  dans  les  derniers  jours  de 
juiji  1830  et  les  eaux  y  baissèrent  immédiate- 
ment de  70  centimètres.  La  dernière  série  des 
travaux,  du  canal  Saint-Aubin  au  pont  de  Sorges, 
adjugés  le  12  novembre  1831,  fut  terminée  en 
octobre   1832.   La  longueur    totale   des   canaux 
de  Sainte-Gemmes  et  de  Saint-Aubin  compte  seu- 
lement 6,290  mètres.  Il  a  été  dépensé  pour  travaux 
944,598  fr.,  pour   indemnités,  104,975  fr.,  pour 
frais  d'administration,  58,563  fr.,  pour  le  service 
d'un  emprunt,  expertises,  procédures,  123,434  fr. 
En  somme  1,231,570  fr.  —  On  estimait,   dès  le 
début  des  travaux,  à  10,825  hectares  la  surface  à 
préserver  des   inondations,  dont  la  plus-value 
représente,  dès  l'achèvement  de  l'entreprise,  une 
somme  de  plus  de  10  millions. 

Dans  l'état  actuel,  l'Authion  tout  entier  est 
plutôt  lui-mômd  on  simple  oanal  de  dessèchement 
pour  i(\  vallée  qu'une  voie  de  u^sport,  U  sert 


d'égouttoir  à  la  partie  du  val  de  la  Loire  que 
borde  vers  sud  la  levée.  Il  a  cependant  été  dé- 
claré navigable  sur  une  longueur  de  50,362  met. 
entre  son  embouchure  dans  la  Loire  et  le  pont  de 
Yivy,  y  compris  la  partie  entretenue  par  la  com- 
pagnie syndicale,  entre  les  ponts  de  Sorges  el  de 
Sainte-Gemmes ,  quoiqu'en  réalité  la  navigation 
n'y  soit  actuellement  praticable  que  de  la  Loire 
au  pont  Rouge ,  sur  une  longueur  seulement  de 
29,062  mètres.  —  Il  n'y  est  perçu  aucun  droit. 

La  largeur  moyenne  du  lit ,  formé  de  vase  sa- 
blonneuse, entre  des  berges  couvertes  d'herbes  et 
de  roseaux,  est  de  11  à  24  mètres,  avec  des  sinuo- 
sités fréquentes  et  prononcées. 

Le  débit  est  de  0^,90  par  seconde  dans  les  eaux 
moyennes,  de  20  m.  cubes  dans  les  grandes  eaux. 
La  pente  qui,  pendant  l'étiage,  ne  dépasse  pas 
0^,05  par  kil. ,  devient  de  0™,20  pendant  les  crues  ; 
mais  quand  les  eaux  de  la  Loire  sont  plus  élevées 
que  celles  de  l'Authion ,  on  ferme  les  portes  de 
garde  du  pont  Bourguignon  et  les  eaux  se  ni- 
vèlent  à-peu-près  dans  la  vallée.  —  Les  plus 
hautes  eaux  s'élèvent  à  5  mètres  au-dessus  du 
radier  du  pont  de  Sorges. 

Les  hauts-fonds  et  le  manque  d'eau  en  été  em- 
pêchent toute  navigation,  facilitée,  du.  pont  de 
Sorgei  au  pont  Rouge  (29  kil.) ,  en  mémo  temps 
que  la  vallée  assainie,  par  un  curage  général  opéré 
de  1853  à  1856 ,  aux  frais  du  syndicat  des  pro- 
priétaires intéressés ,  constitué  par  décret  du 
29  janvier  1852,  l'État  participant  pour  un  tiers. 
Il  y  circule,  dans  cette  partie,  environ  120  bateaux 
par  an,  chargés  de  1,200  tonneaux  (bois,  chanvres, 
ardoises,  pierres  et  chaux).  Le  lit  s'obstruera  vite 
de  nouveau  si  l'on  n'avise  à  l'entretenir. 

Divers  projets  ont  été  depuis  longtemps  étudiés 
pour  transformer  le  cours  entier  de  l'Authion.  £a 
1838  il  était  question  d'un  canal  de  jonction  de 
la  Vienne  à  la  Maine,  partant  du  port  de  Gaure, 
à  3  kil.  de  l'embouchure  de  la  Vienne  en  Loire, 
et  se  ralliant  à  Sorges  par  l'Authion  au  canal 
proposé  par  M.  Houyau.  L'Administration  en 
parlait  aux  Chambres  (15  février).  Le  Conseil  gé- 
néral en  pressait  l'exécution.  —  Le  projet  du  grand 
canal  latéral  à  la  Loire  n'est  pas  non  plus  aban- 
donné. 

Arch.  de  M.-el-L.  Série  G  et  Rapports  et  délibérations  dn 
syndicat.  —  Arch.  coram.  de  Bcauforl,  Série  DD. — Afémoire 
dans  laquelle  on  établit  les  avantages  du  nettoiement  de 
lAuthion  (in-4»  de  20  p.  s.  1.  n.  d.),  par  Aveline.  V.  ci- 
après,  p.  169.  -^  Mémoire  couronné  en  1786  par  VAcad. 
Hoyale  des  Se,  et  Bell.^Lettres  d' Angers ^  sur  la  question 
suivante  présentée  par  MONSIEUR  pour  sujet  du  prix 
qu'il  a  fondé:  Quels  seraient  les  moyens  les  plus  simplet 
et  les  moins  dispendieux  d'em^aêcher  le  débordement  de 
l'Authion,  etc.,  par  M.  Moret  (Angers,  in-lS. —  4786).— 
Exposé  sommaire  des  opérations  consommées  par  la  Com- 
mission syndicale  (Angers,  Ch&leau,  1833,  in-4o  de  15  p.) 

^A      MêJ. J-^   ^^.._     l«-     H^à^t^^ê^    J—    ^^--. ^.    m  •    ' 


MilK 

Indic.  de  M.-e^L.,  1. 1,  p.  50-64.  —  Bev.  d'Anjou,  1857, 
t.  II,  p.  137. 

Authlon  (le  Vieil-),  cl.,  c»«  de  St-Clément- 
deS'Levées. 

Antiichawnp  (d').  —  V.  Beaumont  d^A. 

Autiré,  f.,  c°«  de  Lue.  —  Autireyum,  1310 
(Chaloché.  t.  I.  f.  2).  —  AulHré,  13*5  (Ib.).  — 
Haut- Tiré  (Gass.)«  *  Le  domaine,  août  dépen* 


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Auy 


-  !65  — 


Aoy 


dait  nn  moulin  à  eau,  appartenait  à  Fabbaye  de 
Chaloché,  sur  qui  il  fut  vendu  nalMe  14  janvier  1791 . 
L'abbaye  l'avait  reçu  en  don  du  seigneur  Thibault, 
en  1310,  ou  acquis  en  partie  do  Jean  Choron  on 
li06.  n  était  tenu  à  erophithéose,  en  1576,  par 
René  Daillon  du  Lude,  en  1608  par  Jean  de  Car- 
bonnier.  Le  moulin  fut  reconstruit  en  1568.  —  Lo 
Petit- Autirc  relevait  de  la  cure  de  Cornillé. 

Antenne  (1*).  —  La  rivière  d'Autonne  qui 
descend  du  moulin  Guyaud  au  moulin  Thi- 
bault, 1475  (Allonnes,  t.  l,  p.  232).  —  Autona, 
XVII'  s.  cMss.  875).  —  Le  Bellay,  VEtang-du- 
Bellay,  d'après  les  Ponls-ol -Chaussées.  —Ruiss. 
né  sur  la  c"®  de  la  Breille,  traverse  Allonnes  et 
s'y  jette  dans  TAuthion;  — 11,476  m.  do  cours.  — 
Fait  mouvoir  7  moulins  à  farine,  dont  4  à  3  paires 
de  meules. 

Antrée  (H,  f  ,  c»«  de  St-Martin-du-Bois. 

Antreville  (dÔ.  a  publié  un  Estât  général 
des  affaires  de  France  sur  tout  ce  qui  s'est 
passé  tant  dedans  que  dehors  le  Royaume 
depuis  la  mort  déplorable  de  Henry  le  Grand, 
le  tout  descrit  en  fidélité,  outre  lés  histoires 
précédentes.  (A  Paris,  in-8«>,  billot  de  904  pp., 
chez  Adrian  Tiffaine,  rue  St-Jacques.  M.  DC.  XVll.) 

—  La  dédicace,  adressée  à  Henry  de  Mesmo,  lieu- 
tenant-civil de  la  prevosté  et  vicomte  de  Paris,  est 
signée  :  D*Autreville,  angevin.  Suivent  nue  pré 
face  et  le  permis  d'imprimer,  puis  la  table  som- 
maire par  année  et  une  autre  table  des  matières. 

—  2*»  Inventaire  général  des  affaires  de 
France  depuis  Van  i618  jusqu'en  1620,  qui 
fait  suite  à  l'ouvrage  précédent.  —  L'auteur  n'est 
pas  autrement  connu. 

Autriche  G') ,  '  .  c°«  de  Bégrolles,  1 634  (El.-C .) . 
Aotriehe,  ham.,  c»«  du  Pin-en-Mauges.  — 
Haute-Riche  (Cass.). 
Autriche,  f.,  c°«  de  St-Pierre-Maulimart. 

—  Hautriche,  1614  (Et-C).  —  Haute-Riche, 
1603  (Ib  ),  1739  (Terrier  de  la  Bellièro).  Fran- 
çois Mesnard  et  Michelle  Ripoche,  sa  femme,  qui 
l'habitent,  donnent  le  27  janvier  1614  ,  à  l'église 
paroissiale,  un  crucifix  «  auquel  il  y  a  trois  anges, 
«  le  tout  bien  faict  et  bien  pamt  par  un  maître 
«  sculpteur  et  paintre  de  la  ville  de  Nantes,  appelé 

/«  M*  Yves  n.  —  En  est  dame,  en  1739.  la  veuve 
de  Pierre  Delaunay  de  la  Guerchaisière. 

Attvé  {Etienne).  —  V.  Avole. 

AuTé  (Françoise),  fait  profession  auRonceray 
d'.Vngers,  le  17  août  1505,  est  élue  abbesse  le  8  juil- 
let 1529  et  meurt  le  1'^  novembre  1549.  Elle  succé- 
dait à  Françoise  do  la  Chapelle-Rainsouin  et  fut 
remplacée  en  sa  charge  par  Anne  de  Montmorency. 

—  Les  Archives  de  Maine-et-Loire  possèdent  un 
scfîau  assez  bien  conservé  où  elle  est  représentée 
assise  (Charte  de  1532,  dans  le  carton  E  1078). 

^avé  (l'abbé),  né  à  la  Flèche,  —  pour  com- 
pl  ire  à  une  société  dramatique  qui  s'y  était 
01  anisée,  «  traduisit,  »  dit  une  note  Mss.  de  Tous- 
sa nt  Grille,  a  avant  La  Place  et  la  baronne  de 
V  iîsé,  plusieurs  pièces  du  théâtre  anglais,  entre 
ai  Tes  Max  wel,  dont  le  Mercure  de  1730  fit 
r<  »ge  11  avait  écrit  aussi  quclqufîs  poésies  et 
d  Tses  notices  sur  l'Anjou ,  non  imprimées.  »  — 
J<    'ai  rencontré  son  nom  nuU»  autre  part. 


Auvent  (1'),  f.,  c««  de  Bocé. 

Auvernlére  (y),  f.,  c"»  de  Concourson. 

Anvers,  m»»  b.  et  f.,  c»«  de  Durtal  —  Au- 
vers,  1198  (Gouy,  t.  I,  p.  17),  1236  (Daumeray, 
ch.  v).  —  Auvert  (Cass.).  -  On  prononce  d'ordi- 
naire  et  l'on  écrit  quelquefois  Auvais.  —  Dépend, 
comme  autrefois,  de  la  paroisse  de  Gouis.  Le  nom 
de  la  seigncunc  était  porté  jusqu'au  xiv«  siècle  par 
une  famille  do  chevalerie.  —  Huel  d'Anvers  en 
1298;  -  sa  pelitc-lille  épousa  Geoffroy  Lema^on. 
ancêtre  du  chancelier  de  Fmnce;  —  en  1476,  Jean 
limaçon,  chevalier,  seigneur  de  Foullelouite,  — 
en  1594,  Etienne  Boylesve,  conseiller  et  secrétaire 
du  Roi.  —  Y  demeurait,  en  1603,  messire  Lazare 
Dezelue,  conseiller  et  garde  des  sceaux  de  Madame, 
sœur  unique  du  Roi,  avec  sa  femme  Thierrine  Vi- 
gnais  ;  —en  1615,  Gabriel  Boylesve; —en  1631,  Mi- 
chel Boylesve,  chevalier,  avec  sa  femme,  Marie  de 
Carion.— La  terre  fut  incorporée  au  duché  deDurlal 
par  lettres  de  1740.  En  dépendaient  les  fiefs  de  la 
Grasse-Vachère  et  de  la  Cosneraye  et  une  mouvance 
censive  importante  dans  les  paroisses  de  St-Pierro 
et  de  Notre-Dame  de  Durtal,  Gouis  et  Basouges.  — 
L'habitation  actuelle  est  encore  le  lo^s  du  xvi«  s., 
restauré  par  les  soins  de  son  savant  propriétaire, 
le  docteur  Farge.  Une  tradition  du  pays  y  indique 
l'exisîence  de  cavos  et  souterrains  hantés  par  les 
fées.  A  plusieurs  reprises,  en  effet,  des  excavations 
se  sont  produites ,  qui  ont  répandu  comme  une 
espèce  de  terreur.  C'était  le  refuge  de  prêtres 
réfraclaires  durant  la  Révolution.  Le  nom  de 
Cimetière  désigne  un  polit  enclos  où  abondent  les 
ossements.  De  la  chapelle  M.  Farge  a  recueilli 
une  clef  de  porte  sculptée  et  partie  de  la  slAtuo 
équestre  de  St  Georges  à  qui  elle  était  dédiée. 
Les  vignes  du  clos  de  Chamblançay  (V.  ce  nom) 
étaient  surtout  recommandées  au  patron.  On  y 
installait,  en  grand  cortège,  la  statue  à  l'époque 
des  gelées  printanièrcs ,  et  si  les  vignes  étaient 
sauves,  elle  était  ramenée  avec  force  dévotions. 
S*il  était  arrivé  malheur,  le  saint,  ou  tout  au 
moins  son  cheval,  était  rudement  battu  Dans  un 
jour  d'emportement ,  les  dames  propriétaires  du 
vignoble  ayant  frappé  le  saint  lui-môme,  tout  dé- 
clina et  elles  finirent,  raconte-l-on,  à  l'hôpital. 

Arcli.  de  M.-et-L.  Séries  E  520;  H  Prieurés  de  Gouis  et 
de  Daumeray. 

Anvers,  moulin  à  vent,  c°«  de  Freigné. 

Anvers  9  c"«  des  "Ver  cher  s,  maison  noble  et 
seig  eurie  appartenant  au  xvi®  siècle  à  la  famille 
Gauvain  et  par  héritage,  en  1703,  à  messire 
Simon  de  Baucher,  chevalier,  sieur  de  la  Garde. 

An  verset  arrond.  de  Baugé  (12  kil.),  canton 
de  Noyant  (5  kil.).  —  Averesi  curtis?  836-839 
(Mss  648.  p.  76).  —  Alvertia,  1066  (Cartul.  do 
St-Maur).  —  Auverz,  1185  (Chap.  St-Maimb  ).  — 
Auversia,  1204  (H.-D.,  B  214).  —  Auverse,  1271 
(Cart.  de  Monnais,  p  268).  —Auversia,  1348 
(Chap.  St-Jcan-B.  d'A.). 

Sur  un  vaste  plateau  en  partie  couvert  de  landes, 
que  borde,  vers  Baugé,  la  belle  forêt  do  Chandc- 
lais ;  —  entre  les  communes  de  Chavagnes  (3  kil.)  et 
GonntM^^il  v'9  kil.)  au  N.,  Noyant  à  TE.,  Linièros- 
Bouton  (8  kil.)  et  Mouliheruo  (7  kil  )  au  S.,  Ciw- 
'  dèniau  (10  kil.)  et  Lasse  (4  kil.)  à  l'O.  jjoussant 

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'^ 


AUV 


—  166  — 


AUV 


da  N.  aa  S.  des  enclaves  excentriques  et  lointaines. 

En  dépendent  le  village  des  Touches  (43  hab., 
1  kil.),  les  hameaux  de  la  Grande  et  Pelile-Billelte 
(36  hab.).  de  Goutean  (à  6  kil.,  22  hab.).  la  Prai- 
rie (14  hab.).  TErablon  (14  hab.),  les  Perrières 
(2  kil.),  le  Pignon  (12  hab.),  la  Mare  (10  hab.). 

Y  naissent  vers  N.,  sons  Launay-Baffer,  le 
Conesnon,  vers  S.,  près  Ghateau-Roquet,  laRive- 
roUe,  —  et  les  ruisseaux  du  Greux,  du  Gravouillard 
et  dé  la  Fontaine. 

Superficie  :  3,071  hectares,  dont  22  hect.  55 
en  vignes,  287  hect.  en  bois  dont  1  hect.  16  dé- 
pend de  la  forôt  de  Ghandelais.  —  Vers  Lasse, 
les  bois  de  Prince.— Vers  N.  règne  un  sous- sol  co- 
quiller,  dit  dans  le  pays  Crouas,  dont  on  fait  de 
belles  allées  et  des  chemins. 

Population  :  En  1720-1726,  i43  feux,  ÔSÔhsb. 

—  En  1788,  i30  feux.  —  En  1790.  900  hab.  — 
En  1820,  9ê0  hab.  —  En  1831,  923  hab.  —  En 
1841,  954  hab.  —  En  1846,  963  hab.  —En  1851, 
9i8  hab.,  en  perle  de  45  hab..  attribuée  aux 
fièvres  cérébrales  et  typhoïdes  qui  avaient  régné 
dans  la  période  quinquennale.  —  En  1856,  928  hab. 

—  En  1861,  925  hab.  -  En  1866.  988  hab.  dont 
310  au  bourg  (99  ménages  dans  94  maisons)  et 
678  de  population  épar.se  dans  9  hameaux  ou  vil- 
lages et  109  fermes  ou  closeries. 

Le  bourg,  placé,  il  y  a  30  ans,  un  peu  en  de- 
hors de  la  route  déparlom.  d'Angers  à  Tours,  s'y 
installe  par  ses  constructions  neuves.  D'antre  part 
v.ivorsp  le  chemin  di?  grande  communie,  des  Rosiers 
au  Lude.  A  leur  rencontre  et  sur  la  grande  route, 
vers  Noyant,  s'élève  la  Mairie,  avec  École  do 
garçons,  construite  en  1844-1849.  L'École  des 
niles  occupe  un  bAtiment  annexé  à  l'église.  Vis-à- 
vis  la  Mairie,  le  Champ  de  foire  se  continue  dans 
l'alléo  du  château  du  Fresne  (V.  ce  mot).  C'était 
au  xviu*'  siècle  une  vigne  dépendant  de  la  cure 
et  échangée  contre  un  champ  par  le  seigneur  qui 
0 1  fit  don  à  la  paroisse  Trois  grandes  foires  de 
b'jstiaux,  les  plus  con-sidérables  de  ce  pays,  s'y 
tiennent  les  15  avril,  15  mai,  jour  de  Stc  Catlie- 
rinc,  et  25  novembre.  Elles  ont  soutenu  victorieuse- 
ment et  ruiné  la  concurrence  des  foire?  du  chef-lieu 
de  canton  voisin.  On  a  détruit  et  transformé  ré- 
cemment en  habitation  les  vieux  logis  des  Halles, 
autrefois  jugés  très-commodes  mais  peu  à  peu 
désertés. 

Au  centre  du  bourg ,  V Eglise ,  dédiée  à 
St  Germain  TAuxerrois  (succursale,  5  nivôse 
an  XIH),  est  précédée  d'un  portail  à  la  moderne, 
avec  attiquo ,  au-dessus  duquel  un  tuffeau  porte 
inscrite  la  date  1841 .  qu'indiquait  suffisamment 
le  style  vulgaire  de  l'édifice.  Un  clocher  carré,  en 
pierre,  que  surmonte  une  flèche  en  ardoise,  a 
remplacé  l'ancien  clocher  de  bois,  à  cheval  sur  le 
milieu  de  l'église  et  dont  le  pied  en  obstruait  tout 
l'intérieur.  Au-dessous  se  trouve  un  porche.  La 
nef,  nue,  humide,  voûtée  en  bois,  est  éclairée  par 
quatre  baies,  dont  deux,  quoique  refaites,  pa- 
raissent anciennes.  Un  bel  arceau  ogival  moderne 
la  termine,  porté  sur  des  chapiteaux  encore  à 
peiiie  équarris.  Une  travée  forme  transopt,  ouvrant 
dvî  cha(|ue  côté  par  un  arc  plein-cintre  moderfje 

—  à  droite,  sur  une  chapelle  de  la  Vierge,  dont  la 


voûte,  formée  de  deux  tores  saillants  entrecroisés 
(xv«  s.)  retombant  sur  de  grossiers  culs  de  lampe, 
porte  dans  la  clé  une  croix  latine  inscrite  ;  —  à 
gauche,  dans  la  chapelle  de  St-Germain  dont  la 
voûte  identique  porte  à  la  clé  une  croix  grecque. 
Sur  l'autel  figure  une  belle  statue  peinte  (xyiii*  s.) 
du  patron.  —  Des  arcs  doubleaux,  plats,  ogivaux, 
dessinent  les  deux  travées  du  chœur.  La  première, 
autrefois  percée  de  deux  fenêtres  aujourd'hui  inter- 
dites, abrite,  à  l'entrée,  l'autel  moderne  avec  bas- 
reliefs  sculptés  ;  la  seconde,  voûtée  en  cul  de  four, 
le  fond  éclairé  par  des  baies  ogivales,  montre, 
aux  angles ,  les  statues  anciennes  de  Si  Sébastien 
et  de  St  Roch.  J'ai  remarqué  une  curieuse  Mise 
au  tombeau,  du  xvii«  siècle ,  toile  en  lambeaux 
mais  non  sans  valeur.  Les  tôtes  y  manquent  ab- 
solument d'expression  mais  le  type  n'en  est  pas 
d'un  peintre  vulgaire.  —  A  l'extérieur .  dans  le 
mur  N.  de  la  nef,  apparaît,  emmurée,  une  porte 
en  anse  de  panier,  surmontée  d'un  beau  fleuron 
mutilé  De  lourds  conu-e-forls  encadrent  l'édifice 
entier,  qui  a  perdu  tout  cachet  d'antiquité.  Les 
travaux  de  constraclion  du  clocher  et  de  restau- 
ration, adjugés  le  7  mars  1841,  ont  été  terminés  en 
mai  1843,  sous  la  direction  de  l'architecte  Richou. 
—  L'ancienne  Cure,  bâtiment  en  partie  peut-être 
du  XV*  s.,  vendu  à  la  Révolution,  racheté  depuis 
par  M'"«  de  la  Devansaie,  attient  à  l'église  ot  est 
mise  gratuitement  à  la  disposition  des  Sœurs  de 
Saint-Charles  d'Angers  pour  y  tenir  VÉcole  des 
filles.  —  Tout  autour,  et  devant  la  grande  porte, 
s'étendait  le  Cimetière,  où  les  fouilles  pour  les 
fondations  du  clocher  ont  fait  déterrer  nombre  de 
cercueils  en  pierre  coquillière.  Un  emplacement 
nouveau  a  été  acquis  par  la  commune  le  27  mai 
1849,  au  sortir  du  bourg,  à. droite  de  la  route  du 
Lude.  où  a  été  construite  une  jolie  petite  chapelle 
on  style  roman. 

Dès  les  premiers  temps,  comme  aujourd'hui, 
deux  grands  chemins,  quoique  personne  ne  les 
ait  encore  signalés ,  s'entrecroisaient  à  Auver»e , 
centre  ainsi  nécessaire  d'une  agglomération  vi- 
vante. La  voie  venant  de  Mouliherne  an  Lude 
passait  du  S.  au  N.,  encore  pavée  sur  près  de 
2  kilomètres,  h  la  sortie  du  bourg,  comme  une 
rue  d'Auverse,  il  y  a  moins  d'un  siècle,  au  sou- 
venir des  habitants,  et  j'ai  pu  suivre  récemment 
(mai  1870)  et  parfaitement  reronnatlre,  .sans  être 
averti,  à  des  tronçons  entiers  d'espaces  ferrés  do 
gros  blocs  de  pierre,  reliés  ensemble  par  du  cail- 
loulis,  tout  au  sortir  du  bourg,  vers  N.,  la  roule 
abandonnée  do  Lasse  à  Noyant. 

Aucune  paroisse  pourtant  n'y  existait  encore  au 
ixo  siècle.  C'était  un  simple  domaine,  curtis,  de 
St-Mauricc  d'Angers ,  que  Pépin  d'Aquitaine  lui 
fit  restituer,  vers  838,  avec  l'église  voisine  de 
Ghalonnes.  Les  seigneurs  laïcs ,  qui  s'en  empa- 
rèrent de  nouveau  sans  peine,  y  fondèrent  pro- 
bablement vers  le  xi®  s.  l'église  dont  le  patronage 
leur  resta,  sous  la  juridiction  de  l'archiprêtré  de 
Bourgueil  et  de  l'évôché  d'Angers.  La  euro ,  va- 
cante par  résignation  de  R-oul  Cerisay  ,  fut 
confiTôe,  le  20  novembre  1*68,  à  Jean  Tiergeotc^ 
prclre,  chap  'l;\in  do  Sainle-Croi\  de  la  U  /che- 
Foulques.  Léo  renseigaements  font  défaut  pendant 


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un  siècle.  En  1606  élail  curé  Flnrent  Lochetean , 
qui  rédige  partie  do  ses  actes  en  lalin.  Lo  Vcn- 
credi-Saint  de  cette  année  il  recul  solenuellomcfil 
une  croix  d'argent,  commandée  par  la  noble^^se 
et  les  paroissiens  au\  orfèvres  Abel  et  Julien 
Sotier,  de  Baugé.  Elle  pesait,  tant  argent  i\\ni  , 
5  marcs  5  onces  5  gros  et  coûtait  165  1.  13  s.  6  d 
Un  parchemin  notarié ,  caché  dans  le  corps  iKi 
crucifix ,  portait  le  détail  du  marché  et  la  liste 
des  souscripteurs  qui,  recueillie  encore  aujour- 
d'hui sur  les  registres  de  la  paroisse ,  conserve 
aiusi  un  curieux  recensement  des  uotahlcs  de 
ccUe  époque.  Est-ce  une  autre  croix,  ou  la  même, 
avec  émaux  incrustée .  Christ  couronné ,  rivure 
représentant  l'Agneau  pascal,  que  la  fabrique  d'il 
y  a  30  ans  a  vendue,  à  Paris,  80  francs  ?  —  Ma- 
Ifanrin  Menet ,  1609.  —  Charles  Bricel ,  1623- 
1645.  —  Jacques  Dos-de-Fer ,  15  février  1646- 
1666.  —  René  Lethielleux,  1666.124  avril  1682. 
Le  il  octobre  1659,  il  avait  béni,  comme  chapelain 
du  Fresne,  la  grosse  cloche  de  l'église,  fondue  par 
Jean  Paris ,  lorrain.  Philippe  de  Girard ,  che- 
valier, et  D"«  Claude  des  Hayes,  dame  de  Cry,  au 
nom  de  D"»  Eléonore  du  Fresne ,  dame  d'Aupi- 
gnelle .  présidaient  la  cérémonie  où  assristèreul 
tous  les  noUible>,  parmi  lesquels  un  serrurier,  un 
menuisier,  un  notaire.— René  Menoir,  mars  1684, 
f  le  11  février  1711 ,  âgé  de  80  ans.  Ses  bons 
mots,  sa  vivacité,  sa  vigueur  et  aussi  son  sans- 
façon  oat  laissé  de  lui  un  souvenir  légendaire 
sous  le  nom  du  curé  Grand'barbe.  —  René 
Derson,  déct^mbro  1711-1736.  La  bénédiction  de 
deux  nouvelles  cloclies  a  eu  lieu  le  11  octobre  1730, 
nommées  sur  les  fonts,  la  l""»  par  César- Antoine 
du  Plessis-Châtillon ,  comte  de  Rugle  ,  et  Marie- 
Madeloi.ie  Tiiércse-Leclerc ,  la  2^  par  J.-B  -P. 
Lerlerc  ,  sieur  des  Hayes ,  et  Marie- Madeleine 
Guillicrre.  femme  de  Jean-François  Bachelier.  — 
J.»an  Bruneau,  vicaire  depuis  plus  de  29  ans, 
curé  en  1737,  inhumé  d  i.ss  le  chœur  de  .son  église 
le  26  mari  1761 ,  âgé  de  88  ans  II  transforma 
assez  malheureusement  son  église  en  abattant  deux 
chai>elles  qui  bordaient  la  nef  à  l'endroit  du  trafi- 
5epl  actuel  et  dont  une,  celle  de  St-Jacqucs,  avaii 
é'é  bâtie  en  1489,  par  Macé  Lepaige,  prêtre  habi- 
tué. Il  regagna  l'espace  perdu  c:i  allorig(*ant  h 
cliœur,  avec  l'aide  probablement  du  seigneur  dn 
Fresne,  le  chevalier  Lambert,  dont  les  armes  figu- 
raient à  la  voâte  du  sanctuaire  C'est  à  cette 
,  époque  sans  aucun  doute  qu'on  enferma  dans  le 
mur  du  cimetière  la  vieille  statue  de  Si  Jacque^ 
qui  y  a  été  récemment  retrouvée.  —  Jean-Baptist 
Pujon,  18  avril  1761-6  mars  1779.  —  François- 
Antoine  Graffard,  3  juin  1779-26  mai  1792.  — 
Ihirondeau,  prêtre  constitutionnel,  23  juin  1792. 
jusqu'au  28  octobre  que  la  prise  de  possession  des 
registres  a  lieu  par  le  pouvoir  civil.— GralTard  élail 
resté  dans  le  pays,  caché  le  jour  par  le  père  Parce, 
«»n  sacriste,  à  la  Goupillerie  dont  il  était  fermier; 
la  nuit  il  courait  les  fermer.  Sai^i  sur  les  che- 
mins et  conduit  au  chîUeau  d'Angers,  il  parvint  à 
s'c.i  évader  en  glissant  par  un  câble  lo  long  (rmio 
Itiir  nt  sr»  j(»la  dan:5  la  jM-omiére  maison  venui' 
qnî  m»  lui  rcfur.ii  p.is  un  asile.  Il  reuM,u'ij;i  !  irnl«M 
>.4  pirois.sij  qu'il  •levait  plus   tard  encoiv  udmi 


niUrer  Son  vicaire,  Lizé,  avait  été  dé|)orlé  en 
Iv  p.igne,  en  septembre  1792. 

La  famille  seigneuriale  du  nom  d'Auverse  se 
rencontre  dès  le  xi«  siècle.  —  Lo  sceau  de  Girard 
d'.Vu  verse  (1276)  porte  dans  le  champ  l'écu  à  la 
croix  ancrée  qui  semble  le  ratUcher  à  la  famille 
d'Avoir.  —  Eu  1429  encore ,  Jean  d'Auver.so  est 
écuyer  de  mcssire  Raoul  du  Bouchot.  —  Un  savant 
chanoine,  Guillaume  d'Auverse,  devint  cardinal 
on  1442.  <-  La  terre  appartenait  en  1468  à  Louis 
de  Tucé,  en  1497  à  Bcaudouin  de  Tucé,  chevalier, 
biiron  de  Mile.sse,  en  1598  à  Charlei  Binet,  sieur 
des  Auiiais.  11  n'est  nulle  part  fait  mention  du  châ- 
teau et  dès  le  xvii«  siècle  la  seigneurie  était  dévolue 
aux  seigneurs  du  Fresne  (V.  ce  r  ot),  qui  perce- 
vaient la  grande  dime  dans  la  paroisse.  Le  marquis 
de  Charnacé  rend  aveu  do  ce  privilège,  en  1681, 
a  l'évéché  d'Angers  On  y  voit,  dès  le  milieu  du 
xviiie  siècle,  un  maître  d'école  laïc,  Alexandre- 
Autoiue  Joly,  dont  le  seigneur  du  Fresne  lient  les 
enfants  sur  les  fonts  et  qui,  en  1787,  était  syndic 
de  la  paroisse. 

Auverse  dépendait  de  l'Election,  du  District, 
du  Grenier  à  sel  de  Baugé.  —  A  la  Révolution,  le 
seigi.eur,  le  marquis  de  Chamt)agDé,  résidait  au 
Fres.ie.  On  commençait  déjà,  depuis  une  dizaine 
d'années,  le  défrichement  des  landes  du  Chùtoau- 
Noir  (Y.  ce  mot),  qui  devait  épuiser  tant  do  for- 
tunes. Parmi  les  épisodes  des  guerres  civiles,  on 
se  raconte  encore  dans  le  pays  qu'après  la  dé- 
route du  Mans  une  bande  do  fuyards  Vendéens 
claat  venue  chercher  des  vivres  à  demi -lieue  du 
bourg,  fut  surprise  au  coin  d'un  petit  bois  par  les 
patriotes  d'Auverse,  de  Chavagnes,  de  Genneleil 
rt  de  Noyant,  qui  en  firent  un  carnage. 

Maires  :  Claude  Lespagnol,  1793.  —  Michel 
Leffroy,  3  pluviôse  an  Xlll.  —  Claude  Lespa- 
gnol, 28  juillet  1808.  —  Leffroy,  1809  continué 
c:i  1815  et  1810,  jusqu'à  sa  mort.— Louis  Naulet, 
•23  janvier  1826 ,  démissionnaire.  —  François 
.Uas^^e,  6  avril  1827.  —  Lespagnol,  2  décembre 
183,},  démissionnaire  en  1832.  —  Fr.ii»çoi-i  Masse,, 
n  février  1833.  —  Alphonse  Esnault  de  la  D  - 
vansaic ,  nommé  le  25  octobie  1843 ,  réélu  le 
-2.0  avril  1848 ,  démissionnaire  en  mai  1852.  — 
Louis  Cochard,  1852— De  îarue,  1836.— Dufot,. 
18G0-1870.  —  Henri  Esnault  de  la  Devansaie, 
élu  le  14  mai  1871. 

Arch.  do  M.-ct-L.  C  114  el  G  19C.  —  Bilard,  Analyse  dos 
Doc.  hist.  (If  fn  Snrthe,  l.  II,  p.  38.  —  Arch.  comiii.  Sé- 
rie E.  —  Noiice  mss.  de  M.  l'abbé  Allard.  —  Pocq.  de  Liv. 
Houille.  Mss.  048. — Arch.  Nal.  Inofinl  dos  sronitj-,  WiUl. 
—  lièpei't.  arch,,  18Gi,  p.  14.  —  Pour  les  localllés,  voir  à 
Icurarliclc,  Don-Petro,  leVresne,  la  Blanckardièrc,  Vhà- 
toau-Xoir,  la  Cahiuiirf,  Aiwerselte,  la  Chutière,  l'Era- 
bton.  la  Sausonnure,  clc. 

Auvcrs»eUc»  f.,  C"  d'Auuerse,  vieux  Ion', 
lu  xvi*'  siècle,  avec  douves,  dont  le  fief  el  domaine 
relevait  de  la  Grandière.  —  Appartenait,  en  1539, 
à  Jean  Biiiel,  fil>  aii.é  du  juge  ordinaire  d'Anjou, 
lont  une  pîHite-fille,  Ambroisc  Binel,  épousa,  le 
5  février  1602,  Pierre  Bureau,  sccrclairo  ordi- 
.lairo  de  la  cbaml)re  du  roi,  demeurai;!  à  Lav;\l. 
î,e  mariatre  de  sa  lille  Jo-èplie  l'apporta,  en  1627, 
à  Zacliarie  de  Qiiatreb.irbes. 

.lii\c  -st'lto,  (in;irli(M'  do  la  vill--  ^l^  fliiiar, 
f<»rniail  un  (icf  déjH'in];\nt  de  la  Coubrri»',  "n  la 


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paroisse  da  Vieil-Bangé ,  et  comprenait  les  mai- 
sons du  Cheval-Blanc ,  de  Brisay  »  Thôtel  de  la 
Camusière ,  le  jardin  et  l'ancien  emplacement  de 
l'f^glise  des  Bénédictines  (E  61S). 
Anirlére  (l'),  f.,  c»"  de  St-Georges-sur-Loire. 
AuTrardiére  (10,  f.,  c°«  de  la  Tessoualle. 
Anvmy  (Claude).  —Le  cadran  solaire  en  ar- 
doise, au  flanc  mérîd.  de  St  Aubin  des  Ponts-de-€é 
porte  l'inscription  :  F.  et  apossé  par  Claude 
Auvray.  Faict  Van  1613.  —  On  le  voit  désigné 
comme  «  tailleur  de  pierre  »  dans  un  acte  de  1633. 
Anxenee  d'),  miss.,  issu  du  département  de 
la  Loire-Inférieure,  traverse  les  communes  de  Sl- 
Sigismond  ,  Yillemoisant ,  Ghantocé  et  se  perd 
avec  le  ruisseau  de  la  Ghaussée-Hue  dans  les 
étangs  de  Ghantocé.  Sur  son  parcours  de  15,200  m. 
il   reçoit  le  Vau-Marin ,    la  Ghaussée-Hue  ,    la 
Fosse,  les  Prés,  le  Rez-Profond,  la  Loge. 

Anxillos,  évoque  prétendu  d'Angers ,  aurait 
été,  suivant  une  certaine  école  de  réaction  histo- 
rique, le  chef,  dès  le  milieu  ou  vers  la  fin  du 
!•'  siècle,  d'une  église  «  fossile  »»  d'Anjou,  recou- 
verte immédiatement  après  sa  mort  »  d'une  couche 
épaisse  d'idolâtrie.  »  Son  nom  nous  est  donné 
uniquement  par  les  actes  de  St  Firmin,  document 
d'ailleurs  sans  autorité  et  dont  le  texte  même  se 
prête  à  la  contestation.  Le  légendaire  raconte  que 
St  Firmin,  revenant  d'Espagne,  passa  la  Loire  el 
fut  retenu  pendant  un  an  et  trois  mois  à  prêcher 
la  parole  de  Dieu,  par  Auxilius,  évèque  de  la 
ville  d'Angers,  ah  Auxilio,  Andegavinœ  urbis 
preaule,  anno  et  tribus  mensibua  in  verbo 
predicationis  detentus  est.  C'est  la  rédaction 
que  présente  un  M.«.  du  xi«  siècle  (Fonds  N.-D., 
n«»  101,  f.  19),  reproduit  par  deux  autres  du  xiii» 
(Mss.  latin  1864,  f.  6)  et  du  xiv«  s.  (Mss.  latin 
5360,  f.  55),  qu'a  bien  voulu  collationner  pour 
moi,  à  la  Bibliothèque  Nationale,  mon  savant  ami, 
M.  Léopold  Delisle.  Un  quatrième  pourtant  (Mss; 
latin  5308,  f.  9600)  du  même  temps  à  peu  près 
que  le  premier  (xi-xii^  s.),  présente  une  varianio 
importante,  ad  auxilium  Andegavine  urbis 
presulis,  qui  change  le  sens  et  supprime  le  nom 
de  l'évoque.  Dubosquet,  premier  éditeur  des  Actes, 
avait  même  omis  le  mot  presulis ,  ce  qui  per- 
mettait d'attribuer  à  un  grossier  contre-sens  l'in- 
vention du  nom  d'Auxilius.  C'est  l'opinion  que 
maintient  M.  Haurëau,  le  continuateur  si  conscien- 
cieux du  Gallia  Christiana.  Mais  la  comparai- 
son des  plus  anciens  manuscrits  et  de  ceux  qu'ont 
eus  en  mains  les  Bollandistes  ne  me  semble  pa^ 
autoriser  cette  thèse  absolue.  Il  faut  seulement , 
comme  le  fait  d'ailleurs  le  système  contraire  au 
nôtre,  y  voir  une  confusion  ou  une  synonymie 
avec  le  nom  de  Defensor  (V.  ce  mot),  et  rejeter 
l'un  et  l'autre,  selon  toute  vraisemblance  dès  lors 
acquise,  jusqu'à  la  dernière  moitié  du  iv*  siècle. 
AvAille,  ruiss.  "né  à  la  Gourée,  c»«  des  Echau- 
brognes  {Deux-Sèvres),  dont  il  forme  la  limite 
sur  1 ,500  m.  de  parcours,  pénètre  sur  la  Tessoualle, 
en  Maine-et-Loire,  à  la  Roche-Huet  et  se  jette  dans 
le  Trézon  au-dessus  du  vill.  de  la  Grue. 

Aviiille»  f.,  c"«  de  la  Tessoualle,  anc.  dé- 
pendance du  prieuré  de  la  Haie,  paroisse  de 
Saint-Chrislophe-du-Boi.«. 


Availlé»  ham  ,  c"«  du  Louroux-  Béconnais. 

Availloles  {Joachim  d'),  abbé  de  Chaloché, 
1564,  succède  à  J.  Terry,  précède  J.  Pinaudeau. 

Avals  (1'),  ruiss  ,  né  sur  la  c"«  du  Lion- 
dP Angers,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  du  Gourgeon;  a 
pour  affluent  la  Massonnerie  ;  —  5,100  m.  de  cours 

if«afen»tce.  —  V.  Vrenrie  (la). 

Avaloo  (le  Grand-),  vill.,  c"«  de  Brain-sur- 
rAuthion.  —  Avalou,  1284.  —  Avala,  1317. 

—  Le  herhrégement,  qui  est  appelé  Avalou. 
1319  (H.-D.  B  52).  —  Avallon  (Gass.  et  Et.-M.). 

—  Colin  des  Portes  en  fit  don,  en  1322,  avec  tous 
ses  biens,  à  l'Hôtel-Dieu  d'Angers  qui,  au  commen- 
cement de  ce  siècle,  y  avait  réuni  le  Petit-Avalou 
et  une  propriété  voisine  dite  la  Bonde-d' Avalou , 
et  a  vendu  le  tout,  en  1868,  à  M.  Thuau,  d'Angers. 

Avalou  (le  Petit-),  c"®  de  Brain-sur-VAuth. 

—  Terra  de  Avalo,  —  de  Avelo,  1096  (Eplr. 
St  Nie,  p.  26  et  44).  —  Cette  terre,  avec  ses  bois, 
avait  été  donnée  par  Foulques- Nerra  à  Guillaume 
d'Orléans  qui,  le  jour  de  la  déilipace  de  l'abbaye 
St-Nicolas  d'Angers,  en  fit  don  aux  moines,  pn 
présence  du  pape  Urbain  11.  Elle  leur  appartenait 
encore  à  la  Révolution  et  fut  vendue  nationale- 
ment  le  4  février  1791.  —  Réunie  au  Grand- 
Avalou  et  vendue  par  l'Hôtel-Dieu. 

Avanne  {Guillaume  d*),  a  facteur  d'orgues  », 
vint  s'établir  à  Angers  dans  les  premiers  mois  dé 
1716  et  obtint  celte  année  môme  (7  mars;  de  la 
ville  l'exemption  du  logement  des  gens  do  guerre, 
de  l'ustan^ille  et  des  autre  taxes  extraordinaires, 
à  la  charge  par  lui  d'entretenir  l'orgue  de  St-Mi- 
chel-du-Tertre.  Il  avait  épousé  la  sœur  du  maître 
potier  d'étain,  Jean  Ballain,  et  eut  d'elle  plusieurs 
enfants,  entre  autres  Guillaume-Edmc  (12  juin 
1721)  el  Pierre -Gaspard  (8  novembre  1722)  —  Il 
fut  inhumé  le  le  mars  1727,  âgé  de  50  ans,  au 
cimetiè:c  de  la  Trinité,  sa  paroisse. 
Arch.  mun.  BB  116,  f.  30;  GG  479,  234,  235,  239. 

Avant-Fleur  (l*),  ruiss.,  né  sur  la  c»«  de 
Genneteil,  traverse  celle  de  Ghigné  et  se  jette  dans 
le  ruiss.  de  l'Aunay-Lubin  ;  960  m.  de  cours. 

Avant-Fleur  (l'),  f.,  c»«  de  Genneteil.  — 
Vaufleur  (Et.-M.). 

Avardiert  ham..  c"«  û'Andard.  '■ 

Mvaw^mwna»  —  V.  Vrenne  (la). 

Avau  (l'),  f.,  c°«  de  la  Séguinière.  —  Le 
Grand  Avaud,  modo  Lavault,  1745.  —  La- 
vault  alias  Grand  Avault,  1780.  —  Appar- 
tenait à  cette  dernière  époque  à  Pasquier  de  xa- 
vault,  procureur  du  roi  au  grenier  à  sel  de  Gholel. 
La  ferme  était  exempte  de  dîmes  par  un  abon- 
nement de  8  boisseaux  de  seigle  payés  à  la  cure. 

Arch.  de  la  Touchc-Mouchaudo. 

Mvau  {V).  —  V.  Lavau. 

Avauffonr  {Henri  d'),  issu  de  l'ancienne  fa- 
mille de  Bretagne,  avait  34  ans  en  1408  et  étudiait 
en  l'Université  d'Angers.  Doyen  de  St-Jean-Bap- 
tiste  d'Angers,  chanoine  honoraire  de  St-Maurice 
en  1413,  il  fut  nommé  archevêque  de  Bourges  en 
1421  et  sacré  le  22  mars  1422,  à  Saumur,  par 
Hardouin  de  Bueil,  assisté  de  trois  autres  évèques. 

—  t  le  13  octobre  1446. 

Ranîreanl,  Hist.  de  l'Univ.  d'Ann.  Mss.  1022.  l.  II,  p.  6*. 

—  D.  Hiiynos.  —  Maurcaii,  Gnll.  C/trist.,  p.  570. 
yf  vaiff|oifr.  —  V   Grise  (la). 


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AYB 


—  !69  — 


AVI 


Amalt  (le  Petit-),  cl.,  c»«  de  Chemillé,  — 
Anaux  (Cass.). 

Avunlt  (le  Grand-),  ham.,  c°«  de  Chemillé. 

Avazé,  cl.,  c"«  de  Cheffes. 

Avazé-Besnard  (l*),  f.,  c"®  de  DurtaL  — 
Vazé  (El.-M  ). 

Avazée  (l*),  terre,  c°«  de  Juigné-sur- Loire. 
-  La  Vazcé  (Cad.). 

A%azé-Tranchant  (!'),  f.,  c°«  de  Durtal. 

Aveline  (Claude),  malt,  orfèvre  à  Angers,  1645. 

Aveline  de  I^^arcé  {Charles- Laurent),  fils 
de  Charles-Laurent  Aveline,  éciiyer,  sieur  de  Narcé, 
marié  en  i725  avec  Louise  Marchand  de  la  Suar- 
(lière,  était  né  à  Angers,  le  11  septembre  1727  et  y 
épousa,  le  29  juillet  1754,  Marie-Madeleine-Char- 
lotte Dureau,  fille  demessire  L.  Dureau,  capitaine 
(lelacavalcrie-milice  du  quartier  de  la  Limonade, 
à  St-Domingue.  Il  fut  élu  de  l'Académie  d'Angers 
le  21  dêcembra  1757 ,  reçu  le  7  juin  1758,  et  le 
19  juin  17fr4  nommé  premier  secrétaire  perpétuel. 
Il  y  pronc^nça,  le  14  juin  1776,  le  panégyrique 
annuel  du  Roi  «  dont  il  a  fait  voir,  dit  le  proccs- 
«  ferbal,  que  la  première  qualité  est  d'être  juste 
«  et  la  seconde  d'être  bienfaisant  »,  le  29  avril 
1778,  l'éloge  de  l'abbé  Constantin  et  celui  de 
Jf  de  la  Sorinière  le  17  novembre  1784.  Il  avait 
été  compris  dans  la  première  fondation  du  Bureau 
d'Agriculture  (1761)  et  faisait  partie  des  Botano- 
philes  depuis  le  31  juillet  1778.  Il  est  l'auteur, 
quoique  anonyme,  d'un  Mémoire  dans  laquelle 
(sicî  on  établit  les  avantages  du  nettoiement 
de  la  rivière  d'Authion,  le  dessèchement  des 
marais  et  communes  du  comté  de  Beaufort 
et  les  moyens  de  faire  ces  travaux  sans  lever 
aucune  contribution  en  argent  (in-i»  de  20  p., 
sans  lieu  ni  date),  imprimé  en  1783,  aux  frais  des 
paroisses  intéressées  de  la  Vallée,  pour  être  adressé 
au  cootrôleur-général  d'Ormesson  et  plus  tard  à 
l'intendant  Daine;  —  et  probablement  aussi  d'un 
Discours  sur  Angers  ,  relativement  à  l'in- 
dustrie et  au  commerce  (Angers,  1787,  Mame, 
in-S»  de  38  p.),  brochure  sans  importance,  mais 
qui  contient  quelques  détails  intéressants. 

Areh.  de  M.-e(-L.  C.  33.  —  Procès-verbaux  de  VAcadé- 
ma  d'Angers,  Yss.  1032;  ^  Proc.-verb.  delà  Société  des 
^fanonkiles,  Mss.  1035;  —  id.  du  Bureau  d'Agriculture. 
Mis.  1034.  —  Registre»  de  l'Etal-Civil.  — Audouys.Mss.  1002. 

—  Sot  la  famille  Aveline,  voir  Ménage,  Vit.  Guill.  Men.. 
MCes,  p.  350-358. 

Avenant  (Georges) ,  né  à  Angers  le  14  dé- 
cembre 1837,  inhume  à  Angers  le  20  avril  1864. 
11  était  mort  quelques  jours  auparavant,  à  Paris, 
où  il  était  allé  tenter  la  fortune  littéraire  —  Il  a 
publié  :  lo  Le  Fantastique  en  Anjou  (in-8o, 
Paris,  1862)  ;  2»  Correspondance  joviale  à  pro- 
pos du  mariage  (Paris,  in-12,  1862),  sous  le 
p^udonyme  de  Georges  Kelb,  ainsi  que  la  pré- 
e-^iente  brochure;  3<»  Le  Capitaine  Tiburce 
(Pari^  in-12,  1864),  souvenir  d'une  aventure  vé- 
riiable. 

hurnnl  de  Maine-et-Loire,  il  mai  1804,  art.  de  M.  Alb 
Lfiaaitrhand. 

Avenant  (Victor),  né  à  la  Ferté-Bernard  le 
Hm  ssiilor  an  V,  notaire  à  Angers  do  1825  à  1841, 

-  m  il  A  Tn''meuli[ics  le  3  lU'romljro  1871,  —  a 
ptibliî  doux  Mémoirei  —  1'  A  Messieurs  les 


Président  et  Conseillers  composant  la  Cour 
impériale  d'Angers  (Angers,  Cosnier  et  Lachèse, 
1857,  1/4  de  f.  in-40),  au  sujet  du  chemin  de  fer, 

—  2»  A  Monsieur  le  Préfet  de  Maine-et-Loire 
sur  les  améliorations  agricoles  (Angers,  1861, 
Cosnier  et  L.,  1  f.  in-4o). 

Aveneau  (Pierre),  reçu  maîlre  chirurgien,  à 
Angers,  le  27  mai  1771.  11  signe  P.  Aveneau  de  ' 
la  Croisinière.  Il  s'intitule  «  professeur  au  collège 
de  chirurgie  d'Angers  »  en  l'an  XII. 

Aveneau  (l'),  h.,  c°«  de  St-Laurent-de-la-P. 

Aveneau  (!'),  f.,  c"«  d'Yzemay.  —  Les 
Aveneaux  (Cad.). 

Aveneau^  (les),  f.,  c°«  de  Chantelou. 

Aveneaux  (les),  f.,c"«  de  St-Christophe-la-C. 

Aveneaux  (les),  champ,  c°«  de  St-Hilaire" 
du-Dois,  1573  (E  1187). 

Aveneaux  (les),  L,  c°«  de  Vezins. 

Avensiëre  (Y),  ruiss.,  né  sur  la  c°«  de  St-Phil- 
bert-en-M.  dans  les  prés  du  Tiers,  forme  en  par- 
tie limite  avec  Saint-Macaire  et  se  jette  dans  la 
Yrenne  un  peu  au-dessus  de  la  ferme  de  la  Dou- 
cinière  en  la  c"*  de  la  Renaudière  ;  —  2,400  m. 
de  cours.  —  Dans  sa  partie  inférieure  il  prend  quel- 
quefois le  nom  du  village  voisin  de  Frébaul. 

Avenue  (V),  f.,  c"*»  de  Grugé-V Hôpital. 

iivcfMiere  (!').  —  V.  Vernière  (la). 

Averreau  (1'),  f.,  c°®  de  Coron. 

Avessé,  f.,  c"<^  du  Bourg-d'Iré.  ^  Avaissé, 
1513,  —  Av.  alias  FiefForest,  1457.  —  Fief,  dé- 
pondant de  la  seigneurie  de  Champirô  d'Orvaux 
et  comprenant  dans  sa  mouvance  la  grande  Cor- 
bière, la  Jumellière,  la  Lançoimerie,  le  petit  et  lo 
grand  Limesle ,  la  Martinaie ,  les  Millicres  ,  les 
Perrons,  les  Vieilles- Vignes.  Il  relevait  de  la  Bi- 
peotiùre  et,  pour  partie,  d'Ingrande.  D'anciens 
fossés ,  dans  la  chênaie  voisine  du  manoir,  sépa- 
raient les  deux  mouvances.  Il  appartient  à  la  fa- 
mille d'Orvaux  depuis  au  moins  le  xiv«  siècle 
jusqu'au  xviuc.  Thibault  d'Orvaux  en  est  seigneur 
en  1386.  —  Gabrielle  Hullin,  veuve  d'Antoine 
d'Orvaux,  1734.  —  G.-R.-Ch.-Fr.  d'Andigné,  1782. 

Arch.  do  M.-ct-L.  E  1200-1208. 

Avessé,  f.,  c""  de  Brissarthe.  —  Averse, 
1586,  1628  (Dom  Bét.).  —  L'Aversai  (Et.-M). 

—  Ancien  fief  avec  maison  noble,  relevant  du 
château  d'Angers  et  appartenant,  en  1450,  àGuille- 
melte  d'Haute  ville,  veuve  de  Guill.  Coynon,  —  en 
1586,  à  demoiselle  Claude  Landévy,  dame  des 
Granges,  qui  le  vendit  le  19  mars  à  Charles  Gau- 
dicher,  anobli  pour  .services  militaires  en  1595. 

Dom  Bét.  —  Arch.  de  M.-et-L.  E  2589. 

Avineau  (!'),  f.,c"<'de  Chalonnes-s. -Loire.  — 
Le  lieu  et  bordage  de  la  Vinnau,  1652  (E  656). 

Aviré,  ham.,  c"«  de  Chazé-sur-Argos. 

Aviré,  arrond.  et  canton  do  Segré  (6  kil.),  —  à 
37  kil.  d'Angers.  —  Aviriacus,  1138  (Nss.  636, 
f.  130).  —  Dans  une  assez  triste  vallée,  sur  la  rive 
droite  de  la  Sazée,  entre  les  communes  de  Sl-Sau- 
veur-do-Flée  (7  kil.)  et  de  la  Ferrière  (4  kil.)  au  N., 
de  Moiilguillon  (5  kil.)  et  de  St-Martin-du-Bois 
(3  kil.  1/2)  à  l'E  ,  de  Lou vaines  (2  kil.)  au  S.  et  à  l'O. 

Lo  ciiomin  do  grande  communie,  do  Stgro  à 
Miré  Ir.ivorso  lo  bourg,  vieux  gitc  à  maisons  bii  ses 
et  noires,  en  torchis  de  cailloux  et  de  terre,  ac- 


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—  170  — 


AV! 


cvuntriMaulCMir  de  Téfllne,  où  »'eniremèlent  de  cn- 
rieuK  lofis  dazTi*  s.  A  mesure  qu'elles  s'écartent, 
les  habHatione  blanches  et  neuves  s'entourent  de 
Yerdure. 

Outre  la  Satée,  qui  traverse  du  N.  au  S.  la 
commune  et  qu'y  franchit  sous  le  bourg  un  pont 
de  pierre  reconstruit  en  1835,  y  passent  les  ruis- 
seaux de  Louvaines  et  de  Beauchène;  —  y  naît 
celui  des  Joncbères. 

En  dépendent  106  fermes,  sans  qu'aucun  écart 
dans  la  campagne  forme  un  véritable  groupe  de 
qnelque  importance. 

Chef-lieu  de  perception  comprenant  les  com- 
munes d*  A  virù,  Lonvaines,  la  Perrière,  St-Sauveur- 
dc-FIcc,  Cliàlelais,  l'Hôtellerie-dc-Flée ,  Mont- 
K'uillon  et  Saint-Martin-du-Bois.  —  Bureau  de 
poste  de  Scgré. 

Superficie  :  1 .436  hect.  dont  15  hect.  60  en  bois. 

Population  :  en  17Î0-17»,  i8t  feux.tfiff  hab. 
—  En  1881.  830  hab  —  En  1831,  i,007  hab.  — 
En  1841 ,  063  hab.  —  En  1851 .  804  hab.  —  En 
1857,  75S  hab.  —  En  1861,  740  hab  —  En  1866, 
750  hab.  dont  20$  au  bourg  (35  maisons,  55  mé- 
nages). —  la  <lécadenco  est  sensible  et  constante. 

Assemblée  le  15  août. 

■La  Mairie  occupe  une  chambre  de  l'Ecole 
des  garçons,  acquise  en  1835.  Une  Ecole  de 
filles  Pst  en  construction  dans  Tancion  cimeliêr'. 

VEglise,  dédiée  à  St  Martin  (succursale,  5  ni- 
vôse an  XIII),  parait  comme  exhaussée  sur  un 
terrp-plein  factice ,  par  suite  du  passa;?c  de  la 
route  nouvelle  qui  a  découpé  le  sol  vers  S.  La 
façade  h  bain  ronrtane,  sans  décoration,  précédée 
d'un  ballet  do  boi^  et  plaquée  jusqu'au  toit  de 
petits  contre- forts,  forme  une  large  et  épaisse 
masse  évasée  en  cône  tronqué  que  contrcbonttent 
an\  angles  d'énormes  piliers  —  A  l'intérieur 
s'ouvre  une  nef  unique,  lambrissé'»  jusqu'^  la 
hauteur  do  s?;  fenêtres  ogivale*  modernes,  avec 
voût«  en  b  r<'e.iu,  divisée  en  quatre  travées  par 
de  tr(^-Tiinre<  filets  qui  s'entrerrois'^nt  sur  une 
clé  centrale  ronde.  Un  arceau  mod'»r;ic  plein-cinire 
abaisse  et  rétrécir  la  nef  par  l'avancement  d'un 
épais  massif,  auquel  s'adossent  les  autels,  à  gauche 
delà  Ste-Vien?^.  à  droite  de  St-Sébastinn.  Suit 
le  chœur  où  s'ouvre,  à  droite,  une  cliapolle  nue 
et  vide.  —  Au  fond  plat  du  chœur  !î'nppui<»  l'au- 
tel, avec  compartiment  central  dans  lequel  est 
sculptée  une  belle  Adoration  des  Mages  (xvir  s.) 
d'un  mouvement  remarquable  ;  dans  les  compar- 
timents de  droit'»,  saint  Martin,  de  gauche, 
St  Jacques;  au-de>sus  plane  le  Père  Etemel, 
lo  tout  enjolivé  de  peintures  multicolores.  Une 
grille  de  fer  enclôt  lo  chœur  et  envahit  la  nef 
dont  elle  enserre  les  auteh.  Au-dessus  s'élève  un 
petit  clocher  carré,  en  ardoise,  de  façon  moderne. 
Vers  S.  apparaît,  dans  la  muraille  extérieure,  le 
cintre  d'une  porte  antique ,  et  dans  le  fond  dn 
chœur,  caché  par  l'autel  mais  visible  encore  an 
dehors,  dans  le  grenier  de  la  sacristie  qui  y  at- 
lient,  une  petite  fenêtre  plein-cintre,  du  xii«  s., 
seules  traces  de  l'ancien  édifice  remanié.  -—  A 
quelques  pas  vers  l'E..  ne  belle  penfilhommière 
à  croisées  du  XVI' siècle,  avec  écussons  cffat^ès,  (Mt 
lancicnnc  Cure,  rachetée  en  1822  par  1    com- 


mune. —  Derriôre,  séparée  par  un  chemin,  dans 
l'ancien  cimetière ,  ai^ourd'hui  planté  en  chouTt, 
se  eache  une  petite  Chapelle  carrée,  nue ,  sans 
caractère,  avec  une  statue  antique  de  Ste  Gene- 
viève, bénite  le  25  juin  1758.  Vis-à-vis  la  porte 
s'élevait  une  croix  d'ardoise  dont  le  fût,  long  au 
moins  de  3  met.  et  daté  de  1559,  g!t  encore  dans 
la  haie  voisine.  C'est  l'emplacement  désigné  de 
racole  des  filles. 

On  a  signalé  à  tort  sur  Aviré  un  peulvan,  qui 
existe  sur  l'extrôme  confin  de  la  commune  de  Moiit- 
guillon  11  n'a  été  reconnu  jusqu'à  ce  jour  aucu.ie 
trace  des  périodes  celtique  ou  gallo-romaine. 

La  paroisse  et  la  fondation  de  l'église  remontent 
au  moins  au  commencement  du  xii"  siècle,  kllle 
appartenait  au  chapitre  d'Angers  et  à  l'évéque 
qui  en  firent  don  h  l'abbaye  de  la  Roë,  vers  1130. 
Elle  ne  figure  pourtant  pas  en  1136  dans  la  bulle 
d'innocent  II.  De  son  c6té  l'abbé  de  Vendôme  y 
prétendait  la  moitié  des  offrandes  aux  cinq  grandes 
fétos  et  le  tiers  des  prémices.  Une  décision  solen- 
nelle de  l'évoque  Ulger  reconnut  cette  redevance, 
mais  en  maintenant  à  la  Roë  la  nomination  da 
prèiro  et  tons  autres  droits  sur  la  euro  et  l'église 
{,'ii  iioût  1138).  La  chapelle  de  la  Ferriêro  en  dé- 
pendait alors  et  ne  fut  érigée  en  paroisse  qu'en  1713. 

Prieurs-curés.  —Je  n'ai  rcnconiré  aucun  nom 
avant  celui  do  François  Ayrault,  vers  1550,  prieur 
en  mcnie  temps  de  Bécon  et  avocat  nu  Parlement 
de  Paris,  qui  servit  de  père  à  Pierre  Ayrault.— Jcaa 
Dolbeau,  en  1603,  qui  régenta  29  ans.  —  JuUeu 
Trochon,  f  le  29  janvier  1645,  âgé  do  31  ans.  — 
Marin  Dolbeau,  f  le  5  janvier  16G3  nt  inliimié 
le  6,  près  le  grand  autel,  du  côté  de  l'épUre,  âpé 
de  60  ans.  —  N.  Dolbeau,  jusqu'au  27  juin  1672. 
—  F.-J.  Lenfantin,  13  février  1G73.  —  Jean 
Lenfantin,  novembre  1G8I.  inhumé  sous  le  cru- 
cifix, le  13  juin  lG9t,  âj;é  de  56  ans.  —  Jacquei 
Leroy,  janvier  1C92,  f  lo  6  n^^rs  1721 ,  âgé  de 
58 ans.  —  P.  Berthelot,  lo  4  avril  1721.  —Jacques 
Potinau,  inhumé  dans  la  nef,  le  27  novembre 
1732,  âgé  de  63  ans.  11  avait  béni,  le  4  avril  17i6. 
la  petite  cloche  nommée  Louise-Marie  par 
René-Édouard  Golbert  de  Maulcvri^r  et  Malhurine- 
Euphrasie  d'Etaing.  —  André  Pasqueraie, 
26  juin  1733,  f  le  30  janvier  1736,  âgé  de  36  ans.— 
Scbasiion  Aignan,  4  mnrs  1736,  qui  signait  encore 
le  14  mars  17G2  et  fut  inhumé,  àpù  de  62  ans,  le 
10  octobre  suivant,  au  pied  de  la  croix  sialionnale 
du  cimetière.  Par  ses  soins  ré;:UNC  s'était  trans- 
formée. Le  28 avril  17.50  la  presse  cloche  fut  bénie 
et  nommée  Charlotte  par  Elie-Pierrc  Lcbel  de 
la  Jaillère  et  Anne-Françoise  LcshénnuU  de  Bouille. 
Elle  a  été  remplacée  le  4  Juin  1787,  —  et  de  nos 
jours  encore  par  l'œuvre  d'un  fondeur  d'Angers  naiH 
d' Aviré  mémo.  En  mar.>-mai  1752  avait  été  po^ée 
la  boiserie  du  chœur,  renouvelée  en  1818.  Le 
20  juin  1755  le  curé  de  St-Martin-du-Bois  fichait 
devant  notre  curé  la  1^  cheville  du  clocher  en  char- 
pente, termi  lé  le  3  juillet.  En  1757  étaient  consa- 
crés les  deux  autels  collatéraux,  élevés,  celui  de 
la  St?-Vier^^^  aux  dép.Ms  des  paroissiens,  celui  de 
St-Sébaslio:i  aux  frais  d'AiJînan.  11  donna,  en  1785, 
u.J  bénilii^-  ol  Im  fo.iU  de  marbre  qui  .servent  en- 
core, fit  terminer  le  pignon,  les  lambris,  en  1760 


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AVO 


—  171  — 


AYO 


boiser  ia  nef,  enfin  poser  en  mars  1761  an  Bonveau 
tabernacle,  eu  septembre  les  confessionnanx.  Un 
tableau  conservé  à  la  cure  passe  ponr  ôtre  son 
portrait.  —  CharlesnJoseph-Marie  Quirit  de  Vau- 
ricker,  11  décembre  1762,  inhnmé  le  6  décembre 
1769,  âgé  de  69  ans ,  sous  le  clocher.  —  Cher- 
honnier  de  la  Guesnerie,  22  février  1770-25  mars 
1791.  —  René-Charles  Péan,  précédemment  vi- 
caire, installé  curé  le  22  avril  1791,  fut  élu  le 
4  Dovembre  1792  officier  public  et  continua  bien- 
tôt ses  fonctions  nouvelles  sous  le  titre  de  maire 
qa'il  devait  payer  de  sa  vie. 

La  seigneurie  d'A viré  relevait  de  Chàteaugontier 
el  était  commune  aux  seigneurs  de  Bouillé-Téval, 
pais  da  Rossignol  (V.  ce  mot).  En  dépendaient 
la  métairie  de  l'Épiiiay,  qui  relevait  de  Louvaines, 
et  la  métairie  de  TAubriaie.  Le  seigneur  était 
obligé  à  garder  «  le  chappus  »  de  la  JaiUe-Yvon 
ea  la  forôt  de  Fiée  et  recevait  pour  ce  20  s.  t. 
Encore  aujourd'hui,  l'église  attient  vers  N.  et  est 
eu  partie  enclavée  à  la  cour  d'une  vaste  ferme 
avec  maison  bourgeoise  rajeunie  et  transformée. 
C'est  la  Maison  du  seigneur,  comme  on  l'appelle, 
00  la  Cour  dAviré,  d'après  les  titres,  ancienne  ré- 
sidence des  agents  seigneuriaux,  autrefois  avec 
taillis,  viviers,  jardins,  cour  close.  La  terre  ap- 
partenait en  1540  à  Jean  de  Téval ,  en  1648  à 
Maurice  Aubert,  sieur  de  Bouille,  en  1726  à  Louis- 
ReQé-£douard  Colbert  de  Maulévrier,  en  1744  à 
Charles  Lebel  de  la  Jaillère,  chevalier  reçu  profôs 
de  St-/ean  de  Jérusalem ,  en  1790  à  Julien  Lebel 
de  la  J.  sur  qui  la  Cour  fut  vendue  nat^  le  27  ven- 
toso  an  II. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Évèché  d'Angers,  du 
Doyenné  de  Craon ,  de  l'Éleetion  d'Angers ,  du 
District  de  Segré. 

Maires  :  René-Charles  Péan ,  ancien  curé , 
BDorembre  1791.  Très -patriote,  comme  sa  muni- 
àpalité,  il  fut  assassiné  pendant  la  chouannerie 
dans  on  champ,  vers  Louvaines.  Sa  veuve  resta 
pensionnée  par  la  commune  d'une  rente  de  300  fr. 

—  Charles- Jean-François  Houdemon,  12  fri- 
maire 1794.  —  J.  Gourdon-Daudier,  8  thermi- 
dor an  VIII.  —  E.  Leroy,  21  vendémiaire  an  XII. 

-  Kerre  Cartier,  7  juin  1808.  —  E.  Leroy, 
il  mai  1826.  —  François-Pierre  Meignan,  22  sep- 
tembre 1830.  —  Jacques  Chauvin,  12  décembre 
1843.  —  Elie  Leroy,  1«'  octobre  1846.  —  Pierre 
Cartier,  14  mars  1854.  —  Auguste  Cartier, 
22  a?ril  1864,  réélu  en  1871. 

Arcb.  de  M.-eUi.  C  106  et  118.  —  Arch.  comm..  Et.- 
Civ.  —  Voir,  pour  les  localités,  k  lenr  article,  la  Clergeriê, 
In  Jonchfretf  rAngleucherie ,  la  Àfauchevaleraye ,  la 
nene-Errue,  U  Rossignol,  etc. 

^vU  -—  V.  Viîloiseau  et  Amys. 

Avoine  ÇJean  d*),  sieur  de  la  Meignannerie. 
avocat  en  la  Sénéchaussée  d'Angers  en  1510,  fut 
éla  échevin  le  17  mars  1531  et  présenté  en  1533, 
par  Jean  Juffé,  pour  remplir,  comme  son  suppléant, 
l'offlce  de  procureur  de  ville.  C'est  à  ce  titre,  sans 
«Iwiie,  qu'il  reçut  charge  d'aller  traiter  en  cour  di- 
verses affaires,  très-importantes  pour  le  pay.s  d'An- 
j'ja  H  était  en  1535  à  Lyon,  auprès  du  roi,  qui 
l«|i  accorda  la  dvlivraiice  des  deniers  communs 
•i'A  jers,  saisis  par  les  officiers  royaux,  et  de 


nouveau  à  Nice,  en  1537,  pour  une  semblable  n4. 
gociation.  Une  première  fois,  le  1«>-  mai  1540,  il 
fut  élu  maiie,  pour  une  année,  suivant  l'usage 
de  cette  époque,  et  réélu  par  trois  fois  consécu- 
tives, le  9  octobre  1551,  le  1er  mai  1552  et  le 
1er  mai  1553.  Il  est  à  remarquer  que  les  ré- 
gi >tres  des  délibérations  de  son  mairat  (1551- 
1553)  sont  les  seuls  qui  manquent  à  la-  série 
des  Archives  Municipales.  Longtemps  après  être 
sorti  de  charge,  il  occupait  encore  le  poste  do 
connétable  du  portail  Saint-Nicolas  d'Angers . 
fonctions  d'alors  très-importantes  et  H'ès-consi- 
dérées.  Il  en  donna  sa  démission  le  17  janvier 
1561  et  mourut  quelques  jours  après.  —  Il  portait 
de  gueules  au  léopard  d^ argent,  comme  les 
d'Avoine  do  la  Jaille.  ^  Sa  femme,  Renée  Bouvery , 
avait  été  reçue  tailleresse  en  la  Monnaie  d'Angers, 
le  18  avril  1513. 

Bibl.  d*Aiig.  Mss.  919, 1008  el  1004.  —  Arch.  dé  M.-eUL. 
E 1579.  —  Arch.  mun.  BB  20, 21, 195,  etc. 

Avoir  {Isabeau  d'),  abbesse,  vers  1276,  de 
Fontevraud,  fit  don  à  son  église  d'une  parcelle  do 
la  vraie  Croix.  Elle  succédait  à  Jeanne  de  DrouK 
et  fut  remplacée  par  Marguerite  de  Pocé. 

Arch.  de  M.-et-L.  Ndcrologe  Mss.  de  Fontevraud,  p.  200. 
—Clément,  Gabrielle  de  Roeheehouart,  p.  353. 

Avoir  {Pierre  d'),  prenait  les  titres,  en  1308, 
de  «  sire  de  Château-Fromond  et  de  Vercz,  cham- 
bellan de  très  hauz  et  excellanz  princes  rEmpr?ronT 
de  Rome,  le  Roi  de  France)  n^stre  sire  et  de  mon- 
seigneur Louys,  fils  du  roi  de  Franco  ».  Sa  chargo 
lui  valait  2,000  liv.  sur  le  trésor,  somme  depuis 
réduite  do  moitié.  Il  se  maintint  toujours  fort 
avancé  dans  la  faveur  de  Louis  !«>',  duc  d'Anjou. 
En  juillet  1363,  à  Boulogne-sur-Mer ,  le  prince 
«  considérant  ses  bons  et  beaux  services  et  les 
très  grans  paines  et  travaulx  que  il  a  prins  par 
pluseurs  foys  et  on  maints  manyëres  pour  nous, 
dit-il ,  et  en  la  persécution  de  nostrc  délivranco 
d'Angleterre,  dont  nous  nous  rapportons  pour 
grandement  te^uz  à  luy  »,  le  gratifia  de  tous  les 
biens  de  Jean  de  la  Haie,  d'Echemiré,  et  du  sieur 
de  la  Prezaye,  à  Jarzé,  qui  avaient  fait  alliance 
avec  l'ennemi.  Avoir,  quelques  années  plus  tard, 
en  fit  don  à  l'Hôtel-Dieu  d'Angers.  Quand  le  dnc 
partit  pour  l'Italie,  en  quittant  son  favori  à  Avi- 
gnon, le  29  mai  1382,  il  ordonna  à  Etienne  Lan- 
glois,  son  trésorier,  de  lui  payer  100  marcs  d'or 
et  1,000  marcs  d'argent,  avec  quittance  générale 
de  tous  ses  maniements  de  finances.  Le  duc  lui 
laissait  de  plus  la  principale  autorité  dans  ses  pays 
do  France .  lui  enjoignant  de  se  qualifier  lieute- 
nant-général de  Mi^  le  Duc  et  de  M»»«  la  Du- 
chesse, titres  dont  il  cumulait  les  gages  avec  ceux 
do  sénéchal  et  de  châtelain  d'Angers  Aussi,  à  la 
mort  de  son  protecteur,  pendant  que  les  évèques 
de  Chartres  et  d'Angers,  les  seigneurs  et  les  pré- 
lats réunis  autour  de  la  duchesse,  la  consolaient 
de  leur  mieux  ,  Pierre  d'Avoir  pleurait  «  comme 
«  une  commère,  très  nicement,  sans  dire  mot  de 
«  réconfort  »  (16  novembre  1384)  Il  prévint  la 
disgrâce  prochaine  en  résignant  immédiatement 
non-sculcment  les  divcrsos  charges  qu'il  occupait, 
mais  aussi  les  rtMtes  el  pensions  qu'il  tenait  de 
son  maître,  prit  congé,  le  lendemain  môme,  de  la 


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AVO 


—  172  — 


AVO 


ducheiise,  avec  le  dnc  de  Berry,  qiii'n  ftièfta  dtner 
en  sa  maison  d'Avrillé,  près  Beaufort,  et  demeura 
dans  ses  terres  jusqu'à  sa  mort  (février  1390).  Il 
fut  enterré  à  Saint-Maurice,  dans  la  chapelle  des 
évoques,  auprès  de  Hardouin  de  Bueil,  son  oncle. 
En  lui  s'éteignit  la  maison  d'Avoir.  Parmi  les  sei- 
gneuries qu'il  possédait  en  Anjou  était  Erigné.  Ses 
armes  s'y  voient  encore  à  la  clef  de  voûte  de  la 
chapelle  du  transept  gauche  de  l'église.  Tous  ses 
biens  passèrent  aux  enfants  d'Anne  d'Avoir,  femme 
de  Jean  de  Bueil,  dont  la  maison  écartela  dès  lors 
son  blason  des  armes  d'Avoir  :  de  gueules,  à  la 
croix  ancrée  d'or. 

Roger,  Jlùt.  d'Arn.y  p.  300.  —  Brun/ de  Tartif.,  Philm- 
dinop.  —  Journal  Mss.  de  l'évêque  de  Chartres,  à  la  Bib. 
Nation. —Ar/  de  vérifier  les  Dates.— fkanesmlf  Mss.  658, 

6154.  —  Mépert.  arch,,  1865,  p.  282.— Arch.  de  M.-et-L. 
.-D.  5  i9  et  140.  -  Mss.  663,  f.  85. 
Avoir,  ham. ,  c»"  de  Longue.  —  Hahere,  1101 
(Liv.  Bl.,  f.  35).— Awer,  1116  (Cart.  du  Ronceray, 
Rot.  3,  ch.  L3KXI).— A vcrium,  1115 circa(Cli/p. 
Fonteb.,  p.  209  et 258),  1138  (Liv.  d'A.,  f.  33).— 
Arieir,  vers  1180  (Chaloché.  t.  IV).  —  Avoir,  1369 
(Cari,  de  St-Jouin,  p.  71).  —  Tout  le  pays  n'était 
qu*un  marécage  envahi  par  l'Authion  et  les  grandes 
crues  de  la  Loire,  au  travers  duquel  pourtant  pas- 
sait une  voie  romaine  dite,  au  xviii®  siècle,  la 
Chaussée 'Veillard,  et  parfaitement  conservée 
encore  il  y  a  quelques  années  du  Bois-Long  à  la 
Croix-Patée.  Dès  les  premières  années  du  xi"  jus- 
qu'au xiv«  siècle  on  y  voit  établie  une  puissante 
famille  qui  porte  le  nom  du  fief.  —  Une  charte  de 
Chaloché  (cart.  19)  de  1248  conserve  un  sceau  cu- 
rieux d'Aimery  d'Avoir,  avec  l'ccu  armorié,  cl  pour 
contre-sceau,  au  centre  le  type  d'un  archer.  —  La 
terre  a  passé  en  1350  à  la  famille  do  Maulévrier,  et 
par  le  mariage  de  Marie  do  Maulévrier  à  Jacques  de  . 
Moiitbron,  sénéchal  d'Angoulème.  Il  en  rend  aveu 
an  roi  eu  1406.  Leur  petit-fils,  Guichard  de  Mont- 
bron,  reçoit  en  dot  de  son  père  les  fiefs  d'Avoir, 
Grézigné,  Chappe,  la  Baillée-de-Blou  et  Morlagne- 
sur-Gironde ,  vers  1445.  Louis  de  Montbron  en 
rend  aveu  en  1539.  La  terre  relevait  de  labaronnie 
de  Sle-Maura  et  n'avait  titre  encore  que  de  cha- 
tcllenie,  à  laquelle  étaient  «  unis  et  consolidés  de 
tout  temps  »  le  fief  do  Chappe ,  qui  relevait  de 
Romfort,  et  ceux  de  Montjean  et  de  Torzais  qui 
relevaient  de  Blou.  Hector  de  Montbron,  mari  de 
Jeanne  de  Maillé-Brezé,  vendit  la  terre  en  1581  à 
Pierre  Tournemine.  Elle  prit  titre  de  baronnie 
dès  avant  la  fin  du  xvi'  s.  et  fut  acquise  d'Hector 
de  Montbron  par  Anne  de  Matignon,  dame  desYanx, 
de  la  Freslonnière  et  do  St-Maixent,  1592,  femme 
d'Olivier  de  Maridor,  dont  la  fille  Françoise  épousa 
Charles  de  Chambes.  Leur  fils  René  prend  le  titre 
de  marquis  d'Avoir,  quoique  la  terre  reste  au  nom 
de  baronnie  jusqu'au  milieu  du  xyii**  s.  Par  trois 
actes  successifs  de  1662,  René  laissa  la  terre  à  sa 
sœur  Suzanne,  qui  mourut  fille,,  et  à  son  frère 
Charles,  mari  de  Marguerite  Marchand,  qui  eut  pour 
enfants,— outre  deux  filles  religieuses  et  François, 
mort  garçon,  —  Urbain,  mari  d  Anne  Le  Marié, 
fille  du  sénéchal  de  Beaufort,  qui  fut  tué  en  1657 
au  siège  de  Montmédy,  Marguerite,  femme  d'Hector 
de  Gennçs,  et  Elisabeth  qui  épousa,  le  10  no- 
vembre 1659,  dans  la  chapelle  seigneuriale,  Pierre 


de  la  Ville  de  Ferrolles,  chevalier,  et  &  qfoi  éehnt 
l'héritage.  —  La  seigneurie  fat  acquise  jadiciaire- 
ment  le  27  juin  1686,  par  messire  Charles  Croizet, 
contrôleur  de  la  grande  Chancellerie,  mari  de 
Marie  Damont,  et  réunie  au  marquisat  d'Etiau. 

Le  seigneur  avait  droit  de  prééminence  dans  l'é- 
glise paroissiale,  droit  d'y  instituer  un  sacristain, 
de  présenter  le  mattre-d'érole ,  de  tenir  justice 
haute,  moyenne  et  basse,  à  quatre  piliers,  avec 
officiers  à  sa  nomination  ,  droit  de  convertir  les 
cas  criminels  en  cas  civils ,  de  chasse  à  toutes 
grosses  bètes,  rouges,  fauves  et  noires,  avec  garennes 
à  lapins,  perdrix,  faisans,  oiseaux  de  toute  espèce, 
autour  du  château.  jus<ra'au  grand  chemin  Fres- 
nais ,  droit  de  pèche  exclusive  dans  le  Lathan, 
depuis  le  château  de  Longue  jusqu'au  rez  et  pê- 
cherie d'Avoir  et  de  là  jusqu'à  l'Authion  et  en 
remontant  l'Authion  jusqu'au  Gué  du  Fresne  où 
une  borne  formait  la  séparation  des  deux  fiefs , 
droit  de  26  coups  de  seine,  de  chacun  70  pas  de 
long,  dans  la  rivière  de  l'Authion,  du  celé  N.  seu- 
lement, depuis  la  maison  de  Maigrefond  jusqu'au 
delà  de  la  Mandée,  droit  de  faire  tirer  la  quintaine 
par  les  nouveaux  mariés  de  l'année,  à  cheval,  avec 
la  lance,  droit  de  lever  de  7  en  7  ans  sur  chaque 
porcherie  de  plus  de  4  porcs  un  porc  de  2  mois. 
Une  importante  dtme  inféodée,  dite  !a  grande  dtme 
d'Avoir,  se  percevait  à  son  profit  dans  une  grande 
partie  de  la  paroisse  sur  tous  blés,  vins,  lins  et 
chanvres.  Du  domaine  dépendaient  de  nombreux 
cantons  de  vignes,  des  prés,  350  arpents  de  hois, 
aunaies  et  marais,  dits  la  Grande  Aulnaye  d'.\voir, 
220  arpents  de  marais  dits  les  Marais  d'Avoir,  où 
les  vassaux  et  étrangers  de  la  baronnie  avaient 
droit  d'usage  du  3*  vendredi  de  mai  au  25  décerahre, 
sauf  le  droit  du  seigneur  d'y  admettre  les  étrangers, 
si  les  herbages  y  pouvaient  suffire,  les  métairies 
d'Avoir,  du  Marais,  de  la  Grange  Bureau,  do  la 
Butte  et  du  Bois-du-Long,  avec  prés  et  bois  taillis 
oc  pour  la  plus  grant  partie  en  marais  et  la  plupart 
<c  du  temps  inutile,  »  disent  les  aveux. 

Le  château ,  avec  logis  pour  la  résidence  sei- 
gneuiiale,  enceinte  fortifiée,  doubles  douves,  jar- 
dins, chapelle,  garenne,  fc  rmaitun  enclos,an  xvi*s., 
de  plus  de  300  arpents.  L(.<  douves  étaient  déjà  pins 
qu'à  moitié  comblées  au  \>  H«  siècle.  Aujourd'hui 
encore  elles  couvrent,  tailféet  ««u  •uve  large  et  pro- 
fonde dans  la  glaise,  les  aboras  ae  Centrée  orien- 
tale qu'on  franchit  sur  un  pont  de  pierre,  autrefois 
sur  un  pont-levis.  Le  cintre  qui  ouvre  dans  lagrande 
cour  porte  la  date  de  1659;  à  gauche  attient  un 
pavillon  à  toit  conique ,  et  tout  autour ,  en  bor- 
dure ,  chaque  tuffeau  laisse  vides  des  niches  de 
pigeonnières.  A  l'intérieur  de  la  cour,  de  gracieux 
pignons,  avec  doubles  baies  et  attique,  couronnent 
le  bâtiment,  qui  se  termine  par  la  chapelle  éclai- 
rée par  5  fenêtres  ogivales ,  dont  3  percées  dans 
le  fond  du  chœur.  Elle  resta  desservie  jusqu'en 
1790  et  possédait  alors  des  ornements  complets  en 
argent.  En  face  se  dresse,  sur  une  butte  dont  les 
abords  sont  aplanis  et  les  douves  comblées,  le 
château,  construction  du  xvi«  s.,  en  manière  de 
rectangle  irrégulier ,  avec  contreforts  plats ,  sur- 
montés de  petits  tourillons  à  toits  pointus,  que 
percent  des  baies  en  meurtrières ,  la  façade  pria 


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TO^  •••''• 


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fip&Ie  toaroée  vers  le  coachant  et  percée  d^nne 
Viorne  de  fenèlres  dont  5  à  menedux  ornementés. 
Au-dessus  repose  immédiatement  l'immense  toit 
cûoiqae,  dont  la  forôt  intérieure,  encore  intacte, 
esl  splendide.  Sur  U  face  orientale  ressort,  en 
avaDcement,  uo  corps  de  bâtiment  carré,  dont  les 
deax  arêtiers  dépasse'  le  toit  en  formant  une 
eroii  de  Halte  sculptée.  L'intérieur  du  logis  se 
divise  en  d'innombraibles  salles  grandes  et  petites. 
Dés  rentrée,  la  chambre  de  droite  garde  une  magni- 
fique cheminée  de  pierre  à  piliers  sculptés  ;  dans 
Tapparlement  de  gauche,  dont  l'entrée  est  décorée 
de  délicates  moulures,  une  belle  porte  de  bois,  à 
compartiments  sculptés,  donne  accès  dans  la 
chambre  voisine.  Au-dessus  s'étale  un  haut  arceau 
en  toffeau  tout  ornementé  de  feuillage  et,  dans  le 
ciatre,  de  branches  de  lauriers.  Une  large  plaque 
de  marbre  noir  remplit  la  plinthe.  Dans  l'angle 
âgoieot  l'A  et  Û  mystiques;  à  côté  une  cigogne 
couronnée,  les  pieds  sur  un  bâton  fleurdelisé,  com- 
bat des  serpents  ;  au-dessus  est  écrit,  en  lettres 
gncqoes  :  AMTIO£LAPr£lN.  Il  manque  uneplaque 
de  marbre  qui  complétait  la  phrase  et  le  dessin. 
-Le château  est  le  centre  aujourd'hui  d'une  vaste 
ferme  qui  appartient  à  M™<*  d'Hautefort.  ~  Le 
dwtiier  ancien  est  déposé  dans  l'étude  de  H'  Senil, 
notaire  à  Longue 

Avoie  ou  Auvé  {Etienne) ,  religieux  carme 
de  la  province  de  Tours ,  licencié  en  tliéoiogie, 
nommé  provincial  dans  le  Chapitre  tenu  à  Angers, 
en  1432,  l'était  encore  à  sa  mort,  en  1436.  Il  avait 
rédigé  des  ordonnances  très-remarquables  pour 
établir  l'observance  religieuse,  qu'il  promulgua 
dans  le  Chapitre  de  1434. 

BMoth.  CarmeliL,  p.  768. 

AT9rC  c»*  de  Courchamvs.  —  Le  fief,  terre 
et  seigneurie  du  Grand- Avort,  1548,  —du 
Grand- Axioir,  1671.  —  Fief  sans  manoir,  dont 
à  ces  deux  dates  rendent  successivement  aveu,  à 
Montreoil-Bellay,  Briant  de  la  Cour,  chevalier  de 
Tordre  du  roi,  et  Madeleine  de  la  Cour,  veuve  de 
messire  Gabriel  Lebacle. 

ATOrtf  Till.,  c"«  de  Louerre.  —  Ahordua 
viOa,  847  (Cunaud,  1. 1  f.  6).  —  Villa  de  Avort, 
lâSl  (Louerre,  t.  I  f.  63).  —  Antique  domaine 
faiisant  partie  du  bénéfice  d'Aimeri,  vassal  de 
Charles-le-Chauve,  qui  le  lui  retira  pour  Tattri- 
ker  à  la  fondation  du  prieuré  de  Cunaud  ;  — 
pl&s  tard,  fief  avec  château  et  chapelle  dédiée  à 
St  Jacques,  sur  le  bord  et  à  la  source  du  ruisseau 
damème  nom,  dont  est  chapelain  Pierre  Boiteau 
qui  y  meurt  le  14  octobre  1613,  Louis  Chastean, 
1654,  t  id  16  décembre  1655.  Madelon  Fougère, 
1683.  —  Appartenait  en  1690  à  Jean  Leroux,  aui 
XTu-xvui*  s.  à  la  famille  Du  Laurent ,  seigneur 
de  Gennes,  mais  le  manoir  n'était  plus  habité  no- 
i^ment  depuis  le  xvii«  s.  —  La  dime  du  fief  ap- 
partenait au  chapitre  St-Mainbeuf  d'Angers. 

Avorta  fontaine,  née  presque  au  sommet  du 
coteau  S.-O.,  au  bord  et  au  N.  de  la  forôt  de  Milly, 
sar  la  c°«  de  Gennes  qu'elle  sépare  de  Louerre, 
^t  le  ruiss.  de  Milly  et  se  jette  dans  la  Loire 
*^  avoir  fait  tourner  8  mouUus  à  blé  et  un 
^Mlin  à  tan,  dwis  un  parcours  de  5,900  met.  « 
lu  tridiUoQa  tas  pl^  UoguUàm  oat  %\M  de- 


puis longtemps  l'attention  sur  cette  t>uurce,  autre- 
fois perdue  au  fond  de  bois  inconnus.  A  Avort 
le  diable  est  mort,  est  un  dicton  du  pays.  Des 
faits  plus  certains  provoquent  l'étude.  La  source 
jaillit  d'un  coteau  calcaire,  par  une  multitude 
de  jets,  dans  le  lit  sableux  d'un  vaste  bassin  en 
forme  de  parallélogramme  irrégulier  (36  m.  sur  6;, 
d'où  s'épanche  le  ruisseau  d'une  eau  limpide, 
abondante,  incolore  et  diaphane,  quoique  opaline, 
sans  dépôt,  sans  odeur,  d'un  goût  à  peine  salé,  où  le 
savon  se  dissout  bien  mais  saos  mousser.  Le  courant, 
raconte-t-on,  ne  gèle  jamais.  Les  oies  et  les  canards, 
qui  s'y  baignent  d'ordinaire,  donnent  naissance  à 
des  êtres  difformes  ou  monstrueux  qui  ne  peuvent 
vivre  ;  les  gienouilles,  qui  y  séjournent,  n'y  coassent 
pas.  Quand  on  défricha  les  terrains  bas  et  maré- 
cageux, qui  avoisinent  la  source,  les  travailleurs  y 
perdirent  les  uns  leurs  cheveux,  d'autres  les  ongles. 
Le  grain  des  premières  moissons,  loin  d'alimenter, 
ôtait  toute  force  et  attaquait  les  sources  de  la  vie. 
En  1777,  l'abbé  Pichon,  historiographe  de  Mon- 
sieur, et  après  lui,  avec  une  véritable  autorité 
scientifique ,  le  docteur  Tessié-Ducluseau  (V.  ce 
mot),  des  Rosiers,  ont  vérifié  et  certifié  ces  phé- 
nomènes, en  réalité  peu  mystérieux,  dans  des 
mémoires  insérés  par  le  premier  dans  lés  Affiches 
d^ Angers  du  18  octobre  1778,  par  le  second  dans 
le  Journal  de  Physique,  t.  XXXVII,  p.  81-95. 
Tessiô  donne  une  analyse  des  eaux  qui  Ivii  parait 
en  expliquer  suffisamment  les  principes  morbides. 
En  1827,  M.  Boreau,  actuellement  directeur  du 
Jardin  Botanique  d'Angers,  reprit  cette  élude, 
dont  il  a  publié  les  résultats  dans  les  Mém.  de 
la  Soc.  d'Agr.,  Se.  et  Arts  d'A.,  2«  série,  1. 1, 
p.  316,  ainsi  que  le  détail  d'une  nouvelle  analyse 
confiée  à  M.  Bonastre,  pharmacien  de  Paris.  Il 
reste,  comme  l'indique  son  mémoire,  à  compléter, 
avec  les  procédés  de  la  science  nouvelle,  ces  essais 
sans  suite.  En  attendant,  la  source  d'Avort  sert  de 
lavoir  public,  et  l'eau  est  employée,  sans  souci 
des  vieux  contes,  aux  divers  besoins  des  habi- 
tants qui  n'en  paraissent  pas  souffrir,  —  non  plus 
à  vrai  dire  que  la  famille  de  leurs  canards. 

Avril  (Jean) ,  sieur  de  la  Roche ,  prieur  de 
Corzé  et  de  Mûrs ,  curé  de  Bauné  en  1568 ,  était 
né  aux  Ponts-de-Cé  vers  1540.  On  a  de  lui  Les 
Regrets  sur  la  rupture  de  la  paix  Van  1568; 
—  Ode  sur  les  victoires  obtenues  par  le  duc 
d Anjou,  imprimée  avec  la  pièce  précédente  (An- 
gers ,  1570)  ;  —  Le  Bienveignement  à  Mon- 
seigneur entrant  en  Anjou  (Angers,  René 
Trois-Mailles ,  1578).  Lacroix  du  Maine,  source 
unique  de  renseignements  sur  notre  poète,  in- 
dique, comme  encore  manuscrits  de  son  temps,  un 
Poème  touchant  sa  naissance,  et  la  traduction 
en  vers  des  deux  premiers  livres  de  Marcel  Palin- 
gène.  Ils  n'ont  jamais  sans  doute  été  imprimés. 
Tous  les  ouvrages  de  cet  auteur  sont  très-rares. 
On  trouve  encore  de  lui  un  sonnet  à  la  louange 
d'Alain  Charlier,  en  tète  des  œuvres  de  cet  his- 
torien, édition  Duchesne,  Pans,  1617,  in-4«».  — 
Lemasle  lui  a  adressé  une  épltre  en  vers  de  ses 
Recréations  poétiques  (p.  46  v»).  Avril  avait 
été  longtemps  ea  relÂtiona  intimes  avec  Ronsard, 
U  yvtùx  Qac^roi  ^  iJ4fit^  an  taos.  Sa  iiga«Kin% 


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flgui^e  à  cette  date  (13  mars)  sur  les  registres  de 
St-Anbin.  des  Ponts-de-Gé. 

Lacroix  du  Maine  et  Duverdier.  —  Bnio.  de  Tarlif.  P/ii- 
landiHop.,  fol.  {i37. 

Avril  {Marie-René) ,  né  à  Cholel  le  17  jan- 
vier 1756  d'un  employé  de  la  maréchaussée,  s'é- 
tait établi  à  Saint-Lambert-du-Latay  avant  la 
Révolution,  qui  l'y  fit  élire  (1er  avril  1793)  chef 
de  la  légion  formée  à  Vihiers  sous  le  nom  de 
4«  bataillon  de  Maine-et-Loire  U  fit  on  patriote 
les  guerres  de  la  Vendée  et  prit  sa  retraite  avec 
le  grade  de  chef  de  bataillon  et  une  modeste 
pension.  Marié  et  divorcé  deux  fois,  il  mourut  à 
Angers  le  16  janvier  1823,  laissant,  dit-on,  un 
testament  des  plus  singuliers. 

Avril  ( ),  paysan  du  Hay,  commandant 

de  la  cavalerie  vendéenne  du  canton,  eut  le  bras 
cassé  à  la  bataille  de  Saint-Fulgent.  —  M"^«  de 
Larochejacqfueicin  l'appelle  :  «  le  brave  Avril  » 
(Mss.  autogr.  de  ses  Mémoires) . 

Avril  {Sympkorien-Claude) ,  fils  d'un  fer- 
mier, né  le  16  novembre  1760,  àSt-Melaine,  était, 
i  27  ans,  docteur  agrégé  de  la  Faculté  de  droit 
d'Angers,  recteur  de  l'Université,  maître  parti- 
culier de  la  maîtrise  des  Eaux-et-Foréts  d'Angers, 
quaod  il  mourut,  le  18  février  1788.  Il  fut  inhumé 
le  20,  sans  cérémonie,  par  l'ordre  écrit  d'un  de 
ses  parents,  mais  le  lendemain  un  service  solen- 
nel fut  célébré  en  son  honneur,  sur  la  réquisition 
do  la  Faculté  de  droit  et  de  la  maîtrise  des  Eaux- 
et- Forêts,  et  malgré  l'opposition  absolue  de  la 
famille. 

Arch.  comm.  d'Angora  6G 183. 

Avril  {Pierre),  carme,  né  à  Angers,  y  fit 
profession  dans  la  maison  des  Carmes  et  prit 
le  grade  de  docteur  en  la  Facul'é  de  théologie. 
Nommé  prieur  de  son  couvent,  il  y  mourut  en  1600. 
—  Un  carme  du  même  nom,  «  prêtre- régent,  doc- 
teur en  théologie,  prieur  des  Carmes  de  la  Rochelle», 
résidait  aux  Carmes  d'Angers  en  1698. 

Arch.  de  M.-eUL.  Série  H.  —  Bibliotk,  Carmelit. 

Avril  {Pierre),  maître  chirurgien  à  Vauchré- 
tion,  1635  V.  ApvriL  ' 

Avril  {Pierre),  «  joueur  de  violon  »  à  An- 
jnrs.  1686. 

Avril  {Pierre),  libraire-imprimeur  du  Roi,  de 
pi  {'îvèque  et  de  l'Université  d'Angers  et  garde  de 
lu  bibliothèque  de  l'Université,  1600-1610.  — 
{Pierre),  fils  du  précédent,  marchand-libraire, 
imprimeur  du  Roi  et  de  l'Université,  1627,  maître, 
puis  lieutenant  de  la  Monnaie  d'Angers,  eut  de  sa 
femme,  Marie  Lépicier,  une  très-nombreuse  fa- 
mille, entre  autres,  Suzanne,  née  le  il  mars  1639, 
qui,  boiteuse  et  tout  infirme,  vouée  par  sa  mère  à 
lSoti-e-Oame*sous-Terre,  fut  guérie,  en  1643,  après 
uiic  Dcuvaine ,  par  un  miracle  authentiquement 
notarié  (V.  Aeo.  d'Atij.,  1853,  t.  U,  p.  351),  et 
Olivier,  qui  lui  succède.  ^  11  est  inhumé  le  8  no- 
vembre 1676.  —  {OliMier),  fils  du  précédent,  né  le 
24  décembre  1649,  imprimeur- libraire  en  1670  de 
l'Ëvèque  et  de  l'Université  d'Angers  et  garde, 
comme  son  père,  de  la  bibliothèque,  mort  en  1725. 
•*Sa  veuve,  Claude  Maillot,  meurt,  âgée  de  72  ans, 
le  12  février  1726  —  {OUoier),  fils  du  précédent, 
nO  k  S3  i«ui\i9r  1680 1  Uoprimeur-libnire  d« 


l'Evoque  et  die  TUoiversité  en  1700,  mort  le  6  oc- 
tobre 1733.  —  Sa  femme,  Marie-Françoise  Bruand, 
qui  continuait  la  maison,  est  inhumée,  âg«e  de 
65  ans,  le  11  octobre  1747. 

Arah.  mun.  GG  173.180  et  218. 

Avril  {René),  chantre  et  chanoine  de  StrPienre 
d'Angers,  prieur-curé  de  Mée  et  syndic  du  clergé 
d'Anjou,  en  l'an  1613.  —  La  Bibliothèque  d'\iigers 
possède  de  lui  un  Mss.  qui  a  pour  titre  Etat  des 
décimes  du  diocèse  d'Anjou,  copie  de  42  feail- 
lets,  coUationnée  sur  l'original  et  provenant  du 
cabinet  Grille. 

Catal.  des  Mss.,  par  M.  Lemarchand. 

Avril  {René),  a  maître  maçon  »  h  Angerà, 
1624. 

Avril  de  Pii^nerolles*  nom  d'une  famille 
d'habiles  écuyers ,  qui  fondèrent  et  soulioroat  à 
Angers  une  des  plus  fameuses  Académies  d'àqiii- 
tation  de  France.  Y.  ci-dessus,  p.  78-79.  La  terre 
de  Pignerolles  (Y.  ce  mot),  dont  le  titre  s'ajoute  i 
leur  nom,  est  sur  St-Barthélemy.  C'est  ver»  1680 
que  François  Avril  de  Pignerolles,  écuycr  de  la 
grande  écurie  du  roi,  nommé  par  le  gouverueur 
d'Anjou,  vint  s'établir  aux  Lices,  et  dés  10881a 
ville  rendait  justice  «  tant  pour  les  soins  qu'il 
c  avait  pris  à  bien  instruire  ceux  qui  sont  vouai 
c  y  faire  leurs  exercices  que  pour  les  dépenses 
«  extraordinaires  pour  y  attirer  de  divers  lieu\ 
«  éloigués  les  plus  habiles  maîtres  dans  les  sciences 
«  et  les  arts  convenables  en  la  profession  des 
«  armes  ».  11  mourut  à  peine  âgé  de  47  aus,  le 
18  décembre  1702.  11  avait  épousé,  en  1680,  Renée 
du  Tremblier  et  avait  eu  d'elle  Marc-Antotné- 
François  en  1681 ,  Pierre- François  le  4  avtil 
1684,  dont  le  parrain  fut  Pierre  Ayrault,  Claude 
le  17  mai  1685,  lieutenant  de  cavalerie  au  rigi- 
ment  de  Yillars  en  1718,  mort  à  Strasbourg,  ca- 
pitaine au  régiment  de  la  Reine,  en  17â4,  Ber- 
nard le  5  juillet  1686,  Louis  le  26  seplcmbre 
1690,  Charles  le  29  janvier  1692. 

L'atné,  Marc-Antoine-François,  lui  succédii. 
Enlevé,  en  1724,  par  le  prince  de  Lorraijie,  pour 
diriger  l'Académie  de  Lunéville,  il  était  revenu  i 
Angers  en  1730,  où  il  mourut  le  10  décembre  1739. 
Marié  le  29  mai  1713  à  Brain-sur-l'Authiou,  dans 
la  chapelle  de  la  Bouteillerie,  avec  Anne-Louise 
Martiiieau,  il  avait  eu  d'elle  au  moins  huit  enfants 
entre  autres  Charles-Claude-Michel  le  23  jan- 
vier 1715,  Bemard-Félix-François  \q  3  mi 
1716,  Guillaume-Claude  le  2  juin  1717,  Mare- 
Antoine  le  25  juillet  1718,  Louia-Claude-Âr- 
mand  le  21  décembre  1719. 

Bernard,  fréro  du  précédent,  sieur  de  1*  W- 
rouillèrc  et  du  Mesuil-Aménard,  lui  était  associé  et 
continua,  lors  de  son  départ,  les  traditions,  en  8'a»> 
sociant  à  son  tour,  à  partir  de  1743,  Chariei-^ 
Claude- Michel,  son  neveu.  A  sou  mariage,  le 
25  août  1720,  avec  Jeanne  Poupart,  signent  ks 
princes  Charles  et  Louis  de  Lorraine,  Pierre  Eveil- 
lard  de  Livois,  son  cousin,  et  M"^*  de  Beauvan.  U 
fut  inhumé  le  7  juin  1756,  à  Lévière.  11  avait 
perdu,  le  11  juin  1750,  son  fils  aîné,  Frédéric, 
sieur  de  Parigny,  âgé  de  25  ans,  et  ne  laissait 
qu'un  autre  fils,  Ferdinand,  né  le  84  juin  1731. 

Chark9-ClaM€-Mich4lf  neveu  d«  préoédnH 


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avail  été  baptisé  par  l'évoque  et  tcau  snr  les  fonts 
par  h  prince  Cbarles  de  Lorraine.  11  s'associa, 
en  1761,  son  frère  Marc- Antoine ,  sieur  de  la 
Joinioiére,  par  traité  qu'approuva  le  comlc  de 
Brienne;  et  le  Conseil  de  ville  s'empressa,  À  cette 
oecasioa,  de  renouveler  aux  deux  écuyers  tous  ses 
sentiments  de  sympalliie.  L'année  mùmc  ils  mou- 
nieiit  tous  deux  dans  les  bâtiment  spleudides  de 
leur  Académie,  tout  fratchement  réédiÛée,  Charles 
le  Î9 août,  Marc-Antoine  le  24  décembre.  Charles 
irait  eu  de  Jeanne  Thomas  de  Jonchères,  épousée 
le  7  mai  1737,  Charles  le  2  mars  1738.  mort 
enfaiit,  Marcel  le  12  janvier  1743,  Arsène  le 
»  juillet  1745,  Jules  le  16  mai  1754. 

Marcel,  fils  du  précédent,  à  qui,  dans  l'acte 
d| association,  son  père  avait  fait  réserver  la  sur- 
vivance, trouvait  les  esprits  et  les  temps  bien 
changés.  L'enseignement  de  l'équitation  introduit 
^s  les  régiments,  les  guerres,  la  manie  des  pra^ 
liqaes  aoghiises ,  les  systèmes  nouveaux  d'édu- 
otiop  et  le  sentiment  de  la  Révolution  prochaine 
faisaient  déserter  partout  les  académies.  11  liai 
bon  jusqu'au  bout  pourtant,  jusqu'en  pleine  crise, 
et  refusa  le  serment  à  la  Nation.  Un  arrêté  du 
Conseil  municipal  (1«'  avril  1792)  l'expulsa  sous 
l'Oit  jours  de  l'Académie,  d'ailleurs  vide  d'élèves, 
et.  à  quelques  mois  de  là,  le  13«  jour  du  2«  mois 
de  l'an  U,  il  fut  arrêté  à  PigneroUes  et  envoya 
mourir,  croit-on,  dans  les  caves  de  Doué,  en  jan- 
vier 1794.  Son  frère  Arsène,  capitaine-comman- 
dant au  régiment  de  Bourgogne-cavalerie,  et  chef 
avec  lui  de  l'Académie  eu  1790 ,  fil  partie  de 
l'cmigralioQ.  Il  est  parlé  de  lui  dans  le  curieux  pe- 
tit volume  de  Grille  sur  {Émigration  angevine. 

Arth.  de  M.-et-L.  Série  C  43;  E  1531  et  1532.  —  Arr.b. 
nm.BB97,  f.80;  98,  f.  6;  103,  f.20;  107,  f.  85;  109,  f.ll9; 
ce  172;  GG  8-10,  56.  —  Bib.  (TA.  Mss.  1002  et  1003. 

AvrIUé,  canton  N.-O.  et  arrond.  d'Angers 
[4  kil.).  —  Avrilleium,  1094-1101  (Cart.  l*'»'  de 
Sl-Serge,  p.  229),  1243  (Ch.  de  laHaie-aux-B.-H.). 
"AuvnlU,  1222  (Ch.  de  la  Haie-aux-B.-H.).— 
Avrille,  1224  (Chaloché,  t.  3,  f.  00).  — Avrillie, 
1*2)  (U  Haie-aux-B.-H.,  t.  lï.i.  34).  -Auvril- 
te*«m,  1260  (H.-D.).  —  Apvrilleium,  1312  (Ibid). 
"ApvrilU,  xvi-xvii«  s.  (Et.-C.  et  Ronceray).— 
la  ville  (TAvrillé,  1381,  1458  (La  Haie-aux- 
B-H.,  L  II,  p.  82  et  Ronceray). 

£atre  Angers  et  Beaucouzé  (5  kil.)  au  S.,  St- 
Umbert-la-Potherie  (7  kil.)  à  l'O..  la  Meignanne 
(6 kil.)  et  Montreuil-Bclfroy  (3  kil.)  au  N.,  Juigné- 
Beoé  (5  kil.)  et  Ganteuay  (3  kil.)  à  l'Ë  La  route 
d^arlementale  d'Angers  à  Caen  passe  par  le 
^mg.  que  couvrent  des  bois  vers  Sud. 

En  dépendent  le  village  de  la  Tesnière  et  les 
^omeaiu  des  Pommeraies  (3  kil.),  de  la  Bougue- 
liêre,  de  la  Baratonuiére  (2  kil.),  de  Limoges 
(1^  met.),  de  la  Garde  (500  met.)  et  75  fermes 
00  maisons  isolées. 

T  naît  le  miss,  de  l'Adésière  (1,300  m  de  cours), 
^aeot  du  gros  ruiss.  de  Brionneau,  qui  coupe 
Pettréraité  vers  l'O.  de  la  commune.  Au  bas  du 
«•eau,  vers  TE.,  passe  la  Hlaine,  que  séparent  de 
b  commune  les  prés  dépendant  de  Cantenay« 
>per/tcte  .*  1.586  hectares,  dont  53  hect.  66  en 
^V^i  Ma  hecU  'ïU  ^u  iNVis 


Population  :  £n  1720.  iSi  feux.  —  En  179S, 
500  hab.  —  En  l'on  XllI,  750  hab.  —  En  1821. 
790  hab.-  En  1831 ,  OSO  hab.  —  En  1841 ,  i,i73  hab. 
—  En  1851,  i,054  hab.  —  En  1856,  i,064  hab.  — 
En  1861,  985  hab.  —  En  1866,  988  hab.,  dont 
477  au  bouiig  (132  maisons,  170  ménages). 

Chef-lieu  de  perception,  comprenant  les  com- 
munes d'Avrillé,  la  Mcmbrolle,  Montreuil-Bclfroy. 
la  Meignanne,  Juigaé-Bcné,  le  Plessis-Macé,  Beau- 
couzé, Saint-Lambert-la-Poiherie.  —  Bureau  de 
poste  d'Angers. 

La  Mairie,  dont  l'achat  a  été  autorisé  par  or- 
donnance  du  16  novembre  1834,  a  dû  être  à  plu- 
sieurs reprises  agrandie  pour  suffire  au  service 
de  V Ecole  des  garçons. 

Le  Presbytère,  placé  jusqu'en  1847  à  l'extré- 
mité du  bourg,  fut  alors  échangé  (ordonnance  du 
25  mai  1847)  par  la  commune  contre  l'ancienne 
cure  qui  attenait  à  l'église.  —  L'ancien  Cimetière 
avait  été  de  même  échangé  conUre  l'emplacament 
nouveau,  par  acte  autorisé  le  16  février  1826. 

L'Eglise,  conservée  comme  oratoire  par  le  dé- 
cret du  9  avril  1791,  érigée  en  succursale  le  5  ni- 
vôse an  XIII,  est  dédiée  à  Si  Gilles  (EgidiusJ. 
Elle  est  de  construction  toute  récente.  —  L'an- 
cienne s'élevait  au  milieu  du  bourg,  le  long  de 
la  grande  route,  orientée  du  N.  au  S.  (26  m.  de 
long  sur  8  m.  55  de  large),  sans  aucun  intérêt  ni 
autres  œuvres  d'art  que  d»*ux  statues  du  dernier 
siècle,  Tune  debout,  l'œil  fixe,  le  front  dégagé,  la 
chevelure  à  la  Pompadour,  le  teint  fleuri,  les 
membres  potelés  ;  l'autre  plus  modeste  et  moins 
attifée,  sorte  de  châtelaine  portant  un  enfant  très- 
laid;  une  charpente  lambrissée  du  xv"  s.  avec 
poinçons  et  entrais  apparents;  quelques  dalles 
de  tombes,  des  restes  de  vitraux.  A  l'extérieur, 
traces  de  la  litre  seigneuriale  sur  la  façade.  —  Les 
ménages  y  venaient  en  pèlerinage  à  l'autel  de 
saint  Lien  (Leonius)  pour  entretenir  leur  bonne 
union.  —  Le  2  août  1863  a  été  posée  la  pre- 
mière pierre  de  l'église  nouvelle,  inaugurée  en 
novembre  1866.  Le  presbytère  .seulement  la  sépare 
de  l'ancien  emplacement.  L'édifice,  régulièrement 
orienté,  est  conçu  dans  le  style  de  iransitioa  dit. 
en  Anjou,  Plantagenet  (architecte,  M.  Tendron),  et 
décoré  de  vitraux  et  grisailles  par  Léopold  Lobin. 
de  Tours,  dont  le  principal  représente  St  Gilles, 
patron  de  la  paroisse.  St  Victorin,  patron  du 
maire  et  principal  donateur,  M.  Larévellière  ;  entre 
deux .  le  Christ  bénissant.  On  y  a  conservé 
aussi  d'anciennes  stalles  provenant  de  la  Haie- 
aux-Bons-Hommes. 

Le  nom  d'Avrillé.  assez  commoD,  sous  diffé- 
rentes formes,  en  France,  désigne  partout  un  do- 
maine de  seigneur  gallo-romain  du  nom  d'Aprilis. 
La  grande  voie  qui  prolonge  la  rue  Lyonnaise 
d'Angers  le  traversait  sans  aucun  doute  d'Angers 
au  Lion,  au  milieu  des  bois  de  la  Perrière.  Le  long 
de  ce  chemin,  le  comte  Foulques-le -Jeune  avait 
donné  à  l'abbaye  du  Ronceray  2  arpents  de  terre 
où  fut  élevée  une  église  en  l'honneur  de  Si  Gilles. 
Au  moment  où  le  comte  parlait  pour  la  croisade 
(1129) ,  Tabbesse .  pour  prix  d'une  complaisanco 
qui  loi  était  demandée .  obtint  de  Geoffroy,  son 
llbt  l'Màiorisatiaa  d'y  o:  blir  «o  boung  avoc  Ki«« 


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les  ptiviléges  et  revenas  coutiimiers,  le  service  de 
.  guerre  excepté.  Elle  en  resta  jusqu'à  la  Révolu- 
tien  la  principale  décimatrice  et  percevait  pour 
la  vendange  à  raison  de  S  bottées  par  quartiers  de 
vignes  do  25  cordes ,  pour  les  blés  la  13"  gerbe. 
Avec  elle ,  en  proportions  inégales ,  entraient  en 
partage  les  abbés  ou  prieurs  de  St-Nicolas,  de 
Lévière  et  de  la  Haie  et  un  chantre  de  St-Maurice, 
qui,  à  partir  de  la  fin  du  xvi^s..  contribuaient  tous 
aussi  à  la  portion  congrue  du  curé  et  du  vicaire, 
fi\ée  à  334  1.  14  s.  par  an,  avec  18  boisseaux  de 
seigle  dus  par  la  Haie-au\-Bons-Hommes  et  au- 
tant par  Tabbé  de  St-Nicolas.  Le  curé,  dont  la 
présentation  appartenait  à  Tévèque ,  percevait  de 
plus  intégralement  les  dîmes  novales  pendant  un 
an  et  chaque  année,  à  la  grange  dlmeresse,  2  pipes 
de  vin  et  un  bon  agneau. 

La  paroisse  de  la  Trinité  d'Angers,  appartenant 
au  IVonceray,  s'étendait,  au  xi^'  s.  (1028),  d'Epi- 
nard  à  Pruniers  et  de  la  porte  Pié-Boulet  à  Froide- 
Fontaine,  jusqu'aux  confins  de  Montreuil-Belfroy. 
Une  charte  originale  de  la  Uaie-aux-Dons-Horames 
ne  donne  encore,  doux  siècles  plus  tard  (1229).  à 
Jean  de  Lugnô  que  le  litre  de  chapelain  d'Avhllé, 
quoiqu'elle  atteste  dès  lors  l'existence  de  la  paroisse. 
Curéa  :  Robert  Hellart,  1412.  —  Maurice 
Brisorgueil,  1453.  —Jean  Champion,  1520,  qui 
résigne  le  18  décembre  1530  au  profil  de  Pierre 
Belot,  religieux  de  St-Aubin.  —  Pierre  Allard, 
1566.  —  Jean  Gohory,  qui  résigne  en  1568  en 
faveur  d'Aubin  Noguette,  et  celui-ci  au  profit  de 
Jean  Poisson,  mort  en  mai  1569.  —  François 
Lepage,  22  mai  1569.  —  René  Portier,  1581.  — 
François  Souvestre,  1600,  f  1605.—  Gervais 
Buchau, septembre  1605. 1608.  —Jean  Gesbert. 
11  obtint,  le  5  février  1628,  un  jugement  de  l'Of- 
ficialité  qui  condamnait  ses  paroissiens  m  à  fournir 
d'ornements  et  d'un  calice  d'argent,  selon  la  fa- 
culté de  la  paroisse ,  toute  fois  et  quante  que 
dévotion  luy  prendra  de  dire  et  célébrer  la 
sainte  messe.  »  —  Gervais  Gesbert,  1635,  in- 
humé le  4  avril  1639,  prés  la  chaire.  —  Sympho- 
rieu  Jouaneaux,  1648-1677.  —  Ambroise  Maus- 
sion,  ci-devant  curé  de  Beaucouzô,  février  1678- 
octobrel685.— Jourdain-PierreAIareau^chapelain 
en  1685,  curé  en  novembre  1686,  f  le  7  septembre 
1688,  âgé  de  35  ans.  —  M.  Gautkeu,  septembre 
1688-décembre  1689.  —  Carandie,  janvier  1690- 
1694.  —  Ragot,  février  1695-novembro  1709.  Le 
29  juillet  1700,  il  avait  béni  la  petite  cloclio  de 
l'église,  nommée  Françoise  par  le  gouverneur  de 
Landrecies,  Goddesde  Yarennes.— Mathurin  Priet, 
décembre  1709,  f  le  17  mars  1711,  âgé  de  49  ans. 
—  G.  Planeau,  juillet  1711-1715.  —  Nicolas- 
Philberl  Testard,  1717,  f  lo  30  mai  1743,  âgé 
de  58  ans.  De  son  temps,  vers  1730,  le  chœur  et 
le  chancel  de  l'église  furent  restaurés  par  l'archi- 
tecte Jean  Bolié.  —  Louis  Dernier,  juin  1743, 
t  le  18  avril  1768,  âgé  de  6i  ans.  Le  4  octobre 
1757,  il  avait  béni  la  grosse  cloche,  tenue  sur  les 
fonts  par  Auguste-François  de  Goddes,  gouverneur 
de  Pornic,  et  Marguerite  Leclerc  de  la  Fcrrière, 
femme  d'André-Jeaji  Bachelier  de  Bercy.  —  J.  Ri- 
hay,  janvier  1769,  qui  permuta  sa  cure  conVre  on 
^MQQicat  de  SuPierro  d'AngQrs«  «-  Loui»WcliQl 


Loyau,  installé  le  1«  mai  1774,  avait  cessé 
toute  fonction  à  partir  d'octobre  1790. 

Il  existait  sur  la  paroisse  un  important  prieuré 
de  l'ordre  de  Grammont,  la  Haie-aux-Bons- 
Hommes^  un  autre  relevant  de  la  Réale  eu  Poi- 
tou, les  Trois-Perrins,  V.  ces  mots,  et  un  petit 
fief  des  chevaliers  de  Malle,  V.  Villeneuve.  Un 
proche  protestant  s'y  tint  à  Ardenne,  qui  fut  in- 
terdit en  janvier  1582 

Le  bois  d'A vrillé,  autrefois  domaine  du  comte, 
puis  du  roi,  fut  aliéné,  à  titre  d'inféodation  per- 
pétuelle, par  Louis  XI,  au  profit  de  son  serviteur 
Jean  Bourré,  V.  ce  nom.  Il  avait  pourtant  fait 
retour  et  fut  vendu  de  nouveau,  le  12  août  1586, 
par  le  roi  à  Pierre  de  Clermont,  sieur  de  la  Gaul- 
traie ,  receveur  des  deniers  communs  à  Angers , 
acquéreur  pour  Guy  Trouillet,  receveur  ordinaire 
d'Anjou.  En  1660,  ce  qu'il  en  restait  sous  le  nom 
de  Bois  du  Roi,  qu'il  porte  encore,  comprenait 
80  à  100  journaux,  partie  en  futaie  ou  taillis,  le 
taillis  seul  planté,  et  le  tout  engagé  à  François 
Goddes  de  Varennes,  V.  ce  nom. 

Un  des  principaux  revenus  y  fut  de  tout  temps 
la  vigne.  Le  22  avril  1650  un  ouragan  de  grêle 
dévasta  la  paroisse  et  perdit  toute  la  vendange. 

—  En  l'année  1668  les  marchands  d'Orléans  y 
vinrent  pour  la  première  fois  acheter  les  vins  du 
pays.  —  En  1785,  année  de  sécheresse  extraordi- 
naire, la  vendange  abonda  et  fournit  plus  de 
4  busses  par  quartier. 

La  seigneurie  de  la  paroisse  appartenait  au 
château  de  la  Perrière  (V.  ce  nom) ,  do.it  étiit 
seigneur,  en  1789,  M.  Bachelier  de  Bercy.  La  .  a- 
roisse  comptait  à  celte  époque  beaucoup  de  pauvn  s 
et  se  plaint  que  les  propriétaires  de  biens  ecclé- 
siastiques ne  fassent  aucune  aumône.  Elle  dépen- 
dait, de  1788  à  179J,  du  dislrict  de  St-Georges -sur- 
Loire et  devint  un  instant,  en  1790-1791,  chef-lieu 
d'un  canton  comprenant  les  mômes  communes  que 
le  ressort  actuel  de  sa  perception,  moins  le  Plessis- 
Macé,  plus  Gantenay  ;  puis  elle  fut  réunie  à  celui 
de  Montreuil-Belfroy  et  définitivement,  en  1802,  à 
c»lui  d'Angers.  —  Pendant  la  guerre  civile,  dont 
elle  eut  à  subir  toutes  les  misères,  la  plupart  des 
habitants  s'étaient  réfugiés  à  Angers.  Les  chouans 
veiiaienl,  en  Tan  IV,  jusqu'aux  portes,  percevoir 
encore  la  dlme. 

Maires  :  Gastines,  10  messidor  an  VIII,  démis- 
sionnaire. —  Joseph  Bachelier  de  Bercy,  né  le 
12  janvier  1761,  officier  de  cavalerie  de  1776  à  1786, 
émigré,  puis  au  retour  emprisonné  au  château  d'An- 
gers en  l'an  IIl ,  maire  le  10  floréal  an  XII ,  dé- 
missionnaire en  1813.  — Camille  Bogfuaia,  10  fé- 
vrier 1813,  continué  en  1815  et  1816,  jusqu'en  1830. 

—  Victorin  Larévellière ,  13  novembre  1830.  — 
Alexandre  Chiron,  17  mars  1848.  —  Victorin 
Larévellière,  élu  le  10  août  1848.  —  Hector 
Doguais  de  la  Boissière,  1852.  —  ilic/iou- 
Durand,  1860.  —  Raffray,  élu  en  1871. 

Arch.  do  M.-et-L.  Série  B  Insinuât,  du  Presidial:  Se- 
rio  C  193  ;  Série  G  Prieuré  de  la  liale-aux^B.-Ii.;  Série  H 

Inomtairc  du  Jiuncirau Arch.  coinm.  —  Uarchcgay, 

Arch.  d'Anjou  y  t.  I,  p.  146.  —  Pour  chaque  localité,  voir  à 
son  article,  notamment  la  Plesse-Piédouauld,  la  Perrière, 
le  Champ^es-Martyrs ,  Froide-Fontaine,  le  Flëchau, 
VAdésiire,  ArdewM^  (a  FcUfiria^  ta  CçuM'Abbé^  ta 
(r«fcl«i«tio« 


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AVR 


—  177  — 


AVR 


ATriUë,  f..  c*«  de  Beaufort,  à  3  kil.  S.-O. 
daboiurg.  -  Avrilleium,  1231  (Chaloché,  t.  IV, 
f.  31).  -  Apvnlly,  1597,  1664  (Dom  Bét.).  — 
Âvriller,  1511 ,  1560,  1720  (aveux  et  Saugrain). 
— ÀDcieD  fief  qui  prit  le  titre  de  baroimie  vers 
la  fin  do  XVI*  s.,  et  dont  les  dépendaoces,  s'éten- 
dut  sur  les  paroisses  de  Beaufort,  de  St-Pierre- 
du-Lac  et  des  Rosiers ,  comprenaient  47  feux  en 
1720;  aujourd'hui  simple  ferme  réunie  à  la  terre 
deChavicné.  Une  tradition  populaire  prétend  en- 
core qae  les  souterrains  du  château  de  Beaufort 
I  y  prenaient  issue.  Elle  appartenait,  en  1390,  à 
Pierre  d'Avoir,  sénéchal  d'Anjou,  de  qui  héritèrent 
les  enfants  d'Anne  d'Avoir,  sa  sœur,  et  de  Jean 
de  fiaeil.  Jeanne  de  Laval  l'apporta  en  mariage 
à  Louis  de  Bourbon ,  comte  de  Vendôme ,  qui  en 
rend  aveu  en  1445  au  comté  de  Beaufort.  —-Pierre 
de  Rohao,  en  1496.  —  Marie  de  Luxembourg,  com- 
tesse da  Yendémois,  en  1511.  —  Pierre  Duhalde, 
premier  valet  de  chambre  du  roi ,  1580.  —  N.  h. 
Louis  Crooin,  sieur  de  Ghampbourg,  1597.  — 
Jacques  Giroust,  sieur  des  Vandeliières.  l'acquit  ju- 
didairement  vers  16S5.  La  maison  seigneuriale 
c  qui  estoit  bel  et  notable  »  au  xv«  s.,  était  dôs 
lors  eo  ruines  et  remplacée  par  une  constiuclion 
ooDTelle,  les  bois  circonvoisins  mis  en  labour.  Le 
seigneur  habitait  d'ordinaire  dans  la  ville  de 
Beaofortnn  hôtel,  dépendant  du  fief  de  la  Grande- 
Poissonnière  et  réuni  en  1632  à  son  fief,  sur  l'en- 
trée duquel  une  pierre  de  marbre  portait  écrit 
en  lettres  d'or  :  VHostel  dAvrillé.  Il  avait  droit 
de  pécher  dans  l'Authion  sur  une  lieue  et  demie 
d'étendue ,  à  partir  du  confluent  du  Lathan ,  et 
divers  droits  dans  les  bois  de  Beaufort.  —  Charles 
Giroust,  sénéchal  de  Beaufort,  vendit  la  terre  à 
François  Foullon,  lieutenant-criminel  à  Saumur, 
pv  acte  du  21  mars  1654,  dont  il  réclama  et  ob- 
tint le  retrait  en  janvier  1655.  Une  nouvelle  cession, 
suivie  d'effet,  eut  lieu  le  25  septembre  1658,  au 
profit  de  messire  Charles  de  Ghérité,  sieur  de  la 
Verderie  et  de  la  BUnière,  dont  les  héritiers 
rendirent  le  domaine  d'Avrillé  à  M«  Charles  Vallet, 
avocat  au  siège  royal  de  Beaufort ,  le  2  octobre 
1681.  La  seigneurie  et  le  fief  furent  acquis,  en 
1692,  d'Arthur  Ghérité  de  la  Verderie,  par  Yves 
Cbevais,  gentilhonmie  ordinaire  de  la  chambre 
-  René  Chevais  du  Plessis ,  en  1789.  La  terre 
proprement  dite  échut  à  Marthe  Vallet,  femme  de 
François  de  Plouur,  écuyer,  et  par  hcitation  entre 
Ks  héritiers,  G.-A.-R.  de  Ridouet,  sieur  de  Sancô, 
et  J.  Lebreion  de  la  Gillardiôre,  aux  enfants  du- 
dit  Lebreton  (13  novembre  1756).  —  Elle  a  été 
apportée  à  M.  Scévole-Claude-Armand  Pocquet  de 
Livooniére  par  son  alliance  (18  septembre  1844) 
vnc  Hélanie-Clémence  Chol  de  Torpanne. 

Dans  les  jardins  en  dépendant,  mis  au  xvii*  s. 
en  culture,  se  trouvait  la  chapelle  seigneuriale  de 
Notre-Dame,  aujourd'hui  enclavée  dans  les  bâti- 
nents  mômes  de  la  ferme.  Elle  avait  titre  primi- 
tivement de  prieuré  conventuel,  relevant  de  l'ab- 
^ye  Toussaint  d'Angers,  mais  dès  le  xvi*  siècle 
tombé  en  commande  aux  mains  de  séculiers.  — 
tt^aent  prieurs  :  Laurent  J3rouiZZon,  1496.  — 
wcs  Jbreux,  grand-archidiacre  de  Paris,  1629» 


1688,  t  1692.  —  J.-B.  Chevais,  fils  du  seigneur. 
1692.  Ses  droits  furent  contestés  par  Isaac  Tou- 
zelin  que  le  pape  avait  nommé  en  1693,  sur  la 
présentation  de  Ch.-Gabr.  de  Chérité,  mais  un 
arrêt  du  Parlement  les  confirma.  Un  prêtre  y  ser- 
vait l'office  dnrant  tout  le  xviii«  s.  L'un  d'eux, 
Cartier,  fit  don  d'ornements  de  prix,  d'une  cha- 
suble de  salin  blanc,  de  deux  aubes  en  dentelles,  etc. 
(vers  1700).  —  La  oc  masse  et  chapelle  du  ci-de* 
vant  prieuré  »  fut  vendue  nat*  le  2  septembre  1791, 
à  la  dame  veuve  Lebreton  de  la  BonneUëre ,  qui  | 
l'entretint  avec  soin.  Encore,  en  1803,  l'édifice  se 
trouvait  «  dans  la  plus  exacte  décence,  tant  dans 
la  structure  de  l'autel  que  dans  les  statues  et  ta- 
bleaux ,  pourvue  d'ornements .  linge  et  livres  né- 
cessaires, »  à  l'exception  des  vases  qu'on  avait 
coutume  d'emprunter  à  l'église  paroissiale.  A  la 
demande  des  habitants,  et  sur  Tofi're  du  proprié- 
taire, après  visite  des  prêtres  délégués  et  du  curé, 
un  décret  de  l'évèque  MontauU,  du  19  avril  1803, 
y  autorisa  l'exercice  du  culte  qui  n'y  a  plus  de- 
puis été  abandonné.  On  y  célèbre  la  messe  tous 
les  dimanches  et  de  nombreux  ex-voto  attestent  la 
dévotion  particulière  des  malades  et  des  pèlerins. 
Dans  l'état  actuel,  la  chapelle  présente  à  l'exté- 
rieur un  parallélogramme  (13  m.  sur  9),  précédé 
d'un  narthex  à  très-basse  toiture,  supporté  par 
deux  pilastres  carrés.  Au-dessus  de  la  porte,  dans 
une  niche,  une  statuette  de  la  Vierge  avec  l'enfant 
Jésus  repose  sur  un  large  écu  aux  armes  mutilées, 
qu'entoure  une  guirlande  de  fruits.  Dans  le  pi- 
gnon, une  étroite  ouverture  ou  meurtrière  surmonte 
l'ancienne  fenêtre  en  plein-cintre  actuellement  ma- 
çonnée ;  au-dessus  du  toit  en  bâtière ,  dans  un 
petit  campanile  à  jour,  pend  la  cloche.  Entre  les 
contreforts  s'ouvrent,  sur  chaque  face  latérale, 
deux  fenêtres  ogivales  tréflées  et  armoriées;  deux 
autres  au  chevet,  p'^rcé  de  plus  d'une  rose  à  12 
lancettes  tréflées,  avec  vitraux  de  lozaiiges  blancs 
et  rouges  alternés  (xvii«  s.).  —A  l'intérieur  (8  m. 
sur  10;  hauteur,  12  m.),  la  voûte  est  en  bois  et 
maintenue  par  deux  tirants.  Le  matlre-autel,  de 
style  jésuite  (fin  du  xvii«  s.),  est  flanqué  de  4  co- 
lonnes de  marbre  à  chapiteaux  corinthiens  dorés, 
chargées  d'un  riche  portique  ;  au  milieu  trône  une 
statue  de  la  Vierge ,  dans  une  niche  décorée  de 
fruits  et  armoriée  à  dr.  et  à  g.  au\  mêmes  armes 
que  le  narthex,  qui  sont  celles  des  Chérité  accolées 
à  celles  de  la  famille  de  La  Cour,  leur  alliée.  Le 
couronnement,  qui  montre  peint  sur  pierre  un  Père 
Éternel,  se  termine  par  un  vase  d'où  s'échappent 
draperies  et  fleurs  d'or  sculptées.  —  Aux  deux  au- 
tels secondaires  figure,  peinte  à  fresque,  en  deux 
scènes,  une  Annonciation,  à  dr.  l'auge  Gabriel, 
à  g.  le  Saint-Esprit  et  la  Vierge;  —  sur  les  murs, 
6  statuettes  peintes,  dont  4  en  pierre  {St  Pierre, 
Si  Paul,  St  Jean,  St  Michel  terrassant  le 
Démon,  deux  évoques),  6  toiles,  dont  4  de  dimen- 
sion moyenne,  anciennes  mais  sans  valeur,  ua 
grand  tableau  (1  m.  60  carré)  du  xvii«  s.  :  St  Léo» 
hin,  évêque,  au  pied  du  Calvaire;  à  sa  g., 
2  religieuses;  devant  lui,  3  personnages  dont  un 
prêtre;  au  3«  plan.  Jérusalem;  —  un  autre  (2  m.)« 
plus  curieux  et  plus  ancieu  (xvp  s.),  repriâsentd 
[AdoraXiQn  <|«a  Btrq^ts.  Sur  Textr^me  arrière* 

U 


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AYA 


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AYB 


plan,  à  gauche,  est  reprodait  le  songe  qui  les  a 
appelés  vers  l'étable  sainte. 

Des  anciens  bâtiments  du  prieuré  subsiste  une 
petite  salle  à  fenêtres  ogivales  tréflées  et,  dans  un 
hangar,  une  immense  cheminée  à  4  rangs  de  ner- 
vures légèrement  accoladées,  qui  entourent  la  face 
et  les  côtés.  Sur  la  Vu  fenêtre  de  la  ferme,  atte- 
nante à  la  chapelle,  se  lit  la  date  :  i708,  au- 
dessous  d'un  écu  armorié  de  3  lozanges  d'azur 
posés  1  et  2.  Cette  date  n'est  sans  doute  posté- 
rieure que  de  quelques  années  à  la  reconstruc- 
tion des  bas-côtés  et  du  chevet  de  la  chapelle, 
dont  la  façade,  comme  les  restes  du  prieuré,  sont 
antérieurs  de  plus  d'un  siècle. 

Arch.  de  Beaufort,  de  Brion,  de  St-lfatharia,  flérie  E.  — 
Arch.  départ.,  E  1985  et  2479  et  série  H,  Abb.  de  Tous- 
saint. —  Arch.  du  châleau  do  Ghavigné.  —  Note  Mss.  et 
dessin  de  M.  Boaneserre. 

Avrillé.  — .  Avrileium,  1164  (Gart.  du  Ronc. 
Rot.  3.  ch,  87).  —  Châl..  c»«  de  St-Jean-des-M., 
formé  d'un  corps  central  de  la  fin  du  xviii^  s., 
avec  ancien  corps  de  logis  y  attenant  du  xvi"  s., 
grande  eonr  carrée  et  basse  cour  à  côté,  jadis  avec 
chapelle  et  fuie  vive,  jardins  en  terrasse,  vergers, 
châtaigneraies,  charmilles,  avenues  d'ormeaux. 
Tenu  à  foi  et  hoinmage-lige  de  la  châtelienie  de 
Gilbourg  et  à  11  jours  et  11  nuits  de  garde  en  cas  de 
guerre,  le  seigneur  avait  droit  de  basse  et  moyenne 
justice.  Le  fief  de  laBasse-Lumois  y  était  réum  par 
acquêt  depuis  1617.  La  terre  appartenait  à  la  fa- 
mille de  Maillé  et  entra,  par  le  mariage  d'ÂUénor 
de  Maillé,  dans  celle  de  la  Jaille.  Elle  fut  acquise,  le 
16  mars  1576,  de  Claude  de  la  Jaille,  pour  1,200 1., 
par  le  cardinal  Cointrel  (V.  ce  nom),  et  de  nouveau, 
en  1606,  par  Louis  Vexiau.  En  1635  en  est  seigneur 
noble  homme  François  de  Vexiau,  écuyer,  inhumé 
à  Metz  le  9  octobre  a  en  servant  le  roi  ».  Catherine 
de  Vexiau,  femme  de  noble  homme  Charles  de  la 
Vilarmoy,  y  mourut  au  château,  en  1638,  et  fut 
inhumée,  comme  le  reste  de  sa  famille,  dans  l'é- 
glise Si- Vincent  de  Brissac.  Louis  de  Vexiau  et 
sa  femme,  Philippe  de  Verdier,  firent  élever,  en 
1641 ,  une  chapelle  avec  sacristie,altenant  au  porche 
de  la  grande  cour,  la  charpente  en  pavillon,  voûtée 
en  dôme,  sous  l'invocation  de  la  Vierge,  des  Apôtres 
et  de  St  Louis,  St  Philippe,  Si  François,  St  René 
et  Ste  Catherine,  en  y  fondant,  par  acte  du  12  fé- 
vrier, trois  messes  par  semaine,  les  mercredi,  ven- 
dredi et  dimanche.  Elle  était  complètement  tombée 
en  ruine  à  la  Révolution  et  fut  reconstruite  en  1804. 
Le  19  avril  1694 ,  Charlotte  de  St-Offange  vendit 
la  terre  au  marquis  de  Brezé,  Thomas  Dreux,  ac- 
quéreur sans  doute  pour  François  Letourneux  qui 
en  est  seigneur  la  même  année.  Le  domaine  ap- 
partenait en  1789  à  Henri-Alphonse  Letourneux, 
officier  des  chasseurs  de  Picardie,  et  fut  vendu 
nat^  le  7  vendémiaire  an  VI.  Il  a  passé  depuis  suc- 
cessivement à  M"*o  Loré  et  à  M.  Pitre  Merlaud,  en 
dernier  lieu  à  M.  Presselin. 

Ménage,  Hist.  de  Sablé ,  part.  Il,  p.  72.  —  Arch.  do 
M.-cl-L.  Série  E  1034  et  série  G  ChapeUe».—  Arch.  cumm. 
de  StrJean-des-M.  Série  E.~ AfQchos  d'Angers,  10  mai  1800. 
—  Note  Mss.  de  M.  Raimbault. 

Avrllldre  (l*),  f.,  c»^  de  Morannes, 

Ayaase  (Jean-HocH),  maître  en  chirurgie,  à 

Angers,  i7{(3,  mort  en  1771.  «*  Sa  vouYe,  Eléonore 


Ferrand,  se  remaria,  en  177t,  à  Florent-Jacqnes 
Fripier-Dupré,  hoitoger,  de  la  paroisse  St<Maa- 
rille.  ^  Son  fils,  Jérôme,  alors  âgé  de  30  ans,  éuit 
déjà  établi  marchand  horioger  et  épousa,  le  !i6  jaa- 
▼ier  1773,  Madeleine-Françoise  Prévost. 

Ayasse  {Jean-Jérôme- Marie),  fils  de  Jé- 
rôme et  petit-fils  du  chirurgien,  né  à  Angers,  le 
8  septembre  1774,  mort  le  25  août  1834,  a  pubUé 
le  idanuel  de  Vapprenti  horloger  en  pro- 
vince (1824,  Angers,  Pavie,  in-8»  de  23  f.).  Le 
Journal  de  Maine-et-Loire  du  7  octobre  1829 
contient  une  petite  allocution  qu'il  prononça  sur 
la  tombe  de  Ferdinand  Viger,  son  confrère. 

Ayeux  (les),  f.,  c»«  de  Pouancé.  —  Lei 
Aieus,  1670  (Ei.-C.).  —  Les  Ajeux  (C), 

Ayraulc  {René),  sieur  du  Rocher,  fils  de 
Pierre,  lieutenant  de  la  Prévôté ,  d'abord  avocat 
en  la  Sénéchaussée  d'Angers  (1520),  puis  proca- 
reur  du  roi  en  l'Election  (1540),  fut  nommé  éche- 
vin  le  22  janvier  1541,  maire  le  1er  mai  1556.  C'est 
lui  qui,  au  mois  d'août  de  la  même  année,  fit 
construire  le  port  encore  aujourd'hui  nommé  Porl- 
Ayrault.  —  Ses  armes  étaient  :  d'azur  à  deux 
chevrons  d^or, 

AyraulC  {François),  frère  de  René  et  fils  da 
Pierre,  prieur  de  Bécon  et  d'Aviré  vers  1550, 
avocat  au  Parlement,  intendant  des  maisons  de 
Glermont  et  d'Allaigue,  élait  lié  particuliers meai 
avec  le  cardinal  Cointerel,  à  qui  il  confia  son  se- 
cond fils. 

Ayranlt  {Pierre),  fils  de  René  Ayraultelda 
Jacquine  Loriot,  né  à  Angers  en  1536,  acheva  ses 
études  à  Paris,  fit  sou  droit  à  Toulouse,  où  il  se 
lia  d'amitié  avec  Barnabe  Brisson,  puis  à  Bourges, 
sous  les  fameux  professeurs  Duaren ,  Cujas  et 
Douneau.  De  retour  à  Angers  (1562) ,  il  y  donna 
des  séances  publiques,  suivant  l'usage  des  jeunes 
avocats,  dans  la  grande  salle  de  l'Université  et  y 
piaida  quelques  causes,  puis  repartit  pour  Paris 
où  il  se  fit  bientôt  remarquer  au  barreau.  Dés 
1563,  il  y  publia,  sous  les  auspices  dj  Christopbo 
de  Thou,  les  Déclamations  de  Quintilien,  avec 
des  commentaires  (Paris,  in  8«),  et  y  réimprima, 
en  1564,  le  Traité  de  Grimaudet  sur  le  Droit 
Lignager,  précédé  d'un  discours  de  sa  façoj 
sur  la  Nature,  variété  et  mutation  des  Lois 
(Paris,  1564,  in-S»).  Ce  n'était  d'ailleurs,  comme 
il  l'indique  lui-même,  qu'une  œuvre  de  jeune  avo- 
cat en  vacances,  et  qui  ne  présente,  quoi  qu'on  ait 
pu  dire,  rien  d'original  Cette  même  année  il  figure 
parmi  les  dix  avocats ,  choisis  entre  les  plus  cé- 
lèbres par  les  curés  de  Paris,  pour  plaider  coiilrs 
les  Jésuites.  Il  n'eut  pas  occasion  de  prendre  la 
parole  dans  la  cause,  mais  plus  tard  son  plaidoyer 
fut  imprimé.  De  retour  à  Angers,  en  1565,  il  y 
acquit  bientôt  après  la  charge  de  lientenant-cn- 
minel,  où  il  fut  installé  le  12  janvier  1568;  «  le- 
«  quel  sieur  Ayrault,  dit  Louvet,  a  bien  dignement 
«  exercé  le  dit  estât,  pour  avoir  bien  et  saintement 
«  rendu  la  justice  à  l'endroit  des  meschants,  qu'il 
«  a  fait  punir  selon  leurs  démérites;  et  parUca- 
«  lièrement  il  a  bien  faict  coupper  des  testes  i 
t<  ung  grand  nombre  de  gentilshommes  de  ce  pays 
«  d'Anjou  qui  estoi&at  mauvais  et  qui  l'avoieut 
«  biea  m^tté,  ol  oondwpai  e(  faict  mourir  (ruA 


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—  «9  — 


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•  BOfflbie  d'antiM  meselumtSf   dorant  qa'îX  a 
t  fesev.  »  Peot-dire,  sous  la  plume  de  ce  naïf 
sectaire,  ces  éloges  ont-ils  une  valeur  dont  il  fau- 
drait quelque  peu  rabattre.  C'était  répoq[ue  des 
gperres  et  des  veageaDces  religieuses  et,  pour  avoir 
à  fort  tOttcÉié  d'admiratioa  le  chroniqueur  des 
passions  populaires,  la  justice  d'Ayraolt  dut  plus 
d'ood  fois  les  devancer  ou  les  servir.  Après  la  re- 
piise  (f  Angers  par  le  maréchal  d'Aumont  (avril 
iSSS),  Ajrault  reeojmut  qu'il  n'avait  pas  témoigné 
pour  le  roi  comuie  il  eût  fallu  et  qu'il  avait  assisté 
aux  sermons  des  prédicateurs  qui  Tinsultaient, 
an  lieu  de  les  «  reprendre  ».  Dès  le  rétablissement 
de  l'autorité  royale,  il  fut  pourtant  désigné  pour 
remplir  l'intérim  des  fonctions  de  lieutenant-gé- 
Aérât  du  Présidial,  devenues  vacantes  par  l'arres- 
tatiott  du  président  Lechat.  Il  les  occupa  du  11  mai 
1589  aux  premiers  jours  de  1591.  Quelques  jours 
après  l'assassinat  d'Henri  lU,  il  prit  part  à  la 
mêlée  des  libelles  politiques  en .  publiant ,  mais 
saùs  nom  d'imprimeur  ni  d'auteur,  sa  Déplora- 
tion  de  la  mort  du  roy  Henri  III  et  le  scan- 
dale qu'en  a  éprouvé  V Eglise  (s.  1. 1589,  petit 
iii-Sf>  de  166  p.),  eu  1590.  les  Considérations 
sur  Us  troubles  et  les  justes  moyens  de  les 
appaiser.  Aux  villes  de  Paris,  Rouen,  Tho- 
^,  Orlécms,  Lyon  et  autres  qui  se  sont 
distraites  de  V obéissance  du  roy  Henri  IV, 
Le  premier  opuscule  n'est  qu'un  amalgame  troublé 
dsdoctrioes  confuses  et  dociles  aux  circonstances  ; 
le  second  est  plus  franc,  plus  ferme  et  d'éloqueuce 
vûritable  autant  que  de  raison.  C'est  un  appel 
aui  esprits  sensés  et  aux  catholiques  sincères  pour 
se  rallier  autour  du  nouveau  roi.  Cinq  ans  plus 
lard  (1594)  c'est  au  roi  qu'il  s'adresse  dans  sa 
Supplication  et  advis  au  Roy  Henri  IV  de 
«€  faire  catholique,  et  la  môme  inspiration  de 
foi  et  d'honnêteté  lui  fournit  quelques  belles  pages 
<li|ues  de  la  Ménippée.  La  douleur  que  lui  fit 
éprouver  le  délaissement  de  son  hls  René  abrégea 
Ks  jours.  Il  remua  tout  pour  ramener  le  réfrac- 
taire  au  foyer  de  la  famiUe  et  dut  désespérer  par 
impuissance  ;  mais  le  livre  tout  paternel  et  tout 
éfflu  qu'il  adressa  à  l'opinion,  est  resté  et  a  plus 
^tpour  sa  mémoire  que  ses  a  Trésors  »  de  juris- 
prudence. Pendant  la  dernière  année  de  sou  séjour 
iPans,  il  avait  épousé  (juin  1566)  Anne  Des 
Jardins,  fille  de  Jean  Des  Jardins,  médecin  de 
^^ancois  l*r,  de  laquelle  il  eut  15  enfants.  Dix  lui 
I  mrvécurent,  dont  6  filles.  L'une  d'elles,  Guyonne, 
I  hiflîsée  à  Angers  le  6  août  1584,  est  la  grand- 
I  aère  de  Gilles  Ménage  (V.  ce  nom).  —  11  mourut 
I  à  Angers  le  21  juillet  1601  et  fut  enterré  à  Saint- 
liebel-du-Tertre. — C'est  exagérer  beaucoup  que  de 
faire  d'Ayrault  un  type  du  courage  civil,— en  août 
1566,  LouveC  nous  le  montre  réfugié  au  logis  ab- 
batial de  St-Nicolas,  pour  fuir  la  peste ,  —  et  de 
îipproefaer  sa  raison  politique  de  la  haute  vertu 
das  L'H^^ôtfti  ou  des  de  Thou.   L'homme  que 
fimis  montre  à  plein  ses  œuvres,  c'est  le  magistrat 
«mot,  disert,  qui  borne  son  étude  à  la  pratique 
Mérielle,   indifférent  d'ailleurs,    comme   tant 
MwiKes  dépota ,  à  ces  principes  éternels  dont  les 
;|Mls]ariscoiisaltes  ont  inspiré  les  mcsiirs  et  les 


sant  :  «  H  estoît  ung  grand  justicier,  leqniel  savoir 
très  biep  les  manières  oriminelles  et  mstruÎBoil 
aussy  bien  les  procès  aulx  accusez  que  juge  qui 
ait  esté  de  longtemps.  On  l'a  surnommé  et  estoit 
appelé  Pierre  qui  ne  rit  point,  d'aultant,  quant 
on  hiy  présentoit  un  accusé  pour  l'interroger  et 
pour  luy  confronter  des  tesmoiugs,  il  estoit  gran- 
dement froit  et  savoit  bien  garder  le  bon  droict 
quant  l'accusé  estoit  innocent,  et,  aussy  quant  il 
avoit  faiUy,  il  ne  manquoit  poinct  d'esUe  pugny. 
11  aymoit  grandement  la  musicque;  toutte  sa  ré- 
création  estoit  de  jouer  sur  les  violles  »  (t.  I,  p.  311). 
Son  livre  De  V Ordre,  formalité  et  instruction 
judiciaire  dont  les  anciens  Grecs  et  Romains 
ont  usé  es  accusations  publiques,  conféré  au 
styl  et  usage  de  nostre  France  (Paris,  1576, 
in-«o;  —  1588,  in-**»,  augmenté  de  2  livres;  — 
1598,  in-40,  avec  un  4«  livre,  précédemment  im- 
primé à  part  en  1591;  —  Lyon,  in-4o,  1648),  est 
le  seul  qui  offre  encore  un  réel  inférât  d'étude. 
L'insistance  que  met  l'auteur  à  réclamer  des  ga- 
ranties pour  l'instruction,  «  âme  du  procès  »,  la 
libre  défense  des  accusés,  la  publicité  de  la  pro- 
cédure et  du  jugement,  à  combattre  l'arrestation 
préventive,  mais  «  principalement  contre  personnes 
notables  »  et  la  confrontation  des  témoins  entre 
eux,  pratique  qui  alors  seulement  tendait  à  s'étar 
blir,  témoigne  d'un  véritable  esprit  de  justice  et 
d'humanité.  Tout  à  côté  do  ces  plaidoyers  timides 
pour  les  formes  tutélaires  du  droit,  il  admet  qu'il 
peut  être  parfois  nécessaire  de  s'en  passer,  donne  les 
règles  des  exécutions  sommaires  et  légitime  les  pros- 
criptions comme  de  simples  faits  historiques  et  qui 
ont  eu  leur  opportunité.  «  Quand  il  y  auroit  (comme 
a  véritablement  il  y  a)  grande  apparence  d'injus- 
4<  tice  es  exécutions  ainsi  faictes,  toutesfois  il  se 
a  peut  dire  qu'elles  sont  tolérables  pour  deux  rai- 
«  sons,  la  lr«,  qui  les  mesurera  et  compassera  à 
«  la  règle  de  ces  deux  puissantes  Déesses  :  TUti- 
«  lité  et  Nécessité;  la  2«,  que  le  mal  se  guérit  par 
s  le  mal  ».  Ailleurs  il  est  porté  à  décider  que, 
dans  le  doute  d'un  crime,  au  risque  de  frapper 
un  innocent,  pour  ne  pas  laisser  échapper  le  cou- 
pable, a  il  est  nécessaire  de  commencer  à  l'exô- 
u  cution  et  d'user  tout  incontinent  du  couteau  ». 
11  faut  que  ces  doctrines  misérables,  proclamées 
au  lendemain  de  la  Saint-Barihélemy.  protestent 
à  jamais  contre  tout  honneur  rendu  à  la  mémoire 
du  magistrat  qui  les  a  consacrées  de  son  nom. 

On  a  encore  de  Pierre  Ayrault  Decretorum 
rerumve  apud  diversos  populos  ab  omni  an- 
tiquitate  judicatarum  libri  duo,  qui  ad  for^ 
mam  Digestorum,  Codicis  Justiniani,  redacti 
sunt,  item  usui  forensi  ac  moribus  Gallicis 
accommodati.  Accedit  tractatvs  de  origine  et 
auctoritate  rerum  judicatarum  cum  omnium 
rerum,  reorum,  judicum  atque  populorum 
locupletissimis  indicibus  (Paris,  1567,  in-80; 
— 1573,  in-fio.  libri  VI, -  —  Francfort,  1580,  in-8«»  ; 
—  item,  sous  le  titre  Rerum  ab  ofntiquitate 
judicatarum  Pandectœ,  Paris,  1588,  in-fol.;  — 
item,  1615,  avec  le  livre  De  Patrio  jure.)  C'est 
à  vrai  dire  une  compilation  qui  n'a  conservé  au- 
cun caractère  d'originolitâ  durable.  Ménage  en 


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—  180  — 


AYR 


diquer  luutés  les  sources  des  citatious;  —  Plai- 
doyers faits  en  la  cour  du  Parlement  de 
Pans  et  arrêts  sur  ce  intervenus  (Paris,  1568, 
iû-8»;  —  Rouen,  1614,  in-8»,  avec  les  notes  d'an 
anonyme).  Le  20«  plaidoyer  est  cehii  qu'Ayrault 
avait  préparé  contre  les  Jésuites;  —  IHscours  à 
M9^  le  duc  d^Anjou,  fils  et  frère  de  roy  et 
lieutenant-général  pour  sa  Majesté,  sur  Voc- 
casion  que,  le  voulant  recommander  pour  ses 
victoires  et  restauration  de  son  Université 
d^ Angers,  les  panégyrics  anciens  de  Pacatus 
et  d^Euménius,  jadis  faits  à  la  louange  des 
empereurs  Constantin  et  Théodose  luy  ont 
été  adressez  et  dédiez  de  nouveau;  plus,  ha- 
rangue audit  seigneur  Duc  à  son  arrivée  en 
la  ville  d'Angers,  le  7  janvier  1570  (Angers , 
1570,  in-40:  —  Paris,  1576,  in- 8»  et  depuis,  à  la 
suite  de  L'Ordre,  formalité  et  Instruction 
judiciaire),  discours  de  rhétorique  plus  qu'offi- 
cielle et  dont  le  titre  donne  une  idée  suffisante; 
—  Epistola  apologetica  contra  Goretum,  li- 
hellorum  magistrum  (Andegavi,  1577,  réim- 
primée la  même  année,  à  Angers,  avec  des  aug- 
mentations). Celte  diatribe  contre  Gourreau,  maître 
des  requêtes,  est  adressée  à  Philippe  Hurauld  de 
Ghivemi.  Ayrault  s'y  défend  contre  les  procédés 
iniques  de  son  ennemi  qui  l'avait  accusé,  ce  semhie, 
pour  concussion,  et  rappelle  avec  orgueil  que  les 
Angevins  l'appelaient  «  leur  Gassius,  c'est-à-dire, 
recueil  des  accusés  ».  Ménage,  son  biographe,  se 
tait  sur  ces  querelles  par  respect  pour  les  deux 
familles  que  tant  de  liens  rattachaient,  et  qui  de- 
puis s'étaient  sincèrement  réconciliées;  —  Des 
Procès  faits  au  cadaver,  aux  cendres,  à 
la  mémoire,  aux  hêtes  brutes,  choses  inani- 
mées, et  aux  contumax  (Angers.  150^,  petit 
in-40).  C'est  le  IV»  livre  de  L'Ordre,  formalité 
et  Instruction  judiciaire,  réimprimé  avec  les 
éditions  de  cet  ouvrage  à  partir  de  1598.  <t  II  est 
a  ridicule  et  inepte,  dit-il,  voire  cruel,  voire  bar- 
«  bare,  de  batailler  contre  des  ombres  n.  Le  sujet 
est  singulier  et  curieusement  traité  ;  —  De  Patrio 
jure  ad  filium  Pseudo-Jesuitam  (Paris,  1593, 
in~8<'),  traduit  par  lui-même  en  français  sous  ce 
titre  :  De  la  Puissance  Paternelle  contre  ceux 
qui,  sous  prétexte  de  religion,  volent  les  en- 
fants à  leurs  père  et  mère  (Tours,  in-S»,  1593; 
—  Paris,  1593)    C'est  de  tous  les  livres  d' Ayrault 
celui  qui  a  été  lu  et  apprécié  du  plus  grand  nombre. 
Il  l'adressait  à  son  fils  a  comme  aux  contumaces 
«  par  programme  et  exhortation  publique  ».  Sa 
préface  est  datée  d'Angers ,  2  octobre  1589.  — 
Opuscules  et  divers  traictez  (Paris,  1598.  in-««). 
L'imprimeur  prétend  en  avoir  trouvé  les  manus- 
crits épars  en  emballant  les  livres  dont  l'auteur 
lui  avait  laissé  la  charge  à  son  départ  de  Paris. 
Le  recueil  contient  les  Plaidoyers  et  Arrêts 
(p.  1-169),  Arrêt  du  Parlement  sur  la  ré- 
ception de  l'auteur  au  Présidial  (p.   171), 
De  la  Nature,  Variété  et  Mutation  des  Lois 
(p.  172-191).  Harangue  au  duc  d^ Anjou  (p.  224), 
de  la  Puissance  Paternelle  (p.  233) ,  Lettres 
du  roi  au  cardinal  d'Est  et  au  murquis  de 
Pisani,  L'éditiou  de  1615  (in-4'>,  Paris),  sous  le 
litnf  (aûioyers  et  Arrêts,  OpwcMlei  et  di}i€n 


traictez,  contient  de  plus  les  Considération» 
des  troubles  et  la  Supplication  au  Roy,  On 
trouve  encore  une  épigramme  grecque  d'AyraoIt 
en  tête  de  V Histoire  éthiopique  d'Héliodore, 
édition  de  Paris.  1552.  —  Il  avait  alors  à  peine 
16  ans.  —  hems  Simon,  daas  sa  Bibliothèque 
historique,  et  Louvet.  dans  son  Journal,  citent 
d*Ayrault  un  livre  qui  aurait  pour  titre  la  Prac- 
tique  judiciaire  ou  la  Pratique  en  Droit, 
qui  est  devenu  introuvable.  Ge  n'est  peut^tre  que 
la  Formalité  et  Instruction,  ou  seulement  un 
des  livres  tirés  à  part  comme  il  avait  coutume 

Un  buste  en  marbre  blanc  de  Pierre  Ayrault 
faisait  partie  du  cabinet  Grille  et  a  été  acquis  par 
H.  Ayrault  de  Saint-Hénis.  —  Son  portrait  a  été 
gravé  de  trois  quarts,  en  buste ,  tourné  à  droite, 
dans  une  bordure  ovale,  qui  porte  en  légende 
Petrus  JErodius ,  qucesitor  Andegavens. 
Obiit  die  XXI  men.  jull.  anno  MDCI.  œt. 
suœ  LXV.  et,  au  bas.  sur  une  tablette,  deux  dis- 
tiques latins.  —  En  tôte,  l'écusson  d'Ayrault,  sur- 
monté d'un  casque  à  lambrequins;  sur  le  tout 
se  déroule  un  phylactère  avec  la  devise  :  It 
fama  per  orbem.  L'œuvre  est  signée  à  droite  : 
L.  Gaultier  incidit,  i015.  —  Une  mauvaise  co- 
pie réduite  en  avait  été  préparée  pour  le  Peplui 
de  Hénard.  Le  cuivre  a  fourni  plusieurs  tirages 
dont  un  récemment  pour  le  Répert.  archéolog. 
de  1865. 

Mëaage,  ViYo  Pétri  JSrodu  HPiris,  1675.  in-4o).  —Ni- 
ceron.  —  Moréri.  —  LouveL  —  Scan.  d«  St«  Marthe,  1.  V, 
p.  1S4. —Simon,  Biblioth.  Mtt.  de»  auteurs  du  Droit,  L  l, 
p.  22.— Taisant,  Vt>»  det  JuriaconsuUea,  édiU  iii4*,  p.  «. 
—  Belloc,  Discoure  de  rentrée  de  la  Cour  rovale  d'An- 
gers, 6  novembre  1844.  —  Revue  de  l'Anjou,  iSSè,  p.  8S5, 
article  de  M.  Bourder.  —  Répert.  arch.,  1805,  p.  325. 

Ayrault  {Jean),  fils  de  René  et  frère  de 
Pierre  I«r ,  élevé  à  Rome,  auprès  du  cardinal  Ma- 
thieu Gointerel ,  figura  d'abord  comme  procureur 
du  roi  eu  l'Election  d'Angers  (1565),  puis  échevin 
le  2  septembre  1572  et  maire, par  quatre  fois, 
de  1578  à  1581.  G'est  sur  sa  proposition  que 
le  Gonseil  de  ville  envoie  à  Reué  Ghoppin  le 
titre  d*échevin  honoraire  d'Angers.  Au  sortir  de 
sa  charge,  dans  laquelle  il  avait  vaillamment  re- 
présenté les  traditions  de  la  haute  bourgeoisie  à 
ïeucontre  de  la  démocratie  ligueuse  définitivement 
triomphante,  il  fut  nommé  président  des  Gomptes 
de  Bretagne  (1583),  fonctions  qu'il  remplit  vingt  ans. 
En  1603  il  reçut  le  titre  de  président  honoraire.  — 
Mort  le  17  décembre  1618  et  inhumé  à  St-Julien, 
au  milieu  de  la  nef,  devant  le  crucifix.  —  Ses  armes 
étaient  celle  de  René,  son  père,  sauf  qu'elles  bri- 
saient leur  écu  d'une  étoile  d'or  posée  en  cœur. 
Ménage,  Vit.  JErod.,  p.  80,  69,  807.  —  Arch.  nmiiic. 
G6  50.  —  Moonn,  La  Ligue  en  Af^ou,  p.  IGi.  —  AndooTSi 
Mss.  019. 

AynuUt  (JRcné),  fils  aîné  de  Pierre  I«'  Ayrault, 
né  à  Paris  le  il  décembre  1597.  fut  confié  aux  Jé- 
suites du  collège  de  Glermont,  par  son  père,  qui 
professait  alors  pour  eux  une  grande  estime  et 
avait  môme  témoigné  l'intention  de  les  attirer  à 
Angers.  Ses  facultés  précoces  et  son  heureux  ca- 
ractère le  désignaient  assez  d'avance  aux  vues 
intéressées  de  l'Ordre  pour  que  la  famille  erdt 
prendre  ses  précautions  en  confiant  à  ses  nouveaux 


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—  184  — 


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pour  Ini.  Pouriant,  sôit  hftlnleté  perfide  des  direo- 
teojs,  soit  vocation  réelle  de  l'élève,  après  deax 
ans  de  rhétorique  sons  Jacques  SinnoDd ,  René 
dispanit.  Le  15  mai  1586  il  quittait  Paris,  le 
là  jain  il  était  à  Trêves  et  se  faisait  recevoir  dans 
l'Ordre.  An\  premières  réclamations  da  père ,  la 
Société  répondit  qu'elle  ignorait  la  résidence  du 
fDgitif.  Un  arrôt  du  Parlement  interdit  de  le  rece- 
voir; le  roi  môme  intervint  et  obtint  du  Pape 
qu'il  se  fit,  dit-on,  présenter  la  liste  générale  des 
îâsoites  GtL  devait  être  indiqué  le  séjour  de  René, 
s'il  n'eût  eu  soin  de  changer  de  nom  et  de  déjouer 
ainsi  toutes  recherches,  ou,  comme  il  est  plus  vrai- 
semblable, s'il  ne  se  fût  trouvé  en  Allemagne  alors 
qu'on  le  cherchait  à  Rome  où  le  roi  affirmait  qu'il 
se  trouvait.  Après  trois  ans  d'enquêtes  et  de  dé- 
marches vaines,  le  père  n'eut  plus  d'espoir  qu'en 
Fopinion  publique  qu'il  souleva  par  la  confidence 
émue  de  ses  tristesses.  René  répondit;  il  protestait 
de  la  sincérité  de  sa  foi;  il  avait  19  ans;  il  savait 
quel  sacrifice  et  (fuels  devoirs  il  acceptait.  La 
Société,  craignant  le  scandale,  supprima  la  ré- 
ponse et  confia  ses  intérêts  à  Louis  Richomme, 
provincial  de  Paris,  qui  évita  la  publicité.  Pen- 
dant ce  temps  le  néophyte ,  après  une  nouvelle 
année  de  rhétorique  à  Fuldcs  (1587),  avait  par- 
coura  l'Allemagne,  où  il  fut  retenu  quelque  temps 
prisonnier  par  les  protestants,  et  vint  en  1589  re- 
prendre sa  philosophie  h  Rome ,  où  il  eut  pour 
compagnon  Louis  de  Gonzagne ,  la  continuer  à 
Milan,  l'achever  à  Dijon.  Il  s'arrêta  dans  cette  der- 
nière v^lle  et  y  professa  les  belles-lettres  pendant 
quatre  ans  (1591-1594)  avec  le  plus  grand  éclat. 
Chassé  de  France  en  1594,  avec  tous  ses  confrères, 
il  professa  quelque  temps  à  Turin ,  puis  pendant 
quatre  annéies  à  Avignon,  revint  à  Rome,  à  Milan, 
et  enfin  rentra  en  France  dès  le  rappel  de  son 
Ordre.  Il  dirigea  alors  successivement  les  collèges 
de  Sens,  de  Reims,  de  Dijon,  de  Dole,  de  Besançon 
et  arriva  enfin  aux  postes  éminents  de  procureur 
de  province  à  Rome,  d'abord  pour  celle  de  Cham- 
pagne, ensuite  pour  celle  de  Lyon.  Il  mourut  à 
La  Flèche,  le  18  décembre  1644,  assisté  à  la  mort 
par  Guillaume  Ayrault.  son  neveu,  jésuite  comme 
loi.  Son  père,  à  qui  il  avait  par  deux  fois  vaine- 
ment écrit  et  qui  toute  sa  vie  avait  refnsé  d'en- 
tendre aucune  excn^e  de  sa  fuite,  n'avait  pu  mourir 
«ans  lui  pardonner.  —  Les  comptes  de  l'Hôtel -Dieu 
d'Angers  portent,  à  la  recette  de  1606,  100  livres 
données  par  le  président  Ayrault,  au  nom  de  son 
ds  René,  le  jésuite. 

Il  n'y  a  pas  longtemps  que  les  passions  reli- 
li^ses  s'agitaient  encore  autour  de  cette  histoire. 
Un  discours  de  rentrée  de  M.  Belloc,  avocat-général 
à  la  Cour  royale  d'Angers,  l'ayant  rappelée  (6  no- 
vembre 1844),  provoqua  une  môlée  de  répUques 
in  nom  des  catholiques  ou  des  pères  de  famille 
dTAngers,  qui  offre  un  curieux  tableau  des  mœurs 
et  des  idées  provinciales  d'il  y  a  trente  ans. 

Héoage,  Vit.  jErodiùy.  35.  —  Pasquier,  Lettres,  l.  XI, 
">•  10.  —  Grandet,  Mss.  888.  —  Œuvres  do  Pierre  AyrauU. 
— Uoréri.— Diflcoors  de  M.  Belloc. —  RépUqve  au  di  coure 
fer  des  cathoUquee  (l'abbé  Morel).  —  Seconde  réplùfve 
^r  le  indxne).  —  Lettre»  aux  Jésuites  par  un  père  de  fa- 
•"/"  (M.  Talbol).  —  Deuxième  lettre  (par  le  mfîme).  — 
tireurs  et  distractions  du  père  de  famille  (par  l'abbé  Pl- 
ctiCTit),  etc. 


Ayranlt  {Pierre  II),  sieur  de  la  Lande  et  de 
la  Moisandière,  frère  de  René  et  second  fils  de 
Pierre  I^,  à  peine  Agé  de  24  ans,  remplaça  son 
père  en  la  charge  de  lieutenant-criminel  d'Angers. 
L'Université  avait  adressé  requêtes  au  Roi,  au 
Conseil,  au  Parlement,  pour  lui  obtenir  des  dis- 
penses d'âge.  En  revanche,  il  négocia  pour  elle  et 
obtint  l'engagement  à  Angers  du  célèbre  professeur 
Barclay  (1603).  Elu  échevin  le  31  décembre  1599, 
il  devint  maire  le  V  mai  1615  et  fit  planter  le 
grand  Mail.  Eo  1617  il  fut  député  à  l'Assemblée 
des  Notables  de  Rouen.  En  1619,  le  16  octobre,  il 
eut  l'honneur  de  haranguer  la  reine  de  Médicis,  à 
son  passage  en  Anjou.  Le  discours  qu'il  prononça  à 
cette  occasion  a  été  recueilli  par  le  Mercure  (t.  VI). 
Il  venait  d'être  reçu  en  la  charge  de  premier  pré- 
sident du  Présidial,  quand  il  mourut  le  Jeudi- 
Saint  1626.  Il  fat  enterré,  comme  son  père,  en 
l'église  Saint-Mîchel-du-Tertre.  Il  avait  épousé,  en 
premières  noces,  Françoise  Boylesve  (1600),  et  en 
secondes  noces.  Renée  Lanier  de  Leffretière  (1607). 

Ménage.  —  Audonys,  Mss.  919,  p.  250  v.  —  Arch.  roun. 
GG138. 

Ayrault  (Guillaume) ,  3«  fils  de  Pierre  I«' 
Ayrault,  lieutenant-criminel  à  Angers,  et  d'Anne 
Des  Jardins,  fut  tenu  sur  les  fonts  de  baptême,  le 
9  juillet  1579,  par  l'évoque  Guillaume  Rusé  et 
René  Crespin,  président  des  Comptes,  k  Paris. 
Après  ses  études  en  Sorbonne,  où  il  prit  le  bonnet 
de  docteur,  il  entra  dans  l'abbaye  de  St-Nicolas 
d'Angers  et  bientôt  nommé  prieur  claustral,  puis 
hôtelier,  entreprit  d'y  établir  la  riîforrae  bénédic- 
tine. Sa  fermeté  même  l'avait  mis  en  opposition 
avec  l'ôvêque  Miron,  qui  l'excommunia  pour  avoir 
app<*lé,  comme  d'abus;,  d'une  de  ses  ordonnances; 
mais  il  s'en  fit  relover  par  sentence  de  l'Ofûcialité 
de  Tours  et  de  celle  de  Lyon  (1624-1625).  L'évêque 
Claude  de  Ru^il  l'encouragea  au  contraire  dans  ses 
projets  et  approuva  (17  mai  1633)  les  nouvelles 
constitutions  qu'il  avait  enfin  fait  accepter  dans 
son  abbaye.  Ayrault,  pour  protéger  le  rétablisse- 
ment de  la  discipline  déchue,  fit  rebâtir,  en  1697, 
tous  les  lieux  réguliers,  le  dortoir,  le  chapitre,  la 
bibliothèque,  et  malgré  toutes  les  résistances  in- 
térieures, pouvait  dire  son  œuvre  accomplie,  alors 
qu'il  mourut  d'cpilepsie  le  28  octobre  1638.  Le 
lendemain,  ses  confrères  lui  firent  un  service  so- 
lennel dont  l'anniversaire  resta  consacré  dans  l'ab- 
baye. Guillaume  était  aussi  visiteur  de  l'Ordre  de 
Fonte  vraud. 

Poq.  de  LiT.,  Hse.  lOfiS.  —  Roger,_p.  157.  —  Grandet, 
Notes.  Hsa.  886.  —  Ménage,  Vit.  Mr.,  p.  225.  —  Arch. 
mun.  GG  132. 

Ayrault  (Gtti7îaumc/i),  fils  de  Pierre  II, s'en- 
gagea chez  les  Jésuites,  enseigna  la  philosophie  et 
l'éthique  à  Paris,  dirigea  le  collège  de  Rennes  et 
la  maison  du  noviciat  de  Paris,  puis  le  collège  do 
La  Flèche  et  fut  député,  en  1675,  à  Rome,  vers  le 
général  de  l'Ordre,  au  nom  des  Jésuites  de  France. 
Il  était  confesseur  de  la  reine  d'Espagne,  nièce 
de  Louis  XIV. 

Ayrault  (Pierre  III),  sieur  de  Béligan.  3«  fils 
de  Pierre  II  et  d'Anne  Lasnier,  fut  installé  le  7  fi^ 
vrier  1653  en  la  charge  de  lieutenaut-crimind 
d'Anjou,  qu'avaient  possédt'o  son  père  et  son  u^raiid- 
pèrc,  et  qui  devait  peridaut  plus  de  quulro  ^ôm'î- 


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-'1 


AYR  —  \ 

Talions  rester  à  la  descendance  directe  de  sa  race, 
n  épousa,  le  18  février  1653.  Jeanne  Lefebre  de 
la  Gniberdière.  —  Il  fut  inhumé  le  2  juin  1678,  dans 
le  chœur  de  Saint-Michel- du-Tertre  d*Angers.  Son 
fils  Pierre  IV,  sieur  de  Béligan,  Ueutei)ant-cri- 
minel  en  1679,  est  l'auteur  sans  doute  des  distiques 
latins,  Ad  illustrîssimum  .  .  ,  D.de  Teildras 
Cupif .  .  .  Carmen,  adressés  au  maire  Cupif 
à  l'occasion  de  la  restauration  du  port  Âyrault 
(in-fbl.,  5  p.,  1672,  sans  nom  d'imprimeur; 
l'auteur  se  nomme  dans  le  dernier  vers).  Il  a 
pour  fils  d'Anne  Gohin  de  Montreuil,  Pierre  V, 
né  le  21  janvier  1686.  à  Angers,  lieutenant-cri- 
minel en  1713,  marié  la  môme  année,  le  12  août, 
à  Paris,  avec  Anne  Lemarié. 
Arch.  inun.  GG  436-149.  —  Bev  .d'Anjou,  1859,  p.  355. 

Ayrault  (Pierre  Vl),  sieur  de  Saint-Hénis  et 
de  la  Roche  d'Ecuillé.  fils  de  Pierre  V  et  d'Anne 
Lemarié,  né  h  Angers  en  1720,  débuta  par  plaider 
pendant  deux  ans  au  Parlement  de  Paris  et  revint 
à  Angers  pour  occuper,  comme  ses  pères,  la  charge 
de  lientenanl-général  criminel  do  la  sénéchaussée 
et  pré<^idial  d'Angers  et  celle  de  lieutenant-cénéral 
de  police.  Le  21  juillet  1745,  il  fut  élu  de  l'Aca- 
démie d'Angers  et  reçu  le  22  août  «suivant.   Il  y 
prononça,  le  14  juin  1746,  le  Panégyrique  du 
Roi  y  inséré  par  extrait  dans  le  Recueil  littéraire 
de  Le  Corvaisier  (Angers,  1748,  in-8o,  chez  Bos- 
f-ard).  Le  même  Recueil  contient  du  môme  auteur 
deux  pièces  de  vers  (p.  33  etl42).  Le  21  janvier  1750 
il  fit  l'éloge  de  l'abbé  Menou,  correspondant  de 
l'Académie  des  Science?.  Le  25  mai  suivant  il  fut 
élu  directeur  à  l'unanimité  et  ensuite  continué 
dans  cet  honneur  dont  il  essaya  en  vain  de  se  dé- 
mettre en  1772.  En  cette  qualité  il  prononça  \n 
15  novembre  le  discours  de  rentrée  «  Sur  la  liai- 
son des  sciences ,  des  lettres  et  des  beaux- 
arts  ».  L'année  suivante  (19  juin  1753)  il  lut  à 
la  séance  publique  une  dissertation  sur  ce  sui^t  : 
«  Combien  les  sciences  contribuent  à  Vutilité 
et  aux  agréments  de  la  société  »,  et  le  même 
jourdonnadéflnilivementsadémission  de  sa  charge 
«  à  cause  des  affaires  continuelles  dont  il  se  trou- 
vait chargé  ».  Le  14  février  1759  il  prononça  en- 
core, en  assemblée  publique,  l'éloge  de  l'évoque 
de  Vaugirauld.  Il  était  à  cette  époque  un  des  di- 
recteurs des  Incurables.  La  Bibliothèque  de  la 
ville  possède  aussi  de  Pierre  Ayrault  trois  copies 
rMss.  923-925)  d'un  ouvrage  ayant  pour  titre  : 
Ressort  et  étendue  de  la  juridiction  ordinaire 
de  la  Sénéchaussée  d^Anjou^  ensemble  du  ter- 
ritoire et  juridiction  ordinaire  de  la  Prévôté, 
ville  et  quinte  d^ Angers,  où  sont  remarqués 
plusieurs  choses  des  antiquités  d^ Anjou.  Le 
Mss.  924,  transcrit  par  Jean  Ballain,  marchand 
polier-d'étain,  à  Angers,  est  orné  de  blasons  co- 
loriés ou  à  la  plume.  L'ouvrage  est  d'ailleurs  inté- 
ressant et  fort  utile  pour  l'élude.  —H  avait  épon.sé. 
e*i  novembre  1750,  Anne  Triberge,  de  la  Pouôze. 
—  Un  de  leurs  fils,  Pierre-François,  officier  au  ré- 
piment de  la  Couronne,  mourut,  âgé  de  30  ans,  à 
Angers,  le  29  septembre  1787. 

Rogistres  du  Prt^'sitlial,  Mss.  920.  —  Procès-  Vprhnnx  dp 
rArndtfmic,  Mss.  1032.  —  Calai,  des  Mss.,  par  M.  Lemar- 
chaiid.  —  Audouvs,  Mss.  919. 


l  —  AZË 

Ayrmnlt  (Jeanne),  de  la  famille  sans  ancan 
doute  des  précédents ,  présenta  à  Henri  IV,  lors 
de  son  passage  à  Angers  (1598),  une  poésie  de  sa 
façon ,  gui  valut  à  son  mari  conseiller  au  Parle- 
ment  de  Bretagne  le  brevet  de  conseiller  d'Etal. 
Ses  Poésies  héroïques,  dédiées  au  même  roi, 
ont  été  imprimées  à  Lyon  en  1609.  —  (Marie- 
Anne),  sœur  cadette  de  la  précédente,  a  publié 
le  fameux  Problème  des  Antipodes  (Cologne, 
1623)  —  s'il  faut  s'en  rapporter  pour  ces  deux  an- 
gevines, dont  les  œuvres  me  sont  absolument  in- 
connues, aux  Biographies  antérieures. 

Ajranlt  ( ),  homme  d'affaires  de  la 

comtesse  de  Bourmont,  fut  le  principal  instigateur, 
dans  le  district  do  Segré,  des  troubles  oui  eurent 
pour  prétexte  la  loi  du  recrutement  (10  mars  1793). 
Homme  d'une  résolution  énergique,  aidé  des  ganlos 
du  château,  il  avait  rassemblé  et  ameuté  tonte 
la  campagne  et  formé  une  troupe  avec  laquelle 
il  se  porta  sur  Ancenis.  Repoussé  et  poursuivi 
par  les  gardes  nationaux  de  Gandé  et  de  Ponancé. 
cerné  dans  la  maison  de  Saint-Hubert,  pn^s 
Bourmont,  il  s'y  défendit  avec  acharnement  et, 
sur  le  point  d'être  pris,  se  fit  sauter  la  cervelle 
(26  mars  1793). 
Documents  Mss.  aux  Archives. 
Ayrault  (Louis),  originaire  d'une  famille bonr- 
geoise  de  Mortagne ,  docteur  en  médecine  (1690\ 
habitait  Doué  en  1695  et  nommé  collecteur  dis 
tailles,  par  les  habitants,  évita  la  charge  en  se  re- 
tirant dans  la  paroisse  voisine  de  Douces.  C'est  le 
môme  sans  doute  qu'on  voit  en  1704  obtenir  sen- 
tence (2  juin)  du  Présidial  d*Ange^^  contre  l'abbé 
de  Bellefontaine ,  qui  fut  condamné  à  lui  payer 
20  liv.  pour  les  soins  donnés  à  un  religieux. 
Arch.  de  Doué  et  do  St-Christophe-dn-Bois.  Série  E. 
Ajrault  (Charles),  sieur  do  la  Rigottière, 
docteur  en  médecine,  vivait,  comme  le  précé- 
dent, à  Doué,  en  1695,  avec  sa  femme  Charlotte 
Boisdif). 

Ajatres   (Etienne  d'),   chanoine-fabriqueur 
de  St  Maurice  d'Angers,  mérite  nn  souvenir  pour 
le  zèle  qu'il  mit  à  agrandir  et  à  embellir  son 
église.  C'est  lui  qui  fît  construire  la  chapelle  des 
Chevaliers,  la  voûte  du  transept,  le  cbevet  et  leg 
stalles  du  chœur  de  St-Maurice  (1237-1238).  Il  fll 
don  aussi  d'un  reliquaire  d'argent  pour  renfer- 
mer la  fiole  où  l'on  disait  conserver  du  sang  de 
St  Maurice  et  de  ses  compagnons.   Il  mourut  le 
1er  octobre  1249. 
Pocq.  de  Liv.  Mss.  1067  et  1068;  —  Mss.  636,  p.  307. 
Azé«  ham.,  c"«  de  St-Georges-aur-Loire. 
Mt^^  c»e  de  Sainte-Gemmes-sur-Loire.  — 
V   Mélinais  (Petit-). 

\Té  (le  Grand-),  f.,  c»«  de  St-Georges-du- 
Bois.  —  Azeium,  vers  lliO  (Cart.  2«  de  St-Serge, 
p.  54).  —  Le  Grand  Azé-Loriais,  1446  (E554). 
-  Le  Cn^and-Adzé,  1539  (C  105.  f .  175).  -  U 
Grand- Aszé .  1550  (Et.-C).  —  Fief,  avec  mé- 
tairie, tenu  à  foi  et  hommage  simple  de  Fontaine- 
Milon,  où  il  est  réuni  au  xvni»  s.  —  En  rendent 
aveu  Jean  Du  Chasteau,  1446,  1458,  Pierre  Ca- 
lisson ,  mari  d'Olive  Du  Chasteau  1500,  Pi  r.  » 
Poyct,  lieutenant-général  d'Anjou.  1539,  noble 
homme  Pierre  Gallichon,  mari  de  Renée  Quétier, 


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BAB 


—  i83  — 


BAB 


1579,  Reoé  Qaétier  1606,  René  de  Girard  1630. 

Aie  (le  Petit-),  f.,  c"«  de  St-Georges-du-Boh. 

•  En  esC  seigneur  Raoulet  de  Honlferrant  en  1459, 

Jacques  de  Moiitferruit  ea  1536,  qui  y  fonde  le 


18  septembre,  en  son  manoir,  ane  chapelle  dédiée 
à  St  Jacques,  René  de  Monlferrant  1545.  —  Réuni, 
comme  ie  Grand-Azé,  an  xviii»  s.,  à  la  terre  do 
Fontaine-HiloD. 


B 


B....,  abbé  de  Pooiron,  figure  en  1241  dans 
«ne  charte  de  Saint-Pierre  d'Angers. 

B. . . .  ( ),  artiste  angevin,  restaure  en 

1628réglisede  Bourgneuf  (C/iarcntc-/nférieurc) , 
comme  Tatteste  une  inscription  qui  ne  mentionne 
qne  Finitiale  de  son  nom  et  son  pays. 

B  . . .  (N ),  initiales  d'un  mattre  fondeur 

IFavées  sur  la  cloche  de  Yillemoisant  avec  la  date 
delGOS. 

BakMi««f.  détruite,  c"«  de  CTtavaignes-saus- 
k-Lude  (Cass.). 

BabellonBlére  (la),  vignes,  c"*  de  Blaisùn. 

Babernlére  (la),  terre,  c"*  de  Mozé,  1663 


(François),  fils  de  François  Rabin, 
avocat,  né  à  Angers  le  6  décembre  1651,  après  de 
brillantes  éludes  d'humanités  et  de  philosophie, 
prit  sa  licence  à  20  ans  et  le  bonnet  de  docteur 
&  15  (février  1676).  Dos  son  installation  au  doc- 
torat il  fut  chargé  de  présenter  à  la  Faculté  de 
Théologie  d'Angers  des  lettres  de  cachet  du  14  fé- 
vrier 1676  qui  prescrivaient  de  tenir  la  main  à  ce 
qall  ne  fut  rien  changé  à  la  signature  du  fameux 
fonnnlaire.  Comme  procureur  de  TUniversité,  il 
eut  la  même  année  à  faire  acte  de  zèle  en  tenant 
tète  à  son  évèque  (V.  Amauld,  Henri)  et  en  re- . 
qnérant  de  passer  outre  au  mépris  de  ses  ordon- 
nances. L'Université  fit  droit  aux  prétentions  de 
Babin  par  conclusion  du  21  mai  1676.  Vers  la  fin 
de  la  même  année  il  fut  pourvu  de  la  chaire  de 
théologie.  L'année  suivante  il  remporta  un  nouveau 
tnecès  et  la  joie  d'un  nouvel  affront  infligé  à  son 
érèque,  en  obtenant  de  l'archevêque  de  Tours  la 
eoUation  de  la  chapelle  de  Saint-Denis  du  Tell,  ré- 
cemment conférée  par  Henri  Arnauld  au  docteur 
Sourdin,  que  son  refus  du  formulaire  rendait  in- 
capable et  qu'un  arrêt  du  Conseil  déclara  dé- 
chn  (1677).  Le  12  décembre  1684  Babin  fut  reçu 
mallre-école  de  l'Eglise  d'Angers  et  cliancelier  de 
l'Université,  en  cédant  à  M.  Goddes  de  Yarennes 
sa  chapelle  de  St-Denis  du  Teil,  et  le  18  juin  1688 
membre  de  l'Académie  des  Belles-Lettres  d'An- 
gers L'évèque  Lepelletier  le  laissa  dans  l'ombre 
etne  Femploya  pas;  mais  son  successeur,  Poncpt, 
dès  la  première  année  de  son  pontificat,  appela 
Babin  auprès  de  lui  et  l'occupa  aux  charges  ac- 
«ives  (1706).  C'est  en  1707  qu'il  lui  altrUjua  la 
présidence  de  la  conférence  publique  mensuelle 
su  les  cas  de  conscience,  centre  régulier  de  toutes 
les  conférences  du  diocèse,  dont  Babin  allait  faire 
pendant  près  de  trente  ans  un  foyer  de  science  théo- 
lojiqne.  Doyen  de  la  Faculté  de  Théologie  (1710), 
nommé  successivement  par  l'évûqae  chanoine  de 
St-Hanrice  (1709),  supérieur  ordinaire  et  immé- 
diat des  Carmélite.s  d* Angers  (1711)  comme  il  l'était 
dcp  lis  cinq  ans  des  religieuses  des  PonLs-dc-Cé, 
iop  trieur  des  quatre  commu  iautés  religieuses  de 


filles  de  Sanmur  aussi  bien  que  de  fa  Provi- 
dence (1714),  administrateur  de  Thâpital-général 
d'Angers  (1719),  et  par  le  garde  des  sceaux,  d'Ar- 
menonville,  inspecteur  de  la  librairie  de  toute  la 
province  (1722) ,  commission  que  lui  confirma 
en  1728  M.  de  Chauvelin,  il  suffisait  à  tout  avec 
une  énergie  de  zèle  et  de  bonne  volonté  qui  n'a- 
vait pas  fléchi  à  plus  de  80  ans.  La  réputation  de 
son  mérite  lui  avait  valu  du  roi  la  commande  du 
prieuré  de  Pommier-Aigre  (1713)  et  une  pension 
de  2,000  livres  sur  l'abbaye  Sl-Florent  (1720).  Il 
mourut  le  25  janvier  1734  suivant  Brossier  et  son 
épitaphe  (une  copie  imprimée  dit  à  tort  1735  et  le 
Journal  de  Trévoux,  le  19  décembre)  et  fut 
inhumé  dans  la  cathédrale  oik  Cl.-Gab.  Pocquet 
de  Livonniëre,  qui  professait  pour  lui  la  plus  vive 
admiration,  lui  fit  poser  une  épitaphe  au  pied  du 
tombeau  de  Jean  de  Rély.  Par  son  testament  du 
13  novembre  1731  dont  l'original  existe  aux  Ar- 
chives de  Maine-et-Loire ,  il  instituait  pour  son 
légataire  universel  le  Chapitre  d'Angers,  donnant 
tous  ses  «  livres  et  libelles  imprimés  et  tablettes 
a  sur  lesquels  ils  sont  rangés  »  à  la  Faculté  de 
Théologie,  qui  en  reconnaissance  mit  son  portrait 
dans  la  salle  de  ses  séances.  C'est,  je  crois,  le  ta- 
bleau sans  nom  qui  figure  aujourd'hui  au  Musée 
en  surplis  et  soutane  rouge.  Il  n'a  pas  été  gravé. 
—  La  collection  des  Conférences  du  diocèae 
S  Angers  recommande  encore  aux  ihéolotnens  le 
nom  de  Babin.  Les  volumes  donnés  de  1703  à  1709 
n'étaient  guère  qu'une  ébauche  de  ce  que  devint 
l'ouvrage  sous  sa  direction.  Comme  on  réimpri- 
mait les  conférences  anciennes  à  chaque  fois  qu'il 
en  était  publié  de  nouvelles,  les  éditions  en  sont 
innombrables ,  jusqu'à  la  dernière  qu'ait  donnée 
Babin  en  1732.  Elle  comprend  28  volumes  en  gros 
caractères,  réduits  depuis  à  14  en  petit  texte  aux- 
quels s'ajoutent  4  volumes  de  la  môme  main  :  8  vol. 
traitent  des  Sacrements,  3  du  Décalogue,  2  des 
Contrats  et  des  RestitutionSy  2  des  Censures, 
1  des  Irrégularités  et  2  des  Bénéfices.  Des  sup- 
pléments s'ajoutèrent  successivement  à  l'ouvrage, 
maison  se  plaignit  bientôt  de  ne  pas  trouver  le  mémo 
zèle  à  ses  successeurs,  Vautier,  Saudubois  de  la 
Chalinière ,  Cotelle,  Chatizel  (Y.  ces  noms) .  A  partir 
de  1755  les  citations  latines  sont  pour  la  plupart 
rejetées  en  notes  au  lieu  d'envahir  le  texte.  L'édi- 
tion de  1785  en  24  volumes  in-12  est  la  plus  com- 
plète et  la  plus  recherchée.  Une  dernière  a  paru 
en  1823  à  Besançon  (26  vol.  in-12),  mise  dans  un 
ordre  nouveau,  avec  notes,  par  l'abbé  Gousset,  alors 
docteur  et  professeur  en  théologie  au  Séminaire, 
mort  archevêque  de  Reims.  —  Babin  a  publié 
aussi  in-4«,  1679,  sans  nom  d'auteur  ni  d'impri- 
meur, un  curienx  livret  dont  on  ne  connaît  plus 
que  deux  exemplaires  donnés  l'un  par  M.  Cousin, 
à  la  Bibliothc  jue  de  l'Institut,  l'autre  par  le  doc< 


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BAB 


—  184  — 


BAC 


tenr  Farge  à  celle  d'Angers.  Cest  la  Relation  de 
ce  qui  9* est  passé  en  V  Université  d* Angers 
au  sujet  du  Jansénisme  et  du  CartésianismCj 
histoire  des  querelles  dont  il  avait  pris  sa  bonoe 
part;  mais  Vauteur  ne  tint  pas  toujours  rigueur  à 
la  philosophie  de  Descartes,  contre  laquelle  il 
avait  soutenu  en  1675  de  violentes  disputes  non- 
seulement  de  langue  mais  de  main  et  qui  avait  su 
pins  tard  à  peu  près  le  gagner.  —  On  lui  attribue 
encore  un  Règlement  de  vie,  manuel  de  dévotion 
imprimé  à  Angers  en  1690. 

Bftlioth.  d'Angers  :  Brossier,  Mss.  656,  t.  I,  p.  97;  — 
Pocq.  de  Liv.  Mss.  1068,  p.  200;  —  Rangeard,  Mss.  577  ;  — 
Journal  de  Trévoux — surle  livre  des  Conférences, icjii.  1740, 
p.  1543 ;  octob.i713,  p. 4809;  avril  4744,  p. 703;  octob.  4745, 


p.  4896;  sept.  4746,  p.  4799;  sept.  4748,  p.  4983;  juin  4749, 

-      '^    — -  *^ ■'       •      lYsa.p.! — 

5,  octobre,  p. 
4746,  avril,  p.  947;  —  ce  premier  article  est  de  l'abbé  du 


i).  4478;  sept.  4749,  p.  1727;  décembre  4752,  p.  2770  ;  —sur 
l'auteur,  4743,  octobre,  p.  2575  ;  4745,  octobre,  JJ- J897; 


Mabaret,  comme  celui  du  Dicl.  de  Moréri;  le  second  en  est 
une  rectiflcation  avec  des  additions  par  un  anonyme.  — Arch. 
do  M.-etrL.  E  4354.  —  Arcb.  de  rEvéché.  Lchorean,  Mss. 
t.  III.  p.  455-156.  —  Rev.  de  V Anjou,  1868,  p.  142. 

Babin  (Pierre-Joseph- Martin),  né  à  Fon- 
tevraud  le  2  janvier  1787,  étudia  à  l'école  centrale 
d'Angers,  fut  nommé  en  1809  chef  du  bureau  du 
cadastre,  d'où  il  passa  en  1827  géomètre  en  chef  à 
Napoléon-Vendée.  Il  revint  prendre  sa  retTaite(1847) 
en  Anjou,  dans  sa  maison  de  campagne  des  Per- 
rinsprès  Angers,  où  il  mourut  le  13  décembre  1855. 

Arch.  de  M.-et-L.  —  Journal  dt  Maine-et-Loire  du 
13  décembre  1855. 

Babinaie  (la),  f,  c»*  d'Auîré,  du  nom  de 
René  Babin.  qui  la  possédait  en  1630  (E  552). 

Babinals  (le  Haut-),  ham  ,  c°<'  de  Loire. 

Babinerle  (la),  f.,  c«*  de  Faye, 

Babinière  (la),  f.,  c»*  ^*Allonnes. 

Bablnlére  (la),  f.,  c»«  d'Auiré. 

Babinière  (la),  f.,  c»«  de  Brain-s.-VAuthion 
(Cass.).  —En  est  sieur  n.  h.  René  Verge,  conseiller 
du  roi.  président  des  Comptes  de  Bretagne,  1575. 

Babinière  (la),  f.,  c»*»  de  Chantocé. 

Babinière  (la),  ham.,  c""  de  Chameaux. 

Babinière  (la),  ham.,  c"  de  Cléré.  —^  La 
Barhinière  (Et.-M.).  —  Appartient  à  Jacques  de 
Souvigné,  1530  (Titres  des  Landes-Buget)  ;  —  Marie 
Croissard  de  Mareil  en  1725  (Et.-C.  des  Verchers). 

Babinière  (la),  f.,  c»«  de  la  Comuaille. 

Babinière  (la),  f.,  c»«  de  Daumeray,  autre- 
fois domaine  avec  maison  seigneuriale ,  chapelle, 
portail,  jardins,  futaies,  taillis,  d'où  dépendaient 
les  métairies  de  Rousseau ,  Chalïuau ,  la  Beau- 
chevrie,  la  grande  et  la  petite  Rouesse  et  la  Crôre, 
—  appartenait  en  1539  à  Mathurin  de  la  Mothe, 
écuyer,  qui  relevait  le  tout  des  seigneuries  de 
Dou.ssé,  Vaux  et  la  Rochejacquolin  (C  105,  f.  271); 
—à  messire  Louis  de  Vasselot,  1646.— Y  habitait  en 
1710  Louis  Le  Ceillier,  notaire  royal  Au  fond  de 
la  cour,  ce  qui  reste  de  la  chapelle,  fondée  le  2  no- 
vembre 1510  en  rhonneur  de  Sle-Anne,  petit  édi- 
fice carré,  nu,  vide,  sert  aujourd'hui  de  grange, 
avec  portail  à  demi-ruiné,  pignon  et  campanile 
sur  lequel  apparaissent  les  traces  d'un  écusson. 
Le  chevet,  percé  d'une  largo  fente,  se  termine  par 
un  pignon  surexhaussé.  Du  logis  seigneurial  la 
ferme  actuelle  n'a  conservé  que  deux  croisées  du 
xvi«  s.,  les  piliers  de  IVnirée  et  partie  des  largos 
et  profondes  douves  ($ii  formaient  l'enceinte. 


Babinière  (la)  f.,  c»«  de  DurtoZ. ^«L'hostel 
r*t  appartenances  du  lieu  de  la  B.  doux  à  douves 
a  foussez  anciens  »  avec  garennes,  plesses,  bois 
et  un  petit  étang,  ~  relevait  de  la  baronnie  de 
Ourtal  et  appartenait  en  1539  à  Gervaise  Héliaot 
(G  105,  f.  228),  en  1581  à  n.  h.  Jacq.  Bigot,  mari 
de  Marie  de  Cheviré,  en  1642.  1676  à  n.  h.  Hector 
Bélot,  avocat  au  Présidial  d'Angers,  mari  de 
Jeanne  Papot. 

Babinière  (la),  Babineria,  seigneurie  en  la 
paroisse  de  Foudon,  donnée  en  1249  par  Ada, 
dame  de  Beaupréau,  à  Jérémie,  son  cousin,  cha- 
noine du  Mans. 

Livre  Blanc  dn  Mans,  p.  386. 

Babinière  (la),  prés  et  vignes,  c"«  de  Jarzé, 
1600  (E  1299). 

Babinière  (la),  ham-,  c»*  de  St-Clément-de- 
la-Place. 

Babinière  (la),  f.,  c°«  de  la  Varenne. 

Babinière  (la  Grande-),  f.,  c***  de  la  Pouize. 

Babinière  (la  Petite-),  f ,  c»*  de  la  Pouèze. 

Babins  (les),  ham.,  c*>*  de  Bouzillé. 

Babins  (les),  lie  du  Loir,  c°«  de  Seiches.  Ella 
contenait  6  quartiers  de  terre  en  1616  et  relevait 
de  la  terre  du  Verger  (Arch.  du  Verger) 

Babins  (les),  f.,  c"«  de  Vernantes. 

Bablon  (Geoffroy),  originaire  d'Angleterre, 
était  archidiacre  d'Outremaine  et  maJlre-école  de 
la  cathédrale  d'Angers  en  1113/ On  lui  attribue 
un  Traité  sur  la  puissance  royale,  un  jRccueii 
de  Sermons  ou  é*Homélies,  un  Comm,entaire 
sur  saint  Mathieu.  Tous  ces  ouvrages  sont  ma- 
nuscrits. 

Hitt.  litt.  de  Ut  Fronce,  t.  IX,  p.  S20.  —  Pilseos,  Ls 
niustrib.  Anglic.  seriptorib.  1619,  p.  840.— Bib.  d'Ançers. 
nist.  de  l'Université,  Mss.  1029,  1. 1,  p.  8*.  —  Sandems, 
De  Origine  aeprogressu,  etc..  Il*  partie,  p.  23. 

Babionnière  (la),  f.,  c"«  de  BZatson.  —  Les 
choses  hérit  aux...  au  lieu  appelé  la  Babion- 
nière,  tant  boys,  hays,  prez,  postures,  terres, 
vignes,  maisons,  jardrins,  1520  (E  436). 

Bablut,  moulins  sur  l'Aubance,  c"*de  Brissac. 
—  Le  moulin  Babelut,  1740  (Et.-C). 

Babonnière  (la),  fontaine,  c»«  de  Cour 
champs.  —  La  Babouinibre  (Raimb.). 

Babou  de  ia  Bourdaisière  (Afichelle) 
abbesse  du  Perray-aux-Nonains,  1380-1584. 

Babonard  (Mathieu),  architecte,  f  le  18  jan- 
vier 1743,  à  Montsoreau,  âgé  de  73  ans. 

Baboiie  Ga).  ham.,  c"«  d^Etriché. 

Baboyère  (la),  f.,  c««  de  Chavaignes-souA- 
le-Lude.  —  La  Babeyère  (Cass.). 

Babrie  (la),  f  ,  c°«  do  Trémentines. 

Bacardière  (la),  f .,  c"«  de  JLasse,1575  (E  1130). 

Bacclin,  vill.,  C*  de  Bauné»  —  Habacu 
(Cass.).  —  Bacus  (Et.-M  ).  —  Baccus  (Postes). 

Bachelard  (maistre  André),  docteur  en  mé- 
decine, pratiqua  à  Montreuil-Bellay,  puis  à  Sau- 
mur.  Il  était  en  réputation  en  1584.  —  Sa  femme 
avait  nom  Eliennetle  Clérembaud.  —  Leur  fils 
Foulques  fut  baptisé  à  Rochemenier  le  20  oc- 
tobre 1593. 

Arcli.  de  M.-et-L.  B  1787.  —  Arch.  comm.  de  LonressB^ 
Sdi-ic  B. 

Bachelier  (Claude),  maître  chirurgiou.  reçu 
à  Angers  le  9  juin  1752.  —  Il  sollicitait  le  12  no 


k. 


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I      ^'-f-FT-r' 


TAC 


i83  — 


BAF 


ymbn  fTM  la  place  de  chirurgien-major  du 
1er  bataillon  des  Volontaires  de  Maine-et-Loire- 
Bai^heUer  (Louis),  né  à  Angers  en  1702, 
d'abord  enfant  de  chœur  de  Saint-Maurice,  y  fut 
presque  au  sortir  de  la  Psallette  nommé  maître 
de  musique.  Pour  se  perfectionner  dans  son  art, 
il  fit  de  nombreux  voyages,  à  Orléans,  à  Verduot 
où  il  eut  occasion  de  faire  exécuter  devant  le  roi 
DU  TeDeum  de  sa  composition,  puis  à  Clermonl- 
Ferrand,  dont  il  fut  nommé  chanoine  à  demi-pré- 
bende. Il  se  démit  de  la  maîtrise  de  St-Maurice 
le  1«»  janvier  1768,  malgré  les  instances  du  Cha- 
pitre, qui  par  conclusion  du  30  janvier  1769  s'en- 
gagea à  lui  payer  une  rente  de  100  livres  jusqu'à 
ce  qu'il  eût  obtenu  une  place  de  même  revenu, 
fonction  ou  bénéfice,  à  St-Maurice  oik  dans  toute 
anlre  église,  et  du  même  jour  lui  alloua  le  irai- 
tement  de  l'année  passée.  Bachelier,  grâce  à  cette 
proteetioa  sans  doute,  reçut  bientôt  de  l'évêque 
m  canonicat  du  Chapitre  St-Pierre  d'Angers.  oA 
il  fat  installé  le  19  avril  1769 .  et  nommé  tout 
d'abord  secrétaire  (3  octobre  1769)  puis  procu- 
renr  (15  juillet  1770).  Mais  toujours  reconnaissant 
pour  St-Maurice,  on  le  voit  lui  faire  «  présent  de 
qoalone  messes  en  musicpie  »,  dont  le  Chapitre 
le  récompensa  par  une  allocation  de  120  livres 
(8 mai  1772).  Il  mourut  le  24  janvier  1782  et  fut  en- 
terré le  23  dans  le  caveau  de  la  collégiale,  laissant 
de  nombreuses  compositions  inédites  et  des  traités 
mannscrits  sur  la  théorie  et  sur  la  pratique  mu- 
sicale, qn'on  peut  désormais  croire  perdus. 

Âffiehei  éTAngert  du  1er  féyrfer  1782.  —  Beg  CapthU 
ieSt'Èfaitriee  et  de  St-Pierre  ma  Arch.  de  M.-et-L. 

B«wJbel<ef  (Jean),  curé  de  Briolay.  V.  ce 
nom. 

B«eJbellef  «f«  Bev«y.  V.  ci-dessus,  p.  176. 

Bachelier  (le),  f.,  c"«  de  Coron,  confisquée 
nationalement  et  vendue  en  l'an  IX  sur  l'émigré 
Horault  de  Yibraye. 

Baehellerie  (la),  ham.,  e"«  de  Grézillé. 

Baehelol  ( ),  maître  tailleur  de  pierre, 

laoo.  à  S(-Lambert-des-Levées,  y  est  inhumé  le 
»  août  1638. 

Umehelot(Etienne)t  imprimeur  à  Angers,1723, 
mari  de  Jeanne-Françoise  Grégoire 

Baehelot  Ge).  m»'°.,  c»«  de  St-Georges-s.-L. 

■«ehelotlére  (la\  f.,  c»«  â'Andard,  —  ap- 
partient en  1478  à  Philippe  Catherinas,  veuve 
d'André  Trépigné,  en  1689  à  noble  homme  Pierre 
Sonrdille. 

Baehonnerle  (la),  f.,  c"«  de  Somîoire,  — 
Le  pâtis  de  la  Bachoulerie,  1415  (Arch.  de 
l.-et-L.  Série  G  Cures). 

Baehonane,  terres,  c»«  de  Brain-s.-VAuth, 

Baelaire  (la),  f.,  c"«  du  Marillais.  —  La 
Baelière,  1474  (St-Plorent)  —  Le  Bas-Claire 
(Cass.)  —  Vis-à-ris,  en  Loire.  l'îZc  de  la  Bas- 
claire,  1698,  1702,  appartenait  à  l'abbaye  de 
Swnt-Florenl. 

Baelalres  G^s),  yign.,  c*>«  du  Marillais,  1484 
(Saint-Florent,  B  1). 

Baelerie  (la)t  c^m  c"«  de  Daumeray. 

Baelot  ae).  f.,  c»«  d^Angrie  (Cass.).  —  Le 
Basclot  (Et.-M.). 

Maeenne*  miss,  né  sur  Marigné,  traverse  les 


communes  de  Querré  et  de  Ghantenssé  et  se  jette 
dans  la  Mayenne;  —  a  pour  affluent  le  miss,  de 
la  Poulinière;  —  12.500  met.  de  cours. 

Baeonne»  f  ,  c»«  de  Marigné.  —  u  Un  petit 
lieu  appelle  Bacconne,  »  1539  (C  105,  f.  168). 

—  Relevait  de  Chambellay  à  7  s.  6  d.  de  service 
par  an. 

Baeonnière  (la),  miss.,  né  sur  la  c"*  de  Mon- 
tigné-sur-Moine,  traverse  les  communes  de  Mon- 
tigné  et  de  Roussay  et  se  jette  dans  la  Moine.  Il 
a  pour  affluent  le  miss,  des  Friches;  — 1,300  met. 
de  cours. 

Baeonnière  (la),  ham.,  c"*  de  Roussay» 

Badanlty  c"*  d'Angers,  nom  ancien  d'une  lie 
ou  partie  des  prairies  devant  la  Baumette,  «  qu'un 
mien  devancier,  dit  Braneau  de  Tartif.,  nommé 
messire  Ambroise  Goubeau.  a  donné  à  une  cha- 
pelle qu'il  a  fondée  en  l'église  Saint-Pierre  d'An- 
gers appelée  la  chapelle  de  la  Croix  alias  des 
Becs  >  (Mss.  879.  f.  299). 

Baderean  (Pierre),  maître  maçon,  peut-être 
originaire  du  Poitou,  travaillait  vers  1639  à  la 
confection  des  autels  de  l'église  d'Angrie. 

Baderle  (la),  vill.,  c"«  de  la  Chapelle-s.'O. 

Baderle  (la),  ham.,  c"«  de  Grez-Neuville. 

Badlllé  (Z.oute),  prêtre,  était  organiste  de 
St-Pierre  d'Angers  en  1656. 

BadiUerle  (la),  f.,  c"«  de  Châtelais. 

Badin  (François),  sieur  du  Pont,  docteur- 
médecin,  f  le  6  juin  1660  à  la  Chapelle-su r-Oudon 

—  Son  fils  y  avait  épousé  le  22  décembre  précé- 
dent Béatrix  de  Dieusie 

Badlnlère  Ga),  f.i  c"«  de  la  Pèlerine. 

Badivean»  prairie  c"*  de  Brissarthe. 

Badouelle,  f.,  c"*  de  Sceaux. 

Badonelle,  vign.,  c"*  de  Ckaudefond,  — 
Badoualle,  1573  (E  683).  —  B.  autrement  les 
MaUcots,  1640  (E  684). 

Badonlllère  (la),  m"°  à  vent,  c*'*  de  Saint- 
MicheUet'Chanvaux.  —  X.e8  Beaudouillères 
(Cass). 

Badoolllère  (la),  f..  c««  de  St-Georges-le- 
Toureil.  —  La  Baudulière  (Cass.). 

Badrillére  (la),  f..  c*'*  de  Montigné-sur- 
Moine. "-La  Badrelière,  1613  (Et.-C.).  — ia 
Badrellière  (Cass.).  —  On  désigne  aussi  sous  oe 
nom  les  deux  étangs ,  prés  de  la  Gaudonnière ,  à 
la  limite  vers  Boussay,  ayant  ensemble  une  su- 
perficie de  1  hect.  30  ares. 

Bady,  ham.,  c"«  de  Châtelais. --Badil (Cass.). 

—  Le  Badit,  1750  (El.-C). 

Bafffer  (Jean).  —  «  Environ  l'an  1550  y  avoit 
«  Angers  un  marchand  nommé  Jehan  Baffer,  mari 
«  de  Renée  Braneau,  qui  ne  trafflcquoit  que  de 
«  praneaux  soit  en  Angleterre,  Flandre,  Hespagne 
«  et  Italie.  Il  amassa  tant  de  biens  en  ce  traffic 
«  qu'on  disoit  lors  pour  asseurer  qu'un  homme 
<  estoit  très  riche  :  Il  est  riche  comme  Baffer, 
«  mais  il  n'a  pas  tant  de  pruneaux.  > 

Bnineau  de  Tartiftime.  Philandinop,  Usa.  870,  p.  330. 

Bafferio  (la),  ruiss.  né  sur  la  c"«  de  St-Ma- 
caire,  traverse  celle  du  Puy-Notre-Dame  et  se  jette 
dans  le  raiss.  de  TÉtang-de-Bignon  ;  —  2,120  met. 
de  cours. 

Bafferie  (la),  vill.,  c"«  de  Saint-Macaire- 


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BàG 


du-Bùis.  —  En  est  sieur  AnL  Fallonx  en 

Bafferie  (la),  vill.,  c"  de  Méon. 

Baff erie  (la) ,  f.,  €■•  de  la  Pèlerine.  — 
«  La  maison  seigneuriale  de  la  Bafferrière 
avec  mestairie,  bois  marmentaulx ,  garennes  à 
lièvres  et  congniU,  vignes,  »  etc.,  1539  (G  105, 
f.  297)  relevait  partie  de  la  Prévoie  d'Anjou, 
partie  du  prieuré  de  la  Pèlerine  et  appartenait  à 
cette  date  à  Silvestre  Frétart,  le  chanoine  dont 
nous  avons  raconté  la  mésaventure  à  l'article  do 
la  belle  Agnès,  ci-dessus  p.  4;  —en  1581  à  noble 
homme  François  de  la  Chapelle. 

Bafflére  (la) ,  f . ,  c»«  du  Louroux-Béconnais. 

Baffaa»  moulins  sur  une  boire  du  canal  de 
la  Dive,  c»«  de  Brézé. 

Baf  freau,  pré  entouré  de  fossés,  c"*  de  Brain- 
êur'l'Authion. 

Bacanaerie  0^)*  ^t  c*"*  de  SULéger-des- 
Bois.  —  La  Baguinnerie  (Cass.). 

Bagatelle  (la),  f.,  c"«  de  la  Plaine. 

Ba^t  (Barthélémy),  maître  imprimeur,  ori- 
ginaire de  Toulouse,  établi  et  marié  à  Angers, 
1694-1734,  dans  la  paroisse  St-Pierre.  Sa  femme 
a  nom  Anne  Baillif. 

Bagneax*  canton  S.  et  arrond.  de  Sanmur 
(3  kil.),  à  51  kil.  d'Angers.  —  Balneolce ,  1087 
(L.  d'A.,  f.  76).  —  Villa  Bennioli,  1096  (Cart. 
St-Maur).  —  Baignox,  1238  (Arch.  de  IH.-et-L.  H), 
1298  (Fonlev.,  Tit.  anc,  n»  49).  —Baigrnos,  1264 
(Série  H).  -^Begnos,  1277  (St-Aubin,  Champigné, 
1. 1,  f.  22).— Baignons,  1326  (Evêché.— Comptes). 

—  Baigneux,  1660, 1789  (C  99. 149).  1759  (Carte 
de  Nolin).  —  La  plus  ancienne  de  ces  dénomina- 
tions rappelle  re\i.stonco  d'anciens  bains,  d'ail- 
leurs directement  constatée. 

Le  village  s'élève  le  long  de  l'ancien  chemin, 
sur  la  rive  gauche  et  an  bord  du  Thouet.  Derrière, 
vers  Ouest,  passe  la  route  nationale  de  Saumur 
aux  Sables,  sur  laquelle  s'alignent  les  maisons  du 
Pont'Fouchard.  véritable  faubourg  de  Saumur, 
construit  depuis  1825et  qu'une  loi  du  20  avril  1854 
a  distrait  do  la  commune  de  St-Hilaire-St-Florent. 

—  Entre  Saumur,  St-Hilaire- Si- Florent  (3  kil.), 
Distré  (3  kil.  3/4)  et  Varrains  (3  kil.). 

Superficie  :  328  hect.  dont  81  hecl.  30  en  vignes 
et  44  hect.  55  en  bois.  Le  partage ,  autorisé  par 
arrêté  du  30  janvier  1823,  effectué  la  même  année 
par  acte  du  3  mars,  du  grand  Marais-le-Roi,  jus- 
qu'alors indivis  avec  les  communes  de  Chacé  et 
Varrains.  a  attribué  à  Bagneux  6  hect.  65  ares  de 
communs,  d'une  valeur  à  cette  époque  de  10,737  fr. 

Population  :  En  1720,  28  feux,  iOS  hab.  — 
En  1788,  63  personnes  inscrites  à  la  taille.  —  En 
1822,  64  feux.  —  En  1831,  ilO  hab.  —  En  1841, 
39f  hab.  -  En  1851 ,  606  hab.  —  En  1856,  9i3  hab. 

—  En  1861,  i,025  hab.  —  En  1866,  i,ii6  hab. 

—  L'adjonction  de  l'agglomération  du  Pont -Fou- 
chard,  la  ponstruciion  de  la  route  et  l'érection 
d'une  paroisse  expliquent  le  rapide  développe > 
ment  de  ces  dernières  années.  La  plupart  des 
habitants  sont  ouvriers  ou  viticulteurs.  Nombre 
aussi  de  commerçants  ou  d'employés  de  la  ville  y 
ont  leur  maison,  grande  ou  petite,  à  meilleur  compte 
6t  avec  plus  d'aise ,  au  milieu  de  la  verdure ,  à 
portée  (lu  Thouet.  aimé  des  petits  et  des  grands 


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pécheurs.  A  INixtrémitè,  vers  Sud,  de  la  commune, 
le  sous-sol  de  tuffeau  est  exploité  pouf  construc- 
tions. —  Fours  à  poteries. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Saumur. 

Assemblée  le  deuxième  dimanche  de  mai. 

Une  Mairie  avec  Ecole  de  garçons  a  été 
construite  en  1870,  contigue  à  la  nouvelle  é^ise. 
Salle  d^asile,  rue  des  Pauvres. 

La  paroisse ,  supprimée  à  la  Révolution,  rele- 
vait pour  le  spirituel  de  celle  de  St-Hilaire-St-Flo- 
rent.  Erigée  de  nouveau  en  1850,  avec  presbytère 
acquis  dès  1848  (26  novembre)  par  la  commune, 
elle  n'avait  à  son  service  qu'une  étroite  église, 
restaurée  dès  1849,  agrandie  en  1851  par  la  cons- 
truction d'un  porche  fermé,  devenue  absolument 
insuffisante  par  le  développement  subit  de  la  po- 
pulation. L'édifice  sans  intérêt  est  aujourd'hui 
abandonné  et  sert  de  grange  VEglise  nouvelle, 
transportée  au  faite  du  coteau,  sur  la  grande  route 
à  portée  de  l'agglomération  du  Pont-Fouchard, 
centre  futur  de  la  commune,  a  été  construite, 
comme  la  précédente ,  en  style  roman  du  xii*  s. 
avec  les  matériaux  de  la  localité  (architecte,  Joly, 
de  Saumur).  et  inaugurée  sous  l'ancien  vocable 
de  Saint-Pierre  le  12  janvier  1868.  La  vitrail  du 
chœur  a  été  donné  par  le  maire,  M.  Desmarets.— 
Il  représente  St  Pierre.  Au-dessous  diverses 
scènes  montrent  St  Pierre,  entouré  des  A])Atres, 
recevant  la  clé  des  mains  du  Christ,  la  Barque 
de  Tihériade,  le  Dôme  de  Saint-Pierre  de 
Rome.  L'œuvre  est  de  Claudius  Lavergnc. 

Le  Cimetière  f  séparé  seulement  par  une  rue 
de  l'ancienne  église,  fut  échangé  par  ordonnance 
du  9  juin  1824  contre  un  emplacement  près  le 
carrefour  de  la  Pierre-Couverte,  sur  le  chemin  des 
moulins  de  Bournan.  C'est  là  que  s'élève  encore 
la  tombe  de  l'historien  Fr.  Bodin.  Il  a  été  aban- 
donné de  nouveau  par  l'acquisition  an  1849  du 
terrain  actuel  sis  aux  Malgagnes,  près  de  l'ancien 
chemin  de  Rion  à  Saumur. 

Le  village  est  au  centre  de  la  région  le  plus  an- 
ciennement habitée  de  l'Anjou.  A  un  kil ,  vers 
l'Ouest,  sur  la  gauche  et.  à  quelques  pas  de  la  route 
nationale,  se  rencontre  le  célèbre  dolmen  on  allée 
couverte,  formée  d'une  série  de  dolmens  mesu- 
rant 20  met.  de  longueur ,  7  met.  de  largeur  et 
3  m.  25  de  hauteur  à  l'entrée,  vers  le  fond  2  m.  50 
seulement.  En  tout,  21  pierres  de  grès  la  com- 
posent, dont  16  verticales,  s'enfonçant  de  3  m.  dans 
le  sol,  4  en  eouveKure,  dont  une  primitivement 
fendue  est  soutenue  à  l*intérieur  par  une  pierre 
fichée  en  terre  ;  une  5*  recouvrait  le  petit  vestibule 
et  est  tombée.  L'ouverture  se  présente  vers  S  -E. 
La  surface  entière  égale  140  m.  carrés.  Des  fouilles 
y  ont  été  opérées  inutilement  en  1775  par  Dolomieu. 
La  vue  de  ce  monument  a  été  vulgarisée  de  toute 
façon  et  figure  notamment  dans  Caylus  (Antiq. 
de  la  France) .  Bodin ,  Desvaux  {Atlas  de  la 
Statistique).  Millet  (Zndic.  de  M,-et'L.),  etc. 
Un  dessin  inédit  de  M.  de  Lorière  est  exposé  au 
Musée  d'Angers.  —  Tout  près  de  là  se  dresse  un 
peulvan  dit  Pierre-Longue  (2  met.  50  de  haut 
sur  4  met.  de  tour  à  la  base)  et  vers  le  N.  à  droilo 
de  la  roule  nationale,  sur  la  droite  d'un  petit  sen- 
tier qui  s'en  écarte  au  sortir  du  pont  Fouchard, 


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—  187  — 


BAQ 


tn  second  et  plus  petit  dolnien,  ouvert  à  l^E.  et 
formé  de  6  pierres  dont  une  sert  de  toit  (6  met.  50 
de  longneur  sur  3  met.  50).  Un  troisième,  anjour- 
dliai  détruit,  existait  dans  Fangle  d'un  sentier  qui 
relie  les  deux  chemins  et  descend  du  pont  Fou- 
cbard  au  Thouet. 

La  voie  antique  de  Saumur  à  Doué  se  bifur- 
quait au  pont  Fouchard  même  pour  suivre  la  rive 
[[anche  du  Thouet  et  passait  devant  l'église.  On  a 
trouvé  dans  les  environs,  dans  un  terrain  apparte- 
nant à  M.  Boumillet,  des  fragments  de  marbre,  des 
amas  de  pierre  noyés  dans  un  ciment  vierge  très- 
dur,  des  briques  à  rebords,  une  meule  à  bras,  une 
hache,  des  tuyaux  de  plomb,  une  statuette  d'Her- 
enle,  qui  appartient  aujourd'hui  â  H.  de  la  Fré- 
^Këre.  un  Priape  au  Musée  de  Saumur,  un  tuyau 
en  plomb  alimentant  un  bassin  carré  dont  en  1846 
fl  restait  vers  S.  -0.  un  mur  de  3  met.  0.33  de 
loDg  et  vers  S.-E  un  autre  mur  de  1  met.  66,  en 
petits  cubes  de  15  à  18  centimët.  et  reposant  sur 
one  assise  de  très-grandes  briques,  dernier  ves- 
tige d'un  halneum  qui  a  donné  son  nom  à  la 
commune. 

La  paroisse,  fondée  au  moins  dès  le  xi*  siècle, 
dépendait  d'un  prieuré-cure  de  chanoines  réguliers 
de  la  Trinité  de  Mauléon.  —  En  est  prieur-curé  : 
Gilles  Ihitour,  1423.— Jean  Petit,  1465— Pierre 
Marckaix,  1492.  —  Davy,  f  1613.  —  Clément 
Baudouin,  1*'  octobre  1613.  —  Louis  Marteau, 
1637,  inhumé  le  27  janvier  1653  près  le  grand  au- 
tel, devant  le  coin  de  l'Evangile.  —  Bafthasar  Pa- 
villon, V.  ce  nom,  1653.  oui  permute  avec  le 
mivant  contre  le  prieuré  de  Denée.  —  Pierre  De- 
pène,  22  janvier  1655,  1676.  —  André  Drugeon, 
1679,  mais  non  sans  conteste  jusqu'en  1681 ,  in- 
humé le  28  mai-s  1687.  —  Pierre  Beausse,  1687, 
1698.  —  Fr.-OUvier  Boisard,  1702,  1704.  —  Bo- 
Bavcnture  Vaillant,  1706,  f  1709.  —  André  Du- 
fresne,  1709, 1736.  Les  Archives  de  M.-et-L.  pos- 
sèdent son  journal  de  dépenses  depuis  le  1«t  jan- 
vier 1717  jusqu'au  l"  août  1736.  continué  d'ailleurs 
par  ses  successeurs  jusqu'en  1788.  On  y  voit  qu'il 
fit  sar  la  fin  de  1717  lambrisser  le  chœur  de  son 
église,  refaire  le  rétable  du  grand- autel,  en  1718 
les  deux  petits  autels  avec  statues,  entre  autres 
celle  de  Ste  Marguerite,  et  divers  travaux  de  sculp- 
ture par  Mansard,  qu'il  logea  deux  mois  au  prieuré 
(15  novembre  1719-22  janvier  1720).  Il  se  livrait 
avec  passion  à  l'élève  des  abeilles.— Anne-Auguste 
Momet,  prêtre,  chanoine  régulier  de  la  Congré- 
gation de  France,  1737,  inhumé  le  15  août  1767. 
Il  avait  fait  abattre  en  1739  la  tour  du  prieuré. 
—  Jean-Harie  Allard,  14  octobre  1767  jusqu'en 
1791  V.  ce  nom.  U  existe  aux  Archives  des  frag- 
neols  de  sermons  de  sa  main.  —  Pour  aider  la 
^brique  à  se  procurer  des  ornements  d'église,  une 
décision  de  l'archiprètre  de  Saumur,  dans  sa  vi- 
site de  mai  1694 ,  autorisait  la  perception  d'un 
droit  de  10  s.  pour  la  sépulture  des  personnes 
trancées  en  âge.  —  La  maison  priorale  joignant 
4  l'E.  l'église,  vers  N.  la  rive  du  Thouet,  com- 
I  irenait  deux  corps  de  bâtiments,  un  pigeonnier, 
km  terrasses,  un  jardin,  le  tout  vendu  nat*  le 
»  piairial  an  IV. 

La  seigoeoria  relevait  du  château  de  Saumur  et 


avait  une  Jurldicllon  qui  s'étendait  jusque  dans  la 
ville  et  le  boile  du  château,  notamment  sur  l'em- 
placement dos  prisons  royales.  La  métairie  de 
Bournan  en  dépendait.  Le  plus  ancien  seigneur 
connu  est  Thibault  de  la  Haye,  chevalier,  1465. 
Après  lui  des  membres  de  la  famille  de  la  Gré- 
zille  :  Gilles  de  la  Grézille  en  1490;  —  Claude  de 
la  Gr.,  capitaine  de  la  ville  et  château  de  Sau- 
mur. 1583;  —  Urbain  Turpin,  mari  de  Renée  de 
la  Grézille,  1621,  1648.  —  La  terre,  qui  prenait 
titre  de  châtellenie.  fut  vendue  par  décret  du  Par- 
lement de  Paris  du  28  novembre  1648  à  Urbain 
Horeau,  sieur  de  laHorinière,  inhumé  dans  l'église 
comme  seigneur  fondateur  de  la  paroisse,  le  2  oc- 
tobre 1661,  âgé  do  66  ans.  Jeanne  Ghesneau,  sa 
veuve,  lui  survit  jusqu'en  1772,  âgée  alors  de  86  ans. 
Gilles  Blonde,  conseiller  du  roi  en  l'Election  de 
Saumur,  est  dit  seigneur  de  Baveux  dès  au  moins 
1704.  —  Charles  Blonde  en  1722.  —  Gilles  Blonde 
en  1789. 

L'ancien  château,  situé  au  Sud  de  l'ancienne 
église ,  appartenait  en  ces  derniers  temps  encore 
à  la  famille  Delandes  (1805-1864).  —  A  250  met 
au  N.  de  l'anc.  église,  un  charmant  manoir  à  tou- 
relle, autrefois  appelé  la  Perrière,  dont  les  ter- 
rasses dominent  la  vallée,  a  été  récf*mment  restauré 
par  l'architecte  Joly .  Le  propriétaire. M  Dcsmarest, 
gendre  du  marquis  de  Ghabannes.  y  a  formé  comme 
un  joli  musée  de  faïences  françaises  et  italiennes, 
d'armes,  d'émaux,  de  tissus  d'Orient. 

Maires  :  Pierre  Guimat,  W  messidor  an  VIIl. 
—  Charles-François  DeZandee,  2  janvier  1808.  — 
Pierre  Guimat,  4  juin  1815  —  Ch.-Fr.  Delandes, 
13  janvier  1816,  f  31  décembre  1819.  —  Jean- 
François  Ducroc  de  Chabannes,  capitaine  en 
retraite,  chevalier  de  St-Louis.  10  mars  1820.  •* 
Gabriel  Charpentier,  4  juin  1832.  —  Paul- Alfred 
Guérin,  31  août  1837.  —  Ezéchiel  Desmarest, 
en  fonctions  depui;;  1848. 

Arch.  de  M.-ei-L.  Série  G  99,  149,  494;  H  mnité  <f« 
Mauléon  et  M.  —  Arch.  coram.  Série  E.  —  Mém.  de  la 
Soc.  d'Agr,  d'Ang,,  t.  IV,  234.  —  Godard-F,,  NouvHU» 
ArehéoL,  n»  2,  p.  8-9.  —  Crmqrè»  Archéolon.  de  1862, 
p.  354.  —  RéperL  ArchéoL,  1860,  p.  83,  et  1863.  p.  213. 

Bai^nenx  (le  Grand-).  c°o  de  Meigné-le^ 
Vicomte.  —  En  est  sieur  en  1587  Urbain  Legous» 
écuyer.  i 

Bfl^rneox  (le  Petit-),  c»«  de  Meigné-le-V,- 

Bagoulardière  Çis),  t.,  c"«  de  la  Juhau- 
diere.  —  Le  hordage  et  terres  de  la  B.,  1438 
(AUonnes,  t.  I).  ~  Aujourd'hui  comprise  dans  le 
bourg 

Ba^onrdléM  (la),  f.,  e"*  de  St-CUment-de' 
la-Place. 

Bafirnenler  {Jean-Baptiste-Etienné) ,  H>ri- 
ginaire  de  Mame,  diocèse  du  Mans,  reçu  à  Angr>rs 
maître  en  chirurgie  pour  Brain-sur4'Authion,  le 
11  novembre  1790,  épousa  aux  Ponts-de-Cé,  le 
17  janvier  1791,  Marie-Thérèse  de  Fontenay  II 
suivit  l'armée  vendéenne  lors  de  la  prise  d'Angers 
et  se  trouvait  encore  avec  elle  en  pluviôse  an  II 
lors  de  son  passage  à  Baugé. 

Ba^iienler-Désormeanx  {Julien-Charl.) , 
originaire  de  la  paroisse  de  Bréo,  au  Maine,  frère 
du  précédent,  fut  reçu  le  15  septembre  1780  pour 
la  maîtrise  de  chirurgie  des  Ponts-de-Cé,  où  il 


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BAI 


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BAI 


avait  éponsô  dès  le  4  jaillet  précédent  Marie  Ar- 
chambault. 

Bahardlère  (la  Grande-),  hameau,  c"*  de 
Saint-Laurent-de-la-Plaine, 

Bahardlère  (la  Petite-),  f.,  c««  de  St-Lau- 
rent-de-la-P.  —  La  Bahouardière  (Cass). 

Bahoardlère  (la),  ham  ,  c°«  de  J allais;  — 
cl.  appartenant  en  1580  à  Vincent  Baron,  prêtre 
de  Jaliais,  qui  la  chargea  par  testament  du  21  mai 
d'une  rente  de  3  boisseaux  1/2  de  seigle  au  profit 
de  la  fabrique.  V.  le  Bordage-Bahourd, 

Bahonrdy  (Jacques),  premier  avocat  du  roi 
au.Présidial  d'Angers,  mort  le  24  octobre  1721. 

Bahatière  (la),  f.,  c"*  de  la  Chapelle-a-O. 

Bahuaère  (la),  f.,  c»«  de  Marcé. 

Bair  (Guy  de),  abbé  de  St-Pierre  de  la  Cou- 
ture, est  pourvu  par  le  pape  de  Tabbaye  St-Aubin 
d'Angers  en  1412.  H  figure  en  1417  parmi  les 
exécuteurs  du  testament  du  duc  Louis  d'Anjou  ;  — 
meurt  le  6  novembre  1442;  —  a  pour  successeur 
Pierre  More.  —  François  de  B.  le  poète  est  né  au 
château  de  Mangé,  paroisse  de  Vernoil-le-Chétif, 
près  Château-du-Loîr,  V.  Perche,  Biogr.,  p.  33, 
et  ne  se  rattache  à  l'Anjou  que  par  quelques  séjours 

Dans  la  mowon  de»  Pûu,  non  guière  loi»  du  Loir, 

Baift  c°«  de  HuilU,  petit  fief,  dépendant  de 
la  terre  d'HuUlé  et  réuni  par  acquêt  du  28  mars 
1757  au  Plessis-Greffier  (E  706-707),  dont  il  rele- 
.vait  antérieurement.  —  La  terre  et  le  moulin  de 
Baif.  Bai,  1102-1111 ,  Baïf,  1114-1124,  Baïvus, 
1140,  Buf,  1150-1160,  Beif,  1197,  Bahif,  1228, 
dont  il  est  fait  souvent  mention  dans  les  Cartni. 
du  Ronceray  et  de  St- Serge  et  dont  porte  le  nom 
une  famille  célèbre  dans  la  littérature,  sont  situés  à 
l'extrême  confln  de  St-Denis-d'Anjou,  sur  la  com- 
mune de  Pincé.  Us  relevaient  de  Briollay  (E705). 

Baignaalc,  f.,  c»«  de  Mouliheme. 

Bui^tmeuacm  ^  Y.  Bagneux. 

BaU  (le),  ham..  c»»  de  la  Salle-de-Vikiera. 

— ie  Grand,— le  Petit-Bail,  xvii»  s.  (E  538-539), 

réunis  au  xviii*  s.  —  La  seigneurie  du  Petit-Bail 

relevait  de  l'Epinay-Maillard  en  Thouarcé  et  ap- 

'.  partenait  en  1633  à  Guy  de  Romagny,  en  1714  à 

.  Madeleine  Yvard,  femme  de  Louis  Aubin,  écuyer, 

chef  de  fruiterie  du  roi,  qui  la  vendit  à  sa  nièce, 

Madeleine  Yvard,  dont  le  fils  J.-B.-René  Prégent 

,  était  président  et  lieutenant^riminel  à  l'Election 

d'Angers,  1745. 

Bail  (le),  f.,c»«de  Varennea-e.'Montaoreau, 

Bail  (le),  d.,  c»«  de  Mélay.  —  Le  Bel,  an  VL 
Le  Bêle  (Cad.).  -  Le  Belt  (Et.-M.).  —  Dépen- 
dait de  la  terre  de  Bouzillé  —  Donne  souvent  son 
nom  à  la  partie  supérieure  du  cours  du  miss,  de 
•  Chîzé. 

Balle  (le),  ham.,  c»*  de  Lasse. 

Baillé*  ruiss.,  né  sur  Ckerré,  traverse  les  com 
munes  de  Champigné,  Juvardeil,  Ghâteaunenf  où 
il  se  jette  dans  la  Sarthe  ;  ~  8,400  met.  de  cours. 

Baillé,  château  etf.,  c»«  de  Champigné-sur- 
Sartke,  anc.  terre  avec  château,  vaste  parc,  bois 
do  haute  futaie  et  trois  corps  de  fermes,  s'étendant 
sur  les  communes  de  Juvardeil,  Cherré  et  Ecuillc; 
a  appartenu  successivement  à  Pierre  I.,esellier,  1446. 
U«iné Honoré,  1510,  Mie.  Nepveu.  1668 .  René  Pan- 


netier,  1734.  Olivier- Jean  Pannetier,  conseiller, 
secrétaire  du  roi,  auditeur  des  Comptes  de  Bre- 
tagne, mari  de  Marguerite-Sainte  Bernard,  1T89, 
dont  les  héritiers  l'ont  vendu  le  23  septembre  1864 
à  M.  Passet.  —  Le  château  a  été  restauré  en  1866 
et  les  fermes  reconstruites. 

Arch.  de  M.^^L.  —  Affithes  d'Anget»,  14 Janvier  1809. 
Joitm.  de  M.-et-L.f  6  septembre  1865, 2  juin  1866, 19  tTril 
1869.  —  Note  Mss.  de  H.  Raimbault. 

Baillé,  f.,  cne  de  Grézillé,  ancien  fief  et  sei- 
gneurie, appartenant  en  1631  à  Arthor  de  Saint- 
Offange  et  réunies  par  Goislard  de  Montsabert  à 
Sên  comté  de  Richebourg-le- Thoureil  en  1752       ' 
BaiUé-Henean,  f.,  c°e  de  Juvardeil. 
Baillée  (la),  ham.,  c°«  de  Montigné-les-R. 
BalIlée-d'ECian  (la),  quartier  de  la  ville  de 
Baugé  dans  lequel  est  bâtie  l'église  St-Pierre  et 
qui  relevait  du  fief  d'Etiau,  dépendant  de  Bordes. 
Baillées  (les),  f.,  c»«  de  JumeUes, 
Baillergeau  (Jean-jLouis),  né  au  Pny-Notre- 
Dame  le  27  septembre  1771,  reçu  docteur-médecin 
en  l'Université  d'Angers  le  4  août  1789,  exerça  h 
médecine  pendant  dix  ans  aux  Etats-Unis,  puis 
de  retour  en  Anjou  s'établit  à  Doué  dont  il  fut 
maire  du  15  août  1815  au  16  septembre  1S21 
Pendant  quarante  ans  il  remplit  les  fonctions  gra- 
tuites de  médecin  de  l'hôpital  civil  et  en  fat  du- 
rant plus  de  vingt  ans  l'administrateur.  ~  Mort  le 
8  juin  1851,  en  grande  réputation  de  charité  et  de 
science.  Depuis  le  31  mai  1827  il  avait  été  nommé 
médeein-inspecteur  des  Eaux  minérales  de  Jouan- 
nette  et  a  publié  une  Notice  sur  les  qualités 
médicinales  de  cette  source. 

Balllergean  (le),  f. ,  c°«  de  la  Tour-Landry, 
—  La  Baillegeau  (Cad.). 

Balllie  (la),  prairie,  c"«  de  Cantenay,  autre- 
fois relevant  du  fief  de  la  Papillaye  {E  231). 

Balllie  (la  Grande-),  prés  sur  les  communes  de 
Brain-sur-VA.  et  de  Corné,  —  Ils  devenaient 
communs  du  8  septembre  au  3  mai ,  interdits  le 
reste  de  l'année  aux  habitants. 

Baillies  (les),  vill.,  c"*  de  la  Daguenihre.- 
Les  Baillis  (Cass.). 

BaiUir  {Robert),  fib  de  Guillaume  B.  et  de 
sa  troisième  femme  Françoise  Syette,  recn  Is 
22  décembre  1621  docteur-régent  en  la  Facnltéda 
Médecine  d'Angers,  était  un  des  médecins  ordi- 
nairns  de  l'hôpital  St-Jean  en  1656  et  doyen  de  It 
Faculté  dès  1636  et  encore  en  1661.  Il  demeurait 
au  com  de  la  me  de  la  Chartre  et  y  mourut  te 
8  janvier  1666.  Son  frère  atné,  Jean,  avait  été 
assassmé  tout  enfant.  Il  avait  eu  de  sa  femme 
Louise  Bouteiller,  morte  le  23  mai  1647,  au  moins 
cinq  enfants.  —  Ménage ,  dont  il  avait  assisté  le 
père  en  sa  dernière  maladie ,  l'appelle  homme 
très  docte,  vir  doctissimus,  mais  se  trompe  en 
lui  donnant  le  prénom  de  Jean.  Il  nous  apprend 
que  Baillif  avait  composé  en  1636  un  écrit  sur  le 
sens  médical  du  mot  àyxcâv.  La  Bibliothèque  Na- 
tionale possède  une  dissertation  anonyme  sur  ce 
Sujet  intitulée  :  Decanus  facultatis  medicina 
andegav.  reprohat  cujus  dam  libellum  contra 
se,  ementito  Facultatis  nomine,  promulgatum 
(16  p  in-4»  s.  l.  n.  d.j.  Si  ce  nVst  l'écrit  indiiué 
i  par  Mcnaj^e,  c'en  est  tout  au  moins  la  défense 


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BAI 


—180  -r 


BAJ 


fûte  par  TanteoT  môme  contre  la  critiqae  d'mi  ad- 
Tersaire,  qu'il  nomme  Jean  Blanche.  —  {Jacques), 
fils  du  précédent,  reçu  docteur- régent  en  méde- 
cùie  à  Angers,  le  23  janvier  1652,  mort  le  26  sep- 
tembre 1696.  —  Il  avait  épousé  le  13  avril  1654 
ReDée  Héard,  inhumée,  comme  lui,  aux  Corde- 
liers,  le  2  mars  1686.  —  U  en  avait  eu  deux  fils, 
Cb&ries  (6  octobre  1656),  curé  de  St- André  de 
Cbàteauneuf  en  1703,  et  Robert  (5  juillet  1655). 
-  [Simon),  fils  de  Robert  et  frère  de  Jacques, 
raça  docteur -régent  en  la  faculté  de  médecine 
d'Allers  le  22  avril  1654,  résidait  à  Tiffauges  en 
1666  mais  mourut  à  Angers  le  25  décembre  1671 .  — 
U  avait  épousé  le  31  mai  1654  Simonne  Blanchart, 
morle  en  couche  le  15  avril  1655,  et  en  secondes 
Boees  Claude  Trouvé,  qui  lui  survécut. 

Arch.  de  M.-et-L.  Séries  D,  E  1545,  et  H.-D.  —  Areh. 
mn.  d'Aneen.  GG  34.  88,  lOi,  109,  116,  119.  128,  134, 
m,  138, 172, 177, 174,206,311.— Noie  Mss.  de  M.  de  Leoi. 

BailUr  (François),  sieur  de  la  RaiUère,  de  la 
famille  des  précédents  et  comme  eux  docteur  en 
médecine,  1661,  inhumé  aux  Cordeliers  le  26  sep- 
tembre 1696,  dans  la  chapelle  de  Graon  (GG  311). 
BallUr  {René),  maître  architecte  à  La  Flèche, 
passa  marché  le  14  juin  1703  avec  le  prieur  Dé- 
iricbé  pour  la  reconstruction  de  la  grande  porte 
de  son  prieuré  de  Sainte-Colombe.  Le  dessin  en 
euste  dans  les  archives  du  château  de  Chavigné 
près  Brion. 
BaUllirerie  (la).  cL,  c"«  de  Mazé  (E  1117). 
Baillol  {FrançoiS'Jérémie),  docteur  de  Sor- 
bo&ne,  oé  à  Paris  le  20  aodt  1702,  s'était  retiré 
comme  pensionnaire  aux  RécoUels  de  la  Baumette 
et  y  fat  inhumé  le  7  octobre  1782. 

Bailly  (Claude),  secrétaire  de  Tabbesse  de 
FoDlevraud  pendant  32  ans  (1559-1591),  était 
eo  1591  Elu  du  roi  à  Saumur. 

Bailly  {Pierre),  «  maître  horologeur  »  à  An- 
gers, 1668,  père  et  grand-père  de  deux  René  B. 
coiDffle  lui  maîtres  horlogers  à  Angers  jusqu'au 
milieQ  du  xviii*  siècle. 

Badlly  (René^ean),  prêtre,  vicaire  dés  la  fin 
de  1761  et  curé  en  octobre  1763  et  jusqu'en  1790  du 
Plessis-Grammoire,  figure  au  nombre  des  membres 
foodaieurs  de  la  Société  des  Botanophiles  d'An- 
prs  (mars  1777).  11  fit  un  voyage  à  Rome  en  1782 
et  eo  rapporta  un  fragment  de  la  Vraie  Groix  qui 
fat  eialté  en  1786.  —  La  Bibliothèque  d'Angers 
possède  de  lui  des  mémoires  manuscrits  sur  la 
vie  de  l'évèque  Jean  de  Vaugiraud  (in-fol.  de  33  p.), 
<{Qi  ont  la  forme  d'une  oraison  funèbre. 

mtàh.  d'Ang.  Mas.  638  et  639.  -  Arch.  oomm.'dn 
notb^ir.  B. 

BftUly  {Guillaume  de),  comte  de  la  Ferté- 
^is,  conseiller  du  roi,  président  de  la  Ghambre 
des  Comptes  de  Paris,  abbé  de  Bonrgueil,  meurt 
le  28  mai  1382,  empoisonné,  dit-on  ;  —  a  pour 
nccesseur  Laurent  Gillot. 

IRailly  Ge).  i-,  c"  de  la  Jubaudière. -^  Les 
Baillis,  153^.  1645  (Et.-G.  eiCad.).  -I»C8  BaU 
liU  (Gass.), 

Balo*  nom  d'une  famille  nombreuse  d'archi- 
tectes, —  {Matkurin),  le  premier  connu,  parait 
»'oir  résidé  aux  Ponts-de-Gé  dont  il  restaura 


en  1526.  —  Son  fils  Jean  y  fait  baptiser  un  de 
ses  enfants  en  1598,  quoiqu'il  habite  à  Angers, 
près  Hanneloup.  Il  a  pour  femme  Renée  Davy  et 
parait  particulièrement  lié  avec  son  confrèi^  Vin- 
cent Gamus,  V.  ce  nom.  Les  actes  l'appellent 
sire  Jean,  f  le  29  mars  1622,  à  Angers.  —  {Jean  II 
le  jeune),  maître  architecte  ou  maçon,  comme  les 
précédents,  et  fils  de  Jean  1*^,  a  pour  femme  JeaniiO 
Groo,  1618.  1621.  —  Sa  fille  Renée  époose  le 
18  juillet  1621  René  Delaplace,  maître  chirurgîeu 
des  Ponts-de-Gé.  —  Il  demeurait  en  Bressigny  et 
mourut  le  5  décembre  1649,  flgé  de  51  ans.  ~ 
{Etienne),  fils  sans  doute  de  Jean  !«',  a  maître 
tailleur  de  pierre  >  et  «  maître  architecte  »,  a  pour 
femme  Jeanne  Guittet,  1631.  —  Leur  fils  Charles, 
quoiqu'ils  résident  à  Angers,  est  baptisé  aux  Ponts- 
de-Gé  en  1650.— Mort  le  7  juillet  1676  à  Angers. 
—  On  trouve  nombre  d'autres  maîtres  menuisiers 
ou  maçons  de  ce  nom  à  Angers  et  dès  le  xvi*  s. 
au  Louroux-Béconnais,  au  xvii"  s.  à  Gandé  et  à 
Saint-Augustin-du-Bois. 

Bain  (le  Grand-),  ham.,  C^"  de  Liré.-^Baings, 
1632  (Daumeray  £).  —  Bains,  1677.  —  Appar- 
tient à  ces  dates  à  la  famiUe  de  Meaulne.  Le  prieur 
de  Lire  devait  par  an  au  seigneur,  à  Pâques,  Tous- 
saint et  Noël,  une  fouace  de  fleur  de  froment 
et  3  pintes  de  vin. 
Arch.  de  M.-et-L.  H  Saint-Flûrent. 
Bala  (le  Petit-),  ham.,  c"«  de  Lire. 
Bainau,  f.,  c*«  de  la  Pouèze.  —  Le  lieu 
deBarregouault,  1629,  levill.  de  Bargouault, 
1666  (Et. -G.).  —  Bargouault  (Gass.)  —  Bara- 
gruault,  1539  (G  109,  f.  167).  Appartenait  à  cette 
date  à  Guillemine  Simon,  veuve  de  n.  h.  Arthur 
de  Ghenu,  qui  la  relevait  de  Brain-sur-Longuenée. 
Balnan»  font,  et  m'"*,  C*  du  jLton-d' An- 
gers. —  Baixnault,  1691  (Et.-G). 
BmiwetHe  (la).  —  V.  Bennerie  (la). 
Bains,  m»»  détruite,  c"«  de  Ckalonnes-sur- 
Loire,  ancien  fief  dépendant  de  la  Barbotière. 

Bain  ville  ( ),  organiste  de  St-Maurice 

d'Angers ,  a  publié  à  Paris  et  à  Angers  en  1767 
huit  Nouvelles  pièces  dorgue  composées  sur 
différents  tons.  Le  Ghapitre,  pour  le  remercier 
de  la  dédicace  de  son  ouvrage,  lui  alloua  72  livres 
de  gratification  (28  avril  1767).  Il  avait  en  1773 
fait  accepter  au  Chapitre  de  St-Pierre  son  fils  pour 
organiste,  s*engageant  à  le  remplacer  en  certaines 
solennités  et  toujours  à  l'avoir  sous  ses  yeux  et  à 
développer  ses  talents;  mais  le  jeune  homme  fut 
retenu  à  Paris  et  le  traité  n'eut  pas  de  suite. 

Reg.'CapH.  de  St-Maurice,  fol.  dSi  —  U.de  St-Pierre, 
fol.  299,  312. 

Ba)onllère  (la),  f.,  c»«  de  St-Georges-le- 
Thoureil,  où  se  trouve  sur  une  lande  le  dolmen 
dit  {&  Pierre-Couverte,  à  peu  près  carré.  6  m.  95 
sur  6  met.  60,  haut  de  1  met.  50  mais  en  partie 
enterré;  la  pierre  qui  forme  toit,  aujourd'hui 
brisée  en  quatre  fragments,  mesurait  6  met.  40  en 
carré  et  80  cent,  d'épaisseur. 

Ba}nll  {Bernard),  prieur  de  Mozô  du  temps 
de  l'abbé  de  Saint-Serge,  Du  Breuil.  On  croit  qu'il 
professait  la  théologie  dans  les  écoles  d'Angers.  Sa 
science  et  son  habileté  le  désigaèront  à  diffcrenles 
missions.  En  1361 U  accompagna  son  abbé  en  Bre* 


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BAL 


tagne,  où  il  s'agissait  d'apaiser  les  différends  sur- 
venus entre  le  prieur  de  Ghemeré  et  le  seigneur 
dapays  de  Relz,  Girard  Chabot.  Quelque -temps 
lyoàft  il  fut  envoyé  en  Angleterre  pour  défendre 
esatm  l'èvèqie  d'Excester  et  le  roi  les  droits  de 
son  abbaye  tmr  W  jneuré  séquestré  de  Ty  wardveit. 
Mais  la  force  remporta  (1370). 

Biblioih.  d'Ang.  Mss.  1022,  p.  IMl 

Bajuli  {Guillaume),  parent  mbs  doute  du 
précédent  et  comme  lui  moine  bénédietÎB  de  Saint- 
Serge  et  professeur  en  l'Université  d'Angers,  sac- 
céda  en  1372  à  Tabbé  Pierre  Du  Breuil,  sans 
abandonner  la  régence  ni  son  titre,  qu'il  prenait 
dans  ses  actes  avant  môme  celui  d'abbé.  11  ne 
garda  que  deux  ans  son  abbaye  dont  il  se  démit 
eu  1374,  abreuvé  d'ennuis  par  le  trésorier  de 
l'église  d'Angers. 

Hist.  de  r  Université,  Mu.  1028,  p.  890.  —  Dom  Fonr- 
nereaa,  dans  UAtfo.  des  Soc.  Sav.  1971,  p.  386. 

Balalnerie  (la),  vill.,  c*"*  de  Brigné.  —  En 
est  sieur  Pierre  Bachelard,  écuyer,  en  1624. 

Balaineries  G^s),  cl.  détruite,  c°«  de  St-Au- 
guatin-dU'Bois  (Cass.). 

Bolaateière  (la).  —  Y.  Bélanaière  (la). 

Balandiére  (la),  f.,  c"«  de  la  Séguinière. 

Baiarderie  (la),  f.,  c»«  de  St-Barthélemy , 
—  Le  lieu  et  closerie  de  la  B.,  1500  ((^ap.  St- 
Martin). 

BaidtHcwimm  —  Y.  Baudry. 

Bmidmitu  ~  Y.  Baudouin. 

Baleehoux  (François),  mattre  chirurgien  à 
Gernusson,  1745,  où  il  se  maria  le  7  septembre, 
n  était  fils  d'un  mattre  chirurgien  de  Fougère- 
Gormery  en  Touraine. 

Baliniére  (la),  f.,  c»«  d'Allonnes. 

Baltniéres  (les),  terres,  c»»  de  Pouancé. 

Balises  (les),  prés,  c»«  de  la  Ménitré. 

Balises  (les),  c°«  de  Brain-sur-VAuthion, 
très-grands  prés  divisés  en  étroites  parcelles  d'une 
longueur  de  près  de  500  m<^lres. 

Baltsstére  (la),  f.,  c"«  de  Freigné.  —  La 
Bobissière  (Cass.). 

BaiissoB  {René),  mattre  chirurgien,  à  An- 
gers, 1653;  --  il  servait  en  cette  qualité  les  moines 
de  l'abbaye  Sl-Aubin.  Le  23  juin  1699  sa  survi- 
vance fut  donnée  à  son  aide,  Jouennaux.  —  Mort 
le  26  juillet  1701.  âgé  de  81  ans. 

Arch.  de  M.-el-L.  Jieg,  Cap,  de  St-Aubin,  loi.  8^.  — 
Arcb.  mut).  GG  155. 

BaUssoB,  f  ,  c»«  de  Chàtelais  —BalUsaon, 
1567  (abb.  de  Pontron).  —  Balicent  (Gass.). 

Ballsson,  c»«  de  St-Michel-du-Bois,  anc. 
fief  et  seigneurie,  avec  ancienne  motte  féodale  dite 
la  Seigneurie,  —  acquis  sur  les  créanciers  de 
Jeanne  Lenfantin,  veuve  Pierre  Haran,  par  Pierre 
Lenfantin  en  1604;  —  appartient  à  noble  homme 
Jacques  Boussicault,  conseiller  du  roi,  1647,  1654. 

Ballvlère  (la),  f.,  c»«  de  Bocé. 

Ballain  {Jean),  né  à  Angers,  sur  la  paroisse  de 
la  Trinité,  était  établi,  comme  son  père  et  son  grand- 
père,  maître  potier  d'étain,  dans  la  rue  des  Ponts 
ou  Bourgeoise,  près  de  la  Cour  des  Tourelles. 
Il  avait  reçu,  comme  il  nous  l'apprend  lui-môme, 
«  une  éducation  fort  honneste  et,  il  faut  le  dire, 
plus  que  convenable  à  sa  vacatioa  a,  Giaq  annéM 


190  —  BAL 

passées  an  collège  d'Anjou  (1688-1693)  loi  avaient 
donné,  avec  la  connaissance  du  latin,  un  goât 
ardent  de  l'étude  et  des  recherches  carieiises, 
comme  aussi  du  dessin.  Il  occupait  ainsi  ses  loi- 
sirs aui  antiquités  de  l'histoire  angevine  et  en  a 
laissé  un  recueil  singulier,  d'une  science  naïve  et 
sans  critique  mais  utile  pourtant  encore  à  coqsoI- 
ter  pour  les  nombreuses  vues  de  monuments  an- 
jourd'hui  détruits,  qu'il  s'est  plu  à  représenter. 
Ges  dessins  sont  à  la  plume,  la  plupart  grossiè- 
rement enluminés;  les  détails  en  sont  soaveot 
inexacts  mais  l'ensemble  en  est  fidèle.  Il  porte 
pour  titre  :  Annales  et  antiquités  d! Anjou 
contenant  ce  qui  s*esi  passé  de  plus  remar- 
quable depuis  le  déluge  jusques  à  présent, 
recueillies  des  oadennes  annales,  choniques 
et  écrits  de  Jean  de  Bourdigné,  prestre,  doc- 
teur ès-droits,  et  de  Jean  Hiret,  aussi  prestre, 
docteur  en  théologie,  curé  de  Challain  au 
diocèse  d'Angers  et  chapelain  de  Véglise  de 
Paris,  par  Jean  Ballain,  i  716  (Mss.  in-fol.  pap.). 
Lehoreau.  qui  connaissait  ses  goûts,  lui  a  aussi 
fait  dessiner  plusieurs  vues  d'églises  et  de  monu- 
ments contenues  dans  le  3*  volume  de  son  ouvrage 
manuscrit.  La  Bibliothèque  d'Angers  possède  de 
lui  encore  une  copie  de  l'ouvrage  de  Pierre  Ây- 
rault  (Y.  ce  norrC)  qui  a  pour  titre  :  jRessort  et 
étendue  de  la  juridiction  ordinaire  de  la 
Sénéchaussée  d'Anjou,  avec  de  nombreux  bla- 
sons coloriés.  En  tète  il  a  écrit  :  Hic  mea  non 
mea  sunt,  sed  Deo,  quœ  mea  sunt,  refero. 
On  conserve  de  sa  main  une  œuvre  d'un  autre 
genre  à  l'hôpital  Ste-Marie  d'Angers  G'cst  un  vase 
à  tbériaque .  provenant  de  l'ancienne  pharmacie 
de  l'Hôtel-Dieu  Saint- Jean,  en  étain  pur,  haut  de 
1  m.  50,  large  de  0"^,75,  avec  deux  anses  ciselées, 
et  le  couvercle  surmonté  de  l'aigle  de  St  Jean  sur 
une  boule.  Une  guirlande  de  feuillage,  soutenue 
par  un  cordon  sculpté  en  bandelettes,  porte  daiii 
un  ôcusson  le  mot  Thériaque,  le  poids  du  vase, 
300  l.  et  une  inscription  circulaire  :  Johanne$ 
Ballain  fecit  i720.  —  Ballain,  veuf  une  premièro 
fois  de  Madeleine  Masseron.  se  remaria  le  1!2  jan- 
vier 1723  avec  D"«  Marie-Arme  Edin  de  la  Touche, 
aile  d'un  droguiste,  morte  le  11  avril  1738.  Lui- 
même  mourut  en  1744  et  fut  enterré  aux  Carmes 
d'Angers  où  un  de  ses  frères  était  religieux;  un 
autre  était  substitut  du  président  de  la  Prévôté 
d'Angers  et  possédait  la  terre  et  seigneurie  de 
Chaufour  en  St-Barthélemy.  —  Le  facteur  d'orgue 
Davannc  avait  épousé  leur  soeur. 

BibUotb.  d'Ang.  Msa.  867  et  924.  —  Arch.  mun.  GG. 

Ballan  do  Cinq-Hars  {François),  abbé 
d'Asniéres-Bellay,  meurt  en  1721  ;  —  a  pour  pré- 
décesseur Gourault  de  Pressiat,  pour  successeur 
Hyacinthe  de  Botloy. 

BaUard  ( ).  jeune  commerçant  âgé  de 

25  ans,  de  Montpellier,  tenant  depuis  quelque 
temps  une  maison  à  Gholet  en  1793.  y  propageait 
avec  sa  fougue  méridionale  les  idées  nouvelles  et 
fut  des  plus  énergiques  à  soutenir  dans  le  conseil 
de  guerre  la  nécessité  de  défendre  la  ville  contre 
la  première  armée  de  Stofflet  et  de  Gathelineao, 
comme  aussi  un  des  plus  oourageox  au  combat 
du  Unm.  fAtnéA ehN  to  peintre  Goiito((V«r 


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BAL 


—  i9i  — 


BAL 


ce  nom),  il  y  fut  découvert  par  le  canounicr 
Six-Sous  (V.  Bruncau)  et  traîné  sur  la  place  du 
Château,  au  pied  de  Tarbre  de  le  liberté.  Ballard 
offrit  1S,000  livres  pour  les  pauvres  en  échange 
de  la  'Vie;  on  l'emmena  en  prison;  mais  un  ordre 
des  chefs  vendéens  l'y  reprend  ;  un  sursis  nouveau 
¥j  ramène.  Il  semblait  oublié  quand  le  Jeudi- 
Saint,  38  mars,  l'aumônier  Barbotin  (V.  ce  nom) 
et  son  compère  Six-Sous  vinrent  prendre  Ballard, 
qpi  d'une  gaîté  et  d'un  sang-froid  inaltérable  écrivit 
quelques  mots  et  marcha  au  supplice.  On  l'attacha 
les  yen\  bandés  à  l'arbre  de  la  liberté,  au  milieu 
des  femmes  et  d'une  partie  de  la  ville  qui  deman- 
daient sa  grâce,  et  pour  éprouver  son  courage  on 
loi  tira  un  coup  de  pistolet  chargé  à  poudre. 
Ballard  resta  immobile  —  Un  second  coup  à  bout 
portant  lui  bnsa  la  tête,  en  représailles,  préten- 
dit-on ensuite,  de  la  mort  du  frère  de  Catheiineau 
fosillé  la  veille  ou  le  jour  môme  k  Angers. 

Sarm,  Guerte  d^$  Vendéens,  t.  L  —  GeUusBoau,  HUi. 
de  Cholet,  t.  II,  p.  233. 

Balléc»,  f.,  c»«  d'Angers.  —  BaZatcum,  Ba- 
laiacus,  1060-1081  (Cart.  St-Aubin,  f.  41).  —Ba- 
laeium,  1155  (Uv. d'A., f  82).— Baîae,  1256-1166 
(1*'  Cart.  St-Serge,  p.  372).-BaZcc,  1117  (St-Aub., 
Sacristie,  t.  II,  f.  16).  —Ballae,  1275  (Ib.,  f.  18). 
— Ane.  prieuré  de  Sl-Florent,  réuni  vers  le  xiu«  s. 
au  prieuié  de  St-EUier,  qui  lui-même  devint  une 
dépendance  de  Lévière.  —  Le  20  juillet  1480  le 
prieur  Guill.  Duvau  acquit  de  Renaud  Guyard 
d'Angers  une  maison  et  jardin  y  attenants,  appelée 
St-Jacques-du-Buisson,  dont  le  nom  accompagne 
dès  lors  et  le  plus  souvent  au  xviii«  s.  remplace  ce- 
lai de  Balléc.  —  Les  textes  disent  :  le  prieuré, 
le  fief,  le  domaine  de  St-Jacq.-du-Buisson  aliaa 
Ballée,  —  L'enclos,  situé  a  droite  et  presque  à 
l'entrée  du  chemin  qui  vient  do  la  Madeleine  à 
Gâte-Argent  vers  le  chemin  de  St-Léonard  et  dans 
la  paroisse  de  St-Jean-Baptiste  d'Angers,  compre- 
nait les  bâtiments  du  prieuré  et  vis  à  vis  une  petite 
chapelle  carrée  entretenue  et  munie  d'ornements 
jusqu'à  la  fin  du  xviii«  s.  —Voir  les  plans  du  censif 
du  prieuré,  aux  Arch.  de  M.-et-L.,  I^uière,  n»  50. 

Batlèey  f.,  C"  d'Angers,  dans  l'ancienne  pa- 
roisse de  Saint- Augustin,  à  l'angle  du  chemin  de 
Sorges  à  YiUesicard.  —  jLes  maisons  de  Bolée, 
1456  (E  55).  —  ia  clouserie  de  B.  en  St-Au- 
g\tstin,  1523,  la  c2.  nommée  B.  alias  la  Croix- 
Rouge,  1555,  1608  (St-Aubin,  Molières,  t  3,  6 
et  7).  —  Balle  (Cass.)-  —  En  est  sieur  Colas  de  la 
Flèche,  1430,  Jean  do  la  FI ,  1460,  René  de  Cham- 
peaux,  1500,  Olivier  Levenier,  1555.— Il  y  existait 
à  cette  époque,  devant  l'entrée,  une  perrière  com- 
blée et  transformée  en  pâtis  dès  le  zvii«  siècle.  — 
Genrais  Chevrier,  grainetier  d'Angers,  1608,  Jean 
MenaDt,  1615,  avocat,  René  Avril  de  la  Roche,  qui 
;  meurt  le  2â  novembre  1690,  René-Charles-Eli- 
sabetfa  de  Coëtlogon,  1706,  mari  d'Anne  Avril;  — 
appartient  à  la  famille  Bridier,  1710,  1780. 

Ballée»  ham.,  c***  de  Durtal.  —  Les  perrais 
de  la  plaine  du  lieu  de  B,,  1478  (Pr.  de  Gouis, 
t.  I).  —  Ane  dépendance  du  prieuré  de  Gouis, 
▼eodae  nat*  le  3  mars  1791.  —  Voir  les  plans  du 
OBosif  da  prieuré  aux  Arch.  de  H.-etX. 


Ballerle  (la),  f.,  e"«  de  Trémenhnes. 

Ballerte  (la  Grande-),  f ,  c"«  de  Mélay,  — 
Le  lief  relevait  de  Bouxillé  et  de  la  btndc  de  Ghe- 
mille.  Eu  1544  honorable  homme  Viocoot  Quentin 
l'acquit  de  r^ic.  Prieur,  en  1574  Jacq.  Loiseaa  de 
noble  homme  François  de  Lesperomnère.  La  fa- 
mille Deneschau  le  possède  de  1682  an  mitieu  du 
XVIII*  s.,  René  Ponceau  en  1752. 

Arch.  de  M.Hit*L.  E 193-194,  avw  jdai. 

Ballerie  (la  Petite-),  f.,  c"«  de  Mélay. 

Balloir  (le),  f.,  c"*  de  MontilUers.  —Le 
Ballais  (Cass.). 

Balloir  (le),  vill.,  c««  de  Nueil-sonu-P  — 
Le  BalUmer  (Cass  ).  —  Vhostel,  Vestang  du 
Ballouer,  1431  (E  821).  —  En  est  seigneur  à  ce.td 
date  Bremor  Aménard,  qui  relève  le  fief  pouz 
partie  de  Mon  treuil-Bellay.  —  Hardi  Leroux,  che- 
valier, 1457,  Marie  Odarde,  1463,  François  Bidault, 
1766.  —  Le  30  janvier  1790.  an  meunier  de  Sau- 
mur,  passant  dans  le  village  avec  quatre  mulets 
chargés  de  blé,  y  fut  piUé  par  une  sédition  dci 
femmes  du  pays.  —  Une  petite  fontaine  y  existe 
on  Ton  a  rencontré  des  portions  de  bois  pétrifié. 

MlUet,  Indie,  de  M.-eUL.X  II,  p.  384.— Arch.do  M.-et-L. 
-Arch.  mirn.  de  Saumur,  BB 17.— Note  Mw.  de  M.  Raim- 


Balloir»  fontaine,  c"*  de  Rou-Marson. 

Ballolre»  vill.,  €">•  de  Méron.  —  Villa  Ba 
ludriacus,  966  (Cart.  Saint-Aubin,  f.  75),  1096 
(ib..  f.  111  V*).  —  Baluirum,  1060-1080  (Ib., 
f.  76  vo).  — Balorîa,  1080  circa  (Ib.,  f.  68  v»).— 
Baluirria,  1097  (St-Aabin,  la  Madeleine,  1. 1,  f .  1). 
—  Formait  une  Villa  au  x*  siècle,  sise  sur  les 
confins  de  l'Aujoa  et  du  Poitou.  Les  moines  de 
St-Aubin,  propriétaires  de  Méron  alors  en  Poitou, 
y  avaient  réuni  indûment  une  partie  des  terres, 
duas  quartas,  sises  sur  la  villa  et  dans  le  ter- 
ritoire dépendant  du  comte  d'Anjou  qui  en  fit  don 
à  l'abbaye  (966). 

BaUon  (le),  f..  c»«  de  Tigné. 

Ballae  {Martin),  maître  chirurgien  à  Tur- 
quant,  1678. 

Ballae  (la),  closerie  avec  petite  chapelle,  dite 
quelquefois  de  la  Balée,  qui  existait  près  le 
Chêne  de  la  Ballue,  au  Nord  du  chemin  de  la 
Barre  à  Nid-de-Pie,  détruite  et  mise  en  pré  vers 
1720;  appartenait  à  l'abbaye  de  Saint-Nicolas. 

Ballnéres  (les),  vill.,  c°«  de  Soulaines,  ^ 
a  Les  marais  des  Baluères,  j*  d'un  costé  le 
douet  d'Auhence,  d^autre  les  terres  de  la  Je- 
donnière  et  d'un  bout  le  pont  de  Putigné, 
d^autre  bout  les  prez  au  sieur  de  La  Gros- 
sonnière,  »  1746  (E  472).  —ie  village  des  B., 
1742  (E  495).  —  Les  Balnères  (Postes).— Dépen- 
dance de  la  seigneurie  de  Noisé.  V.  E  976-985. 

Balnaa  (Nicolas),  évèque  d'un  siège  inconnu, 
de  Dol  suivant  les  Bénédictins,  mourut  en  1366 
au  château  d'Angers  et  fut  enterré  à  la  porte  du 
Chapitre  des  Gordeliers.  Le  dessin  de  son  tombeau 
se  trouve  dans  les  cartons  de  l'Ordre  du  St-Esprit 
de  la  Bibliothèque  Nationale. 

BalUère  (la),  C  de  CemuMon,  carrefour, 
croix  et  ponceau ,  à  la  renooutre  de«  ohomins  d« 
U  Pi|Q«rdl4r«  «(  <li  U  P«lild«CMCte. 


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BAL 


—  192  — 


BAL 


Baltfère  (la),  f.,  c>«  de  CUfk,  ^  Les  Bal- 

iièrea  (Cass  ). 

Balue  {Jean),  était  né,  dit-on,  au  boaig 
d' Angles  près  Moutmoriilon  en  14âl,  et  avait  pour 
père  selon  toute  vraisemblance  Thomassin  Balue, 
châtelain  du  lieu,  et  non  comme  on  Ta  prétendu 
au  temps  de  aa  disgrâce,  un  tailleur  du  lieu  on 
un  savetier.  Sa  famille  très-nombreuse  prit  de 
hautes  alliances,  et  nombre  d'Angevins  plus  tard 
en  ont  prétendu  descendre.  Destiné  aux  ordres,  il 
s'attacha  à  Jacques  Jouvenel  des  Ursins,  qui  le 
prit  en  affection  et  le  nomma  son  exécuteur  testa- 
mentaire (1456).  Il  passa  à  la  mort  de  son  protec- 
teur dans  la  maison  de  Jean  de  Beauvau,  évèque 
d'Angers,  qui  lui  attribua  quelques  bénéfices  et  en 
fit  plus  tard  son  grand- vicaire.  Le  15  octobre  1461 
il  fut  pourvu  d'un  canonicat  de  St-Maurice  d'An- 
gers, et  s'j  fit  maintenir,  malgré  l'archevêque  de 
Tours,  par  arrêt  du  Parlement,  puis  l'échangea 
avec  Jean  de  la  Vignole  contre  deux  prébendes  en 
l'églisedc  Laon.  Les  lettres  qui  lui  attribuent  en  1463 
un  troisième  canonicat,  lui  donnent  le  titre  de  U- 
cencié-ès-loix  et  celui  de  protonotaire  du  Saint- 
Siège.  Il  rapportait  sans  doute  ce  dernier  du  voyage 
qu'il  venait  de  faire  en  cour  de  Rome  avec  Jean 
de  Beauvau.  Ayant  rencontré  une  forte  opposition 
du  Chapitre  contre  sa  prise  de  possession,  il  ob- 
tint le  15  septembre  1463  des  ordres  royaux  qui 
mirent  fin  à  toute  résistance.  Ses  relations  en  cour 
déjà  anciennes  et  la  faveur  même  de  son  évèque 
le  rapprochaient  des  grâces.  Il  devint  en  peu  de 
temps  aumônier  du  roi,  conseiller-clerc  au  Parle- 
ment (26  décembre  1464),  trésorier  de  l'Epargne, 
secrétaire  d'Etat,  administrateur  du  collège  de 
Navarre  et  encore  chancelier  de  Charles,  duc  de 
Normandie.  La  trésorerie  de  l'église  d'Angers  étant 
venue  à  vaquer,  il  s'en  fit  pourvoir  de  Paris,  le 
23  mars  1463.  Sur  une  réclamation  de  l'évêque, 
qui  alléguait  ses  droits  antérieurs,  un  maître  des 
requêtes  vint  en  chapitre  présenter  des  lettres  du 
roi  (20  avril  1464)  qui  maintenaient  la  possession 
acquise  à  Balue  II  résigna  pourtant  cette  prébende 
l'année  suivante,  après  sa  réception  en  l'évèché 
d'Evreux  (14  août  1465).  Alors  qu'il  n'était  encore 
qu'élu,  pendant  les  premiers  mois  de  1465,  il  fut 
envoyé  par  le  roi  à  Paris  avec  le  gouverneur  Jean 
de  Meiun  pour  tenir  tète  aux  premiers  troubles. 
'  On  le  vit  alors  courir  les  rues  et  passer  les  revues 
dès  bourgeois,  portant  camail  et  rochet,  monter 
les  gardes  et  commander  les  hommes  d'armes  du 
maréchal  de  Gamaches.  Un  soûr,  sortant  d'autres 
aventures,  il  faillit  être  assassiné  par  des  rivaux 
jaloux.  Sa  mule  le  sauva  de  la  mort,  non  des 
coups,  tt  C'est  un  bon  diable  d'évêqne,  disait  le 
roi,  pour  cette  heure;  je  no  sais  ce  qu'il  sera  à 
l'avenir.  »  Toujours  attentif  à  la  fortune,  Balue 
n'était  pas  pour  rester  indifférent  aux  démêlés 
de  l'évêque  d'Angers  avec  son  Chapitre.  Les  fré- 
quentes missions  politiques  qui  l'amenaient  dans 
ûs  parages  de  la  Bretagne  le  mettaient  à  portée 
de  tirer  parti  de  tout  événement  utile,  et  au  grand 
affront  de  son  ancien  protecteur,  il  consentit  même 
de  célébrer  pour  le  chapitre  l'office  de  Noël  1466 
en  la  cathédrale  de  St-Haurice.  C'était  une  pre* 
Hû^ro  mm  miM  iw  VMiM  d'Angen,  dont  dos 


balles  dn  5  juin  1467  le  déclarèrent  bientôt  en 
possession.  Avant  même  son  installation,  le  pape 
lui  envoya  par  Adam  Fumée,  maître  des  Requêtes, 
le  chapeau  de  cardinal.  Balue  acquittait  sans 
doute  quel(iues  jours  plus  tard  le  prii  de  cette 
faveur  en  poursuivant  auprès  dn  roi  le  rappel  de 
la  Pragmatique-Sanction,  dont  il  se  chargea  de 
présenter  lui-même  les  lettres  d'abolition  au  Châ- 
telet;  mais  il  dut  reculer  devant  l'opposition  cou- 
rageuse du  procureur-général  Jean  de  Saint-Romain 
(l«r  octobre  1467).  Le  11  février  1468  N.  S.  il  fut 
Installé  solennellement  dans  son  nouvel  évêcbé  et 
assista  le  6  avril,  assis  à  la  droite  du  roi,  à  l'as- 
semblée des  Etats  de  Tours,  qui  devaient  régler 
l'apanage  du  frère  du  roi.  La  même  année,  pen- 
dant la  guerre  de  Bretagne,  il  fut  envoyé  â  Bruxelles 
auprès  du  duc  de  Bourgogne  qui  lui  fit  grand  hon- 
neur et  bonne  chère,  dit  Commines,  mais  le  roi 
n'y  gagna  rien,  et  il  est  à  croire  que  dès  lors  lui 
vinrent  en  tête  les  premiers  soupçons  contre  ce 
favori  <  auxquel  il  se  fioit  moult  fort  et  faisoit 
c  plus  pour  luy  que  pour  prince  de  son  sang  et 
c  Ugnaige  ».  L'arrestation  fortuite  d'un  prêtre 
chargé  de  messages  secrets  (15  avril  1469)  lui  li- 
vra les  preuves  que  Balue,  d'accord  avec  l'évêque 
de  Verdun,  trahissait  au  duc  de  Bourgogne  les 
confidences  de  son  maître  et  traversait  sous  mais 
ses  projets.  Le  cardinal,  immédiatement  arrête, 
obtint  pourtant  d'aborder  le  roi,  et  pendant  deux 
heures  on  les  vit  tous  deux  cheminer  sur  la  route 
d'Amboise  et  échanger  longues  paroles.  Au  soriir 
de  l'entretien,  Balue  fut  conduit  à  Montbazoa, 
puis  au  château  d'Onzain,  près  Blois,  et  enfermé 
dans  une  de  ces  odieuses  cages  ou  fiUettes  dn 
roi  que  Guyon  de  Broc  fut  chargé,  par  mandement 
du  11  février  1469,  d'y  faire  installer  «  pour  la 
sûreté  et  garde  du  cardinal  d'Angers  ».  En  même 
temps  une  commission  eut  charge  d'instmire  son 
procès  et  commença  par  se  partager  ses  biens.  Sa 
vaisselle  d'argent  fut  vendue  au  profit  du  Trésor, 
ses  tapisseries  données  à  Tanneguy-Duchatel,  <  sa 
librairie  »  à  Pierre  Doriollé;  à  d*autres  le  reste. 
Son  titre  de  cardinal  le  sauva.  Le  pape  le  réclama 
pour  la  juridiction  de  rEgUse  et  obtint  qu'il  fût 
jugé  par  des  commissaires  du  Saint-Siège.  Les 
années  passèrent.  En  attendant,  dans  sa  prisoa 
moins  étroite  sans  doute  que  la  tradidon  et  les 
chroniqueurs  ne  l'ont  faite,  Balue  occupait  les 
heures  à  l'étude  et  disposait  encore  des  bénéfici^ 
de  son  évêché.  Il  nomma  ainsi  le  2  juillet  1472  à 
une  prébende  de  sa  cathédrale  un  des  secrétaires 
du  roi,  que  le  Chapitre  admit ,  pour  le  révoquer 
il  est  vrai  le  surlendemain.  La  cour  de  Rome, 
tout  en  le  reconnaissant  coupable  et  criminel  d'Etat, 
refusa  toujours  et  contre  toute  influence  d'admeitra 
la  vacance  de  son  évêché,  et  en  promettant  de  le 
déférer  à  ses  juges  ne  cessait  de  solliciter  sa  li- 
berté. Enfin  le  vieux  roi,  abordé  par  le  légat  au 
sortir  d'une  de  ces  crises  que  la  peur  de  la  mort 
lui  rendait  si  terribles,  et  sur  la  foi  des  médecins 
qui  attestaient  les  infirmités  du  prisonnier,  donna 
l'ordre  de  sa  délivrance  (1480)  et  demanda  même 
à  son  tour  des  lettres  d'absolution  pour  cette  longue 
vengeance  (1481).  Balue  se  réfugia  à  Rome  od  sa 
fayear  no  tarda  pu  4  «dater*  Des  balles  da  S9  K^ 


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.  v/v..»-;^ 


BAL 


—  193  — 


BAN 


Trier  1481  le  déclarent  rétabli  dans  tous  les  droits 
et  revenus  de  son  évèché  et  même  dans  ses  biens 
patrimoniaux.  Elles  furent  présentées  en  chapitre, 
à  Angers,  par  son  frère,  Antoine  Balue,  évoque  de 
SaiDt-Pons  de  Thomières.  Le  cardinal  lui-même, 
ûommé  par  le  pape  évèque  d'Albe,  puis  de  Pré- 
Desie,  ne  tarda  pas  à  revenir  en  France  avec  le 
titre  do  légat  du  Saint-Siège.  Il  n'avait  cessé 
d'ailleurs  de  correspondre  avec  le  nouveau  roi  et 
de  lai  rendre,  à  sa  demande,  divers  services  fa- 
miliers. Le  24  juillet  1484  il  fut  reçu  solennelle- 
ment et  avec  une  pompe  royale  par  tous  les  ordres 
de  la  ville  d'Angers,  et  le  lendemain  il  Qt  plainte 
à  ses  chanoines  de  l'intrusion  d'Auger  de  Brie 
(V.  ce  nom),  admis  par  eux  à  tenir  sa  place.  11 
se  disposait  à  reprendre  en  cour  ses  intrigues,  mais 
la  murt  du  pape  (13  août)  le  rappela  à  Rome 
pour  prendre  part  au  conclave.  Il  y  vécut  tout  oc- 
cupé de  missions  politiques  et  de  l'administration 
des  revenus  de  ses  deux  évôchés  ainsi  que  des 
abbayes  de  Fécamp  qu'il  possédait  depuis  1469 
el  de  Saint-Oueii  qu'il  avait  obtenue  du  pape 
en  1484.  Il  avait  cédé  en  1490  celle  de  Lagriy  à 
Auger  de  Brie  (V.  ce  nom>et  ne  posséda  jamais, 
comme  on  l'a  dit,  celles  du  Bec-Hellouin  ni  de  Bour- 
fueil.  c  Hais  combien,  dit  Bourdigné,  que  aucuns 

•  vices  se  peuvent  réciter  d'icelluy  Ballue,  toutes 

>  fois  fist-il  en  sa  vie  ung  acte  digue  de  grant  re- 

>  commandation  et  dont  les  Angevins  sont  moult 
SI  icQuz  a  luy  ;  car  il  impélra  du  Saincl-Siége  apos- 

t  loliqae  privilège  pour  tous  les  habitants  du  duché 

•  d'Anjou,  qu'ilz  ne  poussent  estre  tirez  en  pre- 
t  mière  instance  hors  de  devant  leurs  juges  ordi- 
t  Diires  par  vertu  de  quelques  privilèges;  et  s*ilz 
«  y  estoient  appeliez  et  ilz  deffaillissent,  l'on  ne 

>  penlt  pourtant  contre  eulx  promulguer  sentence. 

•  Et  si  l'on  en  donnoit  aucuns  soit  d'excommunier 

■  coDiamacc  ou  autres,  l'official  d'Angers  com- 

<  missaire  du  Sainct-Siége,  quant  en  cest  endroict, 

<  casse,  adnulle  et  aboUist  tout  ce  qui  auroit  esté 
«  faict  en  vertu  de  telle  évocation  ;  qui  est  très 

■  beau  privilège  pour  garder  de  vexer  les  habi- 

■  tans  d'Anjou  »  (édit.  de  1529,  p.  166).  —  Balue 
i^Bcorut  près  d'Ancône,  dans  les  premiers  jours 

d'octobre  1491.  Le  chapitre  d'Angers  en  eut  avis 
le  15  octobre.  Il  fat  enterré  à  Sainte-Praxède  de 
lome.  L'épitaphe  mise  sur  son  tombeau  rappe- 
lait son  titre  de  cardinal  d'Angers  et  résumait  en 
quelques  mots  sa  vie ,  exemple  suprême  des  for- 
tajtes  humaines.  —  Son  écu  portait  d'argent  au 
duvron  de  sable,  accompagné  de  trois  têtes 
de  lions  arrachées  de  gueules,  lampassés 
iazur.—Vn  des  parents  du  cardinal  devint  curé 
ie  Saint-Eustache  de  Paris  en  1496-1497  et  de 
M^aveau  en  1510-1568,  et  y  eut  pour  successeur 
[faogern  René  Benoist  (V.  ce  nom). 
:  fihlk  (j.  «TAnç.,  Mss.  623-629.  —  Ranéeard,  Mss.  577. 
KoU.  elilol,  Jean  de  Troyes,  l.  Xlll,  p. 391. —Bourdigné, 
de  1529,  p.  166.  —  Le  P.  Anselme,  l.  VIII,  p.  238.  — 
lie  Hist.  des  dites  de  Bourgogne^  t.  IX,  p.  218  et  suiv. 
^  Pria  a,  Gall.  purpurata,  p.  516.  —  Hist.  du  comté 
rJtorr  r,  par  Lâ>rasaeur,  jp.  198.  —  Aubéry,  Hist,  des 
ïx,  t.  n,  p.  394.— Ga/Z.  Christ.  1"  6dil.,  t.  IL  — 
.  archéoL  dTAhjùu,  1S63,  p.  278-280.— Dumesnil, 
k-V  p.  255.  —  Beauchet-FUleau,  Dict.  hisL  des  familles 
hi  i,  U  h  p.  i^'  —  Cl.  Héoard,  Peplus,  Mss.  875, 
"  'Auriffoqr»  Bommet  illustrts,  1. 1,  p.  318, — Dreux 
sSiuXA.  du  Voitou,  U  1,  p,  Ail.'^lhalog. 


des  Morts, ^SiT  Fénclon. — Thomas  Basin,  Hist.  de  Louis  XT. 
t.  II,  p.  482  et  210;  l.  III,  p.  173,  283,  303,  321,  326.  — 
Dans  une  vente  anonyme  de  livres  (15  décembre  1855)  sous 
le  vfi  1398,  il  a  été  vendu  à  Paris  la  Jîelatîon  d'une  ambas" 
sade  envoyée  par  Louis  XI  au  pape  pour  faire  le  procès 
au  cardinal  d'Angers  et  à  l'évégue  de  Verdun  (1469), 
Mss.  de  64  fol.  pap.,  écrit,  du  xvin«  s.;  on  y  a  ajouté  :  Vie  et 
histoire  de  J.  Balue,  Mss.  in-fol.  sur  pap.  de  la  iiicmc  main 
que  le  précédent. 

Balzac  d'IUicrs  d'Entrag^ucs  {Louis  de), 
aumônier  du  roi,  nommé  abbé  de  Bellefontainc 
le  25  juillet  1710,  f  évoque  de  Lectoure  en  1720. 

Banteiie  (la).  —  V.  Baumette  (la). 

Baiicelin  {Esprit- Benjamin),  né  le  5  mai 
1764  sur  la  paroisse  St-Denis  d'Angers,  était  fils 
de  Charles- André  Bancelin,  notaire  royal-aposto- 
lique ,  secrétaire-greffier  de  l'Hôtel-de- Ville  et 
trésorier  de  l'hôpital  des  Incurables,  mort  à  l'âge 
de  47  ans  le  19  octobre  1780,  et  de  Suzanne  Gascher 
du  Tertre,  morte  le  9  mars  1789.  Il  fit  avec  suc- 
cès ses  études  au  collège  de  l'Oratoire,  se  maria 
à  l'âge  de  22  ans  (21  mars  1786)  avec  la  jeune 
veuve  d'un  procureur,  Françoise-Jeanne-Margue- 
rite  Faultricr,  et  exerçait  au  même  titre  avant  1789 
auprès  du  Prèsidial  d'Angers.  Le  15  septembre  1790 
il  fut  nommé  receveur  du  district  de  Segré,  charge 
qu'il  occupa  jusqu'au  18  messidor  an  IL  II  s'y 
distingua  par  son  désintéressement  et  une  régu- 
larité parfaite  qui  lui  permit,  quand  ses  papiers 
eurent  été  brûlés  par  les  Vendéens  en  octobre  1793, 
de  rétablir  tous  ses  comptes  sur  les  copies  four- 
nies par  lui  à  l'Administration  départementale. 
Commandant  de  la  gurde  nationale,  il  équipa  à 
ses  frais  deux  canons  et  fit  toutes  les  avances  de 
l'armement  de  sa  troupe.  Maire  de  Segré  du 
l*^f  novembre  1790  au  15  brumaire  an  II,  il  pré- 
serva par  deux  lois  la  ville  el  le  District  de  la 
famine  en  revendant  à  perte  aux  indigents  les 
blés  achetés  sur  ses  propres  avances  qui  ne  lui 
furent  jamais  remboursées.  Le  10  mars  1793, 
600  rebelles  s'étant  présentés  à  Sainte-Gemmes,  il 
sortit  seul  avec  deux  cavaliers  seulement,  se  fit 
conduire  à  leur  quartier-général,  les  harangua  au 
nom  de  la  paix  et  de  l'humanité  et  préserva  la 
ville  du  massacre  et  du  pillage  en  donnant  à  la 
garde  nationale  le  temps  de  s'armer  pour  les  dis- 
perser. Administrateur,  puis  commissaire  du  Dis- 
trict, puis  président  de  l'administration  du  canton 
(août  1794),  il  était  en  correspondance  permanente 
avec  le  Directoire  du  Département  qui  en  référait 
sans  cesse  à  ses  informations  ;  et  il  fut  chargé  à 
plusieurs  reprises  par  les  représentants  du  peuple 
de  missions  périlleuses  qui  demandaient  autant 
de  sang-froid  et  de  courage  que  d'habileté.  C'est 
ainsi  qu'il  sut  s'aboucher  avec  les  rebelles  des 
alentours  et  par  sa  fermeté  et  sa  loyauté  inspirer 
le  respect  et  la  confiance  aussi  bien  aux  généraux 
Hoche  et  Hèdouville,  dignes  d'ailleurs  de  le  com- 
prendre, qu'aux  chefs  des  chouans.  Une  nuit,  par 
une  pluie  ballante,  avec  un  seul  guide,  il  osa  aller 
directement,  sans  sauf-conduit  ni  avis  préalable, 
trouver  dans  son  gîte,  au  milieu  des  bois,  le  che- 
valier Turpin  de  Crissé,  qui  avant  toute  parole 
voulut  lui  faire  partager  son  lit.  Dès  ce  jour  s8 
noua  officiellement  une  curieuse  correspondance 
que  Bancelin  a  publiée  presque  dans  le  temps 
mômee(cmi  reste  un  des  plus  singuliors  document^ 

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connus  sur  cette  singulière  guerre.  Elle  n'occupe 
pourtant  qu'une  partie  de  l'opuscule  qui  a  pour 
titre  :  Dancelin  à  ses  concitoyens   (Angers , 
Jahyer,  an  IV,  —  in-S»  de  130  p.).  Pillé  trois  fois 
iJans  ses  maisons  de  Segré  et  de  la  Chaufournaie, 
traqué,  surpris  par  les  brigands,  il  n'avait  dû  la 
vie  qu'au  dévouement  d'un  ami,  et  à  peine  réfu- 
gie à  Angers  y  avait  trouvé  un   mandat  d'arrùl 
lancé  sur  d'indignes  dénonciations  auxquelles  il 
n'eut  pas  de  peine  à  répondre.  Mais  le  républicain 
indigné  en  appelle  à  ses  concitoyens  avec  un  ac- 
cent d'honnèielé  et  de  véracité  qui  rend  cloquent, 
en  face  d'imputations  ignominieuses,  le  simple  ré- 
cit de  son  dévouement  el  son  patriotisme  désin- 
téressé. —  D'ailleurs,  tous  ses  rapports  sont  des 
sources  de  renseignements  véridiques  et  inépui- 
sables et  celui  de  l'an  111  (Angers,  Jaliyer,  in-i») 
intitulé  :  Compte-rendu  du  Directoire  du  Dis- 
trict de  Segré,  est  terminé  par  u:i  précis  rapide 
qui  offre  un  excellent  résumé  de  l'histoire  el  dos 
causes  de  la  chouannerie.  Hoche  faisait  le  plus 
î:rand  cas  et  du  livre  et  de  l'auteur  «  qui  joint 
a  les  lumières  à  une  fermeté  et  à  un  patriotisme 
*  rare  »  et  le  signalait  au  Directoire  a  comme 
«  l'homme  le  plus  propre  à  rendre  dérinitivomi'nl 
a  la  Vendée  à  la  République  »  (lettre  du  19  ven- 
tôse an  IV).  Bancelin  fut  nommé  en  1795  com- 
missaire aux  pacifications  de  La  Jaunais  el  de 
La  Mabillais,  et  l'année  suivante  remplissait  Ici 
fonctions  de  commissaire  civil  pour  le  désarme- 
ment de  la  rive  droite  de  la  Loire.  A  la  reprise 
des  hostilités,  c'est  à  ses  démarches  que  fut  dû 
le  rapprochement  du  vicomte  Turpin  de  Crissé  el 
de  Scépeaux  avec  le  général  Baillol  et  par  suite 
la  véritable  pacification.  Du  reste  toujours  alerte  et 
debout,  la  paix  faite,  il  organisait  des  battues  co.itre 
les  pillards  et  les  chauffeurs  qui  désolaient  le  pays.— 
Il  avait  obtenu  les  fonctions  de  cont.''ôlcur  des  Con- 
tributions directes  à  Segré  sur  la  recommandalion 
personnelle  du  général  Hédouville  et  en  frimaire 
an  Xlll  remplit  quelque  temps   l'intérim  de  la 
sous-préfecture.  11  sollicitait  en  1807  une  percep- 
tion pour  un  de  ses  fils ,  mais  il  se  désista  de  sa 
requête  (11  avril  1807)  pour  ne  point  nuire,  dit-il, 
a  à  d'excellents  comptables,  très-aimés,  estimés  el 
9  qui  ont  besoin  de  leui  position  pour  vivre  ».  Un 
brevet  de  surnuméraire  pour  son  fils  aîné  el  pour 
le  plus  jeune  une  demi-bourse  au  lycée  devaient 
combler  tous  ses  vœux.  —  En  1811  il  fui  nommé 
jige  suppléant  près  le  Tribunal  de  Segré  el  y 
siégeait  encore  en  1838,  à  l'âge  de  78  irns.  —  Il  y 
«îsl  mort  dans  la  nuit  du  27  au  28  décembre  1842, 
ayant  conservé  jusqu'à  son  dernier  jour  toute  la 
vivacité  de  sa  mémoire  qui  avait  tant  de  grandes 
choses  à  raconter.  —  Il  s'occupait  dans  ses  der- 
nières années  de  recherches  historiques  sur  les 
antiquités  locales.  —  Un  de  ses  frères,  Charles- 
Pierre- Jean,  né  le  5  octobre  1759,  d'abord  of- 
ficier au  régiment  de  Walsh,  était  en  1787  conseiller 
en  l'Election  el  avocat  au  siège  royal  d'A:;gers. 

Maine^t-Loire  du  7  janvier  1843.  —  Rousscliii,  Vl'  de 
Moche,  t.  II,  p.  339.  —  ArcU.  du  DéparU 

Baneelin  du  Tertre  (M.-Hippolyte),  ne- 
veu du  précédent,  fils  de  Charles-Pierre- Jean,  né 
à  Angers  le  U  août  1791,  entra  en  1813  dans  Ici 


lanciers  de  la  garde  et  fut  autorisé  en  181 9  à  joindre 
à  son  nom  celui  de  Du  Terire.  Devenu  sous-chef 
de  bureau  au  ministère  de  l'Intérieur,  il  a  publié 
V Annuaire  des  Imprimeurs  et  des  Libraires 
de  France  (1«  et  2^  année,  1828,  in-i8),  —  et 
une  traduction  de  V Enquête  faite  en  Angleterre 
sur  le  droit  des  fermiers  y  qui  lui  a  valu  une 
médaille  d'or  de  la  Société  Centrale  d'Agriculture; 

—  mort  en  1854. 

ûuérard.  —  Monilcnr  du  19  janvier  1819. , 

Baneelin  (Pierre),  maître  chirurgien  dans 

le  bourg  de  Itochefort- sur- Loire  jusqu'en  1693, 

s'établit  Tannée  suivante  à  St-Georges-sur-Loire, 

où  il  fui  inhumé  le  16  mai  1737,  âgé  de  74  ans. 

—  Sa  femme  avait  nom  Anne  Quairu. 
Baneelin  {Pierre-Michel),  fils  du  prccédeni, 

né  le  17  mars  1G90  à  Rocheforl-sur-Loire,  fui 
d'abord  attaché  comme  clerc  à  l'église  de  Clianlocé, 
puis  7  ans  comme  vicaire  à  celle  de  la  Trioilc 
d'Angers  el  le  17  octobre  1722  présenté  par  l'ab- 
besse  du  Ronccray  à  la  cure  de  St-Gormaii^des- 
Prés  dont  il  prit  possession  le  21  du  même  mois. 
Le  31  il  signe  soa  premier  acle  de  baptême  sur 
les  registres  qu'il  couvre  dès  lors  de  notes  pré- 
cieuses, sans  épargner  ceux  antérieurs  à  son  entrée 
en  fonctions.  Des  la  première  année  il  eut  à  four- 
nir son  église  presque  entièrement  à  ses  fois 
d'antiphonaires,  de  bénitier,  de  linge  el  du  mobilier 
des  autels,  fit  réparer  la  cure  en  1725,  faire  le 
lutrin  du  chœur  en  1727,  refaire  plus  tard  les 
aulels,  les  fonls  baptismaux,  et  il  délaille  lui- 
même  tous  ces  bienfaits  avec  un  intérêt  de 
curieux.  La  recherche  des  dîmes  et  des  revenus 
utiles  de  la  fabrique,  dont  il  poursuivit  les  litre* 
avec  ardeur,  lui  fut  une  occasion  de  recueillir 
les  origines  el  les  «  anciennetés  »  de  sa  paroisse 
dans  des  Mss.  très-précieux  mais  malheureuse- 
ment perdus.  Il  renvoie  lui-même  à  plusieurs  re- 
prises à  a  ces  mémoires  et  livres  faits  en  17i8  », 
dont  il  lui  avait  fallu  chercher  les  preuves  «  dans 
tous  les  trésors  du  canton  et  archives  des  seigneurs, 
cu7?i  magnis  sumptibus  »,  en  l'absence  de  loul 
travail  antérieur,  «  quoique  la  cure  eût  pl«s 
de  1000  ans,  comme  je  l'ai  remarqué,  dil-il,  par 
des  lettres  que  j'ay  vu  en  plusieurs  lieux  ».  -- 
J'ai  inutilement  recherché  la  trace  de  ce  recueil, 
espèce  de  répertoire  en  forme  de  terrier,  qui  a 
depuis  longtemps  disparu  el  dont  l'exislence  mèma 
était  ignorée.  La  Bibliothèque  d'Angers  possédï 
pourtant  de  Bancelin  une  copie  (Mss.  1068)  dtf 
Illustres  de  Pocquet  de  Livonnière,  disposée  cf 
trois  livres,  qui  rappelait  seule  aux  érudils  lenow 
de  notre  curé  angevin.  11  mourut  le  17  avril  1733, 
âgé  de  43  ans,  et  fut  inhumé  le  lendemain  dwi 
l'ancien  chœur  de  son  église,  «  homme  d'un  raP 
mérile  et  d'une  grande  piété  »,  dit  son  successeur* 

Arch.  coinni.  do  Sl-Germain-dcs-Prés,  Série  E. 

Baneelin,  f.,  c"«  de  Gohier. 

Baneeliuiére  (la).  c««  de  St-Melaine,  Mft 
fiet  et  seigneurie,  près  l'élang  de  Brissac,  appar 
tient  à  noble  homme  Charles  de  Bournay,  qnl  ■ 
rolevait  de  l'abbaye  St-Aubin  d'Angers,  1526. 

Banehais  (les),  L.  c"  du  Lion-d^Angeri 
—  La  cl.  des  Grands-B.  appartient  en  i19Q] 
Duvcrdier  d©  a  Pcrricrc% 


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—  195  — 


BAR 


BftBehé«-MeUée  (la),  cl.,  c«e  de  St-Au- 
fustin-dU'Bois,  anc.  dépendance  de  la  métairie 
do  Mortier,  près  la  Chaussée  Hue. 

Banehereau  et  non  HawteheÊreau   (J.)t 

tiear  de  Richemont,  avocat  au  Parlement,  était 
fié  à  Saumur  en  1612.  On  connaît  de  lui  trois 
œavres  singulières  et  devenues  rares  dont  voici 
le  titre  :  Thimandre  en  voyage,  tragi-comédie 
(Paris,  Sommaville,  in-12,   1631).  —  L'Espé- 
rance glorieuse  ou  Amour  et  Justice,  tragi- 
,     comédie  (Paris,  Collet.  1632,  in -S»  de  95  p.). 
Elle  est  dédiée  au  prince  de  Condé  et  précé- 
dée d'un  avis  au  lecteur  et  d'une  préface  par 
N.  Brossard  de  la  Martinière,  gentilhomme  Ven- 
[    àùmois.  L'auteur  «  sorti  fraischement  de  i'cs- 
I    cote  >  se  recommande  de  ses  vingt  ans.  ~  Les 
I     Passions  esgarées  ou  le  Roman  du  temps, 
tragi-comédie,  dédiée  au  comte  de  Fresque,  avec 
uu  avis  au  lecteur  (Paris,  Collet,  1632,  in-S*»  de 
I     li5  p  ).  L'auteur  du  catalogue  de  Soleinne  en 
I     «Ile  quelques  vers  d'une  incroyable  ardeur  d'a- 
moar.  qui  sufûrent  à  attirer  l'attention  des  collec- 
liuQoeurs.  L'exemplaire  signalé  dépassa  30  francs, 
tandis  qu'un  autre  volume  contenant  les  deux 
pièces  réunies  s'était  vendu  la  veille  pour  7  francs. 

-  A  la  suite  de  cette  dernière  pièce  se  trouvent 
40  pages  de  poésies  diverses  a  non  moins  cu- 
rieuses >,  dit  le  rédacteur  du  Catalogue,  et  quelques 
anecdotes  ayant  trait  à  Doué  et  autres  localités 
sogevines. 

Bnmet,  t.  IV,  p.  1293  (édit.  de  1864).  —  CataL  de  So- 
Innne,  t.  I,  p.  235  et  Supplément,  p.  22.  —  Hist.  du 
Théâtre  fr.,  l.  IV,  p.  531.  —  De  Bcauchamps,  Bech.  sur 
ta  Théâtres,  t.  II,  p.  118.  -  De  Houhj,  Abrégé  de  thùt. 
d»  îh.  fr. 

BaBckereaa  {Joseph) ,  né  à  Trémentines 
eo  1790,  n'entra  au  collège  de  Beaupréau  qu'à 
22  ans,  au  sortir,  fut  appelé  comme  vicaire  à 
Augerâ,  dans  la  paroisse  de  Saint-Joseph,  puis 
cbargé  par  l'évèque  de  l'instruction  des  sourds- 
moeb  Envoyé  ensuite  à  la  petite  cure  de  Mon- 

1    treail-Belfroy ,  où  il  espérait  rétablir  sa  santé 

i  affaiblie,  il  y  mourut  le  18  août  1839.  —  L'abbé 
Letellier  a  recueilli  de  lui  quelques  vers  qu'il  a 
publiés  dans  un  opuscule  sous  ce  titre  :  Souve- 
nirs sur  la  vie  et  la  mort  de  M.  Vabbé  Ban- 
ehereau (Angers,  Pavie,  in-S»,  sans  date). 

Banehereau  {Louis),  matlre  chirurgien  à 
Angers  en  1671,  établi  depuis  son  mariage  en  1673 
arec  Marie   Cueminant,   au  Plessis-Grammoire, 

I   dont  il  est  dit  à  la  fois  <  chirurgien  et  notaire  de 

'   la  court  9  en  168i. 

Bmnchereau  (le),f.,  c°«  de  St-Georges-du-P. 
BanchereaniL  (les),  ham. ,  c°e  de  Chanteloup. 
Banehels  (les),  vill.,  c"«  d'Angers  et  en  par- 
tie de  St- Barthélémy,  —  Boschittus  villa, 
896-1110  (!«'  Cartul.  St-Serge,  p.  13).— Bosqui- 
Us,  1095  (Ib.,  p.  308).  —  Ad  Banchez,  1230 
(H  -DU82).— Bauc/icta,  1297  {lb.).^Vicus  seu 
^vhnentum  de  villa  de  Bauchetis,  1333  (Ib.). 

—  !r  territorio  ville  Andeg.  loco  dicto  les 
Uaïuhetz,  1474  (Série  G  Villévêque),  —  Les 
Benu  leU,  155S(Ib.).  — Benec;iet(Gass.).— I^s 
Bbiu  Saû  (Cad.).— Cette  dernière  manière  d'écrire 
tippe  e  an  moins,  si  pea  que  ce  soit,  le  sens  éty- 
Mo|     e  dn  mot  :  lea  Bocqtieta»  (c«  P^tiU*^ 


'  Bois,  complètement  détourné  dans  forthographa 
et  la  prononciation  usuelles.— C'était  au  xi«  s.  une 
localité  importante  placée  au  milieu  de  la  forêt 
de  Verrières  et  sur  la  route  d'Angers  à  Durtal.  Il 
y  existait  une  église,  ecc2esia,  tout  au  moins  une 
chapelle  que  révoque  Rainaud  donna  vers  1100  à 
l'abbaye  de  St-  Serge  avec  toutes  les  dépendancos 
de  la  villa,  église  devenue  sans  doute  paroissiale 
en  prenant  depuis  le  nom  de  St  Samson  peut-être, 
ou  St  Silvin.  Le  comte  Foulques-Héchin  y  ajouta 
une  partie  des  bois  jusqu'à  la  rivière,  Beuzon  et 
Précigny,  1095.  —  Auxvï«  s.  le  principal  domaine 
n'est  plus  qu'une  closerie,  appartenant  à  Orfraisa 
Landais,  dame  de  Ste-Gemmes,  et  à  Franc.  d'An- 
digoé,  qui  l'arrentent  à  Gabr.  de  Pontoise,  sieur 
de  la  Romanerie  en  1552.  Au  xvi«  s.  encore,  le 
chemin  qui  sert  actuellement  de  limite  aux  com- 
munes d'Angers  et  de  St-Barthélemy,  des  Bauchais 
à  Villechien,  et  qui  se  continue  en  passant  au  ra^ 
de  l'église  Saint-Léonard  et  à  l'opposé  jusqu'à 
Saint-Silvin,  est  appelé  dans  les  textes  le  che- 
min des  Ponts-de-Cé  aux  Bauchais,  H  est 
étonnant  qu'on  n'ait  signalé  dans  cette  région 
aucune  aniiquilé. 

Bande  (la),  ham.,  c°«  de  Mazé,  —  Le  Port 
de  la  B.  (Et. -M.).  —  Le  pays  n'est  au  xviii«  s. 
encore  qu'un  bois,  défriché  depuis  la  Révolution 
et  qu'étreigaaient  divers  bras  de  l'Authion  au- 
jourd'hui desséchés.  —  En  est  sieur  en  1630  ho- 
norable homme  Clerc  Commeau.  Y.  la  Bonde, 
la  Bonducière. 

Bandes  (les),  c°«  de  Fontaine-MilOn,  «  petit 
logis,  est-il  dit,  en  1643,  près  le  logis  de  M"«  d'Azé  ». 
Il  appartenait  à  Kt.  Leroyer,  chanoine  de  Saint- 
Laud  d'Angers,  syndic  du  clergé  d'Anjou. 

Banlée  (la),  ham.,  c"«  (ÏAmhillou.  —  Ban- 
leuca,  1063  (G  Doué,  t  I,  f.  7)  —  Banleia, 
1100-1120  (Liv.  Bl.,  f.  8).  —  Terra  de  la  Banlee, 
1135-1145  (ib.,  f.  9).  —  Faisait  partie  de  la  sei- 
gneurie de  Maurepart  qui  le  relevait  de  la  Grézille. 
-Appartient  à  une  dame  de  Clérembault  en  1436. 

—  En  est  sieur  Eon  Papin  1513,  René  Papin  1524. 

—  Josias  Papin  vend  la  maison  noble,  terre  et 
seigneurie  le  15  octobre  1609  à  Jacq.  Gueniveau. 

—  En  est  sieur  Gérome  Manllet,  1645,  1657.  — 
Anne  Marillet  1686. 

Banquet  (le),  f.,c"«  du  Plessis-Grammoire, 

—  Le  Bouquet  (Cass.). 
Banquetlére  (la),  f.,  c»«  de  Chemiré, 
Bansard  des  Bols  {Gabriel),  maître  cbi- 

rurgien,  originaire  du  Maine,  résidait  à  Corzé  et 
s'était  marié  au  Plessis-Grammoire  le  14  jan< 
vier  1744  avec  Urbaine  Poirier. 

Bara  {Joseph),  «  sculpteur-figuriste  >,  de* 
mourait  en  1784  rue  Yaldemaine,  à  Angers.  11 
fut  appelé  le  20  août  à  donner  comme  expert  son 
avis  sur  le  mérite  des  statues  fournies  par  le 
sculpteur  Gaultier  au  Chapitre  d'Angers  pour  le 
chœur  de  St-Maurice.  —  M.  Bellier  de  la  Chavi* 
gnerie  mentionne  un  Nicolas  Barat,  garçon  sculp« 
leur,  pendu  pour  vol  à  Paris,  le  11  février  1762. 

Biblioth.  d'Anf .  Mss.  673  et  GG  130.  ^  DicL  général 
des  Artistes,  p.  42. 

Baraoê  {Mathieu  de),  abbé  de  Mélioais,  suo^ 

cosseur  do  Mathieu  ù»  Bau^éi  Mi  meaUQimé  4«ai 


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les  titres  de  1283  à  1298  ;  —  m3art  le  10  septembre  ; 

—  a  pour  successeur  Richard 

Baracé,  canton  de  Durtal  (10  kil.).  arrond.  de 
Baugé  (29  kil.)  ;  —  à  60  kil.  d'Angers.  —  Bar- 
rachiacus,  1050  circa  (Cart  du  Itonceray,  Roi.  1, 
ch.  24).— Baraciacus,  1074  (l^f  Gariûl.  de  Saint- 
Serge,  p.  106).  —  1096  (Ib  .  p.  211;  2«  Carlul., 
p.  200).  —  Baraci,  1100  circa  (Cartul.  Sl-Aubin, 
f.  25  Y«»).  —  Baraceium,  1040,  1082-1104,  1159 
(1"  Carlul.  Saint-Serge,  p.  16  et  115;  2«  Carlul., 
p.  184).  — 1066  (Cart.  St-Maur).  —  Barace,  1216 
(Clftiloché,  l.  3,  p.  115). 

Le  village  est  situé  sur  le  coteau  de  la  rive 
droite  du  Loir,  dans  l'angle  formé  par  la  rivière 
et  son  affluent,  le  Rodiveau;  —  entre  Huillé  à  l'E. 
(4  kil.),  Daumeray  (6 k  )  au  N.,  Etriché  (7  k.)  à l'O., 
et  Seiches  au  S.  (7  kil.),  de  Taulrc  bord  du  Loir. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Tiercé 
à  Durtal  passe  à  quelques  pas  de  l'église.  Un 
beau  chemin  conduit  de  là  directement  à  un  bac 
du  Loir  ^2  kil.). 

En  dépendent  les  hameaux  de  Doux  (25  bab  , 
1,300  met.),  de  la  Suardiere  (26  hab.,  900  met.)  et 
les  Peliles-Landes  (17  hab.,  900  met.),  les  Berlhe- 
lotières,  la  Rognardière,  la  Couleyère,  les  Landes, 
Missoudun,  Chandoiseau,  les  Colombellières,  la 
Rongellière,  la  Hupticre,  les  Maisons,  petites  agglo- 
mérations de  deux  ou  trois  maisons,  les  châteaux 
dos  Loges  (a  400  met.  du  bourg)  et  de  Yieilleville 
(1,400  met.),  et  32  fermes  ou  habilations  isolées. 

Outre  le  Loir,  qui  limite  inlérieuremenl  la  com- 
mune vers  S.  et  le  Rodiveau  qui  la  traverse  du  N. 
au  S.,  y  passe  le  ruiss.  des  Landes,  y  naissent 
ceux  de  Selaine,  du  Roquet  et  de  la  Bouveric. 

Superficie  :  1 ,346  hectares  dont  3  hect.  37  en 
vignes,  135  hect.  89  en  .bois. 

Population  :  En  1720,  134  feux,  437  hab.  — 
En  1821,  663  hab.  —  En  1831,  761  hab.  —  En  1836, 
784  hab.  —  Eti  1841,  716  hab.  —  Eu  1851,  654  hab. 

—  En  1856,  681  hab.  —  En  1861,  705  hab.  — 
En  1866,  723  hab. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Durtal. 

Assemblées  le  dernier  dimanche  de  janvier  et 
le  premier  dimanche  de  mai. 

Des  lettres  patentes  de  1579  avaient  accordé  à 
la  prière  du  seigneur  deux  foires  et  un  marché 
depuis  longtemps  tombés  en  désuétude.  —  Une 
loire  se  tenait  pourtant  encore  au  xvii*  siècle  le 
27  janvier,  jour  de  saint  Julien. 

Une  jolie  Mairie  avec  Ecole  de  garçons  a 
été  construite  en  1865.  Dans  la  grande  salle  une 
inscription  en  lettres  d'or  rappelle  que  «  Cette 
maison  communale  a  été  donnée  par  M"**  la 
comtesse  de  Benoit,  M.  le  vicomte  et  la  vi- 
comtesse de  Manneville  avec  le  concours  de 
S.  E.  AU'  le  Ministre  de  VInstruction  pu- 
blique, de  MM.  de  Baracé,  de  Villeneuve 
et  de  plusieurs  souscripteurs  ». 

Le  Ciîneticre  se  rencontre  tout  près  vei-s  l'E.  sur 
l'ancien  chemin  el  renferme  plusieurs  tombes  avec 
cpilaphes,  celles  entre  autres  du  sacristain  Yves 
l*ion,  datée  de  1598,  d'un  fermier  de  la  Motte  1644, 
du  chirurgien  Guill.  Gaiet  1751,  de  Perrine  De- 
nais  1767,  et  une  croix  de  pierre  avec  un  Christ 
enluillé  (xvir  s). 


V Eglise,  dédiée  à  saint  Aubin  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII),  est  un  des  plus  anciens  édifices 
religieux  de  l'Anjou  (x-xi**  s.)  malheureusement 
menacé  d'une  reconstruction  prochaine  (21  m.  40 
sur  6  met.  20  de  large  ;  dans  le  chœur,  6  met.  40 
sur  4  met.  10).   Le   portail  à  pignon  s'appuie  à 
mi-hauieur  aux  angles  sur  des  contre-furb  carrés 
à  chef  évasé.  La  porte  à  claveaux  réguliers  ro- 
mans  est  surmontée  d'une  étroite  baie  ogivale  a 
trèfle.  Dans   les  murs  latéraux,  entieremeol  en 
petit  appareil  régulier,  apparaissent  vers  S  deu\ 
assises  en  aréle  de  poisson,  vers  N.,  une  porte 
bouchée  à  plein  cintre  de  claveaux  réguliers.  Six 
étroites  baies,   qui  vont  s'évasant,  nues  et  sans 
aucune  façon  ornementale,  donnent  jour  a  l'iu- 
lérieur.— Le  clocher  carré  se  termine  par  un  petit 
fronton  el  sur  chaque  face  est  percé  de  deu\  fe- 
nêtres romanes  avec  arceaux  en  retrait  ;  entre  deux, 
dans  le  cintre,  un  losange  Chaque  angle  des  cha- 
pelles du  transept  se  flanque  d'un  contre-fort;  celle 
de  gauche  conserve  encore  la  cheminée  seigneuriale. 
—  La  nef  unique  est  voiltée  en  cale  de  navire, 
retrécie  et  abaissée  vers  le  chœur  par  un  arceau 
roman  où  s'appuient  deux  autels  —  à  droite  de 
St-Aubin,  avec  ancienne  statue  du  patron,  —  à  . 
gauche  de  la  Vierge;  dans  un  cadre,  une  Pieta  ; 
du  XVI II*  8.;  au-dessus,  une  autre  Vierge.  A  l'eu- 
tréc  de  la  nef  se  présentent  les  fonts,  massif  en 
partie  de  brique  et  de  ciment,  formé  de  deux  rec- 
tangles inégaux   superposés  ,    sur  quatre  petits  i 
piédestaux.  —  Le  transept,  surexhaussé  de  quatr*  ] 
marches,  montre  une  voûte  nue  dont  la  retombée  | 
porte  sur  de  larges  piles  carrées  sans  autre  mou- 
lure qu'un  simple  canivet  en  saillie.— A  gauche  ua  \ 
arceau  très-fort  surbaissé  ouvre  dans  une  chapelle 
dont  la  voûte  basse,  à  huit  torses  d'ogive  en  saillie, 
garde  à  sa  clé  ceiitrale  un  écusson  au  léopard 
passant.  —  A  droite,  johe  chapelle,  refaite  et 
peinte  du  haut  en  bas  d'enluminures  du  genre  alle- 
mand ;  à  l'entrée,  à  droite,  un  buste  de  St  Benoit, 
à  gauche,  un  buste  de  St  Pierre;  dans  la  fenêtre 
assombrie  par  un  viti-ail  de  Thierry ,  d'Angers,  1853, 
figure  St  Augustin;  sur  le  mur,  en  lettres  d'or, 
on  lit  :  a  Priez  pour  le  repos  de  Vâme  de 
Prosper-Désiré  comte  Benoist ,  lieutenant-^ 
colonel,  officier  supérieur  des  gardes  du  corps  < 
du  roi  Charles  X,  mort  à  64  ans,  à  Paris,  < 
le  19  mars  1858....  >»  —  A  côté  :  «  Priez  povr 
le  repos  de  Vâme  d'Achille- Laurent-Henri 
vicomte  Benoist,  lieutenant  d^ artillerie,  mort 
à  26  ans,  au  siège  de  Sébastopol,  l^  ^  o.^"^^ 
1855....  »  —  L'autel  est  placé  sous  le  clocher.  - 
Une  étroite  travée,  percée  à  droite  d'une  fenêtre,  ^ 
compose  le  chœur,  avec  abside  ronde  voûtée  ei  \ 
cul  de  four,  à  peine  éclairée  d'étroites  baies,  leloa  l 
de  façon  grossière  et  d'apparence  antique  (x-xi* s.). 

Quoiqu'il  nait  été  signalé  aucune  trace gallo-ro- j 
maine  sur  la  commune,  elle  devait  être  traversée  par  j 
une  ou  plusieurs  des  voies  qui  sillonnaient  le  pays ^ 
et  dont  une  passait  le  Loir  vers  Yieilleville.  LebourgJ 
est  des  le  xi*^  s.,  d'après  les  chartes,  un  oppidum,^ 
même  un  castrum,  une  résidence  seigneuriale  dej 
quelque  importance.  L'égUse  y  fut  bâtie  vers  Uj 
liit  sans  doute  du  x**  s.  par  Hubert  de  CbampagoM 
suc<<iUQ  de  la  coatréo,  ditionù  sue.  £Ui   isldid^ 


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déjà  dater  de  temps  fort  ancien,  priscis  jam  I 
ttmpnribus,  en  1043  quand  elle  fat  consacrée 
parrêvèque  Hubert  de  Vendôme,  sous  le  vocable 
i\e  Si-Jiilien.  Un  desservant  y  fut  alors  établi  avec 
presbytère  suflisamment  renié.  A  quebjues  années 
de  11  l'église  a  changé  de  patron  et  porte  le  titre 
è  SlAubin.  Il  en  dépend  une  chapelle  impor- 
Unlft  dédiée  à  Si  Germain.  Toutes  deu\  sont  ven- 
JuP5  en  1074  à  Sl-Serge  par  Albéric  de  Laigné, 
de  Lamniaco,  avec  tous  les  revenus  de  la  cure, 
!e  tiers  du  bourg,  du  four  banal  et  partie  de  la 
I?rTede>  Landes,  don  confirmé  par  le  pape  en  1159. 
L'wlise  dovint  ainsi  un  prieuré  réuni  en  1464  â 
l'oHitY  du  cellérier  de  l'abbaye,  puis  cédé  en  1502 
aa  temporel  de  l'abbé,  qui  en  1648  le  céda  à  ses 
moines.  Le  desservant  ou  vicaire  peq)étuel  pré- 
tendit vcriî  ce  temps  se  rendre  indépendant  et 
affirma  son  droit  de  curé  primitif,  dont  il  fut  dé- 
bouté après  sept  ans  de  procès  par  un  arrêt  du 
31  J.kvmbro  1671.  Un  moine  de  Sl-Serge  y  venait 
ckfue  année  prêcher  le  jour  de  la  féto  patronale 
do  Si  Aubin.  L'habitation  du  prieuré  comprenait 
inai<on,  grange,  cellier,  l'ancienne  chapelle  de 
St-Germain,  le  tout  circuit  au  xvi"  s.,  de  vieilles 
niarailles,  et  rendait  aveu  à  la  baronnie  de  Saint- 
■C<?nnain  de  Retz,  redevance  pourtant  contestée 
longtemps  par  l'abbé  qui  prétendait  relever  direc- 
tement de  Baugé.  . 

En  est  curé  :  Yves  Bonnet,  1568,  1600.  H  te- 
fiait  une  école  et  à  chaque  sépulture  levait  un 
droit  pour  ses  écoliers  qui  y  assistaient.  Il  s'en 
Iroavait  huit  en  1584.  —  Jean  C/iauuéZier,  162G- 
164».~Michel  Forest,  1643-1652.  Il  avait  été  élevé 
:â  Foageré  auprès  du  curé,  son  oncle.  —  Jean 
de  Ligneul  ou  de  Ligneux,  mars  1652,  inhumé 
dans  l'église  le  14  avril  1672.  —  Pierre  Samoyau, 
;mi  1672-31  août  1706.  Il  avait  aliéné  le  petit  ci- 
metière et  partie  du  grand,  par  autorisation  épis- 
«opale  du  30  septembre  1693.— Le  19 juillet  1696 
fBrent  bénies  les  deux  cloches  nommées  la  pre- 
mière Louise,  par  messire  Jean  Marquis  de  la 
ïôtte,  chevalier,  seigneur  marquis  de  Senonnes, 
wmmandanl  de  la  noblesse  et  des  gouvernements 
f  Anjou  et  pays  Saumurois,  et  par  dame  Louise 
;  ic  Havard,  veuve  de  messire  Rerfé-Charles  de 
Baaiy,  dame  des  Loges  et  de  Baracé;  la  2»  Anne, 
»r messire  Gabr.  de  France,  chevalier  de  St-Louis, 
WîniDandant  du  ChâU'au- vieux  de  Bayonne  et  par 
datne  Anne  Sicault,  femme  de  Math.  Horbereau, 
^yer,  sieur  de  la  Chaise.  —  P.  Marchant, 
S  octobre  1706,  f  H^  de  50  ans  le  31  juin  1717. 
-E.  Bellanger,  27  septembre  1717-17  avril  1719. 
n  signe  encore  quelques  jours  mais  avec  le  titre 
de  curé  do  Rocbeménier.  Dès  sa  première  année 
il^fit  refondre  les  deux  cloches,  bénies  le  14  juin 
fl'l8  par  Legouvello,  officiai  de  Tévôque,  et  nom- 
mées la  1»*  Alarie,  par  messire  Jean  Marquis  de 
Molle  et  Marie-Chrisanle  de  Havard,  veuve  de 
.  ie  France,  la  2«  Louise,  par  messire  Math, 
reau  de  la  Chaise  et  dame  Louise  de  Havard, 
ive  le  René  de  Baugy.  —  A.  Belliard,  27  avril 
19-J  40,  7  le  14  juillet  1744  âgé  de  62  ans. 
17  ô  le  clocher  fut  restauré  et  refait  en  partie 
pla  hes  par  Jean  Quincé,  charpentier  à  Marcé. 
le       baUai/,  janvier  1741,  f  le  16 juillet  1753 


âgé  de  52  ans.  —  Le  Cornue,  août  1753-janvier 
1779.  —  Henri  Marchand,  14  février  1779  — 
Il  était  alors  vicaire  de  Saint-Pierre  d'Angers  et 
âgé  de  27  ans.  Il  signe  curé  jusqu'au  25  octobre 
1792,  et  dès  l'actf  suivant  le  13  novembre  :  no- 
table et  officier  public,  ailleurs  curé  et  officier 
public  ou  simplement  officier  public.  Il  fut 
néanmoins  déporté  à  l'île  de  Rhé  et  n'en  sortit 
qu'en  l'an  VII  par  la  recommandation  de  Talot. 

On  a  gardé  souvenir  dans  les  registres  d'une 
p^sle  qui  ravagea  la  paroisse  en  1603  et  durait 
encore  en  avril  1604,  et  de  l'ouragan  du  14  mars 
1751  qui  de  2  à  5  heures  du  matin  arracha  presque 
la  moitié  des  arbres  et  n'épargna  à  peu  près  au- 
cune maison  du  pays.  Les  habitants  crurent  voir 
la  fin  du  monde.  —  Dè^  avant  1730  il  y  existait 
un  maître  d'école  laïc  qui  avait  nom  El.  Potrie. 

La  seigneurie  reh'vait  de  Lézigné  et  appartint 
depuis  le  xi«  s.  à  une  famille  de  chevalerie  qui 
fournit  en  1283  un  abbé  à  Mélinais.  —  En  est 
seigneur  à  la  fin  du  xiii«^  s.  Le  Prévost  qui  donne 
la  terre  à  sa  fille  Jacqueline  en  la  mariant  à 
Thomas  de  la  Motte  en  1301  —  Mathurin  de  Pincé 
en  1495,  1510.  —  Des  lettres  royaux  ordonnèrent 
en  1557,  au  profit  de  Fr-inçois  de  Scépeaux,  l'u- 
nion et  l'incorporation  des  terres  et  seigneuries 
de  Lézigné,  Baracé,  Saint-Léonard,  Pregnezetdu 
port  de  Vieilleville.  Il  y  avait  une  opposition  que 
des  lettres  de  1559  déboutèrent  en  la  flétrissant. 

—  René  Crespin,  conseiller  au  Parlement  de  Brr- 
tagne,  en  1563  —  François  de  Baugy,  sieur  du 
Bosquet,  des  Loges  et  de  Baracé  par  son  mariage 
avec  Marthe  Crespin,  1593,  fut  inhumé  le  11  jau- 
vier  1638  dans  l'église,  près  la  chapelle  des  Loges. 

—  La  teiTe  appartint  en  1780,  1790,  à  Armand 
Victor  Destriché,  sieur  des  Loges.  Elle  avait  droit 
de  moyenne  et  basse  justice  seulement  et  mesure 
à  blé  et  à  vin  au  marc  de  Lézigné. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Election  et  du  Gre- 
nier à  sel  de  La  Flèche,  du  District  de  La  Flèche 
en  1788,  d'Angers  en  1790. 

Maires  :  Louis  Dailliere,  le»"  messidor  an  VIII, 
remplacé  en  novembre  1806,  maintenu  en  février 
puis  révoqué  par  arrêté  du  7  avril  1807.  Le  25  mars 
une  bande  de  dix  brigands  armés  avait  traversé 
impunément  la  commune,  pillé  les  habitants,  passé 
la  journée  du  lendemain  à  Tiercé  et  Montreuil 
et  s'était  retirée  par  Baracé  sans  rencontrer  op- 
position ni  résistance.  —  Armand-Viçlor  Des- 
triché de  Baracé,  2  juillet  1808,  jusqu'à  son 
décès.  —  Jacques  Allard,  30  juillet  1813,  démis- 
sionnaire le  15  novembre  1815.— Victor  Desfric/ie' 
de  Baracé,  7  déeembre  1815.  — Jean  Dailliere, 
17  décembre  1815.  —  Mathurin  Hamé,  5  mars 
1816.  —  André-Eloi  Gouffier,  25  mai  1821,  dé- 
missionnaire le  26  juin  de  la  même  année,  main- 
tenu jusqu'en  1839.— Jean  Turquais,  1839-1849. 

—  Prosper-Désiré,  comte  Benoist,  1849,  jusqu'à 
son  décès.— René  Ménier,  16  juillet  1858-1870  — 
Vicomte  de  Manneville,  1870,  réélu  en  mai  1871. 

Arch.  do  M.-et-L.  H  St-S/^g^.  —  Arch.  comm.  E.  — 
liepei't.  arch.,  1808,  p.  235,  291,  306-307.  —  Voir  pour  los 
diverses  localités  à  leur  article,  notamment  la  fiétirrr,  la 
Buardithre,  IfS  Lnt/es,  les  fMndfs,  la  Moit*\  VieillrvUlc, 
laliaguinière,  Saint-GUlPs,  la  Chitièrr,  etc. 

Baracéf  f.,  c"®  de  Ste-Gcinmes-sur- Loire. 


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198  — 


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-  Le  Barassé,  1791  (El.-C).  V.  le  haut  Clos- 
VOreille. 

Baraizcy  ham.,  c««  de  Chemiré,  et  pour  par- 
lie  de  Sceurdres.—Baresia,  1114-1124  (2«  Cari 
Sl-Serge,  p.  169).  La  terre  dépendait  du  temporel 
de  la  chapelle  de  Vaux  en  Sl-Laurenl-des-Morliers. 
Il  y  existait  un  bel  étang  qui,  desséché,  fut  en- 
semencé pour  la  première  fois  en  1763.  —  En  est 
sieur  en  1653  noble  homme  Anselme  Théart, 
dame  Cécile  Jourdan  en  1657. 

Baranger  ( ),  était  notaire  et  procu- 
reur-syndic du  district  de  Vihiers  quand  les  Ven- 
déens s'emparèrent  de  la  ville  (mai  1793).  Une 
garde  de  protection  fut  placée  à  la  porte  de  sa 
m:iison,  sans  doute  par  quelque  ami  o*i  quelque 
obligé.  Cette  mesure  le  rendit  suffisamment  sus- 
pect aux  républicains  pour  provoquer  son  arres- 
tation dés  son  arrivée  à  Saumur,  sur  l'ordre  do 
'Loyî»onier;  mais  le  dépouillement  de  ses  papiers 
ne  démontra  que  son  parfait  patriotisme  et  justifia 
immédiatement  sa  délivrance.  Un  arrêté  du  re- 
pré-ientant  du  peuple  Delaunay  le  nomma  le 
26  floréal  an  III  administrateur  du  Département 
ca  remplacement  de  Boullot,  démissionnaire.  Il 
occupa  celte  fonclion  jusqu'à  l'an  VII  et  fut  suc- 
cessivement substitut  du  Commissaire  du  Gouver- 
nement, juge  au  Tribunal  criminel  d'Angers  (9  fl«> 
rcal  an  VIII),  conseiller  à  la  Cour  impériale 
(2  avril  1811),  prit  sa  retraite  en  1843. 

Karan^er  (Louis),  peintre  à  Angers,  figure 
dans  un  acl-  du  5  novembre  1772  (GG  129). 

Baranger  (Pierre) ,  curé  de  Baugé ,  né  à 
Beaupréau  le  2  avril  1801,  professa  d'abord  au 
collège  de  Doué,  pui"?  ordonné  prôlrc,  vint  vicaire 
à  Baugé,  dont  il  fut  nommé  curé  en  novembre  1833, 
après  avoir  refusé  depuis  longtemps  la  cure  de 
St-Pierre  de  Saumur,  ainsi  que  le  titre  de  vicaire- 
général.  Il  a  publié  Le  beau  jour  de  la  charité 
à  Baugé  (Angers,  1851.  in-S*»).  C'est  le  récit  de 
la  célébration  de  l'anniversaire  de  la  fondation  do 
l'hôpital  parM"e  de  Melun.— Mort  le  6  juillet  18G7. 
—  Il  a  laissé  des  recueils  Mss.  de  notes  historiques 
sur  sa  paroisse  qui  sont  aux  mains  de  sa  famille, 
à  Beaupréau. 

Journal  de  Baugé  du  22  juillet  1867.  -  Union  de  l'Ouest 
du  23  juillet  1867.  -  Notice  sur  M.  Baranger,  par  l'abbë 
PleUeau  (Angers,  1867.  in-8«). 

Baranij^ery  cl.,  c"«  de  Jallais.  —  Le  moulin 
de  B.,  —  à  Baranger,  1653  (Cure  de  Jallais).  — 
Donne  son  nom  à  un  ruiss.  qui  coule  du  S.  au  N 
n  se  jette  dans  le  ruiss.  de  Monlalais  ;  —  50Q  met. 
le  cours. 
Barang^raJe  (la),  vill.,  c"«.de  Longue. 
Baranijféres  (les\   f.,  c"«  de  Chavagnes- 
les-Eaux.  —  Les  Barengers  (Cass.).  —  Les 
Barangeries,  1779,  —  appartient  à  cette  date  à 
Fr  -Charles  Chau\in,  avocat  au  Présidial. 
Baranicerie  (la),  f.,  c°e  de  Parce. 
Baran^rie  (la),  h.im.,  c"»  de  Rablay.  — 
Le  fief  relevait  de  Thonarré  et  appartenait  en  178  ) 
.i   Mélanie-Françoise  Louel,  en    secondes   no'-es 
femme  d'Anloine-Gabriel-Joseph   Leshénaull   de 
Saint-Sauveur.  Il  fut  confisqué  nat*  sur  les  hf'ri- 
•iers  de  l'émij^ré  Du  Serreau  Courcillon. 
Baran^rio  (la);  f.,  c««  du  Vieil- Baug é. -- 


Lousche  de  la  Barangerie  alias  la  Bruere 
et  les  Desris,  1672  (E  536).— La  maison,  cour 
et  jardin  de  la  B.,  1607.  —  Appartient  à  René 
Aubinot,  maître  chirurgien  à  Baugé;  —  en  1687  â 
sa  petite-fille  Louise,  femme  de  Michel  Launay. 
praticien,  à  D*''  Cath.  Guyot  en  1752.  Jacques- 
René  Guyot,  conseiller  du  roi,  le  vend  le  13  juillet 
1784  au  feudiste  Jacq.  Taveau;  —  relevait  de  la 
.seigneurie  de  Poillé. 
Arch.  de  M.-el-L.  E  529-531. 
Barat  (Louis -Pierre) ,  né  à  la  Chapelle- 
Saint-Florenl  vcr<  1728,  fut  reçu  docteur  en  tiiêo- 
logie  de  l'Université  d'Angers  en  1758  et  y  pro- 
fessa avec  honneur  depuis  1762.  pendant  près  de 
trente  ans.  Il  occupait  en  même  temps  la  cure 
d'Epiré  jusqu'en  1766  qu'il  devint  chanoine  de 
l'église  Saint-Martin  (2  août)  et  le  16  août  1770 
officiai  du  Chapitre.  Le  15  novembre  1769  il  fut 
élu  do  l'Académie  d'Angers,  où  il  prononça  le 
19  novembre  1783  l'éloge  du  roi.  Il  en  fut 
nommé  directeur  le  17  novembre  1781.  Sa  qua- 
lité de  sexagénaire  le  mit  en  dehors  de  la  loi  de 
déportation.  Renfermé  au  Séminaire,  il  refusa  de 
prêter  le  serment  constitutionnel.  La  suppression 
du  traitement  de  2,676  livres  11  sols  4  deniers 
que  lui  continuait  la  Nation,  réduisit  toutes  se; 
ressources  à  une  minime  rente  sur  un  pelitbicn 
en  Sl-Jean-de-la  Croix.  Au  dépari  des  Vendéens 
d'Angers  (1793),  il  resta  en  ville  quelque  temps, 
puis  se  relira  chez  un  frère  épicier  à  Cholet,  puis 
de  là  dans  sa  maison  paternelle  à  la  Chapello- 
Sl-Florent,  cherchant  en  vain  à  passer  la  Loin». 
Un  de  ses  cousins  lui  fournit  une  barque  et  il  se 
réfugia  à  St-Herblon,  à  Béligné,  à  Villeraoisanl. 
couchant  dans  les  auberges  et  dans  les  métairies, 
puis  au  Louroux-Béconnais  3t  à  Bécon,  puis  chex 
un  ancien  élève,  meunier  à  Ingrandes,  et  il  se 
rendait  en  fin  de  compte  à  Angers  pour  réclamer 
sa  réintégration  dans  le  couvent  de  la  Rossigno- 
lerie,  quand  il  fut  arrêté  aux  Tranchandières,  prè* 
St-Lambert-de-la-Potherie.  Depuis  quatre  ans  du 
reste  il  s'était  fait  un  principe  de  ne  plus  exercer 
aucune  fo.ncliou  ecclésiastique  et  avait  refu  é 
même  aux  Vendéens  de  célébrer  une  messe  à 
Cholet.  Conduit  au  Tribunal  révolutionnaire,  il 
fut,  croit-on,  envoyé  de  là  à  l'échafaud.  —  Son 
frère  Jacques  était  curé  de  Soulaire. 

Dom  Cliamard,  t.  III,  p.  530.  —  Arch.  de  M.-el-L.— j 
Bibliolti.  d'A.  M»s.  \Oii.  —  Notes  particulières. 

Baraterie   (la),   terre,   c"«  d'Angers,  ( 

l'anc.  paroisse  de  St-Auguslin.— jLc  clos  de  la  B 

alias  des  Enfanta  de  chœur,  1760  (Sémin.  d'A 

—  C'était  un  clos  de  vignes  appartenant  à  la  Psal 

lelte  du  Chapitre  St-Jean-Bapliste  d'Angers,  qu 

fut  dcphi'ité  et  mis  en  labour  de  176'J  à  1768. 

Baraterie  (la),  f.,  e"®  de  MouUherne. 

Baraterie  (la),  ham.,  c"«  de  Noyant-s.-le-L 

Baratine  ries  (les),  f.,  c"«  de  Longue. 

Baraton  (de),  poète  français,  mort  vers  1720 

Son  épigramme  si  connue  sur  un  président  d( 

Baugé  : 

C'est  un  bruit  à  loto  fendre  I 

Nous  avons  déjà  jugé 

Dix  causes  sans  les  entendre  ! 

laisserait  croire  qu'il  était  peut-être  de  cetP  î  vW 


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—  199  — 


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A  de  la  Flèche  dont  les  habitante  étaient  en  ri- 
raliio  permanente  d'amour-propre,  De  son  temps 
BèfDe  existait  en  Anjou  une  famille  de  Baraton 
^i  possédait  des  terres  dans  le  Baugeois;  mais 
ItDomest  commun  ailleurs  aussi  sans  qu'on  y 
^:ise  attacher  d'autre  vraisemblance.  On  ne  sait 
rien  de  la  vio  do  cet  écrivain  dont  grand  nombre 
de  pièces  font  partie  du  Recueil  de  vers  choisis 
da  P.  Bouhours  (Paris^  1693)  ou  du  Nouveau 
Recueil  des  épigrammatistes  français  (Am- 
sterdam, 1720,  in-12).  Ses  Poésies  diverses,  pu- 
bliéesenl704,  ont  été  réimprimées  l'année  suivante 
ia-11  —  M.  Bouchot,  dans  le  Journal  de  la 
Uhrairie  (1823,  p.  530,  et  1824,  p.  485),  et  C. 
Bré?liol  du  Lut  dans  le  Journal  anecdotique  et 
(miles  d'affiches  de  Castelnaudary  (15  oc- 
tobre 1823)  ont  fait  d'inutiles  recherches  pour  en 
sivoir  davantage. 

ifercvre  Galant,  juillet  1683,  p.  152.  —  Philippon  de 
Uïafcldne,  Dict.  portatif  des  Poètes ,  t.  XIV  de  sa  Petite 
Esr^lopèdie. 

Ëarttiou'Chuinpiré  (Cath.  de).  —  Voir 
Champiré  (de). 

Baratoaoerle  (la),  f.,  c°«  de  St-Sauveur- 
à'Flée. 

BaratonnerSe  (la),  cl.,  c"®  de  St-Sauveur- 
ii-Flée,  dépendant  du  temporel  de  la  chapelle 
SaiLi-Eulrope  en  la  chapelle  de  Bouille,  paroisse 
de  Monlguillon  (E  190). 

Baratooniëre  (la),  vill.,  c"®  à'Avrillé. 

Baratonnièro  (la),  f.,  c°e  de  la  Chapelle- 
êu-Genêt.  —  1598  (Et.  C  ).  —  En  est  sieur  Jean 
de  Saint-Martin,  1648. 

Banitonnière  (la),  t.,  c°«  du  Alay.  —  La 
Baraionnière-Japion  (Rev.  d'A..  1861,  p.  485). 
-Donné  à  la  cure  du  May  en  1431  par  un  sei- 
psuT  du  Gazeau ,  à  charge  qu'il  serait  chanté 
chaque  dimanche  une  première  messe  dans  l'église. 
Li  métairie  a  été  vendue  nal*  et  la  messe,  assure- 
t-on,  se  chante  encore. 

Baratonniëre  (la) ,  ham.  ,c"«  du  Puiset-Doré. 
-1  Le  domaine  et  manoir  anxien  de  la  B.  » 
1629  (E  929). 

Baratooniëre  (la),  ham.,  c°«  de  St-Rémy- 
ea-Afaugcs,  au  xvii®  s.  encore  simple  pièce  de 
terre  appartenant  au  seigneur  de  la  Baratonnière 
do  Puiset-Doré  et  en  prenant  le  nom ,  dans  le 
fi^îfdeBohardy. 

Baratonniéres  (les),  vill.,  c°e  d'Avrillé.  — 
U  ferme  principale,  appartenant  à  l'abbaye  Sainl- 
Nïcolas d'Angers,  fut  vendue  nal*  le  13  janvier  1791 . 

Baratte  (la),  cl.,  c°«  d^Avrillé,  dans  le  vil- 
W  de  la  Baratonnière. 

Baratte  (la),  m"",  c»«  de  Saint- Léger -des - 
«o's.  -  La  Baralté  (Cass.). 

Baraoderie  (Pierre),  artiste  architecte  et 
J«alpeur,  fils*  de  Michel  B.  et  do  Jeanne  Escar- 
Bjte.  né  vers  1643  sur  la  paroisse  Sta-Radégonde 

1^  P*  itiers,  où  son  père  vivait  encore  en  1674, 
^l  J  établir  en  1666  à  Angers,  sur  la  paroisse  de 
»Tr  liié,  centre  à  cetlê  époque  des  principaux 
^U€  s  angevins,  et  y  travailla  longtemps  sous 
»  «11  clion  du  célèbre  sculpteur  Biardeau  (V.  ce 
^^]  Le  grand  autel  et  les  deux  autels  collaté- 
^^  '3  la  paroisse  de  Saint-Samson  d'Angers 


étaient  de  sa  façon  (1670).  Il  avait  aussi  eu  grande 
part  à  celle  du  grand  autel  des  Auguslins,  qu'avait 
commencé  son  maître  et  que  l'élève  acheva  tant 
bien  que  mal.  Le  17  avril  1674  on  le  voit  signer 
marché  avec  le  Chapitre  de  Sl-Maimbœuf  pour 
faire  moyennant  86  livres,  a  deux  bas-reliefs  dans 
oc  les  deux  parpeins  du  grand  autel,  savoir  du 
«  costé  do  l'Evangile,  Notre-Seigneur  au  Jardin 
«  des  Olives,  et  du  coslc  de  l'Epislre,  une  Ascen- 

«  sion en  blanc,  façon  de  marbre,  et  outre  ce, 

«  une  image  de  la  Vierge  tenant  un  petit  Jésus 
flc  sur  ses  bras  ».  II  passe  un  contrat  du  même 
genre  le  22  octobre  1694  avec  le  prieur  de  l'église 
de  Fontaine-Couverte.  L'Hôtel-de-Ville  employa 
souvent  aussi  ses  talents  pour  les  travaux  d'orne- 
mentation et  notamment  pour  la  sculpture  des 
armoiries  du  maire  ou  de  la  ville  sur  les  établisse- 
ments publics,  au  Mail  et  à  la  Mairie  (1705-1713). 

—  Il  existe  encore  de  Barauderie,  dans  l'église  de 
Paye,  un  autel  qu'il  a  signé  de  son  nom  et  dans 
celle  d'AIIençon,  aux  deux  c(\tés  de  l'autel,  deux 
groupes,  l'un  du  sacrifice  d'Abraham,  l'autre,  do 
St  Joseph  instruisant  l'enfant  Jésus  de  son  métier  de 
menuisier.  On  lui  attribue  d'une  façon  assez  ridi- 
cule d'autres  œuvres  antérieures  môme  à  sa  nais- 
sance. Il  était  encore  dans  toute  la  force  du  talent 
en  1717,  au  témoignage  de  Lehoreau,  quoiqu' alors 
Agé  de  plus  do  74  ans  et  sa  réputation  avait  égalé 
celle  do  son  maître,  dont  il  imita  la  manière,  en 
exagérant  encore  la  décoration  —  Six  ans  après 
son  arrivée  en  Anjou,  il  y  avait  épousé  le  18  sep- 
tembre 1672  Louise  Toublanc,  fille  du  notaire  du 
comté  de  Serrant,  de  qui  il  eut  le  27  avril  1674 
Jean-Michel,  son  fils  aîné,  qui  devait  continuer  et 
soutenir  l'honneur  de  son  nom,  Pierre  le  16  oc- 
tobre 1676,  Jean  en  octobre  1676,  mort  l'année 
suivante  à  Sl-Georges-sur-Loire,  Olivier- Pierre 
le  14 avril  1680,  Catherine  le  i"  mars  1682,  morte 
aussi  à  Saint-Georges  le  28  janvier  1683,  Barbe- 
Louise  le  10  décembre  1683,  Marie-Louise  le 
25  juillet  1685,  Louise-Renée  le  9  décembre  1686. 

—  Devenu  veuf  vers  1690,  il  se  remaria  le  3  juin 
1694  avec  Marie  Deslandes,  fille  du  greffier  au 
Présidial  d'Angers  et  en  eut  encore  au  moins  un 
fils,  Pierre,  le  20  septembre  1695.  —  L'artiste 
mourut  dgé  de  86  ans  et  fut  inhumé  au  cimetière 
de  la  Trinité  d'Angers  le  2  avril  1729.— Sa  veuve 
l'y  suivit  le  30  décembre  1732,  âgée  de  76  ans. 

Beg.  Capit.  de  St-AfaimbcBuf ,  fol.  140.  —  Arch.  raun. 
BB  103,  fol.  113  et  1*8;  105,  fol.  57.  —  Do  Wisraes,  Le 
Maitte  et  l'Anjou,  /ntroduct.— Lehoreau,  Mss.  t.  3,  p.  310, 
318.— Arch.  raun.  d'Angers.  GG9, 12,  33, 93. 423, 126, 177, 
225.  226,  227,  229,  232,  233,  241,  et  de  Saint-Georges-sur. 
Loire  Série  B. 

Baraiidcrio  (Jean-Michel),  fils  da  précède.^ , 
né  à  Angers  le  27  avril  1674 ,  fig  ITe  déjà  dans 
un  acle  de  1688,  c'est-à-dire  à  l'âge  de  14  ans, 
avec  le  titre  de  a  sculpteur  »  Il  épousa  le  3  sep- 
tembre 1704,  à  Si-Martin  d'Angers,  Louise  Giii- 
gnard.  do  qui  il  eut  deux  filles  et  un  fils,  Pierre 
Jean  (30  juin  1710),  et  en  secondes  noces  Marie 
Anne  Suzanne  le  24  avril  1711,  de  qui  il  eut  au 
moins  huit  enfants,  la  plupart  morls  en  bas 
âge.  Il  paraît  avoir  résidé  quelcpies  années  à 
Sl-Georges-sur-Loire,  occupé  poul-èlre  à  des  ira- 
vaux  d'art 'soit  dans  l'abbaye,  soit  au  château  do 


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5v.' 


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—  200  — 


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Serrant,  et  mourut  en  septembre  1728  à  Vern,  où 

il  dirigeait  la  construction  du  grand  aulel.  On  l'a 

confondu  maintes  fois  avec  son  père  cl  par  suito 

aucune  do  ses  œuvres  encore  ne  lui  peut  ôlro 

précisémenl  atlribuce.  On  pourrait  les  distinguer 

à  sa  signature,  qu'il  écrit  toujours  :   Barodrie. 

Baraiiclerie(la),  f.,  c"«^  de  St-Hilaire-du-B. 

Barauderio  (la),  ham.,  c""  de  Thouarcé. 

Baraudcrles  (les),  vill  ,  c"«  de  Cernusson. 

—  Le  village  des  B.  1690  (Et.-C). 

Baraiides  (les),  c""  do  Chaude  fonds ,  terres 
dans  le  fief  de  Longhommo  (E  068-672). 
BaraudU^re  (la),  f.,  c"«  do  Beaupréau. 
Baraiidièro  (la),  vill..  c"«  de  la  Breille. 
Baraudiëre  (la),  f..  c"»  do  Denezé-sous-le- 
Lude,  confisquée  en  l'an  VI  sur  Cliarles-René- 
Isaac  de  Boissard. 

Baraiidiére  (la),  c"«  do  Villévêque,  ancien 
fief  et  seigneurie  relevant  de  la  Bcrlière.  —  En  est 
sieur  Ji^a'j  de  Sarra  1593,  messire  Anloine-Jean- 
Francois-Bonott  Courault  de  Pressial  1740  (E  119 
el  ir>o). 

Baraiidière  (la).  c"«  do  Vivy,   fief  relevant 

de  la  baronnie  do  Blou.  —  En  est  sieur  noble 

homme  UH  ain  d'Avoir,  1590. 

Baraucliére  (la  Petite-),  f.,  c"»  de  Beaupréau. 

Baraudiëres  (les),  ham.,  c"**  de  Coutures. 

Bai'aiidiëres  (les),  vill.,  C»  do  Varennes- 

sous-Montsoreau.  —  Les  landes,  terres  et 

appartenances  de  la  B.  162i  (£1121. 

Baraiildicr  {Jacques),  libraire  a  Angers,  rue 
de  l'Aiguillerie,  1553. 

Barbacaiie (la),  f.,  c"«  de  Trèves-Cunaud.-^ 
Deux  fiefs  portaient  ce  nom  tout  près  du  château 
do  Trêves,  devant  tous  deu\  15  jours  de  garde  au 
chdteau  el  réunis  tous  deux  au  comté.  Le  pre- 
mier, Za  Br/rbccanc  de  Trêves,  1350,  appario- 
nait  du  xiv«  s.  au  xvii«  s  à  la  famille  de  Maillé 
—  Le  second,  appelé  le  plus  ^ouvenl Belair,  V.  ce 
no)n. 
Barbaires  (les),  f.,  c"«  d'Angrie. 
Barbarie  (la),  c»«  do  Blaison,  —  La  Barh. 
de  Touchebœuf,  vm,  1573.— C'est  un  fief  ce.nsif, 
sans  domaine,  acquis  le  19  juin  1501  par  noble 
homme  Maurice  de  Cheverue  d'Etienne  Cotelle, 
dans  la  mouvanc?  de  Blaison.  —  En  esl  sieur  en 
1510,  1575,  Imbort  Bodinet.  Le  10  aoûl  1637  Malh. 
Berthcroau,  écuyer,  vend  à  Pierre  do  Cheverue, 
sieur  do  Cliemant,  «  le  lieu  et  closerie  el  fief,  si 
aucun  esl  »,  au  village  el  environs  de  Touche- 
bœuf  (E  425). 

Barbasslnct,  vill.,  c"®  de  Saulgé-V Hôpital. 
—Le  Boiirchassinays,—le  Bourcbaussinays, 
li47  (G  195),  —  La  maisony  fief...  du  Bourg- 
bancinaisj  1540  (C  105).  —  Le  Bourhansinaie, 
paroisse  de  Vauchrestien,  1614  (Brissac,  Et.-C). 
— Le  Bourbansinaye  de  Brissac  en  Vauchres- 
tien,  1614  (Ib.).  —  Le  Bourgbansinais,  1659 
(Et.-C).  —  Le  Bourg  Bansinay  (Cass.). — Ane. 
fiof  relevant  do  Vauchrétien  cl  appartenant  aux 
xv-wi"  s.  à  la  famille  do  Conquessac. 

Barbât  {Guy),  professait  en  l'Université  d'An- 
gers quand  il  fut  nommé  évoque  do  Léon  en  1386. 
—  Mort  on  1410. 
Barbaiidlùi'c  (la),  f.,  c""  d'Yzernay. 


Barbandrie  (ta),  quartier  du  bourg  àeJaîlaîs. 
Barbé  {Jean- Baptiste),  «  natif  d'Angers,  qui 
a  a  tant  fait  de  bruit  dans  son  corps,  dit  Pocquel 
«  de  Livonnière,  et  qui,  quoique  de  basse  cxlrac- 
«  lion,  se  ercxit  ex  stercore ,  et  a  brillé  p.ir 
«  son  gouvernement  el  son  grand  génie  parmi  les 
«  Cordcliors  »,  docteur  en  théologie  de  l'Univer- 
sité d'Angers  depuis  1698,  provincial  de  la  maison 
de  cette  ville  en  1705,  dominant  de  Touraine  el 
père  des  grandes  provinces  confédérées  de  France, 
mourut  et  fut  inhumé  à  Angers  le  15  décembre  1724 
dans  le  chœur  des  Cordeliers,  «  lequel,  dit  son 
acle  de  sépulture,  a  fait  grand  honneur  à  la  Pro- 
vince )».  Son  portrait  figurait  parmi  les  peintures 
de  leur  cloître  jusqu'en  1730,  qu'une  restauration 
maladroite  supprima  tout. 

Mss.  iOGS,  p.  95.  —  Ms8.  919  d'Audouyg.  —  GG  311. 

Barbe  {Marin),  religieux  des  Frères-Minenn 
f'onvealuels,  prêtre,  reçu  docteur  de  Sorbonne  le 
31  août  1739,  ancien  définileur  général  de  l'Ordre 
el  deux  fois  provincial  de  Touraine  et  de  Poitou, 
deux  fois  gardien  du  grand  couvent  de  Paris, 
mourut  âgé  de  69  ans,  à  Angers,  el  fut  inhume 
dans  le  chœur  des  Cordeliers  le  28  avril  1774 
(GG  311).  —  Son  portrait  a  été  point  el  gravé, 
avec  les  mains,  par  A.  Lillrel,  1761.  iu-4». 

Barbebleuey  cl.,  c»«  d'Angers. 

Barbcchat,  c"«  do  Faye,  métairie  composée 
d'une  maison  abandonnée,  est-il  dit,  déjà  en  1740, 
autrefois  réservée  au  logement  d'un  garde;  dépen- 
dait du  domaine  do  Brissac  (E  206). 

Barbe-Lingfère  (la),  f..  c"«  de  Torfou, 
maison  noble  dans  les  Marches,  relevant  pour 
moitié,  qui  esl  du  Poitou,  de  Tiffangcs,  pour 
l'autre  moitié ,  de  Monlfaucon  ;  appartenait  en 
1764  à  Claude-Augustin  de  Tréhaud,  chevalier. 

Barbcllerio  (la),  c"»  de  Huillé. 

Barbcllerie  (la),  L,  c°«  de  la  Varenne. 

BarbcUiére  (la),  c"«  de  Fontaine- Milon.— 
La  terre,  cave  et  appartenances  de  la  B.,152l. 

—  Une  cave  et  appartenance  appelée  la  B., 
prés  la  Piverdière,  1588,  dans  le  fief  de  Fontaijic- 
Milon  (E  572). 

Barbellièrcs  (les),  vill.,  c"«  de  Jarzé.  — 
Simple  closerie  au  xvii"  s.  —  La  femme  et  la  belle- 
sœur  du  closior  Nouchel  y  moururent  coup  sur 
coup  le  27  el  le  28  aoûl  1627,  puis  trois  de  leurs 
enfants,  de  la  peste  qu'elles  avaient  apportée  dans 
les  bardes  do  leur  père,  hôtelier  à  Beauvau.  Le 
mal,  parti  de  là,  ravagea  pendant  six  mois  b 
paroi.sse. 

Barbercauy  ham.,  c^^do  St-Hilaire-d.-Bois. 

—  Burbreau  (Cass.).  —  a  Lieu  noble  »,  sis  dans 
la  seigneurie  de  Vihiers  el  la  mouvance  du  fief 
do  la  Grize;  appartient  à  Mdurille  Génaull.  éche- 
vin  d'Angers  en  1340  (G  109,  f.  191). 

Barbcrclles  (les),  canton,  c»»  de  Cerqm  ix- 
sous  Passavant.—  Le  Gué  de  Barberelle  1  18, 
près  la  Rochebousseau  (E  1189). 

Barbcrie  (la),  f.,  c»®  do  Chigné. 

Barberie  (la),  f.,  C"* da-St-Sauveur-de-F  te. 

—  a  Z.a  maison,  estraiges,  vergers,  cowtis 
appelés  la  B.  »  1430  (E  188-189),  dans  le  Qef 
de  B«;uillé. 

Barberie  (la),  fontaine,  c'»«  de  Villççlir' 


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Barberies  (les),  taillis,  c"«  d'Ecouflant,  ap- 
partenait à  Tabbaye  Saint-Aubin  d'Angers. 

Barberies  (les),  f.,  c»«  do  St-Philbert-en- 
Manges,  domaine  relevant  do  la  seigneurie  de 
Lcspinay;  appartenait  en  1540  à  Fr.  de  la  Dru- 
netière  (C  106,  f.  314). 

Barbes  {Pierre),  prêtre  et  docleur-régent  ea 
l'Université  d'Angers,  —  en  latin,  Petrus  Bar- 
herius,  1582  (GG  83). 
Barbes-dc-chat,  champ,  c"<^  de  Brigné. 
Barbes-Lin^ëres  (les),  f  ,  c^^de  Montjean 
1606  (El  -C). 
Barbetortc,  f  ,  c"«  de  Qiterré. 
Barbier  (Abeî),  ministre  protestant  à  Saumur, 
s'y  maria  le  25  février  1618  avec  Marie  Le  Roi. 

Barbier  {Claude),  maître  menuisier,  demeu- 
rant à  Tours,  fut  appelé  à  Tabbaye  de  St-Maur- 
sur-Loire  pour  y  faire  la  boiserie  de  la  sacristie 
Il  y  travailla  de  1618  à  1701,   pour  le  prix  de 
780  livres. 
Arch.  de  ll.-et-L.  Abb.  de  St-Maur. 
Barbier  {DanieV),  d'Angers,  flgure  parmi  les 
élndiants  en  théologie  de  l'académie  de  Genève 
en  1644.  Il  y  soutint  la  même  année  avec  succès 
une  thèse  sur  La  Grâce  et  le  Libre  Arbitre, 
imprimée  et  que  termine  une  pièce  d'hexamètres 
latins  en  l'honneur  de  l'auteur. 
Livre  du  Bectevr.  p.  il 6.  —  Note  Mss.  de  Dinnand. 
Barbier  {François),  maître  menuisier,  de- 
meurant à  Saumur,  prit  à  marché  du  Chapitre 
St-Pierre  de  Saumur  la  façon  «  du  tabernacle  et 
figures  n  à  mettre  sur  le  grand  autel  de  l'église, 
d'après  les  dessins  du  peintre  Asselin  (16  dé- 
cembre 1633),  pour  le  prix  do  82  livres.  Il  fit  un 
travaildu  môme  genre  en  mai  1638  a  pour  servir 
dans  les  paradis  »». 
Arch.  de  M.-et-L.  Comptes  de  St-Picrre  de  S. 
Barbier   (Jean),   secrétaire   de  l'abbaye  de 
Fontevraud,  1628-1642. 

Barbiëre  (la),  ruiss.  né  dans  le  petit  étang 
de  la  Nivardière,  sur  la  c"«  de  la  Romagne,  la 
limite  avec  celle  do  Roussay  et  s'y  jette  dans  la 
Moine  au-dossas  du  moulin  à  eau  dlvroreille;  — 
l.âOO  met.  de  cours. 
Barbiére  (la),  f.,  c»®  de  Louvainea, 
Barbiëre  (la),  f.,  c»«  de  Miré. 
Barbiëre  (la),  f.,  c°«  de  St-Martin-du-Bois, 
relevant  du  fief  de  Danne;  —  en  est  sieur  messiro 
Luc-François  Lemarié  1752,  Ayraull  de  Sainl- 
Hénis  1782  (E  508-509). 
Barbiëre  0^  Basse-),  f.,  0°"  de  la  Romagne. 
Barbiëre  (la  Haute-),  f.,  c"»  de  la  Romagne, 
relevait  de  la  Barboire  pour  la  moitié,  qui  était 
d'Anjou.— En  est  sieur  Armand-Louis  Jousseaume, 
marquis  de  la  Brelesche,  1776  (E  1001). 

BarbUlonniëre  (la),  m»"  b.  et  f.,  c°«  d'AZ- 
lon  s.  —  La  Barbelionnière,  1640  (Varrains, 
El.-  ).  —  La  Babillonnière  (Cass.).  —  La 
Ba]  ellonnière  (Rec*).  —  Appartenait  à  noble 
bon  10  Fr.  de  Cerisay,  1630.  1648,  René  Des 
Gré!  1732,  1738. 
H  bin  (le),  nom  populaire  de  la  rivière  d'Erdre 
I  va    ivirons  de  Gandé  et  de  Freigné. 

H    rblnJëre  (la),  f.,  c»'  de  Bauné.  —  En  est 
m    "^^erre  Boareau»   lieutenant  en  l'Election 


de  Baugé,  1673,  Alexandre  Boureau,  prieur  rfe 
Baugé,  1693. 

Barbiniëre  (la),  f.,  c«e  do  Cholet,  apparte- 
nait à  J.-B.  Du  Vau  de  Chavagnes  en  ITSS. 

Barbiniëre  (la),  f.,  c"°  do  la  Potherie. 

Barbiniëre  (la),  f.,  c"°  de  St-Pierre- Mau- 
limart.  —  Molendinus  Balbinerie,  circa  1180 
(St-FIorent,  Montrevault).  — 1601  (Et.-C.).  —  Ccki- 
fisquée  sur  l'émigré  do  Rougé  et  vendue  nal*  le 
27  germinal  an  VI.  Elle  était  dans  la  famille  au 
moins  depuis  les  premières  années  du  xvn*  s.  et 
relevait,  pour  la  maison,  vivier  et  jardins,  du  fief 
du  Bois-Ferré,  et  pour  le  surplus  du  duché  do 
Beau  préau  et  de  la  Morousière. 

Barbiniëre  (la),  ham.,  c"«  de  Vemantes. 

Barboire  (la),  ruiss.  né  sur  la  c"»  de  Saint- 
Germain-lès-Montfaucon ,  s'y  jette  dans  le 
ruiss.  du  Pied-Coulant;  —  800  met.  de  cours. 

Barboire  (la),  f.,  c"«  de  Saint-Germain-lès- 
Montfaucon.  —  Ancienne  maison  noble  à  qui 
appartenait  la  seigneurie  de  paroisse  et  droit  de 
pèche  dans  toute  l'étendue  de  la  Moine.  H  n'en 
reste  plus  vestige.  Elle  avait  dans  l'église  de 
St-Germain  une  chapelle  particulière  où  les  sei- 
gneurs étaient  inhumés.  —  En  rendent  aveu  à 
Montfaucon  Jamet  de  la  Place  1405',  Louis  Des- 
roches 1530,  Louis  de  Roçhefort  1547.  Claude  Gibot 
de  la  Perrinière  en  prit  possession  en  avril  1607. 
Elle  était  encore  dans  sa  famille  à  la  Révolution 
et  fut  vendue  nal*  le  17  prairial  an  VI.  —  Une 
rente  de  16  boisseaux  de  blé  y  était  due  à  la  fa- 
brique pour  fondation  des  messes  célébrées  chaque 
année  le  28  décembre  en  mémoire  des  soigneurs 
dans  l'église  parois.sialc. 

Arch.  do  M.-ct-L.  E  1001.  —  Note  Mss.  de  M.  Spal. 

Barbonniëre  (la),  ham..  c"'  du  Mesnil.  — 
La  haute,  Ict  Basse-B.  1479.  —  La  Berbon- 
niere,  1484  (St-Florenl). 

Barbonniëre  (la),  ham.,  c"*  de  Montjean, 

Barbot  ( ),  est  auteur,  suivant  Thorode, 

d'un  ouvrage  sur  les  Poids  et  Mesures,  imprimé 
à  la  suite  des  Coutumes  d* Anjou,  1751,  in-12. 

Barbot  {François),  maître  maçon  aux  Ponts- 
de-Cé  en  1683. 

Barbot  {Gabriel) ,  peintre  en  la  paroisse 
Saint-Pierre  de  Saumur  1684,  figure  au  rôle  des 
tailles  comme  nouveau  converti  en  1686.  —  Sa 
femme  avait  nom  Anne  Delbée.  —  Leur  fils  Ga- 
briel fut  baptisé  à  Chacé  le  27  août  1788;  leur 
fille  Anne  signe,  comme  marraine,  à  Sainl-Lam- 
bert-des-Levées  en  1693. 

Barbot  (Jean) ,  sieur  du  Martray  et  de  la 
Roche-Tinard,  avocat  au  Présidial  d'Angers  (1580\ 
conseiller-grainetier  au  Grenier  à  sel  d'Angers(1593\ 
fut  élu  écbevin  de  l'Hôlel-de-Ville  le  1»^  mai  1601, 
syndic  de  la  compagnie  des  avocats  en  1617  et  1620 
et  maire  le  1"  mai  1625,  malgré  le  désir  formelle- 
ment exprimé  par  ia  reine  de  voir  continuer  en 
charge  le  sieur  Jouet.  L'élection  fut  cassée,  mais 
la  même  année  le  conseil  le  nomma  échevin  per- 
pétuel (14  novembre)  et  l'année  suivante  de  nou- 
veau maire,  cette  fois  avec  l'approbation  de  la 
cour  (l«f  mai  1626).  La  ville  était  en  proie  alors 
il  une  peste  terrible  qui  dura  près  de  deux  ans. 
Barbot,  envoyé  à  Paris  pour  traiter  le^  affaires  da 


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la  ville,  mourut  an  rotonr  1o  33  mars  1628,  et 
ses  obsèques  furent  célébrées  le  30  aut  frais  du 
trésor  municipal  avec  une  pumpc  dont  tons  les 
récits  du  temps  sont  remplis.  Les  regisires  de  la 
mairie  en  ont  précieusement  conservé  lo  détail 
imprimé  tout  au  long  dans  le  Recueil  de  Ro- 
bert (p.  1181)  et  les  comptes  atloslenl  que  la  ville 
y  dépensa  plus  de  10.000  livres.  Le  R  P.  Corde- 
lier,  qui  prêchait  le  Carême,  prononça  l'orai-son 
funèbre  de  cet  «  homme  do  mérite,  recommandé 
au  palais,  sage  et  pieux  et  qui  a  beaucoup  tra- 
vaillé en  .son  mairat  pour  Tordre  qu'il  a  mis  du- 
rant la  peste  et  disette  intervenues  ».  —  Il  portait 
d*azur  à  la  fasce  d'or,  chargée  de  trois  ai- 
glettes  éployées  de  gueules,  membrées  de 
même,  accompagnées  de  trois  couroyines  de 
trois  fleurons  d^or,  deux  en  chef  et  une  en 
pointe. 

Roprer,  p.  49M95.  —  Louvcl,  op.  7?^»  d'A.,  1856,  1. 1, 
p.  139  et  162.  -  Ms5.  019,  f.  251  V  et  592.  —  Arch.  mun. 
UB  G9  cl  70  et  GG  138.  f.  10H05.  Arch.  de  M.-et-L.  lieg. 
tapit  de  Sl-Laud,  1028,  f.  46. 

Barbot  {Jean- Jacques),  né  à  Coufîé  (Loire- 
Inférieure)  le  15  avril  1756,  entra  au  sortir  du 
collège  dans  l'administration  de  Penrojîistrcmcnt 
où  il  obtint  un  bureau  de  contrôleur  (1789).  «  Des 
raisons  particulières  »  l'ayanfdétermine  à  quitter 
celte  partie,  il  se  fit  quelque  temps  profes.^eur 
dans  un  collège,  et  à  la  révolution,  fut  nommé 
représentant  du  canton  d'Ancenis  à  l'Assemblée 
des  électeurs  du  district,  qui  se  tint  à  Nanirs  lo 
21  avril  1790,  puis  administrateur  du  directoire 
cl  vice-président  du  district  d'Ancenis.  Après  l'ar- 
restation du  roi,  il  donna  sa  démission  et  prit  les 
armes  a  pour  maintenir,  dit-il,  l'ordre  de  la  suc- 
cession quo  huit  siècles  avaient  rendu  légitime  ». 
Il  servit  d'abord  dans  Tétat-major  de  Bofïchamps, 
puis  de  Larochejac(fueIein.  En  1794  il  avait  lo 
commandement  du  canton  do  la  Ghapelle-Basse- 
Mcr,  du  LorouK  et  de  Saint- Julien;  en  1795  il  lut 
nommé  par  Stofllcl  major  do  la  division  du  Fief- 
Sauvin  commandée  par  son  beau-frère  Chétou, 
où  le  maintint  le  général  d'Autichamp  en  1790. 
Il  fut  le  premier  à  la  pacification  de  Pouancé  à 
voter  pour  la  paix  ;  mais  comme  la  guerre  ne  l'a- 
vait pas  enfichi,  il  accepta  avec  reconnaissance 
le  décret  du  25  prairial  an  XII  qui  lui  conférait 
la  perception  de  Chantoceaux .  Soupçonné  d'in- 
trigues en  vendémiaire  an  XIII,  il  fut  arrêté  à 
CouITé  et  conduit  à  Angers  la  chaîne  au  cou  devant 
lo  préfet  Nardon  qui  le  Ht  mettre  en  liberté  el 
à  qui  depuis  il  rendit  divers  services.  En  1815 
pourtant  il  suivit  les  insurgés  vendéens  el  ob- 
tint de  la  Restauration,  en  récompense  de  son 
zèle,  le  grade  de  lioulenant-colonel  on  retraite, 
la  croix  de  chevalier  de  Saint-Louis  et  sa  réinté- 
gration dans  la  recette  qu'il  avait  quittée  et  qu'il 
occupa  jusqu'à  sa  mort.  Il  mourut  à  Chantoceaux 
lo  9  juillet  1845.  La  Biographie  des  Contem- 
porains de  Michaud  Ta  confondu  avec  un  homo- 
nyme et  cette  erreur  a  été  relevée  à  la  demande 
(le  Barbot  lui-môme  dans  une  note  des  Mémoires 
de  M'""  de  J^arochejacquelein,  5»  édit.,  p  412. 
Arch.  âo  M.-el-L.  —  Nécrologe  universel  du  XI X^  siècle. 
1.  I,  p.  387. 

Barbot  {Jean),  qu'il  no  faut  pas  confondre 


avec  le  précédent,  commandait  pendant  la  guerre 
de  Vendée  les  chasseurs  de  Stofflet.  Il  était  d'une 
taille  au-dessous  do  la  moyenne  mais  d'une  vi- 
vacité, d'une  agilité  extraordinaires  et  d'une  furce 
dont  on  raconte  encore  merveille.  Né  à  BouziUé, 
il  est  mort  fileur  de  laine  à  Jallais  le  26  avril  1840, 
âgé  de  81  ans. 

Barbot  {Michel),  maître  chirurgien  à  Gham- 
pij,'né-sur-Sarthe,  1693. 

Barbc»t  {Pierre),  malfcbiru^"  à  Bris  sac, 1685 

Barbot  {Reni),  mafiro  chirurgien  à  Angers. 
1672,  t  le  26  janvier  1683.  —  Sa  femme  avaii 
nom  Marie-Anne  Gilbert. 

Barbot  {René),  fils  du  précédent,  et  comme 
lui,  maître  chirurgien,  né  à  Angers  le  18  février 
1676,  fie  15  avril  1725,  mari  de  JacquineClK'valier. 

Barbot«  f.,  c"«  de  St-Lambert-des- Levées. 

Barbot  (le),  ham.,  c"«  do  Vernoil-le-Fourier. 

Barbot  du  Coudray  ( ),  maître  chi- 
rurgien à  Chavagnes-sons-lc-Lude,  y  est  inhumé, 
âgé  do  65  ans,  lo  23  novembre  1740. 

Barbotcrie  (la),  f .,  c"«  de  la BoissièreSaint- 
Florent,  bàlio  vers  1858. 

Barbotcrie  (la),  f.,  c«'«  de  Chalonnes-s.-l.-L. 

Barboterie  (la\  f.,  c"»  du  Champ,  confis- 
quée en  l'an  VI  .sur  Goddes  de  Varennes. 

Barboterie  (la),  f.,  c""  de  Courléon. 

Barbc»tcrle  (la),  f.,  c"«  6.*Echemiré. 

Barboterie  (la),  f.,  c»»  de  Thouarcé,  1700 
(E  1024). 

Barboterie  (la),  ham.,  c*»"  de  Vernantes 

Barbotler  (le),  f.,  c"»  de  Thorigné. 

Barbotière  (la),  f.,  c°«  des  Alleuds. 

Barbotière  (la),  f.,  c»«  à'Andard.  —  Le 
lieu  de  la  B.  1629  (E  84). 

Barbotière  (la),  maison  dans  le  bourg  do 
Brissarthe,  appartenant  en  1609  à  n.  h.  Urbain 
Lecornu  et  légnée  par  Madeleine  de  la  Fuye  le 
15  décembre  1708  pour  l'entretien  do  l'école  des 
filles  (E  208.  f.  124). 

Barbotière  (la),  f.,  c»"  de  Chalonnes-s.-L. 

Barbotière  (la  Grande-),  c"®  de  Chalonnes- 
sur-Loire,  relevait  de  la  seigneurie  dcBriançon 
avec  titre  do  châtellenie  depuis  la  fin  du  xvi«  s. 
—  En  était  seigneur  Jean  Serpillon  en  1398,  Jean 
de  Daillon,  sieur  du  Lude,  1425.  Guy  de  Daillon 
la  vendit  à  Antoine  de  Brie  avec  les  fiefs  do  Gloire 
el  de  Baing  en  1563,  Philippe  de  Brie  en  1634  à 
Claude  Liquet',  maître  ordinaire  des  Bequétes  de 
la  r(M:ie-inére.  C'était  alors  une  châtellenie.  — 
J'Mnne  Martineau,  veuve  de  Jacques  Liquet,  en 
est  dame  en  1641.  —  La  Petite -Barbotière,  dite 
aussi  la  Barbotière-aux-  Paysoitz,  du  nom  de 
ses  propriétaires  anciens,  dépendait  do  la  terre 
(le  la  Basse-Guercho  et  relevait  de  la  Jumclliëre. 
E'i  est  seigneur  Roné  do  Saint-Goorges,  sieur  des 
Noulis,  1564,  qui  la  vend  à  Marquise  du  Bois,  veuve 
de  Fr.  Legay,  et  celle-ci  en  1587  à  Jean  Bégnyer 

En  1762  noble  h.  Jean  de  Meaussé  avait  réuni  lea 
deux  domaines,  comme  étant  aux  droits  do  Fran- 
çoise Chanvel .  veuve  d'Henri  de  Samson.  Les 
héritiers  de  Moau-^sé  vendirent  le  château  f.  la 
niL'lairio  à  Charles  Lefebvre  de  Chastes  en  1""87. 
Les  bâtime:its  d'hal>ilation  étaient  dès  loi'E  en 
partie  détruits,  ainsi  que  la  chapelle  ello-mèine. 


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bénie  le  25  octobre  1729  sous  le  vocable  de 
St- Jean -Baptiste  par  le  curé  de  St-Maurille  de 
Chalonnes. 

Il  était  dû  au  seigneur  de  la  Pelile-B.  par  un 
de  ses  tenanciers  de  la  ville,  un  jour  par  an,  la 
moitié  d'un  dîner  à  rôt  ou  à  bouilli  pour  lui,  sa 
ft?mme,  sa  demoiselle,  son  gentilhomme,  son  valet, 
ion  page,  avec  trois  paires  de  vins  blancs  ou 
tlairels.  des  meilleurs  qui  se  pouvaient  trouver 
dans  les  trois  meilleures  tavernes  de  Ghalonnes, 
ftdeplus,  la  poule  pour  son  oiseau,  le  foin  et  l'a- 
voine pour  ses  chevaux,  à  satiété,  avec  la  paillo 
jusqu'au  ventre  et  du  pain  \  sufAsance  pour  les 
chiens. 

Arch.  do  M.-cl-L.  E  6-H,  72,  82,  6U-650,  1368;  — 
Mss.  017,  fol.  3C6.  -  Arcli.  comra.  de  Ghalonnes,  Série  E. 

Barbotlére  (la),  f.,  c"«  de  Cholet. 
Barbotlére  (la),  f.,  C»"  du  Longeron,  1676. 

—  aujourd'hui  détruite. 

Barbotlére  (la),  f.,  c°«  de  Montigné-les- 
Hairies.  —  Le  chemin  tendant  d^Aubruyères 
à  la  Darbotière,  1549  (E  465). 

Barbotlère  (la),  cl.,  c"»  de  St -Barthélémy. 

Barbotiére  (la),  f',  c"«  de  St-Gcorges-d.-B. 

Barbotiére  (la),  met.,  c"«  de  Tiercé,  rési- 
dence en  1702  du  chiriirgien  Gormand. 

Barbotiére  (la),  f.,  c***  de  Vaulandry^  an- 
cienne appartenance  de  l'abbaye  de  Mélinais. 

Barbotièrcs  (les),  c»«  de  Cheviré-le-Rouge. 

—  Le  lieu  et  domaine  des  B.  1640  (E  595).  — 
Relevant  de  la  s'«  de  la  Grande-Fresnaic  en  Jarzé. 

Barbotin  {Prosper),  apparait  comme  vicaire 
de  Si-Georgcs-du-Puy-de-la-Garde  de  janvier  1790 
à  mai  1791 ,  et  depuis  lors  réfraclaire,  il  continua  de 
baptiser  et  de  tenir  son  registre,  qui  servit  plus  tard 
à  la  transcription  officielle  des  naissances.  Il  fut  le 
premier  ecclésiastique  qui  parut  «à  la  tôle  des  re- 
belles, dont  on  l'accusa  dès  lors  d'exciter  surtout 
les  instincts  de  vengeance  et  de  rapacité  II  était 
aumônier  de  l'armée  chrétienne  et  signa  la  pre- 
mière proclamation  de  Stofflet,  portant  sommation 
à  la  ville  de  Cholet  d'ouvrir  ses  portes,  sous  me- 
nace d'être  livrée  au  pillage  \\A  mars  1793).  Aco- 
lyte du  canonnier  Six-Sous,  il  célébra  son  mariage 
le  lendemain  de  l'assassinat  du  jeune  Ballard  dont 
tout  Cholet  le  rendait  complice.  Quelques  jours 
après  il  dénonça  les  pratiques  perlides  de  Six-Sous 
et  le  fit  fusiller.  On  le  retrouve  avec  Bonchamps, 
d'Elbée  et  StoIQet  devant  Ghalonnes  et  il  signe  la 
sommation  faite  à  Vx  ville  parles  insurgés.  Quelque 
temps  après,  habillé  en  meunier  et  armé,  il  prit 
part  à  la  prise  de  Fontenay  (25  mai),  et  s'étant 
logé  chez  un  vieillard,  son  bienfaiteur,  sur  quelques 
observations  qu'il  en  reçut,  Barbotin  tira  son  sabre 
et  lui  en  asséna  un  coup  sur  la  tète.  Il  avait  l'ha- 
bitude, avant  toute  messe,  de  mettre  ses  deux 
p  stolets  sur  l'autel.  Son  influence,  déjà  compro- 
a  se  par  ces  violences  mêmes,  l'abandonna  bien- 
II  .  Il  fut  mis  à  l'écart  des  opérations  actives  et 
e;  l'an  III  il  entrait  en  relations  avec  le  général 
G  nclaox.  qui  l'assura  de  la  paix,  en  lui  recom- 
it  ndant  surtout  «  de  la  prêcher  ».  Il  est  signalé 
p  irtant  en  Tan  V  dans  j^a  paroisse,  en  relations 
p  manentes  avec  les  prêtres  réfractai res  Bou- 
d    iao,  de  la  Salle-Aubry,  Papin,  de  Trémen- 


tines,  Collenccau,  du  May,  attisant  les  colèrcii 
mal  éteintes  et  les  passions  des  paysans.  Un  ar- 
rêté du  22  brumaire  an  VI  le  condamna  à  la  dé- 
portation; il  y  échappa  sans  ce-.>er,  surtout  à 
l'époque  du  coup  d'état  du  18  fnictidor,  de  s'agiter 
dans  sa  commune,  où  il  était  d'ailleurs  plus  re- 
douté qu'aimé,  comme  l'attestent  les  rapports  des 
agents  de  la  surveillance  spéciale  dobi  il  était  l'ob- 
jet. Il  exerçait  en  dernier  lieu  son  ministère  dans  la 
commune  de  Vczins  cl  y  fut  arrêté  en  vertu  d'un 
mandat  du  ministre  de  la  Justice  (vendémiaire 
an  XI).  Main  basse  fut  faite  en  même  temp^  sur 
ses  papiers.  «  Ce  ne  sont,  dit  une  note  de  l'officier 
de  gendarmerie,  que  de  misérables  rapsodies  des 
événements  de  la  Révolution,  toutes  rédigées 
avec  autant  de  bêtise  que  de  méchanceté,  portant 
un  caractère  de  royalisme  et  un  esprit  de  contre- 
révolution  qui  justifient  les  moyens  de  répression 
dirigés  contre  l'auteur  ».  Ces  pièces  existent 
encore  aux  Archives  départementales  et  se  com- 
posent de  deux  livrets  dont  un,  sous  le  titre  de 
jRéooZution  française,  contient  en  divers  poèmes 
le  récit  des  principales  scènes  contemporaines, 
l'autre,  un  dialogue  en  vers  entre  le  prêtre  catho- 
lique Bar[botinJ  et  le  prêtre  républicain  Mar , 

un  autre,  une  espèce  de  catéchisme  politique  ap- 
pliqua aux  circonstances,  des  copies  des  lettres  do 
l'évoque  de  la  Rochelle ,  un  poème  comico- tra- 
gique sur  les  Aventures  d^un  curé  de  Saint - 
Georges ,  français  de  naissance ,  espagnol 
par  force,  V.  Lamorlais ,  des  sermons,  des  re- 
mèdes de  chirurgie,  des  cantiques,  un  Dialogue 
entre  Bonaparte  et  le  militaire  Lafleur,  dfs 
impromptu,  des  épigrammes  et  des  chansons  à. 
boire,  toutes  pièces  en  style  burlesque  ou  argo- 
tique, le  plus  grand  nombre  de  la  façon  de  Bar- 
botin, mais  dont  la  lecture  donne  suffisamment  I  ^ 
ton  d'un  certain  groupe  de  ces  réfrac taires ,  qu'il 
ne  faut  pas  confondre  avec  les  prêtres  qui  mou- 
raient pour  leur  conscience  et  pour  leur  foi.  — 
Transféré  à  Turin  par  ordre  du  grand  juge,  Bar- 
botin obtint,  grAce  à  l'intervention  de  l'évêque 
d'Angers,  d'être  envoyé  à  Rimini  avec  un  traite- 
ment de  3  francs  par  jour  (an  XII).  Il  revint  plus 
tard  et  se  retira  dans  le  diocèse  de  la  Rochelle 
où  il  mourut  très- vieux,  oublié  si  bien  de  tous 
que  son  souvenir  a  péri  même  dans  sa  paroisse. 

Arch.  départ.   -  Louis  Blanc,  t.  VIII,  p.  31. 

Oai'botin,  f.,  c"e  do  Blou;  —  eiï  1790  à  Ren6 
François  Bégeon  de  Saint-Mesme,  vendue  nat*  le 
28  thermidur  an  II. 

Barbotin,  vign..  c"«  de  Chantoceaux 

Barbotin  (le),  vill.  (286  hab.).  c°«  de  Saint- 
Laurent-d.' Autels.  — Le  Bois  Barbotin^  lG8(i 
—  Dès  celle  époque  il  y  existait  des  tuileries, 
origine  d'une  industrie  aujourd'hui  importante.  — 
La  seigneurie  en  avait  été  réunie  à  la  Hamelinière 
dès  le  xvi«  s.  par  le  mariage  de  Jeanne  Barbotin, 
liéritière  dn  nom  et  du  fief,  avec  Jean  Pantin. 

Bist.  génf^al.  de  la  maison  de  SatonnUres,  p.  71. 

Barbotiiiière  (la),  cl.,  c"«  d'Ecouflant. 

Barbotte  (la),  f.,  c"«  de  Mélay.  —  La  Bar- 
borte,  1736  (E  193).  —  Dépendant  de  la  terre  de 
Bouzillé  et  vendue  nat«  le  7  prairial  an  VI. 


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Barbres  (les),  f.,  c»«  de  Corzé.  —  Barhrai 
(Cas^i.).  —  Barbrets  (Et.-M.). 

Barclay  (Guillaume),  juri-sconsulie,  né  en 
Ecosse,  à  Abordoen,  en  15i3.  étudia  h  Bourge.  et 
vint  enseigner  avec  cVlat  à  Ponl-à-Mousson.  Ap- 
pelé par  Jacqnes  I*»"  d'Anglelerro  (1G03),  il  refusa 
SOS  offres  brillantes  pour  ne  pas  embrasser  la  re- 
ligion anglicane  et  revint  à  Paris  sans  emploi  et 
sans  fortune.  A  ce  moment  la  ville  d'Angers  qui 
cherchait  un  professenr  pour  une  de  ses  chaires 
de  droit,  lui  adressa  Pierre  Ayraull,  qui,  aide  do 
Dupineau ,  de  Ménage  et  d'autres  magistrats  do 
liisiinction,  le  décidèrent  à  accepter,  sous  la  ré- 
serve expresse  mise  par  Barclay  que  la  Facullé 
lui  accorderait  la  prééminence.  Le  9  février  1G04 
le  nouveau  professenr  se  présenta  dans  l'Univer- 
sité et  fil  reconnaître  ses  droits;  mais  le  doyen 
François  Davy  protesta  et  Barclay,  par  respect 
pour  le  vieillard,  subit  sa  protestation,  sauf  à  en 
appeler,  comme  il  fit,  pour  le  maintien  du  contrat, 
au  jugement  de  l'Evôquo,  du  Conseil  de  ville,  du 
Présidial.  L'Université  lui  rendit  justice  par  déci- 
sion du  7  février  1605.  Il  régenta  quatre  ans  cl  par 
la  réputation  de  son  cours  remplit  la  ville  d'éco- 
liers. Quand  il  allait  faire  sa  leçon,  il  était  ac- 
compagné de  son  fils,  précédé  de  son  b^vloau  et 
de  deux  valets,  et  aux  jours  d'apparat,  vôtu  d'une 
robe  magnifique  avec  une  gros-^o  chaîne  d'or  au 
■;ou,  présent  du  roi  d'Angleterre.  Il  mourut  le 
3  juillet  1608  et  fut  inhumé  le  jour  suivant  dans 
l'église  des  Cordelicrs  «  où,  dit  un  contemporain, 
«  pour  son  mérite,  science,  capacitté  et  bonne  vie, 
«  MM.  de  l'Université  et  de  la  Justice  l'ont  assisté 
«  avec  beaucoup  de  regrets  et  de  tous  les  habi- 
«  tanls  parce  qu'il  estoit  homme  de  bien,  bon 
«  catholique  et  bon  vivant,  et  entre  autres,  do 
a  pauvres,  auxquels  il  distribuoit  et  donnoit  do 
«  ses  biens;  lequel  a  esté  enterré  sans  aulcuno 
a  pompe  el  n'y  avoil  à  son  enterrement  que  cinq 
«  torches  »  (Journal  do  Louvci).  —  Le  portrait 
de  Barclay  fait  partie  du  Peplus  de  Claude  Mé- 
nard  et.  figure  aussi  en  tète  de  son  traité  De 
Regno  et  regali  potestate  (Paris,  1600,  in-4«). 
Son  ouvrage  le  plus  célèbre  est  son  livre  De  Po- 
testate papœ,  an  quatenus  in  principes  sœcu- 
lares  jus  et  imperium  habeat,  quo  son  fils 
publia  à  Londres  en  1607,  in-S®,  et  auquel  ré- 
pondit Bellarmin. 

Pocq.  de  l.iv.  M?ç.  iOCH.  —  Hev.  de  l'Anjou,  <R."j5,  t.  ï, 
|A  10.  — Bavfc  — Mdnn^ro,  Vif  d^  P.  Ayrnulf,  p,  2i8.  231. 
— NIrcron.  t.  27.  p.  îll.-^Philnnffinop.  M.sh.  870,  f.  8-27. 
—  Arch.  niun.  A  A  5.  f.  147;  BB  137,  148.  157,  ICO,  193; 
IJB52,  f.  19,  2C;GG112. 

Bardeau  (lo),  ham.,  C®  de  Geste. 

BarilcaM  (le),  viU.,  c"«  de  Soudaines. --1611 
(E  978). 

Bardeau  (le).  m'°  sur  le  Layon,  c"*  do  Nueil- 
sous-Passavant . 

Bardelet  de  Prémur  de  Kéronat  ( ), 

originaire  du  diocèse  de  Vannes,  ex-jésuite,  mis- 
sionnaire pendant  vingt-cinq  ans  à  Nantes  et  pen- 
dant trois  ans  à  Saint-Maurillc  de  Chalonnes-sur- 
Loirc,  y  mourut  le  13  mars  1783.  Agé  de  80  ans. 

Bardet  (L...-J. ..),  né  do  parents  peu  for- 
tunés, fut  tonsuré  à  10  ans  pour  jouir  d*un  bé- 
néfice quo  présentait  sa  famille  et  qui  le  mit  à 


même  do  lui  venir  en  aide,  mais  il  refusa  d'î 
s'engager  autrement  dans  l'étal  ecclésiastique  «-l 
se  mil  résolument  du  parti  du  Tiers-Etat  dés  lo> 
élections  do  89.  Il  fut  â-pcu-près  le  rédacteur  dit 
cahier  de  la  paroisse  do  Corzé  dont  il  devint 
maire.  Nommé  président  du  district  de  Baugé,  il 
s'acquitta  do  ses  fonctions  jusqu'en  novembre  171)1 
qu'il  fut  appelé  au  directoire  du  Département. 
Arrêté  avec  ses  collègues,  sur  l'ordre  des  repré- 
soi.tants  du  pcu|)lc,  il  fut  Iransféié  avec  Mamerl 
Coullion  et  Brichct  à  Amboise  (20  octobre  1793). 
où  il  resta  onze  mois,  malgré  ses  mémoires  où  il 
rappelait  ses  services  et  son  dévouement  à  la  Ré- 
publi(jue.  Le  9  thermidor  le  délivra.  Uu  arrête 
du  9  floréal  an  VIII  le  nomma  ju^'o  .suppléant  au 
Tribunal  criminel  d'Angers,  d'où  par  ordonnance 
du  19  prairial  an  IX  il  fut  appelé  au  Conseil  de 
Préfociuro.  —  Il  remplit  quelque  temps  en  l'an  XIII 
les  fonctions  de  préfet  par  intérim.— Mort  en  1811. 
Bardet  (René-Germain),  maître  chirurgien 
à  Angers,  1753. 

Bardet  «le.s  Glalreanx  (Charles- Henri- 
Jacques),  fils  et  petit-fils  d'officiers  de  marine, 
né  au  Cap  le  5  janvier  1738  do  Charles-Roberl 
Bnrdot  des  Glaircaux  et  de  Jeanne  Ribault  de  Lisle. 
in.scrit  au  rôle  des  gentilshommes  gardes  de  la 
marine  en  1755,  .sous-brigadier  en  1757,  enseigno 
en  1766,  lieutenant  do  vaisseau  en  1777,  chevalier 
de  Saint-Louis  ot  lieutenant-colonel  (1780),  aprc-> 
avoir  épousé  à  Brest  en  1781  Marie-llonriette- 
Françoiso  du  Boscals  do  Réals,  fillo  d'un  ancien 
chef  d'e>cadro,  de  qui  il  se  sépara  au  bout  do  deux 
ans,  était  venu  résider  à  Angers  dont  .sa  famille 
était  originaire,  dans  un  hôtel  acquis  par  lui  prè  i 
l'Académie.  Il  fut  accu.sé  d'avoir  fait  fôte  aiLX  Ven- 
déens, lors  do  leur  entrée  dans  la  ville,  et  d'avoir 
arboré  la  cocarde  blanche.  Le  Tribunal  criminel 
de  Maine-et-Loire  le  condamna  à  mort  pour  ce  fait 
le  20  janvier  1794,  malgré  les  témoignages  des  of- 
ficiers do  la  compagnie  dos  vétérans  qui  attcstaio:  l 
son  zèle  au  service  el  son  civisme  éprouvé. 

Bardinlèro  (la),  vill.,  c"«  de  Gennes.  —  Hn 
est  sieur  Louis  Marais  1719. 
Bardinières  (les),  f.,  c"«  do  Vaulandry. 
Bardolerie  (la),  ham.,  c"«  do  Chemillé.  — 
La  Bardoulorie  (Cad.). 
Bardoliére  (la),  f.,  C»»  do  la  Plaine. 
Bardon  (Antoine  Marie),  né,  je  crois,  à 
Baugé,  était  employé  à  l'clat-major  de  l'armée 
du  Nord,  quand  une  commission  d'Arthur  Dillon 
lieutenant-général  commandant  en  chef  la  froa- 
tièro  (l*""  août  1793),  lui  donna  pouvoir  de  lever 
uno  des  54  compagnies  franches  créées  par  la  loi 
du  31  mai  précédent.  Il  en  devait  avoir  le  corn* 
mandement  provisoire  avec  le  titre  de  lieutenant 
C'est  en  Maine-et-Loire  qu'il  vint  on  grande  partie 
la  recruter,  désirant,  disait-il,  lui  donner  lo  nom 
d'Angevine,  et  à  Baugé,  qu'il  établit  son  dépâ, 
envoyant  de  là  dans  l'Indre-el-Loiro  et  dans  la 
Sarthe   ses  agents.   A  Tours   doux  d'entre   eux 
furent  arrêtés  comme  agents  royalistes  et  tirés 
d'afl'aire  à  grand'peine.  De  plus  Tinsubordination 
de  si\s  hommes,  qui  ne  se  faisaient  faute  de  ma- 
raudage en  attendant  la  guerre  ,   lui   suscitait 
1  chaque  jour  dos  difficultés  avec  lo3  municipalités 


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et  le  directoire  de  son  District.  Dès  le  mois  d'oc- 
tobre, il  avait  près  de  400  hommes  rompus  déjà 
aux  manœuvres,  qui  demandaient  leur  envoi  aux 
irontiéres.  Biais  les  armes  et  les  vêtements  même 
manquaient.  Pourtant  100  d'entre  eux  purent  aller 
au  secours  de  la  Flèche  menacée  en  novembre 
par  les  brigands  du  Mans.  Mais  l'inaction  ame- 
nait des  querelles  avec  les  habitants.  Dans  l'hiver 
le  retour  irrégulier  d'un  certain  nombre  de  vo- 
lontaires faillit  être  l'occasion  de  combats.  Une 
affiche  signée  de  la  compagnie  toute  entière,  chefs 
et  soldats,  les  menaça,  si  dans  quinze  jours  ils 
n'avaient  rejoint  l'armée,  d'être  traités  en  ennemis. 
Les  rendez-vous  étaient  pris.  Le  District  et  la  ville 
s'interposèrent.  Un  arrêté  de  la  municipalité,  que 
ratifia  le  Département,  interdit  aux  deux  partis  le 
port  des  armes  en  dehors  du  service.  Peu  après 
lordrc  du  départ,  demandé  par  tous,  arriva.  Le 
4  mars  1793  les  Bardonnais  partirent  pour  Grau- 
ville,  au  nombre  de  400.  Ce  fut  le  noyau  d'un 
Lataillon  organisé  par  le  général  Wimpten  en 
4  compagnies  et  dont  Bardon  devint  lieutenant- 
colonel  (:29  avril);  mais  à  la  nouvelle  du  retour 
des  brigands  en  Anjou,  Bardon  écrivit  au  Dépar- 
tement de  Maiiie-et-Loire  pour  remettre  à  son 
service  «  200  hommes,  disait-il,  bien  armés,  bien 
exercés  ».  il  n'obtint  l'ordre  du  ministre  qu'a 
grand'peine  et  partit  immédiatement  de  Granville 
(20-28  mai).  Le  2  juin  il  était  à  Sl-Gcorges  et  fil 
la  campagne  do  1793-17U4  contre  les  Vendéens. 
Le  30  mars  1795  il  marchait  en  tête  de  la  colonne 
qui  entrait  do  nouveau  en  Vendée  par  le  pont 
Barré.  Après  le  combat  de  la  journée,  il  se  re- 
posait au  château  des  Petites-Tailles  quand  un 
piysan  vendéen,  Toussaint  Kenou,, pénétra  jusqu'à 
lui  et  lui  fit  sauter  la  cervelle. 

Arcb.  de  M.-ct-L. — Mss.  Coniii  ù  lu  cure  de  Sl-Aubin-do-L. 

Bardouuaiiche  {David-Anselnie) ,  prêtre 
et  supérieur  de  l'Oratoire  d'Angers,  membre  des 
académies  de  Dijon  et  d'Auxerre,  mort  a  Angers 
le  ±i  juin  1777.  —  Son  Eloge  a  paru  dans  les 
Affiches  de  Bourgogne,'±seplembr*i  1777, p.  137. 

Bardoiuiiére  (la),  ham.,  c""  des  Cerqueux- 
de-Aïaulévrier,  anc.  fief  relevant  pour  les  cinq 
sixièmes  de  la  Séverie;  appartient  en  1559  à  Jeh. 
Fourateau  et  depuis  ibiiS  aux  Marolleaux  jusqu'au 
miUeu  du  XV!!**  s.  (Ë  1305). 

Bardou  {Charles- Adolphe) ,  né  à  Angers 
le  30  avril  1810,  étudia  la  peinture  â  Angers 
dans  l'atelier  de  Alercier,  à  Paris  dans  celui  do 
Picot.  Deux  de  ses  tableaux  ont  obtenu  des  dis- 
tinctions aux  expositions  d'Angers,  Un  iniéii,eur 
de  menuisier  (médaille  de  bronze) .  —Le  dernier 
morceau  de  pain  (médaille  d'argent).  —  Un 
autre  figure  dans  le  chœur  des  Dames  de  Saint- 
Joseph,  à  Chàteaugontier.  —  Les  portraits  do  sa 

ain  sont  nombreux.  Un  des  meilleurs  est  celui 

i  pied  de  son  pcre,  mercier  sur  le  quai  Royal, 

li  figurait  à  l'exposition  de  1838  et  que  possède 
Tertrais,  son  cousin.  —  L'artiste  s'est  suicidé 
6  janvier  1855  à  Coincé,  c»«  de  Feneu. 

Bardon  (Etienne),  né  en  1734,  originaire  de 
"  scogue,  fut  appelé  par  le  Chapitre  St-Ma^rice 
'  remplir  l'ofûco  de  musicien  haute-taille  et  ad- 
1    s  lo  18  mai  t7G4.  Il  rocQvail  40  Uvros  par  mois 


de  traitement,  non  compris  les  gaignages  et  fut 
gratifié  de  25  livres  d'indemnité  pour  ses  frais  de 
route.  11  s'y  fit  estimer  par  sa  belle  voix  et  son 
exactitude  à  remplir  ses  devoirs  au  chœur  et  en 
1776  avait  organisé  avec  Voillemont  un  concert 
hebdomadaire  par  abonnement,  pour  lequel  le 
maire  prêtait  la  grande  salle  do  l'hôlel-de-ville 
tous  les  vendredis  ;  mais  à  la  Révolution  il  donna 
dans  l'exaltation  des  partis  extrêmes,  acharné 
surtout,  au  dire  de  Vial,  contre  le  clergé.  11  figura 
à  partir  du  12  août  1792  comme  conseiller  muni- 
cipal et  fut  le  21  septembre  délégué  commissaire 
avec  Evain  pour  faire  biffer  les  armoiries,  plus 
tard  a  la  commission  des  prisons.  Les  fêtes  ci- 
viques et  les  réunions  des  clubs  lui  donnèrent  des 
occasions  d'utiliser  ses  talents  de  chanteur,  no- 
tamment le  jour  de  la  fête  de  la  Montagne,  où  du 
summet  d'une  haute  butte  construite  sur  l'avant- 
mail  il  entonna  les  cantiques  républicains.  Les 
xif fiches  d'Angers  du  9  brumaire  an  111  (30  oc- 
tobre 1794)  contiennent  un  hymne  en  l'honneur 
du  jeune  Barra,  dont  il  avait  composé  la  musique 
et  peut-être  les  paroles.  —  11  avait  épousé  une 
femiue  divorcée,  mère  de  quatre  enfants,  et  de 
qui  il  eut  encore  deux  filles.  La  Révolution  passée, 
on  le  voyait  assis  sur  sa  porte  devant  le  Château, 
jouant  de  la  gUilaie,  et  quand  le  peuple  s'amas- 
sait pour  l'écouter,  il  chantait  volontiers  pour  la 
foule  quelque  romance.  11  avait  une  propriété  en 
Saint-Laud  où  il  mourut  le  13  février  1819  et 
voulut,  dit-on,  être  enterré.  —  11  a  signé,  comme 
président,  et  sans  doute  rédigé  avec  Coulonnier, 
secrétaire  de  la  Société  populaire,  un  Précis  his- 
torique de  la  guerre  de  la  Vendée  et  des 
chouans  \^Angers,  Mame,  in-4«  de  18  p.). 

Vial,  Causes  de  la  guerre,  p.  199.  —  Arch.  de  M.-ct-L. 
Clinp.  St-Maurice.  —  Bibl.  d'Aiig.  Mss.  930,  p.  20  cl  51  ; 
lUOU,  p.  65.  —  Arch.  niun.  UB  ii7,  f.  86.  —  litc.  d'Anjou, 
187U,  p.  100. 

Bardoul  {Elie),  reçu  à  la  maîtrise  de  chi- 
rurgie pour  le  Plessis-Grammoire  le  11  mars  17G0, 
y  mourut  le  10  octobre  1780,  âgé  de  48  ans. 

Bai'doul  {Foulques),  était  doyen  de  Saint- 
Maurice  d'Angers  depuis  1356,  quand  il  fut  créé 
en  1358  évêque  d'Avranches. 

Gall.  CAm/.,  l.  XI,  col.491. 

Bardoul  de  la  Bigotllérc  {Bernard),  ar- 
cliilecle,  né  à  Angers  vers  1735,  partit  en  1752  pour 
Paris,  suivit  les  cours  de  l'académie  d'architecture 
et  y  remporta,  dit-on,  le  grand  prix  de  Rome. 
Après  ses  trois  ans  de  séjour  en  Italie,  il  était  re- 
venu se  fixer  à  Paris  ;  mais  un  de  ses  amis  intimes 
d'Angers,  Boreau  de  la  Bcsnardière,  l'y  rappela 
en  lui  confiant  l'occasion  de  se  distinguer.  11  s'a- 
gissait d'édifier  sur  les  terrains  marécageux  de 
Saint-Serge  non-seulement  un  hôtel  opulent  mais 
encore  une  levée  considérable,  ouvrage  puhlic 
pour  lequel  la  ville  consentit  à  allouer,  malgré  l'op- 
position des  officiers  royaux,  15,000  1.  Mais  Bar- 
doul sollicitait  vivement  et  ne  put  obtenir  le  litro 
a  d'inspecteur  des  travaux,  édifices,  plantations, 
a  promenades,  alignement,  pavages  et  embellis^ 
«  sements  de  la  ville  »  (28  février  1780).  L'hôtel 
de  la  Besnardièret  propriété  de  M.  Carriol,  at- 
teste encore  le  bon  goût  et  l'élégance  des  projetu 
I  de  l'architecte  (1782-1784),  qu'on  veirouvo  avec  U 


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BAR 


—  206  — 


B\R 


même  distinction  à  Yhàlel  Livois,  rue  St-Michel, 
à  l'hôtel  de  MaquïlU,  au  coin  de  la  rue  du  Cornet, 
à  l'hôtel  de  Lantivy,  près  la  Mairie.  Parmi  les 
nombreux  travaux  qui  lui  furent  de  toutes  parts 
confiés,  il  faut  citer  encore  Chateaubriand,  sur 
la  Maine,  en  vue  du  confluent  de  la  Loire,  et  le 
château  de  PigneroUes,  à  Saint-Barthélcmy.  qui 
passe  pour  son  chef-d'œuvre.  -^  On  le  dit  mort  à 
Trélazé  en  1806,  sans  que  nous  ayons  pu  trouver 
trace  aucune  de  son  décès  à  Angers,  Trélazé,  An- 
dard.  Brain,  le  Plessis- G ram moire,  la  Dague niërc 
ou  Saint-Barthélémy,  ni  nulle  part  au\  environs 
d'Angers.  —  Il  avait  un  frère,  avocat-consultant, 
des  plus  recherchés  du  Barreau  d'Angers. 

Arch.  mun.  BB  129,  f.  17;  130,  f.  119;  131,  f.  19;  iZ\ 
f.  5.  —  Hcptrt.  archéol.  d'Anjou,  1858,  p.  1*7.  —  Bibl. 
d'Aiiç.  Mss.  1031,  p.  G5.  —  Blordicr-Lainglois,  Angers  sous 
le  Jtégime  municipal,  p.  342. 

Bardoullépe  (la),  f.,  c"*  d'Auversc. 

Bardoiillëre  (la),  f.,  c"«  de  Brissarthe. 

Bardoullére  (la),  f.,  c«*  de  Cantenay-Epi- 
nard,  acquise  en  163â  d'Antoinette  Chalopin  par 
Charles  Mottin. 

Bardouliére  (la),  ham.,  c"«  de  la  Chapelle- 
St-Laxid,  —  «  Une  maison  qu^on  appelle  la  B.  » 
1G23  (El.-C.  Seiches). 

Bardoullére  (la),  f.,  c°«  de  St-Rémy-la- 
Varenne.  —  La  Bardouillière,  1619.  —Appar- 
tient à  Mathurine  de  Gissô  151  ft,  Guill.  Fouruier 
1521,  Jeanne  Fournier  1611,  veuve  de  Jean  Com- 
n)eau,  qui  s'y  remarie  en  IGîîâ  à  François  Leduc; 
raessiro  Bené  de  Guillot,  chevalier,  mari  de  Cathe- 
rinc-Chiude  de  la  Bouère,  1708,  1771 ,  Jacques  de 
tiuillut,  lieutenant  de  vaisseau  au  département  de 
Brest,  mort  le  13  juin  1758. 

Bardriére  (la),  f.,  C"  du  Lion- d'Angers. 

Bareil,  f.  et  m'",  c°e  de  C/iaZo7ines-sows-Ze- 
Lude.—Barolia,  1063(Arc/i.  d'A.,  t.  II.  p.  30). 

—  Bareille,  1364.  —  Baraille ,  1617  (Et-C. 
Je  Denezé  et  Chalonncs).  —  Au  bord  de  la  forêt 
de  ce  nom  à-demi  défrichée  Ancien  lief  avec  châ- 
teau fort,  délaissé  au  milieu  du  xvu«  s.  et  ruiné. 
Les  habitants  du  pays  y  avaient  trouvé  refuge 
en  mars  1576  lors  du  passage  de  l'armée  du  roi 
de  Navarre.  En  1588-1607  en  était  <  concierge  » 
Jeun  de  Laillée,  gentilhomme  de  la  vénerie  du  roi. 

—  Au  bas  du  château,  le  ruisseau  fait  tourner  un 
moulin  et  tout  auprès  naît  une  fontaine  qu'au- 
cune sécheresse  n'a  tarie.  La  terre  appartenait  au 
commencement  du  xiv^  s.  à  Girard  de  Sacé,  che- 
valier, il  avait  fondé  dans  l'église  de  l'abliaye  de 
la  Boissière  une  messe  quotidienne,  que  les  reli- 
gieux devaient  cùléhrer  au  chAteau,  quand  y  rési- 
liaient les  maîtres.  A  cette  fin  y  avait  été  a  édifiée 
un  auUier  à  chanter  lad.  messe.  ».  —  Le  maréchal 
de  Roquelaure,  sieur  du  Lude  et  de  celte  terre 
en  1725,  vendit  en  1728  2,100  chênes  de  la  forêt 
pour  la  marine  royale. 

Arch.  do  M.-ct-L.,  Chapitre  de  Sl-Jean-B.  —  Arch.  mun. 
de  Clialoiincs-s.-l.-L. 

BarcHleH,  c°«  de  Bauné,  bois  près  Sacé  (E  76). 

Barelieries  (les),  ham.,  c"«de  Vernoil-le-F. 

ttan^enehèrcM  (les).  —  V.  Harenchères  (les). 

Parère  (la),  f., c»  de  St-Chr-stophe-du-Boia. 

—  La  Barraire,  1618  (Et.-C  et  Cas«.).  —  En 
l^t  seifiieur  N.  Bergoron  on  1680 


Baretlér<»  (la),  f.,  c"«  de  Chalonnes-a. -Loire. 

BawgomauU»  —  V.  Baineau. 

Baril  (le),  f.,  c»»  de  Parce. 

Barilleaa*  f.,  c°*  du  VieiUBaugé.  —  La 
mare  de  B.  1448  (E  534).  —  La  maison  et  te- 
nure  de  B.  1580.  —  La  closerie  du  B.  1756 
(E  529)  —En  est  sieur  Olivier  de  L'Espinay  en  1526, 
Félice  Leroyer,  veuve  de  Fr.  de  I/Espiuay,  1536; 
n.  h.  Gilles  Commeau  1656,  dame  Anne  Commeau. 
veuve  de  Fr.  Hacquet,  conseiller  au  Grenier  à  sel 
de  Beanfort.  1750. 

Barillcrais  (la  Grande,  les  Petites-),  ham^ 
C»  de  Fougère.— Le  lieu  de  la  B.  1677  (El.-C.\ 

Barilléro  (la),  ham.,  c»»  de  la  Chapelle-St- 
Laud.  —  Le  lieu  et  met.  de  la  B.,  dépendant 
du  temporel  du  Chapitre  St-Maurice  d'Angers  et 
vendu  nat*  le  18  février  1791. 

Baril  1ère  (la),  f  ,  de  Jarzé. 

Barillére  (la  Petite-),  f.,  c"«  do  Daumeray. 

Bariliéres  (les),  champ,  c»«  de  la  Ménitré. 

Barillerie  (la),  f.,  c"«  de  Fontaine-Guérin. 

Barilicrle  (la),  f.,  c°«  du  Lion-d Angers. — 
Villa  de  la  Barillerie,  1549  (Et.-C.). 

Barillerie  (la Petite-),  c"«  du  Lion-d* Angers. 

Barillerie  (la),  ruiss.  né  sur  la  c°e  de  Saint- 
Laurent- des- Autels,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  da 
la  Grellcrie  non  loin  do  la  Peauchaude  ;  —  660  met. 
de  cours. 

Barilieries  (les),  ham.,  c^*  de  Bourgneuf, 
autrefois  de  la  paroisse  de  St-Laurent-de-la- 
Plaine.  —  «  Le  lieu  de  la  Grande-B.  »  1684. 
—  Ci  Le  petit  hordage  de  la  B.  cojnposé  d'une 
«  vieille  petite  maison  »  1694.  —  La  Barille- 
rie (Cad  ).  —  Appartenait  à  Jean  Lardior,  avocat 
au  Présidial  d!Aiigers  et  vendu  par  ses  héritiers  en 
1694  à  Benoit  Terrien,  du  Pin-en-Mauges  ^E  1205) 

Barillerie»  Jes),vill.  ,c«''  de  St-Laurent-d.-A. 

Barillet  (le),  cl.,  c»«  d'Angers.  —  La  mai- 
son vulgairement  appelée  le  Seur,  1532— -Z^ 
lieu  appelé*  le  Sus,  1571.  —  Une  closerie  vul- 
gairement appelée  le  Barillet  alias  le  Seurs^ 
i^d.— Barillet  alias  le  Sur,  1667  (H.-D.  B 130). 

Bariilot  ( ),  peintre,  demeurait  à  An- 
gers, au  commencement  du  xvui®  s.  Il  fut  souvent 
cliargé  par  le  Conseil  de  ville  de  peindre  pour  (a 
salle  d'honneur  de  la  Mairie  des  portraits  de  mairo9 
ou  d'échevins.  On  cite  de  lui  ceuv  de  Dclaunay 
et  Romain  en  1725,  d'Ollivier  Jallet  de  la  Vu- 
roulière  et  de  Rousseau  de  Pantigny  en  1726,  de 
Porlebise,  Delorrae,  Crasnier  et  Trioche  de  bois- 
pineau  en  1727.  Chacun  de  ces  ouvrages  hiî  était 
payé  de  30  à  35  livres.  Le  cabinet  de  Tjussaini 
Grille  possédait  de  cet  artiste  le  portrait  de  Claude 
Pocquet  de  Livonnière.  Les  registres  de  TlIôteU 
de-Ville  écrivent  son  nom  Barillat  ou  Barillet, 
l'artiste  signe  Bariilot  et  était  sans  doute  de  la 
famille  d'Adam  Bariliau  ou  Bariilot,  maître  ma^ 
çon,  1620,  et  de  René  Bariliau.  maître  serruriei 
en  1646. 
Arch.  mun.  BB  108,  f.  39,  69,  85  ;  CC 19. 
Bario  {Jean),  ministre  protestant,  exerçait 
ses  fonctions  à  Saumur  en  1683. 
Barlon  (. . . .),  chirurgien  à  laTessoualle,  1765. 
Barlals  (François),  m  tireur  d*eaues  fortes  et 
«rliticieUes  »,  originaire  de  TourSi  fui  inhumô  l« 


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BAk 


—  âoi 


8  janvier  16â8,  au  cimetière  de  Saint- Aubin  aes 
Poiits-de-Cé. 

Barolée  (la),  ruiss.  né  sur  la  c"«  do  Chaii- 
toceauœ,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Bonde  ;  — 
1,600  met.  de  cours. 

Itarolce  (la),  vill ,  c°«  de  Chantoceaux.  — 
L'ancien  chemin  de  Chantoceaux  à  Montfaucon, 
chiminus  JMontfalconensiSf  1048  circa  (Ch. 
orig.  no  7  de  Chantoceaux),  est  parfaitement  re- 
connaissable  au  sortir  de  ce  village,  où  il  quitle 
la  nouvelle  route  de  Saint-Sauveur  jusqu'à  la  Forùt. 

Baron  (Eginard),  né  à  Saint -Paul  de  Léon 
en  li9o,  professa  pendant  quatre  ans  en  la  faculté 
de  droit  de  l'Université  d'Angers,  avant  d'aller  à 
Poitiers,  puis  à  Bourges  où  sa  réputation  égala 
celle  des  plus  illustres  maîtres.  Il  a  fait  imprimer 
à  Angers  :  Notœ  in  titulum  de  servitute 
lih.  VIII  Pandectarum  (15îi8,  in-i»),  un  traité 
De  Beneficiis  où  il  comparait  les  coutumes  de 
Franco  et  de  Lombardie  et  une  édition  de  l'an- 
cienne coutume  de  Bretagne  (in-8°),  reproduite 
dans  le  grand  Coutumier  de  Richebourg,  en  tête 
de  laquelle  il  annonçait  un  commentaire  qu'il  n'a 
pas  donné.  —  Mort  à  Bourges  le  22  août  1550  — 
Son  portrait  fait  partie  de  la  collect.on  du  Peplus 
de  Cl.  Ménard. 

Baron  (Jean),  sculpteur,  né  à  Angers,  mari 
de  Françoise  Gourand,  mort  avant  1770. 

Baron  (T/ipmas),  maître  maçon,  architecte, 
1678,  à  Angers. 

Baron»  f.,  c"*  de  St-Hémy-en-Mauges.  — 
a  Vignes  au  fief  de  Darron  »,  1491.  —  o  Fief 
et  vignes  Baron  »,  1629.  —  Vignes  en  Bar- 
Ton,  ib.  (E  929). 

na»*9Ê%.  —  V.  Pordage-B,  (le). 

Baroni  {Paul-Nicole- Antoine-François) , 
peintre,  originaire  de  Plaisance  eii  Italie,  parent 
ivans  doute  du  graveur  italien  Charles  B.,  résidait 
à  Angers  au  moins  depuis  1750  et  cette  année 
ntéme  y  eut  le  17  avril  une  fille  nommée  au  bap- 
tême Eléonore -Ursule-Catherine.  Sa  femme  avait 
nom  Catherine  Dofé  ou  Dauphi.  11  résidait  en  1770 
rue  de  la  Roë.  Vers  cette  époque  il  était  occupé  à 
liucorer  de  peintures  la  joUe  chapelle  du  grand  Sé- 
minaire et  dans  les  jardins  «  une  grande  coquille  ». 
a  Quantité  des  églises  d'Angers  lui  doivent  leurs 
plus  grandes  beautés.  Tous  ses  ouvrages  sont  dans 
u:.c  manière  et  d'un  coloris  qui  lui  donnent  un 
rang  considérable  parmi  ceu\  de  son  art  ».  C'est 
ai;isi  que  le  jésuite  Leroy  annote  en  sa  Scam- 
nomanie  les  vers  où  il  vient  d'exalter 

....  Les  savants  crayons  d'un  talent  d'Italie 
Et  d'un  second  Lenôlre  cl  l'art  et  le  génie. 

—  il  avait  aussi  peint  le  chœur  et  la  nef  de  l'église 

de  ChefTes   où  l'on  peut  voir  encore  de  lui  un 

3aptême  de  J.-C,  traité  moins  en  peintre  qu'en 

lécoratedr.— 11  mourut  à  Angers  le  12  février  1771, 

igé  de  68  ans.  —  Certains  actes  l'appellent  noble 

iomme  et  il  signe  (17  avril  1750  et  4  avril  1752) 

^auolo  Baronni  et  Baroni.  —  Sa  veuve  fut 

ihumée  un  mois  à  peine  après  lui,  le  24  mars 

'71,  âgée  do  58  ans. 

Ardi.  mon.  GO  128  et  129.--P6an  de  U  Thuilerie,  p  144. 
>  Leroy,  ^'camnomanie,  chant  II,  p,  15. 


BAR 

Baronnerlô  (la),  château.  c»«  de  St-Silvin, 
avec  belles  dépendances  de  verdure,  vis-a-vis  le 
champ  des  courses;  —  appartient  à  M.  Desmé.  — 
Dépendait  de  la  succession  de  Marie  Haran,  veuve 
de  n.  h.  Jean  Collasseau,  en  1616;  --  en  est  sieur 
en  1645  René  Haran,  qui  le  relevait  d'Eclijirbol. 
Baronnerles  (les),  v.°^  de  St-Hilaire-du- 
Bois,  fief  et  domaine  tenu  à  foi  et  hommage  de 
Coron,  appartenait  à  François  Gardais,  marchand 
à  Vihiers,  1539  (C  105,  f.  69). 

Baronaic  (la),  mais,  b.,  €"«  de  Comhrée.  -• 
La  Baronnerie,  1617,  1651  (E  1274  et  Et.-C), 
appartenait  à  Jean  Thomas. 

Baronuio  (la),  f.,  c"»  de  Coron.  —  La  Bu- 
ronnie  (Cass.).— Relevait  de  la  Lande-Marchais , 
—  en  est  dame  Ysabcau  de  Bréhein,  veuve  de  n.  h. 
Julien  Duvau,  en  1540,  Re;iée  de  Goubis,  veuve 
de  Jean  Ayruult,  sieur  du  Perron,  en  1629.  —  Elle 
échut  à  Claude  Pocquot  de  Livonnière  par  la  suc- 
cession de  Catherine  Ayrault,  son  aïeule;  — donne 
son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  Coron,   qui  a  pour 
affluents  les  ruiss.  de  Boissy  et  de  l'Etang  et  se 
jette  dans  le  ruiss.  du  Lys;  —5,600  m.  de  cours. 
Baronnie  (la),  c°«  de  Rochefort-sur-Loire, 
maison  avec  cours,  pressoir,  jardins,  tout  sur  le 
bord  de  l'eau,  principal  manoir  autrefois  de  la, 
baronnie  de  Rochefort,  vendu  nat*  le  23  août  1791. 
Baronnicre  (la),  chat  et  f.,  c°*  de  la  Cha- 
pelle-Saint-Florent.  —  Appartenait  au  xv*»  s.  à 
la  famille  Froger  et  passa  vers  1580  par  le  mariage 
de  Jeanne  Froger  à  Jacques  de  la  Roche,  sieur  de 
Daillon,  à  qui  l'abbé  de  Saint-Florent  accorda  le 
8  juin  1587  droit  de  banc  et  de  sépulture  dans 
l'église  paroissiale  et  de  litre  tout  autour  au-des- 
sous de  ses  armes  abbatiales.  Marie  Cliévrier  était 
veuve  en  1622  de  Jacq.  de  la  Roche,  René  de  Bon- 
cliamps  époux  en  1636  de  Marie  Chcvrier,  fille 
de  Gervais  Chévrier  et  de  Marie  Angevin  et  liéri- 
tière  de  Jacques  de  la  Roche.  La  terre  resta  depuis 
ce  temps  aux  Bonchamps.  C'est  là  que  le  15  mars 
1793  une  dépulation  des  paysans  révoltés  la  veille 
à  Saint-Florent  vint  requérir  le  capitaine  Artus 
de  Bonchamps,  V,  ce  nom,  de  mettre  à  leur  ser- 
vice son  exi)érience  militaire  et  de  marcher  à  pied 
devant  eux.  Sa  femme  y  resta  enceinte  et  avec 
deux  petits  enfants,  occupée  à  distribuer  les  co- 
cardes et  à  broder  le  drapeau  fleurdelisé.  Dès  le 
13  avril  le  château  démeublé  fut  visité  par  7  ca- 
valiers de  l'armée  de  Charlery,  de  nouveau  occupa 
le  16  et  cette  fois  incendié.  —  Dans  la  cour  d'entrée, 
à  gauche,  se  trouvait  la  chapelle,  ruinée  depuis 
un  temps  immémorial  et  dont  il  ne  restait  déjà 
plus  au  .\vii«  s.  que  les  quatre  murs.  En  1800  la 
terre  fut  mise  en  vente  par  les  créanciers  réunis 
du  marquis  de  Bonchamps.  A  la  place  du  petit 
château  seigneurial  a  été  bâti,  par  Tarchilecte 
Hodé,  d'Angers,  une  construction  neuve  qui  ap- 
partient au  baron  Arnous-Rivière. 

Baronniére  (la),  f.,  C»»  de  la  Comuaille, 
relevant  de  la  Burelièr^,  en  est  sieur  en  1641 
Fr.  Leroyer,  n.  h.  André  Leroyer  en  1682. 

Baronniére  (la),  f.  et  moulin  à  eau,  c*^°  de 
Saint*George9*dU'Bois,  ancien  fief  relevant  de 
Fontaine-Milon,  appartenait  en  1410  à  AUain  do 
Monlfçrrauti  par  h(?rilage  de  Thomas  Loiioau^ 


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en  1437  à  Jeh.  Âuvé,  en  1536  à  Catherine  de  la 
Boire,  veuve  de  n.  h.  Bertrand  Hacquier,  en  1580 
à  M«  Jean  Paillard,  avocat  d'Angers,  en  1630  à 
Claire  Conuneau,  ht^rilier  de  Marie  Paillard,  en 
1635  à  Marguerite  Chevalier,  veuve  de  n.  h.  Jean 
Rivault,  de  qui  l'acquiert  le  6  janvier  de  la  môme 
année  Bon  Richardeau,  en  1696,  1716,  à  M<>  Jean 
Boussin  (E  564-567). 

Baronnlère  (la)  ,f . ,  c"«  de  Soulaire-et-Bourg, 
anc.  dépendance  du  domaine  de  la  Doitée,  appar- 
tenait au  curé  de  Corzé,  Avril,  émigré,  et  fut  vendue 
nal*  le  17  messidor  an  IV. 

Baronniére  (la),  f.,  c»«  de  Tiercé,  avec  ses 
dépendances  sur  la  c"*  û*E triché,  saisie  nat»  sur 
l'émigré  Duverdier  de  Genouillac  et  vendue  le 
7  fructidor  an  IV. 
Baronniéres  (lés),  ham.,  c"»  de  Durtal, 
Barons  (les),  terres  à  l'O.  du  bourg  de  Mont- 
.faucon-sur-Moine. 

Barotale  (la),  ham.,  c***  de  Loire.  —  Eu  est 
dame  Claude  Rabail  en  156!*  (Et.-C). 
Barotterle  (la),  f  ,  c°«  des  Ulmes. 
Barouell  (Jacques),  dit  Desroches,  autre- 
ment Desloges,  reçu  à  Angers  à  la  maîtrise  de 
chirurgie  pour  Cholet,  le  3  octobre  1747,  mou- 
rut dans  cetle  dernière  ville  le  5  novembre  1774, 
âgé  de  60  ans. 
Baronillère  (la),  f.,  c"«  de  Grez-Neuville. 

Barca  ( ),  né  à  Palaiseau  (Seine-et- 

Oise)  en  1780,  trop  jeune  en  1793  pour  s'enga- 
ger au  service  de  la  République,  s'était  mis  à 
la  suite  de  Desmares,  commandant  de  la  division 
de  Bressuire,  et  l'accompagnait  équipé  en  hussard, 
au  premier  rang  toujours  dans  toutes  les  charges 
de  cavalerie.  Chargé  d'une  mission,  à  quelques 
pas  de  Jallais,  il  fut  surpris  par  les  Vendéens,  re- 
fusa de  se  rendre  et  tomba  frappé  au  front  d'un 
coup  do  sabre  (17  frimaire  an  II).  La  Convention 
lui  accorda  les  honneurs  du  Panthéon  et  fit  une 
pension  à  sa  mère.  Son  nom  est  immortalisé  par 
le  Chant  du  Départ  et  par  un  des  plus  radieux 
chefs-d'œuvre  de  notre  David  qui  représente  le 
glorieux  enfant  étendu  nu  sur  la  terre  et  pressant 
sur  son  cœur  la  cocarde  tricolore. 

Moniteur,  an  11,  n"  87,  2^,  305,  312.— Bibliolh.  d'Ang. 
Mss.  i059.  —  Soc.  indust.  d'Angers,  4837,  p.  239. 

Barranipé  {Jean),  né  le  l«r  janvier  1760  à 
Saumur,  entra  au  service  le  29  mars  1786  au 
2™«  des  carabiniers,  était  brigadier  le  26  avril 
179^2,  maréchal- des-logis  le  3  ventôse  an  IV,  ser- 
vit de  1792  à  l'an  V  aux  armées  du  Nord,  de  la 
Moselle  et  du  Rhin,  en  l'an  VI  et  VII  à  celles 
d'Allemagne  et  du  Danube,  où  un  fait  d'armes  (5  ger- 
minal an  VII)  lui  valut  de  passer  sous -lieu  tenant 
le  13  prairial;  —  en  l'an  VIII  à  l'armée  du  Rhin  ; 
—lieutenant  à  l'ancienneté  le  21  germinal  an  VIII  ; 
—  adjudant-major  le  15  prairial  an  X  ;  —  capitaine 
le  30  brumaire  an  XII  et  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur  le  25  prairial.  De  l'an  XIV  à  1809  il 
guerroie  en  Autriche,  eh  Prusse,  en  Pologne,  en 
Allemagne.  —  Créé  baron  du  premier  Empire  le 
14  mai  1809,  il  prit  sa  retraite  le  14  septembre 
1811  et  mourut  le  31  décembre  1826  à  r(ancy 
(Meurthe). 
FuUi  d€  la  Légion  d'honneur,  t.  IV,  p.  441. 


Barraud  (Jacques),  maître  en  chirurgie  & 
Angers,  mari  en  secondes  noces  de  Françoise  Er 
rault  1685,  f  le  1»'  février  1694,  âgé  de  40  ans. 
Des  actes  l'appellent  J.-B.  de  Beaupré. 

Barrault  (Jean),  nommé  abbé  de  Chaloché 
le  13  avril  1448,  démissionnaire  en  1486. 

Barrault  (Olivier),  vicomte  de  Mortaing,  tré- 
sorier de  Bretagne,  receveur  des  tailles  et  aides  et 
élu  en  l'Election  d'Angers,  était  fils  de  Jean  B.. 
capitaine  de  l'artillerie  d'Angers  et  l'un  des  éche- 
vins  nommés  dès  la  création  de  la  mairie  en  1474. 
Il  fut  élu  le  23  septembre  1496  échevin,  comme 
son  père,  puis  le  l<r  mai  suivant  maire  et  réélu 
par  deux  fois  les  l^r  mai  1504  et  1505.  Ce  fut  lui 
qui  fît  construire  le  fameux  logis  Barrault,  occupé 
aujourd'hui  par  les  Musées  et  la  Bibliothèque 
municipale,  V.  ci-dcssus,  p.  111.  Il  en  avait  ac- 
quis l'emplacement  en  1483  et  entrepris  les  cons- 
tructions vers  1486.  Le  nom  de  Barraude  est 
resté  aux  échantillons  de  la  pierre  employée  pour 
l'édifice,  plus  grande  et  plus  dure  que  les  tuiïeaux 
ordinaires  d'Anjou. —  Portait  d^or  à  deux  lions 
passants  de  gueules  au  chef  d'azur  seyné  de 
fleurs  de  lys  d'or,  bordé  de  gueules. 
Mu.  919,  f.  239;  2002,  p.  45.  —Arcli.  départ.  Série  E 1578. 

Barre  ( ),  chanoine  régulier.  —  On  lit 

une  pièce  de  vers,  signée  de  son  nom  en  tète  de 
la  Vie  de  Dupineau,  dans  les  Mémoires  de 
Niceron,  sons  ce  titre  :  A  l'auteur  de  la  vie  de 
Dupineau  attendue  depuis  près  de  cent  ans» 
BafÊ^  (de  la).  —  V.  Delabarre. 
Barre  (la),  miss,  né  sur  la  c°*  de  Bouzillé, 
qu'il  sépare  de  celle  de  Lire,  laisse  à  gauche  les 
fermes  du  Bois-Moussard,  de  la  Trotiniëre,  de  la 
Barre,  emprunte  quelquefois  le  nom  de  la  Ménan- 
tière  dans  les  environs  de  la  Tranchaie  et  se  perd 
dans  la  boire  Ste-Calherine,  qui  pénètre  dans  la 
Loire  par  deux  débouchés,  à  l'E.  de  la  Rabotière  et 
à  l'E.  du  vill.  des  Babins;  —2,400  met.  de  cours. 
Barre  (la),  mais.  b.  et  chapelle,  c°*  d'Angers. 
—  Barra  prope  Andegavis,  —  Barra  Sancti- 
Nicholai,  xiii»  s.   (Cart.  du  Ronccray,  roi.   2, 
ch.  34;  rot.  4,  c\i.  66).  —  Barra  AndegavensiSy 
1209  (Cart.  de  Monnais,  p   134).  —  Ancienne  dé< 
pendance  de  l'abbaye  Saint-Nicolas  d'Angers  et 
particulièrement  de  l'office  de  l'aumônerie.    La 
maison,  dite  «  le  grand  logis  »,  s'élevait  au  carre- 
four du  grand  chemin  do  Nantes  et  de  celui  de 
Nid-de-Pie.    Reconstruite  par  marché  passé   1q 
10  janvier  1642,  elle  fut  démolie  en  1742.  C'était 
une  habitation  de  plaisance,  bâtie  pour  Jacques 
de  Gouby,  prieur  et  aumônier  de  Saint-Nicolas, 
qui  allait  s'y  divertir  avec  ses  amis.  Le  19  oc- 
tobre 1657  il  fut  autorisé  par  le  Chapitre  â  passer 
marché  pour  la  construction  sur  le  domaine,  «  au 
«  lieu  et  village  de  la  Barie  d'une  chapelle  voûtée 
a  de  30  pieds  de  long  sur  16  de  large  sous  i'in^  o 
a  cation  de  la  Vierge  »,  comme  le  désiraient    es 
habitants.  L'œuvre  fut  confiée  par  acte  du  mè  ne 
jour  à  M*'  Michel  Lemanceau,  architecte-maçon,  c  ui 
s'engagea  à  la  livrer  à  la  fin  de  mai.  Elle  exi  te 
encore,  avec  son  autel  orné  de  deux  colonnes  le 
marbre  noir.  Sous  le  cintre  figurent  «  des  stati  es 
de  terre  cuite  qu'on  ne  sauroit  trop  estimer,  <  ii» 
Lohoreau,  C'est  un  Père  Eternel  qui  vouiaat  l  i* 


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BAR 


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BÀR 


cer  ses  toudres  sur  le  monde  est  retenu  par  son 
lils  entre  les  bras  de  sa  uiôre.  »  Deux  anges  h  ge- 
noux, les  ailes  éployée.s»  tendent  à  l'enfant  l'un 
ujie  couronne  d'ôpiues,  l'autre  une  croix  dont  le 
pied  touche  le  serpent.    Â  dr.  figure  la  statue 
de  saint  Jean  l'Evangéliste  avec  l'aigle  symbo- 
licpie.  à  g.  celle  de  saint  Jacques  lu  Majeur,  son 
boardou  en  main ,   a  la  plus   accomplie ,  pour 
ne  pas  dire  inimitable  ».  Cette  œuvre,  populaire 
sous  le  nom  des  Saints  de  la  Barre,  est  attri- 
buée par  la  tradition  <  à  une  compagnie  de  sa 
vants  Italiens  qui  parcouraient  la  France  au  temps 
de  Loais  XIY  >  et  qui  tous  très-riches,  travaillant 
séparément,  choisissaient  ensuite  parmi  les  meil- 
leures œuvres  de  leur  atelier  commun.  Celte  lé- 
^nde,  que  raconte  encore  un  placard  affiché  à  la 
porte  de  la  chapelle,  a  perdu  toute  autorité  de- 
vait la  publication  intéi^rale  du  marché  passé  par 
les  religieux  le  5  mai  1659  avec  le  statuaire  Pierre 
Biardeau,  V.  ce  nom.  L'œuvre,  encore  admirée, 
présente  un  groupe  de  personnages  grands  comme 
nature,  peints  selon  L'usage  du  temps,  les  nudités 
eoaleur  de  chair,  les  vêtements  de  blanc  ou  d'or 
poli,  les  doublures  d'azur  ou  de  gaze  d'or.  La 
Vierge  surtout  est  charmante.  L'enfant  est  moins 
réussi.  Le  procédé  de  l'artiste  semble  se  servir  de 
moulages  sur  nature  raccordés  sans  une  symétrie 
complète.  La  figure  par  exemple  de  St  Jean  est 
d'un  adolescent,  son  bras  droit  d'un  homme  âgé 
et  robuste.  —  A  la  chapelle  se  rattache  une  élô- 
^'aote   habitation    moderne,   entourée  de  beaux 
jardiiii,  qui  appartient  à  M.  Leclerc.  — •  Lors  du 
siège  d'Atigers  de  1793,  l'avant-garde  de  l'armée 
rOpublicauie  qui  arrivait  de  Chateaubriand  au  se- 
cours de  la  ville,  occupa  la  cour,  le  pavillon,  la 
ctiapellc.  Les  Saints  avaient  été  enfouis  sous  de  la 
paille,  à  laquelle  le  commandant  Delaage  empêcha 
de  mettre  le  feu. 

Péan  de  la  Tuil.,  uuuv.  édit.,  p.  453>455.  —  Arch.  de 
M.-«l-L.  Censif  de  Beavcouzé,  f.  i.  —  Aumônerie,  t.  1, 
p.  ICI.  —  Lehoreau,  Mss.  t.  3,  p.  55.  —  Marchcgay,  Arch. 
d'Anjou,  t.  II,  p.  341.  —  Bib.  mun.  Mss.  709. 
Barre  (la),  f.,  en»  de  Bocé. 
Barre  (la),  ham.,  c»«  de  Bouillé-Ménard.^ 
Eu  est  sieur  Pierre  Chevalier  1634,  1640,  René 
d'Andigné  1660,  Fr.  de  Seillons,  écuyer,  1716, 
messire  Gabriel  Béchays,  1721. 
Arch.  comm.  de  Bourg-rEv.  et  de  Bouillé-M.  Série  E. 
Barre  (la),  ham.,  c»*  de  Bouzillé. 
Barre  G*)»  vilL,  c°«  de  Cfialonnes-s. -Loire. 

-  Le  lieu  et  appartenances  de  la  B  1570 
£2668).  —  Appartenait  à  la  famille  Gontard. 

Barre  (la),  f.,  c"«  de  Charnbellay. 

Barre  (la),  f.,  c"®  de  la  Chapelle-iiousselin. 

-  Barra  (Cari,  de  Chemillé,  ch.  44).  —  Terra 
dcBarra^  (Ib.,  ch.  154).— Appartenait  au  xiu«  s. 
i  Hamelin  de  Beaumont.  —  5i 'existe  plus. 

Biurre  (la),  terres,  c°e  de  la  ChapelU-du- 
Gervit, 

Bitrre  (la),  f.,  c»»  de  Chatelais. 

Bj  rre  (la),  c°®  de  Chaudefonds,  anc.  maison 
aobli .  dans  le  village  d'Ardenay,  composée  de 
im\  corps  de  logis,  avec  pavillon,  portail  sur- 
aont  d'un  pigeonnier,  jaidins  enclos  de  murs, 
1^  tenait  â  la  famille  Boceau  1664,  à  Gharles- 
(iik  Bernard  «A  nso  Le  propriâtaire  éui(  tenu 


pour  moitié  à  Ventreiien  de  la  chapelle  du  village 
avec  droit  d'assister  aux  offices. 

Barre  (la),  maison,  dans  le  bourg  do  Ckeffes, 
relevant  de  la  seigneurie  de  Juvardeil  (V.  un  plan 
aux  Arch.  de  M  -et-L.  E  494).  Elle  appartenait 
en  1596  à  Geoffroy  Piron  soldat  de  la  garnison 
du  château  de  Lambroise,  qui  y  fut  tué  par  l'ex- 
plosion d'une  arquebuse.  —  Eu  est  sieur  n.  h.  René 
Destriché  en  1695. 

Barre  (la),  f..  c°«  du  Fief-Sauvin,  1623 
(Et.-C.),  détruite  depuis. 

Barre  (la),  f  ,  c"*  du  Fuilet. 

Barre  (la),  ham.,  c»*  de  Grugé-V Hôpital. 

Barre  (la),  ham.,  c"«  de  l'Hôtellerie-de-Flée. 

—  La  maison  principale,  dite  aujourd'hui  la 
Vieille-Court,  à  quelques  cent  mètres  du  ha- 
meau, est  encore  un  vieux  logis,  avec  cour  en- 
ceinte de  murs  à  demi  écroulés;  —  appartenait 
aux  d'Andigné  du  Bois  de  la  Court  aux  xv-kvii«  s., 
saisie  nal*  et  \endue  sur  l'émigré  Jean  Daudier  le 
11  thermidor  an  IV. 

Barre  (la),  f.,  c»«  de  Huillé.—Le  fief  cen- 
sif et  seigneurie  de  la  B.  1539  (C  105,  f.  182;. 

—  Eu  est  sieur  en  1539  Hector  de  Chivré,  en  1546 
n  h.  Guill.  Cady,  en  1620  René  Dubreil,  écuyer, 
mari  de  Suzanne  Ogeron;  —  relevait  de  Chan- 
démanche. 

Barre  (la),  ham.,  C^^  de  la  Jumellière. 

Barre  (la),  ham.,  c»«  de  Lire, 

Barre  (la),  f.,  c"«  deMarans. 

Barre  (la),  mais,  b.,  c»«  de Martigné-Briand^ 
dans  le  vill.  de  Villeneuve;  —  anc.  Ûef  et  seigneurie 
appartenant  du  xv«  au  xvii«  s.  à  la  famille  du 
Puy-du-Fou,  dont  une  ftlle,  Françoise,  épousa 
Hilaire  de  Laval  et  était  veuve  en  1664.  Pascal- 
Henri  de  Crème,  sieur  des  Noyers,  l'acquit  par 
acte  du  28  octobre  1719;  mais  Charles  Jameron 
de  la  Vialière  réclama  son  droit  de  retrait  tigna- 
ger,  qui  fut  reconnu,  après  vingt  ans  de  procédure, 
par  un  arrêt  du  20  janvier  1722,  demeuré  célèbre 
dans  la  jurisprudence  angevine,  V.  Pocq.  de  Liv., 
Coût.  d*A.,  t.  II,  col.  1336.  —  En  1764  en  est  dame 
Charlotte  Poulain  de  Grée,  veuve  de  Louis-Joseph- 
Denis  Du  Tronchay  ;  —  aujourd'hui  M™»  Merlel.  Le 
seigneur  était  tenu  de  recevoir  dans  ses  granges  et 
pressoirs  toutes  les  dîmes  levées  dans  la  paroisse 
par  le  commandeur  d'Aubigné.  mais,  les  gerbes 
battues,  il  gardait  la  paille  et  partageait  le  blé. 

Barre  (la),  f.,  c"»  de  Maulévrier. 

Barre  (la),  f.,  c»*"  de  Meigné-le- Vicomte, 
appartenait  à  Jacq.  de  Meaulne.en  1578. 

Barre  (la),  f.,  C"  de  Mélay,  reconstruite 
avec  maison  de  maître  en  1868. 

Barre  (la),  vill..  c"«  du  MéniL 

Barre  (la),  f.,  c"*'  de  Montguillon, 

Barre  (la),  ham.,  c°«  de  Montrevault. 

Barre  (la),  f  ,  c°"  de  Mozé, 

Barre  (la),  f.,  c°<  do  Neuvy» 

Barre  (la),  f.,'c»«  de  NoèlUt 

Barre  Ga),  f.,  c"»  de  St^Gemmei-^.'Loire, 
anc.  gentilhommière  du  xvii«  s.  avec  chapelle. 
Appartenait  en  1642  au  sieur  Lechanlre,  chanoine 
de  Samt-Maurice,  en  1738  à  Jean-Michel  de  Roye, 
chevalier,  mari  de  Marie-Anne  Benoist,  pins  tar(l 
à  la  (apkiUe  DesUich^^ 


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BAR 


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BAR 


Barre  (la),  cl.,  dans  le  boarg  de  St-Georges- 
suT-Loire,  appartenance  de  la  cure,  vendue  nai* 
le  13  avril  1791 

Barre  (la) ,  c»*  de  Saint-Laurent'dU'Mottay, 
joli  château  moderne  tout  à  l'entrée  du  bourg,  en 
arrivant  du  Ménil. 

Barre  (la),  f.,  c~  de  St-Philhert-en-M. 

Barre  (la),  f.,  c»»«  de  St-Pierre-Maulimart. 

—  La  Barre-au-Commandeur  1598.  --  Dépen- 
dance de  la  commanderie  de  Sainte-Catherine  de 
Tordre  de  Saint-Lazare  du  Petit-Montre vauU,  aux 
deux  tiers  incendiée  pendant  la  gu?rre  do  Vendée 
et  vendue  nal^  le  18  fructidor  an  IV  II  y  exislait 
un  étang  alimenté  par  une  belle  source,  dont  la 
digue  se  voit  encore  très  bien  conservée,  ainsi  que 
les  restes  de  la  chaussée  au  lieu  dit  le  Vivier;  au 
bas  du  pré  subsiste  le  biez  d'un  moulin  détruit. 
A  cause  de  ce  domaine,  le  commandeur  avait 
le  droit,  s'il  passait  sur  son  territoire  quelque 
prisonnier  ,  fût-il  aux.  mains  du  juge- criminel 
d'Anjou,  de  le  délivrer  et  de  le  mettre  en  fran- 
chise et  liberté  dans  son  hôtel  pendant  ^4  heures, 
et  ensuite  il  le  devait  rendre  a  qui  il  l'avait  pris. 

—  Tout  prés  de  cette  ferme,  sur  le  bord  du  fossé 
de  la  route,  à  droite  en  allant  à  Saint- Florent, 
s'élève  encore  l'arbre  sous  lequel,  suivant  la  tra- 
dition, se  faisait  la  remise  des  prisonniers.  C'est 
un  antique  châtaignier,  dont  le  tronc  informe  et 
dénudé  mesure  8  mètres  !i5  de  circonférence  à 
eu  centimètres  du  sol. 

llcifft^  (la),  c°«  de  St-Quentin-en-Mauges. 

—  V.  Buisson-Gaillard  (le). 

Barre  (la),  vill. , c««  de  St-Rémy-la'  Varenne. 

—  En  est  sieur  en  1625  n.  h.  Vincent  Bobin,  eu 
1G86  le  chirurgien  Kené  Grandier. 

Barre  (lu),  c"e  de  Sceaux,  closerie  détruite  et 
réunie  des  1730  à  la  Haldemeure. 

Barre  (la),  f.,  c»«  de  Sœurdres,  —  Ane.  do- 
maine, flef  et  seigneurie,  relevant  à  foi  et  hom- 
mage simple  de  Moiré.  —  En  e.st  sieur  en  153i) 
Guill.  Tillon,  écuyer.  —  La  terre,  saisie  sur  la 
dame  Sourdriile  de  Charabrezais,  femme  de  l'émi- 
gré  La  Woussaye,  futvenducnalUeS  fmctidoran  IV. 

Barre  (la),  f.,  c»«  de  tioulanger,  —  Ea  t^i 
dame  Guyonue  Laurens  16JG. 

Barre  (la),  f.,  c««  de  la  Tessoualle.  —  Eu 
ost  sieur  Maurice  du  Puy-du-Fou  1485  (E  1307). 

Barre  (la),  f.,  c"«  de  Tierce. 

Barre  (la),  f.,  c"  de  2'or/bu.  — En  est  sieur 
en  1G54  Waiiù  Vallier. 

Uarre  (la),  f.,  c"«de  Trémentines,  confisquée 
nal*  sur  l'émigré  Thomas  de  Jonchères  et  partie 
incendiée  pendant  la  guerre  ;  —  relevait  do  la  Flo- 
rciiciére  et  devait  4  boisseaux  de  rente  au  prieuré 
de  Trémentines. 

Barre  (la),  f.,  c"»  do  Trèves-Cunaud. 

Barre  (la),  f..  c»«  de  Varennes-sous-Mont- 
Borcau.  —  La  Barre-soua-Monisoreau,  1G08. 
~  Ancienne  maison  noble,  avec  chapelle,  démolie 
vers  1830  et  qui  dépendait  de  la  seigneurie  de 
Lecé;  —  en  est  sieur  Gilles  de  Uoussac,  magistrat 
au  Présidial  d'Angers,  1608.  Charles  Me^nard, 
écuyer,  1653,  1660.  Ch.-Fr.  de  Valory  1737.  La 
terre,  cooûiquée  sur  cette  dernière  famille  émi- 
|réQ|  fut  vendue  nat^  le  13  messidor  <w  iV« 


Barre  (la),  ham.,  c»«  de  Vezins. 

Barre  (la),  vill..  c»«  de  Villévêque.  —  Her- 
hergamentum  de  Barra,  lîî94.  —  Feodum  de 
Barra-Sancti'Mauriciit  1^94.  —  Les  Barres 
(Cad.).  —  Le  fief  appartenait  à  St-Maurice  d'An- 
gers, comme  aussi  plus  lard  le  principal  herbcr- 
gement  sur  lequel  lui  était  due  jusqu'au  xvii*'  s. 
une  partie  de  la  dime  dite  de  la  Grâce,  dépendant 
de  la  dlme  de  Chemaut  en  Corzé  et  que  le  Cha- 
pitre céda  eii  1691  au  curé  de  Coi-zé.  N.  h.  Claude 
Dupré  eu  est  dit  seigneur  en  1586.  La  terre,  saisie 
sur  Si-Maurice,  fut  vendue  nal*  le  11  mai  1791. 

Arcti.  de  M.-cl-L.  Sério  G,  StrMaurice,  Anciennes  fonUa- 
tiofu,  L  1,  f.  80;  lietile*  fonc^  t.  £.  f.  i. 

i^arre  (U  Petite-),  ham.,  c^"  de  Bocé. 

Barre  (la  PeUte-).  f.,  c»»»  de  St-Pterre-M, 

Barré  {Claude),  abbé  de  Pontron  1619. 

Barré  {^J can-Ambroise),  ué  à  Ouzouer-lc- 
Maiché  (Loir-ei-Cher)  le  19  octobre  1759,  profes- 
sait la  physique  au  lycée  d'Orléans  depuis  18J9 
et  s'était  l'ail  même  une  certaine  réputation  dans 
l'exercice  do  la  chirurgie  ;  mais  des  chagrins  do- 
mestiques lui  liieiit  demander  sou  éloiguemeni. 
Il  fut  appelé  a  enseigner  la  physique  au  lycée 
d'Angers  (15  décembre  1819)  jusqu'à  sa  reU*aile 
qu'il  prit  le  1*^  janvier  1836.  L'invention  d'un 
échelle  métrique  appliqué  aux  aréomètres  et  d'ei- 
celleutes  observations  de  physique  el  de  météo- 
rologie l'avaient  signalé  duja  au  monde  savant. 
Il  publia  eu  18!f9  un  Mémoire  sur  les  avan- 
tages  du  plan  incliné  mobile  (iu-^o)  et  dix  ans 
plus  tai'd  dans  le  Journal  de  JMaine-ei- Loire 
une  série  d'articles  destinés  a  expliquer  Vidée 
d'un  moteur  propre  à  remplacci'  Les  mackines 
à  vapeur.  Il  ne  s'agit  ni  plus  ni  moius,  sous  trois 
formules  dillciontes  el  dans  quelques  aiticles  dont 
l'auieur  commun  se  dévoile  seulement  au  dernier, 
que  de  demoiilrcr  par  A  -^  li  la  possibilité  du  mou- 
vemeàit  perpétuel  qui  devait  ainsi  par  trois  fois 
trouver  son  théoricien  dans  l'Université  d'A.igoi-s. 
barré,  comme  il  le  déclare  lui-même,  av ail  alors 
plus  de  80  ans.  11  remania  et  réimprima  la  mèuic 
année  ce  travail  sous  le  titre  de  :  ^Mémoire  sur 
VappUcation  à  la  mécanigue  d'un  nouveau 
système  de  ressorts  (Angers.  Cosuier  cl  Lachesc, 
1839,  iii-8'^  d'uae  leuiile  avec  planche^)  qu'une  note 
acUcva  de  couiiiléicr  au  Alaine-et-Loire  du  15  no- 
vembre. Quelque  temps  après  il  donnait  La  Oéo- 
métrie  en  action  ou  Eléments  de  Géométrie 
appliquée  aux  arts  (in-i2  avec  plaixlios,  1839). 
Liscrii  purnii  les  premiers  membres  de  la  Société 
industrielle  d'Angers,  il  a  inséré  dans  ses  Bul- 
letins les  articles  suivants  :  Idée  d'une  nouvelle 
branche  de  Physique  (1832,  p.  20i;  ;  —  Obser- 
vations sur  le  danger  de  mettre  sous  les  fon- 
dations des  bois  susceptibles  de  se  pourrir 
(1834,  p.  7)  ;  —  Notice  sur  un  moyen  à  employer 
contre  les  incendies  (ib.,  p.  49)  ;  —Mémoire sur 
un  nouveau  système  de  pompe  circulaire 
(ib.,  p  129);  —  Extrait  d'un  rapport  sur  le 
pressoir  à  tesson  (1836,  p.  8)  —  Par  déliiiéra- 
tion  du  24  août  1839,  la  ville  d'Angers  acquit  pour 
le  Lycée  sou  cabinet  de  physique  et  deux  hémi- 
sphères, dont  un  achevé  avait  coûto  a  l'auteu 
plus  de  G|000  francsi  luoycuuaut  u:;u  rc^Ui  \i<v^à\ 


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BAR 


iH  — 


BâR 


de  800  francs;  traité  approuvé  par  ordonnance 
royale  do  il  mars  1840.  Outre  son  cours  an  Lycée, 
Barré  professait  un  cours  gratuit  communal  de 
géométrie.  Il  est  mort  à  Angers  le  30  janvier  1853, 
âgé  de  plus  de  92  ans 

MmH^'Loire  des  20  «Trier,  25,  tO  mars,  6  STril  1839. 
^Soe.iadwt,1855,p.3(n. 

Barré  (Lin'LeU'Laud-Luc)t  fils  de  Charles 
Barré,  qui  devint  plus  tard  administrateur  du  dé- 
partement d'Eure-et*Loir,  naquit  à  Chartres  le 
t  aodt  1773.  Il  suivit  quelifue  temps  les  cours  de 
droit  et  en  1793  faisait  roffice  de  greffier  dans  une 
des  justices  de  paix  d'Angers.  Il  s'engagea,  passa 
sergent-major,  quartier-maitre  et  fut  rappelé  le 
25  reodémiaire  an  IV  à  Angers  par  le  représen- 
tant da  peuple  Bodin,  pour  y  remplir  les  fonctions 
de  commissaire  des  guerres,  tant  du  quartier-gé- 
néral que  de  la  5"^  division  des  côteis  de  Cher- 
bourg. Ce  n'étaient  pas  là  des  sinécures.  Il  remit 
loo  service  le  23  nivôse  an  V  à  l'admmistration, 
pour  s'acquitter  d'une  mission  toute  particulière 
qoe  venait  de  lui  confier  le  général  Hédou ville. 
11  l'agissait  de  gagner  à  la  paix  l'abbé  Bernier 
(V.  ce  nom)  disposé,  semblait-il,  à  l'écouter.  Barré, 
qoi  avait  noué  des  relatiooà  très-intimes  d'affection 
avec  plusieurs  f&miiles  du  pays  insurgé,  parut 
dégoisé  en  vendéen  et  se  rendit  dans  ua  château 
de  l'arrondissement  de  Beaupréau,  d'où  l'on  se 
ehai|ea  tout  au  plus  de  transmettre  ses  lettres. 
Sur  quelques  difficultés  soulevées  par  Beruier  il 
fallut  augmenter  les  pouvoirs  du  délégué  qui  re- 
cat  tonte  latitude  pour  traiter.  Ainsi  bien  accré- 
dité, Barré  obtint  une  entrevue  du  Vendéen  qu'il 
gagna  sans  peine,  s'aboucha  par  lui  avec  les  prêtres 
ks  plos  autorisés  de  son  entourage,  et  grâce  à 
fiofloence  de  M.  d'Autichamp,  combattue  en  vain 
par  les  officiers  de  StofUet,  parvint  à  décider  la 
pacification  et  à  ramener  même  avec  lui  Bernier, 
testé  par  la  promesse  d'enirer  en  rapports  directs 
à  Paris  môme  avec  le  Premier  Consul.  Mais  pen- 
daat  les  trois  semaines  qu'avait  duré  U  négocia 
tion,  Brune  avait  remplacé  Hédouville,  et  arrivé 
aux  Ponts-de-Cé,  à  une  lieue  d'Angers,  Barre,  in- 
coona  des  soldats,  fut  arrêté  avec  son  compagnon 
raspect,  qui  déjà  se  croyait  victime  d'une  trahison. 
U  ne  fut  délivré  qu'à  Augers.  Son  habileté  et  ses 
relations  en  Vendée  le  désignèrent  de  nouveau  à 
l'administration  qui  le  nomma  le  3  floi-éal  an  Vlli 
i  la  sous-préfecture  de  Beaupréau.  il  s'y  installa 
le  15  prairial  et  s'y  maintint  durant  tout  l'empire, 
josqu'au  19  mai  1814  qu'il  fut  suspendu  de  ses 
fouctions  par  les  commissaires  du  roi,  le  comte 
Rati  et  le  vicomte  d'Osmond.  Sa  modération,  sa 
patience,  son  esprit  de  sagesse  et  de  patriotisme 
avaient  réussi  dès  les  premiers  jours  à  lui  acquérir 
ane  véritable  influence  dont  il  se  servit  pour  réor- 
faniser  le  pays  couvert  de  débris.  11  avait  inspiré 
an  gouvernement  l'idée  de  créer  a  Cholet  celte 
SocUU  dite  des  Onze,  qui  contribua  si  puissam- 
mect  à  relever  le  commerce  et  l'industrie  de  la 
vilki.  Nommé  le  3  novembre  18U  secrétaire  gc- 

I    fier:  1  d'Eure-et-Loir,  il  fut  i4>pelé  le  24  février  1819 
à  la  sous-préfecture  de  Chateaubriand  où  il  resta 

!    iroi  ans  et  refusa  ensuite  les  ofires  les  plus  hono- 
niû  n  paor  m  leiinr  4éûuitivemeut  ù  4ttUai&  «u  ne 


plus  occuper  ses  loisirs  que  d'études  littéraires  (Tné 
ordonnance  du  7  janvier  1831  le  fit  entrer  dans  le 
Conseil  général  de  Maine-et-Loire  où  il  siégea 
jusqu'en  1833;  mais  déjà  effrayé  par  les  troubles 
de  la  Vendée,  il  vivait  depuis  1832  réfugié  à  Chartres 
et  y  mourut  vers  1834.  Il  avait  épousé  dès  le  dé-  / 
but  de  la  Révolution  la  veuve  de  Briaudeau,  tué  | 
au  premier  combat  de  Cholet.  Veuf  depuis  long- 
temps, il  se  remaria  avec  M"«  BouUois,  fille  de 
vendéen,  qui  est  morte  le  4  août  1868  à  Saint- 
Christophe-du-Bois  où  elle  était  née. 

Barré  a  publié  en  1830  Les  Satires  de  Juvé- 
nal,  traduites  en  vers  français  et  suivies  de 
Lettres  à  Philinte  sur  Vintelligence  de  ce 
poète  et  ses  beautés  rapprochées  de  celles 
d'Horace  dans  les  sujets  traités  par  ces  deux 
auteurs  (Paris,  2  vol.  in  8°);  —  en  1833  Notice 
relative  aux  intérêts  de  V arrondissement  de 
Beaupréau  (in-8°  d'une  feuille,  Lesourd,  Angers), 
—il  avait  donné  dès  1815  (Paris,  in-8°,  Chaigueau 
jeune)  un  opuscule  sous  ce  titre  :  Essai  sur  l'in- 
dustrie, les  mosurs  et  les  besoins  de  la  Vendée, 
que  rend  intéressant  surtout  le  récit  de  sa  négo- 
ciation avec  Bernier.  De  nombreuses  pièces  de 
poésies,  des  satires,  qu'il  avait  composées.  Le 
Palais-Royal  avant  i830,  l'Université,  n'ont 
pas  été  imprimées  mais  les  Mss.  n'en  sont  pas 
perdus. 

Arch.  de  M.-et-L.  —  Quérard.  —  Rev.  de  VAnj.,  1858. 
t.  111,  p.  319.  —  Moniteur,  1813,  p.  1140. 

Barré»  vill. ,  c^^  de  Beaulieu. — Le  vill.  de  B. 
1637,  —  de  Basré  1753  (Et.-C.).  —  Il  y  résidait 
jusqu'à  la  Révolution  une  brigade  de  gabelle.  —  Un 
pont  neuf,  commencé  en  1838,  de  trois  arches  de 
30  mètres  d'ouverture,  y  traverse  le  Layon,  au 
bas  d'ujie  des  plus  rapides  côtes  de  l'Anjou,  cou- 
verte de  vignes  et  de  verdure  et  d'où  se  découvre 
un  admirable  horizon.  Les  trois  piles  massives 
de  l'ancien  pont  subsistent  encore  à  50  mètres 
en  amont,  couvertes  d'herbes  et  crevassées.  La 
culée  de  Î'O.  est  percée  d'une  baie  ogivale.  Le 
tablier  reposait  sur  des  travées  de  bois  que  re* 
couvraient  d'ordinaire ,  qu'emportaient  souvent 
les  inondations.  Le  18  septembre  1793  la  division 
de  la  levée  en  masse  d'Angers  commandée  par 
Duhoux  occupa  le  passage,  mais  le  lendemain  les 
Vendéens  de  Cady  et  de  La  Sorinièro  franchissaient 
le  Layon  à  Bésigon  et  aux  Planches  pendant  qu'à 
Barré  môme  le  corps  du  chevalier  Duhoux,  neveu 
du  général  républicain,  attaquait  de  front  les  pa- 
triotes. Les  bataillons  de  Jemmapes  et  d'Angers 
seuls  tinrent  pied  dans  la  déroute .  C'est  le  jour  du  fa- 
meux massacre  des  pères  de  familles,  resté  légen- 
daire en  Anjou.  Plus  de  cent  y  périrent  avec  douze 
cents  autres  combattants,  inhumés  aux  Fosses- 
Cadeau,  V.  ce  mot.  Un  camp  républicain  y  fut 
établi  au-desius  du  coteau  pendant  l'hiver  de  1794. 
Une  partie  du  village  fut  détruit  pour  fournir  aux 
feux  du  bivouac.  Un  second  engagement  y  eut 
lieu  le  30  mars  1795  où  périrent  deux  officiera 
républicains.  Râteau  et  Bardon.  £n  1815  un  camp 
y  fut  do  nouveau  installé  pour  maintenir  les  Ven* 
déens. 

Plusieurs  fours  à  chaux*  dont  le  premier  datait 
da  1807 1  y  ex|iluivant  «u  marbre  fgtis  hlouâtn»  «li 


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BAR 


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BAR 


rougeàtre,  qui  pourrait  fournir  de  belles  plaques 
polies  pour  l'industrie.  Dans  quelques  cavités  ou 
a  rencontré  une  substance  molle,  semblable  au 
saTon  noir  et  d'odeur  bitumineuse,  que  les  ou- 
vriers emploient  en  onguent  pour  leurs  blessures. 
— V.  un  dessin  du  pont  dans  les  Vues  PittoreBques 
pour  servir  à  Vhist  de  la  Vendée  (Paris, 
Méquignon  fils,  iu-fol.  obi),  par  Y.-R.  Méliaiid, 

—  un  autre  par  Tom  Orake  (Angers,  P.  Lacbèse, 
Belleuvre  et  Dolbeau,  1870). 

Barreau  (le),  f.,  c°"'de  Brain  s.-Aîlonnes, 

Barreau  (le),  f.,  c»«  de  la  ChapelU-St-F lu- 
rent. —  Le  lieu  noble  et  met,  du  B.  1599.  — 
£n  est  dame  Ëlisabetli  Michel,  veuve  de  M*  Pou- 
lain de  Gesvre,  1700.  Le  seigneur  tenait  du  cellé- 
rier  de  St-Fiorent  droit  de  faire  courir  laquintaine 
par  tous  les  nouveaux,  mariés  de  la  paroisse,  le 
hindi  de  la  Penteeôte,  depuis  l'aireau  de  la  mai- 
sou  jusqu'au  premier  arbre  du  gi-and  chemin  de 
la  BoissiÈre.  Chacun  d'eux  devait  apporter  une 
ballotte  pour  jeter  dans  la  mare,  et  les  jeunes 
mariées  ofl^  un  bouquet,  un  baiser  et  une 
chanson  à  danser. 

Areh.  de  M.-et-L.  St^Florent,  MarUlaië,  131,  f.  15. 

Barreau  (le),  f.,  C"  de  Cheffes,  anc.  fief  et 
seigneurie  relevant  de  Goesmes,  appartenait  à  An- 
ceau  Jamelot  en  1539  (G  105,  f.  29i). 

Barreau  (le),  vign.,  c"''  de  Soulaines.  — 
c  Le  grand  clos  des  Coins,  le  lieu  appelé 
U  Barreau  »  1578  (E  484). 

Barve-aax-Orlmaux  (la),  ham.,  c°«  de  la 
Poitevinière.^La  Barr^-au-Grimault  (Gass .) . 

—  La  B.-Grimaud  (Gad.). 
Barreaux-Veris  (les) ,  f . ,  c**"  de  Cham  hellay . 
JBofve-JBérwM^ef  (la).   —  V.  Béranger. 
llafre»ile»*|jfe0H»m  (la).  —  V.  Berger  on. 
Barre-de-la-Horosiére  (la),  f.,  €"•  de 

Neuvy. 

Barre-d'Ori^re  (la),  f.,  c°<  de  Pouancé.— 
La  Barbe- Dorg ère  (Gass.).  —  La  Bar dor gère, 
la  Barre- âP  Or  g  ère,  1714.  —  La  Baldorgère 
n3S(El-G.).— En  est  sieur  Fr.-Jacq.  Bellîou  1772. 

Barre-ilu-Pin  (la),  f.,  c^e  de  Chaudefonds. 

Barrée  (la),  ham.,  c»«  du  Voide.  ■—  La  mes- 
tcûrie  de  la  B.  1472  (E  1159}  —  Le  lieu  et 
met,  de  la  B  1619  (E  1100).  —  La  terre,  sei- 
gneurie et  met.  de  la  B.  1711  (E  1161).  -  Ap- 
l)artenait  aux  mômes  seigneurs  que  les  Marchais- 
UenauU  et  relevait  du  Petit-Riou  à  foi  et  hommage 
simple  et  demi-cheval  de  service.  —  Ep  dépen- 
dait la  métairie  des  Goutelleries,  réunie  plus  tard 
au  domaine  (E  1164-1167). 

Barre-OoupU  (la),  f.,  c"^  de  St-Augustin- 
dU'Bois, 

BarroAoreau  (la),  ham.,  c*""  de  Neuvy.— 
La  B.  Lehorreau  1765-1783  (E  759-760).  - 
Formait  avec  là  métairie  de  la -Petite  Ghevrie 
un  ftef ,  ayaot  basse  justiee,  qui  appartenait  au 
piieoré  do  Sourches  en  Ambillou  et  relevait  du 
Lavoir 

Barre-iJonlala  (la),  ham.,  c^*  de  Chaude- 
fonds»  —  «Le  lieu  àe  la  B,"J».  maisons,  issues, 
aireau,  douve  et  jardins  »,  appartenait  à  dame 
Marthe  Giraudeau,  veuve  de  Jean  Gélusseau  dit 
Amory  et  i-elevait  du  Lavoir,  1765-1783  (Ë  759*760) 


Barres  (les),  ch.,  c°e  de  Bocé  (Gass.).  -  Ea 
est  sieur  Maurice  de  Saint-Gler,  écuyer,  1639. 

Barres  (les),  vi41.,  c°»  de  Jarzé. 

Barres  (les),  viU.,  c°*  de  Saint- Auhin-de- 
Luigné.  —  Barrœ  1186  (Gh.  or.  Top.  Grille). 
—  u  jLe  pouez  des  B .  »  1510  (E  624) .  —  «  Les  B. 
altos  les  Hayes-Guischard  »  1723  (E  634).  - 
G'étaic  un  ancien  vignoble,  détruit  dés  la  fia  da 
xvu«  sièôle  et  suecessivemeot  bâti.  Le  12  fructi- 
dor an  VII  le  village  reçut  la  visite  d'une  bande 
de  brigands,  en  partie  nu-pieds,  que  quelques 
coups  de  fusil  dispersèrent  dans  les  bois. 

Barres  (les),  f.,  c°«  de  St-Sigismoni. 

Barres  (les),  f.,  c"«  de  Soucelles. 

Barres-des-Landes  (les),  f.,  c'^*  de  Saint- 
Clément-de-la- Place- 

Barretlére  (la),  {.,  c"«  de  Somloire. 

Barrier  {Jean),  maître  horloger,  Angers,  1669. 

Barrier,  ham.,  c»*  de  Fougère. 

Barrière  (Louis-Charles),  ûls  de  Gharles 
Barrière,  écrivain  ordinaire  du  roi  au  port  de 
Brest,  fut  le  seul  imprimeur-libraire,  avec  Dobé, 
maintenu  à  Angers  dans  son  brevet,  lors  de  l'exé- 
cution en  ville  de  l'arrêt  du  3  mars  1739  qui  ré- 
duisait le  nombre  des  imprimeurs  dans  tout  le 
royaume.  Il  fut  élu  en  1753  consul  des  marchands. 
Il  avait  épousé  le  27  janvier  1732  la  fille  de 
Ghristophe  Hernauld,  imprimeur-libraire,  en  se- 
condes noces  dDurtal,  lel7  février  1738,  D^^"  Jeaime- 
Marie-Gharlotte  Dessulfour,  fille  de  l'ancien  avo- 
cat du  comté,  et  en  troisièmes  noces  le  19  rnaii 
1744  Jeanne  Goutard,  morte  avant  lui  le  2  oc- 
tobre 1767.  —  Mort  le  31  décembre  1775,  inhumé 
le  2  janvier  1776.  —  Il  demeurait  rue  Sl-Laad, 
dans  la  maison  qu'occupe  encore  aujourd'hui  Tim- 
primerie  Baras.sé.  —  Il  a  pour  devise  :  A  la 
Science,  que  représente  une  femme  assise  sous 
un  dais,  la  main  gauche  posée  sur  un  globe,  la 
droite  sur  un  livre,  près  d'un  corps  de  biblio- 
thèque chargé  dé  livres. 

Arch.  mun.  GG  126-130.  —  Audoiqfft,  Ms«.  919. 

Barrière  (la),  f.,  c»«  à'Andigné. 

Barrière  (la),  cl.,  c"«  de  Beaulieu^  totale* 
ment  incendiée,  sauf  la  grange,  pendant  lagaerre 
de  Vendée  Elle  appartenait  à  Boucault  de  Uélianl 
et  fut  vendue  nat^  le  7  ventôse  an  V. 

Barrière  (la),  f.,  c««  de  Chazé-Henry  ; - 
anc.  maison  noble  «  avec  chapelle,  grange  et  cours, 
jardins  aux  environs,  anciens  fossés,  verger  cl 
autres  jardins  et  cloteau  hors  les  fossés  »,  est-il 
dit  dans  l'aveu  rendu  à  la  seigneurie  de  Bcdain 
en  1091.  La  chapelle  subsiste,  convertie  ea  gruige. 
Les  seigneurs  avaient  de  plus  droit  de  litre  dans 
règlise  seigneuriale,  dans  l'aile  gauche  du  choeur, 
qui  \)orte  encore  le  nom  de  Chapelle  de  la  Bar- 
rière. —  La  terre  appartenait  à  Gilles  Barroys, 
écuyer,  en  1413,  fut  vendue  en  1537  par  Gharles 
de  Brie- Serrant  à  Nicolas  Daudouet  et  avait  passé 
aux  familles  Lebret  et  de  Montgazon  au  xvu*  s.  - 
Un  four  à  tîhaux  y  existait  en  1825.  —  Tout  près, 
le  pont  de  pierre,  détruit  par  les  chouans,  fat  refait 
par  la  commune  en  Tan  VI. 

Btsw^Ug^  (la).  c»«  do  Cheffes.  —  V.  Lioon* 
nière» 

Barrière  (la),  L»  G«*  do  Coroiu 


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BAR 


—  213  — 


BAS 


Barrière  (la),  vill..  c"»  du  Fuilet. 

Barrière  (la),  f.,  c^  de  Jumelles. 

Barrière  (la),  cl.,  c"«  de  Lasse. 

Barrière  (la),  ham.,  c"«  de  St-Quentin-en-M. 

Barrière  (la),  cl.,  c««  du  Vieil- Baugé.  — 
Le  petit  hostel  ou  la  Barrière  1756  (E  539). 

Barrièrerie  (la),  ham.,  c"«  de  Mazé.  —  La 
Barriérie  (Cass.).  —  En  est  sieur  en  1570  noble 
homme  Charles  Gallichoo. 

Barrières  (les),  vill.,  c"«  de  Quincé,  entre  le 
bourg  et  Brissac;  c'est  Tancienne  rue  tondant  au 
château.  —  Le  moulin  à  eau  des  Barrières 
1670  (Et.-C). 

Barrières  (les),  prés,  c"«  de  la  Daguenière, 

Barrin  de  la  Galllssonnlère  {Augustin- 
Félix-Elisaheth),  homme  politique,  né  à  Avoise 
le  29  mars  1757,  entra  jeune  encore  dans  la  ma- 
rine, se  rendit  à  Québec  auprès  de  l'amiral  son 
oncle  et  fut  fait  prisonnier  à  la  bataille  de  Belle- 
Ile.  Plus' tard  il  servit  comme  capitaine  de  dra- 
gons, fit  toutes  les  guerres  de  Hanovre  et  devint 
maréchal -de- camp  en  1788.  Quelque  temps  avant 
la  Révolution,  il  se  fit  investir  de  la  dignité  de 
pand-sénéchal  d'épéo  de  la  province  d'Anjou  qui 
lui  donnait  le  droit  de  présider  la  noblesse  aux 
Elats-Généraiix.  Ses  lettres  de  commission  furent 
enrepiistrées  en  la  Sénéchaussée  lo  3  mars  1789 
Le  16  il  présidait  au  sei*ment  des  trois  ordres 
réunis,  le  18  à  l'assemblée  des  gentilshommes 
qui  sur  sa  motion  votaient  avec  transport  une 
adresse  au  roi.  Le  1^«"  avril,  après  trois  scrutins 
successifs,  il  fut  élu  premier  député  de  la  no- 
blesse. A  l'Assemblée  constituante  il  siégea  au 
côté  droit,  signant  toutes  les  protestations  de  la 
minoriié  et  se  mêlant  au\  discussions  les  plus  im- 
portantes. Il  souleva  de  violents  murmures  en 
attaquant  dans  la  séance  du  16  juin  1789  l'admi- 
nistration du  ministre  Necker.  A  la  dissolution  de 
la  Constituante,  il  refusa  d'abord  d'émigrer  et  eut 
à  soutenir  vers  celte  époque  une  réclamation  sin- 
gulière du  célèbre  Latude,  qui  sous  prétexte  de 
parenté  avec  M™«  de  Pompadour  le  poursuivait 
fn  dommages  et  intérêts  pour  sa  longue  captivité 
La  Gallissonnière.  pour  se  débarrasser  du  procès, 
abandonna  au  réclamant  plusieurs  de  ses  métairies 
dans  la  paroisse  de  St-Aubin-de-Luigné  en  Anjou. 
Quelque  temps  api  es  il  quitta  la  France  et  alla  se 
réunir  à  l'armée  des  princes  émigrés  dont  il  com- 
manda l'avant-garde.  Sa  vie  politique  n'est  pas  ter- 
minée mais  n'appartient  plus  dès  lors  à  l'Anjou.  Il 
mourut  à  Paris  le  8  mars  1828.  —  Ses  principales 
opinions,  comme  député,  ont  été  imprimées.  — 
Son  portrait  en  costume  de  député  de  la  noblesse 
a  été  gravé  d'après  Labadie  par  Voyez  jeune.  Il 
•fl  existe  un  autre  en  costume  d'officier. 

Rn.  de  fAnj.  1855,  p.  207-215,  art,  de  M.  Bouglcr.  — 
jwcùc,  Bwgr.  du  Maine,  f-.  42.  —  Biographie  générale 
Ovîot.  —  Soc.  acad.  de  Nantes,  {860,  p.  60. 

Barrot,  chat,  et  ham.,  c"»  de  la  Salle-et- 
Chapelle-Aubry.  —  Ane.  maison  noble  avec 
diapelle,  -  relevait  de  la  Jouiiiiôre,  plus  tard 
de  la  Morousière,  et  appartenait  vers  la  moitié 
du  xyi«  et  le  commencement  du  xvii"  s.  à  la  fa- 
mille de  La  Roche,  en  1674  à  Denis  Fourreau, 
médecin,  en  1701  à  n.  h.  René  Fourreau   avocat 


au  Parlement,  lieutenant  de  la  maréchau.ssée  pro  • 
vinciale  d'Anjou,  en  1767  à  Pierre-Paul-Jean-Bapl. 
Boucault  de  Méliant;  on  1790  y  résidait  Pierre- 
Jean-François  B.  de  M.,  ancien  capitaine  au  régi- 
ment colonel-général-infanterie,  qui  émigra.  L'ha- 
bitation, en  partie  incendiée  avec  la  ferme  et  l'un 
des  deux  pavillons  voisins,  fut  vendue  nat^  le 
26  ventôse  an  VI.  Elle  a  été  remplacée  il  y  a  uno 
cinquantaine  d'années  par  une  maison  bourgeoise, 
entourée  de  belles  plantations,  avec  un  étang  de 
2  hect.  22  ares.  M™«  Eulalie-Jeanne  Boucault 
de  Méliant,  veuve  de  M.  Zachaue  Du  Reau,  y  est 
morte  en  avril  1864. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  913.  —  Notes  Mss.  de  UU.  Spal  et 
Raiinbault. 

Barrot,  m"»,  c»«  de  la  Salle-et-Chapelle-A. 

Barrot  (le),  f.,  c»*  d*^  Chalonnes- sur -Loire. 

BafÊHàuge,  —  V.  Duhallot. 

Barroault  (le  Grand-),  f.,  cn«  de  la  Pouèze. 

Barruaolt  (le  Petit-),  f.,  c°«  de  la  Pouèze 

Bartale  (la),  f  .  c»»  de  St-Clément-de-la-P. 

Barthélémy  ( ),  successeur  d'Herbert 

en  l'abbaye  de  Saint-Nicolas  d'Angers  (1149).  Le 
pape  lui  confirma  en  1150  toutes  l^s  possessions  de 
son  abbaye;  —  était  remplacé  dès  1162  par  Hugo. 

Barthélémy  {Gilles),  maître  architecte,  1661, 
Angers.  • 

Bartière  (la),  vill  ,  c"«  de  Chalonnes-sur 
Loire.  —  La  Barretière  1497  (St-Serge). 

Bar7.é,  f.,  c»®  de  Contigné. 

Bas  (le),  f.,  c"«  de  Jarzé. 

Bas  (le),  f.,  c°«  de  Jumelles  du  temporel  et 
dans  la  franchise  du  prieuré  de  Monnais. 

Baschamp,  c"»  do  Viui/,  fief  relevant  de  Blou 

Bascher  (iîeMë-François),  maître  chirurgien 
à  Ambillou,  1785.  —  Son  fils  était  maire  de  Brissac 
en  1803 

Baselot  (le),  f.,  c»«  &Angrie. 

Bas-de-Bonnevan  (le),  vill.,  c"®  de  Brain 
sur-Allonnes. 

Bas-de-€happes  (le),  ham.,  c"»  de  Longue. 

Bas-clc-Jarry  (le),  vill.,  z^'^à&Brain-sur-A. 

Bas-de-la-Montée  (le),  h.,  c""  de  Montjean. 

Bas-de-Ia-Boehc  (le),  h.,cn«deSauen7iiercs. 

Bas-de-Liiig^né  (le),  vill.,  c»«  de  Luigné. 

Bas-des-Vaux  (le),  c"»  du  Lion- d* Angers. 

Bas-des- Vignes  (le),  f.,  c"»  de  Saint-Bar- 
thélémy 

Bas-du-Tertre  (le),  m»»  b.,  c"»  de  Brion, 
anc.  magnannerie,  récemment  transformée  en  bd- 
timent  d'habitation. 

Bas-du- Vivier  (le),  f.,  c°«  de  fîram-sur-FA. 

Ba»Uede  Si-Seatu—V  Saîm~Jean  (B.  de) 

Basil iére  (la),  ham.,  c"  de  la  Chapelle-St-L. 

Basiliére  (la),  f.,  c"«  de  Chaumont. 

Basillérc  (la),  f.,  c"«  de  Corzé.  —  Le  lieu 
de  la  Bassilière  1599  (E  19). 

Basiliére  (la),  ham..  c°«  de  Villemoisant, 
—  En  est  sieur  Michel  Gauvain  1712. 

Basin  ( ),  artiste  doreur  et  peintre, 

était  employé  à  des  travaux  de  son  art  par  la 
mairie  pour  la  décoration  de  riIôlel-(le-Villo  et 
ilc>  appartements  du  maire  en  1704. 

Arch.  inun.  BB  503,  f.  50-75. 

Basiniérc  (la),  f.,  c"«  de  Béçor,, 


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■^ 


BAS 


—  2U  — 


BAS 


Baslnlére  (la),  f ,  c"«  de  Brion. 

Basiniére  (la),  f.,  c"«  de  Chalonnea^-sur- 
Loire, 

Basiniére  (la),  cl.,  c^^de  Cheviré-le- Rouge. 

Baslnlére  (la),  f.,  c«"  de  Juvardeil.  —  Mai- 
sons, granges,  court,  yssues,  vergers,  jar- 
dins du  lieu  de  la  Baz.  (E  262  et  312).  —  Re- 
levait de  GhAteauneaf  et  appartenait  en  1628, 1735 
à  la  famille  Gourreau,  en  1763  à  Coquereau  de 
Boisbernier,  en  1780,  par  acquêt,  à  Pierre  Voisin. 

Basiniére  (la),  f..  c»«  de  Lire. 

Basiniére  (la),  ham  ,  c°«  du  Puiset-Doré. 
—  La  Bazinière-au-Puiset  1718  (E  93).  —  En 
1790  n'était  qu'une  closerie  confisquée  sur  Témigré 
Gourreau  et  vendue  nat»  le  17  prairial  an  VI.  — 
Y  étaient  annexées  les  terres  des  Tasteconières. 

Basiniére  (la),  f.,  c»«  de  SULambert-la- 
Potherie.  —  «  Le  lieu  et  appartenances  de  la  B. 
sans  fief  ni  sujets  »  appartenait  en  1539  à  M^  Macé 
Labourdais  et  fut  vendu  en  1695,  avec  Pont-Per- 
rin,  par  Jacques  Grandet  de  la  Hée,  lieutenant- 
criminel  en  la  Sénéchaussée  do  Ghâteaugontier, 
à  n.  h.  Jean  Boussac,  sieur  de  la  Buronnière, 
avocat  à  Angers. 

Baslnlére  (la),  f.,  c»"  de  Saint- Rémy -en- 
Mauges,  —  dépendait,  comme  la  précédente,  de 
Montre vault  et  Bohardy. 

BasîtM  (les)  —  V.  Pressoir-Blancvilain  (le). 

Bas*Jubeaa  (le),  canton,  c°'  de  Saint-Ma- 
thurin. 

Bas-Llévres  (les),  f.,  C»»  de  Saint-Lambert- 
des-Levées. 

Basnardlére  (la),  f.,  c»«  de  St-Laurent-de- 
la-Plaine.  —  Alias  la  Basse- Nardière  1639. 
EHe  est  acquise  cette  année  de  Louis  Boylosve 
par  Tristan  d'Artois,  écuyer,  sieur  de  la  Gagnerie, 
résidant  à  la  suite  de  l'évoque  d'Alby. 

Basouln  (Michel),  maître  chirurgien,  à  An- 
gers, 1554,  1561. 

Basonrdy  (Jacques),  conseiller  et  avocat  du 
roi  au  Présidial  d'Angers,  fut  élu  le  22  décembre 
1694  de  l'Académie  de  cette  ville,  qui  le  nomma 
secrétaire  le  19  avril  1714.  Il  prononça  l'éloge  du 
roi  le  14  mai  1696  —  Mort  en  1721. 

Uss.  1032. 

Basourdy  (Jérôme),  maître  chirurgien  à  An- 
gers, mari  de  Marie  Chesneau  1633,  avait  sans 
doute  gagné  sa  maîtrise  à  l'hôpital  St-Jean  dont 
les  comptes  le  signalent  en  1626  occupé  au  pan- 
sement des  malades  et  à  la  visite  de;)  pestiférés. 

—  Un  acte  (GG  153)  l'appelle  a  professeur  aux 
artz  et  médecin  vulnéraire  s  1640. 

Bassae,  f.,  c°«  de  Gonnord,  relevait  de  Li- 
gné-Godard sous  l'hommage  de  Martigné-Briand  ; 

—  en  est  sieur  François-Girard  de  Bassac  vers 
1475,  n.  h.  Antoine  de  l'Ësperonnière,  écuyer, 
1539  (G  105,  f.  185),  n.  h.  Jean  Frouin,  sénéchal 
de  Gonnord,  1668. 

Bassan^s  (les),  f.,  c"»  de  Vivy,  ancien  fief 
avec  maison  et  bois  taillis  dit  Bois- Barbillon, 
relevant  de  la  baronnie  de  Blou.  —  En  rend  hom- 
mage la  D""  Baumier  en  1460,  Pierre  Jousselin 
14  juin  1574,  Renée  Bitauld,  veuve  Ogier,  1603.— 
Claude  Ogier,  sieur  de  Charrain,  la  vend  à  Nie 
Je  Crée  le  5  novembre  1639,  Urbain  Bou\  à  Mich. 


Philippeau,  m^  à  Saumnr,  le  3  mai  f  667.— Hilatre 
Ancelin,  mari  de  Marie  Philippeau,  en  est  seigneur 
en  1681,  Marie  Ancelin,  veuve  Charles  Dagnin- 
dcau,  en  1733;  —  en  1806  M™«  veuve  Queanay 
de  Saint- Germain,  Qui  y  entretenait  un  des  plas 
beaux  troupeaux  de  ménnos  du  département. 
Arch.  de  M.-ct-L.  B  16M6i.  —  Affichée  dfA.,  14aoAU 

—  Note  &f9s.  de  H.  Raimbault. 

Basse  (la),  f.,  c°«  de  Comillé,  appartenait  i 
l'abbesse  du  Roaceray  et  fut  vendue  nat*  le  14  oc- 
tobre 1791. 

Basse  (la),  f.,  c"«  de  Juigné-Bené,  ancien 
domaine  de  l'abbesse  ou,  comme  on  prononçait, 
de  «  l'abbasse  »  du  Ronceray  ;  —  c'est  la  ferme  à 
Vabbasse,  et  par  corruption  La  Basse. 

Basse  (la),  f.,  c»«  de  Mazières,  1660  (Et.-C.). 

—  En  est  sieur  Jean  Bouffandeau  1676. 
Basse  (la) ,  €»•  de  la  Renaudière.  —  V.  Ral- 
lier e  (la  Basse-). 

Basse  (la),  f.,  c"*  de  Seiches 

Basse  (la).  '•»  c"»  du  Vieil-Baugé. 

Basse  (la  Grande-),  f.,  c»»  de  Morannes. 

Basserean  (Pierre- Etienne),  vicaire  et  de- 
puis le  25  mai  1782  curé  de  Lévière,  professenr 
en  la  faculté  de  théologie  d'Angers  de  1783  à  1787. 
partit  le  24  septembre  1786  pour  Rome,  parcounit 
toute  l'Italie  et  revint  à  Angers  le  30  juin  1787 
rapportant  un  fragment  de  la  Vraie  Croix  II  Ifl 
donna  à  son  église,  qu'il  quittait  en  octobre  1787 
pour  la  cure  du  Lion -d'Angers  (GG  11).  C'est  lui 
qui  prit  la  parole  au  nom  de  la  dépatation  du 
Clergé  dans  l'Assemblée  de  la  noblesse  pour  an- 
noncer le  consentement  de  ses  collectes  au  sacri- 
fice de  tous  les  privilèges  pécuniaires  (21  mars 
1789),  En  février  1791  le  Journal  du  Départe- 
ment annonça  avec  empressement  qu'il  venait  de 
prêter  serment. 

Basserics  (les),  f.,  c"«  de  Marigné-s.-Daon. 

Basses  (les),  cl.,  c»«  du  Voide. 

Basset,  m*",  c"*  de  Ste-Gemmes-d! Andigiié. 

—  Un  moullin,  attache  et  chaussée  antienne, 
porte,  refoul,  maisons,  estang  en  dessus  et 
dessoult,  jardins  et  appartenance,  le  tout 
appelé  le  moullin  de  Basset  1617  (E  1274).  - 
Vendu  nal'  le  16  brumaire  an  V  sur  réraîjrrc*  René- 
Chartes-François  d'Andigné  —  U  dépendait  de  la 
seigneurie  de  la  Blanchaie  et  devait  un  selier  de 
seigle  au  prieur-curé  de  Chazé-sur-Argos  à  charse 
par  lui  de  mentionner  le  seigneur  nominalemeni 
au  prône  de  la  grand'messe  (E  258  et  1281).  — 
La  maison  de  Basset  se  trouvait  dans  le  bourg, 
attenant  au  petit  cimetière. 

Basset»  f.,  c"»  de  Seiches,-^  La  mestairie, 
maison  et  ferme  de  B.  1539  (C  106,  f.  14).  - 
Bass^  (Et-M.). 

Basslére  (la),  cl.,  c°^  de  Saint-Martin-du- 
Bois.  —  La  Bassetière  (Cass.). 

Bassiéres  (les),  enclos  appartenant  à  l'abbaye 
Sl-Serge,  qui  est  devenu  le  Jardin  Botanique 
d'Angers. 

Bassomplerre-Oaston  (Edouard),  peintre 
de  genre  et  de  portraits,  était  fils  de  Pierre- 
Marc  B  -G.,  peintre  d'histoire  et  de  portraits,  né 
à  Paris  en  1786.  mort  au  Mans  le  21  janvier  18t>9. 
11  paquit  à  U  Flèche  le  13  novembre  1819,  y  Ut  ses 


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BAS 


étndes  eomnie  élève  externe  an  Prytanée,  où  son 
père  professa  de  1816  à  1849.  et  en  1836  entra 
Gomme  élè\'e  dans  Vatelier  de  Drolling.  Il  vint  se 
marier  en  1848  aa  Mans  et  pea  après  quitta  Paris 
pour  se  fixer  à  Gholet  en  1850.  Parmi  ses  tableaux 
de  nature  morte  dispersés  dans  le  pays,  à  Limoges. 
i  Poitiers,  on  cite  une  toile  mentionnée  honora- 
blement à  l'Exposition  quinquennale  d'Angers 
(1853).  aujourd'hui  chez  le  D«"  Bergeron  de  Paris, 
le  Quarteron,  paysage,  chez  M.  Dupré-Lasalle, 
ancien  avocat-général;  —  parmi  ses  portraits,  une 
Réunion  cCamis,  chez  le  D^  Maadet,  à  Gholet. 
Son  dessin  surtout  est  toujours  sûr.  prompt,  ca- 
nclérisiique.  L'artiste  exquissait  d'un  trait,  re- 
inellanl  trop  souvent  à  finir  l'œuvre.  Membre  de  la 
Commission  archéologique  d'Angers  (8  décembre 
1854),  il  se  plaisait  surtout  à  recueillir  dans  le 
pays  de  Vendée  les  sites,  les  monuments,  les  cos- 
tumes, les  scènes  locales,  et  celte  collection,  dont 
il  ne  restera  bientôt  plus  trace,  aurait  été  peul-ôire 
sa  meilleure  recommandation  au  souvenir.  Le 
Mu<ée  archéologique  d'Angers  en  possède  plu- 
sieurs dessins,  -^t  quelques-uns  ont  été  lithogra- 
phies. Gai  et  plein  d'entrain,  cœur  excellent  et  scr- 
Tiable,  il  a  manqué  à  l'artiste,  avec  une  application 
plus  soutenue  au  travail,  un  plus  grand  souci  de 
la  renommée,  qui  veut  être  courtifée.  Un  matin 
d'hiver  (25  décembre  187iH  on  l'a  trouvé  gelé, 
debout  dans  la  Moine,  oA  il  s'était  jeté,  «roit-on, 
sur  le  faux  bruit  de  la  mort  de  son  flK,  lieutenant 
m\  Mobiles  de  Maine-et-Loire. 

Basson  (.  .......),  riche  marchand  de  pru- 
neaux et  de  fruits  cuits  d'Angers,  vers  1630,  avait 
ramassé  à  ce  commerce  une  fortune  passée  en  prt>- 
verbe.  En  une  seule  année  il  avait  vendu  en  An- 
flelerre^^  en  Hollande,  en  Suède  ou  en  Danemarck, 
par  lai  ou  aes  correspondants,  pour  1.700,000  liv. 
lo^r.iois  de  ses  produits,  somme  incroyable  et  qui 
dépassait  Timagination  des  contemporains;  aussi 
»^îail-ce  une  façon  de  dire  à  Angers  :  «  Aussi 
riche  que  Basson  mais  il  n'a  pas  autant  de 
pruneaux.  » 

Roger,  p.  5.  —  Brun,  de  Tarlif.,  Hss.  870. 

BoBt  (le).  —  V.  Bat  (le). 

Basfais,  vill..  c"«  de  Huillé.  —  Exclusa  de 
Basseto  1032-1052  (Sl-Serge,  l«r  cart.  p.  276). 

—  Apud  Bassitum  1 074  circa  (Ib. ,  2« cart.  p.  107). 

-  Il  y  existait  dès  le  temps  du  roi  Robert  une 
écluse  qu'il  donna,  avec  la  boire  en  dépendant,  à 
l'abbaye  Sl-Serge  d'Angers  pour  y  construis  dos 
moulins.  L'abbaye  en  échangea  la  moitié  avec  le 
seigneur  de  Daumeray  vers  le  milieu  du  xi«  s 
Quelques  années  plus  tard  elle  y  acquit  les  dtmes 
«le  vin,  blé,  lin,  chanvre,  veaux,  porcs,  agneaux, 
qui  se  percevaient  dans  le  pays. 

Ba.stard  (Laurent- Michel),  vicaire  de  Sainl- 
Maurille  de  Chalonnes  et  chapelain  de  la  chapelle 
de  Ste-Barhe  desservie  en  celle  église,  permuta  ce 
bénéfice  contre  la  cure  de  Notre-Dame  de  Cha- 
lonnes, dont  il  prit  possession  le  17  avril  1779 
Il  passa  dans  le  camp  vendéen  lors  de  l'occupation 
^  la  ville.  On  y  conserve  encore  les  actes  de 
baplc'mr^s  tenus  par  lui  sur  le  regi«;rrc  dOlivrô  par 
leConsi'il  supérieur  de  Chàtillon.  Il  suivit  Tarmtio 
«1  Mans,  puis  à  Savenay,  fut  arrêté,  mené  à 


Angers  et  fusillé,  comme  brigand,  le  13  nivAse 
an  II  (2  janvier  1794). 

Chalonnes,  St-Maurille  E.  — Guillon,  Marturs  de  la  Foi 
t.  II,  p.  453. 

Bastard  {Toussaint),  maître  chirurgien,  né 
en  mars  1729,  reçu  le  2,'»  mars  1755  à  la  maîtrise 
de  chirurgie  pour  Chalonnes-.sur- Loire,  fut  à  la 
Révolution  détenu  dans  les  prisons  d'Angers,  puis 
transféré  au  Mans  lors  de  l'évacuation.  Il  était  ma- 
lade, âgé  de  64  ans,  et  demandait  sa  liberté  mais 
refusait  de  prôler  le  serme.it  civique.  Il  fut  con- 
damné à  mort  le  12  août  1793. 

Bastard  {Toussaint),  fils  du  précédente!  de 
Marie-Renée  Simon,  né  le  5  novembre  1756  à 
Ghalonnes-sur-Loire,  fut  reçu  chirurgien  à  Angers 
le  23  novembre  1779  pour  Chalonnes,  où  il  fit  en- 
registrer ses  lettres  en  1789.  Il  avait  conservé  en 
se  retirant  chez  lui  des  relations  suivies  avec  Bu- 
rolleau  et  les  premiers  bolanophiles.  Un  Jour 
(6  juin  1780)  qu'il  explorait  les  coteaux  de  la  Loire, 
il  tomba  englouti  dans  un  ancien  fonds  de  mine 
abandonné,  le  pied  luxé,  la  cuisse  brisée,  au  bord 
d'un  gouffre  d'eau  fétide,  où  il  resta  pendant 
61  heures,  près  de  trois  jours,  abandonné  sans 
secours.  On  le  cherchait  pourtant;  mais  sa  voix 
affaiblie  ne  pouvait  arriver  à  .sa  fiancée,  qui  di- 
rigeait elle-même,  dil-on,  l'enquête  désespérée. 
Un  chien  le  découvrit  et  mena  jusqu'à  lui  ses 
sauveurs.  A  peine  s'était-il  marié  et  établi  chirur- 
gien à  Chalonnes,  que  la  guerre  de  Vendée  livrait 
au  pillage  son  peu  de  bien,  pendant  que  la  Ré- 
publique mettait  en  réquisition  sa  bonne  volonté 
et  tout  son  temps  pour  le  service  de  l'hépital  mi- 
litaire d'Angers.  En  Tan  VI  il  avait  cinq  en- 
fants, dont  trois  garçons,  et  requérait  pour  Tatné 
«  qui  a,  disait-il,  les  plus  heureuses  dispositions  », 
une  des  bourses  départementales  an  collège  Egalité 
de  Paris  (25  irivôse).  C'était  Toussaint  Bastard 
dont  l'article  suit.  ~  Il  mourot  à  Chalonnes  le 
24  février  1820. 

Affichas  d'Angers,  du  28  juillet  1780.  —  Soc.  indust, 
1851,  p.  34C.  —  Arch.  de  M.-et-L. 

Bastard  {Toussaint),  fils  du  précédent  et  de 
Renée  Reverier,  né  à  Chalonnes-sur-Loiro  le  20  fé- 
vrier 1784 ,  suivit  d'abord  les  cours  de  l'Ecole 
Centrale  d'Angers  et  se  fit  admettre  le  l»»-  vendé- 
miaire an  XllI  comme  chirurgien  interne  à  l'hA- 
pital  Saint-Jean.  Quand  Merlel-la-Boulaio ,  son 
ancien  maître,  abreuvé  de  dégoûts,  quitta  la  di- 
rection du  Jardin  des  Plantes  d'Angers,  il  présenta 
pour  successeur  Bastard,  qui  fut  agréé  par  arrêté 
du  22  décembre  1806  et  entra  en  fonctions  en 
mai  1807.  Dès  1808  il  ouvrit  un  cours  suivi  régu- 
lièrement par  des  étudiants  inscrits,  qu'il  emme- 
nait à  ses  excursions  et  pour  qui  il  publia  c;i  1809 
(in-12,  Angers)  son  Essai  sur  la  Flore  de 
Maine-et-Loire ,  ouvrage  remarquable  et  qui 
étonne  encore  par  la  connaissance  réelle  et  appro- 
fondie des  localité^;,  mais  qui  avait  le  tort  de 
compromettre  une  science  réelle  parles  apparoiicos 
trop  sensibles  de  la  précipitation.  Eu  môme  temps 
il  organisait  le  jardin  confié  à  ses  soins  et  qui  de- 
vait aider  si  puissamment  «à  l'expansion  do  l'hor- 
ticulture antîevine.  11  en  donna  Ini-mênio  le  «l.'M.iil 
dans  une  Notice  sur  les  végétaux  les  plus  in- 


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BAS 


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BAT 


téreseants  du  Jardin  des  Plantes  d^ Angers 
(iii-18,  1810).  Au  printemps  1811  il  alla  passer 
deux  mois  en  Anvergne  avec  de  Gandolle  et  Ra- 
mond,  alors  préfet  da  Puy-de-Dôme.  Outre  un 
herbier  considérable  qu'il  donna  au  Muséum  de 
Paris,  il  en  rapporta  un  mémoire  Sur  les  fécon- 
dations des  plantes  qui  s'opèrent  dans  l'eau, 
imprimé  en  1812  dans  le  Bulletin  des  sciences 
physiques  d'Orléans,  et  ne  revint  en  Anjou  que 
pour  explorer  avec  plus  de  passion  le  département 
tout  entier.  Le  Supplément  à  VEssai  sut-  la 
Flore  de  Maine-et-Loire,  qu'il  publia  en  1812 
(Angers,  in-12),  est  le  résumé  de  ses  excursions, 
où  il  signale  pour  la  première  fois  plusieurs  es- 
pèces rares  et  discute  avec  sagacité  des  obser- 
vations recueillies  dans  une  multitude  de  localités 
nouvelles.  Il  la  compléta  encore  l'année  suivante 
dans  le  Journal  de  Botanique  de  Desvaux 
(1814,  p.  17),  à  qui  il  avait  communiqué  déjà 
plusieurs  articles,  notamment  sur  la  famille  si 
intéressante  des  Rosiers.  C'est  vers  cette  époque 
qu'il  sembla  un  moment  délaisser  la  botanique 
pour  l'entomologie  et  forma  la  plus  admirable 
collection  de  Coléoptères  qu'ait  possédée  jamais 
un  particulier,  acquise  depuis  par  M.  Pradal  de 
Nantes  II  se  préparait  à  un  voyage  de  Cayenne 
quand  les  événements  de  1815  vinrent  le  mêler 
activement  aux  passions  politiques.  Ami  dévoué 
de  la  liberté  menacée,  il  s'enrôla  dans  les  fédérés 
et  à  l'heure  de  l'occupation  prussienne  ne  sut  pas 
assez  bien  modérer  son  indignation.  Par  ordre  du 
Préfet,  un  délai  de  huit  jours  lui  fut  donné  pour 
quitter  le  Jardin  (24  mai  1816).  La  Ville  pourtant 
lui  alloua  une  indemnité  de  1,200  fr.  et  rendit 
justice  à  son  zèle,  qui  n'avait  pas  démérité.  Il  se 
relira  au  Plessis-Grammoire  et  reprit  ses  études 
médicales  depuis  si  longtemps  délaissées.  Le 
30  juin  1817  il  obtenait  à  la  Faculté  de  Paris  le 
grade  de  docteur  avec  une  thèse  Sur  l'Influence 
des  saisons  dans  les  contrées  de  V Ouest  de 
la  France  (Paris,  1817,  in-4«»).  Il  revint  alors 
se  ûxer  à  Chalonnes  où  l'exercice  de  la  médecine 
ne  l'enleva  pas  tout  entier  à  ses  études  bien -ai- 
mées. En  1821  il  fit  un  second  voyage  dans  le 
Midi,  visita  les  Pyrénées-Orientales  et  s'arrêta  à 
Montpellier,  rapportant  au  logis  des  collections 
inestimables.  Son  cabinet  surtout  de  minéralogie 
et  de  coquilles  était  sans  prix.  Il  se  délassait  à 
rédiger  le  récit  de  ses  voyages  en  Auvergne  et  aut 
Pyrénées  dont  les  Affiches  d'Angers  ont  publié 
quelques  fragments  (12  mars  et  18  juin  1826),  et 
même  aussi  quelques  Nouvelles  qui  le  distrayaient 
de  la  science.  Il  vécut  ainsi  plus  de  vingt  an- 
nées, sans  se  lasser  jamais  de  ces  excursions, 
qui  le  ramenaient  sans  cesse  aux  lieux  fécondés 
par  ses  découvertes  et  ses  souvenirs,  jusqu'aux 
jours  où  une  maladie  cruelle,  accrue  encore  par 
le  contre-coup  d'une  chute,  le  coucha  brisé  sans 
attaquer  sa  vive  et  libre  intelligence,  fidèle  aux 
idées  généreuses  do  toute  sa  vie.  Il  mourut  le 
27  juin  1846  et  fut  enterré  au  milieu  de  l'afflnence 
énorme  des  pauvres  à  qui  il  avait  consacré  tout 
.^on  dévouement,  —  Il  était  correspondant  des 
Sociétés  de  Médecine ,  Philomathique  et 
d Emulation  de  Paris,  et  des  Académies  de  Zu- 


rich, d'Agen,  de  Dijon,  d'Orléans  et  de  Phila- 
delphie. M.  Béraud  a  publié  récemment  le  relevé 
de  ses  herborisations  à  Thouars  en  juillet  1809 
et  juin  1813  {Mém.  de  la  Soc.  d^agr.,  1862, 
p.  360).  Kunth  a  consacré  sous  son  nom  un  genre 
de  plantes  de  la  famille  des  Malvacées  {Bastar- 
dia).  La  Bibliothèque  d'Angers  possède  trois  car- 
tons d'un  herbier  départemental,  qu'il  n'a  pas 
achevé  (Mss.  441).  —  Son  herbier  particulier  est 
au  Jardin  Botanique  d'Angers  ;  ses  manuscrits  ont 
été  partagés  entre  les  membres  de  sa  famille. 

Soc.  indust.  d'Ang.,  1851,  p.  381-388,  art.  de  M.  Borean* 
—  Soc.  d'agric.,  se.  et  arts  dAnqers^  4849,  p.  189,  art.  de 
M.  Béraud.  —  Soc.  aeadém.,  t.  VIII,  p.  U.  —  Annuaire 
de  M-eî-L.,  1831,  p.  168.  —  Blordier-Langlois.  Angers  et 
le  départ  de  Af.-et-L..  t.  Il,  p.  217.  —  Soc.  Linnè^mn^, 
t,  I,  p.  232.  —  Bibl.  d*Ang.  Correspondance  d^  Des>:aux. 
Mss.  1127,  t.  \.—Jovamal  de  Afaine-ei-Loire,  1812,  n»  140. 

Bastaron  (Jacques) .  maître  opérateur  à 
Brissac  1740. 

Bastide  ^Louis),  ministre  protestant  du  dio- 
cèse d'Angers,  est  jwrté  comme  converti  sur  le 
rôle  des  pensions  pour  la  somme  de  ?.,800  livres 
(1675-1680). 

Bastleanerles  (les),  U»  c^*  de  Brain-s.-VA. 

Bastier  {Gilles- Antoine) ,  originaire  de  Voi- 
ron  en  Dauphiné,  ingénieur  en  second  de  la  Gé- 
néralité de  Tours,  marié  à  Angers  le  5  août  1755 
à  Jeanne-Françoise  Macé,  y  mourut  le  i^'  no- 
vembre 1790,  âgé  de  65  ans. 

BoMÉîUe  (la).  —  V.  Coppardière  (la). 

Bastille  (la),  ruiss.  né  sur  la  c^*®  de  la  Pré- 
vière,  s'y  jelte  dans  le  Plessis-Mesle;  — 1,000  met. 
de  cours. 

Bastille  (la),  f.,  c"«  de  la  Prémere.  —  JLa 
Bastide  (Et. -M.). 

Bastille  (la),  f.,  c»«  de  Roussay. 

Bastille  (la),  f.,  c»«  de  St-CUment-de-la- 
Place.  —  La  Bastaye  (Cass.), 

Bastillons  (les),  c^"  de  Chantocé,  terre  dé- 
pendant de.  la  chapelle  de  Saint-Nicolas. 

Bat  (le)>  c"«  de  Morannes. 

Bai  (le),  f.,  c"«  de  Vezins.  —  V.  Bâte  (la). 

Bataille  (la),  m'»  à  vent,  c"«  de  Louerre.  — 
On  a  trouvé  aux  alentours  des  débris  anciens  et 
des  haches  celtiques. 

Bataille  (la),  f.,  c"«  de  Noèllet.  —  Ancien 
fief  et  seigneurie  dépendant  de  la  terre  de  Bois- 
bernier  (E  2048). 

Bataille  (la),  f.,  c"«  de  St-Georges-du-Bois, 

Bataille  (la),  cl..  c«e de  Seiches,  1735  (Et  -C.) 

Bataille  (la  Grande,  la  Petite,  la  Haute,  b 
Basse-),  c"«  de  Beaupréau,  terrain  de  3  hect 
43  ares  entre  le  Ghâtaigner  et  la  Grande-Mon- 
couaillère,  sur  la  gauche  de  la  route  de  Jallais 

Bataillé^  c"<'  des  Verchers,  canton,  Aur  le  che- 
min de  Baugé-Meiiuau  à  laChapelle-s.-Doué  (E581) 

Bataillé,  ham.,  c""  du  Vieil-Baugé. 

Batailière  (la),  c"^'  de  Longue,  fief  relevant 
de  la  baronnie  de  Blou,  du  nom  de  René  Bataille 
qui  en  rend  aveu  le  19  août  1460,  Pierre  Bloui- 
neau  en  1550,  Jean  Gailleau,  mari  de  Florence 
Blouineauen  1610,  Robert  Lebigot  en  1641,  Marie 
Bernard,  veuve  de  Jacq.  Lebigot,  en  1695  (E  161). 

BataiUëre  (la),  f.,  c"»  du  Plessis-Gram- 
moire, —  Les  maisons,  pressoir,  jardins,  ay- 


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Teau  de  la  B.  1513  (E  S9f).  —  Vherbergement 
delà  B  1537  (E  130).— Une  chapelle  y  fut  con- 
sacrée sons  l'invocation  de  Notre-Dame  le  18  oc- 
tobre 1731,  sur  les  confins  do  vill.  de  la  Jonsse- 
linière  et  de  la  paroisse  de  Ville vêque. 

Batailléres  Ges),  c»«  de  fîrain-s.-Z'AutWon, 
dos  de  vignes  blanches,  du  meilleur  cm  du  pays. 

Bataillerie  (la),  c"«  de  Mozé.  ^  n  Le  lieu 
delaB.  prè»  le  village  de FayéniyiO  (E  107i). 

Batelllerle  (la),  m»"  bourg,  et  f.,  c^*  de  Saint- 
Christopke-dU'Bois,  1610  (Et  -C). 

Bataillerie  (la),  cl.,  c°«  de  St-Sigismond, 

Bataillerie  (la),  cl.,  c««  de  Vauchrétien, 
dams  le  vill.  de  la  Moussellerie.  1520,  1690  (Gen- 
àfs  de  Vauchrétien). 

Bataillerie  (la),  ham..  c"«  de  Vemoil-le- 
Fourrier.  —  En  est  sieur  M«  Pr.  Cailleau  1582. 

Batailles  (les),  champ,  c°«  do  Brigné. 

Batailles  (les),  champ.  c««  de  Ckeffes,  sur 
le  chemin  d'Angers,  près  la  Bigotière,  appartenait 
à  la  fabrique  et  à  la  confrérie  de  Gheffes. 

Batailles  (les),  champ,  c"*  du  Lion-d'An- 
gers,  sur  la  route  de  Segré. 

Batailles  (lesy,  champ,  c"*  de  Mozé. 

Balailloa,  c°<^  de  Chalonnes-sur-Loire,  pe- 
tit Ilot  près  Déserte  en  Loire,  de  8  boisselées 
dont  5  en  labour,  1790  ;  —  appartenait  alors  au 
domaine  de  Tévôché  d'Angers. 

Bataillon,  m'»»  à  vent,  c"«  de  St-Rémy-la'V. 

BatalIloB-da-lHidi  (Id),  vignes,  c"«  de  Saint- 
Rémy-la-  Varenne. 

Batalsiére  (la),  ham.,  c"<  de  Vauchrétien. 

Batardière  (la),  miss,  né  sur  la  c"<>  da  Za 
Séguinière,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  du  Brénom; 
—  700  met.  de  cours. 

Batardière  (la),  f.,  c"«  du  Ménil,  ancienne 
dépendance  du  domaine  de  la  prévôté  de  St-Lau- 
reot-du-Mottay,  ainsi  qu'un  moulin,  le  moulin 
de  VEstang  aliaa  de  la  B.  1702. 

Batardière  (la),  ham.,  c°«  de  Montigné- 
sur-Moine.  —  Ane.  maison  noble  qui  donnait  la 
seigneurie  de  paroisse.  Du  manoir  rebâti  en  1801 
ivec  cour  d'honneur,  jardins,  vergers  et  depuis 
entièrement  détruit  il  reste  seulement  quelques 
murs  de  clôture,  une  belle  cbarmille,  une  magni- 
fique avenue  d'ormeaux  à  peine  entretenue;  — 
appartenait  en  1646  à  Philippe  Domaigné,  comme 
héritier  de  sa  mère  Suzanne  de  Culant,  en  1654 
à  Charles  Joubert,  écuyer,  mort  en  1690  ;  son  ne- 
vea  Jacques  Joubert  en  avait  hérité  et  la  possé- 
dait encore  en  1745.  Elle  passa  par  alliance  à  la 
famille  Lyrot  et  fut  confisquée  sur  l'émigré  Lyrot 
de  la  Jarrie  et  vendue  nat*  le  17  prairial  an  V.  — 
Le  cadet  des  Lyrot  prenait  le  titre  de  Montigné, 
dont  il  était  seigneur  à  cause  de  ce  domaine. 

Afth.  de  H.-et-L.  S6né  E.  —  Note  Mss.  de  M.  Spal.  — 
AffieheM  d'Angers,  8  juillet  1810. 

Batardière  (la),  ham.,  c"«  de  la  Pommeraie. 

Batardière  (}a),  ham.,  c»»  de  St-Macaire- 
du-Bois,— En  est  sieur  n.  h.  Tristan  Erreau  1595, 
François  Gueniveau  on  1646. 

Batardière  (la),  f..  c""  de  St-Mathurin.  — 
La  Batauderie  (Cass.).  —  En  est  sieur  Pierre 
U^'ay  1669. 

Batardière  (la),  ham. .  c°«  de  St-Rémy-en-M. 


Batardière  (la),  ham.,  c»«  de  la  Séguinière. 
^  Relevait  de  la  baronnie  de  Mortagne. 

BAte  (la),  f..  c°«  de  Beaupréau.  —  Baata 
1102-1104  (2«  Cart.  St-Serge  p.  82),  —  confi.squée 
sur  l'émigré  Boucault  de  Méliant  et  vendue  nat^  le 
17  germinal  an  VI. 

BAte  (la),  ham..  c»«  de  la  Chaussaire.  — 
«  La  gaignerie  de  la  Baate  »  1629  (E  929).— 
Tout  près,  vers  S.,  apparaissent  les  traces  de  la 
voie  romaine  de  Nantes  à  Poitiers 

BAte  (la),  f.,  c°«  de  Chavagnes-lea-Eaux. 

BAte  (la),  c»e  de  Cixay.  —  Le  lieu  appelé 
la  B.  1540  (E  852). 

BAte  (la),  ham.,  c»«  de  Coron,  avec  moulins  à 
vent  déjà  existant  au  xrv«  s.  —  JLe  lieu  vulgai- 
rement appelé  la  Bâte,  joignant  au  grant  chc* 

min,  par  où  Von  veit  de  Corron  à  Vezins 

en  laquelle  place  soûlait  estre  un  moulin  à 
vent  vulgairement  appelé  le  molin  de  la 
Bâte  1310  (Pr.  du  Goudr.-Monlbault). 

BAte  (la),  ham.,  c"«  de  Geste,  —  métairie  au 
xviii»  s.,  dépendant  de  la  Forôt-Clérembaud. 

BAte  (la) ,  f . ,  c»«  de  Joué-Etiau ,  bâ  tie  vers  1858. 

BAte  (la),  ham.,  c»«  de  la  Jumellîère ;  -  do- 
maine saisi  sur  l'émigré  Aug.-Félix-Elisabeth  Bar- 
nn  de  la  Gallissonnière  et  vendu  nat^  le  3  floréal 
an  VI.  —  Relevait  du  Lavoir  (E  760). 

BAte  (la),  f.,  c"«  de  la  Poitevinière,  relevait 
de  la  Talvasière;  appartenait  à  Joseph  Morna, 
juge  honoraire  des  Traites  d'Angers,  mari  de  Per- 
rinne  Trochon  des  Gaudries,  1787  (E  944).  —  Un 
ruisseau  y  naît  «  qui  tient  son  origine  de  la  fon- 
<r  taine  du  lieu  de  la  Baste  au  gué  de  la  Saugre- 
<r  nière-et-Vernon  »,  dit  un  titre  de  1689,  et  afflue 
dans  le  ruiss.  des  Aunais-Jaguz,  en  face  la  Traî- 
nerie  ;  —  2,100  met.  de  cours. 

BAte  Ga),  vign.,  c»«  de  Soulaines,  1512, 1724 
(E  429), 

BAte  (la),  f.,  c"«  de  Vaulandry,  anc.  dépen- 
dance de  l'abbaye  de  Mélinais,  vendue  nat^  le 
25  février  1791. 

BAte  (la),  ham.,  c'^*  de  Vezins. 

BAte  (la),  ham.,  c"«  d*Yzernay.  —  Appar- 
tenait à  Gharles  de  la  Porte  de  Vezins  en  1700, 
aux  seigneurs  de  la  Grilloire  en  1723.  —  L'abbaye 
St-Aubin  d'Angers  y  percevait,  ainsi  que  sur  le 
bordage  annexé  do  la  Proutée,  la  dîme  des  .seigles, 
froments  et  menus  grains. 

BAte  (la  Basse-),  m*",  c»«  de  Saint- Jean-des- 
Mauvrets.  —  Les  Bâtes  (Et.-M.).  —  Il  y  existait 
dès  le  xiv«  s.  un  moulin  à  eau  sur  l'Aubance.  — 
Les  appartenances  séant  en  la  rivière  d*Au- 
hance,  appelées  le  moulin  de  la  Baste  et  le 
hébergement  de  la  B.  1373,  —  et  deux  moMlins 
dès  le  XV"  s.,  qui  sont  dits  souvent  dépendre  de  la 
paroisse  de  Vauchrétien.  —  Les  deux  moulins  à 
eau  de  la  Baste  1471  (Censive  de  la  Baste,  t.  III). 
^Les  maisons  des  m.oulins  de  la  B.  1645  (Ib.). 
—  Ils  appartenaient  en  1670,  1673  à  Pierre  Chau- 
veau,  maître  chirurgien. 

Arch.  de  M.-cl-Ii.  G,  Chapitre  St-Laud  d'A.  —  Arch.  du 
château  de  Brissac.  —  Note  Mss.  de  M.  Rairobault. 

BAte  (la  Grande  —  la  Petite-),  ham.,  c"«  do 
la  Boissière-Saint- Florent. 
BAte  'M  Haute-),  f.,  c"«  de  Saint-Jean-dcB-' 


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BAlU 


—  3*8 


BAU 


Mauvretê.  —  Cétait  le  seal  fief  de  la  paroisse 
qui  relevât  du  ressort  de  Brissac  et  noQ  d'Angers, 
il  avait  titre  de  chitellenie. 

Bâte  fort  de  l'Anbespin  {François  de), 
abbé  commendataire  de  Vaas-sur-Loir,  aa  dio- 
cèse du  Mans  (1664),  de  Menât,  au  diocèse  de 
Clennont  (1670)  et  de  la  Boissière  en  Anjou,  se 
démit  de  ce  dernier  bénéfice  en  1679,  au  profit 
de  Charles  Barentin,  son  neveu. 

Batereau*  m'"  sur  un  affluent  du  Thouet, 
cn«  de  Vaudelenay-Rillé.  —  Molendinua  no- 
mine  Boterel  1070-1118  (Liv,  N.,  ch.  199).— JLe 
moulin  de  Baptereau  1523  (E  696).  —  Il  dépen- 
dait de  la  villa  de  Lenay  au  xr  siècle. 

Baterie  (la),  c^^  de  St-Quentin-en-Mauges. 
—  c  La  gagnerie  o  ses  appartenances  tant 
hoys,  prés,  sauJlayes,  terres  arables  et  non 
arables  vulgaument  nommée  la  B.  »  1047 
(E  1047-1060).  —  Le  lieu,  terre  et  apparte- 
nances de  la  Batterie  1436.  —  ia  métairie 
de  la  B.  1686.  —  Relevait  du  Plantis  et  appar- 
tenait aux  XV*  et  xvi*  s.  à  la  famille  Chaperon, 
en  1622  à  n.  h.  Jacq  Licguet  qui  la  vendit  le  12  août 
à  René  Pineau;  —  1641,  René  Pineau,  son  fils, 
greffier  criminel  d'Angers;  —  Nie.  Plessy  1684.  — 
N'existe  plus. 

BÀtes  (les),  ham.,  c°«  de  Chemillé.  —  Les 
Bottes  (Rec^).  —  Un  ruiss.  y  natt,  qui  en  prend 
le  nom,  çpule  de  TO  à  TE.  et  se  jette  dans  le 
ruiss.  de  Palluau;  —  1,600  met.  de  cours. 

BAtiment  (le),  f.,  C^*  de  Chanteloup,  au 
centre  de  la  forêt,  à  3,800  met.  au  S.-O.  du  bourg. 

BAtimeat  (le),  f.,  C*'  de  Cholet. 

BAtimeat  (le),  f.,  t*^*  de  Longue. 

BAtimeat  (le),  f,  c»«  de  Mazières. 

BAtimeat  (le),  ham.,  C^»  de  Montigné-les-R . 

BAtlmeat  (le),  f.,  c"«  de  St-Aubin-de-L. 

BAtimeat  (le),  f.,  c"»  de  St- Sauveur-de- 
Landemont.  —  Le  Bastiment  de  la  Forêt- 
dU'Parc  1687  (Et.-C  ). 

BAtimeat  (le),  f.,  c»«  de  Savennières. 

BAtlmeat  (le),  f.,  c»«  à'Yzemay. 

BAtoaaale  (la),  f.,  c°0  de  St-Martin-du-B. 

BAtaaaé  ^le  Grand-),  f..  c««  de  St-Georges- 
sur-Loire.  —  Une  mestairie  appelée  Bas- 
tonné  1539  (C  105).  —  Appartenance  de  l'abbaye 
de  St-Georges-sur-Loire  vendue  nal^  le  17  mai  1791 . 

BAtoaaé (le  Petit-),  f.,  c»«  de St-Georges-s.-L. 

BAtoaaerie  (la),  f.,  c°«  de  Chalonnes-s.-L. 

BAtoaaIère  (la),  f.,  c°«  de  Corzé,  reconstruite 
eu  1820. 

Baterie  (la),  cl.,  c°«  de  Saint-Quentin-en- 
Mauges.  —  En  rend  aveu  au  Plantis  Geofl'roy 
Chaperon  1404,  Simon  Davy,  second  mari  d'AUé- 
nor  do  la  Grézille,  veuve  de  Pierre  Chaperon  1485, 
Nie.  Plessy  1685,  Et.  Flandrin  1702,  René  Mar- 
quis 1754  (E  1047-1067). 

Batrie  (la  Grande-),  h.,  c*»"  de  la  Pommeraie. 

Batrie  (la  Petiter),  h.,  c"«  de  la  Pommeraie. 

Batterie  (la),  c°e  de  Bagneux,  plate- forme 
souienue  par  un  terrassement  avec  fossés,  où  fui 
établie  une  batterie  républicaine  lors  du  siège  de 
Saumur  on  1793. 

Ban  blé  re  na\  f..  c"»  do  la  Jubaudière,  an- 
nexée au  domaine  de  la  scigneuiio  do  la  Girau- 


diôre  et  formant  le  temporel  de  la  chapelle  de  ec 
nom  desservie  dans  l'église  paroissiale  ;  —  appar- 
tenait en  1539  à  Et.  de  Torchart. 

Baabidre  (la),  f.,  c°'  du  May^  confisquée 
sur  l'émigré  Lebascle  d'Argenteuil. 

Baabigaé,  c»"  d'Etriché,  ancien  fief  censif 
relevant  du  Piessis-de-Chivré. 

Buuhigntf  (de).  —  V.  Lefebvre  de  la  F, 
de  B.  (Marthe). 

Baabrie  (la),  ham.,  c»'  de  St-Christophe- 
dU'Bois,  dépendance  du  prieuré  de  la  Haie, 
même  paroisse,  réuni  à  la  Réau. 

Baabrie  (la),  f.,  c°«  de  Somloire  (Ca.«;s.). 

Baabrie  (la),  f..  c»*  de  Villedieu  1637  (El.-C.>. 

—  La  Baudrie  1675  (Montfaucon). 
Baarera.slère  G*),  ham.,  c*»»  de  Charcé. 
Baueerasiére  (la),  c"»  de  St-MaTrtin-du- 

Bois,  ancien  fief,  relevant  de  la  Basse-Court  et  de 
Danne,  appartenait  à  Jeanne  de  Blavon,  veuve  de 
Pierre  Loriol.  en  1539  (E  106,  f.  177). 

Baiiche  (la  Vieille-),  f.,  c"«  de  St-Sauveur- 
de-Flée. 
Bauchces  (les),  champ,  c"«  de  Brigné, 
BauclioroBf  f.,  c<*«  de  Nueil-s. -Passavant 
Baaelieron,  c"«  de  St-Georges-Chatelaison  ; 

—  ancien  fief  relevant  de  Milly-le-Meugon  el  com- 
prenant six  maisons  du  bourg  et  deux  on  troi*; 
quartiers  de  vigne,  avec  une  chapelle  à  quelques 
mètres  du  bourg.  —  Appartenait  à  la  famille  de 
Champchevricr  1390,  1707,  aux  Dutertre  des 
Roches  en  1780. 

Baucheroa*  vill.,  c"*  de  Verrie.  —  Hardouin 
de  Brion  y  fonda  vers  1190  une  chapelle  que  In- 
voque d'Angers  Raoul  de  Beauraont  s'enga^eaifâ 
y  faire  édifier  (Mss.  6i8).  On  en  ignore  Templac*^ 
ment  fit  môme  si  elle  fut  coiislniite.  —  Le  Hef  dé- 
pendait de  la  terre  de  Milly  et  relevait  de  Sainl- 
Florent.  En  est  sieur  Jacq.  de  Fay  1505,  Arthur 
de  Maillé  1585.  Jeanne  do  Maillé  1594,  les  sei- 
gneurs de  Trêves  aux  xviï-xviii»  s. 

Bandies  (les),  ham.,  c"*  de  St-Sauoeur-de- 
Landemont.  -—  Les  Bauges  (Cass  ). 

Bauehet,  ham.,  c°«  de  Chemillé. 

Banehet  (le  Grand-),  vill..  c»«  des  Alleuds  — 

I>8/îoiic7ief8(Cass,).— EnétaildameD"" T)o!- 

beau,  qui  y  fit  bénir  une  chapelle  le  11  juillet  1747. 

Baiicliet  (le  Haut-),  vill.,  c"»  des  Alleuds. 

Bancliot  (le  Petit-),  ham.,  c°*  des  Alleuds. 

—  closerio  formant  le  principal  temporel  de  la 
chapelle  Sl-Louis  desservie  au  château  d'Avrillô 
en  Saint- Jean-des-Mauvrets  (E  1024). 

ftawd....  —  V.  Bod.... 
Bawdatui  de    Vawdéëif,  —  V.   Sainte- 
Geinmes-sur- Loire. 
Baade  (la  Grande-),  f,  c"*  de  la  Jumellière. 
Baudc  (la  Petite-),  f.,  c"«  de  la  Jumellière. 

—  Le  Petit'Baudré  (Cass:). 
Bandegipésile,  évèque  d'Angers,  inscrit  .sur  les 

cataloi^ues  enîre  Domitten  et  Audovée,  vers  569- 
573.  Il  ne  semble  pas,  quoi  qu'on  en  ait  dit,  qu'on 
puisse  le  confondre  avec  l'évoque  du  mémo  nom. 
maire  du  palais  du  roi  Chilpéric  et  par  lui  im- 
pcjô  au  sit\î;n  du  Man;^. 

Ilanréau.  —  Trcsvaux.  —  Grég.  de  Tours,  1.  VI,  ch.  10; 
1.  VUl,  ch.  39. 


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BAU 


—  M9  — 


BAU 


I  (la) .  f . ,  c»«  de  Meigné-U'  Vicomte 

—  La  Bodelan  1591.  —  Les  Granges-Bau- 
delan  1740  cEt.-G  de  Brail  eC  de  Brion).  —  En  ait 
sieur  n.  h  Louis  de  la  Fontaine  1579, 1590,  Gilles 
de  Renard,  écuyer,  10i2.  mari  de  Marie  de  Goa- 
tances,  Léonor-Françots  de  Renard  en  1741. 

Haietlet-le  (la).  —  Y.  BoderU  (la). 
Bandtore  (la),  vill ,  c»*  de  la  Comuaille. 

—  Le  village  de  la  Bauderie-Aeneau  1613  — 
«  La  métairie  de  la  Baudrie  alias  Aeneau, 
anciennement  composée  d'une  mestairie  appelles 
la  Baudrie  et  d'une  closerie  appellée  Asneau  près 
lc3  landes,  frons  et  communs  du  Pont-Méoard  et 
U  Gravelle,  sur  le  n\^e  et  eau  de  l'étang  de  la 
Rarolière  »  1623.  —  I^a  terre,  vendue  par  Jean 
Daudier  à  Jacquet  Uandet  en  1463.  fut  revendue 
en  1507  par  Jean  Gazon  au  Chapitre  Saint-Pierre 
d'Angers,  moyennant  300  écus  d'or  et  un  chape- 
ron de  4  écus  pour  la  femme  du  vendeur.  Elle 
relevait  d'Anean. 

Bandiéres  (les),  ham.,  c"«  d'Yzernay.-^La 
Baudiere  (Cad.).  —  La  Braudière  (Et.-H.). 

Bandln  {Charles- Marie),  natif  de  la  Haie- 
Fouafi<;ière.  diocèse  de  Nantes,  reçu  à  Angers  à  la 
maîtrise  de  chirurgie  pour  Lire  le  11  octobre  1773. 

Bandia*  m*"  à  eau,  C*"  d'AZZençon.  —  Le 
moulin  existait  dès  le  xiV  s.,  appartenant  au  sei- 
gneur d'Ailençon  en  1373.  et  était  encore  au  xvi*  s. 
le  moulin  banal  de  la  seigneurie  de  la  Uotte-An- 
gibert.  Il  j  en  avait  deu^,  dont  tin  à  vent,  en  1629, 
dont  était  propriétaire  Pierre  Landevy ,  avocat,  Elie 
Dufresne  de  Mince,  docteur  de  Sorbonne  en  1645. 
Lézin  Desaivres.  curé  d'Ailençon,  par  acquêt  du 
19  novembre  1657.  —  Le  moulin  à  eau  ii'exi.stait 
plus  à  la  fin  du  xvii*  s. 

àrch.  de  Brissac.  —  Notes  Use.  de  M.  Raimbault. 

Bandon*  sieur  du  Brossay,  angevin,  nommé 
Jean  par  Roger,  Louis  par  Lacroix  du  Maine  et 
de  son  nom  véritable  Julien  par  Duverdier.  a 
traduit  du  latin  Trois  livres  des  Charmes,  Sor- 
eelages  ou  Enchantemens  faicts  en  latin  par 
Léonard  Vair,  Espagnol  (Paris,  Nie.  Che.s- 
neau.  1583.  in-8o  do  553  pages,  non  compris  la 
ubie  et  l'épltre  dédicatoire  au  docteur  Babineau, 
son  oncle).  Il  a  de  plus  donné  JLes  Prophéties 
de  Mùrphée  snr  Ventrée  du  Roi  en  sa  ville 
d Angers  et  Le  retour  du  Roi  en  la  dite  ville 
(Angers,  1614.  io-lS).  Ces  poésies  ne  sont  indi- 
quées par  aucun  bibliographe  et  l'auteur  est  de 
ces  provinciaux  en  si  grand  nombre  que  ne  meo- 
tienne  pas  Bianet. 

Daverdier.  —  Lacroix  du  Maine.  —  Bran,  de  Tarlif., 
Mm.  870,  f.  1143.  —  Roger,  ffitt.  d'Anjou^  p.  463. 

Bandon  (le),  ruiss.  né  sur  la  c<>«  d'Epinard, 
le  jette  dans  la  Mayenne  ;  —  500  met.  de  cours 

Bandoia»  ham.,  c"'  de  Cantenay-Epinard. 

—  C'était  an  xi*  s.  un  très-bel  aleu,  alodium 
optimum  et  multe  commoditatis  Baldonum, 
traversé  par  la  Maine,  avec  un  moulin  à  eau  d'un 
prand  revenu  et  de  nombreux  droits.  Le  comte 
Foulques  donna  le  tout  en  1028  au  Ronceray  (Cart. 
Rot.  1,  ch.  3).  —  11  appartenait  encore  à  l'abbaye 
«îo  1790  et  fut  vendu  nat*  le  13  janvier ,  mais  il 
D'y  existait  plus  de  moulin  depuis  longt<'mp.s. 

Baudeniilôre  (la),  (.,  c"«  do  Breil,  couûs- 


quée  sitr  l'émigré  Pays  de  Lathan  et  vendue  nal^ 
le  15  fructidor  an  IV. 

Baadouniére  (la),  f.,  c"«  de  Grugé-l'Hôp. 

Baadonnière  (la\  f.,  c"« do  la  Salle- Auhry, 
saisie  et  vendue  nat^  le  23  ventôse  an  YI  sur  Vé- 
migré  Boucault  de  Méliant. 

Bandoonlère  (la),  f.,  c"«  de  Vem. 

Bandoniilères  (les),  h.,  c««  de  Chanteloup. 

Baudouin  (François),  jurisconsulte,  né  à 
Arras  le  l«r  janvier  1520.  mort  à  Paris  le  24  oc- 
tobre 1573.  Il  fit  ses  humanités  à  Lonvain  puis 
s'adonna  spécialement  à  l'étude  du  droit  qu'il 
professa  successivement  avec  grand  éclat  à  Bourges, 
à  Strasbourg,  à  Heidelberg,  bien  près  de  passer 
aux  opinions  nouvelles  de  Bucer  et  de  Mélanchton, 
dont  pourtant  il  se  défendit.  Le  succès  de  son 
enseignement  et  de  ses  livres  le  désignait  au  choix 
de  la  ville  d'Angers,  dont  son  grand-oncle,  Jean 
de  Rély,  avait  été  évêque.  Dès  1565  il  lui  fut  fait 
offre,  en  même  temps  qu'à  Gujas,  d'une  régence. 
Il  y  vint  «  faire  leczons  à  Sl-Pierre,  bien  suivy, 
dit  Louvet,  de  grant  nombre  d'escoiliers,  qni  a 
faict  beaucoup  de  bien  à  l'Université  »;  et  quoique 
au  moment  de  sa  mort,  il  semble  empêché  à  Paris 
d'affaires  politiques  pour  le  service  du  duc  d'Anjou 
Henri  lll,  qui  en  avait  fait  son  maître  des  requêtes 
et  son  orateur,  il  avait  gardé  son  titre  et  même 
ses  fonctions,  dont  les  honoraires  furent  acquittés 
à  sa  veuve  «  pour  le  temps  qui  a  passé  jusqnes  à 
son  décès  »  par  le  Conseil  de  ville  (9  janvier  1574). 
—  Les  ouvrages  juridiques  de  Baudouin  forment 
le  tome  I»'  de  la  Bibliothèque  de  Jurisprudence 
d'Heineccius.  Les  seuls  qui  intéressent  l'Anjou 
sont  eo  tête  de  son  édition  de  Pacatus  (1570),  une 
épttre  dédicatoire  qui  comprend  un  Abrégé  de 
la  vie  des  ducs  d^ Anjou  (fol.  25  à  32).  —  2«»  Pa- 
négyric  sur  le  mariage  du  Roi  (Charles  IX) 
prononcé  à  Angers  (Angers,  R.  Picquenot,  in-4», 
1571V  —  André  Duchesne  possédait  et  mentionne 
un  Traité  de  la  grandeur  et  excellence  de  la 
maison  iT Anjou,  qui  de  sa  bibliothèque  est  passé 
à  la  Bibliotb.  Nat.  où  il  porte  le  n»  9864  in-fol.  Il 
comprend  deux  traités  dont  le  premier  ayant  pour 
titre  !  Somm^xire-histoire  cP Anjou  est  d'un 
autre  auteur.  Un  Hss.  (fonds  Cangé  82)  en  relève 
les  erreurs.  Le  second  de  dix  fol.  (fol.  23-34) 
semble  n'être  qfue  le  résumé  ou  le  projet  d'un  livre 
perdu  ou  inachevé  de  Baudouin  sous  cet  énoncé  : 
Les  chapitres  et  arguments  sommaires  des 
IV  livres  de  François  Balduin  de  la  gran- 
deur et  excellence  de  la  maison  d^ Anjou,  — 
le  !•'  livre  devait  montrer  que  la  maison  d'Anjou 
est  royale,  le  II"  raconter  les  services  rendus  par 
elle  à  la  France,  le  III"  discuter  quelques  questions 
de  droit  qui  l'intéressent,  le  IV«  exposer  et  réfuter 
des  erreurs  admises  dans  les  mémoires  d'Anjou 
les  plus  autorisés.  —  Une  copie  en  existe  de  la 
main  de  Papire  Masson,  son  élève,  à  Garpentras, 
parmi  les  Hss.  de  Peiresc.  —  Le  portrait  de  Bau- 
douin en  buste  a  été  gravé  in-4o  par  H.  Larmessin. 
n  fait  aussi  partie  des  planches  de  la  collection 
du  Peplus  de  Ménard  et  a  été  tiré  pour  le  Ré- 
pertoire archéologique  d'Anjou,  année  1864. 

SiIrn.i{ro,  Not.  sur  la  vùt  de  M^naqë.  —  Haag,  France 
pi  otcstant«. -^  Poc|.  do  Liv.,  Mss.  1068,  t.  11,  p.  41.  — 


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BAD 


Î20  — 


BAU 


Grandet,  Usa.  886.  -  Arch.  de  la  mairie  d*A.  BB  30,  f.  45i  ; 

33,  f.  228.  —  Ménage.  Vie  de  P  Ayr.,  p.  157.  —  Bullart, 
1. 1,  p,  227.  —  Rangeard,  Dise,  sur  les  hist.  d'Anjou  dans 
la  Bev.  d'A.,  1. 1,  p.  3.— Catel.  de  la  Bib.  de  Carpentras, 
t.  II,  p.  276.~/ourTiaZ  de  Louvet  dans  la  Bev.  d'A.,  1854, 
1. 1,  p.  ZQ%.—Bépert.  Arehéol.,  1861,  p.  lU  ;  1862,  p.  33-39. 

Baudouin  {Gilles),  «  maître  architecte  »,  né 
en  1615  peut-ôtre  à  Saumur.  où  il  résidait,  passa 
marché  le  10  août  1654  avec  François  FouUon, 
écuyer,  sieur  de  la  Croix,  lieutenant-général  cri- 
minel à  Saumur,  pour  la  construction  à  ses  frais 
d'un  autel  dans  la  chapelle,  à  droite,  de  la  nef  de 
l'église  des  Cordeliers.  L'ouvrage  devait  être  livré 
en  pierres  blanches  des  coteaux  de  Saumur,  sauf 
à  utiliser  les  matériaux  de  l'ancien  autel. 

Arch.  de  M.-et-L.  Série  E  2474. 

Baudouin  (Nicolas),  fut  nommé  en  1750.  à 
l'âge  de  16  ans,  organiste  du  Chapitre  St-Martin 
d'Angers  et  fut  maintenu  dans  cette  fonction  sa 
vie  durant  par  acte  du  7  mai  1778.  Il  la  remplis- 
sait encore  en  1792  qu'il  fut  alors  transféré  en 
l'église  Saint-Pierre  desservie  aux  Cordeliers.  Le 
département  lui  alloua  la  même  année  une  pen- 
sion de  633  livres  (19  septembre).  —  Sa  femme 
avait  nom  Catherine  Thiot. 

Baudouin  {René),  maître  chirurgien  à  An- 
gers, 1636p  mari  de  Marie  Girard,  f  le  5  octobre 
1649.  —  Leur  fils  René,  né  le  6  décembre  1640. 
maître  chirurgien,  comme  son  père,  à  Angers, 
épousa  à  Cheviré-le-Rouge  le  17  janvier  1668 
Renée  Quentin,  de  Lue. 

Baudouin  (Vincent),  maître  chirurgien  à 
St-Lambertr-des-Levées,  1626,  mari  de  Françoise 
Trotouin,  f  le  12  novembre  1639.  Le  curé,  dans 
l'acte  de  sépulture,  l'appelle  «  son  bien-aimé 
compère  »  —  Son  fils  Jacques,  chirurgien  aussi 
à  St-Lambert-des-Levées.  né  le  21  mars  1627,  y 
vivait  marié  on  1658  avec  Françoise  Rousselin. 

Baudouin,  f..  c<^«  de  Freigné. 

Baudouin,  f  ,  c"«  de  Meigné-le-Vicomte. 

Baudouinale  (la),  f.,  c°>  du  Lion-d^ Angers. 

Baudouinale  (la),  f.,  c*»  de  Ste- Gemmes- 
*d'Andigné.  —  Ancien  fief  et  seigneurie,  appar- 
tenant en  1379  à  Marie  Lespieier.  en  1452  à  Robert 
Porronx.  avocat  en  cour  laye,  en  1495  à  Hélie 
de  la  Péroassaie.  en  1539  à  Charles  de  la  Pérous- 
saie,  en  1619  à  Mathieu  de  Goheau,  en  1633  à 
Jean  de  la  Martinière.  gendre  de  Pierre  de  Goheau  ; 
—  fut  acquis  vers  1634  par  Pierre  Hattoo,  sieur  de  la 
Mazure,  lieutenant  des  gardes-du-corps  de  la  reine- 
mère,  —  de  qui  est  veuve,  Jeanne  de  Contarini,  en 
1684  ;  —  en  1762  haut  et  puissant  seigneur  Charles- 
François  d'Andigné.  baron  de  Segré,  chef  du  nom 
et  armes  de  la  famille  ;  —  relevait  pour  partie  de 
la  Grande- VisseuUe .  de  Bouillé-Ménard  et  du 
Lion-d'Angers  au  xvi»  s.,  plus  tard  de  la  Bi^co- 
tiére.  La  seigneurie  de  Beauvais  tians  la  parois-se 
de  Seiches  en  avait  été  démembrée  au  commen- 
cement du  xvi«  siècle  (E  1281) 

Bottclowlatièa^  (la),  ruiss.  —  V.  Fontaine 
de  la  B.  (la). 

Banttonlnlère  (la),  miss,  né  sur  la  c"«  de 
Vem,  s'y  jette  dans  l'Hemmée  ;  —  900  më..  de 
cours. 

Bandoulnlére  (la),  f.,  c°<^  de  Champijné. 

Baudoulniére  (la),  ham.,  c°«  do  Chaudron, 


—  Le  domaine,  terres,  etc.,  de  la  Baudouy- 
nière  1506  (E  1214).  —La  Baudimère (EI.-M.). 
•—  Appartenait  à  Hervé  d'Aubignô,  qui  la  céda 
par  échange  le  23  janvier  à  François  GhaperoD, 
écuyer.  contre  le  domaine  de  la  Ferrière-Chaperon 
et  de  la  Pelite-Ghàtaigneraie  dans  les  paroisses  da 
Pin  et  de  Chaudron.  —  Il  y  existait  encore  en  1855 
un  châtaignier  d'une  grosseur  extraordinaire. 

jBaM«lottlnlère  (la),  c°*  de  Faye.  —  Voir 
Forge  (la). 

Bandoulnlére  (la),  ham.,  c°«  de  Gêné. 

Baudoulniére  (la),  cl.,  c"«  de  Jarzé.  — 
Ane.  maison  noble,  qui  fut  incendiée  le  20  »>p- 
tembre  1638.  Le  closier  périt  en  voulant  éteindre 
le  feu.  Le  curé  de  Jarzé  devait,  assisté  des  cha- 
noines, dire  le  17  mars  de  chaque  année  ud  ser- 
vice pour  le  seigneur. 

Baudoulniére  (la),  ham.,  c"<  de  lire.- 
Baudoineria  1035-1060  (St-Quenlin-en-M.  ch. 
or  36).  --  La  Baudouynïere  sur  la  rimkTt 
d*Ayvre  1466  (St-Flor.).  —  La  Baudonnière 
des  Landes  (Cass  ).  —  Un  ruisseau  y  naît,  V.  Fon- 
taine de  la  B.  (la). 

Bandoninlére  (la),  f.,  c°«  de  Loire. 

Baudoulniére  (la),  ham..  c»«  de  Montjean. 

—  Les  B  (Cad.). 

Baudoulniére  (la),  f.,  c««  de  Vem.  —  U 
domaine  de  la  B.  qui  anxiennement  souloit 
estre  appelle  la  Petite-  Tesnière  1505.  —  La 
Bauldouynière  1539  (C  106).  —  La  Baudon- 
nière 1582.  —  La  Baudonière-Vaudurand 
1771  (Et.-C).  —  Jean  Lihoreau.  écuyer,  en  est 
sieur  en  1466.  Marguerite  de  Querlavaine,  veuve 
de  Clément  Louet,  l'acquit  en  1582  avec  l'An- 
saudière,  de  Pierre  Lihoreau  et  de  René  de  Les- 
pinay.  —  En  est  dame  en  1716  Anne  de  Porlebise, 
veuve  de  Louis  de  Brosset,  de  qui  hérite  en  1734 
Ant.  Chalopin,  écuyer.  Son  fils  René-Pierre- Jacq. 
Ch.  épousa  le  5  février  1771,  à  la  Pouèze,  Char- 
lotte-Victoire de  Terves  de  l'Anjouôre.  —  Le  fief 
relevait  de  Vern  et  payait  32  boisseaux  d'avoine 
par  an  au  suzerain  et  10  livres  aux  curés  de  la 
Trinité  d'Angers  (E  1372-1377). 

Baudouins  (les),  h. .  c°«  de  St-Quentin4ès-D. 

Bandralrie  (la),  f.,  c»'  des  Ponts-de-Cé, 
autrefois  dans  la  paroisse  de  Sorges.  —  La  Bau- 
doyrie  1622  (H.-D.).  —  Appartenait  à  Jacqut»s 
de  Russon  1608,  écuyer,  sieur  de  la  Ricoolaye 
H  y  existait  en  1620  «  une  perrière  à  tirer  panU 
de  pierre,  mazeraulx  et  autres  marchandises,  où 
travailloient  et  se  tenoient  Pierre  Loré  et  Jacques 
Guellier  ».  II  i'arrenta  celte  année  à  Marin  Gowis 
perrier.  —  François  de  Russon.  sieur  de  la  Grée 
et  Pierre  d'Andigné  de  la  FauvelUère,  vendireoi 
en  1669  la  closerie  à  Gilles  Lespagneul,  sieor  do 
la  Plante,  receveur  aux  Ponts-de-Cé.  sa  veaye 
Claude  Morineau  à  René  Henoa  en  1699  et  celni- 
ci  à  l'Hôlel-Dieu  d'Angers  en  1714  —  Elle  fat  ven- 
due nat^  le  28  thermidor  an  lU. 

Arch.  de  M.-et-L.  H.>D. 

Bandrairics  (les),  vill..  c»«  deBrion  -La 
Baudrayrie  1618,  du  nom  d'une  famille  Bau- 
drayer.  —  La  Baudraine  (Cass.).  —  Les  Ban- 
dairies  (Et. -M.). 

Baudrayer  (François),  prêtre,  docteur  eo 


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—  321 


tbéologic,  syndic  du  clergé  d'Anjou  et  chanoine  de 
StJeau-Bapdste  d'Angers,  f  le  â3  novembre  1639. 

Baudrère  (la),  f.,  c"«  de  Vezins. 

Baodrie  (la),  t.,  c»«  de  Mcigrné-Ze- Vicomte. 

BsHdrie  (la),  cl.,  c""®  de  St-Barthélemy . 

Baodrlére  (la),  ham.,  c°<'  du  Longeron.  — 
LaBaudière  (Et.-M.).— ia  Baudraire  en  1740. 
doot  en  est  sieur  René  Pillot.  ûcuyer. 

BaHdriller  (Louis),  matlre  maçon  à  Saihl- 
Piârre-en- Vaux,  y  est  inhumé  le  4  septembre  1720, 
i%è  de  52  ans. 

Bandiiller  (Martin),  «  maître  maçon  ou  ar- 
chitecte »  à  Angers.  1677,  1689.  mari  de  Jeanne 
Lecointe.  -^  f  avant  1716.  —  A  celte  date  un 
aolrs  Martin,  son  frère,  je  crois,  est  comme  lui 
mitre  architecte. 

Baadriller  (Pierre),  «  maître  maçon  et  ar- 
chitecte »,  frère  des  précédents,  1709,  mari  en  1715 
deMichelle  Yigan  (5  novembre). 

Baudriller  (Pierre),  maître  architecte,  né, 
croit-OD,  à  la  Flèche,  exerçait  à  Angers  en  17i9. 

—  11  avait  épousé  la  fille  du  sculpteur  Plouvier, 
qui  sert  de  parrain  à  leur  fils  Pierre  lo  14  oc- 
tobre 1731.  Oa  lui  attribue  la  construction  du 
prieuré  de  Solesme,  de  l'abbaye  de  St-Nicolos  (1725) , 
de  l'abbatiale  de  St- Aubin  (172^1),  du  grand  esca- 
ber  de  Tabbaye  de  St-Serge.  du  collège  d'Anjou, 
de  rb^tel  de  la  Sello  à  Angers,  du  cblteau  de 
Sablé,  la  restauration  de  l'église  de  Bauné  (1733). 

—  Renée  Plouvier  était  veuve  avant  1753. 
Baadriller  (Sylvestre) ,  maître  tailleur  de 

pierre  à  Gennes.  1676. 

Bandriller  (Toussaint),  maître  chirurgien  à 
Douces,  1682,  habitait  Saint-Rémy-la-Varenue 
ea  1687,  avec  sa  femme  Marguerite  Coteil. 

Baadrillére  (la),  f.,  C""  de  Brion  (Cass.). 

Baadron  (Denis),  natif  du  diocèse  d'Angers, 
docteur  en  théologie  de  Sorbonne,  nommé  au 
prieuré-cure  de  la  Bazouges-de-Chéméré,  diocèse 
do  Mans,  par  l'abbé  de  St-Aubin,  le  26  juin  1713, 
chanoine  du  Mans  le  9  mars  1735,  archidiacre  de 
Château-du-Loir  le  20  novembre  1734,  scholas- 
tique  du  Chapitre  du  Mans  le  29  septembre  1742, 
abbé  de  Ghaligné  en  1748,  démissionnaire  en  1764. 
- 1  le  10  février  1774,  âgé  de  83  ans. 

D.  Piolin,  Mist.  de  r  Eglise  du  Mans,  t.  VI,  p.  458,  493, 
SU.  M8,  UO,  533  €t  557.  -  Note  Mss.  du  P.  Lelasseux. 

Baiidry»  ué  à  Meung-sur-Loire,  au  témoi- 
gnage d'Orderic  Vital,  et  non  en  Anjou,  comme 
l'a  pu  faire  croire  le  titre  d'angevin  qu'il  prend 
dans  un  do  ses  ouvrages,  par  ressouvenir  sans 
doute  de  son  séjour  dans  le  diocèse  d'Angers,  est 
ooDuné  daus  les  derniers  jours  de  1088  abbé  de 
Bonigoeil  .^  succédant  non  à  Arnaud  de  Gorac, 
comme  l'indique  Mabillon ,  mais  à  Raymond , 
comme  en  font  foi  plusieurs  chartes  du  GartuUire. 
U  se  démit  de  cette  charge  pour  l'archevêché  de 
Dol  en  1105  et  mourut  à  Préau\  le  30  décembre 
1131,  âgé  de  84  ans.  Après  la  mort  de  Robert 
d'Arbrissel.  Pétronille,  abbesse  de  Fontevraud. 
écrivit  à  Baudry  pour  le  prier  d'écrire  une  vie  du 
saii]t  fondateur  de  son  ordre.  Baudry  se  rendit  à 
les  instances  en  recueillant  ses  souvenirs  person- 
nels et  les  traditions  de  la  Bretagne.  G'est  l'cuvrago 
wroDt  réimprimé,  traduit  à  Paris,  à  Aj^n^  à 


BAH 

la  Flèche  et  par  les  Bollandistes  (25  février).  — - 
L'édition  de  la  Flèche  porte  pour  titre  :  Fontis- 
ehraldi  exordium  seu  Balderici  Dolensis 
opusculum  de  B.  Roberto  ArbrisseUensi,  etc. 
(1641).  —  V Histoire  littéraire  de  la  France, 
t.  XI,  p.  107,  donne  sur  Baudry  et  sur  ses  ou- 
vrages des  détails  plus  ou  moins  complets  auvqueU 
il  faut  nous  contenter  de  renvoyer.  —  Voir  aussi 
Rangeard  dans  la  Rev.  d'Anjou,  1. 1,  p.  zxviii  et 
Hist.  de  VUniv,,  p.  78-79;  Mém.  de  la  Soc. 
dAgr.  d'Angers,  V«  vol.  (1854),  p.  19;  —  dans 
la  Romania,  année  1872.  les  Notes  sur  les 
Poésies  de  Baudry,  par  M.  L'éopold  Delisle. 
Il  y  analyse  254  pièces  de  vers  en  partie  inédits 
d'un  Mss.  du  Vatican^  dont  il  avait  publié  intégra- 
lement la  plus  importante,  le  Poème  adressé  à 
la  comtesse  Adèle,  dans  les  Mém.  de  la  Soc.  des 
antiq.  de  Normandie,  3«  série,  t.  XXVIIl  (1871). 

Baudry  ( ),  premier  abbé  de  Si-Nicolas 

d'Angers.  Il  était  venu  de  Marmouliers  avec  la 
colonie  des  premiers  moines  (1020).  Il  s'y  déplut 
bientôt,  s'enfuit  dans  la  solitude ,  puis  retourna  à 
Marmoutiers  et  mourut  enfin  quelque  temps  après 
dans  le  prieuré  de  Ta  van. 

■    Baudry  ( ),  chapelain  de  Notre-Dame- 

de-Nantilly  de  Saumur,  refusa  le  serment  consti- 
tutionnel, mais  son  grand  âge  le  dispensant  de 
l'exil,  il  fut  arrêté  à  Saumur  et  malheureusement 
transféré  à  Angers  d'où  il  fut  dirigé  sur  Nantes  et 
compris  dans  les  sinistres  noyades  de  la  nuit  du 
9  au  10  décembre  1793. 

Guillon.  Martyrs,  t.  Il,  p.  154. 

Baudry  (Charles- 2" kéodore),  né  à  Montigné- 
sur-Moine  le  U^  novembre  1817.  étudia  au  Sémi- 
naire de  Nantes.  Il  y  revint  occuper  plus  tard  la 
chaire  de  philosophie,  puis  fut  appelé  à  St-Sulpice 
où  il  professait  depuis  longues  années  quand  des 
honneurs  inattendus  vinrent  l'y  chercher.  Sur  le 
désir  exprimé  par  le  prince  Napoléon  de  discuter 
religion  et  théologie  avec  un  ecclésiastique  qui  pût 
tenir  tète  à  ses  objections  de  libre-penseur.  M.  Le 
Play,  son  ami.  conseiller  d'Etat,  s'adressa  a 
M.  Gochin,  membre  de  l'Institut .  qui  présenta 
l'abbé  Baudry.  MM.  Gochin  et  Le  Play  se  ren- 
dirent avec  lui  au  Palais-Royal,  et  après  une  vive 
et  intéressante  conférence,  le  prince,  pour  recon- 
naître le  talent  do  son  adversaire,  alla  le  soir 
môme  aux  Tuileries  réclamer  la  promesse  du  pre- 
mier évècbé  vacant.  —  Le  30  janvier  1861  un  dé- 
cret impérial  élevait  notre  théologien  à  l'évèchô 
de  Périgueux.  Préconisé  le  18  mars,  sacré  à  Pari 
le  5  mai,  il  gagna  sa  ville  épiscopale  déjà  épuisé 
et  atteint  d'un  mal  que  les  fatigues  de  la  première 
retraite  pastorale  et  une  tournée  diocésaine  aggra- 
vèrent tout  d'abord.  —  Il  dut  aller  passer  ifhiver 
dazis  un  climat  plus  doux  et  n'en  revint  la  seconde 
fois  à  Périgueux  que  pour  y  mourir  le  28  mar: 
1863.  Dans  son  court  épiscopat,  il  avait  eu  le  temps 
d'achever  plusieurs  œuvres  entreprises  par  son 
prédécesseur,  uiT  nouveau  Gatéchisme,  l'organi- 
sation de  l'Adoration  perpétuelle,  l'érection  d'une 
quatrième  paioisse  et  de  créer  l'œuvre  du  Patro- 
nage des  séminaires,  entretenue  par  la  fondation 
d'ui.e  Ecole  Gléricale.  Ses  manuscrits  sont  restés 
eatr<»  les  mains  d^  l'abbé  dQ  Lfts  Cases,  sou  vi« 


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cftîre-général  et  son  exécntenr  testamentaire,  pins 
tard  évèqae  de  Goostantine,  et  ce  sont  de  simples 
notes  et  fragments  épars,  qu'un  prêtre  dn  clergé  de 
Paris,  Tabbé  Houssaye,  a  rénnis  et  a  publiés  sous 
ce  titre  :  Le  Cœur  de  Jéaua,  Pensées  chré- 
tiennes (in-8»  et  in-12,  1865,  —  2*  édit.,  18'71). 

—  Le  prélat  est  inbumé  dans  la  cathédrale  de 
St-Front,  sons  la  coupole  du  Nord,  près  Fautel  de 
la  Vierge.  ^  Son  oraison  funèbre'  fut  prononcée 
le  jour  de  sa  sépulture  par  révoque  de  la  Rochelle. 

La  France  ecclériattique^  1809.  —  L'abbé  Caries,  Mo~ 
nographie  de  SUFront,  p.  ÎA.— Mandement  des  vieaire» 
eapUulaireSt  2  avril  1863.  —  Bev.  de  Bret.  et  Vendée, 
iwl,  p.  413.  —  Renseignements  particuliers. 

Baudry  {Louis),  maître  chirurgien  à  Mau- 
lévrier,  1616. 

Baudry  {Tieni),  «  maître  maçon  »s  «  maître 
tailleur  de  pierre  »  à  Angers,  fut  tué  le  9  mars  1641, 
en  la  rue  de  rÂiguillerie,  par  un  tuffeau  tombé 
d'une  maison  qu'il  bâtissait.  Marié  le  3  juillet  1640, 
il  laissait  sa  jeune  femme,  Julienne  Hacé,  enceinte 
d'un  fils  qui  naquit  le  3  mai  1641 

Baudry  (Thomas),  né  à  Angers  en  1738,  in- 
génieur jusqu'en  1790,  depuis  commis  aux  Affaires 
étrangères,  habitait  Paris  et  y  fut  condamné  à 
mort  le  24  messidor  an  II. 

Baudry,  f.,  c»»«  de  Montigné-leS'Rairies, 

Baudry,  ham.,  c»>«  de  St-Laurent-de-la- 
Plaine,  avec  fabrique  de  pelles,  existant  au 
moins  depuis  1840,  sur  le  miss,  du  Jeu. 

Baudusson,  ham.,  c"«  de  Grez-NeuviUe.— 
En  est  sieur  n.  h.  Jean  de  Brie  1650. 

Baa^  (Jean),  maître  chirurgien  à  Angers, 
1740,  mari  de  Louise-Angélique  Lemoine.  •—  Il 
était  réputé  dans  son  art  et  au  service  du  château 
de  Serrant  et  de  l'abbaye  de  Toussaint  (1746-1771). 

—  Le  4  juillet  1758  une  décision  de  la  commu- 
nauté des  chirurgiens  l'exclut  des  assemblées 
«  pour  avoir,  conjointement  avec  le  sieur  Janvier, 
prêtre  empirique,  fait  une  rédaction  d'une  luxa- 
tion du  poignet  »;  mais  il  fut  dès  le  24  du  même 
mois  relevé  de  cette  exclusion  sur  sa  demande  et 
«  pour  maintenir  l'union  de  la  compagnie  ».  — 
Il  habitait  rue  Toussaint,  où  il  mourut  le  23  août 
1777,  âgé  de  66  ans.  -*  Son  fils  Louis- Joseph 
venait  cinq  jours  auparavant  d'être  admis  à  l'im- 
matricule de  chirurgie  dont  il  fut  reçu  maître  le 
27  avril  1778.  Il  épousa  le  19  juin  1787  Jeanne- 
Marie  Brouillet  et  mourut  des  suites  d'une  bles- 
sure reçue  pendant  le  siège  de  1793.  —  Leur  fils 
Louis,  né  à  Angers  le  11  mars  1788,  fut  élevé 
an  Prytanée  de  la  Flèche.  Il  est  mort  le  17  fé- 
vrier 1872  à  Gandé,  dont  il  était  vicaire  depuis  1812 
et  curé  depuis  le  12  mars  1816.  Il  avait  réuni  à 
la  cure,  augmentée  de  ses  deniers,  une  précieuse 
bibliothèque  de  théologie  et  d'histoire  dont  elle  a 
hérité.  Doué  d'une  étonnante  mémoire,  d'un  esprit 
indépendant  et  original,  d'une  activité  entrepre- 
nante, qui  ne  s'arrêtait  pas  aux  petits  obstacles, 
îl  a  fondé  et  rente  l'Ecole  des  Frères  de  Candé,  et 
à  travers  des  oppositions  de  tont  genre,  était  par- 
venu à  mener  à  fin  la  reconstruction  de  son  église. 
Il  n'a  rien  fait  imprimer  que  nous  sachions,  si 
ce  n'est  un  Propre  de  St-Denis  pour  Candé, 
9t  quoiques  opttsoulaa  o«i  extraiis  do  livres  liuit* 


giqnes.  Nous  lui  avons  attribué  à  tort,  ci-dessQs 
p.  155,  une  Lettre  à  un  curé,  qui  est  de  l'abbé 
Fonrmy. 

Bau^  (Mathieu  de),  abbé  de  Mélinais  vers 
1270,  mort  le  23  janvier  ;  —  est  mentionné  entre 
Jacques  et  Mathieu  de'Baracé. 

Bmmffé  (Michel  de).  —  V.  Michel. 

Bau^é  (Pierre),  graveur,  1766,  à  Angers. 

Baugé  (Théodore-Charles),  né  à  Yernoii- 
le-Fourrier  vers  1795,  fils  de  notaire  et  notaire  à 
Vernoil,  puis  «  agronome  à  Vivy  »,  mort  à  l'bos- 
pice  de  la  Providence  de  Sanmur  le  29  mai  1868, 
a  publié  des  poésies  plus  que  bizarres,  inconnues 
même  dans  le  pays,  les  exemplaires  ayant  été, 
croyons-nous,  pour  la  plus  grande  partie  soppri- 
mes  par  ses  amis  :  —  Ode  Pindarique,  dédiée 
à  V arrondissement  de  Saumur  ou  Debry  de 
VOuest,  du  9  septembre  i85i,  et  diverses  poé* 
sies  d^actualité  et  de  localité,  par  Tb.-€h.  Bangé, 
agronome  à  Vivy  près  Saumur  (in-8'»  de  2  f.,  1852, 
Roland,  Sanmur),  recueil  singulier  de  contes,  apo- 
logues, pastorales,  pensées  variées  et  portraits  saa- 
murois.  —  Prise  deBomarsund,  ode,  ei  Départ 
de  Toulon,  romance,  par  T.  Baugé,  agronome  à 
Saumur  (in-8o,  1/4 de  feuille.  Godet,  Saumur,  1854). 

—  X,C8  Français  en  Orient  ou  la  Civilisation 
conquérante,  drame  historique  et  militaire  (in-8" 
de  12  f.,  veuve  Mangin,  Nantes,  1855).— Le  drame 
est  suivi  d'un  appendice  de  vingt  pièces  lyriques. 

—  Le  cinquième  acte  a  été  la  môme  année  publié 
à  part  :  Les  Français  en  Orient. ...  V*  acte  : 
La  Prise  de  Sébastopol  (in -8*»  de  2  f.  1/4. 
Nantes,  veuve  Mangin),  et  a  failli  être  représenté, 
dit-on,  sur  le  théâtre  de  Sanmur. 

Baugé  (Arrondissement  de),  situé  à  VE.  du 
département,  a  pour  confins  au  lî .  le  département 
de  la  Sarthe,  à  l'E.  celui  d'Indre-et-Loire,  au  S. 
l'arrondissement  de  Saumur  et  à  l'O.  ceux  d'Angen 
et  de  Segré. 

L'Authion  vers  S.,  le  Loir  vers  l'O.  le  bordent 
en  partie  intérieurement  tandis  que  le  Lathao,  le 
Gouesnpn,  maigres  rivières,  le  traversent  dii  N. 
au  S.  --  Les  trois  forêts  de  l'Etat,  Chandelais, 
Monnais,  Pont-Ménard,  y  occupent  ensemble 
1,781  hectares,  non  compris  celle  de  Chambienet 
le  petit  bois  de  Baugé.  Des  landes  immenses,  an- 
trefois  délaissées  et  envahissantes,  se  transforment 
peu  à  peu  en  prairies,  en  terres  labourables,  ea 
plantations  de  pins  maritimes.  —  Aucune  voie 
ferrée  n'y  passe  encore. 

En  1790  il  forma  le  3"^  district  et  comprenait 
62  communes,  groupées  en  17  et  depuis  l'an  VUI 
en  9  cantons.  La  loi  du  3  frimaire  an  VI  y  a  rat- 
taché le  canton  de  Ourtal,  distrait  par  erreur  ou 
par  oubli  dans  la  première  opération. 

Aujourd'hui  sa  superficie  de  140,629  hectares, 
se  divise  en  six  cantons  :  Baugé,  Beaufort.  DurUl, 
Longue,  Noyant  et  Seiches,  comprenant  66  com- 
munes et  une  population  en  1802  de  60,669  hab. 

—  En  1831,  81,458  hab.  —  En  1841.  8i,0i5hab. 

—  En  1851,  79,713  hab.  —  En  1861,  78,641  hab. 

—  En  1866,  78,595  hab.  —  En  décroissance  lente 
mais  constante. 

La  Sous-préfecture  devait  6tre  instaUée  w 
ebAteOtt.  Les  frais  d'appm(riaU(m,  d«at  le  m9iiKk« 


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devis  dépassait  50,000  fr.,  firent  écarter  le  projet. 
Elle  logeait  provisoirement  depuis  180G  dans  un 
hôtel,  ancienne  dépendance  du  couvent  dos  Bé- 
nédictines, que  la  ville  acquit  en  181â  et  qu'elle 
fut  autorisée  par  une  ordonnance  du  28  dé- 
cembre 1825  à  vendre  au  Département  pour  cette 
destination  définitive.  —  Sous-préfets  :  Le  Mei- 
gnari'Lenoir,  an  X.  —  Gaudin,  sous-préfet  des 
Sables,  messidor  an  XII.  —  Duclaux,  sous-préfet 
de  Lesparre,  2  thermidor  ai»  XII.  —  Pierre-Louis 
Duranteau,  14  mars  1808,  f  le  7  septembre  1810. 

-  François -Marie  Perrin-Dulac,  ancien  con- 
seiller au  Parlement  de  Dijon,  sous-préfet  de  San- 
cerre,  19  mai  1811,  nommé  sous-préfet  de  Ram- 
bouillet en  1815.  — Charles-Thibault  Persoc,  au- 
cien  maire  de  Saumur,  2  août  1815.— Charles-Ale- 
xandre-François- Félix  de  France  d'Hésecque, 
ancien  page,  ancien  maire  de  Mailly,  19  décembre 
1815.  —  Berger- Lointier,  1830  —  Moreau, 
secrétaire  général  de  la  Vendée,  10  août  1833.  — 
Daligny,  V.  ce  nom,  20  mars  1846.  —  L,offi- 
cial,  V.  ce  nom,  1848.  —  De  Deaumont,  sous- 
préfet  d'Orthez,  7  février  1850.  —  Benoît,  15  sep- 
tembre 1870,  révoqué  le  15  avril  1871.  —  Fer- 
riere,  ancien  maire,  14  juin  1871 . 

Baugé  {Canton  de),  borné  au  N.  par  le  dé- 
partement de  la  Sarthe  et  le  canton  de  Durtal, 
a  l'Ë.  par  le  canton  de  Noyant,  au  S.  par  ceux 
de  Longue  et  de  Beaufort,  à  l'O.  par  celui  de 
Seiches. 

Il  comprend,  sur  26,807  hectares,  15  communes  : 
Bangé,  Bocé,  Charirené,  Cheviré-le-Rouge,  Clefs, 
Caon,  Echemirô,  Fougère,  le  Guédéuiau,  Saint- 
Martin- d'Arcé,  Montpoilin,  Pontigné,  Sl-Quentin, 
le  Yieil-Baugô ,  Vaulaudry ,  et  une  population 
en  1822  de  17,324  hab.  —  En  1830,  18,012  hab. 

-  En  1836,  17,760  hab.  —  En  1841,  i5,776.hab. 

-  En  1851,  15,793  hab  —  En  18bl,  15,213  hab. 

-  En  1866,  14J63  hab.  —  En  décroissance  plus 
rapide  et  plus  marquée  que  l'arrondissement  et 
dunl  la  viUe  ne  profite  pas  proportionnellement. 

Baogé»  chef-lieu  d'arrondissement  et  de  can- 
ton. —  Balgiacum  castrum  1035-1060  (Cari. 
duRonceray,  Kot.  1,  ch.  35),  1077  (Cart.  Saint- 
Aubin,  f.  80  vo),  1047-1081  (Bocé,  ch.  or.}.  — 
J3a/^i  1070-1080  (Cart.  St-Aubin,  f.  82).  —  Bei- 
giacum  castrum  xi*  s.  (Bolland.  l**"  mars,  p.  61), 
xv«  (Th.  Basin.  1.  1,  ch.  Wj.  —  Baugeium  1100- 
1120  (Liv.  Bl.  f.  8  vo).  —  Via  que  aBalgiaco, 
Castro  comitis,  ducit  Andegavensis  1124-1126 
iBessé,  ch.  or.).  —  Balgeacense  oppidum  1145- 
1149  (St-Serge,  1«'  Cart.  p.  92).  —  Castellum 
Baugeii  1159  (Ih.,  p.  16).  —  Castrum  Bau- 
geiacense  1150-1168  (Ib.,  p.  94).  —  Baugi  1150- 
1154  (Cartul.  du  Ronceray,  Rot.  2,  ch.  44).  — 
Tertrum  de  Bauge  1273  (Liv.  Bl.  Cenom., 
p.  277  et  446).  —  Baugeium  novum  1298  (St- 
Maorice,  Anniv.,  t.  I,  f.  85). 

Dans  une  belle  vallée,  sur  la  rive  droite  da 
Couesnon  qu'an  pont  de  pierre  d'une  seule  arche 
<te  12  mètres  y  traverse,  construit  en  1803,  —  au 
confluent  de  l'Altrée  qui  s'y  réunit,  caché  durant 
300  mèti-os,  ~  sur  l'emplacement  en  partie  d'une 
^enne  foret  domaniale  dont  les  restes  couvrent 
^  iauieun  de  U  c«aimanQ  ^  des  ooffi&uoes 


avoisinantes,— entre  Montpoilin  (5  kil.)  etCheviré 
le-Rouge  (8  kil.)  au  N..  St-Martin-d'Arcé  (3  kil. 
et  Pontigné  (4  kil.)  à  l'Ë..  Bocé  (5  kil.  300  met.' 
et  Vieil-Baugé  (2  kil.)  au  S.  et  S.-O.,  Echemirt 
(5  kil.)  à  ro.  -  A  40  kil.  d'Angers,  35  kil.  d( 
Saumur,  23  kil.  du  Lude,  19  kil.  de  la  Flèche 
17  kil.  de  Durtal,  18  kil.  de  Seiches,  14  kil.  d( 
Beaufort.  18  kil.  de  Longue,  17  kil.  de  Noyant 

La  loi  du  20  mars  1854  a  annexé  à  la  commum 
l'allée  Parage.  à  l'extrémité  du  faubourg  St-Nicolas. 
jusqu'au  château  de  la  Goub^'rie,  le  Gault,  à  l'ex- 
trémité du  Val  Boyer,  la  route  de  Saumur  jusqu'à 
mi-côte,  et  le  quartier  de  Jérusalem  sur  la  route 
de  Tours. 

Superficie  :  655  hectares  dont  260  hect.  eu  bois 

—  La  forôt  domaniale  qui  contenait  à  elle  seule 
235  hect.  59  ares  sur  les  communes  de  Baugé  cl 
d'Echemiré,  a  été  vendue  par  l'Etat  le  25  sep- 
tembre 1818  à  M.  Delaunay  de  la  Mottaye  poui 
le  prix  de  10,300  francs  et  appartient  aujourd'hui 
à  M.  d'Andigné. 

Population  :  —  La  ville  «  assez  misérable  », 
dit  Colbert  (1644),  et  «  très-peu  considérable  en 
toutes  manières  »  contenait  en  1699,  d'après  Mi- 
romesnil,  588  feux  ;^615  feux,  3,700  hab.  en  172o; 

—  520  feux  en  1788;  —  596  feux  en  1790.  —  En 
1836,  3,400  hab.— En  1841,  3,278  hab— En  1851, 
3,329  hab.  —  En  1861,  3,546  hab.  —  En  1866. 
3,562  hab.,  dont  1,082  ménages  dans  985  maisons. 

La  ville  pendant  les  quatre  invasions  du  cho- 
léra de  1832, 1834,  1849  et  1854  a  été  complète- 
ment épargnée.  Ou  a  attribué  celte  immunité  à 
la  proximité  des  forêts,  qui  pourtant  n'a  pas  pro- 
tégé Beaulieu,  V,  ce  nom. 

Agriculture.  —  Commerce.  —  Le  pays  au- 
trefois composé  de  forêts  et  de  landes  arides  ne 
rapportait  que  misère.  «  Je  vous  baille  ma  rente 
de  Baugé,  c'est-à-dire  rien  du  tout  »,  c'était 
un  dicton  angevin.  —  Encore  en  1785  les  forêts 
ne  pouvaient  être  exploitées  par  défaut  de  rivières 
navigables.  Le  commerce  des  noix  seul  était  estimé 
par  an  d'un  produit  de  300,000  écus.  —  La  cul- 
ture s'y  continue  en  grand  des  noyers,  des  châtai- 
gniers, des  peupliers  ;  —  blés,  pommes,  vins  blancs, 
mûriers  ;  —  commerce  de  toiles  communes,  d'étoffes 
de  laine,  d'ouvrages  en  corne,  de  sabots,  de  fruits 
cuits,  d'huile  de  noix  et  de  chenevis;  —  de  bes- 
tiaux, surtout  de  porcs  gras  dont  la  vente  annuelle 
86  monte  à  plus  de  3,000,000  de  fr.  —  Le  canal  de 
l'Authion  exporte  les  planches  et  charpentes  con- 
fectionnées par  l'industrie. 

Foires  :  les  lundi  gras,  lundi  après  Pâques, 
lundi  avant  la  Pentecôte,  lundi  avant  l'Assomp- 
tion, lundi  après  la  Toussaint,  premier  lundi  de 
décembre,  —  sur  le  Champ  de  foire,  acquis 
en  1811,  nivelé  et  transformé  en  promenade  en  1827 
avec  une  partie  du  produit  de  la  vente  de  l'hôtel 
de  la  Sous-préfecture  ;  —  marchés  les  autres  lun- 
dis, «  les  plus  fameux  de  la  province  »  dit  une 
délibération  du  Conseil  de  ville  du  24  mai  1657. 

—  La  mesure  du  pays  comptait  100  chesnées  à 
l'arpent  de  10  boisselées,  6  boisseèées  au  journal, 
3  au  quartier  de  vigne. 

Un  Abattoir  a  été  constniit  en  1868,  à  l'O.  de 
1»  vUtoi  sur  Uaq  ruo  iKmveUe  de  l'aide  Para^  à 


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la  roald  de  Beauiort,  et  livré  aux  bouchers  le 
i"  novembre  1869. 

Recette  particulière  et  perception  compre- 
nant les  communes  de  Baugé,  Bocé,  Vieil-Baugé, 
Pontigné,  Ghartrené,  Guédôniau  et  Guon. 

La  Promenade  a  été  plantée  sur  remplacement 
de  l'ancien  étang,  comblé  par  autorisation  du  duc 
d'Estissac  en  1764,  et  dont  partie  déjà  depuis 
longtemps  était  convertie  en  jardins,  qudlqu'il  y 
subsistât  encore  le  moulin  à  foulon  établi  en  1547. 

Sur  une  petite  place  centrale  a  été  inaugurée 
le  20  décembre  1863  une  jolie  fontaine  monu- 
mentale dite  du  roi  René,  formée  d'un  vasque 
circulaire  au  centre  de  laquelle  un  stèle  (2  met.  40 
de  hauteur)  porte  sur  sa  face  principale  le  mé- 
daillon du  roi  René,  à  Topposite  les  armes  de  la 
ville  :  d* argent  au  sanglier  de  sable  baugé 
dans  un  buisson  de  sinople;  sur  les  deux  autres, 
les  attributs  des  arts  et  des  lettres  —  Le  dessin 
de  l'œuvre  est  de  Léon  Rohard,  de  Trétazé,  les 
sculptures  d'Adolphe  David,  natif  de  Baugé  môme 

Baugé  est  d'ailleurs  en  l'état  actuel  une  ville 
neuve,  dont  les  rues  écartées  de  la  grande  voie 
gardent  seulement  quelques  grands  hôtels  des  xvii« 
et  xviii*  s.  et  partout  un  aspect  de  couvent  et  do 
cloître.  —  Çà  et  là  de  rares  logis  arrêtent  par 
quelque  singularité  plus  antique.  Sur  une  façade 
se  m  en  majuscule  romaine  :  Anno  maravi- 
lioso  1550  que  ,  li  deregho  E  toerto,  inscrip- 
tion facile  à  comprendre  mais  non  à  interpréter. 
—  Sur  l'angle  d'une  autre  maison  :  On  a  beau 
sa  maison  bastir,  Si  le  Seigneur  n'y  met  la 
main  Cela  n'est  que  bastir  en  vain.  Psaume 
i27.  Faciebat  J.  O.  P.  R.  Anno  Domini  1561, 
mensejulio,  indice  sans  doute  d'un  logis  de  cal- 
viniste. —  Sur  le  porche  d'une  cour  de  la  place 
du  Marché»  une  inscription,  en  lettres  confuses  et 
partie  retournées,  entre  deux  moulures  représen- 
tant deux  seins  de  femme  et  des  fleurs,  recom- 
mande la  discrétion  :  Non  revelanda  sunt  con- 
silia^  à  l'entrée  d'un  immense  logis  dont  la  desti- 
nation reste  inconnue. 

La  Mairie  est  installée  dans  une  partie  de 
l'ancien  château  occupé  d'abord  par  l'administra- 
tion du  District  (1790),  donné  ensuite  à  loyer,  puis 
repris  pour  la  gendarmerie  et  en  dernier  lieu 
concédé  à  la  ville  par  l'Ëtat  en  1806  pour  y  éta- 
blir la  mairie,  la  sous-préfecture,  la  gendarmerie, 
les  tribunaux,  le:»  prisons.  La  sous-préfecture 
pourtant  n'y  résida  jamais  non  plus  que  les  ser- 
vices judiciaires.  Les  travaux  de  restauration,  en- 
trepris dès  1807  par  l'ingénieur  Corcelles,  furent 
continués  en  1810  par  l'architecte  Binet  d'Angers, 
qui  conserva  les  tours  condamnées  dans  le  pre- 
mier plan,  et  de  nouveau  repris  d'ensemble  en 
1832  par  l'archilecie  Lachèse.  Vers  1836  la  partie 
de  l'éditlce  affectée  à  la  gendarmerie  ayant  été 
acquise  par  le  Département,  le  produit  de  la  vente 
fut  attribué  sur  un  nouveau  devis  spécial  à  la 
restauration  de  l'aile  occidentale  où  loge  la  Mairie 
(1838-1843). 

En  1844,  dans  la  grande  salle  basse  centrale 
un  Théâtre  a  été  construit  aux  frais  de  la  ville 
par  M.  Binet,  d'Angers. 
La  fondation  du  Collège  remonV»  ^  ^ADtem))ro 


1769.  Les  Affiches  du  27  octobre  1775  eu  pu- 
blient le  prospectus.  —  En  1791  le  directeur  l'abbé 
Houdet  devint  curé  de  Chaudefonds.  L'établisse- 
ment fut  rouvert  en  novembre  1805  et  comptait 
dès  1806  environ  cinquante  pensionnaires,  sous  la 
direction  de  M.  Mangin,  ex-frère  des  Ecoles  Chré- 
tiennes. Aujourd'hui  dirigé  par  des  prùtres,  il  doit 
en  1873  passer  aux  mains  laïques.  L'édifice  actuel 
date  de  1859.  —  Une  Ecole  primaire  d^  garçons 
y  est  annexée  dans  df  s  bâtiments  construits  en  1834. 
—Deux  Ecoles  de  filles  sont  sous  la  direction 
l'une  des  Sœurs  de  St-Gharles,  l'autre  des  Sœurs 
de  St-Joseph  de  Baugé. 

Le  Tribunal  civil  fut  installé  tout  d'abord 
(19  novembre  1790)  dans  le  local  de  la  Séné- 
chaussée et  des  juridictions  royales  supprimées. 
Il  était  décidé  en  1807  qu'il  serait  transféré  au 
château,  mais  les  magistrats  protestèrent  Par  dé- 
libération seulement  du  17  avril  1858,  la  ville 
offrit  au  Département,  pour  la  construction  d'un 
édifice  nouveau,  le  terrain  et  une  contribution 
de  40,000  fr.,  moyennant  l'abandon  à  son  profit 
de  l'ancien  Tribunal,  dans  lequel  étaient  établies 
les  Halles,  déjà  propriété  communale.  Le  Conseil 
général,  acceptant  les  offres,  vota  dans  sa  session 
de  1861,  sur  les  plans  de  M.  Rohard,  la  construc- 
tion d'un  Tribunal  et  d'une  Prison.  La  première 
pierre  en  fut  posée  le  27  avril  1862.  L'inaugura- 
tion a  eu  lieu  le  7  juillet  1866. 

Le  grand  cimetière  avait  été  acquis  par  la  fa- 
brique le  30  septembre  1694.  Il  était  situé  près  la 
porte  et  dans  le  faubourg  St-Nicolas,  c'est-a-dire, 
dans  la  rue  alors  la  plus  populeuse  et  infectait 
tout  le  quartier.  L'évèque  l'inierdit  en  1784  ainsi 
que  celui  voisin  de  l'église  et  les  transféra  par 
ordonnance  du  17  septembre  1787  dans  un  coin 
de  la  pièce  du  Collège.  []n  nouvel  emplacement  a 
été  acquis  lo  8  avril  1853  par  la  ville  au  Grand- 
Picrre-Gallet,  dépe*  dance  de  la  métairie  de  la 
Noue,  et  l'ancien  vendu  par  acte  du  23  juillet  1859 
à  M.  Commeau-Dupuy,  qui  s'est  engagé  volontaire- 
ment à  le  conserver  à  perpétuité  comme  lieu  saint. 
Par  sentence  du  20  février  1867  le  Tribunal  civil 
a  résilié  ce  contrat,  violé  par  un  second  acquéreur 
qui  avait  bouleversé  les  tombes  et  employé  les 
pierres  à  dos  usages  profanes.  La  ville,  rentrée 
en  possession,  l'a  revendu,  après  la  translation 
des  ossements  (12  février  1868). 

Les  deux  églises  de  Saint-Laurent  et  de  Saint^ 
Sulpice,  données  à  l'abbaye  Saint-Serge  d'Angers, 
furent  démembrées  de  la  paroisse  du  Vieil-Baugé 
tout  en  restant  à  la  présentation  des  chanoines  de 
l'église  de  St-Symphorien,  jusqu'à  la  fin  du  xii«  s. 

—  St'Sulpice  s'élevait  hors  de  l'enceinte  fortitiée 
du  château,  comme  l'exprime  formellement  la  bulle 
de  1159,  au  bout  du  faubourg  do  Chamboisseau 
Ce  devait  être  pourtant  la  principale  puisque  la 
foire  se  tenait  alors  le  jour  de  la  fête  patronale. 

—  Dès  le  xv^  8.  <  les  grands  édifices  et  construc- 
tions de  sa  première  fondation  »  étaient  tout  en 
ruines  et  ce  n'était  plus  qu'une  chapelle  dont  une 
bulle  encouragea  la  restauration  par  des  promesses 
d'indulgences  (1451).  Au  xvi*  s.  elle  n'est  plus  en* 
treteuue  que  par  un  ermite  dont  la  maison  y  at- 
tient.  On  y  venait  célébrer  quelcjnes  anniversaires 


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—  225  — 


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pour  les  défunts  qui  y  étaient  enterrés  et  des  pro- 
cessions. Hathnrin  Cousin  en  fut  le  dernier  ermite. 
Un  prêtre,  Pierre  de  TEspine,  lui  succéda  en  1541 . 
C'est  remplacement  actuel  des  Capucins  à  qui  il 
fut  donné  pour  leur  premier  établissement 

Saint-Laurent,  aujourd'hui  Saint-Pierre-et- 
Saint' Laurent,  est  Téglise  neuve  de  la  ville  ou 
du  château-fort,  la  seule  debout  avec  titre  de  pa- 
roisse dès  le  \iv"  s.  Le  chœur  et  les  voûtes  en  furent 
refaits  en  avril  1547.  L'exercice  public  du  culte  y 
devint  difficile  aux  habitants  à  la  suite  de  l'or- 
donnance du  gouverneur  d'Anjou  du  10  mars  1589 
qui  enjoignait  au  capitaine  de  tenir  closes  les 
portes  du  château.  Il  fallut  aviser.  Le  service  se 
célébrait  en  pleine  confusion  dans  le  palais  royal 
et  dans  la  vieille  église  de  St-Sulpice.  Les  habi- 
tants furent  autorisés  à  en  construire  une  nouvelle, 
pour  ne  pas  gêner  les  nécessités  do  la  défense  locale. 
Convoquée  par  une  ordonnance  des  Elus  (2  avril 
1593),  rassemblée  décida  le  9  mai  l'acquisition 
d'an  terrain  dans  le  fief  d'Etiau,  près  la  chapelle 
Sl-Piorre,  eu  ville.  Le  chapelain,  Pierre  Pirau- 
nean,  permit  même  d'y  faire  l'office  de  paroisse, 
et  c<jda  en  dernier  lieu  l'emplacement  de  sa  cha- 
pelle pour  élre  réuni  à  la  nouvelle  église,  sous  la 
condition  particulière  d'associer  le  nom  de  son  pa- 
tron à  celui  de  l'ancien.  Le  roi  mit  ordre  à  l'oppo- 
sition de  ses  officiers,  notamment  du  lieutenant-cri- 
minel, et  fit  naéme  don  par  lettres  datées  de  Mantes 
(âS  mai  1593)  de  25  pieds  de  chênes  pour  la  bâ- 
tisse. Le  pape  (août  1594) ,  l'évèque  d'Angers 
(30  mai  1593),  Richepot,  Puichaiic,  le  duc  de 
Mayenne  aidèrent  l'entreprise.  Mille  écus  par  an 
pendant  trois  ans  furent  égaillés  sur  l'Election. 
L'égli2>e  était  déjà  assez  avancéeen  janvier  1596  pour 
qu'il  fût  fait  défense  d'y  apposer  aucune  image, 
autels,  bancs,  peintures,  etc.,  sans  l'avis  du  curé. 
La  rentrée  trop  lente  des  fonds  suspendit  les  tra- 
vaux, où  prirent  part  les  maîtres  maçons  Joachim 
Dav),  Pierre  Poisson,  Flavie;i  Richard.  Le  service 
provisoire  y  fut  autorisé  par  sentence  du  22  oc- 
tubrc  1609  En  attendant  la  consécration  du  chœur 
sous  le  nouveau  vocable  de  St-Pierre,  la  paroisse 
restait  dédiée  à  saint  Laurent,  comme  souvenir  de 
l'ancienne  église  dont  les  matériaux  furent  employés 
en  1650  à  la  con.«(truction  de  l'iiôpilal.  —  Le 
19  juin  1630  eut  lieu  la  pose  de  la  promièro  pierre 
dn  clocher.  —  En  octobre  1671  un  orage  emporta 
la  presque  totalité  de  la  couverture  et  cassa  pres- 
que tous  les  vitraux.  —  Le  tabernacle  et  le  grand 
autel  furent  entrepris  en  1682  par  Henri  Hamerbut. 
sculpteur,  la  chaire  eu  1690  par  Nicolas  Bouteillor, 
sculpteur  —  En  1738  de  nouveaux  travaux  diri- 
gés par  J.  Freslon,  architecte  de  la  Flèche,  éta. 
blirentle  parvis  actuel  en  supprimant  uçe  ancienne 
clôture  de  pierre  et  un  puits,  ainsi  qu'un  affreux 
ballet  au-devant  de  la  porte  de  la  Vierge  qui  fut 
abrs  sculptée.  Le  grand  autel,  les  autels  de  la 
Vierge  et  de  St-Sébastien,  les  fonts  baptismaux, 
les  bénitiers  furent  aussi  refaits  en  marbre,  la 
chaire  exhaussée,  les  ornements  d'église  renou- 
vMés.  —  A  la  suite  d'un  concours,  Lebugle,  or- 
ganiste de  Périgucux,  prit  la  direction  de  l'orgue, 
qui  fut  restauré  en  1769-1771  et  régulièrement 
«atnteuu  p<tf  lo  oél^ro  d'An^eviUo,  V«  c«  nom«  ~ 


L'église  possédait  encore  à  la  Révolution  les  statues 
en  argent  d'une  Vierge  (16  pouces  de  haut),  de 
saint  Ixturent  (15  pouces)  et  de  saint  Sébastien 
(11  pouces  1/2).  —  Y  étaient  fondées  les  Confré- 
ries de  St- Michel  par  bref  du  pape  Alexandre  VU 
(29  juillet  1662)  avec  statuU  du  10  novembre  1727; 

—  de  N.-D.-des- Agonisants  par  bulle  du  pape. 
Innocent  XI  (15  avril  1681);  —  du  St-Sacrement; 

—  de  St-Sébastien  avec  statuts  du  28  novembre  ■ 
1609.  quoique  dès  le  milieu  du  xvi^  s.  elle  possédât 
des  reliques  du  saint  patron;  —  de  N.-D.-du- 
Saint-Rosaire,  xvii<'  siècle. 

Un  curé  et  17  ecclésiastiques  desservaient  la 
paroisse.  —  Le  curé  habitait  auprès  de  son  église, 
dans  le  château,  et  il  en  fut  expulsé  par  ordon* 
nance  du  3  avril  1604.  La  cure,  avant  1789,  était 
la  dernière  maison,  à  main  gauche,  près  la  porte 
de  la  Gamusière. 

Curés  .'  — Mathieu ,  1259.  —  Mathieu 

Taupineau,  1318.  —Pierre  Ramhaud,  1437,  qui 
résigne  en  1469  —Martin  Richomme,  1469.— Jean 
Lethielleux,  1557.  —  René  Sophier,  1615, 1623. 

—  Il  finit  misérablement  en  1624  en  place  de  Grève 
V.  Pocq.  de  Liv.,  Cou*.  cPAnj.,  t.  II.  p.  995.— Michel 
Hamelin,  aumônier  de  la  reine-mère,  l'avait 
remplacé  dès  1622.  confirmé  en  sa  charge  malgré 
le  concurrent  à  qui  Sophier  avait  résigné  sa  cure. 

—  Pierre  Charbonnier,  1638.  —  Anselme  Goyet, 
1669.  —  Alexandre  Bourreau  de  la  Barbi- 
nière,  bachelier  en  Sorbonne,  1711.  —  Il  est  à  la 
fois,  comme  son  successeur,  prieur  de  Saint-Sym- 
phorien  du  Vieil-Baugé.  —  Charles  Meignan, 
1728.  Il  vit  encore  en  1755  et  signe  alors  :  ancien 
prieur-curé.  Le  29  juin  1737  il  assistait  à  la  trans- 
lation des  reliques  des  saints  martyrs  Benoit, 
Théodore  et  Innocent  dans  des  châsses  neuves 
Il  légua  en  1756  tous  ses  livres  et  ses  ornements 
à  la  fabrique.  —A  sa  requête,  une  ordonnance  de 
l'évèque  du  2  mai  1749  avait  décrété  la  réunion 
à  la  cure  du  prieuré  que,  malgré  l'opposition  des 
habitants  du  Vieil-Baugé,  un  arrêt  définitif  du 
Parlement  confirma  le  18  mai  1762.  —  René  Bé- 
rault,  docteur  en  théologie,  1755,  V.  ce  nom. — 
Ses  vicaires  Prunier,  Couscher,  Arlouet  furent  dé- 
portés en  Espagne  en  septembre  1792.  —  Pierre 
Drouault,  curé  de  St-Martin-d'Arcé,  élu  consti- 
tutionnullement  à  Baugé  le  29  mai  1791,  y  fut 
installa  le  15  juin. 

L'édifice  actuel,  rendu  an  culte  en  février  1801, 
n'est  qu'une  construction  informe  et  peu  digne 
d'une  «  grande  ville  ».  La  rue  longe  un  des  côtés 
et  dégage  à  peine,  en  l'absence  de  toute  façade, 
l'entrée  principale  percée  latéralement  dans  la 
base  du  clocher  carré,  que  termine  une  petite  cou- 
pole. —  La  nef  à  voûte  basse,  lourde,  sans  style, 
semble  l'annexe  d'un  rectangle  central,  qui  fait 
l'office  du  transept  dans  le  plan  des  croix  latines 
et  déborde  à  peine  sur  les  côtés.  De  droite  et  de 
gauche  un  pilier  carré,  sans  chapiteau,  le  divise 
et  porte  les  nervures  d'une  voûte  à  plein-cintre. 
Dans  le  chœur  régnent  des  boiseries  sans  valeur 
d'art,  qu'ailleurs  on  ne  signalerait  pas. 

Saint-Maimbeuf  était  la  chapelle  primitive 
du  château  môme.  Se 4 1 aines,  couvertes  de  pein- 
tures eacoro  reconnais  :  Jiliis  au  xt«  8.«  furent  ro« 

4« 


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levées,  dit-on,  par  le  roi  René,  snr  Taneienne 
motte  féodale  et  reçut  le  nom  populaire  de  cha- 
pelle'de  N-D.'dU'Petit'Mont.  Elle  a  été  dé- 
truite vers  1804  par  le  marquis  de  Champagne, 
acquéreur,  et  l'emplacement,  qui  dépendait  du 
Bois-Hubé,  réuni  à  Tenclos  des  Incurables  par  le 
décret  de  Moscou  du  21  septembre  1812.  Quelques- 
uns  des  vitraux  ornent  l'entrée  de  la  chapelle  de 
la  Providence. 

Dès  1214  il  est  fait  mention  de  deux  autres  cha- 
pelles existant  déjà  outre  les  églises  paroissiales, 
toutes  deux  faisant  office  d^Aumôneries  pour  les 
pèlerins  et  les  malades.  Celle  de  Saint-Michel 
d'abord  desservie  par  deux  frères  associés,  puis 
par  un  seul  laKc  deux  fois  marié,  avait  obtenu 
du  pape  l'octroi  d'un  prêtre  et  l'usage  d'un  cime- 
tière. L'évèque  GuilL  de  Baaumont  y  mit  oppo- 
sition. —  Le  23  mai  1645  Chaillou,  titulaire  du 
bénéfice,  s'en  démit  au  profit  de  l'hôpital,  dont 
il  constitua  ainsi  les  premiers  revenus.  L'édifice 
transformé,  où  apparaissent  à  peine  les  traces  des 
antiques  baies,  domine  la  crête  du  coteau  vers 
S.-E.,  au-dessus  du  chemin  qui  descend  au  Pont- 
deS'Fées. 

L'autre  est  sans  doute  Saint- Nicolas,  dont  la 
construction  primitive  doit  dater  de  la  fin  du  xii*  s. 
£lle  est  qualifiée  d'église  au  xv«  s.  et  s'élevait  alors 
près  du  bourg,  aujourd'hui  dans  le  faubourg  de 
(Où  nom.  Une  inscription  gravée  dans  la  pierre 
au-deisus  de  la  porte  d'entrée  rappelle  en  quatre 
vers  latins  incorrects  une  bénédiction  nouvelle  de 
l'édifice  en  1626,  grâce  aux  soins  du  prêtre  Ki- 
chomme.  C'était  encore  à  la  Révolution  une  petite 
chapelle  flanquée  de  contre-forts  dont  la  voûte 
s'était  écrouUe.  On  avait  cessé  d'y  célébrer  la 
messe  vers  1752.  C'est  aujourd'hui  une  propriété 
particulière  dont  la  partie  vers  0.  est  convertie  en 
habitation. 

La  consécration  de  1626  s'explique.  Là  en  effet 
avait  été  installé  le  13  janvier  1582  le  Prêche  pro- 
testant, créé  par  l'arrêt  du  7  décembre  1581 ,  qui 
supprimait  ceux  de  Sorges,  deCantenay,  d'A  vrillé. 
Supprimé  aussi  à  Baugé,  puis  rétabli  par  l'édit  de 
liantes,  le  culte  réformé  avait  pris  à  bail  en  1671, 
1679,  de  la  veuve  de  Boisron,  l'enclos  et  les  appar- 
tenances de  Beauregard,  dans  le  faubourg  bl-Mi- 
chel,  pour  le  prêche  et  pour  le  cimetière.  Les  jar- 
dins d'alentour  portent  encore  le  nom  de  Prêche. 

V Hospice  civil  doit  sa  fondation  à  Marthe  de 
la  Beausse,  Y.  ce  nom,  qui  commença  l'œuvre 
et  môme  les  constructions  avec  20  sous  pour  toute 
avance.  Le  i^*  avril  1643  eut  lieu  la  pose  solen- 
nelle de  la  première  pierre  de  la  chapelle  et  des 
salles.  Dans  une  visite  à  l'hôpital  de  la  Flèche, 
elle  fut  remarquée  d'une  des  Sœurs,  en  religion 
Anne  de  la  Haye,  V.  Anne  de  Melun,  qui  devait 
transformer  l'entreprise.  Par  traité  du  25  aviil  1650 
passé  avec  la  ville,  les  Hospitalières  de  la  Flèche 
s'engagèrent  à  venir  soigner  les  pauvres  de  Baugé. 
Le  lendemain  elles  acquéraient  le  Champboia- 
seau  où  les  matériaux  de  l'église  Saint-Laurent 
leur  étaient  abandonnés  pour  l'édifice  nouveau. 
Le  21  novembre  elles  s'installèrent  dans  l'hôpital 
dédié  à  saint  Joseph,  Sœur  de  la  Haye  les  avait 
précédées  le  to  août.  Deux  «as  après  sa  mort,  la 


chapelle  fut  consacrée  à  sainte  Anne,  sa  patronne 
Le  pape  approuva  la  congrégation  de  Sl-Jo$eph 
par  un  bref  du  7  août  1667.  —  En  1772  sœur 
Anne  Poulard  parvint  à  obtenir  la  conslruction 
d'une  salle  particulière  pour  les  hommes.  —  La 
chapelle  rectangulaire,  séparée  seulement  dos 
salles  par  une  grille  en  bois,  est  couverte  d'an 
plafond  en  caissons  peints.  L'autel,  plaqué  aumor 
du  fond,  conserve  un  très-beau  labernacle  en  bois 
doré  et  sculpté,  surmonté  d'une  toile  remarquable, 
qui  figure  Joseph  et  Marie  présentant  Jésus  en- 
fant aux  deux  autres  personnes  de  la  Trinité;  la 
colombe  plane  au-dessus  du  groupe  et  le  Père 
occupe  le  haut  du  tableau.  U  faut  signaler  aussi 
un  portrait  de  H"'  de  Melun,  attribué  à  Pbihppc 
de  Champagne,  et  celui  de  son  frère,  —  el  le  ca- 
binet de  la  pharmacie,  tel  qu'il  fut  organisé  par 
la  principale  fondatrice  avec  ses  poteries  el  ses 
boiseries  du  xvii«  siècle. 

La  Providence  a  été  fondée  en  1690,  sous  la 
dénomination  populaire  du  Pot-à-bouillonf  par 
M"«  Taillecour,  de  Baugé,  pour  porter  des  secoais 
à  domicile  et  faire  l'école  aux  pauvres.  Elle  l'éta- 
blit dans  une  maison  acquise  par  elle  le  25  sep- 
tembre 1690,  qu'elle  donna  le  29  novembre  1714. 
La  maison  était  desservie  par  une  association  de 
dames  de  la  ville,  approuvée  par  l'évèque  d'Angen 
le  l^raoût  1685.  Le  règlement  en  fut  r^larisé  par 
arrêt  du  Parlement  du  28  août  1777.  L'établisse- 
ment a  été  réuni  par  arrêté  du  l*''  novembre  1836 
au  Bureau  de  bienfaisance  et  est  administré  par 
les  Sœurs  du  Sacré-Cœur  de  Marie,  ainsi  que  les 
Incurables, 

Ce  dernier  établissement,  projeté  depuis  plu- 
sieurs années  par  D"<^  Renée-Félix  Uardouiadela 
Girouardière  et  le  curé  Bérault  (V.  ces  non^s)  et 
autorisé  par  lettres-patentes  de  septembre  1786, 
qui  n'eurent  pas  le  temps  d'être  enregistrées,  avait 
en  1788,  et  plus  tard  encore  eu  l'an  XII,  à  lutter 
contre  l'opposition  du  Conseil  de  ville  qui  en  con- 
testait l'utilité  et  en  redoutait  la  charge.  —  L'en- 
clos du  Bois-Hubé  y  a  été  réuni  par  donation  du 
7  juillet  1811,  autorisée  par  décret  du  21  sep- 
tembre 1812.  —  Une  ordonnance  du  4  octobre  18i6 
a  consacré  une  donation  nouvelle  do  M"*'  de  la 
Girouardière.  —  La  chapelle  est  petite,  surmontée 
d'un  hardi  clocher.  Le  2  octobre  1790  m  y  trans- 
féra la  Vraie  Croix  de  l'abbaye  de  la  Boissière, 
qui  s'y  conserve  encore.  Chaque  face  du  reliquaire 
figure  un  Christ  au  nimbe  crucifère  ;  à  l'intersec- 
tion de  la  branche  verticale  el  du  croisillon  su- 
périeur, d'un  côté  un  agneau  nimbé  portant  la 
croix,  de  l'autre,  une  colombe  aux  ailes  éployécs, 
le  tout  en  or  (xiii^  siècle). 

Conforçiément  à  un  décret  de  l'évèque  d'Angers 
du  9  août  1619,  sollicité  des  habitants,  cinq  reU- 
gieuses  de  la  Trinité  de  Poiti£!rs  vinrent  établir 
le  20  septembre  1620  une  maison  de  l'étroite  ob- 
servance de  SaintrBenott  dans  un  logis  appelé  les 
Epinettes,  sous  le  titre  de  N,-D.-de-la-Gràce. 
Par  traité  du  29  décembre  l'abbesse  abandonna 
toute  juridiction  à  l'évèque.  La  règle  mitigée  fat 
introduite  en  1657,  et  en  1678  Henri  Arnaud  donna 
à  ces  Bénédictines  des  constitutions  nouvelles. 
La  maison,  supprima  on  t7SQ  el  dont  les  biens 


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fonnt  réanis  à  rhôpital,  an  tien  an  profit  des 
religieuses.  les  deux  tiers  pour  les  pauvres,  servait 
pendant  la  Révolution  de  caserne  de  gendarmerie. 

Le  couvent  des  Capucins  de  Baugé  se  trouvait 
bors  la  ville,  sur  les  confins  de  la  paroisse  de 
SuQlrMartin-d'Arcé.  L'enclos  actuel,  traversé  par 
l'Altrée,  qui  y  forme  une  belle  pièce  d'eau,  com- 
prend partie  des  coteaux  des  deux  rives,  surtout 
vers  N.  Le  couvent  ancien,  grande  et  lourde  cons- 
tmclion  à  peu  près  carrée,  à  un  seul  étage,  avec 
vastes  combles  chargés  d'une  splendide  charpente, 
domine  la  rive  droite.  U  appartient  à  H.  Gélusseau. 
Us  jardins  s'étagent  en  terrasse,  entre  la  pièce 
d'eaa  et  la  route  du  Lude,  et  vis-à-vis,  sur  la 
riva  gauche,  une  petite  futaie  complète  ce  délicieux 
«mitage. 

Histoire.— Aucune  trace  celtique  n'a  encore  été 
constatée  sur  la  commune  même  de  Baugé,  non  plus 
qu'aucune  des  nombreuses  voies  antiques  qui  la 
traversaient,  se  réunissant  au  Vieil -Baugé.  Le 
nom  même  de  Baugé  désigne  jusqu'au  xi«  siècle 
noire  Yieil-Baugé  d'aujourd'hui,  riche  alors  de 
deux  églises  avec  prieuré.  Foulques-Nerra  déplaça 
le  centre  de  la  viguerie  en  dressant  à  quelque 
distance,  sur  l'emplacement,  non  pas  du  chÂteau 
aetnel,  mais,  comme  personne  ne  l'a  encore  indi- 
qué, dans  l'enclos  du  Bois-Hubé,  qui  domine 
loot  le  val  du  Gouesnon,  une  motte  féodale  avec 
ebàteau-fort  et  église  autour  desquels  se  rallia 
Mentét  une  nouvelle  ville  (1015-1025).  —  Cette 
motte  existait  encore  en  1827  et  fut  vendue  par 
charretées  pour  l'amélioration  des  terres  voisines. 
—  Lo  comto  donna  le  fief  à  Gauslin  de  Rennes, 
enseveli  plus  tard  avec  toute  sa  famille  dans  l'ab- 
i»ye  St- Aubin  d'Angers.  —  A  la  demande  d'un  de 
ses  descendants ,  Hugues  de  Beaupréau,  Tévèque 
d'Angers,  en  1148,  concéda  à  St- Serge  les  trois 
églises  de  Baugé,  nom  commun  encore  aux  deux 
groupes*,  mais  la  bulle  de  confirmation  du  pape 
Eugène  di^|ingue  déjà  expressément  le  Vieil  et  le 
nouveau  Baugé,  oppidum  Balgeacense  et  vetita 
Baugeium. 

Ce  dernier,  rentré  sans  doute  aux  mains  du 
comte  à  la  mort  d'Hugues  de  Beaupréau,  fut  donné 
en  apanage  par  Henri  Plantagenet  à  son  frère  ca- 
det Geoffroy  dont  la  rébellion  l'en  fit  dépouiller 
en  1153.  C'est  vers  cette  époque  qu'une  charte  ap- 
pelle le  château  la  Tour  du  roi,  Turria  regia. 
En  1200  Jean-sans-Terre  l'attribua  en  domaine  à 
sa  femme  Isabelle  d'Angoulôme.  —  En  1206  Phi- 
lippe-Auguste le  donna  à  GuiU.  des  Roches.  —  £n 
i!i86  Philippe-lo-Hardy  assigna  à  sa  belle-mère 
20,000  Uv.  de  revenu  sur  Baugé  et  sur  Beaufort. 
~  «  Tantost  après  le  trespas  du  roi  de  Sicile  » 
vl480),  Louis  XI,  en  échange  de  la  seigneurie  de 
Vire,  donna  à  Pierre  de  Rohan,  sieur  de  Grugé, 
les  seigneuries  de  Baugé  et  de  Mouliherne  avec  la 
forêt  de  Monnais.  —  Le  28  avril  1516  Charles 
d'Alençon,  du  consentement  du  roi,  racheta  Baugé, 
^  qui  après  sa  mort  fut  maintenu,  malgré  le  procu- 
reur-général du  roi,  par  arrêt  du  Parlement  du 
10  août  1546,  en  la  possession  de  ses  sœurs  Fran- 
çoise d'Alençon,  femme  de  Charles  de  Bourbon, 
duo  de  Vendôme  et  Anne  d'Alençon ,  femme  dii 
.  «ui{itt  de  Moatlemv  Ia  lano  raimt  dMS  te 


descendance  directe,  était  advenue  en  1550  à  Jean 
de  Bourbon,  comte  d'Enghien,  en  1664  à  Marie 
d'Orléans,  veuve  d'Henri  de  Savoie,  duc  de  Nor- 
mandie, en  1672  aux  princesses  de  Carignan  et  de 
Nemours. 

La  première  enceinte  du  Château,  bAtie  au 
XI*  siècle,  renfermait  l'église  Saint-Laurent,  dès 
lors  paroissiale.  L'église  et  le  château,  déruits  à 
une  époque  incertain;) ,  furent  rebâtis  bientôt 
après,  cette  fois  sur  l'emplacement  actuel,  c'est- 
à-dire  au  cœur  de  la  ville,  et  dès  la  fin  du  xiv«  s. 
gisaient  «  desmollys  et  désempares  >i  encore  une 
fois,  sans  doute  à  la  suite  d'iuie  surprise  par  la 
reine  de  Sicile,  duchesse  d'Anjou,  qui  le  fit  for- 
tifier de  nouveau  et  remparer  en  1430.  Elle  y 
faisait  résidence  comme  aussi  plus  tard  le  roi 
René  qui  y  apprit,  dit-on,  la  confiscation  de  son 
duché.  «  Six  des  sept  pièces  des  belles  tapisse- 
ries de  V Apocalypse,  ai^jourd'hui  conservées  à 
St-Maurice  d'Angers,  étaient  appendues  en  ce 
temps-là  dans  le  château  de  Baugé  et  en  furent 
apportées  en  1480  sur  deux  charrettes.  ~  Il  était 
défendu  vers  N.  par  un  étang,  concédé  à  la  ville 
par  le  duc  d'Estissac  en  1764  et  transformé  suc- 
cessivement en  jardins,  sur  les  autres  faces  par 
un  rempart  terrassé,  tombé  en  ruines  et  dont  le 
déblai  en  1818,  pour  l'installation  d'une  prome- 
nade et  d'un  champ  de  foire,  n'a  amené  d'aulie 
découverte  que  quelques  ossements  sur  l'empla- 
cement de  la  chapelle  et  une  épitaphe  brisée,  en 
français,  avec  la  date  de  162..  —  Remanié  pour 
des  destinations  diverses,  l'édifice  conserve  encore 
un  admirable  escalier  eu  encorbellement  cou- 
ronné par  un  palmier  à  nervures  et  aux  écussons 
d' Anjou-Sicile  (xv«  s.).  —  V.  une  lithographie  dans 
V Anjou  du  baron  de  Wismes  et  deux  dessins  dans 
V Anjou  et  ses  monuments  de  M.  Godard. 

Philippe-Auguste  s'y  trouvait  le  1*'  septembre 
1200.—  Philippe-le-Bel  y  passa  la  journée  du  3  sep. 
tembre  1302  et  en  partit  le  4  pour  la  Flèche.  -^ 
Gharies  IX  y  fit  son  entrée  le  12  novembre  1565 
et  y  coucha.  —  En  1551  un  commandant  y  fut 
établi  avec  le  titre  de  capitaine  et  gouverneur  de 
la  ville  et  du  château  qui  appartenait  en  1587  à 
René  de  Maugas,  sieur  de  la  PiUetiëre.  Il  eut  à 
tenir  tète  en  juin  1589  an  régiment  d'Argenteuil 
qui  prétendait  entrer  et  rançonner  la  ville.  —  Son 
fils  reçut  sa  survivance.  —  En  1659,  1686,  Jean- 
Baptiste  Courtin,  écuyer,  sieur  de  la  Hunaudière, 
en  môme  temps  juge  civil  et  criminel  de  Baugé.  — 
Philippe  de  Saint-Offange,  écuyer,  sieur  de  Saint- 
Sigismond,  inhumé  à  Angers  le  12  mars  1694.  — 
La  charge  resta  aux  héritiers  de  son  nom  jusqu'en 
1765  que  René  de  Crochard,  V.  ce  nom,  nommé 
en  survivance  par  lettres  du  11  juillet  1759,  y  fut 
installé  avec  des  honneurs  exceptionnels. 

La  Sénéchaussée ,  une  des  trois  composant  la 
Chambre  ducale  d'Anjou,  établie  en  1544,  suppri- 
mée on  1558.  fut  rétablie  en  1585.  Elle  comprenait 
primitivement  plusieurs  grands  fiefs  qui  en  furent 
successivement  démembrés,  la  baronnio  de  la 
Flèche  jusqu'à  l'érection  du  duché  de  Beaumont  en 
1543,  le  comté  de  Vendôme  et  la  ehatellenie  de 
Montoife  ]«sqa'en  1M4.  les  miçK  ohAteUenies  dé- 
1  pendaot  de  U  VtMKA  4'Ai^  liMq«f«iu  Mm« 


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patentes  du  4  mars  1599,  la  baronnie  de  Châteaux 
jusqu'à  son  érection  en  duché-pairie  (mai  1667), 
les  baronnies  de  Sablé  et  de  Pincé  jusqu'à  leur 
érection  en  marquisat  (7  janvier  1602),  la  justice 
temporelle  de  l'abbaye  de  Vendôme  jusqu'en  1713. 

La  Mnîtrise  des  Eaux-et-Forêts,  avait  en 
ressort  celle  de  Beaufort.  réduite  en  Gruerie. 

VElection  comprenait  3  abbayes ,  1  prieuré 
commendataire,  88  cures,  300  chapelles,  81  pa- 
lOisses.  «  Les  peuples  »  passaient,  au  rapport  de 
Colbert,  pour  être  d'assez  mauvaise  volonté  au  re- 
gard du  fisc  et  payer  fort  mal. 

Le  Grenier  à  sel  comprenait  25  paroisses. 

La  Ville  n'a  pas  d'histoire.  Les  comtes  qui  te- 
■aient  souvent  leur  cour  plénière  au  château  n'a- 
visèrent jamais  de  fonder  aux  alentours  quelqu'une 
de  ces  riches  abbayes  dont  les  archives  ont  sur- 
vécu. Du  xi«  au  xv«  s.  à  peine  si  le  nom  se  len- 
contre  de  Baugé.  Les  constructions  primitives 
s'élevaient  autour  de  St-Micheleide  St-Sulpice, 
à  une  certaine  distance  du  premier  château  sur 
la  crête  et  les  pentes  des  collines  de  l'Altrée  et  du 
Gouesnon,  qu'y  franchissait  le  vieux  Pont  des- 
Fées,  unique  passage  encore  jusqu'à  la  Révolu- 
tion. C'est  sur  la  paroisse  du  Yieil-Baugé  que  se 
tivra  le  22  mars  1421  (N.  S.)  la  bataille  qui  ren- 
dit à  la  France  son  premier  retour  d'espérance. 
Le  duc  de  Clarence  repoussé  d'Angers  rencontra 
devant  Baugé  môme  une  première  bande  française 
jeomraandée  par  Jean  de  la  Croix,  qui  surprise  se 
réfugia  dans  l'église  St-Sulpice  placée  hors  du 
château  et  y  soutint  l'assaut.  Clarence,  sans  s'ar- 
rêter plus  longtemps,  marcha  au-devant  de  l'ar- 
.mée  que  commandait  Guérin  de  Fontaines,  V.  ce 
nom,  et  dès  le  premier  choc  s'y  fit  tuer,  V.  Vieil- 
B<mgé.  —  £n  1539  seulement  des  lettres  patentes 
autorisèrent  la  construction  d'une  enceinte  de  ville. 
L'èdit  d'Amboise  de  1563  y  créa  un  prêche  pour 
les  protestants  d'Anjou.  —  Une  peste  très-violente 
ravagea  le  pays  du  11  octobre  au  15  décembre  1625. 
—  En  1656  et  1659  il  s'y  réunit  deux  synodes.  — 
Le  service  de  la  poste  aux  lettres  de  Baugé  à  la 
Flèche  date  de  1658.— Encore  en  1664,  au  rapport 
de  Colbert,  la  ville  est  «  très -peu  considérable  en 
toutes  manièresw,  «  simple  villette  »,  dit  aussi  Jui- 
gné  dans  son  Dictionnaire  (édit.  de  1679),  qui 
la  dote  néanmoins  d'un  amphithéâtre  fantastique. 
-Les'  affaires  publiques  s'y  délibéraient  alors  par 
deux  syndics  électifs  disposant  pour  tout  budget 
de  100  liv.  d'octrois  sur  les  vins.  —  La  révocation 
de  l'édit  de  Nantes  (1685)  eut  pour  résultat  de  faire 
•émigrer  du  pays  tous  les  réformés,  au  grand  regret 
des  habitants  qui  attestaient  avoir  toujours  vécu 
en  paix  avec  eux.  Un  certain  nombre,  de  gré  ou 
.  de  force,  abjura  (1685-1690).  —  De  1725  à  1741 
un  casernement  de  cavalerie,  comprenant  une  com- 
pagnie occupait  à  loyer  l'auberge  de  St-Nicolas, 
sur  le  Vieil- Baugé.  —  Le  Palais-Royal  fut  recoiis- 
truit  en  partie  en  1770.  —  Les  cintres  des  portes  de 
ville  furent  abattues  en  1775.  —  La  même  année,  en 
décembre,  fut  élevée  la  Croix-Orée.  —  En  1779  un 
cours  d'accouchement  était  professé  par  le  chirur- 
gien Drouault. 

L'administration  communale  jusqu'au  xvii*  s. 
'  99  coofoodût  àYOQ  ceQe  de  la  paroisse,  dont  ta 


syndic  convoquait  des  réunions  pour  les  collectes 
ou  levées  d'impôts,  logements  de  soldats,  entretien 
do  Téglise.  Un  édit  d'août  1692  créa  un  bftice  de 
conseiller-maire,  qui  fut  attribué  le  6  août  l(j94  à 
François  Doschamps.  —  Les  armoiries  (targent 
au  sanglier  de  sable  baugé  dans  un  buisson 
de  sinople  furent  enregistrées  le  27  mars  1700. 
Jusqu'à  la  Révolution,  la  ville,  dénuée  de  tout 
bien  patrimonial  ou  fonds  de  terre,  n'eut  ponr  re- 
venu qu'un  octroi,  établi  de  temps  immémorial, 
d'une  livre  10  s.  3  d.  sur  chaque  pipe  de  via 
vendue  au  détail.  II  était  affermé  730  liv.  en  1781 
Toutes  charges  payées  (638  1.  9  s.  6  d.).  il  res- 
tait encore  au  budget  annuel  un  excédant  net 
de  91  l.  10  s.  10  d.  —  Le  Conseil  de  ville  compn- 
nait  un  maire,  le  lieutenant  du  maire,  deuxéche- 
vins,  deux  bourgeois  assesseurs,  un  procureur  du 
roi,  un  syndic-receveur,  un  secrétaire-greffier  Le 
4  octobre  1789  ce  Conseil  se  démit  et  fut  rempiuoi 
par  un  Comité.  La  garde  nationale  s'était  orgaiiisce 
spontanément  le  19  juillet  a  la  nouvelle  de  la  pri^e 
de  la  Bastille. 

Le  5  décembre  1793,  l'armée  vendéenne,  re- 
poussée d'Angers  et  trouvant  le  pont  de  Durtal 
coupé,  se  replia  sur  Baugé,  où  elle  arriva  ?ers  les 
dix  heures  du  matin,  poursuivie  par  Wesier- 
mann.  Elle  comptait  de  60  à  80,000  Vendéens, 
dont  le  tiers  à  peine  armés,  et  repartit  le  8  pour 
la  Flèche.  L'armée  républicaine  suivait  commandée 
par  Prieur,  Bonrbotte  et  Marceau,  qui  laisséroat  en 
parlant  une  garnison.  —  Le  21  brumaire  an  YiU, 
jour  de  grande  foire  à  Mouliherne,  vers  huit  heorea 
du  soir,  les  chouans  de  Bourmont,  au  nombre  de 
3  à  400  hommes,  envahirent  la  ville,  pénétrant  eo 
bandes  par  le  Ghampboisseau  et  la  Camusière.Leur 
quartier-général  se  tint  à  la BouZc-d'Or  pendant 
que  les  escouades  désarmaient  les  habitants  et 
pillaient  les  caisses.  Ils  reprirent  à  minuit  la  rouia 
de  la  Flèche. 

Maires  :  François  Deschamps,  1694.— René 
Raveneau,  1767.  —  Lanier  de  la  Tour,  1777- 
1789.  —  Le  Comité,  qui  prit  la  place  du  Conseil 
de  ville,  fut  présidé  successivement  par  Cailliot, 
Chevré,  Ferrière  du  Coudray.  —  Jacques  Ba- 
riller  de  Pallée,  né  le  12  février  1739,  précé- 
demment lieutenant  dos  Eaux-et-Forôls  de  Baogé, 
député  en  1789  à  l'Assemblée  provinciale,  élo 
maire  le  5  octobre  1790,  nommé  juge  du  District 
le  5  novembre  suivant  et  par  suite  démissionnaire. 
—  Pierre- Michel  Ferrière,  16  novembre  1790, 
au  refus  de  Lemeigiian  des  Boiseries  et  de  Bre- 
tonneau ,  démissionnaire  en  décembre  17fti-  — 
Guyot,  27  janvier  1793,  au  refus  de  BeUn  et  de 
la  Perraudière.  —  Commeau,  par  arrêté  des  re- 
présentants on  mission,  du  10  germinal  an  H-  — 
Ferrière,  an  ill,  démissionnaire  le  4  vendé- 
miaire an  IV,  comme  oncle  d'émigré.  —  Leca- 
mus,  6  vendémiaire  an  IV,  réélu  en  l'an  V.  — 
Jacques-Pierre  Verrie,  1«'  messidor  an  Vlll- 
1808.  —  Legouz  du  Plessis,  installé  le  U  ma* 
1808,  démissionnaire  en  1815.  —  Louis-Georges 
Mabille-Duchéne,  2  février  1815.  -  llaùmi-' 
lien  Thiéry,  ancien  officier  d'infanterie.  7  avru 
1815.  —  Mabille-Duchéne,  réintégré  par  arrêt* 

du  n  ioîUet  m^i.  eas^aaa  par  aa«(4  da  i 


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— '4»  - 


BAC 


aodl  1830.  n  s'était  démis  le  méni«  jour.  —  Jean  . 
Dutier,  21  août  1830.  —  Florent  Pàpin,  26  ] 
juillet  1849.  —  Armand  de  Meluriy  23  juilleli 
1852.  —Victor  Perrière,  1 1  juin  1855.  —  Florent; 
Papm,  14 juillet  1860.  —  J<»an  TMnglois,A  mars; 
1865,  démissionnaire  en  juin  1870.  —Victor  Fer- 
rière,  1870.  —  Dornoy,  6  fôvri<T  1871. 

Arch.  de  M.-et-L.  Séries  C  M4,  E  103,  G  cure  de  Bautfd,  ' 
H  et  M.— Noies  Mm.  de  Bôdin.— Noies  Mss.  do  M.  Couscher. , 
-Arch.  conim.  BBet  GG.  —  Cl.  Ménard,  Mss.  875,  t.  II, 
p.  103.— Arch.  du  chdleau  du  Verçer.—  Grandet,  Mss.  620, 
f.  U9;  Mss.  975.  —  De  Wisnies,  Le  Maine  et  l'Anjou,  art.  ' 
de  .y.  Haixheeay.— Poeq.  do  Liv.,  Mss.  648  et  t'ont.  d'AnJ,  i 
1. 1,  p.  ilM  et  1715,  et  t.  II,  p.  W4-995.  —  Mss.  709.  — 
CoHlumes  du  i-ays  et  duché  d'Anjou,  iii-12,  475i,  p.  450- . 
5i3.-Ménap?,  ffitt.  de  Sablé,  p.  208,  216,  îS^.—  Répert. 
<frfh.,  4868,  p.  219,  223,  277,  324.  —  liev.  d'Anjou,  4854, 
t.  II,  p.  321-367;  1855,  t.  I.  p.  342  et  358-362.  —  Mar- 
chegay,  ArrA.  d'Anjou,  l.  I,  p.  21-22.  —  Léop.  Dolisle, 
Cntal.  dps  Art.  de  Pk.-AuQ.  n»  Wl.—Affi  hrs  dos  27  flo- 
réa]  an  III.  24  bi-umaire  an  VlII,  48  brumaire  an  XIV,  23  fé- 
vrier 4806.  —  Afaine-et'Loire  du  21  octobre  4830  et  du 
SO  décembre  4863. 

Bma(Ké«  ham.,  c"«  de  la  Chapelle-a.-Oudon;^ 
— anc.  terre  acquise  le  2  .septembre  1544  de  Malhu- . 
rin  d'Andigné  par  Maurice  Bautru,  juge  des  Gens 
d'Anjou.  Tout  prés  s'élève  une  petite  chapelle  avec 
ballet,  où  les  curés  réfraclaires  célébraient  la  messe , 
peodant  la  Révolution.  On  s'y  rend  encore  aux 
Rogations. 

Itoogé,  vill  ,  c»«  des  Verchers,  autrefois  de 
la  paroisse  Saint-Pierre,  et  partie  en  la  c"*  de 
Vaudeîenay    —  Baugé-Menueau  1268  (arch. 
de  BveTé).  . —  Baugé-Menuau  1471    (Douces, 
I  II),  1495  (Ib.,  t.  III,  f.  29)  et  xvin«  s.  (Cass.)  . 
—  Ancien  fief  et  seigneurie   avec   forteresse  au 
iv  s.,  relevant  de  Berrie.  En  est  seigneur  en  1460 
Guy  de  Laval,  en  1471  Jean  d'Oiron,  Gabriel  dt 
Saint-Georges,  mari  d'Anne  d'Oiron,  par  transac- 
tion du  l'i-  janvier  1.530,  en  1581  n.  h.  Joachim 
d«  Saint- Georges,  en  1594  n    h.  Yves  Du  Terlre, 
qui  vend  la  terre  en  1608  à  Hilaire  Réveillé,  con- 
seiller à  la  Prévôté  de  Saumur,  et,  sans  doute  par 
suite  de  retrait,  en  reste  soigneur.  Il  habitait  à . 
BoQcbet  prés  Gennes  et  y  mourut  le  3  mai  1625.  t 
~  Jean  Hattes,  apothicaire  de  Doué,  en  1663.  — 
N.  b.  Pierre  de  L'Estoiie  en  1699.— En  1483  Jean 
•d'Oiron  y  avait  fait  élever  une  chapelle  de  Bonnes- 
Nouvelles  ((tt'il  fonda  le  30  novembre  1 484  de  deux  ! 
mes-ses  par  semaine.  Il  s'y  tenait  un  pèlerinage  le 
mardi  de  Pâques.  Le  24  août  1723  la  cloche  ea  fut 
bénie  soleimellement  et  nommée  Marie-Louise- 
Léonard  par  messire  Claude  du  Fay,  chevalier, 
M(*ur  de  Villeneuve,  et  dame  Louise  Goupil,  femme 
de  Jacques  Gondouin,  en  présence  de  Jean  Rossi-  ; 
ptol  rainé,  de  messire  Jean  Rossignol,  prêtre,  sei-  . 
pi^ur  et  présentateur  de  la  chapelle,  et  de  messire  i 
Loiiis  Rossignol,  qui  en  était  le  titulaire.  —  Une  ■ 
maison  neuve  s'est  installée  sur  partie  de  l'ancien 
château  dont  un  mur  de  face  existe  encore  vers  TE., 
avec  large  porte  plein-cintre,  terminée  à  chaque 
f^lrémité  par  deux  grosses  tours  rondes,  l'une  à  , 
luot  toit  pointu,  l'autre,  sur  le  chemin  de  Mes- 
^mè,  à  demi  engagée ,  avec  couronnement  de 
mâchicoulis  et  parapet  de  quatre  assises  de  pierre. 
IK^  cette  dernière  .se  détache  l'enceintt» ,  presque 
tout  nntièro  debout,  eu  polit  appareil,  sans  ciment, 
flanquée  autrefois  à  chaque  angle  de  petites  tours 


rondes  dont  trois  se  dressent  à  demi  minées  sous 
le  liorro.  —Vers  l'E.,  sur  le  chemin,  à  l'angle  d'un 
petit  ciiamp  (pii  allient  à  l'enceinte,  un  petit  ar- 
ceau pléin-cintre  recouvre  le  bassin  d'une  source 
vive. 

Arch.  de  M.-el-L.  Série  E  3024  et  3881  et  G  Ckap.  St- 
A/aurire;  \l  Pr.  du  Coudiay-A/onlb.  —  Arch.  comm. 
des  Verchers  Série  E,  et  des  citfticaux  de  la  Frapinicre  etile 
Brczé.  —  Note  Mss.  do  M.  14aimbault. 

Bau^éf  m'",  c"«  de  Morannes,  près  les  mou- 
lins de  Pendu,  vendu  par  le  sieur  de  la  Genbillcrie 
à  messire  Jean  Auvé  en  1565. 

Bangé  (le  Petit-),  f.,  c»«  de  Huillé. 

Ban^s  (les  Grandes-),  f  ,  c°«  de  la  Mei 
gnanne. 

Baugls,  f.,  c°«  de  Noyant-sous-le-Lude. 

Baulardtère  (la),  f.,  c"«  de  Courléon. 

Banlt  ( ),  maître  chirurgien  à  Gholel,  1673. 

Bault  (Charles),  sieur  de  Beaumont,  profës 
en  1616  de  l'ordre  de  Gtteaux  dans  l'abbaye  de 
la  Clarté  en  Touraine,  en  devint  abbé  en  1618, 
t  en  septembre  1633. 

Banlt  (Jacques),  maître  chirurgien  à  Angers, 
1605,  mari  de  Renée  Joubert,  f  1«  i9  août  1651. 

Bault  (Jean),  maître  chirurgien,  habitait  Ra- 
blay  en  1623.  Rochefort- ur-Loire  depuis  1628. 
puis  en  dernier  lieu  St-Aubin-de-Luigné  où  ré- 
sidait sa  veuve  Charlotte  Beaussier  en  1654.  — 
Leur  fils,  Thomas,  chirurgien,  comme  son  père, 
né  It  10  octobre  1641  à  Rochefarl,  était  procureur 
de  fabrique  en  1676.  Il  avait  pour  femme  Yvonne 
Pineau  1684. 

Bault  (Aen^),  fils  d'Hervé  B.,  sieur  de  Beau- 
mont,  élu  échcvin  d'Angors  le  1«'  mai  1564,  puis 
garde  de  l'artillerie  de  ville,  installé  en  1565  con- 
seiller substitut  du  procureur  du  roi  en  la  Séné- 
chaussée, lieutenant  des  Eaux-et-Forèls  d'Anjou  en 
1570,  conseiller  au  Présidial  en  1577,  dont  il  fut  au- 
torisé à  cumuler  la  charge  avec  la  précédente,  fut 
enfin  élu  maire  le  i^'  mai  1596  et  continué  en 
1597.  —  Henri  IV  qu'il  reçut  lors  de  son  passade 
à  Angers,  l'autorisa  à  surmonter  son  écu  d'une 
couronne  de  comte.  —  Mort  le  2  novembre  1600. 
—  «  Les  fois  chez  Beaumont  »  étaient  un  pro- 
verbe populaire  à  Angers,  qui  faisait  allusion  à 
la  gaité  et  «  follastre  bumeur  »  de  René  et  de  sa 
famille. 

Mss.  91 9,  fol.  249  ;  874 ,  p.  344  ;  870,  p.  506. 

Bavlt(  Toussaint),  frëredu  précédent,  sieurde 
la  Ragotière  et  de  Charruau,  procureur  du  roi  en  la 
Sénéchaussée  d'Angers  (1565),  fut  nommé  échevin 
le  18  novembre  1562;  puis  maire  pour  un  an  le 
l®"-  mai  1567  et  réélu  en  1568;  —  meurt  le  14  jan- 
vier 1570.  —  Son  épitaphe,  inscrite  au-dessus 
de  son  portrait  sur  un  ovale  de  cuivre,  vis-à-vis 
la  chapelle  de  Lancrau  en  l'église  Saint-Michel- 
du-Tertre,  rappelait  «  qu'aux  plus  durs  temps 
troublés,  rudes  et  turbulans  »,  il  avait  su  départir 
la  justice,  protéger  le  pauvre  et  rester  «  agréable 
i  chacun  ».  —  Portait  d'azur  au  croissant  m.on- 
tant  d'argent  posé  vers  la  pointe  de  Vécu, 
surmonté  à  dextre  d'une  palme  d^argent  et 
à  senestre  d'une  épée  de  même,  posée  en  pal, 
la  pointe  haute,  la  poignée  et  garde  d'or. 

Mss.  949,  fol.  246  V;  871 ,  p.  469. 


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BAU 


—  »0  — 


BAU 


Baume*  m*»  snr  la  Yerzée»  e"«  de  NoëUet-^ 
Les  Baumes  (Gass.) 

Baume,  f.,  c"*  du  Tremblai/ 

Bavmé  (le  Grand-),  f.,  c°*  de  NoèlUt 

Baumerale  (la),  ham.,  c**«  de  Méon. 

Banmerle  (la),  ham.,  c<^*  de  Loire. 

Banmerie  (la),  f.,  c*'^  de  MontguiWm.  — 
La  Bommerie  x?-xvïii«  s.  (E  188-190)  ;  --  re- 
lève de  Boaillé  et  appartient  en  1453  à  Simon 
Quatrebarbes,  dont  la  fille  Ysabeau  rapporte  à 
Louis  Lemaire,  écuyer.  N.  h.  Claude  Lemaire, 
sienr  de  la  B.,  eut  la  tète  tranchée  le  31  janvier 
1613  sur  la  place  des  Halles  de  Durtal  pour  avoir 
tué  son  beau-père,  le  sienr  de  la  Babinière.  Ma- 
thurin  Ferré,  perrayenr,  Tacquiert  en  1654  de 
Gabriel  Lemaire.  —  En  est  sieur  Charles  Aubry, 
marchand,  1737,  par  sa  mère  Sainte  Ferré. 

Baumelte  (la),  m®»  b.,  c»«  A*  Angers.— BaU 
meta  xv«  s.  (Mss.  16).  —  JLa  Basmette  1456 
(St-Nic.  Brionneau,  f.  4  bis).  —  C'est  la  forme 
employée  par  Rabelais  (liv.  IV,  ch.  xii)  et  la  plus 
ordinaire  du  xv«  au  xviii«  s.  —  La  Bamette  1778 
(Péan  de  la  Tuil.,  p.  230),  «  par  corruption  de 
Baumette,  »  dit  cet  auteur.  —  Cette  prononcia- 
tion est  encore  aujourd'hui  la  plus  populaire.  — 
La  Balmette  1779  G'abbé  Olivier,  p.  46). 

C'est  l'ancien  roc  de  Chanzé,  Y.  ce  mot,  qui 
donnait  son  nom  à  une  des  portes  d'Angers, 
Y.  ci-dessus,  p.  36,  et  qui,  terminant  la  profonde 
courbe  du  rivage  escarpé  de  la  Maine,  forme  dans 
la  rivière  un  si  pittoresque  avancement.  Au  faite 
s'était  établi  vers  le  xv«  s.  un  ermitage,  que  le 
roi  René,  hôte  habituel  du  petit  manoir  voisin,  fit 
rebâtir  sur  le  modèle  do  la  Sainte-Baume  de  Pro- 
vence et  livra  aux  Cordeliers.  Il  donna  à  l'église 
nouvelle,  entre  autres  reliques,  du  bois  de  la  vraie 
Croix,  une  épine  de  la  sainte  Couronne,  la  lance 
qui  perça  le  flanc  de  J.-C,  des  vêtements  de  Ma- 
deleine dans  un  petit  vaisseau  de  cristal  et  quelques 
cheveux  de  la  Sainte  dans  une  fiole.  La  première 
pierre  fut  posée  en  1451  ;  l'œuvre  était  achevée  le 
30  août  1454  et  l'église  dédiée  en  1464.  Les  lettres 
de  fondation  sont  du  30  janvier  1456  confirmées 
par  des  bulles  du  8  décembre  1467.  L'office  n'y 
fut  récité  qu'à  basse  voix  jusqu'en  1517,  qu'une 
bulle  du  28  mai  autorisa  de  le  chanter.  Il  y  ré- 
sidait à  cette  date  vingt  religieux,  dont  un  pro- 
fesseur et  cinq  prédicateurs.  En  1596,  la  réforme, 
devenue  très -nécessaire,  y  fut  iatroduite  avec  les 
Récollets,  sur  les  instances  de  la  ville  et  de  l'évèque, 
par  frère  Jacques  Garnler  dit  Cfaapouin,  Y.  ce 
nom,  du  consentement  du  Chapitre  provincial 
tenu  la  même  année  à  Ancenis,  et  confirmée  par 
lettres-patentes  d'Henri  lY en  avril  1598.— Quelques 
jours  auparavant  le  15  mars,  le  roi  avait  entendu 
vêpres  au  couvent.  —  Cependant  dès  1600  le  pré- 
sident môme  du  Chapitre  d' Ancenis,  irrité  par  les 
prédications  des  Récollets  contre  les  Cordeliers, 
entreprit  de  réoccuper  la  Baumette  et  s'y  trans- 
porta sous  prétexte  de  visite  avec  quatre  défini- 
teurs,  quatre  provinciaux  et  six  frères.  Sur  le  re- 
fus d'ouverture,  l'assaut  par  force  fut  entrepris 
avec  effraction  des  portes  et  escalade.  Le  maire, 
iverli  à  temps,  accourut  avec  deux  gardes,  l'as- 
«esseur  criminel  et  le  grand- vicaire.  Un  procès 


s'ensuivit,  terminé  par  un  arrêt  du  Pariement  qoî 
donna  tort  aux  Récollets,  comme  s'étant  étabUs 
dans  la  place  avant  l'enregistrement  des  lettres- 
patentes.  L'affaire  n'eut  pas  d'antre  suite.  Le  dé- 
vouement que  déployèrent  les  Pères  dans  la  peste 
de  1626  acheva  de  les  rendre  populaires.  Enrichis 
bientôt,  ils  obtinrent  de  b&tir  sur  les  Lices  une 
maison  qui  alla  s'angmentant  <i  prodigieusement, 
«  et,  pour  tout  dire,  écrit  le  bénédictin  Roger,  qd 
«  peu  plus  que  le  bien  de  la  ville  et  de  la  Bamette 
«  ne  requéroit  ».  Les  religieux  furent  autorisés  à 
s'en  faire  leur  principale  demeure  en  1691.  La 
Baumette  qui  était  leur  première  maison  de  France 
en  date  et  en  prééminence,  ne  laissa  pas  de  res- 
ter habitée  jusqu'à  la  Révolution.  On  trouve  da 
couvent  des  dessins  du  xyiii*  s.  dans  les  Mss.  de 
Gaignières  et  dans  Ballain,  Mss.  910,  p.  861,— 
d'autres  des  premières  années  du  six*  s.,  dans 
Berthe,  Mss.  920  et  921.  La  Revue  d^ Anjou 
de  1872  vient  d'en  donner  un  de  M.  Yétault 
Il  n'y  restait  plus  en  1790  que  deux  reli- 
gieux, le  père  gardien,  Joseph  Ghapuis?  en 
religion  frère  Hilarion,  âgé  de  38  ans,  ayant 
vÏDgt-un  ans  de  profession,  et  le  définitenr  Jnlien 
Laumailler,  qui  déclarent  tous  deux  vouloir  res- 
ter dans  l'ordre  de  Saint-François  si  on  les  laisse 
à  la  Baumette,  sinon  réclamer  leur  liberté.  Yendae 
nat^  le  4  octobre  1791,  à  M.  René  Pillon,  ponrla 
somme  de  6,325  francs,  la  maison  était  devenue 
vers  1802  la  demeure  d'un  petit  homme  anx  traits 
durs,  aux  cheveux  noirs,  dont  les  allures  étranges 
et  la  fin  inconnue  ont  laissé  un  souvenir  légen- 
daire :  c'était  un  simple  potier  du  nom  de  Simon 
Kandelberg,  qui  passait  pour  pétrir  l'argile  avec 
une  adresse  de  sorcier.  Il  disparut  vei^  1812.  La 
maison,  alors  marchandée  par  l'administration 
départementale,  faillit  être  affectée  au  Haras;  mais 
elle  fut  acquise  par  M.  J.-J.  de  Jully,  propriétaire 
du  domaine  voisin  de  Chàteanbriant  De  1820  à 
1830,  U"^  de  Jully  en  abandonna  la  jouissance 
au  Séminaire,  qui  en  avait  fait  sa  maison  de 
campagne.  Abandonnée  pendant  dix  années  après 
1830,  elle  a  été  acquise  et  restaurée  par  le  pro- 
priétaire actuel  M.  Cheux,  qui  l'a  transformée. 
On  soupçonne  à  peine  du  dehors  le  charme  pais- 
sant de  cette  retraite,  qui  forme  uhe  Thébaïde 
entourée  de  toutes  les  délicatesses  de  la  vie  moderae 
et  de  toutes  les  séductions  de  la  solitude. 

Il  faut  s'y  rendre  en  longeant  la  rive  gauche  de 
la  Maine,  bordée  de  préaux  verts,  de  saulaies  et 
de  rochers  taillés  à  pics  ou  éventrés.  Là  se  tenait, 
jusqu'à  ces  dernières  années,  le  22  juillet,  la  vé- 
ritable assemblée  d'Angers,  où  jeunes  et  rien 
se  réunissaient  en  leurs  beaux  atours.  On  y  de- 
vait absolument  aller,  suivant  le  dicton,  «  pour 
rester  gai  tonte  l'année  ».  —  L'entrée  actuelle 
s'ouvre  sur  le  pâlis  supérieur  qu'on  gravit  par 
une  ravine  escarpée;  mais  l'ancienne  entrée  eusie 
toujours,  au  bord  de  l'eau,  au  pied  d'un  haut 
peuplier,  derrière  un  petit  mur,  qui  ne  cache  pas 
la  vue  de  l'escalier  creusé  en  plein  roc.  Il  a  été 
restauré  en  1637  et  1735  aux  frais  de  la  ville, 
dont  on  y  mit  les  armes  avec  celles  des  maires 
Boy  les  vo  et  Gourrean.  Cinquante-huit  degrés  con- 
duisent, comme  du  temps  de  Br.  de  Tarlifome. 


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J 


BAU 


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BAÛ 


i  ui  prLMii  a-ssombri  par  le  rocher  et  des  allées 
de  tilleuls,  ancien  cimetière  où.  an  xvii*  s.  en- 
core, se  voyait  la  tombe  du  peintre  Gilbert  Van- 
delaiit  (Y.  ce  nom).  —  Une  montée  de  dix  degrés 
coadoil  de  là  à  l'église.  A  gauche  sur  le  mur,  une 
lamo  de  cuivre  portait  écrit  :  Le  roi  René  m*a 
mins  cy  Van  M.  CCCC  LXI V.  Au-dessus  se 
voyait  enchâssé  un  plat  de  fayence,  qui  lui  ser- 
vait, dit-on,  à  se  laver  les  mains. 

L'église  occupe  la  face  N.-E.  Le  fond  vers  S.  0. 
est  percé  d'une  haute  et  large  fenêtre  à  meneau 
chargé  d'un  triple  quadrilobe.  A  l'intérieur  s'y 
adosse  l'autel,  à  doubles  colonnes  cannelées  avec 
chapiteaux  corinthiens  et  fronton  sculpté,  dont  l'en- 
tâbiement  de  marbre  noir  porte  en  lettres  d'or  : 
Confractis  hydris  victua  eat  Madian.  Judi- 
cum  7«.  Les  statues  de  St  François  d'Assise  et 
de  Sle  Madeleine  sont  datées  de  1616,  époque  que 
Loavet  assigiie  précisément  à  ces  travaux.  L'édi- 
fice fut  alors  accru  d'un  jubé  pour  les  religieux, 
et  le  clocher  reconstruit,  le  tout  aux  frais  du  ma- 
ivclial  de  Brissac.  La  restauration  moderne  a  sup- 
primé le  jubé,  refait  le  clocher.  Un  des  vitraux 
co^iserve  les  armes  de  Du  Bellay.  On  voyait  au- 
trefois au-dessus  l'épitaphe  de  Jean  Rhegius,  de- 
vant le  grand  autel  celle  de  Philbert  de  Nérestan, 
dans  la  nef,  à  droite,  celle  de  Marie  de  Serrant. 
.\q- dessus  de  la  porte  actuelle  toute  moderne,  une 
piefe  déplacée  garde  la  date  de  1765.  Derrière 
i\'i;lise,  un  petit  oratoire  abritait  un  saint-sépulcre 
•  de  même  façon,  longueur  et  largeur  que  celui 
de  Jérusalem  ».  —  Les  bâtiments  attenant  vers  S. 
paraissent  contemporains,  ainsi  que  le  chevet  de 
i'égliîie,  des  premières  constructions,  comme  l'in- 
dique au  moins  une  porte  trilobée.  Au  pignon 
d'une  des  fenêtres  :  PGG.  1684.  C'est  la  salle 
e.i  dernier  lieu  de  la  Bibliothèque,  dont  quelques 
fr)<!menis  d<'s  boiseries  ont  au-^si  été  recueillis.  La 
cuUection  des   Mss.  avait  une  véritable  réputa- 
tion, mais  fut  dispersée  vers  le  commencement 
du  XVIII*  s.  On  y  montrait  le  portrait  du  roi  René, 
Hôgué  déjà  au  xvii*  s.  dans  l'écurie,  et,  jusqu'à 
h  Hévolution,  un  Psautier  donné  par  lui  le  8  no- 
vembre 1465  aux  religieux,  précieux  incunable 
i:nprimé  sur  vélin,  et  déposé  aujourd'hui  au  ca- 
binet des  Hss.  de  la  Bibl.  d'Angers  (n»  16),  ainsi 
qu'un  Commentaire  sur  les  Psaumes  de  môme 
origine  (n»  42).  —  La  face  tournée  vers  N.  com- 
pre.id  la  salle  capitulaire,  divisée  aujourd'hui  en 
iplKirtemeots.  Tout  récemment  on  y  a  découvert, 
^ouà  un  plâtras  moderne,  une  suite  de  peintures 
représentant  Motee,  St  Jean-Baptiste,  St  Jean 
lEvangéliste,  St  Bonaventure,  St  Bernardin 
ic  Sienne,  St  Louis  de  Toulouse,  et  sans  doute 
sombre  d'antres  personnages  encore  cachés  sous 
U  tenture  du  salon  voisin.  Cette  très-remarquable 
décoration,  qui  décèle  un  véritable  maître,  nous 
puraii  avoir  été  assignée  à  tort  par  les  premiers 
jiices  à  une  date  incertaine  entre  1480  et  1520, 
n  lis  être  bien  certainement  contemporaine  de  la 
ff  jonstruclîoD  du  grand  autel  (1616),  et  par  suite 
p  uvoir  être  attribuée  au  peintre  ordinaire  du 
d  c  df»  Brissac,  Edme  Pothier,  V.  ce  nom.  L'étage 
î»i  Parieur  contenait  un  double  rang  de  cellules, 
U  u>>formces  en  chambres  élégantes,  dont  le  cou- 


loir débouche  de  plein  pied  devant  fa  cave  percée 
dans  le  roc  à  hauteur  du  toit.  Rabelais,  qui  passe 
pour  y  avoir  résidé  quelques  bons  jours,  rappelle 
cette  singularité  :  «  Je  sçay  des  lieux  à  Lyon, 
la  Basmette...  et  ailleurs,  où  les  estables  sont  au 
plus  hault  du  logis  ».  —  Au-dessous,  entre  les 
trois  corps  du  logis,  vers  S.-O.,  s'encadrent  les 
galeries  du  cloître,  chacune  de  cinq  travées  (20  m. 
sur  20),  refaites  en  1757  par  le  R.  P.  Didan  des 
Mazières,  avec  préau  intérieur  nivelé  et  entaillé 
dans  le  roc  qui  se  dresse,  vers  S.-O.,  droit  et  lisse 
sur  30  met.  de  hauteur.  Au-dessus  et  tout  autour 
des  bâtiments  s'enchevêtrent  cinq  étages  de  ter- 
rasses et  de  jardins;  au  pied,  la  Maine,  avec  set 
prairies  sans  fin,  que  la  moindre  crue  envahil 
jusqu'au  bord  du  chemin.  Un  escalier  étroit,  rat 
pide,  ra<;ant  le  roc  et  ses  dernières  assises  souven  - 
inabordables,  porte  l'inscription  :  Qui  a  fait  faire 
ce  degré?  —  C'est  le  bonhomme  Pannetier.  — 
Dites  pour  lui  Pater,  Ave.  1599.  —  Restauré 
en  181%  par  J.-J.  de  Jully,  —  Sur  la  terrasse 
supérieure,  une  tour  toute  neuve  (1870),  dont  la 
vue  trouble  fortement  le  paysage,  —  de  forme  oc- 
togone, à  trois  étages  (78  m.),  de  cent  marches,-- 
découvre  l'horizon,  agrandi  surtout  vers  la  vallée 
de  la  Loire,  et  donne  refuge  pendant  les  nuits 
claires  aux  veillées  studieuses  d'un  jeune  astro- 
nome. 

Arch.  munie.  dAn(rmBB  21.  f.  93;  46.  f.  50;  48,  f.68: 
76,  f.  18;  09,  f.  20;  117,  f.  38;  GG  151,  f.  274.  —Journal 
du  curé  Jousselin  à^la  snilc  ûcVlni}entair,f  des  Arcfi.  *nun., 
[).  427.— Bran,  do  Tnrl.  Mss.  871 .  3f  part  ,  p.  78  cl  Mss.  870, 


373.— Pôan  do  la  Tuil.,  nouv.  éiii.,  p.  230-237.— Louvel, 
ins  U  liev.  d'AnjoH.  1854,  t.  Il,  p.  303;  1855, 1. 1,  p.  181. 
•Rogor,  n.  373,  457.— Villeneuve  de  B.,  Vie  de  Itenëd'A., 
t.  II.  p.  306.  — Olivier,  Mom.  sur  l'oriq.  des  Périples,  p.  45 


et  lOÏ.— Brossier,  Mss.  050, 1. 1,  p.  103.— /î^oer*.  arehëol, 
1868,  D.  269-270.— Pocn.  do  Liv.,  Co'ttumes  d'Anjou,  t.  Il, 
col.  1003.  —  Journal  de  Maine-el- Loire  des  5  et  6  sep- 
tembre 1838,  sous  la  signature  E.  M.  (Emile  Maillard).  — 
Mém.  de  la  Soe,  d'agr.  d'Angers,  1870,  p.  32-^5. 

Baumette  (la),  c°«  de  Montrevault,  près  le 
pont  Toumerit,  coteau  orné  do  jolis  jardins,  où 
existaient,  avant  la  Révolution,  des  constructions. 

Baumctte  (la),  f..  c»»  du  Voide.  —  La  Ba- 
met  (Cass.)  —  Les  maisons,  appartenances, 
rues  et  issues  au-dessous  des  portes  de  l'étang 
de  Vihiers,  appelées  autrefois  la  Grande- 
Fosse,  à  présent  la  Bamette  1772  (Pr.  du 
Coudr.-M.). 

Baumier  (Pierre),  émaillour  à  Saumur,  1732. 

Banmlére  (la),  f  ,  c°"  de  la  Meignanne, 
saisie  sur  l'émigré  Thomas  des  Jonchères  et  vendue 
nat^  le  16  messidor  an  IV. 

Jio«fiMol«.  —  V.  Bomois,  Boumois. 

Bannais  (les),  ham.,  c°«  de  Mozé. 

Bavnéy  ruiss.  né  sur  la  c°°  de  la  Chapelle' 
sur-Oudon,  traverse  celle  de  Sle-Gemmes-d'An- 
digne  et  s'y  jette  dans  l'Argos  ;  —  2,400  m.  de  conrs. 

Banné,  ham.,  c««  de  Ste-Gemmes-d'Andi' 
gné.  —  Les  Bonais  (Cass.). 

Bauné*  arrond.  de  Baugé  (24  kil  ),  canton  de 
Seiches  (11  kil.),  à  10  kil.  1/2  de  Beaulort,  23  kil. 
d'Angers  —  Balniacus  1040-1058  (i"^  Cari,  de 
St-Serge,  p.  146  et  154).  —  Baune  1238  (Chalo- 
ché,  t.  m,  f.  Sh\  —  Baugne  1248  (Ib.,  f.  i\6). 
—  Bauneium  iiGO  ;lb.,  t.  II,  f.  lOi).  —  Beauné 
I   (Cass.  et  Pouillés  du  xviii*  s.).  —  Ne  pas  confondre 


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avec  Baniacus  qui  désigne  Béné,  —  Le  Bagau- 
nensis  pagu8  que  place  ici  le  Dict.  Dézohry 
m'est  inconnu  en  Anjou. 

Dans  le  bourg,  situé  entre  deux  hautes  buttes 
et  des  bois,  se  rencontrent  les  chemins  de  grande 
.communication  de  Setclie3  à  Mazé  et  de  Corné  à 
;la  Flècbo  et  le  chemin  d'intérêt  commun  de  Sar- 
rigné  à  Fontaine-Milon,  à  3  kil.  de  la  route  dé- 
partementale d'Angers  à  Longue,  entre  Gornillé 
C2  kil.),  Lue  (4  kil.),  Ghaumont  (6  kil.).  Gorzé 
(9  kil.),  Sarrigné  (4  kil.)  el  Gorné  (3  kil.). 

En  dépendent  les  villages  de  Briançon  (lOG  hab., 
1  kil.  800  met.)  et  des  Bois  (55  hab.).  Bacchu 
(30  hab.),  la  RoulUère  (46  hab.),  Noyau  (75  hab,, 
3  kil.) ,  les  hameaux  des  Aireaux,  des  Landes, 
de  Belair,  du  Pàtis-Minot,  du  Tertre,  des  Gre- 
nouillet,  de  la  Houdairie,  de  Bretigaolles,  des 
Roussiôres,  des  Giiiq-Chemins  et  30  fermes  ou 
écarts. 

Y  natt  le  ruiss.  de  la  Fontaine  ;  y  passent  ceux 
de  Lue  et  des  Aulnais  ou  de  la  Varenne  qui  forme 
limite  en  partie  du  N.  au  S. 

Superficie  :  â,099  hectares  dont  43  hect.  37  en 
vignes  et  392  hect.  84  en  bois. 

Population  :  307  feux,  i,3î9  hab.  en  1720. 
:  —  300  feux  en  1788  —  i  209  hab.  en  1790  — 
i,500  hab.  en  l'an  XIIL  —  i,3i7  hab.  en  1808. 

—  i480  hab.  en  1820.  —  i497  hab.  en  1830. 

—  i,i09  hab.  en  1841.  —  i.047  hab.  en  1831. 

—  i,038  hab.  en  1861.  —  i,0î4  hab.  en  1866, 
dont  180  au  bourg  (85  maisons,  57  ménages)  et 
834  de  population  éparie.  —  En  décroissance  ra- 
pide el  co.itinue. 

Commerce.  —  Industrie.  —  L'industrie  y  ex- 
ploite des  carrières  de  tuffeau  blanc  et  de  gros 
tertiaire  pour  pavés.  Le  village  est  le  centre  d'un 
.trè.s-forl  commerce  de  bœufs.  U*ie  foire  s'y  tient 
depuis  1806  à  la  Sl-GiUes,  V'  septembre,  qui 
attire  en  foule  les  marchands  étrangers.  Elle  se 
tenait  autrefois  à  Si-Gilles,  Y.  ce  nom,  dans  la 
lande  de  Saint- Victor  et  a  remplacé  à  Bauné  la  1 
.  foire  antique  du.  22  août,  jour  de  SlSymphoricn, 
patron  do  la  paroisse.  V Assemblée  se  célèbre 
encore  au  plus  prochain  dimanche  qui  suit  cette 
féle. 

Bureau  de  poste  de  Corné .  perception  de  Mazé. 

La  Mairie  avec  Ecole  de  garçons  a  été  re- 
construite en  1857  et  de  nouveau  en  1866,  sur 
l'emplacement  d'une  maison  acquise  par  ordon- 
nance du  16  mars  1839.  —  L'Ecole  de  filles, 
fondée  par  testament  .du  curé  J.  Olivier  en .1846, 
occupe  une  maison  donnOe  aux  religieuses  de  St- 
Charles,  avec  une  pliarmacie  et  un  vestiaire  pour 
les  pauvres,  par  M'"*^  la  marquise  de  l'Aubrière 
(en  18.J8),  bienfaitrice  aussi  en  1865  du  Bureau 
de  bienfaisance. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Symphorien  (succursale, 
30  septembre  1807),  s'élève  vers  l'E  ,  à  l'exlrémilé 
du  village.  Elle  e.st  e.i  forme  de  croix  latine.  Le 
portail  à  plein-cintre  roman  se  couronne  d'une 
triple  voussure  avec  tore  ornementé,  dont  la  der- 
nière en  pointes  de  diamant.  Une  petite  galerie  le 
précède,  récemment  construite  en  pierre,  portant 
au  fronton  rinscripliuii  déjà  presque  effacée  : 
«...  domus  Domini ...  ».  Au-dcosuj  s'ouvre  une 


fenêtre  ronde,  maçonnée  aux  trois-quarts,  où  se 
voient  à  l'intérieur  les  armes  de  l'évèque  Paysant, 
mort  à  Bocé,  en  venant  consacrer  l'édifice.  La 
nnf,  voûtée  en  bois  (21  m  sur  8  m.  20),  conserve, 
vis-à-vis  la  porte  latérale,  comme  aussi  dans  le 
plein  de  l'arc  ogival  qui  la  sépare  du  transept, 
des  traces  d'anciennes  peintures  et  une  Adora- 
tion des  Bergers,  tableau  sur  bois  du  xvii*  s. 
La  chapelle  de  droite,  constniite  il  y  a  quelques 
années  aux  frais  de  la  famille  de  Rochequairie, 
de  Briançon,  est  sans  caractère;  un  faisceau  de 
colonnes  à  chapiteaux  composés  de  plantes  grasses 
la  rattache  au  chœur.  —  Celle  de  gauche,  où  ap- 
paraît encore  l'ancienne  e;itrée  du  clocher,  appar- 
tenait aux  seigneurs  de  l'Epinière  et  de  Brianço.i, 
dont  l'enfeu  est  sous  l'ant^l  de  la  Vietge.  La  voûte 
à  coupole  du  transept  reporte  sur  quatre  piliers 
cliargés  de  chapiteaux  à  feuillages  avec  plinthes 
ornementées  de  tètes  de  clous  ou  de  pointes  de 
diamants.  Au-dessus  porte  le  clocher  à  base  carrée 
avec  arcatures  géminées  plein-cintre  (xi«  s.).  L'ab- 
side ronde  (12  m.  50  sur  4  m.  50),  avec  claveaux 
romans  à  l'intérieur  et  voûte  ogivale  du  xiii»  s. 
dans  laquelle  sont  fichées  quatre  tôtes  grimaçantes, 
se  termine  par  un  groupe  sculpté  de  V Annon- 
ciation (xvii*  s.),  avec  grand  autel  ea  bois  refait 
à  la  romaine  en  1819  aux  frais  du  marquis  de 
l'Aubrière.  Au  bras  de  la  croix  s'appuient,  —  de- 
puis 1718  pour  contre-bouter  les  piliers  qui  me.ia- 
çaient  ruine,  —  à  droite,  l'autel  de  St-Symphorien 
avec  statue  en  terre  cuite  de  1855;  sur  une  petite 
colonne  voisine  &  chapiteau  roman  pourrit  une 
très-ancienne  statue  de  St  Gilles,  abbé,  en  boi^ 
repeint,  avec  une  biche  qu'il  caresse,  un  livre 
sous  le  bnis  et  un  chapelet  terininé  par  une  croix 
pattée;  elle  provient  de  la  chapelle  St-Gilles  oà 
se  tenait  autrefois  la  foire  ;  —  à  gauche,  l'autel  de 
la  Vierge  avec  statue  du  même  temps  que  le 
St  Symphorien,  remplaçant  une  antique  madone 
aux  formes  aujourd'hui  ridicules,  qui  se  conserve 
au  presbytère.  Tout  l'édifice  a  d'ailleurs  subi  en 
1824  une  déplorable  restauration  qui  lui  donne  la 
couleur  et  l'aspect  d'une  salie  à  manger.  —  Le 
bénitier  en  marbre  rouge  porte  l'inscription  : 
a  i730.  C.  Cornauy  âgé  de  74  ans  ».  —  Un  fer 
à  hostie,  daté  de  juillet  1637,  est  signé:  Peccard 
P.  —  L'horloge ,  qui  provient  de  Briançon  ,  est 
datée  1639.  —  Les  anciens  fonts  baptismaux 
en  pierre  degrés,  à  double  cuve,  servent  d'abreu- 
voir dans  une  maison  du  bourg.  —  Au  coin  de  la 
rue  Sl-Jacques  et  de  la  place,  une  petite  statuette 
dj  St  Jacques,  1754,  forme  cariatide. 

Le  Presbytère,  qui  attient  à  l'église,  a  été 
acquis  par  la  commune  en  1808.  11  avait  servi 
pendant  six  ans  d'auberge  et  la  mairie  s'y  tint 
jusqu'en  1812.  —  Les  combles  portent  la  date  de 
1734  et  1750,  le  cadran  solaire,  peint  en  rouge, 
celle  de  1739. 

Le  Cimetière,  autrefois  devant  la  principale 
porte  de  l'église,  puis  installé  au  milieu  du  bourg, 
à  droite  de  la  route  de  Mazé,  a  été  transféré  en 
1838  au  N.-O.,  dans  la  campagne. 

Dans  l'hiver  de  1869  des  travaux  dans  le  parc 
(le  l'Epiniôro,  V.  ce  mot,  ont  fuit  docouTiir  tles 
fondements  de  murs  et  des  constructions  eu  larges 


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I»riqaes  à  rebord,  aassitât  détruites.  Ce  sont  los 
seules  traces  antiques  signalées  jusqu'à  ce  jour  sur 
la  paroisse,  qui  relevait  de  Tarcbiprôlré  d'Andard 
Le  coré  ne  recevait  de  mandement  ni  do  visite 
que  de  l'évoque.  Il  présentait  alternativement  avec 
rarchiprètre  d'Andard  et  Tabbé  de  la  Boissière  à 
la  cnre  de  Sarrigné. 

Curés  :  Thomas  Lepot,  1436. 1444.  —  Georges 
Leclerc,  1468.  —  Jean  de  Mandon,  1531, 
1535.  —  Guillaume  de  Mandon,  chanoine  de 
Saint-Maurice  d'Angers ,  1565.  --  Jean  Avril, 
V.  ce  nom,  1568,  1602.  —  Charles  Taunay, 
cbanoine  de  Saint-Maimbeuf  d'Angers ,  1619 , 
lD'â4.  -  Michel  Lemasson,  25  juillet  1625 
21  juin  1629.  —  Urbain  Frère,  22  juillet  1630- 
11  septembre  1648.  —  Voysin,  11  jan- 
vier 1649-11  mai  1661.  —  F.  Voysin,  installé  le 
4  décembre  1661-3  décembre  1685.  —  René  Tho- 
masseau,  17  février  1686.  —  Deux  jours  plus 
tard.  19  février,  apparaît  Jacques  Ferrand,  doc- 
teur en  théologie,  qui  signe  curé  jusqu'au  1^'  juin 
1687  — et  de  nouveau  René  Thomasseau  d'août 
1687  au  24  mai  1692.  —  François  Thomasaeauy 
précédemment  curé  do  Saint- Aiguan  d'Angers  , 
«juin  1692-5  septembre  1713.  —  ....  Noblet, 
16  octobre  1713-15  février  1725.  —  M.  Chevreux, 
4  novembre  1725-26  septembre  1746.  —  Jean  Cor- 
neau,  6  mars  1747.  Il  avait  pour  vicaire  son  no 
veu  René  et  deux  de  ses  frères  ou  cousins  étaient 
curés  du  Piessis-Grammoire  et  de  Sl-Silvin.  —  f  le 
2i octobre  1784,  âgé  de  79  ans.  —  P.  Tanquerey, 
19  décembre  1784-9  juin  1791.  —  L'abbé  de  Cha- 
luchô  vint  bénir  les  cloches  le  20  décembre  1787, 
tenues  sur  les  funts  l'une  par  M.  et  M*"*^  do  l'Au- 
brière,  l'autre  par  M.  et  M™«  de  Coulades.  La 
plus  grosse  subsi-te  encore  avec  l'inscription  qui 
relate  les  noms  des  fondeurs  Minet  et  Huot.  — 
Tatiquere;  fut  lran.sporté  en  Espagne  en  septembre 
1792.  mais  revint  plus  tard  à  Bauné  dont  le  cime- 
tière garde  s:i  tombe  ainsi  que  celle  de  son  pré- 
(Iccosseur.  Son  vicaire  Claude  Lasnier  l'avait 
remplacé  constitutionnellement  le  l'r  juillet  1791 
et  à  partir  du  4  novembre  1792  ne  signe  plus 
f{\i' officier  public, 

La  seigneurie,  qui  avait  titre  de  châtellenie, 
relevait  d' Angers,  pour  la  partie  sise  vei*s  Angers, 
en-deçà  du  carrefour,  et  pour  le  reste,  de  Baugé. 
Elle  dépendait  jusqu'au  xviir  s.  de  la  baronaie 
du  Palais  épi.scopal  d'Angers  Quand  l'évéque  vi- 
sitait l'église,  il  devait  Inil^'r  à  dîner  le  curé  et 
son  chapelain  ;  le  cure  par  contre  était  obligé  de 
lai  tenir  l'étrier  pour  monter  à  cheval,  et  de  lui 
donner  au  départ  4  deniers.  Dans  une  de  ces 
tournées  l'évoque  Guill.  Lomaire,  V.  ce  nom,  y 
mourut  (1317).  ~  L'évoque  Poncet  de  la  Rivière 
céda  ce  fief  par  échange  le  4  avril  1714  au  .sei- 
gneur  de  Briançon,  V.  ce  mot. 

la  paroi<ise  dcpei  dait  de  l'Election  et  des  Aides 
de  )angé,  du  Grenier  à  sel  de  Beau  fort,  du  Dis- 
trict de  Baugé,  —  très-pauvre,  sans  culture,  faute 
de  Tourrages  et  par  suite  do  bestiaux.  Un  petit 
moilin  à  huile  y  tournait  en  1788  sur  le  ruisseau 
des  Aulnais  —  La  commune  devint  en  1790  chef- 
Ui'ii  d'u  î  r.inton  bienUH  supprimé,  qui  compre- 
iiai*  Corné  et  Cornillé. 


Maires  :  Jarry,  an  X,  démissionnaire  —  Ur- 
bJun-Pierre  Touzé,  26  messidor  an  XIII.  —  Gas- 
pard de  Contadea,  4  novembre  1806.  —  Phil.-Ch. 
Bernard' de  la  Barre  de  Danne,  1««"  mai  1812. 

—  Ch.-Fr.-Gab.-Jérôme  Lefehvre  de  VAubrière, 
19  septembre  1812,  démissionnaire  le  6  octobre. 

—  François-René  Pothery,  10  février  1813.  — 
L.  de  VAubrière,  2  octobre  1815.  --  Claude 
Boumardy  25  mai  1821.  —  Jules  de  Contades, 
15  septembre  1821,  démissionnaire  le  26  août  1830. 

—  Pothery,  30  août  1831,  démissionnaire.  — 
Jnles  Grille,  V^  octobre  1846.  —  Clément-Marie 
Grille,  élu  le  15  aoilt  1848.  démissionnaire  le 
4  octobre  1855.  —  Pierre-Gaspard  Vannier, 
9  ocfobro  1857.  —  Cl. -Marie  Grille,  1861. 

Arcb.  de  M.-et-L.  Séries  C  104,  138,  200  et  G  Bvéché.— 
Arch.comm.  E.  — Notes  Mss.de  M.  Dcaais.  — D'Achéry.l.X, 
p.  278  et  336.  —  Chron.  des  abb.  d'Anjou,  p.  59.— Mss.  923. 

—  Rtipert.  arch.,  1869,  p.  255.  —  Pour  les  localités,  à  leur 
article,  notamment  Briançon,  Bois-St-Père,  Beauvais,  la 
Bruliére,  J'romentiàres,  Sacé,  Séné,  St~  Victor,  la  6oi(- 
pillére,  les  Bruges,  etc. 

Bauné  (le  Grand-),  cl.,  c"»  d*Anger8,  dans 
le.-î  Hautes-Fouassières  —Beaunay  (Cass).  —  La 
maison  do  maître  venait  d'être  construite  en  1774. 

Baunlére  (la),  ham.,  c"<^  de  la  Pommeraie. 

Bauquemare  (Jesaé  do),  a  publié  Le  Rè- 
glement, articles  et  stile  de  la  Sénéchaussée 
d^AnjoUf  pour  les  juges,  greffiers  et  praticiens 
du  Siège  présidial  d^ Angers  et  ladicte  Séné- 
chaussée d* Anjou,  faict  par  Monsieur  Jessé 
de  Bauquemare,  escuyer,  sieur  du  Mesnil  et 
de  Vergueliûre,  conseiller  du  Roy  et  maistre 
des  requestes  ordinaires  de  son  hostel,  com^ 
missaire  en  cette  partie  (Angers,  pour  Jehan 
Girard,  libraire,  demeurant  au  Paiais-Koyal,  1579, 
in-12  de  30  pages).  —  Le  livre  est  rare  et  l'autour, 
dont  la  famille  a  occupé  de  hautes  places  de  ma- 
gistrature, n'est  pas  autrement  connu. 

Bauêm. . .  —  V.  Boss. . . 

Baussay»  c"«  de  St-Hilaire-du-Bois;  —  anc. 
fief  du  bailliage  d'Anjou,  du  ressort  de  Saumur, 
relevant  de  Passavant,  dont  rend  aveu  René 
Groussin.  sieur  de  Bouillé-Saint-Paul,  en  1539 
(C  105,  f.  200). 

Bansse,  c"«  de  Loire.  -^  •  Le  village  de 
laB.  »  1495  (Arch.  de  la  famille  d'Andigné,  n«88). 

—  Les  lieux,  terres,  fiefs  et  appartenances  de 
Vallière  et  de  la  Beause  1539  (C  105,  f.  357).— 
Appartenait  à  Mathurin  Hellaud,  qui  relevait  di 
fief  des  Mottes. 

Bausse  f  ,  c"e  de  Marcé.  —  Beausse  1704 
(Et,-C.).  —  Beauce  (Cass.). 

BauHse  (la),  f.,  c°"  do  J allais.  —  Vis-à-vis. 
à  l'entrée  du  chemin  d'Andrezo,  subsiste  enco'e 
le  fût  et  la  base  d'une  antique  croix  de  pierre 
indiquée  par  Cassini. 

BauSMe  (la),  f.,  c»"  de  Trémentines.  —  On 
trouve  un  Gaulterus  de  Bauccis,  dans  une  charte 
do  1114  sur  Sainl-Georges-du-Puy-de-la-Garde 
(Cartul.  de  Ghemillé.  ch.  19). 

JioM««e  (la  Grande,  la  Petite-).  —  V.  Biousses 
(Ios\ 

Bausse  (la Haute-),  f.,  c"«de  Varenncs-s.-W. 

Bnwmmea-nie  (la),  c"«  de  Cherré,  —  V  Bu  • 
ron  (le). 


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Battiiflevale  (la),  f.,  c"«  de  Chigné.  —  La 
Bousseraye  (Cass.).  —  Fief  avec  Ulre  de  chA- 
tellenie  dont  est  seigneur  Louis  Dumesnil  1703, 
François  Dumesnil,  chevalier,  1752. 1789. 

Baoftserale  (la),  met ,  c»«  de  Fougère,  do- 
maine des  Fontovristes  de  la  Flèche,  vendu  nal^ 
le  3  janvier  1791. 

Bausserale  (la),  f  ,  c»«  de  Meigné-le- Vi- 
comte. —  Ane.  maison  noble  avec  chapelle  de 
Notre-Dame  à  la  présentation  de  la  famille  Boulin, 
xvi«  s.  —  En  était  sieur  Jean  Delabarre,  lieutenant- 
général  du  bailli  de  Touraine  à  Chinon.  par  sa 
femme  Claude  Boutin,  1833, 1552,  n.  h.  Adam  D., 
procurtur  du  roi  au  Présidial  d'Angers,  1590, 
Pays  de  Lathan  deux  siècles  plus  tard,  sur  qui 
elle  fut  saisie  et  vendue  nat^  le  5  thermidor  an  IV. 

Bausserle  (la),  ham.,  c"«  du  Tremblay. 

Bansses  (}es),  ham..  c^^^  de  Mazé.  —  Es  D. 
1436.  —  Es  quart  de  B.  1582.  —  Le  chemin  du 
Marquet  aux  fî.,  —  des  B,  à  la  Roche-aux- 
Moines  1490  (E  572). 

Baussetaie  (la),  f.,  c»«  d'Angrîe.  —  La 
Beausterie  1635.  —  La  Basetaie  1650  (E  540). 

—  Relevait  des  Essarts  et  lui  devait  une  oie  et 
une  poule  à  T Angevine. 

Banason  (le  Haut,  le  Petit),  f.,  c''*  du  Lion- 
d'Angers. 

Bavsson-de-Ia-Porte  (le),  f.,  c»«  du  Lion- 
d'Angers  —  Villa  quedicitur  Balsonum\0i36' 
1060  (Cart.  St-Aubin,  f.  52).— Vinee  apud  Ihd- 
8onum  1140  circa  (Arch.  de  la  famille  d'Andigné, 
n»  IV).  —  Z^  lieu  de Bausson-la-Porte  composé 
de  maisons,  terres,  vignes,  garennes,  etc.  1539. 

—  i>  Haut-B.-de-la-Porte' i6^±  (Et.-C).  — 
Appartient  à  Louis  Lambert,  écuyer,  sieur  de  la 
Maldemenre,  1539,  qui  relevait  à  foi  et  hommage 
simple  de  la  Roche- d'Iré. 

Bautrale  (la),  f.,  €»•  de  Chazé-Henry 

Bautrale  (la\  ham.,  c"«  de  la  Cornuaille.  — 
En  est  sieur  Mathurin  Garnier,  notaire  à  Pouancé, 
1621,1669,  Pierre  Garnier  en  1674. 

Bavtreau  (Louis),  m*  chirurgien  à  Lonerre, 
1669. 

Bautra  {Maurice),  sieur  des  Matras,  fils  de 
Philippe  Bautru,  sénéchal  de  Ghàteau-du-Loir, 
arrivé  pauvre  étudiant  à  Angers,  était  entré  comme 
précepteur  chez  François  Lebret,  juge  de  la  Pré- 
vôté, qui  en  1547  le  fit  nommer  en  litre  lieutenant 
à  la  Prévôté  et  vers  1558  lui  donna  sa  fille.  Il 
était  alors  de  plus  juge  des  Cens  du  duché  d'Anjou, 
et  avait  obtenu  par  son  mérite  une  considéra  lion 
généralement  refusée  à  son  peu  de  naissance.  Son 
titre  des  Matras  vient  d'une  petite  closerie  qu'il 
possédait  à  Chahaignes,  dans  le  Maine  Protestant, 
il  refusa  avec  Grimaudet  d'obéir  à  i'édit  qui  or- 
donnait de  prêter  lo  serment  de  foi  catholique  et 
le  l«f  août  1562  quitta  Angers  pour  n'y  rentrer 
qu'après  I'édit  de  paix  d'avril  1563.  Il  mourut  lo 
21  janvier  1565.  —  Plusieurs  ouvrages  qu'il  avait 
composés  sont  restés  inédits.  —  Il  avait  épousé 
en  premières  noces  Guy onne  de  Blavon,  en  secondes 
noces  Françoise  Lebret,  et  laissait  trois  fils,  Jean, 
Guillaume,  premier  du  nom,  et  René. 

Kantru  (Jean),  sieur  des  Matras,  lils  aîné  do 
Maurice,  avocat  au  Parlement,  est  cunnu  par  lc3 


éloges  do  Lacroix  du  Maine  (p.  209)  et  surtout  de 
Lois«l  qui  dit  de  lui  dans  son  Dialogue  des  Avo- 
cats :  «  Bautru  voloit  d'une  plus  grande  aik'  qu'eux 
tous.  Je  ne  dirai  point  qu'il  fut  plus  docte  qu'aucun 
d'eux;  mais  il  avait  la  langue  mieux  pendue,  et, 
s'il  faut  le  dire,  plus  angevine  ».  Il  commença  la 
renommée  a  de  ces  Bautrus  »,  dont  parle  Guérin 
de  la  Pinelière,  dans  VAvis  au  lecteur  de  son 
Hippolyte,  qui  devaient  devenir  «  l'admiration 
des  seigneurs  et  des  princes  et  les  délices  de  toute 
la  cour  ».  —  II  mourut  le  23  août  1580,  âgé  de 
40  ans,  à  quelques  lieues  de  Paris.  Il  laissait, 
comme  son  père,  quelques  écrits  latins  et  frai.çais 
restés  inédits.  C'est  à  lui,  je  crois,  qne  Bodin,  son 
aîné,  l'auteur  de  la  République,  adresse  une  en- 
rieuse  lettre  en  latin  sur  la  vérité  de  la  religiou, 
qu'apobliée  Colomiès  dans  son  Gallia  orientali^ 
et  qui  est  traduite  dans  Baudrillart  (p.  136  de  soi 
ouvrage  :  Bodin  et  son  temps).  —  Il  n'a  jamai-^ 
été  peint,  au  dire  de  Pétrineau  des  Nonlis. 

Bautru  (René),  deuxième  fils  de  Maurice,  et 
de  Françoise  Lebret,  fut  d'abord  avocat  à  Anîît»r.<, 
puis  au  Parlement  do  Paris,  revint  en  l.'iRO  occu- 
per une  charge  de  conseiller  au  Présidial  d'Auf^cr^ 
ol  fut  nommé  échevin  au  rélablissemcia  de  la 
mairie  le  13  avril  1589,  puis  capitaine  d'unfi  de- 
compag..ies  de  ville,  enfin  maire  d'Ang<Ts  le  l*^*"  mai 
1604.  Le  priricipal  souci  de  son  mairat  fut  le  dr- 
sordro  dos  étudiants  qui  affluaient  aux  b'çons  i]o 
Barclay  (V.  ce  no7n).  Leur  licence  élail  monh.' 
au  point  do  s'organiser  en  bande  grise,  qui  en 
plein  jour  pillait  et  tenait  tôle  aux  archors.  Oa 
ne  vint  à  bout  d'eux  qu'en  y  emplovant  les  éco- 
liers des  nations  de  Bretagne,  de  Normandie  et 
du  Maine  qui  les  mirent  enfin  à  la  raison.  — 
Bautru  avait  acquis  en  1586  la  charge  d'assos- 
seur  civil  et  criminel  au  Présidial  el  il  en  était 
le  plus  ancien  officier  quand,  après  tre:ite-hiiit 
ans  de  service,  des  lettres  royaux  lui  en  attri- 
buèrent le  titre  honoraire  (6  septembre  lC2i}. 
D'Aubigné  parle  de  lui  dans  sa  Confession 
de  Sancy  (1.  I,  ch.  vi,  p.  352)  et  rappnrlf.  à 
propos  de  l'histoire  d'une  possédée,  qu'en  151K) 
il  crut  avoir  afl'aire  au  diable  en  personne  et  si* 
défendit  à  coups  de  bâton  d'abord,  puis  de  gror, 
quand  il  s'agit  de  l'exorci.ser.  —  Il  avait  épousé 
Perrine  Ligier  de  la  Ménantière  el  eut  d'elle  trois 
fils  dont  Charles  Bautru,  prieur  des  Matra<,  et 
Adam,  sieur  de  Chérelles.  —•  Il  mourut  à  Paris 
1p  5  mars  1628  et  fut  inhumé  à  Saint-Germain- 
l'Auxerrois  ;  —  portait  d! argent  au  chevron  de 
gueules,  accompagné  de  trois  roses  de  même, 
deux  en  chef  et  une  au  dedans  du  chevron, 
et  d'une  tète  de  loup  arrachée  de  sable  en 
pointe. 

Loiseau,  iJisc.  des  Avornfg,  p.  551.  -- Bibl.  d'Anîrers, 
Mss.  88(j,  919,  0£0,  lOOi,  i.005.  -  Arch.  dt'uartcni.  Série  B 
Insinuations  du  Présidial  (13  janvier  lGâ5}. 

Bautru  (Adam),  écuyer,  sieur  de  Chérelles, 
fils  de  Bené,  officier  du  roi,  gentilhomme  ordi- 
naire de  sa  chambre  et  premier  capitaine  au  régi- 
ment de  la  couronne  (1642),  était  un  homme  tres- 
savant  dans  les  belles-lettres,  et  comme  dit  Ménage, 
a  un  Irès-doclo  et  brave  cavalier,  que  je  nomme 
un  secoixl  xMontagne  s    a  U  est  dommage,  ojoulc 


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BAU 


—  235  — 


BAU 


Roger,  qu'il  n'ait  pas  écrit  >.  On  trouve  pourtant 
une  épigramme  de  hait  vers  français  de  sa  façon 
en  (6ie  de  la  Coutume  de  Dnpinean,  et  nn  son- 
net en  téCe  des  I7mes  de  Julie,  d'Anbin  de  Ho- 
relles  (V.  ce  nom),  1618. 

Raatru  (Charles),  fils  de  René,  né  à  Angers 
le  18  avril  1590,  docteur  et  professeur  en  théolo- 
gie, licencié  en  droit,  chanoine  de  Sainl-Haurice, 
ronnu  sous  le  nom  de  prieur  des  Hatras  ou  de 
St-Melaine,  égalait  son  cousin  de  Serrant  pour 
la  renommée  du  bel  esprit.  Il  est  auteur  d'un 
Eclaircissement  sur  le  IV*  article  de  la 
LXXVI*  question  de  la  3*  partie  de  la 
Somme  de  saint  Thomas,  savoir  Si  le  corps 
'  de  N.-S.  est  dans  le  Saint-Sacrement  avec 
toute  sa  dimension  (Angers.  Anl.  Hernaul.  1638). 
C'est  sans  doute  le  môme  Traité  sur. V Eucha- 
ristie que  Cl.  Ménard  indique  manuscrit. 

Bayle.— Ménage,  Bem.  sitr  la  vie  de  P.  Ayrault,  p.  177. 
—  Tborode,  Mss.  879.  — >  Journal  des  Savants,  août  1693. 

Baatm  (Guillaume  I**),  sieur  de  Chérellps, 
nis  de  Maurice,  avait  commencé  par  la  carrière 
des  armes  qu'une  blessure  le  força  d'abandonner. 
Grand  rapporteur  de  la  Chancellerie  de  Franco, 
conseiller  au  grand  Conseil,  il  commença  la  grande 
fortane  de  sa  maison  par  l'achat  des  terres  de 
LoQvaines  et  du  Percher.  Lamotte-Levayer  dans 
son  Hexaméron  rustique  le  désigne  du  nom 
deRacémins  par  allusion  plaisante  au  grec  Boxpuc, 
grappe  de  raisin.  Il  eut  de  Gabrielle  Louet  quatre 
enfanis,  Guillaume  H,  Jean,  tué  au  siège  de  Cler- 
mont  en  1616,  Nicolas,  né  le  19  décembre  1592  à 
K%ers,  où  Tabhé  Nicolas  Bouvery  lui  servit  de 
parrain,  mort  capitaine  des  gardes  de  la  porte,  le 
\^'  septembre  1661,  et  une  fille  Simonne. 

Bftotni  (Guillaume  II),  fils  atné  de  Goil- 
lanmc  V^,  né  à  Angers,  selon  d'antres  à  Paris, 
ea  1588,  mort  à  Paris  le  7  mars  1665,  vendit 
les  charges  de  son  père  pour  se  raprocher  de  la 
cour,  où  sa  dextérité  lui  ouvrait  un  facile  chemin. 
Marié  tout  jeune  le  18  février  1613  avec  Marthe 
Bigot,  il  prêta  à  rire  en  faisant  constater  par  ju- 
gement qu'elle  s'était  oubliée  avec  un  de  ses  va- 
lets. Devenu  veuf,  il  était  capitaine  des  gardes  de 
la  porte  et  maison  du  roi  lors  de  son  mariage  le 
18  septembre  1627  i  St-Nicolas-des-Champs  avec 
Marie  Gollon,  fille  d'un  trésorier  général  de  Tex- 
traordinaire  des  guerres.  On  le  voit  bientôt  con- 
seiller d'Etat  ordinaire  et  chargé  de  diverses  mis- 
sbnsen  Angleterre  d'abord  (1625),  puis  en  Espagne 
(1688),  en  Flandre  (1629)  avec  le  titre  d'ambas 
sadcor,  puis  en  Espagne  de  nouveau  (1632)  et  en 
Savoie.  Depuis  le  21  juillet  1631  il  avait  succédé 
aa  sienr  Despesse  en  sa  charge  de  «  conducteur  » 
on  introducteur  des  ambassadeurs.  C'était  une 
manière  de  bel  esprit  dont  tous  les  bons  mots 
éta'cnt  recueillis  et  couraient  le  monde,  «  un 
■  lomme,  écrivait  Ménage,  son  familier,  qui  met 
•  n  ne  partie  de  sa  philosophie  à  n'admirer  que 
«  ti  ës-peu  de  choses  et  qui  depuis  cinquante  ans 
«  a  été  les  délices  de  tous  les  ministres,  de  tous 
•>  Il  s  favoris,  et  généralement  de  tous  les  grands 
«  d  I  royaume  et  n'a  jamais  été  leur  flatteur  »; 
an  demeurant,  comme  on  dirait  a^jourd'lKii , 
bot  Ton  do  cour,  propire  aux  emplois  qui  répu^Bent 


auTC  gens  de  bien,  créature  du  maréchal  d'Ancre, 
servile  auprès  de  Richelieu,  souple  pour  Mazarin, 
qui  lui  faisait  surveiller  la  Gazette  et  dicter  à 
propos  les  éloges  de  sa  politique,  railleur  à  tout 
rire,  payé  trop  souvent  de  son  cynisme  par  des 
volées  de  bâton  dont  il  ne  se  vantait  pas.  Il  fut 
naturellement  de  la  première  liste  de  l'Académie 
française,  quoiqu'il  n'ait  jamais  rien  écrit  de 
sérieux  qu'une  satire  imprimée  dans  le  Cabinet 
satyrique  (Paris,  1666,  in-12).  Le  journaliste 
Renaudot  lui  dédie  la  troisième  centurie  de  ses 
Conférences  du  Bureau  d'adresse  en  rendant 
hommage  à  «  cette  profonde  doctrine,  cette  dex- 
«  tenté  d'esprit  incomparable  et  ses  autres  vertus 
a  sublimes  ».  «  Il  possédait,  dit  Roger  (p.  525), 
«  l'intelligence  de  plusieurs  langues  à  un  souve- 
a  rain  et  éminent  degré  et  a  été  estimé  l'un  des 
«  plus  polis  à  écrire  en  latin  et  en  français,  que 
«  nous  ayons  jamais  eu.  Les  lettres  que  nous 
«  avons  de  lui  sont  incomparables  et  prouvent 
*<  assez  cette  vérité  ».  Elles  n'ont  pas  été  impri- 
mées, que  je  sache,  mais  le  P.  Lelong  indique 
un  recueil  de  ses  dépèches  diplomatiques  écrites 
du  7  octobre  1628  au  17  novembre  1642.  —  Il  vi- 
vait en  réalité  séparé  de  sa  seconde  femme,  quoi- 
que habitant  le  même  hôtel.  —  C'est  lui  qui  ac- 
quit en  1636  la  châtellenie  ou  tout  an  plus  ba- 
ronnie  de  Serrant  en  Anjou,  résidence  favorite  de 
la  famille,  et  qui  l'érigea  de  sa  propre  fantaisie  en 
comté,  sur  la  foi,  disait-il,  d'une  suscriplion  de 
lettre  royale,  qui  lui  avait  donné  cette  qualité.  — 
Tallemand  des  Réaux  lui  consacre  une  historiette 
et  le  Ménagiana  est  plein  de  ses  bons  mots.  —  Sun 
portrait  en  pied  et  celui  de  sa  première  femme 
sont  conservés  au  château  de  Serrant.  La  comtesse 
tient  sur  ses  genoux  leur  unique  enfant,  Guil- 
laume III.  —  Deux  autres  portraits  ont  été  gravés, 
l'un  jeune  et  velu  en  militaire,  sans  nom  mais 
avec  les  armoiries  nouvelles  de  la  famille  :  d'azur 
au  chevron  accompagné  en  chef  de  deux 
roses  et  en  pointe  ctune  tête  de  loup  arra- 
chée,le  tout  d'argent.  L'écu  ancien  portait  trois 
roses  deux  et  une,  et  avait  été  modifié  par  une 
alliance.  —  Au-dessous  se  lisent  quatre  vers  fran- 
çais et  la  signature,  à  droite,  du  graveur  F.  Picard  ; 

—  l'autre,  vieux  et  en  costume  de  conseiller,  par 
Fr.  Chauveau. 

Bayle.—Moréri.— Roger,  p.  525.  — Pocq.  de  Livonnière. 

—  Costard,  Lettres,  t.  I,  p.  120.— Baillel,  Jufjem.  d^s  Sa- 
vants. —  Marolles,  Mémoires,  II'  partie,  p.  246.  —  Goujel, 
t.  XVII,  p.  H 3.— Ménage,  Not.  in  vit.  yKrod.  —  Tallemand 
des  Réaux,  3e  édil.,  t.  II,  p.  31*.  —  De  Wismes,  Le  Maine 
et  l'Aniou.  —  Richelieu,  Mémoires,  t.  II,  p.  547;  t.  IV, 
p.  199-âi9;  t.  V,  p.  339;  t.  VII,  p.  219.  —  Moreau,  BihU 
des  Maxarinades,  p.  267,  t.  II,  n*  2452.— Jal,  Dictionnaire 
de  Biogr,  —  Grine,  Lettre  à  M.  Walkenaer,  p.  14. 

Bautru  (Guillaume  III),  comte  de  Serftint, 
fils  de  Guillaume  II  et  de  Marthe  Bigot,  né  à  An- 
gers le  5  mai  1621  dans  la  maison  du  prieuré  do 
St-Eloi,  obtint  à  22  ans  l'intendance  de  Touraine, 
puis  l'office  de  chancelier  de  Philippe  d'Orléans 
et  de  conseiller  au  Parlement  de  Rouen.  Son  ma- 
riage avec  Louise  Bertrand,  fille  de  Macé  Bertrand 
de  la  Basiniôre.  trésorier  de  l'épargne  et  de  l'ordre 
du  St-Esprit,  lui  apporta  la  fortune  et  le  mit  en 
état  do  donner  par  la  suite  à  ses  deux  gendres, 
Nicolas  de  Bautru,  marquis  de  Yaubrun,  et  Gol- 


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BATI 


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BAZ 


Ifîrt'dc  Manlévrier,  tous  deux  lieutcnants>gdnéraax' 
des  armées,  800,000  livres  de  dot,  en  se  réservant 
plus  do  30,000  liv.  d«  rente.  Devenu  veuf  en  1655, 
il  se  démit  de  sa  chancellerie  et  se  retira  à  Ser- 
rant, V.  ce  mot,  qu'il  se  plul  à  rebâtir  magni- 
fiquement, tel  qu'on  le  voit  encore  aujourd'hui. 
Il  s'y  lia  par  un  mariage  secret  avec  une  dam« 
vouve  de  Racapô  qui  songeait  à  se  retirer  dans 
une  communauté  quand  elle  mourut  subitement 
en  1709.  Ami  des  lettres  antiques,  surtout  lié 
particulièrement,  comme  il  le  disait,  avec  Horace 
et  Juvénal,  qu'il  lisait  quotidiennement  dans  son 
orangerie,  il  fut  compris  tout  d'abord  sur  la  pre- 
mière liste  de  l'Académie  d'Angers,  et  resta  de 
ses  plus  fidèles.  Il  en  était  directeur  en  1689.  Les 
doniiëres  années  de  sa  vie  tout  heureuse  furent 
aflligées  coup  sur  coup  par  la  mort  du  marquis 
do  Vaubrun  (1675),  par  celle  de  son  petit-fils,  en 
faveur  de  qui  il  voulait  faire  érigt^r  son  comté  en 
duché,  et  par  l'exil  de  l'abbé  de  Vaubrun  dis- 
gracié. Enfin  il  fut  atteint  d'une  espèce  de  lèpre 
dont  il  mourut  après  quatre  années  de  souffrance, 
à  Serrant,  le  7  septembre  1711,  âgé  de  92  ans.  Il 
fut  irihumé  le  9  en  l'éj^li^e  abbatiale  de  St-Gcorges- 
sur-Loire,  dans  le  caveau  de  la  chapelle  du  Ro- 
saire. 

Pocfl.  do  Liv.,  If  SB.  4067,  p.  20-24.  —  Roger,  p.  525.  — 
Baylc— Moréri.  — Danjjeau,  t.  XIIl,  p.  477.  —  Saint-Siinon, 
l.  X,  f.  06.  —  LehorcHu,  Mss.  l.  III,  p.  95.  — Arch.  comm. 
deSl-Gcorges-s.-L.  E. 

Baiitrii  {Armand  de),  comte  de  Nogent,  ca- 
pitaine de  la  porte,  lieutenant  du  roi  en  Auvergne, 
maître  do  la  garde-robe  et  maréchal  de  camp,  fils 
de  Guillaume  H  et  de  sa  seconde  femme  Marie 
Collon,  marié  le  30  avril  1633  à  Saint-Germain- 
l'Auxerruis  de  Paris  avec  Diane-Charlotte  de  Cau- 
monl  de  Lauzun,  fut  tué  en  1672  au  fameux  pas- 
sajîc  du  Rhin 

Baiitrii  (Nicolas  de),  marquis  de  Vaubrnn, 
lieutPi:a:it-?énéral  des  armées  du  roi,  gouverneur 
de  Pliilippcvillo  et  de  l'Alsace,  blessé  k  mort  au 
combat  d'All<*nhoim  (1675\  garda  le  comman- 
domenl  de  l'armée,  décida  la  victoire  et  revint 
mourir  en  Alsace  le  l«r  août.  Agé  de  42  ans.  Il 
avait  éjiousé  Margiierite-Tljérose  Bautru.  sa  nièce, 
fille  do  Guillaume  111,  de  qui  il  eut  l'abbé  de 
Vaubrun,  une  fille,  Madeleine,  mariée  i  Francois- 
Annibal  d'Estrées,  et  une  antre  fille,  religi»Misp  au 
Ronceray  d'Angers.  Le  mausok^c  que  lui  fil  élever 
en  1705  sa  veuve  dans  la  chapelle  de  Serrant,  est 
placé  dans  un  enfoncement  de  la  chapelle,  re- 
vêtu en  marbre  noir  et  les  angles  sont  occupés 
par  doux  colonnes  du  même  marbre  avec  bases 
et  chapiteaux  de  bronze.  Le  sarcophage,  dans  la 
face  principale  montre  un  bas-relief  en  plomb  doré 
repriîsenlant  le  combat  dans  lequel  le  marquis 
perdit  la  vie.  11  est  placé  sur  un  piédestal  dont  le 
dé  porte  une  épitaphe  en  lettres  d'or.  La  statue 
du  mar>fuis,  vôtu  à  la  romaine,  gtt  à  demi-couchée 
sur  un  trophée  d'armes.  Il  s'appuie,  mourant,  sur 
le  bras  droit  et  tient  encore  en  sa  main  le  bâton 
de  commandement  ;  devant  lui  la  marquise  s'in- 
cline à  genoux,  la  tète  appuyée  sur  la  main  droite 
et  en  partie  couverte  d'un  grand  voile;  à  quelques 
pieds  au-dessus  de  ce  bnau  groupe,  la  Virioire 
doscead  du  Ciel,  touan;  d'une  main  un  trophée, 


de  l'antre  nne  couronne.  Ce  monilmènt,  dit  Poé- 
quet  de  Livonnière,  «  vaut  qu'on  s*ccarte  de 
dix  lieues  pour  le  vonir  voir  ». 

De  Wismcs,  Le  Maine  et  l'Anjou,  —  Les  Châteaux  t/« 
France,  par  le  docteur  Blandictoa. 

Bautra  (Nicolas- Guillaume  de),  fils  du 
précédent,  connu  sous  le  nom  de  l'abbé  de  Vau- 
brnn, prêtre  et  dorlcur  do  Sorbonne,  «  avait,  dit 
a  Saint-Simon,  pris  le  petit  collet  pour  se  cacher, 
a  II  était  tout  à  fait  nain,  en  avait  la  laideur  cl 
«  la  grosse  tète  et  il  s'en  fallait  d'environ  un  pitid 
«  que  ses  courtes  jambes  tortues  ne  fussent  ég.i- 
«  les.  »  Avec  cela  de  l'esprit,  mais  dangereux. 
«  Il  se  fourrait  partout.  »  Nommé  le  28  juin  1660, 
h  l'âge  de  18  ans,  abbé  de  Sl-Paul-de-Cormery, 
il  acquit  en  janvier  1696,  du  marquis  de  Breteuil, 
la  charge  de  lecteur  qui  lui  donnait  ses  tnlrées 
chez  le  roi.  Mais  il  se  compromit  bientôt  dans  les 
iîîirigues  de  Bouillon  à  Rome,  et  «  d'un  coup  de 
«  pied,  »  dit  Saint-Simon,  —  par  lettre  de  cachet, 
dit  plus  nettement  Dangeau,  —  le  9  mars  17J0,  il 
fut  renvoyé  de  la  cour  et  interné  à  Serrant,  auprès 
de  son  vieux  grand-père.  Il  y  resta  neuf  ans  sans 
en  sortir,  fut  autorisé  en  1709  à  revenir  à  Paris,  puis 
enfin  en  novembre  1710  à  reparaître  k  Versaillt»^ 
où  il  reprit  son  service  le  29  janvier  1711.  En  1720 
(7  avril),  il  vendit  sa  charge,  et  toujours  piqué 
toute  sa  vie  «  de  la  rage  d'être  évèquo,  »  il  n'ob- 
tint en  fin  de  compte  qu'une  seconde  abbaye,  ci»lle 
de  Saint-Georges-sur-Loire  en  1732,  qui  aurait 
dû  le  fixt'r  en  Anjou.  Il  mourut  à  Paris  le  14  oo- 
vombre  1746. 

S.iint-Sîmon,  Mémoires,  édit.  Hachette,  t.  IT,  p.  93,  t.  V, 
p.  374.— Dangoau,  Journal,  t.  V-VII.  X,  XIII,  XV,  XVIII. 

Bau venais,  cl.,  c"«  de  St- Marti n-du-Bois. 
—  Beaumenay  (Et. -M.). 

Bavoterle  (la),  f  ,  c°«  de  Vemantes. 

Jiaye  (la).  -  V.  Abbaye  (1*). 

Bayle  {\e),  f.,  c"»  de  Mélay,  —  Le  bordage 
du  Besle  1540.  —  Le  Besle  de  Afeslay  1563 
(E  193).  -  Le  Belt  (Cass).  -  U  Bêle  (Ca<l  ). 

Bayoït  (François),  originaire  du  Lode,  fut 
reçu  à  Angers  à  la  maîtrise  de  chirurgie  pour  Mo- 
rannes,  le  13  janvier  1781. 

Bazalnerie  (la),  f.,  c°«  du  Vieil-Baxigé, 
avec  bois  taillis,  8ai.sie  .sur  l'émigré  Lépagneul 
de  Rillé  et  vendue  nat'  le  10  thermidor  an  IV. 

Bazin  (Nicolas),  né  en  1790  à  Angers,  avait 
étudié  la  peinture  dans  l'atelier  de  Léon  Comnet, 
et  donna  pendant  deux  ans  à  Paris  dos  leçons  par- 
ticulières. 11  était  revenu  depuis  longtemps  s'éta- 
blir à  Angers  où  il  ne  pratiquait  plus  qu'en  ama- 
teur et  y  ost  mort  le  29  janvier  1872.  On  connaît 
de  lui,  outre  de  nombreux  portraits,  un  Intérieur 
de  famille  qni  figurait  en  1838  à  Texposiiioi 
d'Angers,  et  dans  l'église  de  Bouillé-Ménard  une 
Annonciation.  Il  avait  formé  une  collection  de 
tableaux  anciens  qui  a  été  vendue  et  dont  le  C4i- 
lalogue  est  imprimé  (Barassé,  in-8<»  de  14  pages}. 
Elle  contenait  quelques  toiles  intéressantes  et  des 
dessins  dont  un  de  Marchand,  V.  ce  nom,  a  été 
adjugé  300  francs. 

Bazinihre  (la).  —  V.  Basinière  (la). 

Bazoterie  (la),  f..  c"«  de  St-Georges-sur- 
Loire.  —  La  Buzoterie  (Cass.) 

Bazoulnléres  (les),  ham. ,  c»«de  MouUherne. 


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BEA 


Béasstére  (la),  f.,  c"«  de  SoucelUs, 

Béatrie  (la),  f.,  c««  de  Huillé, 

BéaiÈ»ljc  —  V.  Charles  I^'^  comte  d'Anjou. 

Beau,  €«»•  de  Turquant.  —  Born  ll;ii-1130 
(FoHtev.  Âsnières).  —  Rupes  de  Born  iî41 
(Ib.,  la  MasUiiière).  —  Bour  1457.  —  Bost,  Uotz 
xvii«  s.  (Foiilev.)  —  Bo8  1678  (El.-C.)-  —  I-^  vo- 
lage de  Bo,  de  Bots  1694  (Ib).  —  Ancien  fiof 
avec  bôlel,  dont  est  seignear  au  xv"  s.  Pierre  de 
Fay.  11  reste  encore  quelques  murs  d'une  chapelle. 

—  Les  diverses  formes  du  nom  qui  se  retrouvent 
dans  ceux  des  communes  de  Botz  et  de  Sl-Cyr- 
en-Bourg,  dérivent  du  nom  primitif,  Bornum, 
Bort,  V.  ce  mot,  de  la  forêt  qui  couvrait  le  pays 
et  dont  aujourd'hui  la  forêt  de  Foaievraud  n'est 
plus  qu'un  débris. 

Beaabeiioisty  met.,  c»«  du  Lion-d'Angers, 
1690  ^Et.-C  ). 

Beau  buisson  f.,  c°«  de  Beaupréau,  incen- 
diée en  1794. 

Beauboisson  (le),  f.,  c»«  de  Longue. 

Beanbuisson  (le  Grand-),  bam.,  z"^^  de  Beau- 
préau. —  Beauhouesson  1607.  —  Une  corderie 
y  eûsiait  en  1721  (Et.-C). 

Beanbuisson  (le  Petit-) ,  f . ,  c"*  de  Beaupréau. 

Settwee  (la).  —  V.  fîausse,  Beausse  (la). 

Beaueë,  f.,  c"*  de  ConUgné,  ancien  fief  dé- 
pendaLt  de  la  terre  de  Brissarthe  et  acquis  par 
Olivier  Duguesclin,  sieur  de  la  Morliére,  au  nom 
de  Jeanne  de  Rouillé,  sa  femme.  Celle-ci  devenue 
veuve  en  paya  les  ventes  en  1399.  Le  seigneur  de 
Brissarthe  eu  1765  le  revendit  a  Louis-Daniel 
Lemasson.  sieur  du  Haras,  lieutenant  particulier 
an  Frésidial  de  Châtcaugontier  (E  208). 

Beaneé,  c»«  û'Ecuillé,  fief  annexé  à  la  terre 
de  la  Roche-Gonrcillon  en  Gheffes,  plus  tard  uni  à 
la  Roche  d'Ecuillé.  Une  famille  noble  en  portait 
le  nom  aux  xiv-xvi«  s. 

Beanchamp,  cl.,  c"«  d'Angers ,  vis-à-vis 
Fancienne  cgU.se  de  la  Madeleine. 

Beanehanap»  f.,  c»»  de  St-Mathurin.  — 
Le  Grand-B.  1667.  —  En  est  sieur  Maihurin  de 
Charoacé  16ol.  Honorât  Dumortier  vendit  la  terre 
en  1667  à  Joseph  de  Masseilies.  —  Toussaint  Ri- 
chard, correcteur  à  la  Chambre  des  comptes  de 
Nantes  la  possède  en  1734. 

Beaneiiêney  ruiss.  né  sur  la  c"«  de  Pouancé, 
se  jette  dans  la  Verzée;  —  700  met.  de  cours. 

Beanehéne,  ruiss.  né  sur  la  c"«  de  St-Mar- 
tin-du-Bois,  traverse  la  c*»"  d'Aviré  et  se  jette 
Udiis  le  ruiss.  de  Lou vaines;  —  3,2i0  m.  de  cours. 

Beanehéne,  f.^  c"®  d'Armaillé.  —  En  est 
sieur  Toussaint  Péju  1770. 

Beanehéne*  c°«  de  Blaison.  —  En  Beau- 
ehesne  1612.  -—  Le  lieu  appelé  B.  1616  (E  1231- 
litô).  —  Ancien  bois  défriché  au  xvii«  s. 

Beanehéne,  f.,  c»«  de  Cantenay-Epinard. 

—  Terra  quœ  est  juxta  Formosam  Quercum 
lil  ra  x>iam  1185-1195  (H  -D.  B  32,  f.  15).  — 
Eu  est  sieur  n.  h.  Urbain  Lelessier,  1640. 

teanehénc»  cbàt  et  f.,  c»«  de  Chantocé.^ 
Ab  ;ien  ûef  et  seigneurie  relevant  du  Plessis-Macé, 
av  c  droit  de  forteresse.  —  En  est  sieur  Jean  de 
K(  iiméja  1602, 1609,  Uilaire  Leau  1631 ,  René  Leau 
^  2,  ït4Ju^  de  MoacQl«t  1665,  l^aoe  CtMavel 


de  la  Boulaie  1744,  sa  veuve  Marie-Marthe  de 
Moncelet  1772,  leur  iils,  le  chevalier  Gh.  de  la 
Bouldio,  ofûcier  de  carabiniers,  1784.  Le  6  dé- 
cembre 1794,  dans  les  avenues  et  le  parc  du  châ- 
teau, les  chouans  assaillirent  un  convoi  et  furent 
mis  en  déroute  par  l'arrivée  d'une  compagnie  de 
républicains.  La  terre  comprenait  encore  en  1708, 
outre  le  château,  les  môlairies  de  la  Richaudière, 
de  Bois-Bureau,  des  Roisnières,  de  la  Ralcrio, 
les  closeries  de  la  Haie-Rouge,  de  la  Sinaudrie , 
de  Hugevont  et  de  la  Saulaie. 

Arch.  de  M.-ct-L.  —  Arch.  de  Ghantocë..  —  Aroh.  de  la 
Justice  de  paix  du  Louroux.  —  Noie  Ms».  de  M.  SauvA{>:o. 

Ucauchéne,  f.,  c"»  de  la  Chapelle-Hullin. 

Beanehéne,  c°«  de  Châteauneuf,  fief  censif, 
sans  domaine,  dépendait  de  la  Véroulière.  L'hé- 
bergement n'existait  plus  dès  1418. 

Beanehéne,  f.,  c"«  de  Cheffes. 

Beanehéne,  f.,  c°«  du  Fief-Sauvin.  —  En 
est  sieur  Pierre  de  Moutméja,  mari  d'Elisabeih 
Belol  1640,  1670. 

Beanehéne,  f.,  c°«  de  Genneteil.  —  En  est 
sieur  Jacques  Rousseau  1660. 

Bcani*héne,  f.,  c"«  de  Jarzé. 

Beanehéne,  f..  c"  de  la  Meignanne. 

Beanehéne,  ham.,c"«  de  Pouancé.  —  «  Lieu, 
domaine,  fief  de  B.  »  dans  la  paroisse  St-Aubin- 
du-Pavoil,  relevant  de  l'OuvriniOre.  —  En  est  sieur 
1509  Julien  Touzelais,  marchand.  Louis  Gaull  1616. 

Beanehéne,  f.,  c°o  du  Puiset-Doré.  —  La 
terre  de  B.  1458,  appartenait  à  Jean  Eslys. 

Beanehéne,  chat,  et  f.,  c"»  de  St-Crépin, 
—  L'habitation,  avec  croisées  à  meneaux,  qui  da- 
tait du  \v«  s.,  a  été  récdifiée  vers  1830,  en  forme 
de  petit  caslel,  rappelant  le  style  du  château  pri- 
mitif. Les  deux  fenêtres  centrales  ont  même  été 
construites  avec  les  matériaux  de  l'ancien  rez-de- 
chaussée.  Au-dessus  de  l'entrée,  du  côté  du  village, 
un  ôcu.sson  porte  en  chef  la  date  1620  et  en  pointe  une 
fleur  de  lis.— Appartenait  à  Charles  de  laTriboiiilie, 
écuyer  en  1610.  à  Guiil.  de  la  Tribouille  1682. 
Sa  veuve  Renée  Boesson  épousa  le  17  février  1689 
Claude  Joubert  de  la  Jarrie  —  En  est  sieur  Gilles 
Viaud,  écuyer,  veuf  de  Marguerite  Mesnard  de 
Toucheprës,  qui  se  marie  en  secondes  noces  le 
30  octobre  1716  avec  Mario  Margariteau;  —  en 
1757  Rémy  Clémot  de  la  Nicolière,  sénéchal  de 
Beaupréau,  qui  fit  reb.ltir  cette  année  la  chapelle 
Stc-Agalhe  alias  de  Beauchône,  attenant  à  l'église 
paroissiale,  du  côté  de  l'Evangile  ;  —  en  1762  Char- 
les Sébastien  desMelliers,  chevalier. —  Eu  dépend 
un  bois  taillis  de  .^i  hnrt.  65  ares,  voisin  du  chnloau. 

Arch.  de  St-Crépin,  Série  Ë.  —  Notes  Mss.  de  MM.  Bou- 
tiller  de  Saint-Andi-é  et  Spal. 

Beanehéne,  f.,  c"«  de  St-Florent-le-Vieil, 
avec  moulin  acquis  par  les  religieux  de  St-f  lorent 
le  8  novembre  1734. 

Bauehéne,  prés,  c»«  de  Ste-Gemmes-sur^ 
Loire.  —  Prata  Pulche  Quercus  in  riveria 
Femardi  1195  ^H.-D.  B  31,  f.  2). 

Beanehéne,  f.,  c"»  de  St-Gcorges-s.-Loire. 

Beanehéne,  nom  donné  en  1793  à  la  c^^  de 
St-Léger-des-Bois 

Beanehéne,  vill.,  c"«  de  St-Michel-et-CK 

Beanehéne,  f.,  c°«  do  la  Salle-de-Vihiers^ 
^  JBcauc/ioirc  (Cas.i  ), 


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Beanelièae*  f.»  c"«  de  Somloire.  —  Appar- 
tenait aux  Bonchamps  de  Maurepart  depuis  au 
moins  la  fin  du  xvii«  s. 

Beaneliéney  f.,  c"<'  de  Thorigné. 

Beauchéne»  f.,  c"<^  de  Villedieu,  bâtie  vers 
186Su  ~  On  y  suit  tout  près,  à  i'Ë.,  les  traces  de 
la  voie  romaine  du  Fief- Sau vin  à  Tiffauges. 

Beauchène  (le  Bas>),  f.,  c^'  de  Chantocé. 

Beaaehéne  (le  Grand-),  f  ,  c"»  é'Aviré.  — 
Ancien  fief  dont  les  seigneurs  avaient  leur  enfeu 
au  xvii«  s.  dans  l'église  de  Sl-Martin-du-Bois.  — 
En  est  sieur  Louis  Letessier  1638, 1657,  Gervais  de 
Sancé,  écuyer,  lieutenant  de  la  connétablie,  1721, 
sa  veuve  Uenriette-Batbilde-Agnès  de  Lignace  1726, 
1731.  —  L'habitation  a  été  complètement  rebâtie 
en  1868.  L'ancien  logis,  de  forme  rectangulaire 
(14  met.  sur  10)  et  qui  a  servi  quelque  temps  de 
mairie,  communiquait  avec  l'étage  supérieur  par 
un  large  escalier  avec  rampe  pleine  en  pierre.  Un 
autre  de  même,  où  trois  hommes  chargés  pou- 
vaient passer  de  front,  menait  extérieurement  aux 
greniers.  —  En  dépendaient  un  verger  fournis- 
sant de  100  à  120  barriques  de  cidre,  un  étang  et 
une  belle  allée  alternée  de  cormiers  et  de  châtai- 
gniers. —  Appartient  à  M.  de  Messcy,  mari  de 
M"«  Duvigneau. 

Beauchène  (le  Petit-),  f.,  c"«  d'Avivé,  rele- 
vait de  Bouille.  —  Appartenait  à  D"«  Jeanne  Le- 
masson,  veuve  de  Jean  de  Galène,  après  elle  en 
1742  à  M»«  de  Sancé  (E  191). 

Beauchevrle  (la),  cl.,  c^*  de  Daumeray, 

Beanclere  {Florent),  maître  maçon, en  Saint- 
Lambert-des-Levées,  1646. 

Beaweot^eiMm  —  V.  Bonconseil. 

Beancornay  ham.,  c"«  de  Vernantes.  — 
Boiscomue  (Cass.).  —  Beaucoran  (Et. -M.). 

Beaucoup,  ham.,  c°»  de  la  Séguinière.  — 
Beaucou  1671  (Et.-C.  de  St-Christ.-du-Bois).  — 
La  met  de  Beaucourt  1775  (E  611^. 

Beaucouze,  canton  N.-O.  et  arrond.  d'Angers 
(6  kil.).  —  Vulcosiacus  1132  (Cartul.  du  Ronc. 
Rot.  2,  ch.  ^).  —  Biaucouaeium  1283  (La  Haie- 
aux-B.-H.,  f.  63).  —  Parochia  de  Beaucouze 
1294  (Saint-Nicolas,  p.  7).  —  Bellum  Couseium 
1449,  1572  (G  Evéché,  Droits  cath.,  f.  11  et  122 
v*>).  —  Beaucousin  1616  (GG  201),  1627  (Mss. 
Valuche),  1628  {Journal  de  Louvet) ,  1700 
(GG  165).  C'est  l'orthographe  populaire  durant 
les  xvii-xviii«  s. 

Entre  Angers  et  Bouchemaine  (8  kil.)  au  S., 
St-Jean-de-Linières  (3  kil.  1/2)  et  St-Lambert-la- 
Potherie  (4  kil.)  à  l'O.,  la  Meignanne  (9  kil.)  et 
Avrillé  (5  kil.)  au  N.  et  à  I'Ë.  ~  Le  bourg  se  cache 
en  contre-bas  et  à  1  kil.  de  la  route  nationale  de 
Nantes  qui  traverse  de  l'E  à  l'O.  sur  une  longueur 
de  4  kil.  A  son  entrée  sur  la  commune  s'en  dé- 
tache vers  N.  le  chemin  de  grande  communica- 
tion d'Angers  à  la  Pouôre.  Un  chemin  vicinal, 
passant  dans  le  bourg,  relie  la  roule  nationale 
de  Nantes  et  celle  deCaen,  à  la  Croix- Cadeau.  ~ 
Il  ne  reste  plus  que  sept  ou  huit  massifs  épars  des 
bois  qui  couvraient  absolument  tout  le  pays,  et 
les  cinq  étangs,  dont  deux  alimentaient  le  ruisseau 
.  de  Brionneau,  ont  tous  M  dossécb^  l'un  après 
4'«utro  et  mis  en  caltore^ 


En  dépendent  les  hameaux  de  POirie  (1  kil.), 
de  la  Ragoterie  (400  m.),  de  Haute -Roche  (300  m.), 
de  Vilnières  (2  kil.),  et  85  fermes  ou  écarts. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  Vilnières  et  de  la  Haie. 

Superficie  :  1,934  hectares  dont  11  hect.  18  en 
vignes,  480  hect.  58  en  bois. 

Population  :  En  1726,  95  feux,  449  hab.  - 
En  1790,  95  feux.  —  En  1820,  677  hab.  -  En 
1831,  650  hab.  —  En  1841,  761  hab.  —  En  1851. 
850  hab  —En  1861,  798  hab.— En  1866,  764  hab., 
dont  i47  dans  le  bourg  (32  maisons,  50  ménage^ 
et  617  de  population  éparse.  —  Deux  fabriquei 
donnaient  quelque  animation,  l'une  de  poteriei 
d'ornementation,  vases,  candélabres  et  tuyaux  di 
drainage,  établie  en  1839  par  MM.  Hervé,  l'autre, 
de  pointes  avec  tréfilerie,  à  la  Haie,  en  1838,  paf 
M.  Marais  père;  —  toutes  deux  sont  délaissées. 

Perception  d'Avrillé  et  bureau  de  poiU 
d'Angers. 

Assemblée,  autrefois  le  1«'  septembre  {Saint" 
Gilles),  actuellement  le  deuxième  dimanche  de 
septembre,  mais  sans  importance. 

La  Mairie,  pauvre  construction  neuve  (1851) 
et  déjà  lézardée,  contient  V Ecole  mixte  des  filles 
ei  dos  garçons. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Gilles  (succursale,  5  ni 
vôse  an  XIII),  forme  un  carré  long  de  30  met.  50 
sur  5  met.  89,  terminé  par  deux  pignons,  —  l'at 
sur  la  façade,  avec  porte  en  accolade  du  xTi«  s. 
et  fenêtre,  —  l'autre  sur  le  chevet,  avec  fenêtre 
ogivale  à  meneau,  encadrée  dans  le  cintre  d'ooe 
baie  romane  à  claveaux  de  pierre  ardoisine  po- 
sés de  champ.  —  Dans  le  mur  vers  S.  apparaissent 
les  traces  de  trois  hautes  et  étroites  fenêtres  avec 
cintres  romans  à  claveaux  réguliers,  toutes  trois 
bouchées,  sauf  une  dont  l'extrémité  supérieure  est 
laissée  libre,  à  cété  d'une  quatrième  baie  toute  mo- 
derne. Le  chevet  repose  sur  le  roc  vif  ,  les  murs  voi- 
sins sur  un  massif  de  grosses  pierres  mal  équarries, 
le  toutcontre-butté  de  contre-forts  à  tous  les  angles 
et  jusqu'à  la  portée  du  clocher  relativement  mo- 
derne. —  A  l'intérieur  la  nef  estnue,  vide,  sansinté- 
rèt.  Elle  était  séparée  jusqu'au  xvjii«s.  du  chœur, 
qui  formait  l'édifice  primitif ,  par  un  mur  avec 
porte  surmontée,  au-dessus  du  toit,  de  deux  petites 
baies  en  manière  de  campanile.  L'arc  de  toffeaQ, 
qui  l'a  remplacé,  date  de  septembre  1704.  Sur  les 
pieds-droits  qui  le  portent  est  peint  un  Caloairt 
avec  un  horizon  de  Judée.  —  A  droite  s'y  appuie 
l'autel  de  St- Sébastien,  dont  la  statue,  posée  le 
jour  de  la  Toussaint  1712,  est  l'œuvre  des  frères 
Saint-Simon.  —  A  gauche  l'autel  de  la  Vierge, 
avec  statue  peinte,  la  robe  autrefois  parsemée  de 
Heurs  de  Us,  bénie  le  15  août  1685.  Deux  statocs 
dans  le  chœur,  St  Eutrope,  à  droite,  St  GiUcêj 
à  gauche,  datent  de  la  même  époque.  —  Au  fond, 
un  très-remarquable  tableau  du  ivii^  s.  représente 
la  Vierge  avec  l'Enfant,  les  pieds  posés  sur  le 
croissant,  dans  une  auréole  d'or,  le  Saint-E^pnt 
planant  sur  sa  tête,  et  le  groupe  entier  entouré 
de  quatorze  scènes  de  la  Passion,  qui  lui  forment 
comme  une  couronne  de  médaillons.  --  Dans  la 
nef,  sous  la  tribune  en  bois,  une  autre  toile  montre 
la  Vierge  conduisant  aveo  Joseph  l'Enfant  Jésti% 
au-dessM  duquel  pltne  U  (klAak^  synboUfM^ 


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BEA 


Cette  œuvre,  attribuée  «a  peintro  Olivier,  porte 
dans  uiKCoin  «In  cadre  les  armes  de  la  famille 
Bault,  Y.  ci-dessus,  p.  229.  —  Cette  pauvre  église 
fol  dévalisée  en  février  1791  par  des  voleui's  qu'on 
arrêta  au  moment  où  ils  venaient  reprendre  les 
vases  sacrés  enfouis  par  eu\  dans  le  bois  d'Â vrillé 

L'ancien  Presbytère,  avec  jardin,  racheté  par 
Il  commune  en  1819 ,  fut  rebâti  sur  le  même 
emplacement  en  1856-1857. 

Le  Cimetière  a  été  transféré  en  1810 

11  a  clé  rencontré  des  haches  celtiques  près  le 
cimetière  et  à  Viluiëres,  et  on  croit  reconnaître  les 
traces  plus  ou  moins  certaines  d'un  Kromleck  à 
la  Grosse-Pierre.  Tout  le  pays  était  couvert  d'ail- 
leurs par  la  forêt  des  Ëchats,  V.  ce  mot,  long- 
temps indépendante  de  toute  paroisse.  Le  comte 
Foulques  la  donna  au  commencement  du  xii"  s. 
aa\  moines  de  St-Nicolas  qui  s'empressèrent  d'y 
défricher  l'emplacement  d'une  église,  de  bénir  un 
cimetière  et  de  former  ainsi  un  centre  pour  les 
habitants  dispersés  dans  la  forêt.  C'est  l'origine 
de  Beaucouzé. 

Le  prieuré  faisait  partie  du  temporel  de  l'office 
du  cellérier  de  l'abbaye  et  fut  réuni  assez  tét  à 
lamense  conventuelle.  En  dépendaient  la  maison 
prioialo  avec  grange  dlmeresse,  refaite  en  pierre 
en  1740,  l'étang  et  la  closerie  de  Beaucousé  at- 
teuant  à  la  maison  du  vicaire,  avec  petite  cour 
eodosc  pour  garder  les  bestiaux  pris  en  délit  dans 
)a  (orèt,  les  métairies  du  Grand4Hn,  de  la  Grande- 
Pierre,  de  la  Ragot<;ie  et  divers  bois.— Les  bâti- 
ments dans  le  bouiig  furent  vendus  nat*  le  20  sep- 
tembre 1791. 

La  euro  dépendait  du  doyenné  de  Candé.  — 
Vacante  par  résignation  de  Pierre  Gourgeaux, 
elle  fat  conférée  le  11  février  1468à  Jacq.  Bienas- 
sia,  coré  de  Saint-Christophe -du -Bois.  —  Jacq. 
Lochery,  15^.  —Jean  Dokin,  1609,  f  le  12  no- 
vembre 1618.  Il  était  remplacé  depuis  1614  par 
laorice  Sauvreau,  qui  bénit  le  W  août  1618  la 
grosse  cloche  nommée  Anne  par  n.  h.  Jean  Guil- 
baolt,  fermier  du  prieuré  et  D"«  Anne  Poitral  de 
la  Ccsanlrie.  —  Richard  Laurent,  1621,  f  le 
a  décembre  1626.  —  Urbain  Garnier,  février 
1<â7-29  septembre  1636.  — Jean  Bruslé,  14  avril 
1638.  Il  signe  jusqu'au  10  février  1656  et  devient 
curé  du  Petit-Paris.  —  Jolit>et,  27  mars  1657- 
18  mars  1668.  —  Âmbroisc  Maussion,  3  août 
1668,  qui  signe  jusqu'au  14  juillet  1679  et  qui 
passe  curé  d'Avrillé.  —  Pierre  Graimhault,  11 
septembre  1679-10,  décembre  1686.  —  Jean  Al- 
'ouet,  précédemment  curé  de  Grézillé,  25  jan- 
vier 168T,  inhumé  le  1«'  septembre  1696,  âgé  de 
66  ans,  sous  le  porche  de  l'église,  à  gaucho,  vers 
la  petite  porte,  la  tôte  prè^  le  pilier.  —  E.  Orye, 
13  janvier  1687,  f  le  19  juillet  1723.  C'est  de  son 
tflnps  que  fut  transformée  et  ornée  l'église.  — 
B.J.  Mondain,  25  août  1723-16  mars  1730.  — 
Frauçois-Helaioe  Chauvin,  6  juin  1730,  inhumé 
le  S4  juillet  1736,  près  la  petite  porte,  dans  le  ci- 
netière,  à  l'âge  de  49  ans.  —  Souchard  de  la 
Planche,  31  août  1736.  —  Uais  une  sentence  de 
bi  Sénéchaussée  d'Angerj  du  12mars  1737  l'évinça, 
tôle  condamnant  à  rostiiuor  les  revenus,  ao  profit 


1737  et  meurt  âgé  de  45  ans  le  9  août  1742.— Pierrt 
Ciret-Desloges,  25  janvier  1743.  Le  30  août  1749 
la  grosse  cloche,  pesant  260  livres,  fut  bénie  par 
D.  René  Lcsassicr,  cellérier  de  St-Nicolas.  et  nom- 
mée Claude- Marie- Anne  par  D.  Claude  Le- 
vacher,  prieur  de  l'abbaye,  et  Marie-Anne  Cres- 
tault  de  la  Motte.  Ciret  tenait  une  pépinière  «  des 
meilleures  espèces  de  châtaigniers  tous  hantés 
ainsi  que  des  arbres  fruitiers  à  haute  tige  » 
dont  il  faisait  commerce  et  qu'annoncent  les  Al- 
manachs  d* Anjou.  —  Lerat,  précédemment 
vicaire,  1»'  avril  1779,  f  le  9  avril  1784,  âgé  de 
44  ans.  Il  avait  pour  vicaire  Fr.-Rémy  Lemétayer, 
récollet.  —  P.-H.  Lesné,  l'^mai  1785-4  avril  1791. 

—  Ce  jour-là  il  remit  les  registres  au  curé  consti- 
tutionnel Marchai,  ancien  prieur  de  l'abbaye  de 
Chaloché,  qui  signe  à  partir  du  18  novembre  1792 
(t  curé  et  greffier  »,  puis  «  curé  et  officier  public  », 
puis  «  of licier  public  ».  Son  ancien  abbé,  Dom  Cou- 
thaud,  V  ce  nom,  était  venu  mourir  en  son  pres- 
bytère le  19  août  1791. 

Cette  pauvre  paroisse,  placée  aux  portes  d'An* 
gers,  participait  à  toutes  les  misères  de  la  ville. 
On  y  voit  plus  qu'ailleurs  l'enregistrement  d'en- 
fants illégitimes,  déposés  par  de  pauvres  servantes. 
Le  20  mai  1618  une  femme  d'Angers,  qui  avait  le 
sien  en  nourrice  aux  Corbinières,  Ten^isonna. 
Dénoncée,  elle  fut  pendue  an  Pilori  et  brûlée 
en  Boisnet  le  18  juillet.  —  Tontes  les  pestes  y 
passent.  —  £n  1626  les  habitants  de  la  Petita- 
Honssaie,  de  la  Ceriseraie,  du  Bois-l'Abbé  an 
meurent,  hommes,  femmes,  enfants.— La  contagion 
existait  encore  en  1631,  en  1637,  en  1638.— fiUe  fit 
rage  en  octobre  1640.  —  L'hiver  de  1709  ruina 
tout,  arbres  et  semailles,  sauf  à  Champmoral, 
aux  Bas-Bouillons  et  au  Petit-Yilnières,  où  les  blés 
furent  épargnés.  —  Le  10  décembre  1711  un  on- 
ragan  terrible  passa  sur  la  paroisse.  —  La  misère 
était  grande  à  la  Révolution  dans  ce  pays  presque 
tout  en  landes,  étangs  et  bois.  —  Le  seigneur  tem- 
porel était  M.  de  Serrant. 

Maires  :  Pierre  Manceau,  agent  municipal 
an  YI,  maire  le  10  messidor  an  VIII,  mort  le 
22  germinal  an  XI.  —  René  François,  18  prai- 
rial an  XI.  —  Camire  Baguais,  2  janvier  1808. 

—  Jean  Dupont,  IC  février  1813.  —  Boux,  an- 
cien élève  de  l'Ecole  Polytechnique,  20  août  1830. 
—Pierre-Julien  Querdray,  4  mars  1831.  — Paul- 
Prosper  Guilhem,  9  mars  1844.  —Louis  Goujon, 
élu  le  13  août  1848,  démissionnaire  en  octobre. 

—  Hervé-Frémond^  1849 ,  démissionnaire  en 
novembre  1853.  —  Charles  Boutton,  6  décembre 
1853,  installé  le  11. 

Arch.  de  M.-el-L.  Série  H  Abb.  S<-iVteo2<u.  —  Areh. 
comm.  E.  —  Journal  de  Afaine-et- Loire,  15  octobre  4830. 

—  Pour  le«  localités,  voir  à  leur  article,  la  Claie,  Afolièret^ 
Guinesert,  VEmérillait,  l'Epicerie,  Champmoral,  lu  Ce* 
riseraie,  etc. 

Beatui. ...  —  V.  Baud. . . . 

JBeaacifoMln  (Fr.)  —  V.  Baudouin. 

Beandonlii  (Alexandre),  prêtre  du  diocèse 
d'Angers  et  carme  de  Challain  près  Segré,  y  rési- 
dait en  1793,  tenant  école.  Il  y  fut  arrêté,  conduit 
à  Craon  et  fusillé  comme  brigand  ie  6  thermidoc 
an  II  (24  juillet  1794). 


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BËÂ 


—  240  — 


BEA 


Seaiidôiilii  (NicoUts)  ài\  aodsi  d6  Précigné  » 
abbé  du  Perray-Nèuf  (1333). 

Beanfail  {Anselme),  religieux  de  St-Nicolas 
d* Angers,  s'enfuit  de  l'abbaye  en  1557  en  empor- 
tant, avec  un  diamant  d*un  prix  inestimable,  pré- 
sent de  la  duchesse  Jeanne  de  Laval,  les  principaux 
reliquaires  d'argent.  Il  les  avait  vidés  aux  mains 
d'une  pauvre  femme,  qu'il  chargea  de  rapporter 
les  reliques.  Recherché  avec  s<Hn,  il  fut  reconnu 
à  Venise  et  pendu. 

Roger,  p.  457. 

Beaufort  {Canton  <|e),  borné  par  les  cantons 
au  N.  de  Baugé,  à  TE.  de  Longue,  au  S.  de  Saa- 
mur  N.-O.  et  des  Ponts-de-Gé,  à  l'O.  d'Angers  S.-B 
et  de  Seiches,  comprend,  sur  15,213  hectares,  les 
communes  de  Beaufort,  Brion,  Corné,  Fonlaine- 
Guérin,  6ée,  St-Georges-du-Bois,  Mazé,  ensemble 
en  1831,  de  f 5,567  bab.  ;  —  en  1841,  de  iS,i93\i.\ 
— enl851,dei5,ii5hab.;  — enl861,dei4,745h.; 

—  en  1866,  de  14,383  hab.,  en  décroissance  lenle 
mais  continue. 

II  est  divisé,  au  centre,  du  N.  au  S.  par  le 
'  Gouestton,  affluent  de  TAulhion,  qui  forme  inlé- 
rieurement  la  limite  vers  S.  et  s'y  prolonge  à 
travers  la  commune  de  Mazé. 

Baaufort,  chef- lieu  de  canton,  arrond.  de 
Baugé  (16  kil),—BeUu8  fortis  1119-1129  (Liv.  N. , 
ch.  197).  —  Belfort  1124-1126  (St-Eloi,  ch.  or.), 
1171  (l«r  Cart.  Saint-Serge,  p.  186),  1185  (Chap: 
St-Maimbeuf).  —  Baufort  1152-1168  (2«  Cari. 
St-Serge,  p.  363),  1227  (Chron.  de  Tour.,  p.  160). 
-^Beaufordus  1203  (Chron.  des  abb.  d'A,  p.  52). 

—  Bellofortium  1650  (Ménard,  Mss.  875).  — 
Beaufort-en- Vallée  xvii-xix«  s.  —  La  forme 
du  nom  indigne  ^fu^-le  «aas-veut  dire  non  forte 
guerre  mais  beau  château. 

Eii«re  Gée  (2  kil.)  et  Fontaine-Guérin  (6  kil.) 
au  N-,  Brion  (4  kil.  1/2)  à  l'E.,  les  Rosiers  (10  kil,) 
et  la  Meuilré  (7  kil.),  dans  l'une  et  l'autre  avec 
station  de  U  ligne  d'Orléans,  au  S.,  Mazé  (5  kil.) 
à  l'O.  —  A  31  kil.  d'Angers,  30  kil.  de  Saumur. 

Les  routes  dôpartemeatales  d'Angers  à  Longue 
etde  Baugé  à  la  Loire,  qui  s'y  entrecroisent,  rallient 
à  elles  les  chemins  des  Rosiers  à  Durtal  et  de  Beau- 
fort  au  Lude  par  Baugé. 

La  a  petite  ville  assez  jolie  »,  comme  l'appelle 
déjà  Chopin  au  xvi«  s.,  s'élève  dans  une  plaine, 
au  pied,  vers.  N.,  de  la  colline  qui  portait  le 
château  et  qui  domine  toute  la  vallée,  couverte 
iusqu'au  xiv«  s.  de  marais  et  d'une  forôt  défrichée 
pour  la  plus  grande  partie  de  1320  à  1350. 

En  dépendent  les  villages  de  i'Epinay  (1,800  m.), 
Rouzou  (1.800 met.),  les  Seillandières  (1,600 met.). 
Prince  (3,200  met.),  Bonchevreau  (3,600  met.), 
Bousseline  (1 ,300  met.) ,  le  Pont-Rouge  (2^900 met.), 
Moutachinou  (1,800  met.),  le  Canada  (1,900  met.), 
la  Grosse-Pierre  (2,500  met),  St-Pierre-du-Lac 
(2,100  met.),  Gaig(k3(3  kil.).  Moulines  (3,200  m.), 
le  tout  relié  par  80-  à  90  fermes. 

Y  passent  le  Couesnon  et  les  ruiss.  du  PÂtis, 
du  Mothais  et  de  Brené. 

Superficie  :  3,562  hectares  dont  145  en  vignes, 
à  peine  50  hect.  27  ares  en  bois,  restes  de  la 
forêt  qui  couvrait  tout  le  pays. 

Forêt,  —  Le  plo^  uioî^n  titre  ^  ea  parlo«9l 


une  charte  de  1148  portant  donation  parGeoffhiy* 
le-Bel  à  Olhon  du  Lac  de  1,2  A)  arpents  de  frous 
et  dégâts  sur  3,600  arpents,  qu'elle  aurait  contenus 
à  cette  époque,  à  la  charge  d'en  réserver  600  pour 
le  pacage  des  bestiaux  des  habitants,  suivant  le 
droit  de  concessions  antérieures.  Cette  pièce  n'est 
-  connue  que  par  la  relation,  dont  s'autorise  une 
transaction  du  28  mai  1356  passée  entre  ie  comlE 
Roger  et  René  de  Périers,  sieur  du  Lac.  Ces  droits 
d'usage  favorisaient  le  défrichement  en  intéres- 
sant les  habitants  aux  .communs  de  vaine  et 
vague  pâture;  les  gardes  fieffés,  s'y  créèrent  de 
leur  côté  des  habitations,  transformées  pins  tard 
en  domaines;  de  nombreuses  ordonnances  des 
rois  ou  des  comtes  en  aliénèrent  aussi  i  plusieurs 
neprise-s  de  vastes  espaces  pour  convertir  en  cul- 
ture et  distribuer  en  métairies.  —  Dès  le  xir*  s. 
la  fotôt  est  déjà  réduite  à  la  lisière  des  deux  rives 
de  l'Authion,  sur  une  demi-Ueue  de  large  encore 
en  1350.  C'est  la  Grande  foret  de  Vallée  donl 
se  détachent  à  distance  de  larges  bouquets  de 
boi^.  En  1666  le  conseiller  Leferron»  commissaire 
spécial,  procéda  au  boniage  et  la  divisa  en  trois 
parties  sous  trois  noms  :  1«  Za  Forêt  de  Beau- 
fort  (l,'Zi63  arpents);  -T-  2°  le  Bois  de  Beaufort 
(112,  arpents  1/2);  —  3®  te  Buisson  de  Chanay 
(^7  arpents  1/2)»  —.ces  deux  deriûères  presque 
aussitôt  engageas, |>uis  défricliées  l'une  en  labours, 
l'autre  en  prés.  Dès  1674  une  vente  réduisit  la 
première,  la  seule  qui  restât,  à  1329  arpents.  — 
En  1756  elle  était  répartie  ea  trois  bailliages  con- 
fiés chacun  à  un  sergent  :  le  Porteau,  la  Garde 
de  Mazé,  le  Métail,  le  tout  bien  planté  de 
chênes,  frdnes  et  ormeatix  en  futaie  si  épai.sse 
que  les  jeunes  ventes  n'étaient  accessibles  qu'à 
plus  de  trente  ans.  Le  débit  s'en  faisait  à  Nantes 
pour  la  marine,  ie  reste  à  Beaufort  et  à  Angers, 
amené  à  la  Loire  par  l'Authion,  mais  seulement 
jusqu'aux  vannes  du  pont  de  Sorges,  où  il  fallait, 
quand  elles  étaient  fermées,  tran.sborder  et  re- 
charger à  bras.— Un  écart  de  bois  dit  la  Garenne 
du  château,  près  la  Ménilré,  comprenait  en  cuire 
7  arpents  dès  lors  désignés  pour  6trc  défrichés. 

Communs—Le  règlement,  sans  cesse  invoqué, 
donné  par  Jeanne  de  Laval  en  son  manoir  de  la 
lléiiitré  le  2  mai  1471,  atteste,  reconjiatt,  conGrme 
aux  oc  subgès,  manans  et  habitans  au  dedans  des 
uns  et  mettes  des  frous  communaux,  herbaigcf;, 
charnaiges  et  pasnages  du  comté  »,  la  liberté,  «à 
eux  anoiennement  octroyée  »,  d'y  mener,  moyen- 
nant une  redevance  annuelle,  «  leurs  bœufs,  mua- 
tons  ,  ohevaux ,  porcs,  oies  ou  autres  plumaiges, 
jusques  à  tel  nombre  que  bon  leur  sembloil  », 
mais  uniquement  ceux  «  de  leur  creu  et  nourry  » 
et  non  -point  de  toute  origine  et  de  passage  pour 
la  revente  ou  l'engraissement.  L'acte  n'est  fait 
môme,  sur  la  plainte  des  usagers,  que  dans  ce  but 
spécial  d'empocher  l'introduction,  par  une  pra- 
tique alors  nouvelle,  de  multitude  d'animaux  ap- 
partenant à  des  forains,  qui  envahissaient  et  rui- 
naient les  pâturages.  Le  règlement  constate éé'ale- 
meut  la  coutume  «  de  plusieurs  des  circoavoi4us 
et  prouchaius  »  du  comté  d'y  envoyer  leurs  lies- 
tiaui  et  ^oomet  seutemeui  leur  droit  d'usage,  sans 
k  coatesleri  k  \m%  (eate  dooUe.  •—  Les  ïm^imn 


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étaient  admis  da  23  avril  au  8  septembre.  -  En 
ooofonnité  des  lettres-patentes  de  1572  etl5l3et 
en  ezécation  d'un  arrêt  du  Parlement  de  1574,  il 
fat  procédé  à  un  triage  qui  réserva  au  roi  1.200  ar- 
pents, en  abandonnant  le  reste  des  terres  vagues 
et  vaines  aux  habitants  à  perpétuité,  indivisément, 
litoation  confirmée  par  Tédit  d'avril  1667  et  de 
nouveau  par  un  arrêt  de  la  gi-ande  Direction  des 
Fmances  du  1*'  août  1767,  qui  annula  les  privi- 
lèges  accordés  à  des  concessionnaires,  et  par  un 
utra  du  Conseil  de  Monsieur  (22  septembre  1769) 
qui  renouvela  les  édits  antérieurs. 

Les  travaux  d'assèchement  de  la  vallée  par  la 
caaaliiation  de  rAuthion,  Y.  ce  mot,  se  sol- 
dèrent avec  le  produit  de  la  vente  de  partie  des 
ooaununanx  indivis.  Le  reste  fut  Tobjet  d'un  par- 
(2ige  arrêté  dans  le  courantde  Tannée  1834  et  consa- 
cré par  ordonnance  da  24  avril  1835,  sauf  une  ré- 
ier?e  laissée  à  la  disposition  du  syndicat  pour  faire 
face  aux  frais  d^entretien  des  ouvrages.  15  com- 
nnnes  eurent  leur  part  proportionnelle.  Beau- 
fort,  Brion,  Mazé,  Corné,  Andard,  Brain,  Trélazé, 
lnPonts-d»-Cé,  la  Daguenière,  la  Bohalle,  Saint- 
Matharin,  U  Ménitré,  les  Rosiers,  St-Clément, 
St-Martin-de-larPlace.  Beaufort  se  trouve  ainsi 
yottéder  200  hect.  de  terres  en  culture  et  245  hect. 
de  marais,  d'une  valeur  ensemble  de  867.000  fr. 
-  Une  indemnité  de  20.000  francs  fut  accordée  à 
St-Georges-du-Bois,  une  autre  de  i  .500  à  Fontaine- 
Gnérm  pour  tout  droit.  —  En  1849  et  de  nouveau 
«n  18b3f ut  soulevée  la  question  du  droit  de  seconde 
berbe.  Les  communes,  mises  en  demeure  en  1856  de 
le prononcer,  se  partagèrent  en  deux  groupes  dont 
6  poor,  9  contre  le  droit  d'usage  et  de  parcours 
indiTis  sur  la  totalité  des  prairies.  D'une  exper- 
tise, décidée  en  réunion  des  maires  (2  juin  1856), 
il  rétolta  la  consUtation  cadastrale  de  2  387  hec- 
toes  28  ares  87  centiares  (évalués  8.336.062  fr.) 
dont  1.881  hect.  40  a.  17  c.  furent  déclarés  soumis 
ans  SQcun  doute  à  Tusage  et  estimés  seuls 
6.518.459  fr.  Les  six  communes  opposantes  à  l'in- 
division, Andard,  Brion,  Beaufort,  St-Mathurin, 
1m  PonU-de-Cé,  Trélazé,  consentirent  (30  juillet 
1S9)  à  abandonner  tous  leurs  droits  moyennant 
«ne  indemnité,  fixée  pour  la  commune  seule  de 
Beaolbrt  à  la  somme  de  222.835  francs. 

Sn  regard  de  cette  opulence,  il  faut  rappeler 
^'atant  la  Révolution  la  ville  possédait  pour  tout 
RTenn  îhuie  livres  cinq  soi»  de  rente. 

Population  :  Xn  1699,  983  feux.  —  En  1726, 
im  feux  dont  800 en  ville,  4,600ha.h.  -  Enl82i, 
5.P7ilub.  —  En  1831,  5.774  hab.  —  En  1841, 
5.174  hab.  —  En  1851,  5.207  hab.  —  En  1861, 
5.160  hab.  -  En  1866,  5./50hab.  dont  2.7î8h, 
^  la  ville  (840  maisons,  940  ménages).  —  En 
décroissance  plus  rapide  même  que  le  canton. 

Bureau  de  poste  et  chef  lieu  de  perception 

pow  le8c»«  de  Beaufort,  Gée,  Brion,  St-Georges. 

dn^Bois  et  Pontaine-Guérin. 

bduttrie.      —     Commerce.     Trois      foires 

■*!^  y  existaient  dès  le  xvii»  s.  :  le  mercredi 

|«Jede l'Annonciation  (25 mars)^  autrefois  tenue 

k    k  Iniiin^  de  cette  fêto,  —  le  mercredi  avant  la 

\    ?Weiii(24juin),— etlemercredi  avant  la  St-Mar- 

i  "dliiver.  —  Unequatrième  y  fut  créée,  par  arrêté 


du  28  février  1806,  au  deuxième  mercredi  de 
septembre.  —  Sur  le  vœu  exprimé  par  le  Conseil 
général  le  26  août  1869  et  par  arrêté  du  9  no> 
vembre  suivant,  les  foires  ont  été  rendues  men- 
suelles et  se  tiennent  le  premier  mercredi  de  chaque 
mois.  —  On  voit  mention  du  marché  dès  1322 
Cartul.  de  Monnais,  p.  412).  Il  fut  fixé  en  1605 
au  mercredi  de  chaque  semaine.  —  La  mesure  du 
comté  de  Beaufort  comptait  12  boisseaux  pour  9 
des  Ponts-de-Cé  ;  le  prieuré  avait  la  sienne  dis- 
tincte, double  de  celle  du  comté.  —  «  Grana  com- 
merce de  blés  »,ditMiromesnilen  1699;  —  fruits 
secs,  toiles,  huile  de  noix,  bestiaux  et  chanvres, 
surtout  depuis  l'établissement  en  Anjou  des  ma- 
nufactures. —  Fabrique  de  conserves. 

Blés,  millet,  lins,  colza,  chanvres  renommés 
des  terres  de  la  vallée  où  ils  s'élèvent  à  4  et 
5  mètres  de  hauteur,  mûriers,  fèves  de  ma- 
rais ;  cultures  martiîchères,  jardins  et  pépinières. 

Des  lettres  du  14  mars  1750  autorisèrent  la  créa- 
tion dans  la  ville  «  d'une  manufacture  de  toile  de 
la  qualité  de  celles  qui  se  fabriquent  en  Russie  ». 
—  Par  nouvelles  lettres  du  21  mars  1752  les  di- 
recteurs Deshayps  et  Pigeot  et  leurs  successeurs, 
leurs  commis  aux  achats  des  chanvres  et  le  contre- 
maître des  travaux  furent  exemptés  du  logement 
des  gens  de  guerre,  de  quart,  garde  et  taille.  — 
Elle  appartenait  en  1777  à  Jean  Pâlot,  en  1790  a 
Maurice  et  Georges  Haudard  de  Ste-Gemmes  et 
autres  associés,  qui  la  vendirent  à  Jean  Pierre- 
Louis  Délavai,  procureur  en  la  cour  du  roi,  pour 
65.000  livres.  Elle  occupait  alors  136  métiers.  — 
Elle  a  été  acquise,  bâtiments  et  enclos,  par  au- 
torisation du  22  mai  1837,  le  6  décembre  1838 
de  MM.  JoubertrBonnaire  et  Raimbaud  d* Angers 
par  la  commune  de  Beaufort. 

L'Église^  érigée  en  cure  (19  brumaire  an  XI), 
est  dédiée  à  Notre-D.«me.  —  Le  plan  forme  une 
croix  latine  d'une  longueur  totale  de  46  met.  40 
sur  9  met.  50  dans  la  nef  et  9  met.  dan«  le  chœur, 
avec  transept  de  31  met.  50  de  long  sur  7  met.  85 
dans  le  bras  droit,  9  met.  25  dans  le  bras  gauche. 
Dans  l'angle,  à  l'entrée,  à  droite  du  chœur,  s'ouvre 
la  Chapelle  à  la  Reine  (6  met.  25  sur  3  met.  50) 
en  souvenir  de  Jeanne  de  Laval  qui  la  fonda 
en  1485,  voûtée  en  ogive  avec  un  écusson  blanc 
à  la  clef  entouré  d'une  couronne  d'épines.  —  La 
galerie  moderne  qui  cachait  la  façade  vient  d'être 
abbattue,  ainsi  que  la  façade  même  (xvi*  s.)  qu'on 
a  reconstruite  en  l'avançant  d'une  travée,  sur  le 
plan  exact  mais  agrandi  de  Tancienne,  avec  large 
fenêtre  flamboyante,  la  porte  accostée  de  deux  lé- 
gers contre-forts  à  petites  niches  étagées  en  demi- 
relief,  ornementées  de  colonnes  en  torsades,  de 
grappes  de  raisins,  de  crousilles,  de  pampres  et  de 
perles  en  couronne^,  l'archivolte  paré  de  bouquets 
et  de  légères  guirlandes.  —  Au  milieu  une  élégante 
niche  en  encorbellement  abrite  une  statue  de 
«  N.-D. -de-Grâce  ».  —  Le  chœur ^  qui  est  aussi 
pour  être  transformé,  porte  à  une  clef  de  voûte 
les  premières  armoiries  de  la  ville.  Il  est  ainsi 
que  le  transept  du  midi  plus  ancien  que  le  reste 
de  l'édifice.  La  voûte,  moins  élevée  que  dans 
les  parties  modernes,  garde  aux  retombées  de 
petites  figures  grotesques  et  des  monstres  en^lein 

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relief.  Le  style  indique  la  fin  du  ziy«  s.  ou  les 
premières  années  du  xv«.  —  Dans  la  grande 
neff  percée  de  chaque  côté  de  quatre  hautes 
fenêtres  à  double  meneau  chargé  de  cœurs  et  de 
quatrefeuiUes,  des  fi^upes  de  trois  tores  ronds 
remplacent  les  colonnes  et  montent  en  faisceau 
pour  s'écarter  en  compartiments  prismatiques  qui 
s*encheyétrent  à  grand  effet  compliqué.  ^  Com- 
mencée en  1499,  elle  s'achevait  en  1527  et  ne  fut 
absolument  terminée  qu'en  1536,  date  inscrite  sur 
une  clé.  Les  armes  d'Honorat  de  Savoie  figuraient 
au-dessus  de  la  grande  porte.  —  Des  chapelles  doi- 
vent y  être  surajoutées  tout  au  long,  entre  chaque 
contre-fort.  —  Le  clocher  (48  mot.  de  haut.)  est 
en  partie  l'œuvre  de  Jean  de  Lépine,  comme  sans 
doute  la  façade.  Construit  sur  la  dernière  travée 
du  bras  droit,  il  ne  fut  achevé  qu'en  1542.  Il  a  été 
restauré  en  1759.  La  tour,  carrée  de  la  base  au 
sommet,  est  divisée  par  son  ornementation  comme 
en  trois  ordres,  dont  les  deux  premiers  sont  an- 
térieurs au  xv»  s.  A  la  partie  inférieure,  des 
pinacles  simulés  décorent  les  angles  et  encadrent 
chacun  une  fenêtre  ogivale  ;  au-dessus,  de  longs 
pilastres  sans  corniches,  avec  ornements  déliés  qui 
8*effilent  en  pointes  d'ogives  ;  enfin  un  corps  d'ar- 
chitecture à  double  baie  ronde  et  archivolte  en 
relief,  décoré  dans  le  goût  de  la  renaissance,  avec 
colonnes  cannelées  dont  le  chapiteau  imite  la 
feuille  d'acanthe  et  porte  sur  la  frise  un  médaillon. 
Le  couronnement  primitif  d'une  rampe  en  pierre, 
qui  menaçait  ruine,  a  été  depuis  longtemps 
abbatu.  Le.  fatte  porte  une  sorte  de  dôme  entre 
les  clochetons  des  angles  surmontés  d'un  crois- 
sent,  qui  rappelle,  dit-on,  l'ordre  du  Croissant» 
cher  à  René  et  à  Jeanne  de  Laval. 

L'intérieur  de  l'église,  malheureusement  badi- 
geonné en  1784  par  l'organiste  Urson,  de  nouveau 
en  1819  par  l'italien  Sertorio,  possède  un  grand 
autel  (1840,  style  Louis  XllI)  surmonté  d'un  Cal- 
vaire, dont  les  personnages  s'appuient  sur  une 
peinture  moderne  qui  n'a  d'intérêt  que  la  repré- 
sentation du  clocher  et  de  l'ancien  château  de 
Beaufort.»*  Sous  le  bras  droit  l'autel  de  la  Vierge 
Mère  porte  la  date  de  1647,  ~  sous  le  bras  gauche, 
autel  dédié  à  St-Pierre  avec  statue  moderne.  — 
L'autel  de  St« Augustin  et  de  St- Joseph,  véritable 
chef-d'œuvre  de  menuiserie,  est  de  la  façon  d'un 
des  Récollets  et  daté  de  l617.  Il  a  été  restauré 
en  1837  et  tiré  des  ruines  de  leur  chapelle  aban- 
donnée. '^  A  côté  une  Annonciation,  qu'une 
restauration  moderne  a  gâtée,  représente,  dit- on, 
sous  les  traits  de  la  Vierge,  M**'*  de  Montespan,  qui 
Tavait  donnée  à  l'église.  —  Signalons  encore  un 
tableau  de  Coûtant,  donné  car  Charles  X,  un  mé- 
diocre St-Éioi,  présent  d'Éloi  Jourdain,  V.  ce 
nom,  une  Adoration  des  Magea^  aux  fonts-bap- 
tismaux un  Baptême  de  J.-  C.,  donné  par 
M.  Daoquetil  de  Ru  val,  sur  Tau  tel  de  St-Augustin 
le  portrait  du  patron,  donné  par  M.  l'abbé  Joubert, 
à  côté,  une  très  belle  toile  du  xvii*  s.,  les  Noces 
de  Cana,  avec  inscription  publiée  dans  le  Ré- 
pertoire Arch.,  1868,  p.  148  ;  —  au  bas  de  la 
nef  les  restes  d'une  fresque  de  V Annonciation 
(zvi«  s.),  devant  laquelle  Marguerite  de  Créhallet, 
dame  d'honneur  de  Jeanne  de  Laval,  fut  enterrée , 


enfin  deux  médiocres  petites  toiles  dont  un  J^« 
au  fnrdin  des  Oliviers,  dans  la  chapeUe 
St-René  et  dans  la  sacristie.  —  Les  orgue»,  res- 
taurés en  1632  par  Maillard,  en  1789  par  Luck, 
ont  été  augmentées  vers  1858  par  M.  Bonn,  de 
Tours.  —  L'église  possédait  en  1790  deui  reli- 
quaires en  argent  représentant  l'un  St  Sébastitn, 
l'antre  St  Honoré  avec  reliques  données  par 
Honorât  de  Savoie. 

Y  étaient  desservies  au  xvii*  s.  les  Confîréries 
du  Saint-Sacrement  fondée  par  le  prieur  le 
20  mai  1540,  confirmée  par  bulle  de  1610  et  dé- 
cret épiscopal  de  1614,  des  Cinq-Plaies  parboUe 
d'Alexandre  VII  et  décret  épiscopal  du  14  juillet 
1666,  du  Rosaire  (5  juin  1651),  des  Agonisants 
(13  mars  1683)  et  de  St- Sébastien,  cette  dernière 
seulement  approuva. 

La  Cure  est  l'ancien  prieuré  reconstruit  parle 
prieur  Bernard  avec  oratoire  érigé  par  le  prienr 
Pelletier.  Elle  a  été  rachetée  par  la  ville,  en 
vertu  d'une  ordonnance  du  23  décembre  1822,  et 
récemment  restaurée.  Dans  la  saUe  à  manger,  nne 
grande  toile  représente Beaufort  au  xtiii*  s.,éani 
la  grande  salle,  figurent  les  portraits  des  corés 
Joubert  et  Ferrand,  par  l'abbé  Bariller,  de  Mon- 
gazon.  —  La  cure  était  précédemment  établie  dans 
la  maison  de  la  Providence^  rue  St-Jacqnes. 

Le  Cimetière  se  trouvait  dans  un  jardin  du  châ- 
teau donné  le  17  juin  1499  par  Louis  XII,  où  exis* 
tait  une  petite  chapeUe  démolie  vers  1765.  Chaque 
année,  en  souvenir  de  ce  présent,  le  jour  de  l'Afl* 
somption,  on  célébrait  avant  la  messe  paroissiale 
une  grvid'messe  dite  in  Messe  du  Roi.  —  Le  nos- 
veau  cimetière  a  été  acquis  par  plusieurs  actes 
consécutifs  en  1828-29,  autorisés  par  ordonnance 
du  25  octobre  1829,  à  500  mètres  du  faubourg  de 
la  Chaussée. 

L'ancien  Temple  protestant  existe  encore,  au 
centre  de  la  ville,  rue  du  Puits-Bouchard,  dans  la 
demeure  actuelle  du  juge  de  paix,  M.  Bért- 
tault.  ^  Une  loge  maçonnique  était  aussi  or- 
ganisée en  ville  avant  la  Révolution. 

La  Mairie,  construite  avec  Taide  d'un  emprunt 
spécial  voté  le  21  juin  1860  (architectes  MM.  Du- 
vétre  et  Bonnet,  d'Angers),  est  un  édifice i  faire  en* 
vie  à  de  plus  grandes  filles.  La  façade  en  est  orne- 
mentée de  briques,  et  l'intérieur  remarquable  par 
l'ampleur  et  l'élégaoce  de  ses  distributions.  La 
grande  salle  du  conseil,  précédée  d'un  salon  d'at' 
tente,  est  décorée  des  armoiries  de  Beaufort, 
d'Anjou,  de  Baugé  et  d'Angern.  —  Vis-à-vis  est 
installé  depuis  le  l*r  novembre  1865,  le  bwresu 
télégraphique  y  le  premier  bureau  communal, 
qui  ait  fonctionné  dans  le  département  et  une 
hibUMhèque  populaire,  composée  non  de  ba- 
nalités mais  de  beaux  et  bons  livres,  que  les 
habitants,  les  ouvriers,  les  paysans  empruntent 
avec  zèle  et  se  passent  de  main  en  main.  L'bÔtel 
a  pour  décharge  un  corps  de  bâtiment  du  cou- 
vent des  RécoUets  (xvii»  s.)  et  a  été  construit 
sur  l'emplacement  d'une  cour  entourée  de  galeries, 
qui  formaient  leur  cloître,  et  d'une  chapelle 
qui  depuis  la  Révolution  avait  servi  de  pensionnat 
et  d'atelier  de  tissage.  Les  fouilles  y  ont  fsit 
rencontrer  de  nombreuses  sépultures  et  quelques 


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épiuphes  aussitôt  brisées.  La  cloche  a  été  déposée 
à  la  Mairie  et  porte  la  date  de  1678  avec  la  men- 
lion  qu'elle  fut  Dommée  par  messire  Lemarié, 
goQTirneur  et  sénéchal,  et  Marie-Elisabeth  d'Aï- 
longny. 

11  faut  la  peine  de  signaler  Tis-à-vis  la  Mairie 
an  hôlel  des  premières  années  du  xvii«  biède, 
à  deux  portails,  l'un  très  sobre  en  son  ordon- 
nance régulière,  l'autre  chargé  de  rinceaux  de 
palmes  du  goût  le  plus  élégant,  type  excellent 
de  l'architecture  Louis  XII 1,  appartenant  au 
iviii»  s.,  aux  DuTau  de  Chayagne,  aujourd'huià 
Mii'>  Du  Landreau  ;  -^  V hôtel  de  la  Torpanne, 
xvn'  s.  ;  ~>  la  maison  de  la  ChapetleJoly^  sur 
le  vieux  cimetière  arec  sculptures  renaissance  ; 
—  dans  la  grande  rue,  une  maison  dont  la  face 
SOT  la  cour  porte  un  écusson  chargé  d'un  che- 
vron a^ec  la  date  de  1612;—  la  maison  Da- 
guet,  place  de  la  (Colonne,  dont  les  caves,  dit-on, 
communiquent  aux  souterrains  du  château;  -^ 
la  maison  Safflet  près  l'ancien  Temple,  datée 
de  1584;  ^  ï'Miel  Danquetil  de  Ruval,  dont  le 
lalon  conserve  des  sculptures  de  David  père  ;  -* 
djtns  la  même  rue,  un  logis  de  bois  du  xvi«  s., 
arec  on  jeu  de  billard  pour  enseigne  ;  '—  partout 
dans  les  faubourgs,  qui  s'allongent  sur  les  routes, 
1m  petits  logis  à  pignon  do  bois  ou  de  pierre  qui 
gardent  encore,  mieux  qu'ailleurs  peut-être, 
la  physionomie  des  vieux  temps  passés.  —  Au 
pont  du  Moulin,  un  cadran  solaire  en  ardoise, 
daté  de  1648,  représente  une  rue  de  Beautort. 

École  mutuelle  laïque  communale,  construite 
en  1841.  —  École  libre  de  frères  Ignorantins, 
éublie  en  1866  dans  Tancienne  manufacture.  *- 
Deux  pensionnats  de  jeunes  filles  dont  une  avec 
chapelle  en  style  du  xiii*  s.,  édifiée  en  1865.  — 
Salle  d'asile  1860. 

Le  Collège  fut  fondé  le  25  janvier  1577  par 
déUbération  des  habitants  dont  cent  des  princi- 
paux signèrent  l'acte.  Pierre  Buron,  sègrayer  du 
comté,  mort  le  26  juin  1595,  légua  une  rente  pour 
l'entretien  du  maître.  Jean  Garreau,  qui  tenait 
déjà  les  écoles  en  1562,  en  fut  le  premier  princl- 
psl.  André  de  l* Abbaye  lui  succéda  en  1596, 
puis  Jean  Chevaiade  la  Saulaie,  —  Bourgouin, 
chapelain  de  Gizeux,  22  novembre  1648.  — 
Jacques  Berge  (V.  ce  nom),  1660.  —  François 
Brigain,  qui  se  démet  par  vieillesse  en  1680.  — 
Pierre  Cartier,  19  octobre  1680,  démissionnaire 
le  16  juin  1718.  —  Math.  Lemonnier,  1727.  — 
Franc.  Hocher,  curé  de  Braye,  1741.  —  Jacq. 
Nilerin,  22  novembre  1744.  —  Louis  Corbi- 
neauj  l«r  octobre  1752,  démissionnaire  en  mai 
1»58.  —  Jacq.-Urb.  Bouchard,  anc.  professeur  à 
l'Oratoire,  20  août  1758.  —  Vers  1780  ladirection 
paMe  aux  mains  d'un  laïc  dont  le  fils  y  enseigne  Té- 
critare,  la  lecture,  Tari thmé tique.  Lui-même  pro- 
feasait  la  rhétorique  et  payait  les  autres  rége  nts  cha- 
can  60  livres  —  A  la  distribution  des  prix  avaient 
lien  divers  exercices,  des  plaidoyers,  des  interro- 
Ksioires  ;  en  1782  fut  représentée  une  pastorale,  le 
Oeootr  accompli,  suivi  d'une  autre  petite  pièce,  le 
^ugetnent  imprévu.  Les  bâtiments  primitifs  se 
trouYaient  sur  les  glacis  du  ch&teau.  dans  Taucien 
jogisderaumônierdela  reine  de  Sicile.  Ils  furent 


reconstruits  en  1725,  avec  chapelle  abandonnée 
et  interdite  en  n65.  —  Fermé  pendant  la  Révo- 
lution, puis  rétabli  en  octobre  1807  sous  la  direc 
tion  de  M.  Chiron  et  libre  jusqu'en  1868,  il  a  été 
donné  à  cette  époque  à  l'Université,  qui  Ta  affecté 
à  une  école  spéciale,  sous  la  direction  des  maîtres 
de  l'École  de  Cluny.  Les  travaux  d'un  nouvelédi- 
fice  sur  les  plans  de  M.  Beignet  ont  été  adjugés 
en  juin  1869.  11  est  terminé,  mais  non  occupé 
encore  et  porte  à  son  fronton,  qui  domine  tout 
Thorizon.  la  date  1871. 

La  fondation  de  VHdlel*Di€u  remonte  au 
xv«  s.  —  Dès  1412  un  riche  bourgeois,  Jean  Joan- 
neaux  et  sh  femme  avaient  converti  leur  hôtel  en 
«  aumônerie  et  maison-Dieu  »  pour  s'y  consacrer 
avec  tous  leurs  biens  au  service  des  pauvres  pas- 
sants, des  infirmes,  des  orphelins.  Par  acte  du 
27  janvier  1413  Boucicault,  comte  de  Beautort, 
accepta  le  patronage  de  l'œuvre  et  le  titre  de  fon- 
dateur qui  lui  était  offert  pour  la  mieux  perpétuer. 
Il  lui  donna  un  règlement,  confirmé  par  le  Par- 
lement le  5  juin  1559  et  par  lettres- patentes  de 
mai  1670,  qui  en  confiaient  l'administration  à  un 
bon  prud'homme,  natif  de  la  ville  et  élu  par  les 
habitants.  La  chapelle,  dédiée  à  St  Jean,  recons- 
truite en  1450,  s'élevait  presque  vis-à-vis  la  rue 
du  Puits- Bouchard,  dans  la  grande  rue,  où  une 
partie  du  portail  resta  longtemps  enclavée  dans 
les  constructions.  En  15991a  maison  presque  ruinée 
fut  donnée  aux  Récollets  pour  leur  établissement, 
mais  l'hospice  reconstitué  fut  transféré,  non  sans 
peine,  au  faubourg  des  Moulins^  dans  un  hôtel 
acquis  par  la  ville  le  13  décembre  1632.  Une  cha- 
pelle y  fut  construite  en  1659.  Les  religieuses  de 
St- Joseph  s'y  établirent  en  1671.  Une  reconstruc- 
tion complète  eut  lieu  en  1672,  dont  Henri  Arnauld 
posa  la  première  pirrre  le  5  mai.  —  Les  biens 
des  aumôneries  et  hôpitaux  de  Longue,  Beaufort 
et  St-Mathurin  y  furent  réunis  en  1690.  -^  De 
beaux  et  vastes  bâtiments  reconstruits  au  milieu 
d'un  enclos  ont  transformé  depuis  une  cinquan- 
taine d'années  l'établissement.Les  combles  portent 
encore  la  date  de  1670.  1674,  1690.  —  La  cha- 
pelle (xviies.)  n'offre  d'intéressant  qu'une  fresque 
moderne  représentant  la  Nativité,  deux  figures, 
St  Augustin  et  St  Charles  Borromée,  et 
une  belle  garniture  d'autel  (xvin*  a.).  —  A  côté 
s'ouvre  le  clottre  des  religieuses  et  la  salle  capi- 
tulaire,  qui  conserve  de  précieux  portraits  :  an 
fond,  F.-M.-Al.  Jér.  Nioche  de  la  Brosse,  cha- 
noine de  St-Maurice  d'Angers,  les  évêques  J.  de 
Vaugirauld  et  Mie.  Le  Pelletier,  un  archevêque 
de  Tours,  à  gauche  Tévêque  Pofieet  de  la  Rivière, 
Jérôme  Le  Roger  de  la  Dauverâiére,  fondateur 
de  l'ordre.  M'**  de  Melun,  Jeanne  Ciret,  Fran- 
çoise de  Contades,  Radegonde  Vallet,  Marie  de 
La  Fère,  anciennes  supérieures,  Ste  Jeanne  de 
Chantai  ;  à  droite  Anne  de  Cléronné^  fondatrice 
de  l'ordre  à  Montréal,  une  Ursnline  de  Tours;  -*- 
sur  la  cheminée,  l'évêqueCh.  MontauU  (pastel), 
et  Henri  Arnauld  communiant  un  malade 
(zviio  s.).  —  Dans  le  réfectoire,  un  tableau  re- 
présente St  Léiin  recevant  les  vaux  d'une 
hospitalière  (xvit*  s.).  Il  est  question  de  créer, 
comme  annexe  &  rétablissement  un  véritable  hos- 


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pice  des  petits  ménages,  pension  et  refuge  de 
vieillards.  ^ 

L'hôpital  des  Incurables^  précédé  d'un  magni- 
fique préau  avec  vastes  cours,ne  présente  d'ailleurs 
rien  à  mentionner.  Il  fut  créé  le  19  juin  1681,  sans 
aide  étrangère,  par  lessoinsde  Mi^'Lemariéetdu 
prieur  de  Caignou.  Des  donations  permirent  d'en 
commencer  la  construction  en  1769.  La  première 
pierre  en  fut  posée  par  le  fils  du  maréchal  de 
Contades,  qui  avait  autorisé  de  prendre  pour 
l'œuvre  les  débris  du  château.  —  Sur  l'entrée  on 
lit  :  Amor  extf-uxit,  pietas  consecravit,  ca- 
ritas  dotabit. 

Les  Halles,  autrefois  sur  la  grande  place,  ont 
été  reconstruites  sur  l'emplacement  voisin  du 
Palais  en  1842  et  renferment  les  salles  de  la 
Justice  de  paix.  C'est  un  quadrilatère  à  quatre 
faces  percées  de  deux  étages  de  fenêtres  avec 
portes  de  bronze  et  vastes  caves  voûtées. 

Au  milieu  de  la  principale  place  de  Beaufort,  le 
forage  d'un  puits  artésien  fut  commencé  en  1836, 
sous  ladirectionde  Tingénieur  Degousée,et  pour- 
suivi jusqu'à  143  met.  33  cent.  Les  difficultés 
croissantes  réduisirent  le  projet  à  une  simple  fon- 
taine. Au-dessus  on  a  élevé,  d'après  les  plans  de 
l'architecte  Launay-Piau,  d'Angers,  une  haute 
colonne  cannelée  d'ordre  corini  bien,  terminée  par 
la  statue  en  bronze  de  Jeanne  de  Laval,  œuvre 
du  statuaire  Fragonard.  Sur  les  quatre  faces  en 
marbre  blanc  de  la  base  de  la  colonne,  on  a  en- 
cadré d'un  côté  la  vie  de  la  comtesse,  de  l'autre 
la  délibération  municipale  du  2  juillet  1840  qui 
approuve  le  projet,  à  l'opposite,  les  armes  de 
René  et  de  Jeanne  et  leurs  bustes.  —  L'inaugu- 
ration de  ce  monument  eut  lieu  en  grande  fête 
le  22  mai  1842. 

Une  autre  colonne-fontaine  sans  caractère,  en 
granit,  élevée  en  août  1868  devant  la  curieuse 
maison  de  Chardavoine,  porte  cette  inscription  : 
«  Carrefour  de  la  maison  de  Jean  Charda- 
voine, poète  musicien  beaufortais  (xvi*  s.), 
1868». 

Un  Abattoir  a  été  construit  en  1868  sur  les 
plans  de  M.  Beignet.— Derrière  s'élève  une  Usine 
à  gaz  inaugurée  le  31  décembre  1871  par  une  fête 
publique. 

Histoire.  —  Le  territoire  de  Beaufort  n'a  ja- 
mais été  traversé  par  le  cours  régulier  de  la  Loire 
C'est  une  tradition  banale,  empruntée  à  une 
science  de  mauvais  aloi,  que  j'ai  suffisamment 
réfutée  ailleurs.  V.  les  articles  Authion  et  Loire 
et  Rev.  d'Aîtjou,  1872,  p.  81-96.  —  On  y  a  trouvé 
quelques  haches  celtiques  à  Portafondu,  à  Four- 
ceiie,  à  Placeau,  à  Porteaux,  à  Beaufort  même, 
14  urnes  près  le  Pont  du  Moulin,  une  framée  au 
Bois-du-Long,  deux  cuillères  et  des  monnaies  aux 
Marinières.  Les  traces  romaines  y  abondent  le 
long  de  la  grande  voie  d'Angers  à  Tours  qui  passait 
par  Mazé,  Corné,  St-Pierre-du-Lac,  V.  ce  mot,-- 
Dans  la  direction  des  Rosiers  se  rattachait  à  Beau- 
fort  une  route  secondaire  à  laquelle  venaient 
aboutir  de  petites  chaussées  tortueuses,  dites 
dans  le  pays  Chaussées  Bruneau,  dont  une  per- 
cée jusqu'à  ces  derniers  temps  de  deux  petits 
ponts  en  ciment,  dits  ï Arche-Blanche  et  l'arche 


de  Claganne,  ce  dernier  bien  certainement  de 
construction  romaine. 

La  terre  dépendait  de  l'ancien  domaine  d'Anjou. 
Dès  1200  elle  était  assignée  en  douaire  à  la  belle 
comtesse  d'Angoulême  par  son  mari  Jean- sans- 
Terre.  En  1206  Philippe- Auguste  en  abandonna  la 
garde  et  la  jouissance  à  Guill.  Desroches.  Louis 
VIII,  en  1225,  l'attribua  en  dota  la  fille  de  Pierre 
de  Monclerc.  comte  de  Bretagne,  qui  devait  épouser 
un  fils  de  France  ;  mais  le  mariage  n'ayant  pas  en 
lieu,  le  roi  en  fil  don  à  son  troisième  fils,  Charles, 
avec  l'Anjou.  Le  fils  de  Philippe  VI,  Jean  de 
France,  par  lettres  de  juin  1344,.  détacha,  ou 
comme  disent  les  vieux  juristes,  <  éclipsa  »  du 
domaine  de  la  châtellenie  et  prévôté  de  Beaufort 
qu'il  érigea  en  vicomte  au  profit  de  Goill.  Rogei, 
frère  du  pape  Clément  VI  et  père  du  pape  Gré- 
goire XI,  qui  déjà  avait  été  gratifié  (octobre  1342- 
août  1343)  de  2.000  livres  de  rente  sur  cette  terre 
en  reconnaissance  de  l'aide  par  lui  prêtée  à  la 
réunion  du  Dauphiné.  Le  roi,  par  charte  de  Vin- 
cennes,  février  1346  (N.  S.),  confirma  cette  do- 
nation à  perpétuité.  Par  lettres  d'avril  de  la 
même  année  la  terre  fut  érigée  en  comté,  •  avec 
toute  justice  et  juridiction  fors  la  souveraineté  et 
le  dernier  ressort  )».  Le  fils  atné  de  Guillaume 
Roger  épousa  Aliénor  de  Comminges,  vicomtesse 
de  Turenne,  et  leur  fils  Raymond,  marié  à  Marie 
de  Boulogne,  eut  pour  gendre  le  maréchal  Bou- 
clcault,  qui  rendit  hommage  de  son  comté  le 
17  juin  1400  à  la  duchesse  d'Anjou.  Le  maréchal 
et  sa  femme  Antoinette  de  Turenne  étant  morts 
sans  enfants,  le  'X>mté  tomba  aux  droits  de  leur 
cousin  Jean  Roger,  puis  de  son  frère  Pierre  et 
enfin  d'Anne  Roger,  sa  fille,  qui  le  réunit  encore 
une  fois  à  la  maison  de  Turenne  en  épousant 
Agnetde  la  Tour;  mais  ces  droits  restaient  sans 
cesse,  depuis  la  donation  première,  contestés  par 
les  officiers  royaux  et  main-mise  durait  sur  la  terre 
pour  défaut  d'aveu.  Charles  VII  par  lettres  du 
l*'  novembre  1461  l'incorpora  à  jamais  au  duché 
d'Anjou,  qu'il  donna  à  René.  Celui-ci  exerça  le 
droit  de  retrait  féodal  sur  les  héritiers  et  les  dé- 
sintéressa moyennant  une  somme  de  30  000  écus 
d'or  (24  avril  1469).  A  sa  mort  (1490)  le  roi 
Louis  XI  remit  la  main  pendant  deux  ans  sur  le 
comté,  mais  Charles  VIII  en  laissa  la  jouissance  à 
Jeanne  de  Laval,  à  qui  René  l'avait  légué  par  son 
testament  du  22  juillet  1474.  François  1*',  en  don- 
nant l'Anjou  à  sa  mère  1514,  l'obligea  à  resti- 
tuer au  duc  de  Lorraine,  héritier  de  René,  les 
30.000  écus  que  ce  prince  avait  déboursés.  La 
reine-mèi*t  donna  le  comté  en  1515  à  son  frère 
naturel,  René,  bâtard  de  Savoie;  mais  sur  l'op- 
position du  procureur  général,  un  arrêt  limita  le 
don  à  la  simple  jouissance  pendant  un  nombre 
d'années  déterminé.  Claude  de  Tende,  fils  de  Renei 
le  posséda  à  ce  titre  jusqu'au  31  décembre  1559, 
que  la  terre  fit  définitivement  retour  au  domaine 
royal  d'Anjou,  tout  en  restant  engagé  moyennant 
finances.  C'est  à  ce  titre  qu'en  jouit  Honorât  de 
Savoie,  marquis  de  Villars,  comte  de  Tende,  ami- 
ral de  France,  1578.  Henri  IlU'attribua  vers  cette 
époque  en  supplément  d'apanage  à  son  frère 
François,  mort  sans  enfants  en  1584.  Une  ordon- 


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nance  de  ce  prince,  adressée  à  son  sénéchal 
de  BeaQfort,  indique  les  limites  de  ce  comté, 
«  contenant  en  longueur  de  7  à  8  lieues  pour 
n  le  moins,  depuis  la  forêt  de  Bellepoule  jusques 
«  à  la  paroisse  de  St-Martin-de- la-Place,  icelle 
«  paroisse  comprise,  et  deux  de  largeur  et  plus  »» 
en  7  comprenant  la  Loire  et  sa  ri^e  gauche,  du 
pontceau  des  Tuffeaux  à  Téglise  de  Juigné.  — 
Un  nouvel  engagement  eut  lieu  le  12  août  1586 
i  Pierre  Leroyer  moyennant  32.000  écus.  à  Pui- 
charic  en  1589,  à  Scipion  Sardini  en  1605,  qui  y 
résidait  avec  sa  femme  Antoinette  de  la  Tour,  — 
apréslui^HenrideBeaumont-Lavardin  1633, 1644, 
le  cardinal  de  Richelieu  1632,qui  fit  faire  un  inven- 
taire des  titres,  le  maréchal  Armand  de  Brezé, 
l'amiral  de  Fronsac,  son  fils,  Claire-Clémence  de 
Maillé-Brezé,  sa  sœur,  mariée  à  Louis  de  Bourbon, 
1664,  Elisabeth- Rosalie  d'Estrées  1727.  —  C'est  le 
cas  de  rappeler  que  jamais  la  belle  Gabrielle,  quoi 
qu'on  en  ait  dit,  ne  fut  gratifiée  de  notre  Beaufort 
mais  bien  d'un  duché  de  ce  nom  sis  en  Champagne. 
—  Le  comté  est  compris  dans  l'apanage  de  Mon- 
sieur en  1771,  mais  continue  à  être  en  gagé  etTétait 
encore  en  1790  à  François-André  Oger. 

Ici  comme  &  Baugé,  le  Château  du  comte 
Tint  s'installer  après  l'église  et  déplaça  de  fait 
Tégliseet  le  bourg,  bâtis  jusqu'alors  h.  St-Pierre- 
du-Lac,  V.  ce  mot^  centre  antique  du  pays. 
Foulqaes-Nerra  prit  possession  de  la  vallée,  et 
eu  même  temps  de  la  forêt  qui  formait  un  de  ses 
prmcipaux  revenus,  en  plantant  sur  une  haute 
butte  voisine  un  château-fort,  où  résidaient  dès 
le  xii«  s.  un  prévôt  ou  préteur,  une  cour  de  justice, 
de  nombreux  officiers.  Pris  et  ruiné  de  fond  en 
eomblepar  Louis^filsde  Philippe-Auguste,en  1214, 
mais  aussitôt  rebâti,  il  fut  transformé,  dit-on,  par 
le  pape  Clément  VI,  dont  1  ecu,  armorié  des  trois 

'  roses,  figurait  à  la  clef  de  voûte  d'une  chambre 
basse  jusqu'à  la  fin  du  xviii*  siècle.  En  1370  une 
bande  d'Anglais  et  de  Gascons  s'y  campa  et  ran- 
çonna tout  le  pays  jusqu'à  la  bataille  de  Pontval- 
lain.  Une  autre  bande  l'occupait  encore  en  1421 
lors  de  la  bataille  de  Baugé.  qui  les  mit  hors.  Le 
roi  Ren^  s'y  plaisait  fort,  comme  à  Baugé,  et  y 
aTait  établi  ses  pinceaux  et  ses  livres,  parmi 
lesqueb  fut  découvert  le  premier  manuscrit 
couia  de  Join  ville.  —  Sa  veuve  Jeanne  de  Laval  y 
reçut  le  30  août  1490  Charles  VIII  et  sa  jeune 
fiancée,  qui  y  séjournèrent  deux  jours.  Elle  y 
mourut  en  1498.  Sur  la  motte  même  du  château 
elle  avait  installé  son  confesseur  Brancas  Bes- 
lurd,  docteur   en    théologie,    dans    une   petite 

;  maison  qu'elle  lui  légua  avec  500  florins.  —  Le 
tremblement  de  terre  du  14  mai  1497  fit  tomber 
trois  cheminées  du  château.  —  Dès  les  premiers 
mouvements  des  guerres  religieuses  la  place  de- 
^t  un  des  postes  avancés  des  partis  en  guerre. 
Daodelot  y  réunit  les  calvinistes  du  pays  le  14  fé- 
vrier 1568.  Les  23  et  24  février  1576  Henri  de 
Natarre  y  dressa  ses  plans  avec  le  duc  d'Alençon. 
L'année  suivante  y  passait  Bussy  d'Amboise. 
Condé  y  rallia  ses   troupes  le  21  octobre    1585 

y  avant  sa  pointe  inutile  sur  Angers.  Le  12  juin 
15^59,  c'est  La  Rochepot,  en  1591  Bois-Dauphin. 
Poicharic  amène  contre  ce  dernier  une  troupe 


de  noblesse.  Dans  les  premiers  jourjï  d'avril 
1622,  l*î  château  fut  encore  surpris  par  le  capi- 
taine Lavocat,  sieur  de  Bonchamp.  La  ville 
d'Angers  envoya  des  hommes  et  du  canon  pour 
l'en  débusquer,  sous  la  conduite  de  M.  de  la  Ri- 
coulaie  qui  en  prit  possession  le  14.  Ce  n'était 
plus  dès  lors  qu'une  ruine,  au  milieu  de  laquelle 
subsistait  encore  l'antique  donjon  que  sa  situation 
seulement  rendait  redoutable  au  pays.  A  la  re^ 
quête  des  habitants  (9  février  1635)  le  roi  leur 
accorda  (8  mars)  les  deux  tiers  des  matériaux  pour 
les  nécessités  de  la  ville,  l'autre  tiers  aux  Récol- 
lets pour  leur  couvent.  Le  11  août  1725  un  nou- 
veau don  concéda  «  ce  qui  restait  des  ruines  y^ 
pour  la  construction  du  collège.  De  ces  débris 
ainsi  exploités  il  restait  pourtant  encore  à  la  Ré- 
volution trois  vieilles  masses  dont  deux  des  quatre 
tours  octogones  qui  le  flanquaient,  l'une  et  l'autre 
avec  cave  voûtée,  chambre  à  cheminée,  grenier, 
et  un  corps  de  logis  avec  puisard  ;  au  centre,  une 
petite  cour  ;  autour,  trois  jardins  et  de  larges 
douves.  Le  tout,  vendu  nat'  le  l»'  thermidor  an 
IV  et  depuis  racheté  par  la  ville  par  acte  du  23  mai 
1832,  ratifié  par  ordonnance  du  12  janvier  1837,  a 
été  dégagé  des  terres  et  masures  qui  l'encom- 
braient, et  ainsi  facile  à  aborder,  conservé,  dans 
ses  pans  de  murs  en  moyen  appareil  régulier,  des 
noyaux  en  amplecton  du  xi«  s.,  croupe  de  la  fon- 
dation primitive,  deux  portes  du  xiii«  s. ,  des  voûtes 
du  xiv«,  une  fenêtre  du  xv«.  —  V.  un  dessin, 
d'après  une  ancienne  peinture  dans  Berthe,  Mss. 
920,  t.  II,  p.  73,  un  autre  dans  V Anjou  et  ses 
monuments  de  M.  Godard. 

Les  comtes,  même  à  titre  d'engagistes,  y  avaient 
des  capitaines  brevetés  on  gouverneurs  :  Thibault 
de  Cossé  en  1494,  dont  la  survivance  était  attri- 
buée à  son  fils  Jean  ;  —  René  Houssard,  sieur 
de  Bouchillon,  1550,  mort  en  1556  et  remplacé  le 
15  avril  par  François  Lepougneur^  sieur  des 
Petits-Champs  ;  —  de  Fabry^  sieur  de  la  Guéri- 
taude,  1578;  —  de  Broc  1585,  1588;  —  Claude 
de  Hamelin^  chevalier,  1624  ;  —  Charles  Cousin 
de  la  Brideraie  1649,  dont  un  fils  y  fut  baptisé 
dans  la  chapelle  Saint- Nicolas;  —  Philippe  Le- 
marié  1656;  —  son  fila,  le  sieur  de  Montortier, 
ancien  capitaine  de  vûsseau  et  chef  d'escadre,  lui 
succéda  en  1689,  f  mort  le  17  mai  1690;  — 
Erasme  de  Contades  en  1699  et  sa  descendance 
par  survivance. 

La  Sénéchaussée,  tribunal  primitif  des  officiers 
du  comte  pour  la  recherche  et  la  conservation  des 
droits  de  son  domaine,  fut  confirmée  avec  des 
pouvoirs  restreints  lors  de  l'érection  de  la  terre 
du  comté  et  devint  royale  lors  de  la  réunion  à  la 
couronne.  Un  arrêt  provisoire  du  31  juillet  15^^, 
devenu  définitif,  en  détacha  les  appels  de  Baugé 
pour  les  reporter  soit  au  Présidiîû  d'Angers  soit 
au  Parlement  de  Paris.  Son  ressort  comprenait 
les  paroisses  de  Beaufort,  St-Pierre-du-Lac,  les 
Rosiers,  St-Mathurin,  Brain  pour  partie  seule- 
ment, la  Daguenière,  la  Bohalle,  St-Clcment-de- 
Trèves-en- Vallée  et  partie  de  Mazé  et  de  Corné.  — 
Les  officiers  présidaient  à  la  jetée  despeiottes  que 
devaient  courir  chaque  année,  le  jour  de  Noël, 
«  tous  ceux  qui  sont  mariés  dans  l'an  et  qui  la 


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première  nuit  de  leur  mariage  ont  couché  dans 
la  Yille  ou  faubourg  m.  On  jetait  les  trois  pelottes 
du  haut  de  l'arche,  daLS  le  ruisseau  desOrands- 
Moulins.  Les  concurrents,  nus  en  chemise,  les  de- 
vaient atteindre  dans  Teau  à  rencontre  des  anciens 
mariés  qui  se  trouvaient  là  pour  leur  disputer  le 
prix.  Le  dernier  procès-verbal  qui  subsiste  de 
cette  drôlerie  est  de  1776.  —  Un  autre  privilège 
des  officiers  était  leur  repas  de  Coimé»  où  les  pro- 
priétaire des  communs  de  la  prévôté  leur  ser- 
vaient encore  à  la  fin  du  xviir  s.,  le  mardi  delà 
Pentecôte,  a  une  soupe  safranée,  un  trumeau  de 
bœuf,  un  chevreau  entier  à  tête,  cornes  et  pieds 
dorés  et  un  oison,  le  tout  farci  ». 

Le  Grenier  à  sel  comprenait  19  paroisses^ 
outre  celles  de  la  Sénéchaussée. 

On  voit  dès  les  premières  années  du  xii*  siècle 
mention  de  l'église.  ËUe  appartenait  ainsi  que 
celle  de  St-Pierre-du-Lac  à  Amaury  Crespin,  sei- 
gneur de  Chantoceaux,  qui  en  fit  don  à  Marraou- 
tiers  en  1125.  Plus  tard  (1152),  l'évéque  Normand 
les  attribua  à  l'abbaye  Toussaint  d'Angers.  Elle 
était  alors  dédiée,  comme  l'église  de  la  paroisse 
primitive,sou8  levocablede  St-Pierre,sant qu'au- 
cun document  indique  à  quelle  époque  elle  s'é- 
changea contre  celui  de  Notre-Dame. — La  paroisse 
dépendait  du  grand  archidiaconé  d'Angers,  de 
,  l'archlprétré  de  Bourgueil.  Le  prieur  percevait 
sur  chaque  ménage  10  denier»,  sur  chaque  feu 
d'homme  ou  de  femme  non  mariés,  5  deniers. 

Prieurs-curés  :  Robert^  1210,  précédemment 
abbé  de  Toussaint  d'Angers.-*  Jean  Breton  1393, 
qui  demeurait  auprès  du  château  dans  un  logis 
échangé  contre  le  Pré-aux-Oies.  —  Pierre  Sal- 
vard,  1465.  ~  Guill.  Bacineau^  lt07.  —  Mathu- 
rin  Leroytr^  1521.  —  Aubin  Gvard,  1527.  C'est 
le  premier  de  qui  il  reste  de^j  registres  de  paroisse. 
On  y  trouve  aux  ides  de  février  de  cette  année 
l'acte  du  baptême  de  Jeanne  Michelet  rédigé  en 
distiques  latins.  Il  y  apparaît  jusqu'à  19  prétrei 
exerçant  le  ministère.— Pierre  Oesmoutiers ^IbSl, 

—  Franc.  Lera/,  1550.  — Etienne  BoM^e/in, doc- 
teur en  théologie»  1562.  —  Etienne  Fouquet,  1563. 

—  Denis  Davenel,  chanoine  du  Mans,  1566, 1578. 

—  Pierre  Chappelain^  religieux  de  la  Couture  du 
Mans,  1587.  —  ËUenne  Delaunay^  1588.-  Gilles 
de  la  Buelief  1595,  bachelier  en  droit.  — M.  (àe- 
nest,  1600.  —  Jf acé,  1606.  —  Charles  Surhomme^ 
docteur  en  théologie,  chanoine  de  Saint-Maurice 
d'Angers,  1610-1633.  —  Louis  c/ei^eauvot^,  sieur 
de  St- Laurent,  163'!.  Il  ne  résidait  pas,  non  plus 
que  Surhomme.  Les  habiuuts,  abandonnés 
sans  secours  pendant  la  peste  et  qui  avaient 
obtenu  un  arrêt  contre  son  prédécesseur, 
obtinrent  cette  fois  de  l'intendant  Laubardemont 
une  ordonnance  qui  lui  enjoignait  de  se  rendre 
en  sa  cure,  «  soudain  que  le  mal  contagieux  avoit 
cessé  M  et  néanmoins  saisissait  partie  de  ses  re- 
venus au  profit  du  préire  qui  ferait  son  service. 

—  François  Bivei^atn  des  Granyes,  docteur  en 
théologie  de  Paris,  docteur  en  droit  de  Tou- 
louse, protonotaire  du  Saint-Siège,  ami  du  cardi- 
nal de  Richelieu.  Son  frère,  lieutenani-criminel 
àBeaufort,  fut  désigné  pour  juger  à  Loudun  Ur- 
bain Grandier.  —  f  le  27  juillet  1648.  —  Le  La- 


fioureur,  1649.  —  De  Fenoinilet,  1654-1680.  - 
Il  résigne  en  commande  au  profit  de  son  succes- 
seur. —  Claude  de  Caignou  1680,  f  le 
20  septembre  1709.  —  Par  décret  du  31  mai 
1684  l'évéque  créa  à  Beaufort  une  conférence 
ecclésiastique  pour  les  prêtres  de  Beaufort  et  ds 
St-P:erre-du-Lac,que  le  décret  du  31  marslTffî 
remplaça  par  une  conférence  mensuelle  com- 
prenant les  prêtres  des  Hoziers,  Longue,  Maxé, 
Fontaine-Guérin,  Brion,  Fontaine-Milon,  Saint- 
Georges-du-Bois  et  Gée.  —  Le  17  juin  1685  eut 
lieu  une  célèbre  mission  du  P.  Honoré,  assisté 
de  cinq  capucins . — La  même  année  le  prieur  com- 
manda à  ses  frais  les  stalles  du  chœur  faites  par 
Richard  et  Léjard.  de  Beaufort,  en  1686  la  porte 
de  fer  du  nouveau  chœur.  En  1686  encore  ildonoa 
à  son  église,  complètement  restaurée  de  ses  de- 
niers, les  reliques,  enfermées  dans  deux  cadres, 
des  SS.  Probe,  Victor,  Benoîte,  Couronne,  Ti- 
burco,  Hilaire,  Concorde,  Diodore,  tirées  du  ci< 
metière  de  St-Calixie,  à  Rome.  Caignou  n'ayant 
pas,  comme  ses  prédécesseurs,  résigné  en  com- 
mande l'abbaye  de  Toussaint,  rentra  dans  son 
droit  de  présenter  la  cure.  —Joseph  JrocAim, re- 
ligieux de  Tous  saint,  originaire  de  Châteaugontier, 
1709,  t  ie  19  avril  1740.  C'est  à  lui  que  l'église 
doit  successivement  les  fonts  baptiBmauK,le  pavé 
de  pierre  de  rairie  et  d'ardoise  en  1727,  la  balus- 
trade de  fer.  le  dais  du  grand  autel,  les  trois  bé- 
nitiers de  marbre,  Taigle  en  cuivre,  de  riches 
chapes  et  chasubles  à  franges  d'or.  —  Le  22  juin 
1722  furent  fondues  les  deux  cloches  par  les  frères 
Aubry,  la  grosse  nommée  Marie-Anne  par  M.  Le- 
marié  et  M""*  du  Lys,  la  petite  CharloiU.  —  UA- 
thurin- Joseph  Bernard^  chanoine  régulier,  origi- 
naire d'Angers,  précédemment  prieur-curé  de 
Châtillon,  1740,  f  le  5  avril  1779.  D  fit  rebâtir 
le  prieuré  avec  chapelle  sous  l'invocation  de  St- 
Joseph,  l'hôpital,  et  donna  à  Téglise  ses  plus  riches 
ornements  d'autel.  11  paraît  avoir  laisse  une  mé-' 
moire  vénérée  à  en  juger  p»r  le  grand  nombre 
d'épitaphes  en  prose  ou  poésie  latine  ou  française, 
qui  célébraient  ses  vertus  et  son  éloquence  elqu'on 
a  recueillies.  Hugues  Pelletier»  V.  ce  «ow,avriI 
1779,  devenu  en  février  1790  troisième  meUibre 
de  la  municipalité,  en  avril  second  électeur,  ei 
évéque  en  janvier  1791.  —  Les  trois  cloches.dont 
la  grosse  avait  ét<^  une  féconde  fois  déjà  refaite 
en  1756,  furent  refondues  le  3  août  1781  parles 
frères  Tirchaud  et  nommées  par  le  maréchal  de 
Contades,par  le  prieur  et  par  Monsieur,  frère  du 
roi.  —  Le  prieur,  à  la  réception  de  la  nouvelle 
de  son  élection  àrévéché  d'Angers,  se  rendit  à  son 
prieuré,escortG  par  la  garde  naiionale,au  son  de; 
cloches  et  du  canon.Il  y  reçut  les  compliments  des 
officiers  et  des  notables. Le  dimanche  suivant  U  fît 
faire  ses  adieux  par  son  second  vicaire,  nomwc 
plus  tard  à  la  cure  de  Corzé  et  qui  prêta  le  ser- 
ment civique  avec  le  nouvel  évéque,  ses  trois  vi- 
caires, deux  récollets,  les  préires  du  collège,  un 
habitué,  un  diacre.  —  Le  troisième  vicaire  fui 
attaché  à  la  cathédrale  d'Angers.  —  Le  premier 
vicaire,  Dominique-Marie  Vtrync^  né  à  Beaufort 
en  février  l756,  en  fut  élu  curé  constitutionnel, 
et  plus  tard  ayant  réti*acté  son  serment,  fut  eu- 


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voyé  dans  les  prisons  d'abord  d'Angers,  puis  de 
Rocherort-sur-Uer,  pois  embarqué  pour  la 
Oujanne  française,  où  il  périt  de  la  peste  le 
15  novembre  17d8  à  rhôpilal  de  Sinnamari. 

Les  Récollets,  venus  de  la  Baumette,  s'éta- 
blirent en  ville  Ters  1603  dans  les  bâtiments  de 
l'hospice,  dont  les  avaient  gratifiés  des  lettres 
d'avril  1599,  à  charge  par  eux  de  fournir  de 
prédicateors  aux  fêtes  solennelles  La  dédicace 
de  leur  église  fut  célébrée  par  Henri  Arnauld  le 
25  septembre  lt>bl.  —  On  y  voyait  encore  à  la 
Révolution,  au-dessus  du  beau  tabernacle  de  bois 
doré  et  sculpté,  aujourd'hui  dans  Téglise  parois- 
liâle,  sept  tableaux  dont  un  de  12  pieds  représen- 
tant VAscêTUion^  quatre  dans  la  nef  et  une  sutue 
de  la  Vierge.  La  bibliothèque  contenait  L894  vo- 
lâmes. Les  religieux,  au  nombre  de  12  en  1699| 
de  18  en  1744,  n'étaient  plus  que  9  en  1790  et  ré- 
dunèrent  tous  leur  liberté,  sauf  l'Aumônier  de 
lliôpital.  —  Le  Mail  actuel  a  été  planté  vers 
1810  sur  remplacement  de  leur  jardin. 

La  Ville  ne  témoigne  d'aucune  importance  jus^ 
qu'au  xn*  s.  et  ne  garde  en  elle-même  aucun 
vestige  antique.  Perdue  au  milieu  des  bols 
jusqu'au  xn*  s.»  entourée  des  marais  de  TAuthion, 
trop  souvent  visitée  par  les  crues  de  la  Loire, 
e'êtâit  un  simple  «  bourg  et  village  »  que  les 
lettres  patentes  de  janvier  1545  autorisèrent  à 
s'enclore  de  murailleset  de  douves.  Leshabiunts 
ne  purent  suffire  que  par  contrainte  (5  mars  1546) 
aux  frais  de  ces  fortifications,  peu  formidables,  à 
l6s  joger  par  ce  qu'il  en  reste,  les  tours  de  la 
porte  de  la  Chaussée  et  du  Rempart  et  quelques 
parties  des  murailles.  —  Elles  ne  les  défendirent 
pas  contre  la  bande  de  Dandelot  qui  en  1568  sac- 
cagearéglise,et  déjà  elles  étaient  à  peu  près  ruinées 
et  les  douves  et  fossés  envahis  comme  aujourd'hui 
par  des  jardins  en  1612,  quand  une  commission 
eut  charge  de  rétablir  les  portos  et  remettre  le 
tOQt  en  état  de  servir.  Dans  les  premiers  jours 
d'août  1614  la  ville  se  mit  en  fête  pour  recevoir 
le  roi  et  la  reine-mère  qui  se  rendaient  à  Angers. 
La  même  année,  en  décembre,  elle  était  en  proie 
aux  gens  d'armes  qui  la  mettaient  à  merci.  L'an- 
née saivante  encore,  en  novembre,  Talarme  tut 
complète;  les  troupes  des  princes  se  concentraient 
sur  la  Loire.  On  arma  les  tours,  en  restaura  les 
fossés,  on  refit  les  portes  des  Moulins,  du  Bourg- 
Qoillaume.  —  D'autres  misères  se  succèdent.  L'an- 
née 1626  est  désastreuse.  Le  21  mai,  jour  de 
l'Ascension,  sur  les  neuf  heures  du  soir,  un  ou- 
ragan terrible  de  pluie,  grêle  et  tonnerre  ravage 
la  vallée  ;  le  2  août  une  crue  subite  ruine  de 
nouveau  moissons  et  ensemencés  et  aborde  jus- 
qu'à la  ville  ;  -^  le  lendemain  et  pendant  des  mois, 
c'est  la  peste  qui  fait  rage  ;  —  elle  réparait  en  1631 
et  dure  sept  semaines,  ^  de  nouveau  en  1634  et 
e&  juillet  1637,  plus  violente  encore.  —  Le 21  avril 
1652  la  ville  vit  venir  sur  elle  l.VX)  cavaliers 
royaux,  sous  les  ordres  du  marquis  de  Villette, 
^ui  s'y  installèrent  d'autorité  et  pendant  quatre 
jours  la  mirent  au  pillage,  y  compris  l'hôtel  du 
«éoécbal,  Charles  Qirou st.  C'est  le  désastre  que  ra* 
^ûQte  en  son  latin  J.  Berpe,  Y.  ce  nom t  dans  son 
Chdet-  Btlfortinna.   —  £n   1652  depuis  quatre 


ans  la  vallée  était  perdoe  des  eaux  de  la  Loire 
par  suite  de  la  rupture  des  levées  délaissées  à 
l'abandon.  —  En  octobre  1707,  l'inondation  couvrit 
la  paroisse  presque  entière  et  en  partie  même  les 
faubourgs  de  la  Fontaine,  de  la  Rabaterie,  de  la 
Chaussée,  du  Puits- Bouchard.  -^  En  1711  l'eau 
monta  à  3  pieds  1/2  de  haut  dans  la  Rabaterie  et 
à  la  porte  de  la  Chaussée.  Les  bateaux  abordaient 
les  murs  de  l'hospice.  —  Le  27  février  1779  les 
passerelles  du  Puits-Bouchard  tombant  en  mine 
ainsi  que  la  porte  de  la  Rabaterie,  celle  de  la 
Chaussée  étant  trop  étroite,  celle  des  Moulins,  re- 
construite en  1680,  trop  basse,  la  ville  les  fit  dé- 
molir. -^  En  1783  une  crue  de  plus  de  18  pieds 
envahit  la  vallée  doutiez  habitants  se  réfugièrent 
dans  les  halles,  aux  Rêcollets,  jusque  dans  les 
cimetières,  avec  leurs  bestiaux.  —  Le  21  mai  1785 
est  consacrée  la  chapelle  St- Georges  de  la  nou- 
velle prison  construite  dans  la  Grande  rue.  —  Le 
27  mai  1789  le  prieur,  en  pré&ence  de  la  garde 
nationale  de  Beaufort,  du  commandant  et  d'une 
députation  d'officiers  de  celle  d'Angers,  bénit  le 
drapeau. aux  trois  couleurs.  Puis  le  serment  est 
prêté  à  la  Nation,  à  la  Loi,  au  Roi,  sur  le  Champ- 
de-Mars,  où  le  Père  récoUet  Coquille,  V.  et  iiom, 
harangua  ses  concitoyens.  Dans  l'après-midi  un 
repas  patriotiqtie  réunit  dans  les  halles  plus  de 
300  gardes  nationaux,  les  officiers  dans  le  grand 
clottre  des  Récollets. 

La  ville  proprement  dite,  les  fanbourgs,  le  quar- 
tier des  Montansais  s'appelaient  souvent  Beaufort 
en  franchise  par  opposition  à  Beaufort  fiore 
franchise^  qui  comprenait  St-Pierre  du-Lac  et 
la  Rue  du  Bois. 

Lee  anciennes  armoiries  de  la  ville  portaient 
d'azur  à  la  tour  crénelée  d'argent  ou- 
vffrte  et  maçonnée  de  sable^  accompagnée  ou 
accostée  de  deux  clés  ^argent  posées  en  paU 
l'anneau  en  haut^  telles  qu'elles  figurent  encore 
à  une  clef  de  voûte  dans  le  chœur  de  Téglise.  — - 
Les  armes  nouvelles,  inscrites  à  l'armoriai  gé- 
néral de  1703,  portent  de  sinople  à  un  lion 
d'argent^  armé^  lampnssé  et  couronné  de 
gueules  et  sont  seules  usitées  aujourd'hui. 

Maires,  —  L'érection  de  la  mairie  est,  quoi 
qu'on  en  ait  dit,  toute  moderne  en  date  de  cette 
époque  où  la  création  des  offices  municipaux  par 
le  roi,  ne  concédant  à  peu  près  ni  privilège  ni 
liberté  nouvelle  aux  villes,  n'était  qu'un  procédé 
de  fiscalité  que  le  trésor  exploitait.  La  premier 
maire,  Pierre  Leseiller^  préside  l'assemblée  du 
18  mars  1693.  La  charge  était  supprimée  dès 
1710.  ^  François -Louis  Bauné  de  lu  Guibar^ 
diére^  syndic,  en  faisait  les  fonctions.  —Charles- 
André  Roland  y  qui  lui  succède,  est  rétabli  au 
titre  de  maire  par  brevet  du  4  juin  1 758,  continué 
pour  trois  ans  le  8  août  1765.  —  Mathurin  Vallet^ 
avocat,  13  janvi>)r  176.).  —  Charles  Leseiller  de 
la  Moisinière^  officier  du  Grenier  à  sel,  25  oc- 
tobre 1787.  Il  en  remplissait  depuis  plusieurs 
années  les  fonctions,  avec  titre  de  vice-maire. 
—  François  Roterdeau,  22  octobre  1788.  -^  Le 
Breton  de  la  Bonnelière,  président  du  comité 
municipal,  22  janvier  1790.  -*-  René  Chevais 
ancien  auditeur  de  la  Chambra  dea  comptes  de 


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Bretagne,  février  1790-août  1792.  Il  rétracta 
son  serment  civique  en  plein  conseil  de  la  com- 
mune et  se  retira  à  Clisson,  où  il  fut  massacré 
dans  la  rue.  —  François-Charles  Bovrcier^  maire, 
puis  président  de  Tadministration  municipale, 
1792.  —  L.-P.-A.  Lorier,  an  V.  —  Bourcier, 
an  VI,  VllI.  —  François-Marie  Danquetif,  19 
messidor  an  VIII,  jusqu'en  1830.  -  René-Jean 
BéconnaiS'Languedoue,  1«'  août  1830.  — 
François  Regii  Béritauld,  9  octobre  1837. 
nommé  juge  de  paix  en  1842.  —  Quélin  fait 
fonction  de  maire  jusqu'en  1844.  —  Alphonse 
Duho$t,  1844-1846.  -  Béconnais,  1847-1848.  — 
A.  Dubost,  élu  le  11  août  1848.  —  Froger,  22 
août  1862.  —  Henri  Grimoux,  élu  le  11  mai  1871- 
„il^^' à^,}f-^^-^' Séries  Blnsttmat.  du  PrésidiaU 
C  51.  96.  IW,  186;  D  34;  E  102,  4366-4367;  6  Curet! 
H  Toussaint  et  M.  —  Arch.  nation.  KK  44,  no  5.  — 
Arch.  commun,  de  fieanfort.  —  Wote»  Mw.  de  M.  Denai«. 
—  Claude  Ménard.  Mu.  875,  t.  II,  p.  108.  —  Tooasaint 
Grille,  M88.  —  Arch.  do  ch&teau  de  Ghafigné.  —  Hé- 
ntife, Histoire  it  Sablé,  p.  J36.  ~  Labbé  Pan.  Notice  sur 
iitt<?ri«cd'iln;o«(in-8»,Co8nierelLachè»e,1841).— Godard- 
FauJtrier,  Nouvelles  archéologiques,  d«»  48-49,  artiden  re- 
produits àKntlê  Maine  et  l'Anjou,  de  M.  de  WismM.  - 
Coutume  du  pays  d'Anjou  (1752.  in-12).  p.  453-466.  — 
Pocq.  de  LJT.,  ArriU  célèbres,  t.  II,  col.  1C03.  —  Hev. 
d'Anjou,  1851,  l.  Il,  p.  22  ;  1855,  t.  II.  p.  «76;  185«.  t.  I, 
p.  l^J  et  297;  1857,  p.  71-72.  -  Affiches  d'Anpers, 
16  octobre  1807  et  30  septembre  1808.  —  Chopin.  Du  Do- 
maine, Ht.  III,  ch.  XIII.  —  Marchegay,  Arch.  d'Anjou, 
i-  .^  P:«t*  î  *•  "'  P-  **3.  -  Journal  de  Maine-et-Loire, 
2  juin  1864.  —  Hist.  des  tiUes  de  Frrnnee,  l.  III,  p.  489, 
art.  de  M.  Peanger.  —  Dnpoy.  Traité  touchant  les  Droits- 
du  Bot,  —  Léop.  Delifle.  Catalogue  des  Actes  de  Philippe- 
Auguste.  —  D.  Piolin,  Souvenirs  de  la  Révolution  dans 
'  Om*'»  p.  86-27.  —  Jot.  l>tntM.  Histoire  de  l'Hôtel-Dieu 
d*  Beaufort-en-Vallée  (Angers,  Lachèse,  1871,  in-12). 
Cette  monographie  recommande  à  l'aTance  VHistoiie,  que 
prépare  Tautear,  de  la  ville  et  du  comté  de  Beaufort. 

Beaagearderie  (la),  f.,  c"*»  du  LourouxB- 

Beaofrand.  anc.  fief  près  la  ville  de  Saumur, 
tenu  à  foi  et  hommage  du  seigneur  de  Marson  au 
regard  de  sa  seigneurie  de  Tigné.  —  En  est  sieur 
en  1539  Jean  Binel  (C  105  f.  383). 

Beanjonr,  f.,  c"«  de  Neuvy,  petit  domaine 
appartenant  en  1789  à  l'avocat  Brevet.  V.  ce  nom. 

Beaujoor  (le),  f.,  c^*  de  St-Laureni-dela-P. 

Beaniieu,  ruiss.  né  sur  la  c"*  de  Noyanf- 
Êous-le'Lude,  traverse  la  c*>"  de  Dénezé  et  se 
jette  dans  la  Marconne  ;  —  2.980  met.  en  cours. 

Beaullea,  canton  de  Thouarcé  { 1 1  kil.),arpond. 
d'Angers  (23  kil.).  —  Ln  vilie  de  Benulieuen  la 
paroisse  de  St-Lambert  ivi»  s.  (Ronceray).  — 
Sur  la  rive  droite  et  à  1  kil.  du  Layon,  qui  forme 
limite  vers  l'O.,  au  S.- O  de  la  forêt  de  Beaulieu 
et  des  Marchais,  dont  partie  est  sur  la  commune; 
entre  Rochefort  (7  kil.  1/2)  et  Mozé  (6  kil.) 
au  N.,  St-Lambert-du-Latay  (4  kil.)  àTO.,  Chan- 
zeaux  (7  kil.)  et  Rablay  (2  kil.)  au  S.,  et  Fave 
(6  kil.)  à  l'E.  -  Elle  dépendait  jusqu'en  1824, 
comme  le  canton  de  Thouarcé,  de  l'arrondisse- 
ment de  Saumur. 

La  route  Nationale  d*Angers  aux  Sables  tra- 
verse le  Layon  au  pont  Barré,  V.  ce  mot,  k  1  kil. 
500  in.  du  bourg,  dans  lequel  se  rencontrent  les 
chemins  de  Thouarcé,  de  Mozé  et  de  Rochefort. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  la  Gravelle,  de  Chigné. 
500  mot.  du  Noussiret,  de  la  Sillauderie  ;  y  passe, 
outre  le  Layon,  celui  de  la  Guimonnière. 


En  dépendent  les  villages  du  Breuil  (84  hab., 
3  kil.  200|,  de  Pierre-Bise  (89  hab.,  2  kU.  300\ 
du  Pont- Barré  (56  hab.,  1  kil.  5C0),  les  hameaux 
de  la  Promenade,  des  Soucheries,  de  la  Motte,  du 
Moulin  des  Blobines  et  16  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1.279  hectares  dont  300  hect.  en 
vignes,  204  hect.  73  en  bois  taillis  —  Tous  les 
coteaux  du  Layon  produisent  un  vin  blanc  re- 
nommé, qui  mousse  et  pétille  maii^  qui  met  viie 
le  feu  dans  la  tête.  Le  coteau  de  Serrières  est 
particulièrement  renommé  des  botanistes  pour  sa 
flore  méridionale. 

L'industrie  du  pays  vit  surtout  de  Texploi- 
tation  du  calcaire  et  de  l'extraction  de  la  houille 
dont  un  puits  de  mine  existe  au  S.-O.,  près  le 
Layon.  Une  tuilerie,  une  briqueterie  sontéublies 
aux  Marchais. 

Assemblée  autrefois  le  8  septembre  et  depuis 
1868  le  dimanche  qui  suit  celle  de  Chanzeaux. 
Marché  tous  les  vendredis. 
Population  :  En  1790,  i,009  hab.  —  Bn  1826, 
998  hab.  —  En  1831,  i,008,  hab.  -  En  1841, 
996  hab.  -  En  1851,  i,068  hab.  -  Bn  1856, 
iJ85.  hab.  —  En  1861.  i,iSA  hab.  -  En  1866, 
i,îS6  hab.  dont  8iî  de  population  agglomérée 
au  bourg  (250  maisons.  257  ménages). 

Perception  de  Rablay  et  bureau  de  poste  de 
St-Lambert-du-Latay. 

La  Mairie  a  été  installée  en  1854  dans  la 
maison  de  Tancien  prieuré,  acquise  en  1849. 
UEcole  occupe  le  rez-de-chaussée. 

L'Eglise,  dédiée  &  Notre  Dame  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII),  est  de  construction  toute  récente. 
Les  travaux  en  furent  adjugés  sur  les  plans  et 
devis  de  M.  Dellétre,  architecte,  le  17  août  184^ 
L*édi6ce  (40  met.  sur9,  plus  deux  ailes  de  7  met. 
sur  8)  en  pur  style  du  xiii*  s.  était  en  partie 
couvert  dès  Thiver  de  1844  et  fut  consacré  le 
22  novembre  1845.  11  a  coûté  en  chiffres  nets 
40,000  francs.  Les  vitraux  sont  de  Lusson.  du 
Mans,  dont  le  principal  réprésente  la  Nativité^ 
VEpiphanie  et  la  Purification  de  la  Vierge. 
—  Les  trois  cloches  ont  été  bénies  le  12  sep- 
tembre 1862. 

L'ancienne  église,  s*élevant  à  rentrée  du  bourg, 
vers  N.,  n'était  primitivement  qu'une  simple  cha- 
pelle, type  complet  en  son  ensemble  du  xii«  s. 
Des  plans  de  restauration  en  avaient  été  dressés 
dès  1821  par  François  Villers,mais  les  agrandis- 
sements maladroits  qu'elle  avait  déjà  subis  en 
avaient  compromis  la  solidité.  L'édifice  classé  en 
1853  comme  monument  historique,  pais  délaissé 
debout,  intact,  menaçait  ruine.  11  a  fallu  faire 
une  part  à  la  destruction.  Les  matériaux  de 
la  nef  ont  été  vendus  en  1855.  Le  chœur  seul 
conservé  a  été  converti  en  chapelle.  Il  est  déçoit 
à  l'extérieur  de  contre-forts  plats  jusqu'à  la  cor- 
niche d'entablement,  soutenue  par  des  modillons 
taillés  en  forme  de  biseau.  Tout  autour  règne  un 
rang  de  fausses  arcatures  ;  sur  le  fond  est  dessinée 
une  rosace.  A  l'intérieur,  la  voûte  en  berceau  pose 
sur  doux  arcs  doubleaux  plats,  dont  l'un  affecte 
assez  légèrement  la  forme  ogivale,  Taotre  celle  da 
fer  à  cheval  ;  un  des  chapiteaux  est  orné  de  têtes 
en  ronde  bosse.  On  entrevoit  encore  des  peintures 


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murales  représentant  r Arbre  de  Jetsé,  Une 
statue  de  la  Vierge,  chaussée  et  portant  l*Enfant, 
est  datée  de  1596.  Elle  est  faite  du  bois  d  an 
cormier,  où  se  produisaient,  dit-on,  des  appari- 
tions. —  On  a  transporté  dans  la  nouvelle  église 
un  ciboire  d'argent  où  se  lit  gravé  sur  le  pied  : 
/.  Audauis  m'a  donné  à  la  Notre-Dame  de 
BeauHeu.  i64S^  et  une  admirable  chaise  en  bois 
sculpté  (xYi*  s.)  dont  les  bras,  les  monUntsetle 
haut  du  dossier  portent  des  têtes  d'apôtres  et  celle 
du  Christ. 

L'ancienne  Cure  avait  été  vendue  nat^  le  21  mes>- 
sidor  an  IV  ;  le  Presbytère  actuel  a  été  construit 
par  la  commune  en  1822  ;  —  le  Cimetière  trans- 
féré en  1827,  agrandi  en  1851. 

Un  Lavoir  avec  Abreuvoir  a  été  acquis  et  ins- 
tallé par  la  commune  en  1859- 1860. 

Le  territoire  de  Beaulieu  dépendait  jusqu'au 
xvni*  s.  de  St-Lambert  du-Latay  et  composait 
un  bailliage  de  la  châtellenie  de  Cour-de- Pierre» 
domaine  important  de  l'abbaye  du  Ronceray  d'An- 
gers. Ce  bailliage  comprenait  Blouines,  l'Aireau, 
Ualitoume,  le  Breuil,  la  Soucherie,  la  Pépinière,  le 
champ  de  foire,  une  partie  de  la  forêt,  avec  le 
privilège  de  pèche  exclusive  dans  le  Layon.  Il 
éuit  arrenté  par  labbesse  à  des  fermiers  dont  le 
dernier  fut  le  pharmacien  Renou  (V.  ce  nom). 
L'abbesse  partageait  les  dtmes  avec  les  seigneurs 
du  Breuil  et  de  Pierre-Bise  ;  les  pailles,  bougrains, 
débris  en  provenant,  appartenaient  à  la  prieure 
de  St-Lambert,  à  qui  ce  droit  fut  échangé  en  1715 
contre  une  rente  de  4  boisseaux  de  blé. 

Sur  les  confins  de  la  commune,  vers  VO.,  existe 
enrore  un  dolmen  dit  le  plus  souvent  dolmen 
de  Montbenault  et  indiqué  à  tort  sur  Paye.  Il 
comprend  cinq  pierres  dont  quatre  forment  sup- 
port, dl  mètre  20  à  I  mètre  40  de  hauteur.  Une 
sixième  gtt  en  débris  sous  le  plateau  à  demi 
affiûssé.  Il  a  été  dessiné  dans  VAtlas  eta- 
iUtique  de  Desvaux.  On  voit  mentionné  à 
chaque  instant  d'ailleurs  dans  les  titres  les 
Grosses-Pierres ,  la  Grosse-Pierre,  la  Pierre, 
Pierre-Bise^  Pierntuze,  les  Troia-Pierres,  déno- 
minations qui  semblent  rappeler  quelque  autre 
monument  celtique.  —  A  900  met.  du  bourg, 
8or  la  gauche  du  chemin  de  Rochefort,  entre  le 
grand  four  à  chaux  et  le  moulin  à  vent,  au  lieu 
dit  le  Fief-Signoré^  se  sont  rencontrées  des 
traces  de  constructions  gallo-romaines. 

Aucun  titre  ancien  ne  mentionne  l'érection  de 
la  chapelle  Notre-Dame  qui  dut  être  édifiée  dès 
les  premières  années  du  xii*  s.,  avec  cimetière, 
et  prêtre  pour  la  desservir,  le  Layon,  que  deux 
on  trois  jours  de  pluie  en  hiver,  un  orage  en  été 
rendaient  inabordables,  interceptant  trop  souvent 
les  communications  avec  Téglise  mère  de  St-Lam- 
bert. C'est  sur  la  fin  du  xviii*  s.  seulement  que 
les  habitants  obtinrent  l'érection  de  leur  chapelle 
en  paroisse.  Une  ordonnance  épiscopaie  du  15  sep- 
tembre 1768,  confirmée  par  arrêt  du  Parlement 
du  16  août  1775,  y  rattacha  tous  les  villages  de 
la  rive  droite  du  Layon  avec  le  temporel  du  curé 
de  Ste-Foy,  que  le  curé  de  St-Lambert  dut  indem- 
liser  en  loi  transférant  la  rente  de  50  livres  qu'il 
psyait  au  chapelain  de  Beaulieu.  —  La  nouvelle 


paroisse,  au  patronage  de  l'abbesse  du  Ronceray, 
dépendit  de  TArchidiaconé  d*outre-Loire,  du 
Doyenné  de  Jallais,  des  Aides  et  Election  d'An- 
gers, du  Grenier  à  sel  d'Ingrandes.  du  District  de 
Brissac  en  1788,  de  Vihiers  en  1790. 

Ce  n'est  qu'à  partir  du  l**"  janvier  1772  que  le 
desservant  Henri  Dumoulin  prend  dans  les  actes 
le  titre  de  curé,  qu'il  garde  jusqu'en  1791.  Du- 
moulin refusa  le  serment  et  fut  transporté  en 
Espagne  en  septembre  1792.  Poyneau,  ancien 
curé  de  Vergonnes,  l'avait  remplacé  et  signe 
«  fonctionnaire  desservant  »  jusqu'au  2  mars  1792. 
—  Dufou7\  curé,  25  mars  1792.  A  partir  du 
6  novembre  il  signe  «  officier  public  ».  —  Dès  le 
mois  de  juin  1791  le  Maire  et  le  Conseil  municipal 
demandaient  au  Département  Téloignement  du 
vicaire  réfractaire  Ferré,  qui  ne  cessait  de  jeter 
le  trouble  dans  les  cœurs  même  des  bons  patriotes 
m  jusqu'à  menacer  de  coups  de  bâton  les  officiers 
municipaux,  ouy  !»  —  «  Nous  l'avons  dénoncé, 
disentrils  ailleurs,  comme  ayant  apostrophé  les 
municipalités  pour  être  des  bétes  et  gens  sans 
éducation,  qui  était  pour  lors  une  récidive  et  qui 
ne  doit  pas  souvent  être  de  son  ministère  ».  — 
Néanmoins  les  trois  quarts  des  paroissiens  étaient 
gagnés  ;  et  la  municipalité,  au  cri  public,  sur  la 
sortie  des  vêpres,  dut  donner  sa  démission.  Il  y 
existait  pourtantune  garde  nationale,  commandée 
par  J.-Ch.-Fr.  Pinson,  ancien  capitaine  delà  mi- 
lice d*Angers.  —  Au  milieu  de  cette  effervescence 
le  tirage  qui  devait  se  faire  le  13  mars  1793  n'eut 
pas  lien.  Un  piquet  de  vingt  hommes  qui  s'y  trans- 
porta d'Angers  avec  trois  gendarmes  et  le  citoyen 
O'Brumier  fut  repoussé.  Cinq  paroisses  coalisées 
se  trouvaientdebout,  prêtes  au  combat.  La  guerre 
de  Vendée  passa  et  repassa  dans  le  village  avec 
toutes  ses  horreurs.  Le  22  janvier  1794  le  général 
Cordelier  y  fit  réunir  quarante  femmes  dont  les 
maris  avaient  servi  contre  les  Bleus,  et  après 
force  menaces  de  mort  les  relâcha.  Cette  scène  se 
passa,  dit-on,  dans  la  cour  de  VHôtel  Desma- 
zièreSy  élégante  construction  du  xviii«  s.,  avec 
fronton  porté  par  des  pilastres  cannelés  et 
encadré  de  chaque  côté  de  doubles  lucarnes 
sculptées  en  forme  de  fer  à  cheval.  Avec  la 
paix  l'industrie  nou^'elle  des  fours  à  chaux, 
due  à  la  rencontre  par  le  chim:;)te  Proust  d'un 
gisement  ignoré,  la  culture  surtout  de  la  vigne 
partout  replantée  ont  ramené  vite  la  prospé- 
rité dans  un  pays  autrefois  peuplé  de  pauvres 
qu'y  fixait  le  dlroit  de  bois  mort  et  de  mort-bois, 
attribué  aux  habitants,  dans  les  bois  du  Ronceray. 
Il  a  malheureusement  le  privilège,  encore  inexpii- 
cablepour  la  science,  d'être  particulièrement  visité 
par  les  épidémies.  En  1832,  en  1849  le  choléra  y 
fit  rage,  quand  les  environs  étaient  épargnés. 
En  1849  le  bourg  décimé  était  déserté  par  les  ha- 
bitants qui  campaient  dans  les  bois,  en  plein 
champ.  Les  docteurs  Lachèse  d'Angers,  Fournier, 
de  Rablay,  Laujardière,  de  St-Lambert,  appor- 
tèrent la  première  aide.  Un  interne  de  l'hôpital 
d'Angers,  M.  Taugourdeau,  plus  tard  M.  Busson, 
s*y  installa.  Le  préfet  Bordillon  y  fit  visite  dans 
toutes  les  maisons  contagiées  et  confia  par  arrêté 
du  5  septembre  l'honneur  d'organiser  les  secours 


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au  déTOuement  sûr  de  Théodore  de  Quatrebarbes, 
qui,  aidé  de  trois  sœurs,  s'établit  au  chevet  des 
malades  pendant  deux  mois.  Il  y  eut  un  jour  dix 
sépultures.  Le  fléau  ne  cessa  qu*en  octobre. 
11  avait  duré  trois  mois  :  cent  habitants  en  étaient 
morts,  non  compris  quarante  décès  ordinaires, 
quand  on  en  comptait  trois  seulement  sur  l'autre 
rive,  i  St-Lambert-du-Latajr. 

Maww  ;  Pierre-Charlei  Joubert-Paulmier, 
2  thermidor  an  IV,  1816.  —  Deschampt,  20  mai 
1816.  —  Maihurin  Martin,  25  juin  1816-1850. 

—  Jouàert-Pàulmier,  31  août  1830-1840.  — 
Jacques-Charles  Joubert,  1840,  tué  par  la  foudre 
le  24  août,  quelques  jours  après  sa  nomination. 

—  Pierre-Charles  Deschamps,  28  septembre 
1840.  —  Henri  Mégraux,  élu  le  13  août  1848. 

—  René  Pinault,  20  novembre  1849.  —  Pierre- 
Jean  Deschamps,  31  août  1865. 

Arch.  de  M.-ei-L.  C192;  H  Rontêrav;U  Rivolulion. 

—  Arch.  comm.  —Mm  Conin  à  la  care  de  St-Lamb*rt.  — 
Riptrt.  arek,,  4868,  p.  81.notie<i  de  M.  Raimbanlt  :  p.  t35 
•t  i98.  —  Journal  de  Mainê'^t'Loirê  du  il  février  1846. 
— Voir  poar  les  localitrs  à  leor  artit  le,notafflDflnt  U  Breuil, 
la  Pépinière,  Pierre-Bise,  la  MulonnUre,  Blouines,  etc. 

BeauUen»  cl.»  c^*d' Angers,  autrefois  dans  la 
paroisse  St-Samson,  avec  ancien  moulin  ruiné, 
près  des  Deux-Croix. 

Beaulien»  f.,  c"*  de  Baracé. 

Beaiîlleia«  f.,  c°«  de  Beaupréau, 

BnaalleOf  c"«  de  Briott.  —  Beaulieu- Vie  Hère, 
X636.  —  Appartenait  à  la  famille  noble  de 
Thierry,  qui  possédait  aussi  la  Viellère  au  xvu*  s. 

Beaalleuy  viU.,  c"«  de  Candé,  au  carrefour 
des  routes  d'Anceniset  de  Freigné.  Laconstruc> 
tion  d*une  église  y  créa  dès  le  milieu  du  xv*  s. 
un  centre  de  population  assez  important.  Il  dé- 
pendait de  la  paroisse  do  Freigné  et  n'en  a  été 
détaché  que  par  l'ordonnance  du  3  juin  1837,  qui 
Ta  réuni  àCandé.  On  en  attribue  l'origine,  comme 
en  nombre  d'autres  localités,  à  une  image  de  la 
Vierge,  découverte  dans  un  pré  par  un  pâtre  et 
qui  figurait  encore  au  xvi«  s.  sur  Tautel,  à  demi- 
brisée.  Tout  auprès  se  voyait  dans  la  muraille  c  à 
demi-corps  la  figure  d'un  mouton  »,  qui  avait  indi* 
que  l'emplacement  du  miracle.  Par  une  fondation 
du  2  février  1390  due  au  seigneur  de  Bourmont,  — 
ou  à  celui  de  la  Fresnaie,  qui  y  conserva  les  bon- 
neurs  seigneuriaux,  un  couvent  y  fut  établi  de 
religieux  de  StOildas,  en  Bretagne,  dont  dix  y 
vinrent  prendre  résidence.  Une  belle  église,  avec 
chapelle  dans  chaque  bras  du  transept  et  chœur 
Toûté,  rareté  presque  unique  dans  le  pays,  y  fut 
élevée,  où  la  dévotion  s'habitua  si  vite  qu'une  rue 
principale  de  Candé  se  peupla  de  chapeletiers  et 
de  marchands  d'images  pour  suffire  aux  vœux  des 
pèlerins.  ^  Le  seigneur  de  Bourmont  fit  don  d'un 
vaste  enclos  aux  religieux  en  1545  ;  mais  leur  dé- 
part suivit  de  près,  précipité  sans  doute  par  l'in- 
sécurité des  guerres.  Il  n'y  resta  qu'un  prêtre 
desservant  la  chapelle  transformée  «  en  fillette  n 
ou  comme  on  disait  aussi  •  en  masure  »  de 
Freigné,  qualifiée  quelquefois  aussi  de  prieuré 
(1704,Et.-C.).On  y  enterrait  jusqu'à  la  Révolu- 
tion dans  un  cimetière  particulier  que  les  «  masu* 
tiers  de  Beaulieu  »  firent  clore  en  1645  et  où  l'on 
se  faisait  transporter  par  dévotion  de  toutes  les 


paroisses  d'alentour.  —  Le  village,  épargné  au 
passage  de  l'armée  de  Vendôme  pendant  les  jours 
gras  de  1616,  grâce  à  la  protection  du  capitaine 
Saint-Germain,  originaire  de  Vriu,  fut  pillé  à  la 
fin  du  Carême  par  un  retour  exprès  de  la  bande 
de  Maillot-Saint-Denis.  L'église  fut  de  nouveau 
dépouillée  dans  la  nuit  du  19  mars  1651  par  U 
fils  d'un  boulanger  de  Rennes,  qui  fut  pris  à 
MaumusBon  et  pendu  à  Angers.  —  Le  domaine 
comprend  encore  avec  trois  maisons  de  maîtres, 
de  vastes  servitudes,  une  grande  cour  avec  grille, 
un  parc  bien  planté,  des  bosquets,  charmille, 
pelouse,  pièce  d'eau,  potager,  prairie  traversée 
par, la  rivière  du  Moiron,  et  une  carrière  de 
sable  sur  la  route  de  Béligné. 

Arch.  comm.  de  FreiRoé  B.  —  Bibl.  d'A.  M».  780.  — 
Grandet,  Nôtre- Dame  angevine,  1. 183.  ~  Mss.  Valaehe,à 
la  cure  de  Candé. 

Beaullen»  f.,  e°«  de  Chanteloup. 

Beanlle»,  f.,  c»*  de  Cheutré-le' Bouge»  En 
est  sieur  Joseph  Lebreton  1678. 

BMiallen,  ham.,  c"«  de  Choiet, 

Beauliev,  f.,  c°«  de  Coron. 

BMiuliev»  c***  du  Coufiray^Maeouard.  —  Bn 
est  sieur  Hilaire  Réveillé  1655,  1690,  par  acquêt 
de  D'^  Marie  Pidoux,  veuve  André  Jarousseau, 
héritier  de  sa  sœur  Ûabrielle,  veuve  Et.  Lebigot. 
.   Arch.  mun.  de  Saumor,  CC  S8. 

Beanlleo»  viU.,  c*«  de  Dampierre  et  en 
partie  de  Saumur,  dont  il  partageait  jadis  les 
taxes  pour  le  logement  des  troupes. 

Beaulieu»  ham.,  c***  de  Fontevraud.  —  Alias 
la  Maloderie.  —  La  ferme  devait  fournir  le  vin 
des  communiants  aux  quatre  grandes  fêtes  an- 
nuelles en  l'église  paroissiale  de  St'Michel. 

Beanlien,  f.,  c"«  de  Jarzé,  ^  «  A«  petit 
estang  de  Jarzé  près  Beaulieu  »  1531  (E  W3}.  -^ 
Dépendait  du  domaine  de  Jarsé.  C'est  dans  «  les 
pâtis  n  y  attenant  que  se  rencontrèrent  le  2  fé- 
vrier 1609,  jour  de  la  Chandeleur,  les  seigaours 
de  Jarzé  et  de  la  Fresnaie,  accompagné  chacun 
de  deux  amis  qui  prirent  part  au  combat.  Charles 
Du  Plessis  de  Jarzé  resu  sur  la  place  et  fut  in- 
humé avec  l'absolution  épiscopale  dans  l'enfeu 
seigneurial. 

Beaulieu»  f.,  c°«  de  Juvardei'^  andeane 
gentilhommière,  confisquée  et  vendue  nat^  sur 
l'émigré  Amelot.  —  En  est  sieur  en  1633,  n.  h. 
Oabriel  Bouju. 

Beaulieu*  ham.,  c<*«  de  Lire,  -^  Les  sei- 
gneurs du  Ponceau  y  avaient  fondé  non  loin  de 
leur  château,  sur  un  terrain  vague,  une  chapelle 
dédiée  à  St-Marc,  où  là  paroisse  se  rendait  en 
procession  le  jour  du  saint  patton.  Cette  céré- 
monie dût  être  interdite  par  ordonnance  du 
vicaire  général  de  Nantes  (4  juillet  1707}  à  la 
suite  de  scandales .  —  L'édifice  actuel,  simple  rec- 
tangle avec  clocheton  sans  caractère,  porte  sur  un 
tuffeau,  au-dessus  de  l'entrée,  la  date  1771.  U  pa- 
rait d'ailleurs  bAti  sur  d'anciennes  subbtructions. 
Les  processions  s'y  rendent  encore  le  25  avril. 
—  Vis-à  vis  s'élève  un  Calvaire. 

Arch.  de  U  cure  du  Failet.  —  Note  Msa  de  M.  Spal. 

Beaulieu»  f.,  c"«  de  NeuUlé.  —  Appartenait 
en  1786  à  Jean-Bapt.  Caffln.  prêtre,  chapelain  de 
St'Pierre  de  Saumor  (Ë  166). 


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BMiolieu,  ham.,  c"«  de  Noyanl*»Mê'Lude, 

BeaoHea,  f.,  c°*  da  Plessii-Gramtnoire. 
—  Deux  ferme»  portent  ce  nom,  dont  une  autre^ 
fois  de  la  paroisse  de  Foudon  appartenait  à 
maître  Denis  Gallon  en  1734. 

Beaallen,  f.  c°«  de  Sl'Augtiatin-dU'Bois.  -> 
JEn  est  sieur  n.  h.  Zacharie  Deslandes  1602. 

Beaalieu,  cl.,  c°«  de  Sl-Chrisiophe-du-Boia, 
détruite  depuis  1810. 

BeaoUea,  f .   c°*  de   SUOtoryns-h-  Toureil. 

Beaalieu.  f.  c"«  de  St-Germain-iés-Mont' 
faucon^  dépendance  en  1790  de  la  Perrinière  ;  — 
appartenait  en  1660  à  Nie.  Bérault,  écuyer,  le 
2  novembre  1670. 

Beftollen,  f.«  c"«  de  Sl-Laurent-des-AuteU. 

Bea«llea«    c"*  de    Sl-Philàert-en-Mauges, 

Beaulleu,  t.,  C**  de  Sl'Macaire'€n*-Mauffe»^ 
b&tie  depuis  1858. 

Bemmiimmy  canton,  c^*  de  St-Maihurin.  — 
V.  PaUig  (les). 

Beaullen,  f.,  c°«  de  Seiches  y  appartenait  en 
1678  à  Antoine  Gohin  de  la  Courtinière,  qui  y 
meurt. 

Beaailea  ,  f.,  c°*  de  SouceiUs. 

Beanlieii,  ▼ill.  €"•  de    Torfou, 

Beanlleu,  f.  c"«  de  ViUevégue, 

Beftulieu  (le  Petit-),  f.  c°"  de  Jarzé. 

BeaaJIeii  (le  Petit-),  cl.,  c°<'  de  ViUevéque. 

■«•nlleii  {Esprit'Joseph'Gaucher  de),  doc- 
tear-médecin,  né  en  17M  à  Tiffauges  dont 
fon  père  était  sénéchal,  ext^rçait  à  Cholet,  où  il 
»  était  marié  en  4784  avec  Modeste  Hérault;  r— il 
fut  iahumé  à  St-Melaine  de  Cholet  le  16  juin  1794* 

Beftollea  {Ouiilaume),  maître  chirurgien  du 
maréchal  de  Brezé,  habitait  le  chAteau  de  Milly- 
le-Meugon,  l&ll. 

Beadllen  {Jean)^  maître  chirurgien  à 
Mazé  1645,  1657,  mari  de  Marguerite  Galicber, 
dÂngtrs,  est  inhumé  dans  Téglise  de  Chaumont, 
le  il  août  1662. 

Beaailen  [Jean- Jacques  de),  docteur-mé- 
decin protestant,  prononça  son  abjuration  le  jour 
de  la  Peatecôte  1683  avec  les  ministres  Courdilet 
Giliy  (V.  cesnom$).  Il  exerçait  à  Beauforten  1695 

BcaïuiaBdière  (U)  f.,  c°«  do  la  Chapelle- 
St-Laud.  —  La  Beaumondièi^e  (Cass.) 

Beaommnoir,  cl.,  c°*  à!Angers^  sur  la  pa- 
roisse de  St-Léonard.  —  Le  lieu  et  apparie- 
nonces  de  Beaumenoir  1540  (E  53).  —  Le  lieu 
et  clùserie  de  B.  1580-1758  (£  56-58).  -  Appar- 
tenait en  1678  à  Marie  Lelicpvre,  femme  de  n.h. 
Charles  Charpentier,  en  1718  à  Madeleine  Sérezin, 
veuTe  Rodolphe  Legouz  de  Bordes,  en  1759  à  Fr.- 
^acq.  Petit,  sieur  d'Ardenay,  qui  le  vendit  le 
16  août  à  J.-B.  Lefebvre  d'Inville  qui  le  revendit 
le  7  novembre  à  Philippe  Seraiid  et  Pierre 
Nicolas,  «  fondateurs  et  directeurs  de  Tinstitu- 
ûon  académique  de  la  jeunesse  à  Angers,  hôtel 
d'Anjou.  »  Ceux-ci  y  entreprirent  de  grandes 
constructions,  que  la  séparation  des  deux  associés 
liissa  inachevées.  Ils  revendirent  le  tout  tel  quel 
(8  mars  1775)  à  Jacq.  Boulay  du  Martray,  maire 
d'Angers,  qui  les  iii  achever  et  céda  de  nouveau 

^propriété  le  4  juin  1782  à  maitie    Fr.-Guill. 

ToQié  du  Bocage  (E  54-58). 


nanolr,  ham.,  c"«  de  Cambrée, 
Beamnaiiolr,   t„    c°«    de   St-Germain-Us" 
Mùntfaucon  (Cass.),  aujourd'hui  détruite. 

Beaiiasarrlial»  (les),  c°*de  Faffe.  —  Le 
lieu  et  appartenances  de  H.  composé  de  moi- 
eons,  cour^  jardins  1568  {Gentif  de  Thouarcé). 
-—  Une  appartenance  appelée  B.  oit  souUoit 
avoir  une  maison  1610  (Censif  de  Vauchrotien). 

—  N'existe  plus. 

Notes  Mas.  de  M.  Raimbaoit. 

Beaunaellerio  (la)  f.,  c*  du  May.  —    La 

Boumellerie  1597.  —  Ane.  dépendance  de  Tab- 

baye  de  Bellefontaine. 
BeaaiDeBay,  ham.,  c°<  de  St-Martin-du-B, 
Beanmerle  (la),  f.«  c""*  de  Contigné* 
Beaamerle  (la  Petite-),  f.,  c°«  de  Contigné. 
Beaumeriea  (les),  f.,  c"'  de  Monti/uillon, 
BeaniDier   (Michel)^    maître    cJiirurgien  à 

Longue  1718,  1720. 
Beetsflseaoltf.  -^  V.  Bomois. 
BeaomaDdrie  (la),  f.,  c"»  de  la  Pommeraie. 

—  La  Bémondrie  (Hec^.). 

Beaumont,  cl.,  c»«  d'Angers.  —  Tefiemen-. 
tum  BellitnontU  1211  (H.-D.  B  82,  f.  3). 

BeaniDOol,  c°*  de  Bouchemaine^  ancien 
logis  dans  le  bourg  de  Pruniers,  ris-à-Tis  l'église, 
précédé  d'une  belle  avenue  de  marronniers,  et 
faisant  face  Ters  la  Maine  et  la  Loire  à  an  magni- 
fique horizon.G'estrhabitationd'étédeM.Mordret, 
notre  grand  collectionneur  angevin,  qui  y  a  réuni 
quelques-uns  de  ses  plus  beaux  tableaux  et  çà  et  là 
dans  les  allées  en  plein  air  des  échantillons  de 
nos  antiquités. 

Beaamoal,  f.,  c"^  de  B'-issarthe.  —  Beat/- 
mont -de-Brissarthey  1602.  ^^  ■  Beaumottt- 
Brissarthe  1628  (Et.-G.).  ~  Ancien  flef  rele- 
vant de  la  Morlière.  —  En  est  sieur  n.  h.  Ben- 
jamin Hiret,  mari  de  Renée  de  la  Planche,  1602, 
Jean  de  Hiret,  mari  de  Renée  de  Guyard,  1625, 
Jean  Vissault,  médecin-chirurgien,  1699.  Louis  de 
Quenelec,  mari  de  Renée  Hullin,  le  vendit  le  7  fé- 
vrier 1713  à  n.  h.  François  Boussac,  dont  la 
descendance  le  possédait  encore  à  la  Révolu- 
tion (E  207-208). 

Beanmottl,  vill  ,  c««  de  Chanzeiux.  — 
Bellus-Mons  1072  (St-Serge.  l'écart.,  p.  261), 
1150,  1241  (Cart.  de  Chemillé,  ch.  36,  56, 163). 

—  Le  chemin  comme  fon  va  de  la  Jumelliére 
à  B.  1452 (£657).  ^  Ancien  flef  et  seigneurie, 
relevant  du  Lavouer  en  Nenvy,  avec  droit  de 
moyenne  et  basse  justice,  et  dont  dépendaient  la 
Gaultrie,  les  bordages  de  la  Chaîne  en  St-Lézin- 
d'Aubance,  du  Chêne  et  des  Landes  en  Jallaia. 
Sigebrand  vers  1 150  en  avait  donné  la  dtme  de 
blé,  vîn,  laine,  lin  et  bestiaux  aux  moines  de 
Chemillé.  —  La  dîme  en  appartenait  au  xvi*  s.  au 
temporel  de  la  chapelle  de  Fils-de-Prétre,  à  An- 
gers (H.-D.  B60).  -  En  est  sieur  en  1549  René 
Deshommeaux/écuyer  (C  105,  f.  88 1. 

Beanmoat,  ham.,  c°«  de  Chaze-Henry. 

BeauiDonC,  f.,  c"''  de  Chemiré.  —  Ancienne 
terre  seigneuriale,  titrée  baronnie,  et  dont  le  sei- 
gneur était  un  des  quatre  barons  d'Anjou  qui 
devaient  servir  Tévéque  &  la  cérémonie  de  sa  pre- 
mière entrée  au  palais  épiscopal  —  Sonnomjus- 


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qu'aux  xv«  et  xti»  s.  était  Gi*at ternisse.  — 
Graia Cotsa  1094-1102  (St-Serge,  2» cart., p.  201). 

—  Wido  de  Graia  Coxa  1134-1150  Ib.,  p.  299). 

—  Fevum  de  Graia  Coxa  1155-1162  (Ib.,  p.  93). 

—  La  chastellenie,  terre,  seigneurie  de  Gratte- 
cuisse  1433  (G  106).  —  Celui  de  Beaumont  s'y 
ajouta  et  peu  à  peu  le  remplaça,  quand  la  terre 
eut  passé  de  la  famille  de  Craon  à  celle  de  Beau- 
mont  par  le  mariage  de  Marie  de  Craon,  dame  de 
Chasselay,  avec  Robert  de  Brienne,  vicomte  de 
Beaumont,  puis  dans  la  maison  de  Laval  de  Retz. 
Elle  fut  Tendue  le  28  janvier  1433  par  Gilles  de 
Retz,  pour  1.200  écus,  à  Tévéque  Hardouin  de 
Bueil  qui  en  fit  don  à  son  évéché.  —  Le  principal 
taillis  en  dépendant  fut  défriché  et  mis  en  labours 
vers  1645. 

Arch.  de  M.-eUL.  Série  G  Evèché.  —  Rapport  de 
Miromesnil,  p.  43. 

Beaumont,  f.,  c***  du  Lion-d* Angers, 

Beaumont,  ham.,  c"*  de  St-Jean-des-Mau- 
vrets.  —  «  Lhostel  et  seigneurie  de  B.,  com- 
posé d*une  grande  maison^  grange^  écurie, 
.  tours,  cours,  jardins,  vergers,  une  chapelle 
fondée  et  desservie  au  dit  lieu,  bois,  garennes ^ 
buissons  à  connils  »  1620  (E  1034)  :  —  relevait 
de  la  Bâte,  dépendance  du  duché  de  Brissac.  Le 
fief  du  Mortier  y  était  uni  et  consolidé  ; — appartient 
en  1601  à  la  famille  Bault,  cinquante  ans  plus 
tard  aux  Lejeune  de  Bonnevaux,  dont  Théritière 
épouse  le  19  mai  Louis  Jarret  de  la  Rouillère.  De 
nos  jours  y  habitait  et  y  est  mort  le  notaire  Moreau, 
ancien  capitaine  des  Volontairesde  1792.  V.cenom. 

Arch.  de  M.-et-L.  Série  E 1034-1035  et  G  Evéehi,St- 
Alman,  t.  I.  —  Arcb.  comm.  Série  E. 

Beaumont,  cl.,  c°e    de    Soulaircei-Bourg, 

—  Ancien  fief  et  seigneurie  avec  maison  noble, 
garennes,  pourpris,  dont  dépendaient  les  closeries 
du  Petit-Beaumont,  du  Temple  et  de  la  Minée, 
•-  En  est  sieur  en  1554  Ânt.  Ferrant  en  1619 
n.  h.  Pierre  de  Sorhoette,  dont  le  27  avril  1622 
Pierre  de  kohan  tient  le  fils  sur  les  fonts  à  Marcé, 
en  1645  Fr.- Gilles  de  la  Bérardière,  par  acquêt. 

Beaumont,  ham.,  c°«  de  Torfou, 

Beaumont  (le  Bas-),  ham.,  c°*  de  la  Ro- 
magne,  —  Pour  la  partie  de  l'Anjou,  il  relevait  de 
Geste,  à  cause  du  fief  de  la  Thévinière. 

Beaumont  (le  Haut-),  h.,c°«de  la  Romagne, 

Beaumont  (le  Petit-),  f.,c"«  de  S t- Jean -d.- M. 

Beaumont  {Charles),  chirurgien,  signe  un 
acte  à  St-Pierre-en-Vaux,  1643. 

Beaumont  [Florent] ^  mattre  chirurgien  à 
Gennes  1639,  1660.  Un  de  ses  fils,  François,  y  a 
pour  parrain  le  30  août  François  de  Saint- 
Offange  de  la  Jaille. 

lle«MtnoM<  (de).  —  V.  Bonninière  de  B. 

Beaumont  (Jean  de),  bailli  d'Anjou  sous  le 
comte  Charles  1*'.  —  On  a  conservé  de  lui  des  Rè- 
glements et  statuts  rédigés  en  1229  portant  tarif  du 
prix  des  pains  et  des  chandelles  pour  l'Université. 

Beaumont  [Marie  de),  abbesse  du  Ronceray 
d'Angers  en  1230,  morte  avant  1238,  le  14  mai. 

Beaumont  [Raoul  de),  fils  de  Richard,  vi- 
comte de  Beaumont  et  d'une  fille  naturelle  de 
Henri  l",  roi  d'Angleterre,  élu  évéque  d'Angers 
en  1177,  conskicré  en  1178,  favorisa  dès  cette  an- 


née rétablissement  de  l'ordre  de  Grandmont  en 
Anjou.  Il  assistait  en  mars  1179  au  premier 
concile  général  de  Latran  et  rétablit  la  paix  au 
retour  entre  son  Chapitre  et  les  moines  de  St- Aubin 
pour  des  rivalités  de  prééminence  (1180).  —  n 
confirma  aux  chanoines  réguliers  de  Mélinais  tons 
leurs  biens  possédés  en  Anjou  et  bénit  leur  mai- 
son (23  septembre  1183),  ainsi  que  leur  abbaye 
de  St-Georges-sur-Loire.  D'autres  titres  attestent 
qu^en  dehors  de  ces  devoirs  de  son  ministère, 
Raoul  de  Beaumont  prit  une  part  directe  et  active 
aux  événements  politiques.  C'est  à  lui  qu'écrivit 
Pierre  de  Blois  pour  lui  reprocher  l'abandon  da 
roi  Henri  II  par  les  Angevins  et  lui  rappeler  les 
pouvoirs  dont  il  disposait  ;  et  l'éloge  del'évéque, 
écrit  par  un  clerc  contemporain,  lui  fait  gloire 
d'avoir  su  revêtir  la  cotte  de  mailles  et  mettre  en 
fuite  Tennemi  :  Suscipit  urbis  honus,  fugal 
hostes,  induit  arma.  En  1184  le  pape  le  délégua 
pour  apaiser  à  la  Flèche,  dont  il  était  seigneur, 
un  différend  grave  survenu  entre  les  moines  de 
St- Vincent  et  Geoffroy,  fils  de  Foulques-Girard. 

—  En  mars  118911  assista  à  l'assemblée  du  Mans, 
où  les  prélats  et  seigneurs  relevant  du  roi  d'An- 
gleterre consentirent  la  dîme  saladine.  En  11% 
on  le  retrouve  à  Domfront  auprès  du  roi  Richard. 

—  11  mourut  le  11  avril  1197  et  fut  remplacé  par 
Guillaume  de  Chemillé.  Son  tombeau  en  marbre 
noir,  sans  statue,  se  voyait  dans  la  nef  deSaint- 
Maurice  à  cô^é  de  celui  d'Odoard,  devant  l'autel 
de  St-Sérené.  Ony  a  retrouvé  sa  crosse  épiscopale 
que  conserve  le  Musée  d'Angers  —  Le  prélat  por- 
tait (t  azur  y  au  lion  ravissant  d'or,  armé  et  lam- 
passé  de  gueules,  qui  est  des  anciens  vicomte.<i 
de  Beaumont  d'Anjou.  —  C'est  de  son  temps  qne 
fut  abolie  en  Anjou  la  servitude  singulière  et  gé- 
nérale en  France  qui  livrait  au  pillage  le  palais 
de  tout  évéque  mort  intestat. 

Hauréau,  Gatt.  Christ.  —  Tresvaui,  t.  I,  p.  Î39.  - 
Révert,  arck.,  1863,  p.  %9.  —  Mss.  629et»9,  p.  116  t«, 

—  D.  Bouquet,  t.  XVIII.  p.  S«6  ;  XIX.  p.  Î7«i.  -  Bro»iier 
Mss.  656.  p.  711.  -  Pouilié.  Mss.  645,  p.  77  et  83. 

Beanmonl  (Guillaume  &é),  évéque  d'Angers, 
neveu  du  précédent,  qui  l'avait  fait  élever  auprès 
de  lui  dans  son  palais,  était  chanoine  du  Mans, 
n'ayant  que  25  ans.  lorsqu'il  succéda  à  Guillaume 
de  Chemillé.  Son  élection,  préparée  en  cour  de 
Rome  par  Raoul  de  Beaumont,  sénéchal  d'Anjon, 
son  frère,  fut  activement  recommandée  et  à  peu 
près  imposée  au  Chapitre  par  le  roi  Jean,  son 
proche  parent.  Le  prélat,  nommé  en  juillet  1202. 
ne  fut  consacré  qu'eu  septembre  1203  par  l'ar- 
chevêque de  Tours.  11  figure  comme  témoin  en 
mars  1207  à  la  donation,  consentie  par  Geoffroy 
de  Chateaubriand,  du  prieuré  de  la  Primaudière 
aux  moines  de  Grandmont,  bénit  en  121  H'église 
collégiale  de  St-Pierre  d'Angers,  en  1213  l'église 
de  la  Boissière,  assiste  en  1220  aux  obsèques  de 
Michel,  abbé  de  St-Florent,  Tannée  suivante  au 
concile  provincial  de  Châteaugontier.  En  no- 
vembre 1223  il  est  à  Paris  et  prête  au  roi  le  ser- 
ment de  fidélité  pour  le  temporel  de  son  évéché, 
sous  la  réserve  expresse  qu'au  cas  où  l'Anjou  se- 
rait aliéné  de  la  couronne,  pareil  hommage  ne  se- 
rait dû  qu'au  comte.  Le  19  août  de  la  même 
année  il  consacre  l'église  de  l'abbaye  de  Chaloché, 


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ajsare  eo  1224  des  revenus  à  rarchidiacre  d'Outre- 
Maine  et  aux  archiprétres  et  doyens  ruraux  par 
la  réunion  à  leurs  offices  d*un  certain  nombre  de 
cares  ec  obtient  en  1232  du  roi  St-Louis  une  in- 
demnité des  dommages  que  la  construction  des 
fortifications  avait  fait  éprouver  au  Chapitre  d'An- 
gers par  la  destruction  de  maisons  capitulaires. 
Déjà  sons  son  épiscopat  s'étaient  établis  à  Angers 
les  Templiers  (1230)  et  les  Franciscains  (1231)  ; 
il  j  appela  en  1236  les  Dominicains,  suivant  une 
promesse  donnée,  dit-on,  à  St-Dominique  en  per- 
sonne, qni  aurait  dans  son  second  voyage  de  Rome 
passé  par  Angers.  La  même  année  il  céda  à  son 
Cbapiire  une  partie  de  son  palais  épiscopal,  où 
fiit  élevée  plus  tard  la  chapelle  de  Jean  Michel. 
Vers  la  même  époque,  luttant  de  zèle  avec  le 
chanoine  Etienne  d'Azaire.  il  avait  fait  reconstruire 
i  ses  frais  le  chœur  de  St-Maurice  et  donné  à  la 
fabrique,  qu'il  avait  dotée  dès  1218  de  revenus 
spéciaux  pour  l'entretien  du  culte,  une  riche  table 
d'autel  en  argent.  Le  recueil  des  Statuts  du  dio- 
cèse d'Angers,  publié  par  Henri  Arnauld,  débute 
pir  une  constitution  sans  date  qu'il  attribue  avec 
loote  vraisemblance  à  Guillaume  de  Beaumont.  On 
peut  b'étonner  même  qu'on  ait  eu  Tidée  d'en  faire 
houieur  à  quelque  évéque  de  Nantes  ou  même  de 
Rouen,puisque  l'article  relatif  au  chômage  des  fêtes 
lonoelles  exprime  formellement  qu'il  s'applique 
à  l'évéché  d'Angers  (p.  ïl).  En  1236  Guillaume  fut 
frappé  de  paralysie  et  mourut  le  l«c  septembre 
IW.  Il  fut  inhumé  dans  le  chœur  de  la  cathé- 
drale sous  une  tombe  de  cuivre, surmontée  de  sa 
figure  couchée,  en  relief,  avec  son  épitaphe  écrite 
eu  vers  léonins.  Elle  a  été  détruite  par  le  Chapitre  en 
1746.  Le  dessin  en  est  conservé  dans  Gaigniëres 
(164,  f.  53),  —  L'évèque  portait  semé  de  France, 
eu  Uon  ravissant  d'or,  armé  et  lampassé  de 
gwdes,  qui  est  des  vicomtes  de  Beaumont  d'An- 
jou depuis  le  mariage  du  neveu  de  St-Louis  avec 
rhéritière  de  Beaumontrle-Vicomte,  brisé  en 
c*«/  d'un  tambel  à  trois  pendants  de  sable. 
Bail.  CkrUt.  —  Trearaux  —  iïéMrf.  arck.,  1863,  p.  270. 
-KM. d'.\off.,Mss  629.636, r.  178. -Domesnil.Mss.eSS, 
F.2U.  -  D.  Booq.,t  XVIIl,  p.  326.  —  StatuU  du  diocèse 
fÀMgm,  p.  2-»,  418.  -  Bro»«ier,  Ms«,  656.  p.  717.  - 
I^reaa.  t.  I,  p.  571  ;  t.  III,  p.  11.  —  Bibl.  de  l'Ec.  des 
Charles,  1871,  p.  133.  ~  Rangeard,  H  st.  de  l'Université 
i'ÂMf$rs,  p.  1^.132. 

■eaamonC     d'Autiehamp    (Charles    de), 
comte  de  Miribel,  né  en  1621  d'une  ancienne  fa- 
miJle  do  Dauphiné,  servit  d'abord  en  1639  dans 
le  régiment  d'Harcourt  infanterie,  puis  obtint  une 
compagnie  dans  le  régiment  de  cavalerie  du  même 
nom,  assista  au  combat  de  Lioreas  en  Catalogne, 
oàil  fat  blessé  (1645),  au  siège  de  Lérida,  où  il 
«ut  trois  chevaux  tués  sous  lui,  et  à  la  bataille 
de  Lens,  où  après  une  charge  héroïque,  dans  la- 
quelle tons  ses  anciens  de  grade  furent  mis  hors 
de  cmnbat,  il  se  trouva  commander  le  régiment. 
En  166U  et  1651  il  remplit  la  charge  de  maréchal- 
^«■logis  dans  les  guerres  de  Guyenne  et  fut  en- 
^ojé  par  le  comte  d'Harcourt  rendre  compte  de  la 
sitQaûon  à  la  reine-mère.  Ce  fut  lui  aussi  que  le 
^CQte  employa  pour  traiter  avec  les  Mazarins  en 
16SB  et  préparer  son  accommodement  avec  la  cour 
9u  se  crut  pas  payer  la  paix  trop  cher  du  don 


du  gouvernement  d'Anjou,  doté  de  50,000  livres 
d'appointements.  Le  comte  d'Armagnac,  étant 
tombé  malade,  demanda  au  roi  le  comte  d'Auti- 
champ  pour  le  remplacer  en  la  lieutenance  du 
château  d'Angers  (21  février  1667)  et  plus  tard 
celle  de  la  ville  avec  500  écus  de  pension  extraor- 
dinaire outre  ses  gages.  Cette  charge  s'est  perpé- 
tuée sans  interruption  dans  la  famille  jusqu'en  1789. 
Charles  d'Autichamp  vint  s'établir  dès  lors  en 
Anjou  et  s'y  acquit  une  considération  universelle 
par  sa  fermeté,  son  urbanité  et  aussi  ses  charités 
pieuses.  Il  fut  compris  sur  la  première  liste  des 
académiciens  d'Angers  et  était  directeur  de  l'Aca- 
démie en  1687,  lors  de  la  maladie  et  delà  conva- 
lescence du  roi.  Il  provoqua  à  cette  occasion  une 
fête  publique,  après  laquelle  il  convia  tons  S9S 
confrères  à  sa  table  dans  le  château  :  «  Les  aca- 
«  démiciens,  au  nombre  de  vingt-quatre,  trou- 
«(  vèrent  deux  tables  magnifiquement  servies.  Le 
«  repas  commença  et  finit  par  la  santé  du  roi, 
«  que  toute  la  compagnie  but  avec  des  souhaits 
«  redoublés...  On  fit  en  mesme  temps  une  dé- 
fi charge  d'artillerie  pour  servir  d'avertissement  à 
«  toute  la  ville  de  répondre  au  zèle  des  académi- 
«  ciens.  Ce  dîner  fut  agréable  non-seulement  par 
«  l'abondance  et  par  la  propreté  mais  aussy  par 
«  l'agrément  de  la  conversation  d'un  si  grand 
tt  nombre  d'hommes  de  lettres  tous  animez  d'un 
«  mesme  esprit  »  {Reg.  de  VAcnd.^  p.  38.  — 
Il  avait  épousé  en  premières  noces  Louise  de  Ros- 
taing  et  en  avait  eu  trois  enfants,  en  secondes 
noces,  Françoise  de  Jouy,  qu'il  avait  aimée  jadis 
et  qu'il  retrouva  veuve  à  Paris.  —  Il  mourut  le 
25  mai  1692,  jour  de  la  Pentecôte,  et  fut  inhumé 
le  27  dans  la  chapelle  du  château  et  quoiqu'il  eut 
défendu  par  son  testament  toute  cérémonie  à  ses 
obsèques,  le  Conseil  de  ville,  sur  la  proposition 
du  Maire,  se  fit  un  devoir  d'assister  en  corps  à  la 
messe  célébrée  dans  la  chapelle  du  château.  De 
plus,  l'année  suivante  à.  l'occasion  de  la  réception 
de  révêque  en  L'Académie  des  Belles-Lettres,  l'é- 
chevin  Daburon ayant  prononcé  l'éloge  de  M.  d'Au- 
tichamp, la  Mairie,  «  pour  honorer  la  mémoire 
d'une  personne  qui  a  toujours  été  chère  à  cette 
compagnie  »,  prit  une  conclusion  spéciale  pour 
prier  l'auteur  de  publier  ce  travail  et  en  vota 
l'impression  aux  frais  de  la  ville  (6  mars  1693). 

Pocqnet  de  Lir.,  Mas.  1068.  t.  II,  p.  26-27.  —  Reg.  de 
l'Acai.,  Hss.  1032,  p.  38.  —  Moréri.  Génial,  de  la  famUle 
de  Beaumont,  ia-f.  —  Arch.  mua.  BB  92,  f.  29  ;  9\t,  l  78. 
110  ;  G6  42.  ~  Théodore  Anne,  Eut.  de  l'Ord.  de  St- 
Louis,  t.  I,  p.  562;  t.  lll,  p.  20-22. 

Beaumont  d'A^nUchamp  (Jean- Claude  de)  y 
fils  aîné  de  Charles  d'Autichamp,  mousquetaire 
du  roi  (1675j,  capitaine  et  major  du  régiment  ca- 
valerie d'Armagnac,  eut  la  survivance  de  son  père 
au  gouvernement  d'Anjou.  Il  mourut  sans  alliance 
le  15  mai  1744,  âgé  de  88  ans,  et  fut  inhumé  le  16 
dans  la  chapelle  du  château.  —  11  était,  comme 
son  père,  de  VAcsidémÏQ  d'Angers  et  y  fut  remplacé 
par  de  Saint- André  Marnais  de  Vercel,  docteur 
de  Sorbonne. 

Beaauaonl  d'Antlchainp  (Antoine  de),  ap- 
pelé le  marquis  d'Autichamp,  cousin  du  précé- 
dent, eut  sa  survivance  en  1715  et  lui  succéda  en 
1744  en  sa  lieutenance  d'Anjou. U  mourut  à  Angers 


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le  20  août  1753,  et  fut  inhumé  le  22,  âgé  de  71  ans, 
moins  un  mois.  Il  avait  débuté  par  être  page  de 
la  grande  écurie  du  roi  en  1699,  et  le  17  mai  1710 
épousa  Jeanne-Olympe  Binet  de  Montifray,  sa 
cousine,  dans  la  chapelle  du  château  de  Mont* 
moutier. 

Arch.  DOD.  BB  115,  f.  14«;  G6  13,  |4. 

Beau  mon  I  d*A.ntlehainp  'Louis-Joseph  de), 
dit  aussi  ie  marquis  d'Autichamp,  sieur  de 
Montmoutiers  et  de  la  Florencière  en  Anjou,  fils 
d'Antoine  de  B. ,  né  le  13  août  1716  à  Angers,  page 
de  la  grande  écurie  dtu  roi,  mousquetaire,  guidon 
et  enseigne  de  gendarmerie,  lieutenant  de  parle 
roi  des  ville  et  château  d'Angers  et  lieutenant-co- 
lonel du  régiment  d'Enghien  en  1744,  fut  tué  à 
Lawfeld  le  5  juillet  1747.  —  Il  eut  pour  ûls  Jean- 
Thérèse- Louis,  Ant.-Joseph-fiulalie  et  le  chanoine 
Ch.-Ant.-François,  tenu  le  30  mai  1739  sur  les 
fonds  par  le  maréchal  de  Broglie.  —  Sa  veuve, 
Céleste-Perrine  Locquet  de  Orandville,  fut  inhu- 
mée le  3  mars  1785,  aux  Visitantines  d'Angers, 
âgée  de  67  ans. 

3ibl.  d'Ang.  Mss,  iÛOi.  —  Arch.  mon.  G  676. 

Beaamont  d'Antlehamp  [François  de), 
neveu  de  Louis-Joseph,  doyen  de  Téglise  d'Angers 
le  31  mai  1718,  fut  nommé  &  Tévéché  de  Tulle  le 
14  juin  1741.  —  Il  possédait  déjà  les  abbayes 
d'Oigny,  au  diocèse  d'Autun,  et  de  Notre-Dame- 
de-la-Victoire,  au  diocèse  de  Senlis,  dont  les  cha- 
nomes  réguliers  eurent  à  soutenir  contre  lui  de 
longs  procè:t.  Il  fit  venir  de  cette  dernière  ville  à 
Tulle  en  1746  un  mattre  sargetier  pour  diriger 
une  manufacture  qu'il  fonda  par  une  donation  de 
3.000  livres  dans  l'hospice  et  qui  existait  encore 
en  1790  mais  alors  en  perte  déjà  depuis  quelques 
années.  —  Le  10  octobre  1747  il  bénit  en  Anjou  les 
deuxdochesd'Ambillou.— Ses  revenus  s'épuisèrent 
aux  restaurations  de  sa  cathédrale  et  de  Tévéché, 
encore  impayées  à  sa  mort  (11  novembre  1761)  et 
dont  un  jugement  en  1773  attribua  la  charge  à 
ses  héritiers.Son  successeur, Henri  deBourdeilles, 
s'était  dès  le  premier  jour  déclaré  hors  de  cause, 
et  l'hospice,  son  légataire,  n'avait  accepté  que  sous 
bénéfice  d'inventaire.  —  Dès  le  12  juin  1720  le 
futur  évéque  avait  été  reçu  de  l'Académie  d'An- 
gers où  il  fut  installé  le  8  janvier  1721 .  Il  y  fut  rem- 
placé le  8  janvier  1762  par  Louet  de  la  Roumanerie  et 
son  éloge  prononcé  le  21  avril  par  Aveho  e  de  Narcé. 

Arch.  de  l'Hospice  de  Tulle  B 19  ;  E4  ;  G  1, 2,  3.  —  Note 
Hsi.  de  M.  Ucomhe.  -  Mm.  103S. 

Beaamont  d*AnCieliamp  (Jean-Thérèse- 
Louis,  marquis  de),  fils  aîné  de  Louis-Joseph,  né 
à  Angers  le  17  mai  1738,  entra  au  service  dès 
l'âge  de  11  ans  (27  mai  1749)  et  n'avait  pas  16  ans 
quand  l'Académie  des  Belles-Lettres  d'Angers  le 
reçut  comme  membr»  honoraire  (6  mars  1754).  Il 
remercia  l'Académie  avec  politesse  et  de  façon  à 
faire  «  honneur  à  ses  talents  naissants  »  et  le 
même  jour  Rangeard  lui  dédia  une  épitre  en  vers 
Sur  les  avantages  de  l*élude  Quelque  temps 
après  (1757)  il  était  nommé  sous -lieutenant  au 
régiment  du  roi  et  accompagnait  en  qualité  d'aide 
de  camp  le  duc  de  Broglie  pendant  les  premières 
campagnes  de  la  guerre  de  Sept  ans  (1757-1760). 
Il  fit  celles  de  1761  et  I762etdans  cette  dernière  une 


action  d'éclat  lui  valut  la  décoration  de  St-Louis* 
avec  le  grade  de  mestre  de  camp  à  la  tête  du  ré* 
giment  de  dragons  de  Caraman,  qui  prit  le  nom 
d'Autichamp  et  la  conserva  jusqu'en  1710.  C'est 
Tannée  où  il  fut  nommé  brigadier,  capitaine^lieu- 
tenant  des  gendarmes  anglais  et  appelé  au  com- 
mandement en  second  de  la  gendarmerie  de  Lu- 
néville.  Il  s'acquit  dans  ce  dernier  poste  par  son 
activité  et  son  intelligence  la  réputation  d'un  des 
meilleurs  officiers  de  cavalerie  qu'eût  la  France. 
Commandeur  de  l'ordre  de  St- Louis  en  1779,  il 
fut  nommé  maréchal  de  camp  l'année  suirante, 
inspecteur  général,  conseiller  au  Conseil  de  guerre 
et  gouverneur  de   Longwy.  En  1789  il  avait  un 
commandement  dans  l'armée  réunie  sous  les  muri 
de  Paris,  qu'il  ne  tint  pas  à  lui  de  compromettre 
avec  les  révolutionnaires.  Dès  la  première  émi- 
gration (1789)  il  se  retira  à  Trêves  avec  le  prince 
de  Coudé,  entra  dans  le  Conseil  du  comte  d'Artois, 
d'où  il  organisa  de  nombreuses  agences  contre- 
révolutionnaires,  surtout  dans  le  Midi,  et  prit  un 
service  actif  à  l'étranger  contre  la  France.  U  avait 
organisé  à  Coblenti  en  1791  le  corps  des  Hommn 
d'armes  à  cheval,  équipés  à  ses  frais,  et  avec 
cette  troupe  et  les  Prussiens  entra  en  1792  dans  la 
Champagne,  concourut  à  la  défense  de  Maastricht 
(février  1793)  et  passa  en  Angleterre  où  le  désastre 
de  Quiberon  le  laissait  au  dépourvu  lorsque  des 
offres  de  l'empereur  Paul  I*'  le  déterminèrent  i 
accepter  du  service  en  Russie  (1797).  Nommé  dès 
son  arrivée  commandant  des  chevaliers-gardes 
d'un  régiment  de  dragons  eK  inspecteur  de  la  ca- 
valerie de  l'Ukraine,  de  la  Crimée  et  du  Niester, 
il  commandait  en  Tan  zi  la  cavalerie  du  2<b*  corps 
d'armée  campé  près  de  Crosno>Salo,  à  dix  milles 
de  Pétersbourg.  Il  resta  au  service  de  la  Russie 
mais  assez  peu  employé  par  Alexandre  jusqu'en 
1815.  Louis  XVIII  lui  confirma  son  grade  de  lieu- 
tenant-général à  prendre  rang  du  20  mars  1790  et 
le  nomma  grand-croix  de  St-Louis  (1814),  gou- 
verneur de  la  10«>*  division  militaire  (20  janvier 
1816),  quelque  temps  après  président  du  Collège 
électoral  de   Maine-et-Loire  (5  septembre)  et  en 
janvier  1-818  gouverneur  du  Louvre,  qu'il  défendit 
comme  il  put,  le  27  et  le  28  juillet  1830,  contre 
les  combattants  de  la  grande  insurrection  pari- 
sienne. Il  fut  relevé  à  son  poste,  contre  son  grc, 
dans  la  nuit  du  28  au  29  juillet.  —  Il  mourut  à 
Paris  le  12  janvier  1831.  —  Il  a  laissé  ses  Mé- 
moires qui  n'ont  pas  été  publiés.  —  Ses  papiers 
militaires  sont  conservés  aux  Archives  de  Seine- 
ei-Oise. 

Arch.  mnn.  BB  431.  f.  59,  etc.—  Moniteur.  —Biôff. 
contemporaines.  —  Théodore  Anne,  Bist.  4e  l  Ordre  es 
St'Louis,  1. 1,  p.  56?.  -  Bibl.  d'Ang.  Mss.  1002.  -^Beaa- 
chet  Filleau,  Tabl.  des  émigrés,  p.  13. 

Beaanionl  d'Autichamp  [Antoine-Joseph- 
Eulalie,  comte  de),  frère  de  Jean-Thérèse- 
Louis,  né  le  10  décembre  1744,  à  Angers,  entra 
au  service  de  l'armée  du  Haut-Rhin  dès  l'ig*  àt 
15  ans  (1759-1760)  comme  aide  de  camp  du  ma- 
réchal de  Broglie,  puis  cornette  (1763)  ei  major 
(1767)  dans  le  régiment  de  dragons  commandé  par 
son  frère.  Il  avait  été  blessé  d'un  coup  de  feu  à 
la  jambe  gauche  près  Islar  en  1762.  Il  était  capi- 
taine du  régiment  de  dragons  d'Autidiamp  et  a 


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peine  âgé  de  20  ans,  lors  de  son  mariage  dans  la 
chapelle  du  ch&teau  d'Angers  areo  Adèle- Jacquine 
Oreffinde  Belleme  (17  juin  i7fô'.IlsuiTitenGorse 
le  maréchal  de  Vaux  et  en  revint  colonel  du  régi- 
ment d'Agénois(1779;  qu'ilconduisiten  Amérique. 
11  y  prit  part  aux  divers  combats  et  à  la  prise  de 
St-Christophe  vit  à  ses  cdtés  son  fils  atné,  âgé  de 
16an8,enleTéparunboulet(1782).  -N'étant encore 
qQe  major  au  régiment  de  la  Fère  et  commandant 
du  château  d'Angers»  titre  héréditaire  dans  sa 
famille,  il  *vait  été  convié  (16  novembre  1768) 
à  prendre  place  dans  l'Académie  des  Belles- 
Lettres  où  l'appelaient,  disait-on,  «  dès  l'âge  le 

•  plus  tendre  des  taUnts  marqués,  un  goût  pour 
«  les  belles- lettres  et  un  lèle  pour  leurs  progrès 
«  qui  ne  peuvent  qu'honorer  et  enrichir  cette  aca- 

•  déraie  ».  Il  paya  sa  bienvenue  par  un  discours 
■  où  il  fit  voir  dans  une  dissertation  savante  et 
€  très  bien  écrite  les  avantages  que  la  science  et 
t  les  arts  pouvaient  procurer  à  l'art  militaire.., 
t  soutenant  ses  preuves  par  des  exemples  bien 
c  choisis  et  par  une  éloquence  aussi  brillante 
c  qu'elle  est  naturelle  ».  Le  29  avril  1772  il  lut 
une  nouvelle  dissertation  Sur  la  nécessité  de 
joindre  à  la  guerre  la  théorie  des  principes  à 
In  pratiqi  e  militaire.  Il  était  directeur  de  la 
compagnie  en  lT8:t  et  répondit  &  un  discours  de 
Tévéque  d'Angers  «  de  façon  à  montrer  que  la 
«  connaissance  des  orateurs  sacrés  lui  était  aussi 

•  familière  que  celle  des  ouvrages  relatifs  à  la 

•  tactique  militaire  qu'il  a  si  bravement  mise  en 
<  pratique...  dan  s  l'Amérique  septentrionale, pour 

•  assurer  l'indépendance  des  treize  états  ».  Il 
donna  sa  démission  de  directeur  Tannée  suivante 
(17  novembre  1784),  des  voyages  et  ses  affaires  ne 
Impermettant  pas  d'en  remplir  utilement  les  fonc- 
tions. Il  venait  d'être  nommé  commandant  en  se- 
cond  de  la  partie  Sud  de  St-Domingue  avec  le 
grade  de  maréchal- de-camp  (13  juin  1783)  —  Le 
16  mars  1787  il  fut  reçu  de  la  Société  des  Bota- 
nophiles  d'Angers.  Lors  de  la  Révolution,  il  était 
employé  comme  inspecteurdivisionnaire  des  trou- 
pes cantonnées  à  Tours,  Blois  et  Orléans.  —  Il 
n'émigra  qu'en  1792  et  fit  toutes  les  campagnes 
de  l'armée  de  Condé.  Au  Consulat,  il  rentra  en 
France  et  y  vécut  dans  la  retraite.  Le  roi  lui  con- 
firma son  grade  de  lieutenant-général  en  1817  et 
le  nomma  gouverneur  de  St-Oermain.  Il  mourut 
au  Louvre  le  12  avril  1822  et  fut  inhumé  au 
Père-Lachaise. 

JfMttrar.  ~  Biêgr.  contemporaines  —  Blblioth.  d'Anjf. 
M».  4004  Ht  4001.  p.  J49,  Î51,  etc.  —  Théod.  Anne,  Hist. 
i*l'0r4.  U  St' Louis,  t.  II,  p.  fii. 

iMuimont  d'Antlehamp  {Marc- Louis- 
Joxeph'Jacques  de),  fils  du  précédent,  né  à 
Angers  le  «0  août  1766,  sous-lieutenant  à  1 7  ans 
dans  le  régiment  de  Mestr^-de-camp-cavalerie 
(!•'  janvier  1783),  â  23  ans  major  de  cavalerie 
.1789),  rejoignit  l'émigration  à  Turin  en  1790  et 
prit  part  à  l'invasion  de  la  Champagne  dans  le 
régiment  que  commandait  son  oncle,  le  suivit  à 
Uaéstricht  et  en  Angleterre,  reste  à  Jersey  jus- 
<ïu'en  1797,  puis  servit  en  Portugal  dans  un  corps 
d'émigrés  français  et  ensuite  en  Vendée  avec  son 
toi  Charles.  Rentré  en  1800,  il  fut  nommé  en 


1814  sons-lieutenant  des  gardes-du -corps  avec  le 
grade  de  maréchaUde-camp  (14  juillet),  fut  mêlé 
en  1815  à  la  seconde  Vendée,  et  commandait  en 
août  1815  le  département  de  la  Vienne,  passa  pre- 
mier lieutenant  de  la  compagnie  des  gardes-du- 
corps  de  Noailles,  puis  en  décembre  1828  com- 
mandait le  département  de  la  Manche  quand  il 
se  tua  dans  un  accident  de  chasse. 

Beanaioiit  d'Aotlehaiiip  [Char/es- Antoi- 
ne-François de),  frère  cadet  d'Antoine-Joseph- 
EulaUe.né  à  Angers  le  30  mai  1739,  chanoine  de 
Notre-Dame  de  Parisen  1759,  vicaire-général  de 
Toulouse,  protesta  avec  son  chapitre  contre  les 
innovations  de  la  Constituante  et  n'ayant  pas 
même  pris  soin  de  quitter  Paris  après  la  loi  du 
26  août  1792,  fut  incarcéré  et  périt  sur  Técha- 
faud  le  5. thermidor  1793.  Il  s'était  fait  connaître 
par  quelques  jolis  vers,  une  chanson  entre  autres 
sur  la  Fédération  de  1790  qui  courut  les  salons 
réactionnaires. 

Gnillon,  Martyrs  de  U  Foi,  t.  If,  p.  110. 

Beanmont  d*Aatiehanap  {Char'es-Mnrie- 
Auffuste-Joseph,  comte  de)  fils  cadet  d'Antoine«- 
Joseph-Eulalie  et  d'Adèlo-Jacquine  de  Greffin,  né 
an  château  d'Angers  le  8  août  1770,  entra  au  service 
à  12  ans  dans  la  gendarmerie  de  Luné  ville,  sous 
son  oncle  le  marquis  (1782).  Deux  ans  après  il 
était  nommé  sous-lieutenant  à  la  suite  dans  le  ré- 
giment Dauphin-dragons  (26  septembre  1784),  puis 
en  titre  par  brevet  du  26  mars  1785.  puis  capitaine 
réformé  (20  septembre  1787)  et  passait  avec  le 
grade  actif  ians  le  régiment  de  Condé(l«'juinl789) 
Il  refusa  le  serment  en  1789,  émigra  d'abord,  puis 
revint  et  sut  se  faire  admettre  dans  la  garde  consti- 
tutionnelle de  Louis  XVI,  comme  adjudant-major 
de  cavalerie,  jusqu'au  licenciement.  11  resta  alors 
sans  emploi  à  Paris  et  se  trouvait  pourtant  tout 
prêt  au  10  août  pour  combattre  aux  côtés  du  roi. 
Blessé,  il  fut  recueilli  par  un  ancien  cocher  de 
son  père  et  parvint  à  regagner  l'Anjou.  A  la  nou- 
velle de  la  prise  de  Saumur  par  les  Vendéens,  il 
les  rejoignit  et  s'attacha  à  son  cousin  Bonchamp. 
Il  réclama  dès  lors  sa  bonne  part  de  tous  les  dan- 
gers, faillit  être  pris  an  siège  de  Nantes  (27  juin 
1793),  où  il  n'échappa  aux  Bleus  qu'en  saisissant 
à  propos  la  queue  du  cheval  de  son  ami  Forestier, 
qui  l'emporU  à  toute  bride  (8  juin),  assista  aux 
combats  de  Mûrs  et  d'Erigné  (26  juillet),  à  la  prise 
de  Chantonnay  (5  septembre),  à  la  bataille  de 
Torfou,  et  quand  il  sagit  de  franchir  la  Loire,  ce 
fut  à  lui  que  fut  confié  le  soin  d'en  assurer  le 
passage.  Il  s'empara  par  un  hardi  coup  de  mam 
d'Ancenis  et  revint  à  S  t  Florent  diriger  l'armée 
fugitive.  Bonchamp  mort,  il  le  remplaça  dans  le 
commandement  de  l'armée  d'Anjou  (ilavait  à  peine 
23  ans)  et  dirigea  toute  la  campagne  d'Outre-Loire 
avec  un  sans-froid  et  un  courage  dignes  d'une 
cause  moins  désespérée.  Les  victoires  d'Antrain, 
de  Dol,dePontorson  s'épuisèrent  dans  le  désastre 
du  siège  d'Angers.  Blessé  de  nouveau  à  la  déroute 
du  Mans,  il  fut  recueilli  par  M"'*  de  Beilemare 
qui  logeait  déjà  un  blessé  républicain,  le  colonel 
Vidal.  Celui-ci  (par  reconnaissance  pour  leur  com- 
mune bienfaitrice)  admit  le  vendéen  dans  son  ré- 
giment en  qualité  d'instructeur  sous  le  nom  de' 


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Villemet.  A  la  nouvelle  de  la  pacification,  d*Au- 
tichamp  qui  était  à  Anvers  se  fit  reconnaître  des 
représentants  du  peuple  et  obtint  Tautorisation 
de  rentrer  dans  la  Vendée.  A  la  nouvelle  prise 
d*armes  de  Stofflet  il  accourut  auprès  de  lui,  ob- 
tint sa  confiance  et  fut  envoyé  en  octobre  1795  à 
l'île  d'Yen  pour  communiquer  avec  le  comte  d'Ar- 
tois. Il  n'eut  guère  à  se  réjouir  de  voir  de  près  cet 
entourage  de  courtisans  d'humeur  méthodique  et 
tranquille,  refusa  même  la  croix  de  St-Louis  et 
revint  à  peu  près  découragé.  A  la  mort  de  Stofflet 
(l'r  mars  1796\  le  curéBernier  le  désigna  pour 
commander  l'armée  vendéenne.  Mais  ce  n'était 
plus  le  temps  des  grandes  guerres.  La  Vendée,  on 
peut  le  dire,  avait  vécu  ;  et  l'état-major  du  chef 
égalait  parfois  en  nombre  son  armée.  D'Autichamp, 
dont  le  dévouement  à  sa  cause  n'eut  guère  jamais 
d'entraînements  aveugles,  se  décida,  nonobstant 
le  cri  des  chefs  d'Outre-  Loire,  à  traiter  avec  Hoche 
qui  lui  accorda  des  conditions  honorables.  Il  se 
retira  alors  à  Paris  et  quelque  temps  après  se 
mariait  avec  M^^*  de  Va^sé.  Il  n'en  fut  pas  moins 
exact  au  rendaz-vous  vendéen  en  1799.  Mais  battu 
aux  Aubiers,  il  accepta  volontiers  la  paix  du  gé- 
néral Hédouville  et  revint  habiter  Angers  où  son 
nom  f)t  le  souvenir  de  sa  famille  étaient  restés 
populaires.  En  Tan  X  il  fut  élu  membre  du  Col- 
lège électoral  de  Maine-et-Loire  et  conserva  ce 
titre  durant  tout  l'Empire.  On  dit  même  que  l'em- 
pereur lui  fit  offrir  le  commandement  de  deux  ré- 
giments qu'il  se  proposait  de  recruter  uniquement 
de  Vendéens  ;  mais  il  n'accepta  que  l'emploi  mo- 
deste de  la  mairie  d*Ecoufiant.  où  se  trouvait  son 
château  de  fieuzon.  Dès  les  premiers  jours  de  la 
Restauration,  le  roi,  à  qui  il  fut  présenté,  lui 
conféra  le  titre  de  lieutenant-général  de  ses  ar- 
mées, celui  de  commandeur  de  l'ordre  de  St-Louis 
et  le  commandement  des  départements  de  Maine- 
et-Loire  et  de  la  Mayenne  à  la  résidence  d'Angers. 
Ce  fut  il  ce  dernier  titre  qu'il  reçut  et  accompagna 
le  ducd'Angouléme  dans  son  voyage  à  travers  la 
Vendée  en  juillet  1814.  Au  retour  de  l'île  d'Elbe, 
quand  le  duc  de  Bourbon  sans  pouvoirs  réguliers 
arriva  à  Angers,  d'Autichamp,  qui  le  méine  jour 
avait  envoyé  un  aide  de  camp  au  roi  pour  lui  de- 
mander rautorisation  d'agir  sans  attendre,  ne  dis- 
simula pas  au  prince  les  incertitudes  de  la  situa- 
tion qu'une  revue  de  la  garnison  suffit  tout  aus- 
sitôt à  démontrer  et  lui  conseilla  de  se  rendre 
sans  hésiter  au  cœur  de  la  Vendée  et  d'y  procla- 
mer le  danger  public.  Quand  le  duc  de  Bourbon 
partit  pour  Beaupréau,  lea  événements  s'étaient 
précipités  et  ne  laissaient  aucune  chance  à  l'ac- 
tion. D'Autichamp,  qui  avait  reçut  l'ordre  exprès 
de  rester  en  fonctions  à  Angers,  eut  bientôt  l'avis 
que  le  colonel  de  gendarmerie  Noireau  le  rempla- 
çait officiellement  en  son  commandement  ;  ill'alla 
trouver  et  s'ouvrit  à  lui.  Le  colonel  lui  remit  des 
passeports  et  une  lettre  pour  le  prince-  royal, 
qu'elle  suppliait  de  s'éloigner  sans  rien  tenter. 
D'Autichamp,  au  travers  aes  populations  désaf- 
fectionnées,  se  rendit  à  Beaupréau  pour  la  pré- 
senter ;  mais  l'autorité  de  ses  convictions  et  de  son 
dévouement  ne  suffirent  à  convaincre  personne  ni 
même  à  protéger  le  général  contre  les  sarcasmes  inju- 


rieux.Il  se  reiira«triste  et  affligé*  d'abord  à  Nantes 
qu'il  quitta  aux  approches  de  l'empereur  (26 mars), 
licencia  son  monde  et  rentra  à  son  château  de  la 
Rochefaton,  près  Parthenay.Mais  dès  les  premiers 
jours  de  mai  (11  mai)  il  tenait  la  campagaeavecSa- 
zannet  et  La  Rochejacquelein  jusqu'au  combat  de  la 
Rocbe-Servière.  La  convention  du  26  juiacooclae 
avec  le  général  Lamarque  lui  garantit  pleine  li- 
berté sur  parole.  Au  retour  du  roi,  d'Autichamp 
fut  nommé  d'abord  président  du  Collège  électoral 
de  Beaupréau  (26  juillet  1815),  puis  pair  de  France 
(17  août)  et  enfin  commandant  de  la  22^6  division 
militaire  en  résidence  à  Tours  (novembre  1815), 
et  à  ce  dernier  titre  il  eut  l'occasion  de  faire  acte 
de  bienveillance  et  de  généi-osité  envers  les  vieux 
débris  de  l'armée  de  la  Loire.  En  juillet  1816. 
chargé  d'un  travail  relatif  à  l'armée  royale  de  la 
Vendée,  il  revit  les  anciens  cantons  qui  avaient 
fourni  les  contingents  de  guerre  et  visita  Mûrs,  les 
Ponts-de-Cé,  St-Lamberi-du-Latay,  Beaupréau, 
Montfaucon,  Cholet,  le  Fief-Sauvin,  St  Florem, 
partout  acclamé  par  ses  vieu  xcompagnons  d'armes. 
Le  mois  suivant,  il  siégeait  malheureusement  à 
la  Rochelle  dans  le  Conseil  de  guerre  qui  condam- 
nait le  général  comte  Morand  à  la  peine  de  mort 
(29  août).  Esprit  prudent  et  suivant  quelques-uns 
borné,  d'Autichamp,  mieux  qu'aucun  autre  chef 
vendéen  peut-être,  ayant  à  propos  tiré  parti  des 
circonstances,  se  trouvait,  même  dans  son  parti, 
en  butte  aux  insinuations  des  exaltés  qui  trou- 
blaient son  repos  sans  altérer  l'estimeet  la  confiance 
du  roi.  C'est  vers  cette  époque  qu'il  y  voulut  ré- 
pondre en  publiant  ses  Mémoires  pour  servir  à 
Vhisloire  de  la  campagne  de  iSiô  dans  Ui 
Vendée  (Paris,  in-S»,  1817),  où  il  relevait  en 
vaillant  soldat  diverses  assertions  fausses  de  Beau- 
champ,  de  l'abbé  Jagot  ou  de  Gabriel  Duchafiaut 
et  défendait  surtout  la  mémoire  do  son  ami  Su- 
zannet.  En  mai  1818  il  fut  appelé  à  la  11*'  divi- 
sion militairu  de  résidence  à  Bordeaux,  qu'il 
quitta  pour  prendre  part  à  l'expédition  d'Espagne, 
mais  son  quartier-général  ne  dépassa  par  Burgos. 
11  resta  quelque  temps  alors  sans  emploi  actif 
et  ne  reprit  qu'en  1828  ron  commandement  de 
Bordeaux,  vacant  par  la  mort  de  son  successeur. 
A  la  nouvelle  de  la  révolution  de  1830,  il  accourut 
à  Rambouillet,  pour  conseiller  en  vain  la  retraite 
sur  la  Vendée.  Il  se  démit  dès  lors  de  sa  pairie 
et  de  tous  titres  et  pensions.  Plus  Urd,  aux  pre- 
miers ordres,  contre  toute  espérance  et  toute  con- 
viction, il  répondit  avec  ses  deux  fils  à  l'appel  pour 
la  levée  d'armes  de  1832,  réduit  bientôt  à  le  ca- 
cher pour  éviter  un  mandat  d'arrêt.  C'est  soosun 
laissez-passer  délivré  au  nom  de  Beaumont  par 
le  maire  même  d'Angers,  Alexandre  Joubert  (V. 
cenom)  qu'il  y  vint  déguiser  en  jardinier  chercher 
l'hospitalité  chez  M.  Bedeau,  curé  de  St-Serge. 
Un  passeport  du  général  Sébastiaoi,  alors  ministre 
des  Affaires  étrangères,  lui  permit  aux  bout  de 
quelques  jours  de  gagner  l'Allemagne.  Condamné 
par  arrêt  de  la  cour  d'Orléans  à  La  déporution 
(18  mars  1833;,  il  revint  au  bout  de  cinq  ans 
d'exil  purger  sa  contumace  et  fut  acquitté  (3  no- 
vembre 1838).  Il  ne  cessa  plus  dès  lorsd'halHUr 
la  Rochefaton  et  y  mourut  le  6  octobre  1859,  âgé 


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—  257  — 


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de  89  ans.  —  Son  portrait  a  été  gravé  par  Que- 
denej  (in-4o  carré,  sans  date)  et  lithographie  par 
Em.  Las«ale  (in^o  vers  1838  et  1839  in-fol.j  et 
Haarin,  1839  (in -fol). 

NaUcm  de  M.  Roturier  dam  la  Rtvue  dt  F  Anjou.  1852, 
L  U,  p.  364  et  1860,  t.  II.  p.  1.  —  Journal  de  V Union  de 
(Omit  d'Angers,  février  ou  mars  484H),  article  du  t^omte  de 
Ronaio.— JfotitffMr,  notainin«'nldel815-i9roarselp  751; 
fit  185i.  p.  1955  1966.  —  VuHoires  et  Conquêtes^  t  I.  Il, 
V.  VI  et  XXIV.  -  Bibl.  d'AoB.  Mss.  lOOi.  —  Biographie 
UidoMd  f(  Biographies  Contemporaine*.  —  Mim.  de 
M^  de  Sapinaud,  p.  189  491.  —  Correspondance  de 
CUrelte.  —  Mém.  da  Vauban,  p.  255.  —  Baocliel-Fil- 
leaa,  Dict.  des  familles  du  Boiiov, 

■eaanortier»  f.,c"*  de  Dénezé-sur-le-Lude- 

—  En  est  sieur  n.  h.  Urbain  Létourneau.  1652. 
■eaanorlier,    f.,  c"*    de    St-Lamàert-ta- 

Polherie.  -  Biaumt.rter  1179-1190  (l«r  Cartul. 
St-Serge,  p.  151).  —  Le  lieu,  mél.^  domaine 
deBeaumortierlbS3{E  109).  —  Relève  de  Bécon 
et  appartient  à  Louisde  Royan-Guéméné. 

BeauBé  {Martin  de),  abbé  de  Saint-Nicolas 
dangers  1580-1581.  Il  avait  été  de  1557  à  1560 
éféqne  du  Puy  en  Velay. 

Reempaieèm  (de).  —  Y.  Dupoix. 

Beaopail   de     Salnt-iialaire     ( de), 

abbé  de  St-Georges-sur -Loire  de  1747  à  1766. 

■eaapré  {François},  chirurgien,  Angers, 
1741 

Beaapréaa  (Arrondissement  de),  —  Créé 
par  la  loi  du  17  ventôse  an  VIII,  le  siège  en  a  été 
transféré  par  décretdn  16  novembre  1857  à  Cho- 
let,  y.  ce  mol.  La  sous-préfecture  a  eu  pour 
titulaires  :  Lin-Leu-Laud-Luc  Barré  (Y.  ce 
JWtn),  3  floréal  an  VIII-1814.  —  Alexandre- 
Louis-César-Hortense  Leclerc  de  ta  Perrière 
(Y.  ce  nom)^  19  mai  1814,  confirmé  le  22  juillet, 
démissionnaire  le  13  octobre.  —  Xavier  Hardy 
de  Lévaré^  né  à  Laval  le  17  mai  1770,  émigré 
dans  Tarmée  des  Princes  en  1792-1793,  en  1794, 
an  camp  de  la  Châtre,  puis,  pendant  cinq  ans, 
chef  de  division  de  la  Préfecture,  nommé  le  18  na- 
Tcmbre  1814,  installé  le  10  décembre,  démission- 
oaire  le  25  mars  1815.—  Amédée-Panl- François 
dt  Béjarry^  né  le  25  janvier  1770,  à  Luçon, 
ancien  officier  des  armées  de  Charette,  nommé 
le  90  août  1815,  installé  le  20  septembre,  élu  en 
novembre  1816  député  de  la  Vendée,  démission- 
naire en  1820.  —  Charles-Frédéric-Auguste  de 
Chanlreau,  ancien  soos-préfet  d'Issoudun  «t  de 
Forcalquier,  27  juillet  1821  installé  le  20  sep- 
tembre, nommé  sous-préfet  de  Vire  en  1829. 
Adolphe  de  Cambourg,  2  septembre  1829,  ins- 
tallé le  23.  —  Jean- Jacques  Merlet,  23  août  1830, 
installé  le  1«'  septembre.  —  Adolphe  Choiletj 
1848.  —  Voirol^  1849.  —  Saulnier  de  Pierre- 
fondsy  1852.  —  E.  de  Servatius,  1853.  —  De 
Quirielle,  1854-1857. 

■easpréau  {Canton  de)^  borné  par  les  can- 
tons de  Montrevault  au  N.,  de  Cholet  et  de  Mont- 
£uicoa  au  S.,  de  Chemillé  à  TE.  et  Montfaucon 
U*0.,  et  le  département  delà  Loire-Inférieure, 

—  occupe  un  plateau  d'une  hauteur  en  moyenne 
^  110  à  115  mètres,  au  maximum  de  138  mètres, 
^é&npé  par  les  vallées  de  TE  vre,  de  la  Vrenne  et 
^  Beuvi^n; — sur  une  superficie  de  28,616  hect., 
départis  entre  13  communes,  Beaupréau,  Andrezé, 


la  Chapelle-du-Genet,  Geste,  Jallais,  la  Jubau- 
dière,  le  May,  St-Philbert-en-Mauges,  le  Pin,  la 
Poitevinière,  Villedieu,  Bégrolles  etSt-Léger,  ces 
deux  dernières  distraites  du  May  en  1850  et  en 
1863;  —  16  paroisses  en  y  ajoutant  St-Martin  en 
Beaupréau,  Notre-Dame-des-Mauges  en  Jallais  et 
la  Blouère  en  Villedieu  ;  et  une  population  en 
1820  de  16,063  hab.  ;  —  en  1831.  17.766  hab.  ; 
en  1861,  i«,5i0,  hab.  ;  —  en  1851.  iP,P57,  hab.  ; 

—  en  1861,  S1J08,  hab.  ;  —  en  1866,if  ,ÔP/  hab.  ; 

—  en  progression  continue.  —  C'est  le  canton, 
après  celui  de  Montfaucon,  qui  compte  le  plus 
d'individus  par  ménage  (4,  6)  et  par  maison 
(5,  4).  ~  Un  illettré  sur  cinq  inscrits,  le  chiffre 
moyen  de  la  France. 

Beaapréaa,  chef-lieu  de  canton,  arrond.  de 
Cholet<19kil.).  -  Bellum  Prateili  1061  (Liv.  N., 
ch.  119).  —  Bel  Preel  1062(Ib..ch.  195).  -  Bel- 
ium  Pratellum  1050,  1062,  1100-1110  (2«  Cart. 
St-Serge,  p,  40, 65,72),  1078  (Cart.  Str Aubin,  f.  80), 
1249  (Lib.  Alb.  Cen.,  ch.  629).  —  Bellum  Prael 
1075  circa  (Cart.  St-Aubin,  f.  83).  —  Bel  Pratel 
1060  circa  et  1100(2*  Cart.  St-Serge,  p  70  et  349). 

—  Bellus  Prsedo  1080- 1085 (Cart.  St-Nic,  p.  241). 

—  Bellum  Pradale  1080-1095  (Ib.,  p.  296).  — 
Bel  Pratellum  1100  (2*  Cart.  St-Serge,  p.  70). 

—  Bellum  Prsslum   1170  (Cart.  de  Lire,  f.  30). 

—  C'est-à-dire,  belle  prairie,  belle  vallée.  —  On 
prononce  dans  le  pays  et  on  écrit  Beaupréau,  à 
tort,  au  lieu  de  Beaupréau. 

A  peu  près  au  centre  de  l'arrondissement,  entre 
St-Pierre-Maulimart  (9  ki)  )  et  la  Salle-Aubry 
(7kil.)  au  N.,'  la  Poitevinière  (8  kiL)  et  Jallais 
(10  kil.)  à  rifi  ,  Andrezé  (5  kil.)  et  la  Chapelle-du- 
Genet  (3  kiL)  au  S.,  le  Fief-Sauvin  (5  kil.)  à  VO. 

—  A  50  kil.  d'Angers. 

La  ville  s^élève  sur  le  versant  méridional 
du  coteau  qui  domine  la  rive  droite  de  TEvre 
(85  met.  au-dessus  du  niveau  de  la  mer),  à  la 
rencontre  des  routes  départementale»  de  Saumur 
à  Nantes  par  Chemillé  (21  kil.),  de  Cholet  à  Beau- 
préau,de  Beaupréau  à  St-Florent-le- Vieil  (  19  kil.), 
et  des  chemins  d*  Andrezé,  de  St-Philbert  (7  kil.), 
du  Fief-Sauvin,  de  la  Salle- Aubi-y,  du  Pin-en- 
Mauges  (9  kil.)  et  de  la  Poitevinière.  —  On  Tem- 
brasse  d'une  vue  complète  des  hauteurs  de  la 
Chapelle-du-Genet,  avec  la  flèche  élégante  de  son 
église,  ses  constructions  neuves  groupées  le  long 
des  voies  nouvelles,  sur  l'emplacement  des  an- 
ciens faubourgs  de  Bel- Air,  des  Gourdons,  de  la 
Lime,  de  St-Gilles  et  de  Montvie,  —  la  vieille 
ville  appuyée  vers  TË.  au  château,  et  à  quelques 
pas  l'antique  paroissede  St-Martin,  centre  encore 
vivant  d'une  agglomération  longtemps  distincte. 

Dépendent  de  la  commune,  en  dehors  de  la 
ville,  les  hameaux  de  la  Hoche-Baraton  (36  hab., 

2  kil.),  le  Ménil  (50  hab.,  3  kil.  800  met.),  Mar- 
siUé  (32  hab.,  4  kU.  200  m.),  le  Vigneau (22  hab., 

3  kil.  400  m.),  la  Herse  (28  hab.,  1  kil.200m.), 
la  Roche-Talbuteau  (28  hab.,  5  kil.),  la  Roche- 
Thierry  (27  hab.,  3  kil.  200  met.),  le  Châtaigner 
(26  hab.,  3kU.  500  m.).la  Pierre-Âubrée(18  hab., 
3  kil.  5(X)  met.),  et  127  grosses  fermes  ou  écarts. 

La  rivière  d'Evre,  venant  de  Jallais,  traverse, 
sus  une  longueur  de  22, 109 met.,  le  territoire com« 


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munal  dans  la  partie  S.  qu'il  limite  à  TO»  et  j 
anime  de  nombreux  moulins,  encaissée  partout 
entre  de  hauts  coteaux,  qui  la  condamnent  à  de 
pittoresques  détours.  —  Elle  j  reçoit  sur  sa  rive 
droite  les  ruiss.  de  la  Goupillére,  de  Jousselin 
et  de  la  Juinière,  grossi  de  Trudet  et  du  Blan- 
chet,  nés  tous  deux  sur  la  commune;  —  sur  sa 
rive  gauche»  les  ruiss.  de  la  Hérissière  et  du 
Beuvron. 

Superficie  :  3,569  hectares  35  ares,  dont  les 
trois-quarts  (2  650  h.)  en  labour,  575 h.  en  prés, 
155  h.  seulement  en  bois,  tandis  qu'ils  couvraient 
aux  xYi-XYii*  s.  le  nord  et  le  centre  du  territoire. 
On  trouvait  k  suffisance  pour  les  constructions 
dans  les  bois  aujourd'hui  disparus  de  la  Touche, 
de  la  Brosse-Cerf-Volant,  du  Vigneau,  du  Chêne- 
Hubert,  du  Bois- Laurent,  du  Prieuré,  du  Sablé. 
— 11  en  est  de  même  de  la  vigne  (41  hect.  33  ares), 
dont  les  titres  et  nombre  de  lieux-dits  constatent 
la  culture  où  passe  aujourd'hui  la  charrue. 

Population  :  Des  comptes  du  fouageponr  1486 
attestent  dans  la  paroisse  seule  de  St-Martin  de 
iÔO  à  170  feux.  —  Miroménil  donne  le  chiffre  de 
483  feux  pour  les  deux  paroisses  en  1699,  Saugrain, 
1,158  hab.en  1720,dont  d^&enNotre-Dame.—  Sur 
les  indications  fournies  par  le  chiffre  des  com- 
muniants, on  7  compterait  environ  1^800  hab.  en 
1725,  3,000  et  1749,  1,800  en  1771.  —  Les  actes 
des  baptêmes  et  décès  de  la  fin  du  xviii*  s.  dé- 
montrent que  la  paroisse  de  Notre-Dame,  c'est-à- 
dire,  la  ville,  n'entrait  dans  ce  compte  que  pour 
un  cinquième.  —  La  statistique  de  1788  porte  la 
ville  pour  133  feux,  soit  pour  l'ensemble,  d'après 
les  données  communes,  environ  660  feux.  —  En 
1790,  S,099  hab.  —  En  1792, 578  h.  en  Notre-Dame 
1,600  en  St-Martin,  ce  qui  rapproche  les  propor- 
tions au  tiers.  —  En  Tan  IX,  1,640  hab.  — 
1^800  hab.    pour  les   deux  paroisses  en  1806, 

—  En  1821,  2.964  hab.  —  En  1826,  3,010  hab. 

—  En  1831,  3,207  hab.  —  En  1841,  3,338  hab. 

—  En  1851,  3,669  hab.  —  En   1861,  3,821  hab. 

—  En  1866,  4,134  hab.  —  La  population  agglo- 
mérée comprend  2,255  hab.  en  1861,  2.430  en 
1866,  dont  644  (93  maisons  114  ménages)  à  Saint- 
Martin. 

La  Mairie,  établie  arant  1863  dans  une  mai- 
son de  la  place  du  Marché,  en  face  des  anciennes 
Halles,  qui  ont  disparu,  occupe  aujourd'hui  la 
plus  grande  partie  du  local  de  l'ancienne  sous- 
préfecture, 

V Ecole  communaU  de  garçons  a  été  ins- 
tallée dans  un  local  neuf,  bâti  en  1868  sur  l'em- 
placement de  l'ancienne  église  Notre-Dame  (archi- 
tecte, M.  Tessier).  —  L'œuvre  revient  à  30,000  fr. 

—  Une  autre  Ecole  communale  a  été  édifiée  vers 
1855,  à  St-Martin,  sur  la  route  de  Jallais,  avec  des 
souscriptions  volontaires  provoquées  parle  vicaire 
de  la  paroisse,  M.  Bizon.  —  Deux  Ecoles  libres 
de  filles  avec  pensioimat  se  tiennent,  l'une  dans 
la  ville,  sous  la  direction  des  Ursulines  de  Cha. 
vagues,  l'autre  à  St-Martin. Cette  dernière,  ouverte 
en  1827  par  des  religieuses  de  St-Gildas,  fut  con- 
fiée en  1832  à  une  association  locale  que  le  curé 
de  St-Martin  encouragea  et  qui  est  devenue  la 
Communauté     des     Religieuses     hospitalières 


de  St'Martin  de  Benupréau,  ordre  sans  obé- 
dience, auquel  est  confié  le  soin  de  l'hôpital  de 
Beau  préau,  avec  un  asile  pour  les  vieillards.  On 
vient  récemment  d'y  en  construire  un  spécial  pour 
les  prêtres  infirmes  du  diocèse. 

Prison  cellulaire,  devenue  inutile  et  mise  en 
vente. 

Chef-lieu  de  perception,  comprenant  les  com- 
munes de  Beaupréau,  Andrezé  et  la  Chapelle-du- 
Genêt.  —  Bureau  de  Poste, 

Foires,  —  Commerce.  —  La  foire  de  la  Saint- 
Martin  (11  novembre)  remonte  au  moins  auxn*s. 
Elle  se  tint  longtemps  dans  le  bourg  de  ce  nom, 
puis  à  une  époque  inconnue,  fut  transférée'dans 
la  ville.  Celles  du  lundi  de  la  Mi-Carême,  du  lundi 
de  la  Quasimodo,  du  lundi  de  la  Pentecôte,  da 
lundi  après  la  St-Jean-Baptiste,  de  la  St-Tbomas 
(21  décembre),  de  Ste-Madeleine  (22  juillet)  exis- 
taient au  xyi«  s.  Des  lettres^patentes  de  1692  en 
créèrent  de  nouvelles  au  20  janvier,  au  premier 
lundi  de  Carême,  au  3  mars  Jéte  de  la  Croix),  à 
la  St-Barthélemy  21  août),  àla  St-Michel (29 sep- 
tembre). —  Elles  sont  réduites  aotuellemenià  six: 
les  premiers  lundis  de  janvier,  mai,  août,  octobre, 
le  lundi  après  la  Mi-Carême,  et  celui  après  l'An- 
gevine (8  septembre)^  qui  réunit  VAssembUe 
patronale,  la  foire  et  des  courses  de  chevaax.  — 
Des  marchés  se  tiennent  tous  les  autres  lundis, 
importants  surtout  pour  la  vente  des  bœufs  gras 
ou  maigres,  moutons,  porcs,  —  on  y  compte 
chaque  fois  de  5  à  900  têtes  de  bétail,  ~  blé  et 
avoine,  vendus  sur  échantillons,  et  menues  den- 
rées. 

La  Mesure  ancienne  comptait  au  setier  16  bois- 
seaux pour  13  des  Ponts-de-Cé. 

Champ  de  foire^  acquis  en  1835. 

Industrie.  —  On  constate  en  ville  dès  1645 
l'existence  de  tisserands,  de  marchands  de  toile 
et  de  «  maîtres  ser^i^ers  ».  dont  l'industrie  se  dé- 
veloppe avec  celle  de  Cholet.Duranttoutle  xvm*s. 
et  dès  le  xvii«,  avec  la  fabrication  des  toiles,  des 
serges,  des  flanelles,  le  principal  travail  de  la 
population  est  dans  les  tanneries.  On  y  voit  en 
1677  six  maîtres  tanneurs,  deux  pelletiers  avec 
«  compagnons  i>,des  corroyeurs,  des  chamoisears, 
des  mégissiers,  en  1701  sept  maîtres  tanneurs,  la 
plupart  établis  sur  l'étant  de  Qoberte  et  à  Mont- 
vie,  deux  moulins  à  foulon  à  la  Gobinière,  à 
Longlée,  plusieurs  teinturiers  et  de  nombre» 
marchands  d'étoffes,  une  corderie  à  Beaubuisson 
(1720)  et  de  nombreux  ouvriers  du  fer  ou  de  la 
pierre.  —  Le  centre  commercial  et  industriel  a 
grandement  perdu  de  son  impoitance.  On  n'y 
compte  plusqu'une  tannerie,  deux  seules  fabriques 
de  cotons  rayés  et  siamoises,  deux  de  flanelles, 
une  blanchisserie  pour  toiles  et  cinq  teintureries, 
deux  corderies,  deux  fabriques  de  chandelles.  La 
meunerie  alimente  neuf  moulins  à  eau  et  des 
minoteries  sont  annexées  à  ceux  de  Beaupréau, 
de  Jousselin,  deBodin,  de  St-Martin,  delà  Oobi- 
nière.  Trois  cents  personnes  vivent  de  l'industrie 
du  bâtiment  ;  la  moitié  des  habitants,  de  Tagri- 
culture.  —  Au  Sablé,  près  St-Martin,  est  exploite 
un  très-beau  gisement  de  sable  non  marin  sili- 
ceux, très  recherché  dans  le  pays. 


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La  oominmie  comprend  deux  paroisses  :  Notre- 
Dame  et  Samt-Martin^  séparées  par  le  château 
et  par  le  parc,  la  première  renfermée  jusqu'en  18^^ 
dans  les  murs  de  la  ville,  mais  à  cette  époque 
ificrne,  au  détriment  de  St-Martin,  des  faubourgs 
deMontTie,  Bel- Air,  St-Giileset  Gourdonet  d'une 
partie  de  la  campagne . 

L'église  Notre-Dame  (cure,  19  brumaire  anXI), 
V.  ci-aprés,  p.  261.  a  succédé  à  un  temple  mo- 
derne de  style  grec,  à  une  seule  nef  et  chœur 
en  col  de  four,  le  tout  agrandi  en  18S2  en  même 
temps  que  la  paroisse,  sur  l'emplacement  de  Té- 
oolfl  aauelle  des  garçons  et  détruit  en  1863.  — 
L'édifice  nouveau,  dont  les  travaux  adjugés  le 
8  janvier  1857  ne  furent  terminés  qu'en  1863,  est 
une  œuvre  en  style  du  xiv«  s.,  de  l'architecte 
Tessier,  élève  de  l'abbé  Tournesac.  La  dépende 
ekt  évaluée  à  130.000  francs.  —  La  basilique  a 
trois  nefs  ;  les  bas-côtés  se  continuent  autour  du 
chœor  i  cinq  pans  coupés,  dont  les  sept  arcs  for- 
merets  portent,  comme  les  cinq  travées  de  la  nef, 
nr  des  groupes  de  quatre  colonnes  à  chapiteaux 
feuillages;  le  vitrail  du  fond  représente  1*^4 mtora- 
àêtion^  œuvre  d'un  jeune  artiste,  nommé  Denî», 
de  Nantes.  Des  trois  chapelles  absidales  celle 
seulement  de  la  famille  de  Ci  vrac  est  terminée. 
L'édifice  entier  reste  d'ailleurs  à  décorer  et  à 
meubler.  L'autel  de  l'ancienne  éiçlise  s'abrite 
provisoirement  dans  le  chœur.  Dans  le  transept, 
deux  petits  autels  peints,  d'un  goût  douteux, 
portent  deux  grandes  statues  peintes,  à  droite,  de 
la  Vierge,  à  gauche,  de  St-8ébastien  ;  vis-à-vis 
une  Assomptirtn,  d'Âppert,  d'aspect  terne  et 
froid.  —  La  façade  encadre  entre  deux  contre- 
forts à  re^saulis  et  pinacles  les  quatre  voussures 
en  reirait  de  son  portail  ogival,  dont  le  tympan, 
géminé  de  cinq  colonnes  rayonnantes,  s'al- 
longe en  chou  ornementé.  Au-dessus,  entre 
deux  fenêtres,  une  Notre-Dame;  plus  haut  une 
large  et  grande  baie  ogivale  ;  puis  le  clocher  à 
iMse octogonale,  percée  d'ogives  à  colonnei  tes,  avec 
balcon  de  pierre;  enfin  la  flèche  de  pierre  den- 
telée sur  ses  huit  faces.  —  Un  beau  perron  pré- 
cède,G008truiten  janvier  1871, avec  rampe  en  granit 
Kulpté.— L'église  possède  un  fragment  d'ossement 
de  Ste  Klisabeth  de  Hongrie,  une  parcelle  de  la 
chair  de  St  François  de  8ales,  une  autre  parcelle 
de  la  chair  de  Ste  Chantai,  dans  deux  petits 
bottiers  d'ivoire,  un  fragment  du  vêtement  de  la 
Vierge  dans  le  piédestal  d'une  statuette,  trois 
fragments  de  la  Vraie  Croix  dans  un  petit  reli- 
quaire en  forme  de  croix,  autrefois  chargé  de 
pierres  fines. 

Le  Presbytère^  acquis  en  1839,  a  été  recons- 
truit avec  le  produit  de  la  vente  de  l'ancien,  dé- 
truit par  le  tracé  de  la  roule  départementale  de 
Saamur. 

Lcghse  Saint-Martin  (succursale,  30  sep- 
tttubre  1807)  est  encore  l'édifice  primitif,  dont  le 
plan  roman  u  a  pas  subi  d'altération  sensible,  le 
Hul  dans  les  Mauges,  avec  St- Pierre  de  Chemillé, 
qui  présente  l'inclinaison  symbolique  du  chevet 
»w  l'axe  de  la  nef.  —  La  nef  centrale,  unique  à 
l'ocipne  (10  mot.  33  sur  7  met.  33),  prend  jour 
pv  une  large  baie  ogivale,  qui  surmonte  la  porte 


d'entrée,  et  communique  par  trois  Tastas  arcades 
en  plein-cintre,  percée  dans  ses  murs  latéraux  à 
deux  bas-côtés  (4  met.  de  larg.ur),  accolés  en 
1887  sous  forme  de  demi-voûte  et  qu'éclairent 
trois  petites  baies  cintrées.  Dans  l'un,  à  droite, 
l'autel  de  la  Vierge,  dans  l'autre,  à  gauche,  celui 
de  St- Sébastien,  tous  deux  en  bois,  accolés  au 
mur,  avec  entablement  et  vases  de  fleurs  portés 
par  deux  colonnes  corinthiennes  et  statues  du  pa- 
tron et  de  la  Madone  par  Barème  —  Au  fond  de 
la  nef  s'ouvre  une  large  arcade  plein-cintre,  dont 
le  plat  du  mur  est  peint  à  la  moderne  de  grands 
rideaux  rouges,  qui  semblent  cacher  à  demi  des 
édifices  de  style  grec  ;  au-dessus,  le  triangle  tri- 
nitaire,  entouré  de  rayons  etde  bustes  d'anges.  — 
Le  clodier  roman,  dont  la  flèche  élancée,  me- 
naçant ruine,  a  dû  être  récemment  jetée  bas, 
surmonte  le  c/«rt<rqui  ne  forme  plus  qu'on  pro- 
longement étroit  de  la  nef  (5  met.  66  sur  4  met.  SO), 
le  fond  carré,  percé  d'une  grande  baie  ogivale, 
autrefois  avec  vitrail  placé  en  1495  et  représentant 
St-Sébastien,  V.  Aubron^  aujourd'hui  en  partie 
aveuglée  et  transformée  en  vulgaire  fenêtre.  Âi*sii- 
trée,  dans  les  angles  du  mur  en  retour,  qui  forme 
le  fond  des  bas-côtés,  à  dr.  et  à  g.  du  grand  au- 
tel, deux  grandes  niches,  avec  colonnes  toscanes 
en  stuc  et  couronnement  de  la  fin  du  xyiu*  s., 
contiennent  les  statues  anciennes,  mais  repeintes, 
de  St  Urbain  et  de  St  Martin.  Quatre  autres 
petites  statues  exposées  seulement  aux  grandes 
fêtes  renferment  des  reliques  des  deux  saints 
et  de  plusieurs  Apôtres.  •—  Ni  sculptures  qu'à 
quelques  tirants  en  bois  dans  la  voûte  de  la  nef 
posée  en  1517,  ni  œuvres  d'art  à  signaler, 
qu'une  balustre  en  fer  forgé  (xvin*  sO  qui  porte 
gravé  le  nom  de  l'artiste  :  Bigo.  —  Deux  toiles, 
la  Vierge  et  le  Christ,  par  M.  de  Livonnière, 
de  Beaupréau.  —  Il  y  existait  dès  1848  une  ça- 
lerie  refaite  en  1527. 

Histoire, -^  M.Tristan-Martin  signale  lue grotte 
antique  sur  la  paroisse  de  St-Martin,sans  en  indi- 
quer l'emplacement.  On  ne  mentionne  ailleurs  sur 
la  commune  de  Beaupréau  d'autres  traces  celtiques 
que  les  pierres  de  la  Pien*e-Aubrée,  ni  d'autres 
trouvailles  de  la  période  romaine  que  le  trésor  du 
Coin-des-Pierres-Blanches  ou  les  traces  incer- 
taines du  Pré-Archer.  V.  ces  noms.  —  Le  men- 
hir, qui  y  est  signalé  à  tort,  est  sur  la  commune 
du  Fief- Sau vin.  Les  débris  de  murs  dans  le  parc, 
formés  de  briques  et  de  ciment,  indiqués  comme 
une  construction  gallo-romaine,  sont  des  restes 
de  la  salle  dressée  pour  la  réception  du  roi 
Charles  IX. 

La  voie  antique  de  Nantes  à  Poitiers  passait 
à  2,500  met.  de  Beaupréau  vers  S.,  par  AÎidresé 
et  la  Chapelle-du-Genet. 

Château.  ~  La  terre  de  Beaupréau  fut  donnée 
vers  la  fin  du  x*  s.  par  le  comte  d'Anjou  à  Oauslin 
de  Rennes,  dont  le  petit-fils  Oiroire  fonda  en  1062 
les  prieurés  de  St-Martin  de  Beaupréau  et  de 
St-Pierre  d'Andrexé.  Cette  famille,  qui  portait  le 
nom  du  fief,  s'éteignit  seulement  au  xiv«  s.  Marie 
de  Beaupréau,  mariée  à  Jean  de  Montmorency- 
Laval,  mourut  sans  enflants  et  son  héritage  échut 
vers  K-169  k  sa  tante,  Jeanne  deBeaupréau«  femme 


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en  secondes  noces  de  Jean  des  Roches,  siear  de 
Longoé.  Après  la  mort  de  leurs  deux  fils  el  de 
leur  fille  aiaée  Jeanne,  veuve  en  14*28  de  Jean  de 
Sainte-Maure,  Aliénor  des  Roches,  femme  de  Jean 
Bazoges,  en  Poitou,  lui  porta  les  seigneuries 
de  Bcaupréau  et  de  la  Jumellière,  1429,  1435, 
qui  'passèrent  dans  une  quatrième  famille  par  le 
mariage  en  1461  d'Anne  de  Bazoges  avec  Jean 
deWastdeMontespédon,  chambellan  de  Louis  XI, 
tué  en  1479  à  Guinegatie.  —  Joachim  de  Mon- 
tespédoo,  son  fils,  épousa  Renée  de  la  Haie-Pas- 
savant, nniqne  héritière  de  cette  opulente  maison, 
et  en  1501  acquit  la  riche  baronnie  de  Chemillé. 
Leur  fils  René  mourut  à  18  ans  dans  le  désastre 
de  Pavie.  Philippe  de  Montespédon,  sa  sœur, 
épousa  en  1526  René  de  Mon tjean,  sieur  de  Cholet, 
gouverneur  du  Piémont,  maréchal  de  France  en 
1536,  mort  en  1539,  et  en  secondes  noces  dès  le 
mois  de  novembre  1540  Charles  de  Bourbon, 
prince  de  la  Roche-sur- Yon,  réunissant  ainsi  dans* 
les  mêmes  m^ins  seigneuriales  les  plus  puissantes 
terres  d'Outre-Loire.  Celle  de  Beaupréau,  érigée 
en  comté  dés  1316  par  Louis  le  Hutin,  le  fut  alors 
en  marquisat  (  15 février  1554),puisen  duché-pairie 
(juin  1562)  et  devint  le  théâtre  de  toutes  les  ma- 
gnificences. Le  château  fut  restauré  et  agrandi  et 
le  parc  étendu.  Le  9  octobre  1565  le  roi  Charles  IX 
s'y  arrêta  pour  dîner,  allant  en  Bretagne  avec 
Catherine  de  Médicis  et  la  reine  de  Navarre.  Toute 
la  cour  prit  place  dans  une  grande  «  salle  triom- 
phale »  dressée  exprès  dans  le  parc  pour  la  fête, 
où  ne  put  assister  le  prince  delà  Roche-sur- Yon 
alors  malade  et  qui  devait  mourir  le  lendemain. 
Pour  cette  raison  le  roi  s'en  alla  coucher  à  la  Re- 
gripière.  Henri  de  Navarre,  alors  âgé  de  12  ans, 
se  trouvait  du  voyage  et  y  revint  passer  deux 
jours  les  24  et  25  mars  1575.  Le  testament  de 
Philippe  de  Montespédon,  dr venue  veuve  une  se- 
conde fois,  donne  une  idée  de  cette  fortune  im- 
mense et  comprend,  sans  compter  des  fondations 
nombreuses,  des  legs  pour  3,270  écus  d'or  et 
62,800  liv.  t.,  plus  2,100  lîv.  t.  de  rentes  viagèies. 
Par  acte  du  18  janvier  1578  elle  fit  don  de  ses 
terres  de  Beaupréau  et  de  Chemillé  à  Guy  de 
Scépeaux,  arrière  petit-fils  de  Jeanne  de  la  Haie, 
dont  le  frère  était  bisaïeul  de  la  légatrice.  Il  prit 
possession  le  15  février.  Mais  Georges  de  Vaul- 
drey,  sieur  de  StrPhalle  en  Champagne  et  de  la 
Bourgonnière,  se  portant  au  nom  des  héritiers  de 
la  maison  de  Bazoges,  s'empara  à  main  armée 
du  duché.  Une  sentence  du  sénéchal  d'Anjou  l'y 
maintint  (25  juin  1587)  et  son  fils  Charles  en  hé- 
rita. Le  jour  de  l'Ascension,  31  mai  1590,  la  tra- 
hison d'un  soldat  livra  à  une  bande  de  ligueurs 
commandés  par  le  capitaine  Florencièrele  château 
et  la  ville,  qu'il  mit  au  pillage  et  où  le  même  jour 
il  introduisit  les  garnisons  de  Montrevault  et  de 
Chemillé,  au  nom  de  Guy  de  Scépeaux .  Sur  la 
fin  de  juillet,  Rochepot  et  Saint-Phalle  y  vinrent 
mettre  le  siège  avec  2,500  hommes  et  3  canons 
qui  battirent  en  brèche  la  tour  du  Trésor  pendant 
six  ou  sept  jours.  Les  assiégés,  après  avoir  sou- 
tenu l'assaut,  se  rendirent  le  4  août,  sortant  avec 
.armes  et  bagages.  Mais  le  Parlement  par  arrêt  du 
i 2  juin  1599  restitua  la  terreaux  Scépeaux.  11  ne 


restait  plus  qu'une  fille,  unique  héritière  de  Guy 
de  Scépeaux,  qui    vint  avec   sa  mère  habiter  la 
terre  et  y  fut  bientôt  assiégée  à  son  tour  par  les 
amoureux  et  les  prétendants.  Benjaminde  Rohan, 
seigneur  de  Soubise,  essaya  même,  en  1608.  d'un 
enlèvement  en   tentant  de  faire  sauter  la  porte 
du  château.  Sa  bande  fut  mise  en  fuite  par  les 
habitants  et  les  domestiques  et  tous  les  ans  depuis 
lors  jusqu'à  la  Révolution  l'on  rappelait  ce  souTenir 
en  célébrant  dans  la  collégiale,  le  3  août  à  2  heures 
du  matin,   une  metse  dite  du  pétard.  Jeanne, 
âgée  de  20  ans,  épousa  le  19  septembre  1608  Henri 
de  Montmorency , qui  n'en  avaitque  13,union  cassée 
presque  immédiatement,puis  le  15  mai  1610  Henri 
de  Gondy,ducde  Retz,marquis  de  Belle-Ile,dequi 
elle  n'eut  que  deux  filles.  L'afnée  Catherine  épousa 
en  1633  Pierre  de  Gondy,  comte  de  Joigny,  son 
oncle  à  la  mode  de  Bretagne,  à  qui  échut  la  pro- 
priété du  duché.  Le  fameux  abbé,  plus  tard  car- 
dinal de  Retz,  assistait  aux  noces  et  méditait  d'é* 
pouser  les  80,000  livres  de  rente  de  la  sœur 
cadette,  Marguerite,  qui  avait,  à  son  dire,  de  si 
beaux  yeux.  Il  ne  put  parvenir  à  Tenlever.  Ce 
fut  cette  Marguerite  qui  mariée  en  1644  à  Louis 
de  Cessé  lui  apporta  en  dot  Beaupréau  et  Che- 
millé, et  ce  fut  au  château  de  Beaupréau  qu'elle 
reçut  et  cacha  deux  jours  (9  et  10  août  lfô4)  son 
ancien  galant,  le  triste  cardinal,  échappé  de  Nantes 
avec  l'aide  de  Cossé,  et  encore  tendre  aux  an- 
ciens souvenirs.  Albertde  Cossé-Brissac,  hériunt 
de  son  père,  céda  le  duché  en   1673  à  sa  sœur 
Marie-Marguerite  de  Cossé,  mariée  depuis  1662 
avec  le  maréchal  François  de  Neufville,  duc  de 
Villeroy,qu*on  ne  vit  peut-être  jamais  à  Beaupréau 
et  qui  mourut  en  1730  à  Paris,  comme  sa  femme 
y  était  morte  en  1708.  —  Le  château  avait  son  ca- 
pitaine ou  gouverneur  qui  commandait  en  l'ab- 
sence du  seigneur  Pierre  d'Héliand,  sieor  du 
Bellay  en  1677,  Louis  Vauclain  en  1695,JeanBon- 
tillerde  la  Ménardière  en  1713,  Jaoq. -Marie  Bou- 
tiller  en  1736.  Le  fils  unique  du  maréchal,  Loais- 
François-Anne  de  Neufville,  duc  de  Villeroy,  Ten- 
dit dès  les  premiers  jours  de  1737  à  Jacq. -Bertrand 
de  Scépeaux,  maréchal  des  camps  et  armées  du 
roi,  la  terre  de  Beaupréau,  qui,  en  cessant  d'ap- 
partenir aux  ayants  droit  de  Philippe  de  Montes- 
pédon, fut  réduite  dès  lors   au  simple  titre  de 
marquisat.  Sous  ce  nouveaumattre  fut  reconstruite 
réglise  du  Chapitre  et  le  château  remis  complète- 
ment •  à  la  moderne  »  en  1775.  De  ses  deux  filles, 
l'aînée,  Françoise-Adélalde-Rosalie  de  Scépeaux 
épousa  le  10  sept.  1773  Henri-Joseph  Bouchard 
d'Esparbès  de  Lussan,  vicomte  d' Aubeterre,  âge 
alors  de  59  ans.—  l.aterre  mise  en  vente,san8 doute 
pour  le  partage,  resta  sans  acquéreur  (1783).  Elit 
comprenait,  outre  le  château,  les  métoiries  de  la 
Roche-Baraton,  Marsillé,  la  Roche-Thierry,  1* 
Polinière,  la  Bédeunerie,  les  moulins  de  Marsillé, 
les  bois  de  la  Brosse,  en  St-Martin,  la  Orande- 
Guerche,  la  Challouère,  la  Bouchetière,  la  Sufi- 
nière,  la  Rivière,  la  Tuilerie,  le  bois  des  Landes- 
Fleuries,  le  moulin  de  la  Rivière  en  Andrcié,la 
Grange  etles  Paranchôres  enlaChapelle-du-Genel 
le  Bois-Roux  en  la  paroisse  du  May,  le  Gros- 
FoilenStrQuentin-en-Mauge8,lamoiliédamott- 


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lin  de  Moalinard,  paroisse  du  Fief-SauTÎn,  le 
bois  du  Soachay  en  Geste.  —  Nommé  maréchal 
en  1183,  membre  de  l'Assemblée  des  Notables 
en  1787.  d'Aubeterre  mourut  sans  enfants  en  1789. 
Sa  reuve,  qui  avait  d'abord  quitté  la  France  à  la 
Rérolution,  y  rentra  en  1792  et  évita  ainsi  la  con- 
fiscation de  Beaupréau.où  après  de  courtes  appa- 
ritions en  1794  et  1797,  elle  revint  se  fixer  en 
180U  pour  y  mourir  le  22  février  1816 .  Elle  lais- 
sait pour  héritière  sa  nièce  Adélaïde-Françoise 
Honorine  de  la  Tour  d'Auvergne  d'Apchier, 
mariée  en  1802  au  marquis  Alexandre-Emeric  de 
Durfort  de  Civrac,  mort  en  1835  et  dont  le  fils 
aîné,  Emeric  de  Durfort,  marquis  de  Civrac, 
habite  encore  le  château. 

Transformé  en  1775,  brûlé  en  partie  en  1793, 
rebâti  plus  récemment  sur  de  vastes  proportions, 
l'édifice  dont  le  principal  corps  est  le  plus  moderne, 
forme  un  vaste  rectangle  avec  rez-de-chaussée 
surmonté  de  trois  étages,  terminé  à  chaque  extré- 
mité par  une  tour  ronde  en  saillie,  à  modillons 
en  tnifeau  et  toit  conique,  qui  sert  d'encadre- 
ment k  la  façade.  Vers  N.-O.  l'entrée,  où  appa- 
raissent encore  les  traces  de  la  herse,  s'ouvre 
entre  deux  grosses  et  basses  tours  rondes  avec 
lanterne  décorée  à  la  base  de  deux  petits  dômes. 
-  y.  des  dessins  dans  les  Mss.  de  Gaignières, 
CÀniou  et  ses  Monuments j  de  M.  Qodard-F., 
l'Anjou,  du  baron  de  Wismes,  la  Vendée,  du 
même,  les  ChàUaux  de  France,  de  Blancheton, 
X Album  Vendéen,  de  M.  Lemarchand,  etc.  —  Un 
parc  magnifique  s'y  rattache,de  30  hectares  dont 
15  en  futaie,  tormé  au  N.d'un  plateau  entrecoupé 
desplendides  avenues,  au  S.  de  deux  croupes  en 
pente  rapide  vers  TEvre,  entre-deux  d'un  vallon 
avec  ruisseau  qui  aboutit  doucement  à  la  rivière 
bordée  de  saules  et  de  peupliers  :  dès  l'autre  bord 
de  l'Ëvre,  qui  le  traverse  sans  le  diviser,  un  mur 
d*enceinte  y  réunit  de  vastes  prairies  et  des 
champs  que  domine  le  château. 

Eglises.  —  La  plus  ancienne  église,  quoi  qu'on 
en  prétende, était  celle  du  château, c'est-à-dire,  de 
la  première  ville  féodale,  dédiée  à  Notre-Dame. 
A  côté  avait  été  bâtie  par  un  moine  nommé  Odi- 
Uer  une  chapelle  dite  du  St-Sépulcre.  —  Giroire, 
seigneur  de  Beaupréau^fit  élever  en  dehors  et  à 
quelque  distance  de  l'enceinte  une  église  dédiée 
à  St  Martin,  qu'il  donna,  avant  même  qu'elle  fût 
consacrée,  aux  moines  de  St-Serge.  en  les  auto- 
risant à  l'entourer  d'un  bourg  aussi  grand  qu'ils 
rondraient  avec  toute  franchise  pour  leurs  hom- 
mes. L'évéque  Eusèbe  vint  la  même  année  ^1062) 
ia  bénir  et  fut  témoin  des  nouveaux  privilèges  ac- 
cordés par  les  seigneurs,qui  s'engagèrent  même 
à  ne  donner  ni  vendre  à  personne  autre  qu'à 
Saint-Serge  l'église  de  leur  château.  Une  donation 
nouvelle  attribua  vers  1105  la  chapelle  du  S t- Sé- 
pulcre à  l'abbaye  qui  en  1159  possédait  aussi 
Notre-Dame  et  sans  doute  les  réunit  bientôt  en 
une  même  desservance.  —  Sur  la  fin  des  grandes 
guerres  et  du  xv*  s.  une  église  nouvelle  s'életa, 
en  dehors  du  château  mais  dans  l'enceinte  propre 
de  la  ville,  et  fut  dédiée  le  3  août  1483  sous  le 
titre  de  Ste- Croix,  à  cause  d'un  fragment  de  la 
Vraie  Croix  qui  y  fut  déposé.Lors  de  la  fondation 


en  1545  du  chapitre  dans  l'ancienne  église  Notre- 
Dame  du  château,  restée  depuis  soixante  ans 
simple  chapelle  seigneuriale,  cette  relique  y  fut 
transportée  et  lui  transféra  son  nom  de  Ste-Croix, 
tandis  que  l'église  paroissiale  prenait  par  échange 
celui  de  Notre-Dame.  Toutes  les  notices  les  plus 
modernes  sont  remplies  par  suite  de  ces  modifi- 
cations d'une  complète  confusion. 

La  cure  Notre-Dame  de  Beaupréau  était  depuis 
le  XII*  s.  à  la  présentation  de  l'abbé  de  St-Serge, 
à  la  collation  de  l'évéque. 

Curés  :  ....  Robin,  1466.  —  Jean  Gaultier, 
mai  1488.  —  Robert  Gaultier,  1492,  1509.  — 
Cheminard,  1530.  —  Marchand,  1600.  —  Julien 
Bardin,  1605,  1646.  A  sa  requête  avait  été  érigée 
le  28  juillet  1624  la  confrérie  du  Rosaire.  —  René 
Bardin,  1652,  1654.   -  L.  Certel,  1655,  1662. 

—  Gabriel  Pionneau,  1673,  f  le  10  septembre 
1689.  —  Miche]  Raimbauld,  de  la  famille  R.  de 
la  Foucherie,  octobre  1689.  f  le  19  avril  1690, 
âgé  de  51  ans.  —  P.  Buret,  mai  1690,  mars 
1691.  —  Julien  Marchand  de  Prince  (V.  ce 
nom),  avril  1692,  t  le  22  décembre  1703.  — 
Pierre  Champain,  chapelain  de  St-Jean-Baptiste 
de  Lue,  puis  de  St-Micbel-du-Tertre  d'Angers, 
prend  possession  le  15  janvier  1704,  résigne 
vers  la  fin  de  décembre,  en  restant  à  Beaupréau 
où  il  meurt  le  3  octobre  1722,  âgé  de  69  ans.  Il 
avait  de  ses  deniers  en  1704  fait  reconstruire 
l'église  de  Chaumont.  V.  ce  mot.  —  Jean  Cusson, 
24  décembre  1704,  neveu  du  précédent,  mort 
subitement  et  inhumé  à  Nantes  le  29  juillet  1749 
dans  l'église  St-Denis,  âgé  de  77  ans  —  Dès  le 
3  août  1749  Richard  de  Lonyerie,  vicaire  de 
Montjean  avait  pris  possession  de  la  cure  ;  mais 
un  vicaire  de  Si-Maurice  d'Angers,  Etienne 
Trot  lier,  contesta  son  droit  et  obtint  un  arrêt 
du  Présidial  (20  janvier  1750)  qui  lui  attribua  la 
cure  dont  il  prit  possession  en  février.  En  1755 
il  était  en  procès  avec  les  chanoines  &  qui 
il  réclamait  par-devant  le  Parlement  le  privi- 
lège d'administrer  le  viatique,  V.  son  Mémoire 
(Paris,  in-4»,  26  p.).  En  1762,  il  prit  nouvelle 
querelle  avec  le  principal  du  Collège,  pour  les 
inconvenances,  à  son  dire,  du  ballet  que  jouaient 
les  écoliers  le  jour  des  prix.Il  se  démit  sur  la  fin 
de  1782  en  restant  à  Beaupréau  où  il  mourut  le 
6  juillet  1785,  âgé  de  70  ans.  —  Jean  Trottier, 
son  parent,  vicaire  de  la  Chapelle-du-Genet,puis 
de  Rochefort-sur-Loire,1782-1793,mortà  la  suite 
de  l'armée  vendéenne, après  le  passage  de  la  Loire. 

—  Coquille,  V.  ce  riom,1791,curé  constitutionnel. 
On  ignore  à  quelle  époque  la  cure  de  St-Martin 

fui  séparée  du  prieuré.  Une  bulle  de  1245  la 
mentionne  déjà  comme  une  des  plus  importantes 
du  diocèse.  Elle  était  à  la  présentation  de  l'abbé 
de  St-Serge  et  astreinte  à  la  visite  du  doyen  des 
Manges  qui  abandonna  ce  droit  en  échange  de  la 
présentation  des  cures  de  Chaudron  et  de  Si- 
Rémy.  Les  revenus  et  dîmes  valaient  année  com- 
mune au  XVII*  s  900  livres.  Les  curés  eurent 
toujours  la  primauté  sur  ceux  de  Notre-Dame 
dans  les  processions,  dans  les  synodes,  et  la  plu- 
part du  temps  prirent  parti  avec  les  chanoines 
dans  les  luttes  contre  leurs  confrères. 


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îîes- 


BEA 


CurA  :  Jean  Ledenal,  déeeinbre  1347.  — 
Jean  de  la  Brunetiére^  1492,  1512,  en  même 
temps  ofAdal  de  Beaupréau.  —  Jean  Popin,  ba- 
cheUar  en  loi.  1517.  —  Jean  ChampUtn,  licencié 
•n  décreU,  1518  -—  Antoine  Terrien,  1530.  — 
Jean  Bruard,  1550.  —  Qeoftroy  MarchandAblO. 

—  Pierre  Réthoré,  chanoine  et  bonnier  du  Cha- 
pitre de  Ste-Croix,  1586,  1612.  —  Luc  Bardin, 
1614,  1615.  — -  Anselme  Ménard,  chanoine,  f  le 

8  juillet  1619  et  enterré  dans  Tégliseda  Sépulcre. 

—  Charles  (ieBeaMiftori/, écnyer,  1621.— Edouard 
W«  Mêiio,  chanoine  et  chantre  du  Beaupréau, 
mars  1624,  f  le  20  mars  16b2.  —  Michel  de 
Mûntmége^  bachelier  en  droit  canon,  juin  1634, 
qui  reçnt  la  visite  de  Tévéque  Henri  Arnauld  le 
28  juillet  1656  II  résigna  dans  les  derniers  jours 
de  1670.  —  Urbain  Du  Bois,  de  la  famille  qui 
possédal*Augardière,  1670,  f  le  30  mars  1675. 8a 
sépulture  est  faite  par  son  prédécesseur.— Claude 
Dovy,  fils  d'un  nouire  de  Beaupréau,  1'^  juin 
1615-23  novembre  1676,  —  Jacques  de  Vaugi- 
rauid,  décembre  16'6-jusqa'en  1705  qu'il  devint 
doyen  de  l'église  d'Angers.— Jean  de  Vavgv' 
rauid^  1705-1709,  pois  doyen,  puis  évéque  d'An- 
gers. 11  obtint  dans  son  court  pafsage  l'érection 
(29  mai  1707)  de  la  confrérie  de  l'Adoration  per- 
pétuelle,qui  y  dure  encore.  Une  terrible  épidémie 
désola  cette  année  la  paroisse  où  plus  de  250  per- 
sonnes moururent,  dont  un  grand  nombre  d'en- 
fants. Par  son  tesument  U  légua  à  son  ancienne 
cure  deux  chasubles  et  un  calice.  —  Vincent 
Vùfu,  chefcier  du  Chapitre,  1«'  septembre  l709, 
f  le8  avril  1710,  Agé  de  39  ans.  —  Louis  l'oi 
rier,  docteur  en  théologie,  vicaire  de  la  Trinité 
d*Angers,  26  mai  1710.  Le  5  décembre  1714  il  fit 
poser  la  première  pierre  des  deux  autels  sous  le 
crucifix  et  le  16noTembre  1716  une  horloge  dans 
le  clocher;  —  tl«2  juin  1749,  Agé  de  70  ans.  —  J. 
Claude  ^ae^uemar^/.bachelieren  droit^de  Paris, 

9  juillet  1749.  Rn  1751  il  fit  refaire  la  cure  où  se 
lit  encore  cette  inscription  ;  J.JMT.C.P.1751.0n 
trouva  sous  l'emplacement  du  salon  trente  sépul- 
tures et  les  fondements  d'anciennes  constructions. 
Il  échangea  sur  la  fin  de  1752  sa  cure  contre  celle 
de  Brissarthe.  —  Jean-Thomas  F^ar<i,  vicaire  de 
St-Manin  dès  1749.  curé  quelques  mois  de  Bris- 
sarthe,9  novembre  1752,revintcuréàSt-Mariin  le 
l*' janvier  1753  ;— f  le  80  décembre  178a,âgé  de 
59  ans.  U  avaitrésigné  depuis  quelques  semaines. 

—  C/amèar/,vicaire  depuis  sept  ans,  12  décembre 
1783  jusqu'à  la  Révolution.  U  rasta  alors  dans  le 
pays  caché  le  plus  souvent  à  la  ferme  de  la  Borde. 

Le  Prieuré  de  StrMartin,  dont  l'emplacement 
garde  encore  le  nom  et  est  compris  dan  s  l'enclos 
de  la  conmiunauté  des  Dames  de  St-Martin,  s'é- 
levait an  S.  de  l'église.  Il  était  devenu  dès  avant 
le  zvi«  s.  une  annexe  du  duché  et  fut  attribué  à  la 
fondation  du  Chapitre,  quoique  ayant  sa  cour  et 
ses  assises  particulières.— La  desservante  était  à 
la  charge  des  curés  de  St-Martin  et  de  Notre- 
Dame  qui  devaient  le  premier  trois  messes,  le 
second,  deux  par  semaine.— Le  prieur  était  tenu 
chaque  année  le  dimanche  après  la  fête  patronale 
de  se  rendre  en  personne  ou  par  délégué  au  châ- 
teau et  de  présenter  4  pains  de  froment,  4  pintes 


de  vin,  4  pots  neufs,  le  tout  porté  par  un  officier 
chaussé  de  souliers  sans  lalons,sous  peine  d'une 
amende  de  60  sous.Il  devait  de  plus  un  ou  plusiean 
pains  blancs  et  pots  de  vin  aux  seigneurs  de  Mar- 
siilé.du  Coin -Thibault, de  la  Jouiniére,  de  TEpi- 
nay,des  Haie8,de  la  Rivière.de  la  Roche-Baraum, 
en  reconnaissance  d'anciens  bienfaits. 

Primrs  :  Robert ^  vers  1120.— Guill.  Atnaury, 
élu  abbé  de  St-Serge  en  1152.  —  Mnthieu,  1210. 

—  Robert,  1223.  —  René  de  Montjean,  doyen 
des  Manges,  1503,  1512.  —  Olivier  de  Chnkanay^ 
153?,  154R.  —  Julien  Guerrier,  officiai  de  Beau- 
préau,1564  —  Pierre  Gourreau,  1569.  —  Martin 
Coudrin,  1587.  —Christ,  de  Briolay,  1650,  f  en 
1674,  le  6  juillet,  à  St-Serge  d'Angers.  —  René 
de  la  Forêt  d'Armailié,  1699.  —  D.  Amable- 
Nic.-Pranç.  Marette,  1760.  —  D.  Jean  Legrand, 

in3. 

On  voit  fonctionner  au  xv*  s.  à  Beaupréan  une 
Officialité,  dont  les  titulaires  y  résident  jusque 
vers  le  milieu  duxvi  s.,  avec  leurs  promotenn, 
leurs  greffi  ers  ,et  règlent  les  comptes  des  paroisses  : 

—  Galard,  1488.  —  Jean  de  la  hrunetière,  1492, 
15l2,curé  en  même  temps  de  St-Martin.— Etienne 
Richoudeau,  bachelier  en  décrets,  1526,  1530.  — 
Pierre  Selon,  1533.  —  Jean  Girardin,  1539, qui 
résidait  à  Angers.  —  Julien  Guerrier,  1568.  curé 
de  la  Jumellière,  —  François  Jossel,  caré  de  U 
Chapelle-du-Oenet,  1586.  —  On  ne  rencontre  plus 
ce  titre  après  1603. 

Chapitre.  —  Le  21  novembre  1553  le  prince 
Charles  de  Bourbon  fonda  dans  l'ancienne  église 
délaissée  de  Notre-Dame  un  Chapitre  ou  Col- 
lège, BOUS  le  litre  de  Ste  Croix  ou  de  fa  Hi- 
demption,  pour  quinze  chanoines.six  enfants  de 
chœur  et  douze  ou  quinze  chantres.Ea  I56i  il  ex- 
pulsa les  chantres  et  fit  une  seconde  fondation, 
autorisée  par  bulle  du  25  décembre  1562,  pour 
dix  chanoines  et  une  anmônerie  de  cinquante  en- 
tants pauvres,  y  attachant  les  revenus  entre 
autres  du  prieuré  de  St-Martin,  de  l'aumônerie 
de  Choiet  et  de  sept  chapelles  et  l'enrichissant 
chaque  jour  d'ornements  magnifiques,  provenant 
pour  la  plupart  de  butin  de  guerre  prélevé  sur 
l'ennemi.  Sa  veuve  Philippe  de  MontespéHon  ré- 
duisit le  Chapitre,  sous  le  nom  de  Ste-Croiz  et 
l'invocation  de  St  Charlemagne  et  St  Philippe, 
à  six  chanoines,  Taumônerie  à  vingt  pauvres  et 
leurs  revenus  aux  bénéfices  dont  la  présentation 
lui  appartenait  (18  juillet  1567-31  mars  1570). 
Vingt  enfants  y  devaient  être  élevés, dont  les  six 
enfants  de  chœur,  natifs  du  duché  et  âgés  de 
7  ans.  Tout  précepteur  et  régent  avait  charge  de 
les  instruire  «  es  arts  libéraux  et  bonnes  lettres 
selon  leur  capacité  et  entendement  ».Le  Chapitre 
avait  en  sous-ordre  cinq  maîtres  artisans, un  bro- 
deur, un  cordonnier,  un  menuisier, un  serrurier, 
un  tailleur, ayant  leur  boutique  à  la  ville.  A 14  ans, 
neuf  des  enfants  étaient  choisis  pour  mettre  à 
métiers  mécaniques,  dont  trois  au  métier  de  me- 
nuisier, trois  de  tailleur  et  trois  de  serrurier.  Du- 
rant leur  apprentissage  de  quatre  an  s  ils  restaient 
nourris  par  la  maison  ;  les  autres,  jusqu'i  17  ans, 
continuaient  leur  instruction,  les  sujets  d'élite 
étant  envoyés  à  la  Faculté  de  théologie  de  Paris.  Les 


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«ofants  riches  étaient  admis  aux  leçons  en  payant. 
Cest  un  Chapitre,  Collège  et  Hôtel-Dieu  tout  à  la 
fois,  comme  les  titres  assez  confus  rappellent  en- 
sembleou  séparément  à  diverses  fois,  que  la  fon- 
datrice complète  par  son  testament  du  16  octobre 
1576  tn  lui  imposant  le  nom  de  Fondati  ^n  des 
pauvres  de  ta  miséricorde  de  Montes pédon. 
A  la  mort  de  la  princesse  (12  avril  1578)  et  pour 
accomplir  ses  volontés  la  maison  dite  de  la  Porte 
fui  acquise  QO  septembre  1580),  qui  prit  le  nom 
qu'elle  garde  encore  de  Maison  des  Enfants  de 
chœur,  à  l'extrémité  N.  delà  rue  d'Anjou.  Cette 
œuvre  si  intéressante  et  d'esprit  si  moderne,  où 
après  une  instruction  gratuite  et  commune  le  sort 
de  chaque  enfant,  homme  de  métier  ou  d'étude, 
était  déterminé  par  ses  facultés,  se  maintint  avec 
des  fortunes  diverses  jusqu'à  la  Révolution  ;  l'au- 
mônerie,  le  collège  s'en  étaient  détachés.  Elle  n'en- 
tretenait plus  en  1774  que  neuf  enfants  de  chœur, 
ta  lieu  de  vingt  ;  le  marquis  de  Beaupréau  y  créa 
alors  sept  bourses  nouvellesd'orphelins. — L'église 
en  fut  rebâtie  en  1770  par  Bertrand  de  Scépeaux, 
telle  qu'elle  existe  encore  entre  la  rue  du  chapitre 
au  N.  et  les  rues  Basse  et  Haute  du  Château, 
faste  rectangle  percé  d'ouvertures  plein-cintre 
avec  chœur  en  hémicycle,  la  façade  ouvrant  sur 
la  ruelle  qui  descend  âlarue  Basse,  le  tout  trans- 
formé par  l'installation  du  Tribunal  civil.  Vers  S., 
unpaTillon  carré  s'y  appuie,  dont  la  face  conserve 
un  médaillon  ovale  avec  lambrequins  et  tètes 
d'anges  ;  dans  le  cœur,  une  croix  et  la  légende  : 
/»  hoc  signo  vinces.  —  Au  milieu  du  chœur  de 
cette  église,  et  non  comme  on  l'a  dit,  dans  Tap- 
baje  de  Bellefontaine,  reposaient  les  tombes,  avec 
I  statues  couchées  en  marbre  blanc  sur  les  tables  de 
i  marbre  noir,  des  fondateurs  Charles  de  Bourbon 
j  et  Philippe  de  Montespédon .  —  Montfaucon  repro- 
;  duit  celle-ci  dans  ses  Monuments  de  la  Mon. 
française f  t.  IV.  —  Aux  deux  côtés,  leurs  deux 
jeunes  enfants  morts  avant  Tâge.  Au-dessous  s'ou- 
vrait l'enfeu  des  seigneurs,  qui  fut  enmuré  lors 
de  Tinstallation  du  Tribunal.  Les  statues  en  partie 
brisées  furent  alors,  au  témoignage  dénotes  ma- 
nuscrites de  Bodin,  recueillies  au  château. 

Collège,  —  A  côté  du  Chapitre  dont  la  fonda- 
tion, par  suite  de  l'absence  des  seigneurs,  tombait 
en  décadence  et  ne  réunissait  plus  que  neuf  en- 
fants à  son  école,  l'abbé  Cholet,  V.  ce  nom,  ac- 
quit le  17  juillet  1710  la  maison  de  Bel- Air, 
ponr  rinstaliation  d'un  collège  dont  il  céda  en 
1720  la  propriété  aux  Sulpiciens.  Dès  cette  époque 
les  études  y  fonctionnent  jusqu Vi  la  philosoqhie,  et 
les  élèves  y  affluent  de  toutes  les  provinces  cir- 
couToisines.  Le  premier  supérieur  fut  Joseph  De- 
«ifltt,  ancien  vicaire  de  la  Jumelliere,  f  le  13  fé- 
Triern23;  après  lui  l'abbé  Gilles-Pascal  Hous. 
««wi  jusqu'en  1742,  f  en  1745.  —  Jean  Gour- 
rfon,  1748,  nommé  en  1753curé  de  Pommérieux. 
—  René  Rompion,  chanoine,  1753.  —  René 
liarondeau,  1759.  C'est  lui  qui  fit  reconstruire 
w  1779  par  l'architecte  Jean  Bodin,  père  de  l'his- 
torien, l'édifice  entier,  que  la  cour  et  les  jar- 
^Ds  séparent  seuls  des  rives  de  TËvre.  La  cha- 
pette.  de  quelques  années  postérieures  et  depuis 
'^iumée,  passait  pour  un  chef-d'œuTre.  Cons- 


truit pour  200  élâtes,  l'établissement  en  conte- 
nait l.">0  en  1788  et  fut  fermé  en  octobre  1792. 
Darondeau  périt  dans  la  déroute  du  Mans  (2  dé- 
cembre 1793) — Dès  1797  son  principal  auxiliaire, 
l'abbé  Urbain  Loir-Mongazon,  V.  ce  nom, 
réuoitquelques  élèves  au  presbytère  de  St -Martin  ; 
deux  ans  plus  tard,  le  calme  revenu,  une  dona- 
tion deM"*'d*Aubeterre,remise  en  possession  du 
château,  lui  permit  de  se  réorganiser  en  toute 
sécui'ité  dans  l'ancienne  Maison  des  Enfants 
de  choeur.  Dès  1803  il  fut  en  mesure  de  l'agrandir 
par  des  constructions  nouvelles.  Le  bâtiment  de 
l'ancien  collège  avait  servi  d'hôpital  aux  Blancs 
et  aux  Bleus,  puis  resté  bien  national  invendu, 
fut  affecté  par  décret  du  19  mai  1804  à  une 
Ecole  d" Arts-et-Métiers^  dont  «  l'instruction 
devait  être  surtout  dirigée  vers  la  fabrication  des 
tissus  de  toute  espèce.  »  L'appropriation  des  bâ- 
timents eut  lieuseulementen  1807  et  l'installation 
en  1811  sous  la  direction  de  Molard.  Mais  l'ar- 
dente hostilité  du  pays  aux  idées  nouvelles,  qui 
menaçait  même  la  sécurité  des  élèves,  en  fit  dé- 
cider le  13  mai  1815  la  translation  à  Angers. 
Contenue  sous  l'Empire  par  les  règlements  univer- 
sitaires, dissoute  pendant  les  Cent-Jours,  Tinstitu- 
tion  reprit  son  développement  régulier  en  se  réins- 
tallant en  1815  dans  les  bâtimentsde  l'ancien  col- 
lège. Après  quinze  années  de  brillante  prospé- 
rité, elle  fut  de  nouveau  supprimée  en  sep- 
tembre 1831  et  les  bâtiments  transformés  en  ca- 
serne. Quelques  élèves  restèrent  réunis  au  presby- 
tère de  St-Martin,  puis  dans  la  demeure  qu'avait 
habitée  l'abbé  Mongazon  en  quittant  le  Collège,  ' 
sous  la  direction  en  1846  de  l'abbé  Ad.  Chapin 
de  Veriiantes,  puis  dans  la  Maison  des  Enfants 
de  chœur  avec  l'abbé  Gaultier,  enfin  dans  Tan- 
cien  collège,  racheté  en  mai  1857  par  des  sous- 
cripteurs, où  sous  le  tiire  de  Petit-Séminaire  fonc- 
tionne aujourd'hui  un  établissement  de  plein 
exercice,  dirigé  par  l'abbé  Victor  Pouplard,  de 
Beaupréau. 

On  constate  dès  la  fin  du  x vu*  s.  l'existence  d' une 
école  de  filles  tenue  par  des  «  dames  «  ou  des  «  de- 
moiselles* eten  lt91  d'une  association,  constituée 
par  règlement  du  17  mars  1711,  pour  la  fondation 
d'une  «  Maison  des  écoles  de  charité  »  des  deux 
paroisses,  dites  aussi  «  la  Communauté  de  Beau- 
préau »,  centre  laïque,  qui  ralliait  les  dames  de 
la  bourgeoisie  pour  le  soin  des  pauvres  malades 
et  l'instruction  des  jeunes  filles  de  toute  classe  et 
de  toute  fortune,  concurremment  à  d'autres  petites 
écoles  aidées  de  plu. sieurs  fondations. 

Ville.  —  Quel  événement  peut  rappeUr  l'his- 
toire dé  la  ville  et  du  pays  en  dehors  de  celle  du 
château  et  de  ses  seigneurs,  les  Des  Roches,  les 
Montespédon ,  les  Scépeaux^  les  Gondy,  les  Cessé  ? 
Jusqu'au  xvii*  s.  ce  n'est  qu'un  «  village  »  comme 
dit  Roger,  étreintdans  l'enceinte  ou  accroupi  sous 
le  château.  Les  bandes  bretonnes,  normandes, 
anglaises  et  poitevines  y  passent  et  s'en  partagent 
de  siècle  en  siècle  les  dépouilles,  qui  n'ont  pu 
être  recueillies  à  temps  dans  les  places  fortes  ou 
réfugiées  à  Angers.  Les  guerres  religieuses  firent 
rage  dans  le  pays,  et  bientôt  après  la  Fronde,  avec 
ses  élégantes  misères,  entremêlées  de  lugubres  épi- 


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demies.    Celle  de   1632  fut  partout  meurtrière, 
110  décès  en  St-Martin  qui  en  comptait26  en  1631  ; 
—  en  1639,  185  décès,  jusqu'à  6  par  jour.  Une 
partie  du  clergé  avait  fui,   y  compris   le  curé 
Moatmège,  que  son  vicaire  Halbert  remplace; un 
chapelain,  François  Pasquier,  en  meurt.  —  Plus 
terrible  encore  en  1707  46  décès  en  Notre-Dame, 
232  en  St- Martin,  paroisse  abandonnée  de  nou- 
veau par  le  curé  de  Vaugirauld,  mais  soutenue  par 
ses  vicaires  Fagotin  et  Bardin .  —  Cette  même  mor- 
talité de    dysenterie  se  reproduit  en  1739,  1740, 
en  1765  surtout!  186 décésenSt-Mariin,23 en  Notre- 
Dame).  —  L'absence  des  seigneurs  habitués  aux 
grandes  aises  de  Paris  et  de  la  cour  avait  ramené 
le  vide  et  le  silence  dans  la  ville.  Elle  était  au 
XVIII*  s.   encore  enceinte  de  hautes   murailles, 
dont  partie  subsiste  sur  la  route  de  Cholet  et  forme 
la  clôture  du  jardin  de  la  mairie  actuelle,  embras- 
sant la  Collégiale,  la  Maison  des  Enfants  de  chœur, 
rHôpital,  les  Halles.  En  avant  versl'K.  s'étendait 
l'étang  de  Goberte.  Trois  portes  sont  mentionnées. 
la  Poteimêf  à  lembranchement  de  la  rue  de  ce 
nom,  la  porte  Guinefojlle,   k  l'angle  N.-O.  du 
jardin  de  la  mairie,  vers  l'entrée  delà  rue  d'An- 
jou, la  troisième  sans  nom  connu,  à  la  rencontre 
des  rues  d'Anjou  et  de  la  Juiverie.  On  voit  dès 
1617,  dit-on,  les  auberges  du  Plat  d'Etnin.  dis- 
paru après  1830  mais  dont  la  maison  existe  encore 
rue  du  Marché,  du   Cygne  en  1681,   des  TroU- 
Bois  1755,  du  Cheval   Blanc   1756.  —  A  la  Ré- 
volution, la  détresse,  quoi  qu'on  ait  dit,  régnait 
partout,  aidée  par  la  contrebande  et  les   faux 
saulniers  et  le  passage  plus  redouté  encore  «  des 
«  gabeleux,  les  brigands  à  cheval,  qut  ravagent 
«  les  ensemencés  et  les   prairies  ».  On  n'a  plus 
aujourd'hui  même  l'idée  de  ces  misères.  Point 
d'agriculture,  faute  de  chemins;  point  d'élevage 
de  bestiaux,  faute  de  pâturages  ;  ni  commerce  m 
industrie,  sauf  une  manufacture   de    flanelle  et 
douze  à  seize  métiers  de  tisserands  en  ville:  les 
fermes  livrées  à  l'ignorance  et  aux  devins;  le 
quart  de  la  population  urbaine  (32  feux  sur  133) 
dans  l'indigence  ;  mais  la  Maison  de  charité,  le 
Chapitre,  le  Collège,  les  riches  eussent  suffi  encore 
aux  aumônes,  n'eût  été  le  reflux  de  la  paroisse  de 
St-Martm,  pépinière  de  mendiants  qui  envahis- 
saient la  ville,  quoique  St-Martineûtsa  maison  de 
charité,  mais  sans  ressources. 

La  Révolution,  comme  dans  toutes  lesMauges, 
y  fut  accueillie  avec  enthousiasme.  A  la  nouvelle 
de  la  prise  de  la  Bastille,  la  municipalité  de  la 
ville  et  celle  de  laparoisseSt- Martin  provoquèrent 
une  adresse  à  la  ville  d'Anfjers,  signée  par  65  ha- 
bitants, don*  d'Elbce,  le  futur  général  vendéen, 
et  trois  chanoines,  qui  se  déclaraient  préis  au  pre- 
mier signal  à  •  prêter  secours  de  fortune  et  de 
a  bras  jusqu'au  dernier  soupir  »  aux  patriotes  de 
Bretagne  et  d* Anjou,  unis  pour  la  défense  de  leurs 
a  immortels  représentants  »  (26  juillet  1789.  Moins 
de  quatre  années  passées,  d'Elbée  prenait  le  com- 
mandement (13  mars  1293)  du  premier  rassem- 
blement d'insurgés  formé  à  Beaupréau.  Le  21  avril 
la  ville  fut  occupée  par  le  général  Gauvilliers.  qui^ 
attaqué  le  lendemain  par  Cathelineau,  Stofflet, 
Bonchamp,  LaRochejacquelein,  d'Elbée,dut  recu- 


ler jusqu'au  delà  de  la  Loire.  Après  la  mortde  Ca- 
thelineau. Beaupréau  devint  le  centre  des  opéra- 
tions et  le  siège  du  Conseil  supérieurdes Vendéens. 
Leur  armée  battue  la  veille  y  fut  vigonrensement 
pourchassée  par  Beaupuy  qui  dispersant  les 
quelques  canonniers  chargés  de  défendre  le  pont 
et  le  château,  pénétra  en  ville  dès  les  premières 
heures  du  18  octobre.  Haxo  l'y  rejoignit  dans  la 
journée  et  s'y  établit.  Quoi  qu'en  prétende  M"*  La 
Rochejacquelein,  il  n'y  eut  d'incendié  que  quel- 
ques fermes  et  une  partie  du  château,  qu'il  fallut 
emporter  avec  le  canon.  Le  14  février  17^ 
Stofflet,  débouchant  avec  7.000  hommes  par  les 
chemins  de  la  Poitevinière»  de  Montrev^ult  et  de 
Geste,  y  attaquait  la  colonne  du  républicain  Co^ 
délier,  qui  après  six  heures  de  combat  mit  en 
pleine  déroute  les  assaillants.  —  La  création  de 
la  Sous-préfecture,  du  Bureau  de  poste  (15  bru- 
maire an  lX-6  novembre  1800),  de  l'Ecole  des  Arts, 
y.  ci-(/es3tis,p.  263,  sont,  en  dehors  des  événements 
généraux,  les  seuls  particuliers  au  pays  sous  rEm- 
pire.  —  Le  5  juillet  1814  le  duc  d'Angouléme y 
coucha  au  château,  venant  de  Nantes,  et  passa  en 
revue  les  anciennes  divisions  vendéennes.  —  Le 
23  mars  1815  le  duo  de  Bourbon  y  vint  tenter  trop 
tard  de  réorganiser  la  résistance.  —  Le  7  juillet 
1828  enfin  la  ville  se  mit  en  fête  pour  la  réception 
de  la  duchesse  de  Bei-ry.  —  Après  1830,  Beaupréau 
redevint  le  foyer  d'une  agitation  nouvelle,  qui 
devait  éclater  le  24  mai  1832,  puis  le  4  juin.  La 
prise  de  MM.  de  Ci  vrac  et  Moricet,  la  mort  de 
Cathelineau  le  26  mai,  la  défaite  des  insurgés  au 
Fief-Sauvin  le  4  juin,  coupèrent  court  à  toute 
entreprise. 

Beaupréau  dépendait  autrefois  de  l'Election 
d'Angers,  de  l'Archidiaconé  d'Outre- Loire,  da 
Doyenné  des  Mauges,  du  Grenier  à  sel  de  St-Flo- 
rent  et  fut  chef-lieu  de  district  en  1788,  de  canton 
en  1790.  d'arrondissement  de  l'an  Vlll  à  1856. 
Elle  portait  d'or  à  la  bajide  d'azur^  écartelé 
d'azur  à  la  bande  d'or. 

Maires  :  Louis- Pierre  Bory,  ancien  sénéchal 
de  ChemiUé  et  de  Bellefontaine,  1790.  —  Simon- 
Michel  Coycnultt  ancien  greÛ'ier  de  la  juridiction, 
mars  1792.  —  Agents  municipaux  :  Marchand, 
11  thermidor  an  V.  —  Nicolas  DupnSy  23  plu- 
viô.se  an  V.  —  Jean  Thnrreau^  11  vendémiaire 
an  VI.—  Jacq.  Mënard^^  germinal  an  Vl-9 ger- 
minal an  Vil.  —  Maires  :  Louis  Cady,  23  ven- 
tôse an  IV.  —  Simon-Michel  CoycauU^  23  mes- 
sidor an  lX-13fructidor  anX. — Yvcs-LouisJcseph 
Pnumai'd,  ancien  avocat  au  Parlement  de  Paris, 
13  septembre  1802-11  décembre  1812.  ~  Louis 
Lhui'lier,  août  1813.  démissionnaire  en  mai  1815. 
—  Henri  Bardet,  14  mai-20  août  1815.  -  Louis 
Lhuilfier,  31  août  1815mars  1817.  —  R«né- 
François  0,^er,  mars  ISn-l»»"  janvier  1826.  — 
Alexandre-  Emeric  de  Durfort,  marquis  deCivrac. 
pair  de  France,  9  janvier  1826-10  août  1830.  - 
Charles- Jean  Brouillet,  septembre  1830-6  mars 
1835.  —  Michel-Julien  -Clouard,  mars  1835- 
30  mars  1838,  —  Lhuillifsr,  avril  l«3816aTril 
1848.  -  Henri  de  Durfort,  comierfp  Ciurae,  août 
1848-mars  1852,démissionnaire.—  François-Jean 
Bonneau,  30  mai  1853- septembre  185!^.  -Désiré 


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Ridel,  5  septembre  1859,  démissionnaire  en  dé- 
cembre 186Î.  —  François- Désiré  Mënard,  ancien 
capitaine  d'infanterie,  natifdeBeaupréau,  24  jan- 
TJer  1863,  démissionnaire  le  15  août.  —  Charles- 
Jean  Brovi/Z^^  29  août  1863,  démissionnaire 
en  1869.  —  Loais-Amand- Ferdinand  Corraze^ 
ancien  capitaine  d'infanterie,  6  mars  1869-mars 
1871.  —  Henri  de  Durfort  de  Civrac,  élu  le 
U  niai  ]871. 

NoUeeMs«  ôp  M.  Spal.  —  Arch.de  M.-et-L.  B  Insinuât. 
iaPrisiàiûl,  4578  :  C  186  et  194 .  —  1*'  Cart.  de  St-Serge, 
p.  16,  131.  —  Notes  Uu.  <1eM.  BoDtiiler-<aiot-ADdré.  — 
-  Notes  Mm.  de  M.  de  Cirrac  et  du  curé  Lehreton.  aui  ar- 
chives de  rÉTécbé.  —  G.  Ménard.  M».  875. 1. 11.  p.  138.  — 
T9ff-  OriUe^  Mss.  —  L  ahbé  Bemier,  Hist.  du  CoUèqe 
ù  BéÊUfrému.  —  Revue  d'Anjou,  48  3,  t  11,  p.  407,  U7  : 
1854.  U  H,  p.  175:  1859,  p.  80-97,  460-168  etî»;  1861. 
p.  3IB.  —  Rocer,  Jïut. tf  Ant'oti, p. 4S8.  —  Hùt.  diswiUes 
ù  France,  t.  4.  p.  506,  art  de  M.  PeaoR*'r.  —  Marrh'vay. 
Archives  d'Anjou,  i.  I,  p.  kZ.  —  Mémoirrs  du  cardinal  d*! 
het:.  —  Morfrk.  l.  IV,  p.4î6.  —  Dom  Béiancourt.iV«i«« 
tioitiux.  —  iliiiiliaire  de  M.-et-L.,  48.13.  p.  515  220  — 
Voir,  pour  les  diverses  localités,  ^  leur  article,  nolamnient  la 
Pierre- Aubrée,  U  CkèneLubert,  les  Landes,  Marsilli, 
lêReeke-Buralon,  etc. 

Beaapréaa,  m'",  c"*  de  Savennières,  d'où  se 
découTre  un  des  plus  beaux  horizons  de  l'Anjou. 

leaapréaa  (le)  cl.,  c"«  de  Charcé. 

Beaapny»  c»«  de  St-Rémy-la-Varenne.  — 
En  est  sieur  en  1623  n.  h.  Charles  Duvau. 

Beaore^ardi»  f.,  c°*  d'/ingers,  autrefois  dans 
la  paroisse  St  Samson,  appartenait  au  Chapitre 
Si-Maurille  d'Angers  par  donation  (1845)  du  cha- 
noine Jean  Jouzeau  qui  en  avait  fait  rebâtir  l'ha- 
bitation. —  Le  Grands,  dépendait  de  Isrbourse 
des  anniversaires,  \e  Petit- B  de  la  chapellenie 
des  Jousseaux  ;  —  vendus  nat^  les  5  janvier  et 
23  mars  1791. 

Be«Mr«9«ttNf,  m"  b.  près  Châteaubriant^ 
f*  &'Angers.  -   V.  Chaussis  (le». 

BeaareKardy  f.,  c»'  de  Baugé,  —  Les  mai- 
Kns  et  appartenances  de  B.  au  faubourg 
St-Michel-lès-  Bougé  (C  139)  avaient  été  prises 
à  rente  de  la  veuve  de  Boisron  par  les  protestants 
de  la  viile,pour  y  installer  leur  temple  et  leur  cime- 
Uère,  1671,  1679. 

Beaaref^aril,  f.,  c"«  de  Chambellay.  — 
■  Le  lieu  de  B.  »  relevait  féodalement  de  la  châ- 
tellenie  de  Chambellay  et  appartenait  durant  tout 
le  xvi«  et  une  partie  au  moins  du  xvii*  s.  à  la 
famille  noble  de  Rallay.  C'est  encore  un  petit  lo- 
gis dont  la  face  occidentale  porte  au  centre  une 
tourelle  ronde  engagée,  à  toit  pointu  (105,  f  329). 

■•aare^ard,  f.,  c"«  de  la    Chopelte-St-L. 

Bcaaregardf  c"«  de  Chantehup,  -  «  Le 
bien,  terre,  fief  et  seigneurie  de  B.  *•  devait  à 
VeziAs  par  an  150  boisseaux  d'avoine  et  des 
trousses  de  foin  et  biansà  bœufs  :  —  en  est  sieur 
Jean  Biuult  du  Plessis  1539  (G  106,  f.  125). 

leaarecard,  f.,  c"'  de  la  Chaussaire. 

Beauregard,  f ,  »•  de  Chemiré-s.Sarthe. 

Beanreieard,  f.,  c»«  de  Choiei,  —  Un  bonr- 
dage  appelé  le  Bourdage  aus  d*A*'gen.^...  dans 
la  paroisse  StPierre  de  Cholet  1409.  C'était  le 
nom  des  tenanciers.  —  Le  bourdaine  de  Benu- 
regart  1447  (E  802).  —  Le  bordage  feu  Girard 
Conon  dit  Beauregard  1551  (|fl  801).  —  Le 
^rdage  de  B.  et    le   bordage    d'Argent  y   an- 


BEA 

nexé  1766  (E  806).  -  Appartenait  en  1551  à 
n.  h.  René  de  Villeneuve, —  àGuiil.  Bautru  de 
Serrant  en  1674. 

Beauregard,  f.,  c°«  de  Clefs. 

•eaoregard,  c°*  de  Coutures,  ancien  petit 
fief  dont  est  seigneurBarnabé  delà  Mare  en  1621, 
en  1644  n.  h.  René  de  la  Mare,  écuyer,  Thomas 
Lechevalier,  1668. 

Beaaregard,  f..  c°*  de  Daumeray,  — 
En  est  sieur  n.  h.  Franc,  de  Blondeau,  écuyer. 
1588.  1596. 

Beaaregard.f.,  c"<>  de  Feneu,  1626(Et.-C.). 

Beauregard,  f.,  c°'  de  Jumelles.  —  «  La 
maison  noble  de  B.  »  1652.  —  En  est  sieur 
Jean  de  Launay  de  Chavigné,  mari  de  D*ï«  Renée 
d'Andigné.  1619,  1652.  —  En  1642  y  demeure 
J.  Baptiste  d'Andigné,  écuyer  ( Et. -C.  de  Longue 
et  de  Brion). 

Bcaoregard,  f.,  c"*  de  Moulihemr,  appar- 
tenance de  l'abbaye  du  Louroux,  vendue  nai^  le 
15  avril  1791. 

Beauregard,  f.,  c°*  de  Parce. 

Beauregard,  f.,  C*  de  Passavant. 

Beauregard,  f.,  c°«  de  la  Possonnière.  — 
«  Lieu,  domaine  et  métairies  de  B.  »,  relevant 
de  Serrant  et  acquise  en  1596  de  n.  h.  Jean  Jou- 
bert  par  Guill.  Ruellan,  docteur  régent  en  la  fa- 
culté de  médecine;  —  en  est  sieur  n.  h.  Charles- 
Julien  Réveillé,  mari  de  Jeanne.  Françoise  An- 
vraise,  1774. 

Beauregard,  maison  noble,  appelée  aussi 
Beaulieu,  dans  la  ville  du  Puy-Nolre-Dame  ; 
—  en  est  sieur  n.  h.  Charles  de  Laspays  1593, 
160(>,  Timothée  de  Reigner,  par  sa  femme  Renée 
de  Terves  en  1611. 

Beauregard,  m»»  b.,  c»«  de  Sl-Cyr-en- 
Bourg.  —  Ancienne  maison  noble  qui  conserve 
encore  un  pavillon  du  ivii^  s.,  une  fuie  et  la  cha- 
pelle voûtée  à  nervures  rondes.  —  On  prétend  que 
des  souterrains  y  communiquent  avec  ceux  de  la 
Bouchardière.  —  Appartenait  en  1676  à  Pierre 
Lebeuf,  en  1770,  par  acquêt,  au  négociant  Cham- 
bon,  de  Saumur,  et  successivement  à  MM.  Delisle, 
Favre  et  Delaroche,  qui  a  vendu  en  1855. 

Noie  Mss.  de  M.  Raimbanlt. 

Beauregard,  f.,  c»«  de  St- Florent- le-  Vieil, 
près  du  bourg,  sur  le  chemin  du  Marillais,  anc. 
maison  noble,  appartenait  au  xvi«  s.  à  la  famille 
Bitault,  et  par  sa  femme  Renée  Bitauli  on  1671  à 
RenéCochelin, écuyer,  qui  la  vendit  le  17  novembre 
à  Thomas  Laville,  marchand. 

Beauregard,  f.,  c"«  de  St-Georges-Cfidle- 
luison.  —  En  est  sieur  Pierre  de  Pontm,  1560. 

Beauregard,  fontaine,  c"«de  St  Rémy-la»V. 

Beauregard,  ferme  avec  vignoble,  c*  de 
Thouarcé.  —  Le  moulin  tournant  par  vent 
sur  le  coteau  de  B.  près  le  moulin  Jean  Rous- 
sier  1558  (Recette  de  Thouaicé).  —  Vignes  aujc 
costfaux  de  B.  prés  les  moulins  de  B.  1628- 
1730  (E  1036).  —  Le  grand  moulin  vers  S.,  entiè- 
rement reconstruit  en  forme  de  tour  en  mars  1867, 
eut  sa  calotte  emportée  et  les  ailes  et  sa  charpente 
brisés  par  un  coup  de  vent  le  19  avril  1871.  Il 
avait  repris  vie  et  activité  dèsle  mois  de  juin  sui- 
vant. 


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BEA. 


Beanreffard»  f.,  c*'*  de  Trémentines.  — 
«  B.  et  la  Motte  »,  ancien  fief  arec  hôtel,  dont 
il  ne  reste  plus  trace  sur  remplacement  aujour- 
d'hui cultivé.  —  En  est  sieur  en  1576  Claude  de 
Boissy,  mari  de  Renée  de  Daillon,  en  1616  Jean 
de  Montaigu.  en  1718  Louis  Maugin  (Ët-C). 

Beaarei^ard,  mo^b.,  c^^  de  Trêves- Cunavd. 
—  A  la  rampe  dite  de  B. ,  entre  Trêves  et  Cunaud, 
ont  été  trouvés  en  1867  des  excavations  creusées 
dans  le  tuf  en  forme  de  vases,  urnes,  fioles,  ba- 
rillets, contenant  des  cendres  mêlées  d'ossements 
et  de  charbons  ;  —  de  même  à  Tigné  et  à  Saint- 
Qeorges-Châ«elaison. 

Beanregard,  f.,  c°«  des  Vercheru — Maison 
noble,dontestseigneurmessireCharIesderEstoile, 
chevalier,  veuf  en  1719  de  Madeleine  de  Mal- 
vemé  et  mort  à  Angers  le  19  janvier  1731»  Louis- 
René  de  TEstoile  1759,  messire  Jean-François 
Sourdeau,  chevalier,  ancien  conseiller  mattre  or- 
dinaire des  comptes  de  Bretagne,  veuf  de  Cathe- 
rine-Gertrude  Gousseau,  qui  épouse  le  8  juin  1784 
à  St-Macaire-du-Bois  Marthe  Louise  de  Fay. 

Arrh.d'ADgersGG  444,—  des  Verehers.  de  Doué  et  de 
St-Rémy-la-Varenne  E. 

•eanregaril,  cl.»  c"*  du  Vieif-Baugé,  don- 
née le  8  septembre  1681  par  René  Caillault,  doc- 
teur-médecin,  à  la  Providence  de  Baugé. 

Beanreffardf  ham.,  c^*  de  Villivéque,  *- 
Maneriwn  vulgo  appellatum  Beauregard 
1474  ^Chap.  St-J.-B.  d*A.).  —  Maison  noble  appar- 
tenant avant  1474  au  docteur  Jean  Esquenard,  à 
Pierre  Allard  en  1573,  plus  tard  à  Claude  Haran  et 
an  1582  à  Mathurin  Gochelin,  son  gendre. 

Rmmuweguw^  (de).  —  Y.  Coulety  Sourtieau, 

Beaoregrel»  ham.,  c°*  de  Drain.  —  Le 
Bourg-Regret  (Cad). 

Beaarepalre,  cl.,  c"»  d* Angers.  —  Le  iieu 
et  closerie  de  la  Basmeite  nommé  B.  1657 
(H.  D.  B  130;  appartenait  auxvn*  s.  à  la  famille 
Lecamus,  et  fut  acquis  de  messire  Urbain  de  Fay, 
écuyer,  mari  de  Marie  Lecamus«  le  11  août  1713 
par  René  Béguyer  de  Chancourtois. 

Beanrepalre,  f.,  c°*  de  Cantenay-Épinard. 
~  En  est  sieur  Pierre  Dolbeaii  en  1566,1575,  Nie. 
delà  Joyère  1644,  Charles  de  la  Joyère  1663. 

Beaarepalre*  ham.,  c"'  de  Clefs. 

BeaDrepaire»  ham.,  de  Cleré^  avec  vaste 
étang  d'où  sort  le  Layon,  moulins  à  vent  et  à  eau. 
—  La  terre  et  seigneurie  avec  château  appartenait 
au  XVII*  s.à  la  famille  noble  deFoucquet,  V.ce  nom^ 
en  1725  à  Alexandre-Charles- H  ilairePiet,  cheva- 
lier.quiépousale26juinl730,àDoué,J6anneBineau. 

Bfaorepaire,  cl.,  c"«  de  Corné,  —  Le  lieu 
et  closerie  de  B.  en  la  paroisse  de  Coumé  et 
Bauné  1645.  —  Le  lieu  du  GrandB.  1719.  — 
Acquis  de  Dupineau  par  Avril  de  la  Dublière  le 
2  août  1698,  surqui  fut  opéré  retrait  par  M "»«Ta- 
lour(16mars  1699), mère  de  RenédeRoye,gentilh. 
de  la  fauconnerie  du  roi.  Celui-ci  le  vendit  le 
20  juin  1719  à  Et.  Myionnet,  procureur  au  Pré- 
sidiai  d'Angers.  Saisi  sur  l'émiyré  Baillif,  ancien 
curé  du  Plessis-Grammoire,  il  a  vendu  nat'  le 
28  prairial  an  IV  et  le  13  floréal  an  VT. 

Beaarepalre.  ham.,  c"«  de  Fontrevaud.  — 
«  Le  Grande  le  Petit-B.  »  —  terre  et  seigneurie 


dépendant  de  la  mense  abbatiale  de  Fontevraud, 
vendue  nat*  le  12  messidor  an  IV. 

Beaurepaire,  met ,  c"*  de  Preigni. 

Beaarepalre,  met.,  c"«  de  Juvardeil.  —  U 
fiage  et  domaine  de  Beau-Hepère  sis  es  pa- 
roisses de  Juvardeil  et  de  N.-D.-de-Séronnei 
1449.  —  Le  lieu,  tet^e,  fief  et  seigneurie  de  B, 
1547.  —  Relève  de  Juvardeil  ;  —  en  rend  aveu 
Simon  de  Cleers  1449,  Charles  de  Cl.  1547,  Jean 
de  la  Barre,  ancien  élu  en  l'Élection  d'Angers  1^, 
Henri  Boylesve  1671,  Renée  Boylesve,  femme  de 
J.  Duverdier  de  Genouiilac,  17C9,  Anoe-ADgè- 
lique  Boussion,  veuve  de  Guill.  Bédane,  ancien 
consul  des  marchands  d'Angers,  1754.  —  Le  fief 
et  seigneurie  était  resté  annexé  au  fief  de  Cel- 
lières,  lors  de  la  vente  en  1595  de  la  métabie, 
mais  la  mouvance  resta  toujours  prétendue  par 
le  seigneur  de  Juvardeil  (E  252  et  280).  *  Dans 
le  vitrail  de  l'église  paroissiale  figuraient  les 
armoiries  des  ancienf«  seigneurs  qui  avaient  la 
prétention  d'avoir  fait  bâtir  le  cœur. 

Beaarepalre,  f.,  c°*  de  la  Prévière. 

Beaorepaire  {Marc- Antoine  de),  docteur 
en  théologie,  moine  de  Clairvaux,  devient  de 
prieur  de  Fontaine-Daniel  abbé  de  Chalochépar 
lettres  royaux  du  24  décembre  1869.  11  reçut  ses 
bulles  en  date  du  29  mars  1690,  prit  possession 
par  procureur  le  1""  août  et  fut  consacré  le  28  oc- 
tobre dans  l'église  St- Vincent  du  Msns.  —  fie 
3  juin  1727. 

Beaarepalre  {Nicolas-Joseph  de),  né  k 
Coulommiers  (Seine-et-Marne)  le  7  janvier  1740, 
étudia  d'abord  pour  être  avocat  ou  prêtre,  puis 
s'engagea  à  20  ans  comme  soldat  au  corps  des 
carabiniers  de  Monsieur  (7  novembre  1759),  fut 
breveté  porte  étendard  le  20  avril  1768,  prit  rang 
de  lieutenant  par  lettres  du?5  avril  1770  passa  sous- 
lieutenant  le  l«r  mai  1773,  sous-aide-major  le 
2  juin  1774  et  se  fit  réformer  le  1«  avril  1776, 
pour  épouser  le  19  août  suivant  à  Joué,  près 
Brissac,  une  jeune  fille  qu'il  aimait.  Il  rentra  au 
service  en  qualité  de  lieutenant  en  second  le  l«'D.ai 
1779,  fut  nommé  lieutenant  en  premier  le  20  juin 
1784,  chevalier  de  St-Louis  le  1"  novembre  1789, 
pour  donner  de  nouveau  sa  démission  le  24  juillet 
1791  et  se  retirer  dans  son  joli  domaine  d'Anjou 
dont  sa  femme  venait  d'hériter.  De  fréquents  sé- 
jours à  Angers  chez  son  beau-frère,  le  banquier 
Guérin,  l'y  rendirent  bientôt  populaire.  «  Une 
figure  ouverte,  une  haute  taille,  une  démarche 
libre  et  fière,  un  regard  serein  et  une  voixaflicc- 
tueuse,  une  valeur  éprouvée  et  une  constance  in- 
flexible, la  noblesse  unie  à  la  bonté,  tout  ce  qui 

constitue  la  grandeur,  tel  était  l'homme On 

s'inclinait  devant  lui  quand  il  passait  :  il  n'y  avait 
personne  dans  la  ville  qui  ne  le  connût  et  les  en- 
fants, en  ôtant  leur  chapeau,  disaient:  C'est 
M.  Beaurepaire  I  »  Deux  mois  à  peine  écoulés,  il 
répondait  à  l'appel  delà  patrie,  tout  entière  en 
armes,  et  fut  acclamé  lieutenant-colonel  du  l»'ba- 
taillon  de  Maine-et-Loire  (  15  septembre  1791).  Dès 
ce  jour  il  se  consacra  tout  entier  à  Torganisatioa 
de  ce  corps  d'élite.  Après  un  court  séjour  en  Bre- 
tagne, Beaurepaire  reçut  l'ordre  en  avril  1792  de 
conduire  son  bataillon  à  Verdun.  U  y  était  rendu 


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le  2  mai  et  dut  poarvoir  aux  premiers  traraux  de 
bà  défense  en  attendant  l'arrivée  d'un  comman- 
dant de  place,  puis  en  remplir  définitivement  les 
fonctions,  comme  le  plus  ancien  des  officiers,  par 
snit^  du  départ  du  général  Galbaud.  Le  28  août  il 
écrifait  à  son  ami  Choudieu  cette  lettre  laconique 
qui  fui  lue  le  30  â  TAssemblée  nationale  :  «  Citoyen 
reDréseQtant,assurez  le  Corps  législatU'que  lorsque 
renneoii  sera  maître  de  Verdun,  Beaurepaire  sera 
mort.  >  Le  même  jour  la  ville  tut  complètement 
ioTestie  par  les  Prussiens  et  les  chances  de  résis- 
tance restaient  si  faibles  que  Luckuer  avait  refusé 
des  secours  d'hommes  et  de  canons  :  «  Ce  serait 
les  livrer  à  l'ennemi  !  »  Beaurepaire,  qui  ne  déses- 
pérait pas  du  sort  de  la  ville,  s'engageait  pourtant 
à  tenir  huit  jours  ou  davantage,  jusqu'à  la  mort, 
et  ses  volontaires,  unis  dans  son  serment,  réu- 
nirent leurs  épargnes  et  les  adressèrent  comme  un 
héritageà  l'Assemblée  nationale  représentante  de 
la  pairie.  Mais  les  habitants,  effrayés  par  le  bom- 
bardement etles  sommations  menaçantes  des  Prus- 
siens,  travaillés  aussi  par  les  intriguei  de  comités 
intérieurs,  se  rassemblaient  eu  attroupements,  de- 
mandant la  capitulation  à  grands  cris,  qu'ap- 
payaient  les  instances  et  les  négociations  secrètes 
dn  Conseil  de  ville.  —  En  vain  Beaurepaire  lut^e  et 
s'épuise  pour  inspirer  son  courage  aux  désespérés. 
Le  Conseil  a  acc<ipté  une  suspension  d*armes  et 
s'est  séparé  à  7  heures  du  soir  (!«''  septembre 
1792).  Après  la  visite  des  remparts  et  des  postes, 
Beaurepaire  se  retire  vers  les  2  heures  1/2  du 
matin  dans  sa  chambre,  qui  communiquait  par  les 
terrasses  à  la  grande  salle  du  Conseil.  Â  3  heures 
un  coup  de  feu  éclate.  Le  planton  monte,  enfonce 
la  porte.  Le  colonel  glt  à  terre,  la  tète  fracassée. 
Des  grenadiers  transportent  son  corps  à  la  cita- 
delle. En  même  temps  le  Conseil  est  assemblé  et 
la  ville  remise  aux  Prussiens,  qui  dès  le  matin 
s  y  installent  au  son  des  cloches.  Les  Volontaires 
de  Maine-et-Loire,  autorisés  à  sortir  avec  un  cais- 
son couvert  garanti  contre  toute  visite,  y  placèrent, 
comme  leur  trésor  le  plus  précieux,  le  corps  de 
leur  commandant,  pour  ne  le  déposer  qu'à  Sainte- 
Ménehould.  L'Assemblée  législative  honora  la 
mémoirede  Beaurepaire  en  lui  décernant  les  hon- 
neurs du  Panthéon  (12  septembre  1792),  et  le 
président  fut  chargé  d'écrire,  pour  assurer  de  la 
reconnaissance  de  la  patrie  sa  veuve,  qui  reçut 
pour  elle  une  pension  et  pour  son  fils,  âgé  alors 
de  15  ans,  un  brevet  de  sous -lieutenant  de  cara- 
biniers. Le  théâtre  de  la  Nation  représenta  l'Apo- 
théose fie  Beaurepaire^  par  Lesueur;  les  Va- 
riétés, la  Mort  de  Beaurepaire;  Gandon,  le 
conventionnel,  fit  du  même  sujet  une  tragédie  en 
cinq  actes,  en  vers  :  toutes  les  villes  de  France, 
émues  d'un  même  enthousiasme,  donnèrent  à  une 
des  fêtes  patriotiques  cet  héroïque  suicide  C'est 
de  nos  jours  seulement  que,  pour  défendre  centre 
des  scrupules  nouveaux  la  mémoire  vénérée  de 
Beaurepaire,  on  a  mis  en  doute  les  détails  de  sa 
mort  et  cru  démontrer  qu'il  avait  péri  assassiné. 
U  roi  Louis -Philippe  même  s'était  préoccupé  de 
cette  question  et  avait  obtenu  du  général  Lemoine 
(V.  ce  nom)  un  Mémoire,  conforme  aux  tendances 


de  l'opinion  mais  contraire  à  celle  qu'il  avait  for- 
mellement exprimée  dans  le  temps  même,  le 
lendemain  de  l'événement.  Aujourd'hui  encore  elle 
reparaît  soutenue  par  de  bons  esprits,  contredite 
énergiquement  par  d'autres,  notamment  par  M. 
Mérat,  qui  la  traite  d'absurbe,  et  n'alléguant  que 
des  inductions  et  des  probabilités  contre  les  do- 
cuments authentiques  et  des  données  parfaitement 
vraisemblables.  En  attendant,  le  socle  qui  devait 
porter  la  statue  de  Beaurepaire.  par  David, quoique 
inauguré  en  grande  fête  le  20  mars  1(U8,  reste 
vide  et  nu  sur  notre  grand  pont  d'Angers  et  Tin- 
difiérence  publique  laisse  contester  les  droits  ac- 
quis à  l'honneur  par  l'organisateur  du  !<''' bataillon 
de  Maine-et-Loire,  par  l'énergique  défenseur  de 
Verdun.  —  Son  fils.  StanUias-Joseph,  né  le 
22  juin  1777,  à  Joué,  élevé  à  l'Ecole  militaire  de 
Vendôme,  et  pendant  quarante  ans  maire  de  Joué, 
y  est  mort  en  juillet  1855. 

Grille.  Lettres,  mémoiret  et  documents  sur  la  form%tion 
du  i*r  bataillon  des  Volontaires  de  Main-"- 1- Loire  (i  vol. 
in-8»,  1850,  —  les  dent  premier*  sont  remplie  du  lettre*  de 
Beaurepaire,  —  c'est  là  aon  vrai  monumBat).^  Moniteur  du 
14  septembre  1793.  —  Maine-et-Loire  de»  10,  i%,  14  et 
16  janvier  iSi7.— L'Intermédiaire  (iSG'*»  lr«  anoée).  p.  149, 
206.268,314,  326.  ~  L  Amateur  d'aulojraphes,  i  ovembre 
1862.  —  HevuejU  l'Anjou,  1860^  p.  320.  -^  Arch  du  Jêpart. 

—  Lurou&se,  Diet  univers.  —  Cheudieu,  Mémoires,  sia 

—  Mérat,  Verdun  en  1192,  p.  54.  —  Grille^  PhampkUU 
èlecîoraxuc,  ii«  5. 

Beaurepos»  f.,  c°«  de  Comillé,  avec  four  à 
briques  et  carreaux. 

BeaM-Seenetf*  —  V.  Bois-Secret. 

Bean-Séjonr,  f.,  C*  d'Ailonnessous-M. 

Beau-Séjour,  f.,  c**  de  Jumelles, 

Beau-Séionr,  ham.,  c"*  de  la  Romagne. 

Beau-Séionr»  {.,  c°«  de  S l- Lambert- des- L. 

Beau-Séjour,  f.,  c"*  de  Vauchrétien, 

Beau-Mte»  nom  révolutionnaire  en  1793  de 
St-Georges-sur-Loire. 

Beau-Soleil»  f.,  c<**  à' A/lonnes-sous-Mont' 
soreau,  La  maison  principale,  reposant  sur  trois 
caves  voûtées,  dont  une  contenait  une  fontaine 
d'eau  morte,  avec  deux  petits  pavillons  et  impor- 
tantes dépendances,  appartenait  à  Témigré  Fran- 
çois d'Alongny-Rochefort,  de  Saint- Verge  près 
Thouars,  et  fut  vendue  nat^  le  18  messidor  an  IV. 

Beau-Soleil,  ham.,  c°*  d'Aviré. 

Beau-Soleil,  f.,  c"«  de  Bauné. 

Beau-Soleil,  f.,  c°*  de  Beaupréau.  -*  Le 
bordage  de  B.  1641  (Et.-C.). 

Beau-Soleil,  f.,  C*  de  Botz,  aujourd'hui 
inhabitée. 

Beau-Soleil,  f.,  c°«  de  Bouzil'é. 

Beao-Solell,  cl.,  c°«  de  Corné,  1698  (I^t.-C). 

Beau-Soleil,  f.,  c"«  de  la  Perrière. 

lie«M- Soleil,  f.,  c»»»  du  Fief-Sauvin.  —  V. 
Bossoreille. 

Beau-Soleil,  f.,  c»«  de  Fougère. 

Beau-Soleil,  landes,  c°*  de  Freigné. 

Beau-Soleil,  f.,  c-«  de  l'Hôtellerie -de- Fiée. 

Beau-Soleil,  ham.,  c**"  de  la  Jnbaudièret 
autrefois  nommé  le  bordage  du  Vigneau  1643. 
^  Un  incendie  y  éclate  cette  année  le  12  mars 
et  fait  périr  deux  enfants.  C'était  alors  un  groupe 
de  huttes  de  pauvres  gens. 

Beaa«Soleil,  m°^  b.,  c»«  de  la  Meignanne. 


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Beaa-Soleil,  f„  c"«  de  Meigné-le-Vicomte. 

Beaa-S«lell9  f.,  c°«  de  Montreuil-sur-M . 

Bean-Soleil,  f.,  c°»  de  PntVlé. 

Bean-Soleil»  ham.,  c»«  de  St-GeorgeS'S.-L. 

Beau-Soleil,  f.,  c"«  de  Si-Germain- lès- 
Mont  faucon,  bâtie  depuis  1835. 

Beao-Soleil,  f.,  c»«  de  St-Léger-des-Bois. 

Beaa-Soleil,  f.,  c'«  de  Si  Macaire.  —  Le 
bordage  de  B.  1675  (Et  -C),  relevait  du  fief  de 
la  Grallière. 

Beaa-Soleil,  f.,  c»«  de  St-Martin-du-F. 

Bean-Soleil,  f.,  c"'  de  Si-Philbert-du-P. 

Beaa-Soleil,  f  ,  c»«  de  St-Pierre-MauHm. 

Bean-Solell,  f.»  c»«  de  St-Sauveur-de-Flée, 
maison  et  jardin  légués  en  1659  par  Urbain  Tur- 
gis,  notaire,  à  l'église  de  Fiée  (E  4083). 

Beau  Soleil»  c"*"  de  Sceaux,  «  maison  nou- 
▼ellement  bâtie  dans  la  lande  de  Cissé  »,  dit  le 
censit  du  prieuré  de  1770. 

Braa-Soleil,  f.,  c°«  de  Segré. 

Beaa-Soleil,  f.,  €■*«  de  Vergonnes. 

Bean-Solell-ao-llérand  (le),  cl.,  c"«  de 
Savennières  (Cass.). 

Beaa-Soiilard,f.,c°*deFtfneu  1631  (Et.-C). 

BeaasMe»  arrond.  de  Cholet  (38  kii.),  canton 
de  St-Florent-le- Vieil  (10 kil.),  à  39  kil.  d'Angers. 

—  TeJTa  Belse  1180  circa  (St-Florent,  ch.  orig.). 

—  Territorium  et  prepositaius  de  BeLHa  1339 
(Mss.  637,  t,  27).  —  Beauce  1488, 1492  (D.  Huynes 
f.  305,  306),  xvi-xviie  s.  (Et.-C). 

Dans  une  région  accidentée  et  coupée  de  nom  - 
breuz  ruisseaux,  affluents  de  la  Loire  et  de  TËvre, 
entre  le  Mesnil  {6kLl  )  et  St- Laurent-du-Mottay 
(4  kU.  500  m.)  au  N.,  St-Florent  (10  kil.)  et  Botz 
(6  kil.  600  m.),  à  VO  ,  Chaudron  (6  kil.  500  m.) 
et  St-Quentin  (3  kil.  700  m.)  au  S.  la  Pommeraie 
(7  kil.  700  m.)  à  l'E..  le  yillage^bâti  sur  un  pla- 
teau des  plus  élevés  (157  met.)  du  département 
et  autrefois  inabordable^  est  relié  au  Mesnil,  à 
St -Laurent  et  à  St  Quentin  par  des  chemins  vici- 
naux. Il  reste  à  commencer  ceux  de  Chaudron, 
de  Botz  et  de  la  Pommeraie. 

En  dépendent  25  écarts  dont  le  plus  fort  compte 
cinq  ménages,  la  Bénardière(2  kil  300 met.),  les 
Landes  (300  met.),  Tran  (1  kil  900  m.).,  la  Ga- 
gnerie  (300  met.),  Gautron  J50mèt.). 

Y  naissent  les  ruisseaux  de  la  Touchette  ou 
de  la  Challiôre,  de  la  Fos^e-Ambrenière,  de  la 
Cocuère;  —  y  passe  le  ruisseau  de  Tran  (1.000  m. 
sur  la  commune)  qui  réunit  les  deux  précédents 
au  moulin  de  l'Epinay. 

Superficie  :  532  hectares  56  ares  dont  430  en 
labours,  51  en  prés.  4  en  vignes.  -~  Le  cadastre, 
dressé  en  1827,  indique  34  hect.  de  bois,  réduits 
de  moitié  par  le  défrichement  du  Bois  de  Beausse 
(17  hect.  72)  situé  au  S.-O.,  domaine  autrefois 
de  la  cure. 

Population  :  iOO  communiants  en  1617.  — 
En  1720,  45  feux,  S04  hab.  -  320  hab.  en  1792. 

—  i39  hab.  en  1806.  —  442  hab.  en  1821.  — 
475  hab.  en  1826.  — 44^ hab.  en  1831.— 454  hab. 
en  1841.  -4^5  hab.  en  1851.  — 5i?i  hab.  en  1856. 

—  528  hab.  en  1861.  —  534  hab.  en  1866,  dont 
293  agglomérés  dans  le  bourg  (74  maisons,  80  mé- 
nages). —  Les  deux  tiers  vivent  de  Tagriculture  ; 


—  une  cinquantaine  de  tisserands,  moitié  de 
forgerons  ou  taillandiers,  autant  de  sabotiers.— 
Un  moulin  à  eau,  pourvu  d'une  bluterie,  à 
l'Epinay.  —  Élève  de  bœufs  et  de  beaux  mou- 
tons, Un,  froment,  fruits  en  abondance. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Saint-Flo- 
renl-le- Vieil. 

Assemblée  le  25  juillet,  fête  patronale  ;  —  ni 
marché  ni  foire. 

Mnirie  et  Ecole  de  filles  bâties  en  1844-lfôO 
dans  Tancien  cimetière,  sous  la  direction  delV- 
chitecte  Humeau,  de  Mèlay,  qui  a  aussi  recons- 
truit l'église.  —  Ecole  de  garçons  misérablement 
installée  dans  une  maison  tenue  à  loyer  par  la 
commune. 

VEglise,  dédiée  à  St  Jacques  le  Majeur  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XIII),  a  été  reconstruite  à 
deux  reprises  de  1843  à  I^,  d  abord  le  chœur  et 
les  chapelles  latérales,  puis  la  nef  et  le  clocher. 

—  C'est  un  édifice  sans  caractère,  en  forme  de 
croix  latine  avec  autels  en  marbre,  orné  de  pauvres 
tableaux.  On  conserve  à  la  sacristie  une  croix 
processionnelle  acquise  en  1774,  de  cuivre  argen- 
té, la  hampe  fleurdelisée  en  relief  et  portant  d'un 
côté  le  Christ,  de  Tautre  la  Vierge  et  l'Enfant. 

L'ancien  grand  Cimetière,  situé  près  du  bourg, 
sur  le  chemin  de  St- Laurent,  sert  encore,  à  peine 
enclos  de  haies.  On  a  supprimé  le  petit  Cime- 
tière qui  attenait  à  Téglise.  On  n'j  a  rencontré 
aucune  trace  antique. 

Le  nom  du  village  est  d'apparence  celtique  et 
doit  avoir  une  étymologie  commune  à  celui  de  la 
Beauce  chartraine,  qu'il  rappelle  en  latin  comme 
en  français  et  qui  semble  jusqu'au  xiv«  s.  avoir 
désigné,  comme  en  Eure-et-Loir,  moins  une  loca- 
lité qu'une  région,  soumise  ici  au  prévôt  de  Saint- 
Florent.  Il  ne  paraît  pas  que  l'aggloméradon 
remonte  à  une  date  bien  ancienne.  Elle  dut  jusqu'au 
xiii«  s.  se  rattacher  à  Saint-Germain,  V.  ce  mot, 
paroisse  supprimée,  à  2.500  met.  du  village,  où 
abondent  les  anciens  débris, les  tombeaux  en  pierre 
coquillère  dont  aucun  n'a  été  rencontré  à  Beausse. 
La  cure,  évaluée  à  1,500 1.  de  revenu,  dépendait 
de  l'abbaye  de  St-Florent  et  s'intitulait  prieuré 
parce  qu'elle  était  attribuée  à  un  des  religieux. 
Il  en  dépendait  sept  bordages  dans  le  bourg,  la 
moitié  du  Bois-de-Beausse.  le  moulin  des  Mo- 
reaux  en  Botz,  divers  prés,  vignes  et  rentes,  les 
droits  d'éulage  aux  fêtes  de  St-Marc,  de  St- 
Jacques  et  de  St-Christophe,  jours  autrefois  des 
assemblées  locales.  Les  nouveaux  mariés  de- 
vaient de  plus  le  lendemain  de  Noâl  pour  la 
quintaine  6  pintes  de  vin,  dont  une  pour  le  prieur 
et  cinq  pour  les  assistants  «  qui  ont  billes  ».  Les 
nouvelles  mariées  étaient  tenues  à  une  chanson 
et  à  un  bouquet  le  jour  de  la  Pentecôte. 

Prieurs-curés  :  Michel  Coucault,  1494.  — 
Guill.  Bernard,  1592.  —  Pierre  Begnauld,  1628, 
t  le  25  novembre  1639,  âgé  de  60  ans.  Il  avait 
résigné  depuis  1634  en  faveur  de  son  vicaire.  — 
Gilles  Tuffereau,  16^1-1668.  —  Marc  GrumeU 
1669,  passe  en  1670  au  prieuré-cure  du  Petil- 
Montrevault.  —  Louis  Duverdier,  1670,  fils  do 
seigneur  de  la  Bodinière,  f  le  11  mars  1699  et 
inhumé  dans  le  chœur.  -»-  Olivier  Eschaliart, 


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docteur  en  théologie,  f  le  14  mai  1699,  âgé 
de  77  ans.  —  Pierre  Huche  fié ^  docteur  en  Sor- 
boone,  Cordelier  et  custode  de  la  maison  d'Angers 
en  1697,  autorisé  par  lettres-patentes  à  passer 
dans  l'ordre  des  Bénédictins,  1699,  f  le  6  octobre 
17il,  âgé  de  69  ans.  L'église,  «  entièrement  rui- 
née, sans  couverture,  sans  carrelage,  sansquadre 
d'autel,  sans  lambris,  sans  sacristie,  le  clocher 
prêt  à  tomber  »,  avait  dû  être  restaurée  en  1718 
tQX  frais  de  l'abbaye  de  St-Florent.— Denis  Alexis 
RegnauU,  1121.  11  résigne  le  4  janvier  1759, 
peut-être  pour  fe  retirer  au  Lude  dont  il  était 
aussi  prieur.  —  Jean-Michel  Langevin^  17  sep- 
tembre 1759.  Il  permute  le  15  novembre  1773.  — 
Hathorin  Allardy  prieur-curé  de  Briôlay,  prend 
possession  le  7  juin  1774  et  dès  son  arrivée  fait 
restaurer  et  agrandir  l'église  et  refondre  liei  grosso 
doche.  Le  jour  de  Pâques  1789  fut  béni  le  taber- 
nacle de  marbre  encore  conservé.  Aliard  prêta  le 
serment  constitutionnel  et  resta  dans  le  village 
jusqu'en  1793.  Il  mourut  à  St-Florent  vers  17% 
ou  1797.  —  F.  Gazeau,  prêtre  de  St-Maurille 
des  Ponls-de-Cé,  délivré  des  prisons  de  Paris  le 
9  thermidor,  était  «  desservant  »  de  Beausse  dès 
le  6  novembre  1794  et  n'en  partit  qu'en  1799  pour 
retourner  curé  aux  Ponts-de-Cé. 

La  paroi-sse  relevait  spirituellement  du  terri- 
toire libre  de  St-Florent,  civilemeni  de  l'Election 
et  de  la  Subdélégation  d'Angers,  du  Grenier  à  sel 
de  St-Klorent,  du  District  en  1788  de  Beaupréau, 
en  1790  de  St-Florent. 

Louis  Pasquier,  sieur  de  Tran  et  de  la  Rivau- 
dière,  s'en  dit  seigneur  temporel  en  1656,  d'Auti- 
champ  en  1788.  C'était  un  pays  chargé  de  pauvres, 
mendiant  sans  trouver  secours  et  réunis  au  vil- 
lage dans  des  huttes  en  terre  jaune,  avec  un*) 
basse  porte  et  une  étroite  fenêtre,  comme  il  s'en 
▼oit  encore  dans  le  quartier  dit  le  Couvent.  En 
1632  une  épidémie  y  enleva  33  personnes  de 
juillet  à  septembre;  autant  en  1707;  en  1785, 
^  décès  U  y  résidait  une  brigade  de  6  employés 
à  pied  des  fermes.  —  Aujourd'hui  un  peu  d'ai- 
sance est  venu. 

Agent  municipal  :  Mathurin  Rousselier,  an  II. 

-  Maires  :  Nicolas  Albert,  an  X-XII.  —  Jacq. 
Oni//o7i,  an  XlII-1821.  -  Richard,  1821-1837. 

-  Jean  Chené,   1837-1871.  —   Joseph  Pineau, 
élu  en  mai  1871. 

notice  Mss.  de  M  Spal,  de  Cholel  —  Arch.  de  M.-el-L. 
Sériel  C  et  H  St-Florent  —  Arch.comm.  Série  E.  —  Voir 
pour  les  loealités,  à  leur  arti  le,  DOlamment  Tran,  la 
«?»rf»*re,  la  Gagnerie,  l'Epinay,  etc. 

ft€«itMe,  OeaisMOM.  —  V.  Bausse^  Baus- 
*o«,  etc. 

Beaosse  (âfflWAedela),néeàBaugé  en  1602, 
^t  la  première  fondatrice  de  l'hôpital  de  Baugé. 
enrichi  depuis  par  Anne  de  Melun  fV.  ce  nom). 
C'est  elle  qui  à  force  de  zèle  et  de  démarches  dé- 
vouées parvint  à  réunir,  pièce  à  pièce,  l'argent 
pour  la  construction  et  qui  alla  quérir  à  la  Flèche 
^  Hospitalières  de  St- Joseph,  dont  elle  fut  heu- 
reuse de  prendre  l'habit.  —  Elle  mourut  dans  la 
maison  le  l«r  septembre  1676. 
,Mm.  de  Grandet.  —  D.  Chamart,  t.  III,  p.  ilOi-238.  - 
*».  ié  lAujou,  1854,  t.  II,  p.  «1. 

Beavssetières  (les),  f.,  c"«  de  Genneteil. 


Beau«a»ier  {Honoré),  maître  chirurgien,  An- 
gers, 1617. 

Beaiitéy  famille  de  maîtres  maçons  ou  maîtres 
architectes,  k  St-Lambert  des-Levées.  —  (An- 
toine), mort  le  9  septembre  1631.  —  {René),  dit 
le  Fi>wj:,lf  82,mort  le  11  août  1642  ;  -  sa  femme 
a  nom  Marie  Huet.  — (Jacquex),  le  jeune,  1646, 
mari  de  Jeanne  Flar.droux.  —  {Jean\,  (rèrQ  d'An- 
toine, mort  le  28  avril  1652.  —  {Philippe),  1629, 
mari  d'Anne  Perrinelle.  Leur  fils  a  pour  parrain 
Philippe  Pépin,  aumônier  et  prédicateur  de  la 
reine,  archidiacre  de  Soissons,  archiprétre  de 
Bourgueil  (9  octobre).  —  Le  frère  de  Jean  et 
d'Antoine,  le  cousin  de  René,  était  curé  de  la 
paroisse. 

Beaovats»  nom  presque  «aussi  commun  que 
Bellevue  ou  Beauvoir,  dont  il  n'est  qu'une 
forme  corrompue  par  la  prononciation  populaire. 

BeaovaU,  f.,  c"«  à' Ambillou.  —  Beauvais 
de  Saulnay  (Et.-M.). 

BeaavalM,  cl.,  c°«  d'Angers,  près  la  Chaus- 
sée-Bureau, formait  primitivement  le  temporel  de 
la  chapelle  de  la  Chartenaie. 

Beanvats,  f.,  c"*  de  Bauné.—  En  est  sieur 
en  1654  Noël  Herbereau,  maître  d'hôtel  et  pre- 
mier valet  de  chambre  du  roi.  Son  fils  Pierre  y 
fit  élever  une  maison  seigneuriale,  composée  d'un 
grand  pavillon,  qu'il  vendit  à  Pierre  Alaneau,  sur 
qui  elle  fut  saisie  et  revendue  judiciairement  en 
1683,  le  3  mai,  à  \I«  Prat,  procureur  (E  2840). 

BeauTals,  f ,  c"»  de  Bouchemnine,  —  Bel- 
lum  vi'fere  1040  (Cart.  Saint-Aubin,  f.  341).  — 
Beauvoir  1709  (G  St-Laud).  —  Acquise  en  1594 
de  n.  h.  Hardouin  du  Coudray,  sieur  de  la  Vau- 
gotière,  par  M«  Gilles  Ledevin,  sieur  de  Maury; 

—  on  est  sieur  Pierre  Chotard,  écuyer,  1658  ;  y 
habite  eu  1709  messire  Gilles  Ferrand,  prieur  de 
St-Germain,quila  vend  à  Fierre-Simon  Potier, 
sieui  de  la  Loirie,  le  12  février. 

Beanvals,  vign.,  c"«  de  Chalonnes-s.-Loire, 

—  En  B.,  près  Gaslefet  1614  (E  615).  —  Le  clos 
appelé  les  Douze  lapins  alias  B.  Î625  (E  617). 

Be  an  val  s»  f.,  c""  de  Chanteussé. 

Beaavai«,  f.,  c°«  de  Chartrené.  —  Villa 
Boveacus  1070-1080  (Cart.  St-Aubin.  f.  82). 

BeaoTaisy  ham.,  c"«  de  Chavagnes-s.-le-L. 

Beaa¥ai«9  vill.,  c"»  de  Cheffes,  au  sortir  du 
bourg,  sur  l'ancien  chemin  de  Soulaire.  Le  prin- 
cipal logis,  grand  édifice  du  xvme  s.,  élevé  tout 
au  bord  de  l'eau,  jouit  d'une  vue  charmante  sur 
la  vallée. 

Beauvais,  ham.,  c°*  de  Chemillé,  en  la  pa- 
roisse St-Pierre. 

Beaovals,  ham.,  c"o  de  Chénehutte-les- 
Tuffeauc.  —  Beuuvoys  1514  (Pr.  de  Chéne- 
hutte).  —  Le  lieu  et  meslairie  vulgairement 
appelé  la  tmst.  de  B.,  situé  au  viUaige  de  B. 
1600  (E  1355).  —  Le  Heu  appelle  le  Bec-de- 
Ruce,  prés  B,  1631  (E  1349).  —  La  maison  prin- 
cipale paraît  dater  du  xvii*  s. 

Beanvai»,  f.,  c°«  de  Chei^ré.—  En  est  sieur 
Jean  Boreau  1684. 

BeaovalH,  f.  et  m'",  c"«  de  Cheviré-le- Rouge, 
près  Moulines,  sur  la  route  de  Baugé. —  La  terre 
de     Beauvays,     hostels^    domaines,   moulins, 

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estangSf  vergiers^  boys,  etc.,  1452.  —  Detix 
mouUins  à  bled  avec  les  estangs  prés  ies  d. 
moxUlins  appeliez  les  moulUnt  de  Beauvoirs 
1544.  —  Les  moulins  de  Beauvais  avec  les 
bâtiments  1766  (E  947).  --  Ils  dépendaient  du 
fief  de  Beauvais,  acquis  du  seigneur  de  la  Rous- 
sière  en  1452  par  le  seigneur  de  Chemens  et  réu- 
nis au  fief  de  Moulines.  Au  fond  de  la  cour  sub- 
sistent les  restes  d'un  ancien  petit  temple  protes- 
tant servant  d*écurie.  Trois  gros  piliers  de  tuffeau, 
mesurant  2  met.  en  hauteur  jusqu'à  la  naissance 
des  Toutes,  y  forment  la  clôture  d'un  espace  rec- 
tangulaire d'environ  10  met.  sur  5  qu'on  appelle 
encore  le  Précke. 

BeaoTals,  m«»  b.  et  f.,  c"«  de  Dénexé-près- 
Doué.  -  Bellum  videre  1070-1118  (Liv.  d'A., 
f.  64).  —  Le  Grahd'Beauvais  1527  (St- Aubin, 
MoliéreSt  t.  IV).  —  En  est  sieur  Jacques  de  la 
Grézille  qui  vendit  «  la  maison,  terre  et  seigneu- 
rie »  en  1533  à  sire  Guill.  Savary  ;  —  Louis  An- 
ceau,  avocat  à  Saumur,  1632,  1660;  —  aujour- 
d'hui M.  Grandmaison. 

Beauvais,  m4t.,  c"*  d*Ecouftant,  apparte- 
nance de  Tabbaye  du  Perray-auz-Nonains,  ven- 
due naU  le  4  nivôse  an  II. 

Beaovai  »«  vign. ,  c»*  de  Fnvéraie,  1542  (E  538) . 

BeaoTais»  f.,  c°*  de  Feneu,  —  Btauvois- 
de-Monriou  1616  (Et.-C.). 

Beaovaiff»  f.,  c"«  de  Feneu,  *  Beauvois 
prés  Saultré  1636  (Et-C).  —  Beauvais  de 
Sautré  (Et. -M.).  —  Relevait  de  Sceaux  et  appar- 
tenait en  1539  à  Mathurin  de  Pincé.  Renée  Des- 
vaux, veuve  de  Jacques  de  Guibert,  la  vendit  à 
René  Leclerc,  baron  de  Sautré,  le  14  septembre 
1673,  qui  l'annexa  à  son  domaine.  Vendue  nat^  le 
6  floréal  an  VI,  elle  fut  rachetée  par  les  nouveaux 
maîtres  et  fait  encore  partie  de  la  terre. 

G  lu6,  r.  236.  —  Arch.  de  Sautré. 

Beaovalu,  cl.,  c°*  de  Gêné,  devant  Téglise, 
dans  le  bourg  ',xvi*  s.),  acquise  vers  1690  par  le 
Chapitre  de  St- Pierre  d'Angers. 

Beanvaiii»  f.,  c°«  de  Gonnord,  —  Benuvoys 
(Et.-C.).  —  En  est  sieur  Alexandre  Malineau, 
écuyer,  1601.  —  Vendue  nat^  sur  l'émigré  Lépa- 
gneul  de  Rillé. 

Beanvais,  f.,  c"«  du  Louroux-Béconnais, 

—  Les  lieux  du  floussay  et  de  la  Pouze- 
terie  1487.  —  Les  liettx,  domaines,  etc.,  ap- 
peliez la  Pousterie  alias  Beauvais  et  le  Bas- 
Houssay  1511.  —  Les  appartenances  de  la 
Pouzeterie  autrement  de  Beauvois  1514  (Pon- 
tron). 

Beauvais»   f.,  c"«  de  Noyant-sous-le-Lude. 

—  En  est  sieur  Girard  de  Meaulne,  écuyer,  162H, 
mort  en  prison  à  Angers  le  1«»"  décembre  1659. 

Beanvais,  f.,  c°«  de  Nueit-s.-Possavant. 
Appartienten  1680à  François  Paillard,  chevalier, 
qui  y  habite;  vendue  nat*  sur  l'émigré  Des- 
rieux,  le  11  messidor  an  IV. 

Beauvai«9  cl.,c"«  de  Ponligné,  près  le  bourg. 
Il  y  a  été  trouvé  en  1869  une  sépulture  monolithe 
en  pierre  coquillèrc,  recouverte  d'une  épaisse  ar- 
doise, et  parmi  les  ossements  une  plaque  de  cein- 
turon en  bronze  dont  les  ornements  rappellent 
l'art  mérovingien.  Elle  fait  partie  de  la  curieuse 


collection  de  M.  Lebeuf,  commissaire  de  police, 
à  Baugé. 

Beaavaiii.  f.,  c<**  de  St-Georges-sur-Loire, 
^  En  est  sieur  Jean  d'Andigné,  écnyer,  inhumé 
à  84  ans,  le  23  septembre  1663,  dans  le  chœur 
de  St-Georges-sur-Loire. 

Beaovai^y  vign.,  c°«  de  bt-Jean-des-Mau- 
vrets.  —  Beauvoirs  1459.  —  Le  doux  de 
Beauvoys  1555,  1580  (E  1226,  1227). 

BeaovaiM,  f.,  c"»  de  Seiches.  —  Beauvoirs 
sur  le  Loir  1539.  -  Beauvois  1598.  —  Beau- 
vois sur  le  Loir  1601.  —  Beauvès  1659  (Et.-C.^. 

—  Ancien  fief  avec  maison  noble,  acquis  de  Jeaa 
Poiroux,  sieur  de  la  fiaudouinaie,  vers  le  com- 
mencement du  XVI*  s.  par  M*  Jean  Oger,  liceocié- 
ès  lois.  Safamilleàpartirdu  xvir  s.  laisse  tomber 
absolument  son  nom  pour  prendre  celui  de  la 
terre.  En  est  sieur  n.  h.  Jean  Oger  en  1598, 1601, 
n.  h.  Urbain  de  Beauvoys,  gentilhomme  de  la 
vénerie  du  roi  en  1659,  gouverneur  du  château 
du  Verger  en  1664,  —  Vis  à-vis,  l'île,  sur  le  Loir, 
qui  portait  le  même  nom,  est  dite  d'une  conte- 
nance do  5  quartiers  en  1615.  —  V.  ia  Bau- 
douinaie. 

Beaovals,  f.,  c»«  de  Sœurdres^ 

Beaavais»  ham.,  c°«  de  Somloire. 

Beaavaisy  chat,  et  f.,  c"«  de  Souiaire-et- 
Bourg.  —  Vendus  en  1648  par  Jacq.  Jodonnet, 
secrétaire  du  roi,  à  Pierre  Bachelot,  marchand. 

Beauvais,  f.,  c"«  de  Vauchrétien.  —  Beau- 
voirs 1388,  1460.  —  L'hoitelf  aireau  et  appar- 
tenances de  Beauvoys  1435.  —  Donnait  son  nom 
à  la  famille  qui  la  possédait  jusqu'aux  xiv-xv**  s. 

—  En  est  sieur  Jean  Bodin  1537,  Franc,  de  Réseau, 
mari  de  Jeanne  Bodin  1551,  de  qui  hérite  son 
petit-fils  Jean  de  Chauvincourt,  Pierre  Savary 
par  acquêt  en  1644,  sa  veuve  Julienne  Routard 
1660,  Mich.  Fossier  16%,  Marie-René  Toucha 
laume,  qui  vend  en  1728  à  Pierre  Pasqueraie, 
Louis- Anselme  Pasqueraie  du  Rouzav  1803. 

Censifs  de  Vauchrétien.  —  NnU  s  Ms«.  de  M.  Ratmbault. 

Bean«aiH,  vill.,  c"*  des  Vtrchers. —  Ancien 
fiefetseigneurie,s'étendant  dans  les  deux  paroisses 
de  St-Just  et  de  St- Pierre,  appartenait  du  xv«  au 
xvii»  s.  à  la  famille  noble  Bérault,  1495,  1629. 
En  est  sieur  en  1624  Artus  de  la  Cour,  sieur  de 
la  Grize,dès  1626 Henri  Goul lard, chevalier,  Fran- 
çois Paillard,  chevalier,  1692.  1715,  messire  Des- 
hayes  de  Cry,  mari  de  dame  Baraléry,  1744), 
Claude  Rosalis  de  Cuissard,  chevau-léger,  en 
1784,  comme  seigneur  de  Fontaine  Bussy  dont 
il  dépendait  (E  106-581). 

*  Beanvatfv»  f.,  c°»  du  Vieil- Baugé,  ancien 
logis  avec  fenêtres  à  meneaux  du  xvi»  s.  Vers 
1534  CaiUeau,  valet,  donna  l'hébergement  à  un 
homme  d'armes  qui  s'était  constitué  à  sa  place 
prisonnier  des  Anglais  à  St-Maur-sur- Loire.  — 
Appartient  à  la  fin  du  xvi«  s.  à  Jean  Landry,  au 
xviie  s.  à  la  famille  Richomme  de  la  Gouberie» 
au  xviii«  s.  aux  Langotières,  aujourd'hui  à 
M"»«  Mabille-Duchesne. 

Noto  Mm.  de  M.  M.-Dachesne. 

Beanvalfty  f.,  c"«  de  Villevéque. 

Beau  vais,  ham.,  c"«  du  Voids.  —  BeaU" 
voys  1537  (E  1167). 


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■eanvals  (le  Grand-),  c"«  d'Aviré.   —  La 
mé.  de  B.  1629  (Et.-C). 
BeaaYais  (le  Grand-),  f.,  C»  de  ia  Poiherie. 

-  Les  Bettvlvoys  1590  (Et.-C),  —  Ancienne 
maison  noble,dont  est  sieur  n.  h.  Claude  d'Andigné, 
miri  deThébaulde  Sénéchal.  -  Y  meurt  le  28  f è- 
raerl714D"«Catherined'Andigné,ûgéede73an8, 
fille  du  Tiers-Ordre  des  Carmes  de  Challain  et 
8apérieure,quL  fut  inhumée  dans  leur  église,  mats 
Boo  sans  scandale.  Les  religieux  contestèrent  au 
curé  le  droit  d'j  faire  les  cérémonies,  interrom- 
pirent ses  chants  et  le  forcèrent  à  se  retirer  sous 
lo  porche,  où  il  dressa  procès-Terbal.  L'évéquelui 
donna  raison  et  confirma  son  droit  pour  l'avenir. 

Beaovais  (le  Grand-),  vill.,  c^*  de  Si- Aubin- 
de-Luigné. 

Rcaavalii  (le  Petit-),  miss,  né  sur  la  c"«  de 
la  Poiherie^  s'j  jette  dans  le  ruiss.  de  Launay  ; 

—  600  met.  de  cours. 

Reaavais  (le  Petit-),  f.,  c"«  d^Avité. 

Beaavals  (le  Petit-),  cl.,  c"«de  Chemillé,  en 
U  paroisse  de  Notre-Dame. 

Beanvaia  (le  Petit-),  f.,  c"«  de  la  Poiherie. 

Beaavais  (le  Petit-),  vill.,  c»«  de  St-Aubin- 
de-Luigné. 

BeauwmU  (de).  —  Y.  BenoU  (Julien). 

Beaavai^  {Annede)y  née  à  Bordeaux  le  20  fé- 
frier  1585,  prit  le  voile  en  1607  et  fut  designée 
pour  établir  la  première  colonie  d'Ursulines  à 
Saumur,  où  elle  mourut  le  10  juin  1620,  en  odeur 
de  sainteté.  Il  a  été  publié,  entre  autres  notices, 
nn  Abrégé  de  ia  vie  et  des  rares  vertus  de 
ia  sœur  Anne  de  Beauvais,  i*eligieuse  de 
Sainte  Ursu/e,  par  Pierre  Viliebois,  docteur 
en  théologie^  protonotaire  du  Saint-Siège 
(Piris,  1622,  in-12  de  405  p.),  et  une  Vie,  par 
Jacqaes  Goret,  jésuite  (Lille,  1667,  in-4o). 

D.  Cbamail,  t.  Il,  p.  4îi.  —  Le  P.  Leionn,  n«"  45313- 
15313.  —  0.  Piolin,  Eut.  du  dioe.  du  Mans,  t.  VI,  p.  57. 

Beaavala  {Estherde)^  angevine,  «  a  fait  des 
sonnetz  imprimez  avec  les  œuvres  de  François 
Béroalde  de  Verville.  Elle  florissait  en  1584.  » 

Brnik.  de  Tartif.,  PAifan^iiMj).,  fol.  1138,  d'après  La- 
croix da  Mai  De. 

Beaoval,  f.,  c"«  d'Angers. 

Beaavarlel  (François)  j  maître  sculpteur 
d'Angers,  passa  le  17  mars  1674  marché 
avec  le  Chapitre  de  St-Mairabeuf  pour  les  deux 
bas-reliefs  du  grand  autel.  <  Tun  du  costé  de 
€  TEvangile  où  sera  représenté  Nostre  Seigneur 
«  dans  le  jardin  des  Giives,  l'autre  du  costé  de 
c  l'Eplstre  où  sera  représenté  l'Ascensiod,  le  tout 
«  pour  le  prix  de  45  livres  et  30  s.  de  denier  à 
«  Dieu.  »  Mais  il  paraît  que  la  convention  ne 
tint  pas,  puisque  un  mois  plus  tard  l'ouvrage 
fut  confié  à  Barauderie  (V.  ce  nom). 

Arch.  de  M.-et-L.  Reg.  Cap,  fol.  139. 

Beanvaa,  canton  de  Seiches  (10  kil.),  arrond. 
de  Baugé  (14 kil.),  à  31  kil.  d'Angers.  —  Sanctus- 
Martinus  de   Bello-Valle     hoc    est  Aïs    1060 

1081  (1er  Cart.  St-Serge,  p.  123).  Beila-Vallis 
liaOcirca,   1140  circa  (2«   Cart.,  p.   54),  1159 

11"  Cart.,  p.  169).  —  Entre  Jarzé  (3  kil.)  au  S., 

Cheviré-le-Rouge  (5  kil.)  à  l'E.,  Montigné  (7kiL) 

&u  N.,  la  ChapeUe-St-Laud  (6  kU.)  et  Marcé 


(6  kil.)  à  rO.  —  Dans  un  beau  va  Ion  d'environ 
un  kil.  de  large,  que  traverse  e  ruiss.  de  Pouyet 
ou  d'Hay,  ombragé  d'aulnes  et  de  peupliers. 
Vers  N.,  le  coteau  de  Richebourg  ;  vers  S.,  le 
coteau  de  Beauvau,  au  pied  duquel  s'aligne  le 
village.  En  y  descendant,  au  moment  où  pointe 
sous  le  chemin  le  clocher  de  l'église,  se  découvre 
le  bassin  du  Loir  et,  aux  confins  d'un  large 
horizon  de  verdure,  HuîUé,  Durtal,  Cheviré-le- 
Rouge,  —  au  milieu,  la  forêt  de  Chambiers, 
dont  le  prolongement  vers  N.  couvre  plus  d'un 
tiers  de  la  commune. 

Le  chemin  de  grande  communication  des  Rosiers 
à  Sablé,  passant  devant  l'église,  relie  le  bourg  à 
Jarzé,  qui  à  plusieurs  reprises  a  failli  s'agglomé- 
rer la  commune.  Cette  réunion  était  soUiciiée  en 
1832  par  leConseilgénéral,  réclamée  en  1833  par 
le  sous-Préfet  de  Baugé. 

En  dépendent  le  village  de  Richebourg  (61  hab., 
1.800  met.),  le  hameau  des  Fontaines  (10  hab., 
2  kil.)  et 30  fermes  ou  closeiûes. 

Superficie  :  797  hectares  dont  17  hect.  6  ares 
en  vignes  et  298  hect.  74  en  bois. 

Population  :  65  feux,  S85  hab.  en  1720.  — 
80  feux  en  1788.  —  545hab.«n  1820.  -  37 i  hab. 
en  1831.  -  409  hab.  en  1841.  —  40i  hab.  en 
1851  et  en  1856.  -  402  hab.  en  1866  dont  Î66 
au  bourg  (118  ménages,  25  maisons). 

Industrie.  —  Trois  potiers,  dont  deux  dans  lé 
bourg,  représentent  seuls  aujourd'hui  une  indus- 
trie autrefois  considérable  et  dont  la  production 
annuelle,  il  y  a  trente  ans,  avait  encore  une  valeur 
de  25  à  30.000  fr.  On  l'y  voit  établie  dès  avant  le 
XVI*  s .  et  pratiquée  par  de  nombreux  maîtres,  les 
RiJfault,  Navault,  Rousselière  au  xvii*  s..  Fou- 
quet,  Dion,  Soyer,  Barbot,  Court,  Lambert,  Ré- 
gnier, Lemonnier,Marquis,Doublet,Bazot,  Audio, 
Pineau, etc.,  au  xvui*  s.  —  Sur  la  droite  de  la 
route,  en  allant  à  Jarzé,  est  exploitée  une  carrière 
detuffeau  pour  constructions.  ~  Grand  commerce 
de  bois.  Il  n'y  a  pas  longtemps  que  le  mieux 
achalandé  du  pays  était  un  devin  en  réputation 
pour  délivrer  les  ensorcelés.  On  le  venait  consul- 
ter en  foule  des  extrémités  de  la  Vendée. 

Assemblée  le  premier  dimanche  de  juin,  dite 
vulgairement,  la  St- Potin. 

La  Mairie  avec  Ecole,  construite  en  1864  sur 
un  terrain  acquis  le  18  février  1838,  fait  face  à 
l'église. 

UEglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Vertou  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XIII),  présente  une  fagade  à 
pignon  nu,  percée  d'une  porte  en  plein-cintre  de 
deux  larges  voussures,  la  première  nue,  l'autre, 
extérieure,  décorée  de  dents  de  scie,  entre  deux, 
de  gros  tores  ronds  dont  le  principal  se  continue 
jusqu'au  sol  avec  une  simple  petite  base  au  pied. 
Au-  dessus  s'ouvre  une  étroite  fenêtre  romane  sans 
moulures  ni  décoration.  Des  contre-forts  plats,  à 
chef  évasé,  encadrentla  porte  et  montent  jusqu'à  la 
naissance  du  pignon  ;  d'autres  tout  autour  flan- 
quent les  angles.  Sur  le  mur  nord  une  autre  grande 
porte  apparaît  bouchée,  en  plein-cintre,  à  claveaux 
réguliers.— A  l'intérieur  {'15  met.  30sur  7  met.  20), 
la  nef  vide,  plafonnée,  garde  à  gauche  ses  trois 
anciennes  petites  baies  romanes,  élargies  à  droit»; 


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BEA. 


—  272 


BEA 


au  fondf  sur  le  plat  du  mur^  les  autels  de  8t- Jo- 
seph et  de  la  Vierge,  ce  dernier  voisin  d'un  petit 
réduit  à  baies  ogivales,  reste  sans  doute  d'une 
piscine.  —  Un  carré  roman  formait  à  ce  point  le 
chœur,  portant  le  clocher  en  pierre,  qui  a  été  jeté 
bas  en  1840  et  remplacé  par  une  flèche.  En  même 
temps  on  a  allongé  Tédificed'un  chœur  à  quatre 
travées  de  double  arceau  d'ogives  reposant  sur 
des  colonnes  avec  chapiteaux,  appliquées  aux 
murs.  Sur  le  fond  a  été  reporté  l'ancien  grand 
autel  en  forme  de  retable  (xviii*  s.).  Le  centre  est 
rempli  par  une  toile  représentant  Jésus  dans 
rétable  de  Bethléem.  Au-dessus  s'enroulent 
des  torsades  avec  une  énorme  touffe  de  roses  au 
faite  ;  d'autres  semblables  et  plus  énormes  encore 
surchargent  le  couronnement  des  colonnes  ;  dans 
les  niches  latérales,  ornées  chacune  d'un  écusson 
en  saillie  effacé,  figurent  à  droite  St  Louis  de 
Gonxffgue,k  gauche, /a  Vierge^  par  dessus  le  tout, 
St  Pierre  debout  dans  une  niche  terminée  en  co- 
quille.—L'ensemble  de  l'œuvre  témoigne  du  mau- 
vais goût  de  l'artiste,  comme  les  détails  de  son 
habileté  de  main  et  de  son  imagination  décorative. 

L'église,  vendue  nat^  le  l»' thermidor  an  IV,  a 
été  donnée  par  l'acquéreur  Pierre  Blot  à  la  com- 
mune ,  autorisée  par  décret  du  7  germinal  an  X 1 11 . 

Le  nom  primitif  de  Beauvau,  conservé  par  un 
texte  du  xi«  s  ,  est  Ais,  que  garde  encore  le  mou- 
lin d'Hay,  aujourd'hui  de  la  commune  de  Marcé. 
Le  dolmen  de  Molières,  le  retranchement  r/nain 
ou  celtique  de  Richebourg  (V.  ces  mots)  attestent 
dans  le  voisinage  un  centre  d'habitation  dès  les 
premiers  âges.  Une  partie  existait  encore  il  y  a 
tr.ente  ans  de  la  voie  romaine,  avec  chaussée  ex- 
haussée, formée  de  petites  pierres  encadrées  d'une 
double  bordure  de  gros  blocs  à  peine  équarris. 
Partant  de  derrière  l'église  actuelle,  elle  passait 
à  la  Halletlère,  franchissait  le  Pouyet  sur  l'arche 
dite  du  Pavé  et  se  continuait  à  travers  la  forêt 
de  Chambiers.  Au  milieu  des  bois  s'éleva  vers  le 
IX*  ou  X*  s.  une  église  ou  chapelle  consacrée  à 
St-Martin,  que  le  seigneur  de  Jarzé,  pour  en  as- 
surer le  service,  vendit  vers  1060- 1070  à  l'abbaye 
St-Serge  d'Angers,  mais  sous  défense  d'y  établir 
jamais  une  paroisse.  Cet  interdit  fut  levé  quelques 
années  plu>  tard  parla  dame  Adémar,  et  les  moines 
eurent  bientôt  réuni  autour  de  leur  prieuré  nou- 
veau un  petit  groupe,  attiré  par  les  immunités 
que  leur  concédèrent  les  seigneurs,  notamment 
Hugues  de  Matefelon.  Détruite  non  par  les  Nor- 
mands mais  dans  les  hasards  sans  doute  de 
quelque  guerre  angevine,  l'église  fut  rebâtie  de 
fond  en  comble,  telle  qu'elle  existe  encore,  dès 
les  premières  années  du  xii*  s.,  par  Geoffroy  de 
Jarzé  qui  en  mourant  (1137)  recommandait  à  son 
fils  de  la  terminer.  Tous  deux  y  étaient  inhumés 
sous  les  premières  marches  du  chœur,  dans  une 
crypte  que  l'on  a  retrouvée  avec  leurs  tombeaux 
et  ruinée  en  1840. 

Les  bâtiments  du  prieuré  (xvii*  s.)  existent  à 
la  naissance  de  l'ancienne  route  de  Jarzé.  Le  do- 
maine, y  compris  le  four  à  ban,  en  tut  échangé 
par  les  moines  en  1447  avec  le  seigneur  pour  la 
Maratchère  en  Trelazé,  Bouillon  près  Angers  et 
diverses  rentes  en  ville. 


Prifurs- curés  Pierre  Feschal.  —  Jean 
Haurees^  144a.  —  Jean  Attarda  1540.  —  Artus 
de  Bennes,  1612.  —  Lévesque,  1657.  —  Jean 
d'Andigné,  18  avril  1660.  —  Louis  Renault, 
bénédictin  de  Saint  Nicolas  d'Angers,  1669,  f  le 
14  décembre  1689,  âgé  de  59  an».  —  F.-P.  Huet, 
janvier  1690-3  mai  1698.  —  Jean-Fi*ançoi.H  Le- 
gras,  15  juillet  1698,  démissionnaire  en  1731,  fie 
8  décembre  1767  à  Jarzé,  âgé  de  87  ans.  —  Louis 
Bé'fUi/er^  précédemment  vicaire,  7  juin  1731.  Il 
constate  sur  ses  registres  qu'en  1738  on  restaurâtes 
cloches  qui  furent  descendues.  «  La  grosse,  dit-il,  a 
«  été  fondue  en  mil  onze  et  se  nomme  Magdeleine- 
<  Aft.rfhe.  On  voit  dessus  les  armes  du  roy  au  com- 
«  mencement  de  l'inscription  en  lettres  gothiques 
«  et  la  à  fin  une  médaille.  L'inscriptionde  lautre  est 
«  en  ces  termes  :  L'an  if69  je  fus  faite  par  la 
«  diligence  de  Mathieu  Roussière.  J.  P.  A, 
«  Ony  voit  dessus  une  croix  au  commencement  de 
«  l'inscription  et  plus  bas  les  armes  du  roy,  trois 
a  fleurs  de  lys.  »  —  Meurt  le  Si*  juin  1742,  âgé 
de  45  ans.  —  Jean -Bap t.- Louis  Leàeuf  de  Ma- 
ehart,  19  septembre  1742,  f  le  21  octobre  1749, 
âgé  de  41  ans.  —  Pr.-M.  Ptcor^  48 janvier  1750, 
t  le  7  décembre  1776.  Le  9  juin  1771  le  prieur 
de  St-Léonard  de  Durtal  était  venu  bénir  le  cru- 
cifix de  l'église,  donné  par  Franc.  Ouvrard.  — 
J.-J.  Daniel  du  Tréjel,  1777-15  octobre  1778.— 
F.  Grassot,  1779,  f  le  29  décembre  1792. 

La  seigneurie,  dont  les  origines  et  l'histoire  ont 
prêté  matière  aux  xvii-xvui"  s,  et  surtout  de  nos 
jours  à  d'insipides  inventions,  donnait  son  nom  et 
appartenait  jusqu'au  xvii«  s.  à  une  famille  illustre 
dans  les  lettres,  dans  la  politque  et  dans  l'église, 
mais  qui  n'y  résida  guère.  René  de  Beauvau  la 
vendi»  le  26  décembre  1616,  vous  réserve  d'une 
faculté  de  rachat  pendant  neuf  années,  à  Michel 
Boylesve  des  Gaudrées,  qui  l'engagea  successive- 
ment à  Zacharie  Galichon  1621,  puis  à  Gaspard 
Varice  de  Vauléard  1631.  Celui-ci  la  vrndit  sans 
réserve  à  Jacques  Giroust,  sieur  des  Vandeilières 
sur  qui  Henri  de  Beauvau  prétendit  exercer  le 
droit  réservé  par  son  père  ;  mais  il  fut  débouté  de 
ses  prétentions  (1642-1644j.  —  La  terre,  primiti- 
vement détachée,  comme  la  paroisse,  de  la  sei- 
gneurie de  Jfcrzé,  à  qui'elle  rendait  hommage  et 
devait  40  jours  de  garde,  y  fut  réunie  de  nouveau 
par  acquêt  vers  le  milieu  du  xvii«.  —  Le  châ- 
teau, entièrement  disparu,  s'élevait  sur  la  pre- 
mière pente  du  coteau  qui  domine  le  bout  g,  Ters 
Sud,  dans  la  pièce  dite  encore  le  Château^  où 
en  1865  a  été  découvert  un  caveau  carré,  formé 
par  quatre  arceaux  plein-cintre,  ouvrant  sur  quatre 
couloirs,  restes  sans  doute  d'une  salle  basse  en- 
terrée ;  au-dessus,  dans  le  champ  voisin,  existent 
des  débris  de  murailles  et  les  fondations  de  quatre 
tours  indiquées  chacune  par  un  noyer.  Ruiné  de- 
puis longtemps,  il  ne  servait  plus  que  de  demeure 
aux  fermiers  du  domaine  dont  dépendaient  la 
Grange,  la  Halletière,  la  Gaudinière,  la  Gaudi- 
chère.  Les  éiagers  mariés  dans  l'année  devaient 
au  seigneur  «  six  esteufs  à  Pâques  et  six  billes  à 
Noël  »  et  à  chacune  des  dites  fêtes  c  une  chanson 
«  de  laquelle  ils  doivent  dire  seulement  les  trois 
«  premiers  couplets  sans  y  faillir,  à  peine  de  60  a. 


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BEA 


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BEA 


•  d'amende  et  en  leur  habit  nuptial,  ayant  ung 
«  chappeau  [ou  couronne]  de  TioUettes  sur  la  teste. 
«  Ce  faict,  dii  le  seigneur,  sont  les  femmes  tenues 
c  me  baiser  au  travers  du  dit  chapeau, et  au  moyen 
I  de  ce  ont  lesdits  subjets  droit  de  faire  paccager 
«  les  besles  au  pré  Gibert  depuis  TÂngevine 
■  jusqu'au  !•'  jour  de  mars  ».  Il  y  existait  en 
1788  un  four  à  chaux.  Maigre  paroisse  d'ail- 
leors,  faisant  peu  d'élèves  faute  de  fourrages  ;  — 
et  pendant  la  Révolution  très  patriote.  Elle  fut 
Tintée  le  15  frimaire  an  IV  par  une  bande  de 
chooans  qui  saccagèrent  la  mairie. 

Elle  dépendait  de  l'Ârchiprétré  du  Lude,  de 
l'Election  et  du  District  de  Baugé,  du  Grenier 
à  sel  de  Beaufort. 

Maires  :  François  Ouvrardy  an  II.  —  Lemon- 
niery  agent  municipal,  an  V-VI.  —  Auguste- 
Brice  PUiont  prêtre,  an  IX,  nommé  en  nivôse 
tnXI  à  la  desservance  de  St-Quentin.  —  Pierre 
Biot,  3  pluviôse  an  XIII.  —  Louis-René  Polery, 
25  mars  1821,  démissionnaire.  —  Emmanuel- 
Uarie-Joseph  Letoumeux  de  la  Perraudière^ 
12  septembre  1821,  démissionnaire.  —  Dêsprés^ 
lâtl-1823.  —  Letoumeux  de  la  P.,  1824-1825. 

-  Jean  Chaudei,  A  juillet  1825,  installé  le  7  août. 

-  Jean  Dubois^  15  novembre  1831  démision- 
Biire  en  1835.  —  François  Gastineau,  1835,  dé- 
missionnaire en  juin  1844.  —  Jacques  Dubois^ 
28  octobre  1844.  —  Jean-Pierre  Ouvrard(V.  ce 
nom),  élu  le  20  août  1848.  —  Menou,  1867.  — 
Lefrirey  élu  en  mai  1871. 

Areh.  de  M.-et-L.  G  114;  E.  407-106  et  9638;  H 
J^ScrM.  —  Areh.  eomm.  Série  E.  —  Ménage,  Hist.de 
SikU,  p.  199,  354  et  l'Erratum,  —  Mém.  de  la  Soe. 
it^r.,  se  et  arts  d^ Angers,  1864,  p.  71-90. 

Beas^aa  (marquisat  de),  créé  par  lettres- 
pateotesde  mars  1744,  enregistrées  au  Parlement 
par  arrêt  du  15  juin  1752  et  en  la  Sénéchaussée 
d'Angers  le  23  janvier  1753,  comprenait  non  pas 
la  eommane  de  ce  nom,  mais  les  terres  de  la 
Treille,  de  St-Melaine  près  Cholet,  de  la  Ségni- 
oière  et  de  St-André-de-la-Marche,  les  fiefs  de 
laRivière-SauTageau,  de  la  Oruère,  de  la  Bré- 
dioire  et  de  Lnneau^  la  seigneurie  de  la  Grange- 
Goerre  avec  ses  fiefs  de  la  Fontaine, du  Pontonnier, 
del' Allier  et  de  rArdiUer,les  seigneuries  de  laTour- 
Berie  et  de  la  Quignardière,  de  la  Basse-Gaudi- 
lôètt  et  de  la  Maillochère,  le  tout  réuni  et  incor- 
poré en  une  seule  et  même  seigneurie  et  justice 
«sons  ladénomination  de  marquisat  de  Beauvau  », 
u  profit  d'Anne-Louis  de  Beauvau,  ancien  capi- 
taine de  cavalerie  au  régiment  de  Rohan. 

BeasTaii,  met.,  c"«  de  Freigné. 

Beaavao,  m*",  c»«  de  Jarzé. 

Beaavaa  (le  Grand,  —  le  Petit-),  m»"  b.  et 
d ,  c**  d'Angers^  près  des  Fouassiôres,  autrefois 
de  la  paroisse  de  Pruniers  1658  (Et. -C.  Pruniers). 

-  Le  Grand-B.  appartenait  au  zv«  s.,  à  Pierre 
de  Beauvau  qui  lui  a  laissé  son  nom,  —  à  la  fa- 
i&ille  Fleuriot  de  la  Guichardière  en  1685»  à 
Fraoçois-Jean-Gabriel  Letoumeux  d'Avnllé  en 
1767,  qui  le  vendit  le  3  octobre  à  Jacq.  Delà- 
^«Te,  revendriur  d*Angers. 

^eaavaa  (famille  de),  maison  illustre  d'Anjou, 
|V  tire  son  nom  de  la  terre  de  Beauvau,  dépen- 


dant du  marquisat  de  Jarzé.  Scévole  de  Sainte- 
Marthe  en  a  publié  en  1626  V Histoire  généalo- 
gique (in-fol.)  et  Pocquet  de  Livonnière,  l'auteur 
des  Illustres  d'Anjou^  fut  chargé  plus  tard 
d'en  donner  une  coniinuation,  qu'il  oe  put  achever, 
faute  d*avoir  eu  communication  des  documents 
que  possédait  le  marquis  de  Beauvau.  l«e  travail 
avait  été  repris  sans  plus  de  résuiutpar  Duboys, 
professeur  de  droit  à  rUniversité  d'Angers  en  1760 
et  par  Rangeard.Cettemaison  prétendait  descendre 
des  comtes  Ingelgériens.  Son  illustrationhistorique 
éclate  surtout  au  service  de  la  maison  d'Anjou- 
Sicile.  La  famille  se  disperse  avec  elle,  suit  la 
cour  et  devient  dès  le  zvi*  s.  à  peu  près  étran- 
gère à  la  province,  où  ses  membres  ne  possèdent 
plus  que  deux  ou  trois  fiefs  secondaires. 

Beaovaa  {Bené  de)  était  séaéchal  du  comte 
d'Anjou,  Charles,  lors  de  la  conquête  de  Naples 
où  il  l'accompagna  et  fut  nommé  connétabfc  du 
nouveau  rovaume  après  la  bataille  de  Bénévent. 
Il  meurt  de  ses  blessures  en  1266  et  est  enterré 
à  Naples  dans  la  chapelle  de  St-Pierre  qu'il  avait 
fait  bâtir.  Un  de  ses  fils  s'établit  en  Calabre  et 
devint  la  souche  d'une  branche  de  la  famille  qui 
a  quelque  temps  subsisté  en  Espagne. 

Beaavan  {Macé  de),  fit  reconstruire  en  1281 
le  couvent  des  Cordeliers  d'Angers,  déjà  enrichi 
par  ses  ancêtres.  11  y  fut  enterré,  a?ec  sa  femme 
Jeanne  de  Rohan,  dans  le  chœur,  et  sa  famille 
après  lui  dans  l'aile  collatérale  de  la  nef.  En  1776 
les  Cordeliers,  pour  placer  leurs  confessionnaux, 
détruisirent  tous  ces  tombeaux,  sauf  celui  de 
Jamet  de  Beauvau,  son  fila,  qui  s'y  voyait  repré- 
senté, comme  il  était  mort,  en  habit  de  moine,  et 
qu'ils  prirent  pour  un  Cordelier. 

Beanvaa  {Jean  de),  sénéchal  d'Anjou  et  de 
Provence,  avait  épousé  Jeanne  de  Tigné.  Il  mou- 
rut à  Naples  le  23  juillet  1391.  —  Dans  le  grand 
vitrail  des  Cordeliers  on  le  voyait  représenté  avec 
sa  femme  à  côté  de  St  Jean-Baptiste  et  S  le  Ma- 
deleine, ce  qui  donnerait  à  croire  que  sa  femme 
s'appelait  Madeleine.  La  page  du  Mss.4e  Bruneau 
de  Tartifume,  qui  donnait  le  dessin,  a  été  enlevée 
d*autant  plus  malheureusement  qu'il  n'est  nulle 
part  reproduit. 

Br.  de  Tartif.,  Mss.  Hl,  t.  I,  fol.  436. 

Beaovaa  (Macé  de),  seigneur  de  la  Bessière, 
écuyer  d'écurie  et  chambellan  de  Louis  II  d'Anjou, 
capitaine  du  château  d'Angers  et  gouverneur  du 
comté  de  Rouci,  meurt  le  28  décembre  1421.  Il  était 
enterré  ainsi  que  Jeanne  Bessonnelle,  sa  femme, 
derrière  le  grand  autel  des  Jacobins,  avec  leurs 
statues  couchées  sur  leur  tombeau,  dont  Bruneau 
de  Tartifume  a  conservé  un  curieux  dessin. 

Mu.  871,  t.  1.  p.  148. 

Beanvaa  {Pierre  de),  seigneur  de  la  Bessière, 
du  Rivau,  de  Boisbarré,  de  Villebernier  et  de 
Courville,  né  vers  1415,  fils  de  Mathieu  de  Beau- 
vau, capitaine  de  Tarente,  sert  contre  les  Anglais 
comme  lieutenant  de  Charles  d'Anjou,  comte  du 
Maine,  et  sous  les  ordres  de  Jean  de  Calabre  et 
de  Dunois.  Il  mourut  de  ses  blessures,  trois  jours 
après  la  bataille  de  Castillon  (1453). 

Beaovaa  {Pierre  de),  seigneur  de  la  Roche- 
sur- Yon  et  de  Champigné,fils  de  Jean,  premier  du 


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nom  et  de  Jeanne  ou  Madeleine  de  Tigné,  fut 
exécuteur  testamentaire  en  1429  de    Louis  II 
d*Anjou,  dont  il  avait  été  le  principal  conseiller, 
et  chargé  par  Louis  III  de  négocier  son  mariage 
avec  Marguerite  de  Savoie,  fille  du  duc  Amédée. 
^  Il  mourut  vers  1435.  Il  avait  épousé,  après  les 
traverses  d'une  passion  longtempsmal  encouragée, 
Jeanne  de  Craon,  devenue  alors  veuve  d*Ingeiger 
d'Amboise,  morte  en  1426;  et  c'est  dansuu  accès 
de  ce  désespoir  d'amour  qu'il  entreprit  «  en  lar- 
moyant »,  ,tant  le  sujet  lui  semblait  analogue  à  sa 
peine,  la  traduction  en  prose  française  du  Filos- 
traie  de  Boccace,   sous  le  titre   de  Roman  de 
TroVe  et  de  LVessida.  Il  indique  à  la  fin  de  son 
travail  qu'il   avait  autrefois  composé  chansons 
joyeuses  et  ballades,  mais  que  ce  n'était  plus  le 
temps  d'y  penser.  Quatre  de  ces  pièces  se  trouvent 
à  la  suite  du  Mss.  (in-4o  vélm,  xv«  s.)  qui  est 
pasfc  du  Chapitre  de  Notre-Dame  de  Paris  à  la 
Bibliothèque  Nationale.  Le  même  dépôt  possède 
une  autre  copie  achetée  120  francs  à  la  vente  du 
duc  de  la  Vallière.  Cet  ouvrage  (Mss.  in-fol. 
vélin),  orné  de  dix  jolies  miniatures,  a  figuré  en 
1789  au  catalogue  du  baron  d'Holbach  (n*  1599) 
comme  aussi  Tannée  suivante,  avec  les  mêmes 
indications,  à  celui  de  M.  Paris  (n»  369;;  un 
autre  exemplaire   (Mss.  in-4«  vélin),  mais  sans 
miniatures,  était  possédé  par  le  duc  d'Estrées. 
Beanvaa  (Louis  de),  seigneur  de  Champigné 
et  de  la  Roche-sur-Yon,  fils  de  Pierre  et  de  Jeanne 
de  Craon,  né  vers  1410,  fut  successivement  con- 
seiller et  premier  chambellan  du  roi  René,  séné- 
chal d'Anjou  dès  1436. dépossédé,  puis  réintégré 
le  20  mai  1441,  chevalier  de  l'ordre  du  Croissant 
dès  sa  fondation  (1449),  grand  sénéchal  de  Pro- 
vence, gouverneur  et  capitaine  de  la  tour  de 
Marseille.  En  144211  servit  contre  les  Anglais  sous 
le  duc  d'Alençon,  prit  part  en  1449  et  1450  à  la 
conquête  de  la  Normandie,  fut  désigné  en  1458  au 
nombre  des  juges  du  duc  d'Alençon  et  en  1462 
envoyé  à  Rome  auprès  du  pape.   C'est  l'année 
même  où  il  mourut.  Une  inscription  qu'on  voyait 
encore  au  xviii»  s.  attestait  aux  Angevins  qu'ils 
lui  devaient  la  construction  en  1448  du  boulevard  de 
la  Haute-Chaîne.  Sa  fille  Isabeau  épousa  le  9  no- 
vembre 1454,  à  Angers,  Jean  de  Bourbon, comte 
de  Vendôme,  ancêtre  direct  d'Henri  IV.  Louis  de 
Beauvau  a  laissé  un  curieux  petit  ouvrage  qu'ont 
oublié  Lacroix  du  Maine  et  Duverdier  et  dont  le 
genre  explique  par  une  conformité  commune  de 
goûts  l'intimité  dont  il  jouit  auprès  du  roi  René. 
C'est  une  Relation  en  vers  français  de  dix  pieds 
du  Pas  fTarmes  de  la  Bergère,  tenu  à  Tarascon 
en  1449.  Elle  est  adressée  à  Louis  de  Luxembourg. 
La  Bibliothèque  nationale  en  possède  le  texte  ori- 
ginal (Colbert,  4369  ou  7967»),  et  la  Bibliothèque 
d'Angers  une  copie  (Mss.  973).  Il  a  été  publié  en 
1828,  in-8«,  par  Crapelet.  Le  roman  de  Trotte  et 
Cressidn,  qu'on  lui  attribue  à  tort,  est  de  Pierre 
de  Beauvau,  son  père.  Le  portrait  de  Louis  a  été 
reproduit  par  Montfaucon  [Mon.  de  la  Mon,  fr., 
t.  III,  pi.  54)  d'après  un  vitrail  des  Cordeliers 

d'Angere. 

Villeneuve-Bargemont,  Hist.  dt  Keni  i  Anjou,  t.  II, 
p.293.—  Papon,iï«f.  de  Frownw.t.  lU,p. 4Î0.—  Mont- 


fancon,  Bibliût.  BibUothee.,  t.  II,  p.  987,  Mil.  de  1739 
->  Cl.  Ménard,  Pépins,  Mm.  875,  p.  447.  -fir  d«Tv- 
tif.  —  Biopr.  OinèraU,  article  de  M.  Vallet-Virville. 
—  Ménage,  Bût.  de  Sablé,  p.  968. 

Beauvau  (Jean  de),  frère  du  précédent. mort 
le  19  janvier  1468,  fut  gouverneur  des  châteaux 
d'Angers  et  de  Guise,  sénéchal  d'Anjou,  cheTalier 
de  l'ordre  du  Croissant  et  chef  de  la  branche  de 
Manonville.  Son  cri  d'armes  était  :  Sons  dépar- 
tir^ devise  encore  lisible  au  plafond  de  la  cha- 
pelle du  Pimpéan  (V.  cemot),(\\ii  appartintàune 
des  branches  de  la  famille.  11  avait  écartelé  son 
écusson  de  Craon  en  souvenir  de  sa  mère,  morte 
en  lui  donnant  la  vie.  ~  Le  dessin  du  tombeau 
placé  aux  Cordeliers,  dans  la  chapelle  de  Craon, 
est  dans  Bruneau  de  Tartifume,  ainsi  que  celai 
du  tombeau  de  sa  mère.  —  Sa  signature  existe  sur 
un  titre  des  Arch.  de  M.-et-L.  au  dossier  E 16Q9. 

Ms.  1068.  t.  Il,  p.  S8.  —  Br.  de  Tartif.,  Mss.  871.  t  i. 
p.378.  —  Ménare,  Hitt.  de  S«Wé.  p.  ï86.  -  VHienMW- 
Barvemont,  t.  II,  p.  S45.  —  Papou,  I.  111,  p.  410. 

BeauTan  {Bertrand  de),  seigneur  de  Préci- 
gné,  de  Sillé-le-6uillaume  et  de  Briancon  près 
Angers,  second  fils  de  Jean  de  B.  et  de  Jeanne 
ou  Madeleine  de  Tigné,  né  vers  1400,  servit  suc- 
cessivement sous  les  ducs  Louis  U.  qi^i  lui  donna 
la  baronnie  de  Précigné,  sous  Louis  111  qu'il  re- 
présente à  son  mariage  (31  août  1441)  etsousReoé 
d'Anjou,  comme  aussi  dans  la  familiarité  du  roi 
Charles  VII,  qui  l'avait  fait  son  chambellan  et  son 
conseiller  (U35).  Il  fut  un  des  ambassadeurs  char- 
gés de  terminer  &  l'Assemblée  de  Tours,  en  1444, 
les  différends  entre  la  France  et  l'Angleterre,  et 
à  la  reprise  de  la  guerre  accompagna  le  roi  en 
Normandie  où  sa  dextérité  politique  fut  utilement 
mise  à  profit  dans  les  négociations. René  d'Anjou 
le  nomma  chevalier  de  son  ordre  du  Croissant 
(145*2),  grand-maltre  de  son  hôtel  et  capitaine  du 
château  d'Angers  (1457),  sénéchal  d'Anjou  après 
la  mort  de  Louis  de  Beauvau  et  bailli  de  Touraine 
et  des  ressorts  et  exemptions  d'Anjou  et  du  Maine. 
En  1458  il  siégeait  à  Vendôme  parmi  les  juges  du 
duc  d'Alençon.  Louis  XI  en  1462  le  nomma  pre- 
mier président  laïque  de  la  Chambre  des  Comptes 
et  conservateur  du  domaine  royal,  et  employa  ses 
talents  diplomatiques  dans  la  guerre  du  Bien  pu- 
blic (1464).  Il  mourut  à  Angers  le  30  septembre 
1474  et  fut  inhumé  dans  l'église  des  Augustin» 
qu'il  avait  fait  reconstruire  et  à  laquelle  il  léguait 
par  un  premier  testament  du  10  février  1468,  dont 
l'original  avec  signature  autographe  est  conserte 
aux  Archives  de  M.-et-L.,  le  mobilier  pour  deux 
notables  maîtres  en  théologie  et  une  rente  de 
300  fagots  pour  chauffer  en  hiver  le  dortoir  de» 
chapelains  et  des  novices.  Son  mausolée  en  marbre 
noir  poruit  sa  statue  en  bronze  coulée  d'un  seul 
jet,  avec  un  chien  en  cuivre  à  ses  pieds  également 
coulé  d'un  seul  jet,  et  subsista  jusqu'au  31  dé- 
cembre 1792,  qu'U  fut  détruit  et  mis  légalement 
à  la  feiTaillepour  laisser  l'égliseUbre  au  Clubd« 
l'Ouest.  On  citait  parmi  les  libéraUtés  dontliravait 
gratifiée  «  dix  volumes  ecclésiastiques  «.qn» Pas- 
saient «  pour  les  plus  beaux  du  royaume  de  Fran« 
en  quelque  église  que  ce  soit»,  au  témoignage di 
Bourdigné.  Le  Chapitre  du  Mans  possède  encore 
quatre  magnifiques  volumes,  contenant  les  officji 


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Mt^,  teU  qii*Uâ  se  célébraient  dans  Téglise  cathé- 
drale qui,  comme  œuvres  de  peinture  et  au  point 
de  Tue  même  de  la  notation  du  chant,  sont  de« 
iDonomenls  sans  prix.  L'église  les  tenait  en  don  de 
Bertrand  de  Beauvaa,  qui  se  ruina  à  cette  passion 
d*irtiste  au  point  d'être  réduit  à  vendre  (Angers, 
le  27  juin  1466)  à  son  fils  Antoine  sa  baronnie  de 
Sillé  ;  encore  même  stipulait-il  qu'une  partie  de 
U  somme  lui  devrait  être  payée  en  objets  d'art  et 
de  cariosité.  —  11  avait  eu  quatre  femmes  et  des 
trois  premières  dix- sept  enfants  parmi  lesquels 
Antoine,  chef  des  Beauvau-Pimpéan ,  Charles,chef 
des  Beauvan-Tigné,  et  Jean,  plus  tard  évêque 
d'Angers  II  n*épousa  la  quatrième  femme,  Blanche 
d'Anjou  (V.  ce  nom),  fille  naturelle  de  René  le  Bon, 
en  novembre  1467,  dans  la  chapelle  du  château 
d'Âogers,  que  pour  rentrer  en  grâce  par  Tinter - 
médiaire  du  roi  de  Sicile  auprès  de  Louis  XI  qni 
«avait  pris  imagination  contre  lui  et  Tavait  chassé 
de  Paris  »,  mais  il  en  fut  mal  payé  et  non  «  servi, 
aimé  ni  honoré  comme  bonne  femme  doit  faire  à 
son  mari.  »  Elle  lui  avait  apporté  en  dot  la  sei- 
gneorie  de  Mirebeau.  Les  portraits  de  Bertrand  et 
de  sa  premiôre  femme,  Jeanne  de  la  Tourlandry, 
sont  gravés  dans  Montfaucon  d'après  lenr  tom- 
beau, reproduit  dans  les  dessins  de  Oaigniëres, 
t.  VII,  20.  Le  portrait  de  Bertrand  figurait  aussi 
gravé  sur  une  lame  de  cuivre,  placée  dans  la  sa- 
cristie jusqu'en  1636.  Bruneau  de  Tartifume  en 
donne  le  dessin  (p.  212,  La  Trinité,  Mss.  871.} 
—  11  portait  d*argent  à  quatre  lionceaux  can- 
tonnés (te  gueules^  armés»  couronnés  et  iam- 
passés  (for,  vne  étoile  d'azur  au  cceur  pour 
brisure.  Son  sceau  est  donné  par  M.  Hucher  dans 
as  Monuments  de  la  Sarthe. 
fiibl.  d'Ang.,  Mrs.  1067,  p.  24.  -  Br.  de  Tartif. .  U  Tri- 
*Ui,  Mm-STI,  p.  499 et  Sll  -Montlaocon,  i.  III,  pl.69, 
p.  155.  —  Bloraier-Lan^lois,  Angers  et  le  dép^t  tement  de 
Mâinê^et- Loire,  t.  I.,p.208.  — D.  Pio\m»Hi*toire du  dioe. 
in  Mans.  —  Hucher,  Monum.  de  la  Sarthe,  p.  471,173  et 
ils.  —  Dom  BéUncourt. 

Beaovaii  (Jean  de),  troisième  fils  de  Ber- 
trand de  Beauvau,  baron  de  Précigné,  sénéchal 
d'Anjou,  et  de  Jeanne  de  la  Tourlandry,  fut 
pourvu,  à  peine  âgé  de  15  ans  (6  mai  It39),  de 
la  prébende  canoniale  que  laissait  vacante  la  no- 
mination de  Jean  Michel  à  Tèvêché  d'Angers.  Il  fut 
oommé  vers  le  même  temps  par  le  pape  adminis- 
trateur perpétuel  de  l'église  d'Arles  ctderabbaye 
de  Montmajour^  dont  il  délégua ,  sans  y  aller  jamais 
Toir,  les  revenus  et  le  service  spirituel  àTévéque 
deTibériade,  Robert,  puis  en  1446  chanoine  de 
Técli^e  de  Paris.  Au  décès  de  Jean  Michel,  le 
roi  recommanda  par  lettres  du  1S>  octobre  1447 
Jean  de  Beanvau  au  choix  du  chapitre  d'Angers  ; 
mais  pour  faire  cesser  la  brigue  permanente  de 
Guillaume  d'Estouteville,  V.  Michel  (Jean)  et  se 
concilier  l'esprit  du  pape,  l'élection  du  nouvel 
évéque  fut  présentée  sous  des  réserves  très  étroites 
SQ  Saint-Siège,  qui  accorda  les  bulles  le  30  dé- 
cembre de  la  même  année.  Beauvau  prit  posses- 
sion par  procureur  le  12  février  1448.  Son  ordi- 
wtion  épiscopale,  différée  sans  doute  jusqu'à  son 
^i^trée  dâns^  les  ordres,  n'eut  lieu  que  le  30  dé- 
^bre  1450,  et  sa  réception  solennelle  à  Angers 
^%  septembre  1451.  Le  4  avril  1456  il  assistait 


i  Venise  à  la  levée  dn  corps  de  St  Vioeent  Ferrier, 
Dès  le  début  du  règne  de  Louis  XI,  il  conduisit  à 
Rome  l'ambassade  chargée  de  présenter  au  Sou 
verain  Pontife  les  hommages  du  nouveau  roi.  I 
en  rapporta  pour  son  diocèse  une  bulle  d'exemp- 
tion qui  détachait  le  clergé  et  le  peuple  de  la  ju- 
ridiction du  métropolitain  de  Tours  et  l'attribuait 
directement  au  pape.  Mais  les  protestations  qu'elle 
souleva  de  toutes  parts  lui  en  fit  solliciter  par 
lui-même  la  révocation  qui  fut  prononcée  la  même 
année  (1462).  C'est  un  des  premiers  indices  des 
difficultés  qu'éprouvait  depuis  quelques  temps  Té- 
vêque  dans  ses  relations  avec  son  Chapitre  et  leur 
supérieur  commun,  l'archevêque  de  TouM.  La 
confusion  des  privilèges,  des  prérogatires,  des 
intérêts  contraires  se  prétait  à  perpétuer  les  que- 
relles. Beauvau,  ayant  fait  arrêter  dans  sa  prison 
un  des  chapelains  du  Chapitre,  les  chanoines  en 
appelèrent  à  leur  métropolitain,  qui,  sur  le  refas 
de  ré  vêque  d'accepter  l'appel,  l'excommunia  (13  no- 
vembre 1465).  Le  Chapitre,  après  diverses  tenta- 
tives de  rapprochement,  poursuirit  l'exécution  de 
ces  sentences,  en  refusant  de  l'assister  dans  le 
service  de  l'église  et  en  s'attribuant  la  disposition 
des  bénéfices,  comme  pendant  une  vacance  du 
siège.  Les  négociations  n'étaient  cependant  pas 
rompues  et  promettaient  d'aboutir  mieux,  quand 
un  bref  du  pape  Paul  II  (5  juin  1467)  fnt  lu  en 
Chapitre  qui  déclara  Jean  de  Beauvau  convaincu 
d'avoir  enfreint  les  saints  canons,  résisté  an  Saint- 
Siège  et  d'être  publiquement  diffamé  par  d'im-' 
pardonnables  forfaits.  Il  le  proclamait  déchu  de 
tous  ses  bénéfices  avec  ordre  de  se  retirer  dans 
l'abbaye  de  la  Chaise- Dieu  et  nommait  i  sa  place 
son  protégé,  Tévêque  d'Évreux,  JeanBalue  (V.  ce 
nom).  Des  lettres  royaux  du  24  juin,  lues  en  Cha- 
pitre le  29,  approuvèrent  cette  déposition.  Bean- 
yau  se  réfugia  en  Bretagne  d'abord,  dit-on,  puis 
auprès  de  Charles,  duc  de  Berry,  depuis  duc 
d'Aquitaine,  qui  se  l'attacha  à  titre  de  chancelier. 
Deux  ans  à  peine  passés,  son  successeur  encourait 
à  son  tour  l'animad version  royale  et  Louis  XI, 
pressé  par  son  frère  Charles,  rendait  à  Beauvau 
tous  droits  actifs  sur  le  temporel  de  l'évêché 
d'Angers  (13  octobre  1469).  Beauvau  prétendit 
recouvrer  tout  À  la  fois  ses  pouvoirs  ecclésias- 
tiques; mais  le  Chapitre  qui  d'abord  semblait 
disposé  à  les  lui  reconnaître,  lui  résista  avec  dé- 
cision, soutenu  par  des  mandements  exprès  de 
l'archevêque  et  du  pape.  Le  roi  lui-même,  que 
ses  intérêts  politiques  amenaientsouvent  en  Anjou, 
déclara,  au  contraire,  ce  semble,  de  prétentions 
antérieures,  qu'il  n'avait  entendu  en  rien  attenter 
aux  prérogatives  spirituelles  des  chefs  de  son 
église.  Ces  luttes  intestines,  qui  troublaient  de- 
puis trop  longtemps  la  province,  furent  enfin  apai- 
sées par  des  bulles  du  pape  {iO  mars  1476)  qui 
relevaient  Jean  de  Beauvau  de  toutes  les  peines 
par  lui  encourues,  approuvant  tout  ce  qu'il  avait 
pu  faire  depuis  sa  destitution,  et  lui  confiaient, 
<f  à  titre  d'évêque  dans  l'Église  universelle  »  l'ad- 
ministration temporelle  et  spirituelle  du  diocèse 
pendant  la  détention  de  Balue.  Il  les  présenta 
lui-même  à  Angers  le  28  mars.  Les  discussions 
menaçaient  encore  de  renaître  pour  des  irrégula^ 


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rites  de  dépenses  et  des  arriérés  de  dettes.  Beauvau 
mourut  à  temps  le  23  avril  1479,  àÉvenUrd.  à 
peine  âgé  de  55  ans.  Il  fut  enterré  dans  la  cha- 
pelle des  Évéques  puis  transféré  dans  celle  des 
Chevaliers   et  enfin  près  la  porte  du  Chapitre. 
«  En  la  face  de  son  tombeau  fait  en  forme  d'au- 
«  tel,  7  a  quatre  petits  reliefs  d'hermites  ou  ana- 
«  corettes  ;  pareillement,  à  chacque  costé,  y  en  a 
«  un  ;  sur  la  lame  de  ce  tombeau  est  gravé  l'image 
«  d'une  Mort  ayant  la  mittre  en  la  teste  et  la  crosse 
«  en  la  main  gauche.  »  Il  fut  détruit  en  1699,  sans 
que  la  sépulture  ait  été  fouillée.  Bruneau  de  Tar- 
tifume,  qui  le  décrit  ainsi,  donne  en  même  t«mps 
un  dessin  des  bas-reliefs^  tandis  que  Gaigniëres 
a  reproduit  Timage  de  la  surface.  Autour  de  cette 
figure  gravée  sur  la  tombe  se  lisait  Tépitaphe  de 
i'évéque,  où  Ton  rappelait  combien  il  excellait  en 
toutes  sciences  et  belles-lettres  et  la  beauté  même 
de  son  visage  éclairé  de  son  vif  esprit.  Un  des  deux 
tableaux  placés  au-dessus  de  sa  tombe  représentait 
le  système  du  monde  d'après  Copernic.  On  peut  voir 
dans  ces  quelques  mots  et  dans  cette  image  une  al- 
lusion directe  aux  ouvrages  litt.^raires  de  ce  prélat 
qu'aucun  de  se<i  biographes  n'a  jusqu'à  présent  ni 
signalés  ni  connus.  La  Bibliothèque  Nationale  en 
possède  un  beau  manuscrit  (Mss.  franc.   7094) 
grand  in-4o,  relié  autrefois  en  Yeloura  cramoisi 
sur  bois,  avec  miniatures  et  initiales  peintes,  qui 
a  longtemps  fait  partie  de  la  bibliothèque  de  Fon- 
tainebleau. Il  a  pour  titre  :   Traité  de  ta  figure 
et  image  du  M  onde  ^  et  a  été  rédigé  pour  le  roi 
Eouls  XI  dont  la  première  lettre  initiale  contient 
l'écu  royal  aux  fleurs  de  lys  d'or.  «  £t  pour  ce 
«  que  nature  humaine,  dit  l'auteur,  tous  jours 
«  esjouistdes  nouvellelés,  à  ceste cause  moy  Jehan 
«  de  Beauvau.  évesque  d'Angiers,  combienque je 
«  soye  moins  digne  en  la  science  d*&stronomie, 
<  labourant  estudieusement  par  longtemps  et  con- 
«  sidérant  la  fragilité  humaine,  qui  se  occupe  en 
«  divers  affaires  de  ce  monde,  j*ay  translaté  ce 
«  livre  de  la  figure  et  de  Tymaige  du  monde  en- 
tt  moyen  stille,  de  latin  en  français,  suivant  astro- 
«  nomie  et  les  ystoires  ;  lequel  ay  translaté  à  la 
«  louange  de  Dieu  et  de  ses  merveilleuses  œuvres 
€t  et  ausaluset  récréation  de  très  chrestien  prince 
«  et  très  excellent  seigneur  Loys,  par  la  grâce  de 
«  Dieu  roy  de  France,  auquel  j'ay  espécialement 
«  adressé  ce  livre,  afin  que  souventes  fois  après 
«  qu'il  sera  ennuyé  es  labeurs  et  divers  affaires 
«  de  ce  monde,  en  lisant  ou  escoutant  ce  livre 
tt  sente  aucun  repos  et  consolation  »  — .  Il  traite 
'  dans  la  première  partie  de  la  création  du  monde; 
dans  la  seconde,  de  la  division  de  la  terre;  dans 
la  troisième  et  dernière,  de  la  sphère,  surtout  au 
point  de  vue  de  l'astrologie  judiciaire.  L'auteur 
lui-même  atteste    qu'il  acheva  son  ouvrage    le 
31  mars  1479,  c'est-à-dire  vingt-trois  jours  avant 
sa  mort.  Un  autre  manuscrit  de  la  bibliothèque  de 
Clermont  (in-4o  parch.  du  xvi«  s.,  n«  446)  contient 
de  lui  une  version  française  de  la  traduction  latine 
faite  par  un  de  ses  contemporains,  François  Phi- 
lelphe,  du  discours  de  Dion  Chrysostôme  sur  la 
guerre  de  Troie.  Le  catalogue  du  même  dépôtlui 
attribue  aussi  la  traduction  en  prose  d'un  Volu" 
craire  et  d'un  Lapidaire^  espèces  d'encyclopé- 


dies populaires,  versifiées  par  Guillaume  Osmont, 
poète  normand  du  xni«  s.,  sur  l'histoire  des  oi- 
seaux et  des  pierres.  Aucun  de  cas  travaux  n'a, 
que  je  sache,  jamais  été  imprimé  et  ne  paraît  y 
avoir  perdu.  Ils  attestent  au  moins  chexTéréque 
cette  préoccupation  et  ce  goût  des  lettres  qui 
semble,  comme  la  beauté  physique,  héréditaire 
dans  la  famille  de  Beauvau  d'Anjou.  —  Le  ma- 
nuscrit latin  18.338  de  la  Bibliothèque  Nationale 
est  un  traité  en  l'honneur  du  duc  de  Guyenne 
dédié  par  Martin  Girard  à  notre  évêque. 

Biblioth.  ri'Ang.,  Mk.  633-629.—  Br.  de  Tartif  An^n. 
Mm  871,  p.  39.  -  GaiRnières,  llsf ,  d'Oiford,  t.  VU,  p.  469. 
-  Paolin  Pari*.  C«t«/.  des  Mss.fvnçaù,  t.  V,p.  «94. ~ 
Catnl  de  la  Bibliothèque  d»  Clermont,  p.  463.  —  Répert, 
archéil.  de  l'Anjou,  4863,  p.  Î77  i79.  —  Gatt.  Ckrist  — 
Brosner.lisfl.  656.  p.  829  —  Uboreau,  t  If,  p.  135;  t.  III, 
p.  47.  -  Aev.  ^Anjou,  4857,  t.  L  p.  45. 

BeaaTaa  {Bertrand  de),  comte  de  PoUcastro. 
par  son  testament  dicté  à  Paris  le  16  juillet  1480 
ordonna  en  l'église  des  Augustins  d'Angers  •  estre 
faicte  une  chapelle  à  l'entrée  à  main  destre  », 
voûiée  en  pierre,  avec  un  Saint- Sépulcre  et  deux 
statues  de  St  Sébastien  et  de  Ste  Barbe. 

Areh.  de  M.-el-L.  E  4609. 

Beauvau  {Charles  Louit-Jean-Vincent^  mar- 
quis de),  seigneur  de  la  Séguinière,  de  Saint- 
André-de-la-Marche,  de  Sainte-Mélaine  et  de  la 
Treille,  né  en  1744,  fut  élevé  à  Vannes,  puis  au 
collège  de  Loui vie-Grand  sous  la  direction  du 
maréchal  son  oncle  qui  l'avait  adopté  et  le  desti- 
nait pour  époux  à  sa  fille.  Mousquetaire  à  18  ans, 
puis  garde-du-corps  du  roi  Stanislas,  il  débuta 
par  une  amourette  bruyante  avec  la  fille  d*iin 
bourgeois  de  Paris,  M'^*  Lemaistre,  qa*il  enleva 
et  fit  entrer  à  la  Comédie  Italienne.  C'était  une 
première  passion,  «  à  laquelle  vingt  ans  après, 
«  disait-il,  il  ne  pensait  pas  encore  sans  émotion  » 
et  que  partageait  si  bien  la  jeune  fille  qu'elle  re- 
fusa d'aeceptcr  une  donation  de  18.000  livres,  que 
lui  avait  signée  son  amant  et  que  réclamèrent 
seulement  ses  héritiers.  Enfermé  à  la  requête  de 
sa  famille  dans  une  prison  d'état,  Beauvau  y  resta 
seulement  six  mois  et  au  sortir  quitta  l'armée  de 
terre  et  était  officier  des  vaisseaux  du  roi  quand, 
en  1770,  à  Tâge  de  26  ans,  il  épousa  sa  cousine 
germaine,  W^^  Le  Sénéchal  Garcado  de  Molac« 
«  Une  dissonance  de  caractère  peu  commune  ne 
«  rendit  pas  cette  union  heureuse  •.  Il  se  réfugia 
dans  la  liberté  des  voyages  et  en  fin  de  compte 
sollicita  son  embarquement,  sans  antre  but  que 
d'aller  loin.  Il  fut  placé  en  1776  sur  le  Sersn, 
hors  tour,  à  destination  de  Port-au-Prince.  Il  y 
tomba  mal&de  dès  son  arrivée  et  y  fut  laissé  chec 
la  vicomtesse  Le  Sénéchal,  sa  parente,  par  le 
navire  qui  partait  en  croisière.  Sur  le  vu  d*un  faux 
extrait  mortuaire  de  sa  première  femme,  qui  lui 
fut  adressé  de  France,  il  se  remaria,  à  peine 
guéri,  le  30  mai  1777,  avec  M^i*  de  MarseiUan- 
Comminges,  âgée  de  19  ans,  une  des  plus  riches 
héritières  de  St-Domingue,  dont  l'éducation  s*étaii 
achevée  à  Tours  et  à  Paris.  Washington,  soa  pa- 
rent par  cette  alliance,  lui  offrit  alors  le  comman- 
dement d'une  frégate  ;  mais  il  refusa.  Des  avis 
lui  étaient  venus  que  sa  première  femme  vivait 
encore.  Il  voulut  rentrer  en  France  pour  assurer 


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n  position  ou  se  justifier.  A  peine  abordait-il  au 
Havre  le  27  septembre  i777,  avec  sa  jeune  femme 
déjà  mère,  qu'il  fut  appréhendé  an  corps,  enfermé 
à  PArsenai,  puis  au  Mont-St-Michel  II  parvint  à 
s'éraderet  se  réfugia  à  Angers.au  couvent  des  Au- 
giisdns,maison  fondée  et  enrichie  par  ses  ancêtres. 
L'asile  fut  violé.  Arrêté  le  20noTembref  enfermé  au 
château,  le  prisonnier  adressa  à  Topinion  publique 
et  à  la  justice  un  vif  appel  dans  un  Mémoire  qui, 
(  accueilli  avec  une  avidité  incroyable  «  dut  être 
immédiatement  réimprimé  et  produisit  un^ émo- 
tion extraordinaire  {1777,  sans  lieu  ni  nom  d'impri- 
meur, in-8»  de 23  p.,  —et  2*  éd.,  Angers,  veuve 
Dnbé,  1777,  petit  in-8«  de  69  p.).  Le  3  décembre 
Bcauvau  fut  transféré  à  Vincennes,  puis  à  la  Bas- 
tille où  il  resta  enfermé  six  ans.  En  vain  deman- 
dait-il à  être  jugé  et  produisit-il  des  preuves  qui 
semblent  encore  attester  sa  bonne  foi.  Sur  de 
simples  interrogatoires  du  prisonnier,  un  arrêt  du 
Parlement  de  la  fin  de  1779  cassa  le  second  ma- 
liage,  en  déclarant  pourtant  légitime  la  fille  qui 
en  était  née,  et  en  accordant  40,000  livres  d'in- 
demnité à  la  jeune  mère,  qui  les  refusa  avec  di- 
gnité. Quelques  mois  auparavant,  une  sentence  du 
Piésidial  d'Angers  du  16  mars  1778  avait  déclaré 
Beauvau  interdit  comme  furieux,  imbécile  et  pro- 
digue. Un  des^iefs  allégués  était  son  application 
aux  sciences,  surtout  à  la  chimie,  qu'on  prétendait 
Im  avoir  dérangé  la  tête.  Il  avouait  dans  son  in- 
terrogatoire s'être  occupé  de  chimie  et  de  phy- 
si^e  mais  seulement  «  relativement  au  service 
de  la  marine  »,  et  pour  prouver  qu*il  n'en  avait 
pas  la  tête  affectée  il  renvoyait  aux  journaux, 
surtout  au  Journal  encyclopédique  et  aux  mé- 
moires qu'il  y  avait  donnés  sur  la  conservation 
des  navires,  le  perfectionnement  de  l'artillerie, 
lliygiène  des  marins  et  autres  questions  où  il 
aiaii  fait  intervenir  ses  connaissances  de  physique 
et  de  chinûe.  Après  six  ans  de  captivité  il  dut,  le 
19  décembre  1786,  sa  liberté  à  l'intervention  du 
bvoQ  de  Breteuil  ;  encore  Beauvau  n'obtint-il 
l'ordre  du  roi  qui  l'exilait  à  sa  terre  de  la  Treille, 
prèsCholet.  qu'en  signant  la  promesse  «  de  secon- 
daire mieux  et  de  s'en  rapportera  ses  curateurs 
lunoraires  ».  Il  fut  autorisé  cependant  à  venir  à 
Angers  poursuivre  la  main-levée  de  son  interdit. 
Lemémoire  qu'il  publia  à  cette  occasion  (in-4*,  An- 
gerSfMame,  47  p.), et  d'où  sont  tirés  ces  principaux 
détails,  fut  accueilli,  comme  le  précédent,  avec 
one  avidité  extrême.  L'un  et  l'autre  avaient  été 
r^géspar  l'avocat  Delaunay  et  l'abbé  Rangeard 
et  témoignent  par  une  accumulation  de  faits  et 
d'arguments  précis,  qui  soulevèrent  l'opinion,  de 
quels  excès  de  pouvoirs  et  de  quelles  intrigues 
icnr noble  client  avait  été  victime.  Beauvau,  pour 
<léoioiitrer  mieux  qu'il  n'était  ni  fou  ni  imbécile, 
obtint  de  plaider  lui-même  sa  cause,  et  par  sen- 
Kocedn  12  janvier  1788  fut  relevé  de  son  inter- 
<iiction.  Son  goût  pour  l'étude  le  fit  s'otfrir  à 
TAssemblée  de  la  noblesse,  qui  accueillit  son  zèle 
kvec  empressement,  pour  dresser  une  histoire  de 
^Wredu  Croissant,  qui  devait  être  déposée  dans 
^  archives  (21  mars  1789).  On  peut  croire  sans 
P^  que  cet  esprit  éclairé  par  la  persécution 
Mcneillit  avecempressementle  grand  soulèvement 


de  1789,  dirigé  contre  ces  abus  dont  il  avait  subi 
les  violences.  Il  prit  une  pari  active  au  mouve* 
ment  et  s'adressa  à  l'opinion  par  un  Avis  nu 
TierS'Etat,  petit  écrit  de  12  pages  (in- 12,  sans 
lieu  ni  date),  emoreint  d'une  haute  et  calme  rai- 
son et  de  cet  amour  de  la  liberté  dont  battaient 
alors  tous  les  cœurs.  Il  y  demande  en  bon  style 
la  répartition  égale  de  l'impôt,  mais  avant  tout  la 
reconnaissance  de  la  dette  immense  accumulée  par 
les  siècles  et  qui  doit  devenir  nationale,  la  distinc- 
tion du  trésor  royal,  mis  à  la  disposition  arbitraire 
du  souverain,  et  du  trésor  public,  rendu  inacces- 
sible aux  fantaisies  du  bon  plaisir,  la  périodicité 
triennale  des  États,  une  loi  d'Habeas  corpvs^ 
garantie  du  citoyen,  l'inamovibilité  de  la  magis- 
trature, la  simplification  du  Code,  la  suppression 
des  abus  du  fisc  et  des  greffes  ;  —  et  aussi  que  le 
clergé  ne  forme  plus  un  corps  mais  rentre,  en 
perdant  ses  privilèges  propres  et  ses  biens  im- 
menses, dans  le  peuple  et  dans  la  noblesse.  Dans 
un  autre  opuscule,  il  propose  un  Projet  de  mi- 
lice  nationale  (in-8*  de  4  pages,  Angers,  1789), 
qui  organisait  par  paroisse  une  sorte  de  landwer, 
instruite  et  exercée  sur  place  par  des  officiers  à 
la  nomination  des  Etats  ou  généraux  ou  provin- 
ciaux et  qui  ne  quitterait  ses  foyers  que  pour  ré- 
pondre à  des  nécessités  de  l'Etat.  Dans  un  autre, 
ordred'idées,  il  soumit  à  l'Assemblée  des  électeurs 
un  projet  pour  la  réforme  des  finances  départe- 
mentales qui  consistait  à  enlever  la  concentration 
et  le  maniement  des  fonds  aux  mains  d'un  rece- 
veur général  età  en  répartir  la  recette  entre  quatre 
commis  {Projet  présenté  par  M.  de  Beauvau. 
Angers,  Pavie,  1790,  in-8«  de  8  p.).  Dès  les  pre- 
mières heures  des  dangers  publics  il  fut  élu 
(16  juin  1790)  pour  la  charge  périlleu.He  de  pro- 
cureur-syndic du  district  de  Cholet,  où  ses  pro- 
priétés lui  assuraient  une  influence  hautement 
reconnue  et  dont  il  présida  la  première  assemblée 
électorale.  11  s'acquitta  de  ses  fonctions  que  les 
événements  inattendus  allaient  placer  en  pleine 
mêlée,  avec  une  fermeté  d'esprit  et  une  honnêteté 
de  conscience  pour  laquelle  il  faut  témoigner 
contre  les  injures  sans  nom  des  partis,  acharnés 
contre  sa  mémoire.  Le  Journal  du  Département ^ 
rédigé  par  des  Amis  de  la  Constitution,  publie 
de  lui  à  cette  époque  un  remarquable  travail 
sur  l'histoire  et  les  moyens  de  soutenir  et  de 
développer  l'industrie  et  l'agriculture  de  Cholet. 
Avec  une  machine  d'Arkvet  à  200  fils  et  une 
Mould-Jenny,  il  se  faisait  fort  de  créer  un  atelier 
de  charité  qui  donnerait  de  l'ouvrage  à  tout  ve- 
nant (30  mars  1791).  -  Dans  les  numéros  sui- 
vants c'est  l'Acte  de  navigation  qui  l'occupe,  en 
homme  rompu  aux  questions  de  commerce  et  de 
finance  ;  et  ces  divers  travaui  attestent  assez  par 
combien  d'études  et  de  réflexions  il  s'était  préparé 
à  ses  nouveaux  devoirs.  Ses  lettres  le  montrent  de 
même  plein  de  calme,  de  raison,  d'autorité  au 
milieu  du  foyer  le  plus  ardent  de  la  contre-révo- 
lution envahissante.  Il  déteste  «  le  fanatisme  et  les 
fanatiques  »  qui  spéculent  sur  l'aveuglement  des 
populations  ;  il  résiste  de  son  mieux  aux  muni- 
cipalités ignaresqui  l'entourent,  et  pourtant,  l'oc- 
casion venue,  il  plaide  avec  chaleur  la  cause  des 


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PenilUnts  de  Bellefontalne,  exalte  U  Tcrtu  de 
leurs  aumônef  :  «  C'est  la  justice  et  l'honneur, 
écrit-il,  qui  plaident  pour  la  bienfaisance  et  le 
mérite  »  (20  septembre  1790).  A  la  première  prise 
d*armes,Ghoietfut  abordé  par  les  Vendéens, Cathe- 
lineau  en  tête.  Sans  attendre  à  délibérer.  Beauvau 
suivi  de  deux  pièces  de  canon  marcha  à  l'ennemi 
et  l'attaqua  à  la  tête  des  grenadiers.  Deux  balles 
le  couchèrent  à  terre,  où  pendant  deux  heures  il 
trslna  son  agonie  sous  les  insuites  des  paysans, 
puis  abandonné  dans  la  solitude,  par  une  pluie 
battante,  au  pied  d'un  Calvaire  (14  mars  1793). 
Savary,  Ouêrrês  det  Vendéens,  1. 1,  p.  71  —  fierthe  de 
Boorniseaai ,  1. 1,  p.3U.  —  Mémoirec  jndiciaires  et  joar- 
nau  da  temps.  —  Arch.  de  ll.-et-L. 

Beaovaa  {Eugène  de).  —  Quelque  temps  après 
la  mort  du  marquis  de  Beauvau,  sa  première 
femme,  de  Carcado-Molac,  épousait  en  secondes 
noces  un  sieur  Ledet,  de  vingt  anb  plus  jeune 
qu'elle,  soldat  alors  .dans  les  colonnes  mobiles, 
plus  tard  avoué,  et  qu'elle  suivit  dans  les  camps. 
Le  fils  qu'elle  avait  eu  du  marquis,  Charies-Just- 
Louis-Ëugène,  né  au  château  de  la  Treille  le 
15  juillet  1774^élève  d'abord  au  collège  de  Vannes, 
puis  à  Paris  au  collège  du  Plessis  (1784)»  avait 
été  envoyé  en  1786  à  l'Ecole  royale  de  marine,  k 
Vannes,  d'où  sa  faible  santé  l'avait  fait  rappeler 
par  son  père  et  mettre  dans  un  pensionnat  à 
Nantes.  Il  y  était  mort  le  9  février  1789.  -  La 
seconde  femme  du  marquis,  M'*«  de  Marseiilan, 
retourna  en  Amérique,  laissant  sa  fille  Sophie- 
Victoire-Reine  de  Beauvau  aux  Visitandines  de 
Nantes,  d*où  les  événements  de  la  Révolution  la 
firent  conduire  au  pensionnat  Demange,à  Poitiers. 
Encore  écolière,  elle  figurait  en  17.^  dans  une  des 
fêtes  publiques,  comme  déesse  de  la  Raison,  et 
en  descendant  du  char  triomphal  demandait  un 
époux,  qu'elle  désignait  elle-même,  Henri  Roland, 
fils  d'un  médecin,  neveu  de  ses  institutrices.  Elle 
était  déjà  séparée  de  lui  quand  la  loi  du  divorce 
lui  permit  de  se  dégager  absolument  (9  frimaire 
an  VIII).  Elle  devait  se  remarier  plus  tard  avec 
le  fils  de  l'entrepreneur  des  tabacs  de  Cholet,  et 
vivait  au  château  de  la  Treille,  lorsqu'elle  apprit 
Texistence  dans  les  rangs  des  Vendéens  d'un  jeune 
homme  Charles-Eugène,  arrivé  récemment  de  la 
Martinique,et  que  les  paysans  et  les  gentilshommes 
avaient  reconnu  tout  d'abord,  comme  il  s'annonçait 
pour  le  fils  du  marquis  de  Beauvau,  décédé  depuis 
près  de  dix  ans.  Brave  entre  tons,  d'une  adresse  et 
d*une  audace  extraordinaires,  élégant,  de  grandes 
manières  et  d'instruction,  il  s'étaii  diititigué  dès 
les  premiers  jours  aux  côtés  de  Cadoudal,  où 
deux  blessures  graves  l'avaient  mis  hors  de  com- 
bat, puis  attaché  iTétat-majorde  Charette,  avait 
été  blessé  de  nouveau  au  combat  des  Quatre- 
Chemins  et  servait  alors  sous  d'Autichamp.  Une 
entrevue  eut  lieu  à  sa  demande,  avec  sa  mère  et 
sa  sœur,  au  moulin  de  la  Cour,  près  la  Séguinière, 
en  juillet  1799.  Sa  mère,  ardente  républicaine,  le 
reconnut  mal,  l'accueillit  froidement,  et  en  fin  de 
compte  l'abandonna  à  son  malheureux  sort  sur  son 
refus  de  passera  la  cause  des  Bleus.  Sa  sœur  lui  fit 
fête  tout  d'abord,  lui  témoignad**  ses  sentiments  de 
famille  et  à  plusieurs  reprises  l'avertit  sous  main 


de  marches  ou  d'embuscades  républicaines  tentées 
contre  le  hardi  partisan.  L'aventurier  fit  seulement 
sa  soumission  à  Angers  en  janvier  1800;  deux  mois 
après  il  se  trouvait  avec  Cadoudal,  à  Vannes. 
Arrêté  le  30  juillet  1801,  à  Saumur,  avec  le  comte 
Dumas  de  Ligné,  pour  tentative  d'embauchage,  il 
sut  se  faire  passer  pour  fou  et  fut  renvoyé  au 
Dépôt  de  mendicité  de  Poitiers  d'où  il  s'évada  le 
29  août  1802.  Son  jugement  fut  alors  repris  par 
1^  tribunal  de  Maine-et-Loire,  qui  condamna 
par  contumace  à  la  peine  de  mort,  «  comme  em- 
baucheur»  (21  nivôse  an  XI),  «  l'individu  disant 
se  nommer  Louis  Laroche  dit  Beauvau,  dit  Laiour, 
dit  Charles,  dit  Monsieur  Leduc,né  à  St-Domingue 
âgé  de  3ô  ans,  sans  profession,  sans  domicile, 
ex-chouan  ».  Il  passa  tout  le  temps  de  l'Empire 
en  Angleterre,^  la  solde  du  gouvernement,  comme 
officier  supérieur  royaliste,  sauf  en  1805  qu'il  fit, 
dit-on,  une  tournée  en  France,  en  dépistant  la 
police  avertie.  Le  4  mai  1814  il  y  revint  et  une 
lettre  du  général  Sapioaud  l'autorisa,  an  nom  du 
roi,  à  porter  l'uniiorme  et  le  titre  de  maréchal- 
de-camp.  L'ambition  lui  reprit  alors  de  rentrer 
en  possession  des  biens  du  marquis  de  Beauvau 
dont  on  ne  lui  contestait  plus  le  nom .  Mais  les 
Cent -jours  étaient  venus.  Rendu  des  premiers  au 
rendez -vous  de  la  Vendée,  il  tomba  à  la  Roche- 
Servière,  frappé  de  deux  balles,  au  moment  où, 
pour  entraîner  une  paroisse,  il  s'élançait  le  dra- 
peau en  main  et  s'obstinait,  le  corpH  traversé 
de  part  en  part,  à  rester  au  feu,  excitant  l'admi- 
ration des  plus  braves.  Alité  pendant  trois  mois, 
il  fut  inscrit  sur  les  contrôles  de  l'armée  comme 
colonel  de  cavalerie,  avec  la  décoration  de  Saint- 
Louis  et  une  solde  de  retraite  de  2,400  livres.  Le 
11  mars  1816  un  exploit  d'huissier  revendiqua  en 
son  nom  la  propriété  de  la  terre  de  la  Treille  ;  mais 
l'affaire  ainsi  engagée,  le  prétendant  trouva  devant 
lui  non  seulement  sa  sœur  remariée  et  qui  le  reniait 
alors  hautement  mais  saprétendueroère  etleprinoe 
de  Beauvau,  intervenant  dans  l'action  en  vertu 
d'un  arrêt  du  22  août  1818.  «  Si  le  procès  du  brave 
Eugène  était  jugé  par  les  Vendéens,  écrit  M.  de 
Sapinaud,  ses  désirs  seraient  bientôt  réaliaés  •  ; 
mais  un  jugement  par  défaut  du  6  avril  1819, 
frappé  bientôt  d'opposition,  débouta  le  deman- 
deur de  ses  prétentions.  Un  nouvel  arrêt  du  Tri-; 
bunal  civil  du- 23  mai  1820  confirmant  lui  interdii^ 
de  porter  le  nom  de  Beauvau,  dont  il  ne  prouvait, 
pas  la  possession  constante,  spécialement  d&i 
1789  â  1794.  La  Cour  royale  d'Angers,  récusé« 
par  le  demandeur  pour  cause  de  suspicion  lé-^ 
gitime  mais  maintenue  par  la  Cour  de  Cassation 
(26  décembre  1820)  en  possession  de  la  cause, 
confirma  de  nouveau,  comme  fit  enfin  en  dernier^ 
ressort  la  Cour  de  Cassation  elle-même  (mai  1S25}, 
Ainsi  débouté  sans  recours,  Tex  chouan  continua . 
à  vivre  en  Anjou  et  est  mort  dans  la  misère  â 
Angers  même,  vers  1850. 

Mémoires  jadiciaires.  —  Moniteur  desli  nan  1817  ^t 
iiaoùt  itgïL  —  Affiches  d'Angers  du  16  frimaire  aa  X.  - 
De  Sapinaud,  Voyage  en  Vendée,  à  la  suite  des  MHnoirts^ 
p.  218  et  S39.  —  De  Romain,  RéeiU  de  ênttqnês  Autt, 
p.  85,  190,  âi8.  -  Noied  partiealieras. 

Beao venais,  f.,  c"»»  du  Lion-ff  Angers,  — 
Beaubenait  (Cass.)r 


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Beaaverger»  1.,  c^  de  Canienny^Epinard, 

iMvrerger.f.,  c"«  de  Fe7ieu,1633(Et.-C.). 

leaaverger»  c"*  de  Lasse^  ancienne  métairie 
détruite  au  xyiu*  s.  et  dont  les  terres  furent  réu- 
nies au  domaine  de  Boislanfray. 

leanverger,  f..  c°*  de  Marans.  —  Ancien 
domaine  de  la  famille  Tripier.  —  En  est  sieur 
messire  René  Tripier,  chevalier,  1655,  René  Tri- 
pier, écuyer,  1728  (E  4071). 

Beaa-Villace  (le),  vill.,  c^ode  Turquant, 

BeftBvIlUers  de  Saliit-AI|^ao  {Anne- 
Catherine  de),  fille  du  duc  François  de  Beau- 
TÎUiers  et  d'Antoinette  Serrient  de  Montigny,  suc- 
céda le  l*r  arril  1684  comme  abbesse  de  Nyoiseau 
à  François  de  Bretagne.  EUle  était  alors  bernar- 
dine au  couvent  de  St-Âignan  lës-Tours  et  n'ob- 
tint ses  bulles  de  changement  d'ordre  qu'en  jan- 
vier I6fô.  Dos  le  9  mai  suivant  elle  entra  comme 
simple  religieuse  dans  sa  nouvelle  abbaye,  reçut 
l'habit  de  Saint- Benoît  le  15  octobre  1686  et  prit 
possession  de  sa  charge  le  5  avril  1687.  Quelques 
jours  après  elle  posait  la  première  pierre  du  clo- 
cher neuf  de  Nyoiseau  qui  fut  achevé  le  20  dé- 
cembre delà  même  année  ;  en  1693  elle  fit  élever 
dans  un  coin  du  jardin  une  grotte  en  coquillages, 
qoi  dans  le  temps  passait  pour  une  merveille.  — 
Elle  mourut  le  28  mai  1700  et  fut  remplacée  par 
Madeleine  de  Razilly. 

Kn.  4'ÀHJou,  1755,  t.  II,  p.  91. 

Bemo^inerie  (la),  f.,  c"»  de  St-Barthélemy 
(Cass.). 

Aeowvol*.  —  V.  Beauvais, 

Beaavolii  {Charles-Paix  &e)^  naquit  le  26  août 
1797,  à  Seiches,  le  jour  du  traité  de  Léoben  que 
rappelle  un  de  ses  prénoms.  Il  fut  reçu  le  30 sep- 
tembre 1820,  au  Mans,  officier  de  santé,  exerça 
quelque  temps  à  ce  titre  au  Lourouz,puis  vint  s'éta- 
blir à  Seiches  où  il  est  mort  le  17  janvier  1864.  Il 
n'était  plus  depuis  longtemps  occupé  que  d'agricul- 
ture et  s^éuit  consacré  tout  d'abord  à  la  propaga- 
tion du  mûrier.  Plus  de  10,000  mûriers  avaient  été 
plantés  à  son  imitation  dès  1845dans  son  voisinage 
et  ilavaii  formé  chez  lui  une  véritable  bibliothèque 
«ricicoIe.Puis  la  passion  lui  était  venue  surtout  de 
ws  chères  abeilles.  Son  Guide  de  V Apiculteur^ 
publié  en  1846  (Angers,  Barassé,  in-l8  réédité  en 
W  et  de  nouveau  en  1851,  en  est  à  sa  6"' édition 
(I^)  et  lui  a  valu  les  plus  honorables  distinctions. 
11  a  publié  encore  I^.s  Petits  Questionneurs  ou 
Cattseries  d'un  père  avec  ses  enfants  (Angers, 
Chalot-Lenoir,  1863.  in-12);  dans  \e^  Mémoires 
àelaSoàélé  industrielle  d'Angers,  dont  il  était 
membre  depuis  le  5  mars  1838,  de  nombreuses 
nwes  sur  l'Apiculture  (1845,  p.  214;  1847. 
p.  242,  ;I29;  1848,  p.  133);  sur  V Education  du 
wr  à  soie  (1842,  p.  75)  1845,  p.  219)  1849. 
P  466;  1851.  p.  235)  1860,  p.  231,  219);surle8 
Irrigations  (1846,  p,  259);  sur  la  Récolte  du 
lin  de  Flandres  (1855,  p.  188);  iur  VEcor- 
^age  du  chêne  (1861,  p.  351;  sur  le  Dystique 
f^rdé  (1862,  p.  253);  sur  la  Culture  du  tur- 
'■  ^  (1838,  p.  218);  sur  d'Anciens  conduits 
\  'mu  souterrains  (1855,  p.  298)  ;  sur  un  Noyer 
Simtetqiie  fl857,  p.  236),  etc.  ;  et  une  Notice 
I  ^nsée  à  la  Scciété  d^agricuUure  de  la  Ro- 


chelle sur  la  Fécondation  de  la  rtine^mère  des 
abeilles  (in-8*  de  8  pages,  la  Rochelle  ;  réim- 
primée à  Angers,  Barassé,  avril  1852).  Il  avait 
aussi  inventé  un  instrument  qu'il  appelle  le  Po- 
Ihydre,  pour  l'arrosage  des  légumes  en  planches 
ou  en  lignes,  dont  le  Journal  (f Indre ^t-Loire 
(10  avril  1858)  donna  la  description  après  les 
expériences  qui  venaient  d'en  être  faites  dans  les 
jardins  de  la  Préfecture.  —  Il  existe  de  lui  un 
médaillon  très  ressemblant,  signé  L.  Chaupe. 

Becitevol*  (de).  —  V.  Chauvincourt  (de). 

BeasYoyer,  chat,  et  f.,  c"«  de  Vi/lebemiert 

—  Ancien  fief  dont  est  sieur  en  1587  Mathurin 
Jusqueau  ;  —  avec  château,  vendu  en  1830  par 
M.  Budan  de  laQodinière  à  M.  Jamet  de  Saumur 
Le  vieux  manoir,  flanqué  de  tours,  a  fait  place  à 
une  belle  maisonneuve,  agrandie  sur  la  face  S.-E. 
vers  1845  de  deux  pavillons  carrés,  puis  d'une 
tour  octogone,  qui  contient  l'escalier  à  deux 
étages,  avec  ouvertures  plein  cintre,  et  terrasse 
au  sommet.  Derrière  s'étendent  de  vastes  servi- 
tudes. —  Dans  l'inondation  de  juin  1856,  l'eau 
monta  à  50  centimètres  au-dessus  du  carrelage 
du  rez-de-chaussée,  à  la  hauteur  de  l'appui  des 
croisées  des  pavillons. 

Besiux-Chênes  (les),  vill..  c"«  du  Voide, 
Besinx-Renards  (les),  f ,  c*«  de  Cantenay^ 
Epinard.  —  Le  lieu,  domaine^  métairie^  etc, 
vulgairement  appelé  Bon- Renard  1542  (E.  331), 

—  Vendue  à  cette  date  par  Jacq.  Treton  et 
Guill.  Barbot  à  Loys  Ménard.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Jean  Hubert  en  1763.  Les  tenanciers  de- 
vaient au  seigneur  de  Cantenay  le  jour  de  la 
St*Jean  une  boule  moyenne  et  un  chapeau  de 
fleurs  haut  de  quatre  doigts,  de  plus  frapper  la 
quintaine,  en  cas  de  mutation  ou  de  mariage. 

Beaox-Solells  (les ,  champ,  c°*  d^  Marti- 
gné'BiHand,  —  La  Boissouleil  1614  (Et.-C). 

Bée....  —  V.  Bég.... 

Bécantiiilère  (la),  ol.,  C**  de  Brion,  dans  le 
haut  du  bour^:,  1758  (Terrier  des  Haies). 

Béeaiatintère  (la),  f.,  c""  du  Louroux-B, 

Béestfd  {Jéhié)t  <  fameux  astrologue  et  ma- 
thématicien »,  demeurait  à  Angers,  si  l'on  veut 
en  croire  le  titre  de  VAimanacli  Angevin  et 
journalier  pour  Vannée  1833,  oit  sont  obser- 
vées les  fêtes  auxquelles  la  jurisdiction  cesse 
au  PalaiS'Royol  d'Angers,  les  fêtes,  voiages, 
et  dévotions.  Ensemble  les  foires,  assemblées 
et  marchez,  qui  se  tiennent  au  pais.  Il  prédit 
aussi  le  changement  de  l'air  jour  par  jour 
(chez  la  veuve  de  Jean  Hubauld,  petit  in-8*  de 
2  feuilles),  avec  son  prétendu  portrait  accosté 
d'un  croissant  de  lune.  Le  même  livret,  pour 
Tannée  suivante,  porte  le  même  titre,  mais  l'au- 
teur, «  fameux  astrologue  et  mathématicien  »  pour 
ne  pas  déchoir,  prend  le  nom  de  «  Zacarie  Leau. 
de  la  paroisse  de  Juigné- sur- Loire  «,  le  portrait 
du  titre  est  remplacé  par  deux  mappemondes. 

Béeasue,  ham.,  c"«  de  la  Chape  fie-Saint* 
Florent.  —  Le  Pied- de- Bécasse  (Et,-M.  et  Cad.) 

UéeeusimwB  (la).   —  V.  Maingotorière  (la). 

Bécassière  (la),  c°*  du  Bourg  a*Iré,  mare 
formée  par  la  fontaine  du  TouUon,  1540,  1785 
(E  1279). 


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BéraMsIère  (la)  f.,  c"«  de  Denezé-sous-le- 
Lude,  appartenance  de  l'abbaye  de  la  Boissière, 
Tendue  nat<  le  25  février  1791. 

Bec-de-Bat,  f.,  c»«  de  la  Possonnière.  — 
Béderat  (an  IV).  —  Vieux  bâtiments  saisis  et 
vendus  nat^  le  5  messidor  an  IV  sur  Témigré 
Poulain  de  Cintré. 

Béchaiihv^  (la).  —  V.  Bochafière  (la). 

Bécherelle,  f.,  c"«  de  SavennièreSy  sur  la 
paroisse  d'Epiré.  —  Le  Heu  appelé  Bescherel 
ISTi  (St-Maurille,  Gr.-Bourse).  —  Une  motte, 
montoigne  ou  gast  \à  Be^chereVe  appelée 
vulgalment  la  motte  de  Bescherelle  14^16  (Ib.) 
—  Charles  d'Antenaise,  âgé  de  61  ans,  y  célébra 
ses  noces  le  24  août  1741  avec  An  ne- Rose- 
Françoise  de  Cantineau,  —  V.  Pierre  Bescherelle. 

Béeheréllem  (les),  maison  dans  le  bourg  de 
Montigné-leS'Rnvne*,  1727  (E  589). 

Béelard  {Pierre-Augustin) ^  naquit  à  Angers 
le  12  octobre  1785,  d'une  famille  pauvre  et  nom- 
breuse que  faisait  vivre  un  petit  commerce  de 
mercerie.  Au  sortir  des  premières  études  il  s'ins- 
crivit pour  suivre  les  cours  de  TEcole  Centrale 
d'Angers,  où,  à  côté  de  ses  camarades  Chevreul  et 
David,  il  se  distingua  surtout  dans  les  lettres  an- 
ciennes et  la  botanique;  mais  il  lui  fallut  bientôt 
quitter  l'étude. Envoyé  à  Nantes  dansune  maison  de 
quincaillerie,  puis  à  Tours,rappelé  à  Angers  dans 
un  bureau  des  messager  les, il  y  passait  son  meilleur 
temps  à  lire  des  ouvrages  de  sciences  eide  philoso- 
phie et  ne  s'y  montrait  bon  à  rien.  11  lui  fut  permis 
enfin  de  suivre  les  cours  de  THôtal-Dieu d'Angers 
où  dès  sa  première  année  il  passa  élève  interne, 
au  concours  (1804j.  En  même  temps  qu'il  s'appli- 
quait à  l'anatomie  et  à  l'histoire  naturelle,  il  eut 
le  courage  de  reprendre,  sous  la  direction  de  l'au- 
mônier, ses  études  premières  de  laiin  et  de  phi- 
losophie. Il  se  démît  le  20  octobre  1808  pour  ga- 
gner Paris,  presque  sans  ressources;  mais  dès  son 
arrivée. un  double  concours  le  fit  entrer  d'autorité 
à  l'Ecole  pratique  dont  il  remporta  bientôt  tous 
les  prix.  Il  passa  en  1809  premier  interne  de  l'Ecole 
anatomique,  futchoisi  en  1810  par  le  docteur  Roux 
pour  préparateur  et  répétiteur  de  ses  leçons  à  l'hô- 
pital de  la  Charité,  et  en  1811  nommé  prosecteur 
à  la  Faculté  de  Médecine,où  il  conquit  enfin  après 
un  nouveau  et  brillant  concours  la  place  de  chef 
des  travaux  anatomiques,successiondeDupuytren. 
C'était  son  premier  triomphe  d'éclat  et  qui  le  met- 
tait à  portée  des  expériences,  des  observations  et 
aussi  de  la  renommée.  Depuis  1811  il  donnait  des 
leçons  particulières  très  suivies  d'anatomie  et  de 
chirurgie.  Le  31  août  1813  il  subit  son  doctorat 
en  présentant  pour  thèse  une  série  de  propositions 
sur  la  chirurgie,  la  physiologie  et  la  thérapeutique 
qui  apportaient  en  tout  des  données  nouvelles.  En 
1815  il  publia  au  Journal  de  Médecine  et  chi- 
rurgie son  mémoire  sur  les  Acéphales  et  échoua 
contre  Marjolin  pour  la  place  de  chirurgien  en 
second  de  l'Hôtel-Dieu,  mais  il  fut  nommé  à  la 
Pitié.  En  1816  il  devint  membre  de  la  Société 
Philomatique  et  professa  pour  la  première  fois 
un  cours  d'anatomie  générale.  En  1817  parurent 
ses  recherches  sur  les  Blessures  des  artères 
(Soc.  Sied,   d'Emulat.,   t.    VII)  et  en  1618,  en 


collaboration  avec  Jules  Cloqnet,  la  traduction  da 
Traité  des  Hernies^  de  Laurence.  C'est  TaDoée 
aussi  où  il  fut  admis  par  arrêté  du  6  novembre 
dans  le  sein  de  la  Faculté  de  médecine  de  Paris. 
Béelard  putselivrerdès  lors  presque  tout  entier  à 
l'enseignement  de  l'anatomie,  sans  abandonner  à 
la  Pitié  ron  cours  de  chirurgie.  Sa  vaste  mémoire 
nourrie  de  faits  et  d*idées,  sa  parole  simple  et 
précise,  animée  de  plus  de  vivacité  que  d'élé- 
gance, la  méthode  et  la  clarté  de  Texposition  qui 
ne  sacrifiait  rien  de  l'utile  donnaient  une  valeur 
smguUère  à  ses  leçons,  qu'il  prenait  d'alUenre  la 
peine  de  préparer  chaque  fois  pendant  quatre  et 
cinq  heures.  Il  publia  en  1819  dans  le  Nouveau 
Journal  de  Médecine  qu'il  avait  aidé  à  fonder, 
quatre  mémoires  sur  POstéose  et  collaborait  dès 
lors  activement  au  Nouveau  Diciifmrunre  dont 
les  onze  premiers  volumes  contiennent  de  lai  de 
nombreux  articles  d'anatomie.  Il  fut  nommé  en 
182t»  président  des  Jurys  départementaux  pour 
l'examen  des  officiers  de  santé,  membre  du  Conseil 
de  salubrité  de  la  Seine  et,  lors  de  la  création  de 
l'Académie  de  médecine,  secrétaire  perpétuel, 
titre  qu'il  ne  devait  pas  garder.  En  1821  il  donna 
des  additions  à  l'Anatomie  générale  de  Bichat 
qu'il  eût  à  refondre  deux  ans  plus  tard  en  publiant 
son  cours  de  la  Faculté  sous  le  titre  d^Elémenls 
dAnatomie  générale  (Paris,  in-8»,  1823  ;  — 
2«  édit.,  1826  ;  4«  édit.,  Paris,  in-8«,  1864,  avec 
de  nombreuses  additions  par  le  fils  de  lauteur), 
ouvrage  qui,  en  vulgarisant  son  enseignement,  ré- 
pandit et  confirma  la  réputation  du  professeur .  Ce 
n'était  d'ailleurs  dans  sa  pensée  que  l'introduction 
à  un  traité  complet,  qui  est  resté  inachevé.  A  cette 
heure  même  la  réorganisation,  sous  les  influences 
les  plus  étrangèies  à  la  science,  de  la  Faculté  de 
médecine  lui  enlevait  sa  chaire  qui  pourtant  ne 
tarda  pa^  à  lui  être  rendue.  Mais  l'assiduité  d'un 
travail  trop  prolongé  devait  avoir  autrement  rai- 
son de  ses  forces.  Le  6  mars  1825  une  affection 
cérébrale  aiguâ,  accompagnée  d'un  érysipèle  à  la 
lace,  se  déclara  dans  toute  sa  violence,  et  le  délire 
ne  quitta  plus  le  maître.  Il  se  croyait  à  son  cours  et 
parlait  à  ses  élèves  avec  une  ardeur  et  une  lu- 
cidité étranges.  Le  16  mars  il  était  mort.  Plus 
de  2,000  étudiants  suivirent  son  cortège  funèbre, 
se  disputant  le  droit  de  porter  le  corps  au  cime- 
tière du  Père-Lachaise  et  de  remplir  de  terre  sa 
tombe  qui  s'élève  entre  celles  de  Mongeetde  Percj. 
Pelletan,  au  nom  de  la  Faculté.  Roux  et  Pariset 
au  nom  de  l'Académie.  Adelon,  pour  ses  amis, 
Ridard.  d'Angers,  pour  ses  élèves,  lui  adressèrent 
les  paroles  du  dernier  adieu.  Une  souscription 
fut  ouverte  pour  lui  élever  un  monument.  Dès  la 
nouvelle  de  la  mort  de  Béelard,  la  Société  de  mé- 
decine d'Angers  commanda  son  buste  à  David. 
Il  fut  inauguré  le  8  mai  1827  par  une  cérémonie 
solennelle  où  les  docteurs  G.  Lachèse  et  Ouvrard 
et  l'adjoint  Pavie  prononcèrent  Téloge  de  leur 
illustre  compatriote.  D'esprit  sagace  et  réfléchi 
dans  l'observation  des  faits,  de  sang-froid  et  d'a- 
dresse imperturbables  dans  les  préparations  les 
plus  difficiles,  de  décision  prompte  et  résolue  dans 
les  cas  douteux,  Béelard,  si  précieux  dans  la  pra- 
tique et  dans  l'enseignement,  avait  l'abord  (Ûffi- 


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Ole  et  réservera  coovdrsation  brère  et  laconique, 
ridée  Tolontiert  triste  et  chagrine  ;  mais  sa  bien- 
Teillance  réelle  et  son  empressement  bien  connu 
à  rendre  service  et  à  encourager  les  jeunes  gens, 
loi  araient  fait  parmi  ses  élèves  et  ses  collègues  des 
unis  aussi  nombreux  que  dévoués.  Il  avait  épousé 
la  fille  du  fameux  chirurgien  Dubois.  —  Son  por- 
trait a  été  gravé  par  Amb.Tardieu  en  1825,in-8«, 
diaprés  un  tableau  de  Boilly  et  le  buste  commu- 
niqué par  le  docteur  Dubois,  eUplnsieurs  fois  li- 
thographie notamment  par  P.  Feuchère  (1822, 
in-4«).par  Antonin  Moine  (in-fol.)  etparMourin 
jin-fol.),  ce  dernier  en  grand  costume  de  profes- 
seur.—David  a  modelé  son  médaillon  en  ]  837.— 
On  a  remarqué  que  le  crâne  de  Béclard,  comme  ce- 
lui de  Btchat,  était  irrégulier,  les  deux  parties  laté- 
rales n'étant  pas  symétriques.  —  Le  catalogue  de 
sa  bibliothèque  a  été  imprimé  {Paris,  1825,  in-8«). 

Notices  iwr  Bielard  par  Ollirier,  en  télé  d«  la  2«  édit. 
des  SiimenU  ë'Afuitomte,el  par  Raige-Delorme  dans  les 
Arek,  9énir,  de  Médecine,  mari  1835.  —  ParîMt,  Eloge 
it  Bielvd  —  Journal  de  Maine-et-Loire,  23,35  et  31  mars, 
tO  a?ril  18S5.—  Annuaire  de  M  -*t'L,,  4831.  p.  168.  - 
IHordier-L.,  Angers  et  U  défart,  de  àl.-etL.,\.  11,  p.  245. 
—  Discoars  de  l'inauxaration  du  boste  (Angers,  Pavie, 
IS37,  in-13).  —  Grimand,  Béclard  (Paris,  sans  date,  in- 
»).  —  Bouder,  Nos  Regrets,  élégie  (Paris,  in-8o.  1815). 

Béelard  {Philippe- Augiatin)  y  neveu  du 
président,  né  à  Angers  le  17  février  1822,  prit 
rang  en  1844,après  de  brillantes  études,au  barreau 
d'Angers,  mais  la  faiblesse  de  sa  santé  ne  lui 
permit  pas  de  s'y  maintenir.  Son  esprit  vif  et  pé- 
nétrant s'adonna  tout  entier  à  Tétude  où  il  ap- 
portait à  la  fois  un  goût  sûr  et  une  critique  hon- 
nête et  délicate.  Membre  très  actif  de  la  Commis- 
sion archéologique,  il  en  a  rédigé  les  procès- ver* 
baux  imprimés,  comme  vice-secrétaire  ou  secré- 
taire,depuis  le  9  juin  1848  jusqu'en  1857  qu'il  en  fut 
élu  vice-président.  — Il  mourut  à  Angers  le  30  août 
1862.  L'histoire  des  arts  surtout  et  celle  de  la 
marine  française  Tavaient  de  bonne  heure  attiré, 
et  de  ses  vastes  lectures  cherchées  ailleurs  qu'aux 
sources  banales  et  vulgaires  il  eût  composé  quelque 
œuvre  de  valeur  s'il  avait  pu  se  contenter  plus 
facilement  de  ce  qu'il  éprouvait  la  plus  grande 
peine  à  écrire.  Il  a  donné  à  la  Société  d'agri- 
culture d'Angers  une  description  des  Houlers 
ou  pierres  fatidiques  de  la  Davièi^e  et  de 
NormandeaUj  qu'il  signalait  le  premier 
(!'•  série,  l.  VI,  p.  128),  —  des  Recherches 
sur  Biardeau  |2«  série,  t.  1,  p.  43,  1850)  qui 
réunissent  et  mettent  habilement  en  lumière  tous 
les  renseignements  alors  connus  sur  l'auteur  des 
Saints  de  la  Barre,  —  un  rapport  sur  V Horloge 
de  Joseph  Cnsson  (t.  Il,  1851,  p.  171),  courte 
échappée  sur  l'astronomie  à  laquelle  Béclard  se 
plaisait  à  consacrer  quelques  belles  heures  dans 
son  petit  jardin  de  St-Laud,  —  un  corapte- 
randu  de  l'ouvrage  de  M.Godwd.d'A  ngersau  Bos- 
pWtf.témoignage  d'indulgence  eid'araitié  (t.  VIII, 
1857;  ;  —  à  la  Mosaïque  de  VOuest  (t.  II,  p.  307), 
une  Biographie  de  Létanduère  ;  —  à  la  Revue 
du  Maine  et  de  CAnjou^  ses  m^lleurs  mémoires 
et  le  4  plus  originaux  :  Jean  Cousin  a-t-il  été 
HBtuaire?  (1858,  t.  II,  p.  J53)  exposé  remar- 
quable et  vivement  remarqué  ailleurs  qu'en 
Anjon,où  l'auteur  prenant  à  partie  chacune  des 


œuvres  dont  on  fait  honneur  par  routine  au  ci- 
seau de  Jean  Cousin,démontre  parfaitement  que  la 
renommée  du  statuaire  repose  uniquement  sur 
Tattribution  qui  lui  est  faite.sans  aucune  preuve, 
de  la  statue  de  Jean  Chabot  ;  —  lettre  sur  le 
cours  de  M.  Beulé  (1858,  t.  m,p.l99)  ;  —  De 
quelques  erreurs  relatives  à  Vhistoire  de  la  ma- 
rine française  :  Le  Grand  corps  elles  Auxiliaires 
(1860,  p.  147,  368  ;  1861,  p.  376),  relevé,  comme 
le  titre  l'indique,  de  préjugés  suivant  lui  trop 
accrédités  et  qu'il  discute  au  moins  en  toute  bonne 
foi  et  avec  une  érudition  pleine  de  vivacité;— en- 
fin en  1862  (p.  334)  une  note  sur  la  Statue  de  La 
RochefoucauULiancourt,  par  Maindron,  dont  il 
appréciait  particulièrement  le  mérite  ;  —  dans  le 
Répertoire  archéologique  (1861,  p.  1),  un  article 
sur  V Amiral  de  Maillé. 

B6coi»ellerie  (la),  f.,  c°«  d'Armailié  (E 
1143).  Elle  comprenait  la  cl.  de  la  Guillaumerie 
autrefois  nommée  la  Tesserie.  et  dépendait  du 
temporel  du  couvent  de  la  Primaudière,  réuni  au 
Séminaire  St-Charles  d'Angers. 

Béroii, canton  du  Louroux- Méconnais,  arrond. 
d'Angers  (20  kil.).  —  Besconum  1060-1067 
(!•'  Cart.  St-Serge,  p.  53).  —  Bescun  1090  circa 
Cart.  St-Aubin,  f.  97  v^  1271  (Pr.  de  Bécon). 

—  Bescon  1097  (Epit.  St-Nic,  p.  26.  —  Biscon 
1080-1110  (Cart.  St-Nic,  p.  106>.  —  Besconium 
1116-1140  (Ib.,  p.  292),  1271  (Pr.  de  Bécon).  — 
BUconium  1116-1140  (Cart.  St-Nic,  p.  294).  — 
Bisconum  1182  (St-Aubin,  Sacrist.,  t.  I,  f.  1).  — 
Bescum  1218  (Chap.  Sl-Pierre).  —  Bescon, 
Bécon  (Pouillé  de  1783),  —  sans  doute  du  vieux 
mot  bécon,  baron,  nom  durant  tout  le  moyen- 
âge  du  porcque  les  landesy  nourrissaient  à  foison. 

Sur  la  crête  d'un  coteau  où  s'entrecroisent,  de- 
vant l'église,  les  routes  d'Angers  à  Rennes  et  de 
Craon  à  la  Loire,  —  entre  Saint-Augustin  (5  kil.) 
au  S.,  Villemoisant  (8  kil.)  et  le  Louroux  (7kil.) 
à  l'O.jla  Pouèze  (6  kil.)  au  N.,  St-Clément-de-la- 
Place  (5  kil.),  St-Lambert-la-Polherie  (10  kil.)  et 
St-Léger-des-Bois  (8  kil.  1/2)8  l'O. 

En  dépendent  les  hameaux  des  Landes  (3  kil.), 
de  la  Brossière  (1  kil.),  deBeloiseau  (2  kil.), des 
Planchers  (2  kil.),  des  Châtaigniers  (3  kil.),  de 
Carreau  (4  kil.),  des  Paquerais  (2  kil.),  les  châ- 
teaux de  Landeronde  (2  kil.  200  met.),  Vemou 
(4  kil.  5C0  met.),  Bois-Robert  (700  met.),  Bois- 
Guignot  (1,100  met.),  la  Carierie(2kil.200mèt.) 
et  136  fermes  ou  écarts. 

Y  naissent  les  ruiss  du  Petit- Mortier,  de  la 
Vieille  •  Ville,des  Quatre-Planches,dela  Chaussée- 
Hue  ;  —  y  passent  ceux  des  Landes,de  TO.  à  l'E., 

—  de  Lossé,  du  N  -E.  au  S.-O,,  par  le  centre 
même  de  la  commune,  —  de  la  Coudre  de  l'E. 
à  rO.,  formant  dans  toute  sa  longueur  la  limite 
intérieure  vers  S. -F..,  —  du  Pré-Marais,  de  l'O. 
à  l'E.,  formant  la  limite  vers  S.-O.,  partie  sur 
Bécon,  partie  sur  Villemoisant. 

Superficie  :  4,616  hectares  dont  1  hect.  47  en 
vignes,  117  hect.  67  en  bois.  La  Forêt  dite  de 
Bécon  n'existe  plus  que  sur  St-Léger  et  St-Au- 
gustin-des-Bois.  D'immenses  landes,  dites  les 
Landes  d*Asnières,  autrefois  humides  et  mal- 
saines, sont  depuis  1S80  en  pleine  culture,  allé- 


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—  282- 


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nées  alors  en  partie,  après  partage  aTec  St-CIé- 
ment-de-la-Piaceet  St-Lambert,non  sans  de  longs 
procès  entre  les  riTerains. 

Population  :  S$8  feux,  900  hab.  en  1720.  — 
i,406  hab.  en  Tan  XII.  —  i,310  hab.  en  1820. 

—  i,543  hab.  en  1831.  -  1.651  hab.  en  1841.  - 
1,9U  hab.  en  1851.  —  1,962  hab.  en  1856.  — 
S,006  hab.  en  1861.  —  SjSîh&h  en  1866,  dont 
88S  au  bourg  (454  maisons,  516  ménages)  et1,S50 
de  population  éparse,  sans  cesse  accrue,  tant  au 
bourg  que  dans  la  campagne,  par  le  développe- 
ment constant  de  l'agriculture  et  de  l'industrie. 

Foires,  —  Le  roi  Henri  IV  accorda  en  1607  au 
seigneur  de  Bècon  et  du  Lion-d'Angers  trois  foires 
dont. deux  à  Bécon,  le  l«',mai  et  le  28  octobre, 
avec  marchés  tous  les  vendredis.  Marchés  et  foires 
s*y  tiennent  encore,la  première  reportée  au  24  avril. 

Assemblée  le  premier  dimanche  d'août. 

La  grosse  mesure  locale  comptait  13  boisseaux 
pour  26  des  Ponts-de-Cé  ;  la  petite  mesure  était 
moitié  moindre.  Une  mesure  spéciale  à  l'avoine 
en  égalait  6  de  celle  des  Ponts-de-Cé.  —  Le  com- 
merce traite  surtout  des  productions  du  pays, 
froment,  seigle,  pommes  de  terre,  céréales  ;  quel- 
ques chanvres  et  lins  ;  —  des  bestiaux,  porcs  et 
chevaux.  —  Une  industrie  considérable  est  l'ex- 
ploitation, près  le  Bois-Guignot,  du  granit  re- 
nommé dit  (prison  ou  pierre  de  Bécon ^  qui  fournit 
de  pierres  de  taille  la  ville  d* Angers  et  tout  le 
pays  d'alentour. 

La  Mairie  a  été  construite  en  1844  par  l'archi- 
tecte Lenoir. 

Bureau  de  poste  (facteur- bottier)  et  chef-lieu 
de  perception  comprenant  les  c"*»  de  Bécon,  St- 
Augustin  et  St-Clément. 

L'Eglise  (succursale,  5  nivôse  an  XIII, dédiée 
à  St  Pierre-aux-Liens.aété  consacrée  le  22  mars 
1866.  La  première  pierre  en  avait  été  posée  le 
22  mai  Ib^  (architecte,  de  Coutailloux).  C'estun 
édifice  en  style  du  xiv*  s.,  divisé  en  trois  nefsi 
sans  clocher  ni  chapelle.  —  L'ancienne  église 
conservait  depuis  longtemps  son  clocher  incliné, 
«  comme  la  tour  de  Pise  »,  dit  M.  Millet,  et  qui 
menaçait  ruine.  Sous  le  marchepied  de  l'autel  de 
la  Vierge  avait  été  inhumé  en  1821  le  général  de 
Scépaux,  dont  les  ossements  ont  été  transférés 
dans  la  chapelle  du  Bois  Quignot. 

Le  Presbytère^  acquis  en  1817  par  la  cona- 
mune,  a  été  restauré  en  1845. 

Il  a  été  trouvé  sur  le  territoire  de  la  commune 
une  hache  celtique  en  bronze  avec  anneau,  entre 
deux  pierres  brutes, près  d'une  carrière  de  granit. 

—  Deux  voies  romain«s,8e  réunissant  toutes  deux 
à  Candé,  y  sont  parfaitement  reconnaissables  en- 
core sur  la  commune  qu'elles  traversaient  paral- 
lèlement dans  toute  sa  largeur,  l'une  vers  N.,  qui 
lui  sert  de  limite  avec  la  Pouèze,  l'autre  au  S., 
qui  franchit  à  800  met  du  bourg  le  ruisseau  de 
Lossé  sur  un  pont  de  pierre,  tout  récemment  re- 
construit et  se  continue  par  la  Grande- Maison,  le 
moulin  des  Landes,  jusqu'au  Louroux.—  Au  lieu 
dit  la  Bordure  des  Landes  un  trésor  de  deniers 
d'argent  a  été  découvert  en  1861,  —  et  tout  ré- 
cemment (1869),  au  milieu  du  bourg,  dans  un 
tombeau  en  pierre,  la  matiice  en  cuivre  d'un 


très-curieux  sceau  de  frère  Jean  de  Beattliau,^e 
Bello  loco,  sans  doute  un  Templier,  représentant 
une  tête  d'homme,  la  barbe  taillée  en  pointe,  en 
gravure  d'un  très  fort  relief  (xiv«  s.). 

La  paroisse  et  l'église  appartiennent  dès  h  mi- 
lieu du  XI*  s.  à  l'abbaye  St-Nicolas,maisla  cure 
était  un  fief  laïc,  aux  droits  pour  les  deux  tiers 
du  seigneur  qui  vers  1090  l'abandonna  aux  moines. 
Us  en  gardèrent  seulement  la  présentation.  A  côté 
ils  possédaient  déjà  ou  établirent  bientôt  un 
prieuré  du  titre  de  St-Clément,  avec  chapelle  y 
attenant  consacrée  à  Ste  Catherine,  dont  dépen- 
daient les  métairies  de  la  Rochatterie,  des  Broces, 
de  la  Maison-Neuve  et  une  dixmerie.  La  chapelle 
fut  restaurée  en  1626  aux  frais  d^Anne  Eveillard, 
mère  du  prieur;  par  deux  maîtres  maçons  de 
Chavagnes,  en  Poitou,  Antoine  et  SoUman  Le- 
siinple.  Aux  aeux  côtés  de  l'autel  devaient  figurer 
les  statues  de  Ste  CaUierine  et  de  Notre  Dame 
dans  des  niches  qui  ne  furent  jamais  remplies. 
On  y  voyait  seulement  en  1659  un  tableau  de 
St  Martin^  un  autre  de  St  Etienne,  seuls  orne- 
ments d'une  très  pauvre  église,  qui  tombait  en 
ruines  dès  les  premières  années  du  xviii*  s.  — 
Le  prieur  devait  présenter  au  seigneur  chaque  an- 
née, le  jour  de  Noël,  entre  la  messe  de  minuit  et 
l'aube,  deux  pains  blancs  et  deux  pichets  de  via. 

Prieurs  :  Pierre  Poiraux,  1469.  —  Guil.  Mé^ 
nard,  1481.  -  Franc.  Ayraull,  1550.  —  Jean 
Ayranlt,  1574.  —  Anne  Eveillard,  1626  — 
HyacinUie  Eveillard,  1644.  —  Robert  Bérault, 
1658.  —  Pierre  Chastelain,  1669.  —  Pierre  Le- 
royer,  1679.  —  Nie.  Vaudin,  1681.  1689.  — 
Franc.  Hébert,  religieux  de  Notre-Dame  de  Jo- 
saphat-lès-Char  très, 1722. — Louis-Michel  Afan'on, 
1743,  1786.  —  Emmanuel-Marie  Piolaine,  1759. 

Curés  :  Pierre  Joubert,  1567,  1580.  -  Elie 
Fro^tfr,  1605,  1651.  —  Jacques  Thomas,  bache- 
lier es  droits  civil  et  canon,  prieur  de  St-Barthé- 
lemy  de  Pressigné,  1655,  démissionnaire  en  1684. 
—  René  Benoist,  sieur  des  Longerais  et  des 
Charonnières,  1684,  1696.  Le  25  octobre  1685  il 
bénit  une  fort  belle  cloche,  actuellement  déposée 
'  dans  la  cour  du  presbytère  et  qui  porte  le  nom  et 
les  armes  de  son  parrain,  Guil.  de  Bautru,  comte 
de  Serrant,  baron  de  Bécon,  et  de  sa  marraine, 
Marguerite-Thérèse  de  Bautru,  veuve  de  messire 
Nicolas  Bautru  de  Vaubrun.  Elle  avait  été  fondée 
en  1683  par  M.  Thibault.  —  ....  Babut,  1697, 
1715.  —  Pierre  Mallo,  vicaire  depuis  1697,  curé 
le  21  avril  1715,   1740.  —   Louis  Mahot,  1741, 

1776.  —  J de  Lacroix  de  Beauvais^   mars 

1777.  Il  en  était  vicaire  depuis  le  mois  de  janvier, 
et  précédemment  du  Louroux.  Arrêté  en  1792  et 
conduit  à  Angers,  puis  élargi,  il  servait  les 
chouans  en  1794  dans  les  camps  de  Pontron  et 
de  la  Qalicheraie  en  qualité  de  payeur. 

Le  domaine  et  la  justice  foncière  relevaient  de 
Beaupréau,  la  haute  et  basse  justice  du  duché 
d'Anjou,  le  reste  du  fief  de  Chaniocé.  Les  ventes, 
sentences  et  proclamations  s*afiichaient  sur  la 
place  du  Marché,  à  un  poteau  dit  la  Pierre-Si- 
mon. La  seigneurie  qui  se  qualifiait  d'abord  de 
châtellenie,  devint  baronnie  après  l'érection 
de  Beaupréau  au  duché  (1562}.  ^  Thomas  do 


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283  — 


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It  Thomassiôre  dans  ses  Coutumes  de  Berry 
(ch.  XXV,  p.  45)  prétend  que  les  seigneurs,  comme 
eaux  d'Ancenis,  sans  jouir  de  prérogativus  par- 
licalières,  prenaient  le  titre  de  princes,  particu- 
larité dont  je  n'ai  pas  trouvé  trace.  La  terre  ap- 
partenait à  une  famille  du  nom  jusqu'au  xiii*  s. 
—  En  1218  en  est  sieur  Jacques  de  la  Pouèze.  — 
Anne  de  Montjean  1540,  veuve  de  Jeand*Âcigné, 
en  a^ait  hérité  de  René  de  Mon^ean.  D  après 
l'aTeu  rendu  en  1563 par  Guyonne  de  Montjean, 
Teuve  de  Jean  de  Garouges,  la  châteJlenie  com- 
prenait, outre  «  les  villei  ou  bourgs  »  d'*  Bécon 
avec  son  four  à  ban  et  prisons,  du  Louroux  et  de 
St-Âugustin,  les  paroisses  entières  de  ce  nom  et 
celles  de  StrClément,  de  la  Pouèze,  de  St-Jean- 
dcs-Marais,  de  Brain,  de  Chazé,  de  la  Cornuaille, 
de  St  Sigismond»  de  Villemoisant,  de  Ciiantocé» 
de  St-Léger,des  Essarset  de  St-Germain-des-Prés. 
Le  seigneur  était  fondateur  de  l'abbaye  de  Pon- 
tron,  où  se  célébrait  un  service  journalier  pour 
s«s  ancêtres  et  leurs  héritiers,  des  cures  de  Bécon, 
du  Lourovx,  de  St-Augustin,  du  prieuré  de  Bon- 
oonseil  en  St-Augustin  et  de  la  commanderie  de 
l'hôpitil  du  Temple  en  Villemoisant,  dite  le 
Temple  Béconnais  on  le  Bécon  nais.  La  terre 
passa  au  xvi*  s.  Â  la  puissante  famille  Le  veneur, 
puis  fut  réunie  par  acqi^ét  vers  1665  au  comté  de 
Serrant.  Ant.-Joseph-Philippe  Walsh  de  Serrant 
était  baron  de  Bécon  en  1789. 

La  paroisse  qui  dépe  adait  de  r£lection  d'Angers, 
du  Grenier  à  sel  de  Gandé,  du  District  de  Saint- 
Georges-sur- Loire  en  1788,  d'Angers  en  1790. 
longtemps  perdue  an  milieu  des  landes  et  des 
bois,  était  en  proie  au  xvi*  s.  au  ravage  à  la  fois 
des  loups  et  des  coureurs  de  rouies.  Les  brigands 
et  larrons  y  faisaient  telle  rage  que  le  maire 
d'Angers  s'y  transporta  en  mars  1573  avec  ses  of- 
ftciers  et  une  troupe  de  bourgeois  en  armes,  qui 
nettoyèrent  le  pays.  £n  1598  la  noblesse  de  ces 
cantons  s'organisa  pour  des  battues  générales  à  la 
tuée  des  loups  qui  dévoraient  bétes  et  hommes. 
Des  processions  publiques  demandèrent  l'assis- 
tance du  Cifl  pour  cette  entreprise  qui  réussit.  — 
Autre  misère  :  le  8  juin  1624,  vers  les  6  heures 
du  soir,  un  grand  orage  montant  de  la  vallée  sac- 
cagea la  paroisse.  La  grêle,  «  grosse  comme  un 
pain  d'un  sol  »,  tua  un  homme  et  de  nombreux 
bestiaux.  Une  semblable  nuée  de  grêle  éclata  le 
13  mai  1638  sur  un  quart  de  lieue  de  large  seule- 
ment, mais  tout  du  long  jusqu  a  Marans.—  Ge  dont 
on  se  plaignait  surtout  à  la  fin  du  dernier  siècle, 
c'était  du  désordre  de  la  gabelle,  «c  pépinière  de 
scélérats  ».  —  En  face  du  Louroux- Béconnais  pa- 
triote, BécoR  devint  le  quartier  général  de  la 
chouannerie  de  1794. 

Maires  :  M.  Morea^f,  1790.  —  CaillauU, 
agent  municipal,  an  VI.  —  François  Bodet^ 
in  VII-IX.  —  Aimé-Jacques  de  Meaulne  de  la 
Cartei-ie^  nommé  maire  le  10  messidor  an  VIII.  — 
Paul  de  ScépeauXy  2  janvier  1808-,  nommé  co- 
ionei-adjudant  en  1810,  par  suite  démissionnaire 
le  17  mai.  —  De  Meaulne  de  la  C,  28  mai 
1810,  démissionnaire  le  29  août  1830.  —  Cosnard^ 
l"  septembre  1830,  1832.  -  J.  Berthelot,  18vS3, 
1840.  —  Conutrdf  1841,  démissionnaire  en  1846* 


—  Paul  Abraham^  31  mars  1847,  démission- 
naire. —  Alexandre  finau,  9  juin  1847,  réélu  en 
août  1848.  —  Delhomel,  1862,  réélu  en  mai  1871. 

Arch.  dcp.  G  i06.  f.  172 et  G  193  ;  E  139.  1275  ',H  Abb. 
St'NicoUu.  —  Arch.  comaa.  de  Bécon  et  de  GombréeE.  — 
Mss.  Vaiuche  à  la  cure  de  Gandé.  —  Notes  Mm.  de  M  Sau- 
vage. —  Ro.'er,  Hist.  d'Anjou,  p  458.  —  Louvet,  dam  la 
Rtvuf  d'Anjou.  i85i.  t.  II,  p.  9.  —  Vlal,  Causée  de  la 
Guerre,  p.  tu.  —  Répert.  archéol.,  1869,  p.  234.  —  Pour 
les  localiiét,  k  leur  article,  notamment  Landroiute.Boû- 
Robert.  la  Galicheraie,  l'Epinay,  BeloiseaUf  Lemesle, 
BoisGuignot,  Vemou,  la  Carterie,  la  Confordière,  etc. 

Béeonnaiserle  (la),  f.,  c"®  de  Mozé. 

Béeonnière  (la),  f.,  c°«  de  Bouille- M énard. 

Béeoanières  (les  Basses-),  cl.,  c°«  de  Feneu, 

Bécoonière*  (les  Hautes-),  f.,  c°«  de  Feneu. 

—  La  met.  de  la  B.  fut  cédée  par  échange  le 
l6  septembre  1777  par  Aug.-Fr.  Goddes  de  Va- 
rennes  au  Chapitre  St-Martin  d'Angers.  Il  l'avait 
acquise  par  parties  en  1751  et  1752. 

Béeolt  f.,  c"«  de  laSéguinière.  —  «  le  6or- 
dage  de  Bescot  1539  ».  —  Tenu  à  foi  et  hom- 
mage simple  de  la  seigneurie  de  Pellouaille 
(E  106,  f.  2671). 

Béeolerle  (la),  c"«  de  Bou^say.  —  Un  logis 
appelé  la  B.  1700,  dans  le  bourg. 

Béeoaazey  f ,  c°«  de  la  Meignanne.  •—  Re- 
levait de  la  Toucbe-Gelé  et  appartenait  en  1623 
à  Tavocat  René  Poitevin. 

Bécasstère  (la),  f.,  c<>«  de  la  Chapelle-du^ 
Genêt.  —  La  Pécussière  (Cass.  Cad.  et  Rec*). 

—  La  Pécassière  (Et.-M.).  —  En  est  sieur  le 
comte  de  Sourdy  en  1760. 

BéeuftAlère  (la),  met.,  c»«  de  Geste.  —  Là 
Pécussière  (Rec*).  —  La  Pus^ière  (Cad.  et 
Et.-M.).  —  Y  rttaient  annexées  les  terres  des  Brif- 
fières;  le  tout  relevant  du  Grand-Montrevault. 
dépendait  de  la  Forét-Clérembault  (E  932,  939). 

Bédanerie  (la),  f.,  c"«  de  Brian. 

Bedanerle  (la),  f.,  c°*  de  St  Georges-sur- 
Loire.  —  Appartenait  an.  h.  Jean  Chevaie  1681. 

Bédaudière  (la),  f.,  c"*  de  Chartrené,  anc. 
dépendance  de  la  chapelle  de  St- Pierre,  vendue 
nat*  le  19  avril  1791. 

Bédaudière  (la),  f.,  c^*  de  Sarrigné.  —  La 
maison,  le  bois  de  la  Bédouaudière  1618  (E  81). 

—  Le  /iew,  terre  et  seigneurie  de  la  B.,  con- 
sistant au  xvii»  s.  en  maisons,  puits,  granges 
pressoirs,  étables,  vignes,  bois,  prés,  les  closeries 
de  Champillon,  de  Bodinier  ei  Chaucheron  1625 
(E  90).  —  La  Bédoudière  (Et.-M.).  —  Ancienne 
maison  noble  avec  chapelle,  reconstruite  vers  le 
milieu  du  xviH»  s.,  appartenait  en  1600  an.  h- 
Claude  Frubert  de  la  Source.  Son  hériiière, 
Dii«  Marie  Frubert,  femme  de  n.  h.  Franç^  de 
Sainte-Marthe,  avocat  au  Grand-Conseil,  vend  le 
tout  le  2  mai  1625  à  M«  Jean  Jousselin,  sieur 
de  Longchamp,  son  beau-frère.  —  Les  ruines  de 
l'ancien  château  existaient  encore  en  1843  dans 
la  ferme. 

Bédaudière  (la).  vilL,  c°«  de  Turquant. 

Bédaudière  (la),  f.,c°*  de  Vatichrétien.  — 
La  Béduaudière  (Cass.). 

Bédaudière»  (les),  f.,  c"«  de  St-Satumin. 

Bédandrie  (la),  f.,  c°*  de  la  Cornuaille. 

Bédé  {Jenn)t  sieur  de  la  Gourmandière.  avocat 
au  Parlement  et  ancien  de  l'église  réformée  de 


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Paris,  était  né  en  Anjou  vers  le  milieu  du  xvi*  s. 
Son  père  7  mourut  en  septembre  1599.  Notre  Ange- 
Tin  étudia  à  Genève  où  il  figure  inscrit  sur  le  Livre 
du  Recteur  à  la  date  du  5  des  ides  de  juin  1584.  Il  est 
dit  «  avocat  en  la  Cour  »  lors  de  la  présentation  au 
temple  de  Saumur  de  son  fils  Benjamin,  le  17  avril 
1594.  Il  fut  successivement  député  en  1596  par  la 
province  de  l'Ile-de-France  àV Assemblée  politique 
de  Loudun,  qu'il  suivit  à  Vendôme,  à  Saumur,  à 
Ghàtellerault,  lorsqu'elle  y  fut  transférée,  puis 
par  la  même  province  en  1605  à  l'Assemblée  de 
ChÀtellerault,  en  1608  à  celle  de  Qergeau,  qui  le 
nomma  son  secrétaire  et  le  porta  candidat  à  la 
députation  générale.  Il  semble  depuis  cette  époque 
s*étre  livré  exclusivement  aux  travaux  littéraires. 
On  a  de  lui  :  1°  La  Musse  en  françoiSy  expo- 
sée pur  M.  Jean   Bédé,  angevin,  advocnt  ou 
Parlement  de   Paris,   avec   cette    épigraphe    : 
Eccl.  Sî.  Le  Seigneur  m'a  donné  pour  guer- 
don  une  langue  de  laquelle  aussi  je  le  loueray 
(Genève,  Paul  Marceau,  1610,  in-8*  de  336  p. 
traduit  en  anglais,  Oxford,  1619,  in-4<>).  La  dé- 
dicace datée  deParis,  lOnovembre  1609,  estadres- 
sée  à  Henri  de  Rohan.  — 2»  LUnité  catholique 
(Saumur,  1610,  in-8<*).  —  3*  Ces  deux  ouvrages 
très  rares  le  sont  moins  encore  que  la  dissertation, 
supprimée  par  ordre  de  la  Cour,  sur  Le  Droit 
des    Roys    contre    le    cardinal   Bellarmin    et 
autres    Jésuites^    dédié  et   présenté   au    Hoy 
par  M,  J.    Bédé  de    la    Gormandière,  ange- 
vin. —    Pro  Christo  et   Ludovico  XIII  (Fran- 
kenthal,  Roland  Pape,  1611,  in-8*  de  130  p.; 
trad.  en  anglais,  Londres,  1612,  in-8«;  en  latin, 
sans  lieu,  1612,  in-8*  et  dans  le  III*  volume  de 
la   Monarchia  de  Goldast).  Il  est  suivi  d'ana- 
grammes du  nom  de  l'auteur  dont  un  :  Dona  Dei 
habes,i^hr  son  frère  René,  avec  une  F.pttre  au  roi. 
—   4»  Dt^oits  de  f  Eglise  catholique  et  de  ses 
prêtres  (Genève,  1613,  in-S*).   —  5»   Consulta- 
tion sur  la  question  si  le  pape  est   supérieur 
du  roi  en  ce  qui  est  du  temporel,  dédiée  à 
Arnaut  et  Dolé,  conseillers  d'Etat  et  datée  de 
Paris,  février  1615.  —  A  partir  de  la  page  87  suit 
une    Réplique   du    peuple   chrestien  et   royal 
contre    te  diologisme    du    cardinal   B.»   faict 
pour  le  Pape  contre  le  Roy,  et  à  partir  de  la 
page  110  un  extrait  du  registre  de  l'assemblée  te- 
nue à  Paris  sous  le  nom  d'Etats  en  1593  contre 
certaines  propositions  du  concile  de  Trente  (  Sedan, 
Jean  Jannon,  1615,  in-S»  de  118  p. K  ~  6«  Ré- 
ponse au   libelle  publié   par   les  Jéiuites  de 
Paris  contre   la   dignité  de  la  Saincte  Ecri- 
ture (Cbarenton,  1618,  in-8«>).  —  7»  Ceci  est  mon 
corps,    traicté   auquel    est   déduicie    l'histoire 
de   l'Evangile   de   grâce  avec  ses  sceaux  sa- 
crez (Sedan,  J.  Jannon,  1618,  in-12,  dédié  à  Anne 
de  Rohan).  —  Beuchot,  dans  la  Biographie  uni- 
verselle,  lui  attribue  encore  un  Traité   de  ,la 
liberté  de  C Eglise  gallicane  avec  Céthantillon 
de    V histoire    des   Templiers   (Saumur,    1648, 
in-8»}  et  La  Pasque  de  Charenton  et  la  Cœne 
apostolique  avec  la   Messe   romaine  (Charen- 
ton, 1639,  in-8»).  Barbier  qui  intitule  ce  dernier 
ouvrage  La  Conférence  de  la  Cène  apostolique, 
met  aussi  sous  le  nom  de  Bédé  deux  pamphlets 


politiques  ou  Discours  d'Etat  sur  la  prote> 
tion  des  alliez  pendant  la  minorité  du  roi 
Louis  XIII  (in-4«,  s.  1.  n.  d.)  et  Discours  d'un 
fidèle  sujet  sur  la  majorité  des  roù  (Paris, 
1614,  in-8«).  Les  auteurs  de  la  France  protes- 
tante doutent,  sans  avoir  pu  les  contrôler  sûre- 
ment, de  la  vraisemblance  de  ces  attributions. 
Haag.  France  ptoUstante.  —  Le  P.  Leloog.  —  Moréri. 

—  Bron.  de  Tarlif.,  Mm.  870,  f.  4135.  —  LiVre  4u  RecUwr 
de  Genève,  p.  3t.  —  Arch.  départ,  f^rie  B  Insinuations 
du  Prétidial,  28  janvier  1640.  —  Greffe  de  Saomor. 

Beié  {Abel),  angevin,  frère  du  précédent, 
étudia  comme  lui  à  Genève  où  il  figure  sur  les 
listes  en  1586.  H  avait  alors  18  ans.  —  11  exer- 
çait le  ministère  en  1595  à  Heidelberg,  puis 
à  Loudun  en  1601  et  fut  député  cette  même 
année  par  la  province  d'Anjou  au  Synode  na- 
tional de  Gergeau  ai  en  1607  à  celui  de  la 
Rochelle.  —  Il  portait  pour  devise  :  Prud^m- 
ter  et  sincère.  —  Son  portrait  a  été  gravé 
tenant  un  livre,  en  buste,  de  trois  quarts,  à 
gauche,  dans  un  carré,  —  avec  la  légende  :  Abel 
BedcBus  Andegai*ensis  SS.  theologiœ  doctor 
et  sacri  evangelii  minister  ;  —  au-dessus  de 
la  tête  :  A7ino  œtatis  30,  i59S;  —  dans  Tangle 
droit,  en  haut,  les  armoiries  écartelées  au  f  «r  et 
4"  quartier  d'un  serpent,  au  ft*  et  5*  d'un 
or  seau  ;  autour  de  l'écu,  la  devise.  La  pièce  est 
signée  du  monogramme  I  G  H  T  (Jacq.  Grant- 
homme).  —  Elle  a  servi  de  type  à  un  autre  por- 
trait in-8«où  le  personnage  figure  de  trois  quarts 
à  droite,  avec  la  devise  seulement,  sans  armoi- 
ries. —  La  famille  vivait  encore  à  Saumur  au 
milieu  du  xvii*  s. 
HaaK,  France  prolestante.  —  Livre  du  Recteur,  p.  43. 

—  Note  Mgs.  de  M.  Courajod. 

Bedeau  {Alexandre),  maître  orfèvre  à  An- 
gers, 1574. 

Bédellerie  (la),  f.,  c"*  de  Pouancé. 

Bédeunerle  (la),  f.,  c"*  de  Beaupréau.  — 
La  Beudenerie  (Cad.).  —  e.  La  Bédeugnerie^ 
bordage,  1655  (Et.-C). 

Bédln,  f.,  c***  de  Cfiazé-Henry,  —  Bedain 
xv-xviii*  s.  —  Ancienne  terre  seigneuriale  arec 
château  d'où  relevait  la  seigneurie  de  la  paroisso 
de  la  Chapelle- H  ullin,  les  fiefs  de  la  Ma  surate, 
du  Plessis-Galeron  et  qui  rendait  hommage  à  la 
Roche- d'Iré.  La  Cochinière  et  le  Buron  étaient  réu- 
nis au  domaine.  Le  seigneur  avait  droit  à  deux 
jours  de  corvées  pour  enceindre  ses  garennes,  cuire 
le  pain  de  son  moulin  à  eau,  où  conduisait  uce 
avenue  à  travers  les  prés,  et  vendanger  ses  vigpaes, 
droit  aussi  de  garennes  à  connils,  de  pèche  etchasse 
à  menu  gibier.  -  En  est  sieur  en  1414  Jean  de 
Mambier,  dont  la  fille  épouse  en  premières  noces 
Thibault  de  Laval  ;  —  en  1488, 1510,  messire  Jean 
Délai ge,  sieur  de  Chazelet,  comme  mari  de  Ga- 
brielle  de  Laval,  veuve  en  premières  noces  de 
Guillaume  de  Murault;— en  1518  René  de  Murault, 
leur  héritier;  ~  en  1539  Jean  de  la  Roche; — en  1601 
Jean  Charbonnier.  François  Ch.,  écnyer,  1613, 
est  dit  tenir  le  fief  de  sa  femme  Etiennette  Amyot. 
—  L'habitation,  qui  au  xvi*  s.  n*est  qu'une  simple 
maison  avec  jardin  et  verger,  est  devenue  i  la  fin 
du  XVII*  s.  une  gentilhommière  à  portail,  avec 


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chapelle  dans  la  basse-cour,  dédiée  à  St  Roch  et 
Sc-Denis,  le  tout  entouré  de  douves  et  fossés.  Il 
en  dépend  alors  six  métairies,  deux  étangs  et  les 
bois  des  Véqueries.  L'alliance  d'Anne-Barbe- 
Marguerite  de  Charbonnier  l'apporta  vers  1745  à 
Guy-Louis  de  Lesrat,  chevalier.  —  En  est  sieur 
GuiU.  -Guy  de  Lesrat,  mari  de  Pauline  Lechat, 
1763.  —  Aujourd'hui  M.  de  la  Potherie.  —  Sur 
U  porte  se  voit  un  écusson  chargé  d'une  crosse 
d'évéque.  La  bibliothèque  du  manoir  possédait, 
dit-on,  plusieurs  manuscrits,  entre  autre,  un 
Yirgiie  du  xv*  s.  J'ai  trouvé  en  1870  partie  des 
archives  de  la  seigneurie,  égarées  à  la  Mairie 
de  Chazé-Heory,  aujourd'hui  déposées  aux 
Archires  du  département. 

Areh.  de  M.-eUL.  Série  G  106,  f.  i30  et  E  Suppl.  — 
I       ireh.  o»min.  âérie  E. 

I         léJInerie  (la),  cl.,c°«  de  St-Sauveur-de-Flée, 
;      1573  (E  189).  —  Aujourd'hui  dans  le  bourg. 

B6dl Bière  (la),  f.,  c"*  de  Noyants.- le- Lude. 

Bédanaoderle  (la),  c°«  de  Bouchfmaine, 
I  maison  dans  le  vill.  de  Pruniers.  —  Appartenait 
I  an  xTii*  s.  à  Levoyer  de  la  Daviaie,  au  xviii"  s. 
àDavy  d'Aussigné. 

Bédoaaodiére  (la),  bois,  c««de  Trèvet,  1610 
(i:i355) 

Bédooell,  vign.,cB«  de  Blaison,  —Bec  'oiile 
1615.  —  En  Bédhoille  1633.  —  Becdouaitle 
xvui*  s.  (B  450). 

Bedooet»  dit  r.dMff«vlM,  ne  nous  est  connu 
que  par  le  cataloque  de  ses  collections  de  dessins, 
estampes,  tableaux,  bronzes  ei  planches  de  cuivre, 
imprimé  et  distribué  à  sa  mort  pour  être  vendues 
le  17  mars  1774  &  l'hôtel  d'Espagne,  rue  Dauphine 
(in-8«  de  20  p.).  —  S'il  s'agit  d'un  artiste,  comme 
il  est  à  croire,  on  ne  connaît  de  lui  aucune  œuvre. 

Bedonet  {Antoine)^  élève  de  Bourgonnier, 
•  restaurateur  de  membres  »  à  Linières-Bouion, 
arrêté  comme  suspect  le  9  octobre  1793,  fut  ame- 
né à  Angers,  où  la  municipalité  de  sa  commune 
prit  soin  dès  le  lendemain  de  le  réclamer  en  attes- 
tant son  civisme  et  son  zèle  à  rendre  service. 

Bedonet  [Philippe)»  maître  chirurgien  à  Al- 
loanes  1671,  à  St-Lambert- des- Levées  1694. 

Bédoaltères  (les),  ham.,  c°«  de  F  reigné.  — 
la  B.  1673  (El.-C). 

Belfond,  f.,  c>>«  de  Coron,  —  Beffon  (Cass.). 

—  Beffouz  (Et.-M.) 
BelRrle  (la),  f.,   C*  d'Ândrezé^  appartenait 

en  1765  à  René  Herbert,  président  du  Grenier 
à  sel  de  Cholet. 
BelTrie  (la),  ham.,  c°«de  St-Florent  ie-Vieii. 

—  La  terre  dépendait  de  la  seigneurie  des 
Chantelouères  xvii«  s. 

Bé^mudlère  (la),  mis.,  natt  à  l'extrémité 
S.-O.  de  la  c***  de  la  Romagne,  au-dessous  de 
la  Bouterie,  et  la  sépare  dans  toute  sa  longueur 
de  l'Ë.  de  celle  de  St-Christophe-du-Bois,  coulant 
du  S.-O.  au  N.-E.,  avec  un  brusque  détour  du 
S.-O.  au  N.,  jusqu'à  la  Moine,  où  il  se  jette  en 
face  Yieil-Mur  ;  6,650  met.  de  cours.  —  A  pour 
affluents,  à  gauche,  le  ruiss.  de  Pousset.  à 
droite,  le  raisi.  de  la  GauTrière. 

Béfsadière  (la),  ham  ,  c°«  de  la  Romagne. 

—  Vkoitel  de  B.   en  la  chaslellenie  de  Tif- 


fauges  (C  106,  f.306),  avec  ses  appartenances  dont 
la  moitié  «  tenue  et  prinse  pour  l'Anjou  »,  relevait 
«.  de  la  mothe  des  tiefs  anciens  de  Montfaucon  » 
à  foi  et  hommage  simple.  —  Appartenait  en  1539, 
pour  les  deux  tiers,  à  Pierre  Rideau,  pour  l'autre 
tiers  à  Jacqueline  Chiché.femme  de  P. Roger,licen- 
cié  en  médecine,  en  1659  à  n.  h.  Raoul  de  Sousson. 

Be|;é  {Nicolas)^  honorable  homme,  «  joueur 
d'instruments  »,  à  Angers  1690. 

Begeull  {Roland),  maître  vitrier  à  Angers 
1524,  «  homme  de  droicture  •  d'après  l'épitaphe 
de  sa  femme,  Pauline  Rouse,  à  l'entrée  de 
1  église  St-Maurille. 

BniQ.  *leTart.,ilii^erj,  Mss.  874,  f.  330. 

Bé^rie  (la),  (.,c^*  de  Chameaux,  —  Acquise 
en  1782  de  Jacq.  Lemarié  de  la  Crossonnière  par 
Jacq.-Fr.  Gourreau ,  incendiés  pendant  la  guerre 
et  vendue  n*  en  l'an  VI. 

e«0fie  (la).  —  V.  Brtguerie  (la). 

Bégrolte,  ruiss.  né  sur  la  c"«  de  St^Pierre- 
Maul.y  s'y  jette  dans  l'Evre  ;  —  400  met.  de  cours. 

Bé^rolle,  canton  de  Beaupréau  (8  kil.  1/2), 
arrond.  de  Cholet  (10  kil.)  ;  —  à  58  kil.  d'Angers. 

—  Entre  le  May  (4  kil.)  et  St-Léger  (6  kil.)  au 
S.,  la  Séguiniôre  (10  kil.  1/2)  et  St-Macaire 
(5  kil.)  à  rO.,  Andrezé  (4  kil.)  au  N. 

La  commune,  ancienne  section  du  May,  en  a 
été  distraite  par  la  loi  du  2  janvier  1850  —  Le 
boui'g,  formé  de  maisons  couvertes  en  tuiles,  la 
plupart  neuves  ou  rajeunies,  est  fixé  à  l'extré- 
mité N.  de  la  commune,  à  1  kil.  de  la  route  dé- 
partementale de  Cholet  à  St- Florent,  sur  le  chemin 
d'intérêt  commun  de  St-Macaire  à  Vezins. 

En  dépendent  les  hameaux  du  Moulin-à-Vent 
(400  met ,  36hab.),de  la  Billonnière  ^2,300  met., 
30  hab.),de  Blanchard  (1,200  met.,  37  hab.),  des 
Mafois  (400  met.,  21  hab.),  des  Moulins-des-Landes 
(  1,300  met.,  11  hab.),  delà  Leverterie  (l,3tO  met., 
16hab.),de  la  Maison-Neuve (1,800 met. 29 hab.), 
des  Noues  (3,600  mèt.>  15  hab.),  de  la  Freignouse 
(3,600  met.,  32  hab.),  de  la  Porcherie  (1,«00  met., 
20  hab  ),  de  la  Croix-de- Pierre  (1  kil.,  9  hab.), 
le  couvent  de  Belle-Fontiioe  (1,500  met.},  et 
40  fermes  ou  écarts. 

Y  passent  les  ruiss.  du  Gué-Briand,nom  local 
du  Beuvron,  qui  forme  la  limite  avec  le  May.  et 
de  l'Epinelte,  qui  limite  St-Léger  ;  —  y  naissent 
ceux  des  Mafois  et  des  Bichaudières. 

Superficie  :  1.432  hecUres  39  ares  dont  25  hect. 
de  bois,  250  hect.  de  prés,  le  reste  en  labour  ; 
point  de  vigne.  —  Le  territoire  forme  un  plateau 
dont  les  hauteurs  varient  entie  116  met.  au  centre, 
9î  vers  l'E.  De  vastei  landes  (plus de  160 .hect.) 
qui  entouraient  le  bourg,  aujourd'hui  défrichées, 
ont  été  déclarées  pour  les  deux  tiers  propriété 
communale  par  arrêt  du  2  juillet  1843,  et  parti- 
cularité curieuse,  malgré  le  Maire,  condamné 
personnellement  aux  dépens  par  la  Cour. 

Population  :  200  feux  en  1789.  —  593  hab. 
en  1790.  Une  requête  présentée  cette  année  le 
15  juin  du  District  par  le  desservant  Favereau, 
pour  obtenir  l'érection  de  la  paroisse  en  commune, 
la  prétend  peuplée  de  1.224  hab.  dont  792  au 
bourg.  600  hab.  en  1820.  -  i.iSi  hab.  en  1851. 

-  f  ,/75  en  1861,  —  i.iOO  hab.  en  1866  dont 


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6fS  hab.  au  boarg  (155  maisons,  160  ménages), 
qui  virent  pour  la  plus  grande  partie  de  l*unique 
industrie  du  tissage. 
Assemblée  le  15  août. 

La  Mairie  occupe  un  réduit  informe  et  obscur» 
à  l'écart  du  chemin  ;  —  V Ecole,  des  garçons  un 
autre  gîte,  dans  la  cour.  ~  Le  tout  à  réinstaller 
d'urgence  d'après  les  plans  faits  depuis  longtemps 
mais  délaissés.  —  Une  maison,  appartenant  à  la 
commune,  sert  à  YEcole  des  filles. 

V Eglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
5  niTÔse  an  XIII),  a  été  reconstruite  en  1839  par 
des  souscriptions  Tolontaires  et  de  nouveau  en 
1860- 1862  sur  les  plans  de  M.  Duvétre,  d'Angers. 
—  La  nef,  voûtée  en  berceau^  avec  des  arcs  dou- 
bleaux  qui  s'arrêtent  à  hauteur  de  l'intrados  sur 
des  modillons,  s'ouvre  par  six  travées  formées 
de  lourdes  et  grosses  colonnes  à  demi-chapiteaux 
feuillages,  sur  des  bas-côtés  voûtés  en  arc  d'a- 
rétes  sans  mouluros  ni  formerets,  dont  les  arcs 
doubleaux  se  continuent  jusqu'à  terre  en  forme  de 
piliers  plaqués  au  mur.  Au  fond  s'ouvre  une  abside 
circulaire,  précédée  d'une  demi-travée,  avec  cinq 
fenêtres  à  vitraux  modernes,  le  tout  peint  du 
haut  en  bas,  murs  et  piliers  (par  M.  Robert, 
d'Angers),  mais  dont  tous  les  détails  conservent 
le  caractère  de  l'ornementation  du  xi«  s.  Les 
autels,  d'un  fort  beau  marbre,  proviennent  de 
l'ancienne  chapelle  du  Collège  de  Beaupréau.  de 
même  que  les  statues  peintes  et  non  sans  valeur 
qui  figurent  dans  les  travées  latérales.  La  chaire 
a  été  exécutée  i  l'Ecole  des  Arts-et-Méiiers  d'An- 
gers. —  Sur  le  porche,  encadré  de  contre-forts, 
s'élève  le  clocher  carré.  —  Près  de  l'autel  de  la 
Vierge  a  été  conservée  la  pierre  tumulaire  de 
«  Maistre  Jean  Tkarreau,  négoliant^  bien- 
faiteur de  cette  église,  décédé  le  17  avril 
1768  ».  —  Aux  voûtes  figure  l'écusson  de  l'abbaye 
de  Belle-Fontaine  ;  —  un  autre  sur  la  porte  du 
presbytère  à  la  fasce  chargée  de  trois  étoiles 
accompagnée  d'écmsons  posés  deux  en  chef  et 
un  en  pointe» 

Aucune  trace  ceftique  n'a  été  reconnue  sur  la 
commune.  La  voie  romaine  de  Nantes  à  Poitiers 
la  traverse  du  S.-E.  au  N.-O.,  y  entre  près  et 
au  S.  de  la  Noue-Ogeard,  y  franchit  le  Beuvron 
près  la  planche  de  l'Armée,  laisse  à  droite  la 
Quérivière,  la  Bougouinière  et  Belle -Fontaine  et 
se  continue  entre  Bel-Air  et  le  Boulay  vers  An- 
drexé.  Quelques  médailles  romaines  des  iii«  et 
iv«  s.  ont  été  trouvées  sur  ce  parcours,  qu'aucun 
travail  n'a  encore  signalé. 

Bégrolle  n'était  avant  la  Révolution  qu'une 
fillette  du  May.  Le  seigneur  temporel  était  l'abbé 
de  Belle-Fontaine.  ~  Eu  1792  un  chêne  perdu  au 
milieu  des  landes  acquit  une  célébrité  presque 
égale  à  celui  de  Saint- Laurent-de^la- Plaine.  Une 
Vierge  de  faïence  y  attirait  un  concours  immense, 
surtout  la  nuit,  par  les  clairs  db  lune.  On  y  voyait 
les  anges  descendre  du  ciel  et  célébrer  la  messe, 
la  Vierge  même  donner  le  baiser  aux  dévotes  en 
état  de  grâce  :  «  J'en  ai  vu,  dit  Savary.  en  cet  état 
de  béatitude  ».  La  Vierge,  portée  à  Cholet,  y  con- 
tinua ses  miracles.  Le  bruit  même  se  répandit 
qu'elle  revenait  chaque  nuit  à  son  chêne  de  Bé- 


grolle, que  le  District  fit  abattre,  pour  couper 
court  à  ses  réunions  bientôt  séditieuses.  —  Dès 
les  premiers  troubles,  les  landes  devinrent  le 
rendez- vous  assigné  aux  paroisses  en  armes. 

Maites  :  François  Barraud^  1850,  démission- 
naire. —  René  fîowmarc/,  3  août  1851.  —  Barthé- 
lémy Boisdron,  1852.  —  Pierre  Brevet,  1859.  — 
Bidet'Brouard,  1865.  —  François  Métayer, 
1870.  —  Joseph  Boumard,  élu  en  mai  1871. 

Notice  Ms8.  de  M.  Spal.  —  Nole«  de  M.  Bualillier  Saint- 
André,  de  Cbolet.— Savary,  Guerres  de  Vemiie,ll,  p. 57. 

Bégrolle,  f.,  c"«  de  Chemillé.  —  Unruiss. 
y  naîi  qui  prend  le  nom  de  la  ferme  et  se  jette 
dans  le  ruiss.  du  Bail  ;  -  850  mèi.  de  cours. 

Bégvolle,  c°«  de  Cholet.  —  Le  chemin  nomtM 
l'on  va  de  B.  au  Boays-Grolau  1471  (E  802).  - 
La  closei'ie  de  Besgrolle  1636  (E  805).  -  Em- 
placement actuel  de  la  gare  du  chemin  de  (er. 
C'est  sur  ces  hauteurs  que  se  livra  la  bataille  du 
17  octobre  1793,  où  Bonchampt'ut  blessé  à  mort. 

Bégrolle,  ham.,  c"«  de  Drain. 

Bégrolle*  c"*  de  Landemonl.  —  Les  lande* 
de  B.  1732  (Teirier  de  Ohamptoceaux). 

Bégrolle,  ham.,  c°«de  St-Pierre-Maulimart. 

—  La  Grande,  la  Petite-Besgrolle  1597  (Kt.-C.). 

—  Le  Grand,  te  Petit-Bégroie  (Cass.).  —  La 
ferme,  appartenant  à  M.  de  Rougé,  fut  incen- 
diée en  1793  et  vendue  en  l'an  VI  à  M»»  Anne- 
Emilie  Lenoir ,  qui  y  avait  fait  élever  sous  1* 
Restauration,  à  la  mémoire  de  cinq  méuyers 
morts  pendant  la  guerre,  une  croix  de  pierre 
mutilée  en  I8ii0.  —  Un  monument  prétendu  cel- 
tique y  est  signalé.  —  Le  lieu  de  la  Grande-B. 
était  réuni  à  la  Blinière. 

Bégrolle-rVeaf,  f.,  c»»  de  St-Pierre-^l. 

Bégoey  {Bcuile),  cordeher  de  la  province 
d'Aquitaine,  gardien  de  St-Andréas,  a  pubhé  un 
Discours  funèbre  sur  le  sujet  de  la  mort  dtt 
la  sérénissime pHncesse  Anne-Mnrie  d'Autriche, 
règne  de  France,  prononcé  dans  Véglise  des 
BB.  PP.  Cordeliers  d'Angers  le  U  mars  im 
(Angers,  P.  Avril,  1666,  in-4o  de  33  pages,  arec 
dédicace  à  Louis  Boylesve  de  la  Gillière),  d'un 
style  amphigourique  et  sans  goût. 

Bégaier  (Jean-Thomas),  chantre  du  Chapi- 
tre de  Chemillé,  dont  il  était  originaire,  faisait 
partie  du  convoi  de  prêtres  déportés  en  Espagne 
sur  la  Didon  de  Nantes  ^21  septembre  1792).  — 
Revenu  en  France,  il  a  publié  une  traduction  de 
la  Vie  de  Jésus-Christ  Dieu-homme,  par  le 
T.-B.  P.  M.-P^  Ferdinand  de  Valuenlé,  défini- 
teur  de  la  province  du  Pérou  (Angers,  Parie, 
1828,  5  vol.  in-8o.  —  Il  est  mort  à  Ihôpital 
d'Angers  le  11  mars  1831,  âgé  de  73  ans. 

Bégaier  (Bené),  docteur  médecin  de  la  Fa- 
culté de  Paris,  Angers,  1736.  Sa  mère  était  fille 
du  docteur  Jacques  de  Beaulieu,  V.  ce  nom. 

B(*gniD  (  Vincent),  arti.^te  peintre,  reçoit  140 1. 
de  la  mairie  en  1614  «  pour  avoir  doré  et  fait 
«  les  armes  de  leurs  Majestés  et  celles  de  la 
«  ville  aux  fonds  et  pentes  des  deux  dais  pour 
M  servir  à  leur  entrée  en  cttte  ville  et  fait  à 
«  iceuz  dais  des  fleurs  de  lys  et  chiffres  ». 
Arch.  mon.  BB  6i,  f.  68. 

Bégayer  de  Ghamboureaa  ( . . .  .)i  atocit, 


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reçQ  membre  de  l* Académie  d'Angers  en  1751,  y 
prononça  les  éloges  de  Gontard  (  17  novembre  1 773) 
et  de  Prévôt  («6  avril  1786).  —  Il  est  mort,  croil- 
00,  guillotiné  à  Angers  en  1793. 

Béhorale  (la),f.,  c°«de  Pouaneé,\6li  (Et.  C). 

Bélinard,  canton  de  Saint-Georges-sur-Loire 
(13  kil.),  arrond.  d'Angers  (16kil.}.  —  Buhardus 
I063circa  (Eptt.  Sl-NicoL,  p.  21»)  :  c'est  le  nom 
d*QQ  chevalier  breton,  qu'a  conservé  mieux  encore 
Il  prononciation  populaire  :  Bukard,  —  Hupes 
Buhuardi  1070  circa  (D.  Hous».,  n»  989;.  - 
Hoehia  Buhuiardi  1110-1165  (Bptt.  St-Nic, 
p.  95  .  —  Notre-Dame  de  Béhuatd  1478  (CC  5). 

La  commune  occupe  deux  lies  de  Loire,  dont 
U  plus  grande  et  la  seule  qui  soit  habitée  me- 
sure nn  peu  plus  de  4  kil.  de  longueur,  coupée 
de  jolis  vallons,  boires  autrefois  de  la  Loire  qui  y 
formait  deux  ou  trois  petits  îlots  aujourd'hui 
tëanis,  et  renommée  entre  toutes  par  ses  sentiers 
rerdoyants  et  sa  situation  charmante  au-dessous 
da  confluent  de  la  Maine,  entre  les  coteaux  de 
Rochefort  (3  kil.  et  de  Sàvennières  (600  mèt.)i 
Tis-à-vis  la  station  des  Forges  (2O0  met.).  Deux 
bscs  communiquent  avec  l'une  ou  l'autre  rive  de 
la  Loire,  où  fait  escale  à  portée  le  bateau  à  va- 
peur d'Angers  à  Nantes. 

En  dépendent  les  hameaux  du  Merdreau  (1  kil.), 
du  Haut-GriTeau  (1.500  met.),  du  Bas-Griveau 
(%  kil.|,  du  Bois  (300  met.)  et  la  ferme  de  la 
Maison-Nenre. 

Superficie  :  221  hectares  ;  ni  vignes  ni  bois  ; 
lins,  froments^  surtout  des  chanvres. 

Population  .  6ft  feux,  Si5  hab.  en  1720.  — 
W  feux,  ftSO  communiants  en  1737.  —  7J?  feux 
en  1741,  iSO  communiants.  —  En  l'an  XIII, 
Sif  hab.—  En  1820,^0  hab.  —En  1831,5*0  hab. 
-  En  1841,  957  hab.  —  En  1850,  9S9  hab.  - 
En  1861,  935  hab.  —En  1866,557  hab. dont /^^ 
m  bourg  (70  maisons,  76  ménages). 

Bureau  de  poste  de  St-Georges  sur-Loire  et 
perception  de  Sàvennières. 

Mairie  et  Ecole  construite  en  1860-1864  par 
l'architecte  Richou. 

V Eglise,  conservée  comme  oratoire  par  le  dé- 
cret du  9  avril  1791,  a  été  érigée  en  succursale 
par  ordonnance  du  19  avril  1826.  Elle  est  dédiée 
à  Notre-Dame.  C'est  un  petit  temple  rustique 
(7  met.  sur  3  met.  50,  plus  une  chapelle  latérale 
de  5  met.),  situé  sur  un  pic  de  quartz  siliceux  de 
7  i  8  met,  d'élévation,  qu'entourent  des  bas  che- 
mins. Le  plan  primitif  de  l'œuvre  comprenait  une 
simple  nef,  accrue  d'un  chœur  superposé  à  ren- 
trée, et  fut  a  grandi  presque  au  courant  des  travaux 
par  l'adjonction  d'une  chapelle  en  retour  d  e- 
qaerre.  L'accès  a  Heu  par  deux  escaliers  de  pierre 
dont  le  plus  haut,  de  cinq  paliers,  se  dédouble  à 
mi-hauteur  pour  gagner  extérieurement  le  chœur 
on  la  plate-forme  du  rocher  sur  lequel  existait 
une  antique  construction.  —  Au  bas,  à  droite, 
encadrant  d'une  manière  charmante  et  la  montée 
et  la  vue  de  Tédiflce,  s'avance  un  logis  à  pignon 
daxvi«  s.,  avec  deux  fenêtres  géminées  à  me- 
neaux, le  chanfrein  orné  d'une  cordelière,  à  gauche 
ose  petite  niche  avec  dais  architectural,  cul  de 
lampe  (fin  du  xvi*  s.)  et  Vierge  du  xvii*  s.  Le 


reste  de  la  maison  est  moderne  et  porte  la  date  : 
1698.  "  En  haut  de  l'escalier,  un  bénitier  creuse  sa 
place  dans  le  roc.  La  porte  en  face,  à  double  ar- 
ceau en  retrait  d'ogive,  est  surmontée  d'une  fausse 
fenêtre  à  double  arcade  trilobée,  qu'enserre  un 
fer  à  cheval  ;  au-dessus,  une  rose  à  troismeneaux 
de  dessins  flamboyants  ;  au  sommet  du  pii.'non, 
l'écu  de  France.  —  Dès  l'entrée,  à  gauche,  sous 
le  lambris  de  la  voûte  surbaissée,  se  présentent 
des  fonts  baptismaux  du  xv«  s.,  à  pied  octo- 
gonal, avec  piscine  en  contre-fort,  couvercle  en 
bois  et  serrure  à  vertevelle.  —  Le  chœur  au-des- 
sus, communiquant  avec  la  nef  par  un  escalier  de 
bois,  garde  de  curieuses  stalles  à  miséricordes 
finement  sculptées  (deux  chiens  se  disputant  un 
os,  un  paysan  endormi,  un  autre  couché,  une 
tête  de  femme,  un  chapeau  rond,  yn  fou  avec  son 
chaperon  à  grelot).  Dans  la  petite  fenêtre,  un 
vitrail  brisé  porte  le  monogramme  du  Christ.  — 
Vis-à-vis,  un  tableau  votif,  découpé  dans  une  toile 
plus  grande,  est  le  portrait  de  Louise  et  de  Renée 
d'Appellevoisin  (xvii*  s.)  —  Des  combles  de  bois 
forment  la  voûte  en  carène  de  navire,  avec  en- 
traits  et  poinçons  apparents  dans  le  goût  du  xv«  s. 
Au  fond  de  la  nef  s'élève  l'autel  de  la  Vierge  ;  à 
côté  une  curieuse  statue  du  xv«  s.,  comme  le 
re^te  de  l'œuvre,  et  non  du  xii*  s.,  comme  le  pré- 
tend la  tradition;  elle  tient  dans. la  main  un 
sceptre  fleurdelisé.  La  fenêtre  à  double  meneau, 
chargé  de  triples  enroulements  flamboyants  est 
remplie  par  un  vitrail  votif  (xvi«  s.)  ;  dans  le  pan- 
neau central  figure  une  Crucifixion,  au-dessus 
d*un  écusBon  de  gueules  à  fleurs  de  lys  d'ergent 
avec  une  croix  de  même  ;dd^ns  les  panneaux 
de  droite  et  de  gauche  un  seigneur  et  sa  dame  à 
genoux,  assistés  de  leurs  patrons,  S  te  Catherine 
et  St  Jean  ;  sur  leur  tête,  double  écusson  degueu/e 
à  la  croix  d'argent  tréflée  d'kermine^  parti, 
dans  celui  de  la  dame,  de  gueules  à  une  fasce 
ondée  d*argent  au  lion  rampant  d*azur  cou- 
ronné d'or  y  chargé  sur  les  pattes  de  devant 
d'une  fleur  de  lys  d'or  ;  les  mômes  armes  se 
retrouvent  deux  fois  dans  chacun  des  trois  lobes 
qui  remplissent  le  sommet.  Le  vitrail  de  la  seconde 
nef  est  une  œuvre  refaite  en  partie,  comme  il  serait 
facile  de  le  reconnaître  sans  la  date  et  le  nom  de 
l'ouvrier  inscrits  au  panneau  central  *.  Thierry, 
St  Georges,  1837.  On  y  voit  agenouillés  devant 
la  Vierge  et  le  Christ,  Louis  XI  et  Charles  VIII, 
un  moine,  un  chanoine  Une  autre  petite  fenêtre 
vers  N.-O.  conserve  aussi  un  St  Nicolas  duxv's. 
Cette  seconde  pièce  n'offre  d'ailleurs  de  remar- 
quable que  des  chaînes  de  prisonniers  rachetés 
d'Alger,  un  tronc  antique  formé  d'un  souche  de 
chêne  écorcée,  avec  de  lourds  ferrements,  une 
longue  inscription  sur  pierre,  du  xv«  s.,  relatant 
les  dispositions  prises  après  la  mort  de  Louis  XI 
pour  le  service  de  la  chapelle,  enfin  un  singulier 
et  très  curieux  portrait  de  Louis  XI,  donné  par 
Charles  VIII  :  le  roi  est  représenté  de  profil,  nez 
long,  bouche  souriante  et  pincée,  œil  vif,  avec 
une  robe  jaune,  pourpoint  gris  et  calotte  gri^e  re- 
couverte d'un  chapeau  noir  à  basse  forme.  On  y 
conservait  jusqu'en  1674  la  figure  en  cire  du  même 
prince,  avec  celles  de  la  reine,  sa  femme,  et  d'un 


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Saint-OfTange,  toutes  trois  de  grandeur  naturelle. 

—  Signalons  encore  à  la  gauche  de  Tautel,  un  ta- 
bleau de  St  Bernard  présentant  à  In  Vierge 
sa  famille  religieuse  (xvii*  s.);  —  un  jet  de  lait . 
part  du  sein  de  la  Vierge  et  se  dirige  yer.n  les 
lèvres  de  l'illustre  docteur,  en  s'élargissant  en 
banderolle  blanche  sur  laquelle  est  écrit  :  Mé- 
mento congregationii  nosirx  ;  —  une  Assomp- 
tion^ donnée  par  Jeanne  Réthoré,  veuve  Giffard. 
1746,  une  Sie  Ge*feviêve  de  Mercier,  et  dans  la 
nef,  deux  statues  de  saints.  —  Des  vues  anciennes 
de  rédifice  ont  été  données  dans  la  Vendée  du 
baron  de  Wismes,  V Anjou  et  tes  monuments  de 
M.  Godard,  la  Loire  historique  de  Touchard- 
Lafosse,  prises  toutes  en  face  de  Tentrée.  La  plus 
pittoresque  peut-être  est  celle  qui  se  découvre  du 
jardin  de  la  cure. 

Une  cime  d'environ  9  pieds  de  rocher  perçait 
autrefois  le  sol  et  donnait  à  l'intérieur  de  l'église 
un  aspect  original  qui  lui  a  été  enlevé  en  1852. 
On  a  lancé  en  1866  le  prospectus  d'une  restau- 
ration complète,  dont  les  visées  n'ont  pas  abouti. 
11  est  poui'tant  question  de  dégager  cette  année 
(1872)  réglise. 

La  sacristie,  qui  attient  à  la  gauche  du  grand 
autel,  forme  une  petite  pièce  carrée,  voûtée  en 
berceau  de  pierre  doublé  de  trois  arcs  parallèles 
d'ogive  en  saillie.  Dans  un  angle  apparaît  un  cha- 
piteau fleuronné,  ancien  support  d'une  statue. 
D'après  un  inventaire  de  lb27  elle  possédait  alors, 
comme  reliques,  une  motte  de  champ  acheté  avec 
les  30  deniers  dont  fut  vendu  le  Christ,  de«  osse- 
ments d'une  des  Onze  mille  vierges  et  plusieurs 
statuas  d'argent.  Elle  conserve  encore  deux  Paix, 
dont  une  remarquable  avec  Pitta  du  xvii*  s.  ; 

—  un  calice  d'argent  doré,  à  pied  octogonal  évasé 
avec  bourrelet  fleuronné  et  cabochons  fleurdelisés 
fxv*  s.)  ;  la  patène  niellée  porte  une  main 
bénissant,  l'avant-bras  chargé  d'un  manipule, 
dans  une  couronne  de  quinte^euilles  (xv«  s.)  ;  — 
une  statuette  de  Vierge^  d'argent  repoussé,  à 
double  base  hexagonale  rectangulaire  superposée 
en  cuivre  doré,  le  front  ceint  d'une  haute  couronne 
à  feuillages  dorés  terminés  par  des  perles,  les 
cheveux  épars  sur  les  épaules,  la  tète  mal  assise 
et  sans  grâce,  mais  le  corps  remarquablement 
drapé  ;  l'Enfant  vulgaire  et  les  jambes  bizarrement 
entre-croisées  ;  œuvre  curieuse  mais  tout  au  plus 
du  xvi«  s.  ;  —  deux  encensoirs  en  cuivre  ornés 
de  grillages  dans  la  forme  des  fenêtres  de  la  fin 
du  xvo  s.,  avec  coupole  et  lanternon  ;  un  béni- 
tier portatif  en  bronze  (xv«  s.)  ;  —  une  belle  croix 
processionnelle  en  argent  doré,  à  nœuf  fleuron - 
nés  et  cabochons  fleurdelisés  (xvii«  s.)  ;  —  enfin 
une  admirable  chape,  dont  les  deux  orfrais  re- 
présentent en  six  médaillons  la  légende  de  St-Jean. 
Au  centre,  sur  le  chaperon,  la  scène  splendide 
de  la  décollation.  L'agrafe  est  écussonnée  de 
gueults  et  d'or,  peut-être  losangée  à  trois  traits, 
et  surmontée  d'une  crosse  abbatiale. 

Buhard,  à  qui  l'île  doit  son  nom,  était  un  che- 
valier breton,  qui  ayant  servi  le  comte  d'Anjou, 
^     Geoffroy-Martel,  reçut  de  lui  en  fief  deux  tles  de 
s   Loire,  dont  la  réunion  a  formé  celle  d'aujourd'ui. 
Dans  la  première,  sur  le  roc,  il  avait  son  manoir 


et  sa  chapelle,  desservie  à  demeure  par  un  moine 
de  Si-Nicolad  d'Angers,  daas  la  seconde,  ses  trou- 
peaux. A  la  mort  de  Geoffroy-Martel,  son  bien- 
faiteur, il  donna  ses  îles  en  propriété  à  l'abbaye 
St-Nicolas  qui  peu  à  peu  et  vite  acquit  les  divers 
bras  voisins  de  la  Loire,  reliés  depuis  en  partie 
au  continent  par  la  jetée  du  chemin  de  fer.  EUe 
s'empressa  d'y  élever  une  écluse,  des  moulins  et 
une  seconde  chapelle  dont  l'emplacement  même 
est  ignoré.  La  célébrité  de  Notre-Dame  ne  date 
que  de  Louis  XI,  qui  plus  tard,  lorsqu'il  lui  im. 
portait  tort  de  faire  ses  dévotions  en  Anjou,  se 
souvint  s  être  recommandé  d'elle,  vingt  ans  aupa- 
ravant, en  1442,  un  jour  qu'il  était  sur  le  pi  int 
de  se  noyer  au  passage  de  la  Charente.  11  y  vint 
en  pèlerinage  sans  doute  dès  1462  à  son  pas- 
sage à  Angers  et  certainement  en  1470  et  y  offrit 
force  <•  cierges  d'or  et  d'argent.  >•  Ily  revint  en  1472 
et  y  séjourna  quinze  jours  chez  le  chapelain  ou  chez 
le  bailli,  et  encore  en  1474,  quand  il  mit  la  main  sur 
le  duché.  C'ist  de  cette  époque  que  date  la  recons- 
truction de  l'édifice  aetuel.Louis  XI  fit  unnouveaa 
pèlerinage  en  1478,  un  dernier  en  1480.  La  mala- 
die qui  l'entreprit  alors  redoubla  ses  largesses  aux 
églises.  Par  acte  de  mars  1481  il  fit  acheter  la 
propriété  de  l'île  aux  moines,  puis  dans  le  des- 
sein d'ériger  la  chapelle  en  paroisse,  il  y  institua 
un  Chapitre  royal,  composé  d'un  doyen,  de  six 
chanoines,  de  six  chapelains  et  de  trois  choraux, 
à  l'entretien  desquels  il  afi'ecta  les  revenus  de  la 
paroisse  et  de  la  seigneurie  de  Denée  et  du  droit 
de  Trépas  de  Loire,  qui  se  percevait  aux  Ponls- 
de-  Ce.  Une  ordonnance  du  30  avril  1483  accordait 
aux  chanoines,  qui  avaient  dès  lors  pour  doyen 
le  docteur  Marc  Fournier,  la  grâce  à  leur  choix 
d'un  criminel  dans  le  ressort  du  duché  d'Anjou, 
le  Vendredi-Saint.  La  mort  du  roi  ruina  tout, 
paroisse  et  Chapitre.  Le  Conseil  de  régence 
livra  au  curé  de  Denée  la  seigneurie  de  Denée 
et  le  gouvernement  spirituel  de  l'île,  à  charge 
d*y  célébrer  un  certain  nombre  d'anniversaires 
pour  l'âme  du  feu  roi. 

Elle  resta  ainsi  jusqu'au  xviii*  s.  simple  an- 
nexe etfiUettede  Denée,  desservie  par  un  vicaire. 
Le?  plus  anciens  actes  conservés  datent  de  1600. 
en  l'état  où  ils  se  trouvaient  dès  l'an  1741,  que 
le  vicaire  Maslin  les  fit  relier  à  ses  frais.  Au 
même  pasteur,  zélé  pour  son  église,  était  due 
la  boiserie  du  grand  autel  posée  le  31  novembre 

1735,  la  restauration  du  sanctuaire  en  janvier 

1736,  la  construction  en  pierre  de  l'escalier  du 
jubé,  précédemment  en  bois,  la  façon  de  la  chaire 
en  pierre,  qu'il  avait  dorée  lui-même  en  août 
de  la  même  année,  enfin  un  petit  autel  boisé 
avec  un  tableau  de  <S/  Louis,  donné  par  le 
curé,  un  autre  de  St  Charles,  donné  par  M.  de  la 
Koussièrede  Paniigné,  ~  touteceite  décoration, 
boiserie,  autel,  chaire,  tableaux,  qu'il  recomman- 
dait à  ses  successeurs  «  pour  l'honneur  de  Dieu  •, 
supprimée  en  1848-1852.—  C'est  par  décret  épisco- 
pai  du  8  août  1757  que  la  desservance  fut  érigée  eo 
paroisse  dont  la  présentation  appartint  au  curé  de 
Denée.  Une  inscription  du  xviirs.,  qui  se  lit  encore 
gravée  sur  une  poutre  du  chœur,  se  trompe  en  in- 
diquant l'érection  de  la  cure  à  la  date  de/777et 


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BÉH 


—  289  — 


BEL 


pour  premier  curé  Gaugain.  Charles  Olivier^  vi- 
caire depuis  le  7  février  1751,  signe  curé  à  partir 
du  21  septembre  1757  et  meurt  le  19  février  1766, 
âgé  de  65  ans.  —  François- Guy  Gaugain  lui 
succède,  31  mars  1766,  f  le  20  avril  1788.  — 
R.  Moreau,  8  juillet  1788.  élu  en  avril  1791  curé 
de  Rochefort.  —  P.  Bouvier,  septembre  1791, 
réduit  au  titre  de  desservant. 

En  1722  les  habitants  avaient  établi  dans  leur 
Ile  une  école  de  filles,  avec  Tapprobation  de  Té- 
véque  qui  nomma  la  première  maîtresse,  Marie 
Cady. 

La  seigneurie  de  Tlle  appartenait  au  comte  de 
Serrant.  ~  Elle  relevait  du  Grenier  à  sel  d'Angers, 
da  District  de  St-Georges  en  1788,  d'Angers  en 
1790.  Pendant  la  guerre,  elle  servait  de  poste 
d*observation  aux  Bleus  et  d'avant-garde  pour 
couvrir  le  passage  de  la  Loire. 

Maires  :  Jacques  Catfy,  1790.  —  Charles- 
René- Jean  Colin,  dit  rabàé  Colin,  1792,  f  le 
7  janvier  1819.  —  Pierre- Jean  Richou,  23  jan- 
vier   1819-1837.  —  Mathieu   Richou,  1837-1848 

—  Jacques  Bowsard,  élu  le  13  août  1&18.  — 

—  André  Gaignard,  1871. 

En  1832  le  choléra  y  éclata  avec  violence  le 
1"  juin.  —  En  1866  l'eau  couvrit  l'île  sept  fois 
dans  Tannée. 

Arch.  deM  -et-L  C 117  et  CartuL,  Saint  Nie.,  p.  kS.  — 
Arch.  coramiiD.  Série  E.  —  Revue  de  l'Anjou,  1853,  t  II, 
p.  Iâ9-I4l,  article  de  M.  J.  Quicherat.— Grandet,  iVofre- 
Dame- Angevine,  M&s.  620>  f .  191.  —  BpU  Saint-Nieholai, 
p.  90,  55,  57,  110,  etc.  —  A  fâchée  tT  Angers,  6  noTembre 
1778.  ~  Répêrt.  Arehéol.,  1866,  p.  344;  1869,  p.  48. 


^e  (la),  f.,  c*«  de  Noyant-la- Grao. 

Belf^Bé,  canton,  c°«  de  Huilli  1703  (fi  706). 

Bei|^a6«  cl.,  c»«  de  Pouancé  (Cass.) 

BeigooB  (le)  f.,  c^'  du  MesniL 

BellIardJère  (la>,  ruiss.  né  sur  la  c°*  de 
Si-Georges  'du-Puy-de-la-Garde,  traverse  la  c°» 
de  Trémentines  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de 
la  Renolière  ;  —  1.050  met.  de  cours.  On  l'appelle 
aussi  ruiss.  de  la  Singère. 

BelUardière  (la),  f.,  c"«  de  DurtaL 

Belllardière  (la),  f.,  c"«  de  SlGeorge^-dw 
Puy-de-la-Garde.  —  La  Cour  de  la  B,  (Cad.) 

—  La  Briardière  xvi-xviii*  s.  (Et-C.  et  anciens 
titres).  —  Adc.  maison  noble  avec  chapelle. 

Belll«rdière(la),  ham.,  c°«  de  Trémentines. 

-  La  BeUiardiére  1562  (Et.-C.).  —  La  Gran- 
de-B  (Cass.  ).  —  La  Billardière  (Cad.).  -  La 
hnllardière  (Et-M.). 

•elllardière»  (les Petites-),  f.,  c°«  de  Durlal. 

Belllaadvle  (la),  ham  ,  c"«  de  Comàrée, 

Belllerle  (la),  cl.,  c»«  de  Si- Barthélémy.  - 
la  Beiierie  xvii«  s.  —  La  Belterie  (Cass.).  — 
La  maison  même  se  trouvait  partie  sur  la  paroisse 
de  St- Barthélémy,  partie  sur  celle  de  St-Léonard. 
Les  deux  curés  passèrent  le  11  octobre  1656  un 
accord  qui  réglait  leur  juridiction  d'après  rem- 
placement des  lits  de  la  maison  (GG  78). 

Beinelr  (Jean-Georges),  originaire  de  Roop- 
wir,  en  Allemagne,  pratiquait  la  peinture  à  An- 
gers, 1785,an  V.et  s'y  était  marié. —Mort  vers  1801. 

Bélmrrière  (U),  cl.,  c"«  de  Cheffes. 

Bélannière  (la),  cl.,  c°«  &* Angers,  près  la 
route  de  Ste- Gemmes-sur-Loire.  —  ApUd  la  B, 


1262  (H.-D.  B  120).  —  Le  carrefour  de  la  B, 
en  Sl-Laud  1408  (Ib.,  B  23).  —  La  Beson- 
nière  (Cass.). 

Belaanières  (les),  cl.,  c^^  d'Angers,  dans 
l'ancienne  paroisse  St-Samson.  —  Le  Beec-Jau- 
neire  1240  (H.-D.  B  82).  —  La  Bejaunière, 
Bejauneria  1331-1337  (Ib.,  B  23,  120).  -  Quœ- 
dam  meleria  vulgariter  appellata  la  Bej'au- 
niera  in  territorio  ville  Andeg.  hco  dicto 
les  Banchets  1474  (Série  G  Vitlévéque),  —  Les 
Bésonnières  (Cass.).  L'hôtel-Dieu  y  possédait 
dans  son  fief  de  Pigeon  un  domaine  avec  vigoobJe, 
arrenté  au  xiv*s.  à  M*  Thomas  de  Quengou,  qui 
le  laissa  absolument  dépérir.  Un  religieux  de 
rhôpital  fit  alors  rebâtir  &  grands  fraifi,  sump- 
tuose,  rhôtel,  replanter  les  vignes,  1331.  Pierre 
Lebrun,  chevalier,  possédait  à  côté  maison  et 
vignes,  probablement  la  métairie  qui  appartenait 
vers   1470  au  docteur-médecin  Jean  Esquenard. 

eela...  —  V.  Bla... 

Bel-Abrlt»  f.,  c"«  de  S  l-Martin-de- la- 
Place. 

Bel-Air,  f.,  c"«  des  Alieuds, 

Bei-AIr,  cl ,  c"'  à'Andard. 

Bel-Air,  cl.,  c»"  à! Angers.  —  Huit  maisons 
ou  fermes  portent  ce  nom  sur  la  c"*  seule  d'Angers, 
dont  un  vaste  enclos,  dans  le  faubourg  St-Nicolas, 
transformé  en  manufacture  en  1764  par  d'im^ 
m enses  constructions  et  aujourd'hui  compris  dans 
les  dépendances  du  couvent  du  Bon-Pasteur  \  — 
et  vers  l'extrémité  de  la  rue  Haute-Pierre-Lise, 
sur  la  droite  de  la  route  de  St-Barthélemy,  un 
logis,  autrefois  avec  chapelle,  jardins,  vergers, 
portail  à  double  pilastre,  et  vignoble  renouvelé 
en  plants  de  Bourgogne  au  xviii*  s.  On  y  voit 
enclavées  dans  les  murs  d'un  ealon  douze  armoi- 
ries sculptées  en  pierre,  qui  autrefois  décoraient 
les  plafonds  de  l'escalier  du  premier  et  du  deu- 
xième étage  et  où  se  reconnaissent  trois  blasons 
des  Breslay,  ceux  du  Chapitre  Saint-Maurice, 
de  René  d'Anjou,  du  roi  Henri  IV,  de  Marie 
de  Médicis,  du  Dauphin,  de  Tévéque  d*Angers 
Miron,  de  Pierre  Mariau,  abbé  de  Saint-Serge, 
qui  rappellent  le  nom  des  personnages  sous 
l'autorité  desquels  un  des  Breslay  sans  doute, 
fit  construire  ou  remanier  ce  logis.  La  date  de 
1603  précise  l'époque.  Elle  apparaît  encore  ins- 
crite sur  l'arcade  de  l'ancien  portail,  orné  d'ara- 
besques et  de  chimères  et  qui  a  été  reporté  pierre 
à  pierre  dans  le  mur  du  parc.  Le  cadran  solaire 
est  daté  de  1604.  A  l'intérieur,  restent  quelques 
marbres  noirs  et  rouges  d'une  cheminée  de  même 
époque  avec  l'inscription  :  Spes  niea  Deus. 
L'hôtel  relevait  pour  la  plus  grande  partie  du 
Temple  d'Angers,  pour  le  reste,  del'Hôtel-Dieu, 
du  Chapitre  Saint-Maurice  et  du  prieuré  Saint- 
Sauveur.  Il  était  habité  en  1621  par  n.  h.  Fran- 
çois de  Briolay,  parent  de  l'abbé  de  Saint-Serge, 
en  1626  par  Ant.  de  Briolay,  sieur  de  Bois-Mau- 
rice, et  fut  acquis  le  28  mai  1768  de  Pierre 
Foureau,  bourgeois,  par  Gabriel-Jules  de  Cham- 
brezais,  lieutenant  des  maréchaux  de  France, 
dont  la  veuve  le  revendit  le  3  juin  1775,  avec  la 
clôserie  du  Lutin,  aujourd'hui  détruite,  à  Pierre 
Ayrault  de  Saint-Hénis.   Il  appartenait  jusqu'à 


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BEL 


ces  derniers  temps  à  la  famille  Lechat,  de  qui 
l'a  acquis  M.  Marais. 

Répert  arcA.,186i,p.237.—  Arch.  de  M.-et-L.  K3978 
elU  Temple  d'Angers.  —  NoleMss.  deM.  Aogu  te  Michel. 

Bel-Air,  f.,  c"*  d'Auverae. 

Bel-Air»  f  ,  c"*  de  Baugé. 

Bel-Air,  ham.,  c°*  de  Bauné. 

Bel-Air,  f.,  c"»  de  Beau  fort, 

Bel-Air,  faubourg  de  la  ville  de  Beaupréau, 
Il  y  existait  au  xvii*  s.  une  «  chapelle  de  Notre- 
Dame  de  Bel -Âir  B,  acquise  avec  les  bâtiments  qui 
furent  transformés  en  collège.  V.cf-(/M5t«,  p.  263. 

Bel-Air,  f.,  c°*  de  Beauvau, 

Bel-Alr,f.,c"«deB(fcon.    Deux  du  même  nom. 

Bel- Air,  f..  c"*  de  BégroUe. 

Bel-Air,  f.,  c°e  de  Biou. 

Bel-Air,  f.,  c"»  de  la  BoissJère-St  Florent, 
hkûe  vers  1857. 

Bel-Air,  f.,  c"  de  Bouzillé. 

Bei-AIr,  f  ,  c"«de  Brainsur-V Authion. 

Bel- Air,  f  ,  c"«  de  Brt;iL 

Bel-Air,  f.,  c"«  de    la  BreîlU. 

Bel-Air,  ham.,  c"*  de  Cantenay-Épinarcl, 

Bel-Air,  cl.,  c"«  de  Chalf'nTHS'Sur-Loire, 
centre  d'un  dépôt  partiel  de  terrain  anthraxifère, 
où  se  rattachent  les  veines  du  Caf,  et  qui  repose 
sur  un  banc  de  poudingue  riche  en  grandes  em- 
preintes de  végétaux. 

Bel-Air.  f.,  c°«  du  Champ. 

Bel-Air,  f.,  c""  de  Chantefoup. 

Bel-Air,  m'"»  à  vent,  c"»  de  Chanteloup, 
vulgairement  Beauregard,  sur  remplacement 
d'un  étang  desséché. 

Bel-Air,  f.,  c"o  de  la  Chapelle  du-Genét. 

Bel-Air,  f.,  c"»  delà  Chapelte-Rousselin. 

Bel-Air,  f.,  c"«  de  la  Chapellr-Sl-Florent. 

Bel- J If,  f.,  c"«  de  la  Chapelle- St-Laud, 
—  V.  Betlevue. 

Bel-Air,  cl.,  c"J  de  Charcé.  —  B.  alias 
Rouge-Chapeau  1758  (Chap.  St-Pierre). 

Bel-Air,  f.,  c"«  de  ChiUeauneuf. 

Bel-Air,  ham.,  c"«  de  Chaudroti,  avec  m'"» 
à  vent. 

Bel-AIr,  f.,  c»  de  Chavagnes-les-Eaux . 

Bel-Air,  f . ,  c"«  de  Cheffes. 

Bel-Air,  f.,  c"«  de  Cfmmiré.  —  Donne  quel- 
quefois son  nom  au  ruiss.  de  St-Martin. 

Bel-Air,  f.,  c"«  de  Cheviré- le- Rouge. 

Bel- Air,  f..  c"e  de  Choie  t. 

Bel-Air,  auberge  et  m'",  c»«  de  Combrée. 

Bel-Air,  f.,  c"«  de  la  CumuaWe. 

Bel-Air,  ham.,  c"«  de  Corzé. 

Bel-Air,  ham.,  c"e  de  Cuon. 

Bel- Air,  f.,  c"«  de  Daumerai/. 

Bel-AIr,  ham.,  c"*  de    De'nezé-sous-Doue. 

Bel-AIr,  rao»  b.,  c"«  de  Dénezé-sous-le-Lude, 
avec  domaine  comprenant  un  moulin  à  eau  et  trois 
fermes.  Tout  près,  vers  TE.,  des  fossés  neufs  ont 
fait  leur  tranchée  dans  les  tronçons  d'une  voie 
antique  qui  se  dirige  vers  Chalonnes. 

Bel- tir,  cl.,  c"'  de  Durtal, 

Bel-Air,  f . ,  C»  de  Faveraie,  construite  en 
1839,  comprend  les  deux  tiers  de  l'ancienne  mé- 
tairie de  la  Commerie. 

Brl-AIr,  ham.,  c"«  du  Fief- Saut  in. 


Bel-AIr,  f . ,  c**  de  Fontaine-Guérin. 

Bei-AIr,  f.,  c»«  de  Fougère. 

Bel-Air.  m»*  bourg.,  c^*  de  Freigné, 

Bel-AIr,  met.,  c»"  de  Freigné. 

Bel- Air,  f.,  c"«  de  Grez-Ntuville. 

Bel- Air,  quartier  du  bourg  de  JaUaii, 

Bel-Air,  f.,  c"'  de  la  Jumeflière. 

Bel- Air,  f.,  c»«  de  Jumelles, 

Bel-AIr^  ham.,  c"«  de  Landemont. 

Bel-AIr,  f.,  c"<  de  Lasse. 

Bel-Air,  f.,  c»*  de  Lire. 

Bel-AIr,  f.,  c"»  du  Longeron. 

Bei-AIr,  f.,  c"«  du  Louroux-Béconnais,È.rtc 
maison  dans  le  bourg,  dépendance  de  la  chapelle 
St -Jacques  et  Ste- Anne,  vendue  naMe  19  avril  1791. 

Bel-Air,  ham.,  c»«  du  Marillais. 

BeS-AIr,  c°«  de  Marligné-Bnandy  gué  oa 
passage  sur  le  ruiss.  de  la  Vilaine. 

Bel-4lr,  f.,  c"«  de  M eigné-le- Vicomte. 

Bel-AIr,  f.,  c"»  de  Mém. 

Bel-Air,  ham.,  c"«  du  Ménil. 

Bel-AIr,  f.,  c"'  de  Montguillon. 

Bel-AIr,  f.,  c"«  de  Montigné-lei-Rairies. 

Bel-AIr,  f.,  c"«  do  Monligné-sur-Moine, 
b&Ue  depuis  1834. 

Bel- Air,  ham.,  c"*  de  Montjenn. 

Bei-AIr,  cl.,  C*  de  Montreuil-Belfroy. 

Bei-  %ir,  f.,  c"«  de  Moulihtme. 

Bel-AIr,  ci.,  c"«  de  Neuvy.  —  Le  lieu  de 
la  Brardrie  autrement  Bel- Air,  1753  (E  1062). 

Bel-AIr,  f.,  c"«  de  Noyant-sous-le- Lude. 

Bel-AIr,  f.,  c»  de  Parce. 

Bel-AIr,  f.,  c"*  du  Plessis-Grammoire. 

Bel-AIr,  f.,  c"«  de  la  Pommeraie. 

Bel- Air,  f..  c"«  de  la  PoUterie. 

Bel-AIr,  f.,  c°>  de  la  Renaudiére  :  —  donne 
quelquefois  son  nom  au  ruiss.  de  la  Rivereite. 

Bel-AIr,  f.,  c"«  de  la  Romagne^  bâtie  de- 
puis 1834. 

Bel-AIr,  f.,  c»«  de  Roussny,  annexe  du  bourg. 

Bel-AIr,  ham.,  c««  de  St- André  de-la-M. 

Bel- Air,  f.,  c»«  de  St-Chrislophe^u-Bois, 
détruite  depuis  1810. 

Bel-AIr,  m<»"  b.,  c»»  de  St-Christophe  du- 
Bois.  —  Beauregard  (Cad.).  —  Appartenait  en 
1677  à  Damien  Parent,  écuyer,  mari  de  Jeanne 
Charbonnier,  qui  y  meurt  et  est  inhumé  le  24  juin 
1683,  dans  l'église  de  St-Pierre  de  Mortagne. 

Bel-AIr,  f.,  c"«  de  St-Crépin-enMauges. 

Bel-AIr,  f.,  c"«  de  St-Florent-le-VieiL 

Bel-AIr,  f.,  c»«  de  St-Georges-Châtelaison. 

Bel-Air,  f.,  c^*deSlHilaire-du-Bois. 

Bel-Air,  ham.,  c»»  de  St-Jean-de-Linières. 

Bel-AIr,  f.,  c"*  de  St-Jean-des-Mauvrels. 
—  Ancienne  dépendance  du  prieuré  de  Saint-Sa- 
turnin, joignant  à  l'O,  le  lieu  de  Chaloché  (W.ee 
mot)^  aussi  appelé  Bel-Air. 

Bel-AIr,  f.,  c°«de  St-Laurent-de-la-Plaine. 

Bel-AIr,  f.,  c»«  de  St'Macaire.  —  fin  est 
sieur  Louis  Chabot  1650(Et.-C.). 

Bel-AIr,  f.,  c"**  de  St-Martin-d'Arcé. 

Bel-AIr,  f.,  et  vigne,  c»«  de  St-Melaine. 

Bel-AIr,  f.,  c"«  de  St-Pierre-Maulimart. 

Bel-AIr,  f.,  c»«  de  St-Rémy-en-Mavges, 
ancien  logis. 


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Bel-Air,  ham..  c"»  de  Ste-Gemmes-s. -Loire, 

■el-AIr,  ham..  c<>*  de  la  Salle- âubry. 

Bel- Air,  c"«  de  Sceaux  y  «  maison  nouTelle- 
meot  bâtie  dans  la  lande  de  Crissé  v^ditle  censif 
da  prieuré  de  Sceaux  de  1770. 

Bel-Aii*«  f.,  C*  de  Sœurdres, 

Bel*Air,  d.,c"*  de  Soulaire-et- Bourg, 

Bel-Air,  c"«  de  Thouareé^  maison  construite 
en  1841. 

Bel-Air,  f.,  c»«  de  Tiercé. 

Bei*Alr,  ham.,  c"«  de  Ti/iierf. 

Bel-Air»  ham.,  c"*  de  la  Tourlandry.  — 
U  Mot  du  Guet  (Cass.). 

Bel- Air,  ham.,  c"»  de  Ttélnzé. 

Bel-Air,  f.,  c"*  de  Trémont. 

Bel-Air,  c"«  de  Trèoes-C,  —  B.  aias  Bor- 
batnnef  «  logis  avec  cour,  portail,  jardins  et  bois 
uiliis  sur  et  autour  d'une  butte  de  terre  y  te- 
ntai., proche  le  château  de  Trêves,  sur  le  chan- 
tier etcosté  de  la  Loire.  »  •  £n  1615  il  est  arreniô 
fiur  Gabrielle  Louet,  veuve  de  Guil.  Bautrn  de 
Chéi ellej»,à  Nic.de  Charmois, contrôleurdestraites 
àSaumur;  —  acquis  en  1655  de  Catherine  Vrai n 
par  messire  Louis  de  Beauvau,  sieur  de  la  Bes- 
sière,  prétr*  (E  135S-I356),  et  cédé  par  Louis  de 
Beau  veau  le  11  mai  1667  à  Louise  Dollée  qui  le 
donna  en  1672  à  Claude- Marie  de  Guerre,  veuve 
de  Jean  Guimier,  remariée  en  1680  à  Jean  Arron- 
dean.  11  étaitadveDu  au  xviii*s  à  RenéLanglois 
qai  le  29  janvier  1763  le  revendit  à  Cl.-Gaspard 
Cahouet,  sur  lequel  le  comte  de  Trêves  exerça 
cette  année  même  le  retrait  féodal  (E  1358). 

Bel-Air,  f.,  c"*  de  ia  Varenne. 

Bel-.4lr,  f.,  c"«  de  Vem. 

Bel-Air,  c"*  du  Vieil-Baurjé. 

Bel-Air  m^",  c°"  de  Villemoisant. 

Bel- Air,  f.,  c"«  de  Vivy. 

Bel-Air  (le  Petit-),  c««  de  Bécon, 

Bel-Air  (le  Petit-).  c»«  de  StJean-des-M. 

Bel-Air-de-raatel-Verrie  (le],  f..  c-«  du 
G%édéniau, 

Bel-Alr-des-Landes  (le),  f.,  c"*du  Guidé- 
xiott. 

BelaMy  iGuiUaume)^  «  mattre  joueur  d'ins- 
iraments  »,  à  Angers.  1512,  1583  Son  paraphe 
(GO  172)  est  de  véritable  main  d'artiste. 

Bélanelère  (la),  f.,  c""  de  Chaudron.  —  La 
B'Uoueière  1624  (Et.-C.  de  St-Pierre-Maulim.) 
1741  (E  1200   —   La   Betancière  1741  (E  1205). 

-  ia  Balancière  (Postes).  —  La  Belau^ère 
(El -M.)  --appartenant à  M.Thoisnet,  d'Âncenis, 
17*1-1780. 

BelABblère  (la),  c°«  de  Trementines. 

BelaBdière(la),  cl,  c""*  de  Corné.  —  Apparte- 
wùien  1760  à  Séb.  Rattier,  conseiller  honoraire  au 
Présidial,  par  héritage  de  Suzanne  Briand  (E68). 

Belbelieries(les),  vign.,  c»«  deSt-Rémy-l.-  V. 

»ele.  —  V.  Bail. 

BeUEbmt,  f.,c"*    de  Breit. 

Bel-Ebat,  ham.,  c"*  de  CAo/e^,  ancienne  dé- 

pndaoce  du  château  seigneurial,  entre  la  Moine 

ttU  Orange. 
■eUBbmt,  f.,  c"*dc  Geste. 
Bel*Ebat9  (*••  c"«  du  Longeron,  ancienne  dé- 
pendance du  château  de  la  Gimonnière. 


Beleffray,  f.,  c°«  de  Neuillé.  --  Beleffre 
1615  (Ingrandes,  Et. C).  —  Beléfroy  1657  (St- 
Clém.,  Et.-C).  —  Ancien  fief  avec  maison  forte, 
cours  et  dou7es,  ruinées  dès  avant  le  xyii*s.  —  En 
est  dame  Charlotte  deLimesle  1616,  en  1655  mes- 
sire  Louis  de  Limesle.  mari  d'Anne  du  Chastelet, 
Philippe  Lebault,  écuyer,  1679,  François  Mar- 
chand, messager  d'Angers,  1680. 

Bel-Essort,  m<»"  b.  et  f.,  c"»  de  Denée.  — 
En  est  sieur  Michel  Chevalier  en  1608.  1613. 

Bel-Ennort,  f.,  c»«  de  Mûrs,  —  Les  mai- 
sons, terres,  appartenances  de  B,  1675  (E  %7), 

Bel-Ensort,  f..  c»«  de  Ste-Gemmes-s.-Loire. 
au  Village  d'Empiré  ;  appartenait  en  1718  à  n.h. 
Louis  Daliveau,  bourgeois  de  la  Rochelle,  qui  la 
vendit  le  19  octobre  à  Pierre  Chartier,  hôte  de  la 
Croix- Verte,  en  Bressigny. 

Beief  [René),  sieur  de  la  Chapelle,  avocat  au 

Présidial  d'Angers  (1550-1560),  avait  composé  des 

Commentaires  sur  la  Coutume   d'Anjou,  que 

I^croix   du  Maine    a  connus  manuscrits,  et  un 

Recueil  d'ipitaphes  sur   la    mort  des  illustres 

de  son  temps.  Il  était  en  liaison  particulière  avec 

les  poètes,  DuBelIay,Le  Loyer, Lemasle,  Ronsard. 

dont  les  œuvres  mentionnent  souvent  son  nom  : 

Bellet.  SAOond  Bellay,  couple  aimé  de  Ronsard. 

Trézean  favorisé  de  la  dncte  nenraine, 

Qai  par  1  air  de  la  France  à  Tenvj  se  poormène 

Dessus  vos  chants  dirins  tracei  d'un  nouvel  art. 

C'est  Pascal  Bobin  (V.  ce  nom)  qui  parle  ainsi. 
On  trouve  un  sonnet  de  René  Belet  dans  les  Nou- 
velles récréations  poétiques  (p.  40),  de  Le- 
masle,  qui  lui  répond  da  même,  et  le  quatrain  : 

Tel  fut  Ronsard 

qui  »6  lit  sous  les  portraits  de  Ronsard,  duxvies., 
est  dosa  façon.  11  mourut  vers  1590,  âgé  d'envi- 
ron 70  ans.  Son  fils  et  son  petit-fils  tinrent  fi- 
gure au  barreau  d'Angers. 

Mer  âge.  Vie  d«  P.  AurmUt,  p  235.  —  Bran  dfl  Tartif., 
Mss.  870.  f  1136.  —  Lacroix  du  Maine,  t.  II.  p.  359. 

Belcv^n^n^c,  m'"  à  eau,  c'*^  de  Louerre.  — 
Beite  Graine  (Rec*).  —  C'est  l'ancien  nom  cor- 
rompu, Bergaresma,  du  village  aujourd'hui 
nommé  la  Trésornrie,  V.  ce  mot. 

Helhomnie  {Jean),  nommé  échevin  d'Angers 
le  ?0  juillet  1546,  était  en  1555  receveur  des  Do- 
maines d'Anjou.  On  a  de  lui  un  jeton  qu  ont  pu- 
blié la  Revue  Numismatique  (1848,  pi.  XVI, 
p.  381)  et  le  Manuel  de  Fontenay  (p.  188>. 

Belhumeur  {Claude-François,  dit),  archi- 
tecte de  Saumur,  est  mentionné  dans  les  comptes 
du  chapitre  de  St-Pierre  de  cette  ville  •  pour  la 
ce  voulte  faicte  pour  le  Paradis  derrière  l'autel 
«  Nostre-Dame  »  en  juillet  1669. 

«ell...  —V.  BU...,  Belli... 

Béllard  (Malhurin),  maître  maçon,  Angers, 
1686.  1690. 

Béllard  (René),  maître  chirurgien  à  Doué, 
1698,  1704,  mari  d'Anne  Baugé. 

Beliardl«     ( ).   abbesse    du   Ronceray 

d'Angers  en  1062.  —  Sa  mort  est  indiquée  au 
Nécrologe  le  3  janvier. 

Béllardy  {Auguste,  comte  de),  dernier  abbé 
de  St-Fiorentde  Saumur,  avait  succédé  à  Forbin 
d'Oppède  en  1767. 


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Bélldort  f.,  c°*  de  Breii.  —Âne.  dépendance 
de  la  terre  de  Lathan,  yendue  nat^  le  9  yendé- 
miaire  an  111.  —  Ce  même  nom  désignait  une 
maison  du  bourg,  dépendant  du  temporel  de  la 
chapelle  Ste- Catherine,  yendue  le  8  juillet  1791. 

Bélier  {Gervais)^  maître  orfèvre  d'Angers, 
fut  chargé  en  1480  par  Louis  XI  du  travail  de  la 
châsse  de  St-Florent|  pesant  300  marcs  d'or  et 
argent  «  meryeilleusement  élabouré.  »  L*artiste  y 
avait  représenté  «  au  frontispice,  St- Martin  con- 
«  férant  Tordre  de  prêtrise  à  St-Florent  ;  en  après, 
«  comme  St-Florent  passa  le  Rhosne  dans  une 
<t  nacelle  toute  carriée  et  vermoulue,  sans  aviron  ; 
«  —  comme  il  entendit  la  voix  de  Tangeluy  mons- 
«  trant  le  chemin  de  Olonne  ;  — comme  ayant  receu 
«  la  bénédiction  de  St-Martin,  il  s'y  retira;  — 
«  comme  ayant  receu  le  précieux  corps  de  N.-S., 
«  il  rendit  l'âme  à  son  Créateur,  estant  en  oraison  ; 
«  —  romme  il  chassa  un  serpent  ;  —  comme  les 
«  soldats  lui  froissèrent  les  espaules  et  à  son  frère 
«  St-Fiorian;  comme  il  fut  délivré  des  soldats 
«  et  comme  il  guérit  un  démoniaque.  »  —  Cette 
œuvre  fut  détruite  lors  du  pillage  de  l'abbaye  par 
les  protestants  en  1562. 

Arch.  de  M.-et  L.  D.  Hoyoef,  MiS..  f.  331. 

Bélier  (René-Pierre)  f  vicaire  du  Pin- en - 
Manges,  suivit  l'armée  vendéenne  au  passage  de 
la  Loire,  et  arrêté  après  la  déroute  du  Mans,  fut 
conduit  à  Angers  et  fusillé  le  11  frimaire  an  II, 
comme  brigand. 

GuiilOD,  Mariyrt,  t.  II,  p.  173. 

Bellgan  (U  grand-),  f.,  C»*  de  SieGemmes- 
sur-Loire.   —    Noa   Belligan   1260  (St-Aubin). 

—  Les  vignes  blanches,  le  pLadtre  de  B  ,  ie 
chemin  de  B.  à  Bouchemaine  1461  (Chapitre  St- 
Mainbœuf.  -  Batigan  en  S/- Laurf  1652  (GG  18). 

—  Pétigon  (Cass.).  —  Belligon  (El^M.).  —An- 
cien logis  au  bord  de  la  Maine,  avec  fenêtres  à 
meneaux  de  pierre  en  partie  bouchés  ;  dans  la 
cour,  à  gauche,  reste  une  partie  de  la  chapelle 
du  XV*  s.  où  sur  un  pignon  à  chou  fleuri  et  cro- 
chets est  sculpté  un  écusson  chargé  de  deux  che- 
vrons; -  à  l'intérieur,  grande  salle  avec  peintures 
et  boiseries  du  XVI*  s.  Vers  la  rivière  s'avance  une 
tourelle  hexagonale,  avec  girouette  fleurdelisée.  Le 
linteau  d'une  porte  emmurée  garde  linscription  : 
Qui  seminanl  in  iarhrimis,  in  exultatione 
mêlent.  Dans  le  tympan,  au-dessus,  un  cartouche 
montre  de  nouveau  Técu  aux  deux  chevrons,  cou- 
ronné d'un  casque  de  fa«ce  à  six  grilles  avec  lam- 
brequins. —  Le  domaine  comprenait  les  closeries 
de  la  Cour,  des  Rochettes  et  du  Petit-Béligan.  — 
En  est  sieur  Laurent  Davy,  receveur  des  Aides, 
en  1597,  Pierre  Ayrault,  lieutenant-général  cri- 
minel, en  1653,  dont  le  fils  Pierre  vendit  à  Pierre 
Eveillon,  maître  des  Eaux-et- Forêts  d'Anjou,  le 
30  mai  1699;  —  André-Sulpice  Darius  de  Mon- 
teclerc,  1772. 

Arch.  de  M.-et  L.  Abb.  St-Aubin.  —  Ghart  de  rHôtel 
Dieu  B  3i  —Arch.  mun.  GG  8,69. 135,171.—  Millet,iiitfic 
de  M.-et'L»  t.  I,p.  45  .—  NoleMss.deM.AogusteUichel. 
— Béliffan  (le  Petit),  f.,  c°*  de  Sle-Gemmes- 
sur-Loire.  —  V.  aussi  Chaudron. 

BcIIb  (Jean)^  fils  de  Thibault  Belin,  procu- 
reur du  roi  au  siège  royal  de  6augé,etde  Jeanne 


Lohéac,  fut  nommé  par  le  roi  Louis  XI  en  14S5 
lieutenant-général  de  la  Sénéchaussée  d'AngerSi 
office  qu'il  exerça  conjointement  avecPierre  Goyot, 
mort  seulement  en  1493  et  qui  y  avait  été  pré- 
cédemmentinstitué  par  Jean  de  La  Grutuize,  gnnd 
sénéchal  d'Anjou.  Le  22  septembre  1491  ilfutélu 
écbevin  perpétuel  et  le  1*'  mai  1493  maire  d'An- 
gers. C'est  sous  son  mairat  que  fut  coadu  à  Senlii 
entre  le  roi  de  France  et  le  roi  des  Romûns  an 
traité  que  par  ordre  du  roi  de  France  les  Angevins 
durent  sanctionner  de  leur  serment.  LooisXI,  qai 
le  CDUsidérait  particulièrement,  lui  fit  allouer 
100  livres  sur  les  revenus  communs  de  l'Hôtel- 
de- Ville,  somme  double  des  gagis  ordinaires  du 
maire.  Il  mourut  à  Angers  en  novembre  1499  et 
fut  inhumé  dans  l'église  St-Julien,  presque  à  U 
porte  de  sa  demeure.  —  Son  écusson  portait 
d'azur  à  trois  têtes  de  béliers  d'or  posées 
deux  et  une. 

Ménage,  Vie  d:  Ayrault.  NoUs,  —  et  p  95)1  de  la  In- 
duction Blordier-L.  -  Bibl.  d'Ang.,  Mss.  1002,  p.  88  ;91. 
p.  «39;  1004.  —  Arch.  de  M.-et-L.  Rfg.  ms.  d«  Saint- 
Julien,  f.  70. 

Bell«lère  (la),  f.,  c»»  de  Freigné.  —  U  vil- 
lage de  la  Bellisière  1672  (Et  -C). 

Beljarry,  f.,  c"«  de    St-Pierre-MauHmart. 

—  Le  Heu  et  appartenances  de  Belle-Jarye 
1598  (H.-D.   B  96).  —  Bellejat-ie  1603  (Et.-C.). 

—  Berjary  (Et.-M.  et  Cad.). 

Bellaitte,  f.,  c°«  de  Feneu.  —  La  métairie 
de  Belaisse  1622  (Et.-C).  —  !•  rocAer  de  Be- 
laiseUlB  (Et.-C).  —  Ancien  fief  avec  «hostel», 
revenant  de  Saultré,  dont  est  sieur  en  1406  Et. 
Filastre.  Il  devait  «  chacun  an  une  paire  de  da 
rendue  à  Saultré  la  veille  de  Noël  après  disner 
et  l'ofifre  de  5  solz,  qu'il  doipt  apporter  pour 
jouer  contre  autres  5  solz.  » 

Bellangearierie  (la),  f.,  c°*  de  Saven- 
nières.  —  La  Beillagearderie  (Cass.).  —  cl« 
lieu  et  mit.  de  la  Bellangeardière  »  est  venda 
par  Jean  Juret,  mattre  pécheur,  le  20  août  1770 
au  comte  de  Serrant  (E  1301). 

Bel  lancer,  f  ,  c""  de  la  Potherie.  —  Appar 
tientà Mattre  Pierre  Demariant  1569,  àD^i»  Gha^ 
botte  de  Courjaret  en  1604,  en  1790  à  Victorien- 
Charles  Luette  de  la  Pilorgerie. 

BelUmi^r,  ardoisière,  c»*  de  la  Pouèze. 

Bellan^er    ( ),   président   du   district 

d'Angers,  prononça  le  30  frimaire  an  II  un  Dit- 
cours,  dans  le  Temple  de  TEtre-Supréme,  à  Coc- 
casion  de  la  fête  des  Vitiliards^  qui  a  été 
imprimé. 

Bellaniper  (François),  sieur  de  la  Jarriue, 
d'abord  sénéchal  de  Beaufort,  conseiller  (I564| 
puis  président  de  l'Election  d'Angers  (1575),  fut 
élu  échevin  de  l'Hôtel-de- Ville,  puis  maire  le 
l'i'mai  1598,  annéeéprouvéeparlesravagesd'une 
peste  terrible,  et  continué  encore  en  1599.  —  H 
fut  inhumé  le  21  octobre  1609,  «  peu  regrettédes 
•  habitants,  encore  moins  des  paouvres,  qni  s'en 
«  plaignoient,  de  tant  qu'il  ne  leur  donnoit  rien... 
ce  et  etoit  en  réputation  d'eslre  ung  meschant... 
«  qui,  pendant  qu'il  fust  maire,  permettoit  looltes 
«  sortes  de  maltoustes.  »  —  U  portait  d'argent  à 
une   tête  et  col  de   lion  arrachée  de  gueules, 


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montée,  surmontée  en  chef  de  trois  merle t les 
de  tne'me,  rangées. 

BIb.  d*An;.,  Mss.  919,  f  149.—  Arch.  mun.  BB47.  — 
kitnuU  de  LouTet  ckm  la  Aet .  d^ Anjou,  4853,  t.  Il,  p.  li. 

BellsB^er  {Jenn),  docteur  es  lois,  fut  élu 
spontanément  en  l'Université  par  la  Nation  d'An- 
jou pour  remplacer  Jean  Jocerale,  qui  avait  quitté 
la  ville  et  délaissé  sa  régence.  Les  Conseils  du  roi 
de  Sicile  et  des  bourgeois  d'Angers  lui  accordèrent 
50  livres  tournois  «  pour  aucunement  luy  aider  et 
subvenir  à  supporter  les  grans  fraix,  mises  et 
despenses  que  faire  lui  convenoit  »  en  cette  occa- 
sion qu'il  n'avait  pas  briguée  et  dont  il  n'aurait 
pu  autrement  accepter  l'honneur  (11  juin  1452). 
C'est  lui  sans  doute  qui  meurt  grand  archidiacre 
d'Angers,  âgé  de  plus  de  80  ans,  le  16  mars  1512 
(N.  S.),  a  l'honneur  de  la  jurisprudence  9,juris 
utriusqt^e  decus,  dit  son  épitaphe.  On  tro^ive 
pourtant  aussi  un  autre  docteur  en  droit  de  ce 
nom,  chanoine  de  St-Maurice,  qui  meurt  en  1 465. 

Arch.  mon.  d'Ang.,  GG.  4,  t.  91.  —  Leboreau.t.il^p.Ul. 

Bellaoyer  {Mathurin)^  «  apothicaire  du  Roi 
et  y  servant  actuellement  >»,  est -il  dit  dans  l'acte 
de  baptême  de  son  fils  Charles,  à  Angers,  le 
25  novembre  1646  (GG  28). 

Bellaa^er  (Philippe)^  né  à  Angers  le  12  no- 
vembre 1795,  inscrit  comme  stagiaire  en  1817  au 
barreau  d'Angers,  étudia  la  procédure  dans  des 
études  d'avoués,  puis  débuta  au  Palais  dans  la 
question  si  considérable  du  partage  des  commu- 
naux de  Beaufort.  11  gagna  sa  cause  et  pendant 
quarante  ans  soutint  l'honneur  de  ces  débuts  par 
une  sûreté  de  bon  sens,une  expérience  consommée 
de  la  jurisprudence,  une  loyauté  de  relations,  qui 
loi  valut  depuis  1830  d'être  élu  chaque  année 
du  Conseil   de  l'ordre  des  avocats  et  onze  fois 
bâtonnier.  —  £q  1845  ses  concitoyens  le  nom- 
mèrent membre  du  Conseil  municipal  d'Angers. 
11  y  fit  régulièrement  partie  des  plus  importantes 
commissions, notamment  de  celle  du  budget  dont 
plusieurs  fois  il  fut  le  rapporteur.  On  a  de  lui 
un  Dùcours  prononcé  à  la  distribution   dfs 
prix  des  Écoles  chrétiennes  (Pignet,  in-8o,  1852); 
—  Lettre  à  M.  le  Maire  d* Angers  sur  l'empla- 
cement d'un  Théâtre  (Cosnier  et  Lachèse,  1866, 
1/2  feuille  in-8(>  avec  plan,  tirée  à  50  ex.)  ;  — 
Observations  soumises  au  Conseil  municipal  sur 
le  rapport  fait  au  nom  de  la  Commission  du 
Théâtre  (Cosnier  et  Lachèse,  1866,  1  feuille  in-S», 
tiré  à  60  ex.).  —  Il  est  mort  à  Angers  le  10  jan- 
;    vier  1868.  Depuis  1859  il  s'était  retiré  du  bar- 
I    reau  où  il  a  laissé  des  souvenirs  qu'a  recueillis 
I     M.  Lemarchand  pour  une  Notice  plus  complète 
I    promise  à  la  Revue  d'Anjou, 
I        BeHanger    {Pierre\    mettre    chirurgien  à 
Brain-sur-Longuenée  1619,et  inhumé  dans  l'église 
I     1<  5  septembre   1626.  L'acte  de  décès  Tintitule 
I     «  notaire  et  chirurgien  ».  —  {René)^  second  fils 
du  précédent  et  de  Jacquine  Bordier,  chirurgien 
j     à  Brain-sur  Long.,  comme  son  père,  f  le  6  juin 
1681,  âgé  de  62  ans. 

Bellaai^r  (Aene),  maître  maçon,  Angers, 
t  le  16  janvier  1646. 

■elliiBser  {René^^  mattre  fondeur  à  Angers, 
1G50,  1690. 


Bellauii^r  (Thomas)^  maître  luthier  à  An- 
gers, originaire  de  Seiches,  1760,  1774. 

Bellangermie  (la),  ruisF.  né  sur  la  c"*  de 
Pouancéy  s'y  jette  dans  le  ruiss  des  Ecrevisses 
presque  sous  la  route  de  Segré  à  Rennes  ;  — 
400  met.  de  cours. 

Bellangermle  (la),  cl.,  c"*  à*Angrie. 

BelIsB^ermle  (la),  ham.,  c»«  de  Chazé  H. 

JBe9ManffBw^iB  i,la),  c***  de  Chazé-sur-Ar- 
gos.  —  V.  Doussay. 

Bellaageraie  (la,  f.,  c"«  de  la  Comuaille. 

Bellan^erale  (la),  f.,  cl.,  c°«  de  Fougère. 

BellaB|;eraIe  (la),  f.,  c°*  de  Jxiiré,  -^  jadis 
«  maison  seigneuriale  enclose  de  murailles  avec 
vieilles  douves  »  1628,  relevant  de  la  Péroussaie. 
—  En  est  seigneur  René  Legay  1494,  Liénarddes 
Poiriers  1550  Jean  Pihu  1630,  Pierre  Planche- 
nault  1680,  Pierre  Pasqueraye  du  Rouzay  1733, 
Anselme-Etienne  Pasq.  du  R.  1779.  — Devait  une 
rente  del  Iboisseauxdeseigle  à  l'abbaye  de  Pontron. 

Bellangermie  (la),  cl  ,  c°'  de  Louvaines. 

Bellangerale  (la),cl.,  c"*de  SI  Martin-de-R. 

Bellaniperale  (la  Grande-', f.,  c°*de  Pouancé. 

Bellani^raie  (la  Grande-),  f.,  c"«  de  Vem, 

Bellaii^erale(la  Petite-),  f.,  c"«  de  Pouancé. 

Bellan^erale  (laPetite-).ham.,  c°«  de  Vern, 

BellaoKerte  ila),  f.,  c"«  de  Chemillé. 

Bellangerle  (la),  f.,  c^^de  Durtal.  —  En  est 
sieur  en  1611  n  h.  Jean  Lemaire,  qui  épouse  le 
4  février  Louise  d'Allancé;  en  1790  M.  de  la  Ro- 
chefoucaud,  sur  qui  elle  est  vendue  nat^  le  26  prai- 
rial an  IV. 

Bellan^erie  (la),  f.,  c"«  do  Marans, 

Bellangerle  (la\  f.,  c"«  de  Marcé.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Jean  Dupré  1633. 

Bellaii|;erle  (la),  f.,  C"  de  Sl-Clément-de- 
la-Place, 

Belia^iperle  (la)  f.,  c°*  de  SI- Lambert-la- 
Potherie.  —  Ancien  domaine  de  la  cure  par  legs 
du  curé  J.  Legros  (1446)  rebâti  de  fond  en 
comble  en  1753  sur  un  emplacement  nouveau  et 
vendu  nat^  le  28  décembre  1791. 

iielf«M5efle  (la),  c"«  de  Trélazé.  —  Y.  Gra- 
velle  (la). 

Bellangerle  (la),  f.,  c"«  du  Voide,  saisie 
nat*  sur  l'émigré  Glasson. 

BeliaBseriea  (les),  f.,  c>^  de  Brion.  —  La 
Grande-B.  1609  (El.-C).  —  Appartenait  aux 
xvi«-xvii«  s.  à  la  f^amille  de  Chauvirey,  en  1722  à 
Franc.  Soyer,  marchand,  de  qui  l'acquiert  le 
29  avril  le  seigneur  de  Cha vigne. —Il  la  relevait 
jusqu'en  1789  de  Grézigné. 

Bellangerles  (les),  ham.,  c^^de  Feneu. 

Bellangers  (les),  f.,  c°«  de  Chigné.  —  Bé- 
langer (Et.-M.).  ' 

Bellartus.  —  La  nouvelle  édition  des  Super- 
cheries de  Quérard  attribue  à  un  Angevin  qu'il 
nomme  So-valus  Bellarius^  un  opuscule  publié 
sous  ce  double  titre  :  Disceptatio  ifiter  Anasta- 
sium  ac  Cyriacum  ou  AUercatio  Harpugi  et 
Hursobiii  et  le  double  pseudonyme  de  Servius 
Albertus  et  à'Udenius  de  Nulli.  L'auteur  nous 
reste  aussi  inconnu  que  l'ouvrage  dont  la  date  ni 
le  forinat  ne  sont  indiqués. 

Bellaadais  (les),  f.,  c"«  de  la  Perrière.  — 


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BEL 


La  BetUhaudaye  1539  (E  105).  —  La  Belhau- 
ftaie  1618  (Louvaioes,  Et.C.).  —  En  est  sieur 
Robert  Realif  en  1618. 

Bellandries  (les),  cl.,  c"«  de  Jdlais,  1601 
(Et. -G),  aujourd'hui  détruite. 

Bellauderle  (la),  ruiss.  né  sur  la  c**  du 
Lion-ff  Angers  y  près  la  f.  du  Pas-Robin,  coule 
de  rO.  à  TE.  descend  rers  S.  jusqu*aux  abords 
du  château  du  Mas  et  se  jette  à  5U0  met.  de  là  dans 
le  ruiss.  du  Cnurgeon  ;  —  3,760  met.  de  cours. 

Bellaaderle  (la>,  f..  c°«  du  Lion-d*AngerS' 

Selfawifenle  (la).  —  Y.  BUlaudrie  (la), 
B/audrie  (la). 

BellaaiiMile  (la),  f.,  c"«  du  Lion-d' Angers, 
~  Bellnmmée  (Gass.). 

JBellay  (le),  ruiss.  —  V.  Autonne  (1*). 

Bellay  (le)  chàl ,  c»^  à* A  lionnes- sous-Mont- 
soreau,  à  2.400  met.  au  N.  du  bourg.—  Le  grand 
étang  est  sur  la  c^^  de /a  BretHe.  —  Belleium  zii»  s- 
(Pr.  des  Loges).  —  Ancienne  terre  seigneuriale 
avec  château,  qui  a  donné  son  nom  à  une  famille 
de  chevalerie,  célèbre  dès  les  xiii*  et  ziv«  s.  dans 
rÉglise,  illustre  au  xvi«  dans  la  politique  et 
dans  les  lettres,  V.  Dubellay.  Elle  n'a  d'ailleurs, 
quoi  qu'en  aient  dit  Ménage  et  Trincant  et  tout  le 
morde  après  eux,  rien  de  commun  avec  la  famille 
des  Beslay  de  Montreuil,  comme  la  démmlré 
M.  Marchegaj,  en  sa  notice  sur  Monlreuil-Bellay, 
dans  le  Maine  et  tAnjo»,  de  M.  de  Wi?mes  - 
La  chapelle  seigneuriale  était  dédiée  à  St-Michel. 
—  La  terre  appartint  jusqu'en  1777  à  Louis  du 
Bouchet  de  Sourches,  comte  de  Montsoreau,  et 
passa  en  1778  à  Joseph-François-Antoine  de 
Brie-Serrant.  Ses  nréanciersla  Tendirent  vers  1785 
à  M.  Dupuis-Boutel,  qui  démolit  le  château  et  fit 
construire  dans  le  style  italien  approprié  au  goût 
de  l'époque  l'habitation  aciuelle,  agrandie  par 
sa  petite-fille,  M">e  Feuillant  II  ne  reste  de  l'an- 
cienne que  des  servitudes,  un  pavillon  assez  élevé, 
du  zYii*  s.,  et  un  rez-de-chknssée  servant  d'oran- 
gerie.— Tontes  les  carrières  d'AUonnes  dépendent 
du  domaine,  et  deux  moulins  sur  le  ruisseau.  — 
Le  père  de  l'historien  Claude  Ménard  y  est  mort 
en  1592. 

Bellay  (le),  vill.,  c"*  du  Coudray-Macouard, 

Bellay  (le  Petit-),  f.,  c"*  de  Neniilé. 

Belle  (la  Basse-),  f..  c"»  de  St-Sigùmond.  — 
La  B.  Besle  1698  (Et.C.).  —  La  Basse-Béle 
(Cass.). 

Belle  (la  Haute-),  f.,  c"*  de  Villtmoisant.  — 
La  H.'Béie  (Gass.). 

Belle-Arrivée  (la),  f.,  c»«  de  la  Plaine. 

Belle*Arrivée  (la),  f.,  c"«  du  Plessis-Macé. 

Belle-Arrivée  (la),  f.,  c»"  de  St-Paul-^du-Bois, 
ancienne  dépendance  de  Brétignolles. 

Belle- BelUe,  f.,  c<><  d'Angers,  sur  la  rive 
droite  de  l'étang  de  StrNicolas.  —  Le  lieu  et 
doserie  de  B.  1591.  ~  B.  alias  la  Forgeraye 
1785  (St-Nicolas).  ~  Appartenait  à  n.  h.Qédéon 
Romier,  élu  en  l'Election  d'Angers,  mari  de  Marie 
Foullon,  qui  la  vendit  en  1594  à  Jean  Aliain  ;  — 
en  1786  à  Jean-Denis  Evain. 

Belle- Borne  (la),  cl.,  c"'  d'Angers, 

Belle- Branehe.  cl.,  c°*  d'Ecou fiant»  anc. 
auberge  à   l'enseigne    de  la  Croix- Verte,  qui 


appartenait  à  l'abbaye  de  Belie-Brancbe,  puis 
aux  Jésuites  de  la  Flèche  et  fut  vendue  oat'  le 
5  novembre  K93. 

Belle-Branehe,  cl.,  c"«  de  SteGemmef- 
sur-Loire.  -  B,  près  Béligan  157C  (St-Aubin, 
Molières,  t.  VI). 

Belle-Chasse,  f.,  c">  de  Brezé. 

Belle-Crelx  (la),  cl.,  c««  de  St-Jean-des- 
Mnvvrels,  —  La  B.  Cr,  site  au  Bourg-Snf 
prés  Briisac  1628  (EL-C.).  —  En  est  sieur  n.  h. 
Louis  Saudelet  1623,  François  Saudelet,  gouver- 
neur du  château  de  Brissac  1680,  n.  h.  Félix 
Gommeau  1725. 

Belle-Deatlère  (Ia\  f.,  c"«  de  la  ChapeUe- 
sur^Oudon.  —  La  Belledanlière  1539  (C  105). 
—  Autrefois  de  la  paroisse  de  Sainte-Gemmes- 
d'Andigné.  elle  relevait  en  partie  de  l'abbaje 
St-Nicolas  d'Angers. 

Belle  Eenelle  (la),  f.,  c»«  de  Pruillé.-  La 
Belescuelle  1614  (GG  133).  —  Appartenait  à  sire 
Pierre  Ganches  1609,  1626. 

Belle-Bplne  (la),  f.,  c**  d'Angrie, 

Belle-Blolle  (la),  cl.,  c"«  de  Cheffes. 

Belle-Eloile  (la),  met.,  c"«  de  Frtigné. 

Bel  e-EtoUe  (la),  f.,  c"«  de  Qumci. 

Belle-Btolle  (U),  c"*  de  l'em,  gisement  d'an 
marbre  noirâtre,  veiné  de  blanc,  à  cassure  lami- 
naire, qui  dénomme  et  alimente  sur  place  un 
groupe  de  cinq  fours  à  chaux  établis  de  1847  à 
1851  dans  le  village  de  la  Gholetais.  V.  Millet, 
Indic.  de  M.-et-  L.,  t.  II,  p.  487-489. 

Belle-Etoile  (la),  auberge,  c"«  de  VWetlîeu. 

Selle/oMif«  (de).  —  V.  Pissonnet  de  B. 

Brlle-Kontaiae»  nom  donné  à  la  rivière  du 
Beuvron  sur  la  c""  de  Bégrolle. 

Belle-Footaine,  c"«  d'Angers.  V.  ci -dessus, 
p.  84. 

Belle-Fontaine,  c"«  d'Angi^ie.  —  c  Unepièce 
de  terre  qui  autrefois  fut  en  vigne  et  gat  STScle 
bois  taillis,  appelé  les  bois  et  vignes  de  fl.,  près 
le  doux  de  Mont-Archer  »  1637*  (E  1364). 

Belle- Fontaine,  abbaye,c"«  de  Bégrolle.-  A 
L500  met.  au  N.  du  bourg.  En  y  arrivant  par 
Andrezé,  le  chemin  étroit,  encais&é,  va  se  réuè- 
cissant  sous  l'ombre  des  arbres,  passe  à  la  Roche- 
Beauchéne  et  à  quelques  cent  pas  de  là  s'incline 
et  plonge  à  droite  dans  un  véritable  ravin  taillé 
dans  le  roc,  où  se  sont  creusés  depuis  des  siècles 
les  ornières  des  chars,  franchit  le  ruisseau  sur 
un  pont  de  bois,  longe  une  carrière  de  granit  en 
tournant  le  haut  du  coteau,  au  bas  duquel  dans 
le  vallon  apparaît  la  chapelle  et  sur  les  pentes  le 
couvent  enfermé  dans  de  hauts  murs. 

Aux  temps  antiques  une  vaste  forêt  coarnit 
tout  ce  pays  que  traversait  tout  près  de  là  la  voie 
romaine  de  Nantes  à  Poitiers.  Une  source  de  tonl 
tsmps  révérée  et  dont  la  légende  se  prête  atout, 
fit  de  cette  localité  un  rendez-vous  fréquenté,  que 
consacra  bientôt,  comme  partout,  une  station 
pieuse.  On  attribue  sans  raison  aucune,  comme 
partout  aussi,  à  Gharlemagne  la  fondation  au 
ix«  s.  de  l'abbaye.  Elle  est  due  aux  seigneurs  de 
Beaupréau  et  de  Chemillé  et  peut  remonter  aux 
premières  années  seulement  du  xii*  s.  L'histoire 
n'en  a  pas  d'ailleurs  été  recueillie  et  reste  inconnue. 


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295  — 


BEL 


Dépendante,  croit-on,  primitiTement  de  St-Michel 
eo  ]'Herm,  puis  de  Marmootiers,  elle  fut  réunie 
en  1225  au  prieuré  de  la  Roche- sur- Yon.  Par 
transactioD  du  4  jaurier  1556  Tabbé  reconnut  au 
cei^eor  de  Betuprému  son  droit  de  fondateur  et 
déclara  fes  successeurs  tenus  à  présenter  au  châ- 
teau, à  chaque  mutation,  un  épervier  prêta  Yoler, 
syant  ses  longes  de  soies  et  sonnettes  d'argent. 
Charles  de  Bourbon  etsafemme  Philippe  de  Mon- 
tespédon  couvrirent  la  maison  de  leurs  bienfaits. 
Charles  y  fut  inhumé  aut  côtés  de  ses  deux  en- 
fants et  sa  femme  leur  y  préparait  des  sépultures 
somptueuses,  qui  furent  élevées  après  5a  mort  sur 
des  cénotaphes  dans  Téglise  collégiale  de  Beau- 
préan»  V.  ci-dtssvSj  p   263.  Les  guerres  de  re- 
ligion troublèrent  le  pays.  On  raconte  que  Tab- 
baye,  inyestie  par  les  protestants,  soutint  vaillam- 
ment le  siège  pendant  trois  jours.  L*abbé  aurait 
apostasie  et  brûlé  tous  les  ornements.  Delà  con- 
fusion des  récits  il  paraît  probable  que  les  moines 
soifirentle  parti  de  leur  seigneur  de  Beaupréau, 
fidèle  au  roi,  et  qu'une  bande  non  de  huguenots 
mais  de  ligueurs,  aux  ordres  de  M .  de  Qoulaines, 
pilla  la  maison  en  1596.  Après  leur  départ,  le  fa- 
criste  Jean  Taillandeau  répara  les  ruines  des  sta- 
tues et  des  images  et  peignit  les  murs  intérieurs  de 
scènes  diverses  où  il  représentait,  dit-on,  les  re- 
ligieux bataillant  sur  leurs  murs  fortifiés.  Ses 
confrères  reconnaissants  avaient  placé  sa  tombe 
dans  l'égUse  avec  une  statue  à  genoux  encostume 
de  bénédictin.   Au   commencement  du   xvii»  s. 
Tabbaye   tomba  en  commande  et  l'indiscipline 
déjà  complète  ne  fit  qu'augmenter.  L'abbé  Sublet, 
iocapable  de  la  dominer,  fit  appel  à  la  congréga- 
lionde  St-Maur  qui  y  établit  la  réforme  par  l'in- 
troduction des  Feuillants  (7  décembre  1642).  Les 
assemblées  populaires  et  la  foire  surtout  du  jour 
de  l'Assompiion  étaient,  au  témoignage  de  Gran- 
det, Forigine  de  désordres  infinii^.   L'abbatiale 
même  était  convertie  en  cabaret.  Il  n'y  résidait 
pins  que  douze  religieux  au  xtii«  s.,  huit  seule- 
ment au  xnu*  s.  V.  un  dessin  Mss.  de  l'abbaye 
en  1707,  dans  les  p'>rtefeuilles  de  Gaignières.  — 
Us  bâtiments  sans  entretien  tombaient  en  ruines 
et  les  moines  furent  obligés  d'obtenir  par  justice 
une  part  pour  vivre  des  revenus  que  retenait  le 
eommandâtaire.  Un   arrêt  de   la  Sénéchaussée 
d'Angers  de  1713  leur  en  assigna  les  deux  tiers. 
Âbbés  :  Pierre,  1150.  —   Brunon,    1167.   — 
Chrétien,   1168.  —  Jean    Vaslin,  1174  —   Gé- 
rard,  1187.  —  Jean,  1200.  —  Pierre  II,  1223. 
-  Pierre  III,   1284.  —  Pierre    IV,    1345.  - 
Thibnuid,    1403.    —    Louve,    1429.    -    Pierre 
Lambert,    1525.   —  Guill.  Ménter,  1539,  f  en 
1551.  -  Guai.  GoupilJeau.  1552. 1555.  —Nicolas 
de  Thcu,  1597,  f  en  1598.  —  Kené  Maquenon, 
eommandâtaire,    1602,    1609.   —  N.    Simon  de 
In  Ucière,    1610.  -  M.chel  Sublet,  1642,  f  en 
1649.  —Henri  de  Bruc,  1617,  résigne  en  1683.  — 
Jean-François  de  Bruc,  conseiller,  aumônier  du 
tt>i,  frère  du  précédent,   1681,  f  en  1704.  - 
Gharles-Marcien   de  Druy,  22  mars  1704,  f  le 
5  décembre  1709.  —  Leroy  de  Chavigny,  1709, 
7  en  1710.  —  Louis  de   Balzan  d'IUiers  d*En- 
tra^iuee,  aumônier  du  roi,  abbé  de  Valençay, 


prieur  de  Marcoussis,  près  Paris,  24  juillet  1710, 
fà  Belle- Fontaine,  subitement,  en  août  1720.  11 
était  alors  évéque  de  Lectoure.  —  François  Ma- 
réchal,  8  janvier  1721.  f  le  18  août  1735.  — 
Guill. -Geoffroy  Jean-Pierre  de  Blnnet,  1737, 
f  le7  mai  1754.  —  Pierre- Léonard,  de  Laagc, 
f  en  exil  en  1793. 

En  1792  régiise  contenait  un  bel  autel  de 
marbre  à  la  romaine  avec  son  tabernacle.  Tout 
le  reste  de  la  maison  paraît  assez  de  vie  mondaine; 
trois  moines  seulement  y  résident  avec  le  prieur 
Charles -Jacques  A sset.  Un  seul,  Dom  Rou7et,  dé- 
clare vouloir  rester  dans  le  cloftre.  Les  deux  autres 
et  le  prieur  réclament  leur  liberté  «  et  le  plus  tôt 
possible  1».  —  En  mars  1793  la  Vierge  du  chône 
miraculeux  y  fut  rapportée  de  Cholet  par  les 
Vendéens  vainqueurs  —  En  1794  les  bâtiments 
furent  incendiés  par  les  républicains,  une  partie 
des  biens  vendus  natS  les  autres  attribués  aux  hos- 
pices d'Angers  et  de  Saumur  ;  —  le  reste  tombait 
en  ruine.  —  Vers  la  fin  de  1815  le  père  Urbain, 
trappiste,  né  à  Nantes,  revenu  des  déserts  de 
l'Amérique,  acquit  les  masures  encore  debout  et 
les  terres  voisines.  A  peine  installé  avec  cinquante 
moines,  il  mourutle  2  avril  1817,  à  Cholet,  d'où 
Eon  corps  fut  rapporté  à  Belle-Fontaine,  derrière 
la  chapelle  où  se  voit  sa  tombe.  -  En  juin  1832 
le  père  Fulgence  lut  arrêté  comme  compromis 
dans  les  troubles. 

L'aspect  actuel  du  couvent  agrandi  donnerait 
ridée  d'une  grosse  ferme  neuve,  n'était  le 
portail  avec  sa  grande  croix  noire  et  ses  pieds 
droi*  s  en  granit.  Dans  la  cour  assez  mal  entretenue 
s'ouvre  à  droite  la Por/eri^  .-derrière  les  granges 
et  des  écuries  jusqu'au  jardin;  à  quelques  pas 
vers  la  gauche,  VHôteliene,  logis  à  un  seul  étage 
couvert  en  tuile,  pour  les  étrangers;  -  à  la  suite 
un  immense  hangar  et  des  dépôts  ;  —  à  droite  et 
en  face  le  Monastère,  construction  moderne,  sauf 
partie  de  Tancienne  façade  xvii»  s.)  qui  porte  un 
écusson.  et  à  l'intérieur  l'escalier  avec  supports 
en  pierre»  sculptées  ;  —au  S.,  derrière  les  cloîtres, 
VEglise  à  une  seule  nef  bordée  par  les  stalles 
des  religieux,  avec  autel  en  style  néo-grec, chœur 
dallé  en  pierre,  —  et  pour  toute  peinture,  une  tête 
de  Vierge.  Sur  la  porte  figure  la  Scène  d'Em- 
maùs,  œuvre  ir.odcrne  et  dont  le  Christ  est  d'une 
vulgarité  extrême  Dans  le  jardin  le  chevet  appa- 
raît avec  tous  les  caractères  romans  du  xii*  s., 
composé  de  trois  absides  rondes,  celle  du  centre 
dans  l'axe  du  chœur  actuel,  mais  découronnée  de 
ses  modiilons,  les  deux  autres  formant  sans  doute 
le  prolongement  des  nefs  latérales  de  l'ancienne 
église.  Celle  du  N.  a  conservé  ses  modiilons  gri- 
maçants. —  Dans  le  mur  Sud  subsistent  les  fe- 
nêtres romanes  longues,  étroites,  couronnées  en 
fer  à  cheval.  —  Les  Dortoirs  alignent  leurs  cou 
chettes  entourées  de  planches  mobiles  :  à  chacune 
un  lit  en  bois,  une  paillasse,  deux  couvertures, 
une  discipline,  un  crucifix.  —  Au  Réfectoire, 
une  table  pour  les  frères,  une  autre  pour  les  pères, 
une  troisième  en  équerre  pour  les  supérieurs. 
L'unique  repas  se  compose  d*un  potage,de  légumes 
ou  de  fruits,  d'un  demi-litre  de  boisson.  —  Les 
Cloîtres  carrés  entourent  le  cimetière,  où  des 


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296  — 


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croix  de  bois  sur  de  petits  tertres  indiquent  lei 
tombes.  Chaque  mort  y  repose  dans  ses  yéte- 
ments  pour  tout  cercueil.  —  Dans  la  Snl/e  cnpi- 
tulaire  un  seul  siège  pour  celui  qui  préside  ;  des 
bancs  autour  pour  les  assistants  ;  deux  ou  trois 
litiiographies  d  abbés  ou  d'éTéques.  —  Ld^ Biblio- 
thèque peu  fréquentée  compte  pourtant  environ 
10.000  volumes,  le  plus  grand  nombre  de  théologie. 
Il  ne  paraît  pas  qull  s'y  trouve  des  Manuscrits. 

Le  domaine  comprend  117  hectares  que  cul- 
tivent les  religieux.  Dans  le  jardin  un  carré  est 
afifecté  aux  plantes  médicinales. 

Les  religieux  de  chœur,  au  nombre  de  15»  sont 
prêtres  ;  ils  portent  une  immense  robe  de  flanelle 
blanche  traînante  à  larges  et  longues  manches.  — 
Des  simples  frères,  vêtus  d'une  sorte  de  chape  en 
grosse  étoffe  d'un  brun  marron,  bO  sont  attachés 
à  la  culture  du  domaine  ;  les  19  autres  servent  la 
maison  de  leur  métier  de  tailleur,  horloger,  re- 
lieur, menuisier,  boulanger,  tourneur,  passe- 
mentier, etc. 

Sous  le  couvent,  près  le  bois,  la  chapelle  de 
Notre-Dame  de-Bon-Secours  est  un  petit  édifice 
vulgaire  «ans  décoration  intérieure,  sauf  l'abside 
à  six  pans  où  figurent  les  6tatue.H  de  St  Bernard, 
St  Joseph,  St  Pierre,  la  Vierge,  St  Paul,  St  Do- 
minique etSt  Anselme.  — A  l'extérieur  l'abside 
forme  au  fond  une  petite  tourelle  ronde  qui  s'évase 
en  niche  profonde  pour  abriter  une  petite  Vierge 
sous  laquelle  est  encadrée  dans  un  grillage  la 
source  miraculeuse.  —  A  gauche  et  en  remontant 
au  couvent,  un  Calvaire  (le  Chriit,  la  Vierge, 
St  Jean)  couronne  un  mur  en  hémicycle,  où  sont 
inscrits  dans  des  encadrements  les  douze  degrés 
de  la  Passion. 

L'abbaye  porte  d'argent  à  ia  fontaine  de 
pourpre  et  trois  étoilet  de  même  posées  en 
chef,  croix  à  dexlre  et  mitre  à  ienestre,  cou- 
ronné et  sommé  d'un  chapeau  de  sinople  avec 
trois  rangs  de  houpe  de  même,  et  la  devise  : 
Aqvse  ejus  fidèles  eux. 

Notes  Msf .  de  MM.  Spal  et  BoulilIi<>r  St-André,de  Gbolet. 
~  Gi  andel,  Mm.  610,  f.  70  et  Mss.  886.  —  Sarary,  Guvrret 
des  Vendiêtu,  1. 1,  p.  56.  —  Revue  de  Paru,  t.  IV,  art.  de 
M.  Roroiea.  —  A  f  fiches  d'Angers.nmù  ISii^art.  de  Poil- 
tacbé  (Blordier-Langloi»). 

Belle-Fontaine,  f.,  c°«  des  Cerqueuxs.-P, 

Belle-Fontnine,  f.,  c°*  de  Chantocé. 

Belle-Fonlalne,  f.,  c"«  de  Chameaux, 

Belle-Fontaine,  f.,  c>*  de  Chmé-sur-Argos, 
terre  seigneuriale,  avec  château  clos  de  fossés, 
ponts-levis,  basse-cour  dans  laquelle  se  trouvait 
la  chapelle  dédiée  à  St  Yves.  —  Elle  relevait  de 
la  baronnie  deCandé  et  pour  partie  de  Bccon. — 
Appartenait  en  1412  à  Gervais  Auvé  et  Guille- 
mette  de  Vendôme.  Françoise  Auvé,  dame  deB., 
leur  petite-fille,  inhumée  aux  Cordeliers  de  Senlis, 
était  représentée  sur  sa  tombe,  dans  la  ch<ipelle 
de  la  Vierge.  V.  un  dessin  dansQaignières,t.VlII, 
44.  et  Rec.  d'Oxford,  t.  VI,  13.  Elle  avait  épousé 
Yves  Pierres,  chevalier,  sieur  de  B.  en  1529; 
—  René  Pierres,  mari  de  Renée  Cartier,  f  le 
13  avril  1616.  —  Anne  Pierres,  capitaine  de  la 
ville  et  château  de  Châteaubriant,  1626,  mari 
d'Elisabeth  delaMarqueraie.  Il  prétendait  au  titre 
de  seigneur  de  la  paroisse  qui  lui  était  contesté 


par  le  seigneur  de  Raguin.  —  Charles  Pierres 
obtint  en  1633  de  son  suzerain  l'autorisation  de 
placer  un  pont-levis.  —  La  terre  fut  vendue  judi- 
ciairement sur  René  Pierres,  Jean  et  Marguerite 
Pierres,  le  15  juillet  1666,  à  Jean  Davau  qui 
revendit  immédiatement  à  Michel  Qohin  de  Mon- 
treuil,  mari  de  Françoise  Doublard,  1668.  —  En 
est  dame  Marie  Crespin,  femme  de  Gaspard  de 
Contades  et  héritière  de  sa  mère,  Madeleine  Ne- 
veu. 1705;  —  Louis- Georges-Erasme,  marquis 
de  Contades,  1755  (E  1371,  1412).  Il  n'existe  plus 
trace  aucune  du  château,  qui  dans  les  guerres 
religieuses  fut  successivement  pris  et  repris  par 
les  royaux  et  les  catholiques  et  occupé  par  une 
garnison  de  ligueurs  en  avril  1590. 

Belle-Fontaine,  m»"  b.,  c"*  de  DaumeiHty, 
ancien  logis  modernisé  dans  le  village  et  vis-à-vis 
le  chevet  de  l'église  de  St  Germain.  La  porte  en 
bois  sculpté  représente  Adam  et  Eve  cueillant  la 
pomme  ;  dans  le  fronton  en  pierre  ornementée,  un 
blason  à  la  croix  ansée  chargée  de  cinq  quinte- 
feuilles,  est  porté  par  deux  lions  rampante  ;  au- 
dessus  et  deriière,  dans  un  tufifeau,  se  lit  la 
date  1570,qui  paraît  antérieurement  d'un  demi- 
siôcle  à  ces  sculptures.  —  A  une  autre  porte  roi. 
sine,  sur  la  couronne  d'une  petite  niche,  qui  abrite 
une  grossière  stattiette  d'Amour  avec  arc  et  flèches, 
est  inscrit  :  Ave  huic  domui.  —  En  est  sieur 
en  1715  h.  h.  René  Gorsse,  en  1725  n.  h.  René 
Gorsse,  mari  de  D^i*  Loyise  Bruand.  Le  24  fé- 
vrier 1744  D"*  Marie  Gorsse  épousa  Urbain  Briant, 
marchand  dont  la  famille  possède  encore  ce  cu- 
rieux logis. 

Belle-Frenl^re  (la),  f.,  c*«  de  Durtal.  —  Ln 
Bellefenière  1678  (Et.-C.).  —  Acquis  par  l'hiV 
pital  de  Durtal  en  1727. 

Belle- Garde,  f.,  c"«  de  Durtal, 

Selle-SralMe.  ~  V.  Belgremme, 

Belle-Haie,  f.,  c"»  d'Anftord. 

Belle -lie,  f.,  c"«  de  Brain-sur^VAulhion, 
—  Une  maison  nouvellement  bastie  appeVée 
B,y  pescherie,  fossez,  marais  1749  (E  195) 

Belle-Ile,  f.,  c*«  de  St-Jean-des-MauvretSy 
dans  une  île  de  Loire.  —  Les  grèves  et  accrois- 
sements vulgairement  nommés  fa  BelMsfe 
de  Sentant  xvii»  s.  (G  St-Alman).  —  Vile  du 
Dagot  alias  BeUe-isle  (Ib.).  —  Vite  neuve 
xvii*  s.  (Ib.,  d'après  un  plan).  — C'est  une  sépa- 
ration en  partie  des  communs  du  Bois-d'Angers 
(V.  ce  mot)t  dont  les  usagers  y  prétendirent  droit 
longtemps. 

Bellemère  (GilUsde),  jurisconsulte  et  cano- 
niste,  était  archidiacre  de  St-  Maurice  et  professeur 
de  droit  en  l'Université  d'Angers  en  1371,  mort 
évéque  d'Avignon  en  14C9.  Se»  œuvres  complètes 
ont  été  imprimées  à  Lyon  en  1548  (7  vol.  in-fol.) 
et  1586  (6  vol.). 

Bibl.  d'Ang  ,  Mu.  1068.  p.  52.  —  Hisl,  de  l'Eglise  qal- 
lieane,  t.  XIV,  p.  466.  —  Hev.  d'Anjou,  186S,  p.  190. 

Belle-Moite,  cl.,  c"«  d'Kcou fiant,  —  En  est 
sieur  n.  h.  Marc  Lemerle  1680  (Et.-C.). 

Belle- Hotte  (la  Petite-),  cl.,  c"»  A'Ecouftant, 
acquise  par  Blie  do  Carières,  écuyer  en  1708. 

Belle-None,  c°«  de  Charcé.  —  Belia  Noa 
1^7-1154   (Cart.  St- Aubin,  f.    67).  —  Les  fie: 


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nommez  les  fiez  de  Charcé  à  présent  nommé 
te  fief  de  BeUenoue  U49  (E  1226).  —  Fief  et 
seigneurie,  sans  domaine,  relevant  de  la  chàtel- 
looie  de  St  Jean-des-Mauvrets.  En  rendent  aveu 
Catherine  Du  Ouéaquin  en  1448,  le  prince  de 
Hohan-Ouémené,  1478,  1580,  1602,  le  comte  de 
Serrant,  1(594,  Edouard  Colbert  de  Maulévrier, 
ITIO,  le  marquis  de  Saillant  d'Ëstain,  1727,  mari 
d'une  Colbert  de  M.,  en  1789  le  duc  de  Brissac 
(E  1227-1236). 

Belle-Noae»  ham.,  c°*  de  la  Jumeiiière,  — 
Bella  Non  1180  circa  (Chantoceaux,  ch.  or.  11). 
-  Ancien  fiet  acquis  en  1606  de  Renée  Richard 
par  Jérôme  Blouin,  sieur  de  la  Vionniëre. 

B^lle-IWove,  c"«  de  BÊiirs,  —  Le  domaine 
du  fief  de  Lue,  à  présent  Belie-Noue  1675 
(B  967). 

Belie-Noue,  f.,  C*  de  St-Laurent  de  la-P. 

Belle»Noae,  f.,  c"«  de  St-Hartin-du-Fouil- 
hujr.  —  BeNa  noa  1159  (Cartul.  du  Ronceray» 
Rot.  3,  ch.  36 .  —  Mauritius  de  Bellenoa,  mi- 
les 1210  (St-Pierre  d'A.  Louroux-Béc,  f.  8).  — 
Ancien  manoir  seigneurial,  titré  de  châtellenie, 
sur  la  paroisse  du  Petit- Paiis,  qui  en  prenait 
souvent  le  nom.  Il  n'en  reste  plus  aucun  vestige 
qu*un  espace  circulaire  entouré  de  douves.  La 
terre  a  formé  avec  Liniôres  le  fond  du  comté  de 
Serrant,  V.  ce  mot.  Elle  avait  son  boisseau  parti- 
culier et  relevait  directement  du  château  d'An- 
gers. 

Arch.  de  M.-et-L.  -  Not«8  Mh.  de  l'abbé  Allant.  -- 
Oom  BéUncourt. 

Belle-Koue»  vill.,  c"«  de  St  Mathurtn.  — 
Ce  n'était  qu'an  canton  de  bois  et  de  prés  en  1446 
quand  Isabelle  de  Sicile  en  donna  à  Thibauld  de 
Cossé,  capitaine  de  son  château  de  Beaufort,  30  ar- 
pents avec  autorisation  d'y  bâtir  maison  et  colom- 
bier, sous  la  seule  obligation  pour  le  fermier 
d'offrir  à  chaque  renouvellement  de  ferme  une 
bague  d'or  aux  receveurs  du  comté. 

Bell«-i>owle,  c^^d'Aviré.  —  V.  Forêt  (la). 

BeOe-Ponle»  c"«  du  Coudray-Macouard,  — 
Une  maison  avec  ses  appartenances  appelée 
B.  1468  (E  854). 

lelle-P«iile,  f.,  c"«  de  Lézigné,  —  Vendue 
en  1655  par  Pierre  Ilaisteau  à  Louis  Bommard. 

lelle-Poule»  vill.,  c"*des  Ponts  de-Cé, 

lell^Poale,  chat.,  c"«  des  Ponts  de- Ce.  — 
Betitt  Pofa  1166  (H  -D.  n  29,  f.  1).  —  L'anUque 
forêt  de  ce  nom  couvrait  sur  une  longueur  d'en- 
TÎron  deux  lieues  tout  le  pays  formant  une  fie 
entre  l'Authion  et  la  Loire,  qui  en  avait  détaché 
deux  petits  Ilots.  Elle  appartenait  au  domaine  et 
le  21  et  le  22  octobre  1571  le  roi  Charles  IX  y 
▼int  chasser;  mais  déjà,  sur  la  fin  du  xvii*  s., 
elle  était  aux  deux  tiers  défrichée  et  transformée 
en  bas  prés,  dont  la  seconde  heibe  s^afifermait  en 
pâturages  jusqu'aux  grandes  crues.  Vers  cette 
époque  aussi  une  partie  en  fut  vendue  à  vil  prix 
t  Bautru  de  Serrant.  Ce  qui  restait  au  domaine  de- 
meura aliéné  par  engagement  à  M.  de  Contadesqui 
en  1788  l'affermait  10.000  livres.  Le  Bois  dit  du 
Kot,  où  ïlle  des  Martiières,  comptait  encore 
î  cette  époque  22  arpents  et  appartenait  à  l'abbaye 
Si-Aubin  d'Angers;  le  Bois  de  la  Queues  30  ar- 


pents avec  une  pâture.  Une  première  vente  du 
9  .mars  1791  fut  annulée  comme  contraire  aux  ré- 
serves de  la  loi  du  22  novembre  1790.  La  Répu- 
blique rentra  en  possession  le  6  prairial  an  II  et 
procéda  à  une  nouvelle  aliénation  le  18  prairial 
an  IV  de  l'tle  de  Belle-Poule,  comprenant  la  ferme 
et  les  pâtures  du  Grand-Bois,  do  la  Queue,  de  la 
Taille,  des  Grottes,  de  la  Coulée,  du  Bois-Ratier, 
avec  les  Bois-du-Roietl'Ile-au-Bourg.  —  LMleest 
aujourd'hui  rattachée  au  continent  et  par  les  tra- 
vaux du  canal  de  Sorges  et  par  une  levée  qui  la 
couvre  en  la  bordant  vers  la  Loire,  depuis  la  Da- 
guenière  jusqu'aux  Ponts-de-Cé  (6.153  met.  sur 
5  à  6  met.  de  large).  Elle  est  devenue  le  centre 
d'un  domaine  célèbre  dans  le  monde  agricole  par 
son  installation  parfaite,  la  beauté  de  ses  cultnres 
et  le  choix  surtout  de  ses  élevages  étrangers.  Le 
12  août  1843  le  duc  de  Nemours  honora  d'une 
visite  l'habile  propriétaire,  M.  Boutton^Lévéque, 
V.  ce  nom.^  La  modeste  habitation,  qui  avait 
remplacé  la  ferme,  a  été  reconstruite  en  1856  sous 
forme  d'un  élégant  et  vaste  chalet,  qu'entourent 
de  beaux  arbres,  restes  épars  de  la  forêt,  et  de 
magnifiques  prairies.  L'inondation  survint  pen- 
dant les  travaux  et  faillit  les  faire  délaisser.  Au- 
tour s'élôvent  de  larges  étables,  remplies  do  vaches 
anglaises,  des  porcheries  où  s'engraissent  les  New- 
Leicesier,  des  basses  cours  modèles,  des  boxes 
élégantes,  attenant  à  des  petites  cours  spéciales, 
rendues  aujourd'hui  aux  bétes  à  cornes,  autrefois 
consacrées  aux  chevaux  anglais  et  anglo-normands, 
dont  l'élève  a  été  supprimée.  Le  baron  Nivière 
en  a  profité  pour  y  recruter  sa  fameuse  écurie. 

Belle-Poiale,  f.,  c°«  de  Tkouarcé. 

Bellère  dn  Tronehay  {Louisî-Aqnès  de), 
née  en  septembre  1639  au  manoir  du  Tronchay, 
près  Martignc-Briand,  ne  fut  baptisée  qu'à  l'âge 
de  11  ans.  Son  père  la  confia  ensuite  aux  Corde- 
lières de  Vézins,  puis  l'envoya  à  Angers  où  elle 
reçut  une  éducation  complète  de  demoiselle  et 
suivit  des  cours  de  danse,  de  musique  vocale  et 
instrumentale,  de  géographie,  de  philosophie,  de 
blason,  d'histoire,  des  langues  italienne  et  espa- 
gnole. Ainsi  élevée,  elle  se  livra  à  toutes  les  dis- 
sipations du  monde  pendant  huit  ans,  puis  tout 
d'un  coup  résolut  de  s'en  retirer  pour  se  donner 
toute  à  la  dévotion  la  plus  extrême.  La  mort  de 
son  père  l'ayant  laissée  libre  de  suivre  ses  nou- 
veaux goûts,  elle  s'engagea  dans  la  communauté 
de  Charonne, nouvellement  établie,  près  Paris,  et 
y  fut  prise  de  tels  accès  que,  les  exorcismes  n'y 
suffisant  pas,  elle  fut  enfermée  â  la  Salpétrière. 
Revenue  au  calme,  elle  demanda  à  rester  pour 
soigner  les  prisonnières,  puis  en  sortit  en  1686  et 
s'alla  loger  chez  les  Filles  delà  Providence,  delà 
à  1  hôpital  de  Loudun,  puis  à  celui  de  Parthenay 
où  elle  mourut  au  service  des  pauvres  et  en  grande 
réputation  de  sainteté  le  !•'  juillet  1694.  Elle  fut 
inhumée  dans  la  chapelle  de  la  famille  de  Touery. 
Son  confesseur,  le  jésuite  Maillard,  a  écrit  Le 
Triomphe  de  la  pauvreté  et  ses  humilintions 
ou  la  Vie  de  i/"«  de  Bellère  du  Tronchay, 
appelée  communément  sœur  Louise^  avec 
ses  lettres  (Paris,  1632,  in- 12).  11  y  raconte 
longuement  les  austérités  de  sa  dévotion,  qu'il 


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exalte  ainsi  que  le  P.  Chamirt,  son  dernier  bio- 
graphe. «  J'aime  mieux  y  renvoyer  que  d'en  pro- 
«r  poser  un  abrégé  sec,  écrirait  le  pieux  et  savant 
«  Pocquet  de  Livonniôre.  Il  ferait  ma  confusion 
«  en  prouvant  combien  je  suis  peu  homme  d'orai- 
«  son  ».  La  famille  lui  avait  donné  communi- 
cation d'un  mémoire  manuscrit  que  possède  au- 
jourd'hui M.  l'abbé  Tartif. 

D.  Chnmtrt,  Vie  des  Saints  d'Anjou,  t.  II  [,  p.  330.  — 
Pocq.  de  Liv.,  Ithutres  d'Anjou,  M-s.  1067,  p.  25  1-11068, 
liv.  III,  p.  47.  —  Bodin,  Angers,  Biogr.ang.  —  NotssM^. 
de  Dirroand . 

Belle-Rive,  f.,  c««  de  Roche  fort-sur  LoUe. 

Belle-Rivière,  f.,  c»"  de  Chantoceaux.  — 
Ancien  fief  appartenant  en  1^9  à  Jean  Préseau, 
écuyer,à  Franc.  Préseau,écuyer,en  1685,avec  mai- 
son noble  dont  les  ruines  (xti«  s  )  apparaissent  à 
droite,  sur  le  bord  de  la  route  allant  à  Drain.  Non 
loin  se  trouvait  le  portHamelin.  La  rivière  yfoc- 
mait  un  vaste  estuaire,  avant  de  franchir  la  passe 
du  rocher  qui  porte  Chantoceaux. 

Bellen-Cavett  (les),    ham.,    c"*  de    Brezé. 

—  Les  Cnves-Neuves  1709  (Et  -C).  —  Le  vil 
/âge  des  BeUes-Caves  1740  (Ib.). 

Belle-Tète,  c*"  de  Mélay^  sur  le  ruisseau 
de  Cossé.  —  Une  place  vuide  où  estoit  ancien- 
nement une  maison  et  un  mou'in  apie'é  te 
moulin  de  Belle-Teste  1400.  -  Il  était  recons- 
truit dès  1420  et  dépendait  de  la  terre  de  Bou- 
sillé (B  193).  ~  11  n'y  existe  plus  ni  habitation 
ni  moulin.  —  Au  carrefour  des  chemins  de  la 
Goibelletie  et  de  la  Grande-Bretaudière  se  voit 
encoio  le  socle  d'une  crotj;  dite  de  Beile^Téte, 
chargé  autrefois  de  deux  croix. 

Belle-Toaehe*  cl.,  c»  de  la  Possonnière. 
'—  En  est  sieur  n.  h.  Bernardin  Cador,  conseiller 
au  Parlement  de  Rennes,  1599,  François  G.  1647. 

—  Il  a  été  tenté  vers  1840  une  exploitation  de 
gîte  anthraxifère  bientôt  abandonnée,  où  se  ren- 
contraient à  12  ou  \\\  mètres  de  profondeur  de 
nombreuses  empreintes  de  plantes,  notamment 
de  fougères. 

Bellenrie  (la),  ham.,  C*  de  Si/oiseau, 
Belle-l'ille»  f.,  c"»  de  St-Hi  aire  du-Bois. 
Velle- Ville,  f.,  c»  de  Si-^Picrre-Maulimart. 

—  Ln  terre  de  B.  1452  (E  929|.  —  Appartenait 
en  1609  à  Charles  de  Savonnicres,  et  dès  la  fin 
du  xvii»  s.  jusqu'à  la  Révolution  à  la  famille  de 
Rougé  sur  qui  elle  fut  vendue  nal^  le  25  février 
an  VI.  —  Les  bois  d'alentour  au  xvi«  s.  étaient 
infestés  de  loups  qui  dévoraient  les  enfants  en 
plein  jour. 

Belle-Ville,  f.,  C'  de  Vnulandnj,  encore 
toute  en  landes  au  xv«  s.  ;  —  dépendance  de  l'ab- 
baye de  Mélinais,  vendue  nat*  le  25  février  1791. 

Belle- rue.  -  Y.  Nid-de-Pie. 

Belle- Vue»  c"*  à^AHençon^  maison  bâtie 
vers  1841. 

Belle  Vne,  f.,  c"«  de  Beauprèau. 

Belle- Vae»  f.,  c°«  de  Beausse,  bâtie  en  1862. 

Belle* Vue,  f.,  c°«  de  Bécon, 

Belle-Vue»  f.,  c"«  d3  Blou, 

Belle- Vue,  f.,  c*'  de  Bou:hemaine. 

BeUe-Vue,  f.,  c°»  de  Breil,  1727  (Et.  C). 

Belle- Vue,  f.,  c*  de  Brezé,  ancienne  dépen- 
dance de  Grandfond. 


Belle- Vue,  cl,  de  Br-olatj. 

Belle- Vue,  f.,  c*  de  Cnnlenay-Épinard. 

Belle- V«e,  f.,  c"»  de  Chantetoup,  bâiie  de- 
puis 1850. 

Belle-Vue,  m»»  b  ,  c"«  de  Chantocé. 

Belle- Vue,  chat,  et  f.,  c»«  de  la  Chopellt- 
Sl'Laud.  —Autrefois  et  souvent  encore  Bel- Air. 
—  Château  construit  par  la  comtesse  de  Balbie, 
agrandi  et  remanié  par  Louis-Auguste  Gaultier 
qui  s'y  ruina  honteusement  en  futiles  embellisse- 
ments. Des  pierres  accumulées  dans  les  défriche- 
ments il  a  été  formé  une  butte  factice  ►onienue 
à  l'extérieur  par  un  revêtement  avec  trois  tours 
tronquées,  dont  deux  grosses  flanquent  une  porte 
plein-cintre,  entl*ée  d'un  couloir,  qui  conduit  à 
l'esplanade  supérieure.  De  là  On  domine  tout  le 
pays  vers  Sud.  A  lopposé,  de  loin,  on  croinit 
voir  les  ruines  d'un  vieux  castel.  La  route  de 
Bourgneuf  à  la  Chapelle  passe  derrière  le  rnooti- 
cule,  qu'un  pont  relie  à  la  propriété.  C'est  au- 
jourd'hui un  important  domaine,  acquis  récem- 
ment de  M.  Farran  par  M.  Cartier  et  dont  l'ex- 
ploitation, à  titre  de  ferme,  est  dirigée  parM.Pa- 
rage.  Non  compris  le  château,  les  jardins,  le  parc 
et  les  taillis,  elle  compte  62  hectares  en  rapport, 
que  traverse  en  ligne  droite  (1  50O  met.)  un  che- 
min d'exploitation.  Le  domaine  est  cité  comme 
un  modèle  de  culture  appropriée,  améliorante, 
progressive  et  pour  l'élève  de  bons  reproducteurs. 

Belle-Vue,  f.,  c"«  de  Châleauneuf. 

Belle- Vue,  f ,  c»»  de  Chàtelais. 

Belle-Vue, f.,  c"»  de  Chazé-Henry, 

Bell^Vue,  mi",  c»«  de  Cheffet. 

Belle-Vue»  ham.  et  f.,  c"«  de  Chemilli. 

Belle-Vue,  c»»  de  Cholet,  —  Trois  localiléi 
y  portent  ce  nom,  dont  un  petit  hameau. 

Belle- Vue,  f.,  c»«  de  Clefi, 

Belle-Vue,  m^».  c»»  de  Corné. 

Belle- Vue,  f  ,  c"*  de  Drain, 

Belle-Vue,  ham.,  c"o  de  Faie,  à  1.200  met. 
à  ro.  du  bourg.  —  Il  y  a  été  construit  en  1868- 
1869  sur  la  crête  du  coteau  du  Layon  un  château 
encore  inachevé  en  juin  1872,  qui  appartient  à 
M.  Gibert. 

Belle- Vue,  f.,  c"«  du  Fief-Sauvin. 

Belle- Vue,  ham.,  c°"  du  Fuifet. 

Kelle-Vue,  c°«  de  Gennes.  —  Ln  chapelle 
1648,  la  maison  de  Belle-  Veue  1649,  les  mai- 
sons de  sa  G'  le  mareschal  de  B/ezé^  sçavotr 
le  chasteau  de  Milly  et  Belle  Veue  1649.  —  U 
chasleau  de  B.  1692,  1702  (Et-C).  —  Sur  undes 
points  culminants  de  la  forêt  de  Milly,  à  1  kil.  du 
village,  la  carte  de  l'Etat-Major  signale  àesrtiines 
sans  nom,  appelées  dans  le  pays  caves  ou  châ- 
teau de  Belle-Vue  Les  murs  en  certains  en- 
droits, vis-à-vis  notamment  un  Talion  planté  de 
chênes,  s'élevaient  naguère  encore  à  5  et  6  met- 
de  haut,  restes  d'un  bâtiment  d'environ  20  mèi. 
de  long  sur  7  de  large  ;  près  de  là,  une  cave  voûtée 
en  tutfeau,  de  6  à  7  pieds  de  long  sur  10  de  large; 
des  traces  d'allées  et  de  pavé  en  grès  aux  abords 
d'un  marécage,  ancien  abreuvoir  ;  des  ceps  de 
vignes  dégénérés,  des  souches  d'arbres  à  fruit;  tout 
ce  qui  subsistait  d'un  manoir  construit  vers  1647 
par  le  maréchal  de  Brezé,  seigneur  de  Trêves  et 


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de  MUly,  avec  chapelle  dont  la  cloche  fut  bénite 
le  It  mai  1648  dans  Téglise  de  MiUy  et  nommée 
Urbain  par  le  premier  valet  de  chombre  du  ma- 
réchal, Simon-PréTost,  sieur  de  Vieille- Cour  t. 
[je  17  octobre  1650  Claire-Clémence  de  Maillé- 
Breri,  épouse  de  Louis  de  Bourbon,  donna  cette 
chapelle  à  l'église  de  Milly.  —  A  partir  de  cette 
époqoe,  c*est-à  dire  dès  la  mort  du  maréchal,  le 
logi.4  n'est  plus  noblement  habité  et  l'agent 
chargé  de  la  garde  de  Milly  et  de  Belle- Vue  se  ré- 
duit au  titre  de  <  concierge  de  Milly  i».  —  Les 
lambeaux  de  murs  ont  été  jetés  bas,  les  pierres 
utilisées  dans  les  chemins  ou  dans  les  construc- 
tions voisines.  Sur  la  batte  qui  domine  tout  le 
pays  d'alentoor  on  ne  voit  plus  que  des  débris  d*à 
peioe  un  mètre  de  haut,  couverts  de  bois,  de 
çeoéts,  d'épines  et  d'ajoncs.  —  Tout  près  de  là 
a  été  construite  une  maison  bourgeoise. 

lelle-Vae,  f.,  c»»  du  Guédéniuu. 

Belle- Vac,  quartier  du  bourg  de  J allais. 

Belle»V«e,  ham.,  c"«  de  Jarzé. 

Belle* Vue,  f.,  c"*  de  Jumelles. 

Belle- Voe,  ham.,  c'*^  de  la  Jumellière. 

Belle* Vue,  f.,  c»«  de  Lire\ 

Belle* Vue,  f.,  c««  de  Marans. 

Belle  V«e,  f  ,  c»«  de  Marigné. 

Belle- Vae,  f.,  c»«  de  la  Meignanne. 

Belle* Vue,  met.,  f.,  c"<>  Mélay,  construite  à 
la  Libergère  en  jaoviei  1858. 

Belle* V«e,  m'",  c"*  du  Ménil. 

Belle-Vve,  f.,  c°*  de  Monifaucon-s-M. 

Belle- Vae,  f.,  c»«  de  Montjean.  —  Une  ex- 
ploitation de  houille,  entreprise  sur  de  vastes  di- 
mensions, y  a  été  délaissée  en  1812. 

Belle- Vae,  f.,c»«  de  Mmitreuil-tur-Maine. 

Belle-V«e,  f.,  c»«  de  Parce. 

Bell^Vne,  c"*  du  Plessis-yacé. 

Belle*Vae,  cl.  et  f.,  c"«  de  la  Pommeraie. 

Belle- V«e,  ham.,  c°*  de  Pouancé. 

Belle-Vue,  f.,  c"«  de  la  Renaudiére. 

Belle-Vne,  m*»  b  ,  c"»»  de  St-Aubin-de-l. 

Belle-Vue,  f.,  c"«  de  St-Georges-du^Puy-de- 
la-Garde. 

Belle-V«e,  f.,  c"«  de  St-Georges-sur-Loire. 

Belle-Vae,  m*»  b.,c"«\ie  Sl-fiHaire-St-F. 

Belle*  Vae,  f.,  c»»de  S  t-Lamberi-d. -Levées. 

Belle- V«c,  f.,  c"«  de  St-Macaire-en-M auges, 
bàUe  depuis  1858. 

Belle-Vae,  h&m.,c»«  de  Sl-Çuenlin-en-M. 

Belle-Vae,  f.,  c°«  de  St-Sauveur-de-Flée. 

B^le-Vae,  f..  c"«  de  Segré. 

Belle-Vae,  f.,  o««  de  Somloire. 

Belle-Vae,  f.,  c"»  de  Trélazé. 

Belle-Vae,  ham.,  c"«  de  Vauchrétien. 

Belle-Vae,  f.,  c"»»  des  Verchers.  —  Bel- 
teusU  Belveur  1612  (Et.-C).  —  En  est  sieur  à 
cette  date  n.  h.  René  de  Strossy,  écuyer,  en  1637 
Jacq.  Jarret,  écuyer. 

Belle-Vae,  f.,  c»»  de  Vemanles. 

Belle-Vae,  f.,  c»«  du  Vieil-Baugé. 

BeUe-Voe,  f.,  c"«  de  Villeaieu. 

Belle- Vae-eor-la-Lande»  f.,  c»«  du  Gué- 
déniau. 

Belllard  (Malhurin-Louis),  fils  de  Louis  B., 
maître  apothicaire,  sieur  de  l'isle  et  petit- fils  de 


maîtres  chirurgiens,  né  en  16%,  fut  reçu  docteur- 
régent  en  la  Faculté  de  Médecine  d'Angers  le 
17  juin  1724.  Il  en  était  doyen  en  1767.  Dès  1726, 
comme  encore  en  1752,  non  pourtant  sans  inter- 
ruption dans  son  service,  il  figure  parmi  les  mé- 
decins de  l'Hôtel-Dieu.  —  f  le  9  avril  1778,  âgé 
de  83  ans.  Il  avait  épousé  le  22  janvier  1726  la 
fille  du  docteur  Jacques  Naudin,  inhumée  le 
16  juillet  1756  à  Brain-sur-l'Authion. 

Mellière  (la),  f.,  c»-  deLtW. 

Belllère  (la),  cl.,  c°«  de  St-Barthélemy . 

Belllère  (la),  ancien  hôtel  seigneurial  dans  le 
bourg  de  Sl-Floreni.  —  «  Mon  hostel,  cour  et 
place  appeliez  la  Beslière  en  vostre  ville  de  SI- 
Fleurant-le-Vieil  »  (St-Florent,  Cellérerie).  — 
La  Bellière-Sl'Florent  1668  (St-Flor.).  —  En 
est  sieur  René  Jarret,  écuyer,  1506,  Pierre  J.  1541. 
—  Est  acquis  judiciaii  ement  le  9  août  1612  par 
Fr.  Cochelin.  —  Appartenait  en  1705  k  Louii»e 
Vuallet,  veuve  en  secondes  noces  de  Pierre  de  la 
Marqueraye,  sieur  de  la  Primetière,  et  en  pre- 
mières noces  de  René  Cochelin.  —  Le  posses- 
seur du  fief  était  tenu  de  mener  et  conduire 
l'abbé  de  St-Florent  par  la  bride  de  sa  monture 
«  depuis  la  porte  Brunet  jusqu'à  la  porte  du  mo- 
nastère »  lorsqu'il  y  faisait  sa  première  entrée. 

Belllère  (la),  ch&t.,  c"*  de  St-Pierre-Mauli- 
mart. —Ane.  fiof  et  seigneurie  relevant  du  Peiit- 
Montrevault  et  dont  dépendaient  encore  au  xvui*  s. 
trente  terres  ou  métairies  et  trois  moulins  à  eau 
dans  les  paroisses  de  St-Pierre-Maulimart,  de  la 
SiUe-Aubry,  du  Fief-Sauvin,  de  Villeneuve,  la 
Chapelle- St-Florent,  St-Qoentin  et  St-FIorent.— 
En  est  sieur  avant  1369  Pierre  Bouchard,  cheva- 
lier, dont  la  fille  épousa  vers  1380  Pierre  de  la 
Court  ;  -^  Jean  de  Brie, mari  de  Catherine  delà 
Court,  1406,  Jean  de  Goesmes,  mari  de  N.  de  la 
Court,  1418,  1444.  Leur  héritage  passa,  faute 
d'enfants,  à  un  neveu,  Jean  de  la  Court  1557.  Son 
petit-fils  Guyon  de  la  Court  fonda  le  30 décembre 
1533  au  manoir  la  chapelle  seigneuriale  de  la 
Conception.  La  petite-fille  de  Guyon  épousait  à 
Saumur  le  22  novembre  1589  René  de  Rougé, 
sieur  des  Rues,  nommé  en  1594  gouverneur  du 
Ludeet  mort  le  3  juin  1621.  Leur  fils  atné  René 
hérita  de  la  terre.  Le  titre  de  marquis  du  Plessis- 
Belliéi^easi  pris  par  leur  sixième  fils,  Jacques,  et 
passe  à  sa  descendance,  sans  que  jamais  elle  ait 
possédé  cette  seigneurie,  qui  ne  fut  d'ailleurs 
jamais  un  marquisat.  —  S'y  succèdent  de  père  en 
fils,  rivants  d'ordinaire  au  château,  René  II,  marié 
en  1637  à  Marie  Jousseaume,  f  en  1647,  —  leur 
fils  Pierre  II,  aide  de  camp  du  maréchal  deCrc- 
quy,  qui  épouse  à  la  Blinière  en  Beaufort,  le 
15  juillet  1649,  Avoie  de  Chérité,  —  Pierre  III, 
dit  le  marquis  de  Rougé,  marié  en  1700  à  Jeanne 
Prézeau,  f  le  17  septembre  1707.  —  Sa  veuve, 
qui  vivait  alors  déjà  retirée  à  la  Visitation  d'An- 
gers,y  prit  le  voile  en  1730  et  en  mourut  supérieure 
le  9  janvier  1757.  —  Pierre  François,  marquis  de 
Rougé,  V.  ce  nom,  se  maria  en  1749  avec  Marie- 
Ci.- J.-Julie  de  Coetmen,  dont  la  tombe  a  été  ré- 
tablie en  1828  et  se  voit  encore  dans  l'église.  — 
Bonabes-Jean-Catherine- Alexis  de  R.,  marié  le 
7  janvier  1777  à  Victorienne-Delphine  Nathalie  de 


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BEL 


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BEL 


Rochechouart-Mortemart,  f  le  9  juillet  1783  dans 
la  traversée  de  la  Guadeloupe  ;  —  Bonabes-Loois- 
Victorien-Alexis  de  Rongé,  encore  bous  la  tutelle 
de  sa  mère  en  1789. 

L'ancien  château  intact  à  cette  date,  présentait 
un  long  corps  de  logis  à  trois  étages,  flanqué  de 
deux  panllons,  l'un  à  droite  en  saillie  légère  sur 
le  centre,  l'autre  à  gauche  plus  haut  et  plus  or- 
nementé, avec  la  tour  du  Trésor;  le  tout  en 
briques,sauf  les  frontons  décorés  et  l'encadrement 
des  croisées,  avec  haute  cour  vers  0.  précédée 
d'un  portail  et  d'une  pelouse  et  basse  cour  vers 
N.,  esplanade,  étang,  hauts  et  bas  jardins,  ver- 
gers, bosquets  de  tilleuls,  futaies  avec  grande  allée 
et  jeu  de  paume,  glacière  dans  une  des  prairies. 
Une  galerie  reliait  à  la  tour  la  chapelle,  dont 
le  fond  était  décoré  de  vitraux  armoriés  en 
forme  de  losange,  portant  (Targent  au  cerf  de 
gueulen  armé  d'un  bois  et  de  pieds  de  sinople^ 

—  un  autre,mi-parlie,  à  droite,  d'argent  fascé  de 
trois  pièces  de  tab/e  et  contre- /ascé  de  six  de 
même,  et  à  gauche,  d'or  à  la  télé  de  more  de 
sobfe  liée  d'argent  avec  trois  coquilles  de 
gueules  posées  deux  et  un^.  L'habitation  et  ses 
dépendances  furent  incendiées  pendant  la 
guerre,  la  terre  vendue  nat*  le  27  germinal  an  VI 
à  M.  Liphard-Desrosiers  qui  revendit  le  26  bru- 
maire an  X  à  M.  Denis  Mesnard.  Sa  fille,  mariée 
au  notaire  Déhérain,  de  Paris,  en  hérita  et  eut 
pour  gendre  Ch.-Alfred,  comte  d'argent  de  Deux 
Fontaines,  de  qui  le  25  janvier  1850  la  propriété 
fut  acquise  moyennant  9<.  0,000  fr.,  par  les  frères 
Charles,  Henri  et  Théodore  Langlois,  entrepre- 
neurs de  travaux  de  chemins  de  fer.  Dès  1826  la 
meilleure  part  des  bâtiments  restant  avait  été 
démolie,  y  compris  la  chapelle.  Ne  pouvant  ni 
conserver,  ni  restaurer  Tancien  édifice  ruiné,  les 
nouveaux  acquéreurs  ont  fait  élever  sur  rempla- 
cement même  un  des  plus  beaux  édifices  mo- 
dernes de  l'Anjou  (architecte  Dellétre,  d'Angers). 
C'est  un  grand  corps  de  bâtiment  de  style  renais- 
sance (56  met.  sur  13  ;  -  et  29  en  hauteur  jusqu'à 
la  plate-forme  centrale),  avec  deux  ailes  sur  le 
même  plan,  dont  les  doubles  toits  en  cône  tronqué 
se  détachent,  disposition  très  simple  relevée  par 
l'élégance  et  l'harmonie  de  rornemenlation.  Un 
escalier  monumental  conduit  à  un  magnifique 
vestibule  de  style  ionique.  A  l'intérieur,  grande 
salle  JL  manger,  sombre,  peinte  en  vieux  bois  avec 
gracieuses  peintures  sur  les  vantaux  des  portes, 
bibliothèque  peinte  à  fresque,  grand  salon  blanc 
et  or,  relevé  de  moulures,  à  cheminée  de  marbre 
blanc  plongeant  par  une  glace  sans  tain  sur  la 
salle  de  billard,  que  termine  un  charmant  fumoir. 

—  Au  premier  étsge  une  galerie  peinte  on  vieux 
bois  relevé  d'or  et  d'azur  et  décorée  de  vingt- 
quatre  cariatides  relie  les  chambres  où  sont  réunie.« 
toutes  les  élégances  de  la  vie  moderne.  —  A  dis- 
tance,sous  la  verdure,  s'ouvrent  des  étables  et  des 
écuries  modèles  ; —  tout  à  l'entour  un  parc  anglais 
dessiné  par  Noisette,  de  Nantes,  —  et  le  domaine 
d'un  seul  tenant  de  513  hectares  dont  80  en  bois, 

ArcL.  de  M.-»t-L  G  106,  f.  33  et  veotes  nat.  S*  origin. 
no  833.—  De  Wismes, Tj! m; ou,  où  se  trouve  itW  voe  ezté- 
lieuredn  cbâtean.—  Affichti  d'Anger i,i«Ki,  n«  57  ;  1833 
19  février.  —  Journal  de  Mains-tt-Loire,  30  juillet  1855. 


BelUtee  (la), f.,  c"«  de  Varennes-sousM. 

Belllère  (la  Petite-),  f.,  c°«  de  Si-Piem- 
Maulimart.  —  Le  bord  âge  de  la  P.-B.  fu: 
échangé  le  29  mars  1554  par  les  sieurs  de  la 
Belliére  avec  le  prieur  du  Petit-MontrevauU 
«  contre  les  terres  non  herbergées  appelées  les  Joa- 
«  raasières  en  Chaudron  »  (Terrier  de  la  Belliére). 

Belligné,  vill.,  c»«  de  Faie,  à  2,400  met.  au 
N.  du  bourg.  —  Le  lieu,  maison,  fief  et  sei- 
gneurie de  B.  1531  (C  105.  f.  231).  — Relevait  pour 
partie  des  seigneuries  de  Thouarcé  ot  du  Ménil 
En  est  sieur  en  1326  Philippon  et  Simon  Malart, 
Jean  Aménart  1462,  1466,  Thomas  de  la  Roche, 
sieur  de  Daillon,  1490,  1518,  Joachim  de  la 
Roche,  sieur  de  Daillon,  mari  d'Anne  Acarie, 
1539,  1545,  Claude  de  la  Roche,  sœur  de 
Joachim,  par  partage  du  25  février  1580.  épouse 
en  premières  noces  d'Ëusèbe  du  Puy  du  Fou, 
chevalier,  1606,  de  qui  hérite  Jacq.  Rigault,  son 
fils  d'un  second  lit,  1639,  n.  h.  Fr.  Rigault,  che- 
valier, sieur  d«  Millepied,  1680,  sa  veuve,  Anne 
de  la  Pouèze,  1684.  —  Leur  fille  Anne  R.  épousa 
Jacques-Charles  de  la  Béraudièredont  le  fils  Jacq.- 
Marie-Franç.  de  la  B.  la  possédait  en  1790.  —  La 
terre  vendue  nat^  le  19  messidor  an  IV  a  été  dé- 
pecée. —  Le  curé  P.  Jarry,  d'AUençon,  s'était  fait 
bâtir  dans  le  village,  en  résignant  sa  cure  en  1750, 
une  maison  identique  à  son  ancien  presbytère  et 
y  mourut  le  27  avril  1766,  âgé  de  91  ans.  —  L'an- 
cienne maison  seigneuriale  a  été  rebâtie  en  1827, 
sur  la  crête  du  coteau.  C'est  aujourd'hui  une 
simple  ferme  qui  n'a  conservé  que  la  base  d'une 
des  anciennes  tourelles. 

Arch.  de  M.-etL  .G  405  ;  B  4007.  ~  Arch.  d'AUencoo 

—  Notes  Ms».  de  M.  Raimbault. 

BelligBé,  saulaie,  c°«  des  Ponts-de-Cé^  autre- 
fois de  la  paroisse  d'Erigné,  avec  «  maison  sei- 
gneuriale »,  appartenant  au  xvi*  s.,  1570,  1572. 
à  la  famille  noble  Du  Bouchet,  &  dame  Claude 
Royrand  en  1623  eten  1644  à  n.  h.  Pierre  Bouclier, 
sieur  de  la  Trembiaye,—  à  Louis  Bouclier  en  1662. 

Belllipnéii  (les),  vill ,  c»«  de  Sceaux.  —  Le 
Petit,  le  Grand- Béligné  (Cass.).  —  Les  censifs 
du  prieuré  de  Sceaux  distinguent  le  Grand- A. 
alias  Lofie  ou  Belligné-Lorin,  closerie,  pu's 
métairie,  acquise  de  Boureau  de  Versillé  par  M. 
de  Varennes  en  1764,  Belligné-le- Bouge  atia^ 
le  Petit-B.  ou  la  Claye  Belligné-Tulfades,  Belli- 
gné-Goupiiy  Belligné  alias  rAnglaiserie,  assem- 
blage de  closeriesqui  forment  aujourd'hui  village. 

—  La  met.  de  Belligné-Lorie  fut  cédée  le  16  sep- 
tembre 1777  par  Goddes  de  Varennes  au  Chapitre 
St^Martin  d'Angers, 

Bellinlère  (la),  f.,  c"«de  la  Jai/le-Yvon. 

Belll00ons  (les),  cl ,  c"«  de  Fontaine-Gué- 
rin,  réunie  à  la  cl.  des  Chevrunières  et  vendue 
nat*  sur  Charles-Jean  d'AndignéleS  ventôse  an  II. 

BelUvière  (la),  f.,  c"«  de  Cho/el, 

Bellivlère  (la),  ham.,  c"«  du  Longeron.  — 
La  Belinière  (Cass.). 

Bellommée,  vill.,  c°«  du  Lion-d^ Angers,  — 
La  Belle-Hommage  1642,  la  Btlhomaye  1680 
(Et..C.). 

Belloniiaie  (la),  f.,  c*«  d'^vir^. 

Bellonnlère  (la),  f.,  c"*  de  Champigné. 


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BEL 


—  301  — 


BEL 


Bellonière  (la).  cl„  c*  de  Daumeray,  1605 
(El.-C).  —  En  est  sieur  René  Houssaye,  sieur 
de  Miré. 

Bellonnlère  (la),  f.,  c"«  de  Dur f al,  —  La 
Bel/onnière  xn*  s.  —  Dans  la  paroisse  de  Qouis. 
Relevait  de  la  Motte-Grenier,  et  en  partie  d'Aligné. 
—  En  est  sieur  René  Savary  en  1540  ;  —  Fr. 
Rompelle,  mari  de  Renée  Savary,  en  1680. 

lellonnlère  (la),  ham.,  c"«  de  Ùurtal. 

Bellonnlère  (la),  c*>«  He  Si-Germain-des- 
Pris,  —  En  est  sieur  René  de  la  Rivière  1534, 
Franc,  de  la  R.  16%,  mari  d'Anne  Robin. 

BelUnnière,  f.,  c"«  de  Soufaire- et- Bourg, 
ancienne  dépendance  de  la  Rouxelliôre. 

Hellonard  [Frédéric),  né  &  Montaigu  en  1776, 
mort  vers  1845,  possédait  une  belle  collec- 
tion de  livres,  de  médailles  et  d*antiquités.  La 
Bibliothèque  de  la  ville  a  recueilli  de  lui  le  ma- 
nuscrit d'un  mémoire  qu'il  avait  rédigé  sur  l'his- 
toire gallo-romaine  de  l'Anjou  pour  un  des  con- 
cours de  la  Société  Industrielle  (mai  1840\  — 
Il  lui  avait  adressé  dès  1836  une  lettre  portant 
indication  de  touilles  archéologiques,  qu'a  publiée 
son  Bulletin  (t.  IX,  p.  205). 

Bibl.  d'Ang.,  Mts.  898. 

Belloueterles  (les),  ham.,  c°«  de  Chaude- 
fonds,  —  Vn  hordaige  o  ses  oppaHent^nces 
vulgairement  appelle  la  Belueterie  1412 
(E  668).  —  La  Belluaterie  1480  (E  624), 

Belœll,  f.,  c"«  de  Ste-Gemmes-sur-Loire. 
"  VinâB  in  clause  de  Belœil  1522  (Chap. 
St-Martin).  —  Le  lieu,  fief  et  met,  de  Belleil 
1539.  —  Belœil  1587,  Bellail  1612  (Et.-C).  — 
Bellay,  Beiltay  1625.  —  Belleil  1639.  —  Bel- 
Œil  alias  le  Petit-Champ -Chastes  1871  (Af- 
fiches). —  Appartenait  en  1539  à  M«  Vincent 
Du  Breil,  greffier  de  la  mairie  d'Angers,  par 
sa  femme  Blanche  Alexandre,  en  15b7,  1610  à 
n.  h.  Jean  Du  Breil,  sieur  de  Champ- Charles, 
niari  de  D^i»  Franc.  Poujault,  en  1625  à  son 
gendre  n.  h.  Pierre  Boucher,  en  1653  à  n.  h. 
Jacq.  Davy  du  Chiron,  avocat  au  Présidial  et 
échevin  d'Angers,  banquier  en  cour  de  Rome,  en 
1789  à  messire  René  Roland  de  Martel,  par  sa 
femme  Anne  de  Laurens. 

Bel-OI»eaa,  ham.,  c"*  de  Bécon,  —  Bon- 
Oiseau  (Cass.). 

Bel-Oineau,  f.,  C  de  Chanleloup, 

Belolsière  (la),  f.,  c"«  de  Corzé.  —  La  mai- 
son appelée  la  B.  1614  (E  21). 

Belolnière  (la),  f.,  c»*  de  Daumeroy.  —  La 
Belouasiére  1694  (Et.-C). 

Belan,  ruiss.  né  sur  la  c»«  de  St-Lamhert^ 
du-Latay,  s'y  jette  dans  le  Layon;  —  2.300  m. 
de  cours.* 

Belon  (..  ...)  chapelain  du  château  de  Sau- 
raur,  possédait  des  manuscrits  sur  l'Anjou,  que 
Pétrineau  des  Noulis  eut  quelque  temps  entre  les 
mains  (1690). 
BeloDonie  (la),  f.,  c^*d' Aviré. 
Belordenu  (Jean)^  sieur  de  la  Grée,  avocat 
i  Angers,  1580,  «  le  plus  curieux  amateur  de 
1  antiquité  qui  y  ait  jamais  existé  »,  dit  son  ami 
Bruneaa  deTartifume  (Mss.  870,  p  415).  Il  avait 
laissé  de  nombreuses  notes  manuscrites  dont  hé- 


rita son  fils  aîné  Jacques,  avocat  comme  lui  au 
Présidial  d'Angers,  1610,  et  qui  furent  perdues. 
Belordeau  (Pierre),  avocat  au  Parlement  de 
Rennes,  et  pour  cette  raison  revendiqué  par  les 
biographies  bretonnes,  est  angevin-,  comme  l'in- 
dique à  demi  le  titre  de  ses  livres,  et  fils  sans 
doute  du  précédent  et  de  Renée  Talluau.  On  le 
voit  publier   dès    1598    des   Remontrances  au 
Roy  contenant    un  bref  discours  des  misères 
de  la  Bretagne^   de  la    cause  (ficelles  et    du 
remède  que    Sa  Majesté  y  a  apporté  par   le 
moyen  de  la  paix,  par  P  B.  A.  (Angers,  Ant. 
Hernault,  in- 12  de  59  pages,  —  et  la  même  année 
Paris  et  Lyon,  in-8»),  qu'il  réimprima  sous  ce 
titre  :   Polynrchia  ou    de   la  domination  ty- 
rannique     et   de     Vautorité    de   commander 
usurpées  par  plusieurs  pendant   les   troubles, 
en  forme  de  remontrances,  e/c,  par  le   sieur 
de  la  Orée  Belordeau  (Paris,  1617,   in  4«);  — 
Obaervationes    forenses,     cofi  tenant     diverses 
questions    tirées    du    droit   civil,   des  ordon- 
nances   et    des   coutumes   et  partie     d'icelles 
confirmées  par  arrêts  du  Parlement   de  Bre- 
tagne (Paris,  in-4o,  1617),  avec  la  Polyarchta 
à  la  suite,  et  la  même  année  un  abrégé  du  livre 
réédité  avec  modifications  (Paris,  1621,  in-4o;  — 
Récit  et   véritable  discours  de  Ventrée  de  la 
Reine-mère   da7is  la  ville  d* Angers    faicte  le 
iô  octobre  16i9  (Angers,  Ant.  Hernault,  1619, 
petit  in-4<»  de  106  p.,  —  la  dédicace  est  signée  : 
Belourdeau);    —  Controverses    agitées   en    la 
cour  du    Parlement  de  Bretagne,  recueil  de 
discours  (Paris,  Buon,  1619  et  1620,  2  vol,  in-4o, 
le  premier  réédité  en  1626);   —  Commentaire 
sur  la  Coutume  (in-4»,    1624),   ouvrage  hâtif  et 
sans  valeur,  qui  pourtant  eut  jusqu'en  1674  sept 
éditions.  L'auteur  annonçait  un  Traité  des  Va- 
nités,  un  article  de  CEntrée  du  Temple,  restés 
manuscrits.  —  On  ne  sait  d'ailleurs  rien  de  sa  vie. 
Belot,  avocat  du  roi  à  Baugé,  comme  son  père 
Paul,  et  neveu  de  Charles  Belot  de  Napvril,  pro- 
cureur du  roi  à  Angers,  fut  pendu  à  Paris  vers 
la  fin  de  juillet  1580  pour  crime  de  faux  el   de 
concussions. 
Hsft.  919,  fol.  176  V. 

Belot  {Guillaume)^  orfèvre  de  Saumur,  four- 
nit une  nef  d'argent  «  pour  mettre  l'encens  »  à 
l'église  St-Pierre  en  1428. 
Belot  {Louis),  imprimeur,  Angers,  1629. 
Belot  (P/erre),  maître  orfèvre  à  Saumur,  1467. 
Aelotflère,  BeloM«if*<llène,  Befowlite*. 
—  V.  Blolière,  Blouardière,  Blouines. 

Beioap,  ruiss.  né  sur  l'extrême  confin  de  la 
c"«  de  la  Plaine^  près  la  petite  saunerie,  pénètre 
sur  la  c°*  de  Coron  et  y  coule  du  S .  au  N.  en  for- 
mant la  limite  avec  celle  de  St-Hilaire,  jusqu'à 
son  confluent  dans  le  Lys,  à  5(0  met  à  TO.  du 
château  des  Hommes.  —  La  carte  cantonale  l'ap- 
pelle ruiss,    de  Bellouque  en  indiquant  néan- 
moins la  Planche  de  Beloup  ;  —  4.500m.  de  cours. 
BelCière  (la),   vill.,   c»«   de    Chanzeaux.  — 
La  Belletiére  1618  (Pr.  de  Doué)  et  xnu*  s. 
(Cass)^,  dont  est  sieur  h.  h.  Artus  Chabot. 
Beîtlère  ^a),  ham.  et  lande,  c°*  de  Freigné, 
Béluardlère  (la),  f ,  c"»  de  Brissarihe. 


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BEL 


-  S02  ^ 


BÉN 


Bélnère  (la),  f.,  c>«.  de  Blou. 

Bélnne  (le),  cl.,  t^*  de  Mélay  (Cass.),  nom 
inconna  aujourd'hui. 

Belvéder  (le),  cl.  c"«  di'Ânyers, 

Belvéder  (le.,  ham.,  c"«  d* Ingrandes. 

Belvéder  (le),  1'..  c»»  de  Mo r igné. 

Belsaned  de  Castelmoron  (Maris-Anne- 
Louise  de),  d'une  famille  alliée  aux  La  Force,  aux 
fiiron,  aux  Grammont,  aux  Montmorency,  aux 
d'Âlbret,  fut  tenue  sur  les  fonts  de  baptême  par 
M'i«deMontpensier.  Elle  prit  Thabit  à  l'abbaye 
de  Saintes,  mais  sa  tante  maternelle  Françoise  de 
GaumontNompar  de  Lauzun,quien  était  abbesse, 
l'appela  avec  elle  à  titre  de  coadjutrice,  quand  elle 
Tint  au  Ronceray,  et  bientôt  se  démit  en  sa  fareui*. 
Elle  fut  bénie  le  22  septembre  1710  par  l'éréque 
de  Marseille,  son  frère,  assistée  des  deux  précé- 
dentes abbesses  Françoise  de  Lauzun  et  Charlotte 
de  Grammont.  Son  esprit  d'humilité  la  portait  à 
se  démettre  de  celte  charge  qu'elle  dut  conserver, 
au  refus  du  roi  d'accepter  sa  démission.  Elle 
agrandit  le  monastère,  augmenta  le  nombre  des 
religieuses,  fit  réparer  l'église,  renouveler  les 
orgues  et  les  ornements  des  autels,  installer  enfm 
à  grands  frais  un  vaste  jardin  pour  la  commu- 
nauté. Elle  mourut  le  24  septembre  1742,  après 
trente-deux  ans  de  gouvernement.  Le  père  jésuite 
De  Lamarche  prononça  le  14  février  1743  son 
oraison  funèbre,  qui  a  été  imprimée  (Angers, 
Dubé,  iQ-4«  de  45  pages). 

Bibl.  d'Ang.^«8.  762, p.  147.  —  Lehoreao.  Mu.,  t.  III, 
p.  81  et  68.  —  Haoréaa,  Gall.  Christ. 

Bémondrie  (la),  f.,  c"*  de  la  Pommeraie. 

Béiuibeii  (Jean  -  Claude  -  Gautier  -  Louis) , 
né  à  Toulouse  en  octobre  1746,  entra  dans  l'Ora- 
toire le  1«'  juillet  1774  et  après  avoir  quelque 
temps  professé  à  THcoIe  d'Effiat  vint  occuper  la 
chaire  de  mathématiques  au  collège  d'Angers  où 
cet  enseignement  était  célèbre.  Il  accueillit  la 
Révolution  avec  transport,  prêta  serment  le  16  jan- 
vier 1791  et  mit  au  service  des  idées  nouvelles  sa 
parole  abondante  et  sa  plume  facile  à  l'enthou- 
siasme. A  ce  double  mérite  il  dut  aussi  d'être  aussi- 
tôt nommé  du  premier  club  qui  s'organisa  à  Angers 
(mars  1791)  sous  le  nom  des  Amis  de  la  Constitu- 
tion,conire  des  libéraux  de  89,  qui  ne  se  refusaient 
pas  aux  enseignements  et  aux  nécessités  de  la 
situation  nouvelle  mais  seulement  à  l'exaltation 
insensée  des  frénétiques. Le  discours  qu'y  prononça 
Bénaben  pour  sa  réception  est  imprimé  et  se  ter- 
mine, après  force  lieux  commues,  par  l'éloge  du 
Roi  honnête-homme. C'est  lui  qui  signa  comme  se- 
crétaire et  rédigea  sans  doute  la  première  adresse 
qu'ait  reçue  TAssemblée  nationale  pour  l'affran- 
chissement des  noirs.  Le  11  décembre  1791  il  y  ad- 
mit, en  saqualitéde  président,  le  maire  Pilastre  et 
prononça  à  cette  occasion  un  discours  que  publia  le 
Journal  de  Jahier  (a*  14,  p.  100).  Il  donna  sa 
démission  le  8  janvier  1792  pour  présider  en  oc- 
tobre suivant  la  Société  bien  plus  avancée  et 
tout  à  fait  populaire  des  Amis  de  la  Liberté 
et  de  CEgalité.  C'est  à  ce  titre  qu'il  écrivit  à 
Roland  pour  lui  exprimer  ses  regrets  de  sa  sortie 
du  ministère,  et  les  A /fiches  d'Angers  (30  oc- 
tobre), qui  publient  la  lettre,  donnent  la  réponse 


de  Roland.  11  fut  aussi  le  rédacteur,  l'inspirateur 
et  le  premier  signataire  de  l'adresse  envoyée  le 
5  novembre  1792  à  la  Convention  pour  proposer 
la  formation  d*une  garde  départementale  recrutée 
de  deux  hommes  au  moins  par  commune.  Le 
lenden^ain  il  écrivait  à  Isnard,  le  Girondin  : 
«  Vous  êtes  notre  homme,  notre  citoyen,  notre 
député,  notre  guide  v,  et  toute  une  longue  lettre, 
dont  l'accent  d*uno  exaltation  extrême  témoigne 
que  sa  démarche  de  la  veille  n'accusait  pas 
une  pensée  réactionnaire.  Pendant  ce  temps  une 
espèce  de  pensionnat,  dont  Bénaben  avait  été  au- 
torisé à  prendre  la  direction  (15  novembre  1792', 
essayait  de  continuer  le  Collège  d'Anjou  ;  mais 
les  exigences  des  temps  en  mettaient  à  de  rudes 
épreuves  la  discipline,  et  dans  les  premiers  jours 
de  1793(28  mars)  Bénaben  se  trouvait  avec  trois 
de  ses  professeurs  enrégimenté  dans  la  première 
colonne  de  l'armée  de  l'Ouest  de  Maine-et-Loire  et 
demandait  de  Varades  un  congé  ou  absolu  pour 
retourner  à  ses  pensionnaires  ou  de  quelques  jours 
I)our  les  renvoyer  à  leurs  parents.  Son  comman- 
dant Delaunay-Maussionle  chargea  de  porter  lui- 
même  la  lettre  au  Département  qui  le  retint  à 
Angers  et  quelques  mois  après  lui  donnait  man- 
dat et  titre  de  commissaire  civil  près  l'armée  de 
St-Oeorges  «  pour  observer  les  mouvements  de 
cette  armée  et  en  rendre  compte  à  l'Administra- 
tion. »  —  Bénaben  dès  lors  vit  en  plein  camp,  reste 
les  quinze  premiers  jours  sans  se  déshabiller, 
court  au  feu,  au  conseil,  combat,  commande, 
charge  à  coups  de  plat  de  sabre  les  fuyards,  as- 
siste les  généraux  et  surtout  passe  ane  partie  du 
jour  à  faire  le  récit  de  leurs  inepties.  Parti  le 
19  octobre  1793,  avec  un  hussard  et  le  jeune 
Delaage  (V.  ce  nom)  pour  ordonnances  ou  pour 
escorte,  il  se  fait  passage  à  travers  les  fuyards 
qui  déjà  encombraient  la  ville  et  rejoint  l'armée  du 
général  Olanier  campée  dans  les  bois  de  la  ban- 
lieue d'Angers.  Il  la  suit  à  St-Georgesoù  est  taé 
Du  verger,  son  collègue  de  mission,  à  St-Germain- 
des-Prés,àSegré.à  Châteaugontier,à  Craon,àChà- 
teaubriant.  Là,  son  influence  baisse;  il  est  hors  de 
son  département  et  sans  pouvoirs,  et  se  trouve 
heureux  d'assister  de  son  expérience  un  commis- 
saire du  ministre  qui  lui  délègue  une  partie  de 
son  autoriié  ;  puis,  quand  Olanier  est  suspendu,  il 
s'attache  à  Marceau,assisteàla  déroute d'Antrain, 
revient  à  Nantes  pour  prendre  desnouvelles  sûres, 
s'endort  dans  l'antichambre  de  Carrier,qui  défend 
de  le  réveiller,  et  arrive  à  Angers  trente-six  heures 
avant  le»  Vendéens.  11  prend  avec  son  ami  Vial  sa 
part  des  dangers  du  siège  et  se  remet  en  route 
deux  jours  après  la  délivrance,  entre  le  premier 
à  Baugé,  s'attache  au  général  Carpentier  (V.  ce 
nom),  entre  au  Mans  avec  les  premières  colonnes, 
assiste  au  carnage  et  pour  tout  butin  ramasse  un 
chapeau  surmonté  de  six  panaches  blancs  qu'il 
envoie  au  Département  comme  celui  de  La  Roche - 
jacquelein  et  qu'il  reconnut  plus  tard  être  celui 
de  d'Autichamp  ou  de  Duhoux.  Sa  lettre  (23  fri- 
maire), qui  annonce  la  prise  du  Mans  et  l'envoi  de 
ce  trophée,  fut  imprimée  en  placard  et  affichée. 
Bénaben  suit  la  débandade,  a-^siste  à  Savenay  et 
revient  à  Nantes  le5 nivôse,  attendant  un  moment 


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BEN 


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BÉN 


fiTorable  pour  passer  sar  la  riTe  gauche  et  prendre 
part,  comme  il  Tespéraiti  à  la  destruction  de 
La  Rochejacquelein  et  de  Charette.  Il  alla  ainsi 
jasqa'à  Machecoul  où  lui  parvint  sa  lettre  de  rap- 
pel datée  du  9  nivôse.  Le  Département  le  remer- 
ciait de  rexactitude  de  sa  correspondance  mais, 
pour  obéir  au  décret  du  14  frimaire  qui  retirait 
aux  administrations  civiles  leurs  attributions  mi- 
liUireSfil  lui  donnait  avis  que  sa  mission  publique 
était  terminée.  Le  22  nivôse  Bénaben  était  do  re- 
tour à  Nantes  et  bientôt  à  Angers.  J*ai  retrouvé 
les  originaux  des  lettres  de  Bénaben,  écrites  au 
jour  le  jour,  d'un  style  simple  et  net  où  la  rhc- 
lorique  n'a  que  taire.  Cette  lecture  attachante, 
comme  tout  ce  qui  respire  Tesprit  vivant  de  cette 
époque  tumultueuse,  montre  aussi  combien  s'a- 
Teogle  Tesprit  de  parti  ou  d'ignorance  en  jugeant 
les  hommes  de  ces  temps-là  avec  les  idées  des 
jours  tranquilles  ou  reposés. Bénaben,  esprit hon- 
Déte  et  modéré,  représentant  et  correspondant  du 
Directoire  départemental,  de  Leterme-Saulnier, 
de  Vîal,  de  Villiers,  qui  n'étaient  pas  des  terro- 
rittes,estsans  pitié  pour  les  «  brigands  •  et  trouve 
d'atroces  paroles  pour  applaudir  aux  noyades  de 
Carrier  :  «  On  met  tous  ces  coquins-là  dans  des 
■  hatteaux  qu'on  fait  couler  ensuite  à  fond.  On 
«  appelle  cela  envoyer  au  château  d'Eau,  En 
I  vérité  si  les  brigands  se  sont  plaints  quelquefois 

•  de  mourir  de  faim,  ils  ne  pourront  pas  se 

•  plaindre  qu*on  les  fasse  mourir  de  soif.  On  on 
«  a  fait  boire  aujourd'hui  douze  cents  ».  (Lettre  du 
6DiT6se  an  IL)  A  son  retour  il  s'occupa,  sur  la 
demande  de  l'Administration,  de  rédiger  un  rap- 
^  d'ensemble,  dont  par  prudence  il  se  contenta 
de  déposer  le  manuscrit  au  District.  L'exemple  de 
PhiUppeauxet  de  Westermann,  condamnés  pour 
exc^  de  zèle  et  de  courage,  lui  recommandait 
tssexla  patience.  Il  évita  toute  fonction  publique, 
seDseTelit  dans  une  solitude  profonde,  «  aimant 
«  mieux,  dit-il  lui-même,  se  nourrir  de  pain  de 
«  fèTes  trempé  dans  un  peu  de  lait  qu'occuper  un 

•  emploi  quelconque  dans  un  gouvernement  cons- 
■  pirateur  ».  Le  9  thermidor  lui  rendit  la  parole  et 
i!  en  profita  pour  joindre  sa  voix  au  cri  public  en 

ibliant  son  travail.  Le  choix  des  administrateurs 

li  l'avaient  désigné  pour  prendre  rang  parmi  les 

▼es  de  la  grande  Ecole  Normale,  le  força  de 

inopinément  pour  Paris,  laissant  le  soin  à 

ul,  son  ami,  de   surveiller  l'impression.  Ce 

•t..,  ou  Récit  exact  des  événements  les 

remarquables    gui   se    sont    passés  sur 

tt  deux  rives    de  la    Loire    (Angers,    in-S", 

I,  an  III)  n*est  que  le  simple  relevé  et  le  plus 

ivent  une  copie  écourtéede  sa  correspondance, 

mériterait  d'être  réimprimée  dans  son  texte  au- 

iUque.  L'éditeur  prit  garde  seulement  de  sup- 

l'opinion  de  son  ami  sur  les  noyades, 

n'eût  plus  prêté  à  rire,  et  eut  le  tort,  pour 

IX  flatter  le  goûtdu  jour,  d'ajouter  au  récit  du 

du  Mans  une  page  (79)  de  détails  odieux  dont 

Içs  lettres  ni  même  le  manuscrit  du  Rapport, 

en  cet  endroit  déjà  embelli,  n'avaient  eu 

déparier.  Hors  ces  deuxpoints,  l'exactitude 

complète  et  les  renseignements  sûrs  et  de 

f')i.  C'est  du  reste  un  des  documents  les 


plus  souvent  exploités  par  les  historiens  réactioïi- 
naires  et  pour  des  causes  que  Bénaben  eut  cer- 
tainement répudiées.   Sa  sincérité,  son  désinté- 
ressement, la  modération  naturelle  de  son  esprit, 
difficilement  portéaux  violences,  lui  avait  conservé 
une  considération  qui  dans  aucun  temps  n'a  pu 
être  suspectée.  Dès  l'ouverture  de  l'Ëcole  Centrale 
d'Angers,  il  y  vint  reprendre  son  enseignement  de 
mathématiques,  du  I»' ventôse  an  IV  àl'an  Xll.et 
y  prononça  le  discours  d'usage  à  la  première  dis- 
tribuiioci  des  prix  (an  VI).  Appelé  par  décret  im- 
périal du  7  mars  1806  au  Lycée,  qui  avait  rem- 
placé l'Ecole,  il  y  professa  d'abord  à  la  fois  la 
première  et  la  seconde  année  de  mathématiques, 
puis  à  partir  de  1810  les  mathématiques  transcen- 
dantes, avec  le  titre  de  docteur  es  sciences,  qu'il 
reçut  en  1812.  Il  quitta  le  Lycée  en  1814  et  mou- 
rut le  10  novembre  1824,  à  l'âge  de  70  ans.  D'une 
taille  élégante,  d'une  physionomie  expressive, 
homme  du  monde,  ami  des  propos  délicats,  il  com- 
posait quelquefois  des  chansons,  dont  il  trouvait 
l'air  quHl  fallait  ensuite  lui  noter  :  «  J'ai  entendu, 
dit  Bordier-Langlois,  quelques-unes  do  ses  mé- 
lodies; c'était  du  LuUy  tout  pur,  et  ses  yeux  se 
remplissaient  de  larmes  quand  il  les  chantait  ». 
Outre  son  célèbre  Ravpw^t,  Bénaben  a  donné 
une  traduction  des  Lettres  de  Phalaris,  tyran 
dAgrigente  (Angers,    Pavie,    1803,    in-8«    de 
184  p.,  réimprimé  en  1810,  suivant  Blordier)  et 
dans  un  autre  genre  un  livre  plus  modeste  et  à 
cette  époque  surtout  plus  utile,  quoique  personne 
ne    l'ait    mentionné  :   Tables  de  comparaison 
enfre  les  anciennes  mesures  du  déparlement  de 
Maine-et-Loire    et   celles    gui   les    remplacent 
dans   le   nouveau  système    métrique  (Angers, 
Boutron,an  VII,in-8»;. — Quérard  etMM.  Louandre 
et  Bourquelot,  ses  continuateurs,ainsi  que  toutes 
les  biographies,  ont  confondu  notre  Bénaben  avec 
un   homonyme,    toulousain,    comme   lui,  mais 
moins  estimable. 

Arch.  de  M.-el-L.SérieM.  —  Blordier-LanRloi»,A«i7«r* 
et  le  dévartement,  t.  I,  p.  197,498.  326;  t.  Il,  p.  53,  96. 
106,  110.—  Annuaire  de  Jf.-e/-L.,4836.  p.  50.  -  Afficku 
d'Angers,  30  octobre 4791.  43  féTrier  47i»5,  etc.  —Grille, 
Volontaires,  t.  III,  p.  4i6  429  ;  Siège  d'Angers,  p.  449  ; 
Lettres  à  Walkenaer,  p.  6i.  —  Soeiiti  Aead.  d: Angers, 
486V,  p.  430  et  463. 

Bénacle  (le),  c""  de  Sovzay.  —  Le  Bénoc, 
canton  de  celte  paroisse,  1730  (Et.-C.}.  —  Le 
Bénacle  1780  (Ib.).  —  Sur  la  rive  de  la  Loire. 
Bénat^d.  —  V.  Besnard, 
Bénardaie  (la),  f.,  c"«  de  la  Chapelle  sur- 
Oudon.  —  Relevait  pour  les  deux  tiers  seulement 
de  la  Lorie.  —  En  est  sieur  M*  Jean  Boucquet, 
avocat  à  Anger.<,  1539,  Georges  do  Vigué,  par  sa 
femme  Claude  de  Touvois,  1624. 

Bénardaie  (la),  f.,  c"c  de  Vem,  —  Ancien 
fief  relevant  de  Vem  ;  —  appartenait  aux  familles  * 
nobles  Ernoul  M70, 1520et  Simon  xvii-xviii»  s. 
N.  h.  J.  Simon  fut  trouvé  noyé  dans  l'Erdre  le 
22  février  1657;  —  François  S.,  chevalier,  mari 
de  Charlotte-Catherine  de  Boissard,  1777. 
Bénarderie  (la),  ham  ,  c°«  de  Roche fort-s.-L. 
Bénardi^re  (la),  ham.,  c°e  à'Ambil/ou, 
Béttardtère  (la\  ham.,  c"*  de  Beausse. 
Béaardière  (la),  f.,  c"«  de  Bouillé-Ménard. 


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BEN 


—  304  — 


BÉN 


Bénàrdlère  (la),  f.,  c"«  de  Dénezé-s.'Doué. 

Bénardlère  (la),  m*"  b.,  c°«  de  Fougère. 

Bénàrdlère  (la^  f.,  c"«  de  Genneleii. 

Bénardlère  (la),  f.,  c^*  àlngrand^s. 

Bénàrdlère  (la),  ham.,  c"e  de  In  Lande* 
Chasle,  —  L'ancienne  voie  romaine  passe  à 
1(X)  mot.  des  maisons.  Dans  un  champ  Toisin  se 
rencontrent  d'énormes  briques  et  des  fondations 
de  murs  en  petites  pierres  bloquées  dans  la 
chaux. 

Bénàrdlère  (la),  f.,  c"«  de  Louvaines. 

Bénardlère  (la),  f.,  C"*  de  Maulévrier, 

Bénardlère  (la),  f„  c"*  de  Maié. 

Bénardlère  (la),  f.,  c"«  de  Meigné-feV. 

Bénmw^ikw^  (la),  c"»  de  Pontigné.  —  V. 
Bernaudière  (la). 

Bénardlère  (la),  ham.,  c"«  du  Puiset-Dwé. 
—  La  terre  de  la  B.  1620  (E.  929). 

Bénardlère  (la),  ham.,  c°«  de  St-AugtisUn- 
du-Bois.  —  Le  lieu  et  met.  de  la  B.  venait  d'être 
partagé  en  1553  (£  109).  —  Il  y  éUit  dû  une 
rente  de  blé  et  de  deux  chapons  au  prieur  de  la 
Papillaie. 

Bénardlère  (la),  f.,c«e  de  St'Clémentd.'l.'P, 

Bénardlère  (la),  f  ,  c"»  de  St-Hilaire-du-B. 

Bénardlère  (la\  f.,  c»»  de  St-Satumin,  an- 
cienne dépendance  de  l'abbaye  du  Ronceray,  ven- 
due nat*  le  l*'août  1791. 

Bénardlère  (la),  f.,  c"»  de  Seiches,  —  La 
Binardière  1665  (Bt.-C.).  —  En  est  sieur  Pierre 
Mocquereau. 

Bénardlère  (la),  f.,  c°«  de  Vemantes,  — 
Appartenait  à  n.  h.  Ant.  Bouschet,  1610,  1647. 

Bénardlère  (la),  f.,  c»*  du  Voide, 

Bénardlère  da  Grande-),  f.,  c»*  de  Chàte- 
lais.  —  Il  y  existait  dés  avant  1742  une  carrière 
d'ardoise,  suspendue,  puis  reprise  en  1767  par 
un  sieur  Gentilhomme,  encore  exploitée  à  la  Ré- 
volution. Elle  appartient  à  une  compagnie  an- 
glaise qui  en  a  interrompu  mais  non  abandonné 
les  travaux. 

Bénardlère  (la  Haute-),  f.,  c»«  de  Miré.  — 
En  est  sieur  Pierre  Boreuu,  commerçant,  mari 
d'Anne-Lucie  Fautrier,  1758. 

Bénardlère  (la  Petite-),  f.,  c"«  de  Chdtelais, 
ardoisière  dont  le  matériel  est  vendu  en  juin  1871. 
L'exploitation,  telle  qu'elle,  continue  (juillet  1872) 
par  une  société  d'ouvriers. 

Bénardlère  (la  Petite-),  f.,  c««  de  Ftmgeré. 

Bénardlère  (la  Petite),  f.,c"«  de  ^ei,9n<f  l.V. 

Bénardlèrea  (les),  cl.,  c°«  de  Cheviré  le-R. 

Bénastrle  (la),   T.,  c"«  de  Bouille- M e'nard. 

Bénandlère  (la),  f.,  c"*  de  la  PothetHe.  — 
La  Bonaudièf^e  1755, 1757, 1760.  —  La  Beaunau- 
dière  1785  (Et.-C).  —  Ancienne  terre  noble  avec 
château,  appartenant  à  J.-J.  d'Avoine  de  la 
Jaillel740.SaveuveFrançoise-Anne-MarieDrouil- 
lard,  y  meurt  le  18  novembre  1755.—  Y  résidait  en 
1757  Ambroise-Joseph-François  d'Avoine  de  la 
Jaille,  avec  sa  femme  Marie-Agnès  Boissonnière, 
originaire  de  St-Domingue.  Il  meurt  en  son  châ- 
teau le  12  juin  1786. 

Bénandlère  (la),  chat.,  c"«  de  St- Georges- 
sur-Loire.  —  La  Besnauldière  1539  ^C  106).  — 
La   hunaudière  (Cass.).  —   «  Terre,  fief,  sei- 


gneurie, prés,  bois, futaies,  grand  étang»  xvii«s. 
relevant  de  Serrant  pour  les  deux  tiers,  des 
Touches-Clérembault  pour  le  reste.  —  Une  cM- 
pelle  plus  ancienne  s'élevait  à  100  met.  du  château 
et  a  été  reconstruite  vers  le  commencement  du 
xviii*  s.  -^  Le  château  actuel  a  été  commencé  en 
1796.  —  Appartenait  à  Jeanne  Barateau,  veuve  de 
François  de  Brie,  1539;  —  à  Antoine  de  Brie, 
sieui  du  Jeu,  1563;  —  à  Maurice  Chevaye,  mar- 
chand d'Angers,  par  acquêt  en  1601  de  Madelon 
de  Brie  ;  —  n.  h.  Jean  Ch.  1646;— messire  Claude 
Gh.,  ôcuyer,  1726;  —  Georges  Lusson  1756,  -f  le 
12  novembre  1 780,  âgé  de  87  ans;  —  J.-F.  Beau- 
jouan,  conseiller  au  Présidial  d'Angers,y  meurtle 
15  octobre  1783.  —  C'est  sur  les  dépendances 
que  fut  tirée  en  1704  la  pièce  pour  la  recons 
truction  du  clocher  de  St-Germain-des-Prés.—  La 
terre  a  été  renouvelée  depuis  1854  par  le  proprié- 
taire actuel,  M.  de  Jousselin.  Le  domaine,  com- 
prenant 33  hect.  15  ares  en  labours,  6  hect.  3^ 
en  prés,  d'un  sol  raviné  ou  en  marécages,  s'est 
▼u,  en  trois  ans,  par  de  hardis  et  intelligents  tra- 
vaux de  drainage  commencés  dès  Thiver  de  1855, 
transformer  en  une  exploitation  modèle  qui  a  dis- 
puté à  M.  de  Falloux  la  coupe  d'honneur  du  Con- 
cours agricole  de  1862  et  a  mérité  la  grande  mé- 
daille d'or.  M.  de  Jousselin  a  donné  lui-même  le 
détail  et  le  dessin  de  ses  nouvelles  établesdansle 
Bullet.  de  la  Soc.  indusir.  «^'i4w^€r*,1856,p.78. 

Bénandlère  (la  Basse,  —  laHaute-),ff.,c"'de 
la  Meignanne,  anc.  domaine  du  prieuré  de  Ste. 
Gemmes-d'Andigné,  vendu  nat^  le  7  janvier  1791. 

Bénandlère  (la  Petite-),  f.,  c"«  de  Saint- 
Georges-svr-  Loire. 

Béné,  f.,  C"*  de  CfiambeUay. 

Béné,  vill.,  c»«  de  Juigné-Bénë.  —  Villa QW 
diLilur  Baniacus  849  (Mss.  637,  f.  342).  —  *e- 
ciesia  Bnniaci  xiii»  s.  rAbb.  de  Toussaint).  — 
Parochia  de  Beneis  1262  (La  Haie-auxB.  H  , 
t.  II,  f.  58).  —  La  prée,  les  communs  de  Benne 
1493  (Ib.).  —  Ancien  domaine  gallo-romain  qu'un 
diplôme  royal  de  849  restitue  à  S t-Maurice  d'An- 
gers, —  mais  peut-être  est-il  ici  question  de  Be- 
nais  dans  l'Indre-et  Loire.  —  Il  y  existait  pour- 
tant une  église  et  une  paroisse  jusqu'au  xiv«s. 
pour  le  moins,  réduite  au  xvii*  s.  en  simple  cha- 
pelle, où  se  célébrait  seulement  une  première 
messe,  et  qui  redevint  succursale  ou  «  chapelli 
plébéenne  »  au  zvni'  s.  avec  desservan^à  de- 
.meure,  traité  de  vicaire  par  le  curé  de  Juigné. 
On  y  baptise  et  on  y  enterre  jusqu'en  1790.  — 
Le  8  décembre  de  cette  année  eut  lieu  l'enlèTe- 
ment  du  chétif  mobilier. 

Le  domaine  et  la  seigneurie  appartenaient  à 
l'abbaye  Toussaint  d'Angers.  —  La  maison  sei- 
gneuriale se  composait  de  deux  ou  trois  cham- 
brettes  avec  deux  jardins  enclos  de  haies  et  d'une 
douve  de  10  pieds  de  large  ;  tout  près,  le  cimetière 
auquel  attenait  la  chapelle,  simple  rectangle  avec 
petit  clocheton,  aujourd'hui  transformée  en  ser- 
vitudes de  ferme  ;  à  côté,  la  métairie  dont  les 
b&timents  encadraient  une  grande  cour,  avec  la 
grange  dtmeresse  et  de  vastes  dépendances.  - 
£n  1769  une  cavale  y  mit  bas  un  poulain  n'ayant 
du  cheval  que  les  deux  pieds  de  derrière,  le  reste 


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BÉN 


—  305  — 


BEN 


du  corps  d'an  cerf.  U  en  fat  offert  400  francs  par 
M.  de  Contades. 

Ârch.  de  H.-et-L.  Abb»  dé  Touuaint  -—  Arch.  comm. 
(kiiugnëetde  Jarzé. 

Ben^cherie  (la),  f.,  c°»  de  Vemoil-U-F. 

Bénedsaie  (la),  f.,  c"«  de  Pouancé,  1649' 
(Et-C).  —  £n  est  sieur  René  Dapont. 

BéBecisiére  (la),  met.,  c"*  de  St- Clément- 
de-la-Place,  1680  (Et.-C). 

Bettedteif  BeMedieti.  —  V.  Benoist. 

BéBéfleier  (le),  cl.,  c°*  d'Angers. 

Bénelierie  (la),  f.,  c»«  de  Parce. 

Béaes,  m*",  c"«  de  la  Pommeraie.  —  Bine 
(Cad.). 

BeBétiére  (la),  f.,  c»»  du  Bourg-d'Iré. 

Ben«tiére  (la),  f.,  c°«  de  Cholet.  —  Appar- 
tenait en  1648  à  René  Yerdon,  qui  la  relevait  de 
Morta^ne. 

Benétière  (la),  f.,  c°«  de  Jarzé,  —  La  Be- 
wistière  1413,  1446.  —  La  maison  seigneu- 
riale de  la  Benestière  1606  (El.-C).  —  Appar- 
tenait au  xv«  s.  à  la  famille  Lemasle;  —  à  Jacq.- 
fnaç.  Leblois  en  1790 ,  sur  qui  elle  fut  vendue 
JM>  le  18  prairial  an  IL 

Beaètiere  (la\  vill.,  c"«>  de  Longue. 

BeBéCiéFe  (la),  f.,  c°«  de  la  Potherie. 

BenèUére  (la),  f.,  c°«  de  Tout-le-Monde, 

—  autrefois  de  la  paroisse  d'Yzernay;  —  appar- 
tenait aux  seigneurs  de  la  Crilloire,  1709,  1723. 

Beaétfére  (la  Grande-),  ham.,  c°>  de  Mon- 
ireuil-sur- Maine, 

BeB«cière  (la  Petite-),  f.,  c««  de  Montreuil- 
nr-Maine. 

Benétrie  (la),  cl..  c»«  d'Angers, 

Besétrie  (la),  f.,  c°«  de  Beaucouzé,  —  Ap- 
partenait à  Jean  Dutertre  en  1615,  en  1640  au 
ciiinirgien  Olivier  Ëveillon,  de  Nantes,  en  1660  à 
lacq.  Uger,  en  1688  à  Gilles  Myonnet,  qui  vendit 
te  1683  à  Jean  Naudio,  apothicaire  d'Angers.  Sa 
pelitd-Qlle  la  possédait  encore  en  1750. 

ieaètrie  (la),  c"«  de  St-Quentin-en-Mauges. 

-  U  lieu  et  bordage  de  la  B.  1632  (E  1216), 
rttini  au  bourg  depuis  le  xviii«>  s.  (E  1206). 

Beaètrie  (la),  f.,  c°«  de  St-Satumin  (Cass.). 

Benétrie  (la),  f..  c»"  du  Voide.  —  Le  bor- 
nage de  la  B,  1759  (E  505).  —  Relevait  du 
Coadray-aux-Roux. 

Bêaicherie  (la),  f.,  c°«  de  la  Pèlerine,  — 
Eo  est  sieur  Charles  de  Gantineau  1692,  mari  de 
Claude  Blanche ,  mort  le  15  décembre  1701,  âgé 
de  es  ans;  —  Jean-François  de  G.,  chevalier,  qui 
^se  le  22  juin  1716  à  Angers  Marie-Madeleine 
ée  Lanciuu,  mort  le  5  décembre  1762 ,  âgé  de  78 
us.  Une  de  leurs  filles ,  Renée-Henriette,  épousa 
le7  décembre  1769  à  Cornillé  Et.-F.  Hamelin  de 
Richebourg  ;  l'autre  ,  Rose  -  Françoise ,  veuve  de 
Charles  d'Antenaise ,  se  remaria  le  23  janvier 
«70  avec  Guy  Phil.  Legoux  de  Bordes. 

SeW<  jr«iiMf  Ust^  (la)  .—V.  Ménigaudière  (la) . 

Beali^aaay  évoque  d'Angers.  Son  nom  seul 
M  mentionné  sur  les  catalogues  entre  Golatobus 
«Berius,  vers  720. 

Béalquet,  m»"  à  vent,  c°«  de  Pamay. 

iéiilvJére  (la),  ham.,  c»«  de  Ste-Christine. 
"«AncîeD  fief,  relevant  de  Sle-Christine;  —  en 


rend  aveu  Louis  de  Beauvau,  sénéchal  d'Anjou, 
1452,  Louis  de  la  Trémoille  1536,  Paul  de  Breil, 
comte  de  Brulon,  1635,  de  qui  il  fut  pris  à  rente 
perpétuelle  par  Abraham  Château  en  1636. 

Bennetrmyt  vill.,  c°«  de  Frcigrné;  —  ancien 
moulin  à  vent  et  à  eau  sur  TErdre,  dépendant 
de  Bourmont.  On  trouva  mort  tout  auprès  du  ' 
moulin  à  vent  le  2  septembre  1783  Jean  Franc. 
Piard,  «  ancien  doyen-recteur  de  Rané,  à  la 
Guerche,  pensionnaire  chez  les  Carmes  de  Chal- 
lain  x>,  frappé  d'apoplexie  en  allant  rendre  visite 
au  curé  de  Freigoé.  L'autopsie  du  cadavre  eut 
lieu  sur  place  par  ordre  de  la  justice.  —  L'Ërdre 
forme  à  ce  point  une  vallée  renommée  pour  le 
pittoresque  de  ses  rochers  schisteux  et  l'abondance 
de  ses  fleurs.  Plusieurs  blocs  de  quartz,  fichés 
verticalement,  sont  regardés  comme  des  peulvans 
celtiques. 

Bennefray,  f.,  c°»  de  Villévêque. 

Bennerale  (la),  f.,  c"'  de  Monguillon,  — 
Appartenait  en  1539  à  n.  h.  Alex.  Lemairo  qui 
relevait  de  Bouille. 

Bennerale  (la),  f.,  c"«  de  la  Potherie, 

Bennerale  (la),  f.,  c°«  du  Vieil-Baugé.  ^ 
Relevait  de  Vilguier. 

Bennerale  (la Grande-),  f.,  c'^^'de  Chaumont, 

Bennerale  (la  Grande-),  f.,  c"*  du  Pin-en- 
Mauges.  —  Appartenait  à  Brichet ,  président  du 
Greniel  à  sel  de  St-Florent,  1740,  —  en  1784  à 
M'*"  Jouet  de  la  Saudraie  ,  femme  de  M.  de 
Yassé  (E  1200).  —  On  y  signale  des  restes  de  sou- 
terrains. 

Bennerale  (la  Petite-),  f.,  c°«  de  Chaumont. 

Bennerale  (la  Petite-),  f.,  c'*^'  du  Pin-en- 
Mauges.  —  Relevait  de  la  Pouèze  et  appartenait 
à  Jean  de  Gabory  en  1539. 

Bennerie  (la),  f.,  c°«  de  Botz.  —  La  Beu^ 
nerie  1677  (Et.-C.  et  Cad.). 

Bennerie  (la),  ham.,  c°«  de  Durtal, 

Bennerie  (la),  chat,  et  f.«  c°«  d'Echemiré,  — 
Ancien  fief  avec  maison  noble,  saisi  et  vendu  nat* 
sur  l'émigré  Henri  Bernard  le  17  thermidor  an  IV. 

—  En  est  sieur  Geoffroy  Benesteau,  écuyer,  1508, 
N.  de  la  Bodinière  1635,  Bonaventure  Leroyer, 
qui  y  réside,  1672,  la  marquise  de  Broc,  1758. 

—  Le  seigneur  devait  une  rente  de  2  sols  6  den. 
à  la  fabrique  pour  son  droit  de  banc  dans  l'église. 

Bennerie  (la),  f.,  c°«  du  Lion-d* Angers, 

Bennerie  (la),  f.,  c°<  de  Loire,  ancienne  dé- 
pendance de  la  cure. 

Bennerie  (la),  ham.,  c«<  de  Louvaines,  — 
a  Le  fief  appelle  le  fief  de  la  Besnerie  »  1539, 
relevait  de  Launay. 

Bennerie  (la),  f.,  c°«  de  Pruillé. 

Bennerie  (la),  c°«  de  Tiercé,  —  La  Besne- 
rie xvi-xvu*  s.  —  X^  Bainerie  (Cad.).  —  Joli 
château  moderne,  style  Louis  XIII,  formé  d'un 
corps  central  avec  escalier  à  l'italienne,  en  retrait 
sur  deux  pavillons  carrés  à  toits  d'ardoise  à 
cène  tronqué,  avec  couronnement  en  fonte  et  gi- 
randoles;  chapelle  distincte  el  vaste  parc.  —  Ap- 
partenait à  la  famille  Meslet,  Merlet  ou  Mellet, 
dés  le  xv^  s.  et  fut  saccagé  le  jeudi-gras  1616  par 
les  gens  de  guerre  du  marquis  de  Gaslande,  de 
passage  sur  la  paroisse  avec  deux  pièces  de  canon 


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(E  962).  —  GuiU.  Heslet,  1625,  a  pour  héritier 
Loois  de  Meslet,  aumônier  da  roi ,  curé  de  Gonti- 
gné  en  1627;  —  n.  h.  Prégent  Le  Petit  en  1638, 
seigneur  de  la  Rollandière,  Sclaine,  Mondomay, 
inhumé  le  25  janvier  1688  dans  l'écUse  paroissiale  ; 

—  d"o  Renée  Brillet  en  1651  ;  .—  René  Le  Petit, 
1688,  mari  de  Françoise  Angevin  ;  —  dame  Marie- 
Françoise  Le  Petit,  1707,  femme  de  N.  Colasseau 
de  la  Machefotière.  —  Le  26  novembre  1720  Mar- 
guerite-Marquise Le  Petit  épouse  dans  la  chapelle 
Anne  Brillet,  chevalier,  seigneur  de  Yillemorge; 

—  Messire  César-Prosper-Annibal  de  CoUassean, 
chevalier,  1725, 1733,  y  meurt  au  château  le  6  oc- 
tobre 1786,  veuf  de  Catherine  de  Montplacé;  -^ 
y  réside  en  1790  Henri-Prosper-François-Marie- 
Augustin  de  GoUasseau  ;  — aujourd'hui  M.  Phi- 
lippe Berthelot  de  Villeneuve,  maire  de  Tiercé 
(1872).  —  Les  titres  attribuent  quelquefois  à  tort 
le  château  à  la  paroisse  d'Etriché  ou  de  Baracé. 

Bennerie  Ga).  ham.,  c"«  du  Tremblay  .—En 
est  sieur  Jean  Brillet,  qui  y  réside  avec  Mathu- 
rine  Ménard,  1747,  un  de  leurs  fils  étant  vicaire  de 
Ghallain. 

Bennerie  Ga).  L,  c»«  de  Vem  —  La  Bea- 
nerie-aiLX'Joreaux  1506  (E  1373). 

Bennerie  (la  Basse-),  f..  c»«  de  Tiercé. 

Bennerie  (la  Petite-),  f.,  c»«  de  Huillé. 

Bennerie-des-Bois»  (la),  f.,  c»«  de  Vem. 

Benneries  (les),  ham.,  c°«  de  Mozé. 

jBenitioliM.  —  V.  Bagneux. 

BenoU  (saint),  évoque  d* Angers,  est  men- 
tionné sur  les  anciens  catalogues  entre  Gontier  et 
Fiodégaire.  Il  obtint  de  Louis  le  Débonnaire,  alors 
de  passage  à  Angers,  la  confirmation  de  privilèges 
antérieurs  qui  accordaient  à  sa  cathédrale  le  droit 
d'avoir  sur  la  Loire  et  ses  affluents  trois  bai-ques 
exemptes  de  tout  droit  (août  818).  Les  actes  de 
son  épiscopat  sont  perdus.  Suivant  Arthaud  c'est 
à  ce  prélat  qu'est  dû  le  rétablissement  de  la  via 
commune  dans  sa  cathédrale.  Ses  reliques  res- 
tèrent jusqu'à  la  Révolution  exposées  dans  une 
châsse  sur  le  grand  autel  de  Sl-Maurille  où  les 
avait  fait  transporter  Henri  Arnauld  en  1661.  — 
Sa  fête  se  célébrait  le  15  juillet. 

Hanréan,  Gall.  Christ.  —  Tresvaux.  —  D.  Ghamart,  1. 1, 
p.  374.  —  Eev.  de  CAnjov,  4854,  l.  I,  p.  43.  —  Roger, 
p.  90.  —  Lehoreau,  Ms».,  t.  II,  p.  199. 

Benoit,  abbé  de  Ghaloché  en  1152. 

Benoit*  abbé  de  St-Nicolas  d'Angers  en  1328, 
mort  le  27  octobre  1344.  —  A  pour  successeur 
Gilles  Lemasson. 

BenoU  II,  abbé  de  St-Nicolas  d'Angers  vers 
1463;  —  a  pour  prédécesseur  Simon  de  Clefs, 
pour  successeur  Pierre  de  Laval. 

Benoist,  propriétaire  à  Saumur,  a  publié  un 
Recueil  de  Poésies  (Saumur,  Degouy,  1825, 
4  ff.  in-S»),  tiré  seulement  à  150  exemplaires.  Il 
avait  alors  70  ans.  —  Il  habitait,  dit-il,  en  hiver 
la  ville  —  et  l'été 

Dans  un  grand  bourg  bâti  presque  sans  toit 
Et  dont  le  plan  des  maisons  la  plus  belle 
Vient  du  blaireau  qu*on  a  pris  pour  modèle.... 
Tq  veux  savoir  son  nom  t  Soulangé  se  dénomme. 

Il  en  avait  acquis  nationalement  le  prieuré.— C'est 
un  Recueil  à  placer  par  les  amateurs  sur  le  même 


rayon  que  celui  de  T.-Gh.  Rangé  (V.  ce  nom). 

BenolMt,  c  connu  ci -devant  à  Angers  sous  le 
nom  de  Clair-Mariey  préfet  de  la  pension  libre 
de  Lesvière  et  de  la  Rossignolerie  »,  dirigeait  en- 
core en  1803  une  institution  qu'il  avait  fondée 
en  1798  au  Verger,  commune  de  Seiches.  C'est 
lui,  je  crois,  qui  a  publié  un  Manuel  des  ins- 
tituteurs primaires  et  des  jeunes  pères  et 
mères  de  famille  ou  Lettres  à  un  jeune 
maître  d'école  sur  Vimportance  de  ses  fonc- 
tions (Paris,  Delalain,  1825,  in-12). 

Benoist  (Guillaume),  chirurgien  du  maréchal 
de  Brézé,  à  Milly,  1645. 

Benoist  {Jean),  docteur  en  médecine,  ensei- 
gnait, tout  en  pratiquant  son  art,  la  langue  grecque 
à  l'Académie  de  Saumur  où  l'avait  appelé  Duples- 
sis-Momay,  sur  la  recommandation  de  Casaubon. 
On  l'y  voit  en  1614  parmi  les  professeurs  présentés 
à  la  reine-mère  et  au  roi;  mais  en  1623  la  chaire 
fut  supprimée  par  décision  générale  du  synode 
de  Gharenton  ;  elle  fut  rétablie  en  1626  par  une 
décision  du  synode  de  Castres,  et  Benoit  y  fot 
réinstallé  en  partage  d'abord  avec  Duncan,  à  qui 
il  dut  la  céder  ensuite  tout  entière  et  contre  lequel 
il  soutint  maintes  disputes.  On  ignore  le  lieu  de 
sa  naissance,  quoiqu'on  le  croie  originaire  d'Alle- 
magne. Il  avait  le  titre  officiel  de  «  médecin  de 
la  ville  s  de  Saumur  en  1644.  U  se  fit  connaître 
des  savants  en  donnant  le  texte  avec  tradaetion 
latine  des  œuvres  complètes  de  Lucien  (Saumor, 
1619,  Piédedieu,  2  vol.  in-8«)  et  surtout  par  une 
admirable  édition  de  Pindare,  avec  traduction 
latine,  gloses,  scholies  et  commentaires  de  sa  fa- 
çon, qui  n'ont  pas  été  surpassés  (Saumur,  Pierre 
Piédedieu,  1620,  in-4o  de  756  p.,  non  compris 
l'épitre  dédicatoire  à  Jean  Héronard,  conseiller  da 
roi  au  sacré  consistoire  et  adjoint  à  son  premier 
médecin ,  la  Vie  de  Pindare  et  l'Index).  ->  Le 
P.  Lelong  lui  attribue  une  Métaphrase  et  pa- 
raphrase des  Psaum£s  (Saumur,  1646,  in-S**} 
et  une  Métaphrase  et  paraphrase  du  Can- 
tique des  Cantiques  (1635,  in-4o).  Une  traduc- 
tion d'Horace  en  vers  grecs,  suivant  les  différents 
mètres  de  l'original,  est  restée  inédite.  -  La 
France  protestante  d'Haag  lui  consacre  par  ' 
erreur  un  double  article  aux  notes  Bénédictéi 
Benoît.  —  Benoist  mourut  subitement,  presque  an 
sortir  de  table,  à  Saumur,  le  8  mai  1664,  fort  âgé, 
comme  en  fait  foi  Guy  Patin  qui  parle  plusienrs 
fois  tt  du  bonhomme  »  dans  ses  lettres  à  Spon.  — 
Il  avait  épousé  dès  avant  1612  Madeleine  Gri- 
maudet.  Leur  second  fils  Philippe  eut  pour  par*  : 
rain  Duplessis-Momay,  le  14  août  1619. 

Haag,  France  protestante.  —  Dumont,  dins  les  MM.- 
de  la  Soe  acad.  d'Angers,  t.  XI.  —  Bayle,  ▼•.  CeritatUes,  \ 
—  Arch.  du  Greffe  —  et  de  THÔlel-Diett  de  Saumur,  Beg.  \ 
de  l'Acad.  protestante.  —  Biogr.  des  médecins.  —  wy  j 
Patin,  Lettres  SâO,  357»  4S5,  etc.  -^  Fontevraud,  TiM  ! 
de  Mootsoreau.  I 

Benoist  (Samuel) ,  docteur  en  médedoe  &  Sas-; 
mur,  fils  atné  du  précédent  et  protestant  con 
lui,  t  le  1^  juillet  1657.  —  Son  frère,  docteur* 
médecin  comme  lui,  né  et  présenté  ao  couclafe 
le  19  avril  1626,  figure  eo  1690  sur  le  rôle  des 
nouveaux  convertis. 

Benoist  (Julien),  dit  Beauvaiê  on  de  Btaw^ 


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vais,  maître  chirurgien  à  Sanmur,  1682,  1686. 

-  (Julien),  fils  du  précédent,  maître  chirurgien 
à  SaoïDur,  mari  de  Marguerite  Nogard,  1724, 1730. 

-  {Pierre),  ûla  du  précédent,  maître  chirurgien 
an  Coadray-Macouard,  1764. 

BenoUI  {Reni),  prédicateur  et  théologien,  un 
des  personnages  le  plus  digne  d'étude  de  ce  grand 
xTi*  siècle  si  curieux,  naquit  dans  la  maison  des 
CharoDJiières ,  V.  ce  mot,  paroisse  de  Saven- 
nières,  VKrs  1521,  de  pauvres  laboureurs,  dit- 
00,  mais  bien  plutôt  sans  doute  de  modestes 
bonigeois,  plus  tard  déchus.  Au  xviii<>  s.  un  Be- 
ami  de  sa  famille  était  parfumeur  près  la  porte 
Angevine,  à  renseigne  du  Berceau-iOr.  Ses  pa- 
rents, en  peine  pour  le  faire  instruire,  le  placèrent, 
eonune  il  était  souvent  d'usage,  à  titre  presque 
terrile  dans  l'abbaye  St-Nicolas  d'Angers  et  l'en- 
liuit  en  profita  pour  dérober  les  premiers  éléments 
des  sciences  <  avec  une  ardeur  qui  n'est  pas  ima- 
ginable ».  c  J'ai  ouï  dire,  raconte  le  moine  béné- 
«  dJclifl  Roger,  à  nos  anciens  religieux  qu'il  allait 
<  tous  les  soirs  étudier  une  heure  ou  deux  à  la 
tlomière  des  lampes  de  l'cglise  >f.  On  prétend 
^'il  se  prit  d'abord  de  goût  pour  la  médecine, 
Dais  qu'après  quelques  examens  passés  il  se  tourna 
décidément  vers  la  Théologie,  se  fit  recevoir  doc- 
Irar  à  Angers  môme,  reçut  les  ordres,  et  qu'il  fut 
poorvn  aussitôt  de  la  cure  de  St-Maurille  des 
?oots-de-Cé.  Il  ne  profita  pas  moins  de  la  pré- 
fère occasion  pour  se  rendre  à  Paris  (1548),  ap- 
pelé par  la  protection  sans  doute  du  cardinal  de 
Wraioe,  qui  l'attacha  plus  tard  à  la  reine 
Marie  Stuart.  —  Cayet  et  Niceron  assurent  que, 
bien  que  docteur  en  théologie  d'Angers,  il  vint 
K  rasseoir  sur  les  bancs  du  collège  de  Navarre 
tt  prendre  le  bonnet  doctoral  en  Sorbonne  en 
i559.  Déjà  il  commençait  à  se  mettre  en  avant 
par  de  petits  opuscules  aujourd'hui  ignorés  et 
pv  ses  prédications.  Un  zèle,  un  attrait  par- 
ticulier avaient  dès  ses  premières  années  attiré  le 
jnuie  prêtre,  comme  lui-même  le  raconte  dans 
la  préïace  de  sa  Panoplie ,  vers  l'étude  des 
écrits  hérétiques.  Cette  manière  nette,  claire, 
Mante  d'exposer,  en  français  comme  en  latin, 
l^Br  doctrine,  le  séduisait  à  rencontre  du  style 
Iriste  et  lourd  des  orthodoxes.  11  aimait  surtout 
i  leur  entendre  redresser  les  abus  des  mœurs  ec- 

iastiques,  qu'il  ne  cessa  jamais  d'abhorrer 
tomme  la  principale  cause  des  malheurs  publics. 
On  voit  facilement,  et  il  le  laisse  assez  comprendre, 
I  ^  ce  ne  fut  pas  sans  combat  que  sa  raison  prit 
tti  parti;  et  dans  les  anxiétés  de  ses  derniers 
<loQles,  anxius  dubiuaque  hœrens,  il  ramena 
^  foi,  pour  la  retremper,  aux  sources  vives,  à 
tSaiUtte  dont  il  inspira  dés  lors  sa  vie  et  ses 
livRs.  Il  avait  37  ans  et  professait  au  collège  de 
Cambrai  quand  il  publia  en  1558  son  Homélie 
•A  la  Nativité  de  Jésus-Christ,  le  premier 
CfMum  de  ces  innombrables  opuscules  qu'il  allait 
B^ter  à  toutes  les  querelles  religieuses  de  son 
^nps.  Il  revint  à  Angers  et  prêcha  sur  le  Tertre 
A  juin  1560  et  trois  mois  plus  tard  suivait  en 
^i^osse  la  jeune  reine  Marie  Stuart  à  titre  de 
fniiesseur  et  de  prédicateur  (1560);  puis  le  voyage 
^  peine  accompli,  il  reprit  sa  liberté  au  bout  d'un 


an  et  se  retrouvait  à  Paris  dès  le  commencement 
au  moins  de  l'année  1563,  pour  se  consacrer  sans 
trêve  tout  entier  à  la  prédication  et  à  la  propagande 
Vers  1566  il  fut  pourvu  de  la  cure  de  St-Pierre- 
des-Arcis,  à  Paris,  mais  à  la  même  époque  la 
publication  de  sa  traduction  de  la  Bible  (Paris, 
in-fol.,  1566,  réimprimée  in-4o  avec  une  apologie 
de  l'auteur,  1588)  souleva  contre  lui  un  orage 
théologique.  Il  fut  à  peu  près  démontré  que  Be- 
noist,  qui  ignorait  le  grec  et  l'hébreu,  s'était  con- 
tenté du  texte  de  l'édition  de  Genève  avec  de 
légères  modifications.  Il  ne  cessa  d'affirmer  aussi 
que  des  altérations  y  avaient  été  introduites  par 
les  imprimeurs  contre  lesquels  il  obtint  un  arrêt 
du  Parlement  (21  mai  1566);  mais  quoique  le 
livre  edt  paru  avec  approbation  de  la  Sorbonne  et 
privilège  du  roi,  il  fut  immédiatement  poursuivi 
et  définitivement  condamné  (15  juillet  1567);  — 
et  après  force  explications,  l'auteur,  qui  avait 
admis  les  censures  (15  juillet  1569),  puis  les  avait 
reniées,  fut  exclu  de  la  Faculté  par  décret  du 
l<^r  octobre  1572,  ratifié  par  le  pape  (3  octobre 
1575),  et  ce  ne  fut  qu'en  se  soumettant  plus  tard 
(1598)  qu'il  put  reprendre  le  titre  de  doyen.  Ce 
reproche  pesa  sur  toute  sa  vie  et  la  cour  de  Rome 
ne  cessa  de  le  lui  rappeler.  Au  milieu  de  ces  dé- 
bats, son  onclOf  Jean  Lecoq,  curé  de  St-£ustache 
de  Paris,  résigna  en  sa  faveur.  Benoist  fut  ad- 
mis en  novembre  1568  à  cette  cure  si  importante 
oii  ses  mœurs  intègres  et  simples,  sa  parole  franche 
et  hardie,  sa  bonhomie  populaire  lui  acquirent 
bientôt  un  ascendant  et  une  autorité  que  la  ville 
entière  et  les  politiques  consacrèrent  du  titre  de 
Roi  des  Halles.  Le  nouveau  curé  fit  mettre  au 
portail  de  son  église  la  statue  de  St  René,  son 
patron,  et  y  introduisit  les  chants  de  son  Anjou 
où  il  revenait  le  plus  souvent  possible.  Le 
22  août  1575  il  prononçait  à  St-Maurice  d'Angers 
l'oraison  funèbre  de  Clément  Louet  et  à  diverses 
reprises  plusieurs  sermons  contre  les  modes  affec- 
tées et  dissolues  des  bourgeoises,  y  venant  cher* 
cher  refuge  à  chaque  exil  que  la  prudence  et 
les  nécessités  politiques  lui  imposaient  loin  de  sa 
bien-aimée  cure  de  St-Eustache.  En  1585  l'évêque 
d'Angers  le  nomma  son  théologal  et  le  retint  ainsi 
près  de  deux  années,  pendant  lesquelles,  allant 
et  venant  de  Paris  en  Anjou,  Benoist  ne  cessait 
de  prêcher  aux  Parisiens  la  modération  et  la  fidé- 
lité au  prince,  aux  Angevins  la  concorde  et  k  sim* 
pUcité  de  leurs  mœms  antiques.  Il  tint  à  Angers 
le  9  février  1587  sur  les  fonts  uii  enfant  du  doc- 
teur Ruellan  (GG 172).  Le  roi  Henri  III,  qui  l'avait 
nommé  cette  année  professeur  de  théologie  au  col- 
lège de  Navarre,  lui  écrivit  de  Tours  en  1589  pour 
le  remercier  de  son  dévouement  et  de  son  courage 
témoignés  par  lui  «  au  milieu  de  tant  d'orages  et 
quasi  dans  la  fournaise  ».  Son  Examen  poci- 
fique,  le  plus  curieux  de  ses  livres,  publié  quel- 
ques mois  après,  montre  dans  quels  principes  de 
calme  et  d'indépendance  il  maintenait  sa  foi  ca- 
tholique et  tentait  de  la  faire  accepter  pour  l'union 
des  deux  partis.  Les  crimes  et  les  haines  si  inex- 
piables se  réduisaient  pour  lui  à  une  question 
non  de  doctrine  mais  de  cérémonies  et  à  l'auto^ 
rite  du  concile  de  Trente,  que  la  Franc»  était  fq 


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droit  de  ne  pas  accepter.  Cet  esprit  de  tolérance, 
qui  n'était  pas  si  étranger  à  son  temps  qu'on  l'a 
pn  dire  mais  qu'étouffaient  alors  les  intérêts 
coalisés,  le  classait  parmi  les  politiques  au 
rang  des  L'Hôpital  et  des  De  Thou,  en  le  dési 
gnant  mieux  encore  aux  colères  des  timides  et  des 
forcenés.  Il  lui  fallut  en  1591,  lors  du  règne  des 
Seize,  chercher  refuge  an  camp  d'Henri  IV.  Le 
prince  eut  bientôt  à  s'en  souvenir.  «  Dès  l'heure 
«  que  j'ay  eu  la  volonté  de  penser  à  ma  conversion, 
c  lui  écrit-il,  j'ay  jette  l'œil  sur  vous,  pour  estre 
M  l'un  de  ceulx  desquels  j'auray  l'assistance  fort 
u  agréable  à  cette  occasion.  La  réputation  de 
«  vostre  doctrine,  laquelle  est  suivye  d'une  vie  non 
c  moins  louable,  me  faict  espérer  de  recevoir  de 
a  vous  beaucoup  de  contentement  et  de  services  » 
(9  juin  1593)  ;  et  il  lui  recommandait  d'amener  avec 
lui  des  collègues  «  d'esprit  doux  et  aimant  le  bien 
et  repos  de  ses  sujets  ».  Benoist  montra  la  lettre 
au  duc  de  Mayenne,  qui  l'en  applaudit;  mais  le 
légat  consulté  réserva  les  droits  du  pape,  et  quand 
il  s'agit  un  mois  plus  tard  (21  juillet)  de  s'abou- 
cher en  conférences,  parla  même  de  menaces 
d'excommunication,  qui  n'arrêtèrent  ni  le  bon 
sens  ni  le  patriotisme  éclairé  du  curé  parisien 
pressé  par  la  vue  des  misères  publiques,  par  sa 
conscience,  par  les  vœux  et  les  m  importunités  » 
de  ses  paroissiens,  qui  l'applaudirent  sur  son 
passage.  Le  27  février  1593  Benoist,  qui  avait  eu 
la  plus  grande  part  peut-être  à  la  pacification, 
ouvrit  par  une  harangue  la  cérémonie  du  sacre; 
mais  il  n'était  plus  pour  ses  supérieurs  de  Rome 
et  de  Paris  qu'un  hérétique,  à  qu\  sa  paroisse, 
«  insigne  et  sincèrement  catholique  »  comme  lui, 
était  interdite.  Il  l'éprouva  mieux  encore  quand 
le  roi,  qui  le  tenait  pour  son  confesseur,  le  nomma 
en  1594  à  l'évèché  de  Troyes.  Ce  furent  les  bulles 
du  pape  qu'aucune  diplomatie  ne  put  obtenir  et 
dont  on  ne  put  se  passer.  Après  dix  ans  de  né- 
gociations pendant  lesquelles  Benoist  touchait  les 
revenus  de  son  évêché,  il  fut  obligé  de  s'en  dé- 
mettre entre  les  mains  de  son  maître.  Un  nouvel 
éclat  l'avait  d'ailleurs  signalé  aux  rancunes  im- 
placables. Le  discours  qu'il  prononça  le  Jeudi- 
Saint  1601  à  Orléans,  devant  la  cour,  souleva  si 
bien  ses  auditeurs  par  ses  libres  attaques  contre 
l'autorité  du  pape  et  la  superstition  des  clercs, 
que  le  roi  lui-même  dut  paraître  offensé  pour  le 
garantir  «  d'être  tumultueusement  accablé,  as- 
sommé ou  noyé  par  le  peuple  »  ;  mais  il  ne  put 
obtenir  de  l'opiniâtreté  du  «  bonhomme  »  qu'il 
remontât  en  chaire  pour  rendre  raison  de  son 
sermon,  mal  interprêté  par  la  foule  ignorante.  Il 
s'engagea  seulement  à  Timprimer  et  l'imprima, 
mais,  dit-on,  «  fort  raccommodé  ».  Benoist,  qui 
avait  été  mêlé  à  tous  les  mouvements  de  son 
temps  et  appelé  dans  le  conseil  des  grands  pour 
toutes  les  réformes,  mourut  dans  sa  cure,  âgé 
de  87  ans,  le  7  mars  1608,  <  bon  curé  et  docte, 
«  craind  et  aimé  de  ses  paroissiens,  grand  théo- 
«  logien  et  prédicateur  et  qui  de  tous  preschoit  le 
«  plus  purement;  retenu,  par  la  timidité  seule, 
H  qui  estoit  naturelle  en  lui ,  de  faire  encore 
«  mieux.  Noos  en  dirions,  disoit-il,  bien  davan- 
a  uge;  mais  ce  peuple  est  si  malheureux,  qu'il 


cf  veult  estre  trompé  ».  Ainsi  le  juge  L'Estoile. 
Son  corps  resta  exposé  trois  jours  durant.  Pierre- 
Victor  Gayet,  docteur  en  théologie,  prononça  son 
Oraison  funèbre  et  le  compara,  sans  grande 
radson,  à  St  Thomas  d'Âquin.  Une  colonne  por- 
tant une  statue  lui  fut  élevée  au  côté  droit  da 
grand  autel,  dans  son  église,  avec  une  pompeuse 
épitaphe  rédigée  par  le  curé  Tonnelier,  son  suc- 
cesseur, etrecueillie  ddiasV  Epitaphier,  manuscrit 
de  la  Bibliothèque  Nationale.  La  même  année  une 
harangue  contenant  léloge  de  Benoist  fut  adressée 
au  clergé  de  St-Ëus tache  par  Gérard,  ardenois. 

—  Un  portrait,  peint  sur  toile,  xvi«  s.,  le  seul  du 
temps  qui  nous  soit  parvenu,  appartenait  dans  ces 
derniers  temps  à  H.  Augustin  Cochin.  —  Un  autre, 
gravé  par  Stuerhelt  pour  le  Peplus  de  Hénard, 
le  représente  dans  un  cartouche,  de  trois-quarts, 
à  droite,  en  costume  de  prêtre,  portant  toute  sa 
barbe  et  souriant.  Le  cuivre  est  au  Musée  d'An- 
gers. Il  en  a  été  fait  un  tirage  récent  pour  la 
Revue  d'Anjou,  1«72  et  pour  la  brochure  de 
H.  Denais.  —  Jean  Lemasle  a  adressé  à  Benoist 
une  épitre  en  vers  français  sur  l'excellence  de 
la  théologie  {Nouv,  recréât,  poét,,  Paris,  1580, 
p.  72  v«>). 

Les  livres  de  Benoist,  pour  la  plupart  deve- 
nus rares,  sont  écrits  d'un  style  pénible  et  confus 
mais  rendent  témoignage  de  sa  foi  sincère,  rela- 
tivement éclairée,  et  d'une  modération  qui  ne  pro- 
vient pas  de  faiblesse  mais  d'une  véritable  hon- 
nêteté. Lacroix  du  Maine,  Duverdier,  Niceron,  de 
Launay,  le  P.  Lelong,  tout  récemment  M.  Denais, 
en  ont  donné  des  listes  plus  on  moins  complètes 
qu'on  rectifiera  peut-être  encore  en  les  abrégeant 
La  grande  difficulté  est  de  comparer  des  ou- 
vrages que  leur  rareté  rend  introuvables  :  —  Ho- 
mélie de  la  Nativité  de  J.-C.  en  laquelle 
est  clairement  m,onstré  l'office  du  vrai  chre$^^ 
tien  (Paris,  Cl.  Frémy,  1558,  petit  in-8»  de  26  p.}.J 

—  Traité  catholicque  des  Images  et  du  vrail 
usage  dHcelles,  extraict  de  la  Sainte  Escriturt] 
et  anciens  docteurs  de  V  Eglise,  avec 
petits  traités  d*icelles,  Vun  faict  de  longtemi 
en  grec  par  le  saint  père  et  confesseur  Ti 
dore,  abbé  des  Studites,  et  l'autre  prins 
œuvres  de  saint  Damascène,   tout  faict 
mis  en  françois  par  René  Benoist  (Paris,  C| 
Frémy,  1558,  in-ie,  et  1564  in-8«»  de  34  ff.).  - 
Catholique  et  familière  exposition  des  Evai 
g  îles  d'un  ckascun  jour  de  Caresme  et  dé 
Epistres  du  Dimanche,  par  Louis  Le  Sénéchi 
(Paris,  Buon,  1559;  Nie.  Chesneau,  1562,  ifl-«r 

—  L'auteur  prend  ici  pour  la  première  fois  a 
pseudonyme  qui  lui  doit  servir  encore.  Lacroi 
du  Maine  s'y  est  trompé  et  a  consacré  un  artid 
spécial  à  cet  auteur  inconnu.  —  Claire  et  cd 
taine  probation  de  la  nécessaire  manducâ 
tion  de  la  substantielle  et  réale  humanU 
de  J.'C.  vrai  Dieu  et  vrai  homme  au  Sairi 
Sacrement  de  VAutel  sous  les  espèces  t 
pain  en  Vhostie  sacrée  (Paris,  Nie.  Chesnea 
1561,  in-80  et  GuiU.  Chaudière,  1566,  in-8»).  ^ 
Briève  response  à  quelque  remonstran 
faicte  à  la  Roy  ne.  mère  du  Roy,  par  ceu 
qui  se  disent  persécutés  pour  la  parole 


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—  309 


BEN 


Dieu.  A  Messieurs  les  Prélats  de  France 
assemblés  à  Poissy  pour  la  Religion  en  1561 
(Paris,  1561.  Guill.  Guillard,  in-g»  de  28  ff.,  non 
compris  l'EpUre  aux  Prêtais).  —  Necessarius 
atque  certus  modus  tollendœ  religionis  dis- 
cordiœ  (Paris,  Nie.  Chesnpau,  1562,  in-go,  daté 
d'Edimbourg  le  10  décembre  1561),  traduit  en 
écossais,  puis  en  français.  —  Le  triomphe  et 
excellente  victoire  de  la  Foy,  par  le  moyen 
de  la  véritable  et  toute  puissante  parole  de 
Dieu  fParis,  Nie.  Chesneau,  1562  et  1568,  iri-8«», 
avec  ane  préface  plus  longue  que  le  livre,  adressée 
an  roi  Charles  IX  et  datée  de  la  cour  d'Ecosse  le 
îaodl  1562).  —  Manifeste  et  nécessaire  proha- 
tion  de  V adoration  de  J.-C  Dieu  et  homme 
en  l'hostie  sacrée  tant  en  la  messe  qu'en  tout 
autre  lieu,  etc.  (Paris,  Guill.  Chaudière,   1562, 
iji-8»  et  1566,  in-8«  de  52  feuilIeLs).  —  On  y  trouve 
.    one  Lettre  à  Louis  de  Bourbon,  gouverneur 
des  nobles  pays  d'Anjou  et  Touraine,  une 
EpitreàM^  Vévêque  et  chanoines  d'Angiers, 
nn  Sermon  faict  au   Tertre  St-Laurent  le 
jour  du  Sacre  1560.  —  Les  lamentations  et 
pleurs  d*Origène,  es  quelles  est  montré  le 
danger  qui  est  en  la  fréquentation  et  fami- 
liarité des  hérétiques,  etc.,  traduit  de  cet  au- 
teur (Paris,  Nie.  Cheâneau,  1563,  in-8<*,  à  la  suite 
do  livre  intitulé  Certaine  résolution).  —  Res- 
ponse  à  ceux  qui  appellent  idolastres   les 
chrestiens  et  vrais  adorateurs;  en  laquelle 
est  familièrement  monstrée  que  c'est  qu'a- 
doration, etc.  (Paris,  in-8o,  1563,  1566  et  1568). 
—  Epistre  à  Jean  Calvin,  dit  ministre  de 
Genève,  pour  lui  remonstrer  qu'il  répugne 
à  la  parole  de  Dieu,  en  ce  qu'il  a  escrit  des 
usages  des  chrestiens,  avec  un  chrestien  ad- 
vertissement  à  luy  mesme  de  se  réunir  à 
VEglise  catholique  et  romaine  (Paris,  1564, 
in-8»).  —  Seconde  épistre  à  Jean  Calvin,...  en 
laquelle  de  point  en  point  est  réfutée,  par  la 
parole  de  Dieu,   une  vaine  et  pernicieuse 
imagination  de  la  participation  du  corps  et 
1    du  sang  de  J.-C.  par  un  découlement  spiri- 
!    tuel....   (Paris.  1564,  in-8°,  datée  du  25  mars 
!    1563)  —  Traité  du  Jeusne  du  Caresme,  où 
!   est  monstre  iceluy  estre  de  l'institution  de 
J.-C,  et  com,m.andement  de  Dieu;  avec  la 
troisième  épistre  à  Jean  Calvin...,  (Paris, 
in-8°,  1564,  1566  et  1586).  —  La  manière  de 
connoihtre  salutairement  J.-C.  en  laquelle 
ouvertement,  par  l'expresse  parole  de  Dieu, 
U  masque  des  hypocrites,  pharisiens,  abu- 
leurs,  hérétiques,  athéistes  et   libertins  et 
tous  autres,  faussement  à  soi  vendicans  la 
connaissance  de  l'éternelle,  salutaire  et  cé- 
leste vérité  avec  le  vain  et  présomptueux 
ttpoir  qu'ils  ont  de  la  vie  étemelle,  est  décelé 
tt  rabattu  (Paris,  1564,  in-8°,  daté  du  13  juillet 
1564).  —  Epistre  consolatoire  aux  habitans 
de  la  ville  de  Nantes,  affligez  de  peste,  et 
apologétique  contre  ceux  lesquels  trop  har- 
diment jugent  leur  proc/iain  et  sententient 

k«  faictz  de  Dieu,  etc (Nie.   Chesneau, 

15Ô4.  petit  in-8o).  —  Traité  des  Dîmes,  au- 
îucl  clairement  est  monstre,  que  de  tout 


droit  et  raison  tous  chrestiens  sont  tenus  de 
payer  les  dimes,  prémices  et  oblations,  aiuc 
pasteurs  de  VEglise;  ainsi  que  iceux  pas- 
teurs par  tout  droit  sont  tenus  et  obligés  de 
bailler  et  administrer  les  choses  spirituelles 
et  divines  à  ceux  des  quels  ils  reçoivent  les 
dîmes  et  autres  choses  temporelles  (Paris, 
Nie.  Chesneau.  1564,  in-8°)  —  Discours  de 
l'histoire  du  miracle  des  Ardens  par  lea 
prières  de  Ste  Geneviève,  du  temps  de  Louis 
le  Magnanime,  fils  de  Philippe,  roi  de 
France;  avec  un  petit  traité  des  processions 
des  chrestiens  (Paris,  Thomas  Belot,1564,  in-8«»). 

—  Traité  du  Sacrifice  Evangélique,  oit  il 
est  prouvé  que  la  Sainte  Messe  est  le  Sacri- 
fice de  la  Loi  nouvelle;  avec  un  petit  traité 
de  la  manière  de  célébrer  la  Sainte  Messe 
en  la  primitive  église,  fait  par  Nicolas,  ar- 
chevêque de  Constantinople  (Paris,  Nie.  Ches- 
neau, 1564,  in-8»;  et  Guill.  de  La  Noue,  1586,in-8o; 

—  le  petit  traité  réimprimé  aux  frais  du  prince 
Aug.  Galitzin.  Paris,  1858,  F.  Didot,  in-12  de  6  ff., 
tiré  à  50  ex.).  —  Instructions  pour  tous  Estats 
(Paris.  Nie.  Chesneau,  1564,  in-8<»;  Anvers,  J. 
Waesberge,  1565,  in-8»  et  1579,  in-8«»,  sous  ce 
litre  :  La  manière  et  forme  de  croire  d^un 
chacun  en  son  état,  traduit  de  Gerson).  —  Ar- 
ticuli  sacrœ  Facultatis  Theologiœ  Parisien- 
sis  circa  dogmata  Religionis  Christianœ 
controversa,  cum  admonitione  ad  lectorem. 
(Paris,  Guill.  Guillard,  1564,  in-8o).  —  Stroma ta 
in  universum  organum  biblicum  (Paris,  Jean 
Macé,  1564,  in-fol.).  à  la  suite  de  la  Bible  latine 
de  Jean  Benoist.  —  Remonstrance  chrestienne 
aux  religieuses  professes,  qui  ont  été  si- 
duictes  et  desbauchées  par  ûs  serviteurs  et 
ministres  de  leur  ventre  sous  prétexte  cTune 
liberté  Evangélique  et  licite  mariage,  etc. 
(Paris,  Nie.  Chesneau,  petit  in-8o.  1565).  —  Se- 
conde remonstrance  auxprestres,  religieuses 
et  moynes,  qui  soulz  le  prétexte  d'un  licite 
mariage  ont  commis  abominables  inceste  et 
sacrilège,  où  est  monstre  évidemment  qu'il 
n'est  impossible,  soit  aux  hommes  et  aux 
femmes,  de  vivre  en  perpétuelle  continence, 
par  la  grâce  de  Dieu  (Paris,  Nie.  Chesneau, 
1565,  in-8«>).  —  Briève  et  facile  response  aux 
objections  d^une  damoiselle  par  lesquelles 
elle  rejette  la  Sainte  Messe  et  ne  la  peut 
ouir,  etc.  (Paris,  1565,  datée  dn  14  mai  1564). 
—  Briève  response  aux  quatre  exécrables 
articles  contre  la  Sainte  Messe  publiés  à  la 
foire  de  Guibray  (Paris,  Chaudière,  1565).  — 
Briève  et  facile  réfutation  dun  livre  divul- 
gué au  nom  de  J.  de  Lespine,  se  disant  mi- 
nistre de  la  parole  de  Dieu,  etc.  (Paris,  1565, 
in-8o,  datée  du  30  mai  1564).  —  L'auteur  qu'il 
combat  et  qui  lui  répondit  est  un  angevin.  V.  son 
article  Lespine  (J.  de).  —  Certaine  résolution 
et  détermiruxtion  des  points  à  présent  contro- 
versés  touchant  la  religion  chrestienne,  faicte 
par  les  trois  excellentes  et  célèbres  Facultés 
de  Théologie,  à  Paris,  Louvain  et  Cologne; 
ensemble  un  bref  et  parfait  Catéchisme  avec 
quelques  autres  petits  traités  (Paris,  1565, 


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BEN 


in-8«).  —  Instruction  et  doctrine  utile  et  né- 
cessaire pour  bien  et  salutairement  se  con- 
fesser et  prier  Dieu  pour  ses  péchés,... 
composée  premièrement  par  Martial  Masurier, 
docteur-régent  en  la  Faculté  de  Théologie,  cha- 
noine et  pénilenlier  de  Paris  et  puis  corrigée  et 
dressée  selon  la  forme  de  TE^i^lise  catholique  par 
René  Benoist  (Paris.  1565,  in-8o,  datée  du  18  no- 
vembre 1564).— exportations  chrestiennes  aux 
Fidèles  et  élus  de  Dieu  de  batailler  par  tous 
moyens  possibles  pour  le  Grand  Seigneur 
contre  l'Antéchrist  (Paris.  1565,  in-«o,  datée 
du  7  septembre  1565).  ~  Premier  livre  de  la 
Communion  des  Saints,  où  il  est  traité  de 
V honneur  que  les  Elus  de  Dieu  ici  mortels 
doivent  faire  aux  saints  vivants  et  glorieux  au 
Cieï(Paris,GuiIl.  Chaudière,  1565,  in-go). —Brièuc 
résolution  par  l'expresse  parole  de  Dieu  de 
ce  quHl  faut  sentir  et  tenir  de  Vusure..,. 
(Paris,  Nie.  Chesneau,  1565,  in-8*>,  datée  du  25  no- 
vembre 1565).  —  Avertissement  à  V homme 
chrestien  de  la  vénération  et  adoration  de 
Vhostie  sacrée,  contre  les  sectaires,  traduit  des 
écrits  latins  de  M.  Jean  Michel,  docteur  do  Paris 
(Paris,  Guill.  Chaudière,  1566,  in-8«>).  —  Caté- 
chisme et  instruction  populaire  (Paris,  Guill. 
Chaudière,  1566,  in-8«;  Jean  Poupy.  1574.  in-g*»). 

—  Tractatus  de  Indulgentiis  (Paris.  Guill. 
Guillard,  1566,  in-l»;  N.  Chesneau,  1575.  in-g») — 
Manière  de  préparer  à  la  solennité  de  la  Na- 
tivité de  J.'C,,  traduite  des  écrits  de  St  Augustiu 
(Paris.  Guill.  Chaudière,  in-S»,  1566).  —  Dis- 
cours en  forme  de  dialogue  ou  histoire  tra^ 
gique  des  troubles  mus  par  Luther  et  traduit 
du  latin  de  Cniill.  Lindau  (Paris.  Guill.  Chau- 
dière, 1566,  in-12  et  1570.  in-8«>  de  155  ff..  avec 
dédicace  à  Henri  de  Valois,  duc  d'Anjou).  — 
Antithèse  des  bulles  du  pape  pour  le  jubilé, 
pardon  et  rémission  des  péchés,  proposée  en 
VEglise  de  J.-C,  qui  est  la  catholique,  et  de 
celle  de  VEglise  prétendue  réformée  (Paris, 
Guill.  Chaudière,  1567,  in-8«>).  —  Advertisse- 
m^nt  du  temps  des  Ministres  et  des  fruits 
des  doctrines  nouvelles  (Paris,  G.  Chaudière, 
1566,  in-8<»).  —  Brief  discours  du  fondement 
du  Purgatoire,  des  indulgences,  pardons,  et 
de  satisfaction  (Paris,  Nie.  Chesneau,  1566, 
in-8o).  —  JDiscours  de  Vusage  des  luminaires 
en  la  religion  chrestienne  (Paris,  1566,  in-8«>. 
et  1575  sous  ce  titre  :  Catholique  discours  des 
chandelles,  torches  et  autre  usage  du  feu  en 
la  profession  de  la  Foi  et  de  la  religion 
chrétienne,  etc)  —  Traité  de  Vauthorité  des 
Concile»  généraux  (Paris,  Nie.  Chesneau,  1566 
et  1584,  in-So,  et  in-12,  1680,  à  la  suite  de  la  tra- 
duction du  Concile  de  Trente  par  G.  Hervet, 
et  in-16, 1573,  Paris,  Nie.  Chesneau.  sous  ce  titre  : 
Discours  auquel  est  clairement  monstre  que 
quand  il  y  a  question  touchant  la  foy,  etc.). 

—  Brief  discours  de  la  Confession  auricu- 
culaire  ou  sacramentelle  (Paris,  Guill.  Chau- 
dière, 1566,in-8*>,et  Sébastien  Nivelle,  1567,  in-8o). 

—  Locorum  prœcipuorum  Sacrœ  Scripturœ 
tam  Veteris  quam  Novi  Testamenti,  quibus 
corruptie  inscite  et  prave  detortis  abutuntur 


hujus  tempestatis  hasretici  contra  fidem  ca- 
tholicam  et  vemtatem  evangelicam  conqui- 
sitio  et  catholica  expositio,  quœ  chriatiano- 
rum  adversus  omnes  nunc  vîgenteis  (sic) 
hœreses  Panoplia  merito  dici  potest  (Paris, 
Nie.  Chesneau,  1566,  inS^  ;  le  privilège  est  daté 
du  4  décembre  1563;  le  livre  est  précédé  d'une 
épîlre  latine  au\  cardinaux  Charles  de  Bourbon 
et  Charles  de  Navarre,  datée  du  collège  de  Na- 
varre, 13  novembre  1565);  —  traduit  par  Nie. 
Chesneau,  rhételois,  sous  ce  titre  :  Exposition 
et  familière  résolution  de  certains  lieux  et 
principaux  passages  tant  du  Vieux  que  du 
Nouveau  Testament  (Paris  1567,  in-8»  de  191  ff.; 
Rheims,  1567,  in-8'»);  —  et  cet  autre  titre  :  Ré- 
futation des  prétendus  fondemens  de  cer- 
tains lieux  de  V Ecriture-Sainte  (Paris,  Nie, 
Chesneau,  1569,  in-S*»).  —  La  Sainte  Bible, 
traduite  en  françois  selon  la  version  de 
la  Vulgate,  avec  des  notes  et  des  exposi- 
tions de  plusieurs  passages  objectés  par 
les  hérétiques  (Paris,  Séb.  Nivelle,  G.  Bruon, 
et  Nie.  Chesneau,  1566,  3  vol.  io-fol  ;  item, 
in-4o,  2  vol.,  1568,  sons  ce  titre  :  La  Sainte 
Bible,  contenant  le  Vieil  et  Nouveau  Tes- 
tament latin- français,  etc.;  et  Anvers,  1577, 
in-16).  —  Brief  et  utile  discours  de  la  ma 
nière  de  bien  prier  Dieu  avec  le  Manuel 
de  Dévotion  (Paris,  Th.  Belot,  1568,  in-8«}.  - 
Advertissement  exhortatoire  à  ceux  de  la 
paroisse  St-Eustache  à  Paris,  lesquels  ayant 
esté  séduits  et  trompez  sous  couleur  et  pré- 
texte d^une  Eglise  réformée  et  plus  pure  re- 
ligion, se  sorit  retranchez  de  la  profession 

de  la  Foi  et  religion  chrestienne (Paris, 

Nie  Chesneau,  1569,  in-8<*,  daté  du  18  janvier 
1569).  —  Advertissement  du  m,oyen  par  le- 
quel aisément  tous  troubles  et  différends, 
tant  touchant  la  Croix  de  Gastines,  de  la- 
quelle y  a  si  grande  et  dangereuse  alterca- 
tion en  cette  ville  de  Paris,  que  autre  con- 
cernant la  religion,  seront  assoupis  et  otei 
(Paris.  Th.  Belot,  1572,  in-8«»,  inséré  avec  une 
réplique  anonyme  dans  le  tome  I*'  (2"  édit.  1578) 
des  Mémoires  de  VEtat  de  France  sous 
Charles  IX).  —  Traité  des  pardons  et  in- 
dulgences., .  (Paris,  Mie.  de  Roigny,  1572,  iD-8*, 
daté  du  25  août).  —  Catéchèses,  ou  instructions 
touchant  les  points  à  présent  controverses 
en  la  religion,  accomodées  aux  Evangiles 
d'un  chascun  jour  de  Caresme,  etc.  (Paris. 
Nie.  Chesneau,  1574,  in-8»;  Guill.  de  La  Noue, 
1585,  in-8°).  A  la  suite  de  cette  dernière  édi- 
tion se  trouve  un  catalogue  des  ouvrages  de 
l'auteur.  —  Catéchèse,  ou  instruction  tou- 
chant les  ornements,  vêtemens  et  parures 
des  femmes  chrestiennes;  avec  une  autre 
catéchèse  de  la  Pénitence,  etc.  (Paris,  Nie. 
Chesneau,  1574,  in-16).  —  L'Ordre  et  les  cé- 
rémonies du  sacre  du  couronnement  du  très 
chrestien  roy  de  France,  latin  et  françois 
(Paris  et  Rheims,  1775,  in-12;  dédié  à  révoque 
d'Angers,  Guill.  Ruzé).  — Cat^cTièsc,  enseignant 
le  moyen  de  bien  et  salutairement  prier 
Dieu, ....  le  tout  accommodé  aux  prières  pu- 


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bliqoes  extraordinaires,  faites  à  Paris  es  années 
1574  et  1575  en  diverses  églises. . . .  (Paris,  Jean 
Poupy,  1575,  in-8»).-- Traicté  des  Processions 
des  chrestiens . , , ,  (Paris,  Roigny,  1575,  petit 
in-8«).  —  Docte  et  utile  catéchèse  ou  instruc- 
tion apprenant  à  un  chacun  à  bien  et  chres- 
tiennement  examiner  sa  conscience  et  con- 
fe$8er  ses  péchez  solennellement,  etc.  (Paris, 
Jean  Ponpy,  1575  et  1576,  in-S»).  —  Exhorta- 
tiùn  au  peuple  de  toute  la  France  et  princi- 
palement à  ceux  de  Paris,  les  avertissant 
et  excitant  de  prier  Dieu  pour  le  Roi  très 
direstien  et  les  Etats  assemblés  à  Blois  les 
années  1576  et  1577,  le  tout  étant  accom- 
modé au  cantique  que  firent  les  Anges  à  la 
Nativité  de  J.-C.  (Paris,  1576,  in-go).  —  Ad- 
vertissement  aux  femmes  et  aiix  filles  chres- 
tiennes,  lear  enseignant  comme  elles  doivent  aller 
tnx  stations  et  aux  lieux  ordonnés  pour  gagner  le 
présent  jnbilé  (Paris,  J.  Postel,  1576,  in-8«,  et  1577, 
m^  de  23  ff.).  —  Advertissement  des  choses 
nécessaires  pour  gagner  le  jubilé,  etc.  (Paris, 
Cttill.  de  La  Noae,  1576,  in-S*»).  —  Sermon  sur  le 
cantique  0  salutaris  hostia. . . .  avec  un  traité 
comme  il  faut  ouïr  la  messe  (Paris,  Nie.  Ches- 
Qcaa,  1577,  in-8»).  —  Catéchèse  contre  le  per- 
nicieux Rabillare  des  pénitents  hypocrites 
(Paris,  Jean  Postel,  1577,  in-S»).  —  Admonition 
charitable  aiLX  sincères  catholiques  de  ne 
révoquer  ou  détourner,  en  quelconque  ma- 
nière que  ce  soit,  du  sainct  propos  et  affec- 
tion de  la  religion  votive  ceux  ou  celles  quHls 
voyent  y  aspirer,  etc.  (Paris,  J.  Postel,  1577, 
in-^).  —  Histoire  véritable  dune  guérison 
advenue  à  Am,iens  (Paris,  1577,  in-S*»).  — 
—  Première  catéchèse  de  V obéissance,  con- 
jonction et  nécessaire  union  des  parois- 
tiens  avec  leur  propre  et  hiérarchique  pas- 
teur immédiat  dit  vulgairement  curé  ou 
prêtre  (Paris,  Jean  Postel.  1578,  in-8o).  —  De 
Vinstitutian  et  de  Vabus  survenu  es  confrai- 
ries  populaires  avec  la  réformation  néces- 
saire en  icelles  (Paris,  Nie.  Chesneau,  1578, 
iiH8»).— Du  bâtiment  des  Temples  matériels, 
où  est  expliqué  par  scholies  le  prophète 
Aggée,  le  IV*  chapitre  de  Zacharie  et  le 
I^  chapitre  d'Esdras  (Paris,  Nie.  Chesneau, 
1578,  in-8o).  —  Réponse  à  ceux  qui  prêchent 
publiquement  et  au  peuple  qui  croit  que,  si 
aucun  oit  la  messe  dévotement,  il  ne  devien- 
dra point  aveugle  ce  jour-là  et  ne  mourra 
point  de  mort  subite  (Paris,  Nie.  Chesneau,  1579, 
io-8»);  traduit  de  Gerson.  —  Exhortation  au 
peuple  françois  de  prier  Dieu  dévotement  et 
incessamment  pour  les  prélats  de  France 
assemblés  à  Melun  pour  le  fait  de  la  reli- 
gion (Paris.  Nie.  Chesneau,  1579,  in-S°).  —Incré- 
pation  contre  les  dissolutions  idolastriques, 
faistes  les  jours  de  festes  (Paris,  J.  Postel, 
1570,  in-8»).  —  Traité  enseignant  au  brief 
lis  causes  des  maléfices,  sortilèges  et  enchan- 
ieries,  tant  des  ligatures  et  nœuds  desguil- 
Uttts,  etc.,  ouec  un  petit  fragment  catéchistic 
(fune  plus  ample  catéchèse  de  la  Magie  ré- 
préhensible  et  des  Magiciens  (Paris,  J.  Poupy, 


1579,  in-8o)  ;  et  à  fô  suite  d'un  livre  de  Pierre 
Massé,  du  Mans  :  De  V Imposture  et  tromperie 
des  diables,  etc.,  sous  ce  titre  :  Traité  des 
maléfices,  sortilèges  et  autres  sciences  dia- 
boliques avec  les  scholies  sur  le  livre  de 
Tobie,  duquel  se  veulent  ayder  et  fonder  les 
sorciers.  —  Trois  sermons  de  St  Augustin 
non  moins  doctes  que  utiles  en  ce  tems,  aux- 
quels il  est  enseigné  que  ceulx  qui  adhèrent 
au^  magies....  sont  chrestiens  et  abusent  de 
leur  foy  (Paris,  J.  Poupy,  1579,  in-S»  de  24  Cf.). 
—  Exhortation  aux  François  et  principale- 
ment aux  Parisiens  de  recevoir  humaine- 
ment les  religieux  de  Vordre  de  St-François 
dits  Frères-Mineurs  en  la  célébration  de 
leur  chapitre  général  et  élection  dun  mi- 
nistre général  (Paris,  Nie.  Chesneau,  1579).  — 
Traité  de  la  détractation,  murmure,  calom- 
nie (Paris,  G.  de  La  Noue,  1580,  in-8<»).  —  Ad- 
vertissement et  exhortation  de  faire  une 
vraye  pénitence  avec  une  explication  de  la 
prophétie  de  Jonas  (Paris,  G.  de  La  Noue,  1580, 
in-8«).  —  Exhortation  faite  au  Mont-Valé- 
rien  en  1580  pour  la  consolation,  confirma- 
tion et  persévérance  du  Fr.  Jean  de  Chaliot, 
reclus,  et  la  traduction  d!un  traité  de  sem- 
blable matière,  écrit  par  Jean  Gerson  (Paris, 
Nie.  Chesneau,  1580,  in-8*>).  —  Répons,  an- 
tiennes, versets,  collectes  et  oraisons,  qui 
peuvent  estre  dites  par  tous  chrestiens  co- 
tholiques  au  temps  da  peste  et  de  toutes 
autres  divines  punitions  (Paris,  Jean  Postel, 

1580,  in-8o).  —  Le  grand  ordinaire  ou  ins- 
truction commune  des  chrestiens,  auquel 
sont  contenus  et  enseignés  les  principaux 
fondemens  de  la  religion  chrestienne.,,. 
(Paris.  G.  de  La  Noue,  1580,  in-8<»).  —  Ad  pios 
et  catholicos  scolos,  impiœ  Genevensis  fac- 
tionis  ministrorum  truculenta  atque  sata- 
nica  barbarie  et  ferocitate  divexatos  et  op- 
pressos,...  simplex  et  catholica  cohortatio 
(Paris.  N.  Chesneau,  1581,  in-S»).  —  Livre  de 
dévotes  oraisons..,.  (Paris,  G.  de  La  Noue» 
1582.  in-16).  —  Manuel  des  chrestiens,  qui 
veulent  profiter  en  Vouïe  des  sermons  et 
prédications ,  comme  aussi  des  prédica- 
teurs, qui  désirent  prêcher  selon  l'inten- 
tion et  intelligence  de  V Eglise  catholique.... 
(Paris,  G.  de  la  Noue,  1582,  in-16).  —  Traité  de 
la  Prédication  et  ouïe  de  la  parole  de  Dieu; 
VEcclésiaste  ou  prêcheur  de  Salomon,  avec 
briève  explication  et  scholies  pour  le  bien  et 
Vinstruction  du  simple  peuple  et  aussi  des 
pasteurs  et  prêcheurs  (Paris,  G.  de  La  Noue, 
1582,  in-16).  —  Les  Epistres  et  Evangiles  de 
tout  le  Caresme  (Paris,  G.  de  La  Noue,  1582, 
in-16).  —  La  Vie  de  J.-C.  Nostre  Seigneur,... 
escrit  en  latin  l'an  MCCC  XXXIII  par 
R.-P.  Ludolphe  de  Sa^e,  et  reproduit  presque 
tout  de  nouveau,  corrigé  et  augmenté  par 
le  sieur  de  Saint- Resmy.  Avec  plusieurs 
méditations  catéchistiques  et  plusieurs  par- 
ticuliers traictez,...\e  tout  dédié  à  M™»  Eléo- 
nor  de  Bourbon,  abbesse  de  Fontevraud  (Paris, 
N.  Chesneau,  1582,  deux  tomes  en  on  voL  in* 


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fol.).  —  La  manière  de  connoistre  vérita- 
blement et  reconnoistre  salutairement  J.-C. 
où  il  eut  enseigné,  comme  il  faut  rembarquer 
la  nraye  Eglise,  hors  laquelle  il  n*y  a  'point 
de  salut  (Paris,  G  de  La  Noue,  1584,  in-S»).  — 
Apologie  catholicque  contre  les  libelles  pu- 
bliés  par  les  ligués  perturbateurs  duroyaume 
de  France  (Paris,  1585.  in-8».  et  Caen,  1598, 
in-8«>).  —  Opuscule  catholique,  auquel  il  est 
enseigné  ce  quec*est  que  bénédiction....  (Paris, 
G.  de  La  Noue,  1586,  in-8o).  —  De  la  vraye 
et  salutaire  connoissance  de  J.-C.  en  son 
Eglise  et  infaillible  marque  d'icelle (Pa- 
ris, Guill.  de  La  Noue,  1586.  in-8«).  —  Douze  rai- 
sons sommaires,  utiles  à  ceux  qui  les  goûte- 
ront, lesquelles  m,onstrent  qu'il  ne  faut  laisser 
la  religion  ancienne  (Paris,  Guill.  de  La  Noue, 
1586,  in-8«).  —  Deux  traités  catholiques  :  le 
premier  est  de  Vexistence  du  Purgatoire  des 
chrestiens  imparfaits  après  cette  vie  m.or- 
telle;  le  second  est  de  la  qualité  et  condition 
des  âmes  séparées  des  corps  mortels  (Paris, 
Michel  de  Roigny.  1586,  in-8o).  —  Advertisse- 
ment  du  m.oyen  par  lequel  tous  troubles  et 
différends  de  ce  temps  seront  assoupis  et  ôtez 
(Paris.  Jean  Boudin,  1587  et  1596,  in-8°).  —Ad- 
vertissement  touchant  les  prières,  lesquelles 
sont  faites  pour  l'heureux  succès  du  Roi  très 
chrestien  avec  les  princes  et  seigneurs  ca- 
tholiques     (Paris,    Pliure   Chevalier,    1588, 

în-8«).  — Advertissement  aux  François,  con- 
tenant les  moyens  de  bien  et  paisiblement 
vivre,  suivant  VEdit  de  V  Union  de  Sa  Ma- 
jesté aux  pHnces  et  seigneurs  catholiques,  etc. 
(Paris.  1588.  in-8«).  —  Sommaire  et  abrégé  des 
règles  et  sainctes  constitutions,  faictes  et 
proposées  aux  personnes  régulières  par  les 
saints  pères  et  docteurs  anci  :ns  instituteurs 
des  ordres  monastiques....  (Paris.  1588,  in -18 
de  172  f.,  plus  16  en  tôte  pour  la  dédicace  an  car- 
dinal de  Gondi  et  Tavertissement  a  au  lecteur 
bénévole  »).  —  Advertissement  et  conseil  no- 
table à  la  France  touchant  ses  présentes  ex- 
trêmes misères....  (Paris,  1589,  in-8«>)  —Second 
advertissement  et  notable  conseil  à  la  France, 
touchant  ses  présentes  extrêmes  misères  et 
calamités  et  la  crainte  de  plus  grandes 
avec  changement  de  religion,  mal  extrême 
et  très  pernicieux...  (Paris,  1589,  in-8o)  —  Ex- 
postulatio  ad  Sixtum  V  pro  Ecclesia  galli- 
cana  miserrime  divexata  et  procissa  (Paris, 
1589,  in-8<»);  traduit  sous  ce  litre  :  Plainte  et 
requeste  à  nostre  très  sainct  père  le  pape 
Sixte  V,  etc.  (Paris,  Pierre  Leroy,  1590,  in-12 
de  20  p.,  plus  un  sonnet).  —  Examen  pacifique 
de  la  doctrine  des  huguenots  où  Von  m,ontre 
contre  les  catholiques  rigides  de  ce  siècle  et 
particulièrement  contre  les  objections  de  la 
réponse  à  V Apologie  catholique,  que  nous, 
qui  sommes  membres  de  l'Eglise  catholique, 
apostolique  et  romaine,  ne  devons  peint  con- 
damner les  huguenots  comme  hérétiques, 
avant  qu*on  l'ait  prouvé  de  nouveau  (Caen, 
1590).  —  Ad  assertionem  sui  famosum  libel- 
lum  contra  clericos,prœsertimepiscopos,  qui 


participaverunt  in  divinis  scienter  et  sponte 
cum  Henrico  Valesio  rege  post  cardinali- 
cidium,  responsio  (  Aoctoribus  J.  Prévost,  L.  Lom- 
méde,  et  Renato  Benoist,  1589,  in-8o:  d'après 
Barbier,  t.  II,  p.  479  et  Lelon^,  t.  I).  —  Troi- 
sième advertissement  à  la  France  et  prin- 
cipalement à  la  cour  et  à  la  grande  ville  dt 
Paris  justement  divinement  punies  (Paris,  G. 
de  La  Noue,  1591,  in-8o  de  104  p.;  Troyes,  J.  Mo- 
reau,  1594,  in-8o).  —  Advertissement  en  forme 
d'Epître  consolatoire  et  exhortatoire  envoyée 
à  V Eglise  et  paroisse  insigne  et  sincèrement 
catholique  de  St-Eustache  à  Paris,  par  René 
Benoist,  leur  pasteur  curé,  justement  et  rai- 
sonnablement absent  d^icelle  pour  quelque 
temps  (Angers,  Ant.  Hernault,  1593,  in-8«  de 
24  t.). —Version,  paraphrase  et  briève  expli- 
cation du  psaume  Etaudiat  te  Dominus (Paris, 
Franc.  Jacquin.  1595,  in-8o).  —  Admonition  et 
incrépation  apologétique  contre  ceux  qui 
malicieusement  ou  trop  légèrem.ent  et  impru- 
demment calomnient,  les  uns  notre  S.  P. 
le  Pape  et  les  autres  notre  Roi  très  chres- 
tien, touchant  sa  conversion,  sa  bénédiction 
et  sa  réconciliation  à  l'Eglise  catholique, 
apostolique  et  romaine  (Troyes,  1595,  in-8»). 

—  Exhortation  de  prier  Dieu  Etemel  pour 
nostre  roi  très  chrestien  Henri  IV  (Lyon, 
1505,  in-8*  de  32  p.).  —  Remonstrance  à 
MM  de  V Assemblée  tenue  à  Rouen  au  mois 
de  novembre  i595  (in-12,  Rouen,  Raph.  du 
Petit- Val,  in-8«de  55  f.,  s.  d.  (1596).  et  Paris,  pour 
Silvpslre  Moreau,  in-8<»).  —  Remonstrance  et  ex- 
hortation au  Roy  très  chrestien  Henry  IV 
de  s'opposer  chrestiennement,  vertueusement 
et  constamment  à  toutes  hérésies  et  déprava- 
tions,. .  où  est  enseigné  un  nota  ble  moyen  né- 
cessaire pour  destruire  l'hérésie  en  sauvant 
les  personnes  (Rouen,  Rich.  Lailemant.  in-8«  de 
47  p.,  daté  du  6  septembre  1596;  Paris,  pour  Sil- 
vestre  Moreau,  jou\te  la  copie  imprimée  à  RoueD, 
in-8<»).  —  Remonstrance  véritable,  touchant 
la  Religion  et  les  vraies  marques  é^icelle,  à 
Madame,  sœur  du  Roy  Henri  IV  (Paris, 
Guill.  de  la  Noue,  1597,  in -S»).  —  Vceu  et  ex- 
hortation touchant  la  nécessaire  conservation 
de  la  personne  du  Roy  très  chrestien  (Paris, 
1597,  in-8«  de  14  p.).  —  Moyen  certain  et  as- 
seuré  de  conserver  une  ville  et  un  pays  contre 
toutes  entreprises  de  ses  ennemis  ;  avec  une 
infaillible  prédiction  tant  du  bien  que  du 
mal,  qui  adviendra  à  toutes  personnes  et  à 
tous  pays,  tant  en  général  qu'en  particulier, 
adressé  à  MM.  de  Rouen  (Rouen,  1597.  iD-8»). 

—  Abrégé  d^un  serm^on  prononcé  en  la  Pro- 
cession de  V  Université  de  Paris,  faite  pour 
le  Roy  étant  à  la  guerre,  le  iS  septembre  i6O0 
(Paris,  1600).  —  Sermon  de  la  disposition  re- 
quise pour  le  lavement  des  pieds,  pour  Tado- 
ration  de  la  Croix,  qui  se  fait  le  Vendredi- 
Saint,  fait  et  prononcé  à  Orléans  le  Jeudi- 
Absolu  devant  le  Roy  (Paris,  P.  Chevalier,  1601, 
in-S**) .  —  Epistre  consolatoire  à  M.  le  duc  de 
Lorraine  sur  V espérance  de  la  conversion 
de  Madame,  soeur  du  Roi  (Paris,  1601,  ia-8»). 


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^  Brih)e  proposition  des  admirables  con- 
versions de  St  Paul  et  de  St  Augustin  à  la 
vraye  foi  et  religion  catholique  et  du  jubilé 
de  Vannée  lôOO  (Paris,  Pierra  Chevalier,  1601, 
iii-8«>).  —  Antithèse  catéchistique  des  assent- 
hlées,  méditations,  et  délectations  saintes  et 
pures  des  personnes  véritablement  chres- 
tiennes  (Paris,  P.  Chevalier,  1605,  in-S»).  — 
Notables  résolutions  des  présens  différends 
de  la  religion  en  plus  de  50  caresmes  près- 
chez  tant  en  ce  royaulme  que  hors  d^iceluy... 
(Paris,  P.  Chaudière,  1608,  in-S»).  —  Déclara- 
tion de  feu  M,  René  Benoist  sur  la  traduc- 
tion des  Bibles  et  annotations  d'icelles,  en- 
semble la  censure  de  nostre  S.  Pkre  (1606, 
ÎD-fio)  —  Heures  de  N.-D,  à  Vusage  de  Rome, 
mises  en  français  (Paris,  1617,  in -8°  de  228  f.). 
remarqoable  par  de  nombreuses  gravures  d'E. 
OaDvel  et  un  calendrier  historique.  —  La  Vie 
de  St  Pair,  évêque  d^Avranches  (Abbe ville, 
1869,  iQ-8o  de  13  p.),  publiée  par  V.  A.  Brunet, 
d'après  un  Mss.  possédé  par  M.  Anselme  Séguin. 
—L'église  St-Eustache  de  Paris  conserve  dans  les 
archives  de  la  paroisse  V Oraison  funèbre  des 
Guises,  Mss.,  prononcée  par  son  curé  en  1588. 

Tous  ces  ouvrages  sont  loin  de  présenter  un  ca- 
ractère égal  d'originalité;  une  bonne  part  n'est  que 
de  compilation  ;  d'autres  remaniés  ne  sont  que 
des  répétitions  et  comme  des  éditions  nouvelles, 
sous  des  litres  à  peine  modifiés,  d'oeuvres  anté- 
rieures. Benoist  a  encore  donné  quelques  traduc- 
tions des  Traités  de  Gerson,  des  Sermons  de 
St  Augustin  (1579).  du  Manuel  de  déootion  de 
Simon  Verpée  (1584),  de  la  Vie  des  Saints  de 
Jacq.  Tigeou,  V.  ce  nom  (sans  date,  chez  J.  Pos- 
tel,  in-8<»,  Paris),  et  nombre  (ïOraisons  contre  les 
dissolutions  chamelles,  --  les  tentations,  —  pour 
être  privé  de  la  peste,  -^  pour  la  délivrance  du 
Pargatoire,  —  pour  avoir  des  enfants,  etc.,  —  qui 
s'adressent  surtout  aux  âmes  simples  et  au  com- 
mun des  paroissiens.  Si  la  politique  le  vint  cher- 
cher, on  voit  que  le  curé  de  St-Eustache  ne  lui 
sacrifia  jamais  ses  devoirs  de  catéchiste  et  de 
sermonnai  re. 

Niceron,  t.  XLI,  p.  1-49.  —  Bayle,  Diction,  hist.  —  Jean 
ife  Launoy,  Jiegii  Navarrœ  Gymn.  i^aris,  historia,  t.  II, 
p.  778.— Du^al.  ffist,  du  collège  lloyal,^.  406.— L'Esloile, 
Journal,  Coll.  Pelilol,  t.  XLVl,  p.  4SM,  490,  538,  634  ; 
t.  XLVni,  p.  108.  —  Hurault,  Mémoires,  ib.,  l.  XXXVI, 
p.  496.  —  Lettres  d'Benn  IV,  t.  IIl,  p.  798.  —  Louvet, 
Journal,  dans  la  Rev.  d'Anjou,  1854,  t.  II,  p.  30,  21,  60, 
88.  —  Rorer,  Hist.  d'Anjou,  p.  462.  —  Lacroix  du  Maine, 
p.  433.  —  Duverdier,  p.  1094.  -  Bibliolh.  Nation.  D  4194 
et  5379,  Recueils  d'ouvrages  de  Benoit.  —  Lebœuf,  Hist. 
du  Dioe.  de  Paris,  t.  I,  p.  120  de  l'étiition  Cocheris.  — 
6ro8]ey,  Ephémérides  de  Troyes,  t.  II,  p.  1.  —  D'Ossat, 
Lettres,  t.  ttl,  p.  431.  —  Ghevillier,  Origine  de  l'Imprim. 
de  Paru,  p.  217.  —  Cl.  Ménard,  Pandecta,  Mss.  875, 1. 1, 
f.  66.  — Simon,  Hist.  crit.  du  Vieux-Testament,  1.  II, 
ch.  HV.  —  Soc  d'agr.  se.  ft  arts  d'Angers,  1863,  p.  237, 
d  1864,  p.  147.  —  Mélanges  d'une  grande  bibliothèque, 
t  XV,  p.  114.  —  Qucrard,  Supercheries  littéraires,  t.  Il, 
p.  766.  —  Labittc,  Prédicateurs  de  la  Ligue.  —  L'abbé 
uodrean.  Notice  historique  sur  la  paroisse  St-Eustache 
df  Paris,  18&4.  —  D'Aubigné,  Hist.  universelle,  I.  III, 
eh.  xvTU.  —  Rffpert.  art-héolog.  de  l'Anjou,  1861,  p.  352. 
—  P.  V.  Cayet,  Oraison  funèbre  sur  le  trespas  regret- 
table  et  enterrement  honorable  du  rév&ena,  vénérable 
et  seietitificque  messire  René  Benoist, ....  prononcé  dans 
St-Eustache,  à  l'heure  et  office  divin  de  son  enterrement 
dans  ladite  église  le  lundy  10  mars  1608  (Paris,  F.  Bour- 
nquant,  1608,  réimprimée  par  le  prince  Aug.  Galitzin  soui 


ce  titre  :  Mestire  René  Benoist,  angevin,  confesseur  du 
roy  Henri  IIII.  1608  (Angers,  Lachèse,  1864,  in-8*,  tiré  à 
100  ex.  numérotés).— /?«>uc  de  V Anjou,  1857,  t.  ï,  p  171  ; 
l.  II,  p.  53;  1858,  1. 1,  p.  52  et  175;  1872,  p.  405  et  suiv., 
art.  de  M.  Denais,  tirés  a  part  sous  ce  titre  :  l*e  Pape  des 
halles,  René  Benoist  (in-8»  de  54  p.).  —  Catalogues  Solar, 
Pichon,  Yéméniz,  Luzarche,  Potier,  Gaumarlin,  etc. 

Benoist  (Vincent),  fils  de  Louis  Benoist,  no- 
taire royal,  né  à  Angers  le  4  juin  1694,  avocat 
au  Présidial  d'Angers  en  1718,  échevin  en  1737, 
fut  nommé  maire  pour  deux  ans  le  1«'  mai  1751 
et  continué  jusqu'en  1755.  Il  eut  à  pourvoir  à  la 
disette  par  des  achats  de  blés  tant  à  l'étranger 
qu'en  Bretagne,  fit  distribuer  aux  indigents  l'argent 
du  banquet  annuel  des  élections  et  signala  son 
mairat  par  do  nombreux  travaux  tels  que  la  res- 
tauration du  grand  Mail,  la  plantation  du  mail 
Martineau,  la  formation  de  la  place  des  Lices,  la 
construction  du  magnifique  hôtel  de  l'Académie 
d'Equitation,  l'ouverture  dans  le  Palais  des  Mar- 
chands d'une  Bourse  de  commerce,  qui  malheureu- 
sement ne  devait  pas  durer,  et  par  de  puissants 
encouragements  donnés  aux  industries  locales,  en 
môme  temps  qu'il  s'opposait  énergiquement  à 
l'installation  d'une  raffinerie  de  sucre  montée  par 
les  Jésuites  de  la  Flèche  dans  la  rue  de  la  Roë. 

—  Son  écusson  portait  d'azur  au  perroquet 
tTor,  perché  sur  une  branche  d^olivier  de 
même,  posée  en  fasce,  —  et  le  jeton  de  sa 
mairie  a  reçu  pour  devise  :  Benefacientes  Bé- 
nédictin jeu  de  mots  honorable  pour  sa  mémoire. 

—  Il  mourut  le  20  octobre  1761  et  fut  inhumé  le 
22  dans  l'église  de  Mûrs,  en  présence  de  ses  fils 
André,  chanoine  régulier,  prieur  de  Sl-Georges- 
du-Bois,  René-François,  capitaine  au  régiment  de 
Vermandois-infanterie,  et  Pierre,  dont  l'article  suit. 
Il  avait  épousé  Marguerite  Gontard,  morte  vers 
1728,  et  non  M»«  Darius  de  Monteclerc,  c^mme 
le  dit  M  Bongler,  qui  l'a  confondn  avec  son  fils. 

Mss.  919,  fol.  260.  —  Arch.  mun.  d'Angers  BB  115  et 
116,  et  de  Mûrs. 

Benoist  (Pierre),  sieur  de  la  Motte-Baracé, 
fils  du  précédent  et  de  Marguerite  Gontard,  né 
le  28  juillet  1724,  avocat  au  Parlement  et  au  Pré- 
sidial d'Angers,  conseiller  honoraire  de  Monsieur, 
s'était  par  son  mariage  (18  janvier  1752)  avec  De- 
nise Darius  de  Monteclerc,  fille  d'un  receveur  gé- 
néral des  fermes,  attaché  au  monde  des  affaires, 
qui  l'avait  à  peu  près  fixé  à  Paris  —  L'Académie 
d'Angers  en  le  nommant  son  associé  étranger  ho- 
noraire (16  décembre  1782).  lui  attribue  les  qua- 
lités de  «  professeur  de  commerce  et  d'associé 
aux  travaux  de  la  nouvelle  Encyclopédie  ».  Il 
était  lors  de  la  Révolution  un  des  principaux 
intéressés  dans  les  carrières  d'Angers  et  chargé 
de  leur  administration.  Arrêté  le  17  mars  1793, 
transféré  au  château,  puis  au  Séminaire  d'Angers, 
il  fut  remis  en  liberté  et  avait  repris  ses  fonctions 
de  jurisconsulte  en  l'an  XI.  —  Il  est  mort  à  An- 
gers en  1809.  Sa  fille  Félicité  avait  épousé  le 
4  décembre  1783  Joseph-Jérôme  de  JuUien  de  Jully . 

Benoist  (Pierre-Vincent),  fils  aîné  de  Pierre 
Benoist  et  de  Denise  Darius  de  Monteclerc,  naquit 
à  Angers  le  5  janvier  1758.  Elevé  d'abord  au 
collège  des  Grassins,  à  Paris,  il  acheva  ses  études 
à  l'Oratoire  d'Angers.  Il  revint  à  Paris  suivre  les 
cours  de  l'Ecole  de  droit,  prit  le  titre  d'avocat  au 


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Parlement  et  y  vivait  occapé  de  travaux  plutôt 
de  librairie  que  de  littérature,  tels  qii*an  abrégé 
da  roman  de  Cléopâtre  de  La  Calprenéde  (Paris, 
1789,  3  vol.  in-lS)  et  des  traductions  de  romans 
anglais.  La  Révolution,  grâce  aux  relations  de  sa 
famille  dans  le  monde  financier,  le  mit  en  évi- 
dence Il  fut  tout  d'abord  élu  membre  et  secrétaire 
de  la  commune  de  Paris  (décembre  1789),  puis 
lié  avec  tons  les  députés  et  chargé  par  les  trois 
Assemblées  nationale,  législative  .et  convention- 
nelle de  lointaines  missions  dont  le  motif  est  resté 
inconnu,  s*il  n'est  expliqué  par  ses  relations  in  • 
times  avec  Fabre  d'Eglantine,  Delaunay  d'Angers, 
le  baron  de  Batz  et  leurs  intrigues  communes 
contre  la  Compagnie  des  Indes.  Il  rentrait  en  1793 
d'un  voyage  de  plus  de  2,000  lieues.  On  sait  que 
les  manœuvres  dénoncées  à  temps  coûtèrent  la 
vie  aux  principaux  associés  (5  avril  1794).  Un 
retard  dans  l'ordre  d'arrestation  permit  «  au 
banquier  Benoist  »,  comme  on  le  désignait  alors, 
de  se  réfugier  en  Suisse,  d'où  il  ne  revint  qu'a- 
près la  chute  de  Robespierre.  Quelques  articles 
de  journaux  le  signalèrent  aux  hommes  du  gou- 
vernement né  du  18  brumaire.  Il  fut  proposé  en 
1799  pour  secrétaire-rédacteur  du  Tribunat  et 
nommé  par  Maret,  duc  de  Bassano,  directeur  du 
personnel  et  de  la  correspondance  au  Ministère 
de  l'Intérieur,  poste  où  le  confirmèrent  les  mi- 
nistres Hontalivet  sons  l'Empire  et  l'abbé  Montes- 
quieu sous  la  Restauration.  Nommé  conseiller 
d'Etat  en  service  extraordinaire  le  5  juillet  1814, 
destitué  pendant  les  Gent-Jours.  il  fut  réintégré 
par  Louis  XYIIl  et  le  24  août  1815  entra  au  Con- 
seil d'Etat  en  service  ordinaire  dans  le  comité  du 
contentieux.  Il  venait  alors  d'être  élu  député  par 
le  département  de  Maine-et-Loire.  Il  prit  part  à 
ce  titre  à  la  discussion  de  la  loi  d'organisation  de 
la  Cour  des  Comptes  (24  novembre),  soutint  la 
nécessité  de  l'amnistie  (4  janvier  1816)  et  le  projet 
qui  améliorait  la  situation  du  clergé  inférieur 
(6  février),  demanda  avec  Royer-Collard,  dont  à 
maintes  reprises  il  se  fit  honneur  de  suivre  l'opi- 
nion, le  renouvellement  intégral  de  la  Chambre  et 
la  fixation  de  l'éligibilité  à  trente  ans  d'âge  (13  fé- 
vrier), combattit  le  système  de  la  spécialité  des 
centimes  additionnels  (26  mars)  et  exposa  avec 
talent  le  fonctionnement  de  la  caisse  d'amortisse- 
ment (30  mars).  Mais  son  intervention  indépen- 
dante dans  l'affaire  de  la  pétition  de  la  D"*  Ro- 
bert le  fit  révoquer  par  le  ministre  Decazes  de  ses 
fonctions  de  conseiller  d'Etat  où  il  fut  rappelé 
pourtant  dès  l'année  suivante.  C'est  vers  ce  temps 
qu'il  fournit  quelques  articles  au  Conservateur. 
Ses  opinions  en  somme  témoignent  à  cette  époque 
d'un  esprit  relativement  modéré.  Mais  réélu  en  oc- 
tobre 1816,  il  se  sépara  dès  lors  de  son  maître  Royer- 
Collard  et  le  prit  à  partie  directement  dans  la 
séance  du  28  janvier  1817  en  combattant  le  projet 
de  loi  sur  la  presse  avec  une  exaspération  inu- 
sitée. Il  n'intervint  plus  du  reste  d'ordinaire  que 
dans  les  questions  financières  où  son  expérience 
lui  donnait  une  réelle  autorité  et  publia  seule- 
ment en  1819  une  courte  brochure  :  De  la  liberté 
religieuse  (Paris,  in-8o),  qui  fut  accusée  de  li- 
bertinage par  les  ultras.  En  1820  il  défendit  le 


pouvoir  discrétionnaire  laissé  aux  ministres  pour 
la  détention  des  suspects  (13  mars)  et  le  8  avril, 
comme  rapporteur  du  budget,  la  non-spécialité 
des  chapitres  et  la  liberté  pour  le  gouvemefflent  ds 
répartir  les  dépenses  dans  le  cadre  des  ministères, 
triste  système  repris  plus  tard  par  le  dernier 
Empire.  La  môme  année,  après  les  élections  nou- 
velles, il  obtint  212  voix  pour  la  présidence  de 
la  Chambre.  Le  23  janvier  1821  une  ordonnance 
l'appela  aux  fonctions  de  directeur  général  des 
Contributions  indirectes.  Benoisteut  par  suite  à  pré- 
senter le  projet  de  loi  relatif  au  monopole  du  ta- 
bac (6  avril  1824)  et  prit  part  aux  nombreuses 
discussions  soulevées  cette  année  sur  l'impèt  des 
boissons.  Il  n'occupa  que  rarement  la  tribune 
pendant  les  sessions  suivantes  et  ne  fut  pas  réélu 
en  1827.  En  mai  1825  il  avait  été  élevé  au  grade 
de  commandeur  de  la  Légion  d'honneur  et  fat  par 
ordonnance  du  13  février  1828  nommé  ministre 
d'Etat  et  membre  du  Conseil  privé.  L'année  sui- 
vante (janvier  1829)  des  lettres-patentes  lui  attri- 
buèrent le  titre  de  comte.  —  Il  avait  épousé  vers 
l'an  VI  une  artiste  peintre,  Marie-Guilhelmine 
Leroux  Delaville,  VEmilie  de  Demoustiers,  cé- 
lèbre alors  par  sa  beauté,  plus  tard  par  un  véri- 
table talent,  morte  le  7  octobre  1826.  Il  mourot 
à  son  tour  à  Paris  le  W  décembre  1834  et  voulut 
être  inhumé  auprès  d'elle  et  de  M"^  Cochin,  leur 
fille,  sur  le  Mont-Valérien.  —  Outre  les  ouvrages 
déjà  indiqués,  le  comte  Benoist  a  traduit,  seul  ou 
en  collaboration  :  ies  Mystères  d^Udolphe 
(Paris,  1791 , 4  vol.  in-12)  ;  —  Le  Moine,  de  Lewis 
(1797,  4  vol.  in-12;  1811,  2  vol.  in-8*»);  -  Ma- 
ria ou  le  malheur  éTêtre  femme,  avec  des 
gravures  d'après  des  dessins  de  l'artiste  qui  de- 
vait bientôt  devenir  sa  femme  ;  —  les  Mémoire» 
de  miss  Bellamy  (1799,  Paris,  in-8«»)  ;  —  les 
Voyages  de  William  Bertram  dans  la  Géorgie  et 
la  Floride  (1799,  in-8«»,  2  vol.);  —  ceux  d'Arthur 
Young  en  Angleterre  et  en  Irlande,  et,  avec  La- 
mare  et  BiUecoq,  ses  Œuvres  choisies  d'agri- 
culture et  d'économie  rurale  (Paris,  an  IX,  18  vol. 
in-8o),  dont  la  publication  faillit  être  interrompue 
au  Vit*  volume  par  la  déportation  d'un  des  li- 
braires intéressés  ;  -—  Discours  sur  le  projet 
de  loi  relatif  à  la  liberté  de  la  presse  (in-8», 
1817)  ;  —  Opinion  sur  la  loi  du  recrutement 
(in-8«»,  1818);  —  VHistoire  de  la  Perse,  de 
Malcolm  (Paris,  1821,  4  vol.  in-80). 

Un  portrait  (in -80),  gravé  au  trait,  le  représente 
en  buste,  dans  un  ovale,  de  trois-quarts,  à  droite, 
en  son  costume  de  député  avec  collet  à  fleurs  de 
lys,  signé  :  Montaut  del.  et  se. 

Moniteur.  —  Quérard.  —  Arch.  départ.  —  Bougler,  t.  Il, 
p.  279.  ~  Louis  Blanc,  HUt,  de  la  Béuol.,  t.  X,  p.  285-288. 

Benoist  (  Auguste-Alexandre-François  ) , 
frère  de  Pierre-Vincent,  né  à  Angers  le  30  mars 
1760,  et  connu,  après  son  mariage,  sous  le  nom  de 
Benoist-Cavay,  exerçait  en  avril  1793  u  par  ordre 
de  la  Convention  une  place  de  conséquence  en 
Amérique  9.  En  l'an  VIII  il  fut  nommé  ordonna- 
teur de  la  marine,  à  la  Guyane  française,  d'où 
il  entretenait  une  correspondance  active  avec  son 
ami  d'Angers,  Merlet  La  Bouiaye  (V.  ce  nom).  U 
lui  adressa  même  en  l'an  X  pour  le  Hoséom 


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d'Angers  une  magnififfue  collection  de  bois  et 
de  plantes  vivantes,  qui  fut  saisie  au  passaj^e 
par  les  Anglais.  L'envoi  fut  renouvelé  en  1803 
et  comprenait  surtout  deux  caisses  dont  une  de 
100  oiseaux  d'espèces  différentes  et  69  échantillons 
de  bois.  Benoist  était  encore  au  môme  titre  à 
Gayenne  en  1814  et  fut  nommé  cette  année  môme, 
le  11  juillet,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur.  Il 
revint  quelques  années  après  en  Anjou  et  mourut 
dans  un  voya^i^e  à  Paris,  vers  1822. 

Arcfa.  départ —  Moniteur.  —  Annuaire  de  1803,  p  96. 

Benoist  de  La  llothe  {François-Nicolas), 
est  l'auteur  de  VAmi  d*Erato,  vol.  in-12  de 
98  pages  (Angers,  Mame,  et  Paris,  Chemin,  an  IX- 
1801),  publié  avec  cette  épigraphe  :  «  Je  •ens 
trop  que  Vami  n'est  pas  toujours  l'amant  ». 

BénolUére  (la),  f..  c»«  d'Etriché.  —  La 
Bellonière  (Et.-M.). 

Beppolen^  commandait  la  Bretagne  pour  le 
roi  Ghilpéric  et  y  épousa  la  nièce  de  Félix,  évoque 
de  Nantes.  Mécontent  de  Frédégonde,  auprès  de 
pi  il  servait»  il  passa  à  la  cour  du  roi  Gonuran 
qui  lui  confia  le  gouvernement  d'Angers  (586),  de 
Nantes  et  de  Rennes.  Repoussé  par  les  habitants 
de  Rennes,  il  fut  reçu  à  Angers  «  oà  il  fit  beaucoup 
de  mal;  car  il  s'emparait  des  moissons,  du  foin, 
du  vin,  de  tout  ce  qu'il  pouvait  trouver  dans  les 
maisons  des  citoyens,  et  sans  attendre  les  clefs, 
il  brisait  les  portes  pour  piller.  Il  frappa  de  coups 
et  foula  aux  pieds  beaucoup  d'habitants  du  lieu  ». 
Il  se  remit  de  nouveau  en  marche  sur  Rennes, 
qu'il  soumit,  y  laissa  son  fils,  qui  fut  massacré 
presque  aussitôt  par  les  habitants  et  lui-môme 
périt  dans  une  expédition  contre  les  Bretons  en  590. 

Grég.  de  Tours,  1.  V,  30;  VIII,  31.  48,  43;  X,  9, 11.  — 
Bist.  de  Bretagne,  1. 1,  p.  19-21  et  767. 

Béquiniha^  (la).  —  V.  Buquinière  ^,la). 

Béran^er,  cl.,  c°"  de  J allais.  —  Terra  que 
tst  tocitata  de  Barra  Berangerii  1100  circa 
(Chemillé,  ch.  or.  69).  —  Elle  dépendait  au  xii«  s. 
du  moulin  placé  au-dessous  sur  le  ruisseau  voisin. 
Y.  la  Croix-Bergère. 

Béraniper  (Gabriel),  maître  chirurgien,  atta- 
ché au  maréchal  de  Brézé,  à  Milly,  1640. 

Béraa^^r  {Isaac),  <  mestre  graveur  »,  in- 
humé le  14  décembre  1626  au  cimetiéfte  des  pro- 
testants de  Saumur. 

Bérard  (Jacques),  nrofesseur  en  droit  de 
l'Université  d'Angers,  n'est  connu  que  par  un 
ouvrage  ayant  pour  titre  :  Appendix  in  titulo 
de  emptione  et  venditione  Instit.  Civil. 
(Paris,  1537,  in-8<»). 

Bérard  (Pierre-Honoré),  né  en  1797  à 
Liebtenberg  (Bas-Rhin),  mort  à  Paris  le  12  dé- 
cembre 1858,  membre  de  l'Académie  de  médecine, 
doyen  de  la  Faculté,  professeur  de  physiologie  et 
inspecteur  général  de  l'enseignement  de  Paris, 
chirurgien  en  chef  de  l'hôpital  Saint- Antoine, 
avait  passé  son  enfance  à  Chalonn es-sur-Loire  et 
sa  première  jeunesse  à  Angers,  où  il  suivit  les 
cours  de  l'Ecole  secondaire  de  médecine  sous  le 
vénérable  Garnier,  avec  P.  Ollivier,  Pierre  Bé- 
clard,  Hourmann,  qui  devait  devenir  son  beau- 
frère,  Héniôre,  Ad.  Lachèse  et  G.  Mirault,  pour 
condisciples. 


Bérard  (Auguste),  chirurgien,  né  le  i**  août 
1802  à  Varrains,  près  Saumur,  après  ses  classes 
achevées  à  Angers  alla  suivre  à  Paris  ses  études 
médicales  sous  la  direction  de  son  frère,  Pierre- 
Honoré  B.,  qui,  à  peine  plus  avancé  de  quelques 
années,  venait  d'être  nommé  interne  des  hôpi- 
taux Le  23  décembre  1825  il  remporta  un  prix 
d'anatomie  et  de  physiologie  à  la  Faculté,  fut 
nommé  quelques  jours  après  (janvier  1896),  au 
concours,  prosecteur  et  obtint  en  1827  les  prix  de 
clinique  interne  et  de  médecine  légale.  A  peine 
docteur  en  1830,  il  conquit  la  première  place  de 
professeur  agrégé  en  chirurgie  de  la  Faculté  de 
médecine,  celle  de  chirurgien  en  1831  du  Bureau 
central  des  hôpitaux  et  le  14  juillet  1842,  après  six 
concours  spéciaux,  la  chaire  de  clinique  chirur- 
gicale qu'il  disputait  depuis  1833.— En  août  1845  le 
roi  le  nomma  son  médecin  consul  tan  t. —Bérard  était 
depuis  le  10  avril  1838  membre  de  l'Académie  de 
médecine.  Il  avait  fondé  en  1843  la  Société  de 
chirurgie  de  Paris.  Ses  cours  publics  se  distin- 
guaient entre  tous  par  la  lucidité  de  l'exposition  et 
la  dextérité  de  sa  pratique.  —  Il  mourut  le  16  oc- 
tobre 1846  après  une  courte  et  cruelle  maladie  et 
une  foule  de  maîtres  et  d'élèves  rendit  les  der- 
niers honneurs  «  au  savant  distingué,  à  l'excellent 
confrère,  au  maître  aimé,  si  tristement  enlevé  au 
milieu  de  sa  carrière  ».  —  M.  Dumas  prononça 
l'éloge  d'Auguste  Bérard  à  la  séance  de  rentrée  de 
l'Académie  du  3  novembre  1847.  —  Bérard  a 
publié  :  De  la  luxation  spontanée  de  l'occi' 
pital  sur  l'atlas  et  de  l'atlas  sur  Vaxis  (Pa- 
ris,  1829),  thèse  de  doctorat;  —  Des  corps 
étrangers  introduits  dans  les  voies  aériennes, 
thèse  d'agrégation,  1829,  in-4«»,  en  latin;  -^  Plan 
et  méthode  qu'il  conviendrait  d'adopter  dans 
un  cours,  thèse  de  concours  pour  la  chaire  de  pa- 
thologie ext<*rne  (1833,  in-4»)  ;  —  Des  causes  qui 
s'opposent  à  la  consolidation  des  fractures, 
thèse  de  concours  pour  la  chaire  de  pathologie, 
1833;  -^Sur  les  divers  engorgements  du  tes- 
ticule, thèse  de  concours  pour  la  chaire  de  Boyer. 
1834;  —  Sur  le  diagnostic  chirurgical,  ses 
ressources,  ses  incertitudes  et  ses  erreurs, 
thèse  de  concours  pour  la  chaire  de  Dupuytren, 
1836;  —  Texture  et  développement  des  pou- 
mons, thèse  de  concours  pour  une  chaire  d'ana- 
tomie. 1836;  —  1>€8  tumeurs  de  la  région 
parotidienne,  thèse  de  concours  pour  la  chaire 
de  Richerand,  1841;  —  Diagnostic  différent 
tiel  des  tumeurs  du  sein,  thèse  de  concours 
pour  la  chaire  de  Sanson,  1842;  —  divers 
mémoires  sur  Vappareil  inamovible;  —  sur 
la  staphyloraphie ;  —  sur  l'irrigation  ap- 
pliquée aux  plaies  contuses  ;  ^  sur  les  tu- 
meurs érectiles  et  les  varices;  —  sur  les  kistes 
séreux  de  la  face  et  les  abcès  de  la  cloison 
des  fosses  nasales;  —  sur  les  lois  du  déve- 
loppement des  os  longs  dans  un  rapport 
constant  avec  la  direction  des  courants  arté- 
riels; -—  de  nombreux  articles  dans  le  Réper- 
toire général  des  Sciences  médicales  (en 
30  vol.) ,  les  Archives  générales  de  médecine, 
la  Gaj:ette  médicale;  —  et  le  Comvendium 
de  chirurgie  pratiquât  en  collaboration  avec 


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DdnoDvillien,  qni  le  continua  avec  M.  Gosselin. 

Son  portrait,  à  mi-corps,  de  trois-quarts,  à 
gauche,  avec  le  fac-simile  de  sa  sijçnatare,  a  été 
lithographie  par  Manrin  (18i5,  in-fol.). 

Dumas,  Eloge  de  Bérardy  1847.  ~  DenoDTilliera,  Eloge, 
dans  les  Mém  de  la  Soc.  de  Chirurgie,  t.  IV,  d  Gazette 
des  Hôpitaux  du  26  octobre  i85î.  —  Moniteur  du  18  oc- 
tobre 1846.  —  Maine-et-Loire  du  24  octobre  1846.  —  Bio- 
graphie Didot. 

Bérard  {Thomoè)^  peintre  de  Sanmar,  fat 
chargé  en  1^1  de  faire  les  peintures  et  ornements 
du  cadran  de  la  tour  septentrionale  de  Téglise 
Saint-Pierre. 

BefAtHlI^fl^  (la).  —  V.  Brardière  (la)- 

Béraud  {Toussaint' Louis),  né  le  19  no- 
vembre 17S6  à  Angers,  était  le  fils  atné  d'un 
fendi<(te.  procureur  fiscal  de  THôtel-Dieu,  qui  dès 
la  création  du  Département  en  fut  nommé  archi- 
viste et  est  mort  conseiller  de  la  Cour  royale.  Il 
s'enrôla  dans  un  régiment  d'infanterie,  d'où  son 
père  le  retira  pour  l'attacher  à  son  cabinet.  Il 
était  chef  de  bataillon  dans  la  garde  nationale 
quand  le  15  mars  1793  partit  un  détachement  de 
500  hommes  pour  rétablir  les  communications 
avec  Nantes.  Béraud  inquiet  de  son  frère,  secré- 
taire du  district  d'Ancenis,  de  qui  il  n'avait  au- 
cunes nouvelles,  se  cacha  dans  les  rangs  comme 
simple  soldat,  mais  reconnu  bientôt,  il  fut  choisi  à 
Yarades  par  le  commandant  Delaunay,  malade, 
pour  le  remplacer.  Dès  son  arrivée  a  Nantes,  un 
ordre  l'envoya  en  expédition  à  Paimbœuf,  puis  au 
château  d'O,  vis  à  vis  Indret,  où  dès  la  première 
heure  3,000  vendéens  vinrent  assaillir  son  déta- 
chement réduit  de  moitié  par  la  désertion  et  dé- 
nué de  tout  approvisionnement.  Il  y  resta  oublié 
pendant  six  semaines,  entouré  d'ennemis,  outragé 
par  ses  propres  soldats.  Quand  on  les  vint  relever 
du  poste,  le  pain  manquait  depuis  trois  jours. 
Rappelé  à  Angers  le  24  avril  par  le  Département,  Bé- 
raud assista  à  la  déroute  du  Pont-Barré  (septembre 
1793),  fut  renversé  sous  son  cheval,  blessé  et  en 
grand  danger  de  la  vie.  A  peine  de  retour  il  se  vit 
dénoncé  par  Hadon  et  Loizillon  et  arrêté  sous 
l'inculpation  d'insultes  à  la  Montagne  et  de  par- 
ticipation à  des  adresses  contre-révolutionnaires 
signées  pendant  son  expédition  en  Bretagne.  Sorti 
de  prison  grâce  à  l'amitié  peut-ôtre  de  La  Ré- 
vellière,  il  dut  à  la  même  influence  d'être  envoyé 
commissaire  du  Directoire  exécutif  près  le  Tri- 
bunal correctionnel  de  Segré,  d'où  il  revint  au 
même  titre  à  Angers  le  18  nivôse  an  Y  pour  en- 
trer en  fructidor  juge  au  Tribunal  de  cassation  et 
le  9  floréal  an  Ylli  an  Tribunal  d'appel  d'Angers. 
—  Il  se  tua  le  26  avril  1831. 

Arch.  dépvt.  —  Berthe,  Mas.  1069,  p.  53. 

Béraud  {Symphorien- Fidèle),  frère  du  pré- 
cédent, né  le  28  décembre  1758,  à  Angers,  homme 
de  loi  avant  1789,  était  en  1793  secrétaire  du  dis- 
trict d'Ancenis.  De  retour  à  Angers  il  y  fat  suc- 
cessivement commissaire  du  Gouvernement  près 
le  Tribunal  correctionnel,  puis  au  Tribunal  civil 
(9  floréal  an  YIlI),  procureur  impérial  en  1808, 
procureur  du  roi,  juge  (1817),  vice-président  et 
président  du  Tribunal  civil  (1830),  prit  sa  re- 
traite en  1836  et  mourut  président  honoraire  du 
Tribunal  de  première  instance  le  22  mai  1845, 


âgé  de  près  de  87  ans,  estimé  de  tous,  et  si  fort 
attaché  à  ses  devoirs  que  dans  une  si  longue  car- 
rière il  ne  lui  était  pas  arrivé  une  seule  fois  de 
manquer  l'audience. 

Arch.  déoaA.  —  Mnin^-et-Loire  du  10  novembre  1830.— 
Pr^ur».  de  rOu«^Mu23  mai  1845.-Berlbe,  Mss.lOee,  p.  63. 

Béraud  (Toussaint-Charles),  fils  du  précé- 
dent, né  à  Angers  le  30  décembre  1790,  nommé  suc- 
cessivement conseiller  auditeur  à  la  Cour  impériale 
d'Angers  (17  juillet  1813),  substitut  du  procureur- 
général  (8  décembre  1815),  conseiller  (28  mai  1831), 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  (12  février  1852). 
conseiller  honoraire  (9  janvier  1861),  est  mort  à 
Angers  le  11  mars  1871.  Tous  ses  loisirs  de  ma- 
gistrat étaient  consacrés  à  des  travaux  littéraires, 
surtout  à  l'étude  des  sciences  naturelles  où  il 
avait  acquis  une  réelle  autorité,  à  la  musique 
et  aux  beaux-arts  dont  il  fréquentait  les  chefs- 
d'œuvre  et  les  maîtres  autorisés.  La  collection, 
qu'il  avait  fermée,  de  conchyliologie  était  parti- 
culièrement rare  et  précieuse.  D'esprit  actif  et 
bienveillant,  il  a  été  pendant  vingt  années  l'âme 
de  réunions  littéraires,  qu'il  essaya  inutilement 
de  renouveler  par  la  fondation  de  la  Société 
Académique.  — -  Il  a  donné  dans  le  Recueil  de 
la  Société  d'Agric,  Sciences  et  Arts  d*  Angers, 
des  mémoires  sur  la  coloration  accidentelle 
en  hleu  de  certaines  espèces  de  Viola,  1846 
(t.  Y,  p.  122)  ;  —  sur  une  nouvelle  rose  dite 
Rosa  Borœana  (ib. ,  p.  253)  ;  —  sur  les  organes 
sexuels  des  Linaria  Elantine  et  Spuria  (ib-, 
p.  338);  —  sur  deux  plantes  nouvelles,  le 
Stellaria  neglecta  et  le  Viola  suavis  (t.  VI, 
p.  95)  ;  —  sur  une  baratte  horizontale,  mobile 
et  sans  volant  (ib.,  p.  100);  —  Notice  sur  le 
Jardin  des  Plantes  et  une  Revue  scientifique 
(ib.,  p.  181  et  197)  qu'il  continua  chaque  année 
régulièrement;  —  Des  souffrances  de  VAgri- 
culture  (2«  série,  t.  I.  p.  90);  —  Le  Cabinet 
d'histoire  naturelle,  son  origine,  ses  progrès 
(ib.,  p.  169);  —  Des  races  bovines  indigènes 
et  de  la  race  Durham,  considérées  dans  leurs 
rapports  avec  le  mode  d'exploitation  agri- 
cole, etc.  (t.  II,  p.  1231);  —  Réponse  au  ques- 
tionnaire ministériel  sur  VIchthyologie  et  la 
Pisciculture  en  Maine-et-Loire  (ib  ,  p.  195)  ; 
—  Rapport  sur  le  Concours  régional  (t.  III. 
p.  142);  —  Lettre  à^M.  le  Préfet  (7  sep- 
tembre 1854  (t.  VI,  p.  10)  sur  le  nouveau  con- 
fluent de  la  Maine;  —  Considérations  di- 
verses sur  les  promenades  publiques  (ib., 
p.  44)  ;  —  De  la  production  du  lin  et  du 
chanvre  dans  les  cantons  de  Segré  et  du 
Lion-d'Angers  (ib.,  p.  91);  —  Souvenirs  pit- 
toresques, scientifiques  et  artistiques  d'un 
voyage  dans  le  Midi  de  la  France  en  oc- 
tobre 1854  (ib.,  p.  1371);  —  Discours  pro- 
noncé le  Î8  août  1855  à  la  distribution  des 
prix  de  l'Ecole  municipale  des  Beaux-Arts 
(ib.,  p.  167);  —  Rapport  sur  le  catalogue  des 
Lépidoptères  des  environs  d'Angers  (t.  VII, 
p.  16)  ;  —  Etablissements  scientifiques  et  ar- 
tistiques d'Angers  (ib.,  p.  129)  ;  —  dans  les  Mé- 
moires de  la  Société  Académique,  outre  V Ex- 
posé général  sur  la  fondation  et  les  Procès- 


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verbaux,  qu'il  a  rédigés  sans  interruption  jusqu'à 
sa  mon,  des  Recherches  sur  la  mortalité  des 
arbres  des  promenades  publiques  (t.  I,  p.  57)  ; 
—Considérations  théoriques  et  pratiques  sur 
la  Pisciculture  (l.  III,  p.  4)  ;  —  sur  les  ré- 
serves de  la  boulangerie  (ib.,  p.  35);  —  Dis- 
cours prononcé  en  août  1858  à  la  distribution 
des  prix  de  V Ecole  des  Beaux- Arts  (ib. ,  p.  120); 
ses  Discours  de  1856  et  1S57,  comme  celui  de  18549 
ayaient  paru  seulement  en  brochures.  —  Etudes 
miner alogiques  (t.  IV,  p. 89)  ;  —  sur  le  Camp  ro- 
main de  Frémur  (t.  V,  p.  363)  ;  --  sur  un  cas 
d^hybridité  végétale  (t.  VI,  p.  217);  —  Revue 
artistique  de  l'année  1859  (t.  VII,  p.  5);  — 
Un  Square  dans  le  sud  de  la  ville  d* Angers 
(ib.,  p.  169);  —  Réponse  aux  questions  sur 
les  espèces  indigènes  du  genre  Vipera  (t.  VIII, 
p.  38)  ;  —  Miscellanées  de  Zoologie  angevine 
(ib.,  p.  169);  -  VHôtel-Dieu  d'Angers  (t.  XI. 
p.  113);  —Promenades  d*un  naturaliste  et 
d^un  archéologue  (t.  XVI,  p.  18);  —  Le  brouil- 
lard sec  et  sa  périodicité  vemale  en  Anjou 
(t.  XXVI,  p.  1);  —  dans  le  Conseiller  de  VOuest 
(1854),  le  Compte-rendu  d'un  mémoire  sur 
Valîmentation  des  classes  ouvrières.  —  Outre 
ces  nombreux  travaux,  qui  la  plupart  ont  fourni 
des  tirages  à  part,  il  a  pubUô  une  brochure  : 
De  l'Avenir  de  la  Magistrature  quant  à  la 
constitution  de  son  personnel  (in-8o  d'une 
feuille,  Angers,  Cosnier  et  Lachése,  1857,  tirée 
à  120  exemplaires). 

Befawdiè»*e.  —  V.  Braudière  (la). 

Béraadiére  (la),  f.,  c"«  de  la  Cornuaille.  — 
Le  lieu,  domaine  de  la  Berraudière  en  la 
prévôté  de  la  Cornuaille  1539  (C  105,  f.  330)  de- 
vait à  la  seigneurie  de  la  Burelière,  le  dimanche 
avant  la  Toussaint,  une  paire  d'éperons  dorés.  — 
Appartient  dès  le  xvi«  s.  à  la  famille  Cupif,  dont 
on  membre  est  curé  de  la  paroisse  en  1586,  à 
Simon  C,  écuyer,  contrôleur  au  Grenier  à  sel 
d'Angers,  en  1697,  à  Franc.  Cupif,  écuyer,  mort 
le  15  octobre  1709,  âgé  de  84  ans. 

Béraudière  (la),  vill.,  c"»  de  Juvardeil,  — 
groupe  de  fermes  et  d'anciens  logis  que  traverse  , 
le  vieux  chemin  de  Cheffes.  —  La  maison  prin- 
cipale appartenait  à  Jean  de  Clers  en  1539  et 
relevait  du  fief  de  Monterbault,  —  en  1658  à 
Thomas  Nogaette. 

Béraadiére  {Philippe  de  la),  chevalier  de 
Manmusson,  né  le  26  septembre  1723  au  château 
de  fioQ2illé,  paroisse  de  Mélay,  s'engagea  en  1742, 
passa  enseigne  la  môme  année  au  régiment  de 
Vivarais,  qu'il  rejoignit  à  Prague,  lieutenant  le 
17  octobre  1743,  aide -major  le  8  décembre  1747. 
capitaine  le  20  septembre  1758  au  régiment  de 
Brissac  et  la  môme  année  (14  décembre)  chevalier 
de  St-Louis,  major  en  1762  (16  février)  du  régi- 
ment étranger  de  Dunkerque,  fut  réformé  en  1763, 
et  le  6  août  1771  appelé  au  grade  de  lieutenant- 
colonel  dans  le  régiment  provincial  d'Alencon.  — 
Mort  le  31  mai  1785,  an  château  de  Souvigné, 
paroisse  de  Denée. 

Béraadiére  {Jacques-Marie-François  de 
la),  né  à  Angers  le  15  octobre  1732.  fils  de  Jacq.- 
Charles  et  de  Harie-Placide-Eugénie-Thérôse  de 


CoUasseau,  page  du  roi,  puis  sons-lieutenant  an 
régiment  du  roi-infanterie  (22  mai  1752),  lieute- 
nant (14  décembre  1755),  fit  les  quatre  premières 
campagnes  d'Allemagne,  où  deux  de  ses  frères 
périrent,  et  en  revint  avec  le  grade  de  capitaine 
Lors  des  Assemblées  provinciales  de  1787  il  fut 
nommé  procureur  général  syndic  du  clergé  et  de 
la  noblesse  de  la  Généralité  de  Tours  et  en  1789 
y  portait  la  procuration  du  duc  de  Penthièvre.  — 
Emigré  en  1792  à  l'armée  des  princes,  il  passa 
en  Angleterre  et  ne  put  entrer  en  Vendée  qu'en 
1799.  —i  À  Fontainebleau  le  9  mai  1809.  —  H 
avait  épousé  le  20  février  1759  Henriette-Françoise 
Lechat  de  Vemée,  morte  la  môme  année,  et  en 
secondes  noces  Louise-Françoise-Renée  Gilles  de 
Fontenailles,  de  qui  il  eut  quatre  fils  nés  tous 
au  château  de  Bonzillé  et  dont  les  noms  suivent. 
Béraadiére  {Philippe  de  la),  né  le  3  no- 
vembre 1767,  page  du  roi  en  1782,  sous-lieutenant 
aux  chasseurs  des  Trois-Evôchés  en  1785,  à  l'ar- 
mée des  princes  en  1792,  en  Vendée  en  1795, 
nommé  par  Stofflet  chef  de  la  division  de  Gholet. 
colonel  de  la  garde  nationale  de  Tours  en  1816; 

—  f  en  1863  au  château  de  Beauvais,  près  Tours. 
Béraadiére  {Georges  de  la),  né  le  30  août 

1769,  page  de  Monsieur  (l«r  juillet  1785).  sous- 
lieutenant  au  régiment  Colonel-général  (5  avril 
1788),  émigré  à  l'armée  des  princes,  maire  de 
Mélay  le  l«r  mai  1811,  prit  part  à  la  Vendée 
de  1815,  fut  nommé  colonel  en  1816  et  chargé  de 
la  formation  de  la  légion  du  Nord,  qui  est  devenue 
le  28°**  régiment  de  ligne,  avec  lequel  il  fit  la 
campagne  d'Espagne  ;  —  f  en  janvier  1826,  à 
Fontainebleau. 

Béraadiére  {Jacques- Victor  de  la),  qua- 
trième fils  de  Jacq.-Harie-Francois.  né  le  9  juillet 
1774,  élève  de  la  marine  de  3°^*  classe  en  1787, 
de  2"e  classe  en  1789,  émigra  en  1792  à  l'armée 
des  princes,  puis  à  l'armée  de  Condé  en  1793,  et 
revint  ensuite  prendre  le  commandement  des 
chasseurs  dans  l'armée  d'Anjou  et  du  Haut-Poitou 
de  1795  à  1800,  ayant  sous  ses  ordres  depuis  1797 
son  troisième  frère  et  son  atné  Auguste-Hardy. 

—  Il  fut  chargé  à  diverses  reprises  de  missions 
difficiles  tant  en  Angleterre  qu'auprès  de  l'escadre 
anglaise  et  notamment  à  l'Ile  Dieu,  auprès  dn 
comte  d'Artois.  Au  retour  de  ce  dernier  voyage 
il  remit  ses  dépêches  à  Stofflet,  le  jour  môme  et 
dans  la  ferme  où  son  chef  allait  être  surpris  par 
les  Républicains,  sur  les  indications  de  Bernier. — 
Un  brevet  du  1«'  janvier  1796  l'avait  nommé  che- 
valier de  St-Louis  en  lui  reconnaissant  le  titre  de 
colonel.  Après  la  paix  il  resta  jusqu'en  1806  sons 
le  coup  d'une  surveillance  spéciale.  Par  décision 
du  16  avril  1816  il  fut  admis  à  prendre  rang  dn 
l«r  janvier  1800  comme  lieutenant-colonel,  grade 
dans  lequel  il  fut  retraité  en  1821.  Il  mourut  à 
Paris  le  19  juin  1841.  —  Il  s'était  marié  en  pleine 
guerre  avec  une  cousine  de  Marigny,  qui,  sortant 
de  sa  pension  de  Fontenay,  avait  suivi  l'armée 
vendéenne  vêtue  en  homme  et  les  pistolets  à  la 
ceinture.  La  noce  se  fit  dans  un  moulin  près  le 
châtean  du  Lavoir  en  Neuvy,  et  à  défaut  d'habit 
de  cérémonie  il  lui  avait  fallu  emprunter  celui 
d'un  vieux  notaire,  voisin  de  campagne  plus  tard 


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de  Panl-Lonis  Goarier,  qui  se  proposait,  comme 
avait  fait  Barante  poar  M ™«  de  La  Rochejacqueleiii, 
d'écrire  les  mémoires  de  M™«  de  La  Béraudiëre. 

Notes  particulières. 

Hérault  (François),  mattre  graveur  à  An- 
gers 1691,  mari  de  Marie  Desommes,  demeurait 
me  Baudriëre  en  1711.  —  Sa  signature  figure  au 
bas  du  baptême  d'une  de  ses  filles,  Marie,  le 
15  mai  1701  (GG  103).  Il  avait  eu  au  moins  en- 
core trois  fils  dont  un,  David,  né  le  17  juin  1713. 

BémulC  {Pierre),  mattre  graveur,  parent  et 
peut-être  fils  du  précédent,  mari  de  Marie-Anne 
Roussier,  1756.  ~  Sa  signature  figure  au  bas 
d'un  acte  du  3  septembre  1759  (GG  l'iS).  II  de- 
meurait rue  St-JuUen  en  1766. 

Bémult  {René)t  né  à  Angers,  reçu  docteur 
en  la  Faculté  de  théologie  en  1753,  prieur-curé 
de  Baugé  depuis  1775,  aida  avec  dévouement  à 
rétablissement  des  Incurables,  repris  et  définitive- 
ment fondé  par  M"«  de  La  Gironardière.  II  en 
bénit  la  maison  le  2  juillet  1784.  Il  n'avait  mé- 
rité, au  rapport  du  syndic  Ghevré,  que  l'estime 
et  la  plus  intime  confiance  de  ses  concitoyens, 
quand  il  fut  dénoncé  à  la  commune  c  pour  ses 
propos  incendiaires  a  en  plein  prône  (27  février 
1791).  Il  s'expliqua  pourtant,  parut  se  calmer  et 
le  Conseil  municipal  obtint  du  District  qu'il  fût 
sursis  à  toute  mesure  pénible.  Préservé  par  son 
granl  âge  de  la  déportation,  mais  atteint  par 
les  lois  révolutionnaires,  il  fut  détenu  au  Sémi- 
naire d'Angers,  d'où  la  venue  des  Vendéens  le 
délivra  (24  juin  1793).  Il  reprit  la  route  de  Baugé, 
malade,  se  cachant  dans  les  fossés,  recueilli  à 
bout  de  forces  dans  la  ferme  de  la  Roussiëre  en 
Echemiré,  et  parvint  enfin  à  gagner  les  Incurables 
de  Baugé,  déguisé  en  femme.  Il  y  languit  pen- 
dant un  an  et  y  fut  inhumé  dans  le  chœur  le 
SI  août  1794. 

Arch.  départ.  —  Tresvaux,  t.  Il,  p.  345  et  445. 

Bémult  des  Essarta  {Lézine-Scolas- 
tisqué),  née  à  Laval  en  1633,  prit  à  16  ans 
l'habit  des  religieuses  de  St-Joseph,  à  La  Flèche, 
revint  fonder  une  maison  de  l'ordre  à  Laval 
(3  décembre  1650),  de  là  fut  envoyée  supérieure  à 
Moulins  (24  juin  1651),  puis  à  Nîmes  (15  juillet 
1663).  Demandée  en  1671  par  l'évoque  d'Angers 
pour  la  communauté  de  Beaufort,  elle  en  vint 
partager  les  premières  fatigues  de  la  fondation 
avec  M^^"  de  Melun.  Les  constitutions,  le  coutu- 
mier  et  le  cérémonial  de  l'Institut,  révisés  par 
elle,  furent  approuvés  par  l'évêque  le  25  mars 
1690.  Elle  rédigea  aussi  un  directoire  spirituel 
pour  les  Hospitalières  qui  y  est  conservé  manus- 
crit. —  t  en  1702. 

D.  Piolin,  Hist.  du  dioe,  du  Mans,  t.  VI,  p.  SS4-256.  ^ 
Denais,  ffist,  de  VHÔtel-Dxeu  de  Beaufort,  p.  41. 

Berceau  "de -Belle  «Fontaine  (le),  m»", 
c"*  de  Lézigné,  construite  en  1851  sur  un  ter- 
rain dépendant  de  la  Mauvaisinière  et  transformé 
en  culture  maraichère  ^et  jardins  qui  y  utilisent 
les  eaux  vives  d'une  source. 

Bereeraie  (la),  f.,  c»«  de  Blou. 

BerehoUére  (la),  f.,  c"«  de  Bégroïle.^La 
Brochetière  1683  (Et.43.  d'Andrezé).  —  La  Bri- 
Ch€Hèr€  an  VI.  —  La  Berehetière  (Cad.  et 


Et.-M.).  —  Vendue  nat*  le  17  pluviôse  an  VI 
sur  Lebacle  d'Argenteuil. 

Berehotlére  (la),  ham  ,  c>>«  de  St-Lézin.  — 
Un  ruiss.,  qui  en  prend  le  nom,  nait  à  la  limite  de 
la  c*^«  de  la  Jumellière  et  de  St-Lézin,  coule  du  S. 
au  N.,  traverse  la  route  départementale  n»  161, 
et  suit  à  peu  près  la  voie  ferrée,  pour  se  jeter  dans 
le  Jeu  au  point  où  celui-ci  coupe  la  route  dépar- 
tementale ;  —  9,000  met.  de  cours.  —  La  partie 
inférieure  porte  le  nom  de  la  Contrie.  On  l'ap- 
pelle aussi  VAngevinière, 

Berehotlére  (la),  ham.,  c"«  de  la  Salle- A. 

—  La  Berehetière  (Cad.).  —  La  Bréchetière 
(Et.-M.). 

Berehoterle  (la),  f.,  c>*  de  Beauase. 

Béren^aud,  diacre  d'Angers  vers  1040,  est 
l'auteur  d'un  commentaire  latin  sur  V Apocalypse 
de  St  Jean  qui  a  joui  d'une  certaine  célébrité 
pendant  le  moyen-àge.  Longtemps  attribué  à 
St  Ambroise,  il  a  été  réimprimé  plusieurs  fois  à  la 
suite  de  ses  œuvres,  quoique  le  nom  du  saint  se 
trouve  mentionné  dans  l'ouvrage  et  que  l'auteur 
livre  les  sept  principales  lettres  du  sien  à  la  fin 
du  livre  par  des  indications  assez  claires.  Claude 
Ménard  (V.  ce  nom)  et  les  Bénédictins  de  Saint- 
Serge  possédaient  des  manuscrits  de  ce  traité; 
celui  de  St-Serge  (in-4o  vélin,  xii*  s.)  est  passé  à 
la  Bibliothèque  d'Angers  sous  le  n»  68. 

Tables  de  Dujpin,  p.  222-223.  -^  Rangeard,  Hist  de 
rUniv.^  1. 1,  p.  2S.— Lemarchand,  Catal.  des  Mu,,  p. 20. 

Béren^r,  célèbre  hérésiarque,  né  à  Tours 
vers  l'an  997.  mort  dans  la  môme  ville  le  6  jan- 
vier 1088,  remplit  successivement  dans  l'église 
St-Martin  de  Tours  les  offices  de  chantre,  de  tré- 
sorier, puis  de  mattre-école  ou  de  scbolastique 
(avant  1024).  Ménage,  qui,  d'après  Ménard  et 
quelques  autres,  lui  attribue  ces  titres  dans  l'église 
de  St-Maurice  d'Angers,  reconnaît  ailleurs  {Anti 
Baillet,  1. 1,  p.  137)  s'être  trompé.  Mais  dès  avant 
1027  Bérenger  était  bien  archidiacre  de  St-Maurice, 
titre  qu'il  prend  dans  les  chartes  de  fondation  du 
Ronceray  (1028)  et  de  la  Trinité  de  Vendôme  (1040). 

—  Il  n'en  continua  pas  moins  de  diriger  l'Ecole 
de  Tours,  sans  avoir  jamais  enseigné  en  celle 
d'Angers,  dont  l'évoque  seulement,  Eusèbe  Bru- 
non  (V.  ce  nom)  avait  été  son  élève.  Son  hérésie 
sur  la  présence  réelle  dans  l'Eucharistie  remplit 
l'histoire  du  xi«  s.  mais  ne  se  rattache  que  de 
loin  à  celle  de  l'Anjou.  VHistoire  littéraire, 
t.  VIII,  p.  197-288,  contient  une  étude  savante 
sur  l'auteur  et  l'indication  des  sources.  Je  me 
borne  à  signaler  parmi  les  Mss.  de  la  Bibliothèque 
d'Angers  VHistoire  de  VUniversité,  par  Ran- 
geard,  1. 1,  p.  20,  Dumesnil,  Mss.  658,  p.  909,  les 
Pandectœ  de  Claude  Ménard,  t.  II,  p.  74,  sur- 
tout son  Mss.  autographe  (n»  803),  comprenant  un 
travail  complet  et  prêt  pour  la  publication  sur  la 
vie  de  Bérenger  ayant  pour  titre  :  Berengerii, 
archidiaconi  Andegavensis,  memoria  retrae- 
tata,  in  qua  varii  ad  firmandam  rerum  se- 
riem  tractatus  de  veterihuB  membranis  pu- 
hlicantur  primum  vel  repetita  lectione  reno- 
vantur.  Cet  ouvrage,  que  Villemain,  dans  ses  sé- 
jours à  Angers,  avait  à  plusieurs  reprises  étudié, 
est  précédé  d'une  invocation  an  Saint-Sacrement, 


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BER 


—  319  — 


BER 


I  d'une  dédicaee  à  Glaade  de  Raeil,  d'une  liste  des 
auteurs  cités  et  de  deux  portraits  à  la  plume,  Tun 
de  Laufranc,  l'autre  de  Bérenger.— V.  aussi  la  Pré- 
face d'une  nouvelle  histoire  de  Bérenger,  par 
Rangeard,  Mss.  802  (autog.  de  10  p.),  et  le  Re- 
cueil de  notes  et  de  documents  qui  porte  le  n»  804. 

Réreniper,  chanoine  de  St-MarUn  de  Tours 
et  chapelain  des  comtes  d'Anjou,  est  quallGé  de 
grammairien,  comme  son  contemporain  l'héré- 
siarque Bérenger.  avec  lequel  on  Ta  à  tort  con- 
fondu. Il  signe  comme  témoin  une  charte  de  1095. 
!  Arch.  de  ll.-«t-L.  St-Nteola»,  Pr.  de  Montreufl-Bellay, 

L I,  fol.  1. 

Be»»9...—y,Brég..,,Burg..,Bég..,,Bug,.. 

Bew^ar^sn^»  —  V.  Trésorerie  (la). 

BewHfc  (Haute-).  —  V.  Hauteberge. 

Rerge  (Jacques),  originaire  d'Orléans,  avait 
ouvert  à  Angers,  pour  y  «  enseigner  la  grammaire 
et  les  lettres  humaines  »  des  cours  indépendaiits 
de  l'Université,  qui  réclama  ses  privilèges  II  était 
en  instances  auprès  du  Corps  de  ville  en  1648 
(10  mars)  pour  obtenir  le  libre  exercice  «  dans  sa 
maison  à  cause  du  mauvais  estât  des  collèges  ». 
Le  renvoi  de  sa  requête  aux  régents  ne  laisse  pas 
croire  qu'il  ait  réussi  (BB  81,  fol.  145).  —  On  le 
voit  quelque  temps  après  (1650)  établi  à  Beaufort 
et  chargé  de  la  direction  du  collège.  On  connaît 
de  lui  deux  opuscules  singuliers  et  très-rares.  Ils 
ont  pour  titres  :  1»  Clades  Belfortiana,  Jacobi 
Bergii,  gymnasiarchœ,  summo  in  pairiam 
studio  ac  conimiseratione  expressa  (Andeg., 
apud  Ad.  Mauger,  1650),  in-4o  de  20  pages,  non 
compris  la  dédicace  à  Charles  Girousl,  baron 
d'Avrillé,  sénéchal  de  Beaufort.  Suivent  diverses 
épigrammes  par  Trigueneau,  Hardouin  Le  Doavre, 
Vulery,  Ghauvery,  Lenormant,  avocats,  Riviers, 
chef  de  laPsallelte  d'Angers,  D.  Caillou,  professeur 
d'éloquence  au  collège  de  la  Fromagerie,  Gaule, 
docleur-médecin,  et  de  Nigleau.  —  C'est  le  récit 
en)phatiq[ue  d'un  pillage  de  Beaufort  par  les  sol- 
dats royaux  en  1649  (et  non  1G52  comme  il  a  été 
imprimé  ci-dessus,  p.  247).  —  2»  Insigne  eccle- 
9iœ  Andeg avensis  panegyricon  ad  singulos 
anagrammaticon  (Andeg.,  J.  Le  Boullenger, 
1659),  in-4o  de  63  pages,  dédié  à  Henri  Arnauld 
et  à  tous  les  chanoines  de  la  cathédrale,  dont 
chacun  en  particulier  trouve  son  éloge  dans  l'ana- 
gramme de  son  nom  disposé  en  vers  latins.  Ce 
poème,  d'une  forme  bizarre  et  qui  a  dû  coûter 
beaucoup  de  travail,  se  termine  par  une  descrip- 
tion de  l'église  et  de  ses  cérémonies  et  le  dénom- 
brement des  hommes  illustres  qu'elle  a  produits. 

Bergeaudaie  (la),  f.,  c""  de  la  Potherie. 

Bergée  (la),  f.,  c"''  de  NueiUs. -Passavant, 

Ber^onnée  (la),  f.,c°«  âeSt-Martin-d.-l.-P. 

Bergeotlére  (la),  cl.,  c"*  de  Baracé,  appar- 
tient à  Fréd. -Franc,  de  La  Rochefoucauld  en  1790 
et  est  vendue  nat*  le  8  messidor  an  IV. 

Bergeotterie  (la),  f.,  c"edu  Lion-d' Angers. 

Beri^r  {François),  fils  de  François  Berger, 
maître  apothicaire  et  de  D"«  Jeanne  Bradasne,  fut 
reçu  docteur-médecin  en  l'Université  d'Angers  le 
25  janvier  1742,  et  desservait  i'Hôtel-Dieu  en  1752 
avec  le  docteur  Paulmier.  —  Il  avait  épousé  le 
12  septembre  1741  la  fille  du  notaire  Gnill.  GouIUod 


Berger  (CharUs^acques),  neveu  du  pré* 
cèdent,  fils  de  Cbarles-Jacq.  B.,  maître  apothi- 
caire et  de  Marthe  Boureau  de  Yersillé,  né  à 
Angers  le  22  janvier  1745,  fut  reçu  docteur- 
médecin  en  l'Université  d'Angers  le  22  jan- 
vier 1784  et  y  profes.sa  depuis  1785  jusqu'à  la 
suppression  de  la  Faculté.  Il  devint  en  1788  mé- 
decin de  l'Hôtel-Dieu,  puis  de  1  Hôpital  général. 
Elu  maire  le  21  décembre  1792,  il  en  accepta 
courageusement  la  charge  que  venaient  de  refuser 
Cuiller,  Huvelin  et  Milscent.  La  ville  en  état  de 
siège,  les  réquisitions,  l'occupation  vendéenne, 
devant  laquelle  il  se  retira  hors  ville  avec  tout  le 
Conseil,  le  passage  et  l'entretien  des  troupes  ré- 
publicaines, les  commissions  militaires,  le  siège 
et  le  combat,  les  fêtes  civiques  et  les  entraîne- 
ments des  premiers  mois  de  la  réaction  thermi- 
dorienne, ce  fut  là  une  tourmente  de  rudes  jours, 
dont  il  supporta  les  devoirs  avec  un  patriotisme 
et  un  dévouement  infatigables.  Il  ne  fut  remplacé 
qu'en  mai  1795  par  Farran  et  mourut  en  sa  mai- 
son de  la  rue  Lyonnaise,  le  24  novembre  1809. 
Bergère  (la),  f..  c»«  de  St-Laurent-des-A, 
Bergère  (la Grande-),  f.,  c"»«  de  Trémentines, 

—  La  Gr.'Bergerie  1566  (Et.-C). 
Bergère  (la  Haute-),  m»"  b.,  c"«  de  Combrée. 

—  Vhébergement  et  manoir  de  la  Hautber" 
gère,  comprenait  an  xvii*  s.  «  maisons  et  demeure 
a  antienne,  granges,  portai,  cour  enclose,  circuit 
a  fermé  de  muraille,  garannes  et  plesse  à  connins, 
«  au  long  de  la  rivière  de  Versée  »,  et  sur  la  ri- 
vière, un  moulin,  autrefois  à  seigle,  puis  à  foulon, 
1617,  date  où  en  rend  aveu  à  la  seigneurie  de 
St-Vincent-du-Bois  Pierre  de  Laval,  chevalier 
(E  1274).  —  Le  fief  faisait  partie  au  xviii«  s.  de 
la  terre  de  Champir^^l'Orvaux.— Le  château,  nou- 
vellement construit,  fut  vendu  nat^  sur  l'émigré 
de  Chevigny  le  9  vendémiaire  an  IV. 

Bergère  (la  Haute-),  chat.,  c»«  de  St-Léger- 
des-Bois.  —  La  H.-Bergère  1450-1769  (E  1275). 

—  La  H.'Bergée  (Cad  ).  —  Autrefois  dans  la 
paroisse  des  Essarts.  Le  seigneur  y  avait  droit 
exclusif  de  sépulture  et  de  banc  dans  le  chœur  et 
chanzeau  de  l'église,  avec  litre  et  ceinture  d'ar- 
moiries au-dessous  de  celles  du  seigneur  de  la 
Touche,  de  qui  il  relevait.  —  Appartient  en  1515 
à  Franc,  de  Villeprouvée  ;  —  Renée  de  la  Roche 
1548;  —  dame  Claude  d'Avaugour  1584;  —  Jac- 
queline Clérembault  1607  ;  —  Jacques  de  la  Fon- 
taine 1610,  sur  qui  la  terre  est  adjugée  judiciaire- 
ment à  Jean  de  Lancrau  le  28  juillet;  --  Jacques 
de  Lancrau  1661  ;  —  Gaétan  de  Meaulne  1760, 
par  acquêt  de  M>"*  de  Lancrau  de  Chanteil;  — 
Louise  de  Varice  1769;  —  Marie-Céleste  d'Andi- 
gné  1780;  —  aujourd'hui  à  M.  de  Girardin. 

Bergerie  (la),  f.,  c"«  du  Champ. 

Bergerie  (la),  f.,  c°«  de  Joué-Ètiau,  —  An- 
cien domaine  avec  manoir  incendié  pendant  la 
guerre  et  vendu  nat*  sur  l'émigré  Du  Chesneau 
le  8  messidor  an  IV. 

Bergerie  (la),  f.,  c»«  de  St-Aubin-de-L. 

Bergerie  àa),  f.,  c»^  de  St-Florent-le-V, 

Bergerie  (la),  f.,  c»«  de  la  Séguinière, 

Bergerie  (U),  ham.,  c°«  de  Trémentinea. 

Bergerie  (la  Grando-),  ham.,  c*«  de  Pe(- 


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BEA 


320  — 


BER 


louaille.  —  £a  est  sieur  Antoine  Aubert,  mattre 
sculpteur  en  bois  à  Angers,  dont  la  fille  épousa 
en  1707  n.  h.  Franç.-Constant  de  Saint-Omer,  ca- 
pitaine de  grenadiers  au  régiment  de  Roze. 

Bergerie  (la  Grande-),  f.,  c°*  de  Saint-Bar- 
thélémy. 

Bergerie  (la  Grande-),  f.,  c»«  de  St-Silvin. 

Bergerie  (la  Haute-),  c"«  de  Bouchemaine. 

—  La  H.-B.  autrement  appelée  le  fief  des 
Bourracières  1539  —  Relevait  de  Linières  et 
appartenait  à  D"«  Renée  Lebreton,  veuve  de  n.  h. 
Jean  Gadu. 

Bergerie  (la  Haute-),  f.,  c»«  du  Louroux- 
Béconnais.  —  En  est  sieur  n.  h.  Auger  Levoyer, 
écuyer,  1504;  —  Jacq.  Levoyer  1559. 

Bergerie  (la  Petite-),  f.,  c»«  d*Ecuillé. 

Bergerie  (la  Petite-),  cl.,  c°«  de  Saint-Bar- 
thélémy. 

Bergeron,  h.,  c»«  de  Chanteloup.  —  La 
Barre- Bergeron  (Cass.).  —  Beurgeon  (Cad.). 

—  Brégeon  (Rect.). 

Bergers  (les),  perrière,  c»«  de  Juigné-sur-L. 

Berges  (les),  f.,  c"»  de  Bocé.  — IrCs  Barges 
an  lY,  dans  l'acte  de  vente  nat^  du  5  thermidor, 
par  saisie  &nr  Témigré  L'Espagneul  de  Rillé. 

Bergetterie  (la),  f.,  c»«  du  Vieil-Baugé. 

Bérielftère  (la),  f.,  c»»  de  Daum^ray. 

Bérintliiére  (la),  c»«  de  Grez-Neumlle. 

Bérioterie  (la),  f.,  c°«  de  Faie.  --LaBriet- 
tière  (Cass.). 

Berlay  le  Vieux,  fils  d'un  Berlay  qui  avait 
épousé  la  fille  du  puissant  seigneur  de  Saumur, 
Gelduin,  se  rallia  à  la  fortune  de  Foulques-Nerra, 
vainqueur  de  Gelduin,  et  reçut  de  lui  en  fief  le 
château  neuf  de  Montreuii  sur  le  Thouet,  qui  est 
devenu  Montreuil-Bellay.  Sa  veuve  Grécie  se  re- 
maria avec  Geoffroy  Martel,  fils  du  comte  Foulques. 

—  Son  petit-fils,  Giraud  Berlay,  tint  tête  au  comte 
Geoffroy  Planlagenet,  qui  défendait  contre  lui  les 
immunités  des  moines  de  Méron.  Assiégé  dans  son 
château,  il  s'y  défendit  toute  une  année  (1150-1151) 
et  enfin  forcé  de  se  rendre,  fut  chargé  de  chaînes  et 
jeté  dans  un  cachot,  poux  y  mourir  L'intervention 
du  roi  de  France  et  de  St  Bernard  lui  valut  sa 
liberté.  Il  mourut  quelque  temps  après,  vers  1155. 
laissant  quatre  fils  et  deux  filles  dont  le  nom 
s'éteignit  dans  la  famille  de  Melun  vers  1215. 

Chroniques  d'Anjou.  —  De  Wismes,  Le  Af aine  et  l'An- 
jou, Montreuil-Bellay,  art.  de  M.  Marchegay. 

Berlo  ( —  de),  abbé  de  StrSerge  d'Angers 
en  1744,  a  pour  successeur  de  Ricouard  d'Hérou- 
ville  en  1746. 

Berlotiére  (la),  ham.,  c°«  de  Jumelles. 

Bernard  (le),  f  ,  c"«  de  Cholet. 

Bernard,  disciple  de  St  Fulbert  de  Chartres  et 
frère  de  Robert  l'Angevin,  qui  devint  abbé  de  Cor- 
mery  en  1054,  fut  appelé  vers  1010  par  Hubert  de 
Vendôme  pour  régenter  la  philosophie  .à  Angers  et 
prit  le  premier  le  titre  et  les  qualités  de  mattre- 
école,  les  évoques  jusqu'alors  s'étant  réservé  la 
direction  de  l'enseignement  dans  leur  église.  Il  y 
resta  trois  ans  réduit  à  enseigner  la  grammaire àson 
auditoire,  composé  de  jeunes  gens.  Dégo  Até,  il  quitta 
presque  furtivement  sa  chaire  pour  aocomplir  an 


VŒU  depuis  longtemps  formé  et  visiter  l'abbaye 
de  Conques  et  les  reliques  de  Ste  Foy.  Il  a  laissé 
le  récit  de  son  pèlerinage  et  des  miracles  qu'il  y 
avait  recueillis  dans  un  Traité  adressé  par  lui  à 
Fulbert,  son  maître,  sous  ce  titre  :  Liber  mira- 
culorum  sanctœ  ac  heatissimœ  Fidis^  virgi- 
nis  ac  martyris,  editus  a  Bemardo,  scoùs- 
tico  Andecavino.  Labbe  l'a  imprimé  daas  sa 
Biblioth.  Nova,  t.  II,  p.  52,  mais  sans  nom  d'au- 
teur parce  que  l'épttre  dédicatoire  manquait  à  son 
Mss.  Elle  a  été  retrouvée  à  Chartres  et  donnée 
plus  tard  par  Mabillon  dans  ses  4nnaL  Bened., 
t.  lY,  app.  p.  703.  On  connaît  cinq  manuscrits  du 
livre,  tous  dissemblables.  La  critique  moderne  ne 
voit  d'ailleurs  dans  ce  travail  qu'une  composi- 
tion factice,  rédigée  au  xvi«  s.  par  quelque  moine 
de  Conques,  où  la  substance  de  deux  ou  trois 
lettres  adressées  sans  doute  par  Bernard  à  Fulbert, 
et  que  certaines  formes  trahissent,  est  maladroite- 
ment associée  à  des  éléments  divers  et  confus.  — 
Bernard  fit  un  second  voyage,  puis  passa  quelque 
temps  à  la  cour  du  comte  Guillaume  de  Poitiers 
et  vint  reprendre  son  enseignement  à  Angers. 
Peut-être  est-ce  lui  qu'on  retrouve  chapelain  da 
comte  Geoffroy  Martel.  £n  1020  il  alla  avec  plu- 
sieurs angevins  visiter  l'église  du  Puy  en  Yelay 
et  avait  de  môme  laissé  un  journal  de  cette  excur- 
sion dont  Cl.  Ménard  cite  un  fragment.  II  n'est 
pas  à  croire  qu'il  vécût  encore  en  1054,  époque 
de  la  mort  de  son  frère. 

MabUlon,  Annal.  Bened.,  t.  IV,  p.  214,  289,  703.- 
Albéric.  ad  annum  994,  p.  34.  —  Ubbe,  t.  II.  p.  531-543. 
de  l'Uni  --'--- 


Univers.,  1. 1,  p.  iO  et  14  et  t.  II, 
.104.  — Dora  Vaisfèto, 


Ranireard,  Hist. 
p.  5.— Catel,  Comtes  de  Toulouse,  p. 
U  II,  p.  454,  e\c.^Bist.  litt.  de  la  Franne,  t.  VU,  p.  3i0: 
—  Pocq.  de  Liv.,  Mss.  1068.  p.  122.  —  Tillemoat,  t.  XLI, 
p.  bi5.— Biblioth.  de  l'Ecole  des  Chartes^  1872.  p.  271-372. 

Bernard  II,  était  mattre- école  d'Angers  dès 
1209  et  fut  en  même  temps  doyen  de  l'église  de 
St-Pierre.  Le  pape  Innocent  III  le  désigna  comme 
un  des  arbitres  en  Tan  13  et  14  de  son  pontificat 
pour  terminer  des  différends  survenus  entre  fé- 
vèque  de  Vannes  et  l'abbaye  de  Redon,  entre 
les  ermites  de  Fontgrade  au  Maine  et  les  moines 
de  Marmoutiers.  Il  mourut  vers  12S4. 

Bibl.  d'Ang.,  Mss.  1008.  p.  125  et  1022,  p.  330. 

Bernard,  d'abord  prieur,  puis  abbé  de  Saint- 
Serge  d'Angers,  après  la  mort  d'Achard  (1094), 
obtint  l'année  suivante  du  comte  Foulques  le 
don  d'une  partie  des  bois  de  Verrières  en  St-Bar- 
thélemy,  qui  a  gardé  le  nom  de  Bois-VAbbé, 
et  en  1096  d'Hubert  de  Champagne  un  emplace- 
ment près  le  pont  de  Durtal  où  fut  fondé  le 
prieuré  de  St-Léonard.  Il  s'opposa  vivement  à 
l'élection  de  l'évèque  d'Angers,  Rainaud,  qu'il  ne 
reconnut  jamais,  «  aimant  mieux,  comme  l'écri- 
vait Geoffroy  de  Vendôme,  qui  fait  vivement  son 
éloge,  être  écorché  vif,  que  consentir  à  pareille 
abomination  ».  —  II  mourut  le  6  avril  1102  et 
eut  pour  successeur  Gautier  l^'. 

Haurëatt,  Gall.  Christ.,  p.  646-647.  —  Geoflh^  de  Ven- 
dôme, liv.  IV,  ép.  vm  et  ix.  —  D.  Fournereeu,  Jiev.  da 
Soe.  sav.,  1870,  p.  383. 

Bernard,  premier  abbé  d'Asnières-Bellay  de- 
puis sa  reconstruction  par  Giraud  Berlay  en  1133, 
eut  pour  successeur  Caution  --  Il  se  faut  se  gar^ 
der  de  le  confondre  avec  Bernard  de  Tiron  ou 


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—  3ii  — 


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d'Abbo  Tille,  premitr  ton  dateur  de  Tabbaye,  mort 
eu  1116  ou  un. 

lUuréan,  G^iL  Ckrùt.,  p    694. 

BerD^rd^abbé  de  Toui  saint  d'Angers  en  1190. 

Bernard  [FraTiçoù)^  sieur  de  Haut-Mont, 
conseiller  et  arocat  du  roi  en  la  Sénéchaussée  de 
Saumur,  professait  la  religion  réformée  et  fut 
député  par  TAnjou  à  l'Assemblée  politique  de 
Gergeau  en  1608,  trois  ans  plus  tard  à  celle  de 
Saumur. 

Bernard  {François)^  sieur  de  Haut-Mont, 
fils  du  précédent  et  comme  lui  arocat  du  roi  k 
Saumur,  assista  en  1677  comme  commissaire  du 
roi  au  Synode  provincial  de  Touraine  qui  se  tiot 
à  Saumur  le  28  octobre  et  dont  il  envoya  un  pro- 
cès-Terbal,  conserTé  encore  aux  Archives  natio. 
oales  (Tt239).  —  Il  était  en  1686  avocat  au  Par- 
lement et,  s'étant  converti  lors  de  la  révocation 
de  redit  de  Nantes,  obtint  en  1687  une  pension 
de  1,200  1.  U  a  laissé  des  Notes  pour  seivir  à 
Chistoire  de  Saumur^  dont  une  copie  (Mss.  de 
172  pages,  petit  in-4o  pap.)  a  passé  des  mains  de 
Rangeard  dans  le  cabinet  Grille  et  de  là  dans  la 
Bibliothèque  d'Anger8(Mss. 880). Ménage  l'a  connu 
et  en  fait  mention  dans  son  Histoire  de  Sablé 
p.  2%.  L'ouvrage  est  encore  inédit  et  d'ailleurs 
sans  grande  importance.  —  L'auteur  avait  épousé 
la  fille  de  Moïse  Amyiault  qui  mourut  en  1645, 
après  huit  mois  de  mariages,  et  en  secondes  noces 
Suzanne  Basin  de  qui  il  eut  au  moins  trois  fila, 
l'alné.  François,  tenu  sur  les  fonts  par  Moïse 
Âmyrault  lui-même  (5  janvier  1653). 

Greffe  de  Saamor.—  Arcb.coxm.  de  Varraius,  Série  E. 
—  flaag.  France  protestante. 

Bemmrd  (Jacques) ^  prévôt  —  dit-on,  titre 
i  nous  inconnu,  —  de  l'Université  d'Angers  au 
zvi*  9,  a  composé  un  poème  en  français  de  6  ou 
700  vers  dont  le  Mss.  existe  en  Belgique.  Nous  ne 
connaissons  rien  non  plus  du  livre  ni  de  Tauteur. 

Beramrd  {SHenne)^  dit  Jffoa^aM,  fut  rece- 
veur général  des  finances  ou  trésorier  d'abord  de 
Louis  II  d'Anjou,  mort  en  1417,  puis  de  Marie, sa 
fille,  reine  de  France,  qui  l'introduisit  dans  les 
faveurs  de  Cliarles  VU.  Le  roi  le  fit  son  conseiller 
et  lai  octroya  une  fleur  de  lys  d'or  dans  son  écus- 
9on.  U  vivait  encore  en  1433. 

Villeneave-Bargemont.  Hist.  de  René,  t.  II,  p.  334.  •— 
Qaatrebarbei,  t.  IV.  p.  196. 

Bernard  (Jean),  frère  du  précédent,  origi- 
naire d'Angers,  ou  suivant  d'autres  auteurs  et 
plus  probablement  de  Tours,  maître  des  requêtes 
en  1424,  résigna  son  office  vers  1439  à  son  neveu 
Ouy,  plus  tard  évéque  de  Langres.  Il  était  alors 
depuis  au  moins  cinq  ans  grand  archidiacre 
d'  \jigers  et  doyen  de  St-Maurice  et  y  professait 
le  iroit  en  l'Université.  Il  assista  au  concile  de 
B  le  et  fit  partie  de  la  députation  qui  obtint  le 
d  istement  de  l'antipape  Félix.  Désigné  par  le 
p  >e  pour  l'archevêché  de  Tours  le  13  décembre 
1  A,  installé  le  27  mai  suivant,  il  revint  le 
7  lin  1448  tenir  à  Angers  un  Concile  qui  rappela 
i  cleics  et  les  prédicateurs  à  leurs  devoirs  et 
i  ^rdit  les  fêtes  des  fous  et  l'exploitation  des  re- 
1  les.  —  Mort  à  Tours  le  28  avril  1466.  —  Por- 
t       écartelé  d'argent  et  de  sable   à    quatre 


rocs  de  Vun  en  Cautre  et  sur  le  tout  d^azur 
à  une  fleur  de  lys  d'or. 

Haaréao,  Gallia  Chrùt.,  p.  127.  —  Mss.  4068.  ~ 
Rev.  de  l'Anjou,  486i.  1. 11  p.  484  ;  et  185*,  l.  I,  p.  44, 
note.  —  Ménage,  Vit.  ^rod.,p.  9.,  et  435.  —  Villeneave- 
Bargemont,  Hist.  de  René,  t.  II,  p.  314.  —  Roger,  Hist. 
d'Anjou,  p.  383. 

Bernard  {Guy),  fils  d'Etienne,  chanoine  de 
l'église  d'Angers  en  1434,  maître  des  requêtes 
en  1439,  par  la  succession  de  son  oncle  Jean,  fut 
nommé  évéque  de  Langres  en  1453  et  y  mourut 
le  28  avril  1481. 

Bernard  {Jean)^  sieur  d'Etiau  et  de  Longue, 
né  à  Baugé,était  fils  de  Henri  B., sieur  de  i'Oriaie. 
Trésorier  d'Anjou,  premier  élu  en  l'Election  d'An- 
gers et  maître  des  Comptes  (1460-1494),  échevin 
dès  la  création  de  la  mairie  d'Angers  en  1474, 
député  en  1483  par  la  ville  à  la  solennisation  des 
noces  du  dauphin,  il  fut  nommé  maire  le  l*'  mai 
1485  et  réélu  en  1487  et  1488.  Tandis  que  «es  pré- 
décesseurs suivaient  le  roi  et  la  cour,  il  voulut  le 
premier  tenir  résidence  à  Angers.  Aussi  la  ville 
lui  attribua-t-elle  une  gratification  particulière  en 
signe  de  reconnaissance.  —  Péan  de  la  Tuilerie 
lui  attribue  à  tort  la  construction  de  la  fontaine 
Godetine  qui  date  de  1478.  —  Mort  le  3  décembre 
1494  en  sa  maison  voisine  des  Cordeliers,  il  fut 
inhumé,  avec  sa  femme  Guillemine  Conan,  daos 
la  chapelle  Ste-Anne  de  St-Maurille,  où  se  voyait 
son  portrait  couché,  les  mains  jointes,  et  gravé 
sur  une  lame  de  cuivre  placée  sur  le  tombeau. 
Il  portait  d'argent  à  deux  lions  léopardés 
de  sable^  posés  au-dessus  l'un  de  Vautre 
armés  de  sable  et  lampassés  de  gueules. 

Bernard  {René),  frère  du  précédent,  grene- 
tier  au  grenier  à  sel  d'Angers  (  1489 j. fut  élu  maire 
le  lo'  mai  1490.  —  Il  avait  épousé  sa  belle-sœur, 
Anne  Conan. 
Msi.  949,  4003  et  4874. 

Bernard  {Lucas{,  prieur  de  St-Rémy-la-Va- 
rennes,estélu  abbé  de  St-Aubin  d'Angers  le  4  avril 
1415;  —  meurt  le  28  février  1463. 

Bernard  {Mathurin-Joseph),  de  la  famille 
des  Bernard  de  Danne,  chanoine  régulier  de  Ste- 
Geneviève,d'abord  prieur  de  Châtilloo-sur-Sèvre, 
puis  prieur-curé  de  Beaufort  en  1740  ;  y  exerça  le 
ministère  pendant  quarante  ans  et  y  mourut  octo- 
génaire le  5  août  1779.  Son  souvenir,  y  Vivait  en- 
core il  y  a  quelques  années,  V.  ci-dessus^p.  246. 
Tonnelet,  prieur  de  Toussaint,  composa  et  fit 
placer  au-dessus  de  sa  tombe  une  épitaphe  la* 
tine  en  prose  et  en  vers  avec  traduction  fran- 
çaise, gravée  sur  une  table  de  cuivre.  Pelletier, 
plus  tard  évéque  d'Angers,  et  successeur  de  Ber- 
nard en  sa  cure  de  Beaufort,  possédait  de  lui  un 
recueil  de  Mélanges  manuscrits  formant  cinq  ou 
six  volumes  in-folio,  qui  sans  doute  ont  péri. 

Bernard  {Maurice  et  Micheau),  «  maistres 
maçons  jurez  et  scavants  de  leur  mestier»,figurent 
à  Angers  dans  une  enquête  de  1480. 

Bernard  (Raymond),  docteur-régent  en  théo- 
logie de  l'Université  d'Angers  au  xiv«  s.,  fut  em- 
ployé par  le  duc  Louis  I*^'  d'Anjou  à  ses  négocia- 
tions les  plusimportantes.il  fut  un  des  principaux 
agents  chargés  en  1380  de  traiter  avec  Clément  VII 
d«  l'investiture  du  royaume  de  Naples^t  obtint 

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Ë£A 


du  pap6  des  ooncesf  ions  inespérée!. On  a  conserTé 
et  pablié  (D.  Marienne,  Thés  non  Ànecd.,  t.  Il, 
p.  112)  la  harangue  qu'il  prononça  à  Prague  de- 
Tanl  Venceslas  IV  le  21  août  1383  en  fa?eur  du 
même  antipape  contre  la  forme  d'élection  du  pape 
Urbain  VI.  Ce  discours,  qui  finit  par  un  appel  à 
la  justice  armée  de  l'empereur,  a  souvent  été  cité 
par  les  partisans  des  papes  d'Avignon. 

Rangeard,  But.  U  lUniv.,  Mm.  10»,  t.  I,  p.  366. 

Bernmrdaie  (la),  f.,  c°«  de  Gêné.  ~  La 
Bénardais  (Cass.).  —  €  La  courte  her berge- 
menty  domaine,  meslairie  de  la  Bemardaye^ 
avecques  les  courtilz  et  Tergiers  d'environ  ainsio 
que  les  foussez  et  douves  se  comportent,  bois, 
couldrais,  plesses,  landes,  viviers  »  1511  (E 1373), 
relevait  de  Vern  et  appartenait  à  J.Emautt,écuyer. 

Beramrd  d'A ventes  {Jean- Baptiste  de), 
abbé  du  Lourouz  de  1732  à  1763. 

Bernard  de  la  VrégeoUère  [Henri- René), 
né  le  16  septembre  1759  à  la  Sionnière  en  Mar- 
tigné-les-Rairies,  entré  au  collège  de  la  Flèche, 
puis  à  16  ans  aux  gardes- du -corps  pour  y  rem- 
placer son  père,  émigré  en  1791  k  Coblentz,  lais- 
sant en  Anjou  sa  femme  J.-Fr. -Marguerite  Mansan, 
épousée  le  19  août  1780  et  déjà  mère  de  onze  en- 
fants, fait  la  campagne  de  France  en  1792  avec 
les  Prussiens,  rentre  à  Anvers  blessé  et,  après 
force  traverses,  rejoint  l'armée  de  Condé,  assiste 
au  siège  de  Valenciennes  et  à  tous  les  dégoûts  de 
la  retraite  à  travers  la  Hollande,  s'embarque  à 
Brème  sur  un  narire  anglais  pour  gagner  la  Ven- 
dée,et  après  neuf  mois  d'une  navigation  éproavée 
par  toutes  les  misères  est  débarqué  enfin  à  Guer- 
nesej  (décembre  1795)  d*oû  il  peut  rejoindre  en 
avril  1796  l'armée  de  Puisaye  à  Vitré,  puis  la  di- 
vision du  fauz-saulnier  Sans- peur  dans  l'armée 
de  Scépeaux,  puis  la  division  Gaultier,  qui  le  rap- 
proche de  son  pays.  U  n'est  connu,  même  de  ses 
chefs  et  de  ses  compagnons  que  sous  son  prénom 
de  Henri,  pour  ne  pas  compromettre  sa  femme 
qui  Ignora  longtemps  même  son  retour. 'Bientôt 
sur  son  refus  d'accepter  la  soumission,  comme  a 
fait  Scépeaux, sa  tête  est  mise  à  prix  3.000  livres,et 
il  reprend  ouvertement  les  armes  en  1799  en  or- 
ganisant sur  la  rive  gauche  du  Loir  «  où  l'on  ne 
connaissait,  comme  il  le  dit  lui-même,  les  roya- 
listes que  de  nom  »,  neuf  compugnies  de  chouan- 
nerie, formant  la  13*  légion  de  l'armée  de  Bour- 
mont  qui  lui  envoie  le  brevet  de  colonel.  Au  pre- 
mier ordre  il  réunit  son  monde  à  Vaulandry  et 
occupe  la  ville  du  Lude,  défendue  par  les  gardes 
nationaux  et  6  gendarmes.  Là  il  est  reconnu  par 
le  secrétaire  de  la  mairie,  prêtre  marié,  ancien 
vicaire  de  sa  paroisse.  Son  vrai  nom  dès  lors  court 
les  rangs.  Après  six  semaines  employées  à  équi- 
per de  pied  en  cap  sa  troupe,  sur  Tavis  de  la  rup- 
ture des  contérences  d*Angrie,il  chassa  de  Foulle- 
tourne  la32«  demi-brigade  dont  les  bagages  sont 
brûlés  sur  place  et  revient  s'installer  au  Lude,d'oû 
le  général  Verger  sort  en  capitulant. Le  lendemain 
Tordre  exprès  venait  de  Bourmontde  se  licencier. U 
t'y  refuse  encore  pour  tenir  les  champs  avec  Frotté 
et  de  nouveau  est  traqué  et  mis  à  prix.Il  prend  alors 
son  jeune  fils  et  se  rend  avec  lui  à  Angers  où  il  se 
présente  au  généralHédouville^qui  lui  offre  du  ser- 


vice et  sur  son  refus  le  renvoie  en  surveillance  aa, 
Mans.  Bernard  n'en  tient  compte,  reste  libre  dans 
sa  maison  grâce  au  général  Girardon  et  dès  1813 
organisait  dans  le  pays  deux  compagnies  soiule: 
nom  des  Nouveaux-Nés,  qui  ralliaient  les  réfrac^i 
taires,entravaient  la  perception  des  impôts  et  pen-' 
dant  deux  ans  coururent  la  campagne.  Nommé  auxi 
Cent-Jours  parlegénérald*  Andij^néchefdedirision, 
il  s'empara  de  nouveau  du  Lude  avecM.d'Ambrn- 
geac,et,après  Waterloo,  fit  reconnaître  le  drapeaa 
blanc  dans  le  pays.  Il  eût  Thonneur  d'être  appelé; 
à  Durtal  par  le  duc  de  Bourbon,  lors  de  son  pas-! 
sage  d'Angleterre  à  Paris.  En  1815,  il  fut  chargé 
par  le  générald'Andigné  de  recruteret  dorganiw 
la  3*  compagnie  de  la  légion  de  Maine-et-LûirCf 
dont  il  se  sépara  en  octobre  dans  l'intention  àètè" 
joindre  les  gardes-du  corps;  mais  le  31  dece  mûi^ 
par  suite  de  la  réforme  de  la  maison  du  tùu  il 
reçut  son  ordre  de  mise  à  la  retraite,  au  titre  de, 
colonel.  Le  même  jour,  un  brevet  royal,  qu'il  d«| 
connut  que  longtemps  après,  l'élevait  au  gradt  de 
maréchal-de  camp,  llétaitchevalier  de  St-  Louis d«^ 
pois  le  il  septembre  1814  et  fut  nommé  chevalietde 
la  Légion  d'honneur  le  24  avril  1821.— U  est  mort 
le  26  janvier  1835,  au  Vieil-Baugé,âRéde74AD] 

Le  vieux  chef  chouan  a  laissé^et  j'aieu  en  mai 
sa  Fie,  écrite  par  lui-même  et  dédiée  [au 
et]  à  sa  famille,  20  mars  i8i7  ;  Mss.  in-foiio  di]' 
209  p.,  d'une  écriture  compacte  et  posée,  sans  :!tl« 
ni  prétention  aucune  que  celle  évidente  de  la  %i.i> 
cérité.  —  La  devise  :  Vivre  et  mourir  f 'is 
Dieu  et  les  Bourbons  précède  le  récit,  qn^  y 
termine  par  une  c  Invttcation  à  Sa  Mai-'-i 
Louis  XVIII  ».  C'est  indiquer  suffisammetiE 
Tardeur  exaltée  de  ces  souvenirs , qui  n'été  riesu 
la  précision  de  détails  encore  nouveaux  et  ^  li 
vivacité  des  renseignements  sur  les  hommes  'i 
les  choses  de  l'émigration,  de  la  chouannerie  t[ 
aussi  du  premier  empire. —  Son  portrait  ao  pani^l 
est  conservé  au  château  de  Lorière  (Sarthe], 

Bernard  de  tSatnte^MadeleiBe  (le  F  i- 
carme,  né  dans  le  Saumurols  en  1588,  mcn  i 
Tours,  le  6  août  1669,  est  un  def  fondateur»  ii'- 
couvent  des  Carmes  de  la  Flèche,  institué  en  161^. 
par  le  P.  Odiau.  Il  a  laissé  un  Traité  sur  ta 
conduite  des  novices  et  la  Vie  du  P.  ThibauH 
BiUiotk,  C'crm</.,  t.  1.,  col.  375. 
Bernardière  (la),  c»*  d'i4n^er«,  ancien  vi- 
gnoble près  l'église  St-Lazare.  —  Vinea  fh<r 
vocatur  la  Bernardière  1261  (H.-D.). 

Bernardière  (la),  f.,  c°«  de  Daumeray.  - 
Le  bordage  de  la  Bem  irdière  alias  les  Buït- 
sons  1458  (E.  469).  —  Le  bordage  de  la  hfr 
nardrye  1539 (C.  105).  —Appartenait  an  chape- 
lain de   St-Sauveur  de  Jallais.  —  En  es^    i^^^ 
n.  h.  Jacq.  Bigot,  1581. 
Bernardière  (la),  ham.,  c°«de  Freigt^ 
Beraardière  (la),  met.,  c"«  de  Freig\ 
BertsatHlièi^  (la),  c»«  de  Lasse.  —  V    '^«' 
profit, 
Bernardière  (la\  f.  c"*  de  MauUvrit 
Beraardière  (la),  f.  c»  de  Montr.L    'V 
Bernardière  (la),  f.,  c»*  de  St-Macau    tn^ 
M,  —  La  cour  de  la  B.  1724  (Ki.-C.).  —  Ane     ^r 
maison  noble,  atec  ch|tpelle  dédiée  ^  ''*     ^- 
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fiiptiBte  le  31  jdotler  1771,  En  est  sieur  en  1490 
Pierre  Ghena,  mari  de  GuUlemette  Du  Plantis. 
en  1602  P.  Chenu,  en  1770  M.  de  la  Piboliërc. 
L'enfeu  seigneurial  était  dans  la  chapelle  Su- 
Marguerite,  sise  dans  les  limites  de  la  paroisse 
(E 1979.  —  D.  Huynes,  Mss.  f.  304).  -  Elle  donne 
son  nom  sourent  a  une  partie  du  cours  de  la 
Vreane  sur  la  c"«  de  St-Macaire. 
Bermardlère  (la  Grande-),  f.,  c"*  de  Ch^rri. 
BenuirillèFe  (la  Petite-),  f .  c"«  de  Ch^rri. 
Bemmrdièreii  (les),   ham.,   c"«  do   Chan- 
ieutsé.  —  La  Binardiére  (Cass.). 
Beraards  (les),  ham.,  c^*  de  itoutiherne. 
MeÊmmréj  {Bernard^  né  à  Angers,  était  di- 
recteur des  spectacles  d'Ostende,  de  G  and  ei  de 
Bruges  en  Tan  III.  Son  flls  peut-être  ou  son  pa- 
rent, François  Bernardy,  éièTO  de  Gardel,  après 
a?oir  figuré  seul  ou  à  côté  de  son  maître  »ur  les 
premiers  théâtres  de  France  en  qualité  de  premier 
danseur,  revint  s'établir  avec  sa  famille  h.  Àng^i^î, 
comme  maître  de  danse,  en  Tan  YIII. 

Bernandlère  (la),  f ,  c°«  de  Pontigné.  — 
Le  /iew,  doserie,  domaine  de  la  Bernau- 
dière  1675  (E  183). 

Beroé»  f.,  c"«  de  Ste-Gemmes-sur-Loir^^ 
près  les  Chàteliers,  autrefois  delà  paroiasti  Saint- 
Pierre  d'Angers.  —  En  est  sieur  M«  Jean  Bernard, 
élu  d'Angers,  1534,  Jos.  Brouillet,  1744.  —  Ou  y 
a  trouvé  un  petit  gladiateur  en  bronxe,  exposé 
au  Musée  d'Angers  sous  le  n»  242. 

Berné  (Jean  de),  abbé  de  St-Serge  d' Angers, 
succéda  en  juin  1445  à  Pierre  d'Angotiléme,  par 
élection  de  sa  communauté,  autorisée  par  i'éyèqu^ 
Jean  Michel.  Le  W  mai  1446  il  donna  des  aULuts 
nouveaux  à  ses  moines.  C'est  lui  qui  fit  com- 
mencer les  tapisseries  du  chœur  de  son  église. 
En  1466  il  fut  nommé  évéque  de  Chiche sier  et  ^^ 
démit  de  son  abbaye.  Il  mourut  le  2  des  calendes 

de  mars   ;  portail    coupé  parti    û'qt  et 

tt argent  en  chef,  aux  deux  fatcet  d'or  et 
forgent. — 11  eut  pour  successeor  François  d^Ori- 
gnac.  —  De  la  famille  de  notre  abbé  suns  ^ucun 
doute,  comme  Jean  de  Berné,  docteur  règeut  en 
droit  civil  de  l'Université  d'Angers  en  142Ï  el 
Jacques  de  B.,  chanoine  du  Mans  en  H2ri.  élaXi 
Pierre  de  B.,  trésorier,  vers  le  milieu  du  s-vt*  s., 
de  la  Chambre  des  comptes  d'Anjou,  de  qui  on 
a  un  jeton.  La  face  porte  ;  Gietoirs  Piert'e  de, 
écrit  autour  d'un  quatrilobe,  qui  renferme  une 
coaronne  fleurdelisée  accolée  de  deui  clefs  en 
psi;  au  revers,  une  croix  fleurdelisée  dan  a  une 
rosace  octogonale,  et  dans  les  angles  rentrants  les 
letlres  B,  B,  R.  N.  E, 

B  aréao.  —  D.  Fearnerean.  dans  la  Rev.  dwi  Soc.  sav., 
187(  p.  387.  -  Note  Mss.  de  M.  AotT.  Michel. 

I  WBel  {Françoû)^  libraire,  Angora,  1658 
(0(  123), 

I  rsetlère  (la  Basse,  —  la  Haute-),  ham., 
«••  ^  St'Florent'le-VieiL  —  Ancien  ftef  t  aTec 
ma  on,  jardin,  pourpris,  bois,  futajes  n,  dont 
^  3  igneor  avait  le  devoir  de  porter  à  U  guerre, 
Jus  l'à  Dodineau.  la  bannière  de  St- Florent,  que 
i'tl  )é  j  allât  ou  non,  tandis  que  la  sienne  était 
COI  iéekson  vassal  de  la  Polinière.  Bn  e^t  a  leur 
Jk     Legay  1498,  Louis  Jousseaume,  sieur  du 


Coiiboureau,  16CS>  n.  h.  Pierre  Rcp^nault  1639, 
Renée  Refnault  1700,  Julienne  Mondaio,  veuve 
de  GuilL  Morin  1712,  Robert  Ootifiuu  (713,  Cliin- 
dine  Oolzeau.  inhumée  le  2  septembre  174Bp  dans 
régliue  de  la  Bouton  chère. 

■erniehëre  (la),  c"  de  Braia'sur  tAuthion^ 
pâlit  fief  avec  chapelle  n'obligeant  pas  à  réajdence, 
àlapréiieatatîon  alternJïtiTe  dueuréetderèvéque* 
Le  lemporel  se  composait  d'une  close  rie  du  même 
nom»  vendue  nat*  \t  11  avril  1791. 

BeFnleliëre  {J^an  d»  la\  docteur  en  droit 
renommé  et  moine  profès  de  St-Serge»  fut  élu 
abbé  d*  St-Aubin  le  3  octobre  et  installé  le  22  dé- 
cembre 1849,  n  avait  été  consacré  de»  le  19  oc- 
tobre auiï  Ponts-de-Cé.  Les  p&pei  Urbain  V  et 
Grégoire  XI  le  députèrent  {avec  Tèvéquede  Bayeux 
et  l'abbé  de  Marmoutiers  pour  informer  des  mi- 
racles de  Cbtrlesde  Blois  dont  laduchesse  d'Anjou 
poorsuivail  la  canonisât  ion  il37l).  Il  mourut  le 
&  juillet  1375  t\  fut  enterré  dans  U  cha^ur  de 
réglise  abbatiale,  où  aa  statue  en  cuivre  lo  reprè* 
aenialt  juaqu'^au  xriiE*  s.  couché  en  habits  ponti^ 
Acatii.  Le  dessin  de  sa  tombe  se  trouve  dans  les 
portefeuilles  de  Oaîgnièrea.  {htc.  d'Oxfoi^t 
i.  VIIL  fol.  127). 

Ranpeard,  Mss.  lOit,  l.  I,  p.  Î50,  ^  Haar^an,  6ail 
CkrUt.  —  l>.  Faurncr^au,  dam  la  Rtv^  in  S^e*  iiv. 
4S70,  p.  390.  —  CàTtn.  iet  AH.  d'A,  p.  $9. 

Bcrnier  régentait  vers  1030  le  a  écoles  d'An- 
gers.  11  quitta  son  emploi  de  scfaolas tique  pour 
embrasser  la  règle  de  St-Benoît  dans  Tabbaje  de 
St-Florent  de  San  mur. 

Haugeard,  Hi*t.  de  l^Dniv.,  Mis.  IQ13,  t.  |j  p.  t7. 

Kern  1er  {Ei  ien  ne  -  A  Ujian  dre  -  Jean  -  Bap- 
iisfe-Marii),  prélat  français,  naquit  à  Daou  le 
31  octobre  1762.  Fils  d'un  pauvre  tisserand  ^  sa- 
cristain de  la  paroisse,  il  fut  élevé  par  Tabbê  Jau- 
nat^  prieur  de  Daun,  qui  le  lit  entrer  bientôt  au 
Séminaire  d'Angers  11  était  docteur  en  théologie, 
professeur  en  rUniTersité  etau  Séminaire  L2 1  ans^ 
Attaché  comme  vicaire  à  la  cure  de  St- Michel-la- 
Palud  a'Angers  (1787),  il  échangea  ce  titre  contre 
la  euro  de  St-Uermain  en  St-Laud  k  laquelle  b 
Cliàpitre  le  préï^enla  le  26  février  1790,  Ou  était 
déjà  en  pleine  RéTolution  et  les  sermons  du  non- 
veau  curé,  célèbre  en  ville,  étaieut  d'autant  plus 
aTJdement  auiïia  que  les  deut  parUs  y  trouvaient 
chaque  fois  des  excitations.  Un  jour  qu'il  de  rail 
prêcher  a  Ste-Catherine,  il  fut  prévenu  qu'on  se 
diaposait  à  lui  brûler  la  cerrelEe  en  chaire  s'il  pro- 
férait quelque  parole  impudente.  «  H  parla  néan- 
%  moina^  dit  une  lettre  du  tempsque  j'ai  sont  le^ 
«  yeux,  avec  autant  de  fermeté  et  de  courage*  Heu- 
d  re  us  eme  nt  ses  en  ne  m  [*  n  e  trouv  èren  l  pas  m  ati  ère 
«  comme  Ils  T a \^ aient  espéré,  d«  mamére  qu'il  na 
■  1  ui  est  pas  arrivé  d'accldent.Tout  rauditoîretrem- 
y  bL'ùipour  lui.  Jusqu'à  M.  Proust  (V.  cf  nom)  y 
M  était.  A  la  aortie  d  u  sermon ,  un  de  ces  Mesi  leurs 
«  lui  parla.  Il  lui  dit  ;  J'ai  toujours  eu  l'iTan- 
m  tage  aujaard'hui  d'attirer  au  aermon  des  per- 
fi  sonnes  qui  n'y  vont  pas  souvent  *.  L'heure  ve- 
nue, il  refusa  le  serment,  sang  suspendre  d  ailleur.*' 
son  cours  de  ihéolojjie,  qu'un  arrêté  du  30  m,\r» 
1791  dût  lui  interdire.  Par  un  miracle  qu'il  atait 
annoncé  dans  ses  adieux  à  ses  paroisslens^t  que 
con^Ute  le  Jou-nal  du   Oip^^^^^^»ff^g\Q 


BER 


à24  - 


BËR 


sacrés  disparuroDt,  les  cloches  refusèrent  de  son- 
ner» les  cierges  de  fournir  leur  lumière  pour  la 
première  messe  de  son  successeur.  Bernier  avait 
enlevé  les  clefs  de  la  sacristie,  remoD  té  les  cordes 
des  cloches  et  mouillé  les  mèches  des  cierges  ; 
trait  indigne  de  Thistoire,  s'il  ne  trahissait  cet 
esprit  de   fraude  et  de  duplicité  dont  il  allait 
bientôt  utiliser  toutes  les  ressources.  Il  paraît 
même  que  restant  à  Angers,  après  le  départ  de 
son  évêque,  il  se  préparait  déjà  un  rôle  en  ré- 
pandant habilement  le  bruit  qu'il  avait  hérité  des 
pouvoirs  et  en  s*attribuant  de  fait  la  juridiction 
épiscopale.  L'évéque,  de  Lorry,  qui  n*avait  con- 
servé avec   lui  aucun  rapport  depuis  sa  sortie 
d'Angers,  dut  protester  contre  cette  duperie  (lettre 
du  10  vendémiairls  an  II)  que  lui  signalait  l'abbé 
Rangeard.  Bernier  échappa  à  la  loi  qui  ordon- 
nait la  déportation  des  prêtres  insermentés  en  se 
jetant  dès  les  premiers  jours  de  la  Vendée  dans 
l'armée  d'Anjou-  Nommé  du  Conseil  supérieur 
apr^  la  prise  de  Fontenay,   il  y  rédigea  avec 
Desessarts  le  programme  de  la  contre-révolution 
et  composa,  dit-on,  paroles  et  musique,  le  Réveil 
des    Vendéens^  la  Marseillaise  de  l'armée  ca- 
tholique En  peu  de  temps  Bernier  devint  l'arbitre 
dont  la  décision  imposait  la  loi  suprême.  Il  avait 
la  physionomie  peu  attrayante,  la  tête  grosse,  la 
figure  pleine  et  commune,  les  yeux  bleus,  petits 
et  enfoncés,  le  nés  fort,  le  front  bas,  couvert  de 
cheveux  noirs,  le  r<igard  oblique,  l'air  faux  et 
qu'il  aÛectait  grave  ;  mais  sa  haute  taille  (5  pieds 
2  pouces)  et  son  air  cavalier  imposaient,  et  quand 
il  s'adressait  aux  soldats,  sa  voix  forte,  sa  faconde 
imperturbable,  servie  par  une  mémoire  prodi- 
gieuse,  ses  façons  de  prophète,  son  exaltation 
feinte,,  qui  leur  promettait  et  leur  faisait  voir  des 
miracles,  jetaient  à   la  bouche  des  canons  les 
Vendéens  fanatisés.  Quand  il  lui  fallut  accepter 
pour  un  temps  U  suprématie  apparente  du  faux 
évêque  d'Agra,  il  sembla  s'y  prêter  de  |3on  cœur, 
jugea  rhomme  à  sa  mesure  et  At  venir  sous  main 
de  Rome  les  renseignements  qui  lui  servirent  à  le 
discréditer.  Au  combat  deVihiers  (18juillell793), 
d'Ëlbée  et  Bonchamp  blessés,  Lescure  et  La  Roche- 
jacquelin  absents,  il  (il  croire  aux  soldats  qu'ils 
étaient  là  et  dirigea  seul  le  mouvement  avec  une 
habileté  que  la  trahison  d'ailleurs  favorisait.  On 
ne   tarda  pas  à  s'apercevoir  qu'il  usait  surtout 
de  son  influence   dans  le  Conseil  pour  semer  la 
division  dans  l'armée  et  y  établir  sa  domination. 
Après  le  désastre  de  Granville  il  parvint,  déguisé 
en  villageois,   seul,  sans   guide,  à  traverser  la 
Loire  pour  regagner  l'armée  de  Charetie.   Mal 
venu  du  rude  partisan,  il  rejoignit  8tofllet  où  son 
influence  éclata  bientôt.  On  lui  attribue  presque 
unanimement  le  meurtre  du  générai  vendéen  Ma- 
rigny  (lO  juillet  1794),  condamné   par   Stofflet 
mais  qu'il  avait  promis  d'épargner.  Dès  lors  ins- 
tallé au  château  du  Lavouer  ou  à  la  Morousière 
en  Neuvy,  il  y  tient  une  sorte  de  cour,   où  se 
rendent  les   nobles  dames   qui   ont   pu    sauver 
quelques  atours,  plus  rares  encore  en  ces  temps- 
là  que  la  gaieté,  il  réorganise  les  paroisses,  nomme 
aux  cures,  ordonne  les  rassemblements,  dirige, 
met  en  mouvement  toute  une  correspondance  qui 


s'efforce  d'obtenir  des  princes  émigré*  les  srcour^ 

urgents  pour  la  cause  et  surtout  la  reeoDBoiiisaaite 

de  ses  services.  —  Mais  k  ct^tic  époque  de  M  tiij; 

sa  conduite  est  percée  à  jour  et  couvaincuc  pari 

des  témoins  irrécusables,  Qtiand  Cliareite  a  inuiel 

à  la  Jaunaye,  Stofflet  c-mâent  à  ^on  toar  k  uuej 

conférence.  Hoche  le  vieot  trouver  le  21  frim*iirej 

an  IV  au  May.  Là,  tout  s'avoue.  Ost  Bernitïf  ' 

qui  parle  et  répond  au  nom  de  la  Vendée,  et  ilj 

ne  fait  que  protester  de  son  dévouement  à  Uj 

République  et  de  son  mépris  pour  les  émigrés.; 

Il  s'offre  lui-même  pour  veiller  à  la  réorganisation 

révolutionnaire  du  pays.  «  Je  le  connais,  écrivait 

«  Hoche  en  rendant  compte  au  Directoire  ;  c>ti  un 

tt  prêtre  comme  il  nous  en  faudrait  vingt  ici.  ÏA 

tt  gouvernement  peut  compter  plus  encore  sur  son 

a  ambition  que  sur  son  zèle  ».  Après  quelque* 

maines  de  paix  les  hostilités  éclatent  et  St  <:  ' 

est  presque  aussitôt  surpris  et  arrêté  dans  un 

métairie  écartée  (25  février  1796).  Bernier,  qt 

lui  avait  donné  rendez-vous,  n'y  fit  qu'apparaliro 

et  à  l'heure  même,  le  soupçon  pour  tous,  qus 

devint  pour  le  plus  grand  nombre  une  convietiûB 

invincible,  transmise  par  les  pères  aux  enfants  « 

aux  petits  enfants  et  dont  j'ai  entendu  de  précîeui 

témoignages,  s'éleva  contre  lui,  qu'il  avait  lirri^ 

soQ  compagnon  d'armes.  Sans  se  laisser  troubler 

à  ces  accusations  sourdes  et  violentes,  Bemi^r 

nomma  de  son  autorité  privée  d'Autichamp  poar 

successeur  de  Stofflet,  se  fit  désigner   par  uti 

Conseil   de  plus  de  700  députés  des  paroiss^î 

réuni  dans  une  grange  (23  mars  1796),  au  tiinj  â- 

commissaire  civil  général  auprès  du  Conseil  îsUlh 

rieur  des  armées  royales  en  résidence  à  Londrti, 

feignit  pourtant  d'être  nécessaire  encore  en  Xtn- 

dée  et  supplia  même  le  comte  d'Artois  de  ne  pu 

confirmer  cette  nomination.  Pendant  ce  temp»  ii 

demandait  à  Hoche  un  passeport  pour  la  Suisse» 

«'engageant  «  sur  l'honneur  »    à    en    profiuir. 

«  Bernier,  le  cafard  de  Bernier  part  enfin,  écn^ 

«  vait  le  général.  Plus  adroit  que  bien  d'autres, 

c  il  emporte  avec  lui  sa  santé  et  pour  200,000  libres 

«  de  lettres  de  change  et  le  reste  des  tondâ  de 

«  l'armée  catholique  ».  Cependant  il  no  partit  pat.- 

Il  se  cacha,  pressant  l'envoi  de  pouvoirs  ofîicieU 

que  le  comte  d'Artois  lui  envoya  seulememeol  ^^* 

17  janvier  1800.  Mais  déjà  Bernier  ne  s'en  aoucûii 

guère  que  pour  autoriser  mieux  et  précipiter  wu* 

main  des  manœuvres  que  des  aflidés  dingeaieni^ 

«  Faites  entendre,  leur  écrivait-il,   que  je  pai* 

«  beaucoup  dans  le  revirement  qui  se  pnipire. 

«  Parlez  et  faites  parler  afin  que  mon  nom  «ten- 

«  tisse.  J'ai  la  confiance  des  paysans,  c«lLe  ^«^ 

«  chefs  ne  me  fera  pas  défaut  ;  qu'on  me  iasjc  de» 

«  propositions  ;  qu'on  vienne  à  moi  ;  car  voûj 

«  sentez  bien  que  je  veux  avoir  la  main  fercÂer 

«  Une  fois  entré  en  pourparlers,  vous  tttvtià.i' 

«  quelle  manière  je  conduirai  la  barque  »  (iJJ^J* 

cembre  1799).  Abouché  bientôt  avec  un  apoi^ 

crédité,   V.  l'article    Barré^  p.  211.  et  pr  tut 

directement  avec  Bonaparte,  il  traita  en  cff«^t  d 

se  fit  accepter  comme  le  représentant  rL^guli«r  de 

la  Vendée  dont  il  livrait  les  derniers  soîdata.  Si 

situation  en  effet  eut  bientôt  changé  et  semble  groiir 

dir  auprès  du  Premier  ConsuL  qui,  appréciai 

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BER 


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BER 


ma  ftfcng-froid  sans  scrupule  et  son  entre- gent 
Awblé  rfe  grandes  façons/ lui  trouva  un  emploi 
qlile  dwîs  les  préparatifs  de  la  réorganisation  re- 
r  ligituïe  et  «mu  pour  plus  d'une  œuvre  inavouée, 
sans  qu'il  faille  ajouter  foi,  comme  l'a  démontré 
le  P.  Theiner,  à  toutes  les  imaginations  du  car- 
dioai  Consalvi.  Nommé  évéqué  d'Orléans  en  1802, 
ucré  à  Notre-Dame  de  Paris  le  1 1  avril,  il  revint 
:;Li  A[ijuu»â  Aijgari;  même,  pour  ^'installation  de 
T^ue  MontauU  et  aussi  pour  persuader  le 
i'^è  récalcitrant  de  ia  Vendée  à  accepter  la  si- 
luatioo  nnovello^  Son  voyage  dans  l'ancien  pays 
Fballe  fui  un  triomphe  qu'escortait  une  espèce 
i'  i:ûifr  de  grand?*  seigneurs  et  d'ecclésiastiques. 
Bernîep  avait  plein»  pouvoirs  pour  nommer  pro- 
Tt^oLTÊineût  aui  cures  de  campagne  et  en  profita 
î-i  Lien  qne  révéf|t]e,  violenté  par  cette  puissance 
improvisée,  dut  eu  référer  au  ministre  et  récla- 
n^rses  droita^  A  Angers  d'ailleurs  l'accueil  était 
■il Jpfent  et  l'on  s'y  souvenait  encore  il  y  a  trente 
inns  (JB5  chananna  oiiLrageuses  dont  il  fut  assailli 
peniiint  son  séjour.  Chaque  matin,  dit-on,  un© 
ai^jn  venge ressB  déposa  à  sa  porte  un  verre  de 
King:,  Le  4  février  180i  Bernier  date  de  Paris  un 
mandement  en  actions  de  grâces  pour  la  conser- 
mionden  jours  du  Premier  Consul.  Il  y  mourut 
T»  Vf  ociobre  ISOti.  Ses  obsèques  furent  célé- 
\nfA  le  A  k  réglisc  St-Geiraain-des-Prés.  «  Il  y 
irait  plusieurs  évéqu^s  et  un' clergé  nombreux, 
lâilt  Moniteur  >  A  défaut  d'autre  oraison  fu- 
Aêbre  il  faut  oue  Uhtstnire  lui  inflige  un  souvenir 
l'sDUni  plus  implacable  qu'il  convient  dans  nos 
kmpf  troubléâ  d'élever  plus  haut  Thonnéteté,  le 
ièiît]tË?restcnienlt  la  conscience  en  face  des  in- 
trigante sans  foL^  niortâ  en  pleine  fortune. 

ki^inul  in  départ,  dt  M-et-L.,  179!.  -  Vie  de  Cha- 
nne.  p.  ^ii'fiù,  ^m.  —  Arcb.  de  M.-et-L.  —  Reg.  eapit. 
*  St  Lauâ  d'à.,  i.  lit.  —  Notes  Mss.  -  Vie  de  Boche, 
LH.  p.  353  #t  ftuiv.^CrétiDean-Joly,  la  Vendée  militaire, 
L  Ur  V'  ^H.  etc.  —  Trtisvaaz,  Bixt  du  dioc.  d  Angers, 
Ln>  p.  U7, 53i-  —  Mêm.  de  !!■•  de  Sapinaud,  p.  171.  — 
&M  ^i€  M*^  4s  Lu  RorhejaequeUin,  ch.  vui  p.  131.  — 
fCefTfj^Qndaneê  s^erite  4e  Charette,  etc.,  t.  I,  p.  357.  — 
kïeaafhâJAp,  Eut.  ^  fa  V^fiiie,  dont  Rernier  loi -même  ré- 

Ifuti  qD«l4^u  es  mss«rl  ion  s  il  a  n  «  la  Gazette  de  France.—  Louis 
il^c.  Uui  de  |«  Ri^votiLtion,  t.  IX.  p.  35.  —  Mfmiteur, 
>1B  Vfll.  p.  483  ;  an  Xll«  p.  632  ;  1806.  p.  1220  ;  1852. 
%  iWtA^^.  —  Le  cafiljnal  Goosalvi,  Mémoires.  —  Le 
P.Tlieifi^tî-H  flùt.  dis  dfiti  Coneorduts.  —  Bev,  des  Deux 
M^ntici,  tâ65,  p,  iîi  i±K  *  De  Barante.  Mélanges  kist 
«*  iiiL^t.  L  —  Thii?rs.  Hvttr  du  Consulat, ei  les  nombreux 
Mimêires  tur  lu  Bévàlat^  et  la  Fentféf.  —  Leduc,  Journal 
^iomûdaire,  siivm»  auuée,  n«52.  —  Barré,  Essai  sur  la 
"■rf^,p,  S3-51P.  — Diimiiiit,  Viede  l'év.  Montault^p.iiS. 

Bernier  (FrançoiM),  voyageur,  philosophe 
rt  m^Mecin,  est  un  des  hommes  de  lettres  du 
itii^  sièck  dont  TArijfkU  se  doit  le  plus  honorer. 
ies  dictionnaires  bingpaphiques  le  font  naître  à 
ATiger»  tt  en  16-25.  Il  naquit  en  réalité  le  25  ou 
i*  î+j  a^piembre  1620  à  Joué  (aujourd'hui  c"«  de 
ioiié^Et'iau\,  de  Pierre  Bernier  et  d'Andrée  Gri- 
TDbnlt  Son  père,  que  le  registre  de  la  paroisse 
qualifie  41  honorable  liomme  »,  tenait  à  ferme  des 
iwra  du  Chapttre  de  St-Maurice  d'Angers  Le 
jenDG  Françfiis  le  perdit  à  l'âge  de  quatre  ans 
^  hL  ainsi  que  ses  deux  sœurs,  Antoinette  et 
^*^au^  B.,  coQHé  à  la  tutelle  de  son  oncle  paternel 
Priïiçi:)^  Berniçr,  curé  de  Chanzeaux,  qui  l'avait 
fttiû  sur  las  foots  de  baptême.  Nous  nâ  laurioni 


dire  à  quelles  causes  il  dut  un  peu  plus  tard  la 
protection  de  deux  magistrats  qui  s'étendit  sur  sa 
jeunesse  et  l'entraîna  hors  de  sa  province  pour 
faire  ou  pour  achever  ses  études.  Mais  il  recon- 
naît pour  ses  bienfaiteurs  Bochard  de  Champigny, 
intendant  de  Provence  en  163 T.  et  un  allié  de  ce- 
lui-ci, Lui  Hier,  maître  des  requêtes  et  conseiller 
au  Parlement  de  Met«.  Ce  fut  par  eux  qu'il  fut 
mis  en  relation  avec  le  philosophe  provençal 
Gassendi,  prévôt  de  la  cathédrale  de  Digne,  qui 
avait  combattu  la  doctrine  d'Aristote  et  allait  re- 
nouveler celle  d'Epicure.  Cette  relation  eut  sur  sa 
vie  entière  une  influence  considérable.  En  1642, 
Gassendi,  venu  nouvellement  à  Paris,  enseignait 
la  philosophie  à  Chapelle,  fils  naturel  de  Luillier 
chez  qui  il  habitait  ;  il  admit  à  partager  ses  leçons 
plusieurs  amis  du  jeune  homme,Molière,Hesnault, 
Cyrano  de  Bergerac,  Bernier.  Celui-ci  suivit  en 
outre  en  1645  le  cours  public  d'astronomie  de  son 
maître  nommé  professeur  au  Collège  Royal,  et  se 
mit  en  état  d'instruire  les  autres  à  son  tour.  Il 
fut  même  quelque  t^mps  précepteur  et  répétiteur 
de  philosophie.  Son  oncle  le  destinait  à  l'église 
et  lui  faisait  entrevoir  qu'il  lui  transmettrait  son 
bénéfice.  Mais  le  titulaire  devait  garder  longtemps 
sa  place  et  la  vocation  de  Bernier  était  autre.  Les 
circonstances,  qui  déjà  l'avaient  préparé  à  être  un 
philosophe,  en  firent  de  plus  un  voyageur. 

De  1647  à  1650,  il  préluda  par  une  longue  course 
à  travers  l'Europe  à  l'entreprise  qui  devait  plus 
tard  illustrer  son  nom.  Il  accompagnait  à  Dantzick 
et  en  Pologne  un  de  ses  amis,  peut-être  son  an- 
cien élève,  M.  de  Merveilles,  chargé  par  le  gouver- 
nement d'une  mission  diplomatique.  Le  retour  se 
fit,  avec  des  pauses  nombreuses,  par  la  Basse- 
Allemagne  et  l'Italie.  Les  voyageurs  visitèrent 
particulièrement  Rome  et  Venise .  Bernier  rapporta 
de  cette  longue  absence  un  vif  désir  de  voir  le 
monde  et  aspira  dès  lors  à  une  expédition  plus 
lointaine. 

Mais  différentes  causes  et  surtout  Tétat  de  santé 
de  Gassendi  qu'il  avait  retrouvé  malade  en  Pro- 
vence retardèrent  de  plusieurs  années  l'exécution 
de  son  dessein.  Il  se  fit,  dans  l'intervalle,  recevoir 
docteur  de  la  Faculté  de  Montpellier  ^26  août 
1652),  et  soutint,  de  1651  à  1654,  une  guerre  de 
plume  contre  un  professeur  royal,  mathéma- 
ticien et  astrologue,  J.-B.  Moirin.  Non  content  de 
critiquer  les  ouvrages  que  Gassendi  son  collègue 
avait  composés  pour  la  défense  d'Epicure,  Morin 
avait  prédit  pour  une  époque  déterminée  la  mort 
de  l'auteur,  au  risque  de  la  provoquer.  Dans  une 
dissertation  latine  qui  traitait  d'ailleurs  le  fond 
de  la  dispute,  Bernier  'ridiculisa  Morin,  comme 
Ménage  avait  fait  du  parasite  Montmaur.  Il  y  eut 
réplique  sur  réplique,  vives  et  injurieuses  de 
Tune  et  de  l'autre  part.  Mais  Morin  qui  était  la 
protégé  de  Mazarin  et  avait  du  crédit  en  cour  de 
Rome,  ayant,  en  fin  de  compte,  dénoncé  son  ad- 
versaire aux  deux  puissances  et  réclamé  à  la  fois 
contre  lui  une  lettre  de  cachet  et  Texcommuni- 
cation,  Bernier,  quoiqu'il  eût  eu  les  rieurs  de  son 
côté,  cessa  la  dispute,  cédant  d'ailleurs  en  cela  au 
désir  du  pacifique  Gassendi.  En  1653,  Bernier 
avait  ramené  son  maître  à  Paris  dans  une  maison 


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imî«»  Jusqu'à  s&  mort,  qui  «nt  lien  le  24 octobre 
l$ù%  in  ni  prodiqua  les  soins  les  plus  assidus, 
et»  dit  nn  biographe,  il  lui  ferma  les  yeux  comme 
UD  fils  i  son  père.  Mais  le  triste  éyénement  une 
fois  arrivé,  il  fit  set  préparatifs  da  départ,  et 
daas  Le 9  premiers  mois  de  1656,  il  s'embarqua 
pour  rOrifiQL 

U  v'ï&iU  d'abord  la  Paleitine  et  séjourna  plus 
d'ua  an  en  £gypt«,  où  il  fut  malade  delà  peste.  11 
s'était  proposé  de  pénétrer  parTEthiopie.  c'est-à- 
dire  par  rAbjâsiaie,  dans  l'intérieur  de  l'Afrique. 
Les  informatisa  a  (ju*il  eut  pendant  sa  descente  de 
la  mer  Rouge  l'ayant  fait  renoncer  à  ce  plan,  il  alla 
abordera  Surate,  sur  la  côte  de  Tin  de  et  les  confins 
de  Tempire  Mogol,  Les  fils  de  l'empereur  Chah- 
Djehan  so  disputaient  alors  l'exercice  de  la  souve- 
raineté au  nom  do  leur  père  affaibli  par  l'âge.  Notre 
Toyagsur  a&aiâta  à  une  partie  de  la  lutte  ;  il  vit  la 
défaite  da  Dara,  Tafné  des  quatre  frères,  et  le 
triomptie  du  iroiiième,  Tambitieux  Aureng-Zèbe. 
Le  récit  de  cette  c  sanglante  tragédie  »  fait  la 
premiûre  partie  de  ses  Mémoires,  Déterminé  à 
demeurer  qu<!lques  années  dans  le  pays,  Bernier 
se  Jit  attacher  eu  qualité  de  médecin  à  la  cour  de 
Tempereur.  L'amitié  particulière  qu'il  contracta 
aT«c  Tagah  Danechm end-Khan,  son  favori,  le  fit 
admettre,  coiiinic  faisant  partie  de  sa  suite,  à  vi- 
siter le  royaume  dâ  Cachemyr  où  Aureng-Zcbe  se 
rendit  en  lti^ii'e>&,  pour  la  première  fois  après 
son  couronnement.  Il  a  décrit  son  séjour  dans 
cette  contrée,  sor'e  de  paradis  terrestre  dont  la 
jalousie  des  souverains  a  longtemps  interdit  Tac- 
eés  aux  Européen!.  On  n'y  arrive  d'ailleurs  qu'a- 
près des  fatl  gués  énormes,  causées  par  une  excès- 
Mve  chaleur,  qui  mettent  en  péril  les  jours  du  plus 
bardi  vojageur.  L'anglais  Forster  n'y  a  pénétré 
qu'à  la  faveur  d'un  déguisement  ceot-vingt  ans 
après  Bernier,  ei  notre  compatriote  Jacquemont, 
qui  j  est  venu  en  1831  sans  obstacle  de  la  part 
de3  autorités,  &  payé  de  l'épuisement  de  ses 
forces,  et  tin  île  ment  de  sa  vie,  la  faveur  qui  lui 
a  été  aci-ordèe.  La  constitution  plus  forte  de  Ber- 
nier ayant  résisté  k  l'épreuve  du  climat.  U  acheva 
de  parcourir  l'Iode  et,  après  y  avoir  passé  huit 
ans,  û  revint  par  la  Perse  et  la  Turquie.  Il  se 
trouvait  â  Marseille  à  la  fin  de  Tété  1669.  lléUit 
resté  douze  ans  éioigné  de  sa  patrie  et  avait  été 
soutenu  dans  son  entreprise,  tant  par  les  largesses 
de  M.  de  Merveilles,  que  par  les  encouragements 
du  poète  Chapelain,  qui  protégeait  en  lui  le  dis- 
ciple chéri  de  son  ami  Qassendi. 

Bernier  retrouva,  florissante  sous  Louis  XIV  et 
Colb^rt  h  France  qu'il  avait  quittée  presque  au  len- 
demain des  troubles  de  la  Fronde,  et  ce  fut  sous 
Uh  auspices  du  monarque  et  de  son  ministre  qu*il 
publia  ses  Mémoires,  Il  y  passe  en  revue  l'his- 
toire contemporaine  de  l'Inde,  les  différentes  par- 
ties de  son  adJi^ÏDistration,  ses  mœurs,  sa  religion, 
aes  srieocesel  sa  philosophie,  en  même  temps  qu'il 
décrit  les  principales  villes  et  provinces  de  la  con- 
trée Cette  publication  remplit  les  deux  années  qui 
suiTireot  so^  retour.  £Ue  fixa  sur  lui  les  regards 
du  T^tiblic  et  lui  valut  le  surnom  de  Mogol,  soui 
lequel  soixante  ans  plus  tard,  il  est  encore  dé- 
signé pir  V^ohaire.  Une  traduction  de  son  ouvrage 


le  fit  connaître  presque  aussitôt  à  l' Angleterre;  c'est 
à  elle  que  Drydendoit  avoir  emprunté  le  sujet  de 
sa  tragédie  d'Aureng-Zèbe. 

A  partir  de  1672  toutefois,  Bernier  semble  avoir 
épuisé  son  portefeuille  de  voyage  et  se  livre  à  peu 
près  exclusivement  à  la  littérature»  aux  sciences,  à 
la  philosophie.  Il  a  vu  disparaître  peu  de  temps 
après  son  retour  les  vieux  amis  de  Gassendi  qui, 
les  premiers,  se  sont  intéressés  à  ses  aventurée, 
Lamothe-Levayer.  de  La  Chambre,  Quy  Patin, 
Chapelain  lui-même.  Mais  il  lui  reste  Chapelle, 
son  ami  de  jeunesse,  son  correspondant  pendant 
ses  longues  absences.  C'est  sous  les  auspices  de 
ce  poèfe  léger,  de  ce  gai  compagnon,  dont  il 
n'imite  ni  n'approuve  les  désordres,  qu'il  torme  de 
nouvelles  amitiés  avec  Boileau,  Racine  et  La  Fon- 
taincj  en  même  temps  qu'il  renoue  avec  Molière 
son  ancienne  liaison.  On  pense  qu'il  a  fourni  à 
l'auteur  du  Malade  imaginaire  plusieurs  de 
ses  traits  contre  les  médecins  et  à  La  Fontaine 
les  détails  techniques  de  son  Poème  sur  le 
Quinquina,  Il  a  bien  certainement  suggéré  à 
celui-ci  le  sujet  de  plusieurs  fables.  Quanta  Ra- 
cine et  Boileau,  il  a  participé  avec  eux  à  la  ré- 
daction de  cet  Âi^ét  burlesque  qui  eut,  un 
moment,  la  signature  du  premier  président  La- 
moignon,  et  il  a  rédigé  seul  la  Requête  qui  est 
censée  servir  de  base  à  l'arrêt.  On  le  Toit  à 
cette  époque  très-répandu  dans  le  monde  lettré. 
Il  est  assidu  an  cours  du  chimiste  Lémery.  que 
fréquentent  aussi  Rohault,  Régis,  Tournefort  et 
plusieurs  dames.  Il  fait  partie  des  réunions  heb- 
domadaires qui  se  tiennent  chez  le  médecin  Denis 
et  chez  son  compatriote  Ménage  A  mesure  que  se 
multiplieront  les  journaux  littéraires  et  savants, 
qui  datent  presque  tous  de  ce  temps,  il  leur  ac- 
cordera sa  collaboration  et  y  traitera  les  questions 
du  jour. 

Mais  sa  principale  occupation  en  1674  et  an- 
nées suivantes,  c'est  la  |)ublioation  d'un  Abrégé 
de  la  philosophie  de  Gassendi,  dont,  k  re- 
gret et  vu  son  absence,  il  a  laissé  publié  par 
d'autres  les  œuvres  complètes  Une  traduction 
libre  du  Syntagma  totius  philosophiœ  acquitte 
sa  dette  (1678)  et  lui  donne  en  même  temps  l'oc- 
casion d'affirmer  sa  propre  doctrine.  Il  expose 
d'ailleurs  bientôt  après  (1682)  ses  Doutes  sur 
plusieurs  chapitres  de  son  Abrégé  dans  un 
ouvrage  séparé  qu'il  dédie  à  Mn«  de  La  Sablière. 
Cette  riche  bourgeoise,  qui  fut  pendant  vingt  ans 
la  protectrice  de  La  Fontaine,  avait  aussi  reçu 
dans  son  opulent  hôtel  Bernier  resté  garçon  et 
habitué  à  vivre  chez  les  autres.  Celui-ci,  en  re- 
tour, l'initiait  au  système  de  Gassendi,  aux  opi- 
nions de  Descartes  et  la  tenait  au  courant  du 
mouvement  des  sciences  par  ses  entretiens  ou  ses 
lettres.  Après  que  M"**  de  La  Sablière,  à  peu  près 
retirée  du  monde,  se  fut  réfugiée  aux  Incurables, 
ne  gardant  dans  sa  maison  que  le  seul  La  Fon- 
taine, Bernier  continua  de  correspondre  avec  elle, 
et  elle  demeura  jusqu'à  la  fin  de  sa  vie  l'âme  de 
ses  écrits.  Il  lui  adressait  annuellement,  sous  le 
titre  d'Etrennes,  différentes  pièces  qu'il  donnait 
ensuite  aux  journaux. 

Au  milieu  de  ses  nombreux  travaux  et  malgré 


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les  séductioni  de  la  vie  parisienne,  Bernier  n*a- 
Tait  pas  perdu  le  goût  des  voyages.  Il  allait 
habituellement  passer  plusieurs  mois  de  l'année 
en  Laiognedoc  et  en  Provence  o^  il  avait  con- 
servé des  amis  et  il  faisait  des  courses  dans  les 
provinces  voisines.  C'est  ainsi  qu'il  vit  et  décri- 
vit Tan  des  premiers  le  fameux  canal  du  Midi. 
En  1685,  il  se  laissa  attirer  jusqu'en  Angleterre 
par  Saint-Evremond  qu'il  avait  connu  en  France 
avant  son  exil.  La  petite  cour  que  tenait  à  Londres 
M»«  de  Masarin  le  retint  quelque  temps.  Puis  il 
revint  par  la  Hollande,où  s'imprimait  un  de  ses 
ouvrages,  et  s'y  rencontra  avec  Bayle,  qui  s'est 
souvenu  plusieurs  fois  de  lui  dans  ses  publications. 
Il  songeait  à  finir  ses  jours  dans  sa  province  na- 
ude,  où  il  avait  des  neveux,  nés  d'Antoinette  B., 
sa  sœur  aînée,  V.  Boufigault  (René  et  Philippe)  : 
mais  il  mourut  à  Paris  le  22  septembre  1688 
après  quelques  jours  de  maladie.  Une  plaisante- 
rie qu'il  essuya  de  la  part  du  procureur-général 
de  Harlai,  étant  à  sa  table,  fut,  dit-on,  la  cause 
de  sa  mort. 

L'Académie  des  belles-lettres  d'Angers,  dont 
il  avait  été  nommé  membre  dès  sa  fondation,  fit 
publiquement  son  éloge.  La  plus  flatteuse  des 
louanges  qu'il  ait  pu  recevoir  alors,  se  trouve 
dans  ces  deux  lignes  des  Mémoires  de  Louis 
Racine  :  «  Ils  (J.  Racine  et  ses  amis)  perdirent 
t  Bernier  en  1688.  Comme  il  était  d'un  commerce 
«  trèS'douz,  sa  mort  fut  trés-sensible  à  Boilean  et 
«  à  mon  père.  » 

Il  n'existe  pas  de  portrait  gravé  de  François 
Bernier.  Mais  après  son  voyage  d'Angleterre, 
Saint-Evremond  rendant  compte  de  cette  visite 
à  Ninon  de  Lenclos,  le  qualifiait  de  joli  phi- 
losophe. «  Joli  philosophe  ne  se  dit  guère,  re- 
«  prenait-il  aussitôt  ;  mais  sa  figure,  sa  taille,  sa 
t  manière,  sa  conversation,  l'ont  rendu  digne 
«  de  cette  épithète-là.  »  Bernier  recherchait  la 
société  des  femmes,  il  était  connu  de  la  célèbre 
courtisane,  qui  pouvait  juger  ainsi  de  l'exactitude 
du  portrait.  N'omettons  pas  de  dire  à  cette  occa- 
sion que,  si  un  propos  léger  du  philosophe  rap- 
porté par  le  même  Saint-EIvremond  accuse  ses 
théories  morales  ou  ses  habitudes  épicuriennes, 
il  avait  cependant  les  sentiments  délicats,  et  qu'il 
n'est  nullement  prouvé  qu'il  ait  été  l'un  des  fa- 
miliers de  la  société  cynique  du  Temple  dont  son 
ami  Chapelle  et  le  bon  La  Fontaine,  si  facile  à 
I        entraîner,  virent  les  débuts.  ' 

La  diversité  des  occupations  de  François  Ber- 
nier et  le  nombre  de  ses  ouvrages  rendent  difficile 
de  renfermer  en  peu  de  mots  tous  ses  titres  au 
souvenir  de  la  postérité.  Esprit  curieux  et  sincère, 
observateur  exact,  il  a  étudié  l'homme  et  les 
hommes  en  lui-même,  dans  les  livres,  et  aussi 
dans  le  monde  qui  s'est  élargi  sous  ses  pas.Comme 
voyageur,  il  a  ea  la  bonne  fortune  de  décrire  lé 
premier  en  Europe  une  contréejusque-làinconnue. 
n  a  d'ailleurs  à  peu  près  rempli  pour  l'ensemble 
de  l'Inde  le  programme  que  lui  traçait  la  science 
de  son  temps  par  la  plume  de  l'académicien  Cha- 
pelain, On  met  généralement  ses  Mémoires  au- 
dessus  de  ceux  de  Tavemier,  de  J.  Thévenot,  de 
Chardin  même. Comme  littérateur  il  a  été  mêlé  au 


mouvement  du  grand  siècle, il  en  à  connu  et  j^oùté 
les  écrivains  les  plus  célèbres,  et  ils  ont  accepté  ^a 
collaboration.  Comme  philosophe,  il  a  sout«!nu  les 
titres  du  gassendisme  et,  sans  se  joindre  a.ui  en- 
nemis^des  cartésiens  persécutés,!!  a  contre-balancé 
quelque  peu  le  crédit  de  leur  doctrine.  Il  est  s  pi - 
ritualiste.  à  peu  près  comme  eux,  dans  sa  Lettre 
à  Chapelle,  ce  qui  donne  lieu  à  Sainte-Beuve 
de  le  qualifier  de  «  cartésien  sans  le  savoir.  » 
L'expression  n'est  pas  juste.  Bernier  indiquas  très^ 
nettement  les  points  sur  lesquels  il  se  sépare  du 
cartésianisme.  Il  n'admet  pas  avec  Descanflsque 
nous  ayons  une  idée  plus  claire  de  l'âme  que  du 
corps  ;  il  reste  fidèle  au  système  des  atomes  et  du 
vide  qui  lui  paraît  seul  propre  à  expliquer  te 
mouvement  ;  il  se  prononce  contre  la  confusion 
de  la  liberté  avec  la  volonté,  il  est  contraire  à 
Tanimal-machine,  à  la  preuve  de  l'existence  de 
Dieu  par  son  idée,  aux  causes  occasionnelles.  Ses 
doutes  sur  la  doctrine  de  Gassendi  ne  sont  pas 
plus  d'un  adversaire  passé  dans  un  autre  can^p, 
qu'ils  ne  sont  d'un  sceptique.  Ils  portent  sur  leâ 
questions  les  [plus  ardues  de  la  métaphysique, 
l'espace  et  le  lieu,  l'éternité  et  le  temps.b  nature 
et  la  cause  du  mouvement.  Ici  encore  les  explica- 
tions de  Bernier  font  moins  songer  à  D«â caries 
qu'à  Leibnitz  et  à  Locke,  entre  lesquels  notre 
philosophe  n'a  connu  que  le  premier. 

Le  xYiii*  siècle  ne  s'est  guère  occupé  de  Bernier 
que  pour  exagérer  la  peinture  de  sa  galanterie, 
altérer  ses  opinions  ou  son  caractère. Il  y  a  â  se  dê^ 
fier  des  appréciations  que  font  de  lui  Saint  Lam- 
bert, Y  Encyclopédie  et  Voltaire.  De  notre  temps, 
à  Angers  seulement  il  est  vrai,  il  s'est  fait  uo  peu 
de  bruit  autour  de  son  nom.  En  1843,  la  XI*  ses- 
sion du  Congrès  scientifique  de  France  qui  y  te- 
nait ses  séances,  appelait  par  une  des  que  s  lion  a 
de  son  programme  l'attention  sur  [le  voyageur 
angevin.  La  Société  Linnéenne  a  fait  de  son 
éloge,  en  1858,  le  sujet  d'un  concours  dont 
M.  P.  Mabille,  docteur-médecin,  a  remporté  le 
prix.  En  1859  enfin^sur  la  proposition  du  maire, 
le  Conseil  municipal  a  nommé  l'une  des  nouvelles 
rues  de  la  ville  :  Rue  François  Bernier. 

Voi6i,  aussi  complète  que  possible,  la  liste  de 
ses  ouvrages  :  I.  Anatomia  ridiculi  Muris^ 
hoç  est  ditsertatium  culm  J.-B.  Morini  astro- 
logi  adversus  expositam  a  P.  Gmsendo 
philosophiam  .  liemque  ,  obiter  prophétise 
falsM  a  Morino  ter  evulgatm  de  morit  efus- 
dem  Gassendi  ;  per  Franciscum  Bernerium 
Àndegatum  (Paris,  Michel  Soly,  1651,  in-^«), 
—  II.  Favilla  ridiculi  Mûris,  hot  tsi  dh- 
sertatiunculœ  ridicule  defenta  a  Joan.  - 
Bapt,  Morino  astrologo  adversus  exponitam 
a  Petro  Gassendo  Epicuri  philosophiam  ; 
per  Franciscum  Bernerium  Andegavum  , 
doclorem  medicum  Monspeliensem  {Paris, 
Edm.  Martin,  1653,  in  4o).  —  III.  Mémoires  du 
sieur  Bernier  sur  V empire  du  grand  Mogol 
(Paris,  Cl.  Barbin,  1670-1671,  4  vol.  in-12  édités 
séparément).  — -  Une  2*  édition  avec  caries  et 
figures  parut  à  Amsterdam  en  1699  sous  le  tin  e  dâ 
Voyages  et  fut  reproduite  en  1710,  1711  et  ÏTU . 
Ces  dernières  dates  sont  celles  de  nouveaux  ti^    ^ 

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rage  du  même  texte.  Une  3*  enfin,  simple  réim- 
pression de  rédition  précédente,  a  été  faite  en 
août  1830,  à  Paris,  «  aux  frais  du  gouvernement 
français,pour  donnerdu  travail  aux  ouvriers  typo- 
graphes. »  —  IV.  Reguesie  des  maîtres  ès-arts, 
professeurs     et    régents   [de    V Université    de 
Paris,  présentée   à    In    Cour    souveraine   du 
Parnasse^    ensemble    VArrest    intervenu    sur 
ladite    requeste    contre   tous    ceux   qui    pré- 
tendent   faire   enseigner  ou   croire   de   nou- 
velles découvertes    qui    ne    soient  pas    dans 
Aristole.  L'Arrêt  burlesque  est  dans  toutes  les 
éditions  complètes  de  Boilcau.  La  Requête  s'y 
trouve  jointe  dans  celle  de  Lefôvre  de  Saint-Marc 
et  elle  est  donnée  toute  seule  dans  le  Ménagiana. 
Les  deux  pièces  sont  signalées  dans  les  Lettres  de 
M™«  de  Sévigné  des  6  et  20  septembre  1671  et 
elles  furent,  paratt-il,  publiées  la  même  année  à 
La  Haye  en  Hollande.  Le  Dictionnaire  des  ano- 
nymes de  Barbier  décrit  en   outre  et  il  existe 
une  plaquette  de  24  -pages  in-12  du  titre  que 
nous  avons  transcrit  ci -dessus,  imprimée  en  1702 
à    Libreville   chez    Jacques   Lefranc   (sic).    — 
V.  Abrégé  de  la  philosophie  de  M.    Gassendi 
(Lyon,  1678,  en  huit  tomes  in-12).  —  Cette  édition 
est  la  première  qui  soit  complète,  mais  l'auteur 
avait  déjà  donné  des  parties  séparées  de  l'ou- 
vrage à  Paris  d'abord,  1674  et  1675,  dans  le  for- 
mat in-4«,  et  aussi  à  Lyon,  1676.  En  l684,Bernier 
publia  de  nouveau  à  Lyon  une  édition  remaniée 
et  plus  étendue  que  celle  de  1678,  en  ce  qu'elle 
contient  en  sus  tout  ou  partie  des  trois  opuscules 
qui  suivent.  —  VI.  Eclaircissement  sur  le  livre 
de  M.  de  La   Ville  (le  Père  Le  Valois,  jésuite) 
intitulé  :  Sentimens  de  M.  Descartes  touchant 
l'essence   et  les  propriétés  des    corps^  etc.  — 
Bayle  a  compris  cet  ouvrage  en  1684  dans  son  : 
Recueil     de    quelques    pièces    concernant    la 
philosophie   de  M.   Descartes.  Il    dit   dans  sa 
préface  que  le  livre  de  Bernier,  tiré  à  peu  d'exem- 
plaires, avait  paru  quelques  années  auparavant; 
ce  doit  être  en  1680  ou  1681.  —  VII.  Doutes  de 
M.  Dernier  sur   quelques-uns    des  principaux 
chapitre  de  son   Abrégé    de   Gassendi  (Paris, 
1632,  in-12).  -  VIII.  Traité  du  libre  et  du  vo- 
lontaire (Amsterdam,  1585,  in-12).  —  IX.  Let4re 
sur  le  Caféf  adressée  à  Phil.-Sylv.  Dufour  et 
publiée  par  cet  auteur  dans  ses   Traités  nou- 
veaux  et   curieux   du   Café,  du    Thé    et    du 
Chocolaté,  Lyon,  1685.  Cette  pièce  a  été  réim- 
primée en  1864  par  le  docteur  Mabille,  ainsi  que 
l'importante  Lettre   à    Chapelle^  qui,  bien  que 
son  contenu  soit  plusphilosophiquequ'historique, 
fait  partie  des  Voyages  de  Bernier  comme  ayant 
été  «  envoyée  de  Chiraz  en  Perse.  »»  —  X.  îfou- 
velle    division  de    la     terre    par    les     diffé- 
rentes espèces  d'hommes    qui    Vhabitent,   en- 
voyée  par  un  fameux  voyageur  à  M.  Vabbé 
de  La  *****,  insérée  dans    le  Journal  des   Sa- 
vants,   avril    1684,    et   dans    le    Mercure    de 
France  de    1722.  —  XI.   Extrait   de  diverses 
pièces  envoyées  pour  étrennes  à  A/™«  de  La 
Sablière  (dans  le  Journal  des  Savants  des  7 
et  14  juin  1688).  —  Voici  les  titres  de  ces  mor- 
ceaux dont  Bernier  lui-même  appelle  l'ensemble 


une  «  Oilla  potrida  »  ;  —  Introduction  à  la 
lecture  de  Confucius  ;  Description  du  canal 
de  jonction  des  deux  mers  ;  Combat  des 
vents  ;  Maximes  touchant  le  mouvement  ; 
Des  Réfractions  ;  Epitaphe  de  Chapelle 
(mort  en  1686)  ;  Observations  médicales  com- 
muniquées par  un  professeur  de  Montpellier 
(Pierre  Chirac).  —  Une  de  ces  pièces.  La  Des- 
cription du  canal  du  Languedoc,  avait  para 
d'abord  et  séparément  dans  le  Mercure  galant 
de  février  1688.  Elle  y  donna  lieu  à  une  polé- 
mique à  laquelle  a  mis  fin  la  mort  de  F.  Bernier. 
—  XII.  Mémoire  sur  le  Quiétisme  des  Indes, 
dans  l'Histoire  des  ouvrages  des  Savants  de 
Basnage,  septembre  1688.  L.  de  Lbns. 

Dict.  de  lloréri.  —  Biogrûpkit  universelle.  -^  B9ir\e: 
Dic.critigue,  art.  Iforin.— Voitaira  :  SiècU  d$  LouisXlV. 
V.le  Catal.  des  écriTains  français.  — L.Racioe:  Mémoirts 
iur  la  vie  4$  son  père.  >-  Niceron,  t.  XXIII.  —  Cl.-6ab. 
Pocqaet  de  Livonnière  :  Notes  Mts.  dans  la  collection  des 
héritiers  T.  Grille.  —  Dr  Fargé  :  Rapport  sur  U  concours 
relatif  à  l'éloge  de  F.  Bernier,  dans  l^s  Annales  de  la 
Société  Linnéenne  de  Maine-et-Loire,  i.  III.— DrPompé« 
Mabille  :  François  Bernier,  pkilosêphe,  médecin  et  voyt- 
gour  (Angers,  imp.  Cosnier  et  Lachèae,  in-8*,  1864).  - 
L.  de  Lens  :  Les  Correspondants  do  F.  Bernier  pendant 
son  voyage  dans  l'Inde,  dans  les  Mémoires  de  la  Sh. 
d'Agr.,  Se.  et  Arls  dangers  4873.  ot  Documents inédiU 
sur  Fr.  Bernier,  dans  la  Revue  de  rAnjoUr  sept.  1871 

Bernier  (François-Guy) ,  artiste  sculpteur, 
né  en  1704  à  Rennes,  où  son  père  est  dit  «  mar- 
chand sculpteur  »,  fut  employé  par  THôtel-de- 
Ville  d'Angers  en  1736  à  des  «  ouvrages  de  scul- 
tures  tant  en  pierre  qu'en  bois  t»,  qui  lui  forent 
payés  208  livres.  Il  vivait  encore  en  177#  et  de- 
meurait rue  de  la  Fromagerie.  —  Il  avait  épousé 
le  11  octobre  1735  Marie  Dubois,  veuve  du  sculp- 
teur Jumelles,  de  qui  il  eut  trois  filles  et  un  fils, 
François-Jacques  (5  décembre  1752). 

Bernier  ( Henri- Ambroise),  naquit  le  29  ami 
1795  à  Alençon  (Orne),où  s'était  réfugiée  momen- 
tanément sa  famille,  chassée  de  Cholet  par  la 
guerre  de  la  Vendée.  Après  d'excellentes  études 
aux  collèges  de  Cholet,  de  Châteaugontier  et  de 
Beaupréau,ilentraau  Grand-Séminaire  d'Angers, 
d'où,  en  sortant,  il  fut  envoyé  répétiteur  de  phi- 
losophie au  collège  de  Beaupréau. Ordonné  prêtre 
le  5  juin  1819,  il  accepta  le  28  octobre  1821  la 
direction  du  collège  de  Doué,  qu'il  transfortna 
mais  qu'il  dut  quitter  devant  les  hostilités  soule- 
vées par  la  Révolution  de  1830.  Installé  par  Té- 
vêque,  malgré  les  répugnances  ministérielles,  à 
la  cure  de  St-Pierrede  Saumur(17  novembre  1831), 
il  y  contribua  surtout  à  maintenir  en  ville  les 
Frères  des  Ecoles  chrétiennes  et  à  établir  une  mai- 
son du  Bon-Pasteur  dans  l'anciennes  abbaye  Samt- 
Florent  (25  avril  1836)  et  une  maison  de  secours 
pour  les  orphelines  abandonnées.  Au  commence- 
ment de  1837,  l'abbé  Mongazon  le  désigna  pour 
son  coadjuteur,  chargé  en  réalité  de  la  direc- 
tion du  Petit- Séminaire  d'Angers,  où  il  resta  cinq 
ans.  Bernier  publia  dans  cette  position  son  pre- 
mier opuscule  polémique  :  Quelques  mots  sur 
le  monopole  universitaire  (1839).  Nommé  dès 
son  arrivée  chanoine  de  la  cathédrale,  il  reçut  da 
Chapitre,  à  la  mort  de  l'évèque  Montault,les  pou- 
voirs de  vicaire  général  qui  lui  furent  confirmé» 
par  le  nouvel  évéque,  dont  bientôt  il  fut  chargé 

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dimïonc^r    la  mort.   C'est  hii   qui  rédigea  le 
Mûndemenl     à     f occasion    de    la    mort    de 
Mtt  Piïijsùnt   (1S41).  L"anné«  suWante  il  fit  im- 
primer un  long  traTail  qui  Toccupait  depuis  long- 
temps, soua   te   titre   d'Extraits  historiques  et 
morùyx  df  la.  Bible  de  Carrière^  aYec  notes 
(Ë  ToL  in- 12.  Saumurf  Paul  Godet,  1842),  mais 
eeit£  eatreprise  n'eut  aucun  succès  de  yen  te  et 
l'endâLta  pour  Uiute  sa  TÎe.  L'nuteur  rentra  bientôt 
ÛAùA  la  polémique  par  une  lettre  diocésaine  Sur 
k   Jottrnatitmc     reti^l^ux   (Angers,    Barassé, 
m-8»  d'une  f.    1/4),   qui  lui   valut  de  vives  ré- 
pliques et  des  adversaires  depuis  lors  en  éveil 
;i745).  Son   Humble  remontrance  à  Dom  Gué- 
ranger  { 1847,  in-12)  n'était  pas  pour  les  calmer.  La 
brochure  fBtat  et  les  Cultes  (jum  1848,  Paris, 
in-8«  de  68  p.  ),  simples  notes  d'abord,  développées 
sur  la  sollicitation  de  Freslon»  ministre  de  l'Ins- 
truction publique,  et  publiées  sans  nom  d*auteur 
par  Tindiscrétion  d*un  représentant  du  peuple, pa- 
rent de  notre  chanoine,  devait  devenir  pour  lui  la 
source  des  dernières  peines.  L'abbé  de  Solesnies, 
Dom  Guéranger,  le  prit  dès  lors  à  parti  avec  ou- 
trance et  ne  l'abandonna  plus  malgré  d'appa- 
rentes réconciliations.  —  A  la  fin  de  1849  Bernier 
accompagna  son  évéque  au  concile  de  la  province 
de  Tours,  qui  se  tenait  à  Rennes,  et  y  fut  nommé 
à  l'unanimité  promoteur  et  vice-président  d'une 
commission   Pendant  ce  temps  son  livre,  dénoncé 
à  la  Cour  de  Rome,  était  condamné  par  la  Con- 
grégation de  l'Index.  Il  en  reçut  l'avis  par  les 
journaux  et  leur  envoya  immédiatement  (25  juillet 
1830)  sa  soumission  pleine  et  entière^  acceptant 
la  sentence  et  rétractant  toute  erreur  involontaire  ; 
puis  il  offrit  sa  démission  de  chanoine  à  Tévéque, 
qui  l'accepta,  pour  aller  prendre  refuge  dans  la 
modeste  curede  Juigné-sur-Loire  (1 7  juillet  1850). 
Sur  la  fin  pourtant  de  1851,  l'abbé  Mercier  s'étant 
démis  de  son  canonicat  en  sa  faveur,  Bernier  fut 
nppeléau  Chapitre  de  Saint-Maurice  et  y  revint 
prendre  la  dernière  place  où  il  avait  occupé  avec 
honneur  la  première.  Il  avait  dirigé  longtemps 
les  Sœurs  de  Saint-Charles  d'Angers  et  les  Sœurs 
Hospitalières  de  Doué  et  de  Baugé  ;  ces  dernières 
furent  les  seules  qui  le  supplièrent  de  les  garder 
dans  sa  disgrâce.  En  1852  il  tut  nommé  admi- 
nistrateur des    Hospices  à  qui  il    légua  tous 
ses  livres.  —  Il  s'était  pourtant  remis  au  tra- 
vail et  raconta  avec  un  grand  charme  de  sou- 
venir   V Histoire    du    collège    de    Beaupréau 
(1854),  dont  une  partie  parut  dans   la  Revue 
de  l'Anjou.  —  Malheureusement,  une  ancienne 
Etude   sur   le  Jansénisme,    qu'il    donna   plus 
tard  au  même  Recueil  (1^8,  p    101),  reveilla 
la  guerre.  —  Dès  les  numéros  suivants,  une 
très-vive  réfutation  en  parut  par  son  vigilant  ad- 
versaire, Dom  Guéranger.  —  Le  chanoine  répon- 
dit (p.  :i55)  avec  une  énergie  qu'aucune  instance, 
tncnne  considération  personnelle  ne  purent  ébran- 
ler. Un  voyage  à  Vichy  (juin  1858),  au  lieu  de  le 
reposer,  le  ramena  malade.—  Le  12  juin  1859  il  se 
mourait  dans  une  petite  campagne  à  une  demi-lieue 
d'Ângerf.  M  Duboys,  maire,  au  nom  de  la  Com- 
mission des  Hospices,  prononça  le  discours  d'adieu 
sur  sa  tombe.  —  D'esprit  droit  et  sûr  maisvolon- 


tier  caustique,  d'abord  sévère  et  peu  engageant, 
Bernier  gagnait  la  sympathie  et  tant  d'amitiés 
qui  lui  sont  restées  constantes  par  la  bienveil- 
lance de  ses  manières,  la  sincérité,  la  modestie 
sérieuse  de  son  caractère.  —  Outre  les  écrits  déjà 
cités,  on  a  de  lui  :  Conseils  à  une  jeune  ma- 
riée (1838);  —  DU  cours  pour  V inauguration 
du  monument  élevé  à  ta  métnoire  de  M.  Mon- 
gazon  (1844^; —  Petit  traité  d'Arithmétique 
et  Syllabaire  pour  les  écoles  de  St'CharUe 
(1845);  —  Observation  à  M,  le  comte  de 
Quatrebarbes  sur  sa  répoîise  à  une  lettre 
sur  le  Journalisme  religieux  (Angers,  Launay- 
Gagnot,  in- 12  de  1/2  f.)  ;  —  Discours  pour  le 
deuxième  anniversaire  séculaire  de  l'Hôtel- 
Dieu  de  Baugé  (1850);  —  Eloge  funèbre  de 
Vabbé  Ploquin,  curé  de  Notre-Dame  de  Cho- 
let,  prononcé  le  29  juillet  1851  (Cholet,  Laine, 
1851,  in- 8»  d'une  f.  1/2)  ;  —  Article  nécrologique 
sur  l'abbè  Dubois  (1853)  ;  —  Règles  pour  la 
Congrégation  de  St-Charles;  —  Discours 
d'inauguration  des  peintures  murales  de 
V hôpital  Ste- Marie  (1857,  Angers,  Cosnier  et 
Lachèse,  in-8®  de  1/2  f.);  —  Notes  particulières 
sur  la  polémique  avec  l*abbé  de  Solesmes 
(Angers,  Cosnier  et  Lachèse,  1858,  in  8<>  de  6  f., 
tiré  à  100  ex.  et  non  mis  dans  le  commerce);  — 
Le  Doute  légitime  sur  l'apparition  miracu- 
leuse de  la  Très- Sainte  Vierge  à  deux  ber- 
gers de  la  Sa/ et  te  (1859,  Angers,  Cosnier  et 
Lachèse,  in-8o  de  7  f.  3/4).  Saut  deux  ou  trois 
exemplaires  restés  à  Angers,  l'édition  tout  en- 
tière de  l'ouvrage,  plus  hardi  que  le  titre  ne  l'in- 
dique, a  été  remise,  après  la  mort  de  l'auteur, 
et,  assure-t-on,  de  son  consentement,  entre  les 
mains  d'un  prélat  d'origine  angevine.  —  Son 
portrair,  dessiné  par  l'abbé  Bariller,  professeur 
au  collège  Mongazon,  a  été  lithographie  'in-fol.) 
par  Jul.  Laurens.  —  Un  autre  peint  par  l'abbé 
Guillaume  est  conservé  au  collège  Mongazon. 

Journal  de  M.-et-L.  du  10  août  4850etde8  43  et  26  juin 
1859  Ce  dernier  article  fst  de  M.  l'abbé  Gardais.  —  Rev. 
de  l'Anjou,  1859,  t  II,  p.  255.  —  J'ai  eu  surtout  tous  les 
yeux  d«s  S  uvenirs  sur  la  vie  de  feu  M.  l'abbé  Henri- 
Ambroise  Bernier,  précieuse  ootice  manuscrite.par  M»*  Le- 
gay,  dont  le  simple  récit  respire  une  affection  fidèle  soute- 
nue par  une  ardente  piété. 

Bernoain  (Nicolas),  est  nommé  en  1273, 
par  la  démission  de  Guillaume  Poullard,  abbé  de 
St  Aubin  d'Angers;  —.meurt  le  7  janvier  vers 
1299;  —  a  pour  successeur  Jean  de  Mozé. 

Bérols»  clos,  pâtis  et  ?ignes,  c°«  de  Juigné- 
sur-Loire,  dans  le  fief  de  Martigneau,  apparte- 
nant à  l'abbaye  St- Serge. 

ileîroM«e.  —  V.  Boirouse. 

Berreries  (les),  ham  ,  c"»  d'Echemiré. 

Berrie  (la),  c°-  de  Chénehutte-les-Tuffeaux. 
—  Les  jardins,  fuie  à  pigeons  de  la  B.  où,  y 
avait  autrefois  une  grande  maison  couverte 
à" ardoise,  caves,  etc.,  appelée  la  B.,  proche 
la  maison  de  la  Mimerolle,  1650.  —  Ancien 
fief  relevant  de  Félines  et  qui  donnait  son  nom  à 
une  famille  de  chevalerie.  Jean  de  Berrie,  de 
Berria,  de  Berrie,  assiste  à  l'acte  par  lequel 
Charles  d'Anjou  réglemente  le  salaire  des  avocats 
(l*»"  mars  1920).    11  y  append  son  sceau -<b*ndé  de   j 

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six  pièces  et  contre-scellé  au  roTers  avec  une 
pierre  gravée  représentant  deux  chimères,  dont 
une  montée  par  un  génie.  —  En  est  sieur  Jean 
Berruel,  prêtre,  1509,  curé  d*AdiUy  en  Poitou; 
—  acquis  avec  le  fief  de  la  Mimerolle  par  le  sei- 
gneur de  Trêves. 

Notes  MsB.  de  M.  Raimbault.  —  Inventaire  des  sceaux 
d»s  AreK.  Nui.,  i.»  1408. 

Berrie  {Guiliaume  de),  est  abbé  de  St-Aubin 
d'Angers  de  1234  à  125u;  —  a  pour  successeur 
son  neveu. 

Berrie  le  Jeane  (Guillaume  de),  succède 
à  son  oncle  comme  abbé  de  St-Aubin  d'Angers 
en  1250.  Ses  infirmités  Tobligent  à  se  démettre 
en  1268  ;  —  meurt  le  25  décembre  vers  1270  ;  — 
a  pour  successeur  Guillaume  Poullard. 

Berr9Yn  [Fierre),  maître  architecte  à  Angers, 
était  commissaire  des  œuvres  et  réparations  de  la 
ville  de  1507  à  1510. 

Berrner  (René)y  religieux  prêtre  de  Tordre 
Séraphique  et  docteur  en  théologie,  définiteur  de 
la  province  de  Touraine,  était  profès  du  couvent 
des  Cordeiiers  d'Angers,  dont  il  fut  par  deux  fois 
gardien.  Il  avait  reçu  de  l'ordinaire  de  St-Florent 
Tautorisation  de  prêcher  dans  tout  le  territoire 
spirituel  de  l'abbaye  (1657-1658)  ;  —  f  aux  eaux 
de  Bourbon -les-Bains  et  inhumé  le  22  juin  1668 
dans  le  couvent  de  Cbamaigre. 

St-Florent,  Greffe,  1. 1,  fol.  64-«8.  —  Obituaire  des  Cor^ 
delters  Mu. 

BersAsdrle  (laj,  f.,  c««  de  Nuaillé. 

Berwmy  ^le),  f.,  c»«  de  Fougère. 

BeraiU^re  (la),  f.,  c"«  de  Daumeray,  1625 
(Et.-C  ). 

BerslUère(la),  f..  c°«  de  Durtal,  1652  (Et.-C. 
de  Daumeray).  ~  Dépendance  du  temporel  de  la 
chapelle  du  Grip,  vendue  nai^  le  13  janvier  1791. 

BerfillIère-des-Bois  (la),  f.»  c*^  de  Dau- 
meray^ 1610  (Et.-C). 

Bersonnerie  (la),  f  ,  c°«  de  Parce, 

Bersonuerle  (la),  f.,  c"«  de  Vezins. 

Bertaie  Ua),  f.,  c»«  de  Marans.  —  En  est 
dame  Rose  Poisson  de  la  Fautrière,  1789. 

Bertaie  (la)»  f.,  c-e  de  St-Clémetit-de-ia-P, 

Bertannerie  (la),  f.,  c"«  d'Allençon. 

Bertannlère  (la),  f.,  c"6d*Echemiré. 

Bertancoort  {Léonard),  maître  peintre  à 
Angers  1665,  1669,  y  avait  épousé  Perinne  Mur- 
gallé,  fille  du  peintre  de  ce  nom,  qui  fut  parrain 
de  son  premier  enfant.  -7-  Sa  signature  figure  au 
bas  d'un  acte  du  8  février  166b  (00  116)  et  au 
baptême  de  son  fils  Nicolas  le  1"  juin  1666(00 153). 

Bertanderle  (la),  f.,  c°«  de  Grez-Neuville. 
T-  En  est  sieur  Nie.  Toupelin,  1739. 

Bertaaderie  (la),  cl.  dans  le  bourg  de  Ville- 
dieu,  1785. 

Bertaadlère  (la),  f.,  c°*  du  Longeron. 

Bertaolt  {Martin)^  «  célèbre  musicien,  natif 
de  Valenciennes,  ci-de»anl  de  la  musique  du  feu 
roi  de  Pologne  Stanislas  »,  meurt  à  Angers  le 
22  janvier  1771,  âgé  de  62  ans  et  y  est  inhumé  le 
lendemain  (00  181),  en  présence  de  la  musique 
de  la  cathédrale. 

Berthaud,  f.,  c»e  du  Guédéniau.  —  Bre- 
ieau  (Cass.). 

Beribandière  (la),  c"»  de  Meigni.  —   Le 


moulin  de  la  B.  1570  (Pr.  du  Breuil-BO-  —  L^ 
Bieiaudière  (Cass.  et  £t-M.).  —  Ancienne  tfirre 
seigneuriale  avec  château,  précédemment  nommée 
ta  Bazoiniére,  Elle  prit  son  nouveau  nom  de 
Philippe  Borthauld,  élu  à  Saomur,  qui  la  possé- 
dait en  1530.  Les  moines  de  St-Florent  accor- 
dèrent le  6  juillet  1542  à  son  fils  René  l'autori- 
sation d'avoir  un  banc  dans  Téglise  paroissiale  et 
d'édifier  près  de  son  château  une  chapelle  à  leor 
nomination  (D.  Huynes,  Mss.  f.  284  v»).  ~  Mea* 
sire  Pierre-Claude  Perrauld  en  était  seigneur  en 
1789,  sur  qui  le  château  fut  confisqué  et  vendu 
nat^  le  27  prairial  an  Vl. 

Berthe*  prieure,  puis  abbesf  e  de  Fontevraud, 
par  la  démission  d'Alice  de  Champagne.  On  la 
trouve  en  chirge  dès  1217  et  remplacée  en  1228 
par  Adèle  de  Bretagne.  —  Le  martyrologe  de 
l'abbaye  inscrit  son  éloge  au  25  décembre,  jour 
de  sa  mort. 

Gall.  Chriit,  t.  II.  p.  1331.  •  Nicqnet.  p.  436.  —  Né^ 
erologie.  Mus.  aux  ArcoiTM  départ.,  p.  38i.  —  Gléaent, 
Gabrielle  de  Rockêchêuard,  p.  312. 

Berthe  {F''ançois)i  né  à  Angers,  aprèa  ses 
études  au  Collège,  puis  au  Séminaire  entra  au 
couvent  des  Carmes,  d'où  il  fut  envoyé  dans  la 
mai  son  de  Nantes.  Consacré  prêtre  dans  cette  ville, 
il  se  voua  à  la  prédication  et  s'y  distingua  bientôt 
assez  pour  être  appelé  k  Angers  par  Tabbesse  du 
Ronceray  où  il  prêcha  le  Carême  et  TAvent  en 
son  abbaye.  Il  se  fit  entendre  aussi  dans  la  plu- 
part des  églises  de  sa  ville  natale,  sauf  à  St- Mau- 
rice, par  suite  d'anciens  démêlés  qu'il  avait  eoB 
avec  révêquô,  M.  de  Grasse,  puis  à  Nantes,  à 
Rennes,  à  Vannes,  à  Dol,  et  enfin  envoyé  sous- 
prieur  aux  Carmes  de  Paris,  fut  demandé  par  le 
roi  qui  désirait  l'entendre.  11  revint  prieur  de  son 
ordre  à  DoL  dont  i'évéque  luiavait  fait  espérer  un 
canonicat;  mais  la  Révolution  rompit  ces  projets 
et  il  se  retira  à  une  lieue  de  Dol,  dans  une  pro- 
priété  qu'il  acquit  et  où  il  est  mortenl794oQ  17^. 

Berthe,  Mst.  1069.  p.  7. 

Berlke  {Jacques  André)^  né  le  14  mars  1765 
à  Angers,  fit  son  tour  de  France  en  qualité  d'ap- 
prenti relieur,  s'arrêta  à  Genève,  puisi  Besançon 
où  il  s'engagea  dans  e  1*«  régiment  d'infanterie 
de  ligne.  De  retour  en  semestre  à  Angers  en  1787, 
il  racheta  un  congé  définitif,  fut  nommé  sergent 
instructeur  dans  la  g^de  nationale  et  se  trouva 
avec  sept  camarades  kdéfendre  la  porte  St-Michel 
contre  l'insurrection  desperreyeurs  (6  septembre 
1790) .  Il  fut  nommé,  malgré  son  refus,  aux  élec- 
tions suivantes,  ad j  udant-major  et  avec  ce  grade  fit 
partie  de  l'expédition  chargéederétablirlescomma- 
nications  de  Nantes  en  mars  1793  et  qui  chaque 
jour  ne  cessa  d'avoir  affaire  à  l'ennemi.  Enfern 
dans  le  château  d'O  avec  son  bataillon,  abandon] 
pendant  six  semaines  sans  nouvelles  et  penda 
trois  jours  sans  pain,  Berthe  y  fut  blessé  en  payai 
d'exemple  avec  une  constance  de  dévouement  < 
de  courage  dont  tous  les  récits  du  temps  ont  gai 
dé  souvenir  et  qui   assura  en  grande  partie 
succès  de  l'expédition.  A  l'époque  de  la  levée 
masse,  il  fut  dirigé  sur  la  Vendée,  prit  part  a 
combats  de  Beaulleu  et  de  la  JumeUière  et  rei 
à  la  déroute  du  Pont-Barré^dans  la  Umpe, 

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BER 


—  331  — 


BER 


Gmp  d«  btN)c  gui  r«battU.  Un  de  »es  amis  l^em* 
poru  en  irATCfâ  âuf  »on  cheyal.  Le  surlendemain 
(19  «epiembre  17^)^  Bertb'e  montait  la  garde,  la 
lé  te  b&udéfl,  à  la  porte  St-Nicolat  et  dès  les  pre- 
miers jours  de  décembrsil  faisait  partie  dé  la  pre- 
mière troupe  qui  courut  sus  aux  Vendéens  dé- 
bandés après  le  siège.  Bla  chef  d*un  des  trois 
baraiJIons  de  Ja  garde  nationale  et  nommé  par 
Frâncastsl  commandantde  bataillon  dans  l'armée, 
la  contrecoup  de  ses  blessures  le  força  à  donner 
sa  déniLâsioD  de  sf>n  grade  que  de  nouvelles  èlec- 
Lions  lui  rendirent  encore  en  1798.  Il  conserva 
celm  d'adjudani-inajOE-  jusqu'en  1817  qu'il  se  re- 
lira ab^olumeùi  du  service.  Il  n^avait  d'ailleurs 
jamais  quJiLé  soEk  état  de  relieur,  qu'il  échangea 
seulemeuten  lë39  contre Tobi^cure  place  de  gardien 
du  Musée  David^  où  il  retiouvait  vivants  les  per- 
sGiii]age»  et  les  âouvenirs  de  son  héroïque  jeu- 
nesse, h  Homme  rond  et  modeste,  dit  Grille,  mais 
«  patriote  et  plein  de  bon  sens  et  de  valeur,  qui 
«  ilnit  dans  nu  cokn  iranquille,  affaibli  par  V^go 
H  mais  très  noi{encorâ  de  jugement  »,  iljs'occupait 
^  rasseajblfir  des  doc  Ciments  et  à  rendre  son  té- 
moignage âur  cet  ta  époque  de  luttet  et  d'espé- 
rantes où  il  avait  prig,  sans  compter,  sa  part  géné- 
reuse de  dévouement  m  d'épreuves.  —  La  Biblio- 
thèque de  la  ville  a  hérité  de  loi  une  précieuse 
cdHectioQ  de  brochures  révolutionnaires  forman 
10  volumes  in- S'',  et  parmi  ses  manuscrits,  outre 
divers  r^cueiU  historiques  sur  l'Anjou  (Mss.  896, 
S97,  475),  assemblageà  d'extraits  et  de  notes  pris 
dans  tous  les  hrrea  mais  précieux  par  des  dessins 
à  la  plume  de  monuments  aujourd'hui  détruits, 
une  Bioffraphie  angevine  (Mss.  16C9),  pure 
compilation  ou  copie  de  livres  connus,  où  se 
trouve  pourtant  quelques  renseignements  sur 
ses  contemporain $3  une  Histoire  de  la  Garde 
Hfftionaiê  (fAngen  de  1789  à  1817 ^  écrite  en 
IS4B  pour  son  passe- temps  et  celui  de  ses  enfants 
(lias.  908  909'  et  une  Notice  atUolnographigue 
i  \iâs.  ^72),  simple  et  honnête  récit  de  sa  modeste 
et  vailbnic  et  vie,  —  Berthe,  qui  avait  quitté  le 
Mu^  au  milieu  de  1815,  s'est  en  allé  mourir  à 
Boochem;Ltue  le  29  septembre  1846. 

Untarehmad.  Caiai&ffUe  des  Mu.  de  la  Biblioth.  — 
GriJIe,  !>iétt  à  Angers  a.  84-85  ;  Volontaires,  t.  iV, 
p.  1B9*  497-«KV  -  Usi,  572. 

Berlfa«  \Jean),  libraire  protestant  à  Saumur» 
IdlO.  —  Tl  y  fut  inhumé  le  16  septembre  1612 
dans  Je  cimetière  de  la  Billange. 

Berib«  {Michel),  peintre  à  Angers  en  1767, 
rnari  de  Marie  Clémot* 

Bcrlbellère  (ia]^  f.,  c<>*  de  Chanzeaux, 
bâUe  vers  1840.  •      • 

Eerthelière  [U),  ham.,  c°*  de  Joué-Etiau. 
—  En  est  3Ϋur  n.  h, René- Franc,  de  Bégeon  1672. 
BeHliellêre  (la),  f.,  c"«  de  /a  Meignanne, 
iip  parle  naît  en  1 173  à  messsire  Jacq.-Fr. -Thomas 
'e  Joncbëres,  dans  la  mouvance  de  la  cellerie 
Le  S t 'Nicolas  d'Ajigen  ;  —  vendue  nat^  le  25  fri- 
naire  sn  V. 

Bertfat;lJèrett  (les),  f.,  c**»  de  Segré,  —  -Les 
Br  à  te  lier  es  (Cas*-)- 
BerthelomMle  (laf,  f.,  c"»  de  Sœuvdres. 
Bj^rlbelounlère  il  a),  ham.,  c"*  du   Voide. 


—  La  mesiairie  appelée  la  B.  1&39,  appar- 
tient à  Jean  de  Savonniéore»  (C  106,  f.  144).  — 
La  terre,  fief  et  seig?ieurie  de  la  B.  en  ta  pa- 
roiiit  St'Bilaire-du'Bùis  1770,  appartient  à 
J.-B.  de  la  Haie  Motttbault,  sieur  des  Hommes,  et 
relève  du  Goudraj-Montbault. 

Bertliieliit  4e  la  Daraisdlère  (Joseph), 
juge  au  Présidial  d'Angers,  fut  élu  en  1791  pré- 
sident du  Tribunal  civil  de  La  Flèche,  qu'il  pré- 
sid»  jusqu'au  20  décembre  179?.  Porté  pourtant 
dèe  le  mois  d'août  précédent  sur  la  liste  des  émi- 
grés du  département  de  Maine-et  Loire,  il  fut 
arrêté  le  15  octobre  1793,  comme  parent  d'émigré, 
délivré  le  28  novembre  par  l'invasion  des  Ven- 
déens, qu^il  aecompagna  au  sortir  d'Angers  et  re- 
vint se  constituer  le  27  frimaire  prisonnier  au 
Château,  d'où  il  fut  envoyé  4  Téchsiaud  le  7  ven- 
tôse, comme  ayant  eu  des  intelligences  avec  les 
rebelles. 

BeriheUt  ém  Fasij  (Pierre),  fils  de  Jean 
Berthelot  du  Pasty,  marchand  de  draps  de  soie, 
juge-consul  et  échevin  et  de  Renée  Bodin,  naquit 
à  Angers  le  9  décembre  1713.  Il  fit  des  études 
brillantes  au  collège  de  l'Oratoire  sous  les  PP.  Du- 
frou  et  Artaut.  Ce  dernier  ayant  terminé  son  cours 
de  philosophie  par  quelques  leçons  de  chimie  et 
d'anatomie,  l'élève  se  prit  de  passion  pour  la  mé- 
decine, s'attacha  au  docteur  Paulmier,  puis  s'ep 
alla  passer  à  Paris  trois  ans  (1735-1737}  dans 
l'étude  particulière  de  l'anatomie  et  surtout  de  la 
botanique  sous  Bernard  de  Jussieu.  Il  devint 
bientôt  son  élève  favori  et  si  habile  qu'Adanson 
le  cite  parmi  les  illustres  de  France  dans  son 
Système  des  Plantes.  Il  s'y  lia  aussi  avec  Le- 
monnier,  plus  tard  premier  démonstrateur  au 
Jardin  du  roi.  Rappela  à  Angers  par  sa  famille, 
Berthelot  se  remit  sur  les  bancs  de  la  Faculté  et 
n'était  encore  que  licencié  quand  une  épidémie 
lui,  donna  l'occasion  de  se  signaler.  Une  composi- 
tion de  camphre  et  de  myrrhe,  dont  il  fournit  la 
formule,  lui  fit  une  véritable  réputation.  Reçu 
docteur  le  l*'  février  1741,  il  prit  tout  d'abord  à 
cœur  avec  quelques  confrères,  malgré  les  résis- 
tances des  préjugés  populaires  et  des  intérêts,  de 
fonder  une  école  publique  d'anatomie.  Pendant 
trente  ans  il  y  professa  des  cours  gratuits,  et  à  sa 
mort  récole  d'Angers  était  encore  la  seule  de  ce 
genre  avec  l'école  de  Paris.  En  même  temps  un 
jardin,  classé  d'après  la  méthode  de  Tournefort, 
réunissait  sur  le  Tertre  St-Laurent  un  auditoire 
d'élèves  empressés,  qu'il  emmenait  avec luià  des 
herborisations  dont  sa  gaieté  et  l'agrément  de  sa 
causerie  faisaient  des  fêtes.  Le  7  juin  1746  l'Aca- 
démie d'Angers  l'admit  dans  son  sein  et  il  n'y 
resta  pas  inactif.  Le  9  mai  1747  il  y  lisait  une 
dissertation  sur  l'Utilité  de  l'Histoire  naturelle 
de  C  Anjou,  insérée  en  partie  plus  tard  dans  le 
Recueil  littéraire  de  Lecorvaisier  (p.  124).  11 
y  annonçait  l'intention  de  publier  une  histoire 
complète  et  raisonnée  des  plantes  de  la  province 
et  parlait  de  cette  entreprise  comme  de  son  projet 
favori.  Le  1  juillet  il  donna  une  Etude  sur  la 
Clandestine,  dont  à  plusieurs  fois  il  reprit  l'his- 
toire (15  novembre  1747  et  24  avril  1754;,  travail 
fort  remarqueble  pour  l'époque  et  oùs^  reconnaît, 
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y^--^ 


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au  dire  d'an  juge  expert,  la  touche  d'un  botaniste 
nourri  de  la  lecture  de  Tournefort  et  de  Linné  et 
le  talent  d'un  observateur  plein  de  sagacité.  Bu- 
choz,  qui  Ta  imprimé  dans  son  Traité  histo- 
rique des  Plantes,  a  aussi  publié  de  Berthelot 
dans  son  Dictionnaire  Universel  (t.  IV,  p.  258) 
une  Liste  des  plantes  qui  croissent  aux  en- 
virons {f  Angers,  premier  essai  d'nne  flore  an- 
gevine mais  qui  accuse  trop  visiblement  la  hâte 
et  l*inattention.  Le  11  juin  1748  Berthelot  soumit 
à  l'Académie  une  analyse  des  eaux  de  rEpervière 
(V.  ce  mot)y  dont  il  venait  de  découvrir  une  nou- 
velle source  et,  par  occasion,  de  celles  de  Cha- 
vagnes.  Le  27  jain  1749  il  proposa  la  solution 
d'un  problème  de  botanique  :  Pourquoi  les 
plantes  vohtbiles  décrivent-elles  presque  tou- 
jours une  spirale  de  gauche  à  droite  ?  attri- 
buant cette  direction  à  l'influence  de  Faction  élec- 
trique. Nommé  second  secrétaire  dès  le  1"'  mai 
1747,  il  fut  élu  président  le  25  mai  1750  et 
le  29  avril  suivant  ouvrait  en  cette  qualité  la 
séance  par  un  Discours  sur  le  zèle  qui  devait 
régner  dans  les  Sociétés  liittéraires  et  une  dis- 
sertation Sur  les  signes  à  tirer  de  la  dila- 
tation de  la  pupille  pour  fexistence  des  vers 
dans  les  premières  voies  du  corps  humain. 
L'année  suivante  il  fut  continué  en  sa  charfre  par  la 
compagnie.  Dans  stn  discours  du  20décembre  1752 
et  du  24  avril  1754  Sur  l'usage  des  remèdes  ti- 
rés *ie  Vetravger^  il  insistait  sur  cette  vérité  que 
la  nature  a  mis  à  la  portée  de  chaque  pays  les 
plantes  propres  à  la  conservation  des  habitants  et 
recommandait,  sans  exclure  la  pratique  contraire, 
de  recourir  surtout  et  de  préférence  aux  simples. 
C'était  le  fond  véritable  de  sa  pratique,  qui  ne 
s'adressait  que  le  moins  possible  aux  chimistes, 
faisant  sa  moisson  en  plein  champ,  dans  les  bois 
et  sur  les  coteaux.  Les  procès-verbaux  mentionnent 
encore  de  lui  des  Mémoires  sur  la  formation 
des  ardoises  (19  novembre  1755),  où  il  prétend 
expliquer  par  la  congélation  des  eaux  ferrugi- 
neuses de  la  fontaine  de  Bouillon  la  rencontre 
des  images  fossiles,  —  Sur  VŒnanthe  ou  Persil 
des  marais  (3^  juillet  1765),  à  propos  de  l'em- 
poisonnement par  cette  plante  d'une  famille  de 
Varades,  —  Sur  la  qualité  et  la  nature  des  vins 
d'Anjou  (15  novembre  1758)  et  VEIoge  du  roi 
(7  juin  1758).  De  parole  facile  et  entraînante, 
d'esprit  ouvert  aux  idées  nouvelles,  il  était  Tàme 
de  cei  réunions,  trop  souvent  envahies  par  la 
nullité  ou  la  prétention.  Le  16  novembre  1757  il 
en  avait  été  nommé  directeur  à  l'unanimité  mais  il 
s'en  démit  le  14  novembre  1759.  Il  semble  depuis 
cette  époque  avoir  transporté  ailleurs  son  activité, 
quoique  fidèle  aux  scienc^'S,  —  On  le  voit  en  1768 
présenter  au  Bureau  d'Agriculture  d'Angers  un 
procédé  pour  la  plantation  des  vignes,  mais  qui 
ne  parait  pas  avoir  rien  de  particulier.  Il  était 
de  plus  associé  de  l'Académie  de  la  Rochelle, 
correspondant  de  la  Société  royale  de  Londres, 
et  ses  travaux  sur  l'électricité  soumis  par  lui  à 
l'Académie  des  Sciences  lui  avaient  mérité  des 
félicitations  que  labbé  Menou  fut  chargé  de 
lui  transmettre  officiellement.  —  Il  mourut  le 
15  février  1773,  épuisé,  dit-on,  par  l'usage  immo- 


déré du  café.  Son  éloge  fut  prononcé  à  l'Académie 
d'Angers  le  13  avril  1774  par  l'abbé  Guillot,  et 
son  nom  mérite  d'être  rappelé  avec  honneur  par- 
mi les  noms  des  savants  qui  ont  popularisé  la 
science  et  transmis  les  traditions  des  grands 
maîtres. 

Biblioth.  d'Angers,  Procès-verbaux  de  V Académie  ^An- 
gers.  Mu.  i032.  —  Arch.  mon.  G6  159.  ~  Elo§e,  Mu. 
par  i'abbé  tiuiUot  (in-4*  de  8  fol.).  —  Arch.  de  M.-et-L, 
D  f6.  —  Soe.  Aead.  d: Angers,  t.  VI,  p.  9.  —  Sçc,  Indtut. 
185i.  p.  3i3.  —  Rev.  df  l'Anjou.  1852,  t.  II.  p.  39.  ~  Soe. 
Unéenne  de  M.-etL.,  1. 1,  p.  120.  Le  P.  Lelong,  1. 1, 
n«*  2383,  2924,  3521.  —  Guillory,  Cmlendrierdu  9i§ner9n, 
p.  77. 

BerlheloCière  (la),  m«"  b.  et  f.,  c"«  de 
Chanzeaux,  à  î,300  met.  an  N.  du  bourg.  —  Le 
seigneur  avait  droit  de  prééminence,  après  le  su- 
zerain, dans  l'église  de  Chanzeaux  et  de  placer 
sa  tombe  avec  les  portraits  de  ses  ancêtres  à  côté 
de  l'autel  de  la  Vierge,  chargé  de  ses  armoiries.  — 
En  est  sieur  René  Lelou,  échevin  d'Angers,  1539  ; 

—  Etienne  Duchesne  1693  ;  —  Joseph  buchesoe 
1670,  t  en  1713  Mari  en  premières  noces  de  Ca- 
therine de  Mongodin,  il  s'y  était  remarié  le  30  dé- 
cembre 1710  dans  la  chapelle  seigneuriale  à 
Marie-Charlotte  de  MasseillesdelaGautraie,Teuve 
à  son  tour  et  remariée  le  28  avril  1721  à  Marc-René 
de  Charbon.  —  Elisabeth  Duchesne,  fille  de  Ca- 
therine de  Mongodin,  épousa  le  22  juin  1711  à 
Juigné-Béné  Alexis  Varice  du  Chàtelier  et  eut  la 
terre  en  partage  par  acte  du  26  février  1715;  — 
Pierre-Alexis-Franç.  de  Varice,  1722-1750,  mari  de 
Marie- Anne-Monique  de  Gorin  de  Mayé  ;  —  Pierre- 
Marc  de  Jourdan,  chevalier,  qui  y  résidait,  1768, 
1789,  —  Relevait  de  la  baronnie  de  Chemillé. 

BerlheUtière  (la),  ham.,  c°«  de  Chàtelais. 

—  La  Bétlotière  (Rect.). 

BerCheloClère  (la),  f.,  c»*  de  Chaxé-sur- 
Argos.  —  Le  lieu  et  closerit  appelé  la  B, 
1656  (E  1412). 

BerChelotière  (la),   f.,  c"*  de    Daumeray. 

BertkeloClère  (la%  f.,  c"«  de  Louvaines.  — 
Appartientàn.  h. Catherin  delà  Roussardière  1539} 
n.  h.  Pierre  de  U  Barre  1722. 

BerCheloCières  (les),  Ham.«  c°*  de  Baraeé. 

—  La  B.  1539.  —  Relève  de  la  Bafferie.  En 
est  dame  Gabrielle  Binet,  veuve  do  n.  h.  Joachim 
de  Villeneuve  (C.  106). 

BerCheloClèresi  (les),  f.,  c"«  de  Bocé, 
Berthelotrie  (la),  f.,  c"'  de  Sceaux, 
Bertherean  (Mathieu),  né  en  Anjou,  acheva 
ses  humanités  à  Angers  et  sa  philosophie  à  Paris, 
où  il  suivit  avec  zèle  les  leçons  des  professeurs 
de  médecine  et  de  chirurgie,  tout  en  s'appliquant 
dans  l'Hôtel-Dieu  aux  premiers  travaux  de  la 
chirurgie  pratique.  Il  acquit  la  maîtrise  de  chi- 
rurgie au  sièsre  de  la  Rochelle  (10  août  1627- 
28  octobre  1628).  puis  par  ses  services  auprès  du 
roi,  dans  l'armée  de  Piémont,  le  titre  de  chirur- 
gien major.  Une  trêve  lui  donna  la  liberté  de  re- 
venir quelque  temps  à  Paris  et  d'y  prendre  le 
grade  de  chirurgien  de  robe  longue,  qui  l'agré- 
geait au  collège  des  chirurgiens  privilégiés.  De 
nouvelles  expéditions  le  mirent  en  rapport  direct 
avec  le  cardinal  de  Richelieu  qui  l'apprécia  tout 
particulièrement  et  outre  de  larges  récompenses 
le  gratifia  du  diplôme  de  <^i];argien-^jor  des 


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BËR 


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BËIt 


camps  et  armées  du  roi.  Ce  fut  en  cette  qualité 
qu'il  assistait  au  siège  d'Arras  (1640)  quand 
Rantzan,  depuis  maréchal  de  France,  grièTement 
blessé  à  la  cuisse,  le  fit  appeler.  L'amputation 
décidée.  Berthereau  s'en  acquitta  arec  un  plein 
succès  et  mit  par  cette  cure  solennelle  le  sceau  à 
sa  réputation.  Il  se  retira  pourtant  à  St-Denis 
pour  s'y  reposer  dans  la  retraite  et  Tétude  de  la 
philosephie  cartésienne.  Lié  d'intimidé  arec  Bour- 
delot  et  Ménage,  d'une  modestie  égale  à  son  éru- 
dition, simple  de  goût  et  avant  tout  charitable, 
il  mait  de  peu  et  livrait  le  reste  aux  pauvres 
qu'il  recherchait  sans  les  attendre.  Il  fit  THôtel- 
Dieude  Paris  son  héritier  ;  et  pour  s'assurer  la  paix 
et  les  soins  affectueux  le  ses  derniers  jours,  il  vou- 
lut être  porté  à  l'hôpital  des  Trois-Cents- Aveugles 
de  St-Denis,  que  dirigeait  son  vieil  ami  Charles 
DaroD.  Il  y  mourut  le  7  février  1675.  Comme  tant 
d'autres  angevins,  qui  méritaient  mieux,  le  nom 
même  de  Berthereau  n'a  été  mentionné  par  au- 
cun des  historiens  de  TAnjou. 

Indes  funereut  dans  les  Reekerehes  sur  la  chirurgie 
(Piris,  174i).  —  Note  Mss.  du  doctear  Farge. 

Bertkerle  (F.-C.  de  la),  angevin,  ne  nous 
est  connu  que  par  son  livre  :  La  Désotatiùn  de 
Babel  ruynée  par  ta  confusion  de  son  propre 
langage  (Paris,  1639,  in-S»). 

Berthlère  (la),  C*  d'Angers.  —  LacL  de  fa  B. 
1492  (E&5,  f.  3),  sise  près  réglise  de  St-Léonard. 

Bertklère  (la),  f.,  c°«  de  Baracé.  —  Duo 
jugera  in  plana,  Petia  Berthe  nimcupala  1043 
(!•»  Cart.  de  St-Serge,  p.  115).  —  En  est  sieur 
en  1500  Charles  Berthe,  fils  de  Guill.  Berthe,  dont 
la  terre  conserve  le  nom. 

Berthlère  (la),  chat,  et  f.,  c"«  du  Plessis- 
Grammoire,  —  La  Bertère  1265  (St-Maurice, 
Atmiv.fond.,  t.  I,f.  36).  —  La  Bertière  U77  |Ib.). 
—  Ancien  fief  relevant  du  château  d'Angers.  ^ 
G  est  au  xyu«  s.  «  un  château  et  maison  avec  la 
cour  au  devant,  jardin  au  derrière,  enfermé  de 
douves  et  fossez  avec  ponts-levis  et  fuye.  »  Au- 
devant  des  cours  et  aireanx  s'élevaient  d'un  côté 
la  métairie;  de  l'autre  une  chapelle  fondée  de 
trois  messes  par  semaines,  qui  fut  reconstruite 
en  1628  et  consacrée  de  nouveau  le  22  janvier  1629 
parle  curé  de  Viilévéque  —En  dépendaient  les  fiefs 
de  Bléré,  de  laHallièreetdes  Hommeaux  enSacé, 
s'étendant  sur  les  paroisses  de  St-Laud  et  Saint- 
Samson  d'Angers,  Pellouailles,  Viilévéque,  le 
Plessis-Grammoire,  Corzé,  Bauné,  Foudon  et 
St-8ilvin.  Le  seigneur  avait  obtenu  du  Chapitre 
St-Maurice  par  accord  du  13  novembre  1542  le 
droit  de  fortifier  sa  demeure  et  la  concession  de 
banc  et  de  sépulture  dans  le  chanzeau  de  Téglise, 
mais  il  fut  reconnu  parcette  transaction,  plusieurs 
fois  rappelée,  que  la  seigneurie  de  la  paroisse 
appartenait  au  Chapitre  de  St-Maurice,  dont  les 
chanoines  se  réservaient  la  place  d'honneur  quand 
ils  assistaient  à  l'office.  —  La  terre  appartenait 
du  XIV»  au  XVI*  s.  à  la  famille  Tillon,  V.  ce  nom^ 
—à  René  d'Ogeron  du  Qrolla>  en  1628.  —  Elle  est 
acquise  sur  les  héritiers  d*Artus  de  Tillon  et  de 
Charlotte  Leroux  judiciairement  en  1632  par  la 
damePerrine  Avril,  veuve  de  n.  h.  Nicolas  Mar- 
lineau.  —  En  1652,  le  25  février,  les  troupes 


royales  qui  assiégeaient  à  Angers  mirent  à  sac  le 
château  qui  appartenait  à  son  fils,  juge  à  la  Pré- 
vôté. —  En  est  sieur  messire  RenéTrouiUet,  con- 
seiller au  Présidial,  1682,  dont  la  famille  en  hé- 
rite jusqu'à  la  Révolution.  —  La  terre  vendue  en 
1823  par  M.  Trouillet  à  M.  Joubert-Bonnaire,  fut 
morcelée.  Le  fermier  acquéreur  du  vieux  château 
en  1845,  en  fit  abattre  le  principal  corps  faisant 
face  à  la  cour  d'honneur,  pour  ne  réserver  que 
l'angle  à  l'O.  de  la  façade  méridionale,  terminée 
par  une  tour  ronde,  percée  de  trois  meurtrières, 
où  gtte  aujourd'hui  l'étable.  —  L'ancienne  cui- 
sine sert  d'habitation,  un  puits  y  est  creusé  dans 
le  mur;  dans  la  salle  supérieure  se  remarque 
une  grande  cheminée  décorée  d'élégantes  mou- 
lures. —  Tout  autour  régnent  encore  de  larges 
et  profondes  douves,  comblées  seulement  vers  S. 

—  En  dehors,  vers  TE.  et  sur  la  commune  ac- 
tuelle de  Viilévéque,  s'élevait  la  chapelle, détruite 
en  même  temps  que  le  château. 

Arch.  deM.-et-L.  B 113-144.  —  Areb.  comm.du  Plessis- 
Grammoire.  ~  Nots  Mss.  de  M.  A.  Benoit,  institutear. 

Berlhlère  (la),  f.,  c«' de  St'Clément'de'ia-P. 

BertkolSy  f.,  c°«  de  Marans. 

Bertiii  (le),  f.,  c"«  de  Beaufort^  ancienne 
appartenance  de  l'abbaye  de  Chaloché,  vendue 
nat'  le  27  mai  1791. 

Berttn  {Guillaume)^  maître  architecte  à 
Angers  en  1525. 

BerClnerle  (la),  ham.,  c°«  de  Somloire, 

Bertlnes  (les)»  champ,  c^*  de  Bngné. 

BerClnlère(la),ruiss.  né  près  l'Aunay-Coulon 
sur  la  c"»  de  Chaudron,  coule  du  S.  au  N.,  passe 
à  la  Guénaudière  et  se  jette  dans  le  ruiss.  du  Pont- 
Notre-Dame,  près  le  Coteau  ;  —  1,700m.  de  cours. 

Bertlalère  (la),  cl.,  c°«  de  Briolay, 

Berlinière  (la),  ham.,  c°*  de  la  Salle-Aubry. 

—  La  Grande-B,  1702  (E  937),  avec  la  GaU- 
nière  et  la  Pohardière  pour  annexes,  dépendait 
de  la  barpnnie  de  Bohardy  et  appartenait  en  1780 
au  marquis  de  Contades  (E  1200). 

Bertolre  (la),  f.,  c««  de  Moniguillon.  —  La 
Bretouère  xv-xviii*  s.  (E  188-189).  —  Ancien  fief 
relevant  de  Bouillé-Téval  —  En  rend  aveu  M«  Ro- 
bert Jarry  1468,  sa  veuve  Philippe  Trépigné  1485, 
Etienne  de  Ballarin  1547,  n.  h.  Yves  de  B.,  cheva- 
lier. 1582,  René  de  Scépeaux  1611,  Pierre  Poisson 
de  Gastines,  conseiller  et  secrétaire  du  roi,  par 
acquêt  de  1668,  Pierre  P.  deG.,écuyer,  1737.  — 
Sur  le  refus,  dit-on,  d'un  curé  de  Montguillon  d'y 
venir  apporter  les  sacrements  en  temps  de  peste, 
la  ferme  actuelle  était  restée  abandonnée  à  la  pa- 
roisse de  Chemazéet  n'a  été  rattachée  à  la  paroisse 
de  Montguillon,  sa  commune,  que  par  un  décret 
épiscopal  du  12  novembre  1833. 

BertoDS  de  Grillon  (François  de),  évéque 
de  Vence  depuis  1697  et  plus  tard  (1714)  arche- 
vêque de  Vienne,  est  créé  abbé  de  St- Florent  de 
Saumur  le  14  ou  le  15  août  1711  et  en  prend 
possession  une  première  fois  le  26  juin  1612, 
et  de  nouveau  par  procureur,  après  la  réception 
de  ses  bulles,  le  23  novembre  1713,  —  meurt  en 
1721  ;  a  pour  successeur  Thyard  de  Bissy.^ 

Bertrade*  abbesse  du  Ronceray  vers  1055. 

Berirade,  fille  de  Simon,  comte  d^  Montfoct 
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BER 


-^  334  - 


BER 


et  d*AgDès  d'E freux,  fat  élerée  chez  ta  tante, 
la  comteBse  d^Evreux,  où  le  comte  Foolqnes- 
Réchin  s'éprit  d'elle  et  l'àpousa  en  pleine 
fleur  de  jeaaésae  et  de  beauté  (1088),  loi  laid, 
vieux,  maladtf  et  déjà  diyoreé  de  deux  femmet 
dont  la  seconde  vivait  encore.  Il  eut  d'elle  tin  flls, 
Foulques,  depuis  roi  de  Jémaalem.Hais  an  bnatde 
quatre  ansà  peine,  la  comtesse  prêtant  roretlle  aux 
amoureux  discours  du  roi  de  France,  qn*e)le  avait 
provoqués,  dit-on,  plrit  rende»- vous  dans  une 
rencontre  à  Tours  pendant  la  bénédiction  des 
fonts  de  l'église  St-Martin,  et  s'6S<|niva  la  veille 
de  la  Pentecôte  1092  pour  le  rejoindre  à  Orléans. 
Le  roi  l'épousa  à  Paris  la  même  année,  avant 
tonte  séparation  d'avec  Foulques,  qui  avait  pro« 
testé  et  dénoncé  Tadaltëre  au  concile  de  Cler- 
mont.  Excommuniée  avec  lui  par  les  conciles  et 
parle  papej  1094-1095),  Bertrade  obtint  pourtant  au 
bout  de  dix  années  la  levée  de  l'interdit  qui  pe- 
sait sur  elle,  et  les  deux  fils  qu'elle  avait  eus  dn 
roi  furent  déclarés  légitimes  et  aptes  à  régner,.  On 
la  vit  alors,  accompagnée  de  son  second  mari, 
rendre  visite  à  Angers,  où  elle  fut  reçue  avec  le 
.litre  et  les  honneurs  de  reine,  à  Foulques-Réchin 
et  servir  à  la  même  table  ses  deux  maîtres,  tous 
deux  encore  également  épris  d'elle  (10  octobre 
IK6).  —  Après  la  mort  de  Philippe  !•'  (1108)  et 
de  Foulques  (1109),  elle  vécut  en  Anjou  où  elle 
était  traitée  en  reine,  titre  qu'elle  prend  encore 
dans  une  charte  de  1115  ;  mais  malgré  les  égards 
que  lui  témoignait  le  nouveau  roi  Louis  le  Gros 
elle  se  retira,  quoique  jeune  encore,  à  Fontevraud, 
que  ses  donations  avaient  enrichie.  C'est  à  elle 
qa*est  due  notamment  la  fondation  du  prieuré  de 
Haute-Bruyère  près  Montfort,  qui  formait  son 
domaine. 

D.  Boaqaet.  —  Chroniquu  d'Anjtu.  —  Claode  Ménard, 
Mis.  875  L  I,p.  140.  •  Le  Ronx  de  Lincj.  Le*  Femmeg 
dlèkrês,  1. 1,  p.  i60-46S.  —  Roger,  But.  d'Anjou,  p.  315- 
ilf.  -  Ménage,  BUt.  deStMé,  t»  part .  p.  83. 

Bertrate  (U).  chat,  et  f.,  c^  de  Clefs.  —  En 
est  sieur  Jacq .  MarsolUer,  écuyer,  procureur  du 
roi  en  la  Sénéchaussée  de  la  Flèche,  1668.  — 
L'état-major  prussien  s'y  était  logé  pendant  l'in- 
vasiou  de  1871  C'est  le  seul  pled-à-terre  que 
Tennemiaiteu  en  Maine  et- Loire.  Trois  combats 
y  furent  livrés  aux  alentours  par  les  mobilisés, 
notamment  à  la  Butte-de-Prisebonne.  Les  fermes 
ont  été  seules  endommagées.  —  Enfin,  4,000  fan- 
tassins, 60  cavaliers  et  2  pièces  de  campagne  étant 
arrivés  à  Clefs  le  27  janvier  1871,  les  mobiles  du 
Gers  se  répandirent  en  tirailleurs  le  lendemain 
au  matin  dans  les  bois  qui  dépendent  du  châ- 
teau. A  dix  heures  le  canon  entrait  en  jeu  ;  à  midi 
tout  se  retirait  en  débandade,  les  chefs  en  tète  ;  — 
mais  à  trois  heures  le  jeune  sous  préfet  deBaugé, 
M.  BenoU,  qui  avait  rencontré  les  fnyards  à  la 
Butte  Noire,  les  ramena  pleins  d'ardeur,  encou- 
ragés par  son  généreux  exemple.  A  la  chute  du 
jour  Tennemi  se  retirait  sur  la  Flèche  dans  un  dé- 
sordre complet,  ayant  perdu  une  cinquanuine 
d'hommes.  Nous  comptions  5  blessés,  1  mort  et 
18  prisonniers  de  la  première  heure. 

Bertrand  {Jean)y  de  Rillé,  sur  les  confins  d« 
r Anjou,  nommé  abbé  de  St- Florent  de  Saumur 
par  lettres  du  pape  do  novembre  1321,  n'était 


pas  encore  consacré  en  avril  1325,  peut-être  par 
suite  de  l'opposition  de  ses  moines,  qui  avaient 
élu  Michel  de  Baugè.  Il  tint  un  chapitre  général 
en  son  abbaye  le  3  mai  1326.  ^  Meurt  le  24  ou 
le  25  novembre  1333.  Le  livre  des  Abbés  lut  at- 
tribue évidemment  à  tort  treize  ans  de  charge.  — 
Son  successeur  estHélie,  p  lus  tard  évéque  d'IJaez. 
Haaréau,  QaU,  Chritt.^  p.  637.  -  D.  Uoynef.  Ma. 
p.  23i.S31 

Bertnuid  (Pierre),  abbé  de  St-Serge  d'An- 
geis,  succède  en  1342  à  Guillaume  111  et  meurt 
en  1354.  ^  Il  a  pour  successeur  Guy  I*r. 

Bertrand  de  La  Che«naye  (....),  associé 
au  Bureau  d'agriculture  d'Angers,  receveur  au 
grenier  à  sel  d'Ingrandes,  y  avait  formé  une  très- 
belle  et  très-intéressante  collection  d'arbres  et 
arbustes  étrangers  de  pleine  terre  dont  lui-même 
s'est  plu  à  publier  le  caulogue  (Angers,  Barrière 
et  fiillaut,  1771)  avec  cette  épigraphe  d'j>vide  : 
remplit  m  horiorum  ctiltu  cùntumere  dulce 
e$t.  Ce  petit  travail,  précédé  d'une  préface  mo- 
deste etblassésans  prétention  suivant  l'ordre  al- 
phabétique du  nom  des  arbres  en  langue  vulgaire, 
ne  comprend  pas  moins  de  trois  cents  espèces.  On 
y  trouve  des  indications  précieuses  pour  l'histoire 
de  l'horticulture  qui  est  devenue  une  des  richesses 
de  l'Anjou.  M.  Boreau  a  le  premier  en  Anjou  si- 
gnalé ce  petit  livret  ^Soc.  i4ca<f.,  1862,  p.  57-60). 
—  La  Chesnaye  est  le  nom  de  la  femme  de  Tan- 
teur,  alliée  à  la  famille  Renou  (V.  ce  mot). 

Bertrel  de  Satnt-Jnllen  (FrançoU).  c  ar- 
chitecte, élève  de  l'Académie  royale  d'architec- 
ture de  Paris  «,  fut  chargé  en  1751,  à  Angers, 
de  lever  les  plans  et  de  dresser  tous  les  devis  du 
nouveau  bâtiment  de  1  Académie  d'équitation.  Il 
reçut  de  la  ville  pour  ses  peines,  1,440  livres. 

Aroh.  mun.  BB.  415,  fol.  43. 

Bertrle  (la),  cl.,  c»»  de  Baracé.  —  De  même 
origine  sans  doute  que  la  Berthière. 

Bertrennerie  (la;,  h.,  «"•  de  Chàteauneuf^ 

Bertnlffe»  second  abbé  de  St-Maur-sur-Loire 
du  temps  de  Clotaire  11.  vers  620,  était  fils  de 
Florus,  le  seigneur  qui  avait  donné  aux  moines 
la  terre  de  Glannefeuil  pour  y  bâtir  une  abbaye 
où  tous  deux  avaient  pris  l'habit.  —  Il  eut  pour 
successeur  son  cousin,  Florianus. 

Berfas,  évéque  d'Angers,  appelé  quelquefois 
Botua  ou  Beatut,  n'est  connu  que  par  les  an- 
ciens catalogues  qui  mentionnent  son  nom  entre 
Bénignus  et  Satrius,  vers  750. 

Ververdière  (la>,  f.,  c»«  dn  Minil. 

Béaaelère  (la),  f.,  c»*  de  Brissarlhe,  for- 
mait le  temporel  de  l'école  de  la  paroisse  et  fut 
vendue  nat^  le  14  messidor  an  IV. 

Bésaanlère  (la).  L.  c««  de.  St-Jean-deL 
nièree,  domaine  de  la  fabrique  vendu  nat* 
14  messidor  an  IV. 

Beanard  [Françoii-Yves),  né  le  18  oc 
tobre  1752  au  manoir  de  la  Chaunière,  c"*  de 
AUcuds,  près  Brissac,  étudia  an  collège,  puis  ai 
séminaire  d'Angers  où  il  prit  le  titre  dedk)cteur< 
régent  en  la  Faculté  de  théologie,  fut  quelqa 
temps  vicaire  de  la  paroisse  de  St-Pierre  etbie 
tôt  élevé  à  l'importante  cure  de  Nouant  près  Frc 
nay.  La  crise  venue,  il  prêta^serment,  garda  v. 
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BES 


3â5  — 


bES 


égUseï  puis  les  é  vénéra  eut»  marchant,  et  «  atta- 
•  ché  de  c^ or  et  d'f&pf  Itj  comme  il  le  déclare,  aux 
«  principtïâ  de  La  Résolution  française  »,  il  Tint 
abdiquer  à  Angers  toutes  fonctions  ecclésiastiques 
(28  brumaire  an  Ht  et  retourna  dans  la  Sarthe* 
dont  il  avait  été  élu  président  du  Directoire  du 
département.  11  assista  au  carnage  du  Mans  et  se 
rendit  ensuite  à  Paris  où  un  emploi  lui  était  offert 
dans  les  bureaux  de  la  Trésorerie,  puis  revint  en 
A  njou,  à  Fonte  vraud.où  il  resta  jusqu'en  1815  char- 
gé de  la  recette  des  contributions,  surtout  lié  avec 
l'historien  Bodin,  V.  ce  nom^  qui  le  remercie  en 
tête  de  la  seconde  édition  des  Etudes  historiques 
sur  Saumur  de  ses  conseils  et  de  ses  services. 
Besnard  ne  donna  sa  démission  que  pour  se  livrer 
dans  son  beau  domaine  de  Raslay  à  l'agriculture. 
L'âge  et  les  infirmités  venus  il  se  retira  définitive- 
ment à  Paris,' près  le  Jardin  des  Plantes,  où  ses 
anciennes  relations  se  renouèrent  dans  de  vives 
amitiés  avec  les  vétérans  de  la  science,  Huzard, 
Telssier,  Thouin.  Il  y  est  mort  le  20  novembre 
1842,  entouré  de  respect  et  de  vénération.  David 
d* Angers,  qui  lui  était  particulièrement  attaché, 
a  consacré  les  traits  de  son  ami  dans  un  de 
ses  médaillons.  Besnard  était  membre  de  l'an- 
cienne Société  des  Arts  et  d'Agriculture  de  la 
Sarthe  et  un  des  fondateurs  de  la  Société  d'Hor- 
ticulture de  Paris.  11  a  légué  en  mourant  à  la  So- 
ciété Industrielle  d'Angers  un  volumineux  travail, 
résumé  des  études  de  toute  sa  vie,  véritable  his- 
toire de  Tagriéulture,  qu^il  intitule  :  Exposé  des 
méthodes  de  cultures  pratiquées  dans  toutes 
les  régions  civilisées  du  globe  depuis  les 
plus  anciens  temps  jusqu'à  nos  fours.  Après 
une  introduction  (p.  x-xxi)  et  quelques  générali- 
tés, l'auteur  passe  en  levue  l'Egypte,  la  Grèce, 
la  Palestine,  Rome,  l'Italie,  la  Savoie,  l'Espagne, 
le  Portugal,  la  Suisse,  et  successivement,  dans 
des  chapitres  spéciaux,  toutes  les  régions  habitées 
de  l'Asie,  de  l'Afrique  et  de  l'Amérique.  Il  ter- 
mine par  une  étude  particulièrement  complète  de 
l'Angleterre  (p.  347-45^)  et  de  la  France  (p.  452- 
560),  dont  il  expose  méthodiquement  (en  IV  sec- 
tions et  24  articles)  l'historique,  l'état  actuel,  le 
climat,  les  constructions,  les  instruments,  les 
cultures,  les  pratiques  usuelles.  L'ouvrage  se 
complète  par  un  aperçu  sur  les  mesures  agri- 
coles, la  valeur  des  monnaies,  les  mercuriales  et 
la  liste  des  principaux  auteurs  qui  ont  traité  de 
la  matière.  C'est  un  manuscrit  in-4o  de  642  pages, 
d'une  écriture  fine  et  compacte.  L'auteur  a  pris 
soin  d'indiquer,  au  cas  où  son  travail  serait  im- 
primé, les  pages  du  texte  où  se  pourraient  inter- 
caler des  planches  et  les  ouvrages  qui  les  pour- 
lent  fournir.  Il  avait  composé  de  plus  un  véri- 
>le  traité  d'éducation,  destiné  à  son  petit-neveu, 
qui  a  été  conservé  dans  la  famille,  et  une  es- 
ye  d'autobiographie  sous  le  titre  de  Soutenirs 
n  nonagénaire,  manuscrit  de  plus  de  300  pages 
ton  écriture  fine  et  serrée,  qu'il  avait  légué  à 
genneami,  Boullet-Lacroix,  de  Châteaugontier, 
mbre,  comme  lui,  de  la  Société  Industrielle 
.Dgers,  mort  malheureusement  à  44  ans  (1849), 
Qt  d'en  avoir  donné  le  résumé  qu'il  annonçait 
"  tête  duquel  devait  figurer  une  réduction  du 


portrait  de  Besnard  peint  par  Bodinier,  le  peintre 
de  la  Campagne  romaine  et  gravé  par  Bodinier, 
son  frère.  Le  peintre  même  l'avait  dÀjà  reprodui  t 
en  lithographie  dans  deux  tirages  livrés  à  un  très- 
petit  nombre  d'exemplaires  (en  tout  150).  On 
attribue  aussi  à  Besnard  la  rédaction  des  Mé- 
moires du  capitaine  Péron,  dont  Brissot-Thi- 
Yars  s*est  attribué  le  mérite,  et  une  Histoire 
de  Vabbaye  de  Fontevraud^  Mss,,  qui  est 
tombé  récemment  aux  mains  d'un  ex- curé  de  la 
Vienne,  détenu  en  1865  dans  la  maison,  actuelle- 
ment prédicateur  dans  le  couvent  de  Tarascon, 
qui  s'en  doit  servir  pour  une  publication  annon- 
cée sur  la  fameuse  abbaye. 
Arch.  départ.  -  Soc.  Ind,  d'Ang.  1843,  p.  70-77  :  1845, 

E.  in  ;  1850,  p.  45.  —  Archives  ae  la  Soc,  ind..  —  Bi- 
liotb.  d'Aag..  Mss.  1058. 

Besnard  (Hyacinthe),  reçu  docteur-médecin 
à  Angers  le  28  février  1680,  fut  autorisé  en  1685, 
sur  sa  demande,  à  accompggner  gratuitement  les 
médecins  de  service  à  l'Hôtel-Dieu  dans  leur  vi- 
site des  malades,  comme  k  les  remplacer  en  cas 
d'absence.  Il  figure  parmi  les  médecins  en  titre 
en  1694  et  était  à  cette  époque  depuis  au 
moins  un  an  procureur  de  la  Faculté  de  méde« 
ciue.  Depuis  le  29  août  1688  il  était  attaché 
au  service  de  l'abbaye  St-Aubin  en  remplace- 
ment du  doctenr  Jousselin.  —  Il  avait  épousé 
Ters  1683  D"*  Anne  Polisson,  de  qui  il  eut  au 
moins  sept  fils. 

Arch.  départ.,  Reg,  mp.  St-Âubin,  f.  158;  H.-D.  K 
Comptes.  —  Arch.  mon.  BB  100,  f.  t8. 

Besaard  {Pierre) ^  maître  peintre.  L'hôpital 
de  Baugé  possède  de  lui  un  tableau  votif  de  la 
Présentation  de  la  Vierge,  offert  par  Anne 
Loiiet.  A  côté  du  portrait  de  la*  donatrice,  l'artiste 
a  signé  :  P.  Basnard  pinxit,  Malicom.  Î668. 
Il  épousa  à  Durtal  le  9  février  1664  Anne  Pelpoir, 
veure  de  Jacques  Pérard.  Il  résidait  encore  à 
cette  époque  à  Malicorne.  —  Il  faut  le  distinguer 
de  deux  autres  peintres,  artistes  de  talent  comme 
lui,  qui  habitaient  Angers. 

BfÂnard  (Pierre)^  maître  peintre  à  Angers, 
habitait  la  paroisse  de  la  Trinité.  Il  avait  épousé 
en  premières  noces  Françoise  Richer,  en  secondes 
noces  Charlotte  Champion  etvivaitencoreenl701, 
sans  doute  alors  bien  vieux.  Sa  signature  existe 
au  bas  d'un  acte  du  13  février  1679  (GO  121)  où 
l'on  peut  la  comparer  avec  celle  de  son  fils.  Le 
Calvaire  d'Angers  possédait  encore  en  1830  un 
St  Sébastien  daté  de  1676  et  signé  de  son  nom. 

Besnard  (Pierre),  maître  peintre,  né  en  1651 
à  Angers,  fils  du  précédent  et  de  sa  première 
femme,  habitait  la  rue  St  Laud  d'Angers,  dans 
le  voisinage  des  Lagoux.  Le  13  février  1679  il 
épousa  la  fille  d'un  «  professeur  de  bonnes  lettres  », 
Marie  Jallais,  et  le  titre,  qu'il  prend  dans  l'acte, 
d''c  Académiste  de  l'Académie  royale  de  peinture 
et  sculpture  de  Paris  »,  indique  au  moins  qu'il 
avait  étudié  et  peut-être  concouru  chez  les  maîtres. 
Il  est  certain  au  moins  qu'il  ne  quitta  plus  An- 
gers, où  naquirent  tous  ses  enfants.  On  le  voit 
fréquemment  employé  aux  commandes  de  la  ville. 
En  1681  il  remet  en  état  le  grand  portrait  du 
comte  d'Harcourt,  qui  ornait  la  salle  des  séances  : 
et  depuis  cette  année  il  ne  manoue  ffuèresjde 
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BRS 


-  â36 


fiES 


fournir  les  écussons  et  les  armoiries  pour  le  Sacre 
et  les  autres  fêtes  et  aussi  régulièrement  les  por- 
traits des  nouveaux  maires  et  des  échevins,  no- 
tamment de  Beuscher,  Trochon,  Jarry,  Boguais, 
Jouanneaux,  Bouchard,  Maunoir,  Buret,  Raim- 
bault,  Gourrcau,  Touchais,  etc.  C'était  le  peintre 
ordinaire  de  la  mairie,  très-recherché  d'ailleurs 
des  familles  en  ville,  où  Ton  trouverait  encore 
quelques-uns  de  ses  portraits  et  aux  alentours, 
notamment  vers  Blaison  où  il  possédait  des  pro- 
priétés. La  chapelle  de  Lambroise  (V.  ce  moi) 
garde  une  Annonciation  signée  :  P.  Bernard 
17 iO.  On  peut  voir  encore  aux  Ursulines  d'An- 
gers une  toile  représentant  Ste  Ursule  qui  s'em- 
barque avec  ses  compagnes.  Elle  est  signée  ; 
P.  Hesnard  invenit  1687.  De  même  une  petite 
toile,  acquise  récemment  (mars  1872)  chez  un 
revendeur  par  M.  Trochon  de  la  Théardière,  re- 
présente Diane  et  Endymion  avec  lu  signature  : 
P.  Besnard  inven,  1687.  —  La  même  année 
l'artiste  devint  propriétaire  de  la  closerie  du  Ro- 
quet en  Bouchemaine  (12  juillet).  —  Il  mourut 
âgé  de  63  ans,  le  25  septembre  1614  et  fut  inhumé 
dans  le  grand  cimetière  de  St-Maurille,  sa  pa- 
roisse. Il  avait  eu  de  sa  femme,  morte  le  12  août 
1689,  une  fille,  Marguerite  (15  juin  1683),  Pierre 
(25  février  1681),  Claude  (18  décembre  1684),  Ro- 
land (28  septembre  1687).  Sa  signature  se  trouve  au 
bas  d'actes  du  13  février  1679  (GG  121),  où  Hgure 
aussi  celle  de  son  père,  du  25  février  1681  (GG  122), 
du  18  décembre  1684  (Ib),  du  23  mai  1685  (Ib.). 
Il  ajoute  d'ordinaire  sa  qualité  de  peintre  à  son 
nom  et  dans  deux  contrats  notariés,  comme  aussi 
dans  un  acte  où  il  agit  comme  parrain,  il  prend 
le  litre  de  noble  homme,  que  ne  loi  donnent 
point  les  actes  de  baptême  de  ses  enfants. 

Arch.  mon.  BB  95,  f.  183;  97,  f.  109;  99.  f.  i3,  iOi  ;  102, 
fol.  124.  403,  f.  77,  430;  40i,  fol  87:  405.  f.  44,  440; 
GG  46  et  48  ;  G6  42V.  —  Arch.  de  M.-et-L..  —  Rwue  des 
Sociétés  savantes,  4872. 

Besnard  {Pierre)^  «  maître  maçon  archi- 
tecte «,  Angers,  1710-1718,  était  fils  d'un  mar- 
chand voiturier  par  eau.  Il  y  épousa  le  II  fé- 
vrier 17161a  fille  de  l'architecte  Martin  Baudriller. 

BesBsrd  du  Percher  {Renée -Jeanne), 
née  à  Doué  en  1747  ou  48,  y  demeurait  en  1793 
et  depuis  l'expulsion  des  sœurs  de  l'hôpital,  s'é- 
tait fait  un  état  «  du  service  des  pauvres  ».  Ses 
opinions,  qu'elle  ne  cachait  pas,  provoquaient  la 
persécution,  et  le  général  Commaire  l'envoya  dès 
son  arrivée  dans  les  prisons  de  Saumur  où  elle 
comparut  le  9  du  2*  mois  de  l'an  II  devant  le 
Tribunal  révolutionnaire.  Son  attitude  devant  les 
juges  fut  d'une  fermeté,  d'une  sérénité,  d'une  vi- 
gilance d'esprit  et  d'une  ardeur  de  dévouement 
admirables  :  Elle  ne  reconnaît  d'autre  ré- 
présentant de  la  nation  que  le  roi,  n'admet  au 
temporel  d'autre  gouvernement  que  le  sien,  au 
spirituel  que  le  pape  pour  chef  indéclinable  de 
TËglise;  elle  proteste  contre  l'accusation  faite  aux 
prêtres  de  susciter  la  guerre  civile  ;  elle  ne  les  a 
pas  vus  mêlés  dans  l'armée  catholique,  quoiqu'elle 
fût  fort  intime  avec  cette  armée  à  laquelle  elle 
affirme  être  dévouée  selon  toute  la  force  du  lien 
qui  l'atuche  à  St  Pierre ,  elle  n'a  pas  couru  pour  la 
propagande,  mais  si  elle  eût  cru  réussir  plus  com- 


plètement, elle  eût  couru  bien  loin  pour  opérer 
sur  les  personnes  ;  elle  n'a  pas  fui  parce  qu'elle 
n'acessé  de  mettre  sa  confiance  en  Dieu.  —  «Inter- 
«  rogée  quelle  récompense  elle  attendait  de  Dieu  : 
«  —  L'éternité  bienheureuse  I  —  Si  elle  se  félicite 
«  de  son  arrestation  :  —  Elle  en  est  enchantée,  si 
«  c'est  la  volonté  de  Dieu  I  »  —  Le  Tribunal,  évi- 
demment porté  pour  elle,  la  renvoya  aux  prisons 
en  attendant  la  décision  des  représentants  qui 
l'adressèrent  à  la  guillotine.  ~  Et  moi,  fils  et 
soldat  dévoué  de  la  liberté,  je  recueille  le  pre- 
mier et  salue  avec  piété  ce  nom  oublié  comme 
celui  d'une  martyre. 

fle«...,   Be«M...  V.   fîer...,  Bén...,  Benn... 

BésoDBlères  (les),  f.,  c"'  d'Angers  (Cass.). 

Bessac,  m'°  sur  le  Lathan.  c"«  de  Neuiilé. 
—  En  est  sieur  n.  h.  René  Mandat,  mari  de  Ma- 
deleine du  Plantis,  1609  ;  —  Fournier  de  Bois- 
Ayrault  en  1720,  qni  fit  faire  le  chemin  y  ame- 
nant de  Neuiilé. 

Bessard  {Jean  -  M  ane -Julien),  originaire 
de  la  Loire -Inférieure,  étudiant  en  médecine  i 
Angers,  «  volontaire  de  la  garde  nationale  »,  y  pn- 
blie  une  Lettre  à  MM.  les  Députés  des  com- 
munes, séant  aux  Etats  Généraux  (1789, 
in-8®,  ^ans  nom  d'imprimeur),  et  Tannée  sui- 
vante, V Assemblée  Nationale  vengée  ou  la 
Résurrection  de  C Empire  Français  (Angers, 
Mame,  1790,  in-8*>  de  47  p.),  morceau  de  style 
emphatique  mais  d'esprit  généreux  et  libéral  ;  — 
Lz  grandeur  et  la  décadence  de  l'Assemblée 
Nationale  ou  ^influence  de  la  Liste  civile 
(an  IV  delà  Liberté,  sans  nom  d'imprimeur,  in-8* 
de  66  p.).  Le  ton  s'y  exalte  ;  on  y  sent,  après  la 
lecture  du  précédent  opuscule,  la  violence  faite 
aux  meilleurs  esprits  par  la  lutta  dos  préjugés oa 
des  trahisons.  Il  termine  par  un  cri  de  «  rallie, 
ment  autour  des  Brissot,  des  Condorcet,  des  Is- 
nard.  des  Vergniaud  et  de  tous  les  purs  Jacobins 
pour  sauver  la  France  ». 

BeMe,  Betsieseus.  —  V.  St-Pierre-du-Lae, 

Bessé,  h.,  c°«  de  Méron.  '  —  Bidisciacus 
845  (Cartul.  St-Maur,  ch.  xix),  dans  le  même 
diplôme  qui  a  trait  surtout  à  Bessé  près  Saint- 
Maur.  —  Les  moulins  et  appartenances  de 
Cisle  Bessé  1492.  —  «  Une  grande  isle  vul- 
gairement appelée  l'isle  de  B.,  en  prez,  boys, 
terres,  hayes  et  fossez  et  maison  cootenant  20  ar- 
pents »  1567.  —  Une  isle  appelée  Cisle  de 
Bessé,  autrement  Visle  de  Trezé  1692.  - 
«  Une  isle  appellée  anliennement  lisle  de 
Besséf  sur  la  rivière  de  Dive,  contenant  40  sep- 
trées,...  partie  en  marais,  dans  laquelle  y  a  un 
hébergement,...  où  sont  bâtis  des  moulins  sor 
lad.  rivière,  fours,  greniers,  droit  de  péch«j  joi- 
gnant des  deux  cottes  et  d'un  bout  ks  mirm 
communs  »  1745  (Pr.  de  Méron)»  —  L'Ile  «al 
réunie  aujourd'hai  à  la  prairie. 

Bessé»  ham.,  c**  de  MouHheme. 

Bessé»   vill.,   c»«   de  Si-Georçet-le-Tâurtit*  \ 

—  Villa  Bidisciacus  S  ib  (CapL  St^Maur,  ch,  ui*  ' 

—  D.  Bouq.,  VIII,  p  48U,  —  Tetra  et  tnsuk 
Bidisciad  1086-1089  Jb,,  cli.  iiiii}.  —  Bitdick' 
ctisll34  (Ib.,  ch.  XXXIX  et  titre  du  dtplûuie  de  345> 
Betsé  xiv«   s.    (Abb.   St-Msar),    —   PttrQCiiw 

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DES 


—  337  — 


DES 


ie  Besseio  xiv«  8.  (Kvôché  G  10).  —  Bescé  1628 

lEt.-C.). 

AnUqae  et  très-importante  villa  gallo-romaine, 
trtTersée  par  une  Toie  longtemps  conservée  au 
Boti-DaTy.  Plus  près  encore,  dans  l'encloe  de  la 
Matson-NeuTe,  se  dresse  un  peuWan,  On  y  voit 
coDsUtée  dès  le  ix«  s.  rexietence  d'un  manoir  sei- 
gneurial, cota  dominicatay  et  d'une  église,  dédiée 
dis  lors  k  St  Gerrais  et  St  Protais.  Charles  le 
Chaufe  en  confirma  la  propriété  (!•'  octobre  845) 
i  l'abbaye  St-Maur-sur-Loire,  qui  y  établit  un 
maire  ou  intendant.  Cet  officier  devait  un  repas 
chaque  année  à  Tabbé  et  à  ses  chevaliers  et  ser- 
titaori  et  percerait  en  compensation  la  dtme  et 
le  terrage.  Tons  les  trois  ans  les  habitants  du 
domaine  étaient  tenus  à  même  obligation. 

L'église  avait  titre  de  paroisse  et  conserva 
même,  après  rérection  de  la  paroisse  des  Rosiers 
^tl268),  sa  juridiction  sur  la  ri?e  droite  de  la 
Loire,  dans  Venclave  dit  pour  cette  raison  de 
Bisté,  sur  le  refus  maintenu  par  le  curé  d'être 
iademnisêde  cette  réduction  d'autorité,  acceptée 
par  les  paroieses  voisines.  —  Un  procôs-verbal 
I  de  visite  de  1671  constate  que  les  voûtes  iu  chœur 
de  l'église  étaient  depuis  longtemps  tombées  de 
Tétosté  ainsi  qu'une  partie  du  portail.  L'abbé  de 
I  St-Maur  traita  des  travaux  nécessaires  le  10  dé- 
cembre 1672  avec  Pierre  Pillet,  maître  maçon,  de 
\  la  Chapelle-sous-Doué.  Le  5  octobre  1734  la  cloche 
1  fut  baptisée  et  nommée  Henriette  par  le  prieur 
[  daBoomois  ;  une  autre  nommée  Aimée  par  Fran- 
çois Lejeune  de  Créquy  de  La  Furgeonnière  et 
l  Aimée-Fraacoise  de  Créquy  le  21  décembre  1786. 
—En  n^rintérieur  de  l'église  a  vaitété  lambrissé. 
—Enfin  le  8  juin  1768  fut  bénie  la  statue  de  la 
Vierge  sous  l'invocation  de  Notre-Dame-de-Gué- 
riion-et-de-Délivrance. — C'est  encore  aujourd'hui 
un  petit  édifice  du  xii*  s  avec  clocher  carré  cou- 
vert d'un  capuchon  d*ardoise  et  portail  à  pignon 
autrefois  percé  de  deux  petites  baies  romanes, 
dont  one  refaite,  Tautre  bouchée.  Au-dessus  de  la 
première  et  au  miliea  du  fronton  passe  un  cordon 
en  damier.  Une  moulure  en  fer  à  cheval  encadre 
ie  portail  emplâtre,  dont  la  courbe  intérieure  est 
iseléededentsde  scie.  Une  fenêtre  éclaire  chaque 
I,  celle  versTO.  de  deux  baies  géminées  gothi- 
ques séparées  par  une  colon  nette  et  inscrites  dans 
ua  arceau  plein  en  tiers  point.  —  A  l'intérieuri 
hen  se  reste  que  l'autel  et  une  petite  niche  ogivale. 
Curi$  :  Guill.  Leperriéi\  1516.  —  Jean  Ové 
goire,  1570.  —   Jacq.  Boussineau,   1591-1602. 
—  René  Béritauit,   1614.  —  Urbain  Lecercie, 
1673,  t  le  9  novembre  1696.  —  Michel  Denouault, 
jnOO,  1716.  ~  Ambroise  Maudet^  natif  du  Mans, 
|Domi]  »  le  24  août  1731,  mort  le  24  avril  1751, 
ftf  é  d  )  55  ans,  dont  l'épitaphe  est  encore  conservée 
■008  a  porche.  —  Liouis-François  Sigogne,  f  1® 
28ao  it  1767,  &gé  de  49  ans.  —  Etienne  Huitin, 
1T78.  .  De  Bilian^  nommé  en  mars  1786  à  la 
oie  de  St-Vétérin  de  Gennes.  —  François  De- 
ïWffl»  e  la  Garenne,  1787,  maire  en  1790. 

L'i  bé  de  St-Maur  était  au  xviii*  s.  prieur  de 
Béas  et  par  suite  seigneur  de  la  paroisse,  avec 
^^  ^  seigneuriale  ou  prieuré,  cours  et  jardins 
wfei     -  ^e  murailles  entre  Téglise,  le  cimetière 


et  la  Loire.  La  garenne  ancienne  était  au  bois  du 
Rocher.  —  Une  borne  au-dessus  de  la»  fontaine 
de  Torchanesse  séparait  les  eaux  de  Bessé  et  du 
Toureil  La  dtme  s'amassait  au  Bois  Gilbert,  dont 
le  seigneur  gardait  la  moitié  et  de  plus  les  pailles. 

—  La  mesure  locale  était  de  12  boisseaux  au  se- 
ller pour  12  3/4  des  Ponts-de-Cé. 

D'ailleurs  pauvre  paroisse,  sans  école,  qui  fut 
réunie  après  la  Révolution  pour  le  spirituel  à  celle 
du  Toureil,  ainsi  que  St-Maur.  Elle  forma  néan- 
moins une  commune  indépendante  comprenant 
424  hectares  et  une  population  de  380hhh,  en  1790, 
389  hab.  en  1830,  -  40/hab  en  183â.  —  A  la 
suite  de  nombreuses  enquêtes  et  discussions  et 
malgré  sa  constante  opposition ,  en  partie  annullée, 
il  est  vrai,  par  les  intérêts  contraires  de  la  section 
du  Sale  Village,  elle  fut  comprise  dans  la  forma- 
tion de  la  commune  nouvelle  de  S  t- Georges- le- 
Toureil,  créée  par  la  loi  du  15  juillet  1840. 

Maires  :  Urb.ftoM^wflu,  !•' fructidor  an  VllI. 

—  Louis  ternaire,  élu  en  mai  1815.  —  Urb.  Aot/s- 
séau,  réintégré  le  12  juillet  1815.  —  René  Bous, 
seau,  10  septembre  1816.  —  Benou- Gautier ^ 
30  novembre  1830.^  René  Bousseau,  1834-1840- 

En  ce  moment  même  (octobre  1872)  des  en- 
quêtes et  des  décisions  nouvelles  sont  en  voie  de 
démembrer  8t-Georges-le-Toureil  pour  reconsti- 
tuer en  commune  le  groupe  du  Toureil.  de  St- 
Maur  et  de  Bessé. 

Le  territoire  de  Bessé  produit  abondamment 
les  belles  prunes  de  Ste- Catherine,  que  viennent 
y  acheter  les  habitants  de  Gennes  pour  les  con- 
vertir en  pruneaux  de  Tours. 

Bessesia*  f.,  C**  de  Jumelles.  —  En  est  sieur 
Charles  de  Champagne,  chevalier,  mort  en  1700. 
Besselsile  (la),  f.,  c"»  de  Pouancé. 
Beaserle  (la),  f.,  c"«  de  Mouliherne. 
Besaet  (Mathieu),  libraire,  place  du  Pilori, 
Angers,  1648,  1659.  Sa  femme  a  nom  Michellé 
Blacton. 
Bessière  (la),  m«",  dans  le  bourg  de  Souxay. 
Beasière  (la),  f.,  c»»  de  Villebei^nier. 
Beasiia  (Jean),   maître  chirurgien  à  Saven- 
nières,  1675,  1692. 

Bessin  (Bené),  u  maître  chirurgien  ordinaire 
de  Tabbesse  et  de  toute  la  communauté  de  Fon- 
tevraud  »  1705,  avait  épousé  Marie  de  Blégny. 
Cette  année,  le  11  septembre,  l'abbesse  Françoise 
de  Rochechouard  fut  marraine  de  leur  fils  Louis- 
François;— fie  24  janvier  1719,  Agé  de  46  ans. 
Beaaonnale  (la),  f.,  c"«  de  la  Cornuaille, 
BeaaoïiBean  ( Louis) ^  «  maître  architecte  et 
sculpteur  »,  fils  de  Jacques  Bcssonneau,  couvreur 
d*ardoise,  vivait  à  Angers,  dans  la  paroisse  de  la 
Trinité,  en  1655  ;  —  f  1®  ^^  novembre  1688.  —  Sa 
femme  a  nom  Renée  Martineau,  V.  Boissonneau. 
BesaoBnerie  (la),  f.,  c"«  de  Cheffes,  —  En 
est  sieur  n.  h.  Julien  Viel  1673. 

Besaonnerle  (la),  ham.,  c"*  de  la  Potkerie. 
—  Résidence  en  1/71  d'une  brigade  de  gabelle. 
Beasna,  f.,  c"*  de  Seiches.  —  Locus  qui 
dicitur  Abessus  1271  (Chaloché,  t.  I,  f.  2).  —  Le 
lieu  dit  Bessue  1640  (Et.C).  —  Bessu  (Cass  ). 
Bestier  {Bené),  né  le  9  janvier  1758  en  Anjou 
et  sans  doute  à  Angers,  se  fît  capucin  eUaRévo-    j 

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,  '--'^ 


BEU 


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13EU 


lution  venue,  prêta  le  sermeni  cirique.  Il  fut 
nommé  vicaire  de  la  Trinité  d'Angers  où  son 
érudition,  son  éloquence  et  surtout  sa  verve  pa- 
triotique attiraient  la  foule  à  ses  sermons.  Il  a 
signé  avec  Ferré,  Dufour  et  Caillaud,  intrus, 
comme  lui,  la  Conclusion  des  prélres  catho- 
liques qui  dans  les  églises  paroissiales  de 
St  Samson  et  de  la  Trinité  d'Angers  ont 
combattu  publiquement  un  Catéchisme  ano- 
nyme où  se  trouvent  les  plus  grosses  er- 
reurs (in-8o  de  8  p.,  Jaliyer,  13  fructidor  an  IX) 
et  V Avertissement  des  prêtres  composaytt  le 
presbytère  fi^ Angers  aux  prêtées  soumis  aux 
lois  (ibid.).  Il  y  reconnaissait  l'Eglise  de  Rome 
pour  centre  de  l'unité  catholique,  le  pape  pour 
primat  d*honneur  et  de  juridiction^  mais  en  accep- 
tant les  actes  du  concile  national  de  1797  —  Il 
est  mort  en  1808,  desservant  à  Baracé,  où  son 
entêtement  à  célébrer  les  fêtes  supprimées  par  le 
Concordat  avait  entretenu  de  vives  animosités 
contre  le  maire. 

Arch  départ.    -  Tresraux,  t.  II,  p.  314. 

BeMuh9»B  (la).  —  V.  Boutillerie  (la). 

Bêtière  (la),  f.,  c"«  de  Cha/onnes- sur -Loire. 

Betière  (la),  f.,  c°«  de  Nyoiseau. 

BéClne  (la  Petite),  f.,  c""  de  Miré. 

Bélonniére  (lai,  f.,  c"«  d'Echemiré, 

Béloulnlère  (la),  c»»  de  Vauchrétien,  près 
les  Landes.  —  V herbergement  de  la  Bestoui' 
nière^  1348,  joignant  au  chemin  Angevin 
(Censif  de  Luigné,  t.  III).  —  N'existe  plus. 

Bètrie  (la),  f.,  c«  de  Chazé-sur-Argos.  — 
Le  viil.  de  la  Besterie  1693  (Ë  1413). 

Béirière  (la),  cl.,  c°«  de  St-Martin-du-B. 

BeCterle  Ja),  cl.,  c"«  a' Angers  (Cass.). 

BeCtln  {Guillaume) j  maitre  maçon,  1519, 
Angers. 

BttuBelewie  (la).  —  V.  Quartron- Boisseau. 

Benchas  (les),  f.,  c°«  de  Sœurdres, 

Ben  hcr  (le),  f.,  c°«  de  Feneu, 

Beucheraie  (la),  f ,  c"«  de  la  Potherie.  — 
Le  lieu  de  la  Beucherie  1482  (B  540).  —  La 
Beucheraye  1606  (Et-C.)  —  En  est  sieur  n.  h. 
Pierre  Dumortier,  1589,  Jacq.  de  la  Rivière  16(  6. 

Bea^Bon  (le  ,  ruiss.  né  sur  la  c""  de  la  Cha- 
)?c//c-S^F/o»ew^  qu'il  sépare  vers  S.-0.d'a?ec  la 
Boissière.  sejette  dans  l'Evre;— 1,300m.  de  cours. 

Ben^non  (le),  f.,  c"*  des  C er queux- ^ous-P. 

BeugDon  (le),  f.,  c"«  de  la  Fosse-de-Tigné, 

Benisoou  (le),  ham.,  c"«  de  //  Plaine. 

BeugiiOB  (le),  f ,  c""   de  St-Paul-du-Bois. 

Ben^DOon  (les),  ham.,  c°'  d'Ailençon. 

Benlerie  (la),  cl  ,  c»«  d'Angers. 

Beulière  (la),  cl.,  c°«  d'Avrillé. 

Beolière  (la),  f.,  c"«  de  la  Chapelle- sur-0. 

Beulière  (la),  ham.,  c"«  de  St-Martin-du-F. 

Benmelfère  (la),  f.,  c"«  du  Bourg-dlré, 
Beanerie  (la),  f.,  c"»  de  Broc 
Beouoehe  (la),  f.,  e°«  du  Champ.  —  Le 
fief  et  appartenances  de  Bunoche  1541  (Chartr. 
de  Brissac);  —  donne  son  nom  à  un  ruiss  qui 
naît  non  loin  vers  N  ,  coule  du  S  -0.  au  N.-E., 
pa»8e  à  100  mètres  au  S  de  TAumenier,  à  quel- 
ques pas  de  la  Malinière,  et  s'y  jette  dans  le 
/avoineau;  —  3,100  mètres  de  cours. 


Beonoche  (la  Basse-),  ham.,  c°*  de  Sotnl- 
Hilaire-dv-Bois. 

Bennocke  (la  Haute-),  f.,  c°*  de  StHilaire- 
du-Bois,  —  Totalement  incendiée  pendant  la 
guerre  et  vendue  nat^  sur  l'émigiéde  Glusonle 
27  ventôse  an  VI.  —  Des  moulins  sur  le  Lys  y 
existaient  au  xiii«8.,  donnés  par  les  seigneurs  du 
Coudray-Montbault  an  prieuré  de  ce  nom,  mo- 
lendxna  de  la  Bunoche,  cum  aqua,  calcfya, 
prato,  salleya  (Gh.  du  Pr  du  Coud  -Montb.)  et 
retirés  par  eux  contre  une  rente  annuelle  en  1^7. 
—  La  met.  de  la  Bunoche  1770,  dépendait  de 
la  terre  du  Coudray. 

Bennochére  (la),  f.,  c"«  de  Contigné.  —  le 
lieu  et  met.  de  la  B.  1755  était  une  dépendance 
du  Plessis-aux-Nonnains  en  Cherré  et  fut  vendue 
natt  le  4  février  1791. 

Beorale  (la>,  ham.,  c°«  de  Cha%éHenry. 

Beorerle  (la),  f.,  c"*  d'Avrillé.  —  Terre  et 
nemus  sita  juxta  monasterium  et  juxta 
nemus  quod  vocatur  Haia  régis,  que  Jo- 
hannes  Burellus  vendidit,  1260  (Ch.  de  la 
Haie-aux-B.-H.).  — -  La  Buretière  autrement 
appelée  le  Boysbureau,  qui  fut  à  M«  Thomas 
Coupel,  1467 (Censif,  ib.).—  La  Bewnère(Et.-U.). 
— Ancienne  dépendance  de  la  mense  conventuelle 
du  prieuré  de  la  Haie-aux-Bons-Hommes,  vendw 
nat'  le  16  février  1791. 

Beurerie  (la),  f.,  c°«  de  Se  gré. 

Beornues  (les),  c"«  de  Châtelats.  —  Lei 
Beurgues,  village  de  Marcillé  1750  (Et  -C).  - 
IJne  des  maisons  nommées  la  Beurgue,  près 
le  vilt.  de  Marcillé  1752  (Ib  ).  ^  La  B.  prêt 
la  Guichardière  1752  (Ib.).  —  La  Beurgue  au 
village  de  la  Badilerie  1763  ^Ib.). 

Bear  1er  {Elie),  né  en  1752  à  Châteaugontier, 
remplissait  les  fonctions  de  vicaire  à  Chanieaoi 
depuis  le  mois  de  janvier  1786  La  Bibliothèque 
d'Angers  possède  de  lui  3  pièces  de  poésie  et 
9  lettres  autographes  qui  ne  sont  pas  à  son  hon- 
neur. Pour  n  *y  relever  que  les  détails  biugri- 
phiques  et  littéraires,  on  y  voit  qu'ennuyé  «  de 
«  traîner  sa  soutane  à  travers  champs  «,11  solli- 
citait son  admission  à  Fontevraud  et  en  attendant 
publiait  sous  main  des  satires  anonymes,  deux 
entre  autres,  de  1787  â  1788,  sur  des  sujets  in- 
connus, une  troisième  en  1789,  contre  la  Noblesse, 
qui  lui  avaient  rapporté  nombre  d'ennemis,  «même 
«  parmi  ceux  qui  devaient  rester  aux  barrières  ». 
—  «  Très  fâché  d'être  prêtre  »,  tenté  violemment 
d'en  finir  avec  la  vie,  on  s'explique  mal  par  suite 
son  refui  du  serment  avec  des  opinions  trés-librei 
et  qui  n'affectaient  pas  l'ardeur  du  martyre.  Les 
journaux  du  temps  le  signalent  pourtant  comme 
affilie  au  rendeZ'Vous  de  la  Jumellière  (juillet  1791). 
Il  vint  plus  tard  demeurer  à  Angers,  puis,  le 
danger  croissant,  songea  à  orofiter  du  passeport 
qu'il  avait  pris  à  Bouzillé.  Arrêté  à  Nantes 
(22  juin  1792),  il  obtint  de  passer  librement  en 
Angleterre  (juillet  1792).  Dès  avant  l'app,irilimi  ' 
du  Concordat,  il  était  de  retour  dans  le  Bas -An- 
jou et  fut  gratifié  en  1802  de  la  cura  cuvionale 
de  Notre-Dame  de  Cholet  II  s'y  occupait  en  létU 
d*y  organiser  une  Bibliothèque  publique.  Il  » 
publié   en  1807  un  Discours    tur    les  mo^nt 


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de  vivre  en  paix  (Angers,  Pavie,  in  4«»  de 
52  p.)»  appel  an  respect  des  lois  et  à  l'amour  de 
1  notre  grand  empereur  »,  et  peut-être  quel- 
ques autres  livres  de  piété.  —  Il  mourut  dans 
sa  cure  le  9  jaillet  1824. 

Areb.  de  M.-et-L.  —  Biblioth.  d'Angers.  Mss.  572.  — 
/•Knw/  du  Département,  t.  UI,  p.  58. 

Beorière  (la),  f.,  c"«  de  Vemantes, 
^ Beorière  (la  Haute-), ham.,  c°«  de  Botiillé-M. 

B^srièves  (les),  prés,  C»  des  Ponts-de-Cé, 

Beuwïihwe  (la).  —  V.  Burli&e  (la). 

Beorlière  (la),  f.,  c"'  de  GennHeiU  vendue 
nat^  le  12  thermidor  an  IV  sur  Charles- René- 
Isaac  de  fioissard. 

Beorlières  (les\  ham.,  c"«  de  Feneu.  —  La 
Burelière  1707.  —Bn  estsieur  Pierre-Guy  Buigné. 

Béasse  ^la),  f.,  c"«  de  BégroUe.  —  La 
Beausse  (Cas s.) 

Benst^n,  ham.,  c""  à*Andigné, 

BensloD  (le  Grand-),  f.,  c"«  du  Lion-d' An- 
gers. —  Besion  1539.  —  Beusselon  1615  (Et.-C). 

—  Relève  de  St.  Vincent- des-Bois  et  appartieot  à 
la  famille  Dolbeau  au  zvi*  s. 

Benstou  (le  Petit-),  („  c^«  d'Andigné. 

Beotlère  (la),  ham.,  c°«  de  Cholet. 

Beuverie  la),  m<»°  b  et  f.,  o"»  de  Lire.  — 
La  Bévrie  1652.  —  En  est  sieur  René  de  Bruc, 
cheTalier.  Le  prieur  de  Lire  lui  devait  à  Pâques, 
Noël  et  Toussaint  une  fouace  de  la  fleur  d'une 
mesore  comble  de  froment  et  trois  pintes  de  vin. 

—  Appartenait  à  M.  Thoinet  de  la  Turmelière. 

—  Le  locataire  actuel,  M.  Cornuau,  ancien  préfet 
de  la  Somme,  vient  (  1872)  de  transformer  la  mai- 
son principale  en  on  charmant  chalet  et  de  l'entou- 
rer de  bosquets  et  de  plantations  d'agrément. 

Reoveron  (le).  —  La  rivière  de  Be'vron 
1655  (St-Flopent).  —  Le  Buveron  (Cad).  — 
VÉpinette  de  Beuvron  1780  (Ponls-et-Ch.).  — 
Rais»,  né  sur  la  c°*  de  St-Léget\  se  jette  aans 
l*Ëvre  en  face  la  Petite-Boitaudrie  en  traversant 
Bégrolleetleterritoired*AndrezéduS.-E.auN.-0. 
sur  un  parcours  de  6.800  met.  Il  sert  de  moteur 
anx  moiùins  du  Prieur  et  de  Gasselia  .Un  troisième 
moulin,  désigné  dans  les  titres  sous  le  nom  de 
moulin  de  la  Rivière,  existait  au  xyii»  s.,  au 
conflaeot  de  TArondeau.  Les  autres  ruisselets, 
ses  affluents,  sont  k  droite  le  ruiss.  de  la  Guerche, 
à  gauche  ceux  de  la  Suvinière,  de  Bois-Girard, 
da  Mafoué,  de  TEpinette,  du  Landreau  et  de  la 
Bougriôre,  —  sur  uo  parcours  total  de  17.7(X)  m. 

Beoves  (0/tvter),  professeur  en  droit,  legum 
profeuory  en  l'Université  d'Angers,  y  fonda  le 
30  octobre  1310  dans  sa  maison  contigue  aux 
douves  de  la  porte  Lyonnaise  une  aumônerie, 
mail  on-Dieu  ou  refuge,  elemonisaria  seu  quod 
dam  hospitaie,  domus  Dei,  xenodium  seu 
protochiumf  de  22  lits,  pour  coucher  une  nuit 
feoltment  par  semaine  les  voyageurs  indigents  de 
paisige.  Si  quelqu'un  s'y  trouvait  malade,  on  le 
traniportait  dans  un  aotre  gite  —  Il  en  confia 
Tadc  itnistration  à  l'abbaye  de  Chaloché. 

hxy\.  de  M.-et-L.  ChaloGhé,  t.  Il,  p.  ii6. 

•  nvrlère  (la),  ruiss.  né  sur  la  c"«  de  Grez- 
Vtu  i//e,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  Neu?ille  ;  •— 
3.20  '  «uèt.  de  cours. 


Benvrière  (la),  chat,  et  f.,  c"«  de  Grez- 
Neuville.  —  L'ancien  château  jeté  bas  vient 
d'être  retait  à  neuf.  Daos  la  chapelle  étaient  des^ 
servies  à  la  fin  du  xviio  s.  les  fondations  de  la 
chapelle  seigneuriale  des  Ëssarts.  Tout  près  un 
bel  étang,  avec  chaussée,  long  encore  de  près  de 
2  kil.,  donne  issue  à  un  ruisseau  qui,  en  sortant, 
faisait  mouvoir  un  moulin.  —  De  la  famille  de 
Valieau,  la  terre  passa  à  Christophe  de  Pincé, 
premier  mari  de  Marie  de  Maridor,  qui  démembra 
le  fief  au  profit  d'un  d'Orvaux,  seigneur  de  la 
Perrière  des  Jonchères,  son  cohéritier,  en  lui 
cédant  les  fief  du  Feil  et  du  Cléreau  et  divers 
domaines.  Marie  de  Maridor  l'apporta  tel  quel  à 
son  second  mari  René  de  Mauny  1539  (C  105, 
f.  171  vo),  qui  vendit  la  terre  le  10  juillet  1553  à 
Louis  d'Orvaux,  etceluici  le  3  novembre  1586  à 
son  frère  Charles.  L'importance  du  domaine  fut 
rétablie  par  les  nouveaux  propriétaires  qui  se 
rattachèrent  fui  tout  à  la  paroisse,  jusqu'alors 
étrangère,  de  Brain-sur-Looguenée.  Anne  Avril, 
veuve  dès  1648  de  René  d'Orvaux,  y  acquit  ^1651) 
la  seigneurie  (de  paroisse  et  obtint  même  le 
27  avril  1702  un  décret  épiscopal  qui  y  réanissait 
«  la  maison  principale  »  de  la  Bouvrière,  à 
charge  par  les  seigneurs  de  servir  une  rente  de 
8  boisseaux  de  seigle  à  la  cure  de  Neuville.  — 
Le  château  est  advenu  de  l'héritage  régulier  des 
d'Orvaux  aux  Hullin  de  la  Selle  par  le  mariage 
en  1735  de  Georges  Huliin  de  la  Selle  avec 
Madeleine  d'Orvaux,  dont  la  fille  Eulalie  épousa 
Pierre-Charles  de  Terves,  mort  à  Angers  en 
1804,  ;  elle-même  mourut  à  la  Beuvrière  en  1827. 
Us  avaient  eu  dix  enfants  parmi  lesquels  le  comte 
Prosper  de  Terves,  ancien  adjoint  d'Angers, 
mort  le  9  janvier  1839,  à  la  Beuvrière,  où  il 
habitait  d'ordinaire,  comme  aujourd'hui  ses  en- 
fants. —  D'après  le  Dictionnaire  dePoniologie 
de  M.  Leroy,  la  poire  Bergamote-d'Eté,  que  le 
catalogue  de  Le  Lectier  (Orléans,  1628)  désigne 
du  nom  de  Bergamote  ou  Milan  de  la  Beuve- 
rière,  serait  originaire  de  ce  domaine. 

Arch.  de  M.-et-L.  C  105,  f.  171  v  ;  E  1263.  -^  Arch.  de 
la  Beavrière.  —  Notes  Mss.  de  Tabbé  Goordon,  à  la  care 
de  Uraio,  et  de  M.  Denais.  —  Arch.  comm.  E.  —  A. 
Leroy,  Dict.  de  Pomol.,  t.  I,  p.  238. 

Beuvrière  (la),  m'"»  à  eau  et  à  vent,  c"«  de 
Grez  Neuville. 

Beuvrière  (la  Basse),  f.,  c"»  de  Grez.N. 

Beuvrière  (la  Haute  ),  f.,  c°«  de  Grex-Neu- 
ville.  —  Relevait  du  Plessis-Macé  et  de  Grez  et 
restait  la  seule  terre  inféodée  après  le  démem- 
brement de  la  seigneurie. 

Benzanvaux,  f.,  c»"  de  Sl-Silvin,  —  Bien- 
zaîivau  1539  (G  105).  —  Beauzetivau  (Rec*).  — 
Faisait  partie  du  domaine  d'Écharbot.  —  Messire 
Benoît  Blanchart,écuyer,  fils  du  seigneur  d'Échar- 
bot,  prenait  le  nom  de  Beuzanvaux  en  1789. 

Beuzon,  ehât.  et  f.,  c°«  d*Écouflant.  —  Prœ- 
fectura  de  Boiono  1095  (1"  Cartul.  St -Serge, 
p.  308).  —  In  Bosone  1096  (Ib.).  —  La  terre, 
qui  parait  avoir  eu  l'importance  au  xi«  s  d'un 
centre  administratif,  comme  viguerie  ou  canton, 
appartenait  â  Girbaud,  prêtre,  qui  la  laissa  en 
mourant  à  ses  deux  fils,  à  charge  de  la  léguer  plus 
tard  à  une  abbaye.  Le  dernier  sarvi vaut,  Geofifroy^ 


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acquitta  ce  f  cea  en  la  donnanl  à  St-Serge»  avant 
de  partir  en  1096  pour  la  croisade  où  il  mourut. 

—  Une  chapelle  dédiée  à  Ste  Catherine  y  fut 
fondée  en  1218.  —  Le  domaine  releyait  alors, 
comme  au  xi*  s.  de  Briançon,  tandis  qu'en  1465 
c*e8t  à  la  baronnie  de  Candé  que  rend  areu,  ainsi 
que  font  ses  soccesseurs  après  lui,  Jean  de  Brie, 
pour  «  Thébergement,  chapelle,  mottes,  douves  an- 
cienne» environ  lad.  motte,  plesses,  garennes  »  ; 

—  de  même,  René  de  Brie  en  1518  —  Pierre  et 
François  de  Brie  vendirent  la  seigneurie  par  acte 
du  7  juin  1533  à  Gilbert  Verge,  avocat.  Elle  ap- 
partient dès  1540  à  Renée  Fournier,  veuve  de 
Jean  de  Pincé,  —  à  René  Fournier  en  1561.  Fran- 
çoise Bluyneau,  veuve  de  François  Lefebvre,  pré- 
sident au  Parlemeot  de  Bretagne,  fit  reconstruire 
vers  1630  la  maison  seigneuriale,  en  délaissant  au 
métayer  «  les  vieux  logis  près  la  motte  et  forte- 
resse ancienoe  -.  •  La  terre  appartenait  en  1803 
à  M<B«  de  Vassé,  belle-mère  du  général  d'Auti- 
champ,  qui  y  demeurait  sous  TEmpire,  et  de  qui 
a  hérité  M.  Pelletier  delà  Qardeet  sa  descendance. 

Le  domaine,  composé  de  120  hectares,  a  été 
morcelé  par  diverses  ventes,  sauf  une  réserve  de 
12  hectares  autour  de  Thabitation  actuelle,  cons- 
traction  relativement  moderne,  sans  caractère, 
qu*abrite  vers  N.-E.  une  futaie.  —  L'ancienne 
chapelle,  reconstruite  au  xvi*  s.,  à  lUO  pas  du 
logis,  est  transformée  en  bûcher.  -  Dans  une  des 
servitudes,  à  l'angle  avancé  de  l'aile  gauche,  une 
chambre  appropriée  en  chapelle  renferme  six  tom- 
beaux des  familles  d' Antichamp  et  Pelletier  de  la 
Qarde.—  Une  partie  de  l'ancien  domaine,  compre- 
nant 18  hectares,  primitivement  en  culture,  avait 
été  convertie  par  M.  Henri  Escoten  prés  irrigués, 
suivant  la  méthode  des  Vosges,  par  le  moyen  de 
reprises  d'eau  empruntées  à  un  ruisseau  voisin  et 
élevées  au  point  culminant  dans  un  immense  i  é- 
servoir  à  l'aide  d'un  moulin  à  vent  qui  fait  ma- 
nœuvrer des  pompes  d  une  grande  puissance.  — 
Depuis  quelque  temps  le  système  de  l'exploitation 
a  de  nouveau  été  modifié  et  dirigé  exclusivement 
vers  la  culture  des  primeurs 

Bévrie  (la),  ham.,  c"*  d'Y'zernay,  —  Les 
Béveries  (Cad.). 

Bésans^n,  c°*  de  St-Rémy-la-V avenue.  — 
Ane,  maison  noble,  indiquée  encore  par  Cassini 
et  dont  il  reste  à  peine  quelques  murs  sans  nom. 

Bézardière   la),  f.,  c"«  de  Vtl/evéque. 

Béierie  (la),  f.,  c°*  du  Louroux^Béconnais. 

—  Le  village,  lieu  et  appœ'tenance  de  la 
Bézierye  1563  (E  109).  -  La  Bézirie  (Cass.). 

Bélier  (le),  vign.,  c°*  d* A  lionnes.  —  h  Le 
lieu  appelé  Baizier  1618,  Beizielte  1735  (Pr. 
d'Allonnes,  t.  I). 

Bésier  (le),  f.,  c°«  de  LandemonL 

Bezier  (le),  f.,  c°«  de  Pottancé. 

BéziroB,  chat,  et  m^"  sur  le  Layon,  c°«  de 
St'Lamàert-du  Lattny,  —  Vézigon,  les  Vùdgons 
xviii*  s.  ~  Un  pont  y  existait  au  moins  depuis 
le  XVI*  s.  et  fut  emporté  par  une  inondation 
en  1583,  réparé  dès  l'année  suivante.  Les  m  m- 
Uns,  plus  anciens  encore,  étaient  bannaux  pour 
les  sujets  du  Ronceray.  En  1584.  pressée  d'ar- 
g«Dt,  Tabbesse  les  aliéna  à  rente  perpétuelle, 


mais  elle  fit  casser  le  contrat  par  lettres  royaux 
de  1613.  —  Le  moalin  à  vent  fut  démoli  pUnch? 
à  planche  en  1794  par  les  républicains ,  pour  se 
chauffer.  —  Le  pont  en  bois,  détruit  lors  du  corn* 
bat  dit  du  Pont-Barré,  a  été  rétabli  en  pierre 
avec  les  débris  de  la  seconde  porte  marinière  en 
aval  du  bassin.  —  Il  y  a  été  ouvert  sur  la  rire 
Un  puits  d«  recherche  de  mine  par  la  compâgtiïB 
de  Layon- et-Loire. 

Bézlus,  f.,  CM  de  Sarrigné,  —  Bétih  1070- 
1080  iCart.  St-Aubin,  f.,  81-82>,  -  Bézin  1621L 
—  Be'znin  1640  —  En  est  dame  Di'*  Françoise 
Villays  (K  84-85).  En  estsieup  Maihurin  Drou^- 
neau  1663  (Jarzé  E). 

Bésioterie  (la),  h.,  c»«  de  Sl*CUmmt-det-l. 

Blaffa^dière  (lai,  f..  c"«  de  Mosé  (Cas s. S 

Biais  'les),  cl.,  c"»  de  Soulaireel-B^urg.  — 
Biesn  1438  (Chap,  St- Martin).  —  Châ (eau-Biais 
(Cass.). 

Biardean  {Pierre),  célèbre  st^lDaire  et  ar- 
chitecte, fils  de  René  B.,  mattre  iculpteur,  comme 
lui,  etd'Arvoise  biette,  est  né  le  (  novembre  i60â 
en  la  paroisse  St-Hilaire  du  Mans,  comme  l'a  ré- 
cemment démontré  M.  Chardon  ;  mais  de  bonne 
heure  et  tout  au  moms  dès  avant  1638  il  était 
fixé  à  Angers.  C'est  par  erreur  qu'on  lui  a  jns- 
qu'ici  attribué  les  Vierges  commandées  en  1638 
par  le  Conseil  de  ville  à  son  frère  René,  avec  qui 
on  l'a  trop  souvent  confondu.  Cette  année  même 
Pierre  Biardeau  passait  marché  avec  les  Carmes 
d'Angers  pour  la  construction  de  leur  autel  et  la 
tombeau  de  M.  de  Charnacé.  Ballain  (Mes.  p.  633) 
nous  a  conservé  un  dessin  de  ce  travail.  Le  traité 
qui  en  détermine  les  condtiions  [b  mars  1638)  «e 
réfère  au  modèle  de  précédents  travaux  exécutés 
déjà  par  l'artiste  dans  Téglise  des  Augostins  de 
la  même  ville.  A  partir  de  cette  époqot  c'est  à 
Angers  qu*il  paraît  définitivement  établi  et  son 
chef-d'œuvre,  qui  date  de  1657,  y  existe  encore 
à  quelques  pas  du  faubourg  St-Jacquas,  sur  la 
route  de  Nantes,  dans  la  chapelle  de  la  Barre, 
V.  ci-dessus,  p.  208,  où  la  critique,  tout  en  ne 
sacrifiant  rien  aux  susceptibilités  du  patriotiame 
loeal,  peut  vraiment  admirer  dans  le  groupe  en- 
tier l'habileté  de  la  mam  d'oeuvre  et  l'étade  de 
l'expression  matérielle,  sans  grande  préoccupation 
peut-être  de  l'idéal,  comme  il  apparaît  encore, 
avec  des  qualités  de  mattre,  à  la  Vierge  de  No£è. 
V.  ce  mol,  qui  révèle  assez  la  main  de  rartiste> 
On  peut  lui  attribuer  de  même  un  bean  groupa 
représentant  St  Michel  terrassant  le  dragon^ 
qui  se  voit  encore  dans  l'église  du  May,  et  aussi, 
mais  à  notre  avis,  non  sans  grande  réserve,  un  a 
autre  Vierge,  dans  Téglise  St- Jacques  d'Angert,te- 
nant  un  enfant  Jésus  qui  joue  avec  un  petit  St-J^^n 
debout,  œuvre  médiocre  qui  rappelle  à  peine  1'  *t 
de  Biardeau.  Dès  1650  il  avait  été  chargé  df  a 
décoration  du  grand  autel  avec  statues  du  prie  é 
du  Breuil-Bellay.  La  réputation  de  l'artiste  .  - 
passait  d'ailleurs  depuis  lonirtemps  le  cercle  éti  it 
de  sa  province,  mais  ses  autres  ouvrages  ont  pë  i. 
On  citait  parmi  les  plus  beaux  l'autel  des  A]  - 
nisants  dans  l'église  de  s  Petits  Augustin»  de  P  m 
et  le  groupe  de  terre  cuite  blandie  qui  le  j  ^ 
montait  :  «  C'est  un  agonisant  soutenu  ^r      q 


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à 


BIA 


-  341  — 


BIB 


■  uig«  qai  toi  monlre  le  Ciel  et  auprès  est  St-Ni- 
«  colas  de  Toïeniin.  La  tète  de  Tagonisant,  dit 
«  Piganioi  de  la  Fopce^  a  fait  l'admiration  de  noi 
«  pluâ  excellents  sculpteurs  ».  Les  dernières  an- 
née* de  la  Tie  de  Biardeau  s'épuisèrent  malheu- 
re uie  ment  dans  une  entreprise  qui  ne  lui  rapporta 
qïïfi  ruine  et  découragement.  Par  un  premier 
marché  passé  avec  le  P.  de  Sainte-Marthe,  supé- 
rieur des  Oratoriens  de  Saumur  (8  juin  1654),  il 
s'était  engagé  à  construire  dans  Téglise  des  Ar- 
diUers  un  rétable  «<  composé  d'une  niche  de  sept 
«  pieds  et  demi  de  hauteur  dans  laquelle  seront 

•  représentez  deux  anges  pour  poi  ter  l'image  an- 
«  tien  de  la  Vierge  »  et  tousies  ornements  dans 
le  goût  du  tamps  et  sur  le  modèle  de  son  autel 
des  Âugustins  d'Angers.  Il  vint  s'installer  avec 
tuus  ses  ouvriers  à  Saumur,  dans  la  maison  du 
Jagueneau,  et  même  obtint  le  20  août  suivant 
une  augmentation  considérable  sur  le  prix  de 
son  ouvrage  qu'il  devait  livrer  dans  les  vingt 
mois  ;  mais  au  bout  d*un  an  de  travail  tous  les 
projets  furent  modifiés.  Une  donation  de  M.  de 
Servien  autorisait  des  visées  nouvelles.  Par  acte 
du  14  juin  16%  Biardeau  «  maistre  sculteur  et 
aréhitecte  »,  associé  avec  Florent  Gondou'n, 
s'engagea  à  la  reconstruction  complète  de  l'église 
arec  «  rotonde  de  64  pieds  de  diamètre  quarrce 

■  au  dehors  à  l'alignement  des  deux  grandes  cha. 
«  pelles  »  et  quatre  chapelles  «  aux  quatre  coins 
c  en  forme  de  petite  rotonde  »,  à  charge  de  faire 
servir  le  précédent  ouvrage  «  et  d'en  accommoder 
«  l'aichitecture  à  celle  de  l'église  ».  Mais  les 
uravaax  immédiatement  commencés  allaient  si 
loin  de  compte  que  dès  le  mois  de  décembre  les 
fondations  seules  menaçaient  d'engloutir  la  for. 
tuoe  des  deux  associés.  La  mésintelligence  araenn 
bientôt  la  désillusion.  Biardeau,  dans  des  lettres 
que  j'ai  retrouvées,  s'en  explique  a  qui  veut  l'en- 
tendre, en  termes  où  se  sent  vivement  l'aigreur 
d'une  mésaventure  assez  méritée  et  qu'essaie  de 
racheter  le  souvenir  de  réussites  meilleures.  Les 
plans  n'ont  plus  que  «  laideur  et  difformité  •».  Ce 
serait  lâcheté  que  d'en  «  noircir  sa  réputation, 
<  qui,  grâce  à  Dieu,  a  emporté  partout  où  elle  a 
«  eu  l'honneur  d'être  appelée  le  titre  que  peut 

•  espérer  un  homme  qui  seroit  le  plus  sensible 

■  aux  flatteries  ».  De  guerre  lasse,  les  religieux 
acceptèrent  la  résiliation  du  traite  (4  juillet  1658). 
Les  entrepreneurs  restaient  seulement  charges  de 
la  direction  des  travaux,  sauf  à  être  payés  de 
leur  peine  à  la  journée,  «  comme  on  fait  aux 

■  grands  ouvrages  ».  En  moins  d'un  an  l'œuvre, 
avec  moins  de  80  ouvriers,  s  éleva  de  40  pieds  sur 
400  pieds  de  tour  ;  mais  l'épuisement  des  fonds 
et  *'  mort  du  bienfaiteur  arrêtèrent  tout.  On  en 
re  U,  en  attendant  les  libéraUtés  suffisantes,  au 
pT  ier  projet  d'autel  de  la  Vierge,  qu'un  don 
fp  lal  de  la  reine  permettait  de  reprendre  et  que 
Bî   deau  ne  cessait  de  rappeler.  Mais  «  il  semble, 

•  nme  il  l'écrivait,  que  le  malheur  est  la  ré- 

•  npense  de  ceux  qui  savent  quelque  chose  ». 

-emier  plan,  soumis  par  lui,  fut  démontré,  à 

tutiôn  et  quand  l'œuvre  atteignait  déjà  la 

cbe  des  piédestaux,  entaché  de  fautes  irré- 

'  "   Le  second  projet,  conçu  sur  des  pro- 


portions considérables,  en  aggravant  la  dépense, 
forçait  de  plus  à  exhausser  la  voûte  et  à  reprendre 
l'œuvre  presque  en  entier  ;  «  et  l'on  n'avait  jamais 
M  prétendu,  lui  disait-on,  faire  une  église  pour 
M  l'autel  mais  un  autel  pour  l'église  ».  On  ne 
parvint  pas  à  s'entendre.  Le  P.  de  Sainte-Marthe, 
accepté  d'abord  pour  arbitre,  fut  récusé  ensuite 
par  l'artiste,  qui  demandait  une  appréciation  nou- 
velle d'experts  et  renvoyait,  non  sans  quelque  ap- 
parence,aux  Oratoriens  ce  reproche  d'inconstance 
et  d'indécision  dont  souffraient  tous  ses  intérêts 
(1667).  Le  tout  aboutit  a  une  rupture  complète  et 
à  des  sommations  judiciaires,  mais  sans  hâte 
aucune  des  deux  parties.  L'affaire  dormait  depuis 
trois  ou  quatre  ans  quand  la  mort  de  Biardeau 
survenue  dans  les  premiers  jours  d'octobre  1671 
fournil  l'occasion  d'un  compromis  accepté  facile- 
ment par  ses  héritiers.  Le  12  mai  1672  une  tran- 
saction fut  consentie  entre  les  Oratoriens  et  les 
deux  filles  de  l'aitiste,  Françoise  et  Marie  Biar- 
deau, cette  dernière  «  femme  séparée  de  biens  et 
«  d  habitation  de  Louis  GaiTeau,  marchand  », 
toutes  deux  domiciliées  comme  leur  père  à  An- 
gers, sur  la  paroisse  de  la  Trinité.  Par  cet  acte 
définitif  elles  renoncent,  moyennant  une  rente  de 
50  livres,  à  tout  droit  sur  le  travail  déjà  fait,  se 
réservant  seulement  «  le  modèle  de  relief,  qui 
«  est  à  présent  dans  la  maison  du  sieur  Potelle, 
«  une  petite  figure  de  la  Vierge,  une  autre  de 
«  St-Joseph,  deux  petites  colonnes  de  marbre,  un 
tf  tableau,  représentant  Henri  IV,  une  clouaison 
«  de  sapin  et  trois  mortiers  ;  ensemble  les  meubles, 
«  moules,  outils  et  ustensils  du  mestier  de  sta- 
«  tuaire  qui  auroient  esté  relaissez  par  leur  père». 

—  Outre  ces  deux  filles,  héritières  de  sa  médiocre 
fortune, Biardeau  avait  eu  un  fils,  mort  le  12  mars 
1641,  à  Angers.  Sa  femme,  morte  avant  1667, 
avait  nom  Marie  Rancial,  et,  suivant  des  titres, 
Lonce,  Lancret,  Loncis,de  Lancis.Toute  la  famille 
résidait  dans  cet  admirable  logis  de  la  Voûte, 
acquis  plus  tard  par  les  Pénitentes  et  qu'une 
percée  récente  vient  de  mettre  en  façade  sur  le 
boulevard  Descazeaux. 

Arch.  de  l'Hôtel-Dieo  de  Saumur,  U,  E  6,  41.  —  Mar- 
chegav.  Archives  d'Anj  i»,  t.  II.  —  Soe.  i'Agr.,  Se.  tl 
Artt  d' Angers.  i^9.  l.  I.  —  Soe,  Udutt.  d  Ang.,  Z*  séri-, 
t.  V  (1864)  -  Bev.  des  Soe.  Mvanfet.  BAllain,Ms4.  8C7, 
p.  634.-  Lehorean,  Mss.  1.  V  ,  p  S5  et  318  -H  Chardon, 
le  Sépulcre  de  la  C*thidrale  du  Mans  (Le  Mans,  in-8*, 
1869),  p.  31. 

Biardw  (les),  m»"  îi  vent,  c"«  de  Coron.  — 
Biard  (Cass.). 

Blards  (les),  c"«  de  St-Jean-desMauvrets  ; 

—  fief  et  seigneurie  appartenant  au  Chapitre 
St-Maurice  d'Angers  et  relevant  de  St-Alman. 

Blatteraie  rla),  f.,  c"«  de  /n  Possormière^ 
dans  le  village  de  Laleu. 

Biaadière  (la),  f.,  c»  de  Beaupréan.  —  La 
Billaudièie  1635.—  La  Bilaudièip  1717  (Et.— C). 

—  En  est  sieur  a^ant  1630.  Philb.  Baidin. 
Biaadière  (la),  f.,c°«  de  ChoUt, 
Bibardière  (la),  mo»  b.,  c"»  d'Afionnes.  — 

En  est  sieur  messire  Marc- Louis  Cahouetfen  1783. 

—  Tout  auprès,  à  100  met.  de  la  route  de  Sau- 
mur, a  été  construite  en  juillet  1854- 1855  une 
jolie  petite  chapelle  style  xiii'  s.  (architecte  Tabbé 


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BIE 


Choyer),  avec  façade  accostée  de  deux  tourelles 
symboliques,  portant  chacune  une  statue  ;  —  au 
milieu  du  fronton,  une  troisième  statue  dans  une 
niche  ;  à  l'intérieur,  des  vitraux  de  Tours. 

Blehmrdière  (la),  h.,  c^*  de  Sl-Sauveur-de-L. 

Biehandières  (les),  f.,  c»«  de  Bégroile.  — 
Donne  souvent  son  nom  au  cours  de  la  Vrenne 
dans  la  traversée  de  la  commune. 

Biehetterie  (la),  f.,  c"*  de  Bécon.—  Ancienne 
appartenance  de  Tabbaye  de  St-Nicolas  d'Angers, 
vendue  nat*  le  9  thermidor  1791. 

BteheUerle  (la),  f.,  C»  des  Ponts-de-Cé.  — 
Le  lieu^  elc.^  de  la  B.  alias  la  Copchordière^ 
jardins,  maisons,  joignant  la  Loire,  la  levée  entre 
deax,  appartient  en  1743  à  Jacques  Bische,  bou- 
cher, dont  la  ferme  a  gardé  le  nom . 

Bfeheltière  (la),  f.,  c««  de  Veni.  —  La  Bi- 
chatière  1670  (Mss.  917,  f.  16).  —  Ancienne  ar- 
doisière exploitée  en  1519  et  depuis  longtemps 
abandonnée.  V.  Bignon  (le) . 

Blehoire  (la),  cl.,  c"*  de  Bouchemaine. 

Blehon  (Pierre) ^  maître  libraire  à  Angers^ 
1600,  1612,  gendre  de  Jean  Lejeune,  libraire. 

Blehotières  (les),  ham.,  c°*  de  Montpollin. 

Bierière  (la),  f.,  c"«  de  la  Jumellière.  — 
Le  fief  de  la  B.  (C.  106).  —  La  Biguerière 
(Et.-M.).  —  Appartient  en  1539  à  n  h.  Jacq.  Legay. 

Bldminesy  originaire  de  Brain-sur-AUonnes, 
est  dénoncé  par  la  Chronique  de  Bourgueil 
comme  le  traître  qui  conduisait  les  Anglais  lors 
de  leur  irruption  dans  la  Vallée  en  1427.  Elle 
ajoute  que  peu  de  temps  après  il  fut  pendu, 
comme  11  le  méritait. 

Salmon,  Chroniq.  de  Tûuraine,  sappK,  p.  42. 

Bidalrie  (la),  ham.,  c°«  de  Breil,  —  La 
Bic/«n>(Cass.). 

Bidmiidières  (les),  ham.,  c°«  de  Genneteil. 

Bidmalt  (Jean),  «  graveur  du  roi  »  1681, 1720, 
habitait  à  Saumur  dans  un  logis  attenant  à  la 
Maison  dite  du  Roi,  sur  la  grande  rue  tendant 
du  carrefour  St-Pierre  à  la  Porte-Neuve. Sa  femme 
avait  nom  Marie  Bruand  de  la  Fresnaie,  parente 
du  libraire  Bruand  d'Angers  dont  notre  artiste 
tient  un  enfant  sur  les  fonts  le  22  mars  1681.  Sa 
signature  figure  au  bas  de  l'acte  (GG.  176).  — 
Leur  ftls  François  prend  comme  le  père  le  titre 
de  «  graveur  du  roi  »  dans  l'acte  de  mariage  de 
sa  sœur  Anne  le  29  janvier  1716  —  M.  Joyau, 
architecte,  possède  une  très- belle  épreuve  des 
armoiries  de  Brissac,  avec  pennons,  casques, 
drapeaux,  signée  du  nom  de  ces  artistes. 

Bidault  de  la  Barre  {François)^  docteur 
en  médecine,  1667,  à  Chavagnes-sous-le-Lude. 

Bidauti  dm  atontigny.  ~  V.  Montigny. 

BIdetterie  (la),  f.,  c"»  de  Dénie,  près  le 
bourg,  ancienne  dépendance  de  la  cure,  vendue 
nat'  le  19  juillet  1791. 

BIdetterie  (la),  f.,  c"*  du  Fuilet,  dans  le 
village  des  Recoins,  1745. 

BIdetterie  (la),  f.,  c"«  de  Pontigné. 

BIdIer  {René)^  maîire  maçon,  l610,  Angers, 
t  le  22  juillet  1616. 

BidoIslère(la),f.,c°«  de  Pontigné,  apparte- 
nait primitivement  à  r.ibb.deMéIinais,aujourdTiui 
àl'Hôtel-Dieu  de  Baug^i  ;  —  relevait  de  la  Barbée. 


Bien  (le),  f.,  c"«  de  Chigné.  —  Baunum  1153 
(Echemiré,  ch.  or.  4).  —  Le  lieu,  domaine  et 
hébergement  vulgairement  appelé  le  Bien 
1462,fut  acquis  en  1455  et  1462  d'Ambroise  Des- 
landes et  d'André  Duchoiseau  par  Guill.Coumeys. 
—  Son  petit-fils  Guill.  Cornés  était  contrôleur 
des  tailles  k  Angers  1575  ;  —  Claude  de  Coumés 
de  Maunac,  exempt  des  gardes-du-corps,  1649.— 
La  terre  est  acquise  des  héritiers  en  1668  par 
n.  h.  François  Deschamps,receveur  des  tailles  en 
l'élection  de  Baugé,  dont  le  fils  épouse  en  1710 
Anne  Danquetil  de  Ruval  ;  —  en  1759  M*  Adam 
Deschan)ps,  conseiller  du  roi,  qui  est  inhumé 
dans  l'église  paroissiale  le  17  janvier  1748  ;  —  en 
1790  Pays  de  Bouillé,8ur  qui  elle  est  vendue  nat^  le 
7  fructidor  an  IV.  —  C'était  à  peu  près  le  prin- 
cipal domaine  de  la  paroisse,  d'où  dépendait  une 
closerie  et  deux  petits  parcs  de  5  boisselées  ;  — 
aujourd'hui  simple  ferme  dont  les  bâtiments  n*ont 
plus  rien  d'antique. 

Blenbolre  (la),  f.,  c"«  de  Souzay.  —  Le 
Aois  des  Bimbouères  1477.  —  La  Bienboire 
XVII»  s.  (Fontev.).  —  La  recette  s'y  faisait  des 
dîmes,  avant  la  construction  au  xv*  s.  d'un  pres- 
soir et  d'une  grange  dîmeresse  à  Souzay  même. 
V.  Bimboires. 

Blen-iol-Vient»  ham.,  C»  à'Epieds.  — 
Terrée  de  Beenlioeent  1194  (Fontev.»  ch.  anc. 
96).—  Biem-li' Vient.  —  Bielivient  1353.  — 
Bien-li-Vient  IdO^  (Fontev.,  ch.  or.}.—  Le 
grand  chemin  du  Grand-Bélivain  au  Gué^ 
d'Espiers  1698  (Et.-C).  —  Le  Grand  et  le  \ 
Petits.  (Cass.).  —  L'abbaye  de  Fontevraud  y 
possédait  un  prieuré  et  la  seigneurie  du  lieu»  d'où 
dépendait  un  moulin  à  eau  qui  existe  encore 
sur  la  Petite-Maine,  dans  la  paroisse  de  Saix, 
comme  la  presque  totalité  des  cent  hectares  de  la 
ferme  dont  les  logements  presque  seuls  sont  sur 
Ëpieds.  Le  Grand-B.  a  appartenu  au  vaillant 
Tribert,  V.  ce  nom,  qui  a  tenté  divers  essais 
d'agriculture  et  des  recherches  de  marne  sur  ce 
domaine  alors  tout  en  bruyères.  II  appartient 
aujourd'hui  à  son  arrière  petit-fils,  J.-A.-P. 
Couscher,  juge  d'instruction  à  Baugé,  ainsi  que 
le  Petit-6.  Cette  dernière  ferme,  en  presque  tota- 
lité sur  Epieds,  acquise  le  12  septembre  1742  de 
Joseph  Dugrès,  écuyer,  brigadier  des  gardes  du  ! 
roi,par  M»  Et.-Jacq.Le  Proust,  sieur  de  la  Chau- 
vière,  mari  de  Madeleine  Fournier,  était  advenue 
au  général  François  Fournier  de  Verrières,  an- 
cien inspecteur  général  des  fortifications,  qui  la 
vendit  par  acte  du  7  juin  1818,  k  Charles  Gaultier, 
grand-pére  du  propriétaire  actuel. 

Bleanerle  (la),  f.,  c"*  de  Feneu.  —  La 
Biesnerie  IGGO  (Et.-C). 

Biennière  (la),  cl.,  c^*  de  Chemiré  et  de 
Morannefy  domaine  d'une  chapellenie  de  ce 
nom  desservie  dans  l'église  de  Morannes,  173^. 

Biennière  (la),  ham.,  c"«  de  Corzé. 

Bienvenue  (la),  ham.,c°«  de  Mazè. 

Bienvenue  (la),  f.,  c"«  de  Vent. 

Blenvenrie,  cl.,  c"*  de  Morannes.  —  La 
Bienvenurie  1425  (Ursulines  d'A.).  —  L'Aben- 
nurie  (Cart.  C).  —  En  est  damé  Marguerite  de 
Boistesson  1538. 


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Blercleux»  f..  c»«  de  Marcé,  1695  (Et.C). 
—  Bierceul  1578  (Ronceray).  —  Bierseui  1191 
(Vent.  Nat  ).  —  Dépendance  d'une  chapellenie  de 
ce  nom.  dédiée  à  St  Yves,  desservie  dans  Téglise 
de  Seiches,  à  la  présentation  de  Tabbesse  du  Ron- 
ceray; vendue  nat*  le  17  février  1791. 

Bieripe»  f . ,  c"«  de  Lasse.  —  Le  Heu  et  met. 
de  B.  1607  était  réuni  au  domaine  de  Bois- 
Lanfray  (fi  1367). 

Bléiie,  f.,  c»»  de  Pouancé.  —  La  Béherie 
(Cass.).  —  La  Bibérie  (Kl-M.). 

Biemimiil»  ma!ire  vitrier  à  Saumur,  1647, 
1654.  —  Son  fils  sans  doute.  Jean  B.,  est  dit 
•  entrepreneur  des  ouvrages  du  roi  «»  1696. 

mené»  f.,  c"*  de  Huillé.  —  Bierne  1032- 
1052  (2*  Cart.  St- Serge,  p,  276)  -  Bierni  1064- 
1084  (Daumeray,  ch.  14).  —  Biernium  1102- 
1114  [2*  Cart.  St-Serge.  p.  184  .  —En  est  sieur 
Bertrand  Robinart  1421,  n.  h.  Math.  Bertreau 
1634-1644. 

Blerrerie  (la),  f.,  c»«  de  Mentreuil-sur-L. 

Blerrerle  (la),  f.,  c»«  de  la  Potherie.  —  La 
Bihenerie  1162  (Kt.'C). 

Biés  (les),  champs,  c"«  de  Martigiiè-Briand , 
le  long  du  Layon. 

Blee  vie),  f.,  co«  d'Ecouflant. 

Bléiiére  (la),  ham.,  c««  de  h  Co*muaiUe, 

Blétière  (la),  f.,  C'de  Fret^/ie,  vendue  nai^ 
•UT  Boarmont  le  17  ventôse  an  VI. 

Bleu*-,  f.,  co«  de  Tiercé.  —  Le  manoir 
des  Biatt^s^  1272  :Mss.  808).  était  une  appar- 
tenance du  prieuré  de  Tiercé,  cédée  par  le  prieur 
à  Tabbaje  de  Toussaint  d'Angers,  avec  grand 
corps  de  logis,  fuye  et  chapelle  où  des  mariages 
se  célébraient  encore  au  xvii  s.  et  qui  était  com- 
prise dans  la  régi  on  du  Sèlenais.Iln'en  reste  plus 
que  les  quatre  murs,  qui  serventd'étable.  L'autel 
ancien  a  été  employé  dans  des  bâtisses. 

Bleiterie  Ja),  bam.,  C»  de  Ckemillé. 

Bieecerie  (la),  f  ,  c"«  de  la  Possonniére, 
dan»  le  village  de  Laleu,  dépendance  de  l'abbaye 
de  Pontron,  qui  en  atait  fait  réédifier  les  bâti- 
ments en  1789  ;  -  vendue  nat'  le  11  mai  1791. 

Bléxerle  (la),  cl.,  c°«  de  Feneu. 

Bl^terie  (la),  f.,  c"»  de  la  Perrière.  — 
La  Vigaierie  (Cass.). 

Bif^modière  (la),  f.,  c°«  de  Miré,  ancien  do- 
maine du  collège  de  la  Flèche,  vendu  nat*  le 
27  fructidor  an  IV. 

Blfl^ndière  (la),  f.,  c"«  de  Morannes, 

Bl^adlère  (la),  prés  et  bois,  c°  de  8a m ^ 
Quentin- en-Mauges,  —  Le  lieu  des  B  1780 
formait  une  annexe  de  la  mét.de  la  Lande  (E  120u). 
~  Il  y  existait  «  autrefois  »,  est-il  dit  déjà  en 
1738,  un  moulin  à  tan. 

B^eardrle  (la),  f.,c»«  de  la  ChapeUeSt-F. 

Bigeardrie  (la),  f.,  c°«  de  St- Pierre-. M  au- 
limort,  1606  (Kt.C). 

Btgearrière  (la),  f.,  c"«  de  Cheffes.  —  La 
Bijarrière  1539  (C  115).— 'Appartient  à  Mathieu 
de  Pincé  et  relève  de  Teildras. 

BIgeon  {Jacques) ,  sculpteur,  Angers,  1781. 

Bigeonnlère  (la),  f . ,  c"«  de  Pontigné. 

Big«'Otl«re(la),  f.,  c"«du  Bourg-d'Iré. -La 
^Vo//iw(Et.-M.).— Ane. terre  seigneuriale  érigée 


en  comté  anKY»*  s.  et  d'où  dépendait  la  chàtellenie 
duBourg-d'Iré.  C'était  un  fort  manoir  avecfossés, 
tours,  tourelles, ponts-levi s,  jardin  danslequel  s'é- 
levait la  chapelle,  dédiée  à  Ste  Catherine  et  popu* 
lairemem  dite  du  TouUon,  reconstruite  et  bénie  le 
18  juin  1523,  basse-cour, nouveau  jardin,  closerie 
avec  double  pavillon  et  douves  au-delà  desquelles, 
vers  l'orient,  une  pelouse  servait  ancien»  ement 
de  jeu  de  longue  paume,  le  tout  aujourd'hui  en 
ruine  et  abandonné  au  fermier  ;  —  en  est  sieur  en 
1386  Guill.  de  Mopteclerc,  en  1442,  1454  Ch. 
de  M.  qui  obtint  du  roi  de  fortifier  son  manoir  sis 
sur  les  marches  de  Bretagne;  —  François  de 
Villeprouv^e  1493, 1540;  —  Jeanne  de  la  Chastre, 
sa  veuve,  1560  ;  —  Guyonne  de  ViUeprouvée  1565; 

—  Claude  d'Avaugour,  dame  du  Plessis-Clérem- 
bault,  1580;  —  Jacqueline  Clérembault  1602-1604; 

-  Pierre  de  Laval  1613;  Guy- André  de  Laval, 
marquis  de  Laval-Lezé,  colonel   d'un  régiment 

'  d'infanterie,  1704, 1740  Sa  mère,  Marie-Françoise 
de  Salignac-Fénélon-Montbron,  avait  épousé  en 
secondes  noces  le  comte  de  Fénélon.  Elle  résidait 
d'ordinaire  à  Magnac-Laval,  mais  visitait  sou- 
vent, pendant  la  minorité  de  son  fils.  TAnjou,  où 
la  tradition  prétend  qu'elle  reçut  son  cousin,  l'ar- 
chevêque de  Cambrai.  —  Louis- Joseph  de  Mont- 
morency-Laval, premier  baron  chrétien,  évéque 
d'Orléans,  vendit  le  21  avril  1757  le  comté,  terre, 
fief  et  seigneurie  de  la  B  à  haute  et  puissante 
dame  Françoise  Leclerc,  veuve  de  haut  et. puis- 
sant Pierre-Jacques- Louis- Auguste  Ferron,  che- 
valier, marquis  de  la  Ferronnais,  maréchal  des 
camps  et  armées  du  roi,  bous  la  réserve  de  son 
droit  de  réméré  pour  les  fiefs  et  domaines  de 
Villeprouvée.  -  Françoise  Ménage,  veuve  de  mes- 
sire  Louis  Leroy  de  la  Potherie,  est  comtesse  de 
la  B.  en  1780  par  acquêt  fait  en  1779  de  Paul 
Ferron  de  la  F.  ;  —  aujourd'hui  M™«de  La  Roche* 
foucault,héritière. —  A  l'entrée  du  bourg,  vers  l'E. , 
en  dépendait  la  chapelle  du  Buron,  V.  ce  mot, 

—  La  ferme  donne  son  nom  à  un  ruiss.  qui  naît 
près  la  Romardière,  traverse  un  ancien  étang  des- 
séché, passe  entre  la  Gendronnière,  la  Bigeotière, 
la  Pibouère,  laMaboulière  et  se  jette  dans  la  Ri- 
vière-Maineuf -—  3,700  met.  de  cours. 

Bignanon,  f„  c°*  de  Thouarcé.  —  Le 
ruisseau  de  ta  B.  1692  (E  1024).  —  Le  clos  de 
rAriove  alias  Beignanon  et  Boterelles  en 
Thounrcé  1771  (E  1027) 

BigBé  (ie),  quartier  de  Cholet,  dont  le  nom 
corrompu  rappelle  celui  de  l'ancienne  église  pa- 
roissiale, plus  tard  simple  chapelle  d'Aubignc. 

BIgnerle  'la),  f.,  c"«  du  Lion-d'Angers. 

Bignetterie  (la),  f.,  c°*  de  Pouancé. 

Bignom  (le).  —  V.  Beugnon  (le). 

BIgnoB  (le\  ruiss.,  né  c"*  du  Longeron  sur 
l'emplacement  d'un  vaste  étan^r  (10  hect  )  au- 
jourd'hui desséché  et  converti  en  prés,  passe  au  §. 
de  la  Polonière  et  de  TArmandlère,  limite  Torfou 
etlaRomagneetsejettedans  le  ruiss.  de  la  Digue, 
sur  la  C»  du  Longeron;  —  1,600  met.  de  cours. 

BlgnoB  (le),  ham.,  C*  de  BreiL 

Bignon  (le).,  f.,  c»«  de  Chaionnes^ur-hoire. 

—  Piatum  de  Bugnone  1171  (St-Serge  l"Cart:, 
p.  186i.       Le  fief  du  B.  alias  Gouzillon  1715. 


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—  Appartenait  à  dame  Françoise  do  Blavon, 
veuve  de  messire  Ant.  de  la  Roussière,  1596,  à 
Gilles  de  Volaine  de  Grassigné  1715.  --  Pierre 
Turqnart  1605,  en  rendavea  à  laChauvière. 

Blgnon  (le),  f.,  C**  de  ChambeUay.  —  An- 
cien flef  à  moyenne  justice  relevant  de  Chambellay. 
Blgnon  (le),  ham.,  c"*de  Chameaux.  —  En  est 
sieur  René  Pallaau,  maître  chirurgien,  1679,1681 . 
Blgnon  (le),  vill..  c"«  de  Chénehuite-les- 
Tuffeaux.-^ Ancien  fief  relevant  de  Trêves;  — 
en  est  sieur  René  de  Souvigné,  écuyer,  1565. 

Blgnon  (le),  f.,  c"«  de  Durtal.  —  Bugno 
1107  (2«  Cart.  St-Serge,  p.  164,  226).  —  En  est 
sieur  Jacques  Sorrean,  avocat  au  siège  de  Durtal, 
1639,  Jean  Martin,  vicaire  de  St-Pierre  de  Durtal, 
t  le  11  juillet  1702. 

Blgnon  (le),  ham.,c"*  deFeneu.—  Vers  N.-E  , 
à  500  met.  de  la  grande  route  d'Angers,  la  petite 
chapelle  de  Notre-Dame  fondée  en  1111  par  Guill. 
de  Feneu,  seigneur  de  Sautré  et  Morine,  sa  femme, 
est  souvent  désignée  dans  les  titres  sous  le  nom  de 
chapelle  ou  prieuré  de  Feneu  ou  de  Sautré, 
dont  Téglise  est  dite  située  «  dans  la  cour  de 
Sautré  »  1777  (Et.-C).  En  est  titulaire  Charles 
Quillet,  1698,  Louis- Alexandre  de  Plancy,  17  no- 
vembre 1732,  1738,  F.-L.  Pélon,  ancien  curé  de 
St-Maurille de  Chalonnes,  1778.  Guill.  de  Feneu, 
en  la  donnant  encore  inachevée  aux  moines  de 
St-Nicolas,  y  ajouta  remplacement  d'une  habita- 
tion, des  terres  pour  planter  la  vigne  et  semer, 
la  dtme  des  poissons  d9  l'étang  et  du  moulin, 
qu'il  y  devait  bâtir,  et  le  logement  de  trois  francs- 
bourgeois,  de  plus  la  moitié  des  cens  de  tout  son 
bourg  de  Feneu  et  de  toutes  ses  dîmes  et  le  don 
de  tous  ses  bois,  sauf  celui  de  Crolais. 

Epit.  Si'Nie.,  p.  86.  -  Ménage,  Seblé,  p.  156  et  269. 

Blgnon  (le),  f.,  c"*  de  Freigné. 

Blgnon  (le),  f.,  c"»  de  l'Hôtellerie-de  F.ée. 

Blgnon  (le),  ham.,  c""  de  Jarzé.  —  Le  fief 
du  B,  en  Jarzé  et  es  environs  1539,  relevait  de 
la  Roche-Thibauitet  appartenais  en  1533  à  dame 
Barbe  de  Conrtaudon,  en  1540  à  Jacques  Renault, 
docteur  ès-droits  de  l'Université  d'Angers. 

Blgnon  (le),  f.,  C*  du  Louroux-Béconnais. 

Blgnon  (le),  f.,  c"«  de  Marigné-sous-Daon. 

Blgnon  (le),  f.,  c"*  de  Pouancé. 

Blgnon  (le),  ham  ,  c"<'  de  la  Romagne.  — 
Lhoitel  du  Buygnon  en  la  chaslellenie  de 
Ti ff auges  IbdQ  (C  106). 

Blgnon  (le),  f ,  c"«  de  SieGemmes-d'And. 

Blgnon  (le),  f.,  c"*  de  St- Georges -s. -Loire. 

Blgnon  (le),  f.,  c"*  de  Si-Sauveur-de-Flée. 

Blgnon  (le),  f.,  c»*  de  la  Tessoiialie,  —  En 
est  sieur  Math.  Normandin  1757. 

Blgnon  (le),  f.,  c"«  de  Trèves-Cunaud.  — 
Le  fief  appelle  le  fief  du  Buignon  1565.  — 
La  lerrey  fief  et  seigneurie  de  B.  1569  (E  1330), 
simple  censive  sans  manoir,  appartenant  au  x  vi«  s. 
à  René  de  Souvigné  et  réunie  depuis  au  domaine 
de  Trêves. . 

Blgnon  (le),  f.,  c"*  de  Vergonnet. 

Blgnon  (le),  f.,  c»«  de  Vem,  --  La  court, 
maisons,  vergiers^  chesnaye  ancienne  du  lieu 
du  Bugnon,  garenne  et  murgiez  à  connils 
1481  (E  137i),  relève  de   Vern  et  appartient  à 


Pierre  deChazé  1481,  à  Louise  de  Chazé,  femmck 
de  Christophe  Froger,  écuyer,  1519,  à  n.  h.  Cons-i 
tantin  Le  Voyer,  1580,  1702.  —  En  dépendaient 
la  métairie  de  la  Bichetiière,  des  perrières  d'ar^ 
doises  dans  une  pièce  de  (erre   voisine  et  d4 
vastes  landes  où  de  nombreux  usa^^ers  étaientad« 
mis  en  payant  un  droit  (E  1372-1373  et  Mis.  917)« 
Blgnon  (le  Bas-),  f.,  c"»  de  Chanzeaux, 
Blgnon  (le  Grand-),  ham.,  c»*  d'Bcuillé.  — 
Buignun  1150  circa  (2*  Cart.    St-Serge,  p.  90). 
—  Bugnon  1134-1150 (Ib.,  p.  292  et  164).  ^Bu- 
gnons  (Pr.  do  Sceaux).  —  Buignont  (Ronceray, 
Ponts).  —  Soignons   1208  (St-Serge,  2«  Cart, 
p.  175).  _  Le  Buignon  1264,  le  Buignont  \f» 
(Ib.,  Hommages).  —  La  dtme  de  cette  terre  était 
(objet  au  ziii<>  s;  de  grandes  contestations,  mémo 
de  batailles  avec  morts  de  moines  et  de  laïcs 
entre  les  gens  du  prieur  de  Sceaux  et  du  curé 
d'Ecuillé.  Guill.  de  Doussé  y  possédait  aussi  des 
droits  qu'il  céda  à  St-Serge.  —  En  est  sieur  Jean 
Guilloteau  1739,  Guy-Michel  G uillotin,  lieutenant 
des  Eaux-et-Foréts  d'Angers,  1770. 
Blgnon  (le  Grand-),  f.^  c"«  dtSt-Martin-du-B. 
Blgnon  (le  Haut-),  ham.,  c"*  de  ChûMzeaux.  . 
Blgnon  (le  Petit-),  vill.,  c"»  à'EcuiUé 
Blgnon  (le  Petit-), f.,  c"»  de  St-Hartin-duB.  | 
Blgnon  {Guillaume),  né  à  Souzay  le  15  juin 
1696.  y  meurt  le  6  juin  1719,  avec  le  titre  d'«  in-  ' 
génieur  ordinaire  du  roi,  capitaine  dans  le  régi- 
ment de  Richelieu  ».  < 
AigMOM-fle-ln-Bi^Me  (le).  —  V.  Digue  (la). 
Bignon-de-Vert  (le),  vill.,  c°«  de  Percé  - 
Le  Bignon-Vert  (Cass.);  —  donne  son  nom  à 
un  ruisseau  qui  nattsurrextrémeconûndesc"*' 
de  Parce  et  de  Courléon,  coule  vers  N.,  passe  au 
village  de  son  nom  sous  le  chemin  de  Courléon 
et  se  jette  à  200  met.  à  TE.  du  Puiset  dans  le 
ruiss.  du  Gué-de-Ray  ;  —  2,000  met.  de  cours. 
BIgnonet (le>,  f.,  c»«  de  Save7inièreSyVX[ms% 
le  27  décembre  1700  par  Nie.  Foyer,  de  M»  René 
Trochon,  président  juge  prévôt  d'Angers. 

lliiynoMftlèt^  (la).  —  Y.  Billonnièrt, 
Bionnière. 

Bignons  (les),  c»*  de  Uiré,  —  Les  tnaisons, 
jardrinSf  terres  et  yssues  du  lieu  de  B.  1539 
(C  105),  —  Relevait  de  la  Fosse  et  appartenait  à 
Pierre  Mouteul.— Enest  sieur  en  1712  PChanteaa. 
Bigo»  maître  serrurier,  a  inscrit  son  nom  soc 
la  balustrade  en  fer  de  Téglise  Saint-Martin  de 
Beau  préau  (xviii*  s.). 

BIgorre,  f.,  C»  du  Plessis-Grammoire.  — 
Le  lieu  de  B  1626  (E  84),  relevant  de  la  sei- 
gneurie de  Longchamps  et  appartenant  à  Jacq. 
Basourdy,  greffier  de  TEIection  d'Angers,  par  hé- 
ritage de  la  famille  Terrier. 

Bigot  (Denis),  maître  vitrier,  Angers,  1636. 
Bigot  {Théodore-Charles),  né  à  Angers  ie 
17  pluviôse  an  III  (5  février  1795),  nommé  intenie 
au  concours  dans  l'Ëc^^le  de  médecine  d'Angers, 
alla  en  1818  achever  ses  études  à  Paris  et  de  re- 
tour à  Angers  fut  mis  en  évidence  par  l'estinie 
particulière  de  BilUrd  qui  lui  coi^fia  le  eoId  de 
ses  derniers  jours.  En  Hf32  il  se  rendu  â  Tantet; 
aVec  les  docteurs  MirnuU  €t  GodeCrcid  pocr  éta- 
dier  la  marche  envahisse u>  du  eholér;i    '   eo^^^ 


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compte  de  sa  mission  dans  une  lettre  au  maire 
que  publia  le  Maine-et-Loire  (25  avril).  A 
quelque  temps  de  là  le  même  journal  donnait  de 
lui  deux  lettres  (11  et  14  février  1834)  sur  la  mé- 
decine homéopathique  où  il  proclamait  «  sa  pro- 
fonde incrédulité  »  à  rencontre  du  docteur  Ou- 
Trard,  qui  lui  répondit  (17  février).  Nommé  pro- 
fesseur adjoint  vers  1827  à  l'Ecole  de  médecine, 
professeur  de  clinique  médicale  en  1840,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur  en  1850,  membre,  puis 
vice-président  du  Conseil  de  salubrité,  vice- 
président  de  la  Société  industrielle ^  il  avait 
viteconquis  une  considération  que  ses  concitoyens 
lui  témoignèrent  avec  constance  en  le  maintenant 
pendant  trente-sept  années,  à  travers  tant  de  dé- 
chéances politiques,  au  Conseil  municipal,  où  sa 
parole  nette  et  précise  au  tant  que  fi  ne  et  charmante , 
ses  convictions  calmes  mais  fermes  et  indépen- 
dantes, le  sérieux  de  son  caractère,  la  sérénité  de 
sa  pensée  garantie  par  une  loyauté  et  une  cons- 
cience inaccessibles,  lui  assuraient  une  véri- 
table autorité.  Ses  discussions  s'animaient  d'une 
ténacité  particulière  qu'il  témoigna  surtout  dans 
la  question  si  importante  des  fontaines  d'Angers 
où  seul  à  peu  près  de  son  opinion  il  soutint 
jusqu'au  bout,  avec  force  enquêtes  et  expériences, 
la  supériorité  de  l'eau  de  la  Maine  sur  Teau  de 
la  Loire  et  l'inutilité  dispendieuse  de  la  canalisa- 
tion projetée.  Son  mémoire  a  pour  titre  :  Obser- 
vations relatives  aux  fontaines  publiques 
(TAngerSj  adressées  à  MM.  les  membres  au 
Conseil  municipal  pour  sei*vir  de  réponse 
ùuz  rapports  de  MM.  les  ingénieurs  Fou- 
rier^  Blavier  et  Houyau  (Angers,  Cosnier  et 
Lacbèsc,  1853,  in-4o).  D'autres  qualités  de  bien- 
venue Ini  gagnaient  la  confiance  entière  et  le  cœur 
même  du  malade,  auprès  duquel  il  s'attachait  avec 
une  patience  attentive  et  uoe  volonté  ardente  de  bien 
faire  qui  lui  avait  livré  tous  les  secrets  du  diagnos- 
tique et  de  l'observation.  Il  tirait  surtout  un  parti 
particulier  de  ^au^^cultation  où  il  excellait.  D'ail- 
leurs voué  à  toutes  les  œuvres  utiles,son  nom  figura 
parmi  les  premiers  fondateurs  des  écoles'  laïques 
gratuites  et  ses  meilleures  heures  se  consacraient 
aux  séances  de  la  Commission  des  hospices  d'An- 
gers, où  le  18  octobre  1869  il  assistait  encore.  Le 
lendemain  il  était  mort,  épuisé  par  quatre  ans  de 
veilles  au  chevet  de  sa  femme  bien-aimce.  Des 
discours  du  maire,  M.  Montrieux,  de  M.  Laine- 
Laroche,  des  docteurs  Mirault  et  Daviers,  hono- 
rèrent sa  tombe,  devant  laquelle  ce  dernier,  qui 
s'y  connaissait  bien,  rendit  hommage  au  dévoue- 
ment de  l'homme  de  cœur,  à  l'austère  probité  du 
citoyen  que  la  ville  avait  perdu. 
'  «-nci  de  Maine'it-  Loire  des  25  et  26  octobre  4869. 
If  oterie  (la),  cl.,  C*  de  Char  ce. 
IC*terie  (la),  f.,  c"»  de  Genneteil. 
iK^terte  (la),  f.,  c"'  du  May  annexe  du 
Il     -g. 

l  Igoterle  (la),  f.,  c»«  de  Noyant-sous-le-L, 

I  Ig^fterie  (la),  f.,  c"»  de  St-Martin-d^Arcé. 

L  Igotière  (la) ,  cl . ,  c"«  de  Cheffes,  anc.  dépen- 

^  0  :e  du  prieuré,  vendue  natUe  13  janvier  1791. 
■  ~  ^  'gottère  (la),  f.,  c"*  de  Chénehutte-les- 
^^^j       "tix.  —  En  est  sieur  François  de  Ville- 


prouvée,  baron  de  Trêves,  15C»5,  Tr^itiç,  DumoU' 
linet,  1550,  Jacqueline  de  Clérembault,  1607* 

BIgotIère  (la),  f.,  c"«  de  Durial. 

Bigollère  (la),  ham.,  c°«  du  Marans. 

Blg«tifre  (la),  f.,  c»«  de  Mouaherne. 

Bigotière  (la),  vill.»  c"»  de  Mo=é. 

Bigotière  (la),  €"•  de  Roc/iefot^t-sur- Loire, 
—  Tria  bordagia  terre  in  Rigotmia  lft6^J 
cifca  (Epit.  St-Nic,  p.  20).  —  Le  htu  et  fief  de 
la  B.  1539  (C  105).  —  En  rend"  aveu  à  Tabbaye 
du'Ronceray  Jean  Legay  1522,  Jacques  daMon- 
tours  1539,  Roberde  de  Monteurs  ItV-ift. 

Bigotlère  (la),  f.,  c"»  de  Tiercé. 

BigoHère  (la),  f.,  c»«  du  Vieil- Sauge.  — 
Une  pièce  de  terre  labonrabl^  appelée  la 
Bigotiére  1527  (E  534). 

Bigotière  (la  Grande:),  hum.,  g"«  de  Hocé. 

BIsotIère  (la  Petite-),  f..  €>■>  de  Bocé. 

Bigotière  (René)^  reçu  docteur  en  médecine 
derUniversitéd'Angersle9aTril  1550^  fut  chargé  . 
du  service  de  l'hôpital  St-Jean  à  partir  du  15  août 
1585  et  devait  recevoir  de  gages  pour  la  première 
année  80  livres  et  6u  livres  pour  les  sui vantes.  Il 
ne  resta  qu'une  année  en  fonctions  et  fui  rftmplacé 
par  Marin  Frogier.  —  Sa  femme  aTait  nom  Nicole 
de  Lestang 

Arch.  de  M.et  L.  H.-D.  E  110,  413115. 

Bigotière  {Guy  de  la^,  flls  de  René  d^  La 
Bigotière,  sieur  de  Perchamba^ïlt ,  (ilueti  TElectlon 
d'Angers,  naquit  à  Angers  le  Z2  novembre  1603. 
A  16  ans  il  avait  achevé  ses  humanités»  sa  philo- 
sophie et  son  droit.  11  se  mit  à  Tétude  des  ma* 
thématiques  appliquées,  de  la  géographie,  du 
blason,  se  délassant  de  ces  iravaus  par  h  lecture 
et  rimitation  des  poètes.  En  Krlî  il  entruprlL  le 
voyage  d'Italie  et  passa  près  de  deux  ^n?  k  Rome 
en  commerce  constant  avec  les  gonsdé  lettres.  Au 
retour,  il  se  fit  recevoir  au  PrésidUl  d'Angers,  en 
l'office  de  conseiller,  dont  il  se  démii  en  1G50. 
Veuf  alors,  il  reçut  les  ordres,  sans  quitter  d'ail- 
leurs la  pratique  ni  le  monde,  comme  c*é  lai  i  ïu- 
sage  à  cette  époque,  et  mourut  le  12  juin  16%.  Il 
fut  inhumé  le  13  dans  l'église  StDema  d'Angers. 
Quoiqu'il  ne  paraisse  pas  avoir  tien  écnt,  sa  ré- 
putation de  science  Tavait  fait  inscrire  tout  d'a- 
bord sur  la  première  liste  de  rAcadcmia  d'Angers 
où  son  éloge  fut  prononcé  le  7  août  1697  par 
Chariot.  On  l'a  quelquefois  confondu  avec  son  fils, 

Arch  départ,  E  .671.  —  Bodin,  Bit^s^.  anj.  —  Ref  *  de 
l'Académ.  d'Ang.,  Msr.  103S. 

Bigotière  {René  de  la),  sieur  de  P  erc  liant - 
bault,  fiU  du  précédent  et  de  Fpani;oiae  Quentin, 
né  à  Angers  le  9  janvier  1610,  s'y  iH  recevoir 
docteur  en  droit,  puis  acheta  le  'lÙ  mai  16G5  un 
office  de  conseiller  au  Parlement  de  Bretagne, 
dont  son  père  lui  fournit  la  liû:iace  lors  de  son 
mariage  avec  Julienne  Chariot  (  10  ûu te mbre  l66ë|- 
1 1  devint  ensuite  président  auï  enquêtes  du  même 
Parlement.  Dès  1689  il  publia  tous  le  nom  dé- 
guisé de  Pierre  A  bel,  avocat,  des  Observations 
sommaires  sur  la  Coutume  de  Bretat/ne  {La- 
val, in-4<>).  Ses  autres  ouvrages  ont  paru  sous  son 
propre  nom.  Ils  ont  pour  tiirc  ;  îrisHiutwn  au 
droit  français  par  rapport  à  la  Couttinit  de 
Bretagne  avec  une  Dissertation  sur  le  devoir 


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346  —  BIL 


des  juges  (Rennes,  1693,  in-4*).  Cette  disserta- 
tion, publiée  à  part,  a  eu' quatre  éditions;  — 
Commentaire  sur  ta  Coutume  de  Bretagne 
(Rennes,  1693  et  1702,  in-4«);  —  La  Coutume 
de  Bretaune  avec  des  observations  sommaires 
pour  faire  connaître  le  sens  qu'elle  avoit 
dans  son  oriyiue  et  celui  que  l*usage  lui  a 
donné  {Rennes.  1694,  1699,  1702,  in- 12;  1713, 
2  vol.  ln-12  ;  et  une  dernière  fois  encore  en  1766)  ; 
—  Pactum  pour  savoir  si  Cusage,  qui  per^ 
met  aux  tuteurs  de  colloquer  les  deniers  pu- 
pillaires  à  intérêt,  est  autorisé  (Rennes,  1709, 
in-4«)  ;  —  Second  factum  sur  le  même  sujet 
(Rennes,  1713  ;  -  Traité  de  CUsure  et  Intérêt 
(Rennes,  1702),  formant  le  troisième  volume  et  la 
suite  de  son  Commentaire  sur  la  Coutume  de 
Bretagne  Ces  divers  ouvrages,  le  dernier  surtout, 
firent  grand  bruit  en  s'attaquant  aux  décisions  les 
plus  irritantes  de  la  casuistique.  De  vives  critiques 
y  répondirent. Le  dojen  de  la  Chambre  des  Comptes 
de  Bretagne,  Jean-Arthur  de  la  Gibonnais,  fit  un 
Traité  de  l'Usure,  de  l'intérêt  et  profit  qu'on 
tire  du  prêt  ou  l'ancienne  doctrine  opposée 
aux  nouvelles  opinions  (Paris,  in-12,  1710).  La 
Faculté  de  Théologie  de  Nantes,  sollicitée  par  la 
Bigotière  lui-même  d'exprimer  son  avis,  lui  sou- 
mit des  objections  et  fit  même  imprimer  une 
Réponse  (Nautes,  in-4«,  1713),  chargée  d'aigres 
louanges  et  de  doucereuses  réprimandas,  et  une 
Réplique  sommaire  au  second  Faclum  qui  re- 
levait pied  à  pied  les  objections.  Presque  en  même 
temps  80  déclarait  un  adversaire  nouveau,  plus 
violent  et  plus  acharné,  le  chanoine  Ecolasso,  qui 
lança  dans  la  querelle  une  lettre  critique  où  non 
content  de  s'attaquer  au  livre  il  prenait  à  parti 
le  caractère  de  Tauteur.  La  Bigotière  lui  répondit 
par  un  procès  au  criminel.  Il  fallut  que  le  roi  in- 
tervint et  qu^un  arrêt  du  Conseil  suspendît  la 
querelle.  Ecolasse  n'exposa  pas  moins  dans  un 
mémoire  (in  12,  1714,  Trévoux),  ses  Préjugés 
légitimtts  contre  les  livres  de  M.  de  la  Bi- 
gotière et  principalement  contre  son  livide 
intitulé  Commentaire  sur  la  Coutume  de 
Bretagne,  Il  l'accuse  de  se  ménager  des  faux- 
fuyants  par  des  variantes  nombreuses,  qui  se 
prêtent  aide  l'une  à  l'autre,  d'innover  en  religion 
sous  prétexte  de  jurisprudence,  de  décrier  le  con- 
cile de  Trente,  de  parler  comme  un  évéque  et 
s'appuie,  en  terminant  son  livre,  sur  l'avis  motivé 
de  docteurs  qui  applaudissaient  à  son  zèle  théolo- 
gique. —  La  Bigotière  mourut  à  Rennes  en  1727. 
11  avait  remplacé  son  père  le  22  février  1696  à 
l'Académie  d'Angers. 

Morèri.  -~PoiiUin  DnlpAtetObservationssarles  ouvrai/es 
de  M.  de  la  Bigottère  (Rennes.  476C,  in-l?).  ~  Goojet, 
Blbliotk.  ecclésiast.,  %.  III.  —  Miorcec  de  Kerdanet.  Les 
Ecrivains  de  la  Bretagne.  —  Rangeard  Mélanges  ncadé- 
miquef.  Mu.  577.  —  Pocq.  d«  Li?.,  Mss.  i068,  —  Mèm. 
psur  Ihist.  eeclés.  du  XVI II*  siècle,  t.  IV,  p.  «:*. 

Bigotière»  (les),  terre,  c°*  de  Pouancé. 

Bigotière*  (les),  ham.,  c°«  de  St-Quentin- 
leS'B.   —  Ancienne  mais»on  noble  (Cass.). 

Bigotière»  (les  Basses- ,  c°*  de  Feneu. 

Bigotière^  îles  Hautes-),  h.,  c"«  de  Feneu.  — 
Le  lieu  des  B  1617  ;Et.  C).  —  Le  viU.  des  B,  1625 
(Ib.).  —  Une  brigade  de  gabelle  y  résidait  en  1782 


Bigoordln,   vigne,    c"*  de    Blaison,    1560 

(St-Jean-B.  d'A.). 
Bigourie  (la^  cl.,  c»*  de  St-Martin-du-F. 
Bigoorler,  f..  c"e  de  MontguUlan. 
Bigoarne    (la),    f.,    c»«    de   St-Martin-du- 
Fonilloux.  —  La  Bigorna  1050  (cart   St-Aubin 
f.  27).  -     La  Bigourie  iCass.)-  —   Il  y  existait 
un  moulin  en  1709  (Et.-C.\ 

Bigrolles  (les),  cl.,  c"*  de  Bmufort,  —  ac- 
quise en  1769  de  P.  Guérin,  juge-consul,  par  P. 
Giroust  de.«i  Morelieries. 

Bigrollière  (la;,  f.,  c"«  du  MéniL  —  U 
BégroUière  1640.  —  Petit  fief  relevant  de  l'abb. 
St-Florent  et  formant  le  principal  temporel  de  la 
chapellenie  de  St-Jean.  desservie  dans  l'église  de 
St-Laurent-du-Motay.  Le  tenancier  en  1668  est  un 
clerc,  Janneteau  de  Lisle»  qui  fait  œuvre  singu- 
lière en  rendant  son  aveu  en  vers  à  Téminentis- 
sime  et  illustrissime  cardinal  Grimaldi  : 
A  ?oa8,  mon  cher  ieign«ar  (escril  dans  cê  beau  titre). 
Les  maint  sur  l'Erangile  aiiui  que  sur  TEpItre, 
Meime  pins  haotement  levéei  qae  le  cbief. 
De  toQt  ce  qae  je  tiens  en  vostre  ro)al  fief 
Je  rends  hommage  et  foy  (sincère)  el  de  grand  eosar, 
Comme  a  cy  devant  fait  mon  fea  prédécesseur,  etc., etc. 
C'est  pour  raison  du  lieu  nommé  la  Bigioliière 
Où  groUes  font  déirast  de  la  semence  eniiAre, 
Excepté  quelque  grain  poa*meudre  et  faire  pain 
Et  sustenter  la  vie 
De  risie  Janneteau 
Qui  vit  et  meurt  d'enne 
De  servir  Monseigneur  et  par  terre  «t  par  ean. 

(St-Florent,  Le  Mesnil,  t.  I,  f.  167.) 

—  Vendue  nat^  le  8  vendémiaire  an  V. 
Blgro0,  lande,  c^^  de  Freignê.  —  En  abattant 

une  ancienne  butte  factice,  on  y  a  trouvé  en 
mars  1870  des  fondations  de  murs  sur  une  lon- 
gueur de  10  met.  et  une  monnaie  fruste. 

BIgtte  (la),  f..  cnc  de  Juigné-Bené,  —  La 
Uigne  1594  (Et.  C.  Seiches).  —L'^6î^u  (Cass.). 

—  Enestsieurauxvi*s.h.h  M*  Philip  Leguédois. 
BIgnerle  (lu),m*",c"«de  Cannes  1664(E1353). 

—  Ce  nom  désigne  aussi  des  restes  de  construc- 
tions souterraines,  de  style  ogivbl,  qui  appa- 
raissent dans  le  bourg  même,  tout  à  côté  de  la 
Roche  de  Gennes  et  qui  y  attestent  Texistence 
d'une  chapelle  inconnue. 

Biguerie  ;la),  f.,  c»«du  Vieil-Baugé. 
Blgneole  (la),  vill.,  c"«  de  Bf  au  fort, 
BIhardière  (la  Basse,  —  la  Grande,  —  la  Pe. 
tite-},ff.,c"«de  Tilliers.  —  La  Biardière  (Cass.). 

—  Ces  fermes  contigues  forment  un  hameau  de 
17  feux  et  35  hab. 

Bihoux*  vignes,  c^*  de  Soulaine. 

Bijou,  mo",  c"«  du  Louroux-Bé connais. 

Bijoutière  (la),  cl.,  c"«  d'Angers.  -  La  Bi- 
zotière  1732,  —  La  Bissotière  1784.  —  La  Bi- 
geôlière  1754  (Titres  de  Chàteaubriand> .  —  For- 
mait le  domaine  du  iicf  de  la  Quarte,  auquel  elle 
avait  été  consolidée  par  ordonnance  du  Bureau 
des  finances  de  Tours  du  17  mai  1745  pour  rem- 
placer la  closeriede  la  Quarte,  dêuchéeen  1611 
par  suite  de  partages. 

Bilmnge(la),  ham.,  c°«  de  Cossé, 

Btlange  (la),  quartier  de  la  ville  de  Saumur. 

—  Bislenchia    Salmurienns  1150  circa  (Mar- 


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moutiers,  ch.  I).  —  Bislangia  Saim.  1218  (H.-D. 
B.  156).  -  BiUengia  1249  (Ib.) 
Blllangerle  (la),  ham. ,  c°*  du  Voide, 
Bilterd  (Charles- Michel),  né  le  16  juin  1800 
à  Pelloaailles  près  Angers,  perdit  ses  parents  dôs 
son  bas  âge  et  fat  élevé,  avec  un  frère  plus  jeune 
encore,  par  une  tante,  qui  se  dévoua  à  l'éduca- 
tion des  deux  orphelins.  Il  commença  k  Laval 
(1810)  ses  études  qu'il  revint  achever  au  Lycée 
d'Angers  (1813)  et,  au  sortir,  prit  rang  parmi  les 
élèves  de  l'Ecole  secondaire  de  médecine  (no- 
vembre 1819).  Il  entra  bientôt  externe  au  concours 
(l*' décembre  1820),  puis  interne  (25  avril  1822) 
dans  le  service  de  l'Hôtel-Dieu  ;  et  dès  lors  l'élève 
était  admis  à  communiquer  à  la  Société  de  Mé- 
decine,  composée  de  ses  maîtres,  une  observa- 
tion sur  les  inflammations  do   la   moelle    épi- 
niëre,  qui  le  faisait  remarquer  d'eux.  Le  prix 
proposé  en  1823  par  TAthénée  de  médecine  de 
Paris  donna  une  direction  et  une  spécialité  à  ses 
travaux.  Il  s'agissait  de  recherches  précises  d'à- 
natomie  et  de  pathologie  sur  les  aspects  sains  et 
morbides  que  peuvent  présenter  l'estomac  et  les 
intestins.  Ce  fut  le  sujet  de  son  premier  livre,  écrit 
et  étudié  à  l'Ecole  d'Angers  et  qui  fut  couronné 
(1824).  Il   a  pour  titre  :  De  la  Membrane  mu- 
queuse gastro^intestinale  dans   Vécat  sain  et 
dajis  l'état  morbide  (Paris,  1825,  in-S»,  traduit 
en  allemand.  Leipzig,  in-8«,  18^8).  Billard  arriva 
celte  même  année  à  Paris,  léger  d'argent  et  ayant 
fait  monnaie,  pour  subvenir  au  voyage,  des  der- 
niers débris  de  son  mince  patrimoine.  Dès  no- 
vembre 1824  il  entra  externe  à  la  Pitié  dans  le 
service  de  Béclard  et  commença  bientôt  à  consi- 
gner dans  les  Archives  générales  de  Médecine 
ses  observations  personnelles  et  de  nombreux  ex- 
traits des  journaux  spéciaux  d'Angleterre.  Il  passa 
en  janvier  1826  premier  interne  et  choisit  pour 
service  l'hospice  des  Enfants-Trouvés.  La  même 
année  il  fut  chargé  par  son  vénérable  maître, 
Cbevreul,  d'Angers,  de  donner  une  seconde  édi- 
tion de  son  Précis  de  Vart  des  accouchements 
(Paris,  in-l2),  que  Téditeur  nouveau  augmenta 
d'une   Histoire   des  monstruosités    du   /œtus. 
£n  même  temps  il  utilisait  les  faits  nombreux 
qa'oârait  le  service  spécial  dont  il  taisait  partie 
pour  créer  en  quelque  sorte  la  pathologie  des 
enfants  nouveau- nés,  à  peine  alors  ébauchée  et 
si  précieuse  à  la  médecine  légale   Ses  travaux 
nombreux,  des  traductions  importantes  et  parti- 
culièrement estimées  lui  avaient  acquis  déjà  l'in- 
dépendance. Il  en  profita  pour  visiter  l'Angleterre 
et  l'Ecosse,  dont  il  parcourut  les  divers  établisse- 
ments d'instruction  médicale  avec  d'autant  plus 
d'il  érél  qu'il  ne  s'y  trouva  pas  inconnu.  Ce  n'est 
qa'j  a  retour  qu'il  publia  son  Traité  des  maladies 
des  enfants  nouveau-nés   et  à    la   mamelle, 
fon  'é  sur  des  nouvelles  observations  cliniques 
•/    "anatomie  pathologique  (Paris,  in-8o,  1826 
«t  1  33  avec  des  notes  et  une  notice  par  Ollivier, 
d'A  iger»  ;  en  allemand,  Weimar  et  Leipzig, 
f^2    in-So).  —  Il  y  joignit  en  1828  un  atlas 
jin-  '  <ie  10  pi.   avec    texte,   dont    lui-même 
>▼»    peint  les  dessins).  —  En  même  temps  il 
yn    H  son  grade  de  docteur  (4>528)  par  une  thcse   * 


qui  résumait  les  principaux  résultats  de  ses  tra- 
yaux.C'est  à  cette  heure  même  et  quand  il  était  déjà 
célèbre,  qu'il  quitta  Paris,  où  l'attendaient  sans 
doute  les  honneurs  du  haut  enseignement,  pour 
revenir  au  pays  d'Anjou.  Après  un  voyage  en 
Suisse  et  en  Savoie,  il  se  fixa  en  mars  1828  à 
Angers,  où  la  simplicité  de  ses  goûts,  sa  bonté, 
sa  douceur  le  faisaient  le   centre  de  relations 
charmantes,  qu'il  animait  dans  les  grands  jours 
par  des  chansons  de  sa  façon,  inspirées  d'une 
muse  libérale  et  patriotique.  La  ville  lui  doit 
surtout  la  fondation  de  son  Dépôt  de  mendicité, 
qu'il  organisa  avec  l'aide  d'une  société  de  sous- 
cripteurs  volontaires.  —  Il  n'avait  pas   32   ans 
quand  il  reconnut  en  lui  les  symptônfies  de  la 
phthisie  pulmonaire,  qui  l'emporta  le  31  janvier 
1832,  au  milieu  du  deuil  public   —  Il  laissait 
une  jeune  veuve  et  un  fils.  —  Une   solennité 
où  assistaient  le  préfet,   le  maire,  Tévêque,  la 
ville  entière,  inaugura  le  14  juin  18^^  son  buste, 
dû  au  ciseau  de  son  ami  David,  et  des  discours 
des  docteurs  6  Lachèse  et  Mirault,  de  MM.  Mor- 
dret,  de  Quatrebarbes,  Collet  Dubignon,  Farran 
rendirent  témoignage  des  souvenirs  fidèles  de  la 
cité.  ~  Son  médaillon  en   bronze  a  pris  rang 
aussi  en  18^36  dans  la  série  de  l'œuvre  de  David. 
Billard  est  mort  trop  jeune  pour  avoir  beaucoup 
écrit,  mais  ses  ouvrages  dénotent  le  coup  d'oeil 
d'un  maître  en  l'art  de  bien  voir  et  de  bien  dire. 
A  ses  deux  principaux  travaux,  fondements  de 
sa  réputation,  il  faut  joindre  sa  thèse  inaugiurale 
de  docteur  :  Dissertation  médico-légale  sur  la 
viabilité  considérée   dans    ses    rapports   avec 
la    pathologie   des   nouveau-nés   (1828,  in-4o, 
réimprimée  à  la  suite  du  Traité  des  maladies 
des  enfants,  2«  édition),  et  ses  mémoires  origi- 
naux,  insérés  dans  les  Archives  générales  de 
Médecine,  sur  une  luxation  du  fémur  en  ar- 
riére et  en  bas  (t.  III,  p   539)  ;  —  sur  une  pa- 
ralysie partielle  de  la  face  (t.  IV,  p.  547)  ;  — 
sur   quelques  altérations   de    couleur   de   la 
substance  corticale  du  cerveau  (t.  IX,  p!  492)  ; 
—  sur  Cemploi   du   calomélas  dans  le  traite- 
ment du  croup  (t.  XX,  p.  491)  ;  —  sur   un  cas 
particulier  de  cyanopathte  cutanée  (t.  XXXVI, 
p.  453)  ;  —  dans  le  Jourîial  hebdomadaire  de 
médecine  de  1829,  une  consultation  médico-lé- 
js'ale  sur  un  cas  de  supposition  de  part  (t.  IV, 
p.  410). — 11  a  traduit  de  l'anglais,  outre  de  très- 
nombreux  articles  de  Brodie,  de  Home,deWar- 
drop,d'Abercrombie,  de  Wollaston,de  Davy  insé- 
rés dans  les  Recueils,  les   Principes  de  la  chi- 
inie^de  Th.  Thomson  (Paris,  1825,  in-8»,  2  vol.) 
et   le  Traité  pratique  sur    les   maladies    des 
yeux,  de  W.  Laurence  (Paris,  1830,  in-8«),  au- 
quel il  ajouta,  outre  de  précieuses  notes,  un 
Précis   d'anatomie  pathologique  de   l*œil,   re- 
cueilli dans  des  écrits  étrangers  mais  avec  des 
développements  aussi  neufs  qu'ingénieux.  —  11  a 
encore    rédigé    le    Projet    d'association     pour 
l'extinction    de    la   mendicité  dans   la   ville 
d'Angers    (Angers,    mars     1831,     in-8o>,   un 
Rapport   sur   la    souscription  destinée  à   l'é- 
tablissement  d'un    Dépôt   de  mendicité   (mai 
1831,  in-fol.,  —  supplément   du    Journal    de 


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—  348 


Muine-et-Loiff;)  et  les  Statuts  et  règlements 
pour  la  maixûn  destinée  à  l'extinction  de  la 
mendicité  (Angers,  juin  1831,  in-8»). 

OJLiri«r  d'Angers,  Notice  hittonque  sur  la  vie  et  les 
ïravaax  dé  C-h  BUlaré  (Parti,  Bailllère.  I83S,  iii-8«  dr 
30  p4^-  J^uni'U  tf«  Mainê-et-Loin  da  2  février  1833  et 
13  f!t  <5  JDiD  iâ3S.  -  Mim.  de  la  Soe.  d'Agr.  d*AMgers, 
1 ,  l>  p  111.  -  Af/iohet  d'An§€rt,%Z  join  1833.-4  -nuaire 
lie  im,  |f.  ies.^InauguraHon  du  buste  de  Billard  (An- 
lieri ,  LeidUrd,  ià-S*  de  39  p.). 

Blll«rd  {Christophe),  en  religion,  Séraphin 
de  Jé^^us^  né  à  Angers,  y  fit  profession  au  cou- 
vent des  Carmes  le  14  février  1613  et  fut  succès- 
iivement  nommé  prieur  de  divers  couvents,  puis 
fjndir.  de  U  province  de  Touraine.  Aimé  des 
grands  ^l  surtout  renommé  par  son  éloquence,  il 
aida  puissamment  à  la  fondation  du  couvent  de 
Noire- Dame  de  Bonport  (1619)  et  de  Jousselin 
(1624j  au  diocèse  de  St-Malo.ll  obtint  de  la  reine 
Anne  d'Autriche  une  relique  de  Ste  Anne  qu'il 
déposa  solennellement  au  couvent  de  Ste-Anne 
de  St  Malo  le  1"  juin  1639.  ~  Il  mourut  en  I64t 
d'b>dropisi«  h  la  Flèche,  dont  il  était  prieur.  — 
On  conTiatt  de  lui  un  Abrégé  des  enivres  spi- 
Htsieiies  du  /t-P.  Léon  de  Saint-Jean  (1642, 
in  12)  6t  le  Journal  de  ce  qui  s'est  passé  à 
Ui  maladie  et  à  la  mort  du  cardinal  de  Ri- 
chelieu et  tes  dernières  paroles  qu'il  a  pro 
/tries  t Paria,  1642,  in-4«).  C'est  sous  un  titre 
dlfTérent  le  même  ouvrage  que  sa  Letti*e  à 
M.  le  mnrquis  de  Fontenay-Marevil,  am- 
banadeur  du  Roy  très  chrestien  auprès  du 
pape  Urhain  Ylll  sur  la  mort  du  cardinal 
de  Riche neu,  réimprimée  à  Lyon  (1642.  in-4«) 
et  k  Parja  (1830,  in-16)  et  publiée  tout  à  la  fois 
en  ,fran^^ais,  en  espagnol,  en  italien  et  en  latin. 
Le  véfîtahïe  auteur  de  cette  lettre  serait,  sui- 
vant r*icet^n,  le  P.  Léon  de  Saint-Jean. 

BitUstk.  cdrmeltt.,  t.  11.  p.  733.  —  Niceroo,  t.  XL, 
M-  100.  -  J  Liflerc,  Vis  de  Richelieu,  t.  Il,  p.  631.  - 
3ptcutum  cûTmiiit.,  p    i094,  n»  386Î. 

BiiJaril  {Jacques-René),  fils  de  Charles  B., 
mircha^rd  do  draps  de  soie  à  Angers,imprimeur- 
libraii'ejl764,  1774.  —  Sa  femme,  originaire  de 
Ci  en,  avait  nom  Suzanne  Aupois. 

BllUrderle  (la),  ham.,  c°*  du  Marillais. 

BilUrdlèr«  (la),  f.,  c"*  de  Mozé. 

BlIUrdiére  (la),  f.,  c"«  du  VieilBaugé, 

Blll«iiilr]«  (la),  f.,  c"«  de  Chaude  fonds,  - 
Vn  io^if  su  à  la  B.  1597  (E  686).  —  Appar- 
lenaueii  1775  au  chirurgien  Lemée,de  Rochefort. 

BIllKaérie  (la),  f.,  c"«  de  Mazé. 

nillntidrte  (la),  f.,  c»«  de  la  PoUevinière. 
—  La  tlfilaudrie  (Cass). 

Blllaudrle  (la),  c"«  de  la  Séguinière. 

Blllaait  (  Chai'les  -  François  -  Bonaventure)^ 
aia  de  Charles  Billault,  libraire  à  Tours,  fut 
iRvmmé  imprimeur-libraire  de  l'Université  d'An- 
gers le  3  février  1771  par  la  démission  de  Louis- 
Ch,  Barrière,  dont  il  avait  épousé  la  fille  le  9  fé- 
vrier 176^.  Il  était  privilégié  pour  les  impressions 
de  Tévécbé  et  du  comte  de  Provence.  C'est  à  par- 
tir du  samedi  3  juillet  1773  que  parut  chez  lui  le 
premier  numéro  in-4«>  hebdomadaire  des  A /fiches 
ffAnçert^  qui  publiées  deux  fois  par  semaine  en 
l7S4,puii  trois  et  quatre  fois,  puis  de  deux  jours 
l'un  f  ti  179^,  puis  tous  les  jours,  comptent  encore 


BIL 

sous  le  titre  de  Journal  de  Maine -êi-ÎMrt 
parmi  les  plus  anciens  journaux  de  France.  Les  ! 
frais  au  début  s'en  recouvraient  à  peine,  et  le 
notaire  Deville,  premier  organisateur  de  l'entre- 
prise, l'abandonna.  Billault,  en  annonçant  dès  le 
n»  19  de  l'année  1774  qu'il  en  prenait  la  direction, 
déclarait  «  qu'à  Tinvitation  des  magistrats  de  la 
ville  et  de  personnes  de  considération  »,  il  ne 
s'engageait  qu'à  la  continuer  encore  on  an  et  dans 
l'espoir  seulement  d'abonnés  nouveaux  II  fallut 
recourir  au  moyen  suprême  que  l'expérience  n'a  ^ 
pas  remplacé,  à  l'annonce,  qui  devint  une  subven- 
tion régulière  du  journal  à  partir  de  janvier  1777. 
Encore,  à  partir  de  Tannée  suivante,  les  abonnés 
en  obtinrent  ils,  comme  prime,  le  privilège  gra- 
tuit. Billault  céda  son  fonds  à  Louis- Victor  Pavie, 
par  contrat  du  19  juillet  1779.  Pourtant  c'est 
Mame  (V.  ee  nom)  qui  en  juin  1781  figure  comme 
son  associé  et  son  concessionnaire  et  qui  prend 
la  direction  de  l'imprimerie  et  des  A /fiches. 

Arch   de  M.  L.  D  3.  f.  !41.  -  Arch.  mno.  FF.  49.- 
ÀDdcovi,  Mss.,  919.  -  Affiches  d'Angers. 

BfUé,  ham.,  c°«  de  Coutures.  —  BiUy  1460 
(E  1330).  —  Vitly  1577  (Louvet).  —  U  Belle 
(Cass.).  —  Ancien  fief  et  seigneurie  avec  château 
à  tours  et, tourelles  relevant  de  Trêves.  Le  sei- 
gneur avait  droit  de  mettre  litre  dans  l'église,  par 
autorisation  du  seigneur  de  Trêves  du  23  mars 
1460,  garenne  dans  son  fiet  à  poil  et  à  plume, 
poteaux  et  colliers  de  justice  avec  juridiction  sur 
les  délinquants,  mesure  à  blé  et  à  vin  en  la  pre- 
nant au  patron  de  Trêves,  épaves  et  aubenages, 
droit  le  jour  de  la  St- Pierre,  durant  la  foire  qui 
se  tenait  dans  le  cimetière  de  Coutures,  de  per- 
cevoir la  moitié  du  droit  d'étalage  et  d'y  tenir 
deux  jeux  de  quilles.  —  Appartenait  du  xx**  au 
xvi«  s.  à  la  famille  noble  de  Goullard  ou  Gau- 
lard,  qui  se  signala  dans  les  guerres  anglaises, 
prit  parti  plus  tard  pour  la  Réforme  et  y  fît  tenir 
le  prêche  public  en  décembre  1577.  —  Jacques 
Goullard,  mari  de  Françoise  de  La  Touche,  1620, 
devenu  veuf  se  fit  religieux.  —  La  terre  fut 
acquise  le  13  mai  1623  par  Barnabe  de  la  Mare, 
dont  le  fils  aine  se  tua  dans  une  chute  et  fut 
inhumé  le  21  juillet  1628  dans  la  chapelle  de 
Bille,  annexe  de  l'église  paroissiale  ;  le  père  y 
rejoignit  son  fils,à  six  jours  de  di8tance,le  27  juil- 
let, et  sa  sépulture  eut  lieu  devant  les  curés  de 
Grézillé,  de  Chemellier.  de  St-Elier,  de  Coutures 
«  et  la  plus  grande  partie  des  habitants  de  Cou- 
tures avec  beaucoup  de  noblesse  ».  —  En  es' 
sieur  en  1641  n.  h.  Philippe  Duchastel,  mari  tle 
Jeanne  de  Ver  ;  leur  fils  Henri- Albert,  né  le  3  d*t- 
cembre  1645,  a  pour  parrain  le  U  septembrt; 
1655  Henri-Albert  de  Cossé,  seigueurde  Bf%u- 
préau  ;  —  Louis  de  Vasseau.  16&6  ;— Henri-Al  tn 
Duchastel.écuyep,  1706,décédé  le  24  janvier  T  22: 
—  Claude  François  Du  Rozel,écuyer,mari  d'A  ijj^ 
Gilles,!  714,décédé  le  29  décembre  1739;— Cl.-  ^> 
Du  Rozel,chevaher,  1789. —  Le  ham.  donne  ou 
nom  à  un  ruiss.  qui  se  jette  dans  la  fontaine  I«ï 
Forges,  après  600  met.  de  cours. 

Areh.  de  M.-etL.  E  1330 et  1341.  —  Arch.  coma  ■'■-' 
Coulores,  Et.-C  —  Rofer,  Bist,  d'Anjou,  p.  332.—  l  *i 
difDé  t.  Il,  p  458. 

Bllleanx  (les),  h.,  c"«  de  Chavagnes-l     t 


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-  349  — 


BIN 


Billeaiix  (les),  f.,  C*  de  Pruilié. 

BUlet  {Pierre-Nicolas),  né  le  16  février  1772 
à  Troyes,  étudiait  la  médecine  sous  la  direction 
ds  soo  oncle,  mais  les  guerres  Tenues,  il  s'engagea 
oonme  volontaire  et  fut  employé  en  qualité  de 
chimrgien  du  l'^mai  1792  à  1193  aux  armées  du 
Nord  et  de  la  Moselle,  de  1793  à  Tan  V  à  Tarmée 
des  côtes  de  la  Rochelle,  puis  à  Thôpital  de  Noir  • 
moQtiers  jusqu'au  7  juillet  1797  II  avait  connu 
au  service  les  chirurgiens  Q.  Lachèse,  d'Angers, 
et  Labaste,  qui  fit  partie  de  l'expédition  d'Egypte. 
Ce  dernier,  nommé  directeur  de  l'École  des  arts 
et  métiers  de  Chdlons,  se  souvint  de  lui  et  le  de- 
manda comme  agent  comptable  ^1805).  Billet  y 
resta  dix  ans,  et  ayant  eu  l'occasion  d'être  re- 
marqué par  le  duc  dé  LaRochefoucaud-Liancourt, 
fîit  chargé  de  l'organisation  à  Beaupréau  d'une 
école  semblable  d'arts  et  métiers.  Malgré  les  dif- 
ficultés des  temps  et  le  délaissement  qu'il  en  fal- 
lait craindre,  l'iastitution  s'ouvrit.  Plus  tard, 
quand  elle  eut  été  transférée  à  Angers,  Billet  y 
revint  (l*' janTier  1817)  avec  le  titre  de  directeur 
dont  il  remplit  les  fonctions  pendant  treize  ans. 
Le  29  octobre  1828  il  fut  nommé  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur.  Mais  déjà  une  cabale  hostile 
de  passions  haineuses  organisait  contre  «  cet 
c  homme  de  talent  et  d'esprit,  »  comme  le  dit 
une  des  dénonciations,  «  mais  imbu  d'idées  phi- 
«  losophiqnes.  »  des  résistances  intérieures.  Elles 
triomphèrent  avec  l'ordonnance  du  7  mars  1830 
qui  admettait  Billet  à  faire  valoir  ses  droits  à  la 
retraite.  Cette  mesure  du  moins  sauvait  l'École, 
plus  menacée  encore  que  le  directeur.  Six  mois 
après,  la  révolution  passée,  une  ordonnance  du 
fô  août  le  réintégra  dans  ses  fonctions  ;  mais  le 
désordre  en  était  venu  à  tel  point  qu'il  dut  lui- 
même  renoncer  à  les  reprendre.  A  l'ordonnance 
qui  lui  donna  enfin  un  successeur  (28  janvier 
1831)  était  jointe  une  lettre  du  ministre  Monta- 
Uvet,  qui  rendait  à  ton  caractère  et  à  ses  talents 
tonte  justice  et  tout  honneur,  et  le  couvrait  par 
ce  haut  témoignage  public  contre  les  accusations 
dont  il  était  victime.  Il  mourut  à  Angers  le 
27  septembre  1846. 

hwnêl  49  M.  et-L.  da  4  août  1845  et  19  octobre  1846 
-  Arch.  do  Départ. 

lillette  (la),  ham.,  c"*  de  Guédémau. 

BUIetle^  (les>,  ham.,  c°*  à*Au»erte, 

BllUère(Pe/ni«de),abbéde  Mélinais,  vers  12-10 

BiHoIr  ;le),  quartier  de  la  ville  de  Beaufori, 

lUlMB»  ham.  et  m«"  sur  l'Èvre,  c"«  de  Saint- 
Pierre- ^aulimar  t.  Le  moulin  est  mentionne 
au  moms  dès  1607  (Et.-C). 

BUlMi  {Geoffroy),  est  ordonné  abbè  de  St-Au- 
bii  i'Angersle  15  août  1190;  —  mort  vers  1220. 

1  1  ■•■■1ère  (la)^  ham  ,  c"«  de  Bégrolie, 

I  Uleuière  (la),  f.,  c"«  de  Cléré.  —  En  est 
sie  r  Jean  Laurens,  sieur  de  Mauxifrotte,en  1411. 

1  iiUaaière  (la),  f.,  c"«  de  Durtal. 

1  llUnnière  (la),  f.,  c°*  de  Longue  (Cass.). 

l  U^aaière  (la),  ham.,  c"«  de  S/-Pi>rre- 
Mi  Umart.  —  Le  lieu  de  la  B,  appartenait  en 
^'^'  au  docteur  Ferchaud  de  Beaupréau,  en 
lli  au  notaire  Paumard  (  E 1200-1206)  ;  —  donne 
>0{   lom  à  un  ruisseau,  né  sur  la  commune,  qui 


coule  du  N.-Ë.  au  6'.-0.  et  se  jetLo  dans  TÉvre  au 
dessous  du  moulin  Billon;  I  300  met.  da  cours. 

Bllloanlères  (les),  f.,  c"'  du  Lion-d* Angers. 

Bliionnières  (les),  ham.,  c"*  da  Méan.  — 
La  Bign-mnière  (Cass.). 

Billot  (le),  ham.,  c"*  de  Courléon. 

BUlot  (le),  f.,  c"«  de  Lue. 

Billot  (le),  ham.,  c°«  de  Parce. 

Billot  (le),  c°«  de  Trélazé^  ancienne  srdoi- 
sière  sans  importance,  attenant  et  confondue  au 
Grand-Bouc. 

BImboire  (la),  f.,  c»*  de  Jarié,  UIQ,  1490. 
La  B.  alias  la  Filnndrie  Ht  X  —  Relevait  de 
Chaloché  et  appartenait  àTHoiel-Dieu  d'Angers. 

Bimbolros  (les),  c"«    de   Sf  iusi-sitr-Uive, 

—  Les  Bymbouéres  près  le  pont  St-Jusi  1576 
(Landes  Buget).  —  V.  Bienboire  |Ia). 

Blmbretlère  (la),  ham.,  c"*  de  Coron. 

Blnandière  (la),  ham.i  c^^  de  St-ChrU- 
tophe-dU'Bois, 

Binandièro  (la\  ham.,  t^*  de  St-Latirenl- 
du'iiottay.  —  Le  gué  de  la  BinQudiére^  pa- 
roisse du  Mesnit  1177. 

Bioaodièro  (la),  ham.jC"*  de  St-Macahe. 

Binsiadrie  (la),  ham.,  c°«  de  Paye,  —  La 
principale  maison  dépendait  du  tempoi^el  de  la 
chapelle  S  te- Catherine-des- Marchais  par  dcna- 
tion  de  Jacq.  du  Planty  (21  février  153&?  et  fut 
vendue  nat*  le  23  mars  1791. 

Bloehin,  vill.,  c*  de  la  Piaine. 

BInekIn  (le  Petit),  f..  c"*  de  ItJ  Plaine. 

Bindoiro  (la),  f.,  c"«  de  St'Geûrgt$-iur*L. 

Biooaoy  f.,  c°«  de  Concaiinon. 

Blneaa  (Armand),  né  à  Doué  le  18  janvier 
1812,  entra  à  TËcole  Centrale  des  arts  et  ina.nu- 
factures,  où  il  devint  le  chef  du  laboratoire  d'ana- 
lyse, fut  attaché  vers  1835  aui  ii^iTaui  du  baxon 
Thénard  et  comme  préparateur  au  cours  de  M.Du- 
mas, professeur  au  Collège  (Ic^  tranc^;,  dontil  re- 
cueillit et  publia  en  1837  les  Leçon:}  sur  la  Phi' 
losophie  chimique,  comme  il  avait  déjà  aidé  k 
la  6*  édition  de  la  Chimie  de  aon  autre  mattre 
Thénard.  Il  soutint  la  même  année  ao.  thèse  de 
doctoiat  ayant  pour  titre  :  lierkerches  sur  la 
densité  des  vapeurs.  Quelijiie  temps  apràs  il 
était  nommé  professeur  à  la  FacuUé  des  sciences 
de  Lyon  et  membre  en  1838  de  la  Société  d'agri- 
culture de  cette  ville^  dont  les  ÀnnaUs  ont  pu- 
blié de  lui  de  nombreux  mèmoiL'es  sur  U  bro- 
mure de  cyanogène  ;  —  sur  la  coviposiiion  de 
l'acide  iodhydrique  hydraté  [U  1.)  î  — -  sur  fa- 
nalyse    des    eaux  de  Lyon  »t  diîi  environs  ; 

—  sur  les  chlorures  de  catùone  (t.  Il)  ;  —sur 
les  combinaisons  de  l'eau  avec  les  h ^/dr acides 
(t.  VII);  —  sur  les  proauiis  résuiiant  de  inac- 
tion de  Viode  et  du  chlorure  sur  t* ammo- 
niaque (t.  VIII)  ;  —  sur  les  relations  t/es  équi- 
valents chimiques  avec  lei  densités  de  va* 
peurs  (t.  IX)  ;  —  sur  le  dosage  du  caràonate 
de  chaux  (t.  X)  ;  —  sur  un  zmc  caràonaté  de 
la  Poype  près  Vienne  X  Xt)  ;  —  sur  gvelquet 
combinaisons  du  camphre  et  de  l* acide  suL 
fiirique  avec  eau  (t.  I,  2»  série)  \  —  sur  le  do- 
sage de  i'aei'/e  carbonique  {i.  Yi;  —sur  le4 
moyens    d'apprécier    la    componitiûn    du    lait 


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350  — 


tîtN 


(t,  VI);  —  instructions  pour  les'  recherches 
ozométriques  (t.  VII)  ;  sur  l'emploi  du  vert 
de  Chine  (t.  VIII)  ;  dct  Rapports  de  la  Coni' 
mission  des  soies  et  sui^  ses  travaux  en  1857 
et  1859^  etc.  Outre  sa  thèse  de  doctorat,  il  a 
fourni  aussi  aux  Annales  de  Chimie  et  de  phy- 
sique deux  mémoires  (1838-1839)  sur  tes  eo»w- 
binaisons  ammoniacales  (t.  LXVII,  LXVIII, 
LXX).  -  Il  est  mort  à  Lyon  en  1861.  Il  était 
depuis  1844  membre  correspondant  de  la  Société 
industrielle  d'Angers  et  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur. 

Soeiiti  iniustriellt,  4861,  p.  348.  —  Vapereaa,  Dic- 
tionnaire. —  Bourqaeloi.  Littérat.  eontemp.,  t.  H,  p.  515 

Blneau  {Jean-René),  né  le  9  novembre  1767 
à  Gennes  près  Saumur,  avait  étudié  la  médecine 
à  Angers.  Il  fut  nommé  en  1790  et  1791  comman- 
dant de  la  garde  nationale  de  Gennes,  lieutenant 
de  grenadiers  en  179*2  et  employé  à  Saumur  en 
1793  dans  les  Subsistances  militaires.  Du  24  ger- 
minal an  V  au  10  messidor  an  VIII  il  revint  dans 
son  canton  avec  le  titre  de  commissaire  du  Direc- 
toire départemental  auprès  de  TAdministralion 
municipale.  —  Mort  à  Gennes  le  4  avril  1814. 

Binean  {Jean- Martial)^  fils  du  précédent,  né 
ù  Gennes  près  Saumur  le  28  floréal  an  XIII 
(18  mai  1805),  étudia  d'abord  avec  titre  de  bour- 
sier aux  lycées  de  Saumur  et  d'Angers,  puis  au 
lycée  Charlem»gne,  à  Paris,  où  il  obtint  en  rhé- 
ihorique,  au  grand  concours,  le  prix  de  discours 
français  (1822).  Admis  à  l'École  polytechnique  le 
30  octobre  1824,  il  en  sortit  en  1826  pour  entrer 
le  premier  de  sa  promotion  à  l'école  des  Mines 
où  la  dernière  année  de  son  séjour  il  fut  attaché 
commeadjoint  au  professeur  de  chimie.  Le  4  juillet 
1830  il  fut  envoyé  à  Beauvais  avec  le  grade  d'in- 
génieur ordinaire  des  mines  de  2*  classe  et  pen- 
dant les  années  1834  et  1837  remplit  des  missions 
spéciales  ayant  pour  but  d'étudier  les  nouveaux 
procédés  relatifs  à  la   fabrication  du  fer.  11  a 
publié  les  résultats  de  ses  observations  dont  le 
mérite  lui  a  valu  sa  promotion  à  la  1'*  classe 
(26  décembre  1836),  la  décoration  de  la  Légion 
d'honneur  (1*'  mars  1838)  et  enfin  le  grade  d'in- 
génieur en  chef  de  2°»»  classe  (29  juillet  1840).  Ce 
fut  à  cette  époque  qu'à  la  suite  d'un  voyage  en 
Angleterre  il  donna  ses  Éludes  sur  les  chemins 
de  1er  d'Angleterre  (Paris,  Gœury,  1  vol  in-8<», 
avec  une  planche),  où  il  rappelait  avec  énergie  et 
des  premiers  l'urgence  d'appliquer  en  France  les 
résultats  de  l'expérience  acquise  en  Angleterre  et 
en  Belgique.  Les  Annales  des  Mines  de  1829  à 
1849  contiennent  les  divers  mémoires  où  il  expose 
les  procédés  pour  carboniser  la  tourbe  et  son  em- 
ploi pour  le  puddlage  de  la  fonte  et  le  travail  du 
fer,  pour  remplacer  dans  les  hauts  fourneaux  le 
charbon  de  bois  par  le  bois  torréfié,  ses  recherches 
sur  les  densités  de  vapeur,  sur  les  chemins  de  fer 
à  courbes  de  petit  rayon,  sur  une  explosion  de 
locomotive.  M.  Chevreul,  son  ancien  maître,  en  a 
rendu  compte   dans  le    Journal   des   Savants. 
Les  électeurs  libéraux  d'Angers  l'avaient  envoyé 
en  1841,  sur  la  retraite  de  M,  Robineau,  son  oncle, 
à  la  Chambre  des  députés  et  le  réélurent  en  1842 
et  en  1846.  Bineau  y  siégeait  au  centre  gauche  et 


envoyait  de  Paris  sous  la  signature  ***  des  lettres 
politiques    au    Précurseur    d'Angers.    Il   prit 
la  parole  surtout  dans  les  questions  d'iiffaires 
ou  de  finances  où  sa  voix  avait  de  Tantorité,* 
sur  la  loi  des  sucres,  la  police  du  roulage,  les 
brevets  d'invention,  l'établissement  des  chemins 
de  fer  de  Nantes,  de  Bordeaux,  de  Montpellier, 
de  Lyon.  Après  la  révolution  de  Février,  nomme 
ingénieur  en  chef  de  l»^»  classe  le  28  mars  (1848  , 
il  fut  compris  dans  la  réorganisation  du  Collège 
de  France,  qui  renouvelait  par  décret  (7  avril  1848] 
presque  tout  le  haut  personnel  enseignant,  et  il  y 
devait  occuper  la  chaire  d'économie  générale  et 
statistique  des  mines,  usines,  arts  et  manufactures 
Une  mission  plus  réelle  et  plus  sérieuse  fut  celle 
qui  le  déléguait  (30  mars)  à  l'administration  pro- 
visoire, avec  titre  de  commissaire  extraordinaire. 
des  chemins  de  fer  d'Orléans  et  du  Centre  et  dont 
il  s'acquitta  avec  autant  de  tact  que  de  fermeté. 
1 18,827  suffrages  sur  128,000  votants  lui  main- 
tinrent ses  pouvoirs  à  l'Assemblée  constituante 
(9  avril)   Il  y  fut  chargé  du  rapport  de  la  Com* 
mission  des  finances  contre  le  projet  du  rachat  des 
chemins  de  fer  (9  juin  1848)  et  de  celui  du  budget 
rectificatif  de  1848.  Il  s'abstint  lors  du  vote  de 
reconnaissance  pour  le  général  Cavaignac  mais  il 
vota  la  constitution  républicaine    Le  16  janvier 
1849  il  fut  nommé  officier  delà  Légion  d'honneur 
et  réélu  à  la  Léerislative  le  12  mai  par  84,742  voix 
sur  94,000  votants.  Il  y  vota  toutes  les  mesures  de 
réaction.  Le  31  octobre,  quand  M.  Odilon-Barrotse 
démit  du  pouvoir,  Bineau  accepta  du  prince-Pré- 
sident, qu'il  n'avait  cessé  de  soutenir  depuis  le 
10  décembre,  le  ministère  des  travaux  publics  et 
le  22  décembre  y  épousait  M'i«  Boniface  de  Beau- 
mont.  Le  jour  même  où  il  se  démit  du  ministëra 
(9  janvier  1851),  un  décret  le  nomma  inspecteur 
général  des  mines  et  quelques  jours  après  (16  jan- 
vier^ un  autre  décret  l'élevait  au  grade  de  com- 
mandeur de  la  Légion  d'honneur.  Dès  le  lende- 
main du  coup  d'Etat  il  se  laissa  comprendre  dans 
la  Commission  consultative-  et  un  mois  à  peine 
après  il  rentrait  au  ministère  des  finances  (22  jan- 
vier 1852)  où  son  passage  allait  être  signalé  sur- 
tout par  deux  actes  considérables  :  la  conversion 
de  la  Rente  (14  mars  1852)  et  le  premier  emprunt 
par  voie  de  souscription  nationale  réalisé  en  mars 
1854.  Une  lettre  de  l'empereur  insérée  au  Moni- 
teur (p.  609)  lui  adressa  les  félicitations  publiques 
que  méritaient  sa  prudence  et  son  habileté.  Sa 
santé  chaque  jour  déclinant,   et  que  n'avait  pu 
rétablir  un  court  séjour  à  Hyères,  l'obligea  le 
3  février  1855  à  remettre  son  portefeuille  à  l'em- 
pereur, qui  reconnut  son  zélé  en  le  nommant 
(4  février)  grand-croix  de  la  Légion  d'honnei 
et  le  14  avril  suivant  le  comprit  sur  la  liste  d 
membres  de  la  section  nouvelle  créée  par  décret 
l'Académie  des  sciences  morales  et  politique 
mais  Bineau  refusa  ce  dernier  honneur.  Il  éts 
sénateur  depuis  le  27  mars  1852  et  membre  d 
Conseil  général  de  Maine-et-Loire  depuis  le  2  ao< 
de  la  même  année.  Il  le  présida  au  moins  en  tit 
jusqu'à  sa  mort.  Retiré  à  Chatou,  dans  une  peti 
villa,  il  y  est  mort  le  8  septembre  1855.  M.  1 
roche,  au  nom  du  Sénat,  prononça  son  éloge  à 

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l^.i 


^ 


BlN 


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obsèques  et  M.  Louvet»  en  le  remplaçant  à  la 
présidence  du  Conseil  général  de  Maine-et-Loire, 
M  de  La  Gnéronniôre,  dans  une  courte  notice 
écrite  pour  quelques  amis,  ont  raconté  sa  TÎe  de 
trarail  et  d'intelligence  avec  une  sympathique 
émotion.  —  Le  Musée  d'Angers  possède  son  por- 
trait, don  de  sa  veuve,  par  Lapivière.  —  Dau- 
raier,  dans  une  de  ses  drôleries  des  Représen- 
tants représentés  (1848),  l'a  figuré  en  sauvage 
«  d'après  nature,  au  monnentoù  ce  terrible  per-  » 
«  sonnage  se  livre  à  son  divertissement  favori  » 
«  qui  consiste  à  briser  tous  les  objetsd'art»,  à  pro- 
pos de  son  Rapport  sur  le  budget  des  beaux-arts. 

Moniteur, notammeot do  12septembre  855.— lfain«.ef. 
Uirt  àtt  liet  15  septembre  1855  ei26  août  «856.  —  Oa- 
lirie  natiûHûie  des  notabililés  contemporaines,  t.  III, 
p.  361.  —  La  Guéronni^rê,  Notes  et  souvenirs  sur  Bineau 
fl858,  Parii,  Didol.  in-8»  de  456  p.).  —  Louandre«t  Bour- 
qwloi.  Littérature  contempor  aine, i.  I,p.515  —  Vapereau. 

Binean-Séblile  {Jacques),  né  le  6  sep- 
tembre 1773  à  Saumur,  suppléant,  puis  juge  au 
Tribunal  de  commerce  depuis  l'âge  de  30  ans 
sans  interruption,  et  aussi  conseiller  municipal, 
second  adjoint  depuis  le  18  décembre  1816,  occu- 
pait ces  fonctions  lors  du  passage  de  Benjamin 
Constant  à  Saumur  les  7  et  8  octobre  1820  qui 
mit  la  ville  en  si  grand  émoi.  Il  se  mêla  à  la  vive 
polémique  qui  s'ensuivit  par  une  brochure  sous 
ce  titre  ;  La  vérité  sur  quelques  passages 
d*un  écrit  intitulé  :  Lettre  à  M,  le  marquis  de 
La  Tour-M  autour  g  ^  ministre  de  la  guerre..^ 
par  M.  B.  Constant  .Saumur,  Degouy  in-8<»), 
à  laquelle  le  député  libéral  répliqua  dans  la  troi- 
sième édition  (p.  49-56)  de  sa  Lettre, 

•in^l  {Jean)f  sieur  de  Lecé,  né  à  Saumur, 
était  fils  d'Ollivier  Binel,  juge  d'Anjou  et  neveu 
deJean,p<*ocureur  du  roi  de  Sicile  et  de  Pierre 
Binel,  chevalier  et  remplissait  en  1448  la  charge 
de  sénéchal  de  Tabbaye  St-Aubin.  Il  fut  reçu  en 
grande  fête  docteur-régent  delà  Faculté  de  droit 
de  l'Université  d'Angers  le  18  novembre  1465  et 
en  1473  juge  d'Anjou,  comme  son  père.  En  1475 
le  roi  René,  qui  l'affectionnait  fort,  le  nomma 
chancelier  de  Provence,  mais  Binel  se  défendit 
de  partir  pour  ce  pays  où  il  n'était  jamais  allé  et 
dont  il  ne  connaissait  ni  les  coutumes  ni  le  lan- 
gage, en  suppliant  son  maître  de  ne  pas  croire 
que  ce  fût  paresse  «  ni  le  regret  de  la  ville  et  du 
pays  dont  il  est  natif,  ni  de  sa  maison  et  de  son 
petit  héritage  ».  Le  3  novembre  1479  il  partit 
d'Angers  avec  mission  du  roi  pour  aller  traiter  à 
Venise  €  aucunes  grandes  affaires  ».  Il  en  revint 
vers  la  fin  du  mois  de  janvier  1480  et  en  1483 
assista  comme  député  à  l'Assemblée  de  Tours.  Le 
roi  René,  dont  il  était  secrétaire,  le  désigna  comme 
un  de  ses  exécuteurs  testamentaires.  Le  l***  mai 
148611  fut  élu  maire  d'Angers,  le  15  janvier  1487 
échevin  perpétuel  et  c'est  dans  sa  maison  à  An 
gers  que  furent  célébrées  le  27  juin  de  la  même 
«ûnée  les  noces  du  connétable  de  Bourbon  et  de 
M»«  de  Vendôme,  et  chez  lui  aussi  que  dîna  le 
roi  Charles  VIII  le  lundi  7  juillet  et  le  jeudi  9  sep- 
tembre 1490.  L'année  suivante  il  se  trouvait  à 
Tours  pour  le  service  du  roi  quand  il  tomba  ma- 
Me  et  y  niouput  le  18  mai  1491.  Il  fut  enterré 
aox  Cordeliers  en  grande  pompe.  —  La  Biblio- 


thèque d'Angers  pos&èdo  un  Mss.  in- S*  qui  lui  a 
appartenu.  Gaignièroa  (t.  VI,  41,  et  Rec.  d'Os:- 
fora,  t.  VIII,  f.  144)  doniiB  le  dessin  d'un  tom- 
beau dans  le  Chapiirodea  Jacobins  d'Angers  qui 
doit  être  non  le  sien  main  celui  de  son  pèra.  — 
Il  avait  épousé  Yvonne  de  Pincé  de  Noirîeux  ^l 
portait  d'argent  à  t'aig/e  t^piûye  d^  ffueuii^t, 
membre  et  becqué  d'azur^  a^compa^né  de  trois 
fleurs  de  lys  d'azur  posé^js  une  i^nchef  et  les 
deux  autres  en  chaque  flftftc  de  t'écu 

Ménage.  iVo/.  m  vit.  Menigii  -  /^m-  tiai  àOudin  Jini 
la  Rev.  del  Anjou,  <8fi7,  t  1.  ^i.  î.  I3â  et  Ht.;  1858,  i  J, 
p.  3  ;  t.  Il,  p  68,  7«  fi  7^.  -  Hihl,  ,i'Aii|iPr».  Mw.  870, 
p.  H/2;  1067,  p.  35  fiH068,  p.  Si  ^  iiN^i.  «ti  hlEîi3j 
yi9,p.  238  vo.  —  Villeneuve  Bjftr>tciiioiil. t.  Iïl,p.66etî74' 

Binel  {François) f  liceocié-éa  loi»,  sieur  de 
Lecé,  fils  du  précédent,  né  à  Angara  le  25  juillet 
1466,  lieutenant  de  la  Se  né  chaussée  d'Anjou 
(1481),  juge  ordinaire  daa  Grands  jours  d'An- 
jou (1508),  fut  élu  échevin  pcriiiîtuel  d'Angers 
le  27  mai  1491  et  maire  le  1*^  mai  1495,  U  avait 
épousé  Barbe  de  La  Vo}iie.  -  Il  mourut  à  An- 
gers le  8  janvier  1520  {N.  S.^  ainsi  que  nous  l'ap- 
prend sonépitaphe  qui  ae  lisait  »ur  une  lame  de 
cuivre  en  l'église  a  t- Mie  bel  du  Ter  ire,  au-deasûiis 
de  son  écusson. 

Arch.  men.  BB 17, f.  7K  -  Journûi  J'CluJiOp  àant  k  Rev- 
à  Anjou,  «857, 1 1,  p.  3  -  Dit>]  dAtiu,  Alss.ftiy,  p.  23*r  t»; 
1002.  p.  «2i;871,  p.  t(J3-^fii.  * 

Kioerle  (la),  f.,  c"*  de  Mé/a>/^  —  La  Bthi^ 
nerie  (Cass.)  —  Ln  Brinncrte  .Et.-M.). 

Blnet  {Barthéiemif},  ■  nmîrre  arcbilecte- 
macon  »,  1686,  maii  da  Marie  Piau,  Angers, 

Binet  (Mat/iuriTs),  rié  h  An^^ei's  le  23  no- 
vembre 177H,  prit  part  presqu»  enfunt  k  la  ré- 
pression de  rinsurrection  das  perrajeurs,  puis 
alla  étudier  à  Paris  dans  l'atelier  des  célèbres 
Percier  et  Fontaine  Enrôlé  parl'Kmpire.  il  se  rô- 
tira à  Angers  avec  les  épauleitea  d'olficiar  d'ar- 
tillerie et  fut  chargé  par  in  mai  rie  de  ladireciion 
des  travaux  communaux  |l8l0|p  sou»  le  titre  d*in- 
génieur  de  la  ville,  que  lui  fit  perdre  sa  partici- 
pation patriotique  il  l'adresse  des  fédérés  ^1815). 
Il  continua  alors  se  a  travuui  d'architecte  et  vit 
adopter  ses  plans  pou  r  la  consirucùon  du  Théâtre, 
inauguré  le  9  juillet  lë%{.  V.  ci^iùssus,  p.  90. 
On  lui  doit  aussi  emre  autres  travaux  réglise  de 
Saint-Georges-sur-Loiro,  qui  n'ûiit  pas  un  chef- 
d'œuvre,  la  restauration  Je  la  catûédral©  St-Mau- 
rice  en  1836,  les  pbns  el  devis  approuvés  de  la 
caserne  de  cavalerie  pi-ojetée  k  la  Visiiaiion  et 
dont  le  tracé  du  chemin  de  fer  ajourna  l'ejiécu- 
tion,  la  construction  du  iLéEiiro  de  Bauge  en  1844, 
de  nombreuses  études  ei  dessins  de  monuments 
de  l'Anjou,  entreautres  une  vue  du  cMteaude  Ser- 
rant, qui  a  été  Uthographiée.  11  avait  été  nommé  en 
1830  chef  du  2»  bataillon >  puis  lieutenant-colonel 
de  la  légion  de  la  garde  nationale,  aux  heures 
les  plus  critiques  où  ce  commandement  deman- 
dait une  énergie  active.  —  I!  osi  mort  presqu* 
oublié,  à  Angers  le  25  novembre  18J6. 

Annuaire  de  i  Zl, p.  i69.  -  Bl«^r.)Ter-L.p  Àttgirs  tt  le 
Départem.ft.  II,  p.  33»,  —  Maint-eî-LoirMÛu  ^8  now.  IStS, 

Bioetterie  (la),  f.»  C"  d'Angers^  al  angle  des 
chemins  de  Frémur  et  de  la  Baumetce,  autre 
fois  dans  le  fief  de  L ni gné.  -  Appartenait  depuis 
1622  à  la  famille  Martineau,  en  1683  f^t^A*^!^ 
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RIS 


Plénidûti  aoquLâû  le  11  mai  1735 de  U  Teuve  dlsaac 
Th^ard  par  a.  h.  René  Béguyer  de  Chancourtois. 

Blaetterl«  t^aj,  hum.,  C**  du  Louroux-B, 

Blaeltlèrc  [la(,  f.,  q"^»  de  Pouancé. 

frlnfea  (.,  c^*  de  Sle-Gemmes-d'Andigné. 
"  Benfeut  1759  (la».  Eccl.,  t.  III,  f.  275).  — 
Binfurt  (Et. -M.).  —  Ancien  domaine  du  prieuré. 

Blagoevlnt!»  (lei^  ham.,  c»*  de  la  Perrière. 
—  La  etoserie,  le  village  de  La  Binqueniaye 
1783  (Minnua  Aubry),  —  La  Binquinniait 
(Casa.)*  —  ^^^^  BîTKpicniais  (Et.-M.). 

Il£aii«re  (U  Haute).—  Y.  Audebinière  (!'). 

Bliiollèr«>  (la),  L,  f»  de  St  Aubin-ae'Lui' 
j^në'j  tendue  nai^  sur  lUrrin  de  la  Galissonniëre 
le  7  floréal  ati  VI 

Bliftollère  (k)j  f.,  mo"»  b.,  €"•  de  Villévéque. 

Blgrlierle  (la},  L,  c««  de  Grez-Neuville. 

Biolay  [François-Charles),  né  en  1802  à 
ChJSteaubriant  {Lùirt-ïnfirieure),  admis  dans 
left  bureaux  de  la  Préfecture  en  1821,  en  devint 
rhefde  bureau  en  1924  et  de  division  en  1830. 
Le  préfet  G  au  j  a  le  fit  entrer  an  Conseil  de  préfec- 
ture en  1^10,  d'oiiii  paasa  seérétaire  général  en 
1818.  Il  le  démit  en  1S50  pour  redevenir  simple 
conseiller  et  mourut  k  Angers  le  1*'  février  1860. 
Son  corps  a  été  transporté  dans  le  cimetière  de 
Carbay.  —  SLenibro  de  la  Société  industrielle 
d'Anger!»,  il  a  publié  dans  son  Bulletin  (1837, 
p.  228)  un  Rapport  sur  les  Arckivts  curiemes 
de  in  initie  de  Nnnles  et  rédigé  pour  elle  un 
compte  rendu  d&s  publications  agricoles  du  mois 
de  décembre  1857. 

Blonnière  (la),  (.,  c°<  de  Corzé.  —  Medie- 
taria  de  ia  Bignonnere  1225  iH.-D.  B  33).  — 
Le  lieu,  domaine  et  met.  de  la  Bignonnière 
1539  (C  105)  et  Casa.  —  Relevait  de  Chemens  et 
appartenait  à  Lanceloldela  Fontaine  1540, 1544,  i 
André  OouLard  16i5^f|Ui  vend  à  Adrien  de  Crespy. 

Btotj  artiste  scolpltsur  d'Angers,  fut  chargé 
par  le  Chapitre  de  St-Laud  d*Angers  des  sculp- 
tures de  l'autel  en  1728. 

Blotièrc  tla),  f^^  c"*  de  J allais ^  saccagée  le 
8  jain  1794  par  les  colonnes  infernales. 

Blattèro  ilsf.  t,  ç"*  de  Si  Uacaire.  —  Le 
Ueu^  domaine^  boys^  tjnrennes^  etc.,  de  la  B. 
1539,  appartient  un.  h.  Guill.  Amyotl515,  à  Jacq. 
Amyot  I5:i9»  fi  n,  h.  Gabriel  Boullay  1635. 

BloD«^e«  (les  Grandes,  —  les  Petites-),  fif., 
tr*  des  AlleudSr  —  Ln  Grande-Beausse  (Cass.). 

—  La  BintiMse  (Et.'M.). 

BtoiiAfteM  (les  PetHes-),  f.,  c°«   des  Alleuds. 
Btquerle  ^la)^  î.^ù^*  de  St-Aubin-de-Luigné. 

—  La  maison^  terre  et  seigneurie  de  la  B.  1512 
(E  t>82),  —   VkQstely   fief,   terre   et  apparte- 
nances  de  la    B.    1530    (E  681).  —  Le  lieu, 
iûrre,  ek.,  de  la  Bicquerie  1539  (C  106),  par 
lie  en  bois  défriché  et  planté  en  vignes  vers  1520. 

—  Le  domaine  relevait  de  la  Turpinière  et  fut 
acquis  en  I5a^  de  Fr.  Duvau  par  Fr.  Boylesve, 
sieur  de  la  Bri$ardet-ie,  et  de  sa  venve  en  1589 
par  René  Boylesve  de  Goismard.  Il  appartenait  en 
1673  à  Françoise  Rousseau,  héritière  de  n.  h. 
GtttlL  Rousseau.  V.  Biguerie  (la), 

Blqnerlère  {la.),  f.,  c°«  de  la  Jumellière. 
^-  La  Burièié  {C^i».  . 


Birelterie  (la),  T.,  c«'  à'Aikiineu 
Blr|i;mln  [Philippe)  ^  sieur  du  Bignoûn  profea* 
seur  d4iébreu  en  l'Académie  de  Saumur,  1607,  y 
est  inhumé  le  24  juillel  1611.  —  Sa  ferom«  avait 
nom  Jeanne  de  Cherotin. 
BIroterie  (la),  b.,  c"*  de  Sl-Anfiré-dt-ia-M. 
BIsboisIère  (la),  bam..   c""  de  la  Pomme- 
raie. —  La  Bischeboisiére  (Et -M.), 

Biscaye  (la^,  m'"  cl  f.^  c"»  de  Chazi-tur- 
Argos.  —  La  Bijaie  10 11  (El-O.ï-  -  En  e^i 
damePerrinePiau  1603,  Franc.  Bernard  1614.— 
Donne  ton  nem  à  un  rui^s.  qui  natt  sur  les  con- 
fins extrêmes  de  la  c''"  de  Vern,  péD^tre  ïor 
Chazé,  coule  vers  X.-E,  tn  formant  limite.  Ir»* 
verse  sur  500  met.  lac''"  de  Vern  en paissnt loui 
la  route  départementale  de  Baugé  a  Nort,  et  do 
nouveau  sur  la  c"«  do  Cba^é  par  le  Percberean. 
le  Buisson,  la  Tronnelaie.  Tétatig  delà  Bodinaie 
et  se  jette  dans  rAr^^os  tout  prés  et  à  TO.  àa  bourg 
de  Chazé  ;  —  7,500  met.  de  cours. 

Bise  (Haute-),  f.»  C"  du  Liori'd' Angers,  dé- 
pendance de  la  Pichaiière,  à  Nie.  Lcvatinier  *a 
1643,  à  la  famille  Poulain  de  la  Foreairie,  17^0. 
Bise  (Haute-),  f.,  c"'  de  la  Atêigntmne, 
Bise  (Haute-),  f.,  c"*  de  MontreuiUur- 
Maine.  —  Ancien  logÎ!^^  appartenant  à  Jea^n  Au- 
bin, sieur  dr  Chevaigné  et  de  Nerbonne,  qui  v 
meurt  le  7  novembre  1720. 

Bise  (Haute-),  f,,   c*>»  de  St  Ciémtnt-de-U' 
Place.  —  Appartenait  au  itiiï»  t.  h  Urbain.  Da 
Chastelet.  sieur  du  Rosaay,  dont  le  père  latail 
acquise  des  héritiers  de  Guy  Lanier. 
Bise  (Haute-),  f.,  c"'  d'rzemui/^ 
Biserle  (la),  ham,,  ci**  de  St-Laurent-du-^. 
Bismard  (la),  vilL,  c*^*  de  Vaudeiena^r  — 
Vhoustel  et  terre  de  la  B.  séant  au  Vaudi' 
lenay  1486.  —  La  Vismard   1539.  —  La  mai- 
son  et   seigneurie    de    la     Bymard  1680.  ~ 
Vhôtel  et  seigneurie  dfi  lieu  de  la  Bismard 
1754  (E.  SU).  — L'Abbaye-Mare  (Cad.etEt.-M.). 
—  Gentilhommière,  près  du  bourg,  avec  petit  fief 
qui  relevait,  pour  partie,  de  Montrenil-Bellay,  U 
métairie  et  une  partie* de  la  cour  relevant  du 
Poitou  ;  —  appartient  au  xv-xvi«  s.  à  la  famille 
Deshommes,  —  en  1568  à  Jean  Blonde  qui,  lors 
de  l'occupation  du  pays  par  la  cavalerie  protes- 
tante du  prince  de  Condé,  obtint  dn  prince  lettre 
de  sauvegarde  pour  sa  maison  et  y  fit  placer  en 
souvenir  une  inscription  reconnaissante.  Au-des- 
sus delà  porte  des  chamf^s,  six  autres  ver» recom- 
mandaient à  Dieu  la  demeure  et  le  propriétair?» 
À  qui  en  paix  vive  et  meure  ».  Caiherine  Blonde, 
veuve  d'Olivier  Sancier,  Tendit  fief  et  maison  Ia 
11  janvier  1701  au  seigoeurdu  Vaudelenav. 
E  811-851  ~  Rev.  d'An}.,  iS^,  l.  n,  p.  UL 
Bissaehère  (la),  t,  c"*  de  Pouancé.  —    ^ 
Pissachière^  1510.    —  La    Bisachéret   1539.  - 
La  Biehachére  1613.  —  Les  B.  (Cass.)-  -  p*   ^^ 
au  commencement    du   xvi*    i,    la    réMt  ^ 
ordinaire  de  Pierre  d'Armaillé*  écoyer,  mir  le 
Renée  de  La  Motte;  —  simple  métairie déj]  m 
1539,  dont  est  sieur  GcolTroy  Le  Bouteiller.    it 
sa  femme  Jacquette  d'Arniaiîlé  ;  —  Nie,  Alla]    iH 
en  1592,  Charles  A .  1613,  René  Collas  173G.F     -f 
Lemonnierl758,  son  gendre  Franc.  Galli"       ' 


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A. 


BIT 


—  353  — 


BIZ 


Blasé,  f.,  c»«  de  Noyant-souB-îe-Lude.  — 
En  est  sieur  H«  François  Lasnier  17S4. 

Bifiaetiére  (la),  vill..  c»«  de  Grez-Neuville. 
—  La  terre  et  seigneurie  de  la  BiBsatière 
1239  (G  105).  —  La  Grande- BisseUère  (Gass.). 

BissQS,  f..  c»«  de  St'Macaire-dU'Bois, 

Bltenlt  {François),  sieur  de  la  Raimberdiëre, 
fib  d'André,  né  à  Angers  en  1532,  s'était  fait  un 
renom  comme  avocat  en  la  Sénéchaussée  d'An> 
gers  quand  il  fut  élu  échevin  de  la  ville  le  15  dé- 
cembre 1564  et  maire  le  l«r  mai  1582,  honneur 
qu'il  briguait  depuis  longtemps  et  où  il  fut  continué 
en  1583.  U  représentait,  comme  son  beau-frère 
Jean  Ayrault  à  qui  il  succédait,  la  caste  éner- 
gique, même  aggressive,  de  la  haute  bourgeoisie 
locale,  à  rencontre  des  officiers  du  roi  et  du  Prési- 
dial  surtout,  qui  tentait  d'envahir  partout  les  pri- 
vilèges et  la  prééminence.  — 11  eut  aussi  sous  son 
second  mairat  à  pourvoir  aux  misères  publiques 
soalevées  par  une  peste  terrible  qui  en  août, 
se()tembre  et  octobre  1583  dépeupla  la  ville,  où 
tonte  affaire  cessa.  Le  concile  de  Tours  qui  s'y 
élail^ransporté  le  8  septembre  dut  hâter  la  clô- 
ture de  ses  réunions.  —  Mort  en  mai  1602.  — 
Portait  dazur  au  chevron  de  sable,  accom- 
pagné de  trois  croix  pattées  d'argent,  deux 
en  chef  et  une  en  pointe. 

Mm,  W9,  f.  «45  7-,  552,  2T7  V*;  871,  f.  50e.-P.  Ayniull 
d«i  u  prélace  des  Déclamât,  QuintiliaH,—Bev.  d'Anjou, 
1854,  t.  II,  p.  25.  —  Mourin,  Ligue,  p.  181-182. 

BlUiMlt  (François),  sieur  de  Chizé,  fils  du 
précédent  et  de  Marie  Ayrault,  fut  d'abord  con- 
seiller au  Parlement  de  Paris  de  1597  à  1613, 
puis  conseiller  d'Ëiat  (1617),  maître  des  Requêtes 
et  intendant  de  la  province  de  Languedoc  dans 
les  circonstances  politiques  les  plus  délicates.  ~ 
t  à  Paris  le  3  avril  1622.  —  Son  fils  François, 
conseiller,  comme  lui,  au  Parlement  de  Paris, 
après  s'être  signalé  parmi  les  meneurs  de  la 
Fronde,  revint  mourir  en  Anjou  vers  1659. 

M».  919  et  871 ,  1 067,  p.  37  ;  1068,  p.  18;  875,  fol.  188. 
-Giiy  Palin.  Lettre  486.—  Lebeuf,  HUt,  du  dioc,  de 
Paru,  éAL  Coebflris,  t.  lil,  p.  278. 

Bitealt  {Louis),  fils  de  Louis,  écnyer,  sieur 
du  Plessis,  de  Launay-Gobin  et  de  la  Gaucherie, 
fnt  conseiller  du  roi  en  la  cour  du  Parlement  de 
Bretagne  et  trésorier  de  l'église  d'Angers.  Il  semble 
avoir  été  touché  de  l'amour  des  arts  et  des  lettres.  Il 
avait faitéie ver  dans  l'église  des  Augustins  d'Angers 
un  monument  à  son  père,  surmonté  d'un  buste 
en  marbre  blanc,  et  dan5  Téglise  de  Toussaint  un 
tombeau  magnifique  à  l'abbé  Nicolas  Bouvery, 
son  parent.  Bruneau  de  Tartifume  qui  reproduit 
en  dessin  l'un  et  Tautre,  donne  aussi  les  deux 
èpitapbes  en  vers  français  et  en  vers  latins  de  la 
façon  sans  doute  de  Bitault. 

Mat.  871, 1.  Il,  p.  204;  1. 1,  p.  161. 

BiCefoUAre  (la  Grande,  —  la  Petite-),  ham. 
et  f.,  c»«  de  St'Sauveur-de-Landemont, 

BitelUére  (la),  f.,c°«  deF(mgeré  1662(Et.-G.). 

Biterlére  ^^t),  c"«  de  St-Martin-du-Bois. 

Bitlére  (U),  ham.,  c»«  de  Landemont,  — 
Simple  bordage  en  1790,  dépendant  du  bénéfice 
de  la  Gttilletiere,  vendu  nat^  le  27  prairial  an  VI. 

BItoire  (la),  f.,  c-«  de  Chantocé. 

>  (la) ,  f . ,  c»«  de  Montreuil^ur-Maine, 


Bitoire  (la  Grande,  —  la  Petite-),  fT.,  c»«  dé 
St-Clément'de'la-Place,  —  Bithehoire  1220 
circa  (St-Aubin).  —  Butlehoyre  1428-1474.  — 
L*hostél  et  herbergement  de  Butihoire  1499 
(H.-D.  B  10,  47),  bordé  d'anciens  foussés... 
sur  le  ruisseau  de  Brionneau,  avec  étang  et  mou- 
lin àj[)lé,  appartenait  dès  avant  le  xv«  s.  aux 
seigneurs  du  Plessis-Macé,  qui  le  relevaient  de 
Sablé.  Ils  avaient  fondé  une  chapellenie  de  ce  nom 
dans  l'église  de  i'Hôtel-Dieu  d'Angers  dont  la  rente 
était  assignée  sur  la  métairie  de  Rogé  en  Mon- 
treuil.  —  En  1710  c  Le  Grand-Buthoire  » 
(Et.-C.)  appartenait  à  Pierre  Blancvillain,  notaire 
de  la  régale  d'Anjou.  —  Auprès  de  la  Petite-B., 
sur  le  ruisseau  qui  précède  le  village  de  St-Jean- 
des-Harais,  une  large  pierre  porte  une  empreinte 
grossière  en  forme  de  pied  d'homme.  On  raconte 
que  l'apôtre  St  Jean,  passant  dans  le  pays,  fnt 
arrêté  à  cet  endroit  par  son  hôtelier  qui  lui  ré- 
clama son  écot.  c  J'ai  payé,  dit  le  saint  homme, 
aussi  vrai  que  mon  pied  va  marquer  làl  »  — 
L'aubergiste  effrayé  s'enfuit. 

BlIOBBlére  (la),  c^^  d'Andrezé.  —  Le  bor- 
dage de  la  B.  où  de  présent  n*y  a  maisons 
nijardrins  1655  (St- Florent). 

Bitonalére  (la),  f.,  c»*  de  Montreuil-s.-M. 

Bluird  {Maurice),  fils  d'Adolphe  B.,  avocat, 
et  de  Marie  Gharon,  né  le  l«r  décembre  1726  à 
Saumur,  se  fit  recevoir  à  25  ans  avocat  au  Pré- 
sidial  de  Saumur,  «  où  douze  de  ses  aïeux  sans 
«  interruption  avaient  exercé  la  même  profession  >. 
Il  n'est  pas  vraisemblable,  quoi  qu'en  raconte  Bo- 
din,  lié  pourtant  d'intimité  avec  son  fils,  qu'il 
revint  à  ce  moment  du  corps  des  dragons  et  qu'il 
eût  été  blessé  à  Lawfeld,  honneur  qu'il  n'aurait  pas 
oublié  dans  la  note  autographe  que  j'ai  sous  les 
yeux  et  où  il  rappelle  avec  orgueil  et  ces  exemples 
et  ses  propres  services.  La  considération  générale 
dont  il  était  entouré  le  fit  élire  en  1762  premier 
échevin  et  par  brevet  du  roi  du  27  mai  1768 
nommer  maire,  charge  que  lui  continua  pour 
trois  ans  un  nouveau  brevet  du  21  avril  1771  et 
encore  le  chois  des  habitants  en  1774.  Une  mala- 
die le  fit  s'en  démettre  en  1777.  Trois  ans  plus 
tard,  —  et  quoiqu'il  ne  plaidât  pas,  car  il  était 
bègue,  —  il  fut  élu  bâtonnier  de  l'ordre  des  avo- 
cats, et  en  1789  député  aux  Etats-Généraux,  puis 
à  la  grande  Assemblée  constituante;  mais  il  ne 
s'y  fit  guères  remarquer  et  se  contenta  de  rendre 
à  ses  concitoyens  tous  les  services  que  lui  suggé- 
rait sa  bienveillance  naturelle  et  son  désin- 
téressement. De  retour  à  Saumur  en  1791,  il  fit 
partie  du  bureau  de  conciliation  et  en  1792  eut  la 
charge  de  commissaire  du  Tribunal  civil  de  Sau- 
mur, qu'il  conserva  jusqu'à  sa  mort.  Sa  santé 
défaillante  lui  avait  interdit  depuis  longtemps 
toute  activité  quand  il  mourut  le  20  juillet  1804, 
entouré  de  l'estime  publique.  Il  avait  été  marié 
trois  fois  et  ne  laissait  qu'un  fils  de  sa  seconde 
femme,  Marguerite  Maupassant, qu'il  avait  épousée 
le  17  septembre  1771. 

Arcb.  départ.  Série  M.— Arch.mun.  de  Saumur,  Série  GG. 


—Beo  de  l'Anjou,  1861,  t.  Il,  p.  2.— Bodin.  Biogr,  angeo. 
—  Blordiei^-L,,  1. 1,  p.  180.  —  A  /a  mémoire  de  M.  et  de 
if-*  Bixard  (Paris,  Pihan-Delaforest,  1827,  in-S*  de  2  ff.). 


—  Blordiei^-L,,~t.  1,  p.  189.  —  À  la  mémoire  de  M,  et  de 
'-  Bixard  (Paris,  Pihan-l 
Bissard  {Maurice- Auguste),  fils  du  député  à 


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BIZ 


—  384  — 


BIZ 


la  GonstituantA,  né  à  Saumni;  le  5  février  1781,  eut 
pour  parrain  le  dernier  abbé  de  St-Florent,  Au- 
guste de  Béliardi.  Nommé  substitut  du  procureur 
impérial  à  Saumur  en  1806,  juge  en  1809, 
substitut  du  procureur-général  à  Angers  le  2  avril 

1811,  il  devint  conseiller  à  la  Cour  impériale  en 

1812,  Les  électeurs  de  Saumur  renvoyèrent  en  1815 
à  la  Chambre  des  députés  où  il  se  trouvait  le  plus 
jeune  et  devait  à  ce  titre  proiionder  le  discours 
solennel  du  Champ  de  Mai.  La  faiblesse  de  sa 
voix  le  fit  décharger  de  cet  honneur.  Décoré  à 
cette  époque ,  il  dut  attendre  par  suite  des  évé- 
nements renvoi  de  son  brevet  jus(}u*en  1835. 
De  1813  à  1847  Bizard  présida  soixante  fois 
les  Assises  sans  qu'un  seul,  dit-on,  de  ses  jugements 
ait  été  réformé  en  Cassation.  Son  impartialité 
éprouvée  déjà  en  1816  et  1817  dans  le  juge- 
ment des  bandes  armées,  le  fit  même  en  1830 
dénoncer  par  le  ministère  public  dans  la  répres- 
sion des  incendiaires.  Lié  dès  son  enfance  avec 
Bodin,  il  avait  entrepris  avec  lui  V Histoire 
d* Anjou  qu'il  lui  laissa  achever  mais  sans  cesser 
jamais  d'envoyer  des  notes  à  son  vieil  ami.  Un 
de  ses  goûts  les  plus  vifs  était  dans  la  culture  des 
fleurs  et  les  Annalea  du  Comice  horticole 
d'Angers  rendent  maintes  fois  compte  des  gains 
obtenus  par  ses  semis.  Lui-même  ne  manquait 
guère  à  ces  séances  familières.  Il  y  a  lu  en  1838 
un  rapport  sur  la  floraison  des  Dahlias,  inséré  au 
Bulletin  (p.  116-133).  Le  catalogue  de  ses  Roses 
est  aussi  imprimé  et  comprend  2  feuilles  in-8o 
(Saumur,  Degouy  atné).  An  milieu  de  ses  fleurs 
et  de  ses  livres,  la  bonne  humeur  lui  restait  fa- 
cile et  il  s'amusait  à  des  vaudevilles  ot  à  des 
chansons,  qu'il  rimait  sans  travail  et  dont  il 
égayait  un  petit  cercle  d'amis.  --  Il  mourut  à 
Angers,  le  A  juillet  1848. 

Précurseur  de  VOueii  et  Maine-et-Loire  da  9  août  4848. 
— Arch.  départ.  —  Bulletin  du  Comice  horticole  d'Angers. 

BUwy,  vill.  et  chat.,  c»*"  à*Epieds,  à  2,500  met. 
au  N.  du  bourg.  —  Bisai  1115  (Clypeus  Font., 
t.  I.  p.  64),  1135  (Cart.  de  Fontev.,  575,  —  Cari. 
St-Nic,  p.  83).  —  Le  chastel  de  Bizay  1589 
(Et.-C  ).  —  Le  Romaine  a  été  morcelé  et  vendu 
pièce  à  pièce  —  L'antique  manoir  ruiné  a  été 
reconstruit  vers  1812;  près  de  l'entrée  s'élève 
une  petite  chapelle;  au  S.-O.  de  la  cour,  de  belles 
charmilles  sur  une  large  esplanade.  —  Apparte- 
nait au  XV"  s.  à  la  noble  et  puissante  famille 
Sanglier,  et  à  la  fin  du  xvi<>  s.  à  n.  h.  Jacq.  Le- 
feuvre,  mari  d'Anne  Ballet,  1589,  1597.  —  Le 
château  devient  quelques  années  une  gentilhom- 
mière hérétique  aux  mains  de  René  Hervé  dit  le 
capitaine  Baron  (1600).  —  En  est  sieur  René  de 
Bussy,  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre,  1609, 
mari  de  Claude  de  Brenne,  dont  le  fils  Charles  a 
pour  parrain  le  curé  de  Saix,  8  septembre  1616. 
Le  père  est  inhumé  le  28  juillet  1624  dans  le 
chœur,  devant  le  grand  autel  d'Epieds  ;  —  Michel 
de  Bussy,  mari  de  Renée  Bussy,  1644;  —  vers 
cette  époque  un  membre  de  la  famille,  René,  qui 
prend  le  titre  de  Bizay  et  de  la  Bardonneau, 
compte  parmi  les  chefs  protestants  ;  —  Marc-Ant. 
de  Bussy,  fils  de  Michel,  mari  de  Marie  Durson, 
1680;  —  en  1688  René  de  Lesse,  chevalier;  ^ 


François-Marc- Antoine  de  Bussy,  écuyer,  1708; 

—  François-Louis-Marc-Antoine  de  Bussy,  mari 
de  Louise- Antoinette  de  Fargeon,  qui  le  28  dé- 
cembre 1738  tient  sur  les  fonts  à  Fontevraud 
Louise-Marie  de  France.  —  La  terre  a  passé  par 
alliance  des  Bussy  à  la  famille  Bernard.  —  Jacq.- 
Phil.-Ch. -Bernard  Bernard  y  résidait  en  1804,  son 
gendre  M.  de  Lope  en  1810,  qui  après  avoir  fait 
restaurer  et  embellir  l'habitation  la  vendit  en  1825. 

—  J'ai  entendu  affirmer  à  plusieurs  dans  le  pays 
que  le  romancier  Charles  de  Bernard  était  de  cette 
famille,  qu'il  y  venait  maintes  fois  durant  ses 
études  à  Poitiers  et  que  des  motifs  particuliers, 
qu'on  explique,  lui  auraient  fait  inventer  l'autobio- 
graphie de  sa  fantaisie  donnée  par  les  journaux.  — 
Appartient  depuis  1865  à  M.  Couscher,  juge  au 
Tribunal  de  Baugé.  —  Il  y  résidait  en  1770  une 
brigade  de  gabelle  dans  le  village. 

Arch.  commun.  d'Epieds  et  de  Brézé.  —  Notes  Mss.  de 
MM.  Couscher  et  Raimbault. 

Bizay,  f.,  c»e  de  Martigné-Briand,  dans  le 
village  de  Cornu,  ancienne  terre  et  seigneurie 
relevant  dos  Noyers-Aménart  et  appartenant  en 
1539  à  Brandelis  Foucher,  avocat  à  Saumur,  par 
sa  femme  D"<^  Françoise  de  Fonteuay. 

Bizay  (le),  f.,  c°»  du  Vieil-Baugé,  —  Bî- 
ziaque  (Et. -M.). 

Biziére  (la),  h.,  c"«  de  Meigné-le-Vicomte. 

Blzlëre  (la),  ham.,  c°«  de  Torfou.  —  Le 
lieu  et  met.  de  la  B.  1539  (C  105). 

Biziéres  (sire  Antoine) ,  «  maître  tailleur 
de  pierres  *,  1617,  1626,  était  le  gendre  de  Jean 
Bain,  V.  ce  nom. 

Bizolaie  (la),  ham.,  e"«  de  la  ComuaiUe, 

—  Simple  ferme  en  1790,  vendue  sur  Bonrmont 
le  23  fructidor  an  IV. 

Blzoliére  (la),  f.,  c»«  du  Bourg-^Iré.  — 
Ancien  fief  et  seigneurie ,  dépendant  de  la  terre 
de  la  Bigeotiére  et  relevant  de  la  Touche-Bureau. 

Blzoiiére  (la),  vign.,  C»  é*IngrandeB. 

Blzoliére  (la),  ham.,  t^  de  la  Pommeraie. 

—  Le  borda^e  de  la  B.  1337.  —  Le  lieu,  terre^ 
fief,  domaine  de  la  B.  1555,  ancien  fief  et  sei- 
gneurie avec  maison  noble  et  chapelle  de  la 
Conception,  appartenant  dès  le  xv*  s.  à  la  famiUe 
Gaisdon.  René  G.  vendit  la  terre  le  18  juin  1535 
à  Et.  de  Fleurville  mais  le  retrait  fut  opéré  par 
arrêt  du  19  novembre  1567.  —  Gilles  G.,  mari  de 
Marie  de  Lancreau,  obtint  du  baron  de  Mon^ean 
l'érection  en  titre  de  châtellenie ,  23  mars  1644. 
Sa  fille  et  unique  héritière  avait  épousé  dès  1632 
Ant.  Duboisde  laFerté.  Vers  1655  le  prince  de  Hols- 
tein,  jeune  gentilhomme  allemand ,  de  résidence 
pour  ses  études  à  Angers,  s'était  épris  éperdnment 
de  leur  fille  Claude  Dubois  de  la  Ferlé.  En  revenaot 
de  faire  sa  cour,  il  ^'enfonça  avec  son  cheval  dans 
les  sables  mouvants  entre  Ghalonnes  et  le  Ponceaii 
et  s'y  .noya.  Marie-Françoise  d'Andigné  de  Mai- 
neuf,  mariée  en  1670  à  Philippe-Augustin  Dubois 
de  la  Ferté,  avait  établi  près  de  son  matioir,  dans 
la  maison  de  la  Jaunaie,  sur  la  route  de  Bourg- 
neuf,  une  espèce  d'hépilal  qu'elle  desservait  de  ses 
mains,  V.  ci-dessus,  p.  26.  Plusieurs  femmes  de 
sa  maison  n'étaient  occupées  qu'aux  distributions 
des  auménes  et  des  médicaments.  •—  «  L'hôtel  et 


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—  355  — 


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maison  noble,  assez  grand,  ni  bien  ni  mal  bâti,  » 
comprenait  à  cette  époque  un  corps  de  logis, 
avec  pavillon,  tours,  chapelle  dans  la  cour  en- 
close de  murs  et  de  fossés ,  jardins ,  bois  d'orne- 
ment, futaies,  deux  étangs,  dont  un  dans  l'enceinte. 
Le  seigneur  avait  en  outre  sa  chapelle  particu- 
lière attenant  à  l'église  paroissiale ,  et  autrefois 
dépendant  de  la  terre  de  Forges,  réunie  alors  à  la 
Biiolière  qui  n'en  était  au  xiv«  s.  qu'un  fief  se- 
condaire. —  En  est  sieur  Philippe-Gabriel  Dubois 
de  la  F.  174â,  —  Gabriel-François  de  Rougé,  par 
héritage  d*Armand- Joseph  Dubois,  1754;  —  le 
comte  de  Rougé  en  178â  qui  vend  la  terre  le 
â2  août  à  dame  Jeanne  Ribaud  de  Liste.  Elle  com- 
prenait encore  en  l'an  XI,  outre  le  domaine,  12  mé- 
tairies, et  appartenait  en  ces  derniers  temps  (1871) 
à  M.  de  Boissard  par  ^n  alliance  avec  M"'  de 
YUlebois.  Il  ne  reste  plus  trace  du  château,  qu'un 
ancien  puits  avec  toit  du  xviii*  s.  et  les  douves, 
encore  entières  vers  l'E.,  à  peine  apparentes 
vers  S.  et  vers  l'O.  —  Deux  tours  carrées  le  cou- 
rraient vers  rO.  La  chapelle  s'élevait  au  S.  du 
pnits.  —  En  dehors,  un  vaste  jardin,  dont  sub- 
sistent encore  les  murailles  écroulées,  une  belle 
allée  de  marronniers,  un  large  étang  vers  N.-O. 
dont  la  chaussée  longe  un  petit  chemin  perpendi- 
culaire à  la  route  de  Bourgneuf .  Un  autre  chemin 
donnait  accès  à  la  Loire  sur  les  limites  de  Gba 
lonnes  et  de  Montjean  au  Port  dit  encore  de 
la  Bizolière. 

Areh.  de  H.-«t^L.  —  Noies  Mss.  de  M.  Spal.  -^  Char- 
trier  de  la  Bisolière,  comprenant  12  registres  in-fol. 

BlzoUére  (la),  f  ,  c"«  de  Savennières,  trans- 
formée en  beau  château  moderne  par  M.  Duboys, 
premier  président  de  la  Gour  d'appel  d'Orléans. 

Blaehaie  (la),  f.,  c"»  de  Ut  Potherie, 

Blairie  (la),  f.,  c"  de  Châtelais.  —  Ancien  fie  f 
et  seigneurie,  avec  «  manoir  et  maison  seigneuriale, 
coor,  hébergement,  fuie  ancienne  dans  la  cour, 
jardin  et  chapelle  dédiée  à  St  Thomas,  le  tout 
enclos  de  murailles  et  circuit  de  douves  et  fossés 
anciens  pleins  d'eau  avec  ponts  »  1631.  —  Une 
partie  seulement  des  douves  existaient  en  1518. 
La  chapelle  datait  de  la  fin  du  xvi«  s.  Hélie  Per- 
caolt  en  est  seigneur  en  1520,  Pierre  P.  1535, 
René  de  Montesson  1605,  Jean  Lefebvre,  sieur  de 
Bouchamp,  1631.  Le  seigneur  avait  droit  d'ar- 
moirie  et  de  sépulture  dans  l'église.  La  terre  re- 
levait de  Châtelais  et  fut  réunie  au  domaine 
dès  le  XVII»  s.  C'est  aujourd'hui  une  grosse  ferme, 
dont  le  logis,  quoique  ancien,  n'offre  aucun  inté- 
rêt. On  y  aborde  sur  une  large  et  solide  chaussée 
<iui  traversait  des  étangs  asséchés;  à  peine  s'il 
reste  apparence  des  douves. 

Blairie  (la),  m»°  b.,  C'e  de  Dénie,  à  ren- 
trée du  bourg,  vers  N.  —  En  est  sieur  en  1599 
iean  Leau,  mari  de  Franc.  Garnier,  en  1648. 
René  Lemacon,  qui  y  meurt  âgé  de  92  ans  le 

1  décembre  1692,  en  1773  n.  h  Louis-Bonav. 
Resmazières,  capitaine-major  de  la  milice  d'Angers. 
Blairie  (la),  ham.,  c°«  des  Rosiers. 
Blairie  (la),  c»«  de  St-Lamhert-de^^Levées, 

-  La  Blairie  de  Sie-Catherine  1687,  appar- 

leoanee  de  Tabbaye  Sl-Florent. 
I     Blairie  (la),  f ..  c»«de  St-Martin-de-îa-Place, 


vis-à-vis  la  mairie.  —  La  Blairie  de  St-Martin 
XVIII*'  s.  —  Maison  du  xviii*  s.,  enceinte  d'une 
grande  cour  murée,  avec  cellier,  boulangerie, 
centre  autrefois  des  domaines  de  l'abbaye  Saint- 
Florent  dans  la  paroisse. 

Blairie  (la  Grande-),  f.,  c»«  de  St-Sauveur- 
de-Flée.  —  Appartenait  aux  Scépeaux,  sieurs 
du  Houssay  et  du  Chemin,  xvii«-xviii«  s. 

Blairie  G*  Petite-),  f.,  c°«  de  St-Sauveur- 
de-Flée.  —  A  Françoise  de  Juigné,  femme  de  René 
d'Armaillé,  1583;  —  Françoise  d'Armaillé  1619. 

Blalson,  canton  des  Ponts-de-Gé  (16  kil.), 
arrond.  d'Angers  (22  kil.). —  -Fiscus  re^ius  qui 
Blazon  nuncupatur  vi»  s.  (Vit.  S.  Hauri,  ap. 
Boll.,  t.  II,  p.  331).  —  In  pago  Andecavensi 
villa  Blazonis  874  (Chap.  Sl-J.-B.  d'Ang.).  — 
Blazon  1066,  1086,  Blazum  1066,  Blasonum, 
Castrum  Blazoni  1105, 1125.  Blasonium  1105- 
1120  (Cartul.  StMaur).  —  Blazonum  1156-1182 
(2«  Cartul.  St-Serge,  p.  37).  —  Blazonium  1147 
(Chron.  St-Aubin),  1212  (Chaloché,  t.  IV,  f.  3). 
—  Ou  fé  de  Blazon  1260  (Chap.  St-J.-B.  d'A., 
t.  VI,  f.  16,  charte  française). 

Le  bourg  s'aligne  tout  le  long,  à  mi-côte,  de  la 
rive  gauche  de  la  Loire,  en  couvrant  les  pentes  du 
terrain  jusqu'à  la  vallée  qu'une  levée  syndicale, 
dite  insubmersible,  de  Gohier  jusqu'à  St-Sulpice, 
protège  contre  les  crues  ordinaires,  —  elle  a  crevé 
le  l»*"  octobre  1866  au  lieu  dit  le  chemin  Nivel- 
leau,  —  et  surtout  contre  les  brusques  mouvements 
du  lit  du  fleuve.  Au-devant  s'étend  la  grande  lie 
boisée  de  Blaison  ou  Longue-Ile  et  l'ilot  de  Hézan- 
geau,  débris  d'une  forêt  riveraine  de  la  Loire,  qui 
les  en  détacha  vers  le  xii^s.  en  se  creusant  une  boire 
nouvelle.  Vers  1040  elle  emporta  ainsi  toutes  les  prai- 
ries de  Blaison,  et  le  seigneur  se  plaignant  au  comte, 
le  comte  lui  répondait  :  «  La  Loire  me  prend  plus 
de  pays  que  le  roi  de  France,  Ligerim  fluvium 
plus  sibi  terre  tollere  quam  regem  Franciœ  • 
(Cartul.  Si- Aubin,  f.  58).  —  La  route  départemen- 
tale no  14  de  Montsoreau  à  Chautoceaux  coupe 
l'extrémité  S.-E.  de  la  commune  à  2  kil.  du 
bourg,  qui  se  relie  par  deux  chemins  d'intérêt 
commun  à  Gohier  (1  kil.  1/2),  Coutures  (4  kil.)  et 
St-Sulpice  (3  kil.  1/2),  et  au  chemin  de  grande 
communication  de  Beaulieu  à  St-Rémy  (4  kil.  1/2) 
par  Brissac  (8  kil.),  qui  traverse  du  S.-O.  au  N.-E. 
en  se  rapprochant  à  1  kil.  de  l'église.  —  A  Port- 
la- Vallée  est  établi  un  bac. 

En  dépendent  les  villages  ou  hameaux  de  la 
Hutte  (500  met.,  26  hab.),  des  Châtaigniers  et  de 
Petit-Touchebeuf  (1  kil.  1/2,  72  hab.),  du  Haut- 
de-Chemant  (72  hab.),  des  Landes  et  du  Rocher 
(2  kil.),  de  Bourgneuf  (2  kiL  1/4),  de  l'Aireau 
(3  kU.,  48 hab.),  et  du  Moulin-Viau  (3  kil.,  82  h.), 
de  la  Gervaisiëre  (4  kil.,  26  hab.),  et  de  Vemplée 
(4  kil.,  35  hab.),  de  Port-de-Vallée  (3  kil.  20  m., 
20  hab.),  du  Coquereau  (500  m.,  44  hab.),  de 
Bouhière  (3  kil.,  28  hab.),  de  Frédelin  (4  kil.  1/2, 
41  h.),  les  châteaux  de  la  Boutonnière,  de  la  Girau- 
dière,  de  Bois-Brinçon  et  environ  40ferm.  ou  écarts. 

Y  naissent  les  petits  ruisseaux  de  la  Coua- 
ggche  et  de  laSerruère.  —  Un  ancien  cours  d'eau 
plus  important,  appelé  le  Douet,  rivulus  qui 
appellatur  Duitus  1060-1080,  naissait  au-des- 

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sus  des  Roches,  passait  près  le  bonrg,  sons  un 
pont  de  pierre  et  traversait  les  paroisses  de  St- 
Sulpice  et  de  St-Jean-des-Mauvrets,  pour  aller 
se  jeter  dans  la  Loire  à  la  tête  de  File  des  Âireaux. 
Il  n'existe  plus,  non  plus  que  le  miss,  de  Mali- 
tourne,  né  sous  Chemant  et  qui  affluait  dans 
te  Douet. 

Superficie  :  l,85i  hectares  dont  143  hect.  en 
vi^es,  222  hect.  15  en  bois. 

Chef -lieu  de  perception  comprenant  Gohier, 
St-Rémy,  St-Sulpice  et  St-Saturnin.  —  Bureau 
de  poste  de  Brissac. 

Population  :  176  feux  en  1699.  —  i90  feux 
en  1720.— 94i  hah.  en  1726.— i.OiO  hab.  en  1793. 
—  i,i4^  hab.  en  1832.  —  1,086  hab.  en  1841.— 
1,035  hab,  en  1851.  —  988  hab.  en  1861.  — 
979  hab.  en  1872  dont  199  au  bourg  (75  mén. 
dans  60  maisons). 

Foire  créée  par  arrôt  du  Conseil  d'Etat  du 
2  mars  et  lettres-patentes  du  17  mars  1762,  qui 
la  Gxaient  au  9  septembre  ;  elle  se  tient  aujour- 
d'hui le  premier  mardi  de  ce  mois.  —  Marchés 
tous  les  mardis.  —  Ils  se  tenaient  au  xv*  s.  le 
dimanche.  —  Assemblée  le  dimanche  qui  suit 
la  St- Vincent  (19  juillet). 

La  mesure  spéciale  du  pays  comptait  12  bois 
seaux  au  setier  pour  13  1/2  des  Pouts-de-Gé. 

Chanvres,  vignobles  blancs  et  rouges,  pépi- 
nières à  la  Gervaisière. 

Mairie  acquise  avec  ses  dépendances  en  1845, 
et  reconstruite  en  1853  à  frais  communs  avec 
Gohier,  V Ecole  y  servant  aux  deux  communes.— 
Près  l'église,  Ecole  des  filles  tenue  par  les  sœurs 
de  St-Charles. 

Les  Ecoles  de  filles  et  de  garçons,  fondées  par 
Sébastien  Chauveau,  Y.  ce  nom,  existaient  en- 
core en  1730  mais  étaient  depuis  longtemps  fer- 
mées avant  1789. 

V Eglise  consacrée  à  St-Aubin  (succursale,  5 
nivôse  an  XllI),  est  un  des  édifices  religieux 
remarquables  de  la  rive  gauche  de  la  Loire  (xii- 
XV®  s.),  classé  comme  monument  historique  par 
arrêté  du  5  mars  1851,  révoqué  le  20  août  1853. 
Elle  forme  une  croix  latine  parfaite  (36  met.  sur 

10  met.  25,  et  dans  les  chapelles,  24  met.  30  sur 
7  met.  50),  enterrée  jusqu'à  ces  derniers  temps 
de  plus  de  deux  mètres  en  contre-bas  du  sol  exté- 
rieur, quoi  qu'elle  dût  être,  ce  semble,  précédée 
d'un  escalier.  Une  mousse  visqueuse  et  verdâtre 
avait  envahi  les  murs  salpêtres  et  le  mur  de  face 
s'était  en  partie  écroulé,  le  reste  menaçant  ruine. 

11  a  fallu  reprendre  l'œuvre  entière  et  reconstruire 
absolument  le  pignon  0.  où  se  trouve  le  portail, 
reproduit  d'ailleurs  avec  tous  les  détails,  scrupu- 
leusement identiques,  de  sa  décoration  antérieure, 
son  rang  de  sept  arcatures  et  même  la  fenêtre  du 
xv«  s. ,  dont  la  suppression  eût  violemment  trans- 
formé l'aspect  connu  de  l'édifice.  De  même  a-t-on 
fait  pour  la  première  travée,  qui  y  attient  et  pour  la 
nef.  Les  deux  autres,  percées  de  ({uatre  hautes 
et  larges  fenêtres  ogivales  pour  la  plus  grande 
partie  enmurées,  n'ont  été  que  restaurées,  comme 
le  reste  de  l'œuvre  (1855-1856.  —  Architecte,  Ern. 
Dainville.)  Les  voûtes  surtout  en  sont  remar- 
quables. L'arc  doubleau  plat  en  tiers-point,  qui 


sépare  les  travées  et  les  tores  cylindriques  qui 
s'y  entrecroisent  retombent  sur  un  abaque  étroit 
porté  sur  d'étroits  chapiteaux  à  feuilles  variées 
qui  couronnent  des  groupes  de  deux  grosses  co- 
lonnes et  de  trois  ou  cinq  colonnettes  en  avance- 
ment sur  la  nef,  avec  petites  figurines  grotesques 
d'un  effet  original  plaquées  sur  la  décoration 
supérieure.  A  l'entrée  à  gauche  un  vieux  béni- 
tier (xii<>  s.)>  creusé  dans  un  bloc  de  grès  carré. 
Dans  les  bras  du  transept ,  terminé  extérieure- 
ment par  un  pignon ,  avec  haute  et  étroite 
fenêtre  ogivale,  autels  de  Saint- Aubin  et  de  la 
Vierge,  avec  copies  par  M.  de  Chemellier  d'œnvres 
médiocres  et  bizarres*:  la  Fuite  en  Egypte, 
l'Epiphanie,  la  Femme  adultère,  la  Re- 
cherche de  VEnfant  Jésus,  1859,  et  un  St-Mi- 
chel.  —  A  gauche  s'ouvre  le  clocher  avec  voûte 
inférieure  en  coupole,  la  base  carrée  contreboutée 
de  larges  contreforts  plats,  la  partie  supérieure 
refaite  au  xi  v«  s.  et  percée  sur  chaque  face  de  doubles 
baies  avec  groupe  en  retrait  de  colonnettes  ;  — 
le  chœur  entouré  de  40  belles  stalles  en  vieux 
bois  avec  crédences  sculptées;  —  au  fond,  deux 
vitraux  modernes;  entre  deux,  une  Assomption 
moderne  éclairée  par  un  effet  recherché  de  lu- 
mière. A  l'extérieur,  dans  la  base  du  pignon,  pla- 
qué sur  toute  sa  hauteur  d'un  triple  et  énorme 
contrefort,  apparaissent  trois  portes  enmurées 
(xvi«  s.)  qui  communiquaient  du  chœur  actuel  dans 
le  chœur  de  la  primitive  église  (xp  s.),  conservé 
jusqu'à  ces  dernières  années,  mais  ruiné,  aban- 
donné, soutenu  seulement  par  les  racines  d'un 
noyer  né  sur  les  décombres  et  qu'il  a  fallu  abso- 
lument raser. 

Tout  autour  s'étendait  le  Cimetière.  —  En  la 
déblayant  vers  le  chevet,  on  y  a  rencontré  enter- 
rées plusieurs  très-remarquables  statues  de  Saints, 
dont  les  débris  sont  recueillis  dans  les  greniers  de 
la  mairie,  entre  autres,  une  tète  de  moine  avec 
capuchon,  une  autre  portant  le  diadème,  une 
Ste-Catherine,  un  St-Laurent  (xv«  s.).  Le  cimetière 
actuel,  acquis  à  frais  communs  avec  Gohier,  par 
autorisation  du  28  décembre  1835,  se  trouve  à 
100  met.  du  bourg  vers  S.  en  gravissant  la 
Grande-Rue  vers  StSauveur, 

La  chapelle  de  ce  nom  existe  encore  sur  le  faite 
le  plus  élevé,  encastrée  dans  un  groupe  de  ma- 
sures et  transformé  par  une  construction  do 
XVIII*  s.  qui  n'y  a  guère  laissé  de  traces  antiques. 
On  ne  s'en  souvient  plus  dans  le  pays,  mais  le 
prêtre  qui  l'a  béni  de  nouveau  le  22  avril  17S6 
savait  qu'il  consacrait  «  un  reste  respectable  de 
l'ancienne  église  paroissiale.  »  —  Sur  la  place  du 
porche  ancien  fut  alors  inauguré  un  petit  cimetière 
dont  on  retrouve  de  temps  en  temps  les  sépultures. 
Elle  fut  vendue  nat^  le  9  messidor  an  IV.  C'est  aor 
jourd'hui  une  humble  ferme. 

Le  Presbytère,  acquis  par  ordonnance  du  7  jan- 
vier 1824,  est  un  vieux  logis  avec  tourelle 
pentagonale  engagée  sur  la  façade  S.,  belles 
dépendances  et  serres  renommées  dans  le  pays 
par  une  collection  d'azalées  rares  >  toutes  obte- 
nues de  semis. 

La  villa  de  Blaison  était  un  fisc  royal  que  tra- 
versait la  voie  antique  degt-Jean-de^-Maavrets  à 

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Contares,  «  le  chemiii  Angevin  »,  comme  disent 
les  titres.  Une  antre  sans  donte  longeait  la  Loire 
et  a  été  détruite  par  les  eaux.  Le  cadastre  indique 
eocofe  «  le  chemin  ancien  »  de  Port-la -Vallée  an 
bonrg.  —  Le  roi  Glotaire  l'r^  dans  un  voyage  en 
Anjou,  l'aurait  donnée,  suivant  la  Vie  de  St  Maur, 
à  son  abbaye  vers  560.  Les  moines,  ce  qui  est 
certain,  y  construisirent  sur  la  crête  du  coteau 
une  église  avec  paroisse  sous  le  vocable  de  Saint- 
Sauveur  ,  mais  sans  pouvoir  empêcher  la  cons- 
traction  sur  la  pente  et  plus  prés  du  fleuve, 
pendant  les  désordres  des  guerres  qui  détrui- 
sirent même  Tabbaye  ,  d'un  chàteau-fort  {cas- 
trum),  où  s'établit  un  des  plus  puissants  feuda- 
taires  du  comte,  et  autour  du  château  un  bourg. 
Foulques  Nerra  y  fonda  une  nouvelle  église  dédiée 
iSt-Âubin,  qu'il  dota  de  cinq  grosses  cloches  et  y 
institua  un  chapitre  de  quatre  chanoines  et  dix  cha- 
pelains. De  plus  il  fit  déplacer  le  service  paroissial, 
que  le  curé  de  St-Sauveur,  abandonnant  son  église, 
vint  dés  lors  célébrer  dans  l'église  collégiale  du 
château  (1020).  D'autre  côté  le  Chapitre  de  St- 
Lézin,  plus  tard  de  St-Jean-Baptiste  d'Angers, 
avait  reçu  du  roi  Charles  le  Chauve  et  des  sei- 
gneurs de  Blaison  un  important  domaine  détaché 
de  la  villa  antique  et  qui  leur  attribuait  d'im- 
portants privilèges,  V.  Bois-Brinçon. 

Le  Chapitre  habita  d'abord  en  commun  sur  une 
place,  qui  avait  encore  au  xvii*  s.  conservé  le  nom 
de  Maugarnie.  Elle  composait  tout  son  domaine 
avec  l'église  et  le  cimetière.  Le  seigneur  en  était 
le  premier  chanoine  et  le  jour  de  son  installation 
il  assistait  à  l'office,  botté,  éperonné,  ceint  du 
glaive,  avec  le  surplis,  et  jusqu'à  la  Révolution 
s'intitulait  doyen  du  Chapitre,  avec  droit  absolu 
de  présentation  et  de  nomination  des  chanoines 
et  de  la  plupart  des  chapelles,  au  nombre  en- 
viron de  vingt,  dont  les  chapelains  ne  résidaient 
point,  c  étrange  désordre  I  s  dit  le  moine  Roger. 

La  ciire  était  à  la  présentation  du  seigneur,  à 
la  collation  de  l'évêque.  —  Jean  Boursier,  curé 
en  1460,  renonça  au  profit  du  Chapitre  St-Jean-B. 
d'Angers,  seigneur  de  Bois-Brinçon,  à  toute  dtme, 
s'obligeant  à  donner  une  fois  par  an  à  dîner  au 
doyen  avec  ses  domestiques  et  à  lui  tenir  l'étrier 
an  départ;  en  revanche  le  Chapitre  devait  servir 
nne  rente  de  IS  setiers  de  seigle,  2  d'orge,  6  bois- 
seaux de  pois,  6  de  fèves,  12  d'avoine  et  3  pipes 
de  vin.  —  Curés  :  Guy  Volant,  1461.  —  Olivier 
de  Goulaines,  1498,  qui  permute  en  1500  avec  le 
soivant.  —  Jacq.  de  La  Haie,  précédemment 
cuTédeMartigDé-Briant,  1500,  f  ^^  août  1524.  ^ 
Ant.  de  Chamacé,  1531.  —  Gilles  d'Auhigné, 
1543.  -  Jean  Moron,  1544.  —  Philippe  rf'Aubî- 
9n^,1545.  —  Ant-  Boiîeau,  1575,  1586.  —  Math. 
Barhereau,  1597,1630.  Il  est  inhumé  le  22  avril 
1641.  —  François  Baudriller,  octobre  1634,  f  le 
«octobre  1661.  —  Math.  Guyet,  avril  1662,  f  le 
27  mai  1700,  âgé  de  77  ans.  —  ....  Sigougne, 
30  août  1700.  —  Louis  de  Brossard,  18  octobre 
1701,  t  le  12  novembre  1706,  âgé  de  57  ans.  — 
T.  Delavigne,  décembre  1706.  —  Laurent  Gon- 
tardy  août  1707,  f  le  17  novembre  1722.  —  .... 
Lccomte,  16  février  1723-novembre  1732.  — 
GttilL  Lahbé,  curé  de  St-Sauveur  de  Dinan, 


prend  possession  le  27  novembre  1732.  ~  J.-R. 
Pelletier,  29  novembre  1747,  f  le  23  décembre 
1776,  âgé  de  55  ans.  Il  avait  fait  en  partie  réédi- 
fier le  clocher  en  1754.  —  Joseph  Vallée,  5  jan- 
vier 1777,  f  le  28  décembre  1782,  âgé  de  56  ans. 

—  F.  Follenfant,  4  février  1783-mars  1787.  — 
Delanoue,  25  mars  1787,  f  le  19  mars  1790,  âgé 
de  29  ans.  —•....  Meignan,  29  avril  1790  jus- 
qu'au 9  juin  1791.  Il  refusa  le  serment,  émigra 
en  Angleterre,  revint  ensuite  à  Blaison  jusqu'en 
1816  qu'il  s'en  alla  curé  à  Segré,  où  il  est  mort. 

—  Herbert,  juin  1791-novenabre  1792. 

La  Bohalle,  sur  la  rive  droite,  dont  le  ressort 
faisait  partie  de  la  paroisse  jusqu'à  la  fin  du 
xvii«  s.,  en  resta,  jusqu'à  la  Révolution,  fillette 
ou  succursale. 

La  famille  puissante  qui  pendant  trois  siècles 
a  porté  le  nom  du  fief  et  honoré  les  lettres,  les 
armes  et  l'Eglise,  apparaît  avec  Thibault  de  Blai- 
son, qui  assiste  à  la  consécration  de  la  Trinité  de 
Vendôme  en  1047,  et  les  deux  frères,  ses  fils 
sans  doute,  Eudes  et  Jean  de  Blaison.  En  1097 
ce  dernier  est  prisonnier  de  Guillaume  le  Roux, 
roi  d'Angleterre.  Le  comte  Foulques  en  1125  le 
qualifie  de  proconsul  (Cartul.  St-Maur,  ch.  lui). 

—  Quelques  années  plus  tard  son  fils  Thibault  se 
mettait  à  la  tète  de  la  ligue  des  seigneurs  de 
Thouars,  de  Parthenay.  de  Sablé  et  d'Amboise 
contre  Geoffroy  le  Bel.  Le  château  de  Blaison,  at- 
taqué le  premier,  comme  l'ennemi  le  plus  voisin 
qui  coupait  la  Loire  et  les  routes  de  terre,  fut 
pris  et  brûlé  (1130).  Il  était  de  nouveau  réemparé 
et  fut  de  nouveau  détruit  par  le  comte  en  1147. 
Réédifié  au  xiii"  s.  sur  un  emplacement  nouveau, 
les  Anglais  le  ruinèrent  vers  1323.  —  On  y  re- 
connaît encore  la  motte  arrondie  qui  portait  le 
château  primitif  en  bois  entouré  de  palissades  et 
môme  aujourd'hui  de  ses  fossés  ;  —  tout  à  côté 
vers  N.,  l'enceinte  de  larges  douves,  sur  lesquelles 
surplombent  d'énormes  pans  de  murs  délabrés  de 
la  seconde  forteresse  ;  —  à  l'intérieur,  debout  sur 
la  base  de  cette  construction  antique  le  manoir  du 
XVI*  s.  avec  croisées  à  meneaux  de  pierre  et  lu- 
carnes carrées  à  toits  fleuronnés,  la  face  vers  S. 
entièrement  et  tout  récemment  reconstruite,  le 
tout  encastré  dans  les  ruines  d'un  château  inter- 
médiaire du  XV*  s.  avec  demi-tours  rondes  char- 
gées de  lierre,  dont  deux  en  avancement  encadrent 
un  portail,  autrefois  avec  pont-Ievis,  donnant 
dans  un  couloir  écroulé  que  borde  un  double  logis 
à  trois  étages;  —  derrière,  la  cour,  défenHue  par 
des  tourelles,  dont  une  a  conservé  sa  base  à  de- 
mi-inclinée.  V.  un  dessin  dans  Berthe,  Mss.  920, 
t.  II,  p.  60  et  Mss.  919,  t.  II,  p.  55. 

Le  fils  de  Thibault  de  Blaison,  le  trouvère, 
fut  le  dernier  des  atnés  de  sa  maison.  A  sa  mort, 
on  voit  quelque  temps  la  terre  aux  mains  du 
comte  d'Anjou,  Charles,  qui  la  rendit  en  1260, 
c  après  moult  de  paroles  »,  au  neveu  de  Thi- 
bault, Robert  de  Bonmez.  Elle  passe  dès  lors 
par  alliance  à  Jean,  comte  de  Roucy,  mari  de 
Marguerite  de  Bonmez,  dont  la  fille  l'apporta  aux 
Montmorency-Laval.  Guy  de  Laval  rend  aveu 
en  1405  au  château  de  Saumur  de  «  sa  motte 
«  douée  de  Blaizon,  en  laquelle  on  tient  commu- 


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«  nément  qae  sonloit  avoir  cbastel,  lequel  fut  des- 
«  tmict  et  abatm  par  la  fortune  des  guerres,  ea 
«  leqnel  je  entens  édiffler,  dit-il,  comme  mon 
«  droit  appartient....  Et  chacun  de  mes  hommes 
c  d'environ  Blaizon  et  d'environ  Gohier  doivent 
«  venir  à  mes  chasses.-.;  et  doivent  fournir  de  sen- 
«  tines  sur  Loyre  et  des  gens  pour  garder  que  les 
«  grosses  bêtes  ne  s'en  aillent  par  Loyre  ;  et  s'il 
«  avenoit  que  ung  sanglier  eschapasse  par  leur 
c  négligence,  ilz  me  rendront  un  porc  gras,  et  si 
«  le  cerf  eschappoit,  ils  me  rendroient  un  bœuf 
«  gras  et  doit  avoir  chascun  de.  mes  dits  hommes 
«  deux  deniers  par  jour  ».  —  La  garenne  seigneu- 
riale s'étendait  sur  trois  lieues  de  large,  de  la 
Loire  à  Saulgé.  —  Gilles  de  Retz,  le  terrible  mas- 
sacreur d'enfants,  vendit  la  seigneurie  vers  1430 
à  Guillaume,  seigneur  de  la  Jumelliére  et  de  Mar- 
tigné-Briand.  Lépard  de  la  Jumelliére,  mari  de 
Catherine  de  Laval,  la  possédait  en  1479-1485,  et 
après  lui  successivement  par  acquêt  la  famille 
de  Goulaine  xvi'  s.,  h«)ut  et  puissant  messire 
Jean  de  Carné  1598,  chevalier  de  l'ordre,  gentil- 
homme ordinaire  de  la  chambre,  Claude  de  Mar- 
bœuf ,  premier  président  au  Parlement  de  Bretagne, 
1639, 1650,  Guill.  de  Marbœuf  1670, 1681,  Claude- 
Toussaint  Marot,  comte  de  la  Garraie,  1696, 1753, 
Jean-Bapt. -Claude  de  Bruc,  comte  de  Bruc  et  de 
Broon,  1755,  en  faveur  de  qui  la  terre  fut  érigée 
par  lettres-patentes  de  1762  en  baronnie,  titre 
qu'elle  avait  porté  de  fait  «  de  toute  ancienneté  », 
dit  l'aveu  de  1781.  Un  dernier  contrat  du  5  avril 
1769  en  fit  la  propriété  de  la  famille  Petit  de  la 
Pichonnière.  Le  château  depuis  si  longtemps  rui- 
né, conservait  encore  ses  prisons,  un  beau  parc 
entouré  de  douves  et  fossés,  et  un  bâtiment  spé- 
cial dit  le  Palais  où  se  tenait  la  juridiction  con- 
tentieuse  et  criminelle,  —  il  porte  encore  les  débris 
de  sa  girouette  avec  la  devise  :  Justitia  et  Pax, 
—et  une  gruerie  des  Eaux-et-Forôts  autorisée  par 
les  lettres  de  1762.  —  La  «  maison  de  mattre  ou 
ci-devant  château,  »  vendue  nat*  le  8  thermidor 
an  IV  sur  les  héritiers  de  Raoul- René  Petit  de 
Blaison  fut  rachetée  par  sa  veuve  Adélaïde  Louet, 
avec  la  closerie  de  l'Acquit,  l'île  Mésangeau  (20  bois- 
selées),  l'tle  Chabossière  attenant  à  la  levée  (190 
boisselées),  le  fond  du  lit  de  la  petite  rivière  de 
Loire,  de  la  tête  à  la  queue  de  l'île  de  Blaison, 
70  boisselées  de  luisettes  et  40  de  pâtures,  pro- 
tégées par  une  turcie  tant  de  tuffeau  que  de  terre 
de  600  toises  de  long,  et  dans  l'île  de  Blaison , 
dite  forêt  de  Longue-Ile,  un  pavillon  avec  écurie, 
étable,  jardins,  pâtures. 

Les  principaux  fiefs  mouvants  de  la  baronnie 
étaient  dans  la  paroisse  de  Blaison,  Yemplée,  la 
Rabatrie,  la  Giraudière,  Raindron,  Chemant,  la 
Harielle,  le  Lys,  la  Barbai  rie.  Beau  vais,  la  Per- 
chardière  ;  —  la  châtellenie  de  Ghemellier,  réunie 
dès  les  premiers  temps  au  domaine  ;  —  en  Gohier, 
le  Verger,  Cursay,  Bancelin,  les  Jeauneaux;  —  en 
Mozé  la  seigneurie  de  la  paroisse,  la  Crossonnière, 
le  Bois-Garreau;  —  en  Coutures,  Bois-Mozé  et  le 
Breil;  —  en  St-Jean-des-Mauvrets,  les  Granges  et 
Montjean;  —  en  St-Sulpice,  le  fief  Raguideau; 
—  partie  enfin  de  la  paroisse  et  le  prieuré-cure 
de  Chavagaes- les -Eaux.  —  Dans  «la  ville  », 


quatre  bouchers  jurés  tenaient  leur  étan  et  ser* 
valent  au  prévôt  seigneurial  certaines  redevances 
de  viande  et  d'argent,  en  retour  desquelles  cet 
officier  était  tenu  de  leur  donner,  le  dimanche 
avant  le  Carême,  à  chaque  boucher,  un  petit 
maillet  de  bois  et  une  aiguille  enfilée  de  fil  noir. 

En  1755  dés  amis  qui  se  réunissaient  tous  les 
mois,  Duvau,  Laroche,  Chaunier,  Priou,  Breaa, 
surtout  Malécot  jeune,  notaire  royal  et  procureur 
fiscal  de  la  baronnie,  et  Malécot  aîné,  ingénieur- 
géographe  du  roi,  en  dernier  lieu  conseiller  en 
l'Election  de  Châteaugontier ,  organisèrent  par 
manière  de  badinage,  une  société  sous  le  titre  des 
T/iesmop/iortes  de  Blaison,  qui  bientôt  prise 
au  sérieux  entra  en  relations  avec  les  Bureaux 
officiels  d'agriculture,  les  Sociétés  étrangères,  les 
journaux.  Elle  signalait  à  l'attention  publique 
chaque  mois,  par  des  programmes  imprimés,  des 
questions  d'agriculture  pratique  et  d'économie 
politique,  que  traitait  ensuite  et  discutait  chacun 
des  associés  (1776-1777).  —  J'ai  raconté  cette 
curieuse  tentative,  qui  ne  dura  guëres,  dans  la 
Revue  d Anjou.  —  La  paroisse,  remarquable 
par  le  grand  nombre  des  octogénaires  et  des  nona- 
génaires mentionnés  sur  ses  registres,  eut  à  subir 
pourtant  en  1779  une  très-forte  épidémie.  —  On  y 
compta  60  décès,  dont  44  de  dyssenterie. 

Elle  dépendait  de  l'Election  de  Saumor,  du 
District  de  Doué  en  1788,  d'Angers  en  1790,  du 
Grenier  à  sel  de  Brissac  et  était  racore  en  1790 
le  centre  d'une  conférence  qui  comprenait  Cou- 
tures, Chacé  et  Gohier. 

Maires  :  François  Breau,  agent  municipal 
an  IV,  maire  le  9  thermidor  an  VHI,  démission- 
naire.—OUvier-Louis-Marie  Baron,  1«'  frimaire 
an  IX,  démissionnaire  en  1811.  —  Jean-Guy-René 
Petit  de  Chemellier,  4  septembre  1811 .  —  René- 
Pierre  Piet,  notaire,  élu  le  15  juin  1815.  —  P. 
de  Chemellier,  réintégré  le  12  juillet  1815-1831. 

—  André  Joubert,  14  février  1832,  démission- 
naire en  janvier  1835,  et,  sur  le  refus  de  Vincent 
Priou,  nommé  le  31  janvier  1835,  continué  le 
10  mars  1835,  démissionnaire  de  nouveau  en  mai 
1838.  —  Louis-Aristide  Malécot,  2  août  1838, 
démissionnaire  le  2  août  1846.  — P.  de  Ckemel- 
lier,  1846-1848.  —Pierre  Daudée,  élu  le  17 avril 
1848,  démissionnaire  le  21  mars  1851.  —  Prosper 
Cochav^,  élu  le  28  avril  1851.  —  P.  de  Che- 
mellier,  nommé  le  9,  installé  le  26  juillet  1832. 

—  Malécot,  1871. 

Arch.  de  M.-eUL.  C  190, 198,  201  ;  E  702;  G  Chap.  St- 
Jean-B.  et  de  Blaison  et  Cures.— Arch.  comm.  Et.-G.— BQd. 
d*Aiig.,  Cart.  St-Aubm,  fol.  39  et  58.  —  Chroniq.  des  égl 
d'Anjou,  p.  36.  —  Roger,  p.  160.  —  Pour  les  localités,  TOir 
leur  article,  notamment  Cnemant,  Baindron,  la  Giraw 
dière,  la  Boutonnière,  Yemplée,  etc.  • 

Blaison  {Maurice  de),  de  la  famille  des  sei- 
gneurs de  Blaison,  fut  nommé  évoque  de  Nantes 
vers  1185  et  assistait  à  Tours  en  1187  à  une  réu- 
nion des  évoques  du  diocèse,  en  1188  à  l'assemblée 
du  Mans  où  fut  décrétée  par  le  roi  Henri  d'Angle- 
terre la  subvention  pour  la  croisade.  Il  accompa- 
gna en  1189  le  roi  Richard  dans  son  voyage  de 
Normandie.  L'année  suivante  il  était  présent  à  la 
fondation  du  Perray  près  Angers.  Le  29  novembre 
1198  il  fat  promu  à  l'évôché  de  Poitiers  et  les 


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bolles  lui  donnent  le  titre  de  Poitevin,  sans  donte 
à  cause  des  diverses  seignenries  poitevines  qn'il 
possédait  dans  son  nouvel  ôvèché.  A  la  prière  de 
son  nevea  Thibault,  U  fonda  à  Mirebeau  une  col- 
légiale où  il  fut  enterré  vers  1S15.  Le  nécrologe 
de  Fontevraud,  qui  assigne  sa  mort  an  6  mars,  le 
dit  issu  de  race  royale.  —  Sa  sœur  Mathilde  était 
comtesse  de  Narbonne. 
G^ai,  ekritt.  t.  n.  jp.  4181  ;  t.  III,  f.  891.  —  Hauréin, 

lîii;-  ^^ - 


p.  818.  —  Innocent  III,  Lettres,  p.  884  de  l'édit.  de  Daloze. 
-Pocq.  de  LiY.,  lUiutres,  Mss.  —  Roger,  p.  288. 

Blaisen  (Thibault),  neveu  du  précédent, 
chevalier  banneret,  prête  en  1206  et  renouvelle 
ca  1214  l'engagement  de  faire  respecter  la  trêve 
conclae  entre  Philippe -Auguste  et  le  roi  d'Angle- 
terre. Il  avait  pris  part  en  1212  à  la  croisade 
contre  les  Maures.  En  1222  il  assiste  aux  obsèques 
de  G.  des  Roches.  En  juin  1228  il  figure,  comme  un 
des  denx  arbitres  désignés  par  St  Louis  pour  juger 
les  infractions  aux  trêves  jurées  avec  le  roi  d'An- 
fkterre.  En  1229  le  roi  lui  concède  des  foires  à 
Mirebean.  On  le  voit  en  mars  de  la  même  année 
arec  le  titre  de  sénéchal  du  Poitou.  Il  était  mort 
arut  la  fin  de  l'année.  Son  nom  s*est  conservé 
et  a  pris  place  dans  Thistoire  littéraire  de  la 
France  par  le  souvenir  de  15  ou  20  chansonnettes 
ou  Pastourelles,  précieusement  recueillies.  On 
y  trouve  les  premières  amours  de  Robin  et  Marotte 
si  longtemps  populaires  en  Anjou  et  qu'on  y  chan- 
tait encore  au  zv^  s.  Le  succès  de  ces  poésies 
amoareases  le  fit  traduire  ou  imiter  par  les  trou- 
badours, et  c'est  à  quoi  l'on  n'a  pas  songé  quand 
Raynouard  et  d'autres  en  Anjou  font  parler  en 
laogne  limousine  notre  trouvère  des  rives  ange- 
vines de  la  Loire.  —  Sa  veuve.  Valence,  s'engagea 
en  décembre  1229  par-devant  le  roi  à  ne  pas  se 
remarier  sans  son  consentement.  Son  sceau  la 
représente  debout,  en  robe  et  manteau  étroit,  te- 
nant les  denx  mains  à  son  vêtement  et  accostée 
de  deux  fleurs  de  lys  et  d'arabesques.  -^  Le  sceau 
de  leur  fils  Thibault  porte  bandé  de  six  pièces, 
TécQ  accosté  aussi  des  deux  fleurs  de  lys. 

Eiit,  m.  de  la  France,  t.  XXIII.  p.  764.  —  Raynouard» 
Choix  de  poésie»  orig.  des  troubadours,  t.  Il,  p.  230.  — 
llflk4,  Hist.  litt.  des  troubadours,  t.  in,  p.  275.— Ménage, 
Bist.  de  Sablé,  p.  147, 367.  368.  —  Laborde,  Essai  sur  la 
w«î«e,  1. 11.  —  Sœ.  d'agrie.  d'Angers,  V  série,  t.  V, 
P  U.—hnent.  des  sceaux  des  Arch.  nat.,  n*'  1443-1444. 
-Teulet,  Layettes  du  Très,  des  CA.,  t.  I,  p.  120:  t.  Il, 
P-  62, 102, 141, 165.-Tarbé,  Les  Chansonniers  de  Cham- 
PCQne,  p.  XIX.  —  Annuaire  de  la  Société  de  t histoire  de 
France,  1870,  art.  de  M.  Longnon.  —  Bibl.  nat.  Mss.  ane, 
fonds  franc.,  8U,  846,  847,  etc. 

Blaltière  (la),  f.,  c»«  de  Chameaux,  domaine 
de  la  cure,  vendu  nat*  le  12  thermidor  an  IV. 

Blaltrie  (la),  cl.,  c»*  de  Chemillé,  ancienne 
dépendance  de  l'Université  d'Angers  et  au  xviii*  s 
de  la  chapelle  de  Racappé  desservie  en  l'égUse 
St-Léonard  de  Chemillé. 

Blamerie  (\9),  f.,  c««  de  la  Potherie.  —  La 
Grande-Bl.  1748  (Et.-C). 

BUmeflevr,  f  ,  c°»  de  la  Potherie. 

BUmchalo  (la),  cl.  et  m»"  à  vent,  c»«  d'Angrers, 
en  Reculée,  dans  le  fief  de  Querqueuil  (G  130). 

Blaneliale  (la),  f.,  c"«  de  fîrain-sur-JLon- 
guenée.  —  Appartenait  en  1539  à  René  de  Juigné. 

Blanchaie  (la),  f.,  c»»  de  Loire. 

Bluicliale  (la),  o"»  de  la  Potherie,  domaine 


et  métairie  vendus  en  1608  par  François  Duboys, 
écuyer,  et  antres  cohéritiers  de  Renée  de  Bois- 
jourdan  à  François  Rousseau,  sieur  du  Perrin,  et 
à  Françoise  de  Coisnes. 

Blan^hale  (la),  c"«  de  Ste-Gemmes-d^An' 
digne,  château  relevant  de  Ghampiré-d'Orvaux. 

—  En  est  sieur  Jean  de  Ghazé  1424;  —  Robert  de 
Ghazé  1S37,  qui  rend  aveu  en  1545  pour  «  sa  mai- 
son seigneuriale  clouse  à  murailles  avecques  les 
granges  et  maisons  anciennes  »;  —  sa  veuve  Jeanne 
Crespin  1547, 1555;— Jean-Bapt.  d'Andigné  1594, 
par  son  mariage  en  1587  avec  Marie  de  Ghazé  ; 

—  René  d'Andigné  de  Ribou,  f  le  17  août  1658, 
âgé  de  38  ans.  —  Le  domaine  fut  vendu  nal^ 
sur  Guy- René -Gharles  d'Andigné  le  16  bru- 
maire an  V  avec  les  closeries  du  Ghèneau-Blanc, 
des  Gbâteliers  et  le  moulin  Basset,  mais  la  vente 
fut  annulée. 

En  1583  le  seigneur  avait  acquis  du  prieur  de 
Ste-Gemmes  les  fief  et  seigneurie  de  la  paroisse, 
en  échange  de  la  closerie  de  la  Poissonnerie.  En 
avnl  1747,  la  terre  fut  érigée  en  comté  avec  celle 
de  Ste-Gemmes-d' An  digne. 

Le  château  actuel  comprend  denx  grands  corps 
de  bâtiments  se  rencontrant  à  angle  droit,  le  plus 
grand  encadré  entre  deux  corps  de  logis  carrés  à 
hauts  toits  tronqués,  avec  couronnements  en 
fonte.  La  principale  façade  regarde  la  rivière  qui 
borde  tout  auprès  la  pelouse  et  que  deux  petits 
ponts  y  traversent.— L'édifice  dont  certaines  par- 
ties de  murs  gardent,  dit-on,  d'anciennes  baies 
bouchées  des  xv«  et  xvi«  s.,  a  été  à  maintes  re- 
prises transformé  par  d'importantes  restaurations 
dont  la  plus  récente  lui  donne  l'aspect  des  grands 
hôtels  du  xviii*  s.  —  Tout  l'espace  entre  la  route 
est  divisé  en  prairies  où  s'élèvent  diverses  fer- 
mes, servitudes  et  dépendances  et  qu'entourent 
de  belles  plantations  avec  un  immense  parc. 
800  hectares  dépendent  du  domaine,  partagé  par 
moitié  entre  M.  le  comte  et  M.  le  marquis  d'Andigné. 

La  chapelle  seigneuriale,  dédiée  à  St  Glaude, 
attient  à  l'aile  orientale.  Un  décret  épiscopal  du 
4  juillet  1765  y  avait  réuni,  après  la  mort  des 
titulaires,  les  chapelles  de  la  Masure,  de  la  Bau- 
douinaie  et  de  l'Aumônerie  de  Segré.  Elle  fut 
consacrée  le  31  août  1536  par  l'évèque  de  Rouanne 
et  fondée  par  Robert  de  Ghazé  et  Jeanne  Grespin. 
Les  armes  de  cette  dernière  :  d'azur  au  chevron 
d'or  accompagné  de  trois  pommes  de  pin 
d'or,  s'y  voient  encore  dans  l'angle  d'un  très- 
curieux  retable  en  pierre  calcaire,  représentant 
en  forte  saillie  lé  Christ  entre  les  deux  lar- 
rons; des  anges  recueillent  le  sang  divin;  au  pied 
de  la  Groix  figurent  les  saintes  femmes;  derrière, 
des  soldats  armés;  à  droite  et  à  gauche,  quatre 
cavaliers;  à  gauche,  agenouillé  sur  un  prie-Dieu, 
un  chevalier,  vêtu  de  sa  cotte  d.'arm6s;  derrière 
lui,  un  abbé  crosse  ;  à  droite,  de  même  agenouillée, 
une  dame;  accostée  du  Saint,  son  patron.  L'œuvre 
entière  était  peinte  et  a  été  récemment  restaurée, 
ainsi  que  la  chapelle,  dont  le  fond  est  éclairé  par 
une  fenêtre  à  joli  meneau  trèfle.  Des  vitraux  mo- 
dernes de  Fialeix  y  reproduisent,  d'après  les  frag 
ments  recueillis,  le  vitrail  ancien  représentant 
diverses  scènes  de  la  Passion  et  de  la  Résurrec- 


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tion;  aa  bas  le  seigneur  et  sa  dame  agenouillés; 
aux  compartiments  de  la  voûte  sont  peintes  les 
alliances  armoriées  des  d'Andigné  et  le  blason  de 
la  famille  aui  trois  alérions  ;  vers  rentrée,  une 
belle  tribune  avec  panneaux  sculptés  provenant 
d'anciens  meubles. 

Dans  une  prairie  voisine  existent  trois  pierres 
levées  ou  peulvans. 

Arch.  de  M.-et-L.  E 1255-1283.  —  Arch.  comm.  de  St^ 
Gemmes.  —  Arch.  de  la  famille  d'Andigné.  —  Bépert, 
Arch.,  1866,  p.  135. 

Blanchard,  ham.,  c°*  de  Bégrolle. 

Blanchard  (Claude),  né  à  Angers  le  16  mai 
1742,  fit  en  1768  et  1769  les  campagnes  de  Corse 
en  qualité  de  commissaire  des  guerres,  et  suivit 
comme  commissaire  principal  en  1780  le  général 
Rochambeau  en  Amérique.  En  1789  il  remplissait 
les  fonctions  de  commissaire  ordonnateur  à  Arras 
où  il  fut  élu  au  commandement  de  la  garde  na- 
tionale, puis  député  à  l'Assemblée  législative 
Nommé  grand  juge  militaire  le  l*''^  octobre  1791, 
il  fut  destitué  quelque  temps  avant  la  chute  de 
Robespierre  et  réintégré  après  le  9  thermidor.  Ses 
talents  administratifs  et  son  expérience  le  firent 
adjoindre  au  ministre  de  la  guerre,  puis  envoyer 
comme  commissaire  ordonnateur  en  chef  à  l'armée 
de  Sambre-et-Meuse,  puis  à  celle  de  l'intérieur, 
ensuite  attacher  à  la  i^  division  militaire  et  en 
dernier  lieu  à  l'hôtel  des  Invalides  où  il  est  mort 
le  11  mai  1803. 

Blanchard  (Pierre),  né  au  bourg  des  Gardes 
en  1779.  apprit  ce  qu'on  enseigne  aux  écoles  de 
village  d'un  tisserand  de  son  métier,  maître  d'é- 
cole à  ses  heures,  qui,  à  bout  de  son  enseignement, 
le  prit  comme  apprenti  pour  la  fabrique  de  Gholet. 
La  guerre  de  Vendée  chassa  Blanchard  tout  en- 
fant encore  de  son  pays.  Il  vint  avec  son  père  se 
réfugier  à  Angers  où  il  était  parvenu  après  quelques 
années  à  entrer  comme  contre-mattre  dans  une 
des  plus  fortes  manufactures  de  la  ville.  Il  se 
pourvut  alors  de  quelques  livres,  la  Grammaire 
de  Wailly,  les  Lettres  à  Emilie,  les  Fables 
de  Lafontaine,  et  se  laissa  prendre  au  goût  des 
vers.  Bientôt  après  il  quittait  la  fabrique  pour 
ouvrir  un  petit  cabaret  et  ses  chansons  couraient 
les  ateliers.  Deux  ou  trois  pièces  publiées  par  un 
journal  l'ayant  fait  prendre  à  partie  par  la  cri- 
tique, il  réunit  courageusement  toutes  ses  fables 
et  en  fit  un  volume  qu'il  publia  (décembre  1835, 
in-12  de  300  p.,  Angers,  Launay-Gagnot)  avec  une 
préface  biographique,  où  il  raconte  son  ignorance, 
sa  vie  de  travail,  son  désir  de  bien  faire,  en  pré- 
sentant ses  poésies  pour  ce  qu'elles  valent.  Ses 
chansons  sont  restées  inédites.  Il  est  mort  le 
27  décembre  1836  d'attaques  de  goutte  qui  le 
tourmentaient  depuis  vingt  ans.  Une  demi-heure 
avant  l'agonie  il  dictait  encore  à  son  neveu  des 
couplets  joyeux  : 

n  faut  enfin  que  la  lampe  8*ételgiie, 
Bonsoir,  mes  amis,  bonsoir. 

Quelques  jours  après  paraissait,  avec  un  portrait 
de  l'auteur,  une  seconde  édition  de  ses  Fables, 
~  Blanchard  a  de  plus  composé  un  vaudeville  en 
un  acte,  le  Cabaret,  qui  fut  représenté  à  Angers 
en  1828,  mais  qui  n'a  pas  été  imprimé.  Le  manus- 


crit autographe  en  existe  aux  Archives  départe- 
mentales. —  Son  portrait,  par  René  Gadeau,  d'Ao- 
gers,  figurait  à  l'exposition  du  Mans  en  1836  et  a 
inspiré  des  Stances  à  un  auteur  des  Sables-d'O- 
lonne,  A.  Thévenot,  publiées  dans  ses  Fragments 
littéraires  sur  les  tableaux  [de  cette  exposi- 
tion] offrant  une  pensée  morale  (Monnoyor, 
le  Mans). 

Préface  en  tête  des  Fables.  --  Berthe,  Mss.  990,  t.  H, 
p.  80  et  1069,  p.  7.  —  Maùte^t-loire  du  17  mars  1836. 

Blanchardaie  (la),  f.,  c««  de  Chazé-s.-A. 

Blanehard  de  Pé|pon  (Henri),  né  à  Angers, 
receveur  des  tailles  à  Angers,  allié  aux  Band&rd 
de  Yaudésir  et  mari  de  Geneviève-Dominique  Du 
Fay,  fut  admis  dans  la  Société  des  Botanophiles 
le  7  août  1778.  —  Il  était  ruiné  en  1789.  ^  Le 
catalogue  de  sa  bibliothèque,  en  vente  à  Angers 
en  1792,  est  imprimé.  Elle  fut  acquise  tout  en- 
tière par  la  ville. 

Blancharderie  (la),  f.,  c"*  de  Lasse. 

Blanchardiére  (la),  ruiss.  né  près  le  bourg 
de  la  Jubaudière,  sur  le  chemin  d'Andrezét 
coule  du  S.-E.  au  N.-O.,  passe  au  Ménil,  c"*  de 
la  Jubaudière ,  à  la  Grande-Blanchardière  en  Jallais 
et  se  jette  sous  ce  ham.  dans  l'Evre  ;  —  3,500  m. 

Blanehardière  (la),  f.,  c''*  d'Auverse,  an- 
cienne châtellenie  dont  relevait  la  seigneurie  des 
paroisses  d'Auverse  et  du  Guédéniau  et  le  patro- 
uage  de  la  cure  d'Auverse  et  qui  apporta  ces  pri- 
vilèges à  la  terre  du  Fresne,  dont  les  seigneurs 
lui  sont  communs  à  partir  du  xv«  s.  —  Baudouin 
de  Tucé,  sieur  de  la  B.,  légua  le  SO  janvier  1507 
(N.  S.)  à  la  cure  d'Auverse  une  rente  de  3  bois- 
seaux de  froment  pour  le  pain  bénit.  —  Du  châ- 
teau dépendaient  encore  à  la  fin  du  xviii«  s.  des 
landes  de  14  à  15,000  arpente,  relevant  de  Baugé. 
avec  chênaies,  taillis,  étang,  excellents  pacages 
dont  les  riverains  jouissaient  pour  une  modique 
redevance.  C'est  aujourd'hui  un  vieux  logis  du 
XVI*  s.,  à  toits  aigus,  à  charpentes  multipliées,  à 
larges  croisées  avec  meneaux  de  pierre,  chemi- 
nées gigantesques,  salles  immenses,  tour  d'esca- 
lier en  saillie,  lucarnes  à  panneaux  sculptés,  les 
vieilles  tours  ruinées  depuis  longtemps.  —  Non 
loin  se  reconnaît  le  petit  espace  circulaire,  en- 
touré d'assez  larges  fossés  vers  S.,  emplacement 
du  donjon  primitif  —  Sous  la  chapelle,  consacrée 
à  St  Roch  ou  suivant  des  traditions  à  Ste  Cathe- 
rine de  la  Roche,  et  qui  a  été  détruite  pendant 
les  guerres  de  religion,  dit-on,  subsiste  une  crypte 
en  croix,  voûtée,  que  la  population  prétend  rece- 
ler d'introuvables  trésors. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  596.— Note  Mss.  de  M.  Tabbé  Allard. 

Blanchardiére  (la),  ham.,  c««  de  Botz, 

Blanehardière  (la),  f.,  C»*  de  Bouzillé.  ' 

Blaaehardière  (la),  ham.,  c^^  de  Ckemel'' 
lier.  —  En  est  s*-  n.  h.  jacq.  Gourreao,  mari  de 
Franc.  Pescherard,  1607.  —  Tout  près,  à  100  m. 
des  premières  maisons,  se  trouve,  au  sommet 
d'une  haute  butte,  la  chapelle  dite  de  Montaigu, 
y.  ce  mot,  quoique  le  village  en  soit  distant  de 
plus  d'un  kilomètre. 

Blanehardiére  (la),  h.,  c««  de  Chemré-le-R, 

Blanehardiére  (la),  f.,  c»"  de  ChoUt. 

Blanehardiére  (la),  cl,  c"«  de  Durtal,  ap- 


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parteoftit  m  1754  à  Pierre  Lemotheax,  vicaire  du 
LioD-d' Angers,  par  héritage  de  Louis  Desnos,  curé 
de  Grez-Neuville.  en  1790  à  Jean  Guillemot-Ville- 
Uot.  —  Elle  relevait  d' Anvers. 

BlaMehardiére  Ga)*  O'*  de  Monirevault, 
annexe  au  xviii«  s.  de  la  Rocbe-Vételé. 

BlanehardMre  (la),  f.,  C»*  de  St-Rémy- 
en-Mauges,  bâtie  depuis  1835. 

BlaBchardlére  G&).  f  .  c""*  de  Saulgé-V Hô- 
pital, ancienne  dépendance  de  la  terre  des 
Brosses-Marquet,  vendue  nat^  sur  Goulet  de  La 
Ferronnaye  le  9  messidor  an  IV. 

Bl«uiehardl«re  (la),  f.,  c"«  du  Tremblay; 
~  donne  son  nom  au  ruisseau  qui,  né  à  l'E.  et 
tout  prés  du  bourg,  coule  du  S.  au  N.  et  se  jette 
dans  la  Yerzée  un  peu  au-dessus  du  moulin  Colin  ; 

—  900  met.  de  cours. 
Blanehardiérc  (la  Grande-),cl.  ,c^*  û!  Angers. 
BlaBchardIére  (la  Grande-),  ham.,  c"«  de 

Jallais.  —  Le  lieu  et  met.  de  la  B.  1539.  — 
La  Gr.'Bl.'Prieur  1564,  1619.  —  Relevait  de 
r  Piédoaault  et  appartenait  à  la  famille  Gourreau, 
t  qui  était  tenue  d'une  rente  au  prieur  de  la 
'  Blouère  —  Jacques  Gourreau ,  avocat  du  roi  au 
Parlement  de  Bretagne,  et  Françoise  de  Charnières, 
sa  femme,  l'avaient  aliéné  le  18  mars  1570  à  Ur- 
bain Lebouvier,  sieur  de  Gaigné,  avocat,  mais 
avec  faculté  de  réméré,  qui  fut  exercée. 
Blan«li«rdlére  Ga  Petite-),  cl.,  c°«  d'Angers. 
Blanchardlére  (la  Petite-),  f.,  c°«  de  J  allais. 
Blaiiehardiéres  (les),  f.,  c°«  de  Beaufort. 

—  Les  Hautes-B.,  met.,  dans  les  paroisses  de 
Beaufort,  Fontaine-Milon  et  Brion,  vendue  nat^ 
le  17  floréal  an  VI  sur  Legros  de  Prince. 

BlaD«he  Ga),  f.,  c»«  de  Gonnord. 

Blanehe  (Julien),  fut  reçu  docteur-médecin 
en  rUniversité  d'Angers  le  19  novembre  1603.  — 
Il  avait  épousé  le  23  juin  de  la  même  année  Claude 
Giffard.  —  Il  résidait  accidentellement  à  Saumur 
en  1609  quand  son  fils  Julien  y  naquit  le  23  jan- 
vier. Tous  ses  autres  enfants  François  (30  mars 
1613),  Guy  (29  novembre  1616),  René  (31  mars 
1617),  Pierre  (10  novembre  1619),  Julien  (9  juil- 
let 1629),  sont  originaires  d'Angers^  où  il  avait 
son  logis  rue  du  Port-Ligny  et  où  il  meurt  le 
2  août  1648,  inhumé  le  même  jour  aux  Cordeliers. 

Blanche  d'Anjou,  sœur,  suivant  une  chro- 
nique anonyme,  de  Geoffroy  Grisegonelle,  sa  fille, 
d'après  Raoul  Glaber  et  les  chroniques  angevines, 
n'est,  d'après  M.  Mabille,  qu'un  personnage  ima- 
ginaire. Nous  avons  admis  ci-dessus,  p.  2  (corri- 
ger la  date  968  par  986)  et  nous  croyons  encore 
vraisemblable  qu'on  peut  la  confondre  avec 
Adèle  d'Arles  ou  de  Provence. 

Habille,  Introd,  aux  Chron,  d'Anjou,  p.  Lxm,  et  dans 
la  mniTèUe  édition  de  D.  Vabsète,  Notes,  p.  157. 

Blanehe  d'Anjou,  fille  naturelle  du  roi  René, 
Talnèe  des  trois  enfants^  naturels  qu'il  légitima, 
épousa  en  1467  Bertrand  de  Beauvau  (Y.  ce  nom), 
sieur  dePressigny,  capitaine  du  château  d'Angers, 
et  mourut  jeune,  le  16  avril  1470.  Elle  est  enter- 
rée à  Aix  dans  l'église  des  Grands-Carmes,  sous 
le  grand  autel.  Sa  statue  portait  un  surcot  sur  sa 
cotte  hardie,  mi-partie  blasonné  d'Anjou  et  de 
Beauvau,  avec  son  écusson  à  la  naissance  de  la 


pyramide  qui  couronnait  l'arcade  du  tombeau. 

—  L'inscription  en  est  conservée  aujourd'hui  dans 
le  clottre  roman  de  la  cathédrale  d'Aix. 

Millin,  Vouage  dans  U  Midi,  pi.  43^  n*  2,  1. 11,  p.  296. 

—  ^trebaites,  Yiê  de  René,  p.  cxxi.  —  Bouche,  HisU 
de  Frov.,  t.  II,  p.  480.— i)eo.  des  Soe,  sav,,  1867,  p.  397. 

Blanelie-IVone  (la),  ham.,  e"«  de  St-Cré- 
pin.  —  La  Blanchenon,  —  VEtang  de  Plan- 
cher  eau  (Cass.).  —  Blanchereau,  —  Etang  de 
B.  (Et.-M.  et  Brout.).  —  V.  Etang  de  Bl.  (1'). 

Blanehemie  (la),  quartier  A* Angers,  au 
sortir  de  la  ville  vers  S.-O.,  avec  chantier,  port, 
abreuvoir,  bains  publics  en  été.  —  V.  Blan- 
chaie  (la). 

Blanehemle  (la  Petite-),  cl.,  c"«  d'Angers, 

—  y  demeure  et  y  voit  naître  de  nombreux  en- 
fants n.  h.  Pierre  de  Noncault,  premier  brigadier 
des  gardes  de  M.  d'Harcourt,  1664-1675. 

Blanehére  (la),  f.,  «s""  de  Sceaux. 

Blaneherie  (la),  f.,  c"«  de  la  Pommeraie. 

Blanehes  (\es>),  f.,  c°«  de  St-Georges-du- 
Bois.  —  Le  lieu,  le  canton,  le  village  des  B. 
1761,  1774  (Et.-C.). 

Blanehes  (les),  f.,  c»«  de  Vem. 

Blanehety  f.,  c»«  de  Beaupréau.  ^  Blan^ 
chette  (Cass.)  ;  —  donne  son  nom  au  ruisseau, 
né  sur  la  commune,  qui  coule  du  N.-E.  au  S.-E. 
et  se  jette  dans  celui  de  Launay-Boisseau,  près  la 
traverse  du  chemin  de  grande  communication  de 
Beaupréau  au  Pin;  —  1,000  met.  de  cours. 

Blanehet,  m<",  c"«  de  Dénezé-sous-Doué.  — 
Le  moulin  Blanchet  1443  (E  520). 

BIaneheCl6re  Ga).  ham.,  c°«  de  Bouillé-M. 

Blanehe tiére  (la),  ham.,  c°«  de  Luigné.  •— 
En  est  sr  n.  h.  Ph.  Lemaire,  1629,  J.  Joly  1705. 

Blanehetlére  (la),  ham.,  c"'  de  St-Chris- 
tophe-la-Couperie,  —  En  1701  en  est  dame 
Marguerite  d'Andigné  (Et.-C). 

Blanehetlére  (la),  ham.,  c'^*  de  St-Lau- 
rent-des- Autels. 

Blanehetléres  (les),  f.,  c»«  de  Bocé. 

Blanehetterie  (la),  f.,  c*""  d'Etriché. 

Blanehirle  (la),  f. ,  c°«  de  Vezins. 

Blanehisserle  (la),  cl.,  d'Angers. 

Blanehisserle  (la),  ham.,  c°e  de  Denée. 

Blanehisserle  (la),  ham.,  c°«  de  Doué,  avec 
m'»  à  eau.  —  M.  de  Contades  y  a  fait  construire 
en  1860  une  minoterie  mue  par  l'eau  et  par  la 
vapeur.  —  Il  s'y  tient  de  temps  immémorial  une 
assemblée  fréquentée,  le  jour  de  l'Ascension. 

Blanehisserle  (la),  b.,  c^«  de  Ut  Jubaud. 

Blanchisserie  (la),  f.,  c"«  de  la  Séguinière, 

—  Beaumanoir  (Cad.). 
BlaiteoftoaHilèf^  (la). —Y.  Brosse-Aubry . 
Bland  (Pierre  de),  peintre,  natif  d'Anv«rs, 

vivait  à  Douces  en  1608.  Il  y  signe  le  9  juillet  un 
acte  de  baptême  qui  l'appelle  Leblanc. 

Blandean  (Jean),  «  maître  tailleur  de  pierre  » 
au  Puy-Notre-Dame,  1618,  y  meurt,  âgé  de  80  ans, 
le  14  mars  1653.  Sa  signature  indique  la  main 
d'un  artiste. 

Blandeanx,  f.,  c"«  de  Mouliheme. 

Blandeaux.  (les  Bas-),  f.,  c°«  de  Morannes. 

Blandellerle  (la),  f.,  c"*'  de  la  Comuaille. 

Blandellerle  (la) ,  f . ,  ç"«  de  St-Michel-et-Ch, 


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Blandellière  (la),  f.,  c»«  de  Landemont. 

Blandlnière  (!a).  cl.,  c»«  de  Breil,  dépen- 
dance du  temporel  de  la  chapelle  Ste-Gatberine, 
vendue  nat*  le  4  mars  1791. 

Blandislére  (la),  ham.,  c»»  de  Broc. 

Blandlnlére  (1&).  f.,  c"*  de  Drain, 

Bl«ndlnl«re  (la),  f.,  c»«  de  Feneu, 

Blandinlére  (la),  ham.,  c"«  de  Freigné;^ 
donne  son  nom  à  an  roiss.  qui  natt  à  l'extrémité  E. 
de  la  commane,  coule  de  l'E.  à  TO.,  passe  près 
la  Rigolière,  puis  sous  la  route  nationale  d'Alençon, 
près  la  Feuvraie,  à  la  Biotière,  s'incline  vers  S.-O. 
vis-à-vis  la  Baltière  et  se  jette  dans  le  Groissel 
entre  les  Gerbaudières  et  la  Blandinière  ;  —6,000 m. 

Blandinlére  (ta),  f.,  c»«  du  Fuilet. 

Blandtniére  (la),  f.,  c°«  de  Sceaux, 

Blandinlére  (la),  f.,  c°«  de  Thorigné,  an- 
cien domaine  de  la  cure. 

Blandinlére  (la),  f.,  c"*  de  Vauchrétien, 
dépendance  d'une  chapelle  de  son  nom. 

Blandinlére  (la),  f.,  c^'  de  Verrie. 

Blandouety  f.,  c»«  de  Vem.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Pierre  Lambert  1400,  en  1645  Julien  du 
Mur,  mari  de  Jeanne  de  Mergot,  —  en  1685  René 
du  Mur,  écuyer;  —  en  1715  Nicolas-Franc,  du 
Brosset,  écuyer,  veuf  de  Marie  Hiron,  qui  épouse 
à  Huillé  le  17  juin  1727  Marie-Anne  de  Montplacé. 

Blandrate  (Jacquemin  de),  «  physicien  »  ou 
médecin  de  René  d'Anjou  et  de  la  reine  de  Sicile, 
touchait  sur  les  recettes  de  la  ville  d'Angers  une 
certaine  somme,  16  ou  90  écus  d'or,  «  pour  paier 
«  le  louage  de  la  maison  où  il  demeure  et  à  fin 
«  de  le  entretenir  au  mieulx  que  faire  se  pourra 
«  en  ceste  ville  »  (1455-1457).  —  Il  figure  à  plu- 
sieurs reprises  sur  les  comptes  de  l'argentier  de 
Jeanne  de  Laval,  1586,  notamment  pour  le  don 
d'cun  gobelet  d'argent  doré  avecques  le  couvercle 
a  faict  en  manière  de  couppe  »  dont  la  comtesse 
gratifie  «  son  chier  et  bien  aimé  physicien,  pour 
«  porter  à  sa  femme  ». 
Arch.  mun.  CG  3,  fol.  158, 105, 175.  —  Mss.  913. 

Blanes  (Guillaume-Geoffroy  -Jean-Pierre 
de),  fils  du  marquis  de  Blanes,  dibé  deValonnes 
en  1734,  est  nommé  abbé  de  Belle-Fontaine  en 
1737,  f  le  7  mai  1754,  âgé  de  66  ans. 

Blaniére  (la),  f  ,  c»«  de  Freigné. 

Blarderie  (la),  f.,  c»«  de  Jallais.  —  La  Bé- 
rarderie  1568,  1665.  —  LaBrarderie  (Gass.), 
acquise  le  27  mars  1656  par  le  sieur  de  la  Bouère 

Blardiére  (la),  f.,  c»«  de  Corné.  —  La  Be- 
lardière  1635  (Et.-G.).  —  La  Belaudière  1761. 
—  Sébastien  Rattier,  conseiller  honoraire  en  la 
Sénéchaussée  d'Angers ,  la  tenait  de  la  succes- 
sion de  Suzanne  Briand  et  la  revendit  en  1761  à 
Franc.  Marchais,  maître  tailleur,  celui-ci  en 
1779  à  D"«  Rogeron,  veuve  Bommier  (E  68). 

Blardiére  (la),  vill.,  c"®  du  Marillais.  -^ 
Un  petit  arceau,  bâti  après  la  Révolution,  par  le 
fermier  Vincent  dont  le  fils  avait  fait  toutes  les 
guerres  de  Vendée,  a  été  remplacé  en  1871  par 
une  chapelle  ogivale  avec  vitraux,  aux  frais  du 
curé  de  la  Tourlandry,  petit  fils  du  fondateur. 

Bîawdewies  (les),  V.  Plaudières  (les). 

BlavrenU,  f.,  c»«  du  Voide.  —  L'hostel, 
terres,  etc.,  de  Blaveroul  avec  garennes  à  con- 


nils  1469,  relevait  du  Goudray-aux-Ronx.  —  En 
est  sieur  Hardy  de  la  Porte,  1458;  —  Jean  Leporc 
de  la  Porte  de  Vezins  1557,  Simon  de  la  Porte 
1621,  1638,  Louis-Pierre  de  Sainte-Gécille  1730. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  515.  —  Audi,  de  la  Frapinidre. 

Blay  Ge  Grand,  —  le  Petit-),  ff.,  c«^  de 
Bouillé-Ménard.  —  La  grande,  la  petite 
Belaie.  (G.  G.) 

Bléeliinon,  f.,  c»«  de  Blou.  —  Blécheron 
1215  (H.-D.  B  97,  f.  2).  —  Blichinon  (G.  G.) 

Bled-Nouveau,  f.,  c»»  de  la  Comuaille.  — 
Le  lieu  et  met  de  B.,  dans  le  bourg,  1779 
(E  Minutes  Aubry).— Une  famille  noble  et  qui  pos- 
sédait de  grands  fiefs  portait  ce  nom  au  xv-xvii«  s. 

Blé^nj  (Nicolas  de),  chirurgien  français,  ori- 
ginaire de  Ghampagne,  est  connu  dans  l'histoire 
de  la  médecine  par  son  charlatanisme  et  ses  ex- 
centricités. Attaché  successivement  à  la  maison 
de  la  reine  (1678),  puis  des  ducs  d'Orléans  (1683), 
puis  du  roi  (1687),  on  raconte  qu'à  la  suite  de 
divers  méfaits  il  aurait  été  enfermé  an  château 
d'Angers  en  1693  pendant  sept  ans.  On  le  trouve 
en  effet  en  1698  à  Angers,  «  demeurant  au  châ 
teau  d'icelle  s,  mais  dans  un  acte  où  il  agit  libre- 
ment et  avec  les  titres  de  «  chevalier,  seigneur 
d'Autun  et  de  Sérilly,  médecin  ordinaire  du  Roi 
et  de  Monsieur,  commandeur  du  Saint-Esprit  de 
cette  ville  »  (29  septembre).  Ge  dernier  titre  in- 
dique les  prétentions  qu'il  affirmait,  en  vertu  des 
lettres  du  duc  de  Vendôme,  d'installer  en  ville 
dans  la  maison  du  St-Esprit  un  hôpital  pour  son 
compte,  en  faisant  des  quêtes  dans  les  mes  et 
dans  les  maisons  «  par  des  gens  habillés  d'une 
nouvelle  façon  ».  —  Le  corps  municipal  le  cita  & 
comparaître  en  séance  le  26  mars  1699  et  le  somma 
de  vider  la  ville.  Il  y  résidait  encore  en  1709,  quoi 
qu'on  le  fasse  à  cette  époque  vivre  à  Avignon,  où 
l'on  prétend  qu'il  est  mort  en  1722.  Gette  dernière 
date  encore  est  fausse.  Sa  femme  Gharlotle  de 
Gallois,  originaire  de  Bar-sur-Aube,  n'avait  pas 
quitté  Angers,  non  plus  que  lui  sans  doute.  On 
l'y  voit  veuve  dès  1713  et  résidant,  à  titre  chari- 
table, dans  la  maison  du  Saint-Esprit,  dont  elle 
louait  une  partie  du  consentement  de  l'évèque, 
qui  l'y  tolérait  par  commisération.  Elle  s'était  re- 
tirée plus  tard  à  Fontevraud  auprès  de  sa  fille  et 
de  son  gendre  et  mourut  le  27  janvier  1721,  â^ée 
de  72  ans.  —  Un  acte  informe  constate  le  df^ds 
de  «  noble  homme  »...  de  Bligné,  âgé  de  76  ans. 
le  10  juin  1711,  sur  la  paroisse  de  la  Trinité,  qui 
est  celle  du  St-Esprit,  et  pourrait  bien  se  référer 
à  notre  aventurier,  dont  l'histoire  reste  à  écrire 
sur  des  données  exactes.  Je  ne  parle  pas  de  ses 
livres,  antérieurs  de  beaucoup  à  son  séjour  en 
Anjou,  et  ne  fais  que  signaler  ces  indications 
nonvelles  sur  cet  impertinent  personnage,  célèbre 
surtout  dans  le  monde  de  la  curiosité  et  des  arts 
par  \îi Liste  des  Curieiuc  de  Paris,  insérée  par  lui 
en  1693  dans  son  Livre  Commode  sous  le  pseu- 
donyme d'Ab.  du  Pradel.  Son  portrait  existe  in-8» 
de  3/4,  à  gauche,  coiffé  d'une  ample  perruque, 
vêtu  de  la  robe  et  du  rabat  :  J.  Hainzelmnn 

ad  vivum    fec,   avec    l'écusson    de au 

massacre  de  cerf,  accompagné  en  pointe  de 
deux  étoiles  et  cTune  croisette  en  chef;  —  un 


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363  — 


BLI 


antre,  in-i»,  tourné  à  droite,  la  lèvre  ornée  d'une 
mince  moostache,  môme  costume. — Son  fils  Marc- 
Antoine,  mari  de  D"«  Marie-Charlotte  de  Fiennes, 
prend  le  titre  en  1700  d'à  apothicaire  ordinaire 
de  la  maison  dn  roi  ».  —  La  famille  se  retroave 
à  Angers  ja^qu'an  milieu  au  moins  dn  xyiii*  s. 
Areh.  man.  BD,  101  f.  185  et  Et.  G.—  BalUin,  Mss.  867, 
p.  570.  —  Lehoreau,  t.  III,  p.  189.  —  Gazette  des  Beatu> 
Arts„  1 1,  art.  de  Leroux  de  Llocy. 

Blené*  f.,  c»«  de  Freigné.  —  Bleigné  (Et.-C. 
etCass.).— En  est  sieur  en  1635  Michel  Bourgeois. 

Bleré,  f  ,'c»«  de  Villévêque. 

Blés  (les),  f.,  c°«  de  Marcé.  —  Les  Bledz 
1606.  —  Ancienne  maison  noble,  dont  est  sieur 
René  des  Bledz  1561,  n.  h.  François  de  Bruneau 
1588,  1606,  niari  de  Renée  Delorme;  —  n.  h. 
Loois  Du  Breil.  mari  de  Marguerite  de  la  Vali- 
niëre,  1613;  —  René  de  Gberbon,  chevalier,  mari 
de  Charlotte  de  Masseilles,  1736.  —  C'est  an\ 
environs  de  cette  ferme  surtout  qu'apparaissent  le 
plos  visibles  d'antiques  fossés  dit  Fossés  ou 
Tranchées  des  RomaiiiSf  remplis  d'eau  en 
hiver  et  dont  on  retrouve  les  traces  jusqu'à  l'ex- 
trémité N.  de  la  commune. 

Bl«slBl«re  (la),  ham.,  c"«  de  Nœllet, 

Blésinlére  i}&  Basse-),  f.,  c"« de  Vergonnes. 

Blétrie  (la),  f.,  c»«  d'Yzerruxy.  —  En  est 
8iear  maître  Jean  Dngué  1724. 

Blewe  (la),  f.,  c°»  de  Cholet,  —  La  Bleaire 
1539  (C  106.  f.  267).  —  La  BUire  1688  (Et.-C.). 
—  Vendue  nat*  sur  d'Andigné  de  Mayneuf  le 
7  floréal  an  VI. 

Bieurie  (la),  f.,  c"«  de  Ste-Gemmes-d'A. 

Bleutre  (la),  f..  C*  de  la  Tessoualle.  ^ La 
Blutre  (Cass.). 

BleTet  dit  lAcombe»  figure  dans  les  actes 
des  XVIII*  et  XIX"  synodes  généraux  des  églises 
prolestantes,  au  rôle  des  ministres  déposés  et  apos- 
tats pour  l'Anjou. 

Bllard,  c"»  de  St-Florent  —  Bélier,  Beliart 
1470  (Sl-Flor.),  vignoble  important  au  xv-xviii«  s. 

BUardlère  (la),  f..  C*"  de  Durtal,  1539,  re- 
lève de  la  Barbée  et  appartient  à  Jean  Ledevin. 
apothicaire  de  Sablé.  V.  Billardière  (la). 

BIIn,f.,  c"«  d'Yzemay;  —  Blain  (Cad.).— 
Bélin  (Et. -M.). 

Bllnaie  (la),  f.,  c"«  de  la  Comuaille. 

Bllnaie  (la)  f.,  c"«  de  Grez-Neuville. 

Bllnerie  (la),  oseraie,  c"«  de  Ste- Gemmes- 
sur-Loire. 

Bllnettes  (les),  c««  de  la  Chapelle-St-Laud, 
butte  formant  use  des  éminences  les  plus  élevées 
du  Département  (100  mètres). 

BUnlère  (la),  vill.,  c"«  à'Allonnes. 

BUnlére  (la),  f.,  c»«  d*Aviré.  —  On  y  a 
trouvé  (1868)  des  tombeaux  de  pierre  d'ardoise. 

Bliniére  (la),  chat.,  c°«  de  Beaufort,  appar- 
teuant  à  M.  Du  Bost  Dubreuil  de  Gargilesse,  an- 
cien maire  de  Beaufort,  ancien  membre  du  Conseil 
général.  L'habitation  en  1790  comprenait  sept 
corps  de  bâtiments  dans  une  cour  enclose  de  murs 
avec  jardin  entouré  de  douves  et  fossés  et 
avenue  conduisant  au  grand  chemin  ;  une  plan- 
latioD  de  léards  formait  comme  une  seconde  en- 
ceinte. En  dépendaient  le  fief  des  Palis,  dont 


relevait  partie  de  la  ville  de  Beaufort,  les  métai- 
ries de  la  Grande  et  de  la  Petite-Fosse,  de  l'Aille- 
raye,  de  la  Huzelliëre,  de  la  Grangue-Guéret,  du 
Motis,  du  Perray,  les  closeries  de  la  Basse-Fosse, 
de  la  Tessellerie,  de  l'Ormeau-Comu,  de  l'Evô- 
querie,  la  ferme  du  Moulin-Neuf,  le  petit  domaine 
de  la  Motte-Chartier.  La  terre  relevait  d'Avrillô 
prôs  Beaufort  et  fut  durant  longues  années  aux 
mômes  mains.  —  En  est  sieur  Ambr.  de  Pontle- 
voy,  chevalier,  1465. —Elle  passe  par  alliance  à  la 
famille  de  Chérité  au  xvi«  s.  —  Jean  de  Chérité 
1579, 1587.  —  Sa  veuve  Eléonore  Leguayl600.  On 

lui  peut  attribuer  la  cachette  d'un  trésor  qui  fut 
retrouvé  en  décembre  1868  et  qui  se  composait  de 
plus  de  6,000  pièces  de  Henri  III,  Henri  IV. 
Louis  XIII,  Urbain  VIII  pape,  le  cardinal  de  Bour- 
bon, etc.  ;  —  Arthur  de  Chérité  1672.  Yves  Chevais, 
sieur  du  Boulay,  chevalier  de  St-Lazare,  acquit  la 
terre,  avec  Avrillé,  en  janvier  1692  et  y  mourut  le 
22  novembre  1702/  —  après  lui,  sa  famille  jus- 
qu'à la  fin  du  xviii*  s.  ;  —  Marie-Thérèse-Olympe 
de  Chevigny.  sa  petite  fille,  femme  de  Louis- 
Gharlea  Du  Breuil  Du  Bost  en  hérite  par  partage 
du  4  février  1774;  ^  Louis-Laurent-Marie-Joseph 
Du  Breuil  Du  Bost  de  Gargilesse,  officier  de  dra- 
gons au  régiment  d'Orléans,  1780, 1790.  sur  qui  la 
terre  fut  vendue  nat*  le  6  thermidor  an  IV,  mais 
rachetée  par  sa  femme.  Franc.  Budan. 

Le  château  actuel,  entouré  de  splendides  dépen- 
dances, date  du  xvii'  s.,  commencé  en  1693  sur 
un  plan  magnifique,  dont  l'exécution  fut  suspen- 
due en  1734  ;  l'ancien  forme  les  servitudes  avec 
combles  du  xv"  s.;  au-devant,  deux  tourelles 
dn  xvi«  s.  où  apparaissent  des  traces  de  bla- 
son et  que  précédait  un  pont-levis.  —  La  cha- 
pelle, consacrée  à  St  Julien,  (4  m.  20  sur  7  m. 
dans  œuvre)  avait  été  bénie  de  nouveau  le  12  août 
1627.  Elle  menace  ruine  et  sert  de  bûcher.  Les  voûtes 
à  arêtes  vives  attestent  la  première  époque  de 
l'art  ogival  (xiii*  s.)  ;  aux  retombées  figuraient  des 
blasons,  dont  un  seul  reconnaissable,  chargé  de 
trois  chevrons.  Le  reste  de  l'œuvre  rappelle  la 
chapelle  d' Avrillé.  —  Une  inscription  portant 
reçu  des  Chérité  :  d*azur  au  sautoir  d'argent 
accosté  de  quatre  croix  de  Malte  d^or,  indique 
la  tombe  de  Louis  de  Chérité  et  de  sa  seconde 
épouse  Renée  de  Langan  f  le  6  ™ara  i6i!i.  —  Les 
gradins  vermoulus  de  l'autel  sont  enluminés  de 
fleurs  et  des  monogrammes  Jésus,  Maria,  alter- 
nant avec  les  écussons  des  Chérité  et  des  alliances . 
—  Sur  l'autel,  une  mauvaise  Annonciation  ;  — 
à  gauche  en  entrant,  un  très -ancien  bénitier  de 
pierre  formé  d'une  crousille  profonde  et  surmon- 
tée d'un  Christ  sculpté  avec  le  monogramme 
D  M  G.  —  On  y  a  recueilli  récemment  de  très- 
curieux  portraits  sur  bois  de  la  famille  Chérité. 
dont  deux  représentent  des  Amours,  quatre  filles 
les  Quatre-Saisons,  deux  enfants  de  10  et  de  14 
ans  des  chevaliers  de  Malle  (1656).  —  On  conserve 
encore  au  château  un  beau  portrait  (xviii*  s  ) 
de  la  princesse  de  Conti  demandant  sa  bonne 
aventure  à  une  Bohémienne  et  le  t.  Il  de  l'Ar- 
cadie,  relie  aux  armes  de  Marie  de  Médicis,  qui 
l'aurait  elle-même  oublié,  dit-on,  à  la  Bliniére. 

Arch.(k)  M.-et-L.  et  de  Beaufort.— Mote8H88.de  M.  Denais. 


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BLO 


BllDiére,  (la),  f.,  c»«  de  Chenillé-Changé. 

—  La  Blouinière  1641  (Et.  C).  —  Vis-à-vis 
sur  le  chemin,  tout  à  rentrée  &  droite  de  la  grande 
allée  da  châteaa  des  Rues,  on  désigne  da  nom  de 
Chapelle  de  la  Bl.  une  chape  de  bois  portée 
sur  quatre  piliers  de  pierre,  sous  laquelle  s'élève 
une  petite  croix  neuve  fichée  sur  un  haut  et  vieux 
fût  de  pierre  hexagonale,  avec  base  et  escalier. 

Bllnlére  (la),  f.,  c»«  de  Cholet 

Bllnlérc  (la),  f  ,  c^^  de  Corons  confisquée  sur 
l'émigré  Huraultde  Yibraie,  et  vendue  en  Tan  IX. 

Bllniëre  (la),  vill.,  c»«  de  Grézillé. 

Bllnlére  (la)  f..  C»"  de  Grez-NeumlU. 

Bllnlére  (la)  vill.,  c»«  de  la  Jumelliére.  — 
Donne  son  nom  à  des  bois  sur  les  confins  de  St- 
Aubin-de-Luigné. 

Bllnlére  (la),  f.,  c»«  de  Louvaines.  —  La 
Bélinière  xvii-xviii«  s.  —  Ancien  fief  dont  dé- 
pendait, outre  une  métairie  du  nom,  la  métairie 
du  Ghône-Creux.  —  C'était  la  demeure  de  Jean  de 
Belin  ou  Blain,  garde  du  corps,  mari  de  Margue- 
rite de  la  Fontaine,  1628,  qui  y  fonda  le  22  juillet 
1644  une  chapelle  sous  le  titre  de  l'Assomption. 
Leur  fille  Françoise  y  épousa  le'l  mai  1656  Ant. 
Lemasson.  La  terre  saisie  sur  ses  héritiers  fut 
adjugée  judiciairement  en  1674  à  Guill.  Louet  et 
de  nouveau  en  1684  à  Gh.  Audouin  et  par  acte 
du  7  janvier  1756  à  Marie-Mad.  Audouin,  veuve 
Bernard  de  Danne.  —  La  chapelle  existe  encore 
et  sert  de  grange. 

Arch.  de  M.-el-L.  B  548.  et  1M2  —  Areh.  cTA^ré  Et.-G. 

—  Mas.  648. 

Bllnlére  (la),  f.,  c»«  de  la  Meignanne. 

Bllnlére  f.,  c»«  de  la  Pommeraie.  —  Le 
grand  chemin  comme  Von  va  de  la  Bélinière 
à  Chalonnes.  1456  (E  650). 

Bllnlére  (la),  f.,  c»«  de  Ste-Gemmes-d^An- 
digne,  formée  par  distraction  du  domaine  de 
Bois-Eperon.  —  Maisons  et  jardins  à  la  Beli- 
nerie  1498.  —  Le  lieu  de  la  B.,  party  du  lieu 
de  Bois-Eperon,  1518.  —  Le  lieu  de  la  B.  ou 
Bois-Eperon  1756.— Appartenait  au  xvi*  s.  à  Jean 
Yeillon  et  en  dernier  lieu  à  Jean  Rousseau  de  Rom- 
fort,  héritier  de  sa  mère  Jeanne  Bellouis  (E  1260). 

BUnlére  (la),  c»«  de  St- Florent -le-  Vieil, 
ancienne  dépendance  de  laBourgonnière,  relevant 
de  Montrevault.  —  En  est  sieur  en  1512  n.  h. 
Charles  Du  Plessis,  en  1576  Georges  de  Yauldrey, 
sieur  de  St-Phal,  par  sa  femme  Jeanne  Du  Plessis, 
en  1712  Lebeau,  sieur  de  laForest,  par  sa  femme 
Renée  Cousturier,  de  qui  hérite  Charlotte  Poilpré, 
femme  de  Pierre  Guesdon,  contrôleur  au  Grenier  à 
sel  de  Sl-Florent,  1713. 

Bllnlére  (la)  f„  c"«  de  St-Macaire-en-M. 

BUnlére  (la),  f.,  c»«  de  St-Pierre-Mauli- 
mart  ;  —  appartenait  en  1740-1790  à  la  famille 
Grimandet  (E  1210-1206). 

Bllnlére  (la  Haute-),  f.,  c»«  de  St-Germain- 
lès-Montf.,  dépendance  de  laterrede  laPerrinière, 
vendue  le  7  prairial  an  VI  sur  l'émigré  de  Gibot. 

Bllnlére  (la  Basse-),  f.,  c"«  de  St-Germain- 
lès- Mont  faucon.  —  Tout  près  dans  le  chemin, 
natt  une  fontaine  ferrugineuse,  non  encore  signalée. 

BlUourne,  vill.,  c"<»»  de  Pellouailles  et  de 
Villévêque,  —  Boulitoume  1573  (C  144). 


BUirlére  (la  Grande,  la  Petite-),  Cf.,  t^  de 
Savennières. 

Bloirle  Ga),  vill.,  c««  de  SU-Gemmes-<P An- 
digné.  —  Le  lieu  de  la  Blaerie  1467  (E  1169). 
—  Le  jardin  du  villa^/e  de  la  B.  ancienne- 
ment en  vignes  1678  (Ib.).  —  Le  lieu  de  la 
Blouasrie  1631  (Ib),  —  du  nom  des  frères  Le 
Blois,  propriétaires  au  xv*  s.  —  Le  tenancier  re- 
levait de  la  Haute-Rivière  et  était  tenu  de  venir 
au  château  de  l'Epinay,  avant  dtner,  la  veille  de 
Noël,  aider  à  mettre  au  feu  la  bûche  de  Noël. 

BIols  (Marie  de),  fille  aînée  de  Charles  de 
Blois  et  de  Jeanne  de  Bretagne,  épousa  le  9  juil- 
let 1360  le  duc  Louis  l<r  d'Anjou.  Dès  la  mort  de 
son  père,  elle  s'occupa  de  le  faire  canoniser  par 
une  enquête  solennelle  qui  fut  tenue  pendant  huit 
jours  à  Angers  (1365).  Devenue  veuve,  elle  con- 
duisit ses  deux  fils  à  la  cour  et  les  fit  armer  che- 
valiers par  le  roi  le  1^  mai  1389,  apaisa  la  ré- 
bellion des  Provençaux  et  leur  fit  reconnaître  son 
fils  aîné,  qu'elle  eut  la  joie  de  marier  à  Yolande 
d'Aïugon.  Pendant  que  Louis  II  allait  conqudter 
en  Italie,  elle  revint  avec  la  nouvelle  reine  à  An- 
gers, «  où  elles  se  divertissoient  le  mieux  et  le 
plus  honnêtement  qu'il  étoit  possible  »,  dit  Roger. 
Elle  y  mourut  le  12  novembre  1404,  ou  suivant 
d'autres,  à  Saumur  et  fut  enterrée  à  St-Maarice, 
près  le  grand  autel,  sous  le  cierge  pascal,  dans 
un  petit  caveau  formé  de  grandes  dalles  d'ardoise 
soutenues  sur  de  grosses  barres  de  fer,  qu'on  dé- 
couvrit lors  du  remaniement  du  chœur.  —  Un 
portrait  d'elle  est  gravé  dans  VHistoire  de  Pro- 
vence (t.  Il)  par  Bouche. 

Roger,  Hist,  d^ Anjou,  p.  313-320. —Pocq.  de  Lrran., 
Msfl.  1062.  —  J.  Bemier.  Hût,  de  Blois,  p.  381.  —  Le- 
horeau,  Mss.,  t.  III,  p.  10. 

Blonde  (la),  f.,  c»«  des  Rosiers. 

Blonde  de  Baf^nenx  (Gilles),  né  en  1731, 
subdélégué,  puis  maire  de  Saumur  par  brevet  da 
10  mars  1776  et  continué  pendant  quinze  ans.  fut 
élu  membre  du  Directoire  départemental  en  1790 
et  en  juin  président  de  l'Assemblée  électorale  de 
Saumur.  Lors  de  la  prise  de  la  ville  par  les  Ven- 
déens, les  chefs  l'adjoignirent  à  leur  Conseil  su- 
périeur (9  juin  1793).  Il  demanda  vainement  et 
par  écrit  que  la  composition  du  Conseil  fût  défé- 
rée à  l'élection  populaire.  La  réponse  fut  un  ordre 
qui  lui  imposa  d'obéir.  Arrêté  immédiatement 
après  leur  départ,  dans  son  château  de  Bagneux, 
il  fut  emprisonné  à  la  citadelle  de  Saumur,  puis 
transféré  à  Amboise  et  à  Bourges  U  fut  relâché 
au  bout  de  trois  ou  quatre  mois,  sur  les  instances 
de  la  municipalité  de  Bagneux  et  est  mort  à  son 
château  vers  1802. 

Blondel  (Jacques-Guillaume),  docteur  de 
Sorbonne,  abbé  de  Pontron  de  1752  à  1790 

Blondellléres  (les),  h.,  c°"  ûeVaulandry. 

Blondin  (le)  ,f . ,  c*"*  de  Bouzillé.  ^Le  Blandin 
(Et.-M.).  —  Bâtie  sur  des  bois  défrichés  vers  1840. 

Blonniëre  (la),  f,  c°«  du  Pin-en-Mauges.— 
La  Balonnière  1613.  —  La  Bellonnière  1742 
(E  1047-1050).— Ancienne  maison  noble,  à  1 ,900  m. 
du  bourg,  sur  la  crête  d'un  coteau  d'où  la  vue 
domine  vers  N.  et  vers  S.  des  perspectives  char  - 
mantes,  entourée  autrefois  de  vastes  jardins,  avec 


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belle  avenue  de  châtaigniers,  dont  une  partie  me- 
sore  4  et  5  mètres  de  circonférence  ;  Fétang  (23  ares) 
existe  encore  et  deox  massifs  de  magnifiques  châ- 
taigniers qui  décorent  admirablement  le  paysage. 
Une  grotte  a  été  installée  au  cœur  d'un  des  plus 
Tieux  arbres.  Les  dépendances,  prés,  bois,  fiefs, 
s'étendaient  dans  les  paroisses  de  Neuvy  et  de  la 
Poitevinière  et  relevaient  de  Montbault-Papin  et 
de  Piédufou;  —la  Petite-B.,  de  la  Pouèze.  -^  La 
terre  appartenait  au  xy<>  s.  à  la  famille  Blé- 
nouveau,  et  dés  15S0  jusqu'au  milieu  du  xvii*  s. 
à  la  famille  de  la  Rivière.  —  En  1656  Franc,  de 
La  Rivière.  —  En  1666  son  frère  Antoine,  inhumé 
le  l*r  janvier  1671.  La  terre,  vendue  judiciai- 
rement, rachetée  par  son  frère  François ,  fut  re- 
vendue de  nouveau  sur  la  fin  de  1675  à  Franc, 
de  Russon,  mari  d'Elisabeth  de  Ghampchevrier , 
mort  dès  le  S3  juin  1677.  —  En  1684  Jeanne 
Bouet,  héritière  de  Gilles  B.,  y  demeure.  — -  En 
fifù  n.  h.  Jean  Bouet,  avocat  au  Parlement.— Jean 
B. ,  procureur  au  Grenier  à  sel  de  St-Florent,  f  le  20 
octobre  1785,  âgé  de  84  ans.  —  La  terre  passe  à  la 
famille  Blouin.  —  L'habitation  actuelle  transfor- 
mée an  xviii*  s.  par  l'adjonction  de  deux  massifs 
carrés  en  forme  de  pavillons,  conserve  dans  sa 
salle  basse  une  cheminée  dont  le  trumeau  est  cou- 
yert  de  quatrefeuilles  inscrits  dans  des  losanges,  — 
une  autre,  plus  remarquable  encore,  orne  la  grande 
saUe  voisine,  tout  en  granit,  les  pieds-droits  for- 
més par  d'élégantes  colonnes,  dont  le  faite  se  di- 
vise en  deux  gros  tores  pour  former  chapiteaux  et 
consoles  et  se  termine  à  droite  par  deux  tètes  de 
femmes,  à  gauche  par  une  tète  de  femme  et  une 
double  volute.  La  finesse  des  détails,  l'élégance, 
la  grâce ,  l'expression  de  l'œuvre  tout  entière  y 
révèlent  un  véritable  maître  de  la  première  moi- 
tié du  xvi«  s.  C'est  lasculpture  la  plus  remarquable 
de  la  Renaissance  qui  nous  ait  été  signalée  dans  les 
Manges.  Rien  dans  les  autres  chambres  que  des 
cheoiinées  duxviii's.  et  de  curieux  bahuts  du  xvii«. 
L'entrée  du  pressoir  porte  la  date  :  1769. 

Arch.  de  M.-et^L.— Arch.  comm.  du  Pin,  Et.-G.— Notes 
Mm.  de  M.  Spal.   «  Arch.  de  la  cure  du  Pin. 

Bloaniére  (la),  f .,  c"»  de  St-Georges-sur-L. 

Blorderies  (les),  ham.,  c°«  de  Mazé. 

Blordier  {Jean)^  bénéficier  de  l'église  d'An- 
gers et  porte-crosse  de  l'évèque,  tenait  une  pen- 
sion rue  des  Perronnelles  et  a  publié  à  l'usage 
de  ses  élèves  de  Nouryeaux  Rudimens  de  la 
langue  latine  par  demandes  et  par  réponses 
(Angers,  René  Hernanlt  et  L.-Gh.  Barrière,  1741, 
1  Yol.  iD'S^  en  trois  parties). 

Blordiére  (la),  f.,  c»"  de  St-Germain-des- 
PréSt  vendue  nal*  le  1*'  thermidor  an  lY  sur  de 
Cumont. 

Blordier^Laniplois  (André),  né  à  Angers  le 
29  août  1771,  resta  orphelin  à  huit  ans  et  l'atné 
d'une  famille  nombreuse  et  peu  fortunée.  Il  étu- 
dia pourtant  à  l'Oratoire  d'Angers  et  finissait  sa 
rhétorique  quand  il  obtint  de  partir  avec  une  co- 
lonie des  Bénédictins  de  St-Nicolas  d'Angers,  qui 
s'en  allaient  organiser  les  études  &  Marmou tiers. 
La  Révolution  le  ramena  à  Angers,  d'où  il  sortit 
bientôt  pour  «  courir  de  contrée  en  contrée  >,  avec 
son  ami  Métivier  (V.  ce  nom).  De  retour  au  bout 


de  cinq  ans,  il  épousa  Marguerite-Angélique  Lan- 
glois  dont  il  ajouta  le  nom  au  sien,  perdit  le  peu 
d'aisance  acquise  et  bientôt  réduit  à  vendre  «  ses 
outils  relatifs  au  métier  de  fabricant  de  mou- 
choirs »  (Affiches  du  20  germinal  an  XI),  il  se 
trouva  heureux  d'être  attaché  comme  professeur 
à  un  pensionnat  de  demoiselles  (1803).  Il  en  ani- 
mait chaque  année  les  distributions  de  prix  avec 
des  drames  et  des  opéras-comiques  de  sa  compo- 
sition, mais  qu'il  appréciait  à  leur  juste  valeur, 
et  peu  à  peu  se  fit  une  espèce  de  réputation  pro- 
ductive par  le  revenu  de  ses  leçons  particulières 
très  recherchées.  Le  succès  de  ses  compositions 
scéniques  le  mit  en  goût  d'écrire  des  romans,  qu'il 
semble  estimer  davantage  et  à  proportion  de  la 
peine  qu'ils  lui  coûtaient.  Son  début,  Théodore, 
resté  manuscrit  comme  ceux  qui  suivirent,  était 
une  imitation  de  VAnacharsis  et  prétendait  à 
peindre  «  tant  bien  que  mal  »  les  siècles  de  Fran- 
çois I«'  et  de  Léon  X.  Aimeric  ou  les  Albi- 
geois, Olivier  Du  Lac,  Athanase  ou  le  soli- 
taire de  la  Baumette,  s'adressaient  à  d'autres 
temps  et  à  d'autres  pays.  Hais  surtout  il  entre- 
tenait les  Affiches  et  Angers  deux  ou  trois  fois 
par  semaine  d'articles  de  critique,  d'histoire  ou 
de  fantaisie,  qui,  réunis  et  reliés  dans  sa  biblio- 
thèque, formaient  plus  tard  une  collection  de 
4  volumes  et  non  à  coup  sûr  sans  intérêt  (de  1820 
à  1842).  C'est  peut-être  en  somme  un  de  ses 
meilleurs  titres  à  l'estime  et  au  souvenir  des  an- 
gevins à  qui  il  rappela  des  premiers  leurs  tradi- 
tions presque  oubliées.  Malheureusement  le  style 
en  est  trop  souvent  banal  et  sans  étincelles  ou 
gâté  par  le  goût  de  la  périphrase  vide.  En  1830, 
lors  de  la  réorganisation  de  la  Société  d*agricul  - 
ture,  il  s'y  fit  des  premiers  inscrire  en  se  chargeant 
d'inaugurer  les  Mémoires  par  un  discours  préli- 
minaire et  en  1837  obtint,  comme  une  espèce  de 
retraite  pour  ses  longs  services  en  ville  et  ses  ou- 
vrages sur  l'Anjou,  le  poste  de  bibliothécaire  en 
second.  Il  venait  de  publier  par  souscription  son 
intéressant  ouvrage  sur  Angers  et  le  départe- 
ment de  Maine-et-Loire  de  i787  à  1830  (Pa- 
ris, 1837,  2  vol.  in-8«>),  livre  terne  et  confus  mais 
puisé  aux  sources  et  écrit  de  bonne  foi.  Le  tableau 
qu'il  donna  quelques  années  plus  tard  d'Angers 
sous  le  régime  municipal  (Maige,  1843,  1  vol. 
grand  in-8o) ,  avait  ce  mérite  d'avoir  tiré  le  pre- 
mier parti  des  registres  originaux  de  l'Hôtel-de- 
Ville.  L'auteur  annonça  en  1846  un  troisième  ou- 
vrage,  L'Anjou  sous  ses  comtes  et  ses  ducs; 
mais  la  souscription  ouverte  ne  promit  pas  assez 
pour  suffire  à  la  publication  et  le  travail  resta  ma- 
nuscrit comme  les  romans  et  les  comédies,  comme 
une  traduction  de  Poésies  choisies  de  lord  By- 
ron  et  de  Moore,  un  Cours  d^ histoire  grecque 
et  romaine  et  une  Histoire  de  France  abré- 
gée, mêlée  de  vers  de  nos  meilleurs  poètes 
sur  les  événements  et  les  personnages  les  plus 
remarquables,  précédée  d^une  introduction 
historique  sur  Vorigine,  Vancien  gouverne- 
ment et  quelques  coutumes  des  Français.  Ce 
dernier  livre  s'imprimait  chez  Pavie,  en  1812, 
quand  la  censure  exigea  la  suppression  de  certains 
passages  et  de  tout  l'historique  de  la  Révolution, 


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y  compris  le  règne  de  Louis  XVI.  L'antenr  gai  y 
avait  d'abord  consenti  (3  juin  1813)  s'en  dégoûta 
et  préféra  retirer  son  manuscrit.  Il  est  mort  à  An- 
gers le  25  août  1848.  —  Outre  les  ouvrages  déjà 
indiqués,  il  a  fait  paraître  une  Géographie  de 
Lenglet'Dufresnoy  (Angers,  Pavie,  1813, 1817. 
1823,  in-12,  5*  édition  en  1829),  «  quoique  ce  sar 
«  vant,  dit-il,  ne  s'y  fut  pas  reconnu  le  moins  du 
«  monde  ;  si  ce  n'était  pas  mieux,  c'était  différent». 
—  Essai  sur  le  château  de  Serrant  avec  une 
notice  des  famillesqui  Vont  possédé  et  par- 
ticulièrement de  la  maison  Walsh  (Angers, 
Pavie,  1822,  in-8°  de  2  f.  1/2,  tiré  à  60  exem- 
plaires); —  Abrégé  de  Mythologie  (Pavie, 
1817,  in-12  et  2«  édit.  chez  Launay  Gagnol) 
avec  des  observations  critiques  et  morales 
et  un  choix  de  vers,  à  l'usage  des  pensionnats 
religieux  ;  —  la  Vie  de  P.  Ayrault,  traduite 
du  latin  de  Ménage,  dont  la  préface  lui  valut 
de  la  part  de  Fr.  Grille,  son  chef  à  la  Biblio- 
thèque, une  Lettre  (in-80  de  20  p.)  où  est  tracé 
de  verve  et  sans  pitié  le  portrait  du  traduc-^ 
teur.  —  Blordier  a  de  plus  collaboré  à  la  Revue 
anglo-française  de  M.  de  La  Fontenelle  et  fourni 
plusieurs  mémoires  au  Recueil  de  la  Société 
d'Angers  et  de  précieuses  notices  à  l'Annuaire 
de  Maine-et-Loire,  notamment  en  1831  des  notes 
sur  les  Angevins  célèbres.  Parmi  les  manuscrits 
de  la  Bibliothèqne  d'Angers  figurent  de  lui  (Mss. 
1076, 1137)  une  Notice  sur  Jean-Baptiste  Cor- 
dier  (V.  ce  nom),  une  Etude  sur  la  Terreur 
à  Angers  (n«906),  un  Commentaire  du  Pique- 
Mouche  (Mss.  526),  une  Traduction  de  Vhis- 
toire  des  seigneurs  d'Amboise  (n«  843,  in-4« 
de  98  p.),  des  extraits  de  Grégoire  de  Tours  et 
une  courte  Notice  autobiographique  (Mss.  1076) 
qu'a  publiée  la  Revue  d'Anjou,  1867,  p.  191. 
IL  y  renvoie  à  des  Mémoires,  dont  le  ma- 
nuscrit, nous  assure-t-on,  aurait  été  remis  par 
sa  fille  à  M.  Godard-Faullrier.  M.  Adville  possédait 
aussi  quelques-unes  de  ses  pièces  enfantines  avec 
la  musique  de  Poitevin  (Y.  ce  nom),  Céiestine  et 
Sophie,  Le  Cercle  ou  l'Education  des  femmes. 
Jeannette  ou  l'Orpheline,  V Epreuve,  que 
Blordier  comprenait  dans  son  Théâtre  d'édu- 
cation. On  a  vendu  à  Angers  en  février  1867  ce 
qui  lestait  de  sa  Bibliothèque,  en  insérant  au  ca- 
talogue une  foule  de  livres  de  toutes  mains  qui 
ne  lui  ont  jamais  appartenu. 

Arch.  départ.  —  Bibl.  d*Ang.,  Mw.  1076  et  572.  —  An- 
nuaire de  1831,  p.  169. 

Blordrie  (la),  ham.,  c"«  de  Verrie. 

Blotale  (la),  ham.,  c»«  A'Angrie. 

Blotaie  (la),  cl..  c«  de  Combrée.  —  Lelieu 
et  La  closerie  de  la  Belotais  1679  (E  536-542). 
--  Françoise  Bretault,  veuve  de  messire  Jacques 
Guibelaye,  le  vend  à  Louis  Raoul  en  1679.  Il 
appartient  en  1699,  1715  à  n.  h,  Pierre  Minier, 
procureur  fiscal  de  la  baronnie  de  Pouancé. 

Biotaie  (la),  f.,  c»«  de  la  ComuaUle. 

Biotaie  (la),  f.,  c»«  de  Noellet. 

Biotlnlére  (la),  f..  c»«  de  Chazé-sur-Argos. 

Blottniére  (la),  f.,  c"«  de  Chigné. 

Blotimiére  (ia)>  f-.  c°«  de  GenneUil 

Blotlére  (la),  vill.,  c»*  de  la  Breille, 


BloUère  (la),  f..  c"«  de  Cheffes. 

Blotlére  (la),  f.,  c"^  de  Gonnord. 

BloUére  (la),  f.,  c*"»  de  Jarzé. 

Blotlére  (la),  f*»  c°«  de  Luigné,  est  détruite. 

BloUère  (la),  f..  c»«  de  la  Plaine. 

Blotlére  (la),  f.,  c^^  de  la  Pommeraie;  — 
relerait  da  fief  Sanvap;  en  est  near  GiUes  Du 
Vau,  écuyer.  1539. 

Blotlére  (la),  f.,  c^  de  St-Georges-du-Puy- 
de-la-Garde.  —  Le  lieu  appelle  le  bordaige 
de  la  Belotiére  1563  (Chap.  St-Maurice).— Y  naît 
un  ruisseau  qui  en  prend  le  nom  et  se  jette  dans 
le  ruisseau  de  Launay  ;  ~  300  met.  de  cours. 

BloUére  (la),  ham.,  c°«  de  St-Paul-du-B. 

Blotlére  (la),  f.,  c°«  de  Seiches,  domaine  de 
l'abbaye  de  Ghaloché,  vendue  nat*  le  16  juin  1791. 

Blotlére  (la),  f.,  c"«  de  Soulangé,  relevait  du 
Petit-Taunay,  à  qui  il  était  dû  par  le  tenancier 
5  s.  de  service  le  premier  jour  des  vendanges, 
sous  peine  de  saisie  de  la  première  charge  de 
raisin  cueilli  (E  520). 

Blotlére  (la),  f..  c»«  de  Vauchrétien. 

Blotléres  (les),  ham.,  c"«  de  la  Chapelle-R. 

Blotléres  (les),  f.,  c"«  de  Chemillé,  —  L*ho9- 
tel  et  m.aison  noble  de  la  Belotiére,  avec  ver- 
gers, jardins,  bois,  garennes,  étang  au-dessous 
duquel  tourne  un  moulin  à  blé,  appartient  en  1539 
an.  h.  GiUes  de  Gheverue,  en  1670  à  Marc  Amou- 
reuse, écuyer,  en  1718  à  n.  h.  Charles  Lejnmeau, 
en  1732  à  René  Rousseau,  écuyer,  dont  la  fille 
épouse  en  1748  Jacq.  Ducerne,  sieur  du  Trottior, 
bourgeois  d'Angers. 

Blotléres  (les),  vill..  c°«  du  Puiset-Doré.-^ 
Les  lieux  et  ténements  et  villagea  des 
grandes  et  Petites-B,  1717.  —  relevaient  de  la 
commanderie  de  Villedieu. 

Blotteaa  {Anne),  est  la  fondatrice  à  Angers 
des  Filles  de  la  Providence,  qu'elle  installa  d'a- 
bord dans  une  maison  à  louage  au  coin  de  la  me 
de  l'Hommeau.  puis  en  1673  dans  la  maison  près 
l'église  St-Jacques.  Les  lettres-patentes  qui  auto- 
risaient l'établissement  furent  délivrées  en  juin 
1689  et  la  fondatrice,  qui  était  allée  à  Paris  pour 
les  solliciter,  y  mourut  avant  d'en  revenir. 

Lehoreaa.  Mse.  t.  III,  p.  S41. 

Blotterle  (la),  f.,  c"*  de  Brion,  —  II  y  exis- 
tait une  espèce  de  chapelle  où  fut  recueilli  on 
prôtre  du  pays  pendant  la  Révolution. 

Blotterle  (la),  f.,  c»«  de  Pouancé.  ^  En  est 
sieur  Math.  Lemonnier  1770. 

Blo«9  canton  de  Longue  (6  kil.),  arrond.  de 
Baugé  (25  kil.),  —  à  48  kil.  d'Angers.  --  Blei 
1040-1045  (Gartul.  St-Maur.  ch.  xxvi).  ^  Blod 
1095  circa  (Pr.  de  Bocé.  ch.  xi).  —  Bloium  1106 
(Cart.  de  Bourgueil).  —  Bloi  1110-1126  (Eptt. 
St-Nic.  p.  55  et  Cart.  St-Maur ,  ch.  xli),  1450 
circa  (L.  Bl.,  f.  39).  —  Blodum  1117  (Fonlev,, 
ch.  anc).  —  jBZco  1140  (Cart.  St-Maur,  ch.  lxi). 
BU)  1178-1197  (Gartul.  de  Monnais,  p.  356).  — 
jBZoc  1200-1209  (H.-D.  B  31).  -Bleu  1210-1215 
(Ib.,  B  97).  —  i)todiuml211  (Gart.  de  Monnais, 
p.  253),  1239  cGunaud.  1. 1).  —  Blua  1216  (Cart. 
de  Monnais).  ^  Bleit  1229  (Invent,  des  sceaux). 
—  Blou  1258  (Gunaud,  t.  U.  f.  3).  —  La  vilU 
de  Blou  1282  (Gartul.  de  Monnais,  p.  312).  — 


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Blou  près  Ramefort  1553  (Chap.  de  la  Grésille). 
Dans  QQ  pays  trës-accideoté  surtout  vers  TE. 
et  le  S.-E.,  entre  StPhiLbert  (3  kil.  1/2)  au  N., 
Longue  à  l'O.,  Neuillé  (2  kU.  1/2)  et  Vivy 
(3  kil.  600  met.)  au  S.  et  Yemantes  (6  kil.)  à  FE. 
—  La  route  nationale  de  Bordeaux,  qui  passe  par 
Longue»  coupe  à  l'O.  l'extrémité  de  la  commune. 
Un  chemin  d'intérêt  commun  de  Longue  à  Ver- 
nantes  traverse  le  bourg,  dominé  par  une  haute 
butte  (109  met.  au-dessus  du  niveau  de  la  mer), 
d'où  l'on  aperçoit  distinctement  Angers,  Saumur, 
Beaufort,  Longue  et  une  partie  de  la  Vendée  et  de 
la  Touraine.  Une  tour  hexagonale,  de  10  met.  de 
haulear,  la  domine,  construite  en  1847  pour  don- 
ner du  travail  aux  ouvriers.  Des  chdmins  circulaires, 
coupés  de  petits  sentiers,  en  permettent  Taccès  fa- 
cile môme  aux  voitures.  Tout  auprès,  sur  le  faite, 
est  installé  un  lavoir.  Au-dessous,  les  caves  pro- 
fondes, décorées  à  dessein  de  plantes  grimpantes, 
forment  un  immense  abri  de  fraicheur  et  une  re- 
traite aimable  aux  jours  d'été  pour  le  propriétaire, 
châtelain  des  Perrières,  V.  ce  mott  dont  l'habi- 
tation n'est  séparée  que  par  la  route. 

Le  sol  très-fertile  est  planté  dans  les  parties  es- 
carpées de  bruyères  et  de  pins  maritimes  dont  le 
produit  est  apprécié.  —  Du  blé,  des  noix  en  abon- 
dance dont  on  fabrique  de  l'huile,  des  fruits  de 
toutes  sortes  forment,  avec  du  vin  blanc  estimé, 
les  principales  récoltes  de  la  conmiune  composée 
de  grandes  fermes  et  de  propriétés  peu  morcelées. 
L'industrie  particulière  exploite  d'excellentes 
carrières  de  tuffeau  blanc  dont  sont  bâties  les  plus 
anciennes  maisons  de  Longue. 

Superficie  :  1,245  hectares,  dont  58  en  vignes 
et  187  hect.  50  en  bois. 

En  dépendent  le  village  des  Souvenets  pour  par- 
tie (64  h.,  4  kil.  200  m.),  les  hameaux  de  l'Ouche- 
raie  (26  hab.,  3  kil.  200  m.),  de  Pontavrin  (2  kil.), 
deChampmorin  (600  m.)  et  159  fermes  ou  écarts. 
Y  natt  le  ruiss.  de  la  Sirotière;  y  passe  celui  de 
la  Fontaine-Suzon. 

Population  :  190  feux  en  1699,  ^  de  même 
en  1789.  —  704  hab.  en  1726.  —  1078  h.  en  1826. 
-  iliO  hab.  en  1830.  —  1034  hab.  en  1841  — 
- 1061  hab.  en  1831.  —  1087  hab.  en  1861.  ^ 
1,039  hab.  en  1866.  —  1,030  hab.  en  1872,  dont 
236  an  bourg  (87  maisons,  85  ménages). 

AjiumhUe  le  25  août,  fête  de  St  Louis,  ou  le 
dimanche  qui  suit,  rendez-vous  durant  trois  siècles 
(.\vi-xviii«  s.)  d'un  pèlerinage  réputé  pour  la  gué- 
rison  des  maladies  de  Z'ouïe.  Une  confrérie  s'était 
formée  sous  ce  patronage  et  l'on  y  venait  par  mil- 
lien.  Un  des  curés,  Blanchet,  blâma  ce  concours 
en  plein  prône  et  dut  y  céder  ;  —  un  autre,  Richard, 
atteste  qu'en  1699  il  reçut  la  visite  de  6  à  7,000  pè- 
lerins de  diverses  paroisses.  Tout  ce  zèle  est  passé. 
Mairie  et  Ecole  de  garçons  acquise  en  1848. 
~  Ecole  de  filles  (Sœurs  de  Sl-Gharles)  fondée 
en  1860.  —  On  y  trouve  dès  1623  un  maître  d'école 
laïc,  Jean  Aubry,  oiais  qui  n'a  pas  de  successeurs. 
Lavoir  public  construit  en  1835  à  la  Fon- 
Uine-Ghaude. 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale,  5  ni- 
v^  an  XIU),  est  un  très-curieux  édifice  (40  met. 
SOI  7  met.  95),  restauré  en  1864  par  M.  Joly-Le- 


terme  et  qui  aurait  mérité  d'être  signalé  depui 
longtemps  et  étudié.  La  nef  unique  est  nue  et  vide 
et  l'exhaussement  répété  du  dallage,  envahi  par 
l'humidité,  a  fait  perdre  toute  proportion    aux 
voûtes,  dont  les  combles  ont  été  refaits  au  xv«  s. 

—  Dès  l'entrée  à  droite  un  arceau  ogival  moderne 
ouvre  dans  la  chapelle  des  fonts  bajptismaux,  res- 
taurée mais  ancienne,  comme  il  apparaît  à  l'exté- 
rieur. Jusqu'à  ces  derniers  temps  elle  servait  de 
prison  municipale.  —  Près  la  porte  d'entrée,  un 
grand  bénitier  en  pierre,  d'antique  façon,  sans 
aucune  moulure  ni  forme  régulière.  —  Les  deux 
larges  travées  de  la  nef,  embrassées  dans  un  mince 
formeret  en  tiers-point,  sont  divisées  par  un  très- 
étroit  arc  doubleau  et  s'entrecroisent  à  la  voûte 
d'une  double  nervure  à  arêtes  émoussées  dont  les 
retombées  portent  sur  des  colonnes  rondes  à  chapi- 
teaux à  peine  équarris.  Dans  la  clef  de  la  seconde 
travée  figure  la  croix  pattée  des  La  Chastre,  en- 
tourée du  cordon  de  l'Annonciade  ;  —  sur  le  mur, 
à  droite,  une  jolie  Sainte  Famille  du  xv!!**  s.; 
un  peu  plus  loin,  un  petit  placard  à  baie  tréflée 
dans  le  mur;  vis-à-vis,  à  gauche,  une  triste  As- 
somption du  xviii*  s.  —  Un  double  arceau  ogival 
en  retrait  abaisse  et  resserre  la  nef  en  formant  un 
avancement  où  s'adossent  d'informes  statues  à 
demi-peintes,  à  droite  de  la  Vierge,  à  gauche  de 
St  Jean-Baptiste.  —  Le  transept  repose  sur  quatre 
arcs  doubleaux  en  tiers-point,  portant  sur  des  cha- 
piteaux emplâtres  du  xii«  s.;  au-dessus,  une  cou- 
pole informe,  percée  d'un  trou  central ,  autour  du- 
quel se  réunissent  les  moulures  de  la  voûte;  —  à 
droite  s'ouvre  l'ancienne  chapelle  des  Gouturest 
formée  de  trois  étroites  travées  avec  chapiteaux 
de  feuilles  de  nénuphars  et  de  fougères  superpo- 
sées ;  au  fond,  une  fenêtre  ogivale  à  meneau  qua- 
drillé ;  à  gauche,  un  enfoncement  en  cul  de  four, 
décoré  à  l'entrée  d'un  double  faisceau  de  trois  co- 
lonnettes  engagées,  formant  une  absidiole  avec 
autel  de  la  Vierge  ;  vis-à-vis ,  une  antique  pis- 
cine. Des  sortes  de  caches  y  sont  pratiquées  dans 
les  murs.  — •  La  chapelle  de  gauche,  qui  est  celle 
du  château  des  Perrières,  offre  des  dispositions 
identiques;  mais  les  chapiteaux  en  sont  mutilés, 
la  fenêtre  refaite,  l'absidiole  obstruée  et  servant 
de  dépôt.  —  Deux  des  arcs  doubleaux  sont  à 
plein-cintre  et  il  apparaît  assez  à  l'extérieur  que 
c'est  la  partie  la  plus  ancienne  de  l'église. 

Le  chœur  comprend  deux  travées  indiquées  par 
un  arc  doubleau  mince  et  plat,  la  première  rem- 
plie de  chaque  côté  par  trois  fausses  arcatures 
portées  à  mi-hauteur  seulement  sur  quatre  colonnes 
à  chapiteaux  de  feuilles  de  houx,  la  deuxième 
par  une  fenêtre  à  quatre  moulures  plein-cintre. 

—  Deux  arcs  doubles  en  retrait  forment  l'abside, 
retrécie  par  le  groupe  des  colonnes  et  colonnettes, 
support  des  voûtes,  à  cinq  pans,  dont  deux  aveugles, 
et  trois  fenêtres  dont  une  au  centre  bouchée  pour 
l'installation  d'une  Vierge.  Les  deux  principaux 
chapiteaux  surchargés  de  moulures  décoratives 
représententent  la  gueule  du  démon  béante,  avec 
son  rebord  naturel  en  dents  de  scie.  —  Le  plan  de 
cette  partie  de  l'église  rappelle  l'inclinaison  mys- 
tique de  la  tête  du  Christ  expirant.— Une  boiserie 
en  bois  sculpté  (xviii«  s.)  l'entoure  avec  deux 


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niches,  à  droite  pour  la  statue  moderne  de  St  Louis, 
à  gauche  pour  celle  de  St  Augustin.  —  Elle  pro- 
vient de  Tabbaye  du  Louroux,  comme  le  grand 
autel  qui  conserve  encore  le  support,  en  forme  de 
crosse  abbatiale,  d'où  pendait  la  colombe  eucha- 
ristique. —  Â  la  base  du  pilier  qui  soutient  le 
clocher,  une  arcade  surbaissée  indique  rempla- 
cement de  deux  anciens  tombeaux  dont  un  pa- 
rait encore  en  place.  —  Au-dessus  se  dresse  la 
masse  superbe  du  clocher  carré,  percée  sur 
chaque  face  de  deux  larges  et  hautes  fenêtres 
géminées  (xiii*  s.),  dont  les  arcs  extérieurs  se  réu- 
nissent au  centre  sur  un  groupe  de  quatre  colonnes  ; 
aux  angles,  un  autre  faisceau  porte  le  toit  entouré 
de  modillons  malheureusement  mutilés. 

Un  grand  portail  plein-cintre,  plaqué  de  quatre 
épais  contre-forts,  a  remplacé  vers  le  xviip  s. 
l'ancien,  écroulé  sans  doute  avec  une  première 
travée  de  la  nef.  —  Dans  le  mur  vers  N.,  sous 
une  étroite  petite  fenêtre  bouchée,  apparaît  une 
porte  romane  plein-cintre,  à  triple  voussure,  for- 
mée de  claveaux  posés  de  champ  sans  moulures. 
Plus  loin,  la  porte  latérale  actuelle  est  couronnée 
d'un  rang  de  quatre  tuffeaux  sculptés  avec  bor- 
dure, encastrés  dans  la  construction,  de  dessin  et 
de  façon  identiques  anx  petits  cadres  qui  décorent 
le  portail  d'Ântoigné,  Y.  ci-dessus,  p.  122.  Gomme 
à  Antoigné  aussi,  le  pan  de  mur  voisin  est  formé  d'un 
appareil  moyen  réticulé  posé  en  losange,  qu'on  re- 
trouve en  cordon  à  la  face  supérieure  du  clocher  et 
au  bas  du  transept  gauche  (xi«  s.).  Cette  dernière  par- 
tie, quin'asubi  aucune  restauration  moderne,  garde 
trace  de  toutes  les  transformations  antérieures; 
au-dessus  un  pignon  porté  par  des  modillons  in- 
formes; dans  le  contre-fort  central  une  petite 
fenêtre  en  plein -cintre,  surmontée  d'un  petit 
pignon  ;  deux  autres  baies  couronnées  de  cordons 
diamantés,  l'une  envahie  à  demi  par  le  contre-fort 
d'angle;  an  bas,  une  porte  enmurée.  —  L'abside, 
dont  l'entrée  est  indiquée  extérieurement  par  un 
pignon  avec  petite  niche  de  Vierge,  a  son  toit 
plat  à  modillons,  les  fenêtres  à  double  cintre  avec 
cordon  de  diamants  dont  le  rebord  circule  autour 
des  contre-forts  qui  les  encadrent;  —  au-dessus 
les  traces  noires  de  l'ancienne  litre  seigneuriale. 

Le  Presbytère  a  été  acquis  par  la  commune 
en  vertu  d'une  ordonnance  du  20  septembre  1826. 

Le  Cimetière  est  placé  en  plein  bourg.  L'épi- 
démie qui  fit  rage  en  1789  fut  attribuée  à  ce  voi- 
sinage. 11  fut  interdit  en  1808  par  arrêté  du  préfet, 
et  pendant  deux  ans  les  inhumations  se  firent  à 
St-Phiibert;  mais  un  arrêté  nouveau  le  rétablit 
en  1810  jusqu'à  l'acquisition  d'un  emplacement 
qui  est  encore  à  trouver. 

filou  est  une  des  localités  les  plus  anciennement 
habitées  de  l'Anjou.  Sa  situation  élevée  au  milieu 
d'un  pays  riche,  au  bord  de  la  vallée  régulière- 
ment inondée,  a  dû  en  faire  un  refuge  naturel  dès 
les  premiers  âges.  Au  point  dit  le  Grippeau,  qui 
émerge  le  premier  au-dessus  des  inondations  de 
la  Loire,  on  a  trouvé  des  amphores  romaines  et 
des  briques  en  abondance.  Le  C/iausâts,  à  quelques 
pas  à  l'E.  de  la  butte,  le  Grand-Chaussis  au  N. 
et  tout  près  de  la  Modetaie,  le  Gué-du-Perray, 
le  Grand,  le  Petit-Perray,  près  Longue,  in- 


diquent la  direction  sur  toute  la  longueur  de  la 
commune  de  voies  antiques,  dont  en  1868  j'ai 
encore  vu  partie  des  énormes  dalles  en  place  ou 
amoncelées  sur  les  rebords  du  chemin  de  grande 
communication  qui  l'a  remplacée.  Elle  s'inclinait 
légèrement  à  droite  en  abordant  la  principale  rue 
du  bourg  et  se  continue  sans  doute  sous  le  mur  da 
grand  enclos  qui  la  borde  vers  S.-O.  —  Un  antre 
chemin  transversal  l'entrecroisait  près  la  Modetaie. 
Au  XIII*  s.  encore  «  le  chemin  par  lequel  l'on  vait 
de  Saumur  au  Mans  »  traversait  «  la  ville  de  Blou  >. 
—  Sur  la  butte  même,  au  Heu  dit  la  Croix-Orée, 
la  tradition  prétend  connaître  l'emplacement  d'un 
temple  d'Apollon,  dont  près  de  là,  dans  la  Rue 
des  Fondeurs  t  on  aurait  retrouvé  des  briques, 
des  fûts  de  colonnes,  divers  débris.  Des  puits  an- 
tiques, des  détritus  de  forges,  des  armes,  des  vases, 
des  médailles,  des  sépultures  sans  nombre  en 
pierre  coquillière  dans  le  bourg  même  (1856)  in- 
diquent un  ancien  centre  d'activité  détruit. 

L'église  actuelle,  dont  certaines  parties  sont  sans 
doute  antérieures  au  xi*  s.,  suffit  à  attester  l'an- 
tiquité de  la  paroisse.  —  La  cure  était  à  la  pré- 
sentation du  baron.  —  Je  n'ai  rencontré  aucun 
nom  de  curé  avant  le  xvii*  s.  —  Curés  :  Guill. 
Leriche,  1622.  —  Franc.  Pasquier,  1633.  Il  bé- 
nit le  23  août  1663  la  grosse  cloche,  qui  existe 
encore,  nommée  Henri-Jacoba  par  Uenn-Ao- 
guste  de  Saint-Eslan,  fils  du  lieutenant  com- 
mandant le  château  de  Saumur.  —  Dlanchet, 
1672-octobre  1686.  ~  Marin  Legentil,  octobre 
1686.  —  Commandeur,  1690.  —  Alexandre-Henri 
liickard,  26  août  1691,  i  le  1  mars  1703.  âgé 
de  51  ans.  —  André  Farouelle,  3  juillet  1704, 
t  le  11  avril  1744,  âgé  de  68  ans.  —  Ch.  Fave- 
reau,  20  février  1745,  f  le  16  septembre  1747, 
âgé  de  60  ans.  —  G.  Thiberge,  précédemment 
vicaire,  27  ocîobre  1747.  Son  portrait  est  conservé 
encore  à  la  cure.  Il  bénit  le  3  mai  1756  une  grosse 
cloche  nommée  Marie- Toussaint,  qui  a  pour 
marraine  la  femme  d'Abraham  Carrefour  de  La 
Pelouse.—Il  signe  la  dernière  fois  le  1 1  février  1790. 
Son  vicaire,  Olivier  Dolivet,  élu  le29  maià  Baugé. 
prend  possession  de  la  cure  le  12  juin  1790,  assisté 
des  officiers  municipaux.  Il  se  maria  plus  tard. 

La  Citadelle,  la  Tour-du-Coq,  le  Temple, 
U,  Cathédrale,  l'H^ôpitaZ  sont  des  noms  de  fermes 
qui  rappellent  des  souvenirs  du  moyen-âge.  C'était 
alors  une  des  quatre  baronnies  d'Anjou,  dont  les  titu- 
laires comptaient  parmi  leurs  privilèges  le  devoir  et 
le  droit  de  porter  l'évêque  d'Angers  â  son  installa- 
tion, depuis  l'abbaye  St- Aubin  jusqu'à  l'Evêché,  et 
de  le  servir  à  table.  L'évêque,  comme  suzerain,  avait 
libre  passage.avec  chiens  et  valets,  à  travers  les  cours 
du  château.  —  Le  baron  était  seigneur  fondateur  de 
l'église  bâtie  dans  le  petit  cimetière,  ainsi  que  les 
halles,  dont  il  ne  reste  plus  trace.  Au  nord  était 
la  prison  ;  au  carrefour,  près  le  grand  cimetière, 
l'aumônerie. 

Dès  le  XI'  s.  le  fief  donne  son  nom  à  une  famille 
de  chevalerie  qui  figure  au  premier  rang  et  dont 
les  aînés  étaient  sieurs  de  Ghampigny  en  Ton- 
raine.  —  Robert  de  Blou  assiste  aux  funérailles  de 
Robert  d'Arbrissel.  —  Aimery  de  B.  part  pour  la 
croisade  en  1248.  —  Une  charte  de  1229  conserve 


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son  scaaa  bandé  de  six  pièces,  avec  contre-sceau 
paie  de  iaème.  Vers  le  milieu  du  xiii*  s.  la  terre 
passa  par  mariage  à  la  famille  de  Beaucé,— Crutdo 
de  Bauzcaio,  miles ,  dominus  de  Blodio,  1270, 
•^  et  par  succession  à  celles  de  Beaumez,  puis  de 
Laval.  •—  Jeanne  de  Laval  la  donne  en  14S4  à  sa 
fille,  femme  de  Louis  de  Bourbon.  —  En  est  baron 
Franc,  de  Bourbon,  comte  de  Vendôme,  1492  ;  — 
Charles,  duc  de  Vendôme,  pair  de  France,  1519;  — 
Jean  de  Léaumont,  sieur  de  Puygaillard,  cham- 
bellan du  roi  de  Pologne,  lieutenant  du  roi  en 
Anjou,  par  acquêt  vers  1573,  mari  de  Marie  de 
Maillé.  —  Vendue  par  les  héritiers  de  sa  veuve 
en  1588  à  Bertrand  de  Preschac,  gouverneur  des 
Ponts-de-Gé ,  elle  est  retirée  et  appartient  encore 
en  1604  à  leur  fils  Emery  de  Léaumont,  capi- 
taine de  50  hommes  d'armes;  —  en  1629  à 
Urbain  Turpin,  chevalier,  sur  qui  elle  est  vendue 
judiciairement,  en  1648,  à  Suzanne  de  Chenu, 
femme  de  Louis  Turpin-Grissé,  mort  en  1663; 
—  Jean -Baptiste  de  La  Chastre,  mari  de  Jac- 
queline Turpin,  1665,  1681.  — •  Dès  1672  Claude- 
Toussaint  Lejumeau  est  dit  baron  de  Blou;  — >  son 
fils  René-Toussaint  L.,  mari  de  Claude  Leroux  de 
la  Roche  des  Aubiers,  habite  le  château  patrimo» 
niai  des  Perrières,  V.  ce  mot,  centre  dès  lors  de  la 
baronnie,  et  y  meurt  en  1710,  comme  Toussaint- 
Claude  L.,  mari  d'Anne -Elisabeth  des  Ecotais, 
t  le  19  mars  1735,  âgé  de  72  ans,  et  René-Tous- 
saint L.,  lieutenant  des  maréchaux  de  France, 
mari  de  Charlotte  de  Qnatrebarbes,  f  le  20  mai 
1785,  âgé  de  72  ans. 

Le  14  thermidor  an  IV  fut  vendu  sur  son  fils, 
alors  émigré,  l'ancien  château  abandonné,  rési- 
dence des  barons,  encore  désigné  sous  le  nom  de 
la  Baronnie,  grande  ferme,  à  gauche  en  descen- 
dant de  l'église  vers  Longue.  Un  double  arc  plein- 
cintre  forme  l'entrée,  surmontée  d'un  colombier 
écroulé;  à  droite  attientla  grange  dimeresse;  vis-à- 
vis  dans  la  cour,  le  manoir  faisant  face  à  l'orient, 
reetangle  à  épaisses  murailles  ,  autrefois  voûté 
dans  toute  son  étendue,  avec  croisées  à  meneau  de 
pierre,  que  prolongent  vers  S.  et  vers  N.  des  bâ- 
timents neufs.  Le  palier  du  préau  porte  à  la  clef 
de  voûte  un  léopard  passant;  au  premier  étage, 
quatre  culs  de  lampe  sculptés  (xvii*  s.). 

M.  le  commandant  Dupont,  à  Brion ,  possède 
la  matrice  (xv«  s.)  du  sceau,  «  Sigillum  des 
contratz  de  Blou  »,  avec  l'écu  inscrit  dans  un 
lobe  à  six  feuilles. 

La  paroisse  dépendait  du  Grenier  à  sel  de  Sau- 
mur,  de  l'Election  et  du  District  de  Baugé,  aban- 
donnée d'ailleurs  entre  toutes  et  plus  que  toutes 
inabordable.  De  tant  de  chemins  le  seul  qui  servit 
en  1789,  celui  de  Longue,  menant  au  marché, 
restait  pour  les  trois  quarts  impraticable. 

Maires  :  Gendreau,  1790.  —  René  PZoquin, 
1792-an  XIII,  démissionnaire.— Docteur  X^&ktnc, 
l«r  avril  1806,  démissionnaire.  —  Pierre  Lair, 
l«r  mai  1809.  —  jLebrccg,  7  avril  1815.  —  Pierre 
Lair,  12  juillet  1815.  —  Le  colonel  Alexandre  de 
Boylewe,  23  janvier  1826.— Félix  Daguin,  5  no- 
▼embrel831 ,  f  le  10  janvier  1842.— Fr.  Faucillon, 
6  décembre  1842.  —  Charles  Lair,  1847-1872. 

Artb.  de M»-ei-L. G 186-190, 200;  QEvéehé^  Pr.dê 


Cttiiâttd.— Arch.  comm.  Et.-G.  —  lovenlaira  des  sceaux  des 
Arch.  nat.,  n'  1445.  —  Pour  chaque  localité  à  son  article, 
notamment  l'Anerie,  le»  Aubier»,  la  Oaignardière,  /«  Gué- 
de-Terry,  la  Âfodetaie,  Bomfort,  Mésanger,  Uê  i*«r- 
riireSf  Yill^mainseul,  etc. 

Blon  vie  Petit-),  f.,  c"«  de  Chigné. 

Bloaardiére  (la),  cl.,  c°«  du  Fuilet. 

BIo«ére  (la),  ham.,  c»«  de  St-André-de-kL' 
Marche.  —  On  y  signale  une  pierre  levée  de 
2  m.  60  de  hauteur  sur  1  m.  50  de  large,  toat  prés 
vers  N.-O,  —  et  sur  tout  le  coteau  d'alentour  de 
nombreux  lieux  dits,  la  Pierre- Levée ,  la 
Pierre-Droite,  la  Grande-Pierre,  la  Pierre- 
Badante,  qui  semblent  indiquer  d'autres  men> 
hirs  disparus. 

Blovére  (la),  f.,  c*>«  de  St  Christophe-du- 
Bois.  —  La  Billouère  1618  (Et.-C).  —  La 
Bloire  (Cass.).  —  Totalement  incendiée  pendant 
la  guerre;  appartenait  à  l'émigré  J  -B.  de  Rangot. 

Bloaère  (la),  ham.,  c°«  de  St-Quentin-en- 
Mauges.  —  La  Belouère  (Cass.).  —  La  BeiU 
loire  (Et. -M.  et  Cad.),  avec  bois  de  chênes,  où 
se  récoltaient  d'une  coupe  3,000  fagots  en  1780. 

Bloaère  (la),  petit  bourg  (15  ménages,  52  ha- 
bitants) c"«  et  à  1,300  m.  de  ViHedieu.—Bloe- 
ria  1326.  —  La  Bloère  1401  (Série  G).  —  For- 
mait  avant  la  Révolution  la  paroisse  unique  de 
Tagglomération  actuelle,  dépendant  de  l'évôché 
d'Angers  et  du  doyenné  des  Mauges,  avec  un  prieuré 
relevant  de  l'abbaye  de  St-Joùin  de  Marne,  à  la 
collation  de  l'abbé,  plus  tard  du  roi,  réuni 
depuis  au  moins  la  première  moitié  du  xviii«  s. 
en  annexe  au  prieuré  de  Geste,  la  cure  restant  con- 
férée et  plrésentécpatr'  Vévêque. 

Curés  :  Guill.  Baudumeau  1508,  1530.— Mi- 
chel ^tcoZ^on,  1594  jusques  vers  1635-1640.  A  par- 
tir de  celle  date  figure  un  autre  Mich.  Nicollon 
qui  résigne  en  1670,  mais  en  demeurant  à  la 
Blouére  où  il  ne  mourut  que  le  30  août  1686.  IL 
y  fut  inhumé  le  31  c  dans  la  chapelle  St-Michel 
adhérente  à  l'église  »  —  Gabriel  Nicollon,  1670, 
f  le  6  janvier  1728,  âgé  de  83  ans,  et  inhumé 
dans  l'église.  —  Mathurin  Lefèvre,  sacriste  de 
Montaigu,  1728,  f  le  25  mars  17^,  âgé  de  56  ans. 
—  Math.-Fr.  Courau,  19  mai  1743,  f  le  18  mars  . 

1753,  âgé  de  42  ans.— N.  Cote2{e,  23  avril  1753,  jus> 
qu'au  25  février  1754.— Jean.  -J .  Pichard,  23  mars 

1754.  Le  27  septembre  1780  le  curé  de  la  Re- 
naudière  vint  bénir  deux  nouvelles  cloches.  Des 
réparations  à  l'église  eussent  été  plus  urgentes  ; 
les  murs  et  le  clocher  menaçaient  ruine  en  1789; 
il  pleuvait  sur  l'autel.  —  Pichard  signe  curé  jus- 
qu'au 3  avril  1792.  Le  8  avril  c'est  Poisson,  mais 
avec  le  titre  de  desservant  de  Yilledieu.  Néan- 
moins, du  2  septembre  1794  à  janvier  1796  on  re- 
trouve Grasset  comme  desservant  de  la  Blouére. 

On  voit  concurremment  pour  prieurs  N.  de 
La  Bédoyere,  1698.  —  J.-B.  Vergély,  1735. 

Deux  juridictions,  celle  du  commandeur  de 
Yilledieu  et  de  celle  de  la  Hameliniére,  dont 
relevait  la  Blouére,  se  partageaient  la  féodaUté 
de  la  paroisse. 

Une  mauvaise  tuilerie  à  la  fin  du  xviii*  s.,  et 
quelques  fermes  formaient  prés  l'église  un  groupe 
sans  importance,  ayant  pour  syndic  municipal  en 
1789  J.-Gab.  Chevalier,  sous  la  dictée  duquel  fut 

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rédigé  le  cabier  des  doléances  de  la  paroisse.  On  y 
demande  notamment  la  création  d'nne  école  de  cha- 
rité avec  les  revenus  des  bénéfices  inutiles  et  la  rési- 
dence obligatoire  des  ecclésiastiques,  spécialement 
de  révoque.  L'organisation  nouvelle  transféra  le 
centre  de  l'administration  administrative  et  reli- 
gieuse à  Yilledieu,  principal. bourg»  dont  la  cha- 
pelle dut  seule,  en  vertu  du  décret  du  5  juillet  1791, 
rester  affectée  au  -service  public.  En  réalité,  le 
cuite  continua  uniquement  à  se  célébrer  jusqu'en 
1828  dans  l'église  de  la  Blouère  ;  il  s'y  maintint 
môme  après  la  construction  de  l'église  de  Ville- 
dieu,  pour  y  être  rétabli  officiellement  par  le 
décret  épiscopal  du  8  novembre  1834  qui  érigea  de 
Bouveau  cette  section  de  la  commune  en  paroisse, 
comprenant  21  fermes,  384  habitants. 

L'ancienne  église,  dédiée  à  saint  Christophe ,  com- 
prenait dans  une  orientation  parfaite  une  seule  nef 
(3  m.  50  sur  5  met.  50)  avec  chapelles  latérales 
vers  Nord  et  un  chœur  ayant  tous  les  caractères 
des  constructions  du  xii^'  s.  La  démolition  qui 
se  poursuit  en  ce  moment  (1872)  y  a  fait  dé- 
couvrir une  immense  fresque,  formée  de  peintures 
de  divers  âges,  comme  la  construction.  Â  gauche 
de  la  fenêtre  du  chœur  déjà  abattu  se  voyait  une 
Adoration  des  Mages,  On  distingue  encore  sur 
le  mur  Sud  une  apparence  de  vase;  au  sommet 
du  mur  Nord  un  groupe  de  six  personnages  muti- 
lés, formant  comfaoe  une  procession  qui  se  dirige 
vers  le  chœur;  parmi  eux  un  grand  personnage 
nimbé,  quatre  autres  vêtus  de  longues  tuniques  à 
plis  droits  et  roides,  deux  de  robes  tombant  i 
mi-jambe;  l'un  d'eux  les  bras  étendus,  un  autre 
de  môme  et  comme  emporté  dans  une  marche  ra- 
pide. —  L'exécution,  qui  est  d'un  artiste,  parait 
pouvoir  être  assignée  au  moins  aux  premières  an- 
nées du  XIV"  s.  -—  Au-dessous  et  un  peu  à  gauche 
se  détache  d'une  autre  scène  un  personnage  nim- 
bé, à  vêtements  courte  et  demi-flottants.  —  Outre 
les  antiques  statues  en  bois  de  St  Christophe  (xv's.) 
et  de  St  Sébastien  (xvp  s.),  repeintes  en  1667  par 
J.  Poiret,  actuellement  à  la  cure,  plusieurs  pierres 
tombales  y  subsistaient  encore  avec  inscriptions, 
dont  une  portait  une  curieuse  croix  fleuronnée, 
une  antre  l'épitaphe  d'une  dame  du  Manoir.  Elles 
ont  été  enlevées  en  1864  et  employées  au  dallage 
de  la  nouvelle  église. 

La  sacristie  possède  une  botte  aux  saintes  huiles 
avec  l'inscription  :  i6S8,  La  Bloyère,  un  calice 
en  cuivre  doré,  dont  le  pied,  découpé  en  arcs  de 
cercles  qui  se  réunissent,  porte  tracés  à  la  pointe 
ces  mots  :  M.  Nicollon  rector  dédit  1625,  et 
un  Calvaire,  fixé  dans  le  sol  avec  l'éponge  et  la 
lance  croisées  ;  à  l'opposé  un  écusson  fretté 
de,...,  le  chef  chargé  de  trois  hermines^ 
avec  deux  branches  de  laurier  ou  d'olivier  entre- 
lacées pour  support.  —  Une  bannière  portant 
brodés  en  relief,  par  Franjou,  avec  la  date  1689, 
d'un  côté  la  Vierge  et  l'Enfant  sur  un  semis  d'é- 
toiles, de  l'autre  St  Christophe  et  des  fleurs  de  lys, 
qui  avaient  été  substituées  aux  étoiles  du  travail 
primitif,  a  disparu  depuis  1864  ainsi  qu'un  Christ 
en  bois  peint,  suspendu  au-dessus  du  chœur,  les 
pieds  croisés  à  Fantique.  —  Une  croix  procession- 
nelle «n  argent  (1677)  par    Bouffard  d'Angers 


porte  d'un  côté  le  Christ  nimbé,  de  l'autre,  en  pro- 
portion réduite,  la  Vierge,  coiffée  d'une  sorte  de 
bonnet  en  pointe,  avec  l'Enfant.  Le  noeud  de  la 
croix  est  orné  de  rinceaux  ou  nielles  en  creux, 
la  hampe  en  cuivre  argenté  chargée  du  haut  en 
bas  de  fleurs  de  lys  en  relief. 

Le  Presbytère  ,  situé  au  N.  de  l'ancienne 
église,  conserve  un  escalier  en  pierre  et  une  porte 
ogivale  du  xv«  s. 

L'ancien  cimetière  sert  encore  aux  inhumations, 
sur  la  route,  dans  le  village,  au  canton  dit  k 
Champ 'des- Francs.  A  gauche  du  Calvaire  s'y 
rencontrent,  outre  de  nombreuses  dalles  toma- 
laires  dont  une  avec  les  attributs  d'un  maître  en 
œuvres  blanches  gravés  au  trait,  des  lombes 
d'un  aspect  particulier,  qu'on  retrouve  à  la  Sé- 
guinière  et  plus  nombreuses  mais  d'apparence  pins 
récente  à  Mortagne,  sarcophages  massifs  de  granit 
en  forme  d'auge,  le  couvercle  en  toit  double  sculpté 
en  relief  dans  toute  sa  longueur  d'une  croix,  le 
pied  tourné  vers  l'orient,  les  bras  penchés  sur 
l'inclinaison  du  toit  avec  arcatures  plein  cinlrs  à 
la  partie  inférieure  ;  —  l'une  d'elles,  la  plus  an- 
tique, le  toit  chargé  d'un  côté  de  lozanges,  et  le 
pied  de  six  fausses  arcatures,  dont  deux  ogivales 
et  deux  avec  croix  processionnelle  et  une  fleur  de 
lys  (xiv-xv»  s.)  ;  —  à  côté,  deux  belles  croix  sla- 
tionales  du  xv^  s.  et  un  if  énorme  de  deux  met. 
de  tour.  Nul  autre  signo  ni  inscription,  sauf 
sur  une  de  ces  tombes,  outre  la  grande  croix,  une 
croix  pâtée  et  un  dessin  méconnaissable. 

L'église  neuve,  bâtie  en  1860  (architecte  Tessier. 
de  Beaupréau),  est  une  œuvre  de  style  ogival  arec 
chœur  à  cinq  pans  coupés,  éclairé  par  des  vitraux 
où  sont  figurés  en  bustes  le  Christ  et  les  Evangé- 
listes.  On  y  a  conservé ,  en  le  remplaçant  par 
un  autel  en  pierre,  l'ancien  autel  dont  le  tabernacle 
est  formé  par  quatre  colonnes  torses  en  bois  doré. 
Sur  un  des  côtés  se  voit  un  écusson  en  relief, 
formé  de  deux  écussons,  l'un  d^ argent  à  la  croix 
engrêlée  d*azur,  l'autre  d'argent  à  qxmtn 
fasces  ondées  d'azur,  le  tout  surmonté  d'une 
couronne  de  comte. 

Le  bourg  donne  son  nom  à  un  ruisseau  qui 
naît  dans  un  réservoir,  reste  de  l'étang  desséché 
du  Manoir,  traverse  les  prairies,  la  route  dép^, 
contourne  le  mamelon  de  la  Blouère  pour  se  jeter 
dans  la  Vrenne,  après  1,700  met.  de  cours,  grossis 
gauche,  au  bas  du  domaine  de  la  cure,  par  un 
ruisseau  dit  l'Etang,  qualifié  de  douve,  qui  bor- 
dait sans  doute  autrefois  les  terres  du  prieur. 

Arch..  de  M.-el-L.  —  Notes  et  notice  Mss.  de  M.  Spil.- 
Notes  Mss.  de  M.  Boutillier  de  Saint-André. 

Blouère  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c"  de 
Vezins. 

Blovéres  (les),  ham.,  c»*  de  Lire. 

Blonln,  m'»,  c"«  de  St-Georg.-du-P.-de-Ui'G' 

Blonin  {Charlotte-Louise-Jacqueline),  née 
le  4  août  1758  à  Angers,  était  Falnée  des  onxe 
enfants  d'un  maître  de  grammaire,  originaire  de 
Rochefort-sur-Loire  et  tenant  pension*  sur  bps- 
roisse  de  la  Trinité.  Elle  aidait  son  père,  toute 
jeune,  et  s'enthousiasma,  dans  la  charité  de  son 
cœur,  pour  l'instruction  des  sourds-muets  dont 
renseignement  alors  tout  noiiTeao  était  introduit 


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sous  ses  yeax  par  on  disciple  de  Tabbé  de  L'Epée, 
Fabbé  FrémoDt  (V.  ce  nom).  Sur  son  conseil  elle 
foDda  à  Angers  en  1777  une  école  spéciale  de 
soards-mnets  et,  encouragée  par  le  succès  et  par 
la  reconnaissance  publique,  demanda  çt  obtint 
soD  admission  aux  cours  mêmes  de  Tabbô  de 
L'Epée,  qu'elle  suivit,  avec  une  subvention  de 
r£tat,  pendant  six  mois  de  Tannée  1781  et  de 
nouveau  pendant  les  vacances  de  1782  et  de  1783. 
L'intendant  Ducluzel  lui  alloua  dès  son  retour  à 
Angers  en  1782  un  traitement  de  1,000  livres.  12 
bourses  d'élèves,  chacune  de  400  francs,  et  bien- 
tôt la  libre  disposition  de  Tabbaye  St-Nicolas.  La 
Commission  intermédiaire  d'Anjou  porta  le  chiffre 
des  élèves  subventionnés  de  12  à  20  et  sur  la  de- 
mande de  la  directrice  (3  janvier  1791)  un  arrêté 
du  Département  (19  juillet  1791)  éleva  le.  chiffre 
de  la  pension  à  450  livres.  Mais  quelques  mois  à 
peine  plus  tard  les  événements  avaient  marché  et 
une  pétition  souscrite  <  par  un  grand  nombre  de 
citoyens  »  dénonçait  l'établissement  comme  un 
refuge  de  prêtres  insermentés,  tenant  assemblée 
de  réfractaires  dans  la  chapelle,  et  la  directrice 
comme  insultant  ou  faisant  insulter  par  ses  élevés 
c  les  citoyens  qui  se  rendent  dans  leurs  temples 
pour  y  exercer  leur  religion  »  ou  les  officiers  de 
ia  garde  nationale  (25  janvier  1792).  M"«  Blouin, 
mise  en  demeure  de  prêter  le  serment  civique,  s'y 
refusa,  et  un  arrêté  du  15  août  1792  ferma  sa 
maison  et  plaça  provisoirement  les  élèves  dans 
un  des  hôpitaux  de  la  ville,  en  attendant  une  dé- 
cision définitive  à  laquelle  on  ne  pensa  plus.  La 
directrice  en  faite  eut  peine  à  gagner  la  nuit  en 
bateau  la  ville  de  Nantes,  où  elle  resta  cachée 
pendant  la  Terreur.  Dès  la  prefhière  session  du 
Conseil  général  du  Département  l'établissement 
fat  réorganisé  et  une  délibération  du  11  thermi- 
dor an  \lli  indemnisa  la  fondatrice  de  la  perte 
de  son  mobilier,  évalué  par  elle  à  10,000  livres, 
et  reconstitua  l'œuvre  sur  les  bases  de  l'arrêté 
de  1791,  en  émettant  le  vœu  que  l'Ëtat  prit  les 
frais  à  sa  charge,  comme  il  était  fait  pour  Paris 
et  pour  Bordeaux.  Sous  l'Empire  l'autorité  ne  fit 
que  prêter  une   aide   chaque  année  plus  utile. 
L'ordonnance  du  13  décembre  1814  y  constituait 
36  élevés  boursiers  à  la  charge  du  département 
de  Maine-et-Loire  et  des  douze  départements  cir- 
convoisins,  mais  elle  ne  reçut  pas  d'exécution. 
M»«  Blouin  vit  Charles  X  et  obtint  du  roi  et  de 
la  duchesse  de  Berry  quelques  secours  qui  lui 
permirent  enfin  d'acquérir  pour  son  établissement, 
transféré  successivement  de  St-Nicolas  dans  la 
Cité,  puis  à  l'hôtel  Lancrau,  puis  à  l'hùlel  Gizeux, 
le  vaste  domaine  de  MiUe-Pieds  sur  la  route  de 
Saumor  (1825).  £Ue  réunissait  vers  cette  époque 
environ  40  élèves.  Souffrante  depuis  le  mois  de 
juillet  1827,  elle  y  mourut  le  20  septembre  1829 
et  fut  portée  par  ses  pensionnaires  au  cimetière. 
Blouin  {Victoire) t  nièce  de  Charlotte,  née  à 
Angers  en  17SK9,  fut  envoyée  par  sa  tante  au  cours 
de  l'abbé  Sicârt,  qu'elle  suivit  à  Paris  pendant 
cinq  à  six  mois  en  1815.  Elle  devait  d'après  le 
vœu  du  Département,  qui  l'y  avait  entretenue, 
aider  Charlotte  Blouin  et  plus  tard  lui  succéder. 
Vais,  prise  de  dévotion,  elle  se  réfugia  oo  1821  à 


la  Trappe  et  voulait  y  rester,  si  les  instances  de 
sa  tante  et  le  rappel  énergique  des  engagements 
pris  par  elle  vis-à-vis  de  l'administration  ne 
l'avaient  décidée  à  rentrer  à  Angers.  Elle  forma 
dès  lors  autour  d'elle  une  espèce  de  congrégation, 
portant  un  habit  particulier,  robe  verte  et  pèle- 
rine blanche,  sous  le  titre  de  Sœurs  dévouées 
aux  Sourds-Muets  sous  l'invocation  de  Notre- 
Dame-des-Sept- Douleurs  (mars  1822),  qui 
s'engageait,  sans  vœu  formel  ni  autorisation  défi- 
nitive de  l'évêque,  à  continuer  l'œuvre  de  Char- 
lotte Blouin.  En  1829,  Victoire  prit  la  direction 
de  la  maison  'qu'elle  conserva  jusqu'à  sa  mort 
survenue  le  8  octobre  1842.  Après  elle,  l'établis- 
sement toujours  chancelant  a  été  complètement 
transformé  sous  la  direction  des  Filles  de  la  Cha- 
rité de  Ste-Murie. 

Arch.  départ.  —  Arch.  municip.,  Beg.  de»  délibératioiUf 
17«l-179i.—  Moniteur,  1"  janvier  ASii.^  Maine-et-Loire 
des  23  Bcptcmbre  1829, 10  et  12  iuUlet  1855.— GriUe,  Brie-^ 
à'Brac,  l.  I,  p.  180 

Blouin  {Charles)  f  frère  de  la  précédente, 
sous-lieutenant  à  la  Légion  de  Maine-et-Loire, 
mort  âgé  de  19  ans,  le  20  janvier  1817,  chez  sa 
tante  Charlotte,  avait  publié  en  1816  des  stances 
A  la  Fidélité  (iu-12,  sans  nom  d'imprimeur). 

Blouin  {Joseph),  né  le  6  janvier  1748  à  la 
Jumeliière,  étudia  à  Châteaugontier,  dont  le  prin- 
cipal était  son  grand -oncle,  y  professa  à  sou 
tour  quelque  temps,  puis  vint  enseigner  la  rhé- 
torique au  collège  de  Beaupréau  (1784).  Il  re- 
fusa le  serment,  comme  tous  ses  collègues,  et  se 
cacha  d'abord  dans  le  pays  puis  aux  alentours  de 
St-Af  artin-du-Boisprès  Segré.  La  Révolution  passée, 
il  devint  successivement  missionnaire  de  St-Laa* 
renl,  desservant  de  Saint-Christophe-la-Couperie, 
prédicateur  de  retraites ,  puis  prêtre  nomade  et 
sans  titre  connu,  même  sans  domicile,  heureux  de 
trouver  un  refuge  pour  mourir  le  10  août  1824 
àràgede76ans,  aux  Sourds-Muets,  chez  sa  parente, 
a  C'était,  dit  l'abbé  Bernier,  une  nature  excel- 
lente et  riche  mais  où  les  facultés  ne  se  faisaient 
pas  suffisamment  équilibre  ».  —  Il  favorisait  les 
distributions  de  prix  du  collège,  de  comédies  de 
sa  composition  aussitôt  oubliées  qu'applaudies  ; 
mais  il  a  publié  une  Lettre  sur  la  Vendée 
(Pavie,  1802),  et  plusieurs  ouvrages  à  l'usage  des 
collèges  tels  que  :  Explication  et  développe- 
ment  sur  la  prem,ière  partie  du  Catéchisme 
du  diocèse  d'Angers  (Angers,  Marne,  1801,  in- 
12  de  174  p.)  ;  —  Explication  du  Catéchisme 
sur  les  Sacrements  (Angers,  Pavie,  1802,  in-12 
de  lt>6  p.)  ;  —  Explication  du  Catéchisme 
sur  les  Commandements  (1II«  partie.  Manie, 
1803,  in-12),  avec  avant-propos,  préface  et  notes  ; 
livre  trop  peu  soigné  et  de  rédaction  hâtive  ;  — 
Abrégé  des  Commandements  de  Dieu  dia- 
prés les  Conférences  d'Angers  Angers,  Marne, 
an  XII). 

Bevne  de  l'Anjou,  1853,  t.  Il,  p.  118,  121,  163;-- 
Affiches,  12  fructidor,  an  XU. 

Blouin  {Louis),  cultivateur  de  Trémentines, 
compagnon  de  Stofflet,  fut  élu  dès  le  premier 
jour  capitaine  de  sa  paroisse.  Quand  il  revint  en 
Vendée,  après  le  passage  de  la  Loire,  il  ramenait 
quatre  des  siens,  seuls  survivants  de  sa  compa* 


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ÉLO 


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BLÛ 


gnie;  il  accompagnait  Henri  de  La  Rochejac- 
qnelein  quand  celui-ci  Jat  tué,  et  le  récit  écrit 
sons  sa  dictée  par  H.  de  Sapinaud  diffère  assez 
des  autres  pour  valoir  d'ôtre  signalé.  Biouin, 
après  les  Cenl-Jours,  avait  été  désarmé  par  les 
Vendéens  eux-mêmes,  comme  traître,  cl  tenait 
une  petite  auberge  où  il  est  mort  le  10  déc.  1824. 
Sapinaud,  Voyage  en  Vendée^  à  la  suite  de«  Mém,  de 
if-  de  Sapinaud,  p.  241-247.  —  Arch.  de  M.-«t-L. 

Bloaln  {Pierre)  sieur  des  Piqaetières  ou  des 
Piltières,  né  à  Angers  le  26  mars  1621,  de 
François  B.,  avocat  célèbre,  et  de  Renée  Rous- 
tille,  s'attacha  par  goût  à  Tétude  de  Thistoire, 
et  fut  reçu  des  premiers  de  TÂcadémie  des 
Belles-Lettres  (1685),  où  il  eut  pour  successeur  le 
docteur  Hunault  (22  décembre  1700).  Il  était  mort 
en  1700  n'ayant  rien  écrit,  mais  Gh.  Gabriel  Poe- 
qnet  de  Livonniëre,  qui  le  lui  reproche  comme 
un  crime,  allègue  souvent  son  autorité  ;  Pétrineau 
des  Noulis  tenait  compte  minutieux  de  tous  ses 
dires,  et  Ménage  lui  avait  dû  nombre  de  ses 
Notes  sur  la  Vie  d'Ayrault  et  de  Guill, 
Ménage  et  une  partie  des  matériaux  de  son 
Histoire  de  Sablé,  Il  lui  dut  plus  encore,  puis- 
qu'à  sa  mort  ses  papiers  et  manuscrits,  vendus  à 
l'épicier,  ne  furent  en  partie  sauvés,  avec  les 
Pandectea  de  Ménard,  que  par  Blouin,  comme 
il  le  raconte  dans  une  lettre  autographe  recueillie 
par  Touss.  Grille.  —  Il  était  l'alné  de  son  frère  Mi- 
chel  B. ,  né  le  1*'  octobre,  qui  après  avoir  fait  Téda- 
cation  d'Achille  du  Harlay ,  fat  donné,  comme  on  di- 
sait alors,  à  M.  Isaac  de  Feuquières,  ambassadeur 
en  Suède  et  l'y  suivit  en  1670,  en  qualité  d'inter- 
prète et  de  secrétaire  d'ambassade,  puis  à  Madrid. 
Au  retour  de  ce  dernier  voyage,  il  a  publié  une 
Relation  des  troubles  arrivez  dans  la  cour 
de  Portugal  en  Vannée  1667  et  en  Vannée 
1668  (Paris,  1674,  in-12  de  336  p.),  qui»  sauf 
quelques  détails  intimes,  ne  conserve  plus  grand 
intérêt.  Racine  pourtant  s'était  plu  à  le  relire, 
comme  en  témoignent  quelques  notes  curieuses 
de  sa  main  sur  l'exemplaire  qu'il  possédait  et  qui  a 
figuré  au  catalogue  (n»  5405)  de  la  vente  Luzarche. 
L'auteur  mourut  en  1697  en  Suède,  où  il  était 
retourné  avec  titre  de  résident.  —  Je  ne  vois  an- 
cane  relation  avec  une  autre  famille  du  même 
nom  qui  florissait  vers  le  même  temps  en  Anjou, 
plus  particulièrement  établie  à  Ghaudefonds  et  à 
Rochefort-sur-Loire,  et  alliée  de  fortune  et  d'in- 
térêts &  la  famille  Ogeron  de  la  Boire.  René 
Blouin,  sieur  des  Coteaux ,  commissaire  ordi- 
naire de  la  marine,  mort  vers  1686,  habitait 
Chalonnes  ou  Rochefort  et  y  avait  eu-  entre 
aatres  fils  François  B.,  conseiller  et  aumônier 
da  roi,  chanoine  de  Meaux  1688,  et  abbé  de 
Bourg-sur-Mer  dès  1691,  mort  à  Meaux  en  1715; 

—  Jérôme,  contrêleur  général  des  fermes  à 
Valence  1662,  puis  à  Embrun  1684  ;  —  X^oute, 
siear  da  Plessis-Florentin,  mousquetaire  du  roi, 
puis  capitaine  au  régiment  de  la  marine  (25  jan- 
vier 1673  —  mai  1692),  mort  à  Angers  en  1696. 

—  Ils  portaient  d'azur  à  un  lion  d^argent  cou- 
ronné et  rampant  contre  une  colonne  dPcr, 

Pierre-Armand  h.,  nommé  abbé  d'Obasine, 
an  diocèse  de  Limoges,  le  26  avril  1686, 1713,  et 


aussi  abbé  d'Aniane  en  1703,  mort  k  Paris,  le 
7  juin  1723,  âgé  de  88  ans,  était  frère,  non  des 
précédents,  comme  le  dit  leGalL  Christ.,  puis- 
qu'il ne  figure  avec  eux  dans  aucun  partage, 
mais  d'un  autre  Blouin,  leur  oncle  sans  doute  et  lear 
proleclcur  commun,  né  à  Rochefort-sur-Loire,  d'a- 
bord commissaire  de  la  marine,  comme  son  frère, 
puis,  sans  doute,  par  ses  relations  de  famille 
avec  Noël  Herbereau,  valet  de  chambre  ordinaire 
du  roi,  attaché  lui-même  à  la  personne  de  Mazarin, 
puis  au  service  intime  de  Louis  XI  Y,  dans  les  bonnes 
grâces  duquel  il  remplaça  le  vieux  valet  de 
chambre  Bontemps.  Il  hérita  de  lui  par  une  fa- 
veur spéciale  et  très- enviée  l'intendance  oa 
gouvernement  et  capitainerie  de  Versailles  et 
de  Marly,  charge  surtout  lucrative  et  employée  de 
très-près  dans  les  plaisirs  et  les  secrets  du  prince, 
dont  le  duc  de  Noailles  eut  forte  affaire  d'obtenir 
la  survivance  pour  son  fils  cadet  (20  jnin  1720). 
Blouin,  comme  dit  Saint-Simon,  «  avoit  la  con- 
c  fiance  des  papiers  secrets  et  des  audiences  in- 
«  connues,  homme  de  beaucoup  d'esprit,  galant 
«  et  particulier,  qui  choisissoit  sa  compagnie  dans 
c  le  meilleur  de  la  cour»  froid,  indifférent,  ina- 
«  bordable,  glorieux,  suffisant  et  volontiers  im- 
c  pertinent,  toutefois  pea  méchant  mais  à  qai  il 
c  ne  falloit  point  déplaire.  Ge  fut  an  vrai  per- 
c  sonnage  et  qui  se  fit  valoir  et  courtiser  par  les 
c  plus  grands  et  parles  ministres, qui  savoitbieo 
c  servir  ses  amis...  et  n'enservoit  point  d'autres  ». 
Arch.  de  M.-et-L.  E  1697-1700.-BibI.  d'Ane.  Ufs.  1005 
et  1032.  —  Saint-Simon,  Ed.  Chéruel,  t.  Il,  p.  154.  —  Du- 
geau,  t.  Il-XVIII.  —  Arch.  comm.  de  Rochefort,  Et.-G.  ~ 
Notes  Usa.  de  D.  Piolin. 

Blouin  da  Bonehet  {Claude-Jean-Gabr.), 
né  le  l«r  septembre  1755  à  Nantes,  garde-du-corpa 
de  Louis  XVI,  émigré  en  1791;  rentre  en  1795 
avec  le  brevet  de  lieutenant-colonel  et  chevalier 
de  Saint-Louis,  fait  partie  du  conseil  sapérienr 
de  l'armée  vendéenne  et  est  député  en  1800  k 
Paris  par  les  insurgés  pour  traiter  de  la  pacifica- 
tion avec  le  premier  Gonsul.  Nommé  maire  de 
la  Jumellière  le  25  fructidor  an  X,  de  Paye  le  10  fé- 
vrier 1813  jusqu'au  7  août  1830,  président  du 
GoUége  électoral  de  Beaapréau  (7  octobre  1807), 
membre  da  Conseil  général  de  1807  à  1830,  il  est 
mort  à  Faye,  le  14  août  1839. 

Blonliies*  à  l'entrée  da  bouijg  de  Briariy  ven 
S.,  ancien  logis  noble  du  xvi*  s  ,  avec  pignon 
bordé  de  choux  rampants.  —  Deux  écassons  y 
apparaissent  dont  un  avec  la  date  :  1643  le  3  ooust; 
l'autre,  sur  la  rue,  entouré  de  l'ordre  de  St-Mi- 

chel,  porte  : De  La  Barre  1643.  —  C'est  le 

nom  de  la  famille  qui  Thabitait  aux  xvi*  et  xvii*s. 

—  N.  h.  Jacques  de  La  Barre  en  1553,  Jean  de 
La  B.  1560,  1577.  —  Il  sert  aujourd'hui  d'asile 
pour  des  pauvres  entretenus  par  M*»'  de  Livonnièrs. 

Bioaines  (les),  m'"  et  f.,  c°*  de  Beaulieu 

—  La  seigneurie  de  Blouynes  alias  la  Joui- 
nière  1508  (Ronceray).  —  Belouine  (Cass.).  — 
Ancien  fief  censif  sans  domaine,  relevant  de  l'ab- 
baye du  Ronceray,  au  regard  de  Rochefort  et  du 
prieuré  de  St-Lambert.  —  En  est  sieur  Gilles  de 
Brie  1460,  Louis  de  B.  1508,  Nicolas  Jarry  1585. 
mari  de  Perrine  Loizeau,  Claude  Jarry,  1686, 


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proenrenr  fiscal  du  marquisat  de  Thonarcé.  — 
La  ferme  fat  vendue  nat*  le  6  avril  1791. 

Blooinlère  (la), f., c»*  de  Bauné;  —  relevait 
de  TEpinière  et  fut  vendue  en  1693  par  Tristan- 
Jaeq.  d'Artois,  curé  du  Puy-Notre-Dame,  à  n.  h. 
René-Nic.  Nepveu  de  la  Hamardiôre,  curé  de  St- 
aément-de-la-Place  ;  —  appartient  en  Tan  VII  à 
L.-II.  de  Beauvoys,  de  Seiches 

Blalnale  (la),  ham.,  c^*  do  la  Comuaille. 

BluiBlére  (la),  f.,  c»«  de  Vcm,  ancienne  ar- 
doisière abandonnée. 

Blnnlére  (la),  f.,  e»«  de  Villévêque  —  Rea 
de  la  Beloinèret  que  quondam  fuerunt  Ma- 
thei  Beîoin,  1291  (Journ.  de  Guill.  Lemaire, 
fol.  40).— I/z  Blouinière  1660  (Ghap.  St.Maurille, 
Anniv.,  1. 1).  —  Dépendance  du  domaine  de  Té- 
Téché,  vendue  uat»  le  16  février  ^1791. 

Blotemie  (la),  f.,  c"«  de  Montguillon.  — 
Le  lieu  et  cl.  de  la  Grand-B.  1729,  apparte- 
nait à  Tves  Détriché,  orfèvre  de  Châteaugontier. 

Blaterie»  (les),  ham.,  c"«  de  St-Christoph^ 
la-Couperie.  —  La  Butterie  (Cass.),  —  Les 
Blateriea  (Et.-M.). 

Blotière  (la),  m»».  c»«  de  Charcé.  —  La  Plu- 
Hère  (Cass.).  —  Ancien  logis  du  xviii*  s.,  à  lu- 
canes sculptées,  qui  servait  jusqu'à  ces  derniers 
temps  de  mairie  à  la  commune.  Il  y  existe  une 
petite  chapelle,  formant  hangar,  de  deux  étroites 
travées,  le  fond  où  s'appuyait  l'autel  orné 
comme  un  salon  du  xviii*  s.  —  Appartenait  en 
1666  à  Maihurine  Maillet,  veuve  Deniau,  par 
acqnét  de  dame  Anne  Eveillard,  veuve  Anselme 
Du  Baat.  —  Jacques- Symphorien  Deniau,  curé 
de  Sl-Pierre  de  Précigné,  vendit  le  domaine  avec 
les  cinq  closeries  en  dépendant  à  Hertault,  sieur 
d'Orval,  le  7  mars  1720;  —  n.  h.  Paul-Franç.  Le- 
ffleunier,  mari  de  Marie- Ambroise  de  Vaugiraud, 
qni  le  possédait  par  héritage  de  Louis  Durideau, 
le  vendit  le  7  novembre  1751  à  Pierre  Dubuisson, 
dont  le  fils  Pierre  D.,  curé  de  Charcé,  y  meurt  en 
1787  —  En  1858  M.  Priou,  alors  maire. 

Arch.  eomm.  de  Charcé.  —  Note  Mss.  de  M.  Raimbault. 

Blntlères  (les)  cl. ,  c°«  de  Cholet,  appartenant 
en  1720  à  Barth.  d'Ardel,  qui  relevait  de  Yilledieu. 

Blnzes  (les),  m'"»,  t^*  de  Concourson.  — 
Moulin-Bluze  (Cass.). 

BohèeÊkes  (les).  —  V.  Rigauderie  (la). 

Bobellére  (la),  f..  c°*  de  Ste-Gemmes-d'An- 
digne.  -  Le  lieu  nommé  la  B.  1465  (E  1261), 
dont  est  sieur  René  Davy;  —  en  1664  Suzanne 
d'Andîgné;  -  l'abbé  d'Andigné  de  Ribou  1702. 
—  Relève  de  la  Bigeotière. 

Bobemis,  abbé  de  St- Aubin  d'Angers,  est  nom- 
mé dans  le  testament  (615)  de  Bertechramne,  évoque 
do  Mans,  àqui  il  avait  vendu  la  villa  Pauliacus. 

Boberle  (la),  f.,  c"«  de  Soulaire, 

Boblnale  (la),  f.,  c"^  de  Segré. 

^^oem§;e  (le),  ham.,  c°«  de  Chanteloup. 

Boea^  (le).  ^.  c«  de  Villévêque.— En  est 
sienr  Louis  de  La  Porte,  écuyer,  garde  du  roi, 
mort  en  1686. 

Boeages  (les),  c°«  de  Mélay,  haute  futaie  de 
chênes,  plantés  vers  1650  et  dépendant,  quoique 
à  distance,  du  château  de  Bouzillé;  —  vendue 
BM*  en  l'an  VI. 


Boeé,  canton  et  arrond.  de  Baugé  (5  kil.),  -- 
à  45  kil.  d'Angers.  —Bociacua  1036-1056  (Liv.  N. , 
ch.  ccLViii),  1070-1080  rCart.  St-Aubin,  f.  83).  — 
Locus  vocahulo  Bociacua  1090  circa  (Marmou- 
tiers,  ch.  vi).  —  Buziacus,  Buciactcs  1077  (Cart. 
St-Aubin,  f.  81-82).  —Bocei  1047-1080  (Marmout., 
ch.  I).  —  Ecclesia  de  Boceio  1080  circa  (Ib., 
ch.  IV).  —  Boceium,  villa  in  pago  sita  Ande- 
cavino  1095  circa  (Ib.,  ch.  xi).  —  Buceiœ  1084- 
1099  (Ib.,  ch.  VIII).  —  Bocheium  1090  (Ib.,  ib.). 

—  Boziacua  1100  circa  (Ib.,  ch.  xii).  —  Boc- 
ceium,  Buaceium,  Boce  1155-1162  (Ib.).  — 
Boce  1218  (Fonte V.,  chaft.  anc.  43). 

A  l'ouverture  d'un  petit  vallon,  entre  la  forêt 
de  Ghandelais  que  la  commune  entame  vers  l'O. 
et  le  ruîss.  de  Bray,  qui  forme  extérieurement  li- 
mite au  S.,  Gnon  (3  kil.  1/2)  au  S.,  Guédéniau 
(2  kil.  1/2)  à  l'E.,  Ponligné  (6  kil.)  au  N.-E.. 
Baugé  et  Yieil-Baugé  (4  kil.)  et  Ghartrené  (3  kil.) 
au  N.  et  à  l'O. 

La  route  natfonale  de  Bordeaux  coupe  en  droite 
ligne  du  N.  au  S.  l'angle  0.  sur  une  étendue  seu- 
lement de  3  kil.,  tandis  qu'à  l'extrémité  vers  l'E. 
passe  le  chemin  de  grande  communication  du 
Guédéniau  à  Baugé.  —  Trois  chemins  vicinaux 
les  relient  dans  le  bourg. 

Y  naissent  les  ruisseaux  de  l'Auberdiôre  et  du 
Grand-Mandon,  qui  traversent  parallèlement  la 
commune  du  N.  au  S. 

En  dépendent  les  villages  du  Ghône  (2,800  met., 
43  hab.j,  de  Rilaveau  (1  kil.,  21  hab.),  du  Valet 
(2  kil.,  28  hab.),  les  hameaux  des  Rues,  des  Pe- 
tits-Brais,  de  Maillé,  des  Ghampionnières ,  des 
Roches,  de  la  Georgetlerie,  les  châteaux  de  l'Au- 
berdiôre (2,800  met.)  et  de  Parpacé  (1,600  mot.) 
et  149  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,601  hectares  dont  83  hect.  75 
en  vignes  et  66  hect.  54  en  bois. 

Population  :  ±53  feux,  604  hab.  en  1720-1726. 

—  170  feux  en  1788.  —  780  hab.  en  1808.  — 
8Î5  hab.  en  1821.  —838  hab.  en  1830.— 755 hab. 
en  1841 .  —  76i  hab.  en  1851 .  —  803  hab.  en  1861 . 

—  751  hab.  en  1866.  —  763  hab.  en  1872,  dont 
80  au  bourg  (22  maisons,  26  ménages). 

Vins  blancs  de  bonne  qualité  ;  arbres  à  fruits, 
pommiers,  poiriers,  cerisiers,  noyers  en  abon- 
dance ;  la  richesse  du  pays  est  dans  l'élève  et  le 
commerce  dés  porcs  et  aussi  depuis  quelques 
années  des  bètes  à  cornes.  —  Exploitation  de 
carrières  de  tuffeau  les  meilleures  du  canton 

—  De  nombreuse  enfants  des  Hospices  d'Angers 
sont  employés  dans  les  fermes. 

Aaaemblée  le  dimanche  qui  suit  la  Madeleine 
(22  juillet). 

Bureau  de  poate  et  perception  de  Baugé 

La  Mairie,  construite  en  1850,  déià  cabre  et 
se  lézarde  de  tous  côtés;  elle  contient  VEcole 
des  filles  et  des  garçons,  séparés  par  un  simple 
mur  de  refend.— L'ancien  Presbytère  sert  encore. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Vertou  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  Xll),  frappe  au  premier  as- 
pect par  son  caractère  d'antiquité  et  un  certain 
air  d'abandon.  Des  contre-forts  plats  aux  angles 
et  sur  les  faces  contre-boutent  l'édifice  construit 
en  appareil  moyen  régulier,  la  base  des  murs  la- 


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téraux  en  blocs  irrégnliers.  snr  le  plan  de  la 
croix  latine  (27  met.  sur  7  met.  70),  non  compris 
le  cbœnr  et  le  sanctuaire  (9  mot  sur  5  met.  l.*S) 
et  les  bras  de  la  croix  (21  met.  60  sur  5  met.  33). 

—  Vers  N.  et  vers  S.  une  paierie  couverte  en  bois 
l'encadre,  avec  rebord  extérieur  donnant  vue  sur 
des  fermes.  —  Un  porche  en  bois  précède  le  por- 
tail plein-cintre  à  cordon  diamanté,  avoc  porte 
latérale  vers  N.,  cintrée  à  triple  nervure  d'un  tore 
enroulé  qui  se  continue  jusqu'à  terre,  à  poine  in- 
terrompu par  des  façons  de  chapiteaux  difformes. 

—  La  nef,  lambrissée  en  carène  de  navire  avec 
entraits  apparents,  montre  à  gaucho  quatre  baies 
romanes  enmurées,  trois  autres  à  droite  refaites, 
quoique  anciennes,  dont  une  au  centre  double  de 
grandeur.  Aux  pieds-droits  de  l'arceau  ogival  qui 
la  termine  s'appuient  deux"autels  avec  tableaux 
représentant,  à  droite,  une  singulière  Annoncia- 
tion, à  gauche,  St  Fiacre,  en  prière  devant  une 
ruche  d'où  s'échappe  un  essaim  d'abeilles  ;  à  ses 
pieds  est  une  couronne.  La  date  1608  inscrite  au 
fronton  est  celle  de  la  décoration  entière.  Des  cha- 
piteaux romans  Irès-caractérisés  à  feuilles  de  fou- 
gère, feuilles  d'eau,  feuilles  de  chône  et  crochets 
portent  la  voûte  du  transept,  soutenue  de  deux 
bandes  carrées  entrecroisées.  —  L'aile  droite 
(XIII*  s.)  contient  un  autel  de  St-Jean-Baplisto 
avec  une  curieuse  toile  du  xvii»  s.,  l'aile  gauche, 
entièrement  remaniée,  une  très-remarqnablo  As- 
somption de  môme  époque,  où  la  Trinité  cou- 
ronne la  Vierge  portée  par  des  anges.  —  Des  vi- 
traux modernes  dans  le  transept  et  dans  la  nef 
représentent  la  Vierge,  le  Christ,  la  Trinité, 
VEnfant  prodigue,  —  L'arceau  vers  le  chœur, 
plus  bas  de  beaucoup  que  celui  vers  la  nef,  porte 
sur  deux  grosses  colonnes  à  demi-engasrées  avec 
chapiteaux  à  dents  de  scie,  feuilles  d'eau  et  cro- 
chets; —  au-dessous  s'élève  l'autel.  —  Le  chneur, 
surexhaussé,  comme  le  transept,  de  deux  marches, 
forme  une  étroite  travée,  avec  fausse  baie  romane 
à  double  arceau  de  chapiteaux  identiques  à  ceux 
du  transept,  couronné  d'un  cordon  de  dents  de 
scie  qui  se  contourne  autour  du  chœur  et  do  l'ab- 
side; sous  la  voûte,  à  gaucho,  une  statue  de  Ste 
Anne  (xvii*  s.).  —  L'abside  en  demi-cercle 
s'éclaire  de  trois  fenêtres  romanes  dont  une 
obstruée  par  une  boiserie  du  xvii'"  s.,  le  fond 
rempli  par  une  Cène  d'un  stylo  pins  que  vulj,'aire; 
à  droite  et  à  gauche,  statues  do  St  Augustin  et 
de  St  Martin  de  Vertou  (xvin«  s.).  A  l'exté- 
rieur seulement  apparaissent  les  absidioles, — celle 
de  gauche  est  détruite,— le  tout  bordé  d'un  cercle 
de  modillons  romans  absolument  mutilés.  —  Au- 
dessus  un  beau  clocher  carré  avec  large  fenêtre 
ogivale  sur  chaque  face,  trois  ou  quatre  fois 
découvert  par  la  foudre  et  coiffé  d'un  toit  sans 
grâce.  —  Dans  l'ancienne  chapelle  de  Parpacé, 
transformée  en  sacristie,  se  conserve  sous  un 
meuble,  à  ras  du  ^ol,  la  dalle  tumulaire  (1  m.  35 
sur  0™,70)  en  marbre,  blanc  de  Mathurin  Du 
Rideo,  seigneur  de  Parpacé,  V.  ce  mot\  —  en 
tôte,  ses  armoiries  d'azur  à  un  chevron  d'or 
accompagné  en  chef  de  deux  écussons  et  en 
pointe  d^une  flèche  de  même  en  pal,  la  pointe 
tournée  vers  le  chef;  —  au-dessous  l'épitaphe 


latine  de  41  lignes  en  capitales  romaines,  profon- 
dément gravées,  encore  inédite. 

Y  attient  l'ancien  bâtiment  du  prieuré  dit 
VAhbaye,  que  rien  ne  signale. 

On  n'a  relevé  aucune  trace  antique  sur  la  pa- 
roisse quoiqu'elle  fût  traversée  par  la  voie  du 
Vieil-Baugé  'à  Saumur.  L'église  existait  dès  le 
xi«  s.,  aux  mains  du  seigneur  laïc  Hugues  Cha- 
maillard,  qui  en  fît  don  vers  1080  aux  moines  de 
Marmoutiers  appelés  dans  le  pays  par  des  dona- 
tions antérieures  de  deux  frères  Raimond  et  Gué- 
rin  et  qui  y  avaient  constitué  un  prieuré.  Il  leur 
attribua  en  môme  temps  le  terrain  suffisant  pour 
y  bâtir  un  bourg,  en  s'y  réservant  la  moitié  des 
droits  et  revenus.  L'évèque  d'Angers  en  1161, 
s'affirmant  propriétaire  et  seigneur  de  l'église,  la 
donna  de  nouveau  aux  moines.  L'abbé  de  Mar- 
moutiers présentait  la  cure  et  plus  tard  nommait 
le  maître  d'école.  Il  prélevait  le  cinquième  de  la 
dtme  des  blés  et  des  vins,  le  reste  appartenant  à 
l'abbé  de  la  Boissi^^re,  devenu  vers  le  xv«  s.  sei- 
gneur du  fief  et  do  la  paroisse,  qu'il  relevait  du 
château  de  Baugé.  —  A  l'occasion  de  la  construc- 
tion de  la  sacristie,  l'église  fut  remaniée  en  1713; 
l'autel  Notre-Dame,  occupé  par  le  bâtiment  nou- 
veau, remplaça  celui  de  St  Séréné,  ancien  patron. 
dit-on,  do  l'éslise,  qui  fut  exclu.  En  1764  le  sei- 
gneur de  St-Georges-du-Bois  fit  don  de  700  li>Tes 
pour  le  lambris  de  la  nef. 

Le  prieur  avait  délégué  tout  le  service  re- 
ligieux au  cnré  et  faute  de  revenus  suffisants 
sans  d^nile  paraît  avoir  déserté  la  place  à  partir 
du  xvi*  s.  Le  curé  reste  seul  dès  lors  sans  prendre 
pourtant  le  litre  de  prieur-curé.  —  Prieurs  : 
Dernier,  1084-1099.— /Jern/er  et  Géraud,  1093. 

—  Fulbert,  1100-1126.—  Guillaume,  1130.— 
Tcscelin,  1155-1161.  — Sym/J^iorien.  1162-1165. 

—  Jean  Mnntort,  1439.  —  Guy  Vigier,  1449, 
1402.  —  Franc.  d*Angoulême,  1466.  —  Jean 
Jouhert,  1481.  — Guérin  Garnier,  1534. — Jean 
Drouin,  1560.  —  Pierre  Grosil,  1563,  démis- 
sionnaire. —  Jean  Drouin,  1564 —  Curés  : 

Hayjion,  1270.  —  J.  Poulain,  1502.  —  J.  Ha- 
rouis,  1524.  Sans  cesse  en  procès  et  odieux  à  ses 
paroissiens,  il  fut  trouvé  un  matin  assassiné  dans 
son  presbytère,  ainsi  qu'un  jeune  prêtre  de  ses 
parents  qu'il  avait  hébergé.  Le  prévôt  d'Anjou 
mit  la  main  sur  les  coupables  qui  furent  exécutés. 

—  Jean  Roger,  1584-1600,  finit  par  une  autre 
histoire.  Les  archers  vinrent  mettre  la  main  sur 
lui  et  sur  son  clerc  René  Caillier,  qui  furent  ame- 
nés dans  les  prisons  du  Châtelel  de  Paris.  L'arrêt 
du  Parlement  du  21  juin  1600,  qui  les  condamna, 
mérite  do  rester  célèbre.  On  y  voit  qu'à  cette  date 
en  Anjou,  et  notamment  à  Bocé,  il  subsistait  en- 
core de  ces  «  confréries  »  d'ânes  ou  de  fous,  dont 
le  moyen-âge  se  faisait  une  fête  et  qui  alors 
étaient  prises  à  scandale.  «  On  y  avoit  représenté 
c  pendant  la  grand'messe,  dit  Pocquet  de  Livon- 
a  niêre,  une  espèce  de  farce  remplie  d'insolences 
«  et  d'impiétés,  qui  devinrent  d'espèces  de  blas- 
K  phèmes  par  les  circonstances  du  temps  et  du 
s  lieu  9.  Le  principal  acteur,  J.  Berault  ou  Re- 
nault, fut  condamné  à  faire  amende  honorable,  à 
genoux  devant  l'église,  «  à  déclarer  que  témérai- 

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BOD 


c  rement  et  méchamment,  en  habit  de  fou,  il  a  dit 
c  et  proféré  dans  ladite  église  les  blasphèmes  dont 
c  il  se  repend,  ce  fait,  estre  pendu  et  estranglé  sur 
c  le  principal  carrefour  de  Bocé  et  son  corps  ré- 
c  doit  en  cendres  > .  Par  ordre  de  Vévéque,  l'arrêt 
fat  publié  trois  dimanches  durant  aux  prônes  des 
messes  paroissiales  dans  tout  le  diocèse  ;  tant  ces 
ces  désordres  y  étaient  encore  répandus!  —  Jacq. 
Maupoint,  1604-t  ie  22  juin  1616.  —  Jean  Tra- 
vers, aumônier  de  la  princesse  de  Piémont,  1617, 
1623.  —  Grég.  Lemarié,  1629.  —  P.  Bonvallet, 
f  le  5  juin  1642.  —  J.  Raveneau,  mars  1643, 
t  le  9  mars  1668.  —  Daniel  Sullivan,  f  le  l«r 
avril  1661.— Alex.  Graffard,  originaire  de  Baugé, 
3  octobre  1661.  —  Roland  Graffard,  précédem- 
ment vicaire,  1693-1721,  meurt  le  12  juillet  1725, 
âgé  de  75  ans,  en  présence  de  Louis  Graffard,  vi- 
caire de  Dénezé.  —  G.  Meignan,  1721-1735.  Il 
était  aussi  prieur-curé  de  Baugé.— Michel  Choisy, 
précédemment  vicaire,  15  mai  1725-juillet  1763, 
meurt  le  14  janvier  1773,  âgé  de  77  ans,  en  pré- 
sence de  R.  Ghoisy,  curé  de  Ghartrené.  —  Jacq.- 
Mich.  Auhry,  1763,  très-aimé  mais  trop  popu- 
laire, t  le  19  juillet  1786,  âgé  de  58  ans,  en  pré- 
sence de  son  frère,  sQllier-carrossier  à  Angers.  — 
Provost,  7  décembre  1786-18  mars  1791,  déporté 
pour  l'Espagne  en  septembre  1795.  —  Renault, 
7  juillet  1791-1792,  assassiné  plus  tard  au  Petit- 
Gué  en  Guédéniau.  —  J'ai  parlé  ci-dessus,  p.  155, 
d'an  autre  curé,  Pierre  Auhry.  transféré  non  à 
Trémont  mais  à  Russe  et  mort  à  Angers.  La  bro- 
chure, attribuée  à  l'abbé  Baugé,  estdu  curé  Fourmy . 

La  paroisse  dépendait  de  TArchiprêtré  de  Bour- 
goeil,  du  Grenier  à  sel,  de  l'Election  et  du  Dis- 
trict de  Baugé.  —  On  y  voit  cultiver  dès  le  xi»  s. 
le  blé,  la  vigne,  le  lin,  les  chanvres  et  des  prai- 
ries. —  Au  XV me  s.  c'est  une  communauté  des 
plus  pauvres  où  l'élève  des  bestiaux  a  complète- 
ment péri,  sans  chemins,  celui  même  de  Bocé 
à  Baugé  étant  coupé  par  un  cours  d'eau  im- 
praticable. C'était  l'ancienne  roule  de  Saumur, 
dont  les  énormes  pavés  et  la  chaussée  empierrée 
existent  encore  par  tronçons  jusqu'aux  approches 
do  bourg. 

Maires  :  Sim.  Fenau,  1792.  —  Gaugain, 
1793.  —  Jacq.  Ferrières,  an  VI,  démissionnaire 
en  1821.  —  Jos.  Abraham,  12  septembre  1821.  — 
Jean-Pierre  Bigot,  2  février  1831.  —  Caternault, 
1834,  démissionnaire  en  1835.  — Jos.  Abraham, 
18  janvier  1837.  —  Pierre- Etienne-Jean  Bigot, 
1848,  démissionnaire  en  1857.  —  Phil.  Cater- 
nault,  17  avril  1857.  —  Lemoine,  1868-1872. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  190,  200  et  H  Marmouticrs.  —  Le 
carton  du  prieuré  de  Bocé  contient,  outre  un  petit  cartulairo 
papier,  18  magnifiques  chartes  originales  dont  11  du  xi*  s., 
oda  xii%  1  (£  xm*.  —  Arch.  comm.  Et.-C.  —  Pocq.  de 
Lit.,  Coul.  d'Anjou,  t.  III,  coL  1021.  —  Marchegay,  Arch. 
d Anjou,  t.  II.  —  Note  Mss.  de  M.  de  Galembcrt. 

Boeé,  f.,  c««  de  Montilliers. 

Bochalière  (la),  f.,  c»»  de  St-Silvin.  —  La 
Rue-Béchalière  1374  (Chap.  Sl-Pierre).  —  La 
Béchalière  1708  (Chap.  St-Maurille).  —  La  Bé- 
chelière  (Cass.).  —  En  est  s' Math.  Le  Vigoureux 
1374,  n.  h.  René  Bienvenu  1681,  Cl.  Ghevais  1708. 

B«eiHe  (la),  ham.,  c^e  de  Nuaillé.  —  La 
Bottetric  1650.  —  La  Bocqueterie  1729  (Et.-G.) 


Bœut^^p^  (la).  —  V.  Bœuf-Ferré  (le). 

Bodard  (Henri),  conseiller  de  l'Hôtel-de-Ville 
et  procureur  du  roi  au  Présidial  d'Angers,  y  pré- 
senta le  31  mai  1790  un  réquisitoire  contre  l'exécu- 
tion des  lois  qui  ordonnaient  la  vente  des  biens 
du  Clergé  en  proposant  de  faire  de  très-humbles 
remontrances  à  l'Assemblée  nationale.  Il  protesta 
d'autre  part,  comme  simple  docteur,  contre  le 
serment  prêté  par  l'Université.  Ces  deux  actes 
forment  deux  brochures  sous  ce  titre  :  Réquisi- 
toire du  Procureur  du  roi  au  Présidial 
d'Angers  des  31  mai  et  25  septembre  1790 
sur  les  décrets  de  VAssemblée  nationale 
concernant  V Eglise  de  France  (in-8«  de  24  p.)  ; 
—  2o  Déclaration  d'un  docteur  agrégé  de 
V  Université  d^ Angers  sur  le  serment  prêté 
par  sa  compagnie  le  23  avril  1791  (in-8®  de 

10  p.  sans  1.  ni  d.).  —  Il  émigra  en  Angleterre, 
d'où  le  comte  d'Artois  l'adressa  avec  une  mission 
secrète  à  Cha'rette.  Nommé  membre  du  Conseil 
supérieur  de  Châtillon,  il  fut  tué  17  jours  après 
au  combat  de  St-Michel-du-Bois. 

Correspondance  de  Charette,  l.  Il,  p.  38.  —  Moniteur, 
16  ventdse  an  IV.— Bodard  de  la  J.,  Chron.  Craonn.  p.  365. 

BodanUére  (la) ,  cl. ,  c"«  deI}out7Z^-M.(Gass.). 

Bodardlére  (la),  f.,  c°«  de  Châtelais.  En 
est  sieur  M«  Franc.  Ernoul,  vicaire  pendant  40 
ans  de  St -Aubin -du-Pavoil,  où  il  fut  inhumé  le 
25  octobre  1590  dans  une  chapelle  de  l'église  qu'il 
avait  fait  bâtir;  —  en  1617,  René  Guérin;  — 
Jean  Morinier,  maître  chirurgien,  1621. 

Bodardlére  (la),  vill.,  c°«  de  Louvaines.  — 

11  y  existe  une  fabrique  de  tuiles,  de  briques  et 
de  tuyaux  de  drainage. 

VodelUére  (la),  vill.,  c°«  de  St-Sauveur-de- 
Landemont.  —  La  Bordelière  (Cass.). 

Boderle  (la),  c"^  de  Durtal.  —  Le  lieu,  do- 
maine, etc.,  de  la  B.  en  Gouis  1558  (E  180). 

Boderle  (la),  f.,  c"«  d'Etriché, 

Boderle  (h)>  ^'*  c""  ^^  Mozé,  ancienne  dé- 
pendance du  Rouceray ,  vendue  nat^  le  16  mai  1791 . 

Boderle  (la),  m*»»  b.,  c"«  de  St-Lambert-du- 
Latay,  ornée  en  1866  d'une  nouvelle  avenue 
agrandie  et  d'une  serre  ;  le  logis,  qui  datait  du 
xviii"  s.,  a  été  reconstruit  en  1871. 

Boderle  (la),  ham.,  c^^  du  Tremblay. 

Boderle  (la),  f.,  c"»  des  Ulmes, 

Bodel  (Pierre),  maître  fondeur,  protestant,  à 
Saumur,  1639. 

Bodl  (ytctor),né  àMaulévrieren  1750,  était  fils 
du  procureur  fiscal  du  comté  de  Maulévrier,  qui 
laissa  son  office  à  un  de  ses  dix  enfants.  Un  autre, 
prêtre,  bachelier  en  théologie,  docteur  en  droit, 
resta  aussi  dans  le  pays.  D'heureuses  circons- 
tances conduisirent  Victor  Bodi  à  l'Université 
d'Angers,  où  il  soutint  avec  succès,  outre  ses 
thèses,  des  exercices  publics  de  pure  émulation, 
qui  lui  valurent,  comme  encouragement,  de  passer 
gratuitement  sa  licence.  Le  8  août  1776,  il  prêta 
le  serment  d'avocat  au  Parlement  de  Paris  et  re- 
vint en  1777  acquérir  à  Angers  un  office  de  pro- 
cureur. La  même  année,  l'Université  l'élut  rec- 
teur, et  il  y  avait  encore  le  grade  d'intrant 
quand  il  vendit  son  office  (novembre  1781)  pour 
requérir  son  inscription  an  tableau  des  avocats. 


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BOD 


Mais  l'ordre  tout  entier  se  souleva  et  y  mit  oppo- 
sition sons  prétexte  qn'il  avait  en  an  cousin  ger- 
main supplicié  pour  vol  en  17S5  à  Châtillon. 
L'honorabilité  personnelle  de  Bodi  semblait  le 
couvrir  suffisamment  contre  ce  reproche.  Il  ar- 
guait d'ailleurs  le  fait  de  faux  et  en  convainquit. 
Un  arrêt  du  26  février  ordonna  son  immatriculation, 
en  déboutant  les  avocats  de  leur  opposition.  L'es- 
time de  ses  concitoyens  le  dédommagea  ample- 
ment de  ces  misères.  Ses  mémoires  et  ses 
plaidoyers  n'avaient  d'égaux  dans  la  faveur 
publique  que  ceux  de  Delaunay  aîné.  Il  fut  dé- 
puté en  1787  à  l'Assemblée  provinciale  d'Anjou, 
qui  le  nomma  de  la  Commission  intermédiaire. 
Le  25  mai  1790»  l'assemblée  des  électeurs  l'élut 
membre  du  Département,  mais  Bodi  refusa.  Ses 
sentiments  étaient  surtout  royalistes  et  il  les 
avait  manifestés  en  maintes  occasions  inoffen- 
sives ;  aussi  lui  attribuait-on  notamment  une  très- 
grande  pan  à  la  rédaction  des  brochures  de  H.  de 
Serrant.  Il  quitta  quelque  temps  Angers,  se  re- 
tira à  Haulévrier,  mais  il  était  de  retour  à  Angers 
au  moment  de  l'entrée  des  Vendéens.  Désigné  par 
eux  pour  faire  partie  du  Conseil  supérieur  qui 
siégeait  à  Châtillon-sur-Sèvre,  il  s'en  défendit 
vainement  et  fat  enlevé  par  quatre  cavaliers. 
Arrêté  lors  de  la  dispersion  générale  des  rebelles, 
il  fut  livré  à  la  Commission  militaire  et  exécuté. 

—  Son  mémoire  contre  les  avocats  a  pour  titre 
Récit  important  pour  M*  Bodi  (Paris,  Dela- 
guette  ,  in-40  de  14  p.) 

Arch.  déDart.  E  4710  et  Série  M.  ~  Rev.  de  VAniou^ 
1803,  t.  inTp.  134. 
Bodlère  (la),  f.,  c»«  de  St-Lambert-la-P. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Nic.Cadot,  docteur  en  droit, 
gendre  du  docteur-médecin  Humault  (1685). 

Bodlère  (Agnès  de  la),  abbesse  du^  Ronce- 
ray  d'Angers,  élue  le  S  mars  1418  (n.  s.)  morte 
le  7  juillet  1420  ou  1421  ;  succédait  à  Isabelle  de 
Yentadour   et  précéda  Marguerite  de  Couesme. 

BodlOf  f.  et  m***,  c»«  de  Beaupréau,  men- 
tionnés au  moins  dès  1644  (Et.-C). 

Bodin,  f.,  c»«  de  Cholet.  —  ic  hordage, 
tenement  de  B.,  asêia  de  là  la  Mayenne  1448. 

—  Le  quarteron  de  B.  1470;  —  n'était  que 
pour  moitié  de  l'Anjou  et  relevait  pour  cette  partie 
de  Montbault-Papin  (E  802)  ;  —appartenait  en  1766 
à  J.-B.  Retailleau  (E  806). 

Bodin*  c<°*  de  Maulévrier,  nom  de  souter- 
rains dans  le  bourg,  derrière  la  maison  autrefois 
des  D^i**  Gossin,  restes,  dit-on,  d'au  important 
château  détruit. 

Bodln,  m^"*  à  eau  sur  la  Moine  et  h  vent  sur 
le  coteau,  c"«  de  St-Germain-lès-Montfaucont 
appartenaient  à  n.  h.  Claude  Bnssonneauen  1539 
et  relevaient  du  Puy-Menu. 

Bodin,  nom  d'une  famille  de  maîtres  horlo- 
gers qui  exerça  à  Angers  durant  tout  le  xviii*  s. 

—  (Reni),  mari  de  Françoise  Hervé,  «  maître 
horloger  en  grosse  œuvre  »,  1695, 1735,  eut  une 
véritable  réputation  et  plusieurs  de  ses  œuvres 
ont  passé  en  ces  derniers  temps  dans  les  ventes. 
11  fournit  en  1716  l'horloge  de  Saint-Martin  de 
Beaupréau  et  restaura  aussi  celle  de  Beaufort. 
Le  cadran  solaire  boriiontal  en  ardoise  de  Sle- 


Croix-du- Verger  porte  son  nom  et  la  date  1701. 
—  {Joseph)^  maître  horloger  en  grosse  œuvre, 
marié  en  1742  avec  la  veuve  de  son  confrère 
Lebiez  ;  —  (Louis)^  «  mattre  horloger  en  petit 
volume  »,  mari  de  Marie  Gheman,  1744,  f  le  27 
septembre  1782,  âgé  de  70  ans. 

Bodin  (Jean)  c  laborieux  avocat  et  praticien 
en  court  laye,  demeurant  à  Angers  »,  signe  de 
ces  qualités  le  titre  d'un  opuscule  joint  à  l'édition 
de  la  Coutume  d^ Anjou  imprimée  en  1509. 
C'est  un  Répertoire  et  table  très  -  exquis 
et  familiers  selon  Vordre  des  lettres  de  VA 
B  C  pour  facilement  trouver  la  décision 
des  cas  et  matières  touchées  es  articles 
desdites  Coustumes.  Il  fut  le  père,  croit-on,  de 
l'auteur  de  La  République  et  de  La  Démono- 
manie^  dont  l'article  suit. 

Bodin  {Jean),  naquit  au  village  des  Ban- 
chets  près  Angers  en  1529,  suivant  Niceron,  d'ane 
bonne  famille  de  cette  ville.  Une  tradition  loi 
donnait  pour  mère  une  juive  d'Espagne  réfugiée. 
Rien  ne  confirme  cette  particularité  qu'a  sans 
doute  fait  imaginer  l'esprit  hébraîsant  de  ses  ré- 
cits et  les  traces  visibles  de  fréquentations  sin- 
gulières. De  Thou  prétend  de  même  qu'il  avait 
pris  et  quitté  Thsibit  des  Carmes ,  assertion 
contredite  par  Ménage,  sur  la  foi  de  la  famille. 
Bodin  fit  à  Angers  ses  premières  études,  qu'il 
continua  à  Toulouse.  On  l'y  trouve  dès  1548,  et 
il  comptait  s'y  établir  pour  professer  le  droit.  II 
y  fit  même  quelques  leçons,  avec  une  audace  de 
jeunesse  dont  il  s'accusait  plus  tard  dans  sa  pré- 
face de  *La  République.  Son  premier  livre  au 
moins  y  fut  publié.  C'est  une  traduction  en  vers  la- 
tins des  poèmes  d'Oppien  sur  la  chasse,  Oppiani 
Cynegetica  sive  de  Venatione  librilV,  Paris 
1555,  in-4o  (le  privilège  est  de  1553) ,  avec  an 
commentaire  dédié  à  l'évêque  d'Angers  Bouvery. 
L'année  même  qu'il  parut,  Tumèbe  publia  le  sien 
et  les  deux  auteurs  se  renvoyèrent  mutuelle- 
ment ces  accusations  de  plagiat  qui  coûtaient  si 
peu  aux  savants  du  xvi*'  siècle.  Bodin  lut  aussi 
à  Toulouse,  dans  des  réunions  publiques,  un 
discours  en  latin  sur  l'éducation,  imprimé  en 
1559  (in-40,  Tolosœ)  :  Oratio  de  instituenda 
in  republica  juventute,  et  il  y  avait  composé 
un  traité  de  Decretis  qu'il  fit  détruire  avant  de 
mourir,  avec  ses  autres  livres  de  droit  criminel, 
de  Imperio  et  jurisdictione  et  de  Legis  €LCtio» 
nibus  et  judiciis.  Il  avait  passé  quelque  temps 
à  Paris  en  1555  ;  il  y  revint  en  1561 ,  quittant  le 
projet  du  professorat  pour  se  rattacher  au  bar- 
reau. Le  peu  de  succès  qu'il  y  obtint  le  ramena 
à  l'étude  historique  du  droit.  C'est  vers  cette 
époque  qu'il  adressait  à  Bautru  des  Matras,  son 
compatriote,  âgé  d'une  vingtaine  d'années,  la  fa- 
meuse lettre,  donnée  par  Colomiès  et  reproduite 
depuis  par  ses  plus  récents  biographes,  où  s'ex- 
pose dès  lors  en  toute  liberté  cette  théorie  libre 
sur  les  religions  qui  devait  faire  le  fonds  de  son 
dernier  livre.  En  1566  parut  sa  Méthode  pour 
étudier  l'histoire,  Methodus  ad  facilem  histo- 
riarum  cognitionem  (Paris,  10-4°,  le  privilège 
est  daté  du  l«r  février  1566),  qui  lui  valut  les 
invectives  de  Gujas  en  pleine  chaire.  L'esprit  de 


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Taotear  s'y  livre  déjà  tout  entier.  L'histoire  est 
pOQT  lui  l'école,  Toracle  de  la  politique  et  il  en 
iborde  l'étude  avec  ce  besoin  d*examen  et  ce  de- 
main des  idées  reçues,  qui  ferait  de  lui  un  mo- 
Heine,  si  plus  que   personne  il  ne  laissait  à  sa 
pensée  les  attaches  de  ce  siècle  troublé  par  tant 
le  grands  espoirs  et  de  grandes   misères.  Là, 
eomme  ailleurs,  il  est  franchement  pour  la  mo- 
narehie  héréditaire,  mais  par  réflexion  et  par 
hibitude  acquise,  plutôt  que  par  l'autorité  d'un 
principe  ;  il  croit  au  progrès  matériel  de  la  so- 
ciété mais  d'une  foi  si  mélangée  et  si  incertaine, 
qu'on  ne  sait  guère  qu'en  penser.   En  1568,  ba 
Réponce   au  Paradoxe  de  M.  Malesiroit 
touchant  l'enchériasement  de  toutes  chosea 
et  le   moyen    d'y   remédier   (Paris,   in-*»), 
forme  un  espèce  de  pamphlet  d'économie  poli- 
tiqne   où  quelques  opinions  raison  nées  et   des 
Tnes  précises  sur  des  points  alors  négligés  par  la 
leience  officielle,  attirent  et  font  honneur  au  pn- 
liliciste.  n  y  défend,  entre  autres  idées,  la  cause 
de  la  liberté  des  échanges  entre  nations  et  attri- 
ïm  contrairement  à  son  adversaire  le  renché- 
rissement à  l'abondance  du  numéraire,  aux  mo- 
nopoles, à  la  disette,  au  luxe  eflfréné  des  grands. 
—  La  même  année  il  assistait  à  l'assemblée  des 
Etats  de  Narbonne.—  En  1571 ,  on  le  voit  secrétaire 
des  commandements ,  maître  des  requêtes  et  con- 
seiller du  duc  d'AIencon,  et  tout  à  la  fois  procu- 
reur dn  roi,  chargé  de  défendre,  —  et  il  le  fit 
contre  le  roi  lui-même  et  jusqu'aux  limites  ex- 
trêmes de  son  droit,  —  le  domaine  et  les  bois 
royanx  de  Normandie.    Il    fallut  l'intervention 
directe  du  roi,  et  à  deux  reprises,  pour  le  faire  se 
désister  des  revendications  qui  avaient  soulevé 
contre  lai  toute  la  province.  L'édit  obtenu,  on  dut 
Fenregistrer,  malgré  Bodin,  qui  soutenait  contre 
le  roi  l'inaliénabilité  dn  domaine  de  la  couronne. 
Quoique  catholique,   au  moins  de  nom,  il  évita 
à  grand'peine  les  poignards  de  la  St-Barthélemy, 
en  se  réfugiant  chez  le  président  de  Thou,  ou, 
roivant;d'autres,  en  s'échappant  par  la  fenêtre 
de  son  logis  envahi  déjà  par    les    émeutiers. 
Henri  111  l'appela  bientôt  auprès  de  lui  et  en  fit 
Mn  commensal  ;  mais  cette  faveur  ne  dura  guère. 
En  1575,  Bodin  se  retira  à  Laon,  et  dans  les 
premiers  jours  de  1576  (25   février)  s'y  maria 
»vec  Françoise  Trouillard,  sœur  de  Nicolas,  pro- 
«wenr  du  roi,  dont  bientôt  il  occupa  la  charge, 
toe  des  plus  pauvres  de  France,  disait-il  plus 
twtJ  dans  son  testament.  C'est  ce  titre  pourtant 
qjilui  valut  sans  aucun  doute  d'être  député  par  le 
Tiers-état  du  Vermandois  aux  étals  de  Blois.  Il 
ry  signala  avec  un  véritable  courage,  et  au  péril 
"»*me  de  sa  vie ,  en  défendant  énergiquement 
*^lre  les  préjugés  de  l'Assemblée  presque  una- 
^  la  liberté  de  conscience,  les  édits  de  pacifi- 
^on  et  les  droits  des  Etats  indépendants  de 
*Jtorité  du  prince,  qui  ne  lui  pardonna  pas. 
«dm  Iw-môme  a  raconté  ces  luttes,  mêlées  de 
^ws,  dans  un  Recueil  de  tout  ce  qui  s'est 
^'•e  «n  la  Compagnie  du  Tiers-Etat  de 
^we  (Paris  1578  et  1614,  in-S».  inséré  au 
^  W  du  Recueil  des  Etats-Généraux) 
»  là  sa  grande  époque,  l'année  climatérique 


de  sa  vie,  celle  aussi  où  il  publia  son  livre  de  tant 
de  renom,Za  République, qae  lespresses  ne  suffi- 
saient pas  à  imprimer  et  que  les  femmes  même,  au 
dire  de  ses  adversaires,  voulaient  avoir  lu.  Libre  et 
disgracié,  il  reprit  .«tes  travaux  et  donna  tout  à  la 
fois  un   résumé  du  droit  sous  forme  de  tables 
qu'il  avait  composé  depuis  longtemps  et  dont  il 
parle  déjà  dans  la  préface  de  sa  Méthode,  Nova 
distributio  juris  universi  in  tabula  adum- 
brata  (Lyon  1578,  in-8<»  ;  Cologne,  1580,  in-8<>, 
3  feuilles) ,  et    sa  Démonomanie ,  œuvre  de 
science  indigeste  et  de  déraison,  qui  eut  un  succès 
plus   populaire    encore   que    son  chef-d'œuvre. 
(Paris,  1580,   158Î,    1587.  in-i»;  Anvers,  1586 
et  1593,  in-8o  ;  Lyon,  1593  et  1598,  in-8o;  Rouen, 
1604;  traduite  en  latin  par  Fr.  Junius  ou  Du  Jon 
sous  le   pseudonyme   de   Lotarius  Philoponus, 
Bâle,  1581,  in-4«;  et  1603  in-8»;  Francfort,  1590, 
in-8»;  Strasbourg  1638,  in-8'>;  en  italien,  Venise, 
1587, 1589, 159â,  in-4»).  Le  duc  d'Alençon,  deve- 
nu duc  d'Anjou,  qui  était  resté  son  protecteur  fidèle, 
l'emmena  avec  lui  en  Angleterre  (1581).  Bodin 
eut  la  joie  de  haranguer  la  reine  Elisabeth  et  la 
joie  sans  doute  plus  grande  encore  de  trouver  sa 
République  commentée,  comme  le  livre  d'un 
ancien,  dans  les  Universités.  En  1583,  il  suivit  le 
duc  en  Flandres,  et  on  attribua  dans  le  temps  à 
son  conseil  la  tentative   sur  Anvers,  comme  à 
sa  plume  une  Relation  française  en  forme  de 
lettre,  qui  parut  presque  au  lendemain  même  de 
cette  expédition.  Il  revint  à  Laon  quelque  temps 
après  reprendre  à  demeure  son  office  et  succéda 
en  1587  à  son  beau-père  dans  la  charge  de  pro- 
cureur général.  Avec  ses  idées  connues    et   sa 
libre  tournure  d'esprit,  on    comprendrait  mal 
qu'il  eût  été,  comme  il  s'y  montra,  un  des  pro- 
moteurs de  la  Ligue,  s'il  ne  fallait  beaucoup  ra- 
battre dans  ces  jours  si  agités  de  l'éloge  convenu 
des  politiques  et  des  caractères.  Il  alléguait  d'ail- 
leurs certaines  raisons  qui  avaient  pour  lui  quel- 
que poids,  la  puissance  des  nombres  par  exemple, 
et  démontrait  par  des  additions  pythagoriques  la 
chute'prochaine  de  la  dynastie  des  Valois.  U  racheta 
du  moins  cette  défection  plus  ou  moins  intéressée, 
en  contribuant  des  premiers  à  faire  reconnaître, 
dès   que   l'heure    en    vint   propice,    les    droits 
d'Henri  IV  à  la  couronne  de  France.  V.  sa  Lettre 
de  Monsieur  Bodin  (Paris,  G.  Chaudière,  1590, 
petit    in -8»,    datée   de   Laon).    Ses    dernières 
années   furent  occupées  à  réunir  et  à  rappro- 
cher dans  une  œuvre  dernière  les  lois  de  tous 
les  peuples  pour  en  extraire  l'universel,  la  certi- 
tude. Il  abandonna  ce  travail  pour  son  Théâtre  de 
la  Nature,  Universœ  naturœ  theatrum,  in  quo 
et  rerum  omnium  effectrices  causœ  et  fines 
contemplantur  et  continuœ  séries  quinque 
libris  discutiuntur  (Lugdun.,  1596,  petit  in-8<». 
—  Traduit  en  français  en  1597  par  François  de 
FougeroUes,  Lyon,  in-8o.)  Il  s'y  proposait  de  con- 
vaincre par  le  spectacle  des  lois  naturelles  et  de 
l'organisation  du  monde  les  esprits  que  ne  touchent 
ni  la  lecture  des  lois  ni  les  oracles  des  prophètes 
et  le  composait  en  plein  feu  des  guerres  civiles, 
comme  il  le  rappelle  dès  le  début  et  aux  dernières 
lignes  du  livre,  achevé  à  Laon  le  25  février  1596, 


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—  378  — 


BOD 


et  qui  ne  valait  gaôre  sa  peine.  C'est  on  dialogae 
où  Théorisqne  interroge  Mystagogaes  sar  Torigine 
et  la  fin  da  monde,  les  éléments,  les  plantes,  les  ani- 
maux, Pâme,  les  sens,  les  corps  célestes,  et  se  paie 
d'une  physique  digne  tout  au  plus  de  la  D^mono- 
manie.  Quelques  mois  après,  en  1596,  Bodin  mou- 
rait de  la  peste  à  Laon,  âgé  de  66  ans.  Il  fut  enterré 
au  couvent  des  Gordeliers  «  comme  un  chien,  écrit 
«  Jacques  Gillot  à  Scaliger,  sine  ullo  pietatis 
a  aenau,  n'étant  ni  juif,  ni  chrétien,  ni  turc  », 
exagération  d'ennemi,  qui  donne  seulement  la 
mesure  de  la  haine.  Bodin,  qu'il  faut  certaine- 
ment compter  au  nombre  des  précurseurs  de  la 
libre  pensée,  n'était  pas  pour  donner  dans  ces 
B^anda'es.  Son  livre  le  plus  hardi  sur  les  matières 
de  foi,  interdit  de  son  temps  aux  profanes,  est  son 
Heptaplomeres  hive  Colloquium  de  subli- 
mium  rerum  abditis,  qu'il  écrivait  à  l'âge 
de  63  ans,  comme  l'indiquent  en  tète  tous  les  ma- 
nuscrits, et  qui,  courant  de  main  en  main,  ré- 
pandu dans  les  cabinets  et  dans  les  bibliothèques, 
apprécié  par  Grotius,  dédaigné,  puis  admiré  par 
Leibnitz,  réfuté  par  Diecman  et  par  Huet,  ré- 
prouvé par  toutes  les  églises,  annoncé  dès  1720 
comme  sous  presse  par  la  Gazette  de  Leipsick, 
n'a  paru  que  de  nos  jours,  il  y  a  à  peine  quel- 
ques années  (1857  in-8<»  de  369  p.)  —  Mainte- 
nant qu'il  est  bien  connu,  on  peut  affirmer  que  la 
véritable  hardiesse  du  livre,  c'est  d'avoir  recueilli 
et  avoué  des  idées  qui  circulaient  partout  dans 
ce  temps  d'irrévérence  religieuse,  mais  qui  ne  se 
pouvaient  imprimer  qu'au  risque  du  feu  ou  de 
la  corde.—  L'auteur  de  l^Bihliothecajuris  im- 
perantium  attribue  encore  à  Bodin  un  traité  sur 
l'éducation  du  prince,  Consilium  de  principe 
instituendot  imprimé  à  Erfurt  en  1603,  in-12 
par  Jean  Bornitius.  —  On  a  aussi  de  lui  Le 
fléaux  des  démons  et  sorciers  par  J.  B., 
angevin  (Niort,  David  du  Terroir,  1616,  in-8«>). 
Mais  le  véritable  honneur  de  Bodin  reste  atta- 
ché à  son  livre  de  la  République  dont  les  édi- 
tions multipliées  attestent  suffisamment  l'éclatant 
succès  (Paris,  1576, 1577,  1578,  trois  éditions  in- 
folio ;  Lausanne,  1577  ;  Lyon,  1580,  in-folio  ;  Pa- 
ris, 1580,  in-8o,  etc.)  Des  abrégés  en  ont  été  donnés 
par  Lescalopier  de*Nurar  (Londres  et  Paris  1752, 
2  vol.  in-12),  et  par  J.  Ch.  de  Lavie  (Lyon,  1755, 
in-12).  L'auteur  dut  en  faire  lui-même  une  tra- 
duction latine  pour  l'étranger  (Paris,  1586  in-fol., 
1591,  in-S*»),  et  en  même  temps  se  défendre  contre, 
une  nuée  de  libelles.  C'est  une  véritable  dénon-« 
ciation  que  lance  contre  «  le  nommé  Baudin  j>^ 
Michel  de  la  Serre  dans  sa  Remonstrance  au 
Roi  contre  le  livre  de  la  République  (Paris. 
1579,  in-8o).  Il  la  termine  par  un  renvoi  à 
MM.  de  l'église  et  de  la  justice  c  tenus  d'esplu- 
cher  le  reste  par  le  deu  de  leur  charge.  »  Bodin 
lui  répliqua  comme  à  tous  ses  adversaires,  Pierre 
de  l'Hostal,  Ferrier,  Frankeberger,  Albergali,  Cu- 
jas,  sous  le  nom  de  René  Herpin,  dans  une  Apo- 
logie (Paris,  1581,  in-8<>),  réimprimée  à  la  suite 
de  l'édition  de  1583,  déplorant  dans  une  lettre, 
qu'il  signe,  en  tète,  de  son  vrai  nom  «e  la  puni- 
tion plus  dure  qu'il  ne  l'eut  demandée  »  de  son  1 
ennemi.  L'  Advertissemcnt  à  M.  J.  Bodin  I 


sur  le  quatrième  livre  de  sa  République  par 
Augier  Ferrier  de  Toulouse  (Paris  et  Toulouse, 
1580)  affecte  au  contraire  des  procédés  de  dou- 
ceur et  d'honnêteté  et  ne  s'attache  d'ailleurs  qu'à 
des  points  de  doctrine  astrologique,  qui ,  il  faut 
l'avouer,  touchaient  le  cœur  de  l'auteur  au tantpeut- 
ètre  que  ses  théories  de  gouvernement.  Bodin  dont 
l'esprit  n'a  rien  de  révolutionnaire,  résume  lui- 
même  son  livre  en  demandant  «  que  les  sujets 
«  soient  obéissants  aux  magistrats,  les  magistrats 
oc  aux  princes  souverains,  et  les  princes  à  la  loi 
«  de  Dieu  et  dénature  ».  Mais  il  y  soutient,  et  le 
premier  de  tous,  dit-il,  dans  un  temps  où  les 
jurisconsultes  ne  s'y  hasardaient  guère,  que  les 
rois  n'ont  pas  le  droit  d'imposer  les  peuples  sans 
leur  consentement,  mais  qu'ils  sont  plus  que  les 
simples  citoyens  obligés  par  les  lois  divines  et 
humaines  et  par  les  contrats.  Sa  pensée  seule- 
ment fléchit  et  refuse  une  sanction  prochaine  à 
ces  principes.  Il  nie  aux  peuples  le  droit  de  dé- 
poser même  les  t3nrans  et  érige  par  suite  en 
principe  l'intervention  de  l'étranger.  Du  reste, 
en  louant  l'auteur  d'audaces  prématurées,  on 
lui  a  trop  souvent  attribué  des  opinions  qui  ne 
sont  que  des  réminiscences  et  quelquefois  des 
traductions  directes  de  l'antiquité,  et  quand  on 
revient  au  livre  après  la  lecture  de  quelques 
unes  de  ces  analyses  idéales  qui  transforment 
péniblement  en  pensées  limpides  cette  confusion 
de  théories  contradictoires,  mêlées  d'astrologie 
politique  et  de  ferme  raison,  on  s'étonne  de  l'in- 
fluence réelle,  incontestée,  durable  du  livre  et 
qu'un  libre  génie  n'ait  trouvé  rien  de  mieux  à 
dire  aux  contemporains  de  Rabelais,  de  Mon- 
taigne et  de  la  Satire  Ménippée.  —  La  rue  du  Petit- 
Prêtre  à  Angers  porta  pendant  la  Révolution  le 
nom  derue  Bodin,  qui  a  été  attribué  en  1870  à  nne 
des  rues  nouvelles.  —  Son  portrait  dans  le  Peplus 
de  Ménard  le  représente  front  haut,  barbe  et  che- 
veux courts,  rudes,  hérissés.  —  Cotelle  lut  en 
1768  à  l'Académie  d'Angers  une  étude  sur  Bodin 
qui  n'ajoutait  rien  à  sa  biographie. 


171 


jvser,  Select 
5,  in-*»).  — 


Niceron.  t.  XVII,  p.  247.  —  BandrilUnl, 


Bodin  et  $on  temps  (1853,  iii-8»). —A/«Zan^<»J  d'une  grande 
Biblioth.,  t.  XVI!.  p.  40  et  t.  XXXIII,  p.  41.  —  Golombet, 
Jean  Bodin  (Nantes,  4845,  in-8*).  —  Feueère,  Notice  dans 
le  Journal  de  l'Institut,  4852.  —  Encyelop.  Xouv., 
art.  do  J.  Reyoaud.  —  CI.  Ménard,  Mss.  875,  fo).  480. 

.—Journal  Encyelop.,  4"  décembre  4783.— Arligny.  Mém, 
litt.,  t.  I,  p.  65.  —  Amelot  de  la  Houssaye,  Mémoire,  — 
Encyelop.  Aféth.,  Police ^  préf.,  p.  457.—  Journal  da 
Savants,  décembre  4756.  —  Rev.de  V Anjou,  t.  II,  p.  89, 

:—Soc.  Acad.  d'Angers,  t.  II,  p.  10-45;  t.  V,  p.  455;  t.  VII. 
p.  216.  —  Pocq.  de  Liv.,  Mss.  1068.  —  Ménage,  NbL  in 
vit.  P.  jErod.,  p.  249.  —  De  Thou,  1.  XGIII,  anno  4589. 

' —  J.-B.  Laforéi,  Etude  sur  Bodin,  dans  Y  Annuaire  de 
l'Université!  de  Louvain,  4853.  —  Année  littér.  de  Fréroa, 
4757,  t.  VIII.  p.  227.  —  Jfi^m.  de  F  Acad.  de  Tbulouse, 
6*  série,  t.  IV,  4866  et  t.  V,  1867.  —  Huet,  Démonstrai. 
Evangél.—Di&cman,  Schediasma  inaugurale  de  naturaU»- 
mo  cum  aHorum,  ium  maxime  Bodini  (Upsis^  4684,  in-12). 

Bodin  (Jean)  sieur  de  Brizay,  conseiller  au 
Présidial  d'Angers  (1610),  échevin  de  l'Hôtel-de- 
Ville  (10  mai  1610).  fut  élu  maire  le  1^^  mai 
1613,  continué  en  1614  et  nommé  échevin  perpé- 
tuel le  9  décembre  1616.  Il  eut  l'honneur  de  re- 
cevoir sous  son  second  mairat  (8  août  1615)  la 
reine  et  le  jeune  roi  Louis  XIII  et  fèu  leur  pas- 


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BOD 


sage  en  ville  par  le  simalacre  d*nn  combat  naval 
sor  la  Maine.  —  Les  grands  ponts  restaurés  en 
1615  portaient  un  écusson  à  se<(  armes  cTazur 
au  chevron  éTargent  accompagné  de  trois 
roses  de  même,  ou  d^or  suivant  Br.  de  Tartif.. 
deux  en  chef  et  une  en  pointe.  —  H  mourut 
le  3  avril  1636  et  fut  inhumé  aux  Gordeliers. 

Bîb.  «TAfifT.,  Mss.  870.  p.  609;  87t,  p.  513 ;  919,  f.  250  V; 
et  lOOi.  —  Arch.  monicip.  BB  60  el  61.  —  Roger,  Eist 
d'Anjou,  p.  474. 

Bodin  (Jean-Françoia),  est  né  le  26  sep- 
tembre 1766  non  à  Beaupréau  mais  à  Angers.  On 
fait  de  son  père  un  architecte  presque  célèbre,  et 
on  lui  attribue,  comme  nous  Tavons  indiqué 
p.  263,  la  construction  du  collège  de  Beaupréau, 
celle  aussi  du  château  de  Chanzeaux  ;  mais  il  est 
constant  par  des  actes  authentiques  qu'il  ne  savait 
pas  signer  et  ne  peut  avoir  été  mêlé  à  ces  grands 
travaux  qu'à  titre  d'entrepreneur.  Il  donna  du  moins 
le  goût  et  la  pratique  de  Tarchitecture  à  son  fils 
qui  fut  môme  chargé  en  1789  de  restaurer  et  d'or- 
ner de  peintures  à  fresque  la  chapelle  du  collège 
de  Beaupréau.  Plus  tard  et  déjà  engagé  dans  les 
affaires  publiques,  le  jeune  fonctionnaire  conser- 
vait son  litre  d'arcfcifecte.  Plus  tard  encore  et  ren- 
du tout  entier  à  l'étude,  il  projetait  pour  la  ville 
d'Angers  des  fontaines  monumentales,  dont  une  en 
l'honneur  du  roi  René  ;  les  dessins  en  existent  (Mss. 
1137;  et  l'idée  est  identique  à  celle  qui  a  inspiré  Da- 
vid. Dès  la  Révolution,  son  talent  et  ses  opinions  l'a- 
vaient suffisamment  mis  en  évidence  pour  le  faire 
nommer  d'abord  administrateur  du  district  de 
Sl-Florent  (1792).  C'est  lui  qui  vient  en  personne 
dans  la  séance  du  13  mars  1793  apprendre  au 
Directoire  du  Département  la  prise  de  Mont-Glonne 
par  les  brigands  après  une  résistance  énergique. 
n  n'avait  échappé  à  la  mort  qu'en  s'évadant  par 
les  fenêtres  an  travers  des  jardins.  Délégué  com- 
missaire civil  du  Département  et  payeur  de  la 
guerre  près  l'armée  de  l'Ouest  en  réserve  sur  la 
rive  droite  de  la  Loire,  il  rédigeait  le  journal 
des  opérations  de  Gauvilliers  dont  de  nombreux 
extraits  ont  été  insérés  au  Journal  du  Dépar- 
tement, et  sa  correspondance  qui  n'est  pas  per- 
due, témoigne  non-seulement  de  son  patriotisme 
actif,  dévoué,  intègre,  mais  d'un  esprit  d'ordre  et 
d'humanité  bien  rare  au  milieu  de  ces  violences. 
—  Il  remplit  ces  fonctions  du  24  mars  au  6  juin  1793 
et  allait  reconduire  à  Nantes  la  femme  et  la  fille 
de  son  ami  Papin,  quand  il  fut  arrêté  à  Oudon, 
faute  d'un  passeport  régulier,,  et  détenu  comme 
aristocrate.  «  Vous  ne  l'auriez  jamais  cru  ni  moi 
non  plus,  écrit-il  en  se  réclamant.  »  Il  fallut  en- 
voyer d'Angers  un  exprès  pour  le  délivrer 
(87  juillet.)  Le  19  septembre,  «  étant  décidé  à  servir 
dans  les  armées  »,  il  adressa  do  Thouars  sa  dé- 
mission de  membre  du  district  de  Mont-Glonne. 
n  refusa  l'année  suivante  le  popte  important  de 
payeur  général  du  département  de  la  Vendée^ 
ponr  ne  pas  prendre  part  à  une  persécution  in- 
juste dirigée  contre  le  titulaire,  mais  accepta  en 
1796  la  Recette  particulière  de  la  ville  de  Saumur 
dont  il  fut  nommé  conseiller  municipal  le  22  ven- 
tAse  an  XIII  et  où  il  allait  désormais  se  fl.\e£.  De- 
puis deax  ans  il  avait  épousé  à  Bangé  mademoi- 


selle Lenoir  de  la  Motte,  et  depuis  un  an  il  avait 
un  fils.  La  jeune  mère  mourut  en  l'allaitant  et 
la  douleur  de  Bodin  resta  toute  sa  vie  inconso- 
lable, d'une  vivacité  vraiment  touchante,  et  dont 
aucune  préoccupation  ne  put  jamais  le  distraire. 
Naturellement  grave  et  recueilli,  il  occupait  les 
loisirs  de  sa  position  officielle  à  l'étude  des  arts 
qu'il  avait  autrefois  pratiqués  et  à  des  recherches 
historiques  qui  devaient  populariser  son  nom, 
déjà  si  respecté  de  ses  concitoyens.  Sans  enthou- 
siasine  pour  l'Empire ,  porté  même  volontiers  vers  la 
cause  nouvelle  qui  représentait  la  liberté,  il  n'hésita 
pas  pourtant,  quand  les  caisses  du  receveur  géné- 
ral et  du  payeur  étaient  aux  mains  des  Prussiens, 
à  payer  de  sa  personne  et  à  engager  sa  fortune  et 
son  crédit  pour  aider  au  licenciement  de  l'armée 
de  la  Loire.  La  réaction  l'en  récompensa  en  le 
réduisant  à  résigner  sa  place  (1817)  pour  éviter 
une  destitution;  mais  en  dépit  des  manœuvres 
hostiles,  Saumur,  sa  ville  âdoptive.  s'honorait 
elle-même  en  le  nommant  son  député  aux  élec- 
tions de  1820.  A  la  fin  de  chaque  année,  Bodin 
rendit  compte  par  une  Lettre  à  ses  commet- 
tants (18a[)-1823,  Paris,  in-8«>.  4  broch.,  ensemble 
de  96  p.),  des  travaux  législatifs  de  la  session.  — 
La  dernière  est  surtout  précieuse  et  raconte  avec 
une  émotion  contenue  l'expulsion  de  Manuel.  — 
Mais  l'auteur  ne  fut  pas  réélu  en  1824  et  se  retira 
dans  son  hermitage  de  l'Aunay  près  Chênehutte, 
pour  reprendre  avec  suite  ses  premiers  travaux 
qu'il  n'avait  jamais  délaissés.  En  juin  1828,  il 
perdit  un  œil,  et  le  5  février  1829,  il  expirait  entre 
les  bras  de  son  fils  et  de  son  beau-frère,  fi- 
dèle aux  libres  convictions  de  toute  sa  vie.  H 
avait  désiré  être  inhumé  sur  les  hauteurs  de 
Bouman,  dans  le  tombeau  qu'il  avait  élevé  à 
son  épouse  bien-aimée.  Son  ami,  M.  Courtiller,  pro- 
nonça sur  la  tombe  quelques  mots  d'adieu.  Le 
Moniteur  même  de  la  Restauration,  que  Bodin 
avait  combattue ,  reproduisit  ce  discours,  en 
rendant  hommage  à  l'homme  de  bien,  «  d'âme 
véritablement  chrétienne,  puisqu'elle  était  paci- 
fique et  bienfaisante  ».  —  Ces  mots  seuls  ré- 
sument et  auraient  dû  prévenir  une  triste  discus- 
sion engagée  vingt  ans  plus  tard  pour  mêler 
aux  passions  publiques  les  derniers  moments  de 
Bodin.  —Son  portrait  a  été  peint  par  Bodinier.  V. 
ce  nom.  —  Son  buste,  œuvre  de  David  d'Ajigers,  a 
été  coulé  à  Saumur  avec  le  bronze  de  médailles 
romaines  recueillies  par  Bodin  lui-même  pen- 
dant les  années  de  sa  Recette  particulière.  Son 
fils  en  avait  fait  tirer  de  nombreux  exemplaires 
on  plâtre  dont  un,  par  une  heureuse  pensée 
de  reconnaissance,  figure  dans  la  salle  de  la 
mairie  de  Chênehutte.  Il  porte  pour  devise  :  Tout 
à  mon  pays.  —  Quoique  vieux  déjà  de  plus 
d'un  demi-siècle,  les  ouvrages  historiques  de  Bo- 
din sont  encore  aujourd'hui  les  récits  les  plus 
sincères  et  les  plus  abondants  de  l'histoire 
d'Anjou.  Une  Lettre  à  M.  Eloy  Johanneau 
sur  la  tour  dEvrault  à  Fontevrauît,  publiée 
dans  les  Mémoires  de  V Académie  celtique 
en  1810  (t.  V),  et  réimprimée  la  même  année, 
s'est  transformée,  tout  au  courant  de  l'impression, 
en  un  mémoire  sous  le  titre  nouveau  de  R^- 


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cherchée  historiques  sur  quelques  monu- 
ments anciens  et  modernes  de  l'arrondisse- 
ment de  Saumur  (in-8»  de  80  p.),  et  devenait 
deux  ans  plus  tard  les  Recherches  historiques 
sur  Saumur  et  le  haut  Anjou  (1812-1815, 
in-8o,  2  vol.  avec  planches.)  Ainsi  repris  et 
agrandi  avec  une  critique  sériense  et  un  véri- 
table talent  d'exposition,  le  travail  primitif  for- 
mait un  livre  où  par  une  innovation  henrease 
rhistoire  des  monuments  s'entremêlait,  pour  l'in- 
terpréter mieux,  au  récit  des  événements.  On  était 
alors  on  pleine  occupation  étrangère.Le  succès  pour- 
tant fut  grand.  L'auteur  le  devait  non-seulement 
à  la  limpidité  de  la  rédaction  et  à  l'absence  absolue 
de  pédantisme  mais  aussi  à  une  réelle  science,  à 
nue  habile  mise  en  œuvre  des  travaux  antérieurs 
encore  aujourd'hui  manuscrits  de  Rangeard,  de 
Pocquet  de  Livonnière,  de  Louvet,  surtout  à  cet 
attrait  d'un  esprit  indépendant  qui  osait  dégager 
la  vérité  historique  des  préjugés  provinciaux. 
Les  Recherches  sur  Angers  et  le  haut  Anjou 
(1821-1822,  2  vol.  in-S^  avec  planches),  méritaient 
et  obtinrent  une  faveur  égale.  Deux  articles  signés 
du  nom  de  Daunou  dans  le  Journal  des  Sa- 
vants leur  donnèrent  la  bienvenue  et  l'Institut 
nomma  l'auteur  correspondant.  La  même  an- 
née (1821)  les  Mémoires  des  Antiquaires  (t.  3) , 
publiaient  de  Bodin  une  Suite  des  Monuments 
celtiques  du  haut  Anjou.  Complétant  d'ailleurs 
et  sans  cesse  remaniant  ses  deux  ouvrages,  Bodin 
préparait  une  édition  définitive,  qui  les  devait  con- 
fondre et  réunir  en  une  même  histoire  et  que 
ses  héritiers  ont  pu  donner  (Angers,  2  vol.  in-12, 
1847),  en  réponse  à  une  réimpression  des  Re- 
cherches sur  Saumur  ((îodet,  Saumur,  1847, 
in -S®)  suivi  bientôt  des  Recherches  sur  Angers, 
où  l'éditeur  nouveau,  sans  retrancher  rien  de 
l'ouvrage,  l'avait  cependant  déformé  en  y  ac- 
colant des  notes  critiques  et  des  commentaires 
malencontreux.  Une  des  deux  Sociétés  sa- 
vantes d'Angers  protesta  «  dans  l'intérêt  de  la 
c  dignité  et  de  la  moralité  de  l'histoire,  non 
«  moins  que  par  respect  pour  la  mémoire  de  Bo- 
c  din  »  contre  ce  procédé  injurieux.  On  peut  lire 
encore  avec  intérêt  le  résumé  des  mémoires  de 
ce  remarquable  débat,  auquel  prirent  part  contre 
H.  Godard-Faultrier,  champion  de  l'éditeur,  Eu- 
gène Talbot  y.  ce  nom  et  M.  Bonnemère. 

Arch.  de  M.-et-L.  série  M.  —  Afoniteurde  1813,  p.  507; 
1829,  p.  197.  —  Annales  politique»  de  1817,  23  mai.  — 
Biblioth.  d*Aiig.,  Ms8.1077.  —  Jovamal  des  Savants,  1821, 
p.  752,1823,  p.  023.  —  Quérard,  Littérat.  franc,  contemp., 
t.  Il,  p.  49.  —  BuUetin  de  la  Soc.  indust.  d'Angers,  t.  XVII 
{1846).  —  Journal  de  M,-et-L.,  10  février  1829,  article  de 
11.  Gonrtiller.  —  Talbot,  Etudes  historiques  sur  la  BévO' 
toi,  de  VEdii  de  Nantes,  etc.  (Angers,  1846,  iii'8*  de  100  p.). 

—  Boonemère,  Les  deux  Bodin  (Angers,  Gornilleau,  1846). 

—  La  biblioth.  d'Angers  possède,  outre  uoe  notice  autogr. 
de  Bodin  sur  le  général  Desjardins  (Mas.  1059),  un  exem- 
plaire des  Recherches  annotées  et  rectifiées  de  sa  main,  qui  a 
servi  à  Tédition  de  1847.  Ses  dessins  originaux,  quelques- 
uns  inédits,  ont  été  acquis  à  la  vente  Briffault  par  M.  Joyau. 

Bodin  (Félix),  fils  du  précédent,  naquit  à 
Saumur,  le  29  décembre  1795.  Sa  mère,  qui 
l'allaitait,  se  blessa  et  en  mourut  et  l'enfant  y 
prit  le  germe  d'une  maladie  dont  il  souffrit 
toute  sa  vie  Sa  santé  chétive  et  toujours  chan- 
celante, lui  valut  d'être  à  peu  près  abandonné 


à  lui-même  pour  ses  études  sans  cesse  interrom- 
pues, auxquelles  il  profita  pourtant  avec  des 
succès  étonnants.  Presque  enfant,  il  écrivit  une 
comédie,  qui  fut  représentée  sur  le  théâtre  de 
Saumur.  Quelques  tentatives  industrielles  ayant 
échoué,  il  se  tourna  décidément  vers  la  littéra- 
ture et  essaya  sa  plume  dans  le  journalisme. 
Le  Mercure,  qu'il  devait  diriger  en  1823,  le 
Constitutionnel,  la  Revue  Encyclopédique, 
la  Pandore t  le  Nain  Jaune,  le  Diable 
Boiteux,  le  Glohe,  le  Miroir,  les  Ta- 
blettes, toute  la  presse  militante  et  libérale 
le  rechercha  bientôt.  Ce  fut  un  des  combat- 
tants les  plus  habiles  et  les  plus  sincères  de 
cette  lutte  quotidienne  contre  l'esprit  d'aveu- 
glement et  de  réaction  qui  entraînait  les  pou- 
voirs publics.  En  même  temps  aux  journaux 
venaient  en  aide  les  livres.  Bodin  avait  vingt- 
quatre  ans  à  peine  quand  il  lança  sa  première  bro- 
chure :  Economies  et  Réformes  dès  cette 
année  ou  le  Cri  général  sur  les  dépenses  pu- 
bliques par  un  contribuable  sans  appointe- 
ments (Paris  1810  in-8<»,  de  64  p.)  H  en  donna 
deux  l'année  suivante  :  De  la  France  et  du 
mouvement  européen  (Paris,  in-8»  de  16  p.), 
et  le  Jubilé  des  Grecs  et  Jubilé  de  la  Civi- 
lisation, nouvel  appel  en  faveur  des  Grecs 
(in-32  de  32  p.)  qui  eut  coup  sur  coup  deux  édi- 
tions. La  propagande  de  petits  livres,  organisée 
par  le  parti  religieux,  lui  donna  l'idée  d'y  ré- 
pondre par  une  série  de  Manuels  populaires  qu'il 
inaugura  par  un  véritable  modèle.  Son  Résumé 
de  l'Histoire  de  France  (Paris,  in-18,  1821). 
qui  a  pour  épigraphe  :  «  Eclairer  les  esprits, 
calmer  les  passions  »  dit  tout  d'abord  ce  qu'il 
veut  être  :  «  Autrefois  on  écrivait  l'histoire  à 
c  Tusage  du  dauphin  ;  aujourd'hui  c'est  à  l'usage 
«  du  peuple  qu'il  faut  l'écrire  ;  et  les  fils  des  rois 
c  s'instruiront  à  leur  tour  dans  les  livres  faits  pour 
c  les  peuples.  »  Un  quart  du  volume  est  consacré 
à  l'histoire  contemporaine.  Douze  éditions  (  la  7* 
est  de  1825,  la  12«  de  1834)  n'épuisèrent  pas  le 
succès  de  ce  petit  traité  qui,  pour  la  première 
fois,  osait  saluer  d'un  cœur  reconnaissant  la  Ré- 
volution, mère  injuriée  de  la  société  nouvelle. 
A  partir  de  1823,  l'auteur  y  ajouta  un  recueil  de 
Principes  et  moralités  politiques  applicables 
à  notre  histoire  qu'il  augmentait  à  chaque  ré- 
impression. Celle  de  1825  contient  de  plus  un 
Coup  d'œil  sur  VHxstoire  de  la  Civilisation. 
Le  nom  de  BoJin  avait  acquis  dès  lors  une  no- 
toriété qu'accrut  encore  en  1823  la  vogue  de  son 
Résumé  de  V Histoire  d* Angleterre,  dont  il 
épuisait,  en  deux  ans,  quatre  éditions.  Il  donna 
la  même  année  Quelques  vues  sur  VEspagne 
en  tête  du  Résumé  de  Habbe  et  professa  i 
l'Athénée  un  cours  très-suivi  que  reproduisent 
ses  Etudes  historiques  et  politiques  sur  les 
Assemblées  représentatives  (Paris,  in-18. 
1823) .  Il  le  continua  l'année  suivante  par  des  consi- 
dérations sur  la  littérature  romantique  appliquée 
à  l'histoire,  aux  antiquités  et  aux  mœurs  natio- 
nales, dont  un  fragment  seulement  sous  le  titre  de 
Roman  historique  de  mœurs  parut  dans  la 
Revue  Encyclopédique  (t.  VII)  et  devait  servir 


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de  préface  à  FoiiTrage  qu'il  voulait  intituler  Le 
Serf  ou  V  établissement  d*une  Commune.  Vers 
cette  époque,  sollicité  par  les  libraires  Leconte  et 
Durey  de  donner  une  suite  à  leur  édition  d'An- 
qnelii  en  15  volumes,  il  leur  présenta  un  jeune 
homme  de  ses  amis,  inconnu  et  de  bon  courage, 
qoi  s'offrait  à  raconter  l'histoire  de  la  Révolu- 
tion. C'était  M.  Thiers,  qui  ne  fut  accepté  que 
sous  l'engagement  pris  par  Bodin  d'associer  son 
nom,  ne  fût-ce  que  pour  lancer  l'ouvrage,  au 
livre  de  son  protégé.  Bodin,  du  reste,  avait  pro- 
mis comme  introduction  un  Aperçu  de  l'His- 
toire des  Etats  de  ±355,   dont  il  ne  publia 
jamais  que  des  fragments.  Il  fit  paraître  encore 
en  1824,  une  Diatribe  contre  Vart  oratoire ^ 
fine  satire   dédiée  à  Bentham,  qu'accompagne 
one  série  d'articles  extraits  du  Mercure  sous  ïe 
titre  de  Notes  et  Mélanges  philosophiques  et 
littéraires  (in-S»  de  230  p.)  ;  —  deux  romans, 
Eveline,  attribué  dès  l'origine  à  M™«  de  Duras 
et  qui  fut  traduit  en  espagnol  (1823)  et  le  Père 
et  la  Fille,  mystification  romantique  en  colla- 
boration avec  Philarète  Chasles  ;  —  en  1825,  un 
Résumé  de  V Histoire  générale  par  Voltaire, 
recueil  d'extraits,    précédé  d'une   introduction 
signée  F.  B.  (in-S»)  ;  —  en  1826,  chez  le  libraire 
Toaquet,  sa  fameuse  Complainte  sur  la  mort 
du  droit  d^ aînesse,  accompagnée  Tannée  sui- 
vante de  la  Complainte  sur  la  loi  d^amour, 
plaisanteries  dont  le  succès  fut  prodigieux;  — 
en  1827,  la  Malle-Poste  ou  les  Deux  opposi- 
tions (in-8o  de  48  p.)t  dirigée  contrôle  rétablisse- 
ment de  la  censure  ;  —  en  1828,  la  Bataille 
électorale,  tableau  d^une  élection  départe- 
•mentale,  poème  politico-comique  (in-8»  de  48  p.) 
La  liste  de  ces  brochures  qui  en  leur   temps 
eurent  une  action  énergique   sur  l'opinion  pu- 
blique, ne  peut  qu'être  incomplète,  et  ne  com- 
prend pas  celles  que  l'auteur  n'a  pas  signées.  — 
L'année  suivante,   localisant  la  guerre   sur  un 
terrain  connu,  il  était  parvenu  à  gagner  à  la 
cause  libérale  le  journal  d'Angers,  le  Maine-et- 
Loire,  en  avait   rédigé    les  premières  feuilles 
transformées  et  organisait  ainsi  une  force  de  ré- 
sistance qui  devait  à  quelque  temps  de  là  prêter 
aide  et  secours  aux  Guilhem  et  aux  d'Andigné. 
Pourtant  aux  élections  de  1830,  à  Angers  même, 
il  échoua  et  n'obtint  que  quatorze  voix.  On  pré- 
tend qu'il  perdit  la  parole  devant  ses  électeurs  et 
il  ne  s'en  consolait  pas  en  disant  :  «  Que  va  dire 
Thiers?»  Il  fut  plus  heureux  à  Doué  où  il  fut 
élu  en  1831.  Dès  son  début,  il   publia  dans  la 
Rexiue  dea    Deux-Mondea   un    Projet    de 
Constitution  de  la  Pairie  et  provoqua  à  la 
Chambre  par  un  amendement  à  l'adresse  sur  la 
question  polonaise  une  discussion  célèbre  mais 
qui  n'eut  pas  d'issue.  Il  soutint  dVlleurs  avec 
vivacité  le  système  de  Casimir  Pcrier  et  compro- 
mit là  quelque  peu  sa  popularité  acquise  autrement 
que  dans  les  querelles  oiseuses  du  juste-milieu. 
En  1836,  il  proposa  le  remboursement   du  cinq 
pour  cent.  Toujours  ardent  surtout  à  la  cause  du 
progrès»  il   n'épargnait  rien    pour  répandre  et 
propager  tontes  les  institutions  populaires.  En 
septembre  1833,  il  envoyait  à  la  ville  de  Saa- 


mur  un  projet  de  Caisse  d'Epargne  et  de  Mont- 
de-Piété  et  4,000  fr.*pour  en  réaliser  la  première 
dotation.  En  avril  1835,  il  acquérait  une  maison 
et  un  terrain  à  Chaillot  et  y  installa  une  salle 
d'asile.  Il  avait  été  des  premiers  aussi  à  recom- 
mander la  pratique  de  l'enseignement  mutuel. 

Son    entrée   d'ailleurs    dans  la  politique    ne 
l'avait  pas  détourné  tout  entier  de  ses  goûts  litté- 
raires. Il  donna  ainsi  à  la  Revue  de  Paris  deux 
articles  :  Des  talents  chez  les  Femmes  (1830) 
et  Ze  Premier  Auguste ,  dialogues  (1831);  — 
deux  autres  au  Livre  des  Cent- et-  Un,  qui  té- 
moignent de  ses  préoccupations  :  le  Juste-Milieu 
et  la  popularité  (t.  III,  1831)  et  une  Scène 
de  Magnétisme  (t.  VII,  1832);  —  en  1834,  son 
Opinion  concernant  les  Associations  (in-8<> 
d'une  demi-feuille)  ;  —  en  1835, un  dernier  roman, 
le  Roman  de  l'Avenir,  avec  l'épigraphe  :  Qui 
vivra,  verra  (in-8,  Paris).  Mais  sa  principale 
et  presque  unique  joie,  il  la  trouvait  dans  l'étude 
et  la  pratique  de  la  musique  que  lui  avaient  ensei- 
gnée Wilhem  et  Chérubiniet  pour  laquelle  il  s'était 
passionné.  Dans  un  voyage  en  Angleterre,  il  avait 
recueilli  avec  ardeur  les  vieux  airs  des  Higlanders 
et  lui-même  composait  des  morceaux  de  chant  esti- 
més, des  airs  pour  instruments,  même,  dit-on,  un 
opéra.  Par  malheur,  d'esprit  quinteux  et  morose, 
aigri  et,  il  faut  le  dire,  égoïste,  il  avait  perdu 
peu  à  peu  les  amis  de  ses  meilleurs  jours,  restés 
fidèles  au  souvenir  vénéré  de  son  père.  Après 
une  longue  maladie  de  langueur,  qui  depuis  trois 
mois  le  retenait  loin  de  la  Chambre  des  députés, 
il  mourut  presque  isolé,  le  8  mai  1837,  laissant 
interrompu  son  testament  commencé  la  veille.  A 
ses  obsèques  assistèrent  nombre  de  députés,  de 
littérateurs  et  d'artistes  ;  des  discours  furent  pro- 
noncés par  Benjamin  Delessert,  son  collègue  en 
députation  angevine,  et  par  Victorin  Larévelllère 
son  ami  d'enfance.  Son  corps  fut  rapporté  en 
Anjou  et  déposé  avec  solennité  dans  la  sépulture 
de  sa  famille  le  13  juin  suivant.  —  Il  s'était  plu 
à  lithographier  son  portrait  peint  par  Gigoux 
avec  la  devise,  imitée  de  celle  de   Bentham  : 
Bene  meritorum  maxima  felicitate  Félix, 
La  bibliothèque  d^Angers  possède   de  Bodin 
quelques  manuscrits  autographes,  originaux  d'ar- 
ticles publiés  ou  simples  matériaux  d'ouvrages 
inachevés  :  l»  V Etablissement  d'une  Com* 
mune  (in-12  de  135  p.)  ;  —  à  la  suite  des  notes 
se  trouve  un  fragment  intitulé  :  Karthage,  — 
le  Kiosque^—lt  Rbit  (Mss.  564)  ;  —  2»  Notes  et 
extraits  pour  la  composition  d'un  roman  intitulé  : 
la  Fin  du  Monde  (in-8»  de  52  feuillets,  Mss. 
565)  ;  —  3®  2-e  Bonheur  que  procure  Vétudé 
dans  toutes  les  situations  de  la  vie,  discours 
en  vers  évidemment  composé  pour  le  concours 
de   l'Académie  française  (Mss.    524,   in-4o   de 
6  feuillets),  ainsi  que  :  4^  les  Eloges  de  Mon^ 
tesquieu  et  de  RolUn  (Mss.  500,  in-4°);  —  5<»I.« 
Somnanbulisme,  récit  d'expériences  de  magné- 
tisme faites  par  Bodin  sur  une  jeune  personne  de 
Saumur  (Mss.  451,  in'4o  de  16  p.). 

Biblioth.  d*Ang.,  Mu.  1077  et  Catalogue  deê  Mu,  ptr 
Lemarchand.— Jfont/eur  da  10  mai  1837,  p.  Il31  et  passuB* 
—  Maini-et-Loire  des  11, 15, 80  mai  et  18  juin  1887.  « 


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Annuaire  de  M,-^-L,,  4831,  p.  U 

diqwi,  t.  XVII,  xvni,  XX,  xici, 


19.  —  Rev.  Eneyclopé" 
XXII,  etc.  —  Ûu^rard, 
lAttér.  eontemp,,  t.  II,  p.  50.  —  Bbnnemère. 

BodlB  {Robert},  sieur  de  i'Ogerie,  en  la  eom- 
mane  de  Martigné-Briant,  y  naquit  le  31  dé- 
cembre 1616,  d'une  ancienne  famille  de  bour- 
geoisie honorée  plusieurs  fois  des  charges 
municipales.  Son  père  avait  servi  dans  la  marine 
du  Ponant  sous  l'amiral  duc  de  Montmorency. 
Lui-môme  s'engagea  dans  le  régiment  de  Brezé  et 
86  signala  à  la  bataille  d'Avein  en  1635,  puis  au 
siège  de  Corbie  (1636)  et  obtint  pour  récompense 
une  charge  de  commissaire  de  l'artillerie.  Il  ser- 
vit en  cette  qualité  à  Rocroy  (1643),  et  au  siège 
de  Thionville  où  il  fut  blessé,  passa  lieutenant 
an  régiment  de  la  marine,  assista  en  qualité 
d'aide  de  camp  au  siège  de  Tarragone  (1664),  oà 
il  fut  de  nouveau  blessé  et  fait  prisonnier  sur  la 
brèche;  —  guerri  et  libre,  prit  part  au  siège  de 
Balaguier  en  Catalogne,  obtint  une  compagnie 
(1646),  qu'il  coomiandait  devant  Lérida  (1647),  au 
conubat  des  lignes  de  la  Porte-Espagnole ,  aux 
sièges  de  Tortose  (1648)  en  Espagne  et  de  Saint- 
Macaire  en  France,  au  combat  de  Labour,  À  la 
prise  des  châteaux  de  Vayre  et  de  Gradignan,  à 
la  délivrance  de  Guise,  à  la  bataille  de  Rhétel,  en 
1651  à  l'armée  de  Flandres,  en  1652  au  siège 
d'Ëtampes,  où  il  reçut  un  coup  de  pique  dans  le 
genou  droit,  à  la  journée  de  St- Antoine,  aux 
sièges  de  Bar-le-Duc,  de  Ugny,  de  Ghâteaupour- 
cain,  de  Bellegrade,  de  Quesnoy,  de  Landrecies, 
de  Gondé,  de  Valenciennes  (1656),  à  toute  la 
campagne  avec  une  distinction  qui  lui  valurent 
«  l'eslimo  de  tous  nos  braves,  »  dit  Roger,  et  en 
1663  des  lettres  de  noblesse.  Il  mourut  à  Angers 
en  1674.— Son  fils  Robert,  breveté  capitaine  ap- 
pointé, le  1*'  octobre  1654  au  régiment  de  la  ma- 
rine-infanterie avait  l'office  de  lieutenant  du  roi  au 
Château-Trompette  de  Bordeaux  en  1681 .  11  est  sans 
doute  le  père  de  Jacques  B.  de  I'Ogerie,  prêtre 
et  maire  chapelain  de  StrMaurille,  qui  a  rédigé  le 
Graduel  de  la  Cathédrale  d' Angers ,  impri- 
mé sous  l'évêque  Poncet  de  la  Rivière.  On  lui 
reproche  l'ignorance  précisément  des  rites  et  des 
coutumes  de  l'Eglise  qui  s'en  devait  servir.  Les 
registres  du  Chapitre  sont  pleins  des  remontrances 
contre  l'auteur^  qu'on  voit  décidément  en  fuite, 
poursuivi  pour  vie  scandaleuse  par  l'évêque, 
destitué  pai*  le  Chapitre  le  8  mai  1710  et  qui  s'en 
alla  mourir  sur  mer,  aumônier  de  vaisseau. 
Arcb.  d8  M.-ei-L.  Série  E  1708  et  G  Chap,  St-^MattriU», 

—  Roger,  p.  502->507.  —  Leboreau,  Msi.,  t.  II,  p.  352. 
Bodinale  ;la),  f.,  c"«  de  la  Bohalle,  an- 
cienne dépendance  de  l'Hôpital  général  d'Angers. 

Bodinale  (la),  f,,  c"«  de  Carbay,  —  En  est 
sieur  en  1769  Pierre-Elisabeth  Jousset,  président 
au  Grenier  à  sel  de  Candé. 

Bodinale  (la),  vill.,  c""  de  Chazé-sur-Argos. 

Bodinerie  (la),  h.,  c»*  de  Chavagnes-les-E, 

Bodinerle  (la),  f.,  de  Za  Salle-de-Vikiers. 

—  La  Bodurerie  (Cass.). 

Bodiuler  (Joseph'Christophe'Guillaume) , 
hé  en  avril  1761  à  Bouessay,  près  Ghâteaugon- 
iieft  OU  d'un  régisseur  des  Roban,  fut  nommé 
eonseiller  du  roi  et  président  du  Grenier  à  sel 
d'Angers,  1781.  Etant  devenu  veuf  après  quelques 


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mois  de  mariage  (1787),  il  s'engagea  dans  le  i^  b«r 
taillon  des  volontaires  de  Maine-et-Loire  et  en 
fut  élu  sous-lieutenant.  De  retour  en  1792,  il  se 
remaria  avec  sa  belle-sœur,  fut  nommé  adminis- 
trateur du  Département,  et  le  15  mai  1793, 
membre  du  comité  de  surveillance.  De  179:2  à 
1794  il  fit  partie  de  l'administration  des  Hos- 
pices et  refusa  en  brumaire  an  IV  la  charge  de 
conseiller  municipal.  Il  mourut  à  Angers  le 
^  juin  1828.  —  Son  fils  aîné  est  le  peintre  dont 
l'article  suit  et  qui  fit  faire  de  lui  en  1829  un 
très-beau  buste  en  marbre  blanc  par  David.  — 
Son  autre  fils  Victor,  né  eu  1798,  avait  dé- 
laissé la  peinture  pour  l'art  du  graveur.  On  a 
de  lui  quelques  planches  tirées  à  petit  nombre 
et  un  Recueil  contenant  le  dessin  des  instru- 
ments et  des  édifices  agricoles  qu'il  avait  eu  Toc^ 
casion  de  rencontrer  dans  ses  deux  voyages  d'Italie. 
Ces  dessins  devaient  accompagner  un  texte  qui 
n'a  pas  été  rédigé.  Il  est  mort  en  1857  à  Pau. 

Bodlnler  (Guillaume),  né  à  Angers  le  9  fé- 
vrier 1795,  fit  ses  études  au  Lycée  d'Angers  et 
entra  ensuite  à  l'Ecole  St-Cyr,  d'où  la  paix  vint 
le  délivrer.  Ses  goûts  le  portaient  ailleurs  qu'à 
la  guerre  ;  et,  plus  heureux  que  d'autres,  quoi 
qu'on  en  ait  .dit,  ce  fut  à  la  grande  joie  de  son 
père,  qu'il  put  enfin,  comme  il  en  avait  témoi- 
gné l'ardeur  dés  l'enfance,  se  livrer  à  la  libre  étude 
des  beaux-  arts  dans  l'atelier  de  Pierre  Guérin,  l'ar- 
tiste convaincu  dont  le  caractère  autant  que  le  ta- 
lent l'avait  attiré  et  à  qui  il  s'attacha  bientôt  com- 
me à  un  père.  Il  suivit  en  1822  sonmailre  à  Rome, 
quand  celui-ci  y  fut  nommé  directeur  de  l'Ecole 
française,  et  y  resta  cinq  ans  sous  le  charme  du 
ciel  italien  et  des  chefs-d'œuvre  qu'il  a  inspirés. 
A  son  premier  voyage  en  1827^  il  rapportait  de 
son  atelier  du  palais  Albani  une  série  d'œuvres 
supérieures,  qui  allaient  placer  son  nom,  dèi  soo 
début,  au  premier  rang  aaus  l'Exposition  de  Pa* 
ris  :  Une  Famille  des  environs  de  Gaete 
(ai]^ourd'hui  au  musée  du  Luxembourg),  la  De- 
mande en  Mariage  (au  musée  d'Angers,  la 
Femme  de  Velletri  (au  musée  d'Angers),  le 
Bon  Samaritain  (à  la  mairie  de  Craon),  le 
Vieux  Pèlerin  (au  musée  d'Angers),  JPetit 
Pâtre  jouant  du  hautbois  (au  musée  d'An- 
gers). Ces  tableaux,  particulièrement  la  De- 
mande en  Mariage,  d'un  ton  si  franc  et  si 
distingué  dans  sa  simplicité  naïve,  lui  valurent 
une  des   rares  médailles  d'or  de  1^  classe. 

Bodinier  retourna  presque  aussitôt  à  Rome,  où 
lui  faisait  fôte  toute  la  société  romaine  et  cette 
réunion  unique  alors  d'artistes  et  d'amateurs  qui 
recherchait  ses  tableaux  à  l'égal  déjà  des  produc- 
tions d'Overbeck  et  de  Cornélius.  C'était  là  sa  pa- 
trie d'habitude  et,  il  faut  le  dire,  de  prédilectioii, 
d'où  seulement  les  troubles  de  1847  parvinrent  à 
le  détacher.  Il  revint  alors  à  Angers,  rapportant 
.des  trésors  d'études  et  de  projets  dont  un  très- 
petit  nombre  a  pu  se  réaliser. 

Parmi  les  toiles  les  plus  remarquées  des  diverses 
expositions  il  faut  citer  les  Femmes  d'Ischia 
portant  sur  leur  tète  des  corbeilles  d'oranges, 
1833;  —  Za  Fontaine,  1834  (an  musée  de  Perpi- 
gnan) ;  —  Repos  à  la  fontaine  ou  Les  Joueurs 


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àz  luth  et  Les  Bords  du  Tibre,  1835  (acquis 
par  le  sénateur  Jeoisch,  de  Hambourg);  — 
VÂngelus  du  soir,  1836  (acquis  par  le  duc 
d'Orléans,  puis  à  la  vente  de  la  collection  prin- 
dére  par  Victoriû  Larévellière  qui  l'a  légué  au 
musée  d'Angers)  ;  cette  toile,  qui  consacra  sur- 
tout le  renom  du  peintre,  obtint  une  médaille 
d'or.  — La  Vendetta  1866  (au  musée  d'Angers); 

—  Bergers  sur  les  bords  du  Tévérone,  1853 
(à  M.  le  duc  de  Broglie)  ;  —  Halte  de  Pèlerins 
sur  la  via  Appia,  1857,  et  Vue  dans  les  en- 
virons de  Monte  Cavo  (chez  M"«  Bodinier)  ; 

—  parmi  ses  portraits,  ceux  du  peintre  Boquet 
(de  Rome),  de  l'historien  angevin  Bodin  (chez 
il.  Hontaland,  et  un  double  chez  L'artiste),  des 
médecins  Ollivier  et  Bérard,  du  préfet  Vallon,  de 
Ë'°^  Lemotheux  et  Du  Verger,  ce  dernier  légué  au 
fflosée  d'Angers. 

Ces  indications  ne  donnent  qu'une  idée  im- 
parfaite des  travaux  de  l'artiste.  Son  œuvre  peut- 
être  la  plus  appréciée  se  retrouvera  dans  cette 
séiie  sans  nonobre  d*aqnarelles  charmantes  et  de 
dessins  curieusement  étudiés  dont  il  a  rempli 
d'inappréciables  cabiers.  Ils  sont  recueillis  avec 
piété  dans  cet  bôtel  de  notre  cité  angevine,  qu'il 
avait  disposé,  pour  la  plus  chère  joie  de  ses  sou- 
venirs, à  la  grande  façon  des  palais  italiens, 
avec  galerie,  véranda,  fleurs  et  vases  à  l'antique, 
et  d'où,  plongeant  à  pic  sur  la  ville  et  la  vallée 
delà  Maine,  il  pouvait  rêver  à  l'aise  d'autres  ho- 
lizoDs  perdus.  A  l'entrée  à  droite,  s'ouvre  son 
atelier,  plein  de  toiles  inachevées  et  aussi  de 
quelques  œuvres  d'élite,  entre  lesquelles  éclate 
dans  son  originalité  sombre  et  sévère  un  second 
Angélus,  de  pensée  nouvelle ,  transformée  et 
peut-être  supérieure,  que  l'artiste  refusa  de  livrer 
au  personnage  qui  l'avait  commandé  et  qui  le 
marchandait.  Il  est  destiné  au  musée  du  Louvre  ; 

—  à  droite,  un  triple  salon,  disposé  déjà  en 
musée,  où  s'alignent  en  rangs  pressés  les  toiles, 
petites  et  grandes  ,  du  maître  angevin^  de  ses 
amis,  de  ses  maîtres,  d'admirables  études  de 
Guérin,  sa  tète,  entre  autres,  de  Glyteumestre, 
800  buste  en  marbre,  celui  de  Bodinier  père,  le 
portrait  du  peintre,  jeune  encore,  par  Henri 
Scheffer,  un  autre  bien  supérieur  par  M™«  Alaux, 
et  parmi  ses  œuvres ,  la  Mort  du  Bri- 
gand, la  Jeune  Fille  à  la  marguerite,  la 
Rencontre  des  Amoureux,  un  Portrait  de 
Femme,  en  noir,  décolletée,  les  bras  nus,  — 
et  une  collection  sans  prix  de  gravures  d'élite. 
L'artiste  aimait  à  s'entourer  de  ces  modèles  par- 
faits de  l'art  dont  il  honorait  sa  vie. 

il  aimait  surtout  à  prêter  l'aide  d'une  main 
vaillante  et  discrète  aux  jeunes  gens  de  bonne 
Toiooté  et  d'avenir,  et  même,  jusqu'aux  derniers 
tempsdesa  vie,  où  son  humeur  s'étaitlaissée  altérer 
par  l'isolement  et  des  déceptions  trop  vives,  sou 
caractère  avait  gardé  cet  esprit  de  justice  et  cette 
lûeiiveillance  sincère  pour  tout  ce  qui  approchait 
las  régions  sereines  des  études  supérieures. 
Touchés  par  cette  libéraliti  constante,  ses  con- 
citoyens l'avaient  acclamé  le. premier  aux  élec- 
tions do  conseil  monicipal  de  1860.  L'artiste  se 
lassa  de  Ini-mtoe  de  ces  fonctions.  Il  est  mort 


dans  son  hôtel  le  24  août}1872,  âgé  de  78  ans, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  (27  juillet  1849), 
membre  correspondant  de  l'Institut  (16  février 
1858),  directeur  honoraire  du  musée  d'Angers. 

La  ville  d'Angers  s'est  souvenue  qu'elle  doit  à 
la  générosité  de  Bodinier  les  fresques  de  l'Hôtel- 
Dieu  et  le  don  du  Logis-Pincé.  V.  ci-dessus, 
p.  101  et  111.  —  Elle  vient  (16  décembre  1872) 
de  donner  son  nom  à  l'une  de  ses  plus  impor- 
tantes rues  nouvelles. 

Bodinier  avait  contracté  deux  unions,  la  pre- 
mière avec  Françoise-Perrine  Lecomte,  morte  le 
8  juillet  1863,  de  qui  il  vivait  séparé ,  la  seconde 
avec  la  veuve  d'un  peintre  de  genre,  M™«  Darcy- 
DumouUn,  née  Flore  Vasseur,  qui,  restant  héri- 
tière par  son  contrat,  de  la  fortune  et  des  œuvres 
de  l'éminent  artiste,  sait  ce  qu'elle  doit  à  sa  mé- 
moire et  tiendra  à  honneur,  comme  nous  sonunes 
autorisé  par  elle  à  le  redire,  de  remettre  à  la 
ville  le  trésor  pieux  que  Bodinier  lui  réservait 
d'un  si  grand  cœur. 

Arch.  do  M.-ei-L.  —  Jotamal  de  M.-et-L.  du  29  août 
187â,  discours  de  M.  L.  Cùsmor.—Pctiriote  du  38  août  1872. 
->  Note  Mss.  de  M.  Armaad  Parrot,  qui  prépare  un  travail 
complet  sur  Bodinier,  à  l'aide  de  la  correspondance  et  des 
renseignements  recueillis  sous  la  dictée  même  de  l'artiste. 

Bodinet,f.,  c»«  de  St-Satumin. 

Bodlnlére  (la),  f.,  c"«  de  Bocé, 

Bodlnlére  (la),  f.,  c»«  de  Chalonnes-sur-L. 

Bodlnlére  (la),  ham.,  c"«  de  Chantoceaux. 

Bodlnlére  (la),  f.,  c»«  de  Chartrené. 

Bodlnlére  (la),  f.,  c»«  de  la  Chaussaire; 
— donne  son  nom  à  un  ruiss.  qui  naît  sur  la  com- 
mune, coule  du  N.  au  S.,  passe  à  l'O.  du  bourg 
et  au-dessous  du  moulin  de  Rolet  et  se  jette  dans 
la  Sanguèse;  —  1,850  met.  de  cours. 

Bodlnlére  (la),  cl.,  c»»  de  Chigné,  dépendant 
du  legs  des  Beauxiils,  vendue  nat<  le  21  juillet  1791. 

Bodlnlére  (la),  f.,  c»«  de  Combrée;  —  donne 
son  nom  au  ruiss.  qui  nait  sur  l'extrême  limite  £. 
de  la  commune,  coule  de  l'Ë.  au  S.-O.,  passe  sous 
le  chemin  du  Bourg-d'Iré,  à  la  ferme  de  son  nom, 
et  sejette  dans  le  ruiss.  du  Malaunay  ;  — 2,800  met. 
de  cours;  a  pour  affluentle  ruiss.  de  la  Grochetière. 

Bodlnlére  (la),  f . ,  c»*  de  Contigné,  —  Ancien 
fief  relevant  de  Juvardeil.  •—  En  est  sieur  Pierre 
Poisson  1554,  François  de  La  Chaume  1659,  qui 
la  vend  en  1661  à  la  veuve  de  Daniel  Coustard 
(E  338).  —  V.  un  plan  E  357. 

Bodlnlére  (la),  ham.,  c""  de  Daumeray.  — 
La  Baudinière  1728  (Et.-C.).  —  En  est  sieur 
Pierre  Gaignard,  mari  de  D"«  Jeanne  Lévôque. 

Bodlnlére  (la),  t,  c°«  de  Drain. 

Bodlnlére  (la),  f.,  c»«  du  Fief-Sauvin,  an- 
cienne maison  noble. 

Bodlnlére  (la),  ham.,  c"«  de  Juvardeil  f  — 
ferme  en  1681  vendue  par  Franc,  de  La  GhaQm0 
à  la  veuve  de  Daniel  Coustard;  —  en  est  sieur 
n.  h.  René  d'Estriché  1690  (E  309). 

Bodlnlére  (la),  L,  c»«  du  Lion-d^ Angers,^ 
Le  lieu  delaB.  1539  (C 106),  maisons,  jardin8« 
avec  étang  et  moulin  sur  la  chaussée,  appartenant 
à  Christ,  de  La  Grandiëre* 

Bodlnlére  (la),  m»"  b.  et  ham.,  f  de  la  Pc 
therie.  —  En  est  sieur  René  Barbeau  1657. 

Bodlnlére  (la),  f.,  c»*  de  Querr^, 


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fiOtl 


Bodlaiéré  Oa),  vili. ,  e"«  de  St-LaurenUd,'A. 

Bodiidère  (la),  f.,  c"«  de  St-Macaire. 

Bodinière  (la),  vill.,  c»«  de  Soucelles. 

BodlBlére  (la),  f.,  c»*  de  Thorigné, —Terra 
quœ  vulgo  nominatur  Bodinaria  lill  (l»'Cart. 
Sl-Serge,  p.  291.  —  2«  Cart.,  p.  106),  du  nom  de 
son  propriétaire,  Bodin  ;  —  donne  le  sien  au  miss, 
qui  naît  auprès,  coule  de  TE.  à  TO.  et  se  jette 
dans  la  Mayenne;  —  1,400  met.  de  cours. 

Bodinière  (la),  f.,  c"«  de  Tilliers,  faisait  par- 
tie de  la  terre  de  la  Musse  et  relevait  de  la  Bretëche. 

Bodinière  (la),  m»"  b.,  e°*  de  Trélazé,  avec 
taillis  où  a  été  trouvée  en  1838  une  variété  de 
la  poire  Egérie. 

Bodinière  (la  Grande-),  f . ,  c»*  de  Linières-B. 

Bodinière  (la  Grande-),  f.,  c»*  de  St-Quen- 
tin-en  Mangea.  —  Un  bordage  o  ses  appar- 
tenances appelé  la  B.  1353  (Ë  1048).  —  La 
Bodonnière  1458  (E  929).—  En  est  sieur  René 
Du  Plantis  1458  (E  919),  Christ.  Sanzay  1608,  n.b. 
Jul.Verdierl633. 

Bodinière  (la  Petite-),  f.,  c"«  Je  Linières-B. 

Bodinière  (la  Petite.-),  f.,  c»*de  St-Quentin- 
en-MaugeB. 

BcNlinlères  (les  Grandes,  les  Petites-),  ff., 
c"«  A*Andard. 

Bodrale  (la),  ham.,  c"«  de  Durtal. 

Boiiraie  (la),  f..  c»«  de  la  Potheric. 

Boeoset  {Antoine),  musicien  célèbre  au 
service  du  roi  Louis  XIII,  est  désigné  par  toutes 
les  Biographies  comme  Angevin  ;  mais  il  ne  doit 
cet  honneur,  sans  doute,  qu'à  son  titre  de  seigneur 
de  Yiliedieu,  qu'on  a  pris  à  tort  pour  le  Yilledieu 
des  Manges.  Cette  terre  appartenait  à  la  comman- 
derie  du  Temple,  et  le  nom  de  Boesset  est  abso- 
lument étranger  à  tous  les  documents  où  il  aurait 
dû  figurer,  s'il  se  rapportait  à  notre  pays. 

Bœuf  (le),  f.,  c»«  de  LongrU. 

Bœuf-Conelié  (le),  f.,  c"e  de  la  BreilU, 

Bœnf-Ferrè  (le),  f.,  c"«  du  Champ.  —  Le 
Bauf'Airé  (Raimb.  et  C.  C).  —  JLe  Bœuf- 
Hairé  (Et. -M.).  —  La  Boeuhère  (Cass  ). 

Bogmirie  (les),  viil.,  c"*  de  Montjean.  —  La 
Boisgaatrie  1652  (Et.-C.).  —  Le  Bois-Gatrie 
(Cass.).  —Appartenait  à  R.  Guillebault  1651, 1677. 

Boguais  de  In  Bolssière  {Céleatine- 
Joséphine),  née  au  château  de  la  Plesse  (Â vrillé), 
près  Angers,  le  24  août  1812,  morte  à  Angers,  le 
29  août  1862,  est  la  fondatrice  et  la  première 
présidente  des  Filles  de  Marie,  une  des  premières 
associées  et  la  directrice  pendant  neuf  années  de 
V Œuvre  charitable  de  la  Miséricorde,  dont 
elle  fit  construire  la  charmante  chapelle  bénie  le 
14  novembre  1859.  Son  cœur  y  est  recueilli  de- 
vant un  tableau  de  la  Sainte-Face  peint  par 
elle-même.  —  Une  Notice  sur  sa  vie  a  été  pu- 
bliée (Angers,  Laine,  1865,  in-12  de  184  p.), 
œuvre  de  M"^  Boguais,  sa  belle-sœur,  auteur 
sous  divers  pseudonymes  de  nombreux  livres  de 
piété.  —  Elle  est  reproduite  en  partie  dans  la 
Journée  chrétienne  de  la  jeune  fille,  par 
M**  Bourdon,  t.  U,  p.  90.  Y.  aussi  des  articles 
nécrologiques  dans  V  Union  de  l'Ouest,  4  sep- 
tembre et  le  Maine-et-Loire  8  septembre  1862. 


Elle  était  nièce  des  dames  vendéennes  dool 
M.  de  Quatrebarfoes  a  raconté  les^misères  dans  si 
Notice  sur  Chanzeaux.  Sauvées  une  première 
fois  par  le  brave  et  généreux  Savary,  Y.  ses 
Guerres  de  la  Vendée,  t.  II,  p.  436,  elles 
furent  délivrées  des  prisons  du  Mans  par  l'aide 
dévouée  d'un  autre  officier  républicain,  le  capi- 
taine de  Fromental,  qui  devait  à  quelques  années 
de  là  épouser  l'atoée. 

Bohaire  (René),  curé  de  Sarrigné,  bache- 
lier en  théologie,  a  publié  V Oraison  funèbre  de 
haute  et  puissante  dame  Anne  de  Rohan, 
princesse  de  (ruéméné,  duchesse  de  Mont- 
bason,  etc.  (Angers,  Olivier  Avril,  1685,  in-4»  ds 
20  p.,  y  compris  la  Dédicace  au  prince  deGué- 
méné  et  l'Avis  au  lecteur).  Il  l'avait  prononcée 
en  l'égUse  de  Brain,  le  4  juillet  de  la  même  an- 
née, à  la  prière  et  sur  des  mémoires  du  sieur 
Allain,  fermier  de  ladite  dame.  C'est  une  œuvra 
de  pure  rhétorique  et  d'im  goût  insipide. 

Bohnlie  {Jean),  chancelier,  suivant  Ménage, 
de  l'église  de  Tours  dès  1414,  vint  ensuite  en 
l'Université  d'Angers  professer  le  droit  et  fut  en- 
voyé en  1428  par  la  ville  et  l'église  d'Angers  pour 
remontrer  au  roi  les  misères  du  pajs  et  les  dé- 
sastres causés  par  l'altération  des  monnaies.  C'est 
à  son  habileté  que  fut  due  la  bulle  du  pape  Eu- 
gène lY  qui  aggrégeait  à  la  Faculté  des  droiti 
d'Angers,  la  seule  que  possédât  l'Université,  les 
trois  facultés  de  théologie,  de  médecine  et  des  arti, 
qui  la  devaient  définitivement  constitiier  (4  oc- 
tobrel432).  Le  12  février  1437  (N.  S.)  il  fntnonh 
mé  maltre-école  .et,  comme  il  était  docteur  de 
droit  civil  et  de  droit  canon,  des  documents  con- 
temporains l'appellent  écolâtre  en  Ton  et  l'autn 
droit,  scolaticus  utriusque  juHs.  L'Université 
déjà  en  1434  l'avait  député  au  Concile  de  Bâie. 
En  1444  il  représenta  le  Chapitre  de  la  cathédrale 
à  l'assemblée  de  Bourges,  comme  en  1448  at 
Concile  tenu  à  Angers  par  Bernard,  archevè(iM 
de  Tours.  Diverses  paroles  malsonnanles  pou 
l'ignorance  invétérée  des  chanoines  lui  valoreat 
le  retrait  en  pleine  séance  de  ses  pouvoin,  qM 
l'entremise  de  l'évèque  et  des  excuses  lux  lliêil 
restituer.  Nommé  en  1445  doyen  de  St-Piens 
d'Angers,  il  en  permuta  la  charge  en  1460  contre 
un  canonicat  de  Rennes.  £n  1461  encore,  ce  fH 
lui  que  le  Chapitre  de  St-Maurice  chargea  d'en- 
gager les  premiers  démêlés  avec  l'évèque  J.  de 
Beauvaa.  —  Il  mourut  le  19  novenibre  1465  el 
fut  enterré  à  St-Maurice,  devant  Fautel  Saint- 
Martin.  —  Le  Mss.  230  de  la  Bibliothèque  d'Ai- 
gers,  qui  est  un  recueil  de  Sermons  de  St  6e^ 
nard,  porte  Vex-dona  de  Jean  Bohalle.  —  Gi 
autre  Mss.,  copié  pour  lui,  de  Nie.  de  Ciémeo|is, 
et  qui  appartint  plus  tard  an  cardinal  Balœ,, 
donne  à  Bohalle  parmi  ses  titres  celui  de  châft* 
celier  de  l'Université  qui  lui  aurait  peut-être  éâ 
très-vivement  contesté.  —  Son  sceau,  comme 
doyen  de  St^Pierre,  existe  (moyen,  ovale,  de  di* 
brune)  appendu  à  un  acte  du  17  janvier  1459. 
Arch.  de  M.-«t-Loire,  G  Chapitre  St-Pienv.  —  Rofi 

&  309-310.  ^  Ménage,  Vit,  Mat.  Me$ua,,  p.  4, 9.  S 
,  etc.  —  Bibl.  d*Aiig.,  Mw.  891  et  1088.  p.  i»,  —  An 
mun.  GG,  fol.  233  \«;  4.  f.  179.—  JRépert.ardL,  1865.  pj> 
—  Léop.  Delisle,  Le  Cainngt  da  ManutcritSf  1. 1,  p«  83. 


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BOB 


—  388  — 


BOH 


Bohalle  {Jean),  neveu  sans  doute  du  matlre 
école  d'Angers,  était  en  1456  «  gouverneur  et  ayant 
administracion  pour  le  fait  et  emparement  des  le- 
vées >  de  la  Loire,  c'est-à-dire  chargé  de  surveil- 
ler l'emploi  de  l'impôt  spécial  perçu  sur  les  rive- 
rains pour  la  réparation  des  brèches  ouvertes  par 
des  inondations  récentes.  Etant  plus  tard  «  con- 
cierge >  du  château  de  la  Ménitré  et  ségraier  de 
la  forêt  de  Beaufort  pour  Jeanne  de  Laval,  il 
fooda  avec  sa  femme  Catherine  une  chapelle  sur 
la  levée  de  la  rive  droite  (21  septembre  1481),  qui 
est  devenue  le  centre  d'une  paroisse  et  de  la  com- 
mone  dont  l'article  suit. 
ftRogoi^p.  381.  —  Arch.  mon.  GG  4,  fol.  179.  —  Hirot. 

Bokalle  (la),  canton  des  Ponts-de-Gé  (11  kil.), 
arrond.  d'Angers  (16  kil.).  —  Capella  de  Bo- 
halle  supra  levatam  1612  (G  24).  —  jLa  pa- 
roUse  de  la  Bouhalle  1626  (Et. -G.  St-Mathu- 
rio).  —  La  paroisse  succursale  de  la  chapelle 
Bokalle  1786  ^G  24).  —  Blaison  deçà  Loire  dit 
la  Bokalle  1787  (E  1527).  —  La  chapelle  Bo- 
halle  1787  (Uôpit.  général),  —  du  nom  de  J.  Bo- 
halle,  son  fondateur.  V.  l'article  qui  précède. 

Le  vieui  bourg  et  les  bâtiments  communaux 
s'alignent  le  long  de  la  levée,  route  nationale 
d'Angers  à  Briare,  sur  la  rive  droite  de  la  Loire, 
jusqu'à  la  Sablonuiere,  centre  de  rencontre  de 
deax  chemins  et  de  l'agglomération  de  la  Grande 
Rae,  qui  se  prolonge  de  la  Loire  à  l'extrémité  N. 
de  la  commune.  —  Entre  St-Malhurin  (6  kil.  500) 
à  l'Ë.,  Brain  (3  kil.)  au  N.,  la  Loire  et  sur  la 
rive  g.  Blaison  (3  kil.)  au  S.,  la  Daguenière  (3  kil.) 
à  l'O.  —  Le  chemin  de  fer  d'Orléans  à  Nantes 
traverse  par  le  centre  de  l'E.  à  l'O.  et  y  pos- 
sède une  station  à  l'extrémité  N.-O.  (3  kil.) 

Quelques  petits  cours  d'eau  descendent  de  la 
Loire  daus  i'Authion  au  moment  des  crues.  Vers  N. , 
formant  limite,  passe  le  ruiss.  des  Grands-Fossés 
qui  se  perd,  au  sortir  môme  de  la  commuue,  dans 
les  fouilles  des  fossés  avoisinant  la  gare ,  en 
communication  avec  l'Authiou.  —Une  levée  d'en- 
eeiute  couvrait  le  pays  contre  le  refoulement  des 
^ai  par  la  fermeture  des  portes  de  Sorges,  mais 
elle  était  déjà  trop  basse  en  1787  et  percée  de 
brèches.  —  Un  bac  existe  au  Port-de- Vallée. 

En  dépendent  les  villages  de  la  Ghéuaie  (2u0  m., 
93hab.),du  Boat-du-Moulin  (1,300  met.,  59  hab.), 
de  la  Boire-du-Saule  (57  hab.),  des  Bas-Ghemius 
(57  hab.),  du  Garrefour  (86  hab.),  de  la  Rue-Gen- 
dreuse  (56  habO,  de  la  Sablonnière  (53  hab.), 
de  la  Grande-Rue  (2  kil.,  77  hab.),  de  l'Epinay 
(44  hab.),  du  Goin  (2  Ul.,  20  hab.).  du  Goureau 
[t  kU.  200  met.,  118  hab.),  de  la  Rue-Maugin 
(3  kil.,  43  hab.)  et  9  on  40  autres  agglomérations 
de  2  à  7  ou  S  maisons. 

Superficie  :  935  hectares,  dont  65  ares  en 
^•s;  15  hect.  94  de  communaux. 

Population  :  700  hab.  en  1790.  —  930hsb. 
en  l'an  XIU.  —  965  hab.  en  1810.  —  i06i  hab. 
ea  lKi6.-^  1,144  hab. en  1831.~i,J8i(?  hab.  en 
1841.  -.  i^i8  hab.  en  1851.  —  1,103  hab.  en 
1861.  ^  1,075  h.  en  1866.  —  1,051  hab.  en  1872 
dont  54  seulement  au  bourg  (14  maisons»  17  mé- 
uifes)  et  74  au  vieux  bourg  (18  maisons,  23  mé- 


nages), le  tout  en  décadence  rapide  et  constante  « 
conséquence  sans  doute  de  la  ruine  de  la  ba- 
tellerie par  le  chemin  de  fer. 

La  culture  produit  en  abondance  chanvres,  fro- 
ments, fruits,  légumes  de  qualité  supérieure,  ven- 
dus sur  les  marchés  d'Angers  et  de  Brissac.  — 
En  certains  printemps  il  y  est  chargé  à  la  gare, 
grande  vitesse,  à  destination  de  Paris»  près  de 
80,000  kilogr.  de  pissenlits. 

Assemble  le  l«r  dimanche  d'août. 

Mairie  et  Ecole  de  garçons  agrandie  en  1850. 

—  Ecole  de  filles  construite  en  1849-1851  par 
MM.  Bibard  et  Richou. 

La  nouvelle  Eglise,  dédiée  à  St-Aubin  (succur- 
sale, 5  uivose  an  XUl),  a  remplacé  l'ancienne, 
agrandie  en  1811  et  devenue  insuffisante.  Elle  a 
été  construite  (41  met.  sur  12)  en  1838-1844  par 
l'architecte  Villers,  sur  la  levée,  presque  sur  le 
même  emplacement,  malgré  la  vive  opposition 
d'une  parue  des  habitants  qui  la  voulaient,  comme 
il  avait  été  projeté  en  1790,  transférer  au  Garre- 
four, prés  la  Sablonnière,  où  existait  déjà  une 
chapelle.  L'édifice  entier  a  coûté  en  chiffres  nets 
115,000  francs;  mais  par  suite  de  malfaçons,  des 
lezaides  considérables  s'y  étaient  produites  dès 
1850,  qui  la  menaçaient  d'une  ruine  imminente. 
La  restauration  en  était  évaluée  à  17,000  fr.  par 
les  arrêtés  des  19  novembre  1851  et  10  janvier  1853 
qui  en  imposèrent  la  charge  à  qui  de  droit.  Mal- 
gré tout,  il  a  fallu  en  entreprendre  en  1866  une 
restauration  complète  dont  les  travaux  ont  duré 
trois  ans.  Des  stalles  y  ont  été  confectionnées 
en  1856  sur  les  dessins  de  MM.  Bibard  et  Richou. 

—  L'ancienne  église  située  à  l'angle  du  chemin 
d'intérêt  commun  n»  13  fut  démolie  en  1857.  — 
On  trouva  dans  les  fondations  une  statuette  (xvi*  s.) 
de  St  Denis  tenant  sa  tète.  —  Gelles  qui  la  déco- 
raient depuis  la  Révolution  provenaient  de  Saint- 
Mariiu  d'Angers.  —  La  première  pierre  du  grand 
autel,  posée  le  14  février  1724,  avec  une  inscrip- 
tion qui  relate  les  noms  des  prêtres  assistants,  a 
été  recueillie  daus  la  nouvelle  église. 

Le  Cimetière  a  été  acquis  eu  1813,  par  décret 
du  28  décefhbre  1811. 

Eu  1860  une  vingtaine  de  jeunes  gens,  pris  d'un 
beau  zèle,  ont  fait  élever  à  leurs  frais  une  petite 
chapelle  de  style  ogival  dédiée  a  ;St«/osep A  (arch. 
Roques,  d'Angers).  Elle  avait  été  commencée  d'a- 
bord au  carrefour  des  Gagneries  et  a  été  reportée 
aux  Bas-Ghemins,  près  la  Ghènaie. 

La  Bohalle  était  une  enclave  sans  nom,  dépen- 
dant  de  la  paroisse  de  Blaison  sur  la  rive  gauche 
de  la  Loire.  On  y  constate  dans  le  Ut  du  fleuve,  vis 
à  vis  du  bourg,  l'existence  d'un  radier  maçonné, 
dans  la  direction  du  N.  au  S.  (250  met.  de  long 
sur  6  de  large) ,  restes  non  d'un  pont,  comme 
on  en  veut  voir  partout ,  mais  d'antiques 
chaussées  de  moulins,  comme  à  Sainte- Gemmes. 

—  L'emplacement  du  bourg  actuel  s'appelait 
les   Pisateries   quand    le    21    septembre   1481 , 

—  et  non  1489  ou  1490,  comme  disent  Hiret  et 
Roger,  —  J.  Bohalle  y  bâtit  à  l'extrémité  de  la  le- 
vée  et  y  fonda  d'une  messe  par  semaine  une  cha* 
pelle  qu'il  appela  du  nom  de  Notre^Dame-de'^ 
la-Garde,  populairement  la  Grande,  avec  un 


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^toogI( 


BOI 


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BOI 


petit  hôpital  de  deux  lits  y  attenant,  pour  héber- 
ger nue  nuit  les  panvres  passant  dans  ce  pays 
abandonné.  C'est  l'origine  du  bourg  et  de  la  pa- 
roisse que  Tachevement  de  la  levée  jusqu'à  Sorges 
aida  à  grandir.  —  Il  y  a  été  trouve  en  1856 
26  monnaies  d'argent,  et  en  1866,  dans  deux  vases, 
environ  300  liards  frappés  en  Piémont. 

L'Aumônerie  fut  réunie  au  xvii«  s.  à  l'Hôtel- 
Dieu  de  Beaufort.  —  La  paroisse  fut  érigée  en 
succursale  par  acte  épiscopal  du  10  juillet  1612 
et  dotée  d'un  desservant,  avec  vicaire,  souvent 
désigné,  il  est  vrai,  du  titre  de  curé,  mais  toujours 
sous  la  dépendance  de  celui  de  Blaison.  Il  logeait 
môme  dans  une  des  infimes  dépendances  de  la 
chapelle,  sans  croisées  ni  portes,  «  sorte  de  ca- 
verne sépulcrale  »,  faute  d'un  presbytère,  qu'on 
ne  s'occupa  de  lui  construire  que  vers  1788.  — 
Le  premier  chapelain  fut  Guillaume  Louet  ;  —  le 
premier  desservant  Pierre  de  La  Roche,  inhumé 
le  17  septembre  1626  dans  le  chœur  ;  —  le  der- 
nier Pierre  Godineau,  qui  fut  réclamé  en  l'an  YUI 
par  ses  paroissiens.  — 11  avait  été  remplacé  cons- 
titulionnellement  par  Chariot  (13  mars  1791). 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archidiaconé,  du 
Grenier  à  sel,  de  l'Election  et  du  District  d'Angers 

Maires  :  Fr.  Barbier,  1790.  —  Martin-René 
Briasett  précédemment  agent  national  et  agent 
municipal,  10  messidor  an  VIII,  démissionnaire 
en  1825.  —  Jacq.  Letheulle,  nommé  le  14  jan- 
vier, installé  le  16  février  1826.  —  Pierre-Jacq. 
Daudée,  16  novembre  1831,  démissionnaire.  — 
André  Bandée,  12  décembre  1833.  —  Jean  Bau- 
dée-Loiseleur,  nommé  le  8,  installé  le  21  juillet 
1852.  —  Bulong,  186^1871.  —  Camua,  1871. 

Arch.  deU.-«t-L.  Série  G  24,  33, 148,  200  et  Série  M. 
—  Jiev.  a' Anjou,  4854,  1. 1,  p.  195.  —  Hiret,  p.  463.  — 
Ménage,  Vie  de  G,  Afén.,  Notes,  p.  380.  —  hépert.  arch,, 
1863,  p.  50.  —  Roger,  p.  381.  —  Arch.  comm.  Ët.-G. 

Boharale  (la),  ham.,  c"«  de  Pouancé;  —  y 
naît  vers  S.  un  ruiss.  qui  en  prend  le  nom,  coule 
du  N.-E.  au  S.-O.,  reçiàt  à  droite  le  ruiss.  de  la 
Foultiere  et  se  jette  dans  l'étang  de  St- Aubin;  — 
1,000  met.  de  cours. 

Boharditoe  (la  Grande,  la  Petite-),  ham.,  c"« 
de  St'lMurent'de-la-Plaine. 

Aofcardy.  —  Y.  Montrevault 

Bohardy,  fief  et  seigneurie  sans  domainei  du 
titre  de  chàielleuie»  d'où  relevait  le  droit  de  sceau 
et  la  justice  haute»  moyenne  et  basse,  dans  les 
paroisses  de  Joué,  Gonnord  et  Chauzeaux  ;  —  tenu 
a  deux  fois  et  hommages  simples,  l'un  de  la  ba- 
ronnie  de  Bohardy,  qui  lui  donnait  son  nom, 
l'autre  du  Grand-Montrevault;  —  appartenait  en 
1539  à  René  Pierres  (C  105,  f.  226),  à  Louis 
Pierres,  sieur  du  Plessis-Baudouin  en  1718  (£  939). 

BohlIl6i«  (la),  f.,  c"«  de  Baumeray,  1634 
£t.-C.).  —  En  est  sieur  Jean  Bimboire  1565. 

Boi^é,  f.,  c°«  des  Rairiea. 

BoilevHe  (la),  f.,  c^*  de  la  Jumellière. 

BoUéYHe  (la),  f.,  c°«  de  Mura,  —  Vaireau 
Coué,  à  préaent  la  BoyaUverie  1675  (Ë  967). 

Bola^ae  {Charles  de),  marchand-libraire  et 
suppôt  de  ^Université  d'Angers  1527,  1539.  Son 
nom  est  aussi  écrit  de  Bougne, 

B«lre  (la).  ^  Bœria^  Beira,  la  Boukre,  -* 


Ce  nom  désigne  en  Anjou  un  courant  d'eau  inter- 
rompu, comme  une  petite  anse,  ou  formant  on 
petit  bras  écarté  d'une  rivière.  Nombre  de  ces 
coursd'eau  supprimés  ontlaisséleurnomades  prés. 

Boire  (la),  f.,  c»«  de  Beaufort]  «  bam..  c"« 
de  ChoLet;  —  f.,  c"»  de  Paye.  —  Beria  lOSO 
(Cart.  deGhemillé,  c.  85).  —  La  Grandt-Boirt 
(Cass  );  «-  ham.,  c°*  de  Landemont;  =  cL,  c"» 
de  St-Martin-du-Boia.  ~  Via  que  ducit  à 
moLendino  Jaillete  ad  Boeriam  1194  (Aith. 
de  la  Sarthe,  n»  556),  dépendait  de  te  terre  du 
Coudray.  V.  Brandonnaie  (hi). 

Boire  (la  Grande-) ,  v. ,  C»  de  St-Germ.-des-P. 

Boire- Auiade  (la),  ham.,  C»  des  Rosien. 

Boireanx  (les),  c^*  de  Drain,  mares  et  fos- 
sés, parallèles  à  la  Boire-de-la-Rompare,  qui  se 
déversent  dans  la  Loire  près  et  à  TE.  des  Brevets. 

Boire-aax-BaUes  (la),  f.,  c°«  des Ponts^ 
Ce.  —  La  B.-au-Bail  1629,  1636.  -LaB- 
aU'Bal  1740  (G  200-210). 

Ao4fe-a«u6-CJbev«iMae  (la).  —  V.  Breil  (le). 

Boire-anx^oneaax  (la),  ham.,  c""deSt- 
Germain-dea-Préa. 

Boire-aax-Jabins  (la),  ham..  c>«  de  St- 
Germain-dea-Préa . 

Boire-Bmneaii  (la  Grande,  la  PeUte-),  hh.. 
c»«  de  St-Georges-aur- Loire, 

Boire-Croissante  (la),  vill.,  c»<  de  Mun. 
—De  Beira  creacente  vsque  ad  Beiram  Israël 
1177  (Très,  des  Ch.,  t.  I,  p.  117).  -  Bera  vul- 
gariter  nuncupata  du  Croiaaant  1415  (Censif 
de  St-Maurice).  —  jLe  viU,  de  la  Boire-Croi»' 
aant  1578  (Ët.-C.). 

BoireHl'AnJou  (la),  ruiss.  né  sur  l'extrèa» 
limite  N.-O.  de  la  c»«  de  Pouancé,  s'y  jette  daas 
le  Samnon  en  formant  la  limite  du  département 
de  l'ile-et- Vilaine;  —  1,200  met.  de  cours. 

Boire-d'AnJou  (la),  boire  de  Loire  qai  borde 
au  S.  la  c»«  de  la  Varenne  et  forme  l'embeB- 
chure  de  la  Divatte. 

Boire-de-Bnoa  (la),  prés,  c"«  de  Uri,  eut- 
placement  d'anciens  bois,  dits  lea  Boia-derBw» 
1271  (P.  de  Lire). 

Boire-de-«Saseo|pae  (la),  c"«  ûeRochefort, 
entre  le  château  de  Rochefort  et  celui  de  Diettâs 
(Aveu  de  1536). 

BoireHle-ia-Hompiire  (la),  C»  de  Drain, 
bras  de  la  Loire,  qui  s'en  détache  au  lieu  dit  la 
Rompure,  longe  au  N.,  sous  le  nom  deBoire-de- 
la-^igaudiere,  le  chemin  bas  de  Chautoceau  i 
Drain  et  recuit  le  ruiss.  du  Pont-Renault. 

Boirenle-rEatfiioase  (la),  c»«  de  Uri, 
nom  de  partie  du  cours  du  ruiss.  de  Lire  datf 
les  prairies  de  la  Loire. 

Boirenles-Buanx  (la),  boire  de  Loire,  mr 
la  c»*  de  Lire  (1,300  met.  de  long),  faisant  suite 
à  la  Boire- des-£coutlles  et  Unissant  à  celte  «^^ 
Ste-Catheriue  sur  la  limite  de  Boozillé. 

Bolre-des*Keo«ilIes  (la),  boire  de  lûtf»i 
cn«  de  Lire,  faisant  suite  au  ruiss.  de  lire; -- 
1,200  met.  dans  la  vallée.  , 

Boire-des-FiUoas  (la),  e"*  de  Uri,  m»  > 
la  Grande-Planche  où  finit  le  ruiss.  de  Lire  et» 
prolongeait  autrefois  vers  l'O.  jusque  vers  le  Poi** 
Renault,  sur  une  longueur  de  1,700  moi;  fon* 


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( 


BOI 


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BOI 


«Djoard'hni  les  prés  ou  marais  dits  des  Puits  et 
delaCourbe.On  l'appelle  aussi  2a  Boire-de-JLtVé. 

■•ire-des-GrelUers  (la),  c^*  de  Drain, 
bas  de  Loire  qui  passe  au  N.  du  vill.  de  ce  nom  et 
forme  femboucbure  du  ruiss.  de  la  Ghampeoière. 

B*iffe-d«-Chéiie  (la) ,  h .,  c»«  de  Se-Afat/iurin . 

B^ûre-dn-Hoiisl^nol  (la),  c**'  de  Chemiré. 

—  La  Boire- JorieUCt  xviii*  s. 
Boiff»4a-Saale  (la),  vill.,  c°«  de  la  Bohalle. 

•- Lt  Bois^U'SauU  (Cass.). 

■•Ire-GIrard  (la),  vUl.,  c»«  de  la  Ménitré. 

■•Ire-Gonmee  (la),  ham.,  c»"  des  Rosiers, 

Boire^oyard  (la),  h. ,  c»«  de  St-Germ.-d.-P. 

■•ire-HaapoInt  (la),  ham.,  c°«  de  St-Clé- 
merU'des- Levées. 

B«ire-Hore«ii  (la),  ham.,  €»«  du  MéniL 

B«ire-Pelisse  (la),  f.,  c»«  de  Rochefort- 
wr-Loire,  1536  (Aveu). 

;  ■•Ire-Paquier  (la),  c»«  de  Blaison.  —  Une 
^lèce  de  terre  labourable  autrefois  en  prés 
tt  pâtures  vulgairement  appelée  la  B.-P., 
près  le  pont  de  la  Gervaisière  1754  (E  541). 

■olre-Renon  (la),  f.,  c"«  de  St-Georges-s.-L. 

B*lrerie  (la) ,  cl.,c°«  de  Longue,  domaine  d'une 
^pelteoie  de  ce  nom,  veudu  nat^  le  13  mai  1791. 
I  ll*lre«tfe.CatfAeflate(la).  — Y. Barre  (la). 
!  BoIre-iialBt-Iliieolas  (la),  c"«  de  la  Va- 
irenne,  bras  de  Loire  qui  limite  au  N.  l'Ile  Moron. 
'   Boire-Saié«  (la),  h.,  c»«  de  St-Lamb.-des-L. 

Boires  (les),  ham.,  c°«  de  Chalonnes-sur-L. 
!  Boires  (les),  flf.,  c»«  d'Etriché.  —  Le  lieu  et 
1M$t  des  Boyres  1463.  —  Le  lieu  et  mest.  des 
\fioiaUB  1583.  —  Appartenait  à  l'abb.  de  la  Roë; 

—  ham.,  c"e  des  fiosters;—  f.,  c"  de  St-Mar- 
Hn-de-la-Place ;  —  vill.,  c"*  de  St-Mathurin. 

Boires  (les  Petites-),  ham.,  c»"  de  Beaufort. 
I  Boires-Creuses  (les) ,  c»" ,  c"«  de  la  Bohalle. 
I  Boires-fftf-JibisI  (les),  vill.,  c°*  des  Ro- 
\$im.  -  Y.  Moul  (le). 

BoIres-FonnnlB  (les),  c»»,  c"  de  Saint- 
Mathurin. 

■olfie  (la),  f.,  c»«  de  Chaudefonds,  relevait 
dnLavoaer  (£  76S). 

Bolfie  (la),  c»*  de  Chemillé,  ancien  domaine 
duu  la  paroisse  Sl-Pierre,  appartenant  en  1539  à 
Jeanne  Barateau.  veuve  de  Franc,  de  Brie,  et  re- 
levant de  la  Roche  des  Aubiers. 

■<rfrie  (la),  ham.,  c»«  de  Cheviré-le-Rouge. 
•^  Un  hébergement  appelle  la  Boerie  1384. 
-  Le  lieu,  domaine,  etc.,  de  la  Boirie  1630 
^  59S).  —  Il  avait  été  donné  par  GuiU.  de  Saint- 
^r  à  l'Hôlel-Dieu  d'Angers  qui  l'arrenta  au  xi  v«  s. 
**  En  est  sieur  en  1455  Bertrand  Fresneau,  qui 
b  relevait  du  fief  des  FeWouillères;  —  Jean  Cro- 
clianl,  prêtre,  15Î4,  n.  h.  René  C.  1561,  n.  h. 
R.  de  U)nglée  1681, 1687,  mari  de  Claude  Louet 

■•We  (la),  ff.,  c"  de  Chigné. 

••We  (la),  met.,  c"«  de  Fougère,  domaine 
^  prieuré  du  Verger. 

BoUie  (la),  f.,  c"«  de  Montilliers,  —  Le  lieu, 
domaine,  etc.,  de  la  Bouerie  1568  (E  1318).  — 
%artenait  à  M.  Lesourd  de  la  Ciémeuciére 
^"iiS,  à  dame  Marie  Ghaloux,  sa  veuve,  1745. 

••We  (la),  f.,  c**  de  Morannes,  ancien  do- 
i  "B>w  des  BrsuUnes  d'Angers.  V.  le  plan  17  du 


ûef  de  la  Hotte-du-Pendu.  — -  Un  château,  qu'un 
des  derniers  acquéreurs  y  construisait  sur  le  bord 
de  la  route  de  Daumeray,  est  resté  inachevé  et  à 
l'abandon;  —  f.,  c"«  de  Mozé;  «=  ham..  c"«  de 
St'Georges-le-T .;  —  vill..  c»«  de  Sceaux. 

Boirlme*  ham.,  c°«  de  Broc^ 

Boirot  (le),  f.,  c"«  de  la  Ménitré. 

Bolrouse*  f..  c"«de  Beaucouzé.—Bairouse 
1632  (Et. -G.).  —  La  closerie  de  Berouse  1685 
(Sl-Nic).  —  BoiS'Roze  (Cass.  et  El.-M.).— Ac- 
quise des  héritiers  de  Jacq.  Caternault,  notaire 
royal,  par  M«  André  Soreau.  le  23  mai  1683. 

Bois  (le),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  Montre- 
vault,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  RouiUére;  — 
600  met.  de  cours. 

Bols  (le),  f.,  c°«  d'AWonnes.  —  En  est  sieur 
Franc,  de  Cerisay  en  1630. 

Bois  (le),  f.,  c»«  d'Angrie.'-V hébergement, 
domaine,  etc.,  du  B.  demeure  par  partage  de 
famille  du  30  juin  1392  à  Ollivier  d'Andigné.  Sorti 
plus  tard  par  mariage,  il  est  de  nouveau  réuni  par 
retrait  sur  la  veuve  Gabory  Guicbardiére  à  la 
terre  d'Angrie  en  octobre  1656,  avec  la  métairie 
de  la  Nocquedére. 

Mss.  Valuche.  —  Arcb.  de  la  ftuiiille  d'Andigné. 

Bois  (le),  ham..  c»«  de  Béhuard;  =»  f.,  c"«  de 
Brion.  —Alias  la Haute-Moinerie,  dépendait 
de  la  terre  de  Ghavigné.  1789;  *»  f.,  c°«  de  Can- 
tenay-Epinard ;  =  f.,  c"®  de  Chanteussé;  « 
ham.,  c»«  de  Chanzeaux;  =  cl.,  c°«  de  Chau- 
de fonds.  —  Le  village  du  Bois  1598  (£  631). 

Bols  (le),  f.,  c"«  de  Chazé-sur-Argos.—La 
met.  et  domaine  du  Boais  1445.  —  Le  Bois- 
Chazé  1586.  —Le  Bois-de-Chazé  1540-xviii«  s. 

—  Terre  seigneuriale  relevant  de  Vern  et  doimant 
son  nom  â  une  famille  noble  jusqu'au  xvi«  s.;  — 
Michelette  Du  Boys  1445,  femme  de  Thébault  de 
Ghampaigne,  Pierre  Du  Boys  1504,  Ambroise  de 
Maillé,  veuve  de  Jacq.  de  Perriers,  1544,  Charles 
Gastiuel  1586,  D"«  Charlotte  de  Hellaud,  sa  veuve, 
1601,  Jeanne  de  Gastinel,  veuve  de  Claude  Trip- 
pier,  1647,  René  Trippier  1650,  n.  h.  G.  Trippier, 
mari  de  Cath.  Uerbereau,  dont  la  fille  épouse  le 
26  février  1715  J.^.  Du  Serreau  (Ë  1372-1391). 

Bols  (le),  f.,  C*  de  la  Cornuaille. 
Bols  (le),  f.,  €"•  de  Jarzé.  —  Prioratus 
de  Nemoribus  juxta  Jarzeyum  1501  (G  12). 

—  Le  prieuré  du  B.  1615  (Ei.-C).  —  JLa 
chapelle  régulière  vulgairement  appelée  U 
Prieuré  1627  (Ib.).  —  Ancienne  chapelle,  avec  lo- 
gis régulier,  fondée  par  St  Girard  dans  un  domaine 
de  l'abbaye  St-Aubin,  alors  de  la  paroisse  de  Ser- 
maise.  La  chapelle  sert  actuellement  de  grange  à 
la  ferme.  Le  portail  date  encore  du  commencement 
du  XIII*  s.;  le  reste  a  été  refait  aux  xv?  et  xvi*  s.— 
Elle  avait  titre  de  prieuré  dont  était  titulaire  René 
Ayrault  1569.  Jean  de  Yaulx  1582,  Louis  de  la 
Grézille  1616,  Jean  Leclerc  1670,  Mich.  Droui- 
neaux,  f  le  7  avril  1692,  âgé  de  53  ans,  l'abbé  Du 
Perron  1790.  Elle  possédait  à  cette  dernière  data 
ses  ornements  et  sa  cloche  dans  son  petit  clocher. 
Le  25  janvier  1757  on  y  célébra  encore  un  ma« 
riage.  Dédiée  à  St  Martin,  elle  avait  pris  sur  la 
fin  du  XVII*  s.  le  vocable  de  Ste  Madeleine,  dont 
la  statue  mutilée  figure  sur  l'autel,  —  Y^nduç 


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BOt 


—  388  — 


BOI 


nat^  le|23îfévrier  1791,  la  ferme  n^est  connue  au- 
jourd'hui que  sons  le  nom  de  la  Prieulée. 

Bois  (le),  vill.,  c°«  de  Mazé.  —  Le  domaine, 
fuye  et  appartenances  du  B.  près  Mazé  1420 
(Ë 1U72).  —  Ancienne  terre  seigueuriaie  avec  ma- 
noir entouré  de  Couves.  Kené  UameLin,  sieur  des 
Moulins  de  Corze,  y  résidait  avec  sa  femme  Lli- 
sabelti  de  Maiilac  depuis  au  muins  ibtiS  et  louie 
leur  famille  y  naît  dans  les  dernières  années  du 
xvi«  s.  Leur  fils  René  fonda  la  chapelle  du  ma- 
noir qu'il  eancuii  en  Iti^  de  beaux  oruements  et 
où  furent  baptisés  en  Ib^  et  1(>:24  les  deux  en- 
fants de  Claude  Uameiin,  mari  de  Françoise  de 
La  Tourlaudry  et  gouverueur  du  château  de  Beau- 
fort.  Ou  y  célébrait  des  messes  basses  les  lundi, 
mercredi  et  vendredi  de  chaque  semaine.  —  Ap- 
partenait en  1674  à  M«  Testu,  sieur  de  Ballincourt; 

—  en  1701  aux  Religieuses  Hospitalières  de  beau- 
fort  ,  qui  y  avaieut  une  chambre  au-dessus  de  la 
chapeue  pour  s'y  coiifesser  dans  leurs  voyages  ; 
par  acte  du  17  juin  1744  elles  avaieut  cède  les 
droits  du  hef  et  les  devoirs  cen:>ifs  au  seigueur 
de  Monigeoffroy;  —  vendu  nai^  le  7  mars  il^'i. 

Arch.  deM.-ei-L.  E  533, 1016^  i123  et  de  Thospice  de 
Beaufort.  —  NotoMss.  de  M  Denais.—  Mazé,  Ël.-C. 
Vois  (le),  ham.,  c"«  de  Meigné-Le-  Vicomte. 

—  Ancienne  seigneurie  dont  le  seigneur  était  un 
des  quatre  pairs  de  la  châtellenie  de  la  Flèche. 
Elle  faisait  partie  au  xv«  s.  de  la  châtellenie  de 
Bonne -Fonuine.  —  En  est  sieur  Guy  ou  de  Crez 
1460,  n.  h.  Pierre  Legonz  1618.  Ce  dernier  y  réu- 
nit le  fief  du  Plessis-le-Vicomle  qui  bientôt  devint 
la  terre  principale  à  cause  de  son  château. 

Bois  (le),  vill.,  c»«  de  Mon^jean;^  f.,  c»« 
de  Noyant'la-Grav.;  -=  ham.,  c»«  du  Pin-en- 
Mauges.  —  Le  grand  vUl.  du  B  1770  (Tit. 
de  la  Cure).  —  Le  Grand-B.  (Gass.);  «  f.,  c«»« 
de  St'GeorgeS'du-P.'de-La-G. 

Bois  (le),  ham.,  c"«  de  St-Lézin.  —  Boscus 
Albancie  looa  (Gart.  de  Ghemillé,  f.  1).  —  Me- 
dietaria  ad  boscum  Albancie  1115  circa  (Ib., 
ch.  xxxui).  —  Terra  sita  juxta  fiuvium  qui 
dicitur  Albancia  1082  (*»  Cart.  StrSerge,  p.  2aw). 

—  Area  justa  boscum,  —  jnopta  iucum  Al- 
bantie  lloo  (Gh.  orig.,  n»  70).  —  Le  bois  que  ce 
nom  rappelle  était  deja  détruit  complètement  en 
1450  (GntmiUé,  carton  xv),  sauf  un  taïUis  s'eieu- 
dant  sur  les  paroisses  de  St-Lézin  et  de  St-Pierre 
de  Ghemillé  et  dépendant  de  «  i'hostel  du  Bois- 
d'Aubance  avec  courts  et  vergers  »,  qui  appartenait 
au  seigneur  de  Ghemillé,  suzerain  du  pays.  Les 
moines  de  St- Serge  y  possédaient  depuis  le  com- 
mencement du  xi«  s.  un  établissement  longtemps 
contesté,  origine  de  St-Lézin-d'Aubance. 

Bois  (le),  f.,  c°«  de  St-Rémy-la-Var.;  - 
té,  c»«  de  Seiches,  —  Le  lieu,  domaine,  etc. 
de  B.  1540  (G  105,  f.  317),  à  n.  h.  P.  Boisseau; 
«  f.,  c"«  de  Sœur dr es* 

Bois  (le),  châl.  et  f«,  c*"'  de  Soulaire-eUBourg . 

—  Le  Bois  de  Soulaire  xv-xviii"  s.  —  Ancien 
fi^f  avec  manoir  dont  relevait  la  présentation  de  la 
chapelle  dite  de  Bron,  desservie  en  l'église  St-Ju- 
lien  d'AngerSi  U  appartenait  jusqu'à  la  fin  du 
XVI"  s.  à  la  famille  de  Portebise  et  était  en  1566 
la  résidence  de  Pierre  de  Portebiseï  un  des  chefs 


du  parti  protestant  en  Anjou-^En  est  sieur  Jean  de 
Sorhoette,maride  Simonne  de  Portebise,  vers  1585; 

—  Franc.  Gilles,  marié  le  8  février  1638  àCharlott« 
de  Sorhoette  ;  —  Guill.  de  Sorhoetie,  doutla  feouoe 
Perrine  de  Champagne  est  inhumée  le  10  uovembn 
1648  a  Ghàieauneuf  ;  —  Louis  Grimaudet  1651,  par 
veuie  judiciaire  ;  —  François  Gilles  de  La  brar- 
diere.  par  ret.aù  exercé  dans  l'année  méme.man 
l(j51  ;  —  FraLÇOis  Gilles,  écuyer,  mari  de  dame 
Mane  de  La  Gief,  1751.  —  Le  cnàieaD  aciuel  doDt 
l'euclos  touche  au  bourg  est  un  ednice  ae^  der- 
nières années  du  xviii"  s.,  avec  froulou  encadré 
dans  une  guirlande  de  feuillage  que  remplit  um 
horloge,  inhabité  depuis  plusieurs  auitôes,  il  con- 
tient encore  d'antiques  meubles,  surtout  d'admi- 
rables upisseries  (xvi-xvii«  s.),  des  tableaux  qœ 
l'humidité  a  malheureusement  eudommaj^,  por- 
traits de  famille  (xvi-xvai«  s.),  sujeis  de  pieié, 
uue  Mater  doLorosa,  une  Adoration  des  Ber- 
gers, une  charmante  Vierge,  des  dessus  de  portes 
xviJi*  s.,  genre  Vatleau,  un  plaloud  divbé  en 
compartiments  peints  et  diverses  toiles  auciennei 
empilées  pèle-méle  ou  pendues  dans  les  greuien, 
noiammeut  un  portrait  ea  pied,  grandeur  uatore, 
de  la  belle  Gabrielle  d'£sirees,  coutemporaiii  da 
modèle.  D'admirables  dépendances,  —  les  plus  voi- 
sines, pelouse  et  jardiu,  formant  double  leiTAise 
avec  balustrade  de  pierre,  —  ouvrent  sur  i'honwa 
de  toute  la  vallée.  Château,  jardms,  mobilier, 
avec  une  somme  de  30^000  fr.  en  plus,  vieimeot 
d'être  donnés  par  testament  à  la  commune  de 
Soulaire,  pour  y  transférer  son  école  de  lilles,  par 
M"»«  Legris  de  La  Pommeraye  (février  1871). 

Bois  (Grand-),  nom  révolutionnaire  de  la  c** 
de  St'Augustin-deS'Bois. 

Bois  (le  Grand-),  f.,  c»«  à*Andard.  -  En  est 
sieur  Jean  de  La  Louairie  IttSi);  «  f.,  c«  de  Oh 
ron;  -  f.,  c»«  de  Cossé;  -=  t.,  c»«  de  IMoii 
«  f.,  c"«  de  Gêné;  «  f.,  c»«  de  Gru^é-l'H]*' 
f.,  c"«  de  St-Lamoert'des'L.;  -  hana.,  c"dete 
TessoualLe,  souvent  le Bois-Firmitr.-Lel^ 
et  met.  du  B.  alias  la  CtiemiUère  1615  (EOT. 

-  Le  lUu,  vill.,  met,  etc.,  du  B.  i^K^)' 
Bois  (le  Haut-),  f..  c"«  de  St-BartUUtKHt 

appartenait  à  Jean  Jusquau,  ancien  ju|e-<»us« 
d'Angers, -17b«;  —  f.,  c"«  de  St-Martin-dAr^i 
«  f..  c"*  de  'Irélazé,  ancien  domaine  des  Ao- 
gustins  d'Angers. 

Bois  (le  Petit-),  f.,  c»«  d'Andijfni;  -  f.  «*• 
de  Bfou;-«  f.,  e»*  de  Chalonnesrsur'Lovrt 
t.,  c»«  de  Chantocé,  appartenance  de  U 
derie  de  ViUemoisant,  vendue  nat<  le  4 
an  IV;  -  L,  c»«  de  Cheffes;  -  ham.,  c"«  dj 
Cléré.  —  Le  lieu  du  PPB.  1539  relevé  de»»' 
tignolles  et  appartenait  à  n.  h.  Jacq.de La Tou^ 
(G  lot));  -=  t.,  c"«  de  Coron;  -  cl.,  c-«  dei* 
née.  —  £n  est  sieur  Jean  BigoUere  1586- i  -  »•» 
c»«  de  JJurtal.  —  Kn  est  sieur  n.  h.  L  hoi^ 
1708  ;  -  cl.,  €"•  d'Ecouflant;  -  h.,  c"  de  trW 
-a  ham.,  c"«  de  Guédéniau.  , 

Bois  (le  Petit-),  c»«  de  Jarxé,  fort»  ^ 
couvre  au  N.  l'extrémité  de  la  commune.  - 
Parvus  Boscus  1891  (Chaloché,  1. 1,  f*  89). 

Bois  ae  Petit-),  f.,  c»«  du  Uon-dAngtr^^ 
Ce  nom  s'applique  encore  à  des  fermes  dans  m 


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BOI 


—  389 


BOI 


c»«  dn  Longeron,  —  de  Marcé,  —  de  Nuaillé, 

—  de  Pamay,  —  du  Plessis-Grammoire  ;  — » 

de  St-Lamhert-des-Levéea,  —  de  St-Laurent- 

df-îa-Plaine,  —  de  St-Martin-éPArcé,  —  de 

Trélazé,  —  de  VauZandry. 
■«lis  (les),  miss,  né  sur  la  c"«  de  Soudaines, 

coule  du  S.-O.  au  N.-E.,  pa^^se  sous  le  chemin 

dlntérèt  eommnn  n»  20.  puis  auprès  e%  à  TE.  de 
la  Orolière,  de  la  Goupillerie,  à  500  met.  du  bourg. 
à  SOO  met.  de  Malnoue,  sous  le  chemin  de  Denée 
à  Brissac  et  se  jette  dans  TAubance  à  100  mètres 
aa-de^ns  de  Charraau;  —  4  kil.  de  cours. 

BoH  (le«»),  ardoisière,  c»«  d'Avriîlé,  exploitée 
en  1842  par  MM  Paffeol,  Guéhéry,  Guiijiiard  et 
antres  associés.  Les  31,  S2  et  23  «septembre  1846 
hd  éboalement  jeta  bas  40,000  mètres  cubes  de 
rocher,  en  ébranlant  partie  du  chef.  130  ouvriers 
dorent  être  congédiés.  Le  11  mars  1847  un  second 
éboalement  emporta  une  machine  et  détermina 
l'abandon  du  fond. 

■ois  (les),  viU.,  c»«  de  Baun^ ;»  ham.,  c»« 
de  CemuBson.  —  Boscus  lOW  circa  (Liv.  N., 
ch.  CLxiv).  —  Les  Rois  (Cass.).  —  Le  Bois 
(El.-M.);  =  f .  c»"  de  Coron,-  =  ham.,  c»«  de 
Fmtaine-Milon.  —  Deux  maisons  se  tenant 
par  édifice  et  une  autre  maison  en  remise 
au  deuant  appellée  les  Bois ,  anciennement 
les  Toulîons  1752  (Terrier  de  Chappe)  ;  =  f . , 
e"«  de  Gée;  =  m«"  b.,  c"«  de  la  Meignanne; 
"  f,  €»•  de  Nueïl-sous^P .;  «  hara.,  C»  de  St- 
Georges-Ch.;  =  f.,  c"«  de  Tilliers;  «  ham., 
;  C"  des  Verchers, 

Bols  (les  Grands-) ,  cl.,  c»«  de  Chartrené ;  «  f . , 
«"•deyoj/ant-a.-Zc-X*.;  —  f.,  c*»»  de  Vilîévêque. 

Bols  (les  Petits-),  cl.,  c"«  à*Auverse;  =  f., 
c»«  de  Corzé;  =  ham..  c"«  de  Moulikeme;  = 
j  f,c"*  de  Jumelles;  =  ham.,  c"*  des  ilosi^rs, 
I  anc.  terre  seigneuriale  faisant  partie  du  comté  de 
I  Beaaforl  et  appartenant  en  1581  à  fdre  Ant.  Mil- 
'  sonneau,  en  1571  à  n.  h.  Fr.  Du  Cellier,  en  1603 
i  Jaeq.  Du  Cellier,  écuyer,  —  aujourd'hui  domaine 
de  l'hospice  de  Mazô;  «  f.,  c"«  du  Vieil- Baugé. 

Bol8-4bert  (le),  f.,  c»«  de  Chemillé.  —  Le 
B.'Héhert  (Cass.). 

Bols-Abert  (le),  f.,  c>>«  de  Gêné,  ancien  do- 
naine  relevant  pour  partie  du  Plessis-Bourré  et 
de  Chaunaj  et  appart^  en  1540  à  René  des  Ecotais. 

Bols- Albert  (le),f.,c°«deSt-CZ^mcnt-d.-2.-P. 

Bols.4ibert  (le),  cl.,  c"«  de  Tiercé.  —  Une 
maisonet  les  terres  appel.  leB-A.  1727  (E  360). 

Boi8-4llaiii  Ge) ,  cl  ,  c»«  du  Tremblay  (Cass.) . 

Bois-Alleanme  (le),  ham.,  c°«  de  Nueil- 
90us-Passavant.  —  Bois-Aleaulme  1543  (E 
1190).  —  Le  mUage^les  grands  prés,  les 
grands  jardins^  la  grande  vigne  de  B.  1741 
i  (C 1186-1191),  dans  le  fief  de  la  Roche-Bousseau. 

Bols-André  (le),  ham.,  c»«  de  Noellet. 
I  Boin-Allopé  (le),  c°«  de  Segré.  —  Le  Bois- 
Bahpé  (Cass.).  —  Le  lieu,  met.  et  domaine 
du  Bois'Hallopé  1566  appartenait  à  la  famille 
d«  La  Faucille,  par  le  mariage  en  1450  de  Jean  de 
U  Faucille  avec  la  sœur  de  François  Baraton. 

B«is-AIlnsse  (le),  ham.,  c"«  de  Vem. 

Bois-Aane  (le),  f..  c»«  de  St-Crespin-en- 
bouges,  —  Boisame  (Rec^,  contrairement  à 


tous  les  titres  des  xvii-xviii«»  s.  et  au  Cad.  — 
Ancienne  gentilhommière  dite  «  maison  neuve  » 
en  1652,  appartenait  à  cette  date  à  la  famille  Pa- 
rent, dont  la  résidence  ordinaire  était  à  St-Chris- 
tophe-dn-Bois;  —  Marie  P.  en  1732;  —  en  1777 
Alexis-Joseph  de  Tréhant;  —  aujourd'hui  encore 
sa  famille.  V.  Bois-Hame. 

Bois-AnsaDlt  (le),  f.,  c»*  de  la  Boissière^ 
St'Florent.  —  En  est  sienr  Michel  Thibanlt  1508, 
Math.  Croisé,  prêtre,  1559,  Pierre  Gandin  1612, 
par  acquêt  de  la  veuve  Bossoreille,  René  Allard, 
mari  de  Jacquine  Gandin,  1637. 

Bois-Arehambaad  (lé),  ham.,  c"«  de  la 
Poitevinière.  —  La  met.  du  B.-A.  apparte- 
nait à  Gabr.  Jouet  de  la  Saulaie  1766  et  relevait 
de  la  Maurousiëre  (E  943). 

Boisard  (Charles),  né  à  Saumur,  lieutenant 
de  gendarmerie  en  1792,  fut  chargé  par  le  général 
Leygonnier  de  l'expédition  contre  les  insurgés 
des  Deux-Sèvres.  A  son  retour,  l'Assemblée  élec- 
torale, alors  réunie ,  rendit  témoignage  de  sa 
belle  conduite,  en  le  recommandant  à  l'Assemblée 
nationale.  Quelques  jours  après  (25  septembre 
1792),  il  reçut  mission,  avec  le  titre  de  capitaine, 
pour  organiser  au  dépAt  d'Angers  la  nouvelle  ca- 
valerie formée  en  compagnie  franche.  Il  en  devait 
prendre  le  commandement  en  y  réunissant  les 
volontaires  d'Angers  et  ceux  d?s  départements  de 
la  Loire- Inférieure ,  d'Indre-et-Loire,  du  Cher, 
de  la  Mayenne  et  de  l'Ille-et-ViUine.  Le  nou- 
veau corps  à  peine  formé  fat  incorporé  par  décret 
du  17  février  1793  dans  les  armées  de  la  Répu- 
blique avec  le  titre  de  19«  dragons,  dont  Boisard 
fut  nommé  colonel  par  Leygonnier.  Après  28  ans 
de  services,  il  sollicitait  de  Landau  en  l'an  V 
(11  germinal),  son  rappel  dans  la  gendarmerie  de 
l'intérieur.  Il  est  mort  sans  doute  aux  environs 
de  Saumur,  où  il  s'était  retiré  depnis  1816. 

Arch.  de  M.-et-L.  Série  M.  —  Grille,  Volontaires,  t.  IV. 
p.  61.  —Monitewr,  p.  279.  —  Cabinet  Mordret,  Mas.  Talot, 

Bolsardiére  (la),  f.,  c»«  de  Bauné;  «  f., 
c°*  de  Brion,  domaine  de  l'abbaye  du  Lonroux, 
vendu  nat*  le  4  mars  1791  ;  «  vill-,  c»«  de  Beau- 
fort,  ~  simple  métairie  encore  en  1738,  au-de- 
vant de  laquelle  existait  sur  l'Authion  un  pont, 
dont  on  demandait  la  suppression  (Arch.  de  Beau- 
fort  DD  4).  Elle  appartenait  en  1634  à  Jacq.  Giroust, 
écuyer;  =»  cl.,  c"«  de  Chaudefonds,  dans  le  vil- 
lage d'Ardenay,  à  la  famille  Boceau  1663;  »  f., 
c"«  de  Chemillé.  —  En  est  dame  Marg.  Murault, 
veuve  d'Et.  Chétoul,  1600;  «  f.,  c"  de  Jallais, 
dépendance  du  Grand-Bois-Chauvigné  ;  ««  cl.,  c"« 
de  Lézigné;  —  f.,  c"«  de  St-Quentin-en- 
Mauges.  Elle  relevait  du  Planty  et  appartenait 
en  1451  à  Fr.  Turpin.  à  Jean  Turpin  1466,  à  René 
Duchesnay,  qui  vend  en  1631  à  J.-P.  Cesbron.  — 
Gilles  Bouet  en  1666,  Jeanne  Bouet  1684.— Aujour- 
d'hui à  M.  Clemenceau,  de  Montjean  (E  1047-1058). 

Bois-AaberC  (le),  f.,  c»«  de  Meigné-le- 
Vicomte,  avec  ancien  château. 

Bols-Aabia  (le),  f.,  c°«  de  Noellet. 

Bols-Andler  (le),  f..  c»«  de  NeuilU.-Boia- 
Augay  1636  (Blon,  Et. -G.).  —  Bois-Augué  1647 
(St-Lambert-dcs-L.,  Et.-€.).  —  Boishodier  {Af- 
fiches). —  La  Boissaudière  (Et. -G.).  —  En  ett 


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sieur  au  milieu  du  xvii«  s.  n.  h.  René  Blanchet, 
enquêteur  pour  le  roi  à  Saumur. 

Bolsaadière  (la),  f.,  c>«  du  Tremblay.  — 
La  Bozodière  1645  (Et. -G.).  —  En  est  sieur  René 
Borbeau,  procureur  fiscal  de  Challain  en  1660. 

Bola-aii-Doyen  (le),  cl.  c***  de  Jallais,  1686 
(E 1067  et  Gass.).  —  Ancien  domaine  du  doyenné, 
dont  le  tenancier  devait  au  doyen  le  jour  des 
Rois  «  un  gâteau  d'un  boisseau  de  fleur  de  fro- 
«  ment,  boulangé,  enbeurré  ». 

JBoltf-ittfyef  (le).  —  V.  Bois-Joseph  (le). 

Bols-Aapronx  (le),  cl.,  c***  de  Baracé 

Bols«aax-Gaatreaax  (le),  c^^  de  Ckeviré- 
le-Rouge.—Une  maisonnommée  le  B.-aux-G. 
1637  (E  592). 

BoIsMiax-Hesles  (le),  f.,  c>>«  de  Feneu.  — 
Boi8-flfu-MeZïcl635  (Et.-C.).— BomeZIc  (Et.-M.). 

—  Appartenait  à  n.  h.  Ant.  Denis  au  xvii«  s. 
Bols-aax-Holnes  (le),  f.,  c>«  de  Bouzillé; 

•=  f, ,  c"e  de  Chantocé.  —  En  est  sieur  messire 
J.  Du  Bouchet  1656;  -=  f.,  c»«  de  Mazé,  appar- 
tenait aux  Bénédictins  de  Lévière  et  fat  vendue  nat^ 
le  11  mesîîidor  an  IV;  =  f.,  c"«  de  Moulikeme.— 
Appartenait  à  Marie  Denais,  veuve  d*Ant.  Havard. 
en  1674;  -=  f.,  c""  de  Pouancé.  —  Le  lieu  et 
herb':rgement  du  B.  1539  (G  105).  —  La  met. 
de  B.-aU'Moine  1639  (Et.-C.).  —  Appartenait 
en  1539  à  Charles  de  Boigne,  libraire  et  suppét 
de  l'Université  d'Angers,  en  1656  à  Louis  Homo, 
greffier  de  Pouancé;  =  f.,  c"«  de  Soucelles. 

Bois-Avenean  (le),  f.,  c"«  de  Baracé. 

Bols-Ayranlt  (le),  ehât.  et  f.,  c»«  de  Brigné, 
à  1,800  met.  au  S.  du  bourg.  —  Bois-Héraut  1367 
(Tit.  de  la  Grézille,  t.  I,  p  30).  —  Dépendait  au- 
trefois de  la  paroisse  d'Ambillou.  —  Appartenait 
à  la  famille  d'Aubigné  jusqu'à  la  fin  du  xvi«  s. 
—En  est  sieur  Achille  Du  Bois  1577,  1608,  Jacq. 
Bontemps  1630,  dont  la  fille  l'apporte  par  mariage 
à  la  famille  Foumier  vers  1639.  L'habitation  ac- 
telle  est  transformée  à  la  moderne  ;  une  tour  ronde, 
neuve,  à  toit  pointu,  sur  la  face  N.,  rappelle 
seule  le  manoir  antique.  Au-devant,  vers  S.  et 
vers  rO.,  s'étale,  comme  une  vraie  rivière,  le 
cours  élargi  du  Renauleau,  baignant  de  vastes 
prés,  des  champs,  des  allées  ombreuses  et  tour- 
noyantes et  Itf  domaine  dont  dépend  surtout  un 
beau  vignoble. 

Bois-Badeaa  (le),  gouffre  du  Layon  entre  le 
pont  Barré  et  les  Planches,  à  l'extrémité  de  la 
c»«  de  Beaulieu,  formé  en  1851  par  l'écroule- 
ment de  la  voûle  de  la  mine  houillère. 

Bolsbansale  (la),  m®»  b.,  c"«  de  Ckazé-sur- 
Argos,  —  La  Boishassaye  1507, 1613  (E  1168). 

—  La  Borhancée  1654  (Bouillé-M.  Et.-G.).  — 
La  Bourhansais  1650  (Et.-G.)  etxviii«  s.  (Gass.). 

Bols-Barré  (le),  f.,  c"«  de  Forges,  acquise 
en  1518  de  René  Besnard  par  Jean  Thoisnon, 
éciiyer,  advenue  à  Jacqaes  Deniau,  conseiller  au 
Présidial  de  la  Flèche,  par  sa  femme  Perrine  Gne- 
niveau,  1682,  en  1753  à  Guy  Delavau. 

Bois-Basset  (le),  f.,  c°«  de  la  Prévière.  — 
Le  lieu  et  domaine  du  B.  1580,  avec  héberge- 
ment, maisons,  jardins,  chênaie,  dépendait  de  la 
baronnie  de  Pouancé  (E  1133). 


Bols-Bandet  (\e),  f.,  c»«  à* Ingrandes.  ^ 
En  est  sieur  M«  Philippe  Gastean  1641. 

Bols-B«lette  (le),  f.,  c»«  du  Voide.- Sept 
boisselées  de  terre  appelées  le  Bois-BUt  ou 
autrement  Feruet  1709  (E  1161).  -  Boiè-Bki 
(Gass.). 

BoIs-B«nolt  (le),  f.,  c»«  de  Geste.  -  Ennt 
dame  Anne  de  Sesmaisons  1611  ;  =  f.,  c°«  de/ol- 
lais,  aujourd'hui  comprise  dans  le  bourg,  appuf 
en  1564  à  Fr.  Gheminée,  en  1610  à  Jacq.  Fnio. 

Bols-Bemier  (le),  ruiss.,  né  sor  l'extrême 
confin  S.-O.  de  la  c"«  du  Tremblay,  coule  dn  S. 
an  N. ,  pénètre  immédiatement  sur  la  C*  de  NoeUet, 
près  la  Bataille,  au-dessus  et  à  l'E.  du  moolia  i 
vent  du  Bois-Bernier,  panse  au  chitean  de  ce  nom, 
longe  le  chemin  de  la  Potherie  à  Noellet  et  s'in- 
clinant  vers  l'O.  du  bourg  passe  sous  la  route  de 
Ghâteaugontier,  pour  se  jeter  à  iOO  met.  de  là 
dans  la  Nymphe;  —  5.200  met.  de  coars. 

Bois-Bernier  (le),  c"«  de  Noellet.- Beau- 
Bemier  1621  (Brain-s.-A  Et.-C.).— Pelitcbileaa 
du  xvi«  s.  restauré  par  H.  le  marquis  de  Bnc- 
11  relevait  en  partie  de  Ghallain  et  de  Candé  et 
appartenait  jusqu'au  milieu  du  xvii*  s.  à  la  fa- 
mille Pelault.  —  Dans  les  premiers  jonrs  d'août 
1609  la  maison  fut  investie  snr  l'ordre  dn  roi  pu 
M.  de  La  Varenne,  gouverneur  d'Anjou.  Un  capi- 
taine, La  Fosse,  gendre  du  seigneur,  après  avoii 
tué  le  sieur  Triquebeuf  et  volé  les  deniers  publies, 
s'y  était  installé  en  matfre,  mettant  hors  son  béas- 
père.  La  ville  d'Angers  dut  envoyer  du  renfort  le 
4  août,  10  hommes  par  compagnie  de  ville,  cha- 
cun avec  6  brasses  de  corde,  une  livre  de  plomb, 
une  de  poudre.  Le  capitaine,  pris  après  15  jours 
de  siège,  s'évada,  et,  revenu  an  gtte,  y  fut  repris 
par  la  trahison  d'un  des  siens  et  rompu  snr  h 
croix  le  19  septembre  au  Pilori  d'Angers.  Depms 
la  fin  du  XVII*  s.  jusqu'à  la  Bérolution  la  terre 
appartient  à  la  famille  Gocquereau. 

Arch.  de  M.-ot-L.  B  «048.— Arch.  anm.  d*Aii|i«nttSS. 
f.  36.— /otim.  de  Louvet  dans  It  ii«v.<r A.,  1855.  t  I,p.M- 

Bois-Bertin  (le),  partie  de  la  forêt  deFontee. 

Bois-Bertrand  (le),  c"*  de  Sauné.  -  V% 
boys  taillU  au  lieu  appelU  U  B.-B.  1544  (E9S). 

Bois-Besnard  (le),  f.,  c"«  de  Coron  (Cass.). 

Bois-Blufnon  (le),  f.^  c»«  de  Marcé,  -  An- 
cienne terre  seigneuriale  relevant  deCiugé.— En 
est  sieur  Jacq.  de  La  Roë  1466,  Ollivier  de  La  Roê 
1561.  René  Bernard  1620,  Erasme  de  Gontades 
1687  (E  177);  =»  f.,  c"  de  FenevL, 

Bois-Bli:non  Ge  Petit-),  cl.,  c»«  de  Fen». 

Bois-Blilé  (le),  f.,  c"«  de  Gêné,  -^  La  terre 
du  B.  échoit  dans  le  par^e  de  la  succession  de 
René  d'Andigné,  sieur  des^ouches,  et  de  Made 
leine  Legouz  à  Jean  d'Andigné,  sieur  de  Sainte- 
Gemmes  (2  août  1642)  ;  «  f.,  c»*»de  laMeignanM. 

Bols-BInean  (le)»  f.,  c»«  de  Coron. -I^ 
Bois-Bénard  (Gass.). 

Bois-Binetean  (le),  ham.,  c"  àeChevvri' 
le-Rouge.  —Ancienne  terre  seigneuriale  dont  le 
manoir  sert  aujourd'hui  d'habitation  au  farmirr. 
Il  forme  trois  corps  de  bâtiment  aeoooplés.  dont 
un  gros  pavillon  à  toit  en  cône  tronqué  et  tw; 
rillon  pour  l'escalier,  un  petit  logis  central  A  ^ 
sées  couronnées  de  lambels  (xti«  s.)  et  un  bâti- 


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ment  da.xTiii*  s.— Dans  la  eoor  se  trouve  la  faie.— 
Les  seigneurs  de  Moulines  et  du  Bois-B.  étaient, 
dit-on.  toujours  en  guerre.  On  raconte  dans  le 
pays  que  celui  des  deux  qui  pouvait  offrir  le  meil- 
leor  d!oer  avait  le  droit  de  traverser  le  salon  de 
Tantre  avec  sa  meute.— Appartenait  jusqu'au  mi- 
lieu da  XVII*  s.  à  une  famille  Bineteau  alliée  aux 
de  Pierres  et  de  Domagné  et  qui  portait  pour  armes 
de  gueule  à  deux  fasces  dargent,  chargées 
chacune  de  deux  cannelets  de  gueules;  — 
passe  par  le  mariage  de  Cath^^rine  Bineteau  (22 
août  1632)  à  Charles  d'Héliand,  puis  à  François  de 
La  Rou<isardiëre  de  qui  est  veuve  en  1670  Char- 
lotte d'Héliand  ;  —  en  1713  à  Gilles-René  de  La 
RoDSsardière  qui  vendit  la  terre  le  11  novembre 
aux  Hospitalières  de  Bangé,  avec  les  métairies  de 
la  Conr-de-Rigné  et  de  Patriau,  mais  Charles-René 
de  Broc  en  opéra  le  retrait  féodal,  comme  cession- 
naire  des  droits  de  sa  mère,  en  avril  1717;  —  en 
1790  en  est  sieur  Louis-Franç.-René-Alexandre- 
Philbert  Hardouin  de  La  Girouardière.  —  Le  do- 
maine avait  été  réuni  vers  1750  à  la  terre  des 
Monlines  et  l'habitation  dès  lors  délaissée. 

Arch.  de  M-eUL.  E  948.  —  Note  Mss.  de  M.  Ihicbesne. 

Bola«BIaii«  (le),  f.,  c*'*  de  la  Pommeraie. 

Bois-Bllm  Ge),  cl.,  c"*  de  Louvaines.  —  En 
est  sieur  h.  h.  Math.  Vinsot  1651. 

■•i»i1lodard  (le  Bas,  le  Haut-),  ff.,  c"*"  de 
JàLlais.  —  Ancien  fief  avec  hôtel,  bois,  garennes, 
détaché  vers  la  fin  du  xvi*  s.  de  la  seigneurie  de 
Cierzay  qui  en  rendait  hommage  à  Cholet  par  Tin- 
termédiaire  de  Chemillé  ;  en  dépendaient  partie  de 
la  Méoardiëre,  les  Moulinas,  paroisse  de  la  Ségui- 
nière,  les  Terres-Talvas,  la  Bretesche,  la  Brégeo- 
tière  et  plusieurs  maisons  à  Cholet.— En  est  sieur 
Lo<ii8  de  Cierzay  1539,  Math.  Bertbereau  1667,  Ant.- 
Marie-Ch.-Prosp.Bavyn,  marquis  de  Péreuse,1788. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  106,  f.  219;  B  469. 

Bois-Bodio  (le),  vill ,  C»  du  Bourg-d^Iré. 

Bolsk-Boileaa  (lf>),  vill.,  c««  de  St-Germ-d.-P. 

Bals-Boltenx  (le),  ham.,  c^«  de  Soulaines. 
-  Bois-Boitaut  (Cass.). 

Bois^Bonmeaa  (le),  cl.,  c"«  d'i?cou/lant,  an- 
cienne appartenance  du  Chapitre  St-Maurille  d'An- 
gers, vendue  nat^  le  3  mars  1791. 

B«l9-Boadier  (le),  f..  c"»  de  Nueil-sous- 
Passavant.  —  Le  lieu  de  Bois-Bordier  1539 
(C 165).— ie  BoiS'Boudier  1602  (Les  Cerqueux, 
El  -C.).  —  Boi«-J5ottc/icr  (Cass.)  —  Bois-Bou- 
hier  (Et. -M.).  —  Relevait  de  la  Foratière  et  ap- 
partenait en  1539  à  la  veuve  de  J.  Cadu. 

B«l8-Bone  (le),  f.,  c»«  de  Châtelais.  —  Il  y 
existait  anciennement  une  vaste  grange  dont  les 
pierres  ont  servi  à  la  construction  de  la  grande 
salle  du  Collège  de  Chdteaugontier. 

Bols-BoalUé  (le),  f.  et  bois  taillis  de  37  hect., 
c»«  de  Tout-le-Monde.  —  Bois-Bouyer  1681 
(Et. -G.  de  Mazières). 

B^ls-Bonlay  (le),  f.,  c«  de  St- Barthélémy  ; 
"  appartenait  en  1713  à  la  famille  Avril  de  Pigne- 
rolles  qui  la  vendit  cette  année  à  Marc  Deslandes  ; 
«  (le  Petit-),  cl.,  c»«  de  St-Barihélemy . 

BolB-Bonrday  (le),  f.,  c»«  de  St-Macaire.— 
Le  Bois-Bourdier  1468  (E  1188).  —  Le  Bois- 


Bourdeil  (Cass.)  et  1736  (Et.-C.).—  Le  B.'Bour- 
dain  (Et.-M.  et  Cad.). 

Bois-Borreaa(le)  ,partie  de  laforèt  de  Fontev. 

Bola-Bonrrean  (\e),  f.,  c**"  de  Murs.  — 
Le  chemin  de  B.  1647  (E  961). 

Bols-Bmrd  (le),  ham.  et  m»**  b.,  c°«  de  St- 
Hilaire-St'Florent.  —  Bois-Bréard  (Cass.) . 

—  En  est  sieur  François  Ayrault,  licencié  ès-lois, 
lieutenant  d'infanterie,  1704;  —  Jacques  Yallois, 
sieur  des  Monceaux,  1725  ;  —  Charles  Ayrault  1731. 

—  Le  dernier  des  deux  moulins  qui  y  existaient 
en  1831  a  été  abattu  en  novembre  1858.  —  On  y 
a  découvert  en  août  1837  un  carneioux  piriforme, 
long  de  7  met.,  large  au  plus  de  3  met.  50,  au 
moins  de  1  met.,  vers  le  milieu  de  2  met.  50,  com- 
posé de  19  pierres  de  grès  verticales  et  d*une  20" 
formant  couverture  à  fleur  de  terre,  large  de  6  à 
7  met.,  épaisse  d'un  mètre.  Il  contenait  une  couche 
d'ossements,  les  grands  os  des  jambes  et  des  bras 
disposés  en  croix;  au-dessus,  les  têtes,  une  couche 
de  terre  de  50  cent,  et  une  seconde  couche  d'osse- 
ments, ensemble  d'une  épaisseur  de  2  met.  Dans 
le  mélange  se  trouvaient  des  pointes  de  flèches  en 
silex  dentelé  et  deux  poignards  formés  d'une  dé- 
fense de  sanglier  emmanchée  dans  un  tronçon 
d'os,  quelques  débris  de  vases  d'une  poterie  noire 
et  grossière  ;  le  tout  recueilli  au  Musée  de  Sau- 
mur,  sauf  quelques  fragments  au  Musée  d'Angers. 
V.  Mém.  de  la  Soc.  cPAg.,  Se.  et  Arts,  t.  II. 
p.  349;  —  Répert.  Arch.,  1860,  p.  89;  —  An- 
nuaire de  M.-et'L.,  1838,  p.  30;  — Bodin,  Re- 
cherches, 2«  édit.,  p.  18.  * 

Bolst-Breton  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.,  c""*  de 
Vezins.  —  Le  bois  est  depuis  longtemps  détruit. 

Bols-Brland  (le).  c<*«  de  Blaison,  bois  taiUis 
1612  (E  1231)  ;  —  c"  de  Sarrigné.  —  Un  bois 
taillis  appelé  le  B.-B.  1606  $  79). 

Boliv-BrUlant  (le),  f.,  c°«  de  St-Augustin- 
deS'Bois.  —  Bois-BHand  (Cass.)  —  Le  lieu, 
domaine  et  met.  de  Bois-Briand  1632  (E  139\ 
avec  étang,  bois  taillis,  garennes,  dépendant  du 
domaine  de  la  seigneurie  de  Bécon  ;  »  ham. ,  c"« 
de  St-Sigism,ond,  avec  chapelle. 

Bols-Brillense  Oe),  f.,  c°«  à* Angers. —  Le 
BoiS'Briouse  1629  (Et. -C.).—Bbia-Bricu  1650. 

—  Boîs-Brieuec  1780  (Sémin.  d'A.),— populaire- 
ment Bas-Brîouse,- jadis  dans  le  fief  de  St-Eloi 
d'Angers,  réuni  au  Séminaire.— Ancienne  maison 
noble  avec  chapelle  fondée  le  6  avril  1557  par 
Jean  Bohic  ;  —  vendue  le  21  janvier  1615  par  Jean- 
Mathieu  Legrand,  docteur- régent  en  l'Université 
d'Orléans,  et  sa  femme  D"'  Françoise  Saymond  à 
n.  h.  Charles  Jamois,  docteur  en  médecine  d'An- 
gers.—Appartenait  aux  xvii-xviii«  s.  à  la  famille 
Berthe^ot,  en  1786  à  Marie-Hélène  Ménard.  veuve 
de  Charles-Pierre  Rogeron. — Le  chemin  qui  passe 
au-devant  vers  S.  séparait  les  paroisses  de  St-Laud 
et  de  Ste-Gemmes.  —  Un  plan  en  existe  dans  le 
ceosif  de  St-Eloi. 

Bols-BrlnçoB  (le),  f.,  C*  de  Blaison.  — 
Boscua-Briccu  1170  (Fontev.).  —  Terra  de 
Boaco-Briconti  1219  (Saint- Jean-Bapt.  d'Ang.). 

—  Manerium,  de  Bosco-Bricon  1234,  —  le  fé 
de  BoiS'Brizon  1260,  —  Nemus  Bricon  1263, 
—NemiLS  quod  vocatur  Bois-Bricon  1265  (Ib.). 


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BOI 


—  392  — 


BOI 


—  Dans  cet  ancien  bois  le  Chapitre  St-Jean-Bap- 
tiste  d'Angers  possédait  des  terrains  incultes  qn'il 
arrenta  en  1219  à  charge  de  les  planter  en  vigries 
dans  le  délai  de  deux  ans.  Chaque  quartier  en 
devait  payer  13  deniers  de  cens  le  jour  de  St-De- 
nis  et  une  somme  de  vendainge  et  ne  pressurer 
qu'an  pressoir  du  Chapitre.  A  quinze  ans  de  là 
on  voit  qu'un  manoir  y  a  été  construit  et  vers  la 
fin  du  siècle  le  seigneur  de  Blaison  céda  aux  cha- 
noines tout  son  droit  dans  la  forêt.  Cette  propriété 
était  devenue  un  des  principaux  domaines  du 
Chapitre  de  St- Jean-Baptiste,  réuni  plus  tard  au 
Séminaire  d'Angers.  Un  plan  cavalier  de  Malécot, 
1738,  montre  le  principal  logis,  précédé  vers  TO. 
d'une  avenue,  vers  S.  d'un  petit  verger,  d'un  jar- 
din et  au-devant  d'un  vivier  et  d'une  grille  sei- 
gneuriale; y  attenait  une  closerie,  le  tout  vendu 
nat^  le  3  septembre  1791.  —  C'est  aujourd'hui  un 
joli  petit  château  moderne,  parti  en  briques  rouges. 
le  principal  corps'  encadré  entre  deux  bâtiments 
carrés  à  hauts  toits  en  cônes  tronqnés. 

Bots-Brisset  (le),  f..  c»«  de  Brain-sur-Al. 

Bois-Broa  (le),  cl.,  c"«  d'Angers  (Cass.). 

Bols-Brûlé  Ge),  f-,  c"«  de  la  Chapelle-St- 
Laud,  ancienne  dépendance  de  la  Chapelle-St- 
Julien,  avec  un  bois  taillis  de  2  journaux  1/2  en 
1791,  le  tout  vendu  nat^  le  18  février;  »  ham., 
c»«  de  Comhrée.  —  Le  vill,  de  B.  1723  (Et  -C); 
■=  f.  et  ham.,  c"«  de  Lire;  «  f.,  c"«  de  Torfou. 

Bols-Bmlon  (le),  f.,  c^'  de  Pellouailles, 
sur  l'emplacement  d'un  bois  déjà  défriché  en  par- 
tie en  1573^—  appartenait  à  Jean  Lemoine.  curé, 
1558.  à  Du«  Françoise  Du  pré.  supérieure  de  la 
Providence  d'Angers  en  1740  (E  144). 

Bols-Braneao  (le  Grand-),  ham.  et  m»**  b., 
c**  de  St-Crespin^  arrenté  en  1752  par  Jeanne- 
Marie  Hallouin,  veuve  de  Roland  Boyer,  sieur  de 
la  Gohardière  et  retirée  lignagèrement  par  la  dame 
de  la  Bâtardiëre;  —  vendu  nat^  sur  Lirot  de  la 
Jarrie  de  Montigné  le  7  prairial  an  VI  ;  =  (la  PetiU), 
f.,  c"*  de  St-Crespin,  ancienne  dépendance  de 
la  Perrinière,  vendue  nat*  le  17  prairial  an  VI 
sur  René  de  Gibot. 

Bois-Bnlsson  (Ift).  f.,  c"«  de  Fontaine-G.  — 
Boscus  Boissinus  1060-1080  (Cart.  St-Aub. .  f .  81). 

Bols-Bareao  (le),  f..  c°«  de  Chantocé;  «  f., 
c««  de  Ckigné;  =  f.  et  mo»  b.,  c"«  du  Vieil- 
Baugé.  —  Certains  héritages  appartenant 
aux  Harckers  1451.  —  Les  vignes  de  Bois- 
Boureau  1459.  —  Un  bois  taillis  appelle  B. 
1503.  —  Le  lieu  appelle  B.  autrement  le  lieu 
des  Harchers  1650.  —  Une  pièce  de  terre  en 
labeur  appelée  B.  1756.  —  Le  propriétaire  de- 
vait apporter  en  personne,  ou  à  son  défaut,  pour 
cause  légitime,  par  l'un  de  sa  famille  qui  lui  ap- 
partenait de  plus  près,  le  jour  de  la  Pentecéte 
un  chapeau  de  roses  blanches  doubles  au  seigneur 
de  Léchigné,  dans  Téglise  du  Vieil-Baugé,  au 
commencement  du  service  divin,  si  le  seigneur  y 
assistait,  ou  à  son  choix  en  sa  maison  seigneu- 
riale, à  l'issue  du  dtner  (E  527-535). 

Bols-Bateau  (le),  ham.,  c»«  de  Montigné 
(Chol.).  — I^  lieu,  met,  terres  du  B.  (C  106), 
relevait  pour  moitié  des  Haies-Gasselin  et  de  Mont- 
faucon  et  appartenait  en  1539  à  Cl.  Bussonneau. 


Bols-CalUe  (le),  f.,  c°«  de  Chemré-lô-Rougt, 
Bols-Caillot  (le),    f-.    c»*  de  Chetiré-U' 
Rouge.  —  En  est  sieur  Fr.  Ménard  1631. 
Bols*Charier  (le),  f..  c*"*  de  la  Renaudihe. 

—  Le  lieu  et  met.  du  Bois-Charihre  1539 
(C  105),  dont  est  sieur  n.  h.  René  Thouynon, 
en  1641  Jean  Jouenne  —  Ancien  bois  traversé 
par  la  route  de  St-Macaire  à  ViUedieu. 

Bois-Charraaa  (le),  ham.,  c**'  de  la  Ro- 
magne.  —  Bois-Charueau  1632  (Et.-C.).  - 
BoiS'Chameau  (Cass.).  —  Bois-Chaniaux 
(Et.  -M.).  —  Boisr-Charruau  (Broul.).  —  Ane.  bois 
traversé  par  la  voie  romaine  de  Moatfaacoa  à  Hor- 
tagne.  —En  1632-1681  Jacq.  Hullin  en  estseigoear. 

Bols-Charroaa  (le),  ham.,  c°«  de  Longue. 
—Pois-Charreau  1618.— ia  Boire-Charreau 
1619-1705.— JLa  Boire  1707  (Et.-C)  -Bois-Clia- 
ruau  (Cass.).— Bois-Charnaux  (Et.-M.).— Adc. 
bois  traversé  par  la  voie  romaine,  visible  ja«qa'ii 
ces  derniers  temps,  qui  coupait  les  marais  d'Avoir. 

—  En  est  sieur  Alexandre  Cochon,  écuyer,  1619, 
n.  h.  René  Hullin  1656,  Nicolas  Ponpard  en  1705. 

Bois-€hateller  (le),  f..  c««  de  St-CUment- 
de-la-Place  ;  =>  c»*  de  St-Quentin-en-Mauga, 
bois  attenant  aux  terros  de  la  Crocherie,  1735, 
sur  le  chemin  du  Pin  (E  1206). 

Bols-ChaoTet  (le),  f.,  c"«  de  Tillien,  dé- 
pendance du  Plessis  de  Geste  (E  1125). 

Bois-ChaDTl|pn6  (le  Grand-),  ham.,  c"*de 
Jallais.—Le  fief  et  seigneurie  du  Gr.-B.-Ch. 
(C  105),  composé  de  maisons,  jardins,  futaie,  ga- 
rennes, labours  et  de  la  met.  de  la  Boisardière. 
relevait  de  PiédouauU  et  appartenait  en  1539  à 
Jean  de  Vaugirault,  en  1788  à  Ant. -Marie-Charles- 
Prosper  Bavyn,  marquis  de  Péreuse;  =  (le  Petit-), 
f.,  c"«  de  J allais.  —  Le  fief,  met.  et  seigneu- 
rie du  Petit'B.  1539  (C  105),  avec  maison,  jar- 
din, bois  taillis  et  marmentaux,  relevait  de  Mod- 
trevauU  et  appartenait  aux  mêmes  seigneurs  que 
le  Grand-B. 

Bols-Chéries  (les),  cl.,  c»e  du  Fuilet. 

Bols-Clair  (le) ,  mo»  b.  et  f . ,  c°«  de  St-Georges- 
dU'Bois.  —  Ancien  fief  et  seigneurie  avec  logis 
noble  nouvellement  réédifié,  qui  appartient  à 
M"«  Giroust,  de  la  famille  des  Giroust  de  Beanibrt; 

—  en  1539  à  Math,  de  Montalais;  -  en  1542. 1561 
à  René  Courtin  ;  —  en  1579  à  Georges  Courlin;  - 
à  Charles  Aubry.  avocat  au  Parlement.  1720.  mari 
de  Marie  de  Montault.  —  Relevait  de  la  Roche- 
Abilen  et  était  réuni  à  la  chàtellenie  de  Gée. 

E  553  et  Ghartrier  des  Haies. 

Bols-Clée  (le),  cl.,  c»«  de  Cheviré-U-Rouge. 

—  Le  canton  des  Bois-Clefs  1726  (E  951).  - 
Le  lieu  et  closerie  des-Bois-Clefs  1727  (Ib.). 
—Acquise  de  Charles  Liberge  en  1771  par  la  dame 
Viel,  veuve  Fontaine,  et  appartenait  en  1790  i 
Tabbé  François  Fontaine,  sur  qui  elle  fut  saiae 
et  vendue  nat^  le  l«r  prairial  an  IL 

Bols-Clefs  (les),  ham.,  c»«  à'Echemiré. 

Bols-Clos  (les),  f..  c»e  de  Soulaints.-i^ 
est  sieur  n.  h.  Math.  Richer  1698. 

Bols-Cochln  (le),  f.,  c»»  de  'Pouoncé,  1638 
(Et.-C).  —  Le  BoiS'Cauchin  (Cass.).  -Appar- 
tenait en  1690,  1710  à  la  famille  Goallier. 

Bols-Commeaa  (le),  f.,  c««  de  CUfs,  ancien 


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BOI 

logis  noble  à  triple  tourelle  tronquée,  sur  la  route 

de  Baugé. 

Bois-ConteBt(le),  vill.,  c»«  deDénezé-8.le-L. 

JBoif-CcM-Mit  (le).  V.  Beaucomu,  Boucomu. 

Vois«€otelle  (le),  c°«  de  Coutures.  —  Des 

frisches  ci  devant  en  bois  taillis,  à  présent 

en  ruine  et  gast  au  lieu  appelle  le  B.-C. 

176S  (Minutes  Fresneau). 

Bols-Coapeaa  (le),  f. ,  c<>«  de  la  Pommeraie. 
—  Le  lieu  de  B.  1539  (C 105),  à  Jean  de  Gabory, 
relève  de  la  Botemotière.  —  En  est  sieur  Pierre 
ChauYet  en  1698.  Thérèse  Chauvet  en  1774. 
Bols-Crépena  (le),  ham.,  c°«  du  May. 
Bois-Cnré  (le),  ham.,  c°«  de  Corné. 
Bois-d'Allvard  (le),  f.,  c»e  de  Bouillé-Mé- 
nord,  1645  (Et.-C.).  —  En  est  sieur  P.  Houesnard. 
Bois-d'Aneeaa  (le),  ham.,  c"«  de  la  Bois- 
sière-St- Florent.  —  Le  bois  est  détruit. 

Bois-d'Anisers  (le),  vill.,  c°«  de  St-Jean- 
de^-Mauvrets.  —  La  rive  de  la  Loire  était  cou- 
verte par  un  bois,  dépendance  considérable  de 
l'Evèché,  où  l'évoque  avait  le  privilège  de  chasser 
à  tonte  bète  fauve.  Défriché  en  partie  dès  le  xv«  s. 
et  converti  en  commun,  il  fut  emporté  par  les  eaux 
vers  le  milieu  du  xvii«  s  et  sur  la  place  se  forma 
une  lie  dont  les  officiers  de  Serrant  s'étaient  em- 
parés en  1690  et  qu'on  nommait  la  Belle-Ile, 
V.  ce  mot.  —  L'unique  maison  du  Bois-d'Angers 
tombait  en  ruine  en  1637  et  appartenait  à  un  tan- 
neur qui  la  céda  à  un  boucher. 
Arch.  de  M.-ei-L.  6  900-2i0  St-Alman. 
Bols-Danlére  (le),  f.,  c»«  de  J allais.  — 
La  terre  du  Boays-d'Asnières  1438  (E  1307). 
iroi«-«rif«fftaitce  (\é).  —  V.  Bote  (le),  c°« 
de  St'Lézin. 

Bols-DaTsnx  (les),  vill.,  c°«  des  Ponts-de- 
Cé  et  en  partie  de  Mûrs.  —  Le  Boys-Davau 
près  le  Poqreau,  paroisse  cPErigné  1654.  — 
L'eau  de  la  fosse  ou  boire  voisine  du  Louel  passait 
pour  donner  la  mort  à  qui  s'y  plongeait,  s'il  ne  se 
baignait  immédiatement  dans  le  courant  du  Louet. 
Arch.  des  Poats-de-Gé,  SUHaarilIe  Et.-G. 
Bols-d'AvoIr  (le) ,  c°«  de  Longue.  —Région, 
anciennement  nommée  le  Chaufage  1283,  sou 
mise  à  une  dlme  au  profit  des  moines  de  Gunaud, 
pour  leur  chauffage.  Des  documents  du  xiii«  et 
do  xiv«  s.  en  donnent  la  délimitation  (Gunaud, 
t.  I.  f.  93  et  195). 

Birfs-Davy  (le),  f.,  c"«  de  St-Georges-le-T.-- 
Ane.  gentilhommière  dont  est  sieur  n.  h.  OlUvierde 
Montaigu  1570,  René  de  M.  159â,  Charles  de  M. 
1648,  h.  h.  André  Letellier  1653,  1687,  n.  h. 
René  L.  1697,  Marc-Anne  de  Goislard  de  Mont- 
sabert,  baron  du  Toureil,  1707. 

Bois-de-Beaasse  (le),  c<*«  de  Beausee,  taillis 
d'environ  18  hectares,  défriché  depuis  1827,  an- 
cienne dépendance  du  prieuré  de  Beausse. 

BoIfl-de-Bon  (le),  c^^  de  Juvardeil.  —  Le 
hois,  la  terre  nommée  le  Bois-de-B.,  1458 
(E  347),  dépendance  du  fief  de  Ghampfleury. 
Bol»-de-Boyaa(le),  {..c^^àeSt-Georg  -s.-L. 
Bois-de-Briolay  (le),  f.,  c»«  d*Etriché.  — 
Le  lieu  et  closerie  du  B.  1740.  —  Ancien  do- 
maine de  la  chapelle  de  St-Michel  dite  du  Bois- 
de-Briolay,  desservie  en  l'église  d'Etriché ,  vendu 


393  — 


BOI 


nat*  le  21  avril  1791  ;  —  aujourd'hui  du  château 
voisin  du  Pré-Neuf,  appartenant  à  M.  de  Cumont. 

Bols-de-Broa  (le),  vill.,  c°«  de  Fontaine^ 
Guérin  1628(Et.-G.) ,  sur  l'ancien  chemin  de  Baugé. 

Bols-de-Cheffes  (le),  vign.,  c***  de  Juvar^ 
deil  1575  (E  299). 

Bois-de-Fay  (le),  ham.,  c<*«  de  Vaulandry. 

—  Gloserie  en  1791  appartenant  à  l'abbaye  de  Mé- 
linais,  avec  un  taillis  depuis  détruit. 

Bols-de-Gonnord  (le),  c»«  de  Savennikres, 
simple  taillis,  à  moitié  planté  dans  une  terre  aride 
et  de  landes,  comprenant  11  arpents  1/2  en  1706. 
Il  appartenait  au  Chapitre  de  St-Laud  d'Anger.^ 
et  fut  vendu  nat^  le  3  février  1791.  On  estimait 
alors  sa  superficie  à  26  arpents. 

Bois-de-Grez  (le),  f.,  c"»  de  Grez-Neumlle. 

—  Boscus  (2«  Car  t.  St-Serge,  p.  234).  —  Ancienne 
gentilhommière  appartenant  à  Christ.  Duboys, 
écuyer.  1603.  à  n.  h.  Gabriel  de  Villiers  en  1629, 
mari  de  Renée  Duboys,  inhumé  le  25  septembre 
1640  dans  l'église  do  Neuville  ;  —  à  Marie-Thérèse 
Chauvet  1774. 

Bols-de«^otté  (les),  m»»  b.,  c"«  de  Gonnord. 

—  Ancienne  maison  noble  où  meurt  le  16  septembre 
1771  René  Macé  de  la  Giberdière  ;  —  y  résidait 
en  1775  P.-J.  de  Villeneuve,  lieutenant-criminel 
au  Grenier  à  sel  de  Vihiers,  mari  de  M.-Jacq.-A. 
Blouin.  —  Le  portail  porte  la  date  i76i  qui  se 
retrouve  sur  l'entrée  de  la  cour,  vers  S.-E.,  avec 
jardins  entourés  de  fossés  pleins  d'eau  vive.  —  Au 
carrefour  voisin,  sur  le  chemin  de  Joué  à  St-Pierre 
de  Chemillé,  une  modeste  croix  de  pierre  porte  l'ins- 
cription :  Érigée  en  i86i  par  M.  Hardouin  et 
M™«  Cébert,  propriétaires  des  Bois-de-Joué. 

Bols-de-La  (le),  f.,  c"« de  St-Clément-des-L. 

Bols-de-la-BoDne  (le),  c***  de  St-Georges- 
le-Toureil.  —  Le  B. -de-la- Borne ^  appartenait 
à  la  cure  et  fut  vendu  nat^  le  9  messidor  an  lY  ; 

—  depuis  en  partie  abattu. 
Bols-de-la-Brosse  (le),  !le,  vis-à-vis  Ste- 

Gemmes-sur-L.,  dépendant  de  la  seigneurie  de 
ce  nom,  disparue  ou  réunie  à  St-Jean-de-la-Croix . 

Bols-de-lapCorvée  (le),  pâture,  C*  de  Can- 
tenay-Epinard,  ancienne  dépendance  du  Ron- 
ceray,  vendue  nat*  le  13  janvier  1791. 

Bots-de-la-€oar  (le),  c»«  à'Andigné.  —  La 
m,aison,  terre  et  seigneurie  du  B.-de-la-C. 
1540  (C  106,  f .  72).  —  Ancien  château  qui  advint 
à  Jean  d'Andigné  par  son  mariage  avec  Jeanne 
du  Bois  de  la  Cour  vers  1350.  Il  appartient  encore 
aux  d'Andigné  en  1566  mais  bientôt  après  il  avait 
passé  à  François  de  Donadieu,  évèque  d'Auxerre 
et  à  son  frère  François,  abbé  de  St-Hilaire.  C'est 
d'eux  que  l'acquit  Aveline  de  la  Garanne,  qui  le 
revendit  le  2  mars  1622  pour  60,000  1.  t.  à  Anne 
de  Franquetot,  baron  de  Saint-Hénis.  Il  a  été 
complètement  détruit  vers  1850.  La  ferme  qui  le 
remplace,  reconstruite  à  quelque  distance,  s'ap- 
pelle la  Cour. 

Bois-de-la-Coar  (le),  f.,  c»«  de  la  Cha- 
pelle-sur-Oudon. 

Bols-de-la-GIrard  (le),  f.,  c»« de  la  Breille, 
petit  bois,  à  50  met.  au  N.  de  la  route  de  Baugé 
à  Bourgueil,  à  2  kil.  du  ham.  des  Loges.  H.  Al- 
bert Bruas  y  a  signalé  en  1867  un  ouvrage  en 


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BOI 


—  394  — 


BOI 


terre  rectangalaire,  de  120  met.  sur  90  met.,  bordé 
de  fossés  profonds  et  de  talas  très-épais,  sortoat 
avx  angles,  svr  une  haatenr  de  plus  de  2  met. 
On  l'appelle  dans  le  pays  le  CamjMle-la-Girard, 
plus  souvent  le  Retranchement.  HH.  Braas  et 
Godard -Fanltrier  ont  attribué  une  très-haute  an- 
tiquité à  ces  vestiges,  où  M.  Ratouis.  de  Saumur, 
ne  voit  qu'un  campement  de  Prussiens  en  1815. 
V.  Répert.  Arch.,  1867.  p.  249  et  374;  1868.  p.  8. 
La  tradition  du  pays  y  place  un  château  fort  du 
moyen-âge  dont  les  dernières  pierres  auraient  été 
employées  il  y  a  un  siècle  à  peine  à  la  cons- 
truction des  maisons  voisines, 

Boi«-de-Ui-CtDlbonrdeIlière  (le),  c»*  do 
Doucee,  «  hôtel  et  maison  forte  »,  est-il  dit  en 
1508,  dont  il  ne  reste  plus  que  quelques  fonda- 
tions dès  1680;  relevait  de  la  seigneurie  de  Douces 
et  appartenait  au  Chapitre  St-Maurice  d'Angers. 

Bols-de-la-llaie  (le),  f.,  c°«de  Savennières. 

Bois-de-Lala  (le),  f.,  c»«  de  Gonnord.  — 
Les  boys  de  Lala  contenant  800  quarterons 
1519  (St-Maurice,  Joué).— ie  bois  de  la  Lande 
(Cass.*,  ;  —  (le  Petit-),  f .  c»«  de  Gonnord. 

Bois-de-Leppo  (le),  f.,  c^  de  Ste-Gemmes- 
sur-Loire.  —  Ancienne  maison  de  mattre  avec 
closeries  y  attenant,  dans  le  fief  de  St-Eloi  d'An- 
gers, réuni  au  Séminaire.  V.  le  plan  dans  le  Gen- 
sif  de  1758. 

Bois-de-Lévlére  (le),  f . ,  c"«  de  St-Satumin. 

Bois-de-I'Hameau  (le),  f.,  c^«  de  Marcé.^ 
Le  B.'de-VHommeau  1600.  1692  (Et.-C.).  — 
En  est  sieur  n.  h.  François  Mellet  1600.  François 
de  Bellanger  1626,  qui  vend  la  terre  le  6  mai  à 
Jnli«)n  Blanche,  docteur-médecin  d'Angers,  n  h.. 
Franc.  BI.  1660,  p.  h.  Ambroise  Bl.  1692.  Charles- 
Aimé  de  Terves,  par  son  mariage  avec  Anne-Per- 
rine- Louise  de  Cornu,  1788. 

Bol8-de-LI|pnée  (le),  f.,  c»«  de  Doué. 

Bols-de-ITIe  (les),  ancienne  forêt.  c°«  de 
Juigné,  dans  le  domaine  de  l'Evôché  et  qui  con- 
tenait encore  en  1520  plus  de  500  quartiers.  Les 
habitants  de  l'Ile  et  plusieurs  de  la  ville  y  avaient 
droit  d'usage  et  de  chauffage. 

Bols-de-rOdlére  (le),  f.,  c"«  de  Chaudron. 

Bois-de-IiOngdne  (le),  f. ,  c"*de  Beaupréau. 

Bois-de-Loap  (le),  f.,  c"*  de  Mozé. 

Bois-de-Baillé  (le),  ancien  fief  et  seigneurie 
dans  la  c"*»  de  Chênehutte-les-Tuffeaux ,  ap- 
partenant à  la  famille  de  Maillé. 

Bois-de-Bain  (le«).  vill.,  c°*  de  Tancoigné, 
sur  l'extrême  limite  de  St-Georges-Chàtelaison^ 
où  s'étendent  un  ou  deux  écarts.  —  Ancien  fief  et 
seigneurie  réunis  aux  Hérons  sous  le  titre  de  châ- 
tellenie.  —  En  est  sieur  messire  Thomas  Duteil, 
chevalier,  1400;  —  Franc.  Bitanlt  de  Chizé,  1650; 
—  (les  Hauts-),  vill.,  c"«  de  Tancoigné. 

Bols-de-Barals  Ge),  f.,  c"«  de  St-CUment- 
de-la-Place. 

Bols-de-Baa^s  (le),  ham.,  c»«  de  la  Ju- 
baudière.  —  Le  bordage  du  B.'des-Mauges 
1647  (Et.-C). 

Bois-de-BoUères(le)  .f .  ,c"*  de  Montguillon. 

JBoitf-llemloM  (le).  —  V.  Prée-Demion  (la). 

Bols-de-Bont  (le),  f.,  c»*  de  Châteauneuf- 
sur-Sarthe,  —  Bois-des-Monts  1755  (Et.-CO. 


—  Vendue  nat^  le  13  fructidor  an  IV  sur  Amolot 
de  Chaillou;  —  f.,  c"  de  Vivy, 

Bois-d*Epinard  (1p).  vil!.,  c»»  de  Conté. - 
Le  vill.  du  Boys^Epinart  1684  (Et.-C).  - 
Ancien  fief  et  seigneurie  dont  le  manoir  s'éleTait 
sur  la  route,  vers  Mazé,  au  sortir  du  boorg.  en- 
touré d'un  bois  aujourd'hui  détruit.  Y.  Cha- 
pelle-Epinard  (la). 

Bols-d'Érl^né  (le) .  prairie.  c"«  de  Mûrs. — n 
y  a  été  trouvé  quelques  tombes  en  pierre  coquillière. 

Bols-de-Bis  (le),  f..  c"«  d'EcuiUé,  apparte- 
nant en  1790  à  l'abbé  Trochon,  fut  vendue  nat*  le 
17  messidor  an  IV. 

Bois-de-Bon  (le  Grand-),  f.,  c>«  de  Luigné. 

—  Un  hébergement  sis  au  Bois-de-Rou  1459. 

—  Le  BoyS'de-Raou  1470  (Gharl.  de  Brissae). 

—  Dépendait  du  domaine  de  la  baronnie  de 
Luigné;  =  (le  Petit-),  ham.,  c»»  de  Chavagnes- 
les'Eaux.  —  La  gagnerie  de  Boys-de-Rmi 
1432  (Ghap.  de  Martigné-B.). 

Bois-de-SaInt-Loals  (le),  ham.,  c««d'7rer- 
nay,  avec  château  moderne  au  marquis  de  Gueny. 
Un  ancien  château  s'y  élevait  appartenant  an 
Gouffier,  qui  fut  rasé  par  ordre  de  Richelieo.  Les 
pierres  ont  servi  aux  constructions  de  Maalévrier. 
L'ancienne  motte  féodale  subsiste  encore,  chargée  de 
plantations  disposées  en  jardins  anglais  et  eotov- 
rées  de  douves  pleines  d'eau  que  hanchit  an  pont- 
levis.  —  Vis-à-vis  du  bois  on  voyait  à  la  Révo- 
lution une  antique  chapelle  de  St-Symphorien. 

Bols-de-Salnt-Bare  (le),  f.  et  petit  boi3,c*« 
de  Neuillé, 

Bois-de-Saamonssay  (le),  m»"  b.,  c**  de 
Chacé,  —  Domus  Gaufridi  militisy  domini 
de  Saumoncei,  sita  apud  Boscum  in  parochia 
de  Chace  1232  (Char trier  de  Brézé,  ch.  or.).  - 
En  est  sieur  Gilles  de  Laval  1550,  qui  l'engagea 
celte  année  à  Louis  Du  Bellay.  —  après  lui  Simon 
de  Maillé,  archevêque  de  Tours,  1588.  Urbain  de 
Maillé  1621  et  les  seigneurs  de  Brézé. 

Bols-dea-Champs  Ge).  f..  c»«  de  St-CU- 
ment-deS'Levées. 

Bols»des^oartais  (le),  pré.  C"*  de  Saint- 
Georges  sur- Loire  t  appartenant  à  l'abbaye  de 
St-Georges-sur-Loire  et  vendu  nal*  le  19  ayril  1791. 

Bois-des-Bales  (le),  f. .  c»«  à*Andrezé,  cons- 
truite en  1871  sur  un  défrichement  de  bois,  dé- 
pendance de  la  terre  des  Haies. 

Bois-des-Landes  (le),  f.,  c"«  de  Cutm.- 
Dans  une  vigne  s'est  trouvée  une  cave  en  forme 
de  puits  carré,  bâtie  en  pierre,  autrefois,  comme  il 
apparaît  encore,  divisée  en  plusieurs  étages  àplM- 
chers  et  où  aboutissaient  divers  chemins  débou- 
chant dans  la  lande. 

Bois-de!«-Ormeaax  (le),  h.,  c°«  de  Cholet. 

Bois-des-Usages  (le),  c»«  de  St-Lézin,  - 
contenant  au  xvi«  s.  80  setrées  de  terre;  «l«- 
quels,  dit  le  seigneur  de  Ghemillé  dans  son  aveo 
de  1535,  ont  été  démolis  par  plusieurs  personnes 
qui  avaient  droit  d'usage  audit  bois  et  encore  de 
présent  ont  droit  de  faire  paistre  et  pasturer  la- 
dite place  du  bois  par  leurs  bestes  et  m'en  sont  le- 
nuz  payer  chacun  an  certaine  sonune  de  deniers 
et  d'avoines  ». 


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BoIfl-de-VaUée  Ge),  f.,  c"«  de  St-Laurent- 
du'Mottay. 

Rols-de-Vanx  (le),  ham.,  c»«  de  Clefs.  — 
Appartient  à  Jf.  Delabarre  1584,  à  Marie  Denais, 
veave  d'Ant.  Havard,  1675. 

Bois-Dion  (le),  ham.,  c°«  de  Fontaine-G. 

Bois-d*01ivet  (le) ,  cl. ,  t^  de  St-Barthélemy. 

Boisdon,  f.,  c^*  des  Cerqueux-de-Maulév. 

Boisdoanerie  (la)«  f.,  c»*  de  Cossé. 

Bois-Doré  (le  Grand,  le  Petit-),  h..  c»«de  Geaté. 

Bols-Donln  (le  6r. ,  le  Pet.-),  ff. ,  c»«  de  Cholet. 

Bols-Dm  (le),  f.,  c^*  de  Villévêque.  —  Boys 
tailleya  avec  un  mortier  et  aaullaye,  haye 
et  fousez  et  clouaiaons  nommé  le  Boys-au- 
Dru,  autrement  le  Petit-Mollih-e  1573.— C7n 
quartier  et  demi  de  pâture  en  deux  planches 
autrefois  en  bois,  où  il  y  a  encoxe  des  châ- 
taigners,  sis  au  Bois-au-Dru  1740  (E  142). 

Bois-dn-Bonlay  (le),  f.,  c"«  de  Marigné, 

Bols-da-Brell  Oe),  f.,  c"«  de  Thorigné. 

Bols-do-Cé  (le  Grand-),  ham.,  c»«  de  Vau- 
chrétien.  —  En  est  sieur  n.  h.  Nicolas  Piollin 
1683,  dont  la  fille  Andrée,  en  1710,  a  époasé  Ch. 
DnYan  de  Ghavagnes.  —  Dès  1480  on  voit  plu- 
sieurs tenanciers  déclarer  tenir  des  seigneurs  de 
Gilbonrg  et  de  la  Baste  diverses  pièces  de  terre 
sises  c  au  Bois-Ducé  »  à  la  charge  d'y  faire  «  es- 
tages  d'estagers  ».  Le  hameau  doit  donc  dater  de 
ht  fin  du  xv«  s.  Diverses  constructions  existaient 
déjà  i^lées  dans  les  alentours. 

Ghart.  de  Brissac.  —  Note  Mss.  de  M.  Raimbault. 

Bols-da-Cé  (le  Petit-) ,  ham . ,  c^e  de  Soulaines, 
autrement  le  Hallier.  —  Le  Bois-Dussés  (Cass.) . 

Bois-da-Coln  (le),  f.,  c>>«  de  Beaupréau. 

Bois-da-Fay  (le),  f..  c**  de  Vaulandry;  — 
métairie  et  fief  dépendant  du  temporel  de  la  cha- 
pelle de  la  Haie-de-Glefs  en  Jarzé. 

Bols-da-Fea  (le),  f.,  c»«  de  St-Hilaire-St- 
FXorent.  —  On  désigne  de  son  nom  un  dolmen 
ou  Pierre  couverte  composé  de  4  pierres  dont  3 
debout;  Tautre  sert  de  toit,  longue  de  2  met.;  — 
à  1  kil.  au  N.  de  VégUse.  C'est  celui  que  Bodin 
décrit  sons  le  n»  xi  de  ses  i{ec?ierc/ies  sur  le 
Haut-Anjou,  porté  sous  le  n»  x  de  sa  Carte  an- 
tique par  erreur,  et  dont  M.  Desvaux  donne  un  des- 
sin dans  son  Atlas,  en  l'indiquant  à  tort  sur  Riou. 

Bois-do-Foar  (\e),  ff.,  c"«»  de  Cantenay- 
Epinard  et  de  Miré. 

Bola-do-Jan  (le),  f.,  c»«  de  St-Martin-d*A. 

Bois-da-L.oBK  W«  '«i  c"*  de  Longue,  an- 
cienne dépendance  de  la  baronnie  d'Avoir.  L'ex- 
ploitation comprenait,  outre  les  divers  bâtiments 
et  l'habitation,  des  labours  et  des  prés,  6  arpents 
dits  les  Iles  du  Bois-du-Long,  joignant  TAu- 
thion,  et  50  arpents  de  marais  attenant  aux  ma- 
rais d'Avoir,  sur  lesqueb  un  pont  de  bois  donnait 
entrée  (E  542).  —  De  l'autre  côté  de  l'Authion,  sur 
Beanfort,  on  a  trouvé  en  1871  une  belle  framée 
en  fer  trempé  et  forgé  de  35  centimètres  de  lon- 
gueur, pesant  1  kil.  1/2  (Collection  Lebeuf). 

Bols^a-Lonp  (le),  f.,  c»«  de  Mozé. 

Bols-Danuid  (le),  f.,  c"«  de  Cheviré-le-R. 

Bois-da«Rol  (le),  bois,  c"«  à*AvrHlé,  com- 
inenant  en  1664  de  80  à  100  journaux  de  terre, 
Hrtie  en  futaie  et  taillis,  dont  le  taillis  seul  était 


exploité.  Il  appartenait  au  Domaine,  qui  Tavait 
engagé  depuis  longtemps. 

Bois-do-Saalo  (le) .  f . ,  c"«  de  la  Possonnière . 

Boisé  Ge  Bas,  le  Haut-),  ff.,  c»«  de  Chantocé. 

—  «  Le  Grand-B  »  formait  un  fief  et  seigneurie 
relevant  de  Villemoisant  et  appartenant  en  1539  à 
n.  h.  Fr.  de  Saint-Georges.  Au  xviu*  s.  ce  n'était 
plus  qu'une  closerie  réunie  au  domaine  de  la  com- 
mauderie.  —  La  closerie  de  B.,  appartenance  du 
prieuré  de  Chantocé.  fut  vendue  nat«  le  20  avril  1791 . 

Boisé  (le  Bas,  le  Haut  ),  ff.,  c»*»  de  Coron,-^ 
Boisy,  le  Bordage-Boisy  1679,  le  moulin  de 
B.  1698  (Et.:C.).^Boissy  ^Kec*).— Boisé  (C.  C). 

Bois^Ilère  (la),  f.,  c°«  de  Genneteil. 

Roisomlnière  (\s),  f.,  c"«  de  St-Au^ustin- 
des-Bois.^La  Haute  et  Basse-Buizemenière 
1553  (E  109).  —-La  Haute- Bassemenière  1612 
(Et.-C).  —  La  Haute-Boiaemenière  1613  (Ib.). 

—  La  Boisemanière  (Cass.). 
Bols-Epron  (le),  ham.,  c»«  de  Ste-Gemmes- 

d'Andigné.  —  Le  lieu  de  Boishépron  autre- 
meut  appelle  la  Bellinière  1580  (E  1268). 

Boiserie  (la),  ham.,  c»«  de  la  Bohalle;  «• 
f  ,  c"«  de  Meigné-le- Vicomte. 

Bols-Ferré  (le),  f.,  c»«  de  Geste,  avec  cha- 
pelle St-Jean  ruinée.  Ancienne  commanderie  de 
Malte,  réunie  avec  Villedieu  vers  la  fin  du  xv«  s.  au 
Temple  de  Clisson.  —  En  est  sieur  Jacq  Bizot  1635. 

—  En  dépendaient  de  vastes  landes  en  pâture  et 
les  closeries  de  l'Ogerie  et  de  la  Poterie  en  Geste. 

Bois-Fleory  (le),  f.,  c»«  de  Champigné.  — 
Le  domaine  de  B.  1540  (C  106),  appartenant 
à  Marguerite  de  La  Chapelle;  —  en  est  sieur  Mau- 
rice Chevaye  1670,  René  Trochon  1724,  Du  Tertre 
de  Sancé  1753;  -  t,  c»«  de  Seiches;  -»  (le  Pe- 
tit-), f.,  c»«  de  Marcé. 

Bols-Fon  (le),  f.,  c»«  de  Beaufort,— L'her- 
hergement  de  Bois-Fou  1407  (E  1072).  —  Le 
domaine,  fyé  et  seigneurie  de  Bois-Foul 
1420  (Id.,ib.).  —  ^ow-Foul  1529 (E  1073)  —Le 
lieu  et  met.  de  Bois-Fou  1751  (E  1123),  dans 
la  paroisse  autrefois  de  St-Pierre-du-Lac.  —  Ap- 
partient en  1529  à  François  Mestreau,  en  1554  à 
Jean  Boucquet,  mari  de  Françoise  Bouyer,  à  Théo- 
phile Boucquet  en  1658,  à  Renée  Vallet,  veuve  de 
Pierre-Olliv.  Thomas  de  Jonchères  en  1728,  à  Le- 
breton  de  la  Gillardière,  receveur  du  Grenier  à 
sel  de  Beaufort  en  1751  ;  —  relevait  de  Gée  et  du 
Plessis-au-Jau  (E  553,  1073  et  1116). 

Bols-Fon  (le),  f.,  c»«  de  Gée.  — Une  maison 
près  Bois-Fou  appellée  anciennement  la 
Fosse-aux-Gillets,  présentement  le  Petit' 
BoiS'Fou  1749  (Terrier  de  Gée).  —  Dans  l'inon- 
dation de  juin  1856  l'eau  y  atteignit  3  et  4  mètres 
de  hauteur;  =  f.,  c»«  de  Meigné-le- Vicomte. 

Bols-Foneanll  (le),  ham.,  c»«  de  St-Lau- 
rent-des-Autels  ;  —  ferme  en  1790  dépendant 
du  domaine  du  Pontceau  et  vendue  nat^  sur  l'é- 
migré Binet-Jasson  le  7  prairial  an  VL 

Bols-Fouehard  (\e),  t.,  c^'  du  Fuilet  — 
Fouchard  (Cass.).  —  En  est  sieur  messire  Jean 
Le  Petit,  chevalier,  1688. 

Bois-Galard  (le),  f.,  c*^*  de  Landemont. 

Vols-Galère  fle),  f.,  c»«  de  Jarzé, —  La 
terre  nommée  Bois-GaUsne  1640  (E  595). 


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Bola-Gander  (}e),  f.,  c'«  de  la  Boissière- 
St'Florent.  —  Boscu»  Gamerii  1187  (H.-D.  B 
109).  —  Au  N.-O.  et*i  1,300  met.  du  bourg.  C'est 
l'ancienne  m&ison  seigneuriale  de  la  paroisse.  Les 
armes  des  seigneurs  figuraient  dans  les  vitraux, 
leur  enfeu  dans  le  chœur  de  Téglise.  Le  bâtiment, 
désigné  du  nom  de  château,  n'est  plus  qu'une 
construction  délabrée  du  xviii*  s.  partie  conver- 
tie en  logement  de  fermier.  La  chapelle  du  xviii*  s. 
restaurée  complètement  en  1781,  avait  été  celte 
année  consacrée  le  13  mai.  sous  l'invocation  de 
St  François  d'Assises,  par  Jacques-Ensèbe-Adrien 
de  Gasan,  sous-prieur  de  St-Florent.  Elle  forme 
une  des  chambres  de  l'habitation.  ■—  La  terre 
relevait  de  St-Florent  et  appartenait  en  1507  à 
Jacq.  Foucquet,  écuyer,  qui  porta  la  bannière  à 
l'entrée  de  J.  de  Hathefelon  dans  son  abbaye; 
vers  la  fin  du  xvi«  s.  à  la  famille  de  La  Court; 
Philippe  de  La  Court  y  épousa  le  4  novembre  1609 
René  de  La  Chenière  ;  —  en  1652  à  Marie  de  La 
Court,  femme  de  Hardy  Chenu,  gouverneur  d'Où- 
don  et  de  Ghantoceaux  en  1659;  —  Anne  Chenu 
de  Clermont  épousa  vers  1712  Joseph-Marie  de 
Lescu,  seigneur  de  Beauvais,  chevalier  de  Sl-Loais 
qui  y  mourut  le  23  avril  1725;  —  Gilles- Joseph- 
Marie  de  Lescu,  son  fils,  comte  de  Beauvais,  1739. 
En  1756,  Julie  de  Lescu  l'apporta  à  Marie-Anne- 
Glaude  de  Poulpiquet,  capitaine  au  régiment  de 
Jarnac-dra^rons*  dont  la  famille  le  possédait  en- 
core en  1791.  —  Le  château,  avec  fuie,  chapelle, 
avenues,  douves,  étang,  jardins,  taillis,  châtai- 
gneraies, avait  dans  ses  dépendances  les  métairies 
du  Pâtis,  de  Maupertuis,  de  la  Rablaie,  de  la 
Bâte.  Il  fut  incendié  pendant  la  guerre  et  vendu 
nat»  en  l'an  VIL 

Areh.  de  M.-et^L.  Si-Florent.  -  Note  Uu.  de  M.  Spal. 

llolf»-€rariiier  (le),  ff.,  c««*  de  Landemont 
et  de  Nueil-aouS'Passavant. 

Bois-6arreaa  (le),  f.,  C*  de  Mozé.  -  Rele- 
vait de  Blaison  et  appartenait  en  1481  à  Jean 
Blouin,  prôlre. 

Bols-Gast  (le),  f.,  c»*  de  Cholet.  —  Ancienne 
dépendance  du  prieuré  de  la  Haie  en  St-Chris- 
tophe-du-Bois  ;  »  ham.,  c"«  de  Jallais.  —  Le 
Grand-Boisgast  1530,  appartenait  à  Guy  de 
Gonquessac  vers  1620,  à  Pierre  Garciau  dont  la 
pierre  tombale  se  voit  encore  dans  l'église  de  la 
Chaussaire,  à  Nie.  Garciau  1650;  ^  f.,  c°«  de 
la  Pommeraie;  ■=  (le  Grand;  le  Petit-),  ham. 
et  f.,  c"«  de  la  Pommeraie. 

Bols-dast-Bran  (le),  cl.,  c»*  de  la  Pomme- 
raie. 

Boia-€Uwt-Cheii«  (le),  cl.,  c°*  de  la  Pomme- 
raie. 

Bols-Gasnler  (le),  f.,  c>>«  du  Louroux-B.; 
-»  h.,  c"« de  la  Prévière.—Boisgonnier  (Cass.). 

Bols-Cassé  (le),  f.,  c"«  de  St-Clément-de- 
la-Place,  domaine  de  la  cure  de  la  Ghapelle- 
HuUin,  vendu  nat*  le  9  février  1791. 

Bols-Gaadabert  (le),  f-,  c»«  de  Pouancé. 

Bols-Gaaaer  (le),  f.,  c"«  de  la  Potherie; 
«  ham.,  c»«  de  St-Augustin-des  Bois.  —  Le 
lieu  de  B.  1533,  ~  relevait  par  Bécon  do  la  sei- 
gaeurie  épiscopide  du  Palais  d'Angers.  —  En  est 


sieur  Guyon  Rivière  1533,  René  Yerdier  1618; 
«  f.,  c"«  de  Ste-Gemmee-d^Andigné. 

Bois-Gelé  (le),  m»",  c»"  de  la  Pommeraie, 
sur  un  affluent  du  St-Denis. 

Bols-Germont  (le),  f.,  e^  de  Contigné  — 
Les  maisons,  jardins,  estraiges,  vignes  sises 
au  lieu  du  B.-G.  1615  (E  336).  —  Une  mai- 
son et  enclose  du  B.-G.  1619  (E  328).  —  En  est 
sieur  n.  h.  Pierre  Sallats  en  1609,  qui  prend  le 
nom  de  Salles  lors  de  .son  mariage  avec  Glande  de 
Brezbriant;  —  Louis  de  Salles  en  1658;  —  Simon 
Lefèvre  1674;  —  en  1740  Charles  Mannoir,  con- 
seiller à  l'Election  d'Angers,  qui  vend  la  terre, 
avec  celle  de  Charnacé.  le  14  décembre  à  Bona- 
venture-Jean  Avril  (E  208). 

Bols-eesUn  (le),  f. ,  c»«  d^ArmaiUé  ;  — 
ancien  château,  appartenant  dés  le  xiv«  s.  à  la 
famille  d'Armaillé.  —  Jean  d'Armaillé  rend  avea 
en  1406  à  Pouancé  pour  «  l'herbergement  an- 
a  cien  de  B.  oA  a  plusieurs  maisons,  le^  bois  du 
«  Teilleul,  le  Bois-Aubry,  30  journaux  de  landes, 
«  la  place  et  chaussée  de  l'étang  de  la  Cantinaye, 
«  qui  de  présent  ne  lient  point  d'eau,  plesses  et 
«  garennes  à  connils  ».  Il  devait  à  son  suzerain 
15  jours  et  15  nuits  de  garde  à  monter  en  cas  de 
besoin,  dans  Pouancé  «  entre  la  porte  Angevine 
et  la  tour  de  derrière  Châtel-Hurtault.  »  Bois- 
Geslin  devint  vers  1550  le  château  seigneurial 
d'Armaillé  V.  ci-dessus,  p.  134  et  fut  sans 
doute  vers  cette  époque  reconstruit  tel  qu'on  le 
voit  encore,  ou  quelques  années  plus  tard,  lors  • 
qu'il  fut  vendu  vers  1570  à  Jacques  de  la  Forêt. 
Il  appartient  encore  à  sa  famille  dont  Fen- 
feu  était  dans  l'église  paroi.«siale.  En  donnant 
en  1700  tous  ses  domaines  en  régie,  où  qu'ib 
fussent,  François  la  Forêt  d'Armaillé  en  excepta 
formellement  son  château  de  B.  et  les  métairies 
de  la  Rivière  et  de  Launay-Galisson.— L'habitation 
sert  de  ferme  actuellement,  autrefois  entourée  de 
larges  douves,  dont  partie  subsiste  encore  vers 
l'E.,  et  bordée  d'une  enceinte  avec  tours  rondes 
dont  la  base  apparaît  visible  aux  angles  des' 
fossés.  Deux  grosses  tours  à  pignon  pointu 
flanquent  la  façade  vers  Nord,  reconstruite  en 
1689.  date  inscrite  au  fronton  de  la  fenêtre;  à  côté, 
l'antique  fuie  ;  au-devant,  ver»  N.,  la  Venée,  qu'on 
y  franchit  sur  un  pont  de  bois,  communiquant 
directement  avec  le  domaine  de  la  Basse-Cour. 
Dans  une  des  douves  a  été  recueilli  une  large 
pierre  d'ardoise,  fragment  d'nn  cadran  solaire, 
chargé  de  trois  écussons  et  dont  le  fond  porte 
gravés,  d'un  travail  excellent,  un  vase  de  fleurs, 
deux  lions  passants  affrontés,  un  groupe  de  pois- 
sons, une  inscription  brisée  dont  il  reste  à  peine 
7  ou  8  lettres. 

Bols-Gilbert  (\e),  f.,  c"«  de  St-Georges^e- 
Toureil.  —Le  village  du  Bois-Gillebertieiid 
(Et.-C.  Gennes),  dans  l'ancienne  paroisse  de  Bessé. 
—  Ancienne  terre  seigneuriale  avec  a  très-joli  châ- 
teau »,  est-il  dit  en  1786,  «  100  boisselées  de  prés. 
223  de  bois  taillis.  350  en  labours  ».  —  En  est 
sieur  Lézin  Garnier.  qui  y  fonde  le  13  mars 
1495  une  chapelle  dédiée  à  St  Lézin  ;  —  n.  h. 
Guill.  Dubois  1581  ;  —  n.  h.  Jean  de  Caignou  1625. 
1632;  —  n.  h.  Glande  de  Caignou  1633,  1644;  — 


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BOI 


—  397 


BOI 


Claude  Mabille  de  la  Paamelière  1667,  dont  la  fa< 
mille  reste  propriétaire  jusqu'à  la  Révolution.  Le 
domaine  est  vendu  nat^  le  4  messidor  an  IV.  — 
Le  vieux  logis  avec  tourelle  sert  de  ferme. 

Bois-Gimrd  (le),  f..  c»*  d'Andrezé.  —  Bos- 
cus-Girorii  l!ilo  (i«r  Cart.  Sl-Serge,  p.  131).— i-« 
BoU-GiroireiG±;i  (El.-C). — Le  BoU-Girouard 
177i  cSl-Serge).  —  Le  Bois-Girard  1784  (Ib.). 
—1^  iiois-Girrois  (Cass.).— Boi8-(riraw(an  V). 

—  Ancienne  appartenance  de  Tabbaye  St- Serge 
d'Angers,  a  qui  il  fut  doiiué  eu  inu  par  le  sei- 
gneur de  Beaupréuu,  vendue  nat<  le  24  brumaire 
an  V  ;  —  donne  son  nom  à  un  ruisseau  né  sur  la 
commune,  qui  reçoit  le  ruiss.  du  Boulay  et  se 
jette  dans  le  Beuvron;  —  1,7U0  met.  de  cours. 

Bois-Girard  (le),  bam..  c~  de  la  Tessoualle; 

—  doune  son  nom  à  un  ruiss.  qui  se  jeile  dans 
la  Morne  ;  —  3,100  met.  de  cours. 

Bois-Girard  (le  Grand-),  bam.,  c»«  de  Saint- 
Macaire.  —  Le  bordaige  du  Bois-Girard  1437 
(E  517).  —  Le  Grand-BoiS'Girard  1452,  —  le 
viUaige  du  Grand-Bois  1513  (Ib  ).— Il  y  exis- 
tait deux  peulvaus,  dont  un  dit  la  Pierre-Char- 
ruée,  tous  deux  détruits  depuis  1850.  —  La  terre 
formait  un  tief  relevant  de  Moutfaucoii  et  appar- 
tenait en  14<>i  a  Jean  de  Sanzay,  cbevalier. 

Bois-€arard  (le  Petit-),  flf.,  c»«  de  St-Ma- 
caire  et  de  la  Tessoualle. 

Bois-Giranlt  (le),  ruiss.  né  dans  les  prairies 
du  cbàteau  du  Graud-Bois-Girault,  sur  la  c°e  de 
St-Pfiilbert-en-Mauges,  coule  du  N.-E.  au  S.-O. 
et  s'y  jette  dans  la  Vrenne  entre  les  moulins  à  eau 
et  à  vent  de  Salvert;  —  600  met.  de  cours. 

Bois-€ar»ttlt  (le  Grand-),  ham.,  c°«  de  Mélay. 

—  Le  Grand- B.-Girault  1539  (G  105).  —  Le 
Bois-Girault  (Cass.),  —  était  réuni  dés  le  xvi"  s. 
sTec  le  Petit-B.-G.  à  la  seigneurie  et  au  domaine 
de  l'Ëtaug,  qui  les  relevait  pour  partie  de  la  ba- 
ronnie  de  Gnemillé  et  de  Bouzillé. 

Bois-Girault  (le  Grand-),  bam.  avec  cbât., 
c»«  de  St-Philbert-en-Mauges.  —  L'hostel, 
borderie  et  met.  du  lieu  noble  de  B.  1599 
Criues  du  Henil-Bouleille).— Ancienne  terre  lieffée 
dont  le  cbàteau  seigneurial  relevait  du  Breil,  -^ 
appartenaut  aux  de  Terves  des  les  premières  an- 
nées du  xvi«  s.  —  Isaac  de  Terves  y  fonda  une 
cbapelle  dédiée  à  Notre-Oame-de-Pilié  le  26  jan- 
vier (ou  le  29  avril)  1625;  —  Louise  de  Terves, 
veuve  Philippe  RaUeau,  1686;  —  Louis  Ralleau 
1692;  —  Gbarlotle  de  Gourdon,  qui  avait  épousé 
le  27  juillet  1655  Henri  de  Terves,  l'apporta  a  Au- 
gustin d'Anthenaise  en  se  remariant  le  30  mars 
1662.  La  terre  resta  aux  d'Anthenaise  jusqu'en 
1766  qu'elle  revint  aux.  héritiers  de  ladite  dame 
pajr  acte  cousenli  le  13  mai.  —  Kené- François  Bé- 
rault  de  la  Gbaussaire  en  1770  ei  encore  eu  1797  ; 

—  aujourd'hui  au  marquis  de  Gibot.  L'édifice  rec- 
tangulaire se  prolonge  a  chaque  extrémité  par 
deux  corps  de  bâiimente  en  retrait  que  terminent 
yets  la  façade  orientale  deux  tours  rondes  avec 
dômes  et  lanternes;  vers  M.-O.  une  futaie;  vers 
l'fii  les  jardins  et  de  magnifiques  prairies  semées  à 
dessein  d'arbres  isolés  ou  de  petits  bouquets debois. 
^Plttsloin,  vers  S.-E.»  dans  les  terres,  la  métairie. 

Boi»«imiat  (le  PeUt-),  f.,  c»«  de  Mélay. 


Bois-Girondean  (le),  terres,  c»«  de  Marti-- 
gné-Briand,  sur  le  bord  du  ruiss.  du  Girondeau. 
Bois-Goin  (le),  f.,  c»«  de  Denezé-sous-U- 
Lude,  domaine  de  l'abbaye  de  la  Boissiére,  ven- 
du nat^  le  11  thermidor  an  lY  avec  son  annexe, 
la  closerie  de  Livry  en  Ghigné. 

Bois-Goard,  f.,  c»«  de  Durtal.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Aené  Poulain  1639. 1658.  —  Une  très- 
abondante  source  ferrugineuse  y  existe  qui  n'est 
nullement  utilisée. 

BoU-Grenet  (le),  f.,  c»«  de  St-Pierre-Mau- 
limart,  16o6  (Et.-C.). 
lloU-GflH»llea«t  (le),  ruiss.  —Y.  Casse  (la). 
Bois-Cirollean  (le),  bam.,  c"«  de  Cholet, 
avec  «  maison  et  chastel  noble  »  1539  (G  105, 
f.  176),  relevant  de  Gbolet  et  dont  dépendaient 
les  métairies  de  Bois-Rénier,  du  Petit-Bois-Groi- 
leau,   de   TËcuellerie,   de  la  Barbotiere,  de  la 
Gaudiére,  de  la  Martiniére,  des  Brosses-Nétu- 
mieres,  de  la  Petite-Simoniére  et  partie  de  la  Gar- 
reUere.— La  terre  appartenait  des  1404  a  Jean  Sal- 
mon,  dont  les  descendauts  figurent  dans  les  montres 
de  Ghemillé  en  1470  et  1471  et  dans  celle  de 
Pouauce  en  1472.  La  fille  unique  de  François  Sal- 
mon  et  d'Henriette  Turpin  de  la  Poeze  l'apporta, 
par  contrat  de  mariage  du  25  septembre  1480,  à 
Louis  de  Yilleneuve  du  Yivier.  René  de  Yille- 
neuve,  en  est  seigneur  en  1622,  et  s'y  marie  le 
20  mai,  âgé  de  70  ans,  à  Jacqueline  Dubois.  Sa 
succession  donne  lieu  à  un  procès  célèbre,  ten- 
dant à  l'exclusion  comme  bâtard,  d'un  enfant  né 
onze  mois  après  le  veuvage  de  sa  femme.  —  Après 
lui,  Gharles  de  Yilleneuve  du  Gazeau,  1629;  — 
Guillaume  de  Bautru,  comte  de  Serrant,  1672;  — 
J.-B.-Gharles,  comte  d'Estaing,  marquis  de  GhA- 
teau-Renaud,  en  1742,  héiiuer  de  Marie-Hen- 
riette Golbert  de  Maulévrier,  sa  mère.  —  G'est 
comme  créancier  de  cette  dame  qu'on  voit  en 
1752  François-Marie  Arouet  de  Voltaire,  «  che- 
valier »,  poursuivre  la  saisie  réelle  de  la  terre. 
EUe  fut  adjugée  le  25  juin  1762  à  Pierre-Louis 
de  Joubert  de  Rochetemer,  dont  la  famille  le 
possède  jusqu'à  la  Révolution.  Sa  fille,  Pauline- Mo- 
deste-Sophie y  célèbre  ses  deux  mariages  dans  la 
chapelle  le  28  octobre  1782  avec  Joseph-Glaude* 
Gharles  de  Brie-Serrant,  le  4  février  1788  avec 
Barthelemy-Joseph-Augustin-Michel  de  Gambourg. 
--  Le  18  avril  1793,  deux  compagnies  de  grena* 
diers  républicains  prirent  possession  du  chÂteaa« 
Investie  dés  le  lendemain  par  les  Yendéens,  la 
petite  troupe  se  maintint  héroïquement  dans  les 
bâtiments  incendiés  et  ne  se  rendit  qu'à  bout 
de  vivres  et  de  munitions.  —  La  terre,  acquise 
par   M.  Tharreau  de  la  Brosse,  négociant  de 
Cholet,  a  éte  vendue  en  1860  par  son  petit-filsi 
Anatole  Tessié,  capitaine  de  cavalerie,  à  M.  Fer- 
dinand Deschamps,  filateur  de  Gbolet,  qui  vient 
de  la  revendre  à  Mé  Gerizole.  Le  château  reconstruit 
récemment  a  conservé  seulement  une  partie  des 
anciennes  douves,  un  joli  pourpris  de  verdure 
vers  la  route  d'Angers,  des  bois  vers  N.-O.  et  la  vue 
de  l'horizon  vers  S.  jusqu'aux  eoteaux  de  la  Sevré. 
Arcb.  de  M.-«t-L.  Séries  B-,  G  106,  f.  176;  B;  6  St^Maa- 
rice,  Joué,  1. 1,  f.  35.  —  (lotes  Mas.  de  MM.  BoutiUer  et 
Sptl*  —  Pocq»  de  Uv.,  Coutumes  dT Anjou,  t.  Il,  p.  1168, 


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BOl 


398  — 


BOI 


Bois-GroUea«  (le  Petit-),  f.,  c»«  de  Cholet. 

Bois-GrolUer  (le),  chat,  et  f.,  C"*  de  la  Cha- 
pelU'St'Laïui.—En  est  sieur  Oiiiv.  Rataoit  1580. 

Bols-GrossaolC  (le),  f.,  c"«  de  V Hôtellerie- 
de-FUe,  appartient  en  1S56  aux  La  Faucille. 

Boifl-Guals  (le),  f  .  c~  de  St'MarHn-du-B. 

Bols-6allUMiiiie  (le;,  f..  c"«  de  St-Michel- 
et-Chanvaux. 

Bois-GoUloB  (le),  f.,  c»«  de  Juigné-aur-L. 

Bois-Gulnot  (le) .  chat. ,  c"«  de  Bécon.  — 
Le  lieu,  domaine,  met,  du  Bois-Guinot  iUGS 
(Ë  109),  appartient  à  la  famille  noble  du  nom  de 
Moreau  au  xiv«  s.  —  En  est  sieur  Jean  Guesdon. 
écuyer.  à  cause  de  sa  femme  A  voie  Moreau, 
15!2i,  1539;  —  n.  h.  Jean  de  Lingré.  par  sa 
femme  Renée  Guesdon.  1563;  —  François  Du 
Bouchot.  I(ji7  ;  —Jacques  de  Scépeaux.  mari  d'Eli- 
sabeth d'Aubert.  1700;  —  Perrine-Paule  de  Scé- 
peaux.  qui  vend  la  terre  à  son  frère  Mathieu  en  1763; 
Leshénault  de  Saint-Sauveur.  1788.  —  La  cha- 
pelle conserve  encore  les  sépultures  des  Scépeaux. 
notamment  celle  du  général  de  ce  nom.  C'est  sur 
les  dépendances  de  la  terre  que  sont  exploitées 
les  principales  carrières  de  granit,  si  rechercné. 
dit  pierre  de  grison  ou  de  Bécon. 

Bois-GayoB  (le),  c"»  du  Puy-Notre-Dame, 
nom  d'une  ancienne  chapelle  détruite,  aux  abords 
de  la  ville,  vers  N.;  —  f.,  c»«  de  la  Prévière. 

Bols-Uaine  (le),  f..  c°«  de  J allais,  donne 
son  nom  à  un  rniss.,  né  sur  la  c°«  de  la  Jubau- 
diere,  qui  traverse  la  c"«  de  Jallais  et  s'y  jette 
dans  l'Evre  ;  —  4,000  met.  de  cours. 

Hoi-Béhew^t  (le).  —  V.  BoU-d'Abert  (le). 

Bois-Uardone  (le),  f.,  c»«  de  St-Martin-du- 
Bois.  —  JUa  met.  de  Bois-Hardoul  15^9  (C  105). 

Bols-HImbanlt  (le),  cL.  c««  de  Montreuil- 
Bur-Maine,  —  Le  Bois-Hinebault  (Cass.).  — 
Le  lieu  du  B.  Binnebault  1539,  relève  de  Grez 
et  appartient  à  sire  Jean  Lailler  (C  105).  —  En 
est  sieur  n.  h.  Jos.  Duchesne  1655. 

Bols-Houdin  (le),  f.,  c"*  de  Louvaines. 

Bois-U«be  (le),  c»«  et  ville  de  Baugé,  co- 
teau, jardins,  prés,  avenues  attenant  et  réunis  par 
M»*  Uardouin  de  la  Girouardiere  à  l'hospice  des 
incurables  de  Baugé,  Y.  ci-dessus,  p.  !£26. 

Bols-Hubert  (le),  f..  c»  de  Noellet.  —  En 
est  sieur  Jean  Lesné  1712. 

Bols-Haet  (le),  ham.,  c"«  de  Grugé'VHôp. 

Bolalére  (la),  ruiss.  né  sur  la  c^*  de  La  C/iaus- 
saire,  afflue  dans  le  ruiss.  de  la  Séronnière,  au 
bas  du  Grand-Pré  ;  ^  600  met.  de  cours. 

Bolslére  (la),  f.,  c°«  de  la  Chaussaire.  -^La 
Boesière  (Cass.)  ;  «  ham.,  c"«  de  St-Laurent- 
de-la-Plaine;  —  f.,  c"*  de  la  Salle- Aubry. 

Bolslnenst  (yu^ien)  était  recteur  de  l'Univer- 
sité d'Angers  en  1577,  quoique  seulement  licencié 
en  médecine*  11  se  Ht  recevoir  docteur  le  30  octobre 
1578|  et  dés  cette  année  entra  en  qualité  de  méde- 
cin en  ehef  au  service  de  l'hôpital  d'Angers.  Il  re- 
cevait par  an  «  pour  voir  et  visiter  les  pauvres 
«  mallades  et  ordonner  sur  leurs  malladies  »  seize 
écus  deux  tiers  soit  cinquante  livres  (de  novembre 
1578  a  158i).  A  la  grande  peste  de  1583,  on  les 
religieux  refusèrent  leur  service  spiritueL  il  donna 
la  démission,  ainsi  que  tous  ses  collègues  en 


charge,  de  peur  de  gagner  le  mal.  On  le  rem- 
plaça sans  autre  honte,  il  fut  inhumé  le  22  février 
1614  dans  le  chœur  de  l'église  St-Haurille.  11 
avait  épousé  en  premières  noces  Barbe  Le  Paslier, 
et  en  secondes  noces  Marie  Brillet  et  eut  de  l'une 
et  de  l'autre  plusieurs  enfants.  —  {Julien\  fils 
de  Charles  B.  et  de  Marguerite  Delaporte.  pedt- 
neveu,  sans  doute,  du  précédent,  reçu  docieor- 
médecin  le  27  novembre  1642.  fut  admis  le  2jaii- 
vier  1648  au  service  de  l'Hôtel-Dieu.  Il  s'en  relira 
le  20  mai  1649  «  à  cause  de  son  indisposition  >. 
Devenu  veuf  vers  1671  de  Claude  Gazon,  qu'il 
avait  épousée  le  6  novembre  1842.  il  se  remaria 
le  9  avril  1679  avec  Julienne  Maugars  de  la  Gran- 
dinière  et  mourut  le  21  août  1680. 

Arcb.  de  M.-et-L.  D  96;  et  Série  H  SupplémenU  -  Aith. 
muD.  BB  37.  fol.  111.  —  Hmue  de  t Anjou,  l»d9.  p.  140. 

Bols-Jarry  (le),  Yill..  C*  de  iyarrigni, 

Bols-Joly  (le),  f..  C^^  de  Maulévrier;  «»  f., 
cne  (le  Mélay.  —  JLe  Bois-Zolis  (Cass.);  «  f., 
c"«  d'Yzemay. 

Bois-Joseph  (le),  f.,  c"*  de  Seiches.  -  Le 
Bois-Augé  (Cass.). 

Bois-Joniain  (le),  chat.,  c"«  d'Angrie.  - 
Boasjolain  1589  (Et.-C.).  —  Ancienne  lerresà- 
gneuriale  dont  les  seigneurs  avaient  leur  enfea 
dans  l'église  paroissiale.  —  Elle  donnait  son  nom 
à  une  famille  noble  qui  l'a  possédée  jusqu'à  la 
fin  du  xvi«  s.;  —  n.  h.  Fr.  du  Tertre  en  1589, 
René  du  Tertre  1619,  1650. 

Bols-Joai»iia  (le),  ham.,  c*>«  de  Vergonnet. 
—Le  Grand  et  le  Petit-Boia-Joulain  (Cass.).- 
Ancienne  terre  seigneuriale  relevant  de  Pouaacé. 
—  En  est  sieur  Louis  de  Hohan  1495,  Rémoudio 
de  la  Mérerie  1632,  Louis  Gilfard,  chevaher,  1(J54. 

Bois-tlonaii (le),  f.,  c°«  de  Ste-Gemmes-dA. 

Bois-tloaliert  (le),  vill.,  c°«  de  Chazé-Henri. 

Bois-Joiiin  (le),  f.,  c>«  de  Coron.  —  Vigui 
de  Bosco  Joannis  1521  (En  tète  de  la  3*  édition 
de  la  Perspective  de  Pèlerin).  —  Bois-Jouan 
1650.  -^  Ancien  petit  manoir,  simple  ferme  au- 
jourd'hui, où  est  né  probablement  et  que  possé- 
dait à  coup  sûr  vers  1450  Pèlerin  le  Vistear, 
V.  ce  nom;  —  en  1675  à  h.  h.  Arthus  Blauvillaia, 
qui  le  vend  an  chirurgien  Michel  Person  ; —Pierre 
Mulet  en  1703. 

Bois*Joitoit  (le),  f.,  t^*  de  Segré. 

Bois-l'Abbé  (le),  f.,  c>>«  de  Beaucousé,  ào- 
maine  de  la  mense  abbatiale  de  St-Nicolas  d'An- 
gers, autrefois  avec  un  taillis  attenant  entouré  de 
fossés,  aujourd'hui  complètement  défriché.  L'avaot- 
dernier  propriétaire,  M.  Hervé,  y  avait  établi  uue 
fabrique  de  poteries  fines,  qui  a  fini  avec  lui. 

Boi»4'Abbé  (le),  cl,  c"«  d'Angers,  autrefois 
de  la  paroisse  S(-Samson.  —  Manerium  quod 
dicitur  Nemus  abbatis  1261  (1«'  Garl.  S(-Seige, 
p.  19).  —  Terre,  fief  et  seigneurie  avec  manoir  sei- 
gneurial dont  dépendaient  les  met.  du  Boii4'Abbé, 
de  la  Croix,  de  la  Chatte,  du  Petit-Bois.  desPios 
et  du  Moulin;  —  appartient  depuis  le  xiu*  s.  a 
l'abbaye  St-Serge  d'Angers  sur  qui  elle  fut  vendue 
nat^  le  ±t  février  1791.  —  U  logis,  à  pignon,  date 
encore  de  la  fia  du  iv«  et  du  commeucemeat  du 
xvj'  Si,  entre  deux  corps  de  bâtiment,  dout  ua 
moderne,  et  garde  des  fenêtres  à  meneaux  piisoiar 


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tiques,  en  partie  bouchées  ;  d'autres  plus  andeunes 
encore  apparaissent,  tracées  dans  les  murs;  à  Tin- 
térieur,  escalier  en  bois  à  vis  tournante,  enfermé 
dans  une  cage  octogonale  en  bois  (xvi*  s.);  deux 
grandes  pièces,  séparées  par  un  joli  tambour  en 
bois  à  panneaux  parcheminés,  dont  une  avec  che- 
minée à  manteau  armurié  ;  dans  le  grenier,  superbe 
charpente  en  forêt;  —  la  chapelle  est  détruite;  les 
statues  en  ont  été  recueillies  au  Musée.  Sur  les 
vieilles  servitudes  a  été  construite  une  habitation 
de  maître,  en  style  du  xv«  s.,  par  M.  Dusouchay, 
d'Angen,  vers  1860. 

Arch.deM.-«(-L.HSt.Serge.— Nota  Mss.de  M.  A.  Michel. 

Bois-i'Abbé  (le  Peut-),  h. ,  c»e  de  Beaucouzé. 

■•U-la-Dmme  (le),  f . ,  c°«  de  Noyants Ae-L. 

Mols-Lmmbert  (le) ,  h. ,  c°«  du  Plesais-Gram- 
moire,  —  £u  est  sieur  Et.  Leitrie  1694. 

■•Is-Lanffray  (le),  f.,  c°"  de  X^sse.  ^  Le 
Grand-Boiaianfray,  —  Ane.  terre  seigneuriale 
relevant  de  Bauge,  jadis  avec  manoir  et  portail  à 
pigeonnier,  entouré  de  fossés  pleins  d'eau,  pont 
dormant  et  chapelle  fondée  de  Sie-Anne.  Une  fa- 
mille de  chevalerie  en  portait  le  nom  jusqu'au 
milieu  du  xvi**  s.  £Ue  s'éteint  avec  Ajiue  de  B., 
femme  de  Uiérôme  Gorbin,  conseiller  du  roi  en 
son  grand  Conseil,  1579,  de  qui  hérite  leur  hls  Li- 
ger  Gorbin,  mari  de  Charlotte  Crochard,  1595.  — 
£n  est  sieur  le  marquis  Menon  de  Turbiily,  Y.  ce 
nom^  en  1661.  Deux  étangs  en  dépendaient,  trans- 
formés en  prés  dès  le  xvi"  s.— Le  fief  de  Veruusse, 
réuni  à  la  terre  de  Bordes  en  Pontigné  était  dé- 
signé souvent  du  nom  de  Petit-Boia-Lanfray. 

Bols-L*m^lais  (le),  f.,  c""'  de  Chartrené, 

Boislardiere  (la),  f.,  c°«  d*Angrie. 

Bols-Laurent  (le),  f.,  c°«  d'A^^ençon;  — 
ancien  fief  dont  rend  aveu  à  la  Grézille  Philippe 
Poreiteau  en  1430;  «  f.,  c*"*  de  Beaupréau,  em- 
placement de  vastes  bois  au  xv*  s.;  —  en  est  sieur 
en  1718  Ant.  Martin,  lieutenant  de  dragons,  en 
1790  Boucault-Méliant  sur  qui  elle  fut  vendue  nat^ 
le  7  germinal  an  \I. 

■•i».la.VeiUe  (le),  f.,  c»«  de  St-CUment- 
de-la-Place.  —  Bois-la- Ville  (Cass.).  -  Le 
Boi$-la- Vieille  (Et.-M.). 

Bols»le«Comte  (le),  bois  situé  sur  les  c"**  de 
St-Paul  et  de  Somioire,  entre  les  chemins  d'in- 
térdt  commun  de  la  Plaine  et  de  Somioire  à  St- 
taul.  —  Le  bois  de  Vihiers  appelle  le  Compte 
1479  (Pr.  de  la  Rimonniére). 

Mols-LevroiUL  (le),  vign.,  c***  de  Beaufort, 
—  Spina  Uvrose  1161  (Gh.  or.  de  Bessé). 

Boisions,  cl.,  c»'  de  Comhrée» 

Bois-JLorette  (le),  bois,  c"«  de  St-Florent- 
le-Vieilf  prés  la  Boutouchôre.  —  On  vient  d'y 
élever  une  croix  sculptée  en  pierre  blanche. 

Bolslonp,  f.,  c»«  de  Daumeray» 

Bols-Lozé  (le),  f.,  c»«  de  Vern» 

Bois-Lnilenn  (le),  c»«  de  Cheviré^le-Rouge. 
**  Un  taillis  appelle  le  B»-L.  autrement  le 
B,-Girault  1566  {£  949).  —  Une  pièce  de  terre 
iabturable  appellée  le  B,-L.,  clouse  à  haie 
tt  fouis  157ÎÉ,  —  Un  quartier  de  bois  es  bois 
dfptlUs  Us  B.-L,  161*  (Ib.). 

MoU-HadUme  (le),  cL.  c»«  de  Seiches. 

Boi»iKaUI«t  (le),  c»«de  St-Hilaire-du-B., 


petit  bois  à  l'extrémité  de  la  commune,  vers  S. 

Bols-Hnlvanlt  (le;,  f.,  c"«  de  Pouancé. 

Bols-Marais  (le),  f.,  c"«  de  Champigné 
et  par  extension  de  Cheffes  et  de  Juvar- 
deil.  —  En  est  sieur  n.  h.  Joseph  Bernard  1670, 
1688,  Jos.-Phil.-Jean  B.,  ancien  capitaine  au  ré- 
giment d'Auuis,  1773,  Denis-Jean  Ajnelot,  conseil- 
ler au  Parlement  de  Paris,  sur  les  héritiers  de  qui 
la  terre  est  vendue  nal^  le  19  messidor  an  IV. 

Bols-Marais  (le),  petit  bois,  c°«  de  St-Clé- 
ment-de-la-Place.  —  Il  y  subsiste  une  élévation 
factice  de  terre  qui  passe  pour  une  motte  féodale. 

Bois-Marie  (le),  f.,  c»«  d'Aubigné.  —  Eu  est 
sieur  Jacques  Ranchier  1581,  n.  h.  Franc.  Gui- 
noiseau  1580,  Pierre-Constance  Guinoisean,  séné- 
chal de  robe  longue,  président  commissaire  euques- 
leur  de  la  Sénéchaussée  de  Beaufort,  1767, 1781. 

Bols-Marin  (le),  h.,  c»«  de  Montreuilr9ur-M. 

Bols-Martin  (le;,  f .,  c°«  de  Chavaignes-sous» 
le-Lude.  —  En  est  sieur  Claude  Delaunay,  avo- 
cat, mari  de  Perrine  Chéhéré. 

Bois-Manriee  (le),  ham.,  c»«  de  Bauné,  — 
Le  lieu,  appartenances  et  dépendances  du 
Bois-Morice  1535  (E  4).  —  En  est  sieur  Jean  de 
Neufvy  1457,  M*  Jean  Dolbeau,  par  sa  femme  Jac- 
quette  Boursier,  1535,  n.  h.  Fr.  de  Briolay  1603, 
16^,  Ant.  de  Briolay  1638  ;  —  relève  de  Biiaupon. 

Bois-Ménard  (le) ,  f . ,  c"«  de  St-Macaire-d.-B. 

Bolsméry  {Pierre),  «  maltre-maçon  »  est, 
tout  inconnu  que  soit  resté  son  nom,  l'architecto 
de  l'Hôtel -de- Ville  d'Angers,  tel  qu'il  exista 
jusqu'aux  remaniements  opérés  au  xvii«  s.  et  tel 
qu'une  parUe  s'en  peut  voir  encore  dans  les  bâti- 
ments occupés  aujourd'hui  par  la  Cour  d'appel. 
«  Le  portraict  et  plateforme  ue  l'édiffice  »  pro- 
jeté fut  présenté  par  le  maire  à  la  séance  du 
£2  février  1527  ;  et  le  marché  des  travaux  en  fut 
passé  quelques  jours  après  avec  Boisméry  moyen- 
nant le  prix  de  710  livres,  somme  considérable 
pour  le  temps,  il  y  /ut  occupé  deux  et  trois  ans, 
et  mourut  à  l'œuvre.  Dés  le  4  juin  1529,  il  récla- 
mait di0  la  ville  une  augmentation  à  raison  «  de 
«  plusieurs  advantages ,  qu'il  disoit  avoir  faits 
«  audit  bastiment ,  outre  son  marché  »;  et  le 
3  mars  1531,  sa  veuve  rapela  sa  demande;  mais 
le  conseil  passa  outre,  sans  y  faire  droit,  le  maître* 
maçon  ayant  reçu  dans  le  temps  plus  que  ses  gages. 

Arch.  mim.  BB  17,  f.  146 1  18,  fol.  9<M»{  19,  fol.  18, 
189, 151  et  159. 

Bois-Minier  (le),  f.,  c»«  du  Voide.  —  La 
met.  du  Bois-Meusnier  (1692  (Ins.  Eccl.).  — 
Le  Bois-Ménier  (Cass.). 

Bois«Moinean  (le),  c"«  à'Andard.-^LocUê 
qui  vulgariter  nuncupatur  le  Boays-Moy* 
niau  1316  (St-Maurille,  Savoie). 

Bois-Montboueher  (le),  chât<,  c"«  de  Cham* 
bellay.  ~  Le  Bois  de  Chambellay  1530.  — 
Le  Bois  de  Montbourcher  1535.  —  Le  Bois 
de  Montbousier,  —  Ancienne  terre  seigneuriale 
avec  château,  jardins  enclos,  douves,  parc  avec 
taux  et  garennes  enmurés,  lulaies,  jeu  de  paume 
devant  la  maison,  et  domaine,  dont  dépendaient 
les  métairies  de  la  Geffardiére,  de  la  Mouche- 
tiére  et  le  bois  des  Deffais.  Il  donnait  son  nom 
jusqu'au  xvi«  s*  à  une  famille  noble  éteinte,  ^ui 


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portait  émargent  à  la  croix  de  sahle  chargée 
(Cune  croix  étroite  éPor,  et  advint  à  la  faoùile 
de  Montbourcher  qui  porte  de  gueule  à  trois 
chavannes  ou  marmitee  de  sable,  deux  et 
une,  par  le  mariage  de  Bertrand  de  H.   ayec 
Claude  du  Bois  vers  1535.  La  terre  réonit  alors 
les  deux  noms.  Elle  relevait  de  Chambellay.  — 
Elle  appartenait  en  1622  à  messire   Anne    de 
Franquetot,  chevalier  qui  y  résidait,    et   était 
passée  dans  les  premières  années  du  xviii*  s.  à 
la  famille  Girard  de  Gharnacé,  dont  les  descen- 
dants l'habitent  encore.  —  Le  10  février  1744, 
François-Joseph  de  Scépeanx  y  épousa  dans  la 
chapelle  Jacquine-Françoise   Girard  de  Gh.  ;  — 
leur  fils  François-Gabriel  y  naquit  le  4  juin  1747. 
Le  chÂlean  actuel,  édifice  du  xv*  s.,  recons- 
truit eu  partie  au   xvii*  s.  a  été  tout  récemment 
restauré.  M.  Goda|ti-F.  en  a  donné  une  vue  exté- 
rieure dans  r Anjou  et  ses  Monuments,  avant 
les  derniers  travaux.  Il  est  élevé  sur  une  ter- 
rasse, flanquée  de  gros  tourillons,  au-dessus  d'un 
bel  éiaiig,  d'où  naît  un  ruisseau  qui  se  jette  di- 
rectement dans  la  Mayenne,  sous  les  Roches,  à 
llUO  met.  de  là.  —  Une  aile  encore  reste  à  bàiir; 
—  auprès,  dans  la  cour,  un  ancien  pavillon   dit 
de  l'horloge  à  lucarnes  décorées  de  choux  ram- 
pants, porte  un  écusson  écartelé  de  trois  che- 
vrons et  de  trois  croix  pâtées  qui  est  de  Girard 
et  de  Charnacé.  -^  A  l'intérieur  du  château ,  la 
salle  à  manger,  parée  d'un  dressoir  d'admirables 
fayences  françaises  (Rouen,  Ne  vers,  Marseille), 
ouvre  dans  une  vaste  galerie,  dont  les  poutres 
sont  peintes  aux  alliances  de  la  famille  avec  la 
devise  :  Plus  faire  que  dire;  sur  les  murs,  de 
nombreux  et  anciens  portraits  d'ancêtres  dont  un 
Girard  avec  la  date  1464,  une  duchesse  du  Lude 
en  Madeleine,  une  dame  de  Charnacé  en  Diane, 
le  marquis  de  Charnacé   par  Largilliére,    trois 
portraits  modernes  de  Carolus  Durand  (1861),  le 
chancelier  d'Ambray,  M.  de  Charnacé  en  lieute- 
nant de  la  garde  ;  un  beau  coffret  du  xvi"  s.  en 
fer  forgé  ;  des  bahuts  du  xvi"  s.  dont  un,  avec 
une  serrure    remarquable ,    représente    Charle- 
magne  (?)  entouré  de  8  de  ses  pairs,  chacun  por- 
tant l'écu   armorié  ;  -«  dans  le  salon    de  com- 
pagnie, grande  cheminée  à  manteau  droit,  avec 
le   portrait   de    Charnacé    l'ambassadeur,    par 
M"M  Laure  de  Chàtillon;  —  dans  la  chambre 
d'honneur,  voûtée  à  coupole  avec  plafond  armorié, 
cheminée  décorée  de  peintures  du  xvi«  s.  figu- 
rant Hérodiade   ou  Judith?  assise  le  glaive  en 
main  ;  un  prie-Dieu  (xvi*  s.X  où  est  peinte  sainte 
Avoie,  Sancta  Avt'a,  assistée  dans  sa  prison.  — 
Dans  les  jardins,  à  l'angle  de  la  terrasse,  s'élève  la 
chapelle,  condamnée  à  une  destruction  prochaine, 
dans  un  pavillon  en  tour  ronde  avec  jciocheton  en 
poivrière  et  voûte  à  nervures.  Fondée  le  S8  mai 
1530  par  Pierre  Du  Bois,  chevalier,  elle  est  dé- 
diée à  sainte  Anne  et  à  saint  Pierre.  Elle  a  été 
restaurée  au  xvii«  s.  et  conserve,  outre  un  vitrail 
du  lvi«  s.  représentant  saint  Jean  avec  l'aigle, 
tix charmants  vitraux  carrés  de  paysages  (xvii*  s.), 
provenant  da  château  de  la  MorUere  (Mayenne). 
La  famille  y  a  recueilli  la  dalle  en  marbre  noir, 
placée  autrefois  êviX  l'autel  dés  Ganùes  d'Angers, 


puis  transportée  à  Chambellay,  où  se  Ut  incrite  la 
fondation  testamentaire  du  baron  de  Charnacé  — 
Sur  la  porte  du  pavillon  d'entrée  plane,  comme 
partout,  l'écusson  de  la  famille;  a  l'entrée  dn 
parc  s'élève  la  ferme,  vieux  logis  du  xvi«  s.,  en- 
touré de  beaux  ombrages. 

Arcb.  de  M.-et-L.  Série  E.  —  BibUoUi.  d'Ang.,  Mm.  M7, 
f.  iii.^Jtépert.  Arch.,  1802,  p.  8.  -Méoage,  VU.  GmU. 
Jfeii.,  f.  4tf .  —  Arch.  oômm.  de  CbambelUy.  —  Moto  Ma. 
de  M.  Ang.  Michel. 

Bols-M*rean  (le),  f.,  c"«  de  i>urtoZ.  -An- 
cien fief  dont  est  sieur  n.  h.  Robin  Le  Maréchal 
1442,  1468,  GiUes  Le  M.  1489,  Jean  Gounin,  son 
gendre,  1507,  1514,  Jean  Le  Maréchal  1542, 1545, 
Anne  de  Nogent,  sa  femme,  1548,  n.  h.  Gabriei 
Lenfant,  mari  de  Bernarde  Le  Maréchal,  1578, 
1589,  Isaac  Lenfant  1608.  —  Joachim  d'Araae, 
capitaine  au  régiment  de  Navarre  et  sa  femme 
Suzanne  Lenfant  la  vendirent,  avec  la  seigneoiie 
de  fiasouges,  à  Damieu  Fontaine,  sieur  de  la  Gro- 
chiniére,  receveur  des  tailles  en  l'Election  de  la 
Flèche,  le  9  mars  1720  (£  178). 

Bois-Moreaui  (le),  cl.,  c««  de  St-Hil.du-B. 

Bois-Morelel  (le),  f.,  c"«  de  Pouancé. 

Bois-MorillAB  (le),  ham. ,  c»"  de  Chanteloup, 

—  Appartient  avant  la  Kévolution  à  la  famille 
Pirault.  Elle  y  donna  refuge  a  l'abbé  Cbanvelais, 
de  Craon,  qui  pendant  quatre  ans  y  remplit  les 
fonctions  de  son  ministère  à  l'abri  de  touies  les 
recherches  et,  lors  de  la  réouverture  des  églises, 
fut  nommé  curé  de  Mélay. 

Bols-Morin  (le),  f. ,  c»«  de  Cheviré-le-Rouge. 

—  Le  domaine  du  Bois-Morin  autrement  la 
Bergerie  1640  (E  592-595).  —  Ancien  logis  dn 
XVI*  s.  avec  croisées  à  meneaux  de  pierre,  appar- 
tenant à  la  famille  de  Girard  xvi«-xviii«  s.,  alliée 
aux  Domaigné  et  aux  Petit;  —  f.,  c"«  de  Gestét 
dépendance  de  la  Perriniere.  Les  religieuses  de 
la  Regrippiere  y  levaient  la  dîme. 

Bois-MoroB  (le),  f.,  c"»  de  Cuon. 
Bois-MomsflMird  (le),  f.,  c"«  de  Lire. 
Bols-Mozé  (le),  f.,  c°«  de  Coutures. -- kac. 
manoir,  appartenant  aux  d'Aubigué  1470,  16U7; 

—  Suzanne  Clausse  1594  ;  —  Jean  d'Aubigoé  1617, 
son  mari  ;  —  Jean  de  Mondagron  ou  Monlergoa 
1621,  chevalier,  mari  de  Suzanne  d'Aubigoé;  - 
Pierre  Lemaistre  de  Montsabert,  mort  le  2i  fé- 
vrier 16:{9;  —  Claude  Lemaistre  de  Montsabert 
1682  ;  —  Marc-Ant.  de  Goislard  de  Montsabert  i7U6. 
La  terre,  réunie  au  comté  de  Richebourg  en  175S, 
relevait  de  filaison.  La  chapelle  en  existe  encore, 
transformée  en  hangar. 

Bols-MmloC  (le),  cl,  c»«  de  Cheviré-îe-R, 
Boisnardrle  (la),  ham.,  c««  de  Verrie, 
Bolsiteaa»  ruiss.  né  presque  au  coufin  S.-O. 
de  la  C**  de  Gonnord,  coule  du  S.-O.  au  N.-E| 
passe  sous  le  chemin  de  Somloire,  au  point  même 
ou  afflue  à  gauche  le  ruiss.  de  la  Planche,  passa 
sous  la  route  de  Vihiers,  puis  sous  le  chemin  de 
Doué,  enfin  sous  la  route  départementale  n*  S4 
d'Alençon,  contournant  à  distance  du  S*  i  i%  ^ 
bourg  de  Gonnord  et  se  jette  diuis  le  Javoineso; 

—  5,400  met,  de  cours. 

Boismemn  (le),  porte  et  m*"  sur  le  Layon,  c"« 
âi*Aubigné;  -  f.,  c»«  de  (hnnord,  -  /.<  ^ 


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de  B.  1539  (C 100,  f.  63).  —  Relève  de  Montilliers 
et  appartient  à  n.  h.  Claude  de  La  Haye,  cheva- 
lifip;  =  f.,  c"e  de  Louvaines;  —  f.,  c»«  de 
Pûuancé.  —  Boisnow  (Cass.);  =  ham.,  c°«  de 
St'Sauveur'de-Landemont;  —  h. ,  c"»  de  Vem. 

BoUneaa  {Pierre) ,  né  vers  1748,  curé  de 
St-Pierre  deCholet  depuis  1778,  avait  annoncé  en 
chaire  qu'il  prêterait  le  serment,  puis  il  changea 
d'avis  et  disparut.  Quant  les  Vendéens  furent 
maîtres  de  la  ville,  il  remonta  en  chaire  le  jour 
dePdcpies  et  prêcha  l'extermination  des  Bleus. 
Les  prisonniers  à  cette  heure  même  encombraient 
le  château.  Rentré  aux  premiers  jours  tranquilles, 
il  disparut  de  nouveau  à  la  suite  de  la  loi  du 
19  fractidor.  11  vivait  caché  dans  les  métairies, 
et  en  l'an  Y  dans  une  dépendance  de  l'hôpital  de 
Chenullé,  d'où  il  venait  dire  la  messe  à  l'église 
Notre-Dame.  Un  arrêté  du  16  pluviôse  an  VI  le 
condamna  à  la  déportation,  mais  le  Concordat  le 
rétabUt  officiellement  en  son  église  de  Cholet. 
11  y  mourut  quelque  temps  après,  le  21  août  1805, 
âgé  de  64  ans.  Il  a  laissé  de  nombreuses  notes 
sur  les  décès  des  Vendéens,  erronées  parfois  quand 
il  s'aventure  à  enregistrer  ceux  d'outre  Loire. 

Areh.  départ— Savary,  Guerres  de  Vendée^U  I,  p.  87.— 
iUm.  Mm.  de  Ch.  BouUUicr-de-Saint-André,  t.  II,  p.  75-87. 

■oisnegoat  (la),  ham.,  c°o  de  Faye.  —  Le 
Bénegoust  1701  (Et.-C).  —  Le  village  de  la 
Boinegoust  1706  (Ib.). 

Boisnerie  (la),  cl.,  c°«  d'Angers. 

Bois-Neof  (le),  f.,  c"«  de  Clément-de-la- 
Place;  =  f.,  c»e  de  la  Teasoualle. 

Bolsniére  (la),  vill.,  c»»  de  St-Jean-de-L. 

Boisuive  (la),  ham.,  c»«  de  Lire.  —  La  met, 
de  B.  relevait  de  la  Rougerie.  En  dépondait  le 
petit  bordage  de  l'Epinay^  tenu  de  la  Pierre- Gé- 
nctouse.  —  En  est  sieur  Jean  de  la  Rivière  1432, 
Renée  de  Vassy,  veuve  de  n.  h.  Mande  Du  Breil, 
1540,  n.  h  Et.  Pelluet,  écuyer,  capitaine  des  ga- 
belles, 1635, 1669  Une  maison  du  hameau  servait 
de  prison  pour  les  délinquants  surpris  dans  la 
forêt  des  Marchais. 

Bois-lWoblet  (le),  f.,  c»«  de  Louerre;  — 
Bosnoblet  1539  (C.106),  anc.  gentilhommière, 
restaurée  il  y  a  une  vingtaine  d'années,  qui  con- 
serve ses  cheminées  du  xvi«  s.  ;  sur  la  porte 
d'entrée  vers  l'ouest,  un  écnsson  effacé;  à  côté, 
une  tour  décapitée  qui  garde  encore  ses  mâchi- 
coulis. —  La  terre  avait  droit  de  justice  basse  et 
moyenne,  et  droit  de  mesure  à  blé  et  à  vin,  en  la 
prenant  de  Trêves.  Elle  rendait  aveu  au  prieur  de 
Cunaud.  —  En  est  seigneur  en  1457  Guillaume 
Lemarié  ;  —  Pierre  Du  Vau,  1514  ;  —  Isabeau  de 
Bréhem,  veuve  de  n.  h.  Julien  Du  Vau,  1539, 
1563;—  Jacques  Du  Vau,  1581,  1589;  —  Louis 
de  Lescrivain,  écuyer,  1595,  1606;  —  Jean  de 
Les€rivain,  chevalier,  1670;  —  Ch.  de  Garbonnier 
eiMathurine  Dutertre,  sa  femme,  autorisés  par 
Renée  du  Plantis,  veuve  de  Lescrivain,  avaient 
vendu  la  terre  à  Simon  du  Boucher  dès  le  l»»-  fé- 
nier  1659  ;  —  Louise  et  Jeanne  Du  Breuil,  filles 
'l'Anceau  Du  Breuil  et  d'Anne  de  Lescrivain  1672  ; 
"  François  Fpumier  de  Boisayrault  1681,  1689; 
—  Acquise  postérieurement  à  l'érection  du  comté 
de  Trêves  (1747)  par  Stapleton,  elle  y  fut  réunie 


par  lettres  de  juin  1751.  —  Derrière  le  logis,  une 
touffe  d'arbrisseau  cache  l'entrée  d'une  cave; 
cinq  autres  caves  y  aboutissent  par  des  cou- 
loirs où  peut  à  peine  passer  un  homme  en  rem- 
pant.  Chaque  salle,  creusée  dans  le  tuf,  est 
entourée  d'un  banc  de  pierre.— En  dépendent  aussi 
à  quelque  distance,  les  Caves  du  Chêne,  habitées 
en  1807,  comme  l'indiquent  des  inscriptions,  par 
la  gendarmerie,  avec  four  à  demi  détruit.  Une 
fenêtre  moderne,  formée  de  pierres  rapportées, 
donne  à  l'entrée  une  apparence  d'édifice  antique 
qui  fait  passer  ce  gite  dans  le  pays  pour  un  an- 
cien prieuré,  ou  suivant  d'autres,  pour  l'habita- 
tion du  cadet  du  Bois-Noblet.  C'était  réellement 
encore  au  xvi®  s.  une  maison  noble  et  seigneu- 
riale, avec  cour,  jardins,  vergers,  bois,  tenue  en 
parage  du  Bois-Noblet  dont  elle  avait  été  détachée 
et  qui  appartenait  en  1539  à  n.  h.  Guy  Rabeil  ; 

—  aujourd'hui  repaire  d'excavations  informes. 
Arch.  de  M.-et-L.  G 105,  f.  203  ;  E 1333;  G  Séminaire. 
Bols-Noir  (le),  f.  et  m*»»  b.,  c"*  de  la  Bois- 

sièreSt-Florentt  bâtie  vers  1839  sur  l'emplace- 
ment d'un  bois  taiUis  dépendant  de  la  Bourgon- 
nière  en  Bouzillé. 

Bois-Og^r  (le),  h.,  c»»  de  Mélay,  avec  deux 
m*»»  à  vent.  —  Le  Bois-Auger  (Cass.).  —  Le 
lieu  et  gaignerie  du  Bois-Oger  1613  (Ë  193) 
relevait  de  Bouzillé.— Pierre  de  Cierzay  l'avait  ar- 
renté  en  1383  à  André  Chameau;  il  est  dans  la 
famille  Deffois  en  1613  et  s'y  partage. 

Bois-Oger  (le  Petit-),  f.,  c"«  de  Mélay. 

Bois-Paré  (le),  f.,  c°(»  d'Andigné.  —  Le  lieu 
de  B.  1539  relève  du  Bois-de-la-Gour  et  appar- 
tient à  n.  h.  Jean  Veillon. 

Bols-Pastis  (le),  cl.,  c"«  de  Tilliers  (Cass.). 

Bois-Pépin  (le),  f.,  c"«  de  Bouille' Ménard, 
donnée  en  1710  par  Geoffroy  de  Pouancé  à  l'ab- 
baye de  Nyoiseau  et  depuis  aliénée,  appartenait 
en  1614  à  Jacques  Roufle. 

Bois-Pichard  (le),  f.,  c»«  de  Huillé. 

Bols-Pineau  (le),  f.,  c^^  de  Chanzeaux. 

Bois-Pinean  (le),  ham.,  c"«  de  la  Jubau- 
dière,  —  Terra  de  Boaco-Pinelli  1124  circa 
(Cart.  du  Roncer.,  rot.  4,  ch.  100  bis).  —  Hubert 
de  Champagne  avait  donné  ce  domaine  vers  1124 
au  Ronceray  d'Angers.  Il  appartenait  en  1791  à 
Lebacle  d'Argenteuii  et  fut  en  partie  incendié  pen- 
dant la  guerre. 

Bois-Pineau  (le),  f.,  c»«  du  Louroux-Bé- 
connais;  —  appartient  à  h.  h.  François-Jacques 
Bidet,  maître  chirurgien  dans  le  bourg  de  St-Glé- 
ment-de-la- Place,  1773.  —  Le  logis  qui  y  existait 
au  xv«  s.  avait  été  ruiné  au  xvi^  s.  et  la  terre 
était  alors  annexée  à  la  Borderie  (E  109). 

Bois-Pineau  (le) ,  f . ,  c»"  de  Ste-Gemmes-d^A» 

Bois-PIté  (le),  f.,  c»«  à'EcuilU,  —  Bois- 
Pillé  xvi-xviii*  s.  —  BoiS'Pité  (Cad.  et  Rec'). 

—  BoiS'Pilé  (C.  C).  —  Relève  de  Soudon.  — 
Appartient  à  Et.  Guignard,  licencié  ès-décrets, 
1539,  à  Franc.  Eveillard,  secrétaire  du  prince  do 
Guéméné.  1612, 1633. 

Bols-Pianté  (le),  f.,  c°«  de  Gennes* 
Bols-Planté  (le),  f.,  c"«  de  Juigné-sur-L. 
Bois-Poison  (le),  h.,  c"«  de  St-GermAès-M. 
Bois-Paizans  1631  (Et.-C.).— !,«  Bois-Pouezon 


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(Cass.).  —  Le  Bois-Poinson  (Et.-M.  ei  Cad.). 

Bois-Prlenr  (le),  raiss.  nô  sur  la  c*'*  d'An- 
drezé,  s'y  jette  dans  le  niiss.  du  Beuveron  ;  *- 
1,150  met.  de  cours;  «f.,  c»«  d*Andrezé,  1517; 
=  f.,  c"e  de  Lire 

Bois-Ra^ABBe  (le),  f.,  c>*«  de  Cherré;  == 
ham.,  c»«  de  St-Georges^le-T.^Boiê-Ragaune 
1434  (Chapitre  de  Blaison).  —  Bois-Rane  1560 
(Et.-C.).— Ane.  maison  noble  dont  est  sieur  Olliv. 
de  Cloistre  1469,  n.  h.  Pierre  de  Mirebeau  1558. 

Bols-Raf^C  (le),  f.,  c"«  de  Beaucouzé;  ^ 
f.;  c»«  de  Gée. 

Bols-RaiUé  (\é),  f.,  c»«  de  la  Chapelle-R. 

Bois-RAles  (le),  f.,  c»«  de  Villévéque.  —  Le 
Boi8-Auralle  (Cass.).  —Le  Bois-Rare  (Kt.-M  ). 

Bols-Rei^Bier  (le),  ruiss.  né  sur  la  c>*«  de  Cho- 
let,  s'y  jette  dans  la  Moine  ;  —  2,500  met.  de  cours  ; 
-«  (le  Grand,  le  Petit-),  f.,  c"«  de  Cholet, 

BolS"ReBBud  (le),  ham.,  c<"'  d'Allençon; 
=  f.,  e»«  de  St-Rémy-en-Maugea,  près  de  bois 

—  Le  Heu  de  B.-R.  1458  (E  929);  «  f.,  c»«  de 
Vauchrétien.  —  Appartient  en  1598  à  sire  Jean 
Phioriers  ;  —  de  nos  jours  à  la  famille  Boulet. 

Bol»-Rlehard  [le),  f.,  c»«  de  Blaison.  — 
Ancien  domaine  avec  hôtel,  vastes  jardins,  le 
reste,  pour  les  trois-quarls,  en  bois,  — 100  quar- 
tiers de  bois,  120  de  bruyères,  6  de  vignes  en  1560, 

—  165  boisselées  de  taillis,  63  de  bois  sur  hure, 
42  de  vignes,  60  de  pâtures  et  bruyères,  en  tout 
596  boisselées  en  1615.  —  Il  relevait  du  Grand- 
Sazé  et  tenait  son  nom  d'une  famille  Richard,  qui 
le  possédait  au  xvi«  s.  et  encore  au  xvii«  s.  Jacq. 
Piolin,  fils  de  Gilles  P.  et  de  Catherine  Richardt 
le  vendit  le  8  avril  1652  à  P.  de  Cheverue,  sieur 
de  Chemant  (E  438-457). 

Boia-Riehard  (le),  bois  et  prés,  c"'  de  Conti- 
gné;^{.,e^* de Sceaux;«=h.t c" de  Thorigné. 

Bols-RIcher  (le),  ham.,  c*>e  de  Fougère. 

Bols-RlffBé  (le),  ham.,  c»«  de  Grez-Neu- 
ville;  —  terre  confisquée  nat^  sur  Jouet  de  la 
Grandière  en  l'an  VI;  »  f.,  e"'  de  St-Barthé- 
lemy,  à  Hardouin  Fleuriot  en  1626,  à  Fr.  Au- 
douys,  contrôleur  au  Grenier  à  sel  d'Angers,  en 
1749,  qui  vend  à  Charles  Louet  de  Chauvon. 

Bols-RIviére  (le),  f.,  c°«  de  Brion.  —  La 
gagnerie  de  B.  1508  (Arch.  de  Chavigné).  — 
La  terre,  maison  noble,  fief  et  domaine  de 
B.-R.  1678  (Ib.),  avait  été  donnée  par  les  sei- 
gneurs d'Avoir  vers  1450  au  prieuré  de  Longue, 
qui  l'aliéna  au  xvii»  s.  —  Il  en  dépendait  une  ga- 
renne à  lièvres  et  connils.  —  Toussaint  Leclerc, 
marchand,  vendit  la  terre  le  13  février  1678  à 
François  de  Renard,  chevalier,  sieur  des  Roches. 

—  Elle  relevait  de  Brion  et  fait  partie  aujourd'hui 
du  domaine  de  Chavigné. 

Bois-Robert  (le),  f.,  c*"*  d'Angrie.  —  Le 
herbrégement  de  Bouais-Robert  fut  par  con  - 
vcntion  de  famille  attribué  à  Jean  d'Andigné  des 
Essarts,  30  juin  1392 ;  —  n.  h.  Fr.  d'Andigné  1605 ; 

—  n.  h.  René  Du  Tertre,  mari  de  Renée  de  Cham- 
pagne. 1610;  —  Franc.  Poulain,  prieur  du  Chêne- 
Gallon,  1720. 

Bols-Robert  (le),  chat.,  c««  de  Bécon.  —  Le 
lieu,  domaine,  fief  et  seigneurie  de  B.  1539. 
Ku  est  dame  D"'  Françoise  Guédon,  veuve   de 


n.  h.  René  de  Ville.  N.  b.  Jean  Gaédon,  sieor 
d'Armaillé,  se  dit  à  la  même  date  «  polné  de  la 
maison  de  Bois-Robert  >  (C  106,  f.  411).  -  Jacq. 
Richard,  bourgeois  et  écbevin  d'Angrie  et,  daos  1« 
même  acte,  n.  b.  Jacques  de  Bille,  1553  (E  109), 
rendent  aveu  à  Bécon  pour  l'chostel,  lieu,  fief  ei 
appartenances  de  B.  >;  —  François  d'AnbigDé, 
chevalier,  1624;  —  Claude  d'A.  1654,  mari  de 
Marie  Verdier;  —  Claude  d'A.  1669,  1704,  mari 
de  Marie  de  la  Grange;  —  René  Berihelot,  huis- 
sier de  salle  du  roi,  dont  le  fils,  licencié  ès-lois, 
épousa  D"«  Catherine  Esnanlt  de  la  Girardière  le 
26  août  1707  ;  —  messire  Jacq.  Gaudin,  écayer, 
1780  ;  —  Jean-Julien-René  Gaudin,  ancien  échevin 
d'Angers,  administrateur  de  l'Hôlel-Dieu,  moitié 
13  avril  1789. 

Bois-Robert  (le),  f.,  c"<  du  Bourg-diri; 
«=  ham.,  c»«  de  VHôtellerie-de-FUe. 

Bols-Robert  (le  Grand-)»  f..  c»«  de  St-Ré- 
my  en-Mauges.  —  Le  lieu  et  met.  du,  G.-B. 
dépendait  du  Grand-Montrevault  1633  (E  43S), 
réduit  en  landes,  prés  et  pâtis,  à  la  fin  du  itii<  s.; 
=  (le  Petit-),  f.,  c»«  de  St-Rémy -en-Mauges. 

BoIa-HoMm  (le).  ^  V.  Tahureau  (le). 

Bois-Roiteau  (\e),  h.,  c««  de  St-Pauldu-B. 

Bois-Roland  (le),  f .,  c»«  de  Juvardeil.  - 
Ancien  fief  relevant  de  Juvardeil  ;  —  appartient 
aux  enfants  de  Simon  Lenfant  et  de  Perrinne  Go- 
hin  1547  (E  262)  ;  —  à  Pierre  Rousseau  1575. 

Bois-Rond  (le),  ham.,  c»«  de  MUrt. 

Boisronnerle  (la),  f.,  c°'  de  Noellet. 

Bois-Rot  (le),  f.,  c»*  de  Montjean. 

Bois-Rov|p«  Ge),  f..  c»«  de  Pouancé.  -  Le 
Grand-Boys-Roger  1613  {EL-C.).-LeBoii 
Bougeais  (Cass.).  —  En  est  siear  Jean-René  de 
Renart  1699,  Thierry  de  la  Prévalaie  en  1790,  sur 
qui  le  Grand  et  le  Petit-B.  sont  vendus  nat*  io 
4«  jour  complémentaire  an  IV  et  le  12  nivôse  an  YI. 

Bois-Roniliard  (le),  taillis,  c"*  de  ViUe- 
dieu-la-Blouère,  d'environ  16  hectares. 

Bois-Ronssean  (le),  f.,  c»«  d'Echemiré. 

Bols-Roux  (le),  ham.,  c»«  du  May,  dansas 
canton  autrefois  tout  boisé,  aujourd'hui  défriché; 
«  f.,  c»*  de  St-Clém^nt-de-la-Place. 

Bois-Ru^n  (\e),  vill.,  c»«  de  St-Michel-et- 
Chanvaux.  —  Le  Bois-Régon  (Cass.). 

BoUsaie  (la  Grande-),  f.,  c°*  de  Daumeras, 
—Alodi  de  Beziaco  1100  (Pr.  de  Daum.,  ch.xn) 
—  Boissé  (Et.-M.).  —  En  est  sieur  n.  h.  Jeafl 
Sigogneau  1581. 

Boissaie-IVenTO  (\a),  f.,  c»*  de  Dauneray. 

Bois-Saint- Julien  (la  rivière  du),  nom  donsé 
par  le  Cadastre  au  ruiss.  du  Misengrain  (V.  ctfM() 
dans  la  c"e  de  Bourg -VEvêque. 

Bois-Saint-Hartin  (le),  c»*  de  Ste-Gemvm- 
sur-Loire,  dans  l'ancienne  île  de  St-Martin,  cédée 
en  1640  par  le  Chapitre  St-Martin  d'Angers  an 
seigneur  de  Ste-Gemmes,  réunie  depuis  à  l'tle  de 
St-Jean-de-la-Croix. 

Bois-Saint-Père  (le),  f..  c»«  de  Bauné.- 
Métairie  et  domaine  appartenant  à  Louis  Hamelin 
1508,  vendus  par  Christ.  Chapelain,  sieur  de  Vas- 
léard,  à  Jean  de  Carbonnier  en  1591,  vendns  ju- 
diciairement sur  René  Lescrivain,  veuf  d'Anne  de 
la  Roche,  veuve  de  Jean  de  Carbonnier  et  cm- 


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teur  de  lears  enfants,  en  1629  à  Françoise  de 
Schomberg,  dame  de  Briançon. 

Bois-Salnt-Pére  (le),  f.,  c°e  de  Chaumont. 
-  Terra  et  bùschus  in  loCo  qui  dicitur  Bos- 
chu8'S^*-Petri  1082-1102  (Sl-Serge.  1»«^  Can., 
p.  113;  2«Cart.,  p.  362).— I^'/ioustei  du  Bouays- 
St-Ptre  1389  (Cbalochô).  —  Ce  domaine  relevait 
de  Hathefelon  et  appartenait  au  seigneur  de  Ba- 
racé,  qui  le  donna  vers  la  fin  da  xi«  s.  aux  reli- 
gieux de  St- Serge.  Le  seigneur  de  Vaux  qui  y 
préteodait  droit  d'usage  dans  les  bois  fit  abandon 
de  son  privilège.  Les  religieux  de  Ghaloché  y 
aTaient  au  xiv*  s.  une  maison  ;  mais^la  terre  était 
ea  maios  laïques,  à  Macé  de  Meauzé  1372,  Jean 
du  Plessis-fiarbe  14U. 

Bois-Saiat-Pére  (le  Petit-),  cl.,  de  C/icmi- 
ré'Sur  Sarthe, 

Boissard  {Charles,  comte  de) .  né  à  Saint- 
Germain-des-Pres  le  16  novembre  1791 ,  fut 
incorporé  en  1813  dans  le  3*  régiment  des  gardes 
d'honneur,  dont  il  fut  en  novembre  nommé  lieu- 
teoaot,  assista  au  combat  de  Leipsick  et  de  Hanau 
et  resta  enfermé  en  1814  dans  la  place  de  Landau. 
Âide-de-camp  du  duc  de  Heggio  en  1815,  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur  eu  1817,  capitaine 
d'étal-major  en  1818,  il  quitta  bientôt  après  la 
carrière  militaire  et  accepta  en  1823  les  fonc- 
lioos  de  conseiller  de  préfecture,  qu'il  résigna  en 
1829.  il  était  marié  depuis  1817  avec  M>^  de 
Viileboys.  La  Révolution  de  1830  n'était  pas  pour 
le  laisser  indifférent.  Il  se  signala  parmi  ses  plus 
ardents  ennemis  et,  ayant  en  vain  attendu  le 
sigQal,  qui  ne  fut  pas  donné,  de  rallier  le  drapeau 
biaac,  il  organisa  dans  la  presse  angevine  un 
assaut  incessant  contre  la  nouvelle  monarchie.  Le 
Mémarial,  la  Gazette  et  Anjou,  et  plus  tard 
['Union  de  V Ouest  lui  durent  leur  direction  prin- 
cipale et  des  articles  remarqués  autrement  que 
par  leur  ton  de  violence.  Nommé  maire  de  Saint- 
liermain-des-Prés  lors  du  renouvellement  de  1843,  il 
fat  révoqué  le  19  décembre  de  la  môme  année,  au 
retour  du  fameux  voyage  de  Belgrave-Square, 
puis  réintégré  par  l'élection  en  novembre  1848 
ei  jusqu'à  sa  mort  dans  ces  fonctions,  auxquelles 
il  s'était  attaché.  La  commune  lui  dut  la  reconstruc- 
tion de  l'église,  les  deux  écoles,  dont  une  à  ses 
frais,  et  de  nombreuses  améli«)rations.  Directeur 
du  syndicat  des  levées  de  la  Loire,  président  du 
Comice  cantonal  et  de  la  délégation  pour  l'ins- 
fruction  primaire,  directeur  pendant  quarante 
ans  de  l'QËuvre  des  Ecoles  chrétiennes,  vice-prési- 
<ient  de  la  Société  de  secours  mutuels,  il  consa- 
^1  à  toutes  les  ceuvres  de  propagande  religieuse 
la  vive  ardeur  d'une  influence  incontestée.  Il  est 
inort  à  Sl-Germain-des-Prés,  le  5  octobre  1872. 
Son  portrait,  à  l'âge  de  18  ans,  peint  par  M.  de 
Boielet,  son  beau-frère,  est  conservé  au  château 
^  la  Chauvière. 

Jwraal  L'BtoiU  du  16  octobre  1878.  —  Union  de  rOuett 
«  n  ott^—Motne-et-Loire  du  22  ocl.  —Noies  particulières. 
■•issaudUére  (la),  f.,  c»«  d'Antoigné.  — 
Ancien  fief  eC  seigneurie  adjugée  judiciairement 
sur  Blanc  Boussiron,  écuyer,  mari  de  Françoise 
^  Ver,  à  Nie.  Havard»  sieor  de  la  Perrière,  le 
«3  mai  I645v 


BoU'Savnnutf^U  (les).— V.  Marchais  (les) 

Bols-Savary  Ge),  f.,  c»»  du  Champ. 

Bois-Savary  (le),  f.,  c"«  de  Ny oiseau.  — 
Ancien  château  autrefois  de  la  paroisse  de  St-Au- 
bin-du-Pavoil,  relevant  de  Bouillé-Ménard.  —  En 
rend  aveu  Marie  Ruffier,  veuve  de  Guy  de  La  Fau- 
cille, 1455.  —  René  de  La  Faucille  donne  le  do- 
maine entier,  «  maison,  bois,  garennes,  métairies, 
étangs,  moulins,  pêcheries  »,  par  son  contrat  de 
mariage  du  3  mai  1580,  à  Jeanne  Lemaczon  de 
Beauchône,  sa  fiancée;  —  en  est  sieur  messire 
Pierre  Greney,  f  en  1713;  —  aujourd'hui  à 
M.  de  Madden. 

Boissay»  fief  censif  dépendant  de  la  terre  de 
Ste-Gemmes-sur-Loire,  dans  les  paroisses  de 
Bouchemaine  et  de  Pruniers, 

Boissay,  f.,  c*»*  de  Brigné,  autrefois  de  la 
paroisse  d'Ambillon.  —  Buxeium  1139-1150 
(les  Locheraux,  t.  I.).  —  Boseium  (Ib.).  — 
Bouessé  1426,  1565  (Ib.).  —  Boissay  (Cass).  — 
Un  des  plus  anciens  domaines  de  l'abbaye  de 
Nyoiseau  qui  le  possédait  dès  les  premières 
années  de  sa  fondation.  Innocent  II  le  mentionne 
dans  sa  bulle  de  1141,  sans  faire  mention  de  la 
chapelle  qualifiée  souvent  d'église,  qui  existait 
certainement  avant  1150  et  peut-être  depuis  long- 
temps. Elle  était  dédiée  à  sainte  Madeleine  et 
devint  un  prieuré,  réuni  seulement  au  xviiic  s. 
au  prieuré  voisin  des  Locheraux.— En  est  prieure 
ou  «  dame  »  Pérelle  de  Chazé  en  1536,  Gillette 
Simon^  1562  et  1575,  Ysabeau  de  la  Chesnaye 
1565,  Françoise  de  Champigné,  le  30  juillet  1611, 
Jeanne  Alaneau  1617,  Françoise  Roy,  abbesse 
de  Nyoiseau^  1623.  ^  Il  y  existait  un  moulin 
appartenant  en  1384,  1426  au  seigneur  de  la 
Grésille,  détruit  dès  le  xvii"  s. 

Boissay,  ham.,  c»"  de  Meigné-le- Vicomte. 
—Le  lieu  seigneurial  de  Bouessay  1625  (Et.-C). 

—  Boessé,  Bouessé  xvii«  s.  (Ib.).  —  Boisset 
(Gart.  G).  —  Ancien  fief  appartenant  à  messire 
Jean  de  Chateaubriand  1580,  qui  y  fit  transporter 
dans  la  chapelle  seigneuriale  le  service  de  la  cha- 
pelle ruinée  de  la  Roussière  ;  —  à  haut  et  puissant 
seigneur  Jean  de  Ribier,  mari  de  Marguerite  de 
Chateaubriand,  1620;  —  Louis  de  Ribier,  cheva- 
lier, 1639,  t  le  l«r  octobre  1686,  âgé  de  70  ans; 

—  Marguerite  de  Ribier  y  épouse  dans  la  chapelle 
le  15  février  1688  Jos.-Christophe  de  Pincé,  sieur 
de  Sénecé;  — elle  continue  d'y  résider  et  y  meurt 
le  29  octobre  1704.  —  La  terre  quelques  années 
plus  tard  figure  avec  le  titre  de  châtellenie  et  ap- 
partient à  messire  Gabriel  Baugé,  receveur  des 
gabelles  de  la  Flèche,  veuf  de  Madeleine  Aubert, 
qui  le  5  juillet  1729  y  marie  sa  fille  Elisabeth  à 
M«  René  Fou;,  avocat  à  B^ugé;  —  Louis-Gabriel 
Pihéry,  sieur  de  Meigné-le-Vicomte,  1778. 

Boissay,  ham.,  c"«  de  St-Rémy-la-Var. 

Boissay,  f.,  c"»  de  Vemantes.-^Une  mai^ 
son  appelée  Bouessé  1625.  —  Bossée  (Gass.).  — 
Cédée  en  1541  par  P.  Girard  à  l'Hôtel-Dieu  d'An- 
gers, qui  l'échangea  en  1550,  elle  fut  acquise  en 
1625  par  Claude  Richer,  élu  en  l'Election  de  Baugé. 

Bois-Sei^ré  (le),  f..  c»«  de  Monguillon.  — 
Beau-Secret  (Caas).  —  Bois-Secret  (Et.-M.). 

Boisselé,  ham.,  c°*  de  Bouchemaine.-^  jU 


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vill.  delBouessé  1650  (Et.-C).  —  Boisselles 
(Cass.).  —  Le  Boisselet  (Et.-M.)- 
•Boissellére(la),  f.,  c^^^de  Cheviré-le-Rouge. 

—  En  est  sieur  Jacq.  Faifeu  1604. 
Boisseliéres  (les),  f.,  c°«  de  Brion.  -^  Les 

Bosselières  1590  (Et.-C).  —  En  est  sieur  Louis 
de  la  Fontaine,  écnyer;  —  en  1685  François  de 
Renard,  chevalier;  —  Flavie  de  Launay,  veuve 
d'Alexandre-Claude  Legrand  de  Maslys,  ancien 
capitaine  de  vaisseau  en  1830,  qui  vend  le  20  sep- 
tembre à  Scévole  Pocquet  de  Liv.,  propriétaire 
de  Chavigné;  =  vill.,  c"«  de  Tilliers,  avec  bois 
considérable  encore  au  xviii*  s. 

Boiftsellerle  (la),  f.,  c*''  de  la  Renaudière. 

Boissellerles  (les),  c"^'  de  la  Chaussaire, 
champ  où  se  rencontrent  les  vestiges  d'une  an- 
cienne habitation. 

Bois-Semé  (le),  partie  de  la  forêt  de  Fontev. 

Boissetale  (la),  f.,  c"«  d'Angrie. 

Bois-SIcard  (le),  f.,  c°"  du  Vaudelenay,— 
Ancien  domaine  seigneurial  dont  le  seigneur  pré- 
tendait encore  en  1600,  mais  sans  succès,  au  titre 
de  fondateur  de  la  paroisse.  Il  relevait  de  Mon- 
treuil-Bellay  et  doit  son  nom  à  Jean  Sicard,  qui 
le  possédait  en  1360;  —  Henri  Sicard  1484,  Thi- 
bauld  Lambert  1509,  n.  h.  Louis  Leriche  1551, 
Pierre  Pierres  1599,  Etienne-Abel  de  St-Oermain, 
diacre,  oratorien,  1731,  1733,  René  Robin  do  la 
Tremblaie  1741. 

Bolssler  (....) , peintre,  exerçait  son  art  à  Angers 
vers  le  milieu  du  xvni*  s.,  souvent  employé  par 
rH6tel-de- Ville.  II  lui  fournit  en  1755  les  portraits 
de  Pays-Duvau,  ancien  maire,  et  des  échevins 
Ëon  et  Macé,  et  en  août  1758  six  autres  portraits, 
entre  autres  ceux  de  Falloux  et  de  Yerdier  de  La 
Miltiëre.  Chacun  de  ces  ouvrages  lui  était  payé 
30  livres.  Le  grejQTe  du  Tribunal  de  commerce 
d'Angers  possède  encore  aujourd'hui  un  petit 
tableau  qui  représente  Mercure  exposant  le 
plan  dHune  Bourse.  Il  est  signé  Boissier,  1654. 
Il  était  ûls  d'un  maître  tailleur  et,  devenu  veuf 
de  Marie  Romagné,  se  remaria  le  20  octobre 
1755  avec  Marie  Chollet.  L'acte  porte  sa  signature. 

Arch.  mun.  BB  li7,  fol.  64;  GG  29;  GG  105. 

BolsHlére  (la),  ruiss.  né  sur  la  c»«  de  Mon- 
tigné-bur-Moine,  coule  de  PO.  à  l'E.,  puis  du  S. 
au  N.  sous  le  nom  de  ruiss.  de  la  Baconnière  et 
se  jette  dans  la  Moine,  au-dessous  du  moulin  Nor- 
mandean,  en  formant  la  séparation  des  c**«'  de 
Roussay  et  de  Montigné;  ^  1,350  met.  de  cours. 

Boissiére  (la),  f.,  c»e  d'Avrillé. 

Boissiére  (la),  chat.,  c»»  de  Denezé-sous- 
le  -  Lude  ,  ancienne  abbaye  bénédictine  ,  ^ 
Buxeria  1152  (Bulle  et  Clyp.  Font.,  1. 1,  p.  41). 

—  Boisseria  1360  (Çartnl.  de  Monnais),  — 
fondée  vers  1131  par  une  colonie  de  religieux  de 
l'abbaye  de  Savigny,  dont  elle  resta  dépendante 
jusqu'en  1148.  Cette  année,  l'abbé  Sorlo,  dans  le 
Concile  de  Reims,  en  fit  abandon,  en  l'aggrégeant 
à  l'abbaye  de  Clteaux.  L'église  couventuelle 
fut  consacrée  le  .26  mai  1212  par  l'évoque 
Guill.  de  Beaumont.  Des  bulles  de  1152  et  de 
1228  confirmèrent  les  privilèges  et  les  donations 
des  comtes  d'Anjou  Geoffroy,  Foulques  V,  et 
Richard-Cœur-de-Lion ,   de  Guill.  Des  Roches, 


de  Guill.  de  Clers,  des  familles  de  Graon  et  de 
Daon.  En  1244,  Jean  d'Alluye  fit  don  aui  reli- 
gieux d'une  parcelle  considérable  de  la  vraie 
croix,  qui  leur  valut  de  nombreuses  munificences, 
et  qui  est  aujourd'hui  recueillie  aux  Incurables 
de  Baugé,  Y.  Reloue  de  l'Anjou,  1855,  t.l,  p.338. 
La  tradition  locale  a  conservé  souvenir  des  an- 
nées de  prospérité  où  le  couvent  aurait  compte 
jusqu'à  300  religieux.  C'est  dans  ces  beaux  temps 
de  la  légende  que  les  moines,  chaque  dimaDche, 
après  l'office  du  matin,  servaient  à  leur  table 
12  des  plus  pauvres  enfants  de  la  paroisse,  Us 
Apôtres  de  la  Boissiére ,  comme  on  les  appe- 
lait, qui  recevaient  au  départ  une  petite  pièce  de 
monnaie.  A  l'en  croire  aussi,  il  aurait  été  cons- 
truit à  côté  de  leur  demeure  un  monastère  de 
femmes,  à  la  suite  d'une  visite  de  saint  Bernard, 
que,  dit-on,  rappelaient  des  inscriptions  conser- 
vées sur  les  portes  jusqu'à  la  Révolution.  - 
L'invasion  anglaise  s'y  installa  vers  1428  ou  14S9. 
La  paix  revenue,  il  s'y  trouvait  14  religieux,  ao 
profil  desquels  des  indulgences  de  la  cour  de 
Rome  (1456-1476)  provoquèrent  des  pèlerinages, 
des  offrandes.  —  L'abbaye  tomba  en  commande 
vers  la  fin  du  xvi«  s.  —  Il  en  dépendait  Î4  fermes 
dont  15  dans  la  paroisse  de  Dénezé,  les  autres 
en  Bocé,  Broc.  Chigné,  Aubigné,  St-Ghristophe, 
Brain-sur-l'Authion,  Disse  ;  en  tout  un  revenu 
en  1790  de  12,000  1.  de  rente.— Quatre  religieux, 
dont  3  dignitaires,  y  vivaient  avec  6  domestiques. 
Ils  demandèrent  à  rentrer  dans  le  monde.  -*  Le 
mobilier,  apprécié  par  M.  d'Andigné,  commis- 
saire du  District,  fut  vendu  le  12  octobre  1790. 
et  produisit  une  somme  de  2,578  livres  -  L« 
vases  sacrés  furent  déposés  dans  l'église  parois- 
siale de  Baugé,  la  vraie  croix  aux  Incurables,  et 
une  relique  de  St  Gervais,  en  forme  de  bras,  re- 
mise à  l'église  de  Dénezé.  Le  domaine  entier  avec 
quatre  métairies,  vendu  nat^  le  9  décembre  1791, 
fut  acquis  142,000  livres  par  Bodin  du  Monceau, 
ex- receveur  des  gabelles  de  la  Flèche.  Il  avait 
pour  concurrent   l'imprimeur   Marne,  d'Angers. 

Voici  la  liste  des  abbés,  complétée  d'an  ou  dea\ 
noms  :  Raoul ,  1139.  —  Jacob,  11*8.  - 
Pierre  /«^^  1153,  1165.  —  Hugues  de  Bran- 
délies,  1175.  —Juhel,  1184,  1213.  -  ilo5<rt. 
1243.  —  Pierre  II,  1313,  1316. ,'—  Thoim 

—  Guillaume,   1328.   —  Thomas  II, 

1378.  —  Hubert,  1387.  —  Etienne,  iWA^- 
—  Jean  1, 1422  —  Pierre  III,  1431.  -  Gi- 
rard, 1445,  1478.  —  Jean  II,  1480.  1513.  - 
Mathurin  Chevalier,  1532.  —  Mathurin  MiUii, 
1547. 1 18  août  1549.  —  René  de  DaiUon,  1569. 
1695.  -  Jean  III  de  Cospéan,  1609.  -Jean IV 

-Polcc,  1648,  1654.  —  Jean  V  Joubert - 

François  de  Batefort  de  Laubépin,  démis- 
sionnaire en  1699.  —  Charles  Barentin,  29  ao* 
vembre  1699.  —  N.  Xhi  Pré,  1723-1770.  -  J«o- 
Claude  de  Saluce,  1770-1790,  licencié  en  thé(»- 
logie  de  la  Faculté  de  Paris,  chanoine  et  frand- 
vicaire  de  la  cathédrale  de  Meaux,  où  il  réâdait- 

Le  monastère,  situé  au  milieu  de  la  vallée  u« 
la  Marconne ,  entre  deux  coteaux ,  formait  na 
parai  lébgramme  dont  l'aile  vers  l'O.  date  des 
premiers  temps   de  la  construction;  aux  deux 


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angles  extérieurs  sont  engagées  deux  tourelles 
roades,  dont  la  base  est  élevée  de  plus  de  dix 
mètres.  Sur  la  cour,  une  tourelle  à  base  carrée, 
renferme  un  escalier,  décoré  aux  angles  de 
sculptures  fantastiques.  La  construction  du  mur  est 
d'appareil  moyen,  percée  sans  symétrie  de  baies 
plein-cintre  et  soutenue  d'épais  contreforts  rectan- 
gulaires. L'aile  centrale  (42  met.  de  long),  n'a 
qu'un  étage  non  plus  que  la  façade  vers  VE. 
(17  met.),  et  ne  date  que  du  siècle  dernier. 
.  L'égliso  occupe  le  côté  du  N.,  tournée  vers  S  , 
avec  los  ailes  de  TE.  à  TO.  La  nef  (28  m.),  les 
chapelles,  le  transept  (6  m.)  ont  été  détruits  de- 
puis la  Révolution.  Le  chœur  seul  (8  m.)  subsiste, 
semi-circulaire,  percé  de  5  baies  plein-cintre, 
sans  colonneltes.  Sous  un  arceau  enmuré,  on  y 
a  trouvé  une  tombe,  celle  de  Mathurin  de  Daon 
peut-être,  que  Ménage  y  dit  inhumé,  avec  statue 
en  pierre  blanche  (1  m.  80),  représentant  un  che- 
valier couché,  les  mains  jointes,  les  pieds  ap- 
puyés sur  un  lion,  la  tôte  sur  un  coussin,  le 
corps  vêtu  d'une  tunique  avec  ceinturon,  poi- 
gnard, épée  et  bouclier  triangulaire  (xiii«  s.). 

A  deux  ou  trois  cents  mètres,  hors  de  l'enclos, 
sur  la  pente  du  coteau,  vers  TO.,  s'élève  une  petite 
chapelle  rectangulaire,  le  mur  rasé  à  hauteur  du 
toit,  en  tufféaux  blancs  légnliers,  soutenu  vers  N. 
de  4  contre- forts  ruineux,  accostés  chacun  d'une 
belle  et  haute  baie  ogivale  à  double  arceau  ;  la 
dernière  travée  sans  fenêtre  contient  la  porte  ;  vers 
rO.,  le  mur  plein  en  pignon  et  qu'on  dirait  plus 
ancien,  est  éclairée  d'une  petite  et  basse  fenêtre 
à  double  baie  encadrée  dans  un  arc  ogival  dont  le 
sommet  est  percé  d'un  quatre -feuilles  ;  vers  l'E., 
au  ehevet,  soutenu  par  trois  épais  contre-forts 
rectangulaires,  s'ouvrent  deux  hautes  et  étroites 
f«3nêtres  ogivales  lancéolées;  au-dessus,  une  troi- 
sième à  plein-cintre.  Uue  large  et  haute  porte 
carrossière  moderne  y  donne  accès  dans  l'intérieur, 
orné  de  quatre  vodtes  à  arêtes  cylindriques,  dont  le 
réseau  retombe  de  chaque  côté  sur  des  chapiteaux» 
portés  par  de  légères  colonnettes  (xiii*  s,).  C'était 
la  chapelle  de  la  Vraie-Croix.  Elle  sert  de 
grange  et  de  bûcher.  —  Le  monastère  a  été  trans- 
formé en  habitation  à  la  moderne. 

Arcb.  de  H.-et-L.  Séries  H  et  M.  —  Grandet,  Notre^ 
Bame  Angevine,  Mss.  020,  p.  60  et  259.— /7<?v.  de  1^ Anjou, 
1855,  1. 1,  p.  339.  —  Mém.  de  la  Soc,  d'Agr.  d'Angers, 
1854,  p.  90,  art.  de  l'abbé  Chevalier  et  2*  série,  t.  111, 
1».  243.  —  Hauréau,  Gall.  Christ.  —  Gartul.  de  Momiais, 
p.  23.  —  Salmon,  Chron.  de  Tbur.,  p.  268. 

Boisslôre  (la  Basse,  la  Haute-),  ham.,  c°«  de 
Montigné-sur-Moine. 

Boissiére-Saint-FIorent  (la),  canton  de 
Montrevanlt  (7  kil  ),  arrond.  de  Gholet  (36  kil.), 
à  54  kil.  d'Angers.  —  Busseria  1146,  —  Bus- 
serium  1163  (Liv.  d'A.,  f.  4,  6,  9),  c'est-à-dire 
localité  ou  il  croit  des  buis.  —  La  ville  de 
la  Boueasière,  1460  (St-Flor.).  —  La  Boi8- 
8ière-du-Territoire,  1685  (Fouillé,  Mss.),  c'est- 
à-dire  du  territoire  dépendant  de  l'abbaye  Saint- 
Florent.  —  La  Boissière-Saint-Florent,  1783 
(Rouillé).  —  Au  sommet  du  coteau,  dans  l'angle 
formé  sur  la  rivière  de  l'Ëvre  par  son  canfluent 
avec  le  ruisseau  de  la  Trézenne,  sur  un  sol 
sillonné  de  fraîches  vallées  et  do  riants  paysages  ; 


—  entre  St-Rémy-en-M.  (4  k.)  au  S.,  le  Fnilet 
(4  kil.)  au  S.  et  à  l'O.,  Bouzillé  (6  kil.)  au  N.-O., 
la  Chapelle-St-Florent  (5  kil.)  au  N.-E.  et  à  l'E., 
St-Pierre-Maul.  (6  kil.)  à  l'E.  % 

Du  S.  au  N.  passe  le  chemin  d'intérêt  commun 
de  Bouzillé  à  St-Rémy,  ralliant  au  chef-lieu  les 
chemins  du  Fuilet,  de  la  Chapelle  et  de  Saint- 
Pierre-H.  ,    encore  impraticables  aux   voitures. 

En  dépendent  les  vill.  des  Poteries  (2,400  m., 
44  hab.),  et  les  ham.  de  la  Rablaie  (100  m., 

24  hab.),  de  la  Touche  (1,300  m.,  26  hab.),  de 
la  Colle  (1,800  m  .  25  hab.),  du  Pînier  (250  m., 

25  hab.),  des  Prêches  (250  m.,  14  hab.),  du  Bois- 
Gasnier  (1,300  met.,  19  hab.),  de  Maupertuis 
(1,500  m.,  18  hab.). 

Y  passent  l'ExTe,  limite  de  Saint-Pierre- M., 
la  Trézenne,  limite  de  St-Rémy,  la  Salmonnière, 
limite  du  Fuilet,  le  Beugnon,  limite  de  la  Cha- 
pelle-St-Florent  ;  —  y  naissent  les  ruiss.  du 
Bois-Noir,  de  la  Colle  et  de  la  Gagnerie. 

Superficie  :  601  hecl.  48  ares,  dont  10  hect. 
89  cent,  en  vignes,  culture  qui  semble  s'être  ré- 
duite au  moins  de  moitié  depuis  trois  siècles;  — 
25  hect.  de  bois  ;  il  y  a  40  ans,  ils  couvraient 
encore,  d'après  le  cadastre,  84  hect.  53,  réduits 
surtout  par  le  défrichement  du  Bois-Noir  (60  hect.); 

—  59  hect.  de  prés  ;  —  le  reste  en  labours. 
Population  :  80  feux  en  1720.  —  365  hab. 

en  1726.  —  i05  feux  en  1789.  —  487  hab. 
en  1821.  —  5i9  h.  en  1831.  —  493  hab.  en  1841 . 

—  53i    hab.   en   1851.  —  598  hab.  en  1861. 

—  588  hab.  en  1866.  —  595  hab.  en  1872,  dont 
S40  au  bourg,  66  ménages  dans  66  maisons 
basses,  la  plupart  simple  rez-de-chaussée,  quel- 
ques-unes avec  un  étage,  blanchies  à  la  chaux, 
couvertes  en  tuiles. 

Assemblée  :  le  dimanche  qui  suit  la  Saint- 
Symphorien  (22  août).  —  Ni  foires  ni  marchés. 

La  Mairie  occupe  un  galetas  en  attendant 
l'exécution  de  plans  indéfiniment  ajournés.  ~ 
VEcole  des  garçons  et  l'Ecole  des  filles 
espèrent  aussi  une  installation  suffisante. 

Le  Presbytère,  construit  en  1866-1867  (ar- 
chitecte Simon,  de  Cholet),  possède  jardins,  prai- 
rie ,  charmilles  dans  un  même  enclos.  —  Le 
Cimetière,  consacré  en  1707,  attient  à  l'église. 

L'Eglise,  dédiée  à  saint  Symphorien  (succur- 
sale, 30  septembre  1807) ,  remonte  par  parties 
au  XI'  s.  (20  m.  de  long  sur  8),  l'ancien  chœur 
détruit,  la  toiture  brûlée  en  1794.  Sur  le  mur  N., 
dans  les  jardins  du  presbytère  se  reconnaît  le 
petit  appareil  allongé  et  par  couches  inclinées 
en  demi-fougêre  ;  dans  les  débris  on  a  retrouvé  un 
des  modillons  du  chœur,  d'exécution  délicate,  re- 
présentant un  bœuf.  —  A  l'intérieur,  au  fond  de 
la  nef,  s'appuient  les  autels,  à  droite,  de  la  Vierge, 
à  gauche  de  saint  Symphorien,  avec  mauvaises 
statues  peintes,  la  première,  de  Barème,  comme 
le  Christ  du  matu-e-autel  daté  de  1842.  Deux 
toiles  médiocres,  une  Sainte- Famille,  un  Christ, 
des  fonts  baptismaux  en  marbre  noir,  un  bénitier 
en  marbre  blanc,  couvert  de  badigeon,  un  autre 
carré  en  granit,  complètent  la  décoration. 

La  sacristie  conserve  un  Christ  en  argent 
(xvi«  s.)  d'un  travail  remarquable  ;  —  lo  pres- 


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bytére,  une  Vierge  en  bois  sculpté  (0  m.  63), 
détachée  d'une  œuvre  plus  complète,  que  son 
élégance  et  sa  distinction  reportent  \  l'art  de  la 
HRiaissance  ;  auprès  d'une  charmille  et  encas- 
trées dans  les  murs,  deux  pierres  ovales  sculptées 
représentent  saint  Jean  Vévangéliate  et  saint 
Symphorien  (xviii*  s.);  enfin,  à  l'école  des 
garçons  est  recueillie  une  Notre-Dame-de^ 
JLorette,  dont  le  badigeon  n'a  pu  enlever  tout  le 
mérite.  On  fait  provenir  ces  divers  objets  d'une 
chapelle  dite  prieuré,  qui  aurait  existé  sur 
l'emplacement  des  servitudes  du  presbytère  ac- 
tuel où  se  sont  rencontrées  de  nombreuses  sépul- 
tures renfermant  des  vases  et  du  charbon.  Il  n'y 
a  jamais  eu  à  la  Boissière  de  prieuré  ni,  par 
suite,  de  chapolle  qui  en  dépendît.  Par  contre, 
les  titres*  constatent  l'existence  au  xv*  s.  de  deux 
églises,  l'une  de  Saint-Biaise,  l'autre  de  Notre- 
Dame.  Le  chemin  qui  passe  devant  la  grande 
église  1414.  —   Entre  les  deux  églises  1508. 

—  L'église  Notre-Dame  1484,  Véglise  Saint- 
Blays  1492.  <— L'une  ou  l'autre  est  restée  parois- 
siale en  reprenant  le  vocable  de  St-Symphorien, 
le  seul  qu'on  rencontre  au  xii*  s.  et  depuis  le 
xvi«  s.  ^  L'abbé  de  St-Florent  en  possédait  la 
présentation. 

Curés  :  Jean  Coignée,  1608  —  J.  Vallée, 
1634.  —  Jean  Coignée,  1641,  f  le  16  mars  1673. 

—  Louis  Coignée,  1668,  f  1®  *2  octobre  1690. 
—René  Sourice,  septembre  1690,  f  le  6  juin  1691. 

—  Laurent  Michelin,  mars  1692,  f  le  22  juillet 
1701,  âgé  de  50  ans.  —  Guillaume  Normant 
de  la  Marinière,  juin  1702,  f  le  7  juin  1706, 
âgé  de  37  ans.  —  André  Guérif,  fin  1706,  f  le 
9  juin  1742,  âgé  de  61  ans.  Il  tenait  une  sorte  de 
petit  collège  qui  comptait  d'assez  nombreux  éco- 
liers. —  René-Marie  Guérif,  1762,  résignataire 
en  décembre  1769,  f  vers  1778.— Une  des  cloches 
est  bénie,  6  septembre  1746,  nne  autre  en  1756, 
cette  dernière  encore  existant  dans  le  clocher 
avec  les  armoiries  de  l'abbé  de  St-Florent,  son 
parrain,  et  une  inscription.  —  Louis  Reyneau 
1769,  déporté  en  Espagne  en  1792,  mort  au  retour 
dans  sa  paroisse  le  9  décembre  1800,  âgé  de  61  ans. 

Il  n'y  existe,  quoi  qu'on  en  ait  écrit  sur  le  témoi- 
gnage de  M.  Tristan  Martin,  aucune  trace  cel- 
tique. —  Près  les  Poteries,  il  a  été  trouvé  6  écus 
d'or  du  règne  de  Charles  YI. 

La  paroisse  dépendait  du  territoire  de  |Saint- 
Florent,  libre  de  toute  juridiction  épiscopale  et,  au 
civil,  de  l'Election  d'Angers.  —  Elle  se  plaignait  du 
grand  nombre  des  pauvres  en  1789  et  réclamait 
l'abolition  de  la  gabelle  et  des  biens  nobles,  l'éga- 
lité des  charges,  l'élection  de  la  magistrature.  — 
La  seigneurie  était  partagée  entre  l'abbé  de  Saint- 
Florent  et  le  sieur  de  Boisgarnier. 

Maires  :  Jean  Gaudin,  syndic  en  1789.  — 
Mathnrin  Gaudin,  an  YIH,  1817.  —  Etienne 
Dandé,  1817-1829.  —  Jules  Amous-jRîoièrc, 
nommé  le  23,  installé  le  27  septembre  1829,  dé- 
missionnaire le  29  août  1830.  —  Pierre  Macé, 
3  octobre  1830-1844.  —  Pierre  Hervé,  juillet 
1814-1846.  —  Louis  Grimault,  nommé  le  21, 
installé  le  26  novembre  18*6,  1848.  —  Pierre 
Hervé,  22  septembre  1848,  démissionnaire,  1864. 


—    Dugué,    1864,    septembre   1870    —  Jean 
Guiet,  septembre  1870. 

Note»  et  notice  Mm.  de  M.  Spal.  —  Areh.  de  M.-el-L. 
Série  C  115,  489,  49t ,  197.  «00. 202  ;  H  Abb.  St-Ploreot  - 
Bépert.  Arck.,  1860.  p.  22.  —Voir  pour  chaque localM à 
son  article,  notamment  Bois-Gamier,  le  Temple,  la  Ra- 
blcâe,  Comeau,  la  Tbuehej  etc. 

Bols-SImoB  ae),  chat.,  c»«  de  Noyant-sous- 
le-Lude,  quoique  distant  à  peine  do  quelques 
mètres  du  bourg  et  de  l'église  de  Linières-Bouion, 
V.  ce  mot,  dont  il  formait  la  terre  seigneuriale. 
Son  nom  tout  moderne  lui  vient  de  la  famille 
Héard  de  Boissimon  qui  portait  celui  d'un  fief  de 
Yillévèqiie  dont  l'article  suit. 

Bols-Simon  (le),  f.,  c»«  de  Villévêque.— 
Ancien  domaine  avec  grand  corps  de  logis,  pa- 
villon, jardins,  enclos  de  murs  (E  120).  —  En  est 
sieur  M*  Jean  Maistreau  1500;  —  Marie  de  Sarra 
1634;  —  Charles-Emile  Héard,  chevalier  de  Sl- 
Louis,  inspecteur  des  élèves  de  l'Ecole  royale  mi- 
litaire de  la  Flèche,  1770;  —  Félix  Héard,  péni- 
tencier de  St-Maurise  d'A.,  1780,  qui  vend  la  terre 
le  1*'  aodt  à  Charles-Félix  Claveau,  V.  ce  nom. 

Boissinière  (}a,),  ham.,  c^'  de  St-Chris- 
tophe-la-Couperie.  —  La  Boizinière  17(K 
(E  939).  —  Ancienne  dépendance  de  Bohardy. 

Boisi-Son  (lo\  c"'  de  la  Chaussaire,  taillis 
de  22  hectares  où  l'on  signale  des  ruines. 

Boinsonnean  (Charles),  dont  le  nom  est 
resté  absolument  inconnu,  est  gratifié,  par  une 
exception  rare,  du  titre  de  «  célèbre  figuliste  »  on 
potier,  instants  figulus,  dans  l'acte  qui  relate  son 
décès  le  4  janvier  1639,  à  Fontevraud.  Il  était 
fils  de  Charles  B.  et  de  Françoise  Loison  et  y 
habitait,  âgé  alors  de  45  ans,  rue  de  l'Anerie,  la 
Cave  ou  la  Fosse  des  Potiers,  in  cavema 
figulorum,  centre  d'une  fabrication  déjà  an- 
cienne et  parvenue  comme  on  voit,  à  une  réputation 
véritable,  aujourd'hui  oubliée.  Il  est  singu- 
lier que  de  notre  temps  où  l'histoire  de  la 
poterie  a  provoqué  tant  d'études  minutieuses,  et 
où  la  mode  a  fait  de  ces  fantaisies  des  produits 
sans  prix,  ni  M.  Benjamin -Fillon  ni  M.  Dem- 
min  ni  aucun  des  ouvrages  spéciaux  sur  l'art 
de  terre  n'ait  mentionné  même  le  nom  de  Fonte- 
vraud. Ces  deux  noms  du  maître  et  do  l'atelier 
sont  d'autant  plus  précieux  à  recueillir  que  dans 
la  poursuite  du  curieux  problème  de  l'origine 
inconnue  des  poteries  dites  d'ffenrî  //,  le  seal 
résultat  acquis  de  tant  de  travaux  est  d'avoir 
concentré  la  recherche  du  four,  qui  les  a  pro- 
duits, dans  le  pays  compris  entre  Tours,  Saumnret 
Thouars,  c'est-à-dire  dans  un  étroit  triangle  dont 
le  centre  est  précisément  occupé  par  Fontevraud 
et  son  abbaye,  rendez- vous  pendant  cinq  siècles 
de  toutes  les  splendeurs. 

Boissonneau  {Pierre),  maître  chirurgien,  à 
Fontevraud,  au  service  de  l'abbesse  et  dB  l'abbaje 
dès  1668,  t  le  6  octobre  1695,  âgé  de  52  ans. 

Boissonnière  (la),  f.,  c»«  de  Chaudron.  — 
La  Bouessonniere  1458  (E  929).  —  La  Bus- 
sonnière  1629  (Ib.),  —  du  nom  de  J.  Bussonneau, 
propriétaire  au  xv"  s.;  ••  f.,  c««  de  Nuaillé. 

Boissonnière  (la),  c"«  de  Nueil-sous- Pas- 
savant. —  La  Bossonnikre  xv«  s.  —  Ancien  et 
vieux  château  à  demi-ruiné,  de  la  fin  du  xv«  s., 


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entouré  de  larges  et  profondes  douves,  qu'on  tra- 
verse sur  un  pont-levis,  aboutissant  à  un  large 
portail  entre  deux,  poternes,  flanquées  de  deux 
énormes  tourelles  rondes  ruinées,  dont  la  base 
plonge  dans  le  fossé.  Au-dessus  du  portail  s'éle- 
vait un  donjon  rectangulaire,  formé  d'une  vaste 
salle  à  double  voûte  et  de  deux  étages  aujourd'hui 
découronnés.  Les  lucarnes,  chargées  d'une  déco- 
ration pleine  d'art  et  de  goût,  ont  été  abattues  d'un 
seul  bloc  par  le  vent  il  y  a  environ  trente  ans.  Les 
cheminées  ornées  d'écussons,  comme  les  fenêtres, 
pendent  dans  le  vide.  Tout  ce  logis  est  parementé 
de  briques  rouges  et  noires,  ces  dernières  vernis- 
sées. Vers  l'angle  N.  intérieur,  sur  la  cour,  y  at- 
tient  une  haute  tour  octogonale  où  logeait  l'esca- 
Ker.  —  Le  château,  en  forme  de  parallélogramme 
allongé,  s'élève  à  quelque  distance  vers  N.,  édi- 
fice de  la  fin  du  xv^  s.  mais  remanié  et  transfor- 
mé à  l'intériour  vers  le  commencement  du  xvi«. 
Une  tour  ronde  écroulée  s'engageait  dans  la  face 
intérieure.  A  l'extrémité,  vers  l'E.,  s'y  rattache, 
en  se  rapprochant  du  portail,  une  admirable  pe- 
tite chapelle,  contemporaine  de  la  première  cons- 
truction et  complètement  conservée  avec  ses  croix 
de  consécration  sur  les  murs,  dont  l'épaisseur 
suffit  à  loger  un  autre  petit  oratoire  avec  chemi- 
née. Les  viti-aux  en  prévenant  sont  aujourd'hui 
encadrés  dans  les  fenêtres  de  l'église  paroissiale. 

La  terre,  titrée  de  châtellenie,  relevait  à  foi  et 
hommage-lige  et  40  jours  de  garde  du  comté  de 
Yihiers.  Elle  appartenait  de  1440  à  1665  à  la  fa- 
mille Leroux  de  la  Roche  des  Aubiers  et  depuis 
le  milieu  du  xviii«  s.  aux  Bitault  de  Vaille,  jus- 
qu'en 1813  qu'elle  échut  par  licitation  entre  héri- 
tiers à  M''*  de  Vitry  Elle  comprenait  encore  & 
cette  date  1,700  hectares,  mais  1,100  seulement 
I  en  1814  quand  cette  dame  fut  obligée  de  la  re- 
I  vendre  à  la  famille  Lambert;  —  aujourd'hui  à 
M.  Lambert-Lesage,  par  suite  du  partage  récent 
de  la  propriété  avec  ses  frères. 

Boissonnlére  (la),  f.,  c»«  de  Vemantes;  *= 
(la  Basse-) ,  ham. ,  c"«  de  Nueilsoua-Passavant 

BoIssoBniéres  (les),  ham.,  c°«  de  Chante- 
loup.  —  La  maison  noble  de  la  Boussion- 
nière  1540  (Tit.  de  la  Frapinière,  t.  1).  —  En  est 
sieur  à  cette  date  n.  h.  Gabriel  de  La  Béraudière. 
Au  perron  de  l'église  paroissiale  se  lit  encore 
sur  une  pierre  tombale  :  La  Bravdièrej  signevr 
de  la  Bovsionière ,  avec  son  écu  écartelé 
1  et  4,  à  Vaigle  à  deux. têtes,  2  et  3,  à  la  croix 
fourchée  de  i%  jointes,  —  Quelques  murs 
restent  encore  à  la  ferme  de  la  Haute-B.  de  l'an- 
cien château-fort  sur  une  étendue  assez  consi- 
dérable, avec  la  chapelle  presque  intacte,  qui 
iert  de  grange. 

Bols-Talvas  (le),  f  ,  t^*  du  May,  ancienne 
maison  noble,  château  détruit,  douves  comblées  ; 
—  à  Ant.  de  Pontlevoy  1602,  1612;  —  Marguerite 
Da  Gazeau  1617;  —  Renée- Angélique  Ayraull 
1669, 1683  ;  —  Charles  de  Beausire  1696  ;  —  M«  Jo- 
seph de  B.  1685,  procureur  du  roi  en  l'Election  de 
Montreuil-Bellay;  —  n.  h.  Charles  de  B.4733  et 
Ursnle  de  Barberet,  sa  femme,  qui,  devenue  veuve, 
épouse  au  May  le  19  juillet  1740  Henri  Leroux 
de  la  Roche  des  Aubiers. 


Bols-Tesson  (le),  f.,  c»"  de  Morannes.  — 
La  maison  de  B.  1446  —  La  terre,  fief  et 
seigneurie  de  B,  1523.  —  Ancienne  gentilhom- 
mière, avec  cour,  portail  et  enceinte  autrefois  de 
douves  sèches  sur  trois  côtés,  donnant  son 'nom 
jusqu'au  milieu  du  xv«  s.  à  une  famille  noble, 
qui  s'éteignit  dans  celle  de  la  Roche.  «  Les  mai- 
sons et  castels  »  relevaient  de  la  Motte  de-Pendu, 
excepté  «  la  sale  ancienne  »,  séparée  par  un  fossé, 
du  côté  de  Saint-Denis  d'Anjou,  qui  rendait  aveu 
au  chapitre  de  Saint-Maurice  d'Angers.  —  En 
est  sieur  Jean  de  Boistesson,  1391,  1407.  •—  Jean 
de  la  Godière  1457,  1468,  par  sa  femme  Mar- 
guerite de  B.,  qui  était  veuve  en  1474.  —  Charles 
de  la  Roche  1480,  par  sa  femme  Marie  de  B., 
veuve  en  1487;  —  Jean  de  la  Roche  1543;  —Rol- 
land Bignon  1 571  ;  —  Jean  Caset ,  conseiller  du 
roi  au  Parlement  de  Bretagne,  1599;  —  sa  veuve 
Jeanne  Bignon,  1620,  de  qui  hérite  Jean  Marest 
ou  des  Marais,  écuyer,  capitaine  de  la  ville  et 
château  de  Laval  et  grand  maître  des  eaux  et 
forêts  du  comté,  1622;  —  Louis  Gandon,  prêtre, 
1717.  —  René  Gandon,  magistrat  au  Présidial 
d'Angers,  1780;  —  Prosper-Louis-Franç.  de  Collas- 
seau,  qui,  le  30  septembre  1783,  avait  épousé  à 
Tiercé  Ambroisa-Monique-Charlotte  Gandon. 

Arch.  de  M.-et-L.  Série  H  Ursulines  d'Angers,  avec  plan. 

Bols-Thonars  (le  Petit-),  f.,  c**«  de  Durtal. 

Bols-Tiré  (le),  ham.,  c»«  de  St-Philbert- 
en-Mauges.  —  Bouestiray  16D7.  —  Tirehois 
(Et. -M.).  —  Ancienne  maison  noble  relevant  de 
l'Epinay  et  appartenant  au  moins  depuis  le 
xvii«  s.  jusqu'à  la  Révolution  à  la  famille  Gour- 
reau;  —  dépend  encore,  comme  aux  xvii®  et 
XTiii*  s.,  de  la  paroisse  de  la  Chapelle-du-Genet. 

Bols-Torchon  (le),  f.,  c"«  d*Allençon. 

Bols-Travers  (le),  f.,  c"«  de  St-dément-de- 
la-Place.  —  Ancien  manoir  dont  est  sieur  en  1491 
Jean  Bardon,  écuyer  ;  — appartient  en  1566  à  n.  h. 
Jacq.  Richard,  maire  d'Angers  ;  —  acquis  de  Fran- 
çois Bitault  le  9  juin  1632  par  Urbain  Duchastelet, 
écuyer;  —  y  habitait  en  1633  n.  h.  Germain  Mar- 
solle  avec  sa  femme  Cécile  de  Pontoise.  —  En 
est  dame  en  1779  Claude-Marthe  Godellier,  veuve 
d' André-François  Crasnier. 

Bols-¥eaa  (le),  f  ,  c"'  de  Chantocé. 

Bois-¥erdet  (le) ,  f . ,  c»»  de  St-Florent-le-  V. 

Bols-Verdon  (le),  f.,  c»«  de  Chôlet. 

Bols- Vert  (le),  ham.,  c»«  de  Torfou, 

Bols-Vian  (le),  ham.,  c»«  de  J allais;  =«  f., 
c»e  de  la  Pouèze 

Bols-VIlaln  (le),  ham.,  c°e  de  Noellet. 

Bols-Vinceiot  (le),  h.,  c°'  du  Vieil-Baugé. 

Bols-VInean  (le),  f.,  c°«  de  Durtal. 

Boltard,  f.,  c»»  de  Somloire.  —Chêne-Boi- 
tard  (Cass.). 

Boltard  ou  Bolstard  {Evroul  et  en  religion 
Claude),  fils  du  receveur  des  tailles  d'Ingrandes 
en  Anjou,  y  naquit  en  1620.  Le  19  décembre  1640, 
il  prit  l'habit  à  St-AugUstin  de  Limoges,  d'où  il 
>fut  envoyé  étudier  en  théologie  chez  les  Jésuites 
de  Toulon.  Au  retour  il  fut  nommé  successive- 
ment supérieur  de  plusieurs  monastères,  et  en 
1660,  député  par  la  province  de  Gascogne  au  cha- 
pitre général  de  Marmoutiers.  Élu  prieur  de  St- 


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Germain- des-Prés  en  1675,  faisant  fonctions  de 
grand-vicaire  poar  tout  le  faubourg,  il  remplit 
même  qaelqae  temps  la  môme  charge  pour  tout 
le  diocèse  en  1676.  En  1681,  le  chapitre  général 
de  son  ordre  le  nomma  aénieur  ou  assii^tant,  et 
à  la  mort  de  D.  Brachet  en  1687,  général  de 
Tordre,  emploi  qu'il  remplit  pendant  18  ans. 
Parmi  les  affaires  qu'il  mena  à  l'avantage  de  sa 
congrégation  est  le  maintien  du  prieuré  de  Les- 
vière,  que  la  ville  d'Angers  réclamait  pour  y 
établir  l'hdpital  général.  Boitard  obtint,  par  l'in- 
tervention directe  du  roi,  un  arrêt  qai  débouta 
les  administrateurs.  Il  donna  en  1699  sa  démis- 
sion de  sa  chaîne  que  son  âge  et  ses  infirmités  ne 
lui  permettaient  plus  de  conserver.  Son  succes- 
seur nommé  s'enfuit  par  modestie,  et  Boitard 
fat  tenu  de  reprendre  des  fonctions  dont  il  se  dé- 
mil  de  nouveau  en  1705,  pour  entrer  à  l'infirme- 
rie. 11  y  mourut  le  26  mars  1709  et  fut  enterré 
dans  la  nef  de  Saint-Germain-des-Prés. 

Moréri.  —  D.  Bouillard,  Hist.  de  Vahbaye  St-Germahi' 
des'Prés,  p.  324.  —  Bibl.  d'Angers,  Mss.  1068,  p.  147.  — 
Tresvaux,  t.  II,  p.  250. 

lloitard-des-Bols«  ham.,  c**"  de  Somloire. 

Boltardière  (la),  f.,  c°«  d'Angrie. 

Boltardrie  (la),  f.,  c"«  dé  Coron. 

Boltaadrle  (la  Grande,  la  Haute-),  ff.,  c"«  de 
Beaupréau. 

Boite  (la),  ham.,  c**"  A*Allençon. 

Boite  (la),  f.,  c»«  de  la  Daguenière,  —  La 
Boueste  xv-xvni«  s.  (H.-D.  —  E  104).  —  Terre 
et  domaine  appartenant  à  Guillemine  Premier, 
femme  de  M«  Jean  Dolbeau,  licencié  ès-lois,  en 
1489,  à  n.  h.  Roland  de  La  Grossonnière  en  1537. 
Glande  de  La  G.  les  vendit  en  1612  à  Jacq.  Giroust 
des  Vandelières  et  Jacq  .-René  Foullon  des  Aubiers, 
héritier  d'Anne-Marthe  Giroust,  veuve  de  Jean  Le- 
jnunede  Bonnevau,à  l'Hôtel-Dieu  d'Angers  en  1713, 
sur  qui  ils  furent  vendus  nat^  le  17  germinal  an  III. 

Bolteanx  (les),  f.,  c»»  de  Thorigné. 

BolCellerie  (la),  f.,  C"*  de  la  Chapelle-sur-O. 

Boltellerle  (la  Basse,  la  Haute-),  ff.,  c"«  de 
St'Lézin.  —  La  terre,  fief  et  seigneurie  de 
la  B.  1539  (G  105),  avec  «  hostel  ancien,  vergers, 
jardins,  prés,  closures,  entrées  et  issues  appelez 
la  Court  de  la  B.,  métairies,  bois,  garennes  », 
dans  la  baronnie  de  Ghemillé;  —  appartient  à 
Bertrand  Serpillon  en  1520,  à  Hardouin  Lebascle, 
écuyer.  1539. 

BoltelUère  (la),  f.,  c»«  d'ArmaîWé;  =  ham., 
c"»  de  Corné,  —  Le  vill.  de  la  Boistelière 
1633  (Et.-G.). 

Boites  (les),  f . ,  c°>  de  la  Chapelle^Rousselin. 

Boltenx  (les),  ham.,  c°«  de  Lire. 

Boitière  (la),  f.,  c°«  du  Plesais-Grammoire. 
■—La  Boistière  xvii-xvi»»  s.— Domaine  de  la  cha- 
pelle des  Petits-Agneaux,  vendue  nat^  le  7  juin  1791. 

Boitfére  (la  Petite-),  ham.,  c»«  du  Plessis- 
Gramm.  —Jusqu'en  1811  il  dépendait  de  Brain- 
sur-l'Authion.  —  En  est  sieur  Gh.  Roustille  1759 

Boltonnlère  (la),  h.,  c»«  de  St-Léger-des-B. 

Boitrios  (les),  f.,  c"«  de  Fontaine-Guérin. 

Bolverle  (la),  f.,  c°«  do  Bourg  neuf;  =  ham., 
c"e  de  St'Quentin-en-Mauges. 

Bol\in  (Guillaume) f  né  à  Angers,  entra  dans 


l'ordre  de  Saint-Benoit  et  devint  chantre  en 
l'abbaye  de  Saint-Serge  d'Angers.  Il  avait  com- 
posé un  Recueil  en  vers  français  des  choses 
mémorahles  advenues  tant  en  France 
qu*autres  lieux  de  1485  jusqu'en  iSOÔ,  dont 
Lacroix  du  Maine  possédait  le  manuscrit. 

Brun,  de  Tartif..  Mss.  870,  fol.  1140.— luierotx  da  HUîm, 
t.  II,  p.  313.  —  Le  P.  Lelong,  l.  II,  n- 17418. 

Bolvia  {René),  né  à  Angers  vers  1525,  «  a 
«  esté  un  excellent  graveur  et  orpheuvre.  Il  vid 
«  ancore  aujourdhuy  qu'on  dit  1626,  âgé  de  plus 
c  de  100  ans  »,  dit  Bruneau  de  Tartif uine  dans  sa 
Philandinopolis.  Roger,  son  contemporain,  af- 
firme aussi  qu'il  vécut  plus  que  centenaire.  On 
croit  qu'il  mourut  à  Rome  vers  1630  —  et  non  en 
1598,  comme  l'indique  Joubert.  Il  avait  appris 
sans  doute  dans  l'atelier  de  Simon  Haye-NeoTe 
et  pratiqué  d'abord  son  art  à  l'hôtel  de  la  Monnaie 
d'Angers,  dont  il  fat  quelque  temps  gravear.  Oncon- 
nait  au  moins  mieux  que  la  vie  de  l'artiste  quel- 
ques-unes de  ses  œuvres  qui  justifient  la  hante 
réputation  dont  il  a  joui.  Le  catalogue  qn'en 
donne  Rob.  Daménil  eo  compte  226.  Les  princi- 
pales sont  :  Le  Triomphe  des  Vertus  et  la 
Défaite  des  Vices;  —  François  /•'  montant 
au  temple  de  VImmortalité  et  Enée  sauvant 
son  père  Anchise  ^  d'après  le  Rosso;  —  Am- 
phiaraus  et  Amphionée  sauvant  leurs  ^' 
rents;—  Une  Nymphe  protégée  contre  un 
Satyre  par  l'Amour ;  — Suzanne  et  les  m'eil- 
lards;  —  Agar  et  IsmaV.  devant  la  tente 
d^ Abraham;  —  Quatre  bandits  pillant  le 
char  d*une  villageoise;  —  douze  Portraits 
des  anciens  philosophes  et  poètes  (Paris,  1566); 
—  celui  de  Clément  Marot  (1556,  in-4o^  et  les 
26  planches  de  VHistoire  de  Jctëon  par  Jacques 
Gohorry,  d'après  les  peintures  de  Léonard 
Thiry,  qui  travaillait  à  Fontainebleau  sur  les 
dessins  du  Primatice  (Paris,  in-fol.  obi.,  1563). 
Ge  dernier  livre  passe  pour  son  chef-d'œuvre.  Oo 
préfère  d'ailleurs  ses  gravures  originales  et  tes 
reproductions  de  tableaux,  dessinés  avec  verve  et 
gentillesse,  à  ses  portraits,  ia  plupart  des  person- 
nages protestants,  qu'on  accuse  de  sécheresse  et 
d'inégalités.  Il  signait  ordinairement  d'un  B,  d'où 
se  détachait  la  panse  de  l'R,  double  initiale  de 
son  nom,  et  parfois  de  son  prénom  tout  entier  Re- 
natus  et  aussi  Renatus  B.  Andegavensis  fa- 
débat.  Mariette  a  omis  cet  artiste  et  MarolJes, 
tout  en  lui  donnant  le  titre  de  «  gravear  parfait  >, 
ne  semble  pas  en  faire  grand  cas. 

Brun,  dâ  Tartif.,  Mss.  870,  fol.  1154. —  Roger,  ffto. 
d'Anjou,  p.  464.  —  Lacroix  du  Maine.  —  Joubert,  Maxfiel 
de  l'Amateur  d'estampes.  —  Bnilliot,  Diet.  des  Mono- 
grammes. —  Biographie  générale  de  Didol.  —  Biogr. 
Miehaudy  supplément.  —  Baverel,  Notice  sur  les  gra- 
veurs. —  Renouvier,  Des  types  et  des  manières  des  maitres 
graveurs.  —  De  Marolles,  Livre  des  Peintres,  p.  26-27.  — 
Duplessis,  Sist.  de  la  grav.,  p.  SQ.—Rev.  de  l'Anj.^  1869. 

Bolvinlére  (la),  f.,  c»»  de  Marcé.  —  En  est 
sieur  Jos.  Rivière  1668;  «  f.,  c"«  de  Segré:  « 
njon  b.,  c»«  de  Vaulandry;  «  f.,  c»*du  Vieil-B 

Bolviuiéres  (les),  ham.,  c»«  à*Echemiré. - 
Un  acte  ^e  1697  constate  que  «  le  petit  quartier 
nommé  de  la  Boivinière,  quoique  enfermé 
de  tous  costés  dans  la  paroisse  d'Echemiré  ». 
était  cependant  de  la  paroisse  de  Jarzé«  pour  ic^ 


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temporel,  le  spirituel  et  les  dixmes  ».  C'est 
sealement  par  ordonnance  du  15  avril  1829  que 
ce  hameaa  a  été  détaché  de  Jarzé  et  réuni  à  la 
c"«  d'Echemiré. 

Bollnlère  (la),  ham.,  c°«  de  Botz.  —  En  est 
sienr  René  Bault  de  Yiluiôre  1712;  —  Lebascle 
d'Argentenil  1790. 

Bombllnaye  (la),  f.,  c°®  de  Longue. 

Bombonnlére  (la),  f.,  c^«  de  Mozé.  ^  La 
Bougouynière  1450  (St- Aubin,  Infirmerie).  — 
La  Bégoynière  1461,  1490.  —  Le  lieu  et  ap- 
partenances de  la  B.  1526.— I*a  Bougonniere 
1578,  1725.  —  La  Bougoinière  1625.  —  La 
Bourgonnière  1668  (ïb.).  —  La  Buhonnière 
(Cass.).  —  Il  en  dépendait,  au  profit  de  l'infir- 
merie de  St-Aubin  d'Angers,  une  dtmerie  impor- 
tante dans  le  canton. 

Bommler  (François),  écuyer,  sieur  de  la 
Hotte,  docteur  en  médecine,  exerçait  à  Angers  et 
y  mourut  en  1583. 

Bomois,  ham.,  c'**'  à'Allonnes.  —  Bommois 
en  Russe  xvii»  s.  (Et.-C).  —  Boumois  (Cass.). 
—  Beaumois  (Et.-H.  et  Raimb.)  —  Ancien  fief 
dépendant  de  la  terre  de  Lecé,  avec  château,  rem- 
placé par  une  maison  bourgeoise. —En  était  sieur 
en  1650  Samuel  Martin ,  protestant,  mari  de  Per- 
rine  Grimaudet,  inhumée  le  30  août  1673  au 
Temple  de  Sanmur.  ■—  M.  Gaulay  (Souvenirs 
antcdotiques  sur  Saumur,  p.  26)  en  fait  la 
maison  de  plaisance  de  Duplessis-Mornay. 

Bon-iUr,  nom  révolutionnaire  en  1793  de  la  c^» 
de  St-Barthélemy  ;  =  f.,  c"«  de  St-Martin-d'A. 

Bon- Amour,  cl.,  c**«  du  Ménil.  —  Le  lieu, 
terres  et  appartenances  de  Bon-Amour  1455, 
alias  VAwrillaudrie  (St-Florent,  F  9). 

BoiimsBerie  (la),  f.,  c°«  de  Contigné. 

Bonehamps  (Artus  de),  chanoine  de  Saint- 
Maurice  d'Angers,  y  fonda,  le  22  avril  1662,  une 
fôte  solennelle  en  l'honneur  de  sainte  Cécile,  que 
devait  précéder  un  concours  entre  tous  maîtres 
de  chapelles  et  musiciens  pour  la  composition 
d'an  motet  à  cinq  parties.  Les  prix  étaient  deux 
eœars  d'argent  d'une  valeur  de  40  livres ,  qu'on 
suspendait  la  veille  et  le  jour  de  la  fôte  à  un 
cierge  dans  le  chœur  ;  et  le  programme  portant 
les  paroles  du  chant,  avec  le  nom  des  lauréats  du 
dernier  concours,  était  adressé  par  les  soins  du 
maître  de  la  Psallette  à  tous  ses  confrères.  En 
tète  était  gravée  une  sainte  Cécile  en  pied,  accos- 
tée des  armes  du  Chapitre  et  de  celles  du  fonda- 
tear  avec  la  devise  :  Des  Bonchamps  sortent 
Us  bons  fruicts.  Aucune  fondation  ne  fut  ac- 
eaeillie  avec  plus  d'empressement  et  d'éclat  que 
ce  «  Pay  de  musique  a>.  Aucune  ne  fut  délaissée 
plas  vite.  Dès  avant  la  dou2ième  année,  le  Cha- 
pitre en  retrancha  une  partie  des  solennités  reli- 
gieuses et  en  1700  il  les  relégua  au  rang  des 
petites  fêtes.  On  continua  ensuite  d'exposer  les 
prix  qu'on  ne  distribuait  plus, 
f  Areh.  de  M  -et-L.  G  St-Maurice.— Lehoreau,  t.  II,  p.  269. 

Bonchamps  (Charles  -  Melchior  -  Artus, 
loarquis  de),  fils  de  Charles-Louis-Artus  deB., 
ccuyer,  sieur  de  la  Baronnièro,  et  de  demoiselle 
Marguerite -Eulalio  de  Tillon  de  Vallière,  est  né 
au  chdteau  du  Crucifix,  sur  la  commune  de  Ju- 


vardeil,  le  IQ  mai  1760.  Pendant  la  guerre  de 
l'indépendance  américaine,  il  servit  d'abord  dans 
l'Inde  (1782-1785)  en  qualité  de  lieutenant,  puis 
de  capitaine  de  grenadiers  au  régiment  d'Aqui- 
taine. Au  retour  (juillet  1785),  une  maladie  ter- 
rible durant  la  traversée  fit  un  instant  croire  à  sa 
mort.  Il  épousa  quelque  temps  après  à  Angers 
(10  février  1789)  Renée-Marguerite  de  Scépeaux 
et  rejoignit  son  régiment  à  Landau,  mais  pour  se 
retirerbientdt,  après  un  court  séjour  à  Paris,  dans 
sa  terre  de  la  Baronnière  près  St-Florent.  Fut-ce, 
comme  on  l'a  dit,  pour  ne  pas  prêter  le  serment 
civique?  ou  bien  plutôt  par  suite  d'un  désaccord 
trop  vif  avec  les  idées  de  ses  compagnons  d'armes  ? 
L'esprit  généreux  de  Bonchamps  était  loin  d'être 
hostile  à  la  Révolution.  Il  n'émigra  pas  ;  il  donna 
même  un  gage  public  au  régime  nouveau  en  sou- 
missionnant (12  novembre  1790)  un  bien  na- 
tional d'église,  -^  l'acte  authentique  en  existe, 
avec  la  signature  autographe  de  Bonchamps, 
aux  archives  de  Maine-et-Loire  —  et  bien  des 
nobles,  de  moindre  race  mais  d'opinion  plus 
implacable,  se  refusaient  vers  celte  époque  à 
frayer  «  avec  ce  jacobin-là  !  »  Aussi  quand  sonna 
l'heure  des  soulèvements  populaires  et  que  ses 
métayers,  ses  amis  d'alentour  le  vinrent  sommer 
de  se  mettre  à  leur  tête,  ils  le  trouvèrent  occupé 
aux  travaux  des  champs  et  peu  disposé  à  con- 
seiller la  rébellion.  Il  céda  pourtant,  comme 
d'Elbée,  comme  La  Rochejaquelein,  mais  moins 
qu'eux  encore  convaincu.  Dès  le  départ  de  son 
château  il  dut  se  faire  l'égal  de  ses  paysans  pour 
les  commander  et,  sur  leur  prière  énergique,  qui 
ne  laissa  pas  d'effrayer  fort  W^^  de  Bonchamps, 
il  lui  fallut  laisser  son  cheval  pour  marcher  à 
pied  comme  eux  ;  car  ce  n'était  pas  le  grand 
seigneur,  mais  le  soldat  dont  on  venait  re- 
quérir les  services.  En  quelques  jours,  il  orga- 
nisa sous  son  nom  deux  compagnies  de  chasseurs, 
soldées  et  équipées  à  ses  frais ,  seule  troupe  ré- 
gulière qui  combattit  jamais  pour  la  Vendée,  et 
il  allait  être  lui-même  le  principal  tacticien  de 
cette  guerre  civile.  Elu  ainsi  chef  dès  le  15  mars 
1793,  il  se  réunit  à  Cathelineau  qui  venait  de 
s'emparer  de  Beaupréau  et  forma  à  Geste  et  à 
Montfaucon  l'armée  royaliste  qui  prit  le  nom  de 
Bonchamps.  Dans  le  courant  de  mai,  avec  La 
Rochejaquelein  et  Cathelineau,  il  se  porta  sur 
Bressuire,  enleva  Thouars  et  essaya  en  vain 
d'entraîner  ses  compagnons  d'armes  sur  Saumur 
et  au-delà  de  la  Loire.  L'avis  de  d'Elbée  pré- 
valut. L'armée  revint  sur  Fontenay,  où  Bon- 
champs  fut  blessé.  Il  se  retira  quelque  temps  au 
château  de  la  Gaubretière,  laissant  son  comman- 
dement à  Fleuriot,  et  ne  put  rejoindre  que  pour 
prendre  part  à  l'attaque  désastreuse  de  Nantes 
où  tomba  Cathelineau.  Bonchamps  pouvait  à  bon 
droit  prétendre  à  lui  succéder;  mais  sa  raison 
froide  et  sa  modération  même ,  son  expérience 
peut-être  qui  ne  s'aveuglait  guère  et  sa  franchise 
dans  le  conseil,  qui  ne  se  prêtait  pas  aux  illu- 
sions faciles,  l'avaient  dès  les  premiers  jours  rendu 
suspect  et  l'objet  d'injustes  préventions.  Au  mo- 
ment de  la  marche  sur  Chalonnes,  Stofflet  môme, 
qui  voulait  l'attaque  immédiate,  provoqua  Bon- 


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champs  en  duel.  La  nomination  de  d'Elbée  comme 
généralissime  fut  une  mortification  personnelle 
qu'il  sentit  vivement  mais  qu'il  accepta  sans  défail- 
lir. Quelques  jours  après  dans  une  reconnaissance 
aux  approches  des  Ponts- de-Cé,  une  balle  lui 
fracassa  le  coude  et  il  fut  de  nouveau  forcé  d'a- 
bandonner ses  troupes,  pour  se  retirer  au  château 
de  Jallais.  —  Il  reparut  pourtant  bientôt  porté 
sur  un  brancard,  le  bras  en  écharpe  pour  assis- 
ter à  la  terrible  bataille  de  Torfou,  où  sa  division 
prenant  en  flanc  les  Mayençais  décida  la  victoire. 
Mais  les  derniers  jours  étaient  venus  pour  la 
Vendée.  La  désunion  des  chefs  de  plus  en  plus 
flagrante  hâtait  et  multipliait  leurs  revers.  Bon- 
champs  battit  encore  les  Républicains  à  Montaigu, 
puis  délaissé  par  Gharette,  essuya  deux  défaites 
à  Clisson  et  à  Saint-Symphorien  (22-30  septembre). 
Pressé  par  les  armées  de  Hayence  et  de  Luçon, 
au  moment  de  l'affaire  décisive,  Bonchamps 
envoya  200  de  ses  chasseurs  sur  les  chemins  de 
la  Loire,  retraite  ouverte  sur  la  Bretagne.  Son  des- 
sein, communiqué  au  conseil  et  accueilli  d'abord 
par  de  violents  murmures,  avait  rallié  enQn  Tas- 
sentiment  des  chefs.  —  La  bataille  s'engage  le 
17  octobre  dans  les  landes  de  Bégrolle  ;  la  divi- 
sion de  Bonchamps  enfonce  le  centre  de  l'armée 
républicaine  dont  l'artillerie  tombait  aux  mains 
de  Stofflet  et  de  La  Roche jaquelein,  quand  une 
charge  de  cavalerie  change  la  face  du  combat. 
Un  coup  de  feu  abat  d'Elbée  ;  à  ses  côtés  et  au 
même  instant  Bonchamps  tombe  frappé  d'une 
balle  dans  la  poitrine.  Les  Vendéens  dans  un  der- 
nier retour  recueillent  leurs  deux  chefs  mourants. 
Bonchamps  est  transporté  d'abord  à  Beaupréau, 
puis  à  St-Florent,  où  son  escorte  le  dépose 
chez  M™«  de  la  Guérinière.  Le  désordre,  la  ter- 
reur, le  pêle-mêle  étaient  complets.  Les  Vendéens 
en  masse  parcouraient  la  ville  ou  se  pressaient 
pour  passer  le  fleuve,  exaspérés  de  leur  misère, 
criant  vengeance  sur  4  ou  .5,000  prisonniers  répu- 
blicains, amenés  de  Gholel,  de  Belle-Fontaine,  de 
Châtillon  et  entassés  au  moins  en  partie  dans  l'é- 
glise. Les  chefs  même  les  excitent;  les  plus  calmes 
délibèrent  en  se  bornant  à  une  pitié  silencieuse. 
Tout  d'un  coup  ces  fureurs  tombent.  —  Grâce  aux 
prisonniers  !  au  nom  de  Bonchamps  1  c'est  Bon- 
champs  qui  l'ordonne  !  —  et  son  dernier  vœu 
est  acclamé  au  passage  de  la  litière  qui  tra- 
verse, devant  l'église  menacée,  les  rangs  des  Ven- 
déens apaisés.  Le  général  depuis  longtemps 
sans  connaissance,  avait  retrouvé  un  instant  de 
sentiment.  Il  mourut,  en  communiant,  dans  le 
bateau  même  qui  le  transportait  sur  la  rîve 
droite  de  la  Loire  (18  octobre  1793).  Son  corps, 
déposé  dans  une  cabane  de  la  Meilleraie,  fut 
inhumé  dans  le  cimetière  de  Varades.  Le  SOoctobre 
1817,  ces  derniers  restes  recueillis  par  les  soinsde  M. 
de  Bouille,  son  gendre,  étaient  transférés  en  grande 
pompe  dans  l'église  de  la  Ghapelle-St-Florent,  où 
le  curé  de  Montrevault  prononça  l'éloge  funèbre.  En- 
fin le  11  juillet  1827 une  autre  cérémonie  solennelle 
inaugura  dans  l'église  de  St-Florent  le  tombeau 
définitif  du  général  vendéen.  Sa  statue,  en  marbre 
blanc,  comme  le  monument,  représente  le  glorieux 
blessé,  couché  sur  son  brancard  funèbre;  il  se 


soulève  sur  le  bras  gauche  et  de  la  main  droite 
commande  la  clémence.  C'est  une  des  œuvres  les 
plus  achevées  de  la  sculpture  coatemponine 
inspirée  par  la  reconnaissance  au  cisean  de  notre 
grand  David,  dont  le  père  était  au  nombre  des 
prisonniers.  Le  premier  projet  formé  d'un  simple 
buste,  comportait  une  scène  complète  en  bas- 
relief  qui  a  été  supprimée  mais  dont<  le  dessin, 
retrouvé  par  nous,  figure  au  Musée  d'Angers. 

Au  ministre,  au  préfet  qui  hésitaient  à  auto- 
riser la  souscription  pour  ce  monument  d'honnear, 
d'Autichamp  avait  répondu  en  rappelant  le  géné- 
reux souvenir,  qu'elle  voulait  consacrer,  moins  do 
général  vendéen  que  du  héros  :  «  11  me  donna 
c  l'ordre  positif,  écrit-il,  d'empêcher  qu'il  fdt fait 
oc  le  moindre  mal  à  5,000  prisonniers  français 
«  qui  devaient  être  fusillés  sur-le-champ  et  snr 
«  la  plate-forme  môme  ...  où  il  était  lorsqvHl 
<  leur  sauva  la  vie  »  (lettre  inédite  dn  7  no- 
vembre 1816).  Ce  témoignage  tout  intime,  d'An- 
tichamp  l'a  renouvelé  en  déplaçant  et  en  drama- 
tisant la  scène,  et  j'ai  sous  les  yeux  aussi  un 
mémoire  Mss.  d'Esnault,  membre  du  comité  des 
rebelles  de  Gholet,  qui,  écrivant  presque  ao  len- 
demain des  événements  (  3*  jour  complémen- 
taire de  Tan  III),  y  prétend  avoir  sollicité 
et  obtenu  l'ordre  de  grâce  et  l'avoir  «  apporté  à 
s  toute  bride,  à  St-Florent  ».  On  pourrait  certes 
encore  faire  se  combattre  nombre  d'autres  détails 
confus  de  cette  action  confuse.  Laissons  à  la  dis- 
cussion sa  liberté  I  Un  fait  reste  acquis,  incoa- 
testé  :  L'ordre  de  grâce  donné  au  nom  de  Bon- 
champs,  à  qui  des  milliers  d'hommes  oDt  dA  la 
vie.  Getacte,  attesté  par  deux  armées,  suffitampte- 
ment  à  sa  gloire  et  puisque  par  une  chance  heo- 
reuse  le  doute  n'a  pu  être  soulevé  que  sur  l'exposé 
incomplet  de  documents  royalistes,  après  de 
Barante.  M"^»  de  La  Rochejacquelein ,  Bouvier- 
Desmortiers,  Soyer,  il  faut  que  l'opinion  libérale 
conserve  ici  cette  tradition  honorée  que  les  répo- 
blicains  ont  établie  et  sans  cesse  défendue  et  fui  est 
de  justice  autant  que  de  reconnaissance.  —  Quant 
aux  amis  des  récits  légendaires  recueillis  sor 
place,  une  courte  visite  à  St-Florent  môme  leor 
apprendrait  la  foi,  qu'il  est  bon  de  faire  à  moins 
d'un  siècle  de  date  sur  la  mémoire  populaire. 

Bonchamps  était  de  taille  moyenne,  de  teint 
brun,  de  traits  expressifs  où  éclataient  l'esprit  et 
la  bonté,  de  manières  nobles  et  gracieuses,  d'un 
grand  goût  pour  la  gatté,  le  luxe,  les  beaux-arts. 
On  n'a  conservé  de  lui  aucun  portrait  authentique, 
quoiqu'il  ait  été  plusieurs  fois  représenté. 

Areh.  de  M.-et-L.  Séries  M  et  T.  —  Chauveta,  Viejf 
Bonchamps  (Paris,  1817,  in-«*).— M-  do  Bonchanif»,  J»»- 
moires.  —  Th.  Muret,  Vie  populaire  de  Bonehanfs.-j 
De  Romain,  Bécit  de  quelques  faits,  p.  36.  —  SipuuM. 
Mémoires  et  K  la  suite  p.  lfâ-188  et  867.  -Gourdon,  Oror 
son  funèbre  de  Bonchamps,  —  Victoires  et  Co»w«a. 
t. VIII,  p.  lOi.  —  L.  Blanc,  Hùt.  it  la  Révol  -  «  * 
La  Rochqacqudein,  Mémoires.  (Bordeaux,  1815).  l^^ 
tions  suivantes  contiennent  une  note  rectîficttire.  -;-  wj* 
Univ.,  art.  de  M.  de  Barante.  —  Bonvioi^Deanjortiffs,  »^• 
fut.  des  calomnies  dirigées  contre  Chareite  (Ptro,  m-^. 
1809).  -  Correspondance  de  M.  le  comte  de  ^©w/fc  «^ 
M.  Lebouvier-Desniortiers  concernant  la  glaire  niuiufft 
de  M.  de  Bonchamps  (Paris,  1819,  in-*-  deî  feuUte)^ 
Bug.  Bonneraôrc,  La  Vendée  en  f  795.-  Gnlle,  £«  >«; 
dée  en  1793,  t.  II,  p.  337.  -  B.  FiUon,  Lettres  âM.AnoL 
de  Montaiglon.  —  AUr.  Laillié,  La  Grande  armée  vfn- 


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lUenne  ei  les  pnMmniers  de  St-Florent  fNant«s,  1868,  in-8* 
de  70  p..  tirafe  k  50  ex.  d'un  article  de  la  Bevne  de  Bre^ 
taffne  et  Vendée)  —  Rev.  de  l'Anjou,  i860,  p.  11  ;  1867, 


«.'277;  1889,  p.  119.  —  Journal  de  M.-ft-t.,  24  octobre 
1817  et  17  juillet  1825.  —  Mmiteur  du  30  octobre  1817.  — 
Oninûm  NaHonale,  31  août,  5  et  9  septembre  1867.  — 
Phare  de  la  Loire,  1"  et  8  septembre  1867. 

Bonehamps  {Marie  -  Marguerite  -  Renée 
de  ScépeauXy  marquise  de),  traversa  la  Loire 
avec  ses  deux,  eofaots,  assista  avec  eux  à  la 
déroute  du  Mans,  où  pendant  vingt-quatre  heures 
elle  erra  cherchant  son  fils,  revint  à  la  Loire 
qu'elle  essaya  eo  vain  de  repasser,  et  atteinte  à 
Saint-Herhlon  de  la  petite  vérole,  vit  mourir  son 
fils  entre  ses  bras.  Recueillie  par  des  fermiers, 
mais  traquée  dans  son  dernier  asile,  elle  fuit 
emportant  dans  ses  bras  le  corps  de  son  enfant. 
Elle  fut  arrêtée  et  condamnée  à  mort  h  liantes  ; 
mais  les  prisonniers  républicains,  sauvés  à  Saint- 
Florent  par  son  mari,  se  portèrent  garants  pour 
elle  et  obtinrent  sa  liberté.  Elle-même  a  raconté 
ees  misères  lamentables  dans  des  Mémoires  trop 
courts  et  moins  apprêtés  mais  avec  moins  d'art 
que  ceux  de  M"«  de  La  Rochejaquelein.  La  ré- 
daction est  de  M™«  de  Genlis.  qui  n'y  a  pas  évité 
les  erreurs  (Paris,  1823,  in-12).— M™«  de  B.  mou- 
rat  à  Paris  à  rage  de  78  ans,  en  novembre  1845. 

Bon-Coin  (le),  auberge,  c*^  de  St-Martin- 
du-FouilUmœ,  près  la  lande  où  se  tient  une  assem- 
blée le  22  juillet,  seul  reste  des  traditions  de  l'an- 
cienne paroisse  du  Petit-Paris. 

Bon-Consetl  (le),  vill.,  c°«  de  St-Augustin- 
des-Bois.  —  Ecclesia  ad  Bonum-Consilium 
1130  (Les  Lochereaux,  t.  I,  f.  3).  —  Moniales 
de  Bono-Cimsilio  1264  (H.-D.  B  91).  —  Ancien 
prieuré  fondé  par  les  seigneurs  de  Bécon  au  com- 
mencement do  xii«  s.  et  donné  par  eux  à  l'abbaye 
de  Nyoiseau  et  non  du  Ronteray,  comme  il  est 
souvent  dit  même  dans  des  titres  authentiques  et 
anciens.  Jeanne  de  Yendêmois  en  est  prieure  en 
1613.  C'est  sans  doute  la  dernière.  S'il  y  habita 
jamais  une  ou  deux  religieuses,  elles  furent  rap- 
pelées dans  l'abbaye  dès  la  fin  du  xvi«  s.  Un  cha- 
pelain y  resta  pour  célébrer  certains  services, 
moyennant  une  rente  de  S  grands  setiers  de  blé, 
d'un  cochon  mâle  de  plus  d'un  an,  d'une  airée  1/2 
de  paille  et  de  revenus  divers.  —  Le  domaine 
comprenait,  outre  une  maison  reconstruite  vers 
1780,  les  métairies  du  Plessis-Ménier,  de  la  Phi- 
lipperie  en  Villemoisant,  de  la  Ghaperonnière  en 
Chanlocé,  les  bois  des  Champignons,  des  Gats,  des 
Masses  et  de  la  Bauche,  ce  dernier  défriché  vers 
1785.  La  chapelle  en  ruines  fut  abandonnée  en 
1765;  la  cloche  qui  pesait  100  livres  grossit  d'au- 
tant les  deux  cloches  de  la  paroisse  refondues 
cette  année  même  en  septembre.  —  Ce  qui  restait 
des  vieux  murs  et  le  domaine  fut  vendu  nat*  le 
26  janvier  1791. 

Bon-Conseil  (le),  f.,  C*»  de  St-Clément- 
de-la'Place. 

Bonde  (la),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  la  Varenne, 
traverse  celle  de  Chantoceaux  et  s'y  jette  dans  la 
Loire;  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Barolée; 
1,200m.  dec.  ;  =L,  c"«  d'AZZonnes ;  =  vill.,  c°« 
de  Chantoceaux  ;  «  f.,  c°«  de  Chartrené;  = 
f.,  c"«  de  Jumelles.  —  En  est  sieur  n.  h.  Louis 


Germys  1576  (Gensif  de  Brion),  n.  h.  Louis  de 
Bobèche,  gendarme  du  roi,  1692;  »  f..,  c<"«  de 
Longue,  acquise  en  1828  de  99.  Merlet  par  les 
religieuses  Hospitalières  de  Beaufort;  —  apparte- 
nait en  1591  à  h.  h.  Pierre  Boureau,  écuyer  de  cui- 
sine de  la  reine  douairière;  =»  cl.,  c*"  de  Saint- 
Georges-Châtelaison,  dans  le  vill.  de  Maury  ;  — 
appartenant  à  la  famille  Gourreau  et  vendue  nat^ 
le  17  fructidor  an  IV;  =-  f.,  c»«  de  Vemantes. 

Bon-Débit  (le),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  Tor- 
fou,  près  le  ham.  de  Bois- Vert,  dans  le  Pré-du- 
Milieu,  passe  entre  la  Tréchère  et  Barbelingère, 
entre  la  Tiboire  et  la  Pelitière.  à  la  Pennedaire  et 
limite  Torfou  et  Boussay  jusqu'à  son  confluent 
dans  la  Sèvre,  grossi  du  ruiss.  de  la  Métière. 

Bondellerie  (la),  cl.,  c"«  de  Cheviré-le-R. 

Bon-Bésir  (le),  f.,  c°«  du  Ménil. 

Bondncière  (la),  ham.,  c°«  de  la  Renau- 
dière,  ancienne  dépendance  de  la  Périnière,  ven- 
due nat^  le  17  prairial  an  VI,  avec  vaste  étang 
desséché  vers  la  fin  du  xvtii*  s  ;  —  donne  son 
nom  au  ruiss.  qui  natt  auprès,  forme  limite  avec 
la  c*>o  de  Villedieu  et,  sous  le  nom  de  ruiss  de 
l'Honneau,  se  jette  dans  la  Vrenne  à  la  Planchc- 
du-Petit-Plassard  ;  —  2.700  met.  de  cours. 

Bon-Écot,  c*'<>  du  Bourg-d^Iré,  chapelle  sur 
la  route  du  Tremblay,  construite  vers  1835. 

Bong^nè,  c"«  de  Montigné-les-Rairies , 
chat.  (Cass),  détruit  complètement. 

Boniienr  (Petit-),  cl.,  c°°  d'Angers. 

Bonhomme  (Pierre),  licencié  en  droit  civil 
et  canon  (1391)  doyen  pendant  40  ans  de  l'église 
St-Pierre  d'Angers  (1406-1446),  dont  le  pape 
augmenta  en  sa  faveur  les  revenus  (l«f  juillet 
1414).  chanoine  sacerdotal  de  la  cathédrale,  fut 
député  par  l'Université  d'Angers  au  Concile  de 
Constance  ;  f  à  la  fin  de  1446. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  Chap.  St-Pierre,  —  Rangcard. 
HUt.  de  rUniv,,  t.I,  p.  411-412. 

Bonhomme  (Pierre),  abbé  de  Saint-Gcorges- 
sur-Loire  1439. 

Bonhomme  (le  Petit-),  chemin,  c"*  de  Mon- 
treuiU Bellay,  qui  conduit  du  vieux  chemin  de 
Doué  au  chemin  de  la  Garde;  7,200  met. 

Bonhommellerie  (la),f .  .C^o  deMontfaucon. 

Boniehon  (François),  de  la  congrégation  de 
l'oratoire  d'Angers,  y  professa  la  rhétorique  plu- 
sieurs années  et  parfois  même,  en  l'absence  de 
confrères,  la  théologie.  Il  était  le  familier  de 
l'évêque  Claude  de  Rueil,  qui  le  nomma  curé  de 
Saint-Michel-du-Tertre,  le  désigna  en  1646  pour 
prononcer  l'oraison  funèbre  du  duc  de  Brezé 
(5  juillet)  et  par  son  testament  (7  juiHet  1648) 
légua  oc  à  son  cher  ami  »  tous  les  livres  de  sa 
bibliothèque  marqués  à  ses  armes.  Boniehon 
prévint  la  faveur  d'Henri  Arnauld,en  publiant, 
dès  avant  la  prise  de  possession  du  siège  épisco- 
pal,  de  curieuses  recherches  sur  les  installations 
solennelles  des  évêques,  dissertation  intéressante 
en  18  chapitres  à  laquelle  manque  le  plus  essen- 
tiel, celui  qui  aurait  dû  recueillir  les  usages  parti- 
culiers à  l'évôché  d'Angers.  Elle  a  pour  titre  : 
Pompa  Episcopalis,  dissertatio  ecclesias- 
tica,  in  qua  nonnulli  ritus  exhibentur 
olim,  servari  soliti,  cum  in  propriam  dioce- 


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sim  episcopi  venirent  (Angers,  René  Hernaolt, 
1630,  111-49).  Quelque  temps  après  quand  éclata 
l'insurrection  des  ordres  mendiants  contre  l'évè- 
que,  il  se  jeta  en  pleine  mêlée  avec  son  livre  de 
L'Authorité  épiscopale  deffendue  contre  les 
nouvelles  entreprises  de  quelques  Réguliers 
mendians  du  Diocèse  d Angers  sur  la  hié- 
rarchie ecclésiastique  (  Angers  ,  1658 ,  in-4o, 
de  776  pages),  et  couvrit  énergiquement  ce 
prélat  contre  des  attaques  indignes.  L'ou- 
vrage portait  pour  épigraphe  :  Veritas  libe- 
rabit  vos,  et  l'auteur  l'adressait  à  l'épiscopat  de 
France.  C'est  à  vrai  dire  sous  ce  titre  la  seconde 
édition,  mais  plus  qu'augmentée  du  double,  d'une 
Défense  des  ordonnances  de  Vévêque  d'An- 
gers, publiée  par  lui  en  1656  et  sur  laquelle 
s'étaient  acharnées  toutes  les  attaques  des  reli- 
gieux. Bonichon  dans  son  livre  presque  entière- 
ment nouveau  répond  au\  principaux  libelles, 
surtout  à  la  Justification  des  privilèges  des 
Réguliers  qui  l'avait  particulièrement  pris  à  par- 
tie. Il  y  annonce  en  même  temps,  tout  prêt  pour  la 
réplique,  si  elle  a  lieu,  un  Traité  sur  le  droit 
et  Vautorité  épiscopale,  réponse  indirecte  à  des 
adversaires  qu'il  entend  traiter  à  la  façon  du 
poète  comique  :   Bacchœ  bacchanti  si  velis 

adversarier Rien    n'indique   qu'il    l'ail 

jamais  publié^  non  plus  qu'un  Traité  sur  Vé- 
loquence,  qu'il  avait  écrit.  Je  ne  sais  s'il  lui 
faut  attribuer  aussi  Deux  Lettres  d!un  curé 
d'Angers  à  un  docteur  de  la  maison  de  Sor- 
bonne  (12  juillet  et  15  septembre  1656,  Angers, 
in-4<>),  qui  ont  trait  aux  mêmes  querelles.  Il  mou- 
rut à  Angers  le  15  novembre  1662,  et  l'évêque 
tint  à  devoir  d'officier  à  ses  obsèques. 

Pocq.  de  Liv.,  Hss.  1068,  p.  159.  —  Domesni],  Mss.  658, 
p.  123.  —  Langlet-Dufre&noy,  Catalog.  des  Aui.  du  Droit 
canon,  p.  188.  —  Arch.  mun.  GG  138. 

Bonifaee  (Louis-Gabriel- Joseph) ,  moine 
bénédictin  de  St- Aubin  d'Angers ,  âgé  de  26  ans, 
en  1790,  quitta  le  cloître  pour  rester  à  Angers  et 
s'y  montra  bientôt  un  des  plus  violents  terro- 
ristes. Il  était  officier  de  la  garde  nationale  en 
1793  et  fut  nommé  le  8  juillet  par  les  représen- 
tants membre,  puis  président  du  Comité  révolu- 
tionnaire ;  il  devint  plus  tard  substitut  de  l'agent 
national  de  la  commune.  La  paix  rétablie,  il  se 
laissa  oublier,  sans  perdre  rien  de  son  exalta- 
tion révolutionnaire.  Nous  avons  vainement  cherché 
l'époque  de  sa  mort. 

Arch.  de  H.-et-L.  Série  H.^Blordier-Langlois,  Mss.  906, 
p.  18  et  50.  —  Vial,  Discours,  p.  149  et  161.  —  Revue  de 
l'Anjou,  p.  105. 

Bon-I^aboareur  (le),  cl.,  c»^»  d'Angers. 

Vonnalre  (François),  ouvrit  le  22  janvier 
1749,  par  autorisation  du  31  mars  1748,  en  so- 
ciété avec  Loisillon,  et  en  concurrence  avec 
Deshayes,  qui  fabriquait  à  Baugé  et  prétendait 
au  privilège  exclusif  une  manufacture  de  toiles 
à  voiles  à  l'usage  de  la  marine  militaire.  Un 
arrêt  du  17  mars  1757  l'autorisa  à  prendre  le 
titre  do  manufacture  royale.  Le  gouvernement 
l'encourageait  d'une  allocation  de  40  livres  par 
pièce  de  40  aunes.  Dès  1750  elle  occupait  600  ou- 
vriers ;  en  1757,  5  à  6,000  fileuses,  8,000  ouvriers 
et  200  métiers  battants  dont  le  travail  était  as- 


suré p»r  des  traités  passés  avec  la  marine  royale 
et  la  Compagnie  des  Indes.  Bonnaire  mourut  à 
Angers,  le  15  mars  1779,  âgé  de  60  ans;  —  sa 
veuve  Françoise  Coullion  de  la  Douve,  âgée  de 
54  ans,  mourut  le  28  janvier  1782.  —  Leur  fillo 
Françoise-Marie  avait  épousé  le  20  mars  1777, 
Joseph-François  Joubert  (V.  ce  nom),  qui  con- 
tinua avec  honneur  l'entreprise. 

Arch.  mim.  BB  117  et  Et.-G.  ~  Arch.  d*liidre-ei-Lotf« 
C  132.  —  Péan  de  U  TuU.,  nuav.  édit. ,  p.  183-189. 

Bonnairle  (la),  ham.,  c"*  de  Brain-sur- 
VAuthion.  —  La  Bonnesrie  (Cass.). 

Bonnais  (les),  fief  censif  et  dlme  dépendant 
de  la  seigneurie  àe  Mozé. 

Bonnardlére  (la),  f.,  c^*  d'Avrillé;  =  ham  , 
e"«  de  Montsoreau.  —  La  Boinardière  (Cass.). 
— Ancien  fief  avec  hôtel  au  S.  du  bourg  ;  —  appar- 
tient en  1587  à  Math.  Pelé;  ->  Ch.  Pelé,  chef  de 
gobelet  de  la  reine-mère,  1668;  —  M»  J.-B.  Pelé, 
garde  de  gabelle,  1698  ;  «=  ham.,  c"«  de  Parce. 

BoBuaudlêre  (la),  f.,  c»«  du  Lion-d' Angers, 
aux  d'Andigné  du  Bois-de-la-Cour  xiv-xv«  s  ;  « 
(la  Petite-),  f.,  c"«  du  Lion-â^ Angers. 

Bonnandrle  (la),  f.,  z^^  de  Cholet.  —  La 
Bonnaud  (Cass.);  =  f.,  c"«  de  Pouancé;  — 
donne  son  nom  à  un  ruisseau  qui,  né  à  900  met. 
vers  S.  près  la  Grande-Haie,  s'y  jette  dans  le 
ruisseau  des  Sénonnettes. 

Boone  (la),  c»«  de  Souzay.  V.  Rabasté; 
«  vill.,  c»«  des  Vîmes. 

Bonnean*  m»",  c"«  du  Lion-d' Angers;^  f., 
c»«  du  Vieil-Baugé;  «=  (le  Grand,  le  Petit-), 
ham.,  c"«  de  Ste-Gemm^s-cPAndigné. 

Bonue-BIanche  (la),  bois,  c««  de  St-Silvin, 
ancienne  dépendance  de  l'abbaye  du  Perray. 

Bonnecarrére  de  Hontlanr  (Louis-Jo- 
seph-Frédéric), n4  à  Montauban  le  12  février 
1782,  d'abord  aspirant  de  marine,  adjoint  de  la 
commune  de  Bagneux  près  Saumur,  membre  du 
Conseil  d'arrondissement  de  Saumur  (22  mai 
1816),  et  du  Conseil  général  du  Département 
(25  juillet  1827-1830),  maire  jusqu'en  1830  de  St- 
Hilaire-St-Florent,  mort  le  16  décembre  1846. 

Bonne-Chouslëre  (la),  ham.,  c*>«  de  Saint- 
André-de-la-Marche. 

Bonne-Fillate  (la),  f.,  c^^d*Angrie,  du  nom 
de  Macé  Bonnefille,  premier  mari  d'Agnès,  rema- 
riée en  1406  à  Bertrand  d'Andigné;  —  en  est  sieur 
n.  h.  Pierre  Veillon  1553,  Pierre  Veillon.  mari  de 
Renée  Rousseau,  1565,  René  de  Montergon,  mari 
de  Perrine  Rousseau,  1564,  1572,  n.  h.  Louis  de 
Champagne  1587,  par  sa  femme  Renée  de  M. 

Bonne-Jonaulère  (la),  f.,  c°«  de  Bauné, 
ancienne  appartenance  de  l'abbaye  de  Toussaint 
d'Angers,  vendue  nat»  le  24  février  1791. 

Bonuel  (Jean),  dit  aussi  Bourel,  est  élu 
abbé  de  Saint-Aubin  d'Angers  dans  les  premiers 
jours  de  Tannée  1317,  et  figure  dans  les  actes 
jusqu'en  mars  1327  ;  —  a  pour  successeur  Mêdy. 

Bonnel  (Pierre),  docteur  en  droit,  ancien 
moine  de  Montierneuf,  abbé  de  Bassac  au  dio- 
cèse de  Saintes,  puis  abbé  de  St- Aubin  d'Angers 
de  1345  à  1319;  —  meurt  de  la  peste  le  27  sep- 
tembre, et  non  le  17,  comme  il  est  dit  ci-dossns 
p.  64  d'après  Haurcau.  La  chronique  de  l'abbaye 


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lui  donne  la  qualité  de  solennis  doctor  decre- 

torum.  Il  a  pour  successeur  J.  de  La  Bernichère. 

Hist.  de  eUniv,,  Mss.  1022«  1. 1,  p.  232.  —  Ckron,  des 

Abbayes  dT Anjou,  p.  59.— iï^.  d'Anjou,  1854, 1. 1,  p.  84. 

Bonne-LUIére  (la),  f..  c"*  de  la  Potherie. 
f  Bonnelle  (la),  cl.,  c""  de  Ste- Gemmes- sur- 
Loire, domaine  de  Ste-Catherine  d'Angers. 

BoBuelles  (les),  cl,  c»«  d* Angers,  vendue 
nat*  le  14  mars  1791. 

Bonnelliére  (la),  f.,  c"«  de  Cherré.  —  An- 
cienne dépendance  du  prieuré  de  Signé,  dans  la 
c"*  de  Sœurdres.  Toutes  les  vignes  y  périrent 
dans  l'hiver  de  1788  ;  —  vendue  nat^  le  3  mars  1791  ; 
=  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c»«  de  Contigné. 

BoanelUères  (les),  cl.,  c»«  de  Forges,  dans 
le  ham.  de  la  Ghénevoliére  ;  —  ancienne  dépen- 
dance d'une  chapelle  de  ce  nom  desservie  dans 
l'église  paroissiale. 

Boane-Halson  (la),  c"«  de  Cheffes,  prairie 
snr  la  rive  droite  de  la  Sarthe.  —  La  rivière  de 
B.  adjacente,  contiguê  et  côtoyant  d'un  côté, 
ahoutant  d'un  bout  la  rivière  de  Sarthe, 
d*autre  certaines  prairies  de  la  Béraudière, 
d^un  bout  le  gué  des  Landes  1454  (Aveu  de 
la  chàtellenie  de  Cheffes). 

Bonne-Hére  (la),  f.,  c»«  de  Cheffes. 

Bonnemére  {Aubin),  né  à  Saumur  d'une 
famille  de  mariniers,  est  un  des  quatre  «  héros  de 
la  Bastille  »,  qui  exposèrent  leur  vie  pour  cou- 
per les  chaines  du  premier  pont-levis.  Il  ne 
quitta  un  instant  le  combat  que  pour  arracher  à 
la  fureur  de  la  populace  une  jeune  fille.  M"*  de 
Monsigny,  que  l'on  prenait  pour  la  fille  du  gou- 
verneur et  qui  allait  être  jefée  sur  une  charrette 
de  paille  enflammée.  En  hohneur  de  son  courage 
et  de  son  dévouement,  Bonnemère  fut  couronné 
solennellement  à  l'Hôtel -de-Ville  le  3  février  1790, 
à  la  demande  et  de  la  main  de  celle  qu'il  avait 
sauvée.  Lafayette  aussi  lui  remit  un  sabre  d'hon- 
neur et  le  maire  Bailly  le  complimenta.  La  ville  de 
Saumur  à  son  tour  lui  fit  fête,  et  Bailly  encore 
écrivit  au  District  (9  mars  1792)  pour  le  féliciter 
d'avoir  achevé  d'acquitter  la  dette  de  la  capitale 
envers  l'homme  qui  avait  combattu  pour  la  liberté 
et  pour  l'humanité.  —  Le  modeste  soldat  faisait 
partie  en  1791  d'un  détachement  de  50  volon- 
taires de  la  garde  nationale  saumuroise,  com- 
mandée par  Haupassant.  Il  signe  avec  tous  ses 
compagnons,  le  29  mai,  un  acte  de  baptême  à 
Yeâns,  avec  son  titre  de  «vincœur  de  la  Bastille». 
Le  député  Gigogne  et  les  municipalités  de  Sau- 
mur et  de  Paris  sollicitèrent  en  vain  pour  lui  le 
grade  d'officier  de  gendarmerie.  Une  pierre  de 
la  Bastille,  dont  la  ville  de  Paris  lui  avait  fait 
don,  est  conservée  au  Musée  de  Saumur,  seul 
souvenir  qu'elle  ait  gardé  de  son  héroïque  enfant. 

Arch.  de  H.-et-L.  Série  U.—Afoniieur  du  4  février  1790. 
—  Beaiilieu,  Archives  historiques,  1. 1,  p.  330.  —  DumuIx, 
Œuvre  des  Sept  jours,  p.  296.  —  Louis  Blanc,  Hist,  de  la 
Hévolut.,  t.  II,  p.  315.— Bonnemère^  Etudes  Saumuroises. 

Bonnemère  (Joseph- Toussaint),  sieur  de 
Ghavigny,  né  le  2  novembre  1746  à  Souzay,  prit 
le  titre  d'avocat  au  Parlement  et  succéda  à  son 
père  Joseph-Nicolas  B.  en  son  office  de  conseiller 
de  la  Sénéchaussée  de  Saumur  le  2  août  1769.  Il 
adopta  avec  enthousiasme  les  principes  de  la  Ré- 


t  volution  et  en  1789  fut  nommé  maire  de  Sau- 
mur. Il  eut  bientôt  à  payer  de  sa  personne  et  dul 
faire  proclamer  la  loi  martiale.  Elu  le  11  sep- 
tembre 1792  à  l'Assemblée  législative,  il  siégea 
au  côté  droit,  et  dans  la  journée  du  10  août, 
appuya  seul  la  motion  du  ministre  dé  la  justice 
qui  adjurait  l'Assemblée  ;d'envoyer  une  députa- 
tion  de  vingt  membres  pour  protéger  le  roi.  Au 
moment  de  la  prise  de  Saumur  par  les  Vendéens, 
Bonnemère  resta  dans  la  ville,  mais  refusa  de 
faire  partie  de  la  nouvelle  municipalité,  et  à  leur 
départ  se  retira  à  sa  campagne  de  Souzay  où  il 
ne  fut  pas  autrement  inquiété.  De  santé  très- 
fatiguée,  dès  lors  menacé  de  perdre  la  vue, 
il  mourut  en  août  1793,  atteint  du  typhus  dont 
il  avait  pris  la  contagion  en  visitant  deux  de  ses 
fermiers.  Il  avait  épousé  le  23  avril  1770  Mario 
Desmé  dans  la  chapelle  du  château  de  Saumur. 
Bougler,  Bévue  de  V Anjou,  1861,  p.  199.  —  Bonnemàro, 
La  Vendée  é»i  /795  p.  166  et  Etudes  Saumuroises. 

Bonnemère  {joseph-Claude)^  fils  atné  de 
Joseph-Toussaint,  né  le  6  juin  1776  à  Saumur, 
élève  jusqu'en  1794  à  la  Flèche,  désigné  en  1796 
pour  faire  partie  de  la  première  promotion  de 
ï'Ëcole  centrale  des  travaux  publics  ou  Ecole 
polytechnique,  fut  nommé  ingénieur  des  ponts- 
et-chaussées  en  1803.  Administrateur  des  hos- 
pices et  conseiller  municipal  de  Saumur  (4  sep- 
tembre 1816),  il  fut  porté  en  1820  sur  la  liste  des 
correspondants  du  Conseil  central  d'agriculture 
pour  son  zèle  et  l'exemple  donué  par  l'introduc- 
tion de  nouveaux  assolements,  surtout  par  l'élève 
de  nombreux  troupeaux  mérinos  dans  son  domaine 
de  Varennes-sous-Montsoreau,  dont  il  avait  été 
longtemps  maire.  Nommé,  le  23  juin  1820,  conseiller 
d'arrondissement,  il  perdit  ce  titre  en  1831  par 
une  erreur  de  la  correspondance  administrative 
qui,  ayant  égaré  son  serment  au  nouveau  régime, 
l'avait  fait  considérer  comme  démissionnaire  et 
par  suite  remplacer.  —  Il  possédait  comme  atné 
et  a  laissé  à  son  fils  tous  les  portraits  de  la 
famille,  dont  quelques-uns  remontent  aux  pre- 
mières années  du  xviii«  s. 

Bonnemère  {Jacques-Clément),  frère  du 
précédent,  né  le  16  mai  1780,  sortit  en  1801  de 
l'Ecole  polytechnique  et  se  retira  par  démission  du 
service  actif  pour  vivre  à  Saumur,  où  il  fut  suc- 
cessivement nommé  adjoint  au  maire  et  conseiller 
municipal  de  Saumur,  1813-1815,  administrateur 
des  hospices,  capitaine  de  la  garde  nationale, 
membre  du  Conseil  d'arrondissement  en  1830, 
membre  du  Conseil  général  en  1834,  juge  de 
paix  du  canton  N.-E.  de  Saumur  le  5  décembre 
1836  jusqu'en  1844  ;  —  mort  le  27  avril  1866 
à  Azay-le-Rideau.  —  Il  avait  épousé  Caroline- 
Adélaïde  Gigault  de  Targé. 

Bonnemère  (  Jacques  -  Henri  ) ,  fils  do 
Jacques-Clément  B.  né  le  26  juillet  1807,  reçu  en 
1826  élève  de  l'Ecole  polytechnique,  en  sortit  dans 
le  génie  et  y  avait  le  grade  de  capitaine  d'état- 
major,  aide-de-camp  du  général  Lamy,  quand  il 
mourut  à  Bone  en  novembre  1837,  dans  la  première 
campagne  de  Constantine,  presque  en  vue  de  la 
ville  dont  il  entendait  le  canon. 

Bonne-Uort  (la),  f.,  c»»  de  Trémentines,— 


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BON 


—  4U  — 


BON 


Le  fief  et  seigneurie  de  B.  1539  (C  103).  rele- 
vait de  Maalêvrier  et  appartenait  à  Etienne  de 
Torchard.  —  Renaud  de  la  Bouère  y  avait  assi- 
gné 6  boisseaux  de  rente  au  profit  de  la  fabrique 
de  Jallais,  pour  acquérir  droit  de  sépulture  en 
l'église  de'Jallais. 

Bonne-Noavelie  (la),  c^^deBrézé,  anc.  cha- 
pelle, auj.  détruite,  près  le  vill.  de  Grand-Font; 
•»  f  ,  c°*  de  Corzéf  sur  remplacement  d'une  an- 
cienne chapelle.  Il  est  de  tradition  dans  le  pays 
que  la  nef  de  l'église  paroissiale  en  dépendait. 

Boiiii€>-PaBiie  (la),  f.,  c»«  de  Durtal.  — 
Bonne-Peine  (El.-M.). 

Bonne-Penne  (la),  f..  c°e  de  Marcé.  — 
Bonne-Peine  (Cass.  et  1693  Et.-C).  —  Bonne- 
Panne  (Et. -M.).  —  Ancien  fief  acquis  de  la  fa- 
mille Dangon  le  9  décembre  1743  par  Michel  Olli- 
vier,  échevin  perpétuel  d'Angers,  avec  la  mélairid 
de  la  Galluchere  et  la  closerie  du  ChanlnmeL 

Bonnerle  (la),  f.,  c»«  de  Pellouaille;  —  cl., 
c"«  de  SouLaire-et-Bourg. 

Bonne-aoate  (la),  f.,  c»«  de  Jallais;  — 
donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  commune, 
qui  s'y  jette  dans  le  ruiss.  du  Jallais-de-Monta- 
tais;  —  950  met.  de  cours. 

Bonnes  (les),  h,.  c"e  de  St-Macaire-en-M . 

Bonnet,  f.,  c»»  de  Chalonnes-sous-le-Lude. 

—  Bonnette  xvn-xviii«  s.  (EI.-C.).  — Appartient 
à  Françoise  de  Marcé.  dame  de  Launay  de  Gennes, 
1667,  à  L.-Urb.  de  Menon  1701  et  était  affectée 
au  service  d'une  rente  due  à  la  chapelle  de  la 
Conception  de  N.-D.;  —  vendue  nal*  le  30  juin  1791  ; 

—  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  commune, 
qui  traverse  Ghigné  et  se  jette  dans  la  Marconne; 
a  pour  alfluents  la  Grange  et  la  Rochette  ;  — 
3.750  met.  de  cours. 

Bonnet  ( ),  graveur.  Angers,  rue  Saint- 
Aubin.  1778. 

Bonnet  '{Guillaume),  originaire  de  Domfront. 
étudia  en  l'Université  d'Angers  et  sans  doute  y 
régenta.  Il  était  chanoine  dès  au  moins  1270  et 
trésorier  de  St-Maurice  en  1306  quand  il  fui 
élevé  par  le  pape  à  l'évôché  de  Bayeux.  Il  est 
le  fondateur  à  Paris  du  Collège  de  Bayeux,  où 
sur  12  bourses  six  étaient  réservées  à  des  écoliers 
angevins,  au  choix  de  l'évoque  ou  du  trésorier  de 
St-Maurice  (1308).  Il  leur  légua  en  même  temps 
ses  meubles,  ses  livres,  sa  mitre  d'argent  relevée 
de  pierreries  et  une  somme  considérable.  Il  mou- 
rut à  Angers  le  3  avril  1312  et  y  voulut  être 
inhumé. 

Herraarit,  Hist,  du  dioe.  de  Bayeux,  p.  257.  —  Dubreuil. 
Antiq.  de  Paris,  p.  666.  —  Raogeard,  Hist.  de  V Univers. 
d'Angers,  1. 1,  p.  iOO.  -  Sauvai,  t.  II,  p.  374. 

Bonnet  {Guillaume),  maître  architecte-ma- 
çon, à  Saumur.  1587,  1603;  —  (Pierre),  «  maître 
tailleur  de  pierre  »  1597,  à  S(-Lambert-des-Levèes 

—  {Martin)  «  m*  maçon  ».  Angers,  1629,  1643. 
Bonne*Terre,  nom  révolutionnaire  du  can- 
ton dit  St-Laud,  V.  ce  nom. 

Bonnetière  (la),  f.,  c»«  de  Champigné. 

Bonnetrie  (la),  f.,  e»«  de  St-Martin-du- 
Fouilloux, — Ancienne  dépendance  de  la  chapelle 
de  la  Poupelaudière.  desservie  en  l'église  de  Sa- 
vennières;  *■  (la  Petite-),  f..  c"  de  Savennières. 


Bonnette  (la),  f.,  c"«  de  Lasse,  ^  Le  lieu, 
terre,  fief,  domaine  et  seigneurie  de  B.  1539 
(C  105),  dont  est  sieur  Jean  de  Gennes.  cheva- 
lier, relevait  partie  de  Parce  et  de  Fontaine-Milon. 

—  Pierre  de  Gennes  1561  (E  556)  ;  —  Oltivier 
Cléreau,  chevalier,  avant  eux,  en  1433  (E  559). 

Bonne- VaUtrle  (la),  f.,  c°«  de  St-Quentin- 
en-Mauges,  près  le  bourg.  1660  (E  1204)  ;  »  ham  , 
eue  de  Vemoil.  —  La  Bonnevarlerie  (Cass  ). 

Bonne  van,  ruiss.  né  sur  la  c*^*  de  Brain- 
sur-Allonnes,  coule  du  N.-Ë.  au  S.-O.»  traverse 
Allonnes  et  se  jette  dans  le  Gué-de-Bonnevau; 

—  5.541  met.  de  cours. 
Bonnevauyvill.,  c°«de  nrain-sur-Allonnes, 

avec  moulin  à  blé.  autrefois  à  foulon  (xvii«  s.), 
que  remplace  aux  temps  des  basses  eaux  la  force 
d'un  haut-fourneau  et  qu'aide  un  moulin  à  vent 
Un  second  modalin  à  vent  a  été  démoli  en  1852 
et  transporté  en  1857  dans  la  e"«  de  Vareones. 

—  En  est  sieur  dès  an  moins  les  dernières  an- 
nées du  xvi<>  s.  la  famille  Lejeune .  Jean  Le- 
jeune  1588.  Gilles  Lejeune.  lieutenant  de  la  vé- 
nerie du  roi,  1612. 1637.  —  Dans  le  canton  résidait 
en  1670  «  un  maître  tailleur  de  limes  ». 

Bonnevan,  c»«  de  Chazé-sur-Argos.  — 
Le  rochez  de  B.  près  la  rivière  d'Argos,  sur  le 
chemin  du  bourg  de  Chazé  au  Ghàtelier,  1571 
(E  1390).  —  Le  pastis  et  rochez  de  B.  1573  (Ib.). 

Boanevan,  f.,  c°«  d'Echemiré.  —  Bona 
Vallis,  Bonneval  1225  (St-Julien  de  Tours).  — 
Ancien  lief  dont  une  famille  porte  le  nom  an 
xiii«  s.  —  En  est  sieur  en  1446  Jean  Jousses;  — 
Philippe  J.  1595.  mari  de  Christine  de  Bouteilles; 

—  Louis  J.,  écuyer,  1615.  mari  d'Urbaine  de 
Marcé;  —  Nicole  J.  1674.  ^  Appartenait  en  1790 
aux  Hospitalières  de  Baugé  et  fut  vendue  nat^  le 
28  décembre  1793.  —  La  dtme  y  dépendait  de 
l'abbaye  St-Julien  de  Tours.~Vis-à-vis  la  ferme, 
principale  dépendance  du  domaine  de  la  Griffe- 
raie,  s'élèvent  trois  pierres  celtiques  dont  la  plus 
grande  porte  le  nom  populaire  de  Pierre-du-Coq 
et  tourne,  dit-on.  sur  elle-même  au  chant  du  coq. 
Elle  mesure  2  met.  60  de  haut  sur  1  met.  50  de 
largeur.  A  côté,  debout,  une  plus  petite  (1  m.  20) 
percée  d'un  trou  du  haut  en  bas  n'est  sans  doute 
qn'un  fragment  de  la  précédente,  ainsi  qu'une 
troisième  de  4  mot.  de  long  sur  3  de  large,  couchée 
dans  les  broussailles  et  percée  également  d'un 
trou  d'un  mètre  de  profondeur. 

Bonne  ville  (la),  f..  c**^  de  Marans. 

BonneviUes  (les),  ff..  c°«  de  Gonnord,  -^ 
Bona  Villat—aqua  Bonne-  Ville  et  de  Estoille 
1241  (Cart.  pap.  de  Chemillé.ch.  xl).— Elles  donnent 
leur  nom  à  un  ruiss.  réuni  au  ruiss.  de  l'Etoile. 
L'angle  de  leur  confluent  formait  un  fief  dit  de 
Saintes,  où  existait  la  métairie  du  Vieux-Kour 
au  xin«  s.^ La  Bonne-Ville  1604  (Et.-C.).— X-o 
Grande-B.  appartenait  aux  Cossé-Brissac  en  1790. 

Bomnm-Wofe.  —  V.  Alligny,  p.  13. 

Bonnevrier  {François  Bonverrier  ou.) , 
sieur  du  Plessis  «  poêle  français,  natif  de  San- 
c  mur.  florissoit  à  Paris  1584  »  dit  Bruneaa  de 
Tartifume  dans  sa  Philandinopolis, 

Bnm.  de  Tartif..  Mss.  870,  fol.  1130.  —  Roger,  Bist. 
â^ Anjou,  p.  468. 


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BON 


BoimeEeaax  (ieGrand-).  v. ,  c"«  do  Thouarcé. 

—  Bumizellus  106i  (Liv.  N.,  ch.  ccx).  —  Bor- 
nexel  iOS^-iOlO  (Liv.  BL,  f.  19).  —  Bornazel 
1070-1118  (Ib..  f.  20).  —  JLo  terre  et  seigneurie 
de  BannezeaiLX  1539  (G  105),  comprenait  hô- 
tel, pressoir,  bois,  garenoe.  un  clos  de  vigne  de 
S  quartiers  1/2,  attenant  an  manoir,  3  quartiers 
de  prés  dans  la  prairie  de  la  Rigaudière  et  droit 
de  fauchage  sur  le  reste  de  la  prairie,  «  soit  pour 
chaque  quartier  une  fourchée  de  loin,  autant 
qn'oD  homme  en  ponrroit  lever  avec  une  fourche 
dont  les  doigts  ont  2  pieds  1/2  de  long  »;  plus 
diverses  dîmes  et  les  prémices  dans  certains  can- 
tons des  paroisses  de  Paye  et  de  Thouarcé.  —  La 
terre  relevait  de  Thouarcé.  Elle  appartenait  depuis 
an  moins  les  premières  années  du  xiv«  s.  à  la 
famille  noble  des  Prévost  et  était  advenue  par 
héritage  de  François  Prévost,  mort  à  l'âge  de 
84  ans  le  23  janvier  1741,  à  Renée  Amoureuse  et 
en  1782  à  son  fils  René  de  Russon  qui  suivit  l'ar- 
mée vendéenne.  —  Il  existait  de  plus  sur  Thouarcé 
m  fief  censif  dit  le  fief  de  B.,  sans  manoir  ni 
sujets,  qui  relevait  de  la  terre  de  B.  et  devait  au 
seigneur  une  paire  d'éperons  blancs  À  mutations 
d'héritage.  En  est  sieur  en  1550  n.  h.  René  Petit. 

—  Le  feu  de  joie  de  la  Saint-Jean,  avec  danses, 
qui  était  autrefois  en  usage,  a  été  rétabli  en  1830. 

—  Le  26  avril  1863  l'évèque  d'Angers  y  a  posé 
la  première  pierre  d'une  chapelle  consacrée  le 
27  mai  1867.  —  Le  vignoble  important  de  ce 
eaoton  donne  des  vins  blancs  renommés  et  clas- 
sés au  second  rang  des  vins  d'Anjou  dans  un 
mémoire  de  1787. 

Bouiezejiax  (le  Petit-),  h.,  c***  de  Thouarcé. 

Beudére  (la),  f. ,  c"«  de  Bourgneuf.  — 
La  Bounière  (Cad.).;  ■=  (la  Grande,  la  Petite-), 
f.  et  vill.,  t^  de  la  Romagne,  —  La  Boue- 
mère  1650  (El. -G.). 

BoBsin  {Emile),  mort  très-jeune  à  Saumnr 
le  10  mai  1851»  a  laissé  quelques  compositions 
musicales  Mss.  riches  en  promesse  d'avenir. 

Préemettr  du  15  mai  1851. 

BenalAlére  (la),  mét.,c"«  de  St-Augvstin- 
du'BoiSj  domaine  de  l'abbaye  de  St-Georges- 
sur-Loire,  vendu  nat^  avec  le  Petit-Souci,  son  an- 
nexe, le  23  février  1791. 

BoaniBiére  de  Beamnont  (vicomte  J?u- 
gène  Bo.T'vix  de  la),  né  à  Beaumont-la-Ronce , 
hidre-et-Loire,,  le  21  novembre  1778.  fils  d' Anne- 
Claude  de  la  B..  chevalier,  marquis  de  la  Châtre- 
sur-Loir,  et  de  Marguerite  Le  Pellerin  de  Gau- 
▼ille,  marié  en  1798  à  AdelaSde-Renée-Louise 
Lejenne  de  la  Furjonniêre,  maire  de  Daumeray  en 
1813,  commandant  des  gardes  nationales  de  Tar- 
raodissement  de  Baugé  par  ordonnance  royale 
du  3  juin  1815,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur, 
le  25  avril  1821,  raembrr>  du  Conseil  général  de 
Maine-et-Loire  le  30  septembre  1814,  se  démit 
eu  1830;  —  mort  le  20  avrU  1848.  —  (comte 
Octave  B.  de  la),  frère  du  précédent,  né  le 
i4  août  1784  à  fieaumont-la-Ronce,  décédé  an 
château  du  Plessis  le  19  mai  1864.  Engagé  vo- 
lontaire en  1803,  il  fit  toutes  les  campagnes  de 
l'Empire,  notamment  celle  de  Russie  comme  chef 
d'es:«dron  aide-de-camp  du  prince  d'Eckmnhl, 


fut  nommé  colonel  du  18*  régiment  de  chasseurs 
le  21  octobre  1815  et  commandait  la  14«  légion  de 
gendarmerie  à  Garcassonne  au  moment  de  la  ré- 
volution de  1830.  Il  se  retira  du  service  avec  les 
décorations  de  commandeur  de  la  Légion  d'hon- 
neur, de  chevalier  de  St-Louis,  de  St-Jean  de  Jéru- 
salem, de  Si-Ferdinand  d'Espagne,  de  St-Georges 
de  Russie.  —  Il  représentait  le  canton  de  Noyant 
au  Gonseil  général  de  Maine-et-Loire  depuis  le 
mois  d'août  1852.  —  11  avait  épousé  en  1814, 
Marie-Glémence  de  Grochart. 

BoifOlseaa  (le),  f.,  c»«  de  Châteauneuf  ei 
par  extension  de  Brissarthe.  —  Le  lieu,  fief  et 
seigneurie  de  Bonnoizeau  1490,  1735  (Ë  270, 
315),  dépendance  de  la  terre  de  la  Réauté,  ap- 
partenant à  Louis-Artus  Roger  de  Gampagnolle. 
vendue  nal*  le  1«'  thermidor  an  IV.  V.  Bel-Oiseau. 

Bon-Pas  (le),  m«»°  b.,  c»«  de  ChemiUé,  avec 
petite  pièce  d'eau  portant  bateau,  sur  le  bord  de 
la  route  de  Joué. 

Bon-Petro  (le),  cl.,  c»«  d'Auveree.  —  Une 
tradition  en  fait  le  gîte  du  tailleur  du  Fresne, 
V.  ce  mot,  dépossédé  par  son  seigneur. 

Bou-Kené  (le),  auberge,  c»«  de  Chanzeaux. 

Bon-Kepos,  nom  révolutionnaire  en  1793  de 
la  paroisse  de  St'Augu4itin  près  Angers. 

Bon-Kepos,  cl.,  c°«  d'Angers,  —  Uneclou- 
serie  appelée  Beaurepos  sur  le  grant  che- 
min par  où  Von  vat  dAngiers  au  Pont-de- 
Sée  1457  (Chap.  St-Maurille.  t.  VI).  -  Le  doux 
de  Beaurepoux  1458  (Ghap.  St-Martin).  —  L^s 
Bonsrepos  près  la  fontaine  Frottepénille 
1749,  (Ins.  Eccl..  t.  III,  f.  121).  —  Le  lieu  de 
Beaurepos  alias  Froid-Foyer  1755  (Ghap.  St- 
Maurille);  s-  ham.,  c"  de  C ha zé- Henry , 

Bon-Seeonrs,  f.,  c»«  du  Louroux-Bécon- 
nais;  —  f.,  cn«  de  St-Germain-lès-Montf,  bâ- 
tie depuis  1835.  à  côté  d'une  chapelle  ancienne, 
en  môme  temps  restaurée. 

Bon-Temps  (le),  f.,  c»«  de  Chemiré. 

Bontemps  {Antoine),  maître  fondeur,  Sau- 
mur.  1685. 

Bontemps  {François),  né  à  Saumur  le 
!•'  juin  1759,  fit  ses  humanités  à  l'Oratoire  de 
Saumur,  et  sa  philosophie  au  Séminaire  d'Angers 
où  il  reçat  la  tonsure,  puis  à  19  ans  s'engagea, 
non  dans  les  ordres,  mais  dans  un  régiment  d'in- 
fanterie (1«'  avril  1772).  En  1774  il  était  sergent 
de  grenadiers,  fourrier  en  1782,  mais,  désespé- 
rant de  tout  avancement,  il  quitta  l'armée,  le 
4  mai  1784  pour  reprendre  l'habit,  entra  dans 
l'ordre  de  Fontevraud  en  1785  et  fut  envoyé 
pour  confesseur  au  prieuré  de  Gollinances  près 
Meaux  (1790).  La  Révolution  vint  réveiller  ses 
premiers  instincts  et  l'engagea  d'abord  comme  au- 
mônier au  4«  bataillon  de  l'Eure.  Grossièrement 
insulté  devant  un  café  par  un  officier,  il  se  lève 
et  lui  dit  :  «  le  prêtre  vous  pardonne,  mais  le 
citoyen  demande  raison  ».  Le  fer  se  croise,  et 
Bontemps.  vainqueur  du  combat,  est  fêté  par  les 
soldats,  qui,  quelque  temps  après,  l'élisent  pour 
leur  lieutenant.  Il  assiste  en  cette  qualité  au 
siège  de  Laudau  et  après  un  coup  d'éclat  y  est 
nommé  chef  du  11  «  bataillon  des  Vosges  (1*^  avril 
1793).  L'année  suivante  (1794),  il  ^se  chef  de 


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la  175^  demi-brigade  qui  devint  le  61^  régiment 
de  ligne.  Grièvement  blessé  en  1799  sur  les  hau- 
teurs d'Ostrach,  il  est  nommé  général  de  brigade 
le  28  avril  et  se  fait  dter  par  sa  valeur  aux.  ba- 
tailles d'Ënghen,  de  Slockach  et  dans  l'enlèvement 
à  la  baïonnette  des  hauteurs  de  Mulhausen  (23  flo- 
réal an  VIII).  Il  fut  mis  en  non-activité  le  !«••  ven- 
démiaire an  X,  comme  ami  de  Moreau.  Le  25  mai 
1804,  un  décret  Téleva  à  la  dignité  de  comman- 
dant de  la  Légion  d'honneur,  dont  il  était  cheva- 
lier depuis  le  19  frimaire  an  Xil.  Il  prit  sa 
retraite  le  19  brumaire  an  XIII,  et  revint  s'ins- 
taller à  Saumur  où  le  vint  chercher  en  1809  le 
titre  de  baron  de  l'Empire.  Il  y  est  mort  le  29  oc- 
tobre 1811.  Il  fut  inhumé  dans  le  cimetière  de 
Yarrains  où  la  commune,  reconnaissante  de  nom- 
breuses libéralités,  avait  concédé  un  terrain  gra- 
tuit à  sa  tombe.  Il  avait  demandé  qu'on  le  mit  à 
'lécouvert  pour  recevoir  le  feu  des  dernières 
salves  funèbres  et  lors  de  la  translation  du  corps 
dans  le  nouveau  cimetière,  la  trace  des  balles  attes- 
tait encore  que  son  dernier  vœu  avait  été  rempli. 
Bodin,  Biogr,  Saumuroite,  —  Victoires  et  Conquêtes, 
t.  X,  p.  52, 154;  t.  XIÏ,  p.  154,  157.  —  Bibl.  d*A.,  Mss.  572 
une  lettre  autographe.— i^astes  de  la  Lég.  d'honn.,  t.  III, 
p.  96.^Mém.  Usa.  de  Be8nard.-Note  Mss.  de  H.  Chédeau. 

Bon- Vallon,  f.,  c°«  de  Seicheb. 

Aoatvefnlef •  •—  V.  Bonnevrier. 

Bon-Vin,  f .,  c°« de  Beaupréau,  1637  (Et.-C). 

Bonvolsln  {François),  a  inséré  une  pièce 
de  vers  latins  en  tète  du  Traité  des  Monnaies 
de  François  Grimaudet. 

Bonvolsln  {Guillaume),  avocat  en  la  Séné- 
chaussée d'Angers,  puis  juge  do  la  Prévoie  en 
1558,  par  la  démission  en  sa  faveur  de  Jean 
Bonvoisin  de  la  Burlière,  son  frère.  Il  obtint  en 
cette  charge  un  arrêt  des  grands  jours  de  Poi- 
tiers (1579),  qui  annexait  à  la  Prévôté  la  juridic- 
tion de  la  police,  jusqu'alors  attribuée  à  la  mairie 
Nommé  échevin  de  l'Hôtel-de-Ville  le  3  avril 
1589,  il  fut  dès  le  lendemain  désigné  maire  sur 
une  liste  de  trois  notables  par  le  maréchal 
d'Aumont,  à  la  place  de  Pierre  Lechat  et  du 
conseil  ligueur  destitué.  Avec  lui  rentrait  au  pou- 
voir l'ancienne  bourgeoisie  qui  représentait  de 
fait  à  cette  heure  le  parti  modéré  et  national  et 
qui  maintint  la  ville,  après  l'assassinat  d'Henri  III, 
dans  le  parti  royal.  Bonvoisin  portait  émargent 
à  Vaigle  éployé  de  sable,  au  chef  d'azur 
chargé  de  trois  trèfles  d'or  rangés. 

Mss.  910.  —  Mourln,  La  Ligue,  p.  228-244. 

Bon-Voya^nr  (le),  café,  c>*"  de  la  Pom- 
meraie. 

Boquet  {Louis),  sculpteur  et  architecte,  mari 
de  Rose  Guérin,  est  fréquemment  employé  (1739- 
1747)  à  des  œuvres  de  son  art  pour  le  compte  de 
la  mairie  d'Angers.  C'est  lui  qui  fournit  les  deux 
frontons  placés  an-dessus  des  deux  portes  des 
halles  couvertes  (1743)  et  les  ouvrages  de  sculpture 
de  la  place  Romain  (1747).  Il  vivait  encore  en  1760 
et  venait  d'achever  la  pyramide  du  carrefour  de 
la  Visitation.  •—  Sa  signature  figure  notamment 
sur  les  actes  du  baptême  de  sa  fille  Rose 
(7  janvier  1739) ,  et  de  son  fils  Henri-François 
(12  juillet  1743). 

Arch.  muQ.  Qi  112, 113, 114;  GG  29;  GG 14. 104  et  255. 


Borane,  ham.,  c^^  de  Jumelles.—Bùrenna 
1070  circa  (Cart.  de  Fontev.,  f.  701  et  Clyp.  Font., 
t.  1.  p.  59;  t.  Il,  p.  205).  -  Priùrissa  de  Bo- 
renna  1120  circa  (Clyp.  Fonteb.,  1. 11,  p.  302).- 
VillaBorenne  1140  circa  (Cart.  St-Maur,  ch.  lvii). 

—  Le  comte  d'Anjou  Geoffroy -Martel  y  possédait 
des  métairies,  meitederie,  formant  vm  villa, 
confisquée  sans  doute  sur  la  famille  de  Blaison, 
dont  quelques  membres  y  résidaient  encore  dans 
la  première  moitié  du  xii<>  s.  Ce  n'était  plas  poar- 
tant  dès  longtemps  qu'une  mine  dont  Foulques 
le  Jeune  donna  l'emplacement  à  l'abbaye  de  Foo- 
tevraud  vers  1109-1124.  L'abbesse  y  fit  élever  lu 
petit  logis  et  une  chapelle  où  l'on  disait  la  messe 
et  qui  prit  quelque  temps  le  titre  de  prieuré.  — 
Elle  avait  droit  de  choisir  chaque  semaine  un 
chêne  vif  dans  la  forêt  aujourd'hui  disparue  de 
Boraune  et  10  chaque  année  dans  la  forôt  de  Vallée. 

Bordant  (le),  rniss.  né  sur  la  c°*  de  Si-Ma- 
Caire,  coule  du  S.  au  N.,  laisse  à  droite  le  Poi- 
rier, la  Musse  et  se  jette  près  de  la  Sourbalioe 
dansl'Ëvre;  —  1,350  met.  de  coars. 

Borda^e  (le),  f.,  c"«  d'Andrezé.  —  Lehar- 
dage  des  Bois  alias  de  la  Rivière  1655  (Saint- 
Florent);  =  ff.,  c»e  de  Beaupréau;  «  f.,  c»«de 
Chalonnes-sur-Loire;  *«  f.,  c"«  à.e  Chameaux; 
=  f.,  c°«  de  Chaudefonds;  =  quartier  de  la 
ville  de  Chemillé;  =  f.,  c°e  d'Etriché;  —  an- 
cien fief  appartenant  à  la  famille  noble  Leofaot 
de  la  Patriére  (xvii-xviiie  s.)  ;  ■=  ham„  c"«  du 
Fief-Sauvin ;  ^  f.,  c»«  de  Fontaine-GuériR, 

—  acquise  le  19  janvier  1838  par  Scévole  Pocq 
de  Livonnière  de  Joseph-Casimir-Lonis  de  la  Fra- 
glaie,  dont  la  femme  Adélaïde-Louise  de  la  Bon- 
niniëre  de  Beaumont  le  tenait  par  donation  entre 
vifs  (10  décembre  1822)  de  son  grand-oncle  Eus- 
tache  de  Créquy,  ancien  abbé  de  St-Haur;  »  f-, 
c"«  de  J allais,  —  Le  Bordage-Gaugy  1760 
est  acquis  de  Franc.  Gastineau,  correcteur  en  la 
Chambre  des  Comptes  de  Bretagne,  par  Jacq.  Fr- 
Thomas  de  Jonchères;  «=  f.,  c»«  de  la  Juhan- 
diére.  —  Le  Bordage-Coiffard  1640; -=f-. 
c»«  de  Landemont;  =-  f.,  c»«  de  Maulévrier; 
«  f.,  c»«  du  May;  «  f.,  c"  de  Montjean;  - 
f..  c»«  du  Pin.  —  Le  Bordage-de-la-CToix 
(Cass.);  «  f.,  cn«  de  la  Plaine. —Le  Bordage- 
de-VEtang  (Cass.);  «  f.,  c»«  dM  Puisti-Dm; 
«  f.,  c"«  de  la  Romaine;  «  ham.,  c"  de  Si- 
Germain-lès-Montfaucon ,  dépendance  de  la 
Perrinière.  —  La  met.  du  Bourdage  en  ks 
paroisses  de  St-Crespin,  St-Germain  et  TU- 
liers  1550  (E  1000);  «  I.,  c»«  de  St-Laurent- 
de-la-Pl.;  —  ham  ,  c"*  de  St-Laurent-des-A.; 
«  ham.,  c»«  de  St-Macaire;  «  f.,  c"«  de  St- 
Sauveur-de-L.;  «  f.,  c"«  de  la  Salle- Aubry; 
«  f.,  c"»  de  la  Tessoualle;  «  ham  ,  c**  de 
Torfou.-^Le  Bordage-Blanchet  (EI.-M.,  Brant 
et  Cad.);  -=  f.,  c°«  d'Yzernay. 

Bowdskge  (le  Grand,  le  Petit-),  ham.  et  f.,c" 
de  Bouzillé,  bâtis  sur  des  bois  défrichés  vers  1840; 
■=  vill.  et  ham.,  c"«  de  la  Tourlandry. 

Borda^- Alexis  (le),  f.,  c°«  de  Coron, 
1099  cEt.-C.). 

Bordag^e-à-I'Hnlle  (le),  f.,  c»«  de  Coron, 
1740,  1745  (Et.-C.). 


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BordujSei^ia-Roux  (le),  f.,  c°«  de  Maulé- 
vrier.  —  Le  B.-Roux  (Cad.). 

Borda^-Auvinct  (le),  f.,  c"«  du  Longe- 
ron. —  Le  B.'Vinère  (Cad.). 

Bordage-Bahourd  (le),  cl.,  c"«  de  J allais, 
comprise  aujoard'hui  dans  le  bonrg,  appartenait 
en  1564  à  n.  h.  François  Cheminée,  par  héritage 
de  sa  mère  Jacquelte  Bahourd.  Il  légua  par  testa- 
ment du  S9  avril  de  cette  année,  confirmé  le  31  oc- 
tobre 1567,  une  rente  d'un  setier  de  froment  sur 
ce  domaine  à  la  fabrique  des  Trépassés.  Celte  fa- 
mille, qui  possédait  Ja  Rogerie,  a  donné  aussi  son 
nom  a  la  ferme  voisine  de  la  Bahourdière. 

Bordaise-Baron  (le),  f.,  c"*  de  Villedieu. 
—  En  est  sieur  Jacq.  Landais,  «  premier  capi- 
taine »  de  la  ville  du  Puy-Notre-ûame  en  1652. 

Bordage-Baudet  (le),  f.,  c°«  d'Yzemay, 

Borda^e-Bel-Abord  (le),  f.,  c««  de  Cholet. 

Borda^e-Bel-Air  (le),  f.,  c°«  de  la  Séguin, 

Bordage-Beriheilére  (le),  cl.,  c°«  de  Cko- 
Ut.  —  Le  petit  hordage  appelé  le  Bord.-B. 
1460  (E 1307).  —  Le  lieu,  ténement  et  appar- 
tenances du  B.-Bretellière  1578  (Ib.).  --  Un 
hordaige  vulgairement  appelé  le  B.-B.  alias 
la  Casse  1599  (Ib.),  relevait  de  la  Séverie. 

Bordage-Bodin  (le),  f.,  c°«  de  Coron  (Cass.). 

Borda^e-Boiteaa  (le),  f. ,  c"«  de  Chanteloup, 

Bordace-Brémont  (le),  f.,  c<>«  de  St-Chris- 
tophe-du-B.  —  Réunie  au  bourg  dès  avant  1790. 

Borda«e-BreCaiilC(le),  t,  c""  de  St-Pierre- 
Maul,  1601  (Et.-C).  —  Le  B.-Rétault  (Cass.). 

Borda«;e-€aiUé  (le) ,  f . ,  c»ede  St-Mac-en-M. 

Borda«;e-Cand7  (le),  f.,  c^«  de  Mazières. 

B«rda|ge-Cassiii  (le),  f.,  c°«  de  Chanteloup 
(Cad.).  Aujourd'hui  détruite. 

Bordage-Chapeaa  (le),  f.,  C"»  de  Cholet. 

Bordage-Cheniveau  (le),  f.,  C^*  des  Cer- 
queuX'de-Maulévrier. 

Bordai^e-Cheiralier  (le),  c^"»  de  St-Hilaire- 
dU'Bois,  1575  (Pr.  du  Coudray-Montbaull).  — 
Acquis  en  1612  et  1633  par  noble  et  religieuse  dame 
Louise  d'Appelvoisin,  prieure  de  la  Fougereuse. 

B«rdase-Chlron  (le)  ,f .  ,c»«  de  la  Salle-de-  V, 

Bordai^-Cliouteau  (le),  f.,  c°«  de  Cholet. 

Borda^e-Clément  (le),  f.,  c°«  de  Cholet. 

Bordage-de-la-Fontalne  (le),  f.,  c"«  de 
Cholet. 

Bordase-de-l'EtanB  (le))  f.,  de  la  Plaine. 

Bordage-des-Baux  (le),  f.,  C^^  d'Yzemay. 

Borda«e-des-Bol8  G«)f  'i  c°*  de  la  Poi- 
tevinière. 

Bordage-des-Brosses  (le),  f.,  de  Cholet. 

Bordage-des-Landes  (le),  f.,  c°*  de  Saint- 
André-de-lorMarche . 

B«rdage-des«Prés  (le),  f.,  c°«  de  la  Plaine. 

Bordage-Devtse  (le),  f..  c"«  de  Tout-le-M. 

Bordage-du-Bols  (le),  f.,  c^«  d'Yzemay. 

Bordage-du-Chemin  (le),  f.,  C"®  de  Saint- 
Christophe-du-Bois,^  vulgo  le  Vieux-B.  —  En 
1774  il  est  déjà  dit  «  autrefois  planté  eu  vignes  », 

Bordage-da-Ciué  (le),  f.,  c»«  de  Cholet. 

Bopdaise-GnBibaaU  (le),  f.,  c°«  de  Coron, 
1606.  —  Appartenait  à  Fr.  de  La  Béraudière. 

Bordage-Fontalne  G©),  ff  c"«  de  Tout- 
U-Monde  (Cass.). 


BordaBe-Gallier  (\e),  ham.,  c»«  du  Fuilet. 

Bordage-Gaudinean  (le),  f.,  &»«  de  Chan- 
teloup. —  Gaudineau  (Cass.). 

Bordage-Gaugis  (le),  cl.,  c"«  de  J allais, 
appartenant  par  acquêt  en  1741  à  Jean  Cusson, 
curé  de  Beaupréau,  était  réunie  à  la  Goulardière 
en  1713  et  sans  habitation. 

Bordage-Gellé  (le) ,  t. ,  c°«  de  la  Salle-Auh. , 
relevait  de  l'Epinay-Maillard  en  Thouarcé  (Ë  539). 

Bordage-Giraud  (le),  f.,  c»e  de  Geste.  — 
Ancienne  dépendance  de  la  terre  de  la  Musse,  ac- 
quise en  1670 par  le  Chapitre  St-Jean-B.  d'Angers. 

BordaBe-Godechau  (le),  f.,  c°«  de  Chan- 
teloup. 

Bordage-Goordon  (le),  t,  c^e  de  Saint- 
Georges-du-Puy-de-lorGarde. 

SotHla^e-Grenetf  (le).  Y.  Bourassière  (la). 

BordaBe-Guérln  (le),  f.,  c"«  des  Cerçuetu;- 
sous-Passavant.  —  Le  Bordage-G,  en  Nueil 
1751  (Et.-C.  Vihiers). 

Bordage-LAmbert  (le),  f.,  c°«  de  Cholet. 

Borda^-Liineau  (le),  f.,  c»»  de  Cholet. 

Bordase-Mare  (le),  f.,  c»"  de  Cholet,  près 
l'ancienne  porte  Baron.  Le  28  mars  1794  une  cin- 
quantaine de  personnes  s'y  étaient  réfugiées  dans 
un  aqueduc  souterrain,  où  un  chien  les  fît  dé- 
couvrir. Elles  y  furent  massacrées  (Mém.  Mss.  de 
Boutillier  de  Saint-André,  fils,  t.  I,  p.  258). 

Bordai^-MinauU  (le) ,  f . ,  c''*  de  Maulévrier. 

Borda^e-Moreau  (le),  f.,  c»«  de  Chante- 
loup. 

BordaB^-Musseau  (le),  ham.tC^®  de  Vezins. 

Borda«e-]«eiir  (le),  f.,  c"«  de  Cholet;  »  f., 
c»«  de  St'Christophe-dU'Bois. 

Borda^-Penaolt  (le),  f.,  c"«  de  Trémen- 
tines,  1718  (Pr.). 

BordaBe-Plnler  (le),  f.,  c»«  de  la  Salle- 
de-Vihiers  (Cass.). 

Borda^e-PoreheC  (le),  f.,  c»«  de  St- André- 
dela'Marche  (Cass.). 

Bordage-Prlenr  (le),  f .,  c"«  de  Maulévrier. 

Bordage-Rétailleau  (le),  t.  c»«  de  Cholet. 

BordaBe-RuUand  (le),  cl.>  c»»  de  Cha- 
lonnes-sur-Loire  (Cass.). 

Borda^e-sous-le-VlBncAU  (le),  f.,  c°«  de 
Beaupréau. 

BordaBe-Tabonré  (le),  f.,  c»«  de  Chante- 
loup. —  Tahoureau  (Cass.).  —  Le  Tabou- 
ret (Cad.). 

Bordage-Thareau  (le),  f.,  c»«  de  la  Tes- 
soualle. 

Bordagc-Vlvler  (le),  h.,  c"«  de  Chanteloup. 

Bordages  (les),  f.,  c»«  de  Soulaines. 

Borde  (la),  ham.,  c««  de  Beaupréau.  —  Le 
hordage  de  la  B.  sous  le  Vigneau  1499  (Titr. 
d'Andigné)  et  xviii»  s.  (Cass.).  —  Ancienne  terre 
noble  dont  est  sieur  Henri  Bizot  1631,  n.  h.  René 
de  La  Rivière  1632,  qui  épousa  peu  après  Renée 
Malineau  de  la  Roche-Tabuteau  et  réunit  ainsi  les 
deux  terres;  —  f.,  c»«  de  Neuillé;  =  f.,  c»*  de 
la  Poitevinière ;  =  f.,  c»«  de  St-Georgts-du- 
P.-de-la-G.;  «  quartier  du  bourg  de  St-Jean- 
des-M.  —  Le  lieu,  closerie,  domaine  et  ap- 
partenances de  la  B.  tant  en  maisons,  vignes , 
terres,  prez,  fief  de  LaUu,  alias  le  B.  1629 

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(E  1233);  à  la  famille  Cador;  =  f.,  c»«  de  St- 
Laurent-de-la-Pl.;  =  f.,  c"«  de  St-Pierre-M. 
—  La  Bonde  (Gass.).  —  Ancien  domaine  du 
prieuré  de  St-Jean  du  Petit-Montrevault;  =  (la 
Petite-},  f.,  c°e  du  Vieil-Baugé. 

Bordcau  (le),  ham.,  c»«  de  Feneu;  =  cl.,  c°« 
du  PlessiS'Grammoire.  — Le  B.  alias  le  Me- 
nistre  en  la  paroisse  de  Foudon  1541  (E  83;. 

Bordeaux  (les),  h..  c»«  de  Gennes.—Bordelli 
1070-1118  (Liv.  BL,  f.  43).  —  Le  vill.  des  B. 
prèsMilly  1663  (El.-C);  =  f.,  c««  du  Ménil, 

Bordelay  (le),  ham.,  c»*  de  Méon, 

BordeUère  (la),  f.,  c»«  de  Meigné-le-V.; 
-=  c"e  de  Pontigné.  —  Le  lieu,  domaine,  etc., 
de  la  Bordelerie,  près  le  cimetière  de  Pon- 
tigné  1467  (E  1831);  =  (la  Grande-),  vill.,  c»« 
des  Gardes,  —  Le  lieu,  domaine,  etc.,  de  la  B. 
1546,  acquis  de  François  Guissard  par  Math.  Uu- 
meau,  prêtre,  ancien  chantre  de  St-Léonard  de 
Ghemiilé  (E  603).  est  à  cette  date  de  la  paroisse  de 
la  Tourlandry  ;  =»  (la  Petite-),  h.,  c"»  des  Gardes. 

Borderais  (les),  vill.,  c»»  de  Cheviré-le-R. 

Bordereau  (le),  f.,  c*><'  des  Rosiers. 

Bordereau  (Renée),  surnommée  Langevin, 
était  née  à  Soulaines  en  juin  1770.  Exaspérée,  à  l'en 
croire,  parle  massacre  de  sa  famille,  elle  acheta  un 
fusil  à  deux  coups,  s'équipa  en  homme,  et  sous  le 
nom  de  son  frère  Hyacinthe,  s'en  alla  prendre  rang 
parmi  les  cavaliers  vendéens  de  sa  paroisse,  com- 
mandés par  Cœnr-de-Roi.  Elle  assista  ainsi  aux 
premiers  combats  jusqu'au  siège  de  Saumur.  En> 
voyée  à  Ghemiilé  «  pour  ramasser  du  monde  b, 
elle  rejoignit  Tarmée  aux  Ponts-de-Gé,  d'où  elle 
eut  l'audace  de  venir,  avec  deux  cavaliers,  dtner 
en  ville  à  Angers,  chez  les  demoiselles  de  Rougé, 
rentra  en  Vendée  après  le  siège  de  Nantes,  fut 
blessée  d'une  balle  à  la  jambe  à  l'affaire  de  Mar- 
tigné  et  n'en  prit  pas  moins  part  à  celle  de 
Yihiers,  reçut  devant  Lnçon  une  balle  au-dessous 
de  l'oreille;  et  son  cheval,  blessé  trois  fois,  tomba 
mort  au  sortir  de  la  rivière.  Elle  assistait  encore 
aux  deux  déroutes  de  Doué,  emportant  en  croupe 
un  blessé,  et  chemin  faisant,  ramenant  trois  pièces 
de  canons  abandonnées.  Quand  la  guerre  revint  an 
tour  de  son  village,  elle  servit  de  guide.  Le  jour  du 
combat  de  Beaulieu,  elle  était  en  pleine  mêlée,  sa- 
brant «  de  droite  et  de  gauche  avec  tant  d'ardeur  » 
qu'elle  faillit  estropier  son  cheval.  «  A  moi  seule, 
écrit-elle,  j'en  tuai  21  ce  jour-U;  ce  n'est  pas  moi 
qui  les  ai  comptés,  mais  ceux  qui  me  suivaient  1  » 
Au  sortir  de  Saint-Melaine ,  près  Brissac,  elle 
rencontra  son  oncle,  à  la  tète  d'une  compagnie 
républicaine,  et  «  se  mit  en  si  grande  fureur 
qu'elle  lui  coupa  le  cou  sans  qu'elle  l'ait  vu  souf- 
fler ».  Elle  passa  la  Loire  sur  son  cheval,  à  la 
nago,  gagna  Laval  où  elle  sauva  la  vie  à  un  com- 
missaire républicain  qui  logeait  trois  prêtres, 
suivit  l'armée  jusqu'à  Pontorson  et  revint  à  sa 
suite  prendre  part  au  siège  d'Angers.  Après  la 
déroute  dn  Mans,  elle  parvint  à  regagner  Ancenis 
et  à  passer  la  Loire  sur  des  barriques  et  quelques 
ais  mal  liés,  sous  le  feu  des  chaloupes  canon- 
nières. Longtemps  cachée  dans  les  fermes  et  dans 
les  genêts,  faisant  le  coup  de  feu  et  la  guerre  de 
guet-apens,  avec  quinze  gars  de  son  escadron. 


elle  rallia  La  Rochejaquelein  et  StoffleL  M.  Bon- 
tilUer-de-Saint- André ,  tout  enfant,  la  vit  se 
signaler  c  au  jour  exécrable  b  do  massacre  de 
Mortagno  (mars  1794)  et  sabrer  «  avec  uo  saog- 
froid  qui  n'en  était  pas  à  ses  premiers  essais* 
(^Mém.  Mss.,  t.  II,  p.  82).  Envoyée  à  Angers, 
avec  quatre  cavaliers ,  porter  au  représentant 
Delaunay  les  premiers  projets  de  paii,  elle 
rencontra  an  retour  le  curé  intrus  de  Jaigné, 
qui  la  souffleta  en  pleine  rue  et  la  fit  arrêter,  c  Ha 
étaient  bien  heureux,  dit-elle,  qae  je  n'eusse 
point  d'armes  1  »  Elle  fut  renvoyée  bientôt  avec 
un  passeport;  mais  elle  était  si  trislriment  con- 
nue de  tous,  que  lors  do  la  pacification  de 
Nantes,  elle  en  fut  exceptée,  et  son  nom,  àl'en  croire 
encore,  affiché  dans  toutes  les  paroisses  avec  une 
mise  à  prix  de  40,000  fr.  pour  sa  tôte.  Après  être 
restée  deux  ans  cachée  à  Ghemiilé.  elle  reparut 
pour  la  guerre  de  1799  et  commandait  le  détache- 
ment qui,  le  4  thermidor  an  Yli,  pilla  Hacheile 
etFaveraie,  assista  au  combat  des  Aubiers,  et  de 
nouveau,  la  paix  venue,  fut  obligée  de  se  cacher 
dans  la  paroisse  d'Yzernay  et  de  charrier  de 
la  chaux  pendant  la  nuit  pour  gagner  sa  vie, 
puis  à  Gholet,  toujours  traquée,  fraudant  la  loi, 
détournant  les  conscrits  qu'elle  cachait  chez  ses 
amis,  arrêtée  enfin  en  1809  à  Beaupréau,  pnis 
menée  à  Angers  à  travers  les  huées  des  habitants 
des  Ponts-de-Gé,  pnis,  après  trois  ans  de  détention 
secrète,  détenue  deux  ans  encore  au  Hont-St-Micbel 
dans  un  cachot.  —  Elle-même  a  donné  le  récit 
sans  phrases  de  cette  triste  existence.  Elle  l'adresse 
a  à  des  dames  >  qui  le  lui  avaient  demandé  et  qui 
le  publièrent  en  septembre  1814  (Paris,  Michand, 
in-8<»  de  64  pages)  avec  un  frontispice  au  trait 
qui  représente  l'héroïne  décorée  du  lys.  dans  son 
costume  de  cavalier  vendéen.  Il  existe  d'elle  nn 
autre  portrait  au  trait,  en  buste  et  dans  ses  ha- 
bits de  femme;  nn  troisième  enfin,  à  cheval. 
brandissant  un  ■  sabre  d'une  main  et  tirant  de 
l'autre  un  coup  de  pistolet.  —  M.  de  La  Roche- 
jaquelein la  ptésenta  au  roi  qui  accepta  de  sa 
main  un  exemplaire  de  ses  Mémoires.  Après  la 
petite  Vendée  de  1815,  où  elle  reprit  sa  place,  ell« 
vint  s'établir  et  vivre  à  Paris  d'une  pension. 

Bordeiie  (la),  f.,  c»«  à'Andigné.  -^y.Bo- 
derie  (la)  ;  =«  f.,  c»e  d'Avrillé;  =  cl,  c«  de 
Beaucouzé,  1636  (Et.-G.);  =>  h.,  c»«  de  Bourg- 
VEvêque;  «=  f..  c»«  de  Chazé-sur-Argos ;  ^ 
f.,  c»«  du  Fief'Sauvin;  «  f.,  c»«  de  la  JaiUt- 
Yvon;  =»  f.,  c»«  de  la  Jumellière;  «=  f  »  c" 
du  Louroux-Béconnais  ;  =»  f.,  c»«  de  la  Mem- 
hrolle.  —  Une  métairie  appelée  la  B.  IBfiO 
(E  1055).  Elle  dépendait  de  la  succession  d* 
M"»«  de  La  Ghalotais;  =  f.,  c»«  de  St-Germain- 
des-P.;  «  f.,  cn«  de  la  Potherie;  -  f.,  c"*  ^ 
Sceaux;  «  f.,  c"«  d*Yzernay. 

Borderies  (les),  m'»*  à  vent,  c»«  de  la  Charu- 
saire;  «  f.,  c»»  de  C/iaré-sur-iirflros.  — Knest 
dame  en  1682  Renée  Thireau,  veuve  de  n.  h.  René 
Levennier  (E  1412);  «=  f.,  c"«  de  Frei^né;  =  '-. 
c»«  de  Grez-N.;  «  vill,  c»«  de  la  Séguinière. 

Borderon  (le),  f.,  c»«  de  Cléré,  vendae  i^ 
sur  Golbert  de  Maulévrier  le  7  messidor  an  I> 

Bordes,  chat.,   c»«   de  Pontigné.  -  An- 


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cienne  seigneurie,  avec  château,  chapelle,  cour 
reofermée  de  mars,  fuie,  jardia  et  avenue  d'or- 
meaax,  dont  dépendaient  les  métairies  du  Petit- 
Bordes,  du  Petit- Verger,  de  la  Koche -Gâte vin,  la 
closerie  de  la  Brune lière,  un  bois  taillis  de  10  ar- 
pents séparés  par  la  grande  route.  —  Une  partie 
de  la  Tille  de  baugé  relevait  du  ûef,  notamment 
remplacement  du  chœur  et  du  grand  autel  de 
l'église,  pour  lequel  les  habitants  payaient  un 
cens  annuel  de  6  deniers  =  En  est  sieur  Jean 
Thoreaa,  écuyer,  1435,  Jean  de  Yauférier  1457, 
Jean  Bernard,  secrétaire  du  roi  de  Sicile,  1474, 
sircJean  B.,  conseiller  du  roi,  élu  et  maître  des 
Comptes  d'Angers,  1482,  1494,  sa  veuve  Guillel- 
mine  Conan  1502,  n.  h.  Jean  B.,  écuyer,  1513, 
II.  h.  René  GouUard*,  mari  de  Perrinc  Bernard, 
1525,  Anne  de  GouUard,  femme  de  n.  h.  Geoffroy 
de  Baeii,  1572,  n.  h.  Ârtus  de  Rolland,  sieur  dds 
Herbiers,  mari  de  Charlotte  Du  Bellay,  1579,  qui 
rendent  la  terre  par  acte  du  26  juin  1593  à  n.  h. 
Cal)riel  Legouz,  1622,  Raoul  L.  1629,  1670,  Anne 
Pousset,  sa  veuve,  1679,  Madeleine  Sérezin,  veuve 
de  Léonor-Rodolphe  L.,  1710,  Sébastien  L.,  mari 
de  Catherine  de  Saint-Offange,  1722,  1744,  Guy- 
Pbil.  L.  qui  épouse  le  23  janvier  1770  à  Cornillé 
la  veave  de  Gh.  d'Anthenaise,  Rose -Françoise  de 
Cantineau.  —  La  terre  fut  vendue  nat^  sur  les 
héritiers  émigrés  de  Françoise-Marie  Legouz  le 
1"  thermidor  an  iV  et  acquise  par  Augustine  Le- 
gouz qai  devait  épouser  eu  1801  Henri  Jarret  de  la 
Mairie,  y.  ce  nom. — Le  château  a  été  complètement 
transformé  par  des  restaurations  récentes.  La 
ebapelle  actuelle  date  de  1818.  —  Derrière,  sur  la 
lajide  du  Petit- Verger,  deux  tumuli  fouillés  en 
mars  1872  par  H.  Gouscher  n'ont  absolument 
louroi  que  des  débris  de  briques  et  de  charbons, 
à  la  profondexir  d'un  mètre. 

Bordes  (le  Petit-),  f.,  c°«  de  Daugé, 

Bordier  (Jacques),  né  à  Bonneval  (Eure-et- 
loir;,  vers  1748,  notaire  à  Bonnétable,  juge  au 
tribunal  du  district  du  Mans  (1792),  conseiller  à 
[la  cour  d'appel  (an  VUI),  à  la  Cour  impériale 
d'Angers  (2  avril  1811),  y  mourut  le  10  juillet 
1815.  On  a  de  lui  une  chanson  répuhUcaine 
{le  Jfans,  an  II,  in-S»),  et  une  hymne  à  Varithe- 
tnétiquel 

Bonlier-IVear  (le),  f.,  c»*  de  St-Germain- 
^Montfaucon.—Le  Bourdier-Neuf  (fia.ss.), 
I  avec  le  téuement  y  annexé  des  Gharrières  Ber- 
nard, 1775  (E  611). 

■«rdiéres  (les),  cl.,  c»«  de  Jarzé. 

BordUlon  {François),  architecte,  «  entrepre- 
«eur  des  travaux  du  roi  »,  né  à  Marigné  près 
ï^n  le  28  avril  1736,  a  bâti  le  château  de 
î**rcé  et  la  tour  de  Rosseau  près  la  Pyramide. 
Il  demeurait  à  Angers,  place  Gupif ,  et  professait 
chez  lai  en  1778  un  cours  élémentaire  de  dessin 
d'architecture  et  de  géométrie  pratique,  complété 
!  P^  des  leçons  sur  la  charpenterie,  la  coupe  des 
pierres  et  la  décoration  tant  extérieure  qu'inté- 
neore  des  monuments.  Il  avait  épousé  l'année 
précédente  (20  mai  1777)  Josephe  Chemineau, 
^  d'un  maître  chirurgien. 

Bordlllon  (Grégoire),  naquit  à  Angers  le 
13  décembre  1803.   Son  père,   modeste  ouvrier 


chaudronnier,  tenait  boutique  sur  les  Grands- 
Ponts  dans  un  vieux  logis  de  famille;  il  avait 
fait  partie  du  bataillon  des  volontaires  de  Maine- 
et-Loire  que  commanda  l'héroïque  Beaurepaire. 
L'enfant  grandit  sous  la  direction  de  sa  mère  et 
do  ses  deux  tantes,  trois  femmes  d'une  distinction 
native  au-dessus  de  leur  condition.  Il  fit  ses 
études  littéraires  au  Collège  royal  d'Angers , 
son  droit  à  l'Ecole  de  Rennes.  En  1825,  âgé 
de  22  ans ,  il  alla  chercher  à  Paris  l'éducation 
pratique  du  barreau.  Damiron,  son  maître  de 
philosophie,  le  présenta  aux  réunions  du  Globe 
et  l'introduisit  aux  conférences  de  Jouffroy.  Le 
jeune  homme  eut  ainsi  occasion  de  rencontrer  les 
principaux  chefs  de  cette  génération  ardente  qui 
se  frayait  avec  tant  d'audace  de  nouveaux  che- 
mins dans  les  domaines  de  la  science,  de  l'écono- 
mie sociale,  de  la  philosophie,  de  la  littérature  et 
do  la  politique.  Il  forma  avec  plusieurs  d'entre 
eux,  Pierre  Leroux,  Dubois  (du  Globe),  Carnot, 
Marie,  Yacherot,  Jean  Reynauld,  Guépin  (de 
Nantes),  Michel  Chevalier,  des  liens  d'amitié  que 
la  mort  seule  a  pu  rompre,  s'abandonnaut  à  ce 
mouvement  d'idées  avec  l'enthousiasme  de  la 
jeunesse  et  l'entraînement  d'une  nature  géné- 
reuse, étudiant  opiniâtrement  et  apportant  dans 
toutes  les  questions  une  infatigable  curiosité. 
Quand  il  rentra  à  Angers  eu  1827,  il  reve- 
nait admirablement  armé  pour  les  luttes  de  la 
vie  publique.  Sa  forte  race,  sa  haute  stature, 
ses  grands  traits,  ses  larges  gestes,  sa  voix 
grave  et  vibrante,  allaient  servir  à  souhait  les 
élans  d'un  cœur  hardi,  d'une  vive  intelligence, 
d'un  esprit  prompt,  d'une  parole  abondante,  ori- 
ginale, pleine  de  traits  et  de  saillies.  L'étude 
avait  complété  et  perfectionné  ces  dons  naturels  ; 
il  était  prêt  au  combat,  soit  comme  orateur  soit 
comme  écrivain.  Il  se  ut  d'abord  inscrire  au  bar- 
reau, puis  il  occupa  pendant  quelques  années 
une  charge  d'avoué,  et  enfin  se  dégageant  de 
toute  entrave,  il  ne  voulut  plus  tenir  qu'une 
plume  de  journaliste.  En  1830,  il  se  constitua, 
comme  il  l'écrivait  plus  tard,  le  c  rédacteur  gra- 
tuit et  quotidien  »  du  Maine-et-Loire,  en 
collaboration  avec  son  ami  Freslon,  tempéra- 
ment moins  chaud,  esprit  sagace  et  d'une  rare 
finesse,  non  moins  attaché  à  ses  principes,  mais 
contenant  la  fougue  de  Bordillon  pour  le  conduire 
au  but  par  une  savante  stratégie.  Parmi  tant 
d'articles  animés  de  sa  verve  en  pleine  jeunesse, 
il  vaut  la  peine,  croyons-nous,  de  signaler  ceux 
qu'il  signe,  l'éloge  par  exemple  de  l'évèque 
Montault  (l«r  septembre  1830),  le  récit  du  voyage 
de  la  garde  nationale  à  Nantes  et  le  banquet 
d'Angers  (25  septembre,  5  octobre),  une  réponse 
au  Figaro  du  temps  qui  l'avait  pris  pour  un 
congréganiste  (17  janvier  1831),  sa  discussion  sur 
les  majorais  avec  M,  de  Serrant  (24  juillet),  sur  la 
procession  du  Sacre  (6  juillet  1832),  sur  VAlma- 
nach  d* Anjou  (21  décembre,  etc.).  Les  deux  amis 
quittèrent  en  avril  1833  la  feuille  libérale  dont  les 
patrons,  inclinant  vers  le  parti  conservateur, 
gênaient  leurs  allures  de  libres-penseurs  et  de 
républicains.  Quelques  années  après,  en  1840,  ils 
eurent  enfin  la  joie  de  pouvoir  fonder  avec  leurs 


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amis  un  organe  indépendant  pour  leurs  doctrines, 
le  Précurseur  de  VOuest.  Ces  combats  d^avant- 
garde ,  ces  improvisations  aventureuses,  œuvres 
de  premier  jet,  convenaient  merveilleusement 
au  talent  prime-sautier  de  Bordillon,  prompt  à 
l'attaque,  prompt  à  la  défense.  Elu  au  Conseil 
municipal  en  1834,  il  s'y  fit  une  tribune  bientôt 
retentissante.  Les  luttes  qu'il  y  engag;ea  et  qu'il 
soutint  pendant  cinq  années,  1843  à  1848,  furent 
un  des  plus  curieui  épisodes  de  la  fin  du  règne 
de  Louis-Philippe.  L'orateur  s'y  trouvait  à  l'é- 
troit, mais  il  y  jetait  de  temps  en  temps  des  éclats 
à  briser  l'enceinte  trop  resserrée;  on  eût  dit  d'un 
Conventionnel  descendu  de  la  Montagne  pour 
discuter  des  intérêts  secondaires.  La  France  en- 
tière assistait  étonnée  mais  attentive  à  ces  séanceSf 
parce  qu'au  fond  de  débats  parfois  un  peu 
puérils,^on  sentait  s'agiter  la  question  importante 
entre  toutes  pour  l'avenir  de  la  liberté,  la  ques- 
tion des  franchises  municipales.  La  Révolution 
de  1848  agrandit  la  carrière  ouverte  à  Bordillon. 
Un  décret  du  Gouvernement  provisoire,  ratifié  par 
l'acclamation  de  ses  concitoyens,  le  nomma  com- 
missaire de  la  République  pour  le  département 
de  Maine-et-Loire.  Dès  sa  première  proclamation, 
où  il  traçait  son  programme  dans  un  magnifique 
langage,  on  comprit  qu'il  justifierait  toutes  les 
espérances.  Les  actes  répondirent  aux  paroles. 
C'était  un  homme  politique  et  non  un  sectaire.  Il 
ne  fit  pas,  comme  ailleurs,  de  l'ordre  avec  du  dé- 
sordre. Il  contint  les  esprits  les  plus  ardents, 
rassura  les  plus  alarmés  et  obtint  Tordre  véritable 
en  exigeant  l'obéissance  à  la  loi  et  le  respect  des 
droits  de  chacun  comme  garantie  de  la  liberté  de 
tous.  L'Anjou  conservera,  surtottt  dans  les  jours 
difficiles,  le  souvenir  de  cette  sage  et  habile  admi- 
nistration. Il  eût  mérité  que  la  reconnaissance 
publique  le  portât  plus  haut  et  récompensât  ses 
services  en  le  mettant  à  même  d'en  rendre  de 
plus  grands  encore.  On  peut  dire  que  c'était  le 
voeu  presque  unanime  de  ses  concitoyens,  ma- 
nifesté par  tous  les  comités  électoraux.  Mais 
Bordillon  avant  d'accepter  une  candidature  qui 
répondait  au  rêve  de  sa  vie,  consulta  son  gou- 
vernement qui  lui  demanda  au  nom  de  la  Ré- 
publique de  rester  à  son  modeste  poste.  Alors, 
le  cœur  brisé ,  mais  esclave  de  son  devoir  de 
citoyen,  il  sacrifia  sa  légitime  ambition  et  re- 
fusa d'être  envoyé  à  cette  Constituante  où  son 
bon  sens  politique ,  ses  habitudes  militantes , 
son  coup  d'œil  exercé,  ses  soudaines  inspira- 
tions, son  éloquence  impétueuse  et,  par-dessus 
font,  une  rare  puissance  d'attraction  lui  eussent 
assuré  un  rôle  de  premier  ordre  et  peut-être  un 
rôle  décisif.  Vint  la  présidence  de  Louis-Bona- 
parte qui  le  maintint  d'abord  comme  préfet  de 
Maine-et-Loire,  puis  prit  ombrage  de  sa  popu- 
larité, l'envoya  dans  le  département  de  l'Isère  et 
enfin  destitua  un  fonctionnaire  qui  s'obstinait  à 
croire  à  la  République.  Il  rentra  dans  la  vie  pri- 
vée où  l'attendaient  de  cruelles  douleurs  et  de 
vulgaires  ennuis,  adoucis  pourtant  par  les  soins 
afi'ectueux  de  l'intelligente  et  courageuse  compagne 
de  sa  vie.  On  le  croyait  absorbé  dans  ses  travaux 
de  viticulture  ou  d'administrateur  de  l'ardoisière 


des  Grands-Carreaux ,  mais  cette  âme  vaillante 
n'avait  pas  amené  son  drapeaa  et  ne  donna  pas 
le  mauvais  exemple  de  se  désintéresser  de  h 
chose  publique.  Dès  que  la  France  sembla  sortir 
de  la  stupeur  où  l'avait  plongée  le  2  Décembre, 
il  reparut  hardiment  sur  la  brèche.  Malgré  les 
défaillances  d'anciens  amis  et  l'action  des  in- 
fluences officielles,  il  manqua  de  peu  son  élection 
au  Corps  législatif  dans  le  scrutin  de  1837.  où  on 
l'avait  pré.sentéà  la  dernière  heure,  entre  de&x 
épreuves.  11  reprit  du  moins  son  active  propa- 
gande.  Très-enthousiaste  et  très-tolérant,  pas- 
sionné parfois  jusqu'à  l'emportement  pour  on 
contre  des  idées,  mais  sans  haine  pour  les  per- 
sonnes, sympathique  à  ses  adversaires  par  la  sin- 
cérité de  ses  convictions,  par  sa  loyauté  et  sa 
franchise,  comptant  des  amis  dans  tous  les  partis, 
prodiguant  à  tous  un  esprit  sans  cesse  en  éveil, 
une  gaieté  expansive  qui  était  le  sel  de  sa  haole 
raison,  une  verve  prodigieuse  et  une  jeunesse  da 
cœur  que  le  temps  n'avait  pas  effleurée,  il  vii^ 
popularité  renaître,  —  ce  fut  là  son  honneur, -i 
mesure  que  le  pays  sembla  reprendre  goât  à  la 
liberté.  £n  1863,  dans  une  brochure  ayant  poor 
titre  Henri  Amauld,  évêqiLe  d'Angers.  Dé- 
fense de  sa  mémoire  et  de  son  tombtaucontrt 
M.  Vabhé  Pletteau  et  autres  héniim  ai 
père  jésuite  Brisacier,  il  secouait  le  somna! 
de  l'opinion  libérale  et  affirmait  une  dernière  fitf 
les  doctrines  persistantes  de  sa  vie.  En  t86S  il 
était  réélu  au  Conseil  municipal  et  ce  succès  ei 
faisait  augurer  un  plus  grand,  lorsque  le  4  jnillflt 
1867  il  tomba  foudroyé  dans  sa  maison  de  canh 
pagne  de  Montbenault  par  une  maladie  de  am 
que  les  longues  luttes  avaient  fait  naître  et  qu'a- 
vaient aggravée  les  déceptions  et  les  charrias. 
Malheureusement  Bordillon  mourut  presque  to^ 
entier,  ayant  dépensé  au  jour  le  jour  ses  admirabl» 
facultés;  il  ne  reste  de  lui  aucune  œuvre  alla- 
tant  sa  valeur  réelle;  il  fut  comme  un  ^ 
artiste  politique  ne  laissant  à  la  postérité  que  b 
souvenir  du  charme  puissant  qu'il  a  exercé  st 
ses  contemporains. 

Son  portrait  peint  par  H.  Danban  a  été  litho- 
graphie. Un  autre,  en  médaillon,  par  M.  Robtf^ 
David,  figurait  à  l'exposition  de  1869.  K  ^ 
Sorin  a  publié  sur  Grégoire  Bordillon  une  éta* 
fort  remarquable  sous  le  titre  de  La  vie  poK- 
tique  en  province  ;  il  y  a  joint  un  recueil  d* 
lettres  familières,  qu'il  a  fallu  trop  souvent 
quer,  mais  où  revivent  encore  dans  une  saisissaii 
vérité  le  grand  cœur,  les  nobles  aspiratieij 
l'esprit  ouvert  et  les  passions  magnanimes  il 
cet  homme  éminent  à  qui  il  n'a  manqué  qi^ 
plus  vaste  théâtre  pour  devenir  un  homme  illos» 
Ëmest  MoDRM' 

Journaux  du  t«mps  et  notammmt  Maine^-l^^j^ 


21  avril  1833, 9  et  H  juillet  1867,  6  juillet  «888; /WJJ 
sevtr,  13  novembre  iSii  ;  VOuest,  3  août  1868.--Fr.  W" 
Lettre  à  G.  Bordillon,  —  B^ue derAnjou,  4888, p.i« 

BordIUon  {Théodore-JulUn),  frère  du  prf 
cèdent,  né  à  Angers  le  18  septembre  1810,  r^ 
à  Nantes  le  9  décembre  1872.  vérificateur 
Poids-et-Mesures,  a  publié  une  intéressante  No- 
tice sur  les  carrières  d^ardoises  d^An§^ 


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BOR 


—  421  — 


BOS 


dans  l'Annuaire  de  1837  et  une  Notice  sur 
l'entretien  et  les  réparations  du  tablier  du 
pont  de  la  Basse-Chaîne,  adressée  à  M.  *** 
(<Va|ers,  Bource  et  Maige,  m-4«  de  18  p.,  sans 
date).  Il  est  Tinventeur  d'une  chaudière  tubu- 
laire,  qui  est  appréciée. 

Bore  (Jean),  abbé  d'Asnières-Bellay  1581- 
1597.  Il  signe  Bouc,  comme  parrain,  à  Doué  le 
31  déôembrc  1593. 

Bordnm  (Jean)  ou  Bourdon,  sous-diacre  et 
chanoioe  de  St-Maurice  d'Angers,  a  composé 
Pélogc  en  prose,  que  le  Chapitre  fit  insérer  dans 
s«s  registres,  et  Tépitaphe  en  vers  latins  de  Té- 
vèque  Guillaume  de  Beaumont  (1340). 
Haur^Q,  p.  574.  —  Rangeard,  Eût.  de  VUniv.,  p.  157. 
Bore  (Jean-François),  né  au  Louroux-Béc,  le 
3  janvier  1768,  nommé  lieutenant  au  l«<^4ataillon 
de  Maine-et-Loire  le  15  septembre  1791,  fait  les 
campagnes  de  1792  et  1793  aux  armées  du  Nord, 
passe  capitaine  le  1*^  bnimaire  an  II,  et  suit  les 
armées  des  Alpes  et  d'Italie  jusqu'au  2  floréal 
an  VI,  qu'il  donne  sa  démission.  Sa  valeur  l'avait 
signalé  à  Kellermann  qui  le  mentionne  dans  son 
rapport  sur  le  combat  de  Saint-Barnouil  (1795). 
Pendant  la  première  campagne  d'Italie,  il  avait 
commandé  à  l'avant-garde  un  bataillon  de  grena- 
diers. Il  fut  élu  en  l'an  VII  commandant  de  la 
garde  nationale  d'Angers,  et  nommé  le  5  fructidor 
an  X,  receveur  particulier  d'Angers,  fonctions 
qu'il  occupait  encore  à  sa  mort,  le  2  janvier  1812. 
Arch.  départ.  Série  M.— Grille,  Volontaires,  1. 1,  p.  184; 
t  n,  p.  354;  l.  IV,  p.  381  et  345.  —  Vict.  et  Conquêtes, 
t.  IV,  p.  272  et  t.  XXXI,  p.  53.  —  Plusieurs  lettres  existent 
de  lai  dans  la  correspondance  de  Talot,  Cabinet  Mordret. 

Boreaa  (Pierre),  né  aux  environs  d'Angers, 
dans  ane  condition  inférieure  d'où  ses  talents  le 
firent  sortir,  prit  le  grade  de  docteur  en  la  Faculté 
de  Théologie  et  en  devint  doyen.  11  était  inqui- 
siteur de  la  foi  et  chanoine  de  St-Maurice  quand 
il  mourut  le  10  février  1532  (N.  S.).  Il  fut  inhumé 
dans  la  cathédrale.   Au-de|BUs  de  son  tombeau 
se  voyait  sur  une  lame  de  cuivre  «  un  Jésus  es-  » 
«  tendu  mort  au  giron  de  la  Vierge,  audevant  du  » 
I    «  qnel  y  a  un  prestre  avec  la  chappe,  de  genoux  ;  » 
I    au-dessous,  son  épitaphe  qui  faisait  l'éloge   de 
I    son  éloquence  et  de  ses  vertus.  Il  est  parlé  de 
I    lui.  en  tôle  du  livre  de  Ch.  de  Bourdigné,  —  où 
I    l'on  ne  Tirait  pas  chercher,  —   dans  YEpitre, 
\    écrite  des  Champs-Elysées  par  Pierre  Faifeu  : 
Il  a  esté  la  fleur  de  vos  docteurs, 
PrécGcateur  et  de  si  sainte  vie,  etc. 
Bnm.  de  Tartif.,  Mss.  871,  p.  16.  — Ch.  de  Bourdigné, 
légende  de  P.  Faifeu,  —  Hiret,  p.  2i2. 

Boreao  de  la  Besnardière  (Pierre),  né  à 
;    Thorigné  en  Anjou  le  8  avril  1733,  propriétaire 

d'une  manufacture  de  toile  à  voile  dans  le  fau- 
I    bourg  St-Samson,  et  enrichi  surtout  par  la  ferme  de 

riches  domaines,  entre  autres,  de  ceux  de  l'évô- 
I  ehé  d'Angers  sous  M.  de  Grasse  et  de  l'Ile  Saint- 
I    Aubin,  obtint  du  duc  d'Orléans  le  titre  d'huissier 

de  sa  chambre,  et  par  suite,  la  noblesse  et  les 
I  eiemptions  acquises  aux  commensaux  du  prince, 
I  que  loi  confirma  un  arrêt  de  la  Cour  des  Aides  du 
I  19  décembre  1779.  Il  acheta  l'ancienne  perrière 
I    d'ardoises  dite  de  St-Samson  et  la  combla,  puis 

offrit  à  la  ville  et  aux  moines  de  St- Serge  et  prit 


l'engagement  de  faire  construire  une  vaste  levée 
sur  les  communs  jusqu'à  la  Chalouère  (16  mars 
1782).  C'est  aujourd'hui  la  levée  Besnardiere. 
Il  ne  vit  achever  ni  cet  ouvrage  ni  l'élégant  hôtel 
dont  la  construction  confiée  à  son  ami  Bardoul  fit 
la  réputation  de  l'architecte  et  faillit  ruiner  le 
propriétaire.  Boreau  mourut  âgé  de  50  ans  le 
29  mai  1783,  dans  une  maison  qu'il  possédait 
prés  la  porte  St-Nicolas  d'Angers,  a  Gi-gtt  un 
citoyen  I  »,  disent  les  Affiches  du  temps,  en  termi- 
nant son  éloge  que  recueille  sur  ses  registres  le 
curé  de  sa  paroisse. 

Arch.  mun.  BB  130  et  GG  48.— Blordier-Langlois,  Anoer« 
80US  le  régime  muniripal,  p.  ZVi.^Affiches  du  6  juin  1783 
et  aussi  du  8  juillet  où  se  trouve  un  autre  Eloge  en  vers  libres. 

Boreau  de  la  Besnardiere  (  Lézin  - 
Urbain),  fils  du  précédent,  né  le  27  mai  1760  à 
Ghantenssé,  fournisseur  de  la  marine  avant  1789, 
depuis  baron  de  l'empire,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  membre  du  Conseil  de  l'agriculture,  du 
commerce  et  des  arts,  d'abord  officier  municipal 
d'Angers  de  novembre.  1791  à  décembre  1792; 
en  fut  nommé  maire  par  décret  du  18  mars  1808 
et  installé  le  12  mai.  La  même  année,  il  eut 
l'honneur  de  haranguer  à  Angers  même  l'empe- 
reur et  l'impératrice  (11  août)  et  obtenait  d'eux  la 
confirmation  de  l'arrêté  ministériel  de  1807,  qui 
avait  autorisé  la  démolition  des  vieux  remparts, 
demandée  depuis  longtemps  par  la  ville  II  fut 
chargé  aussi  par  le  Conseil  municipal  d'aller  pré- 
senter à  l'empereur  l'expression  exaltée  de  sa  joie 
et  de  son  dévouement  à  l'occasion  de  la  naissance 
du  Roi  de  Rome.  Il  se  démit  du  mairat  en  1813, 
et  mourut  à  Angers,  dans  son  hôtel,  le  8  juillet 
1823.  Il  laissait  de  son  mariage  avec  Marie  Doua- 
zan,  qu'il  avait  épousée  à  Bordeaux  le  21  mars  1797 , 
une  fille  mariée  à  M.  de  Monticourt. 

Borellerle  (la),  f.,  c"  de  Vemoil-le-F. 

Boriens  (les),  ham.,  c"«  de  Mouliheme.  — 
Les  Bonons  (Et -M.). 

Bori volant  (le),  h.,  c»«  de  St-Georges-s.-L. 

Borne  (la),  f.,  c""  de  Montigné-les-R.;  =^ 
ham.,  c*»»  do  Vemantes 

Bornery  (Joseph),  a  inscrit  9on  nom  sur  le 
cadran  solaire  du  cloître  de  St-M aur  avec  la  men- 
tion :  Hanc  fecit  anno  Domini  1789. 

Bornes  (les),  carrefour,  à  la  rencontre  des 
chemins  qui  forment  les  limites  de  Noyant  et  de 
Brigné,  marquées  par  trois  bornes,  dont  deux 
sur  Noyant,  dans  l'ancien  chemin  de  la  Grézille. 

Bort,  nom  primitif  de  la  forêt  de  Fontevraud 
qui  s'étendait  sur  les  paroisses  deTizay,  Couziers, 
Lerné,  Cinais,  Candes,  Fontevraud,  Souzay  et 
Roiffé.  Il  reste  encore  attaché  au  vocable  de 
Sl-Cyr-en-Bourg.  —  Boscus  de  Bort.  Est  enim 
ibi  locus  qui  dicitur  Fonte- Evraudus.  — 
Cette  forêt  avait  appartenu  en  toute  propriété  aux 
moines  de  l'abbaye  de  Seilly  qui,  par  respect  pour 
le  génie  et  les  vertus  de  Robert  d'Arbrissel,  en 
concédèrent  toute  la  partie  au  delà  de  la  route  de 
Candes,  in  bosco  de  Bort  usque  ad  viam 
Condatensem. . .  ubicumque  Bort  nominatur 
(Font.,  Ch.  anc  ).  V.  Botz  et  Beau. 

Boserie  (la),  ham.,  c»«  d'Angrie. 

Boson,  évoque  d'Angers,  dont  le  nom  seul 


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BOT 


fif^re  entre  Gariarins   et  Golatobas   vers  700. 

Bossaie  (la),  ham.,  c<*'  da  Louroux-B. 

BosKaire  (la),  f.,  c»«  de  St-Laurent-des-A. 

Bossard  {Jacques),  imprimeur-libraire  juré 
de  l'Université  1734,  1751,  à  Angers,  rue  Saint- 
Michel,  à  l'enseigne  Saint-Michel;  —  sa  famille 
habitait  Rennes. 

Bossardière  (la),  f.,  c»«  de  la  Chaussaire. 
—La  terre  de  la  B.  1658  (E  929).  —  Appartient 
h  la  famille  Bouteiller  1658  et  par  héritage  à  n.  h. 
Robert  Baillif,  fils  du  docteur  de  ce  nom  (E  1545), 
qui  la  vend  le  22  janvier  1714  au  Chapitre  Saint- 
MauriUe  d'Angers  {Anniversaires,  t.  I);  = 
ham.,  c"«  de  Drain;  —  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  que  le  Cadastre  appelle  de  la  Pénissière,  né 
.sur  la  commune  et  qui  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de 
la  Champénière,  grossi  à  gauche  des  ruisselets  du 
Grand  Pâtis  et  des  Crétinières  ; — 2,600  m.  de  cours. 

Bossé,  ham.,  c^^  de  Cholet. 

Bosse  (la),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  la  Plaine, 
coule  du  S.  au  N.,  traverse  l'étang  des  Bousse- 
liôres  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Gidonnière  ; 
a  pour  affluent  le  ruiss.  de  Tressaille;  — 1,800  m. 
de  cours;  =  f.,  c°«  de  Distré. 

Bosse-de-la-Plf^ssIére  (la)^  f.,  c>>«  de  la 
Plaine. 

B<»sse-de-Plnsoii  (la),  f.,  c»"  de  la  Plaine. 

Bosselale  (la),  f.,  c»«  de  VHôtellerie-de.FL 

Bosse«I\'olre  (la),  f.,  c°^  de  Cholet,  tuilerie 
en  1782  dépendant  du  marquisat  de  Cholet.— Il  y 
existait  un  ancien  étang  de  5  hectares  aujourd'hui 
desséché,  où  en  1851  et  encore  en  1870  il  était 
cpiestion  d'établir  une  réserve  d'eau,  évaluée  à 
100,000  m.  cub. ,  pour  la  création  de  lavoirs  publics. 

Bosserle  (la),  f. ,  c»«  de  la  Potherie. 

Bosset,  c°«  de  Durtal,  à  l'extrémité  du  fau- 
bourg Saint-Pierre.  —  Château  Beausset  ou 
Bosset  xvi-xvii*  s.  (Et.-C).  —  Ancien  château 
avec  chapelle  de  Ste-Auno  alias  de  la  Conception, 
fondée  par  Guill.  Conan,  grainetier  de  la  Flèche. 
Elle  sert  aujourd'hui  de  remise,  avec  les  armoiries 
encore  accolées  en  double  écusson  au-dessus  de  la 
porte. — Appartient  en  1516  à  Anne  Conan,  femme 
de  René  Bernard,  grainetier  d'Angers,  en  1630 
à  Fr.  Berruyer,  conseiller  général  du  Domaine  de 
Paris  et  premier  élu  assesseur  en  l'Election  de  la 
Flèche,  t  le  25  août  1646.  Sa  fille  Perrine  épousa 
le  12  novembre  1696  n.  h.  Antoine  de  Guyard.  — 
En  est  sieur  Martin  Berruyer,  1697,  qui  épouse  le 
8  janvier  1701  D"«  Anne  Thierry  de  la  Vieillerie  ; 

—  Jacques  Berruyer,  mari  de  Marie-Anne  Maslin, 
1711  ;  —  leur  fille  Madeleine  y  épouse  le  26  janvier 
1756,  dans  la  chapelle,  René  Gautier,  tanneur;  — 
J.-B.  René  du  Goullet,  veuf  d'Anne-Henriette-Per- 
rine  Le  Cornu,  1765. 

Bosslére  (la),  ham.,  c***  de  Chantoceaux, 

—  La  Bossère  (Cass.)  ;  —  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  né  sur  la  commune,  qui  s'y  jette  dans  le 
ruiss.  de  la  Barolée;  —  500  met.  de  cours. 

Bosslnière  (la),  f.,  c»«  d'Angrie. 

Bossonnale  (la),  f . ,  c°«  de  laMemhrolle,  ven- 
due nat*  sur  l'émigré  de  Varice  le  19  fructidor  an  IV. 

Bossonnlére  (la),  f.,  c*^*  de  Morannes.  — 
La  Boussonnière  1607,  1630  (Et.-C).  —  En  est 
sieur  Mich.  Moreaa  1607,  n.  h.  René  de  Minée  1631. 


Bossonnlère  (la),  ?»«  de  St-Satumin.^Vn 
chône  désigné  de  ce  nom,  vis-à-vis  le  clocher  de 
l'église  et  sur  la  terre  de  l' abbaye  de  Chaloché, 
marquait  sur  la  rive  gauche  la  limite  des  droits 
de  la  Roche-de-Serrant  sur  la  Loire,  c  en  tirant 
dudit  chône  au  travers  de  la  rivière  jusqu'à  la 
maison  de  Villermé  sur  la  levée  au  bourg  de  la 
Daguenière  et  descendant  du  côté  de  St-Satumin 
jusqu'au  port  de  la  Pierre  et  de  ladite  pierre,  à 
travers  la  rivière,  jusqu'à  la  chapelle  St-Sébastien 
de  l'île  Fort  des  Ponts-de-Cé  ».  —  L'arbre  n'eri.s- 
tail  plus  en  1666,  mais  la  désignation  persistait. 

Arch.  de  M.-«t-L.  G  St-Alman,  1. 1. 

Bossonnières  (les\  c""  du  Fief-Sauvin;- 
ancien  fief  et  seigneurie  dont  le  nom  même  a  dis- 
paru, relevant  du  Ménil-Bouteille.  —  En  est  àeor 
Louis  03  Rochechouard,  par  sa  mère  Louise  de 
Clérembaud,  1600;  —  Jeanne  de  La  Cour,  veave 
de  P.  de  Vaugiraud,  1629;  —  Marie  de  Vaugirand 
1671  ;  —  Jeanne  Jameray  1709. 

Bossoreille  (la),  ham..  c»«  du  Fief-Sawin, 
avec  moulin  à  eau  1615  (Et.-C). 

Bossoreille  (Pierre-Jean),  né  à  Angers  le 4 
mars  1771 .  engagé  à  15  ans  dans  le  régiment  Royal- 
Cravate,  d'où  il  passe  ensuite  dans  les  dragons,  se 
maria  en  Prusse  (1800)  et  pour  s'assurer  une  poîîi- 
tion  sédentaire,  entra  dans  la  gendarmerie  ;  maison 
ordre  de  départ  vint  l'enlever,  quelques  jours  après 
les  noces,  à  sa  jeune  épouse,  qu'il  ne  revit  qu'en 
1815.  Décoré  en  1809  de  la  main  de  l'empereur, 
blessé  de  deux  coups  de  feu  à  Reims,  il  com- 
mandait pendant  les  Cent-Jours  la  gendarmerie 
de  Lot-et-Garonne,  et  se  retira  à  la  seconde  res- 
tauration à  Angers,  où  il  est  mort  à  86  ans,  le 
jour  de  Noël  1857. 

BossorelUerle  (la),  h.,  c»"  de  St-Quentin- 
en-M.—Le  lieu  et  erreau  de  la  B.  1544  (E  1203). 

Botellerale  (la),  f. ,  c"«  de Bouillé-Ménard; 
=  f .,  c°«  de  Loire.  —  La  grande  closerie  cU 
la  B.  1533  (E  126|f  du  nom  de  la  famille  Botte- 
reau  qui  la  possédait  au  xv«  s.;  «=  ham.,  c"«de 
St-Philhert-du'Peuple. 

Botellerle  (la),  ham.,  c»«  de  Bouzillé;  = 
f.,  c°«  de  la  Chapelle-sur-Oudon ;  =  ham.,  c" 
de  St-Augustin-des-Bois;  =  f..  c»«  de  Vau- 
chrétien.  —  La  Botelerie  1416,  —  la  maison 
aux  Botereaux  1441,  —  Ze  Bordage-Botreau 
ou  Botellerie  aux  héritiers  de  Jean  Botreau 
1580  (Censif  de  Vauchrétien).— Appartient  à  René 
Lefebvre,  avocat,  mari  de  Madeleine  Piculas  1614, 
à  la  famille  Brillel  d'Angers  en  1788  et  an  IX  ;  - 
cl.,  c°«  de  Vergonnes. 

Botemotière  (la),  ham.,  c"*  de  la  Pomme- 
raie. —  La  terre  et  seigneurie  de  la  B.  1453. 
—  Vhoustel,  domaine,  terre,  fans,  etc.,  de 
la  B.  1513  (Titres  de  la  Bisolière).  -  La  B- 
Mollière  (Cad.).  —  Ancienne  maison  noble  dont 
est  sieur  Guill.  Belhon  1418;  -  GuiUemette  B., 
veuve  Jean  de  La  Jarrie,  1445;  —  n.  h.  Hardy  da 
Verger,  mari  d'Anne  de  La  Jarrie,  1513;  —  n  ^ 
Guy  du  Verger  1531,  1556;  —  Pierre  Gautreau, 
juge  de  la  baronnie  de  Montjean,  qui  l'acquit  le 
20  décembre  1710  do  J.  Laurenceau,  chef  de  go- 
belet du  roi. 

Boterie  Ga).  f-.  c"»  de  la  Cornuaille. 


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B«tl«re  a»),  ham.,  c»*  de  Mélay.  —La 
Boitière  xvi-xvui«  s.  (E 193  et  Cass.)— Ancienne 
ferme  de  la  famille  Gourdon.  1586,  1680,  de  qui 
hérite  u.  h.  Jean  Derouet  ou  Drouet.  Ant.  et  Jacq. 
Drouet  la  vendent  en  1731  à  Antoinette  Lesourd 
de  la  Clénoencière.  —  Près  du  moulin  un  monu- 
ment a  été  érigé  par  M"»»  de  La  Béraudière,  en 
son  venir  d'un  accident  de  voiture  où  elle  avait 
failli  périr  le  1«'  octobre  1857.  Une  statue  de 
Vierge  y  a  été  inaugurée  le  15  août  1859;  =  f., 
c«  de  Méon;  «  f..  c"«  de  St-Crespin-en-M. 

—  La  Boitière  (Cass.). 
Botiers  (les),  h.,  c»«  do  St-Germain-aous-M. 
BoCioean   (Etienne),    né   à  Ghantoceaux  le 

i  mai  1738.  s'embarqua  à  Nantes  comme  pilotin, 
sur  un  bâtiment  marchand,  puis  servit  dans  la 
marine  royale  et  sur  les  vaisseaux  de  la  compa- 
gnie des  Indes.  En  1784  il  était  employé  à  Tlle- 
I  de-France  à  la  conduite  des  travaux  du  génie.  —  Il 
'  est  mort  à  Brest  vers  1790.  On  a  de  lui  des  Mé- 
moires sur  un  moyen  physique  qui  annonce 
les  vaisseaux  et  les  terres  jusqu'à  250  lieues 
de  distance  (in-8°  1785)  réimprimé  en  1786  sous 
ce  litre  :  Mémoire  sur  la  Nauscopie  ou  Vart 
de  découvrir  les  vaisseaux  et  les  terres  à 
une  distance  considérable  (in-8o).  —  Recueil 
des  journaux  de  ses  annonces  et  des  extraits 
de  ces  journaux  qui  prouvent  Inexactitude 
même  de  celles  qui  étaient  douteuses  (in-4o). 
Quérard,  France  litt.  —  Bodin,  Biogr.  Ang.  —  Catal. 
de  la  Biblioth.  de  la  Marine.  —  Arch.  comm.  de  Ghanto- 
ceaux, Et.-G. 

B«tiiiiére  (la),  f.,  c»«  de  Bécon;  «=  f.,  c»« 
du  Ménil. 

BoÉiBs  (les).  —  V.  Bâtes  (les). 

Boiua.  —  V.  Dertus. 

Botz,  arrond.  do  Gholet  (33  kil.),  canton  de  St- 
Floront(7  kil.),— à  44  kil.  d'Angers.—  Villa  Sancti 
Florentii  guc  Bomus  dicitur  1060-1070. 
(Chron.  d'Anjou,  t.  II,  p.  299).  — Bomum  1146, 
1156, 1163  (Liv.  d'A.,  f.  3,6.  9).  —  Un  herherge- 
ment  sis  en  Boumois  1315.  —  Bourg  allias 
Botz  1494.  —  St'Gilles  de  Bour  1527,  1617. 

-  Bot  1520.  —  Bouz  1532.  —  Boz  1602  (Saint- 
Florent  R.  2).  —  Boostz  1685  (Fouillé  Mss.).  — 
L'orthographe  actuelle  ne  devient  fréquente  qu'à 
partir  du  xvii«  s.  Toutes  ces  formes  représentent 
à  leur  manière  la  prononciation  Bà  du  radical 
latin.  Le  môme  nom  désignait  la  forêt  de  Fonte- 
vrand  et  se  conserve  encore  dans  les  dénomina- 
tions de  Bort,  Beau,  St-Gyr  en  Bourg. 

Entre  St-Florent  et  Beausse  (6  kil.)  au  N.  et  à 
TE.,  Chaudron  (3  kil.  1/2)  au  S.,  St-Pierre-Mauli- 
mart  (4  kil.  1/2)  et  la  Ghapelle- St-Florent  (6  kil.) 
à  rO,  dans  le  triangle  formé  par  l'Ëvrc  et  deux  de 
S6S  affluents,  an  faite  d'un  coteau  qui  domine 
tout  le  pays  environnant  sur  un  rayon  de  8  à  10  kil. 

La  route  départementale  n»  13  de  Beaupréau 
à  St-Florent  traverse  la  commune  sur  un  par- 
cours de  3  kil.  1/2  et  passe  à  500  mètres  du 
bourg,  d'où  partent  les  chemins  de  Chaudron, 
<le  St-Laurent-du-Mollay,  de  Beausse,  de  la  Gha- 
pelle et  de  la  Boutouchère. 

En  dépendent  les  hameaux  de  Sours  (8  mai- 
sons, 25  hab.,  à  2  kil.),  des  Bolinières  (5  mais.. 


22  hab.,  à  2  kil.).  de  la  Croix-Baron  (6  mais., 
17  hab.,  à  500  met.)  et  104  habitations  en  dehors 
du  bourg  par  agglomération  de  2  à  4  maisons. 

Aucun  cours  d'eau  ne  traverse  à  proprement 
parler  le  territoire.  Le  ruisseau  de  la  Touchette 
forme  la  limite  intérieure  au  N.  avec  St-Florent. 
sur  une  longueur  de  6,250  m.  Le  ruisseau  do  Sl- 
Garmain  natt  sur  l'extrême  confin  de  la  commune 
et  la  sépare  de  Chaudron  et  de  St-Pierre-Maulimart. 
L'Evre  sert  de  limite  à  l'O.  avec  la  Ghapelle-St- 
Florent  sur  une  longueur  de  2,300  mètres 

Superficie  :  1,574  hectares,  dont  46  hect.  eu 
bois,  le  quart  en  châtaigneraies,  77  hect.  38  en 
vignes,  160  en  prés,  les  4/5«*  en  terres  de  labour. 
La  culture  de  la  vigne  s'est  surtout  développée 
aux  xvii^  et  xviii«  s.  Les  religieux  de  St-Florent 
en  encourageaient  la  plantation  et  réduisaient 
leur  droit  de  sixte  (le  sixième)  au  droit  de  dlmo 
pour  leurs  tenanciers. 

Population  :  environ  770  hab.  en  1741.  — 
907  hab.  en  1792.  —  900  hab.  environ  en  l'an  IX. 
—594 hab.  en  1821.— P05  hab.  en  1936.-810  hab. 
en  1831.  —  9i8  hab.  en  1836.  —  897  hab.  en  1841. 
—  924  hab.  en  1846.  —  i,0i2  hab.  en  1851.  — 
i,026  hab.  en  1856.  —  1,060  hab.  en  1861.  — 
1,053  h.  en  1866.  —1,014  h.  en  1872  dont  325  au 
bourg  formé  de  87  maisons,  la  plupart  couvertes 
en  tuiles,  quelques-unes  en  ardoises,  le  tout 
d'aspect  neuf  et  riant.  —  Il  existait  au  xviii"  s. 
un  moulin  à  papier  à  la  Galicheraie,  sur  la  pa- 
roisse où  les  sergers.  les  lissiers,  les  cardeurs  de 
laine  étaient  surtout  nombreux  ;  aujourd'hui  une 
fabrique  de  tarares  pour  vannes  et  cinq  mou- 
lins à  eau  ,  qui  occupent  60  personnes  ;  — 
12  maîtres  tisserands.  4  maîtres  sabotiers.  La 
population  vit  pour  les  deux  tiers  de  l'agriculture. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  St-FIorent. 

Assemblée  le  l«r  septembre. 

La  Mairie  bâtie  en  1858  (arch.  Humeau)  com- 
prend VEcole  de  garçons  et  VEcole  de  filles. 

V Eglise  dédiée  à  St-Gilles  (sucursale,  5  ni- 
vôse an  XIII),  a  été  rebâtie  de  1859  à  1861  sous 
la  direction  des  architectes  Dellôtre  et  de  Goutail- 
loux,  en  style  ogival  xiii*  s.  (44  m.  sur  13)  com- 
prenant une  nef,  deux  bas-côtés  et  un  clocher 
formant  narthex  antérieur  ;  à  la  fenêtre  centrale 
du  chœur  un  vitrail  représente  la  Vierge;  au 
fond  des  bas-côtés,  autel  à  droite  de  la  Vierge 
avec  statue  de  Barème,  à  gauche  de  St-Sébastien  ; 
un  chemin  de  croix  contre  les  murs. 

Le  Cimetière  ancien,  mal  tenu,  mal  clos,  est 
situé  dans  le  bourg,  sur  le  chemin  de  Chaudron. 

Les  traces  celtiques  abondent  sur  le  territoire, 
vers  l'E.  surtout.  —  Sans  parler  du  cromlech  dit 
de  Botz  qui  est  malgré  toute  indication  con- 
traire sur  Saint-Florent,  on  a  recueilli  do  nom- 
breuses haches  celtiques  dans  les  champs  de  la 
Gheminière,  de  la  Ferbetterie,  du  Moulin -Moreau, 
tout  autour  de  St- Germain,  V.  ce  mot,  centre 
de  l'agglomération  antique. 

Il  existe  pourtant  dès  le  xi"  s.  un  village  ou 
villa  à  Botz,  chef-lieu  d'un  dos  domaines  agri- 
coles de  St-Florent.  Dès  les  premières  années  du 
XII*'  s.  la  création  d'une  paroisse  y  est  constatée 
avec  son  église  de  Saint-Gilles,  qu'une  bulle,  plu- 


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BOT 


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BOU 


siears  fois  confirmée,  attribue  en  1146  à  Tabbaye. 

L'ancienne  église  mesurait  à  peine  en  longueur 
14  met.  sur  7  de  largeur.  Son  pignon,  haut  d'en- 
viron 15  mètres,  avait  dû  être  dans  les  derniers 
temps  rivé  au  clocher  par  une  chatne  de  fer  qui 
traversait  tout  l'édifice.  Ce  n'était  sans  doute  à 
l'origine  qu'une  chapelle  sous  la  dépendance  de 
St-Germain.  —  En  1653  la  statue  ancienne  de  la 
Vierge  fut  refaite  et  aussi  un  tableau  représen- 
tant V Annonciation  ;  deux  ans  plus  tard  les 
statues  de  St-Gilles  et  St-Sébastien  durent  être 
«  décemment  élabourées  »  ;  mais  le  travail  ne  se 
fit  pas;  car  en  1714  le  visiteur  ordonna  d'enterrer 
les  anciennes  dans  le  cimetière  c  en  un  lieu  hors 
de  la  vénération  du  peuple  »  et  de  les  remplacer 
«  par  autres  plus  propres  et  plus  décents.  »  — 
Môme  destin  subit  en  1709  l'image  «  fort  indé- 
cente de  saint  Roch  ».  —  Le  type  excentrique  de 
celle-ci  s'explique  par  une  coutume  locale,  restes 
d'anciens  usages  que  nous  avons  déjà  signalés. 
V.  Bocé,  p.  374.  Il  existait  de  temps  immémorial 
à  Bolz  une  confrérie  de  Saint-Roch,  établie  sans 
bulle  et  où  il  ne  coûtait  qu'un  sou  pour  se  faire 
admettre.  Les  confrères  s'assemblaient  le  di- 
manche après  la  Sainl-Roch.  Le  curé  était  tenu 
d'aller  quérir  processionnellement  le  bâtonnier, 
que  4  confrères  portaient  solennellement  jusque 
dans  le  chœur  où  l'office  tournait  en  jeu.  Un  curé 
se  plaignit;  l'évoque  suspendit  la  confrérie,  puis 
la  rétablit  à  la  prière  d'un  autre  curé,  puis  l'in- 
terdit définitivement  eu  1594. 

La  cure  était  à  la  présentation  et  à  la  collation 
de  l'abbé  de  St-Florent.  Le  curé  prenait  encore  au 
xvii«  s.  le  titre  de  «  curé  de  St-Germain  et  de  Botz  ». 

Curéa  :  Pierre  Gillot,  1610.  --  Pierre  Cha- 
telier,  bachelier  en  droit  canon,  ancien  officiai 
de  St-Florent,  1624,  mort  le  21  janvier  1677.  âgé 
de  83  ans  et  inhumé  dans  le  chœur.  —  Julien 
Angevin,  mort  presque  aussitôt  après  son  instal- 
lation, le  14  février  1677  et  inhumé  le  15  dans 
l'église,  devant  l'autel  Notre-Dame.  —  Malhurin 
Thomas,  1677.  21  avril  1679.  —  Gervais  Ron- 
deau, 13  mai  1679-27  octobre  1692.  —  Jacques 
de  Sarazin,  19  novembre  1692,  f  le  2  mars  1695, 
âgé  de  32  ans.  —  Pierre  Bellemotte,  originaire 
de  Tours  et  fils  d'un  ouvrier  en  soie,  26  mai  1695, 
t  le  29  avril  1722,  âgé  de  54  ans.  —  Charles 
Deffayes,  prêtre  à  Chaudron,  28  juin  1722  jus- 
qu'au 13  novembre  1736,  résigne  en  restant  à 
Botz  où  il  meurt  le  5  février  1741 ,  âgé  de  73  ans. 
—  Louis  Esseulé  précédemment  vicaire,  28  juin 
1737,  t  le  *0  mai  1749,  âgé  de  49  ans  et  inhumé 
dans  le  cimetière.  —  Nie. -Jos. -Pierre  Cherpen- 
tier  des  Roches.  14 mai  1756,  f  le  21  iuilletl772, 
âgé  de  47  ans.  Dès  sa  première  année  de  cure,  il 
avait  fait  rebâtir  à  ses  frais  le  presbytère  qui  sert 
encore.  --  R.  Courjaret,  originaire  de  St-Rémy- 
larV..  4  septembre  1772 -jusqu'en  1790.  C'est  un 
esprit  actif,  ouvert  aux  idées  nouvelles  et  élu  dès 
les  premiers  jours  membre  du  District.  Refusa-t-il 
pourtant  le  serment?  Un  curé  constitutionnel  lui 
succède  en  1791,  C.  Pasquier,  qui  vint  déposer 
ses  titres  de  prêtrise  au  District  d'Angers,  quatre 
jours  avant  le  siège  par  les  Vendéens.  Il  était  en 
1794  sous-lieutenant  au  1*^  bataillon  des  volon- 


taires de  Maine-et-Loire,  avec  son  voisin,  Marti- 
net, ex-curé  de  la  Chapelle-St-Florent. 

La  paroisse  avait  pour  seigneur  temporel, 
comme  à  titre  ecclésiastique,  l'abbé  de  St-Floreot. 
Elle  relevait  de  l'Election  et  de  la  Sénéchaussée 
d* Angers,  du  Grenier  à  sel  de  Saint-Floreal,  do 
district  en  1793.  du  canton  en  1798  de  Mont-Glonne 
Elle  était  d'ailleurs,  comme  tout  le  pays,  infestée 
de  pauvres  et  se  trouva  au  plein  cœur  de  la  guerre 
civile.  —  Dès  le  13  avril  1793  une  partie  de  l'ar- 
mée républicaine,  commandée  par  Charlery,  ex- 
pulsa les  rebelles  du  bourg  et.  assaillie  au  retour 
vers  l'Evre  par  la  fusillade,  reprit  la  poarsaite 
jusqu'à  la  Chapelle-St-Florent.  —  Quelques  jours 
après  (25  avril)  avait  lieu  sur  le  territoire  de  BoU 
le  combat  qu'on  appelle  dans  le  pays  le  Grand 
choc  de  Chaudron.  Les  Vendéens  se  dirigèrenl 
vers  les  coteaux  de  Ma  Jambuère  (en  Chaudron) 
sur  deux  colonnes,  l'une  par  l'étang  du  Bas-Ples- 
sis  et  le  Houlin-du-Pé.  l'autre  par  la  vallée  du 
ruisseau  de  St-Germain  et  le  Moulin-Neuf.  Les 
Bleus  campés  sans  artillerie  aux  Beaux-Préani 
se  virent  bientôt  dominés  sur  toutes  les  hanlears 
de  la  Godsardière  et  de  la  Maison-Neuve  el  s'eo- 
fuirent  vers  l'O.  par  la  Gauchère,  la  Jubaudière, 
les  Ecorcières,  franchissant  l'Evre  à  la  Planche- 
Masson  et  au  Pont-d'Alaine  pour  ne  s'arrêter  que 
sur  les  hauteurs  des  caves  de  TElrie,  près  St  Flo- 
rent.—Le  12  mai  1832,  à  la  suite  d'une  excursion 
des  chouans,  le  bourg  y  fut  occupé  par  ISOsoldaU 
logés  chez  les  habitants,  dont  8  chez  le  curé. 

Maires  :  Jacques  Tharreau,  agent  munici- 
pal,  an  V-VI  messidor.  —  Hardy  Bretauli, 
1«  vendémiaire  an  IX-1816.— Joseph  Bretcnilt, 
son  cousin -germain,  1«'  janvier  18i7-seplembre 
1830.  —  François  Ménard,  30  septembre  1830- 
7  mai  1834.  —  François  Bondu,  26  mai  1834- 
mars  1852.  —  François  Ménard,  9  niars-19  juil- 
let 1852.  —  René  Bore,  15  octobre  1852-7  aoùi 
1860.  —  Jacques  Bondu,  11  août  1860-sepleiiibre 

1870.  —    Rouiller,    septembre  1870.  - 

Jacques  Bondu,  mai  1871,  maire  élu. 

Arch.  de  M.-el-L.  C  H5, 186, 191. 197, 200;  H  St-Flo; 
renl.  —  Notice  Mss.  de  M.  Sjpal.  —  Pour  les  loolilés,  vw  « 
leur  article,  notamment  St-Germain^  la  Ferbettme,  Yim, 
Géorise,  la  ffalopière,  etc.,  «te. 
Booandale  (la),  f.,  c»«  de  la  Potherie. 
Bouberie  (la),  f.,  c»«  de  la  Jaille-Yim. 
Boue  (le),  ham.,  c"*  de  Vemantes;  «  f-,  c»* 
de  Vivy. 

Boue  (le  Grand-),  f  .  c"c  de  Jumelles. -U 
Boul  xv-xvii»  s.  —  Le  lieu  seigneurial  de 
Boust  1543  (Sl-Martin-de-la-Pl.  Et.-C).  -  ^ 
lieu  et  closerie  du  Boux  an  IV.  -  Le  Grand- 
Boux  (Cass.).  —Ancienne  terre  seigneuriale  de  U 
paroisse  de  Jumelles,  donnant  son  nom  jusqua» 
Révolution  à  une  famille  qui  depuis  longtemps 
ne  la  possédait  plus  mais  qui  avait  gardé  te  dro» 
de  présentation  à  la  chapelle,  quoi  ^«''["y^" 
plus  fait  aucun  service.  —La  maison  noble coœ- 
prenait  grange,  fuie,  cours,  jardins,  le  toutencws 
de  grands  fossés  et  douves,  autrefois  avecpone- 
levis;  bois  tailUs  de  deux  arpents;  le  ^o^JJ^J 
au  XVIII»  s  à  la  terre  de  Brion  dont  le  fie  «- 
pendait.  La  closerie  appartenait  à  la  famine 


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Morand  en  1790,  sur  qui  elle  fut  vendue  naU  le 
19  thermidor  an  IV. 
Bone  (le  Grand-),  vill. ,  c»e  de  St-Barthélemy 
Boue  (le  Grand-),  c»e  de  Trélaz^.— Ancienne 
carrière  d'ardoise,  une  des  moins  heureuses  de  tout 
temps,  quoique  attenant  au\  Fresnais,  mais  d'une 
extraction  moins  facile,  surtout  moins  avanta- 
(jeuse,  la  pierre  excellente  s*y  trouvant  môlée  en 
quantité  de  schiste  non  ardoisier.  —  La  perrière 
appelUe  le  Grand-Boux  1598,  le  Gr.-Bouat 

fm%  le  Grand-Bouc  1753  (Cart.  St-Aubin,  Ville- 
chien)  était  exploitée  à  la  fin  du  xvi«  s.  avec  les 
fonds  du  Petit-Bouc,  autrement  le  Billot,  de  la 
Poitevinière  et  de  la  Pèlerine,  «  toutes  lesdites 
perrières  tenant  ensemble  au  bout  les  unes  des 
antres  ».  —  Tous  ces  fonds  inondés  furent  acquis 
avec  leurs  buttes  le  18  février  1746  des  époux  Dusol 
et  Besnard  par  un  ouvrier  de  carrière,  Toussaint 
Gasnier.  qui  ne  paraît  pas  en  avoir  rétabli  l'ex- 
ploitation. Elle  ne  reprit  d'importance  qu'avec  une 
asq)ciation  fondée  le  10  novembre  1811  mais  dût 
être  abandonnée  le  25  mai  1813.  Une  société  de 
MM.  Basin,  Dauvers,  Albaret,  Châtelain,  Gallais 
et  antres  intéressés  la  reprit  en  1817  et  perdait 
plus  de  100,000  fr.  à  la  fin  de  1823.  La  source  qui 
I  a^it  détruit  la  Chanterie  menaçait  en  1825  d'une 
raine  imminente  les  Fresnais,  surtout  le  Grand- 
Bouc,  dont  elle  avait  pénétré  le  terrain  feuilleté 
et  spongieux.  Déjà  diverses  chutes  avaient  entraîné 
morts  d'hommes.  Le  fonds  mesurait  106  pieds 
en  1830,  occupant  170  ouvriers,  40  chevaux,  pour 
on  produit  de  5  à  6  millions  d'ardoises.  —  Le 
9  avril  1835  un  éboulement  ébranle  le  so)  des 
machines,  dont  une  s'effondre  dans  une  ruine 
nouvelle  le  27  mars  1836.  —  L'abandon  du  fonds 
fut  décidé.  Quelques  travaux  s'y  maintinrent  pour- 
tant jusqu'en  1846  et  furent  encore  projetés  en  1851 
sur  Textrôme  limite  des  anciens  par  une  association 
d'ouvriers,  désunie  avant  môme  l'entreprise.  Le 
fonds  est  exploité  aujourd'hui  souterrainement 
par  la  Société  Angers-Trélazé- les- Fresnais. 

Boaeasserle  (la),  f..  c"«  de  Louresse 

Boacaadétre  (la),  f.,  c»«  de  Brisaarthe.  — 
Boucaudestre  1672  (Et.-C.).  —  Boucandestre 
1691.  —  Bouquendestre  (Cass.).  —  En  est  sieur 
h.  h.  François  Amat  1672. 

Boaeandiére  (la),  cl.,  c"«  d'Angers,  en  haut 
de  Reculée.  —  Le  doux  de  la  B.  1487.  —  Le 
fief  et  la  dîme  de  la  Bougaudière  1760  (G  310). 
—  Domaine  de  la  Mattre-Ecole  de  Saint-Maurice 
d'Angers.  Sur  une  dépendance  se  trouvait  le 
corps  de  garde  des  gabelles. 

Boneaadrie  (la),  f.,  c°«  de  Chantocé,  cédée 
en  1445  par  Jean  de  Ghazé  à  son  beau-frère  Tvon 
d'Andigné;  «  (la  Petite-),  cl.,  c°«  de  Chantocé. 

BoaeanU  (François),  sieur  des  Hommeaux, 
conseiller  au  Présidial  d'Angers  (1696),  fut  nom- 
mé conseiller  échevin  perpétuel  le  30  mars  1729, 
Maire  de  la  ville  pour  deux  ans  le  l«f  mai  1729 
et  continué  jusqu'en  1733.  —  11  fit  restaurer  le 
pont  des  Treilles  et  remettre  en  état  la  fontaine 
Pied-Boulet,  qui  porta  ses  armes  jusqu'à  la  Ré' 
volution  :  de  gueules  au  lion  rampant  d*or, 
<Kcompagné  au  premier  canton  de  Vécu 
d'une  fleur  de  lys  de  même   et  en  pointe 


d'un  croissant  montant  d^argent.  —  Son 
jeton  avait  pour  devise  :  Nunquam  deflecto, 
■—  t  le  10  novembre  1737. 

Bibl.  d*Aiig.,  Mss.  019,  fol.  959.  ^  Areh.  mun.  BB 109 
etltO;GG95. 

Boaelialalne,  cl ,  c»"  d'Andard. -^Bouche- 
Alêne  (Cass.).—  En  est  sieur  Jacq.  Chauveau  1563. 
—  ie  pont  de  Bouchallaine  1616,  reconstruit 
en  pierre  en  1850-1851. 

Booohallépe  (la),  ham  ,  c"*  de  Torfou. 

Bouehardiére  (la),  f.,  c»«  de  Champigné; 
=  f.,  •'.»«  de  Chaumont;  —  f.,  c»«  de  Corné, 
vendue  nat^  sur  Doublard  du  Vigneau  le  12  mes- 
sidor an  lil  ;  «  f.,  c°«  de  Fougère. 

Bonehardlère  (la),  f.,  c"«  de  Gonnord.  —  Le 
lieu  et  met.  de  la  B.  1539,  appartenant  à  Florent 
de  Blon ,  —  à  Jacq.  Gaultier  1636,  acquise  le  23  juil- 
let 1685  de  D"«  Renée  Gaultier,  veuve  de  Nie.  Mé- 
nard,  écuyer,  par  Gilbert  de  Hartineau,  —  le  20  oc- 
tobre 1778  de  Marie-Louise-Aimée-Charlotte  de 
Martineau,  veuve  de  Louis-Alex,  de  La  Fontaine, 
par  Georg.  Hullin  de  la  Selle,  sieur  de  la  Frapinière. 

Titres  de  la  Prapinièra.  —  Affichei,  26  mai  4780. 

Bouehardlère  (la),  f.,  c"«  de  Grez-Neu- 
ville\  =  f.,  c"«  de  Jumelles;  ■=  f.,  c"«  de 
Meigné-le-Vicomte ;  «  ham.,  c»«  de  Méon. 

Bonehardlère  (la),  ancien  château  ruiné,  c»« 
de  St-Cyr-en-Bourg,  au  milieu  d'un  petit  bois, 
près  la  route  de  Saumur  à  Loudun.  Il  en  reste 
encore  deux  tours,  une  façade  entière,  un  escalier 
et  de  vastes  souterrains  que  la  tradition  peuple  de 
sorcières  ou  de  contrebandiers  On  a  trouvé  tout 
auprès  en  1776  plusieurs  médailles,  argent  et 
bronze,  du  haut  empire.  Quatre  issues,  dissimu- 
lées avec  art  dans  les  herbes  et  les  débris,  débou- 
chaient au  loin  ;  une  d'elles  au  carrefour  d'an- 
ciennes avenues  se  cache  à  l'ombre  d'une  petite 
croix  portée  sur  trois  pierres;  une  autre,  à  une 
demi-lieue  de  là,  dans  un  fourré  d'ajoncs.  C'est 
par  cette  voie  que  pénétraient  chevaux,  chariots 
et  grosses  provisions  jusque  dans  les  caves,  les 
magasins  et  les  divers  réduits  superposés.— La  terre 
appartient  en  1223  à  Pierre  de  Longue,  qui  donne 
au  Louroux  un  muid  de  vin  de  rente  sur  ses 
vignes,  —  Dès  la  fin  du  xiii«  s.  le  château  est  aux 
mains  des  Brézé,  qui  le  relèvent  de  la  seigneurie 
de  Berrie  en  Poitou,  Pierre  de  Brézé,  grand  sé- 
néchal de  Normandie,  1438,  Jean  de  Vendôme, 
vidame  de  Chartres,  1480.  François  d'Alègre,  par 
sa  femme  Jeanne  de  Brézé,  1487.  Il  est  vendu  le 
16  juin  1556  par  Jean  de  Ferrières,  chevalier, 
sieur  de  Maligne,  à  n.  h.  Adam  de  Houdon,  puis 
retiré  sans  doute  et  revendu  le  23  juillet  1557  à 
Arthus  de  Maillé-Brézé,  qui  en  rend  hommage 
en  1581  à  Berrie.  —  La  construction  actuelle  pa- 
rait dater  du  xiv«  s.  et  fut  ruinée  sans  doute  pen- 
dant les  guerres  de  la  fin  du  xvi*  s.  —  Un  acte 
de  1609  constate  qu'elle  était  dès  lors  inhabitable. 
—  Le  domaine  depuis  plusieurs  fois  vendu  à  ré  • 
méré  est  toujours  revenu  par  retrait  à  la  famille 
de  Haillé-Brézé.— Dans  le  bois  un  admirable  chêne 
vert,  seul  de  son  espèce  dans  le  pays,  date  de 
douze  ou  quinze  siècles.  A  côté  se  trouve  un  puits. 
Arch.  de  M.-ot  L.  E  873;  G  Chapitre  do  Doué.  —  Notes 
Mss  de  Bodin.  ~  Note  Mss.  de  M.  Raimbaolt.  —  Quesnav 
de  B. ,  Légendes  Saumuroiset.--Congr,sàeni. ,  1868,  p .  247. 


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Vouchardière  (la),  f.,  c"«  de  St-Georges- 
dea-Sept'Voies,  près  la  fontaine  de Vandor,  1680; 
=  ham.,  c"«  de  St-Georges-du-Boia  ;  =  (la 
Grande-),  f.,  c"»  de  Durtal;  =*  (la  Petite-),  f., 
c»«  de  Champigné;  =  f.,  c»e  de  Durtal;  « 
cl.,  c°«  de  St-Georgea-sur- Loire,  vendue  nat* 
sur  l'émigré  Poilpré  le  5  thermidor  an  IV. 

Boucharville,  f.,  c»«  d*Auverse. 

Bouehats  (les),  f.,  c"«  de  Sœurdrea. 

Bouchaud  (le),  h.,  c°«  du  Fief-Sauvin.  — 
Une  gaignerie  appelée  le  Bocheteau  1299,  — 
le  Bouchau  1330  (H.-D.  B  96),  ancienne  appar- 
lenance  de  THôtel-Dieu  d'Angers  qui  Tarrenta  en 
1299.  —  Elle  était  advenue  en  1771  au  seigneur 
de  la  Rallière;  =»  c"«  de  la  Séguinière,  moulin 
à  eau  sur  la  Moine.  —  Le  Bodereau  (Cad.)  ;  = 
(le  Petit-),  f.,  c»«  du  Fief-Sauvin. 

Bonchaudière  (la),  f.,  c"*'  de  Geaté.  —  Les 
religieuses  de  la  Regripière  y  levaient  les  dîmes. 

—  En  est  sieur  Louis  Dissandeau,  mari  d'Angé- 
lique Aubron,  1676. 

Bouchemalne»  canton  N.-O.  etarrond.  d'An- 
gers (8  kil.).  —  Villa  quœ  dicitur  Bucca  Me- 
duanœ  1009  (Chap.  St-Laud).— Buca  Meduane 
1100  (Cart.  du  Ronceray,  Rot.  3,  ch.  79;  Rot.  2. 
ch.  12).  1127  (Cartul.  St-Aubin,  f.  35,  36).  — 
Locua  quo  Meduana  fluvius  ad  Ligerim 
conjungitur  xii«  s.  (Chron.  d'Anj.,  t.  II,  p.  297). 

—  Bouchemaienne  1388  (Chap.  St-Laud).  — 
Sur  le  plateau  et  le  long  de  la  rive  droite  de  la 
Maine  et  de  la  Loire,  avec  trois  centres  principaux, 
—Prunier a  vers  l'E.,  au  faîte  du  coteau  supérieur, 
—le  bourg  printipal,  sur  le  bord  de  l'eau,  autrefois 
vis  à  vis  l'ancien  confluent  même  de  la  Loire  qui 
y  formait  l'Ile-Chevrière  (V.  ce  mot),  aujourd'hui 
reporté  en  aval,  à  1.200 met..  —  et  en  face  du  con- 
fluent, l'agglomération  importante  de  la  Pointe; 

—  entre  Savennières  (6  kil.)  vers  l'O..  St-Jean-de- 
Linières  (6  kil.)  et  fieaucouzé  (8  kil.)  vers  N.  et 
Angers  vers  l'E.  -^  La  Loire  et  la  Maine  forment 
la  limite  naturelle  vers  S. 

La  voie  de  fer  d'Orléans  à  Nantes,  venant  d'An- 
gers par  la  rive  gauche,  gagne  la  rive  droite,  tout 
au-dessus  du  bourg,  par  un  beau  viaduc  dç 
155  mot.  de  longueur  sur  8  met.  10  entre  les  têtes, 
reposant  sur  500  pilotis  dont  la  base  est  formée  par 
un  banc  de  roc  à  10  et  12  met.  au-dessous  de 
l'étiage,  les  quatre  piles  fondées  au  moyen  de 
caissons  à  2  met.  60  au-dessous  de  l'étiage.  Les 
travaux  ie  la  construction,  établie  tout  entière  en 
granit  de  Bécon  et  de  Mortagne,  sauf  l'intérieur 
des  voûtes  en  calcaire  de  Pontlevoy  et  de  Cham- 
pigny,  ont  duré  plus  de  deux  ans,  revenant  à 
800,000  fr. ,  dont  410.000  dépensés  avan  t  d'atteindre 
l'étiage—  Les  trains  y  faisaient  au  début  deux  sta- 
tions, à  Bouchemaine  et  à  la  Pointe,  cette  dernière 
seule  conservée  et  transportée  entre  les  deux 
bourgs.  —  Des  chemins  d'intérêt  commun  relient 
par  deux  points,  vers  Angers  et  vers  St-Jean-de- 
Linières,  la  route  nationale  de  Nantes  et  celle  de 
Cholet  près  St-Georges.  —  Un  bac  traverse  la  Maine 
vis  à  vis  Bouchemaine , —un  autre  la  Loire  vis  à  vis  la 
Pointe.— Le  bateau  à  vapeur  fait  une  double  escale. 

Bateaux  et  chemin  de  fer  y  amènent,  les  di- 
manches et  jours  de  fêles,  des  foules  empressées 


de  la  ville,  ouvriers,  petits  marchands,  négociants, 
bourgeois,  toute  «  la  rue  St-Laud  »  d'Angers, 
chacun  y  venant  chercher  sur  les  coteaux  ou  sur  * 
la  rive  un  coin  de  vigne  ou  de  jardin,  maisonnette, 
cottage  ou  château. 

T  passent,  outre  la  Maine  et  la  Loire,  les  ruis- 
seaux du  Boulet  et  du  Moulinet. 

En  dépendent  les  villages  de  la  Pointe  (160  hab., 
51  mais.),  de  Pruniers  (256  hab.,  74  mais.),  l'un 
et  l'autre  plus  considérables  que  le  bouig,  de 
Chautourteau  (48  hab.,  15  mais  ).  de  Villetrouvée 
(28  hab.,  11  mais.),  des  Durelleries  (49  hab., 
14  mais.),  les  châteaux  du  Frêne  et  de  la  Bou- 
verie  et  95  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,008  hectares  dont  538  hect  en 
vignes  blanches  où  se  récolte  le  vin  réputé  en 
Anjou  sous  le  nom  de  la  Pointe;  125  hecl.  29  en 
bois  et  taillis,  infestés  sur  les  roches,  qui  bordant 
la  Maine,  de  vipères,  parmi  lesquelles  la  Vipère 
à  trois  plaques  (Millet)  ;  prairies  le  long  de  la 
Loire  et  de  la  Maine  et  du  ruisseau  du  Boulet 
qui  y  descend  vers  N. 

Population  :  175  feux  en  1720.  —  807  hab. 
en  1726,  non  compris  Pruniers.  —  i490  hab 
en  1790.  -  i45i  hab.  en  1803.  - 1.333  hab. 
en  1831.  —  i,SÎO  hab.  en  1841.  —  1,307  hab. 
en  1846.  —  i,387  hab.  en  1851.  -  i,iS6  hab. 
en  1856.  —  i,i97  hab.  en  1861.  -  i,i66  hab. 
en  1866.  —  i,i59  hab.  en  1872,  dont  ii8  au  bourg 
(48  mais.,  45mén.).— La  décadence  constante  date 
évidemment  de  l'ouverture  du  chemin  de  fer  (1851). 

Bureau  de  poste  d'Angers  et  perception  de 
Savennières. 

La  Mairie  se  compose  d'une  chambre  unique 
au  rez-de-chaus.sée  ;  —  dans  une  maison  voisine 
loge  V Ecole  des  garçons;  celle  des  filles  tenue 
par  les  Sœurs  de  la  Pommeraie. 

La  commune  est  divisée  en  deux  paroisses,  Sl- 
Symphorien  de  Bouchemaine  et  St-Aubin  de  Pru- 
niers, sans  compter  un  certain  nombre  d'écarts 
qui  relèvent  de  la  paroisse  d'Epiré  en  Savennières. 

V Eglise  St-Symphorien  (succursale,  5  nivôse 
an  XIII)  était  un  des  plus  anciens  édifices  du  dé- 
partement avant  qu'il  n'eût  été  remanié.  Elle 
comprend  une  nef  (29  met.  40  sur  10  mèL  50)  et 
trois  travées  ornées  de  trois  arcades  plein-cintre 
sans  brique,  avec  transept  pour  les  chapelles  de 
St-Joseph  et  de  la  Vierge  et  chœur  de  deui  tra- 
vées, dont  une  éclairée  de  chaque  côté  par  une 
longue  et  étroite  fenêtre  ;  le  fond  plat  percé  de 
deux  baies  semblables,  extérieurement  plaqué  de 
trois  contre-forts  et  terminé  en  pignon.  Une  res- 
tauration moderne  de  1851-1855  —  la  clef  du 
sanctuaire  porte  la  date  de  1853  —  a  reconstruit 
complètement  la  façade  avec  grand  portail  et 
croisée  géminée  à  colonuettes  et  moulures  romanes, 
exhaussé  le  sol  et  refait  la  votite  de  la  nef,  ex- 
haussé l'arcade  de  l'aile  de  la  Vierge,  de  façon  à 
ôvider  également  les  quatre  arcs  doubleauxdtt 
transept,  ravalé  de  haut  en  bas  le  chœur  et 
sculpté  les  chapiteaux  inachevés  tant  du  chœur 
que  de  la  nef,  en  façon  de  style  roman  pur  ou  de 
stylo  plantagenet,  dont  rimilation  habile  mais 
nullement  trompeuse  n'a  réussi  qu'à  déformer 
une  partie  des  chapiteaux  historiés  du  xi«  s  - 


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celui  senl  de  gauche  àrentrée  da  chœur  paraissant 
intact.  Le  plâtrage  moderne  laisse  au  moins  à  nu 
la  base  des  mars  de  la  nef  en  petit  appareil  ré- 
gulier vers  S.,  irrégulier  vers  N.  Les  fragments 
des  anciennes  statues  ont  été  donnés  en  1846  au 
Mnsée  d'Angers.  Un  grand  autel  gothique,  peint,  de 
bon  goût,  deux  vitraux  dans  le  chœur  :  St  Victor 
cl  St  Pierre,  de  Thierry,  d'Angers,  complètent 
la  décoration,  récemment  terminée  par  l'enlève- 
ment d'une  grossière  peinture  de  Notre-Dame  de 
la  Salette  qui  couvrait  la  chapelle  des  fonts  bap- 
tismaux. —  Un  dessin,  relevé  par  Berthe  (Mss 
f.  18),  donne  une  idée  d'une  des  faces  latérales 
avant  la  restauration.  Le  mur  de  petits  cailloux, 
taillés  et  noyés  dans  le  ciment,  y  porte  un  second 
ordre  de  trois  fenêtres  dont  l'appareil  seul  des 
tnffeaux  en  saillie  dessine  la  courbe  ;  —  au-dessous 
s'ouvrait  nne  porte  de  trois  voussures  concen- 
triques, dont  deux  ondulées,  une  troisième  striée, 
séparées  par  des  moulures  rondes,  la  première 
seule  s'interrompant  sur  un  chapiteau.  Hawke  en 
avait  aussi  tracé  une  vue,  adressée  par  Fr.  Grille 
à  la  reine  Amélie  avec  une  épttre  en  vers  qui  sol- 
licitait 1,000  fr.  pour  la  restauration  et  qui  en 
obtint  100.  Cette  épttre  publiée  dans  le  Maine- 
et-Loire  sous  le  nom  de  Malvoisine  eut  sa  ré- 
ponse signée  Bonvoisin,  pseudonyme  de  Proust. 
Le  Presbytère  a  été  rebâti  en  partie  en  1820; 
le  Cimetière,  qui  autrefois  entourait  l'église 
a  été  transféré  en  1838. 

La  voie  romaine,  la  voie  dite  encore  triomphale» 
via  triumphalis  dans  nne  charte  de  1033  (Ep- 
Sl-Nic,  p  6),  d'Angers  à  Nantes,  traversait  cer- 
tainement la  commune,  passant  par  Pruniers, 
Bouchemaine,  la  Pointe,  Epiré,  sans  qu'on  en  ait 
nulle  part  encore  relevé  sur  place  aucun  vestige. 
A  peine  a-t-on  trouvé  quelques  fragments  de 
briques  à  rebords  et  de  cercueils  en  pierre. 

Le  pays  dépendait  jusqu'au  xi«  s.  du  domaine 
d'Anjou.  Dans  la  donation  faite  en  1009  à  l'église 
nouvelle  de  St-Laud  d'Angers,  le  comte  Geoffroy 
comprit  l'église  et  la  villa  de  Bouchemaine  et 
tons  les  droits  utiles  en  dépendant  depuis  la 
Pierre-Couleuvreuae  en  amont  jusqu'à  la 
Pierre-Béckerelle,  chaque  bateau  passant  de- 
vant payer  au  Chapitre  une  mine  de  sel.  Il  y 
joignit  à  Bouchemaine  même  la  terre,  eaux,  prés, 
moulin  appartenant  à  Gaubert  de  Mailla  et  d'autres 
nombreux  domaines  tant  dans  la  Yallée-du-Fosse 
que  sur  la  rive  droite  de  la  Loire.  Quelques  an- 
nées plus  tard  le  comte  Foulques  vendit  une  par- 
lie  des  droits  qui  lui  restaient  dans  ces  parages 
à  l'abbaye  du  Ronceray,  qui  s'entendit  avec  le 
chapitre  de  St-Laud  pour  ctaJ)lir  une  écluse  à 
frais  communs,  où  chaque  communauté  rattachait 
tour  à  tour  ses  moulins  mobiles,  de  manière  à  ce 
que  chaque  année  ils  se  rapprochassent  à  leur  tour 
du  rivage  ou  de  la  pleine  eau.  Toutes  les  archives 
sont  pleines  des  plaintes  et  des  procédures  contre 
les  entraves  dont  ces  constructions  encombraient 
les  deux  rivières.  On  montre  encore  aux  eaux 
basses,  entre  le  bourg  et  la  Pointe,  au  bout  de  la 
pièce  dite  des  Vieilles- Murailles ^  des  restes  de 
leurs  fondations  que  Béraud  et  d'autres  prétendent 
celles  d'un  pont  correspondant  au  camp  de  Fré- 


mur.  Il  n'y  a  jamais  eu  de  pont  à  Bouchemaine, 
pas  plus  à  l'époque  romaine  qu'au  moyen-âge  ni 
au  xvii«  s.,  quoiqn'encore  on  le  fasse  dire  au 
bénédictin  Roger,  d'après  une  fausse  lecture  de 
son  Mss.  (p.  520  de  la  Revue  d'Anjou).  —  Le 
bourg  devait  au  moins  à  ces  moulins  d'être  un 
des  principaux  greniers  d'Angers  et  d'où  pro- 
venait à  peu  près  tout  le  pain  boulangé  par 
les  forains. 

L'église,  dont  la  construction  primitive  est  an- 
térieure au  XI*  s.,  s'élevait  au  milieu  du  cime- 
tière enfermé  de  murailles.  La  sacristie  y  fut 
ajoutée  sur  la  gauche  du  sanctuaire  aux  frais 
des  paroissiens  en  1724,  alors  que  le  chœur  et 
l'autel  anciens  furent  transformés  à  la  romaine - 
Le  petit  catéchisme  du  dimanche  était  à  la  charge 
du  titulaire  de  la  chapelle  St-Jacques,  en  vertu 
d'une  fondation  de  Jacques  Buron,  apothicaire  de 
la  princesse  de  Bombes  et  natif  de  Bouchemaine. 

Curés  :  Etienne  Boullet,  1400.  —  Jean  Gal- 
lard,  docteur  en  théologie,  chanoine  de  St-Mau- 
rice,  t  avant  1515.  —  Pierre  Lemaistre,  1579, 
qui  ne  résidait  pas.  —  N.  Raganne,  1616,  qui 
devient  doyen  de  St-Laud  —  Franc.  Thion, 
10  février  1617,  doyen  de  St-Laud  en  1626,  in- 
humé dans  réglise  St-Laud  le  6  juin  1659,  âgé  do 
70  ans.  —  Charles  Thion,  1626,  1635.  —  Christ- 
Thion.  décembre  1635,  f  le  15  novembre  1648. 

—  Marin  Dolheau,  1649,  qui  résigne  au  bout 
d'un  an;  f  le  7  janvier  1663,  âgé  de  61  ans.  — 
Jean  Janvier,  1650,  novembre  1659.  —  Pierre 
Portin,  1670,  f  le  3  octobre  1676.  âgé  de  59  ans. 

—  Marin  Bertrand,  29  novembre  1676-4  sep- 
tembre 1678.  Il  délègue  depuis  lors,  tout  en  fai- 
sant acte  fréquent  de  présence,  ses  fonctions  eu- 
riales  à  des  desservants  qui  signent,  même  avec 
lui,  du  titre  de  curés  :  Louis  JLe  Baumier,  1678, 
f  au  presbytère  le  10  octobre  1685,  alors  épisto- 
lier  de  St-Martin  d'Angers,  Joseph  Pichon,  1700- 
1701  et  Louis  NielUy  1701-1704.  Il  est  inhumé 
dans  le  chœur  le  7  décembre  1703,  âgé  de  84  ans. 
—Germain  Belot,  signe  un  instant  (25  février  1704) 
curé  d'Andrezé  et  de  Bouchemaine,  puis  (16  juillet) 
curé  de  Bouchemaine  et  a  cédé  la  place  dès  la  fin 
de  ce  mois  à  Jacq.-Urbain  Gautier  de  Brullon, 
écuyer,  f  le  11  avril  1722  et  qui  signait  encore 
le  5.  —  René  Dahuron,  22  mai  1722,  f  le  11  oc- 
tobre 1743,  âgé  de  48  ans.  —  Guill.  Durocher, 
maître  ès-arts,  16  octobre  1743,  nommé  en  oc- 
tobre 1760  curé  de  St-Sigismond.  —  Joseph  Gri- 
gnon,  7  novembre  1760,  nommé  en  juillet  1763 
curé  de  Ste-Gemmes-d'Andigné.  —  M.-G.  Thi- 
bault, novembre  1763  jusqu'en  février  1792.  Il 
avait  fait  refondre  en  1777  la  grosse  cloche  encore 
existante  qui  fut  tenue  sur  les  fonts  par  le  maire 
d'Angers,  J.-Fr.  AUard,  sieur  du  Haut-Plcssis. 

Le  Chapitre  de  St-Laud,  patron  et  fondateur, 
y  avait  droit  de  litre  intérieure  et  extérieure,  de 
prières  nominales  avec  encensement  et  baiser  de 
paix.  Il  présentait  la  cure  et  était  seigneur  châ- 
telain dô  la  paroisse,  titre  auquel  il  fut  maintenu 
par  arrêt  du  13  juillet  1651  à  rencontre  du  sei- 
gneur du  Plessis-Macé.  Il  y  avait  droit  de  port  et 
passage  exclusif  depuis  les  pieux  de  la  Basse 
Chaîne  d'Angers  jusqu'à  la  Pierre-Bécherelle,  fors 


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à  la  Pointe,  où  il  partageait  avec  le  sieur  de  Ser- 
rant par  transaction  du  18  avril  1648;  —  droit 
de  vendre  seul  à  la  poissonnerie  d'Angers  les  dars 
péchés  du  15  février  au  15  mars;  —  droit  de 
quintaine  par  terre  et  par  eau,  —  de  mesure  à  blé 
et  à  vin,  contenant  un  cinquième  de  plus  que 
celle  d'Angers,  —  enfin  de  dîmes  de  vin  et  de  blé. 
—  L'abbaye  du  Ronceray  et  le  Chapitre  St-Laud 
possédaient  chacun  dans  la  paroisse,  à  la  fin  du 
XVIII*  s.,  3,0001iv.  de  rentes,  le  Séminaire  1,6001., 
les  religieux  de  Chaloché  500  1,,  Tabbaye  de  Cler- 
monl  2.100  liv.,  l'Hôtel-Dieu  d'Angers  400  l.,  les 
Incurables  une  closerie  et  des  vignes. 

On  y  voit  fonctionner  dès  au  moins  le  xv«  s. 
un  «  mattre  d'école  et  régent  »  institué  par  le 
Chapitre  de  St-Laud. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archidiaconé  d'Outre- 
Maine,  du  Doyenné  de  Candé,  du  Grenier  à  sel 
d'Ingrandes,  de  l'Election,  des  Aides  et  du  Dis- 
trict d'Angers. 

Maires  :  Poitevin,  1790.— Jean-B.  Coutelle, 
26  janvier  1792.  —  Mich. -Franc.  Poirier-Dula- 
vouer,  15  messidor  an  VIIL  -—  Pierre- Antoine 
Allard'Grandmaiêont  ancien  receveur  des  ga- 
belles à  Amboise,  6*  jour  complémentaire  an  XI, 
démissionnaire  en  1808.  —  Jacques-Etienne  Jou- 
hert,  nommé  le  14,  installé  le  22  juin  1809.  — 
Thibault  Jouhertt  élu  aux  assemblées  primaires 
de  1815,    confirmé  par  ordonnance  royale  du 

12  juillet  de  la  même  année,  mort  en  1819.  — 
Maurice-Louis  Constantin,  29  juin  1819.  — 
Jean-Charles-René  de  Richeteau,  14  janvier, 
installé  le  14  février  1826,  démissionnaire  le  10  sep- 
tembre   1830.  —  Jacq.-Aug.-Oliv.  Guinoiséau, 

13  septembre  1830.  —  Perdreau,  21  août  1833, 
démissionnaire  le  18  avril  1834.  —  Fourrier- 
Marne,  juin  1834,  démissionnaire.  —  M.-L. 
Moreau-Fresneau,  1837-1848.  —  Camille  Ba- 
ranger,  élu  le  11  août  1848-1868.  —  Louis 
Baron-Fillion,  7  mai  1868. 

Arch.  de  M.-ct-L.  C  117, 193,  202;  G  Chapitre  St-Laud  ; 
H  Ronceray. Arch.  comm.,  Et.-C.  —  Gartul.  du  Ron- 
ceray, M&s.  760,  Rot.  1,  ch.  LXVI,  Lxxii;  Rot.  2,  ch.  iz,  xiv; 
Rot.  3,  ch.  i;  Rot.  4,  ch.  xxiv;  Rot.  5,  ch.  xzvi;  Rot.  6, 
ch.  XII,  xiv;  Mss.  709.  —  Jiépert.  areh.,  1849,  p.  69.  — 
Journal  de  M.-^t-L.  du  18  août  1851.  —  Pour  les  localités, 
voir  à  leur  article,  notamment  VA  umânerie,  Artant,  le  Bon- 
ceray.  Pruniers^  la  Pointe,  Petit-Serrant,  la  Perrière, 
la  Bouverie,  les  Hautes- Brosses,  Champiré,  la  Cor^ 
nuaille,  le  Châteaurdu-Maye,  le  Frêne,  la  Couture,  l'Our 
xil,  la  Hive,  GréxU,  Hérisson,  Ville-Trouvée,  la  Piver» 
dière.  les  Landes,  Chautowrteau,  le  Haut'Plessis,  etc. 

Bouehereau  {Louis),  sieur  de  Rochemorte, 
originaire  de  Beaufort-en-Vallée ,  «  catholique 
mais  du  parti  huguenot»,  servait  sous  Clermont 
d' Amboise  la  cause  du  roi  de  Navarre.  De  passage 
en  Anjou,  il  fut  abouché  par  son  ami  de  Broc, 
alors  commandant  de  Beaufort,  avec  les  capi- 
taines Dufresne  et^  Duhallot  (Y.  ces  noms)  qui 
préparaient  une  entreprise  et  prit  part  avec 
eux  au  coup  de  main  du  25  septembre  1585,  qui 
leur  livra  le  château  d'Angers.  Hallot  prisonnier, 
Dufresne  tué ,  Rochemorte  restait  seul  avec 
7  hommes  de  garnison,  la  plupart  catholiques,  et 
serré  de  près  par  les  bourgeois  insurgés.  Il  ne 
songeait  plus  qu'à  une  capitulation  honorable, 
quand  un  coup  d'arquebuse  lui  fracassa  la  tète, 
un  jour  qu'il  s'était  arrêté  à  rêver  entre  les  cré- 


neaux qui  dominent  la  Maine.  La  place  fut  immé- 
diatement rendue. 

De  Thou,  1.  LXXXII,  p.  52.  —  D'Anbigné,  Hist.  Univ., 
t.  II,  p.  44i.  —  Roger,  p.  444.  —  Louvet,  dans  la  Aeow 
^ Anjou,  i854«  t.  II,  p.  56-57.— Haag,  France  protatmts. 
t.  II,  p.  417.  —  Mourin,  La  Ligue  en  Anjou,  p.  196-SOO. 

Bouehereaa  {Samuel),  pasteur  protestant 
de  Saumur ,  né  &  Bonrgueil  comme  Amyrault , 
et  comme  lui  «  ministre  du  saint  Evangile  en 
Téglise  réformée  de  Saumur  »,  passa  pour  ondes 
plus  grands  orateurs  de  son  temps.  R  représeotait 
la  province  d'Anjou  au  Synode  de  St-Maixeot 
en  1609  et  à  l'Assemblée  politique  de  Saamar  eo 
1611.  L'année  suivante,  Duplessis-Momay  l'en- 
voya au  duc  de  Rohan  pour  l'engager  à  accepter 
les  conditions  offertes  par  la  Régente.  En  1614  ce 
fut  lui  encore  qui  eut  l'honneur,  de  haranguer  la 
reine  et  le  roi  à  leur  entrée  à  Saumur.  La  même 
année  il  fut  député  au  Synode  de  Tonneins  et 
travailla  avec  Duplessis-Mornay  à  la  réconcilia- 
tion de  Dumoulin  et  de  Tilenus.  En  1616  il 
assista  à  l'assemblée  de  la  Rochelle  et  y  apporta 
au  nom  de  Duplessy-  Momay  des  conseils  de  mo- 
dération. Le  29  octobre  1619,  l'Académie  de  Sau- 
mur le  nomma  recteur  pour  deux  ans.  Il  essaya 
en  vain  de  s'excuser  de  cette  charge,  an  nom  de 
ses  obligations  impérieuses  de  pasteur.  La  com- 
pagnie lui  fit  un  devoir  d'accepter,  s'engageant  à 
le  dispenser  sans  difficulté  soit  en  cas  d'absence 
légitime,  soit  dans  une  concurrence  imprévue  des 
affaires  de  l'église  et  de  l'Académie,  et  de  le  faire 
suppléer  par  le  recteur  sortant  de  charge,  Duncaa, 
qui  se  mettait  tout  à  son  service.  Il  n'obtint  d'être 
déchargé  du  rectorat  que  le  13  janvier  1621.  Eo 
septembre  1620  il  avait  été  député  an  Synode 
national  d'Alais  ;  en  mars  1826  il  le  fut  de  même 
au  Synode  de  Preuilly,  et  l'année  suivante  à 
celui  de  Baugé,  où  son  zèle  et  son  dévouement  lai 
valurent  au  retour  de  solennels  témoignages  d'es- 
time et  de  reconnaissance.  Il  mourut  à  Saumur 
le  25  décembre  1630  et  fut  inhumé  le  lendemain 
c  avec  tout  l'honneur  qu'on  put  faire  à  sa  mé- 
moire ».  Il  avait  épousé  Marthe  Prunier  et  eut 
d'elle  au  moins  un  fils,  Samuel,  baptisé  le 
26  janvier  1825.  —  On  trouve  à  la  môme  époque 
un  de  ses  parents  sans  doute,  Gilles  B.,  sieur 
de  la  Mothe,  avocat  et  ancien  de  l'église  réformée 
de  Saumur,  qui  fut  député  par  l'Anjou  au  Sy- 
node de  Vitré  et  mourut  à  Saumur  le  30  mai  162S. 
et  un  Jean  B.  «  ministre  en  l'église  de  Laval 
recueilli  à  Poligny  »,  qui  célèbre  son  mariage  à 
Saumur  en  novembre  1633. 

Arch.  de  l'Hôtel-Dieu  de  Saumur.  -  -Rfl/.  de  Ucai. 
protestante,  Mss.,  fol.  87  v».  etc.  —  Haae,  fVancepnUt^ 
ton/c— Bodin,  Saumur,  p.  365.— Greffe  du  TribuMl,  EL-C 
—  Arch.  de  M.-etrL.  G  Douces,  t.  XIX. 

Bouehereaux  (les),  ham.,  c°«  de  Lire; '^ 
f.,c»«  de  Vaudelenay,  ancien  domaine  dans  les 
paroisses  de  Vaudelenay  et  de  St-Hilaire  de  Rilléj 
avec  maisons  dans  les  deux  villages,  vendu  nat 
sur  Perrault  Bretaudière  le  4  thermidor  an  IV. 

Boucherie  (la),  f.,  c»«  de  ChoUi:  -  Aocien 
fief  relevant  des  fiefs  de  Bourmont  et  de  Bois^ 
Charruau;  —  En  est  sieur  René  des  Hommeaux 
1539,  Jean  Rousseau,  écuyer,  mari  de  Madrieme 
de  Cumont,  1671,  1676.  n.  h  Léonor  Gasteau, 


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grenetier  an  Grenier  à  sel  de  Cholet,  1712  ;  =  ham. , 
c»e  da  May.  —  La  Petite-B.  appartenant  à 
d'Andigné  de  May  neuf  et  vendue  nat^  le  7  floréal 
an  YI.  La  voie  romaine  passait  tout  près,  au  S.  ; 
=vill.,  c"«  de  Mozé.—La  BouricherU  (Et.-M.)  ; 
«=  bam.,  c"«  de  la  Pommeraie.  —  La  met.  de 
laB.  1388  (Ghap.  St-MauriUe).— jL^/tébergrement 
ai^^éU  la  B.  1453.  —  La  Bouchetière  (Gad.); 

—  ancienne  dépendance  de  la  Bizolière,  relevant 
de  la  Botemolière  ;  les  terres  de  l'ancien  bordago 
de  la  Tarinière  y  avaient  été  réunies  dès  le  xvi^  s.  ; 
«  f..  c»«  de  Pontigné;  «  ham.,  c°«  de  St-Lau- 
rent-de-la-Plaine ;  «  f.,  c"«  de  St-Mathurin. 

—  Le  lieu  et  maison  de  la  B.  1503  (Sl-Maim- 
beof  d'A.).  — -  En  1554  c'était  encore  une  simple 
pièce  de  terre  semée  en  seigle  ;  »  ham.;  c°«  de 
St-Sauveur-de-Landemont  ;  —  donne  son  nom 
à  un  ruiss.  né  sur  la  eommune,  qui  passe  au  S. 
de  la  Guilletière,  du  moulin  de  Pisseloie,  de  l'Es- 
sart  et  se  jette  dans  la  Divatte  après  avoir  reçu 
pour  affluents  les  ruiss.  de  la  Thibaudiëre,  de  la 
Forêt,  de  la  Guilletière  et  de  la  Fontaine;  — 
5,450  met.  de  cours.  —  On  l'appelle  aussi  ruiss. 
de  St-Sauveur. 

Boaeheron  {Jean),  religieux  de  Tordre  de 
FoDtevraud,  prieur  de  St- Lazare,  prit  Thabit  à 
près  de  40  ans  et  vécut  30  ans  en  religion.  Il  avait 
rédigé  un  recueil  des  ordonnances  concernant  sa 
congrégation  et  une  traduction  française  de  la 
règle  de  Saint-Benoit.  —  Mort  à  Fontevraud  le 
11  janvier  1489,  il  fut  enterré  entre  les  degrés  du 
grand  autel  et  la  porte  du  chœur. 

Arch.  de  M.^t-L.  Nécrologe  de  Fontevraud,  Mss. 

Boweftetf.  —  Y.  Bauchais,  Bouchets  (les). 

Bouehet  (le),  ruiss.  né  aux  confins  des  c"«" 
^Andrezéy  Jallais  et  la  Jubaudière,  coule 
«  du  S.-E.  au  N.-O.,  passe  au  Bouehet,  à  la  Bra- 
hinière  et  se  jette  dans  l'Evre  entre  le  Moulin-aux- 
Moioes  et  celui  de  la  Ghaperonnière,  grossi  à  droite 
du  ruiss.  de  THomme  ;  —  4,600  met.  de  cours. 

Bouehet  (le),  f. ,  c°«  d'A bonnes.— BoucAette 
(Cass.)  ;  =«  ham.,  c»«  d'Andard.  —  Vinee  apud 
Bouehet  1317  (G  St-Maimbeuf). 

Bouehet  (le),  ham.,  c»«  d* Angers.  —  Bos- 
chetum  1200  (Tit.  Grille),  -  1205  (H.-D.  B  82, 
f.  2)  —  Boschet  1211  (Ib.).  —  Bocheit  1230 
(Si-Nicolas,  Brionneau).  —  Locus  qui  dicitur 
Boscketus  1281  (St-Maurice,  Anniv..  1. 1,  f.  46). 

—  Les  Bouchets  xviii»  s.  (Evôché).  —  Autre- 
fois de  la  paroisse  St-Samson  et  dans  la  mou- 
vance de  l'Evèché  d'Angers  ;  —  partie  du  fief  de 
Sancé  ou  de  la  Ghesnaye  et  plus  tard  annexé  à 
la  baronnie  du  Palais  de  l'Evèchô,  puis  aliéné, 
sauf  la  mouvance.  Le  Grand,  le  Petit-B.  formaient 
deux  grands  corps  de  bâtiment  se  faisant  face, 
sur  le  chemin  de  Bourné,  près  de  la  grande  route 
de  PellouaiUes.  Le  Grand-B.  appartenait  en  1687 
à  n.  h.  François  Boutiller  de  la  Pinardière,  comme 
mari  de  Jeanne  Frain,  héritière  de  n.  h.  Jean 
FraJQ  du  Tremblay;  le  Petlt-B.,  à  la  famille  de 
Cherbay  depuis  le  xvi«  s. ,  qui  le  vendit  en  1540  à 
Pierre  Boisseau  et  son  gendre  Jean  Hiret  à  François 
Gbalopin  1564;  —  la  veuve  Macé  en  1622;  — 
Renée  Bavy,  veuve  de  n.  h.  François  Guérin, 
élu  en  l'Election  d'Angers»  1671. 


Bouehet  (le),  f.,  c"«  de  Bloyi.^Herherga- 
mentum  et  domu»  apud  Boschet  1264  (Gart. 
de  Monnais,  p.  321)  —  Ancien  fief  avec  manoir 
seigneurial,  relevant  de  Souvenet.  —  Appartient 
à  la  famille  Marais  au  xvi'  s.;  —  Philippe  M., 
greffier  à  Saumur,  1611  ;  —  son  héritière  épouse 
Lebœuf  de  Beauregard;  —  Glaude  de  Hamelin, 
chevalier.  1670,  f  ie  17  octobre  1686  ;  —  sa  fille 
Marie  épouse  le  8  mai  1679  Henri  Thody,  cheva- 
lier anglais,  capitaine  de  cavalerie  an  régiment 
du  duc  de  Monmonth;  —  Louis-Alexandre  de 
Thody,  chevalier,  mari  de  Françoise  Valette  de 
Silly,  1730;  —  M"»«  Leblanc  1778  (E  187). 

Bouehet  (le),  ham.,  c""  de  jBroc.  —  En  est 
sieur  Jacq.  Gauvin  1638  ;  «  f.,  c*>«  de  Chemillé. 

Bouehet  (le),  f.,  c"«  de  Chênehutte-les-T. 
—  Ancien  fief,  appartenant  à  la  famille  de  Bour- 
nan  xv-xvi<>  s.  —  Acquis  de  René  de  B.  en  1638 
par  Jean  Yallier  et  de  sa  fille,  femme  de  Pierre 
Frogier,  par  Urbaine  de  la  Roë,  dame  de  la  Tour 
de  Ménives,  en  1610. 

Bouehet  (le),  cl.,  c°«  de  Cholet;  =  m*"  à 
vent,  c»«  de  Coron;  «  vill.,  c°«  de  Gennes,  — 
Louchet  (Gass  ). 

Bouehet  (le),  ham.  c°«  de  Jallais.  —  La 
Bouchette  (Et.-M.).  —  Ancienne  appartenance  de 
l'abbaye  de  St-Georges-sur-Loire  qui  la  donna  en 
emphytéose  en  1774.  —  Il  y  existait  au  xviP  s. 
«  en.  l'enclos  de  la  métairie  dudit  lieu  >  une  cha- 
pelle de  St-Jacques,  couverte  en  tuiles.  Le  ser- 
vice en  avait  été  transporté  au  xviii"  s.  dans 
l'église  de  Jallais  et  la  chapelle  elle-même  dut 
être  détruite  vers  1774. 

Bouehet  (le),  chat,  et  f.,  c»«  de  Lasse;  — 
sur  la  route,  à  gauche  de  Baugé  à  Noyant,  grand 
hôtel  rectangulaire  sans  caractère  mais  entouré 
d'admirables  dépendances.— G'est  l'ancienne  terre 
seigneuriale  de  la  paroisse  qui  donne  son  nom 
jusqu'au  xv*  s.  à  la  famille  de  ses  maîtres.  — 
Raoul  du  Bouehet  1429.  —  En  1502  Ambroise  de 
Périers.  —  Jacq.  de  P.  1519,  dont  la  veuve  Am- 
broise de  Maillé  y  fonde,  conformément  h,  ses  der- 
nières volontés,  une  chapelle  de  Notre-Dame-de- 
Bon-Gonseil,  augmentée  par  Jacq.  de  Périers  le 
19 juillet  1557 ;  —Louis  de  P.,  chevalier,  mari 
de  Jacqueline  de  Yendômois,  1629,  f  le  U  mai 
1638;  —  n.  h.  Charles  Legri>s  1644;  —  Arthus  de 
La  Gourt,  chevalier,  1654;  —  André-René  Du- 
pont d'Aubevoie,  mari  de  Geneviève-Claude  Bris- 
sonnet,  1786. 

Bouehet  (le),  f.,  c»«  du  Plessis-Macé,  à  la 
famille  Yarice  de  Yauléard  au  xvii"  s.;  es  f., 
c»«  de  Verrie.  —  Bouchettes  (Gass.). 

Bouehet  (  René  )  ,  sieur  d'Ambillou  ,  fils 
d'Etienne  Bouehet,  conseiller  à  Saumur,  et  de 
Marguerite  de  Sainte-Marthe,  naquit  à  Saumur 
en  1560  et  y  succéda  en  la  charge  de  son  père. 
Il  avait  étudié  à  Paris  et  fait  son  droit  à  Poitiers. 
On  a  de  lui  un  volume  de  poésies,  devenu  très-rare, 
sous  ce  titre  :  Sidère,  pastorelle,  de  l'invention 
du  sieur  d*Amhillou.  Plus  les  am4)urs  de  Si- 
dère, de  Pasithée  et  autres  Poésies  du  mesme 
auteur.  (Paris,  Robert  Estienne,  1609,  in-«o,  10  ff. 
et  128  pages,  avec  privilège  daté  du  22  septembre 
1608).    Le    \iYt9   9S%  dédié  à  la  princesse  de 


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Condé.  Le  recueil  dos  Poésies  do  Scévole  de 
Sainte-Marthe  co'n lient  aussi  do  lui  uno  pièce  de 
vers.  —  11  était  huguenot,  ce  qu'on  n*a  pas  re- 
marqué, et  fut  inhumé  dans  le  cimetière  proies- 
Uut  des  Billangcs  le  26  février  1602. 
Greffe  de  Saumur,  Et.-G.  —  Dreux  du  Radier,  t.  III,  p.  72. 

—  Goujei,  l.  XV,  p.  57.  —  Bulletin  du  Bibliophile,  1844, 
janvier,  p.  744.  —  Thibaudeau,  Hist,  du  Foitou, 

Bouehet  (Jacques),  frère  du  précédent,  dit 
aussi  sieur  d'Ambiliou,  avocat  au  Parlement  de 
Bretagne,  1629,  passe  pour  avoir  comme  lui, 
laissé  quelques  poésies  dont  personne  n'a  cité  le 
sujet  ni  le  titre.  J'ai  vu  de  sa  façon  une  épttre 
en  vers  latins  (16  vers)  sou^  ce  titre  ;  Pleias  ad 
Septemviros  litihus  judices  in  Andibus,  où  il 
déplore  sa  misère  et  espère  en  la  justice.  C'est 
une  plaquette  sans  lieu  ni  date  et  probablement 
détachée  d'un  Recueil. 

Bouchetaie  (la;  ,f .  ,c»«  de  St-Clément-dA.-P. 

Bouehetas  (la),  f.,  c"»  de  Lasse. 

Bonehetlère  (la),  f.,  c^"  d*Andrezé;  —  h., 
c»«  d'Angrie.  —  Ancien  domaine  de  la  chapelle 
St-René,  vendu  nal*  le  24  fruclidor  an  IV. 

Bouchetiêre  (la),  f.,  c"«  de  la  Chapelle-St- 
Laud.  —  La  Bouchetterie  1700  (El. -C). -An- 
cien château  avec  une  tour  à  chaque  angle  et 
douves  pleines.  —  n  Le  lieu,  forteresse,  fief  et 
domaine  de  la  D.  »,  dit  Jean  Bine!  en  1539,  en 
rendant  aveu  à  la  Berthiëre;  —  Charles  B.,  sieur 
d'Auversette,  1602;  —  Franc.  d'Anthenaise  1632; 

—  OUivicr  Du  Fresne,  docteur  et  professeur  en 
droit  à  Angers,  dont  la  fille  Françoise  apporte  la 
terre  en  dut  le  2  lévrier  1637  à  Pierre  Ayraull, 
conseiller  au  Parlement  de  Bretague;  —  Raoul 
Chalopin,  mari  d'Antoinelte  Du  Fresne,  1647;  — 
Uené  de  Moutigny  1705,  capitaine  des  chasses  du 
comté  de  DurLal,  qui  est  parrain  le  12  avril  1700 
d'une  des  cloches  de  Lézigné. 

Bouchetiêre  (la),  c°«  d'Echemiré,  ancienne 
chapelle  avec  métairie  et  vignes  en  dépendant, 
dont  le  ûef  relevait  pour  partie  du  prieuré  do 
Briolay;  —  f.,  c"*  de  Fontaine-Milon. 

Bouchetiêre  (la),  ham.,  c"«  de  Huillé,  — 
avec  ancienne  gentilhommière  du  xvi«  s.,  à  demi 
moderi^sée  seulement,  sur  le  chemin  de  Dur- 
tal;  —  appartient  eu  1738  à  n.  h.  Michel-Camille 
de  La  Salle  ;  —  en  ces  derniers  temps  à  Aubiu  de 
Nerbonne,  V.  ce  nom.  —  C'est  de  ce  domaine  que 
vient  la  poire  dite  Nain-  Vert,  trouvée  en  1839. 

Bouchetiêre  (la),  f.,  c"<>  de  Mélay,  incen- 
diée pendant  la  guerre  et  déjà  réparée  en  l'an  IV, 
quand  elle  fut  vendue  nal^  sur  l'émigré  Lebascle  ; 
-=  f.,  c"«  de  St'Martin-du-F.;  —  f.,  c"«  de 
la  Salle-Aubry.  —  La  Bourgetière  (Cass.),  — 
vendue  nat*  surBoucault  Méliant  le  17  ventôse  an  VI. 

JBaueheÉ»  (les).  —  V.  Banchais,  Bouehet. 

Bouehets  (les),  f.,  c»»  du  Vieil-Baugé. 

Bouchets  (les),  ham.,  c°<'  du  Vieil-Baugé. 

—  Boschet,  Boschat  1070-1080  (Cart.  St-Aubiu, 
p.  81,  82).  —Boschetum  1208.  — I-'/iôtcZ  du  B. 
1445.  —  Le  Bouehet  (Cass.).  —  Ancien  fief  re- 
levant de  Vilquier.  —  Appartenait  à  la  famille 
Mocquard  xv-xvi«  s. 

Bouchets  (les),  vill.,  c°«  de  Villévêque.  — 
Le  lieu  appelle  Bouehet  1321,  —  Lherberge- 


ment  deB.  1336  (H.-D.).-I^BoucHcr8(El.-M.). 

Bouchetterie  (la),  f..  c°«  du  Lion-d Angers  ; 
«=  f.,  c»«  do  Vernantes,  appartient  à  TUôlel- 
Dieu  de  Baugé  1790. 

Bouchettes  (les),  ham.,  c"«  de  Brain-sur- 
Allonnes ;  =  vill.,  c"«  de  St-Macaire-duBois . 
^Le  vill.  du  Bouehet  1770  (Et.-C.).— Ane.  dé- 
pend, de  la  terre  de  Bray.— Il  y  est  béni  le  8  mai 
1746  une  croix  faite  et  donnée  par  Jos.  Giraudeau. 

Bouchevreau  (Z^ouis),  docteur  en  médecine 
à  Saumur,  était  le  gendre  de  Marc  Duucaa  (V.  ce 
nom)  1642.  —  {René),  libraire,  à  Angers,  f  le 
20  août  1542. 

BouchlUon,  f.,  c""  de  Clefs,  appartenant 
en  1675  à  Marie  Denais,  veuve  Havard. 

BouchlUon»  f.  et  m'°  sur  le  Couasnon,  c°« 
du  Vie ii-i^auflfé;  — ancien  fief  relevant  de  Fon- 
taine-Guérin;  en  est  sieur  René  Ansart  1539, 
Jean  Rogier  1563,  Guill.  de  Bautru,  comte  de  Ser- 
rant, 1664,  1711,  dont  l'arrière  petit-fils  Louis- 
René -Edouard  Colberl  de  Maulévrier  le  vend  à 
Pierre-François  Chabot,  ancien  prévôt,  comman- 
dant la  maréchaussée  de  Baugé,  17  janvier  1727, 
qui  y  demeurait  encore  en  1762;  —  n.  h.  Joseph- 
François  Bariller  1764;  —  aujourd'hui  l'Hôlel-Dieu 
de  Baugé.  —  Le  collège  mémo  de  Baugé  s'était 
primitivement  installé  dans  une  maison  dite  la 
Grand'maison,  dépendant  de  ce  fief  et  vendue  au 
clergé  de  la  ville  pour  cette  fondation  (E  553-555). 

Boucornu,  c"«  de  Trélazé.  —  Borc-Comu 
1245  (Chaloché,  t.  111,  p.  44).  —  'JoucrCornu 
1317  (U.-D.).  —  Boucornu  1426  (Ib.),  —  Bœuf- 
Cornu  1457, 1471  (Arch.  Nat.  P  iàU^), --Bourg- 
Cornu  1526  (St-J.-Bapt.).  —  L'hébergement, 
herbergajnentum  quod  vocatur  Bouccomu 
1250  (Fontev.,  Titr.  auc,  n<»  12),  appartenait 
au  xiii<'  s.  à  l'abbaye  de  Fontevraud.  Advenu  de- 
puis en  mains  laïques,  il  avait  été  donné  au  * 
XIV"  s.  à  l'abbaye  ae  Paimponl  eu  Bretagne,  sur 
laquelle  l'abbaye  de  Pontrou  le  fit  saisir  et  vendre 
en  1584  pour  se  rembourser  d'une  somme  de 
20  s.  t.  Il  donnait  son  nom  à  deux  carrières 
voisines,  le  Grand  et  le  Petit -B.,  ouvertes  sur 
la  métairie  de  Tire-Poche,  appartenance  de  l'Hô- 
tel-Dieu  d'Angers.  L'exploitation  en  remonte  au 
moins  à  1457.  Deux  perrayeurs  y  travaillaient, 
qui  cèdent  leurs  droits  aux  propriétaires  du  sol. 
Le  perrier,  qui  leur  succède.  Percher,  s'y  ruine 
«  à  iietoyer  la  grant  perrière  des  eaulx  et  bou< 
riers  ».  Sa  femme  et  son  fils  continuent  l'exploi- 
tation (1480)  moyennant  un  loyer  annuel  de  180 1. 
payable  par  mois,  mais  avant  mémo  la  fin  de  l'an 
leur  outillage  était  saisi.  Dès  le  11  avril  1481  un 
nouveau  bail  fut  passé  i  Percher  fils  et  à  Pierre 
de  Rézeau  pour  200  1.  de  loyer  et  une  robe  de 
6  écus  d'or  pour  le  prieur  de  l'Hôtol-Dieu,  avec 
obligation  de  tenir  le  marché  qui  fixait  le  prix  de 
l'ardoise  partie  à  17  s.  6  d.,  de  l'ardoise  fine  a 
27  s.  6  d.,  le  millier,  pris  sur  place.— Les  deux  car- 
rières sont  affermées  ensemble  en  1540  à  20  1.  par 
an  et  2  milliers  d'ardoises  et  séparément  en  1554, 
le  Petit'B.  à  40  1..  le  Grand  à  102  I.,  «  plus 
l'étrenne  au  prieur  d'une  fouau;e  honnête  avec 
deux  connils  et  un  chapon  ».  —  En  1555  éboule- 
ment  et  envahissement  des  eaux  ;  l'année  se  passe 


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à  épaiser  et  à  construire  deax  engins,  qui  s'é- 
croulent le  l«f  janvier  1557  avec  le  roc.  En  1558  le 
Petit'B.  reprend  et  rapporte  ;  mais  le  Grand-B. 
est  rainé  cl  sert  à  vider  les  bouriers  de  Paimpont. 
On  relire  en  1562  1  million  37,600  ardoises;  en 
1566,   921    milliers  200  d'ardoise   commune  et 
273  milliors  900  de  carrée;  en  1566,  1  million 
^  milliers  d'ardoise  commune,  384  milliers  de 
'^ATTée  ;  en  1568,  95  milliers  de  communes,  34  mil- 
liers de  carrées.  Le  produit  a  baissé  de  moitié  en- 
core l'année  suivante.  En  comblant  le  Grand-B., 
an  coin  de  roc  se  découvre  près  du  vieil  engin  ; 
on  l'exploite  ;  il  produit  dans  l'année  199  milliers 
d'ardoise.  —  En  1572  le  Petit-D.  s'éboule  et 
comme  au  Graiid-B.  on  exploite  les  déblais  et  de 
petits  lopins  de  roc  qui  fournissent  dans  l'année 
:i36  milliers.  Le  forestage,  qui  était  alors  du  8«, 
est  affermé,  pour  éviter  les  fraudes,  à  300  l.  — 
Mais  en  1575,  la  veille  de  Noël,  une  cbute  des 
boariers  comble  et  perd  tout,  il  est  passé  immé- 
diatement bail  de  9  ans  (1576-1585)  pour  le  dé- 
blai, moyennant  50  1.  pendant  3  ans,  300  l.  en- 
suite.  Quoique   de   nouveaux  accidents  fussent 
survenus  en  1581,  les  fermiers  y  trouvaient  pro- 
fit, mais  «  de  nouvelles  chutes  et  autres  cas  for- 
I    tuits  »  font  rompre  les  baux  en  1602— et  il  n'est 
I    plos  question  de  ce  revenu  dans  les  comptes  de 
I    rUôtel-Dieu.  —  En  1649  on  fait  mention  de  la 
chapelle  de  B. —Ea  1787,  le  9  décembre,  l'Hô- 
tel-Dieu vendit  à  une  société  d'ouvriers,  repré- 
sentée par  Jean  Préaubert  et  Séb.  Houssin,  «  le 
terrain  inculte  et  un  vieux  fond  de  carrière,  fai- 
sant au  total  8  boisselées,   moins  deux  chaînes, 
Tvommé  le  Bout-Cornu  »;  mais  le  terrain  était 
trop  épaisé  pour  les  procédés  alors  en  usage  et 
l'entreprise,  qui  occupait  pourtant  125  ouvriers 
en  1792,  dut  ôtre  abandonnée  en  1793,  en  perte  de 
110,000  fr.  C'est  aujourd'hui  une  partie  de  l'ex- 
ploitation de  la  Société  Angers-Trélazé-les-Fres- 
nals  qai  y  a  établi  des  travaux  souterrains. 

Areh.  de  M.-el-L.  H.-D.  i?  41,  56.  89;  ^  69,  75,  76,  78, 

»-19C.  -  Arch.  mon.  B  27,  f.  129;  36,  f.  305;  49,  f.  St.— 

UuUetm  de  ta  Sœ,  indust.,  xxxvi*  année,  p.  216,  art.  de 

M.  Marcbegay,  reprod.  dans  ses  Notices  ot  Doc.  hisL,  p.  309. 

BoMc-aou^e  (le),  f.,  c"«  de  Noyant-s.-le-L. 

Boadarderie  (la),  f. ,  c"»  de  St-GemmeS'S.-L. 

Bondardiére  (la),  f.,  c»«  d'Auverse.  —  La 

Bourdardière  (Cass.). 

BoBdeeuIiére  (la),  cl.,  c°«  de  Ny oiseau, 

Boadet   (Louia),  régent    en   l'Académie  de 

Saamur',  y  est  inhumé  le  14  août  1625. 

BoBdIer,  né  à  Angers  vers  1770,  étudia  d'a- 
bord à  l'école  de  dessin  d'Angers,  dirigée  par 
Coulet  (V.  ce  nom),  puis  vint  à  Paris  où  il  rem- 
porta plusieurs  prix  à  l'Académie  et  partit  pour 
Rome.  A  son  retour  il  entra  comme  dessinateur 
à  la  manufacture  de  Sèvres,  et  en  1800,  sur  les 
offres  de  l'ambassadeur  de  Prusse,  le  suivit  à 
Berlin  où  il  fut  nommé  chambellan.  Il  y  est 
mort  sans  doute. 
Boadiniére  (la),  ham.,  c"«  du  Fief-Sauvin. 

-  La  terre  de  la  Bogouynière  1468  (E  929). 

-  La  Bouflfuinière  (Cass.  et  1608  Et.-C). 
BttBdoniiiére    (la),   f.,   c»»   d'Auverse.  — 

I^  aaudonnière  (Cass.);  «-  f.,  c"«  de  Breil. 
Bmidralries  (les),  ff. ,  c»«  de  Ny oiseau,  avec 


long  étang,  traversé  par  le  ruiss.  de  Misengrain,  qui 
en  prend  le  nom  jusqu'à  son  confluent  dans  TOudon. 

Bondré»  ham.,  c"«  de  Seiches.— Beldriacus 
970  circa  (Sl-Aubin).  —  Terra  et  prata  de  Bul- 
dreio  1150  circa  (Hauréau,  Pr.,  col.  156).  —  La 
terre  avait  éré  donnée  par  le  roi  Lotbaire  vers  970 
à  l'abb.  St- Aubin,  qui  l'avait  arrentée,  et  par  suite 
sans  doute  des  désordres  des  temps  elle  était  ad- 
venue aux  seigneurs  de  Blaison  qui  en  firent  don 
vers  le  milieu  du  xii«  s.  à  l'abbaye  de  Chalochû. 
Le  Loir  en  dépendait  depuis  la  sortie  des  portes 
de  Montreuil  jusqu'aux  moulins  do  Septaignes. 
Une  chaussée  à  trois  voies  portait  au  xv«  s.  mou- 
lins à  blé  et  à  drap  et  un  moulin  à  papier,  alors 
déjà  ancien.— La  terre  fut  vendue  nat^  le  30  juin 
1791.  —  Les  bois  et  garennes  de  Boudré,  concédés 
au  Chapitre  de  St-Laud  par  Louis  I''^^  duc  d'Anjou, 
lui  furent  confirmés  en  1403  par  le  roi  Charles  VL 
Néanmoins  Louis  XI  les  comprit  dans  l'échange  au 
profit  de  Pierre  de  Rohan  des  seigneuries  de  Baugé 
et  Mouliherne  contre  la  terre  de  Vire  en  JNorman- 
die  (1480)  et  par  suite  la  propriété  en  était  ad- 
venue au  seigneur  du  Verger.  Les  bois  s'éten- 
daient depuis  le  ruisseau  de  Trailles  jusqu'auprès 
d'Angers,  sur  les  paroisses  de  Lézigué,  de  Seiches, 
de  Montreuil-sur-Loir,  de  Soucelles,  de  Marcé,  de 
la  Chapelle-St-Laud,  dont  les  habitants  étaient 
tenus  de  temps  immémorial,  est-il  dit  déjà  en 
1431 ,  d'y  faire  à  leurs  frais  «  les  bayes  et  le  heu 
pour  prendre  les  botes  saulvaiges,  rouges  et  noires  9 
chaque  fois  que  le  comte  ou  .ses  officiers  y  chas- 
saient. Ils  étaient  en  conséquence  exempts  de 
guet  et  garde  dans  les  forteresses  du  pays. 

Arch.  du  château  du  Verger.  —  Arch.  de  M.-el-L.  Saint' 
Aubin,  Office»  claust,  t.  V,  ;  Chaloché,  vol.  I,  XVI,  XVIIl. 

Bondrie  (la),  f.,  c"«  de  Cholet,  ancienne  dé- 
pendance de  la  Haie  en  St-Christophe ;  =  f.,  c"« 
de  la  Tourlandry,  avec  un  étang  de  1  hect.  76, 

—  Ane.  dépendance  de  la  terre  de  la  Giraudièro. 
vendue  nat*  sur  Perrault  de  la  Bcrtaudière  le 
27  prairial  an  VI;  =  f.,  c"»  à^Yzernay, 

Bonét  cl  ,  c»»  de  Jarzé.  —  Boellum  1077 
(Cari.  Sl-Aubin,  f.  80).— JBoeruïus,  Uocroius  (Ib., 
f.  85).  —  Les  Fontaines  de  Boue  1553  (Et.-C). 

—  Le  hameau  de  Bouée  1628,  de  Bouefs  1636 
(Ib.).  —  En  est  sieur  n.  h.  Pierre  Delauuay,  mari 
de  Jacquiue  Guilbault,  1727. 

Boue  (la),  c°«  d'Angrie,  ardoisières  dites  de 
Candé  qui  n'en  est  distant  que  d'un  kilomètre.  — 
L'exploitation  s'éboula  subitement  le  14  mars  1864 
et  fut  abandonnée  en  novembre  1868.  Le  fonds, 
noyé  d'eau,  longeait  la  route  de  Loire  qu'on  a 
détournée  en  août  1869.  A  quelques  pas,  des  tra- 
vaux ont  été  repris  vers  cette  époque,  dont  les 
déblais  comblent  l'ancien  fonds. 

Boue  (la),  f.,  c»«  de  Cherré.  —  La  Boe  1719 
(Et.-C.);  —  f.,  c"»  de  Marigné.  —  Le  lieu  et 
met.  de  la  Boe  1536  (E  3787).  —  La  Boe  1540 
(El.-C).  —  La  Bouc  1626,  appartenait  à  Math, 
de  Montalais;  —  f  ,  c"«  de  St-Rémy-en-M.  — 
La  Grande-Boue  1748  (E  939). 

Bonée  (la),  ham.,  c»«  de  St-Sigismond, 

Bouére  (la),  f.,  c°<'  de  Faye,  vendue  nat^  sur 
Goddes  de  Varennes  le  11  messidor  an  lY. 

Vottère  (la),  chat.,  c"»  de  *J allais.— Bodaria 


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1050  circa  (Chemillé,  ch.  or.  41).  —  Boeria  1093 
(Ib.).  —  La  Bouère-Cordon  1738.  —  Bouer 
(Cass.).— Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  de  Beau- 
préau. —£n  est  sieur  en  139*2  Yvon  Simon,  puis  une 
l'aniiiie  qui  porte  le  nom  du  iief  et  s'éteint  vers  le 
xvi«  s.  dans  celle  de  Gordon,  confondue  à  celle 
de  Gazeau  par  le  double  mariage  vers  1650  de 
Louise  et  eu  1701  de  Marie-Anne  de  Gordon  de 
la  Bouëre.  La  terre  appartient  aujourd'hui  par 
héritage  à  M.  le  vicomte  de  Gaze.— G'esl  à  tort  que 
tous  les  auteurs  angevins  et  même  une  inschp- 
liou  ofticielie  posée  en  1870  dans  l'église  St-Sé- 
vérin  de  Paris  font  le  célèbre  Ogerou,  V.  ce  nom, 
originaire  de  ce  domaine.  —  L'habitation  récem- 
ment reconstruite  s'encadre  dans  les  restes  de 
l'ancien  château ,  comprenant  une  grosse  tour 
ronde  dont  les  murs  ont  8  pieds  d'épaisseur, 
brûlée  par  la  foudre  en  1788  et  abaissée  dès  ce 
temps  par  une  première  restauration,  puis  incen- 
diée le  30  novembre  1793  par  la  colonne  du  général 
Desmares.  Elle  comprend  un  caveau  où  naissait 
une  source  vive  et  quatre  grandes  chambres  car- 
rées superposées,  avec  four  dans  la  première  et 
cabinets  dans  les  murs,  mâchicoulis  et  meur- 
trières; tout  an  haut  existait  un  moulin  à  bras; 
dans  les  basses-fosses  ou  a'  trouvé  un  carcan  de 
fer  avec  une  chaîne  scellée  dans  le  mur  et  une 
épée  du  xvi'  s.;  au  dehors,  au  pied,  une  hache 
celtique  en  cuivre  ;  sur  une  pierre  était  sculpté 
l'écttsson  de  gueules,  au  lion  rampant  d ar- 
gent, armé,  lampaasé  et  couronné  d'or,  qui 
est  de  la  Bouère.— Une  petite  tour  d'escalier  reste 
aussi  intacte.  Devant  le  pavillon  principal  s'abaisse 
un  pont-levis  jeté  sur  des  douves  vives.  —  Une  se- 
conde enceinte  avec  douves  renfermait  divers  bâ- 
timents, entre  autres  à  16  met.  vers  10.  la  chapelle 
à  moitié  en  ruine,  dont  le  caveau  sépulcral  con- 
tient encore  les  sépultures  de  la  famille  ;  —  avec 
cour,  hauts  et  bas  jardins  et  belle  avenue  de  châ- 
taigniers. —  Une  affiche  récente  (1873)  en  donnait 
un  dessin  d'ensemble,  dû  au  crayon  de  M.  Boucé, 
notaire  à  Angers.  —  Y.  Gazeau  de  la  B, 

Arch.  de  M.-et>L.  G  105,  f.  147;  E4il8.  -Rwuede 
l'Anjou,  1»6U.  p.  30-35;  1861,  p.  403-407. 

Bonére  (la  Petite-),  f.,  c^""  de  J allais,  ac* 
quise  avec  le  lieu,  métairie,  domaine  de  la 
Grande-Guillardière ,  le  S8  décembre  1700,  de 
François  Du  Buat,  chevalier,  par  les  Carmélites 
d'Angers  (£  1057  et  1ns.  £ccl.,  t.  III,  f.  66). 

Bonetiére  (la),  f.,  c»«  de  la  Potherie. 

Bouffaimère  (la),  f.,  c"»  de  la  Cornuaille. 

Bonffard ,  nom  d'une  famille  d'artistes 
peintres,  orfèvres  et  brodeurs,  vivant  à  Angers 
au  XVII*  s.  L'un  d'eux,  Pierre  Bouffard,  fut 
chargé  par  quelques  bourgeois  pieux  de  peindre 
à  leurs  frais  l'autel  de  Notre-Dame-des-Serpents 
dans  l'église  de  St-Maurille  (1657).  Il  figure  dans 
divers  actes  jusqu'en  1670.  Cette  année  le  2  no- 
vembre, il  signe  l'acte  du  baptême  de  son  fils 
Jean -Toussaint.  Sa  femme  a  nom  Louise  Tiffeneau. 

Aroh.  mun.  CG 14.  —  Arch.  départ.  —  Comptes  de  U  fa- 
brique de  Bangé.  —  Rég.  capit.  de  St-Maurille. 

Bouffard  {Louis),  né  le  30  juin  1749,  juge- 
sénéchal  des  comtés  de  Yihiers  et  de  Passavant, 
de  la  baronuie  de  Doué  et  de  l'abbaye  de  Fer- 


rières.  Nommé  successivement  commissaire  do 
roi  au  tribunal  du  District  de  Yihiers,  JDge  au 
tribunal  civil  du  département  de  MaioeHst-Loire 
(25  germinal  an  Y),  puis  au  tribunal  de  première 
instance,  il  était  depuis  l'an  XI  conseiller  i  U 
Cour  d'appel  d'Angers.  Sa  fortune  considérable 
avant  la  Révolution  avait  péri  presque  toute  eo- 
tiëre  dans  les  troubles  de  Saint-Domingue  ei  h 
guerre  de  la  Yendée.  —  Mort  à  Angers  le  13  no- 
vembre 1818.  Les  Affiches  du  24  vendémiaire 
an  X  publient  de  lui  des  Couplets  sur  la  signa- 
ture des  prélim,inaires  de  paix.  Nombre 
d'autres  pièces  de  sa  façon  ont  couru  dans  le 
temps  la  ville,  notamment  une  sorte  d'ode  sur  les 
débuts  oratoires  de  Brevet  de  Beaujour;  dont 
H.  Beugler,  t.  I,  p.  226,  cite  deux  strophes. 

Bouffay  (le),  f.,  c"«  de  St-Lézin. 

Bouffay  (le),  ham.,  c°«  de  St-Quenttn-en- 
Mauges.  —  Moulins  Bouffay  (Cad.).  —  Ut 
mouUins  de  B.,  reffoul  et  molages,  chaus- 
sées, eaux,  portes,  écluses,  tournemens  et 
appartenances  Vieeux  (£  1203)  sont  vendus 
avec  diverses  terres  le  21  mars  1562  par  messire 
Guy  du  Daillon.  Le  meunier  Franc.  Berthelol  fol 
autorisé  par  le  seigneur  de  Lauaay-Gobin ,  le 
3  septembre  1744,  a  bâtir  un  moulm  dans  Doe 
pièce  voisine  (Ë  1216). 

Bonffet  {Dominique).  —  Un  jeton  (xvi*  s.) 
porte  une  croix  de  Lorraine  avec  ses  noms  ei 
prénoms  en  légende;  au  revers,  l'écu  de  la  ville 
d'Angers  entouré  d'une  couronne;  dans  le  champ, 
trois  fleurs  de  lys.  —  Des  deux  modules  connus 
le  plus  petit  est  le  plus  rare.  —  Un  maître  hor- 
loger du  môme  nom  était  en  réputation  à  Sau- 
mur  au  xviii"  s. 

Bouffetiére  (la),  ham.,  C^  de  Fougère. 

Boa^arderle  (la),  f.,  c°«  de  Corsé. 

Boo^andlére (la),  f.,  c»"  du  Lionrd'Angen. 

Boni^antiére  (la),  f.,  c»«  de  Fougère;  « 
f.,  c"  de  Montigné'leS'Rairies. 

Boliipeantiéres  (les) ,  h . ,  c°«  de  Cheoiré-le-R 

Boui^ard,  f.,  c°e  de  Thorigné.- Boujard 
1670.  —  JLc  Haut,  le  Bas-B.  1708  (Et.-C.). 

Bou^^ards  (les),  f.,  c**»  de  Sermaise. 

B€nêgèwe9  (les).  —  V.  T/iibour^ères  (les) 

Bou^^ries  (les),  f  ,  c°«  de  Genneteil. 

Bonnet  {Charles) ,  libraire  à  Angers  vers  1530, 

Bou^t  {Jean  et  non  Etienne  comme  le  dit 
Bodin),  fils  d'un  batelier  de  Saumnr  où  il  est  né 
en  1692,  mort  à  Rome  en  1775.  Reçu  à  9  am 
chez  les  Oratoriens  pour  répondre  les  messe»,  il 
s'y  mit  à  l'étude,  puis  par  légèreté  s'évada  et  ne 
sachant  où  aller,  était  monté  derrière  une  chaise  de 
poste  qui  se  trouva  être  celle  du  comte  romaifl 
Albani.  Arrivé  à  Tours,  le  seigneur  le  remarque 
et  l'emmène  à  Rome  avec  ses  enfants,  dont  il  d^ 
vint  bientôt  le  r  JpéUteur.   Il  entra  ensuite  dans    ^ 
un  séminaire  où  il  se  livra  à  l'étude  particoUè»    j 
des  langues  orientales,  et  admis  aux  ordres,  fat    | 
pourvu  de  la  chaire  d'hébreu  au  collège  de  la 
Propagande.  En  1737  il  joignait  à  celte  chaire    ; 
celle  de  littérature  grecque  au  grand  collège  Ro- 
main. Sa  gaieté  et  sa  bonne  homenr  avaient  faii 
de  lui  l'ami  particulier  du  pape  Benoit  XIV  qw 
l'enrichit  de  nombreux  bénéfices  et  le  nomma  son 


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camérier  secret.  Il  a  publié  Brevi8  excitaUo  ad 
studium  linguœ  hehraicœ ,  elucubrata  et 
accommodata  ad  usum  seminarii  Montis- 
Falisci  (japud  Montem-Faliscum  ex  typog. 
Ktninarii  1706),  dédiée  à  Marc-Antoine  Urba- 
dico,  archevêque  de  Monteflascone.  —  Gramma- 
ticœ  hehraicœ  rudimenta  (Rome  1717  in-S»), 
seconde  édition  do  précédent  ouvrage,  dédiée  au 
cardinal  Albani. — X«ea;icon  hehraicum  et  ckal- 
daico-biblicum,  ad  usum  collegii  urbani  de 
propagandafide  (Rome  1737-1741, 3  vol.  in-fol.). 

Bodin,  Biogr.  Saumvr,— Biogr.  Vnwert.,  supplément. 

BoDIpeUe  (la),  m«,  c»«  de  SUMathurin. 

Bom^tterie  (la),  f.,  c°«de  St-Sauveur-de-L* 

Booffler  (Edouard-Jacques),  né  à  Gantenay- 
Epinard  le  18  novembre  1800,  fut  nommé  à  23  ans 
sabslitnt  à  la  Flèche  (28  mai  1823),  puis  deux  ans 
plus  tard  à  Angers  (19  janvier  1825),  en  dernier 
lien  procureur  du  roi  à  Beaupréau  (17  janvier 
1^7).  La  vivacité  de  ses  opinions  politiques  amena 
sa  révocation  en  1830  et  il  se  fit  pendant  deux 
ans  un  des  plus  ardents  rédacteurs  de  la  Ga- 
zette éP Anjou,  journal  alors  réputé  incendiaire. 
L'âge  venu,  les  idées  s'apaisèrent  sans  beau- 
coup se  modifier,  à  l'honneur  de  l'homme,  qui 
volontiers  souriait  à  la  discussion,  transformée 
bientôt  par  sa  fine  et  douce  parole  en  aimable 
causerie.  Ayant  vécu  tout  jeune  dans  un  monde 
ami  des  vieux  souvenirs,  il  les  avait  recueillis 
dans  sa  mémoire  et  se  trouvait  toujours  prêt  à  les 
conter.  C'est  le  charme  particulier  que  donnent 
les  traditions  de  la  vie  locale  et  toute  angevine  à 
ses  notices  sur  les  députés  et  représentants  |de 
Maine-et-Loire.  Publiées  d'abord  avec  un  réel 
succès  dans  la  Revue  d'Anjou,  il  les  a  réunies 
depuis  et  complétées  en  deux  volumes  sous  ce 
titre  :  Mouvement  provincial  en  1789.  Bio- 
graphie des  Députés  de  Maine-et-Loire  de- 
puis VA8s^mhlée  Constituante  jusqu'en  iSiS 
(Angers,  Gosnier  et  Lachèse,  in-8o,  2  vol.,  1865). 
Ces  récits  ,  écrits  avec  une  élégante  facilité , 
intéressent,  et  chaque  biographie  y  est  expo- 
sée avec  une  certaine  égalité  ;,de  bonne  grâce 
qui  n'exclut  pas  l'art  des  insinuations  ni  une 
extrême  partialité.  Outre  ces  remarquables  études, 
qoi  occupaient  presque  exclusivement  ses  dernières 
années,  Beugler  a  publié  dans  les  journaux  et 
recueils  d'Angers  quelques  notices  de  moindre 
valeur  et  que  souvent  même  il  signait  seulement 
de  ses  initiales,— dans  la  Revue  d'Anjou  (1852), 
Us  Ecussons  angevins  au  m,usée  de  Ver- 
nailles,  des  notes  nobiliaires  et  biographiques 
sur  le  Registre  du  Présidial  d'Angers  (1861)  ;  — 
dans  les  Mémoires  de  la  Société  d'Agricul- 
ture, entre  autres  pièces,  un  mémoire  sur  la 
controverse  à  Voccasion  d'Henri  Amauld, 
on  autre  sur  la  Noblesse;  —  dans  V Union  de 
l'Ouest,  des  notices  nécrologiques  ;  —  quelques 
notes  ailleurs  au  courant  de  la  plume.  En  1849, 
Beugler  s'était  laissé  ramener  dans  la  vie  pu- 
blique et  avait  accepté  un  siège  de  conseiller  à 
la  Cour  impériale  (10  septembre).  Le  11  août 
IS59,  il  fut  nommé  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
near.  --  Il  est  mort  à  Angers  le  28  août  1866, 
sur  le  Tertre,  près  l'église  de  la  Xlinité  dont  il 


s'honorait  d'administrer  la  fabrique.  — M.  de  Fal- 
loux,  son  ami,  lui  a  consacré  une  courte  Notice, 
lue  dans  une  séance  de  la  Soc.  d*Agr.  d'Angers  et 
reproduite  dans  V  Union  de  Z'Ouest  du  9  févr.  1867 

Bongné  {Jean  de),  docteur  en  médecine,  à 
Beaufort  1642.  Il  était  fils  du  troisième  mariage 
de  Marie  Passineau,  mère  en  premières  noces  de 
Jean  Tarin.  Y.  ce  nom.— Mort  le  16  octobre  1671, 
à  Beaufort,  âgé  de  62  ans. 

Boa^imiére  (la),  f.,  c*"  de  la  Pommeraie. 

—  La Bongronniere  (Cad.);  «  ham.,  c"«  deSt- 
Phiïbert-du-P.  —  La  Bourgeonnière  (Et.-M  ). 

Bong^niiières  (les),  f.,  c"*  de  VilUvêque. 

—  La  Bouguinière  1547.  —  La  Bourgonniére 
1547  (G  191). 

Booffraie  (la),  f.,  c°«  de  Chaumont;  »  f., 
c°«  de  Marigné,  ancien  domaine  de  la  cure  de 
Ghampigoé,  vendu  nal^  le  26  février  1791  ;  «  f., 
c"«  de  St-Georges-sur-L. ;  «  f.,  c"«  de  Vem. 

Bou^rms  (le),  f.,  c°«  de  Montreuil-sur-L.; 
appartenait  en  1676  à  Gaston  Audouin  ;  —  relevait 
du  prieuré  de  Vaux;  »  f.,  c''^  de  St-Lamhert- 
des- Levées. 

Bon^andière  (la),  f.,  c*'*  d!Andrezé. 

Bouf^  (la),  font.,  c°«  de  Murs,  1697  (E  961). 

Bouipreau  (le),  ham.,  c^^  de  St-Sauveur-de- 
Flée,  —  Le  lieu  deBouguereau  1518  (Hss.  917) 
relève  de  Louvaines  et  appartient  à  Thib.  Roussin  ; 

—  acquis  en  1701  des  héritiers.  Oudin  par  Nie. 
Simon  (E  199);  =  (\e  Petit  ),  f.,  c»«  de  St-Sau- 
veur-de-Flée. 

Bourreaux  (les),  f.,  c"«  de  Pontigné.  ^Le 
lieu  et  closerie  des  B.  1652  (E  183),  est  acquis 
le  2  août  de  Jean  d'Averton  par  René  Deschamps. 

Bon^reliére  (là),  f.,  c»«  des  Ponts-de-Cé. 

Boujppie  (la),  vill.  et  four  à  chaux,  c»*  du 
Champ.  —  Le  pont  de  la  Bouguerie  1447.  — 
La  Béguerie  1447.  —  Un  premier  four  à  chaux 
construit  en  1838,  un  second  en  1843  ont  été  dé- 
truits en  1848.  —  Le  troisième,  qui  fonctionne 
encore,  date  de  1846. 

Boupie  (la),  f.,  c»»  de  Chemiré;  —  ancien 
fief  relevant  de  Gratte-Guisse  et  appartenant  à 
Jean  de  La  Groix  en  1493,  à  François  de  Rosny 
en  1539,  à  dame  Bernard,  femme  de  Pierre  Har- 
guerit  de  Saint-Mars,  1717,  à  Jean-Mathurin  Bes- 
nard  de  la  Lardière  1740. 

Bougrie  Çia),  ham.,  c"«  de  Geste.  —  La  B. 
alias  VArpent-au-Bougre  1630  (E  929).  —  La 
Bougrie  et  V Arpent  au-Bourge  y  annexé 
1718  (E  939).  —  Ancienne  métairie  dépendant  de 
la  terre  de  la  Forèt-Glérembault  (E  1125). 

Bougrie  (la),  c»«  de  Mazé.^La  moison,  etc. , 
appelée  la  Bouguerie,  autrement  le  Petit- 
Paris,  près  le  bourg  1728  (E  1116).  —  Les 
maisons,  jardins,  terres  labourables  et  af- 
fiées  de  treilles  et  arbres  fruitiers  situées 
dans  les  champs  de  Paris,  appellées  la  B. 
ou  Petit-Paris  1751  (E  1123). 

Boo^rie  (la),  f.,  c>*«  de  St-Georges-du-Bois.  • 

Boucle  (la  Grande,  la  Petite-),  S.,  c°«  de 
C^mjpi^né.— Appartenait  en  1736  à  J.-J.-Ghrist. 
Girault  de  Mozé  (E  207). 

Bon^rlére  (la),  f.,  c««  A*Andrezé,  Incendiée 
par  la  fondre  dans  la  nuit  du  38  au  29  sep- 


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tembre  1865;  —  donne  son  nom  an  ruisseau  qui 
naît  tout  auprès»  coule  du  S.-O.  au  N.-E.  et  se 
jette  dans  le  Beuvron  an-dessous  de  la  Chausse- 
rotiëre;  —  1,500  met.  de  cours. 

Boojippiépe  (la),  f.,  c»*  de  Cheviré-îe-Rouge. 
Le  lieu,  domaine,  etc.,  de  la  B.  1640  (E  592). 

—  La  Bouvrière  (Cass.).  —  En  est  sieur  Jean 
Hangars  en  1539,  le  président  Georges  Louet  1657. 

—  Il  y  existait  une  chapelle  de  Saint-Moron,  but 
d'un  «  fameux  >  pèlerinage. 

Boni^eUére  (la),  ham.,  c»«  d'AoriZZ^,  1242 
(Ronceray).  —  La  Bouglière  1759  (Ins.  Eccl., 
t.  III).  '—  Domaine  de  l'abbaye  de  Saint-Nicolas 
d'Angers,  vendu  nat^  le  13  janvier  1791. 

Bouf^uenlère  (la),  ham.,  c°«  de  VUlévêque. 

Biniifiiler  {G ),  angevin,  était  avec 

Baïf,  Muret,  Tagant,  Maclou,  aujourd'hui  bien 
oubliés,  un  des  cinq  poètes  dont  la  réputation 
portait  ombrage  aux  débuts  de  Ronsard.  La  plu- 
part de  ses  œuvres  sont  restées  inédites  ou  tout 
au  moins  inconnues.  On  trouve  pourtant  de  lui 
une  Ode  à  Vimitation  des  vers  latins  de 
Jean  Fagault  sur  le  trespas  de  Villustre 
princesse  Marguerite^  royne  de  Navarre 
dans  un  recueil  intitulé  :  Tombeau  de  Mar- 
guerite de  Valois ,  par  plusieurs  des  ex- 
cellents poètes  de  la  France  (Paris,  Michel 
Fézandat  et  Robert  Granjon,  1551,  in-S^). 

Dnverdier,  t.  IV,  p.  166.  —  Bulletin  du  Bibliophile^ 
juUlet  1860,  p.  1367. 

Bon^ainière  (la),  f.,  c»«  de  Bégrolle.  — 
La  Bouquinière  (Cass.).  —  La  Bourguinière 
(Et.-M.);  -«  ham.,  c"*  de  J allais;  «  f.,  c»*  du 
May,  vendue  natale  7  germinal  an  VI  sur  d'Andigné. 

Bonhardlère  (la),  cl.,  c°«  de  Cheviré-le-R., 
ancien  domaine  d'une  chapellenie,  vendu  nat^  le 
21  janvier  1791  ;  »  cl. ,  c°«  de  Lasse.  —  La  Bou- 
chardière  (C.  C.)  ;  —  f .,  c»«  de  Pontigné.  —  La 
Bouardière  (Cass.).  — ia  Bohardière  (Et.-M.). 

Bonhlcot  (le  Grand-)»  t-,  c°«  de  Marigné. 

Bouhière*  ham.,  c^^  de  Blaison.  —  Boieres 
1244  (Chap.  St-J.-B.).  —  Boeriœ  1263.— I7n  her- 
bergement  appelle  Boyres  1404  (Ib.).j— L'/ier- 
bergement  de  Boyères  1409.  —  Bouères  1470 
(E  454).  --Bouyères  1535  (E  451).  —  J3ou/ifères 
1639  (Et.-C.).— Bouirc  1668  (Ib.)  —  Bougfuère 
(Et.-M.).— Le  Chapitre  St-Jean-Baptiste  d'Angers 
y  possédait  un  vignoble  important  et  un  héberge- 
ment qui  appartient  au  xviie  s.  &  dame  Jeanne 
Pichon,  femme  de  Louis  de  Cheverue,  en  1639  à 
n.  h.  Simon  de  Grespy,  en  1697, 1718  à  n.  h.  Joseph 
Coustard,  mari  de  Charlotte  de  Saint-Offange, 
en  1763  à  Jules-Toussaint  Coustard  du  Brossay. 

Bonhonrderle  (la),  f.,  c*'*  de  Miré.  —  La 
Bourdrie  (Cass.). 

Bouhourdiére  (la),  h.,  c"«  de  St-Clém^nt- 
ck-Zo-PZace.— En  est  sieur  Louis  Courcier  1711. 

Boahonrdries  (les),  f.,  c"*  de  Seiches  (Cass.). 

—  La  BouhordeHe  1594  (Et.-C.). 
Boule  (la)^  f.,  c°*  de  Gonnord, 

Bonil,  f . ,  c"«  de  Cheviré-le-Rouge.-^  Une  pe- 
tite métairie  et  un  petit  fief  nommé  B.  1539 
(C  105).— JBouia;  (C.  C.)— En  est  dame  Louise  de 
la  Voue,  VQUve  de  Pierre  de  Jalesne;  —  en  1659 
Marie  Louet,  femme  de  Maurice  de  la  Primaudaie. 


Bonilhet  {Adolphe),  capitaine  -  adjndam 
major  d'infanterie  de  marine  en  retiaite.  che?a- 
lier  de  la  Légion  d'honneur,  a  publié  à  Angen 
au  profit  des  inondés  de  la  Loire  :  FeuiUeti 
d^album,  mélanges  et  poésies  légères,  avec 
douze  airs  notés  et  accompagnement  pour 
guitare  et  piano  (in-12, 1857,  CosnieretLachése, 
de  296  p.  plus  une  feuille  de  musique),— précédé 
d'une  lettre  au  rédacteur  du  Journal  de  Maine- 
et-Loire  et  d'un  Avant-Propos  au  lecteur  m 
vers.  Une  partie  du  volume  (p.  105-171)  con- 
prend  la  Relation,  prose  et  vers,  d'un  vùyage 
à  Naples,  au  Brésil,  aux  Antilles,— Vmvsxa 
est  mort  à  Angers  le  7  avril  1870,  âgé  de  70  ans. 

Bonlliant,  ham.,  c"»  de  Jhirtal.—BouUaad 
1608  (Et.-C).  —  Tout  près  sourdent  plusieiirs 
fontaines  ferrugineuses  qui  se  déversent  dans  le 
ruisseau  d'Argance. 

Booillant*  ham.,  c°e  de  Pouancé.  —  LA- 
bouillaint  1644,  —  VAbouUlant  1650  (Et.-C). 

—  Le  Bouillant  1689  (Ib.).  —  X*cs  Bouillon» 
(Cass.).  —  En  est  sieur  à  cette  date  René  Adroo. 

BoalUant  (la),  f. ,  c°«  de  la  Chapelle-HulUn. 

—  Le  fief  et  seigneurie  de  la  B.  relevait  de 
Champiré-Baraton  et  de  Grugé  et  ne  parait  être 
qu'une  simple  censive,  sans  manoir,  dont  est  steor 
en  1637  Pierre  Guesdon,  n  h.  Franc,  de  Hustin 
en  1647.  La  métairie  appartenait  en  1748  à  Franc 
Lecomte,  grenetier  au  Grenier  à  sel  de  Graoo, 
mari  de  D"«  Jeanne  Dupré.  —  Auprès,  sur  le  bord 
du  chemin,  une  source,  qui  donne  son  nom  an 
gtte,  claire,  limpide,  intarissable,  suigit  du  food 
d'une  petite  chapelle  en  maçonnerie  avec  uoenicbe 
vide  de  Vierge,  et  alimente  plusieurs  réservoirs. 

Boaillasserie  (la),  f.,  c"«  du  Louroux-B. 

Bouille,  f.,  c*"»  de  Durtal,  de  la  paroisse  de 
Gouis,  relevant  en  1658  de  Bois-Moreau  et  appar- 
tenu à  Pierre  OUivier  ^  178);  =«  c»«  de  SottccWet, 
ancien  fief  dépendant  de  la  Roche-Foulque  (£  â9(»; 
=»  (le  Petit-),  f.,  c»«  de  Segré,  détachée  de  Ste- 
Gemmes-d'Andigné  par  la  loi  du  15  avril  1865. 

Bonillée  (la),  cl.,  c^""  de  la  Jubaudièrt. 

Bonlllée  (la),  f.,  c»«  de  Trénientines,  an- 
cienne tenure  noble  à  laquelle  était  annexé  lefior- 
dage-Grand-Champ,  c  énervés  »  Tun  et  l'antie 
ou  détachés  du  lieu  du  Grand- Village  et  relevant 
du  prieuré  de  Trémentines  ;  —  appartenaient  en 
1718  à  n.  h.  Charles  Payneau  de  la  Houssaie,  dont 
le  père  les  avait  acquis  du  président  de  Livré. 

BoaiUé-Hénard,  canton  de  Pouancé  (18  kil.). 
arrond.  de  Segré  (11  kU.),  —  à  46  kil.  d'Angers. 

—  BuUeium  1097  et  1150  (Eplt.  St-Nic..p.»  | 
et  76).  —  BolU  1129  (Cartul.  du  Ronc,  Rot-  3,  | 
ch.  8).  —  Bulliacus  1130  circa  (Liv.  N.  de  S(- 
Maurice  et  Cartul.  du  Ronc,  Rot.  2,  ch.  36).  ^ 
Bolleium  1140  circa  (Ib.,  id.).  -  BoiUeitim 
1140  circa  (Cartul,  du  Ronc.  Rot.  3,  ch.  85).  - 
BouilU-Amesnard  xiv-xvi«  s.,  du  nom  de  » 
famille  seigneuriale.  —  BouiUé'VHàpiUUf  da 
nom  d'une  commanderie  actuellement  soi  Grogé- 

Le  bourg  s'élève  sur  la  rive  droite  de  l'Araise,     | 
au  confluent  du  ruiss.  du  Ponceau,  au  carrefour 
des  chemins  de  grande  communication  de  Cba- 
teaugontier  et  de  la  Guerche,  rejoints,  à  moins 
d'un  kil.  parles  chemins  d'intérêt  commun  de 


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Loire  à  Graon  et  de  Yillepot  àMontreuil;  —  entre 
Cbàtelais  (3  kil.  1/4)  à  l'Ë  et  au  N.,  la  Boissiôre 
(Mayenne)  auN.,  Grugé  (5  kil.),  Boui^-rEvêque 
(3  kil.)  et  Gombrée  (6  kil.)  à  l'O.,  au  fond  d'un 
Talion ,  centre  d'anciens  bois  défrichés  et  de 
landes  transformées  en  riches  cultures. 

En  dépendent  les  villages  on  hameaux  de  la 
Chapelle-anx-Pies  (14  maisons,  50  hab.,  à  1  kil. 
800  met),  de  la  Bouquiniére  (9  mais.,  à  1  kil. 
500m.),  de  la  Herpiniére  (8  mais.,  à  1  kil.  500m.), 
de  la  Clouterie  (5  mais.,  à  3  kil,),  d'Araise  (4  mais. , 
à  l,a0O  met.),  la  Haute-Beurière  (5  mais.,  à  1  kil.), 
Piûcetonp  (3  mais.,  à  2  kil.),  la  Barre  (3  mais., 
à  1,(M)0  met.),  la  Fortiniére  (4  mais.,  à  1  kil.), 
les  Reinières  (4  mais.,  à  1,100  met.),  l'Aubriére 
(4  mais.,  à  800  met.),  le  château  de  Bouille  et 
70  fermes  ou  écarts. 

Y  passent  l'Araise,  à  travers  toute  la  longueur 
de  la  commune  de  TO.  à  !'£.,  le  Misengrain,  les 
NoneUes,  le  Rutort;  —  y  naissent  les  ruiss.  du 
PoDceau  et  de  la  Yiguerie. 
Super/Scie  .*  1,6^  hect.  dont  31  h.  23  en  bois. 
Perception  et  bureau  de  poste  de  Combrée. 
Pùpulaii(m  :  loi  feux,  708  hab.  en  1720-1726. 
-  908  hab.  en  1790.  —  9i9  hab.  en  1821.  — 
8i7  hab.  en  1831.  —  926  hab.  en  1841.  —  940  hab. 
«n  1851.- I,0i7  hab.  en  1866.— 9i4  hab.  en  1872^ 
dont  ÎÎ4  au  bourg  (45  maisons,  76  ménages). 

Foires  assez  importantes  le  10  mai  (Sl-Mathu- 
liû)  et  le  13  septembre  (St-Maurille)  ;  —  marchés 
tons  les  mardis.  •—  Assemblée  la  veille  ou  le 
lendemain  de  la  foire  de  mars,  mais  seulement 
ipiaBd  elle  tombe  le  dimanche;  c'est  l'aucienne 
fête  ({ne,  pour  se  conformer  à  cette  coutume,  l'é- 
voque transféra  (28  octobre  1737)  an  dimanche, 
wr  la  demande  du  curé.  —  La  fortune  du  pays  est 
l'élève  des  bestiaux,  bœufs  et  moutons,  e  t  aussi  des 
chevaux.  Une  fabrication  très- animée  y  existait 
I  autrefois  de  fil  et  de  toiles,  qui  se  vendaient  à 
I  Pouaocé,  Graon,  Segré  et  dans  la  Bretagne.  Les 
filassiers  tenaient  leurs  échoppes  dans  des  halles, 
espèce  de  haut  et  long  hangar,  couvert  en  bois  et 
ouvert  de  trois  côtés,  encore  debout  devant  l'église. 
La  mesure  du  pays  comptait  12  boisseaux  au 
wlier  pour  15  des  Ponts-de-Gé. 

La  Mairie,  avec  Ecole  laïque  de  garçons,  a 
été  édifiée  en  1861.  V Ecole  de  filles  (Sœurs  de 
Torfon)  est  installée  depuis  le  22  février  1872  dans 
une  maison  léguée  à  l'Ëvèché  pour  cette  destina* 
tiOD  par  le  curé  Audigane. 

VEgUse,  dédiée  à  saint  Haurille  (succursale, 
S  nivôse  an  XU),  n'est  qu'un  édifice  vulgaire 
(35  met.  sur  3)  reconstruit  en  1579,  incendié  pen- 
dant la  Chouannerie,  remis  par  partie  seulement 
en  éiat  après  la  guerre,  restauré  en  1842  et  de 
nouveau  en  1849.  On  peut  y  signaler  dans  l'abside 
«ieux  statues  (xviii*  s.)  de  St  Jean  l'Evangéliste 
^  de  St  Haurille,  sons  l'autol  une  crypte  murée, 
renfermant,  dit-on,  quatre  cercueils,  dans  la  nef 
d'anciens  fonts  baptismaux  en  pierre  blanche  et 
^e  Résurrection  remarquable  du  xvii«  s.  — 
Vis  à  vis  le  chevet,  dans  le  pré  de  la  Montée, 
eiistait  une  excellente  fontaine  publique  dite  de 
^'Maurille,  qui  fut  bouchée  vers  1616. 
U  n'a  été  relevé  aucune  trace  celtique  ni  ro- 


maine sur  l'étendue  de  la  paroisse  dont  la  fonda- 
tion, comme  celle  du  bourg,  est  antérieure  à  la 
seconde  moitié  du  xi*  s.  L'église  appartenait  au 
seigneur.  Payen  de  Bouille  malade  en  fit  don,  avec 
le  droit  de  cure,  à  l'abbaye  St-Nicolas  d'Angers,  à 
qui  son  frère  Bernard  avait  déjA  accordé  droit  d'u- 
sage dans  ses  forêts.  L'abbé  y  constitua  un  prieuré 
réuni  dès  le  xiii«  s.  i  la  mense  conventuelle. 

Curés  :  André  de  Daoul,  1300.  —  Flenry 
Hallenault,  1579.  Gette  année,  le  8  septembre, 
l'évèque  dédia  et  consacra  l'église  reconstruite  et 
les  cinq  autels,  dans  la  base  desquels  il  avait  dé- 
posé des  reliques,  —  et  le  lendemain,  la  chapelle 
seigneuriale,  dite  encore  du  château,  qui  fait  face 
à  l'allée  principale  du  château.  —  Jean  Ménand, 
1595,  1628.  —  Julien  Lelièvre,  4  octobre  1631, 
1656.  A  l'occasion  du  jubilé  il  conduisit  ses  pa- 
roissiens le  23  juin  1653  à  Angers,  où  105  d'entre 
eux  recurent  la  Confirmation .  ~  Boury,  1658- 
1659,  V.  ce  nom.  —  H.  Delorme,  1660.  —  Jé- 
rôme Joret,  1677,  f  le  4  mars  1702,  âgé  de  68  ans. 

—  Marc-Gabriel  Galliot,  12  décembre  1702,  f  le 
l«r  avril  1726,  âgé  de  64  ans.  —  Franc.  Ricoul 
de  Rouvray,  19  octobre  1726  jusqu'au  16  août 
1731  qu'il  est  a  chassé,  dit  une  note  marginale, 
«  par  un  arrêt  du  Grand  Conseil  ».  Il  s'était  fait 
nommer  directement  par  la  cour  de  Rome  sans 
présentation  de  l'abbé  de  St-NicoIas.  —  Jacq.- 
Ant.  Godreuil,  du  diocèse  de  Goutances,  26  sep- 
tembre 1731,  t  le  29  novembre  1762,  âgé  de  68  ans. 

—  Louis  Roches,  janvier  1763,  f  le  19  mai  1785, 
âgé  de  61  ans.  —  Ant.-Gab.  Chauveau,  6  sep- 
tembre 1785,  t  le  25  août  1786,  âgé  de  55  ans.— 
Giron,  16  octoçre  1786-13  octobre  1790.  —  Clé- 
ment Delaunay,  30  octobre  1791,  prête  le  ser- 
ment, puis  le  rétracte  (10  janvier  1792).  —Divers 
desservants  jusqu'au  31  décembre  1793. 

On  trouve  une  école  tenue  en  1601  et  en  1648 
par  un  des  chapelains. 

La  seigneurie  très-antique  formait  une  châtel- 
lenie  relevant  du  château  d'Angers  à  40  jours  de 
garde.  Elle  donne  son  nom  jusqu'au  xiii«  s.  à  une 
famille  de  chevalerie  et  garde  à  son  tour  celui  de 
la  puissante  famille  Aménard  à  qui  elle  a  passé  dès 
au  moins  le  xiv«  s.  jusqu'au  milieu  du  xv*  s.;  — 
après  elle,  la  famille  de  Bueil.  —  £n  est  sieur 
Jacques,  bâtard  de  Bueil  en  1460,  Ant.  Lobbes^ 
mari  de  Renée' de  Daillon,  1500,  Georges  de  Bueil, 
capitaine  de  St-Malo,  1540,  Jean-Léonard  d'Acigné, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre,  1655,  de 
qui  hérite  le  maréchal  de  Richelieu,  qui  vend  la 
terre,  Louis-Benjamin  de  La  Hothe  d'Andignô 
1756,  Cti  Jos.-Augustin  Walsh,  vicomte  de  Ser- 
rant, 1772,  mari  d'Anne-Marguerile-Julie-Félicité 
Pasquier  de  Luge,  dont  la  famille  le  possède  en- 
core.—Le  Château  servait  en  l'an  IV  de  retraite 
ordinaire  aux  chouans  commandés  par  Lecomte 
et  l'abbé  Testu.  —  Un  porche  carré  le  précède, 
encadré  de  deux  énormes  feors  rondes,  à  demi- 
engagées,  auxquelles  se  rattachent  des  construc 
tions  continues  avec  tourelle  d'angle  en  poivrière, 
le  tout  autrefois  enceint  de  larges  douves,  en  par- 
tie seulement  comblées  ;  vers  l'entrée  à  droite  une 
fuie  ronde.  Une  belle  esplanade  bordée  de  hauts 
peupliers  mène  à  une  cour  irrégulière;  en  face, 


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les  servitudes  à  demi-cachées  par  des  peupliers; 
à  gauche  Thabitation,  sans  grande  apparence  ex- 
térieure, mais  ouvrant  de  plain-pied  vers  N.  et 
vers  l'E.  sur  de  belles  réserves  de  verdure  que 
bordent  les  douves  et  que  précède  une  antique 
avenue.  Il  y  a  été  trouvé  vers  1780  des  boulets 
dans  les  murs  et  des  cadavres  dans  la  cour. 

La  paroisse  dépendait  du.  Doyenné  de  Candé, 
de  l'Election  et  des  Aides  d'Angers»  du  District  de 
Segré,  du  Grenier  à  sel  de  Pouancé.  Un  poste  de 
gabelle  avec  lieutenant  y  résidait  au  xviii'  s.  — 
Elle  formait  de  1793  à  1803  le  chef-Ueu  d'une  jus- 
tice de  paix  et  d'un  canton  comprenant  les  com- 
munes de  Grugé,  Bourg-l'Evéque,  Combrée,  Bourg- 
d'Iré,  Noyant,  Nyoiseau,  rHôtellerie  et  Ghàtelais. 

Maires  :  Hunault,  5  février  1790.  —  Halli- 
gon,  1793.  —  Christ.  Guion,  an  V-an  VIII.  — 
Franc.  Fourmont,  an  VIII-  an  XII.  —  Jos.  Le- 
gueu,  17  brumaire  an  XII,  démissionnaire  en  1808. 
— Ch.-Jos.-Augustin  Walsh  de  Serrant,  !«'  sep- 
tembre 1808-10  mai  1812.  —  René  Malin,  9  juin 
1812.  —  Jean  Faucheux,  3  novembre  1815.  — 
Walsh  de  Serrant,  13  février  1826.  —  René 
Malin,  30  septembre  1830.  —  Louis  Bource, 
11  novembre  1832.  —  René  MaZtn,  22  septembre 
1840.  —  J.-Ach.  Hunault,  17  juin  1847. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  106,  f.  460;  118,  189,  194.  202; 
E 1481  et  3218.  —  Arch.  comm.  Et.-G.  —  Dom  Bétanconrt. 

BoulUère  (la),  f.,  c»»  de  Chazé-sur-Argos ; 
=  cl.,  c°«  de  Cheviré-le-Rouge;  =  f.,  c"«  de 
Marigné,  vendue  nat*  sur  Tabbé  Alexandre  Vin- 
cent le  19  messidor  an  IV;  «»  f.,  c"«  du  Puiset- 
Doré;  »=  ham.,  c"«  de  Ste-Gemme8-d^Andigné; 
«  (la  Grande-),  f.,  c""  de  Cheviré-le-Rouge. 

Bonillerie  (la),  f.,  C»»  de  Bécon, 

Bonillet,  ham.,  c°«  de  BreiL 

BouUIé-Théval,  f.,  c»«  de  Montguillon, 
à  2  kil.  du  bourg,  sur  Textrôme  limite  de  Sainl- 
Sauveur-de-Flée.  Ancien  château ,  relevant  en 
frano-alleu  de  Ghâteaugontier,  avec  cour  et  jar- 
dins entourés  de  larges  douves.  Il  doit. son  sur- 
nom à  la  famille  de  Tesval  ou  Thévalle,  à  qui 
il  était  advenu  par  le  mariage  de  Jeanne  de 
Quatrebaibes  avec  Emar  de  Tesval;  —  en  1582 
Jean  de  Tesval,  capitaine  de  50  hommes  d'armes, 
lieutenant-général  du  pays  Messin.  —  Il  a  passé 
vers  le  milieu  du  xvii'  s.,  par  acquêt  sans  doute, 
â  n.  h.  Maurice  Auber,  bourgeois  de  Paris,  sei- 
gneur également  dé  la  châtellenie  de  la  Jaille- 
Yvon,  à  laquelle  il  est  dit  réuni  en  1711;  —  con- 
fisqué nal*  et  vendu  le  17  thermidor  an  VI  sur 
l'émigré  Leshénault.— Encore  entourée  de  douves 
à  demi  sôches  et  de  charmilles  et  précédée  de  trois 
avenues  de  châtaigniers,  l'habitation,  réduite  en 
ferme,  présente  un  assemblage  sans  intérêt  de 
constructions  (xvu»  s.)  et  de  tourelles  dont  une 
avec  restes  d'épi  en  plomb  ;  dans  la  seconde  cour 
apparaissent  des  meurtrières  dans  les  murs;  une 
tourelle  du  xvi«  s.  avec  fenêtre  en  arc  surbaissé, 
à  pilastres  sculptés;  à  gauche  un  corps  de  logis, 
de  style  Louis  XIII,  avec  pilastres  à  chapiteaux 
corinthiens,  fronton,  corbeille  de  fleurs;  s'y  ap- 
puie l'ancienne  chapelle,  indiquée  par  un  lan- 
ternon  en  ardoise. 

BoalUon  (le) ,  ham. ,  c"«  de  Breil;  «  f . ,  c"«  de  ' 


Chanteloup  ;  =  partie  de  la  forêt  de  Fonteerauà. 

Bonllloii  (le  Bas-),  f.,  c°<>  de  Btaucouzé;^ 
f.,  c»*  de  St'Lamhert-la-P.  —  Les  BouHIom 
1631  (Et. -G.  de  Beaucouzé)  ;  «*  (le  Petit-),  f.,  c« 
de  Breil. 

Boalilon-dn-Bols  (le),  ham.,  c^^tBami. 

Bouillonnaie  (la),  ham.,  c°"  de  Freigné; - 
donne  son  nom  à  un  ruisseau  né  sur  la  c*^  de  la 
Gomuaille,  qui  coule  de  l'E.  à  l'C,  pénètre  en 
Freigné  entre  le  Haut-Aunay  et  la  Rossignolaie, 
passe  au  N.  du  hameau  de  son  nom  et  se  jeUe 
dans  le  Groissel  au-dessus  du  Pont-Thébaolt;  - 
3,000  met.  de  cours. 

Bouillons  (les),  ham.,  c"«  de  la  Plaint.  - 
Le  lieu,  maisons,  etc.,  des  B.  1542  (Pr.  de  la 
Rimonnière)  ;  =  ham.,  c"«  de  St-Georges-sur-L; 
«=  ham.,  c»«  de  St-Lambert-du-L.  —  Bouillon 
(Cass.).  —  Pendant  la  guerre  de  Vendée  où  la 
commune  fut  saccagée,  cette  locaUté  fat  la  seule, 
avec  la  Musse,  que  ne  visitèrent  pas  les  pillards. 
Elle  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  rextrême 
confin  de  la  C»  de  Chanzeaux,  et  qui  sert  de  limite 
jusqu'à  l'HlrAme;  —  1,000  met.  de  cours  ;«chAt., 
c"«  de  Tigné.-^Én  est  sieur  n.  h.  Jacq.  Gigon  1615, 
sénéchal  de  Doué  ;  —  aujourd'hui  M.  Poitoa. 

Boulllons-Bon^s  (les),  f.,  c°«  de  St-Lam- 
^ert'la-P.  —  Les  Boulions  1600,  1739.-1» 
Bouillons-Rouges  1724  (Et.-C.  et  Cass). 

Bouillon Boullou  1325  (H.-D.).- Quartier 

d'Angers ,  sur  l'emplacement  d'une  closerie , 
dont  une  rue  porte  le  nom,  donnée  par  échange 
en  1447  par  Louis  de  Beauvau  aux  religieux  de 
St^Serge.  En  1680  des  essais  y  furent  tentés  de  car- 
rières d'ardoise,  que  prirent  à  bail  (27  février  17ÎI) 
Talluet,  Lebreton,  Périsseau,  Tesson,  AUeton, 
tous  ouvriers  perrayeurs,  au  forestage  du  13*  mil- 
lier, plus  la  pierre  à  bâtir  à  volonté.  Dès  les  pre- 
mières années  un  éboulement  considérable  faillit 
tout  faire  abandonner.  Le  terrain  concédé  com- 
prenait 144  pieds  sur  96  et  les  religieux  refusèrent 
d'abandonner  rien  de  plus  avant  de  relever  la  chute 
qui  avait  aux  trois- quarts  comblé  l'aocien  fonds. 
Ce  travail  coûta  plus  de  15,000  livres  aux  ouvriers, 
qui  durent  engager  même  leurs  meubles.  Ils  étaient 
à  bout  de  ressources  en  1741  tandis  que  l'ahbaye 
avait  perçu  plus  de  30,000  livres  pour  une  terre 
aflfermée  auparavant  moins  de  400  liwes.  Mais 
l'arrêt  de  1740,  en  supprimant  le  forestage,  créa 
une  situation  nouvelle.  Les  religieux  consentaient 
à  une  réduction  de  moitié,  au  26*.  mais  les  ou- 
vriers, rendus  indépendants,  exproprièrent,  en 
vertu  du  droit  nouveau,  le  seul  terrain  qui  ne  put 
leur  être  refusé,  comme  extension  de  Texploita- 
tion  ancienne,  et  ouvrirent  un  nouveau  fonds(1741)' 
—  Le  roc,  creusé  à  50  pieds  de  profondeur,  se 
trouva  de  mauvaise  qualité  et  ils  furent  réduits 
après  six  ans  de  travaux  stériles,  atteints  sans 
ressources  par  l'envahissement  des  eaux  de  l  an- 
cien fonds,  qui  dépassaient  les  foDcées,  à  vendre 
avec  une  perte  nette  de  40,000  livres  leurs  parts 
d'intérêt  à  de  plus  habiles.  Ceux-ci,  aP'*'»  a^-MJ 
fait  confirmer  définitivement  à  leur  proat  larrôj 
de  1740  contesté  par  Saint-Serge,  abandonnèrent 
Bouillou  et  s'établirent  aux  PersiUères,  V.  ce  mot, 
où  ils  avaient  reconnu  la  direction  de  la  veine. 


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BoBlniAre  (la),  ham.,  c<>«  de  Drain;  »  f., 
e"«  du  Fuiîetf  ancienne  dépendance  du  prieuré 
de  Ghantoceaux;  —  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né 
sur  la  commune,  qui  se  jette  dans  la  Trézenne  ;  — 
1,200  met.  de  cours  ;  =  vill.,  c°«  du  Puiset-Doré, 

—  Le  lieu  et  terroir  de  la  B.  1718  (E  939). 
Boalnlère-da-Doré  (la) ,  b .  .c"»  du  Puiset-D. 
Bonjonniére  (la),  t.,  c>*«  de  la  Pommeraie. 
Boaja»  f.,  c**"  de  la  ChapeUesur-Oudon  — 

Ed  est  sieur  Charles  Ponllain,  professeur  de  droit 
canon  en  l'Université  de  Nantes,  1722. 

Boaja  (Jacques),  né  le  25  juillet  1515  à 
Ghàteauneuf-sur-Sarthe  suivant  Ménard  et  Sainte- 
Marthe,  —  à  Ghâleaugontier,  suivant  Bruneau  de 
Tartifume,  —  mais  bien  plus  probablement  au  châ- 
teau des  Landes  en  Juvardeil,  berceau  et  rési- 
dence de  toute  sa  famille ,  fut  reçu  conseiller 
au  Parlement  da  Paris  le  17  septembre  1554.  La 
vivacité  de  son  esprit^  l'agrément  de  ses  poésies 
latines  ou  françaises  et  de  ses  lettres  qui  cou- 
raient le  monde,  le  firent  distinguer  de  la  reine 
Catherine,  qui  le  nomma  maître  des  requêtes  Je 
son  hôtel,  chef  de  son  Conseil  et  le  pourvut  de 
l'office  de  président  aux  enquêtes  du  Parlement 
de  Bretagne  (l^^  février  1558),  charge  qu'il  occupa 
jusqu'à  sa  mort  survenue  le  7  décembre  1577  à 
sa  terre  des  Landes.  Il  fut  inhumé  dans  la  cha- 
pelle Saint-Jean  de  l'église  paroissiale  de  Juvar- 
deil, où  se  trouvait  l'enfen  des  précédents  seigneurs. 
Le  curé,  qui  inscrit  le  décès  du  président,  l'inti- 
tale  «  père  et  restaurateur  des  sciences  ».  —  La 
meilleure  partie  de  son  temps  s'était  perdue  à  la 
recherche  de  la  pierre  philosophale.  Il  laissait 
pourtant  plusieurs  ouvrages  manuscrits  :  Le 
Royal  œuvre  écrit  en  vers  français,  conte- 
nant un  succinct  discours  de  toutes  les 
choses  mémorables  qui  ont  été  faictes  par  les 
rois  de  France  jusques  au  règne  d^ Henri  III  ; 

—  une  traduction  des  six  premiers  livres  des 
Décades  de  Tite-Live.  Le  manuscrit  original 
du  second  livre  était  possédé  en  1780  par  le 
baron  de  Heiss,  an  château  de  Hafliers  ;  —  Du 
ris  de  Dém^crite  et  pleurs  d^ Heraclite  ^ 
poème  français  ;  —  VEpicelière  au  Maine  et 
sa  description  en  vers  latins  et  françois; 

—  Louanges  de  la  vie  rustique ,  poésies 
adressées  à  François  I«',  Henri  II,  Charles  IX  et 
Henri  III;  —  Les  Douze  règnes,  qui  n'est 
peut-être  qu'un  second  titre  du  Royal  œuvre  ; 

—  Le  Verger  en  Anjou,  poème  traduit  plus 
lard  en  vers  latins  par  l'angevin  Jean  Lemercier 

—  Un  seul  de  ses  ouvrages,  confié  par  son 
fils  à  Pierre  Ayrault,  a  été  imprimé  :  c'est  la  des- 
cription de  la  Toumelle  de  Paris  :  Tumella 
(Angers,  1578,  in-4«>),  dédiée  au  président  Chris- 
tophe de  Thou.  On  connaît  aussi  sa  jolie 
épigramme  :  Impubes  nupsi  valido...,  qui  a  si 
fort  exercé  les  traducteurs,  impuissants  à  rendre 
en  leurs  vers  français  les  badinages  latins  de  cette 
■mse  émancipée.  —  Son  portrait  a  été  gravé  pour 
le  Peplus  de  Claude  Ménard.  Moréri  lui  consacre 
deux  articles  aux  mots  Bouju  et  Bonju.  De  ses 
enfants  le  seul  connu  est  un  fils  naturel,  Théo- 
phraste,  qui  ne  parait  pas  se  rattacher  à  l'Anjou. 

Aith.  comm.  do  Juvardeil,  Ei.-G.  —  Bibliolh.  d'Ang., 


Mas  1068,  t.  Il, p.  20;  1067,  p.  44;  1009-1004.-  Le  P.  Le- 
long.  —  Brun,  de  Tartif.,  Mss.  870,  f.  il56. —Ménagiana. 
—  Ducatiana,  I^  partie,  p.  73-74.  —  Cl.  Ménard,  Mss.  875, 


p.  178.  —  Lacrobc  du  Maine.  -  Se.  de  Ste-Marthe,  Elog,, 
1.  II,  p.  145;  1.  III,  p.  10.  —  Dreux  du  Radier,  Bécréat 
hisL,  i.  I,  p.  195  et  221.  —  Roger.  Etat.  d'Anjou,  p.  464. 


—  Poéiies  de  Leloyer  et  de  Joach.  du  Bellay. 

Bonjn  (Mathurin),  receveur  des  tailles 
(1550),  nommé  échevin,  le  2  janvier  1559,  se 
signala  comme  un  des  chefs  parmi  les  protes- 
tants qui  s'emparèrent  d'Angers  en  avril  1562. 
Quand  par  délibération  des  habitants  la  ré- 
solution fut  prise  de  remettre  la  ville  à  Puy- 
gaillard,  il  refusa  malgré  toute  sommation 
officielle  de  rendre  ses  armes  et  soutint  un  siège 
dans  sa  maison,  y  fut  pris  dans  l'assaut,  mené 
au  château  et  livré  à  une  espèce  de  tribunal  qu'il 
récusa.  Sommé  de  choisir  un  autre  président, 
«  d'autant,  lui  disait  Chavigny,  lieutenant  du  duc 
«  de  Montpensier,  qu'il  n'en  mourrait  pas  moins  », 
il  désigna  son  ami  François  de  Pincé,  qui  dut 
accepter  par  ordre.  Il  fut  pendu  le  14  mai  au 
carroy  de  la  place  Neuve,  avec  Robert  Crozilloi 
un  de  ses  serviteurs,  et  le  pasteur  J.  de  Montmartre. 

LouTet,  dans  la  Bev.  de  F  Anjou,  1854, 1. 1,  p.  260, 968, 
264, 265.  —  Haag,  France  protetiante,  1. 1,  p.  31. 

IIomI  (le).  —  V.  Bouc  (le  Grand-). 

Boulaie  (la),  ham.,  c"«  à*Andard;  »  f.,  c°« 
de  Beaupréau;  «  f.,  c^^  de  Beausse,  vendue 
nat^  le  12  fructidor  an  IV  sur  l'émigré  Gourreau. 

Bonlaie  (la),  ham.,  c^«  de  Bocé,  avec  ancienne 
gentilhommière,  dont  il  ne  reste  plus  qu'une  tour 
d'angle  avec  lucarne  à  fronton  ornementé.  Une 
seconde  tour  vers  N.  a  été  rasée  pour  faire  place 
à  des  bâtiments  neufs  ;  le  tout  habité  par  plusieurs 
familles  de  cultivateurs.  —  En  est  sieur  en  1530 
H*  Louis  Renault,  avocat  à  Baugé  ;  —  h.  h.  Jean 
Lebreton,  bourgeois  d'Angers,  1541.  La  terre 
passe  vers  le  milieu  du  xvii"  s.  à  la  famille  Le- 
gouz  et  devient  illustre  en  prêtant  son  nom  à  Fran- 
çois Legouz  de  la  Boulaye,  V.  ce  nom,  qui  n'y  fait 
que  passer,  mais  dont  la  femme,  Elisabeth  Gaul- 
tier, y  réside,  ainsi  que  sa  famille;  —  n.  h.  Fran- 
çois Legouz,  chevalier  de  l'ancien  ordre  du  roi, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre,  maître  hé- 
réditaire et  juge  royal  des  Eaux-et-Forôts  et  ca- 
pitaine des  chasses  dans  le  comté  de  Beaufort, 
1657,  1667;  —  Lépagneul  de  Rillé  en  l'an  IV,  sur 
qui  le  domaine  est  vendu  nat^  le  17  messidor.  — 
L'ancienne  route  de  Saumur  passait  au-devant, 
distante  de  100  mètres,  venant  du  Yieil-Baugé, 
encore  entièrement  pavée  à  ses  amorces  sur  la 
grande  route  actuelle  et  tout  du  long  indiquée 
par  des  fragments  de  chaussée. 

Bonlaie  (la),  f.,  c^^'  de  Beaupréau ;«  ham., 
c»*  de  Brain-sur-L.;  «  c»«  de  Brigné.  V.  Fon- 
taine de  la  B.  (la)  ;  =  ham.,  c""  de  Broc;  =  f., 
c»«  de  Chanteloup  ;  «=  m*"  à  eau,  c""  de  Chau- 
dron. «  ham.,  c"«  de  Cheviré-le-Rouge.  — 
Ancienne  maison  noble  qui  avait  droit  d'enfeu  en 
l'église  de  Beauvau  ;  en  est  sieur  Michel  Monnier  ou 
Lemeusnier  1649  ;  =  f. ,  c"»  du  May  ;  =  ham.,  c"« 
de  Mélay,  —  Le  lieu  et  bordage  de  la  B.  1539 
(C  105,  f.  298).  —  Ancien  fief  relevant  de  Mélay; 
--  appartient  à  Guill.  de  Mélay  en  1539,  à  la  fa- 
mille de  La  Cour  au  xvii*  s.;  —  Arthus  de  La 
Cour,  chevalier,  sieur  de  la  Grise,  le  vendit  en 


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BOD 


1627  à  Fr.  Denéchau,  curé  de  Hélay,  qui  Tarrenta 
en  1644  (E  193);  =  C,  c»«  de  Moulikeme;  «= 
vill.,  c"«  de  Parce.  —  Les  Boulais,  closerie, 
an  rV,  vendue  nat^  le  18  thermidor  sur  Pays 
de  Lathan;  =  vill.  et  f.,  c"«  de  Pouancé;  =» 
ham.,  c°"de  Quincé;  =  ham.,  c"*  de  St-Georges- 
8ur-L.,  avec  deux  m*"  à  vent.  —  Le  moulin  à 
vent  des  Boullayei,  des  Boullées  1774  (Gensif 
de  Brissac  E  27);  =  ham.,  c"«  de  St-Hilaire- 
du-B.;  =  f..  c"«  de  SM/auren t-du-Af.— C'était 
un  bois  encore  en  l'an  VI,  appartenant  à  Tabbaye 
de  St-Florent  et  vendu  nat^  le  27  germinal  ;  =  f. , 
c»«  de  St-Pierre-M.  —  La  B .-des-Cormiers 
1604  (Et  -G.)-  —Elle  était  franche  de  dîmes,  mais 
à  diverses  charges.  Elle  devait  notamment  au  sei- 
gneur du  Petit-Montre vault  une  corvée  d'homme 
et  de  deux  bœufs  pour  le  transport  du  bois  dont 
se  faisaient  les  élaux  des  foires.  —  Vendue  nat*  le 
27  germinal  an  IV, sur  de  Rougé;  «  vill.,  c»«  de 
Tigné;  «  ham.,  c»»  de  la  Tour-Landry.  —  En 
est  sieur  Pierre  Guinoiseau  1636,  Michel- Fortuné 
Merlet,  par  acquêt  du  24  août,  h.  h.  Joseph  Merlet 
1696  ;  —  relevait  primitivement  et  au  xvi«  s.  fai- 
sait partie  de  la  terre  de  la  Giraudière. 

Bonlale  (la),  ham.,  c»«  de  Trémentines.  — 
Ancienne  terre  seigneuriale  avec  château  flanqué 
de  tours,  dont  les  anciens  fondements,  avec  les 
restes  des  douves,  apparaissent  auprès  et  à  TE. 
de  la  ferme;  un  grand  portail  plein-cintre  donne 
entrée  dans  la  cour.  ^  En  dépendaient  les  métai- 
ries de  la  Grande  et  de  la  Petite-Vernière,  de  Ro- 
chard,  de  la  Boulaie,  de  la  Gachetière,  les  bor- 
dages  de  la  Gribolière,  paroisse  du  May,  et  de  la 
Lande  en  Mazière  et  de  beaux  bois  taillis  à  TE. 
du  château,  depuis  longtemps  défrichés.  Le  sei- 
gneur avait  tous  droits  d'honneur  et  d'enfeu  dans 
l'église  paroissiale  et  droit  de  chasse  à  cor  et  à 
cri  dans  toute  l'étendue  du  comté  de  Maulévrier, 
dont  il  relevait.  —En  est  sieur  en  1480  André  de 
Guyochau,  qui  rapporte  d'Orléans  les  reliques  de 
St  Euverte,  encore  honorées  dans  la  paroisse;  — 
Jean  de  Guyochau  1586,  mari  de  Jeanne  de  Ville- 
neuve; —  Joseph  Merlet  1677,  dont  le  fils  y  na!t 
le  3  novembre;  —  Charles  Goguet  de  la  Gorre  vend 
la  terre  le  8  octobre  1723  à  Denis-Jean  Amelot  de 
Vildomain.  La  maison  était  alors  depuis  long- 
temps inhabitée,  sans  vitres  ni  carreaux;  des 
deux  tours  l'une  en  mine.  Elle  fut  revendue  le 
19  juillet  1748  à  la  famille  Portail,  de  Mortagne. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  192.— Notes  Mis.  de  MM.  Boutillier- 
Saintp-André  et  Spal. 

Boulaie  (la),  vill.,  c""  de  Vemantes,  —  La 
Boeleia  1215  (H.-D.  B  97,  f.  2).  —  Le  lieu  vul- 
gairement appelé  la  B.  1463,  dont  est  sieur 
§imon  Loyau  ;  —  en  1477,  Jean  Papot. 

Boulaie  (la  Haute-),  f.,  c»»  de  Chaudron.-^ 
La  B.  alias  la  B.  de  Coron  1547,  parce  que 
ses  seigneurs  l'étaient  en  môme  temps,  à  cette 
époque,  de  Coron.  —  Ancienne  terre  seigneuriale, 
avec  château  fort,  ruiné  longtemps  avant  la  Révo. 
lution.  Il  en  a  été  recueilli  deux  pierres  dures, 
sculptées  d'animaux  chimériques  et  déposées  peut- 
être  encore  dans  le  jardin  de  la  cure.  Elle  rele- 
vait du  Pelit-Montrevault  et  appartenait  aux  de 
La  Roche  de  Coron,  puis  aux  Dailloa,  du  xiw^  s. 


au  xvi«,  à  Hardy  Petit,  chevalier,  1739,  à  la  fa- 
mille Thoinet  de  la  Turmellière  en  1189.  -  Le 
26  mai  1500  Jean  de  La  Roche  y  fonda  une  cha- 
pelle de  St-Urbaîn  et  Ste-Marguerite  que  l'évâqne 
d'Angers,  François  de  Rohan,  vint  bénir  en  1501. 
Elle  a  été  reconstruite,  mais  sans  caractère.  Une 
croix  de  procession  du  xiii«  s.  en  provenant,  est 
conservée  au  Musée  d'Angers. 

Arch.  de  M.-ei-L.  —  Mss.  648.  -  Noies  GriUe  et  Sptl 

Boulaie  (la  Petite-),  L»  c°«  d'Andard;  > 
f.,  c"«  de  Bocé, 

Boulales  (les),  ham,.  f  du  May;  »  ham., 
c»«  de  Landemont.  —  Le  Boulay  1488etGad.; 
«  f..  c»«  de  Montigné-les-R. ;  =  lill,  C^de 
St-Pierre-M.;  ■—  ham.,  c"»  de  ïa  Varetint. 

Boulalnes  (les),  cl.,  c^^  d'Angers. 

Boulalre  (la),  f.,  c««  de  LanàemtmX,  - 
L'hostel  et  herbergement  de^la  BouHmre 
1453,  appartient  à  Guill.  de  la  Brunetière,  qui  le 
relève  de  Chantoceaux;  «=  f.,  c»«  de  St-C/ir«- 
tophe-la-C.;  —  donne  son  nom  à  un  nùss.  né  sur 
la  commune,  qui  se  jette  dans  la  Divatle;  - 
2,200  met.  de  cours. 

Bonlalrle  (la),  f.,  c»«  de  la  ComwiilU.  - 
«  V herbergement  de  la  B.,  vergiers,  tenre«, 
boys,  hayes,  garennes  »  1441.  —  Ancien  fief 
et  seigneurie  relevant  de  la  Bureliëre;  —  en  est 
sieur  Jean  de  la  Saulaie  1441  ;  —  n.  h.  JnlieD 
Simon  1540;  —  Pierre  Lesné  1664. 

Boulalrle  (la),  ham.,  c"«  de  St-Germain- 
des'Prés,  ancienne  dépendance  de  la  cnre  de 
Saint-Georges-sur-Loire.  —  Une  maison  dans  le 
bourg  porte  aussi  ce  nom.  Les  caves  en  sont  re- 
marquables. Il  y  existait  une  sorte  d'hôpital,  dit- 
on,  avec  chapelle  desservie  jusqu'au  xtm*  s., 
plus  tard  réunie  à  la  chapellenie  de  St-François. 

Boulalslére  (la),  f.,  c**  de  St-Laurent-du- 
Mottay.  —  La  Bouleasière  1591.  -  Le  lieu 
et  met.  de  la  Belouaisière  1602  (St-Florent  G  3). 
—  Appartient  à  Jean  Brossier  1492,  à  h.  h.  J.  Goil- 
bault  1625,  à  messire  Louis  Guérin,  chevalier,  1717. 

Howlait^e**.  —  Y.  Leboullenger. 

Bonlan^re  (la),  1*.,  c««  des  Cerqueux-s.-P. 

Boulangerie  (la),  f.,  c^*  de  St-Sigimond. 

Boulard  (....),  angevin  probablemem,  a 
inséré  diverses  pièces  de  poésie  légère  dans  le 
Recueil  de  littérature  de  LecorTaisier,  des 
Vers  à  AT»»  de  Chauvigny  (p.  143).  une  Dé- 
claration à  M»»»  B.  (p.  144),  Vers  à  M.  J.  D- 
religiev^  de  St-FUyrent  (p.  155),  une  Lettre 
critique  sur  la  préface  du  Recueil  (p- 106). 

Boulas  (la),  f.,  c"«  de  Chigné, 

Bautay  (le).  —  V.  Boulet  (le). 

Boulay  (le),  ruiss.  né  sur  la  c»«  de  Durud, 
passe  sous  la  route  de  Paris  à  Nantes,  tont  près 
et  à  l'E.  de  la  Fontaine  et  de  la  Yienniëre  et  se 
jette  dans  le  Loir;  —  1,500  met.  de  conrs,  for- 
mant Umite  avec  le  département  de  la  Sartbe. 

Boulay  (le),  f.,  c"«  d*Andrezé,  ancien  do- 
maine de  Belle-Fontaine,  aujourd'hui  des  Hospices 
d'Angers.  La  voie  romaine  de  Nantes  à  Poitiers 
passe  tout  près,  vers  S.  ;  —  donne  son  non  à  un 
ruiss.  qui  s'y  jette  dans  celui  de  Bois-Girard;  - 
400  met.  de  cours;  =  vill.,  c»«  du  Bourg-dlré; 
«  f.,  c««  de  la  Chapelle-sur-Oudon;  «  ^f 


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c"  de  Cholet;  «=  f.,  c*»»  de  la  Comuaille, 

Boiilay  (le),  cl.,  c°«  de  Corzé;  —  ancienne 
gentilhommière,  réunie  au  xyiii«  s.  à  Tabbaye  du 
Perray,  qui  l'affennait  h  charge  notamment  d'en- 
tretenir une  chapelle  voisine  dédiée  à  Notre-Dame, 
ayant  litre  de  prieuré  et  comme  telle  faisant  partie 
du  prieuré  de  Mûrs.  £Ue  appartenait  au  xvii*  ».  à 
la  famille  de  Crespy,  dont  un  des  membres,  Gabriel 
de  Crespy,  était  prieur  en  1682.  La  chapelle,  qai 
fut  réconciliée  le  29  septembre  1728,  a  été  vendue 
nat^  le  9  juin  1791.  ~  Elle  sert  aujourd'hui  de 
hangar ,  cachée  sous  le  lierre ,  au  bout  d'un 
champ  que  borde  un  chemin  perdu. 

Boalay  (le),  f.,  c""  de  Cuon;  =  f.,  c°"  de 
la  Ftrrière;  —  f.,  c«»«  du  Guédéniau.—Agri- 
cultura  deu  Bolei  1206  (Gart.  de  Monnais,  p.  166)  ; 
«  f.,  c"«  de  la  J aille;  «=  f.,  c»»  de  Marigné. 
—  Dans  les  bois  voisins  se  rencontrent  des  mi- 
nerais de  fer  et  les  traces  d^importantes  exploita- 
lions  que  des  sondages  récents  ont  de  nouveau 
explorés;  ->  ham.,  C^"^  de  la  Plaine;  »  ham., 
c»«  du  Puiset-Doré;  ■=  ham.,  c"«  de  St-Au- 
gustin-du'Hoia;  «=  f.,  c"«  de  St-Germain-des- 
Prés;  ^  f.,  c"«  de  St-MicheUet-Chanv. ;  « 
f.,  c"«  de  la  Séguinière,  —  En  est  sieur  Fr. 
Goicbeteau  1711  ;  -=  f.,  c»«  de  Tiercé.  —  En  est 
sieur  en  1623  n.  h.  Jean  Dupré;  »  f.,  c<>«  de 
Tilliers;  «=  ham.,  c"«  de  Villemoiaant. 

Boalay  (le  Grand-),  ham.,  c°«  de  la  Cha- 
pelle-du-Genet.'-'Le  G.-li.  ou  Boullay-Ver- 
ron  1636  (Et.-C.).  —  En  est  sieur  en  1625  Denis 
Lebreton,  en  1648, 1671  n.  h.  Ropé  Lebreton,  sé- 
néchal du  Petit-Hontrevault;  —  vendue  nat^  le 
S2  pluviôse  an  YI  sur  Gourreau.  —  Il  estait  au 
xvui"  s.  une  ferme  du  Pelit-B.,  alias  le  B.-Aubron, 
aujourd'hui  détruite.— Au  S.  du  hameau  actuel  se 
remarquent  très-bien  les  traces  de  la  voie  romaine, 
presque  intacte  à  la  Riffaudière;  =  f.,  c**'  de 
Noyant-8.'le-L.;^(i\.,  c»«  de  St- Barthélémy. 

Boalay  (le  Petit-),  f.,  c°«  de  Bauné.  —  La 
Maison-Neuve  autrement  le  Petit-B.  1678. 
A  côté  existaient  de  très-anciens  bâtiments,  dé- 
truits en  1760  et  qu'on  appelait  le  Vieil-Boulay, 
nom  rôsté  encore  à  un  champ  voisin;  »  f.,  c°« 
de  Cuon;  =  f.,  c"«  du  Guédéniau;  =■  f.,  c"» 
de  Noyant-sous-le-Lude. 

Benle  (la),  f..  c»«  de  Cholet;  «=  f.,  c°«  de 
Ste-Gemmessur-L.  —  Le  lieu  de  la  B,  aliaa 
Pire  1744;  —  n'était  au  xv"  s.  qu'une  closerie 
sans  nom  dépendant  du  ûef  de  la  Quarte  et  ap- 
partenant à  Math,  de  Pincé  1491.  Elle  passa  en- 
snite  à  la  famille  Duboys.  puis  à  M«  Julien 
Deille.  —  En  est  sieur  en  1744  Gh.  Curieux,  con- 
seiller en  la  Sénéchaussée  d'Angers,  mari  d'Anne 
Ribault,  héritier  de  René  Buroleau;  —  en  1772 
à  M"«  Petit  de  la  Pichonnière. 

Boale-d'Or  (la) ,  /!,  c^*  des  Alleuds;  »  h. ,  an- 
nexe du  bourg  de  la  Boissière-St-Fl;  «>  f. ,  c»« 
de  St'Georges-8ur-L.;  «  f.,  c»«  de  Thorigné, 

Bovlées  (les),  f.,  c»«  de  Parce, 

BmHteiîmawHim  (les).  —  Y.  Mongazon,  ruiss. 

Bonlerie  (la),  f.,  c"«  de  Trémentines;  — 
ham.,  c"«  du  Vieil-Baugé.  —  En  est  sieur  Guill. 
Deschamps,  maire  d'Angers,  1576  ;  —  Jacquine 
Le  Camus  1599;  —  Madeleine  Gupif.  veuve  de 


h.  h.  Guill.  Deschamps ,  1616  (E  525)  ;  »  (la 
Grande,  la  Petite-),  fif.,  c»«  de  Roche fort-sur-L., 
domaines  de  l'abbaye  du  Ronceray  ;  »  (la Petite-), 
f.,  c»«  du  Vieil-Baugé. 

Boulerot,  vill.,  c"»  de  Beaufort.  -—  La 
met.,  la  croix  de  B,  1647  (Et. -G.). 

Boolel  (le),  ruiss.  né  sur  l'extrémité  de  la  c»« 
de  St-Martin-du-Fouilloux  t  coule  de  l'O. 
au  S.-O.,  pénètre  sar  Bouchemaine,  passe  au  N 
de  Pichoire,  des  Bouillons,  de  Yilletrouvée,  sous 
le  chemin  de  fer  et  le  chemin  de  Ghalonnes  et  se 
jette,  le  long  et  au  S.  du  bourg,  dans  la  Maine;  a 
pour  affluent  sur  la  gauche  le  ruiss.  du  Moulinet  ; 
—  8,000  met.  de  cours.  —  «  Les  digue,  étang ^ 
prés,  coteaux,  terres ,  fossés  du  B.  »,  for- 
maient une  des  principales  dépendances  du  do- 
maine de  Ruzebouc,  —  aujourd'hui  du  Fresne. 

Bonlelrie  (la),  f.,  c°«  de  la  Jumellière. 

Boulevardlére  (la),  f.,  c''*  de  Thorigné. 

Boullére  (la),  f.,  c»«  de  Chantocé;  =  f,  c»* 
de  Chemiré;  —  f .,  c»«  de  la  Pommeraie  —  Le 
chemin  comme  Von  vient  de  la  B.  à  la  Pom- 
meraye  1468.  —  En  est  sieur  en  1624  Mie.  Bes- 
nard,  sénéchal  de  Montjean;  »  ham.,  c>*«  de  la 
Potherie;  «  h.,  c»«  de  Ste-Gemme8-d*A, 

Boulinerie  (la),  cl.,  c«  à' Angers,  sur  l'an- 
cien chemin  d'Angers  à  Nantes,  autrement  de 
Brionneau  à  la  Barre,  à  Elie  Berthelot  en  1786. 

Bonllniére  (la) ,  f . ,  c°"  de  la  Chapelle-St-Flo- 
rentt  du  nom  de  la  famille  Boulineau  qui  possé- 
dait la  terre  au  xv«  s.;  «  f ,  c"»  de  Cholet.  — 
Le  lieu,  terre,  etc.,  de  la  Bonnelière  alias 
la  B.  1495  (E  802),  avec  droit  d'usage  dans  les 
landes  de  Cholet.  —  En  est  sieur  Paul  de  la  Bru- 
netière  1612,  Paul  Camus,  sieur  de  Montbault, 
1767,  1775,  Grignon  1790,  sur  qui  elle  est  vendue 
nat^  le  17  prairial  an  YI.  Les  bâtiments  en  avaient 
été  totalement  incendiés  pendant  la  guerre;  » 
ham.,  c"«  de  Coron;  =  ham.,  c"«  de  la  Jumel- 
lière; «  f.,  c»«  de  Louresse;  =»  h.,  c"*  de  St- 
André-de-la-M.  —  Il  y  existait  en  1565  une  croix 
dite  la  Cr.-Bouhmèrc;  »  ham.,  c"«  d*Yzernay. 

BouUssIères  (les),  ham. ,  c°«  de  Mouliheme. 

Boulilonriie,  f.,  c"«  d*Ecuillé. 

Bonllvrie  (la),  ham.,  c»«  de  St-Rémy-en-M.; 
«  (la  Grande-),  ham.,  c»«  de  Botz.-^La Haulte- 
Boullivrie  1585  (St-Florent,  R  2)  ;  =  Ga  Petite-^, 
f.,  c°e  de  Botz,  —  La  Basse-B.  1585. 

BouUay  {Denis),  di^-médecia  à  Beaufort,  1629. 

Boullay  (Jacques) ,  sieur  du  Martray,  né  à 
Angers  le  31  mars  1734,  lieutenantrgénéral  en 
l'Election  d'Angers  en  1764,  procureur  du  roi  au 
Présidial  en  1770,  fut  nommé  maire  de  la  ville 
le  1"^  mai  1777  pour  deux  ans  et  continué  jus- 
qu'en 1781.  En  1787,  le  Tiers-Etat  le  députa  à 
l'Assemblée  provinciale  d'Anjou  d'où  il  fut  adjoint 
à  la  Commission  intermédiaire.  Il  avait  signalé 
son  mairat  par  la  translatiqn  hors  ville  des  cime- 
tières, la  réparation  des  Pputs-de-Cé,  l'organisa- 
tion de  la  milice  bourgeoise,  la  restauration  des 
fontaines  St-Nicolas  et  de  l'Epervière,  l'établisse- 
ment du  Dépôt  de  remonte,  le  cure«ient  du  canal 
du  port  Ayrault,  la  construction  d'un  nouveau 
bassin  et  du  boulevard  Cnpif ,  le  classement  des 
archives  municipales  et  aussi  par  d'activés  dé- 


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marches  pour  obtenir  en  ville  rétablissement  d'un 
hôpital  d'enfants  trouvés  et  d'une  école  d'artillerie. 
Il  portait  d^azur  à  la  fasce  éPor  accompagnée 
en  chef  de  trois  roses  de  même  rangées,  et 
tn  pointe,  d^un  croissant  montant  d^ argent; 

—  pour  devise  sur  son  jeton  :  municipale  prœ- 
mium. 

Arch.  mon.  BB  128  et  129;  GG  37— lfn.619,  fol.  261  v*. 

Bonllay  (Louis-René),  né  à  Angers  le 
20  juillet  1754,  officier  municipal  d'Angers  chargé 
de  la  police  urbaine,  fut  élu  administrateur  du 
District  en  1790,  destitué  par  arrêté  des  représen- 
tants du  peuple  du  6  octobre  1793,  juge  de  paix 
à  Angers  depuis  1798  et  par  décret  du  28  août 
1808,  membre  du  (k)nseil  général,  dont  il  fut  se- 
crétaire pour  la  session  de  1809.  —  Mort  à  An- 
gers le  16  juillet  1823. 

BouUet  (Julien-Pierre),  né  le  28  juin  1742, 
à  Fontevraud,  avocat  au  Parlement,  succéda  à  son 
père  dans  les  charges  d'intendant  de  l'abbaye,  de 
secrétaire  ordinaire  de  l'abbesse  et  de  sénéchal,  qfu'il 
exerçait  encore  à  la  Révolution.  Elu  membre  du 
Directoire  du  département  de  Maine-et-Loire, 
réélu  le  31  août  1791,  il  en  fut  nommé  procu- 
reur général  syndic  le  14  septembre  1792,  puis 
commissaire  du  pouvoir  exécutif  près  le  Tribu- 
nal criminel  (septembre  1792),  juge  au  Tribunal 
civil  en  l'an  Y,  juge  au  Tribunal  de  cassation, 
maintenu  lors  du  renouvellement  de  la  magistra- 
ture (9  floréal  an  YIII),  et  conseiller  à  la  Cour 
impériale  (2  avril  1811).  —  Il  est  mort  à  Ghâteau- 
gontier  le  8  août  1825,  ne  laissant  qu'un  fils,  Aris- 
tide B.,  décédé  le  16  octobre  1848  à  Enghien-les- 
Bains.  Sa  bibliothèque  et  sa  collection  artistique 
ont  été  léguées  par  lui  à  la  ville  de  Ghftteaugontier. 

Bonllet  (Louis->fulien'Françoi8),  fils  du 
précédent,  né  à  Fontevraud  le  16  novenij>re  1773, 
s'embarque  le  15  août  1790  comme  pilote  sur  le 
navire  du  commerce  La  ville  de  Marseille, 
entre  le  10  mars  1792  volontaire  au  1«'  bataillon 
de  Maine-et-Loire,  passe  sous-lieutenant  le  7  mars 
1793  au  19«  dragons,  lieutenant  le  18  prairial 
an  IV  et  revient  en  1798  dans  la  gendarmerie  de 
Maine-et-Loire  où  un  sabre  d'honneur  lui  est  dé- 
cerné le  5  nivôse  an  IX  pour  fait  d'armes  contre 
les  Chouans.  Le  10  du  même  mois  un  coup  de 
fSu  lui  fracassa  les  cotes.  Promu  capitaine  le 
3  juillet  1813,  mis  en  non  activité  le  l'r  février  1814, 
à  la  retraite  le  l«r  juillet,  il  reprit  du  service  en 
1832  avec  le  grade  de  chef  d'escadron  (13  octobre) 
jusqu'au  4  mars'  1835.  —  f  à  Angers,  officier  de 
la  Légion  d'honneur,  le  l«r  décembre  1853. 

Boallet  (  Damase-Antoine  y  ùii  Boullet- 
Boisrenault,  du  nom  de  son  petit  domaine,  fils 
du  précédent,  né  à  Segré,  le  25  décembre  1812, 
inscrit  au  barreau  d'Angers  en  1840 ,  mort  le 
2  novembre  1862  à  l'hospice  de  Ste -Gemmes-sur- 
Loire  où. l'avait  amené  par  deux  fois  l'exaltation 
de  ses  idées  libérales.  Il  avait  pourtant  publié 
un  gracieux  recueil  de  poésie,  en  trois  parties,  cha- 
cune avec  titre  et  faux  titre,  4  part,  mais  de  pagi- 
nation suivie  :  Far  niente,  —  Forget  me  not, 

—  et  Passé  (Angers,  1835,  in-B^),  avec  Préface 
en  tête  aux  initiales  A.  M.  C[hasteau].  Il  avait 
fourni  aussi  à  La  Gerhe  de  1834  des  Souvenirs 


de  France  sous  ses  initiales  A.  B.-R.  et  depoii 
au  journalisme  et  à  la  polémique  diverses  fan- 
taisies anonymes,  entre  antres  le  Stahat  doctri- 
naire, stances  sur  l'air  de  la  Rifla  (Àogen, 
Gomilleau-Maige.  in-B»,  de  3  p.,  1847,  deux  édi- 
tions). Depuis  le  1*^  août  1847  il  signait  comme 
gérant  La  Renommée,  journal-affiche,  imprimé 
à  Angers  chez  Maige  et  Gomilleau. 

Boulimie  (\a),  cl.,  c»«  d'Angn'e;  «  f.,  c" 
de  Vern. 

Bonlloys  {CharleS' Lazare),  fils,  petit-fils 
et  arrière-petit-fils  de  maîtres- chirurgiens,  mari 
d'Angélique-Perrine  Boissenot,  docteur  en  méde- 
cine à  Saint  -  Christophe -du-Bois,  y  meart  le 
2  novembre  1787,  âgé  de  48  ans.  Son  frère  était 
curé  de  Geste  en  1781.  Ses  enfants  périrent  dans 
l'armée  vendéenne,  après  le  passage  de  la  Loire, 
sauf  une  fille,  échappée  au  massacre  de  Bain  et 
aux  prisons  de  Châteaubriand,qni  recueillie  et 
élevée  par  charité,  est  revenue  mourir  à  Saint- 
Christophe,  veuve  de  l'ancien  sous-préfet  de 
Beaupréau,  L.-L  -L.-L.  Barré.  V.  ce  nom. 

Bonmard  (Louis),  docteur  en  théologie  de 
l'Université  d'Angers,  1753,  et  curé  de  S?e-Cn>ii 
d'Angers,  a  publié  une  Lettre  à  M.  de  La 
Brosse,  soi-disant  syndic  du  Clergé  d'An- 
jou (Angers,  26  mars  1789,  in-8<>  d'une  1/2  feaille). 
C'est  la  réponse  à  une  note  (p.  53)  de  VAvertisU' 
ment  aux  hénéfiders  du  Diocèse  (1786),  par 
le  sieur  de  La  Brosse,  qui  l'avait  obligé  de  payer 
l'arriéré  d'un  petit  bénéfice  dont  notre  caré  avait 
été  gratifié,  tandis  que  le  plus  riche  prieur  de 
l'Anjou,  celui  de  Chemillé,  était  épargné.  —  Il 
fut  nommé  depuis  suppléant  à  la  Gonstitnante. 

Bonmelle  (la),  f-,  c°«  d' AZtonncs ;=  (la Pe- 
tite-), f.,  c"*  de  Ste-Gemmes-sur-Loire. 

Boumelleiie  (la),  f.,  c>*«  du  May,  dépen- 
dance de  l'abbaye  de  Belle-Fontaine,  parsviie 
d'échange,  depuis  1597. 

Bonmerle  (la),  f.,  c<^«  de  la  Meignannt. 

Boumlére  (la),  f.,  c"«  de  Cholet. 

BauiÊMtim.  —  V.  Bomois  e^  Motte  (la). 

Boamols,  chat.,  c»«  de  St-Martin-de-la- 
Place.  —  Terra  que  vocatur  Bomeia  1118- 
1124  (Liv.  Bl.,  f.  45).  —Locus  qui  vocatur  Bo- 
meia (Ib.).  —  Bomaye  1259  (Gunaud).  —  Btm- 
mez  1284  (St-Jean-Bapt.).  —  La  terre  apparte- 
nait au  commencement  du  xii«  s.  à  Maurice  Re- 
nard qui  y  fit  construire  une  chapelle  oo,  comme 
il  l'appelle,  une  église,  dédiée  à  Ste  Madeleine- 
Se  faisant  moine  vers  1120,  il  la  donna  avec  le 
domaine  environnant  à  l'abbaye  de  St-Florent,  en 
toute  immunité,  avec  de  riches  revenus  que  son  fils 
accrut  encore.  L'abbaye  y  établit  un  religieux, 
pour  le  service  du  seigneur  et  de  sa  maison,  qui 
plus  tard  devint  prieur  commendataire,  étrai^er 
même  à  l'abbaye.  Le  demfer,  de  YigooUe,  curé 
d'Allonnes  près  le  Mans,  résigna  son  bénéfice  aux 
moines  le  10  novembre  1754  moyennant  une  pen- 
sion de  1,200  liv.  —  La  famille  du  nom  de  Bon- 
mois  persiste  jusqu'au  xv«  s.,  alliée  au  xni*  à 
celle  de  Blaison  et  de  Hontfaucon,  au  xiv«  à  celle 
d'Avort.  Thibault  de  Blaison  est  sieur  du  Boa- 
mois  en  1284.  Béatrix  de  B.,  f  le  4  octobre  1450. 
dont  le  tombeau  en  forme  d'autel  se  voit  encore 


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soofl  un  arceau  dn  mur  S.-O.  de  la  nef  de  St- 
Pierre  de  Saumur.  —  Anne  d'Avort  en  1498  —  A 
cette  date  «  Thostel,  cbastel  et  forteresse  de  Bom- 
maye,  avec  maserin,  murailles,  douves,  clouai- 
sons,  situé  en  Tlle  du  Plessis  »,  complètement 
abattu  par  les  Anglais,  restait  ruiné.  —  René  de 
Thory  1513,  mari  d'Anne  Asse,  1540,  le  lit  refaire 
en  1545  à  quelque  distance  de  l'ancien,  plus  voi- 
sin du  prieuré  de  la  Madeleine,  tel  en  partie  qu'il 
existe  encore,  comme  l'atteste  l'aveu  rendu  en 
1575  au  château  de  Saumur  par  Marie  Dubous- 
cbet,  veuve  de  n.  h.  Ant.  de  Thory,  son  petit-fils. 
La  chapelle,  dédiée  à  Ste  Anne,  fut  consacrée  le 
15  mars  1546  par  l'évèque  de  Rouanne.  La  terre 
ne  comprenait  que  les  deux  fiefs  de  Boumois  et  de 
la  Ghesnaie,  les  métairies  du  Fief-Doulcet  et  du 
MonUn-à-Vent,  mais  aussi  des  pêcheries  en  Loire 
et  dans  l'AutMon  et  des  droits  de  prévôté  sur  les 
marchands  de  lin  et  chanvre  à  Saumur.  Charles 
de  Thory  et  sa  femme  Anne  de  Contour  vendirent 
terre,  fief  et  château  à  François  Peyrat  ou  Du 
Pérat,  «  curateur  aux  causes  »  de  H™®  de  Mont- 
pensier.  Il  y  était  venu  le  1*'  octobre  1612,  avait 
reça  la  visite  de  ses  tenanciers,  du  curé,  de  ses 
voisins,  et  s'étant  couché  en  bonne  santé,  fut 
trouvé  le  lendemain  mort  dans  son  lit.  Des  chi- 
mripens  de  Saumur  et  après  un  nouvel  examen, 
les  chirurgiens  de  Tours,  sans  s'accorder  sur  la 
cause  de  la  mort,  se  refusèrent  à  y  reconnaître 
aucune  trace  de  poison.  Sa  veuve  Philippe  de 
Ragois  revendit  le  domaine  le  13  septembre  1613 
à  René  Gaultier,  Y.  ce  nom,  avocat  général  ho- 
noraire au  Grand  Conseil,  qui  fit  des  construc- 
tions nouvelles.  Un  grand  bas-côté  du  château 
à  peine  terminé  fut  emporté  par  l'inondation  du 
2  décembre  1628  ;  —  Louis  Gaultier  1648  ;  —  René 
Berthelot,  écuyer.  sieur  de  Villeneuve,  auditeur  à 
la  Chambre  des  Comptes  de  Bretagne,  1700,  qui 
fil  murer  les  douves  en  tuffeau  vers  S.  et  vers  0.  ; 
—  Marie-Marguerite  Berthelot,  veuve  de  René 
Gohin,  écuyer,  1717;  —  Pierre  Gohin,  mari  de 
Marguerite  Fadloux,  1723;  —  leur  fille  Marie 
épouse  le  13  mai  1754  Gilles-Louis-Antoine  Au- 
bert  Du  Petit-Tbouars,  V.  ce  nom,  capitaine  d'in- 
fanterie an  régiment  de  Rouergue.  C'est  jusqu'à 
la  Révolution  la  résidence  de  cette  famille  depuis 
si  populaire,  qui  y  avait  établi  un  bureau  d'as- 
sistance pour  les  blessés,  pour  les  morsures  de 
la  rage  et  des  distributions  de  secours.  —  Les 
quatre  filles  de  Gilles-René-Gabriel  Aubert  Du  Petit- 
Tbouars  ont  vendu  le  domaine  en  1833  au  banquier 
Deschères  d'Angers,  qui  l'a  revendu. 

Un  dessin  du  château  par  Hawke  figure  dans 
VAnjovL  et  ses  monuments  de  M.  Godard-F.  Un 
plus  curieux  et  plus  complet  existe  aux  Archives 
sur  un  plan  de  1763,  on  figure  non-seulement  le 
château  du  xvi«  s.  sous  son  triple  aspect,  mais 
aussi  le  château  féodal  du  xiii«,  tel  qu'il  existait 
encore  à  cette  date,  avec  ses  deux  hautes  tours  et 
ses  courtines  écroulées,  tout  près  de  la  Loire  qui 
depuis  cent  ans  a  emporté  tout.  —  Le  château 
nouveau  apparaît  très-distinctement  sur  la  gauche 
et  tout  près  de  la  ligne  du  chemin  de  fer  d'Angers 
à  Saumur.  En  face  d'une  grande  porte  (xvii*  s.) 
s'élève  un  logis  flanqué  de  deux  tours  (xvi«  s.), 


relié  à  l'entrée  par  de  hauts  murs  à  mâchicoulis 
et  par  un  chemin  de  ronde,  la  façade  du  préau 
parée  de  colonnettes  torses -et  de  roses,  de  hautes 
lucarnes ,    de    crossettes  aux  rampants  des  pi- 
gnons et  d'animaux  aux  retombées  avec  escalier 
à  pans  coupés  en  saillie  et  porte  de  bois  sculptée 
de  médaillons  et  de  chimères  renaissance.  Deux 
écussons,  mêlés  aux  rinceaux,  portent  les  armes  de 
René  de  Thory,  cPor  à  trois  chevrons  de  gueule, 
qui  se  répètent  sur  la  serrure,  chef-d'œuvre  ds  tôle 
découpée  et  flamboyante,  —  et  celles  de  sa  femme- 
Un  pavillon  s'y  est  accolé  aii  xviii«  s.  (1730-1781) 
ainsi  que  des  servitudes  récemment  supprimées  ;  les 
douves  ont  été  déplacées  pour  former  une  terrasse. 
—L'intérieur,  complètement  remanié,  conserve  en- 
core quelques  solives  à  tètes  sculptées,  et  dans  le 
salon  de  réception  une  plaque  de  cheminée  en  fonte, 
datée  de  1624,  qui  représente  une  Assomption, 
et  le  portrait  d'une  D"«  de  Gohin  (1728-1745). 
—  Dans  les  douves  croit  pieusement  protégé  un 
saule  pleureur,  planté  par  le  capitaine  Du  Petit- 
Tbouars.  —  Une  petite  tour  à  deux  étages,  avec 
campanile,  forme  le  vestibule  de  la  chapelle  sei- 
gneuriale à  deux  travées,  dont  les  formerets  et  les 
arcs  doubleaux  de  la  voûte  ogivale  retombent  sur 
des  consoles.  —  Sur  un  des  ébrasements  de  la 
porte  publique  se  lit,   gravé  :  Vive  Madame 
de  Boumois,  le  vrai  miroir  de  perfection, 
1646;  de  chaque  côté  de  l'autel,  statues  en  bois 
peint  (xvi«  s.)  de  St  Jacques  le  Majeur  et  de  St 
Jean-Baptiste  ;  —  curieux  chandeliers  de  bois 
tournés;  —  tribune  à  panneaux  sculptés;  —  trois 
grandes  fenêtres  ogivales  gardent  d'admirables  vi- 
traux; dans  celle  duN. ,  divisée  par  un  meneau,  René 
de  Thory  se  voit  à  genoux,  les  mains  jointes,  bardé 
de  fer,  avec  la  cotte  armoriée,  ses  gantelets,  son 
casque  posé  à  côté  de  lui;  St  René,  son  patron, 
l'assiste  et  le  présente  à  la  Vierge,  entourée  de 
St  Jean  et  des  saintes  Femmes  et  tenant  sur  ses 
genoux  le  corps  de  son  fils  que  le  tympan  montre 
ressuscitant  dans  sa  gloire  ;  —  à  celle  du  S. ,  vers 
la  gauche,  la  châtelaine,  agenouillée,  médite,  son 
livre  posé  près  .d'elle  ;  St  François  d'Assises  la  re. 
commande,  ainsi  qu'un  religieux  de  son  ordre,  à 
la  Ste  Vierge  assise  sur  un  trône  avec  son  enfant  ; 
à  côté  Ste  Elisabeth  distribue  des  aliments  aux^ 
pauvres,  et  une  Ste  Barbe,  dont  ie  style  paraît 
différent  du  reste  de  l'œuvre;  dans  le  tympan, 
une  Annonciation;  les  vides  sont  remplis  par 
de  petits  Amours  porteurs  de  lances,  de  boucliers 
ou  de  guirlandes  ;  —  vers  l'E  ,  au-dessus  de  l'au- 
tel, une  Crucifixion,  La  croix  plonge  dans  un 
bassin  elliptique  où  Adam  et  Eve  se  baignent 
dans  le  sang  divin;  au  bord  de  la  piscine,  les 
quatre  symboles  des  évangélistes  ;  autour  d'un 
bassin  inférieur,  de  nombreux  personnages,  un 
évèque,  un  abbé,  des  laïques,  s'apprêtent  à  s'y 
purifier.  Au-dessus,  dans  le  ciel,  plane  la  Trinité, 
au  milieu  d'un  concert  d'anges.  Un  dessin  de  cette 
verrière  par  Hawke  a  été  publié  dans  ses  Sou- 
venirs de   V Exposition   de  peinture  et  de 
sculpture  anciennes  de  i839,  où  elle  figurait. 
Une  inscription,  en  vers,  en  donnait  l'interpréta- 
tion, dont  il  ne  reste  plus  que  des  fragments. 
L'œuvre  est  signée,  comme  celle  du  S.,  des  ini- 


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tiales  B.  G.  qae  M.  Barbler-Monuult  attribue  à 
Ballhasar  Gondon.  —  L'ancienne  chapelle  o« 
prieuré  de  Ste-Madeleine,  habitée  encere  en  1667 
par  nn  hermite,  sert  de  fisnne  et  d'écarie.  La  fa- 
çade, à  ro.,  avec  porte  cintrée,  encadrant  une  baie 
ogiyale,  ouvre  dans  une  nef  de  trois  travées,  qui 
conserve  sa  charpente  du  xiii*  s.;  le  ehœar,  pins 
bas,  comprend  deux  travées  dont  une  forme  l'ab- 
side ronde  ;  an-dessas,  une  brétècbe  à  pi|[non  percé 
d'une  arcade  cintrée.  Les  bâtiments  tout  voisins 
du  prieuré  portent  à  une  façade  leur  date  :  iâSO. 
Arch.  de  Stint^Martin-de-U-Plaoe.  Et.-C.  —  Bépert, 
Artk.,  i858,  p.  84-117,  article  de  M.  Bariiier-Montault. 
1868.  p.  170. 294;  18a9.  p.  39.— Dom  Huynes.  Mss.  f.  145. 

—  Notes  Mm.  de  M.  RafmlMnilt. 

Bonnerie  (la),  f.,  c"*  de  la  Pommeraie. 

Bonniére  (U),  bam.,  c"«  de  Bourgneuf;  * 
(la  Grande,  la  Petite-) ,  h .  et  f . ,  c"*  de  la  Romagne. 

B9mq....^y.Boug..,,Bég...,Bouc...,Boc,  .. 

Bouquanll  (Martin),  docteur- médecin,  An- 
gers, 1547. 

Souque  (la),  f.,  c"«  de  St'Clément'de-la'P. 

Bouquet  (le  Grand-) ,  f.,  c"«  d'Angers.  — 
Clausularia  de  Bouquien  1407  (G  St-Maurice). 

—  Une  closerie  appelée  Bouquian  143i  (St- 
Maurille).— />  lieu  de  Bouquen  1457  (Mss.  656). 

—  L'hoBtel  de  Boucqueen  1492  (Titres  Laine). 

—  Une  closerie  nommée  Boucquien  xvi*  s. 
(St- Aubin,  Moliëres).  —  C'est  le  nom  corrompu 
de  l'abbaye  Notre -Dame-de-Bouquen,  au  diocèse 
de  St-Brieuc,  qui  possédait  cette  terre  aveciS  bois- 
selées  de  vignes  jusqu'en  1361  qu'elle  la  vendit  à 
un  bourgeois  d'Angers,  Allain  Botron.  Advenue 
de  mains  en  mains  à  Nie.  Legaigneux  de  Tessé, 
conseiller  au  Présidial  de  la  Flèche,  elle  fut 
échangée,  par  contrat  du  17  juin  1671  passé  avec 
le  grand  archidiacre  de  Saint-Maurice  d'Angers, 
contre  le  fief  de  Ternant  dans  la  paroisse  de  Broc; 

—  vendue  nat*  le  17  décembre  1790. 
Bouquetière  (la),  f,  c»"  de  Jarzé.  —  Le 

moulin  de  la  B.  1531  (E  593).—  La  BoucUère 
(Et  -M.);  —  f..  c"«  de  Morannes;  «  f.,  c"«  de 
Pontigné,  —  Le  fief,  terre,  seigneurie  et  met. 
de  la  B.  1539,  appartient  à  Ambroise  de  Mandon  ; 

—  bam.,  c"«  de  St-Sauveur^de-L.  —  En  est 
sieur  en  1513  Guill.  Papin;  —le  bam.  fut  saccagé 

Je  17  mars  1794  par  les  colonnes  infernales  ;  »  h., 
c"«  de  Vemantes; -»  (la Grande-),  f.,  c"« d^Eche- 
miré.  ^ La  grant  maison  delaB.  avecques  le 
herhergement,  courtilz,  etc.,  près  du  ruisseau 
descendant  du  Moulii^de-Jarzé  au  Moulin-de-la-B. 
1450.  —  La  maison,  jardins,  estraiges,  ruis- 
seaux, douets  à  faire  rouir  cKanvres  avec 
une  pièce  de  terre  en  marais,  étang,  etc. 
1556  (E  5S5).  —  En  est  dame  à  cette  date  Louise 
Bouret,  veuve  de  H.  de  Montalais.  —  La  terre  a 
été  vendue  en  détail  vers  1865;  ■»  (la  Petite-), 
f.,  c"«  d'^c^emtr^,  maisons  construites  autour 
de  l'ancien  étang  du  domaine  morcelé. 

Bonquetterie  (la),  f.,  c^*  de  Parce;  »  f. ,  c"« 
de  Ste-Gemmes-d' A. ,  appartient  en  1682  à  Jeanne 
de  Cantharini,  veuve  de  Pierre  Haton  (E  1378). 

Bouquets  (les),  bam.,  c"«  de  Brain-sur-A. 

Bonqui«re  (la),  f.,  c»«  de  Pouancé.  — 
Bouchiers  (Et. -M.). 

B9Mr...  —  V,  Bor.,., 


BourUMeua»  cl.,  c"«  de  la  Boiasière-St- 
Florent  —  Le  moulin  sis  à  Bouraceau  en 
la  rivière  de  Trézonne  en  1482,  dit  à  une 
meule  en  1757,  existait  jusque  vers  1820.  On  y  re- 
connaît encore  le  canal  de  dérivation   des  eaux. 

Bouimaseau  de  la  ReuoUlère  {Jacques- 
Joseph- Marie),  né  !e  2  septembre  1749  à  la 
Séguinière,  auditeur  de  la  Chambre  des  Comptes 
de  Nantes,  associé  libre  du  Bureau  d'Agriculture 
d'Angers,  correspondant  de  l'Assemblée  provin- 
ciale d'Anjou,  représentait  en  1789  les  idées  les 
plus  modérées  de  la  Révolution,  bientôt  trans- 
formées en  ennemies.  Elu  du  Directoire  de  Maine- 
et-Loire,  dès  la  création  du  Département,  il  fut 
condamné  à  100  livres  d'amende  au  profit  des 
pauvres,  pour  avoir  détourné  un  père  de  famille 
de  présenter  son  enfant  au  baptême  du  curé 
constitutionnel  (septembre  1791),  et  dénoncé 
par  l'Assemblée  des  électeurs,  en  ce  moment 
réunie,  comme  ayant  perdu  sa  confiance  et 
indigne  des  fonctions  publiques.  Menacé,  il  se 
retira  à  Niort,  mais  en  apprenant  les  dangers 
publics,  il  se  mit  de  nouveau  (13  août  1792)  à  la 
disposition  du  Département  dont  il  n'avait  cessé 
d'être  membre.  Lors  de  la  prise  de  Cholet  par  les 
Vendéens  (mars  1793),  il  fut  désigné  par  eux  pour 
faire  partie  du  Conseil  dé  la  ville,  dont  il  était 
maire,  et  employa  son  énergique  influence  à  sau- 
ver du  massacre  les  principaux  habitants  enfermés 
dans  les  prisons  du  château.  Il  fit  partie  aussi  du 
Conseil  supérieur  de  Châtillon  et  s'en  retira,  non 
content  d'une  protestation  énergique,  lorsque  le 
Conseil  décida  la  séquestration  de  tous  les  do- 
maines des  Républicains  de  la  Vendée.  Désigné 
dès  lors  par  la  modération  même  de  ce  double 
rôle  aux  soupçons  et  aux  rancunes  des  deux 
partis,  il  se  vit  à  la  merci  de  tous  les  événements 
de  la  guerre  qui  ramenaient  tour  à  tour  dans  le 
pays  les  Bleus  ou  les  Blancs.  En  l'an  lU,  le  , 
représentant  Delaunay,  son  ancien  collègue,  le  i 
rappela  à  l'administration  de  Cholet.  Il  s'y  refusa  | 
énergiqnement.  En  l'an  IV  pourtant  il  était  en 
relations  avec  Hoche  et  le  dissuadait  par  une 
lettre  imprimée  (20  floréal  an  IV)  de  créer  une 
garde  territoriale  composée  de  guides  et  de  Ven- 
déens réfugiés.  Il  comptait  mieux  sur  les  soldats 
réguliers  :  «  L'uniforme  plaît  aux  femmes  et  ils 
peupleraient  !»  Il  fit  dans  le  même  temps  plu- 
sieurs autres  petits  écrits,  qu'il  soumit  de  même 
aux  généraux.  11  jouissait  d'ailleurs  d'une  in- 
fluence dans  le  pays  dont  il  usait  en  toute  indé- 
pendance. Aux  élections  de  l'an  V,  il  faillit  être 
un  des  trois  députés  aux  Cinq-Cents  et  il  arriva 
le  5°"*  au  dépouillement  des  voix.  Le  18  brumaire 
le  fit  entrer  au  Conseil  général  où  il  fut  rem- 
placé le  16  fructidor  an  XI.— Il  est  mort  à  Cholet 
le  2  avril  1809.  —  Sa  veuve  Marie-Madeleine  de 
Lavault  lui  survécut  près  de  40  ans  et  mourut  à 
Niort  le  21  novembre  1843,  Agée  de  91  ans. 

Arch.  de  M.-et-L.  —  GeUuueau.  Hiêt,  de  Cholet,  t.  H.— 
Journal  du  Département,  septembre  1791,  p.  113, 14S.-~ 
Biblioth.  d*Ang.,  Mbs.  578.  -  Mém.  Mss.  de  M.  BooUUier- 
Sunt-André,  p.  133. 

Bourussière  (la),  vill.,  c»«  d'Angrie.  — 
Lherbrégement ,  domaine,  appartenances 
anciennement  appelle  la  Bouracière  1407, 


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BOTT 


443  — 


BOU 


appartient  à  Jean  de  Livenais  qai  en  rend  aveu 
le  4  décembre  au  château  d'Angers;  —  c"«  de 
Bouchemaine,  V. Bergerie  (la  Hante-)  ;  —  h. ,  c*« 
de  St-Quentin-en-M.^LaBouraaeerie  (Cass.). 
—  Le  lieu,  domaine  et  met.  de  la  B.,  appar- 
tenait en  1562  i  Guy  de  Daillon  qui  le  vend  avec 
les  bordages  de  la  Ghopelinière,  de  la  Fleurière 
et  deGrenet  le  SI  marsà  Jacq.  Prioleau»  marchand 
de  St -Florent  (E  ii03)  ;  —  appartient  à  la  famille 
Bureau  au  xviii*  s.  (E  1906-1214)  ;  —  vers  S.  y 
Dalt  un  ruisseau  qui  se  jette  dans  celui  du  Pont- 
Notre-Dame  après  un  cours  de  400  met.;  «  f., 
c"  de  St'Rémy-en-Mauges,  1629  (Et. -G.). 

Boiurbaiisaie  (la),  h.,  c"»  de  Ste-Gemmes- 
é^A.—Levill.  de  laBourgbansaie  1682(Et.*G.). 

Boarbelaine,  ham.,  c°«  de  Ny oiseau. 

Bonrbetiére  (la),  f.»  c°«  de  Bécon.  -^  Le 
lieu,  domaine,  met  de  la  B.  1553  (E  109). 

Boarbon  (Renée  de),  fille  de  Jean  II,  comte 
de  Vendôme  et  d'Elisabeth  de  Beauvau,  née  en 
mai  1468,  fut  à  l'âge  de  huit  ans  reçue  à  l'abbaye 
Notre-Dame  de  Saintes,  puis  appelée  à  faire  ses 
vœux  (1483)  à  Fontevraud  par  l'abbesse  Anne 
d'Orléans,  &a  cousine.  Bientôt  après  elle  fut  ins- 
tallée, le  jour  de  la  Trinité  1491,  abbesse  de  la 
Trinité  de  Gaen,  d'où  elle  revint  la  môme  année 
prendre  au  même  titre  le  30  octobre  la  direction 
de  Fontevraud,  sans  se  démettre  de  la  Trinité 
qu'elle  conserva  concurremment  pendant  treize 
ans.  Elle  s'appliqua  dès  lors  d'un  zèle  parti- 
I  culier  à  maintenir  la  réforme  dans  les  maisons 
i  de  son  ordre,  non  sans  éprouver  de  vives  résis- 
tances, qu'elle  surmonta  avec  l'aide  de  ses 
hantes  amitiés,  et  en  payant  d'exemple.  Un  arrêt 
de  1503,  qu'elle  était  allée  elle-même  solliciter  à 
Paris,  lui  donna  tout  pouvoir  pour  réformer  le 
i  grand  monastère  où  elle  introduisit  des  religieuses 
appelées  de  l'Encloistre,  de  Paris,  d'Orléans,  de^ 
Foicy,  de  Fontaine  en  France,de  la  Chaise-Dieu, 
des  six  monastères  habitués  à  la  règle  nouvelle  par 
les  précédentes  abbesses  (16  avril  1504) .  La  même 
année,  elle  fit  enclore  de  murs  son  abbaye,  re- 
faire le  réfectoire,  le  dortoir,  les  stalles  de  l'église, 
et  le  20  juin,  fermer  le  chœur  d'une  grille,  «  pour 
c  vivre  en  closture  perpétuelle  et  parfaite  com- 
c  mnnauté  >.  Le  13  juin  1505 ,  elle  prononça 
avec  ses  religieuses  le  vœu  de  clôture  entre  les 
mains  de  l'évèque  d'Avranches,  Louis  de  Bour- 
bon, son  frère  naturel,  et  en  présence  de  la  reine 
Anne  ;  et  deux  jours  après  les  religieuses  oppo- 
santes s'y  rallièrent  ;  mais  les  luttes  intérieures 
n'étaient  pas  près  de  cesser  ainsi.  Au  milieu  même 
de  ces  divisions,  Renée  eut  la  joie  de  recevoir  à  pro- 
fession toute  une  noble  lignée  destinée  à  fournir  d'ab- 
besses Fontevraud  et  les  grandes  abbayesde  France. 
Elle  avait  pris  son  abbaye  avec  neuf  dames  de 
chœur;  elle  y  en  laissa  quatre-vingt-trois.  —  Dès 
Tige  de  10  ans  une  maladie  l'avait  contrefaite  et 
arrêtée  dans  sa  croissance  ;  le  visage  seul  avait 
gardé  quelque  beauté.  Se  sentant  mourir,  elle 
résigna  le  23  octobre  1534  ses  fonctions  à  Louise 
de  Bourbon.  —  Elle  mourut  le  8  novembre  à 
l'âge  de  65  ans.  Une  même  tombe  en  cuivre 
placée  au  milieu  du  chœur  des  religieuses,  lui 
fat  commune  avec  Louise  et  Elèonore  de  Bour- 


I'  bon  et  portait  leurs  trois  figures  gravées.  Aux 
quatre  coins  de  ses  armoiries  figurent  les 
quatre  R  initiales  qut  résument  la  formule  dont 
elle  se  plut  quelquefois  à  signer  ses  lettres  : 
jRen^e,  Religieuse,  Réformée,  Réformante, 
Son  Bréviaire  en  deux  vol.,  don  du  cardinal  de 
Bourbon,  était  renommé  au  xvin«  s.  parmi  les 
plus  précieux  Hss.  de  l'abbaye.  On  connaît  le  re- 
cueil intitulé  :  Epîtrea,  élégies,  épigrammts  et 
épitaphes  sur  et  pour  raison  du  décès  de  feu 
Renée  de  Bourbon,  par  le  procureur  gé- 
néral de  l'ordre  (Gonrard  de  Lommeau)  et  par 
le  Traiicrseur  (J.  Bouchot)  (Poitiers  1535,  J.  et 
Eug.  de  Marnef  frères,  in-4»  goth.).  Un  exemplaire, 
relié  par  Niédrée  et  provenant  de  chez  Armand 
Bertin,  a  été  vendu  425  fr.  à  la  vente  Solar. 

Jean  Boncbet,  Epitaphea,  LXVI.  —  Nlequet,  p.  483^107. 
—  GalL  Ckritt,  U  II,  p.  1325.  —  Hil.  de  U  Coste, 
Eloge  des  Femmes  illustres.  —  Le  P.  Anselme,  Hist.  de  la 
Mais,  de  France,  1. 1,  p.  395.  —  Nëcrolo^e  Hss.,  p.  301- 
303  et  427-438,  aux  Arch.  de  M.-et-L.  —  Bull,  du  Biblio- 
phile,  1360.  —  Réptrt.  Arch,,  1868,  p.  241.— D.  Martenne 
et  Durand,  Voyage  Littéraire, 

Bourbon  {Louise  de),  fille  de  François» 
comte  de  Vendôme  et  de  Marie  de  Luxembourg» 
fut  dès  l'âge  de  dix-huit  mois  conduite  avec  sa 
nourrice  à  l'abbaye  de  Fontevraud  et  après  un 
court  séjour  à  la  cour,  y  revint  prendre  le  voilo 
le  10  janvier  1510.  Elle  avait  à  peine  quatorze 
ans.  Dès  l'année  suivante  elle  fut  nommée  abbesse 
d'Origny  au  diocèse  de  Laon  et  le  15  avril  1533 
fut  pourvue  de  l'abbaye  de  Sainte-Croix  de  Poi- 
tiers, dont  elle  se  démit  avant  toute  prise  de 
possession,  au  profit  de  Madeleine  de  Bourbon 
(3  novembre),  pour  remplir  à  Fontevraud,  oii  elle 
était  déjà  grande  prieure,  la  charge  d'abbesse 
dont  sa  tante  Renée  venait  de  lui  déléguer  l'hé- 
ritage (St3  octobre).  Elle  y  fut  reçue  par  procureur 
le  11  juin  1534,  et  le  9  janvier  1535  consacrée 
par  le  cardinal  de  Bourbon,  son  frère.  Elle  con- 
tinua avec  zèle  l'œuvre  de  sa  tante,  maintint  non 
sans  peine  et  parvint  même  à  développer  la  ré- 
forme, fit  achever  ou  refaire  les  bâtiments  du 
Chapitre,  du  dortoir,  du  cloître,  de  la  Madeleine 
et  de  Saint-Lazare,  la  chapelle  du  Sépulcre,  re- 
fondre les  cloches,  et  enrichit  de  ses  dons  la 
grande  église.  Le  2  octobre  1565  elle  eut  l'hon- 
neur de  recevoir  en  son  abbaye  Charles  IX,  et  à 
genoux,  devant  toute  la  cour  et  le  prince  de 
Condé,  supplia  le  roi  d'exterminer  l'hérésie  et 
les  hérétiques  en  commençant  par  ceux  qui  lui 
touchaient  de  plus  près.  L'abbaye  de  Fontevraud 
n'en  fut  pas  moins  respectée  pendant  les  guerres 
qui  ravagèrent  tous  les  alentours,  prodige  que  le 
pape  consacra  par  des  indulgences  et  un  pèleri- 
nage spécial  (1575).  Louise  mourut  le  21  sep- 
tembre de  la  même  année,  âgée  de  80  ans  4  naois 
et  20  jours,  après  plus  de  40  ans  de  règne,  et 
fut  inhumée  dans  le  chœur  sous  le  même  tom- 
beau que  Renée.  Son  portrait  avec  la  date  1567 
figurait  sur  les  murs  de  l'ancienne  salle  du  cha- 
pitre, où  l'on  n'y  voit  plus  que  l'inscription. 

Nicquet,  p.  500-503.  —  GolL  Christ.,  p.  1326-1327.  — 
Le  P.  Aiûelme,  1. 1,  p.  327.  —  Lardier,  Inventaire,  t.  I, 
f.  187.  —  aénient,  Gabrielle  de  Rochechouard,  p.  359.  — 
Eépert.  Arch.,  1868,  p.  223. 

Bourbon  {Eléonor  de),  fille  de  Charles,  duc 


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BOU 


444  — 


BOU 


de  Vendôme,  et  de  Françoise  d'Alencon,  et  sœnr 
d'Antoine  de  Boarbon,  roi  de  Navarre,  de  Fran- 
çois, comte  d'Enghien,  de  lAnis,  prince  de  Gondé 
et  de  trois  abbesses,  naquit  au  Louvre  le  18  jan- 
vier 1532,  reçut  le  voile  dès  l'âge  de  3  ans  à 
Notre-Dame  de  Soissons,  séjourna  quelques  an- 
nées au  Calvaire,  près  la  Fère,  et  prononça  ses 
vœux  à  Fontevraud  en  juillet  1550,  où  sa  tante 
Louise,  abbesse,  la  prit  pour  coadjutrice  le  6  avril 
1575.  Eléonor,  qui  était  depuis  le  mois  de  juin 
1572  prieure  de  Prouillé  en  Languedoc,  lui  suc- 
céda au  titre  d'abbesse  et  fût  consacrée  le  28  sep- 
tembre 1575  par  son  frère  le  cardinal  de  Bourbon, 
en  présence  de  la  reine  mère  et  de  toute  la  cour. 
Amie  des  lettres  et  des  savants  de  son  temps,  elle 
entretint  toujours  aux  études  deux  ou  trois  reli- 
gieux de  son  ordre  pour  y  maintenir  la  tradition. 
Elle  continua  en  môme  temps  la  pratique  des  pré- 
cédentes abbesses  et  leur  zèle  à  terminer  les  clô- 
tures et  dépendances  de  Tabbaye,  grâce  aux  libé- 
ralités qu'elle  obtint  du  roi  Henri  III  et  surtout 
d'Henri  lY,  son  neveu,  qui  accorda  même  à  Fon- 
tevraud l'exemption  des  décimes.  —  Elle  mourut 
le  27  mars  1611.  Le  P.  Joseph,  capucin,  pro- 
nonça son  oraison  funèbre. 

Nicquet,  p.  503-506.  —^GalL  Christ,  p.  1827.  —  Le  P. 
Anselme,  1. 1,  p.  331.  —  Urdier,  Inveniavre,  t.  1,  p.  331. 
—  aément,  GabrieUe  de  Roehechouard,  p.  360. 

Bourbon  {Jeanne-Baptiste  de),  fille  natu- 
relle de  Henri  lY  et  de  Charlotte  des  Essars  de 
Romorantin,  née  le  22  février  1608,  légitimée  en 
mars  de  la  môme  année,  fut  confiée  dès  l'âge  de 
10  ans  à  Marie  de  Lorraine,  abbesse  de  Chelles, 
où  elle  prit  l'habit  de  Bénédictine,  puis,  à  la  de- 
mande de  Louise  de  Bourbon-Lavédan ,  vint 
remplir  auprès  d'elle  à  Fontevraud  la  charge  de 
coadjutrice,  23  janvier  1625,  puis  en  1630  de 
grande  prieure.  Elle  lui  succéda  comme  abbesse 
le  11  janvier  1637  et  reçut  la  bénédiction  solen- 
nelle le  22  mai  1639.  Sans  môme  attendre,  dès 
1638,  elle  avait  fait  refaire  la  clôture  du  chœur 
dont  la  belle  grille,  enlevée  à  la  Révolution,  orne 
aogourd'hui  l'entrée  de  la  Préfecture  à  Angers, 
construire  une  crypte  pour  la  sépulture  des  ab- 
besses et  à  cet  effet  bouleverser  sans  respect  le 
Cimetière  dea  Rois  et  leurs  statues,  pour  les 
remplacer  par  un  mausolée.  Elle  fit  don  au 
grand  autel  de  trois  lampes  d'argent,  de  tapisse- 
ries dont  une  partie  a  été  recueillie  au  musée 
diocésain  d'Angers,  et  de  riches  reliquaires,  et  à 
la  Bibliothèque  de  nombreux  ouvrages.  Le  8  oc- 
tobre 1641  elle  obtint  du  Conseil  d'Etat  un  arrêt 
qui  confirmait  tous  les  droits  et  privilèges  de 
Tabbesse  sur  ses  religieux  et  ses  religieuses  tant 
au  spirituel  qu'au  temporel,  et  condamnait  les 
auteurs  d'un  factum  injurieux  à  lui  en  demander 
pardon  à  la  grande  grille  des  Filles-Dieu  de 
Paris.  Elle  fit  en  conséquence  réimprimer  la 
Règle  de  l'ordre  et  l'adressa  avec  l'arrêt  à  toutes 
ses  Maisons  (Paris,  Ant.  Yitray,  in-12,  de  64  p  ). 
Elle  y  ajouta  quelque  temps  avant  sa  mort  Les 
Offices  propres  des  fêtes  particulières  de 
l'ordre  de  Fontexsrault,  réduits  à  la  forme 
du  bréviaire  Romain,  revkus,  corrigés  et 
approuvés  des  docteurs  (Paris,  in-8«  de  467  p., 


1669).  L^année  précédente  elle  avait  rédigé  et 
fait  imprimer  un  Voyage  de  la  Passion  de 
Notre-Seigneur  (Saumur,  1668,  in-8»  de  12  p.). 
Elle  était  venue  elle-môme  à  Paris  pour  presser 
l'effet  de  ses  sollicitations,  et  se  trouvant  mal 
reçue  par  le  président  Mole,  s'en  plaignit  :  c  Sa- 
c  vez-vons ,  Monsieur ,  que  je  suis  du  sang  de 
c  France?  — Eh  !  oui.  Madame,  et  môme  da  plos 
c  chaud,  lui  répliqua  le  magistrat.  »  Sollicitaot 
une  autre  fois  pour  la  confirmation  de  ces  privi- 
lèges, elle  s'y  trouva  bloquée  pendant  les  jour- 
nées des  barricades  et  ne  put  sortir  de  la  ville 
que  par  un  arrêt  du  Parlement  le  16  mars  1649. 
Malgré  la  douceur  et  la  candide  piété  que  lai 
prêtent  ses  panégyristes,  c'est  d'elle  aussi  qa'est 
ce  trait  bien  connu.  Elle  était  au  Ut  de  mort  et 
recevait  le  viatique.  Le  religieux  de  son  ordre. 
qui  l'administrait  l'ayant  appelée  :  ma  sœur, 
elle  l'interrompit.  :  c  dites  ma  mère,  un  arrêt 
vous  l'ordonne.  »  Elle  ne  jouissait  pas  d'abord 
d'une  bonne  santé  ;  car  on  la  voit  aller  en  laSB 
aux  eaux  de  Forges,  en  1634  aux  eaux  de  Bour- 
bon. Elle  mourut  le  16  janvier  1670.  Le  por- 
trait de  Jeanne  de  Bourbon  a  été  gravé  en  1648, 
de  trois  quarts,  à  gauche,  agenouillée,  les  mains 
jointes,  la  crosse  appuyée  sur  un  bras,  par  un 
artiste  qui  signe  L  Q.  F.,  et  la  même  année  par 
un  autre  artiste  inconnu,  le  môme  peut-être  qui 
a  fait  les  planches  du  Peplus  de  Ménard,  de  Irou 
quarts,  à  gauche ,  tenant  de  la  main  droite  sa 
crosse,  la  gauche  appuyée  sur  la  poitrine.  H  en 
a  été  tiré  des  épreuves  pour  le  Répertoire  ar- 
chéologique de  V Anjou  sur  la  planche  en 
cuivre  acquise  récemment  par  le  Musée  d'anti- 
quités d'Angers.  Un  bel  exemplaire  ancien  se  voit 
en  tète  du  premier  des  sept  énormes  volâmes  in- 
folio qui  comprennent  l'Inventaire  du  Chartrier 
4e  Fontevraud,  dressé  du  temps  de  cette  abbesse 
par  le  P.  Lardier,  et  aujourd'hui  conservé  aui 
Archives  de  Maine-et-Loire.  Le  curé  deNantilly 
de  Saumur,  Minier,  en  possédait  un  portrait  iden- 
tique qui  porte  la  date  de  1670  et  provenait  de 
l'abbaye.  Il  est  aujourd'hui  dans  la  sacristie  de 
son  église.  On  la  voit  encore  aujourd'hui  peinte 
sur  les  murailles  de  la  salle  capitnlalre  de  Fonte- 
vraud, à  genoux,  les  mains  jointes,  le  bras  droit 
soutenant  la  crosse,  son  livre  ouvert  sur  le  prie- 
Dieu,  avec  la  date  1670  et  une  épitapbe  de  deni 
lignes.  Un  dessin  de  cette  peinture  a  été  édité 
en  1865  (Angers,  JBarassé).  —  Un  beau  tableao 
d'autel  la  représente  aussi  agenouillée,  en  ab- 
besse; vis-à-vis  d'elle,  un  prieur;  au  second 
plan,  la  Vierge  entre  le  Christ  et  saint  Jean-Bap- 
tiste. —  Son  éloge  fut  prononcé  en  son  abbaye 
à  ses  obsèques  par  Emmanuel  de  Domaifné 
(Saumur,  Fr.  Emou,  in-8«  de  8  p.  s.  d.)  et  à 
Paris  dans  l'église  des  Filles-Dieu,  le  27  février 
1671  par  le  R.  P.  Virdoux  (Paris,  in-4»  1671).  - 
C'est  à  Jeanne-Baptiste  de  Bourbon  qu'Honorât 
Niquet  a  dédié  aussi  son  Histoire  de  Fontevraud, 
rédigée  dans  les  desseins  particuliers  de  l'abbesse, 
et  pour  la  sanctification  projetée  du  bienhenrenx 
Robert  d'Arbrissel  en  vue  de  laquelle  elle  avait 
fait  publier  déjà  les  livres  de  Chevalier,  de  Ganot 
et  de  Pavillon,  et  mutiler  maladroitement  oasop- 


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primer  les  manascrits  injurieux  pour  sa  mémoire. 
Urdier.  Kss.,  1. 1,  f.  190.  ~  BibUoth.  Mazarine.  D  10370. 

1861,  p.  m  et  1868,  p.  320.  -  Le  P.  AnselmeVp.  151. 

Boarbon-Lavédaii  {Louise  do),  fille  de 
Jean  de  Bourbon-Lavédan  et  de  Françoise  de 
Silly.  naquil  à  Moulins,  le  21  octobre  1548.  Elle 
fut  apportée  à  Fontevraud  dès  l'âge  de  quatre 
ans;  mais  recherchée  par  divers  partis  et  encore 
incertaine  d'elle-môme,  elle  ne  fil  profession  qu'en 
mars  1568.  Elle  devint  grande  prieure  le  5  avril 
1610,  et,  à  la  démission  d'Antoinette  d'Oriéans, 
fat  élevée  abbesse,  prit  possession  le  6  janvier 
1612  (suivant  Lardier,  t.  J,  p.  188)  et  le  29  juillet 
suivant  fut  bénie  par  Kévèque  de  Luçon,  depuis 
cardinal  de  Richelieu.  Elle  introduisit  dans  le 
grand  monastère  la  pratique  journalière  de 
l'oraison,  mentale,  une  retraite  annuelle  et  l'u- 
I  sage  de  l'office  Romain.  Elle  avait  établi  au 
j  prieuré  de  THabit  une  sorte  de  séminaire  pour 
les  religieux  de  son  ordre  sous  la  direction  d'un 
Bénédictin  anglais  ;  mais  cette  institution  ne  put 
tenir  et  l'abbesse  dut  se  contenter  d'envoyer, 
comme  auparavant,  les  novices  à  la  Flèche,  en  y 
fondant  une  maison  de  retraite  spéciale  pour 
parer  aux  inconvénients  de  leur  liberté  dont  ils 
abusaient.  Ce  fut  de  son  temps  et  par  ses  ordres 
que  le  vénérable  tombeau  de  Robert  d'Arbris- 
sel  fut  remplacé  dans  la  grande  église  par  un 
mausolée  d'apparat.  Elle  mourut  le  11  janvier 
1637,  âgée  de  89  ans. 

Nicqiiet,  p  51W21.  -  GalL  Christ.,  p.  13Î8.  -  Le 
P.An«eliii«,t.I,  p.SeO.-Clément,  Gabr,  de  Bœhechouard 

lloiirboiiiii«re  (la) ,  f . ,  c««  de  Ut  Renaudière. 

BoiiFeler  (François-Charles),  né  le  3  no- 
vembre 1747  à  Beaufort,  avocat-procureur  1784- 
1789,  maire  en  1792,  démissionnaire  le  20  floréal 
an  III,  de  nouveau  maire,  de  Tan  V  à  floréal 
an  VIII,  membre  du  Conseil  général  en  l'an  DC-X,  , 
mort  à  Beaufort  le  31  juillet  1808.  Il  a  laissé  des 
livres  classiques  criblés  de  ses  notes  et  un  ma- 
nuscrit sur  la  procédure 

Bonrcier  {Mathieu  ei  Jean),  architectes  à 
Cholet,  1737.  —  (Julien),  maître  architecte  à  St- 
Georges-sur-Loire  1680. 

BonreUlonniére  (U),  f.,  c»«  de  Montigné- 
leh-Rairiea. 

Bourdaines  (\es),  f.,  c»«  de  St-Rémy-en- 
Maugts,  bâtie  en  1866. 

irotff4a<«  (le  P.)  -  V.  Lebourdais, 

Bonrdals  (Vincent),  est  désigné  le  17  mai 
1518  par  une  conclusion  du  conseil  de  ville, 
avec  maître  Gervaise  Letombier  «  pour  adviser 
«  de  la  forme  des  farces  et  mommeryes  qu'il 
«  faudra  faire  à  l'entrée  du  roi.  »  (BB.  17,  fol.  5). 

Boiurdaisean  (Jean),  docteur  en  médecine, 
à  Cholet,  1696,  sieur  de  la  Coudraie 

Boiurdaislére  (la),  cl.,  c»«  de  Lézigné;  - 
I.,  c»«  de  Montigné'leS'Rairies. 

Bonrdaudière  (la).  1,  c°«  d'AZZonnes. - 
Terre  et  vigue  données  en  1520  au  Chapitre  de  Mont- 
wreau  et  aliénées  par  lui  en  1556  avec  le  Cléray. 

BoBFdean  (le),  ham.,  c»«  d*Andigné.  —  Le 
Bourg-Deux  (Cass.). 

BonrdeUiére  (\b,),  ham.,  c"»  de  Juvardeil 
-  Les  maisons  de  la  B.  xvi-xvii«  s.  (E  299- 


309).  —  La  Fontaine  de  la  B.  1730  (E  312). 
—  Macé  Bazourdy,  avec  sa  femme  Gnillemine  Val- 
Un,  à  qui  appartenait  la  terre,  y  fonda  dès  le 
14  avril  1537  «  une  chapellenie  en  l'honneur  de 
«  Dieu,  de  la  Vierge  et  de  St  Mathieu  pour  esire 
«  perpétuellement  desservie  en  une  chapelle  qu'il 
«  a  proposé  en  bref  faire  construire  et  édifier 
«  près  et  joignant  ses  maisons  »  (H.-D.  ^  47).  — 
Appartient  aux  familles  Chevalier  1544  et  Ba- 
sourdy  1560, 1610.  —  En  est  sieur  René  Noguette 
1621;  —  Thom.  Noguette,  f  en  avril  1656;  — 
n.  h.  Fr.  de  Belin,  juin  1656  ;  —  Marie  Hullin, 
veuve  de  Pierre  Du  Quellenec,  écuyer,  1690;  — 
Madeleine  d'Ossemont,  veuve  de  Franc,  de  Belin, 
morte  en  1698,  âgée  de  80  ans;  —  René  Hullin, 
chevalier,  1735;  —  n.  h.  Pierre  de  Belin,  qui  y 
meurt  le  29  mars  1750,  âgé  de  85  ans;  —  n.  h. 
Ant.-César  Dubois  de  Maquillé  1755,  mort  le 
11  mars  1775,  âgé  de  73  ans,  à  la  Buronnière. 

Bourdler  (Pierre),  maître  orfèvre,  à  Angers, 
fournit  en  1473  an  Chapitre  de  Saint-Maurice 
une  statue  de  sa  façon  en  or  pur,  représentant 
St-Maurille  (29  juillet)  et  quelques  annéas  plus 
tard  à  la  même  église  la  grande  croix  des  pro- 
cessions solennelles  (12  juin  1476).  Les  documents 
l'appellent  d'ordinaire  P.  de  Bourges,  nom  sans 
doute  de  sa  patrie.  Un  de  ses  parents  nommé 
Jean  de  Bourges,  était  à  la  môme  époque  artiste 
vitrier  à  Saumur  et  restaura  en  1475  les  vitraux 
du  chœur  de  St-Pierre. 

Arch.  de  M.-cIrL.  St-Màurice,  Aimivers.,  Renies,  t.  IIi 
fol.  51-5S;  Comptes  de  St^Pierre  de  Saomur.  —  DuméoUi 
Ms8.  658,  p.  37.  —  Bépert.  Arch. 

Boordif^,  c»«  de  Chigné.  —  Terres,  prés» 
pâtures,  marais,  nomjnés  Bourdigales,  près 
la  Bausseraie;  —  ancien  domaine  du  prieuré  du 
Lude,  vendu  nat^  le  24  mars  1791;  »  f.,  c°«  de 
Jarzé;  —  appartenait  en  1790  à  l'abbé  Prosper- 
Pierre-Fr.  de  Collasseau;  -=  f.,  c»«  de  Meigné- 
le-V.  —  Le  lieu  de  Bourdicale  1672  (Et.-C.).— 
Bourdival  (Et.-M.)  ;  «  c»«  de  Pontigné,  ancien 
domaine,  tout  près  du  bourg,  attenant  à  la  grange 
dtmeresse  et  relevant  de  la  seigneurie  de  Bordes  ; 
dans  le  jardin  s'élevait  une  ancienne  motte  féo- 
dale; «  f.,  c»«  de  St-Georges'sur-L.;  =  f., 
c"«  de  Saint' Just-deS'Verchers.  —  JL'encZos 
Cherbonneau,  anciennement  B.  1780  (E  581). 

Bonrdigale  (la),  ham.,  c"«  ô*Aviré;  «  c»« 
de  Bouchemaine,  dans  le  village  de  la  Pointe. 
—  Una  domus  vocata  la  B.  in  villa  de  Ru^ 
sebouc  1383  (Chap.  St-Laud);  —  f.,  c»»  de  Lue. 

Bourdlfi^ne»  f.,  c»»  de  Tigné. 

Bourdl^né  (Jean  de),  issu  de  la  maison  de 
Bourdigné,  dont  le  domaine  est  sur  la  paroisse 
de  Bernai,  à  cinq  lieues  du  Mans,  mais  né  en 
Anjou  et  sans  doute  à  Angers  même,  fut  admis 
comme  chapelain  de  Ruzebouc  par  le  Chapitre 
de  Saint- Laud  en  1511,  prit  sa  licence  en  décrets 
vers  1516  et  obtint  du  Chapitre,  le  26  avril  1523, 
la  chapellenie  de  la  Vraie-Croix,  fondée  en 
l'église  de  St-Laud  d'Angers.  Cette  dernière 
nomination  n'était  pas  tout  à  fait  régulière,  et 
Bourdigné  dut  consentir  son  désistement  lé 
25  août  de  la  même  année.  Il  remplissait  à  celte 
époque  les  fonctions  d^official  du  doyen  ;  et  1^ 


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confiance  du  Chapitre,  qui  l'employait  en  tonte 
affaire  litigieuse,  mettait  à  sa  disposition  les 
titres  de  la  communauté,  dont  il  tira  utilement 
parti.  Vers  le  mdme  temps  il  fut  gratifié  de  la 
cbapellenie  de  la  Gharpenterie  en  St-Maurice.  Le 
Chapitre  de  la  cathédrale  par  conclusion  du  20  dé- 
cembre 15S6  l'autorisa  à  demeurer,  sur  sa  de- 
mande, dans  la  maison  dépendant  de  son  béné- 
fice, «  à  cause  de  ses  bonnes  mœurs  et  honnête 
«  conversation,  quoiqu'il  ne  fut  que  clerc  licencié 
«  et  qu'il  ne  fut  point  encore  habitué  dans 
«  l'église  >.  It  rédigeait  dès  lors  et  depuis  plusieurs 
années  sans  doute  l'ouvrage  qui  recommande  son 
nom  :  U  Ystoire  agrégative  des  Annallee  et 
Chronicques  d Anjou..,  et pîuneurs  faictz 
dignes  de  mémoire,  advenuz  tant  en  France, 
Italie,  Espaigne,  Angleterre,  Hiérusalem 
et  aultres  royaulmes,  tant  chrétien»  qtte 
sarraxins^ .  •  reveues  et  additionnées  par  U 
Viateur  (J.  Bouchet).  On  les  vend  à  Angiers 
en  la  boutique  de  Charles  de  Boigne  et  Clé- 
ment Alexandre» . .  :  imprimées  à  Paris  par 
Anthoy ne  Couteau,.,  Van  i5i9  (le  privilège 
est  du  3  décembre ,  in-foL  goth.  de  iv  et 
CGVu  fol.  portant  sur  un  folio  séparé  la  marque 
de  GaUiot  Du  Pré  ;  la  Bibliothèque  nationale  en 
possède  un  exemplaire  eur  vélin).  Bourdigné  est 
le  type  du  chroniqueur  du  xvi«  siècle,  à  l'heure 
où  florissait  le  culte  des  origines  troyennes  et  le 
patriotisme  fantaisiste  II  raconte  et  discute  avec 
le  sérieux  d'un  Allemand  de  nos  jours  les  bille- 
vesées de  son  imagination  que  rien  n'arrôte, 
comme  s'il  lisait  à  pleine  page  dans  quelque 
recueil  inconnu  du  passé.  Sa  souplesse  et  sa 
bonne  humeur  qui  puise  à  pleine  main  dans  les 
légendes  et  dans  les  romans  fait  le  charme  de 
ces  récits,  plus  autorisés  à  mesure  que  les  années 
rapprochent  l'auteur  des  événements.  Son  témoi- 
gnage, alors  abondant  et  presque  diffus,  rend 
compte  de  particularités,  qu'on  ne  trouverait 
guères  ailleurs  et  devient  pour  son  temps  une 
source  précieuse  et  sincère  d'informations.  Bour- 
digné prend  le  titre  de  docteur  en  décrets  dès 
1529,  et  le  Chapitre  lui  donne  le  7  mai  mission 
et  pouvoir  pour  représenter  et  agir  en  toute 
affaire  de  juridiction  ecclésiastique  au  nom  com- 
mun du  Chapitre  et  du  doyen.  Il  était  aussi 
a  cette  date,  curé  de  Boussé  et  se  plaignait  de  la 
désertion  de  ses  paroissiens.  Ce  n'est  que  le 
16  novembre  1S38  qu'il  obtint  un  canonicat  à 
Saint-Maurice,  où  ses  confrères  ne  tardèrent  pas 
à  lui  confier  les  affaires  de  la  communauté.  — 
11  mourut  à  Angers  le  19  avril  1547.  La  Biblio- 
thèque d'Angers  possède  parmi  ses  manuscrits 
les  Gestes  et  miracles  de  Jean  Michel 
(n»  631),  dont  nombre  de  pages  sont  signées  par 
iean  de  Bourdigné.  Son  Histoire  aggrégative 
a  été  de  nos  jours  réimprimée  par  M.  de  Quatre- 
barbes  avec  des  annotations  de  M.  Godard -Faul- 
trier  (Angers,  1841,  i  vol.  grand  in-8«,  Cosnier  et 
Laehèse). 

Dttvardier.  -  Moréri.  -  Uloog.  -  Q.  Ménard.  Bêch. 
itar  U  eorpt  de  Si  Jaeques,  p.  11&-1H.— Anh.  de  M.-eUL. 
St-Maurice,  Athenay,  t.  II,  fol.  91.— ii«o.  ctmt,  de  Samt- 
Laud,  —  Bibl.  d'Ang.,  Mn.  133.  —  Thorode,  Mu.  879, 
p.  48.  .  PUMMi.  de  UvoM.,  M«.  1067,  p.  4»-4», 


Boardiff^  {Charles  de),  frère  du  précé- 
dent, et  comme  lui,  natif  sans  doute  d'Angers, 
fut  reçu  clerc  psaltenr  en  l'église  Saint-Land 
le  11  décembre  1520;  mais  les  registres  ne 
parlent  de  lui  que  pour  attester  sa  mauvaise 
vie;  et  après  sans  doute  une  longue  indul- 
gence le  Chapitre  fut  réduit  à  l'expulser  à 
cause  de  ses  sociétés  deshonnètes  et  du  scandale 
(10  juin  1522).  Charles  de  Bourdigné  ne  fut 
d'ailleurs  guère  en  peine.  Ses  vices  étaient  de 
ceux  qui  trouvaient  à  vivre  auprès  des  grands  oo 
des  abbés  du  temps  et  il  s'intitulait  chapelain 
«  petit  disciple  >  de  Jean  AUain,  abbé  du  Perray- 
Neuf,  qu'il  eut  l'occasidn  de  payer  en  monnaie 
poétique  (1526)  ;  —  plus  tard  il  était  maire-cha- 
pelain en  la  cathédrale  même  d'Angers  et  habitait 
en  la  montée  St-Maurice  (1552).  Son  nom  dut  long- 
temps une  véritable  popularité  à  un  singulier  livre, 
qui  témoigne  assex  de  la  morale  facile  de  l'auteur, 
mais  qui  a  d'autres  mérites.  U  porte  tout  au  long 
pour  titre  :  La  Légende  joyeuse  maistre 
Pierre  Faifeu,  contenante  plusieurs  singu- 
laritez  et  véritez,  la  gentilesse  et  subtilité 
de  son  esprit  avecques  Us  passetemps,  qu'il 
a  faitz  en  ce  monde.,. ,  avecques  une  épistre 
envoyée  des  Champs  Hélysees  par  ledict 
Faifeu,  laquelle  contient  plusieurs  bannes 
choses  en  rfiétorique  m,elliflue  (1526,  in-4o  de 
52  fol.  4foth.,  sans  lieu  d'impression,  avec  une 
Ballade  aux  lysans  sur  le  verso  du  titre).  L'édi- 
tion d'Angers  {ili3i,  petit  in-4o  gothique)  est 
aussi  introuvable  que  la  première,  et  l'on  ne  ren- 
contre facilement  que  U  réimprosssion  de  Paris. 
donnée  (1723,  in-8°)  par  Coustelier,  avec  on  ex- 
trait des  poésies  diverses  de  Jean  Molinet.  Faifeu 
est  un  maître  farceur,  voire  filou,  dont  les  exploits 
lui  donnent  maintes  fois  maille  à  partir  avee 
dame  Justice.  Il  daube  son  maître  d'école,  vole 
l'argent  et  les  oies  de  sa  mère,  contrefait  le  ba- 
telier à  Baugé,  «  le  triacleur  »  en  Bretagne,  l'as- 
trologue à  Nantes,  le  méddcin  à  Rennes,  est  arrêté 
et  mis  en  prison  à  Tours,  d'où  il  se  tire  en  gagnant 
franchise  dans  une  église.  Quelque  temps  après  il 
est  repris  à  Saumur  à  la  suite  de  «  je  ne  scay 
quel'  folye  »  et  rien  «  n'eust  pas  fait  qu'il  n'eust 
esté  pendu  »,  s'il  n'avait  obtenu  d'être  jugé  à  An- 
gers, et  de  nouveau  il  s'esquive  dans  l'église  de 
St-Ëvroul.  Un  témoignage  inconnu  et  qui  a  tout 
l'air  de  se  rattacher  à  cette  histoire,  semblerait 
attester,  plus  qu'on  ne  voudrait,  la  véracité  du 
légendaire.  A  la  date  du  26  décembre  1499,  c'est- 
à-dire  environ  dans  le  temps  même  où  le  récit 
met  la  scène,  le  Chapitre  St-Julien  d'Angers  était 
fort  en  peine  de  mettre  hors  de  son  église  un 
quidam  nommé  Fayfeu,  qui  s'y  était  réfugié  pour 
réclamer  l'immunité,  coupable,  dit-on,  d'un  ho- 
micide commis  sur  un  barbier  de  Saumur.  Pour- 
tant, sur  la  fin,  «  patheliné  »  par  ses  parents,  il 
s'amende,  se  marie  à  St-Julien  et  à  peine  en  mé- 
nage meurt  de  mélancolie.  Ce  dernier  trait  est  à 
peu  près  la  seule  idée  plaisante  du  livre  qui  ga- 
gnerait à  être  écrit  d'un  style  autrenoent  fini  et 
délicat.  Le  langue  en  est  lourde  et  la  versification 
pénible.  Il  n'est  pas  même  exact  de  faire  honneur 
à  l'auteur  de  remploi  réguMérement  alleroatif 


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des  rimes  masealiDes  et  féminines,  qu'il  observe 
aussi  mal  on  peu  s'en  faut  que  ses  contempo- 
rains. Sa  signature  autographe  figure  aux  Arch* 
de  H.-et-L.  sur^un  acte  de  1553. 

Arch.  de  M.-et-L.  Reg.  capit,  de  St-Laud,  fol.  S3  v", 
38  V,  40  V*  et  45  ;  JReg.  capit.  de  St-Julien,  1499,  fol.  106; 
Série  B  DéeUrations  de  1553.  —  Goiqet,  Bibl.  fr  ,  t.  X, 
p.  S3.  —  VioUei-LeduG,  Bibl.  poétique,  t.  I,  p.  162.— 
Sainle-Beuve,  Tableau  de  la  Poésie  fr.,  p.  43.  ~  Titon  du 
Tillet,  Pam.  franc.  —  Bmnet.  Manuel  du  libraire.  — 
Biogr.  Générale  de  Didot.  —  Brun,  de  Tartif.,  Mss.  870, 
Ibl.  503.  —  Lenient,  Hitt.  de  Un  Satire,  p.  50. 

Il#iirdillére  (la)»  c**«  de  Jumelles,  —  La 
Bourdelière  1443  (Gart.  de  Monnais,  p.  207).— 
ÀDC.  domaine  de  la  mouvance  de  la  châtellenie  de 
Brion,  donné  vers  1461  au  prieuré  de  Monnais. 

Boardin,  ham.,  c°«  de  Clefa,  1661  (Et.-C); 
domaine  de  Tabbaye  de  Méiinais,  vendu  nal^  le 
11  février  1791. 

Bourdin  (Urbain),  chanoine  régulier  de 
Toussaint  et  docteur  en  théologie,  champion  et 
victime  des  luttes  du  Jansénisme  à  Angers,  dé- 
fendit  avec  courage  son  évèque  Henri  Arnauld 
contre  les  violences  de  l'Université,  ralliée  presque 
tonte  entière  à  la  cause  ennemie,  refusa  la  si- 
gnature du  formulaire  et  fut  cassé  de  ses  grades 
(1676).  En  même  temps  un  ordre  du  roi  le  chas- 
sait de  l'Anjou,  mais  Bourdin,  oublié  à  Angers, 
Tenait  de  recevoir  de  l'évêque  le  bénéfice  de  la 
chapelle  de  St>  Denis  du  Teil,  quand  le  docteur 
Babin  (V.  ce  nom)  s'en  fit  pourvoir  par  l'arche- 
vêque de  Tours  et  confirmer  par  un  arrêt  du 
Parlement  (1677)  qui  déclarait  son  rival  incapable 
d'aucune  fonction  ecclésiastique.  M.  d'Autichamp, 
gouverneur  d'Angers,  rappela  alors  au  janséniste 
Tordre  d'exil  qui  le  reléguait  en  Auvergne,  où  il  dut 
^Uer  se  confiner  et  mourir  quelques  années  après. 

Grandet,  Uts,  —  Pocq.  de  Uv.,  Hist,  de  V  Université,  — 
Répert,  Arch.,  1803,  p.  865-376. 

Beurdtnaie  (la),  f.,  c°«  de  Pouancé,  1683 
(Et.-C).  —  La  Bourdonnaie  (Cass.). 

Benrdinerie  (la)  ,f .  ,c"«  de  St-Macaire-en-M. 

Bonvdlniére  (la),  vill,  c"<  d'Allençan.  — 
L'hébergement  de  la  •  Bourgoignière  1373, 
1468(Ghartr.  ie  Brissac).  —  jLocus,  manerium 
de  Burgoneria  in  parockia  de  Alenczonio 
14<H  (Thorode,  Mss.  1004).  —  L'herbergemeni 
de  la  Bourgoignière  1373,  1468.  —  La  terre 
et  seigneurie  de  la  Bourdinière  1587.  —  La 
maison  de  la  Bourgounière  1634  (Ghartrier  de 
Brissac).  —  La  Bourg onnière  (Cass.).  —  Ancien 
ftef  et  seigneurie  cédé  le  17  septembre  1373  par 
Gnyon  Aménard  au  Chapitre  St-Maurice  d'Angers, 
qui  Tarrenta  en  décembre  1400  à  Perrot  Trochon; 
-nen  rendent  aveu  à  Lnigné  Jfacq.  Trochon,  écuyer, 
1468,  Hathurin  Dnpineau  1503,  Jacq.  du  Planty, 
sieur  des  Marchais,  par  acquêt  du  3  décembre 
1532,  Pierre  Dignon,  marchand  de  Saumur,  par 
acquêt  du  14  juillet  1540,  Jacq.  Chauvat,  héritier 
par  sa  femme  de  François  Dignan,  1587,  Antoine 
Bourceau,  écuyer,  héritier  de  Kené  Chauvet,  1657. 

Arch.  de  M.-«t.L.  G  GraDdA-Bonrse.  t.  YI.  ->  Note  Mm. 
•iell.IUiailMiilt. 

Boardinlér^  (la),  ham.,  c»e  (VAndrexé,  — 
La  B.'Baraton  1398  (St-Flor.),  ^  dépendait  en- 
core en  1626  du  domaine  des  Haies-Oasselin  ;  —  ap- 
partient en  1680  à  Cl.  Pocq.  de  Livonnière;  «  f., 
c»«  de  Coron;»»  f.,  c"*  de  Dénezé^Bous^le'L.^ 


ancien  domaine  de  l'abbaye  de  la  fioissière,  vendu 
nat'  le  19  mai  1791  ;  «  f.,  c"«  de  la  Potkerie.'^ 
En  est  sieur  M.  Garande,  mort  en  1620;  »  f.,  c»* 
de  Trémentinea,  —  Le  lieu  vulgairement  ap- 
pelé la  Bordinère  1281.  —X^  terre  et  appar- 
tenances de  la  B.  1390  (Pr.  de  Trém.). —Dépen- 
dance du  prieuré,  à  qui  elle  avait  été  donnée  en 
1281  par  Renaud  de  Maulévrier  ;  —  relevait  de  la 
Bliardière.— V.  un  plan  dans  le  Rentier  de  1617.  Le 
fermier  y  devait  distribuer  aux  pauvres  4  bois- 
seaux de  seigle  boulangé  le  jour  de  la  Pentecôte. 
•  Bonrdoniiaje  (François-Régis  de  la)i 
né  le  19  mars  1767  au  château  de  la  Yarenne, 
c°<>  de  la  Varenne,  prés  Chantoceaux,  d'une  noble 
famille  bretonne  dont  l'écusson  figure  dans  la 
salle  des  Croisades,  à  Yersailles,  et  dont  une 
branche  s'était  depuis  un  siècle  implantée  en 
Anjou,  entra  en  1786  comme  officier  au  régiment 
d'Ausirasie-infanterie  et  dès  les  premiers  jours  de 
la  Révolution  faisait  partie  de  ces  Ckevaliera  du 
poignard  dont  l'exaltation  ne  fut  pas  sans  com^ 
promettre  Louis  XVI,  qu'ils  prétendaient  défendre . 
Arrêté  aux  Tuileries  le  28  février  1791  par  la 
garde  nationale,  il  fut  renvoyé  après  quelques 
jours  de  détention  à  son  régiment  en  garnison  à 
Briançon,  émigra  à  l'armée  de  Condé  (octobre 
1791),  jusqu'à  sa  dissolution,  passa  quelques  mois 
en  Suisse,  puis  rentra  en  France  sous  le  Directoire^ 
où  après  un  court  séjour  à  Orléans  sous  le  nom 
de  Guibert,  il  vint  se  marier  à  Angers  le  23  fruc- 
tidor an  Y  avec  M"«  Yolaige  de  Yangirauld.  Sous 
le  coup  de  l'article  15  de  la  loi  du  19  fructidor, 
forcé  de  quitter  momentanément  la  France,  il  prit 
un  passeport  pour  se  retirer  de  nouveau  en  Suisse 
(vendémiaire  an  YI)  où  il  resta  jusqu*en  octobre 
1802  qu'il  put  revenir  habiter  le  château  de  Mé- 
zengeau,  en  la  ci>«  de  Drain.  Dès  l'année  même  il 
fut  appelé  au  Collège  électoral  du  département 
pour  le  canton  de  Chantoceaux,  et  le  16  fructidor 
an  XI  nommé  par  décret  conseiller  général.  Le 
Préfet  le  désigna  pour  la  surveillance  du  tirage 
dans  sou  canton  aux  conscriptions  de  l'an  XI  et 
de  l'an  XII,  qu'il  put  se  vanter  plus  tard  «  du 
bonheur  d'y  avoir  acclimaté  ».  En  l'an  XII 
il  entra  au  Conseil  municipal  d'Angers,  dont  il 
ne  fit  partie  que  jusqu'en  1815.  Ce  fut  lui  qui 
proposa  et  soutint  dans  le  Conseil  général  l'adressa 
à  Bonaparte  pour  l'hérédité  de  la  couronne  (1806) 
et  il  fut  chargé  deux  fois  la  même  année  par  le 
Conseil  municipal  et  par  le  Conseil  général  d'al- 
ler porter  au  pied  du  Trône  «  le  tribut  de  la  re- 
connaissance et  de  l'admiration  du  Département  ». 
L'année  suivante  il  brigua  et  obtint  la  candida- 
ture au  Corps  législatif,  mais  sans  y  pouvoir  en-* 
trer.  Secrétaire  du  Conseil  général  en  1807,  il  le 
présida  en  1813,  de  nouveau  en  1814,  et  à  ce 
titre  prêta  le  premier  et  reçut  de  ses  collègues  le 
serment  de  fidélité  au  Roi.  Nommé  le  26  août  1815 
député  du  département  de  Maine-et-Loire,  il  prit 
bientôt  dans  la  Chambre  «  introuvable  »  cette 
situation  excessive  et  violente,  qui  à  rencontre 
parfois  d'honnêtes  et  justes  causes  qu'il  défen- 
dait, a  si  tristement  signalé  son  nom,  «  libre  d'es* 
«  prit  et  cynique  de  langage,  dit  M.  de  Barante, 
«  avec  qui  tout  le  monde  pouvait  «^lomiiniquer  ^ 


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sans  aatrement  s'engager,  et  tour  à  tour  en  dehors 
ou  ennemi  de  tous  les  partis.  Sa  motion  (â  jan- 
vier 1816)  sur  Tamnistie,  qui  érigeait  en  loi  la 
vengeance  implacable,  soutenue,  dit  un  de  ses 
panégyriques,  <  avec  des  paroles  terribles  et  une 
incroyable  violence  de  langage  »,  lui  valut  le  titre 
de  VHomme  aux  catégories  et  souleva  même 
la  Chambre.  Sa  réélection  en  1816  le  ramena 
d'autant  plus  irrité  contre  le  ministre  Decazes, 
qu'elle  avait  été  plus  ardemment  combattue.  Il 
provoqua  des  orages  à  l'occasion  surtout  de  la  loi 
sur  les  élections,  combattit  la  loi  sur  la  liberté 
individuelle,  qui  créait  l'arbitraire  de  la  police 
(14  janvier  1817),  la  loi  sur  la  presse,  qui  orga- 
nisait la  censure  (25  janvier),  la  loi  sur  le  recru- 
tement, qui  par  le  droit  d'avancement  à  l'an- 
cienneté limitait,  suivant  lui,  les  droits  du  roi, 
réclama  une  loi  sur  la  responsabilité  des  mi- 
nistres et  proposa  l'abolition  du  timbre  sur  les 
brochures  et  journaux  quotidiens.  C'est  à  cette 
occasion  que  La  Minerve,  organe  libéral,  ajouta 
à  ses  nombreux  surnoms  celui  à'Ajax  du  côté 
droit.  —  A  l'ouverture  de  la  session  de  1820, 
La  Bourdonnaye  s'opposa  outrageusement  à  l'ad- 
mission de  l'abbé  Grégoire,  proposa  le  20  février 
1820  l'adresse  au  Roi  à  l'occasion  de  l'assassinat 
du  duc  de  Berry,  l'établissement  de  la  censure 
pendant  toute  la  session  et  soutint  le  15  mai  avec 
son  énergie  habituelle  la  nouvelle  loi  d'élection. 
En  novembre  suivant  le  Collège  d'arrondissement 
de  Beaupréau  élut  son  adversaire,  mais  La  Bour- 
donnaye, quelques  jours  après,  fut  honoré  d'une 
double  élection  par  les  Collèges  départementaux 
d'Indre-Loire  et  de  Maine-et-Loire.  Il  opta  en  fa- 
veur de  ce  dernier.  La  session  qui  suivit  fut  une 
des  plus  terribles  et  sans  cesse  surexcitée  par  les 
provocations  et  l'impétuosité  désordonnée  de  cet 
ennemi  infatigable  des  libéraux,  tout  prêt  à  s'unir 
à  eux  pour  assaillir  le  ministère,  dont  son  hosti- 
lité entraîna  enfin  la  dissolution.  S'il  eut  offre, 
comme  on  le  croit,  de  la  légation  de  la  Haye,  il 
la  refusa  et  n'eut  pas  à  accepter  de  portefeuille 
dans  le  cabinet  Villèle  et  Corbière.  A  la  session 
ouverte  le  4  juin  1822,  la  Chambre  le  porta  cieindi- 
dat  le  premier  à  la  présidence,  mais  le  roi  lui  pré- 
féra Ravez,  qui  avait  obtenu  16  voix  de  moins,  et 
La  Bourdonnaye  dut  se  contenter  d^  la  vice-pré- 
sidence (8  juin).  Le  matin  même  du  jour  où  son 
ami  Chateaubriand  s'installait  au  Ministère  des 
Affaires  étrangères,  le  fongueux  député  vint  lui 
annoncer  qu'il  rompait  avec  lui.  Il  n'en  défendit 
pas  moins  à  outrance  l'idée  de  la  guerre  d'Espagne, 
si  chère  au  grand  littérateur.  C'est  dans  la  discus- 
sion du  vote  des  fonds,  à  l'occasion  d'une  phrase 
interrompue  qui  semblait  devoir  justifier  le  régi- 
cide^ que  La  Bourdonnaye  se  précipita  à  la  tri- 
bune pour  demander  l'expulsion  du  généreux  Ma- 
nuel (26  février  1824),  votée  sur  son  rapport  même 
le  1*'  mars.  L'absencevolontaire  de  toute  la  gauche 
laissait  dès  lors  La  Bourdonnaye  dans  l'isole- 
ment de  son  opposition  hargneuse.  Il  n'obtint 
en  1826  que  39  voi^c  pour  la  vice-présidence.  Par 
un  retour  d'amour  toujours  bien  mélangé  pour  la 
presse,  il  en  demanda  la  liberté  (14  février  1827) 
que  remplaçaient  des  pamphlets  furtifs  et  les  ba* 


vardages  des  échoppes  et  des  sabns.  —  Après  h 
dissolution  de  1827,  La  Bourdonnaye,  réélu  à  An- 
gers, faillit  entrer  dans  le  ministère  Hartigoac 
comme  ministre  des  Finances,  et  échoua  de  même 
pour  la  présidence  de  la  Chambre  où  un  premier 
tour  de  scrutin  lui  avait  donné  la  majorité  rela- 
tive de  178  voix.  Il  n'était  pas  d'ailleurs  sans  pres- 
sentir déjà  que  les  temps  étaient  changés  et  par 
un  revirement  difficile  à  comprendre  semblait 
s'attacher  à  défendre  «  le  ministère  déplorable  > 
de  Villèle,  qu'il  avait  si  fortement  coinbatta.  Le 
discours  qu'il  prononça  le  2  avril  1829  contre  les 
lois  sur  l'organisation  départementale  et  commu- 
nale ne  témoigne  guère  que  d'une  modératioa  re- 
lative et,  sans  autre  raison  que  de  défendre  i 
outrance  la  prérogative  royale,  proscrivait  le  prin- 
cipe même  des  libertés  publiques,  l'interventioa 
des  citoyens  dans  les  affaires  locales  et  départe- 
mentales par  l'élection,  en  haine  de  la  démocratie 
envahissante.  La  loi  n'en  fut  pas  moins  rejetée, 
et  le  ministère  qui  l'avait  présentée  laissa  bient6t 
laplace  libre  au  prince  de  Polignac,  qui  confia  enfin 
le  portefeuille  de  l'Intérieur  à  La  Bourdonnaye, 
«  pour  essayer,  suivant  le  mot  de  Charles  X,  de 
ces  gens  qui  se  plaignent  toujours  »  (8  août  1829). 
Mais  il  n'était  pas  homme  à  porter  longtemps  une 
responsabilité  active  ;  l'entourage  d'ailleurs  ne  lui 
allait  pas.  Quand  il  vit  M.  de  Polignac  prendre 
le  jeu  en  mains,  il  donna  sa  démission,  désirant 
pour  jouer  sa  tête,  comme  il  le  dit,  tenir  an  moins 
les  cartes,  et  reprit  la  liberté  de  ses  saillies  caus- 
tiques. Il  avait,  dans  son  court  passage  au  pou- 
voir, réglementé  la  boucherie  de  Paris,  réorganisé 
l'Académie  de  Médecine ,  donné  une  extension 
nouvelle  à  l'Ecole  des  Chartes  et  le  4  novembre 
1829  posé  la  première  pierre  du  nouveau  pabis 
de  la  Chambre  des  députés.  Une  ordonnance  royale, 
datée  du  jour  même  de  sa  démission  (18  novembre), 
le  nomma  ministre  d'Etat ,  membre  du  Conseil 
privé;  une  autre  du  surlendemain  lui  attribua  une 
pension  de  12,000  livres.  Le  27  janvier  1830  il  fat 
élevé  à  la  pairie,  six  mois  avant  la  révolution 
qui  le  devait  chasser  de  la  vie  publique.  U  se  re- 
tira alors  au  château  de  Mézengeau  où  il  est  mort 
le  28  juillet  1839.  —  Sans  accepter  aveuglément 
les  qualifications  injurieuses,  dont  les  colères  po- 
litiques furent  prodigues  pour  La  Bourdonnaye, 
on  ne  peut  nier  que  sa  conduite  trop  souvent 
inexplicable,  sa  tenue  atrabilaire  envers  ses  amis, 
son  emportement  désordonné  contre  ses  adver- 
saires n'aient  justifié  l'abandon  qui  se  faisait  an- 
tour  de  lui.  Le  mot  est  resté  de  celui  qui  l'appela 
le  premier  un  Jacobin  blanc,  —  Son  portraita 
été  lithographie  plusieurs  fois,  notamment  en  18âi 
par  Louise  de  C.  ~  On  a  de  La  Bourdonnaye 
Proposition  d'une  loi  d^amnistie  faite  à  ta 
Chambre  des  députés  dans  la  séance  du  il  no- 
vembre 1815  et  prise,  en  considération  le  méine 
jour  (Paris,  1815,  in-S».  écrit  qui  eut  trois  édi- 
.  lions  en  un  mois  et  une  quatrième  en  1816)  et 
nombre  de  ses  discours  imprimés. 

Moniteur, - Boagler, Mouo.mrov.  en  A njou,  t.  U. p-^ 
285.-Sist.  de  la  Aeitaur.  par  Vien-câitef,  NeUanenfJ^ 
martine,  VaulabeUe.— Giiiiot,  Mém„  1. 1.— Clitl«mbniW; 
Afém.  d'outre-tombe  et  Congre»  de  Vérone,— M»' ^ 
M.-et-L.  —  Barwte,  Rayer^CoUard,  t.  Il,  p.  908. 


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Boardonnerie  (la),  cl.,  c««  de  la  Plaine. 
Boardonnlère  (la),  f.,  c"«  de  Corzé.  —  Une 
soarce  y  naîl,  très-fortement  incrastante;  =  f., 
c"«  de  Pontigné;  =  f.,  c"«  de  Vernantes. 

Boaré,f.,  cn«de  la  Chapelle-du-Genet.^Le 
Bouray  (Cass .)  .—Vers  S.  traces  de  la  voie  romaine. 
JBoMretfM  (le  Grand-).— V.  (rrangfC-JBourcau. 
Bourée  (la),  f.,  c"<»  de  Beaucouzé.  —  Appar- 
tenait à  £t.  Beaugrand  en  1664,  à  Bruneaa  de  la 
Pécotière,  avocat,  en  1746. 

Bourg,  petit  bourg,  c»ede  Soulaire-et-Bourg . 
-  Villa  que  dicitur  Vi  1094-1101  (l»»-  Cartul. 
St-Serge,  p.  229).  —  Otbertus,  Adam  de  Vi 
1114-1124  cfl).).  —  Villa  cui  Vicus  nomen  est 
1114  (Cart.  de  Bonrgueil,  p.  179.  —  Il  s'agit  peut- 
être  ici  de  yiyy).—Preshiter  de  Vico  1131  (Pr. 
de  Bessé).— Boîirc  près  Soleire  1362  (H.-D.).— 
La  villa^  qui  doit  être  aussi  antique  que  Sou- 
laire,  possède  une  église  et  un  desservant  depuis 
au  moins  le  xii*  s.  La  paroisse  conservée  jusqu'à 
la  Révolution  et  alors  maintenue  à  simple  titre 
I  d'oratoire  a  été  érigée  en  annexe  de  Soulaire  par 
ordonnance  du  6  mai  1818. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Vertou,  avait 
été  reconstruite  en  1491  aux  frais  de  Jean  Bourré. 
De  1858  à  1861  une  restauration  Ta  complètement 
remaniée  en  refaisant  à  neuf  le  portail  et  le  clo- 
cher (arch.  Dellôtre).  Le  chœur  seul  a  conservé 
deuï  fenêtres  à  meneaux  ogivaux  do  la  fin  du 
xv«  s.  et  son  ancienne  chapelle  seigneuriale  ou- 
vrant par  un  arc  en  anse  de  panier  dont  la  clef 
porte  Técu  de  Bourré  à  la  bande  fuzelée  — 
Aq  fond  du  chœur,  statues  de  St  Pierre  et  de 
St  Biaise,  ce  dernier  en  évêquo,  sa  mitre  à  terre. 
On  y  conservait  autrefois  un  portrait  de  Charles 
de  Blois,  au  témoignage  de  Grandet  et  de  Roger.— 
La  sacristie  possède  encore  un  reliquaire  en 
forme  de  bras,  en  bois  peint  et  doré,  qui  porte 
,  écrit  :  M.  Patrin  rector  dédit  m.  p.  anno 
L-  *f  yc/  _  Autour  de  l'église,  le  cimetière, 
i  Curés  :  Hamon  Laillier,  1438.  —  Jean  Char- 
I  tier,  1491.  —  M.  Patrin,  1501.  —  Méry  Mau- 
cierc,  1538.  —  Jean  Thuau,  1550.  —  Jacq..  de 
Vaux,  1572,  écuyer,  sieur  de  Haute- Ville,  en 
même  temps  curé  de  Gombrée  en  1579,  prieur  du 
Bois-en-Jarxé  eu  1582.  —  René  Desnoes,  «  ba- 
cheUer  es  saints  décrets  »,  1583.— Julien  Babin, 
1591-janvier  1620.  —  Jean  Bruneau,  1620.  — 
Franc.  Michau,  1637.  —  Mathurin  Coiscault, 
1645,  suppléé  pour  cause  de  maladie  continuelle 
à  partir  de  1653  par  Guill.  Amary,  —  Jean 
Thourault,  1668,  f  le  11  avril  1691.  —  Nie. 
Carré,  14  avril  1691,  15  mars  1696.  —  Nie. 
Trochon,  10  avril  1696,  f  l«  22  août  1723,  âgé 
de  63  ans.  11  avait  fait  le  l**-  août  1706  la  trans- 
lation en  son  église  de  la  relique  de  Ste  Libérate^ 
apportée  de  Rome  par  le  capucin  Félix  de  Blois. 

-  Pierre  Paulet,  28  octobre  1723,  f  le  28  mai 
1745,  âgé  de  63  ans.  —  Pierre  Normand,  3  sep- 
tembre 1745,  t  le  26  février  1772,  âgé  de  77  ans. 

—  H.  Girard,  précédemment  vicaire,  signe  curé 
depois  le  25  octobre  1771.  Il  résigne  au  profit  de 
son  vicaire  et  demeurait  encore  en  1790  à  Bourg 
avec  une  pension  sur  le  Séminaire  St-Gharles.  — 
René-Marie  Dut&rtre,  installé  le  30  janvier  1789, 


est  transporté  en  Espagne  en  septembre   1792. 

La  paroisse,  dépendant  du  Doyenné  d'Ecuillé, 
à  la  présentation  du  Chapitre  de  St-Martin  d'An- 
gers, faisait  partie  de  la  châtellenie  de  Soulaire 
et  ne  fut  pas  conservée  en  commune.  —  Elle 
avait  pour  maire  en  1790  Mathurin  Jarry. 

Boar^  (le),  f.,  c"«  de  Gonnord;  —  f.,  c»*  de 
la  Salle-de-Vikiers;  •=  ham.,  c°*  de  Ver- 
nantes; «  ham.,  c"*  de  Vemoil-le-Fourier ; 
=  (Bas-)^  m*"  sur  le  ruiss.  du  Gué-de-la-Pagerie, 
c"«  de  Clefs;  ==  vill.  au  bas  et  en  continuation 
du  bourg  de  Clefs;  =  chat.,  c"«  de  Somloire; 
=  (le  Petit-),  f  ,  c°«  de  la  BoissièreSt-Florent, 
au  village  des  Poteries. 

Boarsa%nerie  (la),  cl.,  c°«  deDaumeray. 

JBomwgnieswÊ^c*  —  Y.  Belgremm,e  et  Tré- 
sorerie (la). 

Bours-â-PalUe  (le),  h.,  c"«  de  Montjean. 

Bourgaudlére  (la),  cl.,  c"«  de  Daumerhy, 

Bour^nult  {Pierre),  conseiller  et  médecin 
ordinaire  du  roi,  médecin  ordinaire  de  J.-B.  de 
Bourbon  et  de  l'abbaye  de  Fontevraud  en  1658, 
1672.  —  Ses  deux  filles  sont  tenues  sur  les  fonts 
par  les  abbesses,  assistées  l'une  de  César  de  Ven- 
dôme, l'autre  de  Jean  Du  Plessis,  duc  de  Fronsac 
(1664-1671). 

Boarg^aax-HIolnes  (le) ,  v . ,  c"*'  de  Montjean . 

Bomwg'BatMÎwiatg  (le).  —  V.  Barbassinet. 

Boar^Baadry  (le),  quartier  de  la  ville  de 
Chalet.  —  Alias  la  Thibaudière-Papin.  — 
Ancien  faubourg,  relevant  de  la  châtellenie  de 
Montbault-Papin. 

Bourg-CheTrean  (le),  vill.,  c"«  de  Beaufort, 
en  partie  sur  Brion.  ^  Bourchevereau  1550 
(El.-C.).  —  Le  Bourg 'de- Chevreaux  (Cass.). 

—  En  est  sieur  Gabriol  de  Charnières,  écuyer, 
donataire  de  Pierre  Riverain,  mari  de  Jacquine 
de  Charnières,  sa  tante,  1696;  =  faubourg  de 
Longue  ;  -*  ham. ,  c»«  de  Rochefort-sur-L.  ; 
=  f.,  c»«  de  Segré.  —  Burgus  Chevrel  juxta 
Segreium  (Arch.  de  la  Mayenne,  H  163,  f.  51). 

—  En  est  sieur  René  Suhard  1627,  Pierre  Ver- 
dierl701.  —  Elle  dépendait  de  Ste-Gemmes-d'A. 
et  en  a  été  distraite  par  la  loi  du  15  avril  1865. 

Boarf^hlffon  (le),  ham.,  c^^  de  Chêne- 
hutte-Us'  Tuffeaux. 
Bourg^'Amon  (le),  ham.,  c°"  de  Carbay. 

—  Le  Bour-d'Amont  1681.  —  Le  Petit- 
Bourg-d'A.  1707  (El.-C). 

Boarg^DavId  (le),  quartier  du  bourg  de  la 
Pommeraie  (Cad.).— I.e  fief  du  B.-Davy  1446. 

—  Le  lieu  appelé  le  B.-Davy  1544  (Tit.  de  la 
Bizolière).  —  En  est  sieur  n.  h.  René  Du  Vau 
1561,  n.  h  Pierre  Guilbault  1665. 

Bonrg-de-Blanfleur  (le),  cl.,  c^^  de  la  Po- 
t/ierie;— appartenait  en  1790àGohin  deMontreuil. 

Bourg-de-Graln  (le),  f.,  c<*«  de  Méon. 

Boiirg-de»PaiUe  (le),  f.,  c°«  de  Beaucouzé. 
^Bourdepaille  1629,  Bourcpaille  1640  (Et.-C). 
^  Bourg -la- Paille  (El. -M,).  —  Ancien  domaine 
de  l'Infirmerie  de  l'abbaye  de  St-Nicolas  d'Angers, 
vendu  nat^  le  7  septembre  1791. 

Bonrg-Dlon  (le),  vill.,  c»«  de  St-Rémy-laV. 
et  en  partie  de  Coutures.  —  Terra  de  Dion 
1055-1070  (Liv.  N.,  ch.  231).-!^  eoi*r^Myonl624 

29 


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—  4S0  — 


Bon 


(J£,i.»C.).—Lemoulinde  Bourflfuionl673(E  434). 
Bonrg^lréy  canton  et  arrond.  de  Segré 
(8  kil.\  —  à  44  kil.  d'Angers.  -  Ireium  1040- 
1047  (!«'  Cart.  St-Serge,  p.  146).  —  Ire  1040- 
1047  (2«  Cart.,  p.  145).  —  Senior  de  Yri  1056- 
1082  (Ib..  p.  107  et  127),  1134-1150  (Ib.,  p.  240). 

—  Hiri  1082-1092  (Ib.  p.  115).  —  Preshyter  de 
Dire  1104-1120  (Cart.  da  Ronc  ,  rot.  3.  ch.  85). 

—  Yriacua,  Hiriacus  1150  circa  (Cari,  de  la 
Roë,  ch.  118  bis).  —  Ecclesia  de  burgo  Ireii 
1177  (Sl-Maurice,  Rentes.  1. 1,  f.  11).  —  Yre  1214 
(1"  Cart.  Sl-Serge,  p.  224).  —  Yreium  1297 
(Pr.  de  Sceaux,  ch.  or.).  —  Sur  le  coteau  de  la 
rive  gauche  de  la  Verzée,  entre  Noyant-la-Grav. 
(2  kil.)  et  Nyoiseau  (6  kil.)  auN.,  Combrée  (7  kil.) 
et  le  Tremblay  (15  kil.)  à  FO.,  Loire  (8  kil.)  au  S. 
et  Ste-Gemmes-d'A.  (7  kil.  1/2)  à  l'È. 

Les  chemins  du  Tremblay,  de  Loire  et  de  la 
Roche-dlré  sur  la  rive  droite,  ceux  de  Noyant, 
de  Combrée  et  de  Ste-Gemmes  sur  la  rive  gauche, 
aboutissent  au  bourg,  réunis  par  un  pont  de 
pierre  construit  en  1828,  refait  en  1840-1841,  et 
d'où  Ton  aperçoit  les  beaux  châteaux  modernes, 
à  gauche,  du  Coudray,  à  droite,  de  la  Douve;  — 
à  l'entrée  du  pont  s'élève  un  autel  a  en  sou- 
flc  venir  de  la  mission  donnée  aux  habitants 
«  en  1846  ».  Tout  au-devant  y  abordent  les 
deux  rues  du  bourg,  qui  passent,  en  descendant, 
l'ancienne,  abrupte  etravinée,  devant  le  portail,  la 
nouvelle,  derrière  le  chevet  de  l'église.— De  l'autre 
bord  du  pont,  sur  un  emplacement  planté  d'arbres 
verts  dans  l'enclos  de  M.  de  Falloux,  s'élevait  la 
Chapelle  St-Jean,  V.  ce  mot,  centre  d'un  vil- 
lage disparu.  Une  inscription  sur  cuivre  conser- 
vée dans  la  sacristie  paroissiale,  atteste  que  le 
doyen  de  Candé,  Jean  Chapeau,  en  avait  im- 
posé la  fondation  en  1623  à  son  neveu.  Elle  ser- 
vit après  la  Révolution  lors  du  rétablissement 
du  culte  et  fut  détruite  en  1801  pour  aider  de 
ses  matériaux  à  la  construction  de  l'église  nouvelle. 

Y  passent,  outre  la  Verzée,  qui  traverse  de  l'O. 
à  l'E.  la  commune  et  forme  en  partie  limite 
vers  N.-O.,  les  ruiss.  de  la  Rivière-Maineuf  et  des 
Vieilles-Villes;  y  naît  le  ruiss.  de  la  Bigeotière. 

En  dépendent  les  villages  du  Buron  (78  hab.), 
de  la  Rivière  (67  hab.),  de  Villemorge  (58  hab.), 
de  la  Rivière-Tiercé  (32  hab.),  de  la  Bigeotière 
(59  hab.),  les  hameaux  de  la  Haie  (42  hab.),  de 
la  Thibaudaie  (33  hab.),  de  la  Horlaie  (39  hab.), 
de  rOirie  (23  hab.),  d'Avessé  (42  hab.),  de  la  Pe- 
titaie  (35  hab.),  du  BouUay  (28  hab.),  de  VisseuUe 
(23  hab.),  les  châteaux  du  Coudray,  de  la  Douve, 
de  la  Bigeotière  et  59  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,303  hect.  dont  23  hect.  en  bois. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Segré. 

Population  :  245  feux  en  1720.  —  S59  feux 
en  1789.  —  1,259  hab.  en  1821.  —  1,256  hab. 
en  1831.  —  1,182  hab.  en  1841.  —  1,285  hab. 
en  1851.  —  1,315  hab.  en  1861.  —  1,428  hab. 
en  1866.  —1,349  hab.  en  1872  dont  545  au  bourg 
(100  maisons,  154  ménages). 

Elève  de  bestiaux  et  agriculture  modèle  trans- 
formée par  l'exemple  et  l'influence  des  grands 
propriétaires  du  pays  ;  —  cidre  en  abondance. 

École  de  garçons  construite  en  1839  et  diri- 


gée par  un  frère  de  Lamennais.— £coZ€  de  fiXU» 
construite  en  1858  par  la  commune,  agrandie 
en  1863  aux  frais  du  maire,  avec  asile  construit 
en  1866  aux  frais  du  curé,  hospice  de  vieillards 
construit  en  1851  aux  frais  de  M.  de  Fallom  et 
pharmacie  gratuite  pour  les  indigents. 

VEglise,  dédiée  à  St  Symphorien  (30  sep- 
tembre 1807),  est  un  des  édifices  les  plas  déplai- 
sants du  pays,  sans  goût  ni  style  (21  met.  sur  7), 
de  couleur  grisâtre,  à  baies  carrées  et  oeils  de 
bœuf,  le  tou(  moderne,  sauf  la  flèche  unique  eo 
moellons  irréguliers  du  clocher,  restaurée  eo 
1845,  à  la  suite  d'un  coup  d'orage.  Elle  avait  été 
complètement  incendiée  par  les  chouans  dans  la 
nuit  du  29  au  30  thermidor  an  IL  —  Sur  le  fond 
de  l'abside,  un  vitrail  où  est  figuré  le  Christ; 
dans  la  première  travée  de  la  nef,  à  droite,  autel 
de  St-Louis  avec  statue  et  vitrail  de  coaleon 
dures  et  heurtées,  représentant  St  Louis  sous  k 
chêne  de  Vincennes;  à  gauche,  autel  de  la 
Vierge,  avec  vitrail  de  la  Proclamation  par 
Pie  IX  du  Dogme  de  Vlmmaculée-Concep- 
cion;  au  bas,  l'écu  de  H"^  de  La  Rochefoa- 
cault,  donatrice,  hurelé  d'argent  et  d^azur  à 
trois  chevrons  de  gueules  brochant  sur  k 
tout  ;  dans  le  chœur,  statues  de  St  Symphorien  et  de 
St  Sébastien  (xviii*  s.)  et  deux  anges  en  adoration. 

Le  Cimetière  a  été  transféré  vers  1830. 

Aucune  trace  celtique  ni  gallo-romaine  n'a  été 
signalée  sur  le  territoire  de  la  commune. 

L'église  figure  parmi  celles  que  l'évèqne  Geof- 
roy  la  Mouche  dit  avoir  rachetées  à  grands  frais 
des  seigneurs  laïcs  et  dont  il  donna  en  1177  la 
collation  à  son  évèché.  —  Le  curé  l'était  en 
môme  temps  de  Noyant,  et  les  deux  églises  réu- 
nies formaient  le  fonds  et  l'annexe  da  doyecsé 
de  Candé,  titre  afférent  à  la  paroisse  da  Bonig- 
d'Iré,  où  il  résidait. 

Curés  :  Jean  Chapeau,  ^XefH  octobre  16Î3- 
—  René  Jousseau,  neveu  et  résignataire  dn  pré- 
cédent, 1621-1626.  —  Jean  Jousseau,  1630.  dit 
ancien  curé  en  mai  1644.  —  René  Jousseau, 
le  jeune,  son  neveu  sans  doute,  le  remplace  im- 
médiatement en  1644  et  meurt  de  la  contagion 
le  24  janvier  1650.  —  N.  Pinson,  curé  de  Carbay, 
prend  possession  de  la  cure  et  du  doyenné  le 
10  février  suivant  et  est  tué  en  novembre  «  d'an 
a  levier  de  pressoir  qui  desbanda  et  lui  donna  par 
«  l'estomac  ».  — Rattier,  prêtre  de  1a  Tri- 
nité d'Angers,  1651.  —  L.  Louis,  1652,  f  te 
7  octobre  1666.  —  N.  h.  René  Pelletier,  1667, 
1681.  —  Ant.  Lejeune,  septembre  1688,  JBiil«* 
1689.  —  Jacq.  Guinoiseau  de  la  Sauvagerie, 
docteur  en  théologie,  décembre  1689,  f  le  18  sep- 
tembre 1694,  âgé  de  36  ans.  —  Delaunay  de  w 
Balluère,  1701,  se  démet  en  mai  1710.  -Çh.- 
Julien  Meschine  de  la  Maison-Neuve,  jiuw' 
1710,  t  le  10  mai  1713,  âgé  de  31  ans.  -  M; 
Louis  Boisard,  1713,  f  le  7  octobre  1747,  âf 
de  61  ans.  Le  26  août  1642  l'évoque  fil  sa  >isil» 
et  y  confirma  5,344  fidèles.  —  René  PoiUièm, 
décembre  1747.  — .  JalUt  de  la  VérouUere, 
septembre  1755.  mars  1756.  —  Pierre  Marchand' 
juin  1756,  t  le  26  juin  1776,  âgé  de  42  ans  -- 
P.  Raimbault,  9  septembre  1776,  2  «wu  1791 


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P.  Richard,  2  juin  1791,  jusqu'à  la  remise 
réiat-civil  à  la  mairie  (28  octobre  1792).  Le 
aûre  Bureau  avait  été  déporté  dès  le  mois  pré- 
lent  en  Espagne  ;  mais  la  République  n'y  fonc-  - 
nna  guère.  Un  autre  vicaire,  C.  Parizot,  y 
9rcait  olOciellement  son  ministère  dès  1794. 11 
urie  et  inhume  a  les  royalistes  ».  —  «  Des  sol- 
ts  royalistes  »  servent  de  témoins. 
La  terre,  fief  et  seigneurie,  comprenait  au 
I*  s.,  outre  le  domaine,  deux  métairies,  deux 
h  et  une  dimerie  inféodée,  la  haute  justics  et 
)  droits  de  sceaux  et  contrats  relevant  de  la 
LTOonie  de  Candé.— Le  tout  appartenait  aux  sei- 
eurs  de  la  Bigeotiére  et  y  fut  annexé  au  xvii«  s. 
IIS  le  titre  de  châtellenie,  quand  fut  érigé  le  comté. 
La  paroisse  dépendait  du  Doyeuué  de  Gandé, 
I  rfileciion  et  des  Aides  d'Angers,  du  Grenier  à 
l  de  Pouancé,  du  District  de  Segré.  —Ce  n'était 
squ'au  xv«  s.  qu'étangs  et  landes,  couvert  sur- 
m  vers  le  S.-Ë.  d'une  forêt  dite  de  Verdu  dont 

•  dernières  traces  et  le  nom  même  n'ont  disparu 
l'à  la  fin  du  xviii«  s.  A  cette  époque  encore  le 
iVL  de  terres  cultivées  ne  rapportaient  que  seigle 
l avoine;  le  reste,  a  l'abandon.  Tout  le  pays,  ac- 
ihlé  de  pauvres  et  d'ailleurs  ruiné  par  la  chasse 
a  par  la  gabelle,  devint  un  des  centres  princi- 
au  de  la  chouannerie  en  1794. 

Maires  :  PoUUèvre,  démissionnaire  le  5  ven- 
de an  X.  —  Poitevin,  13  floréal  an  X.  —  Fré- 
line-GaiU.  FalLoux  du  Coudray,  2  janvier 
IM8,  déaûssioanaire  le  1"^  janvier  1826.  —  Am- 
iiDise  La  Forest  d'ArmaïUé,  23  janvier  1826. 
*-  Jacq.  Poitevin,  18  août  1830,  démissionnaire 
a  1845.  —  Daniel-Auguste  Jamm,  5  juin  1845- 
14  octobre  1849.  —  De  nouveau  Poitevin,  185U- 
É57.  —  Jamin,  nommé  le  28  août,  installé 

•  11  octobre  1857. 

,Arch.dell.Hst-L.C106,f.75;  G  118,  19*,  199,  SOS 
»  WrMMiric«,  Annit.,  t.  1.  —  Arch.  comm.  El.-C.  —  Mss. 
Wwlie,  (.  ffZ.  _  Pour  les  localités^  à  leur  article,  notam- 
Jw  la  Mùboulière,  la  Douve,  Villemorgef  les  VietlUrs- 
Wfe»,  te  Buron,  la  bigeotiére,  la  Daudaie,  la  Mimère- 
wnen(,  la  Masure,  le  Coudray,  etc. 

J^urseaudrie  (la),  f.,  c»»  du  Champ;  — 

puiifsM  à  René-Nicolas,  sieur  de  Brie,  1610,  a 

weph  de  Bautru  1770;  -=  f.,  c"»  de  Gonnord. 

^'^••rt^lalB,  ham.,  c"«  de  Brain-aur-L. 

P^vgeois,   négociant  de  Chavagnes,    élu 

inbre  du  District  de  Vihiers  le  14  juin  1790, 

•s«lter  général  eu  l'an  X  (1802). 

Jl^iiieois  {Jean- BaptisU'Pierre-ViC' 

^«).  oé  à  Angers  le  29  août  1765,  étudia  au 

Uége  de  la  Flèche,  d'où  son  père  le  retira  à 

^pour  l'envoyer  à  St  Domingue,  où  il  lui  fallut 

leodre  à  main  armée  contre  les  noirs  révoltés 

^maine  de  sa  famiUe.  Le  17  février  1790  les 

M»  relurent  capitaine  commandant  les  troupes 

^lOQ  de  Lartiboisière  ;  mais  bientôt  ses  blés- 

^  lui  firent  chercher  un  refuge  en  France.  11 

^  oeounô  président  de  l'Administration  muni- 

Ne  du  canton  d'Angers  en  vendémiaire  an  VI 

'J'Wiitté  le  21  thermidor  an  VU.  Un  arrêté  du 

•nier  Consul  du  3  floréal  an  VIU  le  fit  entrer 

I  u>ii8eil  de  préfecture,  fonctions  qu'il  exerçait 

^»  à  sa  mort,  le  6  messidor  an  XI.  —  Les  re- 

"^  ^  journaux  du  temps  ont  publié  de  Bour- 


geois des  Hymnes  révolutionnaires  composées  et 
chantées  par  lui,  comme  capitaine  de  la  garde 
nationale,  dans  les  cérémonies  publiques,  en 
l'honneur  des  succès  de  V armée  d'Italie 
(10  prairial  an  IV)  —pour  l'anniversaire  de  la 
fondation  de  la  République  {i"  vendémiaire 
au  V  et  an  VU),  —  pour  la  fête  de  la  Liberté; 
et  la  Bibliothèque  d'Angers  conserve  parmi 
ses  manuscrits  divers  discours  et  mémoires, 
entre  autres  une  Adresse  aux  Consuls  pour 
obtenir  la  création  à  Angers  d'un  des  grands  éta- 
blissements proposés  par  la  Constitution  et  un 
Exposé  des  moyens  propres  à  relever  les 
colonies. 

Bibl.  d'Aag.,  Usa.  1075.  —  Arch.  mun.  —  Arch.  départ. 
—  A/'/krAeXjaaIV,  anVIL 

Boor^ols  (Pierre-Joseph),  frère  du  précé- 
dent, né  a  Angers  le  18  novembre  1769,  perdait 
sa  jeunesse  oisive  à  Angers  quand  éclata  la  Révo- 
lution. Nommé  tout  d'abord  sergent-instructeur 
dans  la  garde  nationale,  puis  officier,  son  dévoue- 
ment dans  la  déroute  du  Pont-Barré  assura  la  re- 
traite et  sauva  peut-être  Angers  en  donnant  le 
temps  de  couper  le  pont  du  Louet.  £lu  capitaine 
de  grenadiers  (24  vendémiaire  an  II)  dans  le 
5>°«  bataillon  des  Volontaires,  après  quelques 
courses  dans  la  Vendée,  il  fut  attacné  deux  ans  à 
l'armée  du  Rhin-et-Moselle  (1794-1795)  et  mis  à 
l'ordre  le  30  frimaire  an  lU  pour  un  glorieux  fait 
d'armes  sous  les  murs  de  Luxembourg.  Le  géné- 
ral Boussard  le  choisit  (2  pluviôse  an  Ili)  pour 
aide  de  camp  et  le  ramena  en  Vendée.  Dans  une 
excursion  près  Cbalonnes,  le  général  est  blessé  à 
mort  et  Bourgeois  ralliant  les  grenadiers  des 
Vengeurs  et  le  4«  de  la  Dordogne  rétablit  le  com- 
bat et  met  en  déroute  l'ennemi  (messidor  an  Ili). 
Le  général  Uédouville,  alors  en  résidence  à  An- 
gers, l'appela  auprès  de  lui  et  lui  confia  de  nom- 
breuses et  dangereuses  missions  dans  le  pays  in- 
surgé ;  mais  sa  modestie,  son  horreur  de  1  intrigue 
et  la  confusion  des  événements  l'avaient  un  mo- 
ment fait  laisser  à  l'écart,  quand  sur  les  vives 
instances  du  colonel  Noireau  il  fut  nommé  lieu- 
tenant dans  le  corps  de  la  gendarmerie  d'élite 
(2  pluviôse  an  XU),  décoré  le  25  prairial,  puis 
appelé  au  commandement  de  la  compagnie  en 
résidence  à  Tours  (22  brumaire  an  XIII).  Il  entra 
dans  la  gendarmerie  de  la  garde  et  fit  avec  elle 
les  campagnes  d'Austerlilz,  d'Iéna,  de  Friedland, 
puis  en  1808  celle  d'Espagne,  où  il  revint  encore 
(22  janvier  1810),  après  un  court  séjour  à  Nantes, 
et  ou  il  resta  jusqu'en  1812  à  la  tète  du  17«  esca- 
dron de  la  gendai merle  d'élite.  Dans  une  charge,  à 
Burgos  (24  octobre  1812),  blessé  à  la  tète  de  ses 
gendarmes,  abattu  sous  son  cheval,  foulé  aux 
pieds,  il  ne  dut  la  vie  qu'au  dévouement  d'un  de 
ses  brigadiers.  Son  courage  fut  recompensé  par 
le  grade  de  colonel  (10  février  1813)  et  le  titre  de 
baron  de  l'empire.  Un  décret  du  25  mai  suivant 
rappela  au  commandement  supérieur  de  la  gen- 
darmerie impériale  créée  le  10  avril  pour  le  ser- 
vice de  Paris.  Les  désastres  venus,  Bourgeois  fut 
destitué  par  arrêté  du  31  août  1815,  mais  la  re- 
commandation de  Moncey  le  fit  réintégrer  quelques 
jours  plus  tard  au  commandement  de  la  9"  légion 


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en  résidence  à  Niort  (5  septembre).  Une  nuit  des 
Cent-Joars,  Bourgeois  est  réveillé  en  toute  hâte; 
c'est  Savary,  c'est  l'Empereur,  qui  l'attend  dans 
une  auberge  et  qui  le  demande  pour  commander  son 
escorte  de  proscrit  jusqu'à  Rochefort.  Il  l'accom- 
pagna ainsi  jusqu'à  la  dernière  heure,  désespéré 
de  n'avoir  pu  le  déterminer  à  quelque  coup  d'au- 
dace dont  il  garantissait  le  succès.  Nonmié  che- 
valier de  St-Louis  le  17  janvier  1814,  officier  de 
la  Légion  d'honneur  le  17  janvier  1815,  il  fut  mis 
en  demi-solde  (31  janvier  1816)  pendant  trois  ans, 
puis  replacé  à  la  tête  de  sa  légion  de  Niort  (31  jan- 
vier 1816),  puis  à  Gahors,  et  prit  enfin  sa  retraite 
avec  grade  de  maréchal-de-camp  le  l'r  janvier 
1827.  Il  revint  alors  à  Nantes  où  il  s'était  marié 
en  1815  et  où  il  est  mort  en  janvier  1851. 

Article  de  M.  Gosnier  dans  le  Journal  de  M,-€t'L,  du 
8  février  1851  et  Mém.  de  la  Soc.  d'Agr.,  t.  IV,  2"  série, 
p.  68.  ^  J'ttsteê  de  la  Légion  d'honneur,  t.  lY,  p.  5i5. 

Bour^ois  {Nicolas),  maître  fondeur  a  An- 
gers, HjHl  (GG  113,  où  il  signe  un  acte) . 

Bourc^ois  (Jiené-JacqiLes-Pierré),  né  le 
8  mars  1753,  adjoint  puis  maire  de  St-Hilaire- 
du-Bois,  nommé  par  décret  conseiller  d'arron- 
dissement le  7  janvier  1831,  élu  conseiller  général 
le  24  novembre  1833,  à  l'âge  de  80  ans,  mort  à 
St-Uilaire-du-Bois  le  15  jum  1835. 

Boar^oiserie  (la),  f . ,  c*^*  de  Brain^sur-VA . , 
ancienne  dépendance  de  la  chapelle  de  la  Berni- 
chère,  vendue  nai^  le  12  avril  1791  ;  —  f.,  c°*  du 
Bourg-d'Iré.  —  La  Bourgaiserie  an  lY;  -« 
f.,  c"«  de  Montreuil-sur-L,.  —  En  était  sieur 
Franc,  de  Hauroy,  receveur  général  des  gabelles 
d'Anjou,  qui  la  cède  en  1648  a  J.  Coustard. 

Bourgeois  -  Farran  {René  -  Louis  -  Jean  - 
Pierre),  né  le  17  février  1784,  élu  membre  du 
Conseil  général  pour  le  canton  de  Vihiers  le 
26  juillet  1835;  —  en  sort  en  1842;  —  mort  en 
1845  à  St-Uilaire-du-fiois. 

Boorgeolsle  (la),  f.,  c"»  du  PUaais-Gr. 

Bourgeonnaie-des-Landes  (la),  f.  et  pâ- 
tis, c"e  de  Freigné.  —  Le  viiiage  delaB.  1672 
(Ët.-C  )  ;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  qui,  né  dans 
la  Loirô-lnférienre,  forme  la  limite  S.  de  la  com- 
mune jusqu'à  son  confluentdansi'Ërdre  ;  —3,800  m. 

Bourseoniiiére  (la),  f.,  c"«  de  Noyant- 
80U8-Le-Lude. 

Boarc^oniiiére-des-ToiiIioiis  (la),  f.yC''* 
de  Freigné. 

Boor^res  (les  Petites-),  vill.,  c°«  de  St-Chris- 
tophe-la-C,  avec  trois  fours  à  briques  et  tuiles. 

Bourges  {Mathieu  de),  gardien  des  Capucins 
de  Saumur  en  1692.  La  Revue  d^ Anjou  (1855, 
t.  I)  a  publié  de  lui  une  lettre  à  Péihneau  des 
Noulis,  à  qui  il  envoie  l'histoire  de  son  couvent 
depuis  la  fondation  en  1600  jusqu'à  l'année  1684. 
L'original  est  à  la  Bibliot.  d'Angers,  n»  781. 

JBouwgw  {Pierre  et  Jean  de).— V.Bourdi^r. 

Bourget  (le),  c°«  de  Beaulieu,  ancienne  mine 
de  charbon  de  terre,,  qui  fut  détruite  et  saccagée 
par  un  agent,  aidé  d'ouvriers,  des  mines  de  8t- 
Georges-Ghâtelaison  en  l'an  il  ou  III  ;  —  reprise 
en  1819,  abandonnée  depuis. 

BoargeCl6re  (la) ,  c»«  de  Fontaine-Milon. 
—  JUher bercement  de  la  B,  1470  (E  559). 


Bonrgetrie  (la),  h.,  c>«de  St-Satti>eur-(2e-I. 

Bourg-Gantron  (le),  vill.,  C*  de  Dmin, 

Boorg^oillauBie  (le\  m»',  dans  le  boDg 
de  Marcé,  appartenant  à  l'abbaye  de  Cbalocbé. 

Bonrg^Hardy   (le),   quartier  da  bourg  de 
Monpfaucon,  distinct  aujourd'hui  de  Bohàrdy; 
«  vill.,   C^  de   St-Germain-lès-M.  -  U 
Bouchardy  (Gass.).  —  Le  nom  désigne  lue  b- 
calité  fortifiée.  Ce  village  de  16  feax,  qui  touche 
Montfaucon,  était  enclavé  dans  le  système  de  dé-  { 
fense  de  la  ville.  Les  douves  de  la  seconde  ea-^ 
ceinte  venaient  y  aboutir  en  se  contioDant  par  les '< 
ruisseaux  de  la  Foy  et  d'Aigrefon  vers  N.  et venO.,  ! 
que  traversait  en  avant  du  village  on  p<nt  i 
ogives.    On   y   voit  encore  plasieurs  logis  èi 
XTi«  s.,  dont  un,  avec  bel  escalier  toornant  eo 
pierre,  porte  inscrit  an  linteau  d'ane  fenêtre: 
t  .  /  Jff  S  .  M  A  .  i589  .  t  .  .  I 

Bourrin  (saint),  était  sans  doute  un  des  reli- 1 
gieux  envoyés  par  les  abbés  Sigon  etGnilluv 
de  St-Florent  de  Saumur  à  Thouarcé,  pour  7  foi- 
der  le  prieuré  (xi«  s.).  Son  corps  s'y  consemil 
sous  l'autel,  dans  une  chapelle  souterraine,  avac 
celui  de  St  Limin.  Tous  deux  avaient  U  répott* 
tion  de  guérir  la  goutte.  —  Leur  fête  se  oélébnîl 
le  19  novembre.  Y.  D.  Ghamard.  1. 1,  p.  130. 

Boorg^Jamette  (le),  f.,  c»«  de  Pouoncé. 

Boorg^oly  (le),  f.,  c»«  de  Breil;  «  U  «" 
de  Chaumont.  —  £n  est  sieur  h.  h.  Louis  Mai- 
court  1642;  =«  ham.,  c»«  de  Corné;  «  baa, 
c»«  de  Corzé,  avec  auberge,  sur  la  roate  de  PwBi 
et  immenses  étabies  où  parquent  la  nuit  les 
troupeaux  de  bœufs  gras,  de  passage  enlie  II 
Flèche  et  Angers;  =  f.,  c»«  de  Meigné-le-V.î 
-  vUl.,  c»«  de  la  Ménitré;  =  f.,  c»«  de  M»- 
rannes;  «  f.,  c»«  de  Mouliheme,  dépendan«| 
de  la  chapelle  St-GniUaume,  vendue  nat^  lefff^ 
vrior  1791;  «  vill.,  c»«  de  Pamat/;  -f .  f 
des  ilo«iers;  =  vill.,  c»«  de  St-Clément-da-l'i 
=  viU.,  c"«  de  St'Mathurin.  -  Une  mawa^ 
nommée  encore  VEcce-Homo,  porte  U  date  ». 
1545  et  une  inscription  en  deux  vers  hexaméwi 
latins,  que  signalait  aux  voyageurs  nne statue» 
Ghrist  aujourd'hui  détruite,  V.  ilépert.  ArcWoi; 
1862,  p.  44  et  1869,  p.  129.  La  légende  racoil^ 
que  ce  logis  avait  été  construit  pour  refuge  a«J 
ouvriers  qui  travaillaient  i  la  construction  j 
la  levée.  —  A  l'entrée  du  grand  «^^'"^"^Jl 
conduit  de  la  levée  dans  les  terres,  s'élewi! 
une  petite  chapelle  de  7  à  8  pieds  de 
sur  3  de  profondeur,  avec  autel  et  niche  eo 
feau,  qui  servait  aux  processions.  Elevée  vers  11^ 
par  les  libéralités  de  D*^  Marie  JoaUean  etd 
sieur  Bouvier,  elle  fut  démolie  en  novenbre  If 
par  le  propriétaire  voisin,  qu'elle  gênait;  -  ' 
c"  du  Vieil-Baugé.—  B.  alias  laBussoMÔei 
1521,  dont  est  sieur  Jean  Bouqueteau.  en  ia^ 
Pierre  Jousse  de  Bonnevau.;  —relève de VilfiBj 

Bonrg-la-Croix,  v.,  c»»  d'Angers,  ««^^ 
ration  importante,  qui  s'est  créée  vers  le  ^^'^n 
cernent  du  xviii«  s.,  entre  les  villages  de  Saiu 
Léonard  et  de  St-Augu*tin.  A  l'entrée,  la  «aiswj 
à  l'angle  du  carrefour,  où  l'ancien  «  grand  cw* 
min  d'Angers  au  port  de  Sorges  »  se  bifonpie  iH 
Trélazé,  porte  dans  une  niche  trop  étroite  « 


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ange  agenoaiUé,  jadis  peiat,  avec  on  long  phy- 
lactère sar  les  bras  (xviii«  s.)  Dans  un  pâtis, 
au  centre,  sur  un  petit  monticule,  s*élève  une  croit, 
mentionnée  pour  la  première  fois  dans  les  textes 
da  XIII*  s.:-^La  Croeiz  Saint-AoBtin  jouate 
le  chemin  à  aller  à  Sarges  1299.  —  In  paro- 
chia  et  apud  Crucem  S^^-Aiigustini  1300.  — 
Ad  locum  nuncupatum  Crucem  S^-Augustîni 
1381.  —  Une  closerie  appelée  la  Croix  1520. 

—  Au  sortir  du  chemin,  vers  S.,  à  droite,  dans 
une  fenêtre  bouchée,  est  plaqué  un  bas -relief, 
coapé  sur  les  bords  et  d'exécution  barbare 
(xvii*  s.),  figurant   une  Descente   de  Croix. 

—  La  terre,  fief  et  seigneurie  de  la  Croix 
1609,  voisine  du  carrefour,  appartenait  à  Tabbaye 
de  Toussaint  d'Angers  et  fut  vendue  nat<  le  5  oc- 
tobre 1791.  Elle  relevait  des  fiefs  du  prieur  de 
Balée  et  de  St- Aubin  d'Angers  et  devait  chaque 
année  au  grand-archidiacre  de  Saint- Maurice 
16  boisseaux  de  seigle  «  et  le  plein  d'une  pipe 
de  bon  vin  moust  » 

Bonrg^l'Evéqae,  canton  dePouancé  (13  kil  ), 
arrond.  de  Segré  (14  kil.),  —  à  80  kil.  d'Angers. 
Vicus  Sancti'Philippi  1148  (Gart.  St-Maurice, 
f.  i$9).—  Sanctu8-Philippu8  1199  (St-Maurice. 
fabrique,  f.  432).— Foresta  de  Burgo  episcopi. 

—  Vinee  Sancti-Philippi  de  Burgo  episcopi 
XIII* s  {Ïb.).—Burgus  episcopi  1222  (Top.  Grille). 

Le  bourg,  auquel  se  rattachent  les  hameaux  de 
la  Ville  (3  mais.)  et  de  la  Borderie  (3  mais.),  forme, 
sauf  deux  fermes  et  un  moulin.  Tunique  centre 
habité  de  la  commune.  —  Une  partie  même 
vers  TE  ,  y  compris  l'école,  dépend  par  extension 
de  la  c"*  de  Bouillé-Ménard.  —  II  s'élève  au  faîte 
d'une  c6te  escarpée*  d'où  l'on  ne  domine  que  les 
taillis  de  la  forôt  d'Ombrée,  qui  couvre  vers  S. 
presque  la  moitié  de  la  commune,  la  moindre  en 
superficie  de  tout  le  canton  ;  —  entre  Grugé  (3  kil.) 
vers  N.  et  vers  l'O.,  Combrée  (2  kil.  1/2)  vers  S., 
Bouillé-Ménard  (3  kil.)  vers  l'E.  —  Le  chemin 
neuf  de  grande  communication  de  la  Potherie  à 
GhAleaugontier  traverse  le  bourg  et  la  forêt. 

Y  passent  les  miss,  de  Rutort  et  des  Nouettes  ; 
y  naît  le  miss,  de  Misengrain,  qui  traverse  de  l'E. 
à  ro.  en  formant  la  bordure  N.  de  la  forêt. 

Superficie  :  448  hectares  dont  194  hect.  7  ares 
en  bois,  le  reste  pour  partie  en  landes  défrichées. 

La  Mairie  est  installée  dans  un  véritable  ga- 
letas, où  l'on  aborde  par  une  échelle,  au-dessus 
d'un  bûcher.  —  VEcoù  mixte  (Sceurs  de  Torfou) 
loge  dans  une  maisonnette  acquise  en  1842,  sur 
le  territoire  de  Bouillé-Ménard. 

VEglise,  dédiée  à  St  Jacques  et  St  Philippe 
(et  non  St  Christophe,  comme  le  dit  le  Pouillé 
de  1783),  érigée  en  succursale  par  le  décret  du 
5  màse  an  XIII,  a  été  restaurée  en  1825  et  1831. 
~  On  a  constrait  en  1843,  à  nouveau,  clocher, 
ehœur,  chapelle  et  sacristie.  Un  baUet  en  bois 
précède  le  pignon  nu  et  le  portail  déformé,  sans 
caractère  comme  tout  l'édifice.  —  A  l'intérieur, 
autels,  avec  statues  de  St  Sébastien  et  de  la  Vierge, 
et  dans  l'abside,  sur  une  console,  une  jolie  Vierge 
avec  l'Enfant,  du  xviii"  s. 

Population  :  ÎOO  communiants  en  1680.  — 
^  ieux.  385  hab.  eo  1720-1726.  —  Plus  de 


iOO  feux,  an  X.  —  390  hab.  en  1821.  —  380  hab. 
en  1831.  —  355  hab.  en  1841.  —  370  hab  en 
1851.-^84  hab.  en  1861.— ^i  hab.  en  1866.— 
361  hab.  en  1872,  dont  f9i  au  bourg  (93  mais., 
90  ménag.). 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Combrée. 

Ni  foire,  ni  marché,  ni  assemblée;  nulle  antre 
industrie  que  celle  du  charbonnage.— Il  n'y  a  pas 
cinquante  ans  que  les  deux  tiers  des  habitants, 
récoltant  le  hn  et  fabriquant  sur  place,  couraient 
les  alentours  jusqu'à  Ghâteaubriant  et  Château- 
gontier,  pour  vendre  leur  fil,  de  12  à  15  francs  la 
livre.  Ce  commerce  est  complètement  tombé. 

Aucune  trace  gauloise  ni  romaine  n'a  été  si- 
gnalée sur  la  paroisse,  couverte  tout  entière  jus- 
qu'à ces  derniers  temps  de  landes  et  de  bois.  — 
Le  domaine  appartenait  aux  seigneurs  de  Bouille, 
qui,  du  consentement  de  leur  suzerain  de  Pouancé, 
en  firent  don  à  l'évèque  Ulger  et  à  son  Chapitre. 
L'évêque  y  construisit  un  bourg  (vicus),  y  fonda 
une  église  en  l'honneur  de  St  Jacques  et  St  Phi- 
lippe et  par  son  testament  (1148)  restitua  tous  les 
droits  à  son  Chapitre,  qui  de  son  propre  aveu 
avait  fait  tous  les  frais  de  l'installation  nouvelle. 
La  terre  portait  le  nom  de  villa,  terre  ou  bourg 
de  St'Philippe;  ce  n'est  qu'au  xiii*  s.  qu'on 
rencontre  la  dénomination  actuelle.  Rainaud  de 
Bouille  ajouta  aux  libéralités  de  son  grand-père 
la  donation  d'une  terre  et  d'un  bois  près  le  ruiss- 
de  Rutort.  —  G.  de  Pouancé,  partant  pour  la 
croisade,  concéda  au  Chapitre  des  droits  impor- 
tants d'usage  (1157-1178)  dans  la  forôt  d'Ombrée, 
mais  qui  ne  cessèrent  d'être  contestés  ;  et  au 
xviii*  s.  le  Chapitre,  ayant  affaire  à  la  famille 
puissante  de  Villeroy,  dut  transiger  ^  août  1718) 
et  accepter  en  échange  une  rente  de  60  livres. 

Tout  ce  pays,  aujourd'hui  inconnu  des  vigne- 
rons, était  au  xi«  s.  et  jusqu'au  zvi"  au  moins 
parsemé  de  vignes ,  échaUssées  comme  on  fait 
en  Périgord  et  en  Touraine. 

Le  Chapitre  de  St-Maurice  avait  sa  maison  sei- 
gneuriale, attenant  à  la  gauche  de  l'église  et  dite 
encore  les  Salles,  où  se  tenait  sa  juridiction.  Vis 
à  vis,  un  vieux  logis  à  pignon  et  tourelle  s'appelle 
2e  Peul,  faisant  face  à  l'ancien  poteau  de  justice. 

Le  curé,  à  la  présentation  du  Chapitre,  prenait 
par  délégation  le  titre  de  seigneur  de  la  paroisse. 

Il  faut  se  garder  de  faire  confusion  avec  la 
terre  de  Bourg -VEvêque,  c"«  de  Simple,  qui 
relevait  également  du  Chapitre  de  St-Maurice  et 
qui  n'était  pas  paroisse,  et  aussi  avec  Bourg- 
Philippe,  dont  l'église  est  dédiée  à  St  Léonard. 

Curés  :  Jean  Rutault,  qui  par  testament  du 
1er  mai  1487  élit  sa  sépulture  à  Juigné-sur-Loire, 
dans  la  chapelle  de  StAlman.  —  Pierre  Pelé, 
1614, 1623.— Jean  Pelé,  1652. -Jacq.  Dutertre, 
1679,  1693.— Julien  Portier,  1695.  f  le  16  avril 
1745,  âgé  de  84  ans.  —  Pierre-Henri  Perrault, 
8  mai  1745,  f  le  31  mai  1750,  âgé  de  43  ans.  — 
Alexandre  Le  Restre  de  VAuhinièfè,  12  juin 
1750,  t  le  18  décembre  1767.  —  Franç.-Ant. 
Lebreton,  19  décembre  1767,  novembre  1786.  — 
Pierre  Paria,  11  novembre  1786, 1791. 

Tout  le  pays,  comme  celui  de  Bouille,  fut  livré 
à  la  chouannerie.  On  trouve  encore  à  la  mairie 


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une  quittance  des  fermages  délivrée  «  au  camp  de 
Bonrg-rEvôque,  le  18  septembre  1795,  an  1^^  du 
règne  de  Louis  XVIII  »,  par  La  Flenr-des-Pois. 
Maires  :  Maslin,  1*'  messidor  an  VIII.  —  Mie. 
Jos.  Jallotj  l«r  septembre  1808.  --  Des&oîs, 
15  janvier  1815.  —  André  Denuault,  13  mars 
1815.  —  Franc.  Buron,  23  janvier  1826.  —  Mic- 
Jallot,  28  octobre  1830,  démissionnaire  en  1856. 

—  Pierre  Coconnier,  8  novembre  1856,  démis- 
sionnaire. —  Jean  Peteul,  6  février  1858,  ins- 
tallé le  21. 

Arch.  de  M.-el-L.  G  489,  IM  et  209;  G  St-Mauriee.  — 
Arch.  comm.  Et. -G.  —  Top.  Grille,  Mss. 
Bourg-Nabeaa,  vill.,  c"^  de  St-Mathurin. 

—  Boumahault  (Cass.). 
Bourfpieaa,  ham.,  c°«  de  Lire. 
Bonr^nenf,  canton  de  Saint-FloIrent-le-Vieil 

(18  kil.  1/2),  arrond.  de  Cholet  (31  kil.),  —  à 
29  kil.  d'Angers.  —  Le  Bourgc  de  Bourgneuf 
1577.  —  Boumeuf  en  Maulge  xvi-xviii«  s.  — 
Le  Sourgrneuf  (Rapport  de  1865).  —  A  l'inter- 
section des  deux  routes,  autrefois  stratégiques, 
de  Montjean  à  Jallais  et  de  Ghantoceaux  à  Saint- 
Lambert,  qui  d'un  petit  hameau  ont  fait  le  centre 
de  circulation  le  plus  considérable  du  pays  et 
presque  à  égale  distance  (15  à  18  kil.)  de  six  chefs- 
lieux  de  canton,  entre  St-Laurent-de-la-Plaine 
(2  kil.  1/2)  à  TE.,  la  Pommeraie  (6  kil.  200  met.) 
au  N..  Saint-Quentin  (6  kil.  200  mot.)  à  l'O.  et 
au  S.-O..  Ste-Ghristine  (3  kil.)  au  S. 

La  commune  a  été  créée  par  la  loi  du  17  mai 
1865,  en  distrayant  des  territoires  de  St-Laurent- 
de-la-Plaine  406  hectares  96  ares,  de  la  Pomme- 
raie, 710  hectares  86  ares. 

T  naissent  les  ruiss.  de  la  Fontaine  de  la  Ja- 
metière,  des  Plessis,  de  St-Denis,  du  Juret,  des 
Ghalonges;  —  y  passe  celui  de  la  Souciera,  qui 
forme  limite  avec  St-Quentin  et  Ste-Ghristine. 

En  dépendent  de  simples  hameaux  de  trois  ou 
quatre  maisons»  les  Grandes-Chalonges  (2,500  m), 
Touche-Fleurie  (1,200  met.).  Ghalonges-Putille 
(3,400  met.),  la  Bonnière  (3,400  met.),  les  Petitas- 
Cbalonges  (2.200  met),  St-Denis-du-Teil  (1  kil.), 
Ghanteloup  (5,200  m.),  et  celui  du  Plessis  (6  mais., 
1  kil.  1/2).  —  Ni  village  ni  château. 

Superficie  :  1,117  hectares  82  ares  dont  81  ares 
en  vignes  et  23  hect.  en  taillis,  168  hect.  en  prés, 
le  reste  en  labours.  Le  rapport  à  l'appui  du  pro- 
jet du  loi  l'évaluait  à  tort  à  1,262  hectares. 

I^ulation  :  7i0  haJb.  en  1854,  d'après  un 
document  ecclésiastique.  —  856  hab.  en  1865, 
d'après  un  rapport  législatif.  •—  743  hab.  en  1866. 

—  706  hab.  en  1872,  dont  998  au  bourg,  71  mé- 
nages  dans  60  maisons,  alignées  le  long  des 
grandes  routes  et  pour  la  plupart  neuves  et  de 
bonne  apparence. 

Bureau  de  poste  de  Chalonnes.— Perception 
de  Montjean. 

Ni  foire  ni  marché,  mais  le  samedi,  réunion, 
souvent  très-nombreuse,  surtout  de  novembre  à 
mai,  pour  la  livraison  des  bœufs  gras  achetés 
aux  environs  durant  la  semaine,  et  qui  indique  le 
cours;  pour  toute  industrie,  une  corderie  — 
Assemhlie  le  dimanche  qui  suit  la  fôte  de  l'Exal- 
tation de  la  Croix  (14  septembre),  en  souvenir  tra- 


ditionnel de  vénération  pour  un  fraient  de  la 
Vraie  Groix  donné  par  un  chevalier  de  Malte  à 
l'église  et  qui  fut  enlevé  par  un  des  curés  de  la 
Pommeraie  tenant  résidence  à  Paris. 

La  Mairie  et  les  Ecoles  de  filles  et  de  gar- 
çons se  tiennent  dans  des  maisons  à  loyer  et  à 
peine  convenables. 

L'J^^Zise,  dédiée  &  Notre-Dame  (succursale. 
1847),  a  été  reconstruite  en  1849  (arcbit  Dellètre, 
d'Angers),  sur  l'emplacement  de  l'ancienne,  en 
forme  de  croix  latine,  style  xiii«  s.,  la  déco- 
ration intérieure,  autels  et  chaire,  fournie  par  les 
ateliers  de  l'abbé  Ghoyer,  le  fond  du  chœur  cou- 
vert d'une  mauvaise  Assomption  peinte. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  des  Mauites» 
de  l'Evôché  d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de  St-Flo- 
rent,  de  l'Election  d'Angers.  L'érection  n'en  parait 
pas  remonter  au-delà  du  xiv«  s.  Longtemps  cou- 
verte de  bois,  qui  s'étendaient  encore  aa  xvi*  s 
jusqu'au  bourg  même,  elle  formait  le  siège  d'une 
commanderie  de  Malte,  réunie  au  moins  dès  le 
xr'  s.  à  celle  de  Villedieu,  V.  ce  mot,  dont  le 
commandeur  était  jusqu'à  la  Révolution  seigneur 
temporel  de  Bourgneuf.  Il  présentait  la  cure,  que 
conférait  l'évèque  d'Angers. 

Curés  :  Pierre  Meniuiu,  1663, 1680.  —  Jacq. 
JLorioust.  1688. 1689.  —  Martin  Du  B€mct€au, 
1692.  1695.  —  Jacq.  Boireau,  1704.  1717.  — 
Jean  Crié,  1720.  1732.  précédemment  vicaire  an 
Fief-Sauvin,  1714  et  à  la  Blouère,  1717,  1718.  - 
René  Gadras,  1722.  t  le  10  février  1725,  âgé  de 
55  ans.  précédemment  vicaire  à  Sainte-Christine, 
1717,  dont  il  était  originaire.  —Jacques  Gtit2let, 
1726.  t  le  23  janvier  1761,  âgé  de  72  ans.  — 
P.  Dénéchau,  1761, 1768,  précédemment  vicaire 
à  la  Pommeraie.  —  Jos.-Aignan  BoureoM  du 
Gritay,  fils  d'un  chirurgien  de  la  Pommeraie, 
février  1775,  f  le  5  novembre  1781,  âgé  de  51  ans. 
à  Saint-Laurent-de-la-Plaine,  ancien  vicaire  de 
Notre-Dame  de  Ghalonnes,  1759,  et  de  Bota  en 
1760. —J.-H.  Durandy  chanoine  de  Beaupréau, 
1784.  —  Pierre-Jean  de  Dieu,  1785. 

Maires  ;  Clemenceau  de  la  Lande,  11  août 
1865.  —  Auguste  Marais,  juin  1866-8eptembre 
1870.  —  René  Menuau,  septembre  1870.  —  Au- 
guste Grandin.  élu  en  mai  1871. 

Notice  Mas.  de  H.  Spal.  —Arch.  deM.-etr-L.  G  179^ 
H  Villedieu.  —  Maine-et-Loire  du  14  mars  1865.  —  Peur 
les  localités,  voir  à  leur  article,  notamment  Saint-I^enis,  le 
Teil,  la  Commanderie,  le»  Chalongee,  les  Landep^^kiron, 
le  Pleuist  le  Boneeray,  etc. 

Bourgneuf,  ham.,  c^"*  de  Blaisùn.  —  Une 
maison,  jardin,  etc,  au  lieu  appelle  B.  prè$ 
Jouralan  1637  (E  439).  Le  nom  ne  doit  pas  être 
de  beaucoup  antérieur  à  cette  date;  ^  ham..  c"* 
de  Chantocé;  =  bourg  et  principale  aggloméra- 
tion de  la  Chapelle-St'Laud  (Y.  ce  mot).  Bor- 
dant la  route  nationale  de  Paris  à  Nantes,  c'était 
le  passage  incessant  des  transports,  des  voyageur^ 
des  bœufs,  ruiné  et  déserté  depuis  l'ouverture  da 
chemin  de  fer  d'Angers  au  Mans;  »  f . ,  C"  de  Pas- 
savant; «s  f.,  c"«  des  Ponts-de-Cé,  —  Le  che- 
min de  Bourcneuf  1439  (E  493)  ;  «  h. ,  c"«  de  St- 
Paul-du-B.;  =  c"«  de  la  Séguinière,  annexe 
du  bourg,  entre  la  route  départementale  n»  20  et 
le  vieux  pont  de  la  Moine  (113  hab.);  »  ham., 


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BPV 


—  455  — 


BOU 


c"«  de  Somloire ;  =*  vill. ,  c"*  de  VarraiM  ;  =  v. , 
€■•  de  Vauchrétien;  =  f. ,  c"«  de  VaudéUnay, 
Boarf^nenf  (le),  f.,  c"«  d'Auir^;  =  partie  du 
boarg  de  Chacé;  =  ham.,  c»«  de  Châtelais; 
=  vill.,  c»«  de  Dampierre,  bâti  alentour  de  pro- 
fondes excavations.  L'hiver,  de  l'Avent  au  Carême, 
s'y  tient  un  Veilloir  fameux  pour  son  hal  des 
Caves  où  se  réunit  la  jeunesse  du  pays;  = 
ham.,  c"«  de  Grézillé',  =^  f.,  c»«  de  la  Jaille- 
Yvon.  —  Le  vill.  de  Bourcneuf  1377  (G  143). 
—Le  lieu  du  Grand-BoumeufiiSl  (H  Temple). 
—  L'évèque  d'Angers  y  prétendait  droit  de  four  à 
ban;  =  vill.,  c"«  de  St-Georges-le-T.\  «  f., 
€"•  du  Vieil'Baugé.  —  Le  Bourg-Neuf  il^ 
(E  538).  —  Ancien  logis  noble,  résidence  en  1755 
de  Gh.-Nic.  La  Noue,  capitaine  au  régiment  de 
Limousin-infanterie;  =  (le  Bas,  le  Hautr),  vill. 
et  ham. ,  c"*  de  Candé. 

Boargneaf  (René),  artiste  vitrier-peintre, 
Angers,  1615. 

BonriP-rVonvean,  ham.,  c^®  de  Cantenay- 
Epinard.  —  Ancien  domaine  de  l'abbaye  du 
Ronceray;  =»  f.,  c"«  de  Saint-Christophe-la- 
Couperie. 

Boiir|[^o|[^ne     (  Agnès  de  ) ,      fille     d'Otle- 
Guillaume,  comte  de  Bourgogne,  épouse  (1018) 
en  premières  noces  Guillaume  lY ,  comte  de  Poi- 
tiers, qui  meurt  moine  à  Maillezais  en  1030.  Elle 
se  remarie  dès  le  l*'  janvier  de  l'an  1032  avec 
Geoffroy  Martel,  comte  d'Anjou.  Elle  avait  alors 
nne  fille,  Agnès,  qui  allait  épouser  l'empereur 
Henri  IV,  et  deux  fils,  Pierre-Goillanme  et  Guy 
Geoffroy,   tons  deux  assez  jeunes  pour  laisser 
espérer  à  Geoffroy  Martel  les  chances  heureuses 
de  la  tutelle.  Les  temps  sont  si  confus  que  des 
chroniqueurs  nient  même  que  son  premier  mari 
fût  mort  (D.  Bouquet,  t.  XI,  p.  29)  et  qu'en  tout 
cas  ce  mariage  nouveau,  qui  indigna  le  vieux 
comte  Foulques  d'Anjou,  fut  traité  d'inceste  par 
les  contemporains.  <  Mais,  dit  la  chronique,  si 
«  cette  dame  en  bien  des  choses  offensa  le  Sei- 
«  gneur,  en  bien  d'autres  elle  l'appaisa».  Se  rap- 
pelant «  l'énorme   poids ,    l'immensité    de   ses 
«  péchés  »,  elle  fonda  avec  son  mari  —  qui  la 
traite  dans  les  chartes  de  sa  bien  chère,  de  sa 
bien  sage  éponse,  l'abbaye  de  la  Trinité  et  l'église 
Saint-Georges    de  Vendôme  (1032)  et  quelques 
années  après   (1040)   Lesvière,    à  Angers,  qui 
devait  égaler  l'abbaye  -  mère   et   ne   fut  qu'un 
pneuré  de  la  Trinité ,  à  Poitiers  l'église  Saint- 
Nicolas  (vers  1050)  et  une  aumônerie,  à  Saintes 
l'abbaye  Notre-Dame  (1047).  Elle  revenait  à  cette 
époque  d'un  voyage  fait  en  Italie  pour  recon- 
duire avec  son  mari  son  gendre  l'empereur  (1046). 
Suivant  les  mœurs  presque  générales  du  temps, 
elle  fat  répudiée  par  Geoffroy  (vers  1057).  Elle 
so  relira  dans  l'alibaye  de  Saintes,  sous  la  direc- 
tion de  sa  nièce  Constance.  On  la  voit  figurer 
encore  dans  des  chartes  jusqu'au  1«'  août  1068. 
Elle  mourut  le  10  novembre. 
J).  Bouquet,  t.  XI,  p.  278,  285,  489,  etc.— Roffer,  p.  173- 
IW.  —  Art  de  vérifier  les  dates.  —  Chroniq.  a' Anjou.  — 
Archivée  du  Poitou,  1. 1,  p.  5-407.  -  Liv.  N.,  fol.  79  et  83. 
-Corftii.  de  Yendàme,  ch.  2,  6,  9,  30, 53. 63,  65, 66,  98, 
W5  et  itt.  _  cartul.  de  St-Maur,  ch.  26,  33  et  102.  — 
<^ortulSt'Aubin,t.^yr, 


Bonr^^ne  (Marie  de),  fille  de  Thibanld 
Le  Grand,  comte  de  Champagne  et  de  Btois, 
succéda  vers  1207  comme  abbesse  de  Fontevraud 
à,  Mathilde,  troisième  du  nom,  et  se  démit  presque 
aussitôt.  On  n'indique  rien  de  plus  d'elle. 

Bouri^^nes  (les),  c°«*  de  Ckalonnes  et  de 
Chaudefonds,  dépôt  d'anthracite  comprenant 
trois  veines,  souvent  réduites  à  une  ou  deux,  de 
couche  très-irrégulière  et  d'exploitation  très-dif- 
ficile, apparentes  dans  le  chemin  de  la  Rne-d'Ar- 
denay.  V.  Roland,  Mém.  sur  les  terrains  an- 
thraxifh'es  des  bords  de  la  Loire,  avec  plan. 

Bonr^oin  (Etienne),  tambour  au  56"  de 
ligne,  était  né  à  Saumur.  Au  combat  de  Ville- 
bœuf  en  Suisse,  il  tombe  dans  une  charge  au 
pouvoir  des  insurgés,  refuse  de  se  rendre  et 
meurt  en  acclamant  la  République,  il  n'avait 
pas  encore  17  ans. 

Vieioires  et  Conquêtes,  t.  XXV,  p.  59. 

Boargoinon  (Philippe),  libraire  à  Angers, 
1539, 1559. 

Bourgolonnlère  (la),  f.,  c"«  de  Bocé. 

Boari^nnler  (Jean) ,  fameux  «  rebouteur 
de  membres  »,  ou  comme  il  signe  «  restaurateur», 
était  élève  du  curé  Janvier  (V.  ce  nom)  et  habi- 
tait la  paroisse  St-Jean-de-Linières  dont  il  était 
curé,  et  plus  tard  de  la  Pouèze.  Sur  la  réputation 
des  services  qu'il  rendait  aux  campagnes,  la 
mairie  d'Angers  sollicita  pour  lui  du  ministre 
Saint-Florentin  l'autorisation  d'exercer  son  art 
en  ville  (7  août  1765).  Comme  il  n'avait  pas 
fait  d'apprentissage  régulier,  les  maîtres  chirur- 
giens refusaient  de  le  recevoir  dans  leur  commu- 
nauté et  portaient  plaintes  contre  ses  pratiques. 
Quatre  des  plus  célèbres  médecins  d'Angers 
attestèrent  les  talents  de  Tempirique,  et  à  défaut 
de  réponse  officielle,  l'assemblée  des  notables  de 
la  ville  lui  alloua  200  francs  de  gages  annuels 
a  pour  le  fixer  et  assurer  ses  services  dans  le 
«  traitement  des  fractures  à  la  ville,  à  la  pro- 
«  vince  entière  et  aux  troupes  »,  sous  la  condition 
d'être  tenu  à  traiter  gratuitement  les  pauvres  et 
les  soldats,  de  résider,  quand  il  serait  requis,  à 
Angers,  et,  en  tous  cas,  d'y  venir  chaque  se- 
maine passer  régulièrement  deux  jours  entiers 
(20  mars  1766).  Mais  à  deux  ans  de  là,  sur  la 
réclamation  sans  doute  des  communautés  inté- 
ressées, une  lettre  du  contrôleur  général  Laverdy 
(1««"  juin  1768)  fit  supprimer  ce  crédit.  Bourgonnier 
était  pourtant  chirurgien  restaurateur  breveté  du 
roi  en  1789  et  député  par  la  paroisse  pour  porter 
le  cahier  des  doléances.  Mais  on  le  voit  désigné 
en  l'an  V  comme  directeur  des  prêtres  réfrac- 
taires  du  District  de  Segré  et  condamné  par 
arrêté  du  22  brumaire  à  la  déportation. 

Arch.  mun.  BB  123,  fol.  13, 45, 136;  123,  fol.  8. 

Boarf^onnlère,  (la)  chat.,  c°"  de  Bouzillé,  à 
2,400  m.  du  bourg.  —  Ane.  terre  seigneuriale  avec 
château-fort,  consistant  au  xviii«  s.  encore  en  deux 
pavillons  formant  un  équerre  flanqué  de  cinq  tours 
à  demi  saillantes,  avec  cuisines  et  offices  en  voûtes 
d'arête  ;  au-devant,  une  galerie  et  dans  le  même 
alignement,  deux  enclos,  au  l)0ut  desquels  une 
chapelle,  accostée  d'une  grosse  tour;  au-devant 
une  grande  cour  murée  avec  double  portail  ;  dans 


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BOD 


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BOU 


Tangle  à  PO.  ane  toar;  deux  antres  aux  denx 
angles;  — à  cdté,  un  jardin  où  vers  les  angles  sub- 
sistaient la  masse  d'une  vieille  fuye  et  une  tour 
(1740).  —  De  la  seigneurie  dépendait  une  grande 
partie  de  la  paroisse  de  Bouzillé  et  de  noinJ!>reux 
fiefs  dans  les  paroisses  de  la  Chapelle,  du  Ma> 
rillais  et  de  St-Florent,  dont  les  titres  compre- 
nant plus  de  cinquante  volumes,  déposés  au  Dis- 
trict par  le  feudiste  Touzé,  le  4  pluviôse  an  II, 
furent  immédiatement  brûlés.  La  fortification  du 
château  fut  autorisée,  après  une  longue  opposi- 
tion, par  Tabbé  de  St- Florent,  le  15  juillet  1440, 
sous  réserve  de  tous  ses  droits  de  justice  sur  ses 
sujets.  Divers  arrêts  du  Parlement  de  Paris  de 
1481-1492  maintinrent  aussi  à  Tabbé  son  droit 
de  chasse  avec  chiens  et  autres  animaux  sur  les 
terres  de  la  Bourgonnière  et  Bouzillé. 

Les  premiers  seigneurs  qu'on  rencontre  sont, 
Raoul  le  Gaudi,  chevalier,  1340,  puis  Hugues 
Pelaud  et  Marguerite  de  Savennières  en  1370, 
dont  la  fille  Lucette  Pelaude  épousa  en  1384  Jean 
Ghapperon,  leur  fils  Jean  Ghapperon  1434, 
Jacques  Duplessis,  mari  d'Alnette  Ghapperon,  1446, 
Jeanne  Duplessis,  épouse  en  1560  de  Jean  d'Aci- 
gné,  et  en  secondes  noces,  vers  1580,  de  Georges 
de  Yaudrey.  —  Georges-Anne-Louis  de  Vaudrey, 
marquis  de  St-Phal,  vendit  la  terre  à  Glaude 
Boylesve  le  21  juin  1656;  sur  qui  la  même 
année  Louis  de  Gossé-Brissac  exerça  le  retrait 
lignager  comme  aux  droits  de  Jeanne  d'Acigné, 
fille  de  J.  d'A.,  qui  avait  épousé  Gharles  de 
Gossé-Brissac.  A  son  tour  Albert  de  Gossé-Brissac 
vendit  le  15  septembre  1670  tous  ses  droits  à 
I^uis  de  Grimaudet  dont  la  famille  posséda  la 
terre  jusqu'en  1824,  qu'elle  l'a  cédée  à  M.  de 
Saint-Pem,  propriétaire  actuel. 

L'habitation,  de  construction  récente,  présente 
un  vaste  rectangle,  avec  deux  ailes  en  retour  sur 
la  face  N.,  dont  les  angles  s'arrondissent  en  forme 
de  tours.  A  l'entrée,  vers  l'O.,  un  péristyle  de  huit 
colonnes  ioniques  porte  un  balcon  de  granit.  L'an- 
cien château,  visité  et  fouillé  dès  le  12  avril  1793 
par  les  Bleus,  fut  brûlé  en  1794  et  est  resté  tel 
que  l'a  fait  la  Révolution.  La  cour  garde  encore 
à  l'angle  N.-O.  une  tour  avec  porte  du  xv*  s.,  vers 
S.  une  autre  à  créneaux  et  plate-forme,  accostée 
d'une  tourelle  hexagonale,  dont  l'escalier  de  134 
marches  ouvre  aux  divers  étages  sur  des  salles 
à  voûtes  armoriées.  —  Mais  la  chapelle  existe 
intacte  (10  m.  40  sur  5  m.  60),  admirable  édifice 
dédié  à  la  Transfiguration,  du  milieu  du  zvi«  s., 
tout  entouré  de  verdure,  la  voûte  divisée  par 
des  nervures  de  pierre ,  en  compartiments  sculp- 
tés, chargés  d'écussons  avec  34  pendentifs  peints 
de  vert  et  d'or  ;  le  chœur  à  trois  pans  coupés, 
éclairés  chacun  d'une  fenêtre  ogivale  à  meneau 
quadrillé  ;  au  centre,  un  admiraJ>le  vitrail  repré- 
sente le  Père  Eternel  bénissant,  ayant  à  sa  droite 
des  chevaliers,  qui  s'appuyent  sur  le  T  sym- 
bolique ,  et  plusieurs  écussons ,  parmi  lesquels 
ceux  de  Saint-Pern  et  de  Gornulier.  Sur  le  fond 
s'étend  une  sorte  de  rétable,  haut  de  3  m.,  en  ma- 
nière de  jubé,  percé  de  deux  portes  ;  au-dessus  une 
statue  colossale  de  la  Vierge,  le  manteau  doré  avec 
inscription  ;  de  chaque  côté,  les  statues  de  Saint- 


Antoine  et  de  StnJacques,  mais  d'exécution  in- 
férieure. —  L'autel  principal,  le  seul  encore  con- 
sacré, porte  un  Christ  singulier,  vêtu  d'une  longue 
robe  bouclée  à  la  ceinture,  la  tète  ceinte  d'une 
couronne  de  comte,  les  pieds  touchant  à  la  pierre 
même  de  l'autel ,  type  italien  d'une  exécution 
saisissante  ;  aux  deux  côtés,  sur  le  plein  du  mur 
sont  peints  Gharlemagne  et  saint  Louis.  Les 
semis  de  T,  croix  de  potence  ou  de  saint  Antoine, 
qui  décorent  les  murs  et  les  vitraux,  assignent 
une  date  à  cette  construction  en  rappelant  le  ma- 
riage de  Gharles  Duplessis  avec  Louise  de  Mon- 
faucon,  protectrice  particulière  de  l'Ordre  de 
St- Antoine  (1500).  On  l'attribue  sans  aucune  cer- 
titude, mais  sans  invraisemblance,  au  célèbre 
Jean  de  Lespine.  —  Sur  l'entrée,  une  tribune 
en  pierre,  porte  six  panneaux  peints,  représentant 
les  quatre  Evangélistes,  St-Michel  et  St-Jérôme. 
La  galerie  supérieure  communiquait  avec  les  ap- 
partements seigneuriaux  par  une  salle  intermé- 
diaire, à  cheminée,  avec  voûte  identique  à  celle 
de  la  chapelle.  —  Le  parc,  de  15  hect.,  augmenté 
vers  N.  de  25  hect.  de  bois  et  divisé  par  un  ruis- 
seau à  multiples  cascades,  conserve  sur  une  élé- 
vation les  ruines  d'une  autre  chapelle  dite  de 
Madame. 

Arch.  de  M.-et-L.  H  St-FlorentB  1.  —  D.  Haynw,  Mss. 
f.  304-305.— Arch.  comm.  de  Bouzillé  Et.-C.  —  Godnd-F., 
NouvelUi  areh.,  n«  26.  —  Répert.  arch.,  1868,  p.  299.  — 
Bontoii  et  Dai^erre,  Yuet  pitt. ,  t.  Il,  p.  31.  »  De 
Wismes,  La  Vendée.  Ces  deux  derniers  ouvrages  donneol 
des  vues,  le  premier  du  château,  le  deuxième  de  la  chapelle. 
V.  aussi  un  dessin  de  Hawke  dans  t  Anjou  par  M.6odard-F. 

Boar^omiiére  (la),  vill.,  c^*  de  Chalonne» 
8ur-Loire.  —  Le  ruau  de  la  B.  1515  (E  645). 

—  Au  carrefour  se  voit  encore  une  belle  croix  da 
xv«  s.  en  granit  rouge,  taillée  à  huit  pans,  haute 
de  près  de  trois  mètres,  sur  une  table  qui  a  dû 
servir  d'autel.  —  Dans  le  village  se  trouve  la 
chapelle  de  la  Poilevrière,  bénie  en  1779. 

Bonr^onnlère  (la),  f.,  c"« de  MontguiUon; 

—  ancienne  gentilhommière  du  xvi«  s.,  autrefois 
entourée  d'un  grand  bois  dont  il  ne  reste  plus  que 
quelques  taillis  *,  —  appartenait  en  14S9  à  Jacq. 
GauUier,  en  1598  à  Annibal  de  Gauthier,  —  habitée 
encore  en  1623  par  Charles  de  Meaulne  ;  —  par 
Urbain  Leroy  de  La  Potherie,  f  le  22  décembre 
1768;  —  en  1790  par  M™«  de  Quatrebarbes,  née 
Leroy  de  La  Potherie,  et  vendue  nal^  le  25  fruc- 
tidor an  IV.  —  Le  manoir,  transformé  en  grande 
ferme,  conserve  encore,  outre  ses  profonds  fossés, 
une  tourelle  d'escalier  en  avant -corps,  avec 
fenêtres  à  colonnettes  prismatiques  sans  meneaux, 
celle  au  sommet  à  galbe  de  pierre  demi-brisé,  sur- 
montée d'un  chou  fleuri,  pignon  d'ardoise,  che- 
minée de  briques,  épi  de  plomb  en  forme  de  vase. 

Bonr^nnfére  (la),  cl.,  c»«  de  Tiercé. 

Bourg^Pallloax,  ham.,  c^  de  la  Chapelle- 
St'Florent.—BourC'Pailglous  1481.— l^ourc- 
Pailloulx  i*S4t.  —  Bourg-Paiglou  1572.— Le 
lieu  y  censif  et  met.  de  Bourg  Paillou  1671 
(St-Florent)  ;  =  ham.,  c««  de  Chaudron.  —  La 
mmson  noble  et  seigneurie  de  Bourc-Pagloux 
1539  (G  105),  —  appartenait  à  René  de  Pasnantais; 

—  au  XVIII*  s.  à  la  famille  de  Yilloutreys  (E  1200); 
^  ham.,  c<*«  du  Ménil. 


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■•«ri^SaUe,  f. .  c^*  de  Bocé;  »  f.,  c>«  dn 
Vieil' Baugé.  —  La  vigne,  maison  et  cave 
du  Cîoux-au-Moulnier  aultrement  dict  le 
Bouge  ou  Bourg-Salle  1583  (E  538).  —  Les 
maisons,  cave  et  vigne  appelés  le  Bourg  ou 
Boug-Salle  1601  (Ib.).  —  Le  lieu,  logis,  do- 
maine de  Boursalle  1668  (E  536).  —  Acquis 
cette  année  d'Honorat  Sigonneaa  de  la  Perdrilîère 
par  Raoul  Legouz  de  Bordes,  en  1776  à  M.  Bou- 
chard, atné,  chirurgien  à  Baugé. 

Bonr^-SImon  (le),  h.,  c"«  de  Montsoreau. 

Boori^eiinerie  (1&),  f.,  c°«  de  Daumeray. 

—  La  Bourgaignerie  1730  (Et.-C);  =-  f.,  c»« 

de  Sceurdres,  appartenant  en  1790  à  la  famille 

Leshénanlt 

Bouri^eadon,  c»«  et  ville  de  Montreuil- 
Bellay,  dans  le  faubourg  des  Ponts,  emplacement 
d'nn  ancien  château  souvent  appelé  aussi  Gas- 
tines,  disparu  dès  avant  1730.  —  En  est  seigneur 
en  1344  Oudin  de  Lenay,  en  1406  Regnaud  de 
Montjean,  en  1472  Louis  Leroux  de  la  Roche  des 
Aubiers»  par  sa  femme  Jeanne  d'Aubigné,  en  1733 
Jean  Leclerc  des  Emereaux,  en  1789  Louis-Nic. 
Haageis,  sénéchal  de  labaronnie   —  Y.  Lenay- 

Bonrieherie  (la),  cl.  c"®  de  Corzé  (Cass.); 
=  t. ,  €»•  de  Mozé.  —  Le  fief  de  la  B.  relevait 
de  Blaison  et  appartenait  en  1540  à  Gb.  de  La 
Grossonnière. 

Bonrie  (la),  f.,  c»«  de  Cholet;  =  ham.,  c»« 
de  Geste.  —  Ancien  fief  et  seigneurie  relevant  de 
Geste.  En  dépendaient  les  bois  de  la  Queguinière, 
de  la  Noue-Marie  et  des  Fontenelles,  la  met.  de  la 
Saulaie,  la  terre  de  la  Greffinière  et  la  sergen- 
terie  de  Geste  avec  la  garde  de  l'étalon  des  me- 
sures. —  En  est  sieur  en  1^9  Fr.  de  La  Brune- 
lière  (G  109,  f.  315).  —  La  terre  était  réunie  au 
XVII*  s.  au  Plessis  de  Geste  (E  1125);  «  f..  C»  du 
May,  vendue  nat^  le  27  germinal  an  VI  sur  Ville - 
nenve-Poisatière;  «  f.,  c"»  de  Morannes.  — 
Boeria  1032,  1052  (2»  Cart.,  St-Serge,  p.  276; 
=  ham.,  c»«  de  Torfou  —  Tout  près,  vers  S., 
y  naît  un  ruiss.  qui  passe  entre  la  Morlière  et  la 
Salle  et  se  jette  dans  la  Digue;  —  2  kil.  de  cours. 

Ronrieniie,  viil.,  C*  de  Tiercé. 

Boorière  (la),  f  ,  c»«  de  Breil;  =  f.,  c»«  de 
Chigné;  =  f.,  c"«  de  Segré;  =  f..  c»*»  de  St- 
Gearges-surmL.;^f.,  c»«  de  St-Hilaire-du-B . 
;Cass.). 

Bonriéres  (les),  f.,  c"«  à*Aviré. 

Boarl|^  (le),  ham.,  c°«  du  Bourg-d'Iré.— 
Bourigalle  (Cass.).  —  Bourigon  (Et.-M.). 

B«iiiic*^aderle  (la),  f.,  c^  de  Chartrené. 

B«orlg«adlèPe  (}&),  f  ,  c>*«  de  la  Chapelle- 
Rousselin,  appartenait  en  1522  à  P.  Bourigault, 
dont  elle  retient  le  nom,  en  1789  à  Fr.  de  Hillerin. 

Boarif^alt  (René) ,  né  sans  doute  à  Ghan- 
zeaux,  éconduit  comme  janséniste  de  la  direction 
dn  Séminaire  par  ses  collègues  en  1662,  gratifié 
en  1670  d'une  prébende  en  Saint-Pierre  d'Angers. 
aTait  été  donné  par  Tévèque  Arnauld,  pour 
confesseur  an  couvent  des  Visitandines  ,  qu'il 
animait  do  son  zèle.  Une  lettre  de  cachet  du 
30  mai  1676  l'enleva  à  ce  prosélytisme  en  le 
reléguant  à  Semur  en  Auxois,  où  il  mourut  le 
5  mars  1710.  Pendant  ses  34  ans  d'exil  le  Cha- 


pitre de  Saint-Pierre  lui  conserva  en  signe  d'es- 
time les  bénéfices  de  son  canonicat. 

Arch.  de  M.-^t-L.  —  Mh.  de  la  Bibl.  d'Ang.  —  Répert. 
arehéol.  de  1862,  p.  368.  —  Rev,  d'Ât^ou,  1878,  p.  163. 

Bonrlgant  (Philippe) ,  frère  du  précédent, 
docteur  en  médecine  de  la  Faculté  de  Montpellier, 
demeurait,  avec  Marie  Gauche,  sa  femme  au 
bourg  de  Joué  en  1692.  Son  nom  revient  maintes 
fois  jusqu'en  1700  dans  les  titres  du  Chapitre  de 
St-Maurice  de  qui  il  avait  pris  à  bail  la  seigneu- 
rie de  Joué-Etiau.  Il  était  neveu,  par  sa  mère 
Antoinette  Bernier,  du  voyageur  Bemier  qui  le  fit 
son  légataire  universel,  et  parent  aussi  de  Pierre 
Bourigaut,  maître  chirurgien,  demeurant  vers  le 
même  temps  (1667)  à  Ghanzeaux.  —  11  mourut  à 
Ghanzeaux,  le  25  octobre  1730,  âgé  de  70  ans. 

Anh.  départ.  St-Afauriee.  Joué,  1. 1,  f.  113  ;  1. 11,  f.  471- 
611.  —  Arch.  de  Joué  Bt.-O.  —  Rev.  d'Anj,,  1873,  p.  164. 

Bourillère  (la),  f.,  c°«  de  Vivy. 

Boarinlère  (la),  f.,  c"«  de  Marigné. 

Bonrllère  (la),  f.,  c»«  de  Chaudron.— Il  n'y 
existait  plus  aucune  construction  aux  xvn«  et 
XVIII*  s.  et  les  terres  étaient  annexées  à  la  met. 
de  la  Forge  (E  1204-1206);  —  vi!l.,  c»«  de  Jui- 
gné- sur-Loire.  —  Un  petit  fief  appelé  le  fief 
de  la  B.  1539.  (G  105.  f.  358  v»).  —  Appartenait 
à  n.  h.  Jean  Boylesve,  chevalier,  inhumé  aux 
Gordeliers.  le  12  février  1498  ;  —  à  Marin  Boylesve, 
1539.  —  Au  bas,  dans  le  canton  dit  des  Fouque- 
rais,  il  a  été  trouvé  en  défrichant  de  nombreux 
tombeaux  de  pierre  coquillière;  =»  f.,  c<*«  de 
Lire,  ancienne  dépendance  du  prieuré;  =  ham., 
c««  du  Louroux-B.;  =  vill.,  c*»«  de  MUrs,  sur 
une  hauteur  d'où  se  découvre  Brissac.  Angers, 
Savennières,  la  vallée  de  la  Loire.  Le  premier 
président  Desmazières  y  possédait,  par  son  ma- 
riage avec  M"'  Delorme,  un  domaine  avec  logis 
restauré  en  1812,  qui  a  été  vendu  en  1856;  =  f., 
c»*  du  Pin,  anc.  domaine  de  l'abbaye  StrSulpice 
de  Rennes  1780  (E  1200);  =  f.,  c»»  de  la  Pom- 
meraie ;  —  f.,  c»«  de  St-Clément-de-lorPlace  ; 
-=  f.,  c»«  de  Tiercé, 

Bonrllères  (les),  ham.,  c»«  de  Durtal.  — 
La  terre  et  seigneurie  de  la  Bourelière  1539 
(G  106,  f.  147).  —  En  était  sieur  en  1382  Uuet  de 
Ghandemanche,  en  1472,  L.  de  la  Palu,  écuyer, 
en  1539  Jacques  du  Bellay,  en  1619,  1629  Mich. 
Guéhéry ,  Marguerite  de  Collas  en  1691 ,  Jacq  - 
Ch.  Lefebvre  1780;  —  relevait  en  partie  de  Dur- 
tal, en  partie  de  la  Boderaie.  V.  Burlière  (la). 

Bourmandals  (la),  î.,  c^*  de  la  Comuaille; 
«  f ,  c"«  du  Louroux-Béconnais. 

Bourmandrle  (la),  f  ,  c''*  de  Pouancé.  — 
La  Boulmodrie  (Cass.). 

Bonmioiitt  chat.,  c^^  de  Freigné.  -—  Ancien 
fief  et  seigneurie,  portant  titre  au  xvi«  s.  de  châ- 
tellenie  et  érigé  en  comté  dans  les  premières  an- 
nées du  xviu*'  s.  La  terre  détachée  vers  la  fin 
peut  être  du  xiv*  s.,  au  dire  des  aveux,  de  celle 
de  Neuville ,  rendait  hommage  à  la  baronnie  de 
Gandé.  En  relevaient  la Burelière jusqu'au  xvi*  s., 
le  Breil,  le  Fief  Bureau,  Juigné,  le  Grand-Tes- 
seau.  Le  seigneur  était  fondateur  des  cures  et 
prieurés  de  Freigné  et  de  Saint-Georges-des- 
Eglouis,  de  Beaulieu  et  des  Augustins  de  Gandé, 


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de  la  cure  de  la  Gornuaille.  —  En  est  sieur, 
PoDtus  de  la  Tour  1423  ;  —  Christ  de  la  T.  1455; 

—  Jean  de  la  T.  1529-1546;  —  Franc,  de  la 
Tour-Landry  1574-1587  ;  —  Louis  de  Maillé  de 
la  Tour-L.  1634-1660  ;  —  Charles  de  M.  de  la 
T.-L.  1680,  dont  la  fille  Marie-Hélène  l'apporte 
en  mariage  à  Marie-Henri  de  Ghaisne  en  1697. 

—  Elle  est  inhumée  le  22  février  1752,  âgée  de 
97  ans,  au  chœur  de  Freigné,  dans  Tenfeu  de 
la  famille,  qui  possède  encore  la  terre. 

Le  château,  qui  servait  de  refuge  jusqu'au 
xyii«  s.  aux  habitants  de  Gaudé,  brûlé  quatorze 
fois  durant  la  chouannerie,  s'élève*  à  Vextrémité 
S.-O.  d'un  parc  muré,  de  près  de  100  hectares, 
ouvrant  vers  N.  sur  la  route  de  St-Mars-la-Jaille 
par  une  allée  qui  aboutit  à  l'avant-cour  ;  suit  une 
vaste  cour  flanquée  au  N.  et  au  S.  des  serntudes 
(xviii*  s.)  ;  puis,  par  un  large  porche  en  ruine,  la 
cour  d'honneur  plantée  en  jardin  anglais  et  en- 
tourée de  douves  abandonnées  à  la  culture  ou 
aux  animaux  domestiques.  —  A  l'E.  l'emplace- 
ment du  pont-levis  détruit,  mais  flanqué  en- 
core d'une  tour  et  de  la  chapelle  autrefois  cré- 
nelée ;  une  troisième  cour,  vers  N.  ;  à  l'angle  S. 
un  vieux  pavillon  ruiné  ;  une  tour  encore  à 
l'angle  S.-O.,  le  tout  jadis  relié  par  une  enceinte 
à  créneaux  et  mâchicoulis,  haute  de  près  de  dix 
mètres,  sur  un  mètre  d*épaisseur.  L'ancien  logis 
décapité  fait  face  vers  S.;  une  petite  cour  sé- 
pare le  donjon  des  murs,  fermée  vers  l'E.  par 
un  bâtiment  qui  se  relie  à  angle  droit  à  la  tour 
du  N.  —  La  plus  ancienne  pièce,  dite  salle  des 
gardes,  est  divisée  en  trois  salons,  remarquables 
encore  par  la  décoration  des  énormes  portes  des 
plafonds.  On  y  conserve  outre  les  portraits  du 
maréchal  et  les  bustes  (par  Julien  Roux)  de  toute 
la  famille  actuelle,  les  costumes  et  les  décorations 
du  maréchal,  pair  de  France,  un  drapeau  an- 
glais pris  par  le  comte  de  Ghaisne  à  la  bataille 
de  Fécamp,  le  sabre  du  chevalier  de  Gotignbn, 
compagnon  de  La  Pérouse,  le  sabre,  le  service  à 
thé  et  l'éventail  historique  du  dey  d'Alger,  une 
collection  de  magnifiques  yatagans  et  fusils  andbes, 
garnis  d'argent,  de  corail  et  d'or,  la  tunique  en- 
sanglantée d'Amédée  de  Bourmont,  blessé  à  mort 
à  Sidi-Kalé,  le  sabre  du  bey  d'Oran,  remis  au 
comte  Louis  de  B.  en  1830,  un  superbe  buffet, 
paré  de  porcelaines  de  Chine  anciennes  et  de  po- 
teries étrusques,  une  pendule  du  xvii«  s. ,  quelques 
tableaux  dont  deux  tètes  de  St  Pierre  et  de  St  Paul 
par  Salvator  Rosa  et  trois  paysages  de  Poussin. 
A  gauche,  près  une  fenêtre,  une  petite  trappe,  sous 
la  tapisserie,  cache  l'inscription  tracée  au  char- 
bon par  un  des  soldats  de  passage  en  1793  : 
Vive  la  République  française  ! 

Bourmont  (Louis- Auguste- Victor,  comte 
de  Ghaisne  de),  né  le  2  septembre  1773  au  château 
de  Bourmont,  servit  d'abord  comme  enseigne  surnu- 
méraire aux  gardes  françaises  (1788).  Il  accompa- 
gna l'année  suivante  son  père  émigré,  qui  mourut 
quelques  mois  après  à  Turin,  et  revint  alors  dans 
sa  famille  avec  une  mission  secrëto  du  prince 
de  Condé  pour  Mantes.  Il  émigra  de  nouveau 
à  Coblenlz  auprès  du  comte  d'Artois  et  après  la 
campagne  de  1793,  se  jeta  dans  la  Vendée  oùScé- 


peaux  (V.  ce  nom)  se  l'attacha  comme  major  gé- 
néral. Rentré  à  Paris  après  la  pacification  de  U 
Mabilais,  il  vint  se  remettre  dès  la  nouvelle  prise 
d'armes  aux  ordres  de  Scépeaux  dans  la  Mayenne; 
mais  il  accepta,  dès  qu'il  put,  la  paix,  et  la  fît 
accepter,  ditr-il  dans  une  supplique  olographe,  à  ses 
4,000  Chouans ,  ne  dé.sirant  que  jouir  dans  sa 
patrie  «  du  bonheur  que  promettaient  les  glo- 
<K  rienx  travaux  de  la  République  »  (29  thermidor 
an  IV,  —  l'original,  daté  de  Berne,  appartient  ï 
M.  Mamert  CoulUon).  Une  mission  récente  en  An- 
gleterre l'avait  rendu  suspect  et  fait  excepter  à 
ce  moment  par  Hoche  de  la  capitulation.  D'air 
jeune  et  efféminé,  de  figure  aimable,  de  voix  douce 
et  charmante  a  à  chanter  la  romance  »,  quiconque 
alors  eût  vu,  sans  le  connaître,  «c  ce  petit  homme 
de  salon  »,  comme  dit  M.  de  Caqueray  dans  ses 
Mémoires  Mss  ,  n'eût  pu  soupçonner  les  projets 
de  guerre  dont  sa  tète  était  remplie.  C'est  dans 
les  rencontres  de  ses  voyages  que  le  comte 
d'Artois  le  créa  successivement  colonel  d'infante- 
rie, maréchal  de  camp,  che^'alier  de  Saint-Lonb, 
et  enfin  lors  des  premiers  succès  de  1799,  com- 
mandant des  provinces  de  Maine  et  de  Poitou. 
Victorieuse  au  combat  de  Louverné.  sa  bande 
s'empara  du  Mans  (16  octobre  1799),  qu'elle  livra 
au  pillage.  Mais  bientôt  battu  à  Ballée  et  hors 
d'état  de  tenir  la  campagne,  il  se  soumit  avec 
d'Autichamp  et  vint  même  à  Paris  pour  épouser 
M"«  de  Becdelièvre.  Le  Moniteur  annonce  sa  pré- 
sence et  lui  fait  honneur  «  d'avoir  désigné  les 
rivières  où  avaient  été  jeté  les  canons  fournis  par 
les  Anglais  s.  Devenu  de  nouveau  suspect  par 
son  zèle,  après  l'explosion  de  la  machine  infernale, 
qu'il  avait  le  jour  même  dénoncée  coomie  œuvre 
du  jacobinisme^  il  fut  arrêté  (1800),  transféré  da 
Temple  à  Dijon,  puis  à  la  prison  de  Besançon  d'où 
il  s'évada  dans  la  nuit  du  14  au  15  thermidor 
an  Xil  avec  Hingant  de  St-Maur  et  gagna  le  Por- 
tugal. Junot  le  trouva  tranquille  à  Lisbonne  et 
lui  offrit  dans  son  armée  le  grade  de  chef  d'état- 
major  qu'il  accepta.  Après  la  convention  de  Cintra, 
il  crut  pouvoir  revenir  en  France,  mais  arrêté  à 
Nantes,  il  dut  encore  à  Junot  d'être  délivré  et 
breveté  du  grade  d'adjudant  commandant  à  l'ar- 
mée d'Italie.  Avec  le  prince  Eugène  il  fit  la  cam- 
pagne de  Russie,  fut  fait  prisonnier,  s'échappa,  fut 
blessé  à  Rotnotsitz,  nommé  général  de  brigade, 
puis  général  de  division  le  13  février  1814  pour 
sa  belle  défense  de  Nogent  où  il  fut  de  nouveau 
blessé.  Un  des  premiers,  il  reconnut  le  gouverne- 
ment royal  qui  lui  confia  (20  mai  18141  la 
18"  division  militaire,  à  la  résidence  de  6e:ianç-oo. 
et  le  nomma  commandeur  ^e  la  Légion  d'honneur 
(23  août  1814).  A  la  nouvelle  du  débarquement 
de  l'Empereur,  il  reçut  ordre  de  se  joindre  à 
Ney,  puis  se  démit  de  son  emploi  et  de  son  grade. 
Sous  le  coup  d'un  mandat  d'arrêt,  qui  fut  bien- 
tôt révoqué,  il  obtint  par  le  général  Gérard,  son 
ami,  son  garant,  le  commandement  d'une  division 
du  4«  corps  de  la  grande  armée  sur  la  Moselle 
(mai  1815).  <e  Energique  à  la  guerre,  doux,  sensé 
dans  la  vie  civile,  estimé  dans  l'armée  impériale, 
désiré  des  royalistes  »,  dit  M.  Thicrs,  l'insurrection 
de  la  Yondée,  où  il  manquait,  lui  fut  comme  an 


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Bon 

reproche  dont  il  se  laissa  troubler.  Par  ime  réso- 
Intion  déplorable  et  qui  à  jamais  perdit  sa  vie, 
an   moment  oà  toutes   les  colonnes   françaises 
s'ébranlaient  pour  la  manœuvre  suprême,  le  15  au 
matin,  il  monta  à  cheval  comme  pour  procéder 
à  une  dernière  reconnaissance,  et  se  porta  en 
avant,  suivi  de  son  chef  d'état- major  Glouet,  de 
quatre  officiers  et  de  quatre  cavaliers,  puis  à  une 
demi-lieue  de  là.  envoya  deux  de  ces  derniers 
remettre  an  général  Hulot  les  instructions  du  géné- 
ral en  chef,  deux  autres  au  général  Gérard  avec 
une  lettre  d'excuse  et,  suivi  de  «ses  cinq  complices  », 
gagna  au  galop  le  camp  de  Tennemi.  Vers  midi, 
il  était  à  Namur,  au  quartier  général  de  Blucher. 
On  n'a  cessé   de  l'accuser  d'avoir  livré  le  plan 
d'attaque  de  Napoléon.  D'ailleurs  «  sa  seule  pré- 
c  sence  suffisait  pour  annoncer  le  mouvement  qui 
«  s'opérait  et.  en  éveillant  l'attention  des  Prus- 
«  siens,  elle   devait  las  prémunir  contre  la  sur- 
«  prise  dont  ils  étaient  menacés  »  (Vieîl-€astel). 
<  Mais  on  peut  admettre,  dit  M.  Thiers,  que  la 
«  prise  de  Gbarleroy  avait  déjà  dévoilé  assez  le 
«  plan  impérial.  »  La  conscience   publique  ne 
discuta   pas   de   si   près    avec    l'indulgence   et 
poursuivit    la  faute   d'un   souvenir   inexpiable. 
Louis  XVIII,  récompensant  sinon  la  trahison, 
an  moins  la  défection,  au   lendemain  de  Wa- 
terloo, nomma   Bourmont   commandant  de   la 
ne  division  militaire  à  Lille  où  il  fit  son  entrée 
le  13  juillet  et  reçut  le    duc  de   Bourbon    le 
18  août  1815.   Il  commandait  en  septembre  la 
2"  division  de  la  garde.  Sa  déposition  dans  le 
procès  du  maréchal  Ney  ne  fit  qu'exaspérer  le 
sentiment  public.  Quelque  temps  après  il  siégeait 
dans  le   conseil    de   guerre   qui   jugea  Drouet 
d'Erlon  (août  1816).  Le  6  septembre  1821  il  fut 
nommé  président  du  collège  électoral  du  4*  ar- 
rondissement de    la  Loire  -  Inférieure.  Dans   la 
pierre  d'Espagne,  il  commanda  la  colonne  dont 
Vavant-garde  emporta  le  pont  d'Arzobispo,  prit 
Tnixillo,  Carlota,  défit  l'arrière-garde  de  Lopez 
Banos  à  San-Lucar,  et  occupa  Séville  où  il  orgar 
nisa  les  volontaires  royaux.  Il  reçut  pour  prix 
de   ses   services    la    pairie   (9   octobre    1823), 
la  grand'croix  de  l'ordre  de  Saint-Ferdinand  et 
le  commandement  en  chef  de  l'armée  d'occupa- 
tion. En  mai  1825  il  fut  nommé  grand'croix  de 
la  Légion  d'honneur,  membre  en  1827  de  la  com- 
mission chargé  de  discuter  le  Gode  militaire,  et 
enfin  le  8  août  1829,  ministre  de  la  guerre  dans 
le  ministère Polignac.  Le  11  avril  1830,  un  décret 
lappelait  à  la  direction  en  chef  de  l'expédition 
d'Afrique;  et  Lyon  fêtait  son  passage  (22  avril) 
dans  une  ovation  que  continuèrent  Avignon,  Aix, 
Marseille,  Toulon.    La  nouvelle    de    la    prise 
d  Alger  lui  valut  le  bâton  do  maréchal  de  France 
(l*  laillet),  mais  un  de  ses  fils ,   le  capitaine 
Amédée  de  Bourmont  venait  de  tomber  (24  juin) 
«noriellemenl  frappé  au  combat  de  Sidi-Kalé;  et 
Pelques  jours  plus  tard  le  maréchal  était  re- 
i!"*ft      .  ^*°ce  par  la  révolution  triomphante, 
«f  a/^^^  *^*'  ^^^  ordonnance  royale,  conlre- 
sjfnée  par  Soull  et  provoquée  par  un  vœu  de  la 
^nambredes  députés  (15  mars  1832),  le  déclara 
»»emïa8ionDaire,  pour  refus  de  sonnent,  du  marécha- 


459  — 


DOD 


lat.  Pendant  ce  temps  il  était  allé  commander 
en  Portugal  les  armées  de  Don  Miguel.  Il  revint  à 
Bome  et  profita  de  l'amnistie  de  1840  pour  rentrer 
.  en  France  ;  mais  il  faillit  être  égorgé  à  Marseille 
par  une  émeute  qui  blessa  un  de  ses  fils  à  ses 
cétés.  Il  se  retira  dans  le  château,  où  il  était 
né  et  où  il  mourut  le  27  octobre  1846,  âgé  de 
73  ans.  Son  portrait  en  pied  a  été  lithographie 
d'après  Régnier  (grand  in-fol.,  1830);  un  autre  en 
buste,  signé  S.  P.  (1830.  in-foL).  —  Son  fils 
Gharles  a  soutenu  énergiquement  la  défense  de 
sa  mémoire  dans  de  nombreuses  répliques  aux 
journaux  hostiles  et  par  plusieurs  brochures  telles 
que  :  Mensonges  systématiques  contre  le 
maréchal  de  B.  (1841)  ;  —  Appel  à  tous  les 
Français  (1840).  —  Réponse  à  un  abonné  du 
journal  de  la  Haute-Loire  (1832,  in-8<»).  et 
dans  le  Précurseur  d'Angers  (juillet  1840).  — 
Son  autre  fils  Gésar  est  mort  à  Bourmont  le 
23  mars  1854. 

Moniteur,  an  VnM832.— Corre«pond.  de  Charette.eio. 

—  Thiers.  ffist.  du  Coneulat  et  de  l'Empire,  t.  XX,  p.  65. 

—  Vieil-Castel,  fifst.  de  la  Restauration,  t.  TH.  p.  476.  — 
Ci^tineau-Joîy,  Vendée  militaire,  t.  TIl,  p.  430.  —  Théod. 
Anne,  Hist.  de  l'ordre  de  Saint-Loui»,  1. 1,  p.  448;  t.  Il, 
p.  424;  t.  ni.  p.  25-2fl.—  Maine-et-Loire,  29  juillet  4840. 
— Mss.  4069,  p.  65.—Biograph,  con/«np.— Merson,  Nofire 
bioffr.  sur  le  maréchal  de  Bourmont  (Nantes,  4846,  in-8»). 

Bonraais  (les),  f..  c"*  de  Marcél700 (Et.-G.). 

—  Y  demeurait  à  cette  date  le  marchand  potier 
Jean  Godin;  =»  f.,  c»»  de  Montsoreau, 

BoBrnan,  haro..  c"«  de  Bagneux,  au  som- 
met d'une  haute  côte  (78  m.),  où  se  rencontrent 
les  routes  nationales  de  Bordeaux  et  des  Sables- 
d'Olonne  et  l'ancienne  voie  romaine  latérale  à 
la  rive  gauche  de  la  Loire.  Un  peu  au-dessous, 
subsistent  les  restes  d'une  redoute  républicaine 
élevée  en  1793  pour  la  défense  do  Saumur. 

Bonméy  c°«  d'Angers.  —  Deux  closeries  y 
portent  ce  nom,  dont  une  sur  la  route  de  Saint- 
Léonard,  dans  le  fief  du  prieuré  de  Ballée,  V.  le 
plan  3  du  Gensif .  —  II  y  a  été  bâti  dans  un  petit 
enclos  donnant  sur  la  ligne  même  du  chemin  de 
fer  un  pavillon  dit  le  Triangle  où  est  mort  en 
1859  le  chanoine  H.  Bernier,  V.  ce  nom;  =  f., 
c»«  de  Montigné,  appartenait  en  1567  à  Jean 
Alexandre,  en  1678  à  Nie.  Dupont,  écuyer,  ven- 
due nat^  le  12  messidor  an  IV  sur  Augustin  Mo- 
rand de  l'Epinay  ;  =  (le  Petit-),  cl.,  c"«  à! Angers, 

Bonrneau  (le),  ham.,  c"»  de  Lire;  «  f.,  c»« 
de  Nuaillé.  —  Le  village  Boumeau  1653 
(Et.-G.  Maziéres);  «  c««  de  Ste-Gemmes-d^A. 
—  Le  lieu,  terres,  appartenances  du  Grand- 
Boumeaulx  1528  (E  1270)  —  Le  vill.  du  Pe- 
tit^Boumeaux  1632  (Ib.);  =  vill.,  c««  de  S^ 
Hilaire-dU'Bois.  —  Le  lieu  et  appartenances 
du  B.  1469  (Pr.  du  Goudray-Montb.).  —  Appar- 
tenait à  la  seigneurie  du  Goudray-Montbault. 

Bonrneau  (François),  lieutenant  du  roi  à 
Saumur,  fut  un  des  principaux  chefs  huguenots 
qui  S'emparèrent  de  la  ville  en  1562  et  mirent 
au  pillage  l'abbaye  St-Florent  et  les  églises  du 
pays.  G'est  chez  lui  que  fut  transportée  et  fondue 
la  châsse  de  St-Florenl.  Dans  une  trôs-curieuse 
enquête,  qui  a  recueilli  les  détails  do  ces  scan- 
dales, les  témoins  déposent  l'avoir  vu  avec  sa 


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BOtJ 


—  460  — 


BOU 


femme  fréquenter  les  prêches,  faire  la  cène,  bap- 
tiser leur  enfant  à  la  huguenote.  Une  femme 
môme  déclare  avoir  été  souffletée  par  M">«  la 
Uentenante  et  menacée  de  prison  ponr  avoir  dit 
qu'on  la  menait  à  perdition.  Bourneau  fut  U 
première  victime  de  la  St-Barthélemy,  et  périt 
égorgé  de  la  main  même  de  Jean  de  Ghainbes,  comte 
de  Montsorean  (1578).  —  (François),  fils  sans 
donte  du  précédent,  avocat  au  Parlement,  enquê- 
teur des  domaines,  et  non  pas  médecin,  comme 
on  le  répète  partout,  a  publié  un  curieux  livret  : 
Le  Déluge  de  Saumur  en  1615,  à  MM.  les 
habitants  de  ceste  ville ,  avec  des  ouvertures 
pour  garantir  à  Vavenir  des  inondations 
non-seulement  la  ville  de  Saumur,  mais  les 
autres  villes  qui  bordent  la  Loire,  in-S»  de 
150  p.  non  compris  la  dédicace  à  M.  ie  Villar- 
nonl.  datée  du  90  février  1618,  non  plus  qu'une 
amplification  en  vers  latins  :  Carmen  Ligeris, 
signée  Coustis,  et  un  sonnet  en  l'honneur  de 
l'auteur,  par  de  Rennes.  L'ouvrage  est  un  véri- 
table discours  d'avocat,  pétri  de  citations  latines, 
à  travers  lesquelles  on  trouve  à  recueillir  quelques 
détails  curieux  sur  les  désastres  de  1615  ;  mais 
où  il  prend  un  intérêt  véritable  et  qui  est  redevenu 
d'actualité,  c'est  quand  Bonrneau,  après  une  sorte 
d'historique  des  inondations,  expose,  pour  les 
prévenir,  un  système,  alors  bien  nouveau,  qui  de. 
nos  jours  a  eu  tontes  les  chances  d'être  adopté- 
Remarquant  que  les  crues  étaient  plus  fréquentes 
qu'autrefois,  il  propose  non  d'exhausser  les  levées, 
comme  le  pratiquait  déjà  la  routine,  mais  «  d'al- 
a  léger  la  Loire  an-dessus  des  villes  et  d'y  faire 
«  telles  ouvertures  qu'elle  y  puisse  vider  une  par- 
«  tie  de  ses  eaux,  »  —  en  particulier,  pour  Sau- 
mur, d'établir  un  déversoir  au-dessous  de  Ghouzé 
par  deux  ou  trois  arches  de  pierre  établies  dans 
la  levée  à  une  certaine  hauteur,  et  qui  laisse- 
raient, dès  que  la  crue  en  aurait  atteint  le  ni- 
veau, se  répandre  l'excédant  dans  un  canal  et  de 
là  dans  l'Âuthion ,  curé,  débarrassé  d'écluses 
et  renforcé  de  quelques  levées.  ~  Le  livre  de 
Bourneau  a  été  réimprimé  en  1843  par  H.  Godet, 
à  Saumur,  où  il  n'étaitpas  oublié.  —  L'auteur  avait 
donné  antérieurement  (1614),  quoique  très-jeune, 
une  brochure,  que  nous  ne  connaissons  plus,  sur 
la  découverte  du  tombeau  de  Gilles  de  Tyr,  et 
plus  tard  une  Réponse  poétique  à  la  satire 
d'un  pédant  de  Saumur  contre  les  magistrats, 
dont  le  titre  seul  est  à  peine  indiqué  par  Gl. 
Ménard,  Hss.  875,  t.  II,  p.  221  et  p.  49.  — 
(Guillaume),  sieur  de  Beauregard,  frère  du 
précédent,  conseiller,  puis  procureur  du  roi  en 
la  Sénéchaussée  de  Saumur  (1604)  était  de  ces  ma- 
gistrats lettrés  du  xvii^  s.  que  de  fortes  études 
et  des  goûts  librement  suivis  mettaient  en  mesure 
d'aider  de  bonne  main  à  de  plus  savants.  Mé- 
nage, qui  sans  doute  lui  devait  beaucoup,  le 
traite* de  a  grand  personnage;  »  Mingon,  dans 
son  commentaire,  le  désigne  aux  honneurs  de  la 
présidence.  André  Duchesne  et  Ménage  citent  plu- 
sieurs de  ses  mémoires  qui  ont  profilé  à  leurs 
travaux.  L'hôtel -Dieu  de  Saumur  possède  la 
correspondance  entretenue  par  Bourneau  avec 
Pierre  de  BéruUe,  supérieur  de  l'Oratoire  (1616- 


1617),  relative  à  rétablissement  des  Oratoriens 
à  Saumur.  Boiumeau  avait  débuté  par  être  k 
c  domestique  >  d'Eléonor  d'Estampes  de  Yalen- 
çay,  arehevêque  de  Reims,  et  obtint  la  pouipie 
de  la  présidence  que  lui  souhaitait  Miogon,  s'il 
faut  en  croire  le  titre  avec  lequel  le  meteoscèDe 
une  des  plaisantes  historiettes  de  Tallemant.  ^ 
Les  Arch.  de  M.-et-L.  possèdent  de  lui  et  de  ses 
frères  de  curieux  dossiers,  leur  correspondance 
d'écoUer«,  leurs  notes  et  discours  Mss.  d'aTocats 

Arch.  dépwt.  E  3385-3386.  —  Arch.  de  l'IL-D.  de  Su- 
mur.  -Tallemant  t.  ni,  p.  447,  3*  éditkm.  —  Màun,  Vk 
de  P.  Ayrattll,  p.  477  ;  Sablé,  1. 1,  p.  867,  et  Tîe  deG. 
Mén.,  p.  47. 

Boaraée  (la),  miss,  né  sur  la  c°*  d'fpteds, 
coule  de  TE.  au  N.-O.,  traverse  la  c^  de  Bréié 
entre  le  château  et  les  Belles-Caves,  péoètre  sur 
Ghacé,  passe  sous  le  chemin  de  Montreoil-B.  à 
Fonte vraud,  coupe  un  angle  de  la  c"«  de  St-Cyr 
et  pénètre  de  nouveau  sur  Ghacé  ponr  s'y  jeter 
danj  le  Thouet  un  peu  au-dessus  de  Saomoassay; 
—  4,900  met.  de  cours 

Boaraée  (la),  vill.,  c^  de  Louresse-Roche- 
menier.  —  Bumeia  1125-1130  (Les  Loebereani, 
t.  1,  f.  3).  —  La  Bornée  1254  (Cunand,  1. 1).- 
La  Bomoe  1239  (Ib.).  —  Le  chemin  de  la  B. 
à  la  Grézille  s'appelait  vulgairement  an  xti*  s. 
Le  chemin  de  sous  le  mur.  —  Ane.  fief  avec 
manoir  et  chapelle  seigneuriale  de  St  Gervais, 
relevant  de  Brissac  ;  —  en  est  sieur  Jean  de  La 
Béraudière  1433,  Louis  de  Beauvau  1490.  1510, 
n.  h.  Alain  Davy  1629,  n.  h.  François  Da  Van 
1652,  1660,  mari  de  Madeleine  du  Tremblier, 
n.  h.  Jacques  Davy  1682,  Ant.  du  Van  1689.- 
Gh.  du  Yau  de  Ghavagnes,  1761.  —  La  chapelle 
du  château  actuel,  reconstruite  vers  1830,  a  été 
autorisée  par  Tévêque  en  1840.  —  Dans  le  village 
se  trouvait  la  chapelle  du  prieuré  d'Herbanlt. 
V.  ce  mot,  et  tout  à  côté,  à  Laleau,  V.  ce  mot, 
la  chapelle  régulière  de  Notre-Dame  dite  de  la 
Bournée,  dépendant  de  l'abbaye  de  Mélinais  et 
encore  desservie  au  xviii*  s  Elle  avait  titre  de 
prieuré,  dont  est  prieur  Guill.  Bernard,  ISOft, 
1527,  Thib.  Douesneau,  1556.  Pierre-René  Louve* 
des  Mouzeaux,  curé  d'Etricbé  1750. 

Bournée  (la),  f.,  c««  de  Mouliheme;  =  f., 
c««de  laPotherie;  =  viQ.,  c»«  de  St-Mac.-du-B. 

Boaraée  (la  Grande-),  vill.,  c»«  des  Cer- 
queuX'SOus-Pasiavant.  —  En  est  sieur  Reoé 
Barjot,  baron  de  Gholet,  1638;  «  (la  Petite-).  U 
m*°  et  ham.,  c*"*  des  Cerqueux-sous-Passav. 

Bonraesieaax,  m»",  c^"'  de  Villedieu,  dans 
le  bourg,  1785  (Terrier). 

Bonraetiére  (la) ,  ham. ,  c*"*  de  Chetiri- 
le-R.  —  La  Boumetière-Guitois  1698  (Et -C.) 
En  est  sieur  n.  h.  Franc,  de  Domaigné  1760. 

Bonralères  (les),  f.,  c»«  de  Fougère. 

Bouralers  (les),  cL,  c"«  de  ChoUt  (Cass.). 

Bourai^al,  ruiss.  né  sur  la  C  de  St-Cré- 
pin,  entre  dans  le  département  de  la  Loire-Infé- 
rieure et  se  jette  dans  la  Moine  ; — 2,150m.  decours. 

Boaraitière  (la),  f.,  c"»  de  lo  Potherie. 

Boarqae, ham.,  c°«de  Juigné-sur^L—I^ 
varennes,  la  mare,  le  gros  marais  de  Sourgt 
le  ruiss.  tendant  du  gros  marais  de  B.,  le  M- 
de  Bourg  1616  (G  StpSeï^).— Le  Bourg  (Et-C.) 


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BOU 


{Jean)t  né  à  Ghàteangontier  d'une 
famille  de  bouigeoisie,  étudiait  en  droit  à  Paris 
en  1445»  et  quoique  âgé  seulement  de  22  ans, 
était  déjà  depuis  plusieurs  années  au  service  du 
roi  Louis  XI,  qui  prit  l'habitude  bientôt  de  rem- 
ployer c  à  la  direction  de  srs  plus  grans  faitz 
et  affaires.  »  Des  lettres  patentes  de  novembre 
1465raD0bUrent,  et  le  13  sept.  1485,  Charles  YIII, 
doot  il  avait  été  gouverneur,  récompensait  sa 
fidélité,  qui  n'avait  jamais  failli,  ni  varié, 
«  quelque  temps  qui  ait  couru  »  eu  le  nommant 
capitaine  du  château  d'Angers.  Il  s'était  du  reste 
depuis  longtemps  accoutumé  en  Anjou  et  avait 
présidé  par  ses  démarches  et  son  intervention 
active  aux  œuvres  de  la  politique  royale,  à  la 
transformation  du  duché  en  province,  de  la  ville 
en  municipalité.  On  le  voit  en  ii6S  faire  des  lar- 
gesses à  la  Vraie-Croix  de  SirLaud  et  l'emprunter 
même  l'année  suivante  au  nom  du  roi.  Uicheet 
puissant,  c'est  en  Anjou  qu'il  était  revenu  établir 
sa  fortune  et  construire  sur  ses  nombreux  do- 
maines ces  splendides  résidences  de  Vaux,  de 
Jarzé  ou  du  Plessis-de-Vent ,  dit  aujourd'hui 
Plessis-Bourré,  qui  attestent  encore  son  opulence 
et  son  goût  des  beaux-arts.  Son  portrait  et  celui 
de  Marguerite  de  Feschal,  qu'il  avait  épousée  le 
12  novembre  1463,  se  voyaient  jusqu'à  ces  derniers 
temps  dans  les  vitraux  de  la  chapelle  du  Plessis, 
et  n'existent  plus  qu'en  dessin  dans  les  portefeuilles 
de  Gaigniéres,  t.  Vil,  p.  67-68  ;  mais  on  conserve 
avec  plus  de  soin  à  Jarzé  deux  toiles  apocryphes 
qui  les  représentent  en  costume  du  temps  de 
Louis  XIU,  quoique  datées  du  xv«  s.  —  Son  tes- 
tament est  du  11  avril  1505  après  Pâques.  Il 
mourut  âgé  de  100  ans  en  avril  1506,  «  l'omme 
du  royautme,  au  dire  du  roi  Louis  XII,  qui  savoit 
le  plus  des  affaires  des  rois  trespassez,  »  lais- 
sant d'ailleurs  une  nombreuse  lignée,  qui  tint 
longtemps  un  rang  considérable  à  la  cour  et  dans 
les  armées,  sous  les  noms  de  Jarzé  et  de  Du 
Plessis.  La  Bibliothèque  nationale,  entrQ  autres 
documents  originaux  qui  concernent  Jean  Bourré, 
possède  un  recueil  de  lettres  écrites  ou  reçues 
par  lui  (Supp.  français,  n»  1959).  On  ne  trouve 
sou  nom  dans  aucune  biographie. 

M archegiy,  Notice  ntr  U  PUuU-Bourré  dans  le  Meùne 
et  t Anjou  de  M.  de  Wismes  et  Notices  et  documente^  1. 1, 

fi.  367  et  1. 11,  p.  37  et  191.  —  Arch.  départ.  Série  E  1739- 
793;  Série  G,  Chapitre  de  St'Laud  et  Chapitre  de  Jané. 

—  Soe,  indust.  d'Angers^  t.  XVlll,  p.  400;  t.  XIX,  p.  94. 

—  Bibl.  nat.,  Mas.  fr.  2811,  f.  185  et  186. 


(fiuilL),  signe  une  Hymne  à 
St-Lézin,  dans  le  livre  (1612)  de  Math.  Regnault 
(V.  ce  nom). 

Boiuraaiiit  (Jacques),  prêtre  fontevriste,  a 
mis  une  Ode  latine  de  six  strophes  en  tète  du 
livre  de  Michel  Cosnier. 

Bowraaolt  (AerU),  protonotaire  du  St-Siége, 
abbé  d'Ëvron  et  de  St>Melaine  au  diocèse  du  Mans, 
1532,  puis  de  Pontron  en  1538,  trésorier  de  St- 
Manrice  d'Angers  en  1542,  meurt  en  1547. 

BouMe  (la),  f.,  c»«  de  Méon, 

BonnelUéres  (les),  f.,  c°«  de  Seiches»  — 
En  est  sieur  Daniel  de  la  Porte  1661. 

Vovnerie  (la),  f.,  c°«  d'EcoUfiant,  logis  du 
XVII*  s.  domaine  du  feudiste  Audouys,  V.  ce  nom. 


Boimorelllef  h., c»«  de  Clefs.  —  Lem}'^  de 
fiourse-OreiZîe,  dépend.  deChalou,  1645  (Ët.-C.) 

Boury  (. . . .), né  à  Angers,  après  quinze  années 
passées  à  l'armée,  prit  les  ordres  et  se  con- 
sacra tout  entier  à  des  missions  d'abord,  puis  à 
l'enseignement  des  clercs.  Associé  en  1658  pour 
la  vie  commune  avec  les  prêtres  Lecerf  et  Ar- 
taud, il  avait  ouvert  sur  la  paroisse  St-Samson 
d'Angers,  dont  tons  trois  étaient  vicaires,  un  asile 
pour  les  retraites  ecclésiastiques,  qu'il  continua 
à  Bouillé-Ménard,  avec  ses  collègues,  quand  il  y 
fut  envoyé  curé,  et  qui  à  son  retour  à  Angers, 
devint  un  véritable  séminaire  où  l'évoque  dès 
1660  obligea  les  clercs  à  passer  trois  mois.  En 
trois  années  les  secours  permirent  d'acheter  ter- 
rains et  maisons  et  d'organiser  trente  chambres 
de  pensionnaires,  outre  les  chambres  coDununes. 
Le  règlement  adopté  était  celui  de  St-Nicolas  du 
Chardonnet.  Boury,  élu  dès  la  première  organi- 
sation supérieur,  mourut  le  22  avril  1664. 

Maupoint,  Vie  de  Véoéque  AtontauU,  p.  370-371. 

Bonssae  (Jean -Baptiste  de) ,  gardien  des 
Capucins  d'Angers,  après  avoir  été  dêfiniteur  de 
son  ordre,  a  fait  imprimer  la  Réponse  du 
P.  Gardien  des  Capucins  d^Angers  aux 
lettres  qui  lui  sont  venues  de  différents  en- 
droits, tant  du  dedans  que  du  dehors  du 
royaume,  à  Voccasion  de  la  Gazette  de  Hol- 
lande, pour  défendre  .ses  religieux  de  l'accusa- 
tion de  Jansénisme,  datée  d'Angers,  le  7  jan- 
vier 1722. 

Bonssao  (Pierre  de),  Ûls  de  Guillaume 
Bottssac,  apothicaire  à  St-Florent-le- Vieil ,  reçu 
docteur-médecin  en  la  faculté  de  Montpellier  dès 
avant  1694,  renouvela  son  grade  le  5  avril  1696 
en  la  faculté  d'Angers  et  faisait  la  môme  année 
avec  Ledoisne  (V.  ce  nom)  le  service  de  l'hôpi- 
tal St-Jean.  Il  se  démit  le  7  juillet  1701  pour 
cause  d'infirmités.  Il  habitait  encore  Angers  en 
1707.  —  {Pierre  de),  parent  sans  doute  du  pré- 
cédent, fut  reçu  docteur  en  médecine  à  Angers 
le  14  août  1736  et  entra  immédiatement  au 
service  de  l'hôpital  d'Angers  oili  il  fut  continué 
au  moins  pour  neuf  ans  le  30  avril  1739. 11  y  pro- 
fessait cette  année  même  et  la  suivante  l'anato- 
mie,  comme  lui-même  nous  l'apprend  dans  ses 
Observations  sur  la  route  de  VOuraque  et 
son  usage  {Journal  des  Savants,  septembre 
1750).  Suivant  les  démonstrations  faites  en  ses 
cours  de  l'Hôtel-Dieu  (1739-1740  «  en  présence 
de  ses  collègues  très-versés  dans  l'anatomie,  » 
il  soutient  que  l'ouraque  parvient  rarement  à  l'om- 
bilic et  se  porte  tantôt  à  droite,  tantôt  i  gauche, 
pour  se  terminer  par  plusieurs  ramifications  à 
l'une  ou  l'autre  des  artères  ombilicales  ;  ^  f  ^^ 
25  décembre  1766. 

Arch.  de  M.-^t-L.  D  96.  —  Gomptea  de  l'H.-D.  -^  Note 
Mas.  du  d' Farge.—  Portai,  Hist»  de  ia  Chirurg.,  t.  V,p.  493. 

Bonssalrie  (la),  f.,  c"«  de  Durtal.  ^  La 
Bousairie  1679  (Et.-C.). 
Bonssarderie  (la),  f.,  c»«  de  Durtal 
Bouflsardiére  (la),  f.,  c»e  d'Andigné;  •=■ 
ham.,  c»«  de  Trémentines.  —  La  met,,  do- 
maine et  appartenances  de  la  B.  fut  cédée 
en  1504  à  René  de  la  JumelU^rç  «o  échange  de 


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la  Roche-SerpUloD,  par  Hardy  de  La  Bérandiëre. 

Housse*  c»«  do  Briolay.  —  Locuê  qui  vo- 
catur  B.  1317  (St-Manrice,  Anniv.,  t.  I).  — 
Prairies  et  marais  aa  conflaeot  du  Loir  et  de  la 
Sarthe,  indivis  entre  près  de  400  propriétaires. 

Boasseaa  {Augustin-Léonard) ,  né  à  Mon- 
taiga  (Vendée)  vers  1760,  reçu  docteur  médecin 
à  Angers  le  18  août  1784»  établi  en  1787  à 
Chalonnes-sur-L.,  commandait  en  second,  pais  en 
chef,  par  suite  du  rappel  de  son  supérieur,  le 
détachement  envoyé  le  8  mars  1793  par  la  ville 
de  Chalonnes  au  secours  de  Jallais  menacé  par 
les  Vendéens.  Affaibli,  divisé  par  les  réquisitions 
des  municipalités  voisines,  il  tut  mis  en  déroute 
à  Jallais  et  se  réfugia  à  Gholet ,  laissant  à 
Tennemi,  faute  de  chevaux,  le  premier  canon, 
dont  il  se  fût  emparé  (13  mars).  Le  lendemain 
14,  la  ville  de  Gholet  est  prise  après  un  non- 
veau  combat,  et  fiousseau  et  ses  Chalonnais 
prisonniers,  liés  deux  à  deux  et  enfermés  dans 
une  église.  L'armée  vendéenne  s'étant  retournée 
vers  Chalonnes,  il  fut  choisi  avec  un  de  ses  com- 
pagnons pour  porter  à  la  ville  une  sommation. 
Tout  s'y  préparait  à  la  défense  ;  les  femmes  rou- 
laient des  cartouches  ou  fondaient  des  balles; 
les  hommes  étaient  i  leur  poste.  L'arrivée  des 
deux  messagers  et  les  nouvelles  vraies  ou  exa- 
gérées qui  se  répandirent  jetèrent  partout  la 
consternation,  fiousseau,  interpellé,  proposa  au 
Conseil  de  ville  la  retraite  sur  Angers,  aflirmant 
l'impossibilité  de  toute  résistance  et  l'urgence  d'une 
capitulation  pour  le  salut  des  prisonniers.  Son 
avis  prévalut,  malgré  l'éneigie  du  maire  Vial  (V. 
ce  nom),  et  fiousseau,  chargé  d'apporter  la  ré- 
ponse aux  insurgés,  rentra  en  ville  avec  eux,  en 
croupe  sur  le  cheval  d'un  Vendéen.  11  repartit 
pourtant  le  soir  même  pour  rejoindre  les  républi- 
cains campés  sur  la  rive  droite  de  la  Loire,  mais 
arrêté  à  Si-Georges,  il  fut  envoyé  en  poste  à 
Angers,  interrogé  pendant  cinq  heures  et  enfermé 
an  château  où  il  resu  deux  mois  et  demi.  Lors 
de  l'évacuation  d'Angers,  le  bataillon  des  Pères 
de  famille  de  Chalonnes,  l'ayant  rencontré  au 
Lion-d'Angers,  le  réclama.  Mis  en  liberté,  il  fut 
nommé  des  le  lendemain,  à  ChÂteangontier,  lieu- 
tenant de  la  2«  compagnie  qu'il  commanda  pen- 
dant neuf  mois.  Compris  dans  la  réquisition  des 
médecins,  il  vint  pendant  huit  mois  desservir 
comme  officier  de  sauté  l'hôpital  du  Honceray 
d'Angers,  fut  envoyé  pendant  deux  ans  aux  hôpi- 
taux de  l'armée  de  Sambre  et  Meuse,  puis  à 
l'armée  de  l'Ouest.  A  peine  de  retour  à  Cha- 
lonnes, il  fut  promu  au  commandement  de  la 
garde  nationale  et  nommé  médecin  des  épidémies 
du  canton.  Lors  de  la  dernière  insurrection  ven- 
déenne, il  eut  même  à  garder,  avec  le  titre  de 
commandant  de  place,  la  viUe  de  Chalonnes 
qu'il  avait  été  amèrement  accusé  d'avoir  autrefois 
livrée  à  l'ennemi.  Cette  imputation,  renouvelée 
sans  cesse  avec  force  injures  dans  les  virulentes 
diatribes  de  Vial,  semble  suffisamment  réfutée 
par  sa  conduite  et  ces  témoignages  d'honneur, 
fiousseau  s'en  défendit  plus  tard  lui-même  dans 
une  Lettre  adressée  à  M.  Beauchamps 
(Angers,  Marne;  15  juillet  1806,  in-S»  de  36  p.), 


qui  l'avait  reproduite  dans  son  Histoire  de  la 
guerre  de  Vendée.  Le  récit  des  faits,  rectifié 
avec  un  esprit  de  modération  et  d'honnêteté  qui 
persuade,  a  garanti  parfaitement  l'auteur,  sin(m 
contre  tout  souvenir  de  faiblesse ,  au  moins 
contre  tout  soupçon  de  trahison.  —  Il  mourut  à 
Chalonnes  le  14  mai  1809.  —  M.  Paul  Féval  a  pu- 
blié une  Nouvelle  en  trois  chapitres  intitulée  :  Le 
docteur  Bousseau,  et  imprimée  à  la  suite  du 
FiU  du  Diable  (édit.  de  1847). 

Arch.  da  M.-ei-L.-^Brocbares  de  Vial,  Dotammcnt  Carnet 
de  la  guerre,  p.  27  et  tuiv.  et  J)itcour$f  p.  41.  —  Betn- 
champs,  1. 1.  p.  111, 133,  etc.  —  Ghaaveau,*  Vie  de  Bon- 
chaaips,  p.  65-66. 

Bonssellléres  (les),  vill.,  c<**  de  Coron  et 
pour  partie  de  la  Plaine.  —  Le  lieu,  vill.  et 
meatairie  de  la  B.  1550  (Pr.  de  la  Rimon- 
nière).  —  Le  lieu  et  met.  de  la  Bouchelière 
en  laq.  a  deux  moulina  à  eau  et  un  à  i7enM538. 

Bousserale  (la),  f.,  c"«  de  Fougère. 

Bonsseraslére  (la),  f.,  c»  de  St-Martin- 
du-Boia.  —  La  Boaaerazière  (Cass.).  —  Le 
fief  et  seigneurie  de  la  Bousaazière  1696,  de 
La  Bouatrazière  1765,  est  acquis  cette  année  de 
Marie  Chauiieu,  veuve  en  secondes  noces  de  Paul 
firetonneau  de  la  Griilière,  par  Pierre  Ayrault  de 
Saint-Uénis  ;  —  relevait  d'Aiidigné. 

Housses  (les),  lacs  au  pied  des  Mon  taux  en 
Vivy,  la  plupart  du  temps  à  sec. 

Bousslaale  (la),  f.,  c***  de  Loire. 

Boiisslnerle  (la),  f.,  c»«  de  Bocé;  =  f.,  c°« 
de  Chanagnea-soua-le-Lude;  —  chat.,  c"«  de 
Gennes,  —  grand  et  antique  logis,  entouré  de  ver- 
dure et  d'avenues  de  beaux  marronniers,  au  bord 
de  la  Loire  ;  —  appartenait  en  16^6  et  doit  sou 
nom  sans  doute  a  André  fioussineau,  mari  de 
Perrine  Richard.  —  En  est  sieur  en  1709  h.  h. 
Michel  de  Lucé,  intéressé  dans  les  affaires  du  roi, 
fils  d'un  notaire  royal  et  de  Louise  fioussineau; 

—  il  y  a  trente  ans,  M.  de  Sarcé,  ancien  maire 
et  juge  de  paix  de  Gennes;  «  m»**  b.,  c°«  du  Gué- 
déniau;  =•  f.,  c"«  de  Marcé;  =  f.,  c"«  de  Mou- 
liherne.  —  £n  est  sieur  en  1789  Jacques-Joseph- 
Paul  de  Laval,  officier  de  grenadiers. 

Bonsslon  (....),  engagé  à  18  ans  dans  l'ar- 
mée de  la  Rochejaquelein,  y  devint  vite  officier 
et  se  signala  à  la  prise  de  Thouars  par  un  coup 
d'éclat.  Dans  la  prise  d'armes  de  1815,  il  com- 
mandait la  place  de  Gholet.  «  Voici  le  plus  fa- 
«  meux  brigand  de  la  Vendée,  v  dit  M.  de  Gara- 
bourg  en  le  présentant  àd'Autichamp.  Arrêté  par 
les  soldats  du  général  Talot,  il  ne  dut  la  vie 
qu'au  dévouement  du  maire  Gesbron-Lavau.  11 
resta  percepteur  de  Gholet,  avec  une  pension  de 
600  livres  conservée  à  sa  famille  jusqu'en  1830. 

Mém,  M«s.  de  Tabbé  Boutillier  de  Sain^André,  i.  I^p.167. 

HotMtfOMitlètv.  —  V.  Boisaonnièrea  (les). 

Bonssionx,  f.,  c»»  de  Trémentinea.  — 
Botisston  (Cad.). 

Bout  (le  Bas-),  vill ,  c"*  de  Noyant-a.-Doué; 

-  (le  Peut-),  viU..  c"»  de  Luigné.  —  Le  Petit- 
Bout  de  Luigné  (Cass.).— JLei'c«t^Bow  (Et.  Jl.) 

Bontardlére  (la),  f.,  c»«  de  Seiches. 
BMUurdléreB  (les),  f.,  c»«  de  Neuillé. 
BomUC^ÈtÊMm  —  V.  Boucomu, 


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Bont-de-Bonmols  (le),  vill.,  c"«  de  Saint- 
Martin-de-la-Place. 

Bont-de*la-L.eirée  (le),  h. ,  c"«  de  Montjean. 

Boat-de-Pré  (le),  h. ,  c»«  de  St-Georgess.-L. 

Boot-dès-Voles  (le)  ,v. ,  c»«  de  St'Clém.'d.-L. 

Boat*dii-Bois  (le) ,  h . ,  c°«  de  Chalonnes-s.-L 

Bont-dn-Honde  G®).  i->  c"'  de  Marcé;  = 
c««  de  Mélay,  maison  bâtie  vers  1855. 

Boat-da-Hoalin  Qe) ,  vill. ,  c»«  de  la  Bohalle, 

BoMtellIe*-  (le).  —  V.  Chartres  (Pelil-). 

Boatelllerle  (la),  cl,  c»»  d'Angers. 

Boateillerle  (la),  ham.,  c"«  de  Brain-sur- 
VAuthion,  —  avec  château  ancien  encore  entouré 
de  douves  vives,  larges  de  12  à  14  mètres  sur 
lesquels  quatre  ponts  donnent  passage.  Un  pa- 
villon vers  r£.  porte  à  une  lucarne  la  date  1701. 

—  Le  parc  a  été  dessiné  en  1845  par  M.  Devillers, 
de  Paris.  —  La  terre  appartenait  depuis  le  xiv«  s. 
jasqu'auxvi«  s.  à  la  famille  Lemaczon  (E  31i2); 

—  en  1565  à  Lancelot  de  Sallaignes;  —  en  1639 
à  Gh.-Nic.  Hartineau,  maître  des  Comptes  de  Bre- 
tagne. Le  29  mai  1713  Jacques  Avril  de  PigneroUes, 
chanoine  de  St-Léonard  de  Ghemillé,  y  maria 
dans  la  chapelle  seigneuriale  Marc-Ant.-Franç. 
Avril  de  PigneroUes,  V.  ce  nom,  avec  Anne- 
Lomse  Martineau.  Franc. -Pulchérie  Martineau, 
veuve.  d'Augustin  Du  Verdier  de  la  Perrière, 
apporta  la  terre  à  Louis -Henri  de  Meaussé, 
qu'elle  épousa  le  19  juillet  1763.  Plusieurs  por- 
tiaits  de  cette  famille  s'y  conservent  encore.  En 
était  seigneur  à  la  Révolution  Jean-Aug.  Trouillet 
de  Bléré,  mort  à  Angers  en  1822.  Son  neveu, 
Giberti  de  Correggio  vendit  vers  1825  à  Augustin- 
Henri  Leboucher  le  domaine  qu'un  partage  en 
1871  a  attribué  à  Gédle-EUse-Noémie  Leboucher, 
femme  de  M.  Paul  Gaudron.  —  Les  seigneurs 
avaient  fait  bâtir  dès  le  xv«  s.  une  chapelle  de 
Ste-Gatherine ,  adjacente  à  l'église  paroissiale, 
que  Guillelmine  Lemaçon,  veuve  Jean  Bineu,  dota 
le  5  mars  1507.  La  chapelle  propre  du  château, 
où  se  rend  encore  la  procession  de  Foudun  le 
jour  de  St-Marc  et  le  mardi  des  Rogations,  est 
voûtée  en  bois  avec  médaillons  peints,  armoiries 
et  animaux  fantastiques  ;  un  médiocre  tableau 
représente  une  Crucifixion  où  figure  Ste-Gathe- 
riue  avec  sa  roue  ;  à  côté,  le  tombeau  de  Trouillet 
de  Bléré  en  marbre  noir  avec  urne  de  marbre  rouge 
et  écusson  de  marbre  blanc.  EUe  possédait  une 
parcelle  de  la  Vraie  Groix,  qui  fut  donnée  à  l'é- 
glise de  Foudonpar  Gh.  de  Meaussé,  commandeur 
de  Malte,  et  dont  la  translation  solennelle  eut 
lieu  le  14  septembre  1783. 

Boatetllerie  (la),  f.,  c»«  de  St-Lamhert- 
des^L.;  »  ham.,  c"«  de  St-Quentin-en-M.  — 
Ane.  fief  relevant  de  Ste-Ghristine,  où  rend  aveu 
Jean  de  Beaumanoir-Lavardin  en  1497,  n.  h. 
Kené  de  la  Roche  1535;  «  f.,  c"e  de  Ville- 
véque,-  -«  (la  Petite-),  cl.,  c»»  d'Angers. 

Boatiére  (}&),  f.,  c»«  de  Chaudron,  annexe 
de  la  métairie  de  la  Qnatremaillëre  ;  <-  vill.,  c^^ 
de  la  Tourlandry. 

Boatifolle,  ham.  et  vignoble  renommé, c»«  de 
Souzay. 

BoQtlgMé*  f.,  c»«  de  Chàteauneuf.  —  Les 
wuiwona,  rues,  iêsties,  jardins  du  lieu  de  B, 


1755  (E  333),  le  tout  joignant  au  pavé  relevé 
en  façon  de  chaussée  tendant  de  Chàteauneuf 
aupont  des  Boires,  est-il  dit  en  1629  (Mss.  917), 
anc.  dépendance  du  fief  de  la  Roche  de  Pommé- 
rieu\,  qui  la  relevait  pour  partie  de  Ghâteauneuf 
et  de  Jnvardeil.  Glaude  de  Sorhoette  la  vendit 
aux  Ursulines  d'Angers  par  acte  du  17  mars  1698 
tenu  quelque  temps  secret  (E  249)  et  qui  n'eut 
pas  d'effet,  puisqu'en  1755  elle  appartient  à  n.  h. 
Gharles-René-Quentin  de  la  Tarancherie  (E  333). 
—  Une  partie  dépendait  de  la  communauté  Sainte- 
Catherine  d'Angers. 

BonCllIler  'y^Jean) ,  sieur  du  Goudray,  doc- 
teur en  médecine  à  Gholet,  1698,  1704.  —  (René- 
Marin),  sieur  de  l'Ile,  docteur  en  médecine,  né 
à  Montjean  le  l*'  septembre  1728,  épouse  à 
Andrezé  le  16  février  1773  Renée-Marie-Lonise 
Herbert  des  Raillères  et  meurt  à  Gholet  le  17  mai 
1779.  —  (Marin-J acques- Narcisse) ,  né  le 
23  avril  1781  à  Mortagne,  étudia  la  médecine  à 
Angers  (1801-1805),  le  droit  à  Paris  (1808)  et 
revint  tenir  à  Gholet  une  étude  de  notaire,  où  il 
est  mort  le  18-  septembre  1836.  •—  Ami  intime 
de  Pavie.  deGuépin,  de  Grille,  de  Yial,  membre 
de  toutes  les  œuvres  de  piété  et  de  bienfaisance, 
comme  aussi  de  toutes  les  réunions  de  plaisir 
délicat,  où  sa  gaieté  et  ses  talents  de  musicien 
portaient  l'entrain,  il  avait  composé  nombre  de 
chansons  légères,  qu'il  a  lui-même  détruites  ;  mais 
son  fils  possède  en  manuscrit,  outre  quelques 
discours  politiques  et  littéraires  en  prose  et 
nombre  de  poésies  variées,  plusieurs  poèmes. 
Souvenir  de  Vhôpital  d Angers,  Les  Trap- 
pistes de  Bellefontaine,  Meudon  ou  les 
Jardins  de  Paris,  La  Grèce  poétique ,  des 
traductions  de  poètes  latins  ou  italiens,  d'impor- 
tantes œuvres  musicales  dont  une  partie  a  été 
exécutée  à  la  cathédrale  d'Angers,  des  chœurs, 
des  chants  guerriers,  mais  surtout  un  intéressant 
petit  recueil  sur  la  guerre  de  Vendée  intitulé  : 
Mémoires  d'un  père  à  ses  enfants,  de  i78i 
à  1800  (2  vol.  in-12  de  201  et  121  p.).  Ils  sont 
surtout  consacrés  au  souvenir  de  son  père,  né  à 
Mortagne  en  1746,  dont  il  était  sénéchal  et  maire 
en  1789,  président  du  district  de  Gholet  en  1790, 
et  ami  particulier  des  généraux  vendéens,  sur- 
tout de  d'Elbée,  qui  lui  avait  donné  le  mandat 
exprès  d'écrire  l'histoire  de  la  guerre,  dont  le 
Mss.  comprenant  déjà  deux  volumes,  périt  en 
1793  dans  l'incendie  de  sa  maison.  Lui-même, 
parti  pour  Nantes  à  dessein  de  délivrer  sa  femme, 
y  fut  traduit  au  tribunal  révolutionnaire  et  con- 
damné le  10  avril  1794.  —  {Marin-Charles), 
fils  du  précédent,  né  à  Gholet  le  30  octobre  1809, 
ordonné  prêtre  à  Angers  en  1835,  fut  nommé  vi* 
Caire  de  St-Pierre  de  Gholet,  puis  principal  du  col- 
lège de  cette  ville  en  1838,  puis  de  1848  à  1851 
aumônier  de  l'école  Normale  d'Angers,  qu'il  aban- 
donna pour  la  prédication  et  surtout  pour  se  livrer 
en  liberté  à  son  goût  pour  la  musique.  Il  a  laissé 
de  nombreux  travaux  Mss.,  quelques  œuvres  litté- 
raires, des  sermons  et  aussi  d'intéressants  Mé- 
moires animés,  comme  ceux  de  son  père,  d'un  ar- 
dent esprit  royaliste  mais  où  les  souvenirs  curieux 
abondent  sur  les  mœurs  et  les  personnages,  sur- 


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toni  du  clergé  de  la  Vendée  (2  registres  in-4o 
Mss.  de  413  p.  et  453  pages).  —  Mort  le  13  mars 
1869  à  Gholet.  —  {GtLstave- René -Auguste - 
Adolphe),  frère  du  précédent,  né  le  21  juin  1811 
à  Gholet,  notaire  en  1836,  banquier  en  1846,  con- 
seiller municipal,  puis  maire  de  Gbolet  (septembre 
1849-avril  1853),  déjà  conseiller 'd'arrondisse- 
ment (31  août  1848),  puis  conseiller  général  (8  août 
185S),  membre  et  le  plus  souvent  président  des 
sociétés  de  bienfaisance  et  de  plaisir  du  pays.  — 
il  a  laissé  aussi  en  Mss.  quelques  cantiques,  des 
chansons,  des  romances.  —  Mort  à  Gholet  le 
16  juin  1868. 

BoatiUoniierie  (la),  vill.,  c°«  de  Trélazé. 

Bontln  (Didier),  imagier  protestant,  à  Sau- 
mur,  1562.  —  (René),  «  painctre-vitrier  »,  pa- 
rent sans  doute  du  précédent,  refit  en  1603  et 
1604  partie  des  vitraux  de  Saint-Pierre  de  Saumur 

Bootlniére  (la),  f.,  C»»  de  Chemillé;  =  f., 
t°*  de  ConcouTBon,  ancienne  dépendance  du 
prieuré  cédée  par  Fonllon  à  Tabbaye  de  St-Maur 
en  échange  du  fief  de  Goncourson;  =  f.,  c"*  de 
Marigné;  —  En  est  sieur  n.  h.  J.  Duchesne, 
1628  ;  =  ham.,  c°«  de  St-Hilaire-du-B. 

Boutmy  {Charles-Jean) ,  originaire  de  Pa- 
ris, libraire  à  Angers,  rue  Ghaussée-Saint-Pierre, 
1749,  t  le  3  avril  1789,  âgé  de  69  ans.  Il  avait 
épousé  (1750)  la  fille  du  libraire  Strie,  morte  le 
2  septembre  1779.  Il  tenait  chez  lui  une  pension 
d'étudiants  et  de  docteurs  où  se  rencontraient  en 
1768  Yolney,  Besnard,  Manpassant,  de  Saumur, 
Ruillé,  de  Blois. 

Bouton,  cl.,  cne  de  Noyant-sous-le-Lude. 

—  Le  Bouton  1644  (Cuon,  Et. -G.).  —  En  est 
sieur  messire  Louis  de  Villiers,  écuyer. 

Bontonnerle  (la),  f.,  c^e  de  St-André-de- 
la-Marche. 

BouCoimler  (le),  h. ,  c*^*  de  St-Georges-sur-L. 

Boutonnière  (la),  chat.  c°«  de  Blaison, 
avec  chapelle  de  Saint-Louis,  fondée  le  19  février 
1688  par  Louis  de  Gheverue.  Elle  forme  une  aile 
détachée,  portant  la  date  inscrite  sur  le  portail. 
L'intérieur  est  décoré  de  peintures  de  la  main  du 
propriétaire,  M.  Petit  de  Ghemellier,  ancien  maire 
de  Blaison.  --  En  est  sieur  Guy  Goheau,  prêtre, 
1493.  Louis  de  Gheverue  1681,  1688,  dont  la  fille 
épouse  René-Nicolas  Louet  de  la  Romanehe,  René- 
Gharles  Louet  1765.  mari  de  Gharlotle-Emilie 
d'Orvaux.  Leur  fille  Françoise-Adélaïde  Louet 
épouse  le  20  avril  1784  Jean-Guy-René-Raoul  Pe- 
tit de  Blaison,  chevalier,  capitaine  au  régiment 
Dauphin-dragons.  —  La  terre  faisait  partie  du  fief 
de  Gongrier  au  xy«  s.  et  relevait  au  xviii«  s.  du 
fief  des  Granges  pour  le  domaine  principal. 

Boutonehère  (la),  bourg  (279  hab.),  c°«  de 
St'FLorent  le- Vieil  (5  kU.).  —  Bote  Tusche- 
ria  1146,  Bote  Tusceria  1156  (Liv.  d'A.,  f.  4,  6). 
— JLa  Bedetou^hère  1446.— -La  Boteiouçhère 
1511.— JLa  chapelle  de  la  Madeleine  appelée 
la  BetoUschière  1512  (St-Florent).  —  La  cha- 
pelle ou  église  de  la  Boutouchère  1688  (Ib.). 

—  Gette  église  de  Ste-Marie-Madeleine,  fillette  jus- 
qu'à nos  jours  de  la  paroisse  St-Pierre  de  St-Flo- 
rent, appartenait  dés  le  xii»  s.  à  l'abbaye,  à  qui 
elle  fat  confirmée  par  des  bulles  des  papes  Eugène 


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et  Adrien.  Un  cimetière  en  dépendait  avec  on  lo- 
gis dans  lequel  habitait  au  xvii«  s.  uo  vicaire,  qui 
prend  au  xyiii^  le  titre  de  desservant  :  René 
Meignan,  1648,  —  René  Arcendeau,  1686,  - 
Jean  Richou,  1729,  1741,  —  Eugène  du  Puy- 
Grenet,  1741-1782,  —  Louis  DaZançon,  aupara- 
vant vicaire  de  Botz,  originaire  de  Doué,  1782- 
1785,  -  J.  Avrillon,  178&-1788,  -  Pépin,  1788- 
1790.  —  On  y  bénissait  les  mariages  et  les  sépul- 
tures ;  mais  les  baptêmes  ne  se  célébraieut  qu'à  la 
paroisse-mère  jusqu'au  6  avril  1787  qu'eut  lieo 
l'érection  des  fonts,  en  verCb  d'ordonnance  épisc^ 
pale  du  14  mars  précédent.  —  Une  paroisse  dis- 
tincte y  a  été  érigée  par  ordonnance  du  19  juillet 
1826  et  comprend  1,053  hect.  de  la  c°«  de  St-Flo- 
rent. Depuis  lors  l'église  a  été  reconstmite  (30  m. 
sur  7),  avec  mattre-aulel  des  ateUers  de  Tabbé 
Ghoyer;  au  fond  du  chœur,  statues  de  Sta  Mad^ 
leine,  de  St  Pierre,  de  St  Urbain  et  de  la  Vierge, 
cette  dernière  ancienne.  A  la  porte  principale  ap- 
paraît une  pierre  tombale  en  ardoise,  où  se  lisaient, 
gravées  en  creux,  quelques  lettres  d'une  épitapbe. 
—  La  tempête  du  25  mars  1863  renversa  le 
clocher,  qui  a  été  rétabli.  —  Le  Presbytère  ac- 
tuel date  de  1782.  —  Le  bourg,  situé  à  l'extré- 
mité S.  E.  de  la  commune,  sur  un  mamelon,  tra- 
versé par  les  chemins  de  St-Florent  et  de  Si-Lau- 
rent, forme  le  centre  d'une  section  importante 
qui  sollicite  depuis  184c^  et  en  ce  moment  même 
(1872-1873),  énergiquement  mais  en  vain,  son  in- 
dépendance. —  Une  Ecole  de  garçons  y  a  été 
bâtie  en  1860  (arch.  Bibard).  UEcole  de  filla 
s'y  tient  dans  une  maison  à  louage,  en  attendant 
l'achèvement  d'une  construction  spéciale  dont  les 
travaux  ont  été  adjugés  en  1873  (archit.  Dain- 
ville)  Depuis  1775  et  au  moins  jusqu'en  17dU  oo 
trouve  au  bourg  un  a  maître  d'école  »  laïc,  dn 
nom  de  Pierre  Glémenceau.  —  Ni  foire  ni  mar- 
ché ;  une  Assemblée  seulement  le  jour  de  la 
fête  patronale  (22  juillet).  —  G'est  sur  la  paroisse, 
à  la  Rielle,  Y.  ce  mot,  que  se  trouvent  les  restes 
du  cromlech  dit  de  Botz. 

Arch.  de  M.-eUL.  H  St-Floreat.— Notice  Mm  de  M.  Spil. 

Bontrenx  (Jacques),  sieur  d'Etiaa  en  Cou- 
tures, né  aux  Ponts-de-Gé  dans  les  dernières 
années  dn  xvi«  s.,  d'esprit  bizarre  et  singulier, 
passa  sa  vie  dans  l'élude  des  mathématiques,  y 
perdant  le  boire  et  le  manger.  Il  avait  débuté  a 
se  faire  connaître  par  des  poésies  de  circons- 
tance, la  plupart  restées  inédlites,  on  perdues  ea 
tête  d'ouvrages  d*auteurs  ignorés.  Une  Ode  de  sa 
façon  figure  en  tête  des  Urnes  de  Julie  d'Aubin 
de  Moreiles  (1618).  Ses  antres  ouvrages  sont  des 
œuvres  de  polémique.  U  mourut,  non  pas  très- 
vieux,  vers  1682  comme  on  l'indique  partout,  mais 
40  ans  plus  t^t,  le  7  mai  1639  et  fut  inhumé 
dans  l'église  de  Goutnres,  sous  le  banc  d'Etiaa 
vis-à-vis  l'image  Ste  Anne.  —  On  connaît  de  loi: 
Examen  du  cahier  de  Vévêque  à^Angen 
contre  le  sieur  Garande,  grand  archidiacre, 
concernant  les  appellations  comme  (fafew 
(1624.  in-8o  de  63  p.,  sans  nom  de  ville  ni  d'im- 
primeur). Garande,  l'archidiacre,  avait  refusé  de 
suivre  son  évéque  dans  une  autre  éghse  que  la 
.cathédrale  et  avait  été  suspendu  et  excoaunoaié* 


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L'oposcale  de  Boatreax  ftat  aossicût  saisi  chez 
tons  les  libraires,  Tauteur  el  l'imprimeur  recher- 
chés par  la  jnsiioe.  A  la  môme  affaire  a  triiil  son 
Traité  de  la  puissance  royale  sur  la  po- 
Uce  de  TEgUse  contre  les  maximes  de 
Vévéque  dP Angers  (Paris,  1625.  in-8«  de  174  p., 
et  60  italien  la  même  année,  in-4«).  Qnelqaes 
exemplaires  de  ce  dernier  livre  portent  le  nom  du 
chanoine  Syette,  quoique  Bontreux  en  soit  Tau- 
teur.  Claude  Ménard  y  répondit  pour  Tévôque 
en  publiant  sa  Plainte  apologétique.  On  attri- 
bue aussi  à  Bontreux  un  Discours  contre  la 
fossission  des  religievues  de  Loudun^  et 
pour  la  mémoire  d'Urbain  Graodier.  Les  rensei- 
gnements qui  l'indiquent  ne  permettent  pas  de  le 
confondie  avec  le  livre  de  Marc  Duncan. 

Mor«ri.-Pocq.  de  Uv.,  Mss.  1067, p.  58.— Ldong,  1. 1, 
■»  7365  et  I04U6.  —  Claude  Ménard.  t'eplus.  Mes.  875, 
~  Lovvel  due  la  Heo.  d'AiM .,  1856, 1. 1,  p.  96.  -^  Mena- 
twta,  U  IV,  p.  38.  —Mercure  fr-ançaiê,  t.  X,  p.  543- 
648.  -  Vie  d«  véritable  i>.  /otepA.  t.  II,  p.  118. 

Bôtttremx  {Jean-Baptiste),  né  à  Angers  en 
1780,  smvit  les  cours  théoriques  et  pratiques  de 
médecine  et  chirurgie  à  Thôpilal  d'Angers  de  1807 
à  1811,  et  fut  reçu  docteur  à  Paris,  le  12  juin 
1816.  Il  vint  alors  exercer  à  Ghalonnes-sur-Loire, 
oà  il  est  mort  le  il  mars  1867.  Il  a  publié  suc- 
cessivement (Angers,  1853,  18M,  1860,  in-S» 
1  Cosnier  et  Lachése; ,  trois  volumes  de  Poésies,  qui 
I  se  recommandent  aux  collectionneurs  de  livres 
sio|aliers. 

M^Mtremx  (René),  né  à  Angers  le  12  janvier 
1775.  s'était  avant  la  Révolution  acquis  une  ré- 
pataiion  réelle  comme  professeur  de  rhétorique 
iD  collège  de  Beaupréau.  Après  avoir  reçu  la 
prêtrise  a  Paris  en  1800,  il  revint  reprendre  son 
enseignement.  Les  offres  les  plus  brillantes  lui 
i  furent  ûûtes  par  M.  Ferry,  chargé  d'organiser  à 
Rome  rinstruction  publique.  11  refusa,  fut  nom- 
I  iné  en  1811  anmdnier  de  l'Ecole  des  Arts  de  Beau- 
^  préau,  sans  quitter  son  collège,  où,  la  rhéto- 
rique supprimée,  il  enseignait  la  seconde  en  1814. 
&  février  1816,  il  y  prononça  l'éloge  de  la  ma- 
réchale d'Aubeterre.  Après  1830,  il  revint  à 
Angers  avec  un  eanonicat  que  loi  fit  obtenir 
Tabbé  Mongaxon.  Déjà  vieux  et  fatigué,  il  y  est 
■nrt  le  23  juillet  1846  dans  la  cure  de  St-Maurîce, 
où  l'avait  recueilli  son  ami,  le  curé  Gourdon. 
^Bçnier,  JTiff.  du  CoUége  de  Beatipréau.  —  Mém.  Mes. 
^  r«bbé  Boatiliier  de  Sttot-André,  t.  II,  p.  179. 

■•«tremx  (Alexandre -André),  frère  du 
Ncédeot,  né  à  Angers  en  1784,  avait  commencé 
son  droit  à  Rennes,  puis  amené  à  Paris  par 
l'ambition  littéraire,  entra  quelque  temps  précep- 
tou  dans  la  famille  de  Bories,  puis  libre  de 
nouveau,  rencontra  un  abbé  Prévost,  qu'il  avait 
connu  à  Rennes  et  qui  le  mit  en  relations  avec  le 
lénéral  Mallet  et  bientôt  dans  la  conspiration.  Ce 
6it  Uii  qu  eut  charge  de  lire  aux  troupes,  comme 
J|*»»»wre  délégué,  les  actes  de  déchéance  et 
In  proelamalions  nouvelles ,  et  de  s'emparer , 
«>««eil.fit,  de  U  Préfecture  de  PoUce.  Saisi 
VKlqne  temps  après  i  Gourcelles,  dans  la  fa- 
mile  de  ses  anciens  éUves,  il  comparut  devant 
~  2"»«tt8ion  militaire  le  99  janvier  1813  et  fut 
le  lendemain  fusillé  dans  la  plaine  de  Grenelle.. 


Son  dossier,  aux  Archives  Nationales,  contient  de 
lui  un  recueil  de  pensées,  des  poésies,  des  lettres 
d'une  touchante  simplicité, 

Bro.  Hamel,  HiiL  de  la  Cûiupiraiian  MaUêt* 

■•«trie  (U),  t.,  o"«  de  la  Romagne  ;  —  anc. 
maison  forte  avec  douves,  chapelle,  vaste  étang  ; 
la  ferme  conserve  encore  sa  porte  en  accolade  et 
deux  cheminées  du  xvi*  s.  —  Dans  le  taillis  vers 
N.-O.  qui  en  dépend  (10  heet.  11  ares),  et  dont 
le  site  domine  tout  l'espace  entre  la  Moine  et  la 
Sèvre,  on  a  signalé  les  traces  bien  conservées 
d'un  retranchement  en  terre  de  forme  rectangu- 
laire, intact  vers  N.  et  vers  0.,  avec  un  talus 
haut  en  moyenne  de  5  mètres  sur  une  lon- 
gueur de  135,  entre  deux  fossés  dont  le  plus  large 
à  l'extérieur  mesure  IS  met.;  l'entrée  placée  au 
centre.  Le  côté  S.  est  à  moitié  conservé  ;  le  côté  E. 
est  absolument  sans  défense.  Nul  vestige  de  cons- 
tructions ;  ni  poteries  ni  médailles.  La  voie  de 
Mortagne  à  Montfancon  passait  à  500  m.  vers  l'E. 

BoHtroMae»  h.,  c"«  de  MontiUiers,  Un  plan 
visuel  (XVIII*  s.)  en  existe  dans  les  titres  du  prieuré. 

BiNitros  {Félix-Pierre),  né  le  14  octobre  1806 
à  Mayenne  {Mayenne),  résidapendant  dix-sept  ans 
d'abord  à  Calcutta,  comme  secrétaire  de  lord 
Thomasonn,  puis  à  Delhi,  avec  le  titre,  en  1840, 
d'inspecteur  général  de  rinstruction  publique.  Il  y 
a  traduit,  de  1841  à  1845,  de  l'anglais  en  indonstani 
pour  les  écoles  indigènes  les  livret  de  l'enseigne- 
ment élémentaire  et  pubUé  trois  ouvrages  de  droit 
administratif,  résumés  de  cours  publics,  qui  sont 
admis  comme  classiques  dans  les  collèges.  Il  était 
en  1845  un  des  cinq  directeurs  de  la  banque  de 
Delhi,  quand  sa  santé  le  fit  se  démettre.  De  retour 
en  France,  il  s'établit  à  Angers  où  il  se  maria  le  23 
août  1848.  U  y  est  mort  le  12  mai  1864,  membre  de 
l'Administr.  des  Hospices,  depuis  le  12  juillet  1859. 

Bomttler  {François- Augiute;,  né  en  1777  à 
Thoiré-sur-Dinan  {Sartke),  mort  le  16  juillet  1859 
au  château  de  la  Gouberie  c»*  du  Vieil-Baugé, 
colonel  d'état-major  en  retraite,  officier  de  la  Lé- 
gion d'honneur,  chevalier  de  Saint-Louis  et  de 
Saint-Ferdinand  d'Espagne. 

BaottoB  {Jean-Baptiste-Jacques) ,  né  à 
Angers  le  18  mars  1793,  fit  ses  études  au  collège 
de  Vendôme,  son  droit  à  Rennes  et  après  avoir 
fait  partie  quelque  temps  des  gardes  d'honneur, 
se  consacra  tout  entier  à  l'agriculture  dont  son 
domaine  de  Bellepoule,  V.  ci-desetis  p.  297, 
devait  bientôt  devenir  sous  sa  direction  un  des  plus 
excellents  modèles.  U  y  joignit  en  1837  l'élève 
des  chevaux  pur  sang,  dont  il  recruta  les  pou- 
linières choisies  en  Angleterre,  et  en  1852  intro- 
duisit du  même  pays  dans  ses  ètables  déjà 
renommées  U  race  Durham  pure,  qui  lui  valut 
aux  concours  de  Poissy  par  deux  fois  la  coupe 
d'honneur .  Le  12  avril  1854  il  fut  nommé  che- 
valier de  la  légion  d'honneur.  Maire  des  Ponts-de- 
Gé  depuis  1850  et  pendant  longues  années  membre 
et  vice-président  de  la  Chambre  d'agriculture, 
il  avait  aidé  à  fonder  la  Société  Industrielle 
qu'il  présida  la  première  année  (1831)  et  de 
nouveau  en  1865.  Avec  M.  Guiilory,  il  organisa 
dans  le  département  la  création  des  Comices  agri- 
coles, où  ses  connaissances  pratiques  et  les  succès 


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eôDSCants  de  son  expérienoe  donnaidDt  l'exemple 
et  l'enseignemem.  —  Son  antorité  n'était  pas 
moins  appréciée  an  Conseil  général  dont  il  fut 
membre  de  1855  (5  octobre)  à  1867.  —  Il  est  jnort 
à  Angers  le  25  août  1870,  dans  sa  78»«  année. 

Bovtare  (la),  cl.,  c»«  de  St-HiL-durB.  (Gass.). 

BouTale  (la  Basse-),  h.,  c"«  du  Tremblay; 
«  (la  Hante-),  h.,  c»'  du  Tremblay,  —  Les  Bou- 
xxûB  (Gass.).  ^LaH.'Beauvaie  (£t.-M.  et  G.  G.). 

BoQYMPd  {Charles),  né  à  Paris  en  1617»  ob- 
tint par  son  père,  premier  médecin  du  roi,  Tab- 
baye  de  Sl-Floreni  de  Saomur,  sons  la  charge 
de  servir  nne  pension  de  mille  écus  à  Tabbé  de 
St-Galais.  Il  avait  quinze  ans  quand  il  prit  pos- 
session de  son  bénéfice  par  procureur,  en  mars 
1632,  sans  quitter  le  collège  de  Glermont.  Il  laissa 
s'installer,  quoique  d'abord  avec  répugnance,  la 
réforme  de  St-Maur  en  son  abbaye  (5  décembre 
1637)  où  il  ne  résida  jamais.  Dans  ses  rares  visites 
il  habitait  à  Saumur  une  maison  à  louage 
avec  les-  prêtres  missionnaires  qu'il  amenait 
chaque  fois  de  Paris.  Pris  d'une  fièvre  maligne 
à  la  suite  d'une  visite  aux  prisons  le  25  février 
1645,  il  était  mort  le  11  mars,  âgé  seulement 
de  28  ans.  Son  éloge  fut  prononcé  le  8  mai 
en  l'église  St-Pierre  de  Saumur  par  Lecointe, 
prieur  de  Montillters,  et  le  19  mai  par  Louis 
Texier,  prieur  d'AUonnes.  Outre  son  abbaye, 
Charles  Bouvard  possédait  les  offices  de  conseiller 
au  Parlement  de  Pans  depuis  1637  et  de  trésorier 
de  la  Ste-Ghapelle  de  Vincennes  depuis  le  30  oc- 
tobre 1631.  —  Sa  sœur  atnée,  Yisitandine  depuis 
1630,  fut  choisie  pour  fonder  à  Angers  le  pre- 
mier couvent  de  son  ordre,  qu'elle  parvint  à 
préserver  du  pillage  pendant  la  Fronde  (1650). 
lÉUe  y  mourut  à  l'Age  de  48  ans  en  1659. 

D.  Huynes.  Mss.  p.  lll.4S2.  —  Haoréau,  p.  640.  —  a. 
Ménard,  Mss.  875.  —  D.  Chamard,  Vie  des  Saints,  t.  I, 
p.  146.  —  Roger,  Hist.  d'Anjou,  p.  86.  —  Pocq.  de  Liv., 
Mss.  1067.  —  Gall.  Christ,  Vêtus, 

Bonwderte  (la),  cl.,  c"«  du  Plessis^yram- 
moire;  «  f.,  c»«  de  St-Barthélemy, 

Boovardiiére  (la),  f.,  c»«  de  Morannes.  — 
La  Brevardrie  1730,  closerie  acquise  cette  an- 
née le  21  janvier  par  les  Ursulines  d'Angers. 

Boufratlére  (la),  ham.,  c»«  d'Aviré, 

llo«Yerie(la),  f.,c"«de  Baracé.-^En  est  sieur 
en  1629  n.  h.  Marc  Denyon,— Henri  Leofant,  mari 
de  Françoise  Sigonneau  qui  y  meurt  en  1668;  — 
donne  son  nom  à  un  petit  ruisseau  qui  se  jette  à 
1  kil.  de  sa  source  dans  le  Roquet;  —  chÂt. 
c*  de  Bouckemaine,  construction  moderne  de 
style  XT*  s.,  avec  deux  tours  d'angle,  par  l'ar- 
chiteele  Hodé  d'Angers  ;  à  M.  Barier  ;  »  f .,  c>«  de 
Morannes.  —  En  est  sieur  en  1717, 1747,  Alexan- 
dre>Pierre  Marguerit,  chevalier,  mari  de  Madeleine 
Besnard;  «-  f.,  c»«  de  Savennières;  «  (la  Basse, 
la  Haute-),  cl.,  c»»  de  la  Ferrière. 

Bouderies  (les),  ham.,  c»«  de  Durtal;  — 
ham.,  c"«  de  Trélazé. 

BoUTerieB  G» Grandes*),  vill.,  c««  d'Angers. 
-^La  Bouverie  xv«  s.  (St-Nic.).— C'était  à  cette 
époque  une  grande  cour,  fermée  de  portes  et  bor- 
dée d'habitations  sur  deux  côtés,  formant  village. 
Le  tout  appartenait  à  un  seul  propriétaire  jus- 
qu'au xvi«  s.,  Raoulet  Honoré  1442»  Jean  Roussel, 


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1454,  Pierre  Maloisean  1455;  —  etietovûteo 
partie  de  la  cellérerie  de  St-Nieolas,  en  partie  du 
prieuré  de  Seiches,  la  ligne  de  sépaiatioo  des 
deux  fiefs  traversant  le  milieu  de  La  cour. 

Bouveries  (les  Petites-),  vill.  c**  à!Angm. 

Boovery  (jJean),  sieur  de  Lansserie,  mar- 
chand, Imaitre  apothicaire,  connétable  do  portai 
Si-Nicoias  d'Angers,  se  fit  recevoir,  le  5  octobre 
1473,  monnayer  en  la  Monnaie  d'Angers,  eoouae 
l'avait  été  son  père,  Colas  Bouvery,  et  prévost 
des  monnayers  le  8  août  1489.  Il  était  «ckevin 
depuis  1487  et  fut  le  1*^  mai  1512  élu  maire  da 
la  ville.  11  avait  épousé  en  secondes  noces  Goii- 
lemiiie  Poyet ,  reçue  tailieresse  de  la  Mojuiaie 
d'Angers  le  14  juin  1507,  et  sœur  du  chancelier 
Poyet.  C'est  à  l'influence  de  ce  dernier  (pi'ii  dut 
de  voir  ses  trois  fils  s'avancer  dans  les  honneurs, 
Jean,  évéque  d'Angers,  Nicolas,  abbé  de  Tous-  | 
saint,  et  René,  maître  des  requêtes;  —  portait  | 
écarteU  au  1  et  4  d  argent  à  trois  bandes  de 
sable,  aux  ï  et  3  d^azur  à  trois  poyett  n 
colonnes  d'argent  rangées  en  pal. 

Mss.  919,  fol.  241  ;  1002,  fol.  243  V  et  427. 

Bonvery  {Gabriel),  fils  du  précédent,  abbé 
conuneadataire  de  Saint-Nicolas  d'Angers  en  1539 
et  de  Saint -Cyprien  de  Poitiers  en  1541,  fui  | 
gratifié  par  lettres  royaux  du  14  avril  15ia  j 
de  Tévôché  d'Angers,  prêta  serment  le  2  juin  et  ; 
prit  possession  le  15  du  môme  mois  par  pro- 
cureur. Il  fit  son  entrée  «  en  grant  triomfe  et  ■ 
honneur  »  le  11  juin  1542  et  ce  fut  la  dernière 
fois  que  figurèrent  au.\  cérémonies  les  quatre 
barons  d'Anjou.  Bouvery.  dès  les  premiers  jour» 
de  son  épiscopat,  s'appliqua,  comme  il  put,  a 
maintenir  l'ordre  dans  son  diocèse  par  de  fré- 
quents synodes,  où  il  réglementait  la  conduite 
et  la  foi  de  ses  curés.  Les  statuts,  témoins  de  sou 
zèle,  recueillis  par  Henri  Arnaud,  son  successeur, 
qui  devait  lutter  contre  les  mêmes  abus,  revieu- 
ueut  sans  cesse  sur  l'obligation  faite  aux  clercs 
de  mettre  hors  leurs  concubines,  sur  la  recherthe 
et  la  destruction  des  livres  suspects  d'hérésie,  sur 
les  défenses  expresses  de  porter  la  barbe,  de 
sortir  armés,  avec  collerettes  ou  chausses  bouf- 
fantes, de  fréquenter  les  tavernes,  de  tenir  bou- 
tique. £n  1543,  il  fit  publier  dans  tontes  la 
chaires  de  son  diocèse  les  articles  de  foi  arrêtés 
par  la  Faculté  de  Théologie  de  Paris,  en  recoa- 
mandant  d'y  prendre  les  sigets  ordioaires  des 
sermons.  En  1552  (7  février),  il  adressa  tomm- 
lion  juridique  aux  communautés  et  chapelainsde 
lui  dénoncer  les  hérétiques .  pour  qu'il  en  ^ 
bonne  justice.  En  1566  il  fit  imprimer  «  Im  ^^ 
et  guide  des  curez,  vicaires  et  tous  rtcteun 
des  églises  parochiales  en  ce  qui  appatUm 
au  devoir  de  leur  charge...  pour  estre  l««< 
et  faiste  entendre  par  Us  curez,  »  (AB|e«t 
Ph.  Bourgoinon,  1556;  —  Paris,  Ghesneaa,  1«T«. 
in-8»)  traduction,  si  je  ne  me  trompe,  de  Iw 
tructton  pour  leajpasteura,  de  François  RkI»»* 
dot.  Les  curés,  vicaires,  maîtres  d'écoles,  direc- 
teurs d'hôpitaux,  étaient  tenus  sous  peia«  «| 
suspense  a  dtotnts,  d'avoir  avec  eux  ce  Une,  « 
le  lire  souvent,  et  chaque  dimanche,  aa  çtoft 
obligation  que  l'évèque  rappelle  exf     "^ 


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dans  son  synode  de  1558.  En  même  (temps  il 
tradoisait  et  faisait  imprimer  pour  le  môme 
VMgfi  les  Inatructions  pour  recevoir  les  aa- 
crementa  de  Pénitence  et  d'Eucharistie  par 
Jeao  GersoD,  avec  une  longue  préface  de  sa  façon, 
et  le  Pastoral  de  St-Grégoire  (Angers,  1556). 
Cette  année  même,  deux,  arrêts  du  PrésidiaL  con- 
damnèrent au  feu  le  cordeiier  Jean  Rabec  et  le 
prèlre  apostat  Pierre  Kousseau;  et  le  6  avril 
iSttt,  ou  coup  de  main,  auquel  se  prétait  un 
chanoine,  livrait  aui  huguenots  la  cathédrale 
qu'ils  pillèrent  et  la  ville  qui  leur  resta  près  de 
qiiiuze  jours.  L'ordre  était  à  peine  matérielle- 
meot  réiabli  que  fiouvery  dut  partir  pour  le  con- 
cile de  Trente.  11  prit  congé  le  14  septembre  1552 
de  sou  chapitre  et  lui  recommanda  le  soin  de 
aoQ  diocèse  et  la  vigilance.  Quoique  malade  et 
m  moment  en  danger  de  mon,  il  prit  une  part 
importante  aux  délibérations  de  TAssemblée  so- 
leuoeile  et  lit  déclarer  de  droit  divin  Tobligation 
de  la  résidence  pour  les  curé«,  devoir  qu'il  rap- 
pela de  nouveau  à  ses  diocésains  dès  son  retour, 
I  au  syoode  de  1564.  C'est  vers  cette  époque  (1566- 
1 1567;,  qu'il  forma  aidé  de  Puygaillard,  comme 
I  une  Ligue  angevine  où  59  genulshommes  et  un 
très-grand  nombre  de  bourgeois  s'engagèrent  par 
i  serment,  «  jusqu'à  la  mort  inclusivement  »,  à  la 
I  defeuse  de  la  foi,  à  la  poursuite  de  l'hérésie.  Kn 
1 15(i9  il  obtint  aussi  arrêt  du  Parlement  pour 
changer  en  redevance  pécuniaire  les  fôtages  capi- 
tulaires,  que  l'éveque  avait  dd  jusqu'alors  faire 
servir  en  nature  et  qui  dégénéraient  en  orgies. 
- 11  mourut  &gé  de  66  ans,  le  10  février  157:2,  en 
SOQ  abbaye  de  St-Nicolas  où  son  cœur  resta  con- 
servé. Le  corps  fut  inhumé  dans  la  chapelle  des 
évèquds,  prés  la  porte  de  l'évêché,  «  en  un  tom- 

<  beau  d'aissil,  auitrefois  couvert  de  velours  noir, 

<  comme  il  se  recoguoisl  en  ce  qui  en  reste,  sur 
«  lequel  pend  un  tanleau  à  huille  où  estpeind  un 
«  évesque  au  naturel  avec  le  bonet  quarré,  le  ro- 
«  quel  et  le  surplis,  tenant  un  livre  entr'ouvert  en 
«  û  main  droite.  »  Un  dessin  de  ce  portrait  est 
doooé  par  Bhineau  de  Tartifume.  Par  son  tes- 
tament dicté  l'avant-veilie  de  sa  mort,  l'évoque 
pourvoyait  à  l'apprentissage  de  cinq  jeunes 
eulants  et  à  la  dot  de  cinq  pauvres  filles ,  léguait 
40  écus  à  René  Pallisson,  son  médecin^  douze  à 
2>imoo  Olive,  son  chirurgien,  et  quinze  "au  prii>- 
cipal  du  collège  de  la  Porte-de-Fer,  «  pour  luy 
aider  à  passer  son  degré  de  dociorande  en  théo- 
logie. »  Son  cercueil  en  plomb  fut  retrouvé  en 
175B  presque  jentièrement  pourri  avec  une  partie 
des  ossements.  On  lui  a  attribué  une  Apologie 
pour  Us  catholiques  d'Angers,  calumniez 
d'kérésie  pour  n'avoir  voulu  estre  de  la  Li- 
gue (Angers,  1589),  que  le  titre  seul  et  la  date 
justifient  assez  ne  pouvoir  être  de  son  temps. 
^Kbl..  d'Ang.,  Mss.  eS3-ei9.— Brossier,  Usa.  658,  p.  855. 
«épert.  arch.  d'Anjou,  1863,  p.  a83.— Broneau  de  Tarlif., 
M-  tni,  p.  36,  etc.— Lehoreau,  Mss.,  t.  II,  p.  135.— Arch. 
deM.-ei-L.  E  18U5.-*Ma/ut«  du dtocête d'Angers,  p.  281- 
«8.— U  P.  Leloiig.~Mottrm,  Ligue,  p.  70^71. ^-Rangeard, 

B«aTery  (^tcoZoe),  chanoine  et  trésorier  de 
St-^Maurice,  obtint  par  la  résignation  de  son  frère 
(>abriel,  évêque  d'Angers,  l'abbaye  commenda- 


taire  de  St-Gyprien  de  Pmtiers  (1550),  et  en  1557 
celle  de  Toussaint  d'Angers.  Dans  les  ruines  de 
cette  dernière  se  voit  encore  son  tombeau  portant, 
avec  son  blason,  la  date  1508  et  l'épitaphe  en 
vers  latins.  Au-dessous  figurait  sa  statue  cou- 
chée, croasée,  mitrée,  les  pieds  sur  un  lion.  Bru- 
neau  de  Tartifume  (Mss.  871,  p.  159-161)  en  donne 
le  dessin ,  conservé  aussi  parmi  les  Mss.  de  la 
Bibliothèque  nationale  (Carton  de  l'Ordre  du 
St-£sprit).  il  mourut  à  Angers,  le  S5  mars  1508 
(N.  S.).  —  V.  Répert.  arch,,  1867,  p.  107  et 
1868,  p.  234. 

Boavety  ham.^  c"*  de  Moranms,  —  11  a 
gardé  le  nom  du  meunier  Bovetus,  qui  sur  la  fin 
du  xi«  s.  possédait  un  moulin,  placé  sur  le  petit 
cours  d'eau  venant  de  Leigné  et  dont  le  principal 
revenu  fut  donné  vers  1107  au  prieuré  de  Juigné- 
la-Prée  (â«  Gart.  St-Serge,  p.  164). 

IkNivetlére  (la),  c*"»  d'Andard.  •—  Dùmus 
que  fuit  Joh,  Bouvet,  apud  locum  qui  vul- 
gariter  dicitur  la  B.  1331  (St-Maimbenf). 
BouYetterle  (la),  f.,  c°*  de  laFerrière, 
Bouvetlerles  (les),  h.,  C*»  de  Villévique. 
Boavette»  (les),  cl.,  c"«  de  Denée. 
Bouvier  (Ji...).  —  Une  note  de  Toussaint 
Grille  attribue  à  un  auteur  de  ce  nom  un  Uvre 
ayant  pour  titre   :  Pygmœidos   Ubri    VIII 
(Angers,  1683,  un  vol.  in-lS  de  168  pages). 

Bouvrale  (la),  chat,  et  f.,  c*'*  d' Ingrandes, 
appartenant  du  xvi'  à  la  fin  du  xviii«  siècle  à  la  fa- 
mille noble  de  Limesle»  aujourd'hui,  par  acquêt 
des  derniers  héritiers,  à  M.    Guitton  atné.  Le 
seigneur  d'ingrandes,  de  qui  relevait  la  terre,  au- 
torisa par  lettres    du  15  juillet  1615  le  tenan- 
cier à  enclore  sa  maison  de.  fossés  avec  J>ascttles 
ouponts-levis.  La  chapelle  seigneuriale  en  fut  fon- 
dée  le  18  octobre  1623.  —  Le  6  novembre  1773 
René-Franc  de  Limesle,  chevalier,  y   épousa 
D^*  Mane-Anne-Joseph  de  Muller,  fille  du  pro- 
priétaire de  la  verrerie  royale  d'ingrandes,  morte 
en  178!i.  —  La  chapelle  est  transformée  en  hangar 
et  le  bénitier,  de  marbre  blanc,  chargé  de  remar- 
quables sculptures,  sert  aux  usages  de  la  ferme. 
BoofrrAle  (la),  f.,  c»«  de  la  Potherie.  —  En 
était  sieur  Augustin-Franc.  Fleschard,  banquier  de 
Paris,  1702.  Par  son  testament  du  23  septembre  il 
légua  à  la  paroisse,   pour  la  célébration  d'une 
mission,  une  somme  de  800  livres,  que  l'éveque 
fit  distribuer  en  aumônes. 
Hottvrièfe  (la).  ~  V.  Bougrikre  (la). 
Boax  {Guillaume),'^  et  non  Leboux,  —  na- 
quit à  Souzay ,  près  Saumur,  le  13  et  non  le  30  juin 
1621.  Sou  père,  suivant  les.  uns,  n'était  qu'un 
petit  notaire  de  village,  suivant  d'autres  un  pa« 
tron  de  barque,  en  réalité  un  marchand,  qualifié 
dans  les  actes  d* honnête  et  de  notable,  beau- 
frère  du  curé  de  St^Pierre  de  Rest,  et  frère  sans 
doute  du  curé  de  Souzay,  Florent  Bonx.  L'en- 
fant étudia  aux  Oratoriens  de  Saumur  et  à  peine 
hors  d'école,  prit  l'habit  de  capucin  qu'il  laissa  - 
au  bout  de  quelques  mois  pour  rentrer  dans 
l'Oratoire.  Il  n'avait  encore  que  22  ans  quand 
ses  supérieurs  l'envoyèrent  professer  la  rhétorique 
à  Riom  0)01  pour  début  il  eut  à  prononcer  l'éloge 
de  Louis  Xiii.  il  revint  en  Anjou  occuper  quel- . 


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qnes  mois  U  cure  de  Soozay,  d'où  le  général 
de  «Tordre  l'appela  à  Paris.  M.  de  Harlay, 
alors  arche vè4|a6,  l'ayant  enlenda,  l'envoya  à 
Roaen  (1654-1656).  Le  saceès  de  ses  prédications 
le  désigna  an  choix  de  la  reine-mère  pour  le  ca- 
rême de  1657,  qn'il  prêcha  de  nouveau  en  1673, 
1678  et  1679.  U  8*était  d'ailleurs  signalé  à  la  re 
connaissance  royale  par  le  zèle  de  sa  fidélité  qu'il 
avait  proclamée  en  chaire,  pendant  les  orages  de 
la  Fronde,  et  mieux  encore  par  l'abandon  du  parti 
janséniste.  Le  roi  l'en  récompensa  en  lui  donnant 
l'évèché  de  Dax  en  octobre  1658.  Nommé  en  1665 
évèque  de  Mâcon,  il  ne  prit  même  pas  possession 
de  son  nouveau  siège,  qu'il  délaissa  pour  celui 
de  Périgueux  (1667).  Pendant  son  épiscopat  il 
transféra  de  la  cité  dans  la  ville  la  cathédrale, 
y  réunit  la  coUégidle  de  St- Front,  créa  des  places 
gratuites  dans  son  séminaire  pour  les  prêtres  in- 
digents, dans  le  couvent  de  Notro-Dame  pour 
les  pauvres  filles,  et  institua  des  Conférences  ré- 
gulières, qui  ont  été  recueillies  et  pubUées  en  trois 
volumes  (in-19,  3  vol.)  et  dont  il  a  paru  une 
continuation  en  deux  autres  volumes.  On  a  aussi 
de  lui  le  Carême  et  l'Avent  qu'il  avait  prêches  à 
Rouen,  avec  plusieurs  sermons,  entre  autres  celui 
qu'il  prononça  à  Paris  en  pleine  Fronde  sur 
l'obéissance  due  au  roi  (1666,  in-12,  2  vol.)  et 
en  outre,  un  Rituel  de  Périgueux  (1680  in-4^) 
et  une  IHêtrtat.  ecclésiastique  sur  le  pouvoir 
des  évéques  pour  la  diminut,  et  Vaugmentat, 
des  fêtes,  par  les  éviques  de  Saintes,  de  La 
Rochelle  et  de  Péngueux  (1691,  in-8»).  — 

—  Il  mourut  à  Périgueux  le  6  août  1693.  — 
Son  portrait  a  été  gravé  in-fol.  par  le  P.  Landry, 
d'après  J.  Dieu,  1666.  —  Un  de  ses  neveux,  qui 
s'était  fait  comédien ,  parut  sur  le  théâtre  de 
Périgueux,  du  temps  même  de  son  épiscopat. 

Afeh.eoiiiiii.Et.-C.— Guy PaUfi,£«/tfre  CCCXVIàSpan, 
^Mém,  de  Vabhé  Amaud,  p.  363.— Bodin,  Biaar.  Saum. 

—  Jiev.  de  VAniou,  1882.  t.  III,  p.  160.  —  Pocq.  de  Liv., 
Mn.  1068.  —  Âhel,  Diet.  de»  Prëdie. 

Bouy,  f.,  c»«  de  Cheviré'U-Rouge.^Bouil 

1670  (Et.-C.). 

BoozaiUe,  vill.,  c»»  de  Comhrée  163S  (Et.-C.). 

—  Bouzeille  (Cass.). 

Bonsanifte,  vill.,  c"«  de  bt-Macaire-en-M.  ; 

—  avec  bois  taillis  encore  de  plus  de  5  hect.  — 
En  est  sieur  Louis  Bardin,  1600  ;  —  simple  ferme 
en  1790,  vendue  nat^  le  27  prairial  an  VI  sur 
Lebascle  d'Argenteuil. 

Bonslals  (les),  vill.,  c<*«  de  MouUheme.  — 
Bouziers  (Cass.). 

Rovslllé»  arrond.  de  Cholet  (13  kil.),  canton 
de  Ghanloceaux  (14  kil.),  à  5S  kil.  d'Angers.  — 
Buzilli  1048  circa  (Chantoceaux,  ch.  or. ,  n»  7).  — 
Buzilliacus  1100  circa  (Cart.  de  Chemiilé,  ch.  44 
et  ch.  or.).  -^  Buzilliacum  1145  (Ghantoc.,  ch. 
or). ->  Buj^Iiacus  1146, 1156  (Liv.  d'A.,f.  4et6). 

—  La  ville  de  BouxilU  1447  (Ghantoc.,  ch.  or). 
-^FeodumdeBozilleiASi  (D.  Huynes.f.  305). 

—  J?cc2esta  parochialis  et  curata  heati 
Pétri  de  BuziUeyo  1539  (G  Cures).  —  Entre 
la  Loire  an  N.,  Lire  (5  k.)  au  N.  et  à  l'O., 
la  Boissière  Saint-Florent  (6  kil.)  au  S.,  la  Cha- 
pelle-Saint-Florent (4  kil.)  et   le  Marillais 


(4  kil.)  à  l'E.  —  La  route  départementale  m»  14 
de  Chantoceaux  à  la  Varenne  traverse  de  l'E.  i 
l'O.  le  territoire  et  le  bourg,  bâti  au  centre  da 
territoire,  sur  le  haut  coteau,  qui  borde  la  vallée 
de  la  Loire.  La  plupart  des  maisons,  basses  et  de 
chétive  apparence,  sont  construites  en  sens  trans- 
versal à  la  route.  — -  Y  aboutissent  également  ou 
tout  auprès,  les  chemins  de  la  Boissière  St-F1o- 
rent,  de  la  Chapelle  St-Florent,  de  la  sutioa 
d'Anetz  et  de  St-Laurent-des- Autels  (6  kil.) 

Y  naissent  les  ruisseaux  de  la  Barre,  de  la 
Brégonmère,  du  Pas-Bouillant,  de  l'Ecotail.  de 
la  Mauvoisinière,  de  Chaput,  du  Fossé-Neof  ;  — 
y  passent  ceux  de  la  Jalousière  de  la  Laade-de- 
Croulay  ;  vers  N.,  les  boires  de  Sie-CaCherine,  du 
Pavillon,  du  Seil. 

En  dépendent  les  villages  du  Fossé-Ifeof  (45 
maisons,  152  hab.  à  2  kil.),  de  la  Trotelién 
(65  hab.,  à  1  k.  900  m.),  de  la  Pohuère  (54  h., 
À  2  k.  600  m.),  de  rArziUé  (54  hab.,  à  400  m). 
les  hameaux  de  la  Haie-Bourdin,  de  la  Loge,  di 
Quartron,  de  Sainte-Catherine,  de  Gaetteliène, 
du  Grand-Bordage,  de  la  Jalousière,  de  la  Mau- 
voisinière, de  la  Proutaie,  de  la  Bradière,  de  la 
Charraudière,  delà  Barre. 

Superficie  :  1,839  heet.  44  dont  185  hect.  en 
vignes  blanches  d'un  vin  estimé,  179  hect.  de 
bois,  300  hect.  d'excellentes  prairies. 

Population  :  En  1720,  Ui  feux.  —En  1792, 
i,409h.  —En  1806,  i^iO^  h.  —En  1821,  i.Mffh. 

-  En  1826,  i,697h.  —  En  1831,  i,676  h.  —  Ea 
1836,  i,661  h.  —  En  1841, 1,623  h.  —  En  1846. 
iJ04  hab.  —  En  1851,  iJ44  hab.  —  En  1856. 
ijii  hab.  —  En  1861.  i;681  hab.  —  En  1866. 
1,654  hab.  —  En  1872,  i,605  hab,,  dont  534  ha- 
bitants au  bourg  (158  maisons,  165  ménages).  — 
La  décroissance  est  sensible  depuis  l'onvertore 
du  chemin  de  fer  —  Deux  fours  à  chaux  exploi- 
tent un  banc  de  calcaire,  compris  entre  la  Vasi- 
nière  et  le  Clos  des  Pierres,  l'un  an  Foumeu. 
l'autre  à  Ste-Catherine,  qui  en  possède  un  troi- 
sième non  en  activité.  Cette  industrie  locale  ap- 
provisionnait les  Manges  dès  les  premières  années 
du  xvf*  s.  —  Deux  fabriques  d'étoffes  4le  laine, 
huit  maîtres  tisserands,  quatre  maîtres  ubotien. 
cinq  tonnelliers ,  trois  menuisiers  occupent  k  reste 
de  la  population  ouvrière.  Les  trois  quarts  des 
habitants  vivent  do  l'agriculture  ou  du  conmierce 
des  foins,  des  vins  et  de  la  chaux. 

Bureau  de  poète  d'Ancenis  {Loire- Infér.) 

—  Perception  de  Lire. 

Ni  foires  ni  marchés;  une  assemblée  le  di- 
manche qui  suit  le  1*'  aodt  (St-Pierre-è»-Liens). 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons,  bâtie  en  18S5 
(arch.  Lenoir),  d'installation  incomplète,  saos 
cour,  ni  préau,  ni  fontaine.  —  Ecole  de  filles, 
dans  une  maison  appropriée  en  1862  convena- 
blement aux  frais  de  H.  Des  Granges. 

Le  Presbytère,  donné  par  l'ancien  selgnear 
de  la  Bourgonnière  et  rendu  à  la  commune  eo 
1802,  a  été  resUuré  en  1824. 

VEglise  est  dédiée  à  Saint-Pierre-è&Uens 
(succursale.  5  nivôse  an  XIU).  Incendiée  ea 
1794,  elle  avait  été  reconstruite  en  1824-1826 
(22  met.  de  long,  sur  10  m.  30)  par  l'arohilecte 


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BOU  —  \ 

Lenoir  en  style  dit  néo-grec,  avec  façade  à 
fronton  surmontée  d'nn  clocher  en  tuffean,  por- 
tant nne  horloge  faite  à  l'Ecole  des  Arts  d'An- 
gers. Le  4  aoàt  1861  ent  lien  la  pose  de  la  pre- 
mière pierre  d'un  nouvel  édifice,  sur  les  plans  de 
ContaiUoox  d'Angers,  en  style  roman,  qui  a 
eoDsenré  pourtant  de  l'ancien  la  façade  et  le 
clocher.  —  La  nef  offre  pour  tonte  décoration  à 
rentrée  les  statues  peintes  sous  des  dais  à  dr.  de 
St  Jean-Baptiste»  à  g.  de  St  Sébastien.  Dans  le 
transept,  s'élèvent  à  droite  l'autel  de  la  Vierge, 
poruot  sculpté  sur  le  tombeau  la  descente  du 
Saint-Eaprit  et  au  rétable  V Annonciation  et 
la  viiiU  à  Ste  Elisabeth  ;  un  tableau  de  l'Ap 
pantûm  de  la  Vierge  au  pape  lAbérius,  avec 
un  vitrail  représentant  St  Louis  et  la  Vierge^ 
sormonté  des  armes  de  St-Pern  et  de  Gornulier  : 
^axur  à  iO  billettes  vidées  d^argent  posées  4, 
3,feti,ei  cPazur  au  rencontre  de  cerf  d^or 
sommé  éPune  croix  d^argent,  avec  la  couronne 
«omtale;  —  à  gauche  l'autel  de  St  Joseph,  où  sur 
le  tombeau  est  représenté  Jésus  enfant,  tra- 
wiillomt  entre  son  père  et  sa  mère,  sur  le  ré- 
tiUe»  la  Fuite  en  Egypte  et  le  Songe  de  Joseph  ; 

—  on  tableau  figurant  St  Luc  ;  —  dans  le  vitrail, 
St  Luc  et  Ste  Marguerite  sous  l'écusson  des 
^ibot  :  d^argent  au  lion  passant  d'azur.  Dans 
Ifnniqne  travée  du  chœur,  les  statues  peintes,  à  dr. 

de  Si  Pierre,  à  g.  de  St  Paul  ;  aux  cinq  fenêtres 
de  l'abside,  deux  grisailles  et  dans  les  vitraux  le 
Sacré-Cceur,  St  Michel  et  St  Maurice.  Le 
Battre-autel  occupe  le  centre  du  choeur  Un  bas- 
relief  y  représente  la  Cène,  accostée  à  droite  de 
b  statue  de  Mélchisédech ,  à  gauche  de  celle 
d'A6ra^m.  —  Sur  la  face  à  droite  du  tabernacle, 
Jésus  au  jardin  des  Oliviers  ;  —  à  gauche, 
Jénu  portant  la  croix.  Toute  la  décoration  su- 
périeure, traitée  avec  goût,  interprète  le  symbo- 
lisme de  la  loi  nouvelle,  où  figurent  les  statues  des 
ETangélistes  et  des  principaux  Pères  de  l'Église. 

Ancune  trace  celtique  ni  romaine  n'a  été  re- 
|leYée  sur  le  territoire  de  la  commune,  que  traver- 
I  ait  pourtant  certainement  la  voie  antique,  rive- 
'nÛDe  de  la  Loire,  de  Lire  au  Marillais. 

L'existence  de  la  paroisse ,  consacrée  à  St  Pierre , 
y  est  constatée  dès  le  m*  s.  par  la  bulle  de  1146 
qoi  confirme  à  S(-Florent  les  propriétés  de  l'é- 
glùe.  —  Le  curé  recevait  chaque  année  de  cha- 
cun de  ses  paroissiens  «  cinq  deniers  appelés  les 
petits  blancs  de  Pâques.  » 

Curés  :  Pierre  Coycault,  1603,  —  René  Ches- 
Keav,  promoteur  de  l'officialité  d'Angers,  1616, 
16S4;  —  Jean  Lavaille,  originaire  de  St  Pierro- 
IsQlimart,  1670,  1671  ;  —  Gabriel  Crannier, 
lieencié-es-loix,  précédenunent  curé  de  Villeneuve 
da  Fief-Sauvin,  juillet  1671,  f  ^e  6  janvier 
t<»5,  âgé  de  57  ans  ;  —  Pierre  Testu,  1695-1710  ; 

-  René  GauUer,  1710-1737.  —  Joseph-André 
G^UHf,  17  février  1737,  f  4  janvier  1765.  âgé  de 
83  ans.  —  Mathurin  Benoit ,  janvier  1765  , 
fis  janvier  1790,  âgé  de  60  ans.  —  René  Benoit, 
son  vicaire  et  son  parent  sans  doute,  né  au  Marillais 
tt  1761,  lui  avait  succédé  jusqu'au  i8  avril  1792. 
Anèté  le  90  juin  à  Nantes,  il  obtint  le  mois  sni- 
nni  de  passer  en  Angleterre. 


9  —  BOU 

La  seigneurie  de  la  paroisse  appartenait  à 
l'abbé  de  St-Florent.  Une  partie,  formant  le  fief 
de  la  Bourgonnière,  relevait  de  la  juridiction  de 
l'abbaye  ;  le  reste,  dépendant  du  fief  de  la  Pierre- 
Baudron,  répondait  aux  officiers  deChantoceaux. 
Le  petit  ruisseau  de  Chaput  délimitait  les  deux 
justices.  Le  droit  de  garenne  défensable  était  le 
privilège  exclusif  du  ceUérier  de  St-Florent.  Jean 
du  Plessis,  sieur  de  la  Bourgonnière,  l'ayant  pré- 
tendu, en  fut  débouté  par  arrêt  du  Parlement 
(19  avril  1481).  —  Un  second  arrêt  (10  septembre 
1492),  le  lui  concéda  seulement  sur  une  pièce^ 
voisine  de  son  château.  Plus  tard  une  partie  des 
droits  seigneuriaux  lui  appartinrent. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Election  d'Angers, 
du  District  en  1788  de  Beaupréau,  en  1790  de 
St-Florent. 

Maires  :  Jacq.  Badreau,  septembre  1792. 

—  Olivier  Pommer,  nivôse  an  VI.  —  Simon 
Martin,  ventôse  an  VI-VII.  —  Oliv.  Pommer, 
an  IX-X.  —  Oger  de  Vlsle,  messidor  an  X, 
avril  180T.  —  J.  d^Akdigné,  15  avril  1807,  dé- 
missionnaire en  septembre  1811 . — Félix  Grimau- 
det,  29  décembre  1811,  mai  1816.  —  Luc^ean 
de  Gibot,  14  novembre  1817-1818.  —  Auguste- 
Pierre  Oger  de  Vlsle,  10  mars  1820-juilletl827. 

—  Charles  Siochan  de  Kersabiec,  8  août  1827- 
juillet  1830.  —  Luc-Jean  de  Gibot,  28  septembre 
1830,  démissionnaire  en  octobre  1842.  —  Louis 
GoupiZ,  26  octobre  1842  —  août  1843.  —  L.-J.  de 
Gibot,  29  août  1843,  démissionnaire  le  3  juillet 
1850.  —  Auguste  Oger  de  l'Isle,  20  juillet  1850- 
Juillet  1852.  —  Louis  GoupU,  17  juillet,  instaUé 
le  25  juillet  1852,  démissionnaire  en  juillet  1863. 

—  Louis  Toutblanc,  6  août-septembre  1863.  ^ 
Emile  Courgeon,  25  novembre  1863,  f  en  1865. 

—  Jean  Drouet,  7  septembre  1866-1871.  — -  Phi- 
lippe Courgeon,  élu  en  mai  1871. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  ii5,  486, 191,  900;  H  St-Florent. 

—  NoUoe  Mss.  de  M.  Spal.  —  D.  Huynes,  hist.  Un.  de 
St-FloreDt.  —  Pour  chaque  localité,  Toir  à  son  article,  no- 
tamment la  Bowrgonnière,  la  MawMnHniêre,  Ste-Cathê- 
risê,  la  Pierre-Sasànm,  la  Baiê-Bowrdin,  etc. 

Boudllé»  chat.,  c*"*  de  Mélay.  ~  Ane.  fief 
et  S'**  avec  «  hôtel  et  maison  forte  à  trois  fossés, 
douves  ,  machicouUs ,  balecons,  ponts-levis  à 
chaînes  en  dedans  et  en  dehors  »  dès  le  xv«  s., 
et  relevant  de  Chemiilé.  —  En  est  sieur,  Jean 
de  Gierzay  1397,  Thomas  de  C,  1478^  qui  le 
21  janvier  vendit  la  terre  à  Jean  de  Daillon  ;  — 
Jean  de  Vaugirault  1539-1570,  qui  fit  construire 
le  moulin  banal  pour  les  tenanciers  et  une  cha- 
pelle en  l'église  paroissiale  ;  —  René  de  Y.  qui 
en  1572  épouse  Gabrielle  de  la  Béraudière  ;  — 
Jacques  Rigaud  de  MiUepied ,  leur  gendre,  che- 
valier, gentilhomme  de  la  chainbre,  1599,  qui  ob- 
tint de  l'évèque  la  consécration  nouvelle  de  la 
chapelle  du  château  dédiée  à  St-Marc.  —  Joseph 
R.,  mari  de  dame  de  Lancreau  1679,  mort  sans 
enfants  1718,  a  pour  héritiers  son  neveu.  Jacques- 
René  de  la  Béraudière ,  mari  de  Charlotte  Davy  de  la 
Fantrière^  qui  quitte  sa  terre  de  Maumnsson  pour 
habiter  son  nouveau  domaine  et  y  meurt  en  1748  ; 

—  la  terre  appartient  encore  à  leur  descendance. 
Le  château,  assiégé  et  brûlé  par  les  huguenots, 

fut  incendié  avec  la  chapelle  en  décembre  1793. 


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~  470  — 


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Il  dmnl  encore  en  I83S  an  des  eenires  de  la  ' 
Vendée  nouvelle  oà  one  bande  de  17  partigan^ 
fnl  snrprise  et  arrêtée  le  12  juin.  11  a  été  détroit 
en  1855 ,  denx  des  quatre  tonrs,  celles  du  sud, 
exceptées.  La  première  pierre  du  nouvel  édifice, 
posée  le  25  juillet  1854,  contient  les  noms  des 
propriétaires  et  du  curé  inscrits  sur  une  plaque 
de  cuivre.  On  trouva  alors  dans  les  fouilles  des 
boulets  de  pierre  remontant  au  siège  du  xvi*  s. 

La  terre  donne  son  nom  à  un  rulss.  né  au-dessus 
de  la  Corbière,  qui  passe  an  château  et  se  jette, 
au-dessous  de  la  Bouchetière ,  dans  le  ruisseau 
de  la  Rocbe-Malard.  en  faisant  tourner  sur  la  rive 
gauche  le  moulin  de  Ifanvat.  sur  la  rive  droite, 
celui  du  Cerisier;  —  4,500  m.  dn  cours. 

Areh.  de  M.-et-L.  0105,  f.  2M  ;  E 123.  -^  Aicfa.  comiB. 
Et.-C.  —  Notice  Mss.  lUcande  Mélay. 

Ronzillé  (le  Petit-)  cl.,  c<*«  de  Ste-Gemntes- 
sur-Loire. 

Bonsillerie  (la),  f..  c"«  de  Beaupréau.  — 
Le  fief,  hùrdagt  et  ténement  de  la  B.  1539, 
relevait  des  Haies-Gasselin  et  appartenait  à  Jean 
de  Vaugirault. 

BouxoBiiière  (le),  f.,  c"«  dn  Bourg -éPI ré. 

Bonay*  f.,  c"'  de  Afoult^eme.  —  Botuisy 
(Et-M.).  —  Dépendait  de  la  terre  du  Fresne  en 
Auverse  et  relevait  dn  Val  de  MoaUheme. 

BoTlnerie  (la),  f.,  c*"*  de  St-Barthélemy. 

—  La  BeauvineTTie  (Cass.). 
BoyaBuerie  (la),  f..  c"«  de  Bocé. 
B«7Mi«  cl.,  c"«  de  Mûrannea,  près  une  boire 

du  JBÔme  nom,  appartenait  à  l'aumânier  de  Ho- 
rannes  qui  en  devait  60  s.  t.  de  rente  au  curé  ; 
-■  bam.,  c»*  de  St-Germain^s-PréB,  anciens 
bois  défrichés,  qui  appartenaient  avec  Ttle  de  la 
Guesse  à  Tabbaye  de  St-Georges;  «  (le  Petit-), 
f.,  c»«  de  St-Germain-dts-Prés, 

Boyep  (Etienne),  originaire  de  Tours  o&  il  fut 
attaché  d'abord  à  Torgne  de  St-Gatien,  obtint  à  la 
suite  d'un  brillant  concours  le  titre  d'organiste  et  de 
maître  de  chapelle  de  St-Maurice  d'Angers.  On 
se  raconte  encore  les  naïvetés  de  cet  artiste  aussi 
convaincu  qu'excentrique  et  grotesque,  sa  tour- 
nure bizarre  et  qui  déridait  même  les  chanoines, 
mais  aussi  sa  science  profonde,  que  Boïeldieu 
eut  l'occasion  d'apprécier  et  dont  il  lui  témoigna 
souvenir  en  lui  adressant  en  présent  ses  œuvres, 
n  a  eu  de  plus  cette  bonne  fortune  d'inspirer  à 
M.  Victor  Pavie  une  de  ses  plus  charmantes  fan- 
taisies. Boyerestmortà  Angers  le  14  octobre  1825. 

V.  Pavie  dans  la  Gerbe  (Anfen,  1834,  in  8*,  p.  90-111). 

—  Bewte  de  rx^jou,  1857, 1. 1,  p.  207. 
Boyfèw*e»m  —  Y.  BouTitère. 

BoylesYe  {Claude),  sieur  de  La  Guérinière, 
né  à  Angers  le  19  janvier  1611,  fut  pris  par  Fou- 
quet  pour  secrétaire  en  1642  et  par  son  influence 
nommé  intendant  des  finances.  Voltaire  le  signale 
comme  célèbre  parmi  les  partisans  par  ses  concus- 
sions qu'il  partageait  avec  l'évèque  d'Avranches, 
son  frère.  Il  se  trouva  bientôt  assez  riche  pour 
projeter  d'acquérir  le  duché  de  Penthièvre;  mais 
la  négociation  échoua.  11  acquit  à  la  place  les 
baronnies  de  Léiigné  et  de  Piédufou. 

Boylesve  {FrançoiB\,  sieur  de  Goismard, 
lieutenant  général  d'épée,  est  l'éditeur  des  Cou- 


tumes tf  Anjou,  avec  le  aiwnniiii  de  De  : 
Pineau  (Paris,  J.-B.  Coignard.  1888,  îa-feL)-  I 
t  le  27  décembre  1710.  | 

B«ylcsTe  (Frent^oU),  sieur  de  la  Bristi- 1 
deiie .  de  la  GiUièfu  et  la  Moransière,  d'abori  | 
clerc  de  procureur  cbex  Prioulean.  doat  il  6p«aa 
la  fille,  puis  avocat  en  la  Sénéchanâsée  d'Angm 
(1550),  fut  pourvu  en  1582  d'une  cooimiiMiMV  | 
informer  contre  les  huguenots  et  y  dépbya  ton  soi  ; 
zèle  d'ardent  catholique.  Aussi  fnt-il  Âe  échevii  i 
le 8  juillet  delà  même  année,  sur  la reeoanaodi- 
tion  expresse  du  due  de  Mootpensier  «  pow  b  I 
peine  et  déboire  qu'il  avait  faict  an  proeis  dn 
rebelles,  b  Le  23  septembre  1588  il  obtint  b 
charge  de  lieutenant  de  la  prévèté  et  de  jop 
conservateur  des  privilèges  royaux  de rOoiTOraiiL 
C'est  dans  ces  fonctions  qu'il  eut  affiaire  t  Go- 
chelin,  substitut  du  procureur-général  dn  rai  u 
Présidial,  qui  le  prenant  au  départ  de  la  vie  et 
l'accusant  avec  pièces  à  Fappui  de  rileté  et  k 
rapines,  l'accusait  de  n'être,  malgré  ses  ain  éi 
noblesse,  qu'un  fils  de  chaussetier.  lodnear  et 
cloches  au  Puy-Notre-Darae,  enrichi  par  l'uan 
et  le  pillage  des  prolesUnts.  Un  arrêt  da  Pub- 
ment  du  10  décembre  1587  condamna  le  bbelfei 
être  lacéré  et  l'auteur  à  100  hvres  d'aneode. 
énonçant  de  plus  tous  les  titres  et  conlntsà 
l'appui  d'une  filiati<m  qui  fesait  remonlBr 
conteste  la  famille  à  Etienne  Boylesve.  En  cdi 
il  faut  le  dire,  la  sentence  dépassait  le  bol  «t 
donnait  par  suite  prise  à  tons  les  doatBs  dorf 
elle  comptait  avoir  raison.  U  mourut  le  37  >»• 
vembre  1587  et  fut  inhumé  aux  Gordelien.  oA  i 
était  figuré  sur  sa  tombe  en  habit  de  jndieataift 
Arch.  de  M.-eUL.  E 1810-1814.— Bibl.  d'Anir-  ^ M 
—  Brun.  deTartif..  Ângere,  M».  871,  fol.  4». -Aid 
mun.  BB  20,  fol.  iil  ;  et  BB  135. 

Boylesve  (François) ,  prêtre,  sieur  de  b 
Bourdinière,  protonotaire  du  St-Sîége,  na!» 
école  (2  avril  1602),  chanoine  de  St-Maurice  d'A» 
gers  et  chancelier  de  l'Université  (1613),  doj» 
deSt-Martin  d'Angers,  conseiller,  aumônier* 
roi,  mort  et  inhumé  aux  Cordeliers.  âgé  de  77  «s. 
le  18  décembre  1637. 

Boylesve  (François-René) ,  fib  de  Franç  • 
Jacques  B.  écuyer,  était  prêtre,  chanoine  di 
St-Maurice  et  doyen  de  la  Faculté  des  Arts  d» 
l'Université  d'Angers.  —  f  «"*  ^'^^' 

Boylesve  (Gabriel),  sieur  de  MalDOue,  fils 
de  Charles  Boylesve,  né  à  Angers  le  1«  mars  15% 
ordonné  prêtre  fort  jeune,  était  aumônier  de 
l'évoque  Miron  en  1623,  maître  école  de  Saurt- 
Manrice,  29  février  1625.  et  chancelier  de  \'itt 
versité,  conseiller  au  Présidial  d'Angers  en  16^ 
et  la  même  année,  le  26  juin  au  Pariement  de 
Rennes,  comme  son  père.  Déjà  recteur  d'Alet  a 
diocèse  de  Vannes,  il  fut  nommé  chanoine  de  » 
cathédrale  de  Paris,  puis  aumônier  dn  roi. 
charge  dont  il  se  démit  pour  acquérir  au  hm- 
ment  de  Paris  un  nouvel  office  de  cmtm 
(29  décembre  1645).  Il  avait  obtenu  des  bosirei 
grâces  du  roi  et  du  cardinal  Mazarin  l'abbaye  de 
St-Aubin-dtt-Bois ,  au  diocèse  de  Saim-ftv» 
(1637).  n  se  fit  gratifier  de  la  commande  de  ceiw 
de  Notre-Dame  de  Berdones  an  diocèse  U^ 


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BOY 


—  47i  — 


BOY 


«t  s'ea  déniit  pour  celle  autrement  impottaiile  de 
St-fieoiges^suT-Loire  (SO  noyembre  1650).  Mon- 
tant de  faveur  en  faveur,  non  sans  ipielque 
scandale,  il  échangea  son  titre  d'abbé  le  5  jan- 
vier 1651  contre  celui  d'évéijne  d'Avranches.  U 
fat  sacré  en  cette  qualité  le  10  décembre  1651, 
prêta  serment  le  28  avril  1652  et  fit  son  entrée 
solennelle  le  25  août  suivant.  Il  y  mourut  le 
3  décembre  1667.  Le  meilleur  de  son  temps  s'était 
passé  à  Paris,  occupé  d'affaires  de  cour  et  de 
ses  charges  de  secrétaire  de.s  finances  et  de  con- 
seiller d'Etat  et  privé.  Le  prélat  fut  môme 
eompromis  dans  les  affaires  de  Fouqnet  et  con- 
éuûié  par  justice  à  12,000  livres  d'amende 
(4  févner  1662).  —  La  fondation  pourtant  du  grand 
séminaire  d'Avranches  lui  est  attribuée  (8  mai 
1666).  Son  coii>s,  rapporté  à  Angers,  fut  inhumé 
dans  le  caveau  de  la  famille,  vis-à-vis  le  mattre- 
antel  des  Gordeliers.  Boylesve  avait  acquis  le 

I  18  mai  1657  la  baronnie  d'Ancenis,  qu'il  revendit 
le  13  mars  1660  an  marquis  de  Gharost.  Il  lais- 

r   sait  d'ailleurs  une  fortune  considérable  à  ses 

I  héritiers.  —  Son  portrait  peint  par  J.  Dieu,  a 
été  gravé  par  P  Landry  (1666).  Il  en  a  été  fait 
un  dernier  tirage  dans  le  Répert.  Arch.  de  1869* 

i  GmiL  Christ,,  t.  XI,  p.  504  —Maillard.  Mût.  d'Ancents, 
p.  376.  -<  Bibl.  d'Ani?.,  Ifss.  1067,  p.  57.  —  Grandet,  Mas. 
895.  carton  2.— Voltaire,  Siècle  de  LouU  XIV,  ch.  xxv.— 

'  D.  Bessin,  Condl.  Hoth.  prmine.,  part,  H,  p.  262.  —  Jul. 
^Mole,  Hist,  ckron.  des  Èvéq,  d'Aw.^  p.  07.  —  F.  Girard, 
Biat,  ^Avnutches,  —  Semaine  relig.  du  dioc,  d«  Cou- 
tanrei,  1867,  p.  634  et  663.— Pigeon,  Rev.  eaih.  de  Coût., 
1869.  p.  K^.^Rêpert.  archéoL,  1860,  art.  de  M.  Sanvage. 

Boylesve  (Gilles),  trésorier  de  l'église  Saint- 
Denis  d'Angers.  Sa  figure  s'y  voyait  sur  le  tom- 
beau dans  le  clottre  et  est  reproduite  par  Gai- 
gnères,  t.  III,  p.  17,  et  Rec.  d^Oxfprd,  t.  III,  f.  11. 
Boylesve  (Jean),  seigneur  de  la  Bourlièce  et 
de  Giandchamp,  fils  de  Pierre,  gouverneur  de 
Meong,  était  attaché  à  la  personne  de  René,  duc 
d'Anjou  et  de  son  fils  Charles,  comte  du  Maine. 
Il  époasa  le  10  juillet  1444  à  Angers,  Anne  Da- 
non  de  la  Bourliàre,  que  le  duc  et  la  duchesse 
d'Anjou»  présents  au  contrat,  dotèrent  de  1,000 
écns  d'or.  Il  passa  ensuite  au  service  du  Dauphin 
de  France  qui  par  brevet  du  28  octobre  1450  le 
£l  son  chambellan.  Mort  à  Angers  le  12  février 
1498,  il  fnt  par  une  exception  unique  enterré 
dans  la  chapelle  royale  de  l'église  des  Gordeliers. 
Boylesve  (Joseph-Françoiê),  seigneur  de 
Ia^  Morousière  et  de  Béligan,  né  à  Angers  le 
13  septembre  1692,  se  préparait  sa  philosophie 
traînée,  à  entrer  à  l'Oratoire.  Il  en  fut  empêché, 
et  sa  vie,  dès  lors  uniforme ,  se  livra  au  culte 
des  lettres  et  des  sciences.  Le  15  juillet  1728,  il 
fut  élu  de  l'Académie  d'Angers  et  ne  cessa  de 
prendre  une  part  active  à  ses  travaux.  En  1746, 
on  travail  qu'il  lut  sur  V Incertitude  de  Vhia- 
toire  des  six  premiers  siècles  de  Rome,  souleva 
de  la  part  de  Goquereau  de  Boisbernier,  son  con- 
frère, une  contradiction  où  Boylesve  eut  la  bonne 
foi  et  peut-être  la  faiblesse  de  s'avouer  vaincu. 
TDwodes  Sur  les  Magistrats  (26  janvier  1752), 
Siur  le  mérite  et  Vusage  de  la  Poésie  (20  dé- 
cembre 1752),  sa  Dissertation  sur  la  soumission 
due  aux  SouvercUns  ,  sur  la  supériorité  de 


Vitat  monarchique,  iiD«trad(ictiQndei'lfiftt<n>e 
de  Joseph  et  ses  autres  travaux  manuscrits  furent 
détruits  par  lui  avant  sa  mort.'  Son'  ode  Sur 
VIncrédulité,  lue  à  la  séance  du  17  janvier 
1753,  est  la  seule  pièce  de  lui  qui  ait  été  publiée 
(Nantes,  in-8».  1754,  de  56  p  )  —  Il  mourut  le 
28  juillet  1769,  âgé  de  77  ans.  Son  éloge  fut 
prononcé  par  Prévost  à  la  séance  du  20  no- 
vembre 1771  et  est  conservé  à  la  Bibliothèque 
d'Angers  (Mss.  495?. 

Boylesve  (I^outs),  chevalier,  s^  de  la  Giltière, 
fils  de  Louis  B.,  conseiller  du  roi  en  son  Conseil, 
lui  succéda  aux  charges  de  lieutenant  général 
d'Anjou  et  de  premier  président  au  Présidial.  Le 
Tiers-Etat  d'Angers  l'avait,  en  1651,  député  avec 
le  maire  aux  Etats  généraux  de  Tours  que  la 
guerre  civile  empêcha  de  réunir.  Le  17  janvier 
de  l'année  suivante,  en  pleine  rébellion  de  la 
Fronde,  le  duc  de  Rohan  qui  occupait  la  ville 
contre  le  roi,  alla  au  Palais,  accompagné  des  prin- 
cipaux meneurs  du  parti,  et  fit  arrêter  Boylesve, 
qui  fut  conduit  an  chAteau  :  «  C'est  une  chose 
«  étrange,  dit  Louvet,  que  cet  officier  ait  été  ainsi 
«  pris  et  conduit  par  le  Pilori,  les  rues  de  la  Pois- 
«  sonnerie  et  Saint-Laud,  son  bonnet  sur  la  tête 
«  et  sa  robe  de  palais,  sans  que  personne  parlât 
c  et  demandât  pourquoi.  »  Il  fut  inhumé  le  13  no- 
vembre 1683,  dans  l'église  des  Gordeliers,  auprès 
de  son  frère  Tévêque  d'Avranches  (GG  319). 

Boylesve  (Marin),  maître  d'hêtel  du  roi,  et 
son  conseiller  en  tous  ses  conseils,  f  âgé  de 
50  ans,  le  14  janvier  1678  et  inhumé  aux  Gor- 
deliers d'Angers. 

Bojlesve  (Marin),  sieur  de  la  Morouzière, 
fils  de  François,  lieutenant  de  la  Prévôté  et 
échevin  d'Angers,  fnt  nommé  conseiller  au  Prési- 
dial et  juge  conservateur  des  privilèges  de  l'Uni- 
versité, .  office  qui  ne  fnt  même  supprimé  en 
1580  que  sous  la  réserve  pour  Boylesve  du  titre 
de  promier  et  ancien  conseiller  audit  siège.  En 
1590,  à  la  demande  de  tous  les  ordres  de  hi  pro- 
vince, il  fnt  nommé  par  le  roi  lieutenant  général 
en  Anjou  et  s'acquitta  de  cette  charge  avec  un 
mérite  si  éclatant  que  le  roi  Henri  lY  par  lettres 
du  19  mai  1S97,  lui  accorda  le  titre  de  chevalier 
héréditaire  à  perpétuité  pour  sa  famille v  puis,  le 
droit  d'ajouter  à  ses  armes  un  chef  de  trois  fleurs 
de  lys  d'or,  et  l'année  suivante  1598,  une  charge 
de  conseiller  d'Etat.  Outre  son  expérience  du 
palais  et  de  la  jurisprudence,  il  s'était  signalé  dès 
sa  jeunesse  par  l'amour  des  lettres.  En  têle  des 
œuvres  et  mélanges  poétiques  et  de  VEroiùpe- 
gnie  de  Leloyer  (V.  ce  nom),  se  trouvent  des 
sonnets  signés  de  son  nom  (1576)  et  le  poète  par 
revanche  lui  a  adressé  plusieurs  de  ses  osuvres. 
—  Il  mourut  de  la  peste  dans  la  nuit  du  4  juillet 
1669,  et  fut  porté  immédiatement  «  par  des  porte- 
«  faix  qui  n'avaient  qu'une  lanterne,  sans  4issis- 
oc  tance  d'aulcunes  personnes.  Bel  exemple  aux 
«  grands  du  pallais!  »,  dit  Louvet.  Dans  la  cha- 
pelle des  Boylesve,  aux  Gordeliers,  on  le  voyait 
représenté  à  genoux^  en  robe  d'écarlatte  rouge 
parée  de  velours  noir  avec  la  cornette  ;  aux 
quatre  coins,  ses  armes,  timbrées  de  l'ordre  de 
Saint-Michel,  avçc  les  trois  fleurs  de  lys  d'or  en 


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tète.  Le  dessin  qa'en  ayait  donné  Branean  a  été 
arraché  du  manuscrit. 

Arch.  de  M.-elp-L.  ObU.  des  Cordêlien.  —  Méoafee,  Vie 
de  P.  AyroHlt,  îihI^,  p.  95  et  Remarques^  p.  482.— Lonvei, 
auu  la  À0V.  dr Anjou,  1854,  t.  II,  p.  310.  —  Pocq.  de  Liy., 
Mss.  1067.  p.  50.  —  Bnmeni  de  Tortif.,  Mae.  871 ,  fol.  499. 

Boylesire  (Marin),  sieur  de  la  Moroasière, 
fUB  de  Marin  de  B.  et  de  Looise-Jacqneline- 
Edmée  de  la  Goor  de  Balleray,  baptisé  à  Angers 
le  22  octobre  17M ,  fat  député  en  1787  à  TAssemblée 
provinciale,  et  délégué  par  Tordre  de  la  Noblesse 
à  la  Commission  Intermédiaire.  Les  procès- 
verbaux  Mss.  rendent  témoignage  de  son  activité 
et  de  sa  haute  raison.  On  Vy  voit  chargé  d'une 
rédaction  incessante,  notamment  des  rapports 
sur  la  mendicité  et  la  création  d'un  dépôt,  sur  le 
rachat  de  la  gabelle,  sur  l'établissement  d'un 
hôpital  d'enfants  trouvés,  et  de  tous  les  mémoires 
traitant  des  questions  de  finances  ou  de  bien 
public  (G  i64-170).  —  Il  mourut,  dit-on,  en  fri> 
maire  an  II  dans  les  caves  de  Doué. 

BoylesTe  (Reni),  sieur  de  Goismard,  con- 
seiller au  Présidial  d'Angers  (1612),  fut  élu 
échevin  perpétuel  le  31  mars  1628,  et  maire  le 
l«r  mai  1637,  continué  en  1638,  puis  conseiller 
maître  des  requêtes  de  Monsieur,  frère  unique 
de  Louis  XIII.  —  f  le  2  octobre  1643.  —  C'est 
sous  son  dernier  mairat  (1638)  qu'a  été  publié 
c  le  portraict  au  vray  de  la  ville  et  fauxbourgs 
«  d'Angers  b  par  Claude  Mesnard,  qui  le  lui 
dédie.  11  porte  en  tète  les  armes  de  l'Ordre  du 
Croissant,  entre  celles  de  la  ville  et  celles  de 
Boylesve  :  éPazur  à  troU  sautoirs  d*or,  posés 
deux  et  un,  —  On  a  aussi  son  jeton  qui  montre  au 
r0vers  le  soleil  entouré  de  nuages;  au-dessous,  les 
flèches  et  tours  de  la  ville  avec  la  devise  :  Dant 
adversa  decus. 

Ms8. 919,  f.  852  f .  ~  Rev,  d^Afyou,  1856,t.  Il,  p.  94. 

Brablulére  (la),  f.,  c^  de  Jallais, 

Brtiliawale  (la),  ham..  c"«  de  Chazé-aur-A 

BrahaBlére  (la),  chat.  c"«  de  Vauîandry.  — 
La  Branehanière  (Cass.).  —  Appartenance  de 
l'abbaye  du  Mélinais,  vendue  nat*  le  29  avril  1791. 
*-  c»»  de  Parce.  —  Ane.  fief  relevanwen  partie 
du  fief  de  Chasrené,  dépendance  de  la  Yille-au- 
Fourier,  en  partie  d'un  fief  de  Durtal;  —  en 
est  sieur  en  1429, 1464,  Jacq.  Du  Breuil,  sieur  de 
la  Fontaine;  —  Guill.  du  Riveau  1497;  —  Gilles 
Ferré  1535;  —  Charles  de  la  Motte  1540 ;  —  Abra- 
ham de  la  Motte  1626;  —  Antoine  de  Brossard, 
fils  et  unique  héritier  de  Thomas  de  Brossard  et 
d'Hélène  de  la  Motte,  1747  ;  —  Sébastien  Coustard 
de  l'Échasserie  1789,  —  dont  le  gendre  et  l'héri- 
tier, Goislard  de  Montsabert,  a  vendu  la  terre 
vers  1835  à  M.  Renauld. 

Brahaaléres  (les),  f.,  c»*  de  Bocé;^  (les 
Hautes*),  ham.,  c"«  du  Guédéniau. 

BMihordlére  (la),  f.,  c"«  de  la  Jaille-Yvon. 

Bf^fllotNl.  —  Y.  Deleurie, 

Bralmbcemf,  m*",  c»«de  la  ChapelleSainU 
Florent  —  Les  m>»»  de  Braiheuf  1575  (Et.-C. 
Drain).  —  Bréhceuf  1606  (Et.-C.  St-Pierre-M.). 

Bratn-Coté*  f.,  c»»  de  la  Jubaudière. 

Braiae  {Jeanne  de),  fille  de  Robert  II,  comte 
de  Dreux  et  de  Braine,  avait  50  ans  quand 
elle  fut  élue  abbesse  de  Fontevraud.  On  la  voit 


en  charge  de  1265  à  1272.  Le  Mécroloea  la  loae 
d'avoir  osé  affronter  la  mer  et  passer  en  Angle- 
terre où  l'appelaient  les  intérêts  de  son  onlfe.  De 
son  temps  au.ssi  une  famine  de  deux  années  mit 
le  couvent  à  de  rudes  épreuves  ;  et  il  fallnl  réduire 
la  ration  de  vin  des  religienset,  que  l'alibesae  flii 
rétablir  entière  sur  sa  propre  fortune,  la  veîUe  de 
sa  mort.  Elle  avait  de  plus  constitué  une  rente  pour 
leur  donner  chaque  année  une  paire  de  dianasores 
d'une  valeur  de  trois  sous.  C'est  tout  ce  qu'on  sait 
de  cette  abbesse,  morte  le  2  uiai. 

N^eroloçe,  Utë.^GnU.  Chriet.,  U  H.^-IGeqMl,  p.  416.      i 

BrafnsaUle,  ham.,  c**  de  Cholet. 

Brata-aoï^AlloBHea*  cant.  N.-E.  et  arroad. 
de  Saumur  (15  kil.),  —  à  63  kil.  d'Angers.  — 
Villa  Brennoldis  1025  (Chron.  d'An].,  t.  t 
p.  276).  — Brennum  1203  (Bulle  d'innoeent  IID. 
^  Brin  1235,  Brein  1237,  Brain  1337  (Pr. 
d'Allonnes).  ~  Bremium  juxta  Burgolhim 
1348  (G  Chap.  Stniean-B.).  —  Brenium  super 
Alonam  1427  (Chr.  de  Touraine,  p.  4-2).  — 
Brain'8U9-Aslonnes  1685  (Pouillé).  —  Bram- 
sous- AU.  1783  (Fouillé).  ~  Dans  une  v^lée  sil- 
lonnée du  N.  au  S.  et  de  l'E.  à  l'O.  par  des 
affluents  de  TAuthion,  entre  le  départeaient 
d'Indre-et-Loire  à  l'E.,  la  Breille  (5  Idl.)  aa  N.. 
AUonnes  (4  kil.)  à  l'O.,  et  Varennes  (8  kil.)  an  S. 

La  route  départementale  de  Saumur  à  Toun 
traverse  de  l'O.  à  l'E.  le  centre  de  la  oomnnDe. 
croisée  par  le  chemin  de  grande  communication 
de  la  Loire  à  Yemantes,  qui,  à  deux  kil.  de  là, 
passe  au  bourg. 

Y  naissent  tout  auprès,  vers  N.-E..  la  fontaiiM 
deSt-Maurille,  source  du  miss.de  Bonnevan;  — 
y  passent  de  l'E.  4  l'O.  diverses  boires  de  Vka- 
thion  qui  forme  la  limite  extérieure  vers  S.  ;  — 
du  N.-E.  au  S.-O.  le  miss,  des  Loges  ou  du  Jarry. 

Superficie  :  3,318  hect.  dont  491  h.  45  en  vignes, 
et  505  h.  31  en  bois,  non  compris  plus  ds 
300  hect.  de  sapinières  plantées  depuis  40  ans 

En  dépendent  les  villages  desTavellières  (50h., 
800  m.),  de  la  Chaussée  (57  hab.,  2  kil.).  de 
Bonnevau  (Haut-  et  Bas-)  (150  hab.,  2  kil.  et 
3  kil.),  des  Caves  (29  hab.,  800  m.),  des  Conar- 
dières  (40  haB.,  1  kil.),  de  la  Pelouse  et  da 
Ruau  (136  hab.,  2  kil.),  du  Pont  -  Boisnier 
(103  hab.,  2  kil.),  des  Haut  et  Bas- Jarry  (207 h.. 
3  kil),  le  château  de  la  Coutancière  et  une 
trentaine  de  fermes  ou  petits  hameaux. 

Population  :  791  feux  en  1701.  —  20i  fesi, 
i,UO  hab.  en  1720-1726.  —  i,53S  hab.  en  18H. 
—  i,eO0  hab.  en  1831.  —  i,574  hab.  en  1841.  - 
i,538  hab.  en  1851.  —  i,480  hab.  en  1861.  - 
i,405  hab.  en  1866.  —  i,349  hab.  en  1872  dont 
X48  au  bourg  (88  mén.,  101  mais.). 

Assemblée  :  le  13  septembre  (Saint  Manrille), 
et  par  continuation,  le  lendemain.  Les  marchés 
du  lundi  sont  tombés  comme  la  foire  du  mercredi 
après  l'Ascension. 

Agriculture- Industrie  :  Yignobles  estimés, 
mûriers  blancs,  élève  de  vers  à  soie  qui  oonuDencs 
à  être  déjà  réputée  dans  le  midi  comme  production 
degnûnes  ;  culture  maraîchère,  notamment  de  hari- 
cots verts  ;— carrières  de  tufléau  pour  constructions; 
six  usines  sur  les  roiss.  des  Loges  et  de  Bonnevan. 


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PereeptUm  et  Bureau  de  poste  d'Alloimes. 
Mairie  eonstruite  en  1861  avec  Ecole  de 
garçon».  —  Ecole  libre  de  fiUes  dirigée  par  les 
sœvs  Sainte-Anne  de  la  Providence  de  Sanmnr. 
VEglise,  dédiée  à  saint  Maarille  (saccarsale, 
30  septembre  1807),  est  on  édifice  tout  moderne, 
reconstniit  sur  l'emplacement  ancien  en  1839- 
1841,  par  M.  Joly,  de  Sanmur,  dans  le  goAt  da 
temps  qu'on  retrouve  aux  égUses  de  la  Bohalle 
et  de  la  Dagnenière.  —  Des  vitraux  de  Lobin, 
de  Tours,  y  figurent  Ste  Anne,  St  Maurille, 
St  Pierre,  St  Jean-Baptiste,  SU  Agnè», 
VAnge  gardien  et  St  Louis  de  Gonzague.  — 
Au-devant  s'élève  un  beau  chine  dit  de  la  jeu- 
nesse ou  de  liberté^  planté  vers  17d5. 

La  cure  actuelle  est  l'ancien  prieuré,  donné  à 
la  commune  pour  cette  destination  par  la  veuve 
de  l'acquéreur.  —  L'ancien  Cimetière  sert  en* 
ceie  au  N.-O.  du  bourg. 

L'enclave  de  Russe,  Y.  ce  mot,  réuni  à  Al- 
lonnes,  dépendait  en  partie  de  Brain  jusqu'en  1849. 
11  n'a  été  relevé  aucune  trace  celtique  sur  la 
commune.  —  La  voie  d'Angers  à  Tours  par  la 
rive  droite  la  traversait,  comme  aujourd'hui  la 
route  départementale,  où  sur  la  gauche  venant 
d'AUonnes  à  la  hauteur  du  ham.  de  Bonnevau 
j'ai  cm  en  reconnaître  encore  les  traces  appa- 
rentes dans  une  tranchée  en  1869.  Foulques 
Nerm  la  suivait  en  10S5  se  dirigeant  sur  Ghinon, 
par  Bourgueil,  avec  son  armée,  quand  un  avis, 
reçu  à  Brain  même,  le  fit  se  jeter  sur  Saumur.  — 
On  signale  aussi  vers  N.  le  chemin  ferré  qui 
part  du  Chêne  de  la  Sorcière  et  se  continue  sous 
le  même  nom  à  travers  l'Indre-et-Loire  jusqu'à 
Bougueil,  et  vers  l'O  sur  la  C*  d'AUonnes. 

La  paroisse,  couverte  tout  entière  autrefois  de 
bois  et  de  landes  inhabitées,  ne  parait  pas  an- 
tique. Les  sépultures,  mises  à  jour  dans  les  fouilles, 
ion  la  démolition  de  l'ancienne  église,  ne  peuvent 
remonter  au-delà  du  ziii«  s.  Dans  la  table  de 
rente!  de  la  Vierge  a  été  trouvée  une  petite  botte 
en  cuivre  portant  l'inscription  :  Anno  i674  die 
Sodobris  I.  /■•  D.  D.  Henricus  Amault, 
ép*  Andeg.  hanc  ecclesiam  et  hoc  altare  in 
konùre  B.  Marias  V*  consecravit.  On  a  re- 
caeitti  de  même  un  petit  cœur  en  plomb  enfermé 
dans  une  niche  soigneusement  grillée,  sans  au- 
cun indice.  La  sacristie  conserve  aussi  un  moule 
de  pain  d'autel  du  ziv«  s.  La  cure  était  à  la  pré- 
sentation de  fabbaye  de  Bourgueil,  qui  y  possé- 
dait de  plus  un  prieuré  simple,  sans  que  le  Cartu- 
laire  fasse  aucune  mention  de  ces  origines. 
Curés  :  Lemoyne  1593.  —  Pierre  Guaspy , 
\m,  juillet  1637.  —  Jean  Royer,  août  1637, 
octobre  1662.  —  René  Mercier,  mars  1663,  9  juin 
16d0.  —  Louis  Mercier,  précédemment  vicaire, 
8  juin  1680,  f  le  27  janvier  1685,  âgé  de  55  ans 
et  inhumé  dans  le  grand  cimetière  en  présence 
de  vingt-six  de  ses  confrères.  -^  L'ancien  curé 
René  fait  l'intérim  pendant  3  mois.  —  Christophe 
Mercier,  12  mai  1685,  jusqu'au  3  septembre 
1687.  ~  René,  Louis  et  Christophe  étaient  tous 
les  trois  natifs  de  la  paroisse.  —  R.  Jolly, 
octobre  1687,31  juillet  1693.  —  René  Goudault, 
%  décembre  1693»  t  ie  1^   décembre  1707, 


inhumé  le  15,  âgé  de  43  ans.  Sa  tonibe  se  toit  en- 
core dans  le  cimetière  avec  une  inscription  latine 
qui  célèbre  sa  charité  et  ses  vertus.  —  René 
Philbert,  4  janvier  1708.  —  Il  était  chanoine  de 
Chinon,  prieur  de  Yons,  chapelain  de  St- Julien, 

—  t  le  28  septembre  1721,  âgé  de  40  ans.  — 
F.  Adam^  1721.  —  R.  Delanoue,  janvier  1722, 
mais  ^oiqu'il  signe  encore  en  décembre,  dès 
le  19  mars  il  est  traité  d'usurpateur  et  sa  cure 
est  occupée  par  Noël-Gaspard-Baptiste  de  Gcutel, 
écuyer,  originaire  de  Chartres,  qui  obtient  gain 
de  cause  au  Parlement  par  arrêt  de  février  1726. 

—  Il  signe  encore  le  16  mars  1732.  —  Louis  Huet, 
25  mars  1732 ,  f  le  26  janvier  4755,  âgé  de 
60  ans.  —  René  Esnault,  ancien  vicaire,  17  jan- 
vier 1755,  22  octobre  1780.  Il  touchait  encore  en 
1790  une  pension  sur  le  Séminaire  Saint-Charles 
d'Angers,  —  f  le  15  mars  1791 ,  âgé  de  65  ans.  — 
P.  AenauZt,  ci-devant  vicaire,  déoembrel780-1792. 

Je  n'ai  rencontré  que  deux  noms  de  prieurs, 
Louis  Denys,  licencié  ès-lois,  prêtre  conseiller 
au  Présidial  du  Mans,  curé  de  Mairolles,  1649, 
1654,  —  et  Jacques- André  Savary,  docteur  en 
théologie,  curé  de  Touques,  dioc.  de  Séez,  en  1789. 

La  paroisse,  dépendant  de  l'archiprètré  de 
Bourgueil,  de  l'Election  et  du  District  de  San- 
mur, faisait  partie  du  comté  de  Montsorean.  Le 
sénéchal  siégeait  à  la  Coutandère.  Le  dernier  fut 
Albert  Ruelle,  avocat  au  Pariement  en  1789, 
plus  tard  député  à  la  Convention.  La  fabrique 
y  jouit  encore  pour  les  pauvres  d'une  rente  de  13 
setiers  de  mouture,  créée  le  6  février  1474  par 
Jean  de  Chambes  pour  être  distribuée  chaque 
mercredi  entre  la  Notre-Dame  de  mars  et  la  St- 
Jean-Baptiste.  —  Une  justice  de  paix  y  succéda 
immédiatement  à  la  juridiction  seigneuriale  et 
comprenait  dans  son  ressort  AUonnes,  Yarennes, 
Russe,  Yivy,  Neuillé,  la  Breille,  jusqu'en  1799. 

Il  y  existait  au  zvii«  s.  une  papeterie,  un  mou- 
lin à  drap ,  et  de  nombreux  maîtres  tisserands 
dont  un  venu  de  Montmirail,  avec  son  fils. 

On  trouve  en  1600  M«  Pierre  Griffon  «  préoep-    ' 
teur  de  la  paroisse  »,  dit  en  1601  «  précepteur 
du  collège  de  Brain  »  ou  «  maître  d'école  »  et 
remplacé  en  1705  par  Denis  Bourgault. 

Maires  :  Urbain  Hubert,  24  janvier  1790.  — 
Jean  Meignan,  21  novembre  1790.  —  Félix 
Champneuft  13  novembre  1791.  —  Simon 
LemesU,  12  août  1792.  —  Ch.  Jean  Rober- 
deau,  30  messidor  an  YIII.  •—  Louis  Allain, 
20  messidor  an  IX.  —  F.  Champneuf,  pluviôse 
an  XII.  —  Jos  -Marie  Gigault  de  Marconnay, 
13  avril  1806.  —  Mich.-Louis  Bruas,  élu  le 
2  mai  1815.— Jos. -Marie  Gigault  de  M.,  rétabli 
en  août  1815.  —  Jos.-Thibault  Persac,  22  juillet 
1821.  —  Louis  Gigault  de  M.,  17  juin  1824.  — 
Et.-Mich.  Caillère,  30  janvier  1835.  —  Eugène- 
Sincère  Se^rts,  21  juUlet  1852.  ~  Ch.-Mich.- 
Pierre  Bruas,  8  septembre  1865,  en  fonctions. 

Areb.  de  M.-et^L.  —  Arch.  comm.  Bt.-G.  —  Voir  pour 
les  locaUlés  à  leur  artiele,  notamment  VauxeUes.  Ui  Cou- 
taneiêre,  la  Caw-Pewie,  Janry,  la  Chamêée,  Bonnewiu, 

Brmlm-siir-rAmCliiom,  cant.  S.-E.  etarrond. 
d'Angers  (14  kil.).  —  Parochia  quœ  dicitur 
Brainius,  1009  (G  Chap.  St-Lattd).  —  Bren 


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i060  cirea  (Gartnl.  da  Rodc,  Rot.  5,  ch.  9d). 
■—  Ecclena  de  Brenio  1062-1090  (!•'  Cartul. 
St-Serge.  p.  187).  1159  (Ib..  p.  16).  —  Bremum, 
Braimum  1060  ciroa  (Gartar.  da  Ronc.  Rot.  3, 
ch.  63).— Brten  1200  circa  (Savigny,  ch.  or.  4). 

—  Breim  1Î07  (H.-D.  B  6«.  f.  6).  —  Brenum 
mtper  Authion  1251  (H  St-  Nie,  Brionnean.  f .  281  ). 

—  Bremium  supra  Auction  1290  (G  Ghap.  St- 
Maimbœiif) .  1314  (G  7,  f.  122).  —  Breim  sur 
AuHon  1333  (G  St-Mauhce.  Fond.  t.  I.  f.  182). 

—  La  ville  de  Brain  1351  (G  arehipr.  d'Angers) 
et  1542  (Aveu).  Le  bourg  s'allonge  sur  la  rive 
droite  de  FAuthion  canalisé  et  an  confluent 
d'une  boire  emportante  dite  du  petit  Authion, 
d'abords  pittoresques  surtout  vers  Sud  par 
l'aspect  gracieux  de  ses  maisons  échelonnées.  — 
Entre  Andard  (1600  met),  Gomé  (5  kU.  600  m.) 
et  St-Mathurin  (10  Idl.)  à  TE  ,  la  Bohalle  (3  kil. 
400  m.)  an  S.,  la  Daguenière  (3  kil.  800  m.),  Tré- 
lazé  (4  kil.  200  m.).  St-Barthélemy  (7  kil.  200  m.) 
à  rO.  et  le  Plessis-Grammoire  (6  kil.  1/2)  au  N. 

Le  chemin  de  grande  communication  d'Angers 
à  Bangé  et  la  route  départementale  d'Angers  à 
Longue  traversent  de  part  en  part  la  commune, 
le  premier  à  2  kil.,  le  second  à  600  mètres  du 
bonrg,  reliés  par  le  chemin  d'intérêt  commun  de 
Tiercé  à  la  Loire  qui  traverse,  au  sortir  du 
bourg,  l'Authion  sur  un  pont  en  pierre  de  deux 
arches,  reconstruit  en  1854;  —  en  aval,  à  500  m  , 
a  été  établi  en  1863  un  barrage  mobile.  ~  Le 
chemin  de  fer  d'Orléans  à  Nantes  entame  l'angle 
S.-0.  de  la  commune  en  faisant  station  à  2  kil. 
de  l'église,  mais  sur  le  territoire  de  la  Bohalle. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  la  Planche-d' Andard 
et  de  Limelle,  attuents  de  l'Authion  ;  y  passe  le 
miss,  des  Grands-Fossés. 

En  dépendent  les  villages  de  la  Goutardière 
(198  hab., 2 kil.  1/9).  d'Avalou  (91  hab. ,  2  kil.  1/2). 
de  la  Fontaine  (38  h.,  2  kil.  800  m.),  de  la  Gom- 
mnne  (37  h..  1  kil.  700  m.),  de  Yaudoré  (43  h., 
3  kil.  1/2),  de  la  Groix-Gombaut  (93  h.,  900  m.), 
de  la  P(Hrée  (40  hab  ,  4  kil.  800  m.),  de  la  Réale 
(47  hab.,  5  kil.  200  m),  de  Prédanière  (120  hab.. 
500  m.)  et  les  châteaux  de  Narcé^  de  la  Bon- 
teillerie  et  de  Rosseau. 

Superficie  :  2,305  hect.  dont  225  h.  en  vignes 
et  56  hect.  96  en  bois.  La  commune  jouit  de 
20,000  fr.  de  rentes  en  biens  fonds,  pour  partie 
situés  sur  le  territoire  des  Rosiers  et  affermés  en 
certains  cantons  jusqu'à  200  fr.  l'arpent. 

Pùpulatiùn  :  373  feux,  i,5Ô3  hab.  en  1720- 
1726.  —  397  feux,  dont  iïO  dans  le  bourg  en 
1791.  -  f,70«  hab.  en  1793.  -  i,35$  hab.  en 
1804,  dont  Î7t  au  bourg.  —  i,490  hab.  en  1821. 

—  i,596  hab.  en  1831.  —  i,614  hab.  en  1841. 

—  i,647  hab.  en  1851.  -  i,57$  hab.  en  1861. 

—  i,540  hab.  en  1872,  dont  380  au  bourg 
(118  mais.,  145  mén.). 

Agriculture.  —  Gulture  maraîchère,  grains 
et  chanvres  renommés  ;  vastes  semis  de  plantes 
récoltées  en  graines  pour  semences;  pépinières 
d'arbres  fruitiers  et  d'ornement.  —  Les  vins  du 
Miroir  étaient  estimés  de  2«  classe  au  xviu*  s. 

Deux  Assemblées  :  l'une,  qui  se  tient  .au 
boojg  le  30  juin  (St-Pierre).  —  l'autre,  le  8  sep- 


teiabré  au  miHett  du  marais,  à  3  kfl.,  i  l'ocea- 
sion  de  l'ouverture  des  prairies  pour  la  se- 
conde herbe.  La  première  était  réputée  poar 
son  marché,  encore  important  et  autrefois  tris- 
considérable,  d'échelles  à  perrayeurs  et  de  râ- 
teaux, pelles,  fourches  en  bois.  Il  y  a  quelques 
vingt  ans  les  chalands  abondaient  dès  Paobe,  et 
les  instruments  s'y  débitaient  par  miniers.  L'im- 
portance de  cette  vente  s'est  de  beaucoup  réduite, 
depuis  que  les  ardoisières  de  Trélazé  ont  eessé 
de  s'y  approvisionner.  L'inondation  de  1886  a 
aussi  détruit  presque  tous  les  saules  de  la  vallée, 
dont  on  confectionnait  ce  matériel. 

Bur.  de  poste  de  Gomé.-^Percept  deTrébié. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  constmiie 
en  1835-1836.  accrue  d'un  jardin  eo  1837,  et 
agrandie  encore  en  1853.  —  Ecole  de  fila 
(sœurs  de  Ste-Marie),  construite  en  1869.  On  a 
trouvé  dans  les  fondations  7  ou  8  tombea»  en 
ardoise  et  en  pierre  dure,  dont  un  contenait  deu 
tètes. 

L'fgf  Itse.dédiée  à  St  Pierre,  fntconservèe  comme 
oratoire  par  décret  du  9  avril  1791,  et  érigée  en 
succursale  le  30  septembre  1807.  La  façade  avec 
fronton  triangulaire  et  étroit  avant-porche  (archit. 
Yiilers),  date  de  1839.  ainsi  que  la  nef  termi- 
née par  un  mur  de  refend,  dont  le  plein  en  ban- 
teur  est  décoré  de  rideaux  rouges  peints  et  drapés 
comme  un  rideau  de  théâtre.  A  un  pilier  eratral 
s'appuie  le  grand  autel,  installé  dans  une  niche 
en  coquille.  De  droite  et  de  gauche  des  arcs 
relient  cette  bAtisse  au  reste  de  l'ancienne  église, 
disposée  en  forme  de  chœur  ou  d'abside.  A  droite 
se  rattache  une  chapelle,  portant  une  traverse 
d'arcs  d'ogives  entrecroisés  avec  tontes  les  com- 
plications des  liemes  et  formerets  des  voûtes  dn 
xvi«  s.,  dont  les  moulures  se  réunissent  au 
angles  en  faisceaux  interrompus  à  demi-hanlear. 

—  A  gauche,  deux  travées  anciennes,  la  pre- 
mière du  XII*  s.,  voAtées  par  deux  arcs  doe- 
bleaux  croisés  dont  la  retombée  porte  sar  des 
chapiteaux  décorés  à  gauche  de  feuilles  de 
chêne  et  de  vigne,  à  droite  de  crochets  nais- 
sants; la  deuxième,  du  xvi*  s..-  terminée  par 
un  autel  où  s'étale  une  informe  Résarrsc- 
tion,  œuvre  d'un  artiste  heureusement  inoonou; 
aux  deux  cétés.  statues  de  St  Pierre  et  de  St 
Aignan,  d'égale  valeur. 

Le  Preshytèret  construit  k  neuf  en  1768,  a  été 
complètement  restauré  en  1871.  -^  Le  Cimetière 
qui  entourait  l'église  a  été  transféré  en  1833. 

On  n'a  signalé  aucune  trace  antique  soi  la 
commune.  Il  est  certain  pourtant  qu'une  voie  la 
traversait  venant  d'Angers  par  Lhnelle,  cà  k 
passage  en  a  été  reconnu.  Une  autre,  je  crois, 
plus  au  Nord,  par  St-Barthélemy .  gagnait  le 
Vieil -Baugé.  Sous  les  murs  et  dans  les  jardms  dits 
de  la  Butte  du  Moulin  s'enfoncent  de  pro- 
fondes caves  qu'on  prétend  remonter  a»  x*  s- 

—  En  reprenant  le  premier  chemin  à  gauche  qai 
rejoint  la  grande  me,  sur  la  droite,  dans  le  jar- 
din de  l'ancien  maire  Horigné,  existent  à  trois 
pieds  sous  terre  plusieurs  bassins  en  ciment 
d'origine  certainement  antique. 

La  paroisse  est  antérieure  au  xi*  s.  Vé^ 


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appartenait  dès  lors  de  loncfue  date  à  Bouchard 
de  la  Ponèze  dont  le  fils  la  céda  vers  1065  à  l'ab- 
baye St-Serge  d'Angers  avec  la  plupart  des  dîmes 
et  redevances,  en  échange  de  la  somme,  énorme 
pour  le  temps,  de  1.000  sols.  Le  pape  confirma 
ce  don  en  1159.  —  Elle  dépendait  de  l'archiprôtré 
d'Aodard,  de  Varchidiaconé  d'Angers. 

Curés  :  Jean  de  St-Aignan,  1Î07.  —  Pierre 
de  SœvLTs^  1251.  —  Jean  de  Souvigné,  1314.  — 
Jean  Delàtrt,  deAtrio,  professeur  en  droit  civil 
et  canon,  à  Angers,  1393.  Il  ne  résidait,  comme 
on  voit,  non  plus  que  ses  successeurs,  dont  les 
registres  quoique  remontant  à  1554,  ne  donnent 
ni  le  nom  ni  la  signature  jusqu'au  milieu  du 
xvii«  s.  —  Julien  Leheurt  1641.  f  ie  ^  avril 
lers.  âgé  de  78  ans.  —  P.  Aubin,  17  août  .1678. 
>-  Mathieu  Marquet,  juin  1687,  f  le  12  dé- 
cembre 1703,  âgé  de  59  ans.  —  Louis-Antoine 
de  la  Rouvraie,  30  août  1704,  f  le  5  septembre 
1732,  âgé  de  57  ans.  r-  François  de  Linière^ 
piécédemment  vicaire,  31  novembre  1732,  f  le 
23  février  1743.  —  Jacq.  Guillon,  8  mars  1742. 
t  le  14  mars  1786,  âgé  de  80  ans.  —  Urbain 
Bardoul,  natif  d'Angers,  vicaire  de  St-Pierre, 
vice-promoteur  de  i'offlcialité,  nommé  le  15  mars, 
installé  le  4  mai  1786.  Il  prêta  serment  et,  sa  cure 
supprimée,  devint  premier  vicaire  d'Andard,  en 
restant  secréteire  greffier  de  la  municipalité  de^ 
Rrain.  Néanmoins  on  le  voit  suspect  et  arrêté 
dans  les  prisons  de  Doué  en  Tan  II.  Ses  meubles 
sont  vendus  le  23  nivôse.  Les  habitants,  l'abbé 
Rangeard  en  tête,  attestaient  son  parfait  civisme, 
et  réclamaient  sa  liberté. 

Tout  le  pays,  dépendant  du  domaine  d'Anjou, 
était  tenu  an  xi«  s.  en  arrière  fief  par  la  famille 
de  la  Pouèze,  qui  le  relevait  directement  de 
Beanpréau.  Giroire  de  Beaupréau  et  Régnier  de 
Fougère,  qui  percevaient  les  droits  contumiers, 
les  cédèrent  vers  1050,  notamment  la  redevance 
d'un  denier  à  Noël  sur  chaque  maison  d'Andard, 
à  l'abbaye  du  Ronceray.  qui  posséda  dans  le 
bourg,  jusqu'à  la  Révolution,  une  Chapelle  de 
Sainte-Catherine,  aujourd'hui  détruite.  On  re- 
trouve eonune  seigneurs  Mathilde  dame  de  Fou- 
don,  femme  de  Guy  de  Senecé  1180,  1207,  dont 
la  fille  Ada  épousa  vers  1211  Beaudouin  de  la 
Roche,  et  en  secondes  noces,  1218,  G.  de  la 
Ferté;  —  Jousselin  de  Beaupréau,  1260,  sans 
doute  au  défaut  des  héritiers  du  fief;  •—  Jean  de 
B.  1351  ;  —  Jean  Des  Roches,  mari  de  Jeanne  de 
Beaupréau,  1387  ;  ~  Jean  de  Ste-Maure,  par  sa 
femme  Jeanne  Des  Roches.  1416  ;  —  Gui  de 
Laval,  an  profit  de  qui  le  roi  René  affranchit  la 
terre,  bois,  forêts,  marais,  de  toutes  les  servi- 
tudes et  prérogatives  qu'y  prétendaient  les  offi- 
ciers de  Beaufort  (13  mai  1453)  ;  —  Gilles  de  L. 
1540.  Son  aveu  témoigne  qu'il  n'y  existait  dès 
lors  aucun  logis  seigneurial.  La  maison  dite  le 
thâteau,  qu'on  voit  encore  dominer  les  toits 
voisins,  à  l'entrée  du  bourg,  n'était  que  la  rési- 
dence du  fermier  général.  La  terre  môme,  titrée  de 
cbitellenie  et  qui  relevait  en  plein  fief  du  roi, 
était  dès  lors  aliénée  à  M*  Victor  Burgouin,  trésorier 
d'Anjou,  mais  à  réméré.  Le  seigneur  percevait  à 
la  mi-carôme  7  1.  t.  sur  ses  étagers  qui  élisaient 


deux  d'entre  eux  poàr  égailler  et  percetoâr  la 
somme  ;  tout  cheval  ou  jument  devait  trois  cor- 
vées au  cours  des  vendanges  et  avait  ensuite 
libre  pacage  durant  quatre  mois  (mai-août).  Tous 
les  pêcheurs  étaient  tenus  à  courir  la  quintaine 
dont  l'écn  devait  être  fourni  et  planté  par  le 
prieur  du  Temple.  Le  seigneur  avait  encore  droit 
de  bac  et  passage  sur  l'Authion,  de  visite  des 
engins  de  pêche  et  de  vente  exclusive  de  son  vin 
en  détail  pendant  40  jours  à  son  choix,  sauf  les 
Hospitaliers  qui  le  pouvaient  aussi,  mais  à  con- 
sommer dans  leurs  maisons.  Le  principal  domaine, 
outre  ses  métairies,  comprenait  des  prés,  pro- 
venant partie  des  marais  asséchés,  partie  des  dé- 
frichements ou  des  terres  basses,  que  les  tenan- 
ciers furent  autorisés  en  1635  à  ne  pas  labourer 
et  qui  sont  devenus  la  fortune  du  pays.  — 
Jean  Bourbon,  sieur  de  la  Bourdaisière,  gouver- 
neur du  duit  d'Alençon,  par  acquêt  de  M*  Victor 
Burguin.  1564;'  —  Françoise  Robertet,  sa  veuve, 
1586;  —  Georges  Babou,  capitaine  de  cent  gen- 
tilshommes. 1606;  —  Marie  de  Verdun,  veuve  de 
Pierre  Molan,  par  acquêt  en  1614;  —  Madeleine 
et  Marie  Molan,  cette  damière  femme  de  Roger 
de  Gast,  1627  ;  —  Louis  de  Rohan^uéméné.  par 
décret  judiciaire  du  18  août  1642  sur  les  enfants 
de  Ch.  Durand  de  Ghampforest  et  de  Madeleine 
Molan;  —  la  famille  Rohan-Guéméné  jusqu'à  la 
Révolution.  —  A  cette  époque  le  quart  de  la  pa- 
roisse était  composé  de  biens  ecclésiastiques,  ap^ 
partenant  aux  abbayes  St-Aubin  et  St-Nicolas 
d'Angers,  du  Louroux  et  de  la  Boissièire.  à 
l'Hôtel-Dieu  d'Angers,  au  Temple,  à  la  Charité 
d'Andard,  au  Chapitre  de  St-Maurice  et  au  Sé- 
minaire, aux  Minimes  et  aux  Cordeliers  d'An- 
gers sans  compter   cinq   on   six   chapellenies. 

—  La  quinte  ou  ressort  judiciaire  comprenait 
les  paroisses  de  Foudon,  Saint-Barthélémy,  An- 
dard,  Brain,  Trélazé,  Saint-Léonard.  Sorges, 
St- Augustin ,  St-Aubin  des  Ponts-de-Cé  et  Ste- 
Gemmes-sur-Loire . 

Le  boisseau  local  mesurait  12  pour  14  des 
Ponls-de-Cé. 

Maires  :  Jean-Baptiste  Thuau,  24  janvier 
1790.  —  Lonis-J.-B.  Baguenier,  16  décembre 
1792.  — Pierre  Beaumont,  18  août  1793. —  La 
commune  fut  supprimée  et  réunie  à  Andard  dès 
la  fin  de  cette  année  jusqu'en  septembre  1796.  — 
J.-B.  Thuau,  décembre  1796.  —  Biaise  Delé- 
pine,  10  messidor  an  VIII.— Jos.  Bertrand  du 
Platon  de  JVarcé ,  ancien  colon  de  St-Domingue, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  en  survi- 
vance, 2  janvier  1808.  —  René  Gaultier  de 
Brulon,  V.  ce  nom,  12  septembre  1813.  —René 
Bardoul,  12  juin  1815.  —  Pierre-Armand  Trip- 
pier  de  Lozé,  4  décembre  1815.  —  Gabr.  Mas- 
sonneau,  6  septembre  1830.  —  Pierre -Jacques 
Thuau,  14  avril  1832.  —  Jacques  Morigné, 
28  septembre  1840.  —  Robin,  1870. 

Arch.  de  M.-e(^L.  C  106.  f.  456;  lU.  190.  197,  200; 
E  195,  197.  —  Arch.  conim.  Et.-C.  —  D.  Bétancourt.  — 
Biblioth.  d'Aag.  Mss.  859.  —  Note  Mss.  de  M.  Vabbé  Allird. 

—  Pour  chaque  localité,  voir  à  aon  article,  notaDimeat  la 
MéalCf  Narcé,  Avalou,  la  Guicharéière,  la  Malboire.  Li- 
melte,  Roueau,  le  Miroir,  la  Jaille,  Bouason,  le  Yau^ 
doré,  la  Porée,  les  Ltmdet,  etc. 


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»  cant.  du  LioB-d'An- 
gers  (6  Idl.)»  arr.  de  Segré  (16  kil.).  —  à  32  kil. 
d'Angers.  —  Braimum,  Breimum,  i030-i040 
(Gartnl.daBonc.Rot.  I,  ch.  46;  Rot.  3,  ch.  17).— 
Sanctus  Deside^ius  super  Ijmganatam  xit«  s. 
(Synodes).  —  An  N.  de  U  forêt  de  Longuenée, 
qui  couvre,  à  moins  de  deux  kil.  du  bourg,  une 
partie  de  la  commune,  sur  une  longueur  de 
4,500  met.  et  une  largeur  en  certains  cantons 
de  1,000  à  1,500  met.  —  Entre  le  Lion-d'Angers 
au  N.,  Grez-NeuviUe  (7  kU.)  à  TE.,  St-aément- 
de-la-Pl.  (8  kil.  1/2)  et  la  Pouôze  (5  kil.)  au  S., 
Yem  (6  kil.)  à  1*0. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  la 
Membrolle  à  la  Chapelie-Glain.  celui  dlntérôt 
commun  de  la  Gornuaille  au  Lion  se  croisent 
au-dessus  de  l'église. 

En  dépendent  les  villages  de  la  Quenouillère, 
(51  h.),  de  la  RoMnaie  (40  h.),  de  TOuvrardière 
(40  h.),  de  richetière  (35  h.),  les  ham.  de  la 
Honssardière  (13  h.),  de  la  Maison-Blanche  (13  h.), 
de  la  Himbaudière  (18  h.),  de  la  Boulaie  (21  h.), 
de  la  Demanchère  (24  h.),  de  la  Gouerie  (28  h.), 
du  Pot-de-Fer  (19  h.),  de  la  Pelterie  (23  h.),  de 
la  Miolière  (11  h.),  et  de  la  Petite-Fréiaie  (18  h  ) 
et  57  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,245  hect.,  dont  381  h..  45  en  bois. 

Population  :  i4i  feux,  604  hab.  en  1720-1726. 
~  UOiO  hab.  en  1821.  —  UdôS  hab.  en  1831.  — 
i,054  hab.  en  1841.  —  1,010  hab.  en  1851.  — 
i,063  hab.  en  1861.  —  1,101  hab.  en  1866.  — 
1,037  hab.  en  1872,  dont  3i8  au  bourg  (85  mai- 
sons, 110  ménages). 

Ni  marchés,  ni  assemblée  proprement  dite, 
mais  le  deuxième  dimanche  de  juillet,  une  pro> 
cession  de  la  confrérie  du  Saint-Sacrement  donne 
lieu  à  la  réunion  des  populations  cireonvoisines. 

La  Mairie,  à  l'extrémité  du  bourg  sur  la  route 
de  Vem,  date  de  1849  et  contient  Tf^cole  de  Gar- 
çons; un  peu  en  deçà  vers  l'E.  l'J^coZe  de  filles 
(sœurs  de  Ste-Marie  d'Angers)  bAtie  en  1860,  sur 
un  terrain  donné  par  M.  de  Terves,  a  été  inaugurée 
le  14  novembre  1861  (archit.  Bibard).  —  Tout  près 
naît  la  fontaine  deSt-Didier,  dont  la  source,  sui- 
vant la  légende,  jailUt  sous  le  bâton  du  saint  patron. 

V Eglise,  dédiée  à  St-Didier  (succursale,  5  ni- 
vôse an  XUI)  s'enchevêtre  dans  un  groupe  de  mai- 
sons d'où  pointe  à  peine  le  clocher.  Simple  rec- 
tangle, allongée  en  1775,  rebénite  après  sa  trans- 
formation nouvelle  le  24  décembre  1777,  elle  fut 
arrondie  en  chœur  informe  en  1829.  De  droite  et 
de  gauche  s'y  ajoute  une  chapelle  à  pignon, 
construite  la  première  vers  N.  en  1580  par  les 
seigneurs  de  la  Beuvrière,  la  deuxième  vers  S. 
en  1639  sur  le  terrain  du  petit  cimetière  par 
l'abbé  Gerfauld,  l'une  et  l'autre  refaites  en  1835- 
1837  et  ouvrant  à  l'intérieur  par  une  simple  sup- 
pression du  mur  de  la  nef,  avec  grosses  colonnes 
jaspées,  marbrées  et  dorées  en  1856,  vitraux  mo- 
dernes de  St  Adolphe  et  de  Ste  Claire,  et  au- 
tels à  droite  de  St  Jean-Baptiste,  à  gauche  de  la 
Vierge,  décorés  d'un  tableau  du  patron,  peint  et 
donné  par  M"^  la  marquise  de  Grignon.  Une 
rampe  en  fer  enveloppe  les  chapelles  et  le  chœur 
dont  le  fonds  a  été  percé  en  1845  d'un  oculns  ;  à 


droite  et  à  gauche,  dans  une  niche,  slaties,  bé- 
nies en  1783  par  le  curé  de  la  Pouèse,  de  saint 
Didier  et  de  St  Sébastien,  dont  des  reliqam, 
données  par  l'évèché,  ont  été  reçues  à  l'égliae  le 
24  septembre  1860.  Le  premier  saint  y  était  sur- 
tout l'objet  autrefois  d'un  pèlerinage  très-fré- 
quenté.  Dans  le  clocher,  sonnent  deux  dodies 
neuves,  fondues  à  Angers  le  10  novembre  186B 
par  A.  Guillaume.  —  La  date  1719  sur  la  grande 
porte  indique  l'époque  de  la  réfection  de  la  façade. 

Le  Presbt^tère,  entre  la  mairie  et  l'église,  est 
un  ancien  logis,  restauré  en  1856,  dont  dépoD- 
dait  un  vaste  étang  que  la  route  neuve  a  coupé 
en  détachant  le  lavoir  public.  Autrefois  en- 
touré de  douves,  il  comprend  deux  parties, 
V ancienne  cure,  datée  à  ses  fenêtres  de  1814, 
la  nouvelle  cure,  qui  porte  au  fronton  le  chiffre 
1762,  année  de  la  construction  par  le  curé  Ânt. 
Simon.  L'ancienne  fuie  y  existe  encore. 

Le  Cimetière,  placé  vers  l'E.  de  la  route, 
presqu'à  l'entrée  du  bourg,  contient  une  c^peZIe 
de  Sainte- Anne,  petit  édifice  en  dos  d'àoe, 
construit  en  1640  comme  l'indique  la  date  sur  le 
portail,  par  le  vicaire  Fr.  Puyfélon,  qui  y  fat 
inhumé  en  1651.  Elle  a  été  restaurée  et  bénie 
de  nouveau  en  1860,  aux  fnXs  des  familles  de 
Terves  et  Mauvif . 

n  n'a  été  signalé  aucune  trace  antique  sur  la 
commune.  L'absence  de  documents  ne  peruiet 
pas  de  faire  remonter  l'origine  de  la  paroisM 
au-delà  du  xiii«  s.  L'église,  comprise  dans  le 
doyenné  de  Gandé,  était  à  la  présentation  du 
Chapitre  de  St-Laud. 

Curis  :  Pierre  Crannier,  1531.  —  Jean  Por- 
cher, 1572.  Dans  l'intervalle  on  ne  trouve  trsce 
que  de  vicaires.  —  Martin  Poeqicter,  1601,  pré- 
cédemment vicaire,  inhumé  dans  le  chœur  le 
3  décembre  1614,  Agé  de  82  ans.  —  Georges 
Liherge,  janvier  1618,  mort  le  21  septembre 
1641,  Agé  de  57  ans  et  enterré  près  de  la  marche 
du  grand  autel.  Il  avait  eu  à  faire  face  en  1639  & 
une  terrible  mortalité  qui,  en  pleine  violence  du- 
rant les  cinq  premiers  mois  de  l'année,  reprit  en 
septembre  et  octobre,  et  se  termina  en  décembre 
(En  tout  152  décès,  dont  108  de  contagion).  - 
François  Delafosse ,  octobre  1641 ,  originaire 
d'Angers»  précédemment  prêtre  àBochefort^ur-L., 
qui  résigne  en  décembre  1652  et  meurt  le  11  oc- 
tobre 1660.  —  Mathurin  Delafosse,  neveu  du 
précédent,  janvier  1653,  jusqu'en  juillet  1689, 
qu'il  se  démit  sans  quitter  la  paroisse  ni  peut- 
être  même  la  cure,  mort  le  6  janvier  1707,  âgé 
de  82  ans.  —  André  Delafosse,  neveu  du 
précédent,  mars  1700.  —  Mathurin  de  la  Fosse, 
ancien  prêtre  habitué  de  St-Mauriee  d'Angers, 
mort  le  31  décembre  1728,  Agé  de  66  aos.  - 
Jacques  Bellanger,  février  1729,  démissionnaire 
en  mai  1751,  sous  réserve  d'une  pension  serrie 
par  son  successeur.  —  Antoine  Simon  de  Ui 
Bénardaie,  mai  1751,  qui  en  janvier  177S  se 
retire  à  la  Lussière,  en  Vern,  on  il  continua  à  se 
livrer  à  son  goût  pour  les  constructions.  Homiiie 
de  chicane,  même  accusé  d'écarts  déplorables,  il 
dut  s'enfuir  pour  échapper  A  la  justice  et  alla  se 
cacher  an  monastère  de  la  Veilleraie  où  il  est 


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mort.  0  avait  ea  pendaot  ses  dix  années  de  cure 
ofue  Yicaires.  —  Jean  Nie.  Crasnier,  ancien  vi- 
caire de  St-Giément-de-larPl.,  janvier  177S.  Il 
prêta  le  serment  constitutionnel  et  resta  dans  sa 
paroisse,  où  il  moamt  avant  la  réonvertnre  de 
l'église.  Son  vicaire  Bardelot  devint  curé  consti- 
totionnel  da  Lion-d'Angers. 

La  seigneurie  de  la  paroisse  appartenait  du 
XIV*  au  XVII*  s.  à  la  famille  de  Juigné  et  fut  ac- 
quise en  1651  par  la  dame  de  la  Beuvrière  (Y.  ce 
mot).  La  paroisse  misérable  et  chargée  de  pauvres, 
sans  autre  culture  que  de  seigle  et  d'avoine,  sans 
pacages,  sans  récoltes  rémunératrices,  malgré  force 
engrais,  était  de  plus  saccagée  par  les  bêles  fauves 
qui  prenaient  impunément  repaire  dans  la  forêt. 
EUe  comptait  parmi  les  patriotes  avant  l'an  lil, 
mais  fut  ensuite  réduite  par  sa  situation  à  chouan- 
Der,  comme  la  Ponéze,  Yem  et  Gbazé.  —  Elle 
dépendait  de  l'Election  d'Angers,  du  district  de 
St-Georges-sur-Loire  en  1788,  de  Segré  en  1793. 

Maires  :  Jacq.  Bedouet,  —  Mauvif  de 
Montergon ,  février  1811.  —  Presper  de 
Terves,  10  février  1813.  —  Mauvif  de  M., 
5  mars  1817,  installé  le  9  avril.  —  Gaspard 
Guillot,  16  novembre  1830.  —  Delorme,  1834. 

—  Richou'Richou,  10  fioût  1837,  installé  le 
10  novembre.  —  Charles  Potdeom,  1840-1870. 

—  Richou-Richou,  1870. 

Arcii.  de  M.-«t.L.  G 104, 117,193.9»;  6  ClunUre  de 
St-Uvd.  -•  Arch.  eomm.  Et.-G.  —  NoCiee  Mss.  de  l'abbé 
Gowdoa,  à  la  cure.  —  Pour  k»  localilés,  voir  à  leur  article, 
aoUnunent  MontergoMt  la  MaisoH'BUmehe,  la  Bouoe^ 
rme,  U  PnUa-St-Hervé,  Mariet,  rOwrardière,  ele. 

Ivftirie  (la),  f.,  c"*  de  Chalonnes-sous-U' 
LMde,  —  Im  Brekerie  (Cass.). 

Biallestf.,  c»«de  St-Pierre-M.  —  Le  moi*- 
UndeB.  1606(Et.4:.).  — JLesB.  16S3  (Ib.).  —  Le 
hordage  des  B.  aUas  la  Daubletterie  1739. 
^  Trois  haches  de  pierre  polies  en  proviennent 
(CoUeet.  Lebœuf). 

Bnmehe  (la),  f.,  c"«  de  Boc^;  »  f.,  c»«  de 
Corzé,  an  village  des  Yenelliéres,  acquise  en  1774 
des  héritiers  Bribard  par  André  Arthus,  dont  la 
famille  l'a  aliénée  en  1845. 
•ruieUève  (la),  f.,  c»«  de  Grez-Neumlle. 
Bnuiehollére  (la),  h. ,  c"«  de  la  Pommeraie. 
Bnuideaiix  (les),  f.,  c»«  du  Fief-Sauvin. 
•naileUerle  (la),  f.,  c"«  d*Andigné, 
•nui4ellière  (la),  ham..  c»«  de  VilUdieu. 
-UUeudeîa  B.  1539  (E  105)  —  Le  lieu, 
^omaijie  et  met  delaB.  avec  les  bois  dudit 
^  1870  (E  2668).— I^  Brondch'ère,  paroisse 
^  la  BUmère  1684  (Et.-€.).  —  Relevait  de  la 
^banssaire  et  appartenait  au  milieu  du  xvi*  s.  à 
Mné  Erreau,  en  1570  à  la  famille  Gontard,  à 
«eh.  Garrean  en  1675. 

•••■iesi  (les),  f..  c^  des  Cerqueux-de-M.; 

"*  ^.  €■•  de  Nuaillé  (Cass.),  aujourd'hui  réunie 

«I  bourg;  —  f.,  c»«  d'Yzemay,  auj.  détruite. 

•wwiilèr©  (la),  f.,  c»«  d*Yzemay. 

Bnuidlères  (les),  f.,  c"«  de  Morannes, 

■nuMlmuaie  (la),  f.,  -c"»  de  St-Mamn- 

dy^Bois.  -  Le  Brandonné  1775  (E  1961).  an- 

^i^iuie  dépendance  de  la  terre  du  Goudray,  qui 

^  fat  détachée  dans  le  partage  de  la  succession 

<rI|Daee  Gha^vel  de  la  Boulaie ,  an  profit  du 


marquis  de  TAubriére,  avec  les  met.  de  la  Boire, 
du  Petit-Pineau,  de  la  Houssiére  et  de  Souvigné, 
1775;  —  vendue  nat*  sur  Gaspard-Marie  de  Mon- 
teder  le  22  fructidor  an  lY. 

>  (leGr.,  le  Petit-),  ff.,  c**de  Loire. 
(la),  f.,  €■•  de  Loire. 
Bnmlarderle  (la),  c***  de  Ckalonnes-sur-L. 

—  Le  lieu  et  hordage  de  la  B.  dans  Vile  de 
Chalonnes  1624  (E  668). 

Bnualavdlére  (la),  f.,  c"*  de  Cantenay, 
ancien  domaine  du  Ronceray,  vendu  nat^  le 
7  septembre  1790;  «»  ham.,  c"«  de  la  Poitevi- 
nière.  —  La  Brantardière  (Cad.). 

BnuNUde  (la),  f.,  c"*  de  Chazé^sur-Argos. 

Brmrdbde  (la),  e"«  de  Longue,  curieux  logis, 
dans  le  faubourg,  à  l'entrée  par  le  S.,  sur  la  g. 
de  la  rue.  La  fa^e  est  en  partie  formée  par  un 
avant-corps  carré  de  deux  ordres,  chacun  avec 
fenêtre  double  en  plein-cintre  (xvii*s.)  divisée  par 
un  léger  meneau.  La  porte  en  bois  est  sculptée  de 
colonnes  et  de  rinceaux  variés,  de  même  époque. 

—  En  face,  de  l'autre  bord  de  la  rue,  une  autre 
maison  du  xvii*  s.  conserve  dans  une  niche  une 
ancienne  Yicrge  que  surmonte  une  valve  de 
pierre  avec  un  gracieux  petit  buste  de  femme. 

BnuNUde  (la),  chit.  c"«  de  Vivy.  —  Ane. 
logis  noble  relevant  de  Souvenet  ;  —  à  M"^  Le- 
noir  de  Pasdeloup  ;  —  en  dépend  un  moulin  sur 
la  fontaine  Suxan. 

Bwmwd^w^  (la).— Y.  BlardOre,  Brardière. 

Bniréerte(la),h.,c<>«de  St-Lamhert-d.-L. 

Bmrdiére  (la),  ham.,  e"*  de  Briolay.  — 
Terra  de  Sfouarderia  1189  (CartuL  du  Perray, 
f.  2),  domaine  donné  à  l'abbaye  du  Perray-aux- 
Nonains  par  Robert  de  Sablé,  son  fondateur. 

BrmrdIéM  (la),  f.,  c«»  de  Champigné. -- Le 
lieu  et  met.  de  la  Berardière  1539.  —  La 
Brardière-aU'Sellier  1668.— Relève  du  prieuré 
et  appartient  au  xv*  s.  i  la  famille  Le  Sellier, 
qui  laisse  son  surnom  ;  —  Isabelle  du  Moustier, 
veuve  de  Jean  Le  Sellier,  1442;  —  Gérard  de 
Meaulne  1526, 1540;  —  GabrieUe  Le  Sellier,  sa 
veuve,  1547;  —  Sébastien  Séresin  1668;  —  Ma- 
deleine Séresin,  veuve  de  Rodolphe  Legoux,  1706, 
qui  la  vend  le  19  mai  à  Jean  Pilastre;  —  Urbain 
Pilastre  1737,  Y.  ce  nom. 

BnupdiéM  (U),  f.,  c-«  de  Cléré.  —  Les 
Brardières  (Cass.);  —  f ,  c»«  de  la  Jaille- 
Y  von;  —  f.,  c»«  de  Maulivrier. 

Brmrdiér<e  (la),  f.,  c"«  de  Savennières.  — 
Le  lieu  et closerie delà  B.  appartenait  au  com- 
mencement du  XVII*  s.  à  François  Delalande, 
marchand  de  draps  de  soie,  Angers,  qui  le  vendit 
le  28  août  1636  à  Claude  Batonné,  curé  de  Saint- 
Aignan,  et  celui-ci,  le  22  novembre  1639,  à  Jacq. 
de  Russon,  sieur  de  la  Ricoulaie.  Une  concession 
du  seigneur  de  Serrant  autorisait  (1622)  l'envoi 
des  bMtiaux,  moyennant  une  redevance  annuelle 
de  8  s.  par  tête,  dans  les  bois  du  Pouilleux. 
Agrandi  par  plusieurs  échanges,  le  domaine 
avait  dû  se  diviser  en  deux  grosses  fermes» 
la  Grande  et  la  Petite-B;,  que  les  Jacobins  d'An- 
gers acquirent  le  6  février  1683  de  Pierre  d'An- 
digné  de  la  Fauvelliêre  et  autres  héritiers  de  Pierre 
de  Russon,  avec  les  terres  ou  met.  de  la  Chauvi^ 


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nai«,  do  la  Gareiière  et  du  Gnmd-Manrbsoii.  Les 
reli^eox  y  firent  inunédiateiiient  un  logis  neaf 
avec  chapelle,  grange,  pressoir,  précédé  d'noe 
avenue,  qui  resta  jusqu'à  la  Révolution  leur  rési- 
dence de  campagne,  toute  voisine  de  celle  des 
Augustins,  Y.  la  Grifferait,  fille  fut  vendue 
nat^  le  11  mai  1791. 

Brardiére  W,  c°«  du  VieU-Baugé,  —  La 
mit.  de  la  tiérardière  1539.  —  La  Renar- 
4ièr€  aliaa  U  Petit' Vau  et  à  préaent  la 
Bérardière  1753  (Terrier  du  Vieil-itaugé)  ;  — 
(la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c''*  de  Champigné. 

BMM-4'Aiie«  c"*  de  Brisaartke,  ancienne 
boire  de  la  Sarthe,  comprise  entre  un  Ilot  et  la 
prairie  et  fermée  aux  deux  extrémités  par  des  le- 
vées; -aétéaUénéepar  r£tatle!i6décembrel869. 
l'Or*  cl.»  c***  de  Beauvau, 

L  (le),  ruiss.  né  aux  Anniéres» 
affluent  de  TAutlûon;  —  5,565  mél.  de  cours. 

BnuMëH-PolMiii  (le),  ruiss.  né  dans  le  dé- 
partement d'Lidre-et-Loire,  qu'il  limite  en  partie, 
traverse  Allonnes,  ViUeberaier,  Yivy  et  se  jette 
dans  rAuthion;  —  15,568  mot.  de  cours. 

BnwUlerle  (la),  c««  de  Bocé,  V.  Bray  (le). 

BrmmmËmim  (la),  ruiss.,  V.  BrisBonnière  (La). 

BrftBOBaerie  (la),  f. ,  c"«  de  Trèves-Cunaud. 

Bnuwerle  (la),  c*^  de  Ckeviré-U-Rouge. 

BnMMl  {AugtMte),  né  à  Vesins  le  M  mars 
1838,  reçu  prêtre  des  Missions  étrangères  et  en- 
voyé en  Cbine,  f  0n  janvier  1873  a  Uong-Kong. 

BMKdaie  (U).  f.,  c"«  û'ArmailU;  —  f.,  c"« 
de  Carbay;  =-  f.,  c"«  de  Noyant*UtrGr.,  où 
commence  le  gisement  de  scliiste  ardoisier  dont 
l'exploitation  centrale  est  à  Misengrain;  »  f., 
c»«  de  la  Potherie. 

I  (la),  f.,  c"  de  Noyant-s.'U-L. 
(la),  f.,  c»«  de  Brissarthe;  —  f., 
c»«  d'JBtn'cW;  —  f.,  c"«  de  Miré;  —  f ,  €■•  de 
St-Lambert-^u-L.;  —  f.,  c»«  de  Trémentinea. 

BruidIéM  (U),  cl.,  c»*  d'Andard  (Cass.); 
««  ham.,  c""  de  BouxilU.  -*•  En  est  dame 
Marie  Vincent  morte  le  30  novembre  1739,  ftgée 
de  9S  ans,  avec  le  surnom  populaire  de  mère  des 
pauvres; -«ham.,  c°*  de  la  ChapeUe-St-Laud. 

—  Ancien  fief  dont  est  sieur  en  1542  fionaventure 
d'Aulniëres,  en  1659-1675  Raoul  de  Sousson, 
écuyer;  —  f.,  c»«  de  Chemillé,  —  Magnum 
iter  per  quod  itur  de  Camilliaco  ad  locum 
de  la  Beraudière  1406  (Ch.  orig.  Cbemillé); 

—  f.,  c»*  de  CkoUt;  —  ham.,  c»«  des  Gardes; 
-•  f.,  c>«  de  Ge%té.  —  fille  donne  son  nom  à 
la  partie  du  ruiss.  de  la  Planche-Branger  qui 
forme  la  limita  entre  Saint-Germain  et  Geste  sur 
une  longueur  de  690  met.;  —  ham.,  c°*  de  Lan- 
demont;  — i  ham.,  c«»«  du  Longeron;  —  f.,  c»« 
de  Marcé.  -^  En  est  sieur  en  1517  Guill.  de  la 
Rivière  qui  lègue  cette  année  ce  petit  domaine  au 
Chapitre  St-^rre  d*Angers.  11  appartenait  en 
1631àn.b.Raoul Pater;  —en  1648  à  Madel.  Baro, 
veuve  de  Fr.  Pater,  receveur  des  Tailles  à  Baugé; 
-r-en  1765  à  messire  Antoinetle-filéonor  Lecornu, 
chevalier,  dont  la  fille  et  Théritière  épousa 
Charles  de  Terves,  ancien  garde-dn- corps  ;  » 
f.,  c*«  de  la  Romagne;  —  f.,  c««  de  St-Ger- 
main-U^M.  —  La  Berraudière-deê-Boi*  1635 


s  (fil.-C.);  —  f.,  c"«  de  St-Laurent-dê-la-Pl'- 
La  Grande-Beraudière  1540  (G  105).-Le  lieu 
et  met.  de  la  G.Braudière  1583  (E  1979).  - 
Appartenait  en  1583  à  René  Ou  Vau,  de  qai  l'te- 
quiert  n.  h.  Claude  Chenu.  —  La  Petite-Bir., 
à  Jean  de  Gabory,  1539,  —  tontes  deux  relevam 
de  Rochefort;  ■«  f.,  «■•  de  la  Tourlandry, 
appartenait  à  l'abbé  René  Boylesve,  chanoine  de 
Si-Maurice,  par  héritage  de  Franc.  B.  de  Gois- 
macd,  son  père,  1737;  —  relevait  de  la  Hanle- 
Sauvagère  (£609)  ;  «  f.,  c»«  de  Trève^Cunaud, 

—  il  y  existait  une  chapelle  St-Jacques,  dépea- 
dant  du  prieuré  de  Cunaud,  où  se  disait  encon 
la  messe  à  la  fin  du  xvi«  s.  ;  mais  dès  les  pre- 
mières années  du  xvii*  s.  elle  était  en  raine,  sans 
voûte,  porte  ni  fenêtre;  -«  f.,  c^  de  VilUvéqui. 

—  Un  petit  fief  appelé  le  fief  de  la  Berœt- 
dière  1540  (C  109),  relevait  de  la  Bertière  et  ap- 
partenait à  Guy  Lemaire,  mari  d'Anne  Bouvery; 

—  en  1677  à  Pierre  fimault.  écuyer;  —  f.,  c"« 
d'Yzemay. 

Urmmd^ve  (la  Grande-),  f.,  c"*  de  Montigné- 
{es-jR.  —  En  est  sieur  en  1566  Louis  Lemercier, 
par  acquêt  sur  U  Courbe  du  Bellay  ;  —  en  1730 
Franc.  Néron;  -»  (la  PeUte-),  cl.,  C*  de  Mon- 
tigné'leB-Rairies, 

mrmmdkérea  (les),  f.,  c-«  d'Andard.  -  Me- 
dietaria  de  la  Beratidière  in  parochia  dt 
Fotuiun  1216  (Sc-Serge).  —  Domaine  an  xiii*». 
de  St-Maurille  de  Chalonnes  par  don  de  Mat.  de 
Savenuières ;  «=»  ham.,  c»*  de  Noyant-s.-U-L 

Brmmàiéreu  (les),  ham.,  c°«  de  la  Salle-<k- 
Vihiera.—Le  lieu  et  gaignerie  de  la  Berau- 
dière 1521.  —  Le  fief  et  seigneurie  de  la 
Grande-B,  1620,  comprenait  outre  la  met.  de 
ce  nom,  celles  des  Grandes-Guittelouères,  daBs- 
bard,et  du  Gué  et  relevait  de  Tirepoil.  Il  appaite- 
naiteo  1525  àFrauç.  delà  Béraudiere, s' derisle- 
Jourdain  et  fut  vendu  judiciairement,  surPhilbert- 
Emman.  de  la  B.  le  11  janvier  1621,  à  René  de 
Saint-Offange,  sieur  de  la  Frapinière,  dont  les 
seigneurs  lui  sont  communs  jusqu'à  la  RévolutioD. 

Braads  (les),  f.,  c°«  de  Chantoceaux. 

BnMiii,  ruiss.  né  sur  la  c»<  de  Nyoiseau, 
coule  de  VO.  4  !'£.,  dans  la  direcUon  de  la  rouie 
départementale,  passe  près  la  ferme  de  la  liivièie- 
Brault  et  par  un  brusque  détour  vers  S.-E.  tra- 
verse la  c*^>  de  S^ré  pour  s'aller  jeter  dans  i'Oii- 
don  un  peu  au-dessous  de  la  Chotardiére;  - 
5  kil.  de  cours. 

BnMUt,  ham.,  c»«  d'Auverse.  —  Brant» 
(Cass.).  —  anc.  maisoq  noble;  —  f.,c"«da-Fi«/- 
Sauvin,  —  Braud  (Cass.).  —  Dans  un  pré,  sur 
la  rive  dr.  de  l'Ëvre,  on  y  voit  un  peulyan  (2  m-  ^ 
de  hauteur),  placé  à  tort  par  Laréveliière-l-  ^ 
M.  Godard  sur  la  c"*  de  Beaupréau ;  —  vill., c"*'' 
St'Mathurin, 

Brmmït  {.Laurent),  né  à  la  Chapelle-St-FloTeot 
en  1772,  sergent  de  la  l^e  compagnie  de  l'ariaée 
de  Bonchamps,  gratifié  par  lui  d'un  fnûl  d'iM»- 
neur.  —  {Franç.-René),  né  à  St-Rémy-en-*- «"^ 
1770,  porte-drapeau  de  la  même  armée.  —  Toos 
deux  figurent  dans  les  dessins  de  David. 

BraKs  {Jean-Pierre),  religieui  bénédiclifl. 
.  né  à  Rennes  le  %1  anil  1745,  avait  piotasé  snc 


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fiRA 


^47d  r^ 


BRÉ 


taecès  dans  Fabbaye  de  St-Nioolas  d'Angers  des 
coars  de  théologie.  £o  1184  il  fut  gratifié  du 
prieuré  de  Lesvière,  qui  dépendait  de  la  Trinité 
de  Vendôme.  Admis  en  1783  dans  la  Société  des 
Botaoophiies  d'Angers,  il  en  fut  élu  secrétaire  en 
1786  et  Tannée  suivante  vice-directeur  et  donna 
sa  démission  en  1788  de  son  prieuré  et  de  la  So- 
ciété pour  se  retirer  à  Tabbaye  de  St-Nicolas, 
sans  cesser  pourtant  d'aider  Merlet  la  fioulaye  à 
organiser  le  nouveau  jardin  acquis  près  St-Serge. 
Il  y  devait  môme  faire  le  cours  pnbUc  de  phy- 
siologie végétale  et  l'exposé  du  système  de  Linné» 
mais  il  y  renonça  après  quelques  leçons.  Le 
28  mars  1791  il  quitta  Tabbaye  StrNicoias  et  se 
considéra  dès  lors  comme  dégagé  de  tonte  fonc- 
tion ecclésiastique,  il  était  peut-être  fort  en  peine 
de  vivre  ;  mais  ses  connaissances  rares  et  sa  mo- 
destie même  le  désignèrent  à  Brevet  de  fieaujour 
qui  le  10  août  1793  le  proposa  au  directoire 
du  Département  pour  reprendre  le  classement 
abandonné  des  livres  entassés  pèle-môle  dans 
l'église  St-Martin.  11  y  ouvrit  de  lui-même  un 
cours  public  de  mathématiques  dans  la  sacristie. 
Obligeant  pour  tons  et  simple  de  cœur,  mais  d'une 
timidité  d'enfant,  il  dut  a  l'amitié  de  Leterme- 
Saulnier,  qui  le  recueillit  dans  sa  maison,  de 
passer  les  mauvais  jours  de  la  Terreur  à  l'abri 
de  toute  alarme.  Le  30  frimaire  an  III,  Merlet 
la  Boulaye  se  l'adjoignit  pour  diriger  sous  sa 
présidence  la  section  des  lettres  dans  la  commis- 
sion des  Sciences  et  des  Arts.  Désigné  par  le  Dé- 
partement pour  suivre  les  cours  de  la  grande 
£cole  Normale,  il  fut  nommé  le  1«'  ventôse  an  IV, 
par  le  jury  d'instruction,  bibliothécaire  de  TËcole 
Centrale  d'Angers  et  s'occupa  dès  lors  d'organiser 
sans  relâche  les  collections  reportées  en  masse 
de  l'église  St-Martin  dans  la  salle  synodale  de 
Tévôché,  auxquelles  il  ajouta  environ  2,000  vo- 
lumes choisis  dans  les  dépôts  de  Paris.  L'inau- 
goration  de  la  bibliothèque  eut  lieu  par  une  fête 
publique  le  31  mai  1798,  où  dom  Braux,  après  les 
autorités,  prononça  un  discours.  —  11  mourut 
comme  il  avait  vécu,  au  milieu  de  ses  Uvres,  le 
33  mai  1803,  «  avec  un  courage  peu  commun 
et  presque  extraordinaire,  »  dit  Bêoaben,  quelques 
mois  avant  l'arrêté  préfectoral  (6  mars  1804).  qui 
en  ordonnant  le  transfert  de  la  bibliothèque  au 
grand  séminaire,  eût  attristé  ses  derniers  jours. 

Areh.  départ.  ^Blordier-Langloifl,  t.  II.  p.  106, 110, 121, 
ISO.  ~  Berthe,  Usa.  1031,  p.  ^.—Jiev.  de  t Anjou,  185«2, 
t.  U,  p.  S3.  —  Lemarchand,  Catalog,  deê  Ms3.,  n*  4l&.  — 
Affi^rket  du  16  prairial  an  XI. 

Mmy  (le),  f.,  c»«  de  Cti^,  —  Brai  1093  (Bocé, 
cb.  or.  10).  —  Braium  1100  circa  (Ib.,  ch.  12). 
—  Le  monUn  appartenait  en  1492  à  Guy  de  Mau- 
court  (Ib.).  —  il  fut  trouvé  tout  auprès  en  1752, 
sur  une  pièce  de  terre  dite  la  Brasillerie,  «  un  trè- 
«  sor  composé  de  plusieurs  vieilles  espèces  d'or  et 
«  d'argent  de  la  valeur  de  plusieurs  mille  livres  » 
(K  701). 

Mwmj  (le),  ham.»  c"*  du  Guédéniau;  —  donne 
son  nom  à  un  ruisseau,  -^  le  rutss.  qui  descend 
du  moulin  de  Meslet  1575  (Tit..  de  Parpacè); 
né  sur  la  c»«  à  l'Ë.,  il  passe  au  bourg,  et  coulant 
de  l'fi.  à  ro.  forme  limite  entre  Bocé  et  Guon, 
teverse  la  c>«  de  Goon,  la  limite  à  l'O.  avec 


Fontaine-Guérin  et  se  jette  dans  le  Gouasnon  près 
la  Tour  du  Pin  ;  —  10  kil.  de  cours  ;  »  f.,  c*** 
de  Vaulandry,  —  Le  Breil  (Cass.). 

llmy  (le  Grand-),  miss,  né  sur  la  e"«  du  Puy- 
Notre-Dame,  s'y  jette  dans  le  miss,  de  la^Fon- 
tenelle;  —  940  met.  de  cours. 

•ray  (le  Grand-),  f  ,  c°*  de  St-Macaire-du- 
Bois.  —  Ane.  fief  avec  «  maison  seigneuriale  », 
appartenait  en  1542  à  n.  h.  Ghrist.  Bouciron,  en 
1616  à  Charles  B.  qui  y  réside,  en  1669,  1685  à 
messire  René  Bertran,  chevalier,  sieur  de  Saint- 
Fulgent,  acquis  vers  1718  par  René-Luc  Gibot, 
sieur  de  Chavannes,  est  vendu  nat^  sur  Luc-René 
Gibot  le  l«r  thermidor  an  IV  (£  192). 

Bray  (le  Petit-),  ruiss.  né  sur  la  c»«  du  Puy* 
Notre-Dame,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  l'EtMig- 
de-Brion  ;  —  875  met.  de  cours. 

Bray  (le  Petit-),  h.,  c»«  de  Bocé.  —  Le  Petit- 
Bray  ^Cass.);  =  f.,  c°«  de  St-Macaire-du-Bois. 

BwHBffau.  —  V.  Ambreau  (1'). 

Braye  de  TnllUi  (jClaude),  chirurgien  du 
ministre  Servien  et  qualifié  ailleurs  de  «  chirur- 
gien ordinaire  du  roi  en  ses  écuries  »,  était 
établi  à  Angers  depuis  au  moins  1642. 11  s'y  maria 
à  Catherine  Angevin  le  3  février  1643,  qui  mourut 
en  leur  maison  de  Gaigné,  à  Murs,  le  28  juillet 
1676.  —  On  le  voit  parrain  en  1654  d'un  fils  de 
Pierre  Braye  de  T.,  maître  chirurgien  de  robe- 
longue  à  Paris,  baptisé  en  l'église  Sle-Groix. 

Brayer  (. . . .),  fils  du  médecin  du .  comte  da 
Soissons,  reçu  lui-même  docteur  à  l'âge  de  19  ans, 
est  inhumé  à  Angers  le  25  septembre  1620,  âgé 
de  21  ans  ^GG  138). 

Bré»  f.,  c°«  de  la  ChapeUe-St-Laud.  —  Le 
Breuil  (Cass.). 

Bré,  vill.  et  usine  à  papier  sur  le  Loir,  c""  de. 
Seiches.'-Terra  de  Braccia  1074circa  (l«»Cart. 
St-Serge,  p.  1081).— Mo2en<imu8  de  Breiz  1253 
(Chaloché,  1. 1,  f.  13).  —  Le  moullin  à  papier 
de  Bré,  chaussées,  boires  et  appartenances 
d^iceluy  1615  (Titres  du  Verger).  —  Le  vill.  de 
Brest  1711  (£t.-CO.  —  Le  maître  de.  la  manu- 
facture était  en  1708  Olivier  Thôrault,  qui  y  meurt 
le  8  janvier  1711  ;  —  en  1787  Jean  Bessognard  de 
la  Bigotière  ;  —  aujourd'hui  M.  Bilbille-Fayard, 
qui  l'a  reconstruite  en  1848  et  qui  y  occupe  une 
vingtaine  de  ménages.  Les.  landes  avoisinantes 
ont  été  pour  partie  plantées  en  sapinières,  cou- 
pées de  chemins  soigneusement  entretenus  qui 
servent  de  champ  d'entraînement  aux  chevaux 
de  course. 

Bréaad  {Jean),  libraire,  Angers  1634,  mari 
d'Elisabeth  Jouanneaux. 

Bréard  (le),  f.,  c»«  de  Murs.^-L'hùtél,  bois, 
garennes  du  Bruhard  1551.  -^  Le  fief  et  sei- 
gneurie de  Brahard  1571  (£  Claye).  —  Bré» 
kuard  (Cass.).  —  Brénard  (Et.-M.).  —  Relevait 
de  la  seigneurie  de  Claie  et  par  sentence  de  1600 
fut  rattaché  pour  partie  à  la  mouvanee  d'Erigné* 
—  Appartenait  au  xvi>  s,  à  la  famille  Le  Yenier, 
de  qui  hérita  vers  1570  Ch.  Vallée.  —  En  est  sieur 
Pierre  Bedeau  1605, 1622,  Math.  Nicolon  de  Chanzé, 
1702,  Math.  Poulain  de  la  Jaudonnière,  1738. 

Brêaa  {Toussaint),  membre  de  la  société  des 
Thesmophories  de  Blaison»,  V.  çi-d^sus^  p.  398. 


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BRE 


—  480  — 


BRÉ 


M.  Mal^coc  poiiède  de  loi  dettx  mémoires  Usa. 

8ur  la  taille  de  la  vigne,  —  sur  les  avances 
foncières  de  la  petite  culture,  1775. 

Are». ,  Bwmc-^y.  Berb.,  BHb.,  Berc. ,  Bric. 

BwJbhmm  {Bernard),  maître  chirurgien  de 
l'abbaye  de  Fontevrand,  f  le  34  décembre  1774,  Agé 
de  80  ans.  —  (Jean),  maître  architecte,  à  Fon- 
tevraud,  1661,  f  ^e  5  octobre  1669,  âgé  de  46  ans. 

BrébosMle  (la),  t.,  c»  de  Mouliheme. 

Bréeelle  (la),  ham.,  c"«  de  Tancoigné.  — 
BresselU  (Cass.). 

Bvétfkaa,  f.,  c»*  de  St-Sigismond. 

Bvé«he  (la),  t.,  c"«  de  Varennes^sous-M. 

Bréche-aax-Moiaes  ÇLsi),  carrefour,  c"«  de 
Cizay,  près  Tabbaye  d'Asnières. 

•rMlie-Pitot  (ia),  c-<  de  Villebemier,  ot 
la  Loire  rompit  la  levée  le  12  janvier  1649,  «  près 
un  grand  logis  de  tuffeau  >  qui  appartenait  à 
M.  de  Launay,  avocat  du  roi  à  Saumur.  La  brèche 
mesurait  703  pieds  de  large  «  entre  lesquels  il  y  en 
avoit  313  pieds  qui  estoient  creux  de  35  a  35  pieds 
et  le  reste  qui  estoit  rompu  au  ras  de  la  levée.  » 
On  ne  travailla  à  réparer  le  dégât  qu'à  partir  du 
38  juin  suivant,  avec  des  corvées  des  paysans  de  la 
vallée,  qui  s'y  rendaient,  curés  et  vicaires  en  tète, 
et  y  séjournaient  tour  à  tour  dix  ou  douze  Jours. 

Arcb.  deM.-el-L.  GGhap.  de  Mooltoran.  -  MaiéBi-C. 

■fféekére  (la),  ham.,  c"«  de  la  Tourlandry. 

—  La  maison  noble  et  met.  de  la  Breschère 
1663.  —  La  Brichère  (Cass.).  —  Relevait  du  fief 
de  la  Glanderie,  tenu  du  comté  de  Yihiers,  et  ap- 
partenait en  1544  à  Fierre  Levoyer,  écnyer;  —  en 
1663  à  Renée  de  Meaulne,  veuve  de  Jacq.  de  Lan> 
crau.  —  Alexis  de  Lanerau  vendit  le  domaine 
avec  les  métairies  du  tirand-Chiron  et  de  TËtang 
le  13  novembre  1701  aux  Ursnlines  d'Angers. 

Bvé«heterie  (la),  ham.,  e—  de  St-Quentin- 
en-Af .  —  Cétait  en  1553  une  maison,  avec  jardin 
et  verger,  appartenant  à  René  d'Aubigné  (E  1303). 

Bréehetiére  (la),  f.  c.  de  la  Salle- Auhry  ; 

—  donne  son  nom  au  miss,  né  entre  la  Boisiere 
et  ia  Noue,  qui  coule  de  l'E.  à  l'O  ,  passe  à  la 
Bréchetière,  entre  la  Brentière  et  la  Galtière  et 
afflue  dans  le  miss,  de  Jousselin,  au*dessus  du 
moulin  de  Godessart  ;  —  3,400  met.  de  cours. 

Bréehetlére  (la),  f.,  c''*  de  Coron.  —  La 
BucAetière  (Et. -M.).  —  Appartenait  en  1790  à 
Hurault  de  Vibrais  et  fut  incendiée  pendant  la 
guerre;  —  h.,  c"«  de  la  Pommeraie,  relevait 
de  la  Bnssonnière,  1540  (fi  345). 

Bréehoire  (la),  f.,  c"*  de  Cholet,  autrefois 
de  la  paroisse  St-MeJaine  de  Cholet. 

Bréehotléra  (la),  f.,  c"«  de  Trémentines. 

—  Le  lieu  vulgairement  appelé  la  Beriotère 
iiSi.—Gaignerie  de  la  Brechotière  1411  (Pr. 
de  Tr.).— Ancienne  dépendance  du  prieuré,  alié- 
née le  3  mai  1418  pour  une  rente  de  5  livres. 

BréeliovmB,  f.,  c»«  de  St-CUment^de-lorP. 

—  Autrefois  composée  de  trois  eloseries,  appar- 
tenait en  1685  à  Jean  Ravary,  par  acquêt  de  Vin- 
cent et  Pierre  Bouvier.  Il  en  dépendait  une  cha- 
pelle Ste-Anne  fondée  le  15  mars  1641  par  une 
dame  Oudin,  qui  l'avait  fait  bâtir  près  la  maison 
de  la  Gâcheterie,  avec  un  logement  pour  le  chapelain . 

Bréclmdre  (la),  f.,  c"«  de  Freigné. 


BrefflèM  (la),  ham..  c*«  de  Cholet,  -  La 
Brusfikre  1681  (£t.-G.  de  Maxières). 

Brége,  f.,  c"«  de  Nyoiseau.  -^  Brèges,  1615 
(Et-G.)  —  Bréger  (Vent.  nat.).  —  Braigne  (Et.- 
M.).  —  Ancien  domaine  de  l'abbaye  de  Myoiieu, 
vendu  nat^  le  3*  jour  complémentaire  an  IV; 

—  donne  souvent  son  nom  au  miss,  de  Miseo- 
grain,  qui  s'y  jette  dans  l'Oudon.  En  avant,  près 
l'entrée  du  pont,  s'élevait  une  croix  de  pierre  oà 
furent  inhumés  en  1638  plusieurs  habitants  inorts 
de  peste  ;  le  fut  est  brisé  ;  la  croix  est  conserrèe 
au-dessus  d'une  niche  de  Vierge,  sous  un  sycomore. 

Brés<MU«  (la),  f.,  c"«  de  Bourg 'VEvèque. 

—  La  Bergais  1715.  —  La  Berguais  (Cass.). 

—  En  est  sieur  Gabriel  Béchaise,  écnyer,  1715. 
Brégellerie  (la),  cl,  c>>«  d'A«verse.  —  Les 

Bergaleries  (Cass.). 

Bw^geom.  •—  V.  Bergeron. 

BrégeoHmde  (la),  f.,  c*«  de  TilUers. 

BrégeoBaerie  (la),  f.,  c"«  de  Breil. 

Bréffe^Balére  (la),  ham.,  c"*  de  Botz,  an- 
cienne dépendance  du  prieuré  de  Mayet;  <«  haa., 
c"*  de  Bouzt7lé;  —  vili.,  c»«  de  Parce;— doose 
son  nom  au  miss,  né  sur  la  commune,  qma 
pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Haraiserie  et  se  jette 
dans  celui  du  Pont-Ménard;  —  3,575  met.  de  covs. 

Brége^tiére  (la),  f.,  c"«  de  J allais.  -  Le 
bordage  de  la  BourgeoHère  1548.— Les  Bre- 
jottières  (Cass.)—  A  Jean  de  Vaugiranlt  (E  469). 

Brégeviialére  (la),  f.,  c««  de  GetU. 

Bré^rard»  f.,  c"«  de  Meigné-le-Vicomte. 

Brég^ittHd»  f . ,  c"«  de  Noyant-sou^le-Lfide. 

—  Brégirard  (Cass.). 
Bréhabert,  f.,cM  de  St-Philbert-du-P. 

—  Brolium  Herberti  1106  (Eptt.  Sl-Nie.,  p.  60). 

—  Ancien  fief  titré  de  chfttellenie  de  la  aoo- 
vance  de  Longue,  avec  vieux  château  fort,  déjà  et 
partie  démoli  dans  les  premières  années  di 
XVIII*  s.,  une  chapelle  y  attenant,  étang,  jardins 
et  dépendances,  le  tout  entouré  de  larges  dovres 
encore  conservées  et  alimentées  par  no  vaste 
étang;  mais  des  bâtiments  il  ne  reste  plos  vestife 
qu'une  voûte  formant  cave  sons  un  amooceUe- 
ment  de  pierres  et  de  verdure.  Il  logeait  «ne 
garnison  avec  un  capitaine,  Jean  Leroy,  eo  1441 
et  appartenait  à  cette  date  à  Jean  Dobellay  par 
donation  de  son  frère  du  13  mai  1410;  —  i^pv- 
tenait  en  1541  à  dame  Qaude  de  la  Jailie.  veare  I 
de  Guy  de  Laval,  baron  de  Lezay.  —  Heori-Josepb 

de  Salignac-Fénélon  y  résidait  vers  le  miUea  da 
XVIII*  s.  et  y  eut  plusieurs  enfants..  —  La  terre 
fut  vendue  les  U  et  âS  avril  1744  par  André 
Guy,  comte  de  Laval  et  Anne  de  Taimenis,  avec 
lès  fiefs  de  Vournes,  Vourné,  Voulxy  et  Masanfer, 
à  Louis-Alexandre  Croiiet,  qui  les  réunit  à  sob  , 
marquisat  d'Etiau.  —  Elle  donne  son  nom  à  ba  | 
ruiss.  voisin,  qui  se  jette  à  1050  m.  de  sa  soarce 
dans  le  ruiss.  de  la  Cirotière. 

BréhaBMrie  (U),  h.,  c»«  de  VtUemotsanf. 

BréliaBMiére  (la),  f.,  c»«  de  Vaulanàry, 
domaine  de  Mélinais,  relevant  de  la  Barbée. 

BréhsMt (....),  petitcadet  de  Bretagne,  d'abord 
simple  garde  française,  puis  lieutenant  de  dra- 
gons pendant  dix  ans,  entra  en  173D  an  SAnu- 
naire  d'Angers,  puis  fut  nommé  en  1736  cnré  de 


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St-Kerre  de  Sanmnr  où  son  zèle  pour  la  Balle 
Unigenitus  apporta  la  guerre  dans  la  ville,  animée 
d'une  ardeur  janséniste  par  la  propagande  des 
Oraloriens.  Les  Nouvelles  ecclésiastiques  (1738- 
174S)  sont  pleines  du  scandale  de  ces  querelles. 
Bréhant  y  mourut  en  février  1743. 

Bréliéret  (le),  f.,  c*>«  de  la  Jumellière. 

■réhéret  (Antoine),  du  Louroux-Béconnais, 
répaté  aux  environs  comme  «  rebouteur  de 
membres,  *  était  agent  national  de  la  commune 
et  patriote  déterminé,  à  ce  titre  désigné  aux  coups 
des  Chouans  ;  mais  son  talent  le  sauva,  et  ayant 
même  été  enlevé  en  prairial  an  II  par  une  bande, 
il  fut  délivré  le  lendemain  par  ordre  du  chevalier 
de  Veaulne,  après  avoir  soigné  plusieurs  blessés. 

Bréhéretrie  (la),  f.,  c"»  du  Fuilet. 

Uréhérj  (Le  Grand,  le  Petit-),  hh.,  c""» 
de  Chantoceaux.—Bruheri  1048  circa  (Ghan- 
looeaux,  ch.  or.  7).  —  Briairi ,  Briheri, 
Brien  1185  (Ib.)-  —  Beiri  1186  (Ib).  — 
La  terre  de  ce  nom  s'étendait  au  xi«  s.  au 
moins  jusqu'à  la  Goipelière  en  Ghantoceaux.  Le 
seigneur,  Roger,  donna  aux  moines  de  Marmou- 
tiers  tout  ce  qui  se  trouvait  dans  cette  paroisse 
an-delà  du  torrent  de  Bréhéri  jusqu'au  chemin 
de  Montfaucon,  avec  le  moulin  de  la  Divatte. 
c  Le  grand  chemin  ancien  et  par  lequel  de  tout 
«  temps  et  d'ancienneté  ont  accoutumé  de  passer 
<  et  repasser  à  pié  et  à  cheval,  bœufs  et  char- 
«  reltes  »  menait  directement  de  B.  à  Ghantoceaux 
et  les  moines  qui  Pavaient  coupé  de  tranchées 
forent  obligés  par  le  sénéchal  d'Anjou  de  le  ré- 
tablir en  1500.  —  Jean  de  Savennières  en  était 
seigneur  en  1471. 

Bréhéry,  vill.,  c»«  de  Drain, 

Iréhler  (JSardouin),  bachelier  en  droit  civil 
et  canon  et  maître  es  arts,  obtint  par  la  faveur 
de  son  père,  argentier  de  la  reine  de  Sicile,  une 
prébende  du  chapitre  de  St-Laud  d'Angers  (14  mai 
1474),  quoiqu'il  ne  fût  pas  encore  dans  les  ordres 
et  ne  put  par  suite  entrer  au  Chapitre.  Consacré 
plas  tard,  il  fut  successivement  officiai  de  la  ca- 
thédrale, doyen  de  la  Faculté  des  Arts,  péniten- 
cier (22  novembre  1488)  de  StrMaurice,  et  mourut 
le  30  janvier  1506  (N.  S.)-  Son  épitaphe  se  lisait 
sur  sa  tombe  en  la  chapelle  des  Chevaliers.  Pierre 
Faifea,  Y.  ci-dessus,  p.  446,  dans  l'épltre  qu'il 
éciit  des  Champs-Elysées,  en  tôte  de  ses  aven- 
lOTes,  dit  avoir  reçu  des  nouvelles  récentes  du 
monde  par  deux  nouveaux  venus  dont 

Ung  esprit  angélicqae 
Que  j'ay  eonnu,  c'est  HardmiTii  Brahier. 


Il  nous  apprend  que  Bréhier  avait  beaucoup  écrit, 
oatre  ses  cours  dictés  à  l'Université,  mais  qu'il 
détniisit  tous  ses  manuscrits  sous  l'influence  du 
prétro  qui  l'administrait.  Rien  n'indique  de  quelle 
nature  étaient  ces  (Buvres  dangereuses.  Sa  biblio- 
ihèqoe  ne  contenait  que  des  livres  de  jurispru- 
dence, de  théologie,  Pétrarqoe,  Stace,les  Femmes 
illustres  de  Boccace,  nul  livre  qui  puisse  don- 
ner jour  sur  ses  opinions. 

Brun,  de  Ttrtif,  Angers,  t.  70 1*.  —  Arch.  de  M.-«t-L. 

**•.  «plt.  de  St-Uud,  f.  38,  43  V,  47  V,  55, 65.-Charle8 

é,loco  land.  -  Biblieth.  d'Ang.  Mss.  635. 


Breilf  cant.  de  Noyant  (7  kil.)  arr.  de  Baugé 
(24  kil.).  —  à  66  kil.  d'Angers.  —  Brel  1147 
circa  (ch.  de  Rillé),  —  du  latin  Brolium,  ancien 
bois  réservé  ou  parc.  —  Sur  le  coteau  de  la  rive 
droite  du  Lathan ,  où  descend  du  bourg  une 
splendide  avenue,  sur  quatre  rangs,  de  peupliers, 
entre  Meigné  (4  kil.  1/2)  et  Noyant  (7  kil.)  au 
N.,  Méon  (4  kil.)  à  l'O.,  U  Pèlerine  (4  kil.)  à 
l'O.  et  au  S.,  Parce  (4  kil.  1/2)  au  S.  Toute  la 
frontière  orientale  est  formée  par  l'Indre-et-Loire. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Noyant,  traver- 
sant du  N.  au  S.,  rejoint  sous  l'église  le  chemin  de 
grande  communication  de  Bourgueil  au  Lude,  qui 
se  brise  à  l'E.  vers  Meigné,  au  S.  vers  Parce  et  ren- 
contre le  Lathan  à  600  m.  du  bourg  et  le  chemin 
de  Brion  à  Rillé,  à  l'extrémité  S.  de  la  commune. 

Y  naît  le  ruisseau  de  la  Perrette  ;  y  passent  les 
ruisseaux  de  la  Gouane  et  du  PouiiletouCaribot, 
affluents  du  Lathan,  qui  traverse  de  l'£.  à  l'O. 

Superficie  :  1508  h.  dont  9  hect.  62  en  vignes, 
170  h.  37  en  bois,  restes  de  4'antique  forêt  qui 
doimait  son  nom  au  pays. 

En  dépendent  le  village  du  Guémorin  (31  hab.), 
les  ham.  de  l'Aubépine  (22  hab.)  et  de  la  Biderie 
(19  hab.),  Pottillet  (9  hab.),  la  Touche-Robert 
(14  hab.),  Caribot  (17  hab.),  Mocsouris  (13  hab.), 
la  Gruchonnière  (17  hab.),  Passetemps  (15  hab.), 
la  Guichardière  (12  hab.),  St-Denis  (9  hab.),  le 
Tremblay  ^13  hab.),  la  Rouletière  (17  hab.),  le 
Meslier  (12  hab.),  Ponlroger  (9  hab.),  le  Sablon 
(9  hab.),  le  château  du  Lathan  et  50  fermes 

Population  :  1Ù9  feux,  418  hab.  en  1720-1726. 
— 139  feux,  553  hab.  en  1790.— 749  h.  en  1821. 
—  769  hab.  en  1831.  —  730  hab.  en  1841.  — 
7S0  hab.  en  1851.  —  695  hab.  en  1861.  -  7S0  h. 
en  1866.  —  674  hab.  en  1872,  dont  142  au  bourg 
(37  maisons,  46  ménages). 

Une  tuilerie  et  cinq  usines  sur  le  Lathan  ;  élève 
de  bestiaux,  surtout  de  porcs  gras.    ■ 

Foire  le  9  octobre.  —  Assemblée  importante 
le  dernier  dimanche  de  mai  où  se  gagent  les  do- 
mestiques. 

La  Mairie^  longtemps  logée  dans  une  boutique 
de  menuisier,  est  installée  depuis  1870  dans  la 
maison  d'Ecole  de  garçons,  -^  Ecole  de  filles 
(sœurs  de  St-Charles),  fondation  de  M™*  de  la 
Bouillerie,  auprès  du  château. 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
5  nivôse  an  xiii),  est  une  des  plus  jolies  du  can  - 
ton.  La  nef  parait  dater  du  xii*  s.  (23  m.  33  ,sur 
7  m.  50).  Elle  porte  sur  sa  dernière  travée  un 
clocher  du  xiii*  s.  à  base  carrée,  avec  baies  ogi- 
vales accouplées  sur  chaque  face,  et  flèche  octo- 
gonale en  pierre  de  taille,  flanquée  de  petits  clo- 
chetons. Le  transept,  formant  chœur,  voûté  à 
huit  pans  d'ogives  tracés  par  une  moulure  en 
saillie  (xvi«  s.),  ouvre  dans  les  chapelles  4  droite 
de  la  Vierge,  à  gauche  de  Ste  Anne,  cette  dernière 
communiquant  avec  une  petite  chapelle  basse  de 
la  travée  antérieure.  Une  abside  ronde,  à  trois 
baies  romanes  profondes,  porte  à  la  retombée  des 
arcatures  de  la  voûte  les  figures  sculptées  de  St 
Pierre  et  de  Si  Paul,  derniers  vestiges  de  la  dé- 
coration antique.  Le  reste  de  l'édifice  a  été  ré- 
cemment restauré  avec  art  et  à  peu  près  refait^ 


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comme  Test  entièrement  le  portail. .—  Des  reliques 
y  sont  conservées  dans  un  ciboire  en  forme  de 
poivrière,  recouvert  d'émaux,  accusant  le  xiii*  s. 

Le  Presbytère  a  été  acquis  le  16  février  1848 
par  la  commune,  autorisée  par  ordonnance  du 
3  janvier  précédent. 

Il  n'est  fait  mention  d'aucune  trace  antique  sur 
la  commune ,  quoiqu'elle  dût  être  traversée  par 
plusieurs  voies,  dont  une  coupant  le  bourg  dans 
la  direction  de  Rillé,  une  antre  remontant  de 
Bourgueil.  —  La  construction  seule  de  l'église, 
au  XII*  s.,  indique  l'antiquité  de  U  paroisse,  sur 
laquelle  malheureusement  aucun  document  ne  se 
rencontre.  Elle  dépendait  de  l'arcbiprôtré  de 
Bourgueil,  à  la  présentation  du  seigneur  de  Breil. 

Les  registres  n'existent  pas  avant  1668.  — 
Curés  :  Guill.  Riou^  fondateur  le  20  septembre 
1503  de  la  chapelle  Ste-Catherine.  —  Jean  Guy, 
1646.  —  René  Courtigné,  1668,  5  mai  1679.  — 
Pierre  Richard,  5  novembre  1679.  Il  signe  en- 
core mais  d'une  main  défaillante  le  23  août 
1724  et  est  inhumé  dans  le  chœur  le  30  septembre 
1725,  âgé  de  84  ans.  —  A.  Leblond,  28  fév.  1726. 

—  René  Bradasne,  8  octobre  1727, 18  novembre 

1783.  —  Dreux,  précédemment  vicaire,  l»*  avril 

1784,  t  le  7  mars  1792,  âgé  de  62  ans.  ~  Il  tou- 
chait une  pension  sur  le  Séminaire  St-Gharles 

—  Septier,  précédemment  vicaire,  24  juin  1792 
jusqu'à  la  remise  des  registres  à  la  municipalité. 

La  seigneurie  formait  une  châtellenie  relevant 
de  Rillé  et  dont  Lathan  au  xviii*  s.  était  le  prin- 
cipal domaine.  EUe  appartenait  aux  mômes  sei- 
gneurs que  Lathan  jusqu'au  commencement  du 
xviii*  s.  et  plus  tard  au  baron  de  Rillé.  Harie- 
Jacques  Pays,  né  à  Lathan  le  14  novembre  1734, 
officier  des  gardes  françaises,  baron  de  Rillé,  sieur 
de  Breil  et  de  Lathan,  1765,  mari  de  Louise- 
Modeste  Perron,  fille  de  Ferréol  de  Perron,  ron- 
seiller  an  Conseil  supérieur  de  Port-au-Prince,  y 
résidait  au  chAteau  en  1789. 

La  paroisse,  isolée  dans  un  pays  perdu,  sans 
prairies,  sans  culture,  sans  autre  revenu  que  l'é- 
lève des  cochons,  comptait  un  dixième  des  habi- 
tants dans  la  misère,  faute  de  travail,  à  côté  de 
riches  communautés  de  deux  ou  trois  moines, 
dont  elle  demandait  la  suppression  en  termes 
d'une  vivacité  extrême  1  La  chute  du  pont  de  l'é- 
tang de  Rillé  ayant  supprimé  tout  commerce  avec 
le  bas  pays ,  le  blé  y  restait  à  5  et  6  sous  le 
boisseau  au-dessous  du  cours  des  marchés  voisins 
La  volaille,  les  fruits  et  les  menus  produits  domes- 
tiques étaient  livrés  à  des  revendeurs. 

Maires  :  Georges  Fouquet,  1792.  —  Bour- 
reau, an  Xn.—  G.  F(mquet,  3  pluviôse  an  XIII 

—  Richard ,  18  frimaire  an  XIY.  —  Noël 
Chanteloup,  2  janvier  1808,  démissionnaire.  — 
Quentin  Jouaseaume,  12  septembre  1821,  ins- 
tallé le  20  octobre,  démissionnaire  en  1835.  — 
Pierre  Claveau ,  1835.  —  Marie  -  Madeleine 
Chasle,  25  octobre  1843,  installé  le  12  novem- 
bre. —  Robin,  i9S6. 

Arch.  de  U.-et-L.  G  25, 1 16,  487,  498  :  E  3875.  —  Arch. 
comm.  Et.-G.  —  Pour  les  localités,  Toir  a  leur  article,  no- 


Lathan,  St^Denis,  Mocsouris,  etc. 
Bvell  (le),  nom  commun  à  de  nombreuses 


habitations  construites  au  centre  on  sur  rempla- 
cement d'anciens  parcs  ou  bois  seigneuriaux, 
Brolium.  V.  aussi  Breuil  (le). 

Breil  (le),  c"*  de  Beaupréau;  ancien  donaiiie 
détruit,  dont  est  sieur  en  1620  Jean  de  Vangi- 
rault,  écnyer,  mari  de  Jeanne  de  la  Gonr*.  -  ei 
1646  Charles  Noblet;  —  en  1689  Georges  NoUet, 
écuyer;  «  t.,  c»*  de  Breil;  «  f.,  c"«  de  Cw- 
tures;  —  anc.  fief  dont  est  sieur  P.  EveiUûa, 
bourgeois  d'Angers,  1639,  1650,  Perrine  Bandoo 
1690,  FlorentLe  Roy  1722,  François  Vallée,  notaife 
royal,  syndic  de  la  paroisse,  mort  le  21  marslTSi  ; 
«c»«  de  Freigné,  V.  Breil  (le  Bas-);  «  ham., 
c»«  de  la  Jumellière;  -=  f . ,  c»«  de  Longue,— U 
Breil'de-Sion  (Gass.)  ;  «  ham.,  c"«  da  Lou- 
roux-B. ,  relevait  de  la  baronnie  du  Palais,  do- 
maine de  l'Evôché  d'Angers  ;  »  f.,  c"«  de  Mané; 
«ham.,  c»«de  Marigné;^  vill..  c»»  de  laMiid- 
tré;  =  ham.,  c»«  de  Montilliers.  —  ^^a  qiie 
dicitur  brolium  1060-1070  (L.  N.,  St-Flor.,ch. 
165).— Au-dessous  vers  S.  est  la  f .  du  P^t-Btéil, 
qui  détermine  à  pea  près  l'étendue  de  l'aiidei 
bois.  —  V.  des  plans  dans  les  Tïlres  du  priearé. 

BreU  (le),  prairie,  c°«  de  St-Hilairt-St-Fh- 
rent.  —  Le  Bray  (Raimb.).  —  Appartenait  i 
l'abbaye  St-Florent.  Un  cours  d'eau.  desceDdiDt 
de  la  Loire  dans  le  Thouet,  s'y  était  établi  vers 
1680  en  pénétrant  par  une  ancienne  percée  diie 
Boire-aux-Chevaux  et  en  faisait  à  cette  époque 
une  tle.  EUe  fut  fermée  en  1750  par  les  moiaes 
de  St-Florent  qui  en  avaient  aliéné  la  terre  en 
1628  et  venaient  de  la  racheter  en  1749  (St-Flor., 
Reg.  Capit.).  —  La  prairie  sert  aujourd'hui  d'hip- 
podrome aux  courses  de  Sanmnr. 

Breil  (le),  f.,  c»«  de  SM^m6ert-dtt-L.-Ei 
est  sieur  Michel  Boumard,  chanoine  de  St-Léooard 
de  Chemillé,  1749;  =  f  ,  c»«  de  St-MichtUt-Ck 

Breil  (le),  chat,  et  f.,  c»«  de  la  SalU^Tx- 
hiers.— La  terre  et  seigneurie  du  Breil-GaUas 
1539  (G  105,  f.  139).  —  En  est  sieur  en  îTïlû.  b. 
René  Prégent.  La  chapelle  seigneuriale  était  sotf 
le  vocable  de  la  Conception  de  Notre-Dame. 

Breil  (le),  c»«  de  Vaulandry,  ancien  firf, 
d'où  dépendait  la  seigneurie  de  paroisse,  r^ 
vers  le  xvi*  s.  au  domaine  de  Turbilly,  par  se* 
quôt;  —  f.  et  vill.,  c«»«  de  Vemoil-le-Fourier; 
-  f.,  c»«  de  Vezins.  —  Le  Breil-Brouatd 
1636  (Titres  de  Hanmusson).  acquis  le  8  janvier 
de  M.  de  la  Béraudiére  par  H.  de  Rebours. 

Breil  (le  Bas-),  ham.,  c»*  du  Champ. 

Breil  (le  Bas-),  f.,  c»«  de  Freigné.  Tool  prto 
existaient  encore  à  la  fin  du  xvui*  s.  c  les  rmo^ 
et  anciennes  masures  »  du  château  dn  Breil,  s 
douves  et  fossés,  centre  d'une  seigneurie  impor- 
tante, dont  relevait  la  Saulaie  et  qui  relevait  (i« 
Bourmont,  avec  droit  de  hante,  moyenne  et  h»sst 
justice,  reconnu  par  arrêt  du  Parlement  daiOmsi 
1655,  et  banc  dans  l'église  égal  à  celui  des  sei- 
gneurs de  Bourmont.  Le  gibet  seignearial  f»^ 
réduit  de  trois  à  deux  piliers  par  sentence  da 
2  octobre  1533;  le  poteau  de  justice  étaiipl««« 
au  patis  Ronsin,  près  Freigné.  U  en  dépend») 
aussi  «  deux  vieux  moulins  anciens,»  esl-il* 
en  1539,  le  moulin  à  vent  de  la  Gaudine.  le  moid»  j 
à  eau  de  Gastel,  Le  seigneur  avait  droit  de  chasN  .1 


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fiRE 


—  483  — 


fiRË 


à  tonte  béu  dans  ses  bois,  de  moulins  banaux  et 
de  qniiitaine  sor  les  nouveaux  maris.  Le  curé  de 
FreigDé,  pour  son  presbytère,  et  les  prieurs  de 
Rochementruet  de  St-Germain  relevaient  du  châ  - 
teaa,  où  ce  dernier  devait  trois  messes  par  semaine. 
^  La  terre  appartint  jusqu'au  xvi»  s.  à  une  famille 
qnien  portait  le  nom.  Le  10  décembre  1577,  Christ. 
Ûa  Breil,  chevalier  de  Tordre ,  capitaine  de  50  hom- 
mes d'armes  des  ordonnances,  et  dame  Catherine 
Ihi  Bellay  la  vendirent  à  Jean  Lecerf,  sieur  de 
la  Touche,  fermier  de  la  seigneurie  de  Bourmont. 
Le  contrat,  annulé  sans  doute  par  retrait,  fut  re- 
nouYelé  le  23  septembre  1595  par  René  Du  Breuil, 
ehevalier,  sieur  de  Lire,  au  profit  de  n.  b.  Jean 
Conseil,  sieur  de  la  Pàquière,  dont  la  fille  Margue- 
rite, femme  de  Gilles  de  Gennes,  revendit  la  sei- 
gaeniie  à  messire  François  de  TËsperonniére,  che- 
Yalier  de  Tordre,  gentilbomme  ordinaire  de  la 
chambre,  sieur  de  la  Rochebardoul,  le  12  Juin 
1619.  —  Sa  faïnille  la^possède  encore. 

Arcb.  du  chat,  de  la  Saulaie.  ^  Arcb.  de  M.-et-L.  G  106. 

Breil  (le  Grand-),  f.,  c»«  du  Champ. 

•rell  (le  Grand-),  ham.,  c»«  de  Chanteloup. 
1  "Le  lieUf  terre  et  appartenances  du  B.  avec 
le  bordage  1455  (E  1159).  —  Le  fief  du  B.  et 
de  Ridellon  1483  (Ib.).  —  Le  bordage  du 
Brueil  1518  (Ib.).  —  Le  Breuil,  Les  moulins  à 
vent  de  Breuil,  les  landes  de  Breuil  (Cass.)- 

—  Les  moulins  sont  détruits;  dans  la  lande  existe 
M  étang  d'un  hectare.  —  Appartenait  au  xvi«  s. 
à  Et.  de  la  Béraudière. 

KreU  (le  Grand-),  f.,  c»«  de  St-Florent-le-V. 

—  Les  religieux  de  St-Florent  furent  autorisés  en 
1785  par  le  prévôt  de  St-Laurent-du-Motay  à  y 
élever  un  moulin  à  vent. 

Brell  (le  Grand-),  f.,  c°«  de  St-Germain-des- 
Prés.-^Le  Breil-aux-Comtes  xv«  s.  (E  1003- 
1048),  —  du  nom  des  Lecomtes,  ses  fermiers.  — 
Le  Grand'B.  alias  Nombreil  1764  (Censif  de 
St'Martin).  —  Le  fief  relevait  de  Bécon.  •—  En  est 
siear  en  1412  Jean  Brient,  en  1492  Perrine  de 
ViUeprouvée,  veuve  de  Girard  Cuissard,  sieur  du 
IHn,  qui  obtint  de  son  suzerain  droit  de  garenne, 
Bertrand  Duvau,  mari  de  Renée  Deshommeaux, 
1540,  la  veuve  de  Jean  Legay  de  la  Gasnerie  1570, 
Louis  Du  Bois,  écuyer,  mari  de  Françoise  Legay, 
Ifôl,  Marie* Anne  Guillemot,  veuve  Uunault  de  la 
Chevalerie,  1764,  Uunault  de  la  Chevalerie,  en 
1790  ;  —  vendu  nai*  le  12  messidor  an  IV. 

•rell  (le  Grand-),  f.,  c°«  de  Thorigné.  — 
Terra  supra  Brolium  1306  (Ch.  or.  du  prieuré). 

■reU  (le  Haut-),  f.,  c°«  de  Freigné. 

fcell  (le  Haut-),  f.,  c»»  de  la  Potherie.  — 
JLc  lieu,  fief  et  seigneurie  du  H.-B.,  composé 
de  maison,  jardins,  garenne  non  peuplée,  terres 
labourables,  dont  la  plupart  sont  landaises,  prés 
landais  fort  maigres,  bois  marmentaux  non  fruc- 
tifiants et  vignes,  1539  (C 106,  f .  116)  ;  —  dépendait 
de  la  Martinaie  qui  en  rendait  aveu  à  la  Bigeo- 
lière.  U  y  existait  des  droits  de  fief  et  de  dlme 
ui  zvi«  s,  qui  avaient  péri  dès  la  fin  du  xvii«  s. 

Breil  (le  Petitr),  f.,  c"«  de  Chanteloup  , avec 
m'»  à  vent  depuis  lS40;-«f.,  c»«  de  Corné;  «•  f., 
€■•  de  St  Florent-le-Vieil  t  dépendance  de  la 
Prévôté  de  St-Laurent-du-Motay.  ^  U  n'y  existait 


pas  d'habitation  au  xyi<>  s.  ;  »  f.,  c<|"  de  St-Ger- 
main-des-Prés;  =  ham.,  c»«  de  la  Salle-de- 
Vihiers;  =  f.,  c"«  de  Thorigné, 

Brell-an-Jay  (le),  c««  de  Manières,  1539 
(C  105,  f.  149),  appartenait  à  René  de  Pasnantais. 

Brell-de-FolB  (le),  c^^^  de  Genneteil.  — 
Brédefaing,  Brédefringe,  Breil-de-Fains, 
Bredfoings,  xvi*  s.-xvii*  s.  (El.-C.)  —  Ane.  terre 
seign^,  avec  cbât.  et  chapelle  fondée  en  Thonneur 
de  la  Trinité  et  de  Ste  Anne  par  Louis  Maulay  et 
Marthe  Dubois,  sa  femme,  le  3  février  1496,  aug- 
mentée le  9  décembre  1522  par  Yves  Lebloy ,  dédiée 
le  19  avril  1544.  •—  Appartenait  à  Ambroise  Fonr- 
relle ,  veuve  de  Foulques  de  Maulay,  1437,  à  Jean 
de  Maridor  1507,  mari  de  Marg.  de  Maulay,  à 
Olivier  de  Maridor  1559,  à  Jacq.  de  Royers,  mar- 
quis de  la  BrisoUère,  1672,  a  Charles-Erasme  Testu, 
qui  épousa  Antoinette  Errault  le  29  juin  1724,  à 
Charles-Isaac  de  Boissard,  vicomte  en  1757  de 
B'.-de-F.,  par  sa  femme  Madeleine  de  Savonnières, 
mort  le  5  septembre  1769;  —  vendue  nat^  sur 
Charles-René-Isaac  de  B.  le  19  fructidor  an  IV.  — 
Le  chemin  des  Rosiers  au  Lude  en  a  traversé  les 
servitudes.  Tout  au  bord  se  dresse  le  vieux  logis 
portant  au  centre  une  tour  carrée,  le  toit  en  cône 
tronqué,  avec  fenêtres  à  meneaux  transversaux, 
couronnées  de  lambels  de  pierre  ornementés  de 
tôtes  sculptées  ;  vers  TE.  une  petite  tour  ronde  à 
toit  pointu;  sur  la  face  Sud,  une  tour  centrale 
ronde  avec  porte  ogivale.  Tout  à  côté  de  ce  châ- 
teau des  xve  et  xvi**  s.  s'est  élevé  au  xvii*  s.  un 
hôtel,  également  abandonné  aujourd'hui,  dont  un 
large  escalier  en  bois  remplit  presque  tout  Tin-, 
térieur  de  son  triple  étage  en  zigzags.  -^  Dans  les 
dépendances  existent  plusieurs  faluniéres  dont  une, 
peu  étendue,  contient  un  falun  rougeâtre  rempli 
de  nombreux  fossiles  que  M.  Millet  énumère  dans 
son  Indic.  de  M.-et-L. 

Breilhonet»  viU.,  c°«  de  la  Salière-  Vihiers, 

BreU-Lambert  (le),  forôt,  c««  de  NuailU, 
sauf  une  bande  vers  le  S.-E.  sur  la  t^*  de  Ma- 
zières,  comprenant  ensemble  327  hect.  —  Les 
bois  de  Brulamhert  1405  (E  801).  —  Le  Breil 
de  forest  appelé  B.-L.  1539  (C  106,  f.  67).  1551 
(E  801).  —  La  partie  E.  porte  le  nom  de  Haute 
et  Basse 'Forêt.  —  Elle  dépendait  de  la 
terre  de  Monlbault  et  relevait  pour  les  trois 
quarts  de  Cholet,  pour  le  reste,  de  Chemillé. 
Cette  dernière  partie  avait  été  acquise  de  René  de 
Montjean  par  acte  ratifié  en  1557  par  sa  veuve, 
Philippe  de  Montespédon.  —  U  y  existait  une  ver- 
rerie dont  c  le  maître  »,  messire  Joseph  de  La- 
lande,  sieur  de  la  Lardière,  mourut  le  4  avril  1737. 

Bvellle  (la),  co°  N.  et  arr.  de  Saumur  (ISkil.), 
—  à  68  kil.  d'Angers.  —  Terra  que  vulgali 
vocabulo  cum  silva  Brolianuncupatur  1127- 
1141  (Carlul.  de  Bourgueil,  ch.  43).  —  Feodum 
deBrolia  1142-1146  (ib.,  ch.  120).  —  Prior  de 
Briolia  1169  (Prieuré  des  Loges).  —  St-Etienne 
de  la  Breille  1439  (Pr.  des  Loges),  —  Sur  le 
vaste  plateau,  encore  presque  désert,  qui  corres- 
pond vers  S.-E.  au  plateau  deBaugé,  entre  lesquels 
s'encadre  le  bassin  du  Lathan,  aux  confins  de 
TIndre-et-Loire,  qui  forme  la  limite  orientale  entre 
Vernoil  (5  kil.)   et  Courléon    (7    kU.)  au  N., 


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BRË 


—  484  — 


BRE 


NenUlé  (10  i^.)  et  AUoimes  (9  kil.)  à  l'O.,  Bnin 
:6  kil.)  an  S. 

Le  boorg  s'est  récemment  déplacé  et  transporté 
avec  la  mairie  et  Técole  (septembre  1849),  la  cure 
et  Féglise  (1864-1866)  au  village  de  Vaa-de-Che- 
vré,  sur  le  chemin  de  grande  commnmcation  de 
la  Loire  à  Yemantes.  Un  chemin  transversal  le 
relie,  à  3  kil.  vers  TE.,  an  chemin  de  grande 
communication  de  Bonrgueuil  à  Bangé  qui  dessert 
le  centre  important  des  Loges  et  traverse,  en  re- 
montant vers  N.,  tonte  la  commune. 

Y  naissent  les  ruisseaux  du  Bellay  et  des  Loges 
dit  aussi  du  Ruau.  L'étang  du  Bellay  est  sur  la 
commune  que  sa  chaussée  sépare  d'Allonnes. 

Superficie  :  2718  hect.  dont  170  hect.  14  en 
vignes,  275  hect.  38  en  bois,  112  hect.  43  ar. 
45  cent,  de  landes  communales. 

En  dépendent  :  le  vill.  des  Loges,  les  hameaux 
de  la  Buffaie  (2  kil.  500  met.)  ;  de  la  Petite- 
BreiUe  (2 kil.) ,  de  la Bloliére  (500 met);  le  châ- 
teau de  la  Tremblaie  et  une  vingtaine  de  fermes. 

Population  :  iOft  feux  en  1701.  —96  feux  en 
1722.— iOS  feux,  4^  h.  en  1791.-569  h.  en  1821. 
—S78  h.  en  1831.-543  h.  en  1841.— 547  h.  en 
1851.— 5i4  h.  en  1861.— 4â9  h.  en  1866.— 470  h. 
en  1872,  dont  64  h.  an  nouveau  bourg  (25  mais., 
25  mén.),  fO  h.  à  l'ancien  bourg  (6  mais.,  6mén.) 

Culture  de  blé,  seigle,  orge,  pommes  de  terre, 
châtaignes  ;  vin  et  cidre  ;  élève  du  bétail  ;  com- 
merce de  bois  et  de  bruyères  pour  litières.  Le 
curé  actuel,  M.  Mondain,  a  créé  au  milieu  des 
solitudes  incultes  et  des  sables,  qui  enserrent  le 
village,  de  grandes  aspergeries  qui  lui  ont  valu 
diverses  médailles  dans  les  concours. 

Aseemblie  le  l«r  dimanche  d'août. 

Bureau  de  poste  et  Perception  d'Allonnes. 

VEglUe  dédiée  à  St-Etienne  (succursale,  26 
décembre  1804),  est  un  édifice  tout  neuf,  de  pré- 
tentions modestes,  comme  ses  dimensions.  La 
première  pierre  en  a  été  posée  le  5  juillet  1864.  — 
L'ancienne  a  été  vendue  à  M.  Ratouis ,  qui  l'a 
réunie  à  son  domaine.  C'était  une  construction 
informe  des  zv«  et  xvi*  s.  dont  le  chœur  car^é, 
voûté  à  nervures  prismatiques,  est  conservé  en 
chapelle.  Divers  tableaux  y  sont  recueillie,  entre 
autres  une  charmante  toile,  VEducation  de  la 
Vierge  par  Ste  Anne,  dont  la  tète  est  certaine- 
ment un  portrait  ;  à  côté  figure  celui  d'une  reli- 
gieuse ;  dans  le  mur  à  droite  en  entrant,  une 
pierre  porte  l'inscription  :  Je  été  pauzée  le  24 
octobre  1771  par  le  sieur  Marks,  prêtre,  curé 
de  la  BreiUe. 

La  cure,  dite  le  Petit  Château,  a  été  acquise 
des  héritiers  d'un  ancien  curé  par  la  commune 
vers  1865.  Le  cimetière  a  été  transféré  en  1855. 

La  contrée,  jusqu'à  ces  derniers  temps  en  fo- 
rêts ou  en  landes,  dont  une  partie  trop  vaste  sub- 
siste encore,  était  traversée  au  moins  par  une 
voie,  magna  via  que  tendit  ad  Vemolium 
(1168),  de  Bourgueil  à  Yernoil  par  les  Loges,  où 
s'entrecroisait  sans  doute  une  voie  transversale 
montant  vers  l'O.  par  la  Breille  et  le  Yangilbert, 
via  vadi  Enjoberti.  —  Il  existe  encore  sur  les 
anciennes  dépendances  du  prieuré  de  la  Breille 
un  peulvan ,  aujourd'hui  couché,  désigné  sous  le 


nom  de  la  Mère-Michel ,  qui  limitait  ao  noyen 
âge  le  domaine  avec  celui  des  Foptevristes.  Une 
belle  hache  en  jaspe  a  été  trouvée  aux  aleDttmrsel 
appartient  à  M.  Joly,  de  Saumur.  Ailleurs,  deix 
sarcophages  mérovingiens  n'ont  donné  i  recueillir 
que  deux  boucles  de  ceinturon.  Enfin  on  a  signalé 
dans  les  bois  sur  la  commune ,  jusqu'à  quatre 
enceintes  carrées  de  terre,  relevées  en  talus  régn- 
liers  et  désignés  du  nom  de  redoute  ou  retran- 
chement, que  quelques-uns  prétendent  à  l'ordi- 
naire celtiques  ou  romaines,  qui  ne  datent  sam 
doute  que  des  derniers  temps  du  moyen  ife. 
M.  Ratouis  les  attribue  même  aux  Prussiens  de  1815. 

La  paroisse  au  dire  de  Pocquet  de  LivonniiR 
(Mss  648)  aurait  été  démembrée  de  celle  de 
Yernoil.  Elle  ne  parait  pas  antérieure  au  niliei 
du  XII*  s.  Le  fief  en  appartenait  à  un  chevaliv 
du  nom  de  Rognard,  qui  partant,  vers  ce  temps, 
pour  la  croisade,  l'engagea  à  l'abbaye  de  Boor- 
gueil  contre  un  prêt  de  30  livres. 

L'abbaye  y  possédait  dès  lors  et  depuis  pen  { 
sans  doute  une  égUse  avec  prieuré  qu'on  Toit 
mentionné  dès  1169.  Le  prieuré  est  l'habitalioD 
actuelle  de  H.  Ratouis.  La  chapelle,  distincte  de 
l'église  paroissiale  et  plus  informe  encore,  a  été 
complètement  rasée.  Les  seuls  prieurs  de  qui  j'aie 
rencontré  le  nom,  sont  Michel  de  la  Rivière  en 
1674-1675,  résidant  à  Yernoil,  l'abbé  de  Vinay, 
1784,  Franc-René-Alex.  deMailUdela  Twr- 
Landry,  abbé  de  l'Ue-Dieu,  ricaire-géoéral  du 
Puy  en  Yelay,  1789. 

Curéa  :  Les  registres  ne  remontent  qu'à  1640  par 
la  faute  sans  doute  du  curé  Jacques  Lecofnte,t615. 
qui  ainsi  que  son  vicaire,  est  noté  par  l'Erèelié 
en  1630  c  comme  prêtre  vagabond.  »  —  P.  Ro- 
ger, 1640.  —  Duberle,  février  1646.  -  Fraaç 
Blandin,  1648, 1666.  —  Pierre  Chuche,  1674, 
1693.  —  F.  Galbrun,  1695.  f  le  30  décenbie 
1696  à  Brain-sur-Allonnes ,  âgé  de  57  ans.  - 
René  Damien,  1697-1725,  frère  d'un  maître  de 
forges  de  Châtean-la-Yallière.  —  L.  ïmbert, 
précédemment  vicaire,  fils  d'un  notaire  de  la  bt- 
ronnie  de  Bourgueil  et  frère  du  curé  de  Sl-Lao- 
rent-du-Lin,  13  janvier  1726,  jusqu'en  octobre 
1754,  t  le  22  juillet  1756.  —  J.  Marais,  8  no- 
vembre 1754  jusqu'en  1796. 

Il  n'y  a  jamais  eu,  quoi  qu'on  en  ait  écrit,  de 
prieuré  de  Nyoiseau  sur  la  paroisse. 

Elle  dépendait  de  l'évèché  d'Angers,  de  l'Ardu- 
prêtre  de  Bourgueil,  du  Grenier  à  sel,  de  l'Eleetioa 
et  du  District  de  Saumur  et  relevait  féodalemeot 
pour  partie  de  Montsorsau  et  du  Bellay. 

Maires  :  René  Dolbeau,  25  septembre  11%' 
1820.— Ch.  Boricn,25  mai  1861.— René  Z)o2beaK, 
4  février  1826,  démissionnaire  le  23  novembre 
1834.  —  Général  Lemoine,  1835-1837.  -  Anu. 
Ratouis,  31  août  1837,  installé  le  6  octobre.  - 
Louis  Blandin,  15  juillet  1852. 

Arch.  de  M.-ei-L.  G  489. 194}  G  Bvéché.  -  Cvtd,à 
Bourgueil,  p.  120.  —  Arch.  coam,  BI.-C.-  B^ptrL  artk., 
4868,  p.  1-60.— Pour  les  localités,  à  leur  artieto,  aoUiMn* 
U  Bott'Girard,  Vaugilbert,  Ymanùri»,  Yrai,laU>8^ 
la  Salandrière,  etc. 

BrelUe  (la  Grande,  la  Petite-)i  ham.  et  riU» 
c»«  de  la  Breille, 

Brell-Raleaii,  f.,  c»«  du  Champ,  -  Anciea 


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BRE 

fief  qui  conserve  le  nom  d'une  famille  Rasieîlus 
goaTent  désignée  dans  les  chartes  da  xi«  s.  (Liv. 
Bl.,  f.  18  v«,  etc.).  —  La  terre  et  seigneurie 
du  B.'R.  1639  (G  105,  f .  68).—  En  est  sr  vers  1460 
Robert  de  Fi^irbois,  dont  la  fille  Catherine  épouse 
Richard  Goalard;  —  René  Gonlard  1539, 1557  ;  -- 
Jacq.  Àménard  1585  ;  —  Jeanne  Aménard  1641  ;  -— 
n.  h.  François  Lebascle  et  n.  h.  Charles  Gaultier 
de  la  Paquerie,  par  acquêt  en  1650,  qui  cèdent 
leurs  droits  à  AnI.  Lepeletier  du  Plessis  ;  —  Pierre 
Aubin,  avocat,  1739,  par  héritage  de  Perrine 
Jfargueritean. 

BreU-Rondln,  f.,  c"«  de  Chantocé.  —  Le 
lieu,  domaine  et  met.  du  B.-R.  1692  (E  139), 
dépendait  du  domaine  de  la  baronnie  de  Bécon. 
-  Le  village  du  B.-R.  (Ib.). 

Br«Us  (les),  ham.,c"«  de  St-Germain-dea-P. 

Brélandiére'  (la),  c"«  de  St-Georgea-aur- 
Loire  (Cass.).  —  La  Brétaudière  (El.-M.). 

Brélftadlére  (la),  ham. ,  c^*  de  Chantoceaux. 
—Fief  et  seigneurie  relevant  de  la  Brétèche  mais 
dont  Tancien  domaine  avait  été  divisé  et  très-ré- 
doit  dès  le  xvi«  s.,  avec  château  dont  subsistent 
deux  grosses  tours  découronnées  ;  —  appartenait 
601540  à  Jacq.  Urvoy,  écuyer  (C  106,  f.  198). 

Brélerie  (la),  1,  c°«  de  Châtelais. 

BrelloB»  f.,  c***  du  Bourg-dlré. 

BremaaiUére  (la),  f.  c»"  de  Trélazé,  sur 
le  fond  de  «  vieilles  pierrières,  »  déjà  et  depuis 
longtemps  délaissées  au  conunencement  du 
XTiii*  s.  Elle  appartient  en  1717  à  Avril  de  Pi- 
goeroUes.  Interrompue  avant  la  Révolution,  l'ex- 
ploitation en  fut  reprise  en  1801  sur  une  lon- 
guenr  de  100  m.  et  35  m.  de  largeur.  Le  chantier 
occupait  en  1803  huit  hectares  de  superficie,  outre 
quatre  hectares  de  terrains  adjacents  réservés,  et 
avait  déjà  par  la  qualité  et  Tabondance  de  la 
pierre  remboursé  les  avances  faites  de  500,000  fr., 
quand  le  développement  en  fut  menacé  par  Ton- 
verlure  de  la  carrière  contiguë  du  Cloteau  ou  du 
Ckamp-dU'Boia  ,  qu'aucune  démarche  ne  put 
prérenir.  Les  actionnaires  n'avisèrent  rien  de 
mieux  que  d'établir  une  foncée  à  la  Cadette, 
tout  près  et  vis-à-vis  le  Champ-du-Bois,  sans 
espoir  d'aucun  profit,  mais  dans  le  but  unique 
d'y  amasser  les  eaux  qui  détruiraient  la  concur- 
rence. Un  arrêté  du  7  janvier  1806  interdit  ce 
travail  qui  menaçait  avant  tout  l'existence  du  che- 
nuA  de  l'Aubinière.  La  guerre  se  continua  par 
des  acquisitions  réciproques,  le  changement  du 
cours  des  eaux,  un  essai  de  reprise  de  laPoperte 
qui  devait  modifier  l'écoulement  des  ruisseaux. 
La  prospérité  d'ailleurs  de  la  Brémandière  n'en 
souffrait  guère.  Elle  produisait  en  1813  le  double 
de  ses  voisines  et  occupait  seule  200  ouvriers. 
Les  principaux  intéressés,  réduits  à  10  en  1817, 
étaient  en  1820  Alleton  père  et  fils,  Jacq.  Brégeon, 
Montrieux,  R.  Tessier,  Hervé,  Boutreux,  Mie. 
Robin,  Répussard,  etc.  Elle  atteignait  en  1825 
90  met.  de  profondeur  et  passait  pour  le  plus 
bel  établissement  du  pays.  Une  imprévoyance  com- 
promit tout.  L'enlèvement  d'un  bardeau,  soutien 
d'un  vieux  fond  voisin,  entraîna  deux  chutes 
successives  (l'r  octobre  et  3  décembre  1825)  dont 
Ia  première  seule  mesurait  100  pieds  carrés  de 


485  — 


BRÉ 


roc  sur  30  d'épaisseur.  Les  déblais  fournirent 
heureusement  de  l'ardoise  à  suffisance  pour  oc- 
cuper les  fondeurs,  et  l'exploitation,  maintenue 
en  pleine  activité,  avait  retrouvé  deux  ans  plus 
tard  une  compensation  de  larges  bénéfices.  Elle 
mesurait  306  pieds  de  profondeur  en  1830,  occur 
pait  300  ouvriers,  90  chevaux  et  fournissait  par 
an  11  à  12  millions  d'ardoise.  Le  24  octobre  1831 
un  éboulement  nouveau,  prévu  depuis  quelques 
mois  mais  plus  grave  qu'on  ne  l'attendait,  em- 
porta les  tambours  de  deux  machines,  les  char- 
pentes qui  les  soutenaient,  une  partie  des  acces- 
soires et  des  outils,  et  combla  le  fond,  d'ailleurs 
bientôt  près  d'être  épuisé  pour  les  procédés  alors 
en  usage.  Les  ouvriers  furent  immédiatement 
reportés  sur  une  découverture  nouvelle  du  côté 
de  l'Aubinière.  —  On  y  travaillait  pourtant  en- 
core en  1839,  mais  sans  grande  résolution.  •—  Le 
fond,  laissé  à  l'état  mort,  mais  non  abandonné, 
appartient  à  la  société  Angers-les-Fresnais-Trélazé. 

Brémaudaie  (la),  f.,  c"**  de  Segré. 

Bré-Marceauy  f.,  c"«  de  Vemantea. 

Bré-Marln»  ham. ,  c"«  de  Noyant-aous-le-L. 

Bréné,  vill.  et  m*°  à  eau,  c»«  de  Cuon;  — 
donne  son  nom  à  un  miss,  qui  traverse  les  c°*" 
de  Brion  et  de  Beaufort,  a  pour  affluents  les  ruiss. 
<fe  la  Fontaine-de-Guon  et  du  Bas-Malville  et  se 
jette  dans  le  Couasnon  ;  —  12,000  met.  de  cours  ; 
=»  f.,  c"«  du  Tremblay.  —  Bemay  (Cass.).  — 
Ane.  fief  et  s''*  dont  est  dame  en  1772  Marie- 
Angélique  de  Fosse -Cave;  =  (le  Bas-),  h., 
c"«  du  Tremblay.  —  Baa-Bemay  (Cass.).  — 
En  est  sieur  l'abbé  P.  Cadot,  1636,  messire  René 
Bruneau  1786. 

Brénessard,  f.,  c"«  de  la  Poaaonnikre.  — 
Bruneaac  1648  (Ingrandes,  Et.-C).  —  Brunea- 
aard  1672  (Savenn.,  Et.-C).  —  Appartenait  à 
n.  h.  Marc  Lemasson  1648-1672 

Brénezay,  c»*  de  Diatré.—Bemezai  1081- 
1090  (Cart.  St-Aubin,  f.  75),  1093  (Liv.  BI.,  f.  35), 
1273  (H.-D.  B  82,  f.  12).  —  Bemiciacua  1108 
(Montsoreau,  ch.  or).  —  Bemezei  1200  circa 
(Fontev.).  —  Ancien  fief  relevant  de  Vau-Munet; 
—  appartenait  en  1750  à  Michel  Lebœuf,  cheva- 
lier, qui  l'avait  acquis  des  héritiers  d'Alphonse 
Bizard,  avocat  à  Saumur;  —  en  1760  à  Mathieu- 
Scipion  Marchand,  écuyer,  sieur  des  Verrières;  — 
en  1780  à  Paul-Michel  M.,  son  neveu,  fourrier 
des  logis  du  roi. 

Brénezay»  c»*  du  Puy-Notre-Dame,  ancien 
fief,  relevant  de  Chavannes,  s'étendait  dans  les 
paroisses  de  Montreuil-BeUay.  le  Puy-N.-D.,  Vau- 
delenay,  St-Hilaire  de  Rillé  et  appartenait  en  1474 
à  n.  h.  Pierre  Des  Hommes,  en  1705-1731  à  Mi- 
chel Falloux.  sieur  du  Lys  (E  370). 

Brémlllére  (la),  vill..  c»«  de  Tiercé.  —  La 
Brébilliève  1740  (Et.-C).  —  La  Brémillère 
1747  (Ib.  et  Cass.).— La  Br^mînièr€l749  (Et.-C). 

Brénon,  f.,  c^*  de  la  Séguinière.  —  Le  lieu 
et  domaine  de  B.  1539  (C  106,  f.  126).  —  Dans 
un  champ  de  genêts  on  y  a  trouvé  assassiné  en 
1700  un  religieux  de  St-François. — Elle  donne  son 
nom  à  un  ruiss.,  né  sur  la  c"«,  qui  reçoit  comme 
affluent  le  ruiss.  de  la  Bàtardière  et  s'y  jette  dans 
la  Moine;  2,450  m.  de  cours.  — Yis-à-vb  la  ferme, 


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BRE 


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BRE 


dans  le  lit  même  de  la  Moine,  le  populaire  place 
la  source  d'une  fontaine  d'eau  salée. 

Bwénj  (le  Gr.,  le  Petit-),  ff.,  €»•  à'Yzemay. 

Bréon  (Macé),  maître  architecte  et  sculpteur, 
1597,  ou,  comme  il  est  dit  en  1612,  «  maître  tail- 
leur architectenr  »  (GG  172),  Angers,  mort  le 
2  décembre  1614. 

Bréodére  (la),  f.,  c"*  de  St-Martin-d^Arcé. 

—  La  Bréhoterie  (Cass). 

Bré-Robert,  f.,  c"«  de  Noyant-sous-le-L. 

—  Aiic.  seign'**  dépendant  de  la  terre  du  Fresne 
depuis  au  moins  le  xvi»  s.  Le  château,  avec  cha 
pelle,  enclos  d'une  enceinte  murée  et  flanquée  de 
tours  et  tourelles,  était  déjà  ruiné  au  zvti«  s. 
Quelques  restes  de  murs  et  de  caves  superposées 
en  indiquent  l'emplacement  transformé  en  prai- 
rie. —  Un  étang  avec  chaussée  y  faisait  marcher 
un  moulin  à  blé,  1770.  —  Sur  les  dépendances 
on  y  a  abattu  en  1846  un  chêne  ayant  2  met.  de 
diamètre.  II  était  isolé  sur  le  rebord  d'un  pré  et 
n'avait  que  100  ans  d'âge. 

Brésils  (les),  f.,  c»«  de  St-Lamben-dea-L. 

Breslay  ÇJean),  sieur  de  la  Ghupinière  en  la 
paroisse  de  Mareil,  maître  ès-arts  et  licencié  ès- 
lois,  était  sénéchal  de  Ghemillé  de  1436  à  1448, 
bailli  de  Sablé  en  1456,  conseiller  du  roi  René 
et  juge  ordinaire  d'Anjou.  Il  prend  ce  dernier 
titre  dans  l'inscription  du  Psautier  donné  par 
René  à  la  Baumette  d'Angers  (Mss.  16).  En 
1445  la  ville  d'Angers  le  députa  aux  Etats  du 
pays  d'Anjou  tenus  dans  la  ville  de  Saumur.  Ce 
fut  lui  qui  fut  chargé  de  lire  et  de  publier  aux 
Grands  jours  d'Anjou  de  1462,  c  en  présence  de 
«  gens  de  tous  états,  tant  d'église,  nobles,  gens  de 
«  conseil  et  praticiens  dudit  pays  que  autres  »,  la 
Coutume,  rédigée  par  ordre  de  ce  prince  et  dont 
l'original  était  conservé  en  la  Chambre  des  Comptes. 
Il  lut  enterré  dans  l'égUse  des  Cordeliers  d'An- 
gers où  se  lisait  son  épitaphe  en  vers  français, 
que  reproduisent  Ménage  et  Bruneau  de  Tartifume. 

—  On  l'avait  dit  flls  d'un  tanneur  de  Mareil  ;  ses 
descendants  prétendirent  le  rattacher  aux  Bréha- 
ret  de  Bretagne  dont  U  aurait  modifié  le  nom  en 
recevant  l'ordre  du  Croissant,  qu'il  ne  porta  ja- 
mais. D  eut  de  sa  femme  Jeanne  Crespin  huit  en- 
fants, parmi  lesquels  Jacques  B.  sieur  du  Jau, 
avocat  en  Parlement,  chef  du  conseil  de  la  mai- 
son de  Vendôme,  péfre  de  Guy  B.,  président  du 
Conseil  en  1539  et  auteur  de  divers  livres. 

Lemarchand,  Cotai,  des  Mss,  —  VilIeoeaTe-Bargemont, 
Sist.  de  Bené d'Anjou,  t.  H,  p.  307.  —  Ménage,  Bemarq. 
swrla  viede  Gtdll.  Ménage,  p.  472-475.  ~  Arch.  mun. 
GG  4,  fol.  57.~Bnm.  de  T.,  Mss.  871.  fol.  370.  —  Moiéry. 

Breslay  {Pierre),  né  à  Angers  en  1555,  fut 
reçu  chanoine  de  St-Maurice  d'Angers  en  1574, 
à  l'âge  de  19  ans  et  la  môme  année  publia  une 
espèce  de  compilation  qui  témoigne  au  moins  du 
goût  des  lettres  et  d'une  culture  d'esprit  peu 
commune  de  son  temps  parmi  ses  confrères.  Il  a 
pour  titre  VAnthologie  ou  Recueil  de  plu- 
Bieurs  notables  discours  tirez  de  divers  bons 
auteurs  grecs  et  latins,  divisé  en  deux  livres 
(Paris,  Jeh.  Poupy,  1574,  in-S»  de  100  fol.,  non 
compris  la  table,  l'épUre  et  divers  sonnets  à  l'a- 
dresse de  l'auteur).  L'ouvrage,  dédié  &  Pierre 


Marian,  abbé  de  Saint-Serge,  obtint  un  gruid 
succès  et  fut  dès  Pannée  suivante  imité  et  pres- 
que tout  entier  reproduit  par  Jean  Des  Canrres, 
principal  du  collège  d'Amiens,  sous  le  titre 
d^Œuvres  morales  et  diversifiées,  etc.  (Puis. 
Guill.  Chaudière,  1575).  Déjà  gratifié  des  priearés 
de  StrPierre  de  ChemiUé  et  de  Cossé  qu'Û  devait 
sans  doute  à  l'abbé  de  St-Serge,  <  son  Mécènes  b, 
il  fut  nommé  le  18  septembre  1577  chantre  de 
l'église  d'Angers  et  député  par  «on  Chapitre  an 
concile  de  Tours.  Il  en  était  secrétaire,  quand  U 
contagion  fit  transporter  l'assemblée  à  Angers  oè 
la  peste  la  suivit.  Il  mourut  en  payant  d'exemple, 
à  l'âge  de  28  ans  (1583),  et  fut  inhumé  à  St-Mso- 
rice  dans  la  chapelle  des  Evèques,  où  se  lisait 
son  épitaphe.  Son  portrait  faisait  partie  dn  PepUis 
de  Cl.  Ménard  et  a  été  reproduit  en  1861  par  le 
Répertoire  archéologique  sur  la  planche  ori- 
ginale conservée  au  Musée  des  antiquités  d'Angers. 

Moréri.  —  DmrercBer.  t.  IV.  p.  373;  t.  V,  p.  Wl.^lkt. 
de  r Anjou,  1899.  p.  iM.  —  Rép.  arch,.  t86i,  p.  3S»S(. 
— Ch.  de  la  Rochelle.  Mélanges,  1. 1,  p.  306.— Bibl.  «fAnt;., 
Mss.  4067.  p.  S5;  1068.  p.  163;  875.  p.  72  et  463;  1005, 
foi.  S41.  —  Arch.  mim.  BB  37.  —  Lehorera,  t  il.  p.  ISk 

Breslay  {René),  frère  de  Pierre,  et  comme 
lui,  né  à  Angers,  lui  succéda  en  sa  charge  de 
chantre  de  St-Maurice  (1583),  et  fut  nommé  le 
15  mars  1599  grand  archidiacre  d'Angers,  pois 
en  octobre  1604  évèque  de  Troyes,  an  refos  da 
pape  d'accepter  la  nomination  de  René  Benoist. 
La  malignité  publique  donna  ponr  devise  à  Bres- 
lay, qui  ne  passait  pas  pour  savant,  ces  paroles 
du  prophète  :  Introibo  in  potentias  Domini, 
quoniam  non  novi  litteraturam.  Il  se  démit 
de  son  évèché  en  1621  ponr  y  rentrer  l'année 
suivante  et  mourut  à  Troyes  le  2  novembre  1641, 
âgé  de  84  ans.  il  y  fut  inhumé  dans  une  chapelle 
magnifique  qu'il  avait  fait  ajouter  à  sa  cathédrale; 
mais  une  épitaphe  française  et  des  vers  latins  en 
son  honneur,  placés  dans  la  chapelle  des  ETôqaes. 
à  Si-Maurice  d'Angers  ,  rappelaient  les  riches 
donations  dont  il  avait  gratifié  sa  première  église. 
11  avait  distribué  plus  de  150,000  livres  de  sob 
bien  aux  hôpitaux  et  fabriques  de  son  diocèse  et 
établi  à  Troyes  les  Jésuites  (1610-1621),  les  Pères 
de  la  Miséricorde  (1638),  les  CftrméUU»  (IGW). 
les  Ursulines  (1628),  et  les  Visitandines  (1633). 
Ses  statuts  et  règlements  ont  été  publiés  après  sa 
mort  (1640-1647  in-4»).  U  avait  le  titre  d'anm^ 
nier  du  roi  et  depuis  1615  possédait  en  commande 
l'abbaye  de  St-Serge  d'Angers  où  U  introduisit 
en  1624  la  réforme  bénédictine.  Il  s'en  démit  en 
1628  au  profit  de  René  de  Briolay.  son  nerea, 
sous  la  réserve  d'une  pension  de  3,000  Ut.  —  Son 
portrait,  qui  se  voyait  à  St-Maurice,  près  la  tombe 
de  l'évoque  Michel ,  a  été  reproduit  récemœeal 
dans  le  Répert.  arch.  sur  la  planche  origin«le 
gravée  pour  le  Peplus  de  Cl.  Ménard.  --  0» 
dessin in-fol., exécuté  sansdonfe  pourGaignièf^. 
le  représente  de  trois-qaarts  à  ganche  {C^isf^ 
des  Estampes). 

Ménage,  iVbfe»  sur  la  vie  de  Guill,  -«*••»  PÎÎvT 
Roger,  p.  77.  -  Pocq.  de  Liv..  Mss.  1067,  p.  55.  -  ^' 
archéoL,  1861 ,  p.  2?/.  —  Gall.  Chnst,  t.  Xfl,  p. 5»-  - 
Lehorem,  t.  II,  p.  132-133.  . 

Breslay  {René),  sieur  de  U  Chaslorie  et  des 
Mortiers,  conseiller  du  roi  on  la  Séûéctoas»* 


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d'Angers,  fût  éhi  échevin  le  96  septembre  1531, 
inaire  de  la  ville  le  1^'  mai  1543  et  par  deux 
fois  coDtuiué  en  charge  jusqu'au  1*^  mai  1546;  — 
portait  d'argent  au  lion  rampant  de  gueules, 
au  croissant  montant  de  mime  posé  dans  le 
i«  canton  de  Vécu. 
Mw.  919,  p.  344;  1002, 1006.  —  Arch.  nun.  BB  28-84. 
Bressiére  (la),  f.,  c^*  de  Gesté^  traversée  par 
fancienne  voie  romaine. 
Bressl^iié^  ham.,  c***  de  la  Bohalle. 
Bresslgoy,  faubourg  d'Angers;  —  Prisci- 
niacus  villa  840-877  (Cartul.  St-Aubin  f.  5.)  — 
Brechigneium,  1963,  vicus  de  Brechigne  1294, 
Brochigneium  1290,  Brichine,  1331  (Chap  St 
Martin)  —  Ane.  villa  gallo  romaine,  qui  formait 
une  dépendance  de  la  villa  de  Titrait,  sise  outre 
Loire.  V.  pour  T histoire  du  faubourg  mon  édition 
de  Péan  de  la  Tuilerie,  p.  903. 
Bressonnaie  (la),  vill,  e°«  de  Vemantes. 
Brelaf^ne  (la),  c"«  de  Chanzeaux,  ancien 
ham.  de  4  ou  5  maisons,  détrait  vers  1840;  =  f., 
c"  de  Chaude  fonds.  —  Une  maison  nommée 
la  B.  ou  la  Bossaye  1785  (E  679);  =  vill.,  c"« 
de  Ste-Christine,  près  le  bourg,  1753  (E  1069); 
=  viU.,  €"•  de  St'Laurent-de- la-Plaine,  au- 
jourd'hui réuni  au  bourg;  =>  quartier  du  bourg 
de  St-Macaire-en-Mauges. 

Brelagne  {Adèle  ou  Alice  de),  fille  du 
comte  Eudes,  élevée  auprès  de  la  reine  Aliéner, 
prit  rhabit  à  l'âge  de  13  ans  dans  l'abbaye  de 
Fontevraud  et,  d'abord  prieure,  en  devint  abbesse 
en  1907.  Elle  y  mourut  le  99  octobre  1916.  Ces 
dates  rectifient  tous  les  historiens  de  Fontevraud, 
qui  ont  interverti  le  rang  de  notre  abbesse  avec 
celai  d'Alice  de  Blois.  —  Cette  dernière  dont 
ooas  avons  omis  l'article,  était  la  troisième  fille 
de  Thibault  le  Bon,  comte  de  Blois,  et  d'Alice 
fiUe  du  roi  Louis  YIL  On  la  voit  tout  enfant 
religieuse  à  Fontevraud,  dont  elle  devient  abbesse 
dés  1297  on  1998,  âgée  alors  d'environ  40  ans. 
-  Elle  siégeait  aux  cAtés  du  roi  Louis  IX  dans 
la  cour  plénière  qu'il  tint  à  Poitiers  en  1241  et 
se  recommanda  à  la  reconnaissance  de  ses  reli- 
gieoses  par  l'abandon  successif  de  tous  ses  reve- 
nus personnels.  Elle  se  démit  de  ses  fonctions  vers 
1244  et  vivait  encore  en  août  1950.  Elle  mourut 
an  plus  tard  en  1966,  le  11  octobre. 

GaU.  Christ.,  i.  Il,  col.  4331.— Nicqiwt,  p.  439.— Arch. 
de  1I.-«UL.  Extrait  des  Cartul.  et  Néerologes,  Mss., 
P-  383.  —  Cartul.  de  Fontev.—  Bibl.  de  l'Ee,  des  CharUts, 
article  de  M.  Léopold  Deltele,  série  IV,  t.  II,  p.  519-522. 

Bretagne  (Aliénor  de),  fille  de  Jean  II,  duc 
de  Bretagne,  et  de  Béatrix  d'Angleterre,  née  en 
1275  et  élevée  dans  le  palais  du  roi  Edouard, 
son  oncle,  prit  le  voile  à  7  ans  dans  le  monastère 
d'Ambresbury.  Son  père  l'en  retira  à  16  ans 
(1991),  pour  la  mener  à  Fontevraud  où  elle  fut 
élne  abbesse  et  consacrée  en  1304.  Elle  gouverna 
l'ordre  pendant  38  ans  et  mourut  le  16  mai 
1349  ou  1343.  Son  père  lui  avait  légué  une  croix 
d'or  enrichie  d'un  morceau  de  la  vraie  croix,  rap- 
porté par  lui  de  la  Terre  sainte»  qu'elle  laissa  à 
«on  monastère. 

„  GaU.  CArûf.— D.  Morice,  HUt.  dt  Bre/o^M.— Sainte- 
«rthe.  Généahg,  de  la  maison  de  France,  I.  XXXY.  - 
"<^  -  IGoquet.  —  iV^bro<o9«,  Mss.,  p.  968  et  885. 


Bretelle  (AfaWede),  fille  de  Richard,  comte 
d'Etampes,  et  de  Marg^uerite  d'Orléans,  née  en 
1494,  fut  mariée  dans  les  premiers  jours  de  1438 
au  maréchal  Pierre  de  Rieux  qui  la  laissa  veuve 
la  même  année  et  à  peine  âgéo  de  14  ans.  Elle  prit 
retraite  avec  sa  mère  au  monastère  de  Longchamps 
près  Paris  et  entra  à  Fontevraud,  dont  en  1457, 
et  alors  qu'elle  n'était  encore  que  séculière,  Tab- 
besse  Marie  de  Montmorency  lui  fit  démission,  à 
charge  d'une  pension  de  940  livres.  Son  principal 
soin  fut  de  faire  observer  la  règle,  peu  à  peu 
abandonnée;  mais  la  résistance  des  nonnes  la 
força  à  se  retirer,  en  1471 ,  avec  six  sœurs  dé  - 
vouées,  dans  le  prieuré  de  la  Madeleine  d'Or* 
léans,  qu'elle  fit  réédifier  et  où  elle  fonda  le 
premier  établissement  de  la  réforme  définitive 
(1475).  Elle  y  mourut  le  19  octobre  1477,  et  y  est 
inhumée.  —  Son  sceau  porte  l'écu  mi-parti  au 
ie'  de  Bretagne,  au  «•  coupé  au  i«'  d'Or- 
léans, au  2"  de  Milan  et  timbré  d'une  crosse. 

GaU.  Christ.,  t.  II,  p.  1395.  —  Livret  de  fBxposU.  de 
Nantes.  Archéologie,  1979,  p.  86.  —  Bodin,  Biogr.—CXi' 
meot,  Gabr.  de  Rocheeh.,  p.  358.— Nécrologe Mss.,  p.  994. 
^L' Abbesse  Marie  de  Bretagne  et  la  Réforme  de  Fontev, 
(Angers,  Baraué,  1919,  in-lS).  —  M.  de  VanieUes  prépare 
une  histoire  complète  de  cette  «bbesse  et  du  prieure  de  U 
Madeleine  d'Orléans,  dont  il  possède  l'enclos. 

Bretagne  {Marie -Claire  de),  neuvième 
fille  de  Claude  de  Bretagne,  comte  de  Vertus,  et 
de  Catherine  Fouquet  de  la  Varenne,  née  à  An- 
gers en  1698,  élevée  dans  l'abbaye  de  Nyoiseau, 
fut  prise  pour  coadjutrice  par  l'abbesse  Le  Roy, 
et  bientôt  passa  elle-même  au  gouvernement  de 
l'abbaye  de  Malnoue.  Elle  est  morte  en  1711 
dans  le  prieuré  de  Chasse-Midy  qu'elle  avait  fondé. 

Pocq.  de  Liv.,  Illust.  Ang.,  Mss.  1068,  p.  97. 

Bretagne  {Philippe-Françoise  de),  élevée 
depuis  l'âge  de  quatre  ans  dans  Tabbaye  de 
Nyoiseau,  en  fut  nommée  abbesse  le  8  décembre 
1645.  Elle  prit  possession  le  7  juillet  1646  et  fu^ 
bénie  le  10  septembre  1651,  —  f  ^fS^  ^^  ^  ^''s* 
le  9  janvier  1684  et  inhumée  dans  le  Chapitre. 

Hauréau,  p.  IQS.— -Revue  de  F  Anjou,  1853,  t.  II,  p.  89. 

Brétandaie  Ga).  ^>  c»*  d'Armaillé. 

Brétanderle  (la) ,  h. ,  c"«  de  St-Germain-l.-M. 

Bretandière  (la) ,  f . ,  c"«  de  Jallais  ;  =  chAt. , 
c»«  de  Meigné,  V.  la  Berth.;  «  f.,  c»«  de  te 
Renaudikre  —  Le  lieu  de  la  B.  1539  (G  106). 
relevait  pour  partie  du  Sap  et  de  la  Machefolière. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Claude  Bussonnean.  -^  A 
500  met.,  vers  S.-E.  s'élève  un  peulvan,  haut  de 
3  met.  45,  à  face  pleine  vers  l'O.  de  9  met.  95 
de  largeur,  et  convexe  vers  l'E.  de  3  met.  60  ;  «• 
ham.,  c"«  de  la  Varenne. 

Bretandière  (la  Grande-),  f.,  c»«  de  Mélay. 

—  La  Bertauditre  1946  (Gart.  de  Chemillé, 
f.  89).  —  Appartenait  au  xvi»  s.  aux  Deshom- 
meaux,  en  1790  dépendait  de  la  terre  de  Bouzillé, 
fut  en  partie  incendiée  pendant  la  guerre  et  ven- 
due nat^  le  97  floréal  an  YI. 

Bretandière  (la  Petite-),  f.,  c««  de  Mélay. 

Bretean«  f.,  c**  û'Auverse;  -«  f.,  c"*  de 
Daumeray;  ■«  f.,  c»«  de  Linières-Bouton ;  ^ 
ham.,  c"«  du  Pin-en-Mauges ;  —  f.,  c»*  de 
Pouancé.  —  U  y  existait  au  xvii«  s.  une  petite 
chapelle  dédiée  à  Ste-Catherine ;  «=  f.,  c"«  de  Sou- 
celles.-'Brietellum  xii«  s.  (Cart.  St-Nic.  p.  60). 


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BRÉ 


—  488  — 


BRÉ 


Brétèehe  (la),  c***  de  Bougé,  «  prés  et  terres 
sans  bâtiment  »,  dépendant  da  temporel  de  la  cha- 
pelle d'Etiaa  en  la  paroisse  de  la  Jumellière  et 
vendus  nat*  le  13  janvier  1791  ;  «■  f.,  oU  de  la 
BoisnèTe-St-Florent,  bâtie  en  1860  ;  ^  ham  , 
c»«  de  Brain'turA'A,  —  La  Breteacht  1887 
(H.-D.  B  H).  ^  Ancien  fief  et  seigneurie  appar- 
tenant au  XIII*  8.  à  la  famille  d'Avbigné;  —  en 
1535  à  Gain.  Goaé. 

Brétéelie  (la),  f.,  c"«  de  Chantoceaux.  — 

—  Bretescha  1186  (Chantoc,  ch.  or.  11).  — 
L'ho8tel,  terre,  fief,  féage  delaB.  1470  (E  236)  • 

—  La  terre  et  seigneurie  de  la  B.,  pays 
d*Anjou,  ressort  d'Angers  1540  (C 106,  f.  143), 
avec  château  et  chapelle,  relevait  pour  le  princi- 
pal domaine  de  Chantoeeaur;  —  appartenait  au 
xv-zvii*  s.  à  la  puissante  famille  de  Savonnières, 
qui  résidait  d'ordinaire  au  château  de  Meanlne. 
Renée  de  Savonnières  de  la  Brétèche  épousa  vers 
1690  René  Robin  de  la  Tremblaie  et  mourut  au 
château  de  Pimpéan  en  Grézillé  le  21  octobre  1740. 

Brétéelie  (la),  ham  ,  c»«  de  la  Chapelle- 
du- Genêt.  —  Une  met,  appelée  la  B.  1539 
(G  105,  f.  309),  dépendait  de  l'Epinay-Greffier. 
En  est  sr  en  1594  Jacq.  Pionnean,  curé  de  St-Phil- 
bert  ;  -=  f . .  c"«  du  FiefSauvin.^  La  Bretesche- 
Lorier  1583  (E  929);  =  f..  c»«  de  J allais.  — 
Le  lieu,  fief  de  la  B.  1539  (C  105,  f.  259),  ap- 
partenant à  D""  Radégonde  de  la  Haie,  veuve  de 
René  Guédon,  sieur  des  Forges,  relevait  de  Gier- 
zay;  —  Hardy-Gilbert-Germain  de  Villoutreys  en 
1730;  «=  chat.,  c"  du  Ménil;  =  ham.,  c"«  de 
Montrevault;  —  f.,  c»«  de  Segré;  =  ham.',  c»* 
de  Somloire.—La  gaignerie  de  la  Breteiscke 
1420  (G.  Gure),  relevait  de  Daillon;  ^  c»«  de 
Tilliers,  anc.  fief  possédé  aux  xvi-zviii*  s.  par 
la  famille  Leroux  de  la  Roche  des  Aubiers,  avec 
manoir  dont  il  n'existe  plus  trace. 

Brétéehes  (les),  ham.,  c"*  de  Chanzeaux. 

—  Bretescœ,  quod  vocatur  Novum  Castrum 
apud  nigram  terram  1100  circa  (Gart.  de  Che- 
millé,  ch.  50).  —  Les  Bretesches  (Cass.)  — 
La  B.  (Et.-M.).  —  Ancien  fief  et  seigneurie  dont 
la  fondation  première  remonte,  comme  l'atteste 
la  charte  ici  indiquée,  à  la  fin  du  xi*  s.  —  La 
terre  appartenait  à  la  famille  Gourreau  et  fut  ven- 
due nat*  le  7  prairial  an  VI.  — 11  y  a  été  trouvé 
en  mars  1868  dans  un  champ,  au  N.-O.  de  la 
grande  route,  des  tuiles  à  rebord,  an  témoignage 
de  M.  Raimbault;»:  f.,  c*^*  du  May,  vendue 
nat^  sur  Gohin  de  Montreuil  le  27  germinal  an  YL 

Brélelller,  f.,  c***  de  Ny oiseau. 

BréleUlére  (la),  c««  d'Andard.  —  La  Ber- 
telière,  la  Bretelière  1319  (G  Si-Maurice). 

BrélelUére  (la),  f.,  c»»  de  Cholet.  —  Le 
bordage  Brethelière  alias  la  Casse  1460  (E  la 
Severie).  —  La  Berthelière  (Cass.).  —  Ancien 
fief  relevant  de  la  Séverie  et  appartenant  en  1460 
à  Colas  Raoul  dit  Périgot;  —  1475,  1491,  Guill. 
Marot;  —  1565.  Et.  Perrinaud;  —  1581,  Math. 
Chnppin,  prêtre,  pour  une  moitié,  et  Et.  Perri  • 
nand,  notaire  de  la  cour  de  Cholet,  pour  l'autre; 

—  1636,  Jean  AuniUon  et  J.  Perrinaud;  —  1683, 
Jean  Delaunay,  notaire  du  marquisat  de  Cholet. 

Brételliére  (la),  vill.,  c»«  du  Tremblai/. 


Brélelliére  (la  Grande-),  ham.,  c»  de  S(- 
Macaire-en-M.  —  La  Zertelière  (Cass.)  - 
(la  Petite-),  f.,  c»«  de  St'Mcu:aire.  —  La  J^otice 
de  Larévellière-Lépanx  y  signale  à  tort  deux 
peulvans,  par  confusion  avec  celui  de  la  Brelai- 
dière  ;  le  seul  qui  existe  ici,  dit  Pierrt  levée, 
mesure  7  met.-  de  hauteur  et  6  m.  80  de  tour. 
Il  porte  à  la  base  vers  TE.  des  traits  et  dei  lignes 
entaillés,  qui  n'ont  jamais  eu  sans  doute  anciiie 
signification.  V.  un  dessin  dans  V Atlas  stafîi- 
tique  de  Desvaux,  un  autre  de  Gaston,  de  Cho- 
let, au  Musée  archéologique  d'Angers  et  Réj^t 
archéol.,  1860.  p.  41.  —  M.  Lebenf  y  a  recaeiUi 
une  belle  hache  en  jade. 

Brétiére  (la),  c°«  de  Freigné.-^La  Bietière 
(Cass.),  met.  dépendant  du  domaine  de  BoormoDt- 
Elle  fut  pillée  le  mardi-gras  1616  par  T  armée  de 
Vendôme,  pendant  que  le  comte  était  à  diner. 

Brétiére  (la),  f.,  c»«  de  la  Pouèze. 

Brétlg^né,  ham.,  c"«  de  Villévique.  —En 
est  sieur  Et  Janvier  1626 . 

Bréti^noUes»  ham..  c<>«  de  Bauné.  —  Petit 
fief  dans  la  mouvance  du  prieuré  de  Briolay  et 
appartenant  en  1760  à  Marguerite  Dorseau.  veuve 
Math.  Brichet,  dont  le  fils  le  vendit  à  Jacq.Joseph 
Ové  de  la  Noiraie  en  1769.  La  maison  devait 
fournir  et  conserver  le  boisseau  des  religieoT, 
mesure  de  St-Alman,  qui  servait  aux  recettes  du 
fief  le  jour  de  la  St-Michel. 

Bréti^BoIles,  vill.  et  chat.,  c"'  de  Clérl- 
Vhoustel  de  B.  1482,  Brétignelle  1650  fTitr^ 
des  Landes-Buget).— JLa  maison  du  lieu,  de  B. 
1560  (C  106,  f.  121).—!^  moulin  de  BertignolU 
1599  (Et.-C.  Cerqueux).  —  Ancien  fief  et  seigoeo- 
rie  relevant  de  Passavant  et  appartenant  ani  de 
Monteurs  en  1415,  à  Jean  Fort  1435,  à  la  pnissaote 
famille  noble  de  Royrand  aux  xvi-xvii"  s.,  iGoj 
Poulain,  chevalier,  en  1740,  à  Mich. -Pierre  Poulain, 
sieur  de  Chanzeaux,  en  1769.  Le  châteaa.  rebâti 
versla  fin  du  xvii«  s.,  flanqué  de  deux  tours, avec 
chapelle  et  terrasse  de  192  pieds,  aa-dessas  de 
douves  remplies  d'eaux  vives,  traversées  par  trois 
ponts-levis,  cour  et  basse-cour  entourées  de  fos- 
sés, dominait  l'ancien  chemin  des  Gerqaenx  à  la 
Fougereuse  et  le  passage  du  ruisseau.  —  Ce  o'esl 
plus  aujourd'hui  qu'un  gros  bâtiment  sans  carac- 
tère ni  prestige,  couvert  en  tuiles  ronges,  avec 
ses  deux  grosses  tours  rondes  à  toit  difforme  d'ar- 
doise, dominant  la  crête  circulaire  dn  rocher.  - 
Outre  le  domaine  qui  comprenait  trois  pépinières, 
en  dépendaient  les  fiefs  du  Gas-Goiton,  de  Mali- 
gne, Révellière  et  la  Révelette,  les  met.  de  la 
Porte,  des  Brosses,  du  Coudray-Roulean,  de  b 
Cigogne,  des  Moulins,  de  la  Belle-Arrivée,  qoatn 
closeries,  un  moulin  à  vent,  une  forge,  un  foar- 
neau  à  chaux  et  à  briques. 

Breti^nolles,  ham.,  c»«  de  Jarzé.  —  Bri- 
tannolia  1102-1114  (2*  Cart.  St-Serge,  p.  57^- 
—Le  lieu,  terre,  fief  et  seigneurie  de  B.  15<0. 
relevait  de  Jarzé  et  des  Fenoliôres  et  appartenait 
à  Pierre  Montalais  (C  105,  f.  81),  à  M«  Urh.-René 
Besnard  en  1700,  fils  du  procureur  fiscal  de  Jané- 

Brétii^nolles,  ham.,  c>«  de  St-GeorgeB-Ch. 
—  Àlodium  vocatum  Britannulas  980  circa 
(Sl-Flor..  L.  N.,  ch.  47).  -  formait  a»  x'  «•  ^ 


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BRE  —  i 

aléa,  laissé  en  Mcbe,  qnoiqne  cnltivable,  an  mi- 
liea  des  terres  du  prienré  de  St-Georges,  à  qai 
Gontier,  surnommé  Vicaire,  en  6t  don  et  dont  il 
devint  nn  des  principaux  domaines.  V.  le  plan 
de  la  ehâtellenie  de  St-Georges  de  1776. 

Brélinaie  (la),  f.,  c"«  de  Segré.  —Ancienne 
chapelle  sur  la  paroisse  de  St-Aubin-du-Pavoil. 
—  La  maison  du  chapelain  existe  encore  et 
garde  son  nom  inscrit  sur  la  porte. 

•rétiiilère  (la),  h.,  c»«  de  St-Germain-lès-M. 

BretoB  (Louis^acques),  né  le  7  septembre 
1768  à  Soulanger,  près  Doué,  étudia  au  grand  Sé- 
minaire d'Angers,  puis  entra  comme  professeur  de 
philosophie  au  petit  Séminaire  où  il  avait  fait  ses 
premières  études.  De  retour  à  Soulanger,  il  y  fut 
arrêté  par  ordre  de  la  commune  de  Doué,  le  9  avril 
1792,  et  amené  à  Angers,  de  là  à  Nantes,  embarqué 
sur  le  Français  et  transporté  à  Santander  (sep- 
tembre 1792).  L'évèque  d'Orense  le  chargea  des 
soins  d'infirmier  auprès  de  ses  compagnons 
malades.  Quelque  temps  après  le  vice-roi  de  la 
Corogne  l'attacha  à  son  service  comme  précep- 
tear  de  ses  enfants,  à  qui  notre  jeune  diacre  se 
prit  à  enseigner  les  mathématiques  et  les  fortifi- 
cations. De  retour  en  Anjou,  après  la  tourmente, 
il  lut  nommé  vicaire  à  Saumur,  où  le  premier 
dimanche  de  l'A  vent  1800,  il  installa,  non  sans 
me  opposition,  le  culte  public  dans  l'église  St- 
Pierre.  Des  difficultés  avec  le  directeur  du  col- 
lège, dont  il  était  l'aumônier,  le  firent  appeler  à 
la  cure  de  Montfaucon  (1806),  d'où  il  passa  bien- 
tét  à  celle  de  St-Maurice  d'Angers  (1816).  Son 
activité  et  son  éloquence ,  pleine  tout  à  la  fois 
d'onction  et  d'énergie,  lui  avaient  créé  en  viHe  une 
véritable  influence.  Il  mourut  dans  sa  cure,  le 
90  janvier  1837.  —  On  a  de  lui  une  Oraison 
funèbre  de  très  haut  et  très  puissant  et  très 
excellent  prince  Louis  XVIII...  prononcé 
dans  la  cathédrale  d'Angers,  le  i5  octobre 
i8i4  (Angers,  Pavie,  in-8<>,  40  p.). 

Manpoint,  Vie  de  Céoêqw  MwtauU,  p.  395-400. -Arch. 
d6  M.-et-L. 

Bretomnaie  (la),  f.,  c"«  Chazé-Benry  ;  — 
donne  son  nom  au  miss,  qui  nait  sur  l'extrême  con- 
fin  des  c""*  de  Ponancé,  d'Armaillé  et  de  Cbazé- 
Henry,  coule  du  S.  auN.,  en  formant,. pendant 
on  kÛ.  environ,  la  limite  de  Pouancé,  sur  la  c>**  de 
Chazé-Henry  jusqu'à  500  met.  du  bourg  où  il  se 
jette  dans  le  ruiss.  de  l'Etang-Bérard  ;  a  pour 
afQnents  sur  la  gauche  les  ruiss.  de  la  Gerpière  et 
de  la  Mare-Soreau;  —  2,500  met.  de  cours.  «  flf., 
c"«  de  Loire  et  de  Noellet;  «f . ,  c»«  dé  Pouancé. 
" La Bretunnaie  1274  (Mann.,  ch.  or.  n«  9).— 
C'était  à  cette  date  un  manoir,  avec  terres,  bois, 
vignes,  que  Pierre  de  Pouancé,  chevalier,  acquit 
de  Geoflfroy  du  Goudray.  —  En  est  sieur  en  1626 
Joachim  Turpin,  mari  de  Claude  Rose,  suivante 
d«la  duchesse  de  Brissac.-^Ily  existait  plusieurs 
habitations  que  la  peste  de  1638  ravagea.  On  en- 
l«rra  les  morts  dans  les  jardins,  faute  de  volon- 
taires pour  les  porter  au  cimetière.  =»  f.,  c"«  de 
la  Pouèze,  ^Le  lieu  de  la  Bretonneraie  1610 
(E  4071).  —  La  Bretongneraie  1634  (Et.-C.).  — 
Appartenait  par  acquêt  à  François  Tripier,  avocat, 
Angers.  1615. 


9  —  BRE 

Bretonnals  (le),  quartier  de  CAoZet. 

Bretonnals  (les),  f.,  c*"*  de  Bégrolles. 

Bretoimayan  (René),  médecin,  né  à  Ver- 
nantes.  exerçait  à  Loches  vers  le  milieu  duxvi*  s. 
C'est  tout  ce  qu'on  a  dit  de  sa  vie,  mais  CoUetet 
dans  sa  Vie  des  Poètes  Mss.  indiquait  qu'il  était 
attaché  à  la  famille  de  Maillé,  de  Jalesne.  Notre 
docteur  avait  préparé  en  vers  français  tout  un 
traité  complet  de  médecine  :  L'Esculape  fran- 
çois.  Il  dut  se  contenter   de  détacher  de  son 
œuvre  des  fragments  qu^il  publia  en  les  reliant 
sons  le  titre  de  :  La  Génération  de  Vhomme 
et  le  Temple  de  Vâme,  avec  autres  oeuvres 
poétiques  extraittes  de  VEsculape  françois 
(Paris,  Langelier,  1583,  in-4o;  —  vendu  60  fr. 
vente  Solar).  Au  verso  du  titre,  est  l'indication 
des  différentes  parties  dont  se  compose  le  livre. 
Suivent  une  épitre  dédicatoire  de  l'ouvrage  à  M.  de 
Pruneaus,  chambellan  et  conseiller  des  affaires 
de  son  Altesse  ;  —un  sonnet  français  à  monseigneur 
le  duc  d'Anjou,  fils  de  France  et  frère  unique  du 
Roi,  signé  :  A  naistre  ou  bien  estre,  anagramme 
du  nom  de  Bretonnayau  ;^  deux  pièces  de  vers 
grecs  avec  traduction  latine,  par  Pierre  Moreau, 
de  Loches,  un  sonnet  et  quatre  distiques  latins 
de  Bouchard  avec  sa  devise  latine  :  Christus 
quo  me  vocat,  un  autre  sonnet  de  R.  Gaultier, 
conseiller,  le  tout  à  la  louange  de  l'auteur;  enfin 
un  sonnet  de  l'auteur  même  qui  présente  son 
œuvre  au  Roi.  On  trouve  dans  ce  livre,  qui  dé- 
bute par  une  gracieuse  invocation  à  Vénus,  de 
curieux  détails,  souvent  exprimés  avec  une  véri- 
table poésie,    des   passages   naïfs  et  quelques 
recettes  singulières,  non  sans  danger  pour  les 
belles  trop  confiantes  aux  secrets  de  sa  Cos- 
métique. Le  volume  est  terminé  par  un  petit 
poème  :  Le  Singe,  éloge  assez  bien  tourné  en 
huit  syllabes  de  cet  animal  déplaisant.  —  La 
Bibliothèque  Nationale  possède,  dans  sa  Réserve, 
un  exemplaire  chargé  de  corrections  manuscrites, 
qu'on  peut  attribuer  à  l'auteur.  Une  main  plus 
récente  y  a  ajouté  des  remarques  et  des  citations 
en  vers.  Quelques  bibliographes  attribuent  à  Bre- 
tonnayau VHistoire  étrange  d^une  femme  qui 
a  porté  un  enfant  vingt-trois  mois  et  qui 
enfin  a  été  tiré  par  le  côté  os  à  os  (Tours, 
1580.  in-8«).  —  Portai,  qui  n'indique  pas  son 
livre  en  vers,  cite  de  lui  un  petit  traité  :  De  Ge- 
neratione  hominis  tractatus  variis  et  multis 
observationibus  refertus  (Paris,  1583,  in-4o). 

—  L'auteur,  dit-il,  croit  au  système  des  œufs  ; 
l'ouvrage  est  peu  volumineux,  du  reste  assez 
bien  écrit.— J'ai  bien  peur  qu'il  ne  l'ait  pas  lu,  et 
que  ce  soit  (comme  la  date,  le  format,  le  titre 
semblent  l'indiquer),  une  fausse  mention  de  son 
poème.— La  famille  de  l'auteur  qui  existe  encore 
dans  le  pays,  possède  son  portrait  :  anno  esta- 
tis  57,  avec  celte  dédicace  :  ApoUinis  JEscu- 
lapio  et  la  devise  anagrammatique.  Son  fils 
Théodore,  né  en  1566  à  BeauUeu-lès-Loches,  est 
auteur  de  plusieurs  ouvrages. 

Lacroix  du  Maine,  t.  II.  —  Duverdier,  t.  III.  —  Gouiet, 
Bibl.  franc.,  XIII,  207.  —  Violet-Leduc,  Bibl.  poétiq.,  l, 
p.  269.  —  Mélanges  d'une  grande  bibUoth.,  t.  VII,  p.  283. 

—  Eloy,  t.  L  —  Portai^  Hist,  de  l'anatomie,  t.  II,  p.  88. 


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BretoBiiefta,<î"«  de  Si-Lamhert'dU'Latay, 
monlin  à  ean  sar  rHyrAme  et  moulin  à  vent,  ap- 
partenant autrefois  à  Tabbaye  du  Ronceray.  — 
L'abbesse  avait  antorisô  la  construction  du  mou- 
lin à  eau»  à  condition  qu'il  ne  ferait  pas  de  farine. 
Vers  le  milieu  du  xvii«  s.  il  fut  occupé  à  faire  du 
drap;  depuis  1836  il  sert  an  nettoyage  du  trèfle 

BretOBBean»  f,,  c**«  de  Vernantes. 

Bretonnean  (Jacques),  maître  vitrier  d'An- 
gers 1390, 1616. 

BreCoaneanx  (les),  b.,  c*^«  de  Mouliheme. 

BreloBnerle  (la),  f.,  c°^  d'Allençon.  —  La 
Bertonnerie  (Raimb.)-  —  En  est  sieur  par  ac- 
quêt Louis  Bodin,  prieur  de  Nueil-sous-les-Au- 
biers,  1688,  Henri  de  la  Cressonnière  1604,  G.- 
Jacq.  de  Maillé  1781;  -=  cl.,  c"«  d'Andard;  = 
ham.,  c»«  de  Chantocé;  ~  ham.,  c"*  de  Charcé; 
«-  h.,  c"*  de  Mélay.—Le  Zteu,  domaine^  etc., 
de  la  B.  1540  (G  105).  —  Vhostel  de  la  B. 
1613  (E  193).  —  Appartenait  aux  xvi-xvii«  s.  aux 
Deshommeaux  et  relevait  du  Chapitre  St-Léonard 
de  Chemillé;  —  f.,  c"«  du  Ménil;  -  f..  c"«  de 
St-Ellier.  —  La  Bertannerie  (Gass.).  —  La 
Bertonnerie  (Rec*). 

BretoBiilère  (la),  cl.,  c^""  d'Angers;  »  f., 
c»«  de  Beaupréau.  —  Britunaria  1100  circa 
(p  Cart  St-Serge,  p.  10  et  83),  du  nom  de  Geof- 
froy Breton,  qui  la  possédait  an  xi*'  s.;  »  f.,  c"« 
de  Bécon;  —  f.,  c"«  de  Chantocé,  vendue 
nat^  le  3  thermidor  au  lY  et  de  nouveau  le  7  plu- 
viôse an  VI  sur  de  Cumont  de  Pruinas;  ^  f.,  c"* 
de  Combrée;  =  f.,  c»«  de  Daumeray,  1706 
(Et.-C.);  =  f..  c»«  de  Forges;  =  f..  c»«  de  Ju- 
melles;^ f.,  c'«  de  Liré;^  ham.,  c"»  de  Mau- 
lévrier;  -»  f.,  c"«  de  Afontreui7-8ur-I*.;  «=  f., 
e^e  de  Mouliheme t  vendue  nat^  le  7  fioréal  an 
VI  sur  la  veuve  d'Augustin  Morand  de  TEpinay  ; 
«s:  f.,c°«  de  la  Pommeraie;  anc.  tenure  noble, 
à  Ph.  Chenu  en  1407,  à  Jeanne  Dhommes,  1436, 
à  Jean  de  Pontlevoy,  1512,  à  n.  h.  Jean  Legay, 
1540.  Sapience  Legay  l'apporta  en  mariage  vers 
1585  à  Fr.  de  Sanson,  écuyer  dont  la  famille  la 
possédait  encore  en  1710  ;  »>  f.,  c^*  de  Ste- 
Gemmes-d*A.  ;  «  ham.,  c»«  de  St-Sauveur-de- 
L.;  =»  f.,  c"«  de  Tiercé.  —  Le  lieu  et  appar- 
tenances de  la  B.,  maison,  jardins,  estrages, 
vergers,  clos  de  vignes,  etc.  1572  (E  539),  —  re- 
levait de  la  seigneurie  du  ChAtaignier;  «»  f.,  c'"* 
de  Tilliers,  —En  est  sieur  Paul  Duchemin,  che- 
valier, 1682-1704,  Pierre  de  la  Charlonnie  de  la 
Biotaie  1789;  =  f.,  c"«  de  Vaulandry,  ancien 
fief,  réuni  à  Turbilly  (Ë  1367);  »  ham.,  c»«  de 
Vernoil-le-F.;  -*  f.,  c"«  de  Villebemier. 

Bretonnléres (les),  vill.  de  Coron,  liy  existe 
une  petite  chapelle  StJean  délabrée,  où  se  dit  la 
messe  une  fois  Tannée;  »  ham.,  c*'^  à*Ecuillé;'= 
ham.,  c»«  de  Feneu,'«f  ,  c"«  de  Genneteil;  = 
ham.,  c"«  de  Pruillé;  «=  f.,  c»«  de  St-Barthé- 
lemy,  —  La  Bretonnerie  alias  le  Jau,  cl.,  est 
acquise  le  15  janvier  1664  de  Toussaint  Martineau 
par  les  religieux  de  St-Nicolas  d'Angers;  »  cl., 
C»  du  Vieil'Baugé.  —  Les  maisons,  jardins, 
estraiges,  prez,  pastures,  boys,  hays  et  terres 
du  lieu  de  la  Bertonnière  1545  (E  534). 

Brettes  (les),  f.,  c*"  des  Aosiers^  appartenait 


en  1735  à  René  Verger,  président  av  Grenier  à 
sel  de  Beaufort,  aujourd'hui  aux  religieuses  hos- 
pitalières de  Beaufort  par  acquêt  en  1829  de  Ma- 
rie Verrye,  femme  de  Jean  Lebouvier. 

Bretz,  c"«  du  Ménil,  ancien  fief  avec  maaoir 
et  chapelle  dédiée  à  St-Christophe  ;  —  appartenait 
aux  xvi-xvii*  s.  à  la  famille  noble  de  Briand;- 
en  1672  à  Michel  de  Racappé,  qui  y  réside. 

Aretell  (\q).  —  V.  Breil  (Le) 

Breoll  (le),  ruiss.  né  sur  la  e^  dn  FuiUi, 
coule  dn  S.  au  N.  et  afflue  dans  le  ruiss.  da  Pe- 
tit-Breuil;  —  600  met.  de  cours. 

Brenll  (le),  f.,  c»«  des  Alleuds. 

BreaU  (le),  vill.,  C*»  de  Beaulieu,  avec  cha- 
pelle de  St-René,  fondée  le  16  septembre  1619  par 
René  Legeard,  prêtre,  reconstruite  en  1759,  ven- 
due nat^  le  18  septembre  1791,  restaurée  ea  1833, 
date  inscrite  sur  la  porte,  parles  soins  de  H.  Paol- 
Alexis  Pissonnet  de  Bellefonds,  qui  y  a  fait  pla- 
cer le  tombeau  de  son  père  Paul  P.  de  B.,  ancien 
officier  au  régiment  de  Médoo-infanterie,  décédé 
le  25  mai  1815,  et  de  sa  femme  Franc -Yîct.  Go- 
deau  de  Noyant,  décédée  le  22  octobre  1820.  Dans 
la  maison  voisine,  construite  en  1812,  sont  eDcors 
conservés  plusieurs  portraits  de  la  famille.  —  En 
dépendent  de  magnifiques  jardins  avec  pièces 
d'eau,  serre,  pavillon,  taillis  et  les  closeries  de  la 
Fosse -aux-Chat4  et  de  Chaume.  —  Dans  l'hiver  de 
1794-1795  un  camp  répuliUcain  fut  établi  près  le 
village. 

Arch.  de  M.-et-L.  H  Roooenqr.—  B^,  arc*.,  1868,  p.  90 

BreoU  (le),  f.,  C*  d'Echemiré ,  récemment 
agrandie  des  terres  de  la  closerie  supprimée  de 
la  Grifferaie  et  de  partie  de  la  ferme  du  châteav. 
—  Appartenait  en  1451  à  Jean  Haye,  en  1586  i 
Sébastien  Coureau,  prêtre,  en  1640  à  Haah» 
Beaumier,  qui  la  vendit  à  Madeleine  de  la  Barie, 
morte  en  1679.  —  Y  est  mort  en  1837  M.  Thsaa. 
maire  d'Echemiré,  qui  avait  fait  agrandir  la  mai- 
son de  maître  et  l'habitait.  —  Réunie  depuis  à  U 
terre  de  la  GrifTeraie,  elle  est  devenue  rhabitaûon 
du  fermier.  Sur  la  porto  principale,  à  TE.,  oo 
lit  la  date  :  i743;  au-dessus  de  l'ancienne  porta, 
à  i'O.  :  Redificata  domus  anno  i743.  —  Sorui 
cadran  trouvé  dans  une  haie  de  l'ancien  jardin 
et  dressé  aujourd'hui  dans  le  jardin  àl'E.  :  Clauâi 
Piolin.  Mesj  ours  passent  comme  VombrcAM 

Note  Mes.  de  M.  l'abbé  Gottereau. 

BreoU  (le),  f.,  c»«  de  MontîMters.  -  En  est 
sieur  en  1702  André  Coiscault,  matire  canonnier 
au  ChâteavhTrompette  de  Bordeaux. 

Breiill-(le),  f.,  c"«  de  Tiercé,  d'une  conte- 
nance de  36  hect  71  ares,  transformée  depuis  186S 
par  M.  Duffey-Bourbon  par  le  défrichement  d'm 
taillis,  reste  du  bois  qui  lui  donnait  son  nom,  et 
le  dessèchement  du  sol  à  l'aide  de  rigoles. 

Brenll  (le  Grand-),  ham.,  c°«  dn  Fuiîet;  « 
f.,  c»«  de  Montilliers. 

Breail  (le  Petit-),  f. ,  c»*  de  Cossé;  -  f.,  c"^  da 
Fuilet;  —  y  natt  tout  auprès  un  ruiss.  qni  «û 
prend  le  nom,  passe  au  Roseau,  limite  sar  la 
moitié  de  son  cours  la  Boissière,  sous  le  nom  de 
la  Salmonnière,  et  afflue  dans  la  Trézenne,  au- 
dessous  du  moulin  do  l'Eâsart;  a  pour  affluents,  * 
droite,  le  ruisseau  du  Breuil,  à  gauche  ceux  de 


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la  Colle  ec  de  la  Gagnerie;— 3,800  met.  de  cours. 

—  f,  c"«  de  Montilliers. 
Bipeiiil-Bellajr  (le),  f.,  c»«  de  Cizay.  — 

Domusde  Brolio  Berlay  (H  abb.  de  Grand- 
mont).  —  Beata  Maria  de  Broih  1200,  de  9roh 
lio,  1201.  —  Nemus  de  Broil  lîOO.  —  Ecclesia 
dé  Brolio  Berlai,  1204.  —  Broilldum  Berlai, 
1836  (Ib.).—  Locus  qui  vuîgo  appeUatur  Bro- 
Uum  Berlay  1208  (Gartnl.  de  Grantmont,  f.  22). 
^  La  maison  de  Broil-BellayiZù3  (Ib.  f.  23). 

—  Borhellay  1313  (G  Chap.  Sl-Maimbeuf),  — 
Berbellay  1618.  —  Ancien  prieuré  de  Tordre  de 
Grantmont,  fondé  vers  1200  par  Berlay,  sieur  de 
Mootreuil,  qui  Tenrichît  de  nouveaux  dons  en 
1908.  Dès  avant  la  un  du  xii*  s.,  des  moines 
habitaient  la  forêt  et  s'y  étaient  créé  un  vaste 
domaine,  enclos  de  fossés,  où  U  libéralité  du 
seigneur  leur  permit  d'élever  une  église  à  Notre- 
Dame.  La  maison  fut  annexée  en  1320  par  bref 
da  pape  Jean  XXII  au  prieuré  de  Monnais,  paroisse 
de  lamelles,  tout  en  gardant,  au  moins  jusqfu'au 
XT^  s. ,  un  prieur  ou  administrateur  distinct  de 
ses  biens,  ff^Zt/es  1303,  Jean  Su/uzrdl^lO,  Guill. 
Douard  1482,  Macé  Duchesne  1475.  Au  com- 
mencement du  xvii«  s.,  les  religieux  ne  pou- 
vant s'entendre  avec  le  prieur  de  Monnais,  Anne 
de  Gonasnon,  dont  la  conduite  était  désordonnée, 
obtinrent  de  lui,  par  transaction  du  15  sep- 
tembre 1615,  de  revenir  vivre  avec  leur  pordon 
congrue  sur  leur  ancien  domaine,  où  ils  élevèrent 
mie  demeure  nouvelle  avec  cbapelle  et  cloître;  mais 
ah  second  traité  en  1634  dut  encore  assurer  à  la 
colonie  sur  quelque  domaine  des  revenus  certains, 
qai  ne  parvinrent  môme  pas  à  la  faire  vivre.  Il  n'y 
résidait  déjà  plus  qu'un  seul  religieux  en  1723 
avec  deux  domestiques.  En  était  prieur,  D.  Ma- 
tharin  Maacialet,  lors  de  l'émigration  de  1615. 

—  Après  lui.  P.  Rondet,  1635.  —  Louis  Verrier, 
1666.  —  Ant.  Périère,  1706  —  Ant.  Collin, 
17».  -  J.  Moreau,  1729.  —  Ant.  Collin  1743. 
—Nie.  Bardeau,  natif  de  Tours,  1751,  f  le  4jan- 
vier  1775,  âgé  de  72  ans.  —  Armand-Jean  Ami- 
rault,  originaire  de  Montreuil-Bellay  1765-1787. 

—  L'édifice,  transformé  au  xvii«  s.  et  agrandi 
depuis  d'une  ferme  neuve,  forme  un  grand  corps 
de  bâtiment,  prolongé  aux  deux  bouts  par  deux 
ailes  en  avancement  avec  fronton  ;  à  l'angle  N. 
one  tour  carrée,  base  de  l'ancien  clocher,  avec 
belvéder.  —  L'église,  longue  et  haute  nef,  occu- 
pait le  cdtéN.-O.  et  sert  aujourd'hui  de  pressoir 
et  de  bûcher.  Le  chœur  en  demi-cercle  garde 
encore  son  autel,  portant  la  statue  de  St-Etienne. 
Les  cloîtres  qui  terminaient  le  carré  vers  S.,  sont 
détroits.  Un  jardin  de  30  boisselées  et  trois  grands 
elos  de  vignes  médiocres  attenaient  au  logis,  en- 
toaré  de  toutes  parts  d'un  bois  taillis  de  200  bois- 
selées, aujourd'hui  défriché.  Le  domaine,  acquis 
nal^  par  Gh. -Henri  Gourjault,  qui  plus  tard  émi- 
gra,  fut  revendu  le  27  prairial  an  VI. 

Arch.  de  M.-et-L.  H  Abb.  da  Gruidmont. 

BrenUlard  (le)  f.,  c»»  de  St-Quentin-en-M. 

BreuIllard-rVear  (le),  f.,  c»*  de  St-Quen- 
tin-en-Mauges. 

BrenUlard-Vleax  (le)  f. ,  c»«  de  St- Quentin- 
en-MaugcB, 


Br«iillèr«  (la),  f.,  c^^  de  StSautyeur-de' 
Landemont;  ■=  f.,  c»«  de  la  Salle- Auhry. 

Breverriers  (les),  f.,  c"^  du  Ménil. 

Brevet  de  Beanionr  (Louis  -  Etienne), 
fils  d'un  avocat  renommé  et  neveu  d'un  docteur 
en  droit  secrétaire  de  la  Faculté,  fut  un  des  re- 
présentants les  plus  honorés  des  grandes  idées 
de  1789  pour  lesquelles  il  allait  donner  sa  vie. 
Né  à  Angers  le  25  juillet  1763,  il  émerveillait,  dès 
l'âge  de  12  ans,  ses  doctes  maîtres  de  l'Oratoire 
et  les  salons  de  la  ville  avec  ses  rimes  enfantines. 
En  1779,  les  Affiches  (25  juin)  publièrent  de  lui 
sa  seconde  fable  :  Les  deux  vers  à  soie  ,  et  suc- 
cessivement en  1781  (3  mars)  V Amour  aveugle, 

—  en  1782  (22  mars),  une  autre  pièce  signée  des 
initiales  et  du  titre  du  jeune  étudiant  en  droit, 

—  en  1784  (12  novembre),  une  épllre  A  mon 
Pêcher,  déjà  insérée  au  Mercure  (9  octobre), 
comme  précédemment  une  Epître  à  ses  livres 
(26  juillet  1783)  ;  —  enfin  les  Etrennes  d'Apol- 
lon, une  églogue,  Hylas  et  Daphnis,  frivoles 
amusettes  de  facilité  trop  banale,  qui  aujourd'hui 
font  sourire  mais  qui  par  ces  temps  de  vogue 
philosophique  et  littéraire  suffisaient  à  préparer 
une  réputation.  Reçu  docteur  en  1784,  il  obtint  au 
concours  le  titre  d'agrégé  de  la  Faculté  (18  juil- 
let 1765)  et  à  peine  âgé  de  22  ans,  grâce  à  une  dis- 
pense d'âge,  suppléa  dès  la  rentrée  le  professeur 
de  droit  français,  avec  un  charme  d'exposition  et 
une  élégance  de  parole  qui  firent  de  son  cours 
l'événement  de  l'Ecole.  Le  Présidial  d'Angers  sol- 
licita pour  lui  le  rétablissement  d'une  seconde 
charge  d'avocat  du  Roi,  qu'il  eut  mission  lui- 
même  d'aller  demander  et  qu'il  obtint  mais  non 
sans  difficulté.  Nommé  le  21  juillet  1786,  il  prêta 
serment  en  Parlement  le  5  septembre  suivant  et 
le  13  novembre  fut  installé  au  Présidial,  où  il 
prononça  pour  discours  de  rentrée  une  Etude 
sur  la  jurisprudence,  avec  des  applaudisse- 
ments inouKs.  Quelques  jours  après  (12  dé- 
cembre 1786)  il  épousait,  à  Brissarthe,  Marie- 
Louise-Charlotte  Violas.  L'année  suivante,  il  prit 
pour  sujet  de  son  discours  de  rentrée  :  De  Vin- 
fluence  du  gouvernement  sur  les  magistrats, 
et  des  magistrats  sur  le  gouvernement  et  en 
1788,  La  Conscience.  Ce  dernier  discours  est 
tout  entier  inséré  dans  les  Affiches  d'Angers  (dé- 
cembre 1788)  et  eut  le  succès  de  ses  aînés.  L'Aca- 
démie d'Angers  avait  admis  l'auteur  le  18  avril  1787 
en  remplacement  de  Prévost  (V.  ce  nom),  et  le 
nouvel  élu,  dans  son  remerciement  à  la  compa- 
gnie (2  avril  1788)  eut  l'art  ingénieux  de  mêler 
l'éloge  des  lettres,  honneur  et  délassement  du 
magistrat,  à  l'éloge  de  son  prédécesseur.  Pen- 
dant ces  jeux,  les  événements  marchaient,  et  Brevet 
les  suivait  de  son  meilleur  cœur.  Il  donna  même 
l'exemple  en  se  démettant  (3  mars  1789),  avant 
son  installation,  de  la  charge  d'échevin,  où  l'ap- 
pelait, non  l'élection,  comme  le  réclamait  avec 
énergie  toute  la  ville,  mais  un  brevet  de  MoifSiEUR. 
Ses  concitoyens  l'élurent  des  premiers  à  l'Assem- 
blée baillagère  où  sa  science  et  ses  convictions 
libérales  lui  a.ssurèrent  un  rôle  considérable  et 
modérateur.  La  rédaction  des  cahiers  de  la  Séné- 
chaussée loi  est  due  presque  tout  entière  et  elle 


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préparait  avec  une  elairyoyanoe  nngidière  les 
grandes  décisions  de  l'Assemblée  nationale.  Il  ne 
fut  élu  cependant  député  aux  Etats-Généraux,  le 
19  mars,  qu'au  quatrième  scrutin  par  une  faU>le 
majorité,  due  à  l'appui,  il  faut  le  dire,  des  partis 
qui  espéraient  en  Ut  réaction.  Sincèrement  dé- 
voué pourtant  à  la  cause  de  la  Révolution,  la 
vue  de  cette  lutte  longue  et  terrible,  comme  il  dit» 
«  entre  les  passions  les  plus  nobles  et  les  plus  sor- 
«  dides  passions  du  cœur  humain  »,  ne  fit  que 
l'animer  mieux  contre  la  conjuration  des  ennemis 
publics,  invoquant  à  son  tour  avec  une  énergie 
croissante  «  la  nature,  l'égalité,  la  liberté,  ce 
c  livre  scellé  par  le  despotisme  et  que  l'Assemblée 
«  Nationale  avait  ouvert  aux  nations  ».  Il  en  fut 
élu  secrétaire  le  27  mars  1790,  quoiqu'il  n'eût 
pris  encore  la  parole  que  dans  les  comités.  Le 
9  août  suivant  il  débuta  à  la  tribune  en  soute- 
nant la  motion  que  le  magistrat  chargé  des 
accusations  publiques  Tût  nommé  par  l'élection 
populaire  (Paris,  in-S»  de  20  p.).  Le  20  octobre 
il  lançait  un  violent  réquisitoire  contre  les  mi- 
nistres, qu'il  accusait,  sans  demander  pourtant 
ni  leur  mise  en  jugement  ni  même  leur  renvoi, 
d'avoir  «  indignement  trahi  leur  devoir,  leur 
«  serment  et  enhardi  les  patriciens,  les  prêtres 
c  rebelles  et  les  factieux  ».  L'impression  de  ce 
discours  fut  décrétée  par  l'Assemblée  (Moniteur 
de  1790,  no  294).  Ce  fut  le  dernier  qu'il  y  pro- 
nonça, continuant  d'ailleurs  à  voter  avec  la  ma- 
jorité libérale.  A  son  retour  à  Angers,  nommé 
par  le  roi  commissaire  près  le  tribunal  du  Dis- 
trict, il  fût  élu  par  ses  concitoyens  (21  novembre 
1792)  membre  du  Conseil  général  du  département, 
alors  d'opinions  très-ardentes  et  dont  il  rédigea 
presque  toutes  les  proclamations.  Energiquement 
d'ailleurs  attaché  par  principe  à  la  royauté,  sans 
répudier  la  Constitution  nouvelle,  ce  fut  sur  sa 
proposition  que  fat  votée,  après  la  proclamation 
de  la  République,  la  formation  d'une  garde  dé- 
partementale chargée  de  veiller  à  Paris  sur  la  vie 
et  l'indépendance  des  députés  de  la  Convention. 
Une  adresse,  signée  parle  Conseil  général  (9  jan« 
vier  1793)  protestait  en  même  temps  contre  la 
tyrannie  de  Marat  et  des  sectaires  de  qui  elle 
voulait  «  purger  le  sanctuaire  de  la  loi  ».  A  la 
suite  de  l'arrêté  des  représentants  qui  destituait 
le  Directoire  du  Département  (6  octobre  1793), 
Brevet,  qui  depuis  quelque  temps  se  tenait  à 
peu  près  dans  la  retraite,  fut  amené  devant  le 
Comité  révolutionnaire,  et  après  un  court  inter- 
rogatoire, dirigé  avec  Diéusie,  Couraudin  de 
la  Noue  et  Tessié-Ducloseau  (V.  c€9  noms)  sur 
Amboise,  à  travers  mille  misères,  parmi  lesquelles 
la  plus  poignante  dut  être  le  supplice  des  avanies 
populaires  dont  le  malheureux  cortège  fut  accablé. 
Après  trois  longs  mois  de  captivité.  Brevet  fut 
ramené  avec  ses  collègues  dans  les  prisons  d'Angers 
et  le  29  pluviôse  an  II  eut  à  répondre  devant  la 
Commission  militaire  de  l'accusation  de  fédéra- 
lisme. Un  patriote  ardent,  le  chimiste  Proust  (Y.  ce 
nom),  t'offrit  loyalement  à  la  défense  et  la  pré- 
senta en  termes  chaleureux  qui  firent  impression; 
mais  les  accusés  demandèrent  leur  renvoi  devant 
le  tribunal  révolutionnaire  de  Paris,  seul  compé- 


tent dans  la  eause.  Arrivés  à  la  Condeiierie,  l« 
Angevins  furent  jugés  le  15  avril  1794,  condaBi- 
nés  à  mort,  et  le  même  jour  exécutés.  Deai 
d'entre  eux  seulement,  Maillocheau  et  Despajoli 
furent  mis  en  liberté.  ^  Brevet  de  Beaqjour  mo«- 
rait  à  l'âge  de  38  ans  et  laissait,  grice  à  U  sin- 
cérité de  ses  convictions  et  au  désintéressement 
de  sa  jeunesse,  une  mémoire  chère  à  ses  conci- 
toyens d'Anjou  qui  ne  l'ont  pas  encore  tout  à  fait 
ouJ[>liée. 

Arch.  de  M .-eUL..  —  Boogler. — il«o.  de  TAium,  iflSI, 
p.  245-983.  -Blordier-Langlois,  1. 1,  p.  357-381.  -BU. 
d*Aiig.,  Mas.  524.  -  Affiefun  drAnçen.  —  ifomteur  «b 
1790.  —  Petit  dieticnn,  de»  grande  honmn  de  la  RiML, 
par  un  âtoyoi  actif,  1790,  in-8*,  p.  6. 

BreveUére  (la),  ham.,  c»«  de  GetU.  -  U 
BresHère  (Cass.).  —  La  Brtfphrt  (El-M.). 

Brevets  (les),  vill.,  c"«  de  Drain,  sur  le 
bord  de  la  Loire,  vis-à-vis  la  pointe  de  r De- 
Verte,  au-devant  de  vastes  prairies,  séparées  an- 
trefois  de  la  terre  ferme,  sur  une  longueur  de 
12  à  15  kil.  par  un  large  ruisseau  formé  de  l'écoi- 
lement  de  tous  les  ruisseaux  de  Bouzillé,  Lire  et 
Drain  et  aujourd'hui  encore,  sur  toute  la  loqgœir 
de  la  c°«  de  Drain  par  une  large  boire,  liaûtede 
Drain  et  de  Lire. 

Brézé,  canton  de  Montreuil-Bellay,  arroni 
de  Saumur  (12  kil  );  —  à  60  kil.  d'Angers.  - 
Breseum  terra  (Fontev.)  —  Brezay  li05-iiiS 
(Clyp.  Fontev.,  t.  II,  p.  241).  —  Breze  1160 
(Ch.  or.  de  Brezé).  —  Braise  1124-1127  (Font 
Cart.,  ch.  18),  1201  (Pr.  du  Breuil  Bellay,  ch.  or.). 

—  Braseium  1124  (Clyp.  Fontev.,  t.  II.  p.  301. 

—  Le  bourg  s'étale  le  long  des  courbes  dn  che- 
min de  grande  .communication  de  Saumnr  i  U 
Motte-Bourbon,  qui  s'y  contourne  en  accolade, 
sur  le  rebord  du  coteau  de  la  rive  droite  de 
la  Dive  canalisée,  entre  Sl-Gyr  (2  kil.)  av  R.. 
Chacé  (5  kil.),  St-Just  (3  kil.  1/2)  et  Méron  (7 
kil.)  à  l'O.,  Epieds  (4  kil.)  an  S.  et  S.-E.. 
Fontevraud  (9  kil.)  à  l'E.  —  Une  station  y  doit 
être  établie  sur  la  voie  ferrée  de  Samnur  à 
Montreuil-lellay. 

Y  naît  le  ruiss.  de  la  Grande -Fontaine;  y 
passent  la  Dive  qui  traverse  de  part  en  part  de 
S.  au  N.,  animant  deux  écluses,  avec  un  petit 
pont  près  l'écluse  de  Baffou,  —  et  son  afflaent,  U 
Boumée. 

En  dépendent  les  vill.  de  Grandfont  (142  hab.. 
2  kil),  des  Belles-Caves  (61  h. ,  800  m),  de  1fei|Dé 
(06  hab.,  5  kil  ),  de  la  Rue-aux-Sureaux  (45  h.). 
de  la  Ripaille  (46  hab.,  1  kil),  les  ham.  de  U 
Croix-Guiibault,  de  Lançon,  de  Saînt-Vincent,  les 
châteaux  de  Brezé,  d^  Meigné,  de  Lançon,  de  U 
Ripaille  et  une  dizaine  de  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,005  hect.,  dont  339  h.  87  en 
vignes,  et  584  h.  en  bois. 

Population  :  iii  feux  en  1697.  —  5fô  h.  en 
1720.  —  f  99  feux  en  1790.  —  990  bab.  en  1831. 

—  999  hab.  en  1841.  -  935  hab.  en  1851.- «^ 
hab.  en  1861.  -^854  hab.  en  1872.  dont  m  bab. 
au  bourg  (166  maisons,  166  ménages.) 

Vins  blancs  renommés  entre  ceux  des  coleanx- 

—  Tout  le  sous-sol  est  exploité  en  carrières  de 
tuffeaux,  notamment  à  Grandfont  et  aux  Belles- 
Gaves. 


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BRÉ 


—  493  — 


BRÉ 


Bureau  de  diatribution  et  chef-lieu  de  per- 
ception comprenant  Brezé,  Saint- Jnst,  Epieds  et 
Saioi-Gyr. 

Assemblée ,  le  jour  de  rAscension. 

VEglise,  dédiée  à  St- Vincent  diacre,  (succur- 
sale, 26  décembre  1804).  s'élève  à  l'extrémité 
sud  et  tout  à  l'écart  du  bourg,  dans  les  champs. 
EUe  présente  la  forlne  d'un  rectangle  (40  met. 
sur  10),  terminée  par  une  abside  en  demi-cercle, 
avec  chœur  qu'une  arcade  plein-cintre  met  en 
communication  avec  la  nef  ;  sur  la  façade  s'ouvre 
une  grande  porte  carrée  à  fronton  triangulaire 
du  xviii«  s.  Le  reste  est  plus  moderne  encore, 
sauf  les  trois  dernières  travées  de  la  nef  du 
xiy*  s.  où  apparaissent  encore  les  traces  de  la  litre 
seigneuriale,  et  date  d'une  première  restauration 
faite  en  1800  aux  ifrais  pour  partie  du  philan- 
thrope Couscher  V.  ce  nom,  ou  de  la  reconstruction 
de  1829.  A  celte  dernière  époque,  pendant  une 
reprise  en  sons-œuvre,  le  clocher,  chargé  d'une 
flèche  en  pierre,  s'écroula,  écrasant  partie  de 
l'édifice.  Le  nouveau  a  été  élevé  en  1835  sur  le 
celé  N.-E.  du  chœur,  en  forme  de  tour  carrée, 
avec  calotte  en  pierre  surmontée  d'une  croix. 

Le  Cimetière,  attient,  comme  autrefois,  à 
l'église. 

Le  territoire  de  Brézé,  si  voisin  de  Lézon  et  de 
nombreux  centres  romains,  était  certainement 
traversé  par  une  voie  antique  à  l'époque  gallo- 
romaine,  le  long  de  la  rive  droite  de  la  Dive 
mais  dont  le  tracé  n'a  pas  encore  été  reconnue 
Près  du  chAtean  ot  à  la  Rivière  Marteau,  on 
a  seulement  trouvé  des  débris  de  briques  à 
rebords,  de  poteries,  de  médailles. 

Le  pays  faisait  jusqu'au  x*  s.  au  moins  comme 
la  rive  gauche  de  la  Dive,  partie  du  Poitou.  La 
paroisse,  antérieure  sans  doute  aux  premières 
années  du  xiii*  s.,  resta  de  i'évèché  de  Poitiers 
et  formait  un  prieuré-cure  de  la  Trinité  de  Mau- 
léoo ,  appartenant  aux  chanoines  réguliers  de  Sain^ 
Augustin.  ^  Prieurs-curés  :  Guill.  Martinet, 
avant  1430.  —  Etienne  Pat7ereau,  1430,  1446.  — 
Hené  Gérardy  1488.  —  René  Rabaud,  1585.  — 
Michel  Lutter,  vers  1620,  démissionnaire,  sous 
la  réserve  d'une  pension  de  90  livres  qu'il  touchait 
encore  en  1654  —  René  Lesieur,  mort  avant 
1647.  -  Claude  Blois,  1647,  f  en  février  1654. 
-  Etienne  Pélisson,  8  mars  1654.  —  François 
Bwzanne,  bachelier  de  l'Université  de  Paris, 
1665,  t  le  21  juin  1688.  —  Michel  GHgnon, 
avril-mai  1689.  —  Claude  Richardin,  juillet 
1688,  t  le  13  janvier  1729.  —  11  avait  béni  le 
28  avril  1711  la  première  pierre  angulaire  de  la 
nef,  fait  réparer  le  clocher  en  1714  et  obtenu  en 
1726  une  mission  prèchée  par  le  P.  Mulot,  en 
liersonne,  chef  des  Missionnaires  d'Angers,  «  au 
«  milieu  d'une  afluence  inouïe  ».  Les  paroissiens 
avaient  le  droit  d'interpeller  le  prédicateur  en 
chaire  et  de  lui  soumettre  leurs  doutes  :  «  Cela 
«  fesail  un  bruit  horrible,  et  de  là  querelle,  et 
>  souvent,  à  la  fin  du  sermon,  des  batteries  ».  Les 
terres  restèrent  sans  culture  jusqu'à  mi- mars,  et 
le  curé,  chargé  de  nouvelles  coniréries  sans  reve- 
nus. U  avait  fait  faire  à  ses  frais  la  chapelle  du 
Rosaire  et  les  statues  de  St-Vincent  et  de  Saint- 


Fiacre.  —  Le  prieuré,  qui  était  en  commande, 
redevint  après  lui  régulier.  —  Pierre  David, 
originaire  d'Angers,  septembre  1729,  f  le  20  oc- 
tobre 1736,  d'une  attaque  d'apoplexie.  Agé  de 
50  ans.  —  Augustin-Louis  Charlet,  1  mai  1737, 
t  le  17  novembre  1742.  11  était  en  même  temps 
prieur-curé  de  Sceaux.  ^  Jean-Baptiste  Morel, 
7  janvier  1743,  f  le  1?  novembre  1749,  âgé  de 
45  ans.  —  Stopart,  5  décembre  1749,  26  dé- 
cembre 1750.  --  Florent  Bonvallet ,  31  dé- 
cembre 1750,  t  le  7  mai  1777,  Agé  de  66  ans.  — 
Le  prieuré  était  de  nouveau  sorti  de  règle  en 
janvier  1751.  ^  René-Gabriel  Brun,  ancien  vi- 
caire, 20  novembre  1778,  maire  en  1791* 

La  terre  forme  un  fief  important  dès  le  xii«  s. 
qui  donne  son  nom  à  une  famille  de  chevalerie. 
Elle  advint  en  1318  à  Péan  de  MaiUé  par  son 
mariage  avec  Jeanne  de  l'Etang,  fille  de  Macé 
de  l'Etang  et  de  Catherine  de  Brezé,  qu'il  avait 
enlevée  avant  les  noces.  Le  domaine  fut  érigé  par 
lettres-patentes  de  février  1615  en  un  marquisat 
qui  comprenait  les  châteaux  de  Saumoussay  et 
la  seigneurie  de  Lançon,  en  faveur  du  maréchal 
de  Maillé-Brézé.  Son  héritière  Claire  Clémence 
de  Maillé,  remariée  le  11  février  1641  à  Louis  de 
Bourbon,  prince  de  Coudé,  vendit  le  tout  à  Tho- 
mas Dreux,  conseiller  au  Parlement  de  Paris» 
qui  obtint  des  lettres  de  confirmation  du  mar- 
quisat (août  1685).  Thomas  Dreux,  son  fils, 
épousa  le  24  juin  1698  la  fille  du  ministre  ChamU- 
lard  et  obtint  la  charge  de  grand-mattre  des  céré- 
monies, qui  resta  dans  la  famille  jusqu'en  1830 
et  la  retint  d'ordinaire  loin  de  l'Anjou. 

Le  seigneur  était  fondateur  et  présentateur 
de  l'église  paroissiale  de  St- Vincent  et  aussi  de 
la  chapelle  seigneuriale  de  âte-Catherine,  cons- 
truite dès  le  XIII*  s.  dans  le  doi^on,  puis  dans 
l'endos  vers  N.-O.  du  château,  ruinée  lors  de 
l'établissement  des  fossés  et  rétabUe  avec  une 
importance  nouvelle,  en  même  temps  que  le  châ- 
teau, par  Arthur  de  Maillé.  Elle  formait  jus- 
qu'alors un  bénéfice  simple  dont  jouissaient  les 
prieurs-curés  de  St-Vincent.  En  1585,  le  seigneur 
de  Brézé  obtint  de  l'évèque  de  Poitiers  (29  août( 
un  décret  qui  Térigeait  en  église  paroissiale 
ayant  pour  ressort  l'enclos  intérieur  et  les 
habitants  du  château.  —  Dès  1553  une  maison 
attenant  à  l'enceinte  avait  été  acquise  pour  ser- 
vir de  cure,  qui  fut  rebâtie  à  la  fin  du  xvii*  s. 
—  Curés  de  Ste-Catherine  du  château  :  René 
Simonneau,  1585.  —  Valentin  Royer,  1628.  — 
Julien  jRonstn,  1641.  —  Ant.^oachim  Hallouin, 
1707,  t  le  11  avril  1719.  —  Pierre  Salmon 
de  la  Gaillardière,  1720.  —  Jacques-Nicolas 
MiUm  1762, 1776.  —  En  1730  une  chapelle  spé- 
ciale à  la  famille  du  seigneur  et  dédiée  à  Saint*' 
Thomas  y  fut  ajoutée  »  communiquant  avec  le 
château  et  prenant  vue  par  une  arcade.  -^  Le 
tout  a  été  remplacé  en  1855  par  une  jolie  cha^ 
pelle  neuve,  à  200  met.  au  S.  dans  lesjardinstoù 
repose  l'en  feu  seigneurial. 

Le  château  n'était  qu'un  simple  «  herberge- 
ment  »  en  1298.  Le  roi  René,  par  lettres  données 
à  Marseille,  sans  date,  autorisa  Gilles  de  Maillé 
à  le  fortifier.  Il  parut  en  1565  «  on  fort  beaa 


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BRÉ 


—  404  — 


BRÉ 


peiil  ehâteaa,  »  an  rai  Charlet  IX  qui  s'y  anéla 
le  15  octobre  ec  y  coucha.  Le  sei^Deiir,  ce  jour-là, 
tiot  table  ouTerte  à  toat  venant  Une  visite  d'an 
antre  genre  fat  celle  des  troupes  royales  qoi  s'y 
installèrent  dorant  on  an,  de  septembre  16S3  à 
septembre  1654.  en  représailles  de  la  Fronde.  — 
Le  châtean  actaeU  établi  sur  les  raines  d'an  plas 
ancien,  date  da  conmiencement  da  zvi«  s.  et  doit 
sans  doute  sa  construction  à  Arthur  de  Maillé, 
qui  fut  chargé  de  conduire  en  France  Marie 
Stuart.  A  peine  a-t-il  été  terminé  à  moitié.  Dès 
les  premières  années  du  zvii*  s.  il  était  affermé 
et  Ton  en  prenait  les  pierres  pour  la  réparation 
des  logis  voisins.  Il  a  été  lécemment  restanré  par 
Tarchitecte  Hodé,  d'Angers,  sur  le  plan  primitif 
qui  formait  un  quadrilatère  avec  tours  aux  angles 
extérieures.  La  principale  façade,  ornée  d'un  ordre 
corinthien  en  pilastre  avec  vestibule  d'ordre 
ionique  antique  et  colonnes  de  marbre  rouget 
montre  au-dessus  de  l'enlablement  de  la  porte, 
une  niche  avec  distique  latin,  où  se  voyait  autre- 
fois une  Vénus  couchée^  en  marbre  blanc , 
recueillie  aujourd'hui  dans  le  château,  et  au- 
dessus  de  l'entrée,  deux  bustes  de  princes  de  la 
maison  de  Gondé,  enlevés  révolutionnairement 
en  1790;  —  au-dessus  de  la  porte  du  pont-levis, 
reconstruite  en  pierre ,  figure  un  très-bel  écus- 
son  d'azur  à  un  chevron  chargent,  cLccompa' 
gné  en  chef  de  deux  quintefeuilles  de  même 
et  en  pointe  d^une  ombre  de  soleil,  qui  est  de 
Dreux,  daté  de  1682  avec  l'inscription  :  Mar- 
quisat  de  Brézé  ;  un  autre  sur  la  porte  d'une 
remise,  mis  à  la  place  d'un  plus  ancien,  avec  la 
date  :  septembre  iàSO.  Des  fossés,  larges  de 
30  pieds,  profonds  de  35,  avec  logis  pour  4  oa 
500  hommes,  dont  une  salle  atilisée,  dit-on,  par 
le  maréchal  de  Brézé  pour  battre  fausse  monnaie, 
forment  une  enceinte  inabordable,  avec  un  vaste 
parc  enclos,  jardins  pittoresques ,  longue  avenue 
précédée  d'une  conciergerie  à  créneaux.— Les  por- 
tefeuilles de  Gaignières  en  contiennent  une  vue 
ainsi  que  de  l'église.  —  11  y  existait  en  1789  une 
belle  ^erie  de  tableaux,  entre  autres:!^  Juge- 
ment universel,  Pan  et  Syrinx,  la  Ruine  de 
Troie,  Diane ,  le  Sacrifice  à  Pan,  Vénus  en- 
dormie, la  Mort  de  Lucrèce,  lA>uis  XIV 
triomphant  des  Algériens,  Vulcain  forgeant 
les  armes  d*Enée.  —  Ces  œuvres  d'art  sont 
dispersées;  —  mais  les  curieux  connaissent  et 
viennent  de  loin  visiter,  dans  le  bourg  même,  une 
autre  collection,  un  véritable  musée,  formé  par  le 
docteur  Gourtade  (Y.  ce  nom). 

Le  Palais  de  justice  du  oiarquisat,  autrefois 
ambulant,  fut  étabU  en  1730  dans  une  maison 
à  demeure.  —  En  1740  la  prison  mal  close,  établie 
dans  le  ch&teau,  fut  reconstruite  et  la  môme  an- 
née inaugurée  par  deux  pauvres  marchands,  arrê- 
tés comme  voleurs  —  et  reconnus  innocents.... 
Tannée  suivante. 

En  17S1  les  sœurs  de  la  Providence  de  Sau- 
mur ,  acquirent  à  Brézé  une  maison ,  pour  une 
somme  de  1,000  livres  donnée  par  Jacob  de  Tigné, 
et  s'y  installèrent  en  titre  de  maîtresses  d'école. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Élection,  du  Grenier 
à  sel  et  du  District  de  Saumur.  —  Elle  formait 


le  centre  en  1790  d'an  canton  comprenant  B  éié, 
Epieds,  St-€yr,  Champigné,  Strinst  {msàni  Bm), 
St-Hippolyte  (moins  la  Motte  et  Roogevîlk),  et 
Saumoussay,  —  supprimé  par  la  loi  da  19  no- 
vembre  1801   et  réuni  i  celai  de  Montredl-B. 

Maires:  —  René  Gab.  Brun,  anc.  curé,  ITM. 
—  Chartes  Rolland,  1797  —  Dreux-Brézi,  21 
nivôse  an  XII.  —  Couscher-Allain,  1806.- 
Delaistre,  février  1816.— Desroc^-Dutereiv, 
septembre  1824.  —  Frédéric  Thibault,  30  sep- 
tembre 1843.  —  Eugène  i^arrault,  17  afril  1853. 
—Auguste  Courtois,  15  juin  1855.— René  Vd- 
land,  14  août  1865,  en  fonctions. 

Areb.  de  M.-et-L.  G  90, 106,  f.  f 9  et  19*  :  DoDUM,  t  S 
p.  443;  G  Douces;  H  Trinité  de  Manléon.  -  Aitk. «ml 
Ei.-C.^Répert,  arch.,  1863,  art.  de  M.  Râimbaiitt.-Nales 
Mss.  de  M.  Gooscber.  —  Dom  Bétenconii.  —  Roeer.  rut 
d'Anjau,u.^&.  -  Bodin,  6'aiaiu0-,  p.  S41  et  406.  -  Pw 
les  localités,  k  leur  article,  notaminent  Lomcoh,  la  Ripeiik, 
Grand  font,  la  Muière- Marteau,  Metgnét  etc. 

Brézé  iAndré  ou  Andrivet  de),  né  à  Saa> 
mur,  était  en  1402  secrétaire  du  rei  de  Jénisakii 
et  de  Sicile  et  du  prince  de  Tarente,  son  frire, 
et  transcrivait  pour  eux,  à  ALt,  en  ProTeatt, 
un  manuscrit  de  leur  bibliothèque. 

Vallet  de  Viriville,  Hist.  de  Charlet  VJI,  t.  UI,  p.  119. 

Brézé  {Pierre  de),  seigneur  de  la  VareoiK, 
de  Brissac,  de  firoon,  baron  d'Anet,  Erval,  Hoo- 
chauvet,  comte  d'Evreux  et  de  Maulévrieren 
Normandie,  né  vers  1410,  servit  de  bonne  heure 
le  roi  Chartes  VII  comme  attaché  à  René  d'ADJos 
et  à  Charles,  comte  du  Maine.  En  join  1433,  il 
fut  du  coup  de  main  qui  enleva  nuitamiiMDl 
la  Trémoille  dans  le  château  de  Ghinon.  Ei 
février  1434  Charles  d'Anjou  le  fit  chev-alier  aa 
siège  de  St-Sélerin.  Le  18  novembre  1437.  il 
prêta  serment,  comme  sénéchal  d'Ai^oa  et  ea{n- 
taine  du  château  d'Angers ,  entre  les  mains  da 
chancelier  du  roi  René.  A  la  suite  de  la  Pra^ri^ 
où  il  avait  aidé  le  roi  contre  son  fils  révolté,  il 
fut  pourvu  par  lettre  du  12  mai  1441  de  Toffioe 
de  sénéchal  de  Poitou.  Vers  la  fin  de  1443  U 
retraite  de  Tamiral  Coétivy  lui  donna  Ubie  aeedi 
aux  affaires  publiques  et  àrintimité  royale.  Ceâ 
dans  t.:e  temps  qu'Agnès  Sorel,  l'appelle  dans  s« 
lettres  «  son  très-honoré  seigneur  et  compère.  > 
C'est  aussi  l'époque  signalée  par  rétablissemeot 
d'une  armée  permanente,  la  réforme  des  finances 
et  de  la  justice,  la  trêve  avec  l'Angleterre.  U 
guerre  de  Suisse,  la  campagne  de  Metz,  la  ooa- 
quête  de  la  Normandie  (1449)  et  de  la  Gayeone, 
l'affranchissement  du  territoire  national  (1453).  En 
1457,  Pierre  partit  de  Honfleur  avec  une  flotte  el 
débarqua  en  Angleterre  à  Sandwich  avec  400  sol- 
dats, occupa  la  place  et  ramena  en  France  trws 
gros  vaisseaux  de  prise,  chargés  de  batîDetile 
prisonniers.  Devenu  premier  ministre  à  35  aas, 
il  se  montra  à  la  hauteur  de  son  rôle  ptf  son 
courage,  sa  loyauté,  son  activité  iofatigable.  eo 
môme  temps  que  sa  grâce  et  son  élégance  le  fen- 
daient dans  les  tournois  et  les  cours  d'amour  le 
modèle  de  la  chevalerie  et  le  type  des  coartisaBS- 
Le  roi  du  reste,  sauf  un  moment  d'erreur  <». 
trompé  par  de  faux  rapports,  il  l'avait  élMjw 
de  lui  et  livré  même  à  la  justice  d«  Parieme» 
(1448),  le  combla  d'honneurs  et  de  richesses.  Bréie. 


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BRI 


capilaine  de  cent  lances  d'ordonnance,  capitaine 
de  Niort,  de  Ntmies,  de  Poitiers,  de  Ifonlan,  de 
Touques  en  Normandie^  grand  mattre-d'hôtel  du 
Dauphin,  grand  sénéchal  de  Normandie  (1450), 
recevait  à  chaque  heureux  combat  ou  à  chaque 
trêve  utile  sa  part  des  bénéfices  de  Tentreprise, 
ainsi  que  les  mœurs  du  temps  s*y  prêtaient. 
Louis  XI,  qui  avait  quitté  la  cour  en  le  menar 
cant  (14S7)t  débuta  par  mettre  sa  tête  à  prix,  puis 
se  contenta  de  l'emprisonner  à  Loches  (1461),  puis 
cahné,  lui  rendit  bientôt  tous  ses  offices  et  ses 
pensions.  En  1463,  il  Tenvoya  au  secours  de  Mar  - 
guérite  d'Anjou  (V.  ce  npm)  mais  avec  des  forces 
si  insuffisantes  que  Brézé,  après  mille  dangers 
héroïquement  affrontés,  eut  peine  à  s'en  retirer  et 
semblait  à  l'avance  et  de  parti  pris  condamné.  De 
retour  en  France ,  il  eut  à  commander  l'avant- 
garde  à  la  bataille  de  Montlhéry  et  s'y  fit  tuer  en 
sauvant  le  roi  (16  juillet  1465).  Son  tombeau  en 
pierre,  sans  inscription,  sans  statue,  se  voit  encore 
aujourd'hui  dans  la  cathédrale  de  Rouen,  à  côté 
du  splendide  tombeau  de  Louis  de  Brézé.  —  C'est 
une  intéressante  biographie  angevine,  qui  vaudrait 
la  peine  encore  d'être  plus  curieusement  étudiée. 
Vallet  de  YiriviUe,  Hist.  de  Charlet  YIII,  t.  m,  d.  103 
«t  sniv.où  soQt  indiquées  toutes  les  sources,  et  Ato(|fr.  ÎHdot, 

Briaeé,  chat.,  c"«  de  St-Lambert-des-L.  — 
Ane.  seigneurie  relevant  du  Toureil,  avec  chapelle 
de  Ste-Gatherine.  Les  seigneurs  avaient  leur  enfen 
dans  la  chapelle  St-Michel  de  l'église  paroissiale. 
—En  est  sieur  en  1539  François  de  Gouasnon;— en 
1565  n.  h.  Jacques  de  la  Roche;— en  1570  Charles 
de  Couasnon,  mort  le  7  juin  1573  «  d'une  fièvre 
chaude  et  pourprée  »  dans  le  camp  devant  la  Ro- 
chelle; ~  Anne  de  Couasnon,  gouverneur  des 
Ponts-de-Gé,  1586,  1609;  -  Claude  de  Mergot, 
mari  d'Anne  de  Gouasnon,  1645,  1664.  —  Marie- 
Aune  de  Mergot  de  Briacé  épousa  le  2  octobre  1714 
dans  la  chapelle  du  Chapeau  messire  Jean  de 
Saint-Germain,  chevalier,  sieur  de  Folle  ville.  — 
En  est  sieur  Jacq.  Emery  Dupuy,  mari  de  Jeanne- 
Henriette  Chesnon  de  Ghamorin,  1763  —  L'ha- 
bitation a  été  rebâtie  à  la  moderne  vers  1800. 

Briacé,  c»«  de  Turquantt  carrières  de  tuf- 
feau  dont  l'exploitation  s'ouvre  dans  le  coteau 
dépendant  de  la  Yignolle. 

Brlan^on*  chat,  et  vill.,  c°«  de  Bauné,  — 
Brientio  1047-1050  (Daumeray,  ch.  4  et  5),  — 
1052-1082  (2»  Gartul.  St-Serge,  p.  273),  1064 
circa(Ghanloceattx,  ch.  or.)  et  1100-1150  (Che- 
miUé,  CartuL,  ch.  59).  —  Brienchon  1095 
(!•'  Cartul.  Sl-Serge,  p.  88).  —  Briencium, 
Brientium.  —  Odo  de  Briencun  1126  (Cartul. 
du  Ronceray,  R.  5.  ch.  50),  —  châtellenie ,  puis 
baronnie,  puis  marquisat,  terre  de  tout  temps  im- 
portante et  la  principale  de  la  paroisse  de  Bauné, 
avec  château  plusieurs  fois  remanié  et  récemment 
restauré,  formé  de  quatre  corps  de  logis  avec  pa- 
villon central  couronné  d'un  fronton.  Il  donne  son 
pom  à  une  famille  que  l'on  trouve  citée  au  xi* 
jusqu'à  la  fin  au  moins  du  xii"  s.  Eudes  de  B. 
est  nommé  parmi  les  seigneurs  qui  accompagnent 
le  comte  d'Anjou  au  siège  d'Amboise,  au  com- 
Diencement  du  xii«  s.  Son  héritage  passa  à  Ma- 
thieu des  Aulnais  en  1240,  et  quelques  années 


après  à  Briand  de  Montjean.  dont  la  famille  pos- 
séda la  terre  jusqu'au  xv«  s.  Vers  1450  elle  fut 
acquise  de  Jean  de  Montjean  par  Bertrand  de 
Beauvau  et  revendue  par  lui  à  Jacques  de  Bueil, 
le  7  janvier  1474  (N  S.),  mais  Charlotte  de  Beau- 
vau en  fit  le  retrait  féodal  en  1478.  Jacques  de 
Daillon  en  est  seigneur  en  1490.  —  Les  aveux 
se  rendent  à  l'évêché  d'Angers  pour  «  la  mote 
«  ancienne  de  Briancon,  près  de  laquelle  est  la 
«  chapelle  fondée  de  St-Mamer ,  en  laquelle  mote 
«  souloit  estre  la  court  ancienne  d'iceluy  lieu  de 
«  B..  le  tout  clouxàfoussez.9  Un  nouveau  château 
au  xv«  s.  avait  été  bâti  en  dehors,  formé  d'un 
grand  corps  de  maison,  dont  une  partie  contenait 
les  prisons.  On  y  ajouta  au  commencement  du 
XVI*  ss  une  grosse  tour  ronde  à  mâchicoulis  et 
créneaux.  ^  Le  seigneur  devait  à  chacun  des  curés 
de  Bauné  et  de  Sarrigné  une  livre  de  cire  ouvrée 
de  treize  chandelles,  pour  servir  au  luminaire 
des  églises  pendant  les  ténèbres  de  la  Semaine- 
Sainte.  Lors  de  la  fête  de  l'installation  de  l'é- 
vèque,  il  devait  en  personne  ou  par  son  repré- 
sentant la  garde  au  palais,  tant  que  durait  le 
dtner ,  et  tenir  le  frein  du  cheval,  à  l'entrée  de  la 
ville,  depuis  le  portail  St-Aubin  jusqu'à  l'abbaye.  11 
conservait  le  cheval  pour  lui  et  était  entretenu  avec 
ses  gens  et  ses  chevaux  pendant  leur  séjour  ;  de 
plus  il  recevait  «  une  grande  joinctée  de  chandelle 
«  de  cire  à  chacun  soir  de  la  dite  vigille  et  jour  tant 
«  comme  ung  homme  peult  enjoincter  o  ses  deux 
c  mains.  »— Le  roi  Charles  IX  s'arrêta  au  château 
le  22  octobre  1571 .  —Y  moururent  le  11  juillet  1585, 
Guy  de  Daillon,  comte  du  Lude ,  chevalier  des 
ordres  du  roi,  sénéchal  d'Anjou,  gouverneur  du 
Poitou,  fils  de  Jean  de  D.  et  d'Anne  BaUrnai,  et 
le  17  mai  1600  son  frère,  René  de  D.  (Y.  ce  nom), 
évèque  de  Bayeux.  En  1631,  Françoise  de  Schom- 
berg,  veuve  de  François  de  Daillon,  comte  du 
Lude,  gouverneur  de  Gaston  d'Orléans,  y  fonda 
de  quatre  messes  par  semaine  une  seconde  cha- 
pelle seigneuriale  dédiée  à  Saint-Memmès  par 
corruption,  Saint^Mamer,  et  construite  en  1628, 
comme  l'indique  la  date  inscrite  sur  la  porte  d'en- 
trée. C'était  à  cette  brillante  époque  du  xvu*  s. 
un  des  plus  opulents  châteaux  de  France.  On 
y  conservait  en  1685  29  portraits  de  famille, 
dont  23  dans  la  galerie,  an  bout  de  laquelle  se 
trouvait  la  petite  chapelle,  avec  le  chartiier  ou 
trésor,  et  25  tableaux  de  religién,  dont  un  sur 
bois  représentant  le  Christ  au  Jardin  des 
Oliviers;  dans  la  grande  chapelle  extérieure,  un 
tableau  de  feuilles  d'argent  représentant  une 
Nativité  de  J.-C. ,  deux  bas-reliefs  de  cuivre 
doré,  l'un  de  la  Nativité  de  N.-D.,  l'autre  de 
la  Résurrection,  deux  tableaux  sur  albâtre, 
l'un  Jésus  sortant  d^un  cœur,  l'autre  Un  reli- 
gieux tenant  une  croix  et  les  instruments  de 
la  Passion ,  deux  émaux  de  Limoges ,  une  figure 
peinte  sur  bois  représentant  uu  homme  estropié 
avec  une  jambe  de  bois,  près  de  la  sacristie,  vingt- 
quatre  tableaux  représentant  St  Sébastien,  saint 
Jérôme,  St  Jean  et  la  Vierge,  la  Résurrec- 
tion, St  Paul,  St  Antoine,  la  Vierge  allai- 
tant  V enfant  Jésus,  St  Memmès,  patron  de  la 
chapelle,  V Adoration  des  Mages,  le  Martyre 


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de  Ste  Suzanne,  la  Samaritaine ,  Si  Fran- 
çois éPA88iB€8,  un  Ecce  homo,  VIdolàtrie  de 
Salomon,  un  paysage,  une  Vierge  et  VEnfant, 
Si  Hubert,  le  jugement  de  Salomon,  etc.;  dans 
le  cabinet  seigneurial  figurait  une  série  des  por- 
traits des  papes,  deu\  cartes  de  géographie,  et  sur 
la  cheminée,  la  chaste  Suzanne;  dans  le  grand 
salon,  à  demeure  et  fixées  an  mur,  quatorze  scènes 
des  Métamorphoses  d^Ovide.  -—  En  1686  en 
arait  hérité  Ant.  Gaston  de  Roquelaure,  pair  de 
France,  lieutenant-général  des  armées  du  roi, 
dont  une  clef  de  voûte  garde  encore  les  armoiries. 
Sa  femme,  Marie-Louise  de  Laval  vendit  la  terre 
5.000  écus  à  Charles-François  Lefebvre  de  TAu- 
briére,  se  réservant  seulement  la  chapelle  et  le 
calice  de  Tarchevéque  d'Albi.  Le  nouvel  acqué- 
reur, conseiller  au  Pariement  de  Paris,  devait 
lui-même  mourir  évoque  de  Soissons.  Des  lettres 
de  février  1785  érigèrent  en  sa  faveur  la  baronnie 
en  marquisat  de  TAubrière,  y  réunissant  la  Haie- 
Joulâin,  Beuzon,  Bauné,  Sarrigné,  St-Léonard  et 
Fromentières,  le  tout  à  relever  du  château  de 
Louvre.  En  dépendait  aussi  depuis  des  siècles  le 
fief  des  Arènes  à  Angers,  domaine  du  chapitre  St- 
Manin.^Le  château  restauré,  mais  conservant  en- 
core dei  parties  du  xv«s.,  appartient  aujourd'hui 
par  acquêt  à  la  famille  de  la  Rochequairie.  -^ 
La  chapelle  de  St-Mamert  fut  érigée  en  succursale 
de  la  paroisse  de  Bauné  par  décret  épiscopal  du 
A  novembre  1776  et  dotée  par  la  réunion  du  tem- 
porel des  chapelles  de  Voisin  en  Corsé,  de  TAn- 
nonciade  en  Téglise  de  Beaufort  et  de  Ste-Gatherine 
de  la  Haie-Joulain.  Le  marquis  de  l'Aubrière 
s'engageait  à  faire  bâtir  près  son  château  une 
église  plébéienne,  pour  tous  les  habitants  demeu*" 
rant  entre  les  communes  de  Corzé,  Sarrigné,  Corné 
et  le  chemin  de  Sacé  à  St-Victor.  Il  y  eut  néan- 
moins vive  opposition  et  procès  qui  n'aboutit  pas. 
L'ancienne  cure,  au  sommet  du  toit,  dans  la  tôle 
découpée  d'une  fenêtre,  montre  encore  la  date  do 
1777.  Un  seul  registre  en  est  conservé  à  la  mairie 
et  comprend  les  actes  du  19  août  1788  au  21  juin 
1791,  sous  la  signature  du  desservant  F.  Leroy. 
Arch.  de  M.-^el-L.  ES-101  et  9187:  H  Gluloché,  t.  Il, 
p»  79.  --  Notes  llu.  d«  M.  Dcnait.  —  Topogr.  Grille. 

Brlsui^B«  c"*  de  Blaison.  »  J^oure  quar* 
tiers  de  prés  appelés  H.  148Î  (Ghap.  St-Jf.-B.). 

■rlMi^ii,  m«"  b. ,  c*«  de  Rablay,^B.  alicM 
Souvigné  1786  (E  906).  —  Ancien  fief  relevant  de 
Thouarcé.^En  est  sieur  Simon  Davy  1595, 1598* 
Nie.  Cerqueur  1611,  qui  le  87  septembre  vendit 
la  propriété,  alors  simple  closerie^  à  René  Nicolas, 
sieur  de  Brie,  capitaine  du  château  de  Gonnord, 
Joseph  Nicolas  1657,  Franc.  Davoine,  sieur  de  la 
Jaille,  mari  de  Marie  Nicolas,  1689.— C'est  à  cette 
date  une  «  maison  noble  »  avec  cour  fermée  de 
murailles  et  colombier,  qui,  en  1786,  appartient 
à  Joseph  de  Bautru,  chevalier,  mari  de  Marie 
Bosnard  —M.  Bourjuge,  avoué  d'Angers,  y  a  fait 
reconstruire  en  1844  une  maison  charmante, 
agrandie  en  1865  par  M.  Boursier.  Au-dessous,  en 
contre-bas  de  plus  de  40  pieds,  s'étendent  le  jar- 
din et  la  vallée  jusqu'à  la  ririère  bordée  d'une 
double  haie  de  hautes  et  vieilles  touffes  de  buis. 

Prlui^oBS  (les),  ham.,  c"«  de  Pruillé. 


Mdean  (...),  de  Cholet,  fils  aîné  de  Tris- 
tan B . ,  l'admi  nistrateur  du  District,  fut  ftil  pràoa-  | 
nier  avec  sa  jeune  femme  à  Chemillé  par  lesYcs- 
déens,  et  chargé,  pour  l'estime  et  l'affeetioD  qvH 
inspirait,  d'aller  porter  à  la  municipalité  deCbih  , 
let,  l'ordre  de  livrer  la  ville.  Il  exposa  avec  ealw 
et  dignité  la  situation  vraie  dans  le  conseil  et  tl- 
tendit  la  résolution.  Ayant  échoué  dans  sa  flus- 
sion,  il  se  préparait  à  rejoindre  le  camp  des  Vea- 
déens  et  faisait  ses  derniers  adieux  à  une  paraito, 
quand  un  des  soldats  de  Stofflet,  qui  entnil  es 
ville,  l'abattit  d'un  coup.  Il  avait  38  ans.  Son  frèn 
et  son  beau-frère  avaient  péri  an  combat  de 
Chemillé  —  Sa  veuve  épousa  plus  tard  L.-L-.L- 
L.  Barré  (V.  ce  nom). 

BoutiUier-Sûiit-Aiiaré,  Mémoire»,  Mm.  —  GeUm», 
HUt.  de  Ckolet,  t.  II.  p.  905-908. 

Briansaie  (la  Basse-),  cl.,  c"«  de  la  Per- 
rière; —  (la  Haute-),  f.,  c»«  de  la  Ferrikrt, 

Brlant  {Mad),  «  ymaigier  »  d'Angers,  eil 
l'auteur  des  statues  de  St-Maurice  et  de  trois 
«  gens  d'armes  »  de  ses  compagnons,  installés  su 
le  front  du  clocher  de  la  cathédrale  d'Angers  et 
des  douze  apêtres  placés  sur  les  elocheloos  es  . 
1516.  Il  reçut  pour  tout  cet  ouvrage  60  1. 10  s. 

Brisintele  (la),  f..  c-e  d'An^rie;  =»  f..  c-  ^ 
A*Armaillé;  —  f.,  c»«  ^*Auii>erse;  —  fief  et  sei- 
gneurie relevant  de  la  terre  du  Fresne  et  veadoe  . 
nat'  sur  Isaac  de  Boissard  en  l'an  VU;  »  f.,  g*' 
de  Chazé'Sur-Argos  ;  «»  f.,  c»«  de  la  Cor- 
nuaille;  -■  m«»  b.,  c"«  de  Cambrée.  —  U 
clos,  le  villaige  de  la  Briantaye  1578  (E54i}: 

—  f.,  c»«  de  Freigné,  —  La  Briantière  (Cass.); 
«  f.,  c»«  de  Ste-Gemmes^PA.,  ancien  fief  re- 
levant de  Champiré-d'Orvaux.— En  est  siear  Jeaa 
de  Limesle  1511.  —  N.  h.  Jacq.  de  L.  vendit  U 
terre  le  24  mai  1530  à  René  d'Orvaux  (E  iiSS). 

Brlsmtele  (la),  f.,  c»«  de  St-Léger-des-BoU. 

—  Les  maisons,  jardin  du  lieu  des  Essan, 
appelé  la  Petite-Gasnerie,  modo  la  B  i53B 

£106).  —  La  Gasnerie  alias  la  B.  1640.  - 
lUu,closerieetfiefdelaB,  (E  127 1-1 275.)- 
Saisie  judiciairement  sur  Jacques  de  la  Fontaine. 
écuyer,  mari  de  D"«  Guillemine  de  Bréon,  elle  est 
adjugée  le  28  juillet  1610  à  Jacques  de  Lancrsa, 
qui  la  relevait  de  Serrant  par  le  moyen  de  la  sei- 
gneurie de  la  Touche  ;— -en  1774  Louise  de  Varice. 
veuve  Gaston  de  Meauhie.  —  En  dépendaieot  les 
doser,  de  la  Duvallcrie  et  de  Rasibns. 

Brisuitalsiére  (la),  f.,  c»«  de  Lasse. 

Brtentlére  (la),  f.,  c"«  de  Bécon;  *  f.,  c" 
de  Freigné;  —  f.,  c»«  de  2a  JumeUière;  «  '•• 
c»«  de  Vern;  —  donne  son  nom  à  un  miss,  né 
sur  la  commune,  qui  s'y  jette  dans  le  roisseaii  de 
l'Hommée  ;  —  800  met.  de  cours. 

Brisupdiér«  (la),  f.,  c»«  d*Andrezé.  V.  SM» 
la  BeiUardière. 

Briboeé  (le  Grand,  le  Petit-),  ff..  c»«  de 
Pouancé,  —  Nemus  Bocerium  1050  (Carf»J. 
ch.  5).  —  Brollum  Boceium  1050  (Ib). - 
Broillum  Bocetum  1094  (Pouancé,  ch.  3).  - 
La  viguerie,  Dîcarta,  en  fut  donnée  vers  la  fia 
du  XII*  s.  par  le  seigneur  de  Pouancé  aui  moines 
de  Marmoutiers.  Isabeau  le  Poucre  apporta  U 
terre  en  mariage  à  Jean  Bevoreau  1413.  Ia  fs' 


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lîlle  AlasDeaa,  alliée  aux  Dieusie,  en  est  pro- 
riétaire  dorant  tout  le  xvii«  s.  (1610, 1668). 
BHMurdl«re  (la),  f.,  c»«  de  Chaxé-Htnry, 
élevait  de  Bedain  par  le  fief  du  PlessiS'Galeron. 
BiiMiadlére  (la),  f.,  c"«  de  Savenniere^, 
Biieauinerie  (la),  t.,  c*^*  de  Corzé. 
Briee  (la).— F/ixvtusBriae  835  (Tardif,  Dipl. 
•  VA).  —  Ruiss.  né  dans  le  département  de  la 
layeone,  coule  du  N.  an  S.,  pénétre  snr  la  C*  de 
lire  en  mémo  temps  qne  la  route  de  Laval  à  Mo- 
aones,  dont  il  s'écarte  vers  l'Ë.,  pour  former  li- 
iiice  sur  une  longueur  de  2000  kil ,  puis  descen- 
lant  vers  S.,  passe  sous  la  route  de  Hamers,  prés 
%  iaquerye  pour  se  jeter  dans  le  ruiss.  de  la  Sa- 
enniére;  — 5,500  m.  de  cours  en  Maine-et-Loire. 
Bricel  (A....)»  avocat,  a  mis  une  ode  la- 
ine de  sa  laçon  De  authare  et  opère,  à  Thon- 
leur  de  Dupineau,  en  tête  de  l'édition  de  sa  Cou- 
urne  <t  Anjou,  par  Pocquet  de  Livonniére. 
Bvlehet*  cl.,  c*>*  de  Durtah  dans  la  paroisse 
le  Gouis;  —  à  Maurice  Goguelet  en  1754,  qui  re- 
fcve  du  fief  d' Anvers  (E  520). 

Briehet  {FrançoU- Augustin),  né  le  28  août 
1764  à  Gontigné,  où  son  père,  plus  tard  juge  de 
}ÙlX  à  Sablé,  exerçait  alors  les  fonctions  de  no- 
aire,  partit  en  1782,  après  ses  études  terminées  au 
Allège  de  ChAteaogontier,  suivre  à  Paris  un  cours 
te  mathématiques  et  d'arpentage.  Rappelé  par  son 
père  qui  lui  transmit  sa  charge,  il  fut,  dès  les 
premières  élections  municipales   de    1789,    élu 
maire  par  les  habitants  de  Gontigné,  puis  admi- 
lisintenr  du  District  en  1790,  puis  du  Départe- 
ment en  novembre  1791  et  attaché  au  bureau  des 
FoDts-et-Ghaussôes,  d'où  dépendaient  les  services 
miUtaîres.  C'est  ainsi  qu'il  eut  spécialement  à 
sa  charge  la  création  des  bataillons  de  volon- 
taires, dont  trois  furent  levés,  habillés  et  organisés 
par  ses  soins  en  moins  de  trois  mois.  Destitué 
avec  la  plupart  de  ses  collègues  par  l'arrêté  des 
Kpréseotants  du  peuple  du  6  octobre  1793,  il  fut 
enfermé  le  16  au  château  d'Angers  et  le  20,  mal- 
gré ses  protestations  contre  les  royalistes  et  les 
lédératistes,  dirigé  sur  Amboise,  avec  25  autres 
SQspeets,  à  pied,  enchaînés  deux  à  deux,  au  mi- 
hen  des  imprécations  de  la  populace.  Le  9  thermi- 
dor lui  rendit  la  liberté.  11  reprit  alors  ses  fonc- 
tions jusqu'en  l'an  YI  et  fut  député  à  l'Assemblée 
des  Cinq-Gents  où  U  siégea  de  l'an  VI  à  l'an  VIU. 
vesi  sur  son  rapport  que  fut  votée  la  loi  dite  des 
otages  ou,  comme  l'appelle  le  projet,  «  sur  la  ré- 
pression des  brigandages  et  assassinats  »  orga- 
lÛBés  dans  tout  l'Ouest  contre  les  patriotes  ;  me- 
"ue  d'épouvante,  qui  atteignit  son  but  par  la 
Mole  intimidation.  Au  moment  même  du  dépôt 
de  la  loi,  Brichet  venait  d'apprendre  le  meurtre 
de  cinq  de  ses  voisins,  parmi  lesquels  un  Brichet 
ei  nn  FiUion,  enlevés  de  nuit  par  les  Chouans  et 
fosiUég.  Ses  discours  d'alors  attestent  assez  qu'il 
Bâtait  pas  pour  applaudir  au  18  brumaire,  à  la 
»wie  duquel  il  fut  expulsé  de  la  représentation 
"^^^^nale  avec  60  de  ses  collègues.  Il  vint  simple- 
"^l  reprendre  ses  fonctions  de  notaire  qu'il 
•^tinua  jusqu'en  1826.  En  1815  (26  février),  il 
♦ntiamConseU  municipal  d'Angers,  en   1827 
dans  la  Commission  d'administration  ded  hos- 


pices, le  24  novembre  1833  au  Conseil  général 
du  Département,  conmie  représentant  le  canton 
Sud  d'Angers.  —  Il  devint  membre  de  la  So- 
ciété Industrielle  en  1837  et  a  publié  dans  le 
Recueil  des  travaux  de  cette  année  un  mémoire 
Sur  la  culture  des  ognons  du  Midi  (p.  47). 
U  mourut  d'apoplexie  dans  la  nuit  du  1*'  au  2  fé- 
vrier 1842.  MM.  de  Mar combe  et  Langlois  expri- 
mèrent sur  sa  tombe  en  paroles  vivement  émues 
les  sentiments  de  respect  et  d'honneur  qui  sont 
restés  pour  tous  attachés  à  sa  mémoire. 

MwUeur,  24-25  messidor  m  V!!.— Arch.  de  M.-et-L.— 
Uaine^i-Loirê  des  9,  4  et  5  iéTrier  1842.  —  Blordier-L., 
Angert  et  U  dépariement  de  Mame-et-Loire,  U  II,  p.  857. 

Briehetiéres  (les),  c»*  de  Bocé.—Leê  Bre- 
chetières  1632  (Mazé,  Et.-C.).— I<a  Brichetière 
(Cass.)  —  Ancien  fief  et  seigneurie  dont  est  sieur 
n.  h.  Jacq.  Davy  1557,  1561,  René  Bodiau  1573, 
René  Bodiau  1632,  messire  Paul-Phil.  de  Gre- 
nouillon  1668,  mari  d'Anne  Bodiau,  Louis-René 
de  Jousselin,  conunissaire  d'artillerie  en  résidence 
à  Strasbourg,  1752,  Louis  de  Jousselin,  colonel 
d'artillerie,  1780.  —  En  dépendait  le  fief  de  la 
Haie  en  Herbaudais  (E  696-697). 

Bridemn  {Joseph-Jean),  sculpteur,  Angers, 
1785.  U  signe  un  acte  le  26  août  (GG 130). 

Bridelsde  (la),  cL,  c»«  de  Chazé-sur-Argos. 

BrideUére  (la),  f.,  c»«  de  Chigné.-^La  Bré- 
delière  (Cass.);  —  f,,  c^*  de  Contigné. 

BrideUe,  ham.,  c»*  du  Voide. 

Bridermie  (la),  ham.,  c"«  de  Beaufort.  — 
Ancien  fief  et  seigneurie  relevant  eensivement  de 
Lavau-Fétu  et  noblement  de  Fontaine-Guérin  par 
le  Plessis-au-Jau.  —  En  rend  hommage  Jean  Bri- 
dier  en  1446  pour  l'hébergement,  courtils  et  terres 
en  dépendant  seulement,  tandis  que  le  fief  et  les 
droits  seigneuriaux  appartenaient  à  n.  h.  Jean 
Guibert,  dont  les  héritiers  les  vendent  en  1463  à 
messire  Jean  de  la  Grésille.  —  Charles  de  la  Rous- 
sière  vend  le  fief  le  12  juin  1603  à  Louis  de  Yilliers 
de  Villebonnay.  —  En  est  sieur  Franc,  de  Laurens 
1751.  —  Une  partie  des  marais  de  Beaufort  atte- 
nait  à  la  terre  et  en  prenait  souvent  le  nom, 
V.  E  553  et  1081.  —  Le  principal  logis  est  encore 
le  vieux  manoir  du  xvi«  s.  rajeuni,  avec  son  haut 
toit  d'ardoise  en  cône  tronqué. 

Brldermie»  (les),  f,,  c»«  de  Marcé.^La  B. 
xvii-xviii*  s.  (Et.-C.)  **  Ancien  fief  avec  manoir 
dont  est  sieur  n.  h.  Jean  Cousin  1555,  n.  h. 
Jacques  Belot  1632,  Charles  Cousin,  gouverneur 
de  Beaufort,  1649,  n.  h:  Charles  C,  conseiller  à 
l'Hôtel-de-YiUe  d'Angers,  1722,  Charles  Rivière, 
conseiller  au  siège  de  Beaufort,  qui  y  meurt 
5  novembre  1745  dans  le  manoir,  Gharies-Jean 
Cousin,  «  commandant  des  gardes  nationales  de 
Marcé  »,  mort  en  1790. 

Brlderie  (la),  f.,  c"«  de  Vauchrétien.^La 
gaignerie,  maison,  etc.,  delaB,  1418,  dépen- 
dance des  Landes^onquessac  (Chart.  de  Brissac). 

Bridommière  (la),  ham.,  c**  de  la  Varenne, 
avec  chapelle  sans  caractère  d^art,  dédiée  à  sainte 
Anne  et  de  fondation  déjà  ancienne  au  xviii"  s. 

Bridommléres  (les),  ham.,  c»*  de  Parce. 

Brldorelle,  cl,  c"«  de  Châtelais,  1769 
(Eu-C).  —  Une  apantiz  de  maison  oùquet 


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y  a  «ne  chemynU  couverte  d'ardoiêe  1576, 
nommée  Bridorelle  (E  1178).— 1<  Iw  et  do- 
Mêrie  de  Br.  1688  0b.). 

Bw40  (la).  -  V.  L'Abri. 

Brie  (de),  nom  d'mne  famille  d'artistes  «lui  a 
fleuri  à  ÂDgen  pendant  pins  de  deux  siècles  et 
dont  le  nom  oublié  vant  la  peine  d*6tre  recneilli. 

—  {Jehan),  figure  parmi  les  peintres  mis  en  ré- 
quisition par  la  ville  pour  irâ  travaux  de  ren- 
trée de  Charles  IX  en  avril  1565  et  y  est  occupé 
durant  12  jours,  à  30  sous  par  jour,  moyenne  ho- 
norable entre  les  maîtres.— (François),  peintre, 
ou,  comme  l'appellent  les  actes,  «  professeur 
de  peinture  »  à  Angers,  n'a  sans  doute  de  com- 
mun avec  le  précédent  que  le  nom.  Il  était 
né  à  Oriéans  et  fut  fixé  probablement  à  Angers 
par  son  mariage  (96  novembre  1670)  avec 
Jeanne  Duvivier,  fille  du  peintre  de  ce  nom, 
demeurée  veuve  vers  juin  ou  juillet  1686  et 
morte  le  16  avril  1720,  âgée  de  84  ans.  Il  avait 
en  d'elle  au  moins  quatre  fils  au  baptême  des- 
quels il  signe  Debrye  ou  I>ebry.  —  {NicoUu), 
tils  du  précédent,  né  le  14  décembre  1671,  peintre 
comme  son  père,  épousa  le  27  août  1704,  à  Angers, 
Françoise  Aroonl.  Il  signe  cet  acte  et  tovûovn  ail- 
leurs De  Brye,  et  non  I>e  Brie  comme  son  frère 
Jacques.  Devenu  veuf  le  13  août  1733,  il  mourut  le 
7  février  1739.  Il  ne  parait  avoir  en  que  des  filles. 

—  {Jacques),  frère  du  précédent,  né  à  An- 
gers le  13  décentre  1674,  est  employé  plusieurs 
fois  dans  les  comptes  de  la  mairie  pour  qui  il 
peint  en  1717  le  portrait  de  Jallet  de  la  Vé- 
routière.  Il  était  mort  dès  1720.  Sa  veuve,  Marie 
Lemeicier,  aidée  sans  doute  de  son  fils  Chris- 
tophe, fournit  encore  en  1725,  6  éenssons  pour 
le  Sacre.  —  (C^ristop^) ,  fils  du  précédent, 
est  employé  régulièrement  d^nis  1726  par  la 
mairie  pour  les  décorations  du  Sacre  et  pour  des 
tableaux.  Il  di^Muralt  à  partir  de  1754.  Le  cabinet 
Grille  possédait  de  lui  un  portrait  de  l'évèqne 
de  Grasse,  qui,  croyons-nous,  est  entré  ait  Mu- 
sétf  diocésain.  Sa  sœur  enseignait  le  dessin  aux 
Visitandines  et  est  morte  dans  bi  maison.  — 
(Jacques  II),  fils  peut-être  de  Jacques  I«r, 
a  pris  pour  femme  Elisabeth  Goisbanlt.  Leur 
premier  enfant  est  tenu  sur  les  fonds  par  Tab- 
besse  du  Ronceray  (30  octobre  1710).  Le  père 
signe  l'acte  et  celui  de  son  fils  Jean-Francois,  et 
à  litre  de  parrain  encore,  le  1«'  avril  1743,  à  St- 
Maurice.  Il  était  mort  vers  1750.  Le  tableau  du 
grand  autel  d'Andrezé  lui  avait  été  payé  45  liv. 
en  1736.  Sa  veuve,  âgée  de  70  ans,  fut  inhumée 
le  10  octobre  1753.  —  (Jean),  frère  sans  doute  du 
précédent,  fournit  en  1722,  pour  80  1.  une  An- 
nonciatiùn  pour  le  grand  autel  d'Andigné.  — 
{Jean-François),  fils  de  Jacques  U,  né  le  11  fé- 
vrier 1715,  et  peintre  comme  toute  la  famille,  fut 
inhumé  le  24  janvier  1763.  Il  avait  décoré  en  1757 
le  grand  autel  et  la  sacristie  de  Jarzé. 

Arch.  de  M.-ei-L.  6  SUManrice,  Aimiv.,  t.  H,  f.  12.  — 
Arcb.  mim.  Sérias  BB  et  GG.  —  Aroh.  d'Andresé,  d*Aiidi- 
gBé,dei«né,etc. 

Brie  {Auger  de),  fils  de  Jean,  seigneur  de 
Serrant,  et  d'Isabelle  de  Maillé,  est  abbé  de  St- 
Geoirges-s«r-Loire  de  1445  à  1468.  Il  faut  se  gar- 


der de  le  confondre  ainsi  que  le  fout  sameuip- 
tion  tous  les  historiens  d'Anjou,  mens  Fabbé 
Chevalier  dans  sa  monographie  de  l'abbtye,  et 
M.  Hanréau,  dans  son  Gallia  Chrittiana,  im 
son  parent  et  son  homonyme,  admiiustatoor  d> 
l'évèché  d'Angers,  pendant  la  captivité  de  BiIk. 
Son  sceau  en  cuivre  existe  an  Musée  d'Aifers. 
Arth.  dépert.  Série  6.  —  Unrén,  CeA.  CibtK.,  p.lt4 
Brie  (Allier  de),  fils  d' Auger  de  Bris  et  è 
Perronnelle  Courtet,  licencié  en  droit,  coosoUer 
maître  des  requêtes  de  l'hôtel  du  loi,  cvé  de 
Brigné,  avait  obtenu  le  premier  en  couuade 
l'abbaye  Sl-Evroul  du  diocèse  de  Boues  (1477). 

—  Lo  roi  Louis  Xi  l'envoya  par  deox  fois  à  An- 
gers en  1478  pour  ^>aiser  la  popalatios  qà 
prétendait  éUre  un  nouveau  maire.  —  L'unâe 
suivante,  cinq  jours  après  û  mort  de  Jeu  à 
Beauvau,  des  lettres  royaux,  datées  da  S8  ani 
1479,  présentèrent  au  Chapi^  Anger  de  Brie  aw 
imonction  expresse  de  l'élire  à  i'évècbé  nouL 
Des  formalités  ayant  fourni  prétexte  à  ^Bflkjm 
retards,  le  roi  en  écrivit  de  nouveau  et  parfûiie 
fois  :  «  Incontittent  ces  lettres  vues,  dÎMifr^i,  éi- 
«  sez-le,  car  pour  rien  ne  souffririons  que  aube 
«  eut  l'évesché  ;  car  si  je  cognois  homme  qsif 
c  voise  au  contraire,  je  luy  ferai  vuider  le  ro|iilw 
«  de  France  et  n'y  aura  pas  fanlte  »  (13  nsi).U 
Chapitre  pourtant  recula  «ncore  de  deoiM 
l'élection  qui  n'eut  lien  que  le  l*'  inilleL  Asfr 
de  Brie  en  reçut  avis  à  Béhuard  dont  il  était  Ai^ 
pelain.  Mais  l'archevêque  de  Tours  refusa,  de  I 
consacrer,  et  le  pape,  prenant  un  moyen  (0(i^ 
lui  continua  seulement  les  pouvoirs  qu'avait  A 
Beauvau,  sous  le  titre  d'admimstraiev  4s  <li^ 
cèse,  tant  que  durerait  la  captivité  de  Balœ,  sd 
titulaire  aux  yeux  du  Saint-Siège  (10  jnilletlfl^. 

—  Balue,  à  peine  en  liberté,  reveodiqia stf 
droiu  et  rentra  officiellement  dans  ses  revenus  à 
l'évèché  d'Angers.  Vers  la  même  époque,  «se  b- 
cheuse  affaire  compromit  plus  que  U  di|iiiti<fi^ 
ger  de  Brie.  A  l'aide  d'un  véritable  fanx,  fi 
supposait  l'abdication  en  sa  faveur  de  RM 
Lavolle,  abbé  de  la  Trappe  près  de  Mortagne,  I 
s'était  fait  installer  en  sa  commande  et  dilâpUA 
tous  les  biens  (1483).  Un  arra  du  Pariinrt 
du  13  mai  1490  rompit  la  brigue  en  condamsiil 
à  une  forte  amende  Auger  et  à  la  priNQ  ^^ 
taire  qui  s'était  prêté  à  la  fraude.  C'est  ansû" 
1480  que  fut  seulement  terminée  U  conlesttfifl 
avec  Balue  qui,  par  transaction,  faii  concéda  ]*| 
pension  de  1,500  1.  et  l'abbaye  de  Siffiea»  ', 
Lagny  dont  Auger  n'entra  néanmoins  en  peaj^ 
sion  que  le  6  mai  1503.  La  même  année  il  moiP 
à  Rome  dans  les  premiers  jours  d'octobre,  néw 
depuis  longtemps  chanoine  de  Chartres,  el 
lUns  et  encore  depuis  1502  archi^iaci^  de  M 

Apch.coinm.  CC4.  f.  53.-  Ma».  «»«» el 65.-Û 
Chriêt.,  t.  XI,  p.  750,  887.  —  B^ert,  arek^iv^h 
1863,  p.  979.  —  Brossier.  Hss.  6567?.  847-«9. 

Briei^erramt  {CUment  AUxandre,  wt 
quis  de),  né  le  S9  mai  1748  au  châlesn  de  ^ 
neux  en  Dampierre,  publia  dès  1783  les  ^*<^f' 
citoyen  sur  la  distribution  desdettesietSi 
et  concordance  de  ces  vues  avec  alUf* 
docteur  Price (La Haye, in-8» de «p )  W 


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même  temps,  il  s'occupait  avec  ardeur  de  pro- 
voquer la  Création  à  Pornic  dont  il  était  sei- 
gneur, ainsi  que  de  Hachecoul,  de  rétablissement 
d'nn'port  militaire,  relié  à  Nantes  par  un  canal, 
qui  établirait  au  profit  des  deux  villes  une  com- 
munication sûre  en  tout  temps,  sans  risque  des 
ensablements  de  la  Loire.  La  commission  d'étude 
envoyée  sur  les  lieux  approuva  l'idée  (1786).  Pour 
provoquer  la  décision  du  gouvernement,  Tauteur 
dfl  projet  sollicita  l'adhésion  des  villes  et  des 
corps  constitués  dans  les   provinces  intéressées 
par  fenvdi  d'an  Mémoire  qui  fut  généralement 
bien  aecueilli.  Il  a  pour  titre  :  Mémoire  où  Von 
àimùntre  ^importance  et  Ua  avantagea  en 
teHnpa  de  paix  et  en  tempa  de  gvierre  du  canal 
de  Pomic  à  Nantea,  auivant  le  projet  aoM^ 
mis  au  gouvernement  (in-fol.  de  55  p.  avec 
plan). ^ Les  Etats  de  Rennes,  les  villes  de  Nantes 
et  d'Angers,  approuvèrent  l'idée  nouvelle.  L'Aca- 
démie d'Angers  applaudit  (30  mai  1788)  «  à  la 
«  grandeur  des  vues  qui  y  sont  présentées,  à  l'ordre, 
«  a  la  clarté,  avec  lesquels  elles  sont  exposées, 
«  à  ce  style  sage  qui,  sans  se  briUanler  d'orne- 
«  m'ents  étrangers,  se  nourrit  du  fonds  des  choses 
«  et  soutient  i'intérôt ,  etc.  »  La  propagande  se 
continua  par  deiix  nouvelles  publications  :  Mé- 
moire tbntenant  de    nouveaux  développe- 
menta  aur  le  projet  important  relatif  au  port 
de  Pomic  et  à  un  canal  de  navigation  de 
Nantea  à  Pomic  (1789,  in-4o  avec  plans)  ;  — 
Obaervationa  concernant  le  commerce  fran- 
çais en  général,  le  projet  d^une  ville  com- 
merçante de  premier  ordre,  etc.  (Paris,  1789, 
in-40).  il  ^'agissait,  sans  abandonner  ses  nouvelles 
mes,  d'y  ajouter  un  canal  sur  Machecoul  qui  en 
assainissant  le  pays  relierait  Nantes  à  la  Rochelle. 
Laliévolution  ajourna  tous  ces  projets  qui  n'avaient 
pas  d'ailleurs    détourné    Bhe-Serrant  d'autres 
etodes  spéculatives,  il  avait  publié  en  1788  un 
Ecrit  adreaaé  à  l'Académie  de  Châlona-aur- 
Mame  aur  une  queation  propoaée  par  voie 
de  concoura,    concernant  le  patriotiame  : 
q}tel8  aont  les  moyena  de  prévenir  V extinc- 
tion du  patriotiame  dana  Vâme  du  citoyen 
(Paris,  in  12).  11  fit  imprimer  un  Mémoire  du 
Peuple  au  Peuple  (Paris,  in-8«),  en  1792  une 
Pétitioii  ampliative  en  faveur  dea  blanca  et 
des  noirs;  projet  d'un  traité  important  pour 
lêa  Coloniea  et  pour  VEtat  (in-4o),  et  sans  doute 
dés  cette  époque,  quoique  le  titre  définitif  sans 
nom  d'auteur,  porte  la  date  de  l'an  XI,  le  premier 
cahier  de  ses   Etudes  contenant  Vappel  au 
l  jmbltc mémedu  jugement  aur  J.'J.  Rouaaeau 
(Paris,  Gnerbard,  an  XI,  in-«»  de  190  p.).  C'est 
'lUM  réfutation  delà  première  partie  du  Diacoura 
*i*r   l'Inégalité ,  avec    diverses    dissertations 
S  sur  des  sujets  importants  qui  se  lient  au  pro- 
W  jet  primordial  ».  Il  a  inséré  aussi  plusieurs 
notes  dans  la  Bouche  de  fer.  Vers  1805,  on  le 
l^ketronve  épuisant    ses   dernières  ressources   à 
|ltttter  contre  les  propriétaires  du  lac  de  Grandlien 
jprés  Nantes,   qui  avaient  passé  traité  pour  le 
l^essèchement  avec  une  compagnie.  Il  se  préten- 
dais propnétaire  du  fonds  et  mit  saisie  sur  les 
terres  desséchées,  sans  vouloir  accepter  aucune 


conciliation.  —  U  mourut  à  Paris  daos  une  haii-    ' 
sarde  misérable,  le  23  décembre  1814,  sans  i^yoir 
désespéré  de  ses  projets  que. le  temps  a  autre- 
ment réalisés. 

Hipp.  de  Gner,  Hist,  abrégée  du  départ,  de  la  Loire' 
Infér.,  Mb8.  849,  p.  59-68.  —  Berthe,  Mss.  1069,  p.  60.  - 
Bég.  de  t Académie  d'Angere,  Mb8.  1022,  p.  331.  -^  Arch. 
muo.  BB  13«  et  133;  HH  27.— Barbier,  Dut.  des  Anonyntet. 
—  Qttérard.  —  Lebas,  Diet,  de  la  France. 

Brlffanlt  (Etienne),  «  maistre  architecte  et 
masson ,  »  1575  à  Angers,  -]■  le  24  novembre  1613. 
Sa  veuve  Catherine  Lemoine  meurt  l'année  sui- 
vante le  15  mars.  —  {Andr€),  maître  architecte, 
Angers,  1602. 

Brlffanlt  (Joaeph),  né  à  Saumur  le  6  juin 
1797,  ordonné  prêtre  le  l«r  avril  1820,  desservant 
de  Varennes-sous-M.  le  V^  janvier  1828,  curé  de 
Montrevault  le  31  octobre  1833,  jusqu'en  1842,  ne 
parait  pas  avoir  rien  imprimé,  quoiqu'il  fût  un 
des  plus  actifs  investigateurs  des  antiquités  ange- 
vines. —  Il  mourut  à  Saumur  le  20  décembre  1866. 
On  a  vendu  en  janvier  1867,  outre  sa  bibUothèque 
et  ses  Mss.,  son  cabinet  de  tableaux  qui  compre- 
nait, au  milieu  de  toiles  informes,  les  portraits 
de  Foulon  et  celui  de  la  dernière  abbesse  de 
Fontevraud,  M™«  d'Ësparbez  de  Lussan. 

Briflléres  (les),  f.,  c"«  de  Ste-Chriatine, 
avec  m*"  à  eau.  —  L'ouatel,  garannea,  boya, 
terrea  dea  Bmffièrea  1444  (G  96).  —  Ane.  fief 
et  seigneurie  i^vec  maison  seigneuriale  ;  —  rele- 
vait pour  partie  de  Bohardy»  du  Lavouer,  de  la 
Brissonnièie,  de  Ghalonnes-sur-Loire  et  de  la 
JumeUière  et  appartenait  jusqu'aux  premières 
années  du  xvii*  s.  à  la  famille  OéremibattU;  — 
en  1627  à  Louis  Daulezy,  écuyer  ordinaire  de  la 
duchesse   douairière  de  Guise.  Là   terre  saisie 
par  décret  fut  adjugée  pour  moitié  le  27  juin  1668 
à  Claude  de   Lafond,  chevalier,  sieur  de  la 
Bouvrie ,  maître    des   Requêtes ,  ii\|andaut   de 
Franche-Comté.  Un  arrêt  du  6  septembre  1673 
a.vait  réservé  l'autre  moitié  à  Marie  de  Vau- 
'  giraud ,    veuve   de  Louis   Daulezy ,    à  charge 
d'en  jouir  indivis.  Sa  sœur  Qbarlotte  de  V.,  à 
qui  elle  en  fit  don,  la  vendit  en  1678  à  Jacques 
Boylesve  du  Planty,  qui  réunit  la  terre,  en  acqué- 
rant la  première  part  de  Charles  de  Brissac,  sieur 
du  Lavouer.  Le  château  dès  les  dernières  anuées 
du  XVIII*  s.  était  en  ruine  totale,  «  partie  tombé, 
le  surplus  cabré  et  prest  à  tomber  ».  ^  Il  n'en  reste 
plus  qu'un  souterrain  dans  un  champ  dit  encore 
la  Cour  ;  tout  auprès,  un  bois  défriché,  dit  le 
Boia  de  la  Haute-BriffUre  et  des  terries  nom- 
mées la  Garenne. 
Arch.  de  M.-et-L.  E  1048  et  4112  ;  G  105,  f.  28. 
Brlf^nae,  c*>«  de  Seichea,  V  Coué.. 
Brig^aalety  f.,  c"«  de  Vemantea-  r-  Bré- 
mialet  (Vent,  nat.).— Ane.  domaine  de  l'abbaye 
du  Louroux,  vendu  nat^  le  11  mars  1791. 

Brigpiié,  canton  de  Doué  (10  kil.),  arrond.  de 
Saumur  (28  kil),  —  à  34  kil.  d'Angers.  — 
Brignïacus  1042  circa  rCart.  du  Ronc.  Rot,  3, 
ch.  43).  —  Bringniacua  (Ib.  ,  ch.  100)..— 
Brigneium  villa  1140-1150  (Les  Lochereanx, 
t.  I,  fol.  3).  ^  Brinne  1130-1150  (Ibid.).  - 
Parochia  de  Brigne,ittë  (Bonc.  Orgigne),  — 
Sur  la  pente  d'un  haut  plateau,  bordé  par  les 


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vallées  da  Renanleau  et  da  Layon,  entre  Noyant 
(4  kil.)  et  Loigné  (5  Idl.)  an  N. ,  Martigoé 
(3  kU.  1/2)  à  rO.,  St-Georges-Chàt.  (5  kfl.)  an  S. 
AmbilloQ  (4  kil.)  et  Looresse  (7  k.)  à  TE. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Mar- 
tigné  à  Doué  trarerse  directement  de  l'O.  à  l'E  , 
relié  an  bourg  (1300  met.)  par  le  chemin  d'inté- 
rêt commun  de  Linières  à  Antoigné. 

Y  naissent  le  raiss.  de  la  Fontaine-de -Linières 
et  celui  de  la  Fontaine-de-Renauleau  qui  limite  à 
TE.  jusqu'au  chemin  de  Doué  ;  ~  y  passent  le 
miss,  de  la  Fontaine-de-la -Boumée,  qui  conti- 
nue la  limite  orientale  depuis  le  chemin  de  Doué, 
~  la  Fontaine-de-Doué,  et  le  Layon  qui  limitent 
intérieurement  vers  S. 

En  dépendent  les  villages  de  Linières  (36  mais., 
124  hab.,  3  kil.),  des  Moulins  (23  mais.,  82  hab., 
2kil.800m.),deSUJean(13mais.,  36  h.,  300  m.), 
de  Brigoean  (26  mais.,  74  hab.,  500  met.),  le 
château  de  Boisayrault  et  11  fermes  ou  écarts. 

SuperficU  :  1,426  hect.  dont  175  h.  54  en 
vignes  et  138  hect.  94  en  bois,  dépendant  en 
grande  partie  de  la  forôt  de  Maurepart  qui  s'é- 
tend au  S.-E.  entre  le  Layon,  la  Fontaine-de-la 
Boumée  et  le  chemin  de  Doué.  —  Une  ordon- 
nance du  17  août  1825  a  réuni  à  AmbiUou  un 
territoîte  inhabité  dit  le  Pont-d'Ue,  les  Gats,  le 
Pas-des-Varennes. 

Population  :  473  hab.  en  1726.  —  630  hab. 
en  1790.  —  593  hab.  en  1831.  —  58i  hab.  en 
1841.  —  539  hab.  en  1851.  ~  5i0  hab.  en  1861. 
—  508  hab.  en  1866.  —  502  hab.  en  1872.  dont 
9i  seulement  au  bouig  (31  mais.^  31  ménages), 
moins  peuplé  que  le  village  de  Linières.  La  po- 
pulation a  décru  d'un  sixième  depuis  40  ans. 

Culture  du  froment;  vignobles  blancs  estimés. 
L'Industrie  locale  exploite  pour  l'amendement 
des  terres  la  molasse  coquillière  du  sous-sol,  re- 
nommée des  géologues  pour  ses  curieux  et  nom- 
breux fossiles.  —  Un  puits  de  mine  à  l'Hermitage. 

Assemblée  le  3  février  (St-Blaise). 

La  Mairie  est  un  joU  bâtiment  neuf  (arch. 
Bibard),  installé  en  mai  1870  avec  Ecole  de 
garçons.  —  L'J^coZe  de  filles  (sœurs  de  Saint- 
Charles),  se  tient  dans  une  maison  appartenant 
à  M.  de  Boisayrault. 

VEglise,  dédiée  à  saint  Aubin  (succursale, 
26  décembre  1804)  a  été  complètement  moder- 
nisée par  une  restauration  de  1842-1847  (archi- 
tecte. F.  Lachèse).  —  Le  pignon,  construit  en 
tuffeaux,  ouvre  par  une  grande  porte  en  arc 
surbaissé  du  xviii«  s.  dans  une  nef  unique  et 
nue,  couverte  en  berceau,  où  apparaît  la  trace 
d'une  ancienne  porte  condamnée.  Le  clocher,  re- 
construit reposait  précédemment  au  milieu  de 
l'église  sur  d'énormes  piliers  en  saillie,  aujour- 
d'hui supprimés,  où  s'appuyaient  des  autels, 
entre  autres  celui  de  Sainte-Emérance.  L'aile 
gauche  du  transept  a  été  rebâtie  en  1856.  L'aile 
droite  seule  conserve  une  fenêtre  à  meneau 
chargé  d'un  cœur  central  entre  deux  trèfles 
(XVI*  s.).  —  Le  chœur  carré,  garde  aussi  trois 
fenêtres  plein -cintre  et  sa  voûte  à  nervures  cylin- 
driques du  xii*  s.  Il  est  revêtu  d'une  remar- 
quable  boiserie,  qui  comprend   quatre    niches 


chargées  d'opulentes  guirlandes  de  fleurs  et  de     | 
rainns,  avec  statues  peintes,  et  déborde  de  ehupie     | 
côté  en  fer  à  cheval ,  avec  nichés  envahies  pv 
les  autels  postiches  à  dr.  de  la  Vierge,  i  g.  de  St- 
Joseph.  —  Dans  le  couronnement  sont  représentés, 
au-dessus  des  statues  de  St-Sébasiieo  et  de  Si-     i 
Jean-Baptiste,  le  martyre  de  Saint  Sibattia     | 
et  le  Scicrifice  d'Abraham.  —  Tout  ce  trtTiil 
plutôt  curieux  qu'artistique,  paraît  dater  dt  mi- 
lieu du  XVIII*  s. 

Le  Cimetière,  qui  entourait  autrefois  Pégiise, 
déjà  une  première  fois  déplacé,  a  été  transféré 
en  1859  sur  le  chemin  des  Trois-Ghopioes,  Tif4- 
vis  la  Mairie. 

Le  Presbytère  qui  est  l'ancienne  eue,  a  été 
acquis  en  1847  par  la  commune  en  verm  d'UK 
ordonnance  du  8  février  1838. 

Aucune  trace  antique  n'a  été  signalée  sv  tt 
territoire,  quoiqu'il  fût  sans  doute  traversé  par  h 
voie  de  Thouarcé  à  Doué  par  Mariigné,  et  qn'il 
paraisse  des  plus  ancienneiùent  habités  de  PAa- 
jou.  L'église  appartenait  au  xi«  s.  à  des  seigoeirs 
laïques  et  fut  donné  vers  1040  par  Aimen  et 
son  fils  Raynaud  à  l'abbaye  du  Ronceray  d'An- 
gers où  leur  mère  était  enterrée.  —  La  paroisM 
avait  pour  annexe  jusqu'à  la  Révolution  h  cha- 
pelle de  Noyant. 

Curés  :  Jean  de  la  Saussaie,  1465,  qui  résigne. 

—  Guill.  Clérembault,  Ucencié  in  utroqui, 
chanoine  de  StrMaurice  et  de  StrLaud  d'Angers, 
3  août  1468.  —  Auger  de  Brie,  1478.  nommé 
évèque  en  1479.  —  N.  Bégouin,  1503.  -  Gvi- 
chard  Bascher,  1521.^  R.  Foucault,  étudiant 
en  l'Université  d'Angers,  1548,  1551.  —  Fr.  dt 
Conquessac,  prieur  de  St-Aubin  d'Angers,  1573, 
1580.  —  René  Pillois,  1586.  1596.  -  Mathnrin 
JRobereau,  1598.  —  Louis  Haran,  1602.  IGOS- 

—  Noël  Ménard,  1619, 1636.  —  Louis  MéMfd, 
1646,  1663.  —  Franc.  Reboust,  docteur  régent 
en  théologie,  1665.—  Jean  Martigné,  1671,  tl< 
13  mars  1709.  —  Jean  Mariigné,  son  nevra. 
précédemment  curé  de  Disse,  1709,tl6  8j<^^^ 
1719.  âgé  de  54  ans.  —  Martin  jPottou.  précé- 
demment vicaire,  f  le  28  septembre  1739,  âg^^ 
53  ans  et  inhumé  par  l'archidiacre  Poeqaet  de 
Livonnière,  alors  en  visité.  —  J.-B.  BJontorii 
novembre  1739,  résignataire  en  ITTt,  f  ie  6  dé- 
cembre 1774,  âgé  de  78  ans.  —  Jean  RofsiOfà» 
son  neveu,  1772,  jusqu'au  2  juin  1791.  —  Trom- 
blier,  curé  constitutionnel,  9  juin  1791-179S. 

Il  existait  sur  la  paroisse  deux  bermitaged  dé- 
pendant de  Maurepart.  V.  VErmitagt. 

La  terre  formait  une  chAtell'enie,  appartenant 
à  Renault  Chabot,  1456,  Louis  de  Beaavaa,  1490, 
Charles  Chabot,  1507.  Bertr.  d'Estissac,  1514. 
Ant.  de  Gousseran,  1554. 1573;  —  Renée  de  U 
Grezille,  sa  veuve,  1576,  remariée  à  Pierre  Pierres. 
1578,  qui  la  vend  en  1580  à  Simonne  de  la 
Roche,  dame  de  VaiUé  ;  ^  Marin  Hamélin,  1611. 
mari  de  Claire  de  Gausserant,  sans  douta  ptf 
retrait  lignage  r  ;  —  Phil.  de  Maudet,  mari  de 
Philippe  Hamelin,  1616,  de  qui  l'acqnieft  par 
acte  du  4  mars  1617  Charles  de  Cossé-Bris*» 
pour  l'annexer  à  son  dudié  avec  la  sefignenriede 
la  paroisse.  Le  23  mai  1675,  Qenri-Albeit  de 


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Gossé  la  rarendit  à  René  deSonchamps,  sieur  de 
M avrotrart.  —  Une  partie  de  U  dlme  était  perçae 
par  le  seignenr  de  Mongaignon  en  Lnigné,  dont 
les  droits  forent  délimités  le  6  février  par  la 
plantation  de  bornes. 

La  mesure  locale  comptait  1S  boisseaux  pour 
IS  1/S  des  Ponts-de-Gé. 

La  paroisse  dépendait  du  Grenier  à  sel,  de 
TEIection  et  de  la  Sénéchaussée  de  Sauraur,  du 
District  de  Doué  en  1788,  de  Vihiers  en  1790,  du 
canton  de  Martigné  en  l'an  V. 

Maire»  :  Lehreton,  31  nivôse  an  XII,  1807. 
y  Joseph  -  Gharles  Lefebvre  de  Maurepart, 
i  janvier  1808.  —  René  Priou-Ceehrony  élu 
en  1815.  —  Charles  Lefehtire  de  Maurepart, 
rétabU  le  13  juillet  1815-1824  —  Ed.  eZe  Rutilé, 
nommé  le  1*'  janvier,  installé  le  5  avril  18S5, 
révocpié  en  1830.  —  Auguste  Négrier,  chirurgien, 
13  septembre  1830,  nommé  percepteur  en  1839. 
T-  AiÀin  Taugourdeau,  S5  mai  1839, 185S.  ^ 
Pierre  JatuUmin,  installé  le  11  juin  1854.  ^ 
Nicolas  Jaudouin,  juillet  1861.  -^  Pierre  Bau" 
reau,  1882.  —  Savnson,  1864,  en  fonctions. 

Arch.  de  M.-^t-L.G  196  et  901;  E  785-705;  GIO  et 
Cores;  H  N;roi8ean.  —  Arch.  conun.  Et-G.  —  Note  Ut»,  de 
M.  RaûnlNralt.  —  Ammaire  de  4834,  p.  3S4.— Poar  les  lo- 
eiHlés,  Toir  leur  article,  notamment  Èimtnurin,  Boit-Aif- 
rauU,  Mmatpart,  rErmitaffe,  Lvnèreg,  St^eam^  Bri» 
I     puaut  MontehatmoH,  Pontlewtjft  Bùissojf,  le   Verger, 

Bri^é*  vill.,  c***  de  Vemantes,  avec  anc. 
maison  noble  dont  subsistent  encore  dans  les  bois 
de  grands  pans  de  murs  percés  de  hautes  fenêtres 
des  xv-xYi*  s.,  appartenance  au  xviii*  s.  de 
Tabbaye  du  Louroux,  sur  qui  le  domaine  fut 
vendu  nat*  le  11  mars  1791.  Il  en  dépendait  des 
landes  de  50  arpents  et  un  taillis,  partie  en 
bruyères,  dit  Bois-Button,  de  90  arpents.  —  On  y 
a  relevé  dans  le  voisinage  des  traces  du  passage 
de  Fandenne  voie  de  Blou,  vers  Tours. 

■i%Bemv9  vilL,  c**«  de  Brigné,  avec  cha- 
pelle à  Tangle  du  chemin  ;  —  ancien  fief  et  sei- 
gnenrie  relevant  de  la  Tuaudière;  —  en  est  sieur 
en  1540  Joachim  de  Daillon ,  Franc,  de  la 
Roche,  1592;  —  Franc.  Rigaud,  1655;  —  n.  h. 
Jos.  Rigault,  1699;  —  René  Reyneau,  1740;  — 
Glande-Gésar-Marie  Budan  de  Russe,  1763,  par 
4oqaèt  le  31  mars  de  l'abbé  P.-Mich.  Reyneau. 
.  Bi%BOM,  forôt,  c»«  de  Nueilsous-Paêsa' 
omit.  —  3o9CUB  Brinnum  1105  (Epit.  Saint- 
Nicolas,  p.  41).  —  Bosctis  de  Brignum  1133 
(Hauréau»  Pr.  col.  154).  —  Pour  la  plus  grande 
partie  en  chênes,  sur  un  terrain  plat,  nniforme, 
couvert  dans  toute  son  étendue,  même  dans 
les  clairières  »  d'épaisses  et  hautes  bruyères , 
elle  appartient  à  MM.  de  Charnières  et  de  Gon- 
tsdes.  —  Elle  conservait  au  xvii*  e.  environ  deux 
lieues  de  long  sur  une  largeur  d'une  lieue,  con* 
tenant  environ  l,000.arpents,  divisés  en  18  coupes, 
oà  tous  les  droits  d'usages  étaient  dévolus  au 
seignenr  de  Montreuil-Bellay  (E  819.) 

Bri^iioii*  c"*  de  St-Macaire-du-Bois,  anc. 
sbbaye  de  l'ordre  de  St-Benolt,  fondée  dans  la 
forêt  de  Brignon.vers  1135-1140  par  une  dona- 
tion spéciale  de  Giraud,  seigneur  de  Montreuil- 
Bettay,  faite  à  l'abbaye,  de  l'Absie-en-Gatines, 
^m  elle  retint  le  nom.  —  Brini^m  1150  circa 


(GaU.  Christ.,  t.  II.  f.  1297).  —  Brignum,  1162- 
1177  (G  I^>uce8,  domaine,  t.  I,  f.  4).—  Brinium 
in  territorio  Ahsice.  —  Ahbatia  Sanctœ-Ma 
riœ  de  Sede  Brignoni  (Fouillé).  —  Lcuaay-en^ 
Brignon  1601  (E  374).  -^  Notre-Dame-de^ 
JLoseée  1655,  ^  de  Lasaay  en  B.  1658  (Et.-C). 

—  La  Sye  en  Brignon  (Fouillé  Royal).  —  -Y.- 
D.  de  Lassée  en  Brignon  1782  (Fouillé).  — 
Giraud  s'engageait  à  augmenter,  autant  qu'il 
faudrait,  sa  fondation  ;  en  cas  d'insuffisance , 
l'établissement  devait  dépendre  de  l'Absie  à 
simple  titre  de  grange.  Mais  au  xvii«  s.,  les 
vicomtes  de  Thouars  s'attribuaient  cette  fondation, 
quoiqu'aucun  autre  acte  connu  n'en  témoigne. 
L'abbaye  les  comptait  seulement  parmi  ses  bien- 
faiteurs, ainsi  que  les  seigneurs  de  Luzignan,  de 
Montbron  et  d'Argenton,  dont  les  écussons  se 
voyaient  jusqu'à  la  fin  du  xviu*  s.  appendus  dans 
l'abside  de  l'église.  On  y  inhu(nait  encore  en  1767. 
La  mense  conventuelle,  estimée  d'un  revenu  de 
6.000  livres,  fut  réunie  vers  1780  pour  les  deux 
tiers  au  grand  Séminaire  de  Poitiers,  pour  un 
tiers  à  l'hépital  de  Montreuil-Bellay.  La  maison 
comptait  alors  cinq  religieux  seulement,  de  l'an- 
cienne observance,  outre  Fabbé  commandataire. 

Abhéa  :  La  série  connue  n'en  est  guère  com- 
plète. Le  Gallia  Chriêtiana  n'en  nomme  que 
trois.  —  Jean  figure  dans  la  première  charte- 
notice  qui  raconte  la  fondation,  vers  1150.  — 
GosUnus,  dans  trois  pièces,  de  1173,  1174  et 
1162-1177.  —  Œ.,,.  ou  A...,,  dans  deux 
autres  d'environ  1175  et  de  1184.  —  Jean  1219, 
1237.  —  Jean  Lumbart,  f  en  1391.  —  Pierre 
Cheflène,  20  septembre  1391,  élu  sous  la  direc- 
tion de  l'abbé  de  l'Absie.  —  Jean,  1407.  — 
Hugo,  1422.  —  Jean  de  Vemon,  f  en  1457.  — 
Pierre  Lartizien,  élu  et  confirmé  par  l'abbé  dé 
l'Absie,  le  14  juillet  1457.  —  Jacques  de  Rays, 
par  bulles  du  14  septembre  1560,  installé  le 
25  mars  1562  (N.  S.),  résigne  le  24  février  sui- 
vant. —  FallaiseaUt  1563  —  Adam  Brisset, 
1601.  —  Antoine-Jérême  Boyvin  de  Vaurouy, 
chantre  de  la  Sainte-Chapelle  de  Paris,  par  pro- 
visions royales  du  25  décembre  1694,  1717.  ^ 

—  Philippe -Jérôme  Luthier  de  Saint-MarHn, 
1744 ,  se  démet  1755.  ~  Louis-Hugues  d'Eihy 
de  Milly,  du  diocèse  de  MAcon.  1755.  1789. 

Un  sévi  religieux  résidait.  Béchet  d^Arzilly, 
en  1792,  avec  titre  de  prieur.  H  fut  déporté  en 
Espagne  cette  année  même  en  Septembre.  Les 
bâtiments,  l'église  avec  une  petite  chapelle,  au 
devant,  et  les  ^3  des  terres  furent  vendus  nat* 
le  15  nivêse  an  YI.  L'église  fut  détruite  vers  1810 
et  partie  des  stalles  recueillies  alors  à  la  paroisse. 
Sur  l'emplacement  a  été  élevée  une  espèee  de 
maison  à  deux  pignons  avec  toit  en  dos  d'Ane, 
couvert  de  tuiles  rouges,  qu'aucun  insigne  reli- 
gieux ne  signale.  C'est  l'enfeu  d'une  partie  de  la 
famille  Cathare,  où  se  rendent  à  certains  jours  les 
processions.  Rien  absolument  ne  subsiste  de 
l'abbaye  qui  est  remplacée  par  deux  belles  fermes 
neuves,  acquises  de  l'Hêtel-Dieu  de  Hontreuil- 
Bellay,  par  MM.  de  la  Selle  et  de  Charnières, --rien 
qu'une  pierre  encastrée  dans  un  mur  extérieur, 
oA  se  lit,  gravées  en  belles  onciales,  sur  cinq  lignes, 


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finseription  soivuite,  d«  zviii*  s.  :  F^  S.  Pi  AV. 
J.  \  F.JVERAVIfEAV.  S.  \  î.  M.  RUBI. 
C  1  F.I,VOIŒ.\  F.C.,..C..IFE,. 
R.  J. ,  noms  sans  doute  d'anciens  religîemx. 

Aroh.  do  ■.*el^L.  1S  374  et  SMe  L.  —  Af«h.  coaim.  de 
Si4lacaire-dii-6.  Et.-G.  —  jRai.  d'Anj,,  18M.  1. 1.  p.  186. 
Bibl.  net.,  Vu.  BL-Manteaux,  39,  f.  405.  —  Fonds  laiin 
5449,  fol.  65;  5464  et  1748.  —  Gaignièrta,  93,  f.  4<M1. 
d*aprts  tes  noies  M»,  de  D.  Ghamard,  de  Ligiifé. 

BrlUaWUére  (la),  f.,  c"«  à*Andrezé.  —  La 
Beliardière  1622,  la  Bliardière  1639  (Et.-G.). 
—  La  Briardière  (Càss.).  V.  la  Beillardière. 

BriUére  (la),  ham.,  c»«  à'Ecuillé.  —  La 
Bruyère  (Gass.). 

BriUet  (Antoine),  sieur  de  laChanvière,  syndic 
des  avocats  d'Angers,  a  mis  nne  épigramme  latine 
à  la  saite  da  poème  sur  la  prise  de  la  Rochelle 
(V.  Gaillard),  p.  28. 

Brlllet  {Etienne),  avocat  d'Angers,  a  traduit, 
comme  tant  d'aoties,  Tépigramme  latine  :  Impuhea 
nup8i  valido,  de  Jacques  Bonjn,  à  la  soite  da 
Pétrone  de  Jean  Donza  (Paris,  in-12,  p.  113).  >- 
Est-ce  le  môme  de  qui  il  existe  quelques  pièces 
dans  un  recueil  du  xvn*  s.  intitulé  :  Les  Afuses 
ralliées  de  toutes  parts  ? 

BrUlet  de  la  VlUmte  (. . . .),  de  l'Académie 
d'Angers,  y  prononça  en  1771,  VOraison  fu- 
n^yre  du  Dauphin,  qu'il  fit  imprimer  (Angers, 
Christ.  Hemault,  in-4«  de  12  p.). 

Brlllet  de  Vlllemorge  {Prégent),  né  à 
Angers  le  9' novembre  1770,  page  du  prince  de 
Gondé  en  1783*  sous-lieutenant  de  remplacement 
an  régiment  du  colonel-général  d'infanterie  le 
21  mai  1786,  sous-lientenant  en  titre  en  1788, 
émigra  en  1791  avec  34  officiers  du  corps,  fit  la 
campagne  des  princes  en  1792,  puis  à  l'armée  de 
€k>ndé,  de  1793  à  1797.  De  retour  dès  l'an  VIII 
(1800),  il  fut  amnistié  le  27  vendémiaire  an  XI, 
nommé  maire  de  la  Pdthèrie-Ghallain  en  1808, 
et  la  même  année  (28  août),  membre  du  Conseil 
général  du  département.  IVAutichamp,  en  181S, 
l'attacha  comme  chef  d'état -major  à  farmée 
d'Anjou.  La  paix  rétablie,  un  décret  du  19  dé- 
cembre 1815  appela  M.  de  ViUemorge  à  la  mairie 
d'Angers,  dont  il  prit  possession  seulement  le 
29  janvier  1816.  C'est  sous  son  administration 
que  la  ville  commença  à  se  transformer.  Elle  lui 
doit  le  Inaùitien  de  la  Cour  royale,  dès  lors  me- 
nacée de  suppression,  la  translation  de  la  mairie 
dans  l'anden  collège  d'Anjou  (1820),  la  salle  de 
spectacle  (1821  )  incendiée  en  1865,  l'ouverture 
de  la  rue  des  Lices  (1815),  la  création  des  bou- 
levards qui  la  relient  à  l'Hôtel-de-Ville ,  le  déga- 
gement du  Ghamj>-de-Mars  et  la  Poissonnerie. 
Mais  l'effervescence  politique  qui  travaillait  toutes 
les  tôtés,  les  passions,  les  élections^  surtout  la 
patriotique  réception  des  députés  Guilhem  et 
d'AndignéY.  ces  noms,  où  le  maire  absent  faillit 
tout  compromettre  au  retour  par  une  proclama- 
tion imprudente,  rendaient  de  jour  en  jour  plus 
pénible  l'exercice  de  son  autorité.  Déjà  élu  député 
en  décèmï>re  1827  par  le  collège  du  département, 
il  fut  continué  en  son  mandat  le  20  juillet  1830  ; 
mais  dès  la  première  heure  de  la  Révolution  il 
se  sentit  dépassé  et  ne  revint  que  pour  se  démettre 
des  fonctions  municipales  le  2  août  1830  entre 


les  mains  d'une  administrâtioii  proviwlf^  spoto. 
tanéineat  organisée.  -^  (Amédée  4ë^  ;  fis  ^ 
précédent,  maire  dé  la  Polherie^GhalaiB  de  I8ll 
à  1848,  conseiller  général  en  1852;  moii  im'tRi 
1857  à  la  Potherie.  On  lui  doit  la  réorgttintioii 
du  Comice  agricole  de  Gandé. 

BriUetterie  (la),  f.,  c>«  de  Cà&idab;~ 
en  est  sieur  Pierrs  de  la  Barre,  chevalier,  1TB. 

BriUon,  boire  de  Sarthc.  —  Le  ruiss,  de  B. 
descendant  dé  VieilleSarthe  es  marais  de 
Cantenay  1556  (E  231). 

Brlmlmlolre  aa),  Uc^deSt-André^A.-M. 

Brimbenf,  m*»,  c"**  de  la  ChapeUe-SirFl 

—  Les  moulins  de  Brat6euf  1575  çki.41.  Dnis) 

—  Brébœuf  1606  (EL-C.  de  Sl-Pierre-lUoI).  - 
Brainheuf  (Cad.). 

Brimbaére  (\a),  f.,  c»«  de  St-Pierre-M,  - 
La  Bresbuére  1601  (Et.-G.)  —  La  Braimhuèn 
(Cass.). 

Brin  (Haute-).  m>"  sdr  liSvre.  c««  de  Been- 
préau. ^Moulin  éPAudibran  1635,  de  HaadU. 
Brun  1637  (Et.-C.).  —  Moulin  de  Hante- 
Braude  (Cass.). 

Brinlére  (1a).chftt.,  c»«  deJaîltds.-Vhôta 
et  herhergement  de  laB.  1539  (C  105.f.SaO). 
—La  Bringière,  la  Brigràère  164*  (Bl.'C  X- 
Edifice  moderne,  près  le  bourg  vers  sud,  sur  sm 
éminence,  formé  d'un  corps  de  bâtiment  en  fttrait 
entre  deux  ailes  transversales  rsctangolaiies  oè 
accède  vers  sud  une  courte  avenue  de  vleiix  et 
beaux  arbres.  Au-devant,  une  terrasse  a?ee 
jardins  ouvre  sur  la  pente  de  magnifiques  (»rairies. 
parsemées  dVbres,  au  pied  desquelles  drenle 
l'Evre.  Quelques  débris  de  l'ancien  manoir  u 
ras  du  sol  avoisinent  la  rivière.  LaHeite  lelevui 
pour  partie  de  la  Hoche  des  Aubiers  et  dn  Grand- 
Montrevault.  Elle  prenait  titre  de  châtellenie  et 
donnait  la  seigneurie  de  paroisse.  Le  seifpeiir 
de  IHédouault  avait  le  droit  d'y  chasser  tn  jottr 
par  an  dans  le  parc  avec  son  garde  et  sa  neate 

—  En  est  sieur  Louis  de  Sène,  doyen  de  Jallsis; 
en  1457,  Gilles  Du  Vau,  par  sa  l^mme  HaiigomlB 
Guesdon  1540,  Ch.  Turpin,  baron  de  VAùers,  1515, 
n.  h.  Claude  Chenu  1617, 1636,  Glande  YiDceat, 
conseiller  et  maître  d'h6tel  ordinaire  du  roi,'(|Br 
y  résidait,  1632, 1677,  Nic-Pranç.  Vincent,  dwn- 
lier,  1668,  mari  de  Glande  de  Quemar.  La 
terre  fut  acquise  le  17  mai  1682*  sur  Nic-FrHV 
Vincent  par  André  Bavin,  et  appartenait  à  An- 
toine -  Charles  -  Marie  -  Prosper  Savin,  mar^ 
de  Pereuse,  en  1789.  —  Stoffiet  en  aivait  lait  tfn 
de  ses  principaux  rendez-vous  et  y  tint  le  rnseU 
de  guerre  qui  condamna  à  mort  le  général  vei^ 
déen  Marigny  (26  avril  1794).  Le  château  avait  M 
incendié  en  décembre'1793  mais  sans  grand  don- 
mage,  il  appartient  aujourd'hui  à  M.  Pùisor  ds 
Valpinson. 

Brinlére  (la),  f.,  e««  de  Mariffni,  noUrdl»- 
ment  rebâtie  en  brique;  »  (la  Grande,  la PeAe), 
ff.,  c»«  de  PruiUé. 
Briiiiilbaii,f.,c««deBecnicoiud,1631  (Bt-Ch 
Brinttonnière  (La),  m««  b.,  c^«  de  RabîiPf* 
avec  étage  à  balcon,  qui  porte  la  date  ffSS  M 
les  initiales  Af.  R.;  —  en  est  sieilr  Frao^* 
Maliiieâù.  1668;  »  f.»  c"*  de  »Sa(M^'B^ 


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«ff[riale<la),  fa.,  t*»  de  ïa  ChapeUe-Humn. 

■rMaj  ÇÇanUm  dé),  borné  aa  ïf.  par  fos 
cantoBS  de  Caiàteaiueiif  et  ^e  Dnrtal,  an  S.  par 
les  caatoDB  N.-O.  et  If  .-B.  d'Angers,  à  l'E.  par  le 
canloD  de  Seiehes,  à  l'O.  par  le  canton  d«  Lion- 
d'Angers. 

n  est  lioiité  en  partie  vers  l'E.  et  vers  S.  par 
le  Loir  et  traversé  an  eentre  do  N.  an  S.  par  la 
Sarthe,  dont  la  ligne  ferrée  d'Angers  an  Mans 
renoote  la  rive  en  faisant   station  à  Tiercé. 

II  comprend  ,sar  15,S74  hectares,  8  communes, 
Briolay,  Ghefltes,  Ecnillé,  Fenea,  Montreoil-sar- 
Loir,  Soiioeltes,  Soalaire-et-Bonrg.  Tiercé  —et  une 
popnlatioD  de  ^,777  hab.  en  1831,  ^.7ii  hab  en 
1841,  8,885  hab.  en  1851 ,  8,973  hab.  en  1861  * 
8M  hab.  en  1866,  8J36  hab.  on  1872. 

Le  centre  primitif  était  à  Tiercé,  qai  en  ce 
DKMnent  même  (septembre  1873)  oavre  une  ins- 
tance ponr  revendiquer  ce  privilège  et  fut  établi  à 
Briolay  en  180S  par  nne  conséquence  de  la  loi 
dn  8  pluviôse  an  IX  qui  divisait  le  territoire 
d'après  les  circonsaiptions  des  Justices  de  paix. 

Par  une  bizarrerie  alors  môme  inexpliqnéiB,  le 
canton  avait  été  rattaché  à  l'arrondissement  de 
Segrd,  et.  malgré  les  réclamations  incessantes  du 
CoDseirgénéral,  des  maires  et  des  députés,  n'ob- 
tint sa  réunion  à  celui  d'Angers  qu'en  vertu  de 
lia  leidn  14  juillet  1819. 

■fflelAy»  chef-lieu  de  canton,  arrond.  d'An- 
gers (13  kU.)  —  Briole  1030  drca  (Cartnl.  St- 
lanr,  ch.  8)  1066  (Ib.,  ch.  17),  1190  (Ib.,  ch.  41). 

-  Brialedus,  —  coêtelhim  Brioledum  1040- 
1847  {f  Cartul.  Sl-Serge,  p.  142),  1188  (Ib., 
p.  16).  -  Brioleium  1066  (Gart.  Sl-M aur ,  ch.  63). 

-  Briolettia  1096  (l**  Cartnl.  St-Serge,  p.  88), 
1106  (Eptt.  St-Nicol.,  p.  63),  1104-1120  (Cart.  du 
Rooc.,  Rot  2,  ch.  2).  ^  Villa  de  Brioleto 
1941  (Titres  du  prieuré).  —  Sanctus-MarcelluB 
de  Brioledo  1285.  —  Vêtus  BrioUtum  1244. 

-  Le  perrin  de  Briolay  1306.  —  La  ville  de 
Briolay  lW6(Ib.).—  Bria  ad  Ledum  xvii*  s. 
(Ménage,  Hist,  de  Sablé,  p.  293).  —  Le  nom  est 
foimé  du  nom  du  Loir,  X^edue  on  Letus,  et  du 
mot  celtique  Bria,  qui  veut  dire  pont,  —  et 
signifieront  du  Loir. 

Le  bourg  actuel  est  situé  sur  la  rive  gauche  de 
la  SarAe,  qui  traverse  la  commune  du  N.  au  S. 
en  reorichissant  sur  ses  denx  rives  de  magni- 
fiques prairies,— à  500  met.  du  Loir,  qui  la  limite 
mtérieurement  vers  S.,  —  et  à  1,500  met.  de  leur 
confluent,  —  entre  Ghedès  (7  kilom.)  et  Tiercé 
(6  hH.  1/2)  an  N.,  Soolaire  (3  kil.  1/2)  à  l'O., 
Yillevôque  (7  kil.  1/2)  et  Soucelies  Cl  kil.)  à  l'E., 
Ecouflaïkt  (5  kU.)  au  S. 

Le  chemin  de  grande  communication  d'Angers 
i  Morannes  y  rencontre  dans  le  bourg  les  che- 
mms  d'intérêt  commun  de  Briolay  à  Feoeu  et  à 
VUlevôque.  Il  franchit  le  Lc^r  au-dessus  dn  vil- 
lage de  Péehevèque  sur  un  pont  suspendu,  avec 
péage  concédé  par  ordonnance  du  12  novembre 
1838  pour  90  ans  à  partir  de  1842.  —  La  cons- 
traction  eoAta  220,000  fr.,  dont  la  commune 
fonnit  110,600  fr.,  l'Etat  25,000  fr.  —  Un  bac 
traverM  la  Sarthe  vis-à-vis  Soulaiie.  —La  voie  fer- 
rée d'Angers  au  Vans  fait  stationà  2  kil.  1/2  dn 


bourgmais  surEcoufl^nt.  EUe  entre  sur  la  commime 
en  passant  le  Loir  sur  un  pont  à  piles  toibulairM, 
système  Triger,  portant  un  planeher  en  fer,  de 
128  met.  de  longueur,  dont  80  met.  pour  la  travée 
du  milieu;  les  colonnes  qui  plonglent  à  17  met. 
an-dessoas  de  l'eau,  dépassent  de  17  nièt.  l'étiage. 

En  dépendent  les  viU.  de  Péehevèque  (-70  hab. 
1  kil),  de  Verrigné  (175  hab.,  3 kil.),  dn  Vieux- 
Briolay  (88  hab.,  1  kil.),  les  ham.  de  Plaoelles 
(32  hab.. 3kil.),  de  Mirande  (24  hab.,  l,300mèt.), 
de  la  Carie  (11  hab.,  1,100  met.)  et  87  maisons 
éparses  «  dans  les  Hauts.  » 

Superficie  :  1,428  hect.  dont  193  hect.  38  en 
vignes  et  20  hect.  58  en  bois. 

Population  :  iS7  feux  en  1699.  —  906  bah. 
en  1726.  —  9f5  hab.  en  1790.  —  974  hab.  en 
1826.  —  iOiO  hab.  en  1831  —  084  hab.  en  1841, 

—  974  hab.  en  1861.  —  983  hab.  en  1861.  ^ 
964  hab.  en  1866.  —  946  hab.  en  1872,  dont  368 
au  bourg  (104  maisons,  136  ménages). 

Bureau  de  poste  et  perception,  comprenant 
Briolay,  Soueelles,  Montreuil-sur-Loir  et  Tiercé. 

Culture  importante  de  chanvre  dont  lesproduits 
forment  type  et  donnent  leur  nom  aux  chanvres 
des  alentours  désignés  dans  le  commerce  du  titre  de 
Briollays  ;  —  orge,  froment,  seigle,  légumes,  trè- 
fle, mais,  millet  ;  vignes  ;  commerce  important 
d'oies  et  de  plumes  d'oies  ;  pèche  ;  corderie  ;  fa- 
brique de  sabots. 

Assemblée  le  plus  proche  dimanche  de  la 
Saint-Quentin  (8  juillet). 

La  Mairie,  installée  dansl'ancien  piieuréacqnis 
en  1818  de  M.  Papiau  de  la  Yerrie,  a  été  trana- 
férée  dans  un  bâtiment  neuf  construit  en  1850, 
avec  la  Justice  de  paix  et  VEcole  communale 
lalqtie  des  garçons,  —  Ecole  libre  de  filles 
et  Asile  sous  la  direction  des  Scsurs  de  St-Gharles. 

—  Salle  d^asile  communale  édifiée  en  1866. 
L'Eglise  dédiée  à  St  Marcel  (cure,  19  bru- 
maire an  XI),  est  un  édifice  roman,  refait  an 
xvi«  s.  (26  m.  40  sur  10  m.  50,  et  avec  le  chœur. 
36  m.  40),  restauré  et  agrandi  en  1856  par 
M.  Dttvètre  dans  le  style  de  la  construction  pri- 
mitive. La  nef  principale  s'accroît  d'un  bas-côté 
vers  N.,  formé  par  cinq  arceaux  dont  deux  d'o- 
give naissante ,  les  antres  en  plein-cintrê,  avee 
moulures  ornées  retombant  sur  trois  énormes  et 
bas  piliers  carrés,  sans  antre  ornement  qu'un 
double  rang  de  dents  de  scie;  au  fond  une 
jolie  et  antique  chapelle  de  la  Vierge,  bordée 
de  barbares  chapiteaux  romans;  dans  la  nef 
à  droite,  stotues  de  St  Julien  et  de  St  François 
(xviii*  s.)  sur  des  consoles  ;  autel  et  statue  de  St 
Sébastien  ;  —  ni  chœur  ni  transept  ;  -^nne  abside 
ronde  reconstruite  en  1786,  la  voûte  couverte  de 
grossières  peintures;  dans  des  niches,  les  sta- 
tues de  St  Pierre  et  de  St  Marcel.  —  Une  Cru» 
cifixion  dn  xv*  s.  décore  les  croisées  de  la 
façade.  —  Près  la  porte  latérale,  au  pied  du  bè- 
nitier,  gtt  par  terre  une  plinthe  antique  d'un  seul 
bloc,  entaillée  sur  trois  eétés  de  grossières  et  très- 
curieuses  floulptures  (xi«  s.).  —  Le  clocher  carré 
repose  sur  une  base  moderne  soutenue  par  d'é- 
normes contre- fort8.d'angle  carrés,  formant  une- 
massa  extérieure.  —  L'église  absolument  pauvre 


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f  Ht  gratifiée  en  1790  de  partie  des  chasubles,  cha- 
pes et  ornements  de  St-Michel  du  Tertre  d'Angers. 

La  Sacristie  a  été  reconstruite  en  1849. 

Le  nom  même  de  Briolay,  qui  signifie  Pont  du 
Loir,  atteste  l'existence  d'un  centre  habité  dés 
les  temps  celtiques  à  distance  du  bourg  actuel 
qui  se  trouve  sur  la  Sarthe.  L'agglomération  pri- 
mitive s'élevait  sur  le  Loir  que  bordait  une  forôt 
dite  deLyée,  non  loin  du  village  nommé  encore  le 
Vieux-Briolay ,  au-dessous  du  moulin  de  Pont, 
dont  le  nom  semble  en  garder  un  souvenir.  Une 
voie  bien  certainement  traversait  là  le  Loir,  ga- 
gnant directement  Tiercé,  sans  que  le  tracé  précis 
en  ait  été  déterminé  non  plus  qu'aucun  débris 
antérieur  aux  temps  féodaux. 

Dès  le  X*  s.,  par  suite  sans  doute  de  rétablisse- 
ment de  Villevéque,  qui  dominait  en  amont  le 
Loir,  le  centre  du  fief  était  reporté  sur  la  Sarthe 
et  formait  une  place  fortifiée  du  domaine  des 
comtes  d'Anjou. 

Foulques  en  fit'don  vers  980  à  son  fidèle  Bur- 
ehard  qui  y  fonda  sous  le  chAteau  une  église. 
Son  fils,  clerc  et  trésorier  de  St-Maurice.  quoique 
marié  et  père  de  famille,  la  concéda  à  l'abbaye 
St-Serge  d'Angers  vers  le  milieu  du  xi*  s.,  avec 
terres,  vignes,  moulin  et  de  nombreux  revenus. 
L'évèque  Eusèbe  en  vint  faire  la  consécration,  et 
l'abbé  y  établit  immédiatement  trois  ou  quatre 
religieux  à  résidence  pour  la  desservir,  comme 
un  prieuré,  et  y  faire  l'offioe  canonial  et  curial. 
Ce  prieuré  fut  réuni  en  1301  à  l'office  de  la  Gel- 
lererie.  Les  moines,  rappelés  au  couvent,  insti- 
tuèrent un  vicaire  perpétuel  ou  curé.  Une  transac- 
tion du  9  août  1668  fixa  sa  portion  congrue 
à  une  rente  de  S7  setiers  ,  dont  27  1/2  de  seigle. 
Le  curé  se  déchargeait  d'aiUenrs  sur  un  vicaire, 
tout  à  la  fois  sacriste  et  maître  d'école,  qui,  à  la 
fin  du  XVI*'  s.,  touchait  pour  tout  revenu  10  écus, 
2  setiers  de  blé-seigle  et  une  petite  dtme  de 
chanvre,  «  récompense  bien  petite,  écrit  l'un  d'eux, 
«  pour  le  grand  labeur  que  c'étoil  !  » 

L'égUse  se  rattachait  vers  N.-E.  an  grand 
cimetière,  —  le  plus  petit,  abandonné,  bordait 
au  S.  le  chemin  de  la  Groix-de-Mirande ,  — 
à  rO.,  aux  bAtiments  et  aux  cloîtres  du  prieuré, 
et  aux  jardins  du  presbytère,  reconstruit  en  1788. 
—  Du  prieuré  dépendaient  les  fiefs  de  la  Boucbe- 
tière  en  Etriché,  de  BrétignoUes  en  Bauné,  de 
Noyant  en  Soulaire  et  diverses  tenures  eu  Ecou- 
.  fiant.  —  Le  prieur  avait  son  entrée  particulière 
dans  l'église,  son  autel  principal  avec  sa  chaire 
dans  le  chœur,  le  tout  séparé,  clos  et  élevé  au- 
dessus  de  la  nef  où  se  réfugiait  l'ante!  parois- 
sial. Un  de  ses. privilèges  était  de  prendre  le  lit 
noble  de  tout  noble  mourant  dans  la  paroisse.  11 
devait  au  baron  un  échaudé  et  une  mesure  de 
vin  aux  quatre  fêtes  de  Pâques,  de  St-Marcel, 
de  Toussaint  et  de  Noël,  rendue  au  château  par 
personne  convenable,  à  cheval,  «  auquel  cheval 
ne  de  voit  manquer  fer  ni  clou  »,  l'homme  épe- 
ronné  pu  chaussé  de  houzeaux  à  semelle.  Il  était 
de  plus  obligé  è  une  aumône  d'un  quartier  de 
pain  de  deux  deniers,  le  dimanche,  le  mardi,  le 
jeudi,  à  tout  venant,  et  pour  garantie,  le  seigneur 
tenait  au  prieuré  «  un  homme  de  bien  appelé 


aumosnier  »  que  le  prieur  devail  aouiir.  Ceito 
redevance  donna  matière  h  de  nombieDi  procès 
qui  condamnèrent  les  moines.  Une  Irtnsaetioii 
apaisa  en  1681  les  réclamations  des  hsbiUiib- 

Prieurs  :  Pierre,  1241.  —  Martin,  1144- 
—  Geoffroy  de  Molisé,  12RS.  —  Jeaa  Germii, 
1450.  —  Jean  de  Peyrac,  1545. 

Curés  :  Michel  Moreau,  inhumé  le  18  sTril 
1522  aux  Cordeliers  d'Angers.  —  ThomssJoI- 
leff  prieur  aussi  de  Trêves.  1592,  f  le  S  juil- 
let 1637.  —  Julien  LahoeonLahauU,  1(18,1650, 
sans  cesse  en  luttes  avec  les  religieux  et  stsc  ses 
paroissiens.  Il  se  prétendait  le  plus  heoreu  eue 
de  la  province,  «  n'ayant  pas  charge  d'âmes,  m 
paroissiens  n'en  n'ayant  pas  ».  -*  Georfes 
Loppé,  1651.IlluifaUnt  les  l«r  et  2  nsi  1653  pro- 
céder à  l'inhumation  de  42  de  ses  peroinieos, 
qui  s'étaient  noyés  sur  les  marais.  —  Fruç 
Odiaut  1667.  —  René  Margariteau,  1€87.  - 
René  Bouman,  1724.  dont  le  frère  était  no- 
taire royal  à  Gorzé.  f  le  14  janvier  1728,  âfé  da 
63  ans.  —  Jean  Bachelier,  1728. 1767,  f  àl'ife 
de  87  ans,  le  21  avril  1781.  doyen  de  la  FaenllB 
des  ArU  d'Angers.  —  Charles  Alhard,  1767, 
1770.  —  Mathurin  Allard  qui  permuU  vm  k 
curé  de  Beausse  le  15  novembre  1773.  —  Jeta- 
Michel  Langevin,  installé  le  17  septembre  1174, 
exécuté  à  Angers  le  8  novembre  1793. 

La  terre  resta,  durant  tout  le  moyen  âge,  U 
première  des  quatre  baronnies  relevant  de  ÏM- 
ché  d'Angers.  Le  baron  était  teov  à  porter 
l'évèque,  le  premier,  au  bras  droit,  le  jour  de 
son  saore,  depuis  St-Aubin  jusqu'à  St4biiuice,  et 
de  le  servir  à  table,  emportant  pour  bénéfice  U 
coupe  où  le  prélat  avait  bu.  Le  principal  mtaoir. 
à  TE.  et  au-dessus  du  bourg,  parait  déirmt  dès 
au  moins  le  xiv*  s.,  sauf  la  fameuse  tesr,  naste 
énorme  du  donjon,  en  pierre  de  grès.  ay«  re- 
vêtement intérieur  de  tufleau,  dont  les  mn 
épais  de  14  pieds  contenaient  de  nombreei  ré- 
duits et  un  couloir,  circalaire.  Elle  se  dreeei 
encore  au  commencement  de  ce  siècle,  abrilaat  k 
logis  du  capitaine  dns  chasses  et  une  chapeUe  di 
St- Victor,  qui  avait  remplacé  l'ancienne  chapeDe 
seigneuriale  dédiée  à  St- Nicolas.  Aajoofd'bii  h 
butte  énorme  domine  encore  le  pays  et  la  riviàre. 
entourée  d'immenses  et  profondes  douves,  qoi 
coupe  vers  N.-E.  une  jetée  pleine  pour  l'accès.  Ah 
sommet,  s'élève  une  vaste  ferme  oà  ries  m 
subsiste  plus  d'antique  qu'un  pan  des  mon  de 
l'enceinte  vers  N.  en  appareil  moyen  règntier* 
recouvrant  un  épais  blocage  et  percé  de  mev 
trières.  On  y  a  trouvé  plusieurs  fois  ea  bèebant 
des  boulets  de  fer. 

Dès  le  XVI*  s.  tout  le  domaine  consistait  ea  la  cu- 
rieuse maison  du  Palais  ou  du  Perrt»,  grand 
carré  long,  vis-à-vis  l'église,  éclairé  aotrefois  de 
chaque  côté  par  deux  grandes  baies  romanes  et 
terminé  par  deux  pignons,  celui  ven  N.,  peicè 
d'une  double  fenêtre  plein-cintre  gemieé  avec 
bordure  en  dents  de  scie,  tympan  troué  d'M 
lozange  et  chapiteaux  cubiques  k  tailloir  carn 
(xi«  s.)  rappelant  le  style  et  l'appareil  de  rHôtel- 
Dieu  d'Angers.  Dans  le  toit  en  des  d'iae  l'élève 
une  cheminée  à  base  carrée,  du  temps  même. 


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C'éUdlPàiiditoire  sdîgnearial  soqs  leqnel  aPenfoiiifl- 
saitfnt  les  prisons^  attenantàrécorie  pour  fourrière. 
Pour  le  reste,  des  prés  considérables  mais  divisés 
en  parcelles  dont  la  pins  grande  mesurait  40  ar- 
pents, 13  places  de  chasse  aux  canards  sauvages  sur 
le  Loir  et  la  Sarthe,  3  pêcheries,  chacune  de  plus 
d'une  lieue  de  long  et  6  bacs  privilégiés  à  Briolay, 
EcouflantfCheffes  et  Tiercé.  Lbs  habitants  Jusqu'à 
Solème  et  Ghâteaugontier  restaient  exempts  de 
tout  droit  de  passage,  moyennant  le  paiement  d'un 
denier  an  pontonnier  le  jour  de  Noël  et  Tohliga- 
Uon  d'entretenir  les  abords  et  les  gués  des  deux 
c6téa  tous  les  sept  ans.  Le  seigneur  possédait 
de  plus  droit  de  mesure  à  blé  et  à  vin,  —  le  setier 
local  comptant  12  boisseaux  qui  en  valaient  18  des 
Ponts-da-Cé,  —  droit  d'une  journée  de  tout  fau- 
cheur, en  le  payant  12  deniers,  et  d'une  corvée 
de  bœuf  et  de  charrette  de  tout  tenancier  pour  le 
transport  de  ses  foins  à  Briolay  et  à  Angers,— droit 
de  prévôté  sur  toutes  marchandises  de  passage 
pour  l'entretien  du  pavé,  droit  de  four^-ban  et  de 
banvin  pendant  40  jours  et  40  nuits,  —  droit  de 
quintaine  sur  tous  les  pécheurs,  à  la  St-Jean  pour 
Ecouflant,  à  la  Trinité  pour  Briolay,  les  non- 
veaux  mariés  devant  de  plus  un  chapeau  de 
roses  au  châtelain  et  lui  donner,  ainsi  qu'à  ses 
gens,  un  dtner  pendant  lequel  les  jeunes  femmes 
chantaient  chacune  leur  chanson;  —  droit  de 
^nsite  de  tous  les  engins  de  poche  avec  privilège 
d'achat  de  tout  poisson  d'un  prix  supérieur  à 
cinq  sous  et  de  tout  cygne  saisi  sur  les  communs. 

Les  familles  qui  portaient  le  nom  du  fief  se 
fondirent  en  celle  de  Sablé  par  le  mariage  de 
Tiphaine  de  B.  vers  1120  avec  Liénard  de  Sablé. 
Leur  fils  Geoffroy  fut  enterré  sous  la  tour  , 
subtus  turrem,  alors  peut-être  en  construction. 
Marguerite  de  Sablé  l'apporta  en  dot  à  Guillaume 
Desroches,  sénéchal  d'Anjou,  qui,  partant  pour 
l'Albigeois,  en  fit  don  en  1219  à  sa  seconde  fille 
Jeanne,  épouse  en  1226  d'Amaury  de  Craon. 
Marie  de  Craon,  fille  de  Jean  de  G.  et  de  Béatrix 
de  Roehefort,et  femme  en  1404  de  Guy  de  Laval, 
eut  pour  héritier  René  de  Laval,  mari  de  Jeanne 
de  Champagne,  qui  donna  la  terre  à  son  cousin 
Brandeiis  de  C3i.  —  En  est  sieur  André  de  Chau- 
vigny  1494,  1502,  François  de  la  Trémouille  1507, 
Louis  de  Bourbon,  duc  de  Montpensier,  1559, 
le  marquis  d'Elbeuf  1575,  Charles  de  Lorraine, 
duc  d'Aumale,  1584,  Louis  de  Rohan  1588, 
et  sa  descendance  jusqu'au  milieu  du  xviii*  s.; 
^  Jules-Hercules  de  Rohan-Monthason  en  1768 
fut  autorisé  par  l'évoque,  son  suzerain,  à  morceler 
la  terre  pour  la  pouvoir  vendre,  à  charge  de 
conserver  intact  un  corps  de  fief  pour  rallier  les 
droits  seigneuriaux  et  le  titre  de  la  baronnie.  — 
Louis- Alexandre-Joseph  de  Canonville  de  Raffetot 
1780,  Jean-Baptiste  Ménage  1788. 

Commandant  à  la  fois  le  cours  de  la  Sarthe  et 
du  Loir,  le  château  dut  jouer  son  rôle  dans  toutes 
les  guerres  angevines.  Pris  dès  1103  par  le 
comte  Geoffroy  Martel  sur  son  vassal  rebelle,  re- 
pris en  1140  par  Geoffroy  Plantagenet,  il  ne  fut 
rendu  que  sur  les  instances  de  Tévèque  Ulger  et 
dès  lors  était  dominé,  en  amont  sur  la  Sarthe, 
par   la   construction  de  ChAteanneuf  (1133).  — 


.  En  1589  les  Ligueur»  tentèrent  d'occuper  la 
vieille  tour,  mais  ils  avaient  été  repoussés  avant 
même  l'arrivée  des  secours  d'Angers.  —  En  1598, 
le  30  mars,  le  roi  Henri  qui  était  allé  chasser  au 
Verger,  chez  les  Rohan,  reçut  à  Briolay  le  duc 
de  Mercoeur  repentant  et  lui  rendit  son  amitié. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprètré  de  la 
Flèche,  de  l'Election  d'Anger^i,  du  District  de 
Châteauneuf  1788,  1790.  —  Elle  comptait  un 
sixième  d'indigents  en  1789. 

Maires  :  Charles  Bachelier,  1790.  —  Mathu- 
rin  Février,  l*»  messidor  an  VïU  —  François 
Berger,  7  nivôse  an  XIII,  démissionnaire  en  mars 
1847,  t  à  Angers  le  8  avril  1858.  —  Bongérard* 
5  avril  1817,  démissionnaire.  —  Aug.-François 
Gamier-Marinière,  25  mai  1821,  installé  le 
10  juillet.  ^  Félix  Deatriché-de-la-Barre,  14 
janvier  1826,  installé  le  5  février,  démissionnaire. 

—  Pierre-Toussaint  Richard,  ancien  capitaine 
de  grenadiers,  9  juin  1829,  installé  le  14.  — 
Follenfant,  1832. —François  Berger- Lointier, 
1837,  encore  en  fonctions. 

Arch.  de  M .-et-L.  G  19,  24, 187, 192.  SOI  ;  G  M  ;  H  St- 
Serge.— Arch.  comm.  Et.-G.  —  Areh.  d'Anjou,  1. 1,  p.  46. 
— Afém.  de  la  Soû.  d'Agr,  d'Angert,  t.  VI,  p.  68.— Léop. 
Belisle,  Aûte»  de  Ph— Auguste,  p.  405.— "CAron.  d'Anjou. 

—  Le  chartrier  de  U  baronnie  de  Briolay  est  conservé  au 
chftteau  de  Soucelles  ei  comprrad  une  centaine  de  liasses  ou 
de  registres,  les  titres  de  propriété  remontant  an  xm*  s.,  les 
déclarations  à  1482,  les  aveux  de  Gheffes,  Baïf.  Noirieux  au 
XV*  a.,  avec  des  plans  importants  concernant  les  communs. 

—  Pour  les  localités,  voir  à  leur  article,  notamment  Pont, 
Verrigné,  Bivrande,  Noirieux,  Péchmièque,  etc. 

Briolay  {René  de),  prieur  de  Beaulieu  et  de 
Milly,  était  petit-neveu  et  filleul  de  René  de 
Breslay,  àbbé  de  St-Serge,  qui  se  démit  en  sa 
faveur  en  1628.  Ses  bulles  sont  du  5  février  1629. 

—  Il  mourut  le  6  juin  1671  en  son  abbaye  ou 
Tévéque  célébra  ses  obsèques.  —  Il  avait  partagé 
régulièrement  tous  ses  revenus  avec  ses  religieux. 
On  dut  l'enterrer  suivant  son  vœu  formel  dahs  le 
cimetière  St-Michel-du-Tertre^  dans  la  partie  ré- 
servée aux  criminels  exécutés.  —  Son  frère 
Chrintophe  de  Briolay  était  religieux  profès  de 
l'ordre  de  St-Benoit,  prieur  des  prieurés  de  Beau- 
préau,  Ghalonnes-sur-Loire,  St-Melaine,  Notre- 
Dame-des-Gbamps  et  Savennières,  conseiller  et 
aumônier  du  roi. 

Hauréan  —  D.  Foumerean,  Rw,  dêt  Sœ,  Sao,,  1870, 
p.  389.  — GG  204. 

Brlon,  canton  de  Beaufort  (4  kil.) ,  arrond. 
de  Bangé  (14  kil.).  —  Brionno  vico  vii-viii*  s. 
(Btb.  de  VEc.  des  Ch.,  t.  I,  Série  6.  page  443)- 

—  Brionnua  775  (D.  Bouq.,  t.  V,  p.  737),  845 
(Ib.,  t.  VIII,  p.  453).  —  Brion  1030-1040  (Ronc, 
Rot  1,  ch.  36).  1096-1110  (Gart.  de  St-Nioolas, 
p.  216).  —  Villa  Brionis  1068-1080  (Gart.  Sl- 
Aubin,  fol.  126  v»).  —  Brionum  (Ib.).  — Po- 
dium de  Brione,  Podium  apud  Brionium 
(Ib.,  f.  126).  —  Brium  1100  (Gartul.  du  Perray- 
aux-Non.,  f.  1.  et  de  Saint-Nicolas,  p.  216).  — 
Briun  1152  (Hauréan,  Pr.)  —  Territorium  de 
Brion  1300  (Arch.  de  la  Sarthe,  n»  767).— Entre 
Guon  (6  kil.)  et  Fontaine-Guérin  (5  kil.)  au  N., 
Beaufort,  à  l'O.  et  au  S.,  Longue  (7  kil.).  Jumelles 
(5  kil.)  au  S.  et  à  TE.;  —  à  10  kil.  de  la  Loire; 

—  à  36  kil.  d'Angers. 

,  Le  bourg  est  bâti  à  mi-céte  d'un  mamelon 


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isolé,  q«6  bornent  an  If.  las  Tallées  de  la  Loire  et 
de  l'Anibion.  En  18S6,  ^  comme  en  1707  oA  l'eau 
▼int  jusqu'à  Grésigné,  —  H  servit  de  refuge  à  tonte 
i|ne  populalion  inondée.  ^  Au-dessns/  presque  à 
pic,  s'élève  une  antre  dme,  formant  un  plateau 
de  90  hectares,  avec  deux  moulins,  planté  en 
vignes  et  bordé  de  taillis,  d'oA  se  découvre  un 
panorama  splendide,  32  clochers,  des  Ponts-de- 
Ce  jusqu'à  Noyant-sous-le-Lude,  de  Jarzé  jusque 
par  de  là  Saumur,  d'où  l'on  suit  les  trains  du 
chemin  de  fer  jusqu'à  leur  entrée  dans  la  gare 
d'Angers,  et  tout  le  cours  parallèle  de  la  Loire. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Longue  à  Ghe- 
viré-le-Rouge  traverse  du  N.  au  S.  la  commune, 
croisé  à  1200  m.  au  N.  du  bourg  par  la  route 
départementale  de  Baugé  à  la  Loire  et  ralliant  le 
long  de  la  grande  rue  pavée,  dans  le  bourg  môme, 
quatre  chemins  vicinaux.  Il  n'y  a  pas  30  ans 
qu'aucune  voie  praticable  n'abordait  la  côte,  et 
les  trois  premiers  tracés  projetés  échouèrent 
successivement  devant  la  résistance  aveugle  des 
propriétaires  du  sol;  la  commune  même  dut 
indemniser  l'entrepreneur.  Aujourd'hui  l'aspect 
du  pays  a  changé  ;  le  Conseil  municipal  a 
consacré  plus  de  100,000  fr.  à  regagner  le  temps 
perdu  et,  en  1870,  concourait  par  un  vote  de 
25,000  fr.  au  projet  des  chemins  de  fer  dépar- 
tementaux. 

Y  naissent  les  miss,  des  Bouves-des  Haies,  de 
la  Fontaine  et  des  Moulins  ou  de  Cuon  ;  —  y 
passent  les  miss,  de  Brené,  de  Marigné,  des 
Haies,  de  la  Curée. 

En  dépendent  les  villages  de  Sobs  (121  hab., 
4  Idl.),  la  Croix-du-Bois-Mandet  (106  hab.,  5  kil.). 
la  Rouillardière  (56  hab.,  4  kil.).  les  Baudrairies 
(40  hab.,  2  kil.),  les  Haies  (54  hab..  2  kil.),  le 
Passoir  (59  hab. ,  2  kU.  800  m.),  Ghavigné  (109  hab. , 
2  kil.),  Grésigné  (64  hab.,  2  kil.  500  m.),  le 
Latay  (85  hab.,  3  kil.),  la  Touche  (49  hab., 
1,500  m.),  et  les  châteaux  des  Haies,  de  Ghavigné 
et  de  la  Mothaie. 

Superficie  :  2,735  hect.  77  ares  90  cent.,  dont 
92  hect.  en  vignes,  375  hect.  en  bois,  500  hect. 
en  prairies.  Le  partage  des  communaux  du  comté 
de  Beanfort  (ordonnance  du  24  avril  1835)  attri- 
bua à  la  commune  pour  sa  part  102  hect.  93  ares 
50  cent,  de  terres  d'une  valeur  de  336,750  fr. 

Population  :  117  feux  en  1726,  non  compris 
Sobs.  -  370  feux.  1,434  hab.  en  1790.  —  1,610  h. 
en  1831.— i.^^2  h.  en  1841.— i,59«  h.  en  1851.— 
1,486  hab.  en  1861.  —  1,596  hab.  en  1866.  — 
1,S58  hab.  en  1872,  dont  250  au  bourg  (72  mais. 
89  mén.),  sans  compter  le  village  de  la  Fontaine 
qui  y  attient  et  forme  une  longue  me  de  400  met. 
(164  hab.,  55  mais.,  67  ménages). 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Beaufort. 

Vlnduêtrie  locale  exploite  des  carrières  à 
tuffeau  (environ  30  ouvriers)';  dans  une  de  ces 
immenses  caves  abandonnées  il  a  été  créé  en 
1871  une  champignonière  ;  —  fabrique  de  fruits 
cuits;  sable  fin.  grisâtre,  chargé  de  paillettes 
luisantes,  vendue  pour  poudre  à  écrire. 

ABsemhlée  le  dimanche  avant  la  St-Jean, 
par  autorisation  du  20  juillet  1811. 

La  Mairie  avec  E^ole  de  garçons^  construite 


en  1839-1840  (ardi.  Lmaay^,  esti 
ment  dans  une  position  désastreuse.  élovBie 
entre  le  chevet  de  l'église  et  la  masse  de  la  bMe 
dont  on  a  dd  raser  le  pied  pour  loi  fane  pboe, 
—  VEeole  des  fiUes,  logée  dans  une  maison 
longtemps  à  loyer  mais  que  vient  d'acquérir  la 
commune,  doit  être  transformée  et  lugmentff 
d'un  Asile,  avec  large  façade  (arch.  ReigneC)  sur 
la  principale  place  du  bourg  régularisée  ei  déjà 
décorée  au  centre  d'une  fontaine  moaumenule 
en  granit. 

VEglise,  dédiée  à  St  Gervais  et  St  Protais  (suc- 
cursale, 30  sept.  1807),  est  un  édifice  roman  des 
plus  remarquables  de  l'arrondissement,  qui  en  a 
pourtant  conservé  un  grand  nombre  (45  m.  sur 
8  m.  50).  Malheureusement  délaissé  trop  long- 
temps à  l'abandon  et  envahi  par  des  oonstrue- 
lions  parasites,  il  n'a  pu  être  restauré  entière- 
ment (1852-1869),  qu'en  se  laissant  reeonsiruin 
en  partie.  —  Le  portail  tout  entier  est  neuf, 
mais  habilement  dessiné  sur  les  données  les  plus 
scrapuleuses  de  l'analogie  artistique  et  d'après 
des  motifs  décoratifs  empruntés  la  plupart  aux 
cloîtres  de  St-Aubin  d'Angers,  Y.  ci-deseus, 
p.  63.  —  La  nef  unique  comprend  deux  laifes 
travées,  à  haute  voûte,  doublées  d'arcs  en  tiers- 
point,  dont  le  triple  tore  accouplé  s'entrecroise, 
autrefois  sans  clé  centrale,  et  se  continue  sut 
une  grosse  colonne  à  chapiteau.  Sur  le  plat  des 
murs,  de  chaque  côté,  un  large  formeret  ogival» 
porté  par  un  groupe  de  colonnettes -,  encadre 
au  tiers  de  la  hauteur  une  double  fenêtre  plein- 
cintre,  qui  va  s'évasant  sans  aucune  moulure. 
Dans  le  dernier  angle,  à  droite,  de  la  seconde 
travée,  toutes  les  nervures  sont  réunies  sur  une 
colonne  unique  dont  le  chapiteau,  à  bourrelel, 
est  sculpté  d'une  double  feuille  à  crochet  nais- 
sant. Quatre  arceaux  plats  en  tiers-point  forment 
le  carré  du  transept,  chacun  portant  dans  sa  lar- 
geur sur  deux  grosses  colonnes  avec  chapiteaux 
romans  parés  d'entrelacs  de  fleurs  imitant  la 
fleur  de  lys,  le  chou,  Forlie,  d'oiseaux  fantas- 
tiques à  tête  d'hommes  bart)us  ;  vis-à-vi»,  la  tèle 
du  démon,  dont  la  gueule  béante  forme  une  mou- 
lure en  dents  de  scie.  —  A  chaque  angle  du  tran- 
sept carré  une  haute  colonne  montant  jusqu'à  la 
naissance  du  cintre  de  la  vodte,  en  reçoit  les 
nervures  et  les  arcs  transversaux,  sur  un  étroit 
chapiteau  de  feuilles  de  fougère  déchiquetées.  — 
A  gauche,  ouvre  la  chapelle  de  la  Vierge  avec 
absidiole  latérale  au  chœur;  à  dr.,  celle  de  Saint- 
Joseph,  dont  l'absidiole  parallèle  est-  détruite 
mais  doit  être  rétablie  ;  dans  l'une  et  l'autre,  la 
voûte  est  soutenue  de  plates-bandes  entrecroisées 
avec  chapiteaux  de  feuillage  très-fouillé,  dent  un 
pourtant  reste  inachevé.  —  Suit  le  chcewr  de 
deux  travées  dont  une  seule  éclairée  de  chaque 
côté  par  une  haute  et  longue  fenêtre  romane 
à  triples  voussures  reposant  sur  de  frêles* colon- 
nettes  et  de  légers  chapiteaux.  —  h'ahside  forme 
les  trois  quarts  d'un  cercle  avec  trois  fenêtres, 
encadrées  d'un  triple  nrceau  roman  à  chapiteaa 
feuillage  mais  sans  antre  moulure  qu'au-dessus 
de  leur  courbe  une  bordure  de  rinceaux  qui  eîr* 
colo  tout  autour  du  mur  nu.  A  l'extérieur»  de 


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même,  'ml  oor8on  de  fenfllage  lés  couronne  en 
les  refiant  par-dessus  les  cootre-forfs  qui  les 
encadrent. 'Le  toit  de  Tabside  garde  encore  trois 
on  quatre  des  créneainx  ddnt  oii  Pavait  armé  an 
temps  des  guerres  anglaises.  An -dessous  et  (ont 
autour  '  de  fédiflce  plane  une  sdrie  de  modifions 
dont  un  petit  nombre  seulement  est  antérieur  à 
la  restauration.  La  décoration  et  le  couronne- 
ment des  bras  du  transept  datent  aussi  des  der- 
niers travaux,  mais  la  porte  de  l'àile  vers  S.  est 
antique  et  étale  à  profusion  dans  sa  triple  arca- 
tnre  concentrique  toutes  les  richesses  ingénieuses 
de  l'ornementation  du  xu^  s.  —  Sur  le  transept 
pèse  ta  masse  carrée  du  clocher  dont  la  base 
engagée  dans  le  tott,  porte  un  premier  ordre  for- 
mé d'une  ligne  de  fausses  baies  romanes  à 
chapiteaux  à  peine  écarris;  au-dessus,  quatre 
arcatures,  dont  deux  pleines,  deux  autres  au 
centre,  ouvertes  dans  le  retrait  de  multiples  tores 
cylindriques,  formant  quatre  baies  en  tiers-point 
sans  autre  ornementation.  —  Cette  partie  supé- 
rieure de  l'œuvre,  dont  la  voûte  intérieure  trahit 
autant  d'inexpérience  que  de  hardiesse,  est  con- 
temporaine de  la  vodte  de  la  nef  (xiii*  s.),  dont 
les  parois  durent  alors  être  contrebutées  d'énormes 
contreforts,  et  postérieure  au  moins  d'un  demi-siècle 
aux  baies  latérales,  au  transept,  à  l'abside  et  à 
la  base  même  du  clocher.  Dans  l'angle  vers  N.-E. 
ime  petite  tour  ronde  cache  l'escalier.  Toutes  les 
fenèfires  de  l'édifice,  transformé  au  xiv«  s.  en 
poste  de  guerre,  avaient  été  disposées  en  chemi- 
nées lavec  meurtrières.  On  a  retrouvé,  dans  les 
murs  ^u  chœur,  des  fours  établis  pour  la  fonte 
dn  plomb  et  des  projectiles. 

Le  Presbytère,  vendu  nat^  en  fructidor  an  lY, 
a  été  racheté  par  la  commune  en  l'an  XI.  —  Le 
Cimetière,  transféré  à  300  m.  de  l'église  dans 
la  me  de  la  Fontaine^  a  vu  reconstruire  en  1849 
sa  vieille  chapelle  à  demi-ruinée,enfeudes  curés. 

Il  n'a  été  signalé  aucune  trace  celtique  sur  la 
commune.  Aucune  ruine  romaine  même  n'y  a  été 
formellement  reconnue.  Il  est  certain  pourtant 
qu'mie  voie,  indiquée  dans  une  charte  de  Saint- 
Aubin  au  x]«  s.,  via pubUca,  —  in  mante,  secus 
viam  Biniatra  a  parte,  —  passait  au  S.  de  la 
batte  dans  la  direction,  sans  doute,  du  Grand- 
Perray,  ceHe  même  que  prit  l'évèque  Guillaume 
Lemaire  en  1^91,  gagnant  Tours  et  Bourgueil.  Une 
antre  par  la  Groix-de-Sobs,  parait  encore  garder 
en  place  partie  de  ses  larges  dalles.  La  villa,  même 
le  bourg,  vtctts,  existe  dès  les  temps  mérovin- 
gienft,  peut-être  même  avec  un  atelier  monétaire, 
et  formait  le  centre  d'un  territoire,  territorium 
qu'on  voit  au  xiv*  s.,  comprendre  la  paroisse 
de  iuBielles.  La  paroisse  remonte  au  ix*  s. 
santf  doute,  quoique  Féglise  actuelle  date  à  peine 
en  partie  du  xi«  s.  En  la  dégageant  vers  l'E. 
des  terres  qui  encombraient  le  chevet,  on  y  a 
trouvé '(1861)  un  cercueil  en  tuffèau  de  Doué, 
contenant  18  monnaies  de  Louis  le  Débonnaire 
et  de  Charles  le  Chauve.  —  Tout  près  et  au  som- 
met du  Tertre,  m  podio  Brionia,  s'élevait  dès 
au  moins  le  xii*  s.  une  chapelle  de  St-Mithel, 
détrmte  dès  avant  le  zvni*  s.  et  dont  l'emplace- 
ment porte  on  moulin,  centre  d'un  ancien  cime- 


tière. Les  tombes  en  pierre  coqnilUêre  de  Doué,, 
quelques-unes  en  ardoise,  couvrent  le  plateau  à 
fleur  de  terre.  Des  fouilles,  suivies  le  ST  avril 
1872  avec  MM.  Lebeuf  et  Couscher,  ne  nous  ont 
fourni  aucun  débris  que  des  ossements.  Un  autre 
cimetière  se  retrouve,  avec  les  traces  de  la  voie,  à 
la  Rouillardière.  —  Sous  le  bourg  entier  plongent 
les  embranchements  de  caves  sans  fin,  oà,  comme 
partout,  il  semble  qu'on  ait  consacré  une  salle  en 
chapelle.  L'entrée,  actuellement  unique,  ouvre 
sous  la  maison  du  commandant  Dupont. 

L'élise  n'était  pas  encore  dédiée  quand  elle 
fut  donnée  par  les  seigneurs  vers  1040  à  l'abbaye 
St-Aubin  d'Angers,  à  charge  d'y  entretenir  deux 
moines,  qui  y  constituèrent  un  prieuré.  Le  prieur 
percevait  tontes  les  dîmes,  sauf  trois  dtmeries 
partielles  près  Sobs,  à  Malleville  et  à  Lalion.  ap- 
partenant au  curé,  et  devait  comme  reconnais- 
sance, présenter  au  logis  des  Salles,  ancien  do- 
maine seigneurial,  2  pintes  de  vin  blanc  et 
2  pains  blancs  de  fouasse  à  Pâques,  Toussaint  et 
Noël.  ~~  Il  devait  de  plus  servir  au  curé 
une  portion  congrue  fixée  à  5  pipes  de  vin  et  à 
13  setiers  de  blé,  portée  en  1460  à  20  setiers, 
convertie  au  xviii*  s.  en  une  somme  de  275  l.  et 
2  busses  de  vin,  plus  350  livres  au  vicaire  et 
175 1.  au  desservant  de  Sobs*  sans  compter  17  se- 
tiers de  blé  que  le  prieur  était  tenu  de  distribuer 
aux  pauvres  le  jour  de  Noël,  et  5  à  la  fabrique. 

Prieurs  :  Aldulfus,  1107.  —  Peregrinua, 
112.-1135.  —  Emaldu8,  1140.  ~  Lucas  de  la 
Taille,  1178.  —  Radulfus,  1210.  —  Emery 
Marteau,  1300.  —  Brient  Duhourg,  1375.  — 
Renauld  Bemier,  1412.  —  Guy  Delaunay, 
1583.  —  Gilles  Mauxion,  1591, 1598.  —  Fiacre 
jRivtère,  pronotaire  de  St-Serge,  chanoine  de 
N.-D.  de  Paris,  1653.  —Jean  Picard,  1670, 1675. 

—  Claude  TAomosseau,  1686.  —  Gabr.  Boy- 
lesve,  chanoine  de  St-Maurice  d'Angers,  1689.  — 
Franc.  Bidet,  né  à  Angers,  le  14  janvier  1672, 
docteur  de  Sorbonne,  directeur  du  petit' Séàii- 
naire  d'Angers,  f  le  14  mai  1728.  —  François 
Pa^ueraie  du  Rouzay  ,  d'  de  Sorbonne , 
1744.  —  Louis  Levêque,  chanoine  de  St-Tugal 
de  Laval,  1790. 

Curés  :  Jean  Louet,  1460.  —  Jean  Tréko- 
rier ,  1542.  —  Guillaume  CoueU  «  recteur  et 
maistre  des  écoles  de  Brion  »,  inhumé  le 
2  septembre  1559  devant  l'aulel  Saint- Jacques- 

—  Claude  Tàbareau,  1571,  qui  résidait  malade 
à  Rillé.  —  Séb.  Maucourt,  1586.  Son  testament 
est  du  19  décembre  1603.  —  Amos  Guilloys, 
1604.  natif  de  St-Agil  en  Yendêmois,  t  1®  ^3 
avril  1624.  —  Jacq.  Thomyn,  1632.  —  Jean 
Beillaud,  1637,  janvier  1639.  —  Louis  Lefrtre, 
1641.  t  le  28  mars  1681,  Agé  de  72  ans.  — 
Henri  Foucault,  1681-1683.  —  Jean -Pierre 
ITHénac,  avril  1683,  t  le  »  janvier  1687,  Agé 
de  55  ans,  léguant  une  forte  somme  à  distribuer 
aux  pauvres  honteux.  —  Jean  de  la  Rue,  2  fé- 
vrier 1687,  t  le  20  février  1709  —  Yves  Tur- 
pin,  mars  1709,  f  en  juillet  1728.  —  Ch.  Bou- 
logne, juillet  1729,  t  le  29  janvier  1762,  Agé  de 
68  ans.  —  Franc.  Pinson,  mai  1762,  f  le  8  mai 
1788,  Agé  de  66  ans.  n  avait  fait  mettre  en  1780 


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l'aaCel  à  la  romaine  et  transfonner  b  chapelle  de 
St-Pieire  en  sacristie.  Quinze  joan  après  son  décès 
on  décret  dn  doyen  d'Angers  fit  supprimer  Tan- 
tel  de  la  Vierge  qai  datait  de  1543  et  ceux  de 
St-René  et  de  St- Augustin ,  comme  peu  décents. 

—  Gaspard  Boussard,  juillet  1788,  déporté  en 
Espagne  en  septembre  1792  avec  le  vicaire 
Dion  et  mort  &  Santander.  —  Math.-Louis-OUvier 
Challopin,  16  décembre  1792. 

On  constate  l'existence  d'écoles  dans  la  paroisse 
dès  le  milieu  du  xvl«  s.  et  qui  paraissent  s'être 
maintenues.  Le  curé  Maucourt  légua  en  iOffi  au 
prètK  qui  en  avait  la  charge  «  le  logis  appelé 
Gourdevault  en  Brion  »,  qui  fut  réuni  à  la  fa- 
brique en  1768  par  décret  épiscopal  Un  règlement 
fut  fait  en  1769  et  atteste  que  le  même  maître 
tenait  la  classe  pour  les  filles  et  les  gardons  mais 
à  des  heures  différentes.  Elle  n'était  gratuite  que 
pour  les  indigents,  les  autres  enfants  payant 
5, 10  ou  1 S  s.  par  mois.  —  Un  autre  prêtre,  Séb. 
Marmin,  originaire  de  Brion,  a  fondé  deux  lits 
pour  les  pauvres  en  l'Hôtel -Dieu  de  Beaufort 
(2  janvier  1681). 

La  terre,  donnée  vers  1076  par  Foulques  Ré- 
chin  à  Robert  le  Bourguignon,  sieur  de  Sablé, 
passe  à  Renaud  de  Graon  ,  son  fils  aine .  et 
plus,  tard  à  Guill.  Des  Roches  par  son  mariage 
avec  Marguerite  de  Sablé.  En  partant  pour  l'Al- 
bigeois en  1219,  il  l'assigna  à  sa  seconde  fiUe 
Jeanne.  —  Le  nom  pourtant  de  la  terre,  —  si  ce 
n'est  celui  de  Brion  dans  la  Sarthe,  •—  est  porté 
jusqu'à  la  fin  du  xiii*  s.  par  les  descendants  de 
Ranulfe  de  Sablé,  Geoffroy  en  1107,  Pierre  1178, 
Gervais  1233,  Pierre  1272.  —  En  est  sieur  Franc, 
de  Montbronenl452.  —  Jean  de  Bourbon,  comte 
de  Vendôme,  1470.  —  Franc,  de  Bourbon  1484, 
1495  ;  —  Jean  de  Bueil  1559.  —  Honorât  de  Bueil 
1637;  —  Messire  Antoine-Louis  Rouillé,  inten- 
dant général  des  postes,  1717,  1758;  —  Anne- 
Henri  d'Harcourt,  son  gendre,  1758-1790  ;  —  Le 
fief,  titré  de  chàtellenie,  était  réuni  dès  le  xvii*  s. 
à  la  baronnie  de  Fontaine-Guérin,  qui  le  relevait 
de  Sablé. 

La  paroisse  dépendait  du  Grenier  à  sel  de 
Beaufort  et  faisait  partie  en  1790  du  canton  de 
Cuon  dont  elle  obtint  d'être  distraite  pour  être 
réunie  à  celui  du  Beaufort. 

Maires  :  Charles-Louis  Renouf  du  Brtil, 
1790,  t  le  9  fructidor  an  XIII.  —  Jean-Franç. 
Bréchet,  9  décembre  1805,  —  Louis  Delaunay 
de  la  Mothaie,  2  janvier,  installé  le  9  avril 
iSOS.— Bréchet,  élu  le  7  avril  1815.  —  Delau- 
nay réintégré  le  12  juillet  1815.  —  René  Do. 
guereau,  30  octobre  1830.  —  Frédéric  Bréchet, 
14  mars  1832.  f  le  18  février  1854.  —  Adolphe 
Béconnaia-Bourcier,  8  juillet  1854,  installé  le 
30  juillet,  décédé  en  1858.  —  Ch.  Doguereau, 
28  juillet  1858.  —  Joseph  Riohé,  21  juin  1866. 

Arch.  dfi  M.-eUL.  G  190, 197,  20Q;  6  Cures;  H  Abb.  St- 
Aubin  et  de  Grandmont.  —  Cartul.  de  Mannais,  p.  203.  — 
Les  titres  du  prieuré  remplissent  un  carton,  avec  cartul.  com- 
prenant 40  pièces  de  1040  à  1466.  —  Cartul.  St-Aubin.  Mss. 

—  D.  Bétancourt.  —  Biblioth.  de  VEc,  de»  Chartes,  5*  Sé- 
rie, 1 1,  p.  388.  —Roger,  p.  346— Bourdigné,  t.  Il,  p.  497. 
-Ménage,  Sablé,-^. «S.— Hiret,  p.  9S5-Si6.  -  Uop.  De- 
lisle^  Aetee  de  Ph.^Auguste,  p.  415.— Ghartrier  dos  Haies. 


-Notes  Mss.  de  MM. 


ItetRiobé. 


Briomeav.  —  Brionél  1033  (Epit.  St-Ric., 
p.  6),  1125  circa  (Gart.St- Aubin,  f.  35).  —  Tar^ 
rens,  fluvius  HrûmelZue  1040  et  1060  circa  (^^• 
St-Nic.  p.  10»  45  et  70).  1132  (Cari,  du  Roiic.< 
Rot.  2,  ch.  35).  —  Briunnel  1050  circa  (Cait.  da 
Ronc,  Rot.  3,  ch«  37).  —  Ruisseau,  né  sur  la  e"* 
de  la  Pouèze,  coule  du  N.-O.  au  S.-E.,  timverse 
les  c^  de  St-Glément,  de  la  Heignaime.  d'AvriUé 
et  d'Angers,  reçoit  sur  son  parcours  (26.200  mèL) 
les  ruiss.  de  Yilniéres ,  de  l'Adésière,  de  la  Fé- 
raudiére,  de  Galiard,  de  Longuenée.  de  St-Clé- 
ment  et  de  la  Pouèze  et  se  jette  au  sortir  de  l'étang 
Si-Nicolas  dans  la  Maine,  en  se  divisant  en  rûs^ 
selets  au  travers  des  prés  d'Alloyau.  ua  peu  ai- 
dessous  de  l'abattoir  d'Angers. 

Sur  la  rive  au  midi  le  comte  Foulques-Nerra 
avait  un  vaste  domaine  et  sa  vénerie,  monsto 
caniim,— sur  la  rive  nord,  ses  étables,  près  du  con- 
fluent dans  la  Maine.  C'est  lui  qui  y  fit  «  cous- 
mire  »,  conetruere,  vers  la  fin  du  x«  a.  le  bel 
étang  de  St-Nicolas,  optimum  stagnumr,  dont 
les  rives  aux  contours  si  pittoresques  el  variai 
forment  une  thébaïde  verdoyante.  Son  fils  Geofroy 
en  fit  don  vers  1040  aux  moines  de  St-Nieolas 
(Eptt.  St-Nic,  p.  45).  Au  ix«  s.  le  misseaw  iectia 
un  instant  la  limite  des  possessions  Bretonnes 
comme  plus  tard  de  la  quinte  ou  banlieve  admi- 
nistrative d'Angers.  Le  pont  servait  de  passage  à 
une  voie  romaine,  la  Voie  triomphale.  Via  trium- 
phalis,  comme  l'appelle  une  charte  de  1033. 
V.  ci-dessus,  p.  36.  Rompu  pendant  les  troubles 
de  la  Fronde,  il  s'écroula  en  1089.  La  reconstruc- 
tion actuelle  date  de  1843.  Berthe,  Mss.  807, 1 1. 
f.,  97.  98,  a  conservé  un  dessin  de  l'aneien  pont 
à  triples  arches  ogivales.  —  Un  joli  plan  par  le 
peintre  Legendre  (1677),  dans  les  titres  de  SuNicolis 
d'Angers,  donne  une  vue  cavalière  du  pont  et  des 
maisons  au  sortir  jusqu'au  chemin  de  la  Barre. 

A  côté  des  moulins  à  farine,  l'apothicaire  Bes- 
nard  y  exploitait  une  ardoisière  en  165ë-i666i- 

Le  fief  de  Brionneau  dépendait  de  l'office  de  la 
sacristie  de  l'abb.  de  St-Nicolas  etcomprenait  paftie 
des  Basses-Fouassières,  le  lieu  du  Ghâlelet  dansle 
faubourg  Bressigny  et  partie  du  dos  et  de  la  cle- 
serie  de  Gillette  sur  la  rive  gauche  de  la  Maine. 

Brlonnerie  (la),  cl.,  c"*  d'Angers  (Gass.). 

Briottléres  (les),.ch4t.,  c^**  de  Champigné. 
—  Ancien  fief  et  seigneurie  relevant  de  Marigné 
par  le  fief  de  Verne;  —  appartenait  an  xv«  s.â 
la  famille  de  Mergot  et  passa  avant  1485  à  Jean 
de  la  Saussaie  par  le  mariage  de  Jeanne  de  Mer- 
got 1509, 1511,  et  par  acquêt  du  23  novembre  1519 
à  René  de  Baïf ,  mari  de  Catherine  de  Champche- 
vrier,  qui,  devenue  veuve,  y  fonda  le  15  juin  15tt 
et  fit  édifier  une  chapelle  de  St  Bonavenlwe.  — 
La  terre  comprenait  alors  5  métairies  et  2  deie- 
ries  et  fut  successivement  accrue  d'acquisitions 
importantes,  notimment  du  fief  de  la  Chapelle.— 
En  est  sieur  René  de  Baïf  1546,  Maurice  GhevaUerie 
1560,  et  par  acquêt  de  ses  héritiers  du  9  juin  1574 
Guill.  Lesrat,  lieutenaot^général  du  sénéchal 
d'Anjou,  dont  la  famille  la  conserva  jusqu'à  la 
Révolution.  •—  René  de  Lesrat  y  meurt  le  6  fé- 
vrier 1701 .  âgé  de  80  ans  ;  —  Clément  Frano.  de 
Lesrat,  le  21  novembre  1740.  âgé  de  71  ans.  Si^ 


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une  y  amt  épousé  lé  29  décembre  1722  Alexis 
de  Rongé  des  Raes.— Le  29  novenibre  1786  le  curé 
en  bénit  la  chapelle  réédifiée.  Le  château  entier 
venait  d'être  reconstruit  en  trois  pavillons  avec 
plate-forme  centrale,  qui  ont  depuis  été  remaniés.  11 
appartenait  encore  en  1855  à  la  famille  d'Àrmaillé, 
qui  y  conservait  une  galerie  de  tableaux,  parmi 
lesquels  un  portrait  du  roi  René,  daté  de  1460.— 
Il  a  été  acquis  à  cette  époque  par  M.  Alfred  de 
Mieulle.  ~  De  beaux  ombrages  Tentoureat,  percés 
d'étroites  clairières  qu'un  chemin  sépare  des  fermes 
neOTes.  Au-devant  un  Logis  en  briques,  d'un  style 
bâtard,  porte  an  pignon  central  en  grosses  lettres 
gothiques  :  Louise-Marie.  —  Prés  de  l'étang  qui 
eo  dépend,  des  fouilles  récentes  ont  constaté  l'exis- 
tadce  d'une  dizaine  de  puits  de  mines  de  fer. 
d'époque  sans  doute  gallo-romaine. 

Briettiéres  (les),  f.,  c»«  de  Chàteauneuf" 
eur-S.  —  Ancien  fief  et  seigneurie  avec  chapelle 
reteivant  de  la  Fessardière  en  Cherré;  —  en  est 
«ieuî  Franc.  Leponlier  1556  et  par  acquêt  du  30 
mars  1707  le  baron  de  Chàteauneuf,  sur  qui  il  fut 
vendu  nat*  le  17  messidor  an  II. 

Briov,  f.,  c"«  de  St-Georges-dW'P.'de'la'G. 
—  ChàteaU'BHou  (Gass  ).  -^  Brioult  (Cad.). 

Briqverie  (la)«  f.,  c»«  de  Cholet\  —  f.,  c"« 
Ue  St-Silvin,  —  La  Bégrie  (Gass.). 

Briquetfére  (la),  f.,  c««  d*AvrilU. 

Briqueterie  (la),  f.,  c"«  de  Beaucouzé;  » 
f  ,  €■•  de  CkoUt\  —  four  à  chaux,  c»«  de  Mon- 
treuiJr Bellay  ;  «»  f.,  c»«  de  St-Georgeè-sur-L. 

Briaaie  (la),  f.,  g°«  du  Lion-d'Angers. 

BriMurdèrie  (la),  f.,  C*  de  Chanzeaux. 
C'était  en  1539  le  domaine  de  Marin  Boylesve, 
couturier,  auteur,  suivant  Audouys,  de  la  grande 
famille  Boylesve  ;  —  incendié  pendant  la  guerre 
de  Vendée  et  oonfisifué  sur  l'émigré  Gourreau  ; 
«  f.,  c"«  de  Vemaittcs. 

BriMudiére  (là),  f.,  c°«  de  Baracé.  —  En 
est  sieur  M«  Michel  Bellot  1634. 

BriMitlére  (la),  f.,  c»«  de  la  Ferrière. 

Brifte««dl«re  (la),  ham..  c"«  d'Andard.  — 
La  cl,  de  la  Bréxigaudière  1549  (H  St-Aubin). 

Bvtoê  (la),  ham.,  c"*  de  Brîon.  —  Ancien  fief 
et  gentilhommière  dont  les  douves  subsistent  en- 
core; ^  en  est  sieur  en  1590,  1598  Franc,  de 
Rersil,  écuyer;  —  sa  veuve  Radegonde  de  Bertin 
1613;'  ^  Jean-Michel  Gouscher,  lieutenant  cri- 
minel de  Chinon  1700,  mort  à  Dampierre,  le 
20  octobre  1709,  —  et  sa  famille  après  lui. 

Brisemondiére  (la),  c*«  de  Grézillé,  ancien 
fief  tenu  à  foi-lige  du  comté  de  Trêves  et  réuni 
par  acte  du  18  août  1635  sous  l'hommage  de  la 
ebâtellenie  du  Pimpéan  (E  1326). 

Brieepotiére  (la),  f.,  c««  d'An^rers,  appar- 
teniût  à  Franc.  Rouer,  sieur  de  Villeray,  qui  la 
vendit  en  1662  à  Israël  Grispin,  maître  orfèvre  à 
Angers;  —  en  1746  à  Jean-René  Belhomme,  capi- 
taine au  régiment  Lionnais  et  à  M*  Marin  Leseil- 
lier,  lieutenant  particulier,  de  qui  l'acquirent 
IM>*«  Elisabeth  et  Anne  Rousseau,  et  de  celles-ci 
en  1757  Marie  Lecoq,  veuve  du  libraire  Pierre 
Feureao.  —  Elle  faisait  partie  du  fief  des  Ardil- 
len,  Y.  ce  mot,  et  donnait  son  nom  à  un  petit 
fief  réuni  depuis  le  xv«  s.  à  la  seigneurie  de  la 


Bertîère.  —Le  grand  logis  voisin  du  chemin  d'An- 
gers à  Morainnes,  porte  une  aile  en  retour  d'équerre 
datée  sur  une  lucarne  vers  N.  :  iôiQ.—lA  Petite- 
Brisepotière  alias  la  Plesse  appartenait  au  Gha- 
pitre  de  St-Manrice  et  a  été  vendue  nat'  le  30  dé- 
cembre 1790.— Le  champ  de  manœuvres  actuel  a  été 
établi  en  1860  sur  les  dépendances  de  ces  fermes. 

Bvlse-ftneiioallle,  f.,  c°«  de  Dénezé-sous- 
Doué.  —  Croulle-Couille  1447.— Crou22e-Que- 
nouille  1520.— jLes  Courtes- Quenouilles  1631 
(St-Maurice,  Douces). 

Brisol»  f.,  c"«  de  Vemantes.  —  Brissotte 
(Gass.).  —  jLes  BHssolles  (G.  G.). 

Brissae,  petite  ville,  canton  de  Thouarcé 
(13  kil.),  arroud.  d'Angers  (18  kil.).  —  Braca- 
seacum  1030  (Gartul.  Sl-Manr,  ch.  8).  —  Cas- 
trum  de  Brachosacho  1050  (6  Gunaud).  — 
Bracasac  1067  (Gartul.  Saint-Maur,  ch.  38).  — 
Brachesac  1060-1066  (Ronc,  Rot  1,  ch.  39). 
1073-1103  (Ib.,  Rot.  1,  ch.  63),  1087  (Gartul. 
St- Aubin,  f.  73  vo).  —  Castellum  Brachesac 
1150  (Gart.  !•'  de  St-Serge,  p.  271).  —  Castrum 
quod  vocabatur  Brachesac  iOffî  ^Chroniques 
d'Anjou,  t  1.,  p.  379).  —  Castrum  quod  est 
ultra  Ligerim  nomine  Brachesaccum  1140 
(Ronc,  Rot.  2,  ch.  36)  —  Braccum  saccum, 
Brachisacum  1112  (Çhron,  d* Anjou,  t.  II; 
p.  32).  —  Brechàsac  1195  (H.-D.  B  31.  f.  2). 
—  Burgus  novus  de  Brachesac  1249  (Ronc. 
Orgigné).  —  Bratc/iesac  1296 ,  Brechesac 
1325,  Broîc^essac  1406  (Ib.).  —  Brtssesoc 
xv«  s.  (G  9).  —  Brigidus  Saccus  1447,  1467 
(G  10).  —  Montfidèle,  1793,  en  l'honneur  de  sa 
fidélité  à  la  République.— La  racine  du  nom  pri- 
mitif parait  être  le  vieux  mot  celtique  Bracca, 
et  désignerait  le  pays,  l'habitation  d'hommes 
portant  des  brates,  c*est-à-dire  de  Gaulois. 

Entre  Saint-Saturnin  (6  kil.)  et  Saint-Jean-dl^ 
Mauvrets  (5  kil.)  au  N.,  Vauchrétien  (3  kil.)  à 
l'O.,  Quincé  (200  m.)  au  S.  et  à  l'E. 

La  ville  compose  presque  toute  la  commune 
et  s'étale  sur  la  pente  du  plateau  de  la  rive 
droite  de  l'Aubance  qui  la  contourne  à  dis- 
tance vers  l'E.,  vers  S.  et  vers  l'O.  —  La 
route  départementale  des  Ponts-de-Gé  à  Loudun, 
ouverte  en  1767  par  corvées  depuis  la  butté 
d'Erigné,  passe  départ  en  part  du  N.  au  S., 
reliant  de  nombreux  chemins  d'ordre  inférieur. 

Superficie  :  43  hect.  dont  11  bect.  77  en 
vignes.  La  forêt  de  Brissac  en  emprunte  seulement 
le  nom  et  dépend  des  communes  riveraines. 

Population  :  iôi  feux  en  1699.  —  i69  feux, 
754  hab.  en  1720-1726.  —  300  feux  environ, 
est-il  dit  en  1767  mais  par  une  exagération 
évidente.  —  700  hab.  en  1771.  —  i74  feux 
en  1790.  —  93f  hab.  en  1831.  —  922  hab. 
en  1841.  —  953  hab.  en  1851.  —  988  hab. 
en  1861.  —  986  hab.  en  1866.  —  i,OOÎ  hab. 
en  1872  de  population  agglomérée  (243  maisons, 
339  ménages). 

IndTistrie  :  Tanneries  sur  l'Aubance  ;  usines 
à  blé  ;  fabriques  d'étoffe  ;  extraction  de  moellons. 
L'élève  du  bétail,  la  culture  maraîchère  ont  dû 
surtout  un  développement  intense  au  dessèche- 
ment (1783-1785)  de  l'ancien  étang  dn  château, 


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sur  la  commund  voisine  de  Qaincé»  V.  ce  mot. 

Foires  :  Il  en  exisùdt  trois  (22  janvier,  juillet, 
septembre)  au  xvii*  s.,  portées  à  six  (22  mars, 
mai,  novembre)  eh  1767,  aojoard'bui  à  douze, 
le  quatrième  jeudi  de  chaque  mois.  Celle  du 
22  septembre  (St-Maurice),  qui  dure  deux  jours 
est  une  des  plus  considérables  du  département  ; 
Marchés  renommés,  le  jeudi  (au  xvii<>  s.,  le 
samedi),  de  lin,  chanvre,  volaille,  beurre,  co- 
chons, toiles,  graines,  légumes;  Marché  spécial 
de  bestiaux  le  second  jeudi  qui  suit  chaque 
foire,  établi  le  9  janvier  1868.  Tontes  ces  réunions 
très- fréquentées  règlent  le  cours  des  mercuriales 
pour  le  commerce  des  pays  voisins.  On  s'y  réfère 
dès  au  moins  le  xiv*  s.,  V.  Chroniques  de  Str 
Aubin,  1351,  p.  30.  —  La  mesure  comptait  12 
boisseaux  au  setier,  en  valant  it  1/2  des  Ponts- 
de-Gé.  Le  boisseau-étalon,  en  bronza  vert  très- 
épais  avec  double  anse,  est  conservé  au  château. 
'  Chef-lieu  de  perception  comprenant  Brissac, 
Quincé,  Yanchréiien,  Gharcé,  les  AUeuds,  Saulgé, 
Luigné  et  St-Ellier.  ~  Station  télégraphique ^ 
ouverte  le  !•'  aoAt  1867. 

Le  Champ  de  foire  créé  en  1813-1814  au 
Barbancinais,  a  été  reporté  à  VE,  de  la  ville  sur 
un  terrain  acquis  en  1831  par  une  souscription 
publique  et  mesure  22,400  met.  carrés. 

Lavoir  public  acquis  en  1837  du  duc  do  Brissac. 

Mairie  construite  en  1857  ^archit.  Richdu)  sur 
un  terrain  acquis  en  1855.  —  Ecoles  communales 
laïques  de  garçons  et  de  filles  —  Ecole  libre 
de  filles  (sœurs  de  la  Sagesse),  avec  Asile  (or- 
donnance du  16  décembre  1856). 

Une  Société  de  musique  a  été  fondée  le 
28  juillet  1862. 

il  y  existait  an  xvii*  s.  un  Hôpital  avec 
900  1.  de  revenus  ;  une  Aumônerie  avec  200  1., 
supprimée  en  1674,  dont  la  maison  fut  vendue 
hat^  le  30  mars  1791.  La  chapelle  en  était  dé- 
diée à  saint  Martin.  —  Le  docteur  Pannetier  a 
fondé  par  testament  dû  27  août  1867  un  Hôpital, 
constitué  par  décret  du  28  décembre  1867,  et  où  la 
statue  du  bienfaiteur  a  été  inaugurée  en  décem- 
bre 1869.  Tout  récemment,  Tancieu  curé  Dupé, 
inort  à  Angers  en  mars  1873,  vient  de  compléter 
admirablement  cette  institution  charitable  par 
un  legs  de  52,000  fr.  pour  la  fondation  d'une  caisse 
de  secouis  au  profit  des  ouvriers  et  des  paysans 

V Eglise,  dédiée  à  St  Vincent  de  Paul  (succur- 
sale, 5  nivôse  an  XIII,  avec  vicaire ,'3  février  1822), 
s'élève  au  centre  de  la  ville  et  de  la  grande  rue 
(30  m.  75  sur  10  m.  50).  —  L'édifice  tout  entier 
date  du  xvi«  s.,  ayant  été  commencé  en  1532  par 
Hené  de  Cossé.  Le  clocher  a  été  reconstruit  en 
I9O8.  La  cloche  porte  une  inscription  datée  de 
1574.  Au  fond  du  chœur,  une  belle  verrière,  con- 
temporaine de  la  construction,  représente  une 
Crucifixion,  surmontée  du  Pélican  symbolique, 
et  différentes  scènes  de  la  Passion;  au-dessous^ 
le  seigneur  et  sa  dame  agenouillés;  —  à  droite, 
dans  le  retrait  du  transept  restauré  en  1867  par 
Thierry,  d'Angers,  une  Mise  au  tombeau,  et 
au-dessous  les  médaillons  du  marquis  Rolland 
de  Brissac,  mort  dans  la  guerre  de  1871,  et  de  la 
marquise;  dans  un  panneau  latéral  un  vitrail 


moderne  est  consacré  à  la  légende  de  St  Vinent 
La  chapelle  de  gauche  possédait  une  Nais- 
sance du  Christ,  qui  a  été  emportée  pièce  à  pièce. 
~  Avant  la  Révolution,  on  voyait  dans  le  chœur, 
sur  l'enfeu  seigneurial,  les  tombeaux  en  maihie 
blanc,  avec  statues,  de  René  de  Cossé  et  de  sa 
femme  Charlotte  Gouffier,  et  dans  l'aile  gauche, 
sous  une  arcade,  celle  de  Phil.  de  Cossé,  évêqu 
de  Goutances,  à  genoux,  en  habit  de  moine.  Des 
dessins  en  sont  conservés  dans  Gaignières,  t  YIU, 
XXXV,  CVIII,  et  Montfaucon,  t.  IV,  pi.  50,  - 
La  Fabrique  possédait  un  os  de  saint  Vincent- 
Ferrier  dans  une  figure  d'argent,  de  la  chair  de 
St  François-de-Sale  dans  une  autre  image  d^- 
gent  massif  et  un  portrait  original  de  St  FrançoU- 
de-Paul»  «  À  l'aage  que  le  roy  Louis  Xllê fisi 
c  venir  en  France.  » 

Le  Presbytère,  sitné  primitivement  dans 
l'enceinte  du  château,  fut  établi  vers  1520  dur  k 
marché  aux  bestiaux  et  quelques  anné»  plus 
tard  dans  la  grande  rue  oà  il  est  encore.  La  mai- 
son actuelle  a  été  acquise  par  la  commune  en 
1821  ;  —  Le  Cimetière,  transféré  en  1859,  s'élève, 
tout  au  sortir  de  la  ville  vers  l'Ë.,  sur  on  temia 
dépendant  de  la  commune  de  Saint-Saturnio. 
L'ancien,  bordant  la  route  départementale  n*  2, 
fermé  en  1861,  a  été  vendu  en  1869. 

L'église,  autrefois  dédiée  à  St  Vincent-Ferrier, 
était  à  la  présentation  de  l'àbbô  de  Vendôme,  à 
la  collation  de  Tévêque. 

Curés  :  Guill.  Lucas,  1440.  —  Pierre  Gar- 
nier,  1491.  -  Thomas  Chiquenèt,  1508,  1515. 

—  GiUes  Lecomte,  1525.  —  Louis  GastebU, 
1544.  —  Pierre  Crétine,  1548,  1554.  —  Jean 
Fabry,  1560.  —  André  Rogier,  1575,  1590.  — 
Foucher„  1597.  —  Guill.  Marie,  1600,  1602. 

—  Pierre  Boulin,  1604.  —  Mathurin  Delagrpie, 
1610,  t  le  28  juillet  1612.  —  Pierre  JÀgier, 
1613,  t  ^0  17  mars  1628.  —  Mich.  Lhullier, 
installé  le  28  mars  1628.  —  Jean  Royné,  installé 
le  24  septembre  1628,  f  le  19  décembre  1653.  — 
Barnabe  Mallot,  décembre  1653,  f  le  9  juillet 
1662.  —  René  Leiort,  ancien  vicaire,  natif  de 
Brissac,  installé  le  28  octobre  1663,  jusqu'au 
l«r  mars  1677.  Il  devient  curé  de  RocheforL  — 
Jean  Coléard.  mallre-chirurgien  à  Brissac,  de- 
venu veuf  le  25  mars  1660,  prend  les  ordres.  1^ 
signe  déjà  comme  diacre  en  1663  et  comme  coré 
le  4  juin  1677.  Il  est  insUllé  le  9  par  la  résigna- 
tion que  fait  à  son  profit  Marin  Vautheux,  prêtre, 
résidant  au  Ronceray  et  signe  jusqu'en  avril  1594. 
Il  devient  alors  curé  de  Vauchrétien.  '—  Mathiea 
Delanoue,  6  mai  1664,  11  février  1703.  —  N- 
Prudhomme,  18  février  1703,  jusqu'en  décembre. 
Il  passe  à  U  cure  de  Ste-Radégoode.  —  Franfus 
Gourdon,  7  janvier  1704,  11  avril  1708,  - 
Royer,  2  septembre  1708.  —  Pierre  Pichard, 
28  mars  1710,  t  1©  «  octobre  1719.  —  Vin^ni 
Esnault,  17  oct.  1719,  l*'  juillet  1721. 11  devienl 
supérieur  de  la  Rossignolerie,  doyen  de  Saint- 
Martin  d'Angers  et  y  meurt  Agé  de  plus  de 
82  ans  le  7  avril  1762  (GG  58).  —  Chartes  Ter- 
rier, 8  juUlet  1721  t  )»  1^  ouurs  1738,  égé 
de  49  ans,  —  Thomas  Haibert ,  13.  a.vril 
1738,  t  le  tt  juillet  1763,  Agé  de  59  ans.  - 


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—  SU  — 


BRI 


Charles  Biota^  2  octobre  1763,  devient  cnré  de 
Qnincé  en  janvier  1777.  —  Franc.  Bivelin, 
93  janvier  1777 ,  10  mai  1784.  f  le  ^  &oût 
1786,  âgé  de  4jj  ans.  —  Pierre  Jacquesaorit  né 
à  Dartal  le  14  mars  1750.  curé  le  4  mai  1784 
jusqu'en  1792.  rétabli  an  Concordat  dans  sa  cure,  y 
est  mort  le  l«r  novembre  1823.  Sa  tombe  décore 
le  cimetière ,  et  son  souvenir  reste  populaire , 
comme  celui  de  son  successeur  Dupé. 

Le  plateau  qui  porte  la  ville  était  traversé  di- 
rectement par  la  route  antique  d'Angers  à  Doué. 
Au  bas  dans  la  vallée  de  TAubance,  aboutissaient 
les  routes  de  Ghemillé  par  Tbouarcéet  de  Saumur 
par  Gennes.  Presque  au  centre  de  ces  embran- 
chements et  coupant  tous  les  passages,  le  comte 
d'Anjou  fit  élever  au  x«  s.,  sur  la  rive  gauche  du 
ruisseau,  une  place  forte  qu'il  inféoda.  Elle  fut 
la  prejnière  attaquée   en  1068  par  Geoffroy  le 
Barbu  .révolté  contre  son  frère  Foulques,  qui  l'y 
vint  combattre  dans  la  plaine  et  l'y  fit  prisonnier 
avec  miUe  de  ses  chevaliers.  En  1112,  Foulques 
le  jeune  y  amène  de  nouveau  son  armée.  En 
1203,   Philippe- Auguste  en  confirme  la  posses- 
sion à  Guy  de  Thouars  qui  le  tenait  de  sa  femme, 
mais  dès  1206  le  roi  revient,  assiège  le  château, 
y  passe  un  jour,  et  le  fait  raser,  en  transmettant 
le  fief  au  sénéchal  Gnill.  Desroches.  Il  advint  à  la 
famille  de  la  Haie-Passavant  par  le   mariage  de 
Geoffroy  Desroches  et  de  Roberte  de  la  Haie,  dont 
la  fiUe  Léonor  épousa  Jean  Je  la  Haie-Passavant 
vers  1250,  puis  à  Jean  de  Ghemillé  par  son  mariage 
avec  Eléonor  Desroches.  Un   de  leurs  descen- 
dants, Jean  de  la  Haie-Passavant,  sieur  de  Ghe- 
millé, l'échangea  en  1434  avec  Pierre  de  Brézé, 
seigneur  de  Maulévrier,  qui  possédait  déjà  depuis 
ao  moins  dix  ans  l'étang  et  les  moulins  voisins. 
Louis  XI  confisqua  tous  les  biens  de  Jacques  de 
Brézé,  mais  les  restitua  en  1481  à  son  fils  Louis 
de  Brézé,  lors  de  son  mariage  avec  Yolande  de  la 
Haie-Passavant.  G'est  lui  qui  rend  aven  en  1490 
pour  son  <  chastel ,  baronnie  et  chastellennie  de 
«  Brochessac  ».  d'où  dépend  son  donjon  avec 
douves,  murs,  basse-cour,  forteresse,  quatre  mou- 
lins sur  les  chaussées  du  grand  et  du  petit  étang, 
et  la  métairie  de  la  Saulaie.  Le  26  mai  1502 
Jacques  de  Brézé  vendit  la  terre  à  Gharles  de 
Cessé  qui  dès  l'année    même   fit   reconstruire 
le  château.  —  On  y  travaillait  encore  en  1509. 
—  En  décembre  1560  des  lettres  royaux  érigèrent 
en  sa  faveur  la  terre  en  comté,  y  incorporant 
les   châtellenies  de    Luigué,   Glaie,    Denée    et 
autres  fiefs  de  la  mouvance.  Le  roi  Gharles  IX 
y  vient  coucher  le  5  octobre  1565.  y  dine  le  lende- 
main et  y  revient  le  7  janvier  1570.  Pendant  la 
Ligne  pour  qui  tenait  Gharles  II  de  Gossé,  le 
château  eut  fort  à  souffrir.  Tour  à  tour  pris  et  repris 
par  le  roi  de  Navarre  ou  par  des  partisans,  as- 
siégé an  canon  et  battu  en  brèche  et  néanmoins 
défendu  contre  les  royaux  du  12  au  30  août  1590, 
de  nouveau  en  janvier  1591,  il  devint  un  mo- 
ment place  neutre  et  interdit  d'un  commun  ac- 
cord à  tonte  garnison.  Mais  le  bourg  sans  défense 
était  saccagé  à  tout  passage  de  soldats.  Le  6  jan- 
vier 1590  Téglise,  occupée  par  les  Ligueurs,  avait 
été  emportée  d'assaut  par  les  royaHstes.  —  Dans 


la  nuit  du  21  juillet  1593,  la  garnison  d'Angers 
vint  mettre  le  pays  à  feu  et  à  sang.  —  Des  lettres 
patentes  du  13  avril  1611  dont  les  considérants 
rappellent  tons  les  hauts  faits  des  Gossé,  vérifiées 
le  8  juillet  1620,  érigèrent  le  comté  en  duché- 
pairie,  en  y  réunissant  le  marquisat  de  Thouarcé, 
les  baronnies  de  Pouancé,  Luigné,  Montjean,  les 
châtellenies   de  la  Grézille  et  Brigué,   plus  de 
30  fiefs  ou  seigneuries  et  26  paroisses,    mais 
sans  les  distraire  de  la  juridiction  d'Angers.  C'est 
l'époque  de  la  transformation  du  château  qui,  de 
manoir  de  guerre,  après  tant  de  ruines,  devient 
un  séjour  de  magnificences.  Les  fondements  en 
sont  jetés  vers  TAubance  en  1607  et  1608.  Per- 
sonne  n'a   encore   pu   en   nommer    le  maître 
d'oeuvre.  En  1615  y  réside  à  demeure  Jacques 
Dangluze,  fils  de  Jean  D.,  architecte  du  roi  à 
Fontainebleau,  qui  sans  doute  continua  les  tra- 
vaux de  son  père,  et  avec  lui,  de  1614  à  1620, 
les  maîtres  architectes  Michel  Hutin,  Gh.  Gor- 
bineau ,  Léonard  Malherbe,  les  menuisiers  Ant. 
Hannot,  René  Legras,  les  verriers   Pallastre  et 
Goulléard.  toute  une  colonie  venue  en  grande  par- 
tie du  Maine,  puis  des  peintres  Pothier,  Giilion, 
Gasselin,  Y.  ces  noms.  —  Dès  1616  le  château  est 
en  état  de  faire  fête  au  prince  de  Gondé  et  au 
duc  de  Mayenne  qui  y  couchent  le  25  avril.  La 
reine -mère  Marie  de  Médicis  s'y    installe   le 
15  octobre    1619   jusqu'au   2   novembre  et   de 
nouveau  le  20  jusqu'au   9  décembre,   et  en- 
core le  11  mars  1620  avec  toute  sa  cour  jus- 
qu'au 19.  Le  roi  y  était  arrivé  le  12  et  y  séjourna 
jusqu'au  17.  La  môme  année  an  mois  d'août,  la 
mère  et  le  fils  y  reviennent  mais  pour  s'y  récon* 
cilier.  Le  roi,  rendu  au  château  dès  le  12,  alla 
le  lendemain  au-devant  de  sa  mère  qui  se  jeta 
dans  ses  bras.  —  Louis  XIII  partit  le  17,  après 
avoir  signé  un  règlement  pour  les  docteurs  de 
la  Faculté  de  droit  d'Angers.  La  reine  séjourna 
3  semaines,  que  Gharies  de  Gossé  remplit  de  fêtes 
splendides.  —  Rien  n'égalait  alors  le  luxe  et 
l'opulence  de  cette  maison  presque  royale  où 
résidait  jusqu'au  milieu  du  xvii«  s.,  aux  gages 
du  duc,  une  compagnie  de  gardes  étrangers,  de 
Bohèmes  ou  Egyptiens.  Le  capitaine,  Bohemo- 
rum  conductor,    noble  Gharles  de  la  Grave  ^ 
Bohème  comme  ses  soldats,  fut  assassiné  en  1629 
sur  le  chemin  des  PonU-de-Gé.  —  En  1645,  son 
successeur  est  Jean  Gharles,  écuyer.  —  Le  châ- 
teau avait  de  plus  pour  «  concierge  »  un  commis- 
saire de  l'artillerie  de  France,  Barbelevéeen  1646, 
Herbinot  en  1647,  et  un  capitaine  on  gouver- 
neur, véritable  chef  de  guerre  jusqu'au  xvii"  s., 
plus  tard  réduit  à  des  fonctions  presque  civiles. 
On  trouve  parmi  ces  officiers  Jean  Petit,  1390. 
*-  Jean  Du   Dresnay,  1411,  1421.    —  Jean 
Legay,  1429.  —  Jean  Dossier,  1485.  —  Pierre 
de  la  Montaigne,  sieur  de  Gampadon,  1574, 
1578.  —  Gharles  Goddes,  1588.  —  De  la  Noue 
Sablay,  1589.  —  Louis  Vexiau,  1616, 1625.  — 
Jean  Uanequin  de  Fleurville,  1643.  —  Sau- 
veur de  la  Ralde,  1650.  —  Jourdain  Bordin, 
sieur  de  Froidefontaine,  1669,  f  le  13  novembre 
1679.  —  Franc.  Saudelet,  sieur  de  Beilecroix, 
1679,  1681.  —  Barth.  Camerini,  gentilhomme 


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romain,  1689, 1686.  —  Jacques  Girardin,  lliO. 
—  Bertrand  Dagutrre,  1725. 

Le  titre  de  dac  et  pair,  attaché  à  la  terre,  faillit 
sortir  de  la  famille  avec  la  snccesûon  obérée  d'If  en- 
ri'Alhert  de  Cossé.  Son  héritier,  Arthur-Timo- 
léon,  dot  déposer,  après  des  procédures  infinies, 
5S4,810  1.  qu'un  arrêt  répartit  entre  les  créan- 
ciers (7  septembre  1707).  Pour  éviter  le  retour  du 
danger  il  avait  fait  par  acte  du  13  février  170S 
substitution  de  la  terre  à  ses  enfants,  transférant 
dès  lors  la  propriété  à  son  fils  Léon-CharUs- 
LouU,  qui  mourut  âgé  de  40  ans,  le  17  avril 
1733,  ne  laissant  que  des  filles.  L'héritier  de 
droit,  son  frère,  plus  tard  évèque  de  Coutances, 
se  désista  en  faveur  de  son  autre  frère,  Jean- 
PauîrTimoléon,  maréchal  de  France  en  1768, 
et  dont  un  seul  de  ses  huit  enfants  lui  survécut, 
LouU  -  Hercules  -  Timoléon,  connu  par  son 
dévouement  à  Louis  XVI  et  massacré  à  Ver- 
sailles le  9  septembre  179S.  Uuoiqu'ayant  des 
enfanU,  il  avait  légué  (11  avril  179i)  tous  ses 
biens  d'Anjou  à  ses  deux  petits-cousins,  fils 
d^Hyacinthe'Hugueê'TimoUon  et  de  Gonst 
de  Wignacourt,etparticulièrementBrissac  à  l'atné, 
Auguete-MarU-Paul-TimoUon,  mis  en  pos- 
•eision  par  un  arrêté  du  bureau  des  Domaines 
du  96  ventôse  au  IV.  Ce  dernier,  lors  de  l'essai 
de  reconstimtion  de  la  noblesse,  accepta  de  Na- 
poléon le  titre  de  comte  et  la  dignité  de  sénateur. 
11  fut  à  ce  titre  inhumé  au  Panthéon  (1813).  — 
Son  petit- fils  le  duc  de  Brissac  actuel  est  Marie- 
AriuB'  TimoUon,  né  en  1814,  mari  d'Angélique- 
tiabnelle-Marguerite-Marie  Lelièvre  de  la  Grange. 

La  ville  proprement  dite  ne  fut  jamais  ville 
close,  surtout  sans  doute  à  cause  du  grand 
passage.  —  Le  duc  y  exerçait  la  juridiction  par 
un  sénéchal  avec  appel  à  Angers.  Voici  les 
noms  des  derniers  sénéchaux  :  Jacq.  Garrtau, 
t  le  9  avril  1700,  âgé  de  46  ans.  —  James  Bau- 
driller,  f  le  S5  janvier  1713.  âgé  de  30  ans.  — 
François  Prévoat,  1715.  —  Guill.  Adam,  f  le 
10  janvier  17S7,  âgé  de  61  ans.  —  Jacq.  Loir- 
de-Montgazon,  1736.  1744.  —  Pierre  Pré- 
vost, t  le  S9  avril  1764.  —  Jean-Alexis  Gar- 
rtau,  1780.  —  U  y  résidait  de  plus  une  des  six 
Maîtrises  des  Eaux  et  Fcrits  d'Anjou,  ser- 
vie par  un  maître  particulier,  un  procureur  fiscal  et 
un  greffier;  —  un  Grenier  à  sel  dont  dépen- 
daient S6  paroisses,  transféré  de  St-Rémy-la- 
Varenne  en  1712,  et  qui  se  tenait  dans  une  des 
caves  de  la  Capitainerie  ;  —  un  bureau  d'Enre- 
gistrement depuis  1707.  transféré  en  1790  à 
Thonareé,  et  presque  aussitôt  reporté  à  Brissac. 

On  y  trouve  en  nombre  au  xvii*  s.  des  chape- 
liers, des  tailleurs,  des  tanneurs,  des  cordonniers, 
des  menuisiers ,  cinq  ou  six  chirurgiens ,  de 
nombreuses  auberges,  VEcu  de  France  dès 
1461,  le  Plat'd^Etain,  1504,  le  Cigne,  1505.  le 
JLiùn-d'Or,  1558,  le  Cheval-Blanc,  1608,  etc. 

Il  est  intéressant  d'y  constater  surtout  au  moins 
dès  le  XV*  s.  Texistence  d'une  école,  véritable  petit 
collège,  pour  instruire  «  en  grammaire,  logique 
«  et  autres  sciences  les  enfans  venans  et  affluons 


«  bonnes  mœurs  et  vertus.  »  Le  maître  en  élul 
nommé  de  droit  par  le  prieur  de  la  Coloi^. 
V.  ce  mot,  —  Maîtres  :  Jacques  JLefeuvre, 
licencié  ès-lois,  étudiant  en  l'Université  d'Angers 
1455.  —  Jean  Perron,  1470.  —  Franc,  de  la 
FuU,  1561.  —  Jul.  Niron,  1676,  f  le  !•»  fé- 
vrier 1679.  —  Jean  Marchand,  f  le  5  février 
1736.  —  Franc.  Gérard,  1738.  —  Jacques  Au- 
bert,  1781.  —Franc.  CoUereau,  1788.  —  Tous 
laïcs,  mariés  et  qualifiés  honorables  homTnes, 

Le  château,  placé  dans  une  vallée  entre  deux 
hautes  collines,  présente  un  ensemble  d'aspect 
grandiose.  Il  comprend  deux  corps  de  bâtiment 
à  angle  droit,  formant  les  deux  côtés  d'une  cour 
élevée  au-dessus  des  jardins.  —  La  façade  prin- 
cipale, vers  l'E..  précédée  autrefois  d'un  fossé 
avec  pont-levis,  aujourd'hui  d'une  terrasse,  est 
terminée  par  deux  tours  rondes  (xiii-xiv*  s.)  sur- 
montées de  pignons  i  toits  aigUs,  à  hante  fenêtre, 
avec  ceinture  de  mâchicoulis,  restes  de  raneienne 
forteresse,  n'adhérant  pas  au  château  acmel  et 
qui  devaient  être  sans  doute  démolis.  Dans  celle 
vers  S.-E.  s'ouvre  la  chapelle  décorée  par  David 
(d* Angers).  Entre  les  tours,  s'encadrent  un  large 
corps  de  logis  à  trois  rangs  d'ouvertures  et  un 
haut  pavillon  de  cinq  ordres,  percés  chacun 
d'une  vaste  baie  semi-circulaire  et  de  deux 
niches  avec  pilastres  à  bossage  ;  au-dessus,  un 
campaniUe  couvert  en  plomb  portait  autrefois  une 
sutue  et  a  été  détruit  en  1793.  Sur  une  plaque 
en  saillie  on  lit  encore  la  devise  :  Virtuie, 
tempore  ;  et  plus  bas,  l'écusson  de  sable  à 
trois  fasces  d^or  dentelées  par  le  bas.  —  Le 
second  bâtiment  fait  face  à  la  ville  et  se  termine 
par  un  pavillon  massif  en  style  Louis  XIU. 

A  l'intérieur,  larges  rampes,  vastes  apparte- 
ments avec  précieuses  tapisseries,  solives  dorées 
et  peintes,  portes  sculptées,  salle  des  gardes, 
galerie  des  aïeux,  dépouillée  à  la  Révolution 
mais  depuis  repeuplée  encore  de  précieux  ta- 
bleaux, cabinet  d'archives,  l'ancien  chartrier 
ayant  été  restitué  sous  la  Restauration  par  les 
Archives  départementales ,  qui  ont  acquis  de- 
puis à  la  vente  du  cabinet  Grille,  partie  des  ar- 
chives des  Cossé;  sdus  le  château,  fondations 
antiques  et  vastes  caves,  restes  des  constructionâ 
primitives,  avec  les  oubliettes  féodales. 

Visitée  dès  les  premiers  troubles  par  les  gardes 
nationaux  ou  les  troupes  de  passage,  transformée 
en  magasin,  en  prison,  en  corps-de-garde,  la 
demeure  était  inhabitable,  quand  elle  fut  remise 
à  ses  anciens  maîtres.  Au  lieu  de  s'y  installer, 
le  sénateur- comte  fit  bâtir  par  les  architectes 
Desjardins  et  Delaunay  de  Paris  un  logis  dans  la 
cour  vers  N.,  dit  «  le  petit  château  >,  que  son 
fils  Timoléon  de  Cossé  s'empressa  de  faire  raser 
en  1844.  —  En  1853.  la  terrasse  a  été  resuurée 
avec  balustrade  et  escalier  neuf,  aux  écussons 
de  Cossé  et  de  La  Grange,  bes  vues  en  existent 
nombreuses  dans  de  Wismes,  le  Maine  et  l'An- 
jou, Bodin,  Saumur,  Blancheton,  t.  Il,  p.  50, 
—  Guides  de  Joanne,  etc. 


ISur  le  haut  coteau  vers  S.,  au-delà  de  l'Aubance, 
s'élève  le  Mausolée,  temple  grec  (archiL  Delau- 
_      nay)  en  tuf  blanc  sur  un  sdubassement  de  pierre, 


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^Ycc  perron  de  7  degrés,  péristyle  de  six  colonnes 
doriques  et  entablement  ornementé  de  tuiles  aux 
extrémités,  à  la  manière  antique,  Tinlérieur  di- 
▼isé  par  deux  rangs  de  colonnes  et  éclairé 
seulement  par  le  toit;  sous  le  sanctuaire,  Ten- 
feu  de  la  famille.  On  y  a  recueilli  diverses 
statues  d*anciens  tombeaux. 
Maires  ;  Fr.   Cottereau,   7  décembre   1792. 

—  Joubertf  an  II.  —  Pierre  Lenoble,  brumaire 
an  IV.  —  Jacques-Et.  Loir-LachenaiBy  ger- 
minal an  V.  —  Nie-René  LicoiSy  ventôse  an  VI. 

—  Fort.-I.ouis  GoumenauU^  thermidor  an  VIII. 

—  René  Bascher^  Yl  vendémiaire  an  X,  démis, 
le  17  décembre  1814.  —  Franc. -Louis  Dubois ^ 
6  janvier  1815,  démission,  le  22  février  1816,  — 
Jean  Martin,  23  février  1816,  installé  le  10  mars, 
démissionnaire  le  22  mai  1817.  —  Charles-Jean- 
Pierre  Lemesle,  2  avril  1818,  installé  le  30.  — 
DuàoiSj  25  mai  1821-1848.  —  L'cacheuTy  avril 
1848.  —  Louis-François-  ^tienne  Hamon,  élu  le 
8  août  1848,  démissionnaire  le  21  octobre  1851. 

—  Marie -Arthur-Timoléon  de  Cossé'Brissac, 
élu  le  27  octobre  1851,  démissionnaire  le  15  oc- 
tobre 1852.  —  Louis-François-Étienne  Hamon, 
26  mai  1852,  installé  le  4  juin,  démissionnaire  le 
15  mars  1860.  —  Taugourdeau  31  juillet  1860, 
en  fonctions  1873.  Le  plan  d'alignement  de  la 
ville  (géomètre  Hacault)  a  été  approuvé  sous  son 
mairat  (22  mai  1861). 

Arch.  de  M.-«tL.  G  24,  96,  187.  192,  197,  201  ;  E  206, 
2096-2115.  —  Areb. comm. ELC -MéDard,  Mss  872. t. II, 
p.  161.  —  NotesMss.etnoUcedftM.Raiaiba«U,daii8la5oc, 
Uduit.  1847.  —  Répurt.  archiol,  4868.  p.  Î38,  43, 258  ; 
1869, p. 27^280  -  Revue d$t Prov. de lOuest,  1867, p. 24. 

—  De  YTitmet,  1$  Maine  et  l'Anjou,  art.deM.deLaGoar- 
aerie.  ~BodiD,Savmvr.-.  Loavet.daot  la  A«v.  tf^Aiif' .  ,1854. 
t.  11.  p.  166,  168,  177,  180, 181,  290.  -  Léop.  Delisle, 
Aetês  de  Ph.'Âugtute,  p.  177  —  Chrontq.  d'Anjou,  1. 1. 
p.  379;  t.  II,  p.  32  et  54.  —  Rev.  des  Prov.  de  l'Ouest, 
1857,  p.  24.  —  Bultet.  de  la  Soc.  indusL  d'Angers,  1859. 

BrisMic  (Jean  de),  sieur  des  Loges,  ministre 
protestant  de  Loudun,  fut  député  en  1659  par  la 
province  d* Anjou  au  synode  de  Loudun  où  il  osa 
tenir  tête  à  Laubardemont.  En  1671  il  était  allé 
prêcher  à  Thouars,  malgré  la  déclaration  du 
l^'  février  1669,  et  fut,  par  un  ordre  inexplicable 
de  la  cour,  protégé  contre  les  i:»our^uites  de  l'in- 
tendant du  Poitou.  Il  est  auteur,  d'après  Haag,  d*un 
livre  qui  a  pour  titre  :  Le  tabernacle  de  Dieu  sur 
la  nuée  ou  V exercice  de  la  religion  sous  h  pro- 
tection des  Édils.  —  Il  était  ûls  sans  doute  d'un 
Jacques  de  B.,  écuyer,  sieur  du  Pré,  et  de  d>i« 
Suianne  Lefobvre,  qui  le  9  avril  1631  présentent 
un  autre  fils  Daniel  au  Consistoire  de  Saumur. 
Leur  fille  Jeanne,  deux  ans  plus  tôt  (16  avril 
1629)  avait  été  «  baptizée  au  logis  à  cause  de  con- 
troverse de  la  religion  prétendue  réformée  »  et 
catéchisée  en  l'église  des  Rosiers.  —  Une  partie 
au  moins  de  la  famille  établie  à  Loudun  s'était 
convertie  en  1699. 

Haag,  France  protestante,  t.  II,  p.  514.  —  Gaulay.  Sou- 
vtnirs  swr  Saiumwr  p.  229.  —  Greffe  de  Saamar.  —  Arch. 
d'ABgen  00  209  et  des  Rosien,  Et.  G. 

Brissarfhey  canton  de  Châteauneuf-sur- 
Sarthc  14  kil.),  arrond.  de  Segré  (38  kil.),  à 
32  kil.  d'Angers.  —  Centena  Briosartènsis 
835  (Tardif-Diplômes,  n©  129).  —  Bria  Sorte 
1028   fit   1050   (Cartulaire    du   Ronc,   Rot.   1, 


6h.  1  et  19).  —  Villa  que  dictiur  Briesaria 
1037-1C47  (Pr.  de  St-Eloi,  cb.  or.  Sj.  -  Brim 
Sarte  1040  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  5,  ch.  bS\  — 
Bria  Sarta  1114-1134  (2*  CartuL  St-Serge, 
p.  289).  —  Briesarta  1047  circa  (Daumeray, 
ch.  or.  14),  1162-1168  (2«  Cartul.  Saint-Serge, 
p.  363K  —  Briesartis  1070  circa  (Cartul,  du 
Ronc,  Rot.  3,  ch.  41).  —  Burgi^  de  Brisarta 
1215  (Pr.  de  Briss.,  ch.  or.}.  —  Brissarta  1222 
(Ib.).  —  Brissalta  1227  (Ib.).  —  A  Bnesarie 
1258  (Ib.,  ch,  anc.  fr.  or.).  —  Prioralus  de  Brts- 
sarte  1294  (Ib.).  —  Le  radical  Brta,  que  les 
chartes  latines  déclinent,  signilic  :  pont^  et  le 
nom  entier  :  Pont  de  Sartht.  —  Entre  Château- 
neuf  à  ro.,  Contigné  (8  kil.)  au  N.  et  k  VO  ,  la 
rivière  de  Sarthe  à  l'B.  et  au  S.  qui  la  sépare 
de  Morannes  (5  kil.)  et  de  Daumeray  x^  kiL}  et 
que  trois  bacs  y  traversent  dont  un  sous  VègUse. 
Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Soûl  aire  à  Che- 
miré  traverse  le  bourg. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  la  Vallée»  qui  forme 
limite  vers  1*0.,  et  de  la  PUncliette. 

En  dépendent  les  ham.  ûb  la  Reaouardière 
.  (9  mais.),  de  la  Varenne  i8  njais*\  de  la  Me- 
rousiôre,  de  la  Gentillerie,  de  la  Basse -Planche  tie 
(6  mais.),  de  la  Saulaie,  du  Pressoir,  du  Port- 
Moreau  (4  mais.),  de  la  Vallée  (8  mais.),  et 
63  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,699  hecL,  dont  19  heci,  en 
vignes  et  127  hect.  en  bois. 

Population  :  i90{e\iz,697  hab.  en  1720-1 Î26, 
—  De  1775  à  1784,  i55bapî^mua,  soil  $$  par  an, 
et  dans  les  cinq  dernières  année<i^  SO  en 
moyenne.  —  769  hab.  en  1785  dont  SS7  dans  le 
bourg.  —  923  feux  en  17'^i  —  Î.ÔOâ  hab.  en 
1821.  —  f,06i  hab.  en  1831,  —  î,OÎO  Iiab.  eri 
1841.  —  i,0i8  hab.  en  185L  -  t,03S  hab.  en 
1857.  —  997  hab.  en  186L  -~  904  hab.  en  1872» 
dont  307  au  bouVg  (lOT  mais.,  IIG  ménages), 

Mairie  neuve  avec  Ècoie  de  garçonsm  — 
École  libre  laïque  de  filUs^  qui  est  pour  de^ 
venir  communale. 

L'Église,   dédiée   à  Notre  Dame  (succursalei 
30  septembre  1807),  a  son  pignon  règulièremeiai 
orienté,  qu'éclaire  une  haute  et  large  fenêtre  ogi* 
vale,  au-dessus  du  portail  à  triple  voussure  lo- 
mane,  la  principale  décurée  de  dents  de  scl^f 
et  surmontée  au  xvi«  sièclii.d'un  cartouche  carré, 
avec  un  écu  armorié.  La  n^f  unique  (33  mât,  sur 
'9 met.  25),  sans  décoration,  construite  en  pelil  ap* 
pareil,  est  percée  vers  S.  du  quatre  étroites  haies 
romanes  à  claveaux  réguliers  sans  saillie  ;  uup  cin- 
quième porte  un  meneau  tréHè  dcix:v°3ÎËole^Da[}s  le 
tnurN  non  éclairé  apparaissent  à  Hntérleur  les  re^ 
traits  de  cinq  beaux  arceaux  ogivaux  (xni«  s.},  dont 
les  courbes  indiquent  nettementàrexidrieurlatrac^ 
d'un  bas-côté  détruit  ou  pout-élre  d'un  clottre.Du 
même  côté  s'élève  le  clocher  carré  moderne,  avec 
'colonnes  en  saillie  aux  quatre  angles,  chargéoi 
de  lourds  chapiteaux.   Dans   la  base  est  installé 
un  autel  de   la   Vraie-Ct^ii,  au-devant  duquel 
pend  un  grossier  et  curleui  chapiteau  rouian 
qui  forme  le  contrepoids  de  l'horloge.  Le  ch^ur 
ancien  sert  de  sacristie,  séparée  par  un   mur 
auquel  s'applique  un  aulcl  du  xvm^iiïéde  aveci 

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Bnr 


-  514 


BUT 


statuas  do  St  ^J^3^epll  et^de'la  Vierge  et  une 
AssomptwTi  peinte  par  Thonnesse,  1825.  Cette 
pirLie  de  ï  église  plua  étroite  que  la  nef,  s*aUonge 
an  derni-cercie»  b4ii  en  appareil  moyen  irrégulier 
arec  picrreji  do  t^iUe  a.ux  angles,  intercalées  de 
larges  et  épaisses  briques  rouges  et  porté  sur  un 
hïi^ut  sotib  lis  sèment  pour  racheter  la  pente  du  sol. 

Le  Pi'fsbyêért  atieint  à  l'église,  avec  jardin 
ftn  terrasse  que  traverse  une  boire  de  la  Sarthe, 
diiTis  une  situation  chrirmante.  —  Le  cimettère 
se  rencontre  h  rentrée  du  bourg,  vers  l'O. 

Commerce  de  bois,  châtaignes,  noix,  grains, 
chanvres;  prairies  naturelles  et  artificielles  ;  fa- 
brique de  cercles^ 

L*&neienne  mesure  locale  comptait  12  bois- 
aeAut  au  setier,  en  v:iiant  18  des  Ponts>de-Cé. 

Le  nom  seul  de  Brisaarthe  en  affirme,  comme 
je  Tai  indiqué  déjà,  l'importance  antique.  C'était 
le  point  de  rencontre  où  les  voies  des  deux  rives 
passaient  la  Saribe  à  un  point  qu'aucun  vestige 
connu  n'a  permis  ûe  déterminer  Encore  aujour- 
d'hui seulement,  fia-à-vis  le  port,  un  long  es- 
pace recouvert  de  blocs  irréguliers  mis  bout  à 
bout,  f  le  chemin  pavé  »,  comme  on  l'appelle, 
ancienne  route  du  Mans,  suit  la  rive  gauche,  en 
face  des  voiea  de  St-Deuis  et  de  Chàteaugontiei 
qui  s'y  reliaient  sur  la  rive  droite.  Au  xi«  s., 
la  viii't  centre  d'un  canton,  centena,  possédait 
une  vaste  basUiqu«  biliie,  par  une  exception  rare, 
en  pierre,  et  qui  fut  le  théâtre  du  combat  fameux 
(2  juillet  8tï6),  où  péi'it  Robert-le-Fort,  V.  ce 
jiorn.  L'édilice  a^ctuel  n'a  rien  qui  date  de  ces 
te ^ps  lointains,  quoiqu'on  y  montre  à  plaisir  une 
étroite  fenéire  légendjiire  et  aurait  même  été 
reconstruit  à  qiielque  distance  de  la  primitive 
âglisct  dont  les  ruines  restaient  encore  apparentes 
au  lYn'  a,,  au  dire  d'une  note  autographe  de 
Pétrineau  des  Noahs. 

Elle  appartenait  au  xif  s.  à  l'abbaye  St-Serge 
d'Angers  qui  y  constitua  un  prieuré.  —  Prieurs  : 
Rainaldus  Sû^e,  1^61-1168.  —  Andréas,  1190. 

—  RoheribS,  1222,  1227.  —  Raynauld  de 
Çhamacé,  aUas  de  Charroux^  1294.  -  Nie.  de 
Faust,  1304.    —  Thomas   Couppé,   1402,    1423. 

—  Emery  de  Chami^fri,  1433.  —  Jean  Olier, 
1450,  1473.  -  Robert  Gervaud,  1475.  —  Ber- 
trand de  Lespinoce.  I  i80,  1497.  —  Jean  Le- 
brf^ton^  150t>.  —  Louis  Aubin,  1524,  1529.  — 
Jean  de  V*iu,  1530,  1512.  —  François  Moreau, 
résignataire,  1547.  —  Hervé  Poyet^  1547,  rési- 
gnataire en  I55^i.  —  Math.  PerrineauU,  1559- 
1560,  réaignaiaire.  —  Hervé  Poyet,  1560,  jan- 
vier. —  Ciément  GfitÀli,  1567.  —  Hector  Dumor- 
tUr,   1575.    —   Abner   Dumortier,   1578,    1583. 

—  François  Duchesne,  1587.  1592.  -  René  Des- 
taUs,  1595.  *  Michel  Chéhéré,  1596.  —  Ant. 
de  ta  Poé^',  MK).  —  Jacques  de  la  Poèie^ 
son  frère,  1602-1605.  —  Pierre  de  la  Poèze, 
J608,  16?4  -  aialhurin  Pasqueraye,  1636, 
1640.  —  Claude  Lit^ier  de  Mnlahry,  1640, 
1656,  prieur  aussi  de  la  Haie-aux-Bonshommes.  ~ 
Louis  L'roy,  1659.  Le  ^  1  novembre  1667  il  fonda 
en  l'église  de  Boucbainaine  quatre  sermons 
annuels.  li  avait  élé  marié,  et  le  18  avril  16*75 
célébra  lui-même  à  Angers    le  mariage  de  sa 


fille  avec  Ph.  Thévenrn,  chftv&H^r-  —  lUfryf 
Hiard  de  Boùsimon,  167Ô,  16&7.  —  AlnaodK 
de  B**tichotiy,  169 1.  —  Barthéiemy  Omc,  tbbé 
de  Ferrières,  1751»  aumônier  du  dac  d'Orîèinji 
1759.  —  Jacques- Alexis  de  Hêe^e,  1763,  tèà- 
gnataire  <?n  lévrier  1770,  —  Atigustin- Michel  4t 
Btnnchar'ian^  oratorien,  1710-1787.  —  A riîiwwl 
Frogcr,  pf  avril  171^. 

La  cure  était  à  la  présentation  de  ï'abbédeSl- 
Serge.  —  Citrét  :  Kmuiitit,  1104-112"^,  ■  pr*t?ft 
éminenti  n  dit  If  CaHul.  au  Ronc   (Rot.  t,  cb.  ti 

—  Robert  Lttbbé,  1215.  —  GuilL  rf(?  Sùmtptt 
1309.  —^  Jacques  Cholery,  chanoine  de  Si-îtiti^ 
ri  ce  et  docteur  régent,  qui  lègue  i  Végiht  d'An 
gers  ses  livre»  et  son  cours  sur  VEthiqitf  dA- 
risiote,  Utf4.  —  Guillaume  Prégent\jén  U86.- 
GuilE  Foujmier,  conseiller  au  Parlemwït  d# 
Paris,  décembre  1486.  —  Jean  de  Chiinifn^, 
1516,1518.  ^  Renetitmofi,  1569, 158B,-ClimL 
Mtjnfeui,  nommé  en  1595  à  la  cure  de  Monmnei. 

—  François  Dttfac,  16i»Û.  —  GuilL  Amya,  du 
noiue  de  St-Maurice^  1615*  —  Jean  Cronw. 
prccéderumeni  vicairei  8  mai  16%,  -f  lé  l^joili 
1676,  Charles  B^Hon,  ociobre  167ti.  23  sut 
16^.X).  ^^  Etienne  Baugrand^  septembre  1690^ 
f  le  13  décembre  16î*2,  flgé  de  45  ana.  -  Ja» 
Leteune^  janvier  1693,  f  le  2  mars  \~dt'\  igé  di 
60  ans  Son  frèrw  était  curé  de  Ju?ardeil. — 
Jean  Biértau  de  Cfiâtenur^nefiu,  docwar  ii 
théologie,  octobre  1726,  f  le  25  juin  1752,  i^ de 
67  ans  II  avait  fait  reconatruire  le  clocher  irec 
le  produit  des  communs  da  Marais-le-Roj  w- 
rentes  pour  25  ans  (1702-1728)  et  le  16  aTril  ï73î 
posilapremiàre  pierre  des  fondements  dagraûd 
auiel  entrepris  aui  frais  de  demoiMlle  Aani 
A  mal,  par  le  sculpteur  Suirugue  V.  «  hû«, 
et  rarchitecte  Rabbeau.  —  Thomas  Féurt^  M- 
vembrc  1754,  qui  passe  en  janvier  il^  k  k 
cure  de  S-Martin  de  Beaupréau.  —  Claade  id^  ,. 
quemart,  V.  ce  nom,  13  mars  17534790. 

Il  j  existait  une  écoip  en  !715  dont  étiittniî 
tresse  demoiselle  Jeanne  Gardereau.  Elle  étâ , 
tombée  dès  avant  1739.  Celte  année,  d&ffleiiefli 
Anus  Araat,  dame  de  charité,  en  prend  à  tf 
charEG  les  fonctions  et  assure  la  fondad^>n  •d'aa 
collège  ou  école  de  filles  n  par  la  doflation  di  sa 
maison  de  la  Pesacière  (5  jniilel).  Le  margaillief 
avait  le  droit  de  nomination,  transfère  w  sei- 
gneur par  act«  du  10  septembre  174  L 

La  fondation  de  Châieauneaf  avait  Ènlett  W 
fief  toute  son  importance.  11  était  réuni  ifH 
Villechien  k  la  terre  de  la  MoHtôre.  qui  donmM 
la  seigneurie  de  paroisse  et  prenait  sans  dmt  h 
titra  de  ch&telenie.  Le  seigneur  faisait  tirer  li 
quintaine»  le  jour  de  la  St-JeMt  au  pw"  p*r 
tous  les  meuniers,  p&iheurs,  bateliers,  tan:  ûr*, 
et  autres  gens  de  métiers  s'eierçant  s  *  i* 
Sarthe.  mariés  nouveaux  de  l'année .  Ce  ^ 
délaissa  ftil  rètûbU  en  1736  -  Le  fouri-t  (^ 
détruit  parles  grandes  eaui  en  171 L  La  ?"• 
appartenait  au  Xt*  s.  et  encore  en  lïîT  l  Bfl* 
famille  Cherpi|  qui  la  relevait  de  Chàte  1^^ 
tier  Pille  était  advenue  au  ivu*  s.  à  la  l  ^'^ 
de  Rohan,  et  fut  venduo  en  ITAt  par  la  Te  ait 
prince  de  Rohan-Moniauban  k  Jein-f*'         *^^ 

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imi 


—  515  - 


BRO 


'ertrede  S^hcé.  L&  H  aTril  1785»  Louii-Franc 
krmûnd  Rojer  àë  CampagQoLlet  ancien  enaeigoe 
t  Tài&â^au,  Et  Sà  femme  ChM-loUQ  MéUnie 
•«îi$sn  de  Mûciuigu  en  prirent  soJenncUament 
oïaflssba  «  aux  ncclamations  de  tous  les  pa- 
roijsiêaj  asiemblcs  et  sous  les  arm(?ji  pour 
!  rendre  leurs  hommages  à  leurs  nobles  et  gra- 
cieux seigneurs  ». 

La  paroisse  dépendait  derArchidiaconé  d'Outre- 
laine  et  du  Doyenné  d'ficuillé,  de  TElection 
fAngers,  des  Aides  de  Château  gontier,  —  sauf 
'on  6  maisons,  tenues  en  régale  et  marquées  sur 
i  porte  d'une  croix,  qui  relevaient  des  Aides 
TAngers,  du  Grenier  à  sel  de  Châteaugontier,  — 
n  District  de  Châteauneuf . 
Maires  :  Julien  Bugeard^  1790.  —  L'agent 
ptional,  Braneheoire,  fut  assassiné  le  24  ther- 
iidor  an  II  par  les  Chouans  arec  deux  patriotes 
h  Châteauneuf.  —  Loison,  l*r  messidor  an  YIII. 
[  Charles  Auberty  2  janvier  1808,  nommé  per- 
Bteur  en  1819.  —  Pierre  Souvestre,  14  jan- 
pr  1819,  démissionnaire.  —  Jacques  Béron^ 
janvier  1820,  démissionnaire  en  1828.  —  Julien 
whllim^  4  avril  1829.  —  Frédéric  Lemotheux^ 
■eptembre  1830,  démissionnaire.  —  Jos.  Sou- 
ftre,  29  avril  1834.  —  Romain  Lemotheux, 
lavril  1848,  démissionnaire  en  1873. 

blrch.  de  M.-et-L.  G.  1 16,179,192,  SOI,  204  ;  E  207-208 
l438;G>t-Serge.Le  carton  dii.prienré  comprend  notam- 
Btl  Chartres  do  xii*  s.,  46  da  xiu«  s.  «t  5  dn  xiv«  s — 
ib.  comm.  Et.-C.  ~  Topogr.  Grille.  —  Aev.  d'Anjou, 
i6,t.  I,  p.  95.  —  Béfert.  orcA.,  IS63,  p.  401.  —  Pour 
localités,  voir  à  leur  article,  le  Bâtas,  Ckampeauxja 
rtiére,  ViUkien,  1$  Perray,  la  Coutardière,  Èeoree. 

IrtoMudrie  (la),  f.,  c"«  d'Ec/iemiré, 
Brisse  (la),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  Biernè 
ayenne),  coule  de  TO.  à  TE.,  pénètre  à  l  kil. 
la  source  sur  la  c°*  de  Miré,  dont  il  forme  la 
dte  entre  le  département  de  la  Mayenne  du  - 
lt3kil.,  s'écarte  pour  couler  du  N.  au  S., 
ise  sous  la  route  de  Mamers  et  se  jette  à  300  m. 
I  là  dans  le  ruiss.  de  la  Savennière  ;  —  5  kil. 
cours  en  Maine-et  Loire . 
irisses  (les),  f.,  c°*  du  Ménil  ;  —  apparte- 
it  en  165if  à  Abel  Trébuchet,  bourgeois  de 
TO,quila  vend  à  Pierre  Guilbault,  contrôleur 
iOreuier  à  sel  de  Saint-Florent.  —  En  est  sieur 
ÈCques  Nûorry  en  1717. 
lrl«s«tlére  (la),  f.,  c"«  du  Lion-tT Angers. 
'  ta  Brûêiiérf!  (Cass.).  —  Donne  son  nom  au 
m&.j^è  tout  près,qui  se  jette  dans  le  Courgeon  ; 
'  b^t  c"  de'  Vemanies. 
Bri<ï««cières  (les),  f.,  c°*  do  Cossé. 
MHfmtUerîe  (la),f.,c'»«  de  Dinezé-s.'le-L. 
BrU<tl«re  Oa),f.,cn«  de  Cholet,  1679  (Et.-C). 
BrK^on  (le),  four-à- chaux  et  carrière,  c°*  de 

BFi«Aoiinlère  (la),  c»"  de  Chavagnes-les- 
&HJ.  ^  Ane.  fief  et  seigneurie  avec  château 
t  âu  xiri*  s.  bâti  à  l'antique,  beau  jardin, 
rmaè  par  un  riche  verger,  une  belle  futaie, 
i^ïrt  grands  étangs,bout  à  bout,  bien  peuplés, 
«c  châusséea,Ue  dernier  portant  moulin,  bois 

gannneâ  fournis  de  cerfs,  biches,  sangliers  ; 
i  dépendaient  deux  métairies  et  deux  bordages. 

tppar*     ^'*  ilors  à  Duvau  de  Chavagnes,  en 


1664  et  1691  à  Fr.  Malineau  ;  —  aujourd'hui  dis- 
paru ;  —  f.,  c"*'  de  Choifl,  k  tn(?â»ipo  ds 
Rouxellé,  baron  de  Sache,  1617  ;  —  h.,  c°'  de 
la  Poiteviniêre,  ^  Le  Heu  et  bordage  de  la 
B.  1539  (C  106)  ;  ^  doûn«  son  nom  A  un  ruiss. 
voisin,  affluent  du  ruiss.  de  Chûteaupanne  ;  ^^ 
3,400  m.  du  cours  ;  —  f.,  c^"  de  La  Pomme* 
mie,  —  VhosUi^  îeri'^s  et  seigneurie  du 
lieu  de  la  B.  1411  (Titre  de  la  Bizolière),  dont 
est  sieur  Jean  Savary,écuy*r, Marguerite  Gaisdon 
1543,  René  Duvau  1561,  César  Duvau  1603.  Louis 
de  Cossé,  baron  de  Montjean,  1648  ;  —  donne  son 
nom  à  un  ruiss.  nô  dans  les  élangs  de  ce  nom 
sur  l'extrémité  S.  de  la  commune,  qui  coule  du 
S.-O.  au  N.-E.,on  formant  limite  ei ter iaure  avec 
Bourgneuf  sur  une  longueur  de  800  m.,  puis  qui 
se  détache  et  pénèire  au  travers  ta  (commune 
pour  se  jeter  bientôt,  grossi  des  rui»s.  de  la  Ja- 
metière  et  des  Plessis,  dans  Ze  ruias.  d^s  Moulins. 
Tous  les  titres  du  %t*  au  ivui"  s.  lui  donnent  le 
nom  de  rivière  do  Bras^olais. 

et* l<siataeNl«.  —  V.  Brétignollet. 

Brive-Veillet  (h),  h.,  c^*  de  Lire. 

Brivollant,  f  ,  c«*  de  Sl^Georgm-sur-L. 

Brfzard  ^Pierre]  u  peintre  et  géomètre  » 
exerçait  son  art  à  Saumur  en  161^7.  Il  était  em- 
ployé par  Tabbaye  de  St- Florent,  —  Le  rôle  des 
tadlies  de  1686  l'appelle  ■  mathématicien,  »  et 
lui-même  s'intiiule  ^  professeur  de  mathéma' 
tiques,  »  comme  lémoin  à  Mon  treuil-Bellay  J703. 

Brizay,  c»*  de  Martigné-BrianL  —  Ane, 
fief  et  seigneurisp  dont  est  sieur  Jean  Bodin  1603* 
1630.  —  Reporter  ici  ce  qui  a  été  mis  &  tort  ci- 
dessus,  p.  354,  au  mot  Bizay. 

Brize  ou  Briee  (Jean),  orfèvre  d*  An  géra, 
était  un  véritable  artisie  employé  aux  œuvres 
d'honneur. Dans  U  seule  année  1622,  il  tut  charité 
par  le  Chapitre  de  St-Laud  de  restaurer  la  Vraie^ 
Croix,  et  par  les  dames  du  Konceraj  de  q  rabiller 
et  remonster  tout  à  neuf  »  la  grande  et  vieille 
croix  de  leur  église  qui  servait  à  la  procession 
du  Sacre  ;  «  le  cruciJiement  de  laquelle  cruii 
«  est  d'or  et  «nrichy  de  pierreries  et  sainctes 
«  relicques.  »  C'éuii  la  plus  riche  «t  la  plus 
antique  de  la  ville.  Il  en  ^t  son  chef-d'ciôuvrâ  et 
le  signa  de  son  nom.  Quelques  années  plus  tard 
il  fournit  à  la  même  église  une  custode  d'argent 
doré  supportée  par  deux  angelots.  Le  6  mars  1C30 
(N.S.)il  prit  à  commande  des  paroissiens  de  St- Au- 
bin desPonts-de-Cé,sur  un  modèle  fourni  par  eux, 
la  façon  d*un  ostetisoir,  argent  et  or^  en  $'enga- 
geant  à  donner  «  la  carnation  auï  viijagea,  bras 
et  jambes  de  certains  anges  >>  qu'il  devait  repré- 
senter. —  U  avait  épousé  le  19  janvier  1621  J ac- 
quitte Bégaillon,il  eut  d'elle  de  nombreux  enfanis. 

Loavet,  dans  la  Rev.  d'Anj&u,  1855»  t.  IL  p.  t6â  et  39i^ 
1856,  t.  II,  p.  308.  ^  Sac.  *tAgr,  dAn^en,  1.  V\  p.  187. 

Broc,  canton  de  Nojant  (H  klL),  arrondi 
de  Baugé  ;,28  kil-K  —  à  70  kiL  d'Angers,  8  kil. 
du  Lude.  —  in  comitalu  Andtgûvù  villa 
que  dicilur  Broc  h  10 10  { Cartel,  de  Vendôme, 
f.  48).  —  Paroc/iia  ville  que  dicilw  Broch 
1078  (D.  Housae:in,  n"  795;,  —  Broc  U85  |Ch. 
St-Maimbœuf).  —  Bruf:um  1186  (G  St-Mâurice, 
Rentes,  t.  VI).  —  llro^tf    1720  ^Sa\ïlgpam|.  — 


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BRÔ 


516  — 


BRO 


Mol  qni  me  parait  Youloir  dire,  d'après  ses  dé- 
riTés  ladns,  un  bois  sauvage,  comme  BroUum, 
Mtx  bois  réservé.  —  Entre  ChaionDes  (2  kil.  1/2) 
H^u  S.,  Chigné  (6  kil.)  à  1*0.,  les  départements  de 
La  Sarihe  au  N.  et  de  V Indre-et-Loire  à  TE. 
Le  bourg  est  situé  vers  reztrémité  occidentale  de 
la  commune  entre  la  rivière  de  la  Marconne  et 
le  miss  de  Meaulne,  sur  un  plateau  où  s'entre- 
croisent près  Téglise  les  chemins  de  Bourgueil 
au  Lude  et  de  Meaulne  à  Durtal. 

Y  passe  du  S.  au  N.,  à  TE.  et  à  2,800  met.  du 
bouFR.,  le  roiss.  de  Meaulne  ;  y  naissent  les  ruiss. 
des  Grézilles  et  des  Martinières. 

En  dépendent  les  hameaux  de  la  Touche 
(6  mais.),  de  la  Blandinière  (4  mais  ).,  de  Boi- 
rtm&  (4  mais.),  de  Cormeray  (5  mais.),  de  la 
G  rosserie  (7  mais.),  du  Bouchet  (4  mais.),  de  la 
Robinière  (3  mais  ),  de  la  Rétaudière  (6  mais.), 
de  U  Roberderie  (B  mais.),  de  la  Bouiaie  (3 
mat«,)  et  des  Pergeons  (3  mais.),  le  chat,  de 
Meaulne  (à  3  kil.)  et  84  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,124  hec,  dont  43  hect.  56  en 
Tigneii  et  437  hect.  45  en  bois. 

Population  :  544  hab.  en  1726.  —  170  feux 
en  1188.  —  804  hab.  en  1790.  -  769  hab.  en 
1S.HL  -  807  hab.  en  1841.  -  782  en  1851.  - 
740  hab.  en  1861.  —  74Î  hab.  en  1866.  — 
738  hab.  en  1872,  dont  SiO  hab.  au  bourg, 
composé  de  78  ménages  et  de  79  maisons,  la 
plupart  toutes  neuves  et  de  jolie  apparence.  La 
suppression  en  1860  de  l'ancien  cimetière  qui 
entravait  toute  circulation  a  créé  un  mouvement 
de  construction  qui  a  tout  transformé.  -  Deux 
moulins  à  farine,  deux  fours  à  chaux,  des  car- 
rières à  tufifeau  et  calcaire,  les  produits  de  la 
terre,  Télève  du  bétail  entretiennent  l'aisance  qui 
est  générale.  Une  «  donnée  de  pain  »  à  suffisance 
pour  les  vieillards,  fondée  par  la  famille  Denau, 
existe  durant  six  mois  de  l'année. 

Bureau  de  Poste  de  Noyant.  —  Perception 
de  Chigné. 

Atsemblée  le  1*^  dimanche  de  juin,  autrefois 
surtout  importante, où  se  louaient  les  domestiques. 
La  Mairie  avec  V Ecole  de  garçons  est  logée 
dans  Tancien  prieuré  attenant  à  l'église  et  con. 
serve  un  bel  escalier  tournant  en  bois  avec  pal- 
mette  dans  une  vieille  tour  à  cinq  pans.  — 
Ecoif^  de  filles  (Sœurs de  Ste-Anne  de  Saumur). 
L'£y/û«,dédiée  à  Notre-Dame  (succursale,  5 ni- 
vôse an  XII 1),  s'élève  au  milieu  du  bourg  et 
vient  d'être  par  deux  fois  restaurée  (I86t»,  1870; 
et  transformée.  Dans  le  pignon,  contrebutté  de 
deux  épais  contreforts, un  grand  portail  à  fleuron 
croisé  avec  rebord  en  feuille  de  chou  a  remplacé 
la  porte  basse  et  l'immense  fenêtre  ogivale  qui 
la  surmontait.  En  haut  se  voient  encore  une  baie 
carrée  et  les  traces  d'un  écusson,  —  Les  murs 
latéraux  ont  très-bien  conservé,  surtout  vcrsN., 
leur  petit  appareil  noyé  de  ciment  qu'éventrent 
vers  S.  de  larges  fenêtres  modernes  entre  de 
grossiers  contreforts.  De  droite  et  de  gauche  ap- 
pv^aiisent  les  antiques  petites  baies  romanes  à 
claveaux  écarris  et  réguliers  dont  une  avec  cordon 
perlé.  —  et  à  la  hauteur  de  la  première  travée, 
}m  grande  porte  du  xvii»  s,  ou  xviii*  s.,  ronde  avec 


pilastres  ornensenléE,  —  La  Derijitémarei:^i&* 
prend  trois  travées  dont  la  voûte,  aTtc  limais, 
formereis  et  toute  la  complication  ogiT»]*  it 
XV*  s.,  a  été  décorée  récemment  d'arGMiriti,  ût- 
tamment  de  Broc  ;  de  sable  ù  lu  bmài  fm 
lée  d* argent.  Las   alliarices  de  k  famiUa  sM 
peintes  anr  les  murs  sur  des  ˻p6ces  ih  minteut 
d'assez  mauvais   elfet.  Une  charmaa;«  tciilià 
XVIII*  s.  r^ présente  la  Vierge  tenant  Jénn  ea* 
dormi  sur   st^s   genoux  ;  un  petit  eofant 
une  Colombie  ;  un  autre  et  aa  mère^demèrtui] 
le  père  Les  r^g^arde  ;  œuvre  de  louche  fim  ri  « 
claire  lumière,  intéressante  par  L'eTpr«â»i«iïdi 
figures  qui  donnent  l'idée  de  portraits  ;  -  pi»: 
loin  une  vulgaire  iii^ornpiion^  Un  ^ceau  qginl 
du  xiii«  s.  abaisse  et  resserre  la  nef  en  àmmi 
appui  aux  autels  à  droite  de  la  Vierge,  j  piàk 
de  St-AugusUn.  Dans  le  transept,  roûié  lat 
ceau,  s'ouvrent  ^  A  droite,  par  un  bel  arçcu 
tiers-point,  la  chape Ue  autrefoiii  de  Liw^^ 
dont  le  mqr  gat'de  les  Iraceii  d'iine  antique 
romane^  ^  ^  gauche,  la  chapelle  dite  de  5lâiubi 
L'enlèvement  de  la  cloison  de  bois,  qui  iruuÉ^ 
mait  l'abside  en  sacristie,  a  permis  é'j  n\ 
l'autel,  louL  moderne  et  de  la  façon  du  sculpH^ 
Audouin,  de  Conrcelles,  auteur  de  la  mum 
tion.  Les  trois  baies  romanes  qui  rèdiiinni 
remplies  par  des  vitraui  dti  Mans.  — Le  cM 
carré  porte  tout  entier  sur  la  chapelle  de  ' 
flanqué  de  haut  en   baa  aui  angles  de 
forts  à  triple  égouttoir, que  décorent  des 
courbes  poiulillées.  La  base  vers  3.  ai 
d'une  gr;*nde  fenêtre  à  meneau  sunDcaiIfli 
quatre-feuille,  et   le    sommet   fur  cbiqnt 
éclairé  d'une  doiibte  bais  accouplée  ptr  un 
sif  de  quatre   colonnea   en  ébraseaseat  {'^ 
xii«   s.),   avec    des    revêtement*   Lotocu* 
saillie  formés  do  modîllona  Tsriés  et 
quables,  représentant  un   singe  prirnî^ia^ 
magnifique     feuille    de    chou    faDtaisuU, 
joueurs  d  instruments,  etc.  De  mèm*  1*  f^^ 
arcature  circulaire  qni  borde  le  toit  de  l'ib 
est  portée  sur  une  série  de  curieuses  \tmp 
maçantes.  S  ou  a  la  fenêtre  centrale  se  wcqû*^ 
un   écu   d'or  à  deux  fasces  tit  taittt,  qfii.1 
sans  doute  de  Mar mande. 

L'ancienne  cuve  ronde,  des  Toûts  «a  ^M 
devant  la  porte  et  doit  être  utilisée  Aam  li  ^ 
ration  du  lavoir  public,  ombragé  d'irbi**,™ 
tallé  récemment  derrière  Téglisa. 

Beau  Presùytèrê^  acquit  pif  U  cûi 
ordonnance  du  18  juillet  1831  et  recon; 
1860,  avec  grand  jardin. 

Près  la  roule  de  Disse,  sur  une  haute 
à  1  kihdu  bourg,  vers  N.-E.  s^élèM  ua 
composé  de  quatre  pierres  dont  uae  faraiiïfl 
de  40  à  50  centiméreâ  d'épaiasetu  box  M' 
mètre  de  î  m.  à  2  m.  50,  les  tr^is  aotr»' 
cales,  dont  deux  d'un  senl  cftté.  forcnut  » 
rois.  Le  fond  manque.  Des  fouilles,  smtit^^ 
mètre  de  profondeur  par  M  le  comte  ^^^.^ 
le 26  août  187î.  n'ont  dûoné  que  de*  débrii«J 
sements  mêlés  de  cendre,  de  braise  et  J*  "** 
iragments  de  grossière  poterie. 
Au  travers  du  bourg  açtuftlpasislt  m  ^^ 

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Dite 


—  517  — 


BRÔ 


ftiîie,  non  encore  aig naJéa  ai  p^rfaitament  recoa- 
usi&ble,  surtout  sur  U  côte  du  Gué-des-Perriers, 
ï  k  nonT«ftu  c  héraut  qui  i'^jmpruDte,  rabaisse 
ir  un«  eDt&llIe  profonde  et  montre  à  nu  dans  la 
^upct  sous  la  terre  coUiràe,  1$  dallage  en  gros 
loçs  non  équarris  et  lei  diverses  conches  de 
iblon  etde  petits  caillouï,  très-distincts  du  ro- 
iBT  et  «if  lequel  l'on  marche.  Celte  voie  sortait 
it»  VE.  par  McRolne  et  T*rs  TO.  par  le  Gué- 
es-Perriers  et  C Ligné* 
On  Tûit  dn  r«ste  par  I«i  Utreâ  du  xi*  s.  que  la 
Ma  qui  dépeiidaii  du  comté  d'Anjou,  était  dès 
>ri  aâseji  importante  pour  former  une  paroisse. 
Vers  le  même  temps  un  prie ufé  y  fut  constitué 
A  pra&t  de  la  Trinité  de  YendAme.  Un  décret  épis- 
opal  Ta  réuni  en  1741  au  Séminaire  St-Charles 
fArtgers,  Le  curé  et  son  Ticaire,  jusqu*en  1790, 
iégi-aient  dann  le  chœur,  chacun  dans  sa  stalle, 
é  prieur,  à  droite,  sur  un  petit  banc.  —  Curés  : 
h  u^ai  noté  aucun  nom  afunt  le  xtii*  s.  —  Jean 
épril,  l&}2.  En  mai  et  juillet  1605  une  conta- 
flou  Tarage   sa   paroisse.    —    Collet,    1616.   — 
hlalhurin    Moriceau,     1624,   prieur    en    même 
Itmps  de  Haillon^  chapelain  de  St-Roch  et  de  la 
Marellerie,  f  le  27  juillet  1651 .  —  L.  Coueffard, 
fiOTembre  1051.  —   Crbain  CaiUeau,  1666.  — 
Busion^  1676,  10  juin  16*^8.  —  Cl.  Deschamps, 
V^  jullet   1698,   —    C,   Ltloij:^   précédemment 
Ticaire,  1702.  —  J,-B.   Brichet,  1703,  24  jan- 
vier 1709    —  Pierre  Lebrun ^  17  août  1709,  f  le 
n  tvrii  ni5,  igé  de  48  ans.  —  Jean  Personne, 
\2  novembre  1715,  réstgiiataire  en  mars  1750, 
t  le  19  Tnars  1756.  igé   de  68  ans.  —  Henard, 
juin  nSOt  6  juin  1791.  -  J.  Gandin,  juin  1791 
1793.  —  Je  n*ai  rencontré  a^cun  nom  de  prieur. 
La  terre  donne  ion  nom  au  moins  dés  le  xii*  s. 
il  aDefaniLlle  de  cfaËTalerle,  qnt  figure  à  Versailles  « 
*ms  la  salle  des  Groi^adefl,  au  titre  d'Herré  de 
Broc.  croLié  en  11^1   Le  château  primitif  encla- 
vait legh  fie,  comme  L  attestent  encore  des  amorces 
'  de  muTi  et  une  Toùie  de  porte  ogivale.  Il  dut  être 
rtétruii  pair  les  guerres  anglaises,  qui  ravagèrent 
i'^  payt.  Les  seigneurs  au  ïvi-itii«  s.  résident 
^u  château  de  Lisardière,  V,  ce  nom,  qui  e^t 
Ibigné  parfoii  au  xvn<^  s.  du  aom  de  «  la  ba- 
ïOEnie  de  Br&c-Lisardiérsj  ^.  —  Vers  1630,  la 
i:imiUe  de  Broc  s'installe  k  Echemiré.  Franc,  de 
Broc  j  meurt  le  23  février  1646;  son  cœur  reste 
à  Ediemiiià  ;  son  corps  est  inhumé  à  Broc,  ainsi 
^ûft  l'avait  été  celui  do  sa  femme,  Françoise  de 
Montmorency,  en  1641.  —  Piiii  i'éloignementfait 
aliÉRer  le  fief   En  est  dame  an  1698  Marguerite- 
LoQiss  da  Bellême,  veuve  de  Henri  de  Daillon, 
'1oni  le  Dom  est  inscrit  k  cette  date  sur  le  clo- 
cher —  En  1727  il  appartient  au  duc  de  Roque- 
jiûre»  eu  1744  au  piince  de  Rohan,  en  1779  et 
jusqu'à  la  Révolution  k  Blin  de  Langotière,  ancien 
lieutenant  colonel,  qui  résidait  à  la  Flèche  et  l'été 
^«ttlement  à  Meaulne, 

t^paroisfe  dépendiutderArchiprétrédu  Lude, 
F'ur  partis  des  Sénèch^u^âées  de  la  Flèche  et  de 
^^ngé,  du  Grenier  k  sel  du  Lude,  de  l'Election 
,d4  ttitigé,  du  District  en  Uï^  de  Château- la- 
|Villitee,  en  1790  de  Baugé. 

ï^  î  ^?*istait  en  17SS  deui  moulins  à  huile, 


deux  mauUni  ^  eau,  un  four  à  chaux.  —  Ua6 
fondation  ancienne  j  avait  établi  iid  petit  col* 
lège  sous  la  direction  du  curé,  mais  dès  lors  et 
depuis  ai  longtemps  abandonné  que  reiisteoce 
mémo  en  était  contestée. 

Le  3  frimaire  an  Vtll  les  Chouans  puisèrent 
par  le  village,  firent  main-basse  sur  I«s  provi- 
sions, foins,  vaches,  avoines  et  mirent  en  réqui- 
sition tous  les  jeunes  Z^^^* 

Mairti  :  Louis  Baudn/^  1790.  ^  Jacques 
Dupont,  1"  mesmdor  an  VIIL  —  Joseph  Bes- 
nard,  7  décembre  1815,  ins^iallé  le  25.  -  Pous- 
sier, 25  mai  1821.  —  René  Leroi^  23' jauTier 
1826,  instalié  le  W  lévrier.  —  François  Com- 
dray,  janvier  1835.  —  Jean  liérin,  inslaliè  le 
16  août  1810.  "  Joa«ph  Gamier,  ^  aoùi  ms. 
démis aionn aire  1854.  ^  De  ia  Poiie,  7  février 
1854,  encore  en  fonctions,  H73. 

Arcb.'da  M  -fil-L.  C  Hfîei  I9i;  G.  Séminaire.  —  4rdi. 
comm.  Et.-C.  ^  Pocir  le»  loealiLéj,  vo<r  i  l«ur  article,  no- 
tammeat  Ttm^M,  LÀê^iiire^  ll»uitif ,  SULambeïL  eli7. 

Br€»e  [Àmand- Louis,  baron  de),  fils  d'A- 
lexandre-Louî  s- Michel  de  B  »  né  le  16  fùvrier  1772 
à  la  Ville-sau-Fourier,  commune  de  VernoiMe 
Fourrier,  entre  au  2"  réglinem  de  dragons  le  31 
mai  178^  et  paaae  sou  â-li  eu  tenant  le  15  octobre 
1789,  lieutenant  le  £7  avril  1792,  capitaine  le  23 
mai.  Miâ  une  première  fois,  le  14  septembre,  hors 
de  combat  dan>«  une  a  fi  aire  en  Champti^nc,  il 
reçut  deuï  nouveaux  coups  de  feu  ù  Nerwinde, 
Chef  d'escadroQ  le  1*'  Ibermidor  an  111,  il 
sert  de  Tau  IV  à  l'an  IX  aui  armées  d'Al- 
lemagne, du  Danube,  du  Ehin^  nommé  major  le 
6  brumaire  au  XII,  chevalier  de  la  Légion  d'hoa- 
neur  le  S5  prairial  II  reuait  dVtre  choisi,  le 
13  de  ce  même  mois  comme  aide -de -camp  par 
le  prince  Louis  Bonaparte,  Blessé  à  AusltiHit^ 
d'un  coup  de  feu  â  la  main  gau^ihe  et  promu 
commandant  de  la  Légion  d'honneur,  il  suivit 
le  no^iveau  roi  en  Hollande  avec  le  titre  de 
grand  maréchal  du  palais  at  le  grade  de  géné- 
ral de  brigade  (1*'  juin  1806),  qui  lui  fut  con* 
firme  de  ut  ans  après  (26  février  1809),  lors  de 
sa  rentrée  en  France^  Il  prit  le  l'f  mars  de  cette 
année  le  commandement  delà  brigade  qui  devait 
se  réunir  à  \)  im^  fut  bleg^é  à  Montebello  le  2  mai  et 
se  signalai  Wagram  par  une  charge  éclatante  Sur 
la  fin  de  la  campagne  T  Empereur  le  nomma  che- 
valier de  la  Couronne  de  f^e^  et  baron  de  T  Empire. 
—  Il  mourut  de  maladie  a  Milan  le  11  mars  lâlO. 
Son  pirtn* il  miniature,  en  lieutenant  de  dragons, 
est  conservé  à  la  Ville-auFourier.  —  Sa  tcuto, 
Marie  Auguié,  soeur  de  la  maréchale  Nej  et  amie 
d'enfance  de  la  reine  Hortense,  visitant  en  jutn 
1813  avec  celle  princesse  une  cascade,  prés  d'Aîx 
en  Savoie*  tomlm  dan  a  le  torrent  et  périt  sous  les 
>eux  de  son  amie  désespérée.  Sun  portrait  est 
conservé  à  la  Oannetière  prés  le  Lude,  chez  M'^'^de 
Goniades. 

Victoire*  tt  CûtiBii^tti,  t.  XXV,  p.  Q7.  —  Monittur^ 
de  iai3.  —  Bev.  âAnj^m,  iS53,  t.  H,  p.  53.  —  i-'aitfj  da 
la  Ug.  à'hofiuttiT,  t.  IV    p.  Sït. 

Broc  jPien-e  del  fi  h  de  François  de  B,,  aieur 
de  Lisardière  et  de  Françoise  de  Uontmo-  encj- 
Fosseui, prêtre  du  diocèse  de  Chartres, consei  Hero 
aumônier  ordinaire  du  roi{  lG29),éTéqued' Auierro 

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Bno 


—  5i8  — 


BRO 


[4  marft  1640},  est  noamè  abbé  comme adîiUire 
de  TousH&înt  d'Afiger?  «n  oiâi-g  1646.  Il  se  démet 
en  faveur  do  TeBtu  de  Pierre  Basse  (1669  et 
meurt  h  1  juillet  1671.  —  U  possédait  de  plus 
lea  «bbajesd'Araoïif  de  Fonienelles  en  Poitou  et 
de  N»'D*  de  Vellon*  au  Veiia,  diocèse  de  Rouen^ 
lei  prieuré»  do  la  Madeleine  et  de  St-Nicolae  de 
Sablé  (16G6).  —  Un  beau  portrait  le  représente  de 
troîâ-quarls  k  gauche,  graré  in-fol.  par  Mie. 
X^aane  en  1652. 

Broc  (le),  f.,  c""^  ds  Durtal. 

Ifroeard  \}^}^  nom  donné  souvent  au  ruisë. 
de  Bruy,  Y.  atiâai  la  RiveiHon, 

Rroclie-VDsson^la).f.f  c^^de  Dénezé-s.-le-L, 

Broefaelierie  (la),  cl.»  n*"^  de  Lasse. 

Brocher  le  (la\  f.,  c^"  de  ^  CoimuadU^ 
ftPcienDedépendancedela  Boulairie.  RenéMarcé, 
qui  réforma  en  1608  les  Au^stins  de  Candèf  y 
éuii  né;  —  f,,  o""  de  Morannes.  —  La  méi. 
d€  la  B,  1406  {E  Uriulioes  d'Angers);  —  ap- 
port.  à  Marie  de  BliojI  en  1409,  à  Baudoin  de 
Tucéf  chevaliiir,  1456,  Jfiaji  Petit  1474»  Ketiée 
Chop pin,  femme  de  Franc,  Guespin,  1553,  I5y7, 
et  par  héritage  à  René  Gaultier,  femme  de  Pierre 
Chariot,  1631,  mère  de  Torchard,  écujer,  mat'i 
de  Marguerite  Cibel,  161L 

HM*ochf^iimr*m  {]iL..  —  Y.  la  Berchoiièrc. 

Brorhetlère  {lai,  f ,  c"»  de  Courléon. 

Br«eheclèr«ii  (lea),  cL,  û°*  d'Echemiré. 

Brochlfcné  (le  Grand-)»  c°«  de  Chazéivi- 
Argos.  —  Le  lieu  de  B.  1539,  composé  de 
maisons,  ru  es,  jssues,  t  erg  ers.  jardins,  prés, 
terres  labourubles,  gsronnes,  plesses,  boi3(C  106, 
f.  13j,  —  Broichigné  {Caaa.).  —  Relevant  de 
la  terre  de  Belle  fontaine  ;  —  appart.  au  xvi»  s.  k 
U  tamille  Ralgné  ;  —  (Lo  Petit-),  f.,  c"'  de 
Chazésur-ArffOît  relevant  également  de  ReUe^ 
Fontaine,  appartient  en  1457  à  Jean  Gasnîer  et 
succès ai?ement par  mariage  aux  familles  Lecomte 
1490  et  Drouault  1540,  158Û.  —  Le  3  avril  1636, 
JeaQ  Hiret,  curé  de  Challain,  l'auteur  des  A^iii- 
gutUs  à'AnjoUj  en  rend  aveu,  au  nom  des  liérU 
tiers  communs  de  son  pt^re^  —  cnl755,Lézin  Feàlet. 

Broellëre  jk),  f,,  c^^  de  Sl-Chrisiophe-la-C. 

Brodaie  (la),  f.,  c»  û\innaiUé.  —  En  a  si 
sieur,  Jacques  Bouron,  1585 

Brod^au,  f.,  c"'  de  Cftalonnes-suv-lttire. 
—  BraudifiU  fCass,)  ;  —  Le  iiêu  de  Brod^ùu 
dam  la  Basse  lie  114H  {G  Insin.  Eccl.,  t.  [lU, 
ancien  peut  îlot  de  Loire,  avec  logis,  réuni  k  la 
basre  Ile  de  Ciialonne^j,  dépendait  du  domaine  de 
JiL  baronnie  et  fut  vendu  nai*  le  2'1  février  179  L 

Brofse  (la),  f.,  c»*  da  Btoisay.  —  Uhmteî^ 
fief  et  teigneurU  de  la  Broyse,  les  ùois, 
ti  bwsQ7i  appelé  la  Brotje  1456  (St-Maurice, 
DomêSr  i.  1)-  —  l'it  maisons  y  treilles^  jar- 
dins, ttoys  taillis  et  bois  marmental,  ga- 
renne ^  ëtc,  de  la  seigneurie  de  la  Broyst^ 
1597  (Ibid,)j  —  appartenait  en  1456  à  Jean 
Dausques,  en  15bti  it  Guy  Godin,  en  1626  k 
Eléonor  Gartne,  femme  de  Michel  Prunier.  Ses 
héritières j  filles  de  l'avocat  Aussant,  vendirent 
la  terre  au  Chapitre  de  Saint-Maurice.  L'ct:m§, 
attenant  au  bois,  a  été  mis  en  labour  vers  1C3Û, 

Br(»]z|^re  {lii),  f.,  C'*  de  Noy.-s.-le-L,  vÇusa.). 


Broni   vilh  et    m'^,  €«<*    du    Cou^froy*! 
couard.  «  Brûgùnnug  791  (Hauréau,  Pnun 

—  Molendinut  de  Bribenna  in  ûb€ii0^ 
Mairomno  1036-1056  {Cart,  St-Aubin,  f.  161, 
EjLûfusa  Braoîtii  1100  (Si- Aubin,  la  Maiicli 
t.  L).  —  Molendina  de  Braum  1165  (^ 
Bf'iVïC-,  p.  411.  —  Âpjid  Btacmem  l 
(Prévôté  d'Antoine,  liasse  9).  —  Braum  l 

5  t- Aubin,    Coure  ha  mps),    -^    Lei  twoular 
Braon^  Locus  de  Braon  1319  (Préïdté  d' 

—  Ane,  domaine  dépendant  au  vm*  i. 
YÏUa  d'Anloigné,  V.  et  r*ofH,  et  donné 
elle  au  Chapitre  de  Saint-Martin  de  Tùim 
Charlemagne.  La  mai9r:>n  soigneunal«  â'^pdil 
U  Chapitre^  Les  chanoines  y  avaieat  droit  ik, 
chasiie  à  poil  et  k  plume,  ^vec  ûlets  peur  ra^ 
neaux  et  pluviers.  Leur  agent  prenait  prloiiti^ 
ment  le  tîlre  de  maire,  et  son  office  devetni  btrl- 
di taire  jouissait,  entre  autres  revends, du  droiiiit 
pri^lever  un  agneau  ou  un  cochon  sur  thi>]Â 
li^rme  en  possédant  sept  et  ayant  usage  au  ccmniAi 
du  Ruau  et  du  Parc.  —  La  Mnirk  de  Broîï  ip* 
partenait  en  1516  A  François  da  Souvi^n^ 
1680  k  François  Couronneaa,  dont  les  l^er^ 
vendirent  leurs  dïxiits  et  domaine  i  la  seigoeoni 
en  1693.  ^  11  y  existait  un  moulin  au  xi*  i., 
écluflie  et  plusieurs  moulina  d6s  les  première 
néesdu  xti*  s.^  qui  appartenaient  par  doaitioa 
seigneurs  de  Mc^ntreutl-Bellair  à  Tabbajâ  d'il 
nières  e|  relevaient  du  Chapitre  de  Sl-Marda 
Tourà.  lia  curent  Incendies  le  Ï9  décembPB  \$fii 
Cinq  des  valets  y  périrent*  —  Le  priôuri  Siiai' 
Pierre  de  Mon  treuil-Bellay  y  avait  droit  ium  ' 
pécher  une  nuit  dans  l'année,  i  son  chûii.— H 
reste  plus  souvenir  d'une  chapelle  qui  atu  ïi 
et  xviiî*  s.  jusqu*i  la  Révolution  sepviit* 
nombreux  baptêmes,  —  Dans  le  villïgïsii 
alentours  ont  été  trouvés  de  nombreui  aélîrii  ■ 
briques  romaines,  des  monnaies  ittipéri*i«i.  11^ 
sorte  de  chemin  voûté,  de  date  relati^enwalrf 
cente,  aboutit  à  la  rivière,  un  peu  au-dâGiHfl 
moulins,  —  La  butte  dite  de  BouraissCi  àt$h 

6  in.  dû  hauteur,  paraît  faite  de  main  d'I 
et  n'a  pas  encore  été  sondée. 

Br«iicaiiairlère  via),  cl.,  c"^*  de  Coniipt 
Bt*4tHde*  les}.  —  V.  Bran  des  {I«K 
BroDoe,  f.  C*-  de  Cor^é;—  Bronna  13N 
iChaloché.i.  111,  W  39J.  —  Ane  s'i*s'éLetidiDÏ 
les  paroisses  de  Seiches,  Corné,  Cùtïé  ei  M»  ^ 
acquise  de  J  eaûne  de  La  Ri  viÈre  leïïâmsrsH^P 
le  s  ei  gne  ur  d  u  Verger  en  éch  ange  de  la  Béhir 
dans  le  Perche.—  En  abaissant  le  chemin,  ^^ 
trouvé  vers  1950,  près  la  maison,  de  nomb:*» 
squelettes  presque  k  fleur  de  terra,  dont  1^' 
mation  date  sansdnute  souletnent  de  I*  R^™* 
tion.  Dans  une  prairie,  au  bas  de  Ii-  btiCi 
Tavû laine,  existait  enlbui  un  dolmen  &n  P 
d'environ  5  mit.  de  long,  dont  h  tibia  a 
rieure  et  h  peine  la  pointe  des  supports  en 
dé[iûssaient  le  sol.  11  a  oto  détruit  ver  w»- 
185<>.  —  Le  domaine  a  élé  vendu  et  di*''  ^^ 
la  l>[jtte  s'est  rebâtie  la  maison  neu^'e  < 

BroDDl^re  (la),  h.,  c"»  de  Che^r       -** 
Brohomîière  1246  (Cart,  de  Cli(sm.,  i 
Breauniére  ^Cass.).^<-*  yt§t 
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^lâ 


Cioogle 


I 


BRO 


—  519 


BRÔ 


Broasard  {Pietv'e),  maître  chirurgien  de 
robe  longue  de  la  Faculté  d»  Paris,  était  origi- 
naire d'Anjou,  peut-être  d'Angers,  et  mourut  à 
Paria  le  4  janvier  1683. 

Br«s«mie  (la),  c°«  d'Andard.  —  En  est 
sieur  Hercules  de  Launay  de  Maldemeure  1669. 

IrosMird  {Charles)^  peintre,  Angers,  1703. 

Brosnardière  (la),  f.,  c««  de  Bourg-ffiré. 
^  f.,  c"«  de  Cheniêllier  ;  anc.  fief  et  seigneurie 
âvdc  maison  noble,  relevant  de  Longueville.  — 
In  est  sieur  Pierre  de  Boumois,  valet,  1316,  n.  h. 
Pierre  Goheau  1469,  Charlotte  de  Goheau  1629; 
Marguerite  Verdier,  veuve  de  Pierre  de  Goheau 
1636,  Henri  René,  marquis  de  la  Tremblaie 
1^387;  —  f..  c"«  de  Fontaine-Guérin,  -  En  est 
sieur  Olivier  Lepope  1481,  Jean  Leroy er,  prêtre, 
i:ï36,  Pierre  Brudasne  et  Denis  Gaugain  1547, 
Joseph  Gaugain  17 15  (Terrier  de  Fontaine-Guér.)  ; 

-  f ,  c»«  de  Fougère;  —  f.,  c"»«  de  Neuvy.  — 
La  Broisardiére-Gaudin  1673  (Chapitre  St- 
Pierre  d'Angers). 

■rossay*  canton  de  Montreuil- Bellay  (7  kil.), 
^rrond.  de  Saumur  (18  kil),  à  50  kil.  d'Angers. 

-  Bosehus  Brueiaci,  1070-1118  (Liv.  N., 
f.  152;  Liv.  Bl.,  f.  8).  —  Locus  gui  dieeba- 
iur  Broeiacus  1097  (Pr.  de  la  Madeleine, 
u  [,  f.  l,  et  Chroniq.  d'Anjou,  t.  II,  p.  99).  - 
Vitla  gvjp  dicilur  Broeiacus  1123  (Ib.,  p.  122). 

-  Brochaium  1162-1177  (G.  St-Maurice,  Douces, 
L  I,  f.  4).  ^  Brocaium  1256  (Ib.,  f.  12).  -  Le 
mot  signifie  bois-taillis,  comme  Broc,  et  de  môme 
racine  que  brosse  et  broussaille.  La  commune 
occupe  l'extrémité  du  plateau  nord  de  Doué^ 
borné  vers  TË.  par  le  reste  de  la  forêt,  presque 
tout  entière  sur  Cizay,  entre  Cizay  (4  kil.  à  1*E.), 
Viudelenay.RiUé  c3  kil.)  au  S.,  Douces  (4  kil. 
1  '2)  à  10.,  Montfort  (3  kU   1/2)  au  N. 

La  route  départementale  des  Ponts-de-(3é  à 
lyDodun  traverse  du  N.-O.  au  S.-E.  de  part  en 
prt,  laissant  sur  la  droite  à  moins  de  400  met.  le 
bourg  qu*y  relient  le  chemin  d'intérêt  commun 
àt  Montfort  à  Messemé  et  un  chemin  vicinal. 

Nul  cours  d'eau.  —  Nul  village  ;  deux  petits 
hameaux  :  les  Vigneaux  (6  maisons  à  1,550  met.) 
et  Vauboureau  (3  mais,  à  1,650  met.),  et  le  châ- 
i«*u  de  la  Broise. 

Superficie  :  478  hect.,  dont  61  hect.  en  vignes 
ei  36  hect.  87  en  bois. 

Population  :  164  hab.  en  1726.  -  Î86  hab. 
en  1790.  -  tSO  hab.  en  1826.  —  Î79  hab.  en 
1831.  -  197  hab.  en  1841.  -  Î54  hab.  en  1851. 
-  M  hab.  en  1861  —  Î40  hab.  en  1872,  dont 
*JOau  bourg  (67  mais.,  67  mén.). 

^^ept,  et  Bureau  de  paie  de  Montreuil-B. 
^   vignes  ;  fours  à  chaux  ;    fabrique    de 
tD    s  et  poteries  ;  carrière  de  sable. 

1  Mairie  avec  Ecole  mixte  latgue  a  été 
«    *juite  en  1854  (archit.  Dusouchay). 

^glise^  dédiée  à  saint  Nicolas,  conservée 
^(  ne  simple  oratoire  en  1790,  a  été  rétablie  en 
F'  isse>succursale  par  ordonnance  épiscopale  du 
^  ril  1845.  L'édifice  se  compose  d'une  seule 
n  'ècemment  voûtée  en  pierre,  dont  les  murs 
^  lUx  en  petit  appareil  du  xii«  s.  sont  percés 
**  *    oiies  fenêtres  romanes.  Une  travée 


moins  large  forme  le  chœur,  terminé  par  une 
abside  ronde.  Le  tout  restauré  maUdroitemerit 
en  1784  a  du  être  récemment  soutenu  par  d'èpaU 
contreforts.  A  la  place  du  campaniU  à  deux 
baies  a  été  construit  en  1869  un  clocher  de 
style  roman  (3  mot*  de  large  dans  oeuvre)  avec 
vestibule  et  tribune,  surmontés  d'une  ûèche  de 
bois  recouverte  d'ardoise  [archit.  Joly,  de  Sau- 
mur).—  Le  Musée  d'Angers  a  rficueiUi  une  pierre 
d'autel  portatif,  qu'une  inscription  dit  coniJu:râ 
par  l'évéque  le  11  sepiembre  3G39k 

Le  Prexbytère  a  été  récita uré  et  k  peu  près  re- 
construit en  1845.  ~  Le  Ctmetiéfê  s'ouvre  dans 
un  enclos,  à  la  droite  de  régUse. 

Tout  le  pays  n'étaji  au  moyen  ii^e  qu'un 
épais  et  vaste  fourré  en  taillijs  Eervatit  de  ga- 
renne aux  seigneurs  de  MonireuiL-Bellay.  Le 
territoire,  dans  ses  limites  actuelle:],  traversé 
seulement  par  le  grand  chemin  de  Doué,  dépen^ 
dait  de  la  vil^a  Spinacia,  V.  Monifort^  appar- 
tenant au  Chapitre  Si- Maurice  d'Aogerâ  t^t  dont 
furent  formées  plus  tard  irais  paroisses,  ^^ucune 
église  n'existait  encore  «  au  lieu  qu'on  noinruaic 
Brossay  n  quand  Berlay  de  Montreuil  y  appela 
les  moines  de  St-Aubin  (1097  et  y  dota  de  fran- 
chises complètes  rétabli  s  cément  d'un  bourg  qui 
est  devenu  la  Madeleine,  V.  ce  nom^  aujourd'hui 
en  Cizay.  C'est  vers  le  luÈTne  temps*  et  sans 
doute  pour  s'oppoâer  â  It^nvahisscment  daa 
nouveaux  venus,  que  T^glii^e  actuelle  de  Brossay, 
comme  l'atteste  la  construction  même,  s'éleva 
sur  la  grande  route  aus^i  de  Doué  mars  à  Tex- 
trémité  du  domaine  du  Chapitre  de  St-Maurice 
d'Angers,  attirant  autour  d^elle, comme  partout,  un 
bourg,  dont  l'histoire  d'ailleurs  ne  s'occupe  guère. 

Curés  :  Le  premier  que  j'aie  rencontré  est 
Mathurin  Archan^  157'J  Mais  à  cette  date  il  ne 
restait  que  les  murs  de  régli^ie,  ruinée  eu  156H 
parles  protestants  —  Pierre  Ôat'i/,  I5&3,  C'est 
lui  qui  en  1609  fit  reconatruire  ré^îUse.  Trois 
vieilles  nappes,  une  vieiJle  chasuble,  uu  petit 
missel,  un  calice  d'éiain  en  composaient  tout  1« 
mobilier  en  16(X).  —  Hilaire  Gautier^  6  avril 
1621,  t  le  26  février  IG^L  —  Fonauitr,  irt51- 
1674.  -  Jacques  Guf^tititau,  1674,  f  le  12  fé- 
vrier 1695,  âgé  de  65  ans.  ^  F*  Autry^  1  avril 
1695.  8  août  1701.  —  J.  Cercier,  15  octobre 
1701,  17  novembre  1703.  —  Pierre  Haute  tu, 
janvier  1704,  passe  en  lual  1705  i  la  cure  de  Mllly. 
—  Mathurin  Femagn,  janvier  I T06^  f  le  20  mars 
1735,  âgé  de  63  ans  —  François -Alexandre 
Femagu,  son  neveu,  21  mars  1735,  f  le  21  juia 
1782,  âgé  de  79  ans.  De  son  tomps  fut  refair  Tau- 
tel  aux  frais  de  D.  Lébaupin,  prieur  de  Saint- 
Rémy  la-Varenne.  —  Dans  la  nuit  du  13  iiu  14 
novembre  1746  la  chapelle  Nûtre*  Dame  de-Pitié 
fut  pillée.  -  René  CiaOé^  anc  vicaire  de  Ciïay, 
27  juin  1782,  juilloi  ni>2.  En  i79Û  il  en  était 
à  la  fois  maire  et  curé.  Il  resta  dans  la  paru  i  s  se , 
y  vivant  de  ses  reveoua  personne  is  et  d'un  petit 
bien  qu'il  légua  à  h  commune  le  27  mai  1B25, 
âgé  alors  de  88  ans 

11  existait  avant  H3S  deux  fours  4  tnîles  et 
carreaux;  il  en  fut  celte  année  établi  trois 
autres.  Les  fours  à  chau^  deraient  pa^cr  j^u  CUv 


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1 


BRO 


520  ^ 


BRO 


pitre  dé  St'Maurica  12  Botts  6  deniers  de  droit 
pAT  fournéOf  —  Le  bois^  dont  Texploitatioa  occu- 
pait une  partie  dea  bras,  comprenait  en  1457 
de  800  k  1,000  quartiers,  —  en  1680,  1000 
quartiers  dont  16  coupes  de  taillis,  —  en  1715 
ù  un  p«til  quart  de  lieue  de  large  sur  une 
«  demt^Ueue  de  longueur  ».  Dans  ce  repaire  in- 
Tiolftble  se  i^éfugiaient  les  cerfs,  biches  et  san- 
gliers* venus  d'outre  Loire,  lors  des  battues  du 
comté  de  MoQtBor«aUj  et  qui  la  nuit  saccageaient 
impunément  les  champs. 

L«  Chapitre  d&  St-Maurice,  gardant  la  pré- 
sentation de  la  cura  et  la  seigneurie  honorifique, 
paraît  ayoïr  cédé  la  ch&tellenie,  dont  est  sieur 
Chartes  de  Souligna  1605,  n.  h.  Simon  Berthe- 
loL  1652,  Gh.  6.  16^^3.  La  paroisse,  comprise 
dans  rarchipréiré  de  Saumur,  dépendait  par  une 
bizarrorle  inespUcablo  de  i' Election  de  Loudun, 
du  Grenier  k  sel  et  eu  1790  du  District  de  Saumur. 

—  Un  plan  du  bourg  au  XYiii»  s.  existe  aux  Arch. 
de  M.-etL,  dans  les  plans  de  Douces  Cn»»  37-39). 

Mairtt  :  Rtné  Galle,  1790.  -  C.  Pain, 
1792.  —  Failoux,  \i\  floréal  an  X.  —  Thomas- 
BrQChonère,  2  janvier  1808,  f  en  1810.  —  Jo- 
seph Thomatt  do<iËur-médccin.  l***  octobre 
1S1Û'1@34.  —  ïjom^  ThomaS'Desprez,  installé 
le  18  jauTier  is:i5.  —  Joseph  Thomas  y  élu  le 
b  septembre  I81tt,  démiisionnaire  en  1853.  — 
Char  le  I  Berle,  insiallé  le  26  mars  1855,  en 
fonctious,  \^Tà, 

Areh.  de  M,-ftl-L.  E  8t:-8ÎO;  G  St-Maarice,  Douces.- 
Arch.  comin.  Et.C.  -  Btptrt.  arch.  1868   p.  289. 

Mr^m^mY*  f»i  c°*  de  Clefs;  —  chat,,  c"«  de 
Ciéré,  aiic  gentilhommière  (xvi*  s.),  entourée 
autrefois  de  douTos. 

Broasay  Ile),  f.^  c"«  de  Fougère  ;  «  f.  c"« 
de  Jarzé.  —  En  est  sieur  9n  1546,  n.  h.  Pierre 
de  yîeilmoni,  en  1560  Philippe  de  V.,  en  1674 
messire  Jacques  de  Broc,  en  1700  n  h.  Jacques 
Jarrj,  en  173Up  Claude-René  de  Russon  .de  la 
Orée,  qui  y  habite  afer  sa  femme,  Renée  Amou- 
reuse. —  Le  S  janvier  1748  y  meurt  leur  nièce 
demoiselle  Louise  Lepaysdes  Primaudières,  âgée 
de  75  ans,  —  Claudine- Louise  de  Russon  y 
épousa  le  11  juin  1782  Louis-Auguste-Jean  de 
Ridouet  de  Sancé.  —  La  terre  est  vendue  nat' 
le  18  prairial  an  II  sur  Claude -René  de  Russon; 
««=  f.,  u"*  de  Mara7is^  léguée  par  Jean  de  Lé- 
fkLoftj,  en  1385  ^\x  curé  de  Marans.  Il  y  est  béni 
une  chapelle  d^i  N,-D,  le  6  juin  1743  ;  =«  f  ,  c»«  de 
Monireuil-sur-Loir,  avec  maison  bourg.,  rési- 
dence de  Pierre-André  Gohin  de  Montreuil,  sur 
qui  elle  est  vendue  nat'  lo  1«^  thermidor  an  IV  ; 
=*  h.,  c""  de  Morannei.  —  Ane.  maison  noble 
appaneniint  durant  luut  le  xvii*  s.  à  la  famille 
Mintie.  —  En  est  sieur  Charles  Gouezault,  échevin 
perpétuel  d'Angers,  1749,  mari  de  Cath.  Lesourd 
de  la  Clémeniiére,  qui  en  1751  y  fait  bâtir  une 
chapellâ  consacrée  le  19  novembre  en  l'honneur 
de  i!ât-Cliades  et  de  Ste  Catherine  ;  =-  f.,  C»  de 
St-Légçt'dti  Bois;  «  chat.,  c™»  de  St-Siivin. 

—  En  est  sieur  en  1578  n.  h.  Franc,  de  la  Cha- 
pelle, —  Charles  de  la  Mothe,  mari  de  Ga- 
brieile  de  la  Cbipcslle,  de  qui  l'acquiert  en  1585 
J^iin    Li>To\tT,    marchand  ;   —    en   ICll    Denis 


Ganches  ;  —  3C4juiî5  en  1651  par  Frunç,  Ceus- 
tard  de  Narbonne,  —  en  Tente  en  ISfRi  pu 
les  héritier E^  do  M,  Baret,  grofUâr  du  tribunal 
d'Angers.  —  M,  Dupont,  ancien  notaire  à 
Thouarcé,  acquéreur  en  1865,  a  fait  recons- 
truire l'habitation  en  1872  sur  un  nouvel  em- 
placement; —  h.,  c"  de  Tiercé;  —  f.,  c^»  de 
Viilevégue;  -  (le  Bas-),  h.,  c»«  de  Cléré;  - 
(le  Grand-),  f.»  c"«  de  Mélay,  anc.  dépendance 
de  la  seigneurie  de  TEtang  ;  .«-  (le  Haut-),  chAt, 
c°«  de  Cléré;  —  (le  Petit-),  h.,  c»«  de  Jre% 

Brossay»  h.,  c»<  de  Saint-Satumim.  — 
En  est  sieur  n.  h.  François^Coustard  1706  ;  — 
Joseph  0.  1711,  dont  la  veuve  Charlotte  de  Saini- 
Offange^  meurt  âgée  de  97  ans  le  26  mai  1760. 

Brossay  des  Laodea  (le),  f.,  c"«  de  Jane. 

Brosse  (la),  ruiss.  né  sur  la  c°«  de  Bcu- 
préaUy  au  bois  des  Petits- Arcis,  dont  il  prend 
quelquefois  le  nom,  coule  du  N.  au  S.,  forme  la 
limite  de  la  Poitevinière  et  se  jette  dans  l'Errc 
entre  la  Courandière  et  le  moulin  de  Rodin  ;  — 
1,700  mètres  de  cours  ;  =  miss.,  né  sur  la  c"« 
de  la  Pommeraie,  au  nord  des  hameaux  d? 
la  Brosse  et  de  la  Faverie,  entre  lesquels  il 
passe,  pénètre  en  St-Quentin  et  tombe  en  &ce  U 
Bourassière.  dans  le  ruiss.,  du  pont  N.-D.  ;  — 
1,200  m.  de  cours  ;  ruiss. ,  autrement  dit  le 
Regard,  né  en  partie  dans  le  marais  de  Briod. 
passait  près  la  met.  du  Roseray  et  s'^ancha^c 
sans  écoulement  dans  les  prés  et  marais  de 
Rousseline;  *  a  été  supprimé  par  les  travaux 
d'assèchement  de  la  vallée. 

Brosse  (la),  cl.,  c»»  d'AUonnes;  —  f.,  c^ 
d'Àviré;  -*  f.,  c°«  de  Beaueouzé;  —  f.,  c»«  de 
Beaupréau,  —  La  Brosse-Cervolant  (Coaipt« 
de  fabrique,  1517)  ;  —  c"«  dé  Brain-sur-CÀit 
thiorit  anc.  dépendance  de  la  Fabrique  d'Andard^ 
^  cl.,  c"«  de  Briollay  ;  —  c»«  de  Chalonnea-sitr* 
Loire,  —  En  est  sieur  Jacques  Garciau,  ancien 
capitaine  d'infanterie  1708;  —  f.,  c»*  de  Ohm* 
iocé;  —  h.,  c»»  de  Chanteloup;  —  vi'l.  c°' 
de  Ckanzeaux,  —  Une  gaignerie  appeiét 
vulgairement  la  Brcce  1399.  —  L'hoslel  d$ 
la  B.  1447.  —  La  maison,  logis,  domdnt 
hommage  de  la  B.  1450  (C  1C5,  f.  265).  - 
La  Broce  de  Douay  1495  (£  211).  ^  La  B, 
Lebrun  1598.  —  La  Brosse-Malineau,  ira*  $. 

—  La  Broîse-Batardière  (Affiches  1810  el 
Raimb.).  Ancien  fief  et  seigneurie  qui  de  simple 
tenure  au  xiv«  s.  devient  au  xv«  une  texrv 
hommagée  avec  domaine,  manoir,  jardins,  gi^ 
rennes,  et  au  xvii*  s.  avec  château  et  chapelle 
entourés  de  douves  vives.  Le  fief  relevait  du 
Fresne-en  Faye.  Thomas  de  la  Grue,  valel^ 
Tarrente  perpétuellement  en  1399  à  Perrot-PaiMn- 

—  En  est  sieur  Geoffroy  le  Moulinier,  14  7; 
Giiill.  Lebrun  1495,  Pierre  Lebrun,  écuyer,  M  i 
1507,  Guill.-L.  1557,  TrisUn  Erreau,  sieur  d(  U 
Batardière  1599.  François  firreau  l'apporte  n 
dot  à  Claude  Malineau,  qui  y  fonde  avec  elle  U 
chapelle  seigneuriale  sous  l'invocation  de  l'Ai  '?* 
gardien  le  29  novembre  1667.  —  Appardeo'  ^ 
René  Olivier  Reyneau  1818,  à  Cresteao  d«  i 
Motte  1810.  —  Le  château,  incendié  pe&dan  ^ 
guerre,  garde  ù  peine  quelques  jiani  df  v     \ 


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I 


BRO 


—  531  — 


BRO 


he  petite  tourelle  ;  une  tour  octogone  sur  le  de- 
Qt,  les  douves  et  an  reste  de  portail*  précédé 
lîtrefbis  d*un  pont-levis;  -■  f.,  c»«  de  la  Cha- 
fUe'9ur^Oudon\  —  f.,  c°'  de  Chaudefofids  \ 
f.,  c»«  de  Corzé\  —  h.,  c»«  de  Cliré.  —  U 
eee  Boulie  1319,   BouUie  1468  (Titres    des 
ndes-Buget).   —    B.    Boyllie   1555   (G,  An- 
ne,  t.   I).  —   La    B.  BouHy,   1602  (Et,-C. 
i-Hil&ire).  —  En  est  sieur  René  Royrand  1556  ;  ^ 
,  c"*  de   Daumeray  ;  —  f.,  c»«  de   Denezé-it,- 
^Lucfe  ;  «-  f.,  c>^«  de  Durtal,  —  En  est  ai«ur 
né  Cador,  écuyer,  qui  fit  abjuration  du  calvi- 
ae  le  28  décembre   16^  en  l'église  Notre- 
I  de  Dortol  ;  —  f.,  C»  à'Echemiri.  —  Les 
*ù$sei  (Cass.)  ;   —    ham.,  c°«  d'Blriché]    — 
c"«  de  Faye^  anc.  dépendance  de  la  seigneu- 
de  Mons  (E  1(M4)  ;   —   f..   c»«  de  la  Fer- 
re;   —  f.,  c"«  de  Faugeré;   —   f.,   c^*  de 
eZ'NeuviUe  ;   —   donne  son  nom  au  pmïbb. 
1  se  jette  à  850  mètres  de  sa  source  d^ins  U 
vanne  ;  —  f.,  c»«  de  Huillé;  —  f.,  c»  de 
Btf.  —    La    Brosse-Chaperon  xvi«-x?ii*    s, 
I  1216),  du  nom  de  la  famille  qui  possédait  la 
prre  au  xv«-xti«,  -   La  Grande  B.  (Cad.)  — 
i  est  sieur  Pierre-Franc,  du  Plantis  1632  ;  « 
L  c°*  de  la  Jubaudière;  —  donne  son  nom  k 
miss,  qui  coule  du  S.   au  N.  et  se  jette  à 
)  m.  de  sa  source  dans  le  ruiss.  de  l'Oisell^erle  : 
f.,  c"«  de  Loire;  -■   h.,  c"«    de  Loureste. 
Brosse  X7i«-xvu«  s.  (G  cure  de  BrigncJ.  — 
c.  fief  et  seigneurie,  comprenant  les  iitsdi  de 
jf^ontlevoj  et  du  Layon,  avec  ch&teau  fort,  bâ.uta 
basse  cour,   douves  remplies  d'eau  vi^e   et 
pnt^evis,  transformé  en   ferme  dans  lei  dtr- 
lères  années  seulement  duxvui*  siècle  et  encore 
Dtouré  de  ses  douves  desséchées  ;  appartenait 
1  1596  à  Marguerite  Fresneau  qui  y  fonda  ic 
septembre   la   chapelle  seigneuriale  dùdice 
Samt-Claude,  en  1502   à  Olivier  Tillon,  en 
)  à  René  Clairembault,  qui  y  réside,  en  1631  à 
)  Boullanger,  écuyer,  contrôleur  général  des 
Ues  au  camp  de  Normandie,  de  qui  elle  fut 
qaise  en  1672  par  René  de  Bonchamp,  qtii  y 
lésidait  en  1675  et  l'annexa  à  sa  terre  de  Miiu- 
l  (E  785)  ;  —  relevait  de  la  commander!  e 
la  Temple  pe  Saulgé  ;  vendu  nat^  le  4  measidor 
i  IV  ;  -  f.,  c"«  de  MsignéU-V.  ;  —  f.,  c^'<  de 
\lontgmUon  ;    «    f.,    c"«    de    Morannes.    — 
appartenant  en  1582  à  François  Gilbert,  V,  ce 
loin.  —  C'était  jusqu'à  ces  derniers  temps  une 
rie,  agrandie    en    ferme    par   Tadjo action 
intre  autres  du  Bois  tEvéque  défriché;  —  f., 
t*«  de  Neuillé;    -    La   terre    de    la    fî.    de 
^^yllé  et  d^Alompne  1472  (G   St-Maurice),  — 
'ne.  fief  relevant  de  Neuillé.  Le  tenancier  devait 
ire  planter  l'écusson  pour  la  quintaine  du  su- 
«rain  et  y  tirer  le  premier  ;  —  appartenait  à  Ca- 
tbfirine  de  Montemault,  dame  d'Azay,  1444, 1457, 
\f\ii5  ati  cbanoine  de  St-Maurice.  Jean  Mulots  qui 
^n  arait  rebâti  les  deux  maisons  et  les  légua  en 
li7'i  à  acn  neveu  Guill.  Mulot  ;  —  à  Marg.  Bou very ^ 
^eufe  d^Et.  Jousselin  1581,  à  Philippe  Fortin, 
i6l2.  I66y,  Pierre  Fortin,  greffier  de  la  Séné- 
^u«Ht  da  Saumur  1680,  Jean-François- ûaul- 
neç  rie   tinilon,    majri    de    Rose-Renée- Louise 


Lejumeau  \^^  î  -»  f-  c"*  àa  Netwtj  ;  —  f .,  C^* 
de  Noeiiet;  *  f.,  e"*  du  Fte&m^Macé;  ^ 
i\,  c°*  de  Quincé.  —  La  Brof^^e  de  Tetsigné 
156V.  —  Autrefois  de  la  paroisse  de  Charcé.  —  En 
eat  sieur  Louis  Thorode  par  acquêt  du  26  sep- 
tembre 1550  sur  Jean  de  Coulions  ;  —  Cb.  Petit, 
mari  de  Charlotte  Thorode  15%,  Jean- Baptiste 
Moucheingre*  V,  ce  nom  107  U  par  acquêt  sur 
Pierre  Gaiane,  Tim, -Louis  Rogcron  1740  \  — 
ham.,  C"  de  ia  Romagne\  —  h.»  c"'  de  S^- 
Crespin*enM.y  avec  petll  étang  de  46  ares;  ** 
h.,  c"^"  de  Ste-Gemmts-d'Andigné  ;  —  f.,  c"" 
de  Si-Georges-du-Boîs.  —  En  est  sieur  n.  h. 
Nie.  delà  ChapeUe»  1543,  Georges Courlin,  1596  ; 

—  f.,  c^ft  de  St-George*-du-Puy'dt-ta*Q,  -^ 
La  firo«124G  tCari.  de  CbemiUé,  f,  88).  -  Lv 
5.  Gomàault  (Cad.),  -  La  Br  Gou^uU 
(Cass:):  —  t,  c°=  âa  St-Léger-du-May  ;  —  La 
fL  aiiai  fa  Frînterie  (an  Vl),  incendiée  pen- 
dant U  guerre  fit  vend  no  nat*  le  12  frimaire  an  IV 
sur  Frauçoïs-Louis  VilleneuT©  Po^ioliôre  ;  —  t,, 
c"#  de  St'Léger-des-B.  ;  ^  C,  C"*  de  Sarrigné  ; 

—  f  ,  c«i*  de  Ségré  ;  —  viU.,  c^»  de  Segré  ;  —  t, 
c"»  de  La  Séouiniire.  —  La  Grande  B. 
(Cad.).  —  appartenait  en  161)2  à  Fr.  Loriot, 
gretRerde  Cholet  fEt-C.J;  —  f-,  c"  de  Sei^hts; 

—  h.,  G"*  do  Soutaite-el-Bourg^  »  f.^  c^s  do 
Tnnfîoignii  —  fa.,  c"  de  M  Tesiotiaile.  — 
La  B.  Villain  (Ë  13^1),  —  anc.  fief  relerwit 
par  moitié  de  h  Se  varie  ;  —  en  est  sieur  Mar- 
chais Renault,  1509,  Fr.  SoullaNi  1S40.  Fr,  Ro- 
thays  1544,  Th.  Bertheiot  1560,  Fr.  Rousseau 
ibët.  Jean  Nicolas  I6£3, 163;i,  René  Gallart,  I6&2, 
Rimé  Normandto  1683;  —  vilL,  c"*  de  Vaude-  ' 
lenayi  —  bois,  c*  do  r*m>,  sur  remplace* 
ment  d'anciennes  habitations  ;  —  h.,  c^*  d*y^- 
zernny.  —  En  est  aieur  en  1677  Mich.  Eéraud, 
sénéchal  de  Maulcvrier. 

BroiM^  (La  Basse-},  h.,  e^^*  de  Mêla  y,  anc, 
dépendance  de  la  terre  de  Bouzilié. 

Brosse  [La  Grande-),  c°*  de  Brain-iur  CAU' 
ihion;  -  anc,  fief  et  seigneurie  releraDt  du  Ro- 
Cf^au  et  appartenant  en  1^40  à  n.  h.  Anceau  de 
Loriére  (C.  lOti»  f.  381)  ;  —  T,  c"^  de  Condgiiii  \  — 
h,,  c""  du  Fief-Sauvin;  -*  L,  c^*  de  Miiay  ; 
— -  if  c^*  de  MùHtiiiiers.  —  Une  métairie! 
appelée  h  Brosse  1540  fC  lOB.  f.  78),  relevait 
de  la  Land^'Marchais  et  appartenoJl  à  n.  h.  Louia 
ThOPodrsa  ;  —  m^^  b.,  c"*  de  Sl-Aubin*fi€-Luign€. 
"^  Les  trois  fours  i  chaui  Toisins  étaient  en  venttî 
en  février  IS66;  —  cbilL,  c"*  de  Saint- AI ar tin- 
d'Arcé.  —  Le  domaine,  hostel  et  grange  de 
ia  Hroce,  1 1 18  (  E  559)  ■  —  Âne  lîef  ot  seigneurie 
H^p  par  tenant  en  M42  îl  AnL  Ridouet^  en  1474  u 
Jean  Eichomm^,  licencié  ès-lois,  en  IG30  k  Mar- 
(jueritc  Ricbommc,  femme  d*ï  François  Du ch cane, 
écujer.  Marie  Madeleine  DuehésDet  bériiière  do 
fa  mère  et  veuve  de  Michel  de  BroCi  vendit  la  terre 
en  1662  à  mossire  Armand  de  BrociE   1062J  ; 

—  h.^  C""  do  St-Quentin-en-Mauges,  —  La 
Bras  se -Chevreau  iti'-itii»  h*  —  La  Br&sse 
Gtorieu.^e  aiiOM  ta  B,  Burgevin  1587,  —  La 
Broae-Burgevm  1780  —  Anc,  fief  relevant 
des  Briffièreâ  ;  —  en  est  sieur  Ef  ardi  de  la  Roche, 
1512,  Joachim    û,v  la    R.    1560,  Jeanne  F^ogîer      j 

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DRO 


—  522  — 


Bao 


ffloima  da  Ja^iias  de  Ia.  Rûohe  1587,  Maurille 
fiîdet  et  Piarre  Bioiteau,  chacun  pour  moitié, 
1600,  Hercule  Bîdet  pour  le  tout,  158^,  le  comte 
d^ArmailJé  1780  (E  1(^1-1055  et  1200)  ;  -  f., 
cia  do  S^mioirt.  —  La  Gr  B.  Sorin  alicu 
la  Gr.  B.-Aiahon  1757  (û  Somioire)  apporte 
naît  eD  1701  à  Je^n  Mûrlet,  Le  propriétaire  de* 
Tait  la  dtme  au  cui^é,  sauf  ce  Lie  des  agneaux  qu'y 
levait  la  pritur  de  Fëolles. 

Bronse  (La  Haote-^i  vill.,  c"*  d^Echemiré^ 
avec  fours  à.  chaux  et  à  toiles  ;  •^  ham.,  c"*  de 
Méiay  ;  —  anc  âef  et  is^*  relevant  de  la  ba- 
connle  de  Cbemillâ^  —  appartenait  en  1539  à  n. 
h.  Henè  Deâbommeaai.  en  1727  k  Marie-Made- 
leûie  BitauU,  v^ute  de  Georges-Henri  de  Cler- 
tnont  d'AmbûisÊ^  en  n70  à  Jean-Baptiste  de  la 
Ha^re  lifoQLbaaItt  ea  1780  à  Anne  Chenu,  veuve 
de  n.  h.  Jeaji  Desbommeaui  de  la  Pérochère. 

Brou  se  [la  Petite- f.  cL,  c<^<  des  Aileuds;  « 
f-,  c"»  de  La  Chapfite-Roitsieiin  ;  —  f.,  c''- 
de  Contigné  ;  —  L^  c"û  du  Fief-Sauvin;  -• 
f,,  c"*  di»  MontiflifTs;  —  h.,  c"«  de  St-Aubin- 
de-Lnigtié^  Tendu  uati-  le  1^^  vendémiaire  an  V 
lur  Barin  de  la  GallBSonnléru  ;  ^  f.,  c-'*  de  St- 
Mnriin-ifArcé  ;  -»  f.,  c^*  de  Sl-Quentin-en- 
M,  ;  --  f.t  G"  de  Samioire. 

Broiïse-Aiibry  (la),  f.,  c^*  de  Beauveau.  — 
LtB  Urrts^  prési^  boû  et  buissons  nommés 
Hianconardîèrt  163-î  {E  691).  —  La  Elan- 
eonar diète  ùu  Brng^e-Aubr^  1672  (E  593).  — 
ApparlH  Renée  DeJabarre,  1581.  1651,  par  acquêt 
en  1740  &  René  ds  Fontaine,  tanneur  à  Durtal. 

0t>9«w0-CfterpeaM  la),  —  V.  la  Gr.-Br  sse, 

Bra«9«-deii-Boi«  (lu},  r ,  c"*  de  Gonnord, 
—  aL-quiB©  le  30  octobre  1T78  par  Georges  Hul- 
lin  de  la  Selle,  seigneur  de  ïa  Frapinière,  de 
Marie -Louise  Aîmco-Charlotle  de  Marti  neau, 
veuve  de  Louis-Ateiandre  de  Ja  Fontaine. 

ltt-o««e*C^ifyat»  (la).  —  V.  J a  Couard. 

BfôS*ie«BAaieltii  {la)  T,  e"  de  Gonnord, 
anc.  appartenance  du  Chapitre  St-Léonard  de 
Chenùllé,  qui  l'arrenta  porpétodlement  en  1718 
au  seigneur  de  la  Frapinière  en  Cossé. 

Broiise-Hii^ii4*t  (la),  f.,  c^'  de  Somloire 
(Casa:).  -  Bioccia  Hugueiti^  i'Sll.  —  Le  téiie- 
rnml  dç  /«  B.  Hucgvetj  1 154  |G  cure). 

Braise-Jumelle»  (la).  T.,  c««  de  Durtal, 
anc.  maison  noble  dont  e^t  sieur  n.  h.  André 
Dixmîer  1685,  1693^   mari  de  Charlotte  Maslin. 

Bro*iae-le  Roi  >Ia;,  d.^  c^'«  des  Cerqueux- 
sous-Pa<Jiavfint  (Cas s.), 

BroNbclHèr»  {la),  f,,  c""  de  Linières-Boui. 

Brn^%C-M»Tie  (la),  t.,  c^^  Cho^et. 

Bros*ie-Oloeaa   la),  h,^  ci""  dYzetmay, 

Bro^se-Paplnlère  ija|,  c""  de  Montigné- 
sur-Moine^  du  nom  de  Laurent  Papin,  proprié- 
taire en  1567  ;  —  n'exiiite  pJuÉt. 

Brosserale  (la),  f.,  €°«  de  Contigné;  —  f., 
ç""  de  Foutainf -M fhn  ;  »  t.,  c^*  de  Lue, 

Broftae-Taquard  {la),  c*  de  Somloire,  — 
Un  hordagc  appelé  Ifï  -  Bro^se-Tacon  1540 
(C  605  f,  34)  et  itiii*  s.  (Casa.). 

BrooHetlère  (la),  c^'  de  Courléon,  maison 
noble  (CassO- 

Broa«9lleT|e  ^la),  f. ,  c"*  da  Vhantocé, 


Brosses  (les),  f.,  c^«  de  Bécou^  mcicn 
domaine  de  Tabhaye  de  St-NicoUi,  TendaïutL]^ 
9  novembre  1Î9I  ;  —  h.,  c°"  dei  Cer^wtuswtî- 
Pussavani;  —  cl.»  c"»  de  Chfffa;  —  i.^  c" 
de  Chîgné^  à  la  famlLlô  de  Braz-Briant  au  itu'  »,; 
"  cl.,  c«*  de  CkolH;  —  t,  c°»  de  CV^;  * 
f*,  c*^*  de  fougère. 

Bro^nem  (les),  cl,,  c"  de  ia  Meigrumnt;^ 
h.,  c°*  de  Miré  ;  —  viil.,  c^»  de  Murt  ;  ^  li.^c*' 
de  Nogant-s.-ie-Ludê ,-  »  f  ,  c"»  de  /a  ?ûii^ 
viniérfi  ;  =  vill, ,  c»«  des  PonU-de-Cé  ;  -  f., 
G""  de  iïoi^/ie/orl»*ur-toiV«,  —  Lt  ^f  àtî 
Petites  B.  1540  (C  1«5,  L  15Î)  appin^aiit  à 
Franc,  de  Sait^t-OS'ange  ;  h,,  c^'  de  SiiSt- 
Clément- de-ta-Place  ;  —  domaine  aqui;  ;:! 
1590  de  Robert  Jollvet  par  Charles  Binel,  è:.: 
d' A  UTcrie,  appartenant  en  17f9à  Prançoia  Gr^;. 
det,  sieur  de  la  Plesse*  el  revendu  par  lui,  îv-. 
Jfts  lïeui  et  cbseries  de  la  Melletiére,  de  la  V; 
touîilerie  et  de  la  Bastille,  k  Jacques  BoÙA.  ît;l^ 
chand  ;  —  y  demeure  en  1792  S.-J.  Gandiiiju.'^ 
de  paix  du  Lotiroux, 

Bros  H  es  {les),  viU.,  c°«  de  Saini-Mdtiïïii 
et  en  partie  de  Vauehrétien.  —  Le  AeV*  | 
gement  des  Nouvelles  Broces,  1320.  -  ■ 
L'hostel,  herbergement  et  apparlenanca  l^^j 
Nouvelles  B.  1644.  —  Les  Broesn  Bf- 
vereau  1397,  du  nom  de  Pierre  Bevereau,  cl  ^ 
valier,  mari  de  Louise  Belossac,  qui  teuûi  i*.  | 
fief  dans  les  premières  années  du  ziv*  s.  -  Fr 
Béyereau  vend  la  terre  en  1532  à  Jean  de  ?'mc- 
Le  lieu,  terre,  fief  et  seigneurie  des  Broun^ 
Bevereau  1547  (C  105,  f.  233),  «  laqueUe  tent 
est  du  présent  en  grant  ruyne  et  ééoÀtkt'.  * 
relevait  de  Thouarcé  et  de  Vauehrétien  et  jius^ 
sait  des  droits  honorifiques  dans  Téglise  de  i^^- 
Melaine.  Elle  appartenait  à  Renée  Foumier,  ^  u»? 
de  Jean  de  Pincé,  en  1550.  Charles  Boaditr. 
chevalier,  conseiller  d'Etat,  1578,  mari  deh^^t 
de  Pincé,  son  petit-fils,  vend,  le  fô  janrier  M, 
«  la  maison  seigneuriale,  métairie,  clo!=rri«. 
terres,  prés,  bois  »  à  René  Serisier,  marclii^'i 
d'Angers,  mari  de  Marguerite  Moutardeau.  Llj 
héritiers  de  Michel  Avril  de  Boutigné  et  de  ^^ 
femme  Marie  Serisier  revendent  le  tout  leïi^t? 
tembre  1675  à  Pierre  Bonvallet,  sieur  du  GnnJ- 
Bois  ;  mais  dès  lors  et  depuis  longtemps  sans  di>iiii 
les  bâtiments  étaient  en  ruine  et  l'étang  était  cod- 
verti  en  pré  depuis  au  moins  cinquante  ao^  ^^ 
nouvel  acquéreur  fit  défricher  la  garenne  i^^  ^'^ 
bois  voisin  du  logis.  —  Il  eut  pour  hériiwr  j-^Q 
gendre  Jacques  Naudin,  docteur  en  mcdecùi* 
(V.  ce  nom), 

Arch.deM.-ct-L  -ChartrierdeBriisacd'aprèileiûi^i*   : 
Mss.  de  M.  Raiœbault,  de  Thouarcé. 

Brosses  (les),  f..  c"«  de  Tigné.  ^ 
fiefs  des  Brosses,  de  la  Couture  et  dr  Ij^ 
gneau,  vulgairement  appelés  les  fiefs  ^^^^ 
bigné  1540  (C  105,  f.  284),  appartenaient  à  ^^ 
Guyole,  bachelier  ès-droits,  par  acquêt  d(  flul;^ 
Rouauit,  sieur  de  Riou,  qui  lui-même  1«  i'»^* 
acquis  le  7  juillet  1531  du  s»  d'Aubigné  f- 
vaient  d'Aubigné-Briant  ;  -«.  f.,  c»«  dt  *  ^' ' 
landry,  anc.  domaine  de  Tabbaye  dci  *  "  ' 
vendu  »ati  le   13  j^ier  17^: 

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I 


r 


BRej 


—  523  — 


Bao 


tienemeni   de  t.*  prés  le   bourg,  con^îstatst  en 
lun  clo»  de  tigae  et  sit  pièces  de  lerre  iabûurabk 
ji:83(Tctri«r  de  Vill  ),  appartenait  en  lUl,  ^52, 
\ù  Kenè  Chenilîjèe^mâri  de  Philippe  de  Corniilaud. 
Eras«e«  \U&  Ba^ses-)^  ^  i  c"  de  Bom-hemnine, 
Juieic^n  domaiû*  de  l'abbaye  Suint-Nicolas^  v^nda 
al*  le  'J  fé Trier  1731  ;  =  h,,  c"*  des  Cerqueuj^- 
l«oiM-F.     —    Le$     Brusii^s4e*Rùi    m    St-Paui- 
\éu'&ôis  um  (Vit   des    Landes- Bugeth  -  Us 
^rosses-ie  Bm  en  St-Hilnire  Î6l^  {ElC  des 
fCerq.).  —  En  est  si«nr  M*  René  Chasteau  1615. 
Em^jtes^les  Graadei  ).  L,  c*"du  Champ.  — 
jlfjî   Utosses-Chahpin  xvt*  s"  Lên  Brùssê$ 

l.tC&s>.)  ;  —  acquise  en  1539  de  François  Baudu, 
I  aiocat,  par  son  conïrtre  Germain  Nivard  ;  — 
Un  est  dmx&  Marie  Gujet,  1634  ;  —  en  17^  la 
lierre  fut  cotjasqué©  Oài*  sur  la  famille  Leblois,  6t 
[affectée  plus  laid  à  k  Sénatorerie  d'Angers,  puis 
I  «ndae  en  1SÛ7  aux  béritîerB  Lebïoia  ;  «  C  ^*'* 
de  /o  Memàroîk. 

Broftse»  (les  H*mes-),  1%  c»*  de  Boiiche- 
,  maint,  ancien  domain  a  do  l'abbaye  Saint- 
GeorgwS'ftur-Loire,  avec  un  petit  boia  en  coupe 
l  Miui  les  dis  ans;  —  vendu  nal*  le  23  mars  179! . 
I —  L'habitation  aTait  été  reconstruite  en  1750. 
PTout  à  càté  exia^ait,  fondée  et  bâtie  Tçra  le  mi- 
[lieu  du  XV*  s.,  une  chniieli©  dédiée  ;i  St*  Vincent, 
liTec  tïtr*  de  prieuré  régulier,  dont  était  titulaire 
leo  1762  Henri  Ponce  Dugard,  curé  de  Lini^res 
peu  Touraitie,  Le  chapelain  percevait  pour  tem- 
porel les  rerenus  de  la  ferme  et  était  tenu  îi  deux 
^înessps  par  semaine,  dont  une  dans  la  chapelle. 
I     kHh.  lie  U.eîL.  G  Int.EceU  I  JV.  f.  *70.  -  H  Si- 

Br«M9e«  [leé  Hautes-),  t'*,  c»  des  Cet^queu^- 
J^jr.-P  ;-*  {Les  Petites-),  i,,  c"»  de  la  MemhoUs. 
Rro««e5*&ari|iiel  les),vill.j  c^*  de  Saidt^é- 
[tHû^jiiiil.     —     TeTtL     de     Brôûm*M  arquer 
rl337   ^G  Chap*   St-Maunce:.    —  Lf  vitiuge  dt^s 
iB.-Marqukr   M85   (G    Chap.    Saint -Pierre),    — 
'  Ift  fitf^    terrei  cl     ieigneurîe    det    B.Mar- 
Uuiir  i540  (C    105.    L    315).   —    Les   lirosseî- 
Mûtquer     ou    fief     de     Saufrjé,     qui     f4t     fa 
'.mime  chose^    1699   (aveu).    —     Len   ti,-M.  ou 
ÔroiiM  dû  Sautqé  (1785)   {Affiches).    —    Ane. 
[  terre  seigneuriaie  de  la  paroisse  de  Saulgé,  éri- 
gée en  châtellenie,  avec  le  Ëef  de  Monguij^non, 
p»r  iettre»  royaui  du  2    avril  lt>40>  et  dont  le 
domaine  propre  était  la  Chatterie.  ElU  relera^ii 
Ida   ta  baronnie  de  Luignè  et    pour    p:trtie   de 
Biaison,  de  la  Pcrrine»  de  Milléde-Metigon  et  de 
li  Fosse  en  Gréiillè,  et  appart^joait  au  iv*  s.  à 
[  là  famille  do  la  Hun*.  —  1^,  h,  Jean  de  la  Hune 
•fl  esi  encore  SÊigneur  en  I51S,  Jean  Cadujaire 
l  fojfâl  ordinaiffl  d'Anjou^  en  1529,  sa^euve  Renée 
iLeWton  en  1533,  156-i  Leur  îi lie  unique  Fran- 
L  COue  app<>rte  eu  mariage  X  Claude  de  la  J aille 
^ers  1557  la  UTre  qui  paase  par  acquêt  de  Made- 
loû    de  la  Jaille    le  8   jnin  I5ltï9  à  Louis  d^ 
[ L«&cri.vain.  Un  décret  du  9  novembre  L635  Tatti-i* 
Bile  à  Enenne  D  unie  an  il ,  avocat  du  roi  an  Pré  si- 
Idiil, — aprùa  lui,  Martin  Dumeanil,  chAnoinedû  Si* 
Waurtce,  16S2,  Etienne  Dumeânil^^ussi  chanoine 
[16(96, *(ui  m  1710  fut  pArtain  d'tai|  des  clùchei* 


de  k  paroisse,  LeO  juillet  n*J1>.M*  Siette,  griind 
chantre  de  St-Maorice,  vint  bénir  aa  chap#llo 
seipneuriaÎK  ;  — ;Jêan  Leckrc.des  Emeraux  1740; 
—  Françoise  Renée  l-eclerc,  veure  de  Jacques- 
AuguMe  Ferrondela  Ferronnaia,  1777.  A  cùté  de 
la  tour  de  l'ancien  château ^  eUa  arait  fait  com< 
meacer  une  construction  nouvelle  à  la  moderne 
atec  douUle  pavillon,  qui  n'était  pas  encore  ter* 
minée  h  la  RéTOlution.  —  En  en  sieur  en  1789 
Yye$  des  Brosses,  marquis  de  Goukt  de  la  Fer- 
ronnais,  colonel  du  régiment  d'Eng h i en-infante- 
rie, sQP  qui  la  lerre  est  vendue  nat^  lo  14  ther- 
midor an  IV.  — En  dépendaient  les  métairies  de 
Beaulieu,Parigné,la  Blanchardiére*  Monguijrnon, 
la  GiîitïÈre.  —  Le  Chapitre  de  St- Maurice  de- 
vait au  a  ai  gêneur  des  Brosses,  à  mu  talion  du 
ieigneur  ou  de  dojen,  l' hommage»  l'aveu  et  un© 
paire  de  ganta  Lîaoca  par  toutes  lea  dîmes  qu'il 
ïevait  dans  lea  paroiiises  de  Saulgé,  Noyant  et 
Brigué,  Le  seigneur  des  Broaaes  avait  obtenu 
du  prtenr  de  Cunaud_un  baoc  dans  le  qbaniseau 
de  ï'église,' à  droite/ par  couceasiou, du  2  novem- 
bre I6^S,  et  lui  devait  en  reconnais aance^  à 
mutation  de  seigneur  ou  de  vassal,  présenter  à  sa 
terre  de  la  Perrine  «  un  chapelet  de  bois  de  rose, 
'■  contenant  6  dixains,  lacé  d'un  lacs  de  soie  vk* 
t  letle,  au  milieu  duquel  soit  nue  médaille  d'ar* 
«  gent  du  poids  de  deux  deniers,  représentant 
s  l'image  de  la  Ste- Vierge  ».  —  La  domaine  i 
été  attribué  aui  hospices  d'Angers  on  échange 
de  biens  vendus  nation  al  ement, 

Arcb.  <le3i  -Ët-L.  G^Sduitisiire  ât-Chariej;.—  Ai'cli^iQiiQ^ 
lie  Sauf|é  ?l  de  Laigiié  Et-C. 

Brasâ*e$i- Poudreuses  (les),  f,  G*>*  de  SùM' 

îoire. 

Brossier  {Gaxpard'Marie]^  né  au  Lude,  fut 
reçu  le  14  juillet  1755  maître  de  grammaire  des 
enfants  de  chœur  par  le  Chapitre  de  Si- Maurice 
d'Angers,  qui  lui  alloua  en  1757  une  gratifl^^ation 
de  30  livre  a  pour  aller  prendre  Je  sous-diacouat 
a  ?^ûntes  et  autant  auccessi^ementpour  son  dia- 
couai  1,1758,'  et  sa  prétriae  f  17601.  Nommé  garde 
des  reliques  le  IQ  novembre  1758,  puis  supé- 
rieur do  la  Psallctte,  1760, 11  aida  d'abord,  puis 
remplaça  au  secrétoi'iat  en  mai  1761  l'abbé  Ran^ 
geard  V,  ce  tuim.  ïl  se  mit  alora  h  entreprendre 
le  dépouillement  des  archives  capitulai rea  et  rédi- 
gea ainsi  en  1765  ce  quil  intitule  Y  A  mi  du  Se- 
créiair^  ^,5  vol.  in-fol),  répertoire  analytique  des 
conclusions  du  Chapitre,  d'autant  plus  prècieuï, 
que  la  plupart  des  registres  ont  été  détruits;  — 
ÏEgiut  cûihédraie  dàngcrst  extraits  sans 
presque  aucune  mise  en  œuvre  du  cartuiaire  de 
St-ilaurice,  ties  comptes  et  d**a  registre  i*  cap  Un* 
birea,  publié  dans  la  Revue  if  An  f  ou  (185S- 
I85<>)î  —  et  divers  recueils  compilés  dansîes  actes 
des  paroisses  de  St-Michei-du-Tertre,  de  St^Mau- 
rice  e  t  de  S  t-  Vinceni-du*  Lu  d  e .  Ta  us  ces  man  user  iu 
îi g lu'c m  aujourd'hui  â  la  Bibliothcq  ue  d'Angers.  — 
Le  31  août  1772  Broasier^fut  gratifié  par  Tévéque 
de  rarchidiaconé  d'Outre -Loire.  11  possédait  déjà 
!bs  chape  lies  de  Rue-Chèvre,  Vieille- Ronce,  Ville- 
neuve, Saint-Thibault,  Tbiboué  eal,Vilievéqueet 
de  la  Gros^iniore  dans  le  Maine,  dépendant  *ïtf 

St-H^nriced'AogerstpluicdledelâMu 

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ÎHg«f6§Ie 


BRO 


at&ît  donnée  on  1763  l'&bbé  d^  Touisaint.  Né&n- 
moÏDi  il  apparfttt  ^sseï  qu^iL  n^étalt  pai  en  trèa- 
boni  terme$  avec  ses  oonfrèrea.  et  que  ses  revenu  a 
De  l'aTuienË  pas  enrichi.  J'ai  au  en  mains  un  mé- 
moire qu'il  nomme  :  AvU  à  ma  famille  {in- 
foL  dû  à  pages )t  écrit  le  1"  mirs  )7B1,  d^ns 
Itqnal  il  prend  grand  soin  de  la  prémunir  coextr« 
des  rèclamationff  futures  du  Chapitre^  I)  faisait 
partie  du  conToides  prêtres  déportés  en  Espagne 
qui  partit  de  Nantes  le  21  septembre  1792  sur  le 
Français.  Ses  meubles  furent  vendus  la  17  ger- 
minal an  Ht  tnniA  en  r6serTaut  pour  la  Biblio- 
thèque publique  une  partie  des  lîTceE^  dont  un 
teau  Virgile  en3ToL  in- 12.  —  Do  relour  à  Nantes 
en  LS09t  il  y  tomba  maladif  guérit^  lit  an  co^urt 
lïéjûuT  à  Angers*  puis  revint  à  Nantes.  Je  retrciuve 
de  lui  deux  laitres  écrites  i  Touss.  Grille^  eo  oo- 
vembre  1818. 11  j  raconte,  ce  dont  il  ne  parle  paa 
ailleurs,  que  ses  iravaui  anciem  se  rappor- 
taient k  une  Hisiùîre  d'Anjou  dont  l'aurait 
chargé  Tancien  àvéque  de  Limoges,  dû  Coetlogon. 
• —  Il  mourut  à  Nantes  Le  2b  mars  lâ2>ï,  âgé  de 
86  ans  et  depuis  7  ans  atteint  da  paralysie* 

Bibl.d'Anif..  Mss  656,  &69,9G6,  967, *7S.  —  fi«,  J'inj., 
lgS4,  L  p.   i-Q.  —Ml».  Grille. 

Broftvler  {/ean]t  docteut'  en  médecine,  pro- 
tesUQt,  a  Saumur  en  1648,  mari  d*Esilier  Douce, 

BroBKlèife  (lai,  h.,  c"«  de  Bécon.  —  Ane 
logia  dont  est  dame  Marguerite  Ozanne  \  L677) 
releva ût  de  Landeronde  par  Le  fief  de  Mariïgné. 

Bronard  {Jtan'Joseph)^  né  à  Aogers  le 
5  décembre  176b,  procure  or  du  roi  au  tPib*inal 
des  eaux  et  forêts,  fui  nommé  dés  ks  preoiières 
éieolions  de  U  g&rde  nationale  capi  Laine  d'une 
compagnie  qu'il  couduisU,  eo  mars  1793,  à  la 
prise  du  camp  des  Son  ni  ères  et  du  château  d"0. 
Il  en  fni  nommé  plus  tard  colonel.  —  Membre  du 
collège  électoral  du  Département  le  19  brumaire 
an  IX,  élu  conseiller  municipal,  réélu  le  30  dé^ 
cemhre  IBH,  il  fit  partie,  sous  la  H«]StauratîonT 
de  plusieurs  députations  envoyées  ii  Paria  pour 
les  aJfaires  de  k  ville,  —  iioH  k  Angers,  le  29 
mai  182B. 

Barthe,  Mss,  lOfi?,  p-  &«.  -  Ardi.  de  M--ei-L.  ?érie  M. 

Brvvmrtl  (le)^  f.^  c"»  de  Lézi^né,  iinc  logis 
Doble, flanqué  d'une  p^^tite  tou celle, dont  est  sieur 
Jean  Boi^ard  15^5,  Louis  Boumard  1635;  ->  {Le 
Petit-),  cLjC^*  de  Lézigné. 

BroQard«He  {la),  f.^  c"  d^  Vhantmit:j:, 
appartenait  à  la  famille  Boy  les  ve  au  ly'  s.  ;  = 
h.,  c"'  de  ia  Juùauûière  \  —  L,  c"-  de 
Neuvy.  —  U  Heu  *i  b^rda^je  de  la  B., 
compùsé  di  maitons,  jardins,  tei'res  m-aàlei 
et  non  afaàte$  1QU7  (E  lfJ55), 

BronardJère  (la),  f.,  c""  de  Jaîlais.  —  U 
bovdage  de  ta  It.  lUÛ  (C  106,  f.  9;,  relevant 
de  11  Foratiére. 

Bfotiard|«res  (les),  f-,  c"*"  à'Auhigné. 

BrouglrAnd»  jlesj,  f  ,  c°*  de  Ste-Gemmes- 
AUr-Loirr. 

Bronboantère  (la),  t\ ,  c^'  de  ht  3aiie-de*V, 

Braalllard  (lej,  f,,  c*^'  de  Chani^çaux,  — 
le  BrouiUaz  lïi50  (Saint- Maurice- Joue),  — 
nrùu\Ua3  (CasE.);  — ^f-,  C-  de  Si-Si/t-m- 

Branlllertr  (la),  cl-,  c"»  de  Chatelaii. 


BRU 


BroutUetto  (La],  cl.,  c'*  de  Moié^  prèi  le  Gué 
do  Moïé,  appartenait  ea  1750  à  Eenhalot  du 
Paty*  par  sa  femme.  demolaeH&  Banué  (E  1223}. 

Broutandlère  (lai,  cL,  c*»»  de  Cherri;  — 
h.,  c"'  de  Martine.  —  Les  Broutaudiére^ 
1580,  1720(Et.-C.)/ 

Br«at»adière-de*l«-Roclie  (la),  f ,  c°*  de 
Mariqné.  ^  La  BrouL-Rochi  1710  ^Et-C). 

Br 011  tort 6  (la),  f-,  C"  de  Si-Georges-du^B, 

Bmandlére  (laj,  f.,  C*  de  P<tniignè\  - 
I.,  c"*  de  Si  Genrget^  u-Puy  de-ia-Gardt,  — 
La  Bruondicr§(C^i9.)^  —  Vendue  nat*  le  Idfnic- 
tidor  at)  IV  sur  Madeleine  Boylesve,  tôutc  Le- 
tourneui. 

BrBunt  [  A  drien),  libraire  à  Angers,  y  épouio 
le  4  mars  1680  Marie  Ballee. 

Brpaiht  ifratt^fiù),  sieur  de  la  Fre^naie, 
irùve  sans  doute  du  précédent,  comme  lui  librAlre 
i  Angers,  1682, f^^^O  juin  1714.  âgé  de  68  aos. 

BroaDdiëre  (la),  t.  c°"  de  Jatiais. 

Bmç,  chat.  —  V.  /a  Giraudaie. 

Urtichere  [la),  f,,  C°»  du  Bourg-dUré.  — 
La  Bémchère  (Et. -M.)*  —  La  Bêurtàchérf 
(Rect.).  — Depuis  plus  d'un  siècle  dans  la  fi  mi  lie 
Veillon  de  la  Garoulaif  ;  est  inscrite  à  tort  d- 
dessus,  p^  336f  sous  le  nom  de  la  Beumeliére. 

0rue,  —  V*  la  Haie-en-B. 

Brnère  (la),  cL,  c"*  do  Chigné;  —  c"  de 
Coviures.  V.  /e  Buitson-dVrton^  —  f.,  C* 
de  Daumerfjy;  —  châL,  c"  d©  Fougère ^  hàti 
vers  1855  dans  la  lande  d'Aupignelle,  »ujourd*hm 
transtormée  en  pn-irc  et  sapinière  ;  —  f.,  C*  dà 
Frei^ne  ;  —  f..  C*  de  Lontjué:  -  cl.  et  f.,  c°*  da 
Mfiitné-le^V.l  -f.,  C-*  de  Nac^frf  ;  -  f,  c"  de 
Noi/ant-som-Doui.  —  Le  fief  tt  seifjneurit 
de  ta  B,  1540  (C  206,  f,  Î19),  appartenait  â  Mi- 
chel Robin,  licencié  es- lois.  —  Une  chapelU  y 
fut  fondée  sous  le  titre  de  l* Assomption  Notre- 
Dame,  le  2y  mars  1548,  par  Roland  Pineau.  — 
La  terre  a  été  attribuée  jusqu'en  1813  à  la  dota- 
tion do  la  sénatorerie  d'Orléans  ;  —  f,,  c"*  de 
Parcét  —  f.,  c"»  de  Savent  yéres  i  —  c*»  des 
Verchers^  anc.  maison  noble  dans  le  village  de 
Baugé.  —  Les  seigneurs  avaient  leur  en  feu  dïins 
Toglisa  St-Pierre  des  Verchers  devant  l'autel  St- 
Jean-,   -  en  est  sieur  en  1642  Nicolas  M ariauit; 

—  h,|  c"'  de  VernoiL 

Brnère»  I  lesh  chat,  C"  de  Bauné  ;  —  ant.  Êef 
uToc  manoir  et  chapelle  oon sacrée  à  U  Madeleine, 
qui  tut  *  bénite  et  restituée  *  par  le  curé  le 
14  novembre  1643.  —  En  était  seigneur  en  lUS 
Jean  de  la  Roussière,  ce  famé  ut  «  capitaine  des 
Bruùres  «  que  Roger  signale  parmi  les  plus  vail- 
lants dans  les  rangs  des  catholiques  :  ^  en  1664 
n.  h.  René  Rousseau;  —  en  lt)74  Renée  G 
maudeti  veuve  d'Ignace  Chauvel  de  la  Boula 

—  aujourd'hui  M.  Picot  de  la  Férandiéco,  i 
y  achùTo  la  reconstruction  complète  d'un  j 
chtiteau  à  la  moderne;  —  f.,  c**'  de  JumeiU 
^  L,  C"»  de  La^ae;  —  cl.,  c"^"  de  Saip 
Georges- dit- Bois.  —  Le  canion  da  B  l' 
(Et.-C).  -  Flitsieurs  maisons^  airtaru,  j« 
dins,  /«T*j,  vignes ^  bois  tt  piuticurt  wi^ 
attenantes  y  appelées  la  Bruére  et  la  Cqu 
nerf  If  1753  (Terrier  de  la  Roijba-AbU^j  ;  ^ 

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tiku 


C*  de  Sl^Macaire  tn-M.  Tulgairement,  aussi 
te  Poieau.  —  la  Bruyère  (Cad.)  ;  —  cl,  c"« 
de  Ferrî^p 

BrpfOère  {U)^  ham,,  c»*  de  Cholet. 
Bruliale  {k},  h.,  c"*  de  Freigné, 

Brnlalro  (la}^  cl*  c"*  de  Bauné,  —  anc.  ma- 
noir arec  chapelle  foDdée  y  ers  1650  ;  —  acquis 
en  1601  par  les  religieux  de  Ste- Croix  du  Verger 
puis  r^reûdu  sans  doute,  appartient  en  1611 
à  Reaée  NepTeu^  Teuvo  de  René  Guyet,  en  1623, 
L670  à  Joachim  du  Hardas;  — relevait  d'Etanche. 

Brnl&lre^k),  Ghât,,c<*»de  Geste  -  La  Brus- 
laitfi  xTiE'Xvnia  s.tËL'C);  anc.flef  et  seigneu- 
rie avec  château  qu'en  B15,  pendant  les  troubles, 
uoe  garnlton  occupait.  La  diapelle  en  était  dédiée 
à  St.  Joseph.  ^  En  est  seigneur  n.  h.  Jean  Le- 
fobyre  16S2,  IG60,  mari  d'Esther  du  Tréhant, 
C hris tophe- Roland- J ean - Bapt  -Paul-Aimable  L. , 
prêtre  1764, 1775*  qui  Gt  agrandir  à  ses  frais  l'é- 
gal i  se  de  âtXhristopbe  la-Couperie  et  y  choisit 
sa  sépulture.  Par  contrat  du  10  avril  1779  il 
vendit  la  terre ,  en  s'en  réservant  la  jouissance 
viagèie,  à  René'Henrî  de  la  Tullaie,  sieur  de 
Va-reniie^  en  SavenDières.  Elle  appartenait  en 
1790  i  Pierre-Joaflpti-Franç.de  Flammeng,  mari 
de  S chol astique  Louise  Bellabre, qui  la  vendirent 
cette  année  même,  —  Le  château  a  été  recons- 
truit depuis  au  milieu  de  superbes  jardins,  avec 
boiSf  vergers,  pièces  d'eau. 

rcb.t!omm  do  G€ït^FfËr  Stavin  et  St-Ghristophe-la-C. 
-^  ÎJi>tâ«  Mas.  <}e  MM.  SpkL  «t  fioDtiilier  de  Saint-André. 

Bmiandlere  (laj,  f.,  c"o  de  la  Polherie. 

■rnl^aux  Jes^  cl,  C*  de  St-Georges-des- 
Sept-  VotKS,  avec  tour  d'un  moulin  à  vent  détruit. 

Brnle-Eplne,  cl,  c°«  de  la  CornuaWe. 

BroIcriQ  [h\,  cl,  c™«  de  Denée  ;  —  f.,  c"« 
de  Fretgné.  —  Le  vidage  de  la  Brutlerie, 
in  Bruiairie,  1672  (Ei,X.)  ;  m^  cl,  c»»  de  SI- 
Martîn*de-ia'Fl.  ;  —  cl,  c*»»  de  Tur quant 
1698  jEt--C). 

Bmterie»  (les),  f,  c»»  d'Allonnes  ;  «  f., 
c°*  de  Gée. 

Brulelie  (la),  f.,  c^»  de  Soueelles. 

Brnllcre  (le),  f..  c"^  de  Freigné. 

Broiifi  (les),  cl,  c°«  d'ingrandes  ;  -•  f., 
c*"»  de  Si'Augwtin-des-Bois, 

Bralon,  c°»  de  Brissarthe,  ^  Molendinus 
opud  Brie^oriam  qui  vocatur  Bruslon 
1064  circa  (Daumeraj»  ch.,  or.  14).  —  Moten- 
dinut  nominfttus  BruUun  in  parochia  de 
Daumere  1234  (ch.  op.)^  moulin  détruit  apparte- 
nant autrefois  au  prieuré  de  Daumeray  par 
échange  avec  GuUl  de  Doussé.  11  semblerait  d'a- 
près ce  second  teiteque  la  paroisse  deDaumeray 
s'étendit  au  xni"  s»  jusqu'à  la  Sarthe. 

Brtil«ii  {le;,  cl,  c°«  de  la  Chapelle-Hullin  ; 
—  f,,  c'^'  de  Chemiiié  *,  —  moulin,  c"«  de 
Gmnes  1678  (Et.Cp  ;  —  h  ,  c»«  de  Juigné- 
wur-Loire  ;  >c  moulin  à  eau,  c»»  de  Melay^ 
dôïruit  vers  1848  ;  —  f.,  c««  de  MontUlers  ; 
**  f.,  c*»  de  Souiaines. 

Bmlons  (les),  cl.,  c««  de  Âugmlm^des-B,  ; 
"  cl,  c^»  de  Stiyilmn^  dépendance  du  tem- 
porel de  la  chapelle  de  ce  nom,  vendue  nat^  le 
3  mars  ITOL 


—  525  -  BtîU 

Brnly  (le)  c-«  de  Veuille. 
Brim  (....), libraire,  Angers,  1777, 
Bronaie  (la),  f.,  c^*  du  Tremblay^ 
Bruadelais  (la),  cl,  c»'  de  Vêrn, 
Broaean,  né  au  May,  s 'échappait,  dit -on,  des 
galères,  quand  il  prit  service  dans  l'arniée  Ven- 
déenne, où  il  s'illustra  sous  le  nom  de  Sijc^iiQu*^ 
Il  était  parti  avec  Catlielineau,  avec  qui  même 
un  moment  il  partagea  le  commandement, M attre- 
canonnier  lors  de  la  prise  de  Choleti  14  mars  1793), 
il  y  pilla  à  merci  lea  prisonniers  et  les  m  ai  son  i 
des  patriotes.  L'assassinat  du  jeune  Ballard,V*ciî 
nom,  le  rendit  odieux  même  à  ceux  qui  Ty 
avaient  aidé. Le  lendemam.au  grand  scandale  des 
hdnnétes  paysans,  ilj:élé brait  son  miiriage  î  mais 
quinze  jours  après,-  dénoacé  comme  iralu-e  et 
espion  par  Taumônier  Barbotin  iY.  et  nom), 
dit- on,  il  fut  attaché  à  sa  pièce  sur  l'ordre  de 
Stofflet  et  conduit  à  Che mille.  Il  avoua  par 
deux  fois  avoir  reçu  de  femmes  républicaines 
22,000  francs  d'assignats  Condamné  en  conseil 
de  guerre  à  être  fusillé  par  derrîérep  il  mourut, 
comme  un  lâche,  en  demandant  la  vie  à  tous  les 
officiers. 

Sa?ary,  Guerretdes  Vêndins,  p  aS-86.  —  Cfétioeau- 
JoU,  t  I,  p.  56.  —  De  Romain,  Héeit  lie  qaeîqnes  fatta 
p.  2i,31.  —  Boutillierf  ûeSt  Andfi»if*m*iriîjMs3.,p  73. 

Brnsieaa  ( ),  a  publié  une  hymne  à  la 

Volupté  (Angara,  Jahyer,  1765,  in  8ï»  de  lli  p.). 

BrimeaB  [Jaequts],  sieur  de  Tartifume  en 
Cantonal,  naquit  à  Angers  le  l*f  mai  1^74^  de 
bourgeois,  sélés  catholiques  et  fort  estimés.  Son 
grand-père  Robert  avait  été  consul  et  bâtonnier 
de  l'importante  confréne  de  St-Laud  Jacques  B.* 
fut  reçu  le  7  février  1600  aïocai  nu  Préiiidiai  d'An 
gers;  mais  il  délaissa  vite  le  barreau  pour  donner 
des  leçons  plus  fructueuses  de  grec  aux  gentils* 
hommes  danois  ou  allemands  qui  afjfluaieui  alors 
à  Angers  et  dont  lui-même  nous  a  laissé  une  liste 
curieuse.  Marié  le  21  avril  iGtifi  avec  Claude 
Guillonneau  de  Launay,  il  eut  d'elle  16  enfants, 
dont  un  petit  nombre  lui  survécut,  Lui-mérne 
mourut  le  26  décembre  163ë  et  serait  ij^rioré, 
sans  autre  souvenir,  si  la  curiosité,  principale 
passion  de  sa  modeste  vie,  et  laffectiom  naïve  et 
pieuse,  dont  il  aima  sa  ville  et  i'Anjoii,  ne  lui 
avaient  assurré  par  des  œuvres  méui^ïrGsundroit 
réel  à  notre  reconnais^an  ce .  Les  trois  o  u  v  ragfïf  M  9^  s . 
qu'il  a  laissés  ont  été  acquis  par  la  Bibii^ihéque 
d'Angers  à  la  vente  du  Cabinet  Griile.llj  ont  pour 
titre  :  1»  Angers^  contenant  ce  qui  eti  remar- 
quable et  t&ut  ce  qui  emii  a^iiiennemeTii 
dict  la  ville  dTAngci^s  {1623J,  autographe,  in* 
fol ,  pap.,  en  2  vol.,  dont  le  premier  a  perdu  19 
feuillets,  avec  de  nombreux  desjiins  à  L  plume 
des  tombeaux,  des  statues,  des  principaux  édi- 
fices de  la  ville.  Une  partie  spéciale  {279  pages"), 
est  consacrée  à  la  Trinité,  paroisse  qu'habitait 
l'auteur,une  autre  au  Château  eiam  édifices  hors 
de  l'enceinte  (Mhs  8711  La  de»cnplion  minutieuse 
des  églises,  le  relevé  d'inscriptions,  pour  la  plu- 
part détruitesjla  sincérité  maladroite  des  dessins, 
trmcés  sans  précision  mais  suffisants  pourtant  à 
donner  une  idée  de  tant  de  monuments  détruits, 
font  de  ce  recueil  une  des  ceuvres  les  plus  pré- 


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526  — 


BRU 


cîenss»  pour  t^blaloire  de  TAnjou.—  2»  Philandi- 
nopoiù  ùu  p/us  clair ûment  Les  fideUes  ami' 
tiéSf  conttnans  vne  partie  de  ce  qui  a  esté  et 
de  ce  qui  peuU  estre  et  de  qui  se  peut  dire 
et  rapporter  de  ia  viUe  d'Angers  et  pais  d'An, 
fou  (MsH.dlO,  i^uto^raphe,  petit  in-fol.,  pap.,  de 
1,297  p.).  C'est  un  éloge,  par  chapitres  distincts, 
des  antiquités,  du  climat,  des  jeux,  des  fétes^des 
dicrons  populaires,  des  productions  de  l'Anjou, 
tout  icmblablei  et  pour  Tidée  et  presque  pour  la 
uianière  aui  Délicei  de  la  France  de  Sandras 
de  Courlis^  La  discrÉiion  et  le  goût  y  manquent 
trop  ;  mais  le  ton  d^.'iijouement  et  de- bonhomie 
pféic  un  chiiruie  rrai  à  ces  bucoliques,  où 
abondent  des  renseignements  curieux.  En  t^te 
du  Tolume,  dat^  de  Il>26,  l'auteur  a  tracé  son 
portrait  a?ec  ses  aimes  :  de  gueules  à  deux 
quttirefeuiiiei  f>u  roses  d'or  en  chef,  au 
cœur  d'or  non-massif  posé  en  face  et  au 
croissant  d*argent  posé  en  pointe,  et  Tana- 
gramme  de  ses  deux  noms  et  aussi,  pourrait-on 
dire,  de  son  tnractère  :  Avec  un  beau  ris,  —  Il 
aim^iit  voloatier  à  rimer  et  a  pris  soin  de  re- 
cueillir, BiTec  leu  autres  épitaphes  en  vers  fran- 
çais, celles  qu'il  avait  composées  pour  les  tombes 
de  son  père  H  de  deux  de  ses  enfants  (Mss.  871, 
t.  2,  p.  SU  et  y:îj,  —  On  irouve  aussi  de  lui  deux 
pièces  en  tête  de  VHi-^toire  des  ordres  reli- 
gieux de  Lepellètier,  et  il  cite  ailleurs  (Mss. 
870^  p.  330 1  dei  St'tnces  sur  Vamilié,  qu'il  dit 
aTOir  fait  imprimer  on  1602.  Il  renvoie  souTent 
encore  à  un  Rtcueii  d'armoirie  da  sa  taçon, 
qui  éit  perdu,  comrtie  aussi  une  sorte  de  Calen- 
.drier  ou  généalogie  de  famille,  petit  in-4*  de 
15H  p.f  peint  en  belles  lettres  rouges,  et  qui, 
possédé  Jusqu'en  1SL6  par  M.  Paulmier,  adjoint 
d'Augers,  a  depuis  di^'^paru. 

UmD*-ftu  de  Tartif,,  M*i.  S7i.  t.  I,  f.  109,  l«0, 123.426; 
M»  SfO,  p  lnOi.  —  LciniAjrcband,  Ca^al  dit  Mss.  de  la 
BtifL  d'Ànff.,  «t  Jïfviic  dAnj  ,  1859,  t.  II,  p. 337.  —  Mé- 
uaicn.   fit,  iiuilL  Men,,  p.  498. 

Hrvneao  [Jean],  docteur  et  professeur  ès- 
droU*  ût  juri prudence  A  l'Université  d'Angers, 
1651,  1687.  Son  portrait,  avec  la  date  1649, 
figurait  en  1S66  chit  un  revendeur  d'Angers. 

BriiDea«  {Mttthurin\t  naquit  le  10  mai 
1784,  k  Vezins.  d'un  paufre  sabotier  qui  demeu- 
rait à  la  porte  du  chrlteau.  Orphelin  a  huit  ans, 
il  tut  recueilli  cheit  son  beau-père,  d'où  sa  mau- 
Tftise  conduite  le  fit  chasser  à  onze  ans.  11  erra 
quelque  temps  et  fui  recueilli  au  château  d'An- 
grie  (1795)  près  Caadé,  où  il  s'était  présenté 
comme  le  fils  du  bâton  de  Vézins,  victime  de  la 
guerre  de  Vende*.  Dém:isqué,  il  fut  ramené  à 
Vihieri  où  habitait  alor^  le  reste  de  sa  famille, 
puis  disparut  vers  Vàga  de  16  à  17  ans  On  le 
retraure  en  l@Ci3  écroué  comme  vagabond  et  fou 
dant  une  maison  de  répression  de  Saint^Denis, 
d'où  il  sort  pour  **engager  dans  le  4»  régiment 
d*arullerie  de  marine  »  s'embarque  à  Lorient,  dé- 
serte à  Norfoik  et  vit  comme  bon  langer, tailleur  de 
pierre,  domestique  durant  dix  ans  aux  États- 
Unis-  La  voici  pourtant  qui  débarque  en  septembre 
1815  à  Saint  Malo,  muni  d'un  prétendu  passe- 
port américain  délivré  au  nom  de  Charles  de 
P^avarre^  citoyen  des   Ktats-Unis.  Grossier   de 


manières,  sans  e«prii  ni  instruction  ni  rien  qui 
pût  aider  à  rillasion,  tl  prétendit  se  faire  KCff^ 
ter  de  la  crédulité  publique,  c^mme  le  malheorcDi 
dauphin,  fils  de  Louis  XVI,  échappé  parmintde 
du  Temple  en  17%.  11  trouva  pourtant  des  dupu, 
et  dans  le  département  même,  où  il  était  né,  pu- 
▼int  à  en  vivre  ti^is  mois.  Arrêté  raanéemémâàSlp 
Malo,  une  lettre  qu'il  écrit  au  gouverneur  angl&ii 
de  Guernesev,  le  faLi.  transférer  à  Rouen,  jimi 
Bicétre  le  lf>  janvier  1816,  où  il  f  agne  k  son  ler- 
vice  un  ex-huissier  et  un  faux  prêtre  pour  rédiger 
des  proclamations  et  ses  mémoires  et  Taidât  à  re- 
cruter des  fldèleit  qui  alimentent  sa  table  et  la 
bourse.  Sa  pkeuie  mine  ne  tint  pas  contre  Téri- 
dence   des  interrogatoires,  les  rec^^naaiuiat^ 
publiques  de  sa  sœur  et  de  M*«  Turptu  de  Ontsè 
et  la  maladresse  de  J^a  défense.  Un  arrêt  da  tri- 
bunal cerrËniionnel  de  Rouen   le^  coDduaaa  h 
19  février  1816,  à  HfiW  francs  ei  â  cinq  &as  de 
prison  pour  l^  principal  délit,  ei  à  deux  âutnei 
années  pour  injures  aux  magistrale  pe^daBt  Tiu- 
dience.  A  l'expiration  de  sa  peine^  il  der^l  éire 
livré  à  l'auLoriiè  militaire   qui  avait  à  le  jugfr 
comme  déserteur.  —  On  a  publié  dans  le  temp 
V Histoire  et  le  procès  complet  du   faux   dau- 
phin (Piliet  1S28,  in-fi»  de  128  pO,  avec  le  por- 
trait graȎ   de  cet   aventurier,  qui  uu  momenl 
occupa  de  lui  toute  U  FratLOé  et  ne  laie«!tpKsde 
donner  souci  nu  gouvernement  du  roi. 
Croyei^mDi,  prmr;»  de  Nararrfl. 
Triiice,  faiiei-aeuâ  dei  «Abot$, 
C'est  1  avis  que  lui  donnait  Bcranger,  et  il  mia 
au  moins^  de  cette  drôlerie  une  joUe  chanson.  — 
A  36  ans  do  date,  on  retrouve  Maliiuriu  Briinçâtt 
réfugié  à   Gayenae,  Au    moyen  d'un   mauTaii 
bateau  ponté  et  avec  Taide  de  quelques  nè^Si 
il  cabotait  le  long  des  c*ites  de  la  Oujanne  etétiil 
vivement  soupçonné,  accusé  même  en  justice,  du 
transport    d'esclave»  à  l'éî ranger.  Le  Moniteiit 
du  12  octolire  1814,  qui  rapporte  ces  renseigae* 
ments,  leur  donne  quelque  autorité. 

Outre  le  portrait  déjà  indiqué,  on  en  a  donné 
deux  autres, l'un  in-fol.,  de  trois  quarts  à  droite 
en  buste,  coiffé  du  bonnet  de  la  prison,  l'antre 
ia-4o,  la  tête  nue  avec  des  moustaches. 

Moniteur  de  1817,  p.  i077;  1818.  p.  64,  197,1W.*«p 
i06, 313,  316. 333,  237.  2U,  331 ,  23i.  367  ;  1844,  p.  im 
— jonroaux  do  temps  et  ootaromentle  if«fa«-ef-Lwre  da 
14  et  16  février  1818.  les  Afiohêt  d'Angers  do  34  f*vn*r 
1818.  —  Alph.  de  BeaDchamp,  Hist.  ùt  dtMx  fM^«f^ 
pAinj  (Paris,  Mathiot.  1818.  m  13  et  in-8o).  -A.-F.  V  - 
Thomas,  /V«anrf©»ff  (Paris.  1837,  .n-8»,  p.  «0.  -Qo^* 
rard,  Supereh.  litt..  t.  II,  p.  839. 

Branean  (Michel),  sieur  de  la  Qilletrie,  au* 
cien  avocat  au  Présidial  d'Angers  (1620),  fut  élu 
maire  le  l»»"  mai  1651,  à  l'âge  de  64  ans  t  *« 
grand    contentement  de  tout  le  peuple  »  irrité 
contre  Tinfluence  dominante  des  magistrats  c 
mauvaise  administration  des  deniers  publics 
débuta  par  un  véritable  coup  d'état  en  refus 
de  recevoir  et  de  solder  le  dîner  commandé  d 
fice  pour  sa  réception,  «  n'entendant,  conun 
en  avait  averti,  traiter  ni  être  traité.  »  Qo 
quelques  jours  après»  le  duc  de  Rohan  prit  f 
pour  la  fronde,  le  maire  lui  prêta  aide  et  sac 
contre  l'autorité  royale  et  tint  ferme  dans  sa< 
jusqu'à  la  capitulation  de  la  ville.  Par  *  " 


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1 


BRU 


—  527  ~ 


m\] 


ci.cb«L  de  mars  1652^  il  fut  caâsé  3Tl^c  tout  le 
conseîi  ei  les  capUaines  de  TîUe,  heureux  de  ne 
PAS  ètrâ  en  cbat^e  â  Theure  dcâ  réactions  et  des 
Tenge&nces  ;  rnikib  \&n  habitarïldprot&stèreni  contre 
€«Ue  desHiulioo  (19  atril),  comme  contraire  aux 
aftJclea  de  la  c:  pitulalion  ]  H  un  curieus  libelle 
def*nu  très- rare  courut  la  Tille  ii  Tappui  de  leur 
requête  ;  FtiCium  pour  Us  hahilatiii  d'Angers 
dfmanrieurt  wn  requête  du  19  avril  (16^2, 
6p.).  Quelques  tnois  apr^»,  le  nouveau  maire, 
MéDagâ,  donna  commutiicalion  d'une  Liste  de 
pruàctipiion,  sur  laquelle  en  tête  figurait  Michel 
Biurieau,  qui  dut  qui t le t  Angers  et  la  province. 
Le  conaeil  de  Tille,  immédiatement  après  lecture 
prise,  et  quoique  décimé  ei  rentuiTeLà  par  ordre, 
dccianij  «n  témoignage  de  la  part  qu'il  preaait  à 
U  disgrûce  des  exilés  que  Leurs  maj^ons  seraient 
ciempiea  do  logement  des  gêna  de  pierre  pen- 
dant leur  absence  et  qu'on  procure  rail  leur  re- 
tour par  tous  les  moyens  possibles*  Bruneau 
mourût  k  Angers  et  fut  inhomé  à  Brisi-arthe  le 
1"  féTrtei^  1672.  Il  portail  tfazur  à  ia  Itvrette 
d'argent  cui  tUe  et  bouC'ée  di  même. 

Mm»  919,  fnl,  353  t*.-  Jircb.  iudji.  J.B  83^184-—  Jour- 
Mi  du  euré  JùuistHn,  k  la  %qH«  eI«  f  Inventaire  dEi  Arch. 
fliiiHiViF,,  p,  463,  471.  473.  -  GG  tMi. 

Braneam    (  Pierre  )j    ■  mat  ire    maçon   archi- 

ipctçï,  »  Angers,  1689,  f  le  3Û  septembre  1708, 

ïi^e  de    15  ans.  —    \Juiiett],  malu'e   architecte, 

t  ^  Angers»  le  lOnofembre  1T3S,  Agé  de  50  ans. 

Br  o  n  «  «  u    (  Fierre  -  Gaàr  iel  -  touù    Jul-'S), 

né  ^1   Yarennes-souB-Monlsoreau,  le  27  fémer 

iSlû,  mort  a  Saumur  le  30  avril  1837,  est  l'un  de 

ces  jeunea  ■  romantiques,  «  dont  U  caractère  ré- 

terré  ei  la  TJe  rapide  ont  à  peine  eu  souci  dW 

fouTfluir,  Des  nombreux  fragmenta  échappés  à  sa 

i  piuîue  m  Tamiiié  a  trouvé  Le  moyen,  *  en  choi- 

iiiunt,  de  former  un  Recueil  posthume  sous. ce 

^  timple  titre  r  ^  ia  mémfÂre  de  Julet  Brunenu^ 

ta  amîtj  183S  (Angers»  Victor  Pavie,  in-8o  de 

136  p,),  comprenant  cinq  articLes  extrait»  de  la 

Gerùe  :  Un  iahitQu  de  Mûrit  h  ^  —  Erpiaiion, 

'-    L homme   de  désir.  —   M"*»  RéctfmUrf   — 

Onffène^    et    des    Fragments    et    penuet    di- 

•fri«,  —   La  famille  conserve  son  portrait  par 

Aag.  Ménard, 

Brmirmiix  [les),  cl.*  c"'  du  Vieil-Uuugé, 

Brooelllére  (lai,  miia.,  né   sur   la  c^*»  du 

^i^f-Sùuvin^  arrose  Geste,  s'y  jette  dan»  la  San- 

guèïe  ;  a  pour  affluents   les   ruias.   de  TAunay 

Barbet  et  de  la  Métairie  neuve  ^  —  1, 350  m.  de 

cou  ri  n, 

BtBiieillère  {la),  h.,  c^  A'Aviré\  —  h.,  c°* 
die  €hamyiffné ;  —  h.,  c**"  de  Geslé;  —  f.,  c»» 
de  "'yùiseau;  —  f.,  c""  de  St-Martin-d*Arcé\ 
■-  ^  .  c"*  de  Somioire  \  —  f*,  c^*  de  Tiercé  ;  -  anc. 
^<fi  C)tiL  a  appartenu  successiTameut  depuis  le 
IVT  s.  aux  familles  de  La  Pérou  s  saie  et  Bellier, 
j  wlt  nue  par  acquêt  â  Nicolas  Fleurint  de  la 
Grc  isainière  et  À  Thomas  Guychet  de  la  Re- 
nièi  son  gendre  ;  *•  f, ,  C*^  du  VteU  Baugé  ; 
*=■  àteaut  c^*  de  VUledieu  et  à  500  mètres 
^  i  i.  du  bourg*  -*  Le  lieu  et  domaine  de  ia 
^*i  40 {C  116,  f.  :jUi.  — AnCpfiefetseij^neurie, 
TtU      1  rlg  U  GabnnJière,  dont  est  sieur  en  1516 


Franc,  de  la  Bru  ne  11  i  ère,  Gilles  de  la  Brunellière 
en  1510,  en  1615,  1654  Héléus  Cheminée,  mari 
de  Catherine  Mabille  ;  —  René  de  Cheminée, 
chevalier,  1617,  mari  de  Reniée  de  Fay*,  Wath. 
de  Cumont,  1674,  La  chapelle  seigneuriale  était 
consacrée  à  Notre-Dame,  dont  était  chapelain 
Mathurin  de  Cumont,  deTenu  veuf  vers  15S4 
et  mort  le  5  novembre  1715.  Sa  fllLe  Florence 
y  épousa  Le  23  novembre  1712  François  de 
Brie,  sieur  de  la  Houssaie.  La  terre  appartient 
en  17611  k  Louis  de  Fay,  chevalier,  et  k  Henri  de 
Cumont  qui  n'y  résident  plus.  Ce  dernier  tend 
sa  part  Le  8  juin  1765  à  Louis-Charles- Nicolas 
Cuissard,  mari  de  Marthe -Louise  Marguerite 
de  Fay,  sœur  et  héritière  du  précédent.  —  La 
lùrre  fut  confisquée  en  lan  VI  sur  de  Cuissard. 
Ce  qui  reste  de  l'ancien  chAieau  sert  à  la  ferme 
et  porte  le  a  caractères  ûe  ï 'architecture  du  xv#îi. 
avec  de  belles  fenêtres  à  meneaux,  enceinte  de 
douTPs,  étang  et  bois  couvrant  encore  plus*  de 
6  hectares.  —  La  maison  de  maître  a  été  re- 
construite un  peu  k  côié  de  Tincienne  vers  1847- 

Areb   de  M.-ei-L.   -  Nstei  Mu.  de  M.  SpaL 
Brniieillère  (la  Petite-),  t,  c"«  de  la  Re- 

naudière. 

Briiort,  cL,  c^  de  St~Georges-$nr-L. 

Brnnet  [Jfan  -  Baptiste  -  Jùieph),  docteur 
en  médecine  delà  Faculté  de  Montpellier, établi 
à  Beau  préau,  1750,  1786.  ^  {Pierre),  architecte 
et  sculpteur,  à  Choler,  IS-JS,  1705- 

Urmietlère  (la),  Lt  c""  de  Chalonnee* 
xnr-Lotre^  vendue  nai*  sur  le,**  héritiers  de 
Roger  de  Campagnolle  le  19  messidor  an  IV  ;  — 
m°'S  c"*  de  Faie^  —  Le  tieu  et  appartenances 
de  la  B.  1575,  —  tjvee  le  mauîin  à  pent  dit 
Tachera  u  I5S5  (Cens  if  de  Thooarcé).  —  La 
Brunellière  {Gass.),  —  appartenant  k  la  famille 
Guéri n  Jusque  vers  )5$0,  aux  de  Roye  depuis 
1535  jusqu'au  milieu  du  xviii*  s.  ;  —  cl^,  c°*  de 
Guédéniau  ;  ^  f.,  c^*  de  Pontigné,  ancienne 
dépendance  de  la  terre  de  Bordes  et  dr>nt  Thabi- 
uUon  était  détruite  en  l'an  IV^,  L'emplacement 
en  fut  vendu  nai^  le  l'*'  thermidor  ;  ~  f*j  c*«  de 
Si-Lnurent-de-la-t'laine  ;  —  f, ,  c"»  de  .Sam^- 
Pi^rre^àfamimart  1606  (Kt,-CJ  ;  ^  f.,  c" 
de  la  Poilevinière  i  —  f. ,  C*  de  Bennaite. 

Brunellèr*^  {GuUlaume  de  lai,  né  au 
Piessis  dû  Geste,  le  24  novembre  1630,  tonsuré 
dès  1  Hge  de  8  ans,  prit  k  Paris  le  bonnet  de  doc- 
teur de  Navarre  |27  juillet  1656),  et  obtint,  par  la 
résignation  de  son  oncle  Guy  Lanier,  L'archidia- 
cône  de  Brie  en  l'église  de  Paris  [\  mai  1657). 
Nommé  chanoine  de  N.'D.  le  6  octobre  Iti70,  puis 
vicaire  général,  il  fut  sacré  érèque  de  Saintes  le 
30  noîembre  1677  et  y  mourut  le  2  mak  1702  en 
odeur  de  sainteté.  Il  s'employa  surtout  d'un 
xèle  extrême,  par  persuasion,  argent  ou  menaces, 
j't  la  conversion  dos  protestants  et  des  quiélisies 
et  fonda  1  hôpital  général  de  Saintes.  —  Son 
Il  raison  funèbre  par  le  P.  Des  forges,  cordeller, 
est  imprimée  l Saintes,  in-1*,  1702).  —  iP^ulde  la), 
trèi'edupré€édent,commandantd'unecompagnie 
dans  le  régiment  de  Hougé,  fut  conopris  dans  la 
première  fonda^tiùn  de  l'Académie  d'Angers,  Il 


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bîiu 


—  S28  — 


BRU 


était  insIruU  et  môme  quelque  peu  théologien, 
t  â  Angori  en  1703.  —  Son  fils  unique,  «  qui 
s'était  auis)  mh  dans  la  littératuref  a  mourut  en 
1730,  sans  enfant  qui  continu&t  le  nom. 

Pocq.  de  Lir..  Kfti.  1067  et  4068.  —  Note  Bits,  da  P.  Le- 
L^jEiui.  -  Bn-ïii  U  l'Anjou,  1862,  t.  IV,  p.  177. 

Sraaellèreu  (les  Basses*),  ham.,  c°«  de 
M^nîjean.  —  Clauium  de  Bruneteria  1062 
(Arch  d'Anjou,  t.  2,  p.  75),  anc.  vignoble  dont 
utia  partie  fut  donnée  par  le  prieur  de  Montjean 
pdQr  affilé fir  Téglise  de  la  Pommeraie  ;  -»  (les 
Grandes  ,  f ,  c°"  de  Mon{jean. 

Brnaeltç,  cL,  c°«  de  St-Georgtt -sur 'Loire, 

■raxslterie  (la),  f.,  c»*  de  la  Tour-Lan- 
dry,  ant:.  dépendance  de  la  terre  de  la  Qirau* 
dière.  Tendue  nat*  le  27  Tentose  an  VII. 

Branlère  Ja),  f.,  c^^  de  la  Romagne.  —  Le 
Heu  ri  ten^ment  de  la  B,  1540  (C.  105,  f.  46; 
—  c"'  de  ta  Sfguinière,  briqueterie  et  tuilerie. 

Bran«n  {Bu  ibe)^  suivit  les  leçons  de  Fulbert 
à&  Chartres  &i  (ai  élu  évéque  d'Angers  à  la  mort 
d'Hubert  de  Vendôme,  en  mars  1047.  mais  con- 
sacré seulement  le  6  décembre.  Au  Concile  de 
Reims  de  1049,  il  reçut  de  nombreuses  marques 
d'honneur  et  fut  des  trois  prélats  désignés  pour 
précéder  U  pape  Léon  IX  à  son  entrée  dans 
l*églisa  de  St-Rémy  ;  mais  il  crut  devoir  s'abste- 
nir, quoique  spécialement  convoqué,  de  se  rendre 
l'année  sulTanie  (1050)  au  Concile  de  Paris. 
C'était  r-^poquc  de  la  grande  prédication  de  Bé- 
renger^  Eusébe*  qui  Tavait  eu  peut-être  pour 
maître^  psirtageait  ses  doctrines,  et  tous  deux 
firent  défaut.  L'évéque  même  donna  asile  à  Thé- 
résiarque.  sans  souci  des  prélats  assemblés,  qui 
menaçaient  de  le  venir  chercher,  lui  et  ses  com- 
plices, avec  Tarmée  du  roi  conduite  par  le  clergé 
do  France,  Oat  seulement  après  le  Concile  d'An- 
gers, présidé  en  1061  par  Tarchevéque  de  Besan- 
çon, qu'Eusàbe  fit  acte  de  foi  orthodoxe  par  une 
lettr*  publique  adressée  à  son  ami.  Il  y  proclame 
ses  sentiments  qui  sont  ceux  de  l'Eglise,  et  dé- 
clare vouloir  Tivre  dans  la  paix  du  Christ,  con- 
tent de  la  foi  des  simples,  qu'acceptent  tant  d'es- 
prits supérieurs  au  sien.^  Il  tint  si  bien  parole 
que  plus  tard  (1L»79),  le  pape  Grégoire  VII,  crut 
devoir  lui  recommander  de  protéger  Bérenger 
auprès  du  comte.  L'influence  d'Eusèbe  était 
grande  dans  les  conseils  du  comte  Geoffroy  ;  il 
la  perdit  auprès  du  comte  Foulques  par  son  peu 
de  complai^anc*  pour  l'adultère  du  prince  qu'il 
avait  excommunié.  Foulques  le  chassa  de  sa  cour 
et  menaçait  de  se  venger  autrement  encore.  Le 
pape  iaicrTini,  et  quoique  en  blâmant  l'évéque, 
)ui  Ht  reatiiu^r  les  biens  envahis  (1077).  Les 
mêmes  censures  publiques  contre  la  vie  dépravée 
de  son  méirnpolitain  de  Tours  l'engagèrent  dans  de 
pénibles  et  honorables  querelles  où  les  sentiments 
de  deux  partis  s'étaient  manifestés  avec  une  vio- 
lence et  une  grossièreté  qui  étonnent  nos  mœurs. 
Euràhe  mourut  le  27  août  1081.  Il  semble  s'être 
démiâ  quelque  temps  auparavant  de  son  évêché. 
Une  tradition  de  son  église  lui  attribue  vers  1070 
Jû  voyage  d^Agaune  d'où  il  aurait  rapporté  le  chef 
de  saint  Innocent  qu'il  fit  enchâsser  dans  un  re- 
liquaire d'iLrgeju.  —  Marbodea  composé  l'épitaphe 


du  prélat  et  y  vante  l'agrément  de  sa  vieilletsa, 
la  douceur  de  son  autorité,  son  cœur,  si  parole 
toute  de  miel  et  de  lait  et  cette  piété  qui  ne  pécha 
jamais  qu'à  refuser  de  faire  tort  à  autrui.  —  U  ~j 
lettre  d'Eusèbe  h  Bérenger  a  été  publiée  par  d« 
Roye  dans  son  histoire  de  Bérenger,  p.  m,  ^ 
auparavant  par  Claudfî^  Ménard  dans  ses  noLeî 
sur  le  livre  de  saint  Augustin  contre  Jalien  k 
Pélagien,  p  499.  Claude  Ménard,  dans  !« 
Pandectes  et  le  P.  Ce  Ilot  dans  sa  iVûandaA 
(argument  du  livre  111).  cité  par  Ménage  '.Vd^-ài 
vit  Math,  Meri'ig,.  p  113],  affiruiem  qti^iJ 
avait  aussi  composé  des  commentaire*  sus  h 
Genèse  et  le  Pentatt^uque,  que  possédait  mtom- 
crits  le  Chapitre  de  sa  cathédrale.  Sa  croiiaiïto* 
graphe  avec  les  mots^  autographes  peot-étr'. 
Signum  Eusebii  episc^pi  figure  à  une  du-r,^ 
des  Arch.  de  M.-et  L.,  St  DenU-d'Anhu,  l  I. 

Gali.  Christ,  —  HUl.  litl,  dt  té  Fn^ncc,  l.  Vlfl.  pJ^^ 
108  D.  Booquel,  t.  Xï  V,  p.  610, 637  —  Lïblw,  Bthihii, 
l^ûva,  t.  I,p  188.  —  Mtrteati**  Amphts^  cifiitti.  \  V, 

61143,  DibI,  d'Angers.  Msf,  Gâ^ei!?  01  Ctiode  yifzv: 
•s,  M03  et  875.  —  De  Ruy<v,  Vita,  hirresv  *t  fct^^y. 
r«M«r»i,p.4î-55.  —  RaojîSard.  But.  df  i  Univertih 
p.  ^,  39.  -  Chrên.  dAnj.  t.  Il,  p.  13. 

Braaselière  (li),  cL|  c"*  de  Souiairf'ti'È. 
Briitandlère  (la),  f.,  c^*  de  Cherré  (Ca-ts.). 
Brwyèr«  ^la).  —  V.  /fl  Bruére 

Brnyère  (la).  L,  c"*  de  Eftsmuti.  - 
Brueria    xiii    s.    (Chap,   St  Martin  d'Angers). 

—  Domaine  des  Laroche  fou  ca  u  U-Liancouri  Tcodc 
nat*  le  3  messidor  an  II  ;  —  cl.,  c°"  de  Chfvitf 
le-Rougf;  —  f.,  c"«  de  CoT^zé^  anc.  domiiiu 
de  Tabhaye  de  Chaloché,  qui  en  avait  été  gra- 
tifiée en  1152  par  Gerv.  de  Baracé  ;  —  doiujflscti 
nom  à  un  ruiss.  né  sur  Corzé^  qui  sa  jetio  i^att 
la  Sarthe;  1.500  mètres  de  cours  ;  —  f.,  C^Hs 
Drain;  —  moulin  et  f.,  c"*  de  Feneu, 

Bruyères  (la),  f.,  c»*  de  GréiiUé.  - 
Bruera  1050  circa  (Car t.  de  CheEniJlé,  ch.  85J 

—  V ouste l  de  la  Bruére  avec  ses  vtrgKrï 
et  couriHz,..  1419  (E  I34i;i.  —  Anc,  M  tint - 
gneurie  relevant  de  TréTts,  d*où  ia  terre  itiji 
été  détachée  par  Eijot  de  Trêves  qui  *n  13V' 
vendit  à  Pierre  de  Bomaje»  sietir  de  h  BïQ»- 
sardière  «  toutes  les  choies,  comment  qu'eH» 
«  soient  nommées,  au  lieu  appelé  la  Bruji^rs  "^ 

—  Jean  d'Avort  en  e^t  siaur  en  K^9fi,  Fr^içci^ 
d'Avort,  1419,  Trophime  de  Valières,  écaj«. 
maître-d'hôtel  ordinaire  de  la  reine,  1493,Jeaûdïi 
Rouil,  écuyer,  1475,  1505,  par  sa  femme  Aoce 
d'Avort,  dame  aussi  du  Boumois  ;  —  Ken*  àf 
Thory  1512,  qui  le  20  mai  1522  vend  la  tarrt  ' 
M»  Pierre  Fournier,  conseiller  en  court  liie^œ*^ 
trat  non  suivi  d'effet,  René  de  Thory  est  enooR 
seigneur  en  1525  ;— on  153-"î  RenédeCossé-Brisssi:. 
Dans  la  liquidation  ruineuse?  da  la  scccs^i^ 
d'Henri  de  Cossé-Bri/isac  en  1683,  Hegri-Kefi' 
Robin,  marquis  de  la  T  remblaie,  m  porta  acqD 
reur  le  15  juillet,  et  la  même  annéf ,  ie  4  m^\- 
tembre  transféra  son  droit  i  René  Béritault,  si*^ 
de  la  terre  de  la  Chesnaie,  qui  y  fut  réunie.  On  ^JT 
communément  au  xvjit»  s.  :  La  Bruére  aii^'*  ^ 
Chesnaie  ou  la  Bruére  ei  ia  Cheinait 
(E  214),  —  la  tout  vendu  nat*  le  17  pT*àrM 
an  VI.  —  L'habitation  actuelle  est  da  tMïï'  *" 

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I 


BUC 


—  529  — 


BUC 


agrandie  d'un  corps  de  bâtiment  moderne  ;  =  f., 
€••  du  Vieil-Baugé,  —  Une  terre  labourable 
nommée  la  Bruère  1528  (E  534)  ;  «  (la  PeUle-) 
ci.,  €»•  de  Corzé.  —  Terra  de  Brueria  (Bulle 
de  1152).  —  Appartenait  dès  avant  1150  par  dona- 
tion à  l'abbaye  de  Ghaloché. 

Brvyéres,  ham.,  c°«  de  Gée. 

Bray«res  (les),  h.,  c"»  de  St-Christophe- 
lOrCimperie  \  ^  h.,  c»«  de  Saint-Macaire-en- 
Mauges;  »  (les  Grandes-),  f.,  c**«  de  Soucellea  ; 
«  (les  Petites-),-  cl.,  c»*  de  SouceZZea. 

BruAle  (la),  bam.,  c°«  de  Vemoil-le- 
Fourrier.  —  !*€«  BrusoZZes  (Cass.) 

Bry,  f..  c»«  des  Cerqueux-s.-P,  —  Bris  1599, 
Brye  1636  (£t.-G.),  dépendait  avant  1861  de  Nueil. 

Bry  {André),  né  le  22  février  1772  à  Angers, 
officier  de  santé  de  3«  classe  le  9  avril  1793,  chef 
des  travaux  anatomiques  &  l'école  de  médecine 
d'Angers  eu  Tan  iV,  élève  à  l'école  de  médecine 
de  Paris  en  pluviôse  an  Y,  officier  de  santé  le 
16  messidor  an  XI,  fut  reçu  docteur  à  Paris  le 
25  février  1808,  avec  une  thèse  Sur  la  grossesse 
utérine  (in-4»  de  72  p.).  U  est  auteur  d'Obser- 
vations sur  deux  cas  pathologiques  et  pratiques 
adressées  à  la  Société  de  médecine  de  Paris, 
dout  il  devint  le  correspondant.—  De  1818  à  1827, 
il  était  médecin  de  l'hôpital  St-Gharles  d'Angers. 

—  Mort  à  Angers  le  26  janvier  1836. 
BiiaUle  (la),   f.,  c"»  de  St-Paul-du-Bois. 

—  Une  pièce  de  terre  appelée  la  BuailU 
lGi4(£995). 

Buanderie  (la),  cl.,  c»»  d'Anfliers.     . 

Bnandlère  (la),  cl.,  c"»  d'Anflfcrs. 

BNartl...  —  V.  Buhard... 

Bonaitières  (les),  c»«  do  Rockefort-sur-L., 
ek»  de  vigne  renommé  au  xviiie  s.  à  l'égal  des 
Qaarts-de-Chanme. 

Bummae  (les).  —  V.  Boire  des  B. 

Buhonmiht^  (la).  —  V.  la  Bombonnière. 

Bmemfewîm  domaine  inconnu»  possédé  en 
^n  et  donné  par  Patrice  Ingelland  à  l'abbaye 
de  Vendôme  le  29  janvier  1078.  C'est  peut-être  la 
Boissière  en  Dénezé,  quoiqu'il  soit  dit  situé  dans 
la  paroisse  de  Broc,  alodium  quoddam  Buce- 
veria  nomine,  in  parochia  villœ  quœ  dicitur 
Broch  (D.  Housseau,  n<»  795  et  Rev.  d* Anjou, 
1861,  p.  383). 

Bvehéne,  vilL,  c»«  de  Saint-Jean^des^M, 
"  Clausum  de  Buchenes  in  parochia  sancti 
Almandi  1260  (la  Haie  auxB.-.H,  t.  Il,  f.  57).— 
Le  villaige  de  Buchesne  1553  (E  1226).  —  La 
fmtaine  de  B.  1623,  sur  le  grand  chemin  de 
Soigné  à  Brissac. 

Buehmw.  —  V.  Buscher. 

B«eher  {Anselme-René) ,  sieur  de  Chau- 
lé et  de  La  Violette,  mari  d'Anne-Françoise 
«ié  de  Linières,  conseiller  du  roi,  maître  parti- 
«olier  des  eaux  et  forêts  d'Anjou  en  1760,  fut 
nommé  maire  d'Angers  le  1«»  juillet  1781  pour 
deux  ans  et  continué  jusqu'en  1785.  C'est  sous  son 
jwiratque  furent  restituées  au  maire  les  fonctions 
wheutenani  général  de  police.  On  lui  doit  la  levée 
Besnardière  construite,  la  promenade  delaTurcie 
^  Capucins  établie,  la  place  St-Maurille  agran- 
^  <to  tout  le  cimetière  de  St-Pierre,  le  lit  de  la 


Maine  débarrassé  de  rocs  dangereux,  la  voie 
neuve  des  Treilles  élargie,  une  machine  hydrau- 
lique installée  pour  le  service  de  la  fontaine 
Piedboulet,  et  un  plan  général  d'Angers  dressé 
avec  l'indication  des  alignements  qui  devaient 
être  définitifs  et  des  travaux  d'embellissement 
projetés.  —  Son  écusson  portait  pour  armoiries  : 
dPor  au  bûcher  au  naturel  enflammé  de 
gueules,  au  chef  de  même,  chargé  d'une 
étoile  émargent;  —  son  jeton  a  pour  devise: 
Assiduis  consiliis, 
Arch.  mun.  BB 131-135.  —  Mn.  919,  fol.  261  v*. 
Bneher  {Germain-Colin),  né  à  Angers,  té> 
moigna  une  particulière  affection  au  service  du 
roi  René  en  protestant  contre  les  manœuvres  du 
roi  Louis  XI  qui  le  dépouillaient  (1474).  Il  dut  par 
suite  partir  de  la  ville  et  n'y  put  rentrer  qu'après 
plusieurs  années  d'exil.  —  C'est  son  fils  sans 
doute  qui  fut  attaché  en  qualité  de  secrétaire  à 
Philippe  de  YiUiers  de  l'Ile-Adam,  grand-mattre 
de  l'ordre  de  Halte  et  qu'on  voit  reçu  en  1521 
dans  la  confrérie  des  bourgeois  d'Angers.  Lacroix 
du  Haine,  rappelle  sans  citer  aucun  de  ses  ou- 
vrages, «  poète  français,  grand  orateur.  »  Bûcher, 
également  lié  avec  Sagon  et  Harot,  prit  dans  leur 
querelle  parti  pour  ce  dernier.  Nous  avons  de 
lui  deux  Épltres  en  vers  adressées  à  Jean  Bou- 
chot qui  les  a  publiées  dans  ses  Epîtres  fami- 
lières (n»'  64  et  66)  : 

Je  suis  d'Anjou  de  gente  claire  et  franche 

Qui  n'a  taché  que  d'honneur  s'enrichir.... 

et  il  signe  :  Ton  serviteur  Germain-CoUin  Bûcher. 
—  Jean  Bouchot  lui  répondit  comme  aussi  à  Sa- 
gon, qui  s'était  plaint  de  son  abandon. 

Lacroix  du  Haine.  —  Goujat,  t.  XI,  p.  349.  —  Jowmal 
drOudin,  dans  U  Bev.  a'Anj,,  1857,  p.  11.— Blogr.  Hichaud. 

Boeher  de  GhauTlipié  {Gustave),  né  à 
Angers  le  12  avril  1802,  substitut  du  procureur 
du  roi  sous  la  Restauration,  membre  du  Conseil 
général  (27  novembre  1842)  pour  le  canton  du 
Lion-d'Angers,  fut  envoyé  sous  la  République  à 
l'Assemblée  législative  par  le  département  de 
Haine-ot-Loire  (29  mai  1849),  de  nouveau  élu 
en  1852  conune  candidat  du  gouvernement  et 
réélu  en  1863  ;  —  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur depuis  1860;  —  inhumé  le  23  juin  1866  à 
Grez-Neuville,  dont  il  était  maire  depuis  1848. 
Son  collègue  et  ami,  H.  Louvet,  prononça  le 
discours  d'adieu  qu'a  recueilli  le  Maine-et- 
Loire  (27  juin). 

Baeherle  (la),  f.,  c««  de  St-Germainrlès- 
Mont faucon,  anc.  dépendance  de  la  Perrinière  ; 
-i  f.,  c°«  de  Tiercé,  vendue  nat*  le  8  thermidor 
an  lY  sur  Duverdier  de  Genouillac. 

Baeheron  {Macé),  originaire  de  Château- 
gontier,  sous-cl^antre  de  Saint-Haurille  d'Angers, 
puis  maire -chapelain  de  la  Treille  en  Saint-Hau- 
rice,  abandonna  ses  bénéfices  pour  vivre  en  soli- 
taire et  se  fit  bientôt  par  ses  pratiques  une  ré- 
putation populaire  de  sainteté,  qui  lui  attribuait 
des  révélations.  Le  roi  René,  sur  cette  renom- 
mée, l'installa  dans  un  ermitage  en  Reculée,  tout 
au  bord  de  la  Haine,  en  lui  assignant  à  sa  de- 
mande pour  lui  et  les  siens,  car  il  avait  toiûo^^'B 
avec  loi  trois  ou  quatre  compagnons ,  une  rente 

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BUD 


—  830  — 


BUE 


de  15  deniers  tournois  par  semaine.  «  Et  après 
aYoir  longtemps  en  ce  lien  fait  austère  pénitence, 
trépassa  plein  de  bonnes  œuvres  Tan  1481,  et  y 
fut  inhumé  »,  dit  Bourdigné,  son  contemporain. 
Bourdigné,  t.  II,  p.  218.— Hiret.  Antig.  d'Anjou,  p.  443. 
— D.  Ghamard,  t.  II,  p.  375.— Lehoreau,  lEss.,  t.  III,  p.  i87. 

Bnehet,  f.,  c»«  du  Plesais-Macé.  —  Le 
Buschet,  Bûchette,  Bûchais,  Buchet  xvii- 
XVIII»  s.  (ÎEt.-C.)  ;  —  porté  à  tort  ci-dessus  p.  4St9 
au  mot  Bouchet.  —  knc.  maison  noble  avec  cha- 
pelle, appartenait  en  1661  à  Claude  de  Varice, 
exempt  des  gardes  du  corps,  Antoine-Louis- 
René  de  Varice  de  Harcillé,  chevalier,  1776;  — 
vendu  nat*  sur  Pierre  Varice  de  M.  le  19  messidor 
an  IV.  —  L'anc.  manoir  a  été  démoli  en  1850 
par  H.  Du  Bois  de  Maquillé. 

Baehetlére  (la),  cl.,  c»«  du  VUiUBaugé; 
—  cl.,  c»«  de  Villévêque. 

BneoUére  (la),  cl.,  c»«  de  la  Séguinière. 

Bue^.  —  V.  Fontaine,  c"«  des  Verchera. 

Bada  (le),  pâture,  c»«  de  St-Rémyla-V. 

Badan  de  RnsBé  (Louis-Céaar),  mari  de 
Julienne  de  Bonchamps  de  Maurepart ,  originaire 
d'AIlonnes,  était  conseiller  en  l'Élection  en 
173S,  puis  subdélégué  à  Saumur  en  1743.  — 
{Claude-César-Marie),  son  flls^  né  le  19  avril 
1732&Allonnes,  licencié  ès>lois,  marié  le  8  août 
1753  à  Hontreuil-Bellay  avec  Françoise -Perrine- 
Ambroise  Sestier  de  Ghamprobert,  trésorier-grand 
voyer  de  France  au  bureau  de  Poitiers  en  1760 
1790,  —  meurt  le  96  février  1793.  Sa  fille  épousa 
le  19  février  1786  à  Beaufort,  L.-L.-M.-Joseph 
du  Breuil  du  Bost  de  Gargilesse,  sieur  de  la  Bli- 
nière.  —  {Julien-Mathurin),  fils  du  précédent, 
néàlaChapelle-s.-Doué  le  15  juin  1760,  cadet  en 
1779  an  régiment  du  commissaire  -  général 
cavalerie,  y  avait  le  grade  de  lieutenant  et  était 
déjà  marié  depuis  six  ans  (3  janvier  1785),  quand 
il  se  retira  en  1791  à  Ghaumont  (canton  de 
Seiches),  où  il  fut  nommé  conseiller  municipal, 
puis  capitaine  des  grenadiers  de  la  garde  natio- 
nale, puis  présenté  comme  candidat  &  la  députa- 
tion  par  le  collège  électoral  du  département  en 
1807  ;  —  maire  d'AUonnes-sous-Montsoreau  de- 
puis 1808,  démissionnaire  le  15  août  1830  ;  — 
membre  du  Conseil  général  par  décret  du  28  août 
1808,  secrétaire  de  la  session  en  1810,  chef  de 
cohorte  de  la  garde  nationale  depuis  1813,  dé- 
missionnaire ie  6  juillet  1827  pour  raisons  de 
santé.  —  Mort  à  Allonnes  le  20  octobre  1837,  — 
{César),  flls  du  précédent,  né  à  Saumur  le 
14  décembre  1787,  fit  ses  études  à  Angers  et 
entra  le  18  septembre  1805  à  l'école  militaire 
de  Fontainebleau,  d'où  il  sortit  dès  l'année  sui- 
vante avec  le  grade  de  sous-lieutenant  au  14* 
chasseurs  (23  septembre  1806).  Il  fit  ainsi  les 
campagnes  d'Italie  (1806) ,  de  Prusse  (1807),  de 
Danemarck  (1808),  d'Allemagne  (1809),  et  passa 
lieutenant  au  24*  cbasseurs  le  31  juillet  1811 , 
adjudant-major  au  12*  chasseurs  le  8  octobre  sui- 
vant ,  capitaine  le  8  octobre  1813  et  de  1811  à 
1813  courut  le  Portugal  et  l'Espagne.  Blessé  gra- 
vement d'un  coup  de  feu  à  la  bataille  de  Vittoria 
(21  juin  1813),  il  revint  en  France  pour  les  cam- 
pagnes de  1814  et  de  1815.  Le  10  octobro  1815, 


il  entra  dans  les  hussards  de  la  garde  où  il  fut 
nommé  major  le  7  janvier  1824 ,  chef  d'escadron 
le  i*'  mars  1825 ,  licencié  avec  le  brevet  de  tiev- 
tenant-colooel  le  11  août  1830,  nommé  Ueaie- 
nant-colonel  au  5«  dragons  le  7  juillet  1833,  co- 
lonel au  7*  dragons  le  25  avril  1835 ,  général  d« 
brigade  le  14  avril  1844  et  appelé  le  24  arril 
1845  au  commandement  de  l'école  de  cavalerie, 
revit  ainsi  son  pays  qu'il  avait  quitté  depuis 
quarante  ans.  Il  fut  mis  à  la  retraite  par  décret 
du  16  décembre  1849,  que  révoqua  ta^dîTemest 
un  second  décret  du  26  janvier  1853.  Il  vivait 
retiré  alors  en  Touraine,  s'occupant  de  graiids 
travaux  d'agriculture ,  et  mourut  dans  un  coait 
séjour  à  Tours  le  16  février  1853.  Une  partie  de 
l'école  de  Saumur  se  rendit  à  ses  obsèques,  o4 
trois  discours  furent  prononcés  par  les  généraox 
de  Cortigis  et  de  Rochefort  et  par  le  colood 
Schmidt.  —  {Guilîaume-Ckarlea),  frère  du  pré- 
cédent, né  en  1799,  fut  en  1815  admis  dans  h 
fameuse  Maison -Rouge,  entra  ensuite  dans  k 
23«  régiment  de  chasseurs,  qui  devint  le  11*  dra- 
gons, et  avec  lequel  il  fit  la  campagne  de  18S3. 
11  en  rapporta  la  croix  de  la  Légion  d'hoaneiir, 
celle  de  Charles  IH  et  le  grade  de  capitaÏDft 
Retiré  depuis  1830  dans  ses  propriétés  angevina, 
il  fut  nommé  le  26  janvier  1854  maire  d'Ailoop»- 
sous-Montsoreau,  qu'avait  si  longtemps  adminis- 
tré son  oncle,  élu  le  3  juin  1855  membre  dn  Con- 
seil général  par  le  canton  N.-E.  de  Saumnretest 
mort  le  14  octobre  1856.  Son  ami,  le  général  de 
Rochefoit,  commandant  de  l'école  de  Saonior. 
prononça  un  discours  sur  sa  tombe  que  reproduit 
le  Maine-et-Loire  du  19  novembre  1856. 

Bnell  (Hardouin  de),  fils  de  Jean  de  Bveil, 
comte  de  Sancerre  et  d'Anne  d'Avoir,  né  en  1347, 
fut  nommé  par  bùUe  du  8  novembre  1374  i  l'é* 
vèché  d*Angers,  dont  le  siège  était  depuis  quelque 
temps  vacan  t  par  la  mort  de  Hiion  de  Dormafis. 
Il  était  président  de  la  chambre  des  comptes  de 
Louis  I*'  duc  d'Anjou  et  chancelier  de  Marie  di 
Bretagne,  sa  femme ,  et  à  ce  double  titre  repré- 
senta le  duc  le  6  mai  1384  au  mariage  de  soa  ffis 
avec  Louise  Visconti.  Il  dota  le  22  mars  1190  la 
Psallette  d'Angers  de  revenus  suffisants  poor 
l'entretien  d'un  maître  et  de  huit  enfants  de 
chœur.  En  1394  il  assista  à  la  réunion  des  prélati 
assemblés  à  Paris  pour  aviser  aux  moyens  de 
terminer  le  schisme  II  se  trouvait  absent  d'An- 
gers en  1399  quand  l'archevêque  de  Tours  y  vial 
tenir  un  Concile  provincial  (8  février).  Les  scies 
en  furent  depuis  supprimés  comme  ayant  pro- 
bablement  pour  but  de  prêter  appui  à  BendttXDl 
qui  allait  être  déclaré  schismatique  et  déposé, 
mais  les  délibérations  du  Chapitre  et  de  l'Uoi- 
versité  en  ont  gardé  le  souvenir.  Hardonifl 
était  alors  en  Provence  où  souvent  i'appelut 
l'administration  de  l'église  d'Aries  que  le  pafM 
lui  avait  confiée.  Il  se  fit  représenter  ao  Concile 
de  Pise  en  1409,  assista  en  1410  à  Chartres  aa 
semblant  de  réconciliation  qui  eut  lien  entre  les 
ducs  de  Bourgogne  et  d'Oriéans  et  en  1481  aa 
Concile  de  Nantes.  Le  24  juin  1437  il  fondaitàsos 
bénéfice  un  anniversaire  en  l'église  Saint-M»nn« 
et  mourut  plus  qu'octogénaire  le  18  janvier 


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BCE 


—  »31  — 


BUP 


1439  ÇK.  S.}.  Il  avait  en  plnûenrs  foia  Thoimeiir» 
peacUat  son  long  épiscopat,  dé  recevoir  les  rois 
Charles  VI  et  Charles  VU,  ses  confrères,  à  titre  de 
ehanoiaes-nés  de  sa  cathédrale,  et  fut  gratifié 
par  ce  dernier  en  1424,  de  la  tapisserie  de  F  An- 
cien et  da  Nouveau  Testament,  encore  anjourd'hni 
exposée  aux  grandes  fêtes.  Quoiqu'il  eût  publié 
en  i4S3  des  statuts  pour  la  réformation  des  mœurs 
de  son  clergé,  où  il  interdisait  sévèrement  entre 
«aires  jeux  le  jeu  de  cartes,  il  laissait  la  réputa- 
tion d'un  évèque  moins  occupé  du  salut  des  âmes 
qne  des  intérêts  temporels  de  son  diocèse ,  surtout 
des  réparations  de  son  domaine.  Le  château  de 
ViUevèque  fut  son  grand  souci  et  ne  le  paya 
pas   de  sa  peine.  Deux  fois  abattu  par  ordre, 
eomme  un  abri  ouvert  aux  gens  de  guerre  et 
antres  larrons  qui  tenaient  les  champs,  il  le  releva 
par  deux  fois,  y  dépensa  plus  de  1000  écus  et  dut 
en  fin  de  compte  accepter  de  la  duchesse  d'Anjou 
une  indemnité  de  100  pistoles.  Il  prit  sa  revanche 
à  Ghaloones  où  il  édifia  à  plaisir,  et  dans  son  évê- 
ehé  où  il  dépensa  en  embellissements  des  sommes 
considérables.  On  y  voit  encore  au  dessus  de  la 
salle  synodale  une  magnifique  cheminée,  ornée 
de  créneaux  et  de  mâchicoulis  avec  les  armes 
épiscopales  au  milieu  de  Tœuvre  Elle  a  été  des- 
sinée  par  H.  Lèbe-Gigun  iMém.  de  la  Soc. 
dPA.gr, ^  t.  V).  »  Le  prélat  était  inhumé  «  en  la 
huitiesme  arcade  »  de  la  chapelle  des  évèques, 
«  en  une  tombe  d'aissile  de  4  pieds  1/2  de  long 
«  et  de  8  de  hault  »,  où  en  1635  son  corps  fut 
retrouvé  étendu,  dans  ses  habits  pontificaux,  sur 
«ne  grillo  de  fer.  An-dessus  un  tableau  le  repré- 
sentait sous  c  la  figure  d'un  vieillard  ayant  un 
«  bonnet  en  la  teste  et  habillé  an  surplus  en  homme 
«  d'église.  sBruneau  de  Tartifume  reproduit  de  son 
mieux  ce  curieux  portrait,  dont  un  fac-similé 
par  H.  Yétauit  a  été  récemment  photographié  à 
Tours.  Un  dessin  d'un  autre  portrait  est  conservé 
an  cabinet  des  Estampes.  —  11  portait  écartelé 
I    aux  i  et  4  au  croissant  montant  émargent 
accompagné  de  six  croix  recroisetéee ,  au 
pied  fiché  d'or,  posées  S  et  d,  qui  est  de  Bueil, 
aux  2  et  3,  de  gueules  à  la  croix  nilée  d'or, 
'    qui  est  d'Avoir,  et  rien  de  plus,  quoi  qu'en  disent 
•    certains  auteurs,  comme  l'atteste  son 'sceau  ori- 
gioal,  grand  ovale,  cire  rouge,  sur  lacs  de  soie 
f    verte,  à  une  charte  du  Chapitre  St-Pierre  d'An- 
gers (1404).  C'est  par  erreur  qu'on  lui  a  attribué 
la  fondation  du  collège  de  Bueil,  qui  est  due  à 
Langlois,  évèque  de  Séez  en  1407. 

Hanréav,  GalL  Chri»t.,v.  579.  —  Treamax,  1. 1,  p.  973. 
—  BIblioth.  d^Ang. ,  Mss.  083-029  et  n*  52  du  supplément.^ 
Bépert.  areh.,  t9&3,  p.  274;  1865,  p.  285.  —  D.  Martenne, 
^  Aneed.,  t.  IV.  —  Moféri. —  Mém,  de  la  Soe,  archéol.  de 
rknaraine,  t.  IV,  p.  317.— Ménage,  Not,  in  vit.  M.  Ménaff. 
p.  56.  —  Bnm.  de  TarUf.,  Anpert,  Mss.  87i,  p.  42  ?•.  ^ 
Broa^,  Mss.  656,  p.  159  et  7^.  —  Lehoreau,  1. 1,  p.  531  ; 
I,  n^  p»  132.  -^  Soc  Sagric,  d'AngO't^  t.  V. 

Baell  de  Petit-),  cl ,  c"«  d'Angers,  autrefois 
de  la  paroisse  St-Samson,  anc.  domaine  du  col- 
lège de  Bueil  à  Angers. 

I  (la),  f.,  c»»  du  Tremblay 
I  (Bertran4i),  libraire,  à  Saumnr,  1760, 
ri  de  Marguerite  Prisset. 
B«et  {Urbain),  docteur  en  la  faculté  d^  mé- 
decine, pratiquait  &  Baugé,  1655. 


BnfÊale  (la),  viU..  c»«  de  la  Breille.  —  Le 
village  de  la  Buffaye  ou  Buffay  1623  (EUS). 
—  Non  loin  et  sur  le  bord  du  chemin  de  Courléon, 
il  a  été  trouvé  en  1847  une  cinquantaine  de  cer- 
cueils en  pierre  et  un  casque. 

Bnffardière  (la),  f.,  c»*  de  ChoUt,  —  La 
Bruffière  (Gass.  et  Et.-M.) 

Baffardin  {Sextius),  pseudonyme  de  Louis 
Bouffard,  V.  ce  nom.  Il  avait  composé  sons  ce 
nom  —  et  prétend  avoir  imprimé  —  Brutus  et 
Caasiua  ou  la  bataille  de  Philippes,  suite 
de  la  Mort  de  César,  tragédie  en  deux  actes, 
en  vers,  imitée  de  Shakespeare,  par  Sextiue 
Buffardin,  patriote  des  Iles  du  Vent  d^ Amé- 
rique, député  en  France  par  les  Anglais  et 
les  émigrés  réunis  (chez  l'auteur,  1796,  in-8»). 

Bnf feannaoine  (la) ,  vill. ,  c"«  de  Cha- 
vagnes'leS'Eavx,  —  Le  lieu  appelé  Busseau- 
Moine  1404.  —  La  gagnerie  près  le  Bois  de 
Rou,  appelé  la  Bttsse  au  moine  1450  (Chartrier 
de  Brissac)  ;  —  h.,  c"» deSt'Léger'd,'M.  —  La 
Buf  aumône  (Cass  ) — JLa  Biffaumoine  (Et.-H.). 

Baffebran  da  Gondray  {Guillaume),  fils 
de  René  Buffebran  et  de  Madeleine  Omo ,  né  à 
Axé  prés  ChAteaugontier,  fut  reçu  docteur-médecin 
à  Angers  le  18  mai  1744,  et  l'année  suivante 
(l«r  mars  1745)  épousa  Madeleine  Prévost,  cou- 
sine de  l'avocat  du  roi.  En  1752  il  faisait  partie 
des  sept  médecins  de  service  à  l'hôpital  Saint- 
Jean  et  était  doyen  de  la  faculté  en  décembre 
1764  —  Il  mourut  le  29  novembre  1777  à 
Angers.  —  Un  autre  Buffebran,  docteur  de  la 
faculté  d'Angers,  natif  comme  lui  d'Azé,  et  son 
cousin  sans  doute,  était  mort  à  Angers  le  27  avril 
1772,  igé  de  58  ans.  —  {Louis),  frère  de 
Guillaume,  né  en  1722,  fut  comme  lui,  reçu 
docteur-régent  en  la  faculté  de  médecine  à  An- 
gers le  22  février  1754;  —  f  le  27  juin  1786, 
Agé  de  67  ans.  —  Il  avait  ^usé  le  19  novembre 
1756  dans  la  chapelle  du  Plessis  deJuigné  Marie- 
Anne  Ponceau.  —  {Jean-Clair),  fils  de  Louis,  né 
le  15  juillet  1767,  et  aussi  docteur  en  la  faculté 
de  médecine. 

Arch.  de  M.-ei-L.  D  26  et  H.-D.  —  Arch.  comm.  GG  26, 
82,  33,  33, 34,  96, 129, 130, 180. 

BaffeUère  Ga).  f.,  c««  de  Durtal. 

Bafferle  (la),  f.,  c>*  de  la  Meignanne;  «* 
f.,  c»«  de  la  Pellerine  ;  «  vill.,  c»«  de  Vem. 

—  La  BufTerU-aux-Jehannes  1644  (E  1375). 
BaffeUère  (la),  f.,  c"«  du  Louroux-Bée. 
Bnflieterte  (la), cl.,  c»«  de St- Barthélémy  ; 

—  (la  Grande-),  cl.,  c"«  de  St-Barthélemy,  — 
La  Beufeterie  (Cass.). 

Baffonaonts  (les),  f.,  c»«  de  Lasse,  ano. 
dépendance  du  prieuré  de  Gheviré-le-Rouge . 
vendu  nat«  le  5  mars  1791.  Ce  n'était  à  cette 
époque  qu'un  terrain  nu,  sans  construction,  en 
labours,  friches  et  prés  ;  —  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  né  tout  prés  vers  N.,  qui  coule  du  S.  au 
N.,  passe  sous  le  chemin  de  la  Flèche,  longe, 
puis  traverse  la  route  du  Lude  en  pénétrant  sur 
la  c»«  de  Yaulandry,  où  il  se  jette  presque  aus- 
sitôt dans  le  ruiss.  de  la  Valette  ;  2,150  m.  de  cours. 

Boffon  {Leclerç  de),  prieur  de  l'abbaye  du 
Louroux,  figure  sur  la  première  liste  des  membres 


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BUH 


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BUI 


du  Bureau  d'agricnlmre  de  la  généralité  de  Tours 
(24  février  1761)  et  fut  chargé  spécialement  dans 
l'histoire  natarelie  de  la  province  d'Anjou,  entre- 
prise par  la  Société,  de  la  section  de  Bocé  à  la 
GhapeUe-Blanche,  par  Ghouzé  et  Saint -Lambert- 
des-Levées. 

Bug,.,  (la).  —Y.îa  Bég...,  la  Burg... 

Bngoole  (la),  f.,  C**  de  la  PotherU, 

Bugt%oM  (le).  —  V.  Bignon,  Beugnon. 

Bui^Bon  (le),  f.,  c^«  de  Cuon, 

Baguons,  c*^*  de  Ste^Gemmea-d^Andigné, 
anc  fief  et  seigneurie  relevant  de  Bouillé-Ménard  ; 
—  en  est  sieur  Pierre  de  Gbazé  en  1463,  sa 
veuve  Perrette  de  Rablay  et  leur  fils  Pierre  de 
Ghazé,  1481,  qui  reconnaît  en  1513  n'avoir  au- 
cun droit  de  sépulture  dans  l'égUse  de  Vern, 
Ghristophe  Frogier,  1519,  1531,  par  sa  femme 
Louise  de  Ghazé,  Mathurin  Bradasne  1539, 
Louise  de  Ghazé  1543 ,  Glande  de  Bugnons,  tré- 
sorier de  France  en  la  Généralité  de  Paris,  1638, 
Nie.  de  B.  1650,  OUivier  de  Bieusie  1780  /E 1378). 

Baharale  (la),  c««  de  Thouarcé.  —  Le 
Buharay  1478  (Ghartrier  de  Brissac).  —  La 
métairie  appelée  la  B.  1539  (G  105)  —  La 
métairie  du  Boeuf  aire  1756.  —  Ancienne  dé- 
pendance de  la  terre  de  Vaux. 

Bahardière  (la),  f.,  c*  de  Baracé,  — 
Locu9  de  Buhordiaria  1043  (!*'  Gart.  St-Serge, 
p.  115)  ;  «>  canton,  C*"  de  Briollay.  —  La  B, 
alias  les  hauts  Planchers  1760  (Gensif  du 
prieuré  avec  plans)  ;  «  f.,  c***  de  Daumeray  ; 
«  cl.,  c"«  de  St-Martin-des-B.  ;  ^  ham.,  c»»» 
de  Somloire;  —  vill.,  c»«  de  Vem\  =■  f.,  c»» 
de  Vézins. 

Bnhards  (les),  miss.,  né  sur  la  c*'^  de  la 
Jumellière ,  près  le  Yal-Bouchet,  coule  du  N. 
an  S.,  passe  au  château  dont  il  porte  le  nom  et 
se  jette  dans  le  Layon  ;  —  3.000  met.  de  cours. 
La  carte  de  TEtat-Hajor  le  fait  sortir  d'un  vaste 
étang,  qui  n'existe  plus. 

Baluurds  (les),  cbAt.,  c^*  de  la  Jumellière. 
^La  maison  des  B.  1540  (G  106).— Anc.  fief  et 
seigneurie  relevant  de  la  Possonnière  et  jouissant 
des  honneurs  seigneuriaux  de  la  paroisse  de  Ste- 
Foi  par  concession  de  l'abbesse  du  Ronceray  du 
8  juin  1696.  —  En  est  sieur  en  1540  n.  h.  Pierre 
Marvilleau  et  Louis  M.,  chevalier  de  l'ordre,  ca- 
pitaine de  100  gentilshommes,  1570,  1603,  mari 
de  Louise  Fresneau,  qui  y  résident.  Le  domaine 
avait  par  acquêt  passé  dès  1613  à  la  famille  Du 
Bellay,  qui  fit  reconstruire  l'habitation,  jusqu'a- 
lors peu  importante.  Y  résident  en  1674  Gharles 
et  Louis  Bu  B.  et  haute  et  puissante  dame  Anne 
d'Acigné  ;  ^  Honorât  Du  B.  en  1684.  René  du 
Bellay  y  meurt  et  est  inhumé  le  16  novembre 
1607  sous  le  chœur  de  Ste-Foi.  La  même  année 
y  fut  célébré  dans  la  chapelle  seigneuriale  le 
mariage  de  Louis-Antoine  de  Fouie ,  sieur  de 
la  Fresnaie,  capitaine  de  dragons,  avec  Marie- 
Marthe  de  Gruter  de  la  Gontrie,  qui  firent  don  à 
l'église  de  Ste-Foi  des  fonts  baptismaux,  d'un  ta- 
bernacle et  d'un  ciboire.— La  terre  se  transmet  en 
1731  par  le  mariage  de  Madeleine-Gatherine-Fé- 
Ucité  Du  Bellay  à  Anne-Marie  Auguste  de  Mont- 
morency, prince   de  I^obec,  grand  d'Espagne, 


chevalier  de  la  Toison  d'Or,  lieutenant  gM4 
des  armées  du  roi,  et  advient  par  licitatioa  dm 
la  succession  da  comte  de  Montmoreoey-Bonn  à 
Paul  Desclaux  de  Lescart,  ancien  mousquetaire  à 
la  garde,  qui  le  26  mars  1776  la  vendit  à  Piem 
Guérin  de  la  Ghouanière  et  René-Franç.  Bo&Deu 
de  Varennes,  son  beau-frère.  —  La  femme  de  ee 
dernier,  demoiselle  Marie^oubert  des  Vaux,  morte 
à  Angers  le  25  janvier  1780,  fut  rapportée  iohi- 
mer  dans  la  chapelle  seigneuriale.  —  Le  chiteu 
était  en  pleine  reconstruction  en  1786,  tel  qo'oi 
le  voyait  jusqu'à  ces  derniers  temps,  de  ityk 
grec  et  démodé,  mais  dans  une  sitoatioQ  dor- 
mante. Ges  grands  travaux,  qui  avaient  attiré  ds 
villes  voisines  un  nombre  inouï  d'ouvriers,  oK 
donné  lieu  à  des  légendes  diaboliques,  qu'on  « 
raconte  encore.  La  propriété,  restée  par  eooT«> 
tion  spéciale  au  dernier  survivant  des  dm 
acquéreurs,  revint,  après  la  mort  de  Gnéria,! 
Bonneau  de  Varennes,  mort  au  châtau  It 
3  mai  1805,  après  lui  à  sa  fille,  mariée  i  Mie- 
Franc.  Delanoue,  anc.  capitaine  aux  gardes  di 
gouvernement  d'Anjou,  et  dont  la  fiUe  avait épomé 
Albert-Joseph  Legoux  du  Plessis,  mort  le  16  fénier 
1847.  G'est  de  leurs  héritiers  que  la  propriété  t 
été  acquise  le  l*'  juin  1849  par  M.  MoDlrieoi^ 
ancien  maire  d'Angers.  Elle  comprend,  oatiek 
domaine,  7  fermes,  en  tout  343  hectares.  LecUr 
teau  reconstruit  en  1855-1856,  à  peu  près  av 
l'ancien  emplacement,  par  M.  Mortier,  anfaitecU 
de  Paris,  en  style  Louis  XIII,  avec  façades  ei 
pierre  blanche,  brique  et  ardoise,  domine  vtf 
ceinture  d'étangs  échelonnés  dans  la  petite  vallée 
du  ruisseau  qui  sépare  les  c°«'  de  St-AobiA  de 
Luigné  et  de  la  Jumellière.  —  Sur  les  dépei- 
dances  a  été  trouvée  l'espèce  de  poire  dite  Poirt 
de  Dame. 

Arch.  mon.  de  U  JuméUidre  et  de  St-LunlMn-éi^ 
Et.-C.  —  Minutes  Loriol  de  Barny. 

Bnhards  (les),  f.,  c»«  de  Montreuil-wr-L. 
—  f.,  c»«  de  la  Pommeraie,  —  Les  Behuard» 
(Gad.);  «*  f.,  c»«  de  la  Salle-de-Vihien. 

Bnhant,  h.,  C"**  de  Tréîazé,  attenant  «n 
anc.  perrières  de  la  Noue  et  de  la  Fosse-ao-Loep. 

Bnhordlère  (la),  cl.,  c>«  de  Saini-Georsa- 
des'Sept'Voies.  —  La  Blordière  (C.  C). 

Baie  (la),  m"»  sur  le  Lys,  c»«  de  MontiUien, 

Bnlnerle  (la),  cl.,  c''*  de  Moulihenu. 

Baiiil«re  Ga),  f.,  c»«  de  HuUU,  anc.  d^ 
dance  du  prieuré,  vendue  le  7  mars  1791  ;  «  (b 
Grande-),  cl.,  c"«  de  Daumeray, 

Buisson  (....),  maître  peintre  à  Gholet,  fil 
employé  à  divers  travaux,  notammeot  à  la  î^Ç» 
d'un  tableau  d'église,  par  M.  de  la  Béraadiânfl* 
Maumusson,  en  1630-1632. 

BuUë9H  Ge).  --  V.  le  Busson. 

BnissonGe),  f.,  c»«  de  Bauné;  ««  cU^ 
de  Beaucouzé,  —  Les  habitants  en  foreat  a 
sacrés  le  3  frimaire  an  lU  par  une  bande  » 
chouans  ;  =  f. .  c»«  de  Brtil.  —  En  est  nw 
GUles  Perdriau  1700  ;  «  f.,  c"«  de  Contowqf- 
Epinard,  anc.  dépendance  de  l'abbaye  « 
Ronceray  d'Angers,  vendue  nat*  le  2  noveaW 
1791  ;  =*  c»«  de  Chalonnes-sur-Loin,  a»,  m 
de  Loire,  ao-dessos  de  l'tte  du  Pert^HraBlt.  « 


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BUR 


l£le  de  llle  de  Ghalotines ,  k  laquelle  elle  esC 
rdnnie  aujourd'hui  et  dont  elle  était  séparée  par 
on  bras  d'eau,  dit  l'eau  de  la  Roussière,  comme 
appartenant  à  la  seigneurie  de  ce  nom  qu'une 
ferme  y  conserve  encore.  Elle  contenait  en  1667 
de  60  à  80  quartiers  de  terre  et  faisait  partie  do  la 
closerie  de  St-Brieuc,  vendue,  échangée  et  rache- 
.tée  avec  elle  par  le  prieur  de  St-Maurille  de  Gha- 
tonnes;  »  cl.,  c»«  de  Chaumont,  1666  (Et.-C); 
=  cl.  c"«  de  Chazé-Henry  ;  :«  cl.,  c"«  de 
Chazésur-ArgoBi  =-  f.,  c"«  de  Cheviré-le- 
Rouge;  =  f.,  c"«  de  Cholet,  —  Le  Busaon 
de  Piot  (Cass.  et  Et.-M.)  ;  —  cl.,  c»«  de  la  Cor- 
nuaille'y  —  cl.,  c"«  de  Corzé\  =.  f.,  c»«  de 
Fougère  \  =  ham.,  c»«  du  Fuilet;  —  c"«  de 
Longue;  «  f.,  c"«  de  Montigné- les' -Rai- 
nes; «  f.,  c"«  de  Morannea;  =»  ham.,  c»» 
de  Mouliheme  ;  «  vill.,  C»  de  Mura  ;  =  h., 
c"  du  Puiaet-Doré  ;  =  c»«  de  Ste-Gemmea- 
9ur-Loire,  anc.  Ile  de  la  Haine  1780,  vis-à-vis 
Empiré,  réunie  à  l'tle  ou  prairie  Chevriôre,  et 
autrefois  tenue  du  fief  de  Serrant  (E  7);  »  cl., 
€■•  de  St-George»-dea-Sept-  Voiea. 

Buisson  (le),  cl ,  t^*  de  Trélazé.—Vm  ardoi- 
sière, ouverte  le  23  avril  1838,  y  était  en  pleine  acti- 
nie en  1844,  quand  un  éboulement  considérable,  le 
S8  septembre,  en  emporta  dans  toute  la  longueur 
foute  la  partie  Sud  sur  une  épaisseur  de  10  met., 
pendant  une  forte  averse  de  pluie  qui  détermina 
la  masse  à  glisser  sur  le  pied  dégarni  des  ban- 
quettes. Restaient  vers  Nord  tous  les  bancs  en 
surplomb  dont  la  pression  produisit  un  fendille- 
ment général  du  schiste  et  de  plus  une  large  fis- 
sure, indice  du  mouvement  général  du  roc,  qui 
en  fit  décider  l'abat  par  arrêté  préfectoral.  La 
pierre  tombée  ne  se  trouvait  pas  propre  à  faire 
ardoise  et  le  plus  grand  nombre  des  ouvriers 
dut  être  congédié.  Les  travaux,  repris,  puis  sus- 
pendus en  1846,  furent  repris  de  nouveau  en  fé- 
vrier 1847 ,  suspendus  de  nouveau  par  deux 
chutes  successives  de  la  paroi  Ouest,  le  8  mars 
1848,  de  la  paroi  Nord  le  6  avril  suivant,  et  en- 
core le  10  janvier  1849,  par  l'effondrement  d'une 
chauve  graaae.  Une  masse  de  roc  cunéiforme, 
'•  distante  du  sol  de  3  mètres  au  plus,  glissant 
Tenicalement ,  écrasa  les  échelles  inférieures 
et  combla  le  fonds  sur  une  -hauteur  de  4  met. 
et  une  surface  de  28  mètres  de  long  et  9  met.  de 
large.  La  moitié  heureusement  était  de  bonne 
pierre,  obtenue  ainsi  sans  dépense.  Le  contraire 
se  produisit  dans  un  éboulement  de  roc  dur  sur  la 
paroi  Nord  le  7  mai  1850.  Enfin,  à  peine  sortie 
des  décombres  et  de  nouveau  en  travail,  l'entre- 
prise fut  de  nouveau  ruinée  le  8  août  1851  par 
une  chute,  que  les  indices  précurseurs  dénon- 
çaient depuis  plusieurs  jours.  La  difficulté  de 
l'exploitation  tenait  à  la  nature  du  rocher  dont 
la  veine  se  dirige  vers  Nord  sous  un  angle 
d'environ  70  degrés,  tandis  que  les  feuillets  d'ar- 
doise y  plongent  légèrement  vers  Sud. 

BnlsBoii  (le),  cl.^  c"*  de  St-Sigiamond;  » 
emplacement  de  l'école,  c"«  du  Voide;  «  f.,  c»» 
de  SoBurdrea.  —  LeBuisaon-aux-Peaaea  1619 
(G  St-HauriUe)  ;  «  (le  Haut-),  c°«  de  Chalonnea- 
iw-laire  ;  -=  f.,  c»«  de  St-Sigiamond. 


Bmiêëon  (St-Jacques  du).  ^  V.  BaUée. 

B«tl««oia-«nMD-Got*f*a«mae  (le).  —  Y.  la 
Gourdinière. 

Baisson-anx-Loaps  (le),  partie  de  la  forêt 
de  Yézins,  sur  la  c***  de  Chanteloup.  Formée 
d'arbres  séculaires  et  de  fourrés  impénétrables, 
elle  servait  de  refuge  pendant  la  Révolution  à 
grand  nombre  d'habitants,  qui  s'y  étaient  établis 
dans  des  huttes  de  branchages. 

Boissoii-Brlllaat  (le),  f.,  c*"*  de  Noyant- 
aoua-le-Lude,  —  Le  B.  Briant  (Cass.). 

Baisson-de-Boré  (le),  c^"*  de  la  Ménitré, 
ancien  Ilot  en  Loire. 

Buisson  de  H.  Jean-Pierre  (le),  ancien 
îlot,  c»»  de  St-Rémy-la-Varenne: 

Boisson  de  H.  Ejunothe  (le),  ancien  Ilot, 
c»«  de  St-Rémy-la-Varenne. 

Bnlssoa-dles-Ances,  c*>*  de  Cantenay-É., 
petit  bois  de  4  arpents  1/2,  planté  vers  1750, 
sur  un  terrain  appartenant  à  l'abbaye  du  Ronce- 
ray,  et  vendu  nat^  le  2  novembre  1791. 

Bnissoa-des-GroselllIers  (le),  cb«  de  St- 
Rémy-la-  Varenne,  ancien  Ilot  en  Loire. 

Bolssoa-d'Orton*  c»  de  Coutures.  —  Une 
pièce  de  terre,  partie  en  jardina,  appelée  Ua 
Bruèrea  de  Trefoea  1570.  —  Le  lieu  dea 
Bruèrea  de  Trefoea  1581.  —  Le  lieu  appelé 
le  Buiaaonrd^Orton  aliaa  lea  Bruèrea  de 
Trèvea  1619.  1640  (E  1336). 

Boisson-Gaillard  (le),  vill.,  c»*  de  Saint- 
Quentin-en-Maugea.  —  Lea  maiaona,  jar- 
dina nomméa  la  Barre  ou  le  Buiaaon^Gail- 
Zard,  joignant  le  grand  cimetière,  1780  (E  1200). 

Bolssoonlère  (la),  f.,  c»«  d'Angrie,  do- 
maine de  l'hôpital  de  Gandé  ;-»!.,  C*»  de  Cha- 
lonnea-aur-L.  ;  —  f.,  c"«de  Tout-le-Monde. 

Boisson-Perron  (le),  ham.,  c^**  de  yHUber- 
nier.  —  Le  Ruiaaeau-Pérou  (Et.-M.). 

Boissons  (les),  cl.,  c"«  d'Autre  ;  «  f.,  c"«  de 
Bouckemaine.  —  Dumi  1104-1120  (Gart.  du 
Ronc,  Rot.  1,  ch.  12),  anc.  dépendance  du  grand 
Séminaire  d'Angers,  i^endue  nat^  le  23  août  1791  ; 
«  f.,  c»*  de  la  Chapelle- Rouaaelin ;  =  cl., 
cB«  de  Chavagnea-aouB-le-L.,  appartenant  à 
l'Hôtel-Dieu  de  Baugé;  —  h.,  c»«  de  Mozé;  — 
f.,  c**"  de  la  Meignanne;  «  h.  et  moulin,  c*** 
de  St-Auguatin-dea-Boia.  —  La  maiaon, 
jardrin,  terrea  du  lieu  appelé  lea  B.  1632 
(E  139),  dépendance  du  domaine  de  la  baronnie 
de  Bécon;  —  f.,  c»»  de  St-Lambert-la-P., 
à  laquelle  a  été  réuni  le  sol  du  vaste  et  ancien 
étang  de  Vilnière,  mis  en  culture. 

Boissons-Belles  (les),  prés,  c»«  de  Brain- 
aur-VAutkion. 

Boissons -Chasteao  (les),  prés,  C**  de 
Brion  1699  (Arcb.  de  Ghavigné). 

Boit  (le  Haut-),  ham.  c"«  de  la  Poitevinière. 

BoUlère  Ga),  cl.,  c»*  de  Cholet  (Gass.). 

Bolterles  (les),  h.,  c«*  de  St-Barthélemy 

Bonaodlère  (la),  cL,  c***  d'Angers. 

Boqùlnlère  (la) ,  vill.  ,  c»«  de  Bouillé- 
Ménard.  —  La  Béquinière  (Gass.). 

Borandier  (Jacques),  libraire  en  la  paroisse 
Sainte-Grolx  d'Angers,  vers  1530,  mort  vers  1560. 

Boreaiit  cl.,  c»«  de  Coron  ;  «  f.,  c»»  de  la 


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TeMoualU  ;  »  (le  Bas-),  f.,  c"«  de  Chantœé. 

Bwreaudlère  (la),  f.,  c>^  de  la  TeêsouaUe; 
-î  f.,  c"«  d'Yzemay. 

Bwreaiu  (les),  h.,  C^  de  M<m^ean. 

Bnrelldre  (la),  ham.,  avec  chat.,  c»«  de  la 
ComiLcUlle,  —  Ze  mouZîn,  cTiauee^e,  estang, 
portes  et  peacheries  du  lieu  de  la  Burellière 
1602  (Ghap.  St-Pierre).  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
avec  manoir  du  zvi«  s.  que  le  vulgaire  désigne 
comme  l'habitation  ordinaire  des  notaires  da 
boarg  de  la  Gomnaille,  Il  appartenait  an  xv«  s. 
à  la  famille  noble  des  Duboys,  à  Matbeline  de  la 
Roveray,  veuve  de  Jean  Duboys,  en  1441,  n.  h. 
François  D.  1456;  —  Pierre  de  Brie  par  sa  femme 
Jeanne  de  Bemay  1M7,  —  Jean  Bonvoisin  1593, 
dont  le  titre  de  licencié  en  lois  a  peut-être  mo- 
tivé la  tradition  populaire.  II  rend  aveu  aux 
assises  de  la  Gomuaille  pour  «  son  herbergement 
«  et  maison  seigneuriale  avec  chapelle  fondée  en 
a  l'honneur  de  Dieu  et  M"^*  Ste-Gatherine.  »  —  La 
Béraudière  lui  devait  une  paire  d'éperons  dorés» 
la  Prévôté,  4  douzaines  de  poires  d'angoix  ou 
d'angrix  ;  —  Franc.  Bonvoisin,  écuyer  1602  ;  — 
Guill.  de  Bonvoisin  dont  le  cœur  est  inhumé  en 
février  1631  dans  l'église  de  Pontron  ;  —  en  1641 
Guill.  Avril,  conseiller  au  Pariement  de  Rennes, 
qui  fit  bâtir,  en  juin  1646,  attenant  à  l'église 
paroissiale,  une  chapelle  de  la  Burelière  dont  le 
nom  s'y  conserve  encore.  Elle  portait  le  vocable 
de  Ste-Gatherine  et  Ste-Barbe  ;  —  la  famille  de 
Goetlogon  1700,  1730,  —  Ant.-Franç.  Simon, 
sieur  de  Yilgontier  1742;  —  René-Francois  Simon, 
chevalier,  1776;  =»  h.,  c"«  de  Tiercé. 

Bnrettére  (la  Grande-),  f.,  c"«  de  Saint- 
Augustiri'des-Bois,  —  Ane.  manoir  autrefois 
avec  beaux  jardins  et  haute  futaye,  appartenant 
4  Gilles  Pichot,  curé  de  St-Hichel-Ia-Palud 
d'Angers,  qui  la  vendit  en  1562  au  maître  de 
poste  de  Ghantocé,  Antoine  Ghesneau  ;  —  en  1662  à 
Eustache  Trochon,  en  1684  à  messire  Jean  de 
Raphaélis,  gouverneur  de  Noirmontiers  (E  111)  ; 
—  vendu  nat*  le  13  thermidor  an  IV  sur  Pierre 
Ambroise  de  Meaulne;  »  (la  Petite-),  cl.,  c"«  de 
St'Augustin-des-Boiê, 

Bvredères  Oes),  f .,  c»«  de  St-Martin-du-F. 

Bnrgaadlère  (la  Petite-),  f.,  C**  de  la  Cha- 
pelle-Rousaelin ,  autrefois  tuilerie  et  brique- 
terie ;  -i  (la  Grande-),  cl.,  c*>*  de  la  Chapelle- 
Rousaelin.  —  Im  Burigaudière  (Gass.). 

Bnrg«TlM  (.....),  avait  fait  l'éducation  des 
enfants  de  Foulon,  de  Doué,  qui  lui  servait  une 
pension  et  dont  l'influence  sans  doute  lui  fit  ob- 
tenir un  canonicat  de  St-Pierre  d'Angers.  Il  y  fut 
reçu  le  23  février  1782,  et  le  10  avril  suivant, 
élu  membre  de  l'Académie  d'Angers.  Son  dis- 
cours de  remerciement,  prononcé  le  20  novembre, 
discute  la  célèbre  proposition  de  Montesquieu 
qui  attribue  aux  états  monarchiques  pour  prin- 
cipal mobile  l'honneur,  comme  aux  républiques 
la  vertu.  U  y  lut  l'année  suivante  (30  avril  1783) 
une  dissertation  Sur  les  mauvais  effets  de 
Végolsme  et  fut  élevé  quelques  mois  après  (en 
juillet),  à  la  dignité  de  secrétaire  perpétuel;  mais 
sa  santé,  surtout  la  fatigue  de  sa  vue,  l'obligea 
de  se  démettre  de  ses  fonctions,  si  peu  pénibles 


qu'elles  dussent  être.  VÉloge  du  cordtul 
éPAmboise  qu'il  prononça  à  la  séance  da  S  jnilki 
1786,  obtint  un  si  grand  succès,  qu'il  dm  eédv 
au  vœu  de  l'Académie  et  le  laisser  imprimer 
(Angers,  Mame,  in-8«  de  44  p.  sans  nom  (Tu- 
teur). —  En  1787,  le  clergé  l'élat  député  à  ïzsr 
semblée  provinciale  d'Anjou,  qui  radjoignitàb 
Gommission  Intermédiaire.  U  y  eut  partientière- 
ment  dans  ses  attributions  la  correspooduKi 
avec  le  district  de  Brissac  et  les  qnestioDS  d'agri- 
culture. Son  Instruction  sur  le  chcadagt  da 
grains  fut  imprimée  et  répandue  à  profosua 
dans  les  campagnes.  Il  fut  aussi  chsigé  d'exui- 
ner  les  projets  de  l'abbé  OUivier  (V.  ce  nom). 
J'ignore  ce  qu'il  advint  de  lai  pendant  laRéfoli- 
tion.  Il  mourut  en  1805  à  Paris,  dans  U  familk 
Boylesve. 

BnrgevlBlére  (la),  f.,  c>*  de  Grez-Nn- 
ville  ;  a  (la  Basse-,  la  Hante-),  ff.,  c"«  de  J al- 
lais; «=  f.,  c"«de  Trélaxé,  —  La  Bergm- 
nière  1449  (E  3935,  de  même  Gass.  et  Et.-!.). 

BBrlaadiére  (la),  f . ,  c^  de  St-(7eer9e8-s.-L 

Bmw^Hmw^  (ta).  —  V.  Za  BeuréUèrt,  k 
Beurerie,  la  Bourlière,  la  BureUère. 

Barollean  (René),  sieur  deGhaTagnes.oéà 
Angers  en  1666,  fils  de  Jean  Burollean,  marcbud 
de  draps  de  soie,  est  le  chef  d'une  famille  de 
médecins  qui  régentèrent  en  l'Université  et  d»- 
servirent  presque  sans  interruption  THAid- 
Dieu  jusqu'à  la  Révolution.  —  Reça  docteor  ei 
la  Faculté  de  médecine  d'Angers  le7jan?iei 
1697,  il  était  de  service  en  1703  à  l'hôpital  Saisi- 
Jean  avec  Ledoisne  et  renouvela  son  traité  pov 
sept  années.  —  Doyen  de  la  Faculté  en  1745,  il 
mourut  le  2  avril  1746,  âgé  de  80  ans.  —  DaTiii 
épousé  à  Angers  le  27  juin  1701,  Glande  Bégayer, 
fille  du  greffier  de  l'Hôtel-de-ViUe.  -  {Pient 
Louis),  sieur  de  Fesle,  né  à  Angers  en  1706. Sif 
du  précédent,  re^  docteur  à  Angers  le  16 jan- 
vier 1736  ;  ~  de  service  à  l'Hôtel-Dieu  an  inoiitf 
depuis  1739  jusqu'en  1752  ;  —  fut  élo,  le  1*  jaiit 
1760,  de  la  Société  d'agriculture  et  de  oomBene 
fondée  le  mois  précédent  ;  —  mort  le  2  œtobre 
1786  à  sa  terre  de  Fesle  en  Thonarcé,  âgé  d9 
80  ans.  Il  avait  épousé  à  Gholet  en  1736aéaeBea 
Théard.  —  (Pierre-Marie-Mathwrin),  sieur 
de  Fesle,  fils  de  Pierre-Louis,  né  le  148ep{eobi9 
1747,  à  Angers,  reçu  docteur  en  1775  à  la  Fa- 
culté de  Montpellier,  et  honoré  du  titre  de  méde- 
cin de  Monsieur,  frère  du  roi,  avait  pris  un  foél 
particulier  pour  la  botanique.  Lié  d^Dne  étitûti 
amitié  avec  Luthier  de  la  Richerie,  il  fat  des 
plus  zélés  à  la  fondation  d'une  assodatios  qv. 
sous  le  nom  de  Société  des  BotanophisUs,  » 
proposait  de  créer  à  Angers  un  jardin  des  planief 
et  de  propager  la  connaissance  et  l'aiDOor  de  li 
botanique  (1777).  Il  en  fut  nommé  seerétaiie  eo 
1778,  et  mit  tons  ses  soins  à  Forganisatloo  d'aï» 
vaste  correspondance  qui  multiptiait  les  rdaiioas 
et  par  suite  les  échanges.  Le  7  juillet  «T»,  il 
ouvrit  un  cours  public  dans  le  jardin  nouTelIe- 
ment  acquis  et  que  la  mort  de  La  Ricberie  ailail 
laisser  à  sa  direction.  Élu  pour  le  remplacer  \9 
21  novembre  1783,  il  prononça  le  mémejoiirsoB 
Oraison  funèbre  et  se  préparait  à  publier  h 


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BUR 


Flore  Angevine,  presque  achevée  par  son  aHii 
et  qu'il  complétait  de  son  mieux,  quand  il  mou- 
rut le  3  septembre  1787.  Il  avait  épousé,  le  3  fé- 
vrier 1777,  Louise-Marie  Guinoiseau,  morte  &gée 
de  i4  ans ,  le  1*'  juillet  1779,  et  en  secondes 
noces,  le  9  novembre  1784.  Jeanne-Marie  Yérot. 

Borna,  dans  la  Rev.  d'Anjou,  t.  T,  part.  Il,  p.  42-46.  — 
Sœ.  Aead.,  t.  VI.  p.  10.  —  Arch.  départ.  D  26;  Hss.  949, 
p.  8S5  ;  1035  et  1036.— Arch.  de  rH.-D.— Arch.  comm.  Bt^C. 

Baron  (la),  f.,  c*"*  du  Bourg-éTIré.  —  Une 
maison  appelée  le  Buron  1785  (E  179).  ^  Au 
devant,  sur  la  droite  do  la  route  venant  de  Se- 
gré,  s'élève  une  petite   chapelle  à  pignon  sur- 
monté d'un  chaperon  en  ardoise  avec  toit  octo- 
gonal; à  Fintérieur  un   autel  avec   les  statues 
informes  de  St- Sébastien  et  de  St-Symphorien. 
Au-dessus  de  la  porte  vitrée,  on  lit  : 
1794 
Si  le  nom  de  Marie  en  ton  eenar  est  gravé, 
Sn  paseanCne  f  oublie  de  lui  dite  un  Ave, 
H*  etp*  m*  Gui  André,  comte  de  Laval, 

Fondateur , 
Du  pontificat  de  Benoit  XIV, 
Du  règne  de  Louis  XV> 
M,  Joseaeih  (tic)  Louit  Boitard,  doyen. 
M.  /.  Hardouin  H  R  feeit, 
1784 

La  cloche  en  fut  bénie  le  27  novembre  1739  et 
nommée  Madeleine.  Elle  avait  été  donnée  par 
Pierre-Charles  Arménault,  échevin  perpétuel 
d'Angers,  et  Marie-Madeleine  Chevais,  sa  femme. 

Baron  (le),  f.,  c^**  de  Châtelaia,  —  Ane.  fief 
relevant  du  Chalonge,  avec  maison  noble  que  le 
châtelain  fit  en  1608-1613  enceindre  de  fossés  à 
herse  et  ponts- levis,  après  une  transaction  sur 
procès  avec  son  suzerain,  qui  se  désista  de  son 
opposition  à  ces  nouveautés,  moyennant  la  rede- 
vance, à  muance  de  seigneur  et  de  vassal,  d'une 
épée  dorée  dans  un  fourreau  de  velours  noir.  — 
La  terre  appartenait  du  xvi*  au  xviii*  s.  à  la 
famille  noble  De  la  Barre.  Le  vieux  logis  (xvi«  s  ), 
garde  encore  ses  douves  que  remplit  aux  grandes 
eaux  le  misseau  de  TAchéron. 

Buron  (le),  ham.,  C»  de  Cherté,  —  Le 
Buron- Bouesaeau  xv-xvni«  siècle  (Mss.  917, 
f.  344),  dépendance  primitivement,  puis  annexe 
et  au  xvi«  s.  domaine  principal  du  fief  de  la 
Beausseraye^  dont  Thébergement ,  comprenant 
deux  maisons  avec  douves ,  fossés^  circuits,  jar- 
dins, vergers,  fat  abandonné  vers  1590  pour  l'hé- 
beigement,  nouvellement  construit,  du  Buron 
avec  mote,  douves,  bois  et  double  maison  de 
ferme.  La  terre  relevait  de  Ch&teauneuf.  —  En 
est  seigneur  en  1456  Jean  Duvergier,  en  1489 
Thomas  Duvergier,  en  1527,  François  Bélin,  en 
1556  Robert  de  filamon,  mari  de  Catherine  Bélin, 
en  1630  René  de  Blamon,  en  1685  René  de  Lesrat, 
en  1760  Guy  de  Lesrat.  L'anc.  gentilhommière 
transformée  en  ferme  conserve  une  tourelle  et  par- 
tie des  douves  creusées  pendant  Thiver  de  1591. 

Baron  (le),  c"«  d'Echemiré  ;  =»  cl,  c"«  da 
ZAmrouX'Béconnaia . 

Baron  (le),  t,  c"«  de  Morannes.  —  Ma- 
nerium  de  Buronio,  —  de  Buronno ,  —  le 
herbergement  dou  Buron  1313  (G  7  f.  113). 
—  Le  Buron  de  Craon  1639,  1750  (E  253). 


Ancien  fief  et  seigneurie  dont  le  surnom  rap- 
pelle que  les  seigneurs  de  Craon  le  possédaient 
du  XIV*  au  XVI*  siècle.  Ils  le  relevaient  de  la 
châtellenie  de  Morannes.  Amaury  de  Craon  l'avait 
acquis  par  échange  des  héritiers  de  Guillaume 
de  Chemiré,  et  en  rend  hommage  en  1313.  — 
Amaury  de  Craon,  iv*  du  nom,  mort  sans  enfants, 
en  fonda  la  chapelle  en  1373.  ~  En  est  seigneur 
Georges  de  la  Trémoille,  sieur  de  Sully  et  de 
Craon  1439,  Franc,  de  la  Trémoille  1528.  —  Le 
château,  simple  hébergement  au  xv*  s.,  avec 
fossés  et  cloisons,  est  devenu  dès  lors  un  ma- 
noir composé  de  trois  grands  corps  de  maison 
distincts,  dont  un,  nommé  le  Portail,  renferme 
une  chapelle,  un  autre,  les  servitudes,  le  tout  clos 
à  douves  et  murailles.  Franc,  de  la  Trémoille  le 
vendit  à  Jeanne  Richard,  dame  de  la  Fessardière, 
le  8  avril  1589,  par  contrat  annulé  sans  doute  ; 
car  Louis  de  la  Tr.  est  encore,  en  1623,  seigneur 
du  Buron.  Il  appartient  en  1666,  encore  en  1698 
à  Abel  de  Servien,  marquis  de  Saiblé,  et  était  ad- 
venu plus  tard  à  l'évèque  d'Angers,  seigneur  de 
Morannes,  qui  le  vendit  le  28  mars  1741  au  sei- 
gneur de  Ch&teauneuf,  Denis-Michel  Amelot.  Le 
ch&teau  était  tombé  absolument  en  ruine,  à 
côté  de  la  ferme,  qui  fut  vendue  nat*  le  12  ther- 
midor an  lY.  —  En  dépendaient  les  trois  étangs 
de  Payfaudon,  de  Lantivelle  et  de  Bouvet.  — 
La  terre  appartient  aujourd'hui  aux  Hospices 
d'Angers.  La  chapelle  qui  sert  de  grange,  en  sub- 
siste encore  ainsi  que  l'ancien  portail  et  une 
grosse  tour  ronde  de  l'enceinte,  à  demi  écroulée, 
à  laquelle  s'appuyait,  il  y  a  quelques  dix  ans, 
un  énorme  cep  de  vigne  qui  donnait  chaque 
année  au  fermier  plus  d'une  barrique  de  petit 
vin  blanc.  Sous  l'emplacement  de  l'édifice  d'im- 
menses caves  circulent,  où  l'on  descend  en  pente 
douce  sous  une  porte  formée  d'un  arceau  ogival. 
On  prétend  que  ces  souterrains  se  prolongent 
jusqu'à  Daumeray.  L'appareil  général  de  la  cons- 
truction indique  la  date  du  xiii*  s.  Sur  un  pi- 
gnon une  pierre  ajoutée  postérieurement  porte 
la  date  de  1610. 

Baron  (le),  f.,  c*^*  de  la  Potherie.  ^  Le 
Buron-Barhinière  1783  (Et.-C);  =■  f.,  c»«  de 
St^Clément-de-la-Place  ;  «  c»«  de  St^Silvin. 
^  Une  closerie  nommée  le  B.  1471  (G  Chap. 
St-Laud).  —  Le  lieu  et  appartenances  du  B. 
1539,  fut  donné  cette  année  le  3  mars  par  Renée 
Fournier,  veuve  de  Jean  de  Pincé,  et  par  ses  enfants, 
au  chapelain  de  la  chapelle  seigneuriale  de  Beu- 
zon  et  appartenait  à  ce  titre  en  1780  &  Jean  Cer- 
neau, curé  de  Bauné;  «  cl.,  c"»  de  Segré; 
•-  h.,  c"«  de  Thorigné,  —  Le  village  des 
Burona  1703  (Et.-C.);  —  f.,  c»»  du  Tremblay  ; 
-«  cl.,  c»«  de  Vergonnes;  «  cL,  c""  de  Vem. 

Baronnerle  (la),  ham.,  C^^de  St-Philhert- 
dû-Peuple, 

Boronnière  (la),  f ,  €"•  de  Chaudron,  — 
La  Luronnière  (Cass.)  ;  =  cl. ,  c»«  de  Che- 
viré'le-Rouge  ;  «  cl. ,  t^  d'Etriché.  —  La 
Béronnière  (Cass.)  ;  «  chat.,  c»«  de  Juvardeil  ; 
anc.  fief  et  seigneurie  relevant  à  foi  et  hommage 
de  Juvardeil  et  appartenant  à  Foucques  Sebille 
en  1507.  —  Franc.  Sebille  rend  aveu  en  1545 


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BUS 


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BDS 


pour  «  sa  maison,  manoir,  court  et  colombier, 
avec  un  petit  jardin  ou  anciennement  souloit  avoir 
mottes  et  douves  »  ;  —  Matburin  S.  1644.  Sa 
fille  épouse  le  13  mai  1684  Pierre  Dubois  de 
Maquillé,  dont  les  descendants  possèdent  la 
terre  depuis  la  fin  du  xvii"  s.  juscpi'à  la  Révolu- 
tion (G  105  ;  —  E  278-279).  Elle  est  saisie  et  ven- 
due nal^  le  2  thermidor  an  IV,  avec  la  métairie 
de  Vaujour  et  les  bois  taillis  de  la  Dube  et  des 
Rosiers.  Le  château,  reconstruit  au  xviii*  s.,  à 
cdté  des  anciennes  bâtisses,  avec  serres,  jardins, 
parterres,  bosquete,  chapelle  consacrée  à  Sainte- 
Madeleine  le  24  mars  1735,  avenue  de  tilleuls, 
futaies  et  petit  étang  avec  lavoir,  a  été  acquis, 
avec  le  mobilier,  en  mai  1871,  de  W^  Aurélie 
de  Maillé,  veuve  Duchâtel  par  M.  Louis  Janvier 
de  la  Motte,  qui  a  transformé  les  constructions 
et  le  domaine;  ■=  f.,  c""  de  Ste-Gemmes- 
d^Andigné,  dépendance  de  la  terre  de  Champiré- 
d'Orvaux  1620  (E  1262)  ;  —  f.,  c»«  de  St-Lam- 
hert-la  Potherie. 

Barote  (la)*  c»"  de  Cemttsson,  passage  sur 
le  ruiss.  de  la  Carie. 

Boseher  (Léger),  avocat  en  la  Sénéchaussée 
d'Angers,  conseiller  du  roi ,  nommé  le  28  avril 
1481,  par  Mathnrin  de  Montallais  en  la  charge  de 
lieutenant  et  juge  des  Eaux-et^forôts  d* Anjou, 
dont  il  prit  possession  le  4  novembre  1483,  fut 
élu  maire  d'Angers  le  l'^  mai  1498.  Il  eut  l'hon- 
neur de  recevoir,  en  1499,  le  roi  et  la  reine.  — 
11  portait  d'argent  au  croissant  montant  de 
gueules. 

Biblioth.  d'Ang.,  Mss.  919,  p.  839  V;  870,  p.  1026;  1002, 
p.  402  V  et  240^.  —  Arch,  man.  BB  10. 

Baslg^é  {Jean)t  artiste  peintre  d'Angers, 
fut  employé  par  la  ville,  pendant  dix  journées, 
aux  préparatifs  de  l'entrée  du  roi  Charles  IX,  en 
1565.  n  percevait  30  s.  par  jour.  (CG  14). 

Bussardlère  (la),  f..  c"«  à'Allonnes,—  La 
Boissardière  1474  (Allonncs,  t.  I,  p.  307).  — 
En  1855,  un  éboulement  inattendu  y  a  fait  dé- 
couvrir une  suite  de  chambres  souterraines  creu- 
sées dans  le  tuffeau,  comme  il  en  existe  à  2  kll. 
au  Plessis.  —  Une  borne  de  pierre,  un  peu  au- 
dessous  de  la  ferme,  indiquait  au  xv*  s.  la 
séparation  de  la  paroisse  d'avec  celle  de  Ver- 
nantes;  a-  f.,  c^«  de  BZou,  anc.  fief  et  sei- 
gneurie, appartenant  à  n.  h.  Roland  de  Noyelles 
1530,  ancien  serviteur  de  J.  de  Montsoreau,  en 
1570  à  Radégonde  de  Noyelles,  à  Philippe  de 
Maudet  1617,  qui  y  réside,  à  n.  h.  Jean  GÛrdean 
1667,  1671,  à  Pierre  de  Garsanlan,  écuyer,  1707. 

Basserie  (la),  cl.,  c"«  des  Ulmes. 

Basslonnlère  (la) ,  m«>»  b.  et  f . ,  c»*  de  Tiercé. 

BmmMOM  (le).  —  V.  le  Buisson. 

Basson  (julien),  librafro  à  Angers,  1561.  — 
(Mathurin),  libraire  à  Angers  ,  1550. 

Basson  (Pierre),  connu  sous  le  nom  de 
Busson-Descars ,  ingénieur  en  chef  des  ponls- 
etrchausbées,  fils  d'un  avocat  de  Rangé,  où  il  est 
né,  --  et  non  à  Razouges,  —  le  24  oct.  1764,  a  pu- 
blié un  Essai  sur  le  Nivellement  (Didot,  1805, 
in-8o,  avec  9  planches),  qu'il  avait  fait  annon- 
cer comme  l'ouvrage  d'un  ancien  oratorien, 
pour  en  assurer  mieux  le  succès.  —  Traité  du 


nivellement  contenant  la  théoru  et  la  pratique 
du  nivellement  réduites  à  leur  plu^  simple  ex- 
pression, et  la  description  d'un  niveau  d'eau  de 
son  invention.  (Parme,  Bodoné,  in-4o,  1813,  avec 
3  fig.),vrai  chef-d'œuvre  typographique,  au  dire 
de  Quérard;  —  Essai  sur  la  cuhature  des 
terrasses  avec  son  application  à  la  cons- 
truction des  grandes  routes.  (Paris,  Didot. 
1818,  in-8»,  avec  11  pi.).  —  mort  en  1825. 

Beiihe,  Mss.  1060,  p.  60.  —  auérard,  U  II,  p.  575.  - 

Biogr,  dei  Contemporains, 

Basson  {Charles),  neveu  du  précédent,  né  le 
17  pluviôse  an  VI  à  Baugé  où  il  est  mort  le  4  JoId 
1873,  juge  suppléant  au  Tribunal  depuis  le  18  mai 
1840 ,  démissionnaire  vers  1854 ,  est  conna 
par  quelques  pièces  de  vers  publiées  dans  le  Jour- 
nal de  Baugé  à  l'occasion  de  sa  fondation  ea 
1835 ,  l'annonce  et  le  Compte-Rendu  cfun 
concert  de  charité  (avril-mai  1842),  et  diverses 
pièces  manuscrites,  les  avantages  du  Boston, 
Discours  de  rentrée  pour  un  théâtre  de 
société,  1833;  etc. 

Journal  de  Baugé.  —  Bibl.  d*Aiig.,  Mss.  524. 

Bnssonnlère  (la),  f.,  c"«  de  Chemillé\  « 
«  cl.,  c"«  de  Huillé  ;  «  f.,  c°«  de  Marcé  ;  = 
mo"  b.,  c"«  de  Ste-Gemmes-sur-Loire,  aoc. 
logis,  appartenant  à  M"«  Daribau;  «  d.,  c«« 
de  St'Martin-d'Arcé  ;  =  h,,  c»«  de  St-Ma- 
thurin;  «  f.,  c"«  du  Tremblay  ;  =  (la  Petite-), 
cl.,  c»«  de  Ste-Gemmes-s. 'Loire, 

Bnssy  d'Ambolse  (l.out6  de  Glermont,  sienr 
de),  gentilhomme  favori  du  duc  d'Anjou,  Fran- 
çois, et  célèbre  à  la  cour  par  ses  nombreux  doels 
et  l'affiche  de  ses  amours,  fut  nommé  par  le  dae, 
en  1576  gouverneur  d'Anjou  en  remplacemeot 
de  Du  Bellay.  Il  fit  son  entrée  à  Angers  le  10  no- 
vembre avec  un  train  égal  à  celui  d'un  prince  et 
un  cortège  «  d'estafiers  et  de  conpejarrets  m  qui 
se  mirent  à  rançonner  la  ville  et  les  champs.  Uo 
mois  après,  il  se  rendit  à  l'Hôtel-de- Ville  pour  se 
plaindre  au  Conseil  des  prétendues  dénonciations 
portées  contre  lui  et  se  retira  tout  menaçant  aai 
Ponts-de-Gé.  Il  fallut  lui  envoyer  une  dépntatioQ 
et  néanmoins  se  garder  ea  armes  nuit  et  jour, 
payer  ses  volontaires ,  se  racheter  des  logements 
et  des  corvées.  Bnssy  revint  et  s'installa  au  châ- 
teau d'Angers  en  mars  1577.  d'où  il  sortit  pour- 
tant au  bout  de  trois  jours,  et  s'en  alla  dévastant 
tout  le  long  de  la  levée.  «  Ceux  qui  suivoientle 
c  sieur  de  Bussy ,  dit  un  contemporain, s'appelèrent 
c  mal-contents  et  portoient  de  petits  chapeaux  sans 
oc  cordon  et  faisoient  feinte  d'estre  contre  les  bogue- 
«  nots  »,  pour  prendre  mieux  des  catholiques,  qu'ils 
entraînaient  les  yeux  bandés  en  les  obligeant  i 
écrire  à  leurs  parenU  de  la  ville  pour  les  racheter. 
Les  habitants  de  Saumur,  avertis  de  ces  tyrannies, 
refusèrent  l'entrée.  11  fallut  revenir  encore  à  An- 
gers ,  à  la  grande  terreur  du  peuple.  Les  plus 
riches,  les  moins  braves,  s'en  allaient  à  Nantes; 
les  autres  s'organisaient  pour  la  défense.  Cne 
députation  pourtant  parvint  jusqu'au  roi.  qui 
détestait  le  fat  et  envoya  une  commission  ponr 
lui  tenir  la  bride.  Bussy,  logé  au  château,  jouait 
le  malade,  réunissant  sous  main  des  armes,  des 
provisions,  an  grand  espoir  de  la  noblesse  hu- 


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BUT 


—  837  — 


BUT 


goenote,  et  laissant  librement  ses  troupes  «  battre, 
deschirer,  chappeler,  tuer  à  plaisir  comme  bestes 
les  Angevins  »  La  délivrance  vint  d'oA  on  ne 
l'atlendail  pas.  Une  confidence  dn  roi,  pent-dtre 
calculée,  avisa  le  comte  de  Montsorean  de  certaines 
vanteries,  qui  n'allaient  pas  à  Tbonorer.  Celui- 
ci  part  en  hâte,  arrive  au  château  de  la  Goutan- 
cière,  près  Saumur.  qu'habitait  sa  dame  et  que 
trop  souvent  fréquentait  Bnssy.  La  comtesse,  le 
pistolet  sur  la  gorge,  fat  réduite  à  convier  par 
écrit  son  amant  à  un  rendez-vous  pour  la  nuit 
avec  Golasseau,  le  lieutenant  général  de  Saumur, 
agent  de  ses  amours  (19  août  1579).  Bussy,  à 
peine  introduit,  est  assailli  par  une  bande 
dHiommes  armés,  à  la  tête  desquels  se  montre 
le  comte,  qn'il  croyait  absent.  Il  fait  tête  et  blesse 
grièvement  quatre  des  assassins;  son  épée  brisée, 
il  se  défend  encore  avec  les  débris  de  bancs,  de 
t&bles,  d'escabeaux,  et  tout  blessé  allait  s'échap- 
per par  la  fenêtre,  quand  un  dernier  coup  rec^ 
par  derrière  l'étend  mort  sur  la  fenêtre.  Golasseau, 
son  complice,  retenu  dans  une  autre  chambre, 
est  ignoblement  étouffé.  Les  deux  corps  jetés  dans 
les  fossés  fnrent  apportés  le  lendemain  à  Sau- 
mur et  inhumés.  —  Bussy  avait  30  ans.  Galant 
et  vaniteux,  «  il  aimait  les  lettres,  dit  Lestoile, 
combien  qu'il  les  pratiquait  assez  mal.  »  On  a  en 
effet  recueilli  de  lui,  sans  les  publier,  quelques 
pièces  de  vers  que  conserve  un  Hss.  de  la  Biblioth. 
Nat«  Suppl.  franc.,  n»  4255.— Bussy  était  de  plus 
abbé,  —  abbé  commendataire  de  Bonrgaeil  près 
Saumur,  dont  le  revenu  entretenait  ses  folies  de 
cour.  —  Tout  le  monde  a  lu  la  Dame  de  Montao- 
reaii,  raconté  avec  tant  de  verve  et  d'entrain  par 
Alexandre  Dumas  dans  un  de  ses  meilleurs  jours. 
Lmnret,  dans  la  Bev.  d'Anjou,  1854,  t.  n,  p.  2»-31. 33- 
35,  48.  —  De  Thou,  t.  VDl,  p.  90.  —  Bodin,  t.  Il,  p.  118- 
130.— Tallemant  des  Réaux.  édit.  Paulin  Paris,  t.  VI,  p.  477. 

—  Brantdme.  —  Arch.  de  la  Mairie  d'Angers  BB  35  et  36; 
GO  196,  fol.  31  et  49.  —  V.  Tart.  Theard. 

Bnterds  (l^s),  f.,  c**«de  Grennee,  dépendance 
de  la  terre  de  Milly. 

Bate»a  (le),  cl.,  c"*  de  Lasae  ;  «  lie  de  Loire, 
c"»  de  la  Daguenière.  —  Les  ButeaiLX 
xvii«-xviii«  s.  (G  161-162)',  —  cl.,  c»«  de  Si- 
Ltambert-des-Levées,  anc.  ilôt  et  accroissement 
de  la  Loire,  réuni  à  la  rive  droite  ;  »  (\e  Petit-), 
Ilot  de  Loire,  c»«  de  Ste-Gemmea-sur-Loire. 

Vatln  (Jean),  originaire  de  Brie^  d'abord  ré- 
gent de  rhétori:pie  au  collège  de  Hontaign  à 
Paris ,  fut  appelé  comme  «  précepteur  domes- 
tique »  des  frères  et  des  enfants  de  Christophe 
de  Pincé.  En  1548,  il  les  accompagna  sans  doute 
dans  un  voyage  d'Italie,  s'y  fit  recevoir  docteur 
en  la  célèbre  faculté  de  médecine  de  Bologne,  le 
16  Juillet ,  revint  la  môme  année  à  Angers,  où 
nous  le  trouvons  de  service  à  l'hôpital  St-Jean  et 
où  le  29  mars  1549  il  se  fit  agréger  en  la  Faculté 
de  médecine.  Déjà  veuf  d'un  premier  mariage 
avec  Jeanne  Reul,  il  se  remaria  vers  cette  époque 
avec  la  flUe  du  docteur  Regnouf  et  de  nouveau  avant 
1565  avec  Renée  Alexandre.— Sa  demeure,  encore 
armoriée  d'un  écu  du  temps,  attenait  à  l'église 
des  Cordeliers,  où  il  fut  inhumé  le  10  juillet  1584. 

—  Il  a  publié  une  concordance  sur  les  apho- 
rismes  d'Hippocrate  :  jEftppocratis  aphoris- 


mi  digeati  in  ùrdinem  aecundum  Iocob 
congruentium  secum:  materiarum.,.  ;  ^ub- 
dem  Hippocratis  Prenotionum  libri  très... 
Iwgniores  aliquot  aenientiœ  selectœ  ex  li- 
bris  Aurelii  Comeîii  Celai  (Lugduni,  Torna- 
sius  et  G.  Gazœius,  1556  et  1580.  in-16,  —  et  Or- 
léans, P.  et  J.  Ghouet,  1625,  in-16.  Gette  der- 
nière édition  est  complètement  modifiée).  Sen- 
nebier  et  après  lui  la  Biographie  Didot  et 
nombre  d'autres  assignent  ce  livre  à  un  Isaac 
Butini,  de  Genève.  —  Ménage  avait  écrit  la  vie  de 
notre  Butin,  qui  est  perdue.  H.  de  Lens  en  a  ré- 
cemment réuni  les  rares  éléments  dans  une  étude 
commune  à  Jean  Sursin,  dans  la  Rev,  d*Anj,, 
avec  tirage  à  part  sous  ce  titre  :  Deux  helU- 
niatea  de  VUniveraité  d'Angera  (in-8»,  An- 
gers, Barassé,  1872). 

Ménage,  Vie  de  P.  Âyrault,  p.  105. 188, 190.  506.  — 
Arch.  mun.  BB  93  et  95.  —  Arch.  de  M ,-et^L.  B  Butin  ; 
G  Ghap.  Saint.Mauriee,  1565,  f.  149.  —  Andonyt,  Ifss.  919, 
f.  219.   -  Beoue  d'Anjou,  1872,  p.  144-152. 

BwUoh/^  (la).  —  Y.  la  Bitoire. 

Bâton,  cl.,  c"*  de  Neuillé.  Une  borne  de 
pierre  y  limitait  la  paroisse  du  côté  d'Allonnes, 
auxv«  s.  ;  —  cl.,  c»»  de  Femantee. 

Batray  (le),  e»«  de  MontguilUm;  »>  f.,  e*'" 
de  la  Salle-Aubry. 

Batte  (la),  f.,  c»«  d'Antre;  -  c»«  de  Beau- 
couzé,  bois  taillis  de  7  arpents,  appartenant  à 
l'abbaye  St-Nicolas  d'Angers,  et  venda  nat*  le 
17  prairial  an  VI;  =3  f,,  c»«  de  Beaufort.  On 
y  voyait  encore  il  y  a  20  ans  les  traces  de  la  voie 
romaine;  =»  h.,  c»»«  de  Chanteuaaé;  —  cl.,  c»» 
de  Chartrené;  «  cl.,  c»«  de  Châtelaia;  «  cl., 
c»«  de  Cheviré-le-R.  —  La  Butte  aliaa  Tal- 
voix  1640  (E  595)  ;  —  domaine  ae  la  Providence 
de  Baugé,  vendu  nat«  le  27  ventôse  an  III  ;  •» 
h.,  c»«  de  Cheûiré'le-Rouge\  «  f,  c»«  de 
Faveraye  ;  «  c»«  de  Jumellea  ;  «  f . ,  c««  de 
Laaae,  avec  petit  bois  taillis,  vendue  nat«  le 
15  messidor  an  lY  sur  les  héritiers  de  Geneviève 
Claude  Briconnet,  veuve  d'André-René  Dupont 
d'Aubevoie  ;  «  met.,  c»«  de  Longue,  anc.  dé- 
pendance de  la  baronnie  d'Avoir;  «  c»*  de 
Méron,  motte  ou  tombelle  présumée  celtique, 
chargée  de  vignes,  dans  l'ancienne  Champagne, 
à  droite  et  sur  le  bord  du  chemin  de  Montreuil- 
Bellay  à  Héron.  L'éminence  est  double,  de  hau- 
teur inégale,  et  reliée  par  le  pied  qui  forme  un 
petit  vallon  intermédiaire.  On  y  ajoute  populaire- 
ment le  nom  du  propriétaire  :  autrefois  la  Butte 
à  CalouXt  aujourd'hui  la  Butte  au  père  Cou- 
raud.  Aucune  fouille  n'y  a  été  encore  tentée  ;  = 
cl.,  c*'*  de  Montreuil-a.'M.'y  -«  anc.  moulin  à 
vent,  c»«  de  St-Georgea-le-T,  —  LaB.-Gallaia 
1560;  —  Pié  de  monteaiuo  aliaa  la  B,'Gallaia 
1620  (H  St-Maur).  —  11  y  existe,  tout  auprès, 
un  dolmen  non  encore  signalé  ;  =  f . ,  c"«  de  St- 
Germain-dea-Préa;  =  c»«  de  St-Lambert- 
deS'Levéea;  =  f.,  c»»  de  St-Quentin-en-M.  ; 
«s  cl.,  c°«  du  Tremblay  ;  «  h.,  c"»«  de  Vem; 
=  (la  Haute-),  f.,  c^*  de  Bouchemaine,  avec 
moulin  à  vent,  auprès  duquel  existait  une  cha- 
pelle distante  de  cent  pas  de  i'égUse  paroissiale 
de  Pruniers,  et  dans  laquelle,  le  11  juillet  1683, 
furent  d'abord  exposées  les  reliques  que  le  pape 


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CAB 


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GAB 


envoyait  à  régUseparoisriiUe;  —  f.,  e"«cl6  Che- 
viré'le-R&uge  ;—  (la  Basse-),  cl.,  c»«  de  Corzé, 

Bntté  (le),  vill..  c»»  du  Puixet'Doré  ;  =•  f.. 
€■•  de  St'Pierre-Maulimart.  —  Le  Butay 
ie02  (Et.-C).  —  le  Buthé  (Cass.).  —  Apparte- 
nait en  1780  à  H  de  Fayau  (E  ISOO). 

Bntte-à-HAtto  (la),  c"*  de  Distré,  mamelon 
incnlte,  an  milien  d'nne  lande,  près  le  bois  de 
Pocé,  à  300 met.  vers  S.-O  dn  village  de  ce  non^  An 
sommet,  formé  d'énormes  blocs  amoncelés,  Henri 
de  Narbonne,  Y.  ce  nom,  a  signalé  le  premier 
(1843)  les  restes  d'nn  dolmen,  entouré,  suivant  lui, 
d'une  triple  enceinte  de  pierres  debout  et  précédé 
vers  l'Est,  comme  d'une  avenue  de  peulvans, 
déjà,  il  y  a  trente  ans,  livrée  à  l'exploitation  des 
casseurs  de  pierre.  C'est  tout  au  plus  si  l'on  y 
reconnaît  encore,  aux  approches  de  la  cime,  un 
cercle  bien  confus  (30  à  40  m.  de  diamètre)  de 
grosses  pierres  espacées  et  le  toit  du  dolmen  cou- 
ché sur  ses  parois  éboulées.  A  cinquante  pas  de 
là  vers  S.  subsiste  une  étroite  et  basse  enceinte 
formée  de  pierres  fichées  en  terre.  —  Tout  l'es- 
pace est  d'ailleurs  semé  de  gros  blocs  aujour* 
d'hui  dans  un  désordre  complet. 

Congrèê  arehéoU  de  1843,  t.  II,  p.  988.  ^  Bodin,  Reeh, 
Mst,  sur  Saumvr,  édit.  Godet,  1845, 1. 1,  p.  11.  —  BéaerU 
arekéoL,  1860,  p.  86. 

Batte-»n-Loap  (la),  cl.,  c*>«  de  SU J tan- 
de-Linières.  —  On  raconte  dans  le  pays  que  les 
souterrains  du  château  de  St-Jean  y  avaient 
leur  débouché. 

Bntte-anx-An^lals  (la),  cl.,  c"*  d!Angri€, 
tire  son  nom  populaire  d'un  rempart  presque 
circulaire,  d'environ  deux  ares ,  renfermant  un 
espace  creusé  de  quelques  pieds  au-dessous  du 
sol.  L'enceinte  est  formée  de  pierres  de  schiste» 
hautes  de  plus  de  trois  mètres  et  domine  un 
léger  mamelon,  dans  l'angle  môme  formé  par  la 
rencontre  des  routes  d'Angers  et  d'Angrie. 

Bntte-Bifl^otte  (la),  c"«d'Am&iZ/ou,  point  où 
commence  le  chemin  dit  du  Perray. 

BatCe-Daif^ean  (la),  c»*  de  la  Ménitré. 

Btetfte-da-Blote  (la).  —  V.  Blou.  p.  367. 

Jiwtfte-«le-S^-#telieM.  —Y.  Pierre  deSt-J, 

Bttttere»u  (le),  bois,  c»*  de  Beaucouzé.  . 

Bntles  (les),  f.,  c"*  de  Brion;  ^  c"»*  de 
Chalonnessur-Loire  ;  «  h.,  c"«  de  Clefs,  — 
Simple  closerie,  au  xvii*-xviu*  siècle,  appar- 
tenant à  l'abbaye  de  Mélinais,  vendue  nat*  le 
21  janvier  1795;  «  vill.,  c"«  de  Corzé;  « 
cl.,  c"  de  Durtal;  «  h.,  c"«  de  Loire;  —  h., 
en«  de  Marigné,  —  En  est  dame  Gabrielle  de 
PeUWean,  1637.  —  Le  moulin  des  B.  1731 


C»baiie  (la),  ham.,  c»«  d'Andreré;  —  f.,cB« 
de  BouziUé;  »  f.,  c"«  du  Fuilet;  s  ham.  et 
f.,  c»«  de  Mouliheme;  «  ham.,  c°«  de  la 
Tourlandry. 

G»barderie  (la),  f.,  c°«  de  Durtal. 

Cabaret  (le  Petit-),  vill.,  c°«  de  Sceaux. 

€abaretB  (les  Petits-),  ham.,  c"«  de  Cisay, 
sur  la  route  de  Doué  à  Saomur,  lieu  de  corres- 


(Et. -G.);  —  vill,,  c»«  de  Mazi;  -  cl.,  c»«  de 
Montilliers  ;  «s  vill.,  c««  des  Iiairies\  «>  h., 
c»«  des  iloeters;  —  h.,  c»«  de  St-démeni- 
des-Levées  ;  <»  domaine,  c<>«  de  Vaulandry. 

Bntte-S(-HaUiiirin,  cl. ,  c»«  de  Champigné. 

Battière  (la),  c»«  d'Etriché.  -  La  Blu- 
Hère  (EI.-M.). 

Bvwet,  h.,  c°o  de  Beaupréau, 

JBMVt^M  (le).  —  V,  le  Beuvron. 

Bavière  (la),  vill.,  c»*  de  St-Macairc-en- 
Mauges.  —  La  Brumkre  (Brout). 

JBteya  (la).  —  V.  Mécrain, 

Bnselet   {Jacques-René-Marie  de),  né  le 

9  avril  1777  à  Angers,  fils  de  Jacq.-Domim(iiB. 
comte  de  Buzelet,  lieutenant-colonel  de  dragoos, 
major  du  régiment  Dauphin,  et  de  Marie  Petit  de 
la  Pichonnière,  fut  élevé  au  collège  de  Stuttgart 
pendant  l'émigration  de  son  père  et  revint  faire 
la  campagne  de  1799,  comme  aide  de  camp,  soos 
les  ordres  de  d'Autichamp.  Adjoint  an  maire 
d'Angers  en  1807,  conseiller  de  préfecture  par  , 
décret  du  4  novembre  1811,  installé  seolemeai. 
sur  sa  demande,  le  l«r  avril  1812,  il  dut  en  1815 
à  sa  connaissance  parfaite  de  l'allemand  d'être 
envoyé  à  Durtal  traiter  avec  le  général  prussien 
de  l'occupation  de  Maine-et-Loire.  DémissicoDaire 
en  mai  1820,  rappelé  au  Conseil  par  ordomiaDce 
du  13  juin,  il  se  déoiit  de  nouveau  en  1825  pour 
se  retirer  à  sa  campagne  de  St-Rémy-la-Varenne, 
dont  il  fut  nommé  maire  le  29  octobre  1898.  Il 
occupa  ces  modestes  et  utiles  fonctions  josqn'aa 

10  août  1871,  jour  de  sa  mort,  c'est-à-dire  pen- 
dant quarante-trois  ans.  Il  avait  été  membre  da 
Conseil  d'arrondissement  depuis  1827  à  1833;  - 
du  Conseil  général  depuis  1833-1845.  —  Un  décret 
du  9  août  1854  le  nomma  chevalier  de  la  Légioo 
d'honneur;  un  autre  du  6  avril  1867  Ini  accorda 
une  médaille  d'honneur  de  première  classe  poor 
son  dévouement  dans  l'inondation  de  1866. 

Bwaet  0e  Grand-),  vill.,  c»*  de  la  Ménitré, 
sur  la  rive  gauche  de  l'Authion.  —  Vis-à-vis,  sur 
la  rive  droite  et  commune  de  Beaufort,  une  légère 
élévation,  que  n'atteignent  pas  les  grandes  eaox, 
portait  de  nombreux  débris  de  murs  cimentés  et 
de  briques  à  crossettes,  indices  d'un  établisse- 
ment gallo-romain. 

Bnzet  ae  Petit),  h.,  e»*  de  la  Ménitré,  sw 
la  rive  gauche  de  l'Authion. 

Bnset  (\e  Petit-),  Ilot  en  Loire  et  f.,  c>*  de 
Saint'Florent-le-  Vieil. 

Bnxoimière  (la),  ruiss.,  né  sur  la  e"'  de 
Loire,  traverse  la  c»»  de  Ste-Gemmes4'Andig»é 
et  s'y  jette  dans  la  Versée  ;  —  3,000  met  de  conis. 


pondance  des  brigades  de  Doué  et  de  SanffiVi 
et  où  se  tient  une  assemblée  le  15  août. 

Cubaw*tmcmHmi9  ugmr*  ->  V.  Cherré. 

CAble  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.,  c°«  de  CW- 
teauneuf.  —  Le  lieu  du  C.  1685  (E  346).  Kn 
est  sieur  Philippe  Gourreau  de  Launay. 

Cabone  (la),  c^'  de  Chigné. 

CAboHnies  Ges).  vUl.,  c»»  de  JaUais,  avec 


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deux  toileries.  —  A  S  kil.  une  petite  église  neuve 
a  été  b&tie  en  1869  sur  les  terres  de  la  Trainerie 
et  érigée  en  1871  en  paroisse  sous  le  titre  de 
Notre-Dame-des -Manges,  desservie  par  un  vicaire. 
La  population,  qui  vit  du  commerce  unique  des 
vaches  et  du  métier  de  maçon,  a  gardé  longtemps 
le  type  très-distinct  d'une  colonie  étrangère,  iden- 
tique à  celui  des  potiers  du  Fuilet  et  formant  comme 
une  famille,  entretenue  par  des  mariages  exclusifs. 

Cache  (la),  f.,  c"«  du  Guédéniau.  —  La 
Cacheboutonnière  (Gass.)  ;  —  anc.  maison  noble 
appartenant,  du  xv«  au  xviii*  s.,  à  la  famille  de 
YilUers  (E  735). 

Gachefon,  cL,  c^e  du  Ménil. 

€acheaoiiri8,  ham.  et  m^»  à  vent,  e*'*  du 
Pin-en-M.  —  Cachetouré  (Postes).  —  Le 
moulin  d'Escachesoriz  1458  (E  989)  ;  —  m*"  à 
vent,  c»«  de  la  Pommeraye,  dès  1597. 

€achet  {Jean)^  un  des  fondateurs  de  la  ré- 
putation horticole  de  T Anjou,  né  à  Saint- 
Léonard  près  Angers,  en  1795,  jardinier  d'a- 
bord chez  un  amateur ,  M.  Restant ,  s'établit  en 
^819,  se  maria  en  1822  et  dès  cette  année  entra 
en  relations  avec  les  célébrités  de  la  science.  Son 
Magnolia  hybride,  qu'il  nomma  SpecioM,^  fut 
obtenu  en  1828  et  répandit  son  nom  en  Belgique, 
en  Angleterre,  en  Italie,  où  sa  correspondance 
prit  dès  lors  une  grande  activité.  C'est  en  1839 
qu'il  commença  la  construction  de  sa  belle  serre 
à  Angers.  Il  est  mort  le  !«'  décembre  1854. 

Comicê  hort.  d'Ang.,  t.  V,  p.  iW.— Maine-et-Loire  du 
8  mm  1856.  —  Soc.  indust.  d'Ang.,  1855,  p.  809. 

Gaeoimlère  (la),  f.,  c"*  de  Pontigné. 

€aeosserie  (la),  f.,  C^"  de  Villévêque. 

Cadastre  (le),  f.,  c"*  de  Beaucouzé, 

Cadeau  (....),  commandait  en  l'an  III  une 
bande  de  chouans  qui  occupait  le  canton  de 
Cbâteauneuf.  *£lle  fut  défaite  et  son  chef  tué  avec 
une  partie  des  siens  le  17  messidor  (5  juillet  1795). 

Cadean  (René),  peintre,  né  à  Angers  le 
15  février  1782,  mort  subitement  à  Paris  le  22  oc- 
tobre 1858,  chez  son  gendre  le  docteur  Martin, 
avait  eu  pour  maîtres  Marchand^  directeur  du 
Musée  d'Angers,  et  plus  tard  à  Paris  Pierre 
Guérin.  Il  a  envoyé  de  1819  à  1847  à  presque 
tous  les  salons  de  nombreux  portraits  :  en  1824, 
Herminie  ;  en  1839,  une  Pauvre  famille  ;  en 
1847,  la  Petite  dormeuse;  de  même  aussi  à 
l'exposition  d'Angers  de  1838  deux  portraiu.  Il 
revenait  tous  les  ans  dans  sa  ville  natale,  oA  ses 
pastels,  touchés  avec  finesse,  étaient  recherchés. 
Une  de  ses  filles,  artiste  elle-même,  a  épousé 
M.  Cordelier-Delanoue. 

Cadetttterles  (les),  c°*  d*Andrezé,  1701, 
bordage  annexé  en  1782  aux  Grenaudières. 

Cmdetn%Uums,  —  V.  ChéUgné. 

Cadeto  (les),  ham.,  c»«  de  Lire. 

Cadetlerie  (la),  f.,  c»«  du  Fuilet. 

Cadhuneav  (te),  h.,  c^«  de  Fontevraud. 
•—  Cadameau  (Gass.). 

Cadlère*  (la),  mo'^b.,  c"«  de  Juvardeil^  anc. 
gentilhommière  du  xvi*  s.,  sur  le  bord  de  l'eau, 
vis-à-vis  le  bac  et  les  lies  de  la  Sarthe.  — 
Restaurée  récemment  et  transformée,  elle  con- 
serve encore  une  lucarne  à  haut  pignon  bordé  de 


choux  rampants— En  est  dame  Mathurine  Leeou- 
vreux  1566, 1577.— Y  meurt,  le  7  novembre  1784, 
n.  h.  René  Prévost,  anc.  juge  consul  d'Angers. 

Cadlolerle  (la),  ham.,  c»*  de  Lire. 

Cadove  (la),  f.,  c"«  de  St-Quenttn-Zès-B. 

Cadran  (le),  ham.,  c<>«  des  Rosiers. 

Cadn  (Jean),  sieur  de  la  Touche,  jnce  ordi- 
naire d'Anjou,  lieutenant-général  en  1535,  fut 
une  première  fois  élu  maire  d'Angers  le  !•'  mai 
1513,  continué  en  1514,  non  sans  contestation  du 
candidat  contraire,  par  suite  du  partage  égal  des 
voix,  et  de  nouveau  cinq  fois  consécutives  dans  les 
temps  les  plus  difficiles,  le  i^  mai  1526-1531.  — 
Quand  arriva  en  ville  la  nouvelle  du  désastre  de 
Pavie  (24  février  1525)  et  de  la  prise  du  roi,  Gadu. 
«  en  homme  de  cœur  »,  releva  tous  les  courages, 
fit  fourbir  les  armes,  passa  la  revue  des  habitants 
et  veilla  résolument  à  approvisionner  la  ville 
contre  toute  surprise.  Cest  alors  sans  doute  que 
fut  élevé  le  boulevard  Saint-Aubin  avec  le 
bastion  qui  portait  ses  armes  :  D'azur  à  la 
fasce  d^or,  accompagné  de  trois  étoiles  d^ar- 
gent  de  six  rais,  deux  et  une.  Le  5  novembre 
1529  Gadu  prêta,  avec  le  Conseil  de  ville,  serment 
d'adhésion  au  traité  de  Gambrai.  Son  dernier 
mairat,  qui  vit  commencer  la  construction  de 
l'bétel  de  ville,  fut  éprouvé  par  des  misères  sans 
nombre,  une  disette,  une  peste,  les  contributions 
forcées  pour  racheter  les  fils  de  France,  les  excès 
des  «  mauvais  garçons  »,  contre  lesquels  il  créa 
un  capitaine  du  guet.  G'est  aussi  de  cette  époque 
que  date  l'organisation  de  la  police  des  filles  pu- 
bliques. —  Hort  le  3  août  1539 

Ibs.  919  et  1004.  —  Roger,  p.  390.  -  Arch.  mun. 

Cadvère  (la),  f.,  C*  deMantjean. 

Cady  (Sébastien-Jacques),  fils  du  chirur- 
gien Gharles  G.,  chirurgien  lui-même  et  maire  de 
St-Laurent-de-la-Plaine  où  il  était  né,  fut  avec 
Stofflet  et  Gathelineau,  un  des  premiers  chefs  de 
la  Vendée.  Il  avait  rejoint  Gathelineau  avec  les 
gars  de  sa  paroisse  dès  après  la  prise  de  Ghemillé. 
Avec  Bonchamps  il  se  signala  au  premier  combat 
du  Ménil.  Il  commandait  à  l'affaire  du  Pont- 
Barré  la  division  de  Ghemillé,  qui  tourna  la 
droite  des  républicains  et  amena  leur  déroute 
complète  (19  septembre  1793)  et  avec  Stofflet  jeta 
du  haut  de  la  butte  de  Murs  les  patriotes  d'An- 
gers dans  la  Loire.  Au  retour  de  la  campagne 
d'Outre-Loire  Stofflet  le  nomma  inspecteur  géné- 
ral des  gardes  du  Layon.  Le  21  avril  1794  Gady 
s'empara  de  Ghalonnes  et  surprit  près  des  Lam- 
bardières  un  cantonnement  des  bleus  campé  dans 
une  lie.  En  octobre  suivant,  il  emporta  le  bourg 
de  Paie.  Il  reprit  les  armes  en  1796  et  arriva  trop 
tard  pour  délivrer  Stofflet  prisonnier.  Petit  de  taille , 
grêle,  mais  d'une  intelligence  et  d'une  intrépidité 
rares,  charitable,  familier  à  tous  et  mettant  sa 
belle  humeur  en  chansons  que  répétait  toute 
l'armée ,  il  entraînait  les  paysans  qui  avaient 
gardé  de  lui  si  bon  souvenir,  qu'au  premier  mot, 
durant  les  Gent-Jours,  il  réunit  dans  la  lande  de 
Saint-Lézin  dix  paroisses  (16  mai  1815)  et  les 
entraîna  avec  lui  à  Jallais,  puis  à  Ghemillé,  et  de 
nouveau  au  Pont-Barré.  Il  mourut  à  St-Laurent4e- 
la-Plaino  le  20  avril  1820.  —  Un  de  ses  trois  frères, 


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CAF 


—  540  — 


GAH 


chef  comme  lai  dans  Tannée  Tendéenne,  fat  Uxé  dés 
les  premiers  combats  dans  la  prairie  d'Yzemay. 

CréOnma^olj,  Hist.  de  la  Vendée,  1. 1,  p.  34,  et  Hist- 
desaénéravx  Vendéens,  p.  364.  —  De  Romain,  Récit  de 
quelques  faits ,  p.  liO.  —  Vie  de  Bonehamps.  —  Mém.  de 
Benée  Bordereau,  p.  i9.  —  Mém,  d'Autiehamp,  —  Vie  de 
Cathelineau,  p.  44. 

C»r»rdlère  (la),  ham.,  c»*  de  VUUditu\  — 
y  naît  un  ruiss.  qui  traverse  la  route  départe- 
mentale no  28,  coule  da  S.-O.  au  N.-E.  et  se 
jette  dans  TEvre,  aa-dessoas  de  la  Pouretiëre  ; 

—  1,100  mètres  de  cours. 

G»rré  (Pierre),  médecin,  né  à  Saumur  en 
1778 ,  après  plusieurs  campaipies  en  qualité  de 
chirurgien-major,  fut  nommé  chevalier  de  la  Lé- 
gion d'honneur  en  Espagne  pour  avoir  sauvé  par 
son  courage  un  convoi  considérable  de  blessés. 
Retiré  à  âiumur,  il  y  avait  épousé  la  fille  du 
sous-préfet  De  la  Barbée  et  y  vivait  «  chéri  dans 
«  son  intérieur,  honoré  au  dehors  »,  populaire  sur- 
tout parmi  les  pauvres.  Il  se  laissa  malheureuse- 
ment engager  dans  la  conspiration  Berton,  fut  trahi 
par  sa  domestique,  compromis  par  Berton  lui- 
même  à  Tandience  et  condamné  à  mort.  Pendant 
qu'il  semblait  écouter  dans  son  lit  les  exhorta- 
tions du  prêtre  qui  le  préparait  à  l'exécution,  il 
s'ouvrit  l'artère  crurale  avec  un  bistouri  et  ex- 
pira presque  subitement,  quelque  effort  qu'on  fit 
pour  le  réserver  à  Téchafaud  (5  octobre  1822). 

Biogr,  des  Contemp.  —  Vaalabelle,  Hist,  de  la  Best., 
i,  V,  p.  376.  —  Moniteur  de  1822,  p.  1313, 1317.— iVocéa 
des  Conspirateurs  (iii-8*,  Poitiers,  1822).  —  Bonnemère, 
Etudes  Saumuroises,  p.  90. 

Cmttkn  (Jacques-Françoià) ,  né  à  Saumur 
le  10  février  1778,  suivit  les  cours  de  l'Ecole  Cen- 
trale d'Angers,  puis  ceux  de  l'Hôtel-Dieu  de  la 
môme  ville  (1799-1800).  Reçu  docteur  à  Paris 
en  1805,  il  revint  cette  année  même  se  fixer  à 
Saumur,  où  voué  d'abord  d'un  goût  particulier  à 
la  botanique,  il  s'occupait  de  rédiger  la  Flore 
de  Maine-et-Loire  et  entretenait  une  correspon- 
dance active  dans  ce  but  avec  Bastard  (V.  ce 
nom).  Il  abandonna,  on  ne  sait  pourquoi,  ce 
projet,  pour  se  Uvrer  tout  entier  à  la  pratique 
de  son  art,  sur  lequel  il  a  publié  de  nombreux 
travaux.  —  Il  mourut  à  Saint-Lambert-des-Levées 
le  6  octobre  1854.— Voici  les  titres  de  ses  ouvrages  : 
Traité  analytique  des  fièvres  essentielles, 
contenant  la  théorie  et  la  pratique  générales 
et  particulières  de  ces  maladies  (Paris,  1811 
et  2»  édition  1819,  in-8«»,  2  vol.)  ;  —  Considé- 
rations sur  la  nature,  le  siège  et  les  causes 
des  maladies  scrophuleuses  des  glandes 
lymphatiques  (Paris,  1806,  in-4o)  ;  c'est  sa  thèse 
de  doctorat; —.De  la  nature  de  Vinflammation 
et  des  grandes  divisions  physiologiques  de 
Vhomme  (Paris,  Gabon,  1810,  in-8o)  ;  —  Quel- 
ques mots  de  réponse  à  un  ouvrage  de 
M.  Broussais,  ayant  pour  titre  Examen  de 
la  doctrine  médicale  (Paris,  1818,  in-8o)  ;  — 
Du  caractère  de  Vinflammation,  de  la  con- 
gestion et  de  Vépanchement  pendant  la  vie 
et  après  la  mort  (Paris,  1819,  in-8o  de  24  p.)  ; 

—  Exposition  méthodique  du  règne  végé- 
tal, etc.,  précédée  d'un  mémoire  sur  les  fruits  et 
d'un  tableau  systématique  de  tous  les  êtres  orga- 
nisés (Paris,  1822,  in-8<»)  ;  ^Inductions  physiolo- 


giques, pathologiques  et  thérapeuUqiLes,  ou 
Eléments  généraux  d^ anthropologie  et  de  mé- 
decine déduits  des  faits,  précédés  d'un  précis 
historique  des  doctrines  anthropologiques  et 
médicales  (Paris,  1822,  in-8»  de  16  f.  1/4)  ;  — 
Idéologie  expérimentale  ou  Théorie  des  fa- 
cultés intellectuelles  de  Vhomme  (Paris,  1824, 
in-8«»,  Migneret)  ;  —  Nouvelle  théorie  de  géo- 
logie, exposée  dans  une  réponse  de  M"*  *** 
aux  lettres  qui  lui  ont  été  adressées  par 
M,  Bertrand  sur  les  révolutions  du  globe 
(Paris,  1840,  in-8o  de  40  p.)  ;  —  Aux  chambres  et 
à  Monseigneur  le  ministre  de  Vinstru^ion 
publique,  à  tous  les  médecins,  Obsein:>ations 
sur  la  réorganisation  de  l'enseignement  de  la 
médecine  (Paris,  Ebrard,  1844, in-8<»  de  56  p.) ,  —  et 
plusieurs  mémoires  dans  le  Bulletin  des  Sciences 
médicales  de  Paris,  et  dans  le  Journal  général 
de  médecine  (t.  LXVU,  p.  3;  LXIX,  p.  193; 
LXXI,  p.  120;  LXXYI.  p.  305). 

Quérard.—  Bourquelot  etLooandre.— /oicr.  unit,  des  Se, 
méd,,  t.  XIV,  p.  75.  —  Soc.  indust,  d'Ang.,  1851,  p.  395. 

C»fflii  (Jean- Alexandre) ,  né  à  Doué  le 
11  mars  1751,  après  avoir  fait  un  congé  comme 
soldat  (1777),  s'était  mis  depuis  l'âge  de  96  ans 
dans  le  commerce  où  la  Révolution  le  trouva.  Il 
dut  alors  à  l'élection  le  grade  de  commandani  de 
la  garde  nationale  de  Doué,  qui  bientôt  eut  â 
fournir  un  rude  et  actif  service.  Nommé  adju- 
dant général  de  l'armée  de  Vendée  en  1792,  gé- 
néral de  brigade  en  l'an  II,  il  passa  en  l'an  lY  à 
l'armée  des  cétes  de  l'Océan  avec  le  grade  de 
général  de  division,  reçut  de  la  main  de  Hoche 
une  carabine  et  deux  pistolets  d'honneur,  et  le 
l*r  vendémiaire  an  Y,  à  la  suite  de  nombreuses 
et  graves  blessures,  fut  réduit  à  prendre  sa  re- 
traite. Il  revint  à  Doué,  en  fut  nommé  maire 
le  24  prairial  an  XIII,  et  successivement  membre 
du  collège  électoral  (1807),  président  de  canton 
(17  juillet  1808),  conseiller  d'arrondissement 
(28  août  1808).  La  Restauration  venue,  un  arrêté 
du  30  août  1815  le  révoqua  de  ses  fonctions  de 
maire.  —  De  ses  deux  fils,  l'alné  maréchal  des 
logis  au  3«  de  dragons,  décoré  par  décret  du 
14  avril  1807,  revint  bientôt  après  couvert  de 
dix  blessures,  reçues  aux  combats  de  Zenick  et 
de  Lilau  ;  le  plus  jeune,  boursier  au  collège  de 
Moulins  et  qui  en  était  sorti  pour  servir  dans  les 
Vélites  en  1806,  fit  les  campagnes  de  Prusse,  de 
Pologne,  d'Espagne  et  d'Allemagne,  et  rentra  à 
Doué  en  1810,  ayant  perdu  un  œil  à  la  première 
entrée  des  Français  à  Madrid  et  le  poignet  droit  à 
Wagram. 

Cahalreav  (le),  f..  c*"*  de  Comillé.  —  Ka- 
hareau  1247  (Ghaloché.  t  III,  f.  118).  —  Les 
maisons,  fontaine,  cours  éCeau,  aireau,  jar- 
dins du  lieu  de  Cahéreau  1506  (E  65).  —  Les 
maison  et  logis  seigneurial  de  la  terre  et 
seigneurie  de  Cahéreau,  jardins,  vicier 
1571  (E  1074).  —  Cahoreau  (Cass.).  —  Ancien 
fief  et  seigneurie  relevant  de  Montgeofl:roy.  — 
Pierre  de  Cahéreau  y  fonda  en  1367  une  rente 
de  deux  pipes  de  vin  an  profit  du  Ronceray,  que 
servaient  successivement  Huguet  Lepauvro  en  1460, 
n.  h.  Olivier  Boissasd  en  1561,  René  Breslay  de 


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—  644 


GAt 


la  Croix,  acqaéreur  de  la  seigneurie  en  1571  de 
n.  h.  Louis  Lepauvre,  Marc  Chàlean^  avocat  au 
Présidial  d'Angers  1617,  Marie  Gh.,  sa  fille,  1670. 

Cahalreanx  (les),  quartier  de  la  ville  de 
Baugé]  »  m'*"  à  vent,  c°<  de  la  Ménitré, 

Caharale  (la),  f.,  c"«  de  Saint-J tan-dt- 
lÀnièrea.  —  La  Caharas  (Cass.). 

Caluuray,  ham.,  c»«  de  la  Chapelle-Saint^ 
Laud,  —  Chaharay  1596  (Et.-C.).  —  ia  Cha- 
haray  (Cass.)*  ~  En  est  s'  n.  fa.  Claude  Dupré. 

Caluurdlére  (la),  f.,  c»*  de  Chaudron.  — 
La  C.  et  les  terres  ci-annexées  des  CàUe- 
brières  1703  (E  937).  —  Au-dessus  y  passe  en 
en  prenant  le  nom,  un  miss,  né  prôs  l'Outrie, 
qui  coule  du  S.-O.  an  N.-O.  et  se  jette  dans  le 
niiss.  de  Josselin  ;  —  1,500  met.  de  cours. 

Cah«arie  (la),  f.,  c°«  de  Durtal 

Caliier,  ham.,  c*"*  de  Mozé.  —  Le  lieu  et 
gaignerie  appelez  Cahier  1461  (St-Aufain,  In- 
firmerie). -^  Les  mairoys  de  Cahyez  1479 
(E  47i).  —  Le  fief  de  Cahier  1549  (C  105.  f .  171). 
"Le  pré  Cahier  1548  (E  473).~Ca;itère  (Cass.). 

CoJkièra  (la),  —  y.  la  Caillère. 

Cahorean  [julien-Désiré),  né  à  Baugé  le 
11  nivôse  an  lY,  fit  la  campagne  d'Espagne 
d'où  il  revint  décoré  de  l'ordre  d'Espagne,  puis 
capitaine  en  Afrique,  fut  mis,  le  11  avril  1836, 
à  l'ordre  du  jour,  à  Bougie,  pour  avoir  repoussé 
avec  deux  cents  hommes  six  à  sept  mille  arabes, 
qui  attaquaient  les  avant-postes  ;  de  nouveau  le 
27  septembre  1837  pour  avoir  défendu  une  re- 
doute importante  contre  l'attaque  conunandée  par 
le  bey  Achmet  en  personne.  Il  faisait  partie  de  la 
colonne  d'assaut  de  Çonstantine.  Epargné  par 
l'explosion  de  la  mine  sur  la  brèche,  il  tonoba 
frappé  de  deux  balles  dans  la  poitrine  à  cent  pas 
de  là  dans  l'intérieur  de  la  ville  (13  octobre  1837). 

Motne-et^Loire  des  S3  décembre  1837  et  11  fâvrier  1838. 

€akmmw-e  (la).  —  Y.  la  Cavaire, 

Cal^oa  (Claude  de),  prêtre  du  diocèse  de 
Paris  et  docteur  en  théologie,  fut  nommé  prieur- 
curé  de  Notre-Dame  de  Beaufort-en-Vallée  par  la 
résignation  en  sa  faveur  de  M.  de  Fenouillet.  Il 
prit  possession  effective  de  son  prieuré  le  2  jan- 
vier 1680,  et  sauf  divers  voyages  à  Paris  et  à 
Magny  en  Normandie  où  habitait  sa  mère,  il  ré- 
sida assidûment  en  son  bénéfice,  dont  il  dépen- 
sait les  principaux  revenus  en  agrandissements  et 
en  restaurations  tant  de  son  logis  que  de  l'église 
(V.  ci-dessus,  p.  246).  En  1710,  le  grand  autel  de 
St-Pierre-durLac,  dépendance  de  Notre-Dame,  fut 
de  même  reconstruit  à  ses  frais.  Ce  qui  vaut 
mieux  encore,  dès  la  première  année  de  son  ins- 
tallation, il  fonda  (26  décembre  1780),  dans  une 
maison  louée  et  meublée  de  ses  deniers,  une 
école  de  pauvres  filles,  qui  est  devenue  le  grand 
établissement  de  la  Providence ,  et  le  19  juin 
1681  commença,  avec  le  concours  de  M"*  Lemarié, 
sans  fonds  de  réserve  ni  autre  assistance,  l'hô- 
pital pour  les  incurables,  jusqu'alors  dispersés 
en  divers  endroits  de  la  paroisse  et  à  qui  l'HÔ- 
tel'Dieu  donnait  quelques  sous  par  semaine.  Il 
semble  que  le  nom  de  ce  bienfaiteur  avait  droit 
dans  le  pays  à  quelque  popularité.  L'assemblée 
générale  du  Clergé  le  chargea  avec  l'abbé  Le- 


gentil  de  l'impression  du  tome  VU  des  MémoireSt 
dont  la  mort  de  son  collègue  en  1693  lui  laissa 
seul  la  charge.  Versé  dans  l'étude  à  la  fois  des 
arts  et  des  sciences,  il  avait  de  plus  par  de  nom- 
breux voyages,  réuni  des  connaissances  dont  il 
s'était  plu  à  former  comme  «  un  ouvrage  ency- 
«  clopédique  »  en  un  volume  in-folio,  auquel  «  il 
c  ne  manquait  plus  que  d'être  rédigé  et  mis  au 
c  jour.  »  Ce  livre  resta  longtemps  après  lui  dans  la 
bibliothèque  de  son  prieuré  avec  un  autre  «  ou- 
«  vrage  écrit  de  sa  main,  où  étaient  recueillies 
c  presque  toutes  les  époques  antécédentes  à  sa 
c  mort.  »  L'abbé  Dirmand  possédait  aussi  de  Cai- 
gnou  son  Journal  de  la  visite  des  antiquités 
de  Rome  (Mss.  in-4o).  «  C'est  peu  chose,  dit-il, 
«  et  le  voyageur  n'a  pas  même  rempli  tous  les  ar- 
<  ticles  qu'il  avait  mis  en  titre,  de  sorte  qu'on  ne 
c  peut  le  regarder  que  comme  un  croquis  informe.  » 
Tous  ces  Mss.  sont  perdus.  —  Les  Archives  de 
M.-et-L.,  où  sont  conservées  celles  du  prieuré  de 
Beaufort,  et  les  registres  de  la  paroisse  con- 
tiennent de  la  main  de  l'abbé  Caignou  nombre 
de  notes  intéressantes.  Il  mourut  à  Beaufort  le 
20  septembre  1709  à  l'âge  de  70  ans  et  fut  inhumé 
sous  la  galerie  où  se  lit  encore  son  épitaphe. 

Arch.  dépwt.  —  Arcfa.  de  Beenfort  GG.  —  Tilros  GriUe. 
—  Répert.  arch,,  1868,  p.  478.-Deoai8,  Hist.  de  VHéteh 
Dieu  de  Beaufort,  p.  64. 

CaiUardière  (la),  f.,  c»  d'Auverse;  « 
ham.,  c»»  de  Bauné;  —  f.,  c«*  de  Cemusson  ; 
■■  f. ,  c"«  de  Saint-Quentin-en'Maugesx 
=  f.,  c»«  de  la  SalU'Auhry;  —  f.,  c"  de 
Soulaire- et' Bourg.  —  En  est  sieur  en  1585, 
1597  n.  h.  Ambroise  de  Portebise. 

Calllardlères  (les),  f.,  c^^  de  Dénezé-souS' 
le-Lude.  —  Les  Guillardières  (Cass.). 

Callland  {Ren£),  docteur  en  médecine  à 
Baugé  en  1681,  date  de  son  testament. 

Calllaaderie  (la),  f.,  c»«  de  Mouliheme. 

Catllandlére  (la),  f.,  c"«  d'Andrezé^  ferme 
neuve  détachée  des  Grenaudières  et  dénommée 
par  son  propriétaire,  Caillaud;  »  f-i  c^*  de 
ChemilU,  vendue  nat*  le  4  thermidor  an  IV  sur 
Lebascle  d'Argenteuil.  —  Le  8  avril  1794,  mardi 
de  la  Passion,  Marigny  et  Stofflet  y  mirent  en 
déroute  les  troupes  du  général  Dusirat;  «-  cl., 
c"«  de  Jallais.  —  Voustel  et  appartenances 
1458  (E  929),  appartenaient  à  François  Baraton. 

Caillé,  boire  de  Loire,  c"*  de  Chalonnes-s.- 
Loire,  joignant  l'ile  Candais  depuis  l'embou- 
chure du  Layon.  —  Pratum  in  i^ialliaco  1030- 
1040  (1«  Cart.  St-Serge,  p.  165).  —  Ripaticum 
de  (^ailleto  1080  circa  (1«'  Cartnl.  St-Serge, 
p.  180).  —  Calleium  1104-1120  (Cart.  du  Ronc, 
Rot.  2,  ch.  99).  —  Pêcheries  et  agouU  en  la 
rivière  de  Caillé  1452  (E  632).  —  La  boire  ou 
rivière  de  C.  descendant  de  ManteUm  à 
Rochefort  1536.  —  En  Caillé,  la  vallée  de 
CatUé  1612, 1628  (G  87  et  114).  —  Vendue  nat^ 
le  17  août  1791,  comme  domaine  de  l'Evécbé 
d'Angers.  —  Les  moulins  seigneuriaux  de  Roche- 
fort,  tout  à  blé  qu'à  seigle,  s'y  trouvaient  avant 
le  xvi*  s.  et  furent  incendiés  vers  1516  (aveu  de 
1536).  ^  Une  chaussée  avec  pont  y  existait  à 
cette  époque,  de  400  toise^  d^  long,  pour  le  pas^ 


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GAI 


—  842  — 


Ckl 


sage  même  des  charrettes  à  bœufs  et  chevaux. 

CaiUean  {Alexandre) ,  architecte  ,  né  à 
Sanmnr,  résidait  à  Fontevrand,  dont  Tabbesse 
l'aidait  de  sa  protection,  et  y  meurt  le  28  juillet 
1750,  &gé  de  76  ans.  Il  avait  construit  en  1730  la 
chapelle  seigneuriale  de  Brézé.  —  {Alexandre) ^ 
fils  du  précédent  et  de  Jeanne  Guyot,  né  à  Fon- 
tevrand le  13  décembre  1706,  maître  architecte, 
comme  son  père,  fut  entrepreneur  du  pont  Ges- 
sart  en  1756-1770.  —  {Alexandre-Jean-Bap- 
tts/e),  fils  du  précédent  et  d'Anne  Miette,  né  à 
Saumur  le  8  août  1739,  d'abord  ingénieur  des 
ponts  et  chaussées,  puis  entrepreneur  de  travaux 
publics,  dirigea  la  construction  du  pont  Fouchard 
et  du  château  de  Soulanger  en  1774,  et  dressa 
seul  les  plans  et  devis  du  théâtre  et  des  halles, 
formant  un  même  édifice  dont  tous  les  travaux 
étaient  achevés  en  1787.  Il  faisait  partie  de  la  mu- 
nicipalité de  Saumur  depuis  1775,  comme  asses- 
seur, et  fut  député  à  l'assemblée  générale  des  trois 
provinces»  Touraine,  Anjou,  Maine,  puis  à  l'as- 
semblée  provinciale  d'Anjou,  puis  élu  maire  de 
Saumur  en  novembre  1791.  II  a  raconté  lui- 
même  dans  une  Lettre  aux  administrateurê 
du  Département  répandue  alors  en  brochure 
(Angers,  in -8*  de  10  p.,  Pavie,  1793),  sa  conduite 
lors  de  l'occupation  de  la  ville  par  les  Vendéens. 
Pendant  les  Gent-Jours,  il  présida  les  assemblées 
électorales  du  Département  et  se  trouvait  le  doyen 
de  tons  les  collèges  électoraux  de  France.  A  ce 
titre  il  porta  le  premier  toast  au  peuple  français 
et  à  son  indépendance,  dans  un  banquet  tenu 
aux  Tuileries  par  soixante  électeurs  de  Maine-et- 
Loire  (13  juin  1815).  —  Son  frère,  entré  dan.4 
les  ordres,  grâce  à  la  protection  de  l'abbesse  de 
Fontevrand,  était  devenu  chanoine  de  Saint- 
Quentin  en  1780,  et  aumônier  par  quartier  du 
roi  Louis  XVI.  Il  reprit  ses  fonctions  sous 
Louis  XVIII.  Dans  l'intervalle  il  vivait  à  Saumur, 
où  il  a  laissé  des  souvenirs  peu  édifiants.  — 
{Jean-Baptiste),  frère  des  précédents,  né  à  Sau- 
mur le  5  décembre  1776,  maire  de  Gandes,  puis 
de  Saumur  en  1830,  membre  du  Gonseil  général 
(7  janvier  1831),  chevalier  de  la  Légion  d'honneur 
le  25  août  1834,  meurt  âgé  de  95  ans  en  mars  1872. 

Areh.  départ.  —  Moniteur,  4815,  p.  677.  —  JIfémoiret 
Mm.  de  Betnard,  p.  4l9. 

Galll«»a  {Thibault),  sieur  de  Ghaufour,  fils 
de  Pierre  Gailleau,  conseiller  en  cour  laie,  doc- 
teur et  professeur  en  droit  dans  l'Université 
d'Angers,  depuis  la  fin  du  xv«  siècle,  confirmé 
dans  sa  chaire  par  lettres  royaux  du  15  janvier 
1514,  avocat  du  roi  à  la  Sénéchaussée  d'Anjou  le 
l*r  Juin  1514,  échevin  le  12  avril  1516,  fut  élu  maire 
le  l«r  mai  1516.  Il  fit  bâtir  le  donjon  de  la  porte 
Saint-Michel  et  la  fortifia,  comme  l'attestaient  ses 
armes,  au-dessus  de  la  porte  :  Écartelé  au  i«r 
et  4^  de  gueules  à  3  pals  d^or,  au  t»  et  3*  de 
gueules  à  3  bandes  d'or^  Z'écu  brodé  d^argent, 
chargé  de  iô  besans  de  sinople;  -^  mort  le 
4  août  1521  et  inhumé  dans  la  chapelle  de  la 
Conception  de  l'église  Saint-Pierre,  où  se  voyait 
sa  statue  en  pierre,  dont  le  dessin  a  été  gravé. 

Mm.  919,  p.  iM,  907.  -  Arch.  mun.  BB 16.  —  Pocq.  de 
th.,M».l«rj,p.59. 


CAlUetandrle  (la),  f.,  c"*  du  Longeron. 

C»Uler  {Léon),  Libraire  et  suppôt  de  l'Uoi- 
versité  d'Angers,  1508, 1513. 

Calllére  (la),  quartier  de  Cholet,  qui  a  pris 
le  nom  d'une  maison  appartenant  jusqu'en  1790 
à  la  famille  de  Rougé,  et  où  fut  assassiné  M.  Gas- 
neau  par  une  bande  de  Vendéens.  Elle  était  habitée 
en  1829  par  M.  Guérin  de  hi.  Roussardière,  qui  y 
donna  le  premier  bal  travesti  dont  on  se  souvient 
encore  à  Gholet;  »  ham.,  c°«  de  Coron,  — 
Lieu  et  métairie  noble  relevant  de  Vihiers  et  ap- 
partenant à  Guiil.  Malet,  1451,  Abel  Taupier,  1523, 
Pierre  T.,  praticien  en  cour  laie  en  1540,  AbelT,, 
tué  le  6  avril  1587  par  les  Huguenots,  le  tout  acquis 
en  1690  sur  Philippe  Landereau,  veuve  d'Arthur 
Blanvillain  par  Melaine  de  la  Motte,  receveur  des 
décimes  d'Anjou;  —  en  1787  à  M»«  de  Gixenx, 
qui  y  résidait  ;  »  cl.,  c°«  de  Daumeray,  1691 
(£t.-G.),  anc.  appartenance  de  la  cure,  vendue 
nat^  le  13  janvier  1791  ;  —  anc.  maison  noble 
dans  le  bourg  de  Maulévrier,  flanquée  encore 
d'une  tourelle;  »  f.,  c°«  de  St-George»  le- 
Toureil;  «  ham.,  c»*  de  la  Tessoualle. 

Cautères  (les),  f.,  c»*  d'Andard. 

CalUerie  (la),  m»»  b.,  c"*  de  Charcé,  m 
l'emplacement  de  partie  de  l'étang  de  Brissac;  — 
f.,  c"«  de  la  Comuaille  ;  —  f.,  c»>«  (VEchemiré, 
autrefois  de  là  paroisse  de  Rigné,  dépendait  dn 
temporel  de  la  chapelle  de  Moulines  et  a  été 
vendue  nat«  le  22  juillet  1791  ;  —  met.,  c"«  de 
Pellouailles,  dépendant  du  temporel  de  la  cha-. 
pelle  de  son  nom  desservie  en  l'église  de  ViUé- 
vèqne;  —  h.,  c"«  de  St-Laurent-de-la-Plaint. 

CsUllet  (Jacques),  dpcteur-médecin  à  Mo- 
raones,  1675. 

CaUlettère  (la),  f.,  c»*  de  Briesarthe;  - 
-■  f.,  c»»  de  Cherré;  «•  f.,  c"**  de  Daumeray, 

—  En  décembre  1640,  le  fermier,  sa  femme  et 
leurs  trois  enfants  y  moururent  de  la  peste;  » 
vill.,  c»*  de  Dénezé-sous-le-Lude  ;  —  h  ,  c*«  de 
5t-André-de-Ia-M.;  —  f.,  c»«  de  Za  TessouaOe, 

—  La  Calquère  (Gad.).  —  En  est  nenr  en  1719 
Gilles  Berthelot;  —  (la Basse-),  f.,  c"«  de  Cherri» 

CalUetterie  (la),  f.,  c"«  d'Aixveree.  —  En 
est  sieur  Eutrope  Leroyer,  dont  la  fiUe  épousa 
en  1653  Adrien  de  Grochard;  -*  ham.,  c**  de 
Brissarthe.  —  En  est  sieur  n.  h.  Pierre  Hiret 
1616;  —  vill.,  c"  de  Vemantes;  -  f.,  c»»  de 
la  Meignanne  ;  —  (la  Petite  ).  g>*  de  la  Met- 
gnanne.  —  La  maison  de  maître  appartenait  à 
la  famille  Pocquet  de  Livonnière  jusqu'en  1790. 

GalUiot  {Louis) ,  né  à  Baugé,  le  17  septembre 
1775,  reçu  docteur-médecin  à  Strasbourg,  le  7 
messidor  an  X,  puis  médecin  en  chef  des  ar- 
mées navales  et  de  la  marine,  chargé  de  cours 
dans  les  hôpitaux  d'instruction  maritime,  pra- 
tiquait à  Angers  en  1817-1819.  Il  a  publié  en 
1816  un  Traité  de  la  fièvre  jaune  (  Paris* 
in-S*),  qui  lui  valut  un  prix  de  l'Académie  de 
médecine  de  Bruxelles  ;  —  en  1819  des  BU- 
ments  de  pathologie  générale  et  de  phy- 
siologie pathologique  (2  vol.  in-»»)  fly» 
forent  plus  vivement  critiqués.  Le  Journa/um- 
versel  des  Sciences  médicales  (février  iS30) 
l'accuse  de  n'être  qu'une  maladroite  oompilMioa. 


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CAI 


—  843  — 


cm 


—  L'antenr  était  membre  de  la  Société  de  mé- 
decine de  Paris,  de  la  Société  médicale  d'émnla- 
tioo,  de  la  Société  des  sciences  et  des  arts  de 
Strasbourg  et  de  la  Sociétô  de  médecine  de 
Bmxelles  ;  —  mort  vers  1825. 

CaiUiot  (René)t  frère  du  précédent,  né  le 
i5  juin  1769  à  Bangé,  destiné  d'abord  à  l'état 
ecclésiastique,  acheva  ses  études  au  Petit- Sémi- 
naire d'Angers  où  il  eut  pour  professeur  Tabbé 
Bemier.  Des  revers  de  fortune,  qui  ruinaient  sa 
famille,  Tobligôrent  de  se  charger  de  l'éducation 
d'un  jeune  gentilhomme.  La  Révolution,  en  le 
rendant  libre,  le  réduisit  à  revenir  à  Baugé  co- 
pier des  rôles.  Il  poursuivait  néanmoins  des 
études  sérieuses  et  les  dirigeait  cette  fois  sui- 
vant ses  goûts  qui  le  portaient  vers  les  sciences.. 
Dès  qu'il  eut  pu  réunir  l'argent  du  voyage,  il 
partit  pour  Paris,  suivit  les  leçons  de  Desault, 
mais  se  trouva  un  jour  tellement  à  bout  de  res- 
sources, qu'il  dut  s'engager  pour  vivre  dans  les  dra- 
gons. Ses  amis  parvinrent  à  le  tirer  de  ce  mau- 
vais pas.  A  peine  guéri  du  typhus  qu'il  avait 
gagné  à  <]!ompiëgne  en  soignant  les  soldats  blessés 
(1793),  il  fut  admis  au  concours  élève  de  pre- 
mière classe  à  l'Ecole  de  Santé,  nouvellement 
fondée,  et  put  dès  lors,  sous  la  direction  de  l'éUte 
des  maîtres,  compléter  son  instruction  médicale. 
Eo  1795  Boyer  le  choisit  pour  répéter  ses  cours 
d'anatomie  et  de  chirurgie,  et  en  1799  obtint  enfin 
poor  son  élève  favori  une  des  chaires  vacantes  à 
l'ôeole  de  Strasbourg,  qu'il  ne  devait  plus  quitter. 
Cailliot  y  débuta  comme  professeur  adjoint  de 
chirurgie  et  se  fit  bientôt  une  réputation  égale 
de  professeur  et  de  praticien.  Nommé  doyen  de 
la  faculté  en  1821 ,  membre  de  la  commission 
des  hospices,  président  du  conseil  de  salubrité 
du  Bas-Rhin,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur, 
il  y  est  mort  après  une  bogue  et  douloureuse  ma- 
ladie le  17  octobre  1835.  Quoique  sans  cesse  oc- 
cupé de  travaux  littéraires  et  philosophiques, 
il  n'a  publié  aucun  livre.  On  ne  connaît  de  lui 
que  des  i>îscour8  de  rentrée  .et  divers  éloges 
de  professeurs,  ses  collègues,  recueiUis  dans  les 
journaux  du  pays.  Sa  thèse  de  doctorat  sur  l'Ane- 
vrisme  (in-4<>)  est  omise,  comme  le  nom  même 
de  nos  deux  docteurs  angevins,  dans  la  Biblio- 
graphie de  M.  Pauly  et  dans  le  Dictionnaire 
encyclopédique  de  M.  Dechambre.  —  H.  Goze, 
doyen  après  lui  de  la  Faculté,  a  prononcé  l'éloge 
de  Cailliot  à  la  rentrée  de  1841,  reproduit  dans  le 
Maine-et-Loire  du  3  décembre  de  cette  année. 

GailloBiierie  (la),  f.,  c°«  de  Montfaucon; 
«  f.,  c»?  de  Nueil-80U8-Pa88avant.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Fr.  Joubert. 

CalUotiére  (la),  f.,  c««  de  St-Crépin.  — 
En  est  sieur  en  1692  Gilles  Durécot,  écuyer,  sieur 
de  la  Durassière  ;  ~  y  nait  un  ruiss.  qui  coule 
du  S.  an  N.  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Digue 
des  Boisselières,  au-dessous  de  la  Sébinière;  — 
720  m.;  a  ham.,  c*'*  de  la  Comuaille,  habité 
uniquement  par  des  potiers  et  des  briquetiers;  — 
et  mo"  b.  avec  réserves  de  2  hectares. 

Galilon  (le),  ham.,  c"*  de  Chanteloup,  sur 
Tancienne  route  de  poste  d'Anges  à  Poitiers;  « 
f.,  c»«  de  Turquant.  —  V.  le  Chillou, 


CalUon  {Dominiqrté),  professeur  d'éloquence 
au  collège  de  la  Fromagerie  d'Angers  en  1649, 
a  donné  une  épigramme  latine  de  sa  façon  en  tète 
du  Clades  Belfortiana  de  Jacq.  Berge,  1650. 

—  Sa  signature  est  au  registre  GG  220. 
CaiUoa-BIane  (le),  ham.,  c°«  de  Juigné- 

Bur-Loire.  —  Le  CkaiUou-Blanc  (Cass.). 

Cailloux  (les),  m»"  b.,  c<^«  de  Murs, 

Cajolerie  (la),  f..  c»»  de  St-Léger-du-M. 

Calaadlére  (la),  ham.,  c°«  du  Puiset-Doré. 

Coletcm.  —  V.  Carcou  et  Querqueuil. 

Calderon  (Antoine),  originaire  de  la  Havane t 
ancien  officier  du  génie  espagnol,  licencié  en  1815, 
vint  s'établir  à  Saumur  comme  architecte-voyer. 
Adonné  à  la  géologie  et  surtout  à  l'archéologie, 
il  entreprit  des  fouilles  suivies  sur  l'emplacement 
de  la  villa  de  Lezon  (V.  ce  nom),  qui  ont  formé 
le  premier  et  le  principal  trésor  du  musée  ar- 
chéologique de  Saumur,  accru  depuis  par  de  nou- 
velles découvertes.  Après  un  voyage  dans  son 
pays  en  1823,  il  revint  à  Saumur  où  il  est  mort 
architecte-voyer  de  la  ville  le  17  mai  1841. 

CuiffUicmm.  -  V.  Saulgé, 

Calle  (la),  moulins,  c"«  de  Doué, 

CaUoné  (Jacques),  maître  libraire ,  protes- 
tant, de  Rouen,  f  le  1*'  août  1664,  à  Saumur. 

Caloaniére  (U).  f..  c»«  de  Linières-Bou- 
ton.  —  La  Canonière  (Cass.)  ;  —  ham.  avec 
château  et  vignoble,  c»«  de  Martigné-B.  —  La 
Callouinière  xvi-xvii«  s.  (G  St-Maurice,  Aubi- 
gné),  du  nom  de  son  propriétaire  Roland  Callonin, 
sénéchal  de  Doué  en  1582.  >-  La  Calonnière 
alias  Ut  Galionière  1617  (Ib.).  —  La  Cano- 
nière 1759  (Et.-C.).  —  Appartient  au  commence- 
ment du  XVII*  s.  à  François  Romain,  et  dès  1621 
à  la  famille  Barnabe  de  la  Boulaie  qui  le  possé- 
dait encore  à  la  Révolution. 

CaloUére  (la),  f.,  c"«  de  Blou. 

Calotières  (les),  rue  bâtie  sur  la  limite  des 
c"«*  de  Brain  et  d'AUonnes,  et  dont  le  cété  vers 
l'O.  est  sur  Allonnes,  l'autre  vers  l'Ë.  sur  Brain. 

Caltlére  (la),  f.,  c"e  du  May.  —  La 
Cailletière  (Cass.).  —  La  Calcaire  (Et. -M.). 

Calvinlére  (la),  ham.^  c»»  d'Auverse.  — 
La  Cavelinière  xvi-xvii«  s.  (G  282  et  Et.-C.)  ; 

—  anc.  fief  avec  manoir,  relevant  de  Houliheme. 
En  est  sieur  n.  h.  Gabriel  Legouz  1593,  1616, 
mari  d'Anne  Bigot,  en  1677  Hélène  de  Meanlne, 
veuve  de  Louis  de  Langlerie,  qui  l'avait  reçu  en 
dot  de  son  père,  en  1771  Jacques-Hich.  Gérard, 
chevalier,  mari  de  Jacquine  de  Cuissard  de  llareil, 
sur  qui  il  fut  vendu  nat^  le  24  vendémiaire  an  IV. 

Camamdièrea  (les),  f.,  c^  du  Pin-en-M,  — 
jLes  Commandières  (Cass.). 

Cambonrfl^  {Adolphe  de),  né  à  Angers  le 
12  avril  1801,  nommé  sous-préfet  de  Beaupréau 
le  2  septembre  1829,  installé  le  23,  se  démit  en 
1830.  —  Parti  pour  Hayotte  en  1854,  û  y  avait 
pris  la  direction  d'une  grande  exploitation  et  y 
est  mort  ^rs  1860. 

Cambourfl^  (  Pauline  -  Modeste  -  Sophie 
Jottsbert  de  Rochetemer,  dame  de),  née  en  1763, 
au  Bois-Grolleau  près  Cholet,  a  laissé  par  ses 
malheurs  de  vendéenne  une  réputation  légen- 
daire. Mariée  à  24  ans  à  H.  de  Cambourg,  qui 


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GAM 


—  544  — 


GAN 


bientôt  partit  pour  rémigration,  senla  avec  deux 
enfants,  son  château  saccagé,  elle  gagna,  comme 
elle  pat,  Poitiers,  trouva  à  l'arrivée  porte  close 
chez  ses  amis,  ehei  ses  parents  et  fut  recueillie 
dans  les  rues  par  la  mère  d'un  conventionnel 
qui  lui  donna  asile  à  son  foyer.  Dès  qu'elle  put 
rejoindre  avec  son  beau-père  les  Vendéens  en 
armée,  elle  partit,  assisU  au  désastre  de  Cholet, 
se  réfugia  au  Lavouer,  et  ne  pouvant  franchir  la 
Loire,  erra,  un  de  ses  enfants  sur  ses  épaules, 
l'autre  aux  bras  d'une  servante  dévouée,  de  ferme 
en  ferme,  à  travers  les  bois  et  lés  genêts,  ren- 
contrant partout,  même  chez  l'ennemi,  par  la 
pitié  de  tant  de  misère,  des  cœurs  généreux  ou 
attendris.  Un  asile  sûr  lui  fut  procuré  pendant 
quelque  temps  chez  M»«  de  Ghessé,  près  de  Ro- 
chefort,  puis  à  la  Planche  en  Neuvy.  La  paix 
venue,  elle  rentra  dans  ses  biens  invendus  et 
revint  à  la  Saulaie,  près  Martigné-Briant.  Sa  fille 
aînée  épousa  le  comte  Hector  et  mourut  en 
couches  ;  son  fils  Auguste  fut  tué  en  1815  au 
combat  des  Mattes.  H'^*  de  Gambourg  est  morte 
en  1855,  laissant  des  notes  précieuses  et  un 
recueil  de  correspondances  vendéennes.  Le  jour 
du  service  son  éloge  fut  prononcé  dans  l'église 
de  Hartigné  par  l'abbé  Picherit,  et  a  été  imprimé 
(Goenier  et  Lachèse,  in-8«,  1855,  de  67  p.)  Son 
mari  Barthélemy-Joseph-Auguste-Michel  de  Cam- 
bouig,  né  à  Faveraie  le  18  août  1758,  dernier 
survivant  de  l'assemblée  de  la  noblesse  de  1789, 
n'est  décédé  qu'en  1859,  Agé  de  plus  de  101  ans. 

Piebarit,  Éloge.  —  Mabu-et-Loire  dM  97  norembre  et 
n  décembre  1855.  —  Bto,  d^Ânj,,  1857, 1. 1,  p.  373. 

Cambuse  (la),  f.,  c»«  de  Drain,  dit  aussi  le 
Bordage  des  Landes. 

Gamellère  (la),  c»«  de  Vaulandry.  — 
La  Cametière  (Gaas.). 

Cameloterle  (la),  ham.,  c"«  de  la  Poitevi- 
ntère.  —  Une  cZoeerte  nommée  la  C.  1768, 
1787  (E  943,  944).  —  Donne  son  nom  à  un  miss, 
qui  s'y  jette  dans  le  ruiss.  du  Rez-Profond;  — 
1,800  met.  de  cours. 

CanaloBBerie  (la),  f.,  c~  de  Parce. 

Camoasaie  (la),  ham.,  c"«  à*Armaillé. 

Gamp-de-Céaar  (le),  vill.,  c»»  d'An^fers, 
sur  partie  de  l'emplacement  qu'on  appelle  de  ce 
nom  en  Frémur,  Y.  ce  mot. 

CafisjMM  datminieuê.  —  V.  Chande- 
manche  et  Codeman. 

Camus  (Pierre),  ancien  curé  de  Fromen- 
tières,  chanoine  honoraire  de  Saint-Martin  d'An- 
gers, doyen  de  la  faculté  des  Arts  de  TUniversité, 
mort  le  7  avril  1785  à  Angers,  Agé  de  8S  ans. 

Camus  (Vincent),  dit  vulgairement  «  maître 
Vincent ,  »  maître  architecte-tailleur  de  pierre, 
Angers,  mari  de  Hichelle  Lecointe ,  avait  cons- 
truit les  églises  aiqourd'hui  détruites  des  Mi- 
nimes en  1617  et  des  Calvairiennes  en  1690; 
—  f  le  13  octobre  1631.  —  {Jean  /«),  son 
frère  peut-être ,  «  maître  tailleur  de  pierre  et 
architecte,  »  comme  lui,  mari  de  Fleurie  Hellost, 
inhumée  à  la  Madeleine  le  26  décembre  1639,  et 
en  secondes  noces  de  Marguerite  Gharon,  1644, 
construit  cette  année  par  marché  du  15  décembre 
la  chapelle  de  la  fanûlle  Louet,  attenant  à  l'é- 


glise St-Michel-du-Tertre ,  —  f  lo  2  déoembie 
1654.  —  (Guillaume),  «  maître  maçon  archi- 
tecte ,  »  mari  de  Jeanne  Golibert,  166S,  1670. 
Angers,  f  Âgé  de  S9  ans,  le  6  janvier  1673.  -> 
{Jean  II),  né  en  1641,  «  maître  maçon  archi- 
teéte,  »  1671,  veuf  de  Renée  Pinard,  remarié  le 
15  novembre  1683  à  Françoise  Janvier,  veuve  dn 
maître  maçon  Boisseau.  —  {Vincent  II),  «maître 
architecte-maçon,  »  mari  de  Marie  Prieur,  1675, 
1685 ,  remarié  le  7  janvier  1691  avec  Jeanne 
Pelletier,  reconstruit  en  1679  le  cloître  de  Saint- 
Jean-sur-Loire,  en  1681  le  dortoir  des  sœurs  de 
l'Uôtel-Dieu  d'Angers.  ^  11  est  inhumé  le  12  mars 
1711,  Agé  de  66  ans.  L'acte  l'appelle  «  maître 
architecte  et  sergent  de  bande.  »  —  Sa  veuve  meurt 
Agée  de  80  ans  le  6  avril  1729.  —  {Jean  ///), gra- 
veur, Angers,  mari  d'Augustine  Lelair,  1762, 1767. 

Camasaie  (la),  f.,  c»«  de  Noyant-la-Gra' 
voyère.  —  La  Camuaet  (Gass.).  —  En  est 
sieur  Thomas  Fouré,  avocat,  1583. 

Camus  dn  Tertre  (...),  angevin,  que  Pni- 
charic  (V.  ce  nom)  avait  placé  en  qualité  de  se- 
crétaire auprès  du  duc  de  Joyeuse,  a  composé 
un  petit  ouvrage,  intitulé  le  Parfait  gouver- 
neur (Angers,  1604),  consacré  à  l'instruction  des 
gouverneurs  de  places  fortes  et  dédié  à  Poicbaric, 
qu'il  leur  propose  pour  modèle.  Le  livre  est  suivi 
d'une  longue  pièce  sur  la  naissance  du  daaphlA 
de  France,  depuis  Louis  Xlil,  sous  ce  titre  :  Con- 
firmation  de  la  paix,  et  datée  de  1601. 

Camaserie  (la),  f . ,  c''*  de  St-Germain-des-P. 

Camnslère  (la),  f.,  c"«  du  Puiaet-Doré. 

Canada  (le),  f.,  e°«  de  Beaufort. 

Caaaadlére  (la),  f.,  c»«  du  Fuilet  (Cad.). 

CatMivo.  —  V.  Coesne. 

Caaeale,  f.,  c"«  de  Chaudron. 

CandaJs,  anc.  Ile  de  Loire,  c^*  de  Cha- 
lonnea.  —  L*île  de  C.  alias  la  Motte-Guyon 
xvi«  s.— Elle  appartenait  au  domaine  de  l'Evôché 
d'Angers  et  joignait  Déserte,  domaine  de  l'Hétel- 
Dieu.  A  la  suite  de  longues  contestations  une 
transaction  du  20  novembre  1568  fixa,  par  des 
fossés  à.  frais  communs  les  limites  respectives. 
Y.  Arch.  de  M.-et-L.  G  93-115  et  H.  -D.  B  96. 

Candaaière  (la),  f.,  c"«  de  Champigni. 

C^ttdé  {Canton  de),  formé  dans  sa  confignra* 
tion  bizarre  de  deux  tronçons  irréguliers,  l'an  an 
S.-O.,  entouré  de  trois  cétés  par  la  Loire-Infé- 
rieure, l'autre  vers  N.-Ë.  entre  la  Lofre-Inf.  à  l'O. 
et  les  cantons  de  Pouancé  et  de  Segré  au  N.,  da 
Lion-d'Ang.  à  l'fi.,  duLouronx-Béc.  au  S.,  et  tons 
deux  reliés  à  leur  pointe  convergente  par  l'étroite 
bande  de  terre  où  s'agglomère  la  ville  de  Gandé. 

Aucune  voie  ferrée  ne  le  traverse  encore,  ni 
aucun  autre  cours  d'eau  important  que  l'Argos 
vers  l'E.,  l'Erdre  et  le  Gressel  vers  S.-O. 

Il  comprend  22,195  hectares,  6  communes 
seulement ,  Angrie  ,  Gandé ,  Ghazé-sur-Argos , 
Freigné,  Loire,  la  Potherie-Ghalain,  —  et  une 
population  de  8,784  hab.  en  1831,  de  9,i09  hab. 
en  1841,  de  i0,i5i  hab.  en  1851,  de  i0,603hdh. 
en  1861,  de  ii,i34  hab.  en  1871,  augmentant 
d'une  progression  constante  comme  le  développe- 
ment nulle  part  plus  actif  de  la  cultoie  et  àe 
l'industrie  agricoles. 


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Caadë,  petite  viUe,  ehef-lien  de  canton,  ar.  de 
Segré  (i9kil.),  ^  à  37  kil.  d'Angers.  —  Condeium 
1080-1096 (Gait.  St-Nicol.,p.l25).  ^  Candiacus 
1005  (D.  Lobinean,  p.  182),  1109-1120  (Gart.  da 
Rooc, Rot.  2, ch.  3).'-Ecclesia de  Candato  1097 
(Eptl.  Sl-Nicol.,  p.  26).  —  Candetum  cas- 
trum  1062-1106  (Gartul.  St-Aobin,  f.  53).  — 
—  Cande  castrum  lt06  {Chron.  d'Anjou,  1. 1, 
p.  142  et  335;  Chron.  de  Tour.,  p.  55).  — 
Cmdœ  coBtrum  1106  {Chron.  de  Tour. ,  p.  130). 
■•^  Candeium,  —  Castrum  quod  vocatur 
Candetum  1106  {Chron.  d'Anjou,  t.  II,  p.  15 
et  30),  1134  (Ibid.,  p.  145).  —  Condatum  caS" 
trum  1106  (Ibid.,  p.  31),  1109-1120  (Eptt.  Saint- 
Nieol.,  p.  68).  —  Condetum  1107  (Gartul.  de 
Chemillé,  ch.  16  et  17).  —  Ecclesia  de  Candeio 
1150  (Ep!t.  Saint-Nicol.,  p.  76).  —  Cande  1195 
(H.  D.  B  31,  f.  6).  —  Conde  1206  (Léop.  Delisie, 
p.  229).  —  Candé  en  la  Mée,  —  en  Lamée  1540 
(G  106,  f.  450),  c'est-à-dire  dans  le  territoire, 
média  terra,  compris  entre  la  Vilaine  et  la 
Loire,  comme  on  désignait  aussi  Tarchidiaconé 
Nantais  dont  il  dépendait.  —  Le  nom  de  Candé, 
de  même  racine  que  Candes  et  Condé,  signifie 
confluent. 

La  ville,  dont  se  composait  naguère  encore  toute 
la  commune,  est  assise  sur  an  banc  de  schiste,  au 
confluent  des  roiss.  du  Grand-Gué,  de  la  Mandie, 
qui  la  borde  vers  l'O.,  traversé  par  un  ancien  pont 
à  double  arche  garni  d'éperons  triangulaires, 
et  de  l'Erdre,  qui  passe  au  S.  de  TE.  à  l'O.  — 
La  route  nationale  d'Angers  à  Rennes  traverse, 
reliant  dès  l'entrée  la  route  nationale  d'Alençon 
à  Nantes  et  croisée  au  cœur  même  par  la  route 
départementale  d'Ingrandes  à  Laval.  —  Entre 
Angrie  (4  kil.)  au  N.  et  à  l'E.,  la  Gomuaille 
(8  kil.)  à  l'E.  et  au  S.,  Freigné  (6  kil.)  au  S.  et 
à  l'O.,  et  le  départ^  de  la  Loire-Inférieure  au  N.-O. 
Superficie  :  79  hect.  75  ares  62  cent.  —  Le 
territoire  de  39  hect.  jusqu'en  1835,  a  été  accru 
de  15  hect.,  détachés  d'Angrie  par  ordonnance  du 
16  mai  1836,  et  de  27  hect.  82  ares  35  cent,  dé- 
tachés de  Freigné  par  ordonnance  du  3  Juin  1837. 
Cette  dernière  autorisait  la  réunion  de  72  hect. 
92  ares  35  cent.,  et  paraît  n'avoir  été  qu'en  par- 
tie appliquée. 

Population  :  i64  feux  en  1699.  —  660  hab. 
en  1726.— 505  feux,  878  hab.  en  1790.— i,«54  hab. 
en  1831.  —  i,549  hab.  en  1841.  —  i,7i6  hab. 
en  1851.  —  i,855  hab.  en  1861  -  S,075  hab. 
en  1866.  —  Î.Oii  hab.  en  1872. 

Bureaux  de  poste  et  de  télégraphie.  — 
Chef 'lieu  de  perception  pour  les  communes 
de  Gandé^  Angrie,  Freigné,  Loire  et  la  Potherie. 
Comice  agricole  fondé  en  1850. 
Foires  :  L'inauguration  des  premières  foires 
royales  y  eut  lieu  le  2  juillet  1641.  Les  lettres 
qui  les  fondaient  sont  datées  de  septembre  1639. 
—  Elles  devaient  se  tenir  de  plus  chaque  année 
le  jour  de  la  Hi-Garême,  le  9  mai  et  le  jour  de 
St-Nicolas.  —  Elles  sont  devenues  mensuelles, 
dont  quatre  très-importantes  pour  le  commerce  des 
bestiaux  de  la  Bretagne  et  de  l'Anjou,  les  l«r  fé- 
vrier, 15  mars,  5  avril,  10  mai,  7  juin,  5  juillet, 
1*'  août,  6  seplembte,  11  octobre,  12  novembre 


et  6  décembre.  —  En  outre,  deux  forts  Marc/lés 
le  lundi  et  le  vendredi  de  chaque  semaine. 

Assemblée  le  jour  de  la  St-Jean. 

L'Industrie  locale  comprend  des  teintureries, 
une  fabrique  de  flanelle,  une  fabrique  d'instru- 
ments agricoles. 

Le  boisseau  légal  pour  le  paiement  des  rentes 
en  mesurait  deux  des  Ponts-de-Gé,  le  seigle  se 
réglant  à  ia  mesure  rase,  l'avoine  comble  ;  un 
autre  boisseau  d'un  usage  conamun  mais  non 
légal  mesurait  32  livres  pesant  en  bon  seigle. 

Mairie  neuve  à  l'entrée  de  la  ville  vers  l'E., 
avec  Ecole  communale  de  garçons.  ^  Ecole 
libre  de  garçons  tenue  par  les  Frères.  —  Trois 
Ecoles  de  filles  dont  une  publique,  annexée  à 
l'hospice,  dirigée  par  les  Sœurs  de  Ste-Harie 
d'Angers,  une  autre,  libre,  laïque,  subventionnée. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Denis  (cure,  19  bru- 
maire an  XI),  est  située  à  l'extrémité  vers  l'O. 
de  la  ville,  en  contre-bas,  presque  sur  le  bord 
du  ruisseau.  L'édifice  remontait  à  peine  au  pre- 
mier empire.  Une  bâtisse  plus  récente  l'encla- 
vait tout  entier.  Il  n'en  reste  plus  que  le  chœur, 
destiné  à  être  jeté  bas  et  dont  l'enveloppe  sur- 
ajoutée sert  de  sacristie.  La  nef  tout  entière 
vient  à  peine  d'être  achevée  (archit.  M.  Bonnet, 
d'Angers),  et  s'est  accrue  par  le  prolongement  des 
murs  du  transept  d'un  double  rang  de  chapelles, 
séparées  par  des  murs  pleins,  dont  les  voûtes 
retombent  sur  des  écussons  aux  armes  des  an- 
ciennes familles  seigneuriales.  —  Le  clocher  reste 
à  construire  et  doit  s'élever  en  'avancement  sur 
le  pignon  central,  flanqué  en  retrait  de  deux 
hautes  flèches  latérales,  dont  Tamorce  attend 
l'œuvre.  —  Tout  le  mobilier  intérieur  paraît  ad- 
ventice; dans  l'absidiole  à  dr.  du  chœur,  une  re- 
marquable Pieta;  dans  celle  de  gauche,  une 
Vierge  écrasant  le  serpent  et  dans  des  données 
non-ordinaires;  à  dr.  et  à  g.,  statues  d'Apôtres 
qui  rappellent  le  style  des  Saint-Simon;  très- 
belle  chaire  sculptée  en  1788,  avec  abat-voix,  sur- 
monté du  pélican,  par  Ganlthier  d'Angers.  —  Dans 
le  chœur,  boiserie  circulaire  avec  stalles  par  Per- 
ron, de  Saint-Mars-la-Jaille,  mais  pour  la  plus 
grande  partie  refaite  depuis;  curieux  vitraux  du 
xvi«  s. ,  assemblage  de  pièces  et  de  morceaux  étran- 
gers. Sur  les  murs,  deux  inscriptions  encastrées 
portent  en  vers  français  le  détail  de  fondations 
(xv«  s.).  Elles  sont  publiées  dans  le  Rép.  arch. 

La  citre  date  de  1778.  La  première  pierre  en 
fut  posée  le  8  juin  sur  le  terrain  de  l'ancien 
château,  appartenant  à  l'hôpital.  —  Elle  a  été 
agrandie  et  ses  dépendances  transformées  par  le 
dernier  curé,  Baugé.  V.  ce  nom. 

L'Hôpital  qui  y  attenait  (V.  ci-après)  a  été 
reconstruit  en  1843-1846  (archit.  F.  Lachèse)  sur 
l'emplacement  de  l'ancienne  Aumônerie  de  St- 
Jean,  dépendant  jusqu'en  1836  du  territoire 
d'Angrie  et  réuni  alors  à  Gandé.  Il  comprend 
60  lits  de  malades,  6  de  vieillards  et  jouit  d'en- 
viron 30,000  francs  de  revenus. 

La  situation  de  Gandé,  —  que  nombre  d'au- 
teurs ont  confondu  avec  Gandes,  —  y  affirme 
l'antique  existence  de  l'agglomération.  Le  ter- 
ritoire en  fut  traversé  tout  au  moins  par  la  vote 

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romaine  d'Angers  à  Rennes,  qui  y  reliait  sans 
doute  comme  am'ourd'hui  les  voies  transversales. 
L'église  existe  dès  le  xi*  s.  et  appartient  dès  lors 
à  l'abbaye  St-Nicolas  d'Angers,  à  qui  elle  est 
confirmée  par  bulle  du  S2  février  1090.  Le  sei- 
gneur de  Gballain  y  possédait  certains  droits  qu'il 
abandonna  vers  1118-1130.  La  paroisse  dépen- 
dait dès  le  XII'  s.  du  diocèse  d'Angers,  quoique 
le  territoire  antique  ait  dû  faire  partie  du  pays 
Nantais.  Elle  relevait  de  l'arcbldiaconé  d'Outre- 
Haine  —  et  du  Doyenné  de  Candé,  qui  comprenait 
les  abbayes  de  St-Nicolas  et  du  Ronceray  d'An- 
gers, de  St-Georges-sur-Loire  et  de  Pontron, 
59  cures  et  dO  prieurés.  Le  titre  en  était  afférent 
à  la  cure  du  Bouig-d'Iré,  afin  de  maintenir  la 
libre  action  du  titulaire  au  debors  de  la  ville 
close  et  du  cb&teau. 

Les  registres  de  la  paroisse  StrDenis  remontent 
à  1591.  —  Curés  :  René  Brossai»  1591,  f  le 
23  novembre  1696.  Il  avait  fait  enclore  en  1606 
les  cimetières  de  St-Jean  et  de  St-Nieolas,  où 
venait  paître  tout  le  bétail  d'alentour  jusqu'à 
la  Grenouillère  et  les  afferma  au  profit  de  la 
cure,  à  charge  de  faire  reconstruire  le  clocher 
dont  la  première  pierre  fut  posée  le  26  avril 
16S0.  —  En  1619  il  bénit  un  nouveau  cimetière 
près  St-Denis.  —  Lézin  Morice,  bachelier  en 
théologie  de  Toulouse,  3  avril  1627,  f  de  conta- 
gion le  6  octobre  1628.  —  Urbain  Mauhùussin, 
13  novembre  1628,  permute  en  mars  1632.  Les 
habitants  firent  les  frais  de  son  mobilier,  qui 
devait  appartenir  dorénavant  à  la  cure.— Nie.  Mo- 
rtce,  chapelain  &  Ancenis»  prend  possession  le 
19  mars  1682  et  y  réside  à  partir  du  19  octobre  ; 
t  le  27  décembre  1652.  —  Pierre  Girault,  natif 
du  Pé,  confesseur  .des  Ursulines  d'Angers,  ins- 
tallé le  8  janvier  1653,  résignataire  en  décembre 
1674,  t  ie  17  août  1680»  Agé  de  69  ans.  Pour 
abolir  les  désordres  des  charihaudes  de  la 
St-Jean,  il  avait  imaginé  en  1659  de  les  réunir 
près  réglise,avec  procession  et  sermon.  —  Pierre 
Brichett  27  décembre  1674,  résigne  en  1691, 
t  le  13  janvier  1693,  Agé  de  48  ans.  —  N.  Cer- 
cler, septembre  1691,  septembre  1701.  —  N. 
Aubry,  !•'  octobre  1701-10  juillet  1703.  — 
René  Martin^  24  août  1703,  f  le  17  décembre 
1719,  âgé  de  52  ans.  —  François  Farion,  né  à 
la  Flèche  en  1675,  successivement  desservant  à 
Tiercé,  la  Hénitré,  Hartigné-B.  et  Ghavagnes, 
nommé  curé  à  Gandé  en  janvier  1720,  f  le  3  mai 
1742.  Son  Oraison  funèbre  par  un  prêtre  du  Sé- 
minaire d'Angers  (Grandet)  est  imprimée  (Nantes, 
Verger,  1742,  in-12,  de  34  p.).  —  Joseph  Macé, 
22  décembre  1742,  novembre  1744,  permute 
contre  la  cure  .d'Angrie.  —  Philippe  Fruitier, 
natif  d'Angers,  26  novembre  1744,  f  le  11  mars 
1774,  Agé  de  78  ans.  —  Ant.-Gabr.  Chauveau. 
précédemment  curé  de  Saint-Germain-du-Yal, 
13  avril  1774,  devient  en  septembre  1785  curé 
de  Bouillé-Ménard.  -^  François  Besnard,  né 
aux  Rosiers  le  21  mars  1751,  vicaire  de  Saint- 
Martin  de  Précigné,  curé  le  25  janvier  1786,  offi- 
cier public  de  1792  à  ventôse  an  II,  dépose  alors 
ses  lettres  de  prêtrise  au  District  et  épouse  une 
f  eligieuse»  Nommé  capitaine,  puis  garde  magasin 


de  la  garde  nationale,  U  fut  pris  par  les  Choasu, 
conduit  au  camp  de  Bourmont  (Tendémiaiie 
an  lY),  s'en  échappa  au  bout  de  trois  seBsinei 
et  regagna  Angers,  à  pied,  dans  la  nnit  aièm. 

Vers  1100,  Geoffroy  Rorgon,  seigneur  de  Gandé, 
accorda  à  la  même  abbaye  St-Nieotos,  un  m- 
placement  pour  établir  un  prieuré  avec  égli« 
^éciale  pour  les  moine».  EUe  tombait  en  rûM 
en  1630  et  fut  restaurée  en  1660  mais  il  n'es 
restait  plus  à  la  Révolutiott  que  la  pian  yids. 
avec  «  un  vieux  cnl-de-lampe,  »  vendue  ntl^  le 
17  thermidor  an  VI.  J'ai  recueilli  quelques  non 
à  peine  de  prieurs  :  Jean  CAimdoreautt,  1S68. 

—  Daniel  Bignon,  1650.  —  Louis  Lemore,  ehi- 
noine  du  Mans,  25  juin  1651.  —  Aat.  ArnamU, 
neveuderévèque,16eo.— Jean-Hidi.  ColUoUilSi. 

Le  17  février  1659  Jean  Lemée.  prieur  àt 
Vritz,  fit  don  aux  habitants  d'une  maisou  ttce 
enclos  pour  loger  les  régents  et  instalkr  tes 
cours  d'un  CoUége,  qui  existait  déjà  puiaqi'oi 
trouve  dès  1620  un  prêtre  régent,  François  Sord 

—  En  est  principal  en  1713  Pierre  DétridU,  ei 
1716  Philippe  MarHnêau^  en  1718,  de  wmms 
Détriché, 

Quatre  demoiselles.  Renée  Leroyer,  Marthe  Le- 
cerf,  Jeanne  Hnebedé  et  Jeanne  Hiron  s'étaieu 
réunies  depuis  plusieurs  années  pour  tnir 
école  gratuite  de  pauvres  fiUes,  Elles  doBndrBoi 
en  1673  leur  maison  avee  les  meubles  et 
6,000 1.  pour  fonder  VHàpital  de  St-Joseph, 
qu'elles  s'engageaient  à  desservir  en  même  \smfii 
qu'à  y  faire  Fécole.  Des  lettres  patentes  antorisinirt 
cette  libéralité  en  mars  1677.  Les  bienfaitrices 
firent  reconstruire  la  maison  en  1678-1679. 

U  existait  «  de  l'antiquité  la  plus  reculée  »  m 
Aumônerie  de  St-Jean,  sise  sur  la  paroisse 
d'Angrie,  mais  dans  le  faubourg  même  de  Gaiidé, 
avec  assez  vaste  église  desservie  de  deux  cha^- 
lenies,  sous  les  titres  de  St-Julien  et  de  St-MaitiB, 
et  chambre  de  trois  lits  pour  les  malades.  EUa 
fut  réunie  par  décret  épiseopal  du  l*'  avril  l»tt 
à  l'hôpital  St-Joseph,etles  chapelleniesi  laenie. 

La  terre  dépendait  sans  doute  dès  les  tempe  ks 
plus  anciens  du  domaine  des  comtes  d'Anjoa.  Ds 
l'avaient  inféodée  à  Geoffroi  Rorgon  et  Rainind 
d'Iré,  qui  en  fortifièrent  le  château  vers  lOSO-IOtt. 

—  Isabeau  de  la  Guerche  en  était  dame  en  1100 

—  Foulques  de  Candé  seigneur  vers  1125  et  et 
même  temps  de  Ghemillé.  ^Guillaume  de  Thonn 
1207,  1244.  —  Le  fief  passe  vers  le  miliev  di 
XIII'  s.  à  la  famille  de  Dinan,  seigneur  deCfai* 
teaubriant,  qui  le  conserve  pendant  deux  âèdes. 

—  Geoffroi  de  Chateaubriand  1260; -Roland de 
Dinan,  mari  en  1315  de  Thomasse  de  Ghilean- 
briand.  —  Leur  dernière  héritière  Tapporu  en 
dot  à  la  maison  de  Hontmoreney .  Après  l'exéciitioa 
du  connétable,  le  roi  donna  la  terre  à  son  beaa- 
frère  le  prince  de  Gondé,  qui  en  vint  prendre  pos- 
session solennelle  le  6  août  1633  avec  ses  pages  et 
ses  gardes,  et  le  19  septembre  y  reçut  rhommagi 
féodal  de  tous  ses  vassaux.  —  Elle  fut  acqni» 
en  1764  par  M.  de  Scépeaux,  marquis  de  Bean- 
préau,  qui  U  revendit  en  1773  à  Charies-OoWs 
Brillet,  sieur  de  LcHré.  ^  EUe  avait  titre  de  U- 
ronaie,  dont  dépendaient  6  cbitellenies  et  enriros 


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—  847  — 


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40  ie£i  iusqa'à  la  Loire  à  hanta  et  basse  jnstiee. 
Placé  sur  le  grand  passage  de  la  Bretagne  et 
de  l'Anjou,  €andô  eut  sa  part  de  tontes  les  guerres. 
Leehâteaa,  occupé  en  1106  parun  vassal  rebelle» 
eet  assiégé  par  Geoffroi  Martel,  qui,  sur  le  point  de 
s'en  rendre  maître,  est  tn6  par  trahison.  En 
1134  le  comte  Geoffroi,  son  frère,  y  revient  en 
force  et  rase  la  place.  —  Philippe-Auguste  s'y 
arrête  en  mai  1S06.  —  Louis  XI  en  1469  s'y 
réconcilie  avec  son  frère  sur  le  pont  même  de  la 
Maudie,  qui  séparait  la  Bretagne  de  TAnjou.  — 
Chartes  IX  y  dîne  le  4  novembre  1565.  C'était 
«  an  beau  et  grand  vilUge  »,  dit  Roger.  Sans 
doute  dès  lors  ies  fortifications  avaient  péri.  Au 
xvni*  s.  pourtant  encore  apparaissaient  des  ves- 
tiges de  Tenceiote,  surtout  vers  S.,  le  long  des 
prés  et  le  souvenir  restait  des  portes  Angevine,  de 
Bretagne,  Chalainaise,  Rétière.  Le  château  tout  à. 
rO.  près  Tégiise,  qu'il  enclavait,  et  couvert  en 
partie  par  un  vaste  étang  depuis  desséché,  gar- 
dait encore  sa  motte  et  des  pans  de  son  donjon, 
qu'ont  remplacés  l'ancien  hépital,  le  presbytère, 
des  cultures.  —  Les  fossés  s'interrompaient  où  le 
roc  seul  formait  défense.  —  En  1607,  septembre 
et  octobre,  règne  une  terrible  dyssenterie.  — 
En  1614,  le  pays  est  ravagé  et  rançonné  de  mai 
à  décembre  par  le  passage  continuel  des  troupes 
du  roi.  —  &i  décembre  il  ne  resta  en  ville  que 
deux  habitants,  Pierre  Godier  et  Vincent  Harem- 
berty  ~  et  ainsi  fut  jusqu'en  avril  où,  la  paix 
faite,  les  paysans  tuaient  par  bandes  à  merci 
les  soldats  congédiés  sur  les  champs,  pour 
se  venger.  Les  hsiiitants  ne  rentrèrent  qu'en  mai. 

—  La  peste  reprend  de  septembre  1628  à  juin 
i629  et  emporte  80  personnes,  dont  le  curé.  ~ 
La  Fronde  ramène  les  soudards  dans  le  pays;  — 
six  compagnies  prennent  garnison  aux  jours  gras 
de  1653  et  restent  six  semaines,  logeant  7  et  8 
hoDunes  chez  chaque  habitant.  La  ville  redevient 
déserte.—Unemisèreantrementpermanenteétaitla 
gabelle,  cause  sans  fin  d'exactions  et  d'assassinats 
sur  cette  frontière  de  la  Bretagne  affiranchie  de 
l'impôt. 

La  ville  était  la  résidence  d'un  Grenier  à  sel, 
rebâti  eu  1733  et  comprenant  dans  son  ressort 
24  paroisses;  —  d'un  Bureau  des  Traites  ;  — 
d'une  maîtrise  des  Eaux  et  Forêts  seigneuriale. 

—  Elle  dépendait  de  la  Sénéchaussée,  de 
l'Election  et  des  Aides  d'Angers,  du  District  en 
1788-1790  de  Segré.  —  Menacée  dès  le  12  mars 
1793  par  ks  bandes  révoltées,  elle  envoya  sa 
garde  nationale,  alliée  avec  celle  de  Pouancé,  à  la 
poursuite  des  réfractaires.  Mais  il  lui  fallut  devenir 
bientôt  de  force  un  des  centres  de  la  Chouannerie, 
coounandé  par  l'italien  de  Marianis  en  l'an  IV, 
avec  deux  camps  à  Bourmont  et  aux  Angnsdns. 

—  90  prisonniers  républicains  y  furent  délivrés  le 
10  ventôse  par  Fleur-d'Epine,  ancien  sergent  du 
41"^,  passé  aux  Chouans,  et  qui  avait  ordre  de 
les  conduire  à  Pouancé  pour  les  fusiller.  L'hôpi- 
tal alors  était  encombré  de  blessés.— En  avril  1796, 
une  colonne  mobile  républicaine  prit  possession 
de  la  ville. 

Maires  :  Chauvtau  1790.  —  Huart,  1791.- 

—  Ant    Legris,  octobre  .1732.  —  André-Nie. 


Laugereau,  l«r  messidor  an  Vni.  —  Gilbert 
Michelon,  10  février  1813,  f  en  novembre  1818. 

—  Louis-Bernard  Laumaillé,  5  décembre  1818, 
démissionnaire  le  3  janvier  1835.  —  Aimé  Jallot, 
docteur-médecin,  1835,  f  le  18  juin  1856.  — 
Ferdinand  Lefaucheux-Lacadorais ,  notaire, 
nommé  juge  de  paix  en  mars  1860.  —  Alexis 
Gaudin,  1860.  —  Auguste  Letort,  1870,  en 
fonctions,  1873. 

Arcb.  de  M.-«i*L.  B  Intin.  duPrésidiaL  1639;  G  94, 
30, 106, 118, 173, 189, 194. 199,  450.— Arch.  eomoi.  Bt.-G. 

—  Mas.  Vahiche,  à  la  cure  de  Gandé.  —  Topogr.  Grille.  — 
Notes  Maa.  de  M.  Raimbaiilt.  —  Gartul.  de  St^Nicolaa,  p.  36 
et  185  et  de  THétel-Dlea  d'Angers.  —  Gaxette  nationaU  de 
France,  23  Tontdse  an  IV.  —  Roger,  p.  dW.— Looret,  dans 
la  Rww  d'Anjou,  1854, 1. 1,  p.  284.  -  D.  Lobineau,  t.  I, 
p.  119-120.— Léop.  Delîsle,  Ph.-AuguMte,  p.  229.— {7Aro- 
niq.  d: Anjou,  1. 1^  p.  142;  t.  II,  p.  15. 30,  SI,  33, 145. 


.  C»Bdé  Ge  Petit-),  g»«  de  St-Léger-des-B.  ; 

—  anc.  domaine  de  la  cure  des  Essarts,  vendu 
nat*  le  17  mai  1791. 

Csuierie  (U),  f.,  c»«  de  Grex-Neuville. 

Canne-d'Aiiionr  (la),  h.,  c"«  de  St-Rémy- 
en-M.,  bâti  depuis  1835. 

Csuanetrie  (la),  cl.,c"*  de  Bocé,  vendue  nat^ 
sur  Lépagneul  de  Rillé,  le  17  messidor  an  IV. 

Caimlbalerie  (la),  quartier  de  Jaîlais. 

CanoBiierie  (la),  f.,  c"*  de  Brainrsur- 
Aîlonnes.  —  On  y  a  trouvé  vers  1845,  en  plan- 
tant une  vigne,  un  boulet  de  canon  en  pierre. 

Canonnière  (la),  f.,  c*'*  de  Linières-B.  — 
V.  aussi  la  Calonnière, 

Canonnier •  Français  (le),  cabaret,  c"* 
d'Aft^rte,  sur  la  route  de  Gandé  à  Loire  ;  •« 
auberge,  c''*  de  Ste-Gemmes-d^Andigné, 
.  CanonTille  de  Raffetot  (Charlotte- 
Louise-Antoinette  de),  élevée  dès  son  enfance 
au  Ronoeray,  d'abord  contre  le  gré,  puis  du  con- 
sentement de  son  père,  y  prit  Phabit  et  se  con- 
sacra spécialement  a  l'enseignement  des  novices. 
De  doyenne  elle  fut  promue  au  titre  d'abbesse  en 
novembre  1742,  à  la  mort  de  Marie-Louise  de 
Belzunce.  Désireuse  de  conversions,  elle  faisait 
prononcer  de  temps  en  temps  des  sermons  en 
allemand  à  l'adresse  des  nombreux  étrangers  ré- 
sidant sur  sa  paroisse.  Par  ses  soins  aussi  fut 
Yestaurée  Téglise  et  agrandi  le  chœur  de  la  Tri- 
nité. —  Elle  mourut  dans  son  abbaye  le  23  no- 
vembre 1762  et  voulut  ôtre  enterrée  comme  une 
pauvresse.  M"«  Blouin,  directrice  des  Sourds - 
Muets  (V.  ce  nom),  possédait  de  cette  abbesse  un 
portrait  à  Thuile. 

Bib.  d'Ang.,  ObU.  du  Boneerav,  Mss.  702,  p.  181. 

Cantenay,  vill ,  c>^«  de  Cantenay-Epinard. 
-^ontaniacus  villa  873  (Hauréau,  Pr.,  col.  146). 

—  Conteneacus  1070-1072  (Gartul.  du  Ronc, 
Rot.  3,  ch.  29,  35,  36).  —  Contaneium  1145- 
1149  (Ib.,  Rot.  2,  ch.  50).  —  Canteneium  1070 
(Ib.,  Rot.  3,  ch.  28),  1262  (La  Haie  aux  B.-H., 
t.  II,  f.  58)  —  Cantiniacus  11044120  (Ib., 
Rot.  4,  ch.  25).  —  Cantene  1185-1195  (H.-D. 
B  32,  f.  15).  —  Parrochia  de  Contene  1246 
(Ib.,  f.  16).  —  Au  confluent  de  la  Sarthe  qui  n'eo 
est  séparée  que  par  une  basse  prairie. 


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L'emplacement  paraît  avoir  été  habité  de  toute 
antiquité,  comme  tous  les  confine nts.  Onvoitqn'an 
IX*  s.  l'agglomération  formait  une  villa  importante 
avec  chapelle,  quand  le  roi  Charles  le  Chauve  en 
fît  don  au  chapitre  St-Jean-Baptiste  d'Angers.  Ce 
fut  sans  doute  bientôt  après  une  paroisse  dont 
jusqu'à  la  Révolution  le  village  d'Epinard  ne  fut 
qu'une  dépendance,  quoique  son  pont  en  fttleprin- 
cipal  passage.  L'Eglise,  dédiée  à  saint  Hilaire  et 
que  présentait  l'évèque,  montrait  encore,  il 
y  a  vingt  ans,  ses  petites  baies  romanes  et  a  été 
transformée  en  maison  d'habitation,  qui  a  con- 
servé la  base  énorme  du  clocher ,  le  chœur  avec 
fenêtres  du  xvi«  s.  et  les  restes  d'une  inscription 
funéraire  du  xv«  s.  Elle  était  située  si  bas  an 
bord  de  la  Sarthe,  qu'à  chaque  crue  elle  devenait 
inabordable  et  prêtres  et  paroissiens  y  devaient 
dire  ou  entendre  la  messe  en  bateaux.  Chaque 
hiver  l'eau  couvrait  le  grand  autel  —  et  l'on  vit 
par  exemple  en  1657  qu'celle  entrait  d'un  pied  et 
quatre  doigts  par  le  grand  vitrail  »,  C'est  pour 
parer  à  cette  gône  que  l'abbesse  du  Ronceray, 
sur  les  instances  des  habitants,  obtint  en  1444  de 
l'évèque  l'autorisation  de  faire  élever  dans  son  fief 
d'Epinard  une  chapelle,  oî^  le  curé  de  Cantenay 
devait  chaque  semaine  une  messe  et  transportait 
le  service  pendant  les  inondations.  L'église  pa- 
roissiale resta  desservie  jusqu'à  la  Révolution  et 
fut  restaurée  par  deux  fois  dans  le  dernier  siècle, 
en  1745  et  1787.  Elle  était  «  considérablement 
dévastée  »,  lorsqu'elle  fut  vendue  nat^  le  !«'  ther- 
midor an  lY,  avec  le  cimetière.  Tons  les  chro- 
niqueurs ont  signalé  le  Christ  du  portail  pour 
une  singularité  d'ailleurs  assez  commune  en 
Anjou  :  il  avait  les  deux  pieds  écartés  et  non  su- 
perposés, comme  il  est  d'usage  depuis  le  xii*  s. 

Curés  :  Jean  Sauné,  1459.  —  GuiU.  Lefebvre, 
1525,  résignataire  en  juin  au  profit  de  Jean  de 
Pantoise,  qui  résigne  presque  aussitôt  au  profit 
de  Pierre  de  Bièvres,  curé  de  N.-D.  de  Beau- 
mont-ie-Vicomte.  —  Pierre  de  la  Vignolle, 
1547,  qui  permute  le  7  février  1568  contre  la 
cure  de  CorniUé.  —  Pierre  Allard,  1548,  1566. 
^  Jean  Allain,  f  en  1571.  —  Mathurin  Vignoys, 
1571.  —  Nie.  Jouallet,  1614.  1617.  —  Julien 
Lavazé,  f  le  S6  décembre  1620.  —  Jean  Cran- 
nier,  1633,  f  le  3  février  1661.  Son  testament  est 
du  18  janvier  précédent.  —  Jean  Paulmier,' 
1669.  —  Pierre-Franc.  Valtère,  1684.  —  Nie. 
Carré,  1688.  —  Paul  Toieannier,  anc.  aumô- 
nier de  Nyoiseau,  1712,  f  Agé  de  58  ans  le 
29  aofit  1717.  —  N.  Brunsard,  1743.  —  OU- 
vier  Guignard,  1745.  —  Recoquillé,  1779, 
1787.  -^  Mathurin  Boulleau,  chanoine  de  Che- 
millé,  11  janvier  1788,  permute  —  Gabr.-Jean 
Maupoint,  23  septembre  1788,  élu  le  22  mars 
1791  curé  de  la  Trinité  d  Angers. 

Il  y  existait  au  xiv«  s.  encore  un  château  fort, 
rasé  pendant  les  guerres  anglaises  et  dont  l'em- 
placement fut  plus  tard  arrenté,  à  charge  par  le 
tenancier  d'entretenir  les  prisons  seigneuriales  et 
de  garder  les  prisonniers.  La  seigneurie  de  la 
paroisse  par  suite  était  advenue  au  seigneur  de 
Chatillon,  V.  ce  mot,  ancien  domaine  annexe 
du  château.  —  Les  détenteurs  des  terres,  dépen- 


dant de  la  cure,  devaient  à  mutation  de  seignear,  ! 
présenter  et  faire  courir  une  pelotte  bigarrée  de 
diverses  couleurs  «  et  la  frapper  dedans  trois  ' 
c  coups,  le  sergent  de  la  seigneurie  la  leur  rejetant 
«  de  20  et  30  pas  »;  de  même  les  étagers  des  her- 
bages des  Rochettes  et  des  Grands  et  Petiu-Yinx, 
à  la  St-Jean,  une  pelotte  semblable,  avec  un 
chapeau  relevé,  couvert  de  fleurs,  et  unboaqaet; 
les  pécheurs  et  autres  étagers,  une  quintaioe  oa 
longue  lance  qu'iU  étaient  tenus  de  briser  da 
haut  d'un  bateau  sur  le  poteau  planté  entre 
l'église  de  Cantenay  et  la  chapelle  d'fieonflaot; 
à  défaut ,  d'offrir  un  chapeau  de  fleurs  et  bou- 
quet, —  et  leur  femme,  un  baiser. 

Arch.  de  M.-6UL.  C  80;  106,  f.  123;  116.  199,  9(M; 
E  231-233,  4811  ;  H  Ronceray.  —  Arch.  comm.  EL-C,  - 
D.  Bétancoort.  —  Arch.  mon.  BB  30,  f.  70;  36.  f.  113. 350. 
354.  —  Carlnl.  du  Ronceray,  p.  180. 

Canteii»7,  f.,  c^^"  de  Longue.  —  Chante- 
nay  (Cass.). 

CaBteB»7«Epliuird,  canton  N.-O.  etarrood. 
d'Angers  (8  kil.),  commune  formée  de  la  réooioa 
des  deux  bourgs  de  Cantenay,  centre  de  rin- 
cienne  paroisse,  et  d^Epinard^  V.  ces  noms. 

—  Entre  Ecouflant  (3  kil.)  à  l'fi.,  le  bras  de 
Sarthe  dite  Vieille-Sarthe,  qui  forme  limite  an  S. 
vers  Angers,  Avrillé  (3  kil.  1/î),  Montrenil- 
Belfroi  (3  kil.  1/2)  et  Juigné-Béné  (4  kil.)  à  rO.. 
Fenen  (5  kil.)  et  Soulaire  (4  kil.  1/2)  an  N. 

Le  bourg  principal,  l'église,  la  mairie,  les 
écoles  sont  à  Epinard.  Un  pont  y  traverse  U 
Mayenne  qui  s'y  étale  entre  les  prairies  et  les 
tloU,  à  1,206  met.  de  son  confluent  dans  la  Sarthe 
qu'un  bac  dessert  à  Cantenay. 

Y  naissent  les  miss,  de  Baudon,  du  Port  et  do 
Carrefour-Richard. 

Superficie  :  1,610  hect.  dont  30  hect.  39  eo 
vignes,  et  21  hect.  67  en  bois. 

PopulaHon  :  6i6  hab.  en  1726  —  iSi  feai 
en  1790  —  750  h.  en  l'an  III.  —  779  hab.  en 
1826.  —  794  hab.  en  1831.  —  807  hab.  en  18*1. 

—  83i  hab.  en  1851.  —  883  hab.  en  1861.  - 
874  hab.  en  1866.  -  8i9  hab.  en  1872,  doot 
4i9  au  bourg  (120  mais.,  183  mon.). 

Froment,  lin,  chanvre;  excellentes  prairies, 
mais  trop  souvent  inondées.  La  marine,  la  pêche, 
la  construction  de  bateaux  forment  l'indostrie 
des  bourgs  ou  des  riverains  des  deux  ririères. 

Assemblée  le  dimanche  de  la  Pentecôte. 

Bureau  de  poste  d'Angers.  —  Perception 
de  Feneu. 

L'ancienne  paroisse  dépendait  du  Doyenne 
d'Ecuillé,  de  l'Election  et  du  Grenier  à  sel  d'An 
gers,  du  District  de  Chàteauneuf  en  1788,  d'Angers 
en  1790,  du  canton  d'AvriUé  en  1790. 

Maires  :  N.  Poirier,  1790.  —  Franc. -Pierre 
Riobé,  an  VIII^  démissionnaire  en  octobre  18S4- 

—  Franc.  Genest,  24  novembre  1824.  —  Pi^ne 
Crochet,  13  décembre  1826.  —  Jean  Maurier, 
28  janvier  1828.  --  Alex.  Lemasson,  38  aoAi 
1830.  —  Pierre  Bemier-Hamelin,  15  août  1848. 
en  fonctions  1873. 

Pour  les  locilité*.  outra  Cantetun  et  Bpimerd,  voir  à  Imt 
article  ifoimy,  rorfi/vmtf.  CAofiUdfi,  Chmdolnt,Us 
Beaux-Menardt,  la  Boehe-^ouUmn,  la  SouxeUit  la  B»- 


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CAP 


—  549  — 


CAP 


Caiiferies  (les),  vill.,  c"«  d'Angrie. 

Gwitiiiale  (la),  f.,  c««  de  Durtal,  relevait 
da  fief  d*Attvers  (E  520). 

Cuiline  (la),  f.,  c"«  de  Rahlay, 

Castiiierle  (la),  f.^  c°*  de  Chanzeaux.  — 
La  métairie  du  Plessia-Flor enfin ^  appelée 
la  Quantinerie  1670  (Et.-C.). 

CantiMière  (la),  f.,  c"«  de  Daumeray  ;  » 
r,  c"«  de  Morannes;  =  m»"  b.,  e"«  de  Tré- 
1(12^.  —  Appartenant  en  1606  à  Nie.  de  la  Joyère, 
en  1717,  1733  à  Joseph  Avril.  M.  Jubin,  ancien 
officier  de  marine,  a  transformé  le  domaine  en 
mie  exploitation  modèle.  Y.  le  récit  d'nne  visite 
des  cnltares  dans  le  Conseiller  de  VOuest  da 
Î3  mai  1854;  —  f.,  c"«  de  Vemantes.  —  V. 
aossi  la  Quentinière. 

CuitoBiiier  (le),  f.,  c"*  de  Montilliers. 

Capoterle  (la),  f.,  c»«  d'Angers, 

Cappel  (Louis),  est  le  plus  célèbre  membre 
d'une  famille  qui  a  foami  an  protestantisme 
quelques-uns  de  ses  plus  illustres  théologiens. 
Né  à  SaintrEUier  près  Sedan  lé  15  octobre 
1385  de  Jacques  Cappel  de  Tilloy,  il  fût,  tout  en- 
fant et  jusqu'à  Tàge  de  huit  ans,  délaissé  par  sa 
mère,  restée  yeuve  et  convertie,  aux  soins  de  vieux 
senriteurs.  Son  frère  Jacques,  devenu  grand  et 
de  quinze  ans  plus  âgé,  le  prit  avec  lui  et  le  fit 
étadier  à  l'Université  de  Sedan.  En  1595  Louis 
entra  chez  le  duc  de  Bouillon  comme  précepteur 
de  sa  fille  et  quatre  ans  plus  tard  obtint  de 
Péglise  de  Bordeaux  une  subvention  qui  lui  per- 
mit de  visiter  les  principales  académies  de  l'An- 
gleterre, de  la  Hollande  et  de  l'Allemagne.  Il 
travaillait  alors  à  un  Lexique  arabe,  qu'il  n'a 
pas  achevé.  Presque  à  son  retour  l'Académie  de 
Saumur  le  demanda  (3  novembre  1613)  au  con- 
sistoire de  Bordeaux  pour  la  chaire  vacante  d'hé- 
breu et  l'obtint  sous  réserve  de  le  «  restituer  », 
en  cas  de  besoin,  à  l'église  qu'il  allait  quitter. 
Après  des  examens  publics,  Cappel  fut  installé  en 
sa  chaire  le  13  décembre  1613.  Le  31  octobre 
1617  il  fut  nommé  recteur  de  l'académie  pour 
deux  ans,  et  de  nouveau  le  l«r  novembre  1624. 
C'est  cette  année  môme  qu'il  venait  de  publier  l'ou- 
vrage où  il  renouvelait  avec  une  liberté  hardie 
l'étude  critique  de  l'Ancien  Testament ,  atta- 
qué dans  son  texte  môme.  Son  Arcanum 
à  rencontre  des  partisans  de  la  doctrine  littérale, 
démontrait  par  la  comparaison  des  manuscrits, 
de  la  Gabbale ,  du  Talmuth  et  l'explication  ra- 
tionnelle des  variantes,  que  les  points- voyelles  et 
les  accents  du  texte  hébreu,  loin  de  faire  partie 
intégrante  de  la  langue,  n'étaient  qu'une  inven- 
tion de  grammairiens  juifs  du  vi*  siècle  après 
Jésus-Christ.  Ces  conclusions,  dontles  conséquences 
s'imposèrent  immédiatement  aux  divers  partis 
en  lutte,  soulevèrent  de  toutes  parts  un  grand 
tumulte  autour  du  livre,  bon  nombre  des  pro- 
testants s'alarmant  de  ces  vérités  nouvelles,  tan- 
dis que  les  catholiques  applaudissaient  à  l'éru- 
dition et  à  l'indépendance  de  l'auteur.  Le  17  dé- 
cembre 1636,  Cappel  accepta,  pour  rendre  service 
à  l'école,  l'intérim  de  la  chaire  de  Théologie. 
C'était  délaisser  des  études  aimées,  au  moment 
môme  où  elles  loi  apportaient  le  plus  d'éclat  et  de 


responsabilité.  Il  demanda  en  vain  la  liberté  de 
revenir  à  ses  travaux  réguliers.  Son  succès  même 
dans  sa  fonction  improvisée  lui  imposait  un  de- 
voir que  l'académie  lui  rappela  (28  juillet  1631), 
en  le  maintenant  contre  son  vœu  dans  le  poste 
où  il  pouvait  le  mieux  servir  la  cause.  Elle  lui 
adjoignit  seulement  pour  partager  les  obligations 
de  sa  chaire  son  collègue  Amyrault,  qui  tout 
d'abord  l'y  avait  assisté  et  qui,  comme  lui ,  se 
trouvait  empêché  par  de  nombreuses  occupations 
d'y  pouvoir  suffire  seul.  De  nouvelles  instances 
de  Cappel  furent  de  nouveau  repoussées  l'année 
suivante  par  le  consistoire,  ot  malgré  les  infir- 
mités de  son  âge  qu'il  alléguait,  il  dut  céder  en- 
core aux  affectueuses  prières  du  corps  acadé- 
mique (15  juin  1632),  qui  quelques  jours  après 
(18  juin) ,  le  députa  au  Synode  provincial  de 
Baugé.  Ce  fut  seulement  en  juin  1633,  pour  ré- 
gulariser cette  position,  qu'il  passa  avec  Amy- 
rault et  de  la  Place,  devant  le  synode  réuni  à 
Saumur,  des  examens  qui  attribuèrent  aux  trois 
candidats  le  titre  définitif  de  professeurs  de  théo- 
logie. Les  frais  de  leurs  thèses  furent  faits  par 
l'Académie.  Cappel  conservait  ainsi  la  chaire  de 
langue  hébraïque  et  partagea  depuis  cette  époque 
en  tiers  celle  de  théologie.  Il  exerçait  de  plus, 
encore  à  cette  époque  et  au  moins  jusqu'en  1640. 
les  fonctions  de  pasteur  qu'il  avait  acceptées 
presque  dès  son  arrivée  à  l'école,  celles  de  rece- 
veur et  d'administrateur  des  deniers  académiques, 
gérés,  est-il  dit,  «  avec  une  affection,  diligence, 
fidélité  et  assiduité  singulières,  »  et  qu'il  ne  dé- 
posa définitivement  qu'après  dix-neuf  années  de 
charge  en  1656,  enfin  les  honneurs  bien  autrement 
pénibles  du  rectorat,  qui  lui  étaient  sans  cesse  at-  ' 
tribués  par  l'estime  et  le  respect  publics  et  dont 
il  sortit  à  peine  durant  20  ans  (1638-1647).  Mais  ses 
infirmités  croissant  avec  l'âge,  il  représenta  une 
dernière  fois  au  conseil  le  4  septembre  1657  qu'il 
n'avait  plus  la  vigueur  nécessaire  aux  obligations 
de  ses  deux  chaires, 'et  le  conseil  se  rendant  enfin 
avec  douleur  à  l'évidence,  trop  vraie  de  ses  rai- 
sons, le  remit  «  absolument  en  sa  liberté  de  dis- 
«  poser  à  sa  volonté  des  fonctions  de  la  chaire  de 
<r  Idéologie  9,  et  pour  mieux  i^ttester  sa  reconnais- 
sance «  de  ses  grands  et  utiles  services  »,  dé- 
clara «  que  cette  descharge  lui  estoit  accordée 
«  sans  aucune  diminution  des  honneurs  ni  des 
<r  gagQS  »,  qui  seraient  maintenus  «  le  reste  de 
«  ses  jours  comme  ils  l'ont  été  par  le  passé.  » 
Cappel  ne  jouit  pas  longtemps  de  ces  privilèges. 
Le  17  juin  1658  il  fit  appeler  auprès  de  son  lit 
de  mort  le  conseil  ordinaire  et  extraordinaire  de 
l'Académie,  renouvela  à  ses  confrères  ses  senti- 
ments d'affection  et  les  supplia  comme  grâce 
dernière,  «  si  Dieu  le  retirait,  comme  il  y  abeau- 
c  coup  d'apparence  que  telle  est  sa  volonté  », 
qu'ils  daignassent  lui  désigner  pour  successeur 
en  sa  chaire  de  langue  hébraïque  son  plus  jeune 
fils,  qui  depuis  quelque  temps  l'y  suppléait. 
Assurance  complète  et  sur  l'heure  lui  en  fut 
donnée  d'un  cœur  unanime,  et  le  lendemain  le 
vieux  professeur  expirait,  laissant  un  souvenir  de 
science  et  de  veitu  dont  tous  ses  contemporains 
.  rendent  témoignage.  ^  j 

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CAP 


—  550 


CAP 


•  Les  ouvrages  imprimés  de  Louis  Cappei  sont 
nombreux  et  développent  principalement  la  doc- 
trine qu'avait  affirmée  son  premier  livre  :  Arca- 
num  punctuattonis  reotlatum  sive  dtatriha 
de  punctis  vocalium  et  accentuum  apud 
Hehrceon  nera  et  germana  antiquitatt  (Logd. 
Bat.  1624,  in-4«}.  —  Spicilegium  seu  notœ  in 
Novum  Teetamentum  dans  la  suite  du  My- 
Toihecium  de  Cameron  (Genève  1632  ,   in-4<»)  ; 

—  HUioriœ  Judaicœ  compendium,  —  Hia- 
toria  apo8tolica  ilîustrata  (Genève  1634  , 
iiK4o  et  Saumur  1683,  in  40)  ;  —  Theaes  theo- 
logicœ  de  summo  controvereiarum  judice 
(Saumur  1635,  in-4»)  ;  —  Le  Pivot  de  la  foi  et 
religion  ou  Preuve  de  la  Divinité  contre  les 
athées  et  les  profanes  (Saumur,  1643,  in-S»)  ; 

—  Animadversionea  ad  novam  Davidis 
lyrarn,  réfutation  de  Gomar  qui  prétendait  fon- 
der le  rhythme  hébraïque  sur  la  distinction  des 
syllabes  brèves  et  longues  suivie  de  deux  dis- 
sertations sur  les  noms  d'Elochim  et  de  Jého- 
vah  ;  —  Arnica  collatio  cum  J.  Cloppenhur- 
gio  (Amstel.  1643,  in-12)  ;  —  'Emxpicric  de  uZ- 
timo  Ckristi  pasckale  £aupooi|U|>  et  sahbatho 
deuteroproto  (Amstel.  1644,  in-12);  —  Dia- 
triba  de  veris  et  antiquis  hebrceorum  litteris; 
itemJ.  Scaligeri  defenaio  (Amstel.  1645,  in-12)  ; 

—  Critica  sacra  sive  de  variis  quœ  in  sacris 
y.  T,  libris  occurrunt  lectionihua  lih,  VI 
(Paris  1650,  in-fol.).  L'ouvrage  quand  il  parut, 
était  composé  depuis  dix  ans  et  il  fallut  les  dé- 
marches actives  de  trois  moines  catholiques, 
Petau,  Horin  et  Hersenne,  pour  obtenir  un  privi- 
lège et  lui  trouver  en  France  des  presses  que  lui 
avaient  refusées  les  imprimeurs  de  Suisse  et  de 
Hollande,  tant  était  irrité  le  zèle  bigot  des  pro- 
testants routiniers.  —  De  critica  nuper  à  se 
édita  ad  J.  Usserium  apologetica  (Saumur, 
1651,  in-4»);  —  Responaio  adJ.  Usaerii  épis- 
tolam  (Saumur,  1652,  in-4«);  —  Chronologia 
sacra  (Paris,  1655,  in^);  —  Syntagma  tkeaium 
theologicarum  in  AccLdemiaSalmuriensidis- 
putatarum,  recueil  de  thèses,  dont  43  sont  de 
Gappel  ;  —  Annotata  et  commentarii  in  vet%is 
Testamentum  (Amstel.  1689,  in-fol.),  ouvr^ 
posthume,  publié  par  son  fils  Jacques  avec  une 
notice  sur  la  famille  :  De  Capellorum  gente  et 
une  liste  de  dissertations  et  de  sermons  inédits. 

—  Nous  empruntons  à  la  France  protestante 
le  meilleur  de  ces  notes  bibliographiques  ;  mais 
tous  les  détaib  de  la  vie  de  Louis  Gappel,  si 
confus  et  si  erronés  dans  toutes  les  biographies, 
sont  puisés  à  la  source  même  —  et  pour  la  pre- 
mière fob  —  dans  les  Registres  msê.  de  l'Aca- 
demie  protestante  de  Saumur 

Le  portrait  de  Louis  Gappel  a  été  gravé  in-4<» 
en  buste  de  trois  quarts,  à  droite,  portant  dans 
Tangle  du  haut,  à  droite,  l'écnsson  aux  armes 
d'Oriéans;  une  longue  légende  donne  les  princi- 
pales dates  de  sa  vie.  —  Ex  collectione  Fré 
derici  Roth.  -  Scholtzii  -  Norimhergœ.  Une 
copie  en  existe  agrandie  dans  un  ovale  u-fol.;  — 
un  autre  portrait  en  buste  de  3/4,  à  gauche,  dans 
un  ovale,  sans  date,  dont  on  connaît  plusieurs  états. 

Gappel  avait  eu  de  sa  femme  Suzanne  Delaunay, . 


morte  seulement  le  24  février  1667  ,  quatre  Ils, 
dont  le  troisième,  Ber\jamin,  né  le  Sjanner 
1625,  mourut  tout  jeune.  Le  second,  Louis,  oi 
le  13  septembre  1627  et  qualifié  de  siev  de 
Tilloy,  ne  parait  avoir  rempli  aucune  fondMB 
active.  Il  résidait  en  1662  à  Saumur,  marié  à  Eli- 
sabeth du  Portau  de  Beauvais. 

Cappei  {Jean),  fils  aîné  de  Louis  Gsppel 
et  de  Suzanne  Delaunay,  né  le  16  déceiibre 
1618  à  Saumur,  attrista  la  vie  de  son  père 
par  sa  conversion.  On  raconte  qu'aux  ooors 
de  théologie,  il  se  leva  un  jour  pour  argu- 
menter contre  lui  et  insulter  à  sa  doctrine  en  Tic- 
cusant  de  s'étayer  de  faits  faux  et  de  textes  tron- 
qués des  pères.  Il  avait  puisé  sa  science  nouvelle 
aux  leçons  et  dans  les  conseik  des  oraloriens 
Thomas  et  Morin.  Ghassé  de  la  classe,  pois  d« 
la  maison  paternelle,  Jean  Gappel  alla  diercher 
asile  chez  une  veuve,  Marguerite  de  Blacvaill, 
qui,  riche  et  pieuse,  ne  trouva  rien  de  mieu 
que  de  l'adopter.  Il  fit  son  abjuration  solennslk 
à  N.-D.  des  Ardillers  entre  les  mains  de  P.  Ho- 
rin, délégué  par  l'évèque  ;  et  on  le  voit  le  5  no- 
vembre 1655,  «  poussé  d'une  sainte  compasâon», 
fonder  de  ses  deniers  quatre  messes  perpétuelles 
«  pour  procurer  la  conversion  de  ses  parents.  > 
Le  9  février  1660  il  épousa  Marguerite  Pbelip- 
peaux  et  eut  d'elle  le  22  avril  1662  un  fib,  que 
tint  sur  les  fonts  au  baptême  l'évèque  d'Angers, 
Henri  Amault.  —  Le  roi  lui  faisait  serrir  par 
son  père  une  pension  de  800  livres.  Jean  Cappei 
vivait  d'aiUeurs  «  en  homme  privé,  passant  sbo 
temps  à  l'étude  »  mais  sans  avoir  rien  publié.  11 
n'est  pas  inutile  de  le  remarquer,  après  les  erreus 
de  D.  Liron,  de  Nicéron  et  de  nombre  d'aatres 
qui  le  font  entrer  à  l'Oratoire  et  lui  attriboeot 
confusément  les  actes  et  les  ouvrages  de  son  frère 
Jacques  ou  de  leur  père.  Bodin  fait  mieux  ei 
adopte  en  différents  passages  les  différentes  opi- 
nions contradictoires. 

Arch.  mon.  de  Saumur  GG 12,  f.  138;  15,  f.  103.-Ardi. 
de  rH.-0.  deSiamur.— Pocq.de  Uv.,722iff<^.  Mss.  1068. 
—  Moréri.  —  Bodin,  Sawniir,  p.  572  et  3tï.-D« 
Liroo,t.UI,p.U7. 

Cappei  (Jacqxus),  sieur  de  Monjanbert,  qsa- 
trième  fils  de  Louis  Gappel,  né  à  Saumnrle 
14  août  1639,  fut  maintenu  suivant  la  promesse 
faite  par  l'Académie  au  lit  de  mort  de  son  pén, 
dans  la  chaire  d'hébreu  dont  il  exerçait  la  sup- 
pléance depuis  quelques  semaines.  Le  synode  de 
Preuilly  (août  1658)  l'y  confirma  et  il  y  fot 
officiellement  installé,  après  ses  examens  régs- 
Uers,  le  27  mars  1659.  Il  fut,  comme  pendant  si 
longtemps  son  père,  receveur  de  l'académie eo 
1667 ,  jusqu'en  1672,  et  recteur  an  moins  pu 
trois  fois  en  1669,  1670, 1677.  Il  se  retirs,  w 
moment  de  la  Révocation,  en  Angleterre,  où  il 
trouva  à  enseigner  le  latin  dans  une  école  non 
réformiste  d'une  bourgade  près  de  Londres.  Toot 
en  reprenant  alors  ses  études  sur  l'antiguité,  en 
particulier  sur  Térence,  il  s'occupa  de  U  publi- 
cation des  œuvres  posthumes  de  son  père  et 
donna  même  une  édition  nouvelle  de  son  Arca- 
num  (Amsterdam,  1689.  in-fol).  Il  écrivait  à 
Desmaiseaux  :  «  Je  suis  né  tortue... quorqaej's» 
«  oontiAueliement  on  trà|;«incèrQ  désir  d'aTaneer; 

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GAQ 


—  551  — 


CAR 


«  ee  qae  je  ne  fais  pas,  je  nele  pois.  J'ai  bon  des- 
c  sein. . .  et  j'aime  toujours  par  dessus  tout  la  tule 
m  eho8€  néeeBsaire.  »  Il  monnit  aussi  presque 
oublié  en  172S.  âgé  de  63  ans.  11  avait  en  à  Sau- 
mor  de  sa  femme  Marie  Niotte,  trois  fils  et  une 
fille,  auxquels  il  parait  avoir  survécu. 
Mo,  de  t Académie  nroteetanie.  —  BuOet,  du  Protett, 
'    -^       '  ,  p.  17.  -  Nicéi 


frmnçaU,  9*  année,  ] 


-  Nkéron,  U  XXn.  -  Greffe  de 


Cei^riieiflMMW.  —  Y.  Charcé. 

CApnelns  (les),  miss.,  né  sur  la  c°"  d'An- 
gers, s'y  jette  dans  la  Maine  ;  —  550  m.  de  cours  ; 
=  miss.,  c»«  de  Pontigné,  V.  la  Rondelièr^. 

Ciiqaerals  (les),  ham.,  c"*  de  Bécon. 

Cmqn&tmj  { Frédéric- Joseph^MeWm  de), 
né  le  14  décembre  1771  au  château  de  Vernée  en 
Chanteussé,  sous-lieutenant  en  1786  dans  Royal- 
cavalerie^  que  commandait  son  père  comme 
lieutenant-colonel,  émigré  à  l'armée  de  Ck)ndé  et 
«  fait  alors,  comme  U  le  raconte,  son  cours  de 
«  littérature  au  bivouac.  »  Admis  en  1794  au  régi- 
ment de  Castries,  il  est  embarqué  à  Harbourg  pour 
l'Angleterre ,  puis  envoyé  en  Portugal.  Il  avait 
grade  de  capitaine,  quand  le  régiment  fut  licen- 
cié en  1797.  Mis  en  demi-solde  et  ramené  à 
Portsmonth  (25  décembre),  il  rejoignit  son  père  à 
Londresetdut  s'occuper  de  trouver  à  vivre.  If  ima- 
gina avec  son  frère  atoé  d'enluminer  des  estampes 
ei  dès  la  seconde  année  gagnait  une  demi-guinée 
par  jour ,  c'est-à-dire ,  l'aisance.  Il  rentra  en 
France  en  1802  et  devint  maire  de  la  JumelUère 
en  1810.  Nommé  chevalier  de  St-Louis  en  1814, 
il  commandait  une  division  de  la  levée  vendéenne 
de  1815  aux  combats  du  Poni-Barré,  delà  Grolle, 
de  la  Roche-Servière  et  fut  chargé  plus  tard,  lors 
de  la  répartition  de  secours  et  récompenses  aux 
soldats  royalistes,  de  vérifier  les  titres  des  péti- 
tionnaires. Membre  du  Conseil  d'arrondissement 
depuis  1816,  du  Conseil  général  depuis  le  4  aofit 
18S4 ,  il  fut  élu  député  en  novembre  18S7  par 
l'arrondissement  de  Beaupréau  et  se  mêla  utile- 
ment à  plusieurs  discussions.  Il  résigna  le 
14  aoAt  1830  toutes  fonctions  'officielles  et 
se  compromit  dans  les  troubles  qui  sui- 
virent en  donnant  asile  à  deux  insurgés  du 
Bocage.  Acquitté  par  le  jury  de  Bbis  en  octobre 
1832 ,  il  revint  à  la  JumelUère  où  il  est  mort  le 
12  février  1845.  —  On  a  de  lui,  outre  ses  Discours 
ou  Opinions  —  sur  la  Presse  périodique, 
3  juin  1828  (in^  de  10  p.),  sur  la  dotation  des 
petits  Séminaires,  30  juillet  1828  (in-8<>  de  13p.), 
sur  les  secours  atuc  soldats  des  armées  de 
l'Ouest  (in-8«  de  11  p.),  sur  les  intérêts  des 
membres  de  la  Légion  d^honneur ,  10  mai 
1829  (in-ê»  de  8  p.) ,  etc.,  divers i>t8C0urs  non 
prononcés  sur  Za  loi  départementale  y  avril 
1829  (16  p.  in-go),  sur  la  loi  communale  (in-8« 
de  19  p.),  sur  le  Budget  de  la  guerre  (in-8« 
de  23  p.),  etc.;  —  Regrets  d'un  député  du 
Bocage,  poésie  (in-4o,  s.  1.  n.  d.);  ■—  Choix  de 
poésies  traduites  de  divers  auteurs  anglais 
(Paris,  Pihah-Laforest,  in-8»,  1827),  avec  les 
biographies  de  Gray  et  de  Goldsmith;  —  Rode- 
rie,  poème  de  Southey  (in-8<>,  Angers,  Pigné- 
Chatea««  1839);  —  Nouveau  Choix  de  Poàies 


(Ibid. ,  1841,  in-8o  de  12  ff.,  tiré  à  150  ex.)  — 
La  Chute  de  Jérusalem,  poème  dramatique 
du  R.  D.  H.  H.  Milman  (Ib.,  1842.  in-8o  de  13  ff.). 
^  Le  Puits  de  Clisson,  ballade  (Ib.,  in-8«  de 
8  p.).  —  Il  a  laissé  en  manuscrit  ime  traduction 
de  Jane  Shore  de  Rowe  —  et,  ce  qui  vaut 
mieux ,  d'intéressants  Mémoires,  intitulés  :  Ré- 
flexions sur  Us  choses  et  sur  les  hommes 
que  j'ai  vus  de  près,  datés  de  la  Gontrie 
l«r  janvier  1831  et  terminés  le  28  mars,  in-4» 
de  58  fol.  écrits  d'un  seul  cété,  d'une  main  calme 
et  posée  comme  l'esprit  du  récit.  U  prend  ses 
souvenirs  aux  premiers  jours  de  1T89.  raconte  en 
détail  ses  années  d'émigration,  sa  vie  au  camp, 
surtout  son  séjour  en  Angleterre.  Cette  partie  est 
particulièrement  neuve  et  pleine  de  détails  curieux , 
qui  font  revivre  le  petit  monde  des  émigrés,  la  so- 
ciété du  duc  d'Uzez,  le  salon  de  Daine,  ancien  inten- 
dant de  Tours,  et  passer  sous  les  yeux  dans  une 
lumière  vive  grandes  dames  et  gentilshommes 
alors  fort  en  peine  d'eux-mêmes,  la  vicomtesse 
de  RoncheroUe,  le  président  de  Frondeville,  la 
duchesse  de  Crussol,  le  comte  de  Chalup,  MM.  de 
Montdésir,  de  Canmont,  l'archevêque  de  Barrai, 
révoque  Béthizy,  l'abbé  de  Tressan,  le  duc  de 
Lorges,  de  Crénelles ,  de  Momay,  de  Monthyon 
le  futur  bienfaiteur  des  lettres,  B.  de  Molleville, 
M"*  deLangle  et  ses  nièces,  Fabbé  DeliUe,  M"^  de 
la  Bourdonnaie,  Planard,  de  Bourmont,  de  Choi- 
seul  et  vingt  autres.  Ce  récit,  trop  vite  interrompu, 
est  d'une  sincérité  entière,  sans  prétention,  ins- 
piré d'un  esprit  ardemment  royaliste  mais  con- 
vaincu et  réfléchi. 
Moniteur,  1845,  p.  380.— Théod.  Anne,  Hiet.  de  l'ordre 


de  St'Louis,  t.  IIF,  p.  131.  —  Néerolege  Uhivenel,  U  h 
p.  195.  —  Rev.  de  rif^ou,  1853,  t.  II.  p.  181.  —  Quatre- 
hubee,  HiaU  d'une  paroùse,  p.  207. 


Gaqveniy  (Anatole  de) ,  fils  du  précédent, 
né  le  17  octobre  1812,  à  la  Jumellière,  où  il  est 
mort  le  26  juillet  1871,  était  membre  du 
Conseil  général  depuis  le  27  août  1848  pour  le 
canton  de  Chemillé.  Il  a  rendu  surtout  comme 
délégué  cantonal  de  réels  services  à  l'instruction 
primaire  par  son  esprit  de  bienveillance  et  d'im- 
partialité et  par  l'influence  active  qu'il  employait  à 
propager  toutes  les  améliorations.* 

Caqulns  (les),  terres,  c^«  de  Blaison. 

Csumbln,  m^'^  &  vent,  c"*  de  Distré.  —  Une 
vue  en  existe  sur  le  plan  du  fief  de  Chétigné,  1770. 

C»radais  (la),  f.,  c°«  de  Ny oiseau,  — 
Car(ufo2/e  1741  (Ét.-C.  Châtelais);  —domaine 
relevant  de  Bonillé-Ménard  et  appartenant  en 
1455  à  Marie  Ruffier,  veuve  de  Guy  de  la  Faucille. 

Caradlére  (la),  h.,  c"«  de  Lire. 

Caradonère  (la),  f. ,  c"«  de  Sceauo;,  1767. 

Carbay,  canton  de  Pouancé  (4  kil.),  arrond. 
de  Segré  (28  kil.),  —  à  64  kil.  d'Angers.  — 
Querhai  villa  vocahulo,  —  terra  de  Quer- 
bai,  —  Carbai  1050  circa  {Arch.  d^Anj,,  1. 1, 
p.  1-6).  —  Villa  Querbaieneis,  —  Carbaium, 
Carbaiacus  1070  circa  (Ib.,  p.  10).  -*  Carboe, 
Carbahe  1197  (Ib.,  p.  13-14).  —  Carbet  1815 
(G.  7,  f.  127).  —  Carbeyum  1449  (G  9,  p.  10). 
—  Carbail  (Mercator).  —  Carbeil  1656  (G  9, 
p.  228).  —  WAger  Cabaraicensis  de  la  vie  de 


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CAR 


—  552  — 


CAK 


St  Mainbenf,  V!i«  s.,  que  l'on  dit  d'ordinaire  être 
Carhay,  me  parait  plntât  Cherré  on  Querré,  la 
rédaction  de  Harbode  portant  Caprariensis.  — 
Entre  Ponancé  an  N.,  la  Prévière  (4  kil  )  à  l'E., 
et  le  dép<  de  la  Loire-Inférienre  à  TO.  et  an  S. 

Un  chemin  d'intérêt  commun  v2  kil.  900  met.) 
relie  le  bonrg  à  la  rente  départementale  de 
Ponancé  à  Châteanbriant ,  nn  peu  an-dessns  de 
sa  jonction  à  la  ronte  de  Rennes  à  Segré.  Le 
chemin  d'intérêt  commun  de  Soudan  à  la  Pré- 
vière entame  à  peine  vers  S.  le  territoire. 

Y  naît  le  miss,  dit  de  Carbay  ou  de  Fontané, 
qui  coule  de  l'O.  à  l'E.,  longe  le  bourg  vers  Sud, 
reçoit  sur  la  g.  le  miss,  de  l'Année- Vingt  et  se 
perd  sur  la  Prévière  dans  l'étang  du  Fonrneau  ; 

4  kil.  de  cours  ;  -^  y  passent  les  rnisseaux  de  l'An- 
née-Vingt,  du  Plessis-Hesle,  qui  forme  la  limite 
vers  S.,  et  de  la  Hénesterie. 

En  dépendent  le  ham.  du  Bonrg  -  d'Amont 
(6  mais.)  et  29  fermes  ou  écarts  (38  mais.) . 

Superficie  :  763  hect.  dont  4  h.  64  ares  en  bois. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Ponancé. 

Assemblée,  autrefois  très-importante ,  le  di- 
manche qui  suit  le  4  juillet  (St-Martin). 

Population  :  80  feux  en  1720.  —  De  1777  à 
1791,  i95  naissances  soit  12  environ  par  an.  — 
70  feux  en  1790.  —  Î6»  hab.  en  1821.  —  250  bab. 
en  1831.  —  954  hab.  en  1841.  —STi  hab.  en  1851 . 
—  f83  hab.  en  1861.  —  304  hab.  en  1872  dont 
90  an  bourg  (28  mais.,  28  mén.). 

Mairie  avec  Ecole  communale  de  garçons 
dans  une  maison  acquise  par  autorisation  du 
30  mars  1846.  —  Ecole  libre  de  filles  vSœurs  de 
Torfou). 

L'Eglise,   dédiée  à   St  Martin  (succursale, 

5  nivôse  an  XIIÏ),  a  été  reconstraite  de  fond  en 
comble  en  1865,  en  style  du  xiii*  s.,  nef  unique 
de  trois  travées,  avec  transept  formé  par  les  cha- 
pelles de  St-Joseph  et  de  la  Vierge. 

Il  n'a  été  signalé  aucune  trace  celtique  sur  la 
commune.  —  La  villa  au  xi«  s.  dépendait  du  do- 
maine des  comtes  d'Anjou.  Un  jour  le  comte 
Geoffroy-Martel  dînait  dans  sa  chambre  à  Angers 
quand  nn  moine  de  Marmoutiers  entre  et  après 
le  salut  d'nsage  :  «  Comte,  dit-il,  nons  fuyons  la 
«  guerre  qui  est  entre  Brient  et  Robert  de  Vitré, 
flc  Donnez-nous  asile.  —  Volontiers,  répartit  Geof- 
«  froy,  si  vous  savez  où.  —  A  Carbay,  entre 
n  Ponancé  et  Châteanbriant.  —  Toute  la  terre  entre 
«  Ponancé  et  Châteanbriant,  je  la  voudrais  bien*cul- 
c  tivée,  si  Briant,  mon  ennemi,  ne  la  ravageait  pas. 
«  —  Nous  avons  toute  sécurité  de  Briant.  —  Allez 
c  donc,  dit  le  comte,  et  entendez-vous  seulement 
«  avec  les  tenanciers,  »  et  tout  aussitôt  il  appelle 
Landri,  son  lieutenant  de  Pouancé,  et  Ini  recom- 
mande les  intérêts  des  moines,  «  comme  la  pru- 
nelle de  ses  yeux^  »  sicut  oculos  suos,  dit  la 
charte  (1050circa).  La  viZZas'étendaitalors  versl'E. 
jusqu'à  la  Prévière,  vers  l'O.  jusqu'au  torrent  de 
Malenoue,  aujourd'hui  de  la  Ménesterie,  auN. 
jusqu'au  grand  chemin  de  Neuville,  ai]gourd'hui 
sur  Pouancé,  conduisant  de  Bretagne  en  Anjou, 
au  S.  jusqu'au  miss,  du  Plessis-Hesle  et  à  la 
villa  de  Bouvenay,  Volvaner,  dans  la  c"«  de 
Soudan.  —  Les  moines  de  Marmoutiers  y  instaU 


lèrent  aussitôt  un  prieuré  que  les  aneiflns  PoriHés 
de  l'abbaye  disent  «  de  nul  diocèse  »  ;  mais  dès 
au  moins  le  xiii«  s.  l'évèque  d'Angers  y  avait 
droit  de  gtte  et  de  repas.  Par  une  transaction  de 
1233  il  se  réserva  la  collation  de  la  cure,  la  confir- 
mation des  enfants  et  divers  cas  spécifiés,  reeoiH 
naissant  au  prieur  toute  la  juridiction  eeclésiastiqnB 
attribuée  d'ordinaire  aux  officiaux,  avec  titre  de 
chàtellenie  et  seigneurie  de  la  paroisse.  Ce  der> 
nier  droit  lui  était  contesté  par  le  curé  et  même 
une  sentence  de  l'Officialité  interdit  an  prient  de 
se  l'attribuer  (18  août  1764),  quoiqn'en  fait  il  eo 
jontt  encore  en  1789. 

Prieurs  :  —  Hervé,  1070  circa.  —  Albert, 
1080.  —  Durand,  1094.  —  Briant  Pasqtùer, 
1406.  —  Jean  de  la  Pouèze^  1569.  —  Thomas 
Chauvigny,  1603.  —  Henri  de  Bruc,  16S8.  - 
Claude  de  Bruc ,  1635.  —  Paul  Bayart,  de 
St-Remy  de  Reims,  1641.  —  GraUen  Aenoul, 
sous-prieur  de  Beré  ,  1644,  1650.  —  Fnoç. 
VatLdry,  1658, 1683.  ~  Jean-Franc  MoUandin, 
1698.  —  Claude-René  Proust,  1768,  f  aumônier 
à  l'hospice  de  Pouancé  le  13  août  1772.  —  Martial 
de  Clédat,  licencié  en  droit  civil  et  canon,  cha- 
pelain du  comte  de  Provence  et  clerc  de  la  cha- 
pelle des  Filles  de  France,  installé  le  29  novembre 
1772  plir  procureur. 

Curés  :  —  Mathurin  Richard,  f  le  30  dé- 
cembre 1602.  —  Jean  Pinson,  1604,  16S4.~ 
—  René  Pinson,  1636,  passe  en  1650  coré  du 
Bourg-d'Iré,  —  Charles  Pouriats,  chanoine  du 
Tremblay,  1650, 1667.  —  Franc.  Trovalet,  an- 
cien vicaire,  1672.  ~  Jean  Esnaut,  1680,  f  le 
10  mars  1696,  âgé  de  47  ans.  —  N.  Lherbetu, 
1696.  —  C.  Roche,  1697. 1702.  —  Jean  Bordèrey 
1705  ,  t  le  24  avril  1710  .  âgé  de  30  ans.  - 
C.  Roche,  de  nouveau,  1710.  —  Franc.  Aubi, 
chapelain  de  la  Grande-Devansaie,  janvier  1711, 
t  le  5  août  1749,  âgé  de  74  ans.  ~  Jeaa-B^ 
Bnllet ,  août  1749,  f  le  4  août  1755.  igé  de 
44  ans.  —  Etienne  Bouet,  originaire  de  Jallais, 
août  1755-13  septembre  1761,  f  à  Angers  le 
3  décembre  1780,  âgé  de  78  ans.  —  N.  Fricot, 
décembre  1761.  —  J.  Peltier,  11  juiUel  1764.  H 
bénit  le  31  mars  1766  un  nouveau  cimetière,  aa 
refus  du  prieur  de  laisser  agrandir  l'ancien.  Le 
27  mai  1777  il  célébra  aussi  en  grande  pompe  la 
translation  de  reliques  de  St  Séréné,  envoyées  de 
Rome.  —  Il  passe  à  la  cure  de  Sceaux  en  1786.  - 
Et.  Lehreton,  22  mai  1787,  officier  public  en  1793. 

Le  moulin  banal ,  l'étang  et  la  chanssée  ap- 
partenaient au  prieur  et  furent  supprimés  à  la  re- 
quête des  paroissiens  par  sentence  de  la  Séné- 
chaussée d'Angers  de  1766.  C'est  dans  cet  étang, 
transformé  en  prairie  mais  dont  la  chaussée  sub- 
siste encore,  que  se  célébrait  la  principale  cérémo- 
nie du  fameux  Roi  de  Carbay.  Tons  les  ans,  le 
lundi  de  Pâques,  les  paroissiens  rénnis  élisaient 
un  roi,  tenu  bon  gré  mal  gré  d'accepter.  Porlanlnne 
gaule  pour  sceptre,  une  couronne  de  bois  de  sanic 
sur  la  tête,  avec  des  oreilles  de  lièvre  pour  fleu- 
rons, il  était  conduit  à  l'église  où  tous  lesbonoeors 
lui  étaient  rendus,  pain  béni,  encens,  eau  bénite. 
Après  la  messe,  il  se  transportait  au  moulin  avee 
l'ancien  roi,  et  tous  deux,  nus,  alors  que  les 


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J 


CAR 


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CAR 


jeunes  gardons  avaient  bien  battu  Teaa  comme 
pour  réchauffer,  s'y  plongeaient  dans  le  courant, 
avec  force  cris  et  proclamations  d'officiers  impro- 
visés. Le  soir,  le  prieur  devait  la  maison,  le  feu, 
la  cheminée  ,  15  livres  de  beurre  et  la  poêle,  — 
chaque  ménage,  deux  œufs,  —  chaque  nouveau 
marié,  4  deniers.  La  nuit  venue,  on  suspendait  la 
couronne  à  l'image  de  S.  Martin,  le  patron.  -^  Ce 
fut  le  curé  Esnault  qui  par  arrêt  du  Présidial  et 
les  habitants  n'ayant  pu  produire  aucun  titre, 
obtint  la  suppression  de  cette  fête  populaire,  dont 
on  attribue  sans  aucune  raison  la  fondation  au 
roi  René. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Gandé, 
de  l'Election  d'Angers,  du  District  de  Segré. 

Maires  :  Jean  Mayence,  2  mars  1807.  — 
Louis  Frém(md,  5  mars  1810,  démissionnaire 
le  16  août  1817.  —  Pierre  Bazin,  15  décembre 
1817,  démissionnaire.  —  Joseph  Gaigneux, 
28  mai  1828,  démissionnaire.  —  Louis-Vincent 
Galland,  18  octobre  1830i<  —  Joseph  Gagneux, 
1843.  —  René  Richard,  1853.  —  Jacques  JaZlot, 
installé  le  11  mars  1856.  —  Richard,  1864.  — 
Bazin,  1865,  en  fonctions  1873. 

Arch.  de  M.-ei-L.  C  418, 194,  902;  H  Abb.  de  Marmou- 
tien.  —  Arch.  eomm.  Et.-G.  —  Ballain,  Mss.  867.  jp.  310. 

—  Topogr.  Grille.  —  Lavdlée,  Voyages  dans  les  Départ. 

—  Bodin,  Saumw,  p .  249.  —  Hiret.  p.  358-361 .  —  Bibl. 
de  CBe,  des  CA.,  1871,  p.  110.  —  Archives  d^ Anjou,  t.  II, 
p.  X  et  M4.  —  Pour  les  localités,  à  leur  article,  le  Pieesis' 
aesle,  le  Perray,  Malenow,  St^François,  etc. 

Carbay.  f.,  c"«  de  Châtelais.  —  Le  vill. 
de  C.  1750. 1754  (Et.-C.)  —Carheil  1764,  Car- 
hail  1756  (Ibid.  et  Cass.). 

Carbone,  cl.,  c"«  de  Vezins  (Cass.). 

Carbolssean  (le),  miss,  né  dans  le  dép<  de 
la  Loire-Inférieure,  traverse  la  c"«  de  Freigné 
et  s'y  jette  dans  l'Erdre  ;  —  2,000  m.  de  cours. 

Gareassonne,  cl.,  c"«  d'Angers;  =  terres, 
c«  de  Fontaine-M.,  près  le  bourg  1600  (E  563). 

Gareon,  ham.,  c°«  du  Vieil-Baugé.  — 
Carcum,  Carcoi,  1150-1168  (1«'  Gartul.  Saint- 
Serge,  p.  94  et  148.)  —  Carcaheu  1210-1215 
(H.  D.  B  97,  f.  1).  —  Carcoul  1445,  Carcou 
1579,  Le  moulin  de  Courcou  1445  (E  534-535). 

—  Ane.  dépendance  de  la  terre  de  GoutroUes,  ap- 
partenant au  xv«  s.  à  la  famille  Tillon,  à  la  mar- 
quise d'Antenaise,  veuve  Barrin,  en  1752,  et  qui 
fat  vendue  nat^  en  l'an  YI  sur  Lépagneul  de  Rillé. 
-V.  Querqueuil  ;  «»  (le  Petit-),  f  ,  c°«  du  Vieil-B. 

Careran,  h.,  c°«  de'^oeZlet.  —  Carcraon 
(Cass.).  —  Cocrau  (Et.-M.). 

Caweun^m  —  V.  Querqueuil  et  Carcou. 

Cardé  de  SI-€ienoaln  (Maurille- Armand 
de),  né  le  18  novembre  1676  au  château  de  Sau- 
miir  où  résidait  son  père,  comme  major  de  la 
ville  et  du  gouvernement  Saumurois,  fut  succes- 
sivement capitaine  des  vaisseaux  du  roi,  major 
de  la  marine  du  Levant,  inspecteur  des  troupes 
de  la  marine  au  département  de  Toulon.  En 
1748  il  était  chef  d'escadre,  chevalier  de  l'ordre 
rojal  et  militaire  de  St-Lotiis.  —  Son  testament 
est  du  4  septembre  1758.  —  11  mourut  à  Toulon 
vers  le  milieu  de  l'année  suivante. 

NotesdeM.  Gouscher. 

Cardnlphe»  évoque  d'Angers,  successeur  de  | 


saint  Léno,  prédécesseur  de  saint  Haimbosnf.  11 
n'a  pas  pu  occuper  le  siège  plus  de  deux  ou  trois 
ans,  vers  608-610.  —  On  le  nomme  aussi  Chai-- 
dulfus  ou  Cadulfus. 

Carilles  (les),  f.,  c°«  deComë. 

Carillon  (le),  f.,  c»«  du  Louroux-B. 

Carlnière  (la),  c^*àeJuigné-8.-L.  —  LaC. 
(m  le  petit  Port-de-Juigné  ne±  (G  201-203). 

Cariot  (le),  f.,  c'^"  de  Breil,  appartenant  à 
Jac^pies-Harin  Pays  de  Lathan  en  1790  et  vendue 
nat^  le  21  floréal  an  IIL  On  appelle  aussi  de  ce 
nom  le  ruîss.  du  Pouillet. 

Cariotière  (la),  f.,  c"«  de  Huillé. 

Carisaie  (la),  ham.,  c»«  de  Pouancé,  ravagé 
par  la  peste  de  1637. 

Cawimie  (la).  —  V.  la  Cartraie. 

Carioix  {Vincent  de),  secrétaire  du  maré- 
chal de  Yieilleville,  et  qui  a  rédigé  ses  mémoires, 
résidait  à  Durtal  et  figure  dans  des  actes  Ange« 
vins  de  1579  à  1584. 

Arch.  eomm.  de  Baraoé  et  de  Ihirtal  !5t.-G. 

Carmes  (les),  f.,  c"«  de  la  Potherie. 

Carmetleries  (les),  h.,  c*>«  de  Feneu.  ^ 
Les  Carremelleries  1631  (Et.-C). 

Ciiattoatii.  •—  V.    Couesne ,    Chênehutte. 

Carossière  (la),  f.,  c»«  de  St-Martin-d'A. 

Carpantier  (François),  né  à  Saumur  le 
l*r  mai  1751,  s'engagea  au  régiment  d'Aquitaine 
le  16  février  1770  et  fut  congédié ,  ayant  grade 
de  sergent,  le  16  février  1773.  Il  se  tourna  alors  vers 
l'église,  reçut  les  ordres  et  fit  fonction  de  vicaire  du 
Goudray-Macouard  du  29  juin  1781  au  15  octobre 
1783  II  avait  été  nommé  curé  constitutionnel  d'Am- 
billou  le 27  mars  1791 ,  mais  au  premier  appeldes  vo- 
lontaires, il  reprit  les  armes,  et  fut  envoyé  contre 
les  Vendéens.  Il  commandait  un  des  détachements 
qui  furent  défaits  à  Goron  et  y  perdirent  Marie- 
Jeanne.  Lors  de  la  réorganisation  de  l'armée 
après  la  rentrée  des  républicains  à  Saumur,  il 
fut  attaché  comme  adjudant  général  à  la  brigade 
du  général  Ghabot  et  entraîné  dans  la  déroute 
du  Goudray-Montbault;  mais  il  prit  sa  revanche 
devant  Beaupréau  où  son  sang-froid  tint  tète 
contre  l'impétuosité  vendéenne.  Nommé  général 
de  brigade  le  8  frimaire  an  II,  sous  les  ordres  de 
Huiler ,  il  rallia  seul  à  Foulletourte  ,  près 
,  La  Flèche,  200  braves,  et  avec  eux  soutint  la 
retraite.  Il  prit  part  ensuite  à  la  prise  du  Mans 
et  à  la  poursuite  jusqu'à  Savenay.  L'oratorien 
Bénaben  (V.  ce  nom),  qui  l'avait  connu  curé,  le 
rencontra  dans  cette  mêlée  et  rend  témoignage  à 
son  courage.  Garpantier  fut  envoyé  de  là  contre 
Hachecoul  dont  il  s'empara  en  battant  deux  jours 
de  suite  (12  et  13  nivôse  an  II  ;  —  1*'  et  2  janvier 
1794) ,  les  paysans  de  Gharette  ;  mais  disgracié 
par  Thureau ,  il  fut  forcé  de  quitter  le  service. 
Un  arrêté  des  représentants  du  peuple  du  9  floréal 
an  III  l'avait  compris  dans  le  désarmement  des 
terroristes,  ordonné  par  la  loi  du  21  germinal.  11 
protesta  énergiquement  et  imposa  sa  réclama- 
tion. Réintégré  le  21  floréal,  il  fit  les  campagnes 
de  l'an  III  et  de  Tan  IV  à  l'armée  des  Alpes, 
celles  de  l'an  V  à  l'an  YIII  à  l'armée  d'Italie  et 
commanda  un  instant  le  département  des  Hautes- 
Alpes.  Nommé  le  19  frimaire  an  XII  chevalier  de 


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la  Légion  dnioimeiir ,  officier  le  »  prairial  sui- 
vant ,  il  prit  sa  retraite  le'  17  décemlNne  tW9  et 
nomnt  à  Savmar  ie  27  mai  1813. 

AKh.  âémi.^BétU  de  qmOquet  faiêB^yu  M.  éê  Ronam, 
p.  96.  —  Bénabcn.  -  Yiet.  et  ConqméU»,  i.  H.        "- — 


du  ConUmp,  --Faste»  de  laLég.d'hmmewr,  U  Kl,  p.U5. 

Carpaatter  (J...).  peintre  et  professenr  de 
rAcadémie  royale  de  Poitiers,  «  sachant  peindre 
rhistoire,  le  tableau  de  cabinet  dans  le  goût  fla- 
mand» le  portrait  en  tons  les  genres,  »  éuit  établi 
à  Angers  en  juillet  1791  et  y  donnait  des  leçons 
avec  sa  fille.  M.  Guitet,  à  Angers,  possède  de  lui 
un  portrait,  signé  et  daté  1786  ;  l'église  de  Saint- 
Germain  près  Daumeray  ,  une  Résurrection, 
signée  et  datée  1788. 

Carpentras  ,  sobriquet  d'un  maréchal  du 
fanxhourg  SainWHichel  d'Angers»  dont  les  préten- 
tions motivèrent  un  des  arrêts  célèbres  recueillis 
par  Po^quet  de  Livonnière.  Son  influence  était 
si  grande  dans  sa  paroisse,  que  lors  des  élections 
des  prêtres  habitués  et  du  sacristain,  lui  seul  déci- 
dait le  choix,  arrivait  dans  l'église,  fendaitla  presse 
et  criait  au  notaire  :  Ecrivez  Carpentras  et  trois 
cents  des  siens.  —  Un  arrôt  du  Parlement  du 
22  juillet  1880  reconstitua  l'administration  de  la 
paroisse  et,  en  limitant  le  choix  et  le  droit  des 
électeurs,  supprima  les  désordres  et  les  brigues. 

Pocq.  de  Uv.,  Coutmiet  d^At^'ou,  t.  II,  p.  1099. 

Carqaeron  (le  Grand-),  f..  c»«  du  JJon-d'A. 

—  Querqueron  1420  (Bourdigné,  t.  II,  p.  153)  ; 

—  anc.  gentilhommière  des  xvi-xvii*  s.  avec  cha- 
pelle, tourelle,  motte  seigneuriale,  relevant  de  la 
Roched'Iré.  —  U  y  existait  un  moulin  sur  un 
vaste  étang  desséché  et  mis  en  culture  au  xvu*  s. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Bertrand  de  Maubugeon, 
écuyer,  1484.  Jacq.  Lecamus,  grenetier  de  Chà- 
teaugontier,  f  en  1494,  Jean  Lecamus  1499,  Nie. 
Richomme  1542.  1551,  Charles  Hunault,  écuyer, 
1618,  1623,  François  Prévost  1685.  —  Bourdigné 
et  Roger  mentionnent  parmi  les  vaillants  aux 
guerres  anglaises  les  seigneurs  de  ce  petit  ma- 
nw;  ^  (le  Petit-),  t.,  c»«  du  lÀon-d' Angers, 

C«mHiie*e  (\e).  -  V.  la  Cartreec^. 

Carré  (André),  maître  architecte,  de  la  pa- 
roisse de  Ghavagnes  en  Poitou,  est  inhumé.  Agé  de 
60  ans,  en  1691  à  Sainl^^ermain-lès-Montfaucon. 

Carreau,  f.,  c»-  de  SURémy-en-Mauges. 

Carreaux  (les),  ham.,  c»«  d*Andard;  «  f., 
CM  de  Neuillé;  =  f..  c»«  de  StSilvin, 

Carreaux  (les  Grands-),  ardoisière,  c"«  de 
Trélazé.  —  Le  domaine  des  Carreaux  apparte- 
nait en  1662  à  M*  Pierre  Maunoir.  qui  y  bAtit  et 
fonda  le  7  décembre  une  chapelle  sons  l'invoca- 
tion du  St-Sacrement,  de  St  Pierre,  et  de  Ste 
Marguerite,  dont  une  ordonnance  épiscopale  du 
3  juillet  1737  réduisit  le  service  à  39  messes  par 
an.  Quoique  je  n'aie  pas  gardé  note  de  Texistence 
de  la  carrière  au  xvii*  s.,  on  la  voit  dès  1717 
ruinée  et  complètement  abandonnée,  à  cdté  des 
Petits-Carreaux  en  actirité.  Elle  parait  avoir 
été  reprise  vers  1804,  délaissée  de  nouveau  vers 
1810.  en  vente  en  1811.  —  Une  Société,  représen- 
tée par  MM.  Gillard  et  Bordillon,  entreprit  en 
1832  l'exploitation  tant  de  l'ancien  fonds  que 
d'un  terrain  voisin,  pris  à  bail  des  enfants  Gran- 


dîB.  Dés  1834  «n  ^wvlemeot  se  prodniàt  dut 
la  partie  Nord  par  swie  de  rinfiltratioD  des 
eanx.  Des  accidents  graves  motÏTèrent  en  1838  u 
arrêté  qui  prescrivit  la  visite,  deux  fois  par  ie- 
maine,  des  travaux  par  un  ouvrier  iatdlifeil. 
Cette  année  y  fut  appliqué  aussi  pour  U  pte- 
mière  fois  le  système  de  cavages  au  uiymm  es 
fond  de  la  fosse.  L'exploitation  compraaait  es 
décembre  1840  deux  chantiers  distincts,  Tn  à 
ciel  ouvert,  Taatre  souterrain,  qui  eommeacaît 
à  produire.  Le  4  janrier  1850,  pendant  q»  b 
régisseur  Bobnard  et  son  clerc  d'abas  sarrefl- 
laient  une  fissure  de  la  grande  voûte,  le  plancker 
de  la  galerie  s'écroula  avec  eux  d'une  haoleor  de 
150  pieds.  —  En  1858  les  chambres  sonttmines 
avaient  atteint  déjà  des  dimensions  dont  s'alar- 
mait l'administration  départementale. — A  dix  aos 
delà,  le5 janvier  1868, vers  Les 6 heures l/9tda soir, 
par  un  dimanche  de  neige  épaisse  et  de  gelée,  h 
grand  chantin'  s'effondra  sur  une  sniface  de 
8,000  mètres  carrés ,  £ii^Biant  un  coin  de  roc  de 
plus  de  200  pieds.  Le  contre-mattre  Gboisnet.  qii 
plaçait  des  ouvriers  pour  garantir  les  abords  de 
la  chute  imminente,  fut  entraîné  avec  deux  d'eotce 
eux  sous  la  ntine.  Trois  autres  eurent  le  temps 
de  se  sauver.  La  perte  seule  du  gasomène,  dte 
machines,  de  l'outillage,  était  évahiée  à  plss  de 
200,000  francs.  —  L'exploitation  n'en  coatiBU 
pas  moins  sans  interruption  à  ciel  ouvert,  oeca- 
pant  encore,  15  jours  après  la  chute,  363  ou- 
vriers. Deux  exploitations  souterraines,  apparte- 
nant à  la  Société,  restèrent  comme  traYssi 
préparatoires  de  nouveaux  fonds  aujoud'hai  eo 
pleine  activité. 

Camreaax  (les  Petits-),  ardoisière,  c"*  de 
Trélazé,  appartenait  en  1717  â  des  associés  re- 
présentés par  un  sieur  Garnier.  En  1740,  les 
entrepreneurs  étaient  Maugars,  Baralery,  Pré- 
gent,  de  Gingé»  Contensaye.  Pasquerayc,  Van- 
bredenbec.  C'était  alors  la  plus  ancienne  carrière 
existante.  Elle  s'était  établie  sur  un  terrain  ar- 
renté  de  Tabbaye  de  Toussaint  pour  la  modique 
somme  de  80  livres  sans  aucun  forestage.  par  se 
acte  que  les  religieux  tentèrent  inutilement  de 
faire  annuler.  Le  fonds  paraissait  en  effet  iné- 
puisable. Trois  exploitations  s'y  étaient  saccé- 
dées,  avec  grands  bénéfices,  malgré  les  chutes 
terribles,  qui  emportaient  engins  et  bitiments. 
Le  dernier  fonds,  conduit  jusqu'à  89  foncées  de 
9  pieds,  allait  être  délaissé  pour  un  quatrième,  oa- 
vert  en  1737,  mais  dont  la  veine  paraissailplnstar- 
dive.  En  1792  les  travaux  occupaient  300  ouTriers, 
un  tiers  de  plus  que  Vilchien  ou  les  PersiUèfe». 
Tout  avait  cessé  depuis  plusieurs  années  en  1812- 
Un  nouveau  fonds  ouvert  vers  18W,  comptait 
36  ouvriers  en  1823, 156  en  1830.  Il  mesurait,  a 
cette  date,  12  foncées,  108  pieds  etfbamissait  | 
5  millions  d'ardoises.  Un  éboulement  y  mit  en 
1833  le  désordre,  réparé  dès  les  premiers  me»  | 
de  1834  par  l'abattage  des  grandes  ttuss» 
ébranlées.  Le  6  juin  1844  une  mine  noavelle 
jeta  bas  100,000  mètres  cubes  de  pierre  mus  qm 
se  trouva  bonne  et  toute  prête  an  travail,  w 
8  janvier  1849,  deux  ponts  d'une  iw»»*»** 
mètres  de  long,  lee  charrettes,  tonnes,  ;lasaeots, 


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(«s  desx  charpentes,  les  cages  à  molettes  s'é- 
croulèrent avec  rarrèt'qni  les  portait,  sans  dom- 
mage pour  le  rocher  mais  avec  chômage  forcé  de 
150  ouvriers  sur  170.  L'inondation  de  1856  a  miné 
rexpioitation  qui  fut  transportée  en  juillet  1857 
sur  un  nouveau  fonds  à  TE.  et  sur  un  second  à 
VO.t  restant  séparés  tous  deux,  par  l'ancien 
rempli  d'eau. 

Carrée  (la),  ham.,  t^  de  Bouchemaine,  ~ 
La  maison  de  ce  nom  appartenait  en  1667  à 
L.  Leroy,  prieur  de  Brissarthe,  qui  y  rendait;  — 
en  1747  à  messire  François  Cheveme,  chevalier; 

—  en  1763  à  René  Levoyer,  sa  veuve.  —  Il  y 
existait  une  chapelle  qui  avait  pour  chapelain  en 
1660  Louis  Cousin  ;  »  f .,  dans  le  bourg  de  la  Ju- 
baudière ,  donnée  le  25  décembre  1533  par  Jean 
Allain,  marchand,  à  l'église  paroissiale  pour  la 
fondation  d'une  chapelle  à  la  présentation  de 
Tabbesse  du  Ronceray  ;  ==  (la  Grande-),  f.,  e^* 
de  la  JumelUère.  —  Vicaria  de  Quotdriata 
1005-1100  (Ghemillé,  Cart.,  ch.  74).  —  Qua- 
drata  1100  circa  (Ghemillé.  ch.  or.).  —  La  mé- 
tairit  de  la  Carrée  1629  (E  668);  »  (la 
Petite-),  f.,  c»«  de  Chaudefanda. 

Carrefèiar  (le),  h.,  c>*  des  Alleuds;  » 
f.,  c»«  de  Pocé;  «  viU.,  c««  de  la  Bohalle; 

—  f.,  c»»  de  ia  Chapelle-St'Florent;  «  f., 
c"«  de  Chartrené;  «  ham.,  c»*  de  Cheviré" 
k'Rouge;  =  f.,  c"«  de  Chigné;  —  2  fermes 
y  portent  ce  nom  dont  une ,  la  mectaerie  de 
Carfou  1493,  appartenait  à  Fabbaye  de  la  Bois- 
sièie;  »  vill.,  c^*de  laDaguenière;  -»  ham., 
z—  de  Daumeray,  —  cL,  c»«  du  Fuilet  ;  « 
f.,  c»«  de  Genneteil;  «  f.,  c^*àeJuvardeil  ;  « 
f.,  c"«  de  St-Martin-dU'F.,  entre  le  Petit-Paris 
et  Bellenoue,  anc.  logis,  à  la  rencontre  du  che- 
min de  St-Léger  et  de  la  vieille  rue  qui  traverse 
de  rS.  à  rO.  le  Petit-Paris,  où  apparaissent  les 
traces  de  blasons  mutilés  au-dessus  des  portes  et 
qui  il  y  a  quelques  années  conservait  encore 
deux  tours  ;  «»  f,  c»«  de  Mon^ean;  =  f.,  c*»» 
de  Moranne»  ;  &=  ham.,  c"*  de  MouUheme. 

—  Le  carrefour  Bodin  (Cass.)  ;  «»  f.,  c»^  de 
Moxi.  —  Le  logis  du  lieu  appelé  le  Carre- 
fort  en  Erigné  1618  (Et.-G  ).  —  I.e8  maiBone 
du  Carrefour  en  la  paroisse  de  Soulaines 
1648  (B  503>  ;  «  f.,  c^  de  Noyants. -U-L.  ;  « 
f.,  e*«  des  Hoiries .  —  Une  closerie  appelée 
le  carrefour  de  Fougère  en  la  paroisse  de 
MonUgné  1536  (E  465);  »  f.,  c>«  de  SainU- 
Gemmes-sur- L.  ;  =  f .,  c"«  de  St-Germain- 
des-Prési,  —  f.  ,  c"«  de  St-Lanthert-des- 
Levées;  =  f..  c»«  de  St-Laurent-de-la  PI; 
=a  cl.,  c"«  de  StSUvin,  donnée  à  la  chapelle 
de  Montauban,  desservie  en  l'église  de  St-Maurille 
d'Angers,  par  le  chapelain  Jean  Goiscanlt  (1688) 
et  vendue  nat*  le  3  mars  1791  ;  »  ham.,  c"*  de 
Tiercé  ;  «  (le  Bas,  le  Haut-),  f.  et  ham.,  c~  de 
Contigné;  «  (le  Grand-),  f.,  c"  deMouh'^eme. 

Carrefom^«x-C)errs  (le) ,  e^'  de  Beau- 
fort,  maison  et  terre,  appartenant  à  Louis- And. - 
Hector  Legros  de  Prince  en  1790,  vendue  nat^  le 
21  nivése  an  III. 

CarrefoniteBèrtoit  (le),  f.,  c"«  d'Allençon. 

Carrefoiir4loii8aica«ll  ^e),  c"«  de  Saint" 


Lézin,  ehaintre,  comme  on  dit  en  Anjoo,  an- 
rebord  d'un  chanq)  prés  la  MarioUaise ,  sans 
carrefour  d'aucun  chemin,  —  oà  fut  tué  et  en- 
terré sur  place  en  1832  BoussicauU,  un  «  fameux 
réfractaire  »,  dont  le  nom  n'est  pas  oublié. 

Carr^foar^haadroii  (le),  ham.,  c^*  de 
Vernqntes, 

Carrefoar^ide-Havtebelle  (le) ,  f .,  c"«  de 
Fontaine-Guérin, 

Carrefour  de  la  Peloase  (Eustache- 
Fleury),  curé  de  St^Maurilie  de  Gbaloniies  en 
1738,  archiprètre  de  Saumur  et  curé  de  Juigné- 
sur-Loire  le  23  avril  1747,  prononça  le  18  sep- 
tembre 1758  YOraison  funèbre  de  Mgr  Jean 
de  Vaugirauld ,  évèque  d'Angers  (Angers  , 
J.  Jahyer,  in-4o  de  22  pages).  Il  meurt  âgé  de 
68  ans  et  est  inhumé  dans  l'église  de  Juigné  le 
24  mars  1774. 

Gisf  r>e/bMr-<le-la-J!twe.  —  V.  les  GrangeS" 
Fleurantines. 

Carrefoor-des-Banes  (le),  ham.,  c*»  du 
Coudray-Macouard. 

Carrefoor-des-Danses  (le),  près  le  bourg 
de  Drain,  anc.  lieu  de  réunion. 

Garrefonrtidea-Pots  (le),  f.,  c'*  de  Saint- 
Saturnin. 

Carrefonr-deai-Trols-Parolsses  (le),  f., 
c»«  des  Ponts-de-Cé,  —  Le  carfout  des 
trois  paroisses  en  Ste-Jame  1636  (Et.-G.).  —. 
Le  carroi  des  T.  P.  xviii*  s.,  domaine  de 
l'abbaye  de  Toussaint  d'Angers,  vendu  nat^  le 
12  octobre  1791. 

Carrefoar-de-Vaneelles,  f.,  c"*  de  Fon- 
taine-Guérin. 

Carre  roiir-da-Chène-de4a-Pelotte  »  c"« 
de  St'Léger-du'M.tOû  se  courait  la  pelotte  des 
nouveaux  mariés.  Le  chêne  n'existe  plus. 

Carrefonr-du-Holne  (\e) ,  c°«  de  Mo- 
rannes,  près  l'Anerie.  —  Une  légende  expliquait 
ce  nom  en  racontant  qu'on  y  avait  assassiné  un 
moine  de  Juigné-la-Prée,  au  retour  d'une  visite 
aux  Visitandines.  On  vient  précisément  en  1870 
d'y  retrouver  son  corps  entre  quatre  pierres. 

Carrefoor^oulaln  (le),  h.,  c"«  de  Corné. 

Carrefonr-Laçon  (le),  f.,  c<*«  de  Moult- 
keme. 

Carrefour- HesUer  (le),  h.,  c^* de  Longue. 

CarrefonrHial-soniie  (Jié),  c"«*  de  Conti- 
gné  et  de  Sœurdres^  point  de  séparation  des 
deux  paroisses,  1772  (Ghap.  St^ulien). 

Carrefonr-Rlehard  (le),  ruiss.,  né  sur  la 
c"«  de  Cantenay-Epinard,  s'y  jette  dans  la 
Sanhe  ;  •—  1,700  mètres  de  coivs. 

Carrefonr-Rteher  ÇLe),  ham.,  c''*  de  Ver- 
nantes. 

Carrefonr-Ronlon  (le),  f.,  c"«  de  Lue. 

Carrefoar*8aine-Dard  (le),  c"«  du  Fief- 
Sauvin,  emplacement,  suivant  la  tradition,  d'une 
chapelle  de  St-Hédard  ;  —  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  qui  afflue  à  droite  dans  le  miss,  de  la 
Rouillerie  ;  —  350  m.  de  cours. 

Carrefear-Slmon  (le),  c<*"de  la  Chapelle- 
du-Genêt.  Sur  une  pièce  y  attenant,  aujour- 
d'hui en  culture  ,  s'élevaient  avant  1828  trois 
peulvans  placés  en   triangle,  dont  le  principal 

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CAR 


vers  PE.  lAesnrait  de  S  à  3  m.  de  hanlenr,  les 
deax  antres  1",50,  le  tout  tnnsformé  en  mac- 
adam. Non  loin  passait  la  voie  romaine. 

Carref enr - Simeit  (le),  f. ,  e»«  de  Ju- 
melles. 

Carrelée  (la),  f.,  c""  de  Morannes. 

Cav^w^timv^  (la).  —  V.  la  Garrelière. 

Carreliére  (la),  f..  c»*  de  Mùuliheme.  — 
En  est  sienr  Louis  du  Boaschet,  écoyer.  1669. 

CsuTés  (les),  f.,  c»«  de  Parce. 

CatnreÉik9»e  (la).  —  V.  la  Jarretière. 

Carrlbanlt  (le),  h.,  c"*  de  Breil 

Carrie  (la),  ham..  c"«  de  Briolay  ;  —  ham., 
c"«  de  CemvM<m ,  donne  son  nom  an  rniss. 
voisin  qoi  s'y  jette  dans  le  roiss.  de  Tétang  de 
Valienne;  —  2.380  m.  de  conrs;  «  f..  c***  de 
St-miaire-du-B.  —  La  Grande  C.  .  1447 . 
dont  est  dame  Jeanne  Carion.  veuve  de  Jean  de 
la  Boateille  ;  —  appartenait  à  Jean  Leroy  en  1584  ; 
—  n'était  qu'un  fief  censif  sans  domaine;  «  f.. 
c"«  de  Thorigné,  —  En  est  sieur  n.  h.  René 
Maulnierl562;  «  (la Petite-),  f..  c»«de  Thorigné, 

Carrière  (la),  f.,  c»«  d'Etrické. 

CJarriére-dea-iUiflals  (la),  ardoisière  ap- 
partenant à  une  C*«  anglaise,  c"«  de  Châtelais 

Carrière-desi-Fraii^ls  (la) .  ardoisière . 
c»«  de  Châtelais. 

Carrières  (£.out8  de),  fils  de  Louis  de  G.  et 
d'Antoinette  Ghalopin.  naquit  le  l«r  septembre  1662 
an  chAteau  de  la  Plesse  en  Avrillé.  D'abord  page 
de  l'ambassadeur  d'Espagne,  puis  que^gue  temps 
soldat,  il  se  retira  en  1689  à  27  ans  chez  les  Ora- 
toriens  oA  il  commença  ses  humanités  el  fut 
bientôt  à  son  tour  en  état  de  les  enseigner.  Sa 
réputation  s'établit  de  1701  à  1716,  par  la  pu- 
blication successive  des  volumes  de  sa  Bible 
(24  vol.  in-40),  avec  la  traduction,  le  texte  et  un 
commentaire  précieux  dont  la  disposition  et  l'ha- 
bileté consistent  en  phrases  courtes,  claires,  pré- 
cises intercalées  dans  le  texte  même  mais  en  ita 
liques  et  de  manière  à  le  compléter  et  à  en  ré- 
soudre sans  travail  pour  le  lecteur  les  principales 
difficultés.  Le  livre  a  été  souvent  depuis  utilisé 
et  réimprimé  (6  vol.  in-4».  1750  ;  10  vol.  in-12. 
1788).  Le  nom  de  l'auteur  pour  les  premiers 
volumes  ne  se  trouve  que  dans  le  permis  d'im- 
primer. —  Il  mourut  à  Paris  le  11  juin  1717. 

Diei.  de  Viéologie.  —  Tresvaux.  etc.  —  Mém.  pour 
vaut.  Beel.  du  XVIIl'  •„  t.  IV,  p.  75.  —  Baibîer,  JHet. 
dM  Anon.,  1. 1,  p.  644. 

Carrières  (les),  exploitation  de  pierres  dites 
de  Bécon,  c"«  de  Bécon\  «  ham.,  c"*  de  la 
Chapelle-sur-Oudon;  «  m»"  c»«  de  StSauv.- 
derFléet  demeure  d'un  cantonnier. 

Carries  (les),  h.,  t^  de  Soulanger. 

Carrol  (le),  f..  c"«  de  Meigné-le-Vicomte. 
«  ham..  c»«  de  Parce  (2  ham.);  «  (le  Bas-), 
f..  c»«  de  Meigné'le-Vicomte. 

Carrol-Gulekard  (le),  f.,  c»«  de  VemAe-F. 

CsuTolls  (les),  f.,  c»«  de  Mozé\  —  f..  c»«  de 
Neumy. 

Carrolr(le),  vill.  c»«de  Varennes-sous-M. 

Carroneil  (le),  f..  c»«  de  Cossé.  —  Le 
Caroille  (Cass.);  avec  anc.  croix,  à  l'entrée 
du  bourg,  vers  Joué;  »  h.,  c»*  de  Drain, 


mentionné  dès  le  xvi«  s.  ;  «  f.,  c»«  du  FuUet, 

Carresel  (le),  f..  c^  <fe  la  Plaine. 

CarroaeMlellB  (le),  ham.,  c"*  de  Chanto- 
ceaux. 

Carronels  (les),  f  ,  c»*  de  St-Aubin-de-L. 

Carroaère  (la),  h.,  c^  de  St.'Léger-d.'B. 

Carreaet.  anc.  m'»"  à  vent,  c**  de  it<m-3f. 

C«r0  (les).  —  V.  tes  Quarts. 

Cartale  (la),  ham.,  c«»«  de  Pauancé.  —  Le 
village  delaC.  1640  (Et.-C.).  —  La  Carlaye 
(Cass.).  —  Il  y  existait,  à  l'entrée,  sous  un  grand 
chêne,  dans  un  pâtis,  une  fosse  commune,  ser- 
vant d'abreuvoir. 

CartaaAple  (la),  f.,  c"«  de  la  JumelUèrt. 

Carterle  (la),  chat.,  c««  de  Bécon.  —  Bos- 
cus  de  QuartaHa  1060-1096  (Cart.  St-Nicolas 
p.  149)«  —  Boscue  qui  Carteria  didtur  1136 
(Ep.  St-Nic.  p.  70).  —  Le  village  de  la  Quar- 
tene  1592  (E  3996).  —  Anc.  bois  donné  i 
l'abbaye  de  St-Nicolas  en  partie  par  le  seigneur 
de  Tràves.  Le  domaine  transformé  appartenait 
en  1590  à  l'avocat  Pierre  Talour.  bienfaiteur  de 
l'Hôtel-Dieu  d'Angers,  mort  le  11  juin  1616.  et 
dont  la  famille  tient  rang  pendant  200  ans  aa 
barreau  d'Angers.  Le  8  février  1701.  n.  h.  Mathieu 
Talour  acquit  du  roi  les  droits  honorifiques  de 
la  paroisse  de  Bécon  pour  les  réunir  à  son  do- 
maine. Un  de  ses  héritiers .  Jean-Barthélemy- 
Geneviève  Talour,  vendit  la  terre  le  3  mai  1783 
à  Marie-Anne-Louise  de  Varice,  veuve  de  Louis 
Gaétan  Balthazar  de  Meaulne  ;  —  aujourd'hui  i 
M.  de  Yillebiot. 

Carterie  (la),  f..  c»«  de  I-otr^;  —  f.,  c"«  de 
Joué'Etiau.  —  La  Calterie  (Raimb.);  =» 
ham..  €■>•  de  la  Pouèxe,  avec  ardoisière  de 
16  hect.  80  ares  84  centiares,  comprenant  une 
prairie  dite  Champ-de-Foire ,  les  buttes, 
diverses  constructions  sur  la  route  de  Braia 
et  les  vieux  fonds  de  la  Fiogée.  —  La  Société 
était  en  dissolution  et  le  matériel  en  vente  en 
juin  1872,  le  tout  acquis  par  la  Gommission  des  ar- 
doisières d'Angers.  Plusieurs  fonds  abandonnés  à 
l'entour  annoncent  l'ancienneté  de  l'exploitation  ; 
—  f.,  c*«  de  Sœurdres,  anc.  domaine  des  Gar- 
mélites  d'Angers,  acquis  vers  1730. 

GisrSeroM  (le).  —Y.  le  Quarteron. 

Chartes  (les),  ruiss.  né  sur  la  c^*  de  Af  ontpof  Hn, 
traverse  celle  de  Yaulandry  et  pénètre  dans  le 
département  de  la  Sarthe.  où  il  se  jette  dans  le 
Loir  près  du  village  des  Gartes.  après  avoir  reco 
pour  affluents,  dans  son  parcours  de  9. SOO  mètres 
en  Maine-et-Loire,  les  miss,  de  la  Fontaine- 
Turbilly,  de  l'Etang  de  Réteau,  de  la  Valette  et 
de  la  Fontaine  de  la  Gagnerie. 

Carti^aé,  m«"  b.  et  f.,  c"«  de  Trélazé  ;  — 
anc.  domaine,  relevant  de  la  Haye-Joulain  et  de 
la  Guérinière,  avec  gros  pavillon,  cour,  avenue, 
pigeonnier,  jardins  clos  de  murs  et  fossés.  Il 
était  advenu  en  1616,  dans  la  succesâon  de 
Ghristophe  de  Pincé,  à  Marguerite  de  Pincé, 
femme  de  Jacques  Audouin,  sieur  de  Danne,  qm 
le  vendit  le  16  mai  1634  à  Michel  Maunoir,  mar- 
chand; —  René-Glaude-Robert  des  Marchais 
l'acquiert  le  15  juillet  1724  de  Ghanlelon  de 
Portebise  et  ses  petits-fils  René-G&iil.  et  Jacq.- 


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Charles-Robert  revendirent  la  terre  à  André  Hervé, 
marchand,  le  19  février  1770  (E  521). 

CartewUéPe  ^la),  f.,  c>«  de  St-Melaine. 

CartMile  (la  Grande-),  f.,  c"«  de  Cantenay- 
Epinard,  anc.  domaine  du  Ronceray,  vendu 
nai*  le  2  novembre  1791  ;  —  (la  Petite),  f.,  c^* 
de  Cantenay 'Epinard  t  acquis  en  1755  de 
Pierre  Meneton  par  Cl.  Ghiron. 

Carireseke  (la),  ham.,  e^*  de  Sunilaire- 
du-B,  —  La  Carraiche  (Cass.).  —  La  Quar- 
fraîche  (El-M.);  —  (la  Basse-),  h.,  c»«  de  St- 
Hilaire^U'B. 

Canidaie  (la),  f.,  c"*  de  Segré,  -^  La  Cou- 
radois  (Et..M.). 

CamneaTe,  f.,  c"«  du  Champ. 

Caaaière  (la),  h.,  c"«  à^Angrie. 

Casse  (la),  m^"  à  vent,  c"«  de  Cixay  (Cass.)  ; 

—  f.,  c"«  de  Coron.  —  En  est  sieur .'n.  h.  Robin 
de  la  Tremblaie  1750;  —  J.-B.  de  la  Haie-Mont- 
baolt  1756;  —  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  à 
l'E.,  près  du  bourg  et  de  la  route  de  Saumur, 
qui  coule  de  l'O.  au  S.-E.  et  se  jette  dans  le  Lys  ; 

—  1,500  mètres  de  cours  ;  =  h.,  c»«  de  Cholet, 

—  Y  naît  tout  auprès,  à  l'E.  du  Bois-Grolleau, 
doDt  il  prend  souvent  le  nom,  un  ruisseau  qui 
cootoomele  quartier  de  St-Pierreet  se  jette  dans 
la  Moine  à  la  Grange;  —  2,200  mètres  de  cours; 
«  f.,  c»«  de  Fayt\  «■  f.,  c»«  de  JallaUt  ven- 
due nat^  sur  Thomas  de  Joncbëres  en  l'an  VI  ;  — 
f..  c»«  du  May^;  —  cl.,  c»«  de  Mozé;  «  f., 
f^ûeSoulaines;  «  f.,  cl.,  c»«  de  VilUdieu. 

—  La  C.  alla»  les  Hamars  1785  (Terrier 
de  V.)  ;  —  (la  Grande-),  f.,  c»*  de  Chavagnes- 
Us-É.\  ot  quartier  de  Cholet,  à  Tembranche- 
ment  des  routes  de  Nantes  et  de  Mortagne. 

Cassean  (le),  viii.,  c»«  de  Beaufort.  —  Le 
Gotseau  (Cass.). 

Casse-d'Eafer  (la),  f,  c»«  de  la  Renau- 
àière  ;  «  pont,  c»«  de  Villedieu,  sur  le  ruiss. 
de  la  MaiUardière. 

CasseUére  (la),  h.,  c»*  de  Marcé. 

CasscIWenve  (la),  t.,  c»«  de  Segré, 

Casse-Pomme,  carrefour  au  point  de  ren- 
eoQtredesc»**  deYaudelenay,Montreuil-B.  etCizay. 

Casse-Potier  (le),  ruiss.  né  sur  la  c"«  du 
Coudray-M.,  traverse  les  cantons  de  Vireille 
et  des  Places  et  se  jette  dans  le  Pont  Héron;  — 
2,000  mètres  de  cours. 

CasalAre  (la)  f.,  c»*  du  LUm-d Angers. 

Cassln  (JJrbain-ElU),  né  à  Angers  en  1714 

f  nne  famille  de  commerçants,  acheva  ses  études 

de  théologie  au  Séminaire  St-Snlpice  de  Paris  et 

Mtvint  prendre   possession  dans  sa  ville  natale 

wm  canonicat  de  la  cathédrale  le  10  février 

339.  Il  vivait  alors  d'une  vie  mondaine  et  assez 

ksipée  jusqu'au  jour  où  dans  une  partie  d'amis, 

m  maison  de  la  Sansonnière,  près  St-Maur,  un 

lin  de  dévotion  le  ramena  vers  les  pratiques  les 

Ins  austères  et  les  plus  exaltées.  II  distribua  son 

len  aux  pauvres  et  aux  hôpitaux,  et  rompant 

|ites  les  relations  vulgaires,  se  voua  à  la  direc- 

Dn  des  principales  communautés,  à  la  recherche 

IB  indigents,  à  la  consolation  des  misères  cachées 

I  pubtiques.  Son  nom  comme  sa  personne  devint 

h  populaire  à  Angers.  Ses  collègues  l'avaient 


chargé  de  surveiller  les  défauts  dans  le  service 
du  chœur  et  en  1783  de  corriger  l'impression  dit 
Pouillé.  Il  mourut  subitement,  sur  le  grand  pont, 
en  se  rendant  au  Ronceray,  le  3  septembre  1783» 
et  fut  inhumé  dans  la  cathédrale,  «  le  4*  du  rang 
devant  le  pilier,  »  comme  l'indique  encore  un 
graphyte,  puis  transféré  en  1786  dans  l'église  des 
Jacobins.  L'abbé^  Touche t,  chantre  et  chanoine 
de  Saint-Maurillel  prononça,  le  4  mars  1784,  son 
éloge  solennel  dans  l'église  des  Carmélites,  qui 
le  firent  imprimer  à  leurs  frais  (in-12,  sans 
l.  ni  d.);  et  en  même  temps  une  lettre  cir- 
culaire, rédigée  par  la  sœur  Pasqneraye,  raconta 
à  toutes  les  maisons  de  l'Ordre  les  vertus  de  leur 
directeur  bien-aimé  et  le  détail  de  ses  derniers 
moments.  Cet  écrit,  resté  inédit  (in-fol.  de  23 
pages)  fait  partie  des  Mss.  Grille,  ainsi  que 
le  Mss.  autographe  de  l'abbé  Touchet.  — 
Un  portrait  de  Cassin  et  son  épitaphe  sur  marbre 
noir ,  rédigée  par  l'abbé  Burgevin ,  décoraient 
l'autel  de  La  chapelle  St-Jean-de-Dieu  d^s  Carmé- 
lites. D'autres  portraits  encore  aujourd'hui  ne  sont 
pas  rares.  Nous  en  connaissons  chei  M™*  Bureau, 
chez  M.  l'abbé  Letellier,  à  l'Hôtel- Dieu  d'Angers, 
à  la  cure  de  Soulaire.  Au  moment  de  la  Révolu- 
tion une  instance  allait  être  ouverte  en  cour  de 
Rome  pour  obtenir  la  sanctification  et  l'enquête 
en  était  confiée  à  l'abbé  Proyart.  Le  projet  n'en 
est  pas  encore  absolument  abandonné. 

Mss.  GriUe.  —  GfiUe,  Miette$  UUér,,  t.  I,  p.  243.  — 
ÂffichM  dTAng.,  iS  septembre  1783.  —  D.  Ghamard,  t.  III, 
p.  441 .  —  Thorode,  Mss.  1004  y*  Cassin.  —  Répert,  arch,, 
1809,  p.  40  et  72.  —  Arch.  de  M.-et-L.  G  278.  --  Areh. 
mim.  GG  34.  —  Semaine  reUgieme  d'Ai^ere,  anil  4868. 

—  Arch.  de  St-Georges-des-Sept-Voies  ËU^.  —  Noie  du 
curé  Simon,  21  décembre  1785. 

Cassine  (la) ,  f . ,  c"«  d' Yzemay  ;  =>  (la  Haute, 
la  Basse-),  hh^,  c°«  de  Maulévrier. 

Cassinerle  (la),  f.,  c"«  de  Beaufort,  ven- 
due nat^  sur  Hector  Legros  de  Prince  le  15  fri- 
maire an  lU  ;  -*  f.,  c"*  de  Chanteloup  ;  » 
quartier  du  bourg  de  JaUais  ;  «  f.,  c"«  de  St- 
Georges-du-P.'derla-G.;  —  f.,  c»»  de  Vem. 

—  Les  Casainières  (Cass.);  —  appartenant  à 
la  famille  Poussier  xvii-xviii«  s.  Poussier, 
propriétaire  en  l'an  V  avait  inventé  «  un  nouveau 
genre  de  crible  en  se  servant  de  .quatre  cribles... 
de  manière  que  tous  les  mouvements  marchent 
par  une  seule  manivelle  ».  Les  délégués  de  l'ad- 
ministration constatent  (15  vendémiaire)  qu'il 
fonctionne  très-utiloment  et  très-économiquement. 

Cassolr  (le),  h.,  c»«  de  la  Possonnière  ;  «=- 
f  ,c»«  de  Soulaire.  —  Le  Cassouer  1554  (Et.-G.). 

Cassure  (la),  c°«  de  Juigné,  —  Les  Cas- 
sures  alias  Vile  Aubineau,  anciennement 
la  Haye-VEvesque ,  1603  (G  Saint-Aiman). 
emplacement  dans  les  anciens  communs  de  Jui- 
gné, correspondant  à  la  pointe  extrême  du  vil- 
lage des  Aireaux,  Y.  ce  nom ,  où  abordait  la 
levée  Romaine  emportée  par  la  Loire  mais  dont 
on  voit  encore  des  débris.  C'est  là  que  se  tirait- la 
quintaine  des  tenanciers  de  l'Ëvôché  d'Angers. 

Castalan,  moulin,  c"«  de  Martigné-B  , 
1617,  —  Le  moulin  de  Castalen  1632  (Et.-C.). 

CastlKNianie  (la)  ,  cl. ,  c»*  de  Bouche^ 
maine. 


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CAT 


C«#telltiM»C«r*l<.^  V.  Chamj^harleê, 
Chênehune,  Frémur, 

r>«f  I  MaBgfiB,  f.,  c^  de  Neuvy, 

CmmiUimm,  cl.,  e"«  de  Sarrigné,  yendae  nal^ 
sw  M.  de  la  MoCte  Baneé  le  8  mesndor  ao  IV. 

CastowMt  (Guêtave),  né  à  Nantes  le  il  mai 
1806  ec  élevé  ao  eollége  deCombrée,  fui  recQ  doc- 
tenr-médeein  le  4  août  1834  à  Paris  et  revint  se  fixer 
Angers.  Professeur  adjoint  dès  1837  à  rEoole  de 
Médecine  des  docteurs  Oavrard  et  Guépin,  il  y 
fut  chargé  sacoessivement  des  cours  de  patholo- 
gie interne,  de  thérapeutique  et  de  clinique  mé- 
dicale, puis  médecin  en  chef  des  salles  militaires, 
et  médecin  des  salles  d'asile,  il  était  membre 
depuis  1835  de  la  Société  de  Médecine,  qu'il 
présida  ^n  1857-4858  et  à  qui  il  lut  plusieurs 
travaux,  notamment  un  Rapport  êur  la  ealu- 
hrité  dêê  eaux  de  puiU  danê  la  ville  dPAn- 
gère  et  les  qualitée  de  Veau  de  la  Maine 
(Angers ,  Lesonrd,  1836,  in-8*  de  18  p.),  et  une 
Etude  d€  faite  pathologiquee,  dans  le  BuUe- 
lin  de  U  Société  (1841).  On  a  encore  de  lui  une 
Notice  biographique  eur  M,  Vabbé  Drauet, 
curi  de  Cambrée  (Angers,  Pavie,  1837,  in-8« 
de  t4  p.)»  ^  Sur  les  cauêee  de  la  phthisie 
puhmmaire  chez  lee  êoldate  (Angers,  Gosnier 
et  Lachèse,  in-8*  de  16  p.),  —  Aperçu  des 
Etudee  médieaiee,  discours  de  rentrée  (Angers, 
1852,  Gosnier  et  Lachèse,  in-8»  de  23  p.).  et  dans 
le  Journal  de  Maine-et-Loire  divers  et  cu- 
rieux articles,  signés  le  plus  souvent  de  ses  ini- 
tiales, sur  Y  Hôpital  Saint-Jean  d^Angere 
(M  aoAt  1841),  ^  Une  féU  d^alUniê  à  Vkoe- 
pice  dee  Pinitenteê  (i5  mars  1843),  —  l^otîce 
sur  le  docteur  Gamier  (26  janvier  1844). 
D'esprit  modeste  et  pratique,  d'humeur  affectueuse 
et  obligeante,  il  est  mort  en  chrétien  fervent,  à 
Angers  le  8  janvier  1868.  Son  éloge  a  été  pro- 
noncé sur  sa  tombe  par  le  docteur  Farge  et 
publié  par  V  Union  de  VOueêt  du  11  janrier,  le 
Maine-et-Loire  du  13  et  le  Bulletin  de  la 
SociéU  de  Médecine,  1868.  p.  81.  —  V.  aussi 
la  Aeime  dP Anjou,  1868,  p.  161. 

Cswtowwde  aa),  c»-  de  St-Barthélemy .  — 
U  lieu  de  la  C.  1541, 1652  (6  Ghap.  St-Uud)  ; 
^  anc.  logis  attenant  vers  l'O.  aux  jardins  de 
la  lianloue  et  appartenant  à  Pierre-René  Es- 
nault,  avocat  d'Angers,  en  1756. 

Catevdiére  (la),  vill.,  c"«  du  Puieet-Doré. 

Cathédrale  aa),  f.,  c"«  de  Vivy. 

CatkeUasUe  (la),  f.,  c»*  de  Mon^ean, 

Catheltaais  (Guillaume),  docteur  en  méde- 
cine, fils  de  l'avocat  lean  G.,  demeurait  à  Angers, 
rue  Gourte,  en  1559  et  à  Ghemillé  en  1561. 

CatkellMda  (Guillaume),  d'Angers,  oncle 
peut-être  du  précédent,  a  publié  une  grammaire 
latine  à  llnlention  du  dauphin  François,  fils  de 
Henri  II  sons  ce  titre  :  Gutllelmt  Cat^eltiiDef  An- 
dini  GrammaticoB  latina  libri  II  ad  Delphi- 
num  (Paris,  1854,  in-4»).  —  Il  s'était  préparé  à  ce 
travail  en  professant  à  Paris,  au  collège  de  Reims. 

Oilebcnit,  Bist.  dé  St  Barb,,  L  UI,  p.  188. 

Cartif^llaaaa  çjacquea),  représente  par  l'eu- 
thonsiasme  et  la  sincérité  de  sa  foi  naïve  l'hé- 
rotsme  légendaire  des  premiers  jours  de  la  Vendée. 


Fils  de  Jean  C.,mieon,  et  dePerriie  Hudon,  né  b 
5  janvier  1759,  au  Pin-en-Maufee,  il  avait  époisé 
à  18  ans,  le  4  février  1777,  Louise  Godia.  D'almd 
maçon  luinnème ,  puis    voitnrier  et  marehud 
colporteur,  il  gagnait  sa  vie  à  courir  de  son  vilhgB 
à  la  Loire  ou  à  GhemiUtf.  Une  piété  ardmie  Pt- 
vait  fait  distinguer  déjà,  même  au  miliea  de  cet 
foules  fanatisées,  qui  couraient  les  pètorioagn 
nocturnes  et  les  prêches  clandestins.  La  levée  de 
1793,  qui  arrivait  en  temps  de  carême,  fnt  roe- 
casion  propice  pour  rallier  à  des  menées  jn- 
qu'alors  incertaines  les  répugnances  plus  aclifa 
des  jeunes  gens.  Le  13  mars  au  matin, CathelioeaB 
était  occupé  à  pétrir  son  pain  quand  Jean  B1qo,9(» 
cousin  qui  revenaitde  SwFlorent,  lui  apprit  les éfé- 
nements  de  la  veille,  la  révolte  contre  le  tifa|e,k 
pillage  du  District ,  les  projets  après  les  tondla 
de  la  nuit.  Gathelineau  n'avait  rien  à  ledoiter 
de  la  levée  qui  épargnait  les  pères  de  faaiUi; 
mais  son  Dieu  et  «  les  bons  prêtres  »  proscrit». 
quand  trouverait-il  mieux  l'heure  de  les  serfii? 
Il  s'habille  ,   appelle  ses  amis  ,    sei  procbes. 
S7  d*entre  eux  se  présentent  prêts  à  le  sains,  s'il 
veut  commander.  La   troupe  se  dirige  vmh 
Poitevinière,  recrutant  bon  gré  mal  gré  les  vileu 
des  fermes,  les  métayers  et  les  domestiques  dM 
châteaux.  Gathelineau  réuniasait  ainsi ,  qund  il 
arriva  devant  Jallais,  900  hommes,  à  deaù-sia» 
de  fusils,  de  bâtons,  de  fourches,  mais  aysnt  hil 
d'avance  le  sacrifice  de  leur  vie  pour  la  aau 
sainte.  Le  château  mal  défendu  fat  enlefé  u 
pas  de  course,  la  petite  garnison  blessée  oi  pri^ 
sonnière  avec  un  canon,  oe  Af teeûmiiatre,  si 
cher  à  la  Vendée.  Sans  autre  repos  Gatheliaeii 
se  porta  sur  Ghemillé  où  trois  eouleuvrines  ^m- 
bèrent  entre  ses  mains  (14  mars).  Ilaviitdés 
lors  3,000  hommes  sous  ses  ordres  aumiUei  d^a 
pays  abandonné,  on  peut  le  dire,  à  lai-aé«. 
sans  gendarmerie,  sans  troupes  de  ligne,  et  diBS 
le   désarroi  de  pouvoirs    lointains  et  tœlm. 
Réuni  le  15  à  Stofflet,  qui  l'avait  rallié  eo  reiite.  il 
attaqua  la  ville  importante  de  Gholet  et  se  Rwlit 
mettre  après  quelques  heures  de  oombst  de  » 
ressources  immenses;  mais  déjà  la  rioioir» M 
souillée   par   les  atrocités   des  derniers  vesu. 
Gathelineau  repartit   le  16 ,  et  occupa  pnsqi 
sans  coup  férir  Vihiers,  en  ayant  soin  de  cosnl 
le  front  de  son  attaque  par  un  double  liSf  d 
prisonniers  républicains.  Le  19,  mepuâqwk 
livra  Ghalonnes-sur-Loire  et  il  alla  s'sbê«!^ 
pour  la  IM  fois  avec  d'Elbée  et  Bonebai . 
St'Florent.  Les  fêtes  de  Pâques  approchsiest^ 
rappelaient  aux  églises  natales  ces  soldais  iapnp< 
visés   qui  marchaient  au  chant  des  csnli(iis^ 
«•ouverts  de  scapulaires,  ornés  de  chapelets  H  n 
crucifix  dans  la  lumière  de  lears  csaons.  M 
la  première  semaine  d'avril  16,000  boinaei^ 
retrouvaient  sous   les   armes.  La  divisioo  dl 
Gathetinean  couvrait  GhemiUé  qu'il  défewiilie  < 
et  qu'il  fut  forcé  le  lendemain  d'évacoar  pf 
suivre  le  reste  de  l'armée  sur  Besapréao.  poj 
air  Tiffanges.  il  levim  le  16  àGhoiet.  ImM 
Uygonier ,   s'empara  le  18  du  châieai  àê^ 
GioHeau ,    hérolquemeat    défeada  par  Ttùm 
(V.  ce  nom),  et  le  S3  de  U  ville  deBesiprM 


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CAT 


—  569  — 


CAT 


où  l68  ebevaux  des  dragons   prûoaniers  for- 
aèrent  la  remonta  de  sa  cavalerie.  Après  quel- 
ques joars  de  repos,   il  prit  part  à  Tassant  de 
Thonars  (5  mai) ,  écrasa  à  la  Gh&teigneraie  le 
général  Ghalbos  (14  mai)  et  avec  d'Elbée  se  diri 
gea  sur  Fontenay  où  à  son  tour  il  épronya  mne 
déroute  complète  et  perdit  tonte  son  artillene  et 
ses  munitions  (16  mai).  Le  i6  il  était  nevem  de- 
vant la  ville  avec  une  armée  nottveUn»  q«i  reçut 
humblement  la  bénédiction  de  ses  prêtres  avant 
la  bataille  et  lempoila  une  victoire  complète.  — 
Dans  la  grande  marche»  qui  suivit,  sur  Saumnr, 
Catiielinean,  tenant  la  route  de  Doué,  culbuta  le 
7  juin  à  Concourson  les  troupes  de  Leygonier, 
le  8,  près  Montrenil-Bellay,  celles   du  général 
Salomon ,  et  le  lendemain  formait  le  centre  de 
l'attaque  sur  Saumnr,  où  il  se  fraya  passage,  uni 
an  ooips  de  La  Rochejacquelein.  C'est  alors,  an 
milieu  de  l'amas  grossissant  des  recrues  attirées 
par  le  succès  et  aussi  des  rivalités  croissantes, 
que,  les  chefs  vendéens  reconnurent  le  besoin 
d'élire  un  généralissime,  qui  assurât  ^'nnité  d'une 
action  énergique  et  incontestée.  Le  nom  de  Cathe- 
linean,  proposé  par  Lescure ,  fut  unanimement 
salué  par  le  conseil  et  acclamé  par  les  soldats 
(l!i  juin  1793).  Cette  élection  d'un  nom  plébéien, 
en  témoignant  des  sentiments  d'estime  et  de  re- 
connaissance ponr  celui  qui  avait  commencé  la 
guerre ,  rendait  hommage  aussi  à  ce  rude  esprit 
d'égalité  dont  les  paysans  respiraient  le  premier 
orgueil.  Chinon  et  Loudun  occupés,  Cathelinean, 
de  l'avis  du  conseil,  abandonnant  toute  pensée 
de  marcher  snr  Paris  avec  une  armée  sans  cohé- 
sion, porta  toutes  ses  visées  sur  Nantes  qui  de- 
vait livrer  la  Bretagne  et  la  Normandie.  Angers 
dépassé  sans  comlMtt ,  il  arriva  le  2é  sous  les 
mars  de  la  capitale  bretonne,  qu'il  fit  sommer  de 
se  rendre,  mais  qu'avaient  animée  de  leur  énergie 
républicaine  son  maireBaco  et  le  général  Canclsux. 
Le  S9,  pendant  que  les  différents  chefs,  d'Elbée 
Bonchamps,  Charrette,  Fleuriot,  Lirot,  Talmont, 
dirigent  sur    sept   points   différents  l'attaque, 
Cathetineau  donne  Tassant  à  la  porte  de  Rennes 
où  après  mn  long   combat,  il  s'élance  à  la  tète 
d'une  bande  dévouée  de  300   hommes.  U  était 
^éjà  parvenu  à  travers  un  feu  terrible  jusqu'à  la 
place  Viarme  et  voyait  l'ennemi  se  troubler.  Une 
balle  lui  brise  le  bras  et  pénètre  en  pleine  poi- 
trine. Tout  est  fini.  Il  tombe  ;  ses  Vendéens  ne 
songent  plus  qu'à  remporter  et  ne  combattent 
encore  que  pour  la  retraite.  Conduit  en  voiture  à 
Ancenis,  de  là  sur  la  Loire  jusqu'à  St-Florent,  il 
y    yécQt  encore  trois  jours,  donnant   quelque 
espoir*  mais  le  4  juillet  —  et  non  le  19,  comme  le 
4]isent  tons  ses  biographes  —  il  était  mort.  Doux, 
modeste,  vrai  paysan  au  cœur  simple  et  convaincu, 
désintéressé  surtout  de  toute  passion  mesquine 
et  d'artifice  politique,  il  avait  ce  sang-froid  qui 
impose  et  cette  exaltation  qui  parle  à  Tflme  des 
soldats.  Les  siens  Tappelaient  le  Saint  de  V Anjou. 
Le  portrait  de  Cathelinean,  peint  par  Girodet 
d'après  les  traits  de  son  fils  qui  lui  ressemblait 
beaiicoiip,  a  figuré  au  salon  de  1824.  U  a  été  U- 
Ihographié.   Le  Cabinet  des  estampes  possède 
[  un  dessin  w  envoyé  de  la  Vendée  et  fait  de 


«  souvenir  ».  Une  gravure  a  été  donnée  de  la 
chaumièret  où  il  est  né  et  qui  est  a^joaxd^hni 
dôtrnite,  par  M.  de  Rochebrune,  dans  leaCfcoiitss 
du  Bocage  de  H.  Grimean,  1870. 

Le  4  juillet  1896  f^  posée  la  1»  pierre  d'un 
monument  élevé  en  sooflionneur  sur  la  place  du 
Pin-en-Mauges.  Il  se  composait  d'un  tertre  en- 
touré de  32  colonnes,  en  souvenir  des  33  com- 
munes vendéennes  ;  au  centre ,  la  statue  du 
général,  dont  Téloge  y  fut  prononcé  par  l'abbé 
Gourdon,  curé  de  la  Chapelle -du -Genêt  au 
milieu  d'une  aifluence  immense  d'anciens  com^ 
pagnons  d'armes.  Le  9  août  1827,  la  même 
foule  y  venait  inaugurer  sa  statue  par  Molehnecht, 
qui  Ta  représenté  appuyé  contre  la  croix.  Ce  mo- 
nument ayant  été  outrageusement  mutilé  au  mi- 
lieu des  troubles  politiques  de  1832  par  un 
cantonnement  de  Ugne,  un  arrêté  ministériel 
du  14  juillet  1832,  en  autorisa  le  transfèrement 
dans  la  chapelle  du  cimetière.  Tons  les  ouvriers 
du  pays  s'absentèrent  pour  n'y  pas  porter  la 
main.  Ce  furent  des  soldats,  maçons  ou  char- 
pentiers de  leur  état,  qui  firent  Touvrage  (1"'  août) 
sous  la  direction  de  l'architecte  Lachèse  d'Angers. 
La  statue,  dont  la  tète  se  détacha  dans  un  choc 
involontaire,  est  recueillie  dans  le  jardin  du  pres- 
bytère. Le  piédestal  renfermait  6  médailles  et  un 
chapelet  béni.  Deux  des  colonnes  encore  debout 
en  1862  ont  été  remplacées  par  un  calvaire. 

Trente-trois  oncles ,  cousins,  beaux-frères»  ne- 
veux ou  autres  parents  de  Gathelineau  avaient 
péri  dans  la  guerre.  Des  trois  frères  qui  lui  res- 
taient au  moment  de  la  Révolution,  le  plus  jeune, 
Joseph,  né  le  23  mai  1772,  envoyé  à  Chalonnes 
en  reconnaissance  après  les  premiers  combats,  y 
fut  arrêté,  amené  à  Angers,  interrogé  le  27  mars 
1793  et  fusillé  dans  les  24  heures.  Son  interro- 
gatoire a  été  publié  tout  entier  par  Savary  et 
fournit  de  curieux  renseignements»  11  s'y  dédsve 
patriote  et  enrôlé  de  force  dans  les  bandes.  — 
Jean ,  Talné,  né  le  5  décembre  1756,  périt  à 
Savenay;  —  Pierre,  né  le  27  décembre  1767 , 
qui  n'avait  cessé  de  servir  aux  côtés  du  général, 
commandait  un  corps  de  paysans  au  désastre  de 
Cholet  (16  octobre  1793).  A  la  tête  de  1500  ange- 
vins il  fit  escorte  à  d'EUbée  et  le  ramena  avec  les 
principaux  blessés  jusqu'à  Tarmée  de  Cbarette, 
puis  regagna  le  Pin-en-Mauges.  Au  cœur  même  du 
pays  occupé  alors  par  les  républicains,  il  inau- 
gura la  petite  guerre,  s'attaquant  aux  détache- 
ments et  aux  patriotes  et  cherchant  à  faciliter  le 
retour  aux  bandes  éparses  qui  erraient  sur  la 
rive  droite  de  la  Loire.  Dès  la  rentrée  de  La 
Rochejacquelein  et  de  Stoffiet  il  se  rallia  sons 
leurs  ordres.  Blessé  en  mars  1794,  il  périt  d'épui- 
sement et  de  fièvre.  C'était  d'ailieun  un  homme 
de  main  bien  plutôt  que  de  tête.  —  Sa  sœur , 
Marie-Anne,  veuve  Mousseau,  a  été  dessinée 
deux  fois,  de  trois  quarts  et  de  profil,  par  David. 

Jacques  Cathelineau  avait  eu  orne  enfants, 
dont  cinq  seulement  vivaient,  quand  il  prit  les 
armes.  Une  de  ses  filles  se  fit  religieuse;  une 
autre  épousa  le  maçon  Lunel»  originaire  de  Redon» 
rallié  aux  Vendéens  lors  de  Tattaque  de  Nantes, 
et  vit  encore  (1873)  au  May,  ainsi  que  sa  troi- 


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sième  fille,  Roêt-Marie,  yenve  Essénl,!^  An- 
drezé.  Le  Als  nnique  de  Gathelineau,  né  le  28  mars 
1787  et  nommé  comme  Ini,  Jacques,  fat  élevé 
par  La  Rochejacquelein ,  qui  obtint  pour  lui  la 
perception  de  Gholet  en  1815.  Le  reste  de  la  fa- 
mille vivait  de  misère.  Une  souscription,  provo- 
quée en  1816  par  le  Journal  de  Toulouse, 
fournit  quelques  secours  et  provoqua  de  la  part 
du  gouvernement  quelques  mesures  déjà  trop 
tardives  de  reconnaissance.  Une  pension  de 
300  livres  fut  allouée  à  chacune  des  Jeunes  filles; 
une  autre  de  1800  francs  au  fils,  qui  obtint  de 
plus  des  lettres  de  noblesse  (4  mai  1816)  et 
entra  comme  porte-drapeau  au  2«  régiment  de 
la  garde  royale.  Il  était  en  1830  sergent,  avec 
rang  de  capitaine,  dans  la  compagnie  des  gardes 
à  pied.  Lors  de  la  tentative  de  la  duchesse  de 
Berry  en  1832,  il  devait  prendre  le  commande- 
ment de  la  Vendée  et  attendait  les  ordres,  &  la 
Ghaperonnière,  près  Jallais,  avec  MM.  Moricet  et 
de  Givrac.  Leur  retraite  y  fut  dénoncée,  et  la 
'  ferme  entourée  par  la  ligne  et  par  la  gendarmerie. 
Le  fermier  menacé  se  refusait  courageusement  à 
désigner  la  cache,  mais  les  réfugiés  rouvrirent 
en  s'écriant  :  «  Ne  tirez  pas,  nous  nous  rendons.  » 
En  ce  moment  un  coup  de  feu  tua  presque  à  bout 
portant  Cathelineau  (27  mai  1832).  Suivant 
d'autres  récits  il  avait  le  premier  déchargé  ses 
pistolets  sur  la  troupe.  Son  portrait  a  été  litho- 
graphie. Il  fut  inhumé,  comme  Tavait  été  son 
père,  dans  le  cimetière  de  Saint-Florent.  Les  deux 
coips  ont  été  recueillis  vers  1860  par  les  soins  de 
M.  de  Quatrebarbes  dans  la  chapelle  des  sœurs 
de  Saint-Fiorent-le- Vieil. 

Vie  de  Jaequeê  Catheli$uau  (18»,  to-8»).  ^  Vie  de  Ca- 
thelineau  par  Anna  Marie ,  pseudonyme  de  la  eomtéaso 
d  UautefeniDe.  —T.  Muret,  V\e  pmaulaire  de  Cathelineau. 

—  Histoires  des  Guerres  de  la  Vendée  par  Boiirnizoanx, 
Grétioeaii-Joly,  Muret,  Behuehampe,  SaTary,  etc.  —  Rédt 
de  malques  faiis,  par  M.  de  Romain,  p.  81.  —  Maine-et^ 
Lotre  <hi  li  JuiUet  18S6  et  du  19  août  1827.  —  MonUeur 
de  1832,  p.  l!£68.  -  Berthe,  Mss.  897,  p.  89.  —  Mosaïque 

xte  roiMwir,  t.  m,  p.  388. 

'    Cathellnerie  (Ui),   f.,    dans  File  de  Cha- 

lonnes-sur-L.  1488  (G  96-98). 
Cathellnlére  (la),  m»*  b.  etf.,  c»«  de  Bécon, 
Catîn  (Hené),  peintre,  Angers,  y  épouse  le 

9  juin  1597  Renée  Guibourt  de  qui  il  eut  trois  filles 

et  un  fils  nommé  comme  lui  René.  Il  signe  comme 

parrain  un  acte  du  28  décembre  1598  (66  116). 

Il  est  dit  mort  dans  Tacte  de  mariage  de  sa  fille 

Andrée,  1632. 

'    Catlnlère  (la),  f. .  c»«  de  Ckénehutte-les-T. 

—  La  Quétinière  (Raimb.). 
CaHœHtwt.  ^  V.  les  Echats. 
CmHvanii  «illis,  Cistfvef  .  —  V.  Chavais, 

^  Une  île  du  Thouet  vis-à-vis  St-Florent  por- 
tait aussi  ce  nom,  appartenant,  comme  la  villa,  à 
St-Florent  :  pratum  in  insula  que  dicitur 
Catver  905-920  (Liv.  N.,  ch.  169). 

Gatolslére  (la),  f.,  c"«  de  Cheffes. 

CmuhsHon  (la).  —  V.  la  Comhrion. 

Candie  fla),  f.,  c"«  de  Montjean. 

€«it«l>*ae«t  «illis.  —  V.  Chaudron, 
'   Camnont-Nompar  de  Lansun  {Françoise 
de),  sœur  du  duc  de  Lauzun,  fut  nommée  abbesse 
du  Ronceray  d'Angers   par    lettres-royaux  du 


15  aodt  1706.  Elle  se  démit  après  deux  ans  de 
règne  en  faveur  de  sa  nièce  Louise  de  Bebunce 
de  GastelmoroD,  sans  quitter  le  Ronceray.  on  elle 
mourut  Âgée  de  64  on  66  ans  le  25  novembre  1724, 
ayant  gardé  son  titre  de  prieure  d'Avenières. 
Bibl.  d'Ang.,  Mm.  702,  p.  181.  —  LehoraM,  Mis.,  t.  ID, 
p.  152.  —  GalL  Christ.  —  GG  233. 

Cmumîtiet  /iuviMm.  —  V.  P<mtpalai9. 

Cawllle  (Jean-Marie),  né  à  Paiis  le  15  août 
1788,  élève  aimé  de  Baillot  et  de  Viotci,  était 
en  novembre  1822  premier  violon  du  théâtre  de 
la  Porte-Saint-Martin,  quand  il  accepta  de  venir 
prendre  à  Angers  la  direction  de  Torehestre  di 
Concert  d^Etude.  Il  l'a  gardée  14  ans  jusqu'en 
1836,  qu'il  s'en  démit,  en  conservant  jusque  la 
dissolution  de  ce  centre  regretté  le  pnpttre  de 
premier  violon.  Son  talent,  aussi  sûr  que  gn- 
deux,  se  prenait  d'émotion  comme  un  débutant, 
quand  un  solo  le  mettait  en  pleine  lumière  et  le 
signalait  aux  bravos.  Nature  d'élite,  sympathique 
à  tons,  d'une  obligeance  égale  à  sa  modestie, 
simple  av«int  tout  de  cœur  et  épris  des  douées 
joies  de  la  famille,  nul  plus  que  ce  digne  et 
braTO  homme  n'a  vu  son  modeste  foyer  honoré 
de  vives  affections  et  d'une  estime  incontestée, 
n  est  mort  à  Angers  le  7  décembre  1866.  V.  dans 
V  Union  de  l'Ouest  des  9  et  12  décembre  1866 
les  articles  de  MM.  Vict.  Pavie  et£l.  Lachèse,  et 
dans  la  Revue  de  V Anjou,  l'Histoire  du 
Concert  d^Etude,  1857,  t.  I,  p.  905-906.  908. 
219.  —  {Adolphe),  fils  du  précédent,  né  le 
20  septembre  1819,  à  Paris,  y  est  mort  le  20  sep- 
tembre 1870,  surpris  par  l'investissement 
Il  résidait  depuis  plus  de  vingt  ans  à  Angers, 
attaché  à  l'orchestre  du  théâtre  et  chargé  de  U 
direction  d'une  Compagnie  d'assurances.  La  tète 
pleine  de  projets,  il  avait  constitué  les  artistes  de 
l'orchestre  en  Société  et  donna  le  premier  l'idée, 
reprise  récemment,  d'un  orchestre  mnnicipaL  fl 
rêvait  aussi  l'AppItcation  des  Assurances 
sur  la  vie  aux  Emprunts  dEtat,  dont  il  a 
exposé  le  système  (Paris,  Vallée,  in-^  de  8  p 
s.  d.)  et  l'application  particulière  à  VEmprust 
Egyptien  (in-4o  de  4  p.),  et  qu*il  cmt  voir  u 
moment  adopté  par  les  villes  de  GhâteUerault 
et  de  Poitiers,  comme  aussi  une  Union  lyrique 
et  dramatique  et  théàtre-école  pratiqne 
(Angers,  Lemesie,  in-4*  de  6  p.,  1864).  qm  devait 
renouveler  l'enseignement  et  le  développement  de 
l'art  théâtral. 

Gavalre  (la),  f.,  c"«  de  SouceZIes.  —  Ls 
Cahuère  (Cass.). 

Cavalle  {Jehan) ,  est  un  des  artistes  prànires, 
mis  en  réquisiuon  par  la  ville  pour  les  prépaïa- 
tifs  de  l'entrée  du  roi  Charles  IX  en  1565.  Uy 
fnt  retenu  14  journées  et  touchait  90  sons  par 
jour,  moins  que  Busigné  et  de  Brie. 

Cave  (la),  f.,  c»«  à'Allonnes;  «=  f.,  c»*  de 
B^con;  «  cl.,  c"«  de  Bouchemaine,  près  b 
Pointe,  appartenant  à  Jacques  Ernanlt,  1609.  à 
M.  Legros  de  la  Pommeraie,  1770  ;  >=*  moulin,  c** 
de  Broc,  sur  le  miss,  de  Meaulne  ;  =*  f.,  c»*  de 
Cuon;  «*  f.,  c»«  de  Courléon;  «*  f..  €••  de 
Daumeray,  1692  (Et.-C.)  ;  «  f.,  c«e  à'Etriché; 
==  f.,  c»«  de  Grugi'VH.  ;  «  f,,  c»«  de  Jareé  ; 


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CAV 


—  861  — 


GAZ 


ss  f.,  c*»*  de  Marcé;  ==*  m'"  à  veal,  autrefois 
à  eau  sur  le  miss,  du  Lys,  c^*  de  Montilliers  ; 
=  f.,  c»«  de  St'Laurent-de-la-P.;  —  cl.,  c*»» 
de  Souîaire-et'3  ;  =  f.,  €"•  de  Ut  Varenne\ 
—  h.,  CM  du  Voide. 

Cave-à-Domlno  (la),  grotte,  c<>«  de  la  Cha- 
pelle-du-Genêtf  dans  les  co(eaux  de  l'Etre,  du 
nom,  dit-on,  d'un  malheureux  qui  Thabitait. 
Cave-à-Xarcot  (la),   C"*  de    Grugé-VH,, 
Caire-BlUard  Ga).  f.,  c««  du  Puy-N.-D, 
Cave-de-la-GalbroiUére  (la),  f.,   c»»    de 
Vernantes. 
CaTe-de-IVoIrlenx  (la),  f.,  c"«  de  Jarzé. 
Cave-Forte  (la),  c**'  de  BTézé,  dans  l'enceinte 
ancienne  du  château  de  Brézé,  où  existaient  en 
core  au  xvii*  s.  des  constructions,  restes,  suivant 
la  tradition,  de  la  chapelle  seigneuriale  primi- 
live;  «  h.,  c»«  de  Chênehutte-lcB- Tuf  f  eaux  ; 
«■  bam.,  C»*  de  Pamay, 
Cave-Havard  (la),  f.,  c»«  de  Fontevraud. 
Cave-Jolie  (la),  cl.,  c»»  de  Blaison, 
CavelItUère  (la).  —  V.  la  Calvinière. 
Caveilenaie  (la),  h.,  c^  de  Freigné,  —  La 
croix,  sise  au  carrefour  des  chemins  des  Essar- 
dières  à  la  Comuaille  et  de  Maumusson  à  Ancenis 
fut  réédifiée  par  les  soins  de  Jean  et  de  René 
Tboreau,  propriétaires  du  principal  manoir,  le 
15  décembre  1785  (Et. -G.). 
Cavellerie  (la),  h.,  c*>«  de  Parce, 
Cave-Xayet  (la),  ham.,  c***  du  Puy-N.-D. 
Cave-Pelnte  (la) ,  c"«  de  Brain-aur-AlL, 
«pielquefois  la  Salle-Peintet  restes  d'une  puis- 
sante construction  qu'aucun  livre  encore  n'a  si- 
gnalée et  dont  les  ruines  seules  gardent  souvenir. 
Au  milieu  d'un  taillis  touffu,  s'allonge  une  en- 
ceinte elliptique   dont  la  diagonale  se  dirige  de 
r£.   à  l'O.  ;  derrière,   plongent  des  douves  et 
au  centre,  sur  une  haute  butte,  domine  un  tron- 
çon de  mur  long  d'environ  3  m.  sur  âm.  de  largeur 
et  3  met.  de  hauteur.  Vers  S.-E.  un  trou  profond, 
revota  d'assises  régulières,  parait   être  la  base 
dUine  tour  ronde.   —  Au  N.-O.  et  à  environ 
8  met.  du  mur  debout,  desceui  un   couloir,  à 
pente  rapide,  voûté  en  plein  cintre,   de  grands 
tnffeaux  d'appareil  régulier.  De  nombreux  noms 
y  apparaissent  gravés  de  visiteurs  de  toute  date 
depuis  le  zvii«  s.  (1631,  1627).  —  En  continuant, 
un  détour  à  droite  conduit  dans  un  puisard  haut 
de  10  met.  qui  aboutit  au  niveau  du  sol.  Une 
vaste  et  large  chambre,  à  côté,  descend  dans  un 
second  couloir  de  beaucoup  inférieur.  A  toutes 
les  issues  apparaissent  visibles  sur  les  murs  les 
rainures  de  portes  détruites.  Nul  indice  ni  sur 
l'origine  ni  sur  la  destruction  de  ce  château-fort, 
resté  inconnu.  Il  était  certainement  détruit,  tel 
qu'aujourd'hui,  dès    les   premières  années  du 
XVII"  s.  et  rien  dans  sa  construction  n'autorise  à 
lui  supposer  une  date  antérieure  au  xv<»  s.  Son 
nom  actuel  lui  vient,  non  de  mosaïques  imagi- 
naires, mais  sans  doute  de  ces  efflorescences  roses 
si  communes  dans  les  vieux  édifices  et  dont  sont 
couvertes  les  parois  des  souterrains. 
CaverttMMt^  Caver^Mtit*  -*  V.  Chavais, 
Caves  (les),  f.,  c°e  de  Bauné.  —  Le  lieu 
des  Cav€9  1464  (E  S7);  »  f.,  c»«  de  Blou\ 


«  f.,  c"«  de  Bocé;  =  vill.,  c"«  de  Brain-éut* 
Allonnea;  «  ham.,  c^*  de  Chacé  ;  —  ham., 
c»«  de  Ckaumont;  «  cl.,  c"«  de  Cheviré-le-' 
Rouge;  =«f.,c"«  de  Fontaine-Guérin.  —  La 
maiaon  des  Caves  1703  (Et.-G.  de  Brion)  où 
meurt  le  14  avril  Honorât  Sigonneau,  écuyer, 
sieur  de  la  Perdrillère  ;  —  appartenait  durant  la 
Révolution  à  Ghoiseau,  ancien  procureur  de  la 
fabrique,  qui  y.  donna  souvent  refuge  aux 
réfractaires  pour  la  célébration  des  offices;  « 
h.,  c°«  de  Jarzé;  «  h.,  c»«  de  Louresse;  « 
f.,  c»*  de  Meigné-le-V.  ;  =  f.,  c°«  de  Méon; 
«  f.,  c»«  de  Parce.  —  La  Cave  (an  VI),  met. 
vendue  nat^  le  6  thermidor  sur  Louis-Gabriel- 
Marie  de  Gontades  ;  a  vill.,  c"«  du  Puy-N.-D. 
—  G'eat  à  proprement  parler  le  nom  de  tout  un 
canton  creusé  d'anciennes  et  sombres  caves,  en 
partie  désertes,  qui  rayonnent  souterrainement, 
recouvertes  de  vignes,  à  travers  tout  le  pays,  et 
débouchent  tout  du  long  des  chemins,  entre  les 
Verchers;  «  vill.,  c"  des  Rairies;  «  h.,  c»« 
de  St-Ellier;  «  f.,  c"«  de  3t-Satunitn ;  —  vill., 
c"»  de  TrèveS'C;  «  f.,  c»«  du  Vieil-Baugé. 

Caves-]llanelies(les),  vilL,  c»«  du  Vaude^ 
lenay-Rillé, 

Caves-de-ChanxelIes  (Les) ,  h.  ,  c"*  du 
Guédéniau. 

Caves-de-la^RoIrie  (les),  h.,  c»«  du  Gué 
déniau, 

Caves-de-la-¥ende  (les) ,  h. ,  c"«  d'Al- 
lonnes. 

Cave8-de-I*H6tel-¥enIe  (les),  f.,  c"«  du 
Guédéniau. 

Caves-Loyaa  (les),  h^c'^de  Cheviré-le-R. 

Caves-Xéranx (les),  h.,  c"«  de  Brain^a.'A. 

Ca  ves-Bagot  (les) ,  canton  .c»»  d  u  Puy-N.-D, 

Cavier  (le),  f.,  c"«  de  Vemantes. 

Cayea  {Hugues  de),  licencié  en  droit  civil, 
était  chanoine  de  St-Maurice  en  1398,  avant  d'être 
nommé  prévét  de  St-Omer,  puis  évoque  d'Arras 
(14S6),  où  il  mourut  le  13  janvier  1438. 

Mss.  969,  t.  II,  p.  3.  —  Gall.  Cftriat. 

Cayenne,  cl.,  c°«  de  Chànteloup,  avec 
étang  de  2  hect.  73  ares  ;  «»  vill.,  c°«  de  Mont- 
Jean  ;  —  f.,  c°«  de  la  Renaudière, 

Cayet  {Michel'Besnard)^  né  à  Pontoise,  an- 
cien capitaine  'de  grenadiers  au  régiment  de 
Poitou,  chevalier  de  St-Louis,  est  inhumé,  âgé  de 
90  ans,  en  l'église  de  St-Rémy-la-Y. ,  le  11  avril  1773. 

Caylns  {Pierre  de),  sieur  de  Madelel,  com- 
mandant du  château  d'Angers  en  1601,  est  inhu- 
mé le  11  septembre  1633  à  St-Martin-de-la-Place. 

CayoUerle  (la),  f.,  c»«  de  Lire. 

CayoB  {Louis),  docteur  de  Sorbonne,  profes- 
seur en  théologie,  commissaire  général  de  l'ordre 
des  Gordeliers  dans  la  province  de  Touraine, 
meurt  dans  le  couvent  d'Angers  et  y  est  inhumé 
le  S8  avril  1656. 

Cazean  (le) ,  chat. ,  c»*  du  May ,  à  2,300  met.  du 
bourg  vers  S.-E.  —  Lhostel  du  Casau  avec 
la  mestairie  de  la  Godellinière  et  le  moulin 
appelé  Chouaiseaujardrinst  boys,  garennes, 
estangs,  pastys  (E  802).  -^  Casavium  xvii*  s, 
(Ménage,  Vit. P.  ili/r.,  p.  21). —Ane,  fief  relevant 
de  Montb^ult-Papln  et  dont  dépendait  la  seignen- 


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rie  de  la  paroûse.  Il  donnait  son  nom  à  une 
famille  noble  qui  le  posséda  jusqu'à  la  fin  du 
ivi*  s.  —  N.  h.  Geoiiges  du  Cazeaa  en  est  encore 
seigneur  en  1587.  Il  passe  quelques  années  plus 
tard  à  la  famille  de  Villeneuve  par  le  mariage  de 
Marguerite  du  Cazeau  avec  Louis  de  Villeneuve 
vers  1600.  --  Charles  de  V.  est  blessé  à  mort  en 
duel  le  28  décembre  1627  .a  la  sortie  d'un  bal, 
place  du  Pilory  d'Angers.  Gabriel- Louis  de  Ville- 
neuve, cadet  de  famille,  mari  de  Marie-Elisa- 
beth des  Herbiers  de  l'Etanduère,  acquit  la  terre 
de  son  oncle  Villeneuve  de  la  Bigotiëre  le  6  juillet 
1765  et  la  possédait  en  1790.  11  suivit  Tannée 
vendéenne  outre  Loire  et  périt  au  combat  de 
Blain  le  18  novembre  1793.  Le  château  formait 
un  vaste  édifice  avec  chapelle  seigneuriale,  dans 
une  enceinte  de  larges  fossés  que  franchissaient 
deux  ponts-levis.  Il  a  été  incendié  et  absolument 
ruiné  pendant  la  guerre  de  Vendée,  sauf  deu\ 
tours  du  W  s.  encore  debout  et  quelques  pans 
de  murs  où  subsiste  presque  intacte  une  belle 
cheminée  ornementée,  du  xvii"  s.  de  2  m.  45  de 
large  à  l'intérieur,  avec  manteau  en  granit,  tru- 
meau de  pierre  blanche,  divisé  en  cinq  compar- 
timents par  des  tours  crénelées  en  relief,  la  base 
chargée  de  fleurs  de  lys  et  d'hermines;  à  droite, 
un  soleil;  au  centre,  divers  sujets  de  chasse; 
au  sommet,  des  fleurs.  Une  croix  de  fer  indique 
l'emplacement  de  la  chapelle.  V.  un  dessin  des 
ruines  dans  V Anjou  et  ses  Monum,  de  M.  Godard- 
Faultrier;  un  autre  à  la  plume  dans  Berthe, 
Mss.  920,  t.  II,  p.  69.  —  Le  seigneur  du  Cazeau 
devait  être  convié,  lui  ou  son  sergent  en  son 
absence,  à  toute  noce  célébrée  dans  la  paroisse. 
Il  y  venait  monté  sur  une  haquenée  blanche, 
suivi  de  quatre  chiens  courants  et  l'oiseau  au  poing. 
A  cinq  pas  de  l'église  il  prenait  la  mariée  et  la 
menait  au  chœur.  Le  sergent  s'asseyait  an  plat 
d'honneur  et  recevait  une  paire  de  gants  blancs 
et  5  sous  pour  sa  livrée. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  800-806.  —  Bev.  de  l'Anjou,  4856. 
1. 1,  p.  331,  et  1861,  t.  H,  p.  A»S.  —  Affiche*  du  Poitou 
du  14  février  1782,  n-  7,  p.  25.  —  Notes  Mss.  de  MM. 
Spal,  BotttUliei^Saint-André  et  Du  Gast-Matifeux. 

Cazeaa-da-Pontreaa  (le),  ruiss.,  né  sur 
la  c°«  de  Cholet,  à  l'étang  au-dessus  de  Mille- 
pieds,  passe  dans  les  anciennes  douves  du  Pon- 
treau  et  du  Cazeau  et  se  jette  dans  l'Evre  au- 
dessous  du  moulin  de  Pégon,  ayant  reçu  à  dr.  le 
ruiss.  de  la  Simonnière  ;  —  7,000  mètres  de  cours. 

Cl»...  Céi...  -V.  Séb...  SéL.. 

Cellier  (le),  cl,  c"«de  Cantenay-Ep.,  dsius 
le  bourg  de  Gantenay. 

Cellier  (le  Grand-),  cl.,  c"«  d* Angers, 

Ceilières,  h.,  c»«  de  Juvardeil  —  SiUria 
1070-1080  (CartuL  St-Nic.  p.  69),  1097  (Epit. 
Sl-Nic,  n.  28).  —  Selières  xvi-xvii«  s.  (G  Cure). 
—  Il  y  existait  dés  les  premières  années  du  xi"  s. 
une  église  dédiée  à  Notre-Dame  et  à  St  Martin. 
Elle  appartenait  avant  1060  à  l'abbaye  St-Micolas, 
à  qui  plusieurs  bulles  du  pape  la  confirment.  Une 
consécration  nouvelle  en  fut  faite  par  Tévèque 
Geoffroi  la  Mouche  vers  1160.  Quoiqu'elle  ait 
Bobsisté  jasqu'à  la  Révolution,  il  n'en  reste  plus 
trace  aujourd'hui.  Cette  paroissoi  la  plus  petite  du 


diocèse,  ne  comptait  en  1737  que  13  maisons  et  un 
seul  paroissien  qui  sût  lire,  on  maître  serrurier. 
Elle  a  été  réunie  en  1790  à  Invardeil.  Le  pres- 
bytère venait  précisément  d'en  être  rebâti. 

Le  prieuré,  établi  par  les  moines,  faisait  face 
à  l'église  et  existe  encore,  tout  à  Teotrée,  en 
montant,  à  droite.  Le  prieur  avait  d'aîUenrs 
son  logis  de  ville  dans  la  rue  du  St-Esprit,  à 
Angers,  qu'il  vendit  en  1707  aux  Pénitentes. 

Prieurs- curés  :  Henri  de  Champeaux, 
«  homme  noble  et  très-libéral,  largissimus  >, 
à  qui  la  comtesse  Hermengarde,  attirée  en  pèle- 
rinage,   concéda  liberté  de  chasse  à  font  gibier 

—  Louis  Backelot  1494.  —  Jean  de  Tessé 
1513,  1536.  —  Yves  de  Tessé,  premier  com- 
mandataire,  chanoine  de  Saint-Maurice  et  aussi 
prieur  de  Gonnord,  1533,  1547.~GuiU.ilicAer 
1556.  —  Jean  Pejé  1570.  —  Jean  Bédé  1573,  - 
Jean  Hamelot  1588.  —  Jean  Ledoleuœ  1600. 

—  Franc.  Bariller  1605.  —  Jean  Hamelot, 
le  jeune,  1609.  —  Jean  Poypail  1611,  f  le 
25  octobre  1639.  —  Pierre  Poypail,»  son  neveu. 
27  septembre  1639,  t  le  3  octobre  1691,  âgé  de 
77  ans.  -—  Noël-Jérôme  Martineau,  docteur  en 
théologie,  20  décembre  1691,  1 1^  ^^  septembre 
1704,  âgé  de  53  ans.  —  Denis  Eleaume,  11  dé- 
cembre 1704,  19  mars  1705.  Suppléé  pendant 
son  noviciat  jusqu'au  8  juillet  1706  par  Coque- 
reau,  il  .signe  au  retour  EUaume-Duplesais 
et  le  plus  souvent  Duplessis  tout  court  ;  —  f  le 
30  mars  1740.  —  Fr.  Duhouzet  de  Ligarde, 
7  mai  1741,  f  le  23  juin  1766,  âgé  de  54  ans.  — 
André  Barthomyrat-Despaîeines,  30  juin  1768. 
t  le  21  mars  1771,  âgé  de  56  ans.  —  Dri)ain- 
Just.  Hébert,  11  octobre  1771,  jusqu'en  1791,  dé- 
porté en  Espagne  en  septembre  1792. 

Un  peu  an  dessus  du  pneuré,  du  môme  côté, 
un  portail  donne  entrée  dans  la  Cour  de  Cet- 
Hères,  assemblage  de  bâtiments  rectangulaires 
(xvi«),  avec  une  double  façade  en  équerre,  vers 
S.  et  vers  l'E.,  modifiés  aux  xvii*  et  xnif  ». 
C'est  l'ancien  château,  propriété  aujourd'hui  de 
M.  Neveu,  maire  de  Juvardeil.  Il  appartenait  au 
moins  dès  le  xiy  s.  et  jusqu'à  la  fin  da  xti*  à 
la  famille  de  Clers,  qui  rendait  hommage  à 
Cheffes  ;  -^  en  1600  à  Jean  de  la  Barre,  f  is  SS 
mars  1630  ;  —  à  Claude  de  Vinel,  son  gendre. 
1633,  de  qui  Henri  Boylesve,  écuyer,  l'acquiert 
vers  1650.  Renée  Boylesve  l'apporta  en  mariage 
à  Jean  Duverdier  de  Genouillac,  dont  la  descen- 
dance y  naît  et  y  réside  jusqu'à  la  RévolntioD. 
La  terre  fut  vendue  nat^,  avec  les  Varennes,  le 
27  prairial  an  IV. 

La  seigneurie  de  la  paroisse  appartenait  pri- 
mitivement au  prieur,  qui  ne  la  céda  qoe  par 
transaction  de  1703  au  château. 

Le  village  actuel  (21  maisons  dont  2  ou  3  du 
.xvi«  s.,  58  hab.)  s'aligne  ou  rayonne  le  long  d*an 
haut  chemin  verdoyant.  Au  sortir  vers  N.,  une 
chaussée  pavée  d'énormes  blocs  non  équanis  passe 
aux  Varennes  et  se  perd  dans  les  champs. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  105,  f.  868;  190,  lOSi  H  Sl^ieolas. 

—  Arcbé  comm.  Et.-G. 

CeIU«re«  (le  Grand/  le  Petit-},  h.,  cL,  et 
ro«»,  c"«  d'Angers,  —  La  Grandtt  la  Pttm 


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CEN 


863  — 


cm 


:eUière  (Rect.  et  Cad.),  —  anc.  domaine  du 
ffiearé  de  Celliôres. 

Cellot  {Louis),  Jésuite,  né  à  Paris  en  1588, 
lort  à  Paris  en  1658,  doit  être  mentionné  dans 
n  livre  angevin  pour  son  poëme  sur  la  cathé- 
rale  St-Maurice  d'Angers  :  Mauritiados  An- 
l^avensie  Uhri  III  tt  venerahile  ejuadem 
ruignU  eccUixœ  cathedralis  Capitulum  (la 
Idehe,  1618  et  1638,  in-4o;  Francfort  1654, 
A-18,  —  réimprimé  dans  les  Opéra  poetica 
te  rantenr  (Paris,  1630,  in-8'>,  p.  431),  et  dans 
B  Parnasse  de  la  Société  de  Jésus  (1654, 
Wt.2,  p.  421,  in-40,  Francfort).  C'est  Tbistoire 
le  la  consécration  de  St-Manrice,  où  l'auteur  a 
ait  entrer  la  description  des  rites  de  l'église  et 
'éloge  surtout  des  principaux  prédécesseurs  de 
'évoque  de  Rueil  à  qui  l'ouvrage  est  dédié.  Le 
Toisième  livre  presque  tout  entier  est  consacré 
i  la  défense  d'Eusëbe  Bmnon  et  à  la  description 
le  la  procession  du  Sacre,  que  le  frontispice 
représente  sortant  de  la  cathédrale. 
CelMMM.  —  V.  Sceaux. 
Cendrie  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c»"  de 
Chaumont.  —  La  Caudrie  (Et.-M  )  ;  «  (la), 
c"*  de  Daumeray, 

G«BdFléres  (les),  m»»  b.,  cb«  de  BouiHé-M, 
-  VAlexandrière  1730  (Et.-C.).  —  Les  Cen- 
drières  (Cass.).  —  L'Exandrière  (Cad.)  ;  — 
avec  vieui  logis  du  xvi*  s.,  servant  de  ferme, 
tppart^  à  M.  Bource,  ancien  imprimeur  à  Angers. 
Ceaué.  —  V.  Sancé. 

Ceaserle  (la),  c"»  d'Angers,  dans  le  canton 
de  St-Laud,  anc.  domaine  de  la  chapellenie  des 
Kouteux,  vendue  nal*  le  12  avril  1791  ;  —  f., 
c"»  de  Freigné  ;  «  f.,  c°«  de  la  Meignanne  ; 
-!,€»•  de  PruiKé. 

CeBsIe  (la),  f.,  c»«  de  Bégrolles  ;  «  ff.,  c»« 
de  CUré.  —  La  Sansie  (Cass.)  ;  «  h..  c"«  de 
Drain,  —  Censiva  1080  (Pr.  de  Loire);  —  f., 
c»«  de  Freigné,  traversée  sur  une  longueur  de 
800  met.  par  TËrdre,  qu'y  franchit  un  pont  r as- 
tique, au  milieu  d'une  vallée  charmante,  bordée 
de  rochers  à  pic,  tout  couverts  de  plantes  grim- 
pantes. Sur  Fun  d'eux,  au  faite,  jaillit,  dans  un 
basân  antiquement  creusé  de  main  d'homme, 
nne  source  vive,  qui,  grossie  par  les  plaies  d'hi- 
ver, s'épanche  en  formant  cascade.  Dans  un 
pré,  on  châtaignier,  encore  plein  de  force,  mesure 
wpt  mètres  de  circonférence  et  abrite  dans  son 
tronc  un  petit  appartement  avec  banc  circu- 
laire pour  sept  personnes  ;  «.  f.,  c^'*  du  Lou* 
roux-B.,  acquise  le  17  mai  1651  de  n.  h.  Jean 
Kneau  sieur  du  Temple,  par  l'abbaye  de  Pon- 
*«>n;  —  f. .  c»«  de  St'André'de'Ui'Marche  ; 
•■  f.,  c"«  de  MontreuiUsur^M.  ;  «  f.,  c»»  de 
St-Bémy-en-Maupes. 

^naler  {Jean),  carme  angevin,  docteur  en 
théologie,  vicaire  «  général  d'Angers  ,  nommé 
^▼iqae  in  partibus  de  Béri  en  Arménie  et 
^JQteur  de  l'évoque  d'Angers,  le  23  mars  1519. 
Llûstoire  de  son  ordre  ne  mentionne  aucun  de 
««ouvrages. 
I  ^^ioih,  Catmel.,  p.  9W,^Specidum  Carmel,  p.  994. 
Ceialoa,  h.  et  m*",  c»*  de  Chtmillé,  — 
Qoonait  son  nom  durant  les  xmii*  s.  au  ruisi; 


dit  aujoard'hai  de  l'Aubance  qui  s'y  jette  an-des* 
sous  dans  THyrome.  —  Aqua  que  Censiona 
appellatur  1109  (Cart.  de  Chemillé).  —  Flu- 
vius  CenRioli  1120  circa  (Ib.).  —  Aqua  quam 
Censionem  nuncupant  1050-1080  (Chem. ,  ch.or.). 

CetMîvm,  nom  ancien  du  ruiss.  des  Robinets, 
et  qui  est  resté  au  hameau  de  la  Censie  en  Drain. 

Censivler  (le  Gr.,  le  Pet.-),  v.,  c»«  de  Torfou. 

Cent-Conps  (les),  terres,  c»«  de  Brigné. 

Cepim.  —  V.  Seiches. 

CeHbellerie  (la),  f.,  c"«  de  MouZt^eme. 

CerboIsBons  (les;,  vill.,  c°e  de  la  Plaine. 
—  Les  Cerfs-Buissons.  —  Les  Céris-B.  (El.- 
M.)  ;  «  f.,  c°"  de  Chanteloup. 

Cerelale  (la),  h.,  c°«  de  Saint-André-de-la- 
Marche.  —  La  Cerclaire  (Cass.). 

Cerelé,  f,,  c»«de  Louvaines. 

Cerelére  (la),  cl.,  c»«  ô*Angers.  —  En  est 
sieur  en  1618  Pierre  Voisin,  avocat ,  en  1698 
Claude  Voisin,  docteur  agrégé  de  l'Université 
d'Angers  ;  «  ham.,  c»«  de  Morannes. 

€erelerie  (la),  vill.,  c"«  de  Quincé  et  de 
Vauchrétien  xvi-xvii«  s.  (Ch.  de  Brissac). 

Cereonère  (la),  f.,  c»«  de  Saint-Martin- 
du- Bois.  —  Anc.  maison  noble ,  avec  cour , 
jardins,  verger,  pavillon,  vivier  et  chapelle  bénie 
le  9  janvier  1769  en  l'honneur  de  la  Vierge.  Les 
métairies  de  Loisseau  et  de  Rocheneau  en  dé- 
pendaient. —  En  est  sieur  Jean  Sourdille  de  la 
Valette,  curé  de  Louvaines,  1752,  n.  h.  P.-A. 
Sourdrille,  ancien  militaire,  1782  (E  508-509). 

Ce*Hla,  G<*Hla.  —  V,  Sœurdres. 

Cerf  (le),  f.,  c°«  de  Beaufort. 

Cerisaie  (la),  f.,  c"«  de  Vivy. 

CeaHsanies.  —  V.  Duncan  (Marc). 

Cerisiay  {Guillaume),  vicomte  de  Fignemon, 
baron  de  la  Rivière  et  de  la  Haie-du-Puy,  pro- 
tonotaire et  greffier  civil  de  la  Cour  du  Parle- 
ment de  Paris,  secrétaire  de  Louis  XI  et  son 
affidé,  reçut  le  mandat  de  préparer  «  Messieurs 
«  de  l'église,  nobles,  bourgeois,  marchands  et 
«  autres  »  à  la  confiscation  du  duché  d'Anjou 
sur  le  vieux  duc  René.  Le  21  juillet  1474,  pendant 
que  le  roi,  sous  prétexte  de  dévotion,  s'installait 
à  Béhuard,  à  3  Ueues  d'Angers ,  Censay  convo- 
qua les  habitants  et,  en  faisant  appel  à  leur  an- 
tique loyauté,  obtint  à  suffisance  l'approbation 
officielle  des  mesures  projetées.  Le  roi  immédia- 
tement accouru,  V.  ci-dessus,  p.  39,  Cerisay 
c  de  son  congié  et  licence  »  fut  élu  et  institué  en 
sa  présence  maire  d'Angers  pour  la  vie,  avec  des 
pouvoirs  spéciaux  qui  l'égalaient  aux  gouver* 
neurs  (février  1475  aa.  «.).  Des  instructions  parti* 
culières  lui  recommandaient  la  douceur  et  la  mo- 
dération; mais  les  protestations  s'affirmèrent 
quand  il  exigea  des  communautés  tant  laïques 
qu'ecclésiastiques  le  serment  de  fidélité  sûr  la 
Vraie-Croix  de  Sc-Laud  (mai  1475),  et  il  n'eut 
raison  des  résistances  que  par  des  exils  et  une 
énergique  répression.  A  peine  encore  avait*il 
rejoint  le  roi  qu'il  dut  revenir  avec  Auger  de  Brie 
et  le  lieutenant  du  prévM  et  séjourner  avec  eux 
du  8  novembre  1478  an  9  janv.  suivant  pour  tenir 
tète  aux  habitants  qui  réclamaient  une  électîoa 
nouvelle.   Il  exerça  ainsi  sa  charge  Jusqu'au 


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CÈR 


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CËR 


i  mai  1484,  qoe  des  lettres  patentes  de  Charles  VIII 
modifièrent  la  mairie  et  donnèrent  aux  échevins 
Télection  vraiment  libre  du  maire. 

Mts.  019,  f.  238.  —  Roffer,  p.  361-383.  —  Dumesnil, 
Mss.  658,  p.  359.  —  Bévue  de  VAmou,  1851, 1. 1,  p.  10  et 
131.  —  Arch.  comm.  GC  4,  f.  53-54 

Ceriselale  (la),  f.,  c»*»  d'Auir^;  «  f..  c"« 
du  PUssiS'Gr.',  =  f.,  c»«  de  Pouancé\  =  f., 
€«»•  de  St'Saux>e\iT-de-Flée. 

Ceriserale,  f. ,  c°*  de  Beaucouzé\  —  ane. 
domaine  de  Taumûnerie  de  St-Nicolas,  avec  ver- 
gers et  jardins,  le  tout  entouré  de  grands  fossés 
anciens  et  fermé  d'une  douve  à  l'entrée  de  la 
cour,  qui  ne  défendaient  pas  des  mauvaises 
visites.  Placé  autrefois  sur  le  grand  chemin,  à 
l'entrée  de  la  ville,  c'était  le  refuge  trop  ordi- 
naire des  vagabonds  et  le  gtte  indiqué  d'enfants 
exposés  à  dessein  sur  le  fief  des  moines.  —  Le 
9  avril  1703  messire  Thomas  Neveu,  écuyer, 
sieur  d'Urbé,  conseiller  au  Parlement  de  Bre- 
tagne, se  rendant  à  son  poste,  y  mourut,  fr^ipé 
d'apoplexie.  —  Vendu  nat^  le  18  octobre  1791. 
—  Un  bois  de  deux  arpents,  qui  en  portait  le 
nom,  a  été  abattu  en  1790. 

Cerlserle  (la),  !..  c»»  &'Echemiré;  —  h., 
c»?  de  SUMacaire-en-M.  ;  «  f.,  c"«de  Saint- 
Martin-cPArcé.  —  La  Céairie  (C.  C). 

Cerisier  (le),  f ,  C*'  d*Andrfzé,  dépendance 
de  la  terre  des  Haies;  «  cl.,  c"*  d* Angers.  — 
La  Ceriaeraye  (Cass.)  ;  «  ff.,  c"«  de  Beau- 
préau;  «  f.,  c"  de  la  Chapelle-dU'Genét; 
^  f.,  c»«  de  Chazé'Henri;  «  cl.,  c"  de 
Chemillé;  -  f.,  c»«  de  Cléré;  «  f.,  c»«  de 
Grugé-VH,;  «  f..  c»«  de  JumeUea;  «=  h.  et 
m^B  sur  le  miss,  de  Gossé,  c"«  de  Mélay.  V. 
la  Rorthe\  ««  f.,  c""  de  JS'euvy  ;  —  ancienne 
maison  noble  relevant  des  Briffières.  En  est 
sieur  en  1600  n.  h.  Pierre  de  la  Guinemoire , 
dont  la  fille  Jeanne  épousa  n.  h.  Jean  Jameron, 
avant  1608,  Adrien  Jameron,  écuyer,  mari  de 
Françoise  de  Vaugiraud,  1685,  Marie-Suzanne 
Jameron  de  la  Vialière  1756 ,  Gabrielie  de  Gri- 
gnon  ,  1779.  —  Il  y  existe  une  belle  source 
ferrugineuse  ;  =  ham.,  c""  du  Pin-en-M,  ;  — 
I.,  c"  du  Puiset-Doré  ;  «  f.,  c»»  de  St-Lau- 
rent-de-la-Plaine.  * 

CerUuid,  f.,  c»«  d*Yzemay.  —  Le  Bordagt 
Serland  (Cass.  et  £t.-M.). 

Cerné  (le  Grand-),  viU.,  c"«  de  Cemus- 
Bon.  -^  Terceria  de  Semei  1030  cirea  (Liv.  N., 
p.  159).  —  Cerné  (Cass.)  —  Principal  manoir 
depuis  le  xvii*  s.  des  seigneurs  de  Gemusson, 
dont  subsiste  an  vieux  pavillon  en  ruines.  Il  en 
dépendait  trois  grosses  métairies  et  deux  fiefs 
annexes,  avec  le  droit  de  dîme  au  onzième  des 
fruits  sur  toute  la  paroisse.  —  La  terre  et  sei- 
gneurie avec  ses  droits  de  prérogatives,  préémi- 
nence el  juridiction  fut  acquise  vers  1538  de 
René  de  Glermont  par  Gaspard  de  Mirebeau,  doc- 
teur en  médecine,  à  Angers.  -^  Elle  appartenait 
en  1608  à  Marie  Lenfant,  mariée  en  1610  à  n.  h. 
Gabriel  Brillet.  ^  En  est  sieur  Charles  de  Cau- 
mont  en  1631,  René  d'Aubigné  1656,  1671,  Jaoq. 
d'Aubigné  1686,  dont  la  femme  Marguerite  de 
finie,  Y  meurt  le  17  avril  1687 ,  René  d'Aubigné 


de  la  Salle,  inhumé  dans  l'église  de  Cemussoa, 
le  21  mars  1690,  Louis-François  d'Aubigné  1738. 

Cememn  (le),  f.,  c"«  de  Somloire. 

Cernasson,  canton  de  Vihiers  (5  Idl.).  arr. 
de  Saumur  (40  kil.)  ;  —  à  43  kil.  d'Angers.  — 
Sarnucium  1050  circa  (Liv.  N.,  ch.  164).  — 
Semucium  (Ib.).  —  Semuckun  1O4O-10S5 
(Ib.,  ch.  161).  —  Cemusaonium  1482  CSt-Flor., 
ChènehuUe).  —  Entre  Trémont  (4  kil.)  an  S.-O., 
MontiUiers  (1.500  met.)  au  N.  et  à  l'O..  Tigné 
(5  kil.)  au  N.  et  à  l'O.,  la  Fosse-de-Tigné  (4kU- 1/2^ 
à  TE.,  St-HUaire-du-Bois  CI  kil.)  au  S. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Gon- 
nord  traverse  le  bourg  et  le  relie  aux  routes  dé- 
partementale de  Niort  à  Angers  et  nationale  des 
Sables  à  Saumur. 

Y  naissent  le  ruiss.  de  l'Etang  oa  de  la  Grée- 
de  Valienne  et  celui  de  la  Carrie. 

En  dépendent  les  vill.  du  Rang  (23  mais., 
56  hab.),  du  Puy-Rangeard  (10 mais.,  31  hab.), 
des  Baraudries  (8  mais.,  22  hab.),  da  Grand- 
Cerné  (6  mais.  ,  26  hab.) ,  les  ham.  des  Rois 
(6  mais.,  19  hab.),  de  Verdigné  (6  mais.,  19 h), 
de  la  Gaillardrie  (5  mais.,  13  hab.),  de  la  Carrie 
(3  mais.,  15  hab.),  de  la  Riaillerie  (3  mais , 
17  hab.),  une  tuilerie  aux  Souches  et  une  diiaioe 
de  fermes  ou  écarts.  ^ 

Superficie  :  845  hect,  dont  56  hect.  80  ea 
vignes  et  107  hect.  92  en  bois. 

Population  :  33!i  hab.  en  1726.  ~  334  bab 
en  1790.  —  Î96  hab.  en  1831.  —  3ÔS  hab.  en 
1841.  —  391  hab.  en  1851.  —  386  hab.  en  1861. 

—  377  hab.  en  1872,  dont  94  au  bourg  (34  mais.. 
35  ménages). 

Bureau  de  poate  et  Perception  de  Vihiers. 
Ecole  mixte,  où  attient  une  petite  chambre 
humide  et  nue  qui  sert  de  Mairie. 
La  Cure  occupe  l'ancien  prieuré  non  aliéné. 

—  Le  Cimetière,  qui  attenait  à  l'église,  a  été 
transféré  en  1862. 

UEgliae,  dédiée  à  saint  Nicolas,  (snceursale, 
26  décembre  1804),  a  été  complètement  moder- 
nisée en  1833  En  1838  la  nef  a  été  allongée  d'oo 
tiers,  le  grand  portail  abattu,  la  voûte  refaite  en 
plafond  de  bois,  le  clocher  carré,  flanqné  an.t 
angles  de  contreforts  plat,  reconstruit  avec  l'aide 
des  charrois  gratuits  des  métayers.  —  L'autel 
date  de  1839  et  a  été,  &  cette  époque,  reporté  sobs 
l'arcade  centrale.  Une  statue  neuve  de  St  Joseph 
a  remplacé  en  1862  celle  de  St  Ambroise,  patroo 
de  l'autel  secondaire,  que  représente  on  ancien 
tableau,  relégué  dans  la  nef;  au  fond  du  chœur,  un 
autre  tableau  de  saint  Nicolas  avec  les  trois  en- 
fants. Les  stalles  proviennent  do  l'église  de  Sou- 
laines. 

La  paroisse  existe  avec  église  desservie  par 
un  prêtre  dès  au  moins  le  milieu  du  xi«  s  ,  sans 
que  l'origine  en  soit  autrement  connue. 

Curéa  :  Guill.  Guibert,  1450.  —  Mathira 
Ahrakam,  1451,  qui  résigne  en  1476.  ~  Robert 
Auhry,  1476,  qui  résigne  le  24  mai  1482.  — 
Jean  Richard^  1482.  —  Jacques  Béchereau, 
1532.  «^  Michel  Jouaselin,  1551.  —  Jean  Bodet, 
1562.  -  Guill.  Gurye,  1577,  —  Jean  Hameau, 
1606;  son  testament  est  du  8  novembre  1613.  ^ 


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CER 


Mathieu  Girard,  1616,  1630.  —  Antoine  Ré- 
veillé, 16S4.  —  Jacques  Brouard,  1642,  1680. 
Il  habitait  encore  la  care,  quoique  remplacé 
depuis  au  moins  deux  ans,  en  1588,  et  y  dictait 
malade  son  testament,  le  14  novembre.  —Franc. 
Goujon,  1686.  1727.  —  Brosaard,  1738,  août 
1744.  —  lAisson,  septembre  1744,  f  le  10  fô- 
▼rier  1754.  —  J  Traversain,  mai  1754.  —  R. 
Sorin,  originaire  du  Longeron,  1786,  mort  au 
Mans  dans  la  déroute  des  Vendéens. 

Il  n'a  été  signalé  aucune  trace  celtique  ni  ro- 
maine sur  la  commune  que  borde  seulement  vers  S. 
l'ancien  grand  chemin  de  Doué  à  Vihiers. 

Tout  près  du  chevet  de  Téglise,  vis-à-vis 
rentrée  du  presbytère,  s'élève  une  large  et  haute 
motte  féodale,  autrefois  entourée  de  profondes 
douves,  dont  partie  encore  remplie  d'eau.  Le 
sommet,  cultivé  en  luzerne,  porte  au  centre  un 
beau  cerisier.  Nulle  trace  d'ailleurs  de  construc- 
tions. C'est  l'emplacement  du  premier  donjon  en 
bois,  qui.  incendié  sans  doute  au  xii«  s.,  ne 
paratt  pas  avoir  été  reconstruit.  La  terre,  qui 
avait  titre  de  châtellenie  tout  en  prenant  souvent 
celui  de  baronnie,  avait  son  principal  manoir  à 
Cerné.  Elle  relevait  de  Saumur  avec  droit  de 
haute  justice  sur  quatre  paroisses,  les  honneurs 
dans  l'église,  la  prévôté  de  la  foire  de  Vihiers  le 
jour  de  St-Jonin  et  à  Trémont  le  jour  de  la  St- 
Fiacre.  En  dépendaient  les  seigneuries  de  Verdi- 
gné  et  du  Puy-Rangeard,  un  moulin  banal,  un 
fourneau  à  tuiles  au  Jumeau,  de  beaux  bois,  de 
belles  chasses.  La  mesure  locale  contenait  16  bois- 
seaux au  setier,  en  valant  12  des  Ponts-de-Cé. 

Le  domaine,  appartenait  au  xiv*  s.  à  la  puis- 
sante famille  Âméoard  et  passe  vers  la  fin  du 
.tv«  s.  par  le  mariage  de  Renée  Aménard  à 
Christophe  de  Goulaines.  En  est  sieur  Regnault 
de  la  Toucbe  1531,  1543.  —  Oande  de  St- Ama- 
teur, mari  de  Claude  de  la  Touche,  1560.  — 
Jean  de  Rieulx,  par  sa  femme  Philippe  de  St- 
Amatour.'1573.  —Charles  de  Bretagne,  comte  de 
Vertus  1581.  —  François  de  Rohan-Guéméné  1613. 
François  de  Simianes,  marquis  de  Cordes,  par 
sa  femme  Anne  d'Escoubleau  de  Sourdis,  1651. 
~  René  Amoureux,  écuyer,  1680.  —  M.  de  Va- 
leotinois  1690.  —  Louis  d'Aubigné.  chevalier. 
1694  —  et  ses  héritiers.  —  le  marquis  de  Tou- 
longeon,  par  sa  femme  née  d'Aubigné.  1790. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Evèché  de  la  Ro- 
chelle, de  l'Election  de  Mon  treuil-Bellay .  du 
Grenier  à  sel  de  Vihiers,  du  District  en  1788  de 
Nontreuil-B.,  en  1790  de  Vihiers.  —  Elle  comp- 
let en  1788  treize  familles  vivant  de  mendicité. 

Maires  :  Berthelot,  1»'  messidor  an  VIII.  — 
Jacques  Souchet,  2  janvier  1806,  démissionnaire 
le  14  novembre.  —  Trou,  21  novembre  1808.  — 
Louis  Jean  Brisset,  25  juin  1816.  —  Jacques 
Gelineau,  15  novembre  1830.  —  Louis  Briaset, 
ioslallé  le  8  octobre  1843.  —  Jacques  J3emîer, 
1847.  —  Franc.  Hétreau,  1«  juillet  1852,  ins- 
tallé le  25.  démissionnaire  le  11  février  1862.  — 
J  Bemier,  1862.  —  J.  Gelineau,  1866,  en 
fonctions,  1873. 

Areh.  de  M.-et-L.  G 106,  f.  284;  417, 193. 199, 202.  — 
Arch.  de  u  Cure.  —  Arch.  comm.  Et.-G.  —  D.  Bétaiicoort. 


—  Notes  Mu.  de  M.  RaiBÙMlt.-^ Affiches  d'Amgert,  3  no- 
vembre 1775.  —  D.  HoYiies,  Msi.,  f.  319.  —  Pour  los  loca- 
lités, voir  h  leur  arUcle,  Cemé,  Yerdigné,  Puy^RoH" 
geardf  les  Rois,  etc. 

Cerqnenx  (les),  ruiss.  né  sur  la  c^*  des  Cer^ 
queux-aous-Paasavant,  s'y  jette  dans  le  ruiss. 
du  Pont-Moreau  ;  —  330  mètres  de  cours  ; 
n'existe  qu'en  hiver. 

Cerqnenx  (les),  f.,  c"«  de  Jallais  ;  »  met., 
c»«  de  Neuvy.  —  Sacrofagi  1080  ''Cart.  de  St- 
Nicolas,  p.  111  et  Hanréau,  p.  671).  —  Medie- 
taria  de  Sarcophago  1200  circa  (Cartul.  de 
Chemillé.  fol.  49).  —  Le  Serqul  1665  (E  2130) 

—  Le  Cerqueu  1765  (E  759).  —  Le  Cercueil 
(Cass  ).  —  Le  Serait  (Cad.).  —  Cerqueil  ou 
Serrecuil  (Affiche.  1870).  —  Le  chapelain  de 
St-Nicolas  y  percevait  la  dtme  à  charge  de  dire 
deux  messes  par  semaine  en  l'église  paroissiale  ; 
«  vigne,  c»»  de  St-FlorenUle-Vieil.  —  Le 
clos  des  Sercouetz  1535,  les  vignes  nommées 
les  Cercouetz  1556  (St-Fl.)  ;  =  (les  Petits-), 
cl..  c°«  de  Jallais,  —  Les  Cerqueux-Bel- 
lault  1758.  —  Les  Pet.  CercueiU  1774.  —  En 
est  sieur  par  acquêt  de  Hardy  Brault.  chevalier, 
du  31  janvier  1641,  René  Gourdon.  prêtre;  — 
Jeanne  Godineau  1755  ;  —  Gabriel  Marchand, 
chirurgien.  1758. 

Cerqnenx.«de-XanIéTrier  (les),  canton  et 
arrond.  de  Cholet  (19  kil.).  —  à  60  kil.  d'An- 
gers. —  Ecclesia  de  Sarcos  1169  (Cart.  de  St- 
Jouin.  p.  40).  —  Les  Sarquex  de  Monlevrer 
1308  (Ch.  Franc.  E  1304).  —  Sarcofagus 
(Pouillé  gén.  de  l'archev.  de  Bordeaux,  1648).  — 
Le  bourg  nommé  les  Serceuils  de  la  Sevrie 
1650  (E  1303).  —  La  paroisse  des  Ser queux 
de  la  Sevrie  1653  (E  1303).  —  Les  Serqueulx- 
de-M.  1603,  1615,  les  Serqueulx  soubz  M. 
1603-1609  (Et.-C  ).  —  La  ville,  château,  fief, 
terre  et  seigneurie  de  Cerqueux  1617 
(E  1308)  —  Cercofagi  de  Mallevrario  1668 
(Et.-C).  —  Les  Cercueils  de  Maulévrier 
1790.  —  Entre  Somloire  (5  kil.  1/2)  au  N.  et  à 
l'E..  Yzeroay  (6  kil.)  au  N.  et  à  l'O.,  et  le  dépar- 
tement des  Deux-Sèvres  à  TE.  et  au  S. 

Se  croisent  au  bourg  les  chemins  d'intérêt  com- 
mun de  Châtillon  à  Hartigné-Briand,  des  Cerqueux 
à  Nuaillé  par  Yzernay,  et  d'Argenton,  ce  dernier 
non  encore  exécuté. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  la  Sévrie,  de  la  Sau- 
laie, du  Pas-la-Dame  ;  y  passe,  formant  limite 
avec  Yzernay,  le  ruiss.  de  la  Touche. 

En  dépendent  le  viU.  de  la  Grande-Troche 
(12  mais..  87  hali.,  à  3  kil.  250  m.),  les  ham. 
des  Foucheries  (6  mais.,  25  hab.,  à  2  kil.),  des 
Poisats  (5  mais.,  23  hab.,  à  3,400  m.),  de  la 
Petite-Troche  (4  mais.,  à  2,700  met.), du  Moulin- 
de-la-Troche  (4  mais.,  2,550  m.)  et  36  fermea 
ou  écarts. 

Superficie  :  1,344  hect.  42  ares,  dont29hect. 
11  ares  en  taillis  ;  200  hect.  en  prés,  le  reste  en 
labours. 

Population  :  90  feux  en  1720.  —  iOO  feux, 
553  hab.  en  1789.  -  484  hab.  en  1821.  — 
499  hab.  en  1831.  —  561  hab.  en  1841.  * 
5S6  hab.  en  1851.  —  653  hab.  en  1861.  — 
7iÈ  hab.  en  1866.   —  672  hab.  en  1872.  dont 


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GER 


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GER 


Î83  hab.  an  bourg,  composé  de  64  maisons  basses 
et  de  chétive  aspect,  encadrées  dans  on  petit 
vallon;  7  maîtres  tisserands;  tout  le  reste,  on 
peu  s'en  faut,  vit  d'agrieoltnre. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Maa- 
lévrier. 

Assemblée  le  deuxième  dimanche  de  joillet, 
créée  par  arrêté  du  12  décembre  1865.  —  11  y 
avait  autrefois  «  voyage  et  grosse  assemblée  »  le 
jour  de  St-Jean. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons,  dont  la  pre- 
mière pierre  a  été  posée  le  18  juin  1866  ;  — 
Ecole  de  filles  (scenrs  de  la  Salle-de-Vibiers). 

V Eglise  ,  consacrée  sons  le  vocable  de  la 
Décollation  de  St  Jean-Baptiste  (succursale, 
5  nivése  an  XIII),  avait  été  totalement  incendiée 
pendant  la  guerre  et  a  été  rebâtie  à  deux  reprises, 
le  choeur  en  1831,  la  nef  et  les  collatéraux,  de 
.1854  à  1856  (arcbit.  Tessier),  les  autels  et  les 
statues  do  la  Vierge,  de  St-Joseph,  de  St-Louis, 
de  St-6illes,  sortis  des  ateliers  Choyer,  la  boise- 
rie et  les  stalles  du  chœur  exécutées  par  le  maître 
menuisier  Gousseau.  Le  panneau  du  fond,  qui 
représentait  sculpté  en  relief  le  Bon  Pasteur, 
a  été  remplacé  par  une  statue  du  Sacré-Cœur. 
On  y  a  conservé  au  moins,  ea  les  déplaçant,  de 
nombreuses  pierres  tombales  plus  qu'à  demi  effa- 
cées ou  sans  inscriptions,  mais  à  d'autres  titres 
curieuses  :  —  dans  la  nef,  celles  du  curé  Buffard 
(1759),  de  Jean  Guérin,  deux  autres  illisibles, 
une  cinquième  nue,  chargée  seulement  d'une 
épée  sculptée,  —  une  autre  portant  un  écusson  en 
fort  relief  et  une  épée  tracée  en  creux,  ~  et  les 
restes  d'une  tombe  de  prêtre,  avec  un  livre 
ouvert  entre  une  patène  et  un  calice.  Sous  le 
chœur,  en  1831,  on  retrouva  près  l'autel,  dans  un 
caveau  voûté,  cinq  grands  cercueils  en  plomb, 
dont  deux  ne  renfermaient  que  des  cendres, 
les  trois  autres  des  crânes  et  des  tibias  énormes, 
restes  des  seigneurs  transférés  là  le  9  juillet 
1650  par  François  du  Puy  du  Fou,  dont  les  ar- 
moiries figuraient  jusqu'à  ces  dernières  années 
dans  un  vieux  vitrail  :  de  gueules  aux  3  màcles 
d'argent  posées  i  et  i,  au  croissant  mon- 
tant de  même  posé  en  chef.  —  Enfin,  dans  le 
jardin  de  la  cure  sont  recueillis  les  débris  de 
sépultures  en  marbre  blanc,  dont  une  table  avec 
statue  de  chevalier  armé  et  vêtu  dans  le  goût  du 
xvii«  s.  ;  la  tête  et  les  pieds  manquent.  —  La  cure 
possède  une  plaque  de  cuivre  (0«,50  sur  0",40), 
bordé  de  charmants  rinceaux,  contenant  les  fon- 
dations du  cnré  Devannes;  —et  une  mauvaise 
toile,  le  Baptême  de  Jésus.— On  conserve  aussi 
n  la  sacristie  un  calice  en  argent  qui  porte  gravé 
en  creux  :  Ex  d&no  P.  Charier,  i7i6.  Les 
Cerqueux  de  Mauleorier,  I.  /.  P.  C,  et  sur 
le  pied  un  lion  léopardé;  une  parcelle  de  la 
Yraie-Cro^  dans  un  reliquaire ,  donnée  par 
Jacques-François  Godin,  lK)urgeois  de  Paris, 
le  5  avril  1772;  —  une  superbe  croix  proces- 
sionnelle en  argent,  terminée  aux  quatre  bras  par 
quatre  grandes  fleurs  de  lys  encadrant  chacune 
dans  un  médaillon,  argent  et  or  :  V Annoncia- 
tion, St-Pierre,  St-Paul,  et  St- Jacques  ;  au 
revers,  dans  le  centre,  St-Jean-Baptiste,  la  tête 


ceinte  d'une  gloire  fleardeiisée,  et  les  symboles 
des  quatre  Évangélistes  ;  l'œiiTrs  toat  enitièrB 
décorée  de  rinceaux  à  fleurs  et  de  gaiUœfais 
fleurdelisés;  au  bas,  gravé  en  creux  :  Po.  les. 
Serqueu  de  Maulevrier  iôiS. 

Le  Cimetière  est  encore  au  centre  da  bowg 
et  touche  à  l'église,  ainsi  que  le  Prcàbytèrt, 
refait  en  partie  par  le  curé  Pigeol.  dont  le  non 
se  lit  avec  la  date  1707  au  linteaa  d'une  lenèln, 
sur  le  jardin. 

Au  milieu  des  nombreux  blocs  erratiques, 
simples  débris  naturels,  qui  parsèmeot  le  pays. 
abondaient  les  monuments  dits  celtiqaes  qui  d'j 
peuvent  être  confondus.  Le  plus  remarquable,  i 
2  kil.  du  bourg,  au  S.^.  du  village  des  Fou- 
cheries,  se  compose  de  deux  pierres  gramiliqiies 
superposées,  de  forme  à  peu  près  redangubdre, 
la  première  mesurant  0"',90  de  hauteur  àers 
terre,  la  seconde  1«,80,  ensemble  *»,70,  sv 
6  met.  50  de  circonférence.  Tout  à  côté,  va 
énorme  chêne  l'ombrage  tout  entier.  Il  y  a  dix 
ans  à  peine  (1863),  attenait  au  penlvan,  à  gauche. 
une  pierre  juxtaposée  de  0"',80  de  longueur,  et 
en  avant  une  sorte  de  pyramide  d'un  mëlre  de 
base;  à  distance  de  i»,70,  une  autre  pierre  de 
2».60  de  longueur,  correspondait  alignée  en  pa- 
rallèle eu  premier  groupe;  entre  deux,  sur  las 
cétés,  se  dressaient  à  dr.,  7  pierres,  à  g.,  4  anires, 
disposées  dans  un  ordre  irrégulier;  tout  cet  en- 
semble est  détruit^  sauf  le  penlvan  et  le  chêne.  — 
Sur  une  hauteur,  à  gauche  du  chemin  des  Cer- 
queux aux  Foucheries,  s'élève  un  autre  peulvasi 
dit  du  Champ-dU'Chiron,  haut  de  1».80  bon 
terre,  fiché  par  la  pointe  et  l'extrémité  supérieure 
(1",50  de  diamètre)  arrondie  en  boule,  la  fine 
Sud  percée  de  deux  trous.  IHverses  pierres  du 
même  champ  paraissent  de  même  plantées  de 
main  d'homme.  Nulle  trace  n'existe  d'un  rouler 
signalé  dans  des  livres. 

Aucun  vestige  gallo-romain  n'a  été  signalé. 

L'existence  de  la  paroisse  est  constatée  ai 
xii«  s.  L'église  appartenait  à  l'abbaye  de  Saint- 
Jouin  de  Marne,  à  qui  la  confirme  une  bulle  di 
pape  Alexandre  III  (1169).  Le  seigneur  fonda- 
teur était  le  comte  de  Maulévrier,  qui  y  aeconla 
en  1473  et  1522  au  seigneur  de  la  Séverie  droit  et 
litre,  banc  et  sépulture,  de  même  en  1498  ta 
seigneur  de  Daillon.  Ce  dernier  plus  tard,  y  pré- 
tendant droit  exclusif,  fit,  à  la  mort  d'un  aeigneir 
de  la  Séverie,  occuper  l'église  pendant  19  jo«s 
par  des  gens  d'armes  masqués  ;  mais  il  fat  con- 
damné par  deux  sentences  (16  mars  i5S8  et 
2  octobre  1530)  à  rétablir  les  tombeaux  qu'il  avait 
brisés  et  à  faire  célébrer  chaque  mois  un  service 
solennel  expiatoire. 

Curés  :  Jean  Texier^  1475.  —  Pierre  De- 
vannes,  1587,  f  le  26  mars  1647,  âgé  de  88  ans, 
après  60  ans  de  cure.  —  Ant.  Boudier,  installé 
le  16  janvier  1648,  n'étant  encore  que  diacre.  — 
Gahard,  1650, 1651  —  Boiulier,  prêtre  en  1653. 
nommé  en  1659  prieur  de  St-Paul-du-Bois.  — 
L.  Gourichon,  installé  le  2  avril  1659,  avril 
1663.  —  Aubin  Brémond,  juillet  1663.  f  le 
9  avril  1684,  âgé  de  60  ans.  —  Sur  la  marfs  d'un 
acte  du  5  janvier  1668  se  tiouve  desâné  à  k 


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CER 


plamd  un  portrait  en  biute  de  prêtre,  qui  pour- 
rait bien  être  le  sien.  —  Franc.  Sire,  19  mai 
16M»  t  ]e  15  février  1685.  —  Pierre  Cholet, 
7  novembre  1685,  avril  1690,  passe  à  la  care 
d'Yzernaj.  —  Jacques  Pigeol ,  précédemment 
curé  d'Yzernay,  installé  le  19  mai  1690,  f  le 
6  avril  1727,  âgé  de  70  ans.  U  établit  et  main- 
tient ses  revenus  envers  et  contre  tous  par  force 
procès  et  les  applique  largement  à  la  décoration 
de  l'église  dont  il  restaure  les  autels  en  les  parant 
de  tableaux,  commandés  à  Ernou  d'Angers  (1699) 
et  à  Louis  Courant,  peintre  de  Thouars  (14  juin 
1711)  et  de  divers  autres  ornements.  Par  son  testa- 
ment du  22  février  1727,  il  laissa  à  la  cure  entre 
antres  legs  sa  bibliothèque.  —  Charles-Auguste 
Bonnamy  de  Belle  fontaine,  bachelier  en  Sor- 
bonne,  mai  1727, 1730.— Michel  Pineau,  octobre 
1730,  juillet  1731.  —  Louis  Gautronneau,  sep- 
tembre 1731,  t  le  27  avril  1740.  âgé  de  52  ans. 
René  Coudrin ,  installé  le  18  mai  1740,  f  le 
9  octobre  1749,  âgé  de  45  ans.  —  Mathtfrin 
Buffard^  novembre  1749,  f  le  19  mai  1759, 
âgé  de  51  ans.  —  Louis  Mefteaud,- septembre 
1759,  t  le  29  juiUet  1784,  âgé  de  70  ans.  Sa 
tombe  existe  encore  dans  le  cimetière.  —  André- 
Gervais  Rabier,  8  août  1784,  —  11  avril  1792. 

Le  vicaire  était  tenu  au  xviii*  s.  de  faire  Técole. 

Sous  la  suzeraineté  de  Maulévrier,  la  terre  des 
Cerqueux  formait  une  châtellenie,  avec  château 
&  fossés  et  pont-levis,  détruit  dès  le  xiv*  s.  et 
dont  le  domaine  principal  fut  transféré  dès  lors  à 
Sèverie  (aujourd'hui  du  département  des  Deux- 
Sèvres,  â  400  met.  de  la  limite  de  M.-et-L.), 
appartenant  aux  mômes  seigneurs ,  Guill.  des 
Serqueux  1313,  Jeanne  des  Serqueux  1464»  1474, 
femme  de  Jean  du  Puy  du  Fou  1526,  remariée 
en  1528  à  Pierre  deDaillon,  —  Eusèbe  du  Puy  du 
Koa,  1581,  mari  de  Catherine  Prévost,  —leur  fils 
Easèbe,  marié  le  15  septembre  1607  à  Françoise 
Tiraqneau,  —  Hilairede  Laval,  mande  Françoise 
du  Puy  du  Fou  1637.  Il  obtint  par  son  influence 
des  lettres  royaux  du  30  décembre  1650  qui 
exemptaient  «  le  bourg  des  Cerqueux  de  la  Sève- 
rie »  de  tout  logement  et  passage  de  gens  de 
guerre,  et  d'autres  lettres  de  juin  1653,  contestées 
encore  en  1659,  qui  érigeaient  «  la  terre  et  châ* 
tellenie  des  Cerqueux  et  de  la  Sèverie  »  en  ba- 
ronnie ,  à  relever  du  comté  de  Poitiers,  et  qui 
concédaient  en  même  temps  la  création  de  foires 
annuelles,  le  26  mars,  le  26  juin,  le  9  septembre, 
et  des  marchés  hebdomadaires  le  samedi.  La 
famille  de  la  Haie-Montbault  possède  la  terre  dès 
la  fin  du  xvii«  s.,  et  en  1764  par  alliance,  Fran- 
çois Jameron. 

Le  seigneur  avait  droit  «  de  chanson,  danse  et 
c  aymer  »,  c'est-à-dire  un  baiser  sur  les  nouvelles 
mariées  à  Tissue  de  la  grande  messe  de  la  Pente- 
cète,  hors  l'église,  devant  la  porte.  Il  existe  de 
cette  cérémonie  de  nombreux  procès-verbaux. 

La  paroisse  dépendait,  —  au  spirituel  de  l'évèché 
de  Haillezais ,  plus  tard  de  la  Rochelle ,  du 
doyenné  de  Bressuire,—  au  temporel,  des  Marches, 
relevant  pour  l'Anjou  de  Maulévrier  et  de  la 
SénéchausS'ie  et  Présidial  d'Angers,  pour  le  Poi- 
(jQ  de  la  Chassée  et  Fief-Lévesque.  de  l'Election 


de  Montreuil-Bellay,  du  District  de  Cholet,  du 
canton  de  Maulévrier,  jusqu'au  décret  du  27  bru- 
maire an  X,  qui  la  réunit  à  celui  de  Cholet.  — 
Un  des  vœux  exprimés  par  le  cahier  de  la  pa- 
roisse est  l'établissement  d'un  impôt  particulier 
sur  oc  les  gens  â  portefeuille  »,  négociants,  rentiers. 
Maires  :  P.  Devaud,  30  nivôse  an  IX.  — 
Louis  Boydron,  21  pluviôse  an  IX ,  démission- 
naire le  14  nivôse  an  XII.  —  J.  Loyal,  14  ven- 
démiaire an  XIII.  —  P  Devaud,  2  janvier  1808. 

—  Pierre  Béneteau,  18  mai  1808,  2  janvier  1810. 

—  L.  Boydron,  23  février  1819,  démissionnaire 
28  mai  1814.  —  Pierre  Faligant,  9  octobre  1815, 
18  janvier  1826.  —  Marc  Rahier,  14  janvier 
1826,  installé  le  7  février,  démissionnaire  7  jum 
1834.  —  Pierre  Lehay,  25  juin  1834,  8  août 
1840.  —  Pierre-Atbanase  Papin,  24  août  1840, 
démissionnaire  7  janvier  1845.  —  Joseph  Bré- 
bion,  5  février  1845,  installé  le  14,  13  juillet 
1848,  —  P.  Lehay,  25  août  1848,  29  sep- 
tembre 1856.  —  Jean  Body,  installé  le  15  mars 
1857,  9  septembre  1861.  —  Basile  Cailleau, 
18  octobre  1861,  7  septembre  1865.  —  Pierre 
Brégeon,  12  septembre  1865,  17  octobre  1870. 
B.  Cailleau.  10  novembre  1870,  25  février 
1872.  —  Michel,  mai  1871. 

Notice  Mss.  de  M.  Spal.  —Notes  Mu.  de  M.  Boutillier- 
Sairit-André.— Arch.  de  M.-et-L.  G  416, 192;  B 1302-1310. 
-^Bépert.  arch.,  1860,  p.  37.  —  Cartul.  de  Saint-Jouin, 
n.  40.  —  Pour  les  localités,  voir  li  leur  article,  le$  Poisats, 
DaUlon,  la  Foucherie,  la  Troche,  l'Oisellière,  etc. 

Cerqueux-sons-Passavant  (les),  canton 
de  Vihiers  (7  kll).  arrond.  de  Saumur  (37  kil.). 

—  à  55  kil.  d'Angers.  —  Sacrofagi  (Hauréau, 
p.  671).  —  Sarcofagus  1295  (Pouillô  du  Gr. 
Gauthier).  —  Les  Cerrecueura-soubz-Paas. 
(C116,  f.  144).  —  Les  Cercueils-de-Pass.il93. 

Entre  Passavant  (6  kil.  1/2).  àl'E.,  Nueil  (9  kil.) 
à  l'E.  et  au  N..  Saint-Hilaire  (6  kil.)  et  St-Paul 
(7  kil.)  à  rO.  et  au  S.,  Clérô  (4  kil.)  au  S.  et  à  l'E. 

Le  bourg  s'élève  au  carrefour  des  chemins  de 
Vihiersà Thouars  et  deMartigné  àChàtillon,  surla 
rive  gauche  et  à  200  met.  du  ruisseau  du  Pont- 
Moreau  qui  traverse  d'une  extrémité  à  l'autre  le 
centre  de  la  commune  et  forme  en  partie  limite 
dans  sa  plus  grande  largeur  du  N.-O.  au  S.-E. 

—  Y  passe  au  S.  le  ruisseau  de  la  Gaubretière. 
En    dépendent    les    villages    de    Montsicard 

(9  mais.,  39  hab.),  des  Bournées  (13  m.,  45  h.), 
les  hameaux  de  Mauny  (4  mais.,  20  hab.), 
de Coussay  (8  m. ,  23  h.),  des  Semenciëres  (3  mais., 
14  hab),  du  Vivier  (3  m.,  17  hab.).  de  la  Sou- 
vetrie  (3  mais..  16  hab.),  de  la  Couarde  (3  mais., 
12  hab.),  de  la  Morinière  (3  mais.,  16  hab.).  des 
Brosses  (8  mais.,  38  hab.),  de  Longuetouche 
(3  mais.,  10  hab.)  et  15  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  Le  territoire  communal,  bizarre- 
ment enchevêtré  dans  le  pays  circonvoisin,  a  été 
à  double  reprise  modifié  et  agrandi.  U  compre- 
nait depuis  la  Révolution  jusqu'en  1854  un  peu 
plus  de  482  hectares.  C'est  encore  l'étendue  que 
lui  assignent  tous  les  livres.  La  loi  du  29  juin 
1854  l'a  pourtant  à  elle  seule  déjà  presque  triplé 
en  y  réunissant  notamment  un  long  polygone 
engagé  entre  StrPaul-du-Bois  et  Cléré,  en  tout 
744  hect.  déUcbés  de  la  commune  de  St-Hilaire, 


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CER 


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CES 


el  qni  pour  la  pins  grande  partie  dépendaient 
déjà  depuis  1827  de  la  paroisse  des  Gerquenx. 
^  Une  loi  nouvelle  du  16  mars  1861  y  a  ajouté 
dix  villages  ou  hameaux  distraits  de  Nueil, 
comprenant,  non  pas  357  hectares,  comme  le 
texte  de  la  loi  même  l'énonçait  par  erreur,  mais 
637  hect.,  comme  il  fut  démontré  après  force 
enquêtes  et  contestations.  —  Cette  double 
adjonction  a  porté  Tensemble  du  territoire  com- 
munal, relevé  sur  le  cadastre,  à  1,865  hect. 
29  ares  15  cent.,  ou  suivant  un  autre  chiffre 
officiel,  à  1,810  hect.  80  ares  39  cent. 

Population  :  f58  hab.  en  1726.  —  300  hab. 
en  1790.  —  3Î0  h.  en  1826.  —  317  hab.  en  1831. 

—  30i  h.  en  1841.  —  344  hab.  en  1851.  —  561  en 
1856.  —  705  hab.  en  1861,  —  par  suite  de  la 
double  annexion.  —  71f  hab.  en  1872,  dont  340 
au  bourg  (117  mais.,  124  mén). 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Vihiers. 
Assemblée    le    troisième    dimanche  d'août; 

—  fête  patronale  le  15  août. 

Mairie  neuve,  à  l'entrée  du  bourg,  vers  l'O., 
avec  Ecole  de  garçons  mais  sans  autres  dé- 
pendances qu'une  cour  insuffisante.  —  Ecole 
libre  de  filles  (Sœurs  do  Torfou). 

L'Eglise,  dédiée  à  St  MarUn  de  Tours  (suc- 
cursale, 26  décembre  1804).  tombait  en  ruine  et 
a  dû  être  réédifiée  de  fond  en  comble  sur  l'an- 
cien emplacement.  C'est  une  triple  nef  de  style 
ogival,  divisée  par  un  double  rang  de  quatre 
grosses  colonnes  à  chapiteaux  non  encore  équar- 
ris,  avec  clocher  dont  la  base  forme  porche  inté- 
rieur. Un  rectangle  nu,  plus  large  que  profond, 
abrite  l'autel  et  remplace  le  chœur. 

Le  Cimetière,  précédemment  au  milieu  du 
bourg,  a  été  transféré  en  1862. 

Aucun  document  ancien  ne  parle  de  ce  pays 
perdu  sur  les  marches  du  Poitou  ,  entre  les 
grands  centres,  antiques  pourtant,  de  Vihiers,  de 
Cléré,  de  Nueil,  de  Passavant.  La  paroisse  doit 
dater  au  moins  du  xi*  s.  Elle  dépendait  primi- 
tivement du  diocèse  de  Poitiers,  puis  de  MaiÛezais, 
puis  de  la  Rochelle,  —  du  Grenier  à  sel  de  Vihiers, 
de  l'Election  de  Montrenil-B.,  du  District  en 
1788  de  Montreuil-Bellay ,  en  1790  de  Vihiers. 

Elle  faisait  partie  du  comté  de  Passavant  et 
avait  pour  seigneur  Pierre-Marc-Antoine  Gouffier 
de  Boisy,  comte  de  Passavant,  en  1722  —  le 
marquis  de  Pimodan  en  1788.  —  La  misère  y 
était  générale  à  cette  date,  accrue  encore  par  le 
brigandage  des  gabelous. 

Curés  :  Franc.  Froger,  1584. 1604  —  Math. 
Marchand,  1616.  —  Franc.  Renaud,  1617.  — 
llené  Blancheteau,  1632,  f  le  31  octobre  1669. 
Martin  Besnard,  1670,  1702.  —  Louis  Juille- 
reau,  ancien  vicaire,  jain  1702,  f  le  27  mai 
1708,  âgé  de  45  ans.  —  J.  Chédevergne,  précé- 
demment curé  du  Voide,  juillet  1706,  sep- 
tembre 1728.  Il  venait  l'année  précédente  de 
faire  reconstruire  à  ses  frais  l'église,  qui  fut 
bénie  le  26  octobre.  —  Jacq.  Chiron,  novembre 
1728,  t  le  20  novembre  1737.  —  Joseph  Hervé, 
décembre  1737,  f  le  18  juin  1744,  âgé  de  50  ans. 

—  René  Deniau,  fils  d'un  architecte,  juillet 
1744,    devient    curé   du    Voide  en  1750.     — 


V.  Savin,  janvier  1750, 17  avril  1787.  —  Thomts- 
Nicolas  Buffard,  21  juin  1757.  Il  signe  josqu'av 
25  janvier  1785  et  est  inhumé  le  1*^  septembre 
1792,  âgé  de  71  ans.  —  Jannet,  son  neveu, 
3  mars  1785  jusqu'au  3  bovembre  1792.  U  devient 
maire  de  la  commune.  —  Le  vicaire  J.-B.  Chahi- 
ran,  caché  dans  la  paroisse,  fut  rencontré  par  une 
colonne  républicaine  et  fusillé  sur  pUce  (1793). 

Maires  :  Jannet,  ancien  curé,  30  fructidor 
an  VIII,  1808.  —  Marie-Antoine  Gouâkhetn, 
29  octobre  1808.  —  François  Girardeau,  Il  no- 
vembre 1809.  —  M.-A.  Gaudicheau,  10  février 
1813.  —  René  Choloux,  4  février  18S6.  instillé 
le  18.  —  F.  Girardeau,  15  novembre  1830. 
f  en  décembre  1833.  —  René-Frédéric  Brossé, 
20  janvier  1834.  —  Cathelineau,  1847.  - 
Amand  Gaudicheau,  3  septembre  1848.  - 
Michel  Levoy,  insuUé  le  30  septembre  18S, 
f  en  décembre  1857.  —  Amand  Gaudicheœi, 
IS^anvier  1858,  installé  le  25.  —  Morille.  1870, 
en  fonctions,  1873. 

Arch.  de  M .-et-L.  G 117. 193, 202.-Arcli.eoBB.  fSL-C 

—  Pour  les  localités,  voir  l  leur  article,  le  Vivier,  Mtmi, 
les  Semenmères,  les  Ccuardee,  Boie-BonMier,  les  Brsoa. 

CeHalnerle  (la)>  c"*  de  Sarrigné.  -  Dix 
journaux  de  terre  appelés  l'Aubépine ,  es 
laq.  H  y  avait  autrefois  une  maison  appe- 
lle la  C.  1740  (E  155). 

Césardrie  (la),  c"«  de  Beaucouzé  -  Une 
closerie  appelée  la  Segretainerie  autrement 
la  Cessardrie  1524.  (H.  Saint-Nic.  Beaucouzlj 

—  Le  bien  et  niaison  seigneurial  de  U 
Cézardiere  alias  Secretainerie  1610  (H.)- 
La  Césardrie  1672  (Et.-C.)  —  Grand  corps  de 
lt>gis  dans  le  bourg,  avec  cour,  portail,  ooIob- 
bier,  jardin  clos,  vivier,  ancien  manoir  aeigoen- 
rial  des  moines  de  St-Nicolas,  aliéné  parenidèi 
le  xvi«  s.  Il  appartenait  en  1605  à  Jacq.  Méiurd. 
S'  du  Breil,  et  fut  racheté  par  sa  veuve  Chariottt 
Richard  en  1610.  —  an.  h.  Hilaire  Léon  en  1618. 
à  n.  h.  Jacq.  Baret  1672.  au  docteur  Ra^l  eo 
1710,  à  ses  héritiers  en  1750. 

Césarie  (la),  f.,  c»«  de  Freigné. 

Cesbron  (Michel-François),  né  le  13  fé- 
vrier 1725  à  Jallais,  d'une  famille  teUenent 
nombreuse  déjà  en  1666  aux  environs  de  JalUiieJ 
de  Chemillé,  que  ses  descendants  mêmes  ont  peine 
à  s'y  reconnaître  ,  épousa  le  14  juin  17^  « 
Chemillé  Jeanne-Charlotte  Briandeaa  de  qui  il 
eut  13  enfants,  dont  8  vivaient  en  l'an  VIII  »"« 
60  petits  enfants.  Vénéré  de  tout  le  pays,  nw^ 
soupçonné  de  complicité  pour  sa  dévotion  aw 
les  rebelles,  il  fut,  en  avril  1793,  amené  à  U 
prison  d'Angers.  Presque  aussitét  délivré ,  2 
revint  résider  i  Chemillé,  où  sa  fabrique  de  toite 
et  de  mouchoirs,  montée  au  milieu  de  la  détresse 
publique,  entretenait  d'ouvrage  tous  les  ouvriers 
du  canton,  en  introduisant  les  méthodes  nou- 
velles. En  l'an  xiv  il  tentait  d'acclimater  U 
garance.  Nommé  membre  du  Conseil  général  de- 
puis l'an  Vin  jusqu'en  1811,  il  est  mort  i  Che- 
millé le  3  janvier  1813.  -  {Charles-Jean),  fib 
du  précédent,  né  à  Chemillé  le  11  décembre  1763, 
obtint  une  médaille  d'argent  à  l'eipositioB  de 
1823,  fut  élu  député  en  1825.  maire  de  ClioW. 


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CES 


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CHA 


président  da  tribanal  de  commerce,  pnis  jnge  de 
paix  à  Ghemillé  en  1832,  où  il  est  mort  le 
19  septembre  1839,  veuf  de  Julie  Morieet. 

Cesbron  (Charles),  connu  sons  le  nom  de 
Cesbron-Lavau ,  fils  dn  précédent ,  né  le 
30  août  1791 ,  àCholet,  succéda  aux  traditions  pater 
nelles  dans  le  développement  de  la  grande  industrie 
locale.  Son  principal  établissement  de  filature  date 
de  ISSS.Le  premier  il  introduisit  la  vapeur  dans  la 
fabrique.  U  accueillit  avec  enthousiasme  la  révolu- 
tion de  1830r  et  avant  môme  Tinstallation  du  nou- 
veau roi,  fit  afficher  à  ses  frais  dans  les  communes 
environnantes  une  proclamation  pour  rassurer 
et  concilier  les  campagnes.  Nommé  capitaine  de 
la  garde  nationale,  il  se  mit  à  la  tête  de  plusieurs 
détachements  et  se  distingua  dans  diverses 
affaires,  notamment  à  la  Ganbretière  où  il  con- 
duisit avec  intrépidité  l'attaque  contre  des 
bandes  quatre  fois  supérieures  en  nombre.  C'est  à 
cette  occasion  qu'il  fut  décoré  (17  juillet  1832)- 
Aussi  habile  agriculteur  qu'industriel  il  s'était 
fait  nne  réputation  par  l'exhibition  de  ses  bes- 
tiaux dans  les  concours  de  Nantes  et  de  Paris. 
Tout  à  la  fois  président  du  tribunal  de  com- 
merce de  Gholet  et  de  la  Chambre  d'agriculture 
de  l'arrondissement,  conseiller  général  de  1836 
(4  décembre)  à  1852  ,  il  fut  envoyé  aux 
Assemblées  constituante  et  législative  par  les 
élections  d'avril  1848  et  de  mai  1849  ;  mais  sa 
candidature,  ralliée  dès  les  premiers  jours  du 
coup  d'Etat  au  gouvernement  nouveau,  échoua 
en  février  1832  contre  la  candidature  indépen- 
dante de  M.  de  Givrac.  Il  n'était  d'ailleurs 
monté  qu'une  ou  deux  fois  à  la  tribune,  no- 
tamment dans  la  discussion  du  traité  de  com- 
merce avec  la  Sardaigne  (1850).  —  Il  mourut  en 
quelques  heures  à  Gholet,  le  16  juillet  1857. 

Meàne-et'L,  des  20  et  24  juillet  1857.  —  Moniteur. 

Cesbron  de  la  Gnériniére  (Joseph- 
Auguste),  fils  d'un  ancien  chevalier  de  Saint- 
Louis,  né  à  Saint-Florent,  le  8  avril  1781,  fut 
admis  avec  son  frère  Joseph -Désiré ,  dans  le 
corps  des  vélites,  ie  30  nivôse  an  XII  à  Angers, 
et  fit  les  campagnes  d'Allemagne.  Nommé  capi- 
taine en  1807,  dans  le  115»  de  ligne,  il  fut  en- 
voyé en  Espagne ,  prit  part  aux  sièges  de 
Lérida,  de  Tortose,  de  Tarragone  et  fut  atteint 
de  deux  coups  de  feu  à  l'assaut  de  Sarragosse . 
Licencié  en  1814,  il  se  retira  à  St-Florent  dont 
il  fut  nommé  maire  en  1830,  et  par  deux  fois 
membre  du  Conseil  général.  —  Il  y  mourut  le 
âl  juin  1841,  et  fut  inhumé,  suivant  son  vœu, 
dans  l'antique  et  curieuse  chapelle  du  cimetière 
où  sa  tombe  se  voit  encore.  Son  frère  Désiré  avait 
clé  tué  à  Leipsik. 

Arch.  départ.  —  Maine-et-Loire  du  30  juin  1841. 

Cesbronnerie  (la),  f.,  c°<'  de  Chameaux  ; 
■=  f.,  c°«  de  Méon  ;  =  f.,  c»«  du  Bourg-d^Iré. 

Césealles  (les),  ham.,  c»*  de  Ste-Gemmes- 
(^Andigné, 

Cesire  (le),  f.,  c»»  de  Chalonnes-sur-L,.  — 
Le  Bordaige  des  Gros  1606,  des  Groulx, 
(E 1614-1615).  —  Le  lieu  du  Cestre  1614 
i.E  616).  —  Les  maisons j  logements,  granges, 
cours,   et  prés,  terres,  nommés  le  Cestre, 


prkè  le  village  de  la  Roblinière,  les  d.  choses 
ci-devant  nommées  Us  Gros  1726  (E  619).  ^ 
En  est  sieur  n.  h.  Gilles  Drouet  1670. 

Cesvet,  curé  de  St-Paul-des-B.,  V.  ce  mot, 

Cesvet  (  Louis-Pierre  ) ,  né  à  Epieds  le 
l*r  mai  1791,  reçu  docteur  en  médecine  de  la 
Faculté  de  Paris,  quitta  la  France  pour  se  rendre 
à  Port-au-Prince,  en  qualité  de  médecin  de  Boyer, 
le  président  de  la  République  dominicaine.  Il  y 
fonda  une  Ecole  de  médecine  et  un  hôpital  mili- 
taire, dont  il  eut  la  direction  et  y  a  publié  même 
m'assure- t-on,  plusieurs  ouvrages.  U  y  est  mort, 
en  1832. 

Ceyère  (la),vill.,  C"  de  Noyant-sous-le-L. 
—  ia  Coyère  (Gass.). 

Chabembel  (Jean),  facteur' d'orgues  de  Sau- 
murj,  magister  organorum,  fit  en  1418-1419 
celles  de  la  cathédrale  d'Angers  et  fut  encore 
chargé  en  1440  de  les  restaurer. 

Chaberdeliére  (la),f.,c»«  de  Vemoil-U-F. 

Chabeueiére  (la),  h.,  c»«  à'Echemiré, 

Chabliére  (la),  c»«  de  Marcé,  cave  habitée 
en  1689  (Et.-G.) 

Chabolale  (la),  f.,  c»«  d'Ecouflant, 

Chabosselale  (la),  f.,  c»«  de  Chazé-sur-A. 
Ane.  fief  relevant  de  Précort  et  pour  partie  d'In- 
grandes.  La  terre  appartenait  jusqu'à  la  fin  du 
xv«  s.  à  une  famille  qui  en  portait  le  nom.  N  h. 
Vincent  Crespin  en  est  sieur  en  1502  ;  —  Pierre 
Crespin,  abbé  des  Roches,  chanoine  de  N.-D.  de 
Paris,  en  1539,  1547.  —  Julien  Haton,  s'  de  la 
Masure,  acheta  la  terre  de  René  Crespin  et  de 
Louis  du  Ghatelet  le  A  mars  1563  ;  mais  le  con- 
trat ne  tint  pas.  La  famille  Crespin  en  resta  pro- 
priétaire jusqu'à  ce  que  Marie  Crespin  l'apporta 
en  mariage  le  16  décembre  1697  à  Georges-Gas- 
pard de  Contades,  dont  les  héritiers  la  possé- 
daient encore  à  la  Révolution 

Chabosserie  (la),  f.,  c»«de  la  Tourlandry. 

Ghabossière  (la),  f.,  c"*  de  Beaupréau; 
«  f.,  c»«  des  Cerqueux  de- M.  ;  «  f.,  c»«  de 
ia  Chapelle-Rousselin;  =  (la),  f.,  c°«  de 
Jarzé.  —  Vostel,  domaine,  etc.,  de  la  Cha- 
bocière  1457.—  Le  lieu  et  appartenance  vul- 
gairement appelé  la  Chahocière  1510  (H  D. 
B 142) .  ~  Relevait  de  la  Prézaie  et  appartint  succes- 
sivement aux  familles  Jousse  (1457-1586),  Poisson 
(1596.  1623).  Boudin,  (1666);  -  f.,c"«  de  MaH- 
gné.  —  Décima  de  la  Chahocière  1291  (G  An- 
nivers.,  t.  I,  p.  74).  —  En  est  sieur  Pierre  Levé 
nier,  1481,  Barthélémy  Fardeau  1526,  Georges 
Hullin  1636,  Jacques  Hullin,  mari  de  Marie  Jallet, 
1714,  Gaultier  de  Brnion  en  1770.  sur  les  héri- 
tiers de  qui  la  terre  est  vendue  nal^  le  4  thermi- 
dor an  IV;  =  h..  c°«  de  Torfou;  «  f.,  c»«  de 
Vemoil;  =  (la  Grande),  lie  de  Loire,  c"»  de 
la  Daguenière.  —  LaG.'Chahoissière  (Gass.), 
vis-à-vis  le  bourg,  formait  en  1753  une  pres- 
qu'île, dépendant  du  domaine  de  Blaison,  mais 
dont  jouissaient  les  habitants  de  la  Daguenière. 
Ils  en  acquirent  la  propriété  à  la  charge  de 
l'enclore  de  haies  et  fossés  et  d'y  planter  des 
arbres.  De  là,  des  contestations  nombreuses 
qui  firent  annuler  le  marché;  =  h.. c"« du Pin- 
en-Mauges.   —  La  terre  et  appartenances 


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CHA 


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CHA 


de  la  Ck.,  en  la  j>aroi8Be  du  Pin,  en  la 
choêUllenie  de  Ckollet,  1403  (E  1047)  —Âne. 
flef  relevant  da  Planty  ;  — •  en  rend  aven  Jean 
Ghapperon  de  la  Lande  1403.  Simon  Davy,  se- 
cond mari  d'Aliénor  de  la  GrëziUe,  veuve  de 
Pierre  Cbapperon,  1497,  Anne  Legros,  chevalier, 
1641',  Jean  Dntranchet,  1685,  René  Bonet  de  la 
Blonnière  1754;  —  (la  Petite-),  f..  €"•  àeJarzé; 

—  f.,  e»«  da  Pin-en-M. 

Chaltotlèra  (la),  h.,  c»'  de  Fougère.  —  La 
ChaJyolière  (Cass.)  —  Ixi  Chalotière  (Et.-C); 
-•  f.,  c»«  de  Genneteil.  —  Terra  que  vocatur 
la  Chahotère  1226  (Cart.  de  Honnais,  p.  962). 

—  Les  Chabotièrea  (Cass.).  —  La  Chalotière 
(Et.-M.). 

ChiOioto  (les),  f.,  €«•  do  Vieil-Baugé. 

ChsMé,  canton  Sud  et  arrond.  de  Saumar 
(7  kil.).  —  à  55  kil.  d'Angers.  —  Chaceium 
1070-1118  (Liv.  Bl..  f.  42).  —  Chassé  (PoniUé 
de  1782).  —  Entre  yarrain8(2  k.)aaN  ,  Bagnenu 
(5  kil),  Distré  (3  kil).  et  Arlannes  (2  kil.). 
à  rO.,  St-Cyr  (3  kil.)  et  Brézé  (5  kil.)  au  Sud, 
Soazay  (4  kil.  1/2) ,  Dampierre  (6  kil.)  et  Var- 
rainsilU 

Le  territoire  de  la  commaoe,  bizarrement  dé- 
coupé le  k>ng  de  la  rive  droite  du  Thouet,  jus- 
qu'au dessus  du  confluent  de  laDive,  est  traversé 
du  N.  an  S.  par  le  chemin  de  grande  oommuni> 
cation  de  Saumur  à  la  Motte-Bourbon,  de  TE.  à 
ro.  par  le  chemin  d'intérêt  commun  de  Souzay, 
qui  s'entrecroisent  dans  le  bourg,  et  à  son  extré- 
mité S.  par  le  chemin  d*intérôt  commun  de  Mod- 
treuil-Bellay  à  Fontevraud. 

Y  passent  le  Thouet,  avec  pont^  vis-à-vis  le 
bourg,  construit  par  ordonnance  du  4  novembre 
1829,  k  péage  autorisé  pendant  44  ans  à  partir 
du  24  juin  1833,  -^  la  Dive  avec  pont  de  pierre 
vis-à-vis  l'ancien  St-Hippolyte ,  au-dessous  du 
bourg  de  St-Jnst ,  •—  et  le  raiss.  de  la  Bouroée. 

En  dépendent  partie  du  village  de  Saumoussay 
(19  mais. ,  80  hab.) ,  le  hameau  du  Prieuré 
(3  mais.,  10  hab.)  et  plusieurs  caves  habitées. 

Population  :  600  communiants  en  1625, 
réduits  par  la  misère  des  temps  à  300  en  1693. 
•^  444  hab.  en  1726.  —  i40  feux,  495  hab.  en 
1790.  —  340  hab.  en  1813.  —  i8i  feux  en  1822. 

—  543  hab.  en  1826.  -  573  hab.  en  1831.  — 
580  hab.  en  1841.  —  6i8  hab.  en  1851.  — 
S9Î  hab.  on  1861.  —  566  hab.  en  1866.  — 
539  hab.  en  1872,  dont  433  au  bourg. 

Superficie  :  642  hect. ,  dont  280  hect.  18  ares 
en  vignes  blanches  et  ronges  d'un  vin  estimé, 
et  2  hect.  6  ares  en  bois;  prairies  naturelles  le 
long  des  cours  d'eau.  —  Le  partage  du  Marais- 
le-Roi,  autorisé  par  arrêté  du  30  janvier  1823, 
réalisé  le  3  mars,  en  a  attribué  à  la  commune 
17  hectares  13  ares  94  centiares. 

Bureau  de  poste  de  Saumur,  Perception  de 
Distré. 

La  Mairie  avec  Ecole  de  garçons  occupe 
une  partie  de  l'ancien  château  seigneurial, 
vendu  vers  1825  par  la  famille  De  Gauix  à 
M.  Vannier  et  revendu  à  la  commune  par  auto- 
risation du  6  février  1838.  C'est  un  grand  corps 
de  bâtiment  avec  porte  centrale  surmontée  d'un 


fronton  triangulaire ,  entre  deux  pavillons  en 
avancement  avec  fronton  en  arc  surbaissé  (fio 
du  xvii«  s  ).— Ecole  de  filles  communale  laïque. 

L* Eglise,  consacrée  à  Ste  Radegonde  (loccu- 
sale,  30  septembre  1807),  a  été  rscooslraite  sur 
le  coteau  en  1859  et  inaugurée  à  la  fêle  de 
Pâques  de  1862,  de  style  ogival  avec  flèche  qn 
domine  l'horizon.  L'ancienne  église,  que  le  bâti- 
ment du  prieuré-cure  séparait  seulement  du 
Thouet,  était  un  édifice  du  xi*  s.  avec  dooUe 
porte  et  clocher  à  petites  baies  romanes,  qui  a 
été  détruit  en  1863.  Le  retable  en  pierre  porUit 
la  date  de  1653.  Sous  la  galerie  extérieure,  aai 
large  table  de  pierre  servait,  dit-on,  à  la  tennedes 
assises  seigneuriales. 

Sur  le  chemin  du  bourg  à  l'ancienne  égibe 
s'élève  une  petite  chapelle  de  N.-D.,  avec  statae 
de  Vierge.  —  Le  Presbytère  a  été  acquis  pv 
autorisation  du  5  novembre  1823. 

Le  pays  parait  habité  de  toute  antiquité;  naii 
aucun  vestige  intéressant  n'y  a  été  sdrennot  déter- 
miné. Les  restes  d'un  dolmen,  concbés  à  Fea- 
trée  de  la  prairie,  snr  le  bord  d'un  cheois 
conduisant  de  l'église  de  Varrains  à  celle  de 
Ghacé,  ont  péri  depuis  1856. 

L'église  formait  un  prienré>cure  de  la  Trioité 
de  Mauléon.  —  Prieurs-curés  :  Jean  Emard, 
1572.  —  Florent  Lemoinet  1594.  —  Ambroiae 
Cerveau,  1606.  —  Franc.  Vilneau,  1609-1611 

—  Mathurin  Chevillon ,  1613  ,  septembR 
1618.  —  Yves  Leroy,  1618.  1620.  -  L« 
Leroy,  1621.  1625.  —  Charles  Leroy,  m, 
t  le  17  avril  1644.  —  Denis  Martiwau,  jannei 
1647,  t  ie  24  octobre  1656.  —  JlathariD  Tha- 
reau,  1656.  —  Jean  Réthoré,  août  1657,  ffe 
27  septembre  1687,  âgé  de  65  ans.  11  Tivaii 
retiré  depuis  18  mois  à  St-€yr-en-Bonrg.  —  Nie 
Grasset,  avril  1687,  résigne  en  mars  1689.  - 
Louis  Rousseau,  juin  1689,  juin  1690.  —  Reaé 
Dusoul,  frère  du  bailli  de  Londun,  f  le  30  sep- 
tembre 1691  aux  Tuffeanx.  —  Pierre  Rkhar- 
din,  faisant  fonctions  curiales  par  délégatioD  d« 
l'évoque  depuis  le  7  juillet  1690,  signe  en  titte 
depuis  janvier  1692,  et  meurt  le  18  avril  1704,  ifé 
de  61  ans.  —  Laurent  Richardin,  précéden- 
ment  curé  de  Gandes,  août  1704,  f  le  2  jaiOel 
1730.  âgé  de  69  ans.  —  Nie.  de  la  Rickardièn, 
octobre  1730,  f  !«  iO  mai  1740,  âgé  de  46  ans.- 
Gonstant  Marchais,  août  1740,  •  s'évade  de  b 
cure  »,  laissant  1585  1.  de  dettes  en  janvier  1750- 

—  Gaspard  Michel,  originaire  de  Lyon,  bbî 
1750,  juillet  1764.  f  le  13  mars  1765,  âgé  de 
67  ans.  —  E.  Drouyneau,  novembre  1764, 
t  le  22  octobre  1781.  âgé  de  57  ans.  -  Alexis 
de  la  Chaume,  janvier  1782,  décembre  1791. 

L'Oratoire  de  Saumur  possédait  une  maison  et 
une  chapelle  sur  la  paroisse.  —  Nul  antre  éta- 
blissement religieux  ni  hôpital,  ni  hermitage.  ai 
pèlerinage.  Les  habitants  jusqu'aux  premières 
années  du  xvii«  s.  se  rendaient  en  procession  1« 
jours  de  la  Pentecôte  et  de  St-Mathieu  à  Cnnaiid, 
les  jours  de  St-Roch,  de  St-Florent  et  de  St- 
Martin  à  Gandes,  usage  tombé  dès  1625. 

Le  curé,  au  xvii*  s.,  faisait  l'école  aux  eofeati 
qui  lui  servaient  la  messe.  On  voit  en  IT*"""    j 


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maître  d'école  laïc,  Mathnrin  Mangin,  mari  de 
Marie  Breton. 

La  seigneurie,  avec  h6tel  noble,  était  tenue  à 
foi  lige  de  Montreoil-Bellay ,  sauf  la  hante  et 
moyenne  justice  et  le  droit  de  mesures  à  blé  et 
à  vin,  qui  relevaient  du  château  de  Saumnr.  En 
est  sieur  René  de  la  Tour  1457,  mari  de  Cathe- 
rine de  la  Tour,  veuve  d'Âubigné,  Pierre  de  la 
Coor,  écnyer,  1690,  et  par  succession  collatérale 
H.  de  Lavan  Ste-Jame,  prévôt -général  de  Poitou, 
qai  vend  la  terre  à  M.  de  Gonasnon,  René  de  Caulx 
1645,  comme  mari  de  Marguerite  de  Gouasnon,  et 
leur  descendance  jusqu'à  la  Révolution.  —  Marie- 
Anne-Laurence-Radegonde  de  Caulx  ,  fille  de 
Marc-Antoine-Henri  de  CauU  y  épousa  le  96  jan- 
vier 1768  Alexandre-Gaëtan  de  Thienne.  Elle  y 
mourut  le  10  janvier  1826,  comme  l'indique  sa 
tombe  dans  le  cimetière  avec  la  mention  :  «  Der- 
nier rejeton  de  la  famille  de  Gaulx  ». 

Nulle  autre  famille  riche  ne  tenait  résidence 
dans  le  pays;  mais  seulement  «  de  pauvres  gens 
«  de  travail  »  laboureurs,  vignerons,  tonneliers, 
décimés  de  moitié  pendant  le  xvii*  s.,  de  16S5  k 
1693,  et  ce  qui  restait  à  cette  dernière  date,  réduit 
pour  les  trois  quarts  à  la  misère,  au  dire  du  curé 
Richardin  ;  —  aujourd'hui  en  ptoine  aisance  et 
pour  la  plupart  propriétaires. 

La  paroisse  dépendait  du  diocèse  d'Angers, 
de  l'Election  et  du  District  de  Saumur,  —  chef- 
lien  de  canton  en  1790,  comprenant  Souzay,  St- 
Just,  Brézé,  St-Hippolyte,  St-Gyr,  Varrains, 
Ghampigny  et  Dampierre. 

Maires  :  René-Henri  de  Caulx,  chevalier  de 
S(-Louis,  1790.  —  Il  élait  parti  en  mars  1793, 
à  la  tète  de  sa  commune,  contre  les  Vendéens,  et 
dut  s'enfuir  do  pays  â  leur  entrée  dans  Saumur. 
Néanmoins,  on  le  voit  arrêté  le  25  octobre  1793 
et  conduit  le  3  novembre  à  Amboise.  —  Gyr 
Chasles,  1««"  messidor  an  VIII.  —  De  Caulx, 
2  janvier  1808.  •^  Etienne-Pierre  Basaereau, 
29  novembre  1808,  démissionnaire  le  15  avril 
1816.  ^  G.    Chaales,  90  mai  1816,  installé  le 

2  juin.  —  Franc.  Eveillard,  Â  février  1826.  — 
HureavrDesvarannea,  15  novembre  1830.  — 
Jean  Baudrilliet,  installé  le  20  janvier  1835.  — 
Louis  Chasles,  31  août  1837,  instellé  le  17  sep- 
tembre. —  Louis-Alexandre  Souzay,  installé  le 

3  décembre  1843.  —  CAaeZe8-(rttt'&ert ,  1867, 
en  fonctions,  1873. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  158,  159,  189,  194;  G  8UManrice; 
H  Trinité  do  Maulëon  —  Arch.  comm.  Et.-G.  —  Note  de 
H.  RaimbauU. 

Chacourle  (la),  f.,  c»*  de  Brion.  —  En  est 
S' n.  h.  Jacq.  Ghailland,  avocat  à  Beaufort,  1640. 

Cluirravds  (les),  cl,  c*  d'Angers.  ^  La 
closerie  vulgairement  appeléele  Chauffault, 
aise  en  Jonchères  1538,  appartenait  en  1743  à 
la  veuve  d'Alex.  Taupin,  maître  chirurgien.  — 
V.  les  Chauffaux  et  Vilnières  ;  «  (les  Petite-), 
cl.,  c"«  d'Angers. 

Châg^oterle  (la),  f.,  c>*«  de  Jarzé, 

Chmkmmnay.  —  V.  Channé. 

CkmhmUlérfm  (les),  f.,  c««  de  Lézigné.  ~ 
La  Ch.,  1618  (Et-G.).  —  En  est  sieur  J.  Leroyer. 

ClMOUé,  f.,  c>«  de  Marigné.  —  Chaiîler 


(Gass.)  —  Ane.  dépendance  du  temporel  de  la 
chapellenie  de  St^Jean  FEvangéliste  ,  vendue 
nat'  le  8  messidor  an  IV. 

Chmîgmnnm  (les).  —  V.  les  Pontê-Ch. 

ChmiUmmA  (Jean),  avocat  an  Préaidial  d'An- 
gers vers  la  fin  du  zvi*  s.,  puis  conseiller  en 
l'Election  d'Angers»  est  l'auteur  d'un  Gommenr 
taire,  Mss.  in-folio  de  812  pages.  Sur  la  CoU' 
tume  d'Anjou,  qui  du  cabinet  de  Pieire-Marie 
Delaunay  (V.  ce  nom),  est  advenu  à  la  Biblio- 
thèque d'Angers  (Mss.  336).  Les  observations 
sont  disposées  au  courant  du  texte  et  suivies  d'un 
long  supplément  avec  table  des  matières. 

CJbaillet*ia  (la).  -  V.  U  Callerie. 

Chaînés  (les),  h. ,  c*«  ie  Marigné.—Chaillé' 
Bardas  1570,  1638.  —  ChaiïU-SUJean  1633, 
1677  ;  —  Chaillé'Corhin,  1637,  1666.  -*  Les 
ChailUs  1725  (Et.^.).  -  Les  ChailUrs  (Gass.). 

—  En  est  dame  Francise  Du  Boys,  morte  en  1548. 
€luilllo«  (la),  f.,  cB«  de  Chemillé, 
Challlov  (le),  ham. .  c*«  de  Murs.  —  Les 

Chailloux  1727  (Et.-G.).  -^  ChaiUeux  (Et.-M.). 

—  Maître  Simon  Belot,  d'  en  théologie,  chanoine 
théologal,  y  possédait  une  maison,  où  il  consacra  le 
21  août  1727  une  chapelle  sous  l'invocation  delà 
Vierge  et  de  St  Simon;  »  f.,  c**  de  Ter- 
nantes.  —  V.  le  Caillou. 

Ghsdlioa  (Jean- Alexandre),  ingénieur,  né 
aux  Rosiers  vers  1750,  fut  chargé  avec  son  frère 
Urbain-François,  ingénieur  ,  comme  lui ,  des 
aménagemente  et  coupes  de  toutes  les  forèto 
royales  de  France,  ainsi  qve  de  tous  les  bois  des 
apanages.  Get  immense  travail,  qui  leur  valut 
une  réputation  unique,  fut  interrompu  vers  la 
fin  de  1791.  Les  volumes  et  plans,  qu'il  compre- 
nait déjà,  furent  déposés  à  l'Intendance  et  des 
copies  au  greffe  de  chaque  maîtrise  particulière.  Les 
deux  frères  vivaient  en  l'an  IX  «  dans  leur  re- 
traite »  des  Rosiers  où  Urbain-François  est 
décédé  le  3  fructidor  an  XII. 

ChsJllov  (Jacques),  né  à  Angers,  y  fit  ses 
études  de  médecine,  mais  avant  de  passer  son 
doctorat,  il  se  prit  du  désir  de  voyager  pour  s'ins- 
truire de  plus  près  des  découvertes  nouvelles 
qui  à  ce  moment  transformaient  la  médecine.  Il 
se  rendit  à  Paris,  où  il  forma  amitié  avec  Guy 
Patin,  puis  à  Bordeaux  où  la  société  du  docteur 
Lopes,  professeur  royal,  ne  lui  fut  pas  inutile. 
A  ses  sollicitations  il  s'agrégea  en  1663  à  l'Uni- 
versité de  Bordeaux,  où  il  compteit  se  fixer; 
mais  étent  revenu  quelque  temps  après  à  An- 
gers, il  s'y  maria  et  ne  songea  plus  durant 
quelques  années  à  voyager.  Dès  1664  il  fit  im- 
primer à  Angers  et  publier  à  Paris  un  petit  livre 
sous  le  titre  de  Questions  de  ce  temps  sur 
V origine  des  mouvem,ents  du  sang,  du  ccBur 
et  de  ses  vaisseaux  (in-8<*),  qui  fut  réédité 
l'année  suivante  1665  à  Angers  (in-S®).  Il  était 
dédié  :à  Boylève  de  la  Gillière.  Ghaillou  qui 
place  la  sanguification  dans  le  cœur,  où  le  chyle 
serait  porté  par  des  canaux  particuliers,  y  expo- 
sait au  moins  des  premiers  la  grande  théorie  de 
la  circulation,  proclamée  par  Harvey  et  qu'il  pré- 
tendait indiquée  déjà  par  Hippocrato.  Entre  plu- 
sieurs hérésies  anatomiques,  l'auteur,  par  une 


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CHA 


Ringularité  qui  n'a  pas  eneore  été  signalée  . 
Aembie  avoir  conna  et  décrit  te  coodoit  de 
Sténon,  que  Sténon  avait  pu  lai-môme  lai  ensei- 
gner à  Paris.  Il  inaugura  en  même  temps  dans  sa 
maison  des  conférences  pour  répandre  la  doc- 
trine nouvelle  que  les  écoles  n'enseignaient  pas 
encore.  Il  avait  ouvert  aussi  des  leçons  de  mé- 
decine, de  pharmacie,  de  chirurgie,  sans  que 
l'Université  y  mit  aucune  opposition.  De  1666  à 
1673  il  semble  d'ailleurs  avoir  quitté  Angers  et 
résider  soit  à  Doué  soit  aux  environs  où  il  com- 
parait dans  divers  actes.  Il  figure  notamment  en 
1668  dans  la  Relationdu  miracle  des  Ulmes,  où 
il  se  trouvait  chez  M.  de  Maurepart.  Une  de  ses 
filles  est  baptisée  à  Doué  le  10  août  1673.  On  dit  qu'il 
quitta  vers  cette  époque  sa  pratique  et  ses  cours  pour 
s'attacher  à  la  princesse  de  Tarente,  qui  le  garda 
auprès  d'elle  en  Bretagne  jusqu'au  jour  où  elle 
retourna  en  Allemagne.  Chaillou  avait  plus  de 
60  ans,  quand  il  put  revenir  se  fixer  en  Anjou. 
Ses  confrères  l'accueillirent  assez  mal  et  il  lui 
fallut  soutenir  contre  eux  un  procès  pour  se 
maintenir  au  droit  d'exercer  la  médecine  dans 
une  Université  qui  lui  était  devenue  comme 
étrangère.  En  attendant,  son  petit  ou r rage  s'était 
répandu  et  deux  éditions  nouvelles  (Paris  1675 
et  1679  in-12),  le  suffrage  de  la  Faculté  de  Paris, 
l'éloge  du  Journal  des  Savants  en  avait  con- 
sacré le  succès.  L'auteur  publia  en  1680  un 
Traité  des  humeurs  dans  les  plus  ordinaires 
émotions  de  la  vie  (Paris,  in-12),  qui  parait 
médiocre,  mais  qui,  réuni  au  précédent  avec  des 
augmentations  nouvelles,  fut  réimprimé  en  1687 
et  encore  en  1699  (Paris,  in-12),  sous  ce  titre 
définitif  :  Recherches  de  médecine  sur  Vori- 
gine  des  mouvements  du  sang^  du  cœur  et 
de  ses  vaisseaux,  du  lait,  des  fièvres  inter- 
mittentes et  des  humeurs.  La  vogue  de  ce 
livre  semble  peu  méritée.  Chaillou  s'y  montre 
un  des  plus  fervents  adeptes  de  l'antimoine.  —  Il 
avait  perdu  sa  femme  Marguerite  Cbauveau, 
âgée  de  70  ans  le  8  mai  1708.  Il  lui  survécut 
encore  12  ans  et  mourut  âgé  de  8i  ans,  à  Angers 
le  30  mars  1720,  ayant  entretenu  jusqu'au  der- 
nier jour  un  commerce  de  lettres  avec  les  plus  sa- 
vants hommes  qu'il  avait  connus  dans  ses  voyages. 
Faetum  pour  M*  Jacquet  Chaillou  contre  les  médecins 
de  la  Faculté  de  cette  ville  (Angers,  in-4*  de  4  p.,  s.  d.  ,» 
l'aateur  est  un  avocat,  son  parent).  ^  Portai,  t.  III,  p.  253. 
—  Haller,  t.  III,  p.  451.  —  Mss.  GriUe.  -  Journal  des 
Ssttrants,  septembre  1675,  p.  333.  —  Note  Mss.  du  docteur 
Farge.  —  Arch.  mun.  d'Angers  GG  33  et  de  Doué  Et.-G. 

Chalilov  (François),  fils  de  Gilles  Chaillou, 
docteur  en  médecine,  1666,  1678,  Angers,  parent 
du  précédent,  y  épouse  le  2  novembre  1680 
Jacquine  Vallée. 

Challioux  (les),  f.,  c"»  du  Champ.  —  La 
maison  et  métairie  noble  des  Ch. ,  soient 
tnaisons  seigneuriales,  coure*,  jardins,  ga- 
rennes, vignes,  prés,  bois,  1540  (C 106,  f.  295). 
relevait  de  Vaux,  de  la  Trotière,  de  Gilbourg  et 
du  Pineau  et  était  réunie  au  Plessis -Baudouin  au 
\vii«  s.  —  Confisquée  en  1792  sur  la  famille  de 
la  Sayette,  elle  lui  revint  et  fut  vendue  le 
29  avril  1806  par  Ant.-Louis  de  la  S.  à  Tous. 
Ch.-L.  Burgevin,  officier  de  santé,  à  Rablay 


T-\ 


appartenait  en  1866  au  docteur  Piton,  de  Goa- 
nord,  V.  le  Plessis- Baudouin. 

Chalily  (Louis),  prêtre  de  l'Oratoire  d'An- 
gers, a  mis  une  épigramme  grecque,  traduite  par 
lui-môme  en  vers  latins,  à  la  tète  de  la  tradin- 
tion  latine  des  Theodori  epigrammata  (An- 
gers. Hernault,  1632,  petit  in-4o). 

Chaimbaudlére  ^la),  f..  c"«  de  la  Tout- 
landry.  —  L>a  Ch.  alias  la  Petite  Girau- 
dière-Serpillon  1737  (E  606).  —  Ane  fief  rele- 
vant de  la  Giraudière,  dont  le  seigneur  P.  Serpil- 
Ion  en  fit  cession  à  Jean  Allain  dit  Pelé  1436 
(E  603).  —  Eu  est  sieur  u.  h.  Jean  Gaillvd. 
mari  d'Esther  Pineau  ,  1623 ,  Charles  de 
TËspinay  1660 .  dont  la  veuve  Ëlie  Coortin  est 
remariée  en  1677  avec  Isaac  de  Champigné, 
André  Moreau,  anc.  chanoine  de  Stliéonardde 
Chemillé,  1737.  Hect.-Victor-Jules  de  Fontenailles, 
chevalier.  1763,  qui  le  vend  le  28  janvier  1773  à 
Fr.  Hérault,  Tatné.  négociant  à  Cholet  ;  »  f.,  c>« 
de  Tout-le-Monde,  appartenant  au  xvui*  s.  an 
sieur  de  la  Crilloire. 

Ghaindrie  (la),  f.,  c°«  d'Yzernay. 

Chaîne  (la),  h  ,  c"»  des  Rosiers;  «  f,,  C» 
de  Sœurdres  ;  =  (la  Basse-),  h..  c»«  de  Saint- 
Saturnin  ;  »  (la  Grande,  la  Petite-) ,  cl,  e>* 
d'Anfifera;  «  (la  Haute-),  moulin,  C*  d'Angers. 

Chalntré,  vill.,  c»«  de  Dampierre.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  appartenant,  au  xv*  s.,  à  la  fa- 
mille Bessonneau  ;  —  En  est  sieur  eo  1740 
Joseph-Honoré  Foullon.  en  1754,  Joseph-François 
Foullon,  maître  des  requêtes  ordinaires  de  l'hôtel, 
qui  acquit  du  roi  le  29  octobre  1767  les  droits 
honorifiques  de  la  paroisse  de  Varrains,  attadiéi 
auparavant  à  la  terre  de  Varrains,  dépendance 
du  Domaine.  En  avant,  à  droite  du  logis  da 
xviii«  s.,  restauré  à  la  moderne  et  entoaré  de 
verdure,  s'élève  la  chapelle,  bénie  le  21  juillet 
1729  et  transformée  depuis  en  une  sorte  de 
salon  avec  autel  paré  d'un  joli  tableaa  de 
Vierge .  provenant  de  Fontevraud.  —  A  côté. 
dans  la  grande  rue,  l'Ora^toire  de  Saumar  possé- 
dait un  hôtel  flanqué  à  l'angle  S.  d'une  tooreUe 
hexagonale  et  précédé  de  préaux  avec  statges 
informes  des  quatre  Saisons  ;  —  aujoardliai  i 
M.  de  Fontenailles.  C'était  le  centre  d'un  impor- 
tant vignoble  produisant  en  1789  cinquante 
busses  de  vin,  estimées  chacune  de  215  à^fr.. 
et  vendues  en  Hollande.  —On  comptait  eol7tt 
dans  le  vill.  140  hab.;  en  1872,  33  mais..  93 bal). 

Chalntre  (la) ,  f . .  c»»»  de  Marans  ;  =  f.,  c»«  da 
Coudray-Macouard.  —  La  seigneurie  de  la 
Ch.  alias  du  Bois  du  Pin  1734.  —  En  est  sieur 
Guyon  Riballet  1504.  Briand  de  la  Court  1546, 
1575.  écuyer  tranchant  de  la  reine,  qui  relève  de 
Montreuil-B.,  messire  Ant.  Bigot,  1684. 

Chalnlres  (les),  f.,  c»«  d'Armaillé  ;  -  mou- 
lin, c"*  de  St-Martin-du-F.  ;  —  f.,  c»*  de  St- 
Paul-du-Bois  ;  =  h.,  c"«  de  Soulaire-tt-B. 

€hair»d*Aiie«  f.,  c*"'  de  Dénezé-s.-U-L. 

€%aise  (la),  f.,  c»«  de  Baracé.—La  Chète 
1207  (2«  cart.  Sl-Serge,  p.  170).  -  Anc.  fief  et  sei- 
gneurie, appartenant  à  Hector  de  Chirré  1560,  et 
à  la  famille  Herbereau  depuis  ao  moins  i(^. 
avec  gentilhommière  et  chapelle  où  le  21  sep- 


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CtiA 


—  S73  — 


CtIA 


tembre  1733  fut  consacré  le  mariage  de  demoi- 
selle Geneviëve  Herbereau  et  de  messire  Gharles- 
Giaude-François  de  Mergot  de  Montergon.  —  Le 
S6  septembre  1735  Charlotte- Marie- Anne-Rose 
Herbereau  de  la  Gh.  y  épousa  Louis  de  l'Etoile 
de  la  Lande  des  Verchers  ;  =  c»"  d'Amhillou, 
anc.  fief  dans  le  vill.  de  Sauné ,  annexe  depuis 
le  iiv«  s.  du  fief  de  Linières  en  Brigné  —  En  est 
sieur  Louis  Budan  en  1738;  =  f.,  c°«  de  Roua- 
say,  vis-à-vis  le  roc  du  moulin  de  Normandeau  ; 
appartenait  au  xviii«  s.  à  la  famille  de  Boutiller  ; 
=  f.,  c»«  de  Saint-Hilaire-St-F. 

€halse  (la),  f.,  c"®  de  Seiches,  —  Terra 
Gentiliaci  id  est  de  Cheza,  xn*  s.  (Cartul. 
Noir  de  St-Maurice).  —  Chexa  1341  (G  283).  — 
La  ferme  de  la  Chèse  St-Maurice,  1379. 
(G  439).  —  Anc.fief,  prenant  titre  aux  xvii«  et 
xvifi®  s.  de  chàtellenie  et  appartenant  dès  avant 
le  xii<*  s.  au  Chapitre  St-Maurice  d'Angers.  Le 
centre  antique  paraît  avoir  été  placé  à  Gentille , 
divisé  plus  tard  et  sous-inféodé  en  deux  tenures, 
le  grand,  le  petit  G. ,  quand  la  terre  prit  son 
nouveau  nom.  Elle  relevait  directement  du  roi, 
avec  droit  de  haute  et  basse  justice,  fourches 
patibulaires  plantées  entre  les  Croies  et  la  Cran- 
dière,  droit  de  mesure  spéciale.  —  En  septembre 
1773,  le  Chapitre  fit  planter  un  poteau  et  carcan 
de  fer  à  ses  armes  jusque  dans  le  bourg  de  Marcé. 

—  Le  domaine  fut  vendu  nat^  le  3  septembre 
1791.  —  Une  note  de  Rangeard  sur  le  Cartul. 
Noir  y  reconnaît  à  tort  la  villa  Scuhiliacus. 

Chaise  (la) ,  f .  ,  cJ^  de  la  Tessoualle; 
-a  (la  Grande,  la  Petite-),  f.,  c"«  de  Gonnord. 
CHazia,  1021  (Cart.  de  Chemillé»  ch.  m). 

Chalaipdiére  (la),f.,c'>*  de  Noyant-s.-U-L, 

Clialatiére  (la),  f.,  c"*  de  Vaulandry. 

Clialemel  {Robert),  maître  maçon,  à  An- 
gers, 1591,  1595. 

Chalet  (le) ,  moulin,  c»«  d'Angtrs;  «  cl., 
c°«  à.' Angers-,  —  carrière  de  calcaire,  c»*  de 
Montreuil'Béllayy  renommée  par  l'abondance 
et  la  parfaite  conservation  des  fossiles  qui  s'y 
rencontrent.  M.  Millet  en  donne  le  détail,  t.  Il, 
p.  Î67  de  son  Indicat.  de  M.-et-L.  ;  «  f.,  c°« 
de  Pouancé  ;  =«  f.,  c"«  de  la  Prévière. 

ChAlet  (le  Grand,  le  Petit-),  f.  et  cl.,  c»' 
ù*Anger8.  —  Carliacus  1067-1080  (Epit.  St- 
Mic,  p.  67).  —  Carleium  1080  circa  (Cart.  du 
Ronc.  Rot.  3,  ch.  72).  —  Charle  1188  (H.  D. 
B.  18,  f.  1),  1206  (Ib„  A  29,  f.  3),  1224  (f.  24). 

—  Challe  1221  (Ib..  f.  4),  1268  (Ib.,  B  1,  f.  1), 
1405  (Ib.,  A  175).  --  Le  Petit  Chaslay  alias 
la  Chaussée  1643.  -^  Les  petits  Challais  alias 
l'Etang  1743.  ^  Ane.  domaines  de  THôtel-Dieu 
d'Angers,  dès  les  premiers  temps  de  sa  fondation. 
Le  Petit'Ch.  appartenait  au  xviii'  s.  à  la  cure 
de  la  Trinité.  —  On  y  voit  mentionnée  tout 
auprès  l'existence  d'une  carrière,  perreria, 
en  1393. 

ChmigUrnsë.  —  V.  Saulgé. 

Challére  (la),  ruiss.  —  Y.  Za  Touchette. 

Ghallére  (la),  f.,  c"«  de  Beausse.  —  Ane. 
fief  avec  maison  seigneuriale  relevant  de  la  Hous- 
saie.  —  En  est  sieur  Jean  de  Gabory  1539  ;  — 
Franvois  ds  Bonvoisin  en  1600  de  qol  Taequiert 


en  1607  Claude  de  Monteurs;  --  Jacq.  Bi2oi 
1637,  Julienne  Bizot,  veuve  Chevreul,  en  1668. 

Chali^né,  if  ;  c°«  d'Auhigné.— Le  Grand  C. 
(Cass.).  —  Vherhergement  de  Ch.  1434.  — 
Le  lieu  de  Salligné  1459  (G  Aubigné.  f.  1);  « 
h.,  c»«  de  Montilliers.  —  Le  Petit-Ch.  (Cass.). 

Challiilère  (la),  h.,  c««  de  St-Satumin.  — 
Le  chemin  de  la  Chalonnière  1451  (E  550). 

—  La  vigne  de  la  Chalonnière  1460  (Ib.).  — 
La  terre  et  seigneurie  de  la  Chalonnière 
ce  avec  bois  taillis  renfermés  de  haies  et  fossés,  » 
appartenant  en  1459-1462  à  Jean  Lecouturier,  en 
1497  à  Jean  de  la  Vaine,  à  Joachim  de  Coulions, 
mari  de  demoiselle  Renée  de  la  Vairie,  1577, 
Denis  Morteau  1580,  Jean  Chauveau  1615,  —  en 
1727,  1760  à  René  Saudubois,  officier  à  la  table 
de  marbre  de  Paris,  mari  de  Marie  Coigoard, 
qui  y  résidait,  en  1784  à  René  et  Aimé  Saudu- 
bois, qui  la  vendirent  à  viage,  avec  celle  de 
Boyère,  à  Joseph-Marie  Delacroix,  curé  de  Bécon, 
et  Paul  Moreau,  avocat. 

ClbollMl«fe  (de  la).  —  V.  Saudubois. 

ChaUaiM.  —  V.  la  Potherie, 

Challerie  (la),  m»»  b.,  c»«  de  Corzé.  — 
Challeria  1155-1166  (1«'  Cart.  Sl-Serge,  p.  94). 
La  maison  de  la  Chaslerie  1699  (Et.-C).  —  La 
Chaillerie  1770  (E  155).  —  La  Callerie  (Cass.)  ; 

—  anc.  closerie  comprenant  deux  corps  de  logis 
et  appartenant  en  1760  à  M"<»  de  Crespy,  en  1773 
à  Franc.  Bonnaire.  —  Joseph-Franc.  Joubert,  son 
gendre,  fit  rebâtir  la  maison  d'habitation  au  bout 
d'une  belle  avenue  de  peupliers,  avec  pavillon, 
bas  côtés  et  chapelle.  Il  y  mourut  en  1822  et  y 
fut  enterré.  Son  corps  a  été  exhumé  quand  la  fa- 
mille a  vendu  la  terre  à  M.  Benoit,  entrepreneur  ; 
=  h.,  c»«  de Montilliers,  —  Le  PeHt-C.  (Cass.). 

Challerie  (la),  vill.,  c»«  de  Louerre;  =  f., 
c"«  de  la  Pèlerine  ;  -i-  f.,  c"«  de  St-Germain^ 
des'P.  —  Le  lieu  de  la  Ch.  1540  (C  106 ,  f .  16)  ; 
=*  f.,  c»«  de  Villévêque,  dans  le  vill.  de  la  Barra. 

Challopln  {Bernard),  m*  architecte,  f  lo 

16  août  1724,  àBrain-sur-Allonnes,  âgéde38an9. 
Challopln  {Olivier- Auguste),  né  à  Saumur 

le  5  mai  1768,  fut  détourné  du  barreau  par  les 
premiers  appels  de  la  patrie  en  danger.   Elu  le 

17  août  1792,  capitaine  de  grenadiers  dans  le 
2*  bataillon  des  volontaires  de  Maine-et-Loire, 
il  fit  les  campagnes  de  l'armée  du  Nord 
(1792,  an  11),  assista  à  Jemmapes,  Nerwinde, 
Wattignies,  Fleurus,  fut  blessé  d'un  coup  de 
feu  à  l'attaque  des  redoutes  du  grand  Rheny 
le  2  prairial  an  II  et  le  lendemain  adjoint  à 
l'état-major  du  général  Evrard ,  pasda  Tannée 
suivante  dans  la  73™«  demi-brigade,  et  avec 
Moreau ,  Chérin ,  Masséna ,  aux  armées  de 
Sambre-et-Mense  et  d'Italie.  -^  Nommé  chef  de 
bataillon  le  12  thermidor,  il  partage  en  Tan  VIII 
la  disgrâce  de  Bernadette,  revient  en  l'an  XI  avec 
le  grade  de  chef  d'escadron  au  13«  régiment  de 
dragons,  est  décoré  le  25  prairial  an  XII  de  la 
Légion  d'honneur,  et  dans  une  dernière  charge 
à  Austerlitz,  atteint  d'une  balle,  tombe  entouré 
par  les  cosaques,  contre  lesquels  il  lutte  en  se 
défendant  jusqu'à  la  mort  (2  décembre  1805).  Une 
l9ttrQ  de  Bernadette  lai«mômei  annonça  et tt6  Hq 


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CBA 


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CHA 


eJoriense  à  sa  famille  qui  Ta  consenrée  comme 
OB  titre  d'honneur. 

Bodin,  Saumur,  p.  573.  ^  Viet.  9t  Am^ «^fef ,  t.  XV, 
p.  257.  ~  FoMtei  de  la  Légion  d' honneur ^  t.  V»  p.  65. 

ClMhBolsIére  (la),  f.»  c"«  do  Vergomie,  — 
La  Charmoisière  (Cass.).  —  La  Chamoisière 
(Et..Bi.). 

ChaloeM,  miss.,  né  snr  la  c"*  deCorzé,  s'y 
jette  dans  le  roiss.  de  Snette;  SJOt  met  de 
coars;  »  cL,  c**  d'Angers,  à  Tangle  des  che- 
mins d'Angers  k  Frémur  et  de  Frémnr  anx  Ponts- 
de-Gé;  —  anc.  domaine  avec  terres,  vignes, 
prés,  centre  depuis  le  xiu*  s.  des  possessions  de 
l'abb.  de  Ghaloché  dans  le  canton  de  Frémnr.  Il 
avait  été  donné  en  164S,  à  bail  emphithéotique 
qn'un  arrêt  du  grand  Conseil  annnla  le  17  août 
1693  an  profit  des  religieux,  et  fat  vendu  nat^  le 
3  février  1791  ;  —  cl.,  c"«  de  St-Jean-des-M,  — 
DomuB  super  ripam  LigerU,  qiu  communiter 
Chalocheynm  appellatur  1S95  (Ghaloché,  1. 1). 
—  Le  lieu  et  appartenances  de  Belair  alias 
Chàlocké  1743  (S.  Alman,  t.  XII);  —ancien 
petit  domaine ,  entouré  de  parterres  et  de  lui- 
settes,  avec  le  droit  d'accroissement  de  Loire,  qui 
appartenait  du  xiii«  au  xviii«  s.  ii  l'abbé  de  Gha- 
loché; »  vendu  nat^  le  9  novembre  1791.  Il 
joignait  vers  TE.  une  autre  closerie  de  Belair, 
dépendance  du  prieuré  de  St-Satumin  ;  •>  c"«  de 
VilUvique.  -  V.  Oulle. 

Chaloehé,  chat,  et  f.,  c»**  de  Chaunumt  et 
de  Corgé,  au  point  de  rencontre  des  deux  com- 
munes et  de  celle  de  Marcé.  Le  château  est  sur 
Corsé,  la  ferme  sur  C^umont,  les  dépendances 
sur  Marcé.  — >  Locus  qui  Chalocheium  no- 
minatur  1053-1081  (S*  cart.  St-Serge,  p.  59).  — 
Chaloce  11S7-1160  (Gart.  St-Âubin,  f.  56).  — 
Monasterium  de  Caloceio  1152  (Bulle).  — 
Dés  avant  1119  une  communauté  de  moines, 
fille  de  l'abbaye  de  Savigny,  sous  la  règle  de 
Giteaux ,  s'y  était  établie,  dans  un  canton  de 
maigre  terroir,  de  plat  pays,  couvert  de  mauvaises 
herbes  et  de  rares  bois,  sur  un  emplacement  donné 
par  Hamelin  d'Ingrandes  et  qu'accrut  bientôt  de 
riches  domaines  la  libéralité  des  seigneurs  ange- 
vins ,  des  barons  surtout  de  Mathefelon  que  la 
maison  reconnaissait  pour  fondateurs  et  dont  elle 
portait  les  armes  :  de  gueule  à  6  écussons  d'or. 
L'église,  dédiée  à  N.-D.,fut  consacrée  le  90  août 
1SS3  par  l'évéque  Guill.  de  Beaumont,  comme 
le  rappelait  un  parchemin  enclavé  sous  verre 
dans  un  pilier  du  clocher.  Y  résidaient  en  1255 
douxe  religieux,  dont  trois  profèsde  la  maison,  re- 
traite d'ailleurs  bien  silendense  et  de  peu  de 
renom ,  même  dans  la  province.  --  La  réforme 
très-nécessaire  de  l'étroite  observance  y  fut  éta- 
blie par  concordat  du  15  juillet  1673.  Les  reli- 
gieux s'y  installèrent  le  39  novembre  sui- 
vant. '->  Six  moines  seulement  y  restaient  en  1790, 
y  compris  Tabbé  et  le  prieur,  dont  quatre  récla- 
mèrent leur  liberté.  En  dépendaient  à  cette 
époque  Boudré,  la  Blotière,  Haut-Ghàteau,  dans 
la  paroisse  de  Seiches,  Belair  en  St-Jean-des- 
llauvreu,UBmère,  les  Loges,  Jumelles  en  Gorzé, 
la  Groix-^Aubert  en  Jané,  les  Coulées  en  Trélazé, 
là  Cour  de  Chaloebé,  Bélonioe,  l'OiMlière.  les 


HumeattX  en  Marcé,  Hautiré  en  Lue,  l'fiermitaie 
en  Montigné,  Langotière  en  Gheviré,  Launay  m 
Beaufort,  le  petit  Ghaloché  en  St-Land  près  An- 
gers, la  Cressonnière,  et  les  Rochettes  en  Saint- 
Barthélémy  ,  la  Moinerie  du  Plessii-Grammoire 
et  Séné  en  Bauné  le  tout  donnant  17,706  livra 
de  revenu,  plus  8,314  1.  de  pots  de  vin  ponr 
5,910  I.  de  charges  annuelles.  L'abbaye  compre- 
nait un  dortoir  à  TE.  formé  de  deux  chambres 
avec  cabinet,  au  S.  trois  chambres  avec  cabinet, 
continuées  au  bout  et  sur  la  face  N.  par  les  ap- 
partements de  l'abbé;  à  TO.  le  quartier  des 
hétes  (4  chambres  dont  3  de  maîtres),  tout  Tédi- 
fice  rebâti  à  neuf  sous  le  règne  de  l'abbé  M éUaod 
vers  1683-1685.  La  bibliothèque  comptait  1060  vo- 
lumes dont  242  d'histoire,  le  chartrier  34  volumes 
in-fol.  d'archives.  —  Le  couvent,  l'église,  tout  k 
domaine  réservé,  avec  les  met.  de  la  Cour,  de  la 
Bruère,  de  Jumelles,  des  Loges,  des  Homeaux,  du 
Haut-Château ,  furent  adjugés  nat*  le  20  mai 
1791  pour  la  somme  de  206,000  livres.  --  Les  re» 
liques  de  S.  André ,  qui  attiraient  en  foule  les 
pèlerins  le  jour  de  la  fête,  furent,  malgré  les  ré- 
clamations des  paroissiens  de  Ghaumont,  trans- 
férées à  Marcé.  L'évèque  constitutionnel  Pelletier 
réclama  pour  son  usage  la  crosse  du  dernier 
abbé  c  comme  plus  légère,  plus  moderne  et  pins 
«  commode  »  que  celle  de  ses  prédécesseurs.  — 
La  cure  de  Baugé  possède  encore  une  statoede  la 
Vierge;  celle  de  Jarzé,  les  statues  de  S.  Bernard 
et  de  S.  Benottquienproviennent.— Une  aquarelle 
dans  les  portefeuilles  de  Gaignières  donne  une  vue 
de  l'abbaye  en  1699.  Deux  dessins  dans  son  Reeœil 
d'Oxford,  t.  VU,  f.  30  et  31,  représentent  deux 
des  tombes  placées  dans  le  chœur  de  l'église.  -^ 
La  ferme  actuelle  et  ses  servitudes  sont  installées 
dans  le  vieux  Ghaloché  dont  un  bâtiment  montre 
encore  à  l'intérieur  les  nervures  en  faisceaux  des 
voûtes  détruites  et  l'arceau  d'une  baie  romane, 
au-dessus  du  mur  en  petit  appareil  irrégulier.  -^ 
Une  sacristie  sert  de  cave  au  nouveau  Ghaloché 
dont  les  bâtiments  n'ont  de  remarquable  que 
l'énorme  forêt  de  leur  charpente  et  de  la  toitnre. 
L'église  fermait  le  carré  des  cloîtres  sur  l'empla^ 
cément  de  la  grille  actuelle.  Une  des  ailes  sub- 
siste en  ruine,  et  deux  pierres  tumulaires,  dont  une 
dans  la  cave.  -^  Le  domaine  actuellement  appar* 
tient  à  M.  Gaignard  de  la  Ranloue,  qui  a  fait 
don  aux  Archives  départementales  du  chartrier, 
presque  complet,  de  l'abbaye.  Il  s'y  troave  no- 
tamment une  Notice  historique,  mss.  anto|r« 
de  D.  Elye,  dont  M.  Hauréau  s'est  servi  pour 
compléter  la  liste  des  abbés  : 

Ahhés  :  Emisius,  1140.  -«  Benoit,  1152.  " 
Adam,  1169.  —  Raoul,  1184.  -  Geoffroy» 
1190.  —  Robert,  1200?  —  Maugeriuê,  1203. 

—  GeoiTroy  de  Lucé,  1207,  f  «n  «43-  -  ^^ 
de  Bréxé,  surnommé  Poisson,  1215,  1225.  - 
Michel...  —  Geoffroy  de  St-Jacques...  - 
Herbert  ou  Robert,  1243.  —  GiUes,  1255.  - 
André,  1274,  f  le  6  février  1281  W.-S.  -  Ro- 
bert de  Caucheviller,  1281.  —  Jean  de  Coince 
1295.  —  Thomoê,  1317,  f  le  SO  novembre  13S6. 

—  Thomas  ChevaUer,  1345.  •<-  Thomw  Long*» 
1372,  1380.  -  Mathieu,  1800, 1410.  -*  J«*o 


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CHA 


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CHA 


de  Mathefelon,  1425.  —  Jean  Ragougett 
14S8,  t  le  31  mars  1448.  —  Jean  êarraut, 
arnl  1448-1486.  —  Jean  de  la  J  aille,  relU 
gieax  de  St-Serge,  1486,  f  le  1*'  jaillet  1521.  — 
Pierre  Chevalier,  docteur  en  théologie,  moine 
de  Bellebranche,  1521,  f  1555.  —  Bertrand  des 
Marais,  1559.  —  Jean  Terry,  1563.  —  Joachim 
i^Availlolles  ,  commandataire  .  1564.  —  Jean 
Pinaudeau,  1569.  —  François  Clouseau,  1579, 
1584.  —  René  Bâillon  du  Lude,  f  en  1600.  — 
Loois  Legagneur,  1600,  qui  résigne  en  1613. 

—  Charles  Crouin,  avocat  à  Beaufort,  dont  il 
était  originaire,  21  mai  1613,  f  le  28  octobre  1648. 

—  Dupleasis  de  Jarzé,  tné  en  1652  au  combat 
des  Ponts-des*Cé.  —  Edme  Diardy  d! Aille- 
ville,  1654,  t  en  1675.  —  Julien  Méliand,  1675, 
f  en  1689.  —  Julien  Dubois,  f  en  1689  sans 
avoir  pris  possession.  —  Marc- Antoine  de  Beau- 
repaire,  24  décembre  1689,  f  le  3  juin  1727.  — 
Enstache  Malfilatre,  docteur  de  Sorbonne,  1727, 
t  le  8  août  1739.  —  Joseph-Hubert  Camot,  doc* 
tear  de  Sorbonne,  procureur-général  de  Tordre 
de  Ctteaux  et  visiteur  apostolique  de  celui  de 
Fonlevraud,  1739,  démissionnaire  en  1759,  f  le 
7  mars  1763.  —  Charles-Joseph  Couthaud, 
1759-1790. 

Chalolsiére  (la),  h.,  c»«  de  Broc. 

ChAloB  {Adèle  de),  fille  de  Gislebert,  comte 
d'Autun  et  de  Ghalon,  veuve  en  978  de  Lambert, 
comte  de  Ghalon,  de  qui  elle  avait  en  un  fils, 
épousa  vers  980  Geoffroy  Grisegonelle,  veuf  depuis 
3  ans  d'Adèle  de  Yermandois.  Elle  lui  donna  un 
fils  nommé  Maurice  et  une  fille  Gerberge,  mariée 
plus  tard  à  Guillaume  II,  comte  d'Angoolème. 
De  nouveau  veuve,  elle  se  retira  dans  un  cou- 
vent de  Bourgogne.  Y.  Vermandois  (Adèle  de). 

ChaloMge  (le),  chat.,  c»*  de  Châtelata.  — 
Loeusqui  diciturdeCaîumniiaiiiOÇb.  Honss., 
n«1638).  —  Calumpnie  1140  circa  (Bulle  dln- 
nocent  II).—  Locua  qui  dicitur  Chalongis 
1181-1184  (Bulle  de  Lucius  lïl).  —  Ane.  cha- 
tellenie,  relevant  directement  du  château  d'An- 
gers à  foi  et  hommage  lige  et  dont  dépendait  la 
maison  noble  de  la  Ghapelliëre  en  Ghàtelais.  — 
La  terre  appartenait  au  xii«  s.  à  Olivier  de  Neu-^ 
ville,  qui  obtint  des  moines  de  l'abbaye  Saint-* 
Aubin  d'Angers  l'autorisation  d'y  faire  cons- 
truire en  1140  une  chapelle  succursale  avec 
âmetiëre  pour  l'usage  des  religieuses  de  Nyoi- 
seau.  EUe  fat  de  bonne  heure  abandonnée  sans 
qu'il  en  reste  trace.  —  A  la  suite  de  divers 
acquêts,  le  dernier  datant  de  1764,  la  seigneurie 
même  de  Ghàtelais  y  fut  réunie  avec  celle  de  la 
Blairie  et  les  droits  seigneuriaux  de  la  paroisse  de 
la  Boissiëre.  Ses  chasses  s'étendaient  sur  900à  1000 
arpents  de  bois,  et  la  pêche  sur  prés  d'une  lieué  dans 
rOudon  et  l'Achéron.  —  La  terre  appartenait  au 
Xiv«  s.  à  la  famille  de  Laval ,  au  xvi«  à  la  fa- 
mille Cheminard.  La  fille  unique  de  Pierre  Ghe- 
minard  épousa  le  13  juin  1619  Pierre  de  Scépeaux. 
Dans  la  chapelle  seigneuriale,  fondée  sous  le  litre 
de  la  Ste-Madeleine  le  31  octobre  1542,  fut  célé- 
brée le  15  décembre  1705  le  mariage  de  Marie- 
Angélique- Genoviêve  de  Scépeaux  avec  Guill. 
BriUei  de  Loire  et  le  18  oetobre  1781  U  baptême 


d'un  enfant,  né  au  château,  de  messire  Adolphe* 
Edouard- Octavins- Alfred -Casimir  de  Smith,  che- 
valier ,  colonel  d'infanterie  au  service  des  Etats- 
Unis,  et  de  Béatrice-Léopoldine-Marthe-Walpurge- 
Hedwige  de  Woeslenraedt.  Le  10  janvier  1788  y 
mourut  Marguerite  Duvivier,  veuve  de  messiro 
René-Paul  de  Scépeaux.  L'année  suivante  Louis 
de  Scépeaux,  son  héritier,  vendit  la  châtellenie 
et  toutes  ses  dépendances  ponr  la  somme  de 
357,400  livres  à  Renée  de  Mailly,  veuve  d'An- 
selme Pasqneray  du  Rouzay,  dont  l'héritière 
a  épousé  M.  Roger  de  Terves.  Le  château  servait 
de  refuge  aux  chouans  de  Lecomte  en  l'an  IV.  Il 
n'en  ireste  plus,  au  bout  d'une  belle  avenue,  qu'un 
corps  de  logis  sans  caractère ,  deux  pavillons  du 
xvii<  s.,  la  chapelle  et  des  servitudes  servant 
de  ferme. 
Arch.  de  M.-et-L.  B  235.  -  Arch.  eomm.  de  Châtelali 
Chalonge  (te)  f.,  c»«  de  La  Comuaille,  à 
la  famille  de  Beaumont  avant  1790;  «  f.,  c"*  de 
St-Clément-de-la^P.  ;  —  h.,  c»«  de  St-Crépin. 
Chalonges  (les),  h.,  c»«  de  St-Oeorgeê-du- 
Puy-de-la-G.  ;  -*  h.,  c"«  du  Fuilet.  —  Ane. 
fief  dont  le  tenancier  avait  l'obligation  d'entrete- 
nir «  l'hostel  du  Plessis-Gléremluiult  au  jour  de 
«  l'an  de  toute  poterie  faite  sur  roue  »  1446 
(aveu);  «  f.,  c»«  de  la  Salle- Auhry  ;  —  (les 
Grandes,  les  Petites-),  hh.,  c»»  de  floumeuf.  — 
Décima  que  de  Calumnia  forte  dtcttur  1124* 
1131  (Pr.  de  St-Quentin,  ch.  39).  1478  (E  1047). 

—  La  Grande-Chalonge-du-Plauty  (Cass.) 

—  En  est  sieur  Renauld  du  Dresnay  1453,  Jean 
Boucher,  chevalier,  par  sa  femme  Clémence  du 
Dresnay  1478,  Louis  du  Ghastelet  1560.  —  Un 
ruisseau  en  prend  le  nom,  qui  natt  an  S.  de 
la  Bonnière,  coule  du  N.-E.  au  S.-O.,  passe 
entre  les  grandes  et  les  petites  Gh.  et  se  jette 
dans  le  miss,  de  la  Soucière. 

Chalonmes  •  sous  •  le  •  Lmde ,  canton  de 
Noyant  (9  kil.),  arrond.  de  Baugé  (26  kU.),  — 
à  66  kil.  d'Angers.  —  Curtin  de  Ca»lona  1095- 
1100  (Gartnl.  de  Bourgueil,  p.  133).  —  EccUsia 
de  Charlona  1149  circa  (G  352).  —  Chaa* 
lonna  1326  (G  16).  -^  Challonna  prope  Bo€$- 
seriam  1360  (Chap.  St- Julien  d'A.).  —  Chaa- 
Umne  près  ChâsUav^  en  Anjou  1364  (Ib.). 

—  Chalonne  sur  Marconne  en  la  chastellt' 
nie  de  la  Flèche  1364  (Ib.).  —  ChaaUmne, 
Challonne  xvii«  s.  (Bt.-C.).  —  Chaslonne-sur* 
Allonne  (PouiUés  de  1692  et  1782).  —  Chà- 
lonnes-sous-U'Lude  (Rect.  et  Annuaire).  — 
Entre  Broc  (2  kil.  1/2)  au  N..  Ghigné  (8  kU.)  et 
Dénezé  (5  kU.)  à  l'O.,  Meigné  (4  kil.  800  m.)  an 
Sud,  et  le  département  d'Indre-et-Loire  à  TE. 

Le  bourg,  situé  sur  la  crête  d'un  coteau,  sur  la 
rive  droite  du  ruisseau  de  Bonnet,  s'aUgne  le  long 
d'un  ancien  chemin  vicinal  qui  coupe  au  centre 
le  chemin  de  grande  communication  de  Bour* 
gueil  au  Lude  par  Meigné  et  Broc,  reliant,  tout 
à  l'entrée,  au  S.,  le  chemin  de  Dénezé. 

Y  naissent  les  miss,  de  Bonnet  ou  de  Bareil  et 
des  Granges  ;  y  passe  le  mies,  de  la  Rochette  ou 
des  Grès-Ronds. 

En  dépendent  lehamean  de  TEpinay  (6  iiia|s,| 
19  bab.)  et  30  fermes  ou  èearti. 


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^i16  - 


CHA 


Superficie  :  1,649  hect.,  dont  19  hect.  63  ares 
en  vignes  et  304  hect.  63  ares  en  bois. 

Population  :  372  hab.  en  1720.  —  450  hab. 
en  1765.  —  SO  feax  en  1788.  --  447  hab.  en 
1790.  —  43Î  hab.  en  1831.  —  415  hab.  en  1841. 
395  hab.  en  1851.  —  369  hab.  en  1861.  — 
403  hab.  en  1866.  —  358  hab.  en  1872,  dont 
130  au  bourg  (49  mais.,  49  mén.),  en  décrois- 
sance constante  et  rapide,  qui  est  descendue  au- 
dessous  du  niveau  d'il  y  a  près  de  deux  siècles. 

Aucun  pays  d'ailleurs  en  Maine-et-Loire  ne 
parait  perdu  aussi  loin  de  la  vie  active  et  n'a 
conservé  aussi  immobile  son  aspect  antique,  dans 
sa  solitude  au  milieu  des  bois. 

Ni  Foire,  ni  Assemblée.  —  Ni  Mairie,  ni 
Ecole,  ni  Cure,  ou  le  tout  à  loyer.  —  La  Mai- 
rie occupe  une  chambre  au-dessus  d'un  atelier 
de  forgeron.  —  Ecole  mixte. 

Il  n'existe  plus  à  proprement  parler  d'église. 
Elle  s'élevait  dans  le  cimetière,  où  quelques 
pierres  en  apparaissent  encore.  —  Le  23  dé- 
cembre 1556,  à  8  heures  du  soir,  tout  le  choeur 
tomba.  Il  avait  été  rétabli,  tant  bien  que  mal, 
quand  le  14  juin  1595,  au  matin,  un  ouragan 
découvrit  le  clocher,  et  le  25  août  suivant,  église 
et  clocher  s'effondrèrent  en  plein  midi.  Dans  ce 
désarroi,  qui  dura  près  d'un  siècle,  les  curés  ne 
résidant  guères,  le  curé  Molais  acquit  en  1669  un 
petit  fonds  de  la  cure  et  y  éleva  une  chapelle 
(16  met.  de  long  sur  16  met.  de  largej,  qui  put 
servir  en  attendant  mieux.  —  Elle  sert  encore, 
(succursale,  5  nivôse  an  XIII),  dédiée  à  St  Gyr  et 
Ste  Jullite,  sans  chœur,  sans  autels  secondaires, 
sans  autre  décoration  qu'un  grand  autel  à  co- 
lonnes du  milieu  du  xviiifl  s.,  flanqaé  des  sta- 
tues, à  droite,  de  St-Joseph  et  de  St-Marcel,  à 
gauche,  de  la  Vierge  et  de  St-Sébastien.  Le 
chevet  actuel,  auquel  il  s'applique  terminé  en 
pignon  et  percé  autrefois  de  deux  baies  rondes, 
formait  la  façade  primitive  que  déplaça  en  1755  la 
construction  sur  le  chevet  ancien  d'un  clocher 
carré,  avec  base  formant  porche  et  façade.  Le  tout 
commencé  le  12  juin,  était  terminé  le  15  no- 
vembre, mais  le  charpentier,  Saulau,  de  Mar- 
cilly ,  quoique  approvisionné  à  son  choix  de  bois 
dans  la  forêt  de  Bareilles,  manqua  la  flèche.  Le 
tonnerre  Ta  frappée ,  sans  grand  dommage , 
le  14  juillet  1783. 

Dans  le  Cimetière  y  attenant,  tout  à  l'entrée, 
dans  un  coin,  glt  une  dds  anciennes  statues  bri- 
sées de  l'église  ;  —  plus  loin,  une  croix  de  pierre 
(XVII*  s.),  portée  sur  un  autel,  avec  inscription, 
en  lettres  cursives,  qui  recommande  les  trépassés. 

Aucune  trace  celtique  ni  romaine  n'a  été  si- 
gnalée sur  le  territoire^  quoique  plusieurs  voies 
de  Dénezô  et  de  Bourgueil  se  dirigent  vers  le 
bourg,  dont  une  longeait  l'église  dans  la  direc- 
tion du  Gué*des-Perrés  par  Broc. 

La  terre  formait  au  xi«  s.  un  domaine  tenu  en 
fief  deTévôché  d'Angers  par  plusieurs  chevaliers, 
entre  autres  Hugues  de  Langeais,  qui  de  l'aveu  de 
l'évèque  et  du  comte,  en  donna  la  meilleure 
part  à  l'abbaye  de  Bourgueil  (1090-1100).  Hubert 
de  Marcillé  rendit  Téglise  à  l'évèque  Ulger,  qui 
la  légua  &  4Qn  Chapitre  de  St^Maurioe,  vers  1149, 


sans  qu'on  vote  qu'elle  soit  sortie  des  mûos 
de  l'abbé  de  Bourgueil  —  Les  moines  y 
avaient  établi  un  prieuré,  qui  fut  réuni  par 
l'évèque  en  1349  à  la  mense  conventuelle.  — 
Le  logis  en  existe  encore  sur  la  place,  occapé 
par  une  auberge.  Il  était  jusqu'au  commene»- 
ment  du  xviii*  s.  desservi  par  un  prêtre,  GnilL 
Maillard,  qui  y  meurt  le  2  février  1718.  âgé  di 
80  ans.  —  En  dépendaient  deux  métairies,  «m 
closerie  et  la  dtme  de  la  paroisse,  le  tout  affer- 
mé 1,700  livres  en  1788. 

Curés  ;  Pierre  Foumier,  1589,  1589-  — 
René  Maulcourd,  1592.  —  Louis  de  Sawm- 
nières,  bachelier  en  droit,  novembre  1616, 1621. 

—  Jean  Jouin,  qui  réside  depuis  1629.  — 
J.  LecUrc,  1643.  —  Michel  Mollais,  1647, 
inhumé  le  6  juillet  1675,  âgé  de  57  ans,  dans  b. 
chapelle  qu'il  avait  bâtie  à  ses  dépens  po«r 
remplacer  l'église  ruinée.  —  Vanteuîour,  sep- 
tembre 1675.  juillet  1678  —  Etienne  ThihauU, 
naUf  de  Clefs,  décembre  1678,  mars  1689.  - 
J.  Martigné,  décembre  1689,  octobre  109S.  - 
R.  Farion,  décembre  1695,  juillet  1711.  —  Cfa. 
Bluet,  juillet  1711,  fie  23  mars  1740,  âgé  àê 
67  ans.  —  Louis  Lignis,  avril  1740,  f  ^ 
17  mars  1780,  âgé  de  68  ans,  homme  remarquable, 
de  jugement  et  d'étude,  au  témoignage  des  noies 
dont  il  a  chargé  les  registres  de  sa  paroisse.  — 
Pierre  Tendron,  installé  le  6  juin  1780,  fie 
17  juillet  1791.—  iionnet,  30  octobre  1791.  —Le 
vicaire  Fouquet  fut  déporté  en  Espagne  en  1791 

Par  une  exception  rare,  on  ne  connaissait  pas 
à  Ghalonnes  de  seigneur  temporel  au  xvii<  s., 
non  plus  qu'en  1789.  On  vérifia  en  1718  que  las 
cloches  ne  portaient  pas  de  blason  et  on  ne  sot,  es 
les  refondant,  leur  en  donner  aucun.  Le  piindpd 
château  était  Linières-Garguesalle,  dont  les  sei- 
gneurs avaient  leur  enfeu  dans  reneeinte  réser- 
vée du  chœur. 

Les  habitants  manquaient,  au  dire  du  cort 
Lignis,  en  1765,  pour  cultiver  les  terres,  dont  m 
sixième  restait  en  landes.  Les  chemins  deve» 
naient  absolument  impraticables  six  mois  de 
l'année.  On  battait  le  blé  l'hiver.  Il  n*y  avait 
d'ailleurs  pas  d'autres  mendiants,  qae  les  éiraii» 
gers  venus  d'alentour. 

Maires  :  Jean  C hoquet,  i^  messidor  an  TIIL 

—  Houdayer,  10  février  1813.  —  Jean  C*»- 
quet,  30  janvier  1816,  démissionnaire  le  28  jan- 
vier 1834.  —  Jean  Ckoquet  fils,  janvier  1835. 
démissionnaire  le  15  juin  1842.  —  René  lÀ- 
vêque,  installé  le  5  novembre  1843,  démissioa- 
naire  en  mai  1848.  —  Jean  Choquet,  19  juittei 
1848,  t  en  1859.  —  Olivier  de  la  Poèze,  30  dé- 
cembre 1859,  en  fonctions,  1873. 

Arch.  de  M.-«t-L.  C  UQ.—CartuL  de  Boicrvs«t7.p.t3^ 
134.— Arch.  comm.  Bt.-G.-Mss.  648.— Pour  les  locaBlà» 
voir  à  leur  article,  Bareil,  Linièret,  la  Mockette,  etc. 

Glialoiutes-sar-LoIre  {Canton  dé),  s'é- 
tend le  long  de  la  rive  gauche  de  la  Loire  qui 
le  borne  dans  tonte  sa  longueur  au  N.,  entre  les 
cantons  des  PontS'-de-Cé  à  l'E.,  de  Thooarcé  et 
de  Ghemillé  au  S,  de  St-^Florent  à  l'O.;  —  sar 
une  superficie  de  11,193  hectareSi 

Il  comprend  5  communes,  Ghalonnes,  Chaoée 


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577  — 


GHâ 


fonds,  Denée.  Rochefort  et  Sc-Aobm-de-LmgQé» 

-  ensemble  de  ii,7S6  hab.  en  1831,  —  de 
ii,973  hab.  en  1841,  —  de  iS,698  hab.  en  1851, 
-de  ii^ÔÔ  hab.  en  1861,  —  de  13,450  hab.  en 
1866.  —  de  ii,304  hab.  en  1872. 

Le  chemin  de  fer  d'Angers  à  Niort  le  traverse 
aa  centre  da  N.  aa  S.,  en  y  faisant  station  près 
Ghalonnes,  et  le  relie  à  la  ligne  d'Angers  à 
Nantes  qui  le  borde  extérieurement  sur  la  rive 
droite  de  la  Loire. 

Chaloiuies-sar-LoIre ,  petite  ville ,  chef- 
liea  de  canton,  arrond.  d'Angers  (25  kil).  — 
Vicus  Calonna  vi«  s.  (Vit  S.  Mauril).  — 
Cellula  Calomunnia  837  (Doc.  inéd.  Extr.  des 
Bibl,  t.  m,  p.  425).  —  Cella  Calonna  844 
(Hss.  637,  f.  333).  —  Calonna  super  Ligerim 
1031-1056  (St-Serge,  1"  Cartul.,  p.  165).  — 
Victis  Calonnœ  1031-1056  (Ibid.,  p.  174).  - 
Castrum  Calunnense,  Castrum  quod  Ca- 
lunna  appellant,  1055  circa  (ch.  or.).  •—  Ca- 
lomnensis  cella  1036-1047  (St-Serge,  1«  CarC, 
p.  172).  —  Calumna  1037-1047  (Ghalonne,  cb. 
or.),  1055  (ch.  2),  1099  (Ibid.).  —  Calomna 
1052-1082  (Sl-Serge,  2«  Cart.,  p.  313  et  Ghemillé, 
ch.  or.  33).  —  Calunna  1052-1082  et  1130 
ôrca  (2«  Cart.,  p.  16  et  108).  —  Calumpna 
1100-1120  (Gart.  de  GhemiUé,  ch.  30).  —  C'/ia- 
iumna  1050  circà  (ch.  or.  5).  —  Calumnia 
1136^149  (Pr.  St-Eloi.  ch.  or.).  --*  Colonia  1082 
(€art.  de  Ghemillé,  ch.  4).  —  Monasterium 
CohnoUnse  xii«  ».  (Vit.  Magnob.) .  —  Caîonç 
1142-1145  (Gartia.  du  Ronc,  Kot.  5,  ch.  44). 

La  ville  s'étend  sur  la  rive  gauche  de  la  Loire, 
an  pied  d'un  haut  coteau,  sous  le  confluent  du 
Layon  et  du  Louet)  ^  la  rencontre  des  routes  dé^ 
panementales  do  Saumur  à  Ghantocoaux,  de  Gho- 
ïetà  Ghalonnes  et  de  Segrô  à  GUolet.  —  Au  centre, 
nn  pont  suspendu  construit  en  1840- juin  1841,  à 
p^e  autorisé  pour  57  anuùes  par  ordonnance  du 
U  août  1838,  y  traverse  quatre  bras  de  Loire, 
foncés  par  les  lies  de  TAnerie,  de  la  Grande-Uo, 
du  Port-Girauit,  qui  toutes  trois  dépendent  dq  la 
commune.  —  La  route  départementale  de  Ghan- 
toceaox  à  St-Lambert  traverse  de  VO-  à  ÏB. 
Te^ctrémité  S.  du  territoire. 

La  voie  ferrée  d'Angers  à  Niort,  se  détachant 
de  la  rive  droite  à  Laleu»  coupe  Ttuicienne  lie 
de  Déserte,  traverse  Texploitatiou  des  mines,  puis 
le  Louet,  stationne  à  l'Onglée,  à  2,500  met.  do  la 
ville,  qu'elle  aurait  pu  plus  dii-ectement  desservir, 
traverse  le  Layon,  longe  péniblement  par  une 
série  de  côtes  ardues  la  routo  de  Segré,  traverse 
le  Jeu  et  s'échappe  en  remontant  à  distance  le 
rivage  du  ruisseau  de  la  Cochardiôre. 

Y  passent,  outre  la  Loire  et  le  Louet,  les  ruis9« 
de  iSt-Laurent,  du  Pont-Palais,  du  Jeu,  de  la  Go- 
cbardière;  y  natt  le  ruiss.  de  Chantemerle. 

£n  dépendent  les  villages  et  hameaux  du  Roc 
(20  mais.,  74  hab.),  de  la  Prée,  mines,  (26  mais., 
131  hab.),  de  l'Onglée  (39  mais.,  161  h.),  de  Champ- 
dobois  (9  mais.,  41  hab.)^  de  la  Rne-d'Ardenay 
(B  mais.,  36  h.),  de  Godinet  (18  mais.,  69  h.),  de 
laGuinière  (20  m.,  73  h.),  du  Pontceau  (16  mais., 
6B  hab.),  de  Roe-en-PaiUe  (19  mais.,  70  hab.)» 
de  la  Triballerie  (17  mai9.,  56  bab.)i  de  la  Bour* 


gonniôre  (49  mais.,  180  hab.),  du  P&tis  (27mai9,, 
80  hab.)^  du  Porteau  (21  mais.,  68  hab.),  de  1» 
Basse-Ile  (62  mais.,  218  bal).),  de  l'Aneriè 
(18  mais.,  64  hab.),  des  Noyers  (29  mais., 
107  hab.),  du  Bout-du-Bois  (17  mais.,  63  hab.), 
de  la  Ghardonnelterie  (10  mais.,  28  hab.), 
de  la  Tôte-de-l'Ue  (24  mais.,  71  hab.),  du 
Pressoir-Rouge  (6  mais.,  26  hab.),  de  la  Barre- 
tière  (10  mais.,  36  hab.),  de  la  Riraie  (12  mais.» 
50  hab.),  du  Grand-Fourneau  (6  mais.,  25  hab.), 
de  la  Croix-Verte  (11  mais.,  30  hab.),  du  Fre- 
moir  (13  mais.,  39  hab.),  du  Chapeau  (10  mais., 
31  hab.),  de  la  Saulaie  (11  mais.,  35  hab.),  des 
Aireaux-de-Grézigné  (9  mais.,  29  hab.),  divers 
petits  groupes,  112  fermes  ou  écarts  et  les  châteaux 
des  Fresnais  et  du  Fourneau. 

Superficie  :  3.855  hect.,  dont  2,070  hect.  en 
labours,  532  en  prairies,  421  en  vignes,  102  en 
bois,  36  en  landes  et  friches.  Le  territoire  a  été 
délimité  avec  St-Georges-sur-Loire  par  l'ordon- 
nance du  15  août  1827  et  avec  Hontjean  par  l'or- 
donnance du  6  mars  1828. 

BecetU  de  poste  et  Perception,  compre- 
nant les  t^^  de  Ghalonnes  et  de  Ghaudefonds. 

Industrie  i  à  l'£.  et  sur  la  rive  gauche  de  la 
Loire,  minef  importantes  de  la  Prée,  V.  ce  nom, 
comprenant  sept  puits  de  mine,  dont  quatre  en 
ce  moment  (janvier  1874)  abandonnés;  la  houille 
en  est  consommée  en  partie  par  les  chaufourniers 
d'alentour  ;  —  à  l'O.,  le  long  des  rives  du  Layon 
et  sur  la  rîve  gauche  de  la  Loire,  extraction  de 
calcaire,  exploité  si|r  place  par  six  fours  à 
elmux ,  dont  les  produits  d'une  blancheur  par- 
faite et  d'une  qualité  excellente  se  répandent  le 
long  de  la  ligne  d'Angers  à  Niort;  —  fabrique 
importante,  à  la  Grand-Maison,  de  liqueurs  et 
de  vins  mousseux,  en  grande  partie  pour  l'ex- 
porlalion  ;  —  corderie  ;  teinturerie  ;  brasserie. 

Agriculture  et  Comr^erce.  —  Blés  et  élève 
de  bestiaux  dans  les  fermes  ;  —  vignobles  blancs 
sur  les  coteaux  ;  —  chanvres  dans  les  îles  et  dans 
la  valléOr  —  lin  cultivé  surtout  pour  semence  ; 
-—  pèche  otoiavigation.  — 11  n'est  plus  question 
du  commerce  de  vipères,  dont  la  pharmacie  an 
xvii-xvni«  s.  s'y  approvisionnait  en  abondance. 

Une  fontaine  minérale  froide,  dite  de  Saint- 
Afaurille,  carbonalée,  magnésienne,  calcaire, 
jaillit  sous  un  petit  arceau  neuf,  qui  porte 
l'image  du  Saint.  On  s'y  rendait  autrefois  en 
procession  pour  implorer  de  la  pluie. 

Population  :  3,509 l^ab.  en  1726.  —  5,S09  h., 
884  feix  en  1790.  —  5,846  hab.  en  1802.  — 
4,969  hab.  en  1831.  ^  4,927  hab.  en  1841.  — 
4,075  hab.  ent851.  —  S,82i  hab.  en  1856.  L'é- 
cart entre  ce  chiffre  et  le  précédent  n'est  que  la 
constatation  tardive  d'une  progression  successive. 
—  €,089  hab.  en  1861.  —  d{5i5  hab.  en  1866.  — 
5,886  hab.  en  1872,  dont  2,554  à  la  ville 
(467  mais.,  687  mén.). 

Foires  :  Jusqu'à  la  fin  du  xvii*  s.  des  foires 
se  tenaient  le  mardi  de  la  Pentecôte,  le  l*'  août. 
à  la  St-Maurille  (13  septembre),  à  la  St-Michel,  le 
16  octobre  et  le  25  novembre  (Sle-Catherine).  — 
L'évoque  en  obtint  en  1702  la  création  de  deux 
UQUVeUea  mais  que  le  fisc  ruina  par  sa  préten- 


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jtion  d'exiger  le  droit  de  Trépas  de  Loire,  donlflé 
môme  en  1708,  au  passage  da  bras  de  Loire  qui  se- 
parait  le  bourg  de  Ttle  où  elles  se  tenaient.  ^Anjoar- 
d'hoi,  le  lendemain  de  la  Pentecôte,  le  l«r  mardi 
d'août,  les  13  septembre  (2  jours),  16  octobre. 
25  novembre  (2  jours),  et  le  3*  mardi  de  mars.^ 
Marchés  tous  les  mardis,  très-importants. 
-  La  mesure  ancienne  comptait  16  boisseaux 
an  setier  pour  12  boisseaux  3/4  des  Ponts-de-Oé. 

Mairie  avec  JiLStice  de  paix,  construite  en 
1860-1861  (architecte  Hnmeau). 
.  Ecoles  construites  en  1860-1861  ;  école  com- 
munale laïque  de  garçons  ;  trois  écoles  de  filles, 
dont  deux  dirigées  par  les  Sœurs  de  St-Charles, 
l'autre  par  les  Sœurs  de  Ruillé-sur-Loire.  — 
Le  maire  Hunault  y  avait  fondé  en  1811  un 
Collège  qui  n'a  pas  en  de  durée. 

Salle  d'asile  (Sœurs  de  Ste-Marie^  fondée  par 
M"**  de  Las  Cases,  construite  en  1862-4863. 

Hôpital,  inauguré  le  12  juillet  1852,  de  13  lits, 
avec  chapelle  fondée  par  M"**  Fleury.  V"^. Gué- 
mas,  par  fondation  des  17-18  septembre  1850. 
autorisée  par  décret  du  1«'  avril  1851,  y  a-ajouté 
quatre  lits  à  destination  spéciale  des  pauvres  dier 
Rochefort  et  deux  lits  de  plus  en  cas  d'épidémie. 

Caisse  d'épargne,  créée  en  1864. 

La  commune  se  divise  en  deux  paroisses  avec 
deux  églises,  toutes  deux  dans  la  ville. 

L'égUse  St'Maurille  (cure.  19  brumaire  an»Xl, 
avec  vicaire,  10  septembre  1818),  date  en  partie  du 
XII*  s.,  mais  a  été  profondément  remaniée^ en 
1846-1847  .{architecte  DfUètre),-  et  agrandie  d'un 
bas-côté  en  1863.  —  Le  grand  clocher  inceaj^é 
date  de  1857.  —  L'abside  •  se  termine  en  hénû- 
cycle,  avec  fenêtre  en  pleia.  Cintre,  à  modillons 
animés  de  figures  ou  de  feuillages,  que  relie 
une  arcature  cintrée  sur  chapiteaux  romans  i  vo- 
lutes et  crochets  naissai^ts.  Des  vitraux  de  Lobin^ 
de  Tours,  1864.  représentent  St  Maimhûeuf,  St 
fiené,  St  Maurille,  St  Hervé,  St  Lézin.  Vers  N. 
un  bas-côté  de  cinq  travées,  à  voûte  ogivale  avec 
formerets  et  UerAes  arrondis,  se  termine  en  che- 
vet carré,  paré  de  ;  vitraux  .de  Thierry  et  sur  les 
côtés  de  statues  neuves  et  vulgaires.  Au  fond 
siège  une  remarquable  Vierge,  autrefois  .peinte, 
avec  l'enfant  sur  les  genoux,  sous  un  dais  his- 
torié d'une  Crucifixion.  —  Aux  clés  de  voûte 
figurent  le  Christ,  bénissant,  çt  les  Quatre 
Evangélistes  ;  au  sommet  de  l'arc  doubleau, 
le  Martyre  de  Ste,  Valérie  (xii«  s.^  —  Signa- 
lons, dans  le  mobilier  antique,  un  autel  portatif 
en  ardoise  j;xvn«  s.),  provenant  xdQ  ViUemoisant, 
un  calice  en  argent  ciselé,  deSt-Aignan  d'Anger3 
(1782),  comme  l'indiquent  des  inseriplions,- un 
grand  bassin  à  offrande,  en  cuivre  jaune,  dont  le 
fond  représente  le  Sacrifice  d'Abraham,  un 
bâton  de  chantre  en  bois  (xviii«  s.),  terminé  par 
une  statuette.de  la  Foi.  On  n'a  plus  souvenir  du 
calice  même  et  du  portrait  de  saint  Maurille  que 
l'église  prétendait  posséder  encore  du  temps  de 
Grandet.  Dans  la  sacristie,  une  toile  du  xv.ii«  s,, 
Elisabeth  et  la  Vierge  avec  Jésus  et  St  Jean. 

Le  Presbytère,  acquis  en  1838  par.  un  acte 
régularisé  en  1851,  a  été  reconstruit  en  1852- 
1854  et  occupe  l'emplacement  de  l'ancien  prieuré. 


On  y  a  reeoeilli  une  Adoration  des  Btrgtn, 
peinture  sur  bois  du  xvii*  s. 

L'église  I^otre-Dame  (succursale,  30  sep- 
tembre 1807,  avec  vicaire,  29  janvier  i8Sl),e!t 
un  édifice  roman  de  deux  nefs  inégales,  afee 
façade  à  l'O.,  percé  de  trois  fenôties  plein  dotn 
encadrées  de  contreforts,  V.  un  dessin  4aBs 
Berthe,  Bi8S..896,  t.  1,  f.  18,  où  vient  d'être 
reportée  du  mur  latéral  nord  une  porte  décorée 
d'animaux  et  de  feuillages  fantastiques.  Cert»ioi 
emblèmes  impurs,  mêlés,  paralt-il,  à  l'orDemeata- 
tion,  avaient  été  enlevés  à  coups  de  marteu  dès 
1823.  Dans  la  base  du  clocher  apparaît  l'areeu 
d'une  porte  romane.  Le  chevet  carré,  porté  ptr 
d'antiques  fondations,  a  été  transformé  au  xiT*i 
par  l'ouverture  d'une  large  baie  à  triple  opn 
tréflée  surmontée  de  quatrefeuilles,  et  boncbée  u 
XVIII*  s.  par  un  autel  plaqué,  en  forme  de  diptiq* 
contenant  au  sommet  la  Vierge,  à  dr.  et  à  g.  dus 
des  niches  St  Pierre  e.l  St  Paul ,  an  cenJre, 
un  tableau,  de  style  bizarre ,  représeouat,  je 
pense,,  la  Cène  ;  —  à  dr.  s'ouvre  dans  le  mnrim 
piscine  tréflée  du  xv*  s.  Le  bas- côté  vers  S.  diU 
du  XVI*  s.  Une  restauration  générale  aétéiemiaée 
en.l861  (architecte  Dellètre),  et  reprise  de  doi- 
veau  en  1870  (architecte  de  Gootailloai).  - 
Dans  le  mur  N.  s'est  trouvée  en  apAl  1857  w 
cavité  carrée,  couverte  en  ardoise,  conlenaot  se 
un  lit  de  branches  de  laurier  des  ossements  ha- 
mains,  une  mâchoire  de  ruminant,  des  ehevilks, 
un  couteau,  une  tablette  à  écrire  encore  eadniti 
de  cice,  a^ec  une  croix  inscrite  dans  on  eeitfe. 
restes  d'une  sépulture  fraoque,  sans  doute  d^i  dé- 
placée. —  lUen  à  signaler  d'ailleors  que.  tr«s 
statues  de  bois  doré  (x.viii«  s.)  :  StJo^epk, 
St  Maurille  et  Jésus-Christ  béoissaot,  et  ie 
mattre-autelen  marbre  noir  aux  armes  de  W^Çii 
de  Vaugirauid. 

Le  Presbytère,  acquis  en  1810  par  acte  ré- 
gularisé en  1851 ,  porte  aa  linteau  de  ses  fenêtres 
la  date  1701.  Dans  lé  jardin,  un  cadnn  soiain 
en  ardoise  est  daté  de  1797. 

Le  Cimetière  a  été  transféré  sur  la  roote  de 
Ghemillé  en  1811.  L'ancien  occupait  l'emplace- 
ment de  la  mairie  actuelle.  Il  a  été  interdit  li 
même  année,  par  arrêté  du  8  juin,  et  réuni  en  par- 
tie au  Champ-de-Foire.  On  y  a  trouvé  à  plnsieais 
reprises  des  monnaies  franques  (ym^-n*  O- 

On  a  récemment  découvert  un  dépôt  de  sileiei 
d'ossements  taillés  à  Roc-en-Paille,  des  vestiges 
romains  à  Pierrecou.  U  est  étonnant  mAme  qae 
ces  dernières  traces  ne  soient  pas  plu»  •ï*' 
damqient  constatées  dans  ce  pays,  traversé  saw 
aucun.- doute  par  la  VQie,  qui  reliait  les  agloméra- 
tions  romaines  de  la  rive  gauche  depuis  les  Poii*- 
dQ::Cé  jusqu'à  Chantoceaux  avec  une  communica- 
tion, parai  t^il,  un  pont  sans  doute,  qui  les  re|iaiii 
la  rive  droite.  On  trouve  mentionné  formelteBait 
dans  une  cl^arte  de  1150-1160  la  voie  çoodnisaat 
de  Chalonnes  -^  Angers  par  la  Possonnière,  m 
qua  itur  ^.ndegavi  de  Calumna  (1"  ^ 
St-Serge,  p.  251).  Chalonnes,  placé  an  mf» 
des  bois,  au  confluent  de  deux  gros  coiu^  d'eai. 
restait  encore  au  iv«  s.  le  centre  important  « 
inabordé  de  la  civilisation  payenne.  Ce  foyer  de 


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résûtaDce  à  Tidée  noavelle  attira  le  zèle  de 
Si  HaariUe.  Il  en  détruisit  le  temple  et  s*y  éta- 
blit, avec  quelques  compagnons  de  propagande, 
daas  une  cella,  petit  couvent  avec  église,  sur  rem- 
placement de  Téglise-mère  qui  depuis  a  pris  son 
nom.  La  légende,  plus  tard,  y  ramène  les  miracles 
de  St-René  et  de  St-Maimbeuf.  —  L'évèché  d'An- 
gers, héritier  de  ces  prélats,  était  propriétaire  de 
la  villa  de  Ghalonnes  qu'un  diplôme  du  roi 
Charles  le  Chauve  (B44)  lui  confirma.  Mais  par 
ce  temps  désastreux,  les  Normands,  les  inonda- 
tions, nombre  de  misères  avaient  fait  du  pays 
presque  un  désert.  L'évèque  Raynaud  (973-1010) 
essaya  d'y  rétablir  le  culte,  sans  y  réussir.  Son 
soccessenr,  Hubert  de  Vendôme,  mieux  avisé, 
en  consacrant  le  moine  Yulgrin  comme  abbé  de 
St-Serge,  le  gratifia  (1040)  de  l'église  et  du  cou- 
vent fondés  par  St  Mauhlle  à  Ghalonnes  et  qui 
forent  aussitôt  rétablis  par  ces  nouveaux  maîtres. 

£n  dehors  des  murs  et  auprès  du  château  de 
l'évéque,  avait  existé  aussi  une  petite  église  ou  ora. 
loire,  ecclesiola,  oratorium,  consacrée  à  Notre- 
Dame  et  à  St  Vincent,  avec  logis  ou  hermitage  y 
attenant,  que  la  tradition  appelait  Monastertum 
Aie,  le  moutier  d'Aia  ou  plutôt  d'Eve,  logis  sans 
doute  d'une  des  recluses  de  ce  nom.  L'évéque  y 
appela  des  moines  de  Marmoutiers,  qui  par  ordre 
et  aussi  par  rivalité  intéressée  eurent  bien  vite  ré- 
tabli l'église  et  un  prieuré  important.  Les  moines  de 
St-Serge,  bravant  toute  défense,  s'y  portèrent  en 
armes,  expulsèrent  le  prieur  et,  saccageant  église 
et  reliques,  firent  place  nette.  Après  de  longs  dé- 
bats, St-Serge  dut  relever  les  ruines;  mais  il  fut 
décidé  par  l'évéque  que  Notre-Dame  ou  St- Vin- 
cent resterait  un  oratoire  privé  et  sans  autel 
public  (1055).  Le  prieuré  était  réuni  dès  la  fin 
du  xii«  s.  au  prieuré  de  St-Quentin-en-Mauges, 
autre  dépendance  de  Marmoutiers,  et  l'église 
ne  fut  plus  tard  érigée  en  paroisse  secondaire 
que  du  consentement  sans  doute  de  St-Serge, 
qui  en  gardait  la  présentation. 

Le  prieuré  de  St-Serge  resta  maître  sans  con- 
teste, attenant  à  Sl-Maurille,  église-mère,  et 
comme  il  est  dit,  «  cathédrale  ».  Le  prieur  y 
officiait  à  la  Chandeleur,  aux  Rameaux,  à  la  St- 
Maurille,  le  jour  du  Sacre,  bénissant  les  rameaux, 
les  chandelles,  le  Sacre  des  deux  paroisses,  devant 
les  deux  curés.  Il  avait  pour  domaine  un  petit 
fief  dans  les  paroisses  de  Ste-Ch'ristine  et  de  Gha- 
lonnes, partie  de  l'Ile  de  l'Ancrie,  des  prés,  des 
vignes,  un  moulin  sur  le  Jeu  et  la  terre  de 
Martigneau  en  Juigné-sur-Loire.  Tous  les  logis,  le 
prieuré,  la  cure,  l'église,  ayant  été  brûlés  par  les 
protestants,  le  Chapitre  de  l'abbaye  les  fit  rétablir 
en  mai  1573  mais  en  réunissant  le  prieuré  à  la  cure. 

Prieurs  de  St-Maurille  :  André,  1045.  — 
Gervais,  1200  circa.  —  Jean  Barret,  1412.  — 
Jean  Hardy ,  1438.  —  Pierre  Bouvereau, 
1462,  1470.  —  Hélie  Morel,  1478,  1487.  —  Nie. 
Cailleau,  1544,  1569.  —  Jean  Couaturier, 
1547.  —  Jean  Comuau  de  la  Grandière, 
1620.  —  Christ,  de  Briolay,  1666,  f  le  6  juillet 
1674.  —  Franc,  de  la  Foreat-d^Armaillé,  1684. 

Curés  ;  Les  registres  de  la  cure  ne  datent 
que  de   1668    et  souffrent    plusieurs    lacunes: 


Guill.  Priou,  f  vers  1480.  —  René  Maucourt, 
1599.  —  Jean  Leduc,  1630.  —  Jean  Chotard, 
1668,  t  le  20  juin  1684,  âgé  de  62  ans.  —  P.  De- 
launay,  1684.  —    Thouzeau,  1708.  —  Michel 
Bouchard,  1711,  f  le  12  décembre  1734,  âgé  de 
53  ans.  —  R.  de  Chazé,  docteur  en  droit  canon 
et  civil,  20  décembre  1734,  se  démet  en  1738.  — 
Eustache-Fleury  Carrefour  de    la  Pelouse, 
6  août  1738,  qui  signe  encore  le  31  juillet  1747. 
Il  devient  en  août  archiprètre  de  Saumur.  — 
Lemonnier,  octobre  1747,  f  le  5  janvier  1750, 
Agé  de  44  ans.  —  P.-E.  Guérin,  20  février  1750. 
—  François-Louis  Piton,  retiré  en  1774,  chez 
son  frère  le  curé  de  Feneu.  —  L.  Binet  de  la 
Bodinière,  1764,  démissionnaire  en  1771.  — 
Urbain  Beanier,  vicaire  de  la  Poitevinière,  natif 
de  Cheviré-le-Rouge,  nommé  en  novembre  1771, 
installé  le  16  février  1772,  jusqu'au  24  mars  1791. 
11  périt  dans  la  déroute  du  Mans,  le  12  décembre 
1793.  —  Renou,  vicaire  de  Cheviré-le-Rouge, 
élu  curé  constitutionnel  le  22  mars  1791,  installé 
le  27.  Un  de  ses  vicaires  est  Coquille,  V.  ce  nom. 
Curés  de  Notre-Dame  :  Mathieu  de  Bree, 
1467,  résignataire  le    31    décembre.  —  Pierre 
Gamier,   1468.  —    Jacques   de  Montortier, 
1555.   —  François  Hubault,  1604    —  Pierre 
Thureau,  1609,  —  Henri  Richer ,  1630.   — 
Louis  Bonvallet,  1700,  f  le  9  mars  1730,  âgé 
de  76  ans.  —  Barthélémy  Bonvallet,  26  février 
1730,  t  le  17  février  1753,  âgé  de  58  ans,  dé- 
cédé, dit  l'acte,  «  en  odeur  de  sainteté  ».  Il  avait 
fait  bâtir  le  grand  autel,  niveler  le  chœur  et 
poser  le  tabernacle  en  1734.  —  Renard  de  Lau- 
rière  ou  de  Lorière,  9  mars  1753,  permute  le 
17  avril  1779  sa  cure  pour  le  bénéfice  de  la  cha- 
pelle de  Ste-Barbe,  desservie  en  St-Maurille,  et 
meurt  le  28  avrU  1780.  —  Laurent  Bastard, 
avril  1779-1790.    —  On   le  trouve  à  Ghalonnes 
encore  en  août  et  septembre  1793  baptisant  les 
enfants    des   royalistes.    —  Bridault,  vicaire 
d'Andard,  élu  curé  constitutionnel,  13  mars  1791. 
Je  constate  au  xviii*  s.  l'existence  d'un  maître 
d'école  laïc,  1737  et  1752,  —  et  d'une  «  supé- 
rieure  des  pauvres  »  des  deux  paroisses,  1786. 
C'est  à  son  profit  que  s'adjugeait  le  bail  des  bou- 
cheries de  carême. 

L'évéque  d'Angers  resta  jusqu'à  la  Révolution 
seigneur  baron  de  Ghalonnes,  qui  composait, 
avec  Villévèque  etMorannes,  un  de  ses  principaux 
domaines.  Le  lendemain  de  sa  consécration  il  ve- 
nait, le  front  encore  ceint  des  bandelettes  du  saint 
chrome,  officier  à  St-Maurille  et  les  jours  sui- 
vants y  recevait  l'hommage  de  ses  vassaux. 

La  ville,  dès  le  xi»  s.,  formait  un  castrum 
avec  enceinte  fortifiée  embrassant  seulement 
partie  de  la  paroisse  St-Maurille.  Vers  l'O.  se 
dressait,  dominant  la  ville  et  coupant  la  Loire, 
le  puissant  château  épiscopal,  exposé  à  tous  les 
assauts  des  guerres  Normandes,  Anglaises  et 
Bretonnes,  reconstruit  dans  les  premières  années 
du  xv«  s.  par  Hardouio  de  Bneil,  détruit  dans  les 
dernières  années  du  zvi«  s.  Entouré  de  fossés  et 
de  douves  à  double  pont-levis,  il  comprenait  une 
grosse  tour,  défendant  l'entrée,  haute  de  80  pieds, 
à  4  étages,   la  façade  épaisse  de  8  pieds,  les 


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murs  laténuix  de  4,  reliée  par  on  mur  de  6  & 
7  pieds  d'épaisseur  avec  créoeanx  et  mâchicoulis,  à 
une  tour  carrée  massive  de  15  à  16  pieds  d'épais- 
seur. T  attenait  le  principal  logis,  fait  enpavillon, 
avec  deux  grandes  salles,  la  première  mesurant 
44  pieds  de  long  sur  36  de  large,  la  seconde, 
au-dessus,  de  70  pieds  sur  28,  terminée  par  un 
oratoire  dans  une  tour  vers  la  rivière,  dont  la 
base  servait  de  prison.  Une  autre  chapelle  exis- 
tait sur  la  cour.  U  ne  reste  plus  de  tout  cet  en- 
semble, que  personne  n'a  encore  décrit,  qu'une  face 
de  la  première  tour  ronde  éventrée,  debout  au  bord 
de  la  Loire.  Y.  une  lithogr.  d'après  Hawke  (Angers, 
Barassé,  1861).  —  L'emplacement  a  été  vendu,  un 
peu  plus  de  1,000  livres,  le  90  octobre  1791,  et 
do  nouveau  acquis  le  21  septembre  1866  par 
Urne  veuve  Guérin  et  son  fils  qui  y  ont  élevé  une 
jolie  habitation  moderne.  Un  carreau  octogone 
en  terre  émaillée,  qui  en  provient,  représentant 
une  Chimère  (zii*  s.),  a  été  recueilli  par  le 
Musée  d'Angers. 

Le  domaine  comprenait  trois  moulins  con- 
tigus  au  château,  sur  une  chaussée,  tra- 
versant la  boire,  tous  trois  dans  une  maison  de 
150  pieds  de  long  sur  19  de  large,  avec  galerie 
pour  le  passage  des  piétons,  un  four-à-ban  en 
ville,  d'importantes  pêcheries,  la  terre  de  St-Brieuc, 
les  lies  de  Margerie,  de  l'AÎierie,  de  Gandais  et 
deux  autres  Uots  sans  nom,  vis-à-vis  St-Maurille, 
des  bois  aujourd'hui  disparus,  entre  autres  la 
Grande-Forêt  on  les  Bois  de  l'Ile,  comptant  plus 
de  500  quartiers  an  zvii«  s.,  et  dont  un  arrêt  du 
Parlement  (3  septembre  1667)  réservait  pour  un 
tiers  la  propriété  aux  habitants.  Le  seigneur  per- 
cevait entre  autres  droits  6  deniers  pour  le 
passage  sur  tout  bateau  à  gouvernail,  —  sur  chaque 
setier  de  farine  apportée  aux  marchés  «  2  poi- 
«  goées  de  main  comble  et  la  secoueure  de  la 
«  poche  »,  —  sur  les  selliers  et  les  potiers,  à  la  St- 
Maurille,  un  chef-d'œuvre,  —  sur  les  quatre  bou- 
chers nommés  par  lui,  le  mardi-gras,  5  sous, 
mais  il  leur  devait  donner  5  aiguilles,  une  cho- 
pine  de  vin  et  4  deniers  de  pain.  —  Les  marchés 
d'étoffes,  chapellerie,  grosserie,  se  tenaient  sous  les 
halles  couvertes ,  —  de  fils ,  filasses  ,  lins , 
chanvres,  place  de  la  Halle  ou  me  du  Marché-au- 
Lin,  —  de  farines,  blés,  grains,  dans  le  Minage, 
—  des  chevaux,  rue  Gordier  jusqu'au  marais,  — 
des  bœufs,  au  Pilory,  —  des  vaches,  le  long  du 
grand  cimetière,  —  des  cochons,  sur  le  chemin 
près  la  Haie.  Mais  tout  ce  commerce,  s'il  eut 
jamais  quelque  importance  relative,  était  tombé 
dès  avant  la  Révolution,  comme  l'industrie.  Des 
six  fours  à  chaux,  trois  étaient  abandonnés,  dont 
deux,  faute  de  débouchés  ;  les  mines  de  charbon 
délaissées  faute  d'argent,  de  bras,  ou  de  procé- 
dés suffisants  d'exploitation. 

En  juillet  1561  l'évêque  fit  rétablir  le  double 
pont  de  3  arches  sur  chaque  rivière,  avec  chaussée 
large  de  15  à  16  pieds.  Il  n'était  pas  terminé  en 
1582.  —  Le  tabler  en  bois  fut  construit  en  pierre 
en  1739.  —  En  1693,  des  levées  et  turcies  avaient 
été  construites  autour  de  la  grande  lie,  aux  frais 
des  propriétaires,  qui  se  chargèrent  de  l'entretien. 

L'histoire  de  Gbalonnes  serait  celle  de  l'Anjou  et 


del'Evèché.LaviUeeutsurloatsa  partâesiÉnns 
des  guerres  religieuses  et  fut  à  plusieun  roposn, 
notamment  en  décembre  1868,  pillée  par  les  pfo- 
testants,  puis  par  les  Ligueurs,  qui  en  fonm 
expulsés  sans  coup  férir  en  1590  par  la  Roehepot 
Elle  se  signale  surtout  par  son  patriotisme  cooln 
les  attaques  réitérées  des  Vendéens.  Le  SS  mais 
1793  l'armée  de  Bonchamps,  de  d'Elbée  et  de 
Stofflet  s'y  établit  (V.  les  artÊdes  Bousseai 
et  TïaZ),  mais  les  Républicains  conmandés 
par  un  ancien  huissier  de  Segré,  Lelène,  « 
maintiennent  dans  l'Ue,  qui  sert  de  refuge  oobIr 
toute  attaque,  commande  le  passage  de  ULoin 
et  interdit  l'occupation  à  demeure  de  h  m 
gauche  par  l'ennemi.  Le  23  ventftse  an  Q  la  divisîM 
du  général  Turreau  est  reçue  avec  entbonsiasBe; 
et  quoique  150  hommes  déjà  fussent  aux  frontières, 
100  à  la  marine,  80  morts  en  Vendée,  400  dé- 
tachés au  Marillais,  cette  commune  do  5,000  âne 
réunit  encore  spontanément  au  pied  de  l'arbre  de 
la  Liberté  un  bataillon  nouveau  de  volontuies. 
armés  partie  de  fusils,  partie  de  fourches  et  de 
piques,  en  tout  350  hommes,  commandés  pv 
Maurille  Bompois,  qui  quatre  jours  après  te- 
naient la  campagne  (18  mars  1794).  Leur  chef  et 
12  d'entre  eux  périrent  en  mars  1796  dans  nae 
surprise  nouvelle  de  la  viUe.  Incendiée  pour  les 
deux  tiers  avant  la  paix,  elle  fut  lente  i  se  r^ 
construire  par  suite  de  l'interruption  des  eononi- 
nications  et  plus  encore  à  cause  du  trouble  cassé 
à  ses  relations  par  l'ouverture  de  la  route  d'Aogers 
à  Ghemillé. 
Maires  :  Jean-Antoine  Vial,  V.  ce  nom. 

—  Péan,  an  II.  —  Joseph-Claude  Pîeury, 
10  messidor  an  VIII,  instaUé  le  10  thermidor.  - 
René  CkarhonneaUf  18  thermidor  ao  Xm,  ias- 
taUé  le  27.  —  Gharies- Victor  Hunatdtdik 
Peltrie,  ancien  commandant  de  la  garde  natkK 
nale  de  Corné,  11  avril  1807.  —  Pîerre-Honoré 
Fleury,  24  juillet  1814,  installé  le  7  aoAl.  - 
Pierre  Martineau,  ancien  capitaine  Vendéei. 
28  juillet  1821,  démissionnaire.  —  P.-H.  Flevrif. 
23  décembre  1827.  —  J.  Barrauit,  18  janvier 
1847,  installé  le  3  février.  —  P.-H.  Fleurs, 
28  février  1848,  f  ^o  i*'  décembre  1858.  - 
Barthélémy  de  Las  Cases,  nommé  le  Sjanvia 
1859,  installé  le  16.— Drouard.  23  octobre  1870. 
en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et-L." Séries  C  34, 96, 179, 192, 800; G5J- 
il6;  H  Abb.  de  St-Serge  et  Marmoutiers  et  Série  H.-^- 
comm.  EI.-C.  —  R^t,  archéol.,  1860,  p.  115, 235,2», 
823.  —  Dom  Chamard,  1. 1,  p.  184.  —  Abnanaeh  tfiyw» 
1766,  p.  132.  —  TouwiUe,  Mss.  878.  te».-A.ffeha 
d'Ang.,  27  avril,  17  mai,  1"  juin  1793;  27  renldieet  ("fs^ 
minai  an  111.  —  Gazette  nation.,  2  germinal  an  IV,  9  oc- 
tobre 181 1 .  —  Noies  M ss.  de  H.  Raimbaalt.  -  Lonre»,  *a» 
la  Bev.  d'An/.,  1854, 1. 1,  p.  294;  t.  H,  p.  175.  - Usm- 
chand,  Album  Vendéen,  —  Vial.  Cmuses  de  la  gv^ 
p.  11, 130-131.— Co»w«iter  de  VOMst,  27^  octobre  Ig. 

—  Maxne-et'-Lovre,  4-S  avril  1859.  —  Pour  les  Iwaj»» 
voir  à  leur  article,  le  Cestre^  le  Fourneau,  le  Jeu,  Grwimt 
la  Grande-Chauvière,  les  Deux-Croix,  St'Brieiic,Dexrt£, 
jRédebarge,  Gloire,  Pierrecou,  St-Heroé,  w  P^ 
levrière,  etc. 

Ghalons,  f.,  c»»*  de  PruiUé,  vendue  nal«  te 
18  thermidor  an  IV  snr  Leroy  de  Mancy. 

ChaloBs  (Jean),  né  an  Mesnil  de  Thonarw 
vers  1769,  s'enrôla  des  premiers  dans  Tannée  « 
Stofflet  et  parvint  bientôt  par  sa  bravoure  au 


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commandement  de  la  8«  division  dite  de  Che- 
mille.  II  était  à  Fattaqae  de  Nantes  où  périt  on 
éd  ses  frères,  et  fit  tonte  la  guerre  «  avec  courage 
c  et  intelligence  »  an  rapport  de  Stofflet  qui  le 
proposait  pour  la  croix  de  St-Louis.  Il  signe  le 
S8  janvier  1795  l'adresse  aux  républicains  avec 
Gady,  Stofflet  et  autres  chefs  supérieurs.  La  paix 
faite,  il  revint  couvert  de  blessures  au  Petit* 
Seoil  en  Montilliers,  où  il  s'était  marié  avec 
Narie  Poitou,  du  Tronchay,  et  y  mourut  le 
i2  fnictidor  an  XI,  laissant  sa  veuve  et  trois  en- 
fants sans  autre  ressource  que  ce  petit  bien.  ^ 
Sa  correspondance,  enterrée  par  lui,  n'a  pu  être 
retrouvée,  quoique  encore  tout  récemment  re- 
cherchée par  de  nouvelles  fouilles  insuffisam- 
ment renseignées. 

Ghaloplére  (la),  f..  c"«  de  Coron,  —  La 
Chalùpinière  1570  (E  4084),  acquise  de  Simon 
de  la  Roche  par  Charles  Turpin,  baron  de  Vihiers. 
Chalopialère  (la),  f.,  c"«  de  St-MarUn- 
dPArcé;  —  appartient  à  Hardonin  de  Sigonneau 
1603, 1610,  qui  la  relève  de  Fontaine-Milon  ;  a 
f.,  c»«  du  Vieil' Batigé,  —  Le  lieu  et  appar- 
tenances de  la  Chalopinière  dont  y  a  une 
maison ,  teicteries  ,  jardrins  et  estraiges 
1827  (E  5S4).  —  Relevait  des  Milliers  (E  536). 
Chalopliiléres  (les),  f.,  c"**  de  Sœurdres, 
Clwlolerie  (la),  f..  c«*  de  Chaudefonds, 
près  du  hameau  des  Places.  —  Le  lieu  des 
Fiasses  aultrement  la  Challoterie  en  Chau- 
defonds  (161â).  -*  Le  lieu  de  la  Ch.  près  les 
Fiasses  1605  (E  669).  —  Le  bordage  de  la 
Ch,  1660  (E  684).  —  I.a  Ck.  aux  Fiasses 
1780  (E  678);  «  f.,  c"  de  la  Jumellière. 

Chalotiére  (la),  V,  la  Jaîotière;  »  f.,  ti^ 
de  Ch€viri'le'R,  —  Le  lieu  et  appartenances 
de  la  Chalotière  1474.  —  Le  lieu  de  la  Chas- 
kterie  1526  (E  93^.  —  Le  lieu,  domaine 
de  la  ChabotOre  .  1534  ;  —  réunie  depuis  le 
ivii*  s.  i  la  terre  de  Moulines  et  vendue  nat^  le 
l«r  frimaire  an  ill  sur  Hardouin  de  la  Gironar- 
dièie;  «  f.,  c»*  de  Genneteil,  dépendant  du 
temporel  de  la  chapellenie  de  ce  nom  desservie 
en  l'église  paroissiale,  vendue  nat*  le  14  janvier 
1791;  =.  f.,  c»«de  Lasse,  —  La  Charlotière 
1694  (Et. -G.).  —  En  est  sieur  en  1576  n.  h. 
Franc.  Dosdefer,  mari  de  Marguerite  d'Âubigné  ; 
—  en  1640  René  Dosdefer,  écuyer,  mari  de  Marg. 
Louet;  «>  vill.,  c"«  de  St-Mathurin,  —  En  est 
sieur  Benjamin  Poitrineau  1631  ;  ->  f.,  c^'  de 
St'Pierre-Maulimarti  =  (la  Grande,  la  Petite)-, 
f.,  c»«  de  Pontigné, 

Chalov,  vill.  et  moulin  sur  le  Loir,  e"* 
de  Durtal  et  paroisse  de  Gouis.  ^  Nemus, 
molendini  de  Challou  1244  (Gbaloché,  t.  I, 
p.  81,  t.  n,  p.  60),  -  Challo  1248  (ib.,  t.  U, 
p.  90).  —  Une  maison  en  laquelle  a  deux 
piUes  de  moullin,  Vune  à  taon  et  Vautre  à 
draps  au  lieu  appelle  Chaillou  en  la  riv^e 
de  Loir  1504  (E  589).  —  Les  moulins  de 
Chaslou  (Ib.).  —  Chaslou,  Chaillou,  Chalou 
1615  (E  515).  —  Le  nom  seul  reste  d'une  «  belle 
■  forêt  »  complètement  détruite,  qui,  encore  en- 
tière au  x^  s.,  se  rattachait  vers  S.  à  la  forêt  de 
GbuDbiers.  Une  partie  itait  déjà  convertie  en 


landes  au  xvi«  s.,  le  reste  en  plein  dégât  par 
l'usage  abusif  des  riverains  de  Gheviré,  de  Mon- 
tigné ,  de  la  Rairie.  Elle  appartenait  au  comte 
d'Anjou ,  et  un  instant  aliénée,  fut  retirée  féo- 
dalement  sur  Guill.  Gissart,  chevalier,  par  le 
comte  Charles  en  1282.  Deux  siècles  plus  tard 
elle  dépendait  du  domaine  de  Durtal.  Par  tran- 
saction du  3  octobre  1607  le  seigneur  en  céda  un 
canton  en  tonte  propriété  aux  habitants  de  Mon- 
tigné  et  de  la  Rairie ,  sous  la  redevance  pour 
chaque  étager  ou  ménage  des  villages,  d'un  tour- 
teau de  6  deniers,  et  pour  les  ménages  des 
champs,  d'une  poule.  —  V.  les  Chalou^.  —  On 
signale  aux  environs  un  prétendu  camp  romain, 
enceinte  de  terre  parfaitement  reconnaissable,  et 
d'antres  ruines  plus  caractérisées  à  la  Frémon- 
dière,  V.  ce  mot;  «•  miss.,  V.  le  Gué-de-lor- 
Pagerie;  «•  f.,  c»«  de  Clefs.  —  En  est  sieur, 
n.  h.  Olivier  de  la  Ronssière  1570,  Louis-Franc. - 
Henri  de  Menon  1754.  —  U  y  existait  un  moulin 
dès  avant  1577  (Et.-C.). 

Chalonère  (la),  miss.,  né  sur  la  c»"  d'An- 
gers, s'y  jette  dans  la  Maine,  sur  la  rive  gauche  ; 
—  2,270  m.  de  cours.  ^  Il  a  donné  son  nom 
au  faubourg  d'Angers  qu'il  traverse.  En  octobre 
1828,  en  creusant  un  puisard,  auprès  du  pont, 
un  trésor  considérable  a  été  trouvé  de  monnaies 
gauloises,  dont  nous  atons  donné  le  détail  ci-des- 
sus, p  35;  «  h.,  c««  à'Andrézé,  dépendait  de 
Beaupréau  en  1550;  «*  f.,  c»«  de  la  Romagne, 
bâtie  depuis  1834;  »  f.,  c*«  de  St-Barthéle- 
my  ;  =  vill.,  c»«  de  St-Crépin.  —  La  ChaiU 
louère,  moulins  à  vent  (Gass.)  ;  —  anc.  fief  rele- 
vant de  la  Noue  Roquet  ;  «—  en  est  sieur  en  1540 
Franc,  de  la  Branetiôre.  Les  moulins  et  la 
ferme  principale  avaient  été  incendiés  pendant 
la  guerre  et  furent  vendus  nat^  le  21  fractidor 
an  IV;  —  h.,  c»«  de  St-Macaire.  —  La  Grande- 
Chaillouère  1780  (E  1148);  «  f.,  c»«  de  Tout- 
le-Monde,  avec  étang  de  2  hect.  30  ares  ;  » 
(la  Grande-),  f.,  c»«  d'Awillé;  —  Ga  Petite-), 
cl.,  c>^  d*Avrillé,  dépendance  de  la  chapelle  de 
ce  nom,  desservie  en  la  Trinité  d'Angers. 

Chalonerie  (la),  c"«  de  Jlfurs,  vigne  et 
prés,  dépendant  autrefois  de  la  cure. 

Chaloaserie  (la),  vill.,  c««  des  Rosiers  ;  » 
vUl.,  c***  de  La  Tourlandry,  —  La  Cho- 
louserie  (Gass.). 

Cludoiislère  (la),  f.,  c^t  de  Champignê,  — 
Les  Chalousiires  1570  (Et.-G.).  ^  En  est  sieur 
Jean  d'Aigrement. 

ClMloiim  aes),  f.»  c»*  de  la  Rairie.  —  Le 
lieu,  domaine,  métairie  de  Chaslou  en  la 
paroisse  de  Montigné  1523  (E  589).— Tout  près 
et  entre  le  vill.  de  Ghalon  (V.  ce  mot),  s'élève 
dans  un  carrefour,  autrefois  perdu  au  mflieu  des 
bois,  aujourd'hui  dégagé,  la  chapelle  St- Jacques 
et  St-Philippe  de  Ghalou,  autour  de  laquelle  se 
tenait,  le  1*^  mai,  la  grande  foire  de  Durtal.  Elle 
était  desservie  en  1593  par  Pierre  Girart,  inhumé 
à  Seiches  le  6  décembre  1622,  et  par  François 
Verdon  en  1674,  laïc  retiré  du  monde,  mort  à 
Mathefelon,  le  3  février  1698,  ftgéde  86  ans,  en 
présence  de  son  gendre  François  Bergette.  —  Le 
petit  édifitt  (16  pieds  de  long  sur  12  de  large. 


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xvi"-xvii«  s.)  est  encore  visité  aax  Rogations  et 
à  diverses  fôtes  de  paroisses.  —  Il  avait  été  vendu 
nat^  le  2  septembre  1791. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  515  ;  H  Ckaloehé.  —  BibUoth.  Nat., 
Fonds  Harlay,  Hss.,  vol.  CI,  f.  24.— Arch  comm.  de  Seiches, 
de  Darlal  et  de  Marigné  Et.-G. 

Chalteaa,  f.,  c°«  de  Paye.  —  A  Chalîe- 
teau  au-dessus  du  bourg  de  Faye  1543.  — 
Les  maisons  et  appartenances  sises  au 
Plessis  de  Faye  appelées  Challeteau  1630 
(Terrier  de  Thouarcé).  —  Le  Château  (Cass.). 
—  Le  lieu  du  Challeteau  est  acquis  le  17  mars 
1635  de  Jacques  Robin  par  Pierre  Mahot,  maître 
d'écriture  et  mathématicien,  à  Angers. 

Notes  Mss.  Ralmbault. 

Chatterie  (la),  f.,  c°«  de  Somloire. 

Chaltières  (les),  cl.,  c»*  de  Cholet,  vendue 
nat*  le  13.  frimaire  an  V  sur  Lebacle  d'Argen- 
teuil;  =  f.,c"«de  Cholet.  —  La  Chailtière 
(Cass.);  =  f.,c"e  de  Gée.—Les  Chatières  (Cass  ). 

Chalmnelale  (la),  m»'»  b.,  c^*  de  Vem,  avec 
jardins,  pelouses,  massifs  et  ferme. 

Chalquntellëpe  (la),  f.,  c"«  de  Querré,  ap- 
partenait en  1540  au  curé  de  Querré,  Jean 
Gauvain  (C  106,  f.  14). 

Chalumerale  (la),  f.,  c"«  du  Louroux-B. 

Chamardière  (la),  f.,  t^*  de  Méon. 

Chamaudet  (le),  vill. ,  c»>  de  Neuillé.  — 
Chamodet  1666  (Et.-C.  de  la  Rreille).  —  En  est 
sieur  Michel  Leliévre. 

Chamansln  (le  Grand-),  h.,  c°*  de  Geste  ; 
=  (le  Petit),   h.,   c»«  de  Villedieu-la-Bl.  — 

Chambandlère  (la),  f.,  cn«  de  Tout-le-M. 

Chambaudry,  f.,  c»*  de  Fougère  ^  anc.  do- 
maine des  Fonte vristes  de  la  Flèche,  vendu  nat^ 
le  25  février  1791. 

ChatnbmuMÉ.  —  ¥•  Chênamhauld, 

CliambeUay ,  canton  du  Lion  -  d'Angers 
(lOkil.),  arrond.  de  Segré  (16  kil.)  ;  —  à  33  kil. 
d'Angers.  —  Cam&rtZtacus  m'Ua  ?  850  (Tardif , 
Mon.  hist..  n»  162).  —  Camherliacus  1036- 
1056  (le'Cartul.  St-Serge,  p.  276;  2<  Gartul., 
p.  319),  —  1098  (Cartul.  St-Aubin,  f.  56  et  33), 
Chamhelleyum  1267  (G  St-Aubin,  off.  cl.,  t.  II, 
f.  259).  —  Entre  Chenillé-Changé  (2  kil.)  et  Ghan- 
teussé  (  kil.)  &  TE . ,  Montreuil-sur-Maine  (5  kil.) 
au  S.,  St-Martin-dn-Bois  (4  kil.  3/4)  à  l'O.,  et  la 
JaiUe-Yvon  (3  kil.  1/2)  au  N. 

Le  bourg,  formé  en  partie  de  vieux  logis  re- 
crépis, à  lucarnes  et  pignons  écnssonnés,  s'aligne 
sur  la  pente  du  coteau  de  la  rive  droite,  entrecroisé 
de  TE.  à  rO.  et  du  S.  au  N.  par  quatre  chemins. 

Y  passent  du  N.  au  S.,  arrosant  sur  ses  deux 
rives  de  belles  prairies,  la  Mayenne,  qu'y  tra- 
verse sous  le  bourg  un  pont  en  pierre  de  cinq 
arches,  construit  en  1867,  inauguré  le  jour  de  la 
Toussaint  1870,  avec  péage  concédé  par  ordon- 
nance du  23  mai  1866  pour  50  années  à  partir 
de  1869;  —  les  miss,  de  TEucherais  et  du  Per- 
cher on  de  Chambellay  sur  la  rive  droite,  de  la 
Baconne  et  de  la  Gautrie,  sur  la  rive  gauche  ;  ~ 
y  naît  sur  la  rive  droite  le  ruiss.  de  la  Verde- 
line  ou  du  Bois-Montboucher. 

Superficie  ;  1,287  hecl. ,  dont  4  hectares 
11  ares  en  vignes  et  79  hoct.  59  ares  en  bois. 


Les  prairies  communales  de  la  rive  gauche  de 
la  Mayenne  ont  été  aliénées  en  1844. 

En  dépendent  les  hameaux  des  Roches 
(21  hab.),  des  Yêqueries  (15  bab.),  de  h  Motte 
(14  hab.),  les  châteaux  de  la  Régale,  du  Bois- 
Montboucher  et  des  Aillées,  3  moulins  à  eau  «t 
55  fermes  ou  écarts. 

Bureau  de  poste  du  Lion  -  d'Angers:  - 
Chef-lieu  de  perception  pour  les  communes  de 
Chambellay,  la  JaiUe-Yvon,  ChenUlè-Gh., Mari- 
gné, Chanteussé,  Thorigné  et  Sceaux. 

Population  :  584  hab.  en  1726.  -  700  hib. 
en  1790.  —  689  hab.  en  1826.  —  740  hab.  es 
1831.  —  814  hab.  en  1841.  -  821  hab.  en  1851. 
888  hab.  en  1861.  —  809  hab.  en  1866.-761  hab. 
en  1872,  dont  339  au  bourg  (49  mais.,  GOmén.). 

Ni  Foires,  ni  Marchés,  ni  Assemblée.  -La 
construction  du  pont  a  fait  du  bourg  un  lies  «k 
passage  et  non  plus  d'arrêt  pour  le  commerce, 
détourné  déjà  par  le  chemin  de  fer,  qoi  a  ralenti 
en  môme  temps  la  batellerie. 

La  mesure  locale  ancienne  comptait  8  boii- 
seaux  pour  12  des  Ponts-de-Gé. 

La  Mairie,  sur  le  bord  de  Veau,  a  été  acquise 
par  autorisation  ministérielle  du  29  janvier  1844 
du  produit  de  la  vente  des  communan, 
—  avec  Ecole  de  garçons,  installée  en  no- 
vembre 1846.  —  Ecole  de  filles  prés  Tégliie 
(Sœurs  de  St-Gildas). 

VEglise,  dédiée  à  St  Aubin  (succursale,  5  ni- 
vôse an  XIII),  a  été  reconstruite  en  1858.  soîis  la 
direction  de  l'architecte  Tessié  et  en  dernier 
lieu  de  M.  Lemesle,  avec  nef  unique  de  5  travées, 
transept  et  chœur  hexagonal  décoré  do  vitranx* 
le  Christ  et  la  Vierge-Mère,  entre  St  Aubin, 
St  Charles  Borromée,  St  Emile,  St  Anselm. 
L'ancienne  église  contenait  encore,  quand  eBe 
fut  démolie,  des  peintures  murales  da  xii*  ai 
xiip  s.  On  a  trouvé  en  déblayant  de  vm- 
breux  tombeaux  en  forme  d'auges  et  des  fcamean 
ayant  servi  à  la  fonte  des  cloches.  —  Attient 
vers  S.  le  presbytère,  ancien  prieuré  racheté 
par  la  commune  de  M.  d'Andigné  de  Mayneif 
le  7  août  1844. 

Le  Cimetière  s'ouvre  vers  l'entrée  du  boarf, 
à  gauche  vers  l'O.  avec  petite  chapelle  andea» 
de  Ste-Anne,  et  chapelle  moderne  (1858)àpifB0i 
et  portail  fleuronnés,  que  décore  l'écussonde 
d'Andigné. 

Aucune  trace  celtique  n'a  été  signalée  sur  U 
commune  ;  mais  entre  le  bourg  et  le  châlean  des 
Aillées,  au  lieu  dit  les  Hauts-Châteaux  obj 
rencontré  en  abondance  à  fleur  de  terre,  sur  bk 
étendue  de  3  hectares,  des  briques  à  rebordJ, 
des  fragments  de  marbres  étrangers,  des  tesso» 
de  terre  rouge  et  noire,  traces  incontestables  d*iia 
établissement  gallo-romain,  qui  pourrait  bien  être 
la  villa  Cambriliacus  où  Chartes  le  Chaara 
en  850  concède  une  charte  à  St-Manr-sur-Loi«. 

Le  fief  apparaît  constitué  dès  la  premièie 
moitié  du  xi«  s.  et  l'église  quelques  années  plK 
tard.  Elle  appartient  à  Ganbert  de  Saucogné^pu 
en  1098  en  fait  don  à  St-Aubin  d'Angers  ar« 
l'emplacement  nécessaire  à  l'établissement  otb 
prieuré.  —  Tout  le  domaine  s'y  bornait  au  rfiir 


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siècle  aax  bâtiments  du  prieuré  et  à  la  ferme  de 
la  Ménitré.  Les  titres  dn  priearé  sont  perdus. 
Voici  les  senls  noms  de  prieurs  que  j'aie  re- 
cueillis :  Pierre  Mesnil,  curé  de  Ghanteussé, 
164S.  —  Glande  Lusson,  1630.  ~  Georges  de 
Beauvois,  f  le  13  mars  1680.  —  Gharles  de  la 
Rue,  1738.  —  Trahlaine,  1760.  1767. 

Les  seigneurs  de  Montrevault,  Bourreau  et  son 
frère,  qui  détenaient  la  cure,  preshyteratum,  en 
firent  abandon  le  25  mars  1101  n.  s.  à  Tabbaye 
St-Âubin,  qui  en  conserva  la  présentation  jus- 
qu'à la  Révolution. 

Curés  :  Philippe  Marchay,  '■1618.  —  Gilles 
Poupy,  16S7-1636,  inhumé  le  18  Septembre  1637 
dans  le  chœur.  —  Georges  Poupy,  1637-1660. 
DelacroiX'Christ-Quillet,  1663.  —  Guillaume 
Brunet,  1665, 1677.  —  François  Du  Blineau, 
1678,  t  le  25  avril  1686.  âgé  de  70  ans.  -  Jean 
Meignan,  avril  1686,  fie  28  juillet  1708,  âgé  de 
S6  ans.  —  Ant.  Beaucler,  précédemment  vi- 
caire tle  Brain-sur-AUonnes,  février  1709.  f  le 
i«*  février  1744,  âgé  de  70  ans.  —  René  Dela- 
barre,  février  1744.  f  l^  12  mars  1746,  âgé  de 
49  ans;  —  Pierre  Delabarret  novembre  1746, 
t  le  22  février  1775,  âgé  de  61  ans.  —  Alexandre 
Vincent,  avril  177»,  1791  —  Touss.  Grille, 
V.  ce  nom,  1792. 

La  terre  et  seigneurie  de  Ghambellay,  portant  le 
titre  au  xiv«  s.'  de  châtellenie,  relevait  pour  partie 
dn  château  d'Angers,  de  Gandé  et  de  Ménil,  et 
pour  les  fiefs  entre  Sarthe  et  Maine,  de  Marigné. 
Après  avoir  donné  son  nom  au  xi-xii*  s.  à  »une 
famille  de  chevalerie,  elle  appartint  depuis  le 
un*  s.  à  la  puissante  famille  de  Montalais, 
qui  portait  d^or  à  trois  chevrons  de  gueules 
à  la  fasce  d*azur  brochant  sur  le  tout. 
Réunie  en  1523  et  consolidée  avec  les  fiefs 
dlle  et  du  Goudray  à  Marigné,  elle  en  fut  déta- 
chée de  nouveau  en  1698  et  échut  dans  le  par- 
tage de  la  succession  de  Pierre  de  Montalais  à 
sa  fiUe  aînée ,  comtesse  'de  Maranis,  héritière 
d'Anne  de  Montalais,  sa  sœur,  qui  la  revendit 
en  1710  à  L-B.  de  Ràcappé,  mort  le  12  octobre 
1719  à  la  Lizière  en  Sl-Martin-du-Bois.  Eh  1788,' 
Joigne  du  Parvis  en  était  seigneur,  par  sa  femme 
Marie  -  Angélique  d'Héliand  d'Ampoignft,  — 
L'ancien  châteaU  existait  encore  en  1634  sur  la 
motte  entourée  de  douves,  près  de  laquelle  avait 
été  élevée  •  une  habitation  nouvelle,  inhabitable 
dès  le  xviii»  s. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archidiaconé  d'Outre 
Maine,  du  Doyenné  et  du  Grenier  à  sel  de  Graon,' 
de  l'Election  et  des  Aides  d'Angers,  du  District 
de  Segré  en  1788  et  1790.  Une  brigade  de  gabelles 
résidait  sur  le  port  aux  xvii«  et  xviii»  s. 

Maires  :  F.  BHllet,  1792.  —  Vignais, 
an  ÏX.  —  Louis-Gabriel-Auguste  d^Andigné  de 
Maineuf,  2  janvier  1808,  démissionnaire  en 
1818.  — Comte  Des  Haies  de  Cry,  3  novembre 
1818,  démissionnaire  en  1830.  --  Jean-Baptiste 
Joumeil,  6  octobre  1830.  —  René  Valin,  jan- 
ner  1838.  —  Thorel,  avril  1848.  —  Michel 
Lavenier,  13  août  1848,  octobre  1864.  — 
Bordillon,  janvier  1865,  en  fonctions  1873. 

Areh.  m.  P 1430-1423.- Arch.  de  M.-et-L,  C 118,  IW, 


208.  —  Arch.  comxn.  Et.-G.  —  Répert,  areh,,  1863,  p.  6 
et  1863,  p.  400.  —  Mss.  917,  f.  585.  -  Pour  les  localités, 
voir  à  leur  article,  Vergeau,  la  Boche,  Beauregard,  les 
Aillées,  Bois-Montboucher,  la  Régale,  le  Percher,  ete. 

Ckambellay,  f.,  c°«  de  Segré,  détachée  en 
1867  de  la  c**«  de  la  Ghapelle-sur-Oudon. 

Ckambemoii»  vill..  c^«  de  SuMacaire- 
dU'B.,  agglomération  nouvelle  formée  de  brique- 
teries et  d'ateliers  de  charpentiers  et  de  forge- 
rons,  au  bord  de  la  forêt  de  Brignon. 

ChamberC  {Pierre),  maître  architecte  maçon, 
à  Angers,  1646,  mari  de  Julienne  Laine,  f  le 
19  mai  1552. 

Chambéry,  f.,  c"  de  St-Philhert-en-M. 
—  La  Chamherrie  1483,  appartenant  à  Pierre 

\  de  Goignon. 

Chambes  {Nicole  ou  Collette  de),  fille  de 
Jean  de  Ghambes,  acquéreur  de  la  terre  de  Mont- 

.soreau,    et  de  Jeanne   Ghabot,    avait   épousé 
Louis  d'Amboise,  vicomte  de  Thouars,  prince  de 
Talmont,  de-  qui  elle  resta  veuve  sans  enfants  le . 
28  février   1469.  Jeune ,  *  de   doux  et   sédui- 
sant langage,  et  plus  habile  encore,  an  dire  de 
Jean  Bouchet,  a  à  plus  éléganunent  écrire  en; 
«  prose  et  rithme  »,  elle  sut  plaire  au  frère  de  ' 
Louis  XI ,  Gharles   qui  venait  de   receveir  en 

.  apanage  la  Guyenne.  Elle  le  suivit  à  St-Séver  et 
y  mourut  empoisonnée  dans  les  derniers^  jours 
d'avril  1472  par  l'abbéde  St-Jean-d'Angély ,  agent 
des  enfants  du  premier  lit  de  Louis  d'Amboise. 
ËUe  laissait  dwx  filles  de  ses  amours,  dont  une 
mourut  religieuse  et  Tautre  épousa  François  de 
Volvire.  —  Sa  sœur  Hélène  de  Ghambes  fut  la 
femme  de  l'historien  Philippe  de  Gommines . 

Cliainbes  {Jean  de),  fils  de  Philippe  de  Gh., 
sieur  de  Montsoreau  et  d'Anne  de  Laval,  gouver- 
neur de  Saumur  en  1572,  y  arriva  le  28  août, 
quatre  jours  après  les' massacres  de  Paris  et 
poignarda  de  sa  main  le  lieutenant  du  roi  Bour- 
neau.  Le(  lendemain  il  descend  à  Angers  de  nuit, 
fait  fermer  les  portes,  court  au  Chapeau-Rouge,  " 
où  logeait' la  Barbée,  ancien  guidon  du  prince  de 
Goùdé,  mais  qui  eut  le  temps  de  s'enfuir  .11  égorge  son 
frère,  vole  à  la  maison  du  ministre  La  Rivière,  dont 
lafemilie,  sans  croire  à  mal,  le  mène  à  son  mari 
dans  le  icmlin  .Montsoreau  l'embrasse  et  lui  dit  :  a  Je 
viens  vi>v&  tuer,  voici  l'ordre  »,  le  laisse  un  ins- 
tant prier!^t  l'abat  d'un  coup  de  pistolet.  Quelques 
minutes  après  deux  autres  ministres,  Goulaine  et 
Delaunay  périssent  ainsi  assassinés.  —  L'année 
suivante,  la  baronnie  du  sinistre  exécuteur  fut 

i  pour  récompense  érigée  en  comté  ;  mais  il  y  mou-' 

i  rut  sans  enfant  dès  1575.  < 

Chambes  {Charles  de),  frère  dn  précédent, 
né  au  château  de  Ghallain,  le  28  novembre  1549,*' 
épousa  le  10  janvier  1576  Françoise  de  Maridor, 

'  la  fameuse  dame  de  Montsoreau,  pour  qui  mou- 
rut«Bussy  d'Amboi&e,  V.  ce  nom.  Agé  de  70  ans, 
on  le  voit  recevoir  en  octobre  1619,  à  Angers,  la  reine 
Marie  de  Médicis ,  à  fà!-  tète  de  la  noblesse 
d'Anjou,  <K  tout  blanc  et  chenu.  ditLouvet,  ayant 
a  les  cheveux  et  barbe  totit  blancs  coHime  neige, 
a  vestu  d'un  pourpoint  de  toiUe  d'argent  à  ra- 
ce maige,  des  chausses  toutes  couvertes  de  clin- 
ce  i|uant,  l'espée  dorée,  les  bottihes  accommodées 

•'  «  de  bouton»  d'or,  avec  un  beau^panache  blanc?, 


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8  llaisant  voltiger  son  coursier  à  bonds  et  & 
«  voltas,  comme  lu  jeune  homme  de  2S  ans  ».— 
Son  fils  René,  qui  avait  pris  le  parti  du  maréchal 
d'Ancre  contre  Condé  en  1628,  mourut  on  1649 
dans  un  voyage  d'Angleterre.  —  Le  nom  s'éteignit 
en  1664  par  le  mariage  de  la  fille  de  Bernard 
do  Ch.  avec  le  marquis  do  Sourches. 

Cbamblers*  c<^*  de  Durtal.  —  DobcHub 
CamheranuB  1060-1060  (Cart.  St-Aubin.  f .  117^. 

—  BoBCua  qui  Camberiaeus  dicitur  1060- 
i082  (l»  Cart.  Saint-Serge,  p.  193).  —  Silva 
Camheriaci  1095-1101  (Ib.,  p.  191).^  —  Silva 
qucB  dicitur  Camberiacum  1094  (Chartes  de 
St-Laud).  —  In  Jamheriis  1081-1105  (Cart. 
St-Aubin,  f.  98).  —  Forcsta  de  Chanhers  1190 
(Ib..  t  16).  —  Chamhiers  1199  (G  St-Maurilie). 

—  In  foreêta  Camheriiê  1860  (1«  Cart.  Si- 
Serge,  p.  16S).  —  Forêt  dans  les  communes-  de 
Durtal  et  de  Baauvau  et  par  extension  de  Gheviré, 
do  Montigné ,  de  Lézigné  et  do  la  Chapelle-St- 
Laud,  de  90  à  22  kil.  de  tour,  coupée  d'an  grand 
nombre  d'allées  régpliôreg  et  droites,  entre-croisées 
<vec  rendez-vous  de  chasse  à  des  ronds-poinis 
autrefois  garnis  de  tables  de  pierre,  dont  le  prin- 
cipal, au  centre  du  bois,  sur  la  c»*  de  Durtal,  a 
non»  encore  la  Table  du  Roi  et  correspond  à 
VEtoileSt-Gillea,  Quatre  étangs  s'y  alignent 
sur  la  IrgUte  de  la  commune  do  Beanvau  ;  doux 
autres  au  N.-O.  près  la  route  du  Mans.  L'essence 
4iatnrelle  du  chêne  brosse  a  étéhiremplacée  en 
grande  partie  par  des  pUntatioiis  do  pin  mari- 
time. Cette  forôtt  bien  plus  considérable  au  xi«  s. 
et  qui  80  confondait  vers  S.  avec  la  forêt  de 
Baogé,  appartenait  aux  comtes  d'Anjou.  L'évêquo 
Geoffroy  interdit  à  la  fin  du  xi«  s.  qu'il  y  fdt  jamais 
créé  aucune  autre  paroisse  que  laChapello-Saiitt* 
Laud,  V.  ce  nom,  ni  fondé  église  ou  cliapelle.  Le 
reste  de  la  forêt  fut  donnée  par  te  même  colntc 
vers  1100  à  Hubert  de  Champagne»  seigneur  de 
Durtal,  dont  les  successeurs  y  installèrent  au 
XIII*  s.  un  hermitage  et  plus  tard  y  autorisèrent 
à  St-Gilles,  V.  ce  mott  l'établissement  d'un  cou- 
vent do  Récollets.  ^  Des  documents  du  XV*  s. 
attribuent  à  la  forêt  deux  lieues  de  long  sur  une 
lieue  de  large.  La  carte  de  Cassini  lui  donne 
enc<Hre  6»500  met.  de  longueur  du  N.  an  S.  et 
5,400  sur  sa  plus  grande  largeur ,  le  tout  eonpé 
do  belles  allées  tirées  au  cordeau,  dont  une  la 
traverse  dans  son  plus  grand  diamètre. 

Clyimlilers»  chat.,  c"*  de  Durtal— Dépendait 
de  la  paroisse  de  St-Léonard  avec  les  alentours  dit 
«  le  territoire  de  la  forêt  de  Chambiers.  »  —  En 
juin  1873  il  a  été  rencontré,  dans  un  champ  éloi- 
gné de  toute  habitation,  un  tombeau  en  pierre 
recouvert  d'ardoise,  qui  n'a  donné  d'acre  vestige 
que  deux  dents  et  quelques  débris  d'ossements. 

CluMmbllIé,  f.,  c««  de  Ckâteauneuf,  près  le 
Pont-des-Boiras  (Cass.). 

ClMumbilles,  h.,  c"*  de  Contigni.  ^  Ano. 
fief  et  seigneurie ,  dont  était  dame  en  1236  Ami- 
cia,  domina  de  Chambellis  (Ghaloché,  t.  II, 
p.  67).  Q  fut  aoquis  en  1553  par  Jean  Aubin  sur 
Robert  de  Montalals.  ^En  est  sieur  Sim.  Aubin 
1595,  qui  s'intitulo  n.  h,  Simon  de  St- Aubin  en 
1609  (Châteaaneuf,  Et.-G.);  ^  Charles  de  Chaî- 


nais, chevalier,  en  1613,  qui  le  vend  le  7  mars  i 
Louise  Lhuillier,  mère  de  Claude  Dobois  de  Ma- 
quillé ;  —  en  1686  Pierre  Dob.  de  M. 

ChuiibUui«é«  t.,  t^  de  Durtal.  dans  h 
paroisse  de  Goûts.  —  SembZenciocus  xii*  s. 
(D.  Houss.,  XIII).  —  Ane.  maison  noble  rele- 
vant de  la  Grande-Vachère,  annexe  d'Anvers, 
V.  ce  nom  ;  —  appartenait  à  Urbain  OUivier 
1716,  à  Alichel  OUivier,  échevin  perpétuel  d'Aii- 
gors,  1754,  à  Joseph  OUivier  de  la  Plesse,  corre^ 
leur  de^  comptes  de  Bretagne,  1771. 

Chamboii,  f.,  c"«  de  Peîlouaiîles.  —  Jam- 
bon (Et.-M.).  —  Ane.  m»*  n.  avec  chapelle  de 
N.-D.  fondée  le  8  novembre  1687  par  Renée 
Belet,  femme  de  Charles  Boylève  des  Amiais.  - 
En  en  sieur  en  1589  Pierre  Mestreau,  n.  h.;  Eu 
Héard  en  1628, 1635;  aujourd'hui  à  M.  Hordnl. 

ChiiaaboB  (Tiphaine  de),  succéda  ooflune 
abbcsse,  étant  grande  prieure  de  Fontevraod,  i 
Isabeau  de  Valois,  le  18  novembre  1349,  el 
mourut  le  13  août  1353  ou  1355.  Gomma  eBe 
avait  fait  défense,  conformément  aui  statuts  ds 
l'ordre,  de  recevoir  les  sacrements  aiUeurs  qu'à 
l'église,  elle  s'y  fit  porter  mourante  et  y  eipiii 
dans  le  Chapitre,  au  miUen  des  religienses 

GulU  Christ,  —  Nlcquol,  p.  461.  —  Néaolag9  Ha., 
p.  S79  ol  386.  —  Clément,  G^br^de  Rotheeh.,  p.  855. 

Chumboaiaère  (la),  f.,  c"«  de  Broc,  aae. 
dépendance  de  l'abb.  do  la  Boissiôre,  vendue  ^ 
le  4  mars  1791. 

Cliainbovr«  ham.,  c««  des  Hosrers,  sonm 
des  points  les  plus  élevés  de  la  vallée.  Il  y  exislui 
une  vieUlo  maison  (xvii"  s.) ,  reconstruite  eo 
1860»  sur  ses  épais  fondements,  dont  Teit 
en  1856  dépassa  &  peine  le  carrelage.  £Ue  ne 
fat  point  abandonnée  par  sou  habitant  pendant 
l'inondation*  Autour  et  surtout  vers  le  moulin  des 
Hontilloautt  à  200  met.  au  N.  se  rencontrent  de 
nombreuses  briques  à  rebord  provenant  d'an- 
ciehnos  fondation^.  Il  y  a  été  trouvé  en  f  8SQi  en 
témoignage  de  M.  Raimbanlt,  dans  nne  pièce 
nommée  la  Cochonnière,  deux  petites  statuettes  der 
.  pierre.  —  En  est  «leur  en  1560  Charles  Grosin, 
GiUes  Cronin,  mari  de  Aarie  Desbois,  en  1633. 

diambomeaUft  mo»  b.  et  f.,  c"*  de  Saoea- 
nikreB,  —  En  est  sieur  n.  h.  Fr.  Dauvour  15M. 
Pierre  de  Caylus  1624,  n.  h.  Marc  Arthauld  de 
Fougère  169!2, 1704,  Hich.  Lefôvre,  chevalier,  1738. 
vendu  en  1873  per  les  héritiers  de  M»«  veuve  Ger- 
/  main  —  Le  logis,  remanié  au  xvui*  s.,  avec  ailes 
'en  retour  d'équerre  à  portes  et  fenêtres  du xv' s., 
est  précédé  d'une  cour  et  d'une  griUe  avec  deox 
paviUons  d'angle.  Sur  la  route  une  arcade  en 
anse  de  panier,  surmontée  d'une  croix,  semble 
indiquer  l'emplacement  d'un  autel. 

Chambre  (la),  .c"  d'Ecou/lont.  m»*  b.  dtt 
xvii*  s.j  modernisée,  avec  petite  futaie  y  «te- 
nant ;  —  aujourd'hui,  à  M.  Chauvin  ;  «  f..  c"  de 
St'SiMn,  dans  le  ham.  de  Naunet,  datée,  surb 
porte,  1558,  avec  un  écusson  ;  un  autre  existe sor 
une  cheminée  intérieure  ;  anc.  domaine  de  l'abb. 
du  Ronceray,  vendu  nat<  le  3  mars  1791. 11 7 
existait  encore  à  cette  date  deux  chapelles  doB( 
une  abandonnée. 

€|iMiil^re-Ma*D^en  (la).  m«*  t  «t^" 


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e"«  à* Angers.  —  Aatrefois  avec  antique  chapelle 
dont  les  traces  mômes  ont  récemment  disparu.  La 
grange  de  la  ferme  conserre  seule  ses  anciens 
mors.  Une  fontaine  abondante  y  natt,  très-artis- 
tement  disposée  par  M.  Duvôtre,  architecte,  lo- 
cataire à  vie  de  l'immeuble.  '—  II  appartenait  au 
chanoine  Piorre  Haunoir  en  1527,  à  Franc.  Le- 
febvre  de  TAubriére  en  1590,  à  sa  veuve  Roberde 
de  Bonvoisin  1608,  à  François  Goustard  de  Ner- 
bonne  1670»  chanoine  de  St-Maurille ,  qui  le 
vendit  le  12  décembre  1689  à  Toussaint  Petit, 
juge  général  des  gabelles  au  mesnrage  à  sol  de 
la  Pointe.  —  Pendant  la  Terreur,  le  lien  servit 
de  refuge  à  deux,  ecclésiastiques  dont  un  y  mou- 
rat  et  fut  enterré  sous  le  sol  de  la  chapelle.  » 
Le  propriétaire  devait,  à  mutation  de  seigneur 
ou  de  tenancier,  une  paire  d'éperons  dorés  à  la 
seigneurie  de  Molières. 

Ghamblpée  (la),  f.  c»«  de  St-Barthélemy. 
•B  La  Chambrerie,  xvi-xviii«  s.  —  Ane.  do- 
maine du  Ghambrier  de  l'abbaye  de  Toussaint 
d'Angers,  vendu  nat*  le  15  mars  1791. 

Cfaambre-lWeiivre  (la),  f.,  c»«  de  Montre- 
vault,  dépendait  en  1604  du  Fief-Sauvin. 

Chambrerie  (la),  cl.,  c"«  d'Angers,  dépen- 
dance de  l'abb.  de  St-Serge,  vendue  nat^  le 
M  février  1791. 

Cluuiibreteaii*  f,  c»*  de  Savennitres. 

Chambrie  (la),  f.,  c««  de  Durtal. 

Cbanbrier  (le),  c»«  de  Marcé.  —  Le  fief 
appelé  le  Ch.  relevant  de  Durtal  et  appartenant 
à  Alexis  Maugars  en  1540  (G  105.  f.  103). 

Chambries  (les),  cl.,  c«»«  de  Lézignê. 

Chameau  (le  Grand-),  f.,  c»«  de  Noyant- 
ê.'le-L.'^Chamou  (Gass .).—Cfcatmou  (Et.-M.). 

Chameaux^  m*»  b.,  c»«  de  Cherri.  —  Me- 
éUetaria  que  vocatur  Chamor,  in  feodo  do- 
mini  de  Cande,  1239  (Pr.  de  Ghampignô).  - 
Chamoz  1540  (G  105,  f.  179).  —  Chamotz 
îv«-xvm«  s.  (E  239).  —  ChomoU  (Gass.).  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  dépendant  de  la  terre  de 
Xarigné  et  qui  rendait  aveu  à  Ghflteanneuf.  —  Il 
Vpartenait  au  xiii«  s.  an  seigneur  de  Marans  et 
relevût  alors  de  Gandé.  —  En  est  sieur  Nicolas 
de  Goesmes  1493,  Jean  Martin  1495,  Gharles  de 
Goesmes  1521,  Mathurin  de  Montalais,  de  qui 
l'acquiert  en  1533  Guill.  Richard,  marchand, 
Julien  de  la  Yaisoussiëre  1540,  1555,  Paul  de 
la  V.  1622.  Gny  de  Portebise  1691,  qui  vend  la 
terre  en  1700  à  P.  Gaternault,  notaire  à  Angers. 

Chameraie  (la),  f. ,  c««  de  St-Augustin-d.-B, 

CkmmMehmw4aen9.  —  V.  Chemellier. 

ChamolfioiN  f..  c»«  de  Pontignê.  —  Le 
lieu  et  closerie  appelé  Chamoizan  1639 
(E  186).  appartenait  à  cette  date  à  Glément 
Jouyer.  m<*  de  Baugé,  au  xviii*  s.  aux  hospita- 
liers de  Baugé ,  sur  qui  le  domaine  fut  vendu 
i»at«  lo  28  décembre  1792.  —  Il  en  dépendait  un 
ancien  étang  dit  de  Préront  et  plus  tard  de 
Chamoiiant  qui  fut  transformé  en  pré  vers 
1620,  et  un  antre  petit  étang  dit  de  Jauloya,  et 
anchamp  do  15  ou  20  boisselées  dit  la  Bataille. 

Chaoioreaa  ^Jacques),  peintre  d'Angers, 
fut  occupé  à  la  décoration  de  l'Hôtel- de-ViUe. 
ootanuieAt  en  1700  à  peindre  et  dorer  le  ca- 


dran, cantonné  de  quatre  éenssons.  »  (Tous- 
saint), peintre,  mari  de  Marie  Duvivier,  1704. 

Champ  (le),  canton  de  Thouarcé  (7  kil), 
arrond.  d'Angers  (27  kil  ).  —  Notre- Dame-du- 
Champ  en  Za  terre  du  Pineau  1700  (Grandet, 
Mss.  620.  —  Notre-Dame  du -Champ  en 
Thouarcé  1701  (G  Gure).  —  Sur  un  haut  coteau, 
qu'aborde  vers  TE.  une  rampe  d'une  extrême 
raideur,  entre  Thouarcé  à  l'E.,  Joué  (6  kil.) 
an  S  .  Ghanzeaux  (5  kil.)  à  l'O.,  Faye  (3  kil.) 
au  N.-E.,  Rablay  (2  kil.  1/2)  au  N. 

Les  chemins  d'intérêt  commun  de  la  JumeUière  à 
Martigné  et  de  grande  communication  de  Roche- 
fort  à  Vihiers  se  croisent  sous  le  bourg,  relié  par 
un  chemin  vicinal  au  chemin  d'intérôt  commun 
de  St-Lambert  à  Martigné  qui  traverse  de  l'O. 
à  l'E.  le  long  du  Layon. 

Y  passe  le  misa,  du  Pré  on  de  la  Raimbau- 
diére,  formant  limite  vers  l'O.,  comme  le  Layon 
vers S.-E.,  et  le  Javoineau  vers  l'E.;  y  naissent 
les  ruîss.  de  la  Perrière,  de  la  Beunoche  et  de 
Dreuillé  ou  de  l'Argonnette. 

Superficie  :  1,919  hect. ,  dont  150  hect. 
en  vignes  et  60  hect.  en  bois. 

En  dépendent  les  vill.  de  la  Gontrèche  (25  m., 
67  hab.  à  2  kil.),  de  la  Bougrîe  (14  mais., 
43  hab.) ,  des  Breils  (9 mais. ,  33  hab  à  1  kil.  1/2) , 
de  MisoUve  (8  mais.,  27  hab.  à  3  kil.),  les  ham. 
de  la  Hinière  Ct  mais.,  20  hab.,  à  1  kil.),  de 
Dreuillé  (7  mias.,  25  hab.,  à  1  kil.),  du  Puits 
(7  mais.,  17  hab.,  à  1  kil.  500),  du  Goudray 
(6  mais.,  17  hab.  à  3  kil.),  de  la  Hardière 
(4  mais.,  24  h.),  du  Petit-Pineau  (3  mais.,  15  h.), 
le  château  du  Pineau  et  51  fermes  ou  écarts. 

Population  :  900  hab.,  est-il  dit  par  exagé- 
ration en  1808,  dont  77  feux  au  bourg.  — 
740  hab.  en  1831.  —  811  hab.  en  1841.  — 
893  hab.  en  1851.  -  9!M  hab.  en  1861.  — 
911  hab.  en  1866.  -  909  hab.  en  1872.  dont 
339  au  bourg  (114  mais.,  120  mén). 

Assemblée  le  15  août,  depuis  1844 

Marchés  le  vendredi,  depuis  1867.  — 
V Industrie  locale  exploite  deux  briqueteries, 
un  four  à  chaux,  des  carrières  de  pierre.  Le  blé, 
les  vins  blancs,  l'élève  de  moutons,  surtout  de 
bestiaux  gras,  forment  le  principal  commerce. 
Le  pays,  comme  le  bourg,  désigné  il  y  a  trente  ou 
quarante  ans,  comme  c  un  gtte  perdu  de  sorciers  », 
s'est  transformé  par  l'ouverture  des  routes  et 
l'action  énergique  de  propriétaires  intelligents. 

Bureau  de  poste  de  St-Lambert-du-Latay. 
—  Perception  de  Rablay. 

La  Mairie  avec  Ecole  communale  laïque  de 
garçons  (archit.  Bonnet),  date  de  1867.  La  pre- 
mière pierre  en  a  été  posée  le  18  mai.  Le  mobi- 
lier de  chêne  massif  en  est  remarquable.— JScoZe 
de  filles  (Sœurs  de  St-Gbarles),  construite  et  don- 
née à  la  commune  vers  1860  par  M"*  Marie  Usée. 

Salle  d*asile  et  salle  de  bureau  de  bienfai- 
sance, au  besoin  d*hôpital,  construites  en  1869, 
aux  frais  du  maire,  Delaunay ,  et  du  curé  Gourdon. 

VEglise,  consacrée  à  Notre-Dame  (succursale, 
19  frimaire  an  XI).  a  été  reconstruite  sur  l'ancien 
emplacement  en  1856  et  terminée  en  juin  1857 
(arch.  Alfred  Tessierj  du  Mans).  —  Elle  comprend 


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un  clocher,  fonnant  porche,  trois  nefs  de  5  tra- 
vées portées  sur  de  hautes  colonnes,  chœur  avec 
grand  autel  peint  et  doré,  et  abside  à  cinq  pans 
coupés,  dont  la  fenêtre  centrale  porte  une 
Assomption^  donnée  par  M.  Delaunay,  1856. 

Le  Presbytère  a  été  construit  en  1838,  sur 
l'ancien  cimetière. 

Le  Cimetière,  transféré  en  1829,  agrandi  en 
1861,  s'ouvre  à  la  sortie  du  bourg  vers  Rablay. 
On  n'a  signalé  aucune  trace  antique  sur  le 
territoire  actuel  de  la  commune  qui  dépendait 
jusqu'à  la  Révolution  de  la  paroisse  de  Thouarcé. 
—  En  1865,  dans  l'angle  de  deux  vieux  che- 
mins sur  le  plateau,  entre  la  Grouas  et  la  Bou- 
lerie,  un  certain  nombre  de  tombeaux  ont  été 
rencontrés  en  tuflfeau,  avec  couvercle,  et  qui  con- 
tenaient des  corps  sans  aucun  indice  mais  quel- 
ques-uns énormes.  Outre  peut-être  un  prieuré  aux 
Nonains,  V.  ce  mot,  il  existait  près  du  village 
du  Champ,  dès  le  xvi«  s.,  sur  une  pièce  de  terre 
appelée  la  Gilberdrie,  une  petite  chapelle  dite 
de  la  Pice.  Le  seigneur  du  Pineau,  Franc, 
de  l'Esperonni'ère  la  fit  reconstruire  en  1646,  sous 
le  vocable  de  Notre-Dame,  avec  une  petite  sacris- 
tie et  cimetière ,  et  y  fonda  le  29  janvier  1656 
un  revenu  suffisant  pour  entretenir,  avec  un 
petit  logis  sur  le  chemin  de  Chemillé,  un  cha- 
pelain, chargé  de  la  desservir  d'une  messe  le  di- 
manche et  le  mercredi  à  l'usage^es  nombreux 
villages  d'alentour  que  la  difficulté  des  chemins 
et  les  ruiss.  éloignaient  de  Thouarcé.  Une  petite 
cloche  y  fut  bénie  en  1748,  qui  est  aujouid'hui 
dans  l'église  de  Chanzeaux.  —  Le  dernier  cha- 
pelain, J.  Asseré,  en  avait  lait  en  1791  le  centre 
de  ses  prédications  contre-révolutionnaires,  qu'il 
y  tenait  de  jour  et  de  nuit. 

Le  24  août  1707  y  fut  inhumée  Catherine 
Coutard,  âgé  de  40  ans,  la  première  maîtresse 
d'école  établie  «  pour  enseigner  les  filles  de  la 
«  patenostre  et  du  petit  catéchisme  seulement  », 
en  vertu  d'une  fondation  testamentaire  du  cha- 
pelain Julien  Lepage  (5  juillet  1701). 

La  loi  du  19  octobre  1791  sépara  de  Thouarcé 
le  territoire  du  Champ  et  l'érigea  en  commune. 
Un  décret  du  27  brumaire  an  X  (18  novembre 
1801)  la  supprima;  mais  devant  les  protestations 
des  habitants  Tefifet  en  resta  suspendu  et  de  fait  un 
maire  Boutin  resta  en  fonctions  de  1805  à  1808. 
Deux  arrêtés  des  8  et  17  avfll  1815  rétablirent 
l'ordre  et  nommèrent  un  maire,  Jacq.  I^comtre, 
mais  une  ordonnance  du  12  juillet  1815  prescrivit 
de  nouveau  la  réunion  à  Thouarcé.  La  détresse 
du  pays,  la  difficulté  surtout  d'y  constituer  une 
administration  entravait  tout.  La  commune  fut 
rétablie  définitivement  par  ordonnance  du  7  juin 
1820.  —  Maires  :  Louis  Boussion,  16  no- 
vembre 1820.  —  Jean-Noël  Pelletier,  14  jan- 
vier 1826,  installé  le  19  février,  démissionnaire 
en  1830.  —  J.  Lecointre,  17  octobre  1830.  — 
Charles  Delaunay,  1837,  dont  l'infiaonce  depuis 
37  ans  sans  interruption  a  transformé  la  commune. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  1024 ;  G  Cure.  —Greffe  d'Angers.  — 
Notes  Hs8.  de  H.  Raimbault.  —  Grandet,  Mes.  690,  p.  309. 
—  Pour  les  localités,  voir  à  leur  article,  le  Pineau,  les 
Brosses,  le  Petit-Poids,  Vaux^  les  Nonnains,  le  Breil- 
Rateau^  les  Chailloux,  etc. 


Champ  (le),  h.,  c»«  de  VauchrétUn, -- 
anc.  dépendance  du  aomaine  d'Orgigné,  vend\u 
nat^  sur  Tabb.  du  Ronceray,  le  25  mai  1791  ; 
«  f..  c"«  de  Linières- Bouton;  =  vill.,  c»«de 
Nueils.'P.;  =  f.,  c»«  de  rout-Ze-Momie, 
=  f.,  c»*  A*Yzemay  ;  =  (le  Grand-),  f..  c"  de 
Brissartke  ;  =  (le  Haut-),  f.,  c»«  de  St-Jean- 
de-Linihres\  =  (le  Petit-),  f.,  c"  de  Sr»- 
sarthe  ;  =  f .,  c"«  de  Cholet  ;  =  h.,  c»«  de  la  Cha- 
pelle-St-Laud;  «  f..  c»«  de  Tout-le-Mondt. 

Champagne»  ancien  fief  dans  le  bourg  de 
la  Chapelle-du-Genêt,  avec  logis,  appartenaal 
à  la  famille  Clérembault  aux  iv-xvi*  s. 

Champagne  ^la).  f.  ,  C»»  de  Monlr&al- 
Bellay.  —  Le  nom  désigne  à  proprement  parler 
un  canton  de  plaine,  tout  au  sortir  de  Montrenil 
entre  Méon,  la  Dive  et  Antoigné.  en  friche  il  y  a 
30  ans,  aujourd'hui  partout  en  culture  et  des 
plus  riches ,  grâce  à  sa  transformation  en  tores 
de  labour  ou  en  prairies  artificielles  ;  c=  f ,  e« 
du  FiciZ-Baugfé ;  =  vill.,  c"  du  VaudtUnay. 

—  Villa  que  vocatur  Campania  in  taUe  dt 
Linaco  1120  circa  (Cart.  St-Aubin,  t.  1,  f.  1). 

—  Avec  château  du  xviii«  s.,  rectangulaire,  à 
fronton,  faisant  face  auS.-0.,quiattieDlyers  N.  à 
un  parc  de  21  hect.,  avec  grille  et  porteries 
forme  de  chalet,  vignes  et  taillis.  —  En  est  sieor 
Claude  Pichot  en  1626,  Pierre-Léon  Rodays,  che- 
valier, gendre  de  Jean  Guéniveau,  1784.  Il  y  a 
été  recueilli  vers  1800  une  belle  tombe  d'ime 
dame  de  Serrant ,  provenant  de  Miherré,  p 
peut-être  y  existe  encore  ;  =  (le  Grand-),  f.,  c"« 
de  Faveraie,  —   Champaigne  1620  (Et-C). 

—  Le  village  de  Ch.  1727  (Ib.).  -  Ane.  fiefet 
seigneurie  relevant  de  la  Touriandry,  appa^l^ 
nant  à  la  famille  d'Aubigné  au  xiv«  et  xv«  s.  - 
En  est  sieur  Guill.  d'Aubigné  1380.  -Laterte 
vendue  ou  engagée  par  son  fils  à  Guill.  Premières, 
bourgeois  d'Angers,  vers  1440,  un  instant  rerai- 
due  aux  Montecler  de  Trêves,  était  rentrée  avaol 
la  fin  du  siècle  à  GuiU.  d'Aubigné,  1486  et  faisans 
doute  revendue  encore  à  RegnauU  Leveneux  1491, 
1522,  mari  de  Jeanne  de  Loué.  Enest  sieor  Jean  Cor- 
mier 1545,  mari  d'Antoinette  de  Ghucigné,  Fraoç. 
de  la  Tigêouère  1562, 1603,  Fr.  de  Ver,  1609,  ifâ9. 
Renée-Guill.-Marie  Robert  1762;  =  c«  de  Jw- 
gné'Sur-Loire.  -^  Le  fie  f  et  seigneune  à 
Champaigne ,  situé  en  un  clos  de  vigne  près 
la  Croix-dU'PlessiS'de-Juigné  i670  (E  713: 

Champagne  {Alice  de),  petite  -  ùlle  fe 
Louis  VU,  roi  de  France,  et  nièce  de  Marie,  sef- 
tième  abbesse  de  Fontevraud,  lui  succéda» 
1209,  w^rès  avoir  été  longtemps  prieure.  Bl« 
avait  alors  40  an». 

Gall.  Christ.  —  Nicquel.  p.  434.  —  NéeroUiçe  Hss» 
p.  279.  —  aément,  Gabr.  de  Rochech.,  p.  351. 

Champagne  {Aliénor  de),  prieure  deCoor- 

thamon  le  29  janvier  1433,  fut  élevée  au  tijre 

d'abbesse  du  Ronceray  d'Angers  en  1455.  Eue 

.  reçut  le  9  mai  1470  du  roi  René  un  fragment  « 

•  la  Vraie-Croix  ;  —  morte  le  5  septembre  1486 

'-     Hauréau,  Gall.  Christ.  —  Brun,  de  Tartif.,  M».  KL 

'  f.  261.  —  Beg.  capit,  de  St^Maimbeuf. 

'     Champagne  {Hersende  de),  fille  de  I^ 

*  de  Champagne,  se  mit  après  la  mort  de  wiu- 


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laume  de  Hontsorean,  son  mari,  sons  la  direction 
de  Robert-d'Arbrissel^  qui  posait  alors  les  pre- 
mières assises  de  sa  grande  abbaye  de  Fonte- 
Tfaad.  Pénétrée  des  grandes  idées  du  maître, 
docile  à  ses  leçons  vénérées,  elle  en  organisa  la 
première  l'œuvre  grandiose  avec  le  simple  titre 
de  prieure  (1100).  Toute  son  immense  fortune 
fnt  d'ailleurs  consacrée  à  la  construction  de 
réglise,  du  cloître  et  des  monastères,  dont  la 
magnificence  étonne  encore.  Elle  mourut  le 
31  décembre  1109  et  fut  inhumée  dans  Tabbaye 
même  dont  Robert  d'Arbrissel  reportait  tout 
Phonneur  à  son  zèle  dévoué. 

Gall.  Christ.,  t.  Il,  p.  1314.  —  Baudry,  Vie  de  Rob. 
d^Arb,  —  PaTJllon,  p.  77.  -  Mainferme,  etc. 

Champagne  (Marie  de),  duchesse  de  Bour- 
gogne, fille  de  Thibault  IV,  comte  de  Champagne 
et  de  Biois,  sœur  d'Adélaïde,  la  mère  de  Philippe- 
Auguste,  se  retira  après  la  mort  de  Eudes  II,  duc 
de  Bourgogne  (1162),  à  Fontevraud,  y  prit  le 
Toile  et  en  fnt  élue  abbesse  en  1207.  Elle  y 
mourut  le  7  août  1208.  Sa  fille  Adélaïde,  de- 
venue veuve,  se  retira  comme  sa  mère  dans  le 
même  monastôre  et  y  vécut  36  ans,  sans  avoir 
jamais  été  promue  au  rang  d'abbesse  comme  le 
portent  à  tort  quelques  anciennes  listes  inter- 
polées. Elle  fut,  suivant  son  désir,  inhumée  sous 
le  seuil  de  l'église. 

Nioq.,  p.  426.  —  Nécrologe  Uss.,  f.  975.  ~  Clément. 

Champagnéf  c°*  de  GenneSt  anc.  logis  dans 
la  paroisse  de  St-Vétérin  dont  est  sieur  n.  h. 
Louis  Lefebvre,  mari  de  Jeanne  de  Montagu,  1602  ; 
=  c"«  de  Marans.  V.  Pineroche;  =  ham., 
c»«  de  Tiercé.  —  En  est  sieur  Jean  Guet  1669. 

Champagne  (Jean  de),  sire  de  Parce,  comte 
d'Aquila  au  royaume  de  Naples,  fils  aîné  de 
Brandelis,  épousa  en  1300,  à  Sablé,  Mathilde  de 
Craon,  et  mourut  à  Angers  en  1335,  où  il  fut 
enterré  à  St-Serge.  —  (Jean  de),  fils  du  précé- 
dent, né  à  Angers  le  1»'  novembre  1301,  épousa 
à  Mayenne  en  décembre  1324  Isabeau  de  Bas- 
seilles  et  fut  fait  chevalier  de  la  main  du  roi  à 
Abbe ville  en  août  1346  avec  puissance  de  lever 
bannière  à  ses  armes.  Il  mourut  à  Angers  le  2  fé- 
vrier 1389  et  fut  enterré  dans  l'église  de  Parce. 

Thorode,  Mss.  1004. 

Champagne  (Louis  de),  sieur  de  la  Motte- 
Ferchaut,  de  la  Lizière,  de  la  Roche- Audebaut,  de 
la  Roussière  et  en  partie  de  St-Martin-du-Bois, 
prit  d'abord  le  parti  de  la  Ligue  et  défendit  la 
ville  de  Châleaugontier  contre  le  roi  Henri  lY 
qui  lui  accorda  une  capitulation  honorable  avec  li- 
berté de  sortir,  mèches  allumées,  tambour  battant 
(8  décembre  1589).  En  1591  il  tenait  le  château 
de  Chantocé  et  reçut  commission  en  1593  du  duc 
de  Mayenne  de  lever  en  Anjou  une  compagnie 
de  50  chevau-légers.  Quelque  temps  après  il  fut 
établi  grand-maître  des  Eaux  et  Forêts  d'Anjou. 
Le  roi,  dès  qu'il  eut  fait  sa  soumission,  le  nomma 
des  gentilshommes  de  sa  chambre  et  le  même 
jour  (fô  août  1505)  commandant  de  la  ville  de 
Châteaugontier,  avec  diverses  faveurs  qui  témoi- 
gnaient d'une  estime  particulière.  Louis  XIII 
l'honora  de  l'ordre  de  St-Michel,  alors  accordé 
seulement  à  la  noblesse  la  pkis  illustre.  —  Mort 


le  5  octobre  1615  fl  fut  inhumé  le  7  dans  l'église 
du  Lion-d'Angers,  dans  la  chapelle  de  la  Motte- 
Ferchaut,  en  présence  des  magistrats  de  Château- 
gontier qui  étaient  venus  assister  à  ses  funérailles. 
Son  cœur  fut  porté  à  St-Martin-du-Bois.  «  C'était, 
oc  dit  une  lettre  du  roi  au  maréchal  de  Boisdauphin 
c  (21  octobre),  un  gentilhomme  capable  de  bien 
oc  servir  et  en  qui  tous  les  gens  de  bien  avoyent 
a  grande  créance.  » 

Généalogie  imprimée  de  la  maison  de  Champagne.  ^Arch. 
départ.  E  1023  —  et  comm.  de  St^Martio-du-Bois  Bt.-C. 

Champagne  (Pierre  de),  fils  de  Louis,  ser- 
vit comme  son  père  avec  distinction  dans  les 
guerres  de  son  temps.  11  le  remplaçait  en  son 
absence  et  lui  succéda  au  gouvernement  de  la 
ville  de  Châteaugontier,  à  la  demande  des  habi- 
tants, par  lettres  royaux  du  10  octobre  1615, 
renouvelées  le  21  août  1620.  Il  servait  en  Alle- 
magne en  4635  sous  les  ordres  du  maréchal  de 
Brézé.  Il  meurt  vers  1654,  ayant  le  titre  de 
gentilhomme  ordinaire  do  la  Chambre  et  le  cordon 
de  l'ordre  de  St-Hichel. 

Champaigne,  f.,  c>>"  de  Beaulieu. 

Ghampardiére  (la),  f.,  c°«  de  Seiches. 

Champaserie  (la),  f.,  tf»«  à'Andigné.  — 
Anc.  landes  mises  en  culture  depuis  20  ans 

Champayant,  f.,  c"»  de  Fontaine-Guérin. 

Champ-Bangé,  f.,  c»*  de  Blou. 

Champ-Blanc»  ham.,  c"«  du  Longeron.  — 
Champlanc  1715  (Et-C.).  —  En  est  sieur  en 
1715  Paul  de  la  Dive ,  écuyer.  Henri  de  la 
Divb  en  1757;  «  f.,  c"  de  Marcé.  —  Le  viîl. 
de  Ch.  1694  (Et.-C).  —  En  est  sieur  Louis  Rous- 
seau, 1619, 1640. 

Champ-Boisseau  ,  quartier  de  la  ville  de 
Baugé,  du  nom  d'un  domaine  app*  en  1630, 1642, 
à  n.  h.  Guill.  Potée  et  par  le  mariage  de  sa  fille 
Marie  le  12  novembre  1642  à  son  gendre  n.  h. 
Jacq.  Denais,  conseiller  en  la  Sénéchaussée,  qui 
le  céda,  moyennant  550 1.  seulement,  le  26  avril 
1650  aux  hospitalières.  En  considération  de  ce 
désintéressement ,  elles  lui  reconnurent,  à  lui  et 
à  ses  enfants,  le  droit  d'être  inhumé  dans  la  cha- 
pelle de  l'Hôtel-Dieu,  et  à  sa  famille,  si  bon  lui 
semblait ,  de  porter  le  nom  de  Champ -Boisseau. 

Champ-Boullléres  Ges).  f.,  c°«  de  Parce. 

Champ- Brûlé»  f.,  c'^'^  de  Gennes. 

Champ-Buret,  h.,  c"«  d'AZZonnes. 

Champ-Carré,  f . ,  c««  de  St-Lambert-des-L. 

Champ-Charles,  f.,  c°«  de  Ste-Gemmes- 
sur-L  —  CampusrCaroli  1214  (Chaloché,  t.  III. 
f.  33).  —  C'est  certainement  un  souvenir  de  l'em- 
pereur Charlemagne,  qui  en  Aiyou  se  trouve 
rattaché  aux  camps  dits  romains,  ici  à  Frémur 
comme  à  Chônehu^e  et  à  la  Lande-Chàles.  Champ- 
Charles  est  à  proprement  parler  au  xiir  s.  le  nom 
du  canton  qui  est  resté,  comme  celui  de  Frémur, 
appliqué  à  une  closerie  placée  sur  la  levée  exté- 
rieure, formant  le  chemin  de  la  Baumette  aux 
Ponts-de-Cé.  —V.  Belcsil. 

Champ- Charles  (Hélyon  de),  pseudo- 
nyme de  François  Grille  (V.  ce  nom). 

Champ-Ch&teau,  cl.,  c**«  de  Fougère.  — 
Champchasteau  1539  (C  105)  ;  —  anc.  fief 
dont  est  sieur  René  Espéron,  écuyer  ;  »  appar- 


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tenant  en  1789  aux  Fontevristes  de  la  Flèche,  sur 
qui  il  est  vendu  nat*  le  29  janvier  1791. 

Champ'Ct^ééif.  —  V.  Za  Tagne. 

Chmwnp^îom.  —  V.  Chantelou. 

Champ-Closerle^  f.,  c""  de  Montigné-l.-R, 

Champ-C^rBlUey  f . ,  c°«  du  Vieil-Baugé. 
—  Le  chemin  de  Champ-Comille  1455;  le  lieu 
et  mestaerie  de  ChampUComille  1617  (E  535). 

Champ-Courtois  (le),  f.,  c°«  de  la  Pos- 
sonnière,  acquise  en  1612  par  M.  René  Bouvet, 
a  professeur  en  Tart  d*écriture.  » 

Champ-d'Alouette  (le),  f  ,  cb«  du  Fief-Sauv, 

Champ-d'AsIlc»  cl.,  c"«  d'Angers. 

Champ-d'Aveau  Ges),  h.,  c"  de  Mozé,  — 
Le  lieu  appelé  le  Champ- Aval  16â0  (E  503). 

Champ-de-Batatlle  (le),  champ,  c»*  d'An- 
digne,  près  de  TOudon  ;  —  moulin,  c»»  d'Angfcrs  ; 
«s  c»«  d'Angfers.  —  dans  Tanc.  paroisse  de  St- 
Angustin.  —  Le  Ch.-de-B.  alias  la  Goislar- 
dière  1686,  champ,  près  les  chemins  de  Ballée  et 
de  Sorges  ;  «  cl.,  c»«  d* Angers.  —  Le  Champ- 
de-la-Bataillei4Si  (fi.  Bét.),  appartenant  àGnill. 
Gilbert,  écuyer  pannelier  ordinaire  du  roi;  » 
vign. ,  c"«  d'Aubî^né,  dépendant  autrefois  du 
temporel  de  la  chapelle  du  Grollay,  paroisse  de 
la  Salle-de-Vihiers  ;  »  f.,  c°«  de  Chantoceaux. 

Champ  -  de  -  Campagne  (le),  f.,  c»«  de 
Moulihemet  anc.  domaine  de  Tabb.  duLonroux, 
vendu  nat^  le  22  avril  1791. 

ChampHle*ffoire-des-Champs  (le),  ham., 
cne  de  Vihiers. 

Champ-de-CM  (le),  h.,  c»«  de  Lire,  —Les, 
Champs'de-G.  (Gass.). 

Champ-d^la-Cave  (le),  f.,  c"«  de  Trélaxé. 

Champ-de-la«Claie«  f.,  c"«  de  Jumelles. 

Champ.d«>ila-Vi8:iie  (le),  f.,  c>«  de  St- 
Martin-du-  Fouilloux . 

Champ-de-Hèle»  f.,  c^*  de  Mouliheme, 

Champ -des -Batailles  (le),  c"«  de  Ci- 
say.  —  Campus- Belli  1208,  sur  le  chemin 
d'Ygné  à  Mihervé,  terre  de  20  boisselées,  au 
prieuré  du  Breuil-Bellay  (E  835) 

Champ  -  des  -  Cloehes  (le),  terre,  c**  de 
Brain-sur-VAuth. ,  près  Marcé,  dépendance  au- 
trefois de  l'école  d'Andart. 

Champ-des-Hartyrs  (le) ,  c»*  à*Avrillé, 
emplacement  des  fusillades  révolutionnaires,  à 
rO.  des  bois  de  la  Haie.  Dès  1818,  une  souscrip- 
tion publique  se  proposait  d'y  élever  une  chapelle 
sur  un  terrain  cédé  en  1816  par  le  propriétaire, 
M.  Landais,  et  accepté  par  ordonnance  royale  du 
9  avril  1817.  David  d'Angers  devait  en  dres- 
ser les  plans.  Une  simple  croix  attendit  jusqu'en 
1851.  Le  29  juillet  1852,  la  chapelle,  en  style  du 
XIII"  s.  (18"  sur  6",50),  bâtie  par  l'architecte 
Tendron ,  y  a  été  consacrée  sous  l'invocation  de 
Si  Louis.  —  A  côté,  s'élève  une  auberge.  —  Des 
paroisses  entières  s'y  rendent  de  5  à  6  lieues  à  la 
ronde  en   pèlerinage. 

Âffiehet  d'Angers,  20  février  et  25  avril  1818.— D.  Gha- 
roard,  t  III,  p.  574.  —  Délibént.  municip.  du  27  prairial 
an  nr.— Godard-P.,  le  Champ  des  Martyrs. 

Champ-des-Plerres  (le) ,  terre ,  c««  des 
AlZeuds  ,  sur  le  chemin  du  Moulin- aux-Moines 
à  Brissac  1548. 


Champ-des-Romalas»  c"«  de  Aféron, 
enclos  de  terres  et  vignes,  souvent  cité  dans  les 
titres  de  Héron,  sur  le  chemin  dit  des  Meamers  à 
Panreux,  près  les  moulins  de  Palluau.  Il  y  annit 
des  recherches  à  faire  dans  ce  pays  ioconniL 

Champ-dllonneap  (le),  cl.,  c**  d'Angers. 

CIbofMfMirOltfeatf*  —  V.  Chandoiseau, 

Champ-do-Bois  (le),  f.,  c"«  de  Carhay  ;  := 
V. .  c»»  de  Chalonnes-s,-L.  ;  =  f.,  c"«  do  ChoUt; 
«=  f.,  c"«  de  Mozé\  =  f  ,  c"«  de  St-A^bvi- 
de-Luigné  ;  =»  c»«  de  Trélaxé,  anc.  ardoiâèn 
ouverte  vers  1804  sur  une  pièce  de  terre  de  oe 
nom,  dépendant  de  la  closerie  de  la  Grois-BUk, 
par  les  sieurs  Gilbert,  maître  de  poste,  RaSray, 
Appert,  Sorin»  Laroche-Launay,  Gommandeai  et 
Delaunay-Maussion.  Le  terrain,  de  pierre  eicd- 
lente,  ne  comprenait  malheureusement  qu'au 
surface  de  80»  du  N.-O.  au  S.-O.,  ne  permetlut 
une  foncée  que  de  22  à  23"^  de  long,  entonne 
de  plus  au  N..  à  l'E.,  à  l'O.  par  un  chemin  m- 
nal,  par  des  propriétés  étrangères  et  par  un  coin 
d'eau,  et  n'ayant  vers  S.  qu'un  débouché  insif* 
usant.  La  société  eut  en  outre  à  lutter  contre  I» 
entraves  intéressées  de  sa  voisine,  la  BréoaB- 
dière.  ËUe  fut  maintenue  contre  elle  par  arrâté 
du  7  janvier  1806,  mais  sans  pouvoir  dHier  da- 
vantage. Elle  n'existait  plus  dès  1813;  »  haa, 
c»«  de  Vauchrétien. 

Champ-do-HoMlla  (le),  f.,  c»«  de  ChoMbh 
ceaiLX. 

Champ-do-Verger  de),  f..  c"«  de  SomI- 
Lambert-des-Levées. 

Champeam,  f.,  c"*  de  Blou.  —  Ane.  logis 
noble,  avec  tourelles  récemment  rasées,  acquis 
en  1487  par  René  de  Montberon,  qui  le  riomii 
sa  baronnie  d'Avoir  en  le  relevant  de  la  Prézaie. 
Hector  de  Montberon  ,  mari  de  Radôgonde  de 
Noielles,  y  résidait  en  1584.  Le  domaine,  de  5S hec- 
tares, appartient  aujourd'hui  à  H.  Marteau,  aa- 
cien  notaire  à  Baugé  ;  «  f.,  c^  de  Brissartht 
—  Feodum  de  Champeaus  1215,  de  Cam^ptOu 
1304  (Prieuré  deBriss.}.  —  Anc.  fief  et  seigneurie, 
dont  une  famille  de  .  chevalerie  prenait  le  nos 
jusqu'au  xvi*  s.  Julienne  de  Ch.  l'apporueBiiii- 
riage  à  Jean  de  Qeers  vers  1535.  —  Eoest  siev 
en  1555  François  Le  Poulcre,  sieur  de  la  Bénestaii, 
qui  en  avait  hérité  de  Jean  de  Champeaax  etqô 
revendit  la  terre  à  Antoinette  de  la  Tour,  doch^ 
de  Rouannez,  mère  de  François  de  la  Trifflooillai 
seigneur  de  Ghampeaux  en  1587.  Le  10  octobre 
de  cette  année,  le  fief  fut  vendu  i  Guy  Dipool, 
receveur  des  décimes  d'Anjou,  et  par  celoi-ci  le 
3  août  1595  à  Nicolas  Du  Rosel  ;  -  nais  u 
réméré  Favait  fait  rentrer  dès  les  premi^ 
années  du  xvu»  s.  à  la  famille  de  U  Trimoiii&e 
(E  281).  —  U  appartenait  en  1790  à  la  fuùS» 
Amelot  de  Chaillou  sur  qui  il  fut  vendu  Mt^  i^ 
7  germinal  an  VI.  —  Le  tenancier  rdwait  de 
Châteauneuf  et  devait  chaque  année  préieBier  i 
son  suzerain  le  mercredi  des  cendres  un  oeoi  de 
petits  poissons  dits  pimpenous  oupimpreiwiij- 

Champeaux.  f.,  c"«  de  Pontigni.  -  Ch. 
alias  la  Boutelière  1667  (E  183).-En  est  siear 
Jean  Leroyer.  1667.— Judith  Leroyer.  femmade 
Jean  Ronsseaui  maître  orfèvre  au  Mans,  la  wit 


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à  M«  Gliarifls  Delamotte»  notaire  royal  à  Bauge,  le 
3  mus  1709;  «  ham.»  c>«  du  Vieil- Baugé, 

GÊMm^feUgtké  (Pierre  de),  scnlptenr,  à  Gho- 
let,  1695. 

Chaoqiebuidc,  terres,  c»*  de  Marannea.  — 
Terra  de  Campilanda  1082-1101  (»>  Gartal. 
St-Serge,  p.  193).  —  Campelanda  1114-1134 
(Ib.,  p.  160).  —  In  Campilanda  1134-1150 
(Ib.,  p.  88).  —  In  Champelanda  1134-1150 
(Ib.,  p.  294).  —  Ad  Campellandam  1102-1124 
(Ronc.,  Cart.,  Rot.  %  eh.  xcviii). 

Chaaipeiilére  (le),  h.  avec  m<'*  à  ean,  c^»  de 
Drain, — Le  fief  de  la  Ckampinière  es  parois- 
ses de  Drain  et  Chasteauceaux  1540  (G  106, 
f.  148).-i-a  Champegnière  1636  (Et.-G.).— Avec 
aoc.  geotilhommiêre  en  complète  mine ,  dont  est 
sieur  Thomas  Aobron  en  1540  et  la  famille  d*Aii- 
bigné  anx  xvii«  et  xviii«  siècles  ;  relevait  de 
rOrilIoonière  et  de  la  GaUoaère  ;  -—  donne  son 
nom  à  nn  niiss.  né  snr  la  commune  qni  a  pour 
affluents  les  miss,  de  la  Hardeliôre,  de  la  Bos- 
sardière  et  de  la  Ghônebandière,  et  se  jette  dans 
la  boire  des  GrelUers  ;  —  8,200  met.  de  cours. 

CluMip-FaUly,  f.,  c»«  de  Contigné. 

Cluimp-Femiat,  f.,  c»«  de  Vemantes.  — 
Terra  quant  indigence  Campum  Ferrant 
appellant  1138  (Px.  de  Gourchamp). 

Cliamp-Flenry,  t,  c"«  de  Beaucouzé  ;  « 
f.,  €»•  et  dans  le  bourg  de  Brossay  ;  «  f.,  c"«  de 
Carbay;  =  c»«  de  Chantocét  ouvroir  de  forgerons; 
«  f.,  c»»»  de  Geste;  «  f.,  c°«  de  Juvardeil  ; 
«  f.,  c»«  de  Dénezé-s.-le-L.  ;  «  f.,  c»«  de 
Montjean;  «  f . ,  c»«  de  Montsoreau.  — 
Pecia  terre  que  vulgaliter  vocatur  Champ- 
fim  1246  (Fontev.).  —  Champ  fluri  1640  (Et.- 
C  ).  —  En  est  sieur  n.  h.  Vincent  Hurtault  1645, 
1674,  André  Van-Vorn,  sieur  de  la  Ghanvellière 
1762.  —  Le  Ghapitre  de  Montsoreau  devait 
chaque  année  une  busse  de  vin  de  ce  cru  au 
curé  de  Varennes  pour  ses  messes  ;  «  f.,  c"« 
de  Morannes;  —  c"*  des  Ponts-de-Cé.  — 
Campus  Flaris  1199 (G  St-Maurille,  Gr.  B.,  1. 1). 
—  Laprariede  Champflouri  1480.  —  Pratum 
Campi  floridi,  Pratum  Fleury,  Pratum  de 
Chamfleury  1489  (G  St-MaimbœuO,  prairies 
traversées  par  le  premier  canal  de  TAuthion,  V.  ce 
mot,  commencé  en  1772,  comblé  en  1831.  —  Il 
s'étendait  depuis  la  fosse  de  Sorges  jusqu'à  la 
Loire,  sur  450  toises  en  amont  des  Ponts-de-Gé  ; 
«  (le  Grand,  le  Petit-),  f.  et  cl.,  c»«  de  St-Bar- 
thélemy,  —  C/iam/Iour  (Gass.).  —  Chamfleur 
(Affiches,  1873). 

ChMnpffoln,  f.,  c"*  de  Loire.  —  Champ 
forain  (Et.-M.). 

Ckaoap-ForC,  f.,  c>>«  de  Leur  esse- Roche- 
menier,  —  En  est  sieur  en  1598  Jean  Brien. 

Chanap-Fonmiy,  f„  c"»  d'Allonnes. 

Ckamp-Caillard,  f.,  c»»  de  Vemoil-le-F. 

Champ^lraiilt,  f«,  c"«  de  Villehernier. 

Chanap-Glotfn,  f.,  c"«  de  Blou. 

Ghamp-Horemi,  maison  et  moulins,  c"«  de 
Martigné-Briani.  —  Le  moulin,  situé  à  TE., 
a  servi  de  signal  aux  officiers  de  l'Etat-Major 
pour  le  lever  de  la  carte  de  France.  De  ce  point 
(99  m.  au-dessus  du  niveau  de  la  mer)  on  a  vue 


sur  52  communes.  —  Au  N.-E.,  à  900  mètres 
existait  nn  troisième  moulin,  remplacé  vers  1820 
par  une  petite  maison. 

Note  Mb8.  de  M.  Raimbanlt. 

Champlehard  (le)I  h.,  c"«  de  Ste-Gemmes- 
sur-Loire,  —  Le  lieu  et  closerie  du  C^., 
vendue  le  30  septembre  1613  à  Thomas  Gaudin 
par  Franc.  Jallet  de  la  Plante. 

Cluunplsiié,  canton  de  Ghàteanneuf  (7  kil.), 
arrond.  de  Segré  (26  kil.).— A  23  kil.  l/2d'Angers. 
—Canpmiocus  852  ^Cart.  St- Aubin,  f.  5).-^Cur- 
tis  Campiniaci  1015  circa  (Ib.,  f.  24).  —  AZtare 
de  Campiniaci  (sic)  1077  (Ib.,  f.  6).  —  Cam- 
pigniaois  1100  circa  (Ib.).  —  Campigniacus 
inter  Sartam  et  Meduanam  1239  (ch.  or.).  — 
Campinniacus  1114-1130  (St-Serge,  2«  Gartul., 
p.  180).  —  Campigneium  1155-1162  (Ib.,  p.  182)> 
1201  (St-Aubio,  ch.  or.).  —  Champigné  1201 
(Ib.)  1214  (St-Serge,  \*^  Gartul.,  p.  244).  — 
Champine  1223  (Chap.  StJean-B.  d'A.,  Dîmes, 
t.  IX,  f.  83).  —  Villa  de  Champigné  1294, 
1333  (St-Aubin,  ch.  or.).  —  Entre  Juvardeil 
(5  kil.  1/2)  à  l'E. ,  Gherré  (4  kil.  1/2)  au  N.-E. . 
Querré  (4  kU.)  à  ro.,  Marigné  (7  kil.)  au  N., 
Sceaux  (6  kil.),  Ecuillé  (5  kil.)  et  Cheffes 
(6  kil.  1/2)  au  S. 

Le  bourg,  campé  entre  doux  hautes  c^tes 
(76  met.  vers  N.,  —  62  met.  vers  TE.),  est  tra- 
versé par  les  deux  routes  départementales  de 
Nort  à  Baugé,  d'Angers  à  Mamers,  qui  s'y  entre- 
croisent devant  Téglise  et  Font  transformé  en 
créant  quatre  larges  artères  bordées  de  construc- 
tions neuves  où  n'existait,  il  y  a  30  ans,  qu'une 
ruelle  étroite  bordant  l'enclos  de  l'antique  prieuré 
et  une  seule  maison,  celle  d'un  sellier. 

Y  passent  les  miss,  de  Baillé  et  de  St-Gervais; 
—  y  naît  le  ruiss.  de  Piron. 

Superficie  :  2,269  hect. ,  dont  74  ares  en  vignes, 
68  hect.  89  ares  en  bois. 

En  dépendent  les  vill.  de  la  BrnneUière 
(10  mais.,  37  hab  ),  de  la  Rétivière  (9  mais.. 
21hab.),  etlesham.  desPrinceps(4mais.,25hab.), 
des  Briottières  (7  mais.,  22  hab.),  de  Fraimbut 
(4  mais.,  16  hab.),  de  la  Perraudière  (3  mais., 
19  hab.),  du  Hallay  (6  mais.,  30  hab.),  les  châ- 
teaux de  Mozé,  de  la  Hamonnière,  de  Princeps, 
des  Briottières  et  82  fermes  ou  écarts. 

Population  :  64i  communiants  en  1635.  — 
i,034  hab.  en  1726.  —  i.H^  hab.  en  1790.  — 
i,2iO  hab.  en  1826.  —  iySiO  hab.  en  1830.  — 
1,962  hab.  en  1841.  —  1,369  hab.  en  1851.  — 
1,372  hab.  on  1861.  —  1,343  hab.  en  1866.  — 
1,383  hab.  en  1872,  dont  677  au  bourg,  (181  mai- 
sons, 228  mén.). 

Perception  de  Gh&teauneuf  et  Bureau  de 
distribution  de  poste. 

Foires.  -^  Il  s'y  tenait  une  foire  unique  jus- 
qu'à la  Révolution  le  27  janvier  (St-Jnlien).  La 
paroisse  était  en  instance  en  1788-1789  pour  en 
obtenir  quatre  nouvelles  qu'elle  possède  aujour- 
d'hui :  le  Samedi-Saint,  le  23  juin  (St-Lanfranc), 
très-forte  où  se  gagent  les  domestiques,  le  15  sep- 
tembre (Ste-Emilie),  et  le  30  octobre,  rendez-vous 
considérables  d'affaires,  mais  qui  manquent  d'un 
centre  de  réunion. — Des  Titarc/îés  importants  y  ont 


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été  créés  par  délibération  Gomunmale  da  8  juillet 
1792  à  tenir  alors  tous  les  mercredis,  aujourd'hui 
reportés  aux  mardis. 

Assemblée  le  jour  de  la  St-Pierre. 

L'élève  des  bestiaux  et  des  montons,  les  cé- 
réales, Torge,  le  trèfle,  font  la  richesse  du  pays 
essentiellement  agricole.  La  vigne  blanche,  au 
moyen  âge  très-répandue,  a  été  longtemps  arra- 
chée et  peu  à  peu  se  replante.  Des  exploitations 
de  schiste  ardoisier  ont  laissé  leurs  traces  à 
fleur  de  terre  aux  Gats,  aux  Perriéres,  à  Gbar- 
nacé,  à  Baillé,  à  la  Beuchardière,  aux  Briottières, 

4  la  Haie,  etc. ,  comme  aussi  on  rencontre  d'an- 
ciens puits  de  mines  et  des  scories  de  forges , 
reconnues  par  de  récents  sondages,  près  les  Briot- 
tières et  dans  le  bois  de  la  Chapelle. 

Mairie,  construite  en  1843,  avec  J^coZe  de 
garçons,  sur  la  grande  rue.  —  Etablissement 
de  sœurs  d'Ëvron,  fondé  par  tesUment  de  M™«  de 
U  Forêt  d'Armailié  (19  août  1840),  et  autorisé 
par  décret  du  9  avril  1850.  —  SaUe  d'asile, 
construite  en  1865  (archit.  Tendron),  par  donation 
de  M.  Pannetier,  et  inaugurée  le  10  octobre  1866. 

V Eglise  dédiée  à  St  Martin  de  Yertou  (suc- 
cursale, 30  septembre  1807),  présente  un  pignon 
nu  avec  porte  encadrée  de  deux  contreforts  plats. 
La  nef  unique,  étroite  et  voûtée  en  planche, 
montre  à  la  base  de  ses  murs  le  moyen  et  le  petit 
appareil  régulier.  Elle  se  termine  par  un  arceau 
plein-cintre,  à  la  retraite  duquel  s'appuient  dans 
les  angles  deux  jolis  autels  (x vu i«  s.),  à  droite  de 
St-Martio,  à  gauche  de  la  Vierge,  avec  statues 
modernes.  Le  carré  du  transept  porte  un  clocher 
carré  à  toit  pointu  d'ardoise  et  s'ouvre  en  arc 
plein  cintre  sur  deux  chapelles  voûtées  en  cou- 
poles surbaissées.  Elles  communiquent  avec  le 
chœur,  refait  en  1750  et  de  nouveau  reconstruit 
après  l'incendie  de  1794  en  forme  d'étroit 
boyau  divisé  en  deux  travées  par  quatre  énormes 
pilastres  rectangulaires,  chargés  d'arceaux  en 
plein  cintre.  Le  fond  refait  porte  une  statue  du 
patron  (xviii*  s.).  —  Une  belle  chaire  sculptée 
(xviii«  s.),  des  stalles  de  l'ancien  prieuré 
d'ailleurs  sans  caractère,  des  vitraux  modernes 
constituent  la  décoration  intérieure.  —  Adhé- 
raient au  chœur  vers  N.  la  chapelle  Ste-Gathe- 
rine  et  le  prieuré,  demeure  actuelle  d'un  notaire, 
immense  enclos,  de  beaucoup  réduit,  mais  qui 
s'étend  encore  en  bordure  jusque  sur  la  grande 
rue;  vers  S.,  la  chapelle  de  St-Julien,  ancienne 
chapelle  du  prieuré,  autrefois  peinte  à  fresque, 
cédée  à  la  famille  de  Gharnacé  par  déUhé- 
ration  des  habitants  du  28  novembre  1575 ,  et 
dont  l'emplacement  fait  actuellement  partie  du 
préau  de  verdure  qui  encadre  Tédifice  Le  tom- 
beau du  célèbre  marquis  a  été  recueilli  au  Bois- 
Montboucher,  V.  ce  mot.  Quelques  marbres  in- 
formes gisent  encore  au  pied  des  murs. 

La  fabrique  possède  un  fragment  de  la 
Vraie-Croix,  donnée  en  1837  par  M"*«  d'Armailié. 
Un  pèlerinage  encore  très-fréquenté ,  où  assis- 
taient avant  1830  tous  les  prêtres  du  canton,  se 
rend  le  27  janvier  à  l'autel  de  St-Julien,  où,  dès 

5  heures  du  matin,  fument  les  cierges  pour  détour- 
ner des  troupeaux  les  maladies  et  la  mortalité. 


Le  Presbytère  est  installé  dans  la  maison  de 
l'ancien  Collège,  V.  ci-après,  acqûse  par  h 
commune  en  1824. 

On  n'a  signalé  aucune  trace  celticpie  sur  b 
commune,  ni  relevé  le  tracé  des  voies  qai  de^ajeni 
relier  le  pays  aux  antiques  villas  circooToianes, 
Gheffes,  Ecuillé,  Feneu,  Sœardres,  Qaerré,  et 
dont  on  trouve  la  mention  dans  les  teites  des 
xii-xiv*  s.  —  Champigné  n'était  d'ûUeqrs  lo 
ix*"  s.  qu'un  simple  domaine,  appartenait  &  S(- 
Aubin  d'Angers  à  qui  Charles  le  GhaiTe  con- 
firme cette  propriété  en  852.  Usurpé  snr  les  reli- 
gieux, il  était  possédé  au  xi«  s.  pai  Ânbery 
d'Orléans,  chevalier,  sur  qui  le  comte  Fonlqoes 
l'échange  vers  1015  pour  le  donner  à  Âabery  de 
Vihiers,  qui  l'inféoda  à  deux  de  ses  che?alien. 
Odon  Brisépée  et  Hardred.  La  moitié  de  la  terre 
ainsi  divisée  revint  bientôt  à  St-Âubin,  ip 
s'empressa  de  construire  sur  ce  terrain  oa  bous, 
séparé  longtemps  par  une  simple  meUe  dn 
bourg  bâti  par  le  seigneur  laïc  sur  l'antre  part  dn 
domaine.  La  seigneurie  du  fief  et  de  la  paroisse, 
qui  n'est  pas  antérieure  an  xi«  s.,  resU  toiùonrs 
indivise ,  au  moins  quant  aux  privilèges,  le  litie 
même,  quoique  contesté  auxviii*s.,  en  appaiteoant 
directement  au  roi,  héritier  des  comtes  et  iiù  wA 
dans  le  chœur  son  banc  armorié  et  son  écudaBs 
les  vitraux.  Louis  de  Beauvau,  sans  donte 
comme  sénéchal  d'Anjou,  en  est  dit  seigoeorei 
1453  et  y  fait  établir  une  fontaine.  Le  roi  encédi 
par  lettres  du  2  février  1595  les  honneurs  après 
lui  au  seigneur  de  la  Hamonniëre.  Le  prieoié, 
fondé  par  les  comtes  au  profit  des  moines,  pr*5 
l'église,  avait  sa  justice  propre  dans  son  eocloî, 
qui  embrassait  presque  tout  le  booig,  et  parta- 
geait en  dehors  la  haute,  moyenne  et  bas* 
justice  avec  le  seigneur  de  Ghàteauneof.  Le  Mal- 
faiteur, arrêté  et  jugé  à  Irais  communs,  devait  être 
amené  au  carrefour  des  chemins  de  CbampiSM 
et  de  Ghàieauneuf,  à  VOmmeau  Credo  et  là  exé- 
cuté, assis  sur  une  pierre,  un  pied  dans  chaqne 
chemin.  Le  prieur  avait  aussi  droit  de  mesoff 
et  droit  de  banvin  pendant  40  jours. 

Prieurs  :  Odo,  1201.  —  */...,  1**^ - 
Guillaume,  1286,  1293.  —  Jean  Esdarà 
1303.  —  Vivien  Hatri,  1333.  —  Jean  Esdarài. 
1359.  —  Pierre  Souvestre,  1378, 1383.  -  B. 
Giroard,  1457.  —  Adam  de  Baïf,  1521  - 
Tillon,  1538.  —  Georges  de  Chamacéj  1569 

—  Jean  de  Chamacé,  1595,  f  le  29  mars  ifâS. 

—  Jacques  Verdier,  1633.  1660.  -  Jwn  Cw; 
rault  de  Pressiat,  chanoine  d'Angers ,  1665, 
1674.  —  Jean-Jacques  Courault  de  Pressiat, 
1706.  1736.  —  Pierre-Ambroise  Roustilk, 
chantre  et  chanoine  d'Angers,  1764. 

Curés  :  Geoffroy  Pocguct,  1462.  -  Goill 
Richard,  1518,  1526.  —  Pierre  Coc/i€,157*;- 
Jean  Jouanne,  1598,  mort  chapelain  des  Briol- 
lières,  le  10  octobre  1619.  —  Jean  Chards»^ 
bachelier  en  théologie,  1601.  —  JaUen  Le»« 
tayer,  installé  le  1*'  mars  1607,  f  l«  ^  *^' 
1645.  Il  était  chanoine  de  Viray  alia»  de  ïof; 
tain,  et  familier  d'Hercules  de  Gharnacé  sur  (^ 
il  a  laissé  quatre  curieuses  pages  dans  les  re- 
gistres paroissiaux.  —  Nie.   Lemétayer,  »b 


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nerea,  1643,  aassi  chanoine  de  Viray.  en  L'église  de 
Mortain  et  curé  en  1650  de  St-Aqgustin  près  Angers. 
—  René  Chèrpantier,  1651,  septembre  1661.  — 
Louis  Lecomte,  août  1662, 1700,  f  le  31  octobre 
1702,  âgé  de  89  ans.  —  L.  Feillée,  3  décembre 
1701.  t  le  18  avril  1727,  âgé  de  53  ans.  — 
M.  Maugas,  4  mai  1727,  f  le  2  juillet  1747. 
âgé  de  45  ans.  —  Ch.-Fr.  JDelaharre,  septembre 
1747,  f  le  11  février  1762.  âgé  de  53  ans.  - 
J.-C.  Lecamus,  juillet  1762,  —  25  mars  1791. 
Enfermé  pour  refus  de  serment,  il  fut  envoyé  à 
Wantes  où  il  périt,  dit-on,  dans  la  noyade  noc- 
turne du  9  au  10  décembre  1793  Son  vicaire 
Çheintrier  avait  été  déporté  en  Espagne  en 
septembre  1792.  —  F.  Drouault,  curé  consti- 
tutionnel, 9  avril  1791,  26  octobre  1792. 

Les  vicaires  tenaient  Fécole  dès  au  moins  les 
premières  années  du  xvîi«  s.  —  Par  testament 
du  30  avril  1631,  l'un  d'eux  Math.  Rainfroy 
donna  sa  maison  sise  dans  le  bourg,  pour  la 
fondation  d'un  collège  à  diriger  par  un  prêtre  ou 
diacre  obligé  à  résidence  et  qui  aurait  étudié 
ira  moins  jusqu'en  philosophie.  La  collation  du 
bénéfice  appartenait  à  l'Université  d'Angers. 

Cette  fondation  se  maintient,  ce  qui  est  rare, 
jusqu'à  la  Révolution,  desservie  régulièrement 
par  le  vicaire  qui  prend  le  titre  de  principal. 
C'est  Houdel,  mort  en  1780  à  Angers  pendant 
la  retraite  ;  c'est  Bachelot  en  1782.  —  En  1777,  le 
curé  avait  obtenu  la  réunion  à  la  cure  des  revenus 
des  chapelles  de  la  Charité  et  de  Ste-Gatberine, 
à  charge  de  loger  et  d'entretenir  une  maîtresse 
pour  instruire  les  filles  et  soigner  les  malades. 
Il  s'en  acquitta  jusqu'en  1790. 

Malgré  cet  enseignement  bien  élémentaire,  il 
est  vrai,  la  paroisse  est  signalée  comme  une  des 
plus  infestées  par  les  pratiques  superstitieuses 
des  Mouilloans  (1781). 

EUe  dépendait  du  Doyenné  d'Ecuillé,  de  l'Elec- 
tion d'Angers,  du  District  de  Ghâteauneuf.  —  Pen- 
dant la  chouannerie  elle  se  trouva  exposée  à  tous 
les  pillages,  quoique  occupée  à  plusieurs  reprises 
par  un  poste  républicain.  Il  y  fut  surpris  et  l'é- 
glise incendiée  par  la  bande  de  Monsieur  Jacques, 
V.  ce  nom,  le  2  fructidor  an  II  (17  août  1794). 

Maires  :  Pierre  Valin,  1790.  —  E.  Savary, 
1792.  —  Dezallay,  notaire,  août  1793.  —  Antoine 
logerais,  officier  de  santé,  1*'  messidor  an  VIII. 

—  Jos.-Amédée  de  Marcomhe,  2  janvier  1808. 

—  Pannetier,  2  juillet  1815.  —  Louis-Germain- 
René  de  la  Forêt  t  vicomte  d'Armaillé,  23  août 
1815.  —  A.  Logerais,  V  octobre  1815.  —  Yict.- 
Marie-Anselme  de  Lancrau^  11  novembre  1823, 
décédé  en  1827.  -r  G.  aArmaillé,  19  décembre 
1827.  —  René  Juhin,  docteur-médecin,  2  octobre 
1830.  —  De  Marcomhe,  10  août  1837,  installé 
^  23  novembre,  démissionnaire.  —  Alexandre- 
Henri  ifuttemin.  6  août  1844.— Charles  Barheu 
du  Boulay,  8  juiUel  1852,  InstaUé  le  21.  -  R. 
Huttemin,  15  juin  1855.  instaUé  le  11  juillet, 
démissionnaire  le  24  février  1859.  —  Adolphe 
^rançois,  27  juin  1859,  installé  le  11  juillet.  — 
oùurboTi,  1866,  en  fonctions,  1874. 
nîf*^-deM.-et-L.  B  Présidial  1595;  C  34,  192,  20l, 

^^î  H  St-Aobin.  —  Les  Archives  du  prieuré  comprennent 


15  volumes  et  an  oarton  avec  21  ch.  or.  du  nir  «.  —  Gartul. 
de  St-Serge.  —  Cartul.  de  St-Aubin.  Mss.  745.  —  Arch. 
oomm.  Et.-C.  —  Lecoy  de  la  M.,  Extraits  des  Comptes. 
lJ\:^  ^«'.  <*'A»i;-.  1854  t.  1,  p.  97.  -  Hiret,  p.  Ii4, 
159-160.  —  Pour  les  locaUtés,  voir  à  leur  article,  la  Pierre, 
Prince,  Baillé,  Bois-Fleury,  la  Guilhaudière,  Chamacé, 
fYambour,  Afoxé,  la  Hamonnière,  Us  Briottières,  Ut 
Ptcaudière,  etc.,  etc. 

Champi^né ,  cl. ,  c»«  d'Angers ,  près  le 
village  de  St-Léonard.  —  Une  petite  maison 
et  closerie,  vulgairement  appelée  Ch,  1521 
(St-Aubin,  Molières).  —  Ch.  alias  le  Petit- 
St-Jean,  1791.  —  Ane.  dépendance  de  l'abbaye 
St-Aubin,  vendue  nat*  le  18  octobre  1791. 

Champij^y,  vill.,  c»»  de  Souzay.  —  Villa 
que  dicitur  Campaniacus  840-877  (1«'  Cari. 
St-Serge,  p.  7),  1010-1021,    (Ib.,  p.  11).  — 
Terra  sancti  Alhini  que  vocahatur  Campa- 
niacum  Siccum  1040  circa  (CartuL  St-Aubin, 
f.  88).  —  Campineium  Siccum  1095  (StrAubin. 
ch.  or.).  —  Campagneium  Siccum  1231.  — 
Champaigné  le  Sec  1423.  —  Champigné  le 
Sec  1452.   —  Champeigné  1489  (Ib.)  et  1609- 
1730,  (Et-C).  -  Centre   important  (55  feux, 
2i9  hab.  en  1790.-^i  mais.,  S06  hab.  en  1872)  d'un 
canton  renommé  par  ses  productions,  notamment 
ses  vins  rouges,  et  ses  précieuses  carrières  de 
pierre  dure,  avec  ancien  prieuré  de  l'abbaye  St- 
Anbin  d'Angers.  —  La  villa  semble  avoir  ap- 
partenu primitivement  à  St-Serge  par  donation 
de  Charles  le  Chauve,  puis  cédée  par  les  moines 
à  des  laïcs ,   qui  peu  à  peu  l'avaient  érigée  en 
bénéfice    héréditaire.     Elle    fut    rachetée    par 
l'évoque  Hubert ,    en  vertu  d'un  jugement  des 
assises  du  comte,  et  confirmée  de  nouveau  aux 
moines  de  St-Serge  par  le  roi  Robert  vers  1020. 
Mais  après  la  prise  de  Saumur,  le  comte  Foulque, 
agissant  en  maître,  la  donna  pour  fief  à  Gautier 
Tison.   Ce  dernier,  «  homme  pieux,  »  cédant  à 
de  pressantes  sollicitations,  crut  faire  une  resti- 
tution en  la  donnant  gratuitement  à  l'abbaye  St- 
Aubin,  qui  possédait  également  Champigné-sur- 
Sarthe,  Campiniacus.  St-Serge,  en  1075,  réclama 
en  justice  la  réintégration  de  sa  villa  Camp9i- 
niacus,  qu'elle  croyait  être  ce  dernier  domaine, 
et  cette  confusion,  qui  reposait  sur  l'erreur  d'une 
lettre,  fit  rejeter  tous  ses  droits  par  une  sentence 
curieuse  où  l'on  voit  dès  lors  intervenir  la  science 
paléographique.  —  St-Aubin  eut  à  se  défendre  à 
20  ans  de  là  contre  d'autres  prétentions  élevées 
par  Robert,  autrefois   marguilUer  de    St-Martin 
de  Tours.   Il  s'était  établi   dans  la  maison  de 
Champigné-le-Sec  et  l'abbé  dut  l'y  laisser  sa  vie 
durant,  avec  le  titre  de  prieur,  en  plaçant  auprès 
de  lui  le  moine  Jean,  son  neveu  (1095). 

Le  prieuré  relevait  du  château  de  Saumur.  — 
Un  enclos  renfermait  le  logis,  la  grange,  les 
jardins,  les  vergers  et  la  cour,  dans  laquelle 
s'élevaient  la  chapelle  dédiée  à  St  Eutrope  et  une 
fuie  à  pigeons.  —  C'était  là  tout  le  domaine  au 
xviiie  s.,  mais  le  fief,  pour  la  plus  grande  partie 
en  vignes ,  comprenait  les  meilleurs  vins  rouges 
de  l'Anjou  dans  les  paroisses  de  Souzay,  Chacé 
et  Saint-Cyr-en-Bourg.  —  La  seigneurie  prenait  le 
titre  de  baronnie  à  partir  du  xvi«  s.,  et  donnait  les 
droits  honorifiques  et  de  haute  justice  dans  la  pa- 
roisse de  Souzay.  —  En  est  sieur  Jacques  «Ferrières 


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1 


CHA 


~  5W  — 


CHA 


1637»  Jotei^  de  Rosel  1700,  marié  le  23  février 
à  FrmD^ise  de  Vaatelon»  César-Marie  de  Roeel, 
oiari  de  Marie  de  Sanlay,  1750.  —  L'église  pa- 
roissiale, desservie  jvsqa'anxvi*  s.  par  le  prieur, 
était,  oDinme  le  presbytère,  dans  son  fief.  JLe  curé 
de  Sonzay,  le  prieur  de  Champigné  et  le  seigneur 
de  Foumoux  avaient  leur  pressoir  commun  dans 
une  grange  de  Souzay.  —  Prieurs  :  Jean  des 
Fùugerais,  14^.  —  Geoffroy  Hunault,  1459, 
1488.  —  Pierre  Delatouche,  1490.  —  Claude 
Bérard,  1565,  1569.  —  Pierre  Desportes,  1587. 
—  Jacques  Leduc,  1651.  —  Louis  Bignon, 
1666,  t  le  S3  novembre  1694.  —  Grandet,  1694. 
François  PeZZetter,  1710,  démissionnaire  au 
profit  de  Daniel  Foucault,  docteur  en  théologie, 
18  novembre  1711.  —  ClémenuMathurin  Salmon, 
1721,  t  le  15  avril  1740,  curé  en  même  temps  de 
St-Barthé!emy  près  St-Florent.  —  Jacq.  PelU- 
tier,  1746.  —  Hilaire  Ratery,  1757.  —  Firmin 
Levique,  1773. 

La  chapelle  du  prieuré  a  été  démolie  en 
partie.  —  Le  chœur  seul  en  subsiste ,  percé 
de  très -petites  fenêtres  romanes  (xi*  s.)»  la 
corniche  soutenue  par  des  médaillons  à  tètes 
grotesques.  —  La  nef  a  été  creusée  en  cave.  La 
porte  pourtant  reste  conservée  comme  entrée  du 
jardin,  avec  son  cintre  roman  orné  de  fines  mou- 
lures et  de  feuillage,  mais  d'aspect  pourtant  plus 
moderne  que  le  chœur.  —  Le  propriétaire  pos- 
sède la  statue  en  bois  peint  (0*",80  do  hauteur) 
d'un  évèque  mîtré,  mais  presque  nu  et  parais- 
sant hé  à  un  poteau,  peut  ètce  St  Eutrope,  pa- 
tron de  la  chapelle.  —  Une  Assemblée  s'y 
tient  le  dimanche  qui  suit  sa  fête  (30  avril).  -* 
A  environ  2  ou  300  met.  au  S.-E.  deux  fours  à 
chaux  emploient  la  pierre  du  pays. 

Arch.  de  M.-«C-L.  SWAubin  et  St-Serge  —  Arch.  de  Son- 
say.  —  Hiret,  p.  167.  -  Note  Mm.  de  M.  Raimbuilt. 

ChampIlloMs  (les),  bois,  c»*  de  Saint-Au- 
gustinrdeS'Bois,  défrichés  en  1725.  Ils  dépen- 
daient du  prieuré  de  Bon-Conseil;  •->  ham.,  c"« 
des  Rosiers. 

Champion,  f.,  c»«  de  X,as8e  ;  «  h.  et  m^'^ 
c"«  de  Pouancé. 

CliaaiploB  {Jean),  prêtre,  chapelain  en  l'égl. 
SuMaurice  et  docteur-médecin,  a  la  gloire  de 
c  Técole  angevine  »,  au  dire  de  son  épitaphe, 
qui  se  voyait  dans  Téglise  St-Maurice,  ainsi  que 
son  portrait  agenouillé,  à  la  première  arcade  de 
gauche,  près  la  chapelle  Ste-Anne.  Il  ne  faisait 
payer  ses  soins  qu'aux  riches  et  visitait  gratuite- 
ment les  pauvres.  On  le  voit  en  1518  docteur  ré- 
gent en  médecine  en  lUniversité  et  prieur  com- 
mandataire  de  Grez-sur-Maine.  —  Û  mourut  le 
14  septembre  1529,  et  non  en  1539,  comme  le  dit 
Br.  deTarUfume,quirappeUeChampignon,et  il  fut 
inhumé  «  avec  sonnerie  et  autres  choses  solen- 
«  nelies  comme  à  l'enterrement  d'un  chanoine  ». 

Mu.  871 .  p.  8.  «  Thorode,  Mu.  1004.  —  GG  50. 

CiMmpioB  {Andr^,  maître  vitrier  à  Fonte- 
vrand,  1686, 1694.— (J«an),  libraire,  Angers,1529. 

ChamploBBAle  (la),  f.,  c"*  de  la  ChapeUe- 
sur-Oudon. 

CluuBploiuiléM  (ta),  bam.,  c^'  de  Bou- 
zilU\  «  ham.,  c»«  de  laChapelle-St-Florent. 


-  Le0  terres  de  2a  Cfc.  1540  ^  105,  f.  3»)  ap- 
partenaient à  n.  h.  du  Tusseau  1540,  i  René  de 
Rougé  1622  et  formaient  une  métairie  dépendutt 
de  la  BeUière ,  vendue  nat^  le  27  floréal  an  TI. 

GliamploBBl«re«  (les),  h.,  c"«  de  Bocé;  = 
h.,  c^  de  Vaulandry. 

CluuBplré ,  f .  et  m^"  sur  TAraise,  c»  de 
Grugé'VHôpital,  —  Champiri-Baraton  xi- 
XVIII*  s.  —  Champiré  de  Grugé  1680  -  Ane. 
fief  et  seigneurie  s'étendant  sur  les  paroisses  de 
Grugé,  St-Erblon,  et  la  Ghapelle-HuIliQ,  et  rele- 
vant de  Pouancé,  avec  château  enceint  de  douTes, 
plesses,  étangs,  moulins  ;  —  appartenait  en  1440 
à  Jean  Baraton  .  sieur  de  la  Touche-BureaQ , 
mort  en  1448,  dont  le  peUt-fils  Olivier  époosa 
Françoise  de  Surgères,  et  leur  fille  Renée,  Chm- 
tophe  de  Sévigné.  Le  chevalier  de  Sevigné,  second 
mari  deM««de  Laveigne,  mère  deM«*deLafayette, 
eut  rhonneur,  en  1671 ,  d*y  recevoir  M"«  deSévigoé. 
On  y  montre  encore  Tappartenaent,  où  la  traditioi 
la  fait  séjourner,  dans  la  tourelle,  qui  termioe  U 
seule  aile  antique  du  ch&teau  actuel,  en  face  de 
hautes  futaies  en  partie  conservées.  X-  de 
Falloux  a  même  publié  dans  la  Rev.  (f  Anjoa 
un  acte  du  20  février  1680  dans  lequel  rUliuti» 
marquise  intervient  avec  Charles  de  Sérigné  pou 
constituer  sur  ladite  terre  de  Champiré,  en  eié- 
cution  du  testament  d'Elisabeth  Péan,  une  renie 
de  100  livres  pour  Tentretien  d'un  prêtre  chaïfé^ 
de  tenir  Técole.  La  terre  passa  à  la  fin  duxyn's- 
aux  d'Andigné  qui  firent  reconstruire  le  châleaa, 
et  an  xviii*  s.  à  Aveline  de  Narcé.  Elle  apparteoair 
dans  ces  derniers  temps  au  comte  Armand  d» 
Narcé,  né  à  Grugé  le  27  septembre  1772,  offida 
d'artillerie  en  1789,  colonel  à  l'armée  royale  en 
1799  et  1815,  membre  du  Conseil  d'arrondisse- 
ment et  maire  de  Grugé. 

Arch.  de  M.-«t-L.  C  106,  f.  400.  —  Wakkenaer,  JT-Sj 
sur  M^  de  Sévigné,  II*  pirl.,  p.  413.  -  Fr.  GriUe,  L^ 
à  Walekenaer,  p.  4.— ii«v.  de  FAt^oUt  1859,  t.  U,p.32I. 

Champiré»  f.  et  m""*  à  eau  et  à  vent,  c"*d0 
Ste-Gemmes-aA.--  Champiri-dOrvaux  15» 
(C106,  f.  456),1554(E  1762).— Ane.  fiefetseignenri» 
avec  manoir  entouré  de  douves  et  fossés,  dont  dé- 
pendaient les  métairies  de  l'Armaie,  de  U  Mtf* 
tinaie,  du  Pineau,  de  la  Pézelière  avec  un  étang. 
d'Avessé,  dlngrandes,  de  la  Ragotière,  de  U 
Bigeotière,  de  Yillemorge,  les  bordages  de  Cha» 
pire,  de  la  Brientaie,  de  la  Gachetière,  on  noi- 
lin  et  deux  féages  dans  les  paroisses  de  Sainte- 
Gemmes  et  de  Bourg -d'Ire;  —  relerait  <l« 
Plessis-Macé  à  qui  en  rend  aveu  Pierre  d'Orfanï 
en  1445  ;  —  Charles  d'Orvaux  en  1572  ;  -  ioatf 
d'Orvaux  1586,  inhumé  le  4  mars  1612  dans 
l'égUse  de  NeuvUle  ;  —  Ant.  d'Orvaux.  1701  ;  - 
Paul-Marin-Céleste  d'Andigné ,  comte  de  Saiolfl- 
Gemmes,  1788;  —  donne  son  nom  à  nn  rui^  ^ 
sur  la  c»«  de  Loire,  qui  traverse  celles  du  Boaif 
d'Iré  et  de  Sainte-Gemmes-d'Andigné,  et  sejeti^ 
dans  la  Verzée  ;  *-  3,200  m.  de  cours. 

Champiré  (\s  Haut-) ,  c»»  de  Ckazi-sur- 
Argos,  anc  terre  et  maison  seigneuriale,  avec 
chapelle  en  ruine  dès  le  xvii*  s.,  prés,  vign«» 
étangs,  garennes,  bois,  futaies,  et  dont  dépen- 
daient les  métairies  de  la  Bérardaie,  la  Géno- 


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drie,  ie  Pay-Gaïuier;  —  appartenait  jusqu'au 
milieu  du  xvi«  s.  à  la  famille  Auvé.  Les  titres 
disent  souvent  :  jLa  terre  de  Champiré-Auvé. 

—  En  1539 ,  1M3 ,  à  Jean  d'Andigné,  par  sa 
femme  Marguerite  Auvé,  —  à  Glande  Prézeau  en 
1612»  qui  la  vend  le  8  octobre  à  Pierre  Du  Bel- 
lay. Elle  était  réunie  dès  les  premières  années 
du  xviii*  s.  à.  la  seigneurie  d'Ingrandes  en 
Ghazé,  d'où  elle  relevait  au  xvi«  s. 

ChoÊÊ^piiré'BurtiÉon*  —  V.  Champiré, 
c»«  de  Grugé  et  le  Lavoir  en  Bonchemaine. 

Champ-Jaeqaet  (le),  cl.,  c»»  de  J allais. 

CJhamp-Jallle,  f.,  c»*  de  Fontaine-Gtié' 
Hn.  —  Ckangealle  1637  (El.-C).  —  C/ian- 
jaille  (Et. -M.).  —  En  est  sieur  Pierre  de 
Laval  1563,  1568,  Rolland  Commeau,  licencié  en 
droit,  1667, 1689,  mari  de  Gabrielle  de  Roustion, 
qui  est  marraine  des  cloches  de  l'église  en  17S0. 

Champ-Joly,  h.,^^^  de  Durtal.  —  Le  lieu 
de  Ch.  1780  (Et.-C). 

Champ-Jouln,  f.,  t^'  de  Thorigné,  ac- 
quise le  12  mars  1714  par  les  Carmélites  d'Angers. 

ChampléaBlii,  cl.,  c»«  de  Montigné-les- 
Rairiea.  —  Acquise  en  1730  par  J.  Rousseau, 
sieur  de  Paradis,  de  Marie-Thérèse  Du  Bouchet, 
qui  la  tenait  d'une  d"®  de  Charbonnier,  sa  mère. 

ChampUère  (la),  h.,  C  de  Chantoceaux, 

—  Le  Champ-Lièvre  1732  (Terrier). 
Champllvré,  f.,  c"<  de  Cherré.  —  Campus 

lAvriacus  1080-1105  (Cart.  St  Aubin,  f.  28).  — 
C/iamZivre  1250  (Pr.  de  Courchamp).  —  Champ- 
Uvret  (Cass.).  —  Ane.  gentilhommière  du  xvp  s., 
centre  autrefois  d'un  vaste  enclos  entouré  de 
douves.  Le  fief  relevait  de  Marthou  et  de  Gha- 
motz.  —  En  est  sieur  en  1540  Jean  de  la  Rouau- 
dière;  —  en  1637, 1657  Jacques  Lemotheux. 

Champloin  (le  Grand,  le  Petit-),  hh.,  c««  de 
Saint-Georges-Chât  —  Locus  qui  vocatur 
Campus  Luinus  980  circa  (Liv.  N.,  ch.  47).  ~ 
Champlouin  1659  (Et.-C.). 

CluiniplolBl«re  (la\f.,  c»«  de  Vemantes. 

Champlonléres  (les),  v.,  c°«de  Vaulandry. 

Champ-Maison,  f.,  c°*  deJallais, 

Champ-Martin,  c^*  de  Longue.  —  En 
est  sieur  René  Bobèche,  fourrier  du  roi,  1650, 
Adam  Poupard,  licencié  ès-lois ,  1694,  président 
du  Grenier  à  sel  de  Baugé  en  1731. 

Champ-Manx,  f.,  c°e  de  Distré. 

Champ-Monsieur  (le),  f.,  c°«  de  Vauchré- 
tien. 

Champ-Moral,  f.,  c'^*  de  Beaucouzé.  — 
Champmorel  1640,  Champmoral  1678  (Et. -G.). 

—  Champmorart  1693  (Ins.  Ecc).  —  Cfiam- 
morat,  1710  (Et.-C.),  —  Champ-Morannes 
(Cad.).  —  Ane.  appartenance  du  prieuré  de 
Ltévière,  vendue  nat^  le  13  janvier  1791.  ^  Le 
S7  brumaire  an  III,  les  Chouans  saccagèrent  la 
maison  et  tuèrent  à  coups  de  fusil,  en  parlant, 
une  des  deux  filles  de  ferme,  qui  avait  pourtant 
recueilli  et  qui  élevait  «  un  enfant  de  la  Vendée  », 
une  petite  fille  de  4  ans. 

Champ-Morin,  h.,  c»«  de  Blou.  —  En  est 
sieur  Antoine  Denis,  écuyer,  mari  de  Madeleine 
de  Chivré,  1631,  Pierre  Saillant,  maître  chirur- 
gien, 1651,  René-François  Bégeon  de  St-Mesme 


1790,  sur  qui  la  terre  est  vendue  nat^  le  9  ther- 
midor an  U. 

Champ-Noir,  f.,  c**«  de  St-Macaire-du-B. 
En  est  sieur  en  1644  n.  h.  Antoine  Fréneau, 
a  chirurgien  du  roi  en  ses  armées  »  ;  —  Antoine 
Romain,  avocat,  1642. 

Champorou,  ham.,c^«de  Gée.  —  Cham- 
péroux  (Cass.).  —  Champouroux  (Et.-C). 

Champourean,  f.,  c°«  de  J  allais  ^  acquise 
en  1654  de  Fabbé  Séb.  Gourdon  par  J.  Thibault, 
sieur  de  la  FrételUère. 

Champ-PeUé,  f.,  c»«  de  Villehemier, 

Champ-Poirot,  f.,  c<^«  de  la  Tessoualle. 
—  Chanpérot  (Cass.).  —  Champ-Pérot  (El-M.). 

Ghamp-qnl-Pne  (le),  f.,  c<^«  de  Gonnord. 

Champ-Ragot,  f.,  c°*  de  Fontaine-Gué- 
rin\  «  f.,  c°«  du  Vieil-Baugé, 

Champ-Renier  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.,  c°« 
de  Moulihemet  anc.  domaine  de  Tabb.  du 
Louroux  vendu  nat^  avec  Tétang  réservé,  le 
27  mai  1791. 

Champ-Robert,  f.,  de  Longue.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Philippe  Germys  1515  ;  —  en  1590, 
Gabriel  de  Francmonnier,  écuyer. 

Champ-Robert,  f.,  c»«  de  Trélazé,  —  Le 
champ  de  ce  nom  dépendait  de  la  métairie  de 
Tirepoche,  appartenant  à  THétel-Dieu  d'Angers, 
qui  par  contrats  des  16  et  31  janvier  1614,  en 
passa  bail  avec  les  Piolins  et  Pierre  Aveline, 
perrayeurs,  «  pour  y  faire  et  trouver  un  font  de 
a  perrière  propre  à  y  faire  ardoise  ».  Le  fores- 
tage  en  était  afl^ermé  déjà  700  livres  en  1615  ; 
mais  Tannée  suivante  les  ouvriers  furent  enrôlés 
violemment  pour  la  guerre  et  le  travail  y  dut 
cesser  durant  huit  mois.  En  1618  une  grande 
chute  tua  trois  personnes,  en  blessa  sept  et  obli- 
gea à  des  déblais  énormes  avec  de  grands  frais. 
Une  chute  nouvelle,  en  juillet  1620,  suspendit  tout 
travail  pendant  quatre  mois.  Un  éboulement  sur- 
vint encore  en  1635  et  combla  à  demi  le  fonds, 
qui  pourtant  ne  fut  pas  délaissé  jusqu'en  1652  ; 
mais  l'exploitation  en  devint  alors  absolument 
impossible  par  Tirruption  des  eaux  qui  s'y  réu- 
nissaient de  toutes  les  carrières  voisines.  La 
môme  année  l'Hôtel-Dieu  trouva  preneur  pour 
tirer  parti  de  l'ardoise  entassée  dans  les  vidanges 
des  buttes,  moyennant  un  forestage  du  12*,  et 
en  1666  il  arrenta  l'emplacement  délaissé,  qui 
fut  vendu  nat^  avec  ses  dépendances  le  23  ther- 
midor an  III. 

Arch.  de  M.-et-L.  H.-D.  ^  56  et  83  ;  J?  161, 170,  etc. 

Champ-Robin,  h.,  C**  de  Vivy.  —  Anc. 
fief  avec  manoir  où  demeure  en  1582  et  1602  n.  h. 
Philippe  de  Rtou  avec  sa  femme  Urfaze  d'Aubi- 
gné.  —  En  est  sieur  Moyse  Amyrault,',  Y.  ce 
nom,  1663,  1694  ;  —  en  1785  J.-P.-Fr.  Ciret  de 
Bron,  lieutenant- colonel  d'artillerie.  Le  vieux 
manoir  a  été  remplacé  vers  1852  par  une  jolie 
maison  avec  pelouse,  serre  et  enclos  de  verdure. 

Cbamp-Roenoue,  f.,  C*'  de  Vivy. 

Champs  (les),  f.,  c"«  d'Andard.  —  Appar- 
tenant en  1626  à  Guill.  Lemesle,  chirurgien, 
dont  le  fils  Daniel,  prêtre,  y  meurt  en  1631  ; 
=s  cl. ,  c°«  d'Angers,  canton  de  St-Laud  ;  « 
f.,  c»«  de  Cantenay-Ep.,  dépendance  du  Ron- 


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ceray.  vendue  nat*  le  13  janvier  1791  ;  «  f  ,  c«« 
de  Meigné'le-V.  ;  —  f.,  c»«  de  Noyant-sous- 
Ze-Ii.  ;  =  f.,  c»«  de  Ste-Gemmes-sur-L.,  en 
Frémur,  domaine  de  l'abbaye  de  Beilebranche, 
qui  le  vend  le  7  avril  1564  au  docteur  Ph.  Tes- 
sard,  et  son  petit-fils  le  5  mai  1600  à  René 
Rogier,  sur  qui  Tabbaye  en  fit  retrait  vers  1637. 
La  closerie  revint  aux  Jésuites  et  par  eux  au 
collège  de  la  Flèche  (H.-D.  B  130);  «  f..  c»«  de 
Tiercé;  —  f.,  c««  du  Voide.  —  Le  lieu  et 
hordage  des  Ch.  1539  (C  105.  f.  249). 

Champs  (les  Bas-),  m<»»  et  m*»,  c»«  d'Angers; 
—  vill.,  c°«  de  Mazé\  —  f.,  c»«  de  St-Georges- 
deS'Sept'V,;  «  f.,  c"«  de  St-Lambert-des-L.; 
««-  f.,  c"«  de  St~Martin-du-Fouilloux. 

Cliamps  (les  Grands-),  f.,  c»«  de  Baugé,  ac- 
quise le  10  novembre  1632  de  Michel  de  Beaaclerc, 
baron  d'Achères,  par  les  habitants  de  Baugé  pour 
en  affecter  le  revenu  au  traitement  de  l'organiste  de 
l'église  paroissiale.  Jacques  Ghambrun,  prêtre, 
fit  don  à  cette  intention  de  1,500  1.  Un  des  prés 
dit  le  pré  de  VOrgue ,  présentait  cette  par- 
ticnlarité,  qui  lui  ôtait  beaucoup  de  sa  valeur, 
d'être  souvent  inondé  subitement  sans  cause 
connue.  Les  bâtiments  furent  incendiés  en  1793 
par  Westermann  qui  y  soupçonnait  un  refuge 
de  Vendéens  et  la  ferme  fut  vendue  nat*  le 
!•'  thermidor  an  IV;  —  f.,  c"«  de  Bocé\  — 
h.,  c"»  de  Daumeray  ;  -=-  f.,  c»«  du  Plessis- 
Grammoire  ;  «  f.,  c"«  de  St-Georges-sur-L.  ; 
«  h.,  c»«  de  St-Martin-de-la-Place. 

Champs  (les  Hauts-),  ham.,  C"*  du  Puiset- 
Doré.  —  Le  hordage  des  Grands-Champs 
1703  (E  937),  sur  le  passage  de  l'ancienne  voie 
romaine;  —  (les  Hauts-Petits-),  f.,  c»»  de  Saint- 
Laurent-du-Motay.  —  Le  lieu,  maisons, 
terres,  jardins,  prés,  bois,  etc.,  des  Hauts- 
P.-Ch.  1553  (St-Flor..  G  2).  —  L«  hordage  de 
la  Négaudière  alias  les  Petits-Ch.  1671. 

Champs  (les  Petits-),  f.,  c"«  de  Jumelles  ;  « 
f.,  c»«  du  Louroux-B.  ;  «  f.,  c»«  de  St-Flo  • 
rent-le-V.  —  En  est  sieur  en  1703  n.  h.  René 
Richard  ;  —  h.,  c*»  de  St-Macaire-en-M.  ; 
donne  son  nom  à  un  ruiss.,  qui,  né  près  de  là, 
coule  du  S.  au  N.,  passe  au  bourg  en  traversant  le 
chemin  de  St-Philbert  et  se  jette  dans  la  Vrenne 
entre  Prévreau  et  la  Verge;  —  1,000  met.  de 
cours;  «  f.,  c"«  de  Varennes-sous-M.  —  En 
est  sieur  Joseph  Bourreau,  conseiller  à  Saumnr, 
1692,  Mathurin  Bourreau,  licencié  ès-lois,  1705, 
1711,  —  en  1723  Mathieu  Bourreau,  exempt  des 
gardes  du  comte  de  Gharolais. 

Champs  (les  Petits-Grands-),  vill.,  t^*  de 
St-Satumin, 

Champs«Boyards  (les),  prés,  c**  de  St- 
Jean-de-la-Croix,  autrefois  en  bois. 

Champs-de-la-VUle  (les),  v.,  c°«  de  Corné. 

Champs-de-rOrmeao  (les),  h. ,  c^"*  de  Maxé, 

Champs-de-Hazé  (les),  vill.,  c''*  de  Maxé. 

Champs-des-Ues  (les),  f.,  c««  de  Va- 
rennes -sous-M. 

Champs-Esaanlt  (les),  m*",  C"*  de  Roch'e- 
fort-sur- Loire. 

Champs-GIràrds  (les),  vill..  c««  des  Ro- 
siers. —  Le  Champ-Girard  en  Vallée  1291 


(GartuL  de  Monnais,  p.  418).  --  Ce  n'était  a 
XIV*  s.  qu'un  taillis  dont  le  comte  Ghariesdoou 
en  1314  dix  arpents  à  son  valet  GiUes  Dorée, 
moyennant  la  redevance  annuelle  d'one  épée  à 
bois.  Le  lieu  défriché  et  bâti  fut  donné  en  13» 
par  Pierre  Lemaignan,  chevalier,  an  prirarè  ds 
MonnaiB,  et  plus  tard  appartenait  an  prieuéè 
Breuil-Bellay,  qui  servait  la  redevance. 

Champs-CSodln  (les),  f.»  c»*  de  St-/ttn- 
de-la-CroiXn 

Champs- Joints  (les),  f.,  c»«  de  Thxm^. 
—  Le  ChantrJouan  1702  (Et-C).  -  Qumf- 
Jain  (Et.-M.). 

Champs-Maillart  Ges),  f.,  c>«  d'AUomia; 
«  f.,  c"«  de  CourUon. 

Champs-Marais  (les),  c"*  et  ville  d'ix- 
gers,  autrefois  de  la  paroisse  St-Gennaiii-€a-S- 
Laud,  double  closerie  anciennement  da  nos  ^ 
Champ-le-Comte,  échue  de  la  suocessioa  fc 
Jean  Hector,   doyen  de  St-Maurice,  à  ladekÎË 
Lecoq,  veuve  de  Marc  de  Ver,  qui  les  vendit  ea 
1587  à  Jacques  Jouet  de  la  Saulaie.  Les  Tisitu- 
dines  l'acquirent  de  lui  par  contrat  du  26  fénier 
1643  pour  y  bâtir  leur  couvent.  V.  ci-<ie«i«.p.T3. 
CJbamjM-S^iflteMM  (les).  -  V.  Zes  Noym. 
Champ-Thibault   (le) ,  c««  de  JumeUa 
1444  (Gartul.  de  Monnais,  p.  211). 
Champs-Verts  (les),  cl.,  c»«  d'Angers. 
Chmmêpioeé.  —  V.  Chantocé. 
CkampÉoc^uuas.  —  V.  Chantoceaux. 
Champ-Trumeau  (le),  viU.,  C*  de  Saât- 
Martin-de-la-P.     —     Chantrumeau   IHS 
(Et.-G.  Gennes). 
Champ-VIlaiu  (le),  f..  c»«  de  ChoUt 
Chamns  (Jean),  peintre,  fut  employé  kà 
jours,  «  luy  et  son  homme  »,  aux  travaux  prt- 
paratoires  de  l'entrée  de  Charles  DL  à  Angw  «  | 
1565  et,  ce  semble,  avec  quelque  considérai»^ 
particulière.  On  le  traite  de  «  mattie  »  et  ss  j 
journées  valent  40  s.  H  est  sans  doute  delà  w^  \ 
famille  que  les  Camus,  architectes,  Y.ctnm- 
Chanae    (Guillaume    de),  d'une  anlBJJ 
famille  limousine,   moine  de  Saint-Mar^« 
Limoges ,  puis  prieur  de  Longpont,  et  abw  « 
la  Fontaine-de-Bèse,  fut  transféré  P«^fr 
du   30   avril   1354    à    l'abbaye    Saint-FW 
qu'il  gouverna  pendant  14  ans.  Il  avait  pïw«- 
demment  professé  le  droit  à  Paris,  puis  »*?' 
gers.  Deux  de  ses  oncles  furent  évoques  de  n«»« 
un  autre  évêque  de  Comminges,uûdescsIreW, 
évoque  d'Orléans,  deux  de  ses  neveux,  ctow» 
d'Angers,  dont  un  devint  archevêque  de  Boarf^ 
Louis  d'Anjou  nomma  Guillaume  de  Chanae  w 
chanceUer  en  1360.  Il  fut  fait  depuis  évêipef 
Chartres  (1368),  puis  de  Mendes  (1370).  «^J*" 
cardinal  en  1374.  C'est  alors  seulement  qau» 
démit  du  titre  de  chancelier  d'Anjou.  H  no«» 
à  Avignon  en  1384.  Il  léguait  par  testament  » 
livres  aux  écoliers  du  collège  fondé  a Pansp» 
ses  oncles  et  à  Sl^Florent  un  calice,  sa  ch^ 
la  chape  rouge  qu'il  avait  coutume  de  V^^r^Z^ 
le  pape,  cent  francs  d*or  et  un  Décret  de  w 

Gall.  ChrùL-D,  Hmos.  ffisi.  de  St'/lor^S^ 
XXXVI.  -  Rangeard,  But.  dt  T  Univ.,  t.  !,?.»»•  ■*' 
,  1. 1,  p.  887. 


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CHA 


—  B95  — 


CHA 


ChMiee  (la  Petite-),  f.,  c»*  de  la  Prévière. 
Clumeellerle  (la),  ff.,  c**  de  Beauvau;  -» 
h.,  c»«  de  Beaupréau, 

ChaneeroB,  h.,  c"«  A*Andard,  — Xocus  qui 
dicitur  Chtheig  in  parrochia  de  Andard 
1278  (Ghaloché,  1. 1,  f.  S6).  —  «C'est  le  Ghacbe- 
roo  »,  dit  une  note  du  xvi«  s.  —  En  est  sieur 
Reoé  Apviil  1620. 
ChaBcloserle  (la),  f.,  c»«  de  Morannea. 
Gluindelals,  forêt  domaniale,  dont  les  prin- 
dpales  essences  sont  le  chêne  pédoncule,  le  pin, 
et,  poor  un  quart,  le  hêtre,  s'étend  sur  quatre 
communes,  Bocé  (147  hect.  83  ares),  Auverse 
(1  hect.  16  ares),  Guédéniau  (539  hect.  54  ares), 
et  Pontigné  (106   hect.   67  ares),   couvrant, 
d'après  le  cadastre,    795  hect.   20  ares.    Elle 
fi^e  dans  le  Rapport  de  Colhert  (1664)  pour 
1,000  arpents  plantés;  -^  dans  les  aménagements 
de  1784,   pour  1,584  arpents   92  perches  soit 
809  hect.  45  ares.  Les  aménagements  récents,  en 
y  comprenant    Tenclave  du   Prépotin  (2  hect. 
54  ares),  acquis  le   1«'  février  1843,   donnent 
809  hect.  78  ares.  -  En  1286  le  roi  Louis  VIU 
affecta  la   forêt    au   service    d'une    rente    de 
2>000  1.  au  profit  de  sa  mère  la  reine  Marguerite. 
Louis  XI  la  donna  avec  le  comté  de  Baugé  au 
duc  de  Rohan,  en  échange  d'autres  domaines. 
Elle  revint  plus  tard  à  la  couronne,  et  Louis  XII 
la  revendit  au  même  seigneur  sous  la  faculté 
perpétuelle  d'un  rachat  qui  fut  opéré  en  1516 
par  le  duc  Charles  d'Alençon.  ->  Un  aménage- 
ment de  décembre  1580  régla  les  coupes  à  cent 
ans.  Elle  fut  aménagée  de  nouveau  en  1667  par 
le  sieur  Leféron,  et  de  nouveau  en  1784  par  Jean- 
Alex.  ChaiUou,  Y.  ce  nom.  Elle  dépendait  alors  de 
Tapanage  et  fut  réunie  en  1793  au  Domaine.  — 
L'aménagement  de  1846  par  Jean-Chéri  Bore, 
inspecteur  des  forêts  à  Angers,  homologué  par 
ordonnance  royale  du  25  juin  1846,  porta  les 
coapes  à  150  ans.  On  se  préparait  en  1869  à  les 
porter  à  180  ans.   —  Toutes  les  routes  abou- 
tissent à  trois  ronds-points  principaux  :  le  Rond- 
point  de  la  Colonne,  au  centre  de  trois  routes,  où 
a  été  placé  en  1830  une  colonne  en  pierre  (3  m. 
de  haut,  sur  1  m.  25  de  circonférence),  avec  socle 
en  grès  portant  sur  chaque  face  l'indication  des 
routes,  le  Rond-point  Napoléon,  d'où  partent 
cinq  routes,  dont  le  nom  rappelle  la  plantation 
d'un  chêne  au  centre,  le  jour  de  la  naissance  du 
roi  de  Rome,  et  le  Rond-point  du  Teil. 
Ghandelais,  f.,  c"**  du  Guédéniau. 
ChandeUer  (le  Gr.,  le  Pet.-),  ff.,  c°«  de  Segré. 
Chandellirean,  ham.,  c°«  de  Montreuil- 
Bellay.  —  Champdeliveaux  1513  (E  873),  — 
avec  anc.   hôtel  et  maison  noble,  relevant  de 
Ghonrses,   four  banal  et  chapelle  de  Ste-Cathe- 
line,  bénie  le  12  août  1716,    de   nouveau   le 
17  août  1746  et  où  une  messe  était  due  chaque  se- 
maine par  le  curé  ;  —  appartenait  à  n.  h.  Jean 
Ghanderier  1472,  à   René  des  Roches  1538,  à 
Franc.  Hardouin,  avocat,  en   1617,   à   Antoine 
Hardouin,  élu  et  maire  perpétuel  de  Hontreuil-B., 
1686,  1702,  à  René  Hardouin,  bourgeois,  en 
1755,  qui  le  vend  cette  année  à  Laurent  Sestier, 
doyen  curé  de  l'église  collégiale  et  paroissiale  du 


château  de  Montreuil-B.,  1755, 1775.  —  Près  de 
l'habitation  actuelle  s'élève  encore  la  fuie  ronde, 
en  appareil  moyen  régulier. 

CfaandellYeaH ,  c^e  du  Puy-N.-D.  -^ 
Alias  le  fief  Chandrier  (JE  271-365).— Fief  censif 
relevant  de  la  seigneurie  de  Chavannes  et  appar- 
tenant an  Chapitre  du  Puy-N.-D.  1607,  1775.  — 
3es  nom  et  surnom  lui  venaient  de  Jean  Chan- 
derier,  écnyer,  seigneur  en  1492  de  Chandeli- 
veaux  en  Montreuil-Bellay  et  qui  en  avait  sans 
doute  détaché  cette  censive. 

Chandellerle  (la),  cl.,  c"«  de  Beaucouxé, 
1630  (EI.-C.);  «  ham.,  c»«  de  StSigismond.  — 
Le  vilL  de  la  Ch.  1718  (Et.-C.)  ;  -=  c»»  de  St- 
Barthélémy,  closerie  détruite  et  réunie  à  une 
ferme  voisine,  la  Chanterie. 

Chundemanelie,  ff.,  c»*  de  JuvardeiL  — 
Anc.  fief  relevant  de  la  baronnie  de  Juvardeil,  en 
1540  à  n.  h.  Jean  Girard,  en  1565  à  Thugal  Aubin, 
prêtre,  et  au  xviii»  s.  à  la  famille  Du  Serreau, 
sur  qui  il  est  vendu  nat^  le  7  fructidor  an  lY. 

Chandemanche,  f.,  c°«  de  Morannes.  — 
Terra  in  poteatate  Morenne,  que  vocatur 
Campua  Dominicua ,  hahena  manauras 
duaa,  1047-1081  (2«  Cartul.  St-Serge,  p.  299).  — 
Apud  Campum  Dominicum  1047-1081  (Ib., 
p.  298),  1134-1150  ribid..  p.  89).  —  Vivia- 
mua  de  Campo  Dominico  1052-1082  (Ib., 
p.  158).  —  Huetua  de  Ckandemanche  1309 
(Lib.  Guill.  Maj.,  fol.,  142).  —  Ckandemanche 
1381  (H  Uraulinea).  —  Champdemanche 
1470  (Ib.).  —  Anc.  fief  et  seigneurie  qui  donnait 
son  nom  jusqu'au  xv*  s.  à  la  famille  seigneu- 
riale. —  René  de  Gh.  1478.  —  Hathurine  de  Gh. 
l'apporte  à  son  mari,  n.  h.  Louis  de  laPalu,  1482. 
En  1493  il  prétendait  droit  de  passage  sur  les 
garennes  et  à  travers  la  cour  même  du  prieuré 
de  Daumeray  et  fut  débouté.  Le  logis,  entouré 
dès  lors  de  fossés  et  douves,  avait  sa  chapelle 
dédiée  à  Ste  Emérance  et  relevait  de  la  Motte- 
de-Pendu  ou  directement  du  Génetay.  —  En  est 
sieur  en  1540,  1565,  messire  Jacques  du  Bellay, 
par  sa  femme  Antoinette  de  la  Palu.  — •  Pierre  de 
Thouars ,  chevalier  de  l'ordre ,  et  Jeanne  du 
Bellay,  sa  femme,  vendirent  la  terre  le  28  oc- 
tobre 1568  à  hante  et  puissante  dame  Anne  de 
Gaurienne,  dame  d'honneur  de  la  reine-mére, 
dame  de  LigneroUes,  veuve  de  messire  Philbert 
Levoyer,  capitaine  de  50  hommes  d'armes,  gou- 
verneur d'Auvergne,  Bourbonnais  et  Forez.  En 
dépendaient,  outre  le  domaine,  les  métairies  du 
Chesnay  et  de  la  Ghardonnière  en  la  paroisse  du 
Pé,  de  la  Boirie  et  de  la  Vieillère  en  Morannes, 
de  la  Jodelle  en  Daumeray.  L'ancien  et  grand 
étang,  voisin  du  château,  était  dès  lors  desséché 
et  mis  en  culture.— Mathurin  de  Montalais,  mari 
d'Anne  Levoyer,  vendit  de  nouveau  le  tout  par 
un  premier  contrat  annuité  du  4  mars  1595,  à 
Jean  Conseil,  receveur  des  tailles  de  Château- 
gontier,  puis  Je  24  avril  1598  à  Nicolas  Dutron- 
chay  de  Ballade.  Celui-ci,  profitant  des  troubles, 
arma  en  guerre  sa  maison  et  la  pourvut  d'un 
pont-levis,  dont  le  seigneur  du  Génetay  exigea 
la  suppression  en  1613.  —  Dès  1639  la  propriété 
était  passée  à  la  famille  Leroy  de  la  Pot^erie, 


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CRA 


-896 


CHA 


qui  la  conserva  jusqa'à  la  Révolution.  Narie- 
Françoisa  La  Roy  de  la  P.,  dame  de  Gh.,  était 
alors  femme  de  Charles-Lonis  Boylesve  de  Son- 
celles,  sur  qui  la  terre  fat  vendue  nat^  le  l*r  ther- 
midor an  IV  avec  la  closerie  de  la  Bourgaignerie 
en  Danmeray.  —  Un  plan  du  château  et  du  do* 
maine  se  trouve  dans  Tatlas  n«  19  du  fief  de  la 
Hotte-dé- Pendu,  dépendance  des  Ursulines  d'Ang. 

GfaandolMaa,  cl.,  c>«  d'An^^ers.  —  Ch. 
alias  la  Diacrerie  1686  (H.-D.)i  dans  le  can- 
ton de  St-Laud,  appartenait  à  n.  h.  François 
Suhard,  bourgeois  de  Nantes,  mari  de  Marie 
Langlois,  qui  la  vend  à  Pierre  Baillif ,  sieur  des 
Papinières,  8  janvier  1667,  et  le  docteur  Jacques 
BaiUif,  son  frère,  Y.  ce  nom,  à  Guill.  Ménage, 
chanoine  de  St-Pierre  d'Angers,  7  juin  1682  ;  * 
h.,  c"«  d'An^We;  —  f.,  c»»«  de  Baracé;  «  f., 
c<*«  de  Chaudtfonds, 

Chandoisean,  h.,  c***  de  FaoeraU^  avec 
maison  seigneuriale,  près  laquelle  Pierre  Du- 
tour,  licencié  ès-lois,  sénéchal  de  Belligné,  fonda 
le  32  avril  1507  et  dota  de  nouveau  en  1524  une 
chapelle  de  Notre-Dame.  —  En  est  sieur  Pierre 
Dulour  1510, 1522,  Jacques  Du  Plantis  1532;  ^ 
son  gendre  René  de  Sanzay  1545,  qui  avec  sa 
femme  Renée  Duplantis  vendit  la  terre  à 
Franc,  de  la  Pouèze  le  28  mars  1547,  —  Pierre  de 
Nancel  1609,  1625,  Phil. -Augustin  de  Nancel, 
prêtre,  1637,  doyen  de  Notre-Dame-de-Milly  en 
1643  ;  •—  Louis  Dubois  1655,  époux  de  Marie  de 
Nancel,  morte  le  2  janvier  1694 ,  Marie  Dubois 
1704,  1714,  —  Jacques-Gabriel  de  Sarrasin  1727, 
René  Gouraudin,  f  en  1745,  dont  la  fille  Marie- 
Julienne,  y  avait  épousé  le  7  octobre  1739  dans 
la  chapoUe  Thomas  Desmaiières,  juge  au  Gre- 
nier à  sel  de  Yihiers  ;  —  Louis  Boileau  1768, 1781 . 
mari  de  Frangoise-Renée  Gouraudin,  mort  en 
1781.  Leur  flUe  Jeanne-Mélanie-Victoire  Dui- 
lean,  connue  par  son  amour  pour  la  bota- 
nique, en  inspira  la  passion  à  La  Réveillére- 
Lépeaux,  qu'elle  y  épousa  dans  la  chapelle  le 
30  février  1781.  —  La  famille  Boileau  y  résidait 
encore  en  1852.  —  En  1843  le  logis  fut  restauré, 
en  1847  la  chapelle,  du  xv«  s.,  ornée  de  vitraux. 
L'héritière,  M""  Gesbron  de  Narbonne,  apporta  la 
terre  en  mariage  à  M.  Théobald  de  Soland,  qui  a 
renouvelé  l'habitation.  En  1865  des  servitudes  en 
forme  de  chalet  ont  été  construites  à  l'O.,  un 
jardin  planté,  au  S.-O.  de  la  chapelle,  sur  le 
bord  du  chemin  de  la  ferme  ;  —  en  1867  la  chapelle 
elle-même  décorée  d'une  nouvelle  façade  et  d'un 
joli  clocher  à  jour  en  pierre  sculptée  ;  —  en  1868 
un  étang  creusé  vers  S  -E.  dans  l'ancien  jardin 
dont  les  terres  servirent  à  combler  les  anciennes 
douves  ;  enfin  en  1869-72  toute  la  partie  S.-E. 
du  chAteau  reconstruite  en  style  du  xv*  s.  (ar- 
chitecte Tendron) . 

Arch.  de  M.-«t-L.  -*  Arch.  dt  Favonie.  •>  NotM  Mm. 
deM.Raiiiibaiilt. 

CkaBdolMan.  f.,  c»«  de  jLoese;  —  f.,  c»« 
de  Luigné\  —  f,  c»*  de  Mélay\  —  f.,  c»« 
do  MonirtuUrSur-L,,  —  appartenait  en  1565  à 
M«  Jean  Bellot,  avocat  du  roi  à  Baugé  ;  -«  ham., 
c»«  de  Mouliheme.  —  Le  grande  le  petit 
Ch.  \  —  anc.  appartenance  de  l'abbaye  du  Lou- 


roux,  vendu  nat*  le  5  mai  1791  ;  ==  f..  c**  de  la 
Pouhze;  i*  h.,  c°«  des  Rosiers.  —  Ckaaxf^ 
d'Oyzeau  1615  (St-Mathurin,  Et.-C.)  ;  -  uk. 
fief  et  seigneurie  dont  est  sieur  Gbiries  de 
Bouman  en  1518.  —  La  levée  y  rompit  fe 
15  mars  1615;  t»  f.,  c"«  de  St-Léger-des-Bm] 
■B  c"«du  Toureil,  petite  chapelle  réaDieaabo«|. 

Chandols«aii  (le  Grand-),  cl..  c"«  d'An- 
gers, dans  le  canton  de  Frémur,  apptrteBtiit 
à  rsî>bé  P.  Esnault  qui  la  lègue  la  8  jtBTier 
1504  (n.  B.)  à  Jean  Lejay.  —  En  est  siegr 
Louis  Lepage  1515,  Bonvoisin  1540.  Jean  de 
Saint-Denis,  mari  de  Renée  de  Pincé,  153!, 
Ghrist.  de  Pincé  1600,  Marguerite  de  Pincé, 
femme  d'Audouin  de  Danne,  1616»  dont  le  fils  U 
vend  à  Maurice  Pian  en  1642,  et  celui-ci  à  Pru- 
çois  Grosnier.  N.  h.  Math.  Nicoloo,  sieur  de 
Ghateaubriant,  acquit  le  principal  fief  en  iSIi 
Il  a  été  aliéné  et  appartient  en  1769  à  Jacques- 
Denis  Busson,  lieutenant  général  de  la  FlèdK  et 
à  Marie-Françoise  Nadereau,  veuve  de  raroot 
Gh.-Ant.  Busson,  qui  la  vendirent  le  21  octobre  i 
Marie -Madeleine  Grille,  veuve  Pavaher;  miisk 
seigneur  de  Ghateaubriant  réclama  et  exerça  m 
droit  de  retrait  féodal.  Un  beau  vitrail  orale,  repré- 
sentant Louis  XIII  dans  un  jardin  et  signé  :  N.  P. 
i64i,  en  provient,  chez  M.  Gharbonnier,  Âsgen. 

Chandolant,  chat.,  c""*  de  Cantenay-Ef. 
^  En  est  sieur  n.  h.  Jacques  Gourrean  161S. 
Marin  Gourreau  de  la  Blanchardière,  16IS;  - 
y  résident  en  1698,  1717  François  Dnbonldi 
Gintré,  et  sa  femme  Marie-Fraocoise  d'Avoine, 
en  1722-1730  Jean-François  Dubonl  de  Catié, 
et  sa  femme  Marie-Philippe  de  Grassigaj  di 
Yolaine .  en  1789  Louis-Jean-Marie  des  Hiie! 
deGosme,  aujourd'hui  à  M.  Parage. 

ChandroB.  f.,  c»«  d'Yzemay.  -  Ou» 
drae  (Gass  ). 

Cfaanflreiiii,  f.,  c"«  do  Varennet-90u»-M. 
—  Champreau  (Gass.).  --  Champhraultïlii 
(Fontevr.).  —  Champ  froux  (Et.-C.).  -Aw. 
châtellenie,  qui  donnait  le  titre  et  les  priviléies 
de  fondateur  de  la  paroisso  et  de  l'église  de 
Yarennes.  Le  château,  rebâti  au  xvui*  s..  3*61- 
cadrait  aux  angles  entre  deux  tours  rondes  es* 
core  conservées,  à  toits  pointus,  percées  de 
meurtrières,  et  portait  au  centre  une  loorelk  i 
5  pans;  au  devant  une  large  cour  précédée  d'ti 
portail  et  d'un  petit  corps  de  logis  arec  d«itt 
tourillons  en  poivrière,  le  tout  atyourdliiii  ^ 
duit  en  ferme.  Il  appartenait  en  1787, 1741  < 
Gharles-Louis  de  la  Ghastre,  seigneur  de  Ts- 
rennes,  en  1791  à  M««  de  la  Ghastre.  eo  ISOSi 
M.  de  Jaucourt  qui  le  vendit  à  M.  Bonneoière. 
dont  la  fille  a  épousé  M.  Gourtillier,  aDcien  «•- 
seiller  général.  —  A  quelques  pas  de  X\^^^ 
tion,  il  a  été  découvert  un  ancien  caveaa,  coot^ 
nant  la  sépulture  d'un  chien. 

Ch«afk«tfésp«  (la),  c»«  de  Turguant,  asc 
hôtel,  d'où  relevait  un  fief  important  de  l'iUiaf^ 
de  Fontevraud.  Il  comprenait  deux  corps  de 
logis,  dont  le  principal,  assis  sur  le  coteao,  éwi 
précédé  d'une  galerie,  avec  une  chapelle  au  bout, 
surmontée  d'un  colombier.  Au-devant,  en  Loiw.« 
dépendaient  l'Ile  de  la  Vanne  et  ses  mmxam^ 


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GHÀ 


—  597  — 


GHA 


—  Acquis  le  7  janTier  1532  par  René  de  Bour- 
lan,  il  fat  reyenda  par  loi  en  1564  à  René  Pinean, 
ienr  de  Ghambrnère  et  après  diverses  procédures, 
kdjiigé  en  1590  par  retrait  féodal  à  Tabbaye. 

C:iuui«é,  f.,  c»«  de  Bocé.  —  Ckinziacua 
084-1099  (Pr.  de  Bocé,  ch.  8).  —  Ane.  chapelle 
égalîôre  snr  la  batte  et  tont  près  da  châteaa  de 
^nrpajcé,  desservie  jusqu'à  la  Révolution.  Il  y 
ixistait  notamment  en  1790  deux  vieilles  statues 
[a'on  7  laissa  comme  ne  valant  pas  les  frais  de 
rainsport.  Le  titulaire  prenait  le  titre  de  prieur. 
1  n'existe  plus  que  des  bâtiments  insignifiants, 
tépendant  du  château  voisin  de  Parpacé. 

Gluui0é,  vill.,  C^o  de  Chenillé-Ckangé.  — 
^cclesia  Changée  lOdO-1100  (Ronc,  Rot.  2,  ch.  v 
«  VI,  ch.  OT.--Changi  1134-1150  (2<>  Gart.  St-Serge, 
K  57); — avec  anc.  chapelle,  omise  comme  paroisse 
lar  les  Fouillés  du  Diocèse,  bien  que  les  documents 
ni  donnent  fréquemment  ce  titre  et  celui  d'annexé 
la  Doyenné  d'Ecuillé.  11  n'y  existait  pourtant  pas 
le  fonts  baptismaux  et  les  enfants  étaient  portés  à 
a  Tolonté  des  parents  à  Chanteussé  ou  à  Ghe- 
lillé.  L'édifice  s'élève  encore  au  centre  du  vil- 
age  composé  de  fermes  la  plupart  neuves,  sur 
me  espèce  de  tertre,  avec  long  préau  que  con- 
Dume  le  chemin.  Elle  forme  un  parallélogramme 
ennîné  par  deux  pignons,  relativement  élevés. 
..e  chœur  seul  est  antique  et  contrebulté  aux 
^glos,  jusqu'à  la  naissance  du  toit,  de  deux 
iontreforts  massifs.  Dans  le  fond  s'ouvrent  une 
lante  et  large  fenêtre  ogivale  à  double  meneau 
rêflé  portant  quatre  feuilles;  une  autre  étroite  et 
lasse,  vers  S.,  terminée  par  un  trèfle.  On  s'y 
end  en  procession,  notamment  pour  faire  ckan- 
fer  le  temps.  —  Le  lieu,  fûf,  domaine  et 
seigneurie  de  Ch.  anciennement  appelé  de 
Zhampenie  et  de  Couesmes  relevait  de  Ghâ- 
eauneuf  et  appartenait  au  seigneur  du  Bois- 
footboucher  xvi«-xviii«  s.  —  Un  autre  fief  dit 
Zhangé'Letoi,  du  nom  de  la  famille  qui  le 
possédait  au  ivii«  s.,  appartenait  au  xviii"  à  la 
amille  Boreau  des  Landes. 

CAait^e(lesGavesde).— V.l'art.de  Thorigné. 

CTIuuiSeoii  (René),  maître  vitrier,  1686, 
kngers,  veuf  en  1688  de  Louise  Ândrieux,  remarié 
tn  1691  à  Françoise  Hervé,  f  âgé  de  62  ans  le 
10  avril  1720. 

Gluui^erie  (la),  t.,  c^»  de  Beaucouzé.  — 
Uic.  domaine  de  l'infirmerie  de  Saint-Nicolas 
l'Angers,  vendu  nat*  le  25  octobre  1791. 

CTbanières  (les),  ham.  et  m*°^,  c°«  de  Sain t> 
Lambert' du-Latay.  —  Les  moulins  de  la 
Choannyère  1582  (Et.-G.).  —  En  est  sieur  Jo- 
leph  de  Brissac  en  1672',  mari  d'Elisabeth  de 
Polin;  — Louis  de  B.,  1737.  —  V.  Za  Chaunière. 

C^MUilnst,  f.,  c°«  de  Chazé-Henri.  — 
Campu8-Justu8  xi"  s.  (Garbay,  ch.  or.).  — 
Thangeu  (Cass.).  —  Champjuste  (Et.-M.).  — 
l^etit  castel,  autrefois  entouré  de  douves  avec 
[K>nt-levis,  flanqué  encore  de  ses  tourelles  per- 
&ées  de  meurtrières,  avec  créneaux  et  mâchi- 
coulis, et  chapelle  seigneuriale.  —  En  est  sieur 
Pierre  de  Vengeau  1497,  et  en  1513  Jean  d'Andi- 
gné,  qui  le  27  février  le  donna  en  avancement 
d'hoirie,  avec  la  Régneraie  et  l'Ânjubaudière,  à 


son  fils  Joachim;  —  Gharles  d'Àndigné  en  1586, 
capitaine  de  la  ville  de  Pouancé,  et  matlre  ordi- 
naire des  Eaux  et  Forêts  de  la  baronnie  ;  •— 
Jean  d'Andigné,  dit  le  comte  de  Vézins,  lieute- 
nant en  1695  du  Saumurois,  brigadier  des  armées 
du  roi,  chevalier  de  St-Louis,  lieutenant  pour  sa 
Majesté  dans  les  provinces  de  Roussillon,  Langue- 
doc ,  Béarn ,  veuf  d'Anne  Rebuffé ,  remarié 
le  13  février  1695  à  Angers  avec  Elisabeth  d'An- 
digné, fille  du  marquis  de  Vézins,  et  tué  à 
Trente  en  1703.  —  U  en  dépendait  en  1787  trois 
métairies  et  quatre  doseries.  Une  tradition  ra- 
conte dans  le  pays  que  le  château,  tombé  aux 
mains  d'un  protestant,  fut  délaissé  lors  de  la  ré- 
vocation de  l'Edlt  de  Nantes. 
Chanjnst,  moulin  à  vent,  cn«  de  Pouancé, 

—  Changeu  (Gass.).  —  Chanjuat  xvii"  s. 
(Et.-G.).  —  Le  4  décembre  1640,  le  meunier 
René  Desgrées,  appelé  d'en  bas  par  une  voisine, 
tomba,  se  brisa  la  cuisse,  dont  l'os  pénétra  de 
4  pouces  en  terre,  et  les  côtes,  dont  une  lui  tra- 
versa le  cœur.  Son  successeur  fut  tué  en  1658 
par  les  ailes  du  moulin. 

Chanloulneau  {Louis)  ^  né  le  27  août  1797 
à  Maulevrier,  avocat,  puis  juge  suppléant  à  An- 
gers (l«r  juin  1831),  a  publié  Examen  des 
projets  de  loi  relatifs  à  V administration 
municipale  et  départementale  (Angers,  1831, 
Lesourd,  in-8o  de  33  ff.).  La  Bibliothèque  d'An- 
gers possède  de  lui  dans  son  cabinet  de  manus- 
crits :  l*  Grand  voyage  d^un  habitant  du 
Bocage  saiis  perdre  de  viie  son  clocher,  en 
deux  parties  (Mss.  588,  in-fol.  de  330  p.),  étude 
humoristique,  écrite  d'un  style  lâche  et  plus  que 
familier,  souvent  aussi  d'une  légèreté  plus  que 
transparente,  avec  entrelacements  de  petits  contes 
et  de  petits  vers,  mais  où  se  rencontrent  de  la 
belle  humeur  et  des  observations  exactes  et  in- 
téressantes sur  les  mœurs  de  la  Vendée,  les  pra- 
tiques populaires,  l'état  des  protestants,  l'indus- 
trie de  Gholet,  Vézins  et  la  Trappe  de  .Bellefon- 
taine.  L'auteur  se  proposait  d'y  ajouter  une 
troisième  partie  sur  les  trappistines  du  Puy-de- 
la-Garde,  les  Ignorantins  et  les  Ignorantines,  les 
Missionnaires,  les  miracles  de  St-Laurent.  — 
«  Il  écrit  comme  un  paysan  qu'il  est,  dit  Grille 
«  dans  sa  Lettre  à  M.  Léon  Cosnier,  mais 
«  sous  cette  écorce  rude  il  y  a  de  la  sève  et  du 
«  cœur;  »  —  2«  Observations  sur  Vancien  cours 
de  la  Loire  et  celui  de  la  Vienne  (Hss.  902). 

—  3»  Observations  sur  Vimpôt  progressif 
(Hss.  1093,  de  104  p.),  —  et  plusieurs  lettres  cu- 
rieuses adressées  à  Fr.  Grille,  qu'il  espérait  inté- 
resser à  la  "publication  de  ces  ouvrages.  L'auteur 
est  mort  vers  1854. 

Channats,  c°«  de  Saumur.  —  Un  fief 
appelle  le  fi^f  de  Ch,  au  dedans  de  la  ville 
et  forsbourg  de  Saumur  1540  (G  105,  f .  383), 
relevait  de  Pocé. 

Chaiinay,  m»»  b.,  c»«  de  Blou,  anc.  domaine 
(52  hectares),  réuni  à  la  chatellenie  des  Goutures, 
dont  le  fief  dépendait  déjà,  par  acquêt  du  3  mars 
1717,  sur  Pierre-Marie-Antoine  Gouffier.  L'héri- 
tière de  Pierre  de  St-Germain,  femme  de  Robert 
de  la  Tremblaie ,   revendit  la  terre  le  17  avril 


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CHA 


598  — 


CHA 


17S4,  à  Sébîlle,  marchand  de  soie,  de  Sanmar, 
de  qui  elle  advint  an  docteur  Bineaa  ;  —  anjonr- 
d'hni  à  H.  Gaérin,  notaire  de  Longaé.  —  Un 
des  deux  pavillons  dn  logis  conserve  la  fuie  sel- 
gneariale;  «B  t,  c^  de  Lézigné.  —  Chahaney 
1219  (Cartol.  deMonnais).  —  Chasnay  1580, 
Chômé  1670  (Et.-C).  —  Ckahanay  1546.  — 
Ckaunay  (Gass.) ,  —  appartenait  à  demoiselle 
Barbe  Rogé  en  1546,  à  n.  h.  Glande  Daprô  1603. 
1623.  »  à  Franç.-Alex.-Alfred  de  laRochefoncauld 
1788,  snr  qni  elle  est  vendue  nat*  avec  la  Vieillère 
et  la  Floranciëre  le  21  floréal  an III ;  ->  Ge  Petit-), 
f.,  c»«  deBlou. 

Chansoniiière  (la),  cl.,  C^  de  Briolay, 

Chant-Gallle,  champ,  c°«  de  Longue.  — 
Campus  Caille  1283  (Cunaud,  1. 1). 

Chmmé^aUeau.  —  Y.  ChandoUeau. 

Chante-Caille,  f.,  c"«  du  May,  vendue  nat* 
le  ?7  ventôse  an  VI  snr  Lebascle  d'Ârgenteuil. 

Chante-Coq,  f.,  c»«  de  Jumelles. 

Chante-Coueon,  h.,  c»"  de  St-Quentin-en 
Maugea, 

Chantefon,  f.,  c^^^de  LinièreB-Bouton. 

Chante^roUe,  f.,  c**  de  St'Germmn-des- 
Prés;  —  h.,  c»«  de  Somloire. 

Chantejau,  f.,  c»«  de  StrChriatophe-du-B., 
détruite  depuis  1810. 

Chantelaie  (la),  f.,  c»«  de  Segré. 

ChanteUerie  (la),  ham  ,  c"«  de  Breil.  ^ 
V.  la  Chatellerie, 

diantelouèreB  (les),  c»«  de  St-Florent-le- 
Vieil,  anc.  fief  dont  dépendaient  la  Befferie,  la 
Rattière,  le  Bois-  Davy  et  la  Gouillaudiôre. 

Chanteloup,  nom  très-commun,  qni  indique 
d'ordinaire  le  voisinage  d'anciens  bois.  G'est 
aussi  la  corruption  du  mot  Champ  clos.  Cam- 
pus cZaueus  1180  (Pr.  de  Ghantoceaux). 

Chanteloup,  cant.  et  arrond.  de  Gholet 
(18  kil.)  ;  —  à  54  kil.  d'Angers.  —  ^ccZesta 
sancti  Michaelis  de  Cantelu  1179  (Gart.  St- 
Jonin,  p.  35).  —  lia  paroisse  de  Chante  leu 
1250.  1277,  1280  (Fontev.,  Pr.  de  St-Galais  et  de 
la  Rimonnière).  —  Cantuslupi  1280  (Pouillé, 
Gr.  Gauth.).  —  C/ianteZou  1293  (Arch.  d'Anj., 
t.  n,  p.  295).  —  Sur  un  plateau,  couvert  de  landes 
vers  S.-O.  et  de  bois  vers  S.,  entre  Vézins 
(4  kil.)  et  Goron  (5  kU.)  au  N..  la  Plaine  (5  kil. 
500  m.)  à  l'E ,  Yzemay  (9  kil.)  au  S.,  Nuaillé 
(9  kil.  1/2)  et  Tout-le-Monde  (10  kil.)  à  FO. 

Du  bourg  partent  les  chemins  vicinaux  d'Yzer- 
nay,  de  la  Plaine,  de  Goron,  de  Nuaillé,  de  Yézins, 
ces  deux  derniers  le  reliant  au  chemin  de 
grande  communication  de  Ghemillé  à  Maulévrier, 
qui  traverse  de  part  en  part  du  S.'  au  N.  le 
territoire  vers  son  extrémité  0. 

Y  naissent  les  miss,  de  la  Gouissière.  —  du 
Trézon,  —  de  Beaulieu,  qui,  partant  du  ham.  de 
ce  nom,  coule  vers  N.-E.  et  afflue  au-dessous  du 
Moulin-Blin,  après  un  cours  de  1.600  met.  tout 
entier  snr  la  commune;  •—  de  Montbault,  —  des 
Baudonnières,  dont  la  source  jaillit  près  la  Fres- 
naie  et  qui  se  jette  dans  le  canal  du  château  de 
Vézins;  —  des  Levées,  —  des  Pèleriniôres,  — 
de  la  Jondellerie. 

Super/Scie  .*  2,683  bect.  55  ares,  dont  801  b. 


61  ares  en  bois,  presse  entièremont  de  tub, 
250  bect.  en  près,  1,500  hecL  en  labov;  loitt 
de  vignes.  —  0  existait  en  1811  encore  533  tud 
de  landes,  mis  en  culture  dqiois  onplastéia 
bois ,  notamment  les  landes  de  Gentil.  -  La 
forêt  dite  de  Vézins  compte  snr  Ghuteknp 
745  bect.  24  ares. 

En  dépendent  les  viU.  et  ham.  de  GaéiîMii 
(25  mais.,  76  hab.,  à  1,400  met.),  de  UPotan 
(en  partie  seulement.  12  mais.,  41  hab.,à 
4.500  met.),  des  Ogeards  (11  mais..  40hib.,à 
2.500  met),  de  la  Prinse  (6  mais..  30hatL,i 
2  kil.).  du  GaiUen  (6  mais..  29  hab..  à  ISO  n.}. 
des  Prioces  (6  mais.,  29  bab..  à  3.600  mèL)> 
la  Brosse  (5  mais..  22  bab..  850  met.),  dnGiud- 
Breil  (5  mais.,  20  bab..  3  kil.  600  met.),  diBff- 
dage-Yivier  (5  mais.,  14  bab..  à  1  kil.  100  ■; 
de  la  Groix  (5  mais.,  14  hab.,  à  400  m.).iki 
Baudonnières  (4  mais. ,  24  bab.,  à  S  kU.  180  a.), 
du  Brégeon  (4  mais.,  15  hab..  à  800mèt.),  7g«8 
petits  groupes  de  2  ou  3  maisons  et  une  qoiiu- 
taine  de  fermes  on  d'écarts. 

Population  :  449  bab.  en  1720.  -  i,»i  bik. 
en  1790.  —  i,0(ïï  hab.  en  1806.  -  857  bab.  a 
1820.  —  934  bab.  en  1827,  —  097  hab.  en  1831 
—  1,050  bab.  en  1841.  —  1,134  hab.  eiii851.- 
l,13î  bab.  en  1861.  —  1,108  hab.  en  1866  - 
lfiS9  hab.  en  1872,  dont  Î8i  hab.  ao  bon 
composé  de  72  maisons  couvertes  ea  toiks  û 
depuis  10  ou  12  ans  parées  d'une  propre 
jusqu'alors  inconnue. 

Les  trois  quarts  des  habitants  viveat  d'agn- 
culture  ;  —  avoine,  colza,  lins,  pommes  de  terre, 
élève  de  bestiaux  ;  —  le  tissage  pour  Cholet  «ofe 
73  individus,  dont  12  chefs  de  famille;  Utdi 
et  la  brique,  la  moitié;  cinq  moulins  à  Teet  etoi 
à  eau  sur  l'étang  de  Péronne;  -  coasm 
d'écorce  de  chêne  pour  la  tannerie;  —  fibiiqe» 
de  charbon  d'une  certaine  importance  (esTim 
170,000  kilogr.  par  an,  évalués  34.000  fnu»).< 
de  bois,  cotterets.  fagots,  foumilles. 

Ni  Foire,  ni  Marché.  -  AssmhUi}^ 
29  septembre  (St-Michel). 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  YénDi 

La  Mairie,  avec  Ecoles  de  filles  et  de  per- 
çons, s'élève  à  l'entrée  du  bourg,  vers  Vàitt 
construite  en  1864-1865  (arch.  Simon,  de  ChoteiN 
et  va  être  agrandie  de  servitudes  en  1874. 

VEgUse,  dédiée  à  saint  Michel  (snceaiA 
5  nivôse  an  XIII),  est  une  reconstreelioB  « 
premier  Empire,  sauf  le  clocher  qni  a  dl  ^ 
rebâti  en  1843,  sans  aucune  œuvre  reBirg»* 
ni  môme  antique  qu'une  statuette  de  Vi«p  • 
terre  cuite,  dans  un  angle  du  transept  droil*  *- 
L'angle  sud  du  perron  extérieur  est  fort«l* 
la  dUle  tumulaire  d'un  la  Bérandière,  Mg*" 
de  la  Boissonniôre,  dont  elle  porte  les- ara»- 

Le  Cimetière  a  été  transféré  enl863  sorle*' 
min  de  Vézins.  Au  pied  de  l'ancienne  cn«  «■ 
déposées  les  tombes  de  trois  curés  :  Coiuattij 
1784,  Garreau,  1818,  et  Bidet.  4W*-  -  A^^ÎL 
mité  N.-O.  du  cimetière  abandonné,  qni  «tt»» 
aux  dépendances  du  presbytère,  •.  *^  *ï  ? 
monument  en  l'honneur  de  St  ***^  **^ 
.  statue  principale  est  due  à  H.  Bouricbé,  d'AsicP^ 

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CHÀ 


—  599  — 


CHA 


Aneona  trace  romaine  n'existe  sur  la  commune. 

—  Une  YOie  antique  a  été  indiquée  sans  aucun 
fondement  de  Vézinsà  la  Plaine;  mais  on  n'a  pas 
signalé  la  route  que  suivait  le  courrier  d'Angers  à 
Fontenay  et  qui  traversait  du  N.-E.  au  S.-O. 
par  la  Devaudière,  le  Caillou,  avec  relai,  la  Fo- 
llette, le  long  et  à  TE.  de  l'étang  de  Péronne  et 
les  Baudiëres  en  Yzemay.  Le  tracé  en  est  très- 
ancien,  sinon  avec  certitude  d'origine  romaine. 

L'égUse  aj^artenait  dès  le  xii«  s.  à  l'abbaye 
bénédictine  de  St-Jouin  de  Marne,  à  qui  le  pape 
en  confirme  la  propriété  en  1169.  Le  prieuré  y 
attenant  est  depuis  longtemps  détruit,  Les  dépen- 
dances ont  servi  jusqu'en  1864  à  l'école  des 
garçons.  —  Il  était  estimé  1,200  livres  de  revenu 
en  1648  et  à  la  présentation  alternative  de  l'abbé 
de  St-Jouin  et  du  doyen  de  Vihiers.  Il  faut  se 
garder  de  le  confondre  avec  celui  de  St-Léger 
de  Ghanteloup,  près  Moncontant  (Deux-Sèvres), 
dépendant  de  l'abbaye  de  Mauléon.  —  Prieurs  : 
Louis  Duhoi»  1651.  —  Simon  Gérard^  1687.  — 
Godon,  1698.  —  Jos.  Gautier,  1719.  —  Curés: 
Nie.  de  Vaille,  1497.  —  Pierre  Pellerin,  1620. 
—Charles  Desprez,  1655.— P.  Belin,  1676, 1688. 

—  Labarre  1698, 1709.— HouZZeau,  1710, 1718. 
— J.  Châtain,  17i4.— P.  Gougeard,  1785, 1727. 

—  Pierre  Jalleteau,  1728,  f  le  19  décembre  1754, 
âgé  de  60  ans.  —  Guillou,  1755.  —  Cottenceau, 
1764,  t  l6  20  juin  1784.  —  Pierre- Jacques 
Garreau,  1784,  f  le  10  juiUet  1818. 

Il  existait  aussi  à  Gentil,  simple  ferme  aujour- 
d'hui, un  prieuré  bénédictin  de  la  Trinité  de 
Vendôme.  On  ne  connaît  l'époque  ni  de  sa  fon- 
dation ni  de  sa  ruine,  ni  vestiges  de  construc- 
tions antiques,  sauf  peut-être  dans  les  landes, 
quelques  traces  incertaines  d'exploitations  aban- 
données, y.  aussi  VEtanchet. 

La  paroisse,  qui  faisait  partie  de  la  baronnie 
de  Vézins,  dépendait  du  diocèse  de  Poitiers 
jusqu'en  1317,  puis  de  Maillezais,  puis  de  la 
Rochelle  après  1648,  du  Doyenné  de  Vihiers,  de 
l'Election  et  des  Aides  de  Montreuil  Bellay,  du 
Grenier  à  sel  de  Cholet,  de  la  Sénéchaussée  d'An- 
gers, du  District  en  1790  de  Cholet,  du  Canton  de 
Vézins  en  l'an  VIII,  de  Cholet  par  l'arrêté  consu- 
laire du  27  brumaire  an  X.  Elle  est  signalée  en 
1788  comme  malsaine  et  en  proie  aux  fièvres  éma- 
nées de  8M  pâturages  et  de  ses  landes.  L'épidémie 
de  1779  y  avait  causé  118  décès,  soit  la  mortalité 
moyenne  de  deux  années  et  demie.  —  Une  ma- 
ladie parliculière  dite  le  larron  y  ravageait  les 
é  tables.  —  La  misère  par  suite  y  restait  en  per- 
manence. On  y  comptait  plus  de  100  pauvres. 

Maires  :  Pierre  Cassin,  agent  municipal 
jusqu'à  l'an  IX.  —  Louis  Jouet,  brumaire  an  IX, 
mort  en  mai  1825.  —  Pierre  Ca8s\p,  ïïis,  nommé 
le  25  juin,  installé  le  18  juillet  1825.  —  Pierre 
^oitout,  3  octobre  1836,  démissionnaire.  — - 
Jean  Gachet,  nonuné  le  7  mars  1845,  installé 
le  18.  —  Jean-Franc.  Lemercier,  2  janvier 
1848,  démissionnaire  en  1852.  —  Jean  Dril- 
lauli,  16  octobre  1852.  —  Pierre  Brémond, 
2  septembre  1866.  ~  Mathurin  Colonnitr,  élu 
en  mai  1871,  en  fonctions  1874. 

Notice  Mis.  de  M.  Spd.- Arcb.  de  M.-tl-L.  G  19l>  196; 


H  St4mi!iHle.M.-Notai  Mu.  da  M.  BoatUUflr  de  Si-André. 
—Pour  les  localités,  V.  îa  Boiaonmêre,  GenHl,  la  Coudre. 

Chantelonp,  ham.,  c"*  d*Allençon.  —  Le 
lieu ,  domaine  et  métairie  vulgairement 
appelé  Ch,  1548.  —  Appartenait  du  xvi«  s.  au 
XVIII*  s.  aux  seigneurs  de  l'Orchère;  »  f.,  c"«  de 
Baugé;  —  f.,  c»«  de  Beaucouzé.  —  W.la 
Halloperie,  la  Lande;  —  f.,  c"«  AeBégrolles; 

—  donne  souvent  son  nom  au  miss,  de  Mafoy  ; 
«a  f.,  c"«  de  Bourgneuf;  —  champ,  c»«  de 
Brainrsur-VA.,  près  les  bois  de  Verrières  et  de 
PigneroUes;  —  f.,  c»«  de  Brigné,  —  En  est 
sieur  Pierre  Bore  dd  la  Cartaudrie  1700,  — 
Pierre-François  Gourreau  de  la  Blanchardière , 
1744;  —  f..  c««  de  Chamhellay\  —  f.  et 
m»»  b.,  c«  de  Chantocé  ;  «  f.,  c"«  de  Chazé- 
sur'A.\  —  f.,  c»«  de  Chenillé-Changé;  « 
ham.,  c»«  de  Comhrée,  —  Le  village  de 
Chante  Loup  1691  (Et.-C);  «  h.,  c"«  de 
Feneu.  —  jLes  Chanteloup  (Cass.);  —  f.,  t^ 
de  la  Perrière;  «  f.,  c»«  de  Fontevraud  ;  « 
f.,  c»«  de  Guédéniau;  —  f.,  c»«  de  Jarzé;  =» 
moulin  sur  le  Lathan,  t^^  de  Linikres-Bouton  ; 
=  f.,  c««  du  Louroux-B.  ;  «  f.,  c»»  de  Marcé. 
•-Champ  clos  (Cass.);  «  f.,  c««  àePouancé; 
«  c"«  de  la  Renaudière,  tuilerie  en   1717  ; 

—  f,  c»«  de  St-Augustin-deS'Bois  —  Le  lieu 
et  clos  de  Chantelou  1618  (E  750).  —  Champ 
cZo8(Et.-M.);  «  f.,  c"«  de  St-Georges-sur-L, 

—  En  est  sieur  Louis  Chalopin  1651,  Emmanuel- 
Jacques  Bellœuvre  1786,  Pantin  de  Landemont 
en  1790,  sur  qui  elle  est  vendue  nat^  le  18  messi- 
dor an  IV;  —  f.,  c"«  de  St-Lambert-du-L.  ; 
«^  f.,  €■•  de  Sceaux  ;  «  f.,  c"«  de  SeicAes,  dé- 
pendance de  l'ancien  Temple  d'Angers,  sur  qui 
elle  est  vendue  nat*  le  9  frimaire  an  IV;  «ah., 
c»«  de  Trémont;  —  f.,  c»«  de  rrèccs-Cit- 
naud;  —  vill.,  €"•  de  Vaudelenay-Rillé,  — 
jLe  village  de  Chantelou  1468.  —  jLe  lieu  de 
Chantellou  1490.  —  Le  Perray  près  Ch. 
1511.  —  jLe  chemin  et  grand  rue  de  Ch. 
1614,  autrefois  de  la  paroisse  de  S^Hilaire-le- 
Rillé.  —  En  est  sieur  Jacques  Quirit,  comman- 
dant pour  le  roi  au  château  de  Montjean,  1580, 
1593,  Jeanne  Quirit  1599,  Nie.  de  la  Marqueraie 
1642,  Jean  Havard,  son  gendre,  1671 ,  Nie.  Ba- 
vard, 1690,  1711.  —  Dans  le  bois  voisin ,  le  long 
d'un  petit  ruisseau  «  on  voit  encore  à  présent, 
«  dit  le  moine  Roger,  p.  20,  un  grand  bassin  ou 
«  auge  de  pierre  de  taille  et  un  autre  plus  petit 
c  tout  proche,  le  tout  fort  bien  taillé  et  qui 
«  marque  une  très-grande  antiquité,  que  quelques 
c  hommes  savants  de  ce  quartier  là  m'ont  dit 
«  avoir  servi  autrefois  aux  cérémonies  des  an- 
oc  ciens  Druides  et  que  c'était  là  une  croyance  de 
oc  tradition  ».  —  Près  du  village  existe  une  très- 
belle  et  trèsHSurieuse  carrière  en  exploitation  ;  » 
f.,  c»«  du  yieil'Baugé;  «  cl.,  c"»»  de  Villé- 
véque  ;  —  (le  Petit-),  ham.,  c"«  de  Fougère. 

Chaiiteiiierle,  ruiss.,  né  sur  la  c°«  de  Chor 
lonneS'Sur-Loire ,  s'y  jette  dans  le  Jeu;  — 
2,000  met.  de  cours  ;  —  ruiss.,  né  sur  la  c*""  de 
St-Aubin-de-Luigné,  s'y  jette  dans  le  Layon  ; 

—  1,350  met.  de  cours  ;  «  f.,  c"«  de  Bagneux  ; 
-a  f.,  €»•  de  Cholet;  —  c»«  de  Contigné.  — 


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—  600  — 


CHA 


V.  les  Perretteê\  —  f .  c»«  de  ComiUé.  — 
Chanttmtsle  1717  (Et.-G.).  —  Y  meart  le  8  mars 
Marin  Normand,  avocat  au  Présidial  d'Angers, 
âgé  de  79  ans;  »  monlin  à  ean,  c«*  de  la 
Fosse-de-Tigné;  —  f.,  c»«  de  Miré.  —  Can- 
taberla  1080-1102  (S«  Gartal.  de  St-Serge , 
p.  159)  ;  »  m*"  à  vent  et  m*°  à  eau  sar  le  Layon, 
c»«  de  Nu€il'80U8'P.  —  En  est  sieur  en  1561 
René  Isoré,  en  1680  messire  Gny  Isoré  de  Bran- 
day,  écuyer.  —  Le  3  septembre  1783  le  comte  de 
Passavant  acquit  le  moulin  à  eau,  qui  fut  plus  tard 
confisqué  par  la  Nation  ;  «  c^'*  de  St-Germain- 
Z^s- Af ontfawcon  ;  *»  h.,  c»«  de  Somloire;  « 
cl.,  c»«  de  Tancoigné. 

Chantemotte,  c««  de  St^Florent-UrV., 
corruption  de  l'ancien  nom  Champ-de- Motte, 
emplacement  près  du  cimetière. 

Chantepie,  f.,  c"«  de  Drain.  Jean  Guiilo- 
tean,  notaire,  y  fut  tué  le  2S  décembre  1568,  par 
son  frère  Guillaume  d'un  coup  decouteau;  <» 
f.,  c"«  du  FiefSauvin\  =  f.,  c»«  de Fontaine- 
Milon.  —  En  est  sieur  Charles  Taunay,  chanoine 
de  St-Maimbœuf,  1640,  François  Broyard  1660, 
Valentin  Buret  1698,1714  (E  576)  ;  -  f.,  c»«  de 
Parce;  -»  f.,  c»«  de  la  Pouèze.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Florimont  Leroyer  1639  ;  —  f. ,  c««  de  St-Ger- 
main-deB-P.  —  En  est  sieur  Mathnrin  Lemorcier 
1651,  Etienne  Lemercier  1674,  1685.  mattre  de 
poste,  sa  veuve  Perrine  Charlery  1709;  «  f.,  c"« 
de  St'Jean»de8'M,,  anc.  fief  et  seigneurie  avec 
logis  noble,  fuie  couverte,  double  jardin  et 
chapelle  vers  l'angle  S.-E.  du  jardin,  depuis 
longtemps  à  peu  près  ruinée  et  servant  de 
grange.  —  En  est  sieur  René  Du  Boys  1585, 
Pierre  Poussier  1627,  Jean  Poussier  1678, 
Philippe  Lemercier  ,  écuyer ,  anc.  prévôt  de 
Châtean-du-Loir,  mari  de  Catherine  Poussier, 
1731,  M.  de  la  Doillière  1778;  aujourd'hui  à 
M.  Pasqueraie  duRouzay  ;  —  (le  Grand,  le  Petit-), 
ham.  et  f.,  c"«  de  la  Pouèze. 

Chantepie  (René),  fils  de  Jean  Gh.,  mattre 
maçon,  1589,  est  dit  «  mattre  maçon  et  archi- 
tecte »,  et  mari  de  Jeanne  Garreau,  1610.  U  fut 
chargé  en  mai  1620  de  la  reconstruction  de  la 
fontaine  Pied-Boulet  ;  mais  il  ne  l'acheva  pas.  — 
Son  fils,  Claude,  né  le  7  novembre  1614,  et  qui 
avait  eu  pour  parrain  le  peintre  J.  Lagoux,  est 
a  maître  maçon  et  architecte  »,  à  Angers,  1657, 
veuf  de  Claude  Thibault,  remarié  le  9  juin  1667 
à  Jeanne  Maugin;  —  meurt  le  15  septembre  1688, 
sa  veuve,  âgée  de  80  ans,  le  1*'  septembre  1706. 

Journal  de  Lomret.  —  Arch.  mun.  BB  65,  f .  141  ;  BB  66, 
f.  135. -66  41, 40, 106. 113. 

Chaatepierre  (la),  f.,  c°«  de  Broc.  —  La 
Chanterière  (Cass.)  ;  —  f.,  c"  du  Lion- 
d'Angere;  —  ham.,  c»«  de  Meigné-le-V. 

Chanteples  (les),  ham.,  c««  de  Brain-eur- 
AU.  ;  «-  f.,  c»«  du  Lion-i Angers. 

Cliantereaa»  f.,  c''*  de  J  allais;  «  moulin, 
c»*  de  Méon,  sur  le  Lathan. 

Caianterie  (la),  c**«  d'Angers,  anc.  ardoi- 
sière, séparée  par  un  chemin  seulement  de  la 
commune  de  St-Barthélemy.  Elle  était  prise  sur 
le  fonds  d'un  domaine,  avec  jardins,  fermes, 
vergers,  joignant  au  N.  le  parc  de  Villechien 


et  qui  dépendait  du  temporel  de  U  Chutnrie 
de  St-Aubin,  uni  à  la  mense  conventuelle.  Ce  ! 
fut  le  chantre,  lui-même,  Jean  Parmigoeo,  eo 
1491 .  qui  y  découvrit  et  fit  exploiter  à  son  compte  j 
un  fonds  de  carrière  et  obtint  pour  sa  cobbo- 
dite  de  détourner  l'ancien  grand  chemin  de  St-  \ 
Léonard  à  Trélazé,  pour  le  faire  passer  dus  on 
clos  de  vigne  acquis  à  ses  frais,  n  n'en  est  ponr- 
tant  plus  question  jusqu'à  la  fin  du  xYni«  s.  En 
1788,  un  ancien  ouvrier  de  carrière,  Pmr 
Coquin,  forma  une  société  et  mit  en  demeure  les 
religieux  de  lui  livrer  ce  terrain  aai  offres  di 
règlement  de  1740.  Refus  ;  appel  à  l'intendaot; 
enquête.  Les  religieux  arguaient  de  rineommodilé 
d'un  tel  voisinage  pour  leur  parc  et  s'abritùent 
derrière  l'arrêt  de  1786  qui  interdisait  tonte 
proximité  «  gênante  et  dangereuse  m.  Des  deox 
architectes  experts  désignés,  l'un,  Locbet,  condil 
contre,  l'autre,  R.-Fr.  Delaunay,  poar  les  estr»- 
preneurs.  L'autorisation  fut  pourtant  donnée 
puisqu'on  1792  l'entreprise  occupait 900 ourrien. 
Elle  fut  détruite  vers  1804.  alors  qu'elle  aUeignait 
18  foncées,  par  le  jaillissement  soudain  ènt 
source  très-abondante,  qui  se  dirigeait  du  N.-E. 
en  circulant  à  peu  de  distance  des  faces  do  N. 
des  Fresnais  et  du  Grand-Bouc.  Reprise  p« 
après,  elle  n'occupait  que  80  ouvriers  en  181! 
avec  le  faible  rendement  de  35,000  ardoises,  et 
de  nouveau  tout  travail  y  avait  cessé  avant  1813  i 
Une  déclaration  de  réouverture,  &  côté  et  u- 
dessous  des  anciens  travaux,  sur  les  Tidaoges  de 
plusieurs  anciens  fonds,  fut  déposée  le  30  sep- 
tembre 1827  par  Auguste  Emoult,  propriétiiR 
par  héritage  de  M.  Pnységur,  son  beaa-père; 
mais  il  céda  le  tout  un  mois  plus  tard  (10  no- 
vembre) à  une  société  de  quatre  ouvriers,  Rohard 
père  et  fils,  Baudouin  et  Périssean.  L'entreprise 
donnait  de  bonne  pierre  au  bout  de  deoi  mois, 
mais  dans  des  conditions  de  travail  absoloneti 
désavantageuses  et  toujours  sons  la  menue  de 
l'envahissement  des  eaux.  Reportée  on  pea  plu 
loin  vers  l'E.,  elle  atteignait  cinq  foncées  en  189. 
et  67  met.  en  1834,  ayant  occupé  270  owriers 
vers  1830  et  alors  seulement  160  à  180  personnes. 
Dans  la  nuit  du  24  au  25  mars  1835,  on  ôbonle- 
ment  entraîna  une  épaisseur  de  15  &  20  wè\m 
de  roc,  3  machines,  une  partie  des  bâtiments  des 
forges  et  des  écuries  et  même  un  cheval,  et 
faiUit  emporter  le  chemin  de  délimitation  entre 
la  carrière  et  la  commune  de  Saint-Barthélémy, 
qu'il  fallut  changer.  La  Société  de  1827  fat  alors 
dissoute,  et  une  autre  se  forma  par  acte  dal8o« 
1835,  entre  les  sieurs  Bellier,  Touzé,  Gasnier  et 
Guérin,  pour  exploiter  l'ancien  fonds,  précisé- 
ment dans  la  direction  souterraine  du  chemin.  - 
A  la  suite  d'un  nouvel  éboulement  snrrenn  en 
mai  1841  dans  la  partie  N.-E.,  on  reprit  les 
travaux,  en  soulageant  le  chef  de  l'E.  par  l'abat 
de  têtes  de  rocher  restées  en  saillie.  —  U  fonds 
dépend  aujourd'hui  de  l'exploitation  des  Fresnais. 
Chanterle  (la),  f.,  c"«  de  Beaucouté;^^ 
de  Chazé-sur-A.  —  Le  bois  marmentaletdi 
haulte  futaye,  appelle  la  Ch.,  où souMtam 
mestairye;  et  n'y  a  plus  que  guelqrus  »»»«• 
murailles  et  un  puitz  1632  (E  1095);  -d..  c" 


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—  601 


CHA 


de  Daumeray,  «  f.,  c"  de  Mareê\  —  f.,  c»« 
St'Augtutin'de9^B.  —  Appartenait  à  Thibault 
de  Lespine,  chevalier,  qui  la  relève  de  Bécon,  li05 
(E  109);  =  f..  c»«  de  St-BaHhélemy,  anc.  dé- 
pendance de  la  Gorbellerie  de  St-Manrice  d'An- 
gers, vendue  nat*  le  11  janvier  1791. 

Chaiileassé,  canton  de  Ghâteauneuf  (14  kil.). 
arrond.  de  Segré  (21  kil.),  —  à  29  kil.  d'Ân^rs. 

—  Campua  de  Useo  1086-1092  (St-Serge, 
2»  Gartol.,  p.  43).  —  Ecclesia  de  Chantoceio 
1154  (G  Ghap.  Saint-Haimbeuf).  —  Chantoce 
1213,  1245.  1284  (Ibid.).  —  Champtoceium 
1215  (abb.  de  Pontron),  1468  (St-Haurice,  Gr. 
Bourse).  —  Chantoceium  supra  Meduanam 
1335  (St-Maurice,  Gr.  Bourse,  t.  II).  —  Chan- 
toussé  en  Anjou  1394  (Ib.).  —  Champtusse 
1489  (St-Maimbeuf,  Reg.  Gap.).  —  Chanteus- 
seium,  Chantusseium  1472,  1490,  Campus 
Ossatus  alias  Champtoceium  1544  (Ibid.)-  — 
Champioussé  1540  (G  105,  f.  49),  — 1548  (Et.  G.). 

—  Parochia  divi  Martini  Campitoceiensis 
1548  (St-Haimbeuf).  —  Campus  Ossatus  g  al- 
liée Champousse  1551  (Ibid.).  —  Chantosse 
16e2(Et.-G.\  —  C?ianteMC^(Pouillôdel685).— 
Chanteussé  (Pouillé  de  1783\  —  Champteucé 
1873  (G.  G.  et  Annuaires).  —  Sur  le  versant  d'une 
vallée  traversée  par  un  fort  ruiss.  affluent  de  la 
Haine  (3  kil.),  entre  Chenillé-Ghangé  (5  kil.)  au 
N. .  Marigné  (7  kil.  700  m.)  et  Querré  (3  kil.)  à  l'E. , 
Sceaux  (7  kil.  600  met.)  et  Thorigné  (3  kil.  1/2) 
au  S.,  Montreuil-sur -Maine  (4  kil.)  à  TE. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Thorigné  à 
Querré  traverse  devant  l'église. 

Y  passe  le  miss,  de  la  Baconne  ou  de  TOn- 
gline,  longeant  le  bourg  vers  N.-E. 

Superficie  :  1,148  hect.,  dont  97  ares  en 
vignes,  97  hect.  61  ares  en  bois. 

En  dépendent  les  viU.  ou  ham.  de  la  Grande- 
F(»itaine  (8  mais.,  30  hab.),  de  la  Martinière 
(6  mais.,  21  hab.),  de  TAngleucherie  (3  mais., 
11  hab),  des  Landes  (6  mais.,  13  haib.),  des 
Bénardiôres  (3  mais.,  11  hab.),  de  Dos-d'Ane 
(5  mais.,  26  hab.),  les  chat,  de  Tessecourt  et  de 
Yemée  et  35  fermes  ou  écarts. 

Population  :  357  hab.  en  1872,  dont  ÎÎ9  hab. 
au  bourg  (26  mais.,  41  mén.). 

Une  Foire  s'y  tenait  autrefois  le  21  juillet 
(StnSérénédé).  ^  Aujourd'hui  ni  foire  ni  marché. 

—  Assemblée  le  23  janvier  (Ste-Emérance). 
An\  Roches  s'exploitent  des  carrières  de  por- 
phyre quartxifère. 

La  Mairie  occupe  pour  toute  installation  une 
chambre  à  loyer.  —  Ecole  mixte  (Sœurs  de  la 
Pommeraie). 

Le  Presbytère  a  été  acquis  par  la  commune 
par  contrat  du  i^  janvier  1828 ,  autorisé  par 
ordonnance  du  25  janvier  1823. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Yertou  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XIII),  était  entourée  par  l'en- 
clos du  cimetière,  depuis  supprimé.  Au  jubilé  de 
1826  il  y  fut  élevé  une  petite  chapelle  avec  carillon 
qui  subsiste  encore  sur  la  place  vide,  devant  le 
portail  qu'elle  couvre  de  la  vue  d'une  auberge. 
— La  nef  unique,  courte  et  étroite,  est  coupée  brus- 
queiQent  par  un  arc  ogival,  formant  bourrelet 


en  saillie,  sans  ornementation  ni  chapiteau.  — 
A  droite  s'y  appuie  un  autel  de  St  Sébastien, 
avec  statue  à  cheveux  longs  et  de  style  étrange, 
qui  rappelle  les  Yénus  gauloises  ;  —  à  gauche, 
l'autel  de  la  Vierge,  décoré  certainement  par  le 
même  artiste  du  xvii«  s.  Un  carré  d'ogive  forme 
le  transept,  portant  la  base  du  clocher,  qu'appuie 
extérieurement  un  large  et  haut  contrefort  plat. 
Le  chœur  fait  suite,  éclairé  à  gauche  de  deux 
très-étroites  et  hautes  baies  romanes  en  évase- 
ment  ;  sur  la  droite  un  bas-côté,  à  pignon  exté- 
rieur, s'ouvre  par  deux  travées  plein  cintre,  dont 
une  s'éclaire  par  une  fenêtre  à  meneau  (xiv«  s.), 
les  voûtes  avec  entrecroisement  de  liernes,  tier- 
cerons  et  formerets;  entre  deux,  une  énorme 
colonne  basse  forme  support,  sans  antre  décora- 
tion qu'un  très-mince  bourrelet  et  au-dessus, 
vers  le  chœur,  en  relief,  une  sorte  de  bourgeon 
fleuronné,  d'où  part  de  droite  et  de  gauche  un 
étroit  rinceau  à  courbes  noueuses.  —  Au  fond  du 
chœur  apparaissent  deux  profondes  et  hautes 
baies  romanes,  actuellement  condamnées,  mais 
qui  doivent  être  mises  en  lumières  et  décorées  de 
vitraux  donnés  par  M.  de  Tessecourt.  Sur  le  plat 
supérieur  du  mur  est  peint  dans  un  quatre- 
feuille  un  Ghrist  assis,  bénissant,  d'apparence 
byzantine,  portant  la  croix.  A  droite  et  à  gauche 
des  tnffeanx  portent  les  statues  de  Ste  Emérentiane 
et  de  St  Martii^  de  Yertou,  de  même  façon  à  peu 
près  que  le  St  Sébastien.  D'autres  peintures  plus 
curieuses  encore  se  sont  retrouvées  vers  1855 
dans  la  nef  :  sur  la  paroi  gauche  en  entrant, 
un  gigantesque  St  Ghristophe,  et  près  de  la  porte 
à  droite,  un  groupe  de  jeunes  damoiseiles,  prê- 
tant l'oreille  à  un  trio  de  démons,  dont  un  à  triple 
corne  écrit  et  prend  note  (xvi«  s.).  Un  dessin  en 
a  été  donné  dans  le  Rép.  arck,  de  1866  ;  un 
autre  est  conservé  au  Musée  d'archéologie. 

Il  n'a  été  signalé  aucune  trace  celtique  ni 
romaine  sur  la  paroisse  dont  la  fondation  ne 
parait  pas  antérieure  au  xii*  s.  L'église  apparte- 
nait dès  cette  date  au  Ghapitre  de  St-Maimbeuf 
d'Angers,  à  qui  une  bulle  d'Adrien  lY  en  confir- 
ma la  propriété  (12  janvier  1155  lu  s.).  —  Il  y 
percevait  la  dtme  des  grains,  tant  gros  que 
menus,  et  le  curé  celle  des  agneaux,  des  pour- 
ceaux et  des  laines. 

Curés  :  Pierre  Luce,  1213.  —  AZbinue,  1317. 
—  Jacques  Lelarge,  1512.  —  Michel  Guilloteau, 
1540,  résignataire.  —  Etienne  Guilloteau,  1548, 
résignataire  en  1576.  —  Franc.  Delabarre,  no- 
vembre 1576,  démissionnaire.  —  Julien  Lemer- 
cier,  juin  1577  —  Pierre  Mesnil,  1588,  prieur 
de  Mesnil,  f  le  26  février  1641.  —  Pierre  Mes- 
nil,  prieur  de  Ghambellay,  1641,  1645.  — 
Georges  Chassereau,  1647,  f  le  13  juin  1663.  — 
Gilles  Pauvert,  chanoine  de  St-Laud  d'Angers, 
22  juin  1663.  —  Nie.  Trillot,  anc.  vicaire,  avril 
1664,  t  le  31  août  1667,  âgé  de  33  ans  ;  — 
Pierre  Lemotheux,  janvier  1668,  septembre 
1677.  Il  était  en  même  temps  curé  de  Querré.  — 
Jacques  Besron,  1678,  f  le  10  mars  1704,  Agé 
58  ans.  —  Gilles  Limiers,  juillet  1704,  f  ^^ 
11  septembre  1724,  âgé  de  24  ans.  Y.  la  Vio- 
lette en  Thorigné.  —  Julien  Lequitte,  15  sep- 


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GHA 


tembre  1724,  f  le  10  septembre  1748,  âgé  de 
65  ans.  •—  Mathorin  Chauveau,  novembre  1748, 
f  le  22  janvier  1785.  *<-  Roger-Franc.  Deîaage, 
juillet  1784.  18  janvier  1791.  >-  Pierre  Chau- 
veau, 28  avril  ;i791,  qai  signe  en  join  1793 
«  curé  et  officier  public  »,  et  bientôt  après  tent 
simplement  c  officier  public  ».  —  Delaage,  embar- 
qué sur  la  Loire,  périt  dans  une  novade  à  Mon^ 
Jean,  croit-on,  en  novembre,  ou  &  Nantes  en 
décembre  1793.  Son  vicaire  Jean  Davy  avait  été 
transporté  en  Espagne  (septembre  1792).— Chau- 
veau fut  assassiné  par  les  Chouans  le  17  ther- 
midor an  U. 

On  trouve  dès  1560  un  messire  Jacq.  X.ance, 
«e  magister  »,  —  en  1571  Ant.  Chauveau, 
«  maître  d'école  et  diacre  »,  --  Jean  Gaultier, 
«  diacre  et  mattre  d'école  »,  en  1598,  f  le  26  août 
1604,  c  fort  capable,  est-il  dit,  de  sa  charge  », 

—  Zacharie  Horeau,  «  mattre- d'école  »,  1626. 
Vers  le  môme  temps,  le  curé  Pierre  Mesnil 
(1588-1640)  tenait  chez  lui  des  pensionnaires. 
Une  fondation  y  fut  faite  au  xvii*  s.  d'un 
«  collège  »  par  la  dame  de  Vernée,  qui  se  réser- 
vait la  présentation  du  régent,  obligé  à  dire 
une  messe  tous  les  samedis  au  château.  >-  Jean 
Guérin  est  régent  en  1650,  Pierre  Roullin  en 
1702.  Je  ne  lui  ai  pas  trouvé  de  successeurs 

U  y  existait  au  xv«  s.  une  Aumônerie  avec 
chapelle  fondée  de  la  Ste-Trinité.^ 

La  paroisse,  sise  dans  le  Doyenné  d'Ecuillé, 
dépendait  pour  partie  des  Présidiaux  de  Ghà- 
teaugontier  et  d'Angers,  de  l'Election  de  Château- 
gontier,  du  District  en  1788  de  Châteaugontier, 
en  1790  de  Ghàteauneuf .  —  La  seigneurie  en  ap 
partenait  au  château  de  Vernée,  V.  ce  mot. 

Maires  :  René  Froger,  1790.  —  Boreau  de 
Roincé,  an  VL  —  Pierre  Boreau-Dumesnil, 
2  janvier  1808,  démissionnaire  en  décembre  1810. 
— Guill.  Couet,  8  février  1811 .— René-Louis-Lézin 
Rozin,  23  août  1815.  —  Pierre  Doussin,  17  no- 
vembre 1815,  t  en  janvier  1828.  —  Alexandre 
Boreaude  Roincé,  28  mai  1828,  démissionnaire. 

—  Jean  Bourbon,  18  octobre  1830.  —  Jean 
Boreau  des  Landes,  16  mars  1841,  démis- 
sionnaire en  juin  1848.  —  Franc.  Guyard, 
10  septembre  1848,  démissionnaire.  —  Pierre 
Rickomme,  2  novembre  1851,  f  en  1856.  — 
Jean  Boreau  des  Landes,  8  novembre  1856, 
t  le  7  octobre  1873. 

Arch.  de  U.-«i-L.  G  97, 105;  G  Chapitres  de  St-Maorice 
et  de  St-Maimbeuf.  —  Arch.  mon.  Et.-G.  —  Répert.  arch,, 
1856.  —  Pour  les  localités,  Toir  à  leur  article,  Ste-Barbe, 
Vemée,  Jtoincé,  Teisecourt,  lei  Landes^  etc. 

Chanteussé,  f.,  c^^  de  Chanteussé.  —  La 
mestairie  du  Grant  Chantuses  en  la  paroisse 
de  Ckantucé  1540  (G  105.  f.  42). 

Chanteiille»  terres,  c^*  de  Soulaines, 

Cluintier  (le),  f.,  c»«  d*AUonnes;  —  f.,  c"« 
de  St-GeorgeS'Sur-L. 

Chander-de-LoIre  (le),  h.,  c°«  de  Chaude- 
fonds.  —  Le  fief  appelé  le  Chantier  de 
Loire  1536  (aveu  de  Rochefoit).  —  Ane.  fief 
faisant  partie  du  domaine  de  la  Possonniôre,  et 
relevant  de  Rochefort.  —  En  est  sieur  François 
Rousselet  de  la  Gravelle  1690,  et  par  acquêt  de 
lui  en  1700,  Charles-Gilles  Bernard,  chevalier, 


sieur  de  U  Barre  en  Ardenay,  et  sas  deseendaots 
en  1789  (E  632, 761). 

Chaatoeé,  canton  de  St-Georges-soi-Loire 
(7  kil.1/2).  arrond.  d'Angers  (25  kil).  -  CaMot- 
ciacus  1015  dica  (Cartul.  de  Vendôme,  f.  59), 
1061  (Liv.  N..  p.  119;  Uv.  R.,  f.  28).  1080>iOffi 
(Cartul.  St-Nic,  p.  127  et241).— Cantoceiocum 
castrum  1083-1085  (Liv.  d'A..  f.  73).  -  Cantoce 
1105  (G  la  Perrine,  t.  lY,  p.  976).  —  Cantoda- 
eus  1146,  1156  (Uv.  d'A.,  f.  4  et  6).  1»6 
(Delisle.  Phil-Aug.,  n»  995).  -  Chanto- 
ceium  1204,  1216  (H  -D.  A  1,  f.  26;  3.  f.  22, 
23).  —  Ecclesia  de  Chantocé  1200  ciica  (St^ 
Flor . ,  ch.  or.) .  —  Chantonceium  1216  (D.  Hoasi., 
t.  VI,  no  2423).  —  Castellania  de  C/umtoce 
1236  (St-Flor.,  ch.  or.).  —  Champtocé,  Cham' 
toce,  xv-xvi»  s.  (St-Flor.  et  Et.-C).  -  Cfcan- 
toncé  1579  (Carte  d'Anjou).  —  Chantocé  supra 
Ligerim  1586  (G  Cures).  ^  Chantocé  (Fouillé 
de  1685).  —  La  forme  Champtocé,  quoique  fré- 
quente dôs  le  XV*  s.  et  devenue  officielle,  en 
absolument  à  rejeter.  —  Entre  St-Germain-des- 
Prés  (3  kil.  1/2)  à  l'E.,  St-Augustin-des-Bois 
(8  kil.  1/2)  au  N.-E.,  ViUemoisant  (7  kil.) 
au  N.,  StrSigismond  (8  kil.)  et  Ingrandes  (5 kil) 
à  ro.,  la  Loire  et  la  boire  de  la  Frênaie  an  S. 

Le  bourg,  campé  sur  un  rocher,  est  traTené 
de  l'E.  à  ro.  par  la  route  nationale  de  Paris  i 
Nantes,  qui  rejoint  à  2  kil.  vers  l'E.  la  rente 
départementale  de  Cholet,  et  bordé  an  S.  par  la 
ligne  ferrée  d'Orléans  à  Nantes,  qui  fait  station 
sur  la  commune,  presque  en  y  entrant,  i  égale 
distance  des  deux  bourgs  de  Chantocé  et  de  Si- 
Germain. 

Au  S.  et  tout  près  de  la  voie,  s'étale  navi- 
gable depuis  le  bourg  jusqu'à  la  Loire  et  au 
abords  d'Ingrandes,  une  longue  boire,  ancieB 
débouché  d'un  immense  étang,  qui  da  N.  an  S. 
divisait  en  deux  la  commune  portant  batean 
durant  plus  d'une  lieue,  et  transformé  en  lai|B 
nappe  d'eau  sous  le  bourg,  qu'alimentent  encore 
les  ruiss.  de  l'Auxence,  de  la  Chaussée-Hoe  et  dn 
Vau-Harin«  C'était  autrefois  le  grand  canal  pom 
l'exportation  des  bois  du  pays.— Un  pont  de  pierre 
de  deux  arches  l'y  franchit  sous  le  bourg  dont  le 
profil  pittoresque  s'allonge  vers  la  vallée;  an 
bout  du  pont,  la  maison  construite  sur  la  base 
des  vieux  moulins,  qui  porte  inscrite  la  faantenr 
des  dernières  crues  ;  à  droite  au  fond  de  l'horixoD, 
le  blanc  clocheton  de  la  chapelle  du  Pin. 

Y  naît  le  ruiss.  de  la  HouUnière  ou  de  Lan- 
crau,  affluent  de  la  Loire  ;  y  passent,  outre  la 
Loire  et  les  ruiss.  cités,  les  ruiss.  de  la  Loge  et 
de  la  RébiUardière. 

Superficie  :  3,674  hect.,  dont  148  bect.  82  a. 
en  vignes,  133  hect.  23  ares  en  bois  ;  eicellenies 
prairies  le  long  de  la  Loire. 

En  dépendent  les  vill.  du  Haut-Pin  (SOmais.. 
73  hab.),  de  la  Gohardière  (13  mais.,  48  hab.). 
de  Foucaine  (8  mais.,  29  hab.).  de  la  Fillonnaie 
(8  mais.,  29  hab.),  de  la  Jametrie  (15  mais.. 
70  hab.),  les  ham.  de  la  Faucherie  (5  mais.. 

20  hab.),  de  Malnoue  (7  mais.,  37  hab.),  do 
Hardas  (7  mais.,  21  hab.).  de  la  Guettrie  (4  m.. 

21  hab.).  de  la  BoaiUèro  (4  mais.,  17  luO).).  ^ 


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Cressonnières  (3  mais.,  14  hab.)*  des  Breton- 
iiières  (4  mais.,  28  h.)»  de  Boise  (5  mais.,  36  h.), 
de  la  Tidoire  (4  mais.,  20  hab.),  de  la  Rondi- 
Bîère  (4  mais.,  22  hab.)>  de  Saint-Barthélémy 
(4  mais.,  15  hab.),  delà  Brosse  (3 mais.  21  hab.), 
de  Gohard  (S  mais.,  20  h.),  du  Petit- Verger  (7  m., 
26  hab.)>  les  châteaux  de  Lancran,  dn  Pin,  de 
Beauchône,  de  Yanboassean  et  86  fermes  on  écarts. 
Population  :  X70  fenx  en  1699.  —  1469  hab. 
enn26.— I,tf09h.  en  1793.— 1,90«  h.  enFanXIII. 
-  i,9i3  hab.  en  1831.  —  1,980  hab.  en  1841.  — 
9,197  hab.  en  1851.  —  9,163  hab.  en  1861.  — 
Î416  hab.  en  1866.  —  9,066  hab.  en  1872,  dont 
744  hab.  au  bonrg  (195  mais.,  233  mén.),  en  dé- 
croissance depuis  Touverture  du  chemin  de  fer. 
Foires  le  27  février,  remplaçant  par  ordon- 
nance du  5  octobre  1867,  celle  du  28  juin  (St- 
Pierre),  le  8  mai,  le  29  novembre.  —  Marchés 
tous  les  mercredis,  avant  1867  les  mardis.  —  La 
mesure  locale  contenait  12  boisseaux  pour 
13  1/3  des  Ponts-de-Gé. 

Culture  du  chanvre.  —  Une  filature  était  môme 
projetée  sur  le  bord  de  la  chaussée  de  Tétang 
par  M.  de  Serrant  en  1822,  mais  ne  parait  pas 
avoir  été  exécutée  ;  —  élève  de  moutons  gras  et 
de  bestiaux  ;  vignobles  blancs  estimés  ;  bois  de 
chauffage;  carrières  de  calcaire  et  de  moellon. 

Bureau  de  poste  dlngrandes.  —  Perception 
de  St-Georges-sur-Loire. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  construite  en 
1834,  et  de  nouveau  en  1851-1853  (archit.  Ten- 
dron). —  Ecole  communale  de  filles,  tenue  par 
les  Filles  de  la  Sagesse,  dont  la  congrégation  y  a 
été  étabUe  en  1800  et  agrandie  par  des  donations 
en  1807. 

Bureau  de  bienfaisance  fondé  par  une  do- 
nation du  curé  Cailliot  autorisée  par  ordon- 
nance du  7  octobre  1814.  —  Hospice  fondé  par 
nn  legs  du  même  bienfaiteur  autorisé  par  or- 
donnance du  5  octobre  1825.  —  Salle  d'asile 
communale,  construite  en  1870. 

V Eglise,  dédiée  à  saint  Pierre  (succursale, 
30  septembre  1807,  avec  vicariat,  22  juin  1820), 
était  enclavée  dans  le  cimetière  et  enfouie  en 
terre  de  près  de  deux  mètres.  Des  restaurations 
l'ont  dégagée  et  assainie  en  lui  enlevant  tout 
caractère.  Un  petit  tuffeau,  sous  le  faite,  à  droite 
d'un  des  deux  contreforts  plats  qui  encadrent  le 
portail  latéral  vers  Sud,  porte  la  date  1680,  sou- 
venir sans  doute  d'une  des  premières  transfor- 
mations. L'intérieur  n'offre  qu'un  édifice  informe 
et  badigeonné,  sauf  une  fenêtre  à  meneau  du 
XVI*  s.  De  six  statues  placées,  comme  les  autels, 
en  1705  et  représentant  les  quatre  Evangélistes  et 
deux  docteurs  de  l'église,  œuvre  des  frères 
Saint-Simon,  une  seule  reste  en  place,  St  Pierre. 
Le  tabernacle  en  bois  doré,  le  Christ,  les  six 
grands  chandeliers  de  la  paroisse  Saint-Maurice 
d'Angers,  qui  lui  furent  attribués  en  1790,  sont 
disparus.  —  Le  clocher  a  été  reconstruit  en  par- 
tie en  1846  à  la  suite  d'un  incendie.  La  cloche 
est  datée  de  1540. 

L'édifice,  acquis  nat'  avec  le  presbytère  et  le 
cimetière  (19  messidor  an  IV)  par  un  groupe 
d'habitants  dans  l'intention  d'en  faire  cession  à  la 


commune,  lui  a  été  en  effet  revendu  par  auto- 
risation ministérielle  du  17  novembre  1819. 

Le  Cimetière  qui  l'entourait  a  été  transformé 
en  place  publique.  Une  chapelle  de  St-Hartin 
(de  20  à  25  pieds  de  long)  s'y  élevait,  enfeu  ex- 
clusif des  seigneurs  du  Pin.  Elle  est  détruite.  — 
Le  cimetière  neuf  a  été  acquis  par  ordonnance 
du  22  novembre  1834. 

Le  Calvaire  établi  à  1*0.  du  bourg  date  de 
mars  1863. 

Au  S.  de  l'église,  le  Presbytère  domine 
d'en  haut  toute  la  vallée  de  la  Loire.  A  côté  vers 
l'E.,  une  maison,  dite  de  la  Retraite,  porte  à  sa 
lucarne  une  grossière  et  bizarre  tète  d'homme  à 
barbiche,  avec  chapeau  (xvii«  s.).  —  Plus  loin, 
en  suivant  la  rue  et  descendant  vers  l'ancien 
chemin  de  Nantes,  tout  le  vieux  bourg  est  debout 
et  ses  logis  des  xv-xvi*  s.  éventrés  à  demi  ou 
mutilés  mais  encore  groupés  en  jolis  motifs 
d'aquarelle;  à  gauche,  l'entrée  découronnée  de 
l'ancienne  grange  seigneuriale  avec  arceau  ogival 
entre  deux  éperons;  presque  vis-à-vis,  des  logis 
datés  aux  fenêtres  1560,  à  côté  1661,  sur  un 
écusson  à  Tenvers;  partout  les  fenêtres  à  me- 
neaux entrecroisés,  à  moulures  fleuries  —  jusqu'à 
la  rencontre  de  la  grande  route,  où  dès  l'entrée 
le  cadran  solaire  de  1771  et  la  maison  de  1770 
indique  l'époque  du  passage  de  la  voie  nouvelle. 

Aucune  trace  celtique  n'a  été  signalée  sur  la 
commune.  —  La  voie  romaine  d'Angers  à  Nantes 
par  la  rive  droite,  que  mentionne  Robin  (Mont- 
Glonne,  t.  II,  p.  98)  et  que  décrit  Bizeul,  passait 
certainement  par  le  bourg  actuel  se  reliant  sans 
doute  par  Chalonnes  à  la  rive  gauche.  A  ce 
passage  escarpé,  au  confluent  de  plusieurs  cours 
d'eau,  le  comte,  seigneur  du  pays,  avait  élevé 
dès  au  moins  le  x*  s.  un  château  fort,  castrum, 
centre  d'une  viguerie.  Dans  son  ombre  s'était 
élevée  l'église  que  le  viguier  Rainaud  Méchin 
fit  reconstruire  et  donna  vers  1080  à  l'abbaye 
Sain^Nicolas ,  dont  son  frère  Hilduin  était 
abbé.  Mais  les  moines  de  Saint-Florent  protes- 
tèrent en  vertu  de  droits  antérieurs,  qu'ils  firent  en 
effet  reconnaître  par  une  assemblée  d'évêques 
à  Saintes  (1083-1085)  et  plus  tard  par  les 
moines  eux-mêmes  de  St-Nicolas  (1093).  St-Flo- 
rent  obtint  même  du  seigneur  du  château,  alors 
inféodé,  l'autorisation  de  construire  aux  abords 
des  fossés  un  bourg  libre  de  toute  coutume 
oppressive.  —  Le  prieuré  avec  chapelle,  établi 
par  les  moines,  paraît  avoir  été  de  bonne  heure 
délaissé  à  ferme,  dont  les  revenus  étaient  perçus 
par  un  prieur  commandataire  :  Jean  Ruffier, 
1480,  1494.  —  Jean  Ruffier,  son  neveu,  1494.  — 
Pierre  Lambert,  1499.  —  Franc,  de  Bretagne. 
—  Thomas  Bori.  —  Christ.  Merveillault,  1563, 
f  en  mai  1587.  —  Mathieu  de  Longv^joue, 
20  mai  1587.  —  Louis  de  St-Offange,  1616.  — 
René  du  Tremblier  de  la  Varenne,  1713.  — 
Henri-Herc.  des  Haies  de  Cry,  docteur  de 
Sorbonne,  vicaire  général  d'Arras,   1750, 1760. 

L'église  paroissiale  resta  à  la  présentation  de 
l'abbé  de  St-Florent,  mais  desservie  par  un  vi- 
caire perpétuel  ou  curé. 

Curés  :  Raoul^  trésorier  de  St-Maurice  d'An- 


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GHÀ 


gen,  1900  cirea.  —  Gilbert  Drouillin,  doctear 
régent  en  la  Faculté  de  médecine  d'Angers,  1499. 

—  Jean  Rousseau,  1578.  ~  Yves  Pélion, 
licencié  en  droit,  1594,  1600.  —  Et.  Rivière, 
notaire  du  Chapitre  St-Maarice,  1610,  1627, 
f  le  17  octobre  1631.  —  Pierre  Racappé,  jan- 
vier 1636,  t  Ifi  ^  février  1647.  —  Mich.  Avril, 
mars  1651,  f  le  2  février  1654.  —  Glande  Avril, 
doctenr  de  Sorbonne,  avril  1656, 1659.  —  Pierre 
C^iesnon,  précédemment  curé  de  Hontrelais, 
janvier  1662,  f  le  19  avril  1670,  &gé  de  59  ans. 

—  Jac<ines  Mortier,  février  1671,  août  1681.  — 
Charles  Douhlart  de  la  Bouverie,  licencié  en 
théologie  de  la  Faculté  de  Paris,  prédicateur 
ordinaire  da  roi,  confesseur  et  prédicateur  ordi- 
naire du  défunt  duc  d'Oréau,  conseiller  et  aumô- 
nier ordinaire  du  duc  d*Enghien,  prieur  de  la 
Bohalle,  1682.  —  Glande  Jardrin,  septembre 
1689,  t  le  4  septembre  1701,  âgé  de  51  ans.  — 
Jean  Guihert,  novembre  1701,  f  âgé  de  50  ans, 
le  24  janvier  1718.  Il  avait  abandonné  la  cure  de 
St-Nicolas  d'Angers  à  son  frère  François  G.  pour 
venir  à  Ghantocé  dont  il  fit  restaurer  l'église  et 
reconstruire  le  presbytère  à  ses  frais.  D  posa  le 
20  août  1704  la  première  pierre  des  trois  autels. 

—  René  Choudieu,  novembre  1719,  f  le  12  oc- 
tobre 1730,  Agé  de  60  ans.  —  Nie-René  Rous- 
seau de  Pantigny,  doctenr  en  théologie  d'An- 
gers, novembre  1730,  17  juin  1732,  au  profit 
de  qui  Franc.  Rabin  résigne  le  16  février  1732 
sa  prébende  de  St-Maurice.  —  Jacq.  Gamier, 
juin  1732,  démissionnaire  en  janvier  1785,  f  à 
Angers  le  15  décembre  1788.  Agé  de  84  ans.  — 
Caillioi,  anc.  vicaire,  janvier  1785.  Le  3  mai 
1789  il  reçut  solennellement  une  parcelle  de  la 
Vraie-Croix  donnée  par  M.  de  Lancrau.  —  Il  re- 
fusa le  serment  en  mars  1791  et  mourut  caché 
en  1794  aux  Incurables  de  Baugé.  —  Baudoire, 
vicaire  de  Murs,  élu  le  12  mars  1791. 

Il  y  existait  dès  au  moins  le  xv*  s.,  vers 
l'angle,  au  S.  des  halles,  une  Aumdnerie,  avec 
chapelle  et  cimetière  spécial  aux  étrangers.  En 
dépendait  la  métairie  de  Maubusson.  Le  titu- 
laire était  tenu  de  fournir  de  lits,  paille  et  bois 
à  faire  leur  buanderie  tous  les  pauvres  qui  s'adres- 
saient à  Ini.  La  fondation  fut  réunie  le  19  août 
1678  à  l'ordre  de  St-Lazare,  et  en  mars  1747  à 
l'hôpital  de  Candé. 

Je  ne  trouve  pas  trace  d'école. 

La  terre  avait  été  inféodée  par  le  comte 
Foulques  Nerra  à  son  forestier  Orry,  qu'il  en 
dépouilla  par  suite  de  forfaiture,  pour  en  inves- 
tir dans  les  premières  années  du  xi«  s.  une 
famille  de  chevalerie,  qui  prit  le  nom  du  fief. 
Tiphaine  de  Ghantocé,  surnommée  l'Anguille, 
l'apporta  par  son  mariage  avec  Maurice  de 
Graon,  vers  1100,  à  la  famille  de  ce  nom,  qui  la 
posséda  pendant  trois  siècles.  La  mort  de  Jean 
de  Graon  en  1432  la  fit  passer  à  Guy  de  Laval, 
marié  depuis  1405  à  Marie  de  Graon,  dont  le 
fils  est  le  fameux  Gilles  de  Laval,  sire  de  Retz, 
exécuté  à  Nantes  à  la  suite  de  crimes  inouïs,  le 
25  octobre  1440.  Mais  c'est  pure  fantaisie  de 
faiseurs  d'historiettes  que  de  placera  Ghantocé  la 
scène  de  ses  exploits  sinistres.  Gilles  de  Retz, 


qui  n'y  fit  jamais  résidence,  avait  Tendu  la 
terre  dès  1437  au  duc  Jean  Y  de  Bretagne.  Ls 
conseil  du  roi  interdit  en  vain  le  marché.  Le 
roi  René  môme  l'assigna  en  douaire  i  sa  femme 
Isabelle  (1«'  noveinbre  1442)  ;  mais  le  due 
qui  avait  pris  possession ,  s'y  maintint  eontre 
toute  menace  des  officiers  royaux  et  la  garda  dans 
sa  maison.  François  d'Avaugour,  bâtard  du  due 
François  II,  gratifié  en  1583  par  son  père  des  terres 
de  Ghantocé,  de  Vertu  et  de  Glisson.  et  eréé  par 
Gharles  Vni  en  1494  premier  baron  de  Breta^ 
étant  mort  sans  enfants,  la  seigneurie,  titrée  de 
châtellenie,  advint  à  Odet,  frère  de  Renée  de 
Goesme,  femme  de  Gharles  III,  comte  de  Tertu.  et 
après  lui  à  leurs  héritiers  —  Saisie  judiciaire- 
ment en  1704  sur  Ferdinand,  comte  de  Marchùi 
et  du  saint  Empire,  héritier  par  Marie  de  Balzac, 
sa  mère,  de  Louis  de  Bretagne,  elle  fut  adjugée  i 
Madeleine-Diane  de  Yaubrun,  duchesse  d'Estrées, 
et  de  nouveau  par  une  vente  volontaire  en  1749 
à  Antoine  Walsh  de  Serrant,  dont  la  famille 
possédait  encore  jusqu'en  ces  dernières  années 
les  droits  conservés  et  le  domaine.  Parmi  les 
revenus  de  la  seigneurie  figurait  un  très-impor- 
tant péage  de  Loire,  sur  lequel  Maurice  de  Graon 
avait  affecté  en  1209  une  rente  de  50  sons  aux 
religieuses  des  Loges  pour  s'entretenir  de  chemises. 

La  place  était  la  première  et  la  principale  de 
l'Anjou  sur  la  rive  dr.  de  la  Loire  en  regard  de 
la  Bretagne ,  point  de  défense  désigné  et  point 
d'attaque.  Philippe-Auguste  s'y  arrêta  en  1206  et 
une  série  d'actes,  par  lesquels  Amaury  de  Graon 
s'engage  à  tenir  le  château  à  sa  disposition  et 
fournit  de  puissants  garants  (1206-1 21S) ,  té- 
moigne quelle  importance  y  attachait  le  roi  de 
France.  Louis  XI  y  passe  aussi  en  janvier  1463 
(n.  s.)  et  par  deux  fois  (1465,  1468)  est  réduit 
à  s'en  emparer  de  vive  force  La  troisième  fou 
(31  mai  1472),  il  en  fait  raser  les  principaux  abris. 
Pris  successivement  par  les  royaux  et  par  les  li- 
gueurs en  1591,  le  château  fut  abattu  et  déman- 
telé par  les  troupes  de  Mercœur  à  la  sape  et  à  la 
mine,  et  une  tour,  la  tour  Bérat,  s'écronla  d*élle- 
mème  le  jour  de  St-René.  «  Je  vous  asseure  que 
«  le  pauvre  peuple  eut  bien  à  souffrir!  »  s'écrie 
le  curé  d'Ingrandes  ,  témoin  de  ces  misères.  Le 
château  était  pourtant  armé  encore  en  guerre 
avec  un  commandant,  Ant.  Legay,  en  1596  —  et 
en  1616  servait  de  réduit  au  duc  de  Vendôme  qui 
y  fut  sommé,  le  17  février,  solennellement  par 
le  hérault  d'armes  du  roi.  Quelques  années  après, 
un  autre  drame,  resté  presque  inconnn,  y  rap- 
pelle les  exploits  de  Montsoreau.  Glaude  de 
Bretagne,  comte  de  Vertu,  y  assassine,  sous  les 
yeux  de  la  belle  Gatherine  de  la  Varenne ,  sa 
femme,  qu'il  pardonne  et  qu'il  adore  plus  que 
jamais,  son  amant  La  Troche,  surpris  par  trahi- 
son, comme  Bussy  d'Amboise.  Leur  fille  Marie  y 
épousa  le  6  mars  1628  Hercules  de  Rohan-Mont- 
bazon.  On  ne  voit  pas  de  quelle  époque  prédse 
date  la  dévastation,  telle  quelle,  de  la  rési- 
dence seigneuriale ,  encore  habitée  avec  une  gar- 
nison munie  de  vivres  en  1652. 

Le  château  primitif,  comme  l'indique  même  un 
plan  du  XVII*  s.,  s'élevait  un  peu  plus  à  l'O.,  à 


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CBà 


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CHA 


Tangle  de  la  première  nie  qui  descend  aux 
Halles.  Le  chftteaa ,  qui  succède  sans  doute  à 
deux  ou  trois  constructions  disparues,  ne  semble 
pas  remonter  plus  haut  que  les  dernières  années 
du  XV*  s.  Il  occupe  toute  la  plate-forme  du  rocher 
vers  TE.  Vers  FO.,  c'est-à-dire  vers  le  bourg, 
s'ouvrait  la  principale  entrée,  précédée  d'un  pont- 
levis  sur  4  hauts  piliers  encore  debout  et  défen- 
due par  deux  tours  rondes  à  trois  étages  de  bat- 
teries écroulées,  la  porte  par  une  herse  avec  re- 
vêtement en  grand  appareil,  à  moulures  décora- 
tives du  zv«  s.  L'enceinte  se  continue  suivant  les 
sinuosités  du  rocher  en  reliant  8  tours  rondes, 
dont  une  seule  se  dresse  debout  vers  TE.,  aux 
deux  tiers  é ventrée.  A  l'angle  opposé,  vers  l'étang, 
une  poterne  donnait  accès  par  un  couloir  en  zig- 
zag dans  une  grande  salle  ouvrant  dans  une  salle 
carrée,  d'où  rayonnaient  trois  escaliers  ;  à  g.  un 
corps  de  défense  et  les  soubassements  voûtés  en 
berceau;  en  face  et  à  droite  l'accès  dans  la  grande 
conr  ;  au  centre  de  la  cour,  le  puits  comblé  ;  — 
vers  rO.,  longeant  la  courtine,  l'habitation  sei- 
gneuriale absolument  ruinée  k  la  mine  et  dont 
les  blocs  énormes  jonchent  le  sol.  L'appareil 
même  en  petits  tuffeaux  réguliers  revotant  un 
épais  blocage,  en  parait  plus  ancien  sans  compa- 
raison que  la  construction  des  tours  et  de  l'en- 
ceiota  en  maçonnerie  vulgaire.  La  ruine  entière, 
déchiquetée  comme  à  plaisir,  a  été  acquise  ré- 
cemment par  H.  de  L'Etoile.  Aucune  n'est  plus 
populaire  en  Anjou  par  l'étrangeté  de  sa  silhouette 
qui  se  dresse  inattendue  au  milieu  de  la  vallée, 
sur  le  passage  de  la  voie  ferrée  d'Angers  à 
Nantes.  V.  deux  dessins  dans  Berthe,  Mss.  919,  t.  II, 
et  divers  lithogr.  par  M.  Latourbtte,  Angers,  fia- 
rassé,  1872,  —  dans  la  Mosaïque  de  VOueet, 
1. 1,  p.  SO-21 ,  —  dans  l'Album  Veridéen  de  M.  Le- 
marchand.  —  T  attenant,  au  N.,  le  plateau  des 
Grands-Jardins  est  peuplé  de  tombeaux  en  tuf- 
feaux, qu'on  détruit  au  fur  et  à  mesure  des 
besoins  pour  la  bâtisse. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Gandé, 
du  Grenier  à  sel  d'ingrandes,  avec  une  brigade 
de  gabelle  établie  au  bourg,  de  l'Election  d'An- 
gers, du  District  en  1788  de  St-Georges,  en  1790 
d'Angers,  et  formait  à  cette  dernière  date  le  chef- 
Uea  d'un  canton  comprenant  Ingrandes,  YiUe- 
moisant,  St-Sigismond  et  St-Germain. 

Maires  :  Christophe  Berthelot,  an  VII.  — 
Thomy  de  la  Haie,  2  janvier  1808.  —  Alexis- 
Marie-Joseph  de  Bemahé  de  la  Haie,  émigré 
de  1791  et  chouan  de  1799,  10  février  1813.  — 
Augustin  Mahot,  7  avril  1815.  —  Bemahé  de 
la  Haie,  12  juillet  1815.  —  Ange  d*Andigné  de 
Lancrau,  9  déc.  1815.  —  Pierre  Ahraham, 
25  mai  1821,  installé  le  8  mai  1822  —  Ch.- 
Aag.-Jos.  d'Andigné,  14  janvier  1826.  —  Franc. 
Mareau,  9  septembre  1830,  démissionnaire  le 
5  juin  1836.  —  Bodet-Boispineau,  19  octobre 
1836,  démissionnaire  en  mars  1838.  —  Louis 
Makot,  14  avril  1838,  installé  le  l«r  juillet.  — 
Franc.  Mareau,  13  août  1848,  démissionnaire 
le  !•'  novembre  1851.  —  Charles  d^Andigné 
fils,  24  février  1852,  nommé  sous-préfet  de 
Provins  en  juin.  —  Charles-Ange  d'Andigné 


père,  24  juin  1852,  démissionnaire.  —  René 
Juin-Coupry,  6  octobre  1857,  installé  le  11.  ^ 
Desjardins,  1865.  ^  De  la  Bévière,  1866, 
en  fonctions,  1874. 

Arch.deM.-et-L.G35,117, 193,302;  E705,102f  :  G  Abb. 
de  Si-Florent  et  de  Si-Nicolas  et  D.  Huynes,  f.  134, 169  et 
184.  —  Eptt.  Si'NicoLt  p.  19.  —  Arch.  comm.  Et.-G.  — 
Notes  Mss.  de  M.  Raimbanlt.  —  Lemarchand,  Album  Ven- 
déen. —  Levot,  Biogr.  Bretonne,  »  D.  Lobinean,  Hist,  de 
Bret.,  t.  I,  p.  585,  608,  609,  628, 665, 6t4.  678.  —  Fon- 
tenay-Mareufl,  Mém,,  t.  I,  d.  331.  —  Ménage,  Sablé, 
p.  215,  347-348, 404.  —  Chopin,  De  fieud  And.,  1.  Il,  p.  3, 
eh.  2.  -  Léop.  Delisle,  Pha,-Aug.  n*  994-906,  ld39- 
1348.  —  Tallemant,  édit.  Paulin  Paris,  t.  IV,  p.  453,  455.— 
Pour  les  localités,  Toir  Lancrau,  Mauny,  la  Prévôté, 
Pruinas,  St-Barthélemy,  le  Butttau,  PonthibauU,  Vaut- 
boisMeau,  le  Pin,  Beauekine,  etc. 

Cfaantoeeaux  (canton  de) ,  formé  d'un  haut 
plateau  d'une  hauteur  moyenne  de  100  met.,  est 
bordé  au  N.  dans  toute  sa  longueur  (22  kil.  1/2} 
par  la  Loire,  qui  le  sépare  de  l'arrond^  d'Ancenis 
(Loire-Inférieure) ,  à  l'O.  par  la  rivière  de  la 
Divatte,  au  S.  par  le  canton  de  Montrevault, 
à  l'E.  par  celui  de  St-Florent.  C'est  le  moins 
étendu  de  l'arrondissement  et  le  plus  arriéré 
comme  instruction.  Il  comprend,  sur  15,638  hec- 
tares, 9  communes  :  —  Bouzillé,  Chantoceaux, 
St-Christophe-la-Couperie  ,  Drain  ,  Landemont , 
St  Sauveur  de  Landemont ,  St  -  Laurent -des- 
Autels,  Lire  et  la  Yarenne  ;  —  et  une  population 
de  10,90î  hab.  en  1821,  de  11,010  hab.  en  1831, 
11,Î61  hab.  en  1841  ,  lî,133  hab.  en  1851, 
12,318  hsJb,  en  1861 ,  12,340  en  1872,  en  progres- 
sion lente  mais  continue. 

Outre  la  voie  latérale  à  la  Loire,  qui  le  dessert 
parallèlement  vers  N.,  un  réseau  de  routes  le 
traverse  du  N.  au  S.,  dont  le  principal  groupe 
se  concentre  à  St-Laurent-des- Autels. 

Chantoceaux,  chef-lieu  de  canton,  arrond. 
de  Cholet  (49  kil.),  —  à  66  kil.  d'Angers.  — 
Castrum  Celsum  1034-1050  (Pr.  de  Marmoutiers, 
ch.  or.).  —  Castellum  Celsum  1061  (Liv.  N., 
p.  119  ;  —  Liv.  R.,  f.  28),  1142  (Chron.  d'Anjou, 
t.  Il,  p.  43).  —  Castellaria  de  Castro  Celso 
avant  1063  (Marmout. ,  ch.  or.).  —  Castellum 
Castricehum  1090  circa(Cart.  duRonc,  Rot.  2, 
ch.  27).  —  Castrum  Celsi  1099  (Pr.  de  Cha- 
lonnnes  ,  ch.  12) ,  1206  (Chron.  d'Anj.,  t.  II, 
p.  56).  —  Castrum  nomine  Celsum  1124-1126, 
(Pr.  de  Besse,  ch.  or.).  —  Décima  de  Cas- 
troceaus  1142-1145  ^Ronc,  Rot.  5,  ch.  44).  — 
Populus  Castri  Celsiani  1150-1157  (Arch. 
d'Anj.,  t.  II  p.  71)..  —  ChaHauceatLS  1271  (Pr. 
de  Lire,  ch.  or.  fr.).  —  Castrum  et  castella- 
niaChastonceaux  1367  (Très,  desch.,  reg.  97). 
—  Le  Chastel  de  Çhastoceaux  1390  (Arch. 
mun.  d'Angers  CC  2,  f. 42).  —  CAatoccauœ  1449 
(Arch.  Nat.  P1334.  14).  —  Chasteauceaulx,  le- 
quel Von  appelle  maintenant  en  langaige  • 
corrompu  Chantoceaulx  1529  (Bourdigné,  fol. 
XV).  —  CAa8teauccauZa;1539  (C.  105,  f.  70).  — 
Chantouceux  (Carte  de  1579).  —  «  Château^ 
Ceaux,  Voir  Chantoceaux  »,  dit  Saugrain  dans 
son  Dictionn.  Univ.  de  1726— et  à  l'art.  Chanto- 
ceaux il  ajoute  très-justement  :  a  Le  vrai  nom 
est  Chateauceaus.  »  —  La  prononciation  rus- 
tique en  a  fait  depuis  le  xvi«  s.  CuAifTOCEAUX, 
forme  que  nous  avons  cru  devoir  accepter,  pour 


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CHA 


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CHA 


ne  point  trop  dévoyer  la  rontine,  en  njetant  an 
moins  la  ridicule  orthographe,  en  ce  moment  con- 
sacrée, de  Champtoceaux.  —  Le  nom  signifie 
Ghâteaa-Elevé ,  de  Tadjectif  celsum  qni  se  re- 
trouve dans  le  nom  de  la  commune  de  Sceaux 
et  que  dès  les  xi-xii«  s.  quelques  textes  indiquent 
à  tort  comme  un  nom  propre. 

Sur  le  falt«  du  cdteau  (71-93  met.),  qui  domine 
le  rivage  de  la  Loire  et  un  horizon  de  plus  de 
60  kil.  —  Entre  Drain  (6  kil.),  à  TE.,  St-Sau- 
veur-de-Landemont  (7  kil)  an  S.,  la  Varaone 
(6  kil.)  et  le  département  de  la  Loire-Inférieure 
à  rO.  et  an  N. 

Dans  le  bourg  même  (73  met.)  s'entrecroisent 
les  routes  départementales  —  de  San  mur  à  Nantes, 
qui  traverse  de  TE.  à  TO.  sur  une  longueur  de 
4  kil.  1/2  par  une  série  de  sinueux  replis,  —  et  de 
Chantoceaux  à  St-Lambert-dn-Latay,  d'où  se  dé- 
tache à  500  met.  au  S.  le  chemin  de  Landemont. 

Y  passent,  outre  la  Loire  qui  limite  vers  N.,  sans 
former  aucun  lie  mais  seulement  de  nombreuses 
boires,  la  rivière  de  la  Divatte,  les  miss,  de  la 
Ghampenière  et  de  la  Bonde  ;  —  y  naissent  les 
miss,  de  la  Tremblaie,  de  Ut  Javetière,  de  la 
Fontaine,  de  la  Chônebaudière ,  de  la  Basse- 
Goindière,  de  la  Hameliniére,  de  la  Bossière,  de 
la  Barolée,  de  la  Morillère,  de  la  Patache. 

Un  bac  dessert  gratuitement  la  ligne  du  che- 
min de  fer  qui  passe  à  distance  tout  le  long  de 
la  rive  dr.  —  Les  études  sont  terminées  et  le 
projet  arrêté  pour  TétabUssoment  d'un  pont  sus- 
pendu qui  relie  les  deux  rives. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  la  Patache 
(37  mais.,  129  hab.),  du  Quarteron  (20  mais., 
71  hab.),  la  Marionnière  (13  mais.,  46  hab.)*  du 
Paradis  (13  mais.,  31  hab.),  du  Moulin  (11  mais., 
40  hab.),  du  Vieux-Moulin  (9  mais.,  30  hab.), 
de  la  Paulière  (9  mais.,  35  hab.),  des  Cormiers 
(9  mais.,  28  hab.),  de  la  Gharraudière  (7  mais., 
28  hab.),  des  Dissaudiéres  (8  mais.,  36  hab.), 
de  la  Barolée  (10  mais.,  25  hab.),-  de  Vau- 
Brunet  (6  mais. ,  12  hab.) ,  de  la  Tremblaie 
(5  mais.,  34  hab.),  de  la  Goispellière  (5  mais., 
19  hab.),  de  Ghevru  (4  mais.,  33  hab.),  du  Haut- 
Quarteron  (4  mais.,  16  hab.  ),  de  la  Haute-Goin- 
diére  (3  mais.,  27  hab.),  des  Gornillons  (5  mais., 
11  hab.),  delaHante-Houssaie  (4mais.,14hab.), 
de  la  Ghétinière  (6  mais  ,  27  hab.),  de  la  Main- 
guère  (4  mais. ,  14  hab  ) ,  de  la  Pigeonniére 
(3  mais.,  19  hab.),  de  la  Gautellerie  (3  mais  , 
19  hab  ),  de  la  Nonnière  (4  mais.,  21  hab.),  des 
Vinconts  (1  mais.,  10  hab.),  de  Savennière 
(3  mais.,  15  hab.),  l'Âujardière  (5 mais.,  15  hab  ), 
la  Brelaudière  (4  mais.,  15  hab.),  le  château  de 
la  Hameliniére  et  38  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,554  hect.,  25  a.,  dont  186  hect. 
en  vignes,  46  hect.,  60  ares  en  bois,  187  hect.  en 
prés,  990  hect.  en  labours. 

Population  :  800  communiants  en  1683.  — 
îii  feux  (dans  la  ville  seulement)  en  1699.  ^ 
900  hab.  en  1726.  —  iîiS  hab.  en  1792.  — 
i,il3  hab.  en  1806.  —  iJiShab,  en  1821.  — 
i,479  hab.  en  1831.  —  i,440  hab.  en  1841.  — 
1,599  hab.  en  1851.  —  1,563  hab.  en  1861.  - 
i,S59  hab.  en  1866.  ~  i,565  hab.  en  1872,  dont 


369  hab.  an  bovg  (120  mais.,  120  Béa.),  for- 
mant une  me  unique.  Ge  n'est  qu'extèrienraMni 
ou  des  jardins  vers  N. ,  notamment  des  hantein 
du  Ghamp-Palu  (73  met.),  derrière  Fécoketie 
presbytère,  que  la  vue  plane  sur  la  libre  vtUée 
le  long  des  rives  angevines  et  bretonnes. 

Jadis  foires  et  marchéê  à  la  St-Jean,  ùpàià 
dès  le  XI  s.,  puis  à  la  St -Michel  an  xci*  s.;  pu 
quatre  foires  à  la  St-Oeorges  (23  avriQ,  le  inrdi 
de  laPenlecôle,  i  la  Madeleine  (22  jnitt6l),etàh 
St-Miefael  (27  s^tembre),  interrompues  pendait 
les  guerres  des  xv-xvi*  s.,  créées  ou  Mti^ 
par  lettres  patentes  d'avril  1640  pour  la  vente  da 
blés,  des  vins  ,  des  bestiaux ,  des  obevim  di 
pays  ;  —  avec  des  marchés  tous  les  liuidis.  - 
Foires  et  marchés  sont  tombés.  Ces  demien, 
reportés  au  dimadlhe,  n'ont  pu  se  maintenir.  - 
On  vient,  depuis  deux  ou  trois  ans,  d'étaUir 
une  assemblée  au  lundi  de  la  Pentecôte,  qâ 
attire  quelques  bimbelotiers.  —  La  popnUtioi 
pour  les  deux  tiers  vit  de  l'agriculture  ;  le  reste, 
de  la  pèche  ou  de  la  batellerie  (150  h.),  de  Fio- 
dustrie  du  bois  (100),  de  la  meunerie  (65),  di 
commerce  des  grains  ,  vins ,  foins,  conceaiR 
surtout  au  vill.  de  la  Patache.  —  Lametiot 
ancienne  comptait  16  boisseaux  pour  18  1/S  et 
une  mesure  1/2  des  Ponts-de-Gé. 

Bureau  de  Poste,  —  Ghef-Ueu  de  percep- 
tion comprenant  les  communes  de  (^anioceui, 
la  Varenne,  St-Sauveur-de-L. ,  Landemont,  St- 
Ghristophe-la-G.  et  St-Laurent-des-Anlels. 

La  Mairie,  avec  ï Ecole  de  garçons,  est  ia- 
suffisamment  installée  dans  un  ancien  bâtioeot 
acquis  en  1866.  —  L'Ecole  des  filles,  à  l'entrée 
de  la  route  de  Drain,  en  plein  horleoD. 

VÉglisé,  dédiée  à  Ste-Madeleine.  longteaps 
simple  succursale  (5  nivôse  an  XIII),  par  «ne 
exception  unique  entre  les  chefs-lieui  de  eaotot 
du  diocèse,  a  été  érigée  depuis  1848  en  eoie  de 
2«  classe.  G'est  un  édifice  du  style  original  di 
XIV*  s.  reconstruit  en  partie  (chœur  et  transept), 
de  1858  à  1860  par  M.  Liberge.  de  Nantes  et  qai 
a  remplacé  l'église  bâtie  au  xv*  s.,  incendiée  ea 
1794  et  réédiiiée  de  style  néo-gre:  en  i8t& - 
L'abside  est  décorée  dans  ses  trois  fenêtres  ogi- 
vales à  lancettes,  d'une  suite  de  six  médailleiB 
représentant  15  scènes  de  la  Vie  du  Christ  - 
Dans  la  confession  du  maftre-antel  apparaisse 
trois  reliquaires  et  leurs  reliques.  —  Dans  Tib- 
sidiole  droite ,  une  statue  de  la  Vierge  mère, 
signée  :  H.  Maindron,  1856 ,  les  stotnetles  de 
la  Vierge,  de  St  Joseph  et  de  St  Clément,  cetteder 
nière  signée  :  Pineau^Guichard,  1839,  Nant»j 
et  aux  vitraux  5  scènes  de  la  vie  de  la  Vierge.  - 
Dans  l'absidiole  gauche,  l'autel  de  Ste-Madeleine 
est  surmonté  d'une  statue  de  la  patronne  a|^ 
nouillée,  œuvre  d'un  artiste  de  Nantes,  mur- 
qnable  d'expression  ;  aux  vitraux,  5  scènes  de  b 
vie  de  Madeleine.  — 11  faut  signaler  surtout  dans  fe 
chœur  une  admirable  Vierge,  qui  tient  entre  « 
bras  l'enfant  jouant  avec  une  flenr,  peinture  s» 
bois  d'un  maître  italien  de  la  findaxv*s^.<^ 
éclate  dans  tout  son  charme  l'union  d'un  sejû- 
ment  sincère  et  d'un  talent  supérieur.  -  w>" 
loin ,  une  toile  moderne  vulgaire ,  la  ^^' 


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CHA 


—  607 


CHA 


leine  à  la  Ste-Baume  et  dans  la  nef,  un  môr 
diocie  Calvaire.  ~  On  a  Tendn  récemment  les 
belles  tapisseries  qni  représentaient  le  Passage 
de  la  mer  Rouge  et  les  Noces  de  Cana.  La 
sacristie  conserre  ane  custode  en  aident,  sur- 
montée d'une  couronne  murale»  avec  une  croix 
de  Malte  gravée  et  la  date  1659,  et  aussi  une  croix 
processionnelle  en  argent  (0™, 75  sur  O"»,40),  dont 
les  extrémités  portent  des  médaillons  quadrilo- 
bés  :  an  droit,  le  Christ  couronné;  dans  le 
centre  ,  entre  le  Père  étemel,  la  Madeleine,  la 
Vierge  et  St  Jean.  Au  revers,  l'Agneau  pascal, 
entre  les  attributs  des  quatre  Évangélistes  ;  au 
bas,  un  écosson,  parti  au  i«r  fascé,  à  deux 
étoiles,  Vune  en  chef,  Vautre  en  pointe  ;  au 
i»,  dfun  sanglier  passant  f  —  L'œuvre  parait 
pouvoir  être  attribuée  au  ziv«  s.  ,  peut-être  à  la 
fin  du  xiii*  s . 

Le  Presbytère,  construit  de  1760  à  1770,  et 
resté  invendu,  a  été  restitué  par  la  loi  du  18  ger- 
minal an  X.  Le  domaine  s'en  étend  vers  N.  jus- 
qu'à la  route  d'où  s'ouvre  une  vue  complote  sur 
la  Loire. 

Le  Cimetière  a  été  transféré  en  1866  à  100» 
vers  N.  de  l'ancien.  Dans  ce  dernier  se  voient  les 
restes  d'une  c/iape22e  de  St-Pierre-ès-Liens,  fon- 
dée par  Renée  Dugué  vers  1630,  simple  rectangle 
(5"',75  sur  4  dans  œuvre),  sans  toiture,  les  murs 
des  pignons  soutenus  par  un  énorme  lierre  qui 
sans  doute  lui  a  donné  pour  l'auteur  de  VHis- 
toire  de  Cholet  l'apparence  d'un  édifice  du 
xi«  s.  —  A  côté,  deux  cercueils  en  pierre  coquil- 
liëre  et  deux  épitaphes,  dont  une  de  1698. 

La  situation  de  Ghantoceaux  est  de  celles  qui 
se  désignent  d'elles-mêmes  comme  un  centre  cel- 
tique ;  mais  là,  comme  ailleurs,  l'occupation  ro- 
maine s'établit  sur  les  traces  primitives,  qu'elle 
recouvre  ou  supprime  sans  laisser  elle-même 
d'autres  vestiges  que  des  briques  à  rebords  fré- 
quemment rencontrées  dans  les  champs.  Deux 
voies  importantes  aboutissaient  au  bourg,  l'une 
remontant  la  rive  gauche  de  la  Loire  par  Drain, 
Lire,  le  Marillais,  attestée  par  les  chartes  mais 
dont  le  tracé  n'a  pas  été  encore  reconnu  dans  ce 
pays  bouleversé  par  la  culture  ;  l'autre,  plongeant 
dans  les  Xauges  par  Montfaucon,  dont  le  par- 
cours se  reconnaît  encore  distinctement  à  la  Ba- 
roiée  et  aboutit  à  la  Lande- des-Pavés  pour  re- 
joindre la  voie  de  Poitiers  sur  le  Fief-Sauvin. 
Dés  les  premiers  siècles,  le  pays  jusqu'à  TÈvre 
dépend  du  comté  Nantais.  Y  passent  et  repassent, 
en  le  saccageant,  l'invasion  normande  et  bientôt 
les  guerres  sans  fin  des  prétentions  rivales  entre 
angevins  et  Bretons.  C'est  vers  la  fin  du  x*  s., 
an  dire  de  la  Chronique  de  Saint-Brieuc,  que 
le  tenancier  Renaud  dit  de  Thuringe  entreprend 
de  s'y  fortifier.  Le  fief,  quelques  années  plus 
^vd ,  relève  du  comté  d'Anjou  et  appartient  à 
une  famille  du  nom  qui  est  dépossédée  par  le 
comte  GeoJBTroy  au  profit  de  la  famille  seigneu- 
nale  de  Jarzé  (1070-1110  circa).  Il  est  réuni  dès 
J118  à  la  terre  de  Montrevault,  mais  par  deux 


fois 


pris  et  repris  par  l'armée  d'Anjou  en  1142 


f  en  1174.  Il  appartient  à  la  fin  du  xli«  s.  à  la 
ïwnitte  Crespin.  C'est  sur  Thibault  Crespin  que 


Pierre  Mauclerc,  duc  de  Bretagne,  en  fait  le 
21  septembre  1224  la  conquête.  Le  roi  de  France 
la  lui  reconnaît  à  charge  de  la  gouverner  suivant 
l'usage  du  pays  d'Anjou.  Mais  dès  le  mois  de 
juin  1230,  Louis  IX  vint  meUre  le  siège  devant 
Chantoceaux  qu'il  réduisit  et  qu'un  traité  rendit  à 
la  Bretagne  pour  plus  d'un  siècle  sans  conteste. 
Prise  et  reprise  dès  les  premières  luttes  de  1341 
entre  J.  de  Montfort  et  Charles  de  Blois,  cédée 
en  1367  par  le  comte  d'Anjou  en  échange  de 
Loudun,  confisquée  en  1378,  rendue  en  1380  par 
le  traité  de  Guérande,  la  puissante  forteresse, 
cédée  encore  par  le  duc  de  Bretagne  au  duc 
d'Anjou,  est  revendue  en  1390  à  Olivier  de  Clis- 
son,  de  qui  hérite  en  1407  sa  fille  Marguerite, 
veuve  de  Jean  de  Penthièvre,  fils  aîné  de  Charles 
de  Blois.  C'est  à  Chantoceaux  que  leur  fils  aîné 
Olivier  conduisit  et  garda  longtemps  prisonnier 
le  duc  Jean  Y  de  Bretagne,  arrêté  par  trahison 
au  pont  Trubert.  Assiégée  par  les  barons  bretons, 
la  place  fut  réduite,  après  une  longue  résistance, 
à  capituler  le  6  août  1490.  Le  due  délivré  la  fit 
ruiner  et  donna  le  fief  au  maréchal  Bertran  de 
Dinan.  A  sa  mort,  en  1444,  il  revint  au  domaine 
de  Bretagne,  puis  par  traité  du  27  juin  1448  fut 
restitué  à  Jean  de  Blois  ou  de  Penthièvre ,  frère 
d'Olivier,  en  échange  de  l'abandon  de  tous  ses 
autres  domaines  des  marches  angevines.  Nicole 
de  Blois  l'apporta  à  Jean  II  Tiercelin,  sieur  de 
Brosse ,  dont  le  petit-fils  le  vendit  en  1558  au 
connétable  Anne  ie  Montmorency.  Henri  de  Bour- 
bon, prince  de  Condé,  en  devint  seigneur  par  son 
mariage  avec  Charlotte-Marguerite  de  Montmo- 
rency. Les  dernières  dépendances  ont  été  aliénées 
par  le  duc  d'Aumale,  héritier  du  dernier  Condé. 
Il  existait  dès  les  premières  années  du  xi«  s., 
dans  l'enceinte  de  la  ville  fortifiée,  outre  l'é- 
glise paroissiale,  une  chapelle  de  St-Jean  bâtie 
parles  seigneurs.  L'un  d'eux,  Geoffroy,  la  donna 
à  des.servir,  vers  1050,  aux  moines  de  Marmou- 
tiers ,  avec  l'emplacement  d'un  prieuré,  d'un 
bourg  et  de  nombreux  privilèges  qu'accrurent  à 
l'envi  ses  successeurs.— En  1190,  Geoffroi  Crespin 
introduisit  même  les  moines  dans  le  château  sei- 
gneurial, dont  lac/tape22e,  consacrée  à  St  Pierre 
leur  appartenait  déjà.  Mais  dès  l'occupation  de 
la  place,  Pierre  Mauclerc  retira  de  gré  ou  de 
force  toutes  ces  concessions  qui  ouvraient  trop  de 
portes  à  tout  venant ,  rasa  les  bâtiments  pour 
fortifier  le  château  et  rétablit  les  religieux  dans  la 
ville  (1230,  1231).  Dès  les  premières  années  du 
XV*  s.,  le  prieuré,  supprimé  comme  bénéfice  en 
commande,  était  réuni  au  domaine  de  l'abbaye 
mais  en  restant  habité  et  même  desservi.  Les 
bâtiments  et  la  chapelle  en  furent  même  recons- 
truits au  commencement  du  xvi*  s.  Mais  dévastés 
une  première  fois  par  les  protestants,  qui  bri- 
sèrent les  images  et  transformèrent  la  salle  basse 
en  écurie,  ils  souffrirent  plus  encore  de  l'occupation 
des  ligueurs  commandés  par  la  Courbe  du  Bellay 
depuis  le  carême  1593  jusqu'en  mai  1598.  Le  por- 
tail de  la  chapelle  fut  coupé,  ainsi  que  les  fe^ 
nêtres,  et  garni  de  canonnières.  On  le  voit  encore, 
transformé  de  nouveau  par  un  grand  arceau  ogi- 
val moderne  bouché,  auquel  s'adosse  un  calvaire 


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GHA 


—  608  — 


GHA 


«n  hcàs,  EOe  eonsenrait  dans  œaTre  85  pieds  de 
long  sur  23  et  fat  réduite  da  tiers  en  1761.  Y  at- 
tenait  la  chapelle  particolière  da  piiear  (10^,90 
sor  1^,90),  communiquant  par  une  porte  plein 
cintre  pratiquée  dans  le  pignon  orientai,  et  an  N. 
l'habitation,  accostée  vers  S.-O.  d'une  tour  exa- 
gonale,  dont  la  porte  en  accolade,  armoriée  de 
quatre  qtiatrefeuiUeB  avec  un  écu  en  coeur 
chargé  d'une  croix,  conduit  encore  à  un  corps 
d'escalier,  en  ruine  comme  tout  l'édifice  ;  au-de- 
vant s'étendait  un  cimetière.  — -  Le  prieur  avait 
la  présentation  des  dix  cures  ou  chapelles  rele- 
vant de  la  chàtellenie  et  était  tenu  de  faire  résider 
an  prieuré  «  trois  compaignons  prestres.  >  U 
devait  donner  à  dîner  au  curé  et  à  son  clerc  la 
véiUe  et  le  jour  de  Toussaint ,  de  Noël  et  de 
Pâques  —  et  le  jour  de  St-Kichel  présenter  un 
porc  noir  an  seigneur.  De  nombreux  droits  com- 
pensaient ces  modestes  charges,  sans  compter 
son  domaine  qui  comprenait  notamment  les  met. 
de  la  Doucinière,  de  la  Tremblaie,  de  la  Rivière 
en  Chantoceaux,  de  la  Prionté  en  Drain,  de  la 
Moinie  en  Landemont,  le  Moulin-Neuf  en  St-Rémy, 
des  dîmes,  des  bois,  des  revenus  sur  dix  paroisses. 

L'église,  aujourd'hui  parois8iale,eccZe8ta8aiicte 
Marie  de  Castro  Celso  (buUe  de  1153),  exisUit 
dès  le  XI*  s.  et  avait  sous  sa  dépendance  les  cha- 
pelles du  château  et  du  prieuré.  Ruinée  sans  doute 
avec  elles,  elle  dut  être  reconstruite,  en  même 
temps  que  le  bourg  actuel,  après  la  ruine  de  la 
ville,  en  dehors  de  l'enceinte  fortifiée.  Divers  do- 
cuments, notamment  une  bulle  du  pape  Eugène  III 
en  confirment  la  restitution  au  m*  s.  aux  moines 
de  Karmoutiers,  qui  au  xvi«  s.,  n'en  gardaient 
plus  que  la  présentation.  Les  registres  ne  sont 
pas  antérieurs  à  1679. 

Curés  :  James  Bernard,  1435  —  Guill.  Nor- 
mand, 1605.  —  Louis  de  Bonneville,  1650.  — 
Samson  de  Villeneuve,  165S.  •—  René  Morin, 
1666^671,  t  le  5  mai  1684.  —  Claude  Morin, 
1671,  t  le  10  janvier  1706,  âgé  de  64  ans,  après 
37  ans  de  cure,  d'après  la  pierre  de  sa  tombe 
qui  se  voyait  encore  dans  le  cimetière  en  1870. 
—  Guill.  Coutaud,  janvier  1708,  f  1®  ^0  sep- 
tembre 1735.  —  René  de  Kersaliou,  précédem- 
ment curé  de  Fuilet,  1*'  décembre  173is,  novembre 
1742.  —  Yves  Cosnay,  ancien  vicaire,  février 
1744,  t  le  11  août  1760.  âgé  de  43  ans.  —  Frère 
Marie  de  St-Malony  octobre  1760,  avril  1766.  — 
A.  Baujard,  mai  1766,  janvier  1792.  —  J.  Al- 
laire ,  exerce  à  titre  provisoire  et  reste  dans  le 
pays  pendant  la  Révolution. 

L'ancienne  ville  et  le  château  féodal,  distincts 
absolument  du  bourg  actuel,  s'élevaient  sur  un 
mamelon  en  forme  de  cône  tronqué,  mesurant 
23  hect.  50,  bordé  au  N.  et  à  l'O.  par  la  Loire, 
au  S.  par  des  ravins  profonds  inondés  par  le 
miss,  de  la  Bossière  et  ^u  besoin  par  la  Loire, 
au  moyen  d'écluses  sises  au  lieu  dit  encore  la 
Bonde ,  vers  l'Ë.  par  de  larges  fossés,  le  tout 
par  une  enceinte  encore  continue  vers  TE.  et 
vers  S.,  et  ailleurs  en  partie  seulement  debout, 
de  trois  mètres  d'épaisseur,  en  blocage  indestruc- 
tible. Par  endroits,  le  revêtement  inférieur  est 
.disposé  en  feuille  de  fougère,  le  reste  en  petit 


appareil  régulier,  sauf  vers  FE.  où  Fapparal 
irr^ulier  a  été  employé  dans  des  travaux  ds 
date  plus  récente.  A  des  distances  inégales,  s'y 
rattachaient  des  tours  rondes,  dont  une  à  l'angle 
N.-E.  mesure  11  met  40  de  diamètre  dans 
œuvre;  deux  autres  vers  l'Ë.,  aujourd'hui  décou- 
ronnées,  réunies  par  un  porche  ogival  (xiii*  s.}, 
flanquent  la  porte  unique  de  l'eneeinle.  —  Uo 
premier  fossé,  —  puis  une  levée  de  5  on  6  mètres 
an  sommet, — puis  un  second  fossé  plus  profond, 
suivi  d'un  large  emplacement  en  pente,  planté 
de  vignes,  séparaient  du  château,  campé  sur  la 
crête  occidentale.  Une  première  enceinte  apparat! 
sur  une  longueur  de  plus  de  80  mètres,  flanquée 
de  tours  rondes,  au-devant  d'une  levée  que  cou- 
vrent vers  N.  des  tours  carrées  avec  on  pont- 
levis.  Derrière  ce  rempart,  un  fossé,  puis  dei 
murs  énormes  dont  Fappareil,  disposé  de  loule 
façon,  est  absolument  noyé  dans  le  cimea(  pé- 
trifié, coupé  ca  et  là  d'arcatures  plein  cintre.  Ce 
sont  là  sans  aucun  doute  ces  murs  Sarrasins, 
mûri  Sarraceni  dont  parie  une  charte  di 
Xiir  s.,  totum  iUud  infra  muros  Sarracenu 
Castri  Celsi  usque  ad  portas  CasteUi  quod 
dicitur  Ca^trum.  hurgensium.  1241,  et  au- 
delà  desquels  encore  s'élevait  le  donjon  massif 
dont  la  base,  désignée  sous  le  nom  de  Pierre 
Lorittte  ou  Gloriette  forme  une  énorme 
tour  ronde,  les  murs  épais  de  deux  mètres. 
Vers  S.,  dans  la  cour  intérieure,  s'ouvre  la  porte 
de  souterrains  en  appareil  régulier  plein  cintre  ; 
vers  S.-O.,  des  ruines  de  murs,  dessinant  ma 
rectangle,  en  petit  appareil  avec  rang  d'arête  de 
poisson,  restes  sans  doute  de  la  chapeUe  St- 
Pierre;  plus  loin,  vers  S.-O.,  la  tour  carrée 
dite  du  Diable,  où  fut  détenu,  croit-on,  le  due 
Jean.  —  V.  deux  dessins  au  Cabinet  des  Estampes 
de  Paris.  —  Vers  S.-E.  se  sont  trouvés  de  nom- 
breux tombeaux  de  pierre  coquilliére,  dont  de$ 
débris  y  gisent  encore.  —  Tout  cet  emplacement 
ville  et  château  forme  ai^ourd'hui  le  domaine 
et  les  dépendances  d'une  jolie  habitation  bour- 
geoise,  construite  par  M.  Poulain-Foretière. 
embellie  par  M.  de  la  Tousche,  qui  a  fait  prati- 
quer des  accès  faciles  pour  parcourir  les  ruins. 

Au-dessous  de  la  forteresse  s'élevait  le  moulia 
seigneurial,  un  peu  en  amont  du  lieu  dit  actuelle- 
ment le  Cul-dU'Moulin.  Il  y  reste  une  pittoresque 
ruine  composée  de  deux  arcades  ogivales,  portant 
actuellement  une  usine  et  l'habitation  da  maître. 

A  l'extrémité  du  bourg  vers  l'Ë.,  existe  une 
chapelle  de  St-Lazare,  petit  édifice  rectangu- 
laire, de  la  fin  du  xvi«  s.,  dont  la  voûte  est  de- 
puis longtemps  écroulée.  —  Une  autre  et  plus 
antique,  dont  une  charte  de  la  fin  du  xii«  s.  au- 
torisa la  fondation  par  un  habitant  nommé 
Perdriel,  s'élevait  près  une  léproserie,  dans  U 
iorêt  du  Parc,  sur  les  confins  actuels  de  St-Sau- 
veur-de-Landemont,  où  les  fondements,  mêlés  de 
briques,  en  ont  été  retrouvés  en  1869. 

La  chàtellenie,  ^  qui  n'a  jamais  été  érigée,  quoi 
qu'on  en  dise  et  quoiqu'elle  en  prit  trës-sonveoi 
le  titre,  en  baronnie,  —  relevait  du  château  d'An- 
gers, et  malgré  la  réclamation  des  Etats  de  Bre- 
tagne en  1645,  resta  des  enclaves  du  duché  d'An- 


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CHA 


—  609  — 


CHA 


jou,  régie  selon  la  coatome  d'Anjou,  da  ressort 
da  Présidial,  de  rElection,  des  Aides  et  Tailles 
d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de  St-Florent,— quoique 
déclarée  exempte  à  quatre  repiises  par  les  rois  de 
15S0  à  1564,  -^  du  District  en  1788  de  Beaupréau, 
en  1790  de  St-Florent.  Sa  situation  sur  les  confins 
de  la  Bretagne,  libre  d'impôts  excessifs,  l'acca- 
blait des  vexations  du  fisc  et  la  faisait  peu  à  peu 
déserter.  —  La  paroisse  relevait  au  spirituel  de 
l'Evôché  de  Nantes  et  du  Doyenné  de  Glisson. 

Elle  fut  saccagée  par  la  guerre  de  Vendée,  no- 
tamment de  mars  à  juillet  1794,  lors  du  passage 
des  colonnes  infernales 

Maires  :  l'abbé  de  la  Bùurdonnaie,  1789. 

—  Pierre-Louis  Cheiou,  février  1790.  —  Pierre- 
Louis-Victorien  Poulaiit'Furetière,  2  janvier 
1808,  nommé  juge  de  paix  en  1811.  —  Pierre- 
Louis  Cketou,  18  mai  1811,  f  le  12  novembre 
1818.  —  Yves-Pierre-Joseph  Morin  d'Yvon- 
nière,  5  février  1819.  —  Pierre -Louis  Paulain- 
Furetière,  5  novembre  1830,  f  le  30  mars  1871. 

—  Roy,  1871.  en  fonctions,  1874. 

Arch.  da  M.-et-L.  B  Insin.  dn  Présidia];  G 191, 197,  200; 
H  Mamumtiera.— Les  titres  du  prieuré  comprennent  6  liasses 
dont  16  chartes  du  XT  s.,  4  du  xn*  s.,  k  du  xm*  s.  —  Notice 
Mss.  de  M.  Spal.  —  Arch.  comm.  Et. -G.  —  Areh,  d^Anj.t 
1. 1,  p.  49:  t.  II,  p.  i3-i6  et  eS^'n.-^Bépert.  arch,,  1863, 
p.  M.  —  D.  Lobinean,  1. 1,  p.  84.  407.  317, 818,  361, 441, 
548, 584  et  Preuve»,  col.  955  et  1618.  —  Cl.  Uénard,  Mss., 
t.  II,  p.  136. — Godet,  Notice  sur  Champtoceaux  (Saumur, 
1865.  liM8  de  64  pages).  —  Chroniq.  S'An;.,  t.  Il,  p.  35, 
43, 145.  —  Bévue  de  r Ouest,  t.  II,  p.  277.  —  Gélusseau, 
Bist,  de  Chotet,  1. 1,  p.  101-102.  —  Al.  Bouchard,  HUt.  de 
Bret.,  1.  IV,  f.  107.  —  Chopin,  De  Legib.  And.,  part.  II, 
p.  38-39;  De  Domamo,  t.  Il,  p.  287.— D.  Martenne,  Ana- 
toc/.,  t.  II ,  p.  219.  —  Roger,  Eût,  d^Anj.,  —  D. 
Morice,  t  I,  Preuoes,  p.  108.  —  Arch.  conun.  d'Angers 
BB  79,  f.  241.  —  Cartul,  St-Aubin,  f.  34.  —  Pour  les  lo- 
ealilés,  Toir  la  Collimêre,  Cheoru,  Pont-Trubert,  Bré» 
héri,  laBameiàdère,  la  Tranehaie,  etc. 

Chantué,  f.,  c»«  de  Huilli. 

ChanTeaiix,  vill.,  c°«  de  St-Michel-et- 
Chanveaux.  ^  MolendînuSt  nemus,  ecclesia 
de  Cancellis  1114-1120  (Arch.  de  la  Mayenne 
H  173).  —  Uestang,  le  prieuré  de  Chanzeaux 
1327  (Ib.).  —  Chanvaux  xvi«  s.  (Ib.  et  El.-C). 

—  Ste-Croix  de  Chanzeaux  (Pouillé  de  1783). 

—  Le  nom  actuel,  en  usage  pourtant  depuis  au 
moins  le  xvi*  s.«  est  une  corruption  de  celui  de 
Chanzeaux,  resté  aune  commune  Angevine,  V.  ci- 
après,  p.  610,  d'après  une  étymologie  identique.— 
n  y  existait  dès  la  fin  du  xi«  s.,  une  église  dédiée 
à  Ste-Groix,— plus  tard  sous  le  vocable  de  l'inven- 
tion de  la  Ste-Croix,  —  au  milieu  d'une  forêt, 
an  S.  d'un  vaste  étang  et  près  d'un  ruisseau  qui 
formait  la  limite  de  la  Bretagne.  Elle  appartenait 
à  Tabbaye  de  la  Roe,  qui  y  avait  constitué  un 
prieuré-cure  enrichi  par  les  dons  du  comte 
Foulques  V.  L'abbé  y  devait  par  reconnaissance 
entretenir  deux  chanoines,  dont  un  consacré  à 
prier  pour  le  comte  et  ses  ancêtres.  Cette  fonda- 
tion dura  peu.  On  ne  trouve  dans  les  rares  docu- 
ments que  quelques  noms  de  prieurs-curéa  : 
Pierre  Garande,  nommé  le  14  février  1594.  — 
Rich.  Leroy,  1650.  —Franc.  Hardy,  1658, 1670. 

—  Jean-Franç.  Damont,  1713.  —  Louis-Clément 
Lourel,  1724,  qui  se  démet  le  30  janvier  1742. 

—  M.  Letellier,  1742*  1750.  —  Jouenneaux  de 
la  Baud€traye,  1750.  —  Julien  GUdel,  1785.— 


L'église  sur  la  fin  du  xviii*  s.  menaçait  ruine. 
Les  paroissiens  en  sollicitaient  la  reconstruc- 
tion. Les  murs  seuls  en  subsistent  encore.  Elle 
mesurait  37  pieds  de  long  sur  17  1/2  de  large 
avec  un  chœur  long  de  4  toises.  Le  prieuré  était 
inhabitable  dès  longtemps.  Le  fief  formait  une  châ- 
tellenie,  où  était  uni  et  consolidé  le  fief  de  Ghaussis 
ou  Châteaubriant  près  la  Baumette  et  qui  faisait 
partie  de  la  baronnie  de  Candé  tant  qu'elle  ap- 
partint à  la  famille  de  Dinan,  plus  tard  fut 
compris  dans  la  terre  de  St-Michel-de-Ghaines. 

—  La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Candé  et 
comptait  setilement  20  feux,  55  communiants  en 
1785.  Aujourd'hui  le  village  réunit  13  maisons,  16 
ménages,  69  habitants,  ^  le  tout  annexé  dès  la 
constitution  des  municipalités  à  la  c°*  de  St-Michel- 
et-Chanveaux,  V.  cet  article  pour  les  additions. 

La  forêt  dite  de  Chanvaux,  au  Sud  du  village, 
appartient  à  M.  Clovis  de  Candé.  On  y  trouve 
des  amas  de  scories  de  fer  qui  annoncent  d'an- 
ciennes exploitations  de  mines. 

Arch.  de  M.-et.JL.  G  24;  116,  f.  450.—  Arch.  de  la 
Mayenne  H  Abb.  de  la  Roe. 

Chanirrie  (la),  cl.,  c»«  de  la  Daguenière, 
réunie  au  bourg.  —  La  Chenvrie  1540  (G  106, 
f.  382).  —  Chanuye  (Gass.). 

ChansBé,  m?^  b.,  C»*  de  Faie.  —  Canzia- 
CU8  1055-1070.  —  Canzi  1055-1070.  —  Chan- 
zeium,  Chanze  1070-1118  (Liv.  B.,  f.l5, 18, 19). 

—  Sanzay  (Gass.).  —  Ane.  château,  ruiné  sur 
les  bords  du  Layon,  à  1  kil.  au-dessous  de 
Thouarcé.  On  en  trouve  le  nom  dès  le  xi«  s. 
La  terre  devait  six  fois  et  hommages  au  seigneur 
de  Sourches,  de  Thouarcé,  de  Vézins,  de  Murs, 
de  Vauchrétien  et  de  Martigné-Briant  et  une 
aumône  de  6  septiers  de  blé  le  jour  de  la  Sainte- 
Catherioe.  c  La  veille  et  le  jour  de  la  fête  il  y 
avait  chanterie  de  messe  à  tous  venants  dans  la 
chapelle  »  (C  105,  f.  50).  —  Le  premier  sei- 
gneur connu,  après  l'extinction  de  la  famille, 
qui  portait  le  nom  de  la  terre,  est  Péan  Aménard 
vers  1300,  Guy  Aménard  vers  1315,  Jean 
Aménard,  dont  le  petit-fils  Briand  périt  à  Azin- 
court.  La  fille  de  son  frère,  sieur  de  Ghanzé, 
épousa  le  seigneur  de  Fontaine-Guérin,  qui  se 
fit  tuer  à  Grénon  en  1472.  Renée  Aménard 
épousa  vers  1505  Christ,  de  Goulaines  dont  les 
enfants  avaient  en  1534  pour  tuteur  Hathurin  de 
Hontalais,  leur  oncle.  En  est  sieur  Robert  de 
Montalais  en  1539,  fils  de  Mathurin  de  M.  et  de 
Renée  de  Goulaines.  En  1543  Jacques  du  Bellay, 
sieur  de  Thouarcé,  panetier  ordinaire  du  roi, 
acquit  la  seigneurie  par  échange  et  eut  l'honneur 
d'y  recevoir  le  25  mars  1576  le  roi  de  Navarre,  qui 
y  coucha.  Ses  descendants  la  conservèrent  jusqu'en 
1663.  Elle  fut  cette  année  vendue  aux  Cessé  qui 
avaient  leur  fréquente  résidence  jusqu'à  la  Révo- 
lution dans  le  château  antique,  bien  entretenu, 
avec  ses  jardins  dominant  le  Layon.  11  fut  dévasté 
complètement  et  incendié  pendant  la  guerre  de 
Vendée.  Le  domaine,  tel  quel,  a  été  aliéné  par 
le  duc  de  Brissac  en  1810  et  depuis  plusieurs 
fois  revendu.  Les  quatre  murs  debout,  recou- 
verts d'une  toiture ,  servent  de  refuge  au 
propriétaire  pendant  la  saison  des  vendanges. 

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CHA 


—  610  — 


CHA 


Yen  TE.  y  mttiant  une  demi  tonr  ronde;  Yen  S. 
Ift  tour  hezifonale  de  l'escalier.  L'entrée  s'ouvrait 
vers  N.  a?ee  le  pont-levis  sur  les  donres,  dont 
il  ne  reste  plus  trace  qu'à  l'anj^e  ters  0.  Partie 
des  murs  et  des  baies  peuvent  dater  du  xv«  s., 
à  l'intérieur  subsiste  une  ebeminée  du  xvii*  s. 

La  chapelle  seigneuriale,  située  dans  la  cour, 
était  dédiée  à  N.-D  ,  à  Ste  Catherine  et  à  Ste 
Anne.  Elle  fut  rétablie  et  de  nouveau  consacrée 
le  90  octobre  1703  par  le  curé  de  Paie. 

En  1865  on  a  retrouvé  dans  les  dépendances 
du  château  des  tuyaux  en  terre  cuite,  vernissés 
à  l'intérieur,  établis  vers  1550  par  Jacques  du 
Bellay  pour  y  amener  l'eau  de  la  fontaine  de 
la  Saulaie  ou  de  la  Hucaudière,  travaux  déjà 
détruits  on  1612. 

Le  tout  appartient  aujourd'hui  an  docteur  Bou- 
vier. —  Il  faut  bien  se  garder  de  confondre  ce 
Chansé,  comme  on  l'a  fait  d'une  assurance  incroya- 
ble, avec  le  château  du  roi  René  dont  l'article  suit. 

CksMsé,  c»«  de  Ste-Gemmeê-sur-Loire. 
—  C'est  le  nom  primitif  du  roc  qui  porte  la  Bau- 
mette,  Y.  ce  nom.  Au  viii*  s.  la  porte  d'Angers, 
donnant  de  ce  cété  sur  la  Maine,  s'appelait  la 
porte  de  Changé,  Canciaeen9i9  porta  749 
(Gart.  St- Aubin,  f.  3).  —  Canxatica  porta 
1040  (Gart.  du  Ronc,  Rot.  4,  ch.  96).  Il  commu- 
niquait à  la  ville  par  une  grande  voie  publique 
bordée  de  constructions  gallo-romaines ,  Via 
publica  tendens  ad  montem  Canzeii  1047 
(Cart.  de  Yendéme,  f.  1).  —  La  comtesse  Hilde- 
garde  y  possédait  des  terres,  Canxiaeo  loco 
10S6  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  1,  ch.  3).  Une  partie 
appartenait  vers  le  même  temps  à  l'évéque  du 
Mans  et  fit  retour  au  comte  qui  les  vendit.  «  La  roche 
«  nommée  de  Chanzé  prés  Angers  »  fut  donnée 
vers  1450  par  Guy  XIY,  comte  de  Laval,  à  René 
d'Anjou  «  pour  son  ébat  et  plaisir  ».  —  Le  princ  y 
avait  déjà  tout  auprès  un  manoir  avec  chapelle, 
au  milieu  d'importants  vignobles,  Ueu  de  plai- 
sance encore  accru  par  l'acquisition  en  1451  de 
la  terre  de  la  Rive,  Y.  ce  mot,  placée  vis-à-vis 
de  l'autre  bord  de  la  Maine  et  confiée  au  même 
«  concierge  ».  —  L'inventaire,  récemment  retrou- 
vé, des  meubles  de  ces  deux  petits  logis  a  été  pu- 
blié par  la  Soc.  d^Agric,  Se.  et  Arts,  1866, 
t.  IX.  C'est  de  Chanzé  que  René  date  la  fondation 
de  la  Banmetle  (31  janvier  1456).  Le  8  novembre 
1454  il  avait  donné  ce  manoir  favori,  avec  celui  de 
la  Rive,  à  sa  bien  aimée  femme  Jeanne  de  Laval. 
Le  tout  fut  sans  doute  aliéné  lors  de  la  brusque 
saisie  de  l'Anjou  par  Louis  XI.  On  voit  an  com- 
mencement du  XVI*  s.  Charles  de  Piédouault. 
sieur  de  la  Plesse.  valet  tranchant  ordinaire  de 
la  reine,  propriétaire  pour  moitié  des  closeries 
de  la  Rive  et  de  Chanzé,  qu'il  vendit  le  5  décembre 
1541  à  Pierre  de  Beauvois,  receveur  ordinaire 
d'Anjou.  —  En  est  sieur  n.  h.  Mathurin  Nicolon, 
conseiller  assesseur  de  l'Hôlel-de-Yille  d'Angers, 
mari  de  Jacquine  Catemault,  en  1687-1709,  Jean 
Eslys,  sieur  des  Roches,  en  1710,  de  qui  l'acquiert 
le  24  avril  1711  Martin  Yanbredenbec,  seigneur 
de  Ghâteaubriant  —  Acquis  vers  1816  par  M.  de 
la  Pastandrie  et  profondément  remanié,  il  fait 
partie  actuellement  du  domaine  de  la  Banmette. 


—  Il  n'y  a  pas  dix  ans  qu'un  modeste  travaiDear, 
M.  Raimbault,  de  Thouarcé,  a  signalé  la  sitoatioe 
de  ce  manoir,  souvent  et  partout  cité  et  pourtant 
resté  inconnu  aux  archéologues  d'Angers.  Y  Ri- 
pert.  archéol,  1866,  p.  333-335. 

Cluuué  (le  Petit-),  cl.,  c»«  de  SU-Gemmes- 
8ur-L,,  —  alias  les  TourelUa.  —  Ane.  dépee- 
dance  du  manoir  voisin,  appartenant  à  Colas 
Prieur  1530,  à  Nie.  d'Audoaet  1585,  à  Jean 
Joubert,  sieur  de  Moru,  1605,  de  qui  l'acquiert 
le  l«r  mai  1670  Franc.  Avril,  chanoine  de  St- 
Maurice,  pour  la  revendre  le  8  janvier  1624  i  la 
veuve  de  Guill.  Avril,  élu  d'Angers  ;  —  Philippe 
Leclerc  de  la  Perrière  en  1650,  et  par  achat  dn 
15  mai  1671  Louis  Maumousseau,  curé  de  b 
Trinité  d'Angers;  —  Antoine  Lecomte  18  juillet 
1683;  —  n.  h.  Jacques  Gaultier,  chevalier,  capi- 
taine de  vaisseau  1685, 1698  ;  —  Mathurin-Michcl 
Cesbron-Laroche,  négociant  à  Cholet,  1784. 

Ghaiiseaiix»  canton  de  Thouarcé  (iS  kil.), 
arrond.  d'Angers  (30  kil.)  —  Exclura  qua  est 
Concellie  1080  circa  (Cart  Noir  de  St-Manrice, 
Mss.  651,  ch.  105).  —  Chanxelli  1090-11» 
(Pr.  des  Lochereaux,  t.  I,  f.  3).  —  PreehiUr  de 
Canceîlia  1150  circa  (Chemillé,  ch.  or.  etCartni., 
ch.  121).  —  Parochia  de  Ckanceaux  1238 
(Ib.,  Cart.  pap..  ch.  12).  —  Chaunzeau»  iUL 
(Cart.  de  Chemillé,  ch.  163).  —  CapeUanui  de 
Chanxeaux  1336  (Mss.  637.  f.  19).  —  Le  mot 
latin  indique  un  lieu  fermé  d'une  enceinte  de 
barreaux  ou  de  pierre  et  n'a  aucun  rapport  aTec 
Champ  d'eaiuc,  Campus  aquarum,  comme 
le  veut  M.  de  Quatrebart)e8.  —  Dans  un  pays 
montueux  et  accidenté  ,  entre  Saint-Laflibert 
(6  kil.)  au  N.,  Beaulieu  CI  kiL).  RabUy  et  le 
Champ  (5  kil.)  à  FE.,  Joué  (6  kil.)  etGonoord 
a  kil.)  au  S.,  ChemiUé  (8  kU.)  et  U  JumeUière 
(7  kil.)  à  l'O. 

Dans  le  bourg,  étage  à  mi-côte  jusque  dans 
la  vallée  de  la  rive  dr.  de  l'Hyréme,  se  rencontrent 
les  chemins  d'intérêt  commun  de  la  JumelUèie 
à  Cha vagues,  de  Chalonnes  à  Gonnord,  ce  dernier 
reliant  à  2  kil.  500  m.  du  bourg  la  route  nat.  des 
Sables  qui  traverse  l'ouest  dn  territoire  du  S.-0. 
au  N.-E.  sur  une  longueur  de  5  kil. 

Y  passent  l'Hyrôme,  qui  traverse  dn  S.  an  N.>E. 
le  territoire,  animant  3  moulins,  et  que  franchit 
dans  le  bourg  un  pont,  reconstruit  en  1843  en 
aval  d*un  plus  ancien,  —  et  le  miss,  de  Ratord, 
qui  forme  limite  vers  S.-O.  ;  —  y  naît  le  miss, 
des  Bouillons. 

En  dépendent  les  vill.  de  Beaumont  (14  mais., 
35  h.,  à  3  kil.),  St-Ambroise  (15  mais.,  48  h.,  i 
2  kil.),  de  la  Beltiére  (13  mais.,  39  b.,  à  1  kil.}. 
du  PiessU-Florentin  (27  mais.,  91  h.,  à  1  kil). 
de  Doua  (9  mais.,  36  h.,  à  3  kil.),  de  la  Brosse  | 
(29  maw.,  76  h.,  à  4  kil.).  de  la  Jutière  (14  mais . 
45  h.,  à 4  kil),  les  ham.  du  Mesnil  (8  mais.. 
23  h.),  de  la  ChapeUe-St-Ambroise  (9  vaxi., 
23  h.,  à  2  kil.).  de  U  Babiniére  (8  mais..  23  h.. 
à  1  kil.),  de  la  Grande-Theulerie (6 maU..  19 p' 
àl  kil.),deUGiraudière(5  m.,25h.),deGéTnM 
(4  mais.,  20  h.),  des  Bretesches  (4  mais ,  S8  h.}. 
les  chat,  de  Chameaux,  de  la  ChanveUiArs,  de 
la  Berthelotiére  et  74  fermes  ou  écarts. 


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CHA 


611 


GHÀ 


Superficie  :  3,146  hect. ,  dont  80  hect.  en 
ignés  et  86  hect.  en  bois. 
Population  :i,634h9h.  en  1796.  —  i,7d7  bab. 
11790.   —  i447  hab.  en  1826.  —  i.«75  bab. 
1 1831.    —  1,703  hab.  en  1841.  —  i,776  hab. 
11851.  —  i,789  hab.  en  1861.  -  i,64i  hab. 
1 1866.   —  i,56i  hab.  en  1872,  dont  4i8  hab. 
I  bourg  (ISl  mais.,  136  mén.). 
Assemblée  dite  des  Prairies  le  dimanche 
près  la  St-Fiacre  (30  août). 
Commerce  de  bestianx,  de  grains,  de  lins, 
Hanvres;  métiers  pour  la  fabrique  de  Gholet; 
ois  nsines  sur  THyrôme. 
Bureau  de  poste  de  St-Lambert-da-L.   — 
Perception  de  Rablay. 

Mairie  avec  École  de  garçons  construite  en 
Ml. 

VEglise ,  sous  le  vocable  de  St  Pierre  —  et 
m  de  Ste-Groix,  comme  le  porte  à  tort  le  Pouiilé 
»  1783  —  (succursale,  30  septembre  1807,  avec 
icariat,  31  juillet  1837),  fut  incendiée  pendant 
L  guerre  et  en  partie  reédifiée  dès  Tan  XI  avec 
t  produit  de  souscriptions.  Au-devant  existait 
ne  galerie,  construite  en  1642,  démolie  en  1842 
iNir  l'allongement  de  la  nef.  L'épitaphe  du  curé 
héron  s'y  lisait  plaquée  sur  un  pilier,  qui,  sans 
roirété  déplacé,  se  trouve  actuellement  enclavé 
ans  l'œuvre  intérieure.  Le  rétable  est  daté 
6 1658.  La  petite  cloche  de  1748,  avec  inscrip- 
on,  provient  de  l'église  du  Champ,  comme 
)  bénitier,  du  xvi«  s.,  en  bronze,  de  l'église  de 
>né.  Il  porte  gravé  ces  mots  :  Sancte  Martine» 
ta  p^o  nohis.  Ave  Maria.  M.  Lorioust  m*a 
oané  à  Joué.  La  fabrique  possède  de  plus  un 
ff  à  hostie  du  xvi"  s.  et  des  reliques  de  saint 
iacre ,  contenues  dans  le  pied  en  ébène  d'une 
^lie  statuette  d'argent  (xvii«  s.). 
Une  communauté  d'Ursulines  de  Jésus,  qui 
0Bt  \Ecole  des  filles  a  été  installée  dans  un 
itiment  élevé  en  1852,  accru  en  1865-1866, 
ois  remplacé  en  1866-1867  par  une  construc- 
on  neuve  carrée,  à  deux  étages,  entre  deux 
as-côtés,  avec  façade  à  clocheton  de  pierre.  — 
a  chapelle  consacrée  le  30  juin  1852,  renferme 
n  peiit  monument  portant  le  nom  des  Vendéens 
lorts  pendant  la  guerre,  et  deux  tableaux,  l'un 
^présentant  M.  Soyer  donnant  en  i799  la 
ommunion  aux  enfants  dans  une  prairie, 
antre,  Le  siège  du  clocher  en  1795, 
Dans  le  Cimetière,  un  monument  a  été  élevé 
D  1839  par  M.  de  Quatrebarbes,  à  la  mémoire 
e  Pierre  Legeay. 

On  n'a  signalé  d'autre  trace  antique  sur  la 
numune  que  des  débris  de  briques  à  rebords 
rès  des  Brétèches,  Y.  ce  mot,  et  des  cercueils  en 
ierre  an  Van-Gallard.  —  La  paroisse  existe  dès 
>  xii«  s.,  bien  antérieure  à  la  chapelle  Saint- 
JDbroise,  qui  n'est  pas,  quoiqu'on  le  raconte, 
église  primitive,  non  plus  que  Doua,  Y.  ces 
tots.  L'époque  de  la  fondation  en  est  ignorée. 
■es  honneurs  en  étaient  attribués  au  Ghapitre 
't-Manrice  d'Angers,  seigneur  de  Joué  et  d'Etiau. 
Curés  :  René  Vallin,  docteur  es- droits,  1536. 
-  Jean  Hennier,  1571,  f  à  Angers  le  13  dé- 
nnbre.  U  avait  été  pris  en  mars  1568  et  ran- 


çonné par  les  huguenots.  —  Simon  Pichery, 
1595, 1598.  —  François  Bemier,  1620.  Son  tes- 
tament est  du  3  juillet  1631.  Il  est  inhumé  le 
6  juillet  1674,  ou  peut-être  quelque  neveu  de 
son  nom  qui  lui  aurait  succédé  dès  1632.  Ce 
dernier  d'ailleurs  ne  parait  pas  faire  rési- 
dence.  —   François    Guignard,   1674,   1690. 

—  Jean  Perreau,  1691,  1703.  —  René  Chéron, 
1703,  t  le  16  mai  1760,  âgé  de  86  ans,  et  inhu- 
mé sous  la  galerie  de  l'église,  Y.  ct-dessus.  — 
Hathias-Pierre^acques  Blondel  de  Ry0,  Juillet 

1760,  avril  1792.  Il  avait  eu,  en  septembre  et  oc- 
tobre 1779,  à  faire  face  à  une  épidémie  terrible 
qui  dans  ces  deux  mois  seulement  enleva  115  ha- 
bitants, au  lieu  de  40  à  45,  moyenne  ordinaire 
de  Tannée  entière.  —  Grange,  curé  constitution- 
nel, avril-octobre  1792.  —  Son  prédécesseur,  trans- 
porté en  Espagne  avec  le  vicaire  Deslandes, 
est  mort  de  retour  à  Ghanzeaux  le  24  décembre 
1800,  Agé  de  73  ans.  Sur  son  autre  vicaire  Beu- 
rter,  Y.  ci-dessus,  p.  338. 

Le  fief,  démembré  de  Ghemillé,  avait  titre  an 
xvi«  s.  de  châtellenie  et  comprenait  St-Ambroise 
et  Fruchault,  plus  tard  aussi  Beaumont.  En  est 
sieur  Jean  de  Ver,  mari  de  Marguerite  de  Savon- 
nières,  1386.— Charles  de  Dinan  1416  ;  —  Guy  XIY 
de  Laval,    mari  de  Françoise  de  Dinan,  1453; 

—  Jean  de  Laval  1508  ;  —  Louis  de  Laval  1528- 
1569  ;  —  Antoinette  Sanglier ,  veuve  Ant.  de 
SiUan  1600;  —  Joseph  Dubois  d'Argonne  1657, 
1663  ;  —  Charles  Dubois,  1669, 1684  et  concur- 
remment René  Erreau  1673;  —  Jean-Michel 
Erreau  1683,  1708;  —  Pierre  Erreau  1740  ; — 
Guy-Gabr. -Michel-Pierre  Poulain  de  Brétignolles, 

1761 ,  qui  le  20  décembre  1769  vend  la  terre  à 
Jacq. -Franc  Gourreau  de  TÉpinay,  dont  la  der- 
nière héritière  a  épousé  M.  de  Quatrebarbes, 
Y.  ce  nom.— Le  château  possédait  à  cette  date  la 
seigneurie  de  paroisse  et  les  droits  honorifiques. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Ghemillé, 
du  Grenier  à  sel  de  Yihiers,  des  Aides  et  de 
l'Election  d'Angers,  du  District  en  1788  de  Bris- 
sac,  en  1790  de  Yihiers.  La  haute  justice  du  fief 
reportait  ses  appels  au  Grand-Montrevault. 

Presque  tout  le  pays,  sillonné  depuis  deux  ans 
par  les  processions,  s'enrôla  dans  la  Yendée.  Dès 
le  12  mars  1793,  l'officier  municipal  Thomas  était 
arrêté  et  le  receveur  Godelier  égorgé.  De  quatre 
cents  hommes  qui  en  partirent  et  passèrent  outre 
Loire,  38  revirent  leurs  foyers.  De  100  maisons, 
79  avaient  été  détruites,  trois  seulement  restaient 
intactes.  M.  de  Quatrebarbes  a  consacré  un  vo- 
lume au  récit  passionné  des  malheurs  de  son 
village.  Une  scène  en  est  restée  légendaire,  la 
défense  du  clocher  par  le  sacristain  Raguenean. 
Retiré  là,  aux  approches  de  la  colonne  du  général 
Gaffln ,  avec  l'abbé  Blanvillain,  17  honunes  et 
lO  femmes,  il  repoussa  toute  sommation.  Après 
un  combat  de  cinq  heures,  le  feu  seul,  mis  aux 
poutres  du  clocher,  put  avoir  raison  de  ses  dé- 
fenseurs. Onze  étaient  tués,  dont  cinq  femmes,  Ra- 
gueneauet  l'abbé  qui  un  moment  avait  demandé  à 
se  rendre.  Les  survivants,  hommes  et  femmes,  sauf 
deux  des  combattants  fusillés  sur  place,  furent  re- 
cueillis sains  et  saufs  et  respectés  par  les  patriotes. 


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GHA 


—  Çlî  — 


CHA 


L'habitation  iei|neiiriale ,  avec  grande  cour 
d'entrée,  parterre,  hant  et  bas  jardins,  avenue 
en  charmille,  fut  en  partie  minée  pendant  la 
gaerre  et  vendue  nat^  le  91  fmctidor  an  IV  aux 
deux  frères  Soyer  de  St-Lambert,  par  qui  elle  fit 
retour  à  M.  Gonrreau,  revenu  d'émigration.  Ce 
•n'était  qu'un  grand  hôtel  bourgeois  qui,  complète- 
ment remanié,  forme  le  centre  du  château  ac- 
tuel reconstruit  en  1846-1848  avec  adjonction  de 
quatre  tours,  par  l'architecte  Hodé.  Une  vue  en 
a  été  donnée  dans  l'Anjou  de  M.  de  Wismes.  — 
Les  servitudes,  réédifiées  à  l'E.  en  1850.  ont  été  in- 
cendiées le  8  décembre  1857/  La  grille  d'honneur 
est  celle  qui  fermait  l'entrée  jusqu'en  1789  du 
Palaiê  des  Marchands  à  Angers.  La  chapelle 
possède  une  très-remarquable  croix  procession- 
nelle qui  provient  du  Pin-en-Mauges. 

Maires  :  Chambault,  1791.  —  Fougeray, 
l*r  messidor  an  VIU.  —  Louis-Constantin  (rour- 
reau  de  l'Epinay,  14  février  1807.  —  Fouge- 
ray, 7  avril  1815,  mais  il  fut  forcé  de  se  réfu- 
gier à  Angers.  —  Gourreau  de  L'E,^  12  juillet 
1815,  t  ^^  octobre  1819.  —  Louis-Gonstaotin- 
Angers  Gourreau  de  Chanzeaux,  frère  du 
précédent,  SO  novembre  1819,  f  le  30  janvier 
18S9.  ~  Brioux,  18S9,  démissionnaire  en  sep- 
tembre 1837.  —  François  Forest,  1837.  — 
Théodore  de  Quatreharhes,  24  août  1848,  dé- 
missionnaire en  novembre  1852.  —  François 
Forest,  20  nevembre  1852,  installé  le  5  décembre 
1852.  *- Pierre  ii^orest,  1859.  en  fonctions,  K874. 

Areh.  de  M.-cUL.  G  116. 187. 198:  B  9806;  H  Méliuift. 

—  GraA  d'Annn. — No4«  Mm.  de  M.  lUiabanlt.  -  Re9. 
de  r Anjou,  1854. 1 1,  p.  i87  et  959.— A^Mrf.  arch.,  1868, 
p.  940  et  301  ;  1809,  p.  9S.  —  De  Wismee,  t  Anjou,  ~  De 
QoetrebeilMe,  UneParoiMaê  vendé9nn»  (Paris,  1857,4*  éd.) 

—  Pour  lee  locdltée,  V.  à  leur  art.,  Sl-AmôrotM,  Doua, 
U  Berthelotière,  la  ThêuUrie,  Beaumont,  la  Bro$$e,  la 
JbucU-Boterêou,  laSouuaiê,  St-Fiaerê,  la  CkauvelUère. 

Chsuiselle,  f.,  c"«  du  Guédéniau,  anc.  fief 
et  seigneurie,  appartenant  au  prieuré  Footevriste 
des  Loges  dans  la  commune  de  la  Breille. 

ChsMMlUére  (U),  f.,  c>«  de  Mozé  (Gass). 

ChapaB^  (le),  canton,  c»«  du  Puy-N.-D, 

Chapeau  (le),  viU.,c»« de St-Z.ambert-dea- 
Lev,\  —  anc.  manoir  bAti  par  Louis  de  Ste-Marthe 
qui  y  vivait  retiré  vers  1510.  Il  appartient  en  1529 
à  Gaucher  de  Ste-Marthe.  conseiller  et  médecin 
ordinaire  du  roi,  en  1551  à  Louise  de  Ste- 
Marthe,  femme  de  Gabriel  de  Pontoise,  médecin 
du  roi  et  du  Dauphin ,  en  1573  à  n.  h.  Charles 
Morin,  en  1628  à  Georges  Morin,  en  1640  à  René 
de  Caux,  écuyer,  inhumé  le  1*'  décembre  1642  à 
Bourgueil,  en  1787  à  André  Sébille,  officier  du 
point  d'honneur.  —  Près  de  la  ferme,  entre  la 
voie  de  fer  et  la  levée,  existe  encore  la  petite  cha^ 
peUe  de  Ste-Catherine,  à  la  présentation  du  sei- 
gneur, oà,  le  26  février  1656,  Egidius  de  Leden- 
bercb,  sieur  de  Langlach  en  Hollande,  épousa 
Marguerite  de  Hergot.  L'édifice  en  contrebas  de 
la  levée,  orienté  du  N.  an  S.  (d'environ  8  met.  de 
long  sur  5),  comprend  deux  travées  plein  cintre, 
voûtées  k  nervures  prismatiques,  les  murs  autre- 
fois décorés  de  peintures  dont  quelques  traces 
apparaissent  aux  environs  de  l'autel.  La  porte 
ogivale,  vers  N.,  est  murée;  près  de  l'entrée 


actuelle,  à  l'E.  s'ouvre  une  belle  fenêtre  ogival 
(XVI*  s.)  ;  le  pignon  N.  portait  une  breleseèe.  Li 
petite  cloche,  en  provenant,  appartenait  en  18& 
à  un  marchand  de  fer  de  Saumnr  et  portait  I 
nom  et  les  armoiries  de  Louis  de  Gouanga 
sieur  de  Briacé,  son  parrain,  et  dn  chapeUii 
L.  Cosnard  avec  la  date  1625. 

Arch.  eomm.  de  St-Lambert.— Arch.  de  M.-eUU.  B  9W 
—  Note  Mis.  de  M.  Raimbaiau  —  Vie  de  SU  JfariAc.M 
Michel  de  U  Roche-Maillet. 

ChapesMi  (le),  h.  et  m*"  sur  le  nûss.  d'Avoif 
c"*  de  Gennes.  —  Anc.  maison  noble,  corapoeéi 
de  deux  pavillons  avec  une  chapelle  dans  b 
cour — et  un  moulin,  1613  (Et. -G.)  ;  —  enest  siea 
n.  h.  Ant.  Bondneau  en  1515,  Anne  Becml 
veuve  de  n.  h.  René  B.  1574,  M"*  de  Vert,  diai 
de  l'Ai^ottère,  qui  y  meurt  le  27  janvier  1611,- 
et  la  famille  de  Vert,  jusqu'à  la  Révolution;  « 
vendue  nat^  le  6  messidor  an  lY. 

Chapeaa  (le  Petit-),  f.,  c*«  de  Béam. 

Chapeau  (Louis),  ancien  fendiste,  fut  nonaà 
en  1793  président  du  comité  royaliste  établi  pa 
les  insurgés  à  St-Georges-sur-Loîre.  Arrêté  liet 
tôt  et  conduit  à  Paris,  il  y  fut  acquitté  par  II 
Tribunal  révolutionnaire  (16  septembre),  malgH 
la  production  de  certificats  délivrés  par  lui  ■ 
nom  de  Louis  XYU  mais  dont  il  parvint  i  jpr 
tifier  les  intentions. 

CÊmpmmmmVmi^t.  --  Y.  Guyer  (H.). 

Chapelet  (le),  h.,  c»«  de  St-PouZ-du-^. 

Chapelier  (JTean),  maître  architecte,  proiei' 
tant,  à  Angers,  1668. 

Chapelle  (la),  f..  c»«  d'Allonnes',  —  h.,  c" 
d'Andard,  —  Les  Chapelles  (Gass.);  -d., 
c»«  d'Angers  (2  de  ce  nom)  ;  —  c»«  de  Cha- 
lonnes-sur-Loire,  —  V.  Ste-Caiherint  et  It 
Fourneau, 

Chapelle  (la),  f.,   c>«  de  ChampigiU.  - 
Anc.  fief  et  seigneurie  avec  manoir  formé  de  desx 
grands  corps  de  logis  ;  —  donnait  son  nom  jiin 
qu'au  xvi«  s.  à  une  famille  dont  l'héritière,  liÉ 
guérite  de  la  Gh^>elle,  avait  épousé  avant  im 
Antoine  de  la  Goutardière.  N.   h.  Raoul  de  I 
Goutardière  y   résidait   et    vendit   la   tene  | 
14  juin  1585  à  Franc.  Joyau,  marchand  d'ÂnfeU 
qui  avait  pour  gendre  en  1601  Ghrist.  Fouquet.  fl 
est  advenue  avant  1670  à  Maurice  Ghevaye.  à» 
la  veuve  Perrine  Leroyer,  la  vend    à  Jatqi 
Jarry.  —  En  est  sieur  en  1753  Jean-IM^ 
Dutertre  de   Sancé,   chevalier,  mari  de  Real 
Trochon.  —  Dans  le  bois  voisin  d'abondifil 
scories  de  fer,  provenant  de  forges  à  bras, 
tent  l'existence  d'anciennes  exploitations  ds 
rai  qui  se  rencontre  sous  forme  de  roche 
le  bois  d'Hellaud  jusqu'au  moulin  des  Foni 

Areh.  de  M.-«UL.B  2146. 

Chapelle  (la).  c««  d'fcuaZ^.  —  Le  fief 
la  CA.  1540  (G  105,  f.  367  v«).  apparteotft 
Et.  Guignard,  licencié  en  droit  ;  »  moaliOf  ' 
de  Faie;  —  f.,  c»«  de  Fontaine-Guérin\ 
d..  c"*  de  Jarzé,  à  n.  h.  Bouju,  f  en  IflOS:  ^ 
f.,  c»«  de  Jumelles;  —  f.,  c«"  de  NeuUH 
dans  un  carrefour,  vis-i-vis  l'entrée  de  Salreit 
où  s'élevait  une  chapelle  du  St-Sacrement  ëJok^ 
ment  disparue  ;  ••  vili.,  c"*  de  Rochefwrt-wr'^t 


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CHA 


—  613  — 


CHA 


ham.,  o*«  de  Ste-Christine  ;  »  f.,  e»«  de  Si- 
ïriatophe-du-B.,  anc.  domaiiie  da  Chapitre  St- 
nre  de  Thooars,  qui  payait  une  redevance  de 
boisseanx  de  seigle  à  la  enre  de  St-Ghristophe; 
cl..  c"«  de  St-Phiîhert-dU'Peuple,  dèpen- 
Doe  de  la  ehapellenie  de  St-Àndré;  -■  cl.» 

•  à»  St'Quentin-en'M.f  près  d'nne  ancienne 
apeUe  remplacée  par  une  construction  mo- 
rne sans  caractère,  sons  le  vocable  de  N.-D. 

la  Kiséricorde  ;  »  vill.,  c"«  de  la  SaUe-de- 
ihier8\  ->  vill. ,  c"*  de  Soulaines,  —  En 
t  sienr  Louis  de  Yexian,  1615,  1639;  »  f., 

•  de  Trélazé;  —  f.,  c»«  de  Turquant;  — 
e"«dn  VieiUBaugé,  avec  petite  chapelle. 

Chapelle  (Jacques- Alexandre  de  la),  gen- 
homme  angevin,  né,  dit-on,  anx  Ponts-de-Gé,  vi- 
it  i  Paris  et  s'est  fait  connaître  en  1736  par  la  pn- 
ieation  d'nn  ouvrage  intitulé  les  Trois  prin- 
pes  delà  Musiqtie  exposés  par  gradation 
î  leçons  distribuées  é^une  manière  facile  et 
Ire  pour  arriver  à  une  connaissance  par- 
ité et  pratique  de  cet  art  (livre  !•',  Paris, 
-fol).  ^  La  seconde  partie  p;init  en  1737,  la 
nsième  en  1739;  la  quatrième  sans  date  est 
minée  par  un  Abrégé  des  règles  de  la  compo- 
tbn.  n  avait  déjà  donné  en  1735  Les  Plaisirs 
i  la  Campagne,  cantatille,  et  un  Recueil 
airs  à  chanter.  Lichtenthal  lui  attribue  une 
apituîatlon  harmoniqne  de  Muldène  con- 
nuée  jusqu'à  présent  (1750,  in-4o),  que 
.  Fétis  soupçonne  être  un  livre  imaginaire. 
Diet,  des  Muriâmu,  t.  m,  p.  111. 
Chapelle-à^Hadame  (la),  c"«  du  Maril- 
ils,  petite  construction  du  xviii*  s.,  dont  il  ne 
Me  que  les  quatre  murs,  vis-à-vis  la  Bour- 
nnière  dont  elle  dépendait. 
Chapelle- Anbry  (la),  petit  bourg,  c"*  de 
1  Salle-Aubry,  à  2  kil.  800  m.  vers  0  -- 
"wrœchia  CapelZce  A  I&erici  1056-1062  (2"  Gart. 
t-Sergs  p.  41).  —  Capella^Auhri  1467  (G  10). 

•  An  fond  d'un  vallon,  sur  la  rive  gauche  du 
tiss.  de  Jousselin,  qui  traverse  du  N.-E  au 
.-0.  et  relié  au  bourg  communal  par  un  chemin 
Intérêt  commun,  qui  croise  la  route  départe- 
flotale  de  Ghantoceaux  et  le  chemin  de  grande 
nmonication  de  Beaupréau. 

B  formait  depuis  les  premières  années  du  zi«  s. 

centre  d'une  paroisse  distincte  dont  l'église 
tt  donnée  pour  moitié  avec  la  cure  par  Tesceline, 
mme  d'Hubert  de  Vendôme  à  l'abbaye  de  St- 
irge  vers  1060.  On  ne  voit  pas  à  quelle  époque 
le  fot  confondue  avec  sa  voisine  de  la  Salle, 
près  la  Révolution,  la  piété  des  habitants  y 
aintint  une  desservance,  dont  le  titulaire  prit 
Msession  dès  le  24  nivôse  an  XI  et  que  leur 
lie  pieux  a  fait  conserver,  quoique  non  inscrite 
ï  1807  sur  la  liste  des  succursales  rétribuées. 
I  paroisse  actuelle  comprend  toute  la  partie 
ientale  du  territoire  communal,  jusqu'au  che- 
in  qui  le  sépare  des  Minières  et  du  moulin 
urot,  environ  900  hect. ,  45  fermes  ou  écarts, 
ins  le  bourg  (32  maisons ,  35  mén.),  en  tout 
16  habitants  en  1872. 

VEglise,  d'ailleurs  sans  caractère,  est  dédiée 
St  Martin.  Elle  a  été  restaurée  vers  1855.  Le 


Presbytère  y  attient.  Une  Ecole  de  filles, 
construite  en  1864  et  entretenue  par  M.  Du  Beau, 
est  confiée  aux  sœurs  de  Sl-Gharles. 

Avant  la  Révolution,  la  résidence  du  curé  de 
la  Ghapelle  et  de  la  Salle-Aubry  était  dans  l'un 
ou  l'autre  bourg,  à  volonté,  mais  le  plus  sou- 
vent à  la  Ghapelle,  et  la  paroisse  commune,  dési- 
gnée de  l'un  ou  l'autre  nom,  souvent  même  réu- 
nis dans  un  même  vocable.  -*  Y.  la  Salle-Aubry. 

Chapelle^an-Hèle  (la),  c>«  de  Chenillé- 
Changé,  petit  édifice,  à  100  met.  du  bourg,  sur 
le  chemin  de  Querré,  sans  aucun  signe  extérieur 
de  consécration  ;  ni  croix,  ni  inscription  ;  simple 
rectangle  voûté  en  dos  d'âne,  que  précède  un 
petit  vestibule  avec  petits  bancs  et  bénitier  vide. 
La  porte  de  la  chapelle,  percée  d'une  large 
claire-voie  à  barreaux  de  fer,  avec  tronc,  laisse 
entrevoir  à  l'intérieur  un  autel  délabré  portant 
une  niche  de  Vierge  assise,  du  xvii*  s.  ;  à  côté» 
à  droite  sur  un  pilier  rond,  une  grande  Vierge 
avec  l'enfant,  du  xvi*  s.  ;  à  gauche,  une  autre  du 
xvin*  s  ;  sur  le  mur,  à  droite,  une  Crucifixion 
sur  bois  du  xf  s.,  et  devant,  une  vieille  arche 
en  bois  ferré,  peut-être  du  même  temps.  La 
construction  n'offre  en  elle-même  aucun  intérêt 
ni  caractère  archéologique. 

G)hapeUei«ii-PaaTre  (la),  terre,  c"«  d'An- 
toigné  1454  (E  849). 

ChapeUemauxm0hFenouiiie9  (la).  —  V. 
St-Séréné. 

Chapelle -aux- Pies  (la),  vill.,  c"«  de 
Bouillé-Ménard.  —  La  Chap,  aux  Piez, 
1616,  laChapelU-aux-PU,  1638, 1752(Et.-G.). 
—  La  Chapelle-aux-Prix  (Gass.).  —  La  loca- 
lité, où  n'existe  d'ailleurs  aucune  chapelle,  tire 
quelque  importance  du  voisinage  de  la  carrière 
de  Misengrain  et  de  la  forêt  d'Ombrée. 

ChapeUe-Blanelie  (la),  cl.,  c»«  A'Andard, 
anc.  dépendance  de  la  cure,  vendue  nat^  le 
15  juin  1791. 

ChapeUe-Chamalllard  (la),  f.,  o"«  de  St- 
Georges-du-Puy-de-la-G, 

CÊmpeiie'dtfBaiiée  (is).  —  Y.  BalUe. 

Chapelle- de -Selalne  (la),  cL,  c"«  de 
Tiercé.  —  V.  Selaine. 

Chapelle-de8-«peUera  (la),  f . ,  e"«  de 
Chênehutte,  —  populairement,  la  Ch,  des 
Greniers  ;  —  anc.  domaine  affecté  au  temporel 
d'une  ehapellenie  fondée  sur  la  fin  du  xvi*  s., 
par  la  famille  Grelier  dans  l'église  paroissiale, 
et  dont  le  patronage  était  advenu  au  xviii*  s.  à 
la  famille  Lebeuf,  de  Saumur.  En  1749  elle 
vaquait  par  le  mariage  du  titulaire. 

ChapeUe-dn-Fresne  (la),  f . ,  c"«  de  Longue, 
près  la  chapelle  de  l'ancien  logis  noble  du  Fresne. 

ChapeUe-dn-Oenét  (la),  arrond.  de  Gholet 
(22  kil.),  canton  de  Beaupréau  (3  kil.).  —  Cimi- 
terium,  burgus,  altare  capelle  gloriose  vir- 
ginis  Marie,  que  de  Genesta  vocatur  1050- 
1060  (2«  Gartul.  Sl-Serge,  p.  306).  —  Monaste- 
rium  sancte  Marie  de  Genesta  1080  circa 
(Ib.,  p.  308).  —  Ecclesia  béate  Marie  de 
Genesta  1050-1080  (Ib.,  p.  307).  --  Genestum 
1052-1082  (Ib.,  p.  66  et  67).  —  Burgus  sancU 
Marie  de  Geneste  1056-1082  (Ib.,  p.  38).  - 


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—  614  — 


GHA 


Capetta  de  Genesta  10S6-i0n  (Ib.,  p.  SI).  — 
Capella  de  Geneêt  1210  (!•'  Gartnl.  St-Serge» 
p.  181).  _  Sur  un  plateau  (à  111  met.  de  haut.), 
bordé  par  trois  misseanx,  entre  Beaapréau 
an  N.,  Andiesé  (8kil.)  à  !'£..  St-Philbert  (4  kil.) 
an  S..  ViUedien  (7  kil.)  et  le  Fief-Saavin  (6  kii.) 
à  I'Om  -  à  53  kil.  d'Angers. 

La  ronte  départementale  de  Nantes  entrant  vers 
N..  s'incline  par  une  donUe  courbe  jusqu'au 
bourg,  où  elle  s'arrêtait  en  1789,  le  traverse  en 
reliant  le  chemin  de  Torfou  et  remonte  directe- 
ment Ters  TETre,  rejointe  par  les  routes  dépar- 
tementales, à  rO.,  de  Clisson,  à  l'E..  de  Gholet, 
qui  bordent  le  territoire  sans  y  pénétrer. 

Au  N.,  l'Evre  forme  limite  dans  la  longueur 
(4.800  met.),  animant  trois  moulins  ;  —  y  passent 
la  petite  rivière  de  la  Yrôme,  limite  vers  l'O.. 
les  ruiss.  du  Noyer  et  d'Arrondeau,  limite  vers 
1*E.;  —  y  naît  le  ruiss.  du  Pré-Neuf. 

SuperflcU  :  900  hect.  71  ares,  dont  3  heet. 
10  ares  en  vignes,  culture  importante  pourtant 
jusqu'au  xvii*  s.,  7  ares  seulement  en  taillis, 
173  hect.  en  prés,  le  reste  en  labours. 

En  dépendent  les  ham.  de  la  Bretèche  (5  mais., 
86  hab..  à  S.050  met.  du  bourg),  la  Gagnerie 
(4  mais..  34  hab..  à  S.iOO  met.),  U  Vignardière 
(4  mais..  18  hab..  à  SOO  met.),  la  Riffaudière 
(3  mais..  30  h.,  à  1.900  m.),  la  Foulonnière 
(3  mais..  90  hab.  à  t.800  m.),  la  Baratonnière 
(3  mais..  17  hab.  à  1.600  met.).  34  fermes  ou 
écarts.  —  Ni  chAteanx,  ni  villages. 

Population  :  5iO  hab.  en  17S0.  —  i3S  feux 
en  1789.  —  8i3  hab.  en  1799.  —  5tl  hab.  en 
1806.  -  843  hab.  en  1891.  —  794  hab.  en  1831. 
^  908  hab.  en  1841.  -  948  hab.  en  1851.  - 
984  hab.  en  1861.  —  96$  hab.  en  1866.  — 
977  hab.  en  1879,  dont  6U  hab.  (143  mais., 
143  ménages)  au  bourg  qui  aligne  le  long  de  la 
route  départementale  et  de  trois  rues  transver- 
sales ses  modestes  édifices  couverts  en  tuiles. 

bureau  depoête  et  Perception  de  Beaupréau. 

Ni  foire,  ni  marchés,  ni  assemblée. 

Quatre  moulins  à  eau  et  quatre  moulins  à 
vent  desservent  Tindustrie  de  la  meunerie.  Le 
tissage  occupe  333  ouvriers  à  la  pièce  et  non 
plus  maîtres  fabricants,  comme  on  les  voyait  jus- 
qu'au milieu  du  xvui*  s.  —  Du  xv«  s.  jusqu'à  la 
Révolution,  les  tanneurs,  mégissiers,  pelletiers, 
blanconniers  abondent,  industrie  ruinée,  comme 
la  précédente,  par  le  voisinage  de  Beaupréau. 

Mairie  installée  dans  un  pauvre  réduit  au 
premier  étage  de  l'Ecole  de  garçons.  —  Ecole 
de  fiUeê,  dirigée  par  les  sœurs  de  la  Providence 
de  Saumur. 

L'Eglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
30  septembre  1807).  est  un  édifice  sans  carac- 
tère, rebâti  en  1834  par  le  curé  Gourdon,  sauf 
le  clocher,  dans  lequel  est  percée  la  porte  prin- 
cipale. Au-dessous,  sur  une  pierre  de  granit,  se  lit 
l'inscription  en  relief  :  Christo  pastori  Auspice 
Maria  1740.  —  A  l'intérieur,  ni  tableau  ni  œuvre 
d'art.  La  chaire  en  chêne  est  des  frères  Blanchard, 
ouvriers  du  pays;  la  balustrade  en  fer  forgé,  de 
Gognard,  du  May.  —  Un  curieux  bassin  à  quêter, 
en  étain  cloisonné,  porte  gravé  :  Jacquet  Si- 


gneoret,  fabriquer  à  la  Chapelle  du  Gtnet 
±897  pour  les  trépasé,  et  est  poinçonné  P.  B. 

Au  S.  de  l'église  s'élève  un  if  vénérable,  datam 
de  plus  de  5  siècles.  Il  mesure  4  met.  S&  de  dr- 
conttrence.  et  tout  découronné,  reverdit  pour- 
tant à  chaque  printemps.  Il  s'élevait  dans  le 
petit  Cimetière,  transféré  en  1863  an  N.  du 
bourg.  —  Le  grand  Cimetière,  sur  la  roule  de 
Beaupréau,  était  supprimé  dès  1809. 

Un  groupe  de  trois  peulvans,  non.  eneore  si- 
gnalé et  aujourd'hui  détruit,  s'élevait  as  Gam- 
four-Simon.  Y.  ce  mot.  M.  Lebeuf  a  reendifi 
une  celta  de  pierre  polie  sur  les  bords  de  l'Evre. 
-*  La  voie  romaine  de  Poitiers  à  Nantes  traver- 
sait le  territoire  de  l'E.  à  l'O..  passait  entieli 
Boulay  et  la  Rilfaudière,  au  S.  de  Booré,  eiriie 
le  bourg  et  la  Vignardière,  pois  ae  dirigMiS 
à  l'O.  de  Haute-Folie,  vers  le  Fief-Sanvin,  m 
un  parcours  pavé  encore  de  larges  blocs  qas 
déterre  la  charrue. 

Ce  pays,  ainsi  de  tout  temps  habile,  possédait 
dès  le  X*  9.  une  chapelle,  transformée  an  moiis 
dans  les  premières  années  du  xi«  en  église  pa- 
roissiale. La  fondation  en  est  attribuée  an  sei- 
gneur de  Beaupréau  qui  en  gratifia  les  moines 
de  St-Serge,  établis  vers  le  même  tenaps  à  Beaa- 
préau et  à  Andrezé.  L'église  fut  construite,  et  k 
bourg,  déjà  exisUnt,  aussitôt  agrandi  dans  vm 
enceinte  de  fossés,  avec  un  petit  montier  o« 
prieuré  pour  les  moines.  Une  partie  des  droits 
dans  le  bourg,  dans  le  cimetière,  dams  l'é^ 
même,  appartenaient  aux  seigneurs  de  Mon^aaa, 
qui  en  firent  abandon.  Les  seigneurs  de  Beau- 
préau concédèrent  vers  le  xiv*  s.  an  curé  droit  d» 
fuie  et  four  banal  et  droit  d'ouvrir  ses  vendanges 
un  jour  avant  les  autres  habitants.  —  Le  prieuré 
fut  de  bonne  heure  abandonné  par  Fabbaye  de 
Sl-Serge,  qui  conserva  la  présentation  de  la  core. 

Curés  :  Pierre  Melon,  1418.  —  Jean  GoMs, 
1450.  —  Pierre  BérauU,  1467.  Son  lestamest 
est  du  S3  septembre  1503.  —  Guyon  Ilichovr 
deau,  1507, 1534.— Mathurin  de  Loumeau,  1380. 
qui  résigne  en  1564.  —  Jacques  Gourdon^  vicaîn 
depuis  1539.  installé  dans  la  cure  le  16  mais 
1564.  réfugié  à  Angers  pendant  les  troubles  di 
novembre  1568  à  juillet  1569.  —  Maeé  Hamcn, 
1572.  —  Jean  Florie,  1578.  —  Franc.  Josset, 
offidal  de  Beaupréau,  mai  1586.  —  Ja^pies 
CourtaU,  1591,  f  le  18  décembre  1013,  âgé  de 
48  ans,  curé  depuis  St  ans.  —  Anselme  Mes- 
nardt  1614-1616.  f  curé  de  St-Hartin-de-BeaB- 
préan  le  7  juillet  1619.  Sous  son  règne  et  son 
le  suivant,  le  pays  est  ravagé  par  les  tronpes  de 
passage  et  les  habitants  sans  cesse  réduits  à 
chercher  refuge  à  Beaupréau.  1616-16S1.  — 
Jacques  Picherit,  dès  au  moins  1619  chaneîBe 
de  Beaupréau.  résigne  en  1632  au  profit  de  soa 
neveu.  Dans  l'année  même  la  paroisse  avait  été 
éprouvée  (avril-aoAt)  par  une  épidémie  qui  ea- 
porta  64  victimes ,  et  qui  se  renouvela  ea 
octobre  1639,  presque  aussi  redoutable.  —  Jaeq. 
Picherit  le  jeune.  9  octobre  1631. 16S9.  —  Jeaa 
Picherit,  1659-1676.  V.  ce  nom.  —  Fia» 
Camus,  1677.  f  le  20  avril  1688.  —  Jacques 
Dutour,  1688,  résigne  en  juin  1734,  nenn  Is 


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—  615  — 


CHA 


S3  ATril  17d5  an  Fief-SanTin,  Agé  de  74  ans. 
—  Clande-Sébastien  Mondain,  11  juin  1734. 
Dès  1738  il  commence  la  reconstraction  de  son 
église  et  organise  Tôcole  dès  1741  avec  les  revenus 
de  bénéfices  inutiles,  aidé  en  1742  par  une 
donation  dn  curé  Davian  de  Ste-Groix  d'Angers. 
•—  U  résigne  le  92  décembre  1763,  en  restant  à  la 
Ghapelie  où  il  meart  vers  1773.  —  Yves-Michel 
Marchais,  vicaire  dès  1757,  est  installé  curé  en 
décembre  1763.  Il  est  dit  en  1775  directeur  de 
la  Société  des  prêtres  de  Beanpréan.  Il  meurt 
vers  1797  dans  une  maison  du  bourg,  où  il  vivait 
réfugié,  et  fut  inhumé  sans  prèlre  mais  avec 
l'assistance  de  tonte  la  paroisse,  qui  récitait  à 
àaute  voix  le  chapelet. 

La  paroisse,  chargée  de  pauvres,  occupait 
50  métiers  de  tisserands  en  1788;  —  on  y  élevait 
surtout  des  moutons  tirés  du  Poitou.  —  Elle  dé- 
pendait dn  Diocèse  d'Angers,  de  l'Archidiaconé 
d'outre-Loire,  du  Doyenné  des  Manges,  du  Gre- 
nier à  sel  de  St-Florent,  avec  brigade  de  gabelle 
à  cheval  établie  dans  le  bourg  depuis  1666,  de 
l'Election  d'Angers,  du  District  en  1788  de  Beau- 
préau,  en  1790  de  St -Florent. 

C'est  sur  son  territoire  que  se  livre  le  22  avril 
1793  la  bataille  entre  la  grande  armée  vendéenne 
et  Vannée  de  Gauvilliers,  qui   avait  la  veille 
occupé  Beaupréau  et  qui  en  fut  expulsée.  Sur  le 
plateau    même   de  la   Chapelle  les  canonniers 
d'Eure-et-Loir  meurent  sur  leurs  pièces  et  les 
gardes  nationaux  de  Luynes  se  font  tuer  avec 
leur  chef.  Les  combattants  passent  et  repassent 
durant  toute  la  guerre  à  travers  le  pays  incendié. 
Maires  :  Jean  Mondain,  1792.   —   Pierre 
Gautier,  agent  municipal,  13  nivôse  an  Y.  -- 
Franc.  Gautier,  agent,  21  nivôse  an  Y.  —  Pierre 
Gautier,  30  vendémiaire  an  YI.  —  Jean  Drouet, 
agent,  19  floréal  an  YI.  —  30  thermidor  an  YII. 
~  Louis  Lhuilliert  maire,  1*'  messidor  an  YIII, 
maire  de  Beaupréau  en  1813.  —  Luc-Jean  de 
Gihot,  16  décembre  1813,  démissionnaire  en 
juin  1822.  *-  Pierre  Sourice,  12  juillet  1822, 
installé  le  21,  —  1«'  novembre  1830,  —  Jean 
Drouet,  25  octobre  1830,  —  5  août  1837.  — 
Louis- Alexis  Mondain,  14  septembre  1837,  — 
l«r  Janvier  1843.  —  Louis  Audouin,  26  octobre 
1843,  insuUé  le  5  novembre,  8  août  1860.  — 
Pierre  Bariller,  15  septembre  1860,   4  sep- 
tembre 1865.  —  Louis  Boiteau,  5  octobre  1865, 
17  septembre  1870.  —  Pierre  Céabron,  24  sep- 
tembre 1870,  en  fonctions.  1874. 

Notice  M8S.  de  M.  SmI.  —  Notei  Un.  de  M.  Bontfflier  de 
Saint-André.— Notice  du  eafé  Gherboonier»  d'aprds  les  notes 
de  M.  de  (Sfrac,  vax  ArcliiTes  de  TETéché.  —  nef.  parois- 
akax,  à  le  Cure.  —  Jt^t.  archéol.,  1863,  p.  63;  1868, 
p.  314;  1869,  p.  3.— Arch.  de  ll.-et-L.  G 191  ;  H  St-8erge. 
—  Arch.  comm.  —  Pour  les  localités,  voir  à  leur  article, 
VBpinau-Greffitr,  la  Béeuêsière,  le  Carrefour-Simon  f  la 
ThbauOière,  ù  Rocher,  etc. 

Chapelle-diiFCienét  (la).  —  Capella  de 
Mirica  seu  de  Geneat  —  Y.  Saint-Georgea- 
du-Puy-de-la-Garde. 

ChapeUe-EpInard  (la),  c"«  de  Corné.  —  La 
Chapelle-d'Espinata  1406  (G  Cures),  1635  (Et.- 
C.).— Antique  petit  édifice,  bâti  à  quelques  pas  du 
bourg  sur  le  chemin  de  Hazé  et  dont  dépendait 
un  terrain  inculte  aboutant  aux  bois  d'Epinard. 


On  y  officiait  encore  en  certaines  occasions  jus- 
qu'au milieu  du  xviii«  s.  Mais  ce  n'était  f>lus  à 
la  Révolution  qu'une  ruine  sans  toit  et  qui  fut 
vendue  nat^  le  15  messidor  an  lY,  pour  être  dé- 
truite. L'origine  en  est  inconnue,  n'était  qu'elle 
fut  fondée  sans  doute  par  les  seigneurs  voisins 
du  Bois-d'Epinard.  —  Il  y  existait  un  petit 
cimetière,  planté  de  noyers,  où  l'on  inhumait 
encore  au  xvii*  s.,  notamment  en  temps  de  peste. 

CkapeUe-et-Houssin  (la),  c««  de  la  Cha- 
pelle-Hullin ,  anc.  fief  censif,  sans  manoir, 
autrement  dit  le  Fief-Houssin,  annexe  de  la 
seigneurie  de  Bedain,  relevait  de  Ghampiré- 
Baraton  et  de  Grugé  et  comprenait  une  partie 
du  bourg,  notamment  la  moitié  de  l'église  vers 
l'évangile,  avec  les  droits  honorifiques  et  le  banc 
tenant  aux  marches  de  l'autel  de  la  Yierge. 

Arch.  de  M.-«UL.  B  Bedain. 

Chapelle-Hullln  (la),  canton  de  Pouancé 
(12  kil.),  arrond.  de  Segré  (20  kil.),  --  à  57  kil. 
d'Angers.  —  Capella  1072  (l^'Cartul.  Sl-Serge, 
p.  207).  —  Parochia  Capelle  1150  circa  (Cart. 
de  la  Roe,  ch.  177).  —  Capella  Hugonia  av. 
1140  (D.  Houss.,  1660).  —  Capella  Hugolini 
1181-1184  (D.  Houss.,  1977).  —  Sur  la  rive  dr. 
de  l'Araise,  au  N.  de  la  forôt  d'Ombrée,  entre  le 
département  de  la  Mayenne  au  N.,  Grugé  (2  kil.) 
à  l'E.,  Yergonnes  (3  kil.  1/2;  au  S.,  Ghazé-Henri 
(3  kU.)  à  l'O. 

Dans  le  bourg  se  croisent  les  chemins  d'intérêt 
commun  de  Yillepot  et  de  Renazé,  ce  dernier  re- 
liant à  4  kil.  la  route  départementale  de  Rennes. 

Y  naissent  les  miss,  de  la  Rivière-Besnier,  de 
la  Gouleuvtaie,  de  la  Plette,  de  la  Mercerie,  des 
Fontaines-Uvet  ;  —  y  passent  l'Araise  de  l'O.  à 
l'E.  par  le  travers  central  de  la  commune,  réu- 
nissant les  précédents  affluents  et  les  cours  d'eau 
étrangers  de  l'Etang-Bérard,  des  Mortiers  et  de  la 
Roche  ou  des  Ecrennes. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  Livet(ll  m., 
42  hab.),  du  Bois-Joubert  (8  mais.,  31  hab.),  de  la 
Touplinaie  (6  mais. ,  34  hab.) ,  de  la  Rivière 
(4  mais.,  15  h.),  de  la  Briolaie  (5  mais.^  22  hab.), 
et  20  fermes  ou  écarts. 

Population  :  65  feux,  i95  hab.  en  1720-1726. 
—45  feux  en  1789.— 2S5  hab.  en  1826.— 249  hab. 
en  1831.  — £S5  hab.  en  1841.  — 4i:S  hab.  en  1851. 
—  431  hab.  en  1861.  —  4i6  hab.  en  1866.  — 
373  hab.  en  1872,  dont  liO  hab.  (29  m.  30  mén.) 
au  bourg,  composé  en  grande  partie  de  vieilles 
bâtisses,  mais  qui  là,  comme  partout,  s'entre- 
mêlent et  font  place  à  des  constructions  neuves  ; 
ni  opulence  ni  misère  ;  l'aisance  partout. 

Superficie  :  952  hect..  —  Le  territoire,  com- 
posé jusqu'en  1849  de  704  hect.,  a  été  accru  de 
248  hect.  détachés  de  Ghazé-Henri  par  la  loi  dn 
30  novembre  1850,  qui  comprennent  toute  la  rive 
gauche  de  l'Araise,  jusqu'au  département  de  la 
Mayenne,  et  qui  dépendaient  d'ailleurs  de  la 
paroisse  depuis  longtemps. 

La  Mairie,  maison  neuve  avec  Ecole  mixte, 
s'élève  à  l'écart  du  bourg,  vers  la  route  de  Ghazé. 

Au  devant  une  croix  neuve  en  pierre,  avec 
Ghrist  entaillé,  a  été  édifiée  en  1868  aux  frais  de 
Jean  Menant. 


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CHA 


—  616  — 


CHA 


L'Egliêêt  dédiée  à  saint  Pierre  (sQccanale, 
19  mifrs  1836),  est  an  édifice  insignifiant  du 
XIII*  s.,  terminé  par  denx  pignons  défigurés. 
An  bont  de  la  nef,  denx  réduits  formant  transept 
abritent  des  autels  à  droite  de  St-Sébastien,  avec 
statue  du  xyiii*  s.,  à  gauche  de  la  Vierge,  avec 
Vierge  portant  l'Enfant,  groupe  gracieux  de 
main  d'artiste,  au-dessus  d'un  tabernacle  carré,  où 
est  représentée  une  Crucifixion  ayec  le  cavalier 
qui  perce  le  flanc  du  Christ,  le  tout  datant  du 
remaniement  opéré  dans  Téglise  en  1729.  Au 
fond  du  chœur,  dans  des  niches,  statues  de  St 
Paul  et  de  St  Pierre  ;  dans  le  mur  N.,  une  pe- 
tite fenêtre  trèflée,  seul  vestige  antique. 

Aucune  trace  celtique  ni  gallo-romaine  n'a  été 
reconnue  sur  la  paroisse,  perdue  jusqu'au  xviii*  s. 
au  milieu  des  bois.  Une  voie,  via,  se  trouve 
mentionnée  pourtant  vers  la  fin  du  xii*  s.  de  la 
Chapelle  à  Bourg-l'Evèque  et  doit  être  plus  an- 
cienne. -*  L'église  existait  dès  la  première  moitié 
du  XI*  s.  Elle  appartenait  pour  partie  aux  sei- 
gneurs de  Vergonne  et  de  Bouille  et  advint 
depuis  le  milieu  du  xii*  s.  par  donations  succes- 
sives à  l'abbaye  de  Nyoiseau,  qui  pour  ce  fief 
relevait  de  la  terre  de  Grugé. 

Curéa  :  Guill.  Nepveu,  1536.  —  Mahé  Cois- 
cault,  t  le  25  octobre  1626.  —  Jean  Coiacault, 
dès  1625,  t  le  28  février  1654.  —Franc.  Guy  et, 
maître  ès-arts,  avril  1654,  f  le  20  septembre 
1676  —  Brossier,  octobre  1676,  novembre  1692. 

—  A.  Lamare,  1692,  juin  1710.  —  Jean  Ali- 
zart,  novembre  1710,  novembre  1713.  —  Guy 
Lavazé,  décembre  1713,  f  le  6  septembre  1723. 

—  Sulpice  Sauleaux,  octobre  1723,  octobre 
1735,  t  le  15  décembre  1735,  Agé  de  59  ans.  — 
P.  Poret,  janvier  1736,  décembre  1762.  — 
Franc.  Jouenne,  janvier  1763,  1792. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Candé, 
de  l'Election  d'Angers,  du  District  de  Segré.  La 
seigneurie  en  appartenait  au  seigneur  de  Bédin. 
En  proie  aux  gabeloux  et  aux  maltotiers,  elle 
était  de  plus  livrée  à  la  merci  des  bètes  fauves 
campées  dans  les  bois.  Les  paysans  étaient  forcés 
de  se  relayer  la  nuit  pour  protéger  les  blés. 

Maires  :  Joseph-René-Franç.  Lasnier,  1792. 

—  Jean  Poché,  1»  messidor  an  VIII,  f  «n 
1813.  —  Franc.  Poché,  13  décembre  1813.  — 
Vital  Poché,  15  juiUet  1816,  jusqu'en  1844.  — 
Lemanceau,  1844,  en  fonctions  1874. 

Arch.  de  M.-«t-L.  G 199  ^  Arch.  eomm.  Et.-G.  —  Ponr 
las  localités,  ^oir  à  leur  article,  la  BouiUant,  Ut  Pornm^ 
raiê$,  la  Loyèré,  Idvet,  etc. 

ClIuipeUenale  (la),  f.,  c»«  de  la  Potherie. 

—  En  est  sieur  Jacques  Chevalier  1618,  P.  Pelle- 
tier, 1658;  —  f.,  c»*  de  Vem,  du  nom  de  la 
famille  Chapelain,  qui  la  possède  jusqu'au  milieu 
du  xvi*  s.  ;  —  en  1571  Guy  Joret  (E 1372). 

Chapellenle  (la).  —V.  Beauregard.  ;  — 
f.,  c"«  de  Dénezé-^^'le-L.,  anc.  domaine  de 
l'abb.  de  la  Boissière  ;  —  f.,  c»*  de  Chalonnea- 
Bous^le-Lude;  «  cl.,  c"  de  Cheviré-le-R.;'» 
U,  c»*  de  Juvardeil;  «  f .,  c»*  de  Montguillon; 
«  f.,  c»«  de  la  Pommeraie,  —  La  Chapelle- 
rie (Cass.);  -  h.,  c»*  de  la  Varenne.  —  La 
Chapellenie  (Cad.). 


CluipelIe-EAiBSovUi  (Françoise  de  k), 
fut  nommée  abbesse  du  Ronœray  par  le  ptpe 
en  1519,  à  la  prière  du  roi  François  l*r  et  de  la 
duchesse  d'Angoumois.  Tous  deux  prirent  loin 
lor8>  de  son  installation  de  la  recommander  pv 
lettres  spéciales  (27  janvier  1520  h.  b.)  an  Con- 
seil de  ville  «  tant  ponr  l'honnesteté  de  vie  et 
»  religion  qu'on  dit  estre  en  elle  qu'en  contem- 
»  plation  d'aucuns  nos  serviteurs  ses  parents  ». 
Elle  mourut  en  son  abbaye  le  1*^  juillet  1519. 

Arch;  man.  BB 19.  —  Hanréan,  GaU,  Chvt,  —  Biu. 
de  Tari.,  Mas.,  fol.  967. 

ChapeUerle  (la),  cl.,  c»*  de  FenevL  (Cass.); 
*-*  logis,  dans  le  bourg  de  Jut^n^-sur-L.,  antre* 
fois  avec  pignon  surmonté  d'un  choux  Henri  et 
d'un  petit  pilier,  et  encore  aujourd'hui  avec  cadru 
solaire  daté  de  16..  —  En  est  sieur  l'abbé  Pierre 
ftuétin  en  1626;  «-  cl.,  c»*  de  Parce  (Cass.). 

ChapeUe-Ronlllée  (la),f..c"*de  Chaumont. 

Chapelle-Ronsselin  (la),  canton  de  Che- 
millé  (5  kil.),  arr.  de  Cholet  (21  kil)  ;  —  à  49  kil. 
d'Angers.  —  CapellorRoacelini  1050  circa  (Cait. 
deChem.  ch.  41  et  45),  1090  (ch.  13).  -  Ca- 
pella  1050  circa  (Ib.  p.  43).  —  Sur  la  ligne  du 
faite,  variant  de  109  à  115  met.,  qui  sépare  les 
bassins  de  TEvre  et  du  Layon,  entre  St-George»- 
du-Puy-de-la-G.  (8  kil.)  et  Chemillé  i  rO.,  St- 
Lézin  (4  kil.  1/2),  au  N.,  Jallais  (6  k.)  àlU 
Trémentines  (10  k.)  au  S. 

La  route  départementale  de  Saumur  i  Nantes. 
laissant  un  peu  i  l'écart  l'ancien  bourg,  constmit 
en  pisé,  couvert  en  tuiles,  traverse  de  l'E.  àl'O. 
l'agglomération  nouvelle,  où  se  relie  le  chemin 
de  la  Jnmellière  à  Trémentines,  rejoint  vers  S. 
au  Pineau  par  celui  de  Sl-Georg.-du-P.-de-la-G. 

Y  naissent  les  miss.  deMontalais  ou  de  laHaie 
et  de  la  Vieille-Jactrie  ;  —  y  passent  les  raissesnx 
de  Lantrais  et  de  la  Singère. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  des  Blottières 
(11  mais.,  40  h.,  à  800  met.),  de  la  Jactrie 
(9  mais.,  47  h.,  à  6  kU.),  des  Landes  (6  mais.. 
25  h.,  à  1  kU.),  du  Collet-Pourri  (5  m..  16  h.. 
à  1,100  m.),  de  la  Haie  (4  m.,  17  h.,  à  700  m), 
de  l'Enchaisière  (3  mais.,  26  h.,  à  4,500  m.),  de 
la  Gosserie  (3  mais.,  27  h.,  à  1,500  m.),  de  U 
Charrie  (4  mais..  18  h.,  à  2.S00  m.),  de  b  S&vi- 
nerie  (4  mais.,  19  h.,  à  700  m.),  de  la  Borgaa- 
dière  (4  mais.,  23  h.,  à  4,500  m.)  et  30  fermes 
ou  écarts. 

Superficie  :  1,254  hect.  28  ares,  dont  43  ares 
seulement  en  vignes,  11  hect.  74  ares  en  faillis 
et  fntaies,  147  hect.  en  prés,  le  reste  en  laboor. 
En  1828,  près  de  110  hect.  restaient  en  Undes. 

Population  :  S75  hab.  en  1790.  -  799  hab. 
en  1790.  —  815  hab.  en  1826.  —  6i9  hab.  en  1831. 
—  646  hab.  en  1841.  —  8iO  hab.  en  1851.  - 
818  hab.  en  1861.  —  8ii  hab.  en  1873,  dont 
347  hab.  an  bourg  (101  mais.,  110  mén.),  en 
progression  constante  depuis  40  ans.  —  Une 
trentaine  d'ouvriers  sont  occupés  au  travail  du 
bois  ou  à  une  petite  briquetterie  ;  tout  le  reste  rit 
de  Tagriculture. 
Assemblée  à  la  Saint-Jacques. 
Bureau  de  poste  de  Chemillé.  —  Perception 
de  la  Jnmellière. 


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CHA 


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CHA 


Mairie  et  EeoU  de  Garçone  bâties  ea  1863 
[arehîL  Simon,  de  Gholet).  —  Ecole  de  filleê 
iomiiiQDale  laïque,  qui  doit  être  reconstniite. 

l^'église,  dédiée  à  Saint-Jacques  (saccnrsale, 
l  nÎTÔse  an  XIII),  avait  été  incendiée  en  1793. 
kir  les  mnrs  restés  debout  on  a  reconstruit  la 
lef  actaelle,  précédemment  nniqne,  accme  suc- 
iessivement  en  1844  et  en  1863  de  denx  bas-côtés 
alomies.  Le  jubé  date  de  1836.  Au-dessons  sont 
Bcneillies  denx  pierres  de  tombes,  gravées  en 
n'eu,  dont  les  inscriptions  sont  illisibles.  La 
ihaire  en  chêne  porte  sculptés  les  quatre  Evan- 
télistes  antour  du  Christ.  Une  aicade  ogivale 
ffmvre  sur  le  chœur  rectangulaire  dont  le  fond 
»st  rempli  par  un  vaste  rétable  de  la  fin  du 
CTiii*  8.  avec  statues  peintes  de  la  môme  façon 
pie  celles  de  St  Lézin  V.  ce  mot  :  à  droite, 
St  René;  à  gauche,  StJean  VEvangéliste;  au 
lommet,  St  Jacques;  au  centre  un  bas-relief  en 
M>is,  représentant  H  Madeleine  au  pied  de  la  croix. 

Le  Cimetière  autrefois  antour  de  l'église,  a 
ité  reporté  en  1863  sur  le  chemin  de  St-Lézin. 

Nul  vestige  antique  n'a  été  signalé  sur  le 
erritoire ,  que  des  traces  de  voies  au  nord  du 
M>urg  et  an  sud  de  la  commune,  se  dirigeant 
rers  la  Ségourie  ou  la  Noue-Ogeard.  L'exis- 
ence  de  la  paroisse  est  constatée  dès  le  zi«  s. 
kucane  donnée  n'existe  sur  le  personnage 
lont  eUe  a  conservé  le  nom,  comme  fondateur 
le  sa  chapelle  primitive.  Ce  doit  ôtre  un  des 
ihâtelains  de  la  Haie,  l'unique  château  du  pays, 
miné  en  1593.  L'église  était  à  la  présentation 
lu  prieur  de  St-Pierre  de  Ghemillé  et  à  la  col- 
lation de  l'évoque.  Elle  avait  pour  annexe  ou 
lllette  St  Lézin,  et  c'est  à  St-Lezin  que  résidaient 
les  curés  et  à  cet  article,  que  nous  en  donne- 
ions  la  liste.  Ils  s'intitulaient  curés  de  Saint- 
TacqtUB  de  la  Chapelle-Roiuselin  et  de 
Si'Lézin.  —  De  simples  vicaires  ou  desservants 
tenaient  leur  demeure  à  la  Gbapelle-R. 

La  paroisse  dépendait  du  Diocèse  d'Angers,  de 
fArchidiaconé  d'Outre-Loire,  du  Doyenné  de 
%emillé,  du  Grenier  à  sel  de  Gholet,  de  PElec- 
[îon  el  de  la  Sénéchaussée  d'Angers,  du  District 
m  1790,  de  Gholet.  La  misère  y  était  extrême 
m  1789. 

Maires  :  Joseph  Raimhault,  l«r  vendémiaire 
ui  IX.  --  Franc  Davy,  ancien  curé  de  St  Phil-* 
ïert  ,  25  thermidor  an  XIII  ,  —  JLebrun, 
t  janvier  1808-1829.  —  René-Pierre  Barhot, 
17  join  1829,  installé  le  2  août.  —  Raimhault, 
\  novembre  1820>novembre  1843.  —  Pierre  JLe- 
patn,  23  novembre  1843,  installé  le  19  décembre 
1848.  —  René  Barhot,  22  octobre  1848-mai 
1865.  —  René  Martin,  1865,  —  Jean  jLebrun, 
nai  1871,  en  fonctions,  1874. 

Notice  Mas.  de  M.  Spal.  —  Arch.  de  M.-et-L.  G  119.  — 
Vrdi.  comm.  Et.-G.  »  Pour  les  localités,  Toir  k  leur  article, 
ta  Haie,  la  Sawnerie,  la  Goumoire,  etc. 

CTIuipelles  (les),  terre,  c^^  de  Beaufort,  — 
Le  clos,  le  lieu  du  clos  des  Ch.  1628.  —  Il 
f  a  été  rencontré  récemment  des  briques  romaines 
Bt  une  base  d'amphore,  au  témoignage  de  M.  De- 
Dais;  «  f.,  c»«  de  la  Jumellitre;  «  vill.,  c" 
de  Soulaire-e^B. 


CluipeUei^aliit-AiiibMlM  (la).  viU.,  e«« 
de  Chanzeaux. 

€luipeIIe-Saint-Edoiimrd  (la) ,  f.,  c"«  de 
Cantenay-Epinard, 

Chapelle-Salnt-Florent  (la),  canton  de  St- 
Florent-le-y.  (6  kil.),  arr.  de  Gholet  (44  kil.)  ;  — 
à  50  kil.  1/2  d'Angers.  Scclesiasancti  Chrie- 
tofori  de  Capella  1146  (Liv.  d'A.,  fol.  4).  — 
Capella  sancti  Florentii  juxta  Andegavim 
1146,  1156  (Ib.  f.  4  et  16).  —  Mediatura  de 
Capella  sancti  Christofori  1200  circa  (Ghe- 
millé. ch.  or.  20).  —  La  chapelle  de  St-Flo- 
rent-le-Vieil  xvii-xviii«  s.  (Et. -G.).  —  Entre  le 
Marillais  (5  kil),  Bouzillé  (4  kil.)  et  la  Boissière 
(5  kil.)  à  rO.,  St-Pierre-Haulimart  (10  kil).  an 
S,.  Botz  (6  kU.)  et  St-Florent-le-V.  à  l'E- 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  la  Boissière 
au  Marillais,  traversant  le  territoire  du  S.-O.  au 
N.  E.,  forme  la  principale  me  du  bourg,  au 
sortir  duquel  vers  N.  s'embranche  à  l'O.  le  che- 
min de  Bouzillé. 

Y  passe  la  rivière  d'Evre  qui  enlace  le  terri- 
toire de  ses  plus  sinueux  contours,  en  le  bornant* 
vers  le  S.  et  vers  l'E.  en  large  et  en  long,  sur  un 
parcours  de  15  kil.  à  travers  des  sites  charmants  ; 
—  y  naissent  les  miss,  du  Beugnon,  de  Goulaine 
ou  des  Goulées,  de  la  Herse,  de  la  Haie-d'Alot^ 
de  la  Lande-du-Groulay. 

En  dépendent  les  villages  de  la  Loge-dn-Gouet 
(15  mais.,  50  hab.),  de  la  Garcillère  (9  mais., 
35  hab.).  la  Mamenotière  (8  mais.,  36  hab.),  de 
Yinouse  (8  mais.,  32  hab.),  les  ham.  du  Pont- 
d'Alaine  (7  mais., 38  hab.),  d'Aigrement  (4  mais., 
32  hab.),  du  Poncier  (5  mais.,  22  hab.)f  de  Gou- 
laine (5  mais.,  26  hab.),  de  Bourgpaillou  (4  mais., 
26  hab.),  de  la  Glergerie  (4  mais.,  30  hab.),  de  la 
Maltière  (4  mais.,  25  hab.),  de  la  (^uconnière 
(3  mais.,  27  hab.).  les  châteaux  de  laBaronnière 
et  de  la  Guérinière,  3  moulins  à  eau,  6  à  7  mou- 
lins à  vent  et  37  grosses  fermes  ou  aggloméra- 
tions de  2  ou  3  maisons. 

Superficie  :  1,584  hect.  dont40hect.  en  bois, 
180  hect.  en  vignes,  culture  autrement  impor- 
tante encore  jusqu'au  xviii*  s. 

Population  :  fti9  feux  en  1789,  et  suivant 
d'autres  documents,  i,05i  hab.  en  1790.  — 
i,i05  hab.  en  1821.  —  1456  hab.  en  1831.  - 
i,ii9  hab.  en  1841.  —  i,Ui  hab.  en  1851.  — 
i,î96  hab.  en  1861.  —  i,3i0  hab.  en  1866.  — 
i,!t6SïksJb,  en  1872,  dont  dl7A  hab.  au  bourg, 
composé  de  107  maisons  basses  et  pour  la  plu- 
part chétives  d'apparence  (116  ménages).  —  L'a- 
griculture surtout,  le  commerce  des  bestiaux  gras 
et  des  vins,  l'industrie  du  bois  et  de  la  meunerie 
forment  les  ressources  du  pays. 

Perception  et  Bureau  de  poste  de  St-Flo- 
rent-le-Vieil. 

Ni  foire,  ni  marché,  ni  assemblée. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons,  de  dépen- 
dances insuffisantes  ;  —  Ecole  de  filles  commu- 
nale laïque,  construite  en  1861,  par  les  soins  du 
curé  Ténier. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Ghristophe  (succursale, 
5  nivôse  an  Xni),  est  un  édifice  commencé  en 
1850.  terminé  en  1871  (Architecte  Dellètre),  de 


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stylé  ogiTftly  «H  fonoe  d«  eroii  UUim,  avae  eheret 
à  pans  coupés  et  double  absidiole.  L'aatel 
orné  de  statues  sort  (1873)  de  l'atelier  de 
M.  Boariché,  d'Angers.  Il  ne  reste  ancone  trace 
de  Taneienne  église  qui  tombait  en  mines. 

Le  cimetière,  autrefois  devant  TégUse,  a  été 
transféré  dès  le  xtiii*  s.  snr  le  chemin  de  Saint- 
Florent.  On  y  voit  les  tombes  avec  inscriptions 
dn  cnré  Dogats  (1784),  de  Lonise  Du  Bois  de 
MaqniUé  (1773)  et  de  son  mari  Lonis-Cbarles- 
Artos  de  Bonchamps  (1787). 

M.  Tristan  Martin  possédait  nne  pièce  d'or  cel- 
tique, trouvée  par  lui  sur  le  territoire,  et  y  si- 
gnale un  menhir,  qu'on  n'y  connaît  plus.  —  Il 
n'existe  aucune  donnée  sur  l'origine  de  l'église, 
qu'on  voit  érigée  en  paroisse  et  confirmée  parles 
papes  i  l'abbaye  de  St-Florent.  dès  le  xii«  s.  L'abbé 
resta  seigneur  de  la  paroisse  jusqu'en  1789.  —  Les 
registres  en  sont  encore  détenus  à  la  cure.  — 
Curés  :  Jacq.  Marmaille,  1824.  —  René  Der- 
nier, 1873,  1887.  —  Louis  GreZter,  1891. 1701. 
j-  L.  Rigault,  17M,  1750.  —  Marquis,  1753. 
1785.  —  Augustin  Dugast,  1789,  f  le  SO  no- 
vembre 1784.  —  Simon-René-Aubin  Courgean 
de  la  Pannière,  janvier  1788,  qui  suivit  Tar* 
mée  vendéenne  et  reçut  le  dernier  soupir  de 
Bonchamps.  Il  revint  à  la  paix  dans  sa  cure.  — 
Son  successeur  Martinet,  élu  constitutionnelle- 
ment.  servait  en  1793  en  qualité  de  quartier- 
maître  sous-lieutenant  au  1*'  bataillon  des 
volontaires  de  Maine-ei-Loire. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Election  et  de  la 
Sénéchaussée  d'Angers,  du  territoire  libre  de 
St-Florent,  du  District  en  1788  de  Beanpréau, 
en  1790  de  St-Florent.  A  cette  date,  le  cinquième 
des  habitants  vivait  de  gène  et  de  misère. 

Maires  :  J.  Sourtce,  janvier  1791.  —  Barat, 
l«r  messidor  an  VIII.  —  Julien  Chaperon, 
t  janvier  1808.  —  François  Guérif,  S7  avril 
1831.  —  Ripoche,  1834.  —  Jules  Amous-Ri- 
vière,  1839.  révoqué  par  ordonnance  du  96  jan- 
vier 1844,  à  la  snite  du  voyage  de  Belgrave- 
Square,  réélu  le  27  août  1848,  en  fonctions,  1874. 

Notes  Mn.  de  M.  S|mI.  -  Areh.  da  M.-d^L.  G  30  M 191  ; 
H  Abb.  SUFlomt.  —  Pour  les  localHéi,  voir  à  leur  article, 
la  Svviniêre,  la  Baronnière,  Fmomm,  le  PU$$i»-Saillant, 
Barrotf  la  Guérinière,  Pont-^Alame,  «le. 

ChapeUe-^AtaUJesiB  (la) ,  cl. ,  c*«  de 
Uxigné. 

Chapelle*S«lat-Laad  (la),  cant.  de  Seiches 
(7  kil  ),  arrond.  de  Baugé  (26  kil.)  ;  —  à  27  kiL 
d'Angers.  —  Capella  quœ  est  in  silva  1080 
circa  (Cartnl.  St-Aubin,  f.  98).  —  La  paroesse 
de  la  Chapelle-St-Lo,  1320  (St-Nic,  Brion- 
neau,  p.  281).  —  Entre  Lézigné  (3  kil.)  au  N.. 
Seiches  à  l'O.,  Dnrtal  (8  kil.)  et  Beauvau  (6  kil.) 
à  l'E.,  Marcé  (4  kil.)  au  S. 

Le  bourg  paroissial,  qni  dénomme  la  commune, 
s'élève  à  l'écart  et  perdu  snr  la  crèle  d'un  co- 
teau (85  met.),  le  long  duquel  le  chemin  d'inté- 
rêt commun  de  Baracé  à  Beanvau  le  relie  au 
bourg  principal,  Bourgneuf,  Y.  ce  nom,  placé  à 
l'extrême  confin  dn  territoire  vers  l'O.  mais  snr 
les  deux  bords  de  la  route  nationale  de  Paris  à 
Nantes  ,  qui  traverse  dans  toute  la  longueur  du 
N.  au  S.  (3  kil.). 


Auoun  raisseau  n'y  passe. 

En  dépendent  les  ham.  des  Carabais  (4  msii., 
11  hab.)  et  de  la  BardouUère  (4  osais.,  U  hab.), 
les  chat  de  la  Bouchetière,  de  Bellevoe,  de 
BoisgrolUer  et  70  feimes  ou  écarts. 

Superficie  :  1.083  hect.,  dont  4  hea.  en  Ti|iMi 
et  183  hect.  44  a.  en  bois,  restes  de  la  foièt  d« 
Chambiers,  Y.  ce  nom* 

Population  :  iOt  feux.  463  hab.  en  1720^17». 
-- li5  feux  en  1789.— ^9  hab.  en  1826.-^  hsb. 
enl831.— M7hab.  en  1841.— 655  hab.  en  18M.- 
6i8  hab.  en  1861.-550  hab.  en  1868. -018 htb. 
en  1872,  dont  330  de  population  agglomérée  partis 
au  bourg  (93  hab..  33  mais.,  33  mén.),  pûtiei 
Bourgneuf  (237  hab.,  87  mais.,  73  mén.). 

Assemblée  dite  de  l'Angevine,  à  Boorgneaf, 
le  dimanche  qui  précède  l'assemblée  de  Saelle. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Seiches. 

La  Mairie  est  dans  le  bourg  de  Boargneif, 
dont  elle  occupe  l'ancienne  cure  ou  dessenranoe. 
L'Ecole  communale  de  garçons  y  attient  et  a 
pour  préau  l'emplacement  de  l'ancienne  église 
ou  chapelle  plébéenne,  comme  on  l'appelle  eo- 
cors  au  xviii*  s.  L'édifice  menaçant  raine  aM 
décapité ,  les  meneaux  branlants  jetés  bas  pooi 
la  sécurité  des  enfants  ;  les  murs  seuls  resteai 
debout  à  mi-hauteur,  contrebutés  par  d'énomes 
piliers  carrés ,  auxquels  s'intercalent  de  petiis 
contreforu  plats  étouffant  les  fenêtres  ;  la  nef 
éclairée  de  petites  baies  en  pierres  de  schisle  po- 
sées de  champ  ;  au  fond  vers  N.,  une  haole  fe- 
nêtre en  tiers  point,  autrefois  avec  meneas  tréflé; 
vers  S.,  deux  baies  romanes  sans  moulure  oi dé- 
coration, réunies  par  un  large  pilier;  traces  d'osé 
porte  plein  cintre  et  d'un  petit  areean  bas  ea 
forme  de  niche  ;  dans  le  chœur  vers  N.,  uie  pe- 
tite fenêtre  plein  cintre  en  tuffeanx  carrés;  le 
tout  terminé  par  une  petite  abside  ronie;  n 
façade,  portail  plein  cintre  de  tuffeanx  éqnanis 
sans  piliers  ni  chapiteaux,  avec  fenêtre  romaae, 
entre  deux  contreforts  plats.  *  La  eonstn^ 
tion  entière  formée  d'un  assemblage  infon»  de 
terre  et  de  pierre  à  peu  près  brate,  le  cImbot 
même  sans  ciment  ni  chaux,  doit  remonter  ai 
XII*  s.,  mais  remaniée  et  agrandie  à  plosiean 
reprises.  —  Le  cimetière  qui  entoarait lâcha- 
pelle  fut  défoncé  et  mis  en  culture  en  1777  aprèi  i 
la  translation  de  deux  charretées  d'osseiMitt 
dans  le  cimetière  du  principal  bourg,  an  frais  di 
vicaire  qui  en  même  temps  fit  bâtir  la  cure.  - 
Le  tout  vendu  nat^  le  23  fructidor  an  lY  et  réac- 
quis par  la  commune  le  5  janvier  1836,  en  Terli 
d'une  ordonnance  du  23  juin  1835,  avec  le  pn> 
duit  de  la  vente  des  landes  des  BlineUes. 

Le  Presbytère  a  été  construit  en  iBXrim 
sur  un  terrain  acquis  par  la  commune  eo  toti 
d'une  ordonnance  du  12  septembre  1827. 

VÉglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (sneenisile, 
8  nivôse  an  XIII),  s'élève  au  bourg  antiqve.  U 
façade,  formée  par  la  masse  carrée  do  docber 
sans  flèche  et  en  partie  moderne,  eomne  ru- 
dique  la  date  de  1771  insente  dans  un  caitoscbe. 
s'ouvre  par  une  porte  ogivale  à  double  îoessa» 
en  retrait  formée  de  daveanx  réguliers  &^J^' 
don  extérieur  à  dents  de  scie,  qui  se 


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—  619  — 


CHA 


fer  à  ch«TaI  ;  au-dessus ,  one  très-étroite  baie 
romane.  Le  porche  intérienr  porte  nne  ToAte  en- 
trecroisée de  denx  tores  plein  cintre  en  sailtie 
dont  la  retombée  s'arrête  aux  trois  quarts  de  la 
haatenr  sur  qnatre  chapiteaux  d'angle,  soutenus 
par  un  tronçon  de  colonne  qui  se  termine  en  bi- 
seau chargé  d'une  décoration  variée ,  le  l*'  à  dr., 
de  feuilles  d'eau  enroulées  au-dessus  d'un  ma- 
got les  bras  étendus  et  comme  en  croix  ;  le  8*.  de 
trois  feuilles  de  fougère  au-dessus  d'une  forme  de 
tenaiUes  ou  d'écreyisse  ;  —  à  g.,  le  l*r  à  double 
rang  de  feuillage  en  gerbe  plate;  le  2«,  d'une 
haute  fougère  double  à  tronc  d'arbre,  portée  par 
une  tète  barbue  ;  --  la  clé  centrale  chargée  d'une 
roue  à  6  raies.  —  Un  très-bas  arceau  roman 
donne  entrée  dans  la  nef  complètement  moder- 
nisée et  dont  la  voAte  s'est  encore  effrondrée  le 
16  août  1869.  —  Ni  transept,  ni  chapelles;  au 
mur  plat  du  chœur,  autrefois  éclairé  par  trois 
fenêtres  ogivales,  s'appliquent  deux  statues  ;  un 
peu  en  avant  du  grand  autel,  autels  de  la  Vierge 
et  de  St  Sébastien,  ce  dernier  paré  d'une  joUe 
statue  ;  à  l'entrée  même  de  la  nef,  remarquable 
tableau  du  zvii*  s.,  en  mauvais  état  :  Héro- 
diade,  —  très-décolletée  ainsi  que  sa  suivante.— 
Elle  porte  la  tète  de  St  Jean-Baptiete,  dont  un 
soldat  veut  s'emparer.  —  C'est  une  œuvre  d'art  tout 
mondain  mais  dont  les  tètes  ont  une  belle  expres- 
sion. —  Extérieurement  entre  les  larges  contre- 
forts qui  soutiennent  les  murs,  apparaissent  les 
antiques  petites  et  étroites  baies  romanes  condam- 
nées, sauf  deux,  dont  une  vers  S.  —  Sur  le  jardin 
des  sœurs  de  la  Salle-de-Vibiers  tenant  l'école, 
dans  Pancienne  cure,  à  g.,  à  l'entrée,  un  tuffeau 
porte  :  J  H  S  Maria.  En  i78f  eure  fut  au- 
teur, —  Au-dessous ,  dans  une  niche ,  sont  en- 
tassées les  statues  de  St  Sébastien,  de  St  Chris- 
tophe, une  Vierge,  un  pape,  divers  débris  ;  dans 
un  coin,  St  Jacques  le  Majeur,  grand  et  de  tour, 
nnre  bizarre,  apporté  en  1746  de  Bourgneuf. 

n  n'a  été  signalé  aucune  trace  celtique  ou  ro- 
maine sur  la  commune.  Tout  le  territoire  n'était 
qu'une  forêt  inhabitée,  quand  Foulques  Réchin, 
en  1062.  en  donna  tout  un  canton  aux  chanoines 
de  St-Laud  d'Angers.  Ceux-ci,  de  son  aveu,  le 
firent  immédiatement  défricher  et  couvrir  en  par- 
tie de  maisons  à  l'entour  d'une  église.  Hubert  de 
Durtal,  seigneur  par  un  autre  donation  du  reste 
de  la  forêt,  mit  le  feu  aux  constructions  nouvelles 
et  rélabUt  le  désert  où  la  culture  avait  tout  fé- 
condé (1094)  ;  mais  il  fut  enfin  forcé  de  recon- 
naître ses  torts  et  d'en  demander  l'absolution, 
qu'il  obtint  en  s'engageant  à  donner  à  perpétuité 
un  pain  tous  les  jours  aux  pauvres  (1109).  — 
Une  charte  de  St-Serge  attribue  les  mêmes  cir- 
constances à  la  fondation,  par  deux  chanoines 
de  St-Maurice  ,  d'une  chapelle  dans  la  forêt  de 
Chambiers.  Il  s'agit  sans  doute  de  Bourgneuf, 
dont  l'édifice  ruiné  date  encore  au  moins  du 
XII*  s.  et  dont  autrement  Torigine  est  ignorée. 
Elle  avait  été  cédée  par  échange  presque  aussitôt 
i  l'abbaye  de  St-Serge  qui  ne  parait  pas  l'avoir 
conservée.  An  xviii*  s.  elle  devient  église  plé- 
héenne  ou  succursale  avec  vicairie,  par  une 
fondation  des  Villeneuve  de  Goué,  qui  avaient 


leur  enfeu  dans  le  chœur.  —  La  cure,  restée 
depuis  l'origine  à  la  présentation  du  Chapitre  de 
St-Laud  et  à  la  nomination  de  la  prébende  de 
la  Chantrerie.  passe  au  xvii*  s.  à  la  présentation 
des  seigneurs  de  Durtal.  &  la  collation  de  l'Evêque. 
Curés  :  Guill.  Lepaincturier,  qui  résigne  en 

1520.  —  Jean  Fortin,  31  décembre  1520,  f  ^^ 

1521.  —  Nie.  Trotter,  janvier  1522.  —  Franc. 
Patrin,  1555,  qui  permute.  —  Jean  Delaunay^ 
décembre  1556  —  Jean  Sordeau,  juin  1563.  — 
Jacq.  Charpentier,  1566.  —  Jean  Leboucher, 
aoAt  1567.  —Thomas  Taemhard,  f  «^  1593. 

—  Urb.  Raciquot .  décembre  1593.  —  Robert 
Ravard,  1601,  résigne  en  février  1631,  f  le 

13  mars  1632.— René  Lecorvainer,  V.  ce  nom, 
février  1631,  avril  1641.  —  Isaac  d'HosteZ,  jan- 
vier 1642.  aoAt  1678.  —  Jean  Davy,  octobre 
1679,  fie  22  avril  1695.  —  Louis  icmal,  écuyer, 
sieur  du  Mortier .  installé  le  7  juin  1695.  f  i® 
30  aoAt  1715.  Agé  de  44  ans.  —  Claude-Benott 
Bernard ,  décembre  1715.  f  le  l*'  septembre 
1724.  —  Pierre  Bertrand  de  Ste-Colombe, 
novembre  1724,  f  le  5  mai  1745.  âgé  de  50  ans. 

—  Franc  Sallion,  décembre  1745.  frère  du  pro- 
cureur du  roi  au  Grenier  à  sel  de  Baugé,  résigne 
en  1780.  —  Louis  Lancelot,  vicaire  de  Bourg- 
neuf depuis  1774,  curé  le  29  aoAt  1780  jusqu'au 
25  mai  1791.  —  Son  vicaire  Augustin-Brice 
Villon ,   lui  succède    constitutionnellement  le 

14  aoAt  1791  jusqu'au  14  novembre  1792  et  signe 
ensuite  :  officier  public.  —  Lancelot,  déporté  en 
Espagne  en  septembre  1792,  vint  plus  tard  re- 
prendre sa  cure  et  y  mourut  le  8  mai  1820,  Agé 
de  73  ans.  Sa  tombe  se  voit  dans  le  cimetière 
avec  cette  épitaphe  : 

Ci  gii  un  bon  patitur,  qui  to^own  fU  le  bien. 
Reçut  peu,  donna  tout  et  ne  demanda  rien. 

Une  Ecole  était  tenue  en  1697  par  Pascal 
Leduc,  prêtre. 

La  paroisse  faisait  partie  du  comté  de  Durtal 
et  n'avait  pas  d'autre  seigneuc  II  y  existait  un 
four  à  chaux  et  un  four  à  tuiles  en  1788.  Elle 
dépendait  de  l'Archiprètré  du  Lude,  de  l'Elec- 
tion et  du  District  de  Baugé. 

Maires  :  De  la  Douaillière,  1790.  —  Jean- 
Bapt.  Dugoulet ,  1*'  messidor  an  VIII,  installé 
le  3  thermidor.  —  Pierre-Roch  Deviîle,  V.  ce 
nom ,  4  novembre  1806.  —  Charles  -  René  - 
Pierre  Fercoq,  20  décembre  1810.  installé  le  30. 

—  Nie-Jean -B.-Henri  Legroux,  10  février  1813, 
installé  le  1*^  août.  —  Jean-Jacq.  PilUet,  25  mai 
1821,  installé  le  9  juillet.  —  Pilliet  fils,  26  juillet 
1852,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  —  Areh.  eomm.  Et.-G.—  Pour  las 
localités,  voir  Bellevue,  la  Bouehetière,  let  Carohaie,  ele. 

Chapell^St-Plenre  (la),  f..  c"*  d'Angers. 

<}hapelle-soa8i-Doaé  (la),  bourg,  c"*  de 
Doué,  —  Capella  in  honore  sancte  Marie 
aacrata  prope  Doadum  caatrum  1090  circa 
(Gart.  St-Maur,  ch.  3).  —  Ad  Vetua  Doadum 
Capella  aancte  Marie  genitricis  1105  (Ib., 
ch.  25)  -—Parochia  sancte  Marie  de  Capella 
juxta  Doadium  1125-1129  <Ib..  ch.  66).  — 
Sancta  Maria  de  Capella  1141-1145  (Ib.  59). 

—  Capellama  de  Dot  1280  (Pouiilé  du  Qr, 


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690  — 


CHA 


Gauthier).  —  CapeUa  de  Doayo  (Ib.).  —  La 
ville  de  la  Chapelle  1333  (G  chAp.  de  Doué).— 
La  ChapeUe  près  Doué  1460-1544  (G  Saint- 
Maurice,  Douces).  —  La  Chapelle  soubz  Doué 
1600  (Et-G.). 

Cest  l'emplacement  du  vieux  Doué  gallo- 
romain,  vetua  Doadum,  que  la  ville  aban- 
donna quand  elle  se  renferma  vers  le  n[*  ou 
X*  s.  dans  une  enceinte  fortifiée  mais  restreinte, 
n  y  existait  au  xi*  s.  une  chapelle,  dédiée  à  Notre- 
Dame,  pour  le  service  sans  doute  de  la  campagne, 
qui  fut  donnée  par  le  seigneur  de  la  terre,  Gnill. 
Ruffain,  chevaher,  aux  moines  de  St-Maur  vers 
1090  avec  l'emplacement  pour  construire  des 
maisons.  Les  religieux  y  établirent  un  prieuré 
et  dés  avant  1105  7  avaient  constitué  une  paroisse, 
sur  laquelle  le  comte  leur  attribua  les  droits  de 
seigneurie  civile,  sauf  la  justice  du  meurtre  et 
du  rapt.  Le  curé  ou  desservant  y  était  entretenu 
par  Le  prieur  pour  dire  deux  messes  par  semaine 
dont  une  le  dimanche  et  aux  quatre  grandes  fêtes. 

Prieurs  :  Raynauld,  1203.  —  Mich.  du 
BoisBarenger,  1437,  qui  permute  avec  Jean 
de  la  Réauté,  prieur  du  Petit-Montrevault.  — 
Baudouin  de  VUlenos,  1445.  —  Jean  Cheret, 
1450.  —  Guill  Partenay,  1499.  —  Pierre 
Davy,  1615.  —  Jean  Sourice,  1623,  1630.  — 
Jean  Savary,  1640,  1648.  —  Jean  Courault, 
1651.  —  Franc.  Verdier,  1666.  —  René  Cou- 
rault  de  Pressiac,  30  mars  1666,  qui  permute 
en  1675.  —  Claude  Boistard,  1675,  précédem- 
ment prieur  de  Gouis.  —  Besnard  Marsan, 
1683.  —  Franc.  Barjon,  1718.  —  Maudet- 
QuéHr,  1743, 1746.— Pierre  Cuisnier,  1754, 1772. 

Le  prieuré  fut  cédé  par  acte  du  23  août  1772 
avec  tous  ses  droits  à  François  Foullon. 

Curés  :  Jean  Aliquot,  1460.  —  Jean  de  Nou- 
zillac,  1544.  —  René  Durant,  1592.  —  Denis 
Thouret,  1597.  —  Jean  Rahart,  juillet  1613, 
qui  résigne  en  1619  et  meurt  le  1*'  mars  1625.  — 
Franc.  Menouet,  octobre  1619,  qui  passe  à  la 
cure  de  Douces.  '—  François  Gïbourd^  1627, 
1655.  —  Pierre  Gihourd,  1659.  mai  1697.  — 
Basouge,  mars  1698,  février  1735,  f  âgé  de 
77  ans,  le  9  septembre  1738.  —  René  Godefroy, 
avril  1735.  mars  1739.  —  Florent  Gagnerie, 
mars  1739.  f  le  15  juin  1779.  Le  15  mars  1751 
un  ouragan  avait  ravagé  Téglise  qui  fut  restaurée 
en  1756.  —  Adrien-Pierre-Gilles  Faligan,  juillet 
1779,  t  le  13  octobre  1783.  Agé  de  30  ans.  — 
André-Pierre  Bascher,  novembre  1783,  jusqu'à 
la  suppression  de  la  paroisse.  —  D  fut  transporté 
en  Espagne  en  septembre  1792 

Par  acte  de  1719,  homologué  le  10  mars  1756 
par  le  Parlement,  d*^  Reine  Hervé  7  fonda  une 
maison  avec  chapelle  pour  des  filles  pieuses,  — 
2  au  moins,  4  an  plus,  —  destinées  à  faire 
Vécole  aux  filles  pauvres  et  à  risiter  les  malades. 
—  La  première  directrice,  Anne  Abraham,  dé- 
missionnaire en  1778  à  cause  de  son  grand  &ge, 
mourut  le  22  août  1785,  Agée  de  84  ans.  Elle 
avait  été  remplacée  par  Françoise  Régent,  le 
28  décembre  1778. 

La  paroisse  avait  pour  seigneur  le  baron  de 
Doué,  sauf  une  partie  du  bourg  qui  dépendait 


de  la  Galomiièfe,  annitenaat  an  Cha|iitn  Ssint- 
Hauriee  d'Angers.  Un  plan  en  eiisle  dus  la 
titres  de  Douces.  —  En  1189.  od  7  ooaqiuit 
95  pauvres,  c  honnêtes  cependant  ».  —  EDe  dé- 
pendait du  Poitou  et  du  Diocèse  de  Poitian.  - 
tandis  que  Doué  dépendait  d'Anjou  et  du  Dioeè» 
d'Angers,  —  de  FArchiprètré  de  Thoairs,  de 
l'Election  de  Montreuil-Bella7,  du  District  eollSB 
de  Montreuil'B..  en  1790  deSanmur. 

Elle  fut  réunie  à  celle  de  St-Denis  de  Doué  pu 
décret  du  12  juillet  1791.  mab  en  mêoie  temps 
érigée  en  commune  qui  comptait  545  hactaies  et 
589  habitants  en  1840. 

Maires  :  Pierre  Hublot,  1791,  démissûmnain 
an  XL  —  Et.  Chabot ,  18  brumaire  an  XIL  - 
P.  Hublot,  7  avril  1815  jusqu'en  1841. 

La  loi  du  13  juin  1841  a  réuni  la  commose  à 
Doué,  conformément  à  des  enquêtes  ouvertes  et  i 
des  vœux  exprimés  dès  avant  1806.  —  Mais  b 
paroisse  a  été  rétablie  par  une  ordonnance  ëpis- 
copale  du  29  juin  1843. 

VEglise,  dédiée  à  la  Vierge,  a  pour  pain» 
secondaire  St  Hilaire.  Elle  vient  —  à  grand*peiiie 
à  cause  des  excavations  du  sol  —  d'être  xteaaa- 
truite  en  forme  de  croix  latine  avec  nef  unique 
de  deux  travées,  ornementées  de  st7]e  roman,  et 
beaux  ritraux  de  Truffier  et  Martin.  d'Angers, 
représentant  au  fond  du  choeur  2a  Vierge 
Immaculée,  avec  l'écusson  de  Doué  et  la  dais 
1871  ;  à  cêté.  St  Joseph;  dans  le  transept,  St 
CamiUe  de  LelUs  et  St  Henri;  aa  portail, 
St  Paul.  —  Tout  à  cêté.  subsiste  encore,  mais 
déjà  livrée  aux  démolisseurs  (janrier  1874),  Tao- 
cienne  église  du  xii*  s.  toute  déformée  par  qm 
série  de  reconstructions  (xv-zviii*  s.),  la  base  di 
clocher  carré  envahissant  la  moitié  de  la  nef, 
que  domine  sa  tour  à  double  étage  éclairée  sur 
chaque  face  d'une  double  fenêtre  romane,  avec 
flèche  hexagonale  cantonnée  d'eschaugaettes. 

Au  S.-E.  du  bourg  s'élève*  une  haute  batte  en 
cène  tronqué,  mesurant  43  met.  de  hauteur  sur 
200  met.  de  circonférence  à  la  base  et  66  met.  an 
sommet,  terminée  par  une  plateforme  plantée 
d'arbres  .  où  conduisent  d'étroits  sentiers  toar- 
no7ants.  Cette  motte  féodale  du  château  primitif, 
disparu  sans  laisser  trace,  —  et  qu'on  indique  i 
tort  comme  une  tombelle  celtique,  —  était  entou- 
rée de  fossés  encore  apparents  vers  N .  EDe  a  été 
transformée  en  redoute  pendant  la  guêtre  de  la 
Vendée.  Elle  recouvre  de  profonds  sonterraios 
creusés  dans  le  roc  qui  lui  sert  de  base. 

Arch.  de  M.-et-L.  G 117  ;  G Bvêcbé,  Doncee,  Oup.  de  Doié 
et  Gores  ;  H  Abb.  de  St-Manr.— Aith.  mm.  de  Dooé,  BL-C 

ClampeUe-sar-Oadoii(la),  canton  et  arrond. 
de  Segré  (4  kil.)  ;  —  à  33  Idl.  d'Angers.  -  Entie 
Louvaines  (2  kil.)  au  N.,  Andigné  (4  kil.)  et  le 
Lion-d'Angers  à  l'E. .  Gêné  (8  kil.)  et  Marans  (6  Idl.) 
au  S.,  Ste-Gemmes-d'A.  (6  kil.)  et  Segré  à  l'O. 

Le  bourg  s'élève  sur  le  bord  de  la  rive  droite 
de  rOudon,  qu'7  coupe  une  écluse  de  monlin,  i 
300  m.  de  la  route  nationale  d'Angers  &  Rennes,  qvi 
traverse  dans  toute  sa  largeur  le  coteau  sopérienr 
du  territoire  vers  S.  (67  à  71  met.  de  hauteur). 
—  Le  chemin  de  fer  projeté  passe  de  TE-  à  TO. 
en  ligne  droite  par  le  Souci  et  la  Batellerie. 


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GHA 


—  621  — 


GHA 


T  nussent  les  rmss.  de  Baoné  oa  de  la  Gem- 
meraie,  du  Jarry,  des  Petits-Prés,  de  la  Norman- 
diôre,  de  la  Gontablaie;  —  y  passe  TOadon,  qui 
forme  la  limite  N.  eu  séparant  de  Louvaines  et 
pour  partie  de  Segré. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  des  Gaudines 
(18 mais.,  45hab.)f  de  la  Baderie  (9  mais.,  28 h.), 
de  la  Naissance  (7  mais.,  32  hab.),  des  PhiUp- 
paudiôres  (6  mais.,  24  hab.)>  du  Grand-Baugé 
(4  mais.,  14  hab.)t  de  la  Garrelière  (6  mais., 
17  hab.),  les  chat,  de  la  Lorie  et  de  Gemmeraie 
et  42  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,223  hect.  75  ares  80  centiares. 
En  1823  le  faubourg  dit  du  Pont-d&-Verzée  et 
de  plus  54  hect.,  par  une  loi  de  mars  1865,  en  ont 
été  détachés  et  réunis  à  la  commune  de  Segré. 

Population  :  165  feux  en  1720.  —  i87  feux 
en  1789.  —  890  hab.  en  1826.  —  78S  hab.  en  1830. 
--750  hab.  en  1841.— 7^i  hab.  en  1851.— 7i9  hab. 
en  1861.  —  7iO  hab.  en  1866.  -  746  hab.  en  1872, 
dont  Î55  au  bourg  (61  mais.,  77  mén.). 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Segré. 

Ni  foires,  ni  marchés,  ni  assemblée.  —  Le 
pays,  tout  agricole,  produit  surtout  du  froment, 
un  peu  de  seigle  et  de  lin,  du  sarrasin,  des 
choux;  la  vigne,  autrefois  très-répandue  et  de- 
puis cent  ans  tout  à  fait  disparue,  y  a  été  replantée 
pour  la  première  fois  en  1869  à  la  Ménité.  Des 
pommiers  à  cidre,  des  noyers,  des  châtaigniers 
bordent  les  champs;  un  bois  considérable,  ex- 
ploité pour  cercles,  des  carrières  de  sable  rouge 
et  de  quartz  popr  les  routes  occupent  un  certain 
nombre  d'ouvriers  ;  —  près  du  bourg  une  écluse, 
et  sur  rilot,  un  moulin. 

La  Mairie  est  installée  du  1«'  janvier  1871  dans 
une  maison  récemment  acquise,  près  Téglise,  au  S. 
du  chœur,  avec  Ecole  communale  de  garçons. 
—  Ecole  de  filles  (Sœurs  de  Saint-Charles). 

VEglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Yertou  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XIII),  a  été  reconstruite  en 
1774  aux  frais  du  curé  Guittet,  sans  autre 
secours  que  les  charrois  gratuits  par  les  mé- 
tayers. —  C'est  un  édifice  (32  m.  50  sur  6  m.  87) 
formé  d'une  seule  nef  et  d'un  transept  à  peine 
accusé,  dont  le  mur  du  fond  vers  le  chœur  sert 
d'appui  à  deux  autels  à  droite  de  St-Sébastien, 
à  gauche  de  la  Vierge,  avec  statues  remar- 
quables de  Leissner ,  V.  ce  nom ,  entourées 
de  nuées  d'angelots  '  et  d'une  décoration  poly- 
chrome. —  À  l'entrée  du  chœur,  un  élégant  autel 
du  xviii*  s.  ;  au  fond  une  Annonciation  de  la 
Vierge  et  deux  mauvaises  statues  de  St  Pierre 
et  de  St  Martin;  dans  le  bras  gauche  du 
transept ,  l'inscription  funéraire  de  Ch.  -  Fr. 
Camille  Constantin  de  la  Lorie,  mort  le  10  février 
1791,  Agé  de  68  ans,  «  charitable  pour  les  pauvres. 
«  Il  sçut  les  occuper  de  travaux  utiles  ».  —  Au 
S.  s'appuie  la  masse  carrée  du  clocher,  à  doubles 
murs  de  40  pieds  de  haut,  avec  déme  de  20  pieds 
portant  une  flèche  de  30  pieds  surmontée  d'une 
croix.— A  l'entrée,  à  gauche,  du  parvis  qui  pré- 
cède l'église  une  antique  croix  de  pierre  fichée  en 
terre,  sans  inscription  ni  moulure,  signale  seule 
la  place  d'une  tombe. 

Le  Pres&i/tère,  remarquable  par  sa  position 


au-dessus  de  la  rivière  et  ses  jardins  en  ter- 
rasses, a  été  racheté  par  la  commune  le  6  sep- 
tembre 1827,  approuvée  par  ordonnance  du 
25  avril  1828. 

Aucune  trace  celtique  ni  romaine  n'est  signalée 
sur  le  territoire,  quoiqu'il  fût  traversé  bien 
certainement  par  la  voie  antique  du  Lion  à 
Segré,  le  long  de  la  rive  droite  de  l'Gudon.  La 
route,  jusqu'à  ces  dernières  années,  descendait 
jusqu'au  travers  du  bourg  et  n'en  a  été  détour- 
née que  depuis  1850.  Au  point  de  rencontre  du 
vieux  et  du  nouveau  chemin  s'élève  la  Croix 
des  Demoiselles,  Y.  ce  mot. 

Je  n'ai  rencontré  aucun  document  sur  l'ori- 
gine de  la  paroisse,  qu'on  peut  affirmer  seule- 
ment antérieure  au  ziv*  s. 

Curés  :  Jean  Jousselin,  1569.  —  François 
Mesnard,  f  à  Angers  le  8  avril  1578.  —  Franc. 
Mesnard,  son  neveu  sans  doute,  bachelier  en 
décret,  1581,  1587.  —  Jean  de  Vaux,  1619, 
1643.  —  Claude  Badin,  1645,  1681.  —  C.  Fou- 
guerée ,  1681 ,  novembre  1689.  —  Hathurin 
Quittet,  février  1690,  résigne  en  1712,  et  meurt 
à  Angers  le  6  juillet  1720,  âgé  de  55  ans.  — 
Michel  Quittet,  1712,  avril  1778.  —  J.-B.  Poil- 
pré  de  la  Masselière,  août  1718,  décembre 
1752.  —  André  Quittet,  avril  1753,  f  le  22  juin 
1780.  —  Renée  Farget,  août  1780,  mai  1791.  — 
Son  vicaire  et  son  ami  Dubois  le  remplace  le 

17  mai  1791,  comme  curé  constitutionnei,  en 
demandant  «  à  garder  avec  lui  son  petit  curé, 
«c  qui  n'a  jamais  sifflé  mot  contre  la  Constitution.  » 

—  Arrêté  néanmoins,  Forget  fut  détenu  au  Sémi- 
naire d'Angers  et  périt,  croit-on,  dans  une  noyade 
à  Montjean  ou  à  Nantes. 

Le  fief  et  seigneurie  du  nom  dépendait  jusqu'à 
la  Révolution  de  la  Lorie,  qui  les  relevait  de 
Vern.  —  Plusieurs  moulins,  dont  un  à  draps,  y 
existaient  dès  le  xvi*  s.  et  appartenaient  au  sei- 
gneur du  Mas,  en  payant  la  redevance  annuelle 
d'une  paire  de  gants  au  seigneur  de  la  Maffrère  et 

18  boisseaux  de  seigle  au  curé.  —  Quelques  mé- 
tiers y  fabriquaient  toile  et  lainage  en  1789. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Candé, 
de  l'Ëlection  d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de  Candé, 
du  District  en  1788-1790  de  Segré. 

Elle  se  trouva  en  pleine  chouannerie  et  à  plu- 
sieurs reprises  pillée.  —  Encore  après  1830  la  paix 
n'y  fut  pas  maintenue  sans  peine,  et  le  maire 
dut  se  réfugier  à  Angers  avec  sa  famille. 

Maires  :  Claude  Giron,  1790,  puis  juge  de 
paix.  —  Jean  Roullois,  1792.  —  Nie.  Rous- 
seau, 1794,  août  1813.  —  Claude  Giraud,- 
août  1813,  février  1819.  —  Nie -CL  Gauget, 
février  1819,  juin  1821.  —  René  Praizelin, 
juin  1821,  novembre  1831.  —  Pierre  Marion, 
1832,  septembre  1848.  —  Albert  de  St-Genis, 
3  septembre  1848,  —  novembre  1870.  —  Pierre 
TirUer,  6  septembre  1870,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-«t-L.  G  104;  i05,  f.  375  V;  418;  E  1375. 

—  Affichée  de  1774.  —  Pour  les  localités^  Toir  la  CroiX' 
de&'ijemoiseUes,  la  Bénardaie,  le  Poneeau,  la  Gemme^ 
raie,  la  Lorie,  etc. 

ChapelU6re  (la),  m»"  b.,  c»*  de  Beaufort. 

—  En  est  sieur  Franc.  Rideray,  juge  gruyer  de 


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CHA 

Beanfort,  16T7,  —  aujpard'hoi  à  la  veoTS  da 
général  Bourgeois,  Y.  ce  nom.  Il  y  existe  une 
petite  chapelle  sans  caractère  ;  ■»  f.,  c^*  de  Cha- 
ulais. —  Appartenant  à  Catherine  d'Andigné  en 
1623,  à  Raphaël  de  Scépeaux,  en  1674;  »f..c"«de 
Cuon,  tenue  en  1650  à  viage  par  Louis  Lemaire, 
sommelier  et  pannetier  du  roi  (G  105.  f.  118), 
dépendait  au  xviii*  s.  de  la  mense  de  l'hôpital 
de  Beanfort,  et  fut  vendue  nat^  le  6  messidor 
an  IV  ;  —  f.,  c"«  de  Fbntaine-Guérin,  au  haut 
du  bourg,  dépendance  de  Tanc.  domaine  de  la 
baronnie,  aujourd'hui  propriété  des  curés,  à  qui 
il  a  été  légué  par  l'ancien  curé  Fourmy,  autorisé 
par  ordonnance  du  7  décembre  1847.  Il  en  avait 
reconstruit  la  maison  en  1840  pour  y  établir 
l'école  de  filles  qui  s'y  trouve  encore.  Il  y  a  été 
ajouté  en  1842  une  petite  pharmacie;  »  f.,  c»* 
de  Marana.  —  Le  fief  de  la  Ch.  avec  maison 
de  maître,  cour,  enclos,  jardins,  garennes,  prés, 
pâtures,  1720  (E  1170),  dépendait  de  la  terre 
des  Aulnais  en  St-Anbin-du-Pavoil  ;  »  cl.,  c»« 
de  Sceaux,  dépendait  de  la  chapellenie  de  Ste- 
Catherine  1750;  «-  f.,  c»«  de  la  Séguinière;  -= 
ham.,  c»«  de  Tilliers  ;  -«  f.,  c»«  du  Tremblay. 
ChapelUéres  (les),  h.,  c^^  de  la  Varenne; 

—  h.,  c"«  du  Ménil. 

Chapenoire,  f.,  c»«  de  St-Clément-de-la-P. 

Chaperoniddre  (la) ,  c"«  d'AmbiHôu,  anc. 
fief  relevant  de  la  Grézille,  appartenant  à  Lucette 
Pelaud  en  1417,  Jacq.  Du  Plessis  1445,  Pierre 
d'Aussigné  1613,  et  plus  tard  annexé  à  la  terre  de 
Hilay  ;  —  f.,  c"«  de  Chalonnes-sur-L  ;«-"  c»*  du 
Champ ,  autrefois  de  la  paroisse  de  Thouarcé, 
anc.  fief  réuni  à  la  terre  du  Pineau;  -■  f.,  c**« 
de  Chaniocét  anc.  fief  relevant  de  Chantoceaux, 
où  rend  aveu  en  1446  Jacq.  du  Plessis,  chevalier  ; 

—  f. ,  c»*  d?  ChemilU,  —  La  Chaperor.ère, 
1»5  (Gart.  de  Ghemillé.  ch.  155).  —  Appartenait 
en  1790  à  la  famille  d'Havre. 

Chaperoniddre  (la),  f..  c"<  de  J allais  ;  — 
anc.  fief  et  seigneurie  avec  château  rectangulaire 
des  premières  années  du  xvi«  s.,  dont  une  partie 
vers  l'E.,  incendiée  à  la  Révolution,  sert  de  loge- 
ment au  fermier.  L'autre  partie  vers  l'O.  reste 
intacte.  La  façade  principale  est  ornée  de  fenêtres 
à  meneaux  simples  ou  entrecroisés  et  de  pignons 
à  crochets,  ornements  et  fleurons,  et  garde  accolée 
au  centre  une  belle  tour  octogone  à  triple  étage, 
où  circule  un  superbe  escalier  en  granit  et  dont 
la  porte  en  accolade,  à  chou  fleuronné,  décorée 
d'élégants  feuillages  sculptés,  est  surmontée  des 
armoiries  des  Du  Plessis  :  De  sinople  à  Vécu 
d'argent  en  ahime,  accompagné  de  vannets 
en  orle,  et  d'un  autre  écusson  parti  du  précé- 
dent et  de  gv£ule  fretté  d'hermine  qui  sont 
les  armes  des  Coesme;  vers  S.,  la  chapelle,  trans- 
formée en  hangar  par  l'ouverture  d'un  portail 
dans  le  plein  du  chevet  ;  à  l'intérieur  une  cré- 
dence  en  accolade,  ainsi  que  l'arc  de  la  porte, 
dont  l'encadrement  se  continue  jusqu'à  terre 
en  forme  de  colonnettes.  A  distance,  dans  le 
flanc  de  la  belle  et  large  chaussée  de  l'ancien 
étang,  a  poussé,  depuis  deux  cents  ans,  un  chône 
aujourd'hui  découronné ,  de  5  met.  de  circon- 
férence à  60  centimètres    au-dessus    du   sol. 


CHA 

L'Evre  passait  vers  N.  au  pied  du  ch&teau.  — 
La  terre  doit  son  nom,  comme  la  rue  Qiaperon- 
nière  d'Angers,  à  la  puissante  famille  Chaperon, 
qui  la  posséda  jusqu'à  la  fin  du  xv«  s.  Race 
de  chevaliers,  sans  cesse  c  au  service  ocdinaire  » 
du  roi,  elle  a  laissé  un  souvenir  légendaire.  La 
complainte  de  la  Pie,  populaire  dans  la  Vendée, 
raconte  les  infortunes  d'un  seigneur  de  la  Cha 
peronnière,  qui  trouve  au  retour  de  U  guerre 
sa  femme  remariée.  Alnette  Ghapo^n,  fille  de 
Jean  Ch.  et  de  Lucette  Pelaud ,  appona  la 
terre  vers  1440  à  Jacques  du  Plessis,  C'est  Jean 
du  Plessis  et  Renée  de  Coesme,  sa  fenaie, 
qui  firent  reconstruire  le  château  vers  1530; 
mais  Renée,  devenue  veuve,  et  remariée  à  Odet 
de  Bretagne,  comte  de  Vertus,  abandonna  ce 
logis  à  ferme.  Georges  de  Vauldrey,  marquis 
de  St  -  Phal ,  céda  la  terre  par  transaction 
du  29  octobre  1609  au  maréchal  Charles  de 
Gossé-Brissac.  —  Elle  était  annexée  dès  avant 
1647  au  marquisat  de  Cholet.  —  Le  châteaa 
brûlé  en  1794,  appartient  aiigourd'hm  à  M.  de 
Boissard.  —  Le  27  mai  1832,  MM.  de  Civiac, 
Morisset  et  Gathelineau,  poursuivis  comme  agents 
de  la  duchesse  de  Berry,  y  furent  cernés  par 
un  détachement  du  29«  de  ligne.  Leur  retraite 
dans  la  tour  octogone  dont  tous  les  étages 
communiquent,  du  grenier  au  caveau,  par  des 
trappes,  déjouait  toutes  les  recherches  ;  mais  en 
entendant  menacer  de  mort  le  fermier  Goinhal, 
Gathelineau  se  découvrit  et  fut  aussitôt  abattu 
par  un  coup  de  feu.  V.  ct-ciessus  p.  560.  MM.  Mo- 
risset et  de  Givrac,  conduits  en  prison  avec  le 
fermier,  furent  acquittés  huit  mois  plus  tard  par 
le  jury  d'Oriéans. 

Arch.  de  M.-«UL.  G  St^Manriee,  Afmw.,  t.  lO.  —  il^ 
perL  orcA.,  1868,  p.  99.  —  Alb.  Leaurchmd,  AUmm  Vm- 
déen.  —  Bev,  d'Anjou,  1881 ,  t.  II,  p.  406.  —  GaxetU  det 
Tribunaux,  2  et  4  fttftBr  1833.  — Bounligiié,  t.  U,  p.  161. 
—  Roger,  p.  332. 

Chaperonidére  (la) ,  ham. ,  c««  de  Som,- 
loire  ;  —  donne  son  nom  au  miss,  né  sur  la  e"*, 
qui  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  l'Argeot  — 
3,650  mètres  de  cours;  »  h.,  c"*  de  Lande- 
mont;  —  f.,  c*«  de  St-Rémy-en-M.  —  Le 
lieu  et  bordaige  des  Chapronnyères  1633 
(E  932),  encore  pour  moitié  en  landes  et  maavais 
pâtis  au  xviii^  s. 

Chaperoiiiildre  (la),  C^*  de  Thouarcé, 
anc.  fief ,  avec  maison  dans  le  bourg,  dont  est 
sieur  Jean  Chaperon,  1400,  Jacq.  du  Plessis^ 
1444,  1452,  Guy  d'Aussigné  1478,  Pierre  d'A.. 
1512,  Franc.  Gaultier  1526,  1541,  Martin  G.. 
1579,  Ant.  de  l'Esperonnière  1588,  Praoç.  de 
l'Ësperonnière  1618. 

Notes  Mm.  de  M.  Rafanbralt. 

Chapet ,  moulin ,  c"*  de  I.oure8ae.  —  Le 
moulin  Chappet  i4*i  (Doué,  Chapitre,  t  UI). 
-—  X.e8  mx)ulins  à  eau  et  à  vent  de  Chapet, 
1705  (£  520).  Ils  appartenaient  à  Foulon,  seigneur 
de  Doué,  par  acquêt  du  28  décembre  1380. 

Chapll  (le),  f.,  c"«  d'AUonnes. 

Chaplllais  (Joegues),  maître  architecte  de 
Saumur,  mort  âgé  de  40  ans  dans  l'abbaye  de 
St-Serge  d'Angers,  le  28  août  1712. 

Chaplnlère  (la),  f.,  e»«  du  LUm-éPA. 


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GHA 


—  623 


GHA 


Ghapltiève  (U),  m»»  b.,  o»«  d^Eiriehé,  ap- 
partenait  depuis  ao  moins  les  premières  années 
dn  XVII*  s.  à  la  famille  Ghéheré.  —  Pierre 
Ghébeié  ,  notaire  royal,  était  sénéchal  de  Ghâ- 
leaimeaf  et  procureur  fiscal  de  la  seigneurie  dn 
Plessis  de  Ghivré  en  1662  ;  —  François  Panlmier. 
docteur  en  médecine  d'Angers,  1736,  comme 
mari  de  Marie  Ghéheré;  —  J.-Fr.  Delaunay, 
docteur  -  médecin  ,  1764,  par  sa  mère  fille  de 
P.  Ghéheré.  —  Aujourd'hui  à  M.  Adrien  Berger, 
ancien  secrétaire-général  de  Maine-et-Loire. 

Cliapitre,  m^^*  à  eau  et  à  vent,  c°«  de  Chan- 
xtaux,  appartenaient  autrefois  au  Ghapitre  St- 
Maurice  d'Angers,  et  furent  vendus  nat*  le  3  août 
1791  ;  -  f.,  c»«  de  Chemirê  1675  (Et. -G.)  ;  « 
el,  c»«  de  Corné  (Gass.)  ;  —  f.,  c»«  de  Méon; 
-•  f.,  c"«  de  St-Pierre-Maulimart. 

Chaponnière  (la),  f.,  c''*  de  Juvardeil. 

Cliapoaiii,  m^^  b.  et  f ,  dans  le  bourg  de 
Ste-Gemmes-aur-L. ,  domaine  d'une  chapelle 
de  St-Maurice  d'Angers,  dont  dépendait  un  fief 
eensif  en  la  paroisse  de  Murs.  Elle  garde  le  nom 
d'une  anc.  lie  de  Loire,  insula  Campoini 
xii«  s.  (Ménage,  Hist  de  Sablé,  p.  91),  réduite 
en  péninsule  dès  le  xvii*  s.  et  depuis  confondue 
à  la  terre  ferme. 

Chapooin,  h.,  c««  de  la  Varenne.  —  Pis- 
catura  monachi  de  Capoino  1186  -  1190 
(Chantoc.  ch.  or.).  —  L'ile  Ghapoinoude  St-Nicolas 
forme  la  pointe  ouest  de  l'ile  Dorelle  qui  pour  le 
reste  dépend  de  la  Loire-Inférieure.  Elle  appar- 
tenait au  sieur  de  la  Varenne,  ainsi  que  la  boire 
de  Chambellan,  V.  ce  mot,  et  faisait  partie  de 
la  terre  ferme  jusqu'aux  xvi*  et  xvii*  s.  Une 
chapelle  y  existait  sous  le  vocable  de  St  Nicolas 
dès  le  xii«  s.,  avec  des  moines  dont  le  chef  prend 
le  titre  de  prieur.  Le  bénéfice  fut  réuni  sans 
doute  au  prieuré  de  Ghantoceaux  qui  n'en  avait 
encore  que  la  présentation  au  xvi*  s.  Il  est  dit  à 
la  présentation  en  1683  de  l'abbaye  de  Blanche- 
Couronne.  La  Loire,  dont  le  lit  ancien  est  encore 
reconnaissable  dans  le  milieu  de  l'tle  actuelle, 
se  fraya  un  courant  nouveau  vers  Sud,  en  em- 
portant les  terres  et  la  chapelle,  dont  les  murs 
Apparaissent  sur  la  rive  aux  eaux  basses.  Un 
petit  hameau  y  subsiste  encore  et  dans  l'ile  une 
maison  conserve  le  nom  de  St-Nicolas. 

Chapouimm  —  V.  Gamier  (Jacques). 

Cliappe,  h.,  c"«  de  Fontaine-Guérin\  — 
anc.  fief  et  seigneurie  ,  réuni  au  xviii*  s.  à  la 
baronnie  de  Fontaine-G.  et  relevant  en  arrière-fief 
du  Chapitre  de  St-Martin  d'Angers.  En  dépen- 
daient les  fiefs  de  la  Rahairie,  Martru  et  Nibeau. 
—  En  est  sieur  Jean  de  Gbemens  1398,  Jean  de 
Périers  1470,  Macé  de  P.,  mari  de  Marguerite  de 
Chemens  1491,  Léonard  de  Fontenailles,  par  ac- 
quêt de  Simonne  de  Périers,  femme  de  Pierre 
Chenu,  et  d'Ambroise  de  Périers  1516,  Léonard 
Gnérin  ,  mari  d'Anne  de  Fontenailles  1550.  — 
Ambroise  Guérin  et  Léonor  de  la  Trémoille,  sa 
«emme,  le  vendirent  le  i8  février  1586,  avec  la 
terre  de  Martru  à  n.  h.  Jean  Cupif  de  la  Robinaie, 
àe  qui  hérita  en  1610  Marthe  Gupif,  femme  de 
Claude  Legros,  mattre  des  eaux  et  forêts  de  Beau- 
fort,  1621,  1655.  André  Chabot,  héritier  de  Franc. 


Legros  et  de  Marie  Ghabot,  et  Marie-Honorée  de 
Ghamières,  sa  femme,  le  vendirent  de  nouveau 
le  19  avril  1719  à  Ant.-Louis  RouiUé.  —  Le 
principal  logis,  encadré  de  quatre  pavillons  dé- 
corés de  briques,  conserve  des  cheminées  ar- 
moriées de  gueules  au  lion  Sargsnt 

Chappe,  vill.,  c»*  de  JLon^ué.  —  Capce  1175 
(Pr.  de  Brion,  ch.  or.).  — Via  que  ducit  a  Cha- 
pes 1283  (Gunault.  1 1,  f.  93).  —  Nemora,  —  Ne- 
mus  de  Chapes  1270  (Evôché).  —  Territorium 
de  Chappes  1291  (G  7).—  Le  Bas  de  Chappes 
(Et. -M.).  —  Anc.  fief  et  seigneurie  du  domaine 
de  l'Evèché  d'Angers,  aliéné  en  même  temps  que 
la  seigneurie  de  Blou,  à  l'exception  des  bois,  dé- 
frichés en  partie  dès  lexiii's.  et  qui  s'étendaient 
sur  l'Authion  jusqu'au  Fresne  et  vers  Longue 
jusqu'au  Lathan.  —  La  seigneurie  dépendait  de 
Ramefort  et  fut  vendue  en  1530  à  René  Boner- 
rier,  sieur  de  Maschefer.  Elle  appartenait  à  Jacq. 
d'Estampes  en  1545 ,  sur  qui  elle  fut  retirée 
féodalement  par  Gharles  de  Vaux  et  revendue 
le  2  novembre  à  Pierre  de  Laval  qui  l'annexa  à 
sa  baronnie  de  Trêves  en  restant  dans  la  mou- 
vance de  Ramefort.  Le  château  actuel,  entier  en- 
core mais  qui  n'est  plus  qu'une  habitation  de 
ferme  divisée  entre  plusieurs  ménages,  date  & 
peu  près  de  cette  époque.  Tous  les  appartements 
du  premier  étage  sont  convertis  en  greniers.  La 
cheminée  du  salon  conserve  le  blason  des  d'Har- 
court  colorié  avec  la  devise  :  Non  nobis,  Do^ 
mine,  non  nobis,  sed  nomini  tuo  da  gloriam. 
—  Il  fut  vendu  le  16  mars  1642  par  Uilaire  de 
Laval  de  Lezay,  avec  la  baronnie  de  Trêves,  au 
cardinal  de  Richelieu.  —  La  chapelle-St-René, 
aujourd'hui  simple  ferme, .  formait  au  centre  du 
canton  comme  une  fillette  ou  succursale  de  Lon- 
gue, desservie  pour  la  commodité  des  habitants, 
par  des  chapelains  résidants.  G'était  en  1600, 1618, 
Alexis  Lamy,  fils  de  l'apothicaire  de  lafeue.reine 
Marguerite  de  Navarre,  Giberd  1732,  Maurille 
Brébin,  f  le  23  septembre  1754,  Fr.  jRobtnaon, 
t  le  17  mai  1785.  —  La  cloche  et  les  ornements 
en  furent  enlevés  en  1790.  '-  La  chapelle  a  été 
détruite  vers  1820.«(Haut-),  v.,  c"«  de  Longue. 

Chappe  (la),  c"«  de  Charcé.  —  Les  mai- 
sons près  la  Hucaudière  appelées  la  Ch, 
1556.  —  Le  lieu  appelé  la  Ch,  1561  (Ghartrier 
de  Brissac). 

Chappuzeam  (DanteZ-PauZ),  est  dit  origi- 
naire de  Baugé  par  les  nouveaux  éditeurs  du 
Dict.  des  Anonymes  qui  l'indiquent  comme 
l'auteur  de  Coronis,  pastorale  héroïque  (Paris, 
Ballard,  1691).  J'ai  cherché  et  fait  chercher  inu- 
tilement ce  nom  sur  les  registres  de  la  paroisse. 

Chapnt  (le)  ,  ruiss.  né  an  Bourg-Gautron  en 
Bouzillé,  se  dirige  vers  la  Trotelière  et  va  se 
jeter  dans  la  boire  de  la  Motte;  —2,200  m.  de  c. 

Chapuzeanx,  f..  c»«  de  St-Philbert-en-M. 

Clutfaneé  (le  Grand-),  f.,  c*"*  de  Soulaire- 
et-B.  —  Adelelmus  de  Charance  1162-1168 
(2*  Gartul.  de  St-Serge,  p.  363).  —  Hugo  miles 
de  Charence  1207  (Ib.,  p.  170)  ;  —  Le  Gué  de 
Ch.  (Gass.).  —  (le  PeUt-),  f.,  c»«  de  Soulaire- 
et'B.,  appartenance  du  Ghapitre  St^Martin  d'An- 
gers, vendue  nat^  le  3  mars  1791. 


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GHA 


—  624  — 


CHA 


Charbandlère  (U),  f.»  c*»  de  la  Chapette-  1 
St'Laud,  I 

Charbeanx  (\es),  cl..  c>«  de  Vieil-Baugé, 
vendue  nat*  le  16  messidor  an  IV,  sur  Hardooin 
de  la  Gironardière. 

CharbliieCla),  f.,  c»«  de  Ckolet. 

Charboislére  (la),  t.,  c"«  de  Lasse.  — 
Cherboissière  (la)  (Gass.). 

Chmrbon-Blane  (le),  f.,  c««  de  St-Au^^us- 
tin-des-Bois.  —  La  maison,  jardins,  terres  ap- 
pelés le  Gh.-Blanc  et  la  Prinse-Chartier  1632 
(E  139),  dépendait  da  domaine  de  la  baronnie 
de  Bécon. 

Charboiineaa,  f.,  c^  de  Cossé;  «»  ham., 
c»«  de  la  Renaudière. 

Charboiuielale  (la),  f  ,  c^^  de  Vem, 

Charboiuierie  (la)»  '•»  c»*  de  Corzé.  — 
Les  maisons,  logements,  étables,  jardins  de 
la  Ch.  (E  128),  appartenaient  en  17i0  an  prince 
de  Guéméné;  -■  ham.,  c^*  d* Ingrandes;  =■  t., 
c»»  de  GreZ'Neuville.  —  La  Charbonerie  in 
parochia  de  Nova  Villa  1268  (St> Serge.  Pr.  de 
de  Gr.-N.)  ;  —  formait  le  temporel  da  collège  de 
Grez-Neaville  (Ârch.  de  M.-et-L.  D  37)  et  fat  vendue 
nat'  le  18  messidor  an  IV ;  —  f.,  c»«  de  Sarrigné. 

ChariHinider,  f.  et  m*>>  à  vent,  c<^«  de  St- 
Mathurin;  —  c»«  de  la  Ménitré,  V.  la  Fur- 
jonnière. 

Charbonnier  {François),  vicomte  d'Arqués, 
né  en  Anjou,  était  le  secrétaire  du  duc  de  Valois, 
plus  tard  François  !«',  et  édita  les  poésies  de  son 
ami,  Guillaume  Crétin.  U  a  signé  de  son  propre 
nom  des  Stances  à  Olivier  de  Magny  sur  la 
Mort  de  Salel,  et  sur  les  vers  de  VOmbre  de 
Salel,  à  la  suite  de  la  traduction  de  VIliade 
par  Salel,  édition  de  1571. 

Goiqet,  Bibl.  fr.,  X,  21. 

Cnuwbonnler  de  la  Gaesnerle  (Char- 
lotte-Marie'Anne),  fille  de  Charles-François  Gh. 
de  la  G.  et  d'Ursule-Anne  Âudouin  de  Danne, 
née  à  Angers  le  12  février  1731,  y  est  morte  le 
5  janvier  1785.  Elle  s'était  fait  une  certaine  ré- 
putation dans  ce  groupe  de  femmes  de  talent  qui 
se  distinguèrent  vers  le  milieu  du  dernier  siècle.  On 
a  d'ailleurs  peu  de  détails  sur  sa  vie.  Elle  aima,  dit- 
on,  Louet,  de  l'Académie  d'Angers,  qui  la  délaissa. 
Ces  chagrins  lui  firent  demander  des  consolations 
au  culte  des  lettres.  Tous  ses  ouvrages  sont  ano- 
nymes. On  a  vendu  lors  de  la  dispersion  du  ca- 
binet Grille  une  lettre  d'elle  adressée  d'Angers  à 
Tabbé  Rangeard  (V.  ce  nom).  Elle  lui  confie 
(12  mars  1765),  pendant  le  séjour  qu'il  fait  k 
Paris^  le  soin  de  revoir,  de  vendre  et  d'imprimer 
ses  livres  :  c  Je  vous  demande,  pour  toute  grAce, 
«  lui  dit-elle,  un  secret  inviolable  et  serais  au  dé- 
«c  sespoir  d'être  connue.  »  —  Son  premier  roman, 
publié  sous  le  titre  de  Mémoires  de  Milady  B,, 
par  M"^  R.  (Amsterdam  et  Paris,  1740,  IV  par- 
ties, 1  vol.  in-16)  fat  attribué  à  M»«  Riccoboni  et 
justifie  souvent  l'erreur  des  contemporains  par  la 
grâce  et  l'émotion  du  style.  Ses  autres  ouvrages 
n'eurent  pas  moins  de  succès.  Ils  ont  pour  titres  : 
Iphis  et  Aglaé,  roman,  par  M....  (Londres  et 
Paris,  1768,  2  vol.  in-12);  —  JLcs  Ressources  de 
la   Vertu  par  Vauteur  des  Mémoires  de 


Mtlody  B.  (Amsterdam  et  Pazîs,  1782,9  vol.  ÎI142). 

Catal.  det  mUêd.  7.  GriUe,  p.  197  el  MO.— iffiiT.^ 
Femmes  froMçaieei,  t.  V,  p.  450.  —  Berthe,  Hm.  IMi. 
p  57.  —  Aidi.iiuui.  GG55et406. 

Chiurbonnler  de  la  Gnesnerte  (CliarZes). 
fils  de  Louis-René-Francois  Ch.  el  d'Anne  Es- 
nault,  né  à  Angers  le  31  avril  1T84.  mané  k 
6  avril  1812,  à  Angers,  à  Anloinette-MéUnie- 
Françoise  Santo  Domingo,  garde  du  corps  en  1814, 
compagnie  de  Grammont,  proposé  pour  le  grade 
de  capitaine,  suit  Louis  XVIII  à  Gmnd.  pnt 
en  1815.  comme  aide  de  camp ,  le  génénl 
d'Autichamp  dans  la  Vendée,  est  nommé  ca- 
pitaine le  13  novembre  1816.  passe  avec  son 
grade  au  corps  d'Etat-major,  lors  de  la  formatiea, 
est  nommé  chevalier  de  la  Légion  d'honneur  aa 
baptême  du  duc  de  Bordeaux,  en  1821,  faitb 
campagne  de  1823  et  entre  au  4«  régiment  d'il 
fanterie  de  la  garde  en  1825.  où  il  sert  jusqu*ea 
1830,  avec  le  brevet  de  chef  de  bataillon  par  ai- 
cienneté  de  grade. — Démissionnaire  après  juilbl. 
il  fut  depuis  lors  compromis  dans  les  diveises 
menées  légitimistes  contre  la  nouvelle  royailâ, 
notamment  dans  le  complot  de  la  rue  des  Proa- 
vaires  (1832),  où  après  neuf  mois  de  préveatiaB 
une  condamnation  le  retint  deux  ans  à  la  pdue 
de  Sainte-Pélagie,  détenu  de  nouveau  eo  1844 
avec  le  chevalier  de  l'Espinay  pour  VÎEuxfre  dt 
St-Louis,  et  acquitté  sur  la  plaidoirie  de  Ba- 
ryer,  enfin  après  les  journées  de  juin  1848,  airHi 
à  Angers  et  conduit  entre  les  gendainnes  à  h 
prison  de  la  rue  Cherche-Midi  où  le  Conseil  éi 
guerre  l'acquitta  après  une  détention  de  plosieuii  I 
mois.  —  Il  est  mort  le  22  septembre  1867,  â$ 
de  83  ans,  à  Angers. 

CiMrbonnIére  (la),  f.,  c^  de    Coron;  » 
d.,  cn«  de  Miré,  ancien  domaine  des  Ursufiisi  i 
d'Angers,  vendu  nat^  le  10  février  1791. 

Cbarbotale  (la),  f.,  c"«  de  Cherré.  ^VEs- 
charbotaie  1539.  ~  La  Charboièa  (Gass.).!  | 
la  famille  de  la  Saugère  au  zvi*  s.  ;  —  (U  Petits-),  i 
f..  c»«  de  Cherré. 

Charbotlére  (la),  h.,  c"«  de  Vauckréties. 

—  L'Echarbotière.  C.  —  Les  Ch.  (Et.-M.). 
Cliarboneliére  (la),  f.,  c^  de  BrignL  -  I 

En  est  sieur  René  Bascher,  1654,  1684. 

IShareé  ,  canton  de  Thouarcé  (14  kâ).  | 
arrond.  d'Angers  (21  kil.).  —  Possessto  qsi 
dicitur  Capriniacus  cum  eccZesta  Sti-G^r- 
^ti  987-996  (L.  N.,  ch.  150;  Liv.  d'A..  f oL  I 
et  3),  1122  (BuUe).  —  EccUsia  Sti-Gewrgii  et 
Capriniaco  1146  et  1156  (Liv.  d'A..,  f.  4el9. 

—  Charceium  1170-1177  (Fontev.,  Beanfocf).^ 
Parochia  de  Charceyo  1306  (G  Chap.  Sain- 
Pierre  d'A.)  —  Entre  Blaison  (6  kil  )  et  Saitf» 
Saturnin  (5  kil.)  au  N. ,  Quincé  (3  kil)  « 
St-Saturnin  à  l'O.,  St-EUier  (2  kU.)  à  l'E.,  etbi 
AUeuds  (5  kU.)  an  S. 

Le  bourg,  --  «  trois  maisons,  l'église  et  m 
four  »,  suivant  le  dicton  très-juste  du  pays,  —  e* 
perdu  dans  un  vallon  humide,  tout  au  bord  jadii 
de  l'étang  de  Brissac,  desservi  par  le  ebemin  dtB- 
térèt  commun  de  Brissac  à  Chemellier.  L'a^to- 
mération  principale  s'élève  au  contraire  tout  1 
l'extrême  confin  N..  sur  la  crête  d'une 


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CHA 


-•625  — 


CHA 


«6le  à  la  Roche  et  à  la  Croix- Viau,  —  au  som- 
net  (80  met.)  et  le  long  du  chemin  de  grande 
communication  de  Beanlieu  à  St-Hathnrin. 

Y  passe  l'Aobance,  par  le  centre  du  territoire, 
dn  S.-E.  an  N.-E.,  et  à  200  met.  de  Téglise  ;  — - 
y  naissent  les  miss,  de  la  Serrnôre  et  da  Ronlet. 

Eq  dépendent  les  yiil.  de  la  Roche  (15  mais., 
89  hab..  à  1,500  met.)»  de  la  Groix-Viau  (9  mais., 
32  hab.,  à  2 kil.).  du  Goadray  (13  mais., à  1  kil.), 
4e  Paray  (10  mais.) ,  partie  du  Haut-Baucbet 
(9 mais.,  8  kil.  300  met.),  les  ham.  de  Tessigné 
(7  mais.,  2  kil.  1/2),  du  Perrin  (7  mais.,  1  kil,), 
et  45  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1092  hect.,  dont  170  hect.  en 
Tignes  et  30  en  bois. 

Population  :  630  hab.  en  1726.  —  800  hab. 
en  1790.  —  e4f  hab.  en  1826.  —  650  hab.  en 
1831.  —  637  hab.  en  1841.  —  640  hab.  en  1851. 
-  609  hab.  en  1861.  —  5i5  hab.  en  1872,  —  en 
décadence  constante  et  profonde.  —  14  habitants 
seulement  résident  autour  de  Téglise  ;  le  reste  épars 
en  petits  groupes  ou  agglomérés  dans  des  rayons 
foin taios,qm  ont  leur  direction  vers  d'autres  centres . 

Ni  marché,  ni  foire,  ni  assemblée. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Brissac. 

11  n'existe  point  de  Mairie,  Les  archives  sont 
déposées  chez  les  maires,  à  la  Blutière  avant 
1870,  à  la  Groix-Viau  depuis.  ~  Il  est  projeté 
d'en  édifier  une  vis-à-vis  YEcolt  de  filles  (sœurs 
de  la  Salle-de-Vihiers),  construite  au  bourg  aux 
frais  de  M.  et  M™«  Béritault.  —  VEcole  de  gar- 
dons est  conunune  avec  St-ElUer. 

VEglise^  dédiée  à  St  Pierre  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII),  fut  vendue  nat^,  avec  le  cime- 
tière, le  19  prairial  an  IV.  Après  avoir  été  remise 
en  vente  et  donnée  à  loyer,  elle  a  été  rachetée,  à 
frais  communs  avec  la  commune  de  St-EUier, 
qui  en  dépend  au  spirituel,  par  autorisation  du 
19  mars  1811.  L'édifice  (22  met.  50  sur  6)  com- 
prend ane  nef  unique,  terminée  par  un  carré  for- 
mé d'arceaux  romans  au-dessus  desquels  porte  le 
docher,  grosse  tour  carrée,  à  une  seule  baie  plein 
cintre  sur  chaque  face  ;  le  chœur  à  fond  plat, 
percé  de  trois  belles  fenêtres  ogivales  remises  en 
lumière  depuis  1867  et  décorées  d'ube  Vierge 
de  Thierry,  d'Angers,  le  pignon  encadré  entre  les 
pignons  de  deux  chapelles,  celle  de  gauche  mo- 
derne, l'autre,  à  droite,  de  trois  travées  avec 
voûtes  prismatiques  armoriées  du  xvi*  s.  et  large 
fenêtre  à  meneau  condamnée.  —  L'enclos  de  la 
^re  y  attient  vers  N.,  où  dans  le  hangar  est 
déposée  une  Assomption  dont  le  type  n'est  pas 
▼idgaire;  mais  l'œuvre  est  délabrée.  Elle  est  si- 
gnée René  Joachim  16S7,  et  porte  dans  un 
coin  l'écu  d^azur  au  chêne  de  sinople  au 
fhef  de.,,  chargé  de  trois  étoiles  d^or^  qui 
est  de  la  famille  de  Ghènedé.  Dans  la  perspective 
du  tableau  apparaît  une  maison  qui  doit  être  son 
inanoir  de  la  Roche,  —  et  la  devise  :  dant 
tidera  vires. 

Sur  la  métairie  du  Beaupréau,  dans  une  vigne 
autrefois  certainement  couverte  par  l'étang  de 
Brissac,  existe  encore  un  curieux  do Zmen  double, 
précédé  primitivement  d'un  vestibule  dont  les 
débris  gisent  sur  le  sol,  et  formé  de  quatre  pierres 


(3  met.  sur  3  à  l'intérieur),  dont  une  pour  le  fond, 
une  autre  pour  le  toit,  qui  mesure  5  m.  sur5™,80 
de  largeur.  Le  toit  déborde  en  arrière  de  plus 
d'un  met.,  et  rejoint  le  toit  d'une  seconde  chambre 
indépendante,  basse  et  étroite,  entièrement  close. 
A  trente  pas,  vers  Sud,  se  dresse  un  peuZoan,  en 
forme  de  pyramide  (2  m.  50  de  haut),  la  base 
large  de  deux  met.,  et  tout  auprès  les  débris  d'un 
second  penlvan  on  plutôt  d'un  dolmen  détruit  et 
de  nombreux  blocs  épars  sans  dessein  apparent. 

—  On  a  souvenir  d'un  autre  dolmen  entre  le 
Perrin  et  la  Roche,  brisé  en  1797,  et  qui  n'est  pas 
autrement  indiqué. 

L'existence  aussi  est  signalé  d'une  vulgaire 
enceinte  de  terre  qui  serait  le  retranchement  des 
Romains  en  marche  contre  Dumnacus.  Ge  qui  est 
plus  sûr,  quoique  difficile  à  préciser,  est  le  passage 
d'une  voie  de  Brissac  à  Gennes  par  Ghemellier 
et  St-Pierre  en- Vaux. 

La  terre  de  Gharcé  formait  jusqu'au  xii*  s.  un 
domaine  considérable ,  possessio ,  avec  église 
paroissiale  dédiée  à  St-Georges,  dont  dépendaient 
les  chapelles  de  St-EUier  et  de  St-Georges  de 
Savoie,  le  tout  appartenant  à  l'abbaye  St-Florent. 
On  ne  voit  pas  à  quelle  époque  certaine  ni  par 
quel  bienfait  elle  advint  au  Ghapitre  Saint-Pierre 
d'Angers,  qui  en  resta  seigneur  depuis  au  moins 
le  XV*  s.  jusqu'à  la  Révolution  et  dont  le  vo- 
cable a  remplacé  le  patron  primitif  de  St-Georges. 
U  avait  vendu  la  terre,  fief  et  seigneurie  le 
13  décembre  1563  au  seigneur  de  Brissac,  mais 
il  en  obtint  presque  aussitôt  le  réméré  par  sen- 
tence du  1«' janvier  1565  (o*  s.)»  On  conservait 
encore  au  xviii*  s.  dans  la  sacristie,  le  siège  en 
pierre,  armorié  de  deux  clefs  en  croix  et  d'une 
mitre,  où  le  doyen  tenait  ses  assises  à  la  porte  de 
l'église.  Il  y  venait  célébrer  le  service  divin  la 
veille  *el  le  jour  de  la  St-Pierre,  à  charge  de  ser- 
vir an  curé  ainsi  qu'à  son  vicaire,  ces  deux  jours, 
c  à  la  porte  de  l'église,  un  fètage  composé  de 
bouilli,  rôti,  vin  blanc  et  clairet  ». 

Curés  ;  Jean  Perrois,  1416,  1456.  —  Hilaire 
Coquereau,  vers  1470. — Jean  Aubry ,  1481 ,  1525. 

—  Jean  Aubry,  son  neveu,  1533,  résignataire  en 
1542  et  mort  le  4  juin  1550.  —  René  Aubry, 
son  neveu,  1545,  1557.  —  Thomas  Richer, 
1561.  —  René  Lavocat,  1563,  1574.  —  Jean 
Ganne,  1584.  —  Jean  Apvril,  1592.  —  René 
Guibert,  1598.  —  P.  Constantin,  1600.  — 
Pierre  Béritault,  1608.  —  Jean  Rogeron,  1614, 
f  en  mars  1633.  —  Pierre  Boureau ,  1633.  — 
M.  Ferrand,  1639,  qui  permute.  —  Paul  Ju- 
beaut  précédemment  curé  de  Joué-l'Abbé  au 
Haine,  1639,  f  le  23  septembre  1640.  —  Sym- 
phorien  Chappelet,  1644,  f  le  9Q  octobre  1672. 

—  Philippe  Rivière ,  chanoine  de  St-Martin 
d'Angers,  novembre  1672.  —  Louis  Lepelletier, 
1673.  —  Jean-Armand  Hemault ,  1675 ,  f  ^ 
Angers  le  23  février  1680.  Son  testament  est  du 
21  juillet  1679.  —  Symphorien  Chevalier, 
1680  ,  devient  en  1690  curé  de  Grézillé.  — 
Pierre  Graimbault,  février  1691,  f  1«  23  fé- 
vrier 1694.  —  P.  Richard,  1694,  1699.  — 
Vincent  Camus,  1700,  f  le  26  mai  1712.  — 
B.  de  DUusie  de  Sermont,  1713,  1723.  — 


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CHA 

Claude  Loiseleur,  1724,  fie  99  décembre  1725, 
âgé  de  54  ans.  —  Nie.  Courtin,  1736,  f  le 
31  décembre  1746,  âgé  de  51  ans.  —  Louis  Ber- 
nier,  20  janvier  1747.  f  le  17  avril  1761,  âgé  de 
53  ans.  —  Pierre  DuhuUson,  avril  1761,  f  le 
6  août  1786.  —  Cochard,  novembre  1786,  1792. 

La  paroisse  dépendait  de  rArchiprêtré  de  San- 
mnr,  du  Grenier  à  sel  de  Brissac,  de  TElection 
d'Angers,  du  District  en  1788  de  Brissac,  en  1790 
de  Yihiers. 

Maires  :  Panl-Ant.-Ed.  Falloux,  ancien 
conseiller-anditeur  à  la  Chambre  des  Comptes  de 
Breta^e,  1^'  messidor  an  VIII,  démissionnaire 
le  9  mai  1809.  —Paul-Lonis -Gaspard  FaUoua;, 
6  join  1809.  —  Jean  Priou,  7  avril  1815.  — 
L.-G.  FaHouj;,  12 juillet  1815.  —  JDuchesne  de 
Denant,  14  janvier  1826,  installé  le  7  juin,  dé- 
missionnaire le  8  septembre  1830.  V.  ce  nom.  — 
Breau,  14septemb.  1830,  installé  le  26.— Mathur. 
Priou,  1840.  —  Pelé,  1870,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  492  ;  G  Chapitre  de  SUPierre.  — 
Arch.  comm.  Et.-C.  —  Notes  Mss.  RaimbauU.  —  Pour  lef 
localités,  voir  à  lenr  article,  Paray,  la  Blutière,  la  Va» 
renne,  la  Pichonniêre,  la  Motte-Âugirard,  Tessigné,  la 
Boche,  le  Perrin,  etc. 

Chardavoliie  (Jean),  —ou mieux  peut-être 
Cherdavoine,  —  né  à  Beaufort-en- Vallée,  était 
au  xvi«  s.  en  grande  réputation  comme  musicien. 
—  On  a  de  lui  deux  recueils  très-rares  :  Recueil 
de  chansons  en  mode  de  voix  de  villes, 
tirées  de  divers  auteurs  avec  la  musique  de 
leur  chant  commun  (Paris,  1575,  in-16).  — 
Recueil  des  plus  belles  chansons  mises  en 
musique  (Paris,  1516,  Cl.  Micart.  in-16).  —  On 
montre  encore  à  Beaufort  un  logis  du  xvi*  s., 
décoré  de  jolis  motifs  dans  le  goût  de  la  Renais- 
sance, que  la  tradition  indique  pour  sa  demeure. 
Il  appartenait  au  zviii<  s.  à  la  famille  Haran. 
La  place  voisine  porte  le  nom  de  l'artiste,  V.  cî- 
dessus,  p.  244,  et  une  modeste  fontaine,  formée 
d'un  monolithe  carré,  rappelle  sa  mémoire,  à 
défaut  de  documents  qui  aident  à  raconter  sa  vie 
et  que  j'ai  vainement  recherchés  dans  les  archives. 

Fayolle,  Dicl,  det  Musiciens.  — Féih,  Biogr,  Univ.  des 
Mustc.  —  Brun,  de  Tart.,  Mss.  870,  f.  H54.  —  Mélanges 
htstonquej^w  ***  [de  la  Brune,  ministre  protestant],  Ams- 
terdam, 1718,  in-li. 

Chardin  {Simon) ,  originaire  de  Vire,  près 
Bagneux,  ancien  professeur  de  mathématiques  à 
Nantes,  et  précédemment  jésuite,  «  homme  d'es- 
prit, de  science  et  do  religion,  »  meurt  le  2  oc- 
tobre 1782 ,  au  château  de  Bourmont ,  â^é  de 
68  ans,  et  est  inhumé  dans  la  chapelle  du  cime- 
tière de  Freigné. 

Chardon  (Joseph) ,  docteur  en  théologie  en 
1607,  curé  de  Marigné  depuis  1612  et  recteur  de 
l'Université  d'Angers  en  1616,  y  meurt  «  pendant 
sa  lecture  »  le  7  avril,  et  est  inhumé  dans  l'église 
de  la  Trinité  (GG  222). 

Chardon  (Gervais  ou,  suivant  d'autres  do- 
cuments ,  François) ,  fils  d'un  maréchal  fer- 
rand  de  Froidefont,  près  Châteaugontier,  étudia 
sans  doute  dans  quelque  école  de  paroisse  et 
pour  achever  son  éducation,  se  fit,  comme  tant 
d'autres,  précepteur  de  quelques  jeunes  gens  de 
qualité.  C'est  à  ce  titre  qu'il  entra  dans  la  famille 
angevine  Davy  du  Chiron.  Reçudocteuren  théologie 


CHA 

à  Angers  en  1648,  il  fut  presque  ansâiAt  ehai|é 
par  l'évèqne,  du  cours  de  phUosophie  dans  ui 
abbaye  de  St-Nicolas.  U  y  professa  quatre  aas, 
puis  passa  dans  la  chaire  de  théologie  (pfil  oc- 
cupa 18  ans,  à  l'honneur  du  jansénisiBedoitil 
était  un  des  plus  dévoués  partisans.  Le  chuoiM 
Héard  se  démit  en  sa  faveur  de  son  caDoniot 
dans  le  Chapitre  de  St-Maurille  d'Angeisoàilftt 
reçu  le  25  août  1655;  mais  dénoncé  au  roi,  ooon 
l'évèque,  son  protecteur,  Chardon  dat  partir  en 
exil  pour  Riom  le  9  juillet  1676.  EopreBantoonsi 
du  Chapitre  «  pour  un  voyage  pour  affaire  d'impor- 
c  tance,  »  il  fut  maintenu  par  leschaDoinesdatt 
tous  ses  revenus.  Sa  disgrâce  et  l'esprit  do  secte  m 
firent  qu'entretenir  mieu\  sa  réputation  de  sdenee. 
Il  mourut  dans  son  exil  le  21  décembre  1686.  Les 
chanoines  de  St-Amable  l'inhumèrent  dans  \m 
caveau  avec  les  cérémonies  réservées  aa  doyei 
et  les  Carmélites  se  procurèrent  clandestiMineiî 
son  cœur  pour  l'enterrer  dans  leur  cloître.  Oos- 
don  laissait  aux  mains  d'Héard  un  cours  de  théo- 
logie en  quatre  volumes,  resté  inédit. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  Chapitra  d«  St-MnriDe.  -  PtMf. 
de  Ut.,  Mm.  1068,  p.  161.  —  Moréri.  -  Uanréu,  EiÉL 
m.  du  Maine,  t.  II,  p.  410. 

Chardoimais  (les),  ff.,  t^  de  la  Potherit 

—  Le  Ckardonnet  xvii-xviii*  s.  (E  3878  et 
Cass.).  —  Ane.  maison  noble,  appartenaot  i  &. 
h.  Claude  Coustardiëre ,  mari  de  Jolienoe  Ds- 
chastelet,  1569,  à  n.  h.  Jean  Ronssean,  kv 
gendre,  1591  ;  —  en  1646  à  Claude  Roossevitf 
Marguerite  de  Cailhaud,  sa  femme,  à  Phil.  Rou- 
seau  1698,  à  Julien  de  Moucheron,  marié  à  la- 
thurine  Rousseau  le  12  mai  1703. 

Chardonnellerie  (la).  f.,c°«  de  CAoIoiui» 
sur-Loire. 
ChardoBnerle  (la),  f.,  c"«  de  BcaupréoL 
Chardonaet  (le),  quartier,  c"<  de  ScâjA- 
Mathurin.  —  Le  3  février  et  le  6  anil  1811, 
dans  un  champ  baigné  vers  N.  par  le  miss-  ^ 
la  Dcvisserie,  on  a  trouvé,  à  4Oou5OceatiBè&0 
de  profondeur,  12  tombeaux  composés  d'ardote 
brutes  et  de  briques  (iv-v*  s.).  Un  des  cadavitt 
avait  les  bras  étendus  en  croix  au  traven  to 
parois  du  tombeau  et  sur  chaque  bns  mit 
été  façonné  un  recouvrement  en  ardoises  sèchei 

—  Une  mère  était  couchée  avec  son  eofii 
sur  le  bras  gauche.  —  Cinq  au  moins  de  cet 
sépultures  portaient  des  signes  chrétiens,  et  dan 
un  se  trouvait  un  bas^ relief  en  terre  coite  qi'a 
a  pu  prendre  pour  un  portrait  du  Christ. 

Chardoimet  (le),  quartier  de  la  rifle  # 
Saumur.  --  Secus  Toeri  fluvium  ad  Canifi'^ 
Spinosum  vocitatum  1026  (Ghr.  de  St-Florair 
p.  213).  —  Spinetum  St  -  Florent  l» 
(Fontev.,  ch.  anc.  28). 

Chardonnetferie  (la) ,  vill.,  c"«  de  C^ 
lonnes-s.'L.;  —  Les  ChardonnelUries  (Cas-V 

Chardonnlére    Ga),    f..    c»«   de  I>ttrtal 

—  Appartenait  au  xvii«  s.  à  la  famille  Uo9^ 
dont  un  membre  est  chirurgien,  Pierre  M..  10^ 
un  autre  curé;  «  f.,  c"«  de  St-MeZaine. 

Chardons  (les),  moulin,  c°«  de  la  BohJk\ 
=*  ham.,  c*»*  de  Villévêque, 
Chariginé»  moulin  sur  le  miss,  de  U  Ri^ 


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!ofle,  c°«  de  Mùuliheme.  —  Ckarigné  (Gass.) 
'Le  Charenier  1791  (Vente  Nat.).— Charnier 
;Et.-M  ).  —  Appartenait  à  l'abbaye  du  Louronx, 
ît  fut  vendue  nat*  le  l*"^  avril  1791. 
Chariot  (Pierre),  jésuite,  né  en  Anjou  en 
567,  mort  à  Paris  le  4  avril  1625,  a  publié  un 
iDvrage  ascétique  :  Exercitia  utilissima  ad 
)itam  secundum  Dei  prcecepta  instituendam 
Paris,  Seb.  Ghappelet,  1623,  in<12). 
Ghariery  (Alexis- Antoine),  né  le  30  juillet 
752  à  Gandé,  militaire  avant  1789,  fut  nommé 
lès  le  début  des  troubles  chef  de  légion  du  dis- 
tict  de  Segré,  général  de  brigade  en  1793  à  Tannée 
le  Vendée,  commandant  en  Tan  III  le  camp  de 
lionars,  puis  démissionnaire,  en  restant  pendant 
sate  la  guerre  des  chouans  l'aide  énergique  et 
évoaé  de  Baacelin,  et  présent  à  tous  les  com- 
ats.  n  était  en  Tan  VI  et  jusqu'en  1816  juge  de 
aix  à  Gandé,  où  il  est  mort  le  8  mars  1829. 
Ckarlery  (Jacques),  chanoine  de  St-Maurice 
'Angers ,  professeur  de  droit  canon ,  rédigea  en 
478  pour  le  Ghapitre  la  légende  de  la  transla- 
OB  du  corps  de  St-Maurille  qui  fut  divisée  en 
ICODS  pour  entrer  dans  le  Bréviaire  au  jour  de 
ifête.  ~  Il  légua  en  mourant  tous  ses  livres  à 
i  Bibliothèque  de  la  cathédrale. 
Comptes  de  St^Maurice.  —  Bibl.  d'Ang.,  Mss.  895. 
Charles,  prince  de  Tarente,  comte  du  Maine, 
a  RoQssillon  et  de  Beaufort,  fils  de  Louis  I«r, 
BC  d'Anjou,  accompagna  le  roi  Louis,  son  frère, 
son  voyage  d'Italie  en  1397,  fut  fait  au  retour 
léchai  ou  gouverneur  de  Provence  et  fiancé  à 
olixène  de  Sèverin ,  d'une  grande  famille  de 
aples ,  mais  qu'il  ne  put  épouser.  Il  mourut  à 
ogers  le  19  mai  1404  et  fut  inhumé  à  StpMau. 
ee,  auprès  du  cœur  de  son  père.  Peu  de  temps 
fant  sa  mort  il  était  entré  en  possession  du 
)mté  de  Beaufort  dont  Guillaume  Roger  lui 
nit  laissé  l'héritage  et  que  lui-même  transmit 
son  frère. 

Charles  I«r  d'Anjou,  frère  de  St  Louis,  roi 
i  Maples  et  de  Sicile,  comte  de  Provence,  est 
issi  le  premier  des  comtes  héréditaires  de  l'An- 
n  que  le  roi  son  frère  lui  donna  le  27  mai 
116,  en  lui  conférant  à  Melun  l'ordre  de  la  che- 
iterie.  Né  en  1224,  mort  à  Foggia  en  Gapitanate 
7  janvier  1285,  il  s'inquiéta  peu  de  l'Anjou, 
1  milieu  des  entreprises  de  guerres  lointaines 
mtsa  vie  fut  remplie.  Les  titres  de  l'Université 
Angers  mentionnaient  pourtant  un  règlement 
!Qdn  par  ce  prince  sur  la  police  et  les  privilèges 
»  étudiants  (1269).  On  lui  attribue  aussi  quelques 
ansons  éparses  dans  divers  Mss.  de  la  Bibl. 
itionale,  7222  (Ane.  fonds  franc),  65,  66  et  67 
I  fonds  Gange,  59  du  fonds  Lavallière.  Il  avait 
lOQsé  en  1245  la  quatrième  fille  de  Raymond 
franger,  comte  de  Provence,  Béatrix,  qui  l'ac- 
mpagna  dans  sa  conquête  de  Naples  et  qui 
cmrut  à  Nocera  en  1267.  —  On  a  de  lui  des 
aiers  frappés  jusqu'en  1264  en  Anjou  à  son 
m  avec  le  monogramme  du  comte  Foulques, 
Répert  Arch.,  1864,  p.  35.  —  David  d'An- 
fi  a  fait  figurer  sa  statue  dans  la  décoration  du 
onument  du  roi  René. 
PhUarque  français,  t,  1,  p.  269.  ^  Saint-Priest,  Bist 


de  la  conpJte  de  NapUë  par  CharUt  d^ Anjou*  —  Sis- 
mondi,  Michelet,  Henri  Martin,  Biogr,  générale,  etc.  -~ 
Roger,  Hiat.  d' A n/ou, p. i7i -276, 303.-Uénard,  Mas. 875, 
1. 1,  p.  100.~Hennin,  t.  III,  p.  430-424.— Fauchei,  1.  IL— 
Br.  de  Tartif.,  Philand,,  f.  1135.  —  MiUin,  Yoyaqe  dont 
les  départ,  du  Midi,  t.  Il,  p.  252.  —  Boucher,  Hist.  de 


1784,  p.  157. 

Charles  II  d'Anjou,  dit  le  Boiteux,  fils  du 
précédent,  né  en  1248,  mort  à  Casanova  le  6  mai 
1309,  prince  de  Salerne  du  vivant  de  son  père, 
puis  roi  de  Naples  (1285)  mais  prisonnier,  prit 
à  peine  possession,  jusqu'en  1289,  de  l'Anjou, 
qu'il  donna,  avec  aa  fille  Marguerite,  au  comte 
Charles  de  Valois,  frère  du  roi  Philippe  le  Bel, 
le  16  août  1290. 

Henri  Sédole,  Vie  de  Charles  IL  —  Eistoires  de  Pro- 
vence, d'Italie,  du  Maine,  etc.  —  Gl.  Ménard,  Mu.  875. 
—  Hennin,  t.  III,  p.  435.  —Ahnanaeh  d'Ar^ou,  1785, 
p.  169. 

Charles  ni  ;  comte  de  Valois,  3*  fils  de 
Philippe  le  Hardi,  né  le  12  mars  1270,  acquit 
par  son  mariage  avec  Marguerite,  fille  de  Charles 
le  Boiteux,  roi  do  Naples,  16  août  1290,  le 
comté  d'Anjou ,  que  des  lettres  patentes  de  sep- 
tembre 1297  érigèrent  en  comté -pairie.  Malgré  ses 
grandes  expéditions  d'Italie,  —  où  il  gagna  sur- 
tout de  prendre  place  dans  V Enfer  du  Dante,  — 
et  celles  d'Anjou^  de  Guyenne  ou  de  Flandres,  et 
quoiqu'ayant  eu  quelque  temps  le  gouvernement 
véritable  du  royaume,  il  réiida  plus  souvent  que 
ses  prédécesseurs  en  Anjou  et  se  plaisait  an  châ- 
teau d'Angers.  U  y  fonda  dans  les  églises  de  St- 
Laud  et  de  St-Martin  quatre  chapellenies  pour  le 
repos  de  l'âme  de  sa  première  femme,  ayant  épousé 
en  secondes  noces  Catherine  de  Gourtenay,  et  en 
troisièmes  la  comtesse  de  St-Paul.  En  1321 ,  se  trou- 
vant au  petit  logis  d'Aigrefoin,  il  signa  une  charte 
qui  concédait  à  tous  les  habitants  d'Angers,  en 
échange  d'une  légère  redevance,  tout  droit  de  chasse 
dans  la  quinte  ou  banlieue,  sauf  la  chasse  du  ger- 
faut et  du  faucon.  —  U  mourut  le  16  novembre 
1325,  à  Nogent-le-Roi.  —  On  connaît  un  beau 
jeton  de  sa  Chambre  des  Comptes,  portant  au 
droit  l'écnsson  compliqué  du  prince,  au  revers  la 
légende  :  jeter,  seur  entandeur.  au  conte.  La 
statue  de  son  tombeau  est  conservée  dans  la  crypte 
de  St-Denis.  Le  dessin  en  a  été  reproduit  dans 
Millin  (t.  IV,  pi.  VI)  et  Montfaucon  (t.  II,  pi.  XVII). 

Charlet  {Simon),  libraire,  Angers,  1610. 

Charleville,  ham.  c°«  de  Linières-Bouton. 

Chariot  (Jacques),  sieur  des  Bottelorières, 
des  Loges  et  de  Malvoisine,  nommé  conseiller 
échevin  perpétuel  d'Angers  le  15  janvier  1687, 
fut  élu  maire  le  i"  mai  1681-1682.  —  Il  fit 
transformer  le  jardin  de  la  Mairie  en  promenade 
publique  pour  les  personnes  de  qualité,  niveler 
les  abords  de  la  porte  Toussaint,  décorer  l'Hôtel- 
de-Ville,  voter  par  le  Conseil  l'achat  de  l'Aca- 
démie d'équitation  et  décider  une  nouvelle  di- 
vision d'Angers  en  huit  quartiers,  dont  la  police 
était  à  la  surveillance  de  notables  désignés.  A 
partir  de  son  mairat  le  maire  fut  tenu  d'habité 
l'Hôtel-de- Ville.  C'est  la  mesure  que  rappelle  cette 
devise  de  son  jeton  :  cultu,  sic  hoapite  clara 
avec  l'image  de  l'Hôtel-de- Ville.  —  Le  15  janvier 


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1686  il  fiit  nommé  conseiller  de  Tille.— Il  meort 
en  sa  maison  des  Loges  et  est  inhomé  dans  l'église 
de  Morannes  le  9  noTembre  1707,  âgé  de  74  ans. 

—  Il  portait  éPazur  au  chevron  dtor,  accom- 
pagné de  3  croissanU  montant  d'argent,  2  en 
chef  et  i  en  pointe,  ce  dernier  surmonté  d'un 
trèfle  de  sinopîe  avec  sa  queue.  —  Sa  femme, 
Anne  Deschamps,  entretenait  avec  le  famenx  abbé 
de  St-Gyran  une  curieuse  correspondance  qui  est 
conservée  à  la  Biblioth.  de  Troyes  (Aube). 

Un.  919,  p.  356.  ~  Ardi.  mon.  BB  96  et  de  Morannes. 

Charlotlére  (la),  cl.,  c»*  de  Çhavagnes-s.- 
le-Lude,  dans  le  bourg,  anc.  domaine  d*nne 
chapelle  desservie  en  TégUse  paroissiale. 

dbarlottes  (les),  m*"  et  terre,  c°«  de  Brigné. 

GharloTS  {Jean),  prêtre,  Angers,  1480,  fac- 
teur d'orgues,  factor  seu  operator  organorum. 

Charmerale  (la),  f . ,  c»<  de  St-Augustin-d.-B. 

Chanmermles  (les),  forêt,  c"«  de  la  Cor- 
nuaille. 

Charmille  (la),  f.,  c"«  de  Beausse. 

Chaurmolsiére  (la),  f.,  c"«  de   Vergonnes. 

—  La  Chamoisière  (Et.-M.). 
Cluiraioiit  (le),  f.,  c^'*  de  Segré. 
Charmotte»  ci.,  c"*  d'Angers.  —  Z<ocus  du 

ChampmoUux  1454  (H.-D.  B  29). 

Cluuniaeé»  miss,  né  sur  la  c***  de  Méron, 
coule  du  S.  à  TE.,  passe  sous  le  chemin  de  Mon- 
treuil-B.  à  Morton,  sépare  Méron  et  Brézé,  puis 
par  une  brusque  couroe  revient  vers  S.-E.,  sé- 
parant Méron  et  Epieds  et  se  jette  dans  la  Dive, 
au  S.  de  Bessé,  vis-à-vis  Douvy,  et  sous  le  che- 
min de  Montreuil  ;  —  6  kil.  de  cours.  —  S'en 
détache  à  2  kil.  de  sa  source  le  fossé  du  BriUanlt 
qui  gagne  directement  la  Dive  sous  Trézé. 

Charnaeé,  f.,  c»*  de  Champigné.  —  An- 
dréas de  Chamacé  1134-1150  (2«  Gartul.  Saint- 
Serge,  p.  179).  —  Anc.  fief  et  seigneurie  relevant 
en  partie  du  prieuré  de  Ghampigoé,  en  partie  de 
PriDcé,  et  possédé  par  une  famille  du  nom  qui 
prend  rang  parmi  les  illustres  au  xvi«  s.  La 
terre  appartient  encore  à  celle  dont  l'alliance  l'a 
continuée.  Le  château  patrimonial  ne  sert  plus 
que  de  dépendances  aux  anciennes  servitudes 
transformées  en  habitation  de  ferme.  C'est  un 
vaste  corps  de  logis,  autrefois  enceint  de  larges 
et  profondes  douves,  dont  partie  subsiste  en- 
core, avec  pavillon  carré,  toit  en  cône  tronqué 
et  hautes  lucarnes.  A  chacun  des  deux  étages 
une  vaste  salle  avec  cheminée  chargée  de  mou- 
lures brisées,  d'encadrements  de  feuillages  et 
de  piliers  à  chapiteaux.  La  salie  supérieure 
conservait  il  y  a  quelques  années  son  plafond 
à  lambris  fleurdelysés  avec  les  armes  seigneu- 
riales de  Gharnacé  :  3  croix  pattées  d^or,  po- 
sées deux  et  une  sur  champ  à^azur  et  la 
date  de  1572.  Ges  poutres  ont  servi  à  la  décoration 
récente  du  château  du  Bois-Montboucher,  Y.  ce 
nom.  Le  bâtiment  qui  y  attient  comprend  un  im^ 
mense  hangar  et  des  greniers.  Les  baies  ont  été 
refaites  au  commencement  du  xvii*  s.,  quelques- 
unes  même  de  nos  jours.  La  principale  lucarne 
est  à  plein  cintre  divisé  par  un  meneau  central  ; 
au-dessous  subsiste  une  croisée  du  xvi*  s.,  du 
temps  sans  doute  du  grand  portail  qui  porte  la 


date  de  1559.  —  A  dnq  ou  nx  pasven  FE.B 
petit  édifice»  couvert  en  dos  d'âne,  sans  déegn- 
tion  extérieure,  est  la  chapelle  seigaevialedMiÉ 
à  St-Matfaurin,  et  dont  la  fondation  pranénai 
due  à  Jean  de  Gharnacé  vers  1470.  Mwie  de  Chu- 
nacé  y  épousa  le  2  juin  1618  Franc.  d'Aolhenne. 
Des  débris  de  stAtoes  provenant  de  ré|lise  ft 
roissiale  et  l'inscription  du  lonbeaud'Hataki 
de  Gharnacé  y  étaient  recueillies  et  ont  éié  por- 
tées également  au  Bois-Montbooeber.  La  poidin 
y  attient,  an-dessus  de  douves  encore  ploanè 
ce  côté.  La  ferme  habitée,  en  façade  vers  ?£.,« 
un^âtiment  du xvii*  s.,  où  s'aoooleoBe  lovto 
caÙer  pentagonale. 

Chanaaeé,  moulins  à  vent  et  étang.  c>*è 
Champigné. 

CluuruMé,  châL  et  L,  c««  de  CoatigRé.* 
Le  lieu,  terre,  fief  et  seigneurie  deCk.m 
(G  105,  f.  62).  —  Chamacé  de  ConUgnim 
(G  St-Denis  d'A.).  —  Ancienne  seignenrû.  nb- 
vant  du  Margat^  et  appartenant  an  nflin  è 
xvi«  s.  à  n.  h.  Guyon  Brient,  sieur  de  Bn,  pr 
sa  femme  Jeanne  de  Chamacé.  —  En  est  aM 
Louis  de  la  Bennerie  en  1592,  GuilL  KaMi 
1610,  1625,  de  qui  hérita  Louis  Meslet, 
du  roi,  curé  de  Gontigné,  Antoine  de  Chml 
1631 ,  mari  de  Renée  Meslet,  Pierre  Mannoir  16% 
dont  la  fille  épousa  le  4  septembre  1696  i  M 
René  d'Andigné  de  Ribou .  Et.-Gbaries  U- 
noir,  conseiller  en  l'Election  d'Ânfers,^ 
la  terre  le  14  décembre  1740  à  a.  h.  le» 
venture-Jean  Avril,  écuyer,  en  s'en  résern^ 
l'usufruit  viager.  Le  château,  précédé  jnsqoik 
route  d'une  belle  avenue  de  châtaigniers,  fiti^ 
construit  vers  1780,  entre  deux  grandes  ei* 
plantées,  avec  chapelle ,  double  pavillon  ei  m 
ceinte  de  douves  vives.  En  dépendaient  la  teni 
du  Bois-Germon,  et  les  métairies  ou  closHitf  il 
la  Rifierie,  de  la  Groix,  du  grand  et  dn  pA 
Pré-Guillier,  de  Grispoil  et  de  U  Giffiraie. 

Chamacé,  f.,  c"«  de  Morannes,  anc  tk 
pendance  de  la  terre  de  Chandemanche. 

Charnaeé  (Jacques  de),  fils  de  Mttfasiioit 
Gh.    et   arriére-petit-fils    d'Élie  de  Ch.  qnij 
vice-roi  de  Marseille,  né  le  16  octobre  IStt» 
château  de  Gharnacé  en  Ghampigné,  fat  ec 
1er  à  la  cour  du  Parlement  de  Rennes  et 
de  bonne  heure  habiter  son  manoir,  oà  il  m^ 
rut  le  8  août  1617.  —  U  était,  dit  le  re«isW 
la  paroisse,  «  fort  homme  de  bien  et  fort  do 
«  aux  langues  comme  latin,  hébrien,  grée,  a 
ce  déen  et  autres  langues    et  grand  histtXÎVi 
«  grande  mémoire.  »  Il  avait  eu  de  sa  fcj> 
Adrienne  Legaiger,  épousée  le  14  février  iSffJ 
morte  à  Angers  le  29  juin  1621,  dix  enfants  d* 
sept  filles. 

Charnaeé  (Hercules  de),  7«  enfant  «j»' 
nier  des  fils  du  précédent,  naquit  au  nanoirj- 
temel  le  3  septembre  1588  et  fut  élevé,  depaisPJ 
de  quatorze  ans,  à  la  cour  de  France  dans  bf^ 
de  M.  de  Montbazon,  son  parrain.  A  dii-iM^ 
il  partit  avec  le  sieur  de  Brèves  nommé  tfl  ^ 
sadeur  à  Rome  ;  mais  à  Marseille,  il  '*®"*fK 
avec  le  chevalier  de  Guise  et  l'amiral  ponrJWjr 
regagna  Rome,  où  il  resta  trois  années,  vil  i^ 


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GHA 


—  629  — 


GHA 


ente  ,  séjoarna  un  an  &  Naples  et  revint  à  la 
iNir  oi  le  roi  le  créa  gentilhomme  de  la  chambre 
I  chevalier  de  ses  ordres.  En  1615,  pendant  les 
roubles ,  il  commandait  comme  colonel  un  régi- 
lent  de  Bretagne  sons  les  ordres  de  Vendôme. 
lO  fi  juillet  1618,  il  éponsa  dans  la  chapelle  de 
ilesnes,  Jeanne  de  Maillé-Brezé  qu'il  perdit  le 
1  février  1620.  De  saisissement  il  tomba  sans 
MUiaissance  pendant  12  heures ,  fit  signe  an 
ftveil  qu'il  voulait  écrire,  et  s'il  faut  en  croire  le 
oré  qui  l'assistait,  rédigea  son  testament,  puis  ne 
oagea  ni  ne  dit  mot  jusqu'au  4  juin  1621  ;  — 
lais  il  y  a  quelque  exagération,  puisque  son 
Ktament  est  du  8  mai  de  cette  année.  Il  restait 
ourtant  paralysé  de  tout  le  côté  gauche.  Les 
lux  de  Bourbon-l'Archambault  le  guérirent. 
I  se  remit  alors  &  voyager,  pour  s'instruire,  au- 
rès  des  cours  étrangères.  C'est  ainsi  qu'il  se  lia 
nnout  avec  Gustave-Adolphe,  et,  lorsqu'il  revint 
Mnmander  au  siège  de  la  Rochelle,  en  1628,  une 
Radrille  de  phélins,  Bichelieu,  que  son  mariage 
■  apparentait ,  l'initia  à  ses  projets  diploma- 
iqnes  et  lui  en  confia  l'exécution.  Envoyé  avec 
es  instructions  secrètes  auprès  du  roi  de  Suède, 
hamacé  vécut  dans  sa  familiarité  durant  trois 
wis,  s'occupant  de  chasse,  faisant  la  débauche, 
laitant  par  occasions  la  politique  mais  sans  pou- 
oir  réussir  à  obtenir  du  roi  aucun  engagement, 
l  revint  assister  à  la  conférence  de  Lubeck 
janvier  1629),  où  il  s'agissait  de  relever  le  Dane- 
larck  épuisé ,  et  de  là,  de  nouveau  auprès  de 
rUstave-Adolpbe  qu'il  aida  à  faire  la  paix  avec 
I  Pologne  (15  septembre  1629),  pour  se  trouver 
deux  libre  de  s'attaquer  enfin  à  la  maison 
'Autriche,  avec  l'aide  acceptée  et  la  subvention 
•  la  France  (décembre  1630).  Gustave  mort  et 
piès  diverses  missions  en  Allemagne,  Ghamacé 
it  chargé  de  connbattre  l'influence  espagnole  à 
i  Haie  et  conclut  le  5  avril  1634,  avec  le  prince 
Itrange,  le  traité  d'alliance  qui  mettait  les 
ollandais  au  service  des  idées  françaises.  Il  prit 
I  même  temps  le  commandement  du  régiment 
ne  Louis  XIII  s'était  engagé  à  lever  pour  la 
Hue  et  assistait  au  siège  de  Bréda,  quand  une 
lUe  l'atteignit  à  la  tête  dans  les  tranchées,  le 
^  septembre  1637.  Son  corps  fut  rapporté  par 
ler  jusqu'à  Nantes,  puis  par  les  rivières  jusqu'à 
tieffes  et  de  là  dans  la  chapelle  St-Julien  de 
bampigné,  enfeu  de  la  famille,  ot  il  lui  fut 
igé  un  superbe  tombeau  de  marbre  avec  sa 
Moe  en  pied  et  celle  de  sa  femme  bien-aimée. 
nrs  cœurs  restèrent  à  Angers  près  du  maître- 
M  de  l'élise  des  Carmes,  dans  un  mausolée 
igé  par  Biardeau,  Y.  ce  nom,  grâce  à  leur  li- 
Mté.  La  correspondance  diplomatique  de 
tamacé  depuis  le  9  décembre  1625  jusqu'à 
^  mort ,  adressée  au  roi ,  à  Ghavigny  et 
NitiUier,  formait  dix  volumes  conservés  encore 
I  xvui<  s.  dans  la  bibliothèque  de  Boutillier, 
réqne  de  Troyes,mais  malgré  toutes  rechercheset 
çlamations  publiques  dans  les  journaux  litté- 
ires,  elle  n'a  pas  été  retrouvée.  Nombre  de  lettres 
istent  pourtant  de  lui  dans  les  divers  recueils 
>  la  Bilioth.  Nationale  et  du  British  Muséum. 
nelqiies-unes  ont  été  publiées,  ainsi  que  les 


lettres  à  lui  adressées  par  son  maître  et  son  proy 
lecteur,  le  cardinal  de  Richelieu.  —  Son  portrait, 
peint  par  Largillière,  figurait  à  l'exposition  ré- 
trospective d'Angers  de  1839.  —  G'est  une  double 
et  grave  erreur,  commune  pourtant  à  tous  les  écri- 
vains, d'attribuer  à  notre  ambassadeur  le  prénom 
de  Girard  qui  est  le  nom  d'une  famille  distincte. 
Hercules  était  le  dernier  m&le  de  la  maison  de 
Ghamacé,  et  sa  sœur  Glande,  mariée  en  1600  à 
Anselme  de  Girard,  sieur  de  Linière  et  de  Ballée, 
lui  apporta  la  terre  patrimoniale  dont  il  s'attribua 
le  nom. 

Arch.  comm.  de  Champigné.  Bt.-C.  On  y  troavepliidearf 
pages  de  curieux  renseignemeots  donnés  par  le  curé.— Pocq. 
de  LiY.,  Msg.  1068,  t.  Il,  p.  5.  —  Q.  Méoard,  Mss.  875.  — 
Bayle,  Dictionnaire,  —  Wicqnefort,  VAmbanadeur  et  set 
fonctions^  t.  Il,  p.  249.  —  Avenel,  Lettres  de  Richelieu, 
t.  rv  et  V.  -  L.  Paris,  le  Cabinet  hiêtorigue,  4858,  p.  229 
et  234  ;  4859,  p.  484  et  247  ;  4869,  p.  33,  42-43.  —  ItÂ>ert. 
arch,,  4862,  p.  9.^Mém.  de  la  Houssaiê,  t.  Il,  p.  356.^ 
Ménagiana^^.  495.— Le  Paige,  Dict.  du  Maine,  art.  Ballée. 

Cluinias«erie  (la),  cl.,  c"*  d'Xn^ere, 
avec  tour  et  pigeon  carrés  du  xvi*  s.  —  En 
est  sieur  Jean  Bachelot,  1549,  François  Gupif 
1667,  Henri-Gharles  de  Longueil  1768,  fils  de 
Marguerite  Gupif  (G  130)  ;  »  f„  c»*  de  Huillé , 
tire  son  nom  d'une  très-nombreuse  famille  Ghar- 
nacé,  à  qui  elle  appartient  au  xvii*  s.  Louis 
Ghamacé  était  syndic  en  1717,  Pierre  Gh.,  vicaire 
de  la  paroisse  en  1763. 

Clbat^<ef  Ge).  —  V.  Ckarigné. 

Claaniière  (la),  f-,  c*"*  de  Nuailîé,  habitée 
encore  en  1716,  aujourd'hui  détruite;  «  f., 
eM  du  Fief'Sauvin.  —  La  Petite-Ch.,  avait 
été  annexée  à  la  ferme  de  la  Paillerie  dès  le 
XVIII»  s.  ;  «-  f.,  c"  de  Somloire. 

Gharnléra-Nenve  (la),  f.,  c"«  de  Villedieu. 

Charnières  (Charùs-François-Philippé), 
né  vers  1740  au  château  de  Preuil,  dans  la  com- 
mune de  Nueil-sous-Passavant,  qui  appartient 
encore  à  la  famille,  débuta  le  10  octobre  1756 
conune  garde-marine,  et  après  sept  campagnes, 
fut  forcé  (l«r  janvier  1775)  par  le  dépérisse- 
ment de  sa  santé,  d'abandonner  l'exploration 
des  terres  australes  qu*il  poursuivait  depuis  près 
de  deux  ans.  Il  se  retira  momentanément  à  son 
château  de  Preuil  ;  mais  c'est  au  service  et  à 
bord  du  vaisseau  VIndien  qu'il  mourut  le  11  fé- 
vrier 1780.  Sa  mort  était  encore  ignorée  en  France 
deux  mois  plus  tard  quand  le  roi  signait  son  brevet 
de  capitaine  de  vaisseau  (5  avril  1780).  —  U  avait 
épousé  Gatherine  Louise  Portier  de  Lentimo.  —  n 
faisait  partie  de  l'Académie  royale  de  marine  de- 
puis la  reconstitution  de  1769  et  fut  en  1774  asso- 
cié à  l'Institut  de  Bologne  ;  double  honneur  qu'il 
devait  ainsi  qu'une  véritable  réputation  à  d'in- 
téressantes observations  scientifiques  imprimées 
par  ordre  du  roi  :  1°  Mémoire  sur  Vobserva- 
Uon  des  longitudes  en  mer  (Paris,  1767,  in-S», 
impr.  royale)  ;  —  2»  Expériences  sur  les  lon-^ 
gitudes,  faites  à  la  mer  en  i767  et  1768,  pu- 
bliées par  ordre  du  roi  (Paris,  1768,  in-S»,  impr. 
roy.)  ;  —  3»  Théorie  et  pratique  des  longitudes 
en  mer  (Paris,  1772,  in-8»,  impr.  royale);  — 
4fl  Discours  lu  à  V Académie  royale  des 
sciences  le  30  août  i769,  inséré  dans  le  Re- 
cueil des  Savants  étrangers,  —  U  y  expose 


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—  630  — 


CHA 


«ne  méthode  noavelle  de  calculer  les  obserra- 
tions  et  d'en  déduire  les  longitudes,  ainsi  qne  les 
moyens  d'employer  le  mégamôtre ,  instrument 
qu'il  avait  obtenu  en  perfectionnant  l'hétiomètre 
de  Bouguer.  On  conserve  au  Dépôt  général  des 
cartes  et  plans  de  la  marine  un  ouvrage  manus- 
crit de  Charnières  intitulé  :  Traité  des  évolu- 
tUma  navale$,  Mss.  in-4»  avec  planches. 

Biogr.  GéHér.  —  Notas  Mm.  de  M.  Lamarchaiid.—  Ca- 
tal.  de  la  Bibl,  de  la  Marine, 

ClMmlArM  (René  de),  grand  prévôt  provin- 
cial des  maréchaux  de  France  en  Anjou,  «  mou- 
«  rut  en  1578  à  Paris,  dont  fut  grand  dommage 
«  pour  le  pays  d'Aujou,  »  dit  le  Journal  de  Louvet. 

Chamod  (Henri- Armand),  né  à  Saumur  le 
6  mars  1847,  sergent-major  à  la  S*  compagnie  du 
4«  bataillon  des  Mobiles  de  Maine-et-Loire,  blessé 
le  8  décembre  1870  an  combat  de  Loigny  et  mort 
le  18  à  Janville  (Eure-et-Loir).  Pourvu  d'un  mo- 
deste emploi  dans  un  chef-lieu  de  canton,  il  s'oc- 
cupait de  littérature  et  de  poésie.  On  a  de  lui 
dans  la  Revue  d'Anjou  en  août  1869  Gilbert 
à  son  lit  de  mort,  —  à  part.  Au  Rhin,  ode 
(août  1870),  —  et  dans  le  journal  Les  Libertés 
publiques  (3  janvier  1871),  Une  nuit  de  grand 
garde,  avec  une  courte  notice  par  M.  H.  Jouin. 

Charpenterie  (la),  h.,  c««  d'Andard.  —  En 
est  sieur  Raphaël  Poitevin,  1825;  «■  cl., 
c"«  d'An^era,  dépendance  du  Chapitre  de  St- 
Maurice  d'Angers,  vendue  nat«  le  13  août  1791  ; 
«■  domaine,  c«  de  Camille;  ^  vill.,  c»« 
d'Ecouflanti  —  f.,  c»«  de  la  Ferrière;  ^ 
ham.,  c"«  de  Lire  ;  —  f.,  c»»  de  Mélay.  —  La 
Charanterie  (Cass.)  ;  —  dépendance  de  la  terre 
de  Bousillé  (E  193) ,  vendue  le  17  floréal 
an  VI  nat*;  —  f.,  c»»  de  Montreuil-B,  —  La 
gaingnene  de  la  Ch.  1406  (E  853)  ;  —  f.,  c"«  de 
Montreuil-eur-Loir  \  —  f.,  c»«  de  Sœurdres. 
—  En  est  sieur  Jean  Rousseau  1540,  qui  relève 
de  Chambilie;  —  f.,  c>«  du  Voide,  —  Le  lieu 
et  bcrdage  de  la  Ch.  1528  (E  1159, 1161). 

Charpenlerte  -  da  •  Mas  (\s),  f.,  c***  du 
X«ton-d' Angers. 

Charpeaterie-Gandln  (la),  m*"  b.  et  f., 
c»«  du  Lion-éP Angers. 

Cterpemtier  (Jean),  né  à  Tiercé,  notaire  et 
secrétaire  du  roi,  couseiller  en  l'Election  d'An- 
gers, en  fut  élu  maire  le  1*'  mai  1486  et  nommé 
échevin  d'Angers  le  13  janvier  1497,  pendant 
l'exercice  même  de  son  mairat.  —  0  fit  restaurer 
les  Ponts-de-Cé  et  eut  surtout  fort  à  faire  à  l'oc- 
casion d'un  lourd  emprunt  forcé  mis  sur  la  ville 
par  le  roi.  —  Mort  en  juillet  1505.  —  il  portait 
d'azur  au  chevron  d^or,  chargé  de  deux 
lions  affrontée  de  gueules,  accompagné  de 
trois  étoiles  de  six  rais  d^or,  deux  en  chef  et 
une  en  pointe. 

Mm.  919,  f.  740.-Ar6h.  mvu  BB  9.-Thorod0,  Mn.  1004. 

Charpeatrale  (la),  f.,  c*"*  de  CAeoiré-Ie- 
Rouge.  <—  Le  doux  de  vigne  de  la  Cher- 
penteroye  1480  (E  465).  —  Dépendait  du  tem- 
porel de  la  chapelle  de  la  PerdriUère  et  fut 
vendue  nat«  le  11  janvier  1791;  «  (la  Hauta-), 
f.,  c»»  de  St'Laurent-de-la-Plaine.  ^  En  est 
sieur  René  Binault,  1589,  Jean  Lehoreau  1615, 


qui  rendaient  aveu  au  Grand-Grassifay  (E613); 
m»  (la  Basse-),  f. ,  c"«  de  St-Laurent-dt^aPL 

—  En  est  sieur  Jean  de  Gabory,  qui  reUvait  ds 
la  baronnie  de  Chaionnes. 

Chmrplère  a*).  (-,  c»e  de  Daumeray. 

GlHWTavdIère  (la),  c"«  de  £ouzilU\  -II, 
c***  de  Chantoceaux. 

Charray*  h.  et  moulin  à  eau  sur  la  layeaBe, 
c*»  de  Chambellay.  —  I-ocus  qui  didt» 
Carrarias,  in  flumine  Mediume  1028  (Cirt. 
du  Ronc,  Rot.  1.  ch.  15).  —  MoUndini  de 
Cfcorreis  1190  drca  (D.  Honss..  Xm,i558).- 
Le  moulin  de  Charois  1565  (ChantaasséEt-Cl 

—  Le  Grand-Charrayé  1642  (EI.-C.).  -  U 
moulin  y  existait  dès  le  xi«  s.  La  oomtei»  ffildf 
garde  en  donna  la  moitié  à  l'abbaye  du  Bo&œ- 
ray  en  1028 ;  —  f..  c»«  de  MontreuU-sur-M.  - 
Charriers  xiv»  s.;— donnée  vers  la  fin  dtxtfs. 
par  Aimery  de  la  Jaille  à  l'abb.  St-Aubin  d'Asgos. 

ClutfPères  (les),  ham..  &"•  de  ChaJxma- 
sur-Loire,  relevait  delà  Petite-Barboir8(E6«. 

Charretierie  (la),  f  ,  €"•  de  Fcneu;  «  t. 
c»»  de  la  Jumellière. 

Charrie  (la),  f.,  c>«  de  la  ChapeUe-Row, 

Charrière  (la),  f.,  c««  de  St-Martin-dt-kP. 

Charrièresi  (les),  f.,  c"^  d'Antotgné. 

Charroisi  (Les),  f.,  c»«  de  JaUais.  -  I« 
Champs  Rois  (Cass.). 

Charroanerie  (la) .  miss.,  né  sur  la  ooi- 
mune  de  St-Christophe-du-B. ,  pris  et  ai- 
dessus  de  l'Etang,  à  l'O.  du  bourg,  ooale  da  S. 
an  N.  et  se  jette  dans  le  miss,  du  PODt-de-br 
Sorinière  ;  —  1,700  met.  de  cours  ;  —  il  preiai 
son  nom  d'une  ferme,  auprès  du  bour(  détnili 
en  1810;  —  h.,  c"«  de  Chaudron.  —  LelH 
domaine,  terres,  etc.,  de  la  Ch.  1513  (E lit* 
acquis  le  20  mai  par  Jean  Vaugirauld  de  Chi»; 

—  en  est  sieur  Hardy  Bidet  1633,  Hereoles  Kdtf 
1680,  1703;  —  Pierre  Poupelard  1773.  Il  de^ 
chaque  année  à  la  seigneurie  de  Laooaj-Gola 
2  chapons  et  12  bécasses.  •  Y  naît  un  miss,  qâ 
se  jette  à  400  met.  de  là  dans  le  miss.  dsPos^ 
Notre-Dame  ;  —  f.,  c»«  de  la  Pommerak. 

Charraaalère  fla),  h.,  c»«  d'Aïuiarrf;- 
h..  c««  de  Cléré-,  -  cl.,  c»»  d'iSTcou/lont,  ap- 
partenait dès  le  xv«  s.  à  l'abbaye  de  Belletuiocbe, 
diocèse  du  Mans,  réunie  au  collège  de  la  Fiéebr. 
et  est  vendue  nal*  le  23  février  1793;  -  f..  c" 
de  Passavant;  —  f.,  c»»  de  la  Plaine;  ^U 
c"  de  Somloire,  dont  Jean  de  la  Musse  ani 
concédé  en  1454  la  dtme  de  tons  les  fruits  àji 
cure;  «  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  c°«  de  » 
Martin-du-B.  —  Le  fief  et  seigneurie  di  lu 
Ch.  alias  U  fief  de  VIU 1683.  (Et.-C.)-£B«^ 
sieur  Charles  de  VilUers,  écuyer,  1687,  to-* 
Franç.-Gabr.  de  Scépeaux  1782.  Pierre-Jean-Re» 
Pierres,  chevalier  en  1786. 

Gharroaaièresi  (les) .  f . ,  c"«  de  Sece^ 
nières.  —  C'est  la  maison  patriaoniale  o» 
fameux  curé  de  St-£ustache  de  Paris,  de  m 
Benoist,  V.  ce  nom,  où  il  naquit  vers  ISM  ^ 
pauvres  laboureurs.  Victor  Cayet,  qui  lWî« 
dans  son  Oraison  funèbre,  ajoute  que  Beoôit 
légua  le  domaine  \  sa  sœur.  H  est  de  fcit  «««■ 
qu'il  appartenait  encore  en  1684  tiiS^^^ 


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CHA 


631 


CHA 


René  Bonoit,  cnrô  de  Béeon,  en  1616  à  Jean  Vire- 
doax,  marchand,  en  1730  à  n.  h.  Jean  Hobert. 
Cbarrost,  m9^  b. ,  c*»  de  Contigné.  — 
Charroiez  1539  (C  105.  f .  206).  —  Chaiarotx 
1540  (€  106,  f.  461  vtt).  —  Ane.  fief  et  seigneurie 
avec  grande  maison  antiqae  rebâtie  vers  1760, 
cour,  motte  ancienne  «où  jadis  eut  maison  »,  re- 
levant  de  Gatines  et  appartenant  depuis  le 
XT«  s.  à  la  famille  de  Geones.  Jean  de  Gennes  y 
fonda  lo  13  décembre  1596  une  chapelle  dédiée 
&  St  Jean-Baptiste  et  dont  dépendait  la  closerie  de 
la  Tufatière.  *-  En  est  sieur  en  1558  Louis  de 
Feschal,  de  qui  l'acquiert  René  Augier,— Jacques 
Emaolt,  écuyer,  1618,  1649,  —  Charles  Emanlt 
1671,  —  René  de  Roye,  1720,  mari  de  Marie 
Emanlt,  René-Franç.  de  Roye,  ancien  capitaine 
an  régiment  de  Poitou,  en  1742,  1766«  mari  de 
Louise- Aimée  Varice,  —  dame  Aimée- Antoinette 
de  Roye  en  1789,  veuve  d'Alexis  Poisson  de 
la  Fantrière. 

Clia^iuia»  anc.  m***  à  papier,  c<^«  de  Chau- 
dron; «  ham.,  c»«  de  Contigné. 

Gliarmaa,  h.,  c»»  de  Soulainea.  —  Le  fief 
du  Ck.  1480  (E  977).  —  La  terre  de  Ch.  1571 
E  963).  —  Le  hois  de  Ch.  1580  (E  976).  -  La 
fontaine  de  Ch,  1579  (Ib.).  —  Le  fief  et  sei- 
gneurie de  la  Gaschetière  alias  Ch.  1539 
(G  105,  f.  60).  —  Anc.  seigneurie  avec  maison 
noble,  cour,  enclos,  dont  dépendait  un  fief  impor- 
tant dans  les  paroisses  de  Murs,  St-Jean-des- 
M auvrets,  St^Satnmin,  Blaison.  —  En  est  sieur  n. 
h.  Guill.  de  Battes  1531,  qui  rend  aveu  à  Murs, 
Louis  de  Battes  qui  vend  le  domaine  entier  à 
Toussaint  Bault  le  3  janvier  1562.  —  La  ville 
d'Angers  en  décembre  1589  et  janvier  1590  avait 
établi  et  entretenait  dans  le  manoir  une  garnison 
pour  arrêter  les  courses  des  Ligueurs  campés 
dans  le  fort  de  Hécrin  et  à  Brissac.  — '  Là  terre 
fut  adjugée  le  1"  juin  1615  sur. Louis  Piloustà 
Pierre  de  la  Noue.  —  Eii  est  sieur  Jean  de  la 
Noue,  écuyer,  1618,1624,  —  Georges  delà  Marqve- 
raie,  par  sa  femme  Marguerite  de  la  Noue,  1668, 
1685.  —  Joachim-Louis-Bubert  de  Lasse,  ar- 
chidiacre d'Angers,  la  vend  le  14  mars  1744, 
avec  le  fief  de  Ghalle,  à  Franç.-René  Boucauld, 
écuyer;  —  messire  Charles-François  de  Vaucené 
la  possédait  pourtant  en  1751 ,  de  qui  l'acquiert 
le  4  février  Jean  Fouquet,  sieur  du  Pin,  bourgeois. 
Arch.  de  M.-et-L.  G  194, 197.  —  Arch.  mon.  d'A.  BB  40, 
f.  106-106.  -  Arch.  comnu  da  St^esn-des-M.  Bt.-G. 

CnhMurte-Boaehére,  c"*  de  Brigné ,  V. 
Hilontchauvon. 

Charte-Bovehère,  f.,  c"«  A*Yzemay.  — 
Anc.  fief  et  seigneurie  avec  hôtel,  garennes,  jar- 
dins, bois,  étangs  et  un  petit  fief  en  la  paroisse 
de  Brigné.  —  En  est  sieur  Pierre  de  Daillon  1431, 
Franc,  de  D.  1552,  Jacques  de  Boizy,  1602, 
Franc,  de  B.  1657,  Jacques  Du  Boys,  chevalier, 
1623,  Franc,  de  Boizy,  mari  de  Franc.  Licquet 
1627,  Franc,  de  B.  mari  de  Philippe  de  la  Baie- 
Montbault,  1670,  mort  le  19  mars  1695  à  Angers  ; 
—  puis  les  Golbert,  sieurs  de  Maulévrier,  1726, 
1790,  de  qui  relevait  antérieurement  la  terre.  Dans 
une  chambre  du  logis^  qui  sert  de  ferme,  sur  une 
cheminée  (xvi*  s.)  se  voit  un  écosson  orU  de. . . 


à  la  croix  fruselé  de,.,  et  sur  les  soliveaux 
la  gravure  d'un  dessin  bizarre  en  forme  d'anneau. 

—  Donne  son  nom  à  un  ruiss.,  né  sur  la  c««  et 
qui  s'y  jette  dans  la  Moine; —3,250  m.  de  cours. 

Charte-Ferrée  (la),  f.,  c»«  de  Chazé-Henri, 

—  Appartenait  en  1610  à  Jean  d'Andigné,  comme 
mari  de  Béatrix  de  Vengeau  (Mss.  917,  f.  240). 

Chartenaie  (la),  f.,  c»«  d'Aviré.  —^La 
Cartenaye  (Et.-M.).  —  En  est  sieur  n.  h.  Jean 
Grespin  1552,  Jacques  de  Lantivy  1678-1683, 
mari  d'Elisabeth  Ménardeau,  dame  de  Noyant.— 
Elle  fut  vendue  nat*  le  17  prairial  an  VI  avec  la 
métairie  de  la  Borliére  sur  d"«  Lebel  de  la 
Jaillère;  «  f.,  c»»   de    St-Martin-du-Bois \ 

—  anc.  manoir  avec  chapelle  dite  de  Beauvais 
ou  de  la  Croix,  fondée  par  Guyenne  Richaudeau 
le  7  décembre  1539,  qui  lui  avait  assigné  pour 
temporel  la  terre  de  Beauvais  près  la  Chaussée- 
Bureau,  aliénée  depuis.  Le  12  janvier  1649  Gabriel 
Boyer,  sieur  de  la  Croix,  y  épousa  d"«  Catherine 
Dupin  de  la  Drouetterie.  —  En  est  sieur  François 
de  Mauméchin  1611,  f  le  25  avril  1622. 

Gkartier  (Luc),  «  chirurgien  du  roi',  à 
Paris  »,  est  inhumé  âgé  de  45  ans,  le  30  juillet 
1621,  dans  le  cimetière  de  Gheffes. 

Ghartier  {René),  conseiller  du  roi  et  médecin 
du  roi  en  1642,  premier  médecin  de  la  reine 
d'Angleterre,  1651,  fils  ou  neveu  du  précédent,  et 
frère  du  prieur  de  Monnais. 

Ghartier  (AftcAeZ),  inscrit  parmi  les  étu- 
diants d'Angers  dès  le  29  novembre  1738,  dut 
aller  se  faire  recevoir  docteur  en  la  Faculté  de 
Caen  vers  1743  et  ne  fut  admis  que  le  10  février 
1752  en  celle  d'Angers.  Encore  fallut-il  un  arrêt 
du  Parlement.  Né  à  Angers  en  1721,  on  lui  repro- 
chait d'être  le  fils  d'un  eabaretier,  contre  toute  vrai- 
semblance, puisque  de  ses  deux  frères  l'un  était 
chanoine,  l'autre  curé  de  Jarzé,  et  que  son  père  est 
qualifié  de  bourgeois  dans  les  actes.  Ce  motif  néan- 
moins avait  suffi  une  première  fois  pour  le  faire 
éconduire.  D  se  pourvut  auprès  du  ministre  et  ob- 
tint un  ordre  de  passer  son  examen  en  public,  de- 
vant la  Faculté  de  Médecine  d'Angers,  contrôlée 
par  deux  délégués  de  la  Faculté  de  Paris.  Le  can- 
didat afficha  le  concours  et  l'ordre  du  roi  ;  mais 
l'examen  fut  une  comédie.  Chacun  des  juges  lui 
proposa  une  question  triviale  et  l'interrompit  au 
premier  mot  par  des  applaudissements  ironiques. 
Après  une  série  d'épreuves  aussi  courtes  que 
cruelles,  le  doyen  prononça  son  admission  ;  mais 
le  nouveau  docteur,  devenu  tout  à  coup  célèbre, 
se  trouva  délaissé  de  tous  ses  collègues,  qui  refu- 
sèrent de  consulter  avec  lui  et  le  regardèrent 
toujours  comme  étranger.  Plus  tard,  il  fit  pour- 
tant partie  du  groupe  des  Botanophiles  qui 
fondèrent  en  1777  le  jardin  botanique  d'Angers. 

—  Il  mourut  à  Angers  le  8  septembre  1787, 
et  était  alors  conseiller  du  roi,  médecin  de  Mon- 
sieur et  correspondant  de  la  Société  de  Méde- 
cine de  Paris.  —  Le  22  mai  1753  il  avait  épousé 
à  St-Lambert-du-Lattay  Etiennette-Ëulalie  De- 
launay  de  la  Ganterie. 

Andonys,  Mm.  939.-  Encycl.  Méthod.,  Méd,  ^  Angers. 
Gharton   {Jacques) ,  «  menuisier  du  châ- 
teau 3»  de  Brissac,  1630,  mari  de  Marie  Moriceau. 


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CHA 


—  632 


CHA 


—  (Louis),  libraire,  Angers,  mari  de  Perrine- 
Renée  Lechalas,  1765. 1770. 

Chaitraine  (la),  anc.  bois  détroit,  c°«  de 
Chaudefonda, 

Chartrené,  canton  et  arrond.  de  Bangé 
(7  kil.),  —  à  43  kil.  d'Argers.  —  Prœdium  qui 
Quartiniacvs  [alias  QuatemiacuSt  —  Carti- 
niatua']  vulgariter  nuncupatur  vi«  s.  (BoUand, 
Vit,  Magnoh.,  t.  VII  oct.,  p.  942).  —  In  Mica- 
ria  Balgiensi  in  loco  cui  nomen  est  Carti- 
niaco,  ecclesia  1025-1030  (Gartul.  SaïQtrAiibin, 
fol.  80  v») .  —  Ohedientia  de  Cartiniaco  1077 
(Ibid  ,  f.  80).  —  Carteniacus  1070-1080  (Ibid.. 
f.  83  vo).  —  Carteni  1056-1082  (2«  Cartul.  St- 
Serge,  p.  38).  —  Prœdium  cui  Carteniacus 
nomen  est  1120  circa  (Vit.  Giraldi,  Chron. 
a  A.,  t.  II,  p.  114).  —  Chartrene  1280  (H  Saint- 
Aubin,  off.  cl.,  t.  n,  f.  61).  —  Dans  an  pays 
plat,  hérissé  vers  S.  de  denx  on  trois  hantes 
buttes,  y.  notamment  Montrond,  entre  Bocé 
(3  kil.  1/2)  au  N.,  Vieil-Bangé  (6  kil.  500  met.) 
an  N.  et  àV0.,Fontaine-Onérin  (5  kil.)  à  l'O.  et 
au  S.,  Gnon  (2  kil.  1/2)  au  S.  et  à  VE. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Beau- 
fort  au  Lude  forme  vers  TO.  la  limite  intérieure 
dans  toute  la  longueur  de  la  commune  du  S.  au 
N.,  passant  à  5  kil.  du  bourg. 

Le  miss,  de  Bray  ou  du  Brocard  traverse  par 
le  centre  de  l'E.  à  TO.,  à  quelques  mètres  du 
château  et  de  TEglise,  vers  S.-E.,  animant  deux 
moulins;  —  y  afflue  le  ruiss.  du  Grand-Mandon  ; 

—  y  natt  le  miss,  de  TEtang. 

En  dépendent  le  vill.  de  Montrond  (15  mais., 
46  hab.)  et  le  ham.  des  Herrières  (5  mais.,  17 h.), 
et  20  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  380  hect.,  dont  20  hect.  24  en 
vignes  et  37  hect.  82  en  bois. 

Population  :  39  feux,  174  hab.  en  1720- 
1726.  —  40  feux  en  1788.  —  i76  hab.  en  1790. 

—  nr  hab.  en  1826.  —  îiô  hab.  en  1831.  — 
Îi4  hab.  en  1841.  —  909  hab.  en  1851.  — 
iOi  hab.  en  1861.  —  196  hab.  en  1866.  — 
167  hab.  en  1872,  dont  f  9  au  bourg,  composé 
de  3  maisons,  plus  le  presbytère  et  Tancien  châ- 
teau, dont  le  chemin  traverse  les  dépendances. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Baugé. 

Assemblée  le  dimanche  qui  suitlaSt-Maurice 
(22  septembre). 

Le  16  juin  1872  les  travau3[  ont  été  adjugés 
pour  la  constraction  d'une  Mairie  avec  J^coZe 
mixte  (archit.  Bibard). 

L* Eglise,  dédiée  à  St  Maurice  (succursale, 
5  nivése  an  XIII),  présente  un  pignon  en  pierre, 
d'appareil  moyen  régulier,  percé  d'un  grossier 
œil-de-bœuf  moderne  et  précédé  d'un  ballet  en 
bois,  avec  portail  roman,  à  nervures  rondes  retom- 
bant sur  le  chapiteau  d'une  petite  colonnette, 
le  cintre  intérieur  bordé  d'une  moulure  ondu- 
lée. La  nef  nue,  lambrissée  avec  tirants  neufs 
apparents ,  se  termine  par  un  arc  plein  cintre 
déformé,  où  s'appuient  les  autels  de  la  Vierge 
et  de  St  -  Avoie.  Suivent  le  chœur  voûté  en 
berceau,  d'une  seule  travée,  avec  baies  rondes 
sans  moulure,  et  l'abside  en  demi-cercle,  dont 
l'autel  du  xviii*  s.  est  décoré  d'un  informe  ta- 


bleau de  la  Résurrection  et  des  statuas  de^ 
Joseph  et  de  St  Maurice.  —  ExtérienreJMiit, 
entre  les  contreforts  qui  flanquent  les  angles  ei  le 
plein  des  murs  apparaissent  les  cintres  condam- 
nés d'une  porte  et  de  petites  fenêtres  romanes, 
le  toit  reposant  sur  une  série  de  curieux  modilloDs, 
dont  d  encore  intacts,  en  forme  de  tôtes  à  mous- 
taches, celle  entre  autres  remarquable  d'un  roi 
couronné.  Les  modillons  de  l'abside ,  ronde  i 
l'extérieur,  sont  restés  inachevés  et  le  cooroniie- 
ment  en  est  décoré  d'un  dessin  en  échiquier.  Le 
clocher  carré  sans  caractère  montre  senlCTaent 
à  sa  base  la  baie  d'une  fenêtre ,  romane  comme 
toute  la  partie  antique  de  l'édifice  (xii-xm*  s.). 

La  cure  attient  à  l'église  et,  vendue  nat^,  a  é&é 
léguée  en  1845  à  la  Fabrique.  —  Le  Cimetière* 
qui  bordait  l'église  et  le  château  a  été  trausféié 
en  1807. 

Deux  celtœ  en  pierre  polie  ont  été  recnenillief 
par  M.  Lebeuf  au  lieu  dit  Rougemont.  On  n'a 
signalé  en  Ghartrené  aucune  autre  trace  celtique 
ou  romaine.  Il  est  certain  pourtant  que  U  voie 
de  Beaufort  à  Baugé  traversait  le  territoire  par 
le  bourg,  et  une  charte  du  xi«  s.  en  indique  la 
direction  comme  parallèle  au  ruiss.  du  RéveiltoD. 
aujourd'hui  le  Grand-Mandon,  prope  Cartînia^ 
cum  juxta  viam  que  ducit  ad  castrum  Bal- 
giacum  et  contigua  est  torrenti  qui  dicitur 
Riveillon  (Gart.  St-Aubin,  f.  83  v»). 

La  terre,  centre  d'une  exploitation  importante, 
prœdium,  faisait  partie  du  domaine  des  comtes 
et  fut  donnée  par  eux,  en  môme  temps  que  Bangé, 
aux  seigneurs  de  Beaupréau  dans  les  premières 
années  du  xi«  s.  Il  y  existait  déjà  une  église  fon- 
dée peut-être  par  l'évèque  St-Maimbeuf  dans  ooe 
de  ses  visites,  comme  le  donnerait  à  croire  soi 
vocable  de  St-Haurice  et  que  le  nouveau  seigneur 
abandonna  presque  aussitôt  (vers  10£(-1030)  au 
moines  de  St-Au])in  d'Angers,  avec  denx  mesures 
de  terre  et  tous  les  droits  de  coutume  et  de 
vigperie.  Un  prieuré  y  fut  installé  sons  le 
vocable  de  Sainte-Marie-Madeleine,  oà  résida 
quelque  temps  au  xii*  s.  le  moine  Girard,  V.  et 
nom.  La  chapelle  s'écroula  le  2  septenÂre  ei 
1792  sur  le  maçon  Augustin  Perroust.  occupé  i 
la  démolir. 

Prieurs  :  Guill.  de  St-Maimbceuf,  IITO.  — 
Gaufridier,  1288.  —  Guill.  Richomme,  1536. 
—  Thomas  Mocquard,  1565,  âgé  de  38  ans.  — 
Ghrist.  Richomme,  1569, 1589.  —Mieh.  i>ar  bon, 
1665, 1671.  —  Glaude  Richard,  1687.  —  Claude 
Clavel,  docteur  de  Sorbonne,  chanoine  théolo- 
gal d'Angers,  1703.  —  Pierre  Lebeuf  de  la 
Motte,  1743, 1751.— Pierre-Prégenl  Géors^  1790. 

Curés  :  Philippe  Manceau,  1523.  —  Tous- 
saint Lebreton,  1587,  avril  1641.  —  Jean  Hwte, 
1641,  résignataire  en  août  1677,  f  ^^  ^  joù 
1684,  âgé  de  79  ans.  —  Jean  Lebaillif,  août  1677, 
t  le  25  octobre  1715,  âgé  de  76  ans.  —  Loub 
Legendre,  avril  1716,  f  lo  1"^  novembre  1745, 
âgé  dé  63  ans.  —  René  Choisy,  installé  le  19 lé- 
vrier 1746,  t  lo  31  mai  1781,  âgé  de  78  ans.  — 
Derboulier,  mai  1781,  juin  1791.  —  J.-J.  Afor- 
tin,  9  septembre  1791. 

La  seigneurie  de  la  paroisse  appartenait  ai 


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prieur  jnsqa'an  miliea  an  moins  dn  xtii*  s. 
ainsi  que  «  la  maison  seigneuriale  et  château  » 
qu'il  affermait  avec  le  reste  de  son  domaine  et 
qui,  par  vente  ou  arrentement,  était  advenu  dès 
le  XVIII*  s.  aux  mains  dn  seigneur  temporel  da 
fief.  —  En  est  seigneur  n.  h.  Pierre-Paul  Liénard 
t6i4,  t  le  25  décembre  1649,  mari  de  Catherine 
Legros.  Leur  fille  Marie  l'apporta  à  Louis  de 
Cbarniôres,  écnyer,  et  mourut  veuve  le  23  août 
1679;  —  n.  h.  Jean-Louis  de  Charnières ,  fie 
18  juillet  1706;  —  n.  h.  Pierre-Fr.  Chabot,  ancien 
prévôt  de  la  Maréchaussée  de  Baugé,  1728, 1752, 
dont  la  fille  Charlotte  meurt  le  4  avril  1740, 
femme  de  René  Bariller,  avocat  au  Parlement  ; 
Pierre-Louis-Gharles  Bariller,  lieutenant  particu- 
lier &  Baugé,  1770,  Louis  -  René  -  François 
Bariller,  prêtre  Lazariste,  professeur  au  Sémi- 
naire de  Tours,  1788,  qui  émigré.  Le  domaine 
mis  en  vente  le  18  prairial  an  II  fut  acquis,  avec 
l'étang  (29  arpents),  par  Joseph-Félix  Dacier, 
frère  du  secrétaire  perpétuel  de  TAcadémie  des 
Inscriptions,  qui,  venu  à  Baugé  dans  les  Aides, 
7  avait  épousé  une  demoiselle  Bariller,  de  qui  il 
n'eut  pas  d'enfant;  —  aujourd'hui  appartient 
à  M.  Cbarlery,  du  Guédéniau,  par  sa  mère  née 
Eariller  de  Palée. 

L'habitation  actuelle  ne  présente  qu'un  ensemble 
confus  de  constructions  remaniées,  avec  deux 
tours  rondes  à  toits  pointus  et  une  tourelle 
d'angle.  Le  bâtiment  qui  regarde  la  route ,  con  • 
serve  une  fenêtre  à  meneaux  croisés  ;  l'intérieur, 
à  peine  une  ou  deux  cheminées  avec  piliers  à 
chapiteaux,  dont  une  autrefois  armoriée ,  un 
portrait  de  femme,  et  des  collections  modernes 
d'histoire  naturelle. 

Maires  :  Franc.  Fréniùnt,  1792.  —  Franc. 
Chignard,  1«»  messidor  an  VIII.  —  Joseph- 
Félix  Diicier,  4  novembre  1806,  démissionnaire 
en  1831.  —  Florent  Papin,  21  janvier  1831.  — 
IhniiUet'Delisîe ,  31  juillet  1840.  insUllé  le 
30  août,  démissionnaire  en  1843.  —  Henri  Chi- 
gnard, 1846.  —  Montanger,  1860.  —  Gros- 
boîs,  1865. —Monvotsm,  1870.  en  fonctions,  1874. 
Areb.  de  M.-et-L.  G  114,190,200;  H  abb.  St-Aub.— Arch. 
comm.  Et.-G.  ~  Ckron.  d^Anj.,  t.  II.  p.  114.  ~  Pour  les 
localités,  voir  à  leur  article,  montrùnd^  Beottoai»,  OUvei, 
Rheillon,  etc. 

Chartres*  f.,  c***  de  Morannes.  —  Villa 
que  dicitur  Castra  1010-1030  (l<r  Gartul.  St- 
Serge,  p.  11).  —  Castras  1082-1094  (2«  Gartul. 
St-Serge,  p.  200).  —  J.  de  Castris  1082-1094 
(Ib..  p.  303).  —  Exclusa  de  Chastis  1150  (Ib., 
p.  91).  —  T.  de  Castis  1155-1162.  —  Chartes 
1104-1120  (Cart.  dn  Ronç..  Rot.  4,  ch.  62).  — 
Hebergamentum  Colini  Lane  quod  vo- 
catur  Chartres  aliter  la  Chevrière  1309 
(6  7).  —  Chartres  (Cass.).  —  Ane.  villa  sur 
la  voie  de  Brissarthe  à  Morannes,  dont  le  nom 
primitif  semblerait  indiquer  un  établissement 
militaire,  quoiqu'il  n'en  existe  aucune  trace  appa- 
rente. C'était  au  xi*  s.  un  domaine  de  l'évèché 
d'Angers  dont  l'évoque  Hubert  attribua  la  dlme 
et  la  viguerie  aux  moines  de  St- Serge.  Plus  tard 
la  terre,  constituée  en  fief  et  seigneurie,  relevait 
de  la  Motte  -  de  -  Pendu  ,  et  le  moulin  sur  la 
chaussée  en  dépendait  au  xv«  s.  quoique  donné 


vers  1150  an  prieuré  de  Juigné.  —  L'hébergement 
avait  été  bâti  au  milieu  de  la  garenne  épiscopale 
et  c'est  seulement  aprè»  nombre  de  contestations 
que  l'évèque  accorda  au  seigneur  un  droit  de 
chasse  restreint,  délimité  en  1309  et  de  nouveau 
en  1430.  La  terre  appartient  à  Jeanne  de  Mayenne, 
femme  de  P.  de  Vendôme,  en  1340,  à  Raoul  de 
Noys  1400,  à  Jean  de  Chandemanche  1417.  Jean 
Duchesne  1460,  Antoine  Pelaud  1509  par  son 
mariage  avec  Geneviève  Duchesne ,  Louis  de 
Montbron  1526,  Jacques  de  M.  1560  Anne  de 
Gaurianne,  dame  de  Lignerolles  et  de  Chaude- 
manche  1580,  Claude  de  Yay,  écuyer,  1584, 
Laurent  de  Millart,  écuyer,  1610,  Perrine  de 
Millard,  femme  de  n.  h.  René  Baron,  f  1^ 
4  juillet  1643,  Louis  de  Quatrebarbes  1647,  mari 
de  Renée  Cibel.  Elle  se  trouve  comprise  au 
XVIII'  siècle  en  la  succession  d'Antoinette  de 
Quatrebarbes  qui  y  avait  épousé  le  12  avril  1695 
dans  la  chapelle  Claude  de  Domagné  de  la 
Roussière,  mort  le  17  mai  1707,  et  est  acquise 
dans  lalicitation  par  Marguerite-Louise  de  Champ- 
Chevrier,  femme  d'Antoine  Vaillant,  chevalier, 
sieur  d'Osche,  le  18  février  1740.  —  Jean-Charles 
Armand  de  Terves,  sieur  de  Lucé,  y  succède  par 
son  mariage  le  22  avril  1760  avec  Henriette-Marie 
Vaillant  d'Osche.  —  Charles-Louis-Armand  de 
Terves,  leur  fils,  en  1789.  —  La  chapelle  fondée 
et  dotée  depuis  longtemps  sous  le  titre  de  presti- 
monie  de  la  Bourderie,  avait  été  reconstruite  en 
1645  et  bénie  le  22  août.  —  Un  plan  du  château 
et  du  domaine  figure  au  plan  17  du  fief  de  la 
Motte-de-Pendu  (Arch.  de  M.-et-L.  H  Urvulines), 

Ckmrtres  (le  Petit-),  f.,  c»«  de  Morannes.  — 
Le  domaine,  fief  et  seigneurie  du  P,  Ch., 
autrement  appelé  la  terre  et  fief  au  Bou- 
teiller  1599.  —  Le  fief  au  Bouteiller  ou 
Petit  Ch.  1609.  —  Acquis  en  1560  de  la  dame 
de  Malicome  par  Madelon  de  la  Jailte,  par  con- 
trat cassé  en  1579,  il  appartenait  en  1609  à  Jean 
de  la  Planche,  écuyer,  ^  à  Pierre  Ménage,  écuyer, 
en  1724,  qui  rend  aveu  à  la  Motte-de-Pendu. 

Chartrie  (la),  cl.,  c"«  d'Angers;  —  f.,  c" 
d*Aviré; = f . .  c»«  de  Feneu,  vendue  nal*  le  3  fruc- 
tidor an  IV  sur  Aug.-Fr.-Chr.  Goddes  de  Varennes  ; 

—  f . ,  c"«  de  Noyant  Za-  G.  ;  «•  h . ,  c"*  de  Noyant- 
s.-le-L.;  «  h.,  c»»  de  St-Philhert-du-P, 

Chartrl^né»  ham.,  c««  de  Nueil-sous-P., 

—  Ane.  fief  relevant  de  Ligné-Godard.  —  En 
est  sieur  n.  h  Claude- Laurent  1510,  1560,  n.  h. 
Franc.  Bitault  1768. 

Chartrlgiié»  c"*  de  Soulanger.  ~  Ane.  fief, 
réuni  le  3  janvier  1550  à  la  baronnie  de  Doué, 
qui  le  relevait  de  la  seigneurie  de  Ligné-Godard. 

—  Le  four-à-ban  de  Soulanger  en  dépendait.  — 
En  était  sieur   en  1547    Nicolas   de    Fesques. 

Choêienie  (Ltk).  —  V.  Chatterie. 

Chmsles,  viU.,  c»*  de  Juigné-sur-Loire.  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  relevai)^  de  St-Alman.  — 
En  est  dame  en  1540  d"«  Julienne  de  la  Roche  ; 
•—  en  est  sieur  Joachim-Louis-Hubert  de  Lasse, 
qui  vend  la  terre  avec  celle  de  Gharrnau  le  14  mars 
1744  à  Franc. -René  Boncault,  écuyer,  sieur  du 
Plessis  de  Juigné. 

Chasles»  vill.,  c»«  de  Thouarcê.  —  Chalœ 


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^ 


iOiO-iOeO  (Liv.  N.,  ch.  241).  1096  (Liv.  B.,  f.  25). 

—  ChdUs  1040-1060  ab  ).  —  Challes  1540 
(C  106),  1786  (E  206).  —  Simon  Dohon,  à  son 
retour  de  Jérusalem,  en  donna  la  dlme  du  lin, 
du  chanvre,  des  agneaux,  des  porcs  au  prieuré 
de  Thouarcé  vers  le  milieu  du  xi«  s.  —  Le  fief 
principal,  anciennement  nommé  le  Fief-Doubleau, 
avec  grand  manoir,  relevant  de  Ghanzé  en  Paie, 
appartenait  jusqu'en  1650  au  moins  aux  seigneurs 
de  Ghanzé.  —  En  est  sieur  Michel  Morna  1656, 
1689,  Jos.  Morna  1737,  Gharles  Goujon  par 
acquêt  du  18  août  1737,  —  Gharles  Goujon  1758, 

—  Jean-Barlhélemy  Gambourg  de  GenouiUé  1786. 
Ghaslot  (le  Petit-),  f.,  c»»  de  Pùntigné. 
CbasDiére  (la),  f.,  c»*  de  Bécon\  -»  ham., 

c»«  du  LowrouX'B.  —  Une  métairie  et  ses 
appartenances  appelée  Chasnières  1405.  — 
Le  lieu,  maison,  village,  terres  de  Chas- 
nières situé  es  paroisses  du  Louroux  et  de 
Bécon  1632  (E  109).  —  Le  fief  du  nom  avait 
été  détaché  à  la  fin  du  xv«  s.  du  domaine  de  la 
baronnie  de  Bécon  au  profit  de  Pierre  de  Brie, 
sieur  de  Yillemoisant,  qui  le  vendit  à  M«  Jean 
Belon  et  celui-ci  à  Jean  Duché sne,  écuyer;  il  fut 
réuni  de  nouveau  au  domaine  vers  1620. 

Chasnières  (les),  vill.,  c»«  de  Thouarcé.  — 
Les  Hautes,  les  Basses  Ch.  —  Les  Ch.  du 
milieu  xvii-xviii*  s. 

Chasse  (la),  f.,  C**  de  Jàllais. 

Chassebœaf  {François),  avocat  à  Angers, 
fut  condamné  à  mort  et  brûlé  en  effigie  sur  la 
place  des  Halles,  le  22  août  1556,  par  sentence 
de  rinquisiteur  royal .  René  Ambroys ,  avec 
32  autres  Angevins,  fugitifs  comme  lui  et  con- 
vaincus du  crime  d'hérésie. 

Aiidou7i,919,  f.  540.— Inventaire  des  Arch.  mon.  Docum. 

Chasselas,  nom  du  cours  inférieur  du  ruiss 
de  la  Planche. 

Chasseloaére  (la),  f.,  c»"  de  St-Martin- 
dU'Bois,  anc.  domaine  du  prieuré  de  la  Jaillette. 
qui  le  relevait  du  Goudray. 

Chassepotlére  (la),  f.,  c*^«  de  Daumeray 
1625  (Et-G.). 

Chasserai,  moulin,  c°<*  de  Chanzeaux, 
est  mentionné  en  1576  (StrLambert-du-L.,  Et.-G.)  ; 
=  f . ,  c»«  de  Lire. 

Chasserle  (la),  h.,  c»«  de  St-Martin-d'A. 

ChassenieB  (les).  —  V.  rj^c/toseerte. 

Chat  (le),  f.,  de  la  Chapelle^St-Florent; 
=  f  ,  c"«  de  Mélay. 

ChAtaiifiierale  (la),  f.,  t^  de  Beaulieu\  » 
f.,  c»«  du  Bourg-d'Iré;  —  h..  C»'  de  Chazé- 
sur-A.  ;  —  f.,  c««  de  Cheviré-le-R.  ;  =  f.,  c»» 
de  Combrée  ;  «  t.,  c"«  de  Courléon.  —  Anc. 
fief  et  seigneurie,  appartenant  en  1539  à  Jean 
Bernard  et  depuis  le  milieu  du  xvii«  s.  à  la 
famille  de  Gantineau,  —  avec  fuie  et  chapelle,  — 
et  dont  relevaient  six  fiefs;  =  f.,  c»»  de  Saint- 
Lézin\  «  cl.,  c»»  de  St^Martin-du-Bois  ;  = 
cl.,  c»«  de  Segré\  =  c"«  de  Vemoil-le-F., 
anc.  mo^  noble,  avec  fuie  et  chapelle,  jardin, 
terrasse,  futaie,  taillis;  —  f.,  c»«  du  Vieil- 
Baugé\  =  f . ,  c°«  de  Villévêque\  =  (la 
Grande-),  f.,  c°«de  ChoUt  ;  «=  f.,  c"«  de  Chau- 
dron\  =  (la  Petite-).  L,  c««  de  Cholet;  =  h., 


cB«  de  Chaudron  t  acquis  en  1506  par  Henré 
d'Aubigné  (E  1214). 

Châtaigneraie  (De  la) ,  pseudonyme  de 
Grille,  V.  ce  nom. 

ChAtalgnler  (le),  cl.,  c»«  d'Angers.  —  Les 
Chasteiniers  1215  (Ghap  StrLaud).  ^  Maison^ 
aire,  jardin,  appelé  le  Ch.  1773.  —  Le 
Grand,  le  Petit  Ch.  (Gass.),  anc.  apparte- 
nance de  l'abbaye  de  Toussaint  d'Angers,  à  Ter 
trée  du  chemin  du  port  Thibault;  =  f.,  tf»«  de 
Beaupréau.  —  Borderia  de  Castaneriis  llOî- 
1114  (2*  Gartul.  St -Serge,  p.  45);  =  f.,  C»  de 
Breil;  ==  f.,  c"«  de  Brissarthe;  =  f.,  e"  de 
Cherré.  —  Castaneium  1080  circa  (CartuL  da 
Ronc,  Rot.  4,  ch.  13)  ;  =  f.,  c°»  de  I>aumeray. 

—  En  est  sieur  Louis  de  Yasselot,  chevalier, 
1646;  =  ham.,  c»«  de  Drain;  =  f.,  c"« 
à'Ecoufiant;  =  f.,  c"«  du  Fief-Sauvin;  = 
f.,  c»«  de  la  Juhauditre.  —  Y  était  né  et  y 
vint  mourir  le  31  octobre  1643  Franc.  Picbetit, 
curé  de  Jallais  ;  «  f . ,  c»«  de  JumeUes  ;  =  !.. 
c"«  de  Lire  (2  de  ce  nom)  ;  «  f. ,  c»«  de  M<m- 
liheme;  ■=  f.,  c»«  de  Noellet;  =  f.,  c~de 
Noyant;  =  f.,  C^»  de  la  Poitevinière;  —  h., 
c"»»  du  Puiset-Doré  ;  =  f .,  c»«  de  Sceurdrts. 

ChAtaifi^er  (le),  f.,  c^""  de  Tiercé.  —  Lu 
maisons,  chapelle,  cour,  grange,  etc.  des 
fiefs  et  seigneuries  du  Ch.  et  de  la  métairie 
aivré,  Vun  tenant  Vautre  1562  (E  340).  - 
En  dépendaient  garennes  ,  pâtures  ,  vergers , 
vignes,  les  moulins  à  blé  de  Montigné  arec 
leurs  chaussées  et  pêcheries,  «  et  passage  en  die- 
«  min  public  sur  la  rivière  du  Loir  pour  cbar- 
«  royer  les  foins  de  Ttle  Bruneau  et  les  bétes  es 
oc  ladite  ile  depuis  la  veille  de  la  St-Jean  jas> 
«  qu'à  la  St-Hichel  Montgargane.  »  —  Le  fief 
relevait  de  Selaines.  —  En  est  sieur  n.  h.  Ch.  ds 
Gouvrain  1562,  n.  h.  Benoist  du  Ghâtaigner  1572. 
n.  h.  Houdart  de  Villeprouvée  1581,  René  de  T. 
1610,  messire  Prégent  Le  Petit  de  la  Bennerie 
1687,  messire  Anne  Adam  Boucault  1716,  1727, 
Prosper-Annibal  de  GoUasseau,  1732  (E  360}  ;  — 
appartient  aujourd'hui  à  M.  de  Villeneuve.  — 
Le  tenancier  des  Yarennes  y  devait  le  jour  de  h 
Pentecôte  présenter  un  étourneau  vif  dans  one 
cage  neuve  avec  un  chapeau  de  roses  blanehes 
(E  366).  —  Le  vieux  logis,  habité  par  le  fenûtf. 
a  sa  façade  vers  l'E.  en  partie  envahie  par  nne 
tour  d'escalier  pentagonale,  où  plane  à  hauteur 
du  premier  étage  un  large  écusson  effacé;  àdr. 
et  à  gauche  une  large  croisée  à  lucarzie  autrefois 
enguirlandée  et  fleuronnée  ;  —  les  baies  d'ealràe 
en  accolade  ;  —  sur  la  façade  0.  s'applique  m 
petit  corps  de  bâtiment  en  dos  d'âne,  qui  n'a 
laissé  place  qu'à  une  seule  des  hautes  lucanes 
du  logis.  L'emplacement  même  de  la  chapelle  est 
inconnu,  —  le  tout  aggrandi  de  belles  servilate 
et  restauré  en  1871. 

ChAtalgnler  (Le  Grand-),  f.,  c»«  de  BéeoiL 

—  Le  fyé  du  Ch.  xvi«  s.  —  Le  fief  et  sd- 
gneurie  du  Grand  Ch.  xvi«  s.  —  Le  village el 
hébergement,  maisons,  jardins,  rues,  issues,  bois, 
buissons,  pâtis  et  prés  du  grand  Ch.  en  un  tenaai 
depuis  le  grand  chemin  d'Angers  josques  au  cte- 
min  tendant  de  Besin  aux  Essarta  z?i*  s.  (Elit}. 


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GHA 


appartenait  à  Nie.  Daudonet,  maître  tanneur  en 
1613;  =.  (le  Petit-),  cl.,  c»«  d'Angers;  =  h.. 
c»«  de  Bécon,  —  En  est  sieur  René  Thouin  1769 
(E  109). 

CSiAtal^pnlepB  (les),  ham.,  c"«  de  Blaison. 
—  Vinee  de  Chasteigniers  1307  (Chap.  St- 
J-B.).  —  Vignes  au  lieu  appelle  les  Chastei' 
gniers  1539  (E  436).  —  Moulin  à  eau  du 
Chateignier  (Cass.)  ;  =  h.,  c"»  de  Cuon\  = 
f..  c"«  de  Feneu.  —  En  est  sieur  Pierre  de  Chi- 
vré,  écuyer,  mari  de  Renée  Honllière,  1631. 

Ghftteaa  (le),  c««  de  Bouchemaine,  —  Cas- 
tellum  de  Maye  1383.  —  Le  Château  de 
May  xvi«-xyiii«  s.  (Chap.  de  St-Laud).  —  Le 
Château  de  Mars  {Affiches,  an  XIII).  —  Le 
Château  xvii»  s.  (Et.-C.).  1872  (Rec*).  —  Mai- 
son de  maître  avec  terrasse  et  pavillon  sur  le 
bord  de  la  Maine,  tout  près  du  bourg,  construc- 
tion du  xvii«  s.,  restaurée  récemment  avec  ad- 
jonction, sur  trois  des  ({uatre  faces,  de  bois  dé- 
coupés en  manière  de  chalet  suisse,  sur  le  chemin 
du  Frêne  ; —appartenait  à  Gérard  Biguer  d'Orange 
en  1716,  au  docteur  Michel  Ghartier  en  1773, 
1780;  «  ham.,  c«»«  de  Clefs;  «  f.,  c»«  de 
JP'aye  ;  ■=>  c<^«  de  Loire,  élégant  pied  à  terre  au 
centre  des  fermes  modèles  de  M.  Parage,  destiné 
à  rentrer  dans  les  servitudes  du  futur  château 
de  la  Roche-d'Iré  ;  ««  f  ,  c"«  de  la  Poitevinière; 
=-  h.,  c»«  de  St-Zjaurent-dU'M.;  =  (le  Grand-), 
f.,  c"«  deLandemont;  «  (le  Haut-),  cl.,  c"»  de 
Seiches,  acquise  en  1481  de  RouUet  Périer  par  Tab- 
baye  de  Chaloché  ;  =»  (le  Petit-) ,  cl. ,  c"«  d'Angers  ; 
=  f.,  c»*  de  Breil;  =  f.,  c"«  de  Landemont. 

Ch&tean-BarriMfta  (le),  f.,  c»«  de  Vemoil. 

ChêietnM>'BoMeÉ.  —  Y.  Bosset. 

CliAteaubont,  f.,  c°«  de  Fougère. 

ChAteaubriant,  c»«  de  Bouchemaine.  — 
I>omus  Jameti  Anglici  de  Castro  Briencii 
1260  (St-Aubin,  Pr.  de  Pruniers).  —  Ane.  hôtel, 
attenant  aux  dépendances  du  prieuré  de  Pruniers 
et  qui  empruntait  le  nom  de  son  plus  ancien  pro- 
priétaire. —  Il  appartenait  à  Jacq.  Angoulant  en 
1608,  à  P.  Ragot,  notaire,  en  1673,  de  qui  l'acquit 
en  1678  l'abbé  Charles  Richard,  en  1746  Pierre 
Bmneau  de  la  Pécoterie,  en  1785  à  Victoire- 
Félicité  Loiseau  de  Mauny. 

ChAteaubrlant,  m»**  b.,  c^«  de  Neuillé,  au 
carrefour,  près  Salvert,  avec  large  portail  en  ac- 
colade, comme  les  fenêtres  qui  le  surmontent  ;  sur 
une  porte,  dans  la  cour,  l'inscription  :  Sat  mo- 
rituro  ;  —  appart'  en  1775  à  M"*«  veuve  Gueniveau. 

CTbAteaubrlant,  chat.,  c°«  de  Ste-Gemmes- 
8ur~L.,  sur  le  rebord  méridional  de  la  Roche  de 
Ghanzé,  d'où  il  domine-  la  Maine,  Frémur,  le 
confluent  et  la  vallée  de  la  Loire.  —  On  trouve 
aux  xii«-xiii«  s.,  dans  des  chartes  sur  Ghanzé, 
Douzillé  et  le  pays  d'alentour  un  Robert,  un 
David,  un  Pierre  de  Ghâteaubriant,  de  Castro 
Briencii  1180,  1279,  de  Chastelhrianz,  1194, 
tous  citoyens  d'Angers.— Ce  qui  laisse  à  présumer 
que  ce  nom  est  antérieur  à  l'acquisition  de  la  terre 
par  la  maison  de  Dinan,  seigneur  de  Ghâteau- 
briant en  Bretagne,  à  qui  elle  appartient  dès  la 
.  fin  du  xiv«  s.  En  rend  aveu  en  1447  le  vicomte 
de  Tartas,  second  mari  de  Catherine  de  Rohan, 


veuve  de  Jacques  de  Dinan.  Mais  le  principal  centre 
du  fief  était  au  Chaussis,  dont  lacloserie  de  Ghâ- 
teaubriant ne  formait  alors  qu'une  dépendance. 
Le  lieu,  domaine,  closerie,  fi^f  et  seigneurie 
de  Chaulcheys  et  de  Frémur  alias  Chateau- 
briand, plus  tard  le  lieu,  fief,  closerie,  sei- 
gneurie de  Chausseys  alias  Chat,  fut  vendu 
le  15  janvier  1546  (n.  s.)  par  Charles  de  Bour- 
bon, héritier  de  la  maison  de  Dinan,  à  Georges 
Chevallerie,  marchand  de  Vitré,  dont  le  fils 
le  céda  le  12  août  1560  à  sire  Jacq.  Richard, 
marchand  d'Angers,  sieur  de  Boistravers,  qui 
mourut  le  28  février  1573.  Le  domaine  relevait  de 
l'abbaye  de  St-Aubin  d'Angers,  mais  les  prés, 
du  Chapitre  St-Martin.  U  passa  par  l'héritage  de 
Sébastienne  Richard  aux  mains  de  Nie.  Duchatel, 
écuyer,  et  de  Sébastien  Davoust,  maire  de  la 
Flèche  et,  par  une  vente  nouvelle  du  24  février 
1693,  à  Marie  Van  Buteclaer,  veuve  Gaspard  Van 
Bredenbec.  C'est  de  leur  arrière-petite-fille  , 
Marguerite-Françoise  Baraléry,  mariée  à  messire 
Henri-Gaston  Deshaies  que  fut  acquis  le  12  mai 
1769  par  maître  André-Sulpice  Darius  de  Monte- 
clerc  le  fief  du  Chaussis  comprenant  la  maison 
et  closerie  de  Ghâteaubriant,  le  Petit-Béligan  et 
les  Rochelles,  avec  les  fiefs  de  la  Quarte,  de  Gil- 
lette, le  Grand-Béligan,  les  Noelles  et  un  impor- 
tant vignoble.  La  closerie  même  de  Ghâteau- 
briant avait  été  transformée  au  xvii*  s.  en  mai- 
son de  maître,  alors  affermée  et  habitée  en 
location  par  J.-B.-Al.  Prézeau,  chevalier.  Elle 
fut  appropriée  par  ses  nouveaux  acquéreurs 
à  des  élégances  jusqu'alors  inconnues,  sous  la  di- 
rection du  célèbre  architecte  Bardoul  de  la  Bigo- 
tière,  V.  ce  nom.  MM.  Benoist,  héritiers  des  Darius 
et  de  M"*«  de  Jully,  vendirent  le  château  en  1842  au 
vicomte  Edouard  d'Andigné,  qui  fit  immédiate- 
ment modifier  les  dépendances,  planter  les  prin- 
cipaux massifs  aujourd'hui  hauts  et  superbes, 
abattre  les  murs  pour  agrandir  l'horizon,  dépla- 
cer le  potager,  tracer  les  allées,  réparer  la  cha- 
pelle ,  dessiner  la  cour  d'honneur,  et  en  1860, 
établir  sur  un  rocher  factice  un  petit  hermitage  de 
Notre-Dame-de-lar Butte.  M.  Laine, ancien  président 
de  la  Chambre  de  Commerce  d'Angers,  acquéreur 
par  acte  du  15  novembre  1864,  a  continué  les  amé- 
liorations, reformé  le  domaine,  supprimé  Thermi- 
tage,  restauré  de  fond  en  comble  le  château.  L'édi- 
fice, vaste  parallélogramme  avec  double  fronton  vers 
la  Maine  et  vers  la  vallée  de  la  Loire,  porte  à  une 
croisée  la  date  de  1777,  souvenir  de  sa  seconde 
transformation,  à  côté  de  certaines  parties  encore 
conservées  du  xvii«  s.  Dans  un  salon  se  remarquent 
des  peintures  de  Sauvage,  dans  un  autre  des  boi- 
series sculptées  par  David  père.  La  grille,  avec 
fronton  en  fer  forgé,  qui  ferme  la  cour,  est  bordée 
de  deux  petits  pavillons  carrés,  décorés  sur  trois 
faces  de  cadres  de  pierre  avec  rinceaux  de  fleurs 
et  de  fruits  dans  la  manière  du  même  artiste.— Les 
divers  travaux  de  remaniement  du  sol  n'ont  d'ail- 
leurs fait  découvrir  aucun  vestige  antique,  pas 
même  au  Tombeau  des  Romains,  ensemble  de 
gros  blocs  de  quartz  blanc  dans  le  parc,  où  des 
fouilles  n'ont  rencontré  qu'un  grouin  de  porc. 
Aich.  de  U.-et-L.  H  Abb.  de  Si-Aubin  et  de  Chaloché.- 


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I 


GHA 


—  636  — 


GHA 


HMd-Dîeu.  •-  Archives  de  Ghâtembriant.  —  Ihb  le  char- 
trier,  pour  la  pins  ^ande  partie  (36  vol.  in-fol.),  fût  acquis 
par  Franc.  Grille  et  est  entré  à  la  Bibl.  d*Angers  (Mss.  916). 

CSiateaabriaiit  (François  de),  fils  putné 
do  Théaude  de  Ghateaubriant,  Dé  en  1539,  fat 
nommé  abbé  d'Evron  dans  le  Maine  en  1482, 
pais  éla  doyen  da  Chapitre  St-Maarice  d'Angers, 
le  18  août  1516  et  installé  le  6  décembre.  Il  fit  vers 
cette  époqae  an  pèlerinage  en  Italie  an  tombeau 
des  Apôtres,  passa  en  revenant  par  Lorette  et  en 
rapporta  ane  taile  de  la  Santa  Casa,  pour  la- 
quelle il  fit  bâtir  (1517)  près  de  son  château 
patrimonial  de  Saint-Jean-des-Hauvrets,  dont  il 
était  aussi  curé,  une  chapelle  qui  existe  encore,  — 
et  orner  un  reliquaire  qu'on  portait  avec  la 
relique  pour  obtenir  de  la  pluie.  Tous  ses  re- 
venus immenses  servirent  à  la  dotation  d'œuvres 
pieuses  et  surtout  à  la  décoration  de  la  cathé- 
drale d'Angers,  dont  il  fit  construire  à  ses  frais 
la  galerie  de  droite,  celle  même  où  se  tendent 
encore  les  tapisseries,  et  la  tour  entre  les  deux 
cloches,  alors  récemment  incendiée  (1523).  Une 
grand  partie  de  sa  fortune  fut  consacrée  par 
son  testament  à  la  dotation  de  pauvres  filles.  — 
Il  mourut  âgé  de  96  ans,  le  20  décembre  1535. 
Son  épitaphe  se  lisait  gravée  sur  son  tombeau, 
dans  la  nef. 

Mss.  678,  t.  m,  p.  336.  -  Poeq.  de  L.,  Mss.  1068.  p.  134 

—  Lehoreau,  Mss.,  t.  II,  p.  148.  —  Hooer,  p.  391  et  77.  ~ 
Répert.  orcA.,  1864,  p.  10.— ittfviM  noNlûitrs,  1863,  p.  195. 

—  Dumesoil,  Mss.  658,  p.  661. 

ChAteau-Coln,  m«°  b.»  c"«  de  Baugé,  avec 
parc  et  pelouses,  dont  dépendait  jusqu'à  ces 
derniers  temps  la  petite  forôt  de  Baugé,  vendue 
par  le  propriétaire  actuel  ,  M.  Grignon  ,  à 
H.  d'Andigné.  A  un  kil.  e  l'habitation,  vers 
N.-E.  s'y  rencontre  un  tertre  ou  tumulus,  élevé 
évidemment  de  main  d'homme  et  que  les  arbres 
recouvrent.  —  La  terre  relevait  de  Fougère  et 
appartenait  jusqu'au  milieu  du  xvii«  s.  à  la  fa- 
mille Richomme,  en  1657  à  François  de  Bérard, 
maréchal  de  camp,  lieutenant-colonel  du  régi- 
ment de  Normandie,  mari  de  Claude  de  Rigny, 
dont  le  fils  Claude  de  R.  vendit  le  domaine  en  1665 
à  Jean  de  Collas ,  sieur  de  la  Lande-Chasle , 
lieutenant  particulier  à  Baugé. 

GhAtean-de-MIsére,  c°«  de  Scea'ux,  «  ba- 
«  raque  et  terre  dans  la  lande ,  »  dit  le  Censif  de 
1770. 

ChAteaafort,  ham.,  c»«  de  Freigné;  — 
donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  dans  la  lande,  et 
qui  se  jette  dans  l'Erdre  ;  —  6,800  met.  de  cours. 

GhAteaa-GalIlard  (le),  f.,  c°«  de  Juigné- 
Béné;  ^  f.,  c»*  de  la  Jumellière ;  =-  vill., 
c"«  de  Longue;  =  c"»  de  Montreuil-BelUty . 

—  V.  Za  Salle;  «  c"  de  Ste'Gemmes-s.-L. 
—V.  le  Frcne; «  f.,c"  de  St-Lambert-du-L.; 

—  f.,  c»«  de  St'Lambert-du  M.  —  «  Une  mai- 
son appelée  le  Ch,  G.  »  1469  (StrFlor.  B  2)  ;  «= 
quartier,  c"»  de  St-Safumin ;  «  f.,  c"«  de  la 
Séguinière;  =«  f.,  c»«  de  Torfou,  sur  l'avenue 
du  Couboureau;  «  h.,  c"«  de  Tur quant  —  Le 
moulin  de  Ch.-G.  1695  (Et.-C.)  ;  «  ham.,  c°« 
de  Vauchrétien.  —  Une  petite  closerie  appe- 
lée le  Ch.'G.  1614  (Ch.  de  Brissac). 

Chateauf^ntler»  quartier  du  bourg  du  May, 


Ghàtean-CMtCoa  (le),  f.,  C^  de  St-Lam- 
hert'deS'L. 

ChAteamieof  (Canton  de),  borné  par  les 
cantons,  au  S.,  de  Briolay,  à  TE.,  de  Durtal,  à  l'O. 
du  Lion-d'Angers,  au  N.  par  le  département  de 
la  Mayenne,  est  tout  entier  embrassé  par  les  ri- 
vières delaSarthe  à  l'E.  et  de  la  Mayenne  à  l'O. 
sans  qu'aucun  autre  grand  cours  d'eau  le  traverse. 

La  voie  ferrée  d'Angers  au  Mans  le  confine  vers 
l'E.  et  le  dessert  en  partie  sans  y  pénétrer. 

n  comprend  sur  23,742  hect.  15  communes  : 
Brissarthe,  Champigné,  Chanteussé,  Ghâteauneuf, 
Chemiré,  Chenille -Changé,  Cherré,  Contigné. 
Juvardeil ,  Marigné  ,  Miré  .  Querré  ,  Sceaux  , 
Sœurdres,  Thorigné,  —  et  une  population  da 
12,577  hab.  en  1831,  ifJ03  hab.  en  1841. 
iî,860  hab.  en  1851.  i2,699  hab.  en  1861. 
i2,72i  hab.  en  1866.  iiy39i  hab.  en  1872. 

ChAleanneuf,  chef-lieu  de  canton,  arrond. 
de  Segré  (33  kil.);  —  à  30  kil.  d'Angers.  — 
Castrum  Novum  1134-1150  (2«  Cari.  St-Serge, 
p.  57).  —  Castellum  Novum  1162-1168  (2«  Cart- 
Si-Serge,  p.  363).  —  Castrum  novum  super 
Saltam  1236  (Arch.  de  la  Sarthe.  n«  358).  — 
En  la  vile  dou  Château-N'of  sus  Sarte  e  ou 
bore  de  Nostre-Dame  de  SeUmnes  1284 
(Rev,  d'Anj.,  1861.  p.  472).  —  jLe  lUu  que 
Von  dit  Châteauneuf  1371  (Ordonnance).  — 
Entre  Brissarthe  (4  kil.)  à  l'E..  Juvardeil  (3  kil.) 
à  l'O.,  Cherré  (6  kil.  500  m.)  et  Contigné  (6  kil.) 
au  N.,  Etriché  (8  kU.)  au  S. 

La  Sarthe  forme  une  large  courbe  de  TE.  à 
l'O.  et  au  S.,  dont  le  sommet  borde  à  droite  le 
bourg  et  enveloppe  à  gauche  d'importantes 
prairies.  Un  pont  de  pierre,  —  construit  en  1833- 
1834,  mais  dont  les  travaux  très-accidentés  ne 
furent  terminés  qu'en  1841,  dépassant  de  moitié 
les  prix  d'ac^udication,  —  y  donne  passage  à  la 
route  nationale  de  la  Flèche  à  Rennes  qui  traverse 
dans  toute  sa  longueur  la  commune  du  S.-E.  an 
N.-E.  ralliant  dès  l'entrée  sur  le  territoire  la 
route  départementale  de  Baugé  à  Niort  et  dans  le 
bourg  môme  les  chemins  de  Soulaire  à  Chemiré 
et  de  St-Laurent-des-Mortiers. 

Y  passent  les  ruiss.  de  la  Vallée  et  du  Margat 
et  la  Boire  d'Aneu. 

En  dépendent  les  hameaux  de  la  Maison-Neuve 
(6  mais.,  30  hab.),  du  Pressoir-Blanvillain  (7  m., 
25  hab.),  de  Ma  Campagne  (5  m..  17  hab.), 
de  Teuvais  (5  mais.,22hab.).deSalvert(5mais., 
17  hab.),  de  la  Bertronnerie  (6  mais..  15  hab.), 
du  Cimetière  (6  mais.,  16  hab.),  de  Vauvdles 
(6  mais..  15  hab.),  du  Chardonneret  (4  mais., 
15  hab.),  de  Loisigon  (4  m.,  14 hab.)  et  36 fermes 
ou  écarts. 

Superficie  :  1,439  hect.  dont  20  hect.  eo 
vignes  et  68  hect.  89  en  bois.  •  L'importaot 
commun  de  Chambille,  resté  indivis  avec  Etriché, 
a  été  partagé  par  ordonnance  du  l"r  mai  1832, 
et  la  part  ae  Châteauneuf  (12  h.,  43  a.  16).  vendue 
le  4  septembre  suivant. 

Population  :  Î30  feux  en  1720,  —  et  par  une 
exagération  évidente  3,168  h.  en  1726.  — 1,080  h. 
en  1790.  —  1,226  h.  en  1826.  —  1,389  hab.  eo 
1831.  - 1,326  hab.  en  1846.  -  1,518  h.  en  1851. 


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CHA 


—  637  — 


CHA 


—  i,S48  hab.  en  1861.  —  i,683  hab.  en  1866. 

—  i,6ù3  hab.  en  1878  dont  i,£80  hab.  au  boarg 
•  qni  s'aligne  gracieusement   le  long  de  la  rive 

droite  de  la  Sarthe  avec  son  église  an  N.,  les  fonrs 
à  chaux  au  S.,  entre  deux  Tusine  et  l'étage 
pittoresque  des  maisons  neuves  entremêlées  de 
verdure  (275  mais.,  385  mén.). 

L'Agriculture  proprement  dite  fait  la  richesse 
du  pays,  dont  les  récoltes  d'ailleurs  se  divisent  :  — 
vers  Vauvelles  le  froment,  la  vigne  surtout  ;  —  dans 
la  banlieue,  le  froment,  les  prairies  artificielles 
ou  naturelles,  et  depuis  une  dizaine  d'années  le 
chanvre  et  le  lin;  —  vers  le  bois  de  Lassay,  les 
pommes  de  terre  et  le  froment.  —  L'Industrie, 
relativement  trés-active,  y  anime  une  importante 
minoterie,  incendiée  dans  la  nuit  du  15  au 
16  août  1871  et  depuis  reconstruite,  trois  fours 
à  chaux  dont  deux  ouverts  en  1834,  le  troisième 
en  1848,  des  fabri(iues  de  machines  agricoles,  des 
tanneries,  des  teintureries,  des  tuileries. 

Foires.  —  U  s'y  tenait  au  xv«  s.  cinq  foires 
à  la  St-Martin  d'été  (4  juillet),  le  15  août,  à  la 
St-Maurice ,  le  9  octobre  (StrDenis),  et  le  30  no- 
vembre (St  André)  et  un  marché  tous  les  mardis. 

—  Le  marché,  reporté  au  lundi,  était  tombé  dès 
le  XVII*  s.  et  des  cinq  foires  rétablies  par  lettres 
patentes  de  mars  1750 ,  mais  à  d'autres  dates, 
quatre  seulement  dont  trois  très-bonnes,  subsis- 
taientenl789.—  Aujourd'hui  six  foires,  les  15  mars 
(Ste-Mathilde),  27  avril  (St-Anthime),  27  mai 
(St-Félix),16août,  30  novembre  et  26  décembre. 

—  Marchés  de  grains  tous  les  vendredis. 

La  Mairie,  construite  en  1835,  avec  halle  et 
prétoire  de  justice  de  paix,  occupe  le  haut  d'une 
place  régulière. 

Ecoles  communales  laïques  de  garçons  et 
de  filles  installées  en  1833,  dans  une  maison 
acquise  par  autorisation  royale  du  23  novembre 
1832,  agrandies  notamment  d'un  jardin  en  1836  ; 
et  Asile  communal  construit  en  1846-1847;  — 
Ecole  libre  de  filles  (sœurs  d'Evron)  avec  Asile. 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (cure,  13  bru- 
maire an  XI),  offrait  originairement  le  plan  d'un 
rectangle  allongé  (92  m .  30  sur  8  m.  10)  avec  clocher 
carré  en  saillie  sur  le  côté  gauche  et  portant  une 
flèche  de  pierre.  A  ces  dispositions  de  l'œuvre  pri- 
mitive (xii«  s.)  on  a  ajouté  sur  le  cété  gauche, 
deux  bâtiments  en  appentis,  l'un  au  N.  du  clocher, 
pour  la  sacristie,  l'autre  au  S.  formant  bas-côté 
de  deux  travées  et  communiquant  avec  la  nef  par 
deux  arcades  plein  cintre  ouvertes  dans  l'ancien 
mur  de  la  nef.  La  façade  principale  à  pignon 
conserve  une  porte  plein  cintre ,  récemment  re- 
faite mais  surmontée  d'une  fenêtre  antique,  dé- 
corée de  moulures,  où  l'arc  en  tiers-point  naît 
et  s'indique  à  peine.  L'intérieur  est  éclairé  par 
de  hautes  croisées  plein-cintre  remaniées,  sauf 
trois  que  couronnent  encore  leur  archivolte  à 
double  rang  de  dents  de  scie.  La  voûte  entière 
est  entrecroisée  d'arêtes  cylindriques  en  style  dit 
Plantagenet.  Deux  colonnes  de  marbre  noir 
d'effet  déplaisant  encadrent  le  grand  autel  et 
supportent  un  baldaquin.  Aux  premiers  pilastres 
près  le  chœur  s'appuient  deux  autels  à  g.  de  la 
Vierge,  à  dr.  de  St- André,  de  façon  xvii*  s., 


comme  la  boiserie  qui  forme  le  pourtour  du  choMir. 

U  n'a  été  signalé  sur  la  commune  aucun  ves- 
tige celtique  ni  la  trace  même  des  voies  qui  la 
traversaient  pour  aboutir  à  Brissarthe,  centre 
antique  du  pays.  Le  nom  primitif  de  l'emplace- 
ment actuel  de  Ghàteanneuf  est  Selonne,  —  Se- 
lona  1102-1124  (Gart.  du  Ronc,  Rot.  2,  ch.  4).  — 
Solumna,  territorium  Solumnœ,  Solumnensis 
parrochia,  vicus  Solumna  1132-1135  (Mss.  624, 
t.  II,  p.  490),  ecclesia  de  Seronis  1173  (Mss. 
Galland),  beata  Maria  de  Seloniis  1240,1294, 
Selones  (Prieuré  de  Ghàteanneuf),  et  par  cor- 
ruption Seronnes,  qui  reste  encore  au  vocable 
de  l'église  paroissiale.  Elle  avait  sans  doute  été 
fondée  par  le  comte  qui  dans  les  premières  années 
du  xi«  s.  en  donna  la  moitié  à  l'abbaye  de  Beau- 
lieu  près  Loches;  mais  le  bourg  même  bâti  à 
l'entour  et  la  majeure  part  du  territoire,  appar- 
tenaient, comme  Morannes  sur  la  rive  gauche,  à 
l'Evêché.  Ge  fut  une  véritable  ruine  pour  ce 
domaine,  quand  pour  tenir  en  échec  le  vassal 
remuant  de  Sablé,  le  comte  Geoffroy  avisa  en 
1131  d'élever  sur  la  Sarthe,  dans  la  paroisse 
et  partie  même  sur  le  terrain  épiscopal  une 
place  forte,  oppidum,  castrum,  dotée  à  dessein 
de  privilèges  et  d'un  marché,  desservie  par  un  pont 
et  qui,  accaparant  ainsi  tous  les  passages  et  les 
revenus  de  Morannes  et  de  Séronnes,  fit  oublier 
jusqu'au  nom  de  cette  dernière  pour  celui  du 
Ghâteau-Neuf.  Hugues  de  Mathefelon,  qui  possé- 
dait là  des  dîmes  et  des  droiU  importants  de 
prévôté,  les  céda  à  l'évèque  Ulger,  qui  à  ce  prix  y 
autorisa  la  construction  d'une  église  sous  le  vo- 
cable de  St  André  pour  l'usage  des  habitants,  en 
réservant  tous  les  droits  de  Notre-Dame,  l'église- 
mère  de  son  bourg,  mater  ecclesia,  quœ  est 
in  vico  nostro;  et  en  fin  de  compte  l'évèque 
indemnisé  par  le  comte  Geoffroy  au  prix  de 
larges  privilèges  à  Angers  et  à  Ramefort,  consentit 
à  ne  plus  rien  retenir  que  la  présentation  des  cures. 

Les  historiens  angevins  s'en  sont  donné  à  cœur 
joie  sur  ces  origines  ignorées.  A  les  en  croire,  il 
exista  là  sous  les  Francs  une  véritable  ville,  se- 
conde capitale 'de  l'Anjou  au  ix«  s.,  résidence  d'un 
comte,  avec  une  sorte  d'église  cathédrale,  où  l'on 
montrait  encore  au  zviP  s.  le  prétendu  siège  d'un 
archidiacre.  Robert-le-Fort  y  aurait  tenu  sa  cour 
dans  un  château  bâti  par  lui  et  aurait  été  aussi 
inhumé,  suivant  les  uns  à  Notre-Dame,  suivani 
Gl.  Ménard  même  à  St- André ,  qui  pourtant  lui 
est  postérieur  de  trois  siècles.  Pour  convaincre  de 
faux  ces  inventions,  il  n'est  qu'un  mot  à  dire  :  au- 
cun document,  charte  ou  chronique,  ne  prononce 
même  seulement  le  nom  de  Séronnes  avantle  xi»  s., 
et  je  ne  l'ai  pu  encore  rencontrer  que  dans  des  titres 
du  ZIP.  Quant  à  la  légende,  elle  est  postérieure 
de  quatre  siècles. 

On  voit  encore  à  la  Motte,  au  S.  du  bourg, 
dominant  la  rivière,  la  moitié  d'une  tour  dite  de 
Robert-le-Fort,  seul  reste  en  réalité  du  château  de 
Geoffroy,  conservant  à  l'intérieur  une  salle  ronde 
voûtée  en  cul-de-four,  qui  n'a  jamais  été,  comme 
on  le  dit,  une  chapelle  ;  —  au  dehors  apparaissent 
les  arrachements  de  l'enceinte,  sur  laquelle  elle  res- 
sortait à  demi,  et  des  fragments  de  murs  jusque 


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638  — 


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dans  le  bfttûneni  de  la  ferme  contîgiie  aux  fours 
à  chanx.  U  y  a  50  ans  la  porte  Tranchepied  et 
une  des  calées  da  poDt  antique  existaient  encore. 

La  ruine  même  date  déjà  de  bien  longtemps. 
En  1201  le  comte  Jean  sans  Terre  avait  fait  don 
de  la  place  à  Etienne  du  Perche.  Quelques  jours 
après  les  Pâques  de  1203,  le  siège  y  fut  mis  par  les 
armées  d'Anjou,  de  Poitou,  de  Bretagne,  et  la  ville 
réduite  à  se  rendre  au  roi  de  France.  Guillaume 
Oesroches  en  fit  démanteler  aussitôt  la  tour  et  les 
murs.  Philippe-Augusle  en  août  1204  lui  en  aban- 
donna la  seigneurie  que  Desroches,  partant  en  1219 
pour  la  croisade,  transmit  à  sa  fille  ainée.  Son 
mariage  l'apporta  à  la  maison  de  Graon  et  celui 
d'isabeau  de  Graon  à  la  famille  de  Sully.  Isabeau, 
dame  de  Sully  et  de  Ghàteauneuf,  fut  autorisée 
par  le  roi  en  1385  à  percevoir  une  taxe  spéciale 
sur  les  bestiaux  pour  la  réparation  de  la  forte- 
resse et  de  l'enceinte.  En  1409  Charles  d'Albret, 
connétable  de  France,  mari  de  Marie  de  Sully, 
en  rend  aveu  au  duc  d'Anjou.  Marie  de  Sully 
fait  entrer  la  terre  par  son  alliance  dans  la  mai- 
son de  la  Trémouille.  Qualifiée  de  baronnie  dans 
l'aveu  de  1495,  elle  prend  titre  seulement  de 
châtellenie  dans  ceux  de  1510  et  de  1532  et  fut 
érigée  de  fait  en  baronnie  en  1584.  —  Acquise  en 
1670  par  Louis-François  Servien,  marquis  de  Sablé, 
elle  fut  revendue  judiciairement  en  1707  à  Jean 
GoiJ^ODi  traitant  parvenu,  ancien  clerc  au  Palais 
d'Angers,  puis  employé  dans  les  finances,  puis 
lors  de  la  réformation  ,  condamné  à  restituer 
13  millions  de  ses  malversations.  Il  fit  refaire  de 
1711  à  1720  la  maison  seigneuriale  par  Pierre 
Godo,  architecte  d'Angers,  Poisson,  tailleur  de 
pierre,  Gouailler  et  Rondeau,  menuisiers  à  Durtal, 
et  y  employa  les  matériaux  de  l'ancien  château. 
Son  fils,  Jean-Prosper  Goujon  de  Gasville  revendit 
la  terre  le  28  mars  1741  à  Sébastien  Gohon,  mort  la 
même  année  à  Angers  le  23  octobre.  Sa  fille  et 
unique  héritière  avait  épousé  le  marquis  de 
Ghaillou,  Denis  Amelot,  ancien  colonel  d'infan- 
terie, qui  n'ayant  pu  recouvrer  les  titres  d'érection 
de  la  baronnie  ni  même  en  indiquer  la  date,  en 
obtint  en  mars  1750  une  érection  nouvelle  en  mar- 
quisat. Denis-Jean  Amelot  était  seigneur  en  1789, 
et  mourut  le  6  mars  1791.  Son  héritage  advint 
par  indivis  à  René-Michel  Amelot,  marquis  de 
Guépéan  et  à  Séb.-Mich.  Amelot,  évèque  de 
Vannes,  mais  lors  de  leur  émigration  en  1792, 
le  Domaine  s'en  empara  et  ne  fit  vendre  qu'en 
1808  la  part  de  l'évêque  encore  émigré.  René- 
Michel  Amelot  rentra  dès  1802  dans  sa  part  du 
domaine  invendu. 

Un  don  du  comte  Foulques,  par  une  charte, 
dit-on,  de  1009,  que  j'ai  vainement  cherchée  et 
fait  rechercher,  avait  donné  aux  moines  de  Beau- 
lieu  la  moitié  de  l'église  Notre-Dame.  Le  comte 
Geoffroi,  parmi  les  compensations  promises  à 
l'évêque,  s'était  engagé  à  la  racheter  de  l'abbaye 
de  Beaulieu  et  c'est  en  échange  sans  doute  de 
cette  cession ,  que  fut  constitué  au  profit  des 
moines  un  prieuré  simple  et  régulier  mais  non 
conventuel ,  vis-àrvis  l'église ,  avec  un  enclos  au 
bord  de  la  Sarthe  et  une  chapelle  de  St-Pierre, 
qui  ne  fut  jamais  ni  consacrée  ni  bénite,  ayant 


été  dès  les  premiers  jows  délaissée.  Le  piieué 
par  suite  resta  désigné  dans  tes  titres,  quoi  qa'en 
disent  tous  les  livres ,  sous  le  vocable  —  dob  de 
St  Pierre  —  mais  de  Notre-Dame, prioratus  beoto 
Mariœ  de  Seloniis  1294,  jusqu'au  ivii*  s.  Uni 
à  la  mense  abbatiale  en  1481,  il  en  fat  de  non- 
veau  détaché  en  1560.  C'est  vers  celte  époqne 
seulement  que  se  rencontre  le  titre  de  St-Pierre, 
qui  ne  lui  est  exclusivement  attribué  qa'à  pvtii 
du  XVIII»  s.  —  Prieurs:  Et.  de  Lente, ÏM.- 
Simon  Lefèvre,  1445.  — *  Jean  Leroux,^ tvi 
1480.  —  Raymond  Bachelier,  1483,  qui  est  forcé 
de  se  désister.  —  Jean  Vallin,  curé  de  Bailleol, 
1496,  qui  en  est  débonté  par  lettres  royani.  - 
Claude  Dulac,  1560.  —  Pierre  de  Cigoigru, 
1571-1577.  —  Mich.  Chéhéré,  1580.  -  Abraham 
Ckalopin,  1623, 1627.  —  Phil.  de  Villeneuvt, 
1636.  --  René  Chalopin,  1649.  —  Honoré  dt 
Martigné,  f  en  juin  1673.  —  Charles  Turpin, 
28  mai  1673,  maintenu  contre  les  prétentions 
rivales  de  Nie.  Planson,  Ch.  David  et  Gh.  Gri- 
maudet.  —  Macé,  1696, 1698.  —  Donatien  Vin- 
cent, t  en  1736.  —  Phil.-Jos.  Beauvin,  13  sep- 
tembre 1737.  —  Bertin,  1757.  —  Les  bâtimeois 
étaient  d'ailleurs  hors  de  service  depuis  plus  de 
deux  cents  ans. 

L'église  .ATotre-Dame,  restituée  intégralement  à 
TEvêché,  resta  l'église-mère,  à  la  présentation 
de  la  prébende  de  St-Yves  du  Chapitre  St-Maoriee 
et  à  la  nomination  de  l'évêque. 

Curés  de  Notre-Dame  :  Robert  cfAIenc^, 
1461.  —  René  Rouil,  1518.  —  FnMç.  Lemoine, 
1530>  1538.  —  Jean  Mignot,  1560,  dont  le  tesU- 
ment  est  du  17  mai  1569.  »  Ant.  Bodineau, 
20  mai  1569.  —  René  Lasnier,  1584,  1614.  - 
Pierre  Genoil,  août  1617,  f  le  28  mars  1639.  - 
J.  Chauvelier,  août  1639,  février  1640.  —  René 
Sallais,  mars  1640,  f  1^  ^3  octobre  1669.  - 
Gervais  Métayer,  juillet  1690,  août  1703.  - 
Mathurin  Potier,  septembre  1703,  f  le  i^  oc- 
tobre 1726,  âgé  de  57  ans.  —  Jean  Doublé,  natif 
de  Beauvau,  novembre  1726,  f  le  5  octobre  1758, 
âgé  de  61  ans.  —  Jean  Bault,  novembre  1T58, 
t  le  3  septembre  1779,  âgé  de  55  ans.  —Franc.- 
Marie  Fricot,  octobre  1779,  jusqu'à  U  fin  an 
moins  de  1792. 

L'éghse  St-André,  à  la  présenUtioD  dn  cba- 
noine  hebdomadaire  de  St-Maurice,  occupait  le 
centre  du  bourg  neuf  et  venait  d'être  presque 
entièrement  réédifiée  à  la  Révolution ,  avec  deu 
autels  bénits  en  1755,  clocher  et  chœor  re- 
construit en  1772 ,  de  nombreuses  reUqnes  et 
les  statues  de  St-Sébastien  et  de  St-Vincent 
données  en  1780.  —  La  paroisse  fut  supprimée 
en  1790  et  l'église  vendue  nationalement  pour 
2,075  francs,  avec  le  cimetière  qui  l'eatoorait,  le 
14  messidor  an  IV.  Il  n'en  existe  plus  trace. 

Curés  de  St-André  :  Conrarie,  1470.  - 
Bernard  Aubin,  1523.  —  Jos.  Nouel,  15».  - 
Catherin  Regnard,  1598.  —  Pierre  l/nfont, 
1642,  t  le  7  août  1655.  —  Jean  Théret,  1656. 
t  le  22  avril  1695,  ftgé  de  70  ans.  -  Charles 
Baillif,  août  1695,  janvier  1718.  -  Jacques 
Coquereau,  janvier  1718,  f  l«  30  novembre 
1732,  Agé  de  59  ans.  —  Jean  Coquerejo»,  ne- 


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ven  sans  doute  du  précédent,  avril  1733,  1 1» 
24  septembre  1768,  âgé  de  70  ans.  —  René- 
Louis  Dagonneau,  installé  le  5  octobre  1768, 
jusqn'en  juillet  1791 .  Détenu  an  Séminaire,  puis 
eoToyé  à  Nantes,  il  périt,  croit- on,  dans  une 
noyade  à  Montjean  ou  à  IVantes. 

n  existait  dès  le  xiii*  s.  dans  le  bourg  une 
Aumônerie  dont  le  temporel  relevait  en  partie  de 
Tabbaye  de  la  Roë  ,  avec  une  chapelle  de  St- 
Jtau'Baptiste,  formant  son  annexe,  dont  le  titu- 
laire prenait  titre  de  prieur.  Elle  s'élevait  au 
bout  du  pont  et  servit  en  1565  et  1568  aux  prêches 
huguenots  qu'y  tenait  le  ministre  Trioche,  V.  ce 
nom.  Le  dernier  aumônier,  nommé  par  les  ha- 
bitante le  4  mai  1760,  fut  l'abbé  Amelot,  évoque 
de  Vannes  en  1774.  Les  trois  quarts  des  revenus 
lui  appartenaient,  l'autre  quart  aux  pauvres. 

On  trouve  en  1606  une  Ecole  tenue  par  Pierre 
Loyant.  —  Par  acte  du  3  avril  1703  n.  h.  Franc. 
Lepelletier  donna  sa  maison  au  curé  pour  y 
tenir  une  école  gratuite  pour  les  pauvres  avec 
faculté  aux  enfants  riches  de  payer. 

Il  n'existait  à  la  Révolution  ni  usines  ni  ma- 
nufactures ni  chance  aucune  d'en  établir.  La  seule 
richesse  était  dans  les  prairies,  communes  pour 
les  habitants  après  la  première  herbe. 

Maires  :  René-Julien-Urbain-Marie  Lemo- 
theux,  maître  chirurgien,  1791.  —  ^enéJubin, 
1792.  —  Agents  municipaux  :  Jacq. -Etienne 
Fauchon,  23  pluviôse  an  II.  —  Jacq.  Deschèrea, 
23  nivôse  an  IV.  —  Jacques  Salé,  24  prairial 
an  IV.  —  Vincent  Nepveu,  21  germinal  an  VII. 
René  Lemotheux,  maître  chirurgien,  20  vendé- 
miaire an  VII.  Il  y  avait  organisé  un  hôpital 
militaire  qui  subsista  pendant  deux  ans.  — 
Maires  :  René  Juhin,  21  fructidor  an  VIII.  — 
Jallet  de  laVéroulière,  20  novembre  1806,  qui 
refose.  —  René-Vincent  Desnoes,  26  décembre 
1806.  —  René  Lemotheux,  10  février  1813.  — 
Joseph  de  Terves,  3  février  1816.  —  Ch.-Nic. 
Rapin-Duchâtely  18  juillet  1828,  démissionnaire 
le  6  août  1830.  —Dcsnoca-Briand,  9  août  1830, 
installé  le  10.  —  OUvier  Lemotheux,  30  dé- 
cembre 1831.  Sous  son  administration  le  plan 
général  d'alignement  du  bourg  est  approuvé  le 
S  juin  1841.  —  Claude  Bellanger,  13  janvier 
1847.  —  Augustin  Desnoes,  8  février  1850,  dé- 
missionnaire en  1852.  —  Cl.  Bellanger,  26  juin 
1852.  —  Henri  Couteau,  27  février  1858,  instaUé 
le  21  mars.  —  Aug.  Desnoes,  18  mars  1859.  — 
René  Poitevin,  8  septembre  1865.  —  René 
Trottier,  15  novembre  1870.  —  Adigard  Des 
Gautries,  8  mars  1871.  —  René  Poitevin, 
20  mai  1871,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  C 187, 193, 198, 201, 204;  E  237-358; 
g  Cures;  H  Abb.  de  Beaulieu.  —  Arch.  comm.  Et.-C.  ~ 
P-  Galland,  HUt.  de  rabb.  de  Beaulieu,  Mss.  daté  du 
10  juillet  1751,  d'après  un  extrait  de  M.  Arcbambault,  de 
Loches.  —  Nobillean,  Hist.  de  l'abb,  de  Beaulieu,  p.  28. 
p  Uy.  N.  de  St-Maurice,  dans  D.  Houss.,  XIII,  1539.  — 
LooTel,  1568,  dans  la  Bev.  d'Anj.  —  Godard-F.,  l'Anjou, 
».  I,  p.  286.  —  Bodin.  —  Léop.  DeUsle,  Phil.^Aug,,  p.  194 
«*  51 1885.  —  Dom  Bétancourt.  —  Chroniq,  d: Anjou,  t.  I, 
p.  270;  t.  II.  p.  33  et  52.— Mënard,  Hist.  de  Sablé,  p.  154- 
156  —  Lettre  de  La  Sauyagère,  dans  les  A/fiches  d'Ang., 
•fût  1778.— Chopin,  De  feudU  And.,  p.  184.— Cl.  Ménard, 
il».  875,  t.  II.— Pour  les  loeaUtés,  vofr  à  leur  article,  Vaw- 
«eoe»,  la  Buchemiére,  Tinouaille,  Teuvais,  la  Godefrdirie. 


Ghâlemniiear»  h.,  c"*  de  la  Pommeraie. 

ChâÉemmmMoi*»  (le).  —  V.  VerneuiL 

ChAteaupanne  •  ruiss.  né  sur  la  c^*  de  la 
Pommeraie,  se  jette  dans  le  ruiss.  de  St-Denis  ; 
a  pour  affluent  le  ruiss.  des  Brissonnières  :  — 
10,200  m.  de  cours  ;  —  c»«  d'Angers,  anc.  clos 
de  vignes,  mis  en  labour  au  xvii*  s. 

Chateaupaane ,  vili.,  c°«  de  Montjean, 
à  4  kil.  du  bourg.  —  Terra  Castelli  Penna 
987-1011  (Liv.  N.,  f.  43).  —  Castellum  Penna 
1013-1023  (Chron.  d*A.,  t.  II,  p.  265).  —  Cas- 
trum  Penna  1060  (Arch.  dA.,  t.  Il,  p.  75)  et 
1120  (Carlul.  de  Ghemillé,  ch.  21).  —  Ecclesia 
St-Albini  de  Castro  Penne  1146  et  1156  (Liv. 
d'A.,  f.  4  et  6).  —  Anc.  domaine  de  l'abbaye  St- 
Florent  qui  fut  ilUcitement  donné  par  Tabbé  Gi- 
rand  à  Albéric,  seigneur  de  Montjean,  vers  1013- 
1022,  et  qui,  ainsi  détaché  du  territoire  privilégié 
de  Tabbaye,  n'y  rentra  plus.  Il  y  existait  dès 
lors  un  prieuré-cure  dédié  à  St  Aubin,  et  sans 
doute  sur  le  faite  escarpé  qui  domine  l'agglomé- 
ration actuelle,  un  château  fort.  Le  seigneur  de 
Montjean  donna  l'église  à  l'abbaye  de  St-Georges- 
sur-Loire  vers  le  xvi»  s.  Elle  avait  pour  annexe 
la  chapelle  de  St-Hervé.  Tout  auprès,  dans  un 
hermitage,  était  venue  s'établir  au  xv«  s.  une 
colonie  de  Gordeliers,  qui  en  avril  1493,  fut 
transférée  à  Montjean  même. 

Prieurs-Curés  :  Guill.  Héligot,  1478.  — 
Julien  de  la  Braze,  1563.  —  Jean  Lemaczon, 
1587.  —  Charles  Moreau,  1621,  1638.  Le  mer- 
credi 25  avril  1635,  la  procession  de  la  paroisse 
allant  en  pèlerinage  à  la  Pommeraie,  chavira  en 
Loire.  Quatre  personnes  seulement  en  revinrent. 

—  Jean  Boisineust,  1650 ,  qui  résigne  en  dé- 
cembre 1668  et  devient  curé  de  Montjean  en  1680. 

—  André  De  la  Noe,  1668-1706.  —  Cl.  Bault, 
1711.  —  Ragot,  1727.  —  J.  Voisin,  1730.  — 
£dme-Gaspard  Cousin,  1755.  —  Dessain,  1767- 
1791,  qui  donnait  dans  les  derniers  temps  asile 
en  sa  cure  à  tous  les  réfractaires. 

La  chétive  paroisse,  dépendant  du  Doyenné  de 
Jallais,  de  l'Election  et  des  Aides  d'Angers,  du 
Grenier  à  sel  d'Ingrandes,  fut  supprimée  en  1790 
et  réunie  à  Montjean.  Elle  comptait  en  1788 
à  peine  50  feux,  mais  peu  de  pauvres,  tous 
les  bras  étant  occupés  dès  lors,  comme  aujour- 
d'hui, aux  fours  à  chaux.  Cinq  fourneaux  y  tra- 
vaillent incessamment,  établis  en  plein  calcaire. 
UEglise,  pour  la  plus  grande  partie  refaite  au 
xvii^  s.,  a  été  convertie  en  écurie  mais  conserve 
pourtant  sa  porte  romane,  le  cintre  orné  d'un 
simple  cordon  en  dents  de  scie.  Dans  les  murs 
apparaissent  des  imbrications  visibles  encore  sous 
le  crépissage  (xi*  s.)  et  à  l'intérieur,  des  frag- 
ments de  peintures  sans  suite.  —  Dans  le  mur 
du  prieuré,  sur  la  cour,  à  3  mètres  de  hau- 
teur, un  tuffeau  porte  un  écusson  avec  la  date  • 
1667  au-dessus  d'une  étoile  à  cinq  pointes,  entre 
les  lettres  M  /  et  au-dessous  B  P  P,  initiales 
probablement  du  prieur  Boisineust.  —  Vers  le 
jardin,  aune  fenêtre  d'une  sacristie.:  i780. 

Non  loin  du  prieuré,  une  fontaine  de  Saint- 
Meen ,  rendez-vous  célèbre  de  pèlerinage  ,  est 


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entourée  d'un  massif  yalgaire  de  maçonnerie. 
Arch.  de  M.-eUL.  G  115,179, 191,900;  H  abb.  de  Saint- 
Georgee  et  de  St-Floreat.  ~  Note  Mtt.  de  M.  Spel.  —  JRé- 
pert,  areh.,  1858,  p.  36.  -  Mai.  784. 

ChAteau-Rolet  (le),  c»^  de  Daumeray , 
anc.  gentilhommière  détruite  yers  1869,  dans  le 
village  et  près  l'église  de  St^rmain. 

daAteao-Roquet,  f.,  c»«  d'Auocrae;  «  f., 
c"*  de  Cemusson,  =  logis,  c»«  du  Puy-N.-D., 
dans  le  faubourg  de  la  Paleine,  anc.  dépendance 
du  Chapitre;  «  f.,  c»»  de  St-Satumm;  —  c»« 
de  Saulgé-VHôpital,  1694  (Et. -G.);  -^  c"«  de 
St-Georges-dta-Sept-V,,  à  St-Pierre-en- Vaux  ; 
—  ancien  logis  noble,  comprenant  une  haute  mai- 
son avec  porte-cochère,  grange  et  masures,  depuis 
longtemps  inhabité  et  qui  est  tombé  en  ruine.  Il  ne 
reste  plus  que  quelques  murs  et  des  fondations. 

GhAleaia-Roii^  (le),  f . ,  c»«  d'Auverse, 
alias  Villeneuve,  avec  un  vaste  étang  dit  Gra- 
vouillard,  près  Ghàteau-Noir ;  »  f.,  e^*  de  St- 
Germain-lè^M. 

Chàteau-Ronsset,  clos..  c»«  deSf-Jean- 
des-Af.,  avec  un  moulin  à  vent  en  1582. 

Ch&teaa-Roox  (le),  f..  c"  des  Cerqueux- 

BOILS'P. 

C'IaAteao-Salvart,  f.,  c"«  de  NeuilU. 

ChAteauvert,  f.,  c"*  de  Bécon;  ^  f  ,  c*>e 
du  Vieil-Baugé, 

Châteaux,  f.,  c»«  de  Sùulaire-et-B,  — 
Châteaux  in  clauso  de  RoaeriiB  1353.  — 
Chatella  1438  (G  Ghap.  St-Martin  d'Angers)  — 
domaine  d'une  chapellenie  desservie  en  l'église 
de  St-Martin  d'Angers. 

ClftAteanx  Qes) ,  champs ,  c»«  de  la  Cor- 
nuaille;  —  (les),  c»»  du  Louroux-Bêc,  en- 
ceinte carrée,  dans  une  lande,  d'environ  un  hec- 
Ure  1/2  de  superficie ,  bordée  d'un  fossé  et  d'un 
talus  de  3  met.  de  hauteur  en  moyenne  sur 
une  largeur  de  5  met.;  nulle  trace  de  construc- 
tions ni  de  vestiges  antiques,  indiquant  la  desti- 
nation de  cet  enclos  qu'on  montre  dans  le  pays 
comme  un  camp  romain  ;  —  (les),  c»*  de  Roche- 
fort-sur-I*.  ;«  (les  Hauts-).  —  V.  ci-dessus, 
p.  58«;  «  (les  Petits-),  cl.,  c"  d'Angers. 

ChatelaiB  {Frère  J.-B),  «  médecin  habile  » , 
est  inhumé  aux  Augustines  des  Gardes,  le  11  fé- 
vrier 1722. 

ChatelaiB  {Jean),  connu  sous  le  surnom  de 
Tranquille,  qu'il  devait  par  antiphrase  à  son 
extrême  vivacité,  est  né  à  Cholet  le  30  septembre 
1765,  fils  de  René  Gh.  et  d'Anne  Tridier.  Simple 
tisserand,  il  prit  parti  dans  la  guerre  de  Vendée, 
et  bientôt,  par  son  audace,  s'éleva  aux  premiers 
rangs.  Il  se  signala  surtout  dans  la  campagne  de 
la  nve  droite  de  la  Loire,  après  la  ruine  de  la 
grande  Vendée,  dans  l'organisation  des  bandes  de 
la  chouannerie  et  devint  la  terreur  d'une  partie 
du  département  de  la  Sarthe.  C'est  lui  qui 
commandait,  avec  le  grade  de  général  de  brigade, 
lors  de  la  prise  du  Mans  par  Bonrmont  (14  oc- 
tobre 1799),  la  colonne  des  Ghouans  qui  pilla  les 
bureaux  de  l'administration  départementale  et 
les  Gaisses  publiques.  Le  21  janvier  1801,  il 
fut  arrêté  à  la  Flèche  et  amené  dans  les  prisons 
du  Mans,  d'otii  il  sortit  à  la  pacification.  Il  ob- 


tint alors  rantoriaation  de  résider  à  Gholet, 
puis  à  Angers,  où  résidait  la  plus  grande 
partie  de  sa  famille  (frimaire  an  X).  En  l'an  Xn 
on  le  voit  signalé  comme  ayant  pris  part  à  un  con- 
ciliabule dans  la  commune  de  Broc  et  il  resta 
surveillé  de  près  sous  l'Empire.  La  première 
Restauration  lui  accorda  le  brevet  de  maré- 
chal de  camp  (30  décembre  1814)  et  aux  Genl- 
Jours  Tranquille  reparaissait  des  premiers  sous 
les  ordres  du  comte  de  Vibraie.  Le  15  juillet  1815, 
avec  le  comte  d'Ambrugeac,  il  fit  une  entrée  so- 
lennelle au  Mans,  à  travers  les  rues  pavoisées. 
Quelques  jours  après,  le  Gonseil  municipal  offrait 
aux  deux  officiers  une  épée  d'honneur.  La  déco- 
ration de  St- Louis  et  des  lettres  de  noblesse  ré- 
compensèrent ces  services  (17  janvier  1816). 
Après  1830,  l'ancien  chouan,  toujours  menaçant, 
vint  se  réfugier  dans  une  cache  secrète  à  la 
Roussière  en  Echemiré,  puis  au  Haut-Mincé,  dont 
la  jouissance  lui  avait  été  donnée  par  M^^  de 
Montils.  Il  avait  d'ailleurs  amassé  quelque  for- 
tune et  acquis  à  la  sortie  du  bourg  même,  sur 
le  bord  de  la  route  de  Baugé,  une  pièce  de 
terre,  où  il  fit  bfttir  un  petit  logis,  dit  encore 
aujourd'hui  la  Maison  Tranquille.  Sa  femme 
était  morte  pendant  la  guerre,  et  peu  de  temps 
après,  un  fils  qu'il  porta  avec  lui  dans  ses  courses 
pendant  onze  mois.  Petit,  trapu,  vif  et  aimant  à 
causer  jusqu'au  dernier  jour  avec  qui  se  prêtait 
à  l'entendre,  il  est  mort  le  11  juin  1848  à  Eche- 
miré, où  sa  sœur  a  fait  placer  sur  la  tombe  une 
croix  avec  inscription  commémorative. 

ChAtelals,  c<»  et  arrond.  de  Segré  (12  kii.), 
à  48  kil.  d'Angers.  —  Castelesium  1102-1124 
(Gart.  de  Nyoiseau,  dans  D.  Houss  ,  xiii,  1554).  — 
Castellicium  1127-1149  (Gart.  St-Aubin,  f.  57). 
—  Ecclesia  de  Castelliis  1149  circa  (G  352).- 
Muri  de  Chastellays,  —  inter  ChasUllayi 
et  sanctum  Julianum  1259  (Arch.  de  la 
Mayenne.  H.  180,  f.  21).  —  La  ville  de  Chas- 
tellays 1535  (St-Aubin).  —  Le  villaige  de  Ch. 
1585  (E  361).  —  Dans  une  région  accidentée,  for- 
mée d'étroits  plateaux  escarpés  au-dessus  de 
profondes  et  sinueuses  vallées,  que  sillonnent  les 
contours  de  forts;cours  d'eau.  —  Entre  l'Hôtellerie 
de  Fiée  (3  kil.  à  l'E.),  Bouillé-Ménard  (3  kil.  1/4) 
au  S.  et  au  S.-O.,  Nyoiseau  (  5  kil.)  au  S.,  et  le 
département  de  la  Mayenne  au  N.  et  au  N.-O. 

Le  bourg,  assis  sur  la  crête  avancée  d'un  pro- 
montoire, est  traversé  par  les  chemins  entrecroi- 
sés de  Ghâteaugontier  à  la  Potherie,  qui  franchit 
rOudon  à  un  kil.  du  bourg  vers  l'E.,  et  de  Boa- 
champs  à  Nyoiseau,  qui  coupe  à  100  met.  vers  S. 
le  miss,  de  la  Queille,  tout  auprès  d'un  moulin  et 
au  débouché  du  pont  qui  donne  passage  sur  TOa- 
don  au  chemin  de  l'Hôtellerie. 

Y  passent,  outre  l'Oudon  aux  rives  pittoresqnes 
et  boisées,  les  ruiss.  de  la  Queille  et  de  l'Achéron. 

Superficie  :  2,368  hect. ,  dont  37  hecl.  81  en  bois. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  Boorgneof 
(4  mais.,  15  hab.),  la  Savariaie  (6  mais.,  25 h.), 
Marsillé  (6  mais..  24  hab.),  Garbay  (3  mais.. 
19  hab.),  la  VieiUère  (3  maU.,  17  hab.),  la  Hon- 
grière  (6  mais.,  20  hab.),  la  Promenade  (4  mais., 
10  hO.  les  Génières  (3  mais.,  12  hab.),  Sévillé 


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(3  maia.,  12  hab.)*  les  Garriôres  (4  mais.,  17  h  ), 
les  ebàteanx  de  St-Jolien  et  du  Ghalonge,  4  mou- 
lins  sur  FOndon,  quatre  on  cinq  moulins  à  vent 
et  80  grosses  fermes  oa  écarts. 

Population  :  185  feux,  880  hab.  en  1720.  — 
UOSObàb.  en  1790.  —  925 hab.  en  1826.  —  906  h. 
hab.  en  1831.  —  i,OiOhab.  en  1841.  —  i,085  hab. 
en  1851.  —  i,U9  hab.  en  1861.  —  iyfti4  hab.  en 
1866.  —  i,i^  hab.  en  1872,  dont  383  hab.  au 
booTg  (74  mais.,  117  mén.). 

Foire  le  jour  de  la  SuPierre  (30  juin).  —  L*an- 
denne  mesure  locale  comptait  12  boisseaux  pour 
16  et  demi  des  Ponts-de-Gé. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçon»  construite  en 
1838.  Ecole  libre  de  filles  (Sœurs  de  St-Gildas). 

VEgliae,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale,  ft  ni- 
fdse  an  XUI),  fut  incendiée  par  les  chouans  le 
S9  thermidor  an  II  et  ruinée,  sauf  les  murs  et  la 
masse  du  clocher.  En  1800  les  souscriptions  des 
habitants  la  rétablirent  et  l'office  y  fut  célébré  dés 
1803.  La  nef  unique,  éclairée  seulement  vers  Sud, 
de  trois  fenêtres  dont  une  parait  romane,  abou- 
tit à  un  transept,  dont  le  côté  droit  seulement 
est  antique,  ouvrant  par  une  travée  ogivale  por- 
tée sur  d'énormes  colonnes  rondes,  dans  lesquelles 
se  perd  sans  chapiteaux  la  retombée  de  Tarceau. 
Le  chœur  est  de  façon  récente ,  le  fond  peint 
d'une  draperie  sur  laquelle  planent  deux  cœurs 
enflammés,  la  voûte  en  bleu  de  ciel,  la  chaire 
en  couleur  de  marbre.  Le  clocher  carré ,  avec 
toit  à  double  étage  en  ardoise,  s'élève  soutenu 
par  d'énormes  contreforts  sur  une  masse  de 
14  mètres  de  hauteur.  —  Au  pied  est  déposé  un 
cercueil  de  pierre  en  forme  d'auge.  La  maison  en 
lace  a  conservé  un  grenier  en  partie  dallé  de  car- 
reaux émaillés  du  xv«  siècle. 

Le  Cimetière,  transféré  vers  1830  à  la  sortie 
du  bourg  vers  l'O.,  renferme  une  chapelle,  cons- 
traite  vers  1851,  sous  le  vocable  de  St  Jacques, 
patron  du  curé  Rouelle. 

L'escarpement  qu'occupe  le  bourg  au  confluent 
de  deux  rivières  est  un  des  sites  désignés  de 
toutes  les  localités  antiques.  Il  ne  parait  pas 
pourtant  qu'on  j  ait  rencontré,  non  plus  que  sur 
aucun  point  du  territoire,  de  traces  importantes 
antérieures  à  la  domination  romaine,  sauf  peut- 
être,  comme  à  la  Faucille,  Y.  ce  nom,  quelques 
médailles  celtiques  et  de  ces  rondelles  de  bronze 
en  forme  d'anneaux  dont  l'âge  et  l'usage  sont 
encore  indéterminés.  Mais  les  vestiges  romains  ou 
gallo-romains  y  abondent ,  médailles  et  briques 
à  rebord,  non-seulement  dans  le  bourg  mais  en 
nombre  de  points  sur  le  parcours  d'une  voie  ro 
maine  bien  constatée ,  qui  traversait  le  centre 
actuel  et  dont  on  peut  suivre  encore  et  recon- 
naître les  traces  au  sortir  de  la  porte  antique 
vers  ro.  dans  la  coupe  latérale  du  chemin  nou- 
veau, avec  ses  assises  superposées  de  cailloux, 
de  sable  noir,  de  sable  fossile  rouge,  de  schiste 
brisé  sons  une  épaisse  couche  de  larges  dalles  de 
grès  que  recouvre  actuellement  le  sol  surexhaussé. 
Elle  se  bifurquait,  croit-on,  à  la  Branchuère  sur 
Pouancé,  et  avant  de  monter  la  côte,  s'était  dé- 
doublée sur  Graon  le  long  des  deux  rives  de 
FOudon.  A  1,200  met.  vers  N.-E.,  dans  un  autre 


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promontoire  de  l'Ondon,  se  trouve  l'enceinte, 
villa  ou  camp  retranché  de  St-Julien,  V.  ce  nom. 
D'après  ces  indications  certaines  et  l'approxima- 
tion plus  douteuse  des  distances,  M.  Boreau,  M.  Mi- 
chel Ramé  et  en  dernier  lieu  la  Commission  de  la 
Garte  des  Gaules  placent  à  Ghàtelais,  dont  le  nom 
antiqae  est  évidemment  inconnu,  la  station 
Comharistum,  V.  ce  mot,  que  Walckenaer  et 
surtout  Danville  indiquent ,  comme  la  linguis- 
tique et  quelque  vraisemblance,  à  Gombrée. 

Lesoriginesecclésiastiques  en  sont  ignorées,  bien 
que  dans  les  données  connues  la  fondation  de  la 
paroisse  doive  remonter  aux  temps  les  plus  an- 
tiques. L'église  appartenait  au  xii*  s.  à  l'évèque 
Ulger  qui  la  légua  au  Ghapitre  de  St-Maurice  vers 
1149.  La  prébende  de  St-Laurent  en  conserva  la 
présentation  jusqu'en  1790.  —  Mais  tout  à  côté  y 
avait  été  constitué,  vers  le  même  temps  sans 
doute,  un  prieuré  bénédictin  de  l'abbaye  de 
St-Aid)in,  sous  le  même  vocable  de  St  Pierre, 
qui  dans  les  derniers  temps  seulement  fut  réuni 
aux  mômes  mains  que  la  cure  : 

Prieure  de  St-Pierre  :  Théaude  de  Jonchèreê, 
1535.  —  Pierre- Jos.-Aug.  Yvelin,  conseiller  du 
roi  en  ses  conseils  et  commandeur  de  son  ordre, 
1681,  1688,   prieur  aussi  de  St-JuUen-l' Ardent. 

—  G.  Grandval,  1759-1788. 
Curés  :  Jean  Georget ,   1606.  —  Mathurin 

Picquet,  1612,  1632.  —  Gilles  Poirier,  1642 
jusqu'en  1675,  f  lo  15  mars  1679,  ftgé  de  73  ans. 

—  Ant.  Adron,  installé  le  17  juillet  1675,  f  1^ 
11  décembre  1677.  —  Jacq.  Varye,  1678,  t  le 
22  novembre  1721,  âgé  de  70  ans.— L.  Roy  né,  qui 
dessert  jusqu'en  1723.  —  Jacq.  Bernard,  5  jan- 
vier 1723,  t  le  4  avril  1740,  âgé  de  43  ans.  — 
Th.  Jouhin,  docteur  en  théologie,  août  1740, 
février  1741.  —  Aubin  Pigeon,  novembre  1741, 
t  le  26  juin  1752,  âgé  de  55  ans.  —  Louis  De- 
laporte,  30  juin  1752,  f  le  10  novembre  1753, 
âgé  de  32  ans.  Il  était  fils  de  Franc.de  la  Porte, 
conseiller  an  présidial  d'Angers  ;  mais  c'est  à 
peine  s'il  savait  écrire.  —  Jacq.-Glément  ArnoyZ, 
docteur  en  théologie,  anc.  vicaire  de  St-Maurille 
d'Angers,  10  novembre  1753,  octobre  1756.  — 
L.  Grandval ,  originaire  de  Loigné ,  curé  et 
prieur,  février  1759,  jusqu'en  janvier  1788,  f  1® 
3  septembre  1788,  âgé  de  59  ans.  Il  avait  fait 
poser  en  1762  les  trQis  autels  de  l'église  et  béni 
le  19  janvier  1777  un  nouveau  cimetière  en  de- 
hors de  la  porte  St-Michel,  sur  un  terrain  acquis 
par  échange  contre  un  terrain  de  la  cure  le 
28  décembre  1776.  —  P.  Gislard,  curé  à  partir 
du  30  janvier  1788,  curé-prieur  depuis  la  mort  de 
Grandval ,  jusqu'au  23  janvier  1793  qu'il  signe  : 
officier  public. 

Outre  le  prieuré  de  St-Pierre  dans  le  bourg, 
St-Aubin  possédait  dans  la  paroisse  le  prieuré  de 
Sl-Julien-l' Ardent,  V.  ce  nom. 

Dans  le  bourg  même,  et  dans  la  rue  qui  porte 
le  nom  de  St-Sauveur,  une  chapelle  de  ce  vo- 
cable fut  bénie  solennellement  le  24  mai  1786  et 
a  depuis  été  complètement  rasée.  Un  petit  édifice 
moderne  l'a  récemment  remplacée. 

On  voit  figurer  dans  les  actes  du  xvii«  s.  un 
régent  et  des  écoliers ,  qui  attestent  Texistence 


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d'iu  Collège,  dont  la  trace  ne  se  rencontre  plus 
aa  XYiii*  8. 

Dès  les  premiers  temps  du  moyen  âge,  la  place 
devint  on  poste  de  gaerre,  sur  les  confins  de  la 
Bretagne  et  de  PAnjon,  et  an  xin*  s.  une  ville 
forte  dont  les  paissants  débris  attestent  Timpor- 
tance  féodale.  La  porte  Guerchoise  vers  TO. 
s'ouvre  encore  entre  deux  énormes  massifs  de 
pierre  de  10  à  11  met.  de  largeur  sur  trois  d'é- 
paisseur ,  épaulés  par  deux  hauts  et  épais  pi- 
lastres ,  restes  de  l'enceinte,  couverte  de  ce  côté 
par  une  profonde  douve  plus  qu'à  demi  comblée. 
La  porte  Craonnaiset  qui  menaçait  ruine,  a  été 
abattue ,  sauf  un  pan  de  mur  chargé  de  lierre. 
Tout  près  vers  l'E.  se  dressait  le  château,  avec 
son  enceinte  propre  en  forme  de  trapèze  irrégii- 
Uer,  reliée  à  celle  de  la  ville  par  de  gigantesques 
courtines  qui  dominaient  l'Oudon.  U  ne  reste  plus 
de  l'édifice  antique  qu'un  pan  de  mur  qu'on  dit 
être  de  la  prison.  Le  marché  aux  chevaux  se 
tient  sur  l'emplacement.  Une  chapelle  y  existait 
tout  à  l'extrémité  vers  l'E.  dont  il  a  été  re- 
cueilli quelques  carreaux  vernissés.  L'habita- 
tion seigneuriale  reconstruite  au  xvi«  s.  est  un 
logis  avec  tour  pentagonale  sur  la  façade,  dont 
la  porte  en  anse  de  panier  est  surmontée  d'une 
accolade  entre  deux  montants  fleuronnés  et  aussi 
d'une  fenêtre  à  triple  arcatnre  ogivale,  encadrée 
de  pilastres  décorés  de  rinceaux  en  hélice,  qui 
se  prolongeaient  autour  d'une  lucarne  détruite. 

La  terre  faisait  partie,  avec  titre  de  châtellenie, 
de  la  baronnie  de  Pouancé  et  fut  transportée  à 
Louis  de  Rohan  par  Jean  d'Alençon,  pour  le 
prix  de  sa  rançon  due  aux  Anglais.  Il  en 
retint  seulement  la  foi  et  l'hommage.  Réunie 
ainsi  à  la  baronnie  de  Mortiercrolle,  elle  ressor- 
tissait  de  la  juridiction  de  Ghâteaugontier.  Fer- 
dinand-M aximilien  Mériadec  de  Rohan  la  vendit 
en  1764  à  René-Paul  de  Scépeanx,  qui  l'annexa 
à  sa  seigneurie  du  Chalonge,  Y.  ce  mot,  et  qui 
la  revendit  en  1789  avec  elle.  Le  domaine  compre- 
nait, outre  le  château  en  ruine  dès  le  xv«  s.,  un 
étang  avec  deux  moulins  bannaux,  les  moulins 
bannaux  de  Marcillé,  les  met.  de  la  Guertaie  et 
de  la  Jarillaie,  les  grande  et  petite  Renardières, 
la  Rivière-Conlon,  la  Blairie,  avec  la  seigneurie 
de  l'église  et  de  la  paroisse. 

L'histoire  fait  peu  de  co;npte  d'ailleurs  de  la 
ville  et  du  château,  quoique  placés  au  milieu  des 
tristes  mêlées  des  guerres  bretonnes  et  anglaises. 
Il  fut  pris  et  détruit  en  1433  par  les  Anglais.  La 
ruine  est  complète  après  un  second  assaut  des 
guerres  civiles  en  1580.  Dès  lors  la  ville  n'est 
plus  que  village. 

Deux  brigades  des  fermes  résidaient  dans  la 
paroisse,  dont  une  à  Marcillé. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Graon, 
de  l'Election  d'Angers ,  des  Aides  de  Ghâteau- 
gontier, du  Grenier  à  sel  de  Graon,  du  District 
en  1788-1790  de  Segré. 

Maires:  Jean-Baptiste  Aubert,  i4  vendé- 
miaire an  XU.  —  Franc.  David,  17  novembre 
1815.  —  Jean  BeUier,  17  mars  1819.  —  HarUal 
Bource ,  3  septembre  1830.  —  Guyard,  1834.  — 
Logeais,  1841 .  -^Poilièvre,  1846. — Uaude  Bes- 


nardJtXoctsm  médecin,  ami  dévové  des  panvras, 
patriote  convaincu,  18  août  1848-1870,  f  ^  %  jan- 
vier 1873.  —  Aubert,  1870,  en  foneCiaDs.  1874 
Arch.  de  H.-et-L.  G 18S,  IM,  199, 98S;  B  Wl.  llSë 
Soépenix;  H  St^Aobiii.  —  Arch.  oamm.  BL-C— liap. 
DeUde,  PAi/.-Auff.— BodanWaeopièra.  Ckron.  CrmmL, 
n.  e^n.  —  Répert,  arthéoL,  1883.  p.  307.  -  Gotei^., 
V Anjou,  t.  II,  p.  137.  —  Pour  les  locaUlés,  voir  à  1m«  «• 
tide,  Pontleow,  Samt-JuUen,  MareiUé,  la  BUàrie,  k 
Chalonge^  U  ffuron,  etc. 

Chateials»  maison  dans  le  bourg  de  ChoM- 
tocé,  près  la  place  du  Pilori  (E  737). 

CliatelalsoB,  vill. ,  c**  de  St -Georges- 
Chàtelaison,  —  Castellum  Oison  11394190 
(Pr.  des  Lochereaux,  t.  I,  f.  3).  —  CasteUMM 
Ànaerts,  AnseruU  xiii*  s.  (b.  Hnynet,  Hss., 
f.  133).  —  ChaUloUon  1540  (G  106,  f.  339- 
—  A  quelques  mètres  vers  S.,  le  chilean  qui 
donné  son  nom  an  pays,  dominait,  dès  an  m» 
le  XII*  s.,  une  courbe  du  Layon  et  le  passage ds 
la  route  antique  de  Doué  à  St-lieorges.  La  sei- 
gneurie relevait  d»  Vérins,  à  qui  rend  aveu  ei 
1457  Jean  Rousseau,  sieur  de  la  DeTansaie;  — 
Jacq.  de  Breslay  1511,  qui  la  vend  la  17  octoht 
à  Ant.  Qérembault;  —  en  1540  n.  li.  Guém 
Glérembault^  sieur  de  Maurepart.  —  Louis  is 
Thory  et  Louis  de  Gérembault  la  Tcodirent  ea 
1573  à  René  de  Naillac,  premier  ôcuyer  de  l'é- 
curie du  roi.  Gatherine  de  U  Grandière  l'aequii 
judiciairement  en  1585,  et  le  château  était  adv»- 
nu  en  1638  à  son  petit-fils,  Louis  de  Valoty, 
écuyer,  —  à  Henri-Auguste  de  Laste  eol763. — €i 
n'était  plus  d'ailleurs  depuis  longtemps  qu'un  hà 
bétel,  avec  colombier,  jardins,  yergen,  ends 
de  hautes  murailles  et  portail,  mais  ayant  peiéi 
tout  appareil  de  guerre,  aujourd'hui  transfonai 
en  ferme  qui  garde  encore  des  reeiea  corieii 
de  son  antique  décoration. 

Châtelet  (le),  chat.,  c»»  de  Fontaine-MiL 
~  A 100  met.  du  bourg,  vers  N.,  édifice  du  xvi*  a 
élevé  pour  remplacer  l'anc.  château  féodal  déirai 
Il  comprend  deux  grosses  tours  rondes  i  toil  poiali 
réliées  par  un  corps  de  logis,  style  renaissanee,  detf 
les  portes  et  les  fenêtres  ont  malheureuaameatéli 
déformées,  sauf  deux  des  Incames.  Dans  le  safai^ 
décoré  par  David  père,  qui  en  a  laissé  un  dciiia, 
on  conserve  avec  soin  divers  portraits  de  faiâlls'- 
et  aussi  des  dessus  de  porte,  une  tète  symboliqatéi 
femme,  un  groupe  d'enfants,  une  rosace  au  plafoi^ 
une  vue  du  château,  premières  œuvras  de  DaùÉ 
d'Angers,  qui  y  travaillait,  alors  âgé  de  13  ou  14»s, 
avec  son  père.  —  La  terre,  avec  la  moitié  par  » 
divis  de  la  seigneurie  de  Milon,  fui  vendue  le  U 
novembre  1693  par  Hugues  Bitault  de  ÇaiemeH 
maître  des  requêtes  ordinaires,  et  dameAntoineie 
Louise  de  Bécon  de  Luxembourg  »  sa  femma^à 
Urbain-Henri  de  MasseiUe,  chevalier,  sieur  de  Br 
Ion,  de  qui  elle  a  passé  par  alliance  à  U  fsmSk 
de  Grochard.  V.  ce  nom.  —  Dans  le  clos,  en  dé* 
pendant,  des  Millionnières,  une  cave  donue  ealiii 
à  deux  salles  contigues  qu'entourent  des  sièges  4» 
pierre.  On  n'y  pénètre  qu'en  rampant 

GhAtelet  Çie),  f..  c»«  de  Noyant-9aiu4f 
Lude;  «  f.,  c»«  de  Pouancé.  —  V.  Dcmgé:  • 
f.,  c<>«  de  Sceaux.  —  Lisiardus  dA  Castekt 
1134-1150  (i«  Gart.  St-Serge.  p.  964).  ^  Le  clés 


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GHÀ 


—  643  — 


GHA 


du  ChaHeUt  1S87,  —  Le  Grand,  le  Pe- 
ut C.  1760  (Pr.  de  Sceaux);  —  appartenait  à 
H.  Genoil  de  la  Torillaie  ;  «  h.,  c»*  de  Tiercé. 

CkAtolets  (les),  c"«  d'J?chemirtf,  vaste  em- 
placement, partie  en  bois  et  champs  cultivés,  tout 
piès  da  viU.  de  Ste^atherine.  On  y  a  trouvé 
dans  la  partie  défrichée  des  briques  à  rebords  et 
OQ  certain  nombre  de  monnaies  antiques.  Le 
propriétaire,  M.  Vincent  Perrière  a  gardé  seule- 
ment trois  des  plus  beaux  spécimens,  une  mon- 
naie grecque  en  or,  une  autre  impériale  romaine 
en  argent,  une  troisième  gauloise,  en  bronze. 

Chateller  (le),  Castellarey  dénomination  en 
Anjou  de  localités  très  -  nombreuses  ,  simples 
champs  ou  lieux  dits  que  pour  la  plupart  au- 
enne  trace  ne  signale  plus  à  l'attention.  La  cul^ 
mre  a  presque  partout  fait  disparaître  les  talus, 
les  fossés,  les  mottes. 

Chalelier  (\e),  f..  c»«  de  BégrolUe;  -  cl., 
c~  de  Broin-stir-I..;  —  f.,  c»«  de  Chazé-suT- 
Argos;  —  f.,  c»«  de  Courléon;  —  f.,  c"«  de 
Grez-N'euûtlle,  Tendue  nat*  le  19  ventôse  an  V 
sur  Pissonnet  de  Bellefonds.  Le  domaine  était  échu 
en  1511  dans  la  succession  de  Jacq.  de  Bréon  à  sa 
fille  atnée  Marguerite.  —  En  est  sieur,  en  1540, 
Thib.  de  Limesle  qui  relève  du  Plessis-Macé,  et 
à  partir  du  xvii*  s.,  la  famille  de  Varice;  «  f., 
€■•  du  Lion-d^Angers  ;  —  vill.,  c"«  de  Nueil; 
—  h.,  €"•  de  Passavant  /—maison  en  mine,  estril 
'  dit  en  Fan  VI ,  au  bout  de  la  chaussée  de  Téung 
de  Passavant.  —  En  est  sieur  en  1580  Joachim 
Horin  ;  «  c>>*  de  Rou-Marsùn.  —  En  est  sieur 
Charles  de  Sansay,  1728;  »  h.,  c»«  de  St-Ger- 
maiTtrlès-M.,  anc.  dépendance  de  la  Perrinière  ; 
-h.,  c»«  de  St-Laurent'derla-P, ;  •«  f.,  c«« 
de  St'Michelet-Ch.  ;  «  ham.,  c»«  de  St-Paul- 
du-B.;  —  (chemin  du)  c"*  de  St-Cyren-B.,  de 
lalimite  de  Ghacé,  par  le  Moulin,  laCroix-de-Sau- 
monssay,  la  Gave  des  Rochines,  jusqu'au  chemin 
de  St-Jast  à  Saumoussay;  840  met.  ;  «  f.,  c»« 
de  Ste-^emmea-d^A.  —  Le  lieu,  domaine  et 
:  met  du  Ch.  est  affecté  par  Robert  de  Chazé  le 
Si  août  1536  à  la  dotation  de  sa  chapelle  de  la 
Blanchaie  ;  —  f.,  c"«  de  Tor/ou.— JLe  Chaetellier 
des  Landes  (Cass.)  ;  «  f.,  c"«  de  la  Tourlandry. 
— 11  y  existait  une  motte  féodale;  «  (le  Grand-), 
f.,  cB«  de  St-Laurent'dU'Motay,  —  paraît  une 
ancienne  villa  où  l'on  aurait  trouvé  une  très- 
belle  mosaïque.  Elle  formait  une  tenure  noble, 
relevant  de  St-Florent;  —  en  est  sieur  René 
Blandin,  écnyer,  1540,  —  en  1548,  par  acquêt  ré- 
cent, Jean  de  Gabory,  —  Joachim  de  Monteurs, 
mari  de  Renée  de  Gabory,  1566,  — en  1584,  René 
de  Sain^Oflange  qui  le  vend  le  21  juin,  avec  le 
moulin  Cliquet,  à  demoiselle  Renée  d'OrvauLx; 
contrat  annulé,  sans  doute,  car  la  terre  revint  à 
Anne  de  Monteurs,  femme  de  René  de  Touvois, 
1617,  —  an.  h.  Ant.  Brichet,  héritier  de  Fran- 
çois Gabory  en  1663,  dont  la  flUe  épouse  Gabriel 
Joaet  de  la  Saulaie  ;  «  (\e  Petit-),  ham. ,  c<>«  de 
St'LaurentniU'M.  —  En  est  sieur  n.  h.  Pierre 
Boisineust  de  la  Hardière.  1614. 

Arch.  de  H.-«t-L.  E 1216  et  H  St-Florant. 

Chatelien  (les),  f.,  c"«  du  Lion-d^ Angers, 

Chaielieni  (les),  ham.,  c"«  de  Murs.  ^  Les 


marais  des  Cnateliers  1606  (E  503).  —  Le 
lieu  de»  Ch.  1613  (Et-C).  —  La  grande 
Chatellière  (Cass.).  —  Les  grands  Ch.  1790 
(Vente  Nat.).  —  Anc.  domaine  de  l'abbaye  de 
Nyoiseau  sur  qui  il  fut  vendu  nat^  le  17  dé- 
cembre 1790.  11  avait  été  donné  à  l'abbaye  par 
Suard  de  Renazé  vers  la  fin  du  xn*  siècle,  et 
l'abbesse  y  fit  élever  une  église  avec  prieuré  dédié 
à  St-fiarthélemy,  dont  le  titre  fut  éteint  en  1459, 
faute  de  revenus  suffisants  pour  le  êhapelain. 
Cette  fondation  même  succédait  à  un  établissement 
plus  antique,  comme  l'attestent  de  nombreuses 
briques  trouvées  aux  alentours.  Sur  ce  fatte 
avancé  dominant  l'Aubance  et  la  Loire  et  vis-à- 
vis  tout  le  canton  de  Frémur,  existait  un  établis- 
sement gallo-romain,  dont  les  derniers  vestiges 
n'ont  pas  absolument  disparu.  On  y  reconnaît 
encore ,  presque  à  ras  du  sol  sur  une  vingtaine 
de  mètres  et  en  certains  points  haute  de  3  à 
4  mètres,  une  muraille,  affectant  la  forme  ellip- 
tique, en  petit  appareil  sans  briques,  de  pierres 
très-dures ,  de  3  ou  4  pouces  d'échantillon.  Au- 
dessous,  un  petit  sentier  de  pente  rapide  conduit 
à  une  grotte  creusée  dans  le  roc,  dont  l'ouver- 
ture vers  N.-N.-E.  mesure  environ  3  pieds  en 
hauteur,  A  en  largeur.  La  chambre  va  se  dévelop- 
pant en  haut,  en  large  jusqu'au  fond  (35  pieds), 
où  jaillissait,  ditron,  une  fontaine,  que  nous  n'a- 
vons pas  retrouvée,  V.  Bodin,  Bas^ Anjou ^  p.  25, 
—  Atfp.  arcA.,  1862.  p.  334;  Mss.  793.  Il  n'y  a 
rien  à  croire  des  récits  qui  voient  dans  ces  cons- 
tructions les  traces  d'un  camp,  d'une  tète  de  pont, 
d'un  poste  en  correspondance  avec  Frémur,  mais 
il  se  pourrait  bien  qu'il  s'agit  ici  de  ces  Châte- 
liers,  sur  la  Loire,  locus  qui  didtur  Castela- 
rium ,  in  pago  Andegavo  cum  aqua  quœ 
nominatur  Ligeris,  où  existaient  au  x*  s.  un 
antique  château,  cum  antiquo  castello,  et  une 
église  de  Notre-Dame ,  ecclesia  in  honore 
S.  Marie  constructa,  donnés  par  Févèqoe 
Néfingue  au  seigneur  Robert  et  par  celui-ci  à 
Rainaud  de  Martigné-Briant.  Le  titre,  évidemment 
plus  moderne,  du  diplôme  (969)  dans  le  Cartulaire 
noir  de  St-Maurice  l'appliquait  à  Rochefort-sur- 
Loire,  mais  sans  aucune  certitude  et  en  laissant 
tout  mérite  à  une  conjecture  meilleure. 

Chatellers  fles),  f.,  c"«  de  Ste-Gemmes-sur- 
Loire,  —  Les  Chastelers  1252  (Ghaloché,  t.  II, 
p.  94).  —  Prior  de  Chastelers  1261  (H.-D. 
B  31,  f.  90).  —  Iter  per  quod  itur  de  Fré- 
mur apud  les  Chasteliers  1415  (G  Gensif  de 
St-Maurice).  —  Anc.  prieuré  de  St -Georges-sur- 
Loire  avec  chapelle  y  attenant  de  Ste-AppoUne, 
encore  consacrée  au  xviii»  s.,  aujourd'hui  con- 
vertie en  grange.  L'édifice  du  xiii«  s.  entouré  de 
contreforts  plats,  avait  son  chevet  tout  entier 
éclairé  par  une  large  fenêtre  à  double  lancette 
portant  une  rosace  Le  portail  est  décoré  de  deux 
rangs  de  moulures  prismatiques,  retombant  sur 
de  maigres  colonnes  à  chapiteaux  feuillages  ;  au 
sommet  de  l'ogive  un  lourd  fleuron,  avec  deux 
tètes  frustes  pour  amortissement  A  l'intérieur,  en- 
combré de  foin,  reste  à  peu  près  seul  le  bénitier 
en  marbre  noir;  dans  les  murs  une  piscine  avec 
un  débris  informe  de  statue,  deux  consoles  à  fettil- 


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CHA 


—  ea  — 


GHA 


lages,  deux  écoMons  finistes  entaillés,  tontes  les 
baies  bouchées  avec  les  ruines  de  l'antel  récem- 
ment brisé.  Nalle  trace  de  ces  scnlptares  où  les 
savants  dn  xviii*  s.  croyaient  reconnaître  en  en- 
trant à  droite  la  tète  d'Isis,  àganchecelled'Ana- 
bis ,  et  qu'ils  faisaient  remonter  «  an  temps  voisin 
dn  Déluge.  »  •  Le  prieuré,  dont  l'abbaye  rendait 
aveu  au  duché  d'Anjou  mais  qui  fut  de  bonne 
heure  arrenté,  sert  de  ferme.  C'est  un  rectangle, 
soutenu  vBrs  l'O.  d'un  éperon,  avec  fenêtres  étroi- 
tes, carrées,  à  meneau  vertical,  porte  basse  et  de 
difficile  accès,  comme  en  manière  de  défense,  et 
sur  la  façade  un  écusson  demi  fruste,  surmonté 
d'une  crosse,  qui  rappelle  celui  des  Brie-Serrant, 
émargent  à  4  fascea  de  sable  au  lion  de  gueu- 
les brochant  sur  le  tout  ;  à  l'intérieur,  des  bancs 
de  pierre  dans  les  embrasures  des  fenêtres,  et  une 
chambre  dallée  de  tuiles  romaines  provenant  des 
champs  voisins.— Un  passage  qui  fait  corps  avec  la 
maison  donne  accès  dans  la  cour  et  à  gauche  dans 
la  chapelle,  la  porte  ornée  d'une  moulure  à  boudin 
et  de  deux  colonnes  à  chapiteaux  de  feuilles  de  trèfle 
retaillés  certainement  dans  l'ancienne  construc- 
tion. En  face  dans  l'étable  une  archivolte  en  fer 
à  cheval  conserve  un  double  rang  de  dents  de  scie. 

—  Chapelle  et  prieuré  sont  installés  sur  une  haute 

butte  factice,  soutenue  vers  S.  et  vers  l'E.  par  des 

débris  de  tours  en  petit  appareil  imbriqué  et  qui 

va  s'évasant  en  hémicycle  vers  l'E.,  au  centre  des 

antiquités  encore   indéterminées  du  canton  de 

Frémur  (Y.  ce  mot)  et  dont  une  fouille  à  ce  point 

précis  livrerait  certainement  le  secret. 

M,£fP^'  *'^'  *®^-  —  4/Ac*««  <l'An^érf,  M  octobre 
4783.  —  Note  manuscrite  de  H.  Auguste  Michel. 

Chatellers  (les),  f.,  c»«  de  la  Séguinière. 

—  Un  rouler  y  existe,  dit  la  Pierre  Branlante, 
en  forme  de  parallélipipède  de  2»,75  de  longueur, 
estimé  peser  7,800  kilos  et  qu'un  enfant  fait 
osciller.  V.  Répert.  Arch.,  IgOO,  p.  37.  —  MUlet, 
Indic.  de  M.-et-L-,  t.  II.  p.  79.  —  A  aO  mètres 
vers  S  -E.  s'élève  un  galgal  non  signalé,  dont  elle 
n'était  sans  doute  qu'une  dépendance.  Le  monti- 
cule forme  un  cône  couvert  de  quartz  blancs  sy- 
métriquement disposés.  D'anciens  chemins  y  abou- 
tissent —  Le  domaine  formait  une  tenure  noble, 
relevant  de  Montfaueon  et  app<  en  1540  k  Guill. 
Durant,  chapelain  en  l'église  paroissiale. 

Chatellerie  (la),  f.,  c»*  de  Breil;  «  h.,  c»« 
de  Coron;  «s.  f.,  c»«  de  Daumeray ;  «  f.,  c»« 
de  Gonnord,  vendue  nat<  le  27  vendémiaire 
an  VI.  sur  Lépagneul  de  Rillé  ;  —  f.,  c»«  de  la 
Poitevinière.  —  Le  lieu  appelé  la  Chatellerie 
1399  (E  i04S).—Une  guaignerie  vulgairement 
appelée  la  Chant.  1404  (E  1047).— I^s  Chan- 
telleriea  (Cass.).  —  Relevait  du  Planty  et  dépen- 
dait du  temporel  de  la  chapelle  des  Gourreaux, 
desservie  en  N.-D.  de  Beaupréau. 

ChAtenay  (le),  h.  et  m»»,  c"«  de  Sauné.  — 
Un  bois  taillifs  appelle  le  Chastenay  1552 
(E  34).  —Le  moulin  à  vent  de  Ch.  1665 
(E  35).  —  Un  moulin  à  vent  sur  masse  nom- 
mé le  moulin  de  Ch.  et  la  closerie  en  dépen- 
dant, 1766  (E  3),  acquis  de  Pierre  Audio,  notaire, 
par  Louis  Blordier 

Chalerie  (la),  f.,  c»«  de  Cheviré-le-Rouge. 


—  Le  lieu  de  la  Ch.,  1639  (IL4>.  B  TS);  -  f^ 
c"  du  Plesn*-Maeé;  «  f..  €■•  de  Saûlgé.  - 
V.  le  Haut-de-Saulgé;  »  f..  c*<  de  SomUrire 
«  h.,  c»*  de  Vauchrétien.  —  Le  Ueu  et  sd* 
gneurie  de  la  Ch.  1693  (Chartrier  de  Brisuc) 

—  h. ,  c>«  de  Vemantes;  —  f.,  c^  àe  Ver 
noihle-F.  ;  =  cl.,  c"«  de  ViUedieu,  dans 
bourg  ;  «  V.  Za  Chatterie. 

CkaHére  (la),  f.,  c-«  de  ViUéoég^ue. 
ChatUlea,  f.,  e>«  de  Brain-sur-Long. 
€hatlU«B«  chat.,  c*«  de  Cantenay-Epbiarl 

—  Chastelun  1203-1212  (2*  Cul.  St-Secyi 
p.  177).  —  Un  hébergement  appelé  Chasta 
Ion,  1348  (E  231).  —  Domaine  appaitenant  d'as 
cienne  date  au  prieuré  de  la  Papillûe. 
l'avait  arrenté,  en  reprit  la  propriété  en  1! 
sur  Denis  Tison  et  l'arrenta  de  noa^ean.  En 
sieur  Jean  Leseuyer  1404.  Pierre  Guyot,  1411 
1450,  —  Gharlet  G.,  1560.  U  y  avait  inslaHé  ' 
le  mois  de  mars  1567  dans  une  granfe  nei 
attenant  an  logis,  un  prêche  qui  fat  aalorisé 
lement  par  lettres  royaux  d'avril  1572  et  ~ 
par  arrêt  du  Conseil  du  6  décembre  1581.  — 
est  sieur  Gaspard  Varice,  1602,  1618,  n.  h.  ~ 
Poussier,  sieur  de  Hellault,  1624,  Jeanne 
son  héritière,  femme  de  Charles  Héard,  1631 
qui  vend  en  1647  à  Guill.  Poussier  de  U  Dotée 

—  René  Lefebvre  et  Claude  Poussier,  sa  fem 
revendent  à  Ant.  Avril,  sieur  du  Van,  en  1653. 
est  sieur  en  1683, 1703,  n.  h.  Georges  Dopas,  e 
1705 .  1740  n.  h.  Paul  Voleige  ,  et  en  1^ 
Letoumeux  d'Avrillé ,  sur  qui  il  fut  vei 
nat*  le  29  prairial  an  IV,  avec  les  cloneries  é 
Goddes  et  de  la  Trotterie.  —  ChatiliaiL  étu 
devenu  dès  le  zv"  s. .  après  la  destruction  du  dii 
teau  seigneurial  pendant  la  guerre,  le  prinôpi 
manoir  de  Cantenay,  campé  sur  La  haâtev  ii 
niveau  des  plus  hautes  eaux  et  faisant  face  m 
S.  aux  prairies,  où  descendait  une  beOe  «^ 
C'est  aujourd'hui  un  beau  château  moderne,  ooi 
loin  duquel,  derrière  de  hauts  arbres  tonlAis,  « 
cache  la  chapelle  sépulcrale  de  la  famille  ^ 
possède  le  domaine. 

Sur  le  champ  de  Guylan,  en  dépendant,  il  i 
été  trouvé  le  1*'  avril  1825,  trois  coateanx,  àmà 
deux  brisés,  en  silex  blond,  recueillis  au  Muiée. 

ChatUloBS  (les),  cl.,  c»*  de  Daumeray.  - 
Le  Ch,  1700  (Et.-C.).  —  Le  grand  Ch.,  17M; 

—  (les),  f.,  €"•  de  Lue.  —  Silva  que  appdla- 
tur  CatUUonium,  1060-1047  (Pr.  de 
ray.  ch.  or.)  —  Nemora  de  ChaateiUon,  13M 
(Chaloché,  t.  I,  f.  2).  —  Le  nom  rappelle  snl 
ici  comme  en  Daumeray,  l'existence  de  la  forit 
de  ChâtiUon,  qui  fut  donnée  aux  ni< 
prieuré  de  Daumeray,  vers  le  milieu  du  zii*  ft 
avec  liberté  entière  de  la  défricher,  par  le  cte- 
valier  Rainard,  leur  principal  Menfaiteur. 

Ghatizel  {Pierre-Jérôme),  sieur  de  U  R^ 
ronnière,  né  à  Laval  le  30  septembre  1733,  it 
ses  études  jusqu'au  grade  de  doctorat  i  Aagen 
et  fut  pourvu  du  prieuré  de  St-Nicolas  de  Magay, 
puis  d'un  vicariat  à  la  Trinité  de  Laval  en  1765  <C 
enfin  de  la  cure  de  Soulaines  en  1772.  See  débats 
furent  difficiles  par  suite  de  contestations  snne- 
nues  avec  son  prédécesseur  Gotelie  et  de  brifoes 


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soalsvées  dans  la  paroisse  par  le  legs  du  curé 
Chevalier  qui  fondait  on  bnreaa  des  pauvres. 
Mais  riehe  de  son  patrimoine,  de  mœurs  intègres 
et  de  cœnr  charitable,  le  nouveau  venu  établit 
bientôt  son  influence  sur  le  clergé  du  diocèse  au- 
tant que  sur  sa  paroisse.  Il  y  avait  fondé  en  1785 
le  eouronnement  d'une  rosière,  dont  il  célébra  la 
première  fête  par  un  Discours  sur  la  Virgi- 
mté  (Angers,  Marne,  in-S»  de  58  p.,  1786)  ;  mais 
dès  auparavant  il  s'était  autrement  fait  connaître. 
Son   Traité    du  Pouvoir  des    éviques  de 
France  sur  les  empêchements  de  mariage 
pour  servir  de  supplément  à   la  nouvelle 
édition  des  Conférences  d'Angers  (Avignon, 
ilBÈ,  in-18  de  90È  p. ,  plus  une  dédicace  et  une  pré- 
face, XI  p.),  en  même  temps  qu'il  réfute  la  doctrine 
des  Conférences  sur  la  hiérarchie,  est  une  reven- 
dication énergique  des  droits  du  clergé  inférieur 
contre  les  bénéflciers  et  les  Chapitres.  Le  livre 
lonleya  tontes  les  colères;  mais  l'auteur  avait 
en  soin  de  l'imprimer  à  Avignon  et  d'en  faire 
agréer  la   dédicace  au  pape.    Sa  Lettre   de 
MM.  les  Curés  du  Diocèse  d^ Anjou  à  Mon- 
seigneur Vévéque  dP Angers  (la  Flèche,  1785, 
in-ia  de  173  p  ),  ne  fait  qu'affirmer  mieux  ses 
opinions  avec  une  netteté  qui  mettait  vivement 
en  lumière  les  abus  des  grasses  et  inutiles  pré- 
bendes, en  recommandant  aux  électeurs  ce  tiers-état 
du  clergé,  ces  pasteurs  d'âmes  oubliés,  qui  valaient 
bien  pourtant  tel  abbé,  chanoine  ou  grand  vicaire 
en  évidence.  D  y  fut  répondu  par  le  syndic  du 
clergé  à  qui  Chatizel  répliqua  ouvertement  par  sa 
Lettre  du  Curé  de  Soulaines  (in-8«>  de  18  p., 
1789,  signée  et  datée  du  14 mars).  Deux  joura  plus 
^,  i  l'assemblée  générale,  il  déposait  son  Pro- 
jet d'un   Mémoire   des   Curés    du  diocèse 
^Angers  à  la  convocation  des  Etats-Géné- 
raux, qu*il  avait  fait  précéder  d'une  nouvelle 
Lettre  d^un  Curé  à  ses  confrères  sur   la 
convocation  des  Députés,  toujours  énergique 
et  plein    d'audace  contre   ses    supérieurs   ec- 
clésiastiques, mais,  —  qu'on  ne  s'y  trompe  pas, 
^  touché  à  demi  seulement  du  goût  des  libertés 
pnbUqnes  et  Apre  à  réclamer  la   religion   ex- 
clnsive  et  l'emploi  des  mesures  séculières  contre 
Finiqnité    envahissante.    Une   grande   majorité 
des  électeure    l'envoya    siéger    à    TAssembiée 
Constituante,  et  le  19  juin  il  figurait  parmi  les 
149  membres  du  clergé  qui  se  réunirent  en  Ticrs- 
E^t.  U  vota  le  veto  suspensif  (11  août),  s'abstint 
quelque  temps  de  siéger  après  les  journées  d'oc- 
tobre et  vota  contre  le  décret  qui  saisissait  les  biens 
dn  clergé,  contre  celui  aussi  qui  rendait  aux 
Juifs  tous  leurs  droits  d'hommes  et  de  citoyens. 
P^  la  présentation   de  la  Gonstimtion   civile, 
il  revint  à    Soulaines  sans   congé  et,   réputé 
démissionnaire  par  son  refus  de  serment,  re- 
prit ses  fonctions  et  sa  résidence,  pour  créer  un 
ceatre  actif  de  résistance  religieuse.  Mais  dans  la 
ikuit  du  28  au  S9  août  la  garde  nationale  d'An- 
prs  envahit  le  presbytère.  Le  curé,  averti,  s'en- 
fuit par  dessus  les  mura,  et  traqué  pendant  cinq 
joQis,  découvert  à  Laval,    parvint  pourtant   à 
l^ner  Paris,  où  sans  reparaître  à  l'Assemblée,  il 
s'engagea  par  sa  collaboration  avec  l'abbé  BÎur- 


ruel  dans  les  violences  du  parti  orthodoxe,  qui 
peu  auparavant  le  qualifiait  d'enragé.  C'est  de 
cette  époque  que  datent  ses  pamphlets  :  L,ettre 
de  M.,,  curé  du  diocèse  éP Angers,  au 
P.  Villars,  évêque  intrus  du  département 
de  la  Mayenne,  au  sujet  de  sa  lettre  pasto- 
rale du  4  juillet  i79i  (in-8«  de  40  p.)  — 
A  Frère  Hugues  Pelletier,  invaseur  du 
Siège  épiscopal  d^ Angers^  un  curé  catho- 
lique au  sujet  de  la  lettre  pastorale  de  cet 
intrus,  en  date  Su  fO  septembre  i79i  (in-8« 
de  133  p.,  s.  1.  n.  d.),  un  Recueil  de  prières 
pour  le  temps  présent,  répandu  à  foison  dans 
le  canton  de  Thouarcé,  la  Lettre  d^un  curé 
catholique  d^ Anjou  à  ses  paroissiens,  ou 
préservatif  contre  renseignement  des  pas- 
teurs constitutionnels  (Bruxelles,  Lemaire, 
179S.  in-8«  de  23  p.),  —  Lettre  adressée 
au  T.  S.  P.  Pie  VI,  évêque  de  Rome  et 
souverain  pontife  de  V Eglise  Universelle 
pour  le  Clergé  catholique  des  diocèses  du 
Mans  et  d^ Angers  captif  pour  J.-C.  par 
arrêté  du  département  de  Laval  du 
Î3  mars  i79î  (Paris,  dans  le  journal  de  Barruel, 
et  Londres,  1795).  —  Bientôt  après,  le  danger 
croissant,  il  réalisa  sa  fortune  et  passa  en  Alle- 
magne, puis  en  Angleterre,  revint  à  Soulaines  en 
1802,  y  reprit  ses  fonctions  curiales  jusqu'en  1807 
et  se  retira  avec  une  pension  de  l'Etat  à  Angere, 
chez  W^  Lebault,  rue  Hannelou,  où  il  mourut  le 
20  septembre  1817,  âgé  de  83  ans  11  mois,  en- 
core mal  réconcilié  avec  les  bénéflciers  et  à  demi 
pardonné  de  ses  premières  ardeurs. 

Bougler,  1. 1,  p.  13.  —  Grille,  Brie-^brae,  U  I,  p.  88.— 
Archrde  M .-et-C.  Sériée  E  et  H.— Tresyani,  t.  II,  p. 537.— 
Biographie  de»  Prùpkèteê  vivants,  1. 1,  p.  187,  etc. 

ChACres  (les),  c*^«  de  Chavagnes.^  Le  lieu 
appelé  les  Chartres  1421.  —  Aux  Chartres, 
près  la  Fosse-aux-Potiers  1462  (Pontevr.).  — 
Champs,  près  le  vill.  du  Sablon,  à  600  met.  vers 
S.-E.  du  clocher  d'Alençon,  emplacement  d'édifices 
antiques  encore  indéterminés.  En  mars  1836,  un 
cultivateur  plantant  sa  vigne,  rencontra  à  50 
centimètres  seulement  de  profondeur,  un  trésor, 
dont  TEorope  savante  s'émut.  Il  comprenait  deux 
grands  masques  de  divinités,  dont  un  de  Hinerve, 
en  feuille  d'argent  battu,  les  yeux  évidés  (30  cen- 
timètres de  hauteur),  —  deux  médaillons  ou  bas- 
reliefs  repoussés  et  ciselés  représentant  l'un  (10 
cent.)  sans  doute  une  Minerve  drapée,  ayant  à  ses 
pieds  trois  eniants  nus,  l'autre  (95  mill.)  Apol- 
lon, le  bras  appuyé  sur  un  trépied  ;  devant  lui, 
un  oiseau;  au-dessous,  une  roue  de  char, —  trois 
petites  figures  votives  de  femmes,—  deux  canthares 
à  filets  circulaires,  au  centre  desquels  est  gravé 
un  Amour  avec  des  fleurs  et  des  fruits  (17  cent.), 

—  deux  disques,  dont  un  représente  des  oiseaux  et 
des  lièvres,  poursuivis  par  des  chiens  (143  mill.), 

—  deux  canthares  à  manche  avec  inscriptions  en 
capitales  rustiques  (iiiMv*  s.),  mentionnant  un 
don  fait  à  Minerve  et  le  prix  du  présent,  — 
treize  patères,  dont  deux  à  anses,  —  un  grand 
bassin  rond,  deux  moyens  plateaux  À  re- 
bord, deux  patelles,  un  petit  vase  creux  à 
manche,  un  très-petit  plat,  une  salière,  quatre 


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ooillèrM,  dont  d«iu  très-pedlM»  deox  roMoes, 
on  miroir,  un  fragment  de  baa-reUef,  offirant  un 
profil  d'homme  se  détachant  sur  on  fond  doré, 
tons  ces  objets  en  argent,  —une  petite patère, une 
dé  à  tète  de  dog^e  ou  de  léopard  sortant  d'une 
fleur  de  lotus,— un  buste  d'applique  représentant 
une  jeune  femme,  —  un  fragment  de  bracelet,  des 
médailles  de  trois  modules,  de  Tibère  ,k  Cons- 
tantin, en  bronse^  —  quelques  vases  de  terre  com- 
mune, de  nombreux  débris  de  poteries  rouges,  — 
tous  ces  objets,  d'un  trôs-pur  travail,  rappelant 
l'art  du  premier  siècle  impérial  et  formant  le  mo- 
bilier d'un  autel  païen,  dont  le  temple  sans 
doute  était  voisin.  ^  Ce  trésor,  acquis  immé- 
diatement par  Toussaint  Grille,  est  passé,  à  la 
vente  de  son  cabinet  en  1851,  dans  les  collections 
de  la  Bibliothèque  nationale  et  depuis  au  Musée 
du  Louvre,  avec  le  sacellnm  de  Berthouville, 
dont  il  est  seul  à  rappeler,  sinon  à  égaler  l'im- 
portance. A  quelque  distance,  en  1837,  fut 
trouvé  dans  un  trou  de  1  m.  à  1  m.  70  de  pro- 
fondeur, un  entassement  d'ossements  d'animaux, 
restes  sjuis  doute  des  sacrifices.  •—  Tout  à  l'entour, 
d'ailleurs,  de  1813  à  1841,  la  bêche  a  mis  à  jour 
un  certain  nombre  de  puits  antiques  de  forme 
ovale,  des  médailles  romaines,  des  pans  de  murs, 
des  pierres  calcinées  par  le  feu,  des  fragments 
de  poteries,  des  débris  de  squelettes.  Une  vasis 
mare,  en  entonnoir  très-évasé,  au  lieu  dit  les 
Fo$9€9,  de  30  m.  sur  M  à  sa  partie  basse  et  de 
70  m.  de  diamètre  à  sa  partie  haute,  sur  4  m. 
de  profondeur  a  été  signalée  aussi,  comme  pou- 
vant occuper  l'emplacement  de  constructions  in- 
connues. 

CaUUoam  dêê  OoUêeHanê  dé  Tmm.*  GrUiê  (Ancwi» 
iii-8*.  18A).p.4(M5,  et  à  la  fin.  dnaplnehes  gnïéef, 
domiaiit  le  deMÎn  réduit  n  S"  on  toz  ii3  de  chaque  objet.— 
Mfêrt.  arcMol,.  188i,  p.  408.  -  Aimiurirt  de  fêSS^ 
p.  81.  -  JMn.  <i0  to  5oe.  d-A^.,  1847,  t  VI,  p.  178. 

Chatte  (la^,  cU  c"«  â*Ang€r$.  —  VAchapt 
xv«'Xvi«  s.  (St-Serge).  —  Ancienne  dépendance 
de  fiois-l'Abbé. 

ChuttoM  aes),  f.,  e>«  de  CortUlU.  —  Dé- 
pendant d'une  ch^Mlle  paroissiale  et  vendue  nat* 
le  13  janvier  1791. 

(AatrigBé»  c»«  du  Puy-N^-D.  —  Coatrin^ 
neium  1109  (Gartul.  de  St-Nic,  p.  81).  —Ane. 
petit  fief  près  la  ville  du  Puy. 

CauiabroBBlèn  (la),  c*«  de  Sœurdres, 
dans  le  bourg,  appartenant  en  1619  à  n.  h.  Ant 
Tillon  de  la  Varanne. 

CluiMbaMi«B»  f.,  c««  de  la  PoiBonnUre,  — 
Im  hibergementê,  domaine,  terres  et  vignes 
du  lieu  de  Ch.  ia80>  dépendaient  du  fief  de 
Laleu  et  appartenaient  depuis  au  moins  le  milieu 
du  xvii«  s.  à  la  famille  Beu  ou  Bu. 

duMMhoB  ( ),  prêtre,  a  publié   une 

Disêertation  sur  Ze  jeu,  ouvrage  utile  aux 
ecclésiastiques,  ok  les  laïques  pourront 
trouver  des  vMtructionê  importante»  (An- 
gers, 1773,  in-18). 

CkmmêeÎQmAa  9  canton  de  Chalonnes-s.-L. 
(6  kil.),  aiTond.  d'Angers  (S6  kil.)  —  Feodum 
de  Chaudefons  1311  (G  340  f.  2).  —  CaZtdus 
fone  1S44  (Gartul.  pap.  do  Ghemillé,  cb.  39). 
—  La  ville  t  terre  et  appartenances  de 


Çhaudefonds  1374  (E  65^.  —  Du  nom  deU 
fontaine  Ste- Madeleine,  qui  a  longtemps  passé 
pour  thermale.  —  Dans  une  région  montueuse, 
coupée  en  deux  par  le  Layon,  dont  les  e6leatx 
riverains  s'élèvent  à  plus  de  800  pieds,  entre  des 
rochers  et  des  gorges  ravinées,  lits  de  torrents  i 
chaque  orage,  qui  servent  de  limites  anieom- 
munes  circonvoisines.  —  Entre  Ghalonnes  an  N. 
et  à  l'O.,  la  Jamellière  (5  k.  1/4)  au  S.  et  Saint- 
Aubin-de-Luigné  (3  kil.)  à  l'E. 

Le  chemin  d'intérêt  conunnn  de  Gonnordi 
Chalonnes  traverse  du  S.  an  N.  en  passant  par 
le  bourg,  au  sortir  duquel  il  firanchit  le  Layon 
sur  un  pont  ogival  du  xiii*  s.  porté  par  de 
larges  piles  armées  d'éperons  triangolaires;  ks 
deux  arches  les  plus  élevées  sont  de  recons- 
truction récente.  Au  N.,  le  long  de  la  rive  g.  di 
Louet ,  passe  en  travers  de  l'E.  à  l'O.  la  rente 
départementale  de  Saumnr,  reliée  par  le  préeé- 
dent  chemin  à  la  route  départementale  de  Ghtn- 
toceaux,  qui  touche  à  peine  l'extrême  pointe  S. 
du  territoire. 

La  Station  dite  de  Ghalonnes,  sise  à  Lon(^, 
est  à  3  kil.  500  m.  du  bourg. 

Y  passent  outre  le  Louet  et  le  Layon  en  larges 
et  sinueux  replis ,  les  miss,  du  Jeu,  de  la  Ber- 
chotière  ou  de  la  (kmtrie  et  des  MaléooU;  -  7 
naît  le  ruiss.  de  l'Orchère. 

En  dépendent  les  vill.  d'Ardenay,  habité  pv 
des  mineurs  et  qui  comprend  presque  le  qnait 
de  la  population  communale  (118  mais.,  430  hab., 
à  1,600  met.),  la  Varenne  (13  mais.,  SO  hab.,  à 
2  kil.  500),  de  l'Orchère  (21  mais.,  67  hab.),  àts 
Essaru  (13  mais.,  54  hab.).  des  Cèteanx  (il  m., 
35  hab.),  les  ham.  de  Longbomme  (7  mais.. 
29  hab),  du  Grand-Pé  (6  mais.,  28 hab.},  des 
Places  (7  mais.,  24  hab.),  du  Verger  (5  mais.. 
21  hab.),  de  VaUet  (5  mais..  20  hab.).  les  Ail 
des  EssarU,  du  Jeu,  de  la  Gnerche  et  56  feim» 
ou  écarts. 

Superficie  :  1.475  hect  dont  270  hect.  a  ares 
en  vignes  et  32  hect.  94  ares  en  bois. 

Population  :  Î65  feux  en  1720.  -  l,fW  hab. 
en  1726.  —  i,tW  hab.  en  1793.  -  i^W  hab.  €B 
1826.  —  i^SÔ  hab.  en  1831.  —  i,3(f9  hab.  en 
1841.  —  i,739  hab.  en  1846.  -  i,8ie  bab.  eo 
1851.  —  i,ÔÎO  hab.  en  1856.  —  i,St8  bab.  eo 
1861.  -  i,S89  hab.  en  1866.  -  i,4iS  bab.  eo 
1872»  dont  3i0  hab.  au  bourg  (80  mais..  104 
mén.),  et  pour  le  reste  les  deux  tiers  répartis 
en  agglomérations  dont  la  principale  est  Ardenay, 
le  travail  d'ailleurs  abondant  partout  aux  Axirs 
et  aux  mines. 

Sur  les  coteaux,  vignobles  blancs  estimés;  le 
long  des  ruisseaux,  prairies  natnreUes.  Une  par- 
tie du  sol,  terrain  anthraxifère  et  de  transition, 
est  ouverte  par  des  puits  de  mines  et  est  oom- 
prise  dans  les  concessions  de  la  compagnie  de 
Layon  et  Loire  ;  —  dix  fours  livrent  aui  alen- 
tours et  à  toute  la  Vendée  une  chaux  grasse  re- 
nommée ,  dont  le  gisement  tout  local  abonde  en 
stalactites  curieux  ,  en  albâtre  oriental  et  en 
ossements  de  mammifères. 

Marchés  les  jeudis. 

La  Mairie  avec  Ecole  de  garçons  a  été  coos- 


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imîie  OQ  1835;  VBcoU  oommiinale  de  fUeB 
(Sœurs  de  St-Gharles),  en  1844  (arch.  Richoa). 

l/SgUêt  dédiée  à  St  Pierre  (saccnrsaie,  5  ni- 
vôse «n  XIII),  est  on  édifice  à  trois  nefs  (16  met. 
de  long  8or  12  met.  45),  chœur  (10  met.  10  snr 
7  met.  25)  et  cheyet  carré.  —  Les  fenêtres  et  la 
charpente  datent  du  xvi*  s.  ;  mais  Tœuyre  en- 
tière a  été  transformée  par  les  restaurations  de 
1840  et  1851.  La  façade  seule,  à  pignon  surmonté 
par  une  double  bretôche,  a  conservé  son  portail 
roman  à  plein  cintre. 

Le  Preàbytkrey  acquis  par  la  commune  en 
1842 ,  est  un  ancien  logis  seigneurial,  paré  en- 
eore  de  sa  belle  charpente  ogivale  et  de  deux  lu- 
carnes flamboyantes  du  xvi*. 

Un  lavoir  public  a  été  installé  à  la  fontaine 
de  la  Madeleine ,  source  des  plus  abondantes 
qui  jaillit  dans  le  bourg  môme,  et  de  tout  temps 
d'one  température  constante  de  12  à  15  degrés  cen- 
tigrades, de  sorte  qu'en  hiver  elle  parait  chaude. 

Aucune  antiquité  n'est  signalée  sur  le  terri- 
toire. Une  charte  du  ziii«  s.  mentionne  pour- 
tant la  voie  qui  conduisait  de  Chemillé  à  Chaude- 
fonds,  via  qita  tenditur  a  Camilliaci  villa 
€ui  Calidum  Fontem  1244. 

La  fondation  de  la  paroisse  date  au  moins  du 
XII*  s.  comme  en  témoigne  suffisamment  l'œuvre 
même  de  l'église.  La  présentation  en  appartenait 
an  seigneur  de  Chemillé. 

Les  registres  de  la  cure  sont  détruits.  C'est  ail- 
leurs, dans  les  titres  épars,  que  nous  avons  re- 
cueilli sans  suite  les  noms  des  Curée  :  Jean 
Cailleau,  1462.  —  Jacq.  de  Pontîevoy,  1528. 

—  Charles  Boumier,  1630.  —  Delanoue,  1668. 

—  M.  Angouland,  1719.  —  Michel  Lemanceau, 
1729,  1740.  —  Charles-Prosper-Pierre-François- 
Jean  Duverdier  de  la  Sorinière,  1772.  — 
Louis  Houdet ,  principal  du  collège  de  Baugé, 
élu  constitutionnellement  le  22  mars  1791.  — 
L'ancien  vicaire  Barrault,  déporté  en  septembre 
1792,  était  en  mars  1793  aumônier  de  Don  Juan 
de  la  Rea,  intendant  général  des  armées  de  Galice. 

Le  curé  devait  donner  au  peuple ,  dans  la  ga- 
lerie de  l'église,  deux  jallets  par  an  de  vin  à  boire, 
moitié  à  l'issue  des  vêpres  de  Toussaint,  moitié 
à  l'issue  dos  vêpres  de  Noël. 

Il  existait  au  xvi«  s.  un  hôpital,  dont  on 
trouve  la  mention  fréquente,  La  maison  avec 
cour  et  petit  jardin  faisait  le  coin  de  la  rue  qui 
■lène  de  l'église  à  l'Orchére. 

La  seigneurie  appartenait  aux  seigneurs  de  la 
Jumelliëre  au  xni«-xvi*  s.  et  suivit  la  fortune  de 
celle  terre.  —  Toute  industrie  y  était  morte,  en 
1789  les  deux  anciens  fours  à  chaux  éteints  sans 
espoir,  les  mines  exploitées  depuis  des  siècles  à 
fleur  de  terre  et  par  longues  intermittences.  Un 
sieur  Josset  en  sollicitait  le  privilège  exclusif. 
Deux  cents  pauvres  erraient  sans  travail. 

La  paroisse  relevait  du  Doyenné  de  Jallais,  de 
TElectLon  et  des  Aides  d^Angers,  du  Grenier  à  sel 
dingrandes,  du  District  en  1788  de  Brissac,  en  1790 
d'Angers,  en  1791  du  canton  de  St-Aubin-de-L. 

Maires  :  Métivier,  1790,  1791.  —  Charles 
Cartier,  10  messidor  an  VIII.  —  Aug.-René  de 
Jourdan,  10  février  1813,  démissioimaire  en 


1815.  —  René-Flr.  Joueaelin,  17  avril  1815.  t- 
A.-R.  de  Jour  dan,  12  juillet  1815.  —  Pierre 
Château ,  13  janvier  1819,  démissionnaire.  ^ 
R.-F.  Jouseélin,  15  mars  1819,  démissionnaire. 

—  Michel  Juteau,  18  décenibre  1822,  f  le  3  oc- 
tobre 1828.  —  Jos.  Langloie,  13  janvier  1829. 
-^  Blond-Chateau,  8  février  1831.  •*  Hunault, 
1832  ,  démissionnaire  le  24  décembre  1834.  — 
J.  Langlois  ,  1835-1841.  —  Pierre  Blond, 
27  août  1841.  —  Jean  Château,  13  août  1848. 
~  Louis  Jousselin,  4  février  1849«  —  Gasti- 
neau,  1860.  —  Juteau,  1865,  en  fonctions  1874. 

Arefa.  de  H.-et-L.  C  116, 193,  201  ;  E  624-627.  —  Arch. 
d'Angers  BB  126,  f.  44.  —  Toundlle,  Mas.,  f.  66.  -  Pour 
les  localités,  voir  à  leur  article,  la  Tottchê,  la  Raimbau- 
dière,  le  Grand- Pé^  Lùnghomme,  VOrch^t  Crépichon, 
la  Barrej  la  Godinière,  les  Hernies,  la  HoudrUre,  la 
GuercAe,  les  BssartSf  etc. 

daandefends»  cl.,  e»«  d'Angers. 

Claaadet  ( ),  ne  nous  est  connu  que  par 

une  mention  du  père  Maurille  de  Saint-Michel 
(Y.  ce  nom),  qui  cite  avec  éloges  son  cabinet 
d'histoire  naturelle  à  Angers  (vers  1660). 

Phytologie  sacrée,  à  la  table  v*  Inde  Orientale. 

Cbandet  (Nicolas),  maître  organiste,  An- 
gers, 1523. 

Chandet  (il*. .-Jean), reçu  docteur-médecin 
à  Angers,  le  2  mars  1765,  —  sa  thèse  a  pour 
sujet  :  An  chlorosi  aquœ  minérales,  —  alla 
s'établir  à  Pouancé,  où  il  mourut  le  3  décembre 
-1770,  Agé  de  33  ans.  Sa  veuve  Perrine-Francoise 
Lemonnior,  se  remaria  le  25  mai  1773. 

Ghandliierle  (\a),  f.,  c^  d*Aviré. 

Claandoiiiilère  ^a),  c"«  de  Blou, 

Chavdnde  (la),  c»*  du  Tremblay. 

Chaudron ,  c«"  de  Montrevault  (6  Idl.) , 
arr.  de  Cholet  (31  Idl.)  ;  —  à  46  kil.  d'Angers.  — 
Caudrum  villa  840  circa  (D.  Chamard,  t.  I, 
p.  32).  —  Chalderun  1050  circa  (2«  Cartul.  St- 
Serge,  p.  48).  —  Eccleaia  de  Chalderun  1052- 
1082  (Ib„  p.  316),  1082-1094  (Ib.,  p.  315).  — 
B.  de  Chalderone  1052-1082  (Ib.,  p.  360).  ^ 
B.  de  Chauderon  1100  (Cart.  St-Aubin  f.  330). 

—  H.  de  Cauderio  1150  circa  (Pr.  de  St- 
Quentin,  ch.  or.  44).  ^  EccUsia  de  Chaudero 
1159  (l«r  Cart.  St-Serge,  p.  16).  -^  H.  de  Cau- 
derûm  1180  circa  (Montrevault,  ch.  or.).  — 
Calderonium  1614  (Cure  de  Jallais).  —  ChauU 
dron  xvi«-xvii*  s.  (Et.-C).  —  Dans  une  région 
hérissée  de  hautes  et  brusques  cètes,  que 
sillonnent  une  série  de  vallées  pleines  de  mou- 
vements et  d'aspects  imprévus,  entre  Botz  (3  kil. 
1/2)  et  Beausse  (6  Idl.  500)  au  N.,  St  Quentin 
(5  kil.)  à  l'E.,  le  Pin  (9  kil.  1/2^  et  la  Salle-Au- 
bry  (4  kil.  1/2)  au  S.,  la  Sallo-Aubry  et  St-Pierre- 
Maulimart  (5  kil.)  à  l'O. 

De  l'O.  à  l'E.,  le  territoire,  sur  une  étendue 
de  8  kil.  1|2  est  traversé  par  la  route  départe- 
mentale de  Chantoceaux  à  St-Lambert,  qui 
aborde  le  bourg  par  une  courbe  sinueuse  et  y 
relie  le  chemin  d'intérêt  commun  de  la  Croix- 
Baron  et  le  chemin  vicinal  de  la  Salle-Aubry. 

Y  passent  de  TE.  à  l'O.,  y  animant  9  moulins, 
le  miss,  du  Pont-Notre-Dame,  de  Launay-Gobin, 
de  St-Germain,  de  Jousselin  ;  y  naissent  les  ruiss. 
de  la  Charronnerie,  de  la  Ghauvinière,  do  la  Ber- 


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CHA 


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GHA 


iinière,  de  I&  Denûière,  de  la  R&Taillère,  de  U 
Moassetière.  de  la  Gahardière,  de  Ghandroa,  qai 
Dé  à  VE.  de  la  Farimère,  passe  au  GniUangé, 
contoorne  à  !*£.  le  mamelon  qni  porte  le  boarg 
et  aiflae  dans  le  miss,  dn  Pont-N.-D.,  sons  le 
moulin  de  la  Forge,  après  an  parcours  de  3,800  m. 

En  dépendent  les  hameaux  da  Bas-Plessis, 
aTec  châteaa  (4  mais.,  41  hab.,  à  1  kil),  de  la 
Raerie  (4  mais.,  S8  hab.,  4  5  k.  100  m.),  de 
Bonrg-Paillou  (4  mais.,  vr  h  ),  de  Boisson  (3  m  , 
9  hab.,  à  1  k.  800  m.\  de  la  Gronière  (4  mais., 
9  h.),  de  la  Cahardière  (3  mais.,  13  h.),  de  la 
Bélancière  (3  mais.,  21  h.),  de  la  Moncellière 
(3  mais.,  18  h),  de  la  Grande -Chanvinière 
(3  mais.,  17  h.,  à  5  kil.  600  m.)*  de  la  Largère 
(3  mais.,  18  h.),  de  la  Grande-Chfttaigneraie 
(4  mais.,  31  h.,  à  3  kil.  600  m),  de  la  Traha- 
nière  (3  mais.,  21  h.),  des  Génetères  (3  mais., 
15  h.),  de  la  Farinière  (3  mais.,  14  h.)  et  77 
grosses  fermes,  moulins  ou  écarts. 

Superficie  :  2,571  hect.  dont  49  en  vignes, 
112  hect.  en  bois,  dont  16  en  châtaigneraies,  le 
reste  en  tailUs,  310  hect.  en  prés,  le  reste,  les 
quatre  cinquièmes  dn  territoire,  en  labours. 

Population  :  i,484  hab.  en  1790.  —  i,SOO  h. 
en  1792.  —  i,348  hab.  en  1821.  —  i,5Si  hab. 
en  1831.  —  1,605  hab.  en  1841.  —  i.^Of  |hab. 
en  1851.  —  i,809  hab.  en  1861.  —  i,775  hab. 
en  1866.  —  i,6ô5  hab.  en  1872,  dont  643  hab. 
(206  mais.,  217  mén.)  au  bourg,  un  des  plus 
beaux  de  l'arrondissement.  Aligné  sur  un  mame- 
lon (69  met.),  le  long  de  la  route  départementale, 
on  le  dirait  comme  assis  au  fond  d'un  cirque,  à 
voir  du  chemin  de  la  Salle- Aubry  son  groupe 
d'aspect  jeune  et  pittoresque  dominé  par  irâ  hau- 
teurs circonvoisines. 

Bureau  de  poète  et  perception  de  Mon- 
trevauU. 

Un  petit  nuxrcTi^  les  vendredis  depuis  1841. 

Pourtant  Tagriculture  y  est  florissante  et  le 
commerce  actif  de  bosufs  gras ,  de  céréales  en 
abondance,  de  farines,  dont  la  production  ali- 
mente 16  moulins  à  eau  et  2  moulins  à  vent. 
Une  usine  de  vieux  chiflbns  a  remplacé  la  foige 
de  Boisson  ;  —  une  vinaigrerie  au  bourg  ;  une 
papeterie  à  Pinteau  ;  celle  de  Gharmau  a  cessé 
depuis  25  ans. 

Mairie  et  Ecole  de  garçons  absolument  in- 
suffisantes. —  Ecole  de  filles  (sœurs  de  la  Pro- 
vidence de  la  Pommeraie). 

VEglise,  dédiée  à  St  Martin  de  Verton  (suc- 
cursale, 5  nivôse  an  XIII),  dut  être  reconstruite 
entièrement  après  le  passage  de  la  route  dite 
stratégique,  qui  a  emporté  quatre  mètres  de  la 
façade.  C'est  une  croix  latine  en  style  néo-grec, 
sans  caractère.  Le  baldaquin  du  mattre-autel 
provient  de  l'église  N.-D.  de  Cholet.  La  sacristie 
conserve  un  caUce  d'argent  doré  et  ciselé,  donné, 
comme  l'indique  une  inscription  sous  le  pied, 
par  le  curé  Burgevin  en  1533.  St  Martin  y  est 
figuré  sur  le  pied  en  ronde  basse  et  les  douie 
Apôtres  sur  le  nœud. 

On  rencontre  assex  fréquemment  dans  le  pays 
des  Celtce  ou  pierres  de  tonnerre  ;  mais  on  n'y  con- 
naît aucun  menhir,  quoi  qu'en  ait  dit  Tristan  Martin. 


Il  y  existaitao  moins  an  ix«s .  une  m'IZa,  que  GhaiiM 
le  Chauve  donnaaux  moines  deCunand.  L'existraoe 
de  l'église  en  est  constatée  au  xi«  s.  Elle  appartient 
dès  lors  à  l'abbaye  de  St-Serge,  à  qui  la  eonfinas 
une  bulle  de  1159.  L'abbaye  en  céda  la  présen- 
tation au  doyen  des  Manges,  en  échange  de  son 
droit  de  visite  à  St-Martin  de  Beaupréau.  L'église 
fut  rebâtie  et  consacrée  le  1»  juillet  1500  et 
agrandie  en  1775  d'un  bas  côté. 

Curés  :  Michel  Burgemn,  chapelain  et  sa- 
criste  de  St-Maurice  d'Angers,  1494,  1503.  — 
Jean  Burgevin,  1533.  —  Jean  Hector,  grand 
doyen  de  St-Maurice,  1559,  1562.  —  Jacques 
Bidoire,  1565.  —  Gilles  Cartin,  1574.  -  Marc 
Macé,  1581.  --  René  Leliepore,  1587, 1601.- 
Franc.  Sauvestre,  1603, 1614.  -—Franc.  Mayet, 
1629.  —  Jacq.  Collas,  1656,  1668.  -  Jacques 
Levoyer,  1673, 1690,  f  le  26  janvier  1694  dans 
les  prisons  d'Angers.  —  René-Etienne  Lefort, 
docteur  en  théologie,  1695,  1700.  —DuPUssis- 
Gaudin,  1717.  —  Hippolyte  Soliciter,  17)7. 
1732.  —  François-Séréné  Lepage,  1741, 1761. 

—  Pierre-Nic.  Lheureux,  1766,  1700.  —  Pion- 
neau,  en  1791.  —  Il  suivit  l'armée  vendéenne  et 
revint  à  la  paix. 

En  1749,  le  curé  Lepage  y  avait  fondé  une 
petite  ^coZe. 

La  paroisse  avait  pour  seigneur  le  seigneur 
du  Bas-Plessis.  ^  Elle  dépendait  de  l'£vèché 
d*Angers,  du  Doyenné  des  Manges,  de  l'Archidia- 
coné  d'Ontre-Loire ,  de  la  Sénéchaussée  et  de 
l'Election  d'Angers,  du  District  de  Beaupréau  en 
1788,  de  St-Florent  en  1790.  —  Un  sixième  des 
habitants  était  réputé  pauvre  en  1789. 

C'est  principalement  sur  Botz,  V.  ci-dusu», 
p.  424,  que  se  livra  le  combat  du  25  avril  1793, 
dit  par  tradition  c  le  grand  choc  de  Chaudron.  » 

Maires  :  Jean-Franç.  Brignac  de  Vithm- 
treys,  an  X,  démissionnaire  en  1818.  —  Ger- 
main-Gharles-Jean  Brignac  de  Villoutreyt 
fils,  13  mai  1818,  démissionnaire.  —  Jules 
Brignac  de  Villoutreys,  fils  du  précédent, 
25  février  1830.  —  Vignon,  18  octobre  1830.  - 
Franc.  Renou,  1834-1847.  --  Robert,  1847.  - 
Jules  B.  de  Villoutreys,  24  août  1848  - 
Gahory,  1865.  —  B.  de  Villoutreys,  1870,  en 
fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et^L.  G  179,  191,  200;  E  1908  et  1116.  - 
AKh.  oomm.  d*Angar8  GG  141.  —  Notice  Mm.  de  M.  Spd. 
— D.  Ghamard,  Vie  de»  Saints,  1. 1.  p.  32.— /iA»€r(.  trtk., 
1860,  p.  44;  1868,  p.  211.  —  Pour  les  localilée,  voir  à  Inr 
article,  U  Boi-PlesH»,  Liberge,  la  CommoHdm»,  U 
Griiiêre,  la  Chauoinièrê,  la  /ambuère,  etc. 

Chaudron  (le),  cl.,  c*>«  de  Ste-Gemmes-sur 
L.  —  La  cl.  de  Chaud,  alias  Béligan  en 
St-LaudnZi  (Insin.  Eccl).  —  Chaudron  (Gass.) 

—  Ancien  domaine  de  la  Corbellerie  de  St-Mau- 
rice d'A.,  vendu  nat«  le  11  mai  1791.  Il  y  a  été 
trouvé  en  1822  des  médailles  frustes  ;  —  (le  Grand, 
le  Petit-),  ff.,  c"«  de  Saint-Sulpice-sur-Loirt. 

Chmattm^em  (les),  f.,  c"«  de  Brissarthe;  - 
champs,  c»«  de  Longue.  —  Loci  qui  vulgaU- 
ter  dicuntur  le  Chaufaige  et  le  Defeys,  1283 
(G  Cunaud,  t.  I,  f .  93)  ;  anc.  bois  dans  la  vallée 
de  l'Authion ,  prés  Cbappes,  défrichés  dès  les 
premières  années  du  xiii«  s.  ;  —  m»"*,  c»«  de 


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J 


GHA 


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GHA 


Soulaire-et-B.  —  Le  moulin  de  Chaufaîgee 
1655  (Et.-C.). 

Ckaafranx  (les),  Y.  les  Chaffaux;  — 
met,,  €■•  de  Bouchemaine.  —  Chaufaux  1246 
(H.  D.  336).  Ane.  domaine  de  Tabb.  de  Glermont, 
auquel  fat  réuni  à  la  fin  da  xviii*  s.  le  lien  du 
Vivier,  dont  les  bâtiments  tombant  en  mine 
avaient  été  détruits  ;  —  vendu  nat*  le  29  mars 
1791  ;  —  f.,  c"«  de  Fontevraud;  —  f.,  c"«  de  la 
Pommeraie 

Clia«ffretière 9  f.,  c««  de  Chatelais;  — 
h.,  c"«  de  Drain  ;  «  h.,  c"«  de  Landemont; 
donne  son  nom  à  un  miss,  qui  s'y  jette  dans  la 
Divatte;  —  1650  m.  de  cours. 

Clianffffetterie  (la),  {,,  c»«  de  St-Germain- 
des-Prés, 

Chmmtomr,  t.,  c"« de  la  Ferrikre;^  h.,  c»« 
de  Huillé;  —  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la 
commune  et  qui  s'y  jette  dans  le  Loir  ;  2,500  m. 
de  cours  ;  «  f.  et  moulin,  c"«  de  Lézigné.  —  En 
est  sieur  Mathurin  Oriard  1656,  sa  veuve  Marie  de 
Huilles  1680,  Jean-L.  Marin  de  Grimaudet  1779. 
ChanffoarJ.,  c»«  de  Si- Barthélémy.  ^Ca- 
lidum  fumum  1238(Ghartrierile  Brézé).  -^Her- 
bergamentum  de  Chauffour  1415(Gensif  de  St- 
Maurice),—  Gited'un  marbre  grisâtre,  exploité, 
comme  son  nom  l'indique,  de  temps  immémorial, 
et  qui  s'étend  sons  les  bois  de  Pichardy,  les  Ran- 
geardières,  St-Malo,   les  Portières  et  la  Groix- 
Blanche.  La  terre  formait  le  centre  d'une  seigneu- 
rie assez  importante  relevant  du  roi  à  franc-alleu. 
Elle    avait  été  donnée  en   1230    par  Jean  de 
Contrôles,  de  Culturellis,  doyen  de  Ghemillé,  à 
l'abbaye  du  Louroux  qui  l'arrenta  en  1342  et  il 
appartenait  dans  les  premières  années  du  xv«  s. 
à  l'abbaye  de  Fontevraud,  en  1450  à  Robert 
Asse,  licencié  ès-lois,  en  1509  à  Pierre  Lecou- 
vrenx  et  Anne  Damours,  qui  y  fondèrent  cette 
année  le  3  janvier  une  chapelle.  Louise  Gailleau, 
venve  de  n.  h.  Jacq.  Dupont,  vendit  le  domaine 
à  n.  b.  Jean  Damours,  conseiller  au  Parlement 
de  Bretagne  en  1586.  —  En  avril  1594,  une  gar- 
nison pour  protéger  le  pays,  y  avait  été  établie 
dans  le  château.  —  Pierre  Damours ,  écuyer,  en 
est  sieur  en  1622,  1629;  Ballain,  substitut  du 
président  de  la  Pré  voté  en  1720,  Avril  de  Pigne- 
rolles  en  1782.  La  closerie  dépendait  de  l'Aumô- 
nerie  de  St-Michel  du  Tertre.  V.  VAumônerie. 
Cliaafonmale  (la),  h.,  avec  m^^  b.  c»«  de 
Chazé-8,-Argo8,  anc.  fief  avec  man.  seign.,  sur 
une  hauteur  où  l'on  domine  tout  le  pays,  rési- 
dence en  1647  de  René  de  Dieusie,  mari  de  Per- 
rîne  de  Gerisay.  mort  le  22  novembre  1656,  en 
1709  de  Françoise  de  la  Saugère,  qui  meurt  le 
22  janvier ,  et  en  1790  de  l'énergique  patriote 
Bancelin,  Y.  ce  nom.  —  Appartient  aujourd'hui 
à  M.  Théodore  Pavie  le  savant  orientaliste. 
CJbawyeiiitN.  —  Y.  Saulgé. 
Cliaiisaliiiére  (la),  cl.,  c°«  de  Brissartke. 
—    Appartenait   à    Maiguerite  Loyant ,   avocat 
d'Angers,  sénéchal  de  Ghâteauneuf.  1706  (E207). 
Cluinlardière  (la),  C"*  de  Miré. 
Chanllniéres  (les),  f.,  c»«  de  Pontigné. 
dtanliimet,  h.,  c»«  de  Marcé.  —  Le  Petit 
Ch.  1699  (Et-G.)  -  Chalumeau  (Et.-M.) 


ChaanuUe  (la),  m<»>  b.,  c>'  du  Pleiêis-Gr. 

Chaume  (la),  cl.,  c»«  de  St-JLam&ert-des- 
Lev.,  à  la  sortie  des  ponts  (Gass.). 

Chaume  (ÈS.^*  de),  née  en  Anjou,  dans  une 
branche  de  la  famille  Ghouppe,  fonda,  après  son 
veuvage  l'Hétel-Dien  de  Poitiers  et  y  réunit  pour 
le  desservir  une  communauté  recrutée  par  elle 
dans  le  monde,  qu'elle  dirigea  comme  supérieure 
(1670).  Grandet  avait  écrit  sa  rie  qui  est  perdue. 

Dom  Gbamard,  t.  III,  p.  337. 

Chanmellière  (la),  f.,  c"*  de  Mon^ean. 

Chanmerle  (la),  f.,  c"«  de  Miré. 

Chaumes  (les),  vill.  et  m*<^,  c^  de  Roche- 
fort'Sur-L.  —  Chaume  (Gass.)  —  Anc.  fief  et 
seigneurie  annexé  à  la  terre  de  la  grande  Guerche, 
avec  château  rebâti  à  neuf  vers  1750  et  mesurant 
160  pieds  de  façade.  En  est  sieur  M«  Etienne 
Gochon  en  1660.  —  Y.  Quart-de-Chaume. 

Chaomettellère  (la),  f.,  c»«  de  Loire. 

Chaumler  (le),  h.,   c^'.de  la  Pommeraie. 

Chaumière  (la),  f.  c»«  à'Allonnea  ;  »  h., 
c"«  de  Botz;  «  cl,  c»«  A* Angers;  «  f.,  c»« 
de  Loire;  —  h.,  c»«  du  Louroux-B. 

Chanmine  (la),  f.,  c°*  A'Andrezé;  ■=  cl.,  c"« 
de  Bouchemaine  (Gass.)  ;  «=»  cl.,  c»«  de  J allais. 

Chaomineaa  (le),  c»«  d'Angers.— Deux  clo- 
series  portaient  ce  nom.  l'une  dans  la  paroisse 
anc.  de  St-Michel-la-Palu ,  attenante  au  Glon , 
Y.  ce  nom.  et  à  Epluchard,  bâtie  dans  le  grand 
champ  de  l'abbaye  St- Aubin  et  arrentée  en  1452 
à  Jean  Lecomte,  à  charge  d'y  planter  de  la  vigne. 
En  est  sieur  Jean  Garnier  1453,  Pierre  Roustille 
1560 ,  Denis  Fleuriot,  prévôt  de  la  Monnaie,  par 
acquêts  du  2  août  1562  et  du  20  décembre  1564, 
Pierre  Olirier  1610,  Franc.  Rouer  de  YiUeray 
par  acquêt  du  30  mai  1629,  sur  qui  le  retrait  li- 
gnager  fut  opéré  ;  —la  deuxième  dans  la  paroisse  de 
St-Samson,  le  Ch.,  alias  le  Petit-Bois,  domaine 
du  chapitre  StrMaurille,  qui  le  vendit  en  janrier 
1506  à  son  doyen  Jean  de  Tinténiac.  Il  en  dé- 
pendait une  joUe  maison  de  maître  qui  fut  ven- 
due nat«  le  7  avril  1791.  G'était  l'habitation  de 
Jacq.  Rangeard,  Y.  ce  nom,  qui  lui  a  adressé 
une  de  ses  Epttres,  publiée  dans  les  Affiches  du 
6  août  1822;  »  f.,  c"«  de  Chalonnes-sur-L.  ; 
»  f.,  c<^«  de  Durtalj  appartenait  en  1755  à 
Pierre  Lemonnier,  qui  relevait  d' Au  vais  ;  »  f., 
c»«  A'Ecouflant  ;  «  cl. .  c"«  de  St-Silvin.  —  Le 
Ch.  alias  le  Petit-Paris  /  -  f.,  c»«  de  Trélazé, 
anc.  appartenance  de  l'abb.  de  Chaloché,  qui  dès 
le  xvi«  s.  l'avait  arrenté.  —  Y.  le  Chemineau. 

Chaumineanx  (les),  f.,  c>>«  de  Ste-Gemmes- 
sur-L.,  près  Empiré.  —  En  est  sieur  Jacq.  Her- 
bereau,  écuyer,  qui  y  meurt  le  9  octobre  1685. 
Y.  les  Chemineaux, 

Chaaminler  (le  Grand-),  h.,  c^«  de  Saint- 
Laurent-des-Autels.  —  Le  Gr.  Chauvigné 
(an  YI) . — Anc.  dépendance  de  la  terre  de  Ponceau  ; 
—  (le  Petit-),  f.,  c»«  de  St-Lamhert-des-A. 

Chanminière  (la),  f.^  c"«  de  Meigné-le-V. 

Chaamont,  c"**  de  Seiches  (8  kil.),  arr.  de 
Rangé  (15  k.),  —  à  27  kil.  d'Angers.  —  Pres- 
hiter  de  Calido  monte  1050  circa  (St- Serge, 
i*r  Gart..  p.  82).  —  Altare  sancti  Pétri  de 
Calido  Monte  1052-1082  (2«  Gart..  p.  50  et 


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1 


GHA 


—  650 


GHA 


370).  —  Ecclesia  S.  PeM  de  Calido  Monté 
lt59  (!•'  Cart.,  p.  16).— CeHa,— aZtare  êancti 
Petn  de  Callomonte  106S-110Î  (*»  Carml., 
p.  366).  —  R,  de  Calmonte  1062-1109  (Ib., 
p.  362).  —  Décima  de  Caîvo  monte  1062- 
1102  (Ib.,  368).  1102-1104  (Ib.,  p.  364).  —  Au 
sommet  d'un  haut  coteau  (53  met.)  que  couvre 
vers  N.  dans  toute  sa  longueur  le  bois  de  Rou- 
vaux,  entre  Marcé  (5  kil.)  et  Jarzé  (3  kil.  1/2)  au 
N.,  Lue  (1,500  m.)  au  S..  Baunô  (4  kil.)  et  Gorzé 
(13kil.)ilU.  JarzéàrE. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Corné 
à  la  Flèche  passe  du  S.  au  N.,  formant  une 
courbe  à  travers  le  bois  de  Rouvaux  vers  Jarzé. 
Il  laisse  sur  sa  gauche  le  bourg  qu'y  relie  un 
chemin  d'intérêt  commun  en  communication  avec 
la  route  départementale  d'Angers  à  Baugé. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  l'Etang-do-l'Egout, 
des  Eponnaux  et  de  Vaux  ;  y  passe  celui  de  Lue. 

Superficie  :  1,198  hect.,  dont  10  hect.  en 
vignes  et  292  hect.  99  ares  en  bois.  Les  landes  à 
sol  sablonneux  et  surtout  les  étangs  de  TEgout 
et  duMesnil  sont  renommés  des  botanistes. 

En  dépendent  les  bam.  du  Genièvre  (4  mais., 
10  hab.),  de  la  Guénerie  (4  mais.,  10  h.),  les 
châteaux  de  Vaux,  deRouvaux,  de  laRochebouetet 
44  fermes  ou  écarts. 

Population  ;  83  feux,  37Î  hab.  en  1720-1726. 
--  80  feux  en  1788.  —  430  hab.  en  1831.  — 
4îî  hab.  en  1841.  — â84 hab. en  1851. -^éOihah, 
en  1861.  -  397  hab.  en  1866.  —  36Î  hab.  en  1872, 
dont  80  au  bourg  (24  mais.,  29  mén.). 

Bureau  de  poste  de  Suette.  —  Perception 
de  Jarzé. 

La  Mairie  avec  Ecole  mixte  a  été  acquise 
par  la  commune  par  acte  du  20  avril  1842. 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale, 
10  avril  1826),  s'élève  sur  un  petit  monti- 
cule à  l'entrée  du  bourg,  vers  l'Est.  Elle  servait 
jusqu'en  1826  d'oratoire  ou  de  chapelle.  C'est  un 
édifice  insignifiant,  sans  «chœur  ni  transepts 
avec  toit  en  dos  d'âne,  terminé  par  deux  pignons 
et  deux  murs  plats.  La  reconstruction,  à  peu 
près  intégrale,  date  de  1704  et  a  reproduit  seule- 
ment les  dimensions  exactes  de  l'ancienne  (18  m. 
sur  7),  comme  l'attesterait,  à  défaut  de  docu- 
ments, la  base  antique  des  murs  qui  se  laisse  voir 
construite  en  petit  appareil  irrégulier.  La  pre- 
mière pierre  fut  posée  le  7  avril  par  Pierre  Gham- 
paigne,  curé  de  N.-D.  de  Beaupréau,  qui  en  avait 
provoqué  et  sans  doute  payé  en  partie  l'entre- 
prise. Sous  le  pilier,  contrebutant  l'arrètier  du 
pignon,  se  trouva  un  puits  comblé  de  pierres, 
qu'on  déblaya  de  8  pieds  et  sur  lequel  on  bâtit 
à  pilotis.  Dans  le  mur  a  été  conservée  uae  belle 
inscription  en  vers  français,  attestant  la  fonda- 
tion de  huit  messes  par  Henri  Bernard  le  6  mai 
1477.  Elle  a  été  plusieurs  fois  reproduite,  notam- 
ment dans  le  Répert.  Arch.,  1868,  p.  144. 
L'autel  forme  une  manière  de  rétable  en  bas- 
relief,  portant  dans  le  cadre  central  Jésus  dans 
la  crèche;  devant  la  porte  est  agenouillée  la 
Vierge,  Joseph  derrière  elleet  deux  tètes  d'animaux; 
dans  le  cadre  supérieur,  planent  deux  anges,  avec 
la  banderoUe  :  Gloria  in  txcchis;  à  droite  et  & 


gauche  dans  les  nidies,  statues  de  St  Pitm  ei 
de  St  Paul\  au-dessus,  dans  des  médailkns, 
St  François  et  St  Sébastien;  le  toot  vvlgûn 
et  sans  art.  *  La  cloche  porte  la  date  1787  et  le 
nom  de  ses  parrains  Gh.-Jos.  Goathand,  lièé 
de  Ghaloché,  et  J.-U.-Al.  Gaultier  de  Bndloi. 

Une  des  anciennes  statues  (xvi«  s.),  St  Antofse, 
trouvée  enfouie  dans  le  cimetière,  a  été  reeieillie 
au  Musée  d'Angers. 

n  n'a  été  signalé  aucune  trase  antique  sur  le 
territoire.  La  paroisse  remonte  au  moins  n 
xi«  s.  comme  l'église  primitive.  Les  principtox  re- 
venus en  appartenaient  aux  seigneurs  de  Baneé 
et  surtout  de  Mathefelon  qui  en  firent  don  veis 
1080-1100  à  l'abbaye  de  St-Serge.  Elle  y  possi- 
dait  dès  lors,  avec  une  colonie  de  moines,  u 
prieuré  tenu  en  commande  depuis  le  xvi*  s. 

Prieurs  :  Rohertus,  1060  eirca.  —  Vttoiis. 
1085  drca.  —  Gauflridus  Bute,  1100  drea.  - 
Allain  Bellanger,  1499.  —  Louis  Bourtl,  1537. 

—  Louis  Poupin^  1567,  f  en  février  1597  ■.  s. 

—  Isaac Hammard,  aumônier  du  roi,  1597.  i60S. 

—  Jacq.  Chotard,  1612.  —  Jean  Choiari, 
1633, 1640.  —  Nie.  GiUes  de  la  Grue,  16». 
t  le  27  août  1687.  —  Alexandre  de  BoucAony, 
1693.  Il  résidait  au  Jardin  des  Plantes  de  Puis. 
•—  Alexis  de  Heere,  prieur  en  môme  temps  da 
Brissarthe,  1763-1770. 

L'église  paroissiale  était  desservie  pu  m 
curé  à  la  présentation  de  l'abbé  de  St  Serge. 

Curée  :  Quoique  les  registres  de  U  paroisse 
remontent  à  1517,  je  ne  trouve  mentionné  ancan 
curé  avant  Gabriel  PeUerin,  1578.  -  A.  Cer- 
veau, 1602.  —  Daniel  Huet,  1609,  t  1»  ^  j"û 
1658.— Pierre  JLemercier,  janvier  1659.  décembR 
1673.  n  signe  plus  tard  ancien  curé  et  se  letin 
dans  la  paroisse  d'Aligné.  —  Simon  Bmiari, 
mai  1674,  f  le  10  avril  1701.  U  était  sacristoio 
et  psalteur  du  Chapitre  de  Jané  et  y  résidait  - 
Richov^t,  1703,  novembro  1703.  -  Jaeqoes 
Quentin,  février  1704,  f  le  ^  septembre  i7tt, 
âgé  de  75  ans.  Il  était  aussi  prieur  de  Gb- 
viré-le-Rouge.  —  René  Touchard,  nowmbw 
1743,  t  le  3  septembre  1754,  âgé  de  55  ans.  - 
GharlesnJean  Brten,  décembre  1754.  f  lei6jaa- 
vior  1762,  âgé  de  37  ans.  —  Maurioe-ReDé 
Potry,  originaire  de  Morannes,  mai  17G2,  f  h 
l«r  décembre  1783,  âgé  de  63  ans.  —  Loois- 
Charles  Thareau,  décembre  1783,  f  le  8  joli 
1785,  âgé  de  50  ans.  —  Drouault,  seplsobn 
1785,  démissionnaire  en  1789  et  presque  tonjonn 
remplacé  par  le  vicaire  Haye,  —  Viemî/m 
Destouches,  ancien  vicaire  de  Boun^neil,  ins- 
tallé le  11  janvier  1790,  jusqu'au  23  octobre  17^ 

La  paroisse  dépendait  de  l'archiprètré  d'An- 
gers, de  l'Election  et  du  district  de  Baogé.  Ls 
seigneurie  en  appartenait  depuis  an  motJis  la 
xvi«  s.  aux  seigneurs  de  Vaux.  —  Elle  fot  ap^ 
primée  lors  de  l'organisation  nouvelle  et  remue  » 
Lue,  et  la  conmiune  elle-même,  pauvre  et  déDoée 
d'avenir,  a  longtemps  été  menacée  du  mène  soit 

Maires  :  S.  Ouorard,  1792.  —  Jean  Gonr- 
hillon,  1793.  —  Jean-Franç.  MurauU,  précé- 
demment agent  municipal,  10  thermidor  an  VIH. 
—  René  Murait»,  28  mai  1821,  f  en  mai  IS» 


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CRA 


—  651  — 


GHA 


Alexandre  Brwlcn  de  Vaux,  t5  juillet  18tS. 
^  Gaignard  de  la  Ranloue,  88  août  1830. 

—  Louis  Aubertf  janner  1835.  —  Angnstui- 
Aleiandre  Gaultier  de  Brullon,  SO  août  1848. 

—  Auguste  de  Brullon,  fik,  nommé  le  13  sep- 
lenabre,  installé  le  13  octobre  1854.  —  Pottery, 
1870,  en  fonctions,  1874. 

Afth.  da  H.-et.L.  G  190. 800;  H  Si-Serge. -llss.  iOOS. 
— Arch.  comm.  de  Ghaumoiit,  de  Jané  et  de  Lue.— Répert. 
areh,^  iS69,  p.  48  et  63.  —  Pour  les  localitét,  Yoir  à  leur 
article,  laRoch^ntuet^  yauXfBci*'Saint-Père,Rouoaux. 

OMnmoiit»  vÛl.,  t^  de  Méron;  —  m^'b., 
c***  de  MonUoreau,  à  1,600  met.  an  S.  du 
boniy ,  restaurée  par  M.  BncaUle,  ancien  con- 
seiller général. 

€liaiiiierie(la),  m*n,c"«deSt-Aémi/-Za-y., 
sur  le  nùss.  d'Etian. 

€lia«nl«»e  (la),  m»*  b.,  t^^  des  Alleuds,  — 
JLa  Ch<funière  1406,  1436.  —  La  Ckouesnière 
1582.  —  La  Ckouannière  xti«-xviii«  a.  —  La 
ChouanièrC'Bourjoly  1694.  —  La  Chouinière 
1640  (GbartrierdeBrissac).  —  La  Chaunière 
(Gass.).  —  Ane.  fief  avec  maison  seigneuriale  et 
chapelle,  relevant  en  partie  de  Brissac  et  de 
St-Jean-des-Mauvrets.  —  En  est  sieur  Pierre 
de  Ghourses  1406,  Guill.  Lemasle,  mari  de 
Jeanne  de  Ghourses,  1437,  1458,  Lézin  Gamier, 
écuyer.  1495,  Guill.  Génault,  licencié  ès-lois, 
1506,  Jacq.  Lemasle,  1560,  René  Laurens,  par 
acquêt  du  10  juillet  1574,  Guill.  Laurens,  1693, 
François  Prévost ,  par  acquêt  du  8  avril  1693. 

—  Etait  à  vendre  en  1784.  -—  Y  est  né  en  1752 
l'agriculteur  Franç.-Yves  Besnard,  V.  ce  nom. 

—  L'habitation  actuelle  paraît  de  la  fin  du  der- 
nier siècle.  Elle  est  précédée  d'une  vaste  cour 
carrée,  avec  portail  au  S.  flanqué  de  deux  pa- 
villons carrés ,  surmontés  de  campaniles  au- 
dessus  desquels  sont  des  sphères  avec  girouettes. 

ClaaiiBlère  (la),  cl.>  c^*  de  Bouchemaine, 

—  La  Chouanière  alia$  la  haute  Papillays 
ou  les  Portes,  xvi«-xvii!«  s.,  avec  maison,  ga- 
lerie, pigeonnier,  jardins  haut  et  bas  ;  —  appar- 
tenait à  Agnès,  veuve  Alleaume,  en  1450,  à 
Jeanne  Guyot,  veuve  René  de  Ghampeaux  1523, 
à  Nicolas  Vieil  en  1610  qui  vend  le  24  janvier 
1613  à  Gilles  Commeau.  Glande  de  Ghamacé, 
veuve  d'Ant.  de*  Girard,  l'acquit  le  19  mars  1638 
et  en  fit  don  aux  Garmes  d'Angers  en  1655  pour 
s'acquitter  d'une  rente  de  1201.  portée  par  le  tes- 
tament de  son  mari.  —  Elle  relevait  de  la  chfttel- 
lenie  de  M oliôres  et  fut  vendue  nat^  le  23  mars  1791 . 

Arch.  de  ll.-«t-L.  H  St-Aobio,  HoHéret  et  Carmes  d'Ang. 

Cluuipoiflioiiy  f.,  c^«  de  Chalonnes-sur-L. 

Chanrfe  (la),  f.,  c*«  de  Cheffes. 

ChansMdre  (la),  canton  de  Montrevault 
(12  kil.),  arrond.  de  Gholet  (27  kil.)  ;  —  à  64  kU. 
d'Angers.  —  Calcearia  1120  circa  (Pr.  de 
Bessé,  ch.  or.),  1630  (Gnre).  —  Calceria  1467 
(6  10).— Sur  un  haut  plateau  (104  met.  vers  N.), 
en  pente  vers  la  vallée  de  la  Sanguèze.  —  Entre 
Geste  (5  kil.)  au  S.-E.  et  à  l'E.,  le  Puiset-Doré 
(6  kiL)  au  N.  et  au  N.-E.,  le  département  de  la 
Loire-Inférieure  à  l'O.  et  au  S.-O. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Mon- 
trevault à  Yallet  pénétrant  par  l'E.  et  &  1  kil. 
du  bourg,  le  traverse  et  descend  vers  S.-O.  pour 


sortir  par  la  Regrippière.  Un  simple  chemin  vicinal 
s'en  détache  à  l'entrée  du  bourg  et  dessert  le 
nord  du  territoire. 

Y  passent  les  miss,  du  Lac-Roger,  formant 
limite  avec  le  Puiset,  —  de  la  Sanguèze,  formant 
limite  avec  Geste,  —  de  Verret,  —  de  la  Hardière. 

—  Y  naissent  les  miss,  du  Pré-Clos-de-la-Yallée, 
deUi  Bodinière,  de  la  Serronnière,  de  la  Boisière, 
de  la  Regrippière. 

En  dépendent  le  vill.  de  la  Regrippière  (pour 
partie  seulement,  45  mais.,  161  hab.,  à  3,200  m.), 
les  ham.  du  Lac-Roger  (5  mais.,  37  hab.,  à 
2,500  m.),  de  la  Bâte  (5  m..  29  hab.,  à  1  kil.), 
du  Parménier  (7  mais.,  30  hab.,  à  2,500  m.),  du 
MouUn-Touraeau  (6  mais.,  24  hab.,  2.200  met.), 
de  la  Grange  (5  mais.,  21  hab.,  à  600  met.),  de 
la  Serronnière  (4  m.,  24  hab.,  à  1,800  met.),  de 
la  Roberdière  (3  m.,  23  hab.,  à  2,300  met.),  des 
Yignes  (5  mais.,  25  hab.),  de  la  GariUière  (4  m., 
20  hab.,  à  1,200  met.),  de  Yerret  (3  mais., 
18  hab.,  à  500  met.),  de  la  Bodinière  (4  mais., 
20  hab.),  et  25  grosses  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1^334  hect.  18  ares,  dont  60  hect 
au  moins  en  vignes,  le  double  d'il  y  a  40  ans, 
date  du  cadastre  (1833).  86  hect.  91  de  bois, 
dont  35  hect.  de  futaies,  234  hect.  de  prés  ;  le 
reste,  les  deux  tiers  du  territoire,  en  labours. 

Population  :  680  hab.  en  1720.  —  i70  feux 
en  1789.  —  818  hab.  en  1792.  —  906  hab.  en 
1806.  —  «97  hab.  en  1821.  —  89t  hab.  en  1831. 

—  9fO  hab.  en  1841.  —  8S7  hab.  en  1851.  - 
9S0  hab.  en  1861.  —  i.OfS  hab.  en  1866.  — 
i,058  hab.  en  1872,  dont  4%i  hab.  (120  mais., 
125  mén.)  au  bourg,  situé  sur  un  mamelon 
(85  met.),  d'où  l'horizon  s'ouvre  vers  Sud,  entre 
les  miss,  de  Yerret  et  de  la  Bodinière. 

Bureau  de  poste  de  Geste.  —  Perception 
du  Fuilet. 

Une  foire  se  tenait  à  la  Regrippière  le  18  oc- 
tobre (St-Luc).  —  Aujourd'hui  ni  foire,  ni 
marché,  ni  asseniblée.  —  Néanmoins  il  y  existe 
un  commerce  très-actif  de  vaches  et  de  bœufs  gras 
dirigés  sur  Paris.  Le  tissage  occupe  27  maîtres 
et  une  centaine  d'ouvriers;  •*  autant  de  char- 
pentiers ou  sabotiers,  menuisiers  ou  maçons  ;  — 
le  reste,  agriculteurs. 

Mairie  avec  ^coZe  de  garçons  construite  en 
1860  (archit.  Bibard).  —  Ecole  de  filles  (sœurs 
de  Ste-Harie  de  Torfou),  constmite  en  1869. 

V Eglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
5  nivôse  an  XUI),  comprend  une  nef  unique 
(19  met.  sur  7)  avec  chœur  en  cul-de-four.  Près 
la  chaire,  se  voient  la  pierre  tumulaire  de  Julien 
Bérault  1630  avec  ses  armes  ;  plus  bas  celles  de 
Jean  Bérault  et  de  Pierre  Garciau  ;  au  seuil  de 
la  porte  latérale,  une  autre  pierre  sans  autre 
signe  qu'une  croix  gravée  en  creux  ;  à  côté  de  la 
galerie,  un  ancien  piédestal  octogone  délaissé. 

Le  Presbytère,  construction  du  xviii*  s., 
attient  à  l'égUse,  qu'avoisine  aussi  le  Cimetière. 

Aucune  trace  celtique  n'est  signalée  sur  le 
territoire;  mais  la  voie  romaine  de  Poitiers  à 
Nantes  le  traversait  de  l'E.  à  l'O.,  désignée  du  nom 
de  Chemin  Sableux,  et  reconnaissable  sur  tout 
son  parcours  depuis  le  miss,  de  Yerrot,  au-dessus 


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de  la  Gaadinerie,  laissant  la  BAte  à  droite,  la 
Gagnerie  s  gaache,  an  Lac- Roger,  le  long  dn  che- 
min de  la  Renandière,  pais  yers  l'O.  à  travers 
les  terres  jnsqn'à  Moqne-Peigné  en  YaUet.  Le 
pays  n'est  pourtant  pendant  de  bngs  siècles 
qa'an  désert  où  s'implantent  des  colonies  dtier- 
mites  an  Lac-Roger,  —  an  Boisson  aussi,  dit- 
on,  —  plus  tard  des  religieuses  à  la  Regrippiôre. 
Des  monticules,  formés  de  scories  de  fer,  attestent 
encore  à  la  Miteme,  au  Pâtis-des-Mottes,  au  Bois- 
de-la-Foi  l'exploitation  ancienne  de  forges  ou  de 
mines  disparues.  —  L'église  fut  reconstruite  en 
1438  et  consacrée  le  3  novembre.  Elle  était  à  la 
présentation  du  chanoine  semainier  de  Saint- 
Maurice  d'Angers. 

Curés  :  Julien  Bérault,  1621.  f  en  1631.  — 
Henri  Béraud,  1632, 1645.  —  Mathieu  Esnault, 
1667,  t  le  21  janvier  1699. 11  avait  résigné  depuis 
octobre  1694  en  faveur  de  son  neveu  —  Mathieu 
Rocker,  1694,  f  ^  9  décembre  1731.  — 
Pierre  Lore,  décembre  1731,  fie  30  juillet  1761, 
Agé  de  67  ans.  Il  avait  résigné  en  décembre  1758.— 
Claude  Richard,  dit  de  Viîlemert,  ancien 
vicaire  de  Saint-Philbert-de-Granlieu ,  installé 
le  19  décembre  1758,  f  le  14  novembre  1791, 
Agé  de  60  ans. 

La  terre,  avec  droit  seulement  de  moyenne 
justice,  relevait  du  Petit-Montrevault.  Un  «  hôtel  » 
seigneurial  existait  dans  le  bourg  de  la  Ghaus- 
saire  et  avait  nom  les  Roches,  sorte  de  maison 
forte,  avec  douve,  où  devait  résider  en  temps  de 
guerre  un  homme  en  armes.  Il  n'en  reste  plus 
vestige.  Le  fief  appartient  à  la  famille  Pantin  de 
la  Hamelinière.  au  tvp  s.,  à  la  famiUe  Bérault 
depuis  le  début  du  xvii*  s.  jusqu'à  la  Révolution. 

La  paroisse  dépendait  du  Diocèse  d'Angers,  du 
Doyenné  de  Jallais,  de  l'Archidiaconé  d'Outre- 
Loire,  de  la  Sénéchaussée,  de  l'Election,  des 
Aides  d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de  St-Florent, 
du  District  en  1788  de  Beaupréau,  en  1790  do 
St-Florent.  —  Un  quart  des  habitants,  d'après 
le  cahier  de  1789,  était  à  la  mendicité. 

Le  bourg  fut  incendié  pendant  la  guerre,  —  et 
le  14  février  1794  traversé  par  les  colonnes  infer* 
nales  qui  y  massacrèrent  plus  de  40  personnes, 
dont  le  décès  fut  plus  tard  légalement  enregistré. 

Maires  :  Jacques  Pellerin,  juin  1792.  — 
Jean  Ortion,  février  1793.  —  Jos.  Chevallier, 
an  IX,  1816.  —  Pierre  GuiHon,  2  août  1816, 
démissionnaire  en  septembre  1820.  —  Pierre 
Chesné,  25  mai  1821.  —  Julien  Pellerin. 
23  janvier  1826.  —  Chesné,  4  octobre  1830,  — 
1838.— Aug.  Chesné,  15  septembre  1840,  démis- 
sionnaire en  septembre  1843.  —  Pierre  Chauviré, 
4  octobre  1843,  installé  le  29,  f  en  août  1847. 
—  Pierre  Robert,  10  septembre  1847,  juillet 
1848.— Aug.  Chesné,  28  août  1848,  démission- 
naire en  mai  1869.  —  Franc.  Arial,  14  mai 
1871,  en  fonctions.  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  i05,  f .  85  ;  900  ;  E  930  et  1648.  — 
Areh.  mun.  G6 157  et  206.  —  NoUoe  Mss.  de  If.  Spïd.  — 
Pour  les  localités,  Toir  à  leur  article,  U  Lao-Roger,  la  Re- 
grippière,  let  Haieg,  Is  PUatis-BouteiUe,  le  Parmenier. 

Chmmsmuiw^  (la)-  —  V.  la  Hamelinière. 

Chaumêé^  Y.  Chaussée  Ca).  c»«  de  Mazé  et 
Chaussée  Ga.Grande-),  c»  de  SetcAes. 


CHA 

GluivMée  (la),  niiss.  né  sar  Textrène  eonfin 
de  la  c^  de  Seiches  et  de  Marc^,  descend  vers 
S.-O,  en  passant  sur  Seiches  à  l'O.  du  bourg  de 
Marcé.  entre  la  petite  et  la  grande  Ghaustée.  au 
S.  du  Pont-Herbault,  au  bourg  de  Saette,  sous  h 
route  nat.  n»  23  et  se  jette  dans  le  Loir  en  tra- 
versant vers  N.  les  dernières  maisons  du  booif 
de  Seiches.  G'est  le  cours  d'eau  qu'on  titre  du 
XII*  s.  appelle  le  Voisin,  «  parce  qu'U  avotsine 
«  le  bourg  de  Seiches.  »  torrens  qui  nunoqBa- 
tur  Vicinus  quia  hurgo  Cepiensi  vicinus  est, 
1124-1135  (Gartul.  duRonc.  Rot.  4,  ch.  71);  » 
cl..  c"«  d'Angers.  V.  les  Fours  à  Chaux; 
«  f.,  c"«  de  Sauné;  —  c»«  de  Beaucouzé,  — 
La  Ch.  alias  V Infirmerie,  maison  an  bout  de 
la  chaussée  de  l'étang,  appartenait  en  1746  an 
curé  de  St-Laud  d'Angers.  Huchelou  et  était  dé- 
truite dès  1760;  »  faubourg  de  la  ville  de  Beoii- 
fort,  du  nom  d'un  logis  dont  est  sieur  en  1608 
Olivier  Lebouvier.—René  Giroust  an  1790  sur  qui 
il  est  vendu  nat^  le  15  frimaire  an  m  ;  -»  f.,  c<**  de 
Beauvau  ;  «f . ,  c°*  du  Bourg-d^Iré,  construite  au 
xvii«  s.  sur  l'emplacement  de  deux,  étangs  desséchés 
«»  vill. , c»«  de Brain-s.-AlL ,  sur  l'anc.  route  d'Aï- 
lonnes  à  Bourgueil,  à  l'intersection  du  chemin  de 
Brain  à  Varennes.  Le  4  juin  1719  le  curé  de  Bour- 
gueil y  bénit  une  croix  neuve,  érigée  aux  frais 
de  Jean  Fougeau,  procureur  et  avocat  de  la 
juridiction  de  Brain ,  pour  remplacer  une  croix 
ancienne  élevée  par  ses  ancêtres.  — -  Le  château, 
sur  le  chemin  de  Varennes,  acquis  par  M.  Domes- 
nil  de  M"^*  de  Mons  de  Carentilly,  nièce  de 
M.  Desmé  du  Buisson,  sénéchal  de  Saumor.  a 
appartenu  aux  Du  Petit-Thouars  et  auparavant, 
en  1698,  à  n  h.  Pierre  Perrault,  écuyer,  audilenr 
en  la  chambre  des  Comptes  de  Bretagne  ;  «=  f., 
c»«  de  Carhay;  «  f.,  c»«  du  Champ.  — 
Vétang  et  moulin  de  la  Chaussée  1476, 
1532.  —  Le  lieu  de  la  Ch.  sur  le  chemin  de 
Rahlay  à  Thouarcé,  1706  (E  1024).  —  Eo  est 
sieur  Franc,  de  Boisy  1664  (E  1025).  —  D  n^ 
reste  plus  trace  de  la  maison,  encore  habitée  en 
1793.  La  chaussée  de  l'ancien  étang  y  forme 
seulement  une  éminence  de  1™,50  à  l^^.TO  de 
hauteur  dans  le  pré  ;  «  f.,  c''*  de  Chaudron; 
«  f. ,  c^«  de  Cheffes.  Au-dev^t,  subsiste  en 
contrebas  du  chemin  neuf,  un  tronçon  d'ancien 
et  large  chemin  empierré  qui  se  retrouve  à  la 
Gheminerie;  »  f..  c°«  de  la  ComvaiZIe;» 
f.,  c"  d* Ingrandes  ;  ■«  f.,  c»«  de  Juigné-B., 
B  maison  dans  le  bourg  de  Juigné-aur-Loire  ; 

—  f.,  c»«  du  Lion-^* Angers.  —  Afansura  de 
Calciata  1050  circa  (Gart.  St-Aubin,  f.  52  y). 

—  Ane.  appartenance  du  prieuré  de  St-Aubin;  — 
donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  c**  et  qui 
s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  Gourgeon;  1.600  met. 
de  cours;  —  f.,  c"«  de  Loire;  —  vill.,  c"«  de 
Longue,  sur  l'anc.  voie  romaine,  longtemps  vi- 
sible ;  »  h. ,  c»«  de  Mazé.  —  Chaucé  1292 
(Ghaloché,  t.  I,  f.  4).  —  La  seigneurie  appelée 
la  Chaussée  1529  (E  1074).  —  La  maison  de 
Chaussé  1540  (G.  105,  f.  181)  ;  —  anc.  fief  noble 
donnant  son  nom  jusqu'au  xiv«  s.  à  une  famiUe 
de  chevalerie.  —  En  est  dame  Perrine  Normand 
en  1529 ,  femme  en  1540  de  René  Gommeau, 


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—  653  — 


CHA 


Philippe  Pelé,  mari  de  Renée  Gommeaa  1863 , 
Hilaire-Nic.  Martineau  1751.  —  Ce  n'était  plas 
an  XVIII*  s.  qa'ane  métairie,  qui  fut  vendae  nat* 
sur  Louis-Hector  Legros  de  Prince;  <*  f. ,  c"« 
de  Miré;  appartenait  en  1618  à  Jean  de  Tessé; 
—  en  1790,  aux  Uisnlines  d'Angers  sur  qui  elle 
est  Tendue  nat*  le  10  février  1791  ;  «  f.,  c»«  de 
Mouliheme;  «,  ham.,  c"«  de  laPotherie. 

Chaussée  Ga),  ^,  c»«  de  St-Hilaire-du-B,, 
tout  près  de  la  met.  de  la  Voie.  —  Le  hourdage 
appelé  la  Chaucéeid91  (Pr.  du  Coudr.-Montb.). 
^  La  basse  Ch,  formait  un  fief  relevant  du  Theil 
et  dont  rend  aveu  M«  d'Arthenay,  écuyer,  1436, 
Athanase  de  la  Haie  1510,  Olivier  Prévost  1590, 
Jacq.  Lumeaul677  ;  —  laHaute-Ch,,  un  autre  fief 
relevant  directement  de  Vihiers  à  foi  et  hommage 
et  à  une  paire  de  gants  blancs  ;  —  en  rend  aveu 
Pierre  de  Giensay  1334,  Gilles  de  Puigné  1447, 
la  veuve  Jean  Motais  1544,  Gharles  Lumeau  1617. 

Note  Ifss.  de  If.  Raimbattlt. 

Ckanssée  (la),  c»«  de  St-Lanthert-la-P.  « 
La  Chaussée  Marquer,  xv«  s.  (Perray).  — 
La  Chaussée  Marquât  1591,  1791  (Ët.-G.),  — 
relevait  de  la  M oreiUère  et  de  Thôpital  du  Temple 
d'Angers.  —  Acquise  en  1473  et  1474  par  Jean 
Barrauld,  suppôt  de  TUniversité,  elle  fut  appor- 
tée en  dot  par  sa  fille  Jeanne, lorsqu'elle  se  fit  re- 
ligieuse, à  Tabbaye  du  Perray-aux-Nonains  en 
1488.  —  M.  Tessié  de  la  Motte  vient  d'y  terminer 
la  construction  d'un  important  château  (archit. 
M.  Ghesneau  d'Angers)  ;  «  c"«  de  St-Martin- 
dU'F.  ;  «■  vill.,  c"«  de  Tiercé  ;  —  anc.  seigneurie 
appartenant  au  zvii*  s.  à  la  famille  Belot,  alliée 
aux  d'Andigné.  En  est  sieur  Gharles  Belot,  écuyer, 
qui  épousa  le  27  février  1713  dans  la  chapelle  de 
la  Rochejaîcquelin  en  Daumeray,  Marie  Bachelier, 
dgee  de  14  ans  ;  —  leur  petit-fils  Gharles-Urbain 
Belot  en  1778;  —  f.,  c"«  de  Trémentines ,  près 
d'un  barrage  établi  sur  l'Evre  pour  inonder  les 
abords  du  chat,  de  la  Forétrie;  —  nom  de  partie 
de  la  forêt  de  Beanlieu,  c"«  de  Vauchrétien, 
d'après  les  Cartes  de  Gass.  et  de  l'Ët.-Major, 
mais  que  tous  les  anciens  documents  appellent 
les  bois  de  la  S<nchée  ou  des  Sachées. 

Chaussée  (la  Grande-),  mo"*  b.,  c^^  d'An- 
gers, aux  Basses-Fouassières,  sur  l'ancien  grand 
chemin  de  Nantes  ;  —  f.,  c»«  du  Lion-d'Angers, 
s^partenait  à  Marie  de  Bréon  1540  ;  —  f.,  c»*  de 
Seiches.  —  Le  lieu  de  Chaussé  ilM  (G.  105). 
—  La  terre,  fief  et  seigneurie  de  Chaussée 
1735  (Ins.  Eccl.)  et  1793  (Vent.  N.).  appartenaient 
à  i'abb.  de  St-Aubin  d'Angers,  et  furent  vendus 
nat^  le  17  février  1791  avec  le  moulin  du  Petit- 
Ghaussé,  les  Bois-Rateau  et  Bois-Boisteau.  — 
Dans  le  champ  dit  du  Brossay,  qui  en  dépend, 
est  signalé  un  petit  dolmen  ;  —  (la  Petite-),  c»« 
d'iin^ers.  —  Deux  localités  y  portent  ce  nom, 
dont  une  autrefois  de  la  paroisse  St-Samson, 
vendue  nat^  le  1*' juin  1791,  l'autre  sur  l'anc. 
chemin  de  Nantes,  appartenant  en  1639  à  n.  h. 
Germain  Nivart,  en  1738  à  Adam-Hernault  de 
Montiron  ;  —  t.,  c"«  du  Lion-d^ Angers. 

Chaussée  {François-Julien-Louis),  ingé- 
nieur-géographe ,  élève  des  citoyens  Urbain- 
Franc,  et  Jean- Alex.  Ghaillou,y.  ce  nom,  employé 


en  1787  aux  aménagements  des  forêts  royales, 
dans  les  diverses  maîtrises  de  Bretagne  et  de 
Normandie  jusqu'à  la  fin  de  1791,  garde  général, 
secrétaire  du  conservateur  du  6*  arrondissement, 
demeurait  à  Brain-snr-Allonne  et  a  publié  vers 
1802  deux  Mémoires  —  Sur  le  cadastre  de 
la  France  (Saumnr,  Degouy.  in-4o  de  6  pp.),  — 
Sur  les  aménagements  des  forêts  (Saumur, 
Degouy,  in-4»  de  10  p.). 

Chanssée-Bnreao  (la),  f.,  c>>«  d'Angers, 
—  Calciata  Burelli  1227  (H.-D.  B31.  f.  27).— 
La  Grande-Chaussée  (Gass.).  ~  La  Chaussée 
(Et.-M.).  A  l'angle  des  chemins  d'Eventard,  et  de 
Nozé,  domaine  acquis  le  11  juin  1520  de  la  veuve 
de  Jean  Gabet  par  Macé  Pineau,  qui  fonda  le  23 
février  1540  une  chapellenie  de  Ste-Gatherine  en 
i*église  de  St-Pierre  d'Angers  en  y  assignant  une 
rente  annuelle  de  10  s.  et  de  7  1.  à  mutation  de 
chapelain.  —  En  est  sieur  Jean  Bocûon  en  1598.— 
Ses  filles  en  rendent  aveu  à  la  seigneurie  de  la 
Ghesnaie  en  1649.  —  Le  domaine,  à  la  fin  du 
xviii*  s.,  était  réuni  an  temporel  de  la  chapelle 
St-René  alias  Ste-Gatherine  de  l'église  St-Pierre 
et  fut  vendu  nal^  le  25  mai  1791. 

Chaasséenle-Hln^oet  (la),  f . ,  c»'  de  Segré, 
par  distraction  en  1857  de  la  Ghapelle-s.-O. 

Chaussée  -  de  -  Selaine  (la),  t.,  C^  de 
Daumeray. 

Chanssée-dn-Grip  (la),  cl.,  c*>«  de  Dau- 
meray. 

Chaussée-Ferrée  (la) ,  c*>*  de  la  Pomme- 
raie. —  Le  vieil  herrau  de  la  Chaussée- 
Ferrée,  dans  lequel  y  a  des  masureaux  et 
vieilles  murailles  1527  (E  697).  —  Les  der- 
nières traces  de  construction  y  ont  disparu  depuis 
1830.  Quelques  pierres  éparses  portent  encore  des 
restes  de  moulures,  et  des  caves  en  souterrains 
y  existent  qui  ont  été  récemment  bouchées.  Ge 
n'est  plus  qu'un  chemin  de  traverse. 

Chaussée-Hue  (la),  ruiss.,  dit  aussi  La  ri- 
vière de  Romm£  (Gass.) ,  né  sur  la  c°«  de 
Bécon,  à  l'extrémité  N.-E.,  traverse  les  c^"»'  de 
St-Augustin  et  de  ViUemoisant  et  se  jette  dans 
l'étang  de  Ghantocé,  après  avoir  reçu  dans  un 
parcours  de  12,500  met.  les  ruiss.  du  Pré-Marais, 
de  la  Goudre,  de  la  Vieille-Ville,  des  Quatre- 
Planches  et  des  Landes-d'Asnières. 

Chaussée-Hue  (la),  m*°,  c»«  de  St-Augus^ 
tin,  à  la  pointe  d'un  très-long  et  sinueux  étang, 
qui  pour  partie  descend  de  la  c>>«  de  Bécon.  — 
Les  estangs  de  la  Ch.-H.  et  d'Auneau 
composez  de  5  moulins  avec  les  maisons, 
1493  (Mss.  917,  f.  662).  —  Les  moulins  et 
étangs  de  la  Chaussée-Hue  et  d'Auneau  1540 
(G  106,  f.  172).  — •  Ils  furent  détachés  du  do- 
maine de  Bécon  pour  former  le  douaire  de  Glande 
de  Montjean,  dame  de  Goulaine,  qui  les  vendit 
au  sieur  de  Brie-Serrant.  Il  y  était  dû  une  paire 
do  gants  blancs,  rendable  chaque  année  le  jour 
de  l'Angevine,  à  la  recette  de  Bécon  (E  109).  En 
1640 ,  un  sieur  Gercueil,  marchand  joaillier,  y 
avait  commencé  l'établissement  de  forges  de  fer, 
auquel  le  corps  de  ville  d'Angers  s'opposa  abso- 
lument. Des  commissaires  d'enquête  s'y  trans- 
portèrent le  20  juillet  et  on  s^rrêt  du  Conseil  privé, 


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CHA 


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CHA 


rendu  sur  leur  rapport,  interdit  pareille  entre- 
prise à  moins  de  12  lienes  d'Angers.  Le  dac 
d'Orléans  en  personne  intervint  en  1643  pour 
faire  lever  cette  défense,  mais  l'assemblée  des 
paroisses  maintint  sa  résistance,  qui  avait  snr- 
tont  pour  bat,  parait-il,  d'empêcher  la  mine  de  la 
forêt  de  Longaenée,  où  s'approvisionnait  la  ville. 
—En  janvier  1651  l'inondation  emporta  la  chaossée. 
Arch.mim.  BBT7,  f.  121,183;  78,  f.22,33,  94,99,107. 

—  Mu.  Valuche,  à  U  cure  de  Gandé. 

ChansBéeHSMivRodiTeaii  (la) ,  f.,  c»«  de 
Daumeray. 

Chaussées  (les),  h.,  c"«  de  Segré;  —  (les 
Basses-),  f.,  c<*«  de  Segré. 

Ghsnsseplerre  (la;,  f.,  c°«  de  Thorigné, 

Chausserotlére  (la),  f.,  c»«  d'Andrezé.  — 
La  Chausse  Rattière  (Gass.). 

ChMissetlére  (la),  ruiss.  né  snr  lac"*  d'An- 
drexé,  s'y  jette  dans  le  miss,  de  l'Ëpinette  ;  — 

—  1,600  met.  de  cours. 

Chaossetlerle  (la),  h.,  de  la  Pommeraie. 

—  La  ChausselUrU  (Cad.).  —Vhosiel  de  la 
Chausseletterie,  1445,  du  nom  de  son  fonda- 
teur Ghausselette,  mort  à  cette  date.  —  £n  est 
sieur  Pierre  Ghauvet  en  1624,  Claude  Bernard, 
prêtre,  en  1713  ;  •—  relevait  de  la  Botemotiôre. 

Ghaussls  (le),  m«'  b.,  c"«  d'Angers,  — 
Calciacum  xi«  s.  (Cart.  St-Aubin,  f.  52).  — 
Beauregard  alias  le  Chauceys  1543  (Mss. 
916).  —  Le  domaine  formait  le  centre  d'un  fief 
important  qu'il  dénommait  encore,  quoique  dé- 
membré, au  XVIII*  s.  et  dont  avait  dépendu  Ohâ- 
teaubriant,  Y.  ce  mot  II  fut  donné  par  Yves 
Delabarre  en  1603  à  Yves  de  Tes^é  qui  le  légua 
le  23  novembre  1537  au  Gh^itre  St-Maurice  sur 
qui  il  fut  vendu  nat^  le  7  septembre  1791  ;  —  f., 
c»*  de  Yarennes-eous-JIf.,  vendu  nat^  sur  de 
Yalori  le  6  thermidor  an  lY. 

Chsnssls  (le  Grand-),  h.,  c"«  de  BZov;  —  (le 
Petit-),  cl.,  e**  d'Angers,  anc.  appartenance  de 
l'abbaye  du  Louroux  ;  —  f.,  c*>«  de  Blou. 

Chaussonnerie (la),  h.,  c"«  de  Jov4-Etiau, 

—  Une  meUson,  jardrins,  héraulx  avecques 
ung  fourneau  à  faire  hricques,  tuilles  et 
chaulx  et  foussex  à  prendre  terre  pour  faire 
lad.  terre  et  bricque,  1511  (St-Maurice,  Joué, 
t.  YI,  f.  35).  --  Le  vill  de  la  Chaussimerie 
1674  (Et.-C.).  —  En  1850,  une  maison  et  un  se- 
cond four  â  briques  y  a  été  construit  au  S.-E.  du 
hameau.  --  La  fabrication  de  poterie,  qui  y  com- 
mençait en  1851,  a  été  transférée  dix  ans  plus  tard 
dans  le  bourg  de  Gonnord  ;  —  f.,  c^^  de  Léxigné, 

ChsuBsnmeries  (les),  vill.,  c"«  de  Corzé. 
Chantoarteao,  vill.,  c*^*  de  Bouchemaine. 

—  Chaud  Tourteau  (Cad.  et  Rect.).  —  Le 
chemin  de  Champtourteau  à  la  Roche-au^ 
Duc  1436.  —  ChantorUau  1444.  —  Chaus- 
tourteau  1462  (G  Chap.  St-MauiiUe).  —  Une 
grande  place  de  terre  oit  autrefois  Von  a 
besché  de  la  pierre  appellée  la  perrière  de 
Chant.  1454  (Ch.  St-Laud).  ^  Cette  exploitation 
existait  encore  en  1536.  —  Le  village  formait 
l'extrême  limite  vers  0.  de  la  paroisse  d'Epiré, 
et  vers  !*£.  du  fief  de  Ruzebouc.  En  était  sei- 
gneur en  1781  Louis-Emmanuel  de  Terves.  La 


principale  maison  est  aujourd'hui  un  gentil  châ- 
teau moderne,  avec  vaste  enclos,  à  M.  GmiioQ. 
neau  ;  et  le  viU.  même  (25  mais.,  48  hab.),  n&é 
à  la  Pointe  par  le  quartier  Baron  (11  mais., 
34  hab.),  s'y  confond  en  réalité  dans  one  BèBe 
agglomération. 

ChaiiTsis  (la),  h.,  c°«  de  Vergonne.  -  La 
Chauvais  (Cass.). 

ChauTeaii,  f.,  c"*  de  St-LambeH-dM  L 
—  Il  y  existait  un  gué  que  les  piétons  passaics 
sur  des  poutres.  Un  pont  y  a  été  bâti  ea  183S- 
1836.  En  creusant  les  fondements  on  y  a  lioQTi 
d'anciennes  piles  de  maçonnerie  et  au-dessous, 
un  petit  saule  couché  dans  la  vase.  —  Emporté 
par  une  crue  dan»  la  nuit  du  11  ou  12  décesbn 
1860,  il  n'a  été  reconstruit  que  dans  les  pranoi 
mois  de  1863. 

damuTeaii  (Dom) ,  prieur  de  l'abbaye  Saint- 
Aubin,  figure  (24  février  1761)  sur  la  première 
liste  du  Bureau  d'Agriculture  d'Angers. 

ChmoTeau  (F.  »•..),  prêtre  poitevin,  peat- 
être  de  Fontevraud,  a  mis  deux  épigraauaa 
latines  en  tête  du  livre  de  Michel  Cosnier  (1681) 
sur  cette  abbaye. 

Clim«TesMi  (Emest-LmLis),  né  le  7  féviier 
1849  à  Nantes,  mais  d'une  famille  angeriDe,  a 
été  un  des  fondateurs  et  le  premier  secrétaire  de 
la  Société  d^Etudes  scientifiques  d'An^rs 
(1870).  II  réunissait  à  on  talent  réel  d'éenraii 
un  remarquable  esprit  d'observation  dont  leodeit 
témoignage  les  Procès-verbaux  et  un  £zpoel 
général  des  travaux  de  la  Société  (BalieiiB, 
1»  année,  p.  42-47),  un  Mémoire  sur  les  mœm 
de  VApvs  Cancriformis,  publié  dani  la  FeuSU 
du  Jeune  Naturaliste  de  Dolfas  (I"  année, 
n«  15),  une  série  d'Etudes  sur  VEétérogésie  et 
le  compte-rendu  d'une  Promenade  scientifi^ 
(avril  1872).  Une  cruelle  maladie  loi  fit  inter- 
rompre ses  études  chéries  d'histoire  naturelle,  de 
littérature,  de  peinture,  de  musique,  fl  moonili 
Angers  le  15  octobre  1872,  laissant  le  soavenir  d'à 
esprit  charmant,  d'une  âme  délicate  et  sensMe. 
Ses  divers  opuseoles  ont  été  réunis  par  dec  et 
ses  jeunes  amis,  MM.  Bouvet  «t  Huttemis,  ses 
ce  titre  :  A  la  mémoire  de  notre  ami,  sTee 
une  notice  par  M.  Bouvet  (19  p.  in-8*,  1873). 

BuUet,  de  la  Soc  (TEtudes  Sâent.,  1871-187S. 

ClisiiTeaw   (P -Af.....).  ^oeieur  a 

médecine  de  la  Faculté  de  Paris,  médeda  s 
chef  de  la  4"  division  de  la  garde,  rappoiteer   1 
prés  le  Conseil  de  santé,  chargé  du  personnel  ei   I 
attaché  au  4«  dispensaire  de  la  Société  philaf   I 
thropique,   était   originaire,'  croyons-noos,  à 
pays  de  Mauges,  de  Bousillé  peut-être,  oo  de  b 
Chapelle-St-Florent,  dont  son  oncle  occupait  h 
cure.  Son  père  possédait  des  propriétés  le  kuif 
de  la  Loire,  vendues  nationalement,  et  fat  té 
dans  l'armée  vendéenne  où  il   servait  coaat 
officier.  Ghauveau  est  l'auteur  de  la  Vie  à 
Claude  -  Melchior  -  Artus    de  Bonchs^ 
(Paris,  1817,  in-8<»),  écrite  d'un  style  emphaûq» 
qui  cache  mal  l'indigence  des  détails  historique 
sous  l'effort  d'une  éloquence  insuffisant». 

ClaïuaTeMi    {Sébastien),   né  à  Gohier  m 
1635y  travailla  quelque  temps  dans  l'énde  dVa 


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CHA 


—  655  — 


CHA 


de  866  oneles,  procarenr  à  Paris  (165S),  pois 
entra  comme  secrétaire  chez  le  doc  d*Uzès,  qui 
le  domia  an  mdme  titre  aa  dac  de  Montaozier,  son 
beau-frère.  II  fut  attaché  ensuite  an  service  de 
M""*  de  Montespan,  et  se  fit  connaître  ainsi  de 
Loais  XIY  qui  le  nomma,  lors  du  mariage  da  duc 
de  Bouigogoe^  du  contrôle  de  la  maison  du  jeune 
prince.  Plus  tard  il  fut  réclamé  parla  reine.  Pen- 
dant le  sermon  du  dimanche  gras  1697,  il  se  sentit 
si  touché,  qu'il  prit  subitement  congé  de  la  cour 
et  se  retira  chez  les  Oratoriens,  où  les  pratiques  de 
la  plus  ardente  dévotion  ne  purent  fatiguer  son 
lèle.  U  s'était  voué  particulièrement  à  la  création 
d'écoles  et  au  placement  de  jeunes  enfants  en  ap- 
prentissage. U  mourut  le  5  février  1725,  après  28 
ans  d'austérités  et  de  pénitence  et  dans  une  vé- 
ritable réputation  de  sainteté.  U  avait  fait  diver- 
ses fondations  dans  les  églises  de  Ghemellier  et 
de  Blaison  et  donné  notamment  au  Chapitre  de 
celte  dernière  paroisse  180  volunes  pour  l'usage 
exclusif  des  chanoines.  Sa  vie  a  été  écrite,  sans 
être  publiée,  par  le  comte  de  la  Rivière,  son  com 
pagnon  de  solitude. 

ChiuiTelale  (la),  f.,  c"«  de  Segré,  —  Yen- 
due  en  1581  par  Guill.  de  la  Saugère  à  René 
Fayau,  sieur  des  Aulnais  ;  elle  relevait  de  l'tle 
Baraton  et  de  i'Ouvrinière  (E  3927);  «  (la 
Grande,  la  Petite-),  maison  b.  et  f.,  c"«  de  Ste- 
Gemmes-sur-Loire,  —  Claumm  de  Chau- 
veleia  1294  (St-Maurice,  Anniv.,  f.  80).  —  Le 
lieu  appelle  la  Chauveïlaye  1379  (H.-D.  B  31). 

—  Appartenait  en  1653  à  n.  h.  Pierre  Daburou, 
en  1664  à  Mich.  Legauffre,  qui  relève  de  Château- 
briant,  en  1744  à  la  Visitation  d'Angers,  sur  qui 
les  deux  domaines  furent  vendus  nat^  le  10  février 
1791.  —  Aujourd'hui  à  M.  Godard-Faultrier,  di- 
recteur du  Musée  d'archéologie  d'Angers. 

CnuMiTelale  (la  Grande-),  f.,  c»«  de  Ckazé- 
'sur-Argoa.  —  En  est  sieur  n.  h.  Jean  Poussier 
1651  ;  —  relevait  de  Vern  (E  1375). 

ChaoTellerie  (la),  cl.,  c»*  de  Beaucouzé; 

—  cl.,  c"«  de  Feneu;  —  h.,  c"«  de  Maxé.  En 
est  sieur  Charles  Paumier  1702,  1723  ;  —  m»» 
b.  et  f ,  c*>«  de  la  Meignanne.  En  est  sieur 
Fr.  Lemaçon,  mari  de  Perrine  Chanveau,  1700, 
de  qui  elle  garde  le  nom.  Tout  près  vers  l'Ouest 
existe  un  four  à  chaux  abandonné,  dont  le  fond 
envahi  par  les  eaux  forme  comme  un  étang  ;  — 
f .,  c"*  de  Vemantes.^ La  Ckauvillerie  (Cass.). 

€lMuiTeUerie8  (les),  ham.,  C**  de  Roche^ 
fort -sur- Loire. 

ClMaTelUére  (la),  f . ,  c»*  de  Bouille' 
Ménard;  —  f.,  c"«  du  Bourg-d'Iré;  —  ham., 
c""  de  ChanzeauXt  avec  château,  incendié  en 
1793,  reconstruit  en  1798  et  agrandi  en  1852 
par  l'architecte  Hodé,  d'Angers,  qui  y  a  ajouté 
deux  tours  on  pavillons.  Il  appartient  à  M™*  veuve 
Siochan  de  Kehabiec.  —  En  est  sieur  Jean  de 
Blavon,  écuyer,  1542,  1557;  n.  h.  Raoul  Petit, 
chevalier,  1659,  1663;  —  ham.,  C**  de  la  Cha- 
pelle-St-Laud;  «  h.,  c°«  de  la  Chau8saire; 

—  f.,  cn«  de  Cholet,  anc.  dépendance  de  la 
cure;  —  donne  son  nom  à  un  miss,  qui  s'y  jette 
dans  la  Moine;  —  2,200 met.  de  cours;  —  ham., 
€»•  de  Mozé;  *  f.,  c»«  de  Durtal  ;  —  f.,  c»« 


de  la  Meignanne;  —  f.,  c»«  de  Mon^jean;  «» 
f,  c^  des  Rairies;  «  f.,  c"«  de  St-Martin- 
du-Bois;  «  f.,  c»«  de  Turquant  —  La 
Chauvilière  (Cass.).  —  Anc.  maison  noble  dont 
est  sieur  Gabriel  Girault  1610,  mari  de  Renée 
Guillot,  André  Van  Vorn  1740,  mort  le  14  juin 
1762,  âgé  de  77  ans,  mari  de  d"*  Anne  François. 
Ils  y  firent  bénir  le  30  octobre  1746  une  chapelle 
domestique  sous  l'invocation  de  la  Vierge;  — 
leur  fils  André  Y.  1762,  mari  de  Rose-Angéliqu 
Le  Houx.  —  Melchisédec-Crispin  Guitlière  en 
est  dit  «  administrateur  »  en  1778  ;  —  y  habite 
Nicolas-Marie  Montessny  en  1784  ;  —  (la  Petite-), 
f.,  c^*  des  Rairiea, 

CluuiTetterie  (la) ,  f.,  c°«  de  St-Aubin-dç-L. 

ChaiiTlére  (la),  vill.,  c"«  d'Epieda.  —  Anc. 
fief  et  seigneurie  avec  maison  noble,  dont  est 
sieur  Jacq.  Leproust,  écuyer  1628.  —  Jacques- 
Etienne  L..  1654,  receveur  des  tailles  en  l'Elec- 
tion de  Loudun,  f  le  11  août  1764.  Il  y  existe 
une  chapelle  du  xvii«  s.  transformée  en  grange, 
où  le  5  juillet  1655  fut  célébré  le  mariage 
d'Etienne  Durson  avec  Marie  Tubœuf  ;  » 
f.,  c»«  de  J allais,  —  La  terre  et  seigneurie 
de  la  Ch.  1540  (C  105,  f.  256),  relevant  de 
la  baronnie  de  Montrevault,  appartenait  à  Jeanne 
de  la  Chesnaie,  veuve  de  n.  h.  Eustache  de  la 
Roche;  —  donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  sur 
la  commune,  qui  coule  du  N.-E.  au  S.-O.  et 
se  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Lingère,  en  face 
la  Boisardière;  —  1,100  m.  de  cours;  —  ham., 
c»«  de  Neuvy;  «  f.,  c"«  &Yzemay;  —  donne 
son  nom  au  ruiss.  né  sur  les  Cerqueux-de-Maulév. 
qui  coule  du  S.-O  au  N-E.,  traverse  Yzemay 
et  Somloire  et  se  jette  dans  le  ruiss.  de  l'Argent  ; 
a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Tour  ;  —  4,460  m. 
de  cours;  •«  h.,  c"«  de  St-Lamhert'du-L.t 
avec  joli  petit  château  moderne  sur  le  versant 
du  eôleau  qui  regarde  Beanlieu,  appartenant  à 
l|m«  Avenant.  —  En  est  sieur  n.  h.  Louis 
Daguesse  de  Clinchant  en  1742. 

Cbanvlère  (la  Grande-),  f.,  c»  de  Cha- 
lonnes-sur-L.  —  Calvaria  xi«  s.  (Pr.  de 
Chai.,  ch.  or.).  —  Terra  que  didtur  Calva- 
ria 1150-1171  (2*  Cartul.  St-Serge,  p.  27  et  186). 
—  JL'ostel,  terres,  etc.  de  la  Ch.  1444  (G  Cha- 
lonnes).  ^  Anc.  fief  relevant  de  Bohardy,  avec 
hôtel  à  douves  et  fossés  et  droit  de  pont-levis.  ^ 
En  est  sieur  en  1090  Mathieu  Gascelin,  en  1444 
messire  Pierre  de  Gierzay,  en  1539  Jean  Barrault, 
écuyer,  Jacques  Licquet,  écuyer,  1630,  qui 
y  meurt  le  21  juillet  1637,  Jacques  Gilles  de 
Volaine,  écuyer,  1678 ,  Claude  Gilles  de  Grassi- 
gny  1710.  —  De  la  chapelle  seigneuriale,  dé- 
molie il  y  a  peu  d'années,  on  a  conservé  deux  ani- 
maux sculptés  (xv«  s.)  etun  écusson  daté  de  1764. 

Chmnvière  (la  Grande-),  chat.,  c"<  de  Saint- 
Germain-des-Prés ,  jusqu'au  xvi«  s.  de  la 
paroisse  de  Chantocé.  —  Ancien  fief  et  seigneurie, 
domaine  de  la  maison  des  Ruffier,  dont  un  Thi- 
bault fut  abbé  de  St- Aubin  d'Angers  en  1412. 
Un  autre  Olivier  se  débarrassa  d'un  procès  en 
assassinant  Jean  Maulay,  curé-sacriste  de  Saint- 
Georges-sur-Loire  ,  dans  un  champ  voisin  du 
Cotton,  V.  ce  nom.  —  La  terre  appartenait  à 


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GHA 


656  — 


GHA 


n,h.  Maurice  Avril  en  1686,  1650.  Glande  Avril, 
prâtre,  docteur  en  Sorbonne,  chanoine  de  Téglise 
d'Angers,  prieur  commendataire  de  St-Pierre  de 
Chemillé,  en  rend  aven  en  1660  an  Piessis-Macé. 
Le  seigneur  avait  droit,  pour  Tornement  de  sa 
maison,  dés  lors  entourée  de  fossés  et  douves  an- 
ciennes, d'y  faire  dresser  pont-levis  et  construire 
fuie  à  pigeons.  Il  rendait  la  justice  à  sang  et  à 
prison  et  exerçait  la  chasse  à  tontes  bétes  grosses, 
rouges,  rouises  et  noires.  —  En  est  sieur  Maurice 
Avril,  conseiller  an  Parlement  de  Bretagne,  1693, 
1706,  mari  de  Marie-Joseph  Botherel  de  Quintin  ; 
—  Gabriel  de  Bruc,  chevalier,  17S6,  mari  de  Mario 
de  la  Ghauviére;  —  Jacques -César  de  Boissard, 
chevalier,  1749,  mari  de  Catherine  Lepage.  Leur 
flls,  Charles-César-Louis  y  naquit  le  10  avril 
1751.  Aujourd'hui  encore  sa  descendance  y  ha- 
bite. —  Le  château  actuel,  entouré  sur  deux 
côtés  de  douves,  au  milieu  d'un  parc,  est  un 
édifice  du  xviii*  s.,  avec  basses  ailes  sur  le  même 
plan.  Les  servitudes  ont  été  reb&ties  en  style 
Louis  XIII.  Sur  une  butte  voisine  on  a  trouvé 
vers  1835  une  grande  quantité  de  tombes  en 
ardoise.  —  Le  18  septembre  1635  Maurice 
Avril  y  avait  fondé  sous  l'invocation  du  domini- 
cain  St-Hyacinthe  une  chapelle  que  Claude 
Avril,  docteur  de  Sorbonne,  dota  de  deux  messes 
par  semiûne.  Elle  a  été  détruite  par  M.  César  de 
Boissard,  père  du  propriétaire  actuel.  On  y  voyait 
une  magnifique  chaire  décorée  do  figures  et 
de  bas-reliefs  (commencement  du  xvi*  s.),  repré- 
sentant la  Crèche,  VAdoration  des  Mages, 
la  Fuite  en  Egypte,  Ux  Préêentation  de  la 
Vierge  el  trois  Saints.  Donnée  à  M»«  de  la  Haye- 
du-Pin  et  par  celle-ci  vers  18S0  à  M.  de  Se- 
Donnes,  elle  fait  partie  aiyourd'hui  des  collec- 
tions du  Musée  de  Cluny. 

Arch.  de  M.-et-L.  -  Areh.  comm.  de  St-Germain-dee- 
Prét  Bt.-C.  —  Catalogue  du  If  usée  de  Glnny,  n-  584.  —  Bé- 
pert,  archéoL,  1858,  p.  46.  —  Roger,  p.  134. 

Chanvlére  (la  Grande-),  f.,  c»«  de  la  Ségui- 
nière  ;  ■«  h.,  c»«  de  Torfou. 

Clumvlére (la  Petite-),  f.,  c<>«  de  Chalonnes- 
Bur-Loire,  vendue  nat^  le  4  thermidor  an  IV 
sur  les  d"**  Des  Haies  de  Cosme;  «•  f.,  c"«de 
Cholet  ;  —  f.,  c"«  de  St-Germain-dea-Préê,  — 
fin  est  sieur  René  de  Brie  1543,  Franc,  de  Brie 
1587, 1600,  Jacques-César  de  Boissard  1749.  f  le 
4  janvier  1789  à  Angers  ;  —  h.,  c"*  de  Torfou, 

CluMivIgiié»  moulin  à  ean  sur  le  miss,  de 
Lue,  c'«  de  Chaumont.  —  Chavigny  (Cass.). 
^  Sur  l'autre  bord  du  miss,  et  sur  la  paroisse 
de  Lue,  existait  un  petit  manoir  où  avait  été 
fondée  une  chapelle  de  N.-D.  par  le  curé  Thi- 
bault en  1415. 

CluuiTicaé9vill.,c"«  àeMozé.  —  Calvignior 
ùuB  1114-1134  (2«Cartul.  St-Serge,  p.  224).  —  Le 
fief  et  êeigneurie  de  Chauvigné  et  la  Couldre 
1524.  —  Ckauvigné  -  Craon  1562.  —  Chau- 
vigné'la-Coudre  1568-1780  (E368).  —  L'kos- 
telnommé  Ch.  la  Coudre  1570-1580  (Mss.  917, 
f .  350).  —  Le  village  1606,  les  marais  de  Ch, 
(E  503,  505).  —  Ane.  sr*«,  relevant  de  la  Roche 
de  Serrant,  avec  château  fort  au  xiv«  s.  sur  une 
haute  motte  entourée  de  fossés,  détruit  au  xvi«  s. 


et  reconstruit  tout  auprès  avec  chapelle  seigneu- 
riale. Y  étaient  réunis  le  fief  de  l'Ile,  avec  manoir, 
cour  et  jardin,  attenant  aux  jardins  de  Ghan- 
vigne,  et  le  fief  de  la  Guichardière,  consistant  en 
une  demi  boisselée  de  terre  à  la  Bnlte-Breton- 
neau.  En  dépendaient  la  vallée  et  le  baillage  de 
Fosse,  V.  ce  mot.  —  La  seigneurie  appartenait  i 
François  Davort  1445,  à  Jean  de  la  Haie  1480,  i 
Ysabeau  Breslay,  veuve  de  Jean  de  Blavon,  1493, 
René  Chevreul,  1524,  i  Antoine  Chevreul,  abbé 
de  Ferrières ,  dont  la  sœur  Ancelle  habitait  le 
manoir,  1568.  à  Gaspard  Chevreul,  1586.  i 
François  de  Pincé,  1646,  sur  qui  elle  fut  vendue 
judiciairement  le  l«r  décembre  1650  à  Henri- 
Philippe  de  YiUamont,  —  à  François  Davy  en  1693, 
en  1715  à  n.  h.  François  d'Espinay  ;  •*  donne  son 
nom  à  un  ruisseau,  né  tout  près  vers  N.,  qui 
coule  du  S.  au  N.,  passe  sons  la  ronte  n«  14  à 
l'E.  de  Solbré  et  se  jette  sous  les  Roches  dans 
l'Aubance;  —  2  kil.  de  cours. 

Chanvlipié,  viU..  c»«  de  St-Rimy-la-V.  - 
Villa  que  rustice  Calviniacus  dtcttur,  990 
circa  (Gartul.  St-Aubin,  f.  62  v»),  1060  (Ib,  f.  66). 
-"  Antique  villa,  appartenant  an  x«  s.  à  l'abbaye 
St-Aubin  d'Angers  et  que  l'abbé  Albert  concéda 
vers  970  à  un  clerc,  en  s'y  réservant  les  dîmes. 
C'est  au  XV*  s.  un  fief  et  seigneurie  avec  «  hostels, 
qui  relève  de  l'abbaye  et  appartient  à  la  famille 
des  Aubiers  1404.  —  Marguerite  des  Aubiers  y 
fonda  les  26  juin  et  16  juillet  1516  une  chapelle 
sous  l'invocation  de  S  te  Marguerite,  attenant  i 
l'enclos  et  qui  était  desservie  de  deux  messes  par 
semaine.  —  En  est  sieur  en  1575  François  Du 
Plessis,  chevalier;  —  René  Dup.  1605;  —  Gnill. 
Du  Boys,  chevalier  de  l'ordre,  mari  de  Nicole 
Duplessis-Châtillon,  1682;  --  n.  h.  Charles  Trem- 
blier  ou  du  Tremblier  de  la.  Yarenne  1653  ;  — 
Pierre -Gabriel  du  Tremblier,  mari  de  Catherine 
Hunault  de  la  Chevalerie,  1729,  qui  est  inhu- 
mée le  19  janvier  1769 ,  — •  Gabriel  Du  Tremblier 
1778.  —  La  terre  portait  à  cette  époque  titre  de 
châtellenie.  Le  château,  reconstruit  dans  les  pre- 
mières années  du  xviii*  s.  formait  un  corps  de 
logis  indépendant,  à  côté  de  l'anc.  château  con- 
servé avec  sa  tour,  tous  deux  enfermés  dans  an 
enclos  de  murs  portant  vers  l'E.  une  petite  tourelle 
et  plusieurs  canonnières.  L'enfeu  des  seigneurs 
était  près  de  leur  banc,  dans  l'église  paroissiale, 
devant  le  crucifix ,  dans  une  chapelle  dite  de 
Chauvigné,  qui  remplaçait  la  chapelle  seigneu- 
riale sans  service  depuis  le  ivii"  s.  Le  seigneur 
devait  chaque  année  an  prieur  de  St-Rémy  le  blé 
à  faire  le  pain  pour  la  communion  de  Pâques. 

Chmavlsiié  (le  Grand,  Us  Petit-),  ff.,  c"*  de 
Corzé.  —  Ane.  seigneurie  avec  manoir,  chapelle, 
fuie  à  pigeons.  —  En  est  sieur  en  1570  Lancelot 
de  la  Mabilière,  en  1600  Julien  Leroy  de  la 
Foucherie,  qui  le  vend  en  1603  à  Jean  Grasenleuil  ; 
—  en  1624  n.  h.  Franc.  Verdier,  par  acquêt 
récent.  Sa  veuve  Anne  Deillé  le  vend  en  1645  à 
Adrien  de  Crespy,  maltro  des  Comptes  ordinaires 
de  Bretagne  ;  —  en  est  dame  Gabr .-Louise  de 
Crespy  en  1773. 

Chaavigiié  (Mathurin),  libraire  i  Angers 
en  1527. 


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GHA 


—  657  — 


GHA 


ChaiiTlgiieaii  (le),  ham.,  c^«de  Sœurdres. 

—  Ckauvineius  (Cass.). 

ClUiaTlii  {François  -  Modeste),  de  Cha- 
vagne,  membre  de  la  Société  des  botanophiles 
d'Angers  (27  novembre  1778),  élu  administrateur 
da  Département,  le  25  germinal  an  VI. 

ClUiavlii  {Marguerite),  maîtresse  de  l'école 
de  charité  de  la  paroisse  de  la  Trinité,  la  quitta 
pour  aider  VL^^  Lebel  de  la  Jaiiliôre  au  panse- 
ment des  pauvres  malades,  et  quand  cette  dame 
se  retira  à  la  Visitation  de  la  Flèche,  elle  conti- 
nua seule  Touvroir  hospitalier  où  elle  distribuait 
des  médicaments  et  soignait  les  indigents. 
Elle  mourut  à  Angers  le  22  novembre  1773.  L'ab- 
besse  du  Ronceray,  par  respect  pour  sa  charité, 
lui  fit  donner  la  sépulture  dans  son  église  abbatiale. 

Affiches  ttA,  da  19  janyier  1774. 

ClUinirlnale  (la),  f.,  c»«  de  Xoiré;  »  b., 
€■•   de  Pouancé;  «=  f.,  c"«  de  Savennières, 

—  Domaine  acquis  le  26  juin  1665  par  le  chirur- 
gien Anselme  Crosoier  et  cédé  par  lui  le  7  sep- 
tembre à  Pierre  de  Rnsson,  dont  les  héritiers  le 
revendirent  le  6  février  1683  aux  Jacobins 
d'Angers.  Les  religieux  en  firent  reconstruire 
l'habitation;  «=  f.,  c°«  de  St-Laureni-du-M. 

ClUiairliieoiirt  {Jean  de),  sieur  de  Beau- 
Yais,  fils  et  petit-fils  d'avocats  angevins  suspects  de 
huguenoterie,  avocat  lui-même  à  Angers  où  il  se 
marie  en  1585,  puis  conseiller  et  secrétaire  des 
finances  du  roi,  est  Fauteur  d'un  singulier  Dis- 
cours de  la  Lycantropie  oii  la  transmutation 
des  hommes  en  loups  (Paris,  Jacques  Rezé, 
1599,  petit  in-8o  de  32  p.  et  4  ff.).  C'est  un  cu- 
rieux témoignage  de  crédulité.  Notre  gentil- 
homme croit  aux  sortilèges  et  avoue  naïvement 
qu'il  en  a  failli  périr,  ayant  trouvé,  en  faisant 
découdre  ses  couettes ,  «  à  l'exemple  d'autnii, 
«  un  cercle  ou  chapeau  de  plume  de  chapon  ou 
c  coq,  tissu  avec  du  chanvre,  d'un  tel  artifice,  la 
«  teste  desdites  plumes  jointes  ensemble  par  le 
«  bas  et  tellement  liées  et  conglutinées  que  vous 
«  eussiez  dit  cela  avoir  été  fait  de  propos  déli- 
«  béré.  ».  —  11  allègue  Gircé,  Hécate  et  quelques 
exemples  plus  modernes  dont  il  ne  fait  doute  et 
cite  entre  autres  un  nommé  Lecoq,  justicié  à 
Saumur  avec  ses  complices.  —  Sa  préface 
indique  qu'il  avait  de  plus  composé  un  Dis- 
cours particulier  des  merveilles  de  son  temps. 
Trois  sonnets  de  sa  façon  se  rencontrent  aussi 
dans  un  recueil  d'Epitaphes  en  diverses  langues 
sur  la  mort  de  Jean-Edouard  du  Monin  (Paris,  in-12, 
Et.  Prévosteau,  1587).  11  résidait  à  Brigné  en  1629. 

Chaavlnerle  (la),  cl.,  c*»  de  Sermaise.  — 
Ane.  domaine  du  Chapitre  de  Jarzé. 

ChaiiTliilére  (la),  ruiss.  né  sur  la  c"«  de 
Chaudron,  coule  du  S.-E.  au  N.-O.,  passe  à  la 
Heslière,  se  jette  dans  le  ruiss.  du  Pont  Notre- 
Dame  ;  —  1,900  m.  de  cours. 

Chaavliilére  (la),  ham.,  c»«  de  Cherré;  « 
f.,  c»e  de  la  Ménitré;  «=  h.,  c"«  de  Montjean; 
*=  cl.,  c^  de  Montreuil-Bellay .-^  Une  gain- 
gnerie  appellée  la  gagn.  de  la  Chauvinière 
1406  (E  853)  ;  «  h.,  c"©  de  Mouliheme;  « 
f.,  c"«  de  St-Hilaire-du-Bois ;  =  ham.,  c" 
de  St'Léxin.  -^  La  Chauvinière  1246  (Gart. 


de  Gbemillé  p.  88)  ;  «  b.,  c»«  |de  St-Macaire; 
■=  f.,  c"«  de  St-Martin-du-Bois  \  —  f.,  c»«  de 
Tiercé;  «  f.,  c"«  de  Villehemier,  appartenant 
en  1787  à  Pierre  Branchet  des  Fontenelles,  con- 
seiller au  Grenier  à  sel  de  Loudun ,  de  qui 
l'acquiert  Etienne  Pillerault,  quartier- maître 
trésorier  des  carabiniers  de  Monsieur  ;  —  vendue 
nat*  le  13  messidor  an  IV. 

diauTlnlère  (la  Grande-),  ham.,  c"«  de 
Chaudron,  —  La  terre  de  la  Ch.  en  Chau- 
dron 1458  (E  .929),  dont  est  dame  Françoise  de 
Being  ;  »  (la  Petite-),  h.,  c"«  de  Chaudron. 

Chaavlna  (les),  ham.,  c^«  de  Lire. 

ChaaTirale  (la),  f.,  c°«  du  Lourov^-B., 
acquise  d'Ant.  Cuissard,  écuyer,  le  6  octobre 
1513  par  l'abbaye  de  Pontron. 

ChaoTiré,  f.,  c»«  de  la  Memhrolle.—Guil- 
lelmus  de  Chauvire  1222  (La  Haie-aux-B.-H.). 

Clian¥on,  m»»  b.,  c"«  du  Lion-d'Angers. 
—  Calvonum  super  Meduanam  1028  (Gart.  du 
Ronc,  Rot.  1,  ch.  1).  —  Calvo  1106-1104  (Ib.. 
ch.  80).  —  Chalvun  1114-1184  (2«  Cartul.  St- 
Serge,  p.  286).  —  Propc  Legionem  ad  locum 
qui  Calvum  appellatur  1143  (Gart.  du  Ronc, 
Rot.  4,  ch.  82).  —  Très-grand  alleu,  maximum 
alodium,  avec  moulin  sur  la  rive  droite  de  la 
Mayenne,  donné  en  1028  par  le  comte  Foulques 
pour  la  fondation  du  Ronceray  d'Angers,  à  qui 
il  appartenait  encore  en  1790.  Les  religieuses 
y  établirent  immédiatement  un  prieuré,  bientôt 
délaissé  &  des  fermiers  de  la  seigneurie,  et 
une  chapelle  «  réconciliée  »  le  19  mai  1719  et 
qui  a  été  détruite  lors  de  la  reconstruction 
récente  de  l'habitation.  —  Le  moulin  et  l'écluse 
ont  été  supprimés  par  l'Etat  après  indemnité  en 
vertu  d'arrêté  du  15  décembre  1859. 

Chanvon,  c»«  de  Montreuil-B.  —  Le  che- 
min de  St-Hilaire-le-Doyen  à  Ch,  1535.  — 
Le  grand  chemin  à  aller  de  Ch.  à  Mon- 
treuil-B. 1663  (E  873). 

ChauTon,  f.,  c»«  de  Thorigné.  —  Calvo- 
num 1100  circa  (2«  CartuL  St-Serge,  p.  208).  — 
Cauvon  1218,  Chauvon  1229  (Thorigné,  ch. 
or.).  —  Ane.  domaine  sur  la  rive  gauche  de  la 
Mayenne,  vis-à-vis  celui  du  Ronceray  dont  il  avait 
sans  doute  été  détaché.  —  Appart.  en  1445  à  An  t. 
Turpin  de  Crissé,  en  1471  à  Christ,  de  la  Tour, 
en  1660  à  Louis  Grimaudet,  mari  de  Renée  de  la 
Mettraie,  en  1665  à  son  gendre  Guill.  Louet,  puis  à 
Lottis-Franç.  Louet,  chevalier,  qui  est  parrain  de  la 
grosse  cloche  de  la  paroisse  en  1750,  à  Franc. -Ge- 
neviève Ayràult  1780  (Mss.  917,  f .  2-6, 108  et  577). 

Chaavreaa»  moulin  sur  la  Sèvre,  c°«  de 
Torfou;  =  (le  Grand-),  f.,  c»«  de  St-Clément- 
de-la-PL  ;  -  (le  Petit-),  f.,  c"  de  St-Clément- 
de-la-Pl. ,  ancien  domaine  de  la  cure  du  Plessis- 
Macé,  vendu  nat*  le  1«'  mars  1791.  —  11  en  dé- 
pend une  hutte  dite  des  Tesneries  où  la  bêche 
met  à  jour  nombre  d'anciennes  tombes  en  ardoises. 

ChaTa^nes»  canton  de  Thouarcé  (4  kil.), 
arrond.  d'Angers  (28  kU.).  -  Villa  sançte 
Marie  etsancti  Gervasiinomine  Cauania  680- 
707  {Gesta  Episc.  Cenom.).  —  Chavangnœ 
1020  circa  (Cartul.  de  Chemillé ,  ch.  83).  — 
Chavagnœ  1080-1100  (Chemillé,  ch.  or.  10).  — 

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CHA 


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CHA 


Cavagniœ  1119-1127  (Pr.  de  Sanlgé).  —  Cha- 
7)engnœ  1336  (St-Anbin,  Coadr  -Mac).  —  Cha- 
veignea  1239  (Gunaud-la-Perrine,  1. 1,  f.  55).  — 
Charsaignea  1300  (Gr.  Boas.,  t.  IV,  p.  202).  — 
Sanctua  Gtrmanus  de  Cahania  1506  (Pr.  de 
Chav.,  t.  IV).  —  Chaveignea-aur-Thôuarcé 
1458,  1710.  —  Chavagnea-aoua-Thouarci 
1780.  —  Chavaignea  de  ChemiUé  1685  (Ponillé). 

—  Chavaigne  prèa   Thouarcé  1783  (Ponillé). 

—  Chavagnea  '  lea  ^  Eaux  (Recl.).  —  Sar  un 
plateau  de  82  à  102  met.,  entre  AUencon  (4  kil.) 
an  N.  et  à  VO.,  Thouarcé  à  FO.,  Martigné-B. 
(4  kil.  1/4)  an  S.,  les  Alleuds  v7  kil.)  et  Loigné 
(4  kil.  1/2)  à  TE. 

La  route  départementale  d'Angers  à  Niort, 
classée  dés  1813,  fut  ouverte  le  long  du  bourg 
en  1837  et  n'a  achevé  de  se  couvrir  de  cons- 
tructions qu'en  1843.  Un  chemin  d'intérôt  com- 
mun Tentrecroise,  y  reliant  vers  TO.  la  route 
départementale  de  Gonnord  à  Alleocon,  vers  TE. 
le  chemin  de  Martigaé  à  la  Loire. 

Nul  cours  d'eau  que  des  sources  nombreuses 
et  intarissables  et  à  l'extrême  pointe  S.-E.  le 
ruiss.  des  Fontainee-de-Yillaine,  qui  forme  la 
limite  sur  une  longueur  de  4  kil.  avant  de  péné- 
trer en  Martigné-Briant. 

En  dépendent  les  viU.  ou  ham.  de  Millé-les- 
Loges  (55  mais.,  195  hab. ,  à  1  k.  1/2) ,  de  la  Buffau- 
moine  (8  mais.,  33  hab.,  1  kil.  1/2),  de  la  Rigau« 
dière  (10  mais.,  52  hab.,  2  kil.),  des  Sablons 
(25  mais.,  93  hab.,  4  kil.),  des  Oison niéres  (6m., 
26 hab.,  1,100 met.),  de  St^alais  (14  mais.,  73  h., 
à  2  kil.),  du  Perray  (8  mais.,  33  hab.,  2  kil.), 
des  Lasseries  et  des  Raberderies  (12  m.,  67  hab.), 
le  château  du  Van,  6  moulins  à  vent  et  une 
quinzaine  de  fermes  ou  écarts. 

Population  :  i,î54  hab.  en  1790.  —  i,îi9  h. 
en  1826.  —  i47i  hab.  en  1831.  —  i,i87  hab.  en 
1851.~i,(W9  hab.  en  1861.— i,(M5  hab.  en  1872 
dont  4i8  hab.  au  bourg  (115  mais.,  147  mén.). 

Superficie  :  1,622  hect.  dont  192  hect.  7  ares 
en  vignes  et  46  hect.  89  en  bois. 

Blé,  orge,  avoine,  lin,  chanvre,  arbres  à  fruits, 
pommiers,  mais  surtout  vignobles  blancs  esti- 
més; calcaire  exploité  pour  l'amendement  des 
terres;  carrière  de  pierre  dure.  —  La  fontaine 
de  Jouannette,  qui  donnait  son  surnom  à  la  com- 
mune, dépend  actuellement  de  Martigné-Briant. 

Aaaemhîéea  créées  en  1842,  le  premier  di- 
manche de  mai  et  le  dernier  dimanche  d'août. 

Bureau  de  poate  et  Perception  de  Thouarcé. 

La  Mairie  avec  Ecole  de  garçona  a  été 
acquise  par  la  commune  le  31  octobre  1850  par 
autorisation  royale  du  20  septembre  précédent 
et  installée  en  1851-1852.  —  j^coZe  de  filles 
(Sœurs  de  St-Charles). 

VEgliae,  dédiée  à  St  Germain  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII),  datait  seulement  du  xiv<>  s. 
(27  met.  60  sur  8  met.  50)  et  n'offrait  d'intéres- 
sant qu'une  croisée  dans  le  pignon  oriental, 
divisée  en  trois  compartiments  ogivaux.  La  pre- 
mière pierre  d'un  édifice  nouveau  a  été  posée 
solennellement  le  25  avril  1850.  Les  travaux 
étaient  terminés  et  l'œuvre  bénite  le  15  sept.  1851. 
L'édifice,  construit  sur  les  plans  de  MM.  Tour- 


nesac  et  Leboacher,  comprend  une  nef  et  deux 
collatéraux,  avec  chœur  carré  percé  d'une  large 
fenêtre  géminée  que  pare  une  éclatante  veirière 
de  Lnsson,  du  Mans,  représentant  à  droite  U 
Chriat  nimhé ;  à  gauche,  la  Vierge;  au  sou- 
met Jéaus  en  croix.  Le  clocher  conservé  a  èié 
surexhaussé  d'un  étage  de  12  mètres  en  1853  et 
muni  d'une  horloge  en  1867.  L'église  entière  a 
été  solennellement  consacrée  le  30  septeinbn 
1873  par  l'évêque  d'Evreux,  enfant  du  pays. 

Le  PreabytèresL  été  installé  d'abord  dans  ue 
maison  acquise  par  la  commune  aatorisée  ptr 
ordonnance  du  3  janvier  1828  et  qui  fat  échangée 
contre  un  immeuble  nouveau  par  antorisatioa 
du  10  mars  1843. 

Aucune  trace  celtique  n'a  été  signalée  SD^te 
commune,  mais  la  découverte  en  1836  de  tout 
l'appareil  du  culte  d'un  temple  romain,  troiré 
aux  Chàtrea,  Y.  ce  nom,  près  le  Salilon,  fait 
de  cette  région  un  des  points  les  plus  intéres- 
sants pour  les  archéologues.  Une  voie  descendant 
des  Sablons  bordait  le  territoire  se  rattachant 
vers  S.-O.  à  la  voie  transversale  qui  joint  Thouarcé 
le  long  du  Layon  et  que  le  Perray  dénomme  en- 
core. —  La  villa  aux  temps  gallo-roniains  étut 
assez  considérable  pour  comprendre  deux  égliKs 
ou  chapelles  dédiées  à  Notre-Dame  et  à  saint 
Gervais.  Le  domaine  entier  appartenait  an  vii*  s. 
à  l'évêque  du  Mans,  qui  en  détacha  le  territoire 
d'AUencon,  Y.  ci-deaaus,  p.  U.  Ghavagnes, 
érigé  en  paroisse  distincte,  devint  à  une  époque 
incertaine  et  par  donation  ou  échange  de  l'évèché 
d'Angers  sans  doute,  qui  en  conservait  la  pré- 
sentation, le  patrimoine  de  l'abbaye  St-Gosme- 
lès-Tours,  qui  y  érigea  un  prieuré-cure.  Ghaqae 
laboureur  de  la  paroisse  devait  an  prienr-cmé 
un  boisseau  de  blé  par  couple  de  boeufs. 

Prieura-Curéa  :  Jean  de  Berne,  1411-1419. 

—  Renauld  de  Mauny,  1467.  —  GÔillanme  de 
Mauny,  1467.  — -  Lucas  dt  la  Boxée,  f  en  1469. 

—  Jean  Mailleteau,  31  juin  1469,  1479.  — 
Pierre  d^Amhoiae,  1481.  —  Guill.  de  PruîUy, 
licencié  en  décret,  1506,  1518.  —  Thomas  Tré- 
huchet,  1590.  —  Jacq.  Dufour,  1594.  —  René 
Saulaia,  1606.  —  Pierre  Barhot,  1608.  —  Franc. 
Guerrande,  1630, 1664.—  Phil.  XhicAesne,  1668. 

—  René  Morin,  1671 ,  1679.  —  Ch.  Millard,  1684- 
1695.  ~  Franc.  Herpin,  1696,  chanoine  honoraire 
de  Doué  et  de  Martigné-Briant,  f  ^^  ^  novembre 
1716,  âgé  de  63  ans.  —  P.-A.  NepToeu  de  la 
Hamardière,  en  même  temps  curé  d'Etricbé, 
où  il  réside,  décembre  1717.  —  Aignan  Cous- 
tard,  1720,  t  le  7  décembre  1731,  &gé  de  52  ans. 
Le  4  juin  1729  il  avait  béni  la  première  pierre 
du  clocher,  déjà  réédifié  en  1664.  —  Jean-BapL- 
Ghristophe  Couatard,  mars  1732,  f  le  16  mars 
1756,  âgé  de  49  ans.  —  Louis-Jean  Gaillard 
de  la  Bouexihre,  octobre  1757.  Il  fit  refaire  eo 
mai  1767  la  fontaine  de  son  prieuré,  dont  les 
sources  étaient  si  vives  qu'il  fallut  veiller  jour 
et  nuit  pendant  quinze  jours  pour  les  épuiser.  — 
Thomas  Lavalay,  octobre  1780,  qui  fut  dépoité 
en  Espagne  en  septembre  1792. 

La  seigneurie  relevait  de  Blaison  et  possédait 
droit  de  fuie,   garenne,  chasse»  four  à  ban,  el 


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CHâ 


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CHA 


patronage  et  les  honneurs  de  TégUse.  Le  seigneur 
laïc  partageait  la  dlme  des  «  blés,  orges  et  potaiges  > 
avec  le  priear-curé  «  à  prendre  dans  les  mon- 
sceaux  qui  doivent  être  si  grands  et  si  spa- 
<K  cieux  que  moy,  dit-il,  et  un  de  mes  officiers 
«  y  puissent  cacher  et  enclore  ses  éperons  jus- 
c  qu'an  clou  qui  tient  la  molette  >.  Le  poteau  de 
'la  justice  s'éleyait  à  un  bout  de  Téglise;  à  Tautre 
bout,  la  prison  perpétuelle  ;  la  prison  ordinaire 
dans  le  bourg. 

£n  est  sieur  Charles  de  Honteclerc  en  1458, 
François  Boussicault,  juge  au  Présidial  d'Angers, 
mari  d'Anne  de  Grimaudet,  en  1719,  f  le  8  février 
1723,  François  Volaige  de  Verdigny,  mari  de 
Marie- Anne  Boussicault,  en  1745,  François- Ar- 
mand Yolaige  en  1780,  1788. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Ghemillé, 
de  FËlection  d'Angers,  du  District  en  1788  de 
Biissac,  en  1790  de  Yihiers.  —  Elle  comptait  à 
cette  date  45  ménages  pauvres.  —  On  y  a  con- 
servé le  souvenir  d'une  épidémie  en  1629,  d'une 
autre  en  1707.  —  £n  1849,  22  habitants  périrent 
du  mal  de  gorge  du  6  juillet  au  29  décembre. 

Maires  :  Franc. -Armand  Volaige,  1«'  mes- 
sidor an  YIII-1825.  —  Jean-Baptiste  Rétailleau, 
14  janvier  1825,  installé  le  23  février,  adjoint 
d'Angers  en  1829.  —  Pierre-François-Rosalie 
Siette  de  VilleUe,  21  mars  1829,  installé  le  28, 
démissionnaire  en  septembre  1830.  —  Pierre 
Lecuit,  20  septembre  1830,  f  ^  ^^  décembre 
1837.  —  Germain  Chauvin,  12  janvier  1838.  — 
Pierre  Guichet,  9  octobre  1840-1848.  —  Antoine 
DalUry,  13  août  1848,  nommé  juge  de  paix  en 
1853.  —  P.  Guichet,  1853.  —  René  Ouriou, 
18&4,  en  fonctions  1874. 

Arcb.  de  M.-eV-L.  G  192,  l96;  H  St-Gosme-Ids-Toon. 
—  Note  Mm.  de  M.  Raimbault.  •—  Maine-et-Loire  du 
10  octobre  4851.  —  Pour  les  localités,  Toir  à  leur  article, 
2<t  Chaires,  le  Freme,  le  Sablon,  le  Vau,  St-Cdlais,  la 
Boissonniéref  etc. 

duiva^nesy  f.,  c**  de  Gonnord,  —  Cha- 
vagnes-Pelault  1540-1630  (G  106,  £  1318), 
terre,  domaine,  fief  et  seigneurie  appartenant  aut 
familles  Pelault  1400,  1406,  dont  il  a  gardé  le 
nom,  et  d'Oiron  1425, 1511.  —  En  est  sieur  n.  h. 
GuiU.  Tillon  1539,  René  Tillon  1587,  sa  veuve 
Françoise  de  Dureil  1589,  Louis  de  la  Chapelle 
1610,  mari  de  Marguerite  Tillon,  Esther  de  la 
Chapelle  1644,  1652.  Vers  ce  temps  la  terre  passe 
à  la  famille  Burolleau  dont  la  descendance  la 
possède  encore.  —  Les  fiefs  de  la  Richardière  et 
de  la  Perrolière  y  étaient  annexés.  —  La  maison 
porte  la  date  1723  sur  la  face  vers  le  jardin.  — 
La  chapelle  parait  antérieurs  d'un  demi-siôcle. 

Arch.  de  M— et-L.  et  Gonnord,  Et.-G.  —  Note  Raimbault. 

ClUiva^nes»  c^"*  de  St-Ellier,  fief  censif 
sans  manoir,  annexe  de  la  terre  de  Raindron,  et 
relevant  de  Blaison  (G  105,  f.  259). 

GlUiTasnes*soiis-le-Lade«  co°  de  Noyant 
(9  kil.),  arrond.  de  Baugé  (12  kil.);  —  à  55  k. 
d'Angers.  —  Cavaniœ,  colonia  862  (D.  Bouq., 
t.  Vlil,  p.  572).  —  Chaveignes  1271  (Cartul.  de 
Monnais,  p.  268).  —  Ecclesia  de  Chavaignea 
1348 (Chap.  St-J.-B.  d'A.).  —  C/ia/iaiflfnca  1497, 
Sanctua  Martinua  de  Cahanis  1510 ,  Cha- 
vaig7ie9'lè^Baugé  1602 ,   Chavaignea   prèa 


Baugé  1624,  Vicaria  perpétua  de  Cahania 
prope  Baugeium  1781  (G  Chap.  St-Martin 
d'A.).  —  Ghavaignea-aoua-le-Lude  (Pouilié 
1789).  —  Chavaignea  (Postes  et  Annuaire).  — 
Entre  Lasse  (3  kil.)  à  l'O.  et  au  S.,  Auverse  (4  kil.) 
au  S.  et  à  l'E.,  et  Genneteil  (7  kil.)  à  l'E.  et  an  N. 

Un  chemin  d'intérêt  commun  relie  la  route  dé- 
partementale de  Tours  (à  2  kil.)  et  se  confond 
dans  le  bourg  avec  le  chemin  d'intérêt  commun 
venant  de  Baugé.  Celui-ci  par  une  large  courbe 
vers  N.-E.  rejoint  le  chemin  d'intérêt  commun 
des  Rosiers  au  Lude ,  qui  borde  sur  Auverse  le 
territoire  communal,  en  entamant  même  l'extrême 
pointe  orientale. 

Y  passe  le  Couasnon  ;  y  naît  le  miss,  de  Lau- 
nay-BaJDTer. 

Superficie  :  742  hect.  dont  13  h.  en  vignes  et 
22  hect.  89  a.  en  bois. 

En  dépendent  les  vill.  de  la  Rouillère  (11  mais., 
58  h.),  du  Buisson  (17  mais.,  92  h  )  et  de  Lan- 
nay-Baffer  (14  mais.,  80  hab.)  avec  château. 

Population  :  53  feux,  239  hab.  en  1720-1726. 
—  09feuxenl788.— 270hab.enl79O.  — dJSih.en 
1826.  —  336  hab.  en  1831.  —  326  hab.  en  1841.  — 
301  hab.  en  1851.  —  3i4  hab.  en  1861.  —  305  h. 
en  1872,  dont  75  hab.  au  bourg  (26  mais.  , 
28  mén.).  —  Les  maisons  alignées  bordent  un 
seul  côté  du  chemin,  le  tout  perdu  et  enveloppé 
dans  les  dépendances  du  château  de  Launay- 
Baffer,  dont  les  magnifiques  prairies  sont  entre- 
coupées de  hauts  et  multiples  rangs  de  peupliers. 

Ni  foire  ni  assemblée. 

La  Mairie  avec  Ecole  mixte  est  installée  dans 
une  maison  communale  acquise  par  acte  du  24  oc- 
tobre 1847,  confirmé  par  décret  du  26  mars  1850. 

VEgliae  dédiée  à  Si  Martin  (succursale.  5  ni- 
vôse an  XIII),  remontait  aux  premiers  temps  de 
l'art  roman ,  comme  l'attestaient  ses  assises  ré- 
gulières de  petit  appareil  noyé  de  ciment,  ses 
baies  sombres  et  étroites,  la  décoration  de  son 
portail  et  l'absence  même  de  tout  clocher.  Elle  a 
été  reconstruite  par  parties  (arch.  M.  Bonnet),  le 
portail  d'abord  en  1864-1865,  surmonté  d'un  pe- 
tit clocher  de  pierre  blanche,  puis  la  nef  en  1867, 
le  tout  pour  les  deux  tiers  avec  les  libéralités  de 
H.  d'Oisonville.  Les  fouilles  au-devant  et  le  ni- 
vellement du  terrain  ont  fait  découvrir  nombre 
de  briques  à  rebords  et  plusieurs  cercueils  dont 
un  en  tuffeau,  les  autres  en  pierre  coquillière,  en 
forme  d'auge,  cinq  rangés  en  échelon  devant  la 
grande  porte,  les  pieds  vers  l'orient,  et  renfer- 
mant 2  et  4  vases  en  terre  cuite.  —  L'ancienne 
église,  sans  clocher,  était  pavée  de  petits  car- 
reaux d'émail,  ornementés  chacun  de  4  fleurs  de 
lys.  —  Derrière  le  chevet  une  petite  chapelle 
distincte  sertd'enfeu  aux  propriétaires  de  Launay- 
Baffer.  — Le  Cimetière  attient  à  la  dr.  de  l'église 
et  sert  de  dépôt  à  l'un  des  tombeaux  retrouvés. 

Au  pignon  de  la  cure  est  inscrite  la  date  do  la 
fondation  par  les  seigneurs  de  Chavagnes  1741, 
et  de  l'achèvement  1742. 

En  dehors  des  trouvailles  produites  par  les 
fouilles  de  l'église,  il  n'a  été  signalé  aucun  ves- 
tige antique  sur  la  commune  que  borde  extérieu- 
rement vers  S.  l'ancienne  voie  de  Baugé  à  Au- 


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GHA 


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CHA 


verse  et  Noyant.  Le  territoire  formait  an  iz«  s. 
on  petit  domaine  de  colon  »  coZonta,  autrefois 
dépendant  de  St  Martin  de  Toars  et  que  Charles 
le  Chauve  lai  restitua  par  diplôme  du  23  avril  862. 
L'œuvre  de  TôgUse  atteste  que  dôs  lexi*  s.  il  y  exis- 
tait assez  d'habitants  pour  constituer  une  paroisse. 

La  présentation  en  était  advenue,  sans  qu'on 
voie  à  quelle  époque  ni  par  quel  moyen,  au 
Chapitre  St-Martin  d'Angers. 

Curés  :  Nie.  Fourrier,  1348.  —  Mathieu 
Amiot,  mort  en  1353.  •—  Pierre  de  Graotyys, 
mort  en  1493.  —  Pierre  Barhot,  1609.  — 
Mathieu  Bouestard,  mort  le  8  mai  1615.  — 
Urb.  Parcay ,  1620.  —  André  BonMrgent, 
1627-1640.  —  René  BùMtrgent,  1645, 1671,  f  le 
3  décembre  1687 ,  âgé  de  88  ans.  —  Mathurin 
Jouanneaux,  1671,  f  le  26  janvier  1692,  âgé 
de  63  ans.  —  Henri  Rosier,  1692,  f  lo  27  sep- 
tembre 1706.  ^  BruTieau,  précédemment  vi- 
caire d'Auverse,  puis  de  Ghavagnes,  en  octobre 
1706,  curé  en  janvier  1707  jusqu'en  juillet  seule- 
ment, quoiqu'il  reste  dans  la  paroisse.  —  Henri 
Oger,  septembre  1707,  f  le  30  avril  1736,  âgé  de 
59  ans.  —  J anneaux,  mai  1736,  qui  résigne  en 
novembre  1779.  ~  René  Dubois,  précédemment 
desservant  de  Mouliherne,  décembre  1779,  mars 
1781.  —  Gaugain,  f  le  7  janvier  1788,  mais  il 
avait  été  tout  le  temps  suppléé  par  le  desservant 
Pineau.  —  Jacq,  Pro%>ost,  10  janvier  1788,  mai 
1792.  Il  fut  déporté  en  septembre  en  Espagne. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprôtré  du 
Lude,  de  l'Election  de  Raugé,  du  District  en  1788 
de  Ghâteau-la-Vallière,  en  1790  de  Baugé.  Dé- 
laissée loin  de  tout  chemin  praticable,  elle  se 
suffisait  tant  bien  que  mal  à  elle-même,  «  sans 
«  autres  pauvres  que  les  infirmes;  »  mais,  dit  un 
document ,  «  parce  que  le  seigneur  nourrit  les 
«  autres.  »  Elle  fut  visitée  à  plusieurs  reprises  et 
ses  archives  incendiées  en  l'an  III  par  lea  Chouans. 

Maires  :  Jean  Fronteau,  1792.  —  Jean 
Se^ault,  16  ventôse  an  IX  jusqu'en  1832.  — 
Jean  Lehouc,  1832-1846.  —  Jos.  Naulet,  1846- 
1853.  —  Jos.  Verneau,  installé  le  6  mars  1853. 
•—  Raveneau,  1858.  —  Gabr.  Rottier,  1861,  en 
fonctions  1874. 

Arch.  de  M.-«t-L.  G 116,  901  ;  G  Gbu.  St-Marlin  d*A.  — 
Arch.  oomm.  Bt.-G.  —  Note  Mss.  de  H.  Tabbé  Allard.  — 
Bépert.  orcA.,  1869,  p.  4.  —  Pour  les  localités,  voir  Xom- 
na^'Baffer,  RéchauMié,  la  Fourerie,  le$  Porte»,  etc. 

ChATais,  vill.,  c»«  de  Dinezé-sous-Doué, 
—  Villa  Cadvemis  987-997  et  1122  (Liv.  N., 
fol.  36  et  150).  —  Terra  de  Catoer  1055- 
1070  (Liv.  N.,  ch.  219  et  231).  —  Catioani 
villa  1040-1055  (Ib.,  ch.  222).  —  Chaver- 
num,  Cavemum  1070-1110  (Liv.  N.,  ch. 
286  et  Liv.  d'A. ,  4-6).  —  Cavertum  1070- 
1118  (Liv.  El.,  f.  47).  —  Chavert  1055- 
1070  (Liv.  Bl.,  f.  57).  ^  Le  bois  de  CKa- 
veir  1283  (St-Florent).  —  Antique  villa  dont 
dépendaient  jusqu'au  milieu  du  xi«  s.  Saugré, 
PontKle-Varennes  et  le  Mousseau.  Centre  d'un  can- 
ton, ierritorium  et  d'une  viguerie,  vicaria,  elle 
appartenait  aux  moines  de  St-Florent  dès  la  fin 
du  X"  s.,  non  sans  contestation  pourtant  avec  les 
seigneurs  du  pays,  à  qui  l'abbé  fut  forcé  par 
transaction  de  céder  Sauge  et  Pont-de-Yarennes 


(1055-1070).  Il  y  fut  élevé  une  chapelle,  mais 
l'église    et   la   paroisse    se    constituèrent   par 
l'influence    des  seigneurs   laïcs    à  Dénezé,  qui 
n'en    était  encore    au  xii«  s.    qu'une    dépen- 
dance. Le  domaine  appartenait  à  la  mense  abba- 
tiale et  s'appelle  encore  V Abbaye  ou  conmie  on 
dit  dans  le  pays  la  Bouie.  La  chapelle,  recons- 
truite en  partie  auxiv*  s.,  est  un  édifice  carré  où 
l'on  monte  par  un  escalier  extérieur  ouvrant  sur 
une  porte  en  accolade.  Le  chevet  est  rempli  pv 
une  magnifique  croisée  à  double  meneau  chùgé  de 
deux  trèfles  et  d'un  triple  quatrefeuille  tronqoé. 
Au-devant  est  l'autel;  d'un  côté,  une  pisdoe, 
sous  un  arc  ogival  en  saillie  encadrant  un  trèfle 
inscrit  ;  de  l'autre,  une  crédence  avec  trèfle  sor- 
monté  d'un  fronton  angulaire  inscrit  dans  on  are 
ogival  terminé  par  un  fleuron  avec  choux  ram- 
pants  sur  les  côtés,  le  tout  autrefois  peint  i 
fresque  et  relié  par  un  simple  larmier  en  saillie 
qui   fait   le    tour    de    l'édiflce.    Deux  consoles 
sculptées  soutiennent  la  voûte  du  sanctuaire.  La 
travée,  qui  le  précède,  de  date  postérieure,  n'a 
pas  été  achevée.  Au  bas,  sur  le  côté,  apparaît 
une  large  porte  plein  cintre  condamnée.  La  façade. 
envahie  à  demi-hauteur  par  une  écurie,  portait 
un  pignon  percé  d'une  étroite  fenêtre,  avec  une 
petite  bretèche  à  une  seule  baie  pour  la  cloche. 
—  Le  bâtiment  qui  y  attienC  est  daté  :  1644. 
V.  l'articlb  Dénezé  pour  les  prieurs. 
Arch.  de  M.-et-L.  H  Chirtrier  de  St-Florenl. 
ChATato»  ham.,  c»*  de  Vemantes, 
ChaTaiines,  vill.,    c"    du   Puy-Notri- 
Dame,   —  Fevum  de  Cavannias  1050  circa 
(Liv.  N.  St-Florent,  ch.  160).  —  Ancien  fief  et 
seigneurie  portant  titre  de  châtellenie  au  xvii«  i., 
et  des  plus  importantes  du  pays  ;  —  relevait  dn 
duché  de  Thouars,  dont  elle  avait  été  démembrée 
par  partage  d'hoirie  au  profit  de  Jean  de  Cha- 
teaubriant,  qui  la  possédait  en  1439,  1468.  Il  y 
était  resté  attaché  de  très-beaux  droits,  notam- 
ment la  seigneurie  de  la  paroisse  du  Puy-Notre- 
Dame  et  les  privilèges  du  fondateur,  avec  des  pro- 
priétés dans  la  ville  même  de  Thouars  qui  furent 
rachetées   en  partie  plus  tard.    Les  sujets  de 
Chavannes    ne  devaient  ni   subsides  ni  péa(;e 
dans  la  ville  et  pour  s'y  faire  reconnaître  por- 
taient sur  eux  une   pièce   de   drap  noir.  Les 
rivières  qui  enferment  presque  de  tonte  part  la 
paroisse  de  Bagneux,  appartenaient  i  la  seigoearie, 
le  Thouet  depuis  Taison  jusqu'aux  moulins  d'Dzé, 
l'Argenton  de  la  Couture  à  son  confluenU  Pour  ces 
eaux  et  pêcheries  elle  rendait  aveu  à  Hontreail- 
Bellay.  Le  domaine  comprenait  le  château  fort,  en- 
clos de  hautes  murailles,  avec  tours,  cours,  jar 
dins,  les  grands  clos  de  vignes  de  la  Motte  et  de  la 
Fuie,  les  moulins  de  Crotte  sur  l'Argenton,  nne 
grange  dîmeresse,   où  s'assemblaient  les  blé^ 
des  tenanciers,  sur  lesquels  le  seigneur  prélevait, 
après  le  battage,   outre  le  quart,  deux  doa- 
zains;  une  garenne  dont  iO  septrées  en  terre 
labourable,  de  grands  bois  taillis  et  des  prés. 
En  dépendaient  les  fiefs  de  Lire  altos  Bohord, 
Chandelivaux,  Pleinemore,  la  Touchotière,  1> 
Vacherie,  Brénezay,  Ridejeu,  Beauregard,  en  lont 
n  ou  95  fiefs,  dont  60  à  foi  et  hommage  liges,  snr 


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CHA 


les  paroisses  de  St-Mardn-de-Sanzay,  de  Brion-en- 
Harche,  deMontreail-B.,  du  Puy-N.-D.,  de  Vau- 
delenay,  de  Bagnea^L-en-Marche  et  de  St-Hilaire- 
de-Rillé.  ~  François  de  la  Noue  en  est  seigneur 
par  son  mariage  en  1497  avec  Madeleine  de  Gha- 
teaubriant  qui  partage  la  succession  paternelle 
avec  ses  deux  beaux-frères  le  S4  janvier  1513;  — 
H.  de  Téligny  en  1582, 1584  ;  —  Odet  de  la  Noue  en 
1597, 1607  ;  ~  Joachim  Descartes,  conseiller  au 
Parlement  de  Bretagne,  1635;  —  David,  baron  de 
la  Muce,  1638,  mari  d'Anne  de  la  Noue  ;  —  César 
de  la  Muce,  1672  ;  —  Ursuline  de  Champagne,  sa 
veuve,  1680.  Cette  famille  était  protestante  et 
fort  insoucieuse  par  suite  de  tous  les  honneurs 
seigneuriaux  auxquels  elle  avait  droit  dans  les 
églises  du  Puy,  de  Bagneux-en-Marche  et  de  St- 
Martin de  Sanzay.  —Henriette-Claude  de  la  Muce, 
veuve  de  Claude-Charles  Goujon,  hérita  de  son  père 
et  de  ses  frères  et  sœurs,  par  le  décès  des  uns,  par 
l'exil  des  autres,  à  la  suite  de  la  révocation  de 
TEdit  de  Nantes.  La  terre  fut  acquise  d'elle  le 
4  février  1709  par  René-Luc  Gibot  de  la  Perri- 
nière  et  vendue  nat*  sur  sa  descendance  le  8  mes- 
sidor an  rv  et  de  nouveau  le  17  vendémiaire  an  YL 
—  Le  château  presque  intact  existait  encore  en 
1820  avec  une  magnifique  tour  ronde  couronnée 
de  mâchicoulis.  U  a  été  remplacé  vers  cette  époque 
par  une  belle  habitation  bourgeoise. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  366,  371.  431,  487. 438;  6  Ghap. 
da  Puy-N.-D.— Aich.  comm.  du  Puy  et  des  Verchers,  Bt.-C. 

Chavigné,  vill.,  c°«  de  Brion,  avec  château 
du  XVII*  s.  dont  la  chapelle  seigneuriale  est  d'un 
siècle  plus  antique.  Des  perrons  à  l'italienne  y  ont 
été  installés  en  1838.  —  La  terre  appartenait  en 
1588  à  n.  h.  Jean  De  Launay,  mari  de  Renée  de 
Samson;  -^  à  Jean  De  Launay,  1609,  mari  de  Renée 
d'Andigné  qui  le  11  janvier  1652  vendirent  le  lieu, 
domaine,  terre  et  seigneurie  à  messire  Fiacre 
Rivière,  prieur  de  Brion,  frère  du  président  au 
Grenier  à  sel  de  Beaufort  ;  mais  le  retrait  lignager 
en  fut  opéré  l'année  suivante  par  Jeanne  de 
Gaignou,  veuve  de  Gabriel  De  Launay.  Sa  fille 
Catherine  porta  la  terre  en  mariage  vers  1680  à 
Louis  Jousseaume,  chevalier,  marquis  de  la  Bre- 
tesche,  lieutenant  des  gardes  du  corps.  Leur 
fils  Félix  Jousseaume  de  la  Bretesche,  1715,  gou- 
verneur de  Poitiers,  chevalier  de  St- Louis,  marié 
le  7  juin  1723  à  Catherine  RooUe  de  Goursolas, 
meurt  dans  l'année  même  le  14  novembre.  Sa 
soeur  Catherine  Jousseaume  de  la  B.  avait  épousé 
le  10  août  1695  dans  la  chapelle  seigneuriale 
Esprit  Baudry  d'Asson,  dont  la  succession  échut  à 
Mari&Julie-Modeste  d'Asson,  femme  de  Benjamin- 
Jacques  de  Mauclerc.  Ils  vendirent  le  domaine  le 
11  mai  1789  à  Louis-Pierre-Gabriel  De  Launay 
de  la  Mothaye,  chevalier.  Le  château,  entouré  de 
larges  fossés  ou  douves,  était  alors  tout  délabré. 
La  terre  comprenait  outre  le  fief  en  Brion,  rele- 
vant de  Grézigné,  qui  dépendait  des  Haies,  le  fief 
Graffin  et  le  fief  Dohin,  le  fief  de  la  Havardière,  le 
PetitrChavigné,  les  métairies  de  Chavigné,  Bois- 
BWière,  la  Durandière,  la  Couetterie,  la  Grande- 
^Uangerie,  les  Bois  aliaa  la  Haute-Moinerie,  la 
Basse-Moinerie.  Elle  échut  dans  la  succession  de 
L -P.-G.  De  Launay  (19  pluviôse  an  XII)  à  Ga- 


briello-Agathe  De  Launay,  femme  de  Joseph-Marie 
Gigauld  de  Marconnay,  de  qui  l'acquirent  le 
20  février  1806  Scévole  Pocquet  de  Livonnière  et 
sa  femme  Adélaïde  De  Launay.  Elle  appartient 
encore  à  leur  héritier  direct,  M.  Scévole  Pocquet 
de  livonnière,  qui  y  a  réuni  la  terre  d'Avrillé, 
V.  ce  mot. 

Arch.  comm.  de  Brion  E.— Ghartrier  du  chftt.  de  Chavigné. 

Cliairi^né»  f.  et  m^*^,  c"«  de  Chaumant. 

Chavlipné  (le  Petit-),  f. ,  c»»  de  J5rîon.— Alias 
le  Champ  du  Moulin,  petit  fief  relevant  d' A  vrillé. 

Chavlipiy,  f.,  c°*  de  Varennea-Bous-Mont- 
soreau.  —  La  maison  noble,  terre,  fief  et 
seigneurie  de  Ch.  en  VaUée  1650  (G  Cures),  — 
relevait  de  Montsoreau,  de  la  Maumenière  et  de 
l'Ile-Oger  et  appartenait  à  Nie.  Hanequio,  con- 
seiller d'Etat  et  privé,  président  au  grand  Conseil, 
qui  les  vendit  le  9  janvier  1616  à  Pierre  Lopitau, 
Elu  de  Saumur.  Celui-ci.les  légua  le  11  novembre 
1650  à  son  neveu  Nicol.  Millochau,  prêtre.  — 
En  est  sieur  Joseph  Boureau  1729,  mari  de  Char- 
lotte Bignon,  inhumée  le  16  juin  1771  ;  —  après 
elle  la  famille  Bonnemère,  son  alliée,  et  encore 
dans  ces  derniers  temps  à  M.  Lambert  Bonne- 
mère,  résidant  d'ordinaire  à  Razines. — L'ancien 
château,  modeste  maison  de  maître,  ne  remonte 
pas  au-delà  du  xvii*  s.  —  Des  douves  vives  l'en- 
tourent ainsi  que  la  ferme. 

Cliavlllére  (la)^  ham.,  c»*  de  L4zigné.  — 
Les  ChahuUih'es  (Cass.). 

ChaTray  (le),  f.,  c"«  de  Contigné, 

Cluusé,  m*»  à  vent,  c"«  de  Chassé-Henri. 

Chaxé-Henry,  co°  de  Pouancé  (6  kil.),  arr. 
de  Segré  (22  kil.)  ;  —  à  58  kil.  d'Angers.  — 
Chaziacus  1072  (1«'  Cart.  St-Serge,  p.  207).  — 
Ecclesia  de  Chazi  1120  circa  (Cart.  Noir  de 
St-Maurice  dans  D.  Houss.,  XIII,  1506).  —  La 
terre,  fief  et  seigneurie  de  Chazé-Henry, 
1539  (C  106,  f .  83).  —  Sur  une  colline  doucement 
inclinée  à  l'E.,  vers  la  vaUée  du  ruisseau  qui 
passe  sous  le  bourg,  entre  Pouancé  à  l'O.,  la 
ChapeUe-Hullin  (3  kil.),  et  Vergonnes  (4  kil.  1/2) 
à  l'E.,  ArmaUlé  (4  kil.  1/2)  et  Noellet  (8  kU.  1/2) 
au  S.  ;  ^  le  département  de  la  Mayenne  au  N. 

Y  passent,  outre  la  riv.  d'Araise,  qui  traverse 
dans  toute  sa  largeur  le  nord  du  territoire,  les  miss, 
de  la  Mare-Soreau,  de  l'Etang-Bérard,  de  la  Bre- 
tonnaie,  des  Ecrennes;  y  naissent  les  miss,  des 
Mats,  de  la  Gépière,  de  la  Moquerie,  du  Gué-Cléray  • 

En  dépendent  les  vill.  de  la  Masuraie  (13  mais. , 
50  hab.),  de  la  Judinaie  (9  mais.,  41  hab.).  de 
la  Haute-Guerrière  (13  mais.,  50  hab.),  de  Vire- 
bouton  (14  mais.,  45  hab.),  les  ham.  de  Bon- 
repos,  6  mais.,  24  h.),  de  la  Bellangeraie  (6  mais., 
23  hab.),  des  Grés  (7  mais.,  25  hab.).  de  la  Hu- 
lotière  (4  mais.,  15  hab.),  de  Beaumont  (4  mais., 
23  hab.)  et  de  la  Gasneraie  (7  mais.,  28  hab.)  et 
64  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,014  hect.  87  a.  65  c.  —  Jus- 
qu'en 1849  elle  comprenait  2,263  hect.,  dont  une 
ordonnance  détacha  au  profit  de  la  Chapelle-Hullin 
248  hect.,  situés  sur  la  rive  gauche  de  l'Araise. 

Population  :  fiO  feux,  944  hab.  en  1720- 
1726.  —  937  hab.  en  1793.  -  9M  hab.  en  1851. 
—  i,032  hab.  en  1872,  dont  Ui  h.  a6  mais., 


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CHA 


—  662  — 


GHA 


76  mén.)  au  bourg,  qui  s'aligne  an  flanc  (fane 
roche  p  dominant  l'emplacement  d'an  vaste  étang, 
desséché  depuis  1850,  et  autrefois  de  deux  mou- 
lins, le  dernier  détruit  en  1849  en  aval  du  pont 
de  pierre. 

Foire  dite  des  EcrenneSy  tenue  le  jour  de  la 
St-Barthélemy  (SO  août),  dans  la  lande  des 
Ecrennes  et  autrefois  fameuse  aux  alentours. 

La  Mairie  avec  Ecole  de  garçons  a  été 
acquise  le  8  janvier  1850  et  agrandie  par  des  tra- 
vaux ultérieurs,  sur  l'emplacement  de  l'ancien 
château,  dont  il  ne  reste  qu'une  pierre  d'ardoise 
datée  de  1602. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Jean-Baptiste  (succursale, 
5  nivése  an  Xlir;,  est  un  beau  et  vaste  édifice 
(style  XIII*  s.)  construit  en  1868  (arch.  Bibard) 
sur  une  base  de  granit  de  Bécon.  Un  porche, 
accosté  de  deux- tourelle  s  à  cinq  pans,  abrite  la 
chapelle  des  fonts  baptismaux  et  l'entrée  du 
clocher  et  précède  une  large  et  haute  nef  de  cinq 
travées,  terminée  par  un  vaste  transept  avec 
autels  à  droite  de  St- Sébastien,  à  gauche  je  la 
Vierge,  décorés  de  statues  vulgaires  de  St  Fran- 
çois et  de  St  Mesmin.  Le  chœur  de  deux  travées 
se  complète  d'une  abside  pentagonale,  avec  les 
(rois  vieilles  statues  informes  du  Christ,  de 
St  Mesmin  et  de  St  François.  Celle  de  St  Roch 
et  quatre  ou  cinq  autres  ont  été  reléguées 
non  sans  raison  dans  une  grange  de  la  cure.  Des 
vitraux  modernes  sans  intérêt  d'art  dans  la  nef 
et  do  jolies  grisailles  dans  le  chœur  complètent 
la  décoration.  —  L'ancienne  église  présentait  un 
assemblage  confus  de  constructions  de  tout  âge 
(25  met.  sur  10  m.  50).  On  a  conservé  un  pan  du 
mur  vers  S.,  haut  de  75  cent.,  en  petit  appareil 
régulier  de  schiste  taillé,  avec  blocage  intérieur 
(xi«  s.).  La  voussure  romane  du  portail  et  des  dé- 
bris de  fûts  cannelés  gisent  encore  dans  le  chemin. 

—  Une  colonne  (2  met.  de  haut,  sur  48  cent, 
de  diamètre),  qui  servait  de  siège  le  dimanche 
dans  l'église,  passait  pour  une  ancienne  borne  ro- 
maine et  a  été  acquise  par  le  sculpteur  Chapeau. 

Le  Presbytère  ancien  datait  de  1439.  —  La 
cure  actuelle  domine  vers  N.  le  haut  du  coteau 
à  la  pente  duquel  s'appuient  le  bourg  et  l'église. 

—  Y  attient  VEcole  de  filles  (sœurs  de  Saint- 
Charles).  —  Plus  loin,  le  Cimetière. 

A  un  kil.  du  bourg  vers  N.,  une  petite  cha- 
pelle de  St-Claude,  restaurée  en  1872,  est  l'objet 
d'un  pèlerinage  pour  la  gnérison  de  la  fièvre. 

H.  Millet  y  signale  vaguement  l'existence  d'un 
peulvan  dont  la  situation  nous  est  inconnue .  Aucune 
autre  trace  d'antiquité  n'est  mentionnée,  quoique 
la  commune  paraisse  encore  limitée  au  N.  et  au 
S.  par  d'anciennes  voies,  et  que  le  voisinage  de 
Pouancé  la  dut  faire  traverser  au  moins  par  la 
voie  de  Graon.  L'existence  de  la  paroisse  est 
constatée  au  xi"  s.  par  l'œuvre  même  de  l'église. 
Elle  fut  donnée  vers  1220  par  l'évoque  Rainaud 
à  l'abb.  de  Marmoutiers,  mais  on  ne  voit  pas 
que  les  moines  l'ait  conservée.  L'abbé  en  gar- 
dait seulement  et  encore  au  xvii*  s.  la  présen- 
tation qui  au  xviii*  s.  appartenait  même  àl'évèque. 

Curés  ;  Sébastien  Gamier,  1601.  —  Robert 
Briend,  1606.  —  Ant.  Brossardy  1609,  f  1© 


24  juillet  1648.  —  René  Brossard,  1637. 164B. 

—  Pierre  Bemier,  juillet  1649,  1674.  —  Jean 
Yon,  1690,  t  le  22  septembre  1707  de  la  dysseo- 
terie  qui  emporta  dans  les  deux  mois  de  septembre 
et  octobre  115  de  ses  paroissiens,  dont  22  enfants. 

—  Joseph  Planté,  janvier  1708,  f  VeÀ  noveiÉbre 
1746,  âgé  de  67  ans.  —  Jean  Loussia-y  26  no- 
vembre 1746,  flot  juillet  1761,  âgé  de  65  aas. 

—  René  Baudonnière,  noveinbre  1761,  f  te 
7  février  1764,  âgé  de  52  ans.  —  Menant,  mars 
1764,  septembre  1783.  —  Guill.  Gtrnigùn, 
30  décembre  1783,  juin  1792. 

La  seigneurie  comprenait  une  «  mais(m  sâ- 
flc  gneoriale  couse  de  douves  et  murailles,  dues- 
c  nays,  boys  taillis,  garennes,  estangs  à  re&toiB 
a  de  la  maison  »  et  les  métairies  de  la  Ghesnaie. 
de  la  Horissaadière,  de  la  Yallière  et  de  la  Foor- 
mentinière,  deux  étangs  avec  deux  moulins  à 
blé,  un  moulin  à  vent  et  les  droits  de  hante,  basse 
et  moyenne  justice.  Elle  relevait  à  foi  el  hoamafe 
lige  de  la  Roche-d'Iré,  qui  reportait  l'aveu  partis 
à  Candé  et  à  Pouancé.  —  En  est  sieur  Robert  de 
Chazé,  1539,  Charles  d'Andigné  1597,  Lyée  Bo- 
chard  1622,  —  Augustin  RoUet,  sieur  de  Vleiix- 
Pont,  fourrier  des  logis  du  roi,  chevalier  de  St- 
Lazare  et  de  N.-D.  du  Hont-Carmel,  173*,  mari 
de  Marie-Madeleine  Glisne,  mort  le  IS  janvier 
1742.  âgé  de  53  ans,  sa  veuve  le  22  avril  1747, 
tous  deux  inhumés  dans  le  chœur  ;  —  Michel-Reaé 
Briant,  chevalier  de  St-Louis,  aneien  brigadier 
des  gendarmes  de  la  garde,  mattre  de  cau^  de 
cavalerie,  f  le  22  octobre  1788,  âgé  de  75  ans.  — 
Le  château  fut  vendu  le  15  juin  1799  par  les  hé- 
ritiers Briant  à  Jean-Baptiste  Martin  de  la  Blaa- 
chardière  Sa  fille  épousa  Corneille  Lamandé.  ins- 
pecteur divisionnaire  des  ponts  et  chaossées.de  qu 
la  terre  fut  acquise  par  Yves-Pierre-Joseph  Mono 
d'Yvonnière  et  Sophie-Perrine^Renée  Toudouie. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  de  Gandé, 
de  l'Election  d'Angers,  du  Grenier  à  sel  de 
Pouancé,  du  District  de  Segré. 

Un  seul  four  à  briques  y  existait  à  la  Révo- 
lution et  deux  petites  ardoisières  à  la  Lande  et 
au  Clairay. 

Maires  :  René  Ragaru,  17924816.  —  Jeaa 
Edelin,  14  août  1816,  1833.  —  François  Groji- 
ger,  1833,  démissionnaire  en  1841.^  René-LéoD 
Jallot'Hardouin,  23  janvier  1841,  1848.  — 
Gustave  Leroux-Vauvert,  15  août  1848-1853. 
Morin-cPYvonnière,  1853,  1857.  —  Eugène 
Martin,  nommé  le  10,  installé  le  19  juillet  1857. 
1871.  —   Tremblay,  1871,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  G 106,  f.  83.  —  Arch.  oomm.  BL^. 

Chazè-sar-Ar|pos^  c<»^  de  Candé  ^  kil.}. 
arrond.  de  Segré  (10  kil.)  ;  —  à  35  kU.  d'Angers 

—  Chaziacus  desuper  Argoa  1072  (l*'  CarL 
St-Serge,  p.  207).  —  Chaze  super  Argot  12S4 
(H.-D.  B  21).  ^  Chazeium  super  Argoan 
1307  (C.  St-Georges).  —  Chazé-sur-ErgattU 
1630  (Ët.-C.  Avrillé).  —  Dans  un  pays  plat  et 
boisé  que  traverse  du  S.-O.  au  N.-Ë.  la  rivière 
d'Argos,  entre  Ste-Gemmes-d'A.  (7  kil.)  au  5.. 
Loire  (6  kil.)  à  l'O. ,  Angrie  (9  kil.)  à  1*0.  et  au  S.. 
Yern  (5  kil.)  au  S.  et  à  l'E.,  Maran5(3  kil.)  à  IX 

Le  chemin  de  grande  commonicatioii  s'indioe 


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CHA 

à  angle  droit  yers  S.-O.  à  travers  le  bourg  en  y 
reliant  les  chemins  de  Gombrée  et  de  Ste- 
Gemmes  et  à  1  kil.  celui  du  Louroux-B.  qui  com- 
munique à  la  route  départ^*  de  Baugô  à  Niort. 

Y  passe,  outre  TArgos,  le  ruiss.  de  la  Bis- 
caie  ;  y  naissent  les  ruiss.  de  la  Ganlerie,  de  la 
Rablaie,  de  Véseuvre,  de  la  Noue-Bachelot. 

Superficie  :  3,084  hect.  dont  18  hect.  en  bois. 

En  dépendent  les  vili.  du  Saule  (13  maïs., 
67  hab.),  des  Tesniôres  (11  mais.,  43  hab.),  de 
Doussay  (9  mais.,  S5  hab.),  les  ham.  de  ValUère 
(8  mais.,  31  hab),  de  la  Bodinaie  (6  mais., 
41  hab.).  de  PEdats  (6  mais.,  17  hab.),  de  la 
Landaie  (5  mais.,  30  hab.).  de  la  Basse-Vennôre 
(5  mais.,  18  hab.),  de  Villeberneux  (5  mais  , 
36  hab.),  d'Aviré  (5  mais.,  27  hab  ).  de  la  Galai- 
serie  (5  mais.,  22  hab.),  de  Véseuvre  (4  mais., 

19  hab.),  de  la  Gaulerie  (4  mais.,  17  hab.)f  de 
la  Cbaufournaie  (4  mais.,  26  hab.),  de  la  Petite- 
Houssinaie  (4  mais.,  14  hab.),  de  la  Tronnelaie 
(3  mais.,  16  hab.),  de  la  Châtaigneraie  (3  mais., 

20  hab.)  et  128  fermes  ou  écarts. 

Bureau  de  poste  de  Segré.  —  Perception 
de  Yem. 

Population  :  S70  feux,  l,Si4  hab.  en  1720 
1726.  —  i,S57  hab.  en  1790.  —  i,6î8  hab.  en 
1831.  —  i,5i0  hab.  en  1841.  —  i,607  hab.  en 
1851.  —  i,5î9  hab.  en  1861.  —  iy613  h.  en  1872, 
dont  386  hab.  an  bourg,  106  ménages  dans 
66  maisons,  la  plupart  neuves  alignées  aux 
abords  et  à  Tentour  d'une  grande  place  carrée 
dont  réglise  occupe  Tintérieur. 

Foire  autrefois  le  10  août ,  reportée  depuis 
1873  au  24  février. 

Commerce  important  de  blé  ;  trois  marchands 
en  gros  à  résidence  dans  le  bourg  ;  élève  et  en- 
grais de  bestiaux  ;  pommiers  en  abondance,  châ- 
taigniers, noyers  ;  carrière  de  marbre  gris.  Les 
fours  à  chaux  dits  de  Chazé  sont  à  la  Yeurière 
sur  Angrie. 

La  Mairie t  avec  J^coZe  de  garçons,  a  été  cons- 
truite en  1834,  en  dehors  du  bourg  vers  N.  sur 
une  roche  escarpée ,  au  sortir  du  vieux  pont , 
et  dominant  TArgos.  —  Ecole  de  filles  (Sœurs 
de  Sainte-Marie  de  Torf ou).— C'est  une  des  com- 
munes les  plus  longtemps  réfractaires  à  rensei- 
gnement et  le  premier  conseil  municipal  élu  après 
1830  exigeait  même  pour  s'y  laisser  installer 
l'engagement  préalable  de  l'administration  supé- 
rieure de  n'y  souffrir  aucune  école. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Julien  (succursale,  5  ni- 
vôse an  XIII),  a  été  complètement  transformée 
par  l'adjonction  de  deux  bas  côtés  à  l'ancienne 
nef  unique  (17™,15  sur  8  met.),  avec  chapelles 
de  la  Yierge  et  de  St-Sébastien  et  chœur  (10<^,35 
sur  4  met.).  Entre  le  chœur  et  la  nef  de  lourds 
piliers  portent  un  clocher  carré  relativement  mo- 
derne et  sans  intérêt  d'art.  —  Jusqu'au  xviii«  s. 
l'usage  s'y  était  conservé  d'aller  déposer  les  of- 
frandes de  lin,  de  beurre,  de  froment  sur  les  étages 
d'une  vaste  armoire,  qui  s'ouvrait  au  bas  de  la  nef. 

A  un  kil.  du  bourg  vers  l'E.  s'élève  la  chapelle 
de  la  Croix-Marie,  Y.  ce  mot. 

Il  n'a  été  signalé  aucun  vestige  antique  sur  la 
commune. 


CHA 

L'ancien  prieuré  sert  actuellement  de  Pres- 
bytère ^  séparé  du  chevet  de  l'église  seulement 
par  la  route. 

Je  n'ai  absolument  rien  trouvé  sur  la  fondation 
de  la  paroisse  dont  l'église  fut  donnée  vers  le 
XIII*  s.  à  l'abb.  St-Georges-sur-Loire. 

Prieurs-curés  :  Haligon ,  1307.  —  Guill. 
Raoul,  1423.  —  Jaoq.  Dugué,  1510.  —  Fran- 
çois à*Andigné,  1541.  —  Guy  à^Andigné,  1542, 
1545.  —  Franc.  Patin,  1569,  1573.  —  Jean 
Thibault,  1586.  —  Jacq.  Lebouc,  1607,  1609. 
—  Jean  Chardon,  1617, 1630,  f  â  Angers  le  3  fé- 
vreir  1642  et  est  inhumé  dans  l'église  de  la  Trinité  ; 
son  cœur  fut  porté  à  Segré  dans  la  sépulture  de  sa 
famille.  —  René  Bellanger,  mai  1631,  1664.  — 
René  Jannault,  1664,  1668.  —  Gabr.  Lusson, 
1669  ,  t  le  24  mars  1695,  âgé  de  61  ans.  ~ 
Pierre  Sablon,  7  mai  1695,  f  le  ^  mû  1696.  — 
Eustache  Levallet,  novembre  1696,  f  lo  24  avril 
1714,  âgé  de  56  ans.  —  Anselme  de  la  Roche- 
Quentin,  juillet  1715,  t  le  27  août  1740,  âgé  de 
66  ans.  —  Jean-Nic. -Louis  Du  Moussay ,  no- 
vembre 1740,  t  le  31  décembre  1776,  âgé  de 
69  ans.  —  Jean  de  la  Sausse,  décembre  1776,  jus- 
qu'en novembre  1792,  qu'il  signe  officier  public. 

La  seigneurie  de  la  paroisse  était  disputée 
entre  les  seigneurs  de  Raguin  et  de  Bellefon- 
taine.  En  1637,  à  l'occasion  de  la  reconstruction 
du  grand  autel,  il  fut  constaté  par  procès-verbal 
qu'il  y  existait  au-dessus  «  des  peintures  de 
«  destrampe  fort  antiennes  ,  représentant  des 
c  images  de  saints  et  des  figures  d'anges,  a>  et 
sous  l'imposte,  sept  écussons,  12  autres  dans  la 
chapelle  Ste-Anne.  Us  servirent  sans  doute  à  cer- 
tifier les  droits  du  seigneur  de  Bellefontaine,  qu'un 
arrêt  du  2  août  1641  reconnut  au  profit  d'Anne 
Pierres,  capitaine  de  la  ville  et  château  de  Cha- 
teaubriand. —  Quelques  années  plus  tard  la  famille 
Gohin  de  Hontreuil  éteignit  toute  contestation  en 
réunissant  en  une  même  main  les  deux  châteaux. 

Le  prieuré  et  quelques  maisons  relevaient  di- 
rectement de  Craon  ;  une  autre  partie  de  la  pa- 
roisse, du  Lion-d'Angers  ;  —  mais  le  tout  res- 
sortissait  de  l'Election  et  du  Présidial  d'Angers, 
du  Grenier  à  sel  de  Candé,  avec  brigade  de  ga- 
belle dans  le  bourg,  du  District  de  Segré. 

Pour  toute  industrie ,  un  petit  four  à  chaux 
existait  en  1788  au  Saule.  —  L'armée  de  Scé- 
peaux  en  l'an  lY  avait  recruté  sur  la  paroisse 
une  compagnie  de  chouans,  que  commandait 
Dugué  dit  Barbe^Noire. 

Maires  :  Elle  Meslier,  chirurgien,  natif  de 
Louvaines  ,  1792.  —  JLe^ueu ,  1«»  messidor 
an  YIII,  t  eu  prairial  an  XIII.  —  Guill.-Pierre 
Sigogne,  3  messidor  an  XIII,  nommé  juge.  — 
Dorange,  l«r  septembre  1808.  —  Dominique 
Guillot,  7  juin  1810.  —  G. -S.  Sigogne,  12  oc- 
tobre 1815.  —  Joseph  Meslier,  5  décembre  1818, 
t  en  1822.  —  Mathurin  Foumier,  7  novembre 
1822.  —  Flavigny  de  la  Brosse,  30  août 
1826,  démissionnaire  en  1830.  —  Dominique 
Guillot,  2  octobre  1831.  —  Flavigny  de  la 
Brosse,  1843,  démissionnaire  le  21  juin  1847.  — 
Tugal  Conrairie,  23  août  1848,  démissionnaire 
en  1855.  —  Charles  Flavigny  de  la  Brosse, 


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16  octob.  18S5.— Parage,  1870.  en  fonctions,  1874. 

Arch.  comm.  de  H.-eUL.  G 194, 199,  SoS  ;  E 1371  ;  H  SU 

eorges-sur-L.  —Arch.  comm.  Et.-G.  —  Répart,  arch., 

1858,  p.  35.  —  Pour  les  localités,  voir  la  ChaufovamaU, 

Bellefoniaine,  Raguin^  la  Oroix-Marie.  Véseuvre,  etc. 

Chéblanehe,  m»»,  c°e  de  Chantéloup,  an 
vill.  des  Poteiies;  y  naît  tout  auprès  le  niiss.  de 
Montbault. 

Chéehif^é,  f.,  c°«  de  St-Georges-Ckâtel 

Chédavlon,  f. ,  c»«  de  Vézins.  —  Chez 
Davion  (Et. -M.). 

Ché-de-Bois  (le  Grand-),  f . .  c^  de  la 
Plaine.  —  Chez  Debois  (Cass.);  —  (le  Petit-), 
f  ,  c"«  de  la  Plaine. 

Chédemas  {Jean),  «  joueur  de  haultbois  et 
de  flûte  ordinaire  du  duc  de  Brissac,  »  mari  de 
Tugalle  Tricard,  est  inhumé  dans  l'église  de 
Brissac,  le  5  janvier  1640. 

Chédevergne  (Pierre),  né  en  octobre  1767 
à  St-Oeorges-sur-Loire ,  avoué  en  1793 ,  élu 
le  15  mai  du  Comité  de  surveillance  d'Angers 
s'excusa  sur  son  défaut  d'âge.  Quelques  mois 
plus  tard  il  fut  arrêté  comme  suspect  à  cause  de  ses 
relations  par  ordre  du  Comité  révolutionnaire. 
C'était  au  retour  de  Paris  où  il  avait  passé  un  mois 
entier  comme  délégué  d'une  des  assemblées  pri- 
maires. Mis  en  liberté,  il  fut  nommé  commissaire 
national  près  le  tribunal  criminel,  mais  là  en- 
core, Vial,  qui  du  reste  en  tous  ses  écrits  le  traite 
en  ennemi,  le  signale  ironiquement  comme  «  le 
c  défenseur  officieux  des  veuves  et  des  enfants  des 
ce  émigrés  et  des  frères  égarés  ».  —  U  était  redevenu 
simple  avocat  en  Tan  XI,  bâtonnier  de  l'ordre  en 
1815,  et  le  modéré,  le  suspect  des  temps  répu- 
blicains, ami  toujours  convaincu  a  des  principes 
a  sacrés  de  la  régénération  nouvelle,  »  figurait 
alors  à  titre  de  vice-président  dans  l'assemblée 
des  fédérés.  —  Mort  à  Angers  le  27  juin  1831. 

Chédrale  (la),  f.,  c°«  de  la  Meignanne. 

Chédro,  f.,  c°«  de  Meigné-le-Vicomte, 

Cheffes,  canton  de  Briolay  (7  kil.),  arrond. 
d'Angers  (24  kil.).  —  Eecleaia  S.  Mariœ  de 
Capha  1050-1062  (Epît.  Sl-Nicol.,  p.  19).  — 
Chepha  1052-1082  (2«  Cartul.  St-Serge.  p.  121). 

—  Cheffa  1104-1120  (Cartul.  du  Ronceray, 
Rot.  4,  ch.  2),  1438  (G  Chap.  St-Martin).  — 
Chefe  1113-1134  (2*  Cartul.  St-Serge,  p.  131). 

—  Capella  de  Chaffia  1150  (Epit.  St-Nicol., 
p.  76).  —  Caffia  1506  (St-Serge,  6rez-N.).  — 
La  ville  de  Cheffes  1508  (CensiO-  —  Sur  la 
rive  gauche  de  la  Sarthe.  —  Entre  Tiercé  (3  kil.) 
à  l'E.  sur  la  rive  opposée  de  la  Sarthe,  Juvardeil 
(4  kil.  1/2)  et  Champigné  (6  k.  1/2)  au  N.,  Ecnillé 
(4  kil.)  à  l'O.,  Soulaire-et-Bourg  (6  kil.)  et 
Briolay  au  S. 

Une  haute  levée  de  3  kil.  à  travers  les  prairies 
de  la  Sarthe,  aborde  le  bourg  par  deux  ponts 
construits  en  1868,  à  l'entrée  et  au  sortir  d'une  ' 
lie,  le  premier  de  trois  arches  en  pierre  à  rampe 
de  fonte,  le  second  vers  Cheffes  en  bois.  Tout 
au  détour,  dans  le  Val  St-Sulpice,  V.  ce  nom, 
apparaît  une  petite  chapelle  et  les  premières 
maisons  du  bourg.  —  Au  sortir  k  l'opposé 
vers  l'O.  se  croisent  le  chemin  de  grande  com- 
munication de  Seiches  à  Thorigné  et  le  chemin 
d'intérêt  commun  de  Soulaire  à  Chemiré. 


Y  passent,  outre  la  Sarthe,  les  raiss.  de  St- 
Gervais,  de  Piron  et  de  Lannay  et  une  boire  de 
Sarthe  dite  ruiss.  de  Soudon. 

En  dépendent  les  h.  ou  vill.  de  l'Echélardrie 
(7  mais.,  25  h.,  à  2  kil.),  delà  Goupillère  C2  kil.). 
du  Gué  (2 kil.),  de  Planterose  (4  mais.,  19  bab.  à 
2  kil.),  de  la  Greulerie  (6  mais.,  18  hab.),  de  b 
Dauière  (7  mais.,  31  h.),  de  la  Paquerie (7  mais  , 
24  h.),  delà  Tuilerie  (5  mais.,  12  h.),  de  l'Herbi- 
nière  (7  mais. ,  2  mén.),  de  la  Goupillère  (4  mais., 
19  hab.),  les  chat,  de  Teildras  et  de  Soudon  el 
65  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,735  hect.  dont  67  hecl.  41  ares 
en  vignes  et  74  hect.  78  ares  en  bois. 

Population  :  i,3i4  hab.  en  1872,  dont 
739  au  bourg  (194  mais.,  261  mén.). 

Bureau  de  poste  de  Tiercé  et  Perception  de 
Feneu. 

Foires  le  3«  jeudi  d'avril  et  le  3*  jeudi  de 
juin,  mais  sans  importance;  l'assemblée  an 
contraire  de  la  St-Louis  est  considérable  pour 
le  commerce  des  blés  ~  et  la  danse. 

Une  usine  à  blé,  un  four  à  chaux  de  quatre 
bouches,  la  marine,  l'exploitation  surtout,  le 
transport  et  la  vente  du  bois,  dont  l'embarque- 
ment se  fait  au  port,  animent  de  nombreux 
groupes  industrieux.  —  Une  fabrique  renommée 
de  matériel  agricole,  fondée  par  M.  Houyau.  V  ce 
nom,  a  malheureusement  péri  avec  son  créateur. 

La  vieille  agglomération,  pressée  au  bord  de 
l'eau  qui  l'envahit  chaque  hiver ,  s'égaie  de 
constructions  neuves,  bordées,  —  chose  rare 
aux  champs,  —  de  jardinets  fleuris,  le  long  des 
nombreux  chemins  rayonnants.  —  Vers  Ecnillé 
surtout,  là  où  l'abri  est  sûr  contre  l'inondation 
presque  régulière  de  la  Sarthe,  dans  le  canton 
de  la  Croix-Blanche,  que  dénomme  une  croÛL 
au  faîte  d'une  grosse  colonne  à  piédestal,  des 
logis  bourgeois,  voire  de  beaux  hôtels  s'encadrent 
dans  la  verdure.  Vis-à-vis  vers  Sud  se  dresse  la 
tour  d'un  moulin  abandonné;  —  en  face  le 
cimetière,  qui  entrave  les  projets,  en  attendant 
qu'il  serve  aux  agrandissements  à  venir. 

C'est  l'emplacement  désigné  de  la  Mairie  fu- 
ture, aujourd'hui  installée  dans  la  salle  basse  d'un 
informe  logis,  daté  de  1691,  acquis  pour  celte  des- 
tination le  14  septembre  1833.  VEcole  des  gar- 
çons occupe  le  premier  étage,  sans  jardin ,  sans 
cour.  —  La  communauté  des  Frères  du  Mans  vient 
d'acquérir,  pour  y  transférer  sa  maison-mère,  le 
bel  hôtel  avec  enclos  de  M.  Godin,  vis-à-vis  le 
cimetière. 

V Eglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
30  septembre  1807,  avec  vicaire,  5  août  1821), 
est  située  sur  le  bord  de  l'eau,  au  centre  ancien 
du  bourg.  La  nef  unique,  reconstruite  avec  le 
portail  en  style  du  xiii*  s.,  comprend  trois  tra- 
vées dont  la  voûte  surexhaussée  enveloppe  la 
base  de  l'ancien  clocher.  Une  inscription,  encas- 
trée dans  le  mur,  indique  que  l'œuvre  date  de 
1851  et  1856  sous  les  mairats  de  MM.  Voisin  et 
Godin,  et  n'omet  qu'un  nom,  celui  de^  l'architecte 
Dellètre.  A  droite  en  entrant,  sur  lé  mur  inté- 
rieur du  portail,  est  peint  un  Baptême  du 
Christ,  par  Baroni,  V.  ce  nom,  mais  trans- 


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formé  par  une  restauration  récente;  pins  loin, 
les  statues  de  saint  Louis,  de  saint  Etienne, 
de  saint  Sébastien  ,  de  saint  Pierre 
(xviii*  s.);  au  fond,  sur  les  pieds  droits  de  l'arc 
du  transept,  les  autels  avec  statues  modernes  de 
St- Joseph  et  de  Notre-Dame.  Un  arc  en 
tiers-point,  à  triple  moulure  en  retrait,  ouvre 
sur  le  transept  et  porte  sur  de  simples  rinceaux 
à  double  rang  d'oves  ou  d'écaillés,  les  tores 
ronds  de  la  voûte  abaissée  reposant  sur  des 
chapiteaux  à  feuillage,  surmontés  d'une  plinthe  à 
dents  de  scie;  à  droite,  une  chapelle  sombre,  à 
chapiteaux  formés  de  simples  entrelacs  ou 
d'hommes  barbus  dont  un  tient  un  poisson, 
l'antre  les  deux  pointes  de  sa  barbe  ;  à  droite 
une  chapelle  avec  fenôtre  à  meneau^  et  chapi- 
teaux de  feuilles  de  houx  ou  d'entrelacs  perlés. 
A  droite  et  à  gauche  chaque  chapelle  se  prolonge 
sur  le  côté  du  chœur,  dans  lequel  elle  débouche 
par  un  arceau  plus  bas,  celui  de  droite  surmonté 
d'un  écusson  portant  l'oie  proverbiale  de 
Cheffes,  avec  des  chapiteaux  d'un  art  grossier, 
animaux  et  feuillages  à  peine  ébauchés,  moins 
informes  encore  pourtant  que  ceux  de  l'abside 
autrefois  en  cul-de-four,  dont  un  à  crochets 
naissants  formés  d'un  simple  trait  en  creux.  Au 
fond  un  gracieux  tableau  de  Vierge  mais 
de  facture  et  de  sentiment  tout  modernes,  qu'on 
dirait  un  portrait  de  jolie  bourgeoise.  —  Sur 
l'édifice  plane  l'ancien  clocher,  œuvre  remar- 
quable, de  plan  hexagonal,  à  deux  ordres,  le 
premier  formé  de  trois  hautes  baies,  dont  l'arc 
en  tiers-point  s'aiguise  à  peine,  sur  des  piliers 
nus,  comme  les  arceaux  mômes  ;  le  second,  percé 
d'une  petite  baie  à  triple  moulure  ogivale,  dont 
l'arceau  intérieur  porte  sur  une  colonnette  à  cha- 
piteau; au-dessus  une  floche  en  ardoise  mo- 
derne. ^  Ballain  donne  une  vue  de  l'église  telle 
qu'elle  était  encore  avant  sa  dernière  reconstruction 
avec  la  petite  maison  adossée  au  mur  nord  de 
la  nef,  qui  servait  en  1830  de  mairie  et  plus 
tard  do  magasin  de  vins. 

On  y  vénère  comme  relique  la  mâchoire  infé- 
rieure de  St  Sjrmphorien. 

Outre  le  cimetière,  placé  autrefois  an-devant 
de  l'é^se,  il  existait  un  Cimetière  des  pauvres, 
joignant  le  marais  (xv-xviii«  s.),  vendu  nat*  le 
23  prairial  an  IV. 

11  n'a  été  signalé  aucun  vestige  antique  sur  la 
paroisse.  Il  est  certain  pourtant  que  la  voie 
d'Angers  à  Brissarthe  y  passait,  mentionnée  aux 
xi-xv"  s.  le  long  de  la  rivière.  Magnum  iter 
per  quod  itur  de  Andegavis  ad  Cheffàm  1438. 
La  paroisse  est  antérieure  sans  doute  au  xi*>  s. 
Une  tradition,  qui  n'est  pas  invraisemblable,  place 
la  primitive  église  sur  l'emplacement  de  la  cha- 
pelle actuelle  de  St-Sulpice.  Elle  était  en  tout 
cas  transférée  dès  le  milieu  du  xi«  s.,  là  même 
où  elle  se  voit  encore,  auprès  des  moulins  sei- 
gneuriaux, et  fut  donnée  vers  1060  par  le  sei- 
^  gneur  laïc,  Hubert  Ragot,  à  l'abbaye  de  Saint- 
Nicolas  d'Angers  avec  le  terrain  pour  construire 
un  cloître,  l'autorisation  de  former  un  bourg  et  de 
nombreux  privilèges.  L'abbé  y  établit  un  prieuré 
et  fit  reconstruire  l'églisOi  qui  fut  solenneUement  | 


dédiée  le  18  août  1167.  On  voit  encore  dans 
l'église  actuelle  une  belle  et  curieuse  inscription 
en  lettres  onciales,  gravée  sur  ardoise,  en  forme 
de  charte  et  plusieurs  fois  reproduite,  Y.  Répert. 
archéol.,  1859,  p.  315  et  1868,  p.  122,  qui  relate 
l'ordre  et  les  témoins  de  la  cérémonie  et  le  dépôt 
dans  l'autel  de  morceaux  de  vêtements  de  la  Vierge, 
de  Jésus  et  des  Apôtres,  d'une  dent  de  St  Maurille 
et  de  nombreuses  reliques.  •—  La  cure  fut  réunie 
au  prieuré,  sur  la  demande  de  l'abbé,  par  or- 
donnance épiscopale  du  i*^  mai  1335.  —  Le 
prieuré,  qui  touche  et  enveloppe  vers  S.  et  S.-E. 
Téglise,  aété  vendu  nat^  le  21  prairial  an  lY  et  est 
encore  une  propriété  particulière. 

Prieurs-curés  :  Maurice  Auheri,  1339.  — 
Jean  Duhouschet,  1483.  —  Jacques  Chemi- 
nard,  1507,  1533.  —  Philippe  Cheminard, 
«  écuyer  de  Notre  Saint-Père,  »  1537,  1554.  — 
Hervé  Poyet,  1569.  —  Pierre  Mariau,  1583.  — 
René  Foussier,  grand- vicaire  de  l'Evoque,  1592, 
1598,  prieur  aussi  de  Cessé  et  de  Ghemillé.  — 
Math.  Davy,  1609,  1613.  —  René  Collet,  1614, 
t  le  22  janvier  1629.  —  Franc.  Davy,  1629, 
t  le  18  mars  1659,  licencié  en  droit,  chanoine 
de  St-Maurice,  âgé  de  60  ans.  —  Claude  Davy, 
son  neveu,  1659.  —  Lehreton,  1667,  novembre 
1672.  C'est  le  premier  qui  tienne  résidence  et  qui 
signe  les  actes  de  la  paroisse.  —  Jacq.  Ferrand, 
profès  de  Saint-Maur,  février  1673,  f  le  3  août 
1691.  —  Fr.-J.  Dahuron,  septembre  1691,  mai 
1712.  —  Joseph  Gentil»  docteur  de  Sorbonne, 
août  1712,  septembre  1721.  —  Hardouin  Du- 
pont, juUlet  1722,  t  te  6  avril  1761,  âgé  de 
66  ans.  —  Maurice  Gaudin,  religieux  de  Bri- 
gnon,  fils  d'un  marchand  foulon  de  la  Boissière- 
Saint-Florent,  16  avril  1761;  mais  à  la  suite  d'un 
procès  il  transige  et  cède  la  place  à  son  compéti- 
teur. —  Gaston,  14  novembre  1762,  novembre 
1773.  —  Une  mission,  fondée  tous  les  vingt  ans, 
fut  inaugurée  sous  son  règne  en  1765  par  quatre 
Lazaristes  d'Angers.  —  Nepveu  du  Verger, 
avril  1774.  —  Claude-Antoine  Tirode,  béné- 
dictin de  Gluny,  22  septembre  1774;  mais  le 
bénéfice  lui  est  contesté  à  la  fois  par  Daburon, 
prieur-curé  de  la  Pèlerine,  et  Chauveau,  curé  de 
Candé,  munis  des  titres  divers  et  qui  tous  deux 
sont  déboutés  par  arrêt  du  Parlement  du  6  sept. 
1776.  —  Tirode  prend  possession  jusqu'au  2  jan- 
vier 1793  qu'il  signe  encore  officier  public.  Son 
vicaire  Monclair  fut  déporté  en  Espagne  en  sep- 
tembre 1792. 

On  trouve  un  chapelain  Louis  Herrier,  maître 
d'école  en  1710,  et  une  maltresse  d'école.  Ur- 
baine Pezot,  morte  âgée  de  90  ans  le  12  mai  1769. 

Le  fief,  honor  de  Caphia,  appartenait  aux 
xi-xiii*  s.  aux  vicomtes  du  Lude  et  à  partir  du 
XI v«  jusqu'à  la  Révolution  aux  seigneurs  du 
Plessis-du-Vent,  devenu  le  Plessis-Bourré.  En 
échange  des  privilèges  reçus  des  seigneurs,  le 
prieur  était  tenu  de  les  abriter  tous  les  ans  la 
nuit  de  Noël  dans  sa  grande  salle  et  de  leur  pré- 
senter le  jour  des  Rois  une  fouace.  La  terre  avait 
titre  de  châtellenie  et  relevait  à  foi  lige  de  Brio- 
lay  ;  mais  il  n'y  existait  pas  de  manoir  seigneurial. 

Les  documents  constatent  l'existence  d'un  pont 


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au  bonrg  durant  lexy*  s.  Le  port  d'embarqnement 
passait  encore  en  1789  pour  un  des  plus  beaux 
de  la  province  ;  mais  Tétat  des  routes  empêchait 
d'y  aborder.  La  paroisse  sollicitait  aussi  réta- 
blissement de  deux  foires  et  de  marchés  hebdo- 
madaires qu'elle  n'a  pas  encore. 

En  1589  pendant  la  Ligue,  le  passage  de  laSarthe 
était  commandé  par  la  construction  d'un  fort,  qui 
fut  suipris  par  les  Ligueurs  le  jour  de  la  Toussaint» 
et  repris  par  les  royaux  deux  jours  après.  '^  En 
juin  1832,  placé  au  milieu  d'une  chouannerie 
menaçante,  le  bourg  avait  barricadé  ses  rues, 
placé  un  veilleur  dans  le  clocher  et  tenait  sa 
garde  nationale  prête  au  coup  de  feu. 

Un  dicton  angevin  rappelait  les  oies  rouges 
de  Gheffes,  non,  croyons-nous,  d'armoiries  pré- 
tendues du  bourg  qui  aurait  porté,  au  dire  de 
Bruneau  de  Tartifume,  dans  son  écu  inconnu 
une  oie  de  gueule,  mais  de  l'enseigne  sans 
doute  d'une  hôtellerie  mentionnée  dès  le  xvi«  s. 

Par  une  particularité  à  rappeler  Gheffes  a 
donné  naissance  à  deux  célèbres  libraires  pari- 
siens du  zvi«  s.  Nie.  Ghesneau  et  Henri  Poupy. 

Maires  :  Jean -Gh.- Armand  de  Terves  ^ 
!•'  messidor  an  YUI.  —  Gh.-Prosper  de  Terves, 
ancien  officier  de  marine,  frère  du  précédent, 
28  mars  1810,  démissionnaire  le  24  août  1830.  — - 
Urbain  Pilastre,  28  août  1830,  démissionnaire 
en  1839.  —  Yves-Louis  Marais,  22  avril  1839, 
installé  le  25.  —  Monnier,  1843-1848.  —  Jean 
Godin,  13  avril  1848,  démissionnaire  le  25 
mai  1855.  —  Alfred  Voisin,  15  juin  1855, 
instaUé  le  25.  —  J.  Godin,  1859.  —  Cholet, 
1870,  en  fonctions  1874. 

Arch.  de  H.-et-L.  G  96;  106,  f.  263;  187, 192;  6  St-Ni- 
colas.  —  Arch.  comm.  Et  -G.  —  loumal  de  Louret,  Revue 


d'Anj.,  1854.  t.  II,  p.  166.  —  EpU.  St-Nie.,  p.  19-26.  — 
BalUdD,  Hss.  867 ,jd.  644.  —  Pour  les  localités,  voir  U  Val- 
St-SiUpiee,  le    Vivier,  Soudan,   la  Moehe-Cowriillon, 


Teildras,  etc. 

Chéhéré  (Gilles),  religieux  profès  des  Gor- 
deliers  d'Angers,  docteur  de  Sorbonne  et  gardien 
de  la  maison  de  Paris,  déflniteur  général  de 
l'ordre,  puis  agent  de  la  province  de  Touraine  et 
gardien  du  couvent  d'Angers,  y  meurt  le  24  fé- 
vrier 1618  et  est  inhumé  devant  le  grand  autel. 

Chéhuèt^  aa).  —  V.  la  Chevère. 

Chelllon  (le),  ham.,  c"  de  St-Georges.-s.-L. 

Chélonnale  (la),  f.,  c"«  de  Loire.  —  La 
Chalonnais  (Et. -M.). 

Chélotals  Çies),  f.,  c"«  de  Vergonnes  ;  «  f., 
c»«  de  Combrée.— En  est  sieur  Louis  Roui  en  1704. 

Chéloan,  f.,  c"«  de  Daumeray.  —  CheU 
Zuaul642.  —  C/iesluau  1691  (Et.-G.). 

Chcltei,  ChtiiHaeuM.  —  V.  Ckizé. 

Cbemant,  chat.,  c"«  de  Blaison,  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  avec  hôtel  noble  construit  au 
xiv«  s.,  reconstruit  et  enclos  de  murs  vers  la  fin 
du  xvi«  s.,  et  comprenant  au  xviii"  s.,  outre  le 
château  formé  de  trois  corps  de  logis  flanqués 
d'un  grand  pavillon  carré  avec  escalier  d'hon- 
neur, grande  cour  avec  portail,  vastes  terrasses, 
douves  et  fossés,  deux  jardins,  deux  doubles 
vergers,  maison,  cour  et  jardin  de  closier ,  char- 
milles, prés  de  8  boisselées,  emplacement  de 
l'ancien  étang,  où  jusqu'à  la  fin  du  xvi«  s.  le 


ruisseau  de  la  fontaine  de  Chemant  faisait  tour. 
ner  deux  moulins,  un  second  pré,  le  tout  entouré 
de  murs,  vastes  vignes,  closeries,  des  pàtoro 
autrefois  en  bois  de  hautes  futaies,  nn  taillis  de 
châtaigniers,  des  garennes  à  coonilsel  antres  bèta 
fauves  et  noires  dans  une  enceinte  muée,  et 
d'autres  bois  et  prés  dans  la  vallée  etdaula 
grande  lie  de  Blaison.  —  En  dépendaieot  par 
acquisitions  successives  les  fiefs  du  Bois-Richaid, 
du  Grand  et  du  Petit-Sazé  et  de  Raindioa.  U 
seigneurie  relevait  de  Blaison  et  apparteoùti 
Jean  de  Marottes  1414,  Pierre  Lebnm.songendie, 
1634,  Jean  de  Vauférie,  mari  de  Renée  Lelnm 
1479.  François  de  Goulaine  la  vendit  en  15S1  à 
Jamet  Martin,  marchand  de  St-Solpice-sur-Loiie, 
dont  la  fillb  Michelle  épousa  Louis  de  Cheiern 
vers  1587.  G'est  lui  qui  fit  agrandir  et  rsnettn 
on  état  l'habitation  délabrée.  La  famille  de  Ch^ 
verue  en  resta  propriétaire  pendant  deux  sîèete 
jusqu'au  mariage  deHodeste-Gécile  deCh.aTecNie. 
Gohin  de  Montreuil  vers  1766,  sur  qui  le  chitea 
et  la  terre  furent  vendus  nat^  avec  les  métaiiies. 

n  y  existait  dès  au  moins  le  xvi*  s.  aaboit 
du  château  une  chapelle,  mais  àpeuprësdéltts- 
sée,  sans  aucun  mobilier,  et  qui  ne  servait  plas 
que  de  dépôt  pour  les  mesures  et  boisseau  Ai  h 
seigneurie.  Pierre  de  Gheverue  etsa  femmeOt»- 
lotte  Gochelin  la  fondèrent  de  nouveau  en  1(61 
sous  le  vocable  de  St  Pierre  et  de  St  Ghailei. 
Elle  fut  érigée  en  bénéfice  en  1679  par  déent 
épiscopal.  Le  seigneur  présentait  aussi  à  b  cha- 
pelle de  l'Etang  de  Gennes  et  relevait  œ  droit  ài 
Ghapitre  de  Montreuil-Bellay. 

Arch.  de  M.-et-L.  E  435-458  et  19064000. 

Chenaaiat,  f .  et  m**'  à  eau,  c^«  de  Corsé.  - 
Lande   de   Chemenz   1152   (Hauréan,  h, 
col.  157).  —  Chemantium  (Ménage.  Fit  P. 
jErod,  p.  5).  —  Ane.  terre  seigneuriale,  af» 
château,  dont  il  ne  reste  que  la  chapelle  bénite  b 
7  février  1708.  Elle  sert  de  hangar  à  la  feme, 
incendiée  en  1865  et  récemment  reconstruite.  U 
seigneur  avait  titre  de  fondateur  de  l'église  p- 
roissiale  et  comme  tel,  droit  de  banc  au  chôai 
réservé,  qu'une  sentence  de  1658  lui  owfinn- 
La  terre  i^partenait  an  3Ui«  s.  à  GuillauBe  di 
Passavant,  au  xv«  s.  à  Hardy  le  Roux,  cheTififfi 
et  fut  assigné  en  1430  comme  douaire  à  G>t^ 
rine  de  St-Àignan,  femme  de  Jean  Leroux,  ciien* 
lier,  qui  avait  acquis  récemment  le  haut  Cbe- 
mant. Il  en  dépendait  trois  closeries  et  cinq  a^ 
tairies  dont  deux  durent  être  aliénées  pus» 
mari  pour  payer  ses  frais  d'équipement  de  gufl* 
(G  106,  f .  440).  Le  fief  fut  vendu  sur  Phibif  | 
Leroux,  héritier  de  François  Leroux,  abbè^  i 
Mont>St-Michel,  par  décret  judiciaire  en  IfiH'  | 
François  Ghérité,  sieur  de  Voisin,  dont  h  ^  ' 
épousa  le  16  novembre  1649  Louis  de  Maillé  ^ 
la  Tourlandry.  —  En  est  sieur  Charles  de  Ckè-  ; 
rite,  inhumé  le  5  novembre  1699  par  l'abté  ^ 
Ghaloché  ;  —  François  de  Grespy ,  mari  de  lasBt 
de   Ghérité    de    Voisin    1708;  —  EUsabelh  * 
Grespy.  femme  de  Gh.-Franç.  Lefevre  de  Tit 
brière  1787.  —  Vendue  nal»  le  28  prairial  aa  n 
sur  Lefevre  de  l'Aubrière,  la   terre  relevait  de 
Briolay  et  devait  à  son  suzerain  toii3  les  d0«} 


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667  — 


CHE 


ans  le  15  août  an  chien  épagnenl  et  an  oiseaa  de 
senrice,  redevance  encore  exigée  aa  xyiii«  s. 

Chemant»  f.,  c»«  de  DurtaL  —  Chemens 
1190  (Pr.  de  Gouis,  t.  I,  f.  19).  —  Chemain 
(Et. -M.).  —  En  est  siear  René  Ayraalt,  mari  de 
René  de  Scépeaox  1583;  «  f.,  c"«  de  Fougeri; 
«  €*•  de  Marcé,  —  Une  maison,  jardin,  ea- 
trages  appellée  Chemena  (G  105,  f.  215  v»), 
relevait  de  Dnrtal  et  de  Singé. 

Chemant,  (le  Bas-),  ham.,  c°«  de  Corzé. 

Chemant  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.  C'»  de  St- 
Martin-étArcé ,  anc.  fief  et  seigneurie  avec 
hôtel,  colombier,  chapelle,  bois,  étangs,  garennes 
relevant  de  Fontaine-Milon,  et  appartenant  à  une 
famille  du  nom  jusqu'à  la  fin  au  moins  du  xv*'  s. 

—  En  est  sieur  Geoffroy  de  Dureil  en  1561,  Jacq. 
de  ]>areil  1602, 1605,  Gédéon  de  Thianges,  1610, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  Chambre,  sieur  de 
Mouliries,  Ant.  de  Thianges  1627,  Franç.-Louis 
Frain  de  la  Vrillière,  mari  de  Lucrèce  de  Sarcé, 
1724.  La  ferme  est  encore  l'ancien  logis  du  xvi«  s. 

Cliemaiit  (le  Haut-),  vill.,c°« de BZaison.— 
Ane.  closerie,  dépendant  de  la  terre  de  Chemant. 

Chemas,  f.,  c"»  du  Lion  -  éC Angers, 

Cniemas-Chaossée  (le),  miss,  né  sur  la  t^* 
du  Lion-d* Angers,  s'y  jette  dans  TOudon,  a 
pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Courtière  ;  — 
1,750  m.  de  cours. 

Cliemaasin  (le  Grand-),  f.,  c°«  de  Geste;  » 
(le  Petit-),  f.,  c°«  de  Villedieu. 

Chemellerte  (la),  f..  c"«  de  Vemoil-le-F. 

CliemeUier,  c^^  de  Gennes  (13  kil.),  arr.  de 
Sanmur  (31  kU.)  ;  —  à  25  kil.  d'Angers  —  Cha- 
mîlcheriacus  1027  (Carlul.  St-Aubin,  fol.  |58). 

—  Camellerium  1060-1081  (Ib.,  foL  123).  — 
Chemeler  1219  (G  Chap.  St-Jean-Baptiste).  — 
Chemelier  1305  (Ib.,  p.  27).  —  Dans  une  plaine 
encadrée  de  hauts  coteaux  entre  Blaison  (7  kil.), 
St-Ellier  (3  kil),  les  Alleuds  (5  kil.),  et  Saulgé- 
l'Hôpital  (6  kil.)  à  TO.,  St-Georges-des-Sept- 
Voies  (7  kil.  1/2)  à  l'E.,  Grézillé  (1  kU.  1/2)  à l'E.  et 
au  S. ,  St-Rémy  (7  kil.  1/2)  et  Coutures  (3  kil.)  au  N. 

Le  chemin  d'Allençon  à  St-Rémy  traversant 
de  part  en  part  le  territoire  de  TO.  à  TE.  par  le 
centre,  remonte,  avant  d'en  sortir,  par  une  courbe 
da  S.  au  N.  en  reliant  le  chemin  de  St-Hilaire-St- 
Florent  et  s'échappe  vers  TE. 

Y  passent  TAubance,  et  les  ruiss.  de  Montaigu 
et  de  la  Fontaine. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  Montaigu 
(24  mais.,  64  h.),  de  Mauny  (15  mais.,  59  hab.), 
de  la  Motte  (13  mais.^  40  hab.),  de  la  Gaignardière 
(il  mais. ,  36  hab.),  du  May  (9  mais. ,  35  hab.),  du 
Vaarobert  (9  mais. ,  31  h.),  de  la  Haute-Ronde 
(8  mais..  23  hab.),  de  la  Basse-Ronde  (7  mais., 
20  h.)^  delà  Blanchardiëre  (4  mais.,  17  h.),  de 
r Année  (5  m.,  16  hab.),  de  la  Pauverdière  (4  m. , 
i5  hab.),  du  Petit-Sigogne  (5  m.,  14  hab.),  de  la 
Gaittiëre  (3  mais.,  12  hab.),  un  moulin  et  7  ou 
8  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,091  hecU,  dont  103  hect.  74  a. 
en  vignes  et  39  hect.  en  bois. 

JPopulation  :  777  hab.  en  1726.  —  740  hab. 
en  il90.— 660  hab.  en  1831. ->di5  hab.  en  1841, 
—  S9Ô  hab.  en  1851.  —  6i4  hab.  en  1861.  — 


S87  hab.  en  1866.  —  584  hab.  en  1872,  dont 
159  au  bourg  (52  mais.,  58  mén.). 

Des  lettres  royaux  du  17  mars  1762  avaient 
créé  une  foire  qui  s'est  conservée  en  simple  as- 
semblée le  jour  de  la  St-Laurent  (10  août),  pa- 
tron primitif,  dit-on,  de  l'église.  —  C'est  par  er- 
reur que  la  Poste  et  autres  documents  y  men- 
tionnent cinq  foires  qui  n'y  ont  jamais  existé. 

Mairie  installée  dans  la  chambre  haute  d'une 
maison  inhabitée. 

Ecole  mixte  communale  tenue  par  les  sœurs 
de  la  Salle- de- Vihiers. 

V Église ,  dédiée  à  St  Aubifi  (succursale  , 
26  décembre  1804),  a  été  transformée  par  des 
travaux  modernes  d'agrandissement  (1827-1830) 
et  conserve  pourtant  encore  son  pignon  aigu  percé 
d'une  double  petite  fenêtre  romane  et  le  chevet 
extérieurement  d'aspect  antique.  La  date  1686 
derrière  le  chœur  indique  l'année  d'une  recons- 
truction partielle. 

Le  Presbytère  a  été  acquis  par  la  conunune 
en  1821-1823. 

Il  existe  encore  à  l'Est  et  à  800  met.  de  l'église 
dans  un  bois  dit  de  la  Pierre-Couverte  un  Dol- 
men, formé  de  cinq  pierres  (4°^,20  de  longueur 
sur  2™,90  de  hauteur),  celle  du  fond  renversée , 
les  deux  autres  servant  de  toit.  —  Les  débris 
d'un  autre  dolmen  dit  de  la  Pauverdière  se 
voyaient  récemment  encore  au  nord  et  à  1,600 
mètres  du  bourg.  Toute  cette  contrée,  depuis 
de  longs  siècles  habitée,  était  traversée  par 
la  voie  de  Brissac  à  Gennes  par  Longueville  et 
St-Pierre-en-Vaux.  Le  domaine  primitif,  curtis, 
quoiqu'ayant  son  église  spéciale ,  restait  encore 
réuni  au  xi«  s.  à  la  villa  Chiriacus,  aujourd'hui 
St-Rémy-la-Varenne,  dont  il  comprenait  sans 
comparaison  les  terres  les  plus  grasses  et  les 
plus  fertiles, pinguius  ac  fertiliusprocul  dubio 
territorium.  Ancien  patrimoine  des  comtes,  il 
avait  été  donné  par  eux  vers  le  ix«  s.  aux  moines 
de  St-Aubin  et  aux  chanoines  de  St-Lézin  d'An- 
gers, qui  vers  1014  s'en  partagèrent  la  propriété 
jusqu'alors  indivise.  Chemellier  fut  affecté  au  Cha- 
pitre de  St-Lézin,  plus  tard  de  StJean-Baptiste. 

Curés  :  Jean  Duvav^,  1427, 1431.  —  Guill. 
Moreau,  vicaire  général  de  l'Evèque,  f  le  2  mai 
1497.  —  Jean  de  VAubépin,  l«r  juin  1497,  qui 
résigne.  —  Simon  Binaut,  1«'  mars  1498  (n.  ■  ). 

—  René  de  Seillons,  1550,  qui  permute.  —  Pierre 
Lefrère,  chapelain  de  Mèlay,  mars  1551  (n.  s.).— 
Thomas  Comilleau ,  1504.  —  René  Bardoul, 
1568.  —  Vétérin  Hamonet,  1586.  —  Franc. 
Fijoust,  1587.  —  André  Salmon,  1598.  —  Jean 
Behain,  1608.  —  Jacq.  Millet,  1613-1617.  — 
Seréné  Gricler,  1626.  C'est  le  premier  qui  ré- 
side. Avant  lui  les  vicaires  rédigent  les  actes,  à 
titre  de  «  fermiers  de  la  cure  >.  U  tenait  chez  lui 
une  école,  un  pensionnat  sans  doute  —  et  meurt 
le  19  novembre  1650.  —  Ch.  Déniau,  février  1651 , 
1684.  —  La  série  des  registres  s'interrompt  à  plu- 
sieurs reprises.  —  Michel  Amys,  1686,  1691.  — 
Poysonnier,  1694.  —  L.  Boguais,  mars  1694. 

—  Jean -René  Tcss^,  1703, 1709.  —  "René  Caillot, 
t  le  19  mars  1741,  directeur  des  Cordelières  des 
Poûts-de«Cé.  —  Cl.  Dudoyer,  1717.  —  Simon 


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GHE 


Sigogne,  préeédemment  caré  de  St-Maor,  1717, 
t  le  96  février  1734,  âgé  de  45  ans.  <-  Pierre 
Poittevin,  mai  1734  jusqu'à  novembre  1756.  Il 
devient  supérieur  du  séminaire  St-Gharles  d'An- 
gers. —  M.  J.  Rihay,  mars  1757,  décembre 
1790.  —  Diard,  juillet  1791,  en  môme  temps 
curé  de  Grézilié.  —  Le  vicaire  Gauironneau 
devient  curé  intrus  de  la  Tourlandry. 

Le  bourg  s'éleva  autour  de  Téglise,  à  Tabri  du 
château,  dominant  sur  une  haute  motte  entourée 
de  douves  qui  existait  encore  en  1325  et  qui  fut 
détruite  complètement  dans  la  seconde  moitié  du 
xiv«  s.  c  Les  cours,  fossés,  jardins  »,  s'en  voyaient 
encore  à  la  fin  du  xvii*  s.  Il  n'en  reste  pas 
trace  ;  mais  des  fouilles  récentes  (1868-1869)  ont 
trouvé  sur  l'emplacement  dé8igné,comme  un  peu 
partout  dans  le  village,  des  tombes  en  forme 
ovale  où  s'entassaient  des  ossements  à  demi 
brûlés  ;  à  côté  et  ailleurs  encore,  des  sépultures 
entaillées  dans  le  tuffeau  même.  La  plupart  sans 
doute,  au  moins  les  plus  récentes,  se  groupaient 
autour  d'une  chapelle  de  St- Léonard,  voisine 
et  dépendante  du  château  (23  pieds  de  longueur 
sur  12  de  largeur  et  15  de  hauteur).  Reconstruite 
en  1731  aux  frais  du  seigneur,  et  bénie  le  9  août, 
elle  était  abandonnée  déjà  «  depuis  un  temps 
«  immémorial  »  à  la  Révolution,  et  ses  murs  en 
partie  ruineux  et  écroulés.  Elle  fut  vendue  nat* 
le  13  thermidor  an  IV  pour  le  p^x  de  100  francs 
et  a  depuis  totalement  disparu.  Un  petit  edi- 
cule,  construit  en  1868  à  l'angle  opposé  de  la 
place,  en  rappelle  seulement  le  souvenir. 

Le  fief  portait  le  titre  au  xvii"  s.  de  châtellenle, 
mais  il  était  réuni  depuis  au  moins  le  xiii«  s. 
à  Blaison  et  ne  possédait  plus  depuis  longtemps 
d'habitation  seigneuriale.  La  grange  dtmeresse 
subsiste  seule  encore  an  bas  du  bourg,  commune 
autrefois  au  Séminaire  d'Angers  pour  la  recette 
de  ses  fiefs  de  Sarcé  et  de  Raindron. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprétré  de  Sau- 
mur,  de  l'Election  de  Saumur,  du  District  en 
1788  de  Doué,  en  1790  de  Saumur. 

Arch.  de  H.-eUL.  G 151  ;  E  821, 433  ;  G  Ghap.  St^uUflD; 
—Cure  de  Gohier.  —Arch.  comm.  Et.-€. — A  reh,  tfAnj., 
1. 1,  p.  45.  —  Galknd,  F^rane  alteu,  p.  295.  —  Pour  les  lo- 
calitét,  voir  Saxe,  la  Brouardiêre,  U  Mûrier ^  MonUdgu, 

Chemelller  (Ra4>ul  Petit  de;,  né  à  An- 
gers en  1786,  engagé  volontaire  dans  les  grena- 
diers vélites,  fit  la  campagne  de  1805,  et  succes- 
sivement, comme  officier  dans  les  dragons,  toutes 
celles  de  l'empire,  y  compris  Moscou  et  la  cam- 
pagne de  France.  A-  la  Restauration  il  entra 
comme  chef  d'escadron  aux  dragons  de  la  garde, 
fit  la  guerre  d'Espagne  en  1824  et  prit  l'année 
suivante  sa  retraite  à  Paris  où  il  est  mort  le 
23  décembre  1861,  chevalier  de  St-Louis  et  de  la 
Légion  d'honneur.  Il  avait  épousé  en  1823 
M""  Du  Moncel  morte  sans  enfant  après  un  an 
de  mariage. 

ChemeUlére  Ga),  f.,  c>«  é'Etrické;  »  (la 
Petite-),  f.,  c"«  d*Etrické. 

ChemlIIé  {canton  de),  borné  par  les  can- 
tons au  N.  de  St-Florent  et  de  Ghalonnes,  à  l'E. 
de  Thouarcé  et  de  Vihiers,  au  S.  de  Cholet,  à 
rO.  de  Beaupréauetde  Montrevault,  présente  vers 
S.  les  points  les  plus  élevés  du  Département, 


qui  forment  la  ligne  du  faite  (186  m.,  210  met, 
170  met.)  des  eaux  de  l'Evre  et  des  affluents  du 
Layon.  Le  terrain  s'abaisse  rapidement  venN. 
jusqu'à  85  met.,  présentant  ainsi  dans  sa  phis 
grande  partie  une  plaine  découpée  par  les  vallées 
de  THyrome,  du  Jeu  et  de  leurs  affluents,  qu'oa 
embrasse  d'une  vue  complète  vers  l'O.  et  auprès 
du  bourg  des  Gardes. 

Il  comprend  21,441  hect,  répartis  entre  ome 
communes  :  Chemillé,  la  Jumellière,  St-Léxio, 
Neuvy,  Ste-Christine ,  la  Ghapelle-Roussetia, 
Gossé,M6lay,  la  Tourlandry,  St-(;eorges-du-Puy- 
de-la-G.,  les  Gardes,  —  et  une  population  de 
ii,84i  hab.  en  1821,  —  13,983  bab.  en  1831,  - 
i3,997  hab.  en  1841,  —  15.883  hab.  en  1851.  - 
16,lii  hab.  en  1861,  —  15,697  hab.  en  §866.  - 
14,938  hab.  en  1872,  qui  semble  décroître  rajû- 
dément  depuis  16  ans. 

C'est  le  canton  de  l'arrondissement  de  Gholet 
où  l'instruction  primaire  est  le  plus  avancée. 

Il  est  traversé  de  part  en  part,  du  S.  au  If., 
par  les  routes  nationales  d'Angers  aux  Sables,  et 
de  Chemillé  à  Segré,  et  de  l'E  à  l'O.  par  les 
routes  départementales  de  Saumur  à  Nantes  et  de 
St-Lambert-du-Latay  à  Chantoceaux.  —  La  voie 
ferrée  de  Niort,  descendant  de  Chalonnes,  coupe 
cette  dernière  route  et  par  une  série  de  côtes 
pénibles  aborde  la  Jumellière,  longe  la  route  na- 
tionale de  Segré,  qu'elle  coupe  sous  Salbeuf.  tra- 
verse l'HyrômeàrO.  de  St-Pierre,  sur  un  viaduc, 
et  de  nouveau,  sous  le  chef-lieu,  sur  un  second 
viaduc  de  trois  arches,  comme  le  premier,  et 
stationne,  pour  s'écarter  ensuite  par  une  courbe 
et  filer  droit  vers  S.  jusqu'en  dehors  du  canton. 

ClieailUéy  chef-lieu  de  canton,  arr.  de  Gholet 
(22  kil.  1/2)  ;  —  à  37  kil.  d'Angers.  —  Cami- 
liacua  villa  775  (D.  Bouq..  t.  V,  p.  737).  ~ 
Cella  guoe  vocaturCamt'lZiacus  844  (lb..G  t.Vm. 
p.  437).  —  Camilliaci  castrum  1002  (Cart.  de 
Chem.,  f.  1).  —  Chimilli  1050  circa  (2«  Cart. 
St-Serge,  p.  48).  —Eccleaia  S.Marie  de  CM- 
milleiaco  1084  (Cart.  de  Chem..  ch.  4).  - 
CameliacuB  1106-1114  (Cart.  du  Ronc,  Rot  1, 
ch.  80).  1121-1131  (Pr.  de  Chalonnes,  ch,  or.).  - 
Cameliacensis  prior  1153-1159  (1«*  Cart.  St- 
Serge,  p.  100).  —  Chimileium  1115  cira 
(Fontev.).  —  Chimilliacua  1120  (Arch.  d'Aoj.. 
t.  II,  p.  65,  67,  80),  1135  (Epit.  St-Nic,  p.  57). 
—  Chemilleium  1152  circa  (l«r  Cart.  St-Serge, 
p.  96  et  ch.  or.  de  Chem.,  n»  43).  ~  Chime- 
leium  1167  (Cart.  du  Roue,  Rot.  3,  ch.  99).  — 
ChimilUi  1169  (Ib.,  Rot.  2.  ch.  26).  —  Ou- 
milliacuB  1201  (Fontev,),  1204  (Cart.  de  Chem.. 
ch.  38).  —  Entre  Chanzeaux  (8  kil.),  la  Jumel- 
lière (8  kil.),  et  St-Lézin  [(6  kU.  1/2)  au  N.,  St- 
Lérin,  la  Chapelle-Rousselin  (4  kil.  1/2)  à  TO.. 
St-Geoiges-du-Puy-de-la-G.  (8  kil.),  Mélay  (5  k.) 
au  S. ,  l'enclave  de  Gonnord  et  Chanzeaux  à  l*E. 

La  route  nationale  d'Angers  aux  Sables,  pé- 
nétrant du  N.-E.  sur  le  territoire,  se  dirige  droit 
sur  la  voie  ferrée  de  Niort  et,  au  point  le  plus 
près,  est  abordée  par  la  route  nationale  de  Segré 
à  Gholet,  traverse  avec  elle  l'Hyrôme,  coupe  le 
bouig  St-Pierre,  forme  l'abord  de  la  gare,  et  oa 
peu  au  delà  vers  S.,  est  rejointe  au  momeoi 


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GHE 


(Pentror  en  ville  par  le  chemin  d'intérêt  commun 
de  Sle-Ghristine  et  par  la  rente  départementale 
de  Saomnr  à  Nantes,  pins  loin  vers  S.-E.  par  le 
chemin  de  grande  communication  de  Doué,  tra- 
verse les  couches  inférieures  de  l'agglomération 
principale  et  continue  droit  vers  S.  en  se  déga- 
geant, au  sortir,  de  la  route  de  Nantes  qui  relie 
à  S  kil.  vers  S.-E.  le  chemin  de  grande  commu- 
nication de  Maulévrier. 

Le  chemin  de  fer  d'Angers  à  Niort  stationne  à 
ro.  entre  la  ville  et  l'Hirôme ,  parcourant 
8,200  m.  sur  le  territoire. 

Y  passent  les  rivières  de  l'Auhance  — -  et  de 
FHirôme,  qui  coule  au  pied  des  anciens  murs  de  la 
ville,  sous  le  pont  Greneau,  puis  au  N.  du  bourg 
de  S(-Pierre  (11  kil.  400  m.  sur  GhemUlé),  —  les 
Tuiss.  de  Ghizé,  de  la  Malaiserie,  de  la  Rondelle  ; 

—  y  naissent  les  ruiss.  de  Bégrolle,  de  la  Sori- 
nière,  de  la  Yrillére,  de  Paluau,  des  B&tes,  de  la 
Gaerche  et  de  Rutort. 

En  dépendent  les  ham.  ou  vill.  des  Planches 
(10  mais.,  41  hah.  à  600  met.),  de  la  Mariaie 
(10  mais.,  34  hab.,  à  500  met.),  du  Pontreau 
(9  mais.,  43  hab.,  à  5,400  met.),  des  Galachères 
(8  mais.,  28  hab.,  à  6  kil.),  de  la  Vieille-Guerre 
(5  mais.,  31  hab.,  à  500  met.),  de  la  Ferté 
(6  mais.,  32  hab.,  à  5,600  mot.),  de  la  Légear- 
dière  (5  mais.,  35  hab.,  à  3  kil.),  du  Bordage 
(5  mais.,  20  h.,  à  600  m.),  de  l'Epinay  (4  mais.. 
25  hab.,  à  2,500  m.),  de  Paluau  (3  mais.,  22  h., 
à  5  kiL  1/2),  de  la  Guichardiëre  (3  mais.,  18  h., 
à  3,300  m.),  de  la  Mitaudière  (3  mais,  14  hab., 
i  2  kil.), les  châteaux  de  la  Ferté,  de  la  Roche- 
Bardoul,  de  la  Sorinière,  de  Salbeuf,  de  TEcho, 
12  moulins  et  une  centaine  de  grosses  fermes. 

Superficie  :  4,921  hect.  91  ares,  dont  150  hect. 
m  bois,  620  hect.  en  prés,  le  reste  en  labours; 
K>int  de  vignes.  Les  landes  qui  couvraient  175  h. 
kvant  1830  sont  aujourd'hui  en  culture.  —  Le 
erritoire  n'est  qu'un  plateau  (de  102  à  106  met., 
lauf  vers  N.-Ë.  85  et  93  met.). 

Population  :  3,543 hab.  en  1821.  —  3,694hah. 
«1831.  —  4,049  hab.  en  1841.  —  4JÎS  hab.  en 
851.  —  4,703h.  en  1861.  —  4,414 h.  en  1866.  — 
,3S5  hab.  en  1872,  dont  1,640  hab.  dans  la  ville 
voprement  dite  {354  mais.,  604 mén.),  et  l,i08  h. 
î2i  mais.,  405  mén.)  au  bourg  St-Pierre,  qui 
id  est  relié  et  à  peu  près  confondu,  formant  en- 
Bmble,  avec  les  Planches,  la  Vieille-Guerre,  le 
iordage,  une  agglomération  de  3,056  h.  (675  mai- 
ons,  969  ménages),  en  décroissance  continue, 
>mme  le  canton,  depuis  1856. 
Chef  lieu  de  perception  comprenant  les  com- 
mues de  ChemiUé,  Cossé,  Môlay.  la  tourlandry. 

-  Recette  de  Poste. 

Foires  :  au  xvi-xviii«  s.  les  30  avril  (Saint- 
Dtrope)  ,  22  juillet  (Ste-Madeleine) ,  13  août 
Me-Radégonde)  dont  les  droits  de  prévôté  ap- 
irtenaient  au  prieur  et  aux  quatre  curés , 
'r  septembre  (Si-Gilles),  dont  les  droits  appar- 
naient  à  Fontevraud,  5  novembre  (St-Léonard) 

Sir-CIément  (23  nov.)  dans  le  bourg  St-Pierre. 
•  aQJoard'hui  les  premiers  jeudis  de  janvier, 
vrier,  DQai,  juin,  septembre,  novembre,  le  jeudi 
)  la  mi-caréme  et  le  premier  jeudi  après  Pâques. 


Marchés  tous  les  Jeudis  de  bestiaux  gras  ou 
maigres,  de  moutons,  porcs,  volailles,  froment, 
seigle,  avoines,  colza,  etc.,  rendez-vous  d'affaires 
égaux  à  des  foires  et  dont  l'importance  s'est 
accrue  depuis  l'ouverture  des  chemins  de  fer. 

La  mesure  ancienne  contenait  16  boisseaux 
pour  13  boisseaux  et  une  écuellée  des  Ponts- 
de-Gé.  —  L'étalon  en  est  conservé  au  Musée 
d'Angers  et  porte  inscrit  :  Marie  de  Rieux, 
douairière  de  Chemillé,  a  fait  faire  l'an 
1607.  Un  autre  aussi,  plus  petit,  est  daté  de  1738. 

Industrie  :  tissage  des  laines  (2  maîtres), 
dont  le  centre  est  â  l'usine  de  St-Pierre;  ~ 
tissage  de  coton  (3  maîtres)  ;  —  du  fil  (28  maîtres), 
^  occupant  ensemble  environ  280  ouvriers  ;  — 
tanneries,  teintureries,  blanchisseries  de  tissus; 
—  meunerie  ;  —  trois  fabriques  de  chandelle;  — 
trois  tuileries,  —  et  les  ouvriers  du  fer,  du  bois, 
de  la  pierre  à  proportion  de  l'importance  du  bourg. 

La  Mairie  occupe  l'étage  supérieur  des  halles 
bâties  en  1829  par  l'architecte  Francois-ViUers. 
En  ville.  Ecole  communale  de  garçons,  bâtie 
en  1858n59  (arch.  H.  Dainville)  \  —  Ecole  laïque 
de  filles  ;  —  hôpital,  —  sycc  salle  d'oetZe  depuis 
1856,  --  installé  dans  la  nef  conservée  de  Tanc. 
église  St-Gilles,  dont  le  chœur,  le  transept  et  le 
clocher  ont  été  incendiés  en  1793.  —  A  St-Pierre, 
Ecole  communale  de  garçons  (frères  Joséphites 
du  Mans)  reconstnute  en  1860  (arch.  Dainville, 
d'Angers).  —  ^co2e  communale  de  filles  (sœurs 
St-Gharles),  avec  asile  communal,  fondée  en  1856, 
reconstruite  en  1864-1865  (arch.  Dainville). 

En  1803  deux  anciennes  religieuses  Fonte- 
vristes,  en  souvenir  peut-être  de  leur  première 
abbesse  Pétronille,  fondèrent  à  Ghemillé  un  pen- 
sionnat, puis  une  communauté  avec  l'ancien  ha- 
bit de  leur  ordre,  pour  laquelle  elles  firent  élever 
en  1827  une  chapelle  reconstruite  vers  1865.  En 
1847  diverses  reliques  y  furent  recueillies  de 
leur  fondateur  Robert  d'Arbrissel,  V.  ci-dessus 
p.  128.  —  Trois  maisons  dépendent  aujourd'hui 
en  France  de  cette  congrégation. 

La  commune  est  divisée  en  deux  paroisses  : 
Notre-Dame,  comprenabt,  outre  la  viUe,  tout 
le  territoire  à  l'O.  de  l'Aubance  et  de  l'Hirôme, 
au  S.  du  ruiss.  de  Ghizé  ;  —  St-Pierre ,  le 
bourg  de  ce  nom,  et  toute  la  campagne  à  l'E.  des 
ruiss.  de  Ghizé,  de  l'Hirôme  et  de  l'Aubance, 
soit  les  deux  tiers  du  territoire. 

VEglise  de  Notre-Dame  (cure,  19  brumaire 
an  XI)  ne  remonte  pas  au-delà  du  xii*  s. 
(41  met.  sur  10  dans  la  nef)  et  a  été  profondément 
remaniée  par  des  restaurations  qui  accusent  sur- 
tout l'art  de  la  Renaissance.  L'édifice  succédait 
sans  doute  â  une  chapelle  du  xi«  s.  ~  dont  trois 
colonnes  semblent  avoir  été  conservées^dans  la 
nef  —  et  formait  primitivement  une  croix  latine 
avec  trois  absides  circulaires,  dont  deux  con- 
verties en  sacristies.  Le  mur  vers  S.  fut  de  bonne 
heure  remplacé  en  partie  par  une  chapelle 
voûtée  d  arêtes  ogivales  (xv*  s.)  accolée  d'une 
tourelle  hexagonale  (xvi*  s.),  aont  la  base  est 
plus  antique.  Vers  N.  a  été  ajouté  postérieure- 
ment, comme  l'indique  l'appareil,  un  bas-côté, 
dont  le  mur  conserve  encore  ses  petites  baies 


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romanes'  à  youssures  en  fer  à  choTal.  Au-dessus 
du  portail,  vers  TO.,  une  fenêtre  du  xvi«  s. 
s'ouvre  entre  des  baies  romanes  bouchées.  Les 
restes  d'une  chapelle  en  transept,  construite  vers 
l'époque  de  ces  remaniements,  détruite  plus  tard, 
forment  vers  N.  comme  une  galerie  au-devant  des 
portes  latérales.  Une  série  de  modillons  grima- 
çants couronne  le  toit  de  l'abside  centrale,  la 
seule  qui  ait  conservé  son  caractère  primitif.  — 
Sur  la  coupole  du  chœur,  portée  par  quatre 
piliers  carrés,  repose  la  masse  carrée  d'un  clocher 
superbe,  de  trois  étages  superposés  à  fenêtres 
romanes  ornées  de  rubans,  de  tores,  de  losanges, 
de  zigzags,  d'étoiles,  de  tètes  de  clous,  de  toutes 
les  élégances  de  l'art  du  xii^  s.  Les  faces  S.  et 
0.,  moins  apparentes,  sont  restées  inachevées. 
Au-dessus  s'élance  la  pyramide  de  la  flèche  à 
base  octogonale,  surajoutée,  au  xyi**  s.  sans 
souci  suffisant  des  matériaux,  Y.  des  dessins  dans 
de  Wismes,  le  Maine  et  V Anjou,  et  Méliand, 
Vues  pittoresques. 

De  curieuses  fresques  décoraient  l'intérieur  de 
l'église,  quelques-unes  déjà  disparues.  —  Sur 
le  mur  N.  on  ne  distingue  plus  qu'un  médaillon 
ovale  dans  lequel  une  Mort  en  squelette,  à  mi- 
coips,  lient  une  balance  et  une  flèche  ;  au-dessous  : 
La  Mort  tn'a  demandé  de  toute  ma  vie  compte 
Je  luy  ai  répondu  le  compte  veut  du  temps. 
Plus  bas,  vers  le  milieu  du  mur,  au  centre  d'un 
rectangle,  la  date  1587  donnait  l'époque  précise 
de  cette  ornementation  dont  cette  première  partie 
pourtant  affecte  un  air  vraiment  plus  antique.—  Sur 
le  mur  S.  se  montre  une  suite  de  scènes  paraissant 
représenter  les  Péchés  capitaux  vomis  par  la 
large  gueule  du  démon.  —  On  y  reconnaît  en- 
core, à  des  restes  d'inscriptions,  à  partir  du  bas  de 
l'église,  VOrgueil,  un  jeune  homme  vêtu  de 
rouge,  à  toque  et  plumet  rouge,  monté  sur  un 
hippopotame,  —  la  Luxure,  une  femme  à  double 
tête,  dont  une  se  regarde  dans  un  miroir,  l'autre 
flaire  une  rose  que  lui  tend  un  gros  personnage 
ventru,  en  jacquette,  monté  sur  un  porc.  Ut  Glo- 
tonie.  —  L'enlèvement  du  badigeon  fournirait, 
quand  on  le  voudra,  d'intéressantes  découvertes 
iconographiques.  —  Rien  autrement  à  signaler 
qu'une  cuve  cylindrique  en  granit  formant  bénitier. 

VEglise  St-Pierre  (succursale,  30  septembre 
1807),  est  une  des  plus  anciennes  du  pays  des 
Manges.  Elle  date  du  xi«  s.,  malheureusement 
détériorée  par  des  travaux  du  xvi«  s.  et  d'autres 
aussi  plus  récents.  Le  plan  en  croix  latine  pré- 
sente l'inclinaison  symbolique  du  chevet  sur 
l'axe  de  la  nef  unique.  Le  portail  en  arc  d'ogive 
émoussé,  avec  triples  voussures  ornées  depalmettes 
(xiu"  s.),  a  été  mutilé  en  1793.  11  était  surmonté 
d'un  ChHst  assis  nimbé,  bénissant,  dans  une 
auréole  elliptique,  entre  les  quatre  Ëvangélistes, 
les  huit  autres  apôtres  s'étageant  deux  à  deux  de 
chaque  côté  de  la  porte,  dans  de  petits  cadres 
de  pierre  ou  vides  absolument  ou  brisés,  restes 
de  la  décoration  du  xi"  s.  De  grossiers  contre- 
forts flanquent  les  aUes  du  transept  (xvi*  s.)  et 
s'allongent  en  fleurons  avec  statuettes  du  x\i^  s. 
dans  des  niches  ornementées,  provenant  de  la 
chapelle  St  Aignan,  qui  représentent  un  docteur 


en  costume  opérant  un  patient  ;  à  c6té,  l'élève 
chirurgien  avec  son  tablier.  Un  curieux  clodiec 
carré,  à  base  romane,  à  double  étage ,  percé  au  pre- 
mier ordre  d'étroites  baies,  au  second  de  grandes 
arcatures  doubles  avec  colonne  centrale,  et  dont  le 
faite  a  été  écrasé  par  la  foudre  en  1783,  s'élève 
au  chevet  et  conserve  dans  une  sorte  d'oratoire 
voûté  en  plein  cintre,  des  peintures  murales,  non 
encore  signalées  et  où  l'obscurité  permet  à  peine 
de  distinguer  au  fond  le  Christ  bénissant  et 
donnant  la  loi  ;  sur  les  parois ,  à  droite,  ia 
Vierge-Mère;  à  gauche,  St-Pierre;  i  lear 
suite  de  chaque  côté,  deux  antres  personnage», 
formant  ensemble  sans  doute  une  scène  symbo* 
lique,  d'une  exécution  remarquable  par  le  càanne 
et  la  suavité  des  figures  (  xiii*  s.  )  —  L'ia- 
térieur  de  l'église,  aujourd'hui  transfocmé  ei 
voûté  en  briques,  montrait  encore  il  y  a  «se 
dizaine  d'années,  d'autres  non  moins  rares  pein- 
tures de  la  môme  époque,  où  figuraient  eont 
autres  scènes  les  vingt-quatre  vieillards  ée 
VAporalypse  autour  du  trône  de  Dieu  ;  ailtess 
les  Quatre  fleuves  du  Paradis,  désignés  par 
des  légendes,  entourant  le  nimbe  crucifié,  symbole 
du  Christ.  —  Le  tout,  découvert  en  partie  sons  m 
badigeon  antique  et  recouvert  depuis  d'an  badi- 
geon nouveau. 

Le  prieuré,  attenait  à  l'église  vers  S.  et  a  perds 
tout  caractère  particulier ,  englobé  dsjns  lue 
construction  moderne  en  style  du  xvi*  Sw 

Histoire.  —  Château,  —  Quoique  la  raetai 
du  vocable  latin  de  Chemillé  indique  une  loca- 
lité d'origine  celtique,  il  n'a  été  signalé  sur  sa 
territoire  aucun  vestige  antérieur  à  roccupatiaft 
romaine.  Cette  époque  même  n'a  Laissé  tnce  fift 
par  les  grandes  voies  dont  elle  sillonne  le  juais 
en  rayons  multiples  vers  le  Saumuroîs  on  vas- 
les  Manges,  surtout  vers  la  Loire,  Tune  sur  €3m- 
lonnes,  l'autre  sur  St-Florent  par  Ste-Glim- 
tine,  une  autre  directement  sur  Angers  par  Si- 
Lambert  sans  doute  et  les  Ponts-de-Cé  » 
sur  place  entre  Salbeuf  et  l'Hirôme.  Cest 
au  bourg  St-Pierre  que  se  concentre  ce 
antique  et  que  s'agglomérait  la  oOZo  ComiOScB-; 
eus.  On  la  voit  au  viii«  s.  possédée  {nlt  Y\ 
St-Hartin  de  Tours  (775)  et  moins  d'un 
plus  tard  (844)  réunie,  de  l'aveu  de  I' 
au  domaine  de  l'Evèché  d'Angers.  Vers  eeôe 
il  y  existe  un  atelier  monétaire  comme  rai 
les  pièces  publiées  par  Lelewel  et  M.  Fi 
avec  la  légende  Camilliacus,  Au  z*  s., 
que  l'évèque  ait  perdu  son  droit  de 
la  terre  a  été  inféodée  par  le  comte  d'Ai^u  À 
de  ses  plus  puissants  vassaux,  dont  la 
porte  le  nom  du  fief  et  dont  le  chef  loi  est 
ché  personnellement  à  titre  de  connétable, 
dès  les  premières  années  du  xi«  s.,  le 
fort,  castrum,  bâti  à  St-Pierre,  avec  l'églis» 
mitive,  est  abandonné  par  le  seigneur  qw  a 
porté  sa  demeure  à  distance  sur  un  fa&e 
escarpé  et  de  plus  facile  défense,  an 
du  miss,  de  Ghizé  dans  l'Hirôme.  (Test  le 
veau  ChemiUé,  la  ville  actuelle,  où  tbài 
1200,  où  meurt  le  13  avril  1S14  Guy  de 
mari  de  l'héritière  du  fief.  Dès  1S18,  à  la 


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d'une  gaeire  ineonnne.  le  châtean  a  été  incendié 
et  c'est  à  la  suite  sans  aonte  de  cette  raine  qu'une 
recoostraction  l'entoure  d'une  enceinte  nouvelle 
avec  donjon  formidable  à  tout  ennemi.  Vers  i'O. 
où  domine  encore  un  assez  long  pan  de  muraille, 
terminé  sur  le  pont  Greneau  par  les  ruines  d'une 
tour,  elle  suivait  à  mi-côte  le  cours  de  l'Hirôme, 
qne  les  barrages  répandaient  au  besoin  dans  le 
vallon,  remontait  vers  N.  sans  qu'il  reste  de  trace, 
eoaverte  vers  S.  par  le  cbâteau  môme,  dont  une 
porte  s'ouvre  encore  vers  TE.  formant  une  vaste 
arcade  ogivale  en  granit  (3  m.  33  de  largeur  sur 
4  m.  15  de  haut.)  de  deu:i  archivoltes  superpo- 
sées en  retrait,  la  plus  grande  en  appareil  dessiné 
de  Itères  cannelures  à  ruche  d'abeilles,  porté 
sur  les  chapiteaux  écrasés,  avec  tailloirs ,  de  co- 
lonnes carrées.  Au-dessus  de  la  clef,  un  person- 
nage à  mi-corps,  profondément  entaillé  par  un 
ciseau  barbare,  brandit  au-dessus  de  sa  tôte  une 
pierre.  C'est  le  bonhomme  Chemillé,  au  dire 
commun  du  populaire.  Le  mur  y  attenant,  haut 
de  7  met.,  mais  découronné  de  ses  créneaux,  épais 
de  S  met.  65,  se  poursuit  de  droite  et  de  gauche 
lans  les  constructions.  Les  portes  St-Gilles  et 
Notre-Dame  ont  disparu  (avec  leurs  tours  de- 
pnis  vingt  ans.  Du  château  même  il  ne  reste 
]ae  l'emplacement  qui  sert  aux  marchés. 

La  grande  famille  féodale,  qui  avait  fourni  à 
Pontevraud  sa  première  abbesse  et  un  évoque  au 
liège  d'Angers,  s'éteignit  au  ziv"  s.  avec  Tho- 
nasse  de  Ghemillé,  femme  de  Jean  de  la  Haie- 
passavant.  Renée  de  la  Haie,  unique  héritière  de 
ette  maison,  l'apporta  en  mariage  à  Joachim 
te  Montespédon,  dont  la  fille  unique  épousa  en 
536  René  de  Montjean.  —  Celui-ci  rend  aveu  en 
535  à  l'évèqne  d'Angers  pour  «e  son  chatel  et 
donjon,  ville,  douves  etparclouses  d'icelle,  co- 
hue, halle  et  place  marchande,  »  sa  motte  en  la 
îQe,  édifiée  d'un  moulin,  ses  moulins  des 
iuatre-Monlins  sous  le  château  et  de  Hontreuil- 
Nis-Notre-Dame,  où  tout  habitant,  à  distance 
'une  liene,  devait  venir  moudre,  son  droit  de 
invin,  c'est-à-dire,  une  fois  l'an  à  son  choix, 
>  jours  et  40  nuits  durant,  de  faire  fermer 
Qtes  les  tavernes  pour  vendre  en  détail  le  vin 
îgnearial,  —  son  privilège  ou  son  devoir  d'as- 
Bler  à  l'installation  de  l'évêque  et  de  le  porter 
ao  dextre  quartier  de  derrière  »  depuis  l'abbaye 
r Aubin  jusqu'à  l'église  St-Maurice,  en  prenant 
mr  récompense  «  toutes  les  nappes  et  serviettes 
{ni  sont  déployées  au  diner  »,— ses  droits  sur  les 
mvelles  mariées,  qui  le  dimanche  de  la  Trinité 
aient  tenues  de  dire  une  chanson  en  la  halle,  — 
toute  la  suite  des  nombreux  fiefs  relevant  de  son 
•maine.  —  Sa  veuve  se  remaria  en  1540  à 
larles  de  Bourbon,  au  profit  de  qui  la  terre, 
rée  de  temps  immémorial  de  baronnie,  fut  par 
très  de  juillet  1555  érigée  en  comté  à  charge 
relever  de  la  couronne.  L'évoque  dut  en  con- 
(uence  vendre  son  droit  de  seigneurie  directe 
r  acte  du  4  janvier  1564,  qu'un  arrêt  pourtant 
21  février  1581  annula  sur  sa  requête.  Guy 
Scôpeaax,  légataire  de  Philippe  de  Hontes- 
àon  en  1578,  réunit  Cholet  et  Chemillé  et 
«rut  en  1605.  Sa  petite  fille  et  sou  héritière 


Jeanne  épousa  le  5  mai  1610  Henri  de  Gondy, 
duc  de  Relz,  dont  la  fille  cadette  Marguerite 
apporta  en  1644  à  son  mari  Louis  de  Cessé - 
Brissac  le  comté  de  Ghemillé,  qui  vers  1680  fut 
réuni  à  Cholet  de  nouveau  par  acquêt  aux  mains 
du  marquis  de  Broon.  Après  sa  mort,  sa  sœur 
vendit  à  Colbert  de  Maulévrier  les  deux  sei- 
gneuries que  les  créanciers  de  Louis-René-Edouard 
Colbert  et  de  Harie-Catherine-EuphraÂie  d'Ës- 
taing,  sa  veuve,  vendirent  en  1756,  avec  le  May 
et  Montfaucon,  pour  la  somme  de  481,770  livres 
au  marquis  de  Marigny.  —  Elles  furent  laissées 
par  actes  des  10  et  12  mai  1787  à  Christine  Jo- 
séphine de  Croy-d'Avré,  veuve  de  Rougé,  morte 
à  Paris  en  1788  et  dont  hérita  en  partie  Joseph- 
Anne- Auguste  de  Croy,  duc  d'Avré,  maréchal  de 
camp,  membre  de  la  Constituante  de  1789,  émi- 
gré, rentré  en  1814,  pair  de  France  jusqu'en  1830 
et  mort  en  1839,  âgé  de  96  ans. 

Ce  qui  restait  du  château,  —  «  trois  chambres 
c  basses  découvertes  avec  le  ci-devant  palais  et  le 
c  greffe  à  cêté  totalement  incendiés  »,  quatre  ca- 
chots et  des  masures,  —  avait  été  vendu  nat^  le 
9  fructidor  an  IV  pour  1854  francs. 

Eglises.  ~  Au  commencement  du  xii**  s., 
six  églises  ou  chapelles  desservies  existaient  sur 
l'unique  paroisse  de  St-Pierre  de  Choaûllé. 

St-Pierre.  —  La  première  et  la  plus  antique 
église  s'éleva  vers  le  x<>  s.  dans  le  plus  ancien 
bourg,  qui  est  St-Pierre  du  vieux  Chemillé, 
sanctus  Petrus  de  veteri  Camilliaco.  En  se  re- 
tirant sur  le  faite  voisin,  les  seigneurs  attirèrent 
(vers  1040J  auprès  de  TégUse,  dont  ils  s'éloi- 
gnaient, les  moines  de  Marmoutiers,  gratifiés 
par  eux  d'immunités  considérables.  Le  prieuré 
bénédictin  devint  bientôt  l'égal  en  richesse  et  en 
puissance  d'abbayes  plus  fastneu sèment  qualifiées 
et  il  ne  tint  pas  au  seigneur  qu'il  n'en  imposât  le 
titre  à  sa  fondation.  Le  bourg  d'alentour  resta 
coDune  un  fief  distinct  et  sous  la  tutelle  et  l'admi- 
nistration du  prieur  qui  présentait  aux  cures  de 
St-GiUes,  de  St-Pierre,  de  N.-D.  de  ChemiUé,  à 
celles  de  la  Tonrlandry  et  de  la  Chapelle-Rous- 
selin  et  au  prieuré  de  Trémentines.  il  avait  le 
droit  de  nomination  de  bouchers  dans  son  bourg, 
droit  de  mesures  à  blé  et  à  vin  et  nombre  de 
privilèges  enviés.  Le  plus  précieux  sans  doute 
était  une  rente  de  25  setiers  de  blé  par  semaine, 
que  les  religieux  avaient  retenue  sur  le  revenu 
de  la  conunande  et  que  le  prieur  distribuait 
non  à  sa  porte,  mais  dans  les  maisons  des 
pauvres.  —  Il  y  résidait  trois  moines  en  tout  en 
1735,  quatre  en  1736  et  1752.  —  A  partir  de 
1774  il  ne  fut  plus  reçu  de  novice.  —  Le  prieuré, 
acquis  nat*  par  Lebascle  d*Argenteuil  en  1791,  fut 
revendu  lors  de  son  ènugration  le  13  fructidor  ani  V. 

Prieurs:  Gualo,  1085?  —  Etienne,  109. 

—  Raoul  1093,  1107.  —  Alfredus,  1091.  — 
Robert,  1109.  —  Odoil,  1129.  —  Rainauld, 
1120.  —Haimery,  1121, 1160.  —Pierre,  1187. 

—  Raynaud,  1200.  —  Hugo,  1221, 1244.  —Jean 
de  Louvigné,  1425.  —  Guill.  Belon,  1448.  —  Guy 
de  Biblienne,  1461.  —  Roger  de  Louvigné, 
1476.  —Pierre  Dupont,  1476,1516.— Jean  Vi- 
gnois,  1572,  f  le  30  décembre  1577.  —  Pierre 


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Breslay,  1578, 1583,  V.  ce  nom,  —  René  Pous- 
sier, grand  vicaire  de  i'ÔYÔqne,  prieur  aussi  de 
Cossô  et  de  Cbeffes,  1592.  —  Glande  Taillebois, 
10S6,  chanoine  de  St- Maurice  d'Angers,  prienr  de 
Cossé,  1626.  —  Glande  Avril,  docteur  de  Sor* 
bonne,  doyen  de  Sl-Pierre  de  Nantes,  1651,  f  le 
8  décembre  1697,  âgé  de  80  ans.  —  Guili.-Nic. 
Bautru  de  Vaubrun,  1699,  1704.  —  Pierre 
Avril,  1731.  ~  Jean  Valette  de  Chamfleury, 
1735,  t  ^  ^^^^  ^^  ^  février  1768,  Âgé  de 
64  ans.  —  Marie-Eugène  de  Montjouvent,  cha- 
noine de  l'église  de  Lyon,  1748. 

L'église  jusqu'au  xiv«  s.  reste  la  seule  paroisse 
jouissant,  a  titre  d'église  mère,  de  tous  les  droits  eu* 
riaux  et  jusqu'à  la  Révolution  maintient  sa  juridic- 
tion active  sur  ses  fillettes  plus  ou  moins  soumises. 

Curéi  :  François  Gault,  1627.  ~  François 
Chiron,  1632,  1646.  —  Mathurin  Botagron- 
tier,  1655,  1698.  —  P.  Sénard,  1705.  — 
Claude  Ayrault,  1707,  1718.  —  Jean  Bory, 
1727,  t  le  23  avril  1741.  —  Jean  Camus,  1742. 
1761,  t  ie  10  septembre  1783,  Âgé  de  81  ans.  — 
Pierre  CocKard,  1765,  déporté  en  septembre 
1792  en  Espagne.  —  Lovet,  élu  en  octobre  1791. 
—  Poisson,  qui  desservait  la  paroisse  en  1796, 
dénoncé  comme  «  fanatique  et  presque  imbé- 
cile »,  est  condamné  par  arrêté  du  16  pluviôse 
an  Yl  à  la  déportation. 

St-Gilles.  —  St  Gilles,  sanctus  Egidius, 
fut  sans  doute  la  première  église  construite  dans 
l'intérieur  de  la  ville  nouvelle.  Le  seigneur 
en  fit  don,  vers  1060,  de  l'aveu  de  l'évoque 
au  prieur  de  St-Pierre,  qui  en  conserva  la  pré- 
sentation, à  la  collation  de  l'évèque. 

Curés  :  Jean  Terrien,  1469,  1494.  —  René 
Bousselin,  chanoine  de  St-Léonard,  1648.  ~ 
Maugars,  1668.  —  CapeZ,  1672.  —  Nicolas 
ifumeau,1679, 1681.  —  Claude  Ayrault,  1692, 
1700.  —  Defoye,  1707.  —  René  Lehoreau, 
1719.  —  Galpin,  1721.  —  Pierre  Capel,  1726 
1750.  —  Fourreau,  1757.  —  Arthus,  1777.  — 
Leroy er,  1780.  —  Franc.  Morinière,  1785, 
novembre  1791,  déporté  en  Espagne  en  1792.  — 
L'église  sert  aujourd'hui  d'Hôpital,  V.  ci-des- 
sus, p.  669. 

Notre-Dame,  —  L'église  qui  est  aujourd'hui 
la  principale,  ne  tint  jusqu'à  la  Révolution  môme 
qu'un  rang  secondaire,  sous  la  dépendance  de 
St-Pierre,  dont  tous  les  droits  furent  à  maintes 
reprises  reconnus  par  les  seigneurs.  Bâtie  hors 
de  l'enceinte  du  château  nouveau,  eUe  avait  été 
donnée  aux  moines  dès  sa  fondation  première 
vers  1060.  Elle  resta  sans  être  bénite  ni  consacrée 
jusqu'au  xv«  s.  et  quoique  en  titre  de  paroisse 
desservie  par  un  curé,  elle  n'obtint  le  droit  de 
s'entourer  d'un  cimetière  ou  d'enterrer  dans  sa 
nef  et  les  autres  privilèges  réguliers  que  par  une 
transaction  du  10  juin  1413,  achetée  par  la  re- 
connaissance de  redevances  vis-à-vis  du  prieur. 

Curés  de  Notre-Dame  :  Jean  ou  Etienne 
Brossier,  1521  —  René  de  Montferrand, 
1543.  —  Franc.  Marot,  1547.  —  Jean  Veau, 
1563.  —  René  Leroyer,  1579.  —  Urbain  Les- 
pouldray,  1598.  —  Barthélémy  Gautier,  1606, 
juin  1634.  —  Mich.  Blouin,  1634,  f  en  1664.  — 


Franc.  Btoutn,  précédonment  curé  du  Pny- 
Notre-Dame,  1665.  —  Vincent  Blouin,  1688, 
1701.  —  Chaillou,  1715,  1725.  —  L.-S.  Avril, 
1732,  1753.  —  Coignaud,  1764.  —  F.  Coehard, 
1779.  —  Maltère,  1780,  condamné  à  lad^ 
tation  par  arrêté  du  16  pluviôse  an  VI.  —  Le 
vicaire  Billard  avait  été  déporté  en  Espagne  en 
septembre  1792. 

St-Léonard,  —  Pierre,  fils  de  ce  Sigehno 
qui  avait  donné  aux  moines  les  églises  de  Notie- 
Dame  et  de  St-GiUes,  crut  pouvoir  faire  cons- 
truire sur  leur  territoire,  en  dehors  des  man, 
une  église  où  il  installa  pour  son  service  ai 
collège  de  chanoines,  suos  canonicos,  sous  Tib* 
vocation  de  St-Léonard  et  de  St-B&rthélemy; 
mais  les  moines  protestèrent,  crièrent  à  la  vio- 
lence et  en  fin  de  cause  obtinrent  de  leur  sei- 
gneur que  l'église  nouvelle  n'aurait  aucun  des 
droits  d'une  paroisse  (1093)  et  ne  pourrait  èm 
donnée  à  une  autre  maison  qu'à  Marmoulîefs, 
réserve  importante  et  qui  annulait  d'avance  k 
don  que  le  seigneur  en  fit  à  l'évoque  vers  1130. 
Mais  le  Chapitre  resta  institué  et  Gilles  de  Dailku 
n'eut  pas  à  le  fonder  en  1400,  comme  le  dit 
Cl.  Ménard,  et  ne  put  que  l'enrichir  en  l'organi- 
sant peut-être.  Il  comprenait  au  xvi«  s,  oa 
doyen,  un  chantre,  un  sacristain  et  8  prébendei 
à  la  nomination  de  l'évèque,  sauf  la  secrétainerie 
que  nommait  le  Chapitre.  —  Ce  n'est  pourtaat 
qu'en  juillet  1243  et  avec  l'autorisation,  diffi- 
cilement obtenue,  de  l'abbé  de  Marmoutiers  que 
l'évèque  put  consacrer  l'église  St-Léonard,  et 
réservant  encore  tous  les  droits  de  la  suzerai- 
neté des  moines,  et  ce  n'est  qu'en  1316  qs*û 
y  put  autoriser  la  bénédiction  des  fonts  et 
d  un  cimetière,  la  célébration  des  mariages  et 
des  offices  religieux.  Encore  au  xviii*  s.  les  bap- 
têmes se  célébraient  à  St-Gilles.  —  Mais  à  Saint- 
Léonard  était  exposée  le  Vendredi-Saint  la  fa- 
meuse larme  du  Christ  que  recueillit  la  MadeleîBê 
c  quand  il  pleura  le  Lazare  »,  actuellement  eoa- 
servée  dans  un  nouveau  reliquaire  à  Noirt- 
Dame.  —  L'église  fut  incendiée  en  1793.  Uo 
dessin,  par  Gaston  Bassompierre,  des  ruines, 
aiigourd'hui  disparues,  indique  un  édifies  da 
xiii*'  s.  avec  annexe  du  xvii*  s.  C'est,  parait-il. 
dans  cette  église  que  fut  d'abord  introduite  11a- 
vention  des  chœurs  à  la  Romaine  «  que  révéqne 
«  Lepelletier,  dit  Lehoreau,  se  fit  gloire  d'imiter  > 
et  qui  a  causé  tant  de  pertes  irréparables  an 
plus  beaux  édifices  de  l'Anjou.  —  Curés  :  Pieite 
de  Cheverue,  1468.  —  André  Vendangeom, 
1515.  —  Jean  Vendangeon,  1535,  1549.  - 
Michel  Cheusteau,  1568,  1581.  —  Mathuria 
Hellault,  1641,  1645.  ~  Jean  Aubert,  iGSl, 
t  le  31  décembre  1694.  —  Harouard,  1695.  — 
Jacques  Bizot,  1696,  f  le  6  décembre  1705.  — 

D.  Lambateur,  1706,  f  en  1707.  —  René  Bam- 
mier,  1708,  1710.  —  Piètre  Chesnaie,  1710.  - 

E.  Maugars,  1716.  —  P.  Desmazières,  1741. 
—  Pierre  Bemier,  1748.  —  René  Cesbron, 
1757,  t  en  1775,  âgé  de  56  ans.  —  Jean-Louis 
Mesnard,  1775,  novembre  1791,  déporté  en 
Espagne  en  septembre  1792.  —  Lefebvre,  éls 
en  novembre  1791. 


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EoISd,  attenant  &  Thabilalion  seigneuriale  s'éle- 
vait la  chapelle  St-Etienne,  amas  de  décombres 
avec  des  restes  de  cloîtres  visibles  encore  en  1750, 
et  dont  la  présentation  appartenait  aussi  à  Saint- 
Pierre.  —  et  dans  le  faubourg  Notre  Dame  la 
chapelle  St-Laxaret  aumônerie  fondée  vers 
1115-1120,  réduite  en  office  claustral  au  profit  du 
prieur  et  réunie  avec  une  autre  roaladrerie  du 
nom  de  St-Jean-de-la-Gobette  à  l'hôpital  lors 
de  sa  fondation. 

VHôpital  fut  établi  par  lettres  patentes  du 
6  juillet  1696,  restées  sans  effet  utile  jusqu'en 
1747  que  le  curé  de  St-Gilles,  donnant  tout  son 
bien  et  par  son  exemple  animant  le  zèle  d*uue 
dame  charitable,  parvint  à  vaincre  l'opposition 
des  moines  de  St-Pierre  et  à  établir  l'œuvre  dans 
la  vaste  maison  de  la  Lande,  entourée  de  jardins, 
qui  fat  incendiée  en  1793.  Elle  jouissait  dés  1789 
de  3,500  à  4,000  liv.  de  rente. 

Un  petit  Collège,  établi  par  les  abbés  Gailleau 
et  Gharruau,  fut  transféré  en  août  1779  de  la  Ju- 
melliëre  à  Chemillé,  mais  il  ne  parait  pas  avoir 
en  d'importance.  L'enseignement  y  était  donné 
jusqu'à  la  rhétorique,  à  raison  de  30  francs  par 
mois,  tous  frais  et  livres  compris. 

La  Ville  proprement  dite  disparaît  dans  l'ombre 
de  son  château  et  de  tant  d'églises.  Eu  dehors  de 
ses  foires  de  tout  temps  renommées  et  de  ses  pèle- 
rinages à  SuLéonard  et  à  St-Pierre,  il  n'est  parié  à 
peu  près  d'elle  que  pour  aventures  de  guerre.  Pillée 
le  18  juillet  15t>9  et  encore  en  avril  1587  par  les 
Huguenots,  elle  est  de  nouveau  mise  a  sac  le 
19  lévrier  1591  par  les  soldats  du  prince  de  Conti. 
La  ruine  de  son  château  en  1594  par  le  duc  de 
Mercœnr  la  débarrassa  heureusement  de  la  visite 
des  soudards.  Au  moment  où  la  Révolution  éclate, 
son  industrie  du  tissage,  qu'on  voit  déjà  répan- 
due dans  le  pays  au  xi«  s.,  prenait  une  e\t  nsion 
rapide  sous  l'influence  active  d'une  bourgeoisie 
éclairée  et  libérale,  qui  se  trouva  enveloppée  en 
pleine  Vendée.  —  Dès  le  14  mars  1793  Galhelineau 
et  Perdriau  s'emparent  de  ce  poste  important, 
défendu  par  300  hommes  de  ligne  et  3  couleu- 
vrines.  —  Le  11  avril,  dans  le  bourg  ^t-Pierre, 
les  patriotes,  commandés  par  Berruyer,  assaillent 
Cathelineau,  StofQet,  d'Elbée  et  sont  mis  en  dé- 
route après  une  lutte  de  huit  heures,  que  les  récils 
appellent  encore  «  le  grand  choc  de  Chemillé.  » 

La  ville  s'est  rajeunie  au  feu  des  violences  ci- 
viles et  n'a  guères  gardé  de  ces  pittoresques 
logis  qui  attirent  l'cBil  du  curieux.  Signalons 
seulement  un  modeste  Lavoir  public  dont  la 
fontaine  (xvii*  s.)  porte  encore  l'aigle  à  deux  tôtcs 
des  Yaugiraud,  et  non  loin  un  cadran  d'ardoise 
fleurdeLbé,  au  nom  de  J.  Richard,  à  la  date  de  1648. 

Avant  la  Révolution,  Chemillé  était  jusqu'au 
XIV*  s.  le  chef-lieu  d'un  Doyenné,  réuni  en  sep- 
Innbre  1337  à  la  maître -école  de  Saint-Maurice 
A^Angers  —  et  dépendait  du  Présidial,  de  l'Elec- 
lioo  et  des  Aides  d'Angers,  du  District  de  Cho- 
isi. 11  fut  érigé  dès  la  première  organisation  en 

haf-lieu  de  canton. 

Maires  :  Charles  Pichonnière,  an  Il-an  IV, 
ft^taire,  président  de  l'Administration  municipale, 
fnmeQé,  avec  ses  deo^  flU  attachés  au.\  canons, 


par  les  Vendéens  à  leur  départ  de  Chemillé.  Il  par 
vint  &  s'évader  ;  mais  sa  femme  fut  fusillée  par  eux 
le  22  pluviôse  an  II.  —  Richard,  agent  municipal . 

—  Maurilte  Auger,  frimaire  an  VI.  —  Michel- 
Benoit- Tristan  Cesbron  fils,  l«r  messidor  an  VIII 

—  Jean-Mathurin  Doulestreau,  13  août  1815, 
démissionnaire  en  1818.  —  Louis-Pierre  Duver- 
dier  de  la  Sorinière,  28  septembre  1818.  — 
Pierre-Jacques  Afignot-Deslandes,  21  septembre 
1830.  --  Latté'Briaudeau,  1837,  f  en  1842.  — 
René-Jean  Neveu,  28  février  1842,  installé  le 
14  juin.  —  Louis  Duverdier  de  la  Sorinière, 
18  août  1848,  démissionnaire  en  1850.  —  Charles 
Landrin,  11  octobre  1850.  —Gabriel  Meatayer, 
13  juillet  1852,  installé  le  31.  —  Mondain, 
1871,  t  le  3  mars  1873.  —  Courtin,  1873,  en 
fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  G  186, 197;  E  193, 1698.  1072;  G 
Evéclié  et  Chap.  St-Léonard;  H  Abb.  de  Foatev.  et  de  Mar- 
mottliers. — Le  fonds  da  prieuré  de  St-Pierre  comprend  deux 
cartolaires  et  trois  liasses,  ensemble  de  533  pièces,  dont  2&5 
des  xi-zn'  s.  et  88  du  Xlil*  s.  —  Sl-Florenl,  Lit.  R.,  f.  55. 

—  Notice  Mss.  de  M.  Spal.  —  Noies  Mss.  de  M.  BoutiUier  de 
St-André.—  Note  Mss.  de  M.  Aug.  Michel.—  Bévue  a'Anj., 
1864, 1. 1,  p.  186;  t.  H,  p.  6t  et  181  ;  185Q,  p.  142;  1861, 
p.  388.  —  Grandet,  Mss.  6i0  et  886.  —  Toureilie,  Mss.  878, 
f.  403.  —  Bibl.  Nat..  coUec.  Duchesse,  vol.  LXXV,  f.  6.  — 
D.  Uouaseau.  t.  XVI.  p.  144.  —  CL  Ménard.  MM.  875,  t.  II. 
p.  130.  —  Poeq.  de  Lit.,  Cotitumes,  t.  II,  p.  124  et  1212.— 
Lemarchand,  Album  Vendéen,  —  De  Wbmes,  Le  Maine 
et  t  Anjou. —  D,  Labineaa,  t.  I,  p.  109.  —  Marchefay, 
Areh.  it'Anj.,  1. 1,  p.  52;  1. 11,  p.  xvi.]gu;  Notice*,  1871, 
p.  52.  —  Soc.  (TAgr.  Se.  et  Arts  d'Angers,  t.  VI,  p.  233. 

—  Mpert.  areh.,  1861.  p.  222;  1868,  p.  240.  2M  et  258. 

—  Lehorean,  Mss.  de  l'Evéché,  t.  I,  p.  4. 
ChemUlé  (le  Petit-),  f.,  c««  de  la  J  aille- 

Y  von. 

Cheadllé  (Guillaume  de),  chanoine  de  St- 
Maurice  d'Angers,  archidiacre  de  Richemont  on 
Angleterre,  fut  nommé  en  1196  à  Tévéehé  d'A- 
vranches  et  en  avait  pris  même  possession  ;  mais 
avant  d'être  consacré,  il  se  fit  élire,  de  l'aveu  des 
archevêques  de  Tours  et  de  Rouen,  évêque  d'An- 
gers. Il  avait  ce  titre  quand  le  roi  Richard  d'An- 
gleterre l'envoya  à  Cologne  pour  préparer  l'élec- 
tion de  l'empereur  (décembre  1197),  mais  le  papa 
Innocent  III,  dénonçant  comme  un  abus  et  un  sa« 
crilégeson  abandon  du  siège  d' A  vranches,  inteidit 
Guillaume,  qui  dut  à  grands  frais  venir  cher- 
cher son  absolution  à  Rome.  Il  était  de  retour  à 
Angers  en  1199.  Une  letlre  du  roi  Jean  de  cette 
année,  15  août,  atteste  la  vacance  de  l'Ëvêché. 
La  mort  de  notre  prélat  n'est  pourtant  fixée  qu'à 
l'an  1200  par  les  Chroniques  de  St- Aubin,  ou 
môme  au  25  mai  1202  par  le  Martyrologe  de 
St-Manrice.  Il  n'eut  de  successeur  qu'en  sep- 
tembre 1203. 

Mss.  628, 1. 1,  p.  157.  —  Hauréau,  p.  572.  —  D.  Houss., 
p.  163.  —  Biblioth,  de  l'Ecole  de*  C'A.,  1871,  p.  110.  — 
Hépert,  areh.,  1863.  p.  270.  -  Innocent  III,  EpieL,  1. 1, 
117,  p  06  ;  53i,p.  308.—  D.  Bonq.,  XYII,p.  586.  —  Raa- 
geard.  Hiet.  de  fUnic,  L  I,  p.  127.  —  Arch.  de  M.-et-L. 
E 1072. 

Chemillé  (Pétronille  dej,  première  abbesse 
de  Fontevraud,  née  dans  la  maison  de  Craon  et 
alliée  dans  celle  de  Chemillé,  quitta  sa  famille 
et  ses  deux  enfants,  pour  suivre  la  parole  ardente 
de  Robert  d'Arbrissel  et  se  réfugier  dans  les  aus- 
térités de  Fontevraud.  D'abord  associée  aux 
œuvres  d'Hersende  de  Champagne,  V.  c«  nom, 
pois  prieure,  elle  fut  décorée  la  première  du 


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Dom  d'abbesse.  le  28  octobre  1115,'  sur  la  dési- 
gnation même  du  fondateur  qui  se  réjouissait 
d'élever  ainsi  à  l'honneur  celle  qui  avait  par- 
tagé les  épreuves  de  la  pauvreté  et  le»  luttes  de  la 
propagande.  Elle  redoubla  de  zèle,  toujours  en 
course,  pour  la  gloire  de  son  ordre,  auprès  du  roi 
de  France,  du  comte  d'Anjou  et  du  pape  Cal- 
lixte  II,  qui  confirmèrent  avec  piété  ou  augmen- 
tèrent avec  munificence  les  largesses  de  leurs 
prédécesseurs.  Plus  de  80  maisons  ou  prieurés 
relevaient  de  Fontevraud  dans  les  évèchés  d'An- 
gers, de  Poitiers,  du  Mans,  de  Bourges,  de  Bor- 
deaux, d'Angoulôme,  quand  elle  mourut  le  25  avril 
1149.  Ce  gouvernement  de  l'abbaye  qu'elle  tenait 
d'une  main  si  ferme,  —  strenue^  comme  disent 
les  Charles,  —  elle  demandait  instamment  à  s'en 
démettre  et  ne  le  conserva  si  longtemps  que  sur 
l'ordre  exprès  du  pape  Innocent  II  (1134J.  L'évèque 
Baudry  a  dédié  à  Pétronille  la  vie  de  Robert 
d'Arbrissel,  son  maître,  rédigée  d'ailleurs  sur  des 
notes,  schedœ,  fournies  par  elle. 

Gall.  Christ.,  t.  II,  p.  1315.  -  PavUlon,  p.  78,  378.  — 
Nicquel,  p.  100  el  392-404.— Clément,  Gabr,  de  Jtoehech., 
p.  349.  —  Bodard  de  la  Jac,  Ckron.  Craonnai$eê,  p.  113. 

—  Ménage,  Hablé,  p.  113.  —  D.  Chamard,  t.  Il,  p.  47.  — 
Cosnier,  Exordium  Font.,  p.  160-199.  —  Mainfenne,  Cly^ 
peus,  1. 1,  p.  16>17.  —  Arch.  de  M.-et-L.  Cartul.  de  Font, 
et  Extrait»  des  Cartulaires. 

Chemin  (le),  f.,  c"«  de  Châteauneuf.  — 
Appartenait  à  Nie.  Toupelin,  par  sa  femme  Made- 
leine Gourreau,  1545;  =  f.,c"«de  JuuardciZ.— 
Appartenait  au  xvi*  s.  à  Franc,  de  St-Aubin, 
femme  de  Jean  de  la  Planche  de  RuiUé  ;  =  f., 
C*  du  Lion-d'Angers;  =  f.,  c"«  de  Mozé, 
sur  l'ancien  grand  chemin  d'Angers;  =  f.,  c°« 
de  St'Sauveur-de-Flée.  —  Ane.  fief  avec  mai- 
son seigneuriale,  relevant  de  Bouille  et  apparte- 
nant en  1575  à  Claude  Baliue.  Sa  fille  Jeanne 
épousa  Pierre  de  Scépeaux  vers  1615,  dont  la 
famille  posséda  la  terre  jusqu'à  la  Révolution 
(Ë188-1M)). 

Chemin  (le  Bas-),  vill.,  c"«  de  laBohalle  ; 

Chemin  (le  Grand-),  f.,  c°«  de  la  Bohalle  ; 

—  f.,  c"»»  du  Champ i  —  f.,  c°«  de  Loire;  — 
cl.,  c"«  de  Miré;  —  vill.,  c"«  des  Rosiers;  « 
vill.,  c»«  de  St'Hilaire-du-Bois;  -=  f.,c»«  de 
St'Lambert-deS' Levées  ;  —  ham.,  c"«  de  St- 
Martin-du-Bois  ;  —  vill.,  c»«  de  St-Mathu- 
rin;  —  vill.,  c»«  de  Turquant;  —  f.,  c»«  de 
Vauchrétien. 

Chemin  (le  Haut  ),  ham.,  :»•  d'AlZonnes;  — 
m*",  c»«  de  B^con.  —  Le  moulin  à  vent  et  ap- 
placement  d'tceZuy,  appelle  le  moullin  du 
Hault'Ch.  1563  {&  109);  =-  h..  c°«  de  la 
Bohalle;  «■  f.,  c««  de  Longue^  sur  l'anc.  voie 
romaine;  --^  ham.,  c"«  de  Mazé;  ■*  f.,  c»«  de 
la  Pouèze;  —  f.,  c»«  de   Varennes-sous-M. 

Chemin  (le  Petit-),  f.,  c°«  de  St-Sauveur- 
de-Flée.  —  En  est  sieur  Maurice  Moreau  1436. 

Cheminale  (la),  f.,  c°«  de  Pouancé. 

Chemln-AUard  (le),  f.,  c"«  de  Longue. 

Chemin-iljitfevin  (le),  h.,  c"«de  Mazé. 

Cheminard  {RenéJ,  sieur  du  Ghalonge, 
avocat  au  Présidial  1539,  puis  avocat  du  roi. 
1540,  en  la  Sénéchaussée  d'Angers,  en  remplace- 
ment de  Pierre  Poyet,  son  beau-frère,  fut  nommé 


échevin  le  6  février  1542  (n.  s.),  et  mûre  le 
28  février  1543  (n.  s.)  jusqu'au  1^  mai  soivajit 
seulement,  où  Breslay  le  remplaça.  Il  devint  ea- 
suite  conseiller-mattre  en  la  ChaDoîbre  des  Comptes 
de  Bretagne  en  1553  ;  —  portait  d'argent  à  3  lo- 
sanges de  sable,  deux  et  une. 

Mss.  919,  f.  844;  1022.  f.  273.  —  Arch.  nnm.  BB  21.  - 
Recueil  des  PrivilégeSf  iD-4*. 

ChemIn-anx-Molnes  (le),  f.,   c"«  des  ib- 

siers. 

€hemIn-de-la-Motte  (le), f.,  c"«  de  Vihiert. 

ChemIn-de-MIré  (le),  vill.,  c"«  à'Antoigni. 

Chemln-des-Fées,  nom  donné  près  la  Pré- 
verie  à  la  voie  romaine  de  Poitiers  à  Nantes. 

Chemin -du -Cimetière  ÇLe)  ,  ham.,  c* 
d'Echemiré. 

Chemin-dn-Monlln  (le),  vill..  c"*  de  St- 
Mathurin.  • 

ChemInean  (le),  f . .  c««  des  PonU-de^ 
autrefois  de  la  paroisse  de  Saint  -  Augosin, 
anc.  dépendance  de  la  chapellenie  de  Riveltes; 
=  (le  Petit-),  cl.,  c»«  d'Angers, 

Chemineanx  (les) ,  c"«  d*Ambillou,  anc 
fief  avec  manoir  noble  dans  le  vill.  de  la  Grézilk, 
dont  est  sieur  n.  h.  Noël  Herbereau.  garde  du 
corps  de  la  reine  mère  en  1629 ,  chevalier  {ta 
guet  à  Angers  1641 ,  n.  h.  Pierre  Mayaud.  ameat 
en  Parlement ,  mari  de  demoiselle  Marie  Heibe- 
renTT.  1687,  Cl.  -  César-Marie  Bndan  de  Rossé  1761 

chemineanx  (les),  f.,  c"*  dn  Voîde  - 
Le  lieuj  domxiine  et  métairie  des  Chemineaax 
1775  (Ë  516) ,  en  partie  incendié  et  vendu  mf 
sur  rémigré  Glasson  le  12  nivôse  an  VI. 

Cheminée  (la;,  f.,  c"«  de  ChalonneS'Sur-L\ 

—  c»*  de  la  Chapelle-Rousselin,  anc,  m«*  DoUe 
dans  le  bourg,  acquise  en  1584  par  René  deVaRfi- 
raud(E4112)  ;  *^  cl.,c"ede  Chatelais,  apparleoaal 
au  xvi«  s.  à  la  famille  Eveillard  ;  —  f.,  c*«  de 
Ihirtal;  —  f . ,  c»«  de  Grez-Neuville ;  —  f. 
c°*  de  la  Jumellière,  comprenait  an  xvni*! 
230  boisselées  de  terre  et  6  boisselées  de  pm 
dont  trois  aux  Rochettes  (E  643). 

Cheminée  (la),  f.,  c"«  de  St-BarthéUrnsf. 

—  Feodus  sancti  Laudi  Andeg.  qui  ftoàm 
de  Chemineya  vulgaliter  nuncupatur  13IS 
(Chap.  St-J.-B).  —  Herbergamentum  cocfi- 
tum  la  Cheminée  1385  (Ch.  St-Maimbœol}  ;  - 
anc.  herbergement  acquis  en  1254  de  Jonrdas 
Charpentier  pour  40  livres  par  le  Chapitivd» 
St-Laud  d'Angers,  qui  en  avait  fait  le  centre  et 
le  manoir  seigneurial  de  son  fief  dans  te  pi- 
roisses  de  St-Barthélemy  ,  de  Brain  et  de  âi- 
Michel-du-Tertre.  Dans  le  grand  clos  se  troavife 
l'emplacement  des  fourches  patibolaires  que  le 
Chapitre  vendit  en  1474  à  Henri  de  la  Boissiéii, 
à  charge  par  lui  de  fournir  un  anire  lie*  a|ifi> 
rent.  Le  tout,  maisons,  aireaux,  jardins,  ead» 
de  fossés  et  partie  de  murs  ,  était  arreati  •* 
xvi«  s.  à  Nie.  Guyet,  qui  amortit  même  à  s» 
profit  en  1535.  Jean  Ragot  l'acquit  en  1563  it 
Jeanne  Guyet,  veuve  de  François  Bégujer.  In* 
Lemeslele  possédait  en  1602,  n.  h.  Jean  Psê^ 
raie  en  1690 ,  sa  veuve  Renée  Bemier  en  U0t*  ] 
Maurice  Buret  de  la  Reux,  conseiller  en  l'O*' 
tion  d'Angers,  en  1769,  1784, 


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Cheminées  (les),  f.,  c"«  da  Vieil-Baugé, 
anc.  flef  et  seigneurie  relevant  de  Léchigné,  ac- 
quis en  1641  sur  les  héritiers  d'Anceau  Seiller, 
par  n.  h.  Jean  Pasqueraie,  avocat  au  Présidial  et 
revendu  en  1654  à  Noël  Cureau  par  n.  h.  Math. 
Pasqueraie,  conseiller  aumônier  du  roi,  curé 
d'Andart  ;  —  appartenait  à  l'Hâtel-Dien  de  Baugé 
en  1790  (E  534-535). 

Cheminées  Qea),  f.,  c»»»  de  St-Martin-du- 
Fouilloux.  —  Les  Chemins  (Cass.)  —  Les 
Chesnayes  (Et. -M.). 

Cheminerle  Ga),  f.,  c»«  de  Bcurgneuf;  — 
relevait  des  Briffières  et  devait  3  sous  par  an  au 
capitaine  du  château  de  Montjean  ;  —  apparte- 
nait à  Jeanne  de  Prince  1521,  à  n.  h.  Gilles  de 
Vangiraud  1533,  &  n.  h.  René  Erreau  1540  et  fut 
acquise  de  son  peti^fils  René  par  Louis  Branlard 
en  1633  (E  1055)  ;  «  f.,  c"  de  Châteauneuf, 
vendue  nal»  sur  Roger  de  CampagnoUes  lo 
19  messidor  an  IV;  «  f.,  c"«  de  Cheffes  ;=»/., 
c"«  de  la  Tourlandry. 

Cheminiére  Ga),  ham.,  c»'  de  Botz  —  La 
Cheminerie  (Cass.).  —  Il  y  a  été  trouvé  plusieurs 
haches  de  pierre;  =-  f.,  c»«  de  Daumeray. 
Chemins  (les),  f.,  c"»  de  Si-Georges- du- B, 
Chemiré-sur-Sarthet  c»"  de  Châteauneuf 
(6  kil.  1/2),  arr.  de  Segré  (37  kil.  1/i)  ;  —  à 
40  kil.  d'Angers.  —  Parochia  sancti  Jacohi 
Chimiriaci  xi«  s.  (D.  Houss.,  XIII,  1517).  — 
Capellanus,  villa  Chimireii  1198  (G  Saint- 
Denis  d'A.,  t.  I,  f.  2),  —  Parochia  de  Chimyre 
super  Sartam  1277  (Ib.,  f.  6).  —  Dans  un  pays 
tres-accidenté,  le  long  de  la  rive  droite  de  la 
Sarthe,  entre  le  département  de  la  Mayenne, 
au  N. ,  Morannes  (2  kil.)  sur  la  rive  gauche,  à 
VE.,  Miré  (4  kil.  1/2)  à  l'O..  Contigné  (9  kil.)  au  S. 
Le  bourg  s'encadre  dans  un  angle  formé  —  vers 
S.-O.  par  la  roule  départementale  de  Morannes 
à  Laval  qui  y  franchit  la  Sarthe,  une  île  et  deux 
boires  et  traverse  le  territoire  en  reliant  dès 
l'entrée  le  chemin  de  Soulaire,  —  et  vers  N.-O.  par 
la  route  départementale  de  Morannes  à  Château- 
gontier,  qui  traverse  en  remontant  vers  N. 

Y  passent  les  miss,  de  la  Savenuière  et  de  St- 
Martm,  les  boires  de  Rossignol  et  de  Reuzérieux 
et  plusieurs  petites  boires  sans  nom  de  la  Sarlhe. 
Ëa  dépendent  les  hameaux  du  Gué  (5  mais., 
19  h.),  de  Beauregard  (3  mais.,  12  h.),  de  Ba 
raise  (4  mais.,  13  h.)  et  20  fermes  ou  écarts. 

Supsrficie  :  662  hect.  dont  8  hect.  en  vignes 
et  10  hect.  48  ares  en  bois. 

Population  :  79  feux,  353  hab.  en  1720.  — 
408  hab.  en  1790.-450  hab.  en  1831.— 465  hab. 
en  1841.— 504  hab.  en  1851.— 45i  hab.  en  1861. 
390  hab.  en  1872,  dont  Î50  au  bourg.  Il  compre- 
nait en  1521)  environ  s  57  corps  de  maisons  avec 
les  jardins,  »  aujourd'hui  77  maisons,  95  ménages. 
Fours  à  chaux  dans  le  bourg,  chauffés  au  char- 
bon de  terre  ;  carrières  de  pierre  de  grès  sur  les 
hauteurs  de  fieaumont  ;  carrières  de  sable  ;  — 
culture  en  grand  des  céréales ,  chanvre,  lin  ; 
élève  des  bestiaux  dans  les  opulentes  prairies  de 
la  Sarthe. 

Assemblée  le  dimanche  qui  suit  la  St- Jacques 
;«5  juillet). 


Bureau  de  poste  de  Morannes.  —  Percep- 
tion de  Contigné. 

Mairie  construite  en  1869-1870  (archit.  More!, 
d'Angers),  sur  un  terrain  donné  par  M.  Desnoës 
(14  aodt  1869). 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Jacques  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII)  est  un  édifice  des  xii  et  xiii*  s. 
(83  met.  sur  7),  dont  le  plan  affecte  l'inclinaison 
mystique  du  chœur  sur  l'axe  de  la  nef.  Elle  ne 
conserve  d'antique  que  les  voûtes  remarquables 
des  transepts  et  du  chœur,  longtemps  déformées, 
ainsi  que  leurs  curieux  chapiteaux,  par  un  ba- 
digeon d'ocre  jaune.  Le  fond  de  l'abside  por- 
tait une  Résurrection  du  xvii«  s.  d'un  style 
naïf  et  bizarre  que  la  restauration  récente  (1872) 
a  fait  disparaître  en  rendant  à  tout  l'édifice  son 
ornementation  du  xiii«  s.  La  nef  est  lambrissée 
en  berceau  avec  tirants  et  poinçons  apparents  sans 
caractère.  Le  clocher  à  base  carrée,  percé  sur 
chaque  face  de  deux  fenêtres  ogivales  accouplées 
par  un  pilier  carré  avec  oculus  roman  en  losange, 
porte  une  flèche  de  charpente  et  d'ardoise,  dont  les 
pans  se  contournent  en  spirale. 

La  cure  est  un  manoir  du  xvi«  s.  avec  tour 
centrale  d'escalier  sur  la  façade  occidentale  et  jo- 
lies lucarnes  historiées. 

Il  n'a  été  signalé  aucune  antiquité  celtique  sur 
la  commune  ;  mais  il  est  certain  qu'une  grande 
voie  y  reliait  le  bourg  à  St-Denis»d'Anjou,  venant 
d'Angers.  Nombre  d'actes  de  tout  temps  en  font 
mention.  Les  énormes  blocs  de  grès,  dont  elle  était 
pavée,  ont  été  arrachés  de  terre  en  1870  pour 
être  employés  à  la  grosse  œuvre  de  la  mairie  nou- 
velle. A 100  m.  du  bourg,  le  chemin  était  coupé  par 
le  ruisseau  de  Boue,  qui  y  passait  sous  une  arche 
de  pierre,  remaniée,  sinon  reconstruite  au  moyen 
âge  et  formée  d'un  blocage  sans  ciment  avec  son 
cintre  encore  complet,  dépouillé  seulement  de  son 
revêtement.  Arrivé  au  bourg,  il  coupait  à  angle 
droit  devant  l'église  et  gagnait  par  un  nouveau 
coude  un  ^ont  de  bois  parallèle  au  pont  actuel 
et  dont  les  derniers  débris  ont  été  enlevés  en  1870. 

La  terre  formait  avec  St-Denis-d'Anjou  un 
des  plus  importants  domaines  du  chapitre  de 
St-Maurice  d'Angers,  non  pas  do  sa  fondation 
première,  mais  dès  la  fin,  croit>on,  du  x«  s. 
A  partir  d'environ  1370  elle  est  qualifiée  de  châ- 
tellenie,  et  Chemiré  figure  en  première  ligne  dans 
la  désignation  du  fief.  Le  chef-lieu  est  trans- 
porté à  St-Denis  sur  la  fin  du  xv«  s.  Mais  le  sé- 
néchal, par  conclusion  du  16  mai  1693,  dut  tenir 
séparément  sa  juridiction,  et  le  greffier  deux  re- 
gistres distincts,  Chemiré  ressortissant  de  la  Sé- 
néchaussée d'Angers  et  St-Denis  de  Château- 
gontier.  —  Le  setier  comptait  15  boisseaux  pour 
12  des  Ponts-de-Cé,  mesure  rentière,  et  12  bois- 
seaux pour  17  des  Ponts-de-Cé,  mesure  marchande. 

Non  loin  de  la  cure,  presque  au  centre  de  la 
grande  rue ,  se  remarque  encore  le  logis  du 
Chapitre,  grand  bâtiment  avec  retours  en 
équerre,  décoré  autrefois  de  six  magnifiques  lu- 
carnes, dont  cinq  ont  été  détruites  en  1825.  La 
seule,  qui  subsiste,  est  formée  de  deux  pilastres 
ornés  de  deux  médaillons,  que  surmontent  une 
frise  et  un  fronton  form.*  d'une  demî-clrconfé'» 


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CHE 


—  676  — 


CHÊ 


rence  inscrite  dans  un  arc  en  Uers  point  en  acco- 
lade, avec  chou  frisé  sur  les  rampants,  et  au 
sommet  un  enfant  sculpté.  Dans  la  frise  grimacent 
>  accroupis  des  personnages  grotesques,  un  joueur 
de  biniou,  une  Folie  avec  la  marotte  ;  au-dessous 
se  lit  la  sentence  :  Bene  foc  et  vioti^  chaque  mot 
séparé  par  une  rosace  ou  un  losange  Dans  le 
tympan  du  fronton  ressort  en  ronde  bosse  le 
buste  d'un  guerrier  avec  cuirasse  et  casque,  vi- 
sière levée  (XV i«  s.).  Le  reste  du  logis  est  abso- 
lument défiguré  par  des  ^ipropriations  modernes. 

—  Les  débris  des  lucarnes  démolies  ont  été  re- 
portés sur  une  maison  désignée  du  même  nom 
près  Téglise,  où  Ton  a  retrouvé  en  1868  une 
série  d'aqueducs  souterrains. 

Curés  :  Jean  Bourdin,  1393.  —  Michel  Sou- 
valu,  1454.  -  Bertrand  Théard,  1516,  1547. 

—  René  de  More,  religieux  de  St-Aubin  d'An- 
gers, prieur  de  Bouchamps,  1583,  1590.  — 
Etienne  Minot,  1592 ,  mort  le  2  janvier  1613. 

—  René  Ritouet,  originaire  de  Pressigny,  1612, 
1641.  —  Jean  Jusgueau,  1649,  mort  le  7  mai 
1665  et  inhumé  a  Morannes.  —  Michel  Bou- 
chard, janvier  1665,  mort  le  20  avril  1693, 
âgé  de  67  ans.  —  Nie.  Brouard,  mai  1693, 
t  le  28  juillet  suivant,  âgé  de  32  ans  1/2.  — 
Cardinal,  septembre  1693.  '—  René  Bournan, 
1700,  1713.  —  Jacques  Mouet  de  la  Forêt  de 
Bourgon,  1715,  f  le  10  avril  1729,  âgé  de 
54  ans  1/i,  V.  ce  nom,  —  François  Loriou, 
mai  1729,  f  le  21  août  1732.  —  Jacques  Jouhert, 
novembre  1732, 1751,  f  le  4  mai  1754  à  Juvar- 
deil,  âgé  de  64  ans.  Dans  la  nuit  du  4  au  5  mars 
1746,  la  foudre  était  tombée  sur  le  clocher  et  en 
avait  brûlé  40  pieds.  —  N.  Poisson,  juillet  1751, 
1758.  ~  Jean-Louis  Lancelot,  21  septembre 
1758,  f  le  7  octobre  1776,  âgé  de  45  ans.  Dans 
la  première  année  de  pon  règne ,  l'église  fut 
pillée  par  des  voleurs  (février  1759).  —  Jean- 
Francois-René  Desvignes,  vicaire  de  St-Martin 
d'Angers,  octobre  1776,  f  le  Hi  jaoUer  1779, 
âgé  de  33  ans.  —  Lezin  Jaunet,  aussi  vicaire 
de  St-Martin  d'Angers,  25  janvier  1779,  jusqu'au 
26  octobre  1792.  —  Par  acte  du  16  février  1783, 
Christ.-René  Bordereau,  bourgeois,  fit  don  à  la 
fabrique  d'une  horloge  de  sa  lagon,  qui  lai  valut 
des  paroissiens  le  don  du  premier  banc  à  droite 
à  perpétuité.  —  Le  dernier  vicaire  Gaudin  fut 
transporté  en  1798  à  Sinnamary  et  y  mourut  le 
!•'  février  1799. 

La  paroisse  dépendait  du  Doyenné  d'Ecuiiié, 
de  r£iection  deChâieaugontier,  de  la  Sénéchaussée 
d'Angers,  du  District  en  1788  de  Ghâteaugoniier, 
•0  1790  de  Gbâteauneuf  et  du  canton  de  Gonligné. 

Maires  :  Etienne  Raveneau,  1793,  1795.  — 
Oermain  Collet,  1795,  1800.  —  Pierre  Viron, 
180U,  3  avril  1824.  ^  Jean-Germain-Barlhélemy 
Talour  de  la  Cartrie,  1825*  —  Pierre-Julien 
Lemotheux,  4  avril  1829,  f  le  4  mars  1851.  — 
Théodore  Gebère,  2  avril  1851,  démissionnaire 
en  mars  1854.  -^  René  Raheau,  14  mars  1854, 
4juiu  1871. ^Eugène  Desnoes,  1871,  en  fonctions. 

Arcb.  de  M.'et^L.  C  28,  30,  35}  G  Chap.  de  St-Uaurice. 
G  56i-^li.  ~  Arch.  comm.  EU-C.  —  Topogr.  Grille  _ 
Pour  lea  loealUés,  voir  Lavnay,  Beaumont,  Gratie^Cuitte, 
i9  ÇhdtMu,  Ut  Boufuerit,  lu  ÇwUerie^  «te» 


Chênaie  (la),  f.,  c"«  d'AmbilZou,  ancik) 
maine  de  la  Ghanterie  de  St^Maurice  d'AogeR; 
«  f.,  c"«  d'Andard. 

Chénmle  (la),  cl.,  c^  d'Angers. -* Chesneia 
Pùrpenst  1203-1208  (H.-D.  B  82.  f  lOS).- 
Chesneia  1208  (Ib.  A  1,  f.  26).  -  Herber^o- 
mtntum  in  feodo  quod  vocatur  Porpenue 
feodus  1229  (Savigny.  ch.  13).  —  Chamm 
Porpensee  1239  (Ib.  /^82,  f.  7).  -  JCa  CkevutU 
1288  (Ib.,  p.  36).  —  ChegneiaPerpensataiys 
(Ib.).  —  Chesneia  Excogitata  seu  Porpenue 
1323  (Ghap.  St-Julien).  —  Domaine  de  l'Hôtel. 
Dieu  d'Angers  qui  donnait  son  nom  au  it*s.  i 
«  un  bel  féage  de  grant  estendue  et  boa  reTeaa, 
«  qui  se  estend  en  la  quinte  d'Angers,  andenoe 
«  ment  appelé  Gensé  et  Delet  »  Y.  ces  mots. 
L'hébergement  situé  près  la  grande  route  de  U 
Flèche  ,  ad  cheminum  comitis  (13S3),  dans  h 
paroisse  St-Samson  —  (et  non  de  Sl-SitTin.comiBe 
l'indique  à  tort  la  table  de  mon  Cartulaire  m- 
primé  de  VH.-D.),  avait  été  vendu  en  lfi9  par 
l'Hétel-Dieu  à  l'abbaye  de  Savigny  etappaitenaitis 
Ghapitre  St-Jean-Bapiiste  d'Angers  au  xit*  s.  D 
fut  rebâti  en  «  hôtel  »  sur  la  fin  da  xr*  s.  Le 
tout,  arrenté  sans  doute,  était  advenu  à  lalkmittB 
de  Pontoise  ,  qui  le  vendit  en  1577  à  Robert 
Thé  vin,  conseiller  au  Parlement  de  firelagoe.  - 
En  est  sieur  en  1649  Gharles  Lonet,  conseiller 
d'E'at.  ~  en  1672  Nie.  Louet,  de  qui  cette  aoiifte 
l'acquiert  Nicolas  Goustard. 

Chênaie  (la),  f.,  c"«  d'ArmailU,  domaine 
donné  en  1510  par  Jean  d'Andigné  du  Bob  deli 
Gour  en  augmentation  de  douaire  à  son  geadn, 
Thibault  de  la  Rivière;  -  h.,  c»«  d'Aoir^.  -£• 
est  sieur  Ant.  de  Laiilée,  écuyer,  mari  de  Reaée 
de  Gheverue,  1608, 1625  ;  —  f. ,  c»«  d'ArriiW; 

—  vill.,  c»«  de  la  Bohalle.  —  Le  prudpil 
logis  appartenait  à  n.  h.  François  Gruié,  doew 
es- lois,  qui  y  mourut  le  14  novembre  1671- 
Tout  auprès,  au  lieu  dit  les  Bas-Ghemiiis,  »  ^i< 
bâtie  en  1862  (architecte.  Roques,  d'Angers)  m 
petite  chapelle,  de  style  ogival,  dédiée  à  StJoeept 
L'origine  en  est  attribuée,  dans  le  pays,  à  one  hé- 
toire  naïve  qui  aurait  amusé  nos  vieux  conieon; 
i-  ham.,  c"'  de  Bauné.  —  Levillaigedt^ 
Ch.  1638  (E  13)  ;  —  f.,  c"«  du  Bourg-cPlré;' 
f.,  c"»  de  Chalonnes-sur- Loire;  —  L, c'«* 
Chantocé;  -•  ham.,  c°*  de  Chantelwf;  ■ 
ham.,  c»«  de  la  Chapelle'Rousselin;'^fff^ 
de  Chaulais.  —  La  Chesnaye  -  Conau» 
XVIII»  s.  (E  235).  —  £n  est  sieur  eo  1722  Pieirt 
Mouteul ,  mari  de  Madeleine  Mouteol,  bérttiefe 
de  Madeleine  de  la  Ghesnaie,  sa  mère;  -'•• 
c»«  de  la  Chaussaire,  bâtie  depuis  lb33;- 
f.,  c"«  de  Chazé'Henri}  «  cl.,  C"  de  Cht 
mille  ;  —  ham.,  c»«  de  CUfs  ;  -  f.,  c"  de  Cou- 
tigné.  —  En  est  sieur,  n.  h.  Zacbarie  Lefflasb 
1612, 1623,  —  Jean  PUUstre,  notaire  de  Cbiteu- 
neuf  1671  ;  -^  L,  c"«  de  ComilU;  -  m**.  «" 
de  Coutures;^  f.,c»«  de  Doumeray, m«- <*** 
pendance  de  la  terre  de  Gbandemancbe,  v«o<^ 
uat*  le  13  messidor  an  IV  ;  —  f.,  c»«  de/w- 
géré,  appartenant  en  1646  au  curé  Michel  FofMt; 

—  Vill.,  c»«  du  Fuiiet  ;  —  ham.,  c»«  de  (?r«- 
Neuvillt)  -  U,  c"  de  la  Ju»n«W*ri.  -  » 


'f 


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CHÉ 


—  677  — 


CHÉ 


M(  sienr  n.  h.  Antoine  Legay  de  la  Hamonnière, 
1547,  Madeleine  de  Montgommery  1573,  n.  h.  Sé- 
bastien Vallère  1637  ;  ^  f.,c»«  de  V Hôtellerie- 
de-Flée;  —  f.,  c««  de  Jarzé  ;  —  vill..  c"  de 
Longue.  —  En  est  sienr  n.  h.  Lonis  d'Assanis^ 
écuyer.  1580;  —  Pierre  d'A.  1616;  =■  f.,  c"«  de 
Louerre,  —  Molend\nu%  de  la  CAcsneia  1130 
circa  (Pr.  des  Locbereanx).  —  Il  y  existait  un 
moulin  au  xii«  s;  sur  le  ruiss.  d'Avorl;  —  f.,  €■• 
de  Louuatn68.  —En  est  sieur  n.  h.  Ant.  Laillier 
1641.  1650;  —  ham.,  c"«  de  Mélay  ;  =-  f..  €•»• 
de  Montreuil-sur-Maine  t  anc.  domaine  du 
prieuré;  —  f.,  c"«  de  Morannes;  =»  chat., 
c"«  de  Nueil-aouS'P.,  à  M.  de  la  Selle  ;  -»  f., 
c»«  des  Ponts-de-Cé.  —  La  Ch.  Si  Aubin 
1697  (Ins.  EccL).  —  Ane.  domaine  de  Tabb  Sl- 
Anbin  d'Angers,  vendu  nat^  le  16  février  1791  ; 

—  chat,  et  f.,  c"«dePruin^;—  Une  famille 
du  nom  possédait  la  terre  en  1585.  —  n.  h. 
Pierre  Gaultier  en  1615.  Pierre  Leroy  de  la  Pothe- 
rie  en  1782  ,  sur  qui  la  terre  est  vendue  nat*  le 
l«r  thermidor  an  lY.  A  la  place  de  Tanc.  habita- 
tion ruinée  s'est  élevé  un  élégant  château  mo- 
derne, qui  appartient  à  M.  Louvet;  «=  f.,  c°«  de 
St'Auhin-de'L.j  sur  l'emplacement  d'un  ancien 
bois  taillis .  dépendance  de  la  Roche-Serpillon. 
défriché  au  xvii»  s.  (E  630)  ;  —  ham..  c"«  de 
St'GeorgeS'Ch.  ;  -=  f.,  c"^  de  St-LAmhert-dea- 
Levées;  =  f.,  c»«  de  St-Martin-du-F.  ;  —  f., 
c"«  de  St-Rémy-la-V.  —  Anc.  gentilhommière 
avec  chapelle  dédiée  à  la  Madeleine.  —  En  est 
sieur  Jacq.  Legay,  écuyer  1540 ,  Louis  Laurent, 
t  le  18  septembre  1658,  âgé  de  2i  ans ,  Daniel 
Pothier  1659.  —  Le  fief  relevait  de  la  Gennevraie, 
du  Thoureil,  de  Richebourg,  de  Blaison,  de  la 
Pile-St-Mars  et  de  Vendor;  —  ham..  c"*  de 
St-Sauveur-de-L.  —  Le  lieu  et  met.  de  la 
Ch.  1540  (G.  105.  f.  489).  —  Appartenait  à  n.  h. 
Franc.  Ghapperon,  qui  relevait  de  la  Tranchaie; 

—  cl.,  c"«  de  St-SUvin.  —  Cheneria  1150  circa 
(1*^  Cart.  St-Sérge.  f.  156);  =  f..  c~  de  Va- 
rennes-eous-M.  ;  =•  f.,  c»*  de  Vergonnea;  ^ 
f..  c"«  de  Vemoil'le-F,  —  La  maiion,  terre 
et  seigneurie  de  la  Ch.  1540  (G  105),  compre- 
nait 130  arpents  de  mauvaise  terre,  dont  partie 
formait  une  métairie  ;  —  en  est  sieur  René  de 
Yendômois ,  qui  relevait  de  la  Ville-au-Fourier 

Chénmle  (la  Basse-),  f.,  c"«  de  BrieaartJie, 
appartenait  en  1742  à  dame  Renée  Goderon, 
veuve  Michel  Glaveau,  en  1789  à  Gharles-Félix 
Claveau,  maire  d'Angers,  leur  fils  unique  ;  « 
f.,  c"«  de  Louvaines;  «  f.,  c««  de  Pruillé. 

Chénmie  Çis,  Grande-),  f.,  c"*  de  Ckàtelais; 
»  f.,  c»«  de  Montreuil'sur-Maine.  Tout  à 
eAté  Cassini  indique  un  oratoire  ;  »  f ,  c°«  de 
la  Pommeraie  ;  =  f..  c»«  de  St-Martin-du-B. 

Chénmie  (la  Haute-),  f.,  c»«  de  Brissarthe. 

—  Anc.  fief  et  seigneurie  relevant  de  la  Morlière  ; 

—  en  est  dame  Renée  Dupont  du  Gravier,  1736, 
héritière  de  sa  mère  Renée  Railler;  —  vendue 
nat^  le  12  messidor  an  IV  sur  Roger  de  Campa- 
gnolle.  —  Le  tenancier  de  la  closerie,  dépendant 
du  domaine,  était  tenu,  chaque  fois  que  le  suze- 
rain faisait  placer  une  meule  neuve  en  ses  mou- 
lina de  Vilchian  du  côté  de  la  Morlière,  d'en  faire 


le  charroi  ;  il  recevait  deux  pains  de  quatre  de* 
niers  chacun  et  un  jallais  de  vin  et  avait  le  droit 
d'y  engrener  et  faire  moudre  immédiatement  son 
blé  (E  207);  —  cl.,  €»•  de  Louvaines;  —  f., 
c»«  de  Pouancé. 

Chênaie  Ga  Petite-),  f.,  c"«  de  Chàtelais; 
==  f.,  c"«  de  Montguillon;  —  f.,  c"«  de  Mont- 
Jean;  «»  h.,  c»«  de  la  Pommeraie;  «  cl .  €■• 
de  Saint- Afartin-du-Bois,  acquise  en  1511  do 
n.  h.  René  Ghevreul  par  l'abbé  Jean  de  Tinte- 
niac  ;  —  appartenait  à  l'office  de  la  sons-sacristie 
de  St-Aubin  d'Angers. 

Chénaie-Arehenon  (la),  anc.  fief  et  sei- 
gneurie avec  maison  noble  dans  le  bourg  de 
Longue,  logis  encore  du  xvi«,  accolé  d'une  tour 
carrée  d'escalier,  habitation  de  M*  Sénil,  notaire. 
On  prétend  qu'un  souterrain  de  150  met.  y  com- 
munique a  vec  la  Roche.— I«a  Chesnaye-d!  Arche- 
non  xvi-xvii«  s.  —  I^  Chesnaye  et  Arche- 
non  1623  (Terrier  de  la  Girotière).  Elle  appar- 
tenait aux  mômes  seigneurs  que  la  Girotière. 

Chénaie-Ronde  (la),  f.,  c»«  de  la  Ferrihre. 

Chênaies  (les),  cl.,  c"«  d'An^era.  —  En  est 
sienr  en  1698  n.  h.  Charles  Hyacinthe  de  Lon- 
gue ;  =»  f.,  c«e  &*Armaillé;  —  f.  c»«  de  Chan- 
tocé;  =  f.,  c»«  de  laJumellikre;  «»  ham.,  c»« 
de  Pouancé;  «  f.,  c»«  de  St-Martin-du-F, 

Chènambanlt,  f.,  c"«  de  la  Pommeraie.— 
Quercus  Arhaldi  (Chron.  d^A.,  1. 1.  p.  299-300). 
—Chamhault  (Gad.).— G'esl  1&  que  je  place  sans 
aucun  doute  la  bataille  livrée  vers  1065  entre 
Normant,  seigneur  du  Gran d -Montre vault ,  et 
Raoul,  vicomte  du  Petit-MonlrevauU.  Normand, 
après  avoir  rançonné  les  moines  de  St-Fiorent 
et  pillé  Montjean,  s'en  revenait  avec  des  bandes, 
quand  Raoul,  portant  la  bannière  de  l'abbaye, 
l'atteignit  au  Ghène-Arbauld ,  fit  carnage  com- 
plet de  l'ennemi  et  ramena  prisonniers  deux  des 
frères  Normand.  Une  chapelle  y  fut  élevée  à 
une  date  inconnue  sous  le  vocable  de  Ste  Mader 
leine,  qui  devint ,  comme  Ste-Apolline  des 
Ghateliers  de  Frémur,  un  prieuré  régulier  de 
l'abbaye  St-Georges-sur-Loire.  En  était  titulaire 
en  1556  Guy  d'Andigné,  en  1699  Franc.  Joly.  Le 
prieur  devait  deux  messes  par  semaine,  Tune 
dans  la  chapelle,  l'autre  à  son  ahbaye.  Dans 
une  aire  on  voit  encore  la  pierre  de  l'autel  en 
granit  (1™,73  sur  0™,90).  Dans  la  maison  qui  fait 
face  la  poutre  porte  gravé  :  I.  T.  1. 1615  C,  et 
à  l'entrée  du  four,  deux  petits  bassins  en  granit 
passent  pour  d'anciens  bénitiers.  —  De  la  hauteur 
on  découvre  un  panorama  splendide,  d'Angers  k 
St-Florent-le-Vieil  et  au  Louronx-Béconnais. 

Chénambanlt  (le  Petit-),  cL,  c°«  de  la 
Pommeraie. 

Chénardiére  (la),  cl.,  c««  d'Angers. 

Ch«aa7(le),  cl.,  c"«  de  Lasse;  »  (le  Bas-), 
f.,  c»«  de  Corzé. 

Chêne  (le),  cl.,  c>>*  d'Angers  (2  de  ce  nom)  ; 
«  f.,  €"•  d'An^rîe.  —  Le  Chesne  de  Pentleu 
1495  (Arch.  d'Andigné);  «  f..  c-«  d*Avrillé; 
—  f.,  c»«  de  Bauné;  —  vill..  c»«  de  Bocé;  — 
m«"  b. ,  c"«  de  Brain-sUr-VA.  ,  résidence  en 
1813  du  maire  G.  de  Bnillon;  »  cl.,  c*«  de 
Bouchemaine,  acquise  en  1650  de  François  de 


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CHÉ 


Plaiiichesne,  chevalier,  par  le  docteur  GuiU. 
Ferrand;  —  ham.,  c*«  de  Brissarthe;  —  f., 
c~  de  Cantenay'Ep.\  —  f.,  c»«  de  Chan- 
teusaé;  »  f.,  c»«  de  Chaumont;  —  f.,  c"»«  de 
Chazé-sur-Argos,  dépendance  de  la  seigneurie 
de  la  Haute-Rivière  ;  i*  cl,  c»*  de  Cheffee  ;  - 
vendue  par  Math.  Lebreton,  le  15  février  1645,  à 
Jean  Gnilton  ;  —  appartenait  à  h.  h.  Georges  Le- 
motheux  1690,  mari  de  Marguerite  Parage;  -> 
vill.,  c»«  d'Ecouflant  ;  «  cl.,  c»«  de  Feneu, 
—  f.,  c»«  de  Freigné  ;  «  f..  c"«  de  Geaté  ;  -»  h.; 
c»«  de  Jarzé;  —  f.,  c»«  de  Juigné-Bené;  =  f., 
c»«  de  LoBse-,  —  f.,  c"  du  Lion-d'A.;  —  f .,  c»« 
de  lÂré;  ««  f.,  c"*  de  Loire.  —  En  est  s'  Guy 
Rabeil  1539;  »  c"«  de  Louerre.  —  V.  Bois- 
Nohlet;  —  ham.,  c"  de  Louvaines;  «•  f.,  c»« 
de  Marcé;  —  bam.,  c°°  du  Ménil.  —  Le 
Cheane-Cunet  1713  (St-Florent)  ;  —  f.,  c»«  de 
Ut  Pommeraie;  =-  f.,  c"  du  JPuizet'Doré ; 
«»  f.,  c°*  de  Ste-Gemmee-eur-JL.,  acquise  en 
1577  de  Pierre  Poisson,  avocat,  par  Olivier  de 
Crespy,  receveur  des  Traites  foraines.  —  En  est 
sieur  Julien  Legendre  1593.  —  Appartenait  en 
1791  aux  Yisitandines  sur  qui  elle  fut  vendue 
nat'  le  11  février;  —  f.,  c°«  de  St-Laurent-de- 
la-PL  —  En  est  sieur  en  1610  Jean  Bourigault. 
Il  y  existe  un  châtaignier  remarquable  «  f.,c<*« 
de  Saint-Rémy-tn-Mauges;  »-  f.,  c^*  de 
Sceaux  ;  —  c»*  de  Segré,  autrefois  de  la  pa- 
roisse St-Aubin-du-Pavoil,  petite  chapelle  récem* 
ment  rebâtie  et  consacrée  ;  —•  f.;  c**  de  Soucelles. 

ChéBe  (le  Bas-),  cl.,  c"«  d'Angers. 

GMiie  (le  Grand-),  f.,  c"«  de  Botz. 

Chêne  (le  Gros-),  f.,  c°«  de  Mouliheme;  « 
h.,  c"«  de  Parce',  —  f..  c*»«  de  Pouancé;  — 
h.,  c»«  de  St-Pau£-du-Bot8  ;  =  h.,  c"  de 
Somloire;  —  f.,  c»«  de  Villévéque;  «  f.,  c»« 
d'Yzemay. 

Chêne  (le  Haut-),  cl.,  c»«  d^Angers. 

Chêne  Ge  Petit),  cl.,  c^  et  dans  le  bourg  de 
Botz  ;  —  f.,  c"*  de  Mouliheme.     . 

Chéne-AbrnhiUB  (le),  f.,  c»«  de  Parce. 

Chêne- Almen  (\e),  cl.,  c"«  de  Chaude- 
fonds.  —  Vignes  au  Chesne  Almont  1489 
(E6S4).  —  Le  lieu  appelé  le  Chesne  Alle- 
mand à  présent  la  Coulée  1737  (E  632). 

Chêne-Andot  (le),  c"«  de  Beaupréau,  gros 
chêne  indiqué  par  Cassini  sur  la  gauche  de  la  route 
de  St-Pierre-M.  lia  été  abattu  vers  1859. 

Chênena  (le),  f.,  c"«  du  Fief-Sauvin;  « 
f.,  c»«  de  Luigné;  —  f.,  c"  de  Murs. 

Chênena-Blane  (le),  f.,  c°«de  Ste-Gemmes- 
d'Andigné. 

Chêne-na-Chat(le),f.,  c"«de  Mouliheme, 

Chêne«aax*EiOapB  (le),  auberge,  c*'*  de  la 
Renaudière;  —  f.,  c"«  de  Vivy. 

Chênenax  (les),  f.,  c"«  du  Pin;  —  f.,  c»« 
de  St-Laurent-des- Autels. 

Chênebaadlêre  (la) ,  h. ,  c"*  de  Chanto- 
ceaux  ;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la 
commune,  sur  le  chemin  de  la  Haute-Goindière, 
et  qui  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Champenière  ; 
—  1  kil.  de  cours  ;  a  pour  affluents  les  ruiss.  de 
la  Hameliniére  et  de  la  Basse-Goindière  ;  »  f., 
c»«  de  St-Laurent-de-la-Plaine. 


Chêne-Belfnet  (le;,  c"«  de  NeuiXU,  lande 
sur  un  plateau  élevé,  où  existait  jusque  vers 
1845  le  tronc  plusieurs  fois  centenaire  d'un  énonne 
chèna  entouré  d'un  cercle  de  grosses  pierres, 
d'environ  25  met.  de  circonférence.  Tons  les  ans 
le  2  février,  jour  de  la  Purification,  toutes  les 
bergères  du  pays  s'y  rendaient  apportant  cha- 
cune œufs,  huile  ou  farine,  pour  la  confection  de 
crêpes  et  de  beignets.  On  y  dansait  jusqu'à  la 
nuit.  Cette  assemblée  dite  la  Ribergh^e  est 
tombée  depuis  la  destruction  du  chêne,  il  y  a 
environ  25  ans. 

NoteMM.<l0M.Assier. 

Chêne-Belot  (le),  f.,  c"«  d'Angers,  —  Le 
Ch.-B.  alias  Us  Troîs-Fumicrs  1549  (C  130}. 
Domaine  dans  le  canton  de  Reculée,  acquis  des 
héritiers  de  Jean  Galisson  le  9  décembre  1697 
par  les  Carmélites  d'Angers. 

Chêne-Bênl  (le),   f ,   c"«  d*Ingrandes. 

Chêne-Bftttreaa  (le),  f.,  c"«  de  Corzé.  — 
Appartenait  au  chirurgien  Elie  de  la  Barre  et  fat 
acquise  de  Cl.  Proust,  son  héritier,  par  Margue- 
rite Davy,  veuve  de  n.  h.  Pierre  Touchais,  ancien 
échevin  d'Angers  en  1732  (E  1). 

Chêne-Bolsy  (le),  vill.,  c»*  de  Jallais. 

Chêne-Bonhomme  (le),  c°*  d'Auoerse, 
carrefour  avec  croix,  à  la  rencontre  des  chemins 
du  Lude  et  des  Varies* 

Chêne-Brftlê  (le),  f.,  c»«  de  Breil. 

Chêne-Charron  (le),  f.,  c»*  d'Yzemay. 

Chêne-Chaairenn  (le),  f.,  c"«  du  Bourg- 
d'Iré.  —  Le  Chéne-Chambault  (Cass.). 

Chêne-Coarbet  (le),  h  ,  c»«  de  Villedieu. 
—  Capella  prioratus  Sancti  Johannis 
Evang.  de  Quercu  Corbeta  seu  de  Chesne 
Corbet  1313  (St-Maimbeuf,  f.  2).  —  Quercus 
Corbet  1326  (G  Evêché).  —  La  Cliapelle  du 
Ch,  Courbet,  limite  de  cette  paroisse  1675 
(Et.-C.  de  la  Blouère).  —  Ancien  prieuré  sur  les 
limites  de  Geste  et  du  Fief-Sauvin,  dépendait  de 
l'abbaye  de  la  Réau,  sous  le  vocable  de  St-Jean 
l'Evangéliste  et  au  plein  droit  de  l'abbé.  Il  devait 
sa  fondation  au  seigneur  du  Petit-Montrevault.  — 
En  est  prieur  frère  Jacques  Lebreton,  1491.  — 
Pierre  Richelet,  1564,  1569.  —  Simon  Chemi- 
née, 1638,  1653,  qui  résidait  le  plus  souvent  à 
la  Bruneliêre,  quoiqu'il  eût  au  Chêne-Courbet  une 
habitation  où  demeurait  sa  famille;  —  Louis 
Boylesve,  1692.  —  Math.  Grignon,  1718.  - 
Le  hameau  est  aujourd'hui  habité  par  des  potiers. 
On  y  montre  l'emplacement  de  la  chapelle  qui 
n'a  absolument  laissé  aucune  trace.  Une  énorme 
pierre  tumulaire  de  granit  en  provient,  dit-oo,  ao- 
jourd'hui  à  la  porte  d'une  écurie  ;  —  ainsi  qu'une 
table  en  bois  sculpté  au  chÀteau  de  Bois-Girault. 

Arch.  de  M.-etrL.  E9i9 ;  H  laRéaa.~NoteMss.  deH.S|>al. 

Chêne-Conirert  (le),  cl.,  c»«  de  St-Barthé- 
lemy.  —  Tecta  Quercus  1200,  1208  (Savigny, 
ch.  or,).  —  Quercus  Cooperta  1208  (Ib.).  - 
Le  lieu  et  closerie  du  Chine  Couvert  1567 
(H.-D.  B  27  et  82).  —  Aujourd'hui,  d'ordinaire, 
le  Chêne-Vert.  —  Dépendance  importante  aa 
xu«  s.  de  l'abbaye  de  Savigny.  Le  Chapitre  de 
St-Laud  y  prétendait  un  cens,  et  il  fallut  une 
décision  d'arbitres  qui  lui  attribua  7  sommes 


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dn  vin  da  crû  par  an  (1227).  —  Appartenait  à 
M«  René  Râteau  en  1620,  à  Charles  Toublanc 
en  1672,  dont  la  petite  fille  Claude  Hangin  l'ap- 
porta en  mariage  à  René  Gaodon,  conseiller  au 
Présidial,  1750. 

Chéne-Creax  (le),  f..  c»«  de  Parce.  —  Lt 
Chêne  Crue  (Cass.)  ;  —  f.,  c"«  de  Louvaines  ;  = 
f.,  c»«  du  Tremblay. 

Chéaedaie  (la),  f.,  c»«  de  Loire. 

Chénedé  {Joachim),  sieur  de  la  Plaine  et 
de  la  Roche  en  Charcé,  fils  de  NoelCh.,  des 
Ponts-de-Cé,  était  conseiller  au  Présidial  d'An- 
gers, quand  il  fut  nommé  échevin  par  lettres  de 
cachet  du  12  avril  1658  et  maire  le  1«<^  mai  1661. 
Le  31  août  1661  le  roi,  attendu  à  Angers,  passa 
par  Sorges,  Ste-Gemmes,  Bouchemaine  et  sans 
entrer  en  ville,  gagna  Nantes.  Quelque  temps 
après  on  vit  arriver  prisonnier,  au  château  le 
surintendant  Fouquet.  Les  finances  munici- 
pales étaient  épuisées  ;  les  misères  devenaient 
extrêmes  ;  un  rdle  fut  dressé  de  tous  les  pauvres 
qu'à  l'aide  d'achats  de  blés  la  ville  se  proposait 
de  nourrir  du  1«'  mai  au  1*'  juillet  1662. 
Le  maire  fut  continué  en  fonctions  pour  cette 
année  nouvelle  et  autorisé  à  convertir  en  une 
aumône  publique  l'argent  de  la  fête  annuelle  de 
son  élection.  Mais  au  milieu  de  la  distribution, 
une  panique  se  mit  dans  la  foule,  où  plus  de 
30  misérables  périrent  étouffés  (l*r  mai  1662). 
Chénédé  fut  nommé  en  1664  membre  des  Conseils 
privé  et  d'Etat,  substitut  de  Vincent  Hotman,  le 
procureur  général  de  la  chambre  de  police,  et  à 
ce  titre  alla  résider  à  Paris.  —Il  portait  d^or  au 
chtvne  de  sinople,  planté  sur  un  tertre  de 
même,  au  chef  de  gueule,  chargé  de  2  étoiles 
d^or.  ~  Il  avait  épousé  le  2  septembre  1652 
Louise  Aveline  de  Narcé. 

Hss.  919,  f.  254.  —  Arch.  mnn.  BB  89.  —  Jottmal  de 
JouBielin,  à  la  suite  de  l'Inveat.  des  Arch.  mun.,  p.  484.  — 
Arch.  comm.  des Ponti-de^^,  Et.-a  —  RépwU  arehéol. 
1868,  p.  317. 

Ch6]ie-de-Lante  Qe),  h.,  c°«  de  Sœur dr es. 
-  Le  mil.  de  Ch.  de  L.  1772  (Et-C). 

Chêne- de  «Mensoni^e  (le) ,  f. ,  c^«  des 
RoBiera. 

Chêne -d'Erdre  (le),  f.,  c»«  de  Freigné, 
divisée  vers  1868  en  deux  métairies  dont  une  a 
pris  le  nom  de  Vauzelles. 

Chéne-des-CroIx  (le),  h. ,  c^^  de  Chanteloup . 

Chêne* des -Marehais  (le^,  chêne,  c*^* 
d'Yzemai/,  au  carrefour  du  chemin  de  Chante- 
loup.  Il  donne  son  nom  &  une  clairière  dans  la 
forêt  de  Vézins,  où  avaient  été  construits  les 
entrepôts  et  l'hôpital  de  l'armée  de  Stofflet.  Le 
2/  mars  1794  le  gite  fut  surpris  sur  les  indica- 
tions d'un  traître  vendéen  et  incendié  par  les 
Biens.  En  1862  le  comte  de  Colbert  a  fait  élever 
dans  l'enclos  une  charmante  chapelle  ogivale  où 
où  ont  été  transportés  de  Maulévrier  les  restes 
de  sa  famille.  L'ancienne  croix,  qui  consacrait 
l'enclos,  est  chargée  des  offrandes  de  nombreux 
pèlerinages. 

Chêne-d*Espa|^e(le),  f.,  c»«du  Tremblay. 

ChêDe-de8-Qnatre-Sei^nears(le),  c<>«de 
Mazièrea,  ancien  chêne  dans  la  forêt  du  Breil- 
Lambert  qui  a  laissé  sou  nom  à  un  chemin. 


Chêne  •  Fonrehé  (le),  enclose  de  forêt 
(36  hect.),  c°«  de  Beauvau  ;  =  c»«  de  la  Mem- 
brolle,  maison  dans  les  landes  de  Grée  1764. 

Chêne-Folet  (le),  c»«  de  Beaupréau,  lieu 
dit,  près  le  Chêne-Hubert,  sur  la  route  de  Mon- 
tre vault.  —  Via  que  ducit  ad  Quercum  Fo- 
let  1138  (l«r  Cartul.  St-Serge.  p.  126). 

Chêne-Gandré  (le),  f.,  c»«  de  laPommeraie, 

Chêne-GonpU  (le),  cl..  c"«  de  St-Augfustin- 
des-Boia  1549  (G  Evêché). 

Chêne-Hubert  (le),  f.,  c»«  de  Beaupréau. 
—  Quercus  Huberti  1138  (1«'  Cariai.  St-Serge, 
p.  126).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  de 
Bohardy,  avec  château  ou  maison  noble,  dont  il 
ne  reste  plus  vestige.  Un  étang  en  dépendait  et 
un  parc  d'au  moins  9  hectares.  En  est  sieur 
n.  h.  Gilles  Guéret  1508.  René  de  Blénouveau 
1567,  Louis  de  B.  1590, 1650,  René  Boisard  1670. 
sa  veuve  Marguerite  Brécheu,  1682,  Gabriel 
Fleuriot,  mari  de  Françoise  Boisard,  1703;  — 
Gabriel  Fleuriot,  veuf  de  Marie  Avril,  qui  épouse 
à  Mazé  le  14  février  1730  d^^  Marie  Latouche  ;  — 
vill.,  c"«  du  Fuilet;  —  donne  son  nom  à  un 
miss,  qui  coule  du  S.-O.  au  N.-E.  Ht  afflue  dans 
la  Trézenne,  au-dessous  de  la  Bouinière;  ~ 
1,500  met.  de  cours. 

ChênehnCte,  c»«  d'Andigné,  anc.  closerie 
aujourd'hui  détruite. 

Chênehntte,  f.,  c»«  de  Chénehutte-lea- 
Tuffeaux.  —  Camonenaia  pagua  in  terri- 
torio  Andegavenai  vi«  s.  (Grég.  de  T..  Mirac. 
S.  Mart.j  1.  II,  ch.  xlviii).  —  Villa  que  vo- 
catur  Camona  super  /lumen  Ligeria  844 
(D.  Bouq.,  t.  VIII,  p.  437).  -  VicaHa  Cas- 
tri  Camonis  in  pago  Andegavo  905-920 
(Liv.  d'A.,  f.  29).  —  Terra  de  Canauthia 
1040-1055  (Liv.  N.,  ch.  234).  —  Caneutia 
1055-1070  (Ib.,  ch.  218).  —  In  vicaria  Sal- 
murienai  terra  que  vocatur  Castellum  Cay- 
nonis  1055-1070  (Liv.  N.,  f.  236).  —  Terra 
de  Castello  Carolo  1090  circa  (Gart.  de  St- 
Maur,  ch.  14).  —  Poaaeaaio  Caatri  Camonis 
cum  eccleaia  sancti  Pétri  et  capellis,,  (Liv. 
d'A.,  f.  2  et  3).  —  Eccleaia  sancti  Pétri  de 
Canehuta  1130-1143  (Liv.  d'A.,  f.  75).  — 
Eccleaia  sancti  Pétri  de  Castro  Caroli  cum 
capellis..  1146  (Ib.,  f.  4),  1156  (Ib.,  f.  6).  ~ 
Ecclesia  de  Chenehutte  1467  (G  175).  — 
Chenehutta  1487  (G  Chap.  St-Maimbeuf),  1488 
(G  Chap.  St-Pierre).  —  Le  prieuré  de  Chas- 
teau  Charles  (Mém.  du  xvi*  s.).  —  Chan- 
charle  1543  (GG  197).  —  Chenehuta  alias 
Chenehutte  1576  (Et.-C).  —  La  série  seule  de 
ces  dénominations ,  tirées  de  textes  inédits  et 
non  encore  interprétés,  que  nous  rapprochons 
pour  la  première  fois  avec  une  intention  réflé- 
chie, est  précieuse.  Elle  offre  un  intérêt  particu- 
lier aux  philologues  et  va  nous  servir  &  entrevoir 
quelque  jour  en  d'autres  problèmes. 

Le  plateau  voisin  de  la  ferme  unique,  que  le 
nom  actuel  désigne,  forme  un  promontoire,  do- 
minant de  30  à  40  met.  le  cours  de  la  Loire 
et  dont  la  pointe  extrême  conserve  presque  in- 
tacte une  de  ces  enceintes  que  les  savants  et 
après  eux  le  populaire  se  sont  habitués  sans  con 


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CHÊ 


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CHË 


teste  depuis  deax  siècles  à  désigner  comme  des 

camps  romains.  C'est  un  vaste  polygone  irré- 
gulier de  950  met.  de  circonférence ,  sur  240  met. 

de  large  et  370  de  long,  d'après  les  mesures  de 
Bodin.  Un  ravin  profond  vers  TE.  et  vers  S.  a 
l'ouverture  à  pic  du  coteau  veri:  N.  le  couvrent 
sur  trois  cdtés  d'une  défense  inexpugnable.  A  TO 
un  large  rempart  en  lerro,  entremêlé  de  gro^ 
blocs  de  grès  et  s'élevant  sur  une  longueur  de 
S5S  met.  à  une  hauteur  inégal? ,  mais  aujour- 
d'hui encore  veri  rentrée,  de  4  à  5  mètres,  sur 
une  largeur  de  30  mètres  &  la  base,  le  sépare  di' 
la  plaine.  Le  talus  s'ouvre  vers  l'O.,  protégé  au- 
trefois par  un  fossé  aujourd'hui  comblé. 

Sur  la  rive  gauche  du  ruisseau  qui  traverse  le 
ravin  et  débouche  dans  la  Loire,  existe  encore  un 
petit  dolmen.  —  Dans  l'enceinte  on  a  trouvé  une 
épée,  des  pendeloques  et  des  bracelets  en  bronze, 
certainement  gaulois,  que  conserve  le  musée  de 
Saumur.  Depuis  des  siècles  on  y  ramasse,  j'y 
recueillais  hier  encore  (mars  1874),  à  pleines 
mains ,  dans  les  monceaux  qui  forment  au 
champ  une  nouvelle  enceinte  circulaire  ou  à 
foison  dans  les  sillons,  outre  d'énormes  briques 
et  des  tuiles,  des  fragments  de  poteries  de  toute 
terre  et  de  toute  façon ,  noire,  bleuAtre,  rousse, 
jaune,  rose ,  lourde  et  grossière,  ou  délicate  et 
fine,  débris  de  vastes  amphores  ou  de  menus 
vases,  nus  ou  simplement  rayés  de  traits  circu- 
laires ou  portant  le  nom  et  Ca  marque  de  l'ou- 
vrier et  tout  chargés  de  scènes  charmantes  et  de 
gracieuses  moulures,  œuvres  sans  aucun  doute 
de  l'industrie  gauloise  et  de  l'art  romain.  — 
En  octobre  1856,  presque  au  centre,  a  été  mis  à 
jour  un  bassin  octogone  (1  met.  95  de  diamètre), 
ouvrant  par  huit  canaux,  en  tuiles  courbes,  en- 
combrés de  cendres  et  de  blé  carbonisé.  —  En 
1857  une  agglomération  de  débris  d'ossements 
d'animaux  et  une  citerne  carrée  enduite  de 
ciment  rose;  —  tout  auprès,  mais  en  dehors  du 
retranchement,  dans  le  champ  y  attenant,  dit  les 
Sables,  dénomination  caractéristique  en  Anjou, 
de  nombreux  débris,  des  tombeaux  en  pierre  co- 
quillière  et  tout  récemment,  à  un  mètre  sous  terre, 
un  parquet  en  ciment  aussitôt  recouvert.  —  Vers 
S.-O.,  dans  la  direction  de  Doué,  part  une  voie  re- 
connue sur  une  longueur  de  500  met.,  et  qu'on  re- 
trouve sur  le  versant  oriental  du  coteau,  soutenue 
en  certains  endroits  par  un  mur  rustique  de 
deux  met.  de  haut,  et  franchissant  à  1,500  met. 
de  là  la  grande  voie  transversale  d'Angers  à 
Tours.  Enfin,  vers  N.  presque  en  abordant  le 
faite,  que  longe  un  étroit  sentier,  qu'on  dirait 
cyclopéen,  tout  bordé  d'énormes  blocs  naturelle- 
ment amoncelés  ou  suspendus  dans  le  flanc  de 
la  côte,  une  vaste  tranchée  récente  montre  à 
plein  des  rangs  de  tombeaux  de  pierre  coquil- 
lière,  dans  l'un  desquels  s'est  trouvée  une  mon- 
naie de  Ghinon,  Castro  Kainoni,  en  argent, 
ix«  s.,  qu'il  faut  se  défendre,  malgré  la  forme 
presque  identique  du  nom  latin  de  Chènehutte. 
et  la  tentation  de  la  rencontre,  de  prendre  pour 
une  monnaie  locale. 

Il  est  regrettable  qu'aucune  fouille  profonde 
et  suivie  n'ait  demandé  au  sol  même  quelque 


part  assurée  de  ses  secrets.  Rejetons  une  bonne 
fois  tout  d'abord  de  la  discussion  ces  préle&dns 
camps  romains,  —  camps  de  César  ou  de  légions 
inconnues,  -~  dont  l'idée  préconçue  a  persuadi 
La  Sauvagère,  Cl.  Robin,  d'autres  après  eux  de 
placer  ici  la  station  Rohrica,  Y.  ce  mot\  et 
sans  rien  affirmer  trop,  les  seuls  faits  constatés 
permettront  peut-être  d'indiquer  certaines  données 
acquises  à  l'histoire.  Il  me  paraît,  —  k  dire  dès 
maintenant  mon  sentiment,  —  qu'on  peut  consi- 
dérer Chènehutte  comme  un  oppidum  ganlois. 
occupé,  comme  partout,  après  la  conquête  par 
une  villa  romaine,  —  puis  par  une  importante 
agglomération  gallo-Tommne ,  —  centre  an 
temps  de  Grégoire  de  Tours  d'un  territoire  on 
]pagus,  —  d'une  ut^uerie  au  ix«  s.,  —  la  ville 
alors  déjà  sans  doute  transformée  et  resserrée 
dans  une  enceinte,  casfnim,  ou  refuge  fortifié 
pour  les  populations  de  la  vallée.  Ce  n'est  plus 
au  XI*  s.  qu'un  domaine,  poeseseto,  où  des 
moines,  survenant  dans  le  pays  dévasté,  créent 
une  paroisse,  centre  nouveau  de  ralliement,  i 
l'extrémité  du  plateau  et  en  dehors  de  la  ruine 
abandonnée  aux  libres  taillis. 

Vers  ce  temps  même  se  présente  un  noovean 
problème  tout  philologique.  Au  milieu  des  misères 
publiques  s'est  formée  la  légende  de  Charlemagne. 
où  tout  vestige  militaire  rappelle  le  passage  da 
grand  empereur.  Comme  a  la  Lande-Chasles. 
comme  &  Ghamp-€harles  en  Anjou ,  —  comme  i 
Chàleau-Chalon  en  Franche- Comté  dont  le  vocable 
est  identique.  —  le  Castrum  Camonis  devient 
pour  le  populaire  un  château  du  grand  Charles 
(Castrum  Carlonia,  et  par  interprétation,  Ca- 
roli).  Tout  en  même  temps  apparaît  le  nom 
rustique,  Caneutia,  Canehuta,  qui  doit  sur- 
vivre à  tout,  en  se  transformaiit.  Y  faut-il  voir 
une  renaissance  du  nom  Gantois  ?  —  où  n'est-ce 
pas  encore,  dans  l'expression  diverse  de  cette 
complète  ruine,  ce  même  vocable  inexpliqué, 
Camonis,  dont  le  radical  dégradé  par  la  pro- 
nonciation s'allonge  d'une  désinence  ou  d'no 
suffixe  de  mépris  (Ca'n*8,  Cann  —  euta,  huta)  ? 

La  villa,  domaine  ancien  de  Si-Maurice  d'An- 
gers, était  devenue  au  x«  s.  un  domaine  de  Sain^ 
Florent-le-Yieil,  à  qui  nombre  de  bulles  le  con- 
firment. Il  y  fut  constimé,  en  même  temps  qu'une 
paroisse,  dont  dépendaient  les  chapelles  de  Ste- 
Radégonde  de  St-Jean-de-la-Ronde  et  aussi 
de  St-Lambert-des-Levées ,  un  prieuré  ayant 
aussi  une  partie  de  ses  revenus  sur  la  rive  droite 
de  la  Loire,  notamment  en  Saint-Martin-de-la- 
Place. 

Prieurs  :  Mathurin  Lemaçon,  1444,  1465.  — 
Franc,  de  la  Valrie,  96  octobre  1473.  —  Pierre 
de  Gouzolles,  1483,  1488.  —  Franc.  Leroux, 
1571.  qui  résigne.  —  Jesn  Leroux,  l«r  septembre 
1571.  —  René  de  Pissot,  158Î.  —  Jean  Mynier, 
qui  résigne,  1598.  —  Jacq.  Leroux,  lîà8.  - 
Charles  Cerueau,  1600.  —  Pierre  ffuct,  11  mars 
1614.  —  Martial  Riolan,  1617,  1626.  -  CL  de 
Rueil,  1648.  —  Jacques  Rivière,  1657, 1680.  - 
Jacques  Duchemin,  lecteur  en  théologie  de  l'abb. 
St-Yincent  de  Mans,  168Î,  1692.  —  io^?^ 
Castel,  1717,  prieur  de  St-Denis,  qui  résigne  en 


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CBÉ 


^  681  — 


CHÉ 


1744.  —  Claide  Gérard,  cellérier  de  St-Denis 
près  Paris,  7  juin  1741,  1763. 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre,  s'élevait  sar  le 
faite  et  aa  rebord  du  coteau.  Dés  1763  elle  dut 
être  souteuue  par  des  piliers  et  des  jambages. 
Restaurée  et  en  partie  reconstruite  en  1782,  elle 
fut  abandonnée  par  la  suppression  de  la  paroisse 
en  1790,  puis  vendue  nalionalement ,  avec  le 
cimetière.  La  vodte,  en  partie  écroulée,  avait  été 
abattue  dès  1804.  Aujourd'hui  encore  les  quatre 
murs  se  dressent  à  demi  debout,  —  le  pignon 
vers  rO.  décapité,  portant  une  haute  fenêtre, 
accostée  d'un  large  oculus,  l'un  et  l'autre  mo 
dernes,  au-dessus  d'une  baie  romane  enmurée, 
dont  les  longs  et  étroits  claveaux  s'encadrent 
dans  un  lit  épais  de  ciment  rose,  peint  en  rouge 
à  l'imitation  de  la  brique,  qui  en  forme  la  cein- 
tare  extérieure.  De  droite  et  de  gauche  y  at- 
tiennent  les  murs  de  la  nef,  presque  entiers,  en 
appareil  moyeu  régulier,  baignant  dans  le  ciment 
et  formant  le  revêtement  d'un  épais  blocage  que 
laissent  entrevoir  les  arrachements.  De  ci  de  là 
y  sont  implantées  de  champ  d'énormes  briques 
(x-xi"  s.).  Le  chœur  est  détruit.  Au  centre,  en 
travers,  une  petite  chapelle  de  date  toute  récente 
sert  d'enfeu  aux  curés.  —  Le  dmetiè^,  qui 
attient  vers  S.  est  devenu  communal.  —  Vers  N. 
se  relie  à  l'église  ruinée  le  prieuré,  édifice  à 
double  pignon  du  xvi«  s. ,  avec  porte  en  accolade 
surmontée  d'un  écusson,  tourelle  hexagonale 
contenant  un  large  escalier  tournant  de  pierre, 
galerie,  vastes  chambres  avec  cheminées  décora- 
tives, dont  une  sculptée  sur  son  large  mantoau 
de  quatrefeailles  et  d'animaux  accroupis,  et 
hauts  greniers  à  charpente  en  forêt,  le  tout  sus- 
pendu sur  le  penchant  du  coteau,  en  pleine  vue 
d'an  double  et  magnifique  horizon. 

Curés  :  Jacques  Frain,  1436.  —  Pierre  Phi- 
lippes,  1444.  —  Louis  Jousseaume,  1475.  — 
Jean  Malet,  1488.  —  Jean  Daulphin,  1512.  ~ 
Raoul  Bruand,  1513.  —  Renault  de  Reims, 
1543.  —  Simon  Esnault,  1559.  —  René  Guilloi- 
seau,  1572.  —  Jean  Emoul,  1573. 1575.  —  Ber- 
trand Ternoul,  1576.  —  Christ.  AfîHon,  1594.  — 
Ant.  Guillon,  1609, 1615.  ~  Guill.  Desguets, 
1621.  —  Gervais  Tareau,  1625,  f  le  24  janvier 
1650.  —  Nie.  Jouin  1650.  —  Guy  Breton,  avril 
1615,  fie  31  juillet  1656.— Math.  DeZorme,  1657, 
juillet  1659  —  Jean  Allaneau,  1659,  mai  1674. 
—  Et.  Pareux,  août  1674,  f  le  3  août  1683.  — 
André  Molnyer,  ancien  vicaire  de  St-Cyr-en-B., 
septemore  1683,  décembre  1717.  —  Louis  Bou- 
tin,  janvier  1718,  f  ^^  ^  novembre  1739,  âgé  de 
68  ans.  —  Pierre  Lepoudré,  1734,  décembre 
1745,  t  le  1*'  novembre  1746.  —  Claude  Rohin 
(V.  ce  nom),  décembre  1745.  Il  rapporta  de 
Rome  en  1750  les  reliques  des  SS.  Félicien, 
Dieuionné,  Candide  et  Ste  Innocente ,  et  fit  cette 
année  refaire  le  chœur  à  la  romaine  en  le  dé- 
corant d'un  tabernacle  provenant  de  l'église 
de  Chaudron.  —  François  Renault,  neveu 
du  précédent  et  vicaire  de  Savennières,  30  juin 
1751,  février  1789  —  Guill.  Péan,  ancien 
vicaire,  lévrier  1789,  jusqu'au  20  octobre  1792. 
La  paroisse  avait  pour  seigneur  le  comte  do 


Trêves.— Elle  dépendait  de  FEIection  de  Sanmur, 
du  District  on  1788  de  Doué,  en  1790  de  Saumnr. 

—  La  commune  avait  pour  maire  J.  Rapié,  en 
1791  et  fut  supprimée  vers  1795. 

Arch.  de  M.H)t.L.  G  154, 188, 193;  H  SainUFlorent  — 
Congrès  arehéoL  de  i862,  p.  125-125.  -^  Béperi,  aréh., 
1883,  p.  188.  —  Soc,  d'Agr.,  Se.  et  ArU,  t.  IL  p.  151.  — 
Soc.  acad.,  V.  p.  12-15.  —  La  Sauragère.  Dîner tationt 
(Paris,  1776.  iii-8*)  et  dans  le  Journal  de  Verdun,  1771, 
août,  p.  174.  —  Diction,  historiqtte  de  la  Gaule  celtique, 
p.  2i32.  -  ni.  RobÎD,  Le  Mont-Glonne  (1774,  in-12).  ~ 
Bodm,  Saumur,  où  se  trourent  un  plan  et  dlTora  dessins. 

ChénehaUe-les-Taffeanx,  e<>'^  de  Gennes 
(7  kil.),  arrond  de  Saumur  (9  kil.)  ;  —  à  42  kil. 
d'Angers  ;  —  commune  formée  de  la  réunion  des 
deux  anciennes  paroisses  de  Chênehutte  et  des 
Tuffeaux,  Y.  ces  noms,  le  long  de  la  rive 
gauche  et  sur  le  coteau  de  la  Loire  entre  Trèves- 
Cunaud  (4  kil.)  à  l'O.,  St-Hilaire-St-Florent  (5  kil.) 
à  l'E.,  Verrie  (6  kil.)  au  S.  et  la  Loire  vers  Nord, 
qui  forme  bordure  sur  une  longueur  de  4  kil. 

Tout  au  bord  de  la  Loire  et  sur  le  coteau  passe 
de  part  en  part  la  route  départementale  n*  14,  à 
laquelle  aboutit  dans  le  bourg  même  des  Tuffeaux 
le  chemin  d'intérêt  commun  de  Doué. 

Y  passe  le  ruiss.  de  la  Fontaine  d'Enfer, 
qui  anime  aux  abords  des  Tuffeaux  les  mou- 
lins Bontin,  de  la  Marquerie  et  des  Fontaines. 

Superficie  :  1,136  hect.,  dont  80  hect.  en 
vignes  et  395  hect.  30  ares  en  bois. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  la  Mime- 
rolle  (34  mais.,  91  hab.),  de  St-Jean  (20  mais., 
57  hab.),  du  Bignon  (24  mais.,  76  hab.}, de Prébant 
(17  mais.,  59  hab.),  du  Petit- Yau  (11  mais., 
23  hab.),  de  Launay  (7  mais.,  29  hab.)f  xle  Pont- 
pierre  (7  mais.,  32  hab.),  des  Maillets  (7  mais., 

20  hab.),  du  Bourg-Chiffon  (6  mais.,  15  hab). 
du  Perreau  (6  mais.,  17  hab.),  de  la  Croix  (5  m.. 
26  hab  ),  du  Petit-Puy  (5  mais.,  14  hab.),  de  la 
Cave-Forte  (4 mais.,  17  hab.),  de  Beauvais  (4m., 

21  hab.)  et  une  douzaine  de  fermes  ou  écarts. 
Population  :  i,Oii  hab.  en  1790,  —  9^9 hab. 

en  1826,  -  i,106  hab.  en  1831.  - 1,078  hab.  en 
1841,  —  995  hab.  en  1851,  —  907  hab.  en  1861. 

—  9i5  hab.  en  1866.  —  854  hab.  en  1872,  dont 
994  au  bourg  des  Tuffeaux  (93  mais.,  111  mén  ), 
en  décroissance  constante  depuis  la  ruine  des 
industries  locales. 

Toute  la  côte,  recouverte  de  taillis,  est  creusée, 
jusqu'à  une  profondeur  i  peu  près  inconnue,  en 
multiples  caves,  aujourd'hui  en  partie  épuisées, 
dont  le  centre  est  &  la  Mimerolle,  pour  l'ex- 
ploitation d'un  tuffeau  gris,  unique  dans  le 
Département,  dont  le  transport  s,enlement  fai- 
sait vivre  une  grande  partie  de  la  population, 
composée  presque  entièrement  de  mariniers. 
Le  chemin  de  fer  a  ruiné  la  batellerie,  industrie 
antique  du  pays.  Encore  aujourd'hui  il  est  peu 
de  ménages  oà  ne  se  rencontrent  quelque  vais- 
selle, au  nom  du  père  ou  du  grand-père,  avec  la 
figure  enjolivée  du  patron,  rapportée  au  xviii*  s. 
de  quelque  voyage  à  Nevers.  Durant  deux  ou  trois 
mois  chaque  année  le  quart  des  habitants  s'emploie 
maintenant  à  la  cuisson  des  prunes  dites  pruneaux 
de  Tours,  qu'ils  achètent  dans  les  communes  voi- 
sines et  qu'ils  vont  revendre  dans  les  villes  ; 
d'autres,  en  petit  nombre,  chargent  en  octobre 


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CHÊ 

êi  novembre  des  bateaux  de  pommes  pour  Paris, 
d'où  ils  ne  reviennent  qu'en  mars  ou  avril  :  — 
sur  le  coleaup  se  trouvent,  a  quelques  pieds  en 
terre,  du  grés  exploité  pour  pavage,  de  la  marne, 
des  bancs  de  calcaire  à  chaux  hydraulique  qui 
alimentent  plusieurs  fours,  dont  un  ouvert  en 
18S9,  au  Petit-Puy.  —  La  viffne  donne  on  vin 
blanc  d*one  grande  force  et  facile  à  conserver. 

La  Mairie,  les  Ecoles,  VEglise  sont  au  viU. 
des  Tuffeaux,  V.  ce  nom.  Le  cimetière,  ra- 
cheté en  1807,  est  celui  de  l'ancienne  paroisse 
de  Chènehutte. 

Maire$  :  Maurice  Lehlay  ,  1*'  messidor 
an  VIII.  ^  Jean-Franc  Girard,  22  avril  1813. 

—  Julien  Rivière,  avril  1815.  —  Louis  Fou- 
queteau,  10  septembre  1816,  mais  il  ne  fut  pas 
installé.  —  J.  Rivière,  13  février  1817.  —  Pierre- 
Amant  Maupoint,  29  juin  1831.  —  Julien  Bau- 
driller,  19  juin  1847, 1870.  —  Dépeigne,  1870. 
en  fonctions,  1874. 

Cabène-Lambert  (le),  t.,  c"«  de  Sœurdres. 

Chêne-Landry  Go).  c««de  ChoUt,  à  gauche 
au  haut  de  la  première  côte,  qui  monte  au  sortir 
de  St-Léger  vers  Gholet,  petit  castel  avec  toits 
en  ardoises  et  tourillon  pointu.  Un  bâtiment  y 
attient avec  joli  belvédère  carré,  et  d'épais  massifs, 
restes  de  l'ancienne  forêt  de  Gholet,  dont  partie 
s'étend  jusqu'à  la  route;  entre  deux,  des  champs 
et  des  prés.  C'est  l'habitation  que  le  cadastre  et 
l'Et.-M.  appellent  la  Maison  Lavau.  Elle  appar- 
tient en  effet  encore  à  M.  Emm.  Gesbron-Lavau. 

—  On  y  signale  tout  auprès  les  traces  reconnais- 
sablés  d'une  enceinte  rectangulaire,  formée  de 
fossés  et  de  talus  en  terre,  sans  origine  connue. 

Ghénellére  (la),  f..  c»«  de  Corzé,  dépen- 
dance delaprestimonie  de  ce  nom  desservie  dans 
l'église  paroissiale,  vendue  nat*  le  9  juin  1791  ;  — 
f.,  c»«  de  Feneu, 

Chenelle  (la),  f.,  c»«  de  Tancoigné, 

CheneUerie  (la),  cl,  c***  de  Daumeray, 
1621,  1629  (Et. -G);  <-  ham.,  c»«  de  la  Lande- 
Chasle;  —  f.,  c»«  du  Louroux-B.;  —  h.,  c" 
de  Marigné;  —  f.,  c»«  de  Mouliheme. 

Chenellerles  (les),  ham.,  c"«  de  Durtal;  <= 
h. ,  c»«  de  HuiHé.-^En  est  sieur  Pierre  Belol  1621. 

Ghenelllère  (la;,  h.,  c»«  de  Freigné-,  — 
h.,  c"«  de  Noyant-80u9-le-Lude. 

Chéne-Moreaa  (le),  m<"  à  vent,  c°«  d'Ar- 
mailU. 

Chéme^Nent  (le),  f  ,  c»*  de  VilUmoisant. 

Chêne-Paternel  (le),  cL.  c°«  de  Chantocé. 

Chène-Peree  (le),  cl.,  c°«  d'Angers  ;  i*  f,, 
c»«  de  Jallais;  —  relevant  de  Bohardy,  appar- 
tenait en  1458  à  Jamet  Pichère,  à  Pierre  Daburon 
de  Mantelonen  1741,  à  Jacques-Thomas  de  Jon- 
chères  en  1789;  ^  f.,  c»«  de  St-Rémy-en-M. 

Chéne-Péterlln  (le),  au  carrefour  de  deux 
chemins,  sur  l'extrême  limite  des  communes  de 
Paye  Pt  d'AUençon  (Raimb.). 

Chéne-Plerre,  cl.,  c"«  d'£:tric^  (Gass.). 

Chéne-Potard  (le),  cl.,  c"«  du  PUasia- 
Grammoire,  vendue  en  1629  à  Maurille  Goueffé 
par  Ghristophe  Butin  de  la  Fosse,  héritier  de 
Renée  Laurens  de  la  Fosse,  son  aïeule. 

Chène-Qaenan  (le),  h.,  c"«  de  Vemantes, 


CHÊ 

domaine  de  l'abbaye  du  Louroux,  vends  nal^  1» 
10  mars  1791. 

Chénerle  (la),  f.,  c»«  de  Fougère. 

€7héne-Re|^en  (le),  c*^  de  la  Pommsrok 
et  à  3  kil.  du  bourg  sur  le  chemio  vidiial  di 
St-Quentin-en-M.,  à  gauche  et  vis-à-vis  la  lente 
du  Grand-Rognon  ;  —  antique  chêne  renoBBé. 
sous  lequel  au  Moyen-Age  et  jusqu'à  la  Révols- 
tion  se  percevaient  les  dîmes  et  fermages  tofoea- 
rianx.  On  voit  dans  les  titres  de  la  BizoUère 
contracter  des  rentes  en  1757  payables  «  duum 
^anà  JV.-D.  An^evtne  soms  un  chesne  apftJk 
c  le  Chesne  de  Rognon  au  carroy  delà  met 
te  du  Tail,  9  L'arbre  existe  encore,  bien  qae 
M.  Desvaux  ait  dès  1834  affirmé  sa  mort.  Le  tnse 
mesure  plus  de  10  m.  de  hauteur,  creux  d'ailleon 
du  haut  en  bas.  presque  entièrement  desséchi 
et  transpercé  par  les  insectes.  Une  forte  bnoek 
vit  avec  ses  nombreux  rameaux  qui  verdissat 
vigoureusement  au  printemps.  —  A  1  mèL  tt  c 
du  sol  sa  circonférence  mesure  8  met  SO;  - 
à  30 cent.,  plus  de  10  met.  ;  —  la  cavité  intériean, 
1  met  80  de  diamètre  à  hauteur  de  1  met.  20  ds  sûL 

Chéne-Rend  (le),  m^^*  b.,  c^  de  Geniiet. 
rendez-vous  de  chasse,  sur  l'extrême  confia  da 
communes  de  Louerre  et  de  Dénezé,  à  qnelqiiii 
mètres  des  ruines  de  Bellevue,  tout  auprès  d'un 
antique  chône  qui  donne  son  nom  à  la  casft 
de  la  forêt  et  à  l'habitation  nouvelle,  coostraiti 
par  M.  Voisin;  »  vill.,  partie  sur  la  c^  de 
Nueilsous-Passavant  et  partie  sur  Pasia- 
vant,  incendié  aux  deux  tiers  pendant  la  gaene 
de  Vendée;  —  f.,  c"«  de  Saint-Martin-du-F.^ 
On  y  montre  un  très-beau  chêne,  aa  somiiKt 
arrondi,  dont  une  branche  élancée  a  serriwi 
pendaisons  sommaires  des  Blancs  et  des  Bleos 
pendant  la  guerre;  »  vign.,  c"'  kie  Sovlanm. 

Chéne-Sonehe,  f.,  c°«  de  la  Renavdièrt 
—  Le  Chêneaaoux  (Gass.).  —  C/icw-Sw 
(Brout.);  •=  cl.,  c»»  de  St-Léger^VrMctti.- 
Le  Chesne-Sous  (Gass.). 

Chêne-Thomas  (le),  f..  c»«  du  FmUl 

Chénetrie  (la),  f.,  de  Durtal 

Chèneaoerle  (la),  f.,  c"«  de  St-Hitain- 
du'Boi». 

Chéneirean  (la),  f.,  c»«  du  Ménil 

ChèneveUiére  (Lb),  cl.,  c"«  de  Daumeroy. 
1623  (Et.-G.). 

Chéne-Vert  (le),  cl.,  c»«  d'Angers. -D« 
closeries  portent  ce  nom,  dont  une,  avec  maisoa  <k 
maître,  dans  le  canton  de  St-Laud,  appartU  l'ab- 
baye de  Toussaint,  était  la  maison  de  récréatiu 
des  jeunes  novices  et  fut  vendue  nai*  le 24  fônier 
1791;  =■  f.,  cn«  du  Bourg-dlré;  =  h». 
c"«  de  Breil;  =  f.,  c"«  de  Chanteuué;  «  U 
c»«  de  la  ChapelU-du'Genêt  ;  =  f..  c*  (k 
Cherré\  -  f.,  c»«  de  CUfs,  1611  (EI.-C.).  - 
Le  Ckampvert  (E:.-M.).  --  Ane.  domaiw  de 
la  chapellenie  de  ce  nom,  vendu  nat^  le  SO  mi 
1791  ;  =-  f.,  c"»«  de  Corzé  ;  —  anc.  maison noUf, 
dont  est  sieur  n.  h.  Bonaventure  BeUbam. 
mari  d'Elisabeth  Daburon,  1647,  Ant  de  Gnjui 
marid'EUsabelh  Delabarre,  1686;-f  .c-«deJ»- 
melles:  «  f.,  c"«  de  Landemont;  «  f.,c"«* 
Meigné'U'V,;  «  f.,  c»«  de  Morannesi  -  •»• 


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CHE 


—  683  — 


CdË 


c"  du  Plesêiê'Gr.,  ane.  domaine  de  la  chapelle 
de  ce  nom  réanie  au  Chapitre  de  Saint-Maurille 
d'Aogere.  Tendu  nal*  le  9  février  1791  ;  —  c"«  de 
St-BarthéUmy.  —  V.  Chine-Coutiert',  —  c" 
de  St'GtorgeS'du-Bois,  —  Un  hébergement 
appeU  le  Chernie-Vert  1457  (E  559);  -  f., 
c"«  de  St-Germain-dea-Préa  ;  —  vill.  c"«  de 
St-Silvin;  —  cl..  c««  de  St-Rémy-la-V.;  — 
toc.  logis  apparieoant  en  1617  i  René  Jamin, 
boacher  d'Angers;  —  I.,  c»«  da  Vieil-Baugé; 

-  f.,  c»«  de  Villévique. 
Cliéiievotière  (la),  h.,  c°«  des  Forges, 
GliAttlère   (la),  f. ,  c"   de  Jarzé.  —  La 

Chessière  (Et.-M.). 
Ch«Bléres  C^),  h.,  c»«  du  Vieil-Baugé, 
ChenU  (le),  f.,  c"«  de  St-Christophe-du-B, 
Chenille,  c»*  de  Ckenillé-Changé.  —  C/iî- 

ntUacue  1052-1082  (St-Serge,  l«r  GarL,  p.  247). 

—  Ane.  bourg  qui  est  devenu  le  principal  centre 
de  l'agglomération  communale  nouvelle.  -  Ses 
logis,  d'aspect  neuf  ou  rajeuni,  s'alignent  le  long 
et  jusqu'au  bord  de  la  rive  gauche  de  la  Ma>enne, 
à  demi  encaissés  vers  1^.  par  la  chaussée  du 
chemin  de  grande  communication,  qui  contour- 
nait extérieurement  l'ancienne  rue.  Il  se  heurte, 
au  sortir,  à  on  haut  rocher,  au  faite  duquel  sur 
ue  grotte  factice,  contenant  un  autel,  trône  debout 
Bne  statue  gigantesque  de  Vierge,  entourée  d'un 
pedt  jardin.  Un  étroit  sentier  aride  y  conduit, 
qu'il  faut  gravir  pour  embrasser  un  gai  pano- 
rama du  cours  de  la  Mayenne. 

Aucune  trace  antique  n'a  été  reconnue  dans  le 
pays,  habité  pourtant,  comme  tout  le  parcours  de 
la  Maine,  dès  les  premiers  temps  historiques,  et 
dessenri  par  un  grand  chemin.  La  fondation 
de  la  paroisse  est  sans  doute  antérieure  même  à 
la  construction  de  l'église  actuelle,  qui  garde  des 
vestiges  du  xi«  s.  Elle  est  dédiée  à  St  Pierre  et 
a  été  conservée  en  succursale  (3  juillet  1843). 
C'est  un  vieil  édifice  roman,  dépourvu  de  clocher 
jusqu'en  1789  et  tout  déformé  par  des  recons- 
tructions de  cette  date  ou  plus  modernes  encore. 
L'appareil  est  composé  de  petit  moellon  irrégu- 
gnlier  dont  certaines  assises  affectent  la  dispo- 
sidon  en  ardtes  de  poisson.  Le  toit  de  l'abside 
fOnde  porte  sur  une  rangée  de  modillons  à  peine 
évidés,  que  couronne  un  double  cordon  de  simples 
rainures  transversales.  Une  étroite  petite  baie 
romane,  sans  bordure,  éclaire  le  pignon  du  portail, 
an-dessus  d'une  petite  niche  de  Vierge  ;  à  l'inté- 
rieur, des  statuettes  peintes  de  Ste  Madeleine  et 
de  St  Louis,  de  Ste  Thérèse  et  de  St  Pierre 
(xviii»  s.).  —  Une  très-belle  toile  du  xvii»  s., 
mais  malheureusement  toute  détériorée  dans  son 
abandon,  représente  une  Vierge  qui  sourit  à 
St  Jean-Baptiste  #t  lui  fait  signe  de  ne  pas  ré- 
veiller l'enfant  Jésus;  à  côté  d'elle,  St  Joseph.  — 
Le  Cimetière  y  attient  encore.  Jusqu'au  xvii*  s. 
c'était  le  rendez-vous  des  jeux  de  paume  et  de 
quilles,  que  l'archidiacre  y  interdit  en  1608. 

A  une  date  inconnue,  vers  le  xii«  s.  sans 
doute,  réglise  fut  donnée  à  l'abbaye  de  Toussaint 
d'Angers  qui  y  constitua  un  prieuré-cure. 

Prieurs-Curés  :  René  Martigné,  1453.  — 
Yvon  de   Chinute,  1525.   —  Pierre  Simon, 


1578.  —  René  Pichon,  1611-1616.  —  Sébastien 
Goddes,  1616.  -  Noël  Fleury,  1624,  1657.  U 
prend  à  ferme  en  1660  le  prieuré  de  Ghambellay 
où  il  se  retire  et  meurt  le  l*"  avril  1662.  ~  Sé- 
bastien Fleury,  15  septembre  1657,  f  le  2*^  no- 
vembre 1662.  —  Nie.  Fouseter,  ancien  curé  du 
Petit-Paris,  1663,  qui  devient  curé  de  VriU 
dans  Tannée  même.  ~  René  Gilles,  novembre 
1663,  t  le  10  novembre  1676.  —E.  Bouju.  1678, 
1681.  —  Guill.  Ferrand,  1682.  —  Martin  Pe- 
rieur,  1691.  f  1^  ^  février  1696.  âgé  de  67  ans- 

—  P.  Bault,  3  novembre   1696.  janvier  1690, 

—  Math.  Juliard,  janvier  1695,  ^le  Z  février 
1723.  —  Jos.  Duchesnay,  mars  1723,  f  le 
10  mai  1738.  ~  R.  Godin,  juillet  1738,  janvier 
1745.  —  René  Berthelot  du  Pasty,  licencié 
ès-loi\.  janvier  1745,  f  le  13  juin  1763,  âgé  de 
62  ans.  —  Jean  Bruneau,  septembre  1763.  f  le 
9  août  1784,  âgé  de  55  ans.  —  Nie.  Mézière, 
anc.  vicaire,  23  août  1784,  16  août  1791.  —  L. 
Chollet,  octobre  1791,  jusqu'en  novembre  1792 
qu'il  sigfne  officier  public. 

La  seigneurie  de  la  paroisse  appartenait  au 
seigneur  des  Rues.  —  Toute  la  partie  en  deçà  de 
l'église,  vers  Changé,  relevait  du  ressort  judiciaire 
et  des  Aides  d'Angers  ;  la  partie,  au  delà,  vers 
Nord,  du  ressort  de  Châteaugontier ,  —  le 
tout,  du  Grenier  à  sel  de  Châteaugontier.  de  l'Ar- 
chidiaconé  d'Outre-Maine,  du  Doyenné  d'EeuiUé. 
de  l'Election  d'Angers,  du  District  de  Château- 
neuf.  Il  y  existait  en  1791  des  carrières  d'ardoise 
commune  que  le  voisinage  de  la  rivière  empê- 
chait d'approfondir. 

Sur  le  chemin  remontant  vers  l'E.  à  Marigné, 
se  rencontre  i  400  met.  la  Chapelle-au-Mesle, 
V.  ce  mot 

Arch.  de  M.-et-L.  G  198,  201 .  —  Mss.  9i4.  ~  Aich. 
Bt.-C. 


CheniUé-ChMicé,  co"  deChâteanneufClOk.), 
arr.  de  Segré  (18  kil.)  ;  à  34kil.  d'Angers.  —  Com- 
mune formée  de  la  réunion  des  deux  bourgs  de 
Chenille  et  de  Changé,  V.  ces  noms,  dont  le 
territoire  borde  la  rive  gauche  de  la  Mayenne,  qui 
y  anime  vis-â-vis  Chenille  une  écluse  et  deux 
moulins  â  farine,  an  pied  d'une  roche  escarpée. 
—  Entre  Marigné  (4  kil.)  au  N.  et  à  l'E.,  Chan- 
teussé  (4  kil.)  à  l'E.  et  au  S.,  Montreuil-s.-M. 
(4  k.),et  sur  la  rive  droite  de  la  Mayenne,  Gham- 
bellay (2  kU.)  et  U  JaiUe-Yvon  (3  kil  )  à  l'O. 

Le  chemin  do  grande  communication  de  Segré 
à  Miré,  reliant  vis-à-vis,  à  Ghambellay,  le  chemin 
d'intérêt  commun  de  Ghampigné,  qui  traverse 
de  l'E.  à  l'O.  sur  un  demi  kilom.,  remonte  vers 
N.  0.  en  longeant  le  coteau  de  la  Mayenne  et 
traversant  le  principal  bourg. 

Y  naît  le  ruiss.  de  la  Gautrie  ou  des  Landes. 

La  Mairie  et  VEcole  mixte  occupent  à  loyer 
une  maison  du  bouig  de  Chenille,  V.  ce  nom, 
dont  l'église  est  paroissiale. 

Superficie  :  530  hect.,  dont  5  hect.  en  vignes 
et  53  hect.  en  bois. 

En  dépendent  les  ham.  de  Changé  (4  mais., 
23  hab.),  de  Romfort  (7  mais.,  36  hab.),  du 
Haut-Rocher  (5  mais.,  17  hab.),  10  fermes  on 
écarts  et  le  château  des  Rues, 


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CfcE 


—  684  — 


CHE 


Population  :  t69  hab.  eo  1831.  —  Î87  hab. 
en  iSéi.  —  U3  hab.  en  1S61.  —  983  hab.  en 
1861.  —  994  hab.  en  1872,  dont  i39  au  boarg 
(41  mais.,  42  mén.).  qui  presque  tont  entier, 
comme  d'ailleurs  la  plus  grande  partie  de  la 
commune  même,  appartient  au  château  des  Rues. 

Carrières  de  pierres  à  bâtir  ;  exploitation  d'ar- 
doise et  de  sable;  peu  de  céréales,  mais  des 
fruits  en  abondance,  noix ,  châtaignes,  pommes. 

Une  foire  s'y  tenait  au  xvii*  s.  le  jour  de  la 
Madeleine  (22  juillet),  aujourd'hui  une  simple  As- 
•emblée  le  piemier  dimanche  de  mai. 

Bureau  de  poste  du  Lion-d'A.  —  Perception 
de  Chambellay. 

Maires  :  René  Bellier,  1792.  —  Coconnier, 
an  VII.  -—  Jean  B.  de  Margadel,  2  janvier 
1808.  —  Fiacre  Bourdais,  7  avril  1815.  —  J.-B. 
de  Margadeh  12  juillet  1815.  —  F.  Bourdais, 
23  janvier  1826.  —  Jean  Paillard,  1834.  — 
Louis  de  Margadel,  f  août  1848.  —  Vicomte 
de  Rougi,  1865,  en  fonctions,  1874. 

Ponr  lei  loealités,  Toir  à  leur  article,  Chenille,  Craiâ, 
Ckangé,  Ut  JRuei,  Romfort,  le  Rocher,  Chanieloup,  etc. 

CheBiliére,  f . .  c»«  de  St-Germain-les- 
Montf.,en  partie  incendiée  pendant  la  guerre; 
donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  au-dessus  du 
Bordage,  qui  coule  du  N.-E.  au  S.-O.,  limite  sur 
la  plus  grande  partie  de  son  cuurs  St-Grépin  et 
St-Germain,  passe  sous  le  pont  de  Beauchène  et 
se  jette  dans  la  Moine  au-dessus  de  la  Ser- 
pillette;  —  4,080  mètres;  —  f.,  e"«  de  Saint- 
Macaire;  —  donne  son  nom  à  un  rmss.  né  près 
le  vill.  de  la  Gérardrie,  qui  coule  du  S.  au  N.  et 
se  jette  dans  la  Vrenne  an-dessous  de  la  Blinière  ; 

—  900  mètres  de  cours. 

Chenilllère-Neaire  (la)  f . ,  c"«  do  Marillais. 

CheallUére-VIellle  Çis),  t..  c»«  du  Ma- 
rillais. 

CJbenlvMnt.  —  \.le  Bordage-Ch. 
Chenonardlére  (la),  f.,   c°«  de  Bouxillé. 

—  La  Chanonardière  (Et.-M.). 
CheBosIère  aa).  f.,  c"«  de  la  Salle-Aubry,-- 

La  Chenesière  (Cass.),— en  partie  incendiée  pen- 
dant la  guerre  et  vendue  nat*  le  27  ventôse  an  VI. 

Chenoalale  (la),  f.,  c"«de  Ste-Gemmes-d'A. 

Chentrler,  famille  de  maîtres  architectes, 
Angers.  —  (Gilles),  1642,  1657,  mari  d'Anne 
Coupé.  —  (Jean),  mari  de  Renée  Brizieux,  1672, 
meurt  le  6  septembre  1700,  âgé  de  52  ans,  —  sa 
veuve,  âgée  de  87  ans,  le  23  octobre  1739.  — 
(Etienne),  leur  fils,  né  le  14  mars  1679,  mari 
d*Anne  Brisset,  1702.  —  (Etienne  II),  leur  fils, 
né  le  14  février  1704,  fait  en  1763  les  autels  de 
Si-Aubin-du-Pavoil.  —  (Jean),  frère  du  précé- 
dent, né  le  23  décembre  1710.  C'est  lui,  je  crois, 
ou  son  frère,  qui  entreprend  en  1768  jusqu'en 
1777  la  roconstmction  des  Jacobins  d'Angers, 
église  et  couvent,  dont  il  signe  les  plans  : 
«  Chentrier  de  Carpentras,  originaire  d* An- 
gers. 9  —  (Joseph),  est  dit  seulement  entrepre- 
neur en  1782. 

Chenotanc.  verrerie  dans  la  forêt  de  Vézins. 

CheBa  (le),  cl.  et  moulin,  c"«  de  Villévéque, 

Ghenaaie  (la),  f.,  c"«  d*Aviré. 

Ckennére  (la),  h.,  c*«  de  la  Poitevinière. 


—  Le  lieu  et  terre  de  la  Ch.  1540  (C  lOff^ 
relevait  de  Cholet  et  appartenait  à  n.  h.  Qiiidi  ' 
Bussonneau.  l 

Ghenarie  (la),  cl.,  c^  de  Brain-sur-PAutà.,  ' 
dépendait  d'un  fief  et  censif  dit  la  Pressoini],  ' 
sans  manoir  et  qui  relevait  du  Rossean.  -  b 
est  sieur  en  1540  n.  h.  Jean  Dufonr  (G  106  et 383). 

Chémirie  (la),  m«°  dans  le  boorg  de  Foir 
taine-Guérin  ;  —  appartenait  en  1640  à  d«Boi. 
selle  Marguerite  Maillard,  dame  Renée  Lvum. 

Cherbaye  (Jean  de),  docteur  en  droit  dvil 
et  canon,  doyen  d'Angers  en  1382,  prit  part« 
1394  ai  l'assemblée  du  Clergé  réunie  à  Paiîs  pov 
traiter  de  la  paix  de  l'Eglise  ;  —  mort  le  Su* 
1412.  Ce  fut  lui  qui  acquit  la  terre  d'Ardaoïieei 
Gorzé,  restée  pendant  quatre  siècles  dans  lafainillei 

Arch.  de  M.-et-L.  E  2405.  »  Un.  1004. 

Cherbaanean  (Pierre),  maître  ehirorgtei, 
1592 ,  c  médecin  et  mattre  chirurgien  »,  i5BX 
«  docteur  en  médecine,  »  1599, 1600,  à  Dosé. 

Cnterboaaeaa  (René-Julien),  oonmé  a 
1789  lieutenant,  puis  aide-major  de  la  garde  a- 
tionale  de  Chalonnes,  qu'il  aida  de  ses  deoien  à 
or^niser,  électeur  en  1790  et  1791,  fut  déggal 
pour  faire  partie  de  radministratioo  do  Diibicl 
et  le  9  novembre  1791,  de  celle  du  directoire  di 
Département  où  il  fut  continué  en  179S.  De  m 
trois  frères ,  l'un  commandait  un  batailk»  a 
Vendée,  un  autre  servait  à  l'armée  des  Alpa,  k 
troisième  à  l'armée  du  Nord.  Lors  de  l'évaeittlia 
d'Angers ,  il  suivit  vers  Tours  la  colonne  è 
Ganvillers  et  revint  avec  les  premières  trospa: 
mais  bientôt  destitué  avec  tous  ses  collèfoes  per 
arrêté  des  représentants  du  6  octobre  1793,  il  fM 
mis  en  état  d'arrestation  et  transféré  à  AabaÎK. 

Cherboaaelaie  (la),  cl.,  c""  de  Lowaisa 

—  En  est  sieur  Henri  Trillot,  f  en  1695. 
Cherboaaler  (Benjamin-Léonard^,  né  i 

Angers,  compris  d'abord  dans  les  vélites  en  1804» 
fut  incorporé  bientôt  après  dans  un  ré|iafiDt4i 
ligne  enfermé  dans  Fiessingue.  Dans  nne  sertie 
contre  les  Anglais,  il  sauva  la  vie  par  son  dé- 
vouement à  son  lieutenant  blessé,  M.  de  Vei» 
nau,  qu'il  rapporta  sur  ses  épaules.  Fait  prim- 
nier  avec  tonte  la  garnison,  il  fut  interné  svki 
terribles  pontons  de  Plymoutb,  d'où  il  funâ 
pourtant  à  s'évader  avec  trois  de  ses  coapagneei 
d'infortune,  angevins  comme  lui.  Employé  sa* 
cessivement  dans  les  bureaux  de  la  Prifeetin, 
puis  à  Fonte vraud,  les  fondateurs  du  Bamndi 
mendicité  d'Angers  l'appelèrent  eo  1831  par 
en  diriger  l'organisation.  Le  chagrin  inca- 
solable  qu'il  éprouva  de  la  mort  de  son  fils,  oA- 
cier  d'artillerie,  lui  fit  prendre  une  retraite  uft- 
cipée  (1850).  —  Il  mourut  à  Angers  le  15  dé- 
cembre 1855.  —  (René-Framçois-ChcaUt), 
frère  de  Benjamin,  né  à  Angers  en  mars  IIA 
fut  attaché  en  1817  à  l'éutrmajor  du  UenteaU- 
général  Carra  de  St-Cyr,  qui  allait  prendre  pos- 
session de  la  Guyane  française.  Il  n'en  revii 
en  1819,  que  pour  aller  passer  cinq  années  u 
Sénégal.  Nommé  à  son  retour  commissaire  da 
classes  à  Angers,  puis  à  Rochefort,  il  y  wff 
les  fonctions  de  chef  du  secrétariat  dn  p(éa 
maritime   et  épousa  la  fille  atnée  da  dedar 


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CHE 


—  685  — 


CHE 


Glémot,  chirurgien  eo  chef  de  la  marine.  Cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur,  en  avril  1846,  et  suc- 
cessivement sous-commissaire  de  marine,  puis 
commissaire  adjoint  de  !'•  classe  à  la  résidence 
de  Nantes,  il  revint  prendre  sa  retraite  dans  sa 
Tille  natale  où  il  est  mort,  administrateur  du 
Mont-de-Piété.  le  27  décembre  1856. 

Afaitu-et- Loire  dea  85  décembre  1855  et  6  janTier  1857. 

Cherealter  {François)^  premier  bienfaiteur 
et  fondateur  des  Carmes  d'Angers,  fut  inhumé 
dans  leur  maison. 

Amalêt  Minontm,  1. 1,  f.  258-259.— Brossier,  Mss.  656, 
i. },  p.  487.  —  Mémce,  Sablé,  p.  377. 

Chérelles,  f.,  c»«  de  Soulaire-et-B.  - 
locue  de  CherelUa  1438  (G  Chap.  St^Martin). 
—  Ane.  gentilbommière,  relevant  de  Saatré,  à 
qui  elle  devait  une  paire  d'éperons  dorés  à  mu- 
tation de  seigneur  ;  —  appartenait  au  chancelier 
Robert  Lemaçon,  qui  la  légua  le  29  décembre 
1437  à  sa  sœur  Guillemette,  —  pour  moitié  en 
1540  i  Olivier  le  Bigot  et  à  François  Bourré,  — 
vers  la  fin  du  siècle  et  au  commencement  du 
Xvii*  s.  à  Adam  Bautru,  —  plus  tard  à  la  famille 
Amys  du  Ponceau,  dont  l'héritière  Marie-Anne 
épousa  le  27  novembre  1742  messire  Antoine 
Baresse,  chevalier,  sieur  de  l'Auberdière.  — 
Leur  fils  Antoine  Daresse  y  meurt  âgé  de  40  ans 
le  13  avril  1783. 

Clierllssaie  (la),  vill.  et  lande,  c»«  de  Frei- 
gué. 

Chéwî^nép  c««  de  Chên£hutt€,  anc.  maison 
iKtbIe  dont  est  sieur  Elie  Bernard  1S57,  Henri  de 
Cherbon.  écuyer,  1785,  qui  y  réside. 

Cliérisson»  h.,  c»«  de  Comillé;  —  anc. 
eloaerie  acquise  le  V  juin  1617  par  Jean 
Tario,  V.  ce  nom ,  alors  bachelier  en  théologie , 
de  Rachel  Théard,  veuve  de  Louis  Hersant, 
qui  la  tenait  de  la  veuve  de  Jean  Migon  ;  »  (le 
Petit-),  cl.,  c"«  de  Bauné,  acquise  le  17  avril  1744 
par  £Ue  Cousin,  notaire  royal,  à  Andard  (E  36). 

Ckenner»  chanoine  d'Angers,  est  l'auteur 
d'un  Recueil  de  miracles  opérés  par  St  Mau- 
liUe  après  sa  mort.  Tillemont  dit  qu'il  ne  sait  si 
ee  traité  est  imprimé  ni  s'il  vaut  la  peine  de 
Tèire  et  de  Lauuoy,  qui  l'a  eu  en  main,  n'en 
indique  pas  davanla^. 

„Laiiii«y,  Diswert,  svr  St  MaurilU,  p.  45.  —  TiUemont, 
But.  eccL,  l.  X,  p. 356.— /rt#/.  UtL  de  France,  t.  X,  p.  373. 

ChenaoB,  f.,  c»«  de  Ny oiseau. 

Chéron  (....),  sculpteur,  est  l'auteur  des 
deux  grandes  statues  peinte»  et  dorées  de  saint 
Pierre  et  de  St  Paul,  qui  encadraient  dans  des 
niches  le  grand  vitrail  de  St  Pierre  de  Saumur. 
Il  en  avait  passé  marché  le  14  mal  1677  avec  la 
ubrique,  moyennant  180  livres. 

Chéron  {Louis),  né  i  Gènes  (Italie),  vers 
i732,  établi  a  la  BreiUe,  comme  tailleur  d'abord, 
pois  simple  cultivateur,  avait  composé  des  Essais 
«*r  la  force  que  le  fanatisme  tire  de  Vidée 
que  l'homme  reçoit  de  la  Divinité;  —  sur  le 
fondement  des  droits  naturels  de  Vhomme 
«t  :on  incompatibilité  avec  les  préjugés  de 
M  ^Qciété,  Le  document  officiel»  Mss.  du  28  fri- 
iDaire  an  U.  qui  nous  fournit  cette  indication, 
**^i6  de  lui-même»  que  «  faute  de  principes  de 
9  littérature,  ces  deu^i  petits  ouvrages  n'ont  de 


«  remarquable  que  la  force  de  la  pensée.  »  11 
n'apprend  pas  s'ils  ont  jamais  été  imprimés. 

Cherplnale  (la),  f.,  c"«  de  Carbay, 

Cherpraie  (la),  h.,  c*>«  de  Torfou;  —  donne 
son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  la  commune,  qui 
traverse  la  commune  de  Montigné,  forme  la  limite 
des  communes  de  Gétigné  et  de  Boussay  (Loire- 
Inférieure)  et  se  jette  dans  la  Moine.  Il  a  pour  af- 
fluent le  ruiss.  de  la  Gamté  ;  —  7,700  m.  de  cours. 

Cherprals  (le),  h.,  c"«  de  Geste, 

Cherré»  c»»  de  Chàteauneuf  (7  kil.),  arr*  de 
Segré  (28  kil.),  à  30  kil.  d'Angers.  —  Ager 
quem,  vulgo  CabaHacensem,  vocant.  —  Prœ- 
dium  Caprariense  vu*  s.  {Vit.  Magnob., 
Mss.  XI*  s.).  —  Caprarie  burgus  (Gartul.  du 
Ronc,  Rot.  5,  ch.  99).  —  Chirreium,  Chir- 
riensis  parochia  1130  cica  (0.  Houss.,  XIII, 
1521).  —  Territorium  Chirreii  1132  circa 
(Hss.  624,  t.  II,  p.  490).  —  Ckerreium  1239 
(St-Aubin ,  ch.  or.).  Sur  un  plateau  limité  par 
des  affluents  de  la  Sarthe  et  de  la  Mayenne 
T75  met.  vers  Sud),  entre  Champigné  (5  kil.  1/2) 
et  Juvardeil  (9  kil.)  au  S.,  Sœurdres  (3  kil.  )  au 
N..  Marigné  (4  kil.  1/2)  à  l'O..  Chàteauneuf  et 
Contigné  (4  kil  )  à  l'O. 

Le  bourg,  campé  au  faite  d'une  des  plus  hautes 
côtes  (72  met.),  est  traversé  du  S.-E.  au  N.-O., 
par  la  route  nationale  de  Rennes,  que  croise  à 
2  kil.  vers  S.-E.  la  route  départementale  d'Angers. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  Baillé,  de  SoUbelle, 
qui  limite  avec  Marigné  ;  —  et  du  Margat.  —  Y 
passe,  en  formant  limite  avej  Sœurdres,  le  ruiss. 
des  Vallées. 

En  dépendent  les  ham.  de  la  Paturerie  (7  m., 
19  hab.),  de  la  Chauvinière  (5  mais.,  16hab.),  des 
Jaunais  (5  mais.,  14  hab.),  de  la  Piogerie  (5  m., 
12  hab.),  de  la  Cailletière  (5  mais.,  14  hab.), 
des  Daudrais  (4  mais.,  10  hab.),  des Hardelouères 
(4 mais.,  10  hab.)>  de  Paye  (3mais.,8  hab.),  de  la 
Rénière  (3  mais.,  8  hab.),  le  château  de  Marlhoa, 
et  85  fermes  ou  écarts. 

Superfifie  :  l,39i  hect.  dont  3  en  vignes  et 
15  en  bois. 

Population  :  190  feux,  B54  h.  en  1720-1726. 
^  986  h.  en  1790.  —  919  h.  en  1831.  —  774  h. 
en  1841.  —  831  h.  en  1851.  —  794  h.  en  1861. 
790  h.  en  1866.  —  750  hab.  en  1872,  dont  H5  h. 
au  bourg  (95  mais. ,  95  mén.). 

Ni  foires  ni  marchés.  —  Assemblée  le  1^'  di- 
manche d'août.  — •  Le  Comice  agricole  se  tenait 
au  bourg,  centre  d'un  excellent  territoire,  en- 
richi par  la  production  du  froment  et  l'élève 
des  bestiaux,  la  culture  du  chanvre,  du  lin, 
des  pommes  de  terre  ;  —  cidre  en  abondance  ; 
carrières  de  pierres  à  bâtir  et  de  moellons  pour 
les  routes.  —  De  nombreux  métiers  de  tisserands 
s'y  tenaient  autrefois,  qui  ont  délaissé  le  travail. 

Une  maison,  informe  et  misérable,  avec  EcoU, 
sert  de  Mairie  derrière  l'église  ;  —  acquise  par  au- 
torisation  royale  du  31  juin  1837,  instollée  en  1842. 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale,  6  ni- 
vôse an  XIII),  comprend  une  nef  (13 met.  suri)» 
moderne  comme  le  portail.  Les  chapelles  du  tran- 
sept datent  de  1734.  Dans  l'ancienne  chapelle 
Ste-Annei  dite  de  St-Lottit,  est  accolé  on  Mite| 


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CHK 


doDOé  à  cette  époque  par  le  fermier  da  Plessis- 
aox-Nonains ,  comme  Tattesterait  snffiMmment 
Técusson  en  lozaoge  écartelé  aux  i  et  3  de 
gtieules  à  iroU  annelets  éPor,  aux  2  et  4  de 
gueules  à  une  fleur  de  lys  éPor,  le  tout  enca- 
dré d'ane  cordelière  d'or.  An  centre  figarenn  ta- 
bleau représentant  St  Louis  agenouillé  devant 
la  couronne  d'épines  ;  sur  le  mur  une  Assomp- 
tion du  x?ii«  s.,  trës-endommagée  mais  remar- 
quable; dans  la  chapelle  de  gauche,  un  autel  du 
XVII*  s. ,  avec  le  pélican  en  relief  sur  la  porte  du 
sanctuaire;  au-dessus  une  Mise  au  tombeau 
non  sans  valeur  (xvip  s.)  ;  sur  le  mur  une  As- 
somption ,  de  facture  coquette  et  gentille.  Le 
chceur ,  formé  d'une  travée  à  voûte  d'arêtes 
vives  en  tiers  point,  s'ouvre  par  un  arceau  plein 
cintre  dont  le  mur  est  décoré  d'un  Calvaire 
(xviii«  s.);  à  dr.  et  à  g.  autels  avec  statues  de  U 
Vierge  et  de  St  Joseph  ;  —  dans  l'abside,  en  cul 
de  four,  percée  d'une  rose  moderne,  statues  de 
St  Sébastien  et  de  St  Pierre,  avec  un  tableau  du. 
Martyre  de  St  Barthélémy  et  une  Adoration 
des  Bergers.  —  Le  clocher,  foudroyé  le  23  juin 
1661,  repose  sur  la  gauche  du  chœur,  soutenu 
jusqu'à  mi  -  hauteur  par  d'épais  contreforts 
d'angles  ;  au  faite,  sur  chaque  face,  deux  fenêtres 
rondes  en  retrait  sans  décoration,  surmontées 
d'un  capuchon  et  d'une  flèche  d'ardoise.  Le  tout, 
incendié  pendant  la  chouannerie,  a  été  reconstruit 
en  1807  sur  les  murs  épargnés.  Le  culte  se  célé- 
brait en  Tan  XII  dans  une  grange. 

Le  Presbi/tère  a  été  acquis  le  28  février  1826 
par  autorisation  royale  du  19  novembre  1825. 

Le  Ctmettère  se  présente  à  l'entrée  du  bourg, 
vers  Ghàteaunenf,  avec  ancienne  petite  chapelle 
où  sont  recueillies  les  tombes  de  deux  curés. 

Aucune  antiquité  n'est  signalée  sur  le  territoire, 
qui  parait  de  tout  temps,  comme  aujourd'hui,  avoir 
été  surtout  un  pays  agricole,  ager,  prœdium. 
Le  bourg  en  fut  cédé  par  Robert  de  Buzancais 
et  la  dtme  par  Guill.  de  Vernoil  vers  1130  à  l'é- 
vêque  Ulger,  au  profit  de  qui  quatre  ou  cinq  ans 
plus  tard  l'église,  donnée  en  partie  par  le 
comte  Foulques  vers  1010  à  l'abb.  de  Beaulieu- 
les-Loches,  fut  rachetée  par  le  comte  Geoffroy  ^ 
et  définitivement  l'évêque  rendit  le  tout  au  comte, 
bourg  et  église,  en  ne  se  réservant  que  la  pré- 
sentation de  la  cure  (vers  1140). 

Curés  :  Jagault,  1460.  —  Denis,  1479,  1488. 
-»  Mathurin  Prévost,  1629,  f  ^^  ^"  °iai  1633. 
'^  Franc.  Guyett  dès  1630,  prieur  en  même 
temps  de  N.-D.  de  Géneteil.  —  Michel  Ratier^ 
1637.  —  Nie.  Paroisse,  29  septembre  1641, 
11  novembre  1669.  —  Martin  Périeur,  19  no- 
vembre 1669,  24  novembre  1691.  —  Ferrand, 
décembre  1691,  décembre  1699.  —  Louis  Gaul- 
tier, mars  1700,  f  le  24  mai  1702,  âgé  de  50  ans 
—  René- Joseph  Raimbault,  septembre  1702. 
Il  résigne,  au  profit  de  son  parent,  sous  réserve 
d^une  pension,  en  1732.  —  Franc. -Àbel  Avril 
des  Monceaux,  février  1732,  f  le  25  janvier 
1750  âgé  de  50  ans.  Il  avait  eu  un  zèle  particulier 
pour  la  décoration  de  son  église  qu'il  fit  lam- 
brisser en  1732  et  transforma  en  1734  par  la 
reconstnietion  du  chœur  et  l'addition  du  traniept. 


L'architecte  Rabanlt  d'Angers  conduisait  ]» 
travaux  que  rendait  difficiles  rextrème  véwé 
des  murs  de  la  nef.  Les  fonts  fnrsat  posés  a 
1746.  —  René-Joseph  Onillon,  26  janvier  1130, 
novembre  1788.  —  Franc.  Pineau,  chapelsis  da 
Séronnes,  janvier  1789,  7  juin  1791.  —  PiqtA, 
curé  constitutionnel,  octobre  1791,  octobre  1791 

—  Pineau  Técut  dans  le  pays  et  eierçaiik 
culte  et  la  prédication  i  Contigaé  en  l'an  IT.  0 
revint  à  Cherré  et  y  noomt  en  1818.  Sa  tonlK 
sert  d'autel  dans  la  chapelle  du  cimetière. 

L'abbaye  du  Ronceray  d'Angers  pos.sédaitsBrb 
paroi.sse  un  important  prieuré,  le  Plessis-aai-K&- 
nains  (V.  ce  mot),  et  élevait  par  suite  des  priia- 
tions  ambitieuses,  source  de  querelles  incetsiaies 

La  seigneurie  appartenait  au  baron  de  Cbl- 
teanneuf ,  qui  y  avait  droit  de  banvin  peodag 
40  jours  après  la  Sl-Barthélemy. 

«  Le  bourg  de  Cherré  est  renommé,  dit  Bnim 
c  de  Tartifume,  &  cause  de  son  franc  archer  do« 
«  les  rodomontades  sont  imprimées,  comme  oeOs 
«  du  pionnier  de  Sœurdres  *,  allosion  i  qneiqie 
livret  populaire  dont  aucun  exemplaire  l'ai. 
que  nous  sachions,  connu. 

La  paroisse  dépendait  de  rArcbidiacooé  d'Ovtn- 
Maine,  de  l'Election  d'Angers,  du  District d( 
Ghàteaunenf.  —  Elle  devint  un  des  centres  de  b 
Chouannerie,  qui  à  plusieurs  reprises  fat  ûâié 
et  incendié  par  les  bandes.  —Un  poste  répoUieûi 
y  tenait  garnison  sur  la  fin  d'août  1794.  et  attaqv 
par  les  chouans  de  Cottereau,  se  retrancha  daas 
les  maisons  crénelées  et  dans  l'église,  qne  Colt 
rean  et  sa  bande,  secourus  à  temps  par  eeli 
de  Monsieur  Jacques,  incendièrent  Les  patriotes, 
réduits  à  se  rendre,  furent  massacrés  su  pbn. 
sauf  un  seul  qui  donna  l'alarme  à  Ghâteaiu0if< 
Un  détachement  accourut»  surprit  les  vainquesn 
en  pleine  ivresse  et  en  fit  on  carnage. 

Maires  :  Franc.  Pineau,  curé,  1790-  - 
Pierre  Bouger,  1792.  —  Leclere,  aa  Vffl. 
en  fonctions  par  défaut  de  remplaçant,  jesqi'i 
sa  mort  (janvier  1813).  —  Louis-Geraaio-Itt 
de   la   Forêt   d'Armaillé,  10  février  IW 

—  André  Lemotheux,  21  octobre  1814,  dé»»- 
sionnaire  en  1820.  —  Pierre  Quitter,  aSjaiito 
1820,  démissionnaire  en  1830.  —  Charies  ^• 
bourg -Panetier ,  29  octobre  1830.  —  Jo*?* 
Ferron,  décembre  1842.  —  Augustin  Uchai> 
20  août  1848,  mai  1871.  —  Alfred  Héheri,w» 
1871,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-«t>L.  C  198;  H  l\oao0ny.  —  Mt.t^ 
EI.-C.  —  D.  Hou»s.,  t.  XIII.- jReo.  de  CAnj ,  4854.  ij. 

—  Descépeaux,  t.  II,  d.  159-160.  —  Pov  les  IfctBa 
voir  la  Fetsardière,  Martkùu,  le  PleMsif^n*'^^^'''^ 
la  MiMoiiére,  la  Salle,  U  Bunm,  etob 

Cherrottes  (les),  ham.,  c»«  de  Conti^;- 
simplo  met.  au  xvi«  s.  «  sans  fief  ni  sei|nêorif'  > 
appartenant  en  1540,  à  Jean  des  Anhns.  nf 
de  Juigné,  à  Dubois  de  Maquillé  en  l'KO  »r^ 
elle  est  vendue  le  6  fructidor  an  IV. 

Chênaie  (is,),  f.,  c»«  de  Grugé-VH. 

Cfca«at«ye  (de  la).  —  V.  Bertrand. 

Chesnaye  {Huet  de  la),  seigneur  do  Piaei 
de  la  Roche  en  Parçay,  «  noble  homme  et  p«tf 
«  plein  de  vertu  mondaine,  a  servit  vailh»*'' 
sons  Ohades  VU  et  Louis  XI  aux  goem  «0^ 


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les  Anglais  «  et  antres  gens  »,  sans  y  épargner 
«  oncqnes  or  ni  monnoye  ».  A  bout  de  force*  et 
d'années,  il  s'était  retiré  dans  ses  terres  d'Anjou, 
il  mourut  en  février  1486.  On  voyait  jusqu'à  ces 
derniers  temps  aux  deux  côtés  de  Tantel,  dans 
réglise  de  Linières,  sa  statue  couchée  tète  nue, 
les  pieds  sur  un  lévrier,  et  celle  de  sa  femme 
Anne  d'Au.«signé.  Il  y  a  quelque  vingt  ans,  celle 
du  pieux  chevalier  a  été  transformée  en  auge 
d'étâhle.  Celle  de  sa  femme,  sauvée  à  temps, 
figure  dans  la  collection  de  l'église  Toussaint 
d'Angers.  Deux  jolies  inscriptions  en  vers  fran- 
çais faisaient  l'éloge  des  deux  époux  et  sont  re- 
produites dans  les  Mémoires  de  la  Société 
éP Agriculture  d'Angers,  t.  V,  p.  289  et  dans 
le  Répert.  arch.,  1862,  p.  4-5  et  1869.  p.  128. 
Chesmeau  {Gilles),  sieur  de  la  Motte,  «  an- 
<c  gevin,  advocat  et  procureur  fiscal  de  Vitré  en 
<  Bretagne,  et  l'un  des  députez  généraux  des  Trois 
c  Etats  de  la  Province  vers  sa  Majesté  en  cette 
«  présente  aiinée  1620,  »  signe  de  ces  qualités  un 
Traittédea  Moyens  dont  la  communauté  de 
Rennes  a  usé  pour  usurper  la  présidence 
du  Tiers-Ordre  des  Etats  généraux  du  du- 
ché  de  Bretagne,  et  des  raisons  pour  les» 
quelles  le  corps  desditds  Estats  s*y  est  op- 
posé ;  où  est  amplement  respondu  au  cahier 
des  remontrances  par  elle  faites  à  sa  Ma- 
jesté sur  le  sujet.  —  Scientia  et  patientia. — 
(Sans  lieu,  ni  date,  in-4o  de  55  p.;.  —  En  tète, 
une  épltre  préliminaire  à  MM.  des  Trois-Estats 
du  duché  de  Bretaigne;  une  autre  à  MM.  les 
députés  généraux  de  la  province  (signée  :  la 
Motte  Cbesneau,  Paris,  18  mars  1620)  ;  —  puis 
des  Remonstrances  très-humhles  que  font  au 
roy  leur  souverain  seigneur  et  à  nos  sei- 
gneurs de  son  Conseil  les  très-humbles, 
fidèles,  et  très-ohéissans  sujects  les  nobles, 
bourgeois  et  habitants  de  la  ville  de  Rennes; 
—  enfin  le  Traité  annoncé  par  le  titre,  où  Ton 
conteste  vivement  à  Rennes  ses  droits  de  ville 
forte,  de  capitale,  et  ses  principales  prétentions. 
C'est  une  réponse  à  un  mémoire  injurieux  pu- 
blié par  les  députés  de  Rennes  contre  les  Etats, 
et  l'auteur,  en  faisant  le  sacrifice  de  ses  intérêts 
de  procureur  à  ses  devoirs  de  député,  se  met 
BOUS  la  protection  des  Troû-Etats  dont  il  n'est, 
dit-il,  que  le  secrétaire  et  n'a  fait  que  rédiger 
humblement  l'avis. 

Chesnean  (J. . . .)»  ft  mis  quatre  vers  fran- 
çais en  tète  des  Urnes  de  Julie,  d'Aubin  de 
Moreiles  (1618). 

diesnean  {Nicolas),  —  en  latin  Querce- 
tanellus,  —  né  à  Cheffes  le  30  janvier  1533, 
fils  de  Guillaume  Ch.,  devint  à  Paris  un  des 
imprimeurs-libraires  des  plus  renommés  de  son 
temps  dans  l'Université.  Il  demeurait  rue  St- 
Jacques,  au  Chêne-Vert,  Belleforôt,  dont  il  a 
publié  la  Cosmographie,  lui  prodigue  les 
louanges,  et  diverses  préfaces  et  épttres,  impri- 
mées sons  son  nom  en  tète  de  nombreux  ou- 
vrages de  son  officine,  témoignent  de  sa  science 
et  de  sa  littérature  ;  mais  il  avait,  paralt-il,  des 
auteurs  à  qui  il  empruntait  volontiers  leur  si- 
gnature, et  des  amis  qui  l'aidaient  de  leur  bourse 


dans  ses  entreprises.  Sa  devise  ou  emblème  est 
un  chêne  aux  rameaux  touffus  et  entrelacés  ; 
autour  du  tronc  s'enroule  un  serpent  dont  la 
queue  étreint  un  faisceau  de  cinq  flèches.  De- 
bout, un  vieillard.,  vêtu  à  l'antique,  montre  la 
légende  :  Concordia,  vis  nescia  flecti.  Sur  un 
bloc  à  gauche,  le  monogramme  de  Nicolas  Cbes- 
neau. J'ignore  le«  liens  de  parenté  qui  existaient 
entre  lui  et  la  famille  de  ce  nom,  restée  angevine, 
si  ne  n'est  sa  descendance  même,  qui  fait  souche 
de  libraires  à  Angers.  —  {Guillaume),  mari  de 
Renée  Brillet.  1594,  inhumé  le  31  juin  1646  âgé 
de    82    ans    dans    l'église    de    Saint -Martin. 

—  {Claude) ,  1594.  —  {Nicolas) ,  mari  de 
Françoise  Brillet,  frère  peut-être  et  beau>frère 
de.  Guillaume,  dont  il  tient  un  fils  sur  les 
fonts  le  1«'  novembre  1595.  —  Il  demeurait  rue 
St-Michel  entre  le  libraire  Lebret  et  l'apothicaire 
Bergereau,  et  la  maison,  qui  porte  dans  la  rue  le 
no  6,  est  encore  son  propre  logis,  à  double  pignon 
pointu  du  xvi«  s. ,  avec  la  date  sur  un  piédestal 
de  statue,  1597.  Il  y  est  mort  le  16  novembre 
1649  et  fut  inhumé  le  lendemain  aux  Cordeliers.— 
{Pierre),  fils  de  Guillaume,  né  le  5  février  1600, 
épouse  le  19  novembre  1629  Marguerite  Prévost. 

—  Il  est  dit  libraire  et  garde  de  l'Université 
d'Angers.  —  {Louis),  frère  du  précédent,  né  le 
22  mars  1604,  marié  à  Marie  Bonnineau  vers 
1633,  mort  le  23  mars  1652. 

Brun,  de  Tart.,  Phil.,  t.  1153.  —  Lacroix  du  Maine,  t  II, 
p.  150.  —  U  CaUle,  HûL  de  Vlmpr.,  p.  138.  —  Peignot^ 
Ùict.  typographique.—  Arch.  de  la  Marie  d'Angers  Et.-G. 

Chesneau  (René-Charles),  ancien  commis- 
saire a  Paris  aux  droits  féodaux,  propriétaire  à 
Montreuil-Bellay,  a  publié  un  Projet  de  ca- 
dastre général  pour  toute  la  France  pro- 
posé au  (rouvememeiit  (Saumur,  Degouy,  in-4o, 
sans  date,  1800?).  Il  l'avait  présenté  à  l'Assemblée 
nationale,  qui  en  ordonna  le  dépôt  aux  Archives. 

Chesneau  {Thomas),  frère  du  libraire,  et 
comme  lui,  sans  doute,  angevin,  est  l'auteur,  au 
témoignage  de  Lacroix  du  Maine  et  de  Bruneau 
de  Tartifume,  d'un  Traité  des  Danses  (Paris, 
1564,  in-8o),  où  il  démontre  que  la  danse  est  un 
accessoire  de  paillardise.  C'est  sans  doute  le  même 
ouvrage  que  je  vois  attribuer  ailleurs  sous  le 
même  titre  au  frère  Antoine  Estienne,  minime 
(Paris,  1564,  1579.  1582,  in-«o). 

Lacroix  da  Maine,  t.  II,  p.  433.— Br.  de  Tart.,  Mss.  870, 
f.  1153.  —  Dupin,  Biblioth.  des  Aut.  eccl.—Bibliogr.  du 
Ouvrages  relatifs  à  TAmour,  par  M.  le  c.  d*I. 

Chesneau  de  la  Hau^prenlére  {Jean- 
Baptiste),  fils  de  Pierre  Ch.  de  la  H.,  maître 
orfèvre  en  la  rue  St-Laud,  né  le  18  janvier  1764 
à  Angers,  avocat  au  Présidial,  fut  élu  commissaire 
du  Pouvoir  exécutif  près  le  Tribunal  civil  d'Angers 
après  le  10  avril  1792  et  substitut  du  procureur  de 
la  commune  dans  les  premiers  jours  de  1793.  C'est 
dans  ces  fonctions  secondaires  que  le  surprit 
l'invasion  des  Vendéens  à  Angers.  Déjà  depuis 
près  de  huit  jours  toutes  les  autorités  avaient 
quitté  la  ville,  qui  eût  été  pillée  par  la  populace 
sans  le  courage  et  le  dévouement  de  quelques 
bons  citoyens.  Chesneau  fut  de  ceux-là.  Resté 
seul  de  la  municipalité  et  sans  instructions,  en 
l'absence    mém^  de  TadministratioR    4éparte« 


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G&É 


—  688  — 


CHÉ 


mentale  dispersée,  il  se  maltiplia  pour  calmer 
par  son  sang-froid  la  surexcitation  publique. 
De  son  autorité  il  prit  et  proclama  lui-même 
dans  les  marchés  un  arrêté  qui  imposait  le  cours 
forcé  des  bons  de  la  ville,  fit  réouvrir  les  bou- 
tiques, dissipa  les  groupes  alarmistes,  et  muni 
de  nouveaux  pouvoirs  par  Tespéce  de  conseil 
provisoire  élu  dans  les  sections,  s'occupa  jus- 
qu'à la  dernière  heure  avec  Drouet  de  l'enlève- 
ment des  poudres.  Il  ne  disparut  de  la  salle 
commune  qu'à  la  vue  de  l'avant- garde  ven- 
déenne débouchant  sur  le  Champ  de  Mars.  La 
municipalité  rétablie  le  maintint  dans  ses  fonc- 
tions de  substitut  jusqu'au  renouvellement  des 
autorités  par  Francastel.  Il  se  réfugia  alors  pen- 
dant cinq  mois  dans  le  bureau  d'un  payeur  de 
l'armée.  —  Plus  tard  il  monta  une  importante 
maison  pour  le  commerce  de  la  mousseline,  et 
était  en  l'an  XI,  premier  suppléant  de  juge  de 
paix  du  2<  arrondissement,  membre  du  jury  des 
arts  et  manufactures  et  du  jury  de  l'instruction 
publique,  secrétaire  du  conseil  d'arrondissement. 

—  t  •  Angers  le  23  avril  18il.  connu  depuis 
son  mariage  sous  le  nom  de  Chfsneau-Morna. 

Chétardlére  (la),  f.  et  chat.,  c»«  de  Ste- 
Gemme8-d*A,  ;  —  anc.  fief  et  seigneurie  relevant 
partie  de  la  Touche-Bureau  et  de  la  Touche-à- 
l'Abbé,  plus  tard  de  la  Haute-Bergée.  —  En  est 
sieur  Franc.  Ragot  1540.  Gabr.  Ragot  1607, 
Denis  de  Cessard  1610.  —  de  qui  l'acquiert  le 
15  juillet  1632  Louis  Regnard,  —  Pierre  Board, 
avocat,  1656,  Louis  Fournier  1685,  Louis  de 
Dieusie  1767,  Charles  d'Andigné  de  Viigué,  ca- 
pitaine au  corps  royal  d'artillerie  en  1787  ;  — 
vendue  nat^  le  7  thermidor  an  IV,  sur  les  frères 
d'Andigné  de  Maineuf  et  rachetée  par  la  famille. 
Charles-Franc.  d'Andigné  la  Jambe  de  Bois  y  est 
mort  le  31  janvier  1858.  —  L'habitation  actuelle 
est  une  construction  moderne  encadrée  entre 
deux  groupes  de  dépendances ,  précédée  d'un 
préau,  d'une  cour  fermée  d'une  grille, de  diverses 
plantations  et  d'une  avenue  qui  conduisent 
jusque  devant  l'église  du  bourg  de  Ste-Gemmes 
par  an  étroit  sentier  ombreux  le  long  de  la  crête 
escarpée  de  la  rive  dr.  de  la  Verzée. 

Chétardlére  (la),  f.,  c>«  de  St'George$- 
êur^JLoire,  anc.  domaine  du  prieuré  de  l'fipi- 
nay,  vendu  nal*  le  19  avril  1791;  -*  f.,  c»*  de 
Sarrigné.  —  La  Chataudière  (Et.-M.). 

Chétardléres  (les),  vilL,  c>«  deChanzeaux, 
simple  met.  en  1571,  échue  de  la  succession  de 
Marin  Boylesve  à  l'un  de  ses  deux  fils. 

Chétellerie  (la),  f.,  c"«  de  Jallais. 

Chétl^né»  ruiss.  né  sur  la  c»*  de  St^Georges- 
Châtelais,,  s'y  jette  dans  la  Fontaine-de  Doué  ; 

—  2,608  m.  de  cours  ;  ~  n'existe  qu'en   hiver. 
Chéllgné*  vill.,  c»«  de  Distré.  —  Ecclesia 

êancte  Marie  de  Catiniaco  1140  et  1146  (Liv. 
d'A.,  f.  4,  74  et  78).  —  EccUeia  de  Cathineico 
il53  (ib.,  f.  21).  —  Parochia  de  Ckatigne 
1270,  de  Chastigneio  1282  (G  449,  f.  8  et  15). 

—  N.'D.  de  Chaatigni  en  Anjou  1554 
(GG  195).  —  Ecclésia  parochialia  de  Cathi- 
nioQO  (PouilL  cen.  1626).  ^  CMtigné  1615- 
1790  (Et-C,  et  G  193-900).  —  Ne  pas  confondre 


avec  CateniaciLS  qui  est  Ghannay  (Indre-ei-L.). 

Ancien  bourg  et  paroisse,  dont  Marson  fomiit 
l'annexe,  ainsi  que  le  village  de  Riou,  et  qui  pré- 
tendit même  sous  certains  curés  au  xviir  i  dei 
droits  directs  sur  l'église  de  Rou.  —  VEgUtt, 
dédiée  à  Notre-Dame  de  Consolation,  fot  doonéi 
en  1140  par  l'évêque  Ulger  à  l'abbaye  de  S(- 
Florent,  qui  plus  tard  la  céda  à  l'archidiaeR 
d'Outre-Loire,  pour  exempter  des  prestatioos  la 
prieurés  qui  dépendaient  de  sa  jaridicôoD.  L'édi- 
fice primitif  date  au  moins  du  xi*  s.  par  sa  m( 
en  petit  appareil  régulier  de  12  à  15  cent,  de 
long,  sur  6  à  8  d'épaisseur,  posé  non  de  chuip 
mais  légèrement  oblique,  en  feuilles  de  foii|étc, 
les  fenêtres  étroites  et  longues,  sans  bordure.  Le 
chœur  a  été  reconstruit  au  xv*  s.,  eihaassé  m 
1716.  —  Le  tout  sert  de  grange  et  a  été  vendu 
en  1838  à  M.  de  Preuil,  déjà  propriétaire  de  h 
cure,  reconstruite  en  1776  et  qui  y  attieot  ven 
N.,  comme  vers  S.  le  cimetière.  L'aaiel,  d'aM 
seule  pierre^  git  par  terre.  La  cloche,  avec  m- 
cription  du  xviii*s.,  est  dans  le  clocher  delHstré. 

Curée  :  Guill.  Comilleau,  1579.  -  F.  Dei- 
montiU,  f  en  1585.  —  F.  Samson,  1615.  t». 

-  Touss.  Porcheron,  sept.  1627,  mars  1653.  - 
René  Guérin,  1653.  —  René  Pigeon,  1595.  - 
Guy  Pigeon,  1668. 1686.  —  MartUl  Lehreton, 
1690,  t  le  14  décembre  1714,  âgé  de  73  ans.  - 
Sébastien  Samson,  installé  le  19  décembre  1714, 
t  le  26  févrÎHr  1740,  âgé  de  60  ans,  et  iohuK 
vis-à-vis  les^  fonts,  dans  ses  habiu  sacerdouox. 

—  Claude- Madeleine -Florimond  Leroyer  di 
ChanUpie,  installé  le  30  mars  1740,  ^h 
22  mars  1767.  —  Prosper-Pierre-Fraocois  de 
Collaeaeau,  installé  le  2  avril  1767,  résigne  il 
30  avril  1785.  —  Il  devait  périr  dans  la  nojid» 
de  Montjean  le  29  novembre  1793.  —  P.  Har- 
douin,  ancien  curé  des  Ulmes,  installé  le  6  d^ 
cembre  1785,  jusqu'à  la  fin  de  1792.  Il  se  réfifa 
à  Saumur ,  où  il  aidait  à  desservir  l'éfUse  de 
Nantilly,  puis  de  Notre-Dame  encore  en  l'an  t 
âgé  alors  de  63  ans. 

La  paroisse  entière  comptait  à  peine  107  bab. 
en  1726  et  fut  supprimée  en  1790.  La  seigoeon 
dépendait  de  la  chatellenie  de  Rou  et  de  U 
Tour  de  Ménives.  ^  Un  autre  fief  dit  de  U  Bail 
alias  Chéiigné  et  dont  il  existe  un  très-lwtapUa 
orné  de  vues  cavalières  dans  les  titnss  de  St-Fio- 
rent,  avec  haute,  moyenne  et  basse  jostice,  ralf- 
vait  de  Cinq-Mars-la-Pile  et  appartenait  ea  1779 
à  CL-Ch.  Courtin.  LeviUage,  placé  àmi-cêla,ai 
bord  de  marais  enfiévrés,  à  l'écart  des  rooM 
nouvelles,  se  désertait  peu  à  peu.  Aojoord'liii 
traversé  par  deux  chemins  d'intérêt  coffimoB,  il 
compte  encore  21  maisons,  88  habitants. 

Arch.  de  M.-et-L.  C  193, 201  ;  H  Areh.  de  St-flMit-' 
Notée  fUimbauIt.  —  Areh.  eomm.  de  Dtsiré  ElL^ 

ChéClnlére  (la),  ham.,  c»<  de  Chantoctavs- 

ChéClvIère  (la),  f.,  c"«  de  FiZWictt- Re- 
levait noblement  du  grand  Montrevault.  etvpçu- 
tenait  ^n  1450  à  Marguerite  Lecbat,  veave  Gneieti 
au  xvi«  s.  à  la  famille  de  Blénonvean,  et  |W 
héritage  en  1712  à  Gabriel  Garciau  de  U  Tondif 
qui  l'h\  polhéqua  en  1713,  pais  la  rendit  en  1719 
à  Claude  Pooquet  de  Liroonière.  —laeÊiàM 


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CHE 


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CHE 


en  1767  Marid-Aime  Riollan,  vetive  de  René- 
Glaade- Robert  des  Marchais  (E  930).  —  Le 
iO  avril  1743  on  y  trouva  le  Ùeutenant  de  ga- 
belle Jacq.  Bonillard  et  un  employé,  Pierre  Chas- 
sérian,  assassinés.  —  Elle  donne  son  nom  à  un 
miss,  né  sur  la  commune,  qui  s'y  jette  dans  le 
miss,  de  la  Yrenne  ;  —  1850  met.  de  cours;  a 
pour  affluent  le  miss,  de  la  Hénardiôre. 

Caiétoa  {Pierre- Jean-Louis),  né  à  Ghanto- 
ceaux,  prit  rang  dés  les  premiers  jours  de  la 
Vendée  dans  l'armée  de  Bonchamps  dont  il  com- 
mandait les  cantonnements  en  surveillance  le  long 
de  la  Loire.  Plus  tard  il  passa  sous  les  ordres  de 
Stofflet  et  après  la  victoire  d'Entrames,  fit  fusiller 
sans  merci  les  prisonniers  républicains  (25  octobre 
1793).  Quoique  simple  capitaine  il  assista  aux  con- 
férences de  Rennes  et  souscrivit  à  la  pacification. 
Il  était  en  1799  chef  de  la  division  du  Fief-Sau* 
vin  et  mourut  à  Cbantoceaux  le  19  septembre  1804, 
chevalier  de  St-Louis  depuis  1796.  ^  {Pierre- 
Louis),  fils  du  précédent,  né  à  Cbantoceaux  le 
16  septembre  1785,  élève  à  l'Ecole  de  la  Flèche 
de  1796  à  1798,  fut  nommé  capitaine  de  première 
classe  en  1799  dans  la  Vendée,  sous  les  ordres  de 
d'Autichamp  et  assista  à  Taifaire  des  Aubiers. 
Membre  du  Conseil  d'arrondissement  sous  l'Em- 
pire et  nommé  jnaire  de  Cbantoceaux  le  18  mai 
1811,  il  prit  les  armes  en  1815  sous  les  ordres 
d'Oger  de  Tlsle  et  se  trouva  aux  combats  de  la 
GroUe,  de  la  Roche- Servière  et  de  la  Rabotière, 
avec  le  grade  de  chef  de  bataillon.  La  Restaura- 
tion loi  ayant  refusé  dans  les  cadres  de  l'armée 
active  un  titre  supérieur  à  celui  de  lieutenant,  il 
se  relira  et  est  mort  à  Cbantoceaux  le  11  novembre 
1818.  —  Nombre  de  livres  ou  de  mémoires  qui 
mentionnent  le  père  et  le  fils  les  appellent  Sche- 
tou,  Stoup  ou  d'autres  noms  défigurés. 

<:hé««s8iére  (la),  f.»  c»«  de  J allais. 

Chtmew^  (la),  —  y.  la  Chéhuère. 

Cheulardlére  (la),  f.,  c"«  de  Miré, 

Chevalgné*  c>*  de  Durtal.  —  Chevaingné 
1687  (Et.-C.).  -^  Ane.  fief  et  seigneurie  dans  la 
paroisse  de  St- Pierre,  détaché  du  domaine  de 
Durtal  et  donné  avec  Eventard  par  René  Dumar 
a  Françoise  de  Scépeaux,  sa  sœur  maternelle, 
femme  de  Jean  de  Théval,  le  11  juin  1544,  — 
vendu  par  Charles  de  Maillé,  mari  de  Jacqueline 
de  Théval  le  23  novembre  1598  à  Macé  Aubin, 
qui  rend  aveu  le  18  janvier  1608  «  pour  son  her- 
«  bergement  de  Gh.  où  il  y  avoit  anciennement 
«  chasteau..,  iceluy  chastel  en  ruines,  »  mé- 
tairie, fuie,  haute  futaie  de  quatre  arpents,  etc.  ; 
—  est  passé  en  1673  aux  enfants  de  n.  h. 
René  Hullin,  sieur  des  Noues,  et  de  demoiselle 
Marie  Aubin,  —  enfin  vendu  le  28  juillet  1742  par 
René-Louis  Aubin  de  la  Bouchetière,  à  d"*  Marie 
Gatherine-Anne  Druillon. 

ClMTmif  né*  f.,  c"«  de  Fougère, 

CMersUaie  (la),  f.,  c>«  d'Armaillé.  —  En 
est  dame  Renée-Angélique  Errault  1669,  Jeanne 
Lasnier,  veuve  de  Léonard  Hemault,  licencié 
èe-lois,  1745. 

GlieTml-BUuie  (le),  h.,  c»«  d*Andard;  «  f., 
c"«  de  Contigné  ;  —  auberge,  c»«  de  la  Méniiré, 
sur  la  levée  (Gass.)  ;  «  h.,  c»«  de  la  Prévière. 


Chevalier,  f.,  'c>«  d^Echemiré. 

CheTAlier  (....),  né  à  Durtal,  remplit  pen- 
dant 29  ans  (1752-1780)  les  fonctions  d'inspec- 
teur des  Ponts  et  Chaussées  dans  les  provinces 
du  Lyonnais,  de  l'Auvergne  et  du  Roussillon. 
Il  y  fut  chargé  de  la  construction  du  pont  de 
bois  sur  la  Loire,  à  Rouanne,  remplacé  depuis 
par  un  pont  de  pierre  dont  il  fournit  le  projet, 
des  ponts  de  Pont-du-Château  sur  l'Allier  et 
d'Ortaffa  sur  le  Tech.  Appelé  en  1781  au  titre 
d'inspecteur  des  turcies  et  levées  dans  la  géné- 
ralité de  Tours,  il  fit  exécuter  sur  ses  desseins, 
les  quais  de  Saumur  et  la  levée  de  Montjean. 

Chevalier  (...Ot  m*  serrurier,  demeurait 
en  1770  rue  Nid-de-Pie,  Angers,  dans  une 
maison  qu'a  détruite,  en  1855,  l'élargissement  de 
la  place  Cupif.  Le  balcon  était  surmonté  d'une 
des  plus  belles  pièces  de  ferronnerie  angevine 
du  xviii*  s.,  qui  contenait,  à  ses  deux  extré- 
mités, deux  médaillons  représentant  St  Jean  et 
Ste  Marthe,  au  centre  un  écu,  l'ensemble  repo- 
sant sur  des  encadrements  d'animaux  chimé- 
riques. On  peut  voir  celte  œuvre,  actuellement 
réinstallée  au  premier  étage  d'une  maison  neuve, 
n»  40,  de  la  rue  Plantagenet, 

Chevalier  {Jean),  m*  tailleur  de  pierres- 
architecte-entrepreneur,  mari  de  Jacquine  Barbot, 
et  frère -du  curé  de  Charcé,  1685,  résidait  à  Brissac 
et  exécuta  en  1735,  avec  Vincent  Massonneau,  le 
grand  autel  de  l'église  de  Mazé.  —  {Julien), 
m«  tapissier,  Angers,  1664,  1668.  —  {Julien), 
peintre,  à  Angers,  puis  à  Brissac,  y  meurt  le 
25  décembre  1688  et  est  inhumé  le  lendemain  en 
présence  de  sa  femme,  Marguerite  Samson. 

Chevalier  {Jean-Damien) ,  né  à  Angers 
vers  1700,  reçu  docteur  à  la  Faculté  de  méde- 
cine de  Paris  en  1718,  se  fit  connaître  par  ses 
démêlés  avec  Silva  et  fut  envoyé  vers  1750  à 
St-Domingue  avec  le  titre  de  médecin  du  roi. 
Il  y  mourut  en  1770.  On  a  de  lui  :  Réflexions 
critiques  sur  le  Traité  de  l'usage  des  dif- 
férentes saignées,  principalement  celles  du 
pied  par  Silva  (Paris,  1730,  in-12)  ;  —  Ergo 
a  diversa  causa  moventur  cerebrum  et  dura 
meninx  (Paris,  1736,  in-4o)  ;  —  An  vini  potus 
salubrisf  (1745,  in-4»);  —  Lettre  à  Af.  De- 
jean  sur  les  maladies  de  St-Domingue  (Pa- 
ris, 1752,  in-12)  ;  —  Lettres  sur  les  plantes 
de  St-Domingue  ^arb,  1752,  in-8o),  ouvrage 
peu  estimé  et  très-insuffisant,  mais  populaire, 
parce  que  l'auteur  y  désigne  les  plantes  sous  leur 
nom  vulgaire  aux  Antilles.  11  en  avait  d'ailleurs 
emprunté  tous  les  détails,  dit-on,  au  Mss.  d'un  de 
ses  confrères  de  la  colonie,  André  Minguet;  -^ 
Chirurgie  complète  (Paris,  1752,  2  vol.  in-12). 

Bloy,  JHet.  hist,  de  la  Médecine,  —  DicU  de»  Se.  Mé- 
dicale; —  Qnérard.  —  Biogr,  Miehaud. 

Chevalier  {Jean-François),  docteur  en 
médecine  d'Angers  (16  novembre  1763).  exerçait 
à  Doué  en  1770-an  XI. 

Chevalier  {René),  contréleur  général  des 
traites  d'Anjou,  juge  des  eaux  et  forêts  d'An- 
gers, 1540,  connétable  de  la  porte  St-Michel,  fut 
élu  échevin  le  13  décembre  1543  et  maire  le 
l«r  mai  1546.  Il  décéda  la  même  année  le  26  juin 

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et  fût  enterré  le  lendemain  aux  dépooe  de  la 
Tille  aTeo  «ne  pompe  solennelle.  Le  seul  mois 
actif  de  son  mairat  avait  été  employé  à  organiser 
des  ateliers  pnblies  pour  occuper  les  pannes 
valides,  qni  envahissaient  la  ville  et  qi^on  fat 
obligé  d'expulser  dès  le  commencement  de  juin, 
faute  de  fonds  municipaux  et  d'un  subside  demandé 
en  vain  aux  ecclésiastiques.— Il  portait  de  gueuKea 
à  i  épitê  émargent,  pttBtétB  en  Bautoir,  la 
pointe  en  b<u,  la  garde  et  poignée  d'or,  avec 
deux  ven  de  Pétrarque  pour  devise. 

Mm.  M9,  f.  845  0l  400.  —  Arch.  mnii.  BB  i4. 

ClMTttlIeni  (les),  f.,  c»*  de  Lasse. 

ClMTallerfe  (la),  f..  c»*  à'Avrillé;  -  f..  c»* 
de  Beaufon.  ->  En  est  sieur  n.  h.  Franc,  de 
Mauméchin  I59S,  1633;  -  t,  c>«  de  ChoUt  :  - 
f.,  de  Clefs;  —  ham.,  e""  de  Daumeray\  « 
ham.,  c"«  de  Feneu,  —  Ane.  maison  noble,  oà 
décède  le  iO  féfrier  Id33  François  de  la  Roche- 
Patras  ;  —  vendue  nat«  sur  Goddes  de  Varenne, 
le  4  messidor  an  lY  ;  «>  f.,  e*«  du  Fief-Sauvin  ; 
=  ham.,  €■•  de  Fougère;  —  f.,  c"«  de  Jallais. 

—  Le  lieu,  domaine,  ftef  et  seigneurie  de  la  Gh. 
1540  (G  105,  f.  S48),  relève  des  Haies-Gasselin  et 
appartient  à  n.  h.  Jacq.  Lefevre  ;  —  f .,  C^  de 
Jarzé,  —  Vhastel  et  appartenances  de  la  Ch, 
1416  (H.-D.  B  140).  ^LelUude  la  Ch,  corn- 
posé  de  deux  grands  corps  de  logis,  1T54  (Ib., 
B 146),  appartenait  à  Geoffroy  Lalleman  1416,  à 
Tabnreau,  juge  du  Maine,  1545,  à  son  gendre 
Pierre  de  Maridor  1601,  à  Guill.  de  la  Porte  1700, 
élu  en  l'élection  de  Baugé,  qui  y  réside  avec  sa 
femme  Eléonor  Desbois,  1716,  à  Gharles  Jameron 
1754;  —  relevait  de  la  Présaie  ;  —  f.,  c»*  de  la 
Jumellière;  —  f..  c»«  de  Loire.  —  Appartenait 
en  1417  à  Jean  de  la  Prétière,  écuyer,  —  en  1582 
à  dame  Yvonne  de  Germaineourt ;  —  f.,  c*  de 
Marcé  ;  —  ham.,  c»«  de  Neuvy  ;  —  f.,  c»«  île 
Parce;  -  f.,  c»*  du  Plessts-Afac^;  —  f.,  c^ 
de  la  Potherie  ;  —  f.,  c»«  de  Rablay  ;  =»  f., 
c"«  de  St'AugustinrdeS'Bois;  »  f.,  c^  de 
la  Renaudière ;  «  f.,  c"«  de  St-Christophe- 
du-Bois,  anc.  domaine  de  la  cure;  ««  f.,  c"«  de 
St'Florent'le-Vieil;  —  f.,  c»*  de  St-Georges- 
s.'L,  —  En  est  sieur  Charles  Planchenault, 
avocat  au  Parlement,  conseiller  an  Grenier  à  sel 
d'Ingrandes  1731;  —  f.,  c"«  de  Sceurdrea.  — 
En  est  sieur  n.  h.  Jacq.  d'Andigoé  de  Maubusson, 
1619,  N.  Lemasson,  lieutenant  particulier  de  Chi- 
teaugootier,  1772;  —  ham.,  c"«  de  Trélazé,  avec 
anc.  maison  noble,  dont  est  sieur  n.  h.  René  Lebigot 
en  1580,  n.  h.  Louis  de  Boumard  1644.,  Jean- 
Fr.-Prosper-Elisabeth  Grimaudet  1717,  mari  de 
Geneviève-Elisabeth  Oursel  1751,  Franc.  Bariller 
de  BouchiUon  par  acquêt  du  17  janvier  1787.  -* 
La  terre  relevait  de  la  Guérinière  et  le  Umancier 
devait  chaque  année  le  14  mai,  entre  soleil  le- 
vant et  couchant,  présenter  à  son  suzerain  un 
chapeau  de  roses  rouges  à  trois  rangs.  Par  acte 
notarié  Marie  Damours,  veuve  de  R.  Le  Bigot,  s'ex- 
cusa le  14  mai  1595,  «  n'y  ayant  roses  ni  de  fleuries 
«  ni  en  bouton  en  quelque  part  que  ce  soit  de  ce 
c  pays  d'Anjou,  parce  que  Tannée  a  été  tardive  »; 

—  et  elle  offrait  de  payer  un  écu,  prix  supérieur  à 
la  redevance.  Le  seigneur  de  la  Guérinière,  Guill. 


CHE 

Foumier  refusa  net  en  déclarant  vouloir  jenir  é» 
ses  droits  (E  4184)  ;  —  donne  son  nom  à  on  rai», 
né  sur  la  commune,  qui  s'y  jette  à  2.400  net  de 
sa  sonree  dans  TAuthion ;  «  f.,  c**  de  Trémen- 
tines.  •—  Le  lieu  vulgairement  appelé  la 
Chevalerie  1281  (Pr.  de  Trém.),  anc.  doimiM 
du  prieuré.  Le  fermier  devait  distribner  an 
pauvres  le  jour  de  la  fête  patronale  quatre  bob- 
seaux  de  seigle  boulangé.  -^  Un  plan  existe  dt 
domaine  dans  le  Rentier  de  1727;  »  ff.,  c^de 
Vieil'Baugé, 

OMTaUerle  (la  Grande-,  la  Petite-),  ff.,c** 
de  Morannes. 

CkeTailerles  (les),  f.,  C»*  de  Bouchemaint. 
— >  En  est  sieur  Michel  Gontard,  avocat,  inhumé 
le  20  janvier  1730,  près  la  chaire,  dans  l'église 
St-Manrille  de  Ghalonnes;  —  est  vendue  nst^la 
l«r  messidor  an  lY  sur  ses  hérMiata;  —  sp|nrt^ 
nait  en  1540  à  Renée  Lebreton,  et  relevait  di 
Plessis-Macé  ;  «*  f.,  c"«  de  Jarzé,  —  En  est  siear 
M*  Louis  Rousseau  1686  ;  »  f . ,  c"«  de  St-Georyo- 
sur-Loire.  —  Appartenait  à  l'abb.  St-Geoll8^ 
sur-Loire  et  fut  vendue  nat^  le  13  avril  1791. 

Ckm^mrémU  (la).  —  Y.  la  Juserdaie. 

GlMTardiéras  (les),  f..  c»«  d'AWmmes. 

Ckevsiye  {Philippe-Mathurin),  —  on  Ck- 
vais,  —  lieutenant  particulier  etassesseor  erim- 
nei  au  siège  de  Beaufort,  a  laissé  une  Traduc- 
tion en  vers  burlesques  des  Satires  de  Pêne. 
L'original  Mss.  est  daté  de  1693  et  a  été  ratroifi. 
avec  une  nombreuse  correspondance,  dans  un  gre- 
nier, chez  M.  Babin-Ghevaye,  actuellement déjmté 
de  la  Loire- Inférieure,  qui  l'a  donné  à  la  Biblio- 
thèque de  Nantes.  LafilledePhilippe^athuriBC. 
et  de  sa  femme  Françoise  Bandrillet,  FrançoîK' 
Renée,  épousa  à  Beaufort  le  5  février  1729  Alexis- 
Jean  Du  vigneau  de  Brie,  mort  avocat  dneal  d« 
Thouars  et  auteur  d'une  histoire  de  cette  ville 
encore  Mss.  mais  dont  les  exemplaires  en  copies 
sont  nombreux  à  Poitiers,  Niort,  etc.  —  Deox 
autres  de  ses  petits -enfants,  René-Philiffe- 
François  et  René  Du  Plessis,  sieur  d'Avrilkr, 
figurent  aux  séances  de  l'Ordre  de  la  noblesse 
d'Anjou  en  1789. 

Notée  Mes.  de  M.  Digast-Matifen. 

CiieTsiye  {Suzanne),  en  roUgion,  Suamm 
de  St-Joseph,  professe  du  Calvaire  d'Angars, 
successivement  eellérière,  prieure,  puis  assis- 
tante de  ta  congrégation  au  Calvaire  dn  Maiais 
à  Paris,  transférée  par  ordre  du  roi  au  Galvaire 
du  Luxembourg,  le  8  juillet  1742,  puis  à  Orléans 
en  juillet  de  la  même  année,  mourut  dans  cette 
dernière  ville  le  15  mars  1743  dans  sa  83*  année, 
martyre  convaincue  de  la  cause  janséniste. 

Nwwellêi  SeeUtiastiguêt,  1745,  p.  150. 

CheTellerie  (la),  ham.,  c"*  de  la  Boisnère- 
St'Fl.  —  La  Chevalerie  (Et.-M.);  -f-c** 
de  ChateUxis.  -  La  ChevalUne  1623  (Et.-C.v 
—  En  est  sieur  à  cette  date  n.  h.  Lanoelot  Gséris. 

GlMTelllére  (la),  cl.,  f.,  c»*  de  BawU  - 
autrement  les  Cinq  Chemins, 

Chevenler  {Nicolas),  peintre,  employé» 
comme  Ghamus,  aux  préparatifs  des  fèiee  de 
1565,  parait,  comme  lui,  particulièrement  a|ipré- 
cié.  Ses  journées  sont  tarifées  à  40  sons. 


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CHE 


—  691  — 


CHE 


Cliévère  (la),  ham.,  c»*  ô*Ecouflant,  —  La 
Chehuère  (Cass.).  —  La  Cheucre  (El.-M.)  — 
Ane.  dooiaine  avec  gentilhommière,  appartenant 
par  héritage  de  Lézine  Bariller  à  Olivier  Panne- 
tier.  sienr  des  Brosses,  de  qui  Tacqmert  vers 
1750  Jean  Sorin.Y.  les  Gensifs  et  plans  de  Briolay. 

Cateverae*  h.,  c*>*  de  Chantoceaux ;  ^  anc. 
terre  nohle  appartenant  jusqu'au  xvii*  s.  au  moins 
i  la  famille  qui  en  a  gardé  et  répandu  le  nom  en 
Anjou. 

CKeverae  {Louis  de),  né  en  1629,  d'une 
anc  famille  de  Bretagne,  établie  en  Anjou  depuis 
le  commencement  du  xv«  s. ,  d'abord  soldat,  se  prit 
ensuite  à  voyager  et  visita  Rome,  la  Palestine,  Cons- 
tantinople.  Au  retour,  arrêté  pu*  un  corsaire,  an- 
den  protestant  circoncis,  il  le  toucha  de  pitié  ou 
de  confiance  par  son  air  de  droiture  et  obtint  sa 
liberté  avec  l'avance  même  de  l'argent  pour  son 
voyage,  qu'il  eut  plus  tard  occasion  de  lui  faire 
rendre  à  Venise,  quand  à  son  tour  le  corsaire  y 
fat  amené  prisonnier  (1675).  Cheverue  avait 
alors  quitté  le  métier  des  armes  et  pris  les 
ordres,  aux  instances  de  son  oncle,  chanoine  de 
St-Maurice  d'Angers,  qui  résigna  en  sa  faveur 
le  prieuré  de  Tiercé  (avant  1664).  U  y  vécut 
pr6s  de  40  ans  et  l'enrichit  de  ses  libéralités.  Il 
en  fit  construire  à  ses  frais  la  maison  presbyté- 
riale,  le  maître  autel  de  l'église,  la  sacristie, 
renouvela  les  ornements  du  culte,  fonda  une 
■lission  décennale  dans  sa  paroisse,  un  vicariat  à 
la  chapelle  de  Selaine,  une  école  de  garçons,  des 
retraites  gratuites  pour  les  prêtres  de  sa  paroisse 
aa  Séminaire  d'Angers.  U  possédait  la  terre  de  la 
Boatonnière  en  Blaison,  où  il  éleva  une  riche 
chapelle  seigneuriale  (19  février  1688)  et  dans 
Téglise  paroissiale  un  bel  autel  à  la  romaine.  Il 
s'était  démis  depuis  quatre  ans  de  son  prieuré 
quand  il  mourut  le  19  mai  1704  et  fut  inhumé 
dans  l'église  de  la  Mission  d'Angers  dont  il  était 
on  des  bienfaiteurs.  —  Son  frère,  François, 
docteur  en  théologie  de  Paris ,  était  curé  de 
Corzé,  un  autre,  Pierre,  religieux  de  St-Maur, 
prieur  de  St-Célerin  au  Maine. 

Pocq.  de  Lhr.,  Mu.  1067,  p.  67  ;  1068,  p.  i89.— Iféoan», 
ViB  d?Ayr.,  notes,  p.  448.  —  Arch.  départ.  E  1198-2001. 

cnieveme  (Marc  de),  d^  en  théologie,  ancien 
custode  et  ancien  gardien  des  Ck)rdeUers  d'Angers, 
y  est  inhumé  le  14  août  1728,  âgé  de  79  ans. 

C^lieTl^iié,  c^*  d* Angers.  —  Chevegneium 
1210  (Chaloché,  t.  III,  f.  45).  ^  Cheveigne  1243 
(Ib-,  f.  50).  — Chevine  alias  BouC'Camu  1514 
(E  55).  —  Fief  censif  dans  la  paroisse  de  St- 
Léonard  avec  closerie.  —  Appartenait  on  1458  à 
Guill.  Dubec,  secrétaire  du  roi,  en  1500  à  n.  t. 
Franc.  Lesprevier,  en  1515  à  Guill.  d'Orgemont, 
protonotaire  du  St- Siège,  par  acquêt  du  12  fé- 
vrier, an  xvi«  s.  à  la  famille  de  Pincé. 

C7iwTi|pié*  c"  de  Durtal  —  y.  Chevaigné. 

C^hevlffiié,  chat.,  f.  et  m*<*,  c°«  de  Saint- 
G^eorges  -  sur  -  L,  —  Chiviniacus  1160  circa 
^l«r  Cart.  St-Serge,  p.  256).  —  Anc.  fief  et  sei- 
^nearie  avec  joli  château  du  xvii«  s. ,  entre  deux 
ûles  en  retour  d'équerre  formant  avancement,  la 
»orte  principale  ornée  dans  le  panneau  supérieur 
le  deux  écussons  mutilés,  dont  un  chargé  de  trois 


têtes  de  lion  posées  f  et  i,  avec  les  majuscules  G  S 
entrelacées  sur  la  tablette .  Aux  deux  cétés  de  la  cour, 
s'élèvent  les  servitudes  portant  un  petit  clocheton  ; 

—  le  tout  bâti,  dit-on,  d'après  les  dessins  de  Man« 
sard,  sur  un  terre-plein,  entouré  d'eau  vive  et  d'un 
vaste  étang,  à  la  queue  duquel  existe  un  très- 
antique  pont  à  double  arche  plein  cintre^  passage 
d'une  voie  qui  parait  venir  d'Epiré.  —  La  terre 
relevait  du  Plessis-Macé  et  avait  été  acquise  en 
1369  par  l'abbé  de  St-Aubin,  Jean  de  la  Berni- 
chère  ;  mais  l'abbé  Thibault  Ruffier  arrenta  à  ses 
parents  pour  50  livres  le  domaine  qui  du  temps 
de  Roger  (Hist.  d'Anjou,  p.  124),  en  valait 
déjà  plus  de  1,500.  —  En  est  sieur  Jean  Ruffier 
1^,  Jeanne  Barateau,  veuve  de  Franc,  de  Brie, 
1539,  Pierre  Ghalopin  1545,  mari  de  Jacquine 
Moysant;  — de  son  temps  le  domaine  hommage,  y 
compris  le  fief,  malgré  de  grandes  améliorations, 
ne  valait  encore  que  60  liv.  de  rente  ;  —  Bertrand 
Ghalopin,  mari  d'Hélène  de  Daillon,  1564  et  leur 
descendance  durant  tout  le  xvii«  s.  Dame  Louise 
Ghalopin,  veuve  de  René  de  Racappé,  y  fit  élever 
dans  la  cour  une  chapelle  sous  l'invocation  de 
St  Guillaume  et  St  Louis,  qui  fut  bénite  solen- 
nellement le  25  août  1680,  en  présence  du  comte 
de  Serrant,  par  le  prieur  de  l'abbaye  de  St-Georges 
assisté  de  deux  prêtres  de  Savennières.  —  Félix 
de  Racappé  1708,  ancien  capitaine  des  grenadiers, 
y  meurt  le  28  juillet  1731  âgé  de  68  ans.  Sa 
veuve ,  Thérèse  de  l'Étoile ,  y  résidait  encore 
en  1736;  —  messire  Etienne  Fortier,  mari  de 
Françoise  de  Rabec,  en  1761  ;  —  Gharles- Joseph- 
Augustin  de  Walsh  Serrant,  capitaine  au  régiment 
irlandais  de  son  nom,  et  sa  femme  Marguerite - 
Julie-Félicité  Pasquier  de  Luge  eu  1771  ;  —  y 
habitent  avec  eux  Ant.-J.-B.  Paulin,  comte  de 
Walsh  et  Char  les -Jos.-Aug.  Walsh,  vicomte  de 
Serrant,  qui  y  ont  chacun  un  fils  en  1773.  La 
terre  appartient  au  moins  depuis  1789  à  René 
O'Diette,  armateur  de  Nantes,  ancien  consul  de  la 
république  de  Hollande,  qui  s'y  retira  sur  la  fin 
de  1792  et  en  dirigeait  lui-môme  l'exploitation. 
Elle  est  encore  aux  mains  de  ses  héritiers  . 

Arch.  de  M.-et^L.  et  de  St-Georgee-sor-L.  —  Note  Mu. 
de  M.  Aog.  Michel. 

CiieTllle  (la),  f.,  c»*  de  Chàlonnes^ur-L. 

CheTillére  (la),  miss,  né  sur  la  e^«  de  St- 
Crépin,  traverse  la  c»«  de  St-Germain  et  s'y 
jette  dans  la  Moine  ;  —  3,500  met.  de  cours. 

CheTlnlére  (la),  ham.,  c»*  de  la  Séguinière, 

—  La  Çhênevinière  (Cass). 

ClàeTirmie  ^la),  f.,  c»«  de  Durtal.  —  En  est 
sieur  n.  h.  Guill.  Fontaine  1659. 

Cheviré-le-Roage»  co"  et  arr.  de  Baugé 
(8  kil.)  ;  —  â  35  kil.  d'Angers.  —  Ecclesia  de 
Chiviriaco  1040  circa  (Cartul.  de  Saintes, 
ch.  235).  —  Ecclesia  Caviriaci  1050  (Cart.  de 
Vendôme,  f.  157).  —  Chiviriacus  1077  (CartUl. 
Sl-Aubin,  f.  80).  —  Chevireyum  Ruheum  1333 
(2«  Cart.  St-Serge,  Hommage).— C/iecireium  JRu- 
bei  1308  (Chaloché.  t.  IV.  f.  9),  1511  (GEvèché).- 
Chevyré-le-R.  1452  (E  947).  —  Chevireyum 
prope  Baugeium  1517  (Chap.  St-Pierred'A.).  — 
Chauviré-le-R  1701  (GG  141).  —  On  ne  voit 
aucune  raison  \  ce  surnom,  si  ce  n'est  peut-être. 


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CRE 


692  — 


CHE 


an  liea  d'an  qualificatif  inexpliqué,  Tadjonction 
dn  nom  de  la  chapelle  voisine  de  Ste-Catherine 
de  Rogé  ou  Rongé.  —  A  l'E.  de  ta  forée  de 
Chambien,  an  centre  d'une  chaîne  de  collines, 
entrecoupée  de  hantes  buttes,  le  bourg  sur  une 
cime  ronde  et  ravinée  vers  sud ,  qu'on  prendrait 
de  loin  pour  une  tombelle  celtique,  —  entre  Jarzé 
(5  kil.  1/S)  et  Echemiré  (7  kil.)  au  S.,  Montigné 
(3  kil.)  au  N.-O.,  Fougère  (4  kU.  1/2)  au  N., 
Dnrtal  (10  kil.  1/2)  et  Beanvau  (5  kil)  à  l'O. , 
St-Martin-d'Arcé  (9  kU.)  et  Montpollin  (6  kil.)  i  TE. 

La  route  départementale  de  Rangé  à  Nort  et 
le  chemin  de  grande  communication  de  Corné  à 
la  Flèche,  qui  relie  vers  S.  et  vers  N.  les  che- 
mins de  Longue  et  de  Montpollin,  forment  dans 
le  bourg  une  croix  de  St-André,  pendant  qu'à 
l'extrémité  orientale  du  territoire  passe  le  che- 
min d'intérêt  commun  de  Rangé  à  Bazouges. 

Y  naissent  les  miss,  de  Langotière,  de  la  Fon- 
taine-du- Grez,  d'Aupignelle,  de  Moulines,  de  la 
Fontaine-de-Monlines  et  de  la  Fontaine-de-la- 
Rntte  ;  y  passe  le  miss,  dn  PouUlé. 

Superficie  :  3,781  hect.,  dont  167  hect.  62  en 
vignes  et  680  hect.  en  bois. 

En  dépendent  les  ham.  dn  Pont  (8  mais., 
19  hab.),  des  Malvoisines  (6  mais.,  12  hab.),  de 
la  Bonrvetiére  (5  mais.,  12  hab.) ,  des  Renonar- 
diëres  (5  mais.,  19  h.),  des  Pichardières  (5  mais., 

14  hab.),  des  Fortendraies  (6  mais.,  16  hab.), 
des  Bougeantières  (6  mais.,  18  hab.),  des  Doinel- 
tières  (4  mais.,  13  hab.),  des  Sorgete  (4  mais., 

15  hab.),  de  la  Boirie  (4  mais.,  11  hab.),  des 
Aulnais  (3  mais.,  9  hab.)  et  de  la  Butte  (7  mais., 
18  hab.),  les  chAteaux  de  la  Roche-Hue  et  de 
la  Grochardiére,  près  de  180  fermes  ou  écarte 
(242  maisons). 

Population  :  300  feux,  i ,349  hab.  en  17204728. 
—330  feux  en  1788.— f,5tf«  hab.  en  1790.— i,74f  h 
en  1831.-i.«35  hab.  en  1841.— i,7t5  h.  en  1851.— 
I,tf4«hab.  en  1861.— i,573  h.  en  1866.— i.tfWh.  en 
1872,  dont  4^0 hab.  au  bourg  (164  mais  .167mén.). 

Foiree  le  8  juin  (St-Médard). 

Bureau  de  poète  de  Raugé.  —  Perception 
de  Glefs. 

La  Mairie  avec  Ecole,  acquise  en  1839  par 
échange  de  la  famille  de  Grochard,  est  l'ancienne 
vicairie  reconstruite.  —  Il  y  a  été  trouvé  dans 
les  fouilles  une  pièce  de  Constantin,  très-petit 
bronze.  —  Tout  auprès  naît  la  fontaine  St-Mé- 
dard, autrefois  réputée  pour  la  guérison  des 
ophthaknies.  —  Un  Lavoir  public  est  installé 
à  la  source  de  Langotière,  Y.  ce  mot. 

VEgliae,  dédiée  à  St  Médard  (succursale, 
8  nivôse,  an  XIII),  a  été  reconstruite  vers  1860, 
et  n'a  conservé  d'antique  que  le  chœur  et  le 
clocher.  Le  chevet,  en  appareil  moyen  régulier, 
surmonté  d'un  pignon  percé  d'une  étroite  baie, 
est  contrebuté  au  centre  d'un  épais  contrefort 
qui  remplit  tout  l'espace  vide  entre  deux  fenêtres  ; 
deux  énormes  pilastres  appuient  les  angles.  Sur 
la  gauche  s'élève  la  masse  du  clocher  de  deux 
époques  bien  distinctes  ;  —  la  base  carrée,  de  cons- 
traction  grossière,  avec  porte  basse  refaite,  sur- 
montée d'une  antique  et  étroite  fenêtre  romane 
sans  ornementation  ;  au-dessus,  en  retrait,  une 


seconde  plus  allongée  encore  ;  puis  le  mur  im, 
entre  d'épais  contreforte  formant  masse,  dont  qd 
à  gauche  contient  l'edbalier  ;  —  au-dessus  encore. 
deux  ordres,  chacun  de  doubles  fenêtres  plein dntR 
superposées,  celles  de  l'étage  supériear  bordées 
de  cinq  et  six  rangs  d'arcatures  dn  xii«  s.,  undis 
que  la  hase  paraît  d'un  siècle  antérieur.  Elle 
forme  intérieurement  une  chapelle,  qui  ippir- 
tenait  à  la  famille  de  Morant.  La  cloche  pocte  U 
date  de  1754et  les  noms  du  fondeur  et  des  pamios. 
La  nef  reconstruite  affecte  le  style  du  xrr*  s. 
Des  vitraux  de  Thierry  en  font  la  principale  dé- 
coration :  dans  la  tribune  St  Pierre  et  St  Paul; 
aux  fenêtres,  à  droite.  Ste  Emérance^StFroMr 
çois  d^Aêeiee,  St  François  Xavier,  St  Charla 
Borromie  ;  à  gauche,  Ste  Geneviève,  St  Lau- 
rent, évêque,  St  Médard,  St  Grégoire,  pape; 
dans  le  transept,  à  droite,  St  Jean,  St  ùtcA 
St  Louis,  roi  ;  à  gauche,  St  Marc,  St  Ma- 
thieu et  St  Maurice  ;  dans  le  chœur,  aux  angb, 
statues  de  St  Médard  et  de  St  SéhastieR; 
chaire  moderne  à  rentrée  du  choeur,  doot  les 
quatre  faces  représentent  les  quatre  Evangélislei  \ 
Les  colonnes  tronquées  de  la  voûte  dn  choearsa 
terminent  par  des  figures  d'hommes  et  de  femnes, 
de  facture  moderne  mais  assez  originale;  au 
nervures  des  voûtes,  des  musiciens,  des  an^eo 
adoration  ;  —  te  Christ  et  la  Vierge,  dans  i« 
vitraux  du  fond  du  chœur.  —  En  détruisant  U 
nef  dont  l'appareil  attestait  une  construction  di 
XI*  s.,  on  a  trouvé  des  corridors  soutemios 
aboutissant  à  des  cheminées  et  de  nombreoees 
sépultures,  dont  une  de  pierres  réunies  par  m 
ciment  rose  ;  auprès  du  corps,  des  vases  en  Tene, 
des  coquilles  bivalves ,  dont  partie  est  recneiie 
à  la  Grochardiére,  et  une  statuette  recoaTeda 
d'un  vernis  de  plomb  (xii*s.).  qui  figure  auMmie 
d'Angers  ;  on  n'a  pu  pénétrer  sous  le  chœur,  oi 
paraissaient  se  diriger  les  couloirs  interrompes. 
Le  Presbytère,  édifice  du  xvii*  s.,  acqfsb 
nat^  par  le  curé  Jubin,  qui  l'occupait  encore  ee 
1816,  a  été  cédé  par  lui  à  la  commune  conttB 
une  rente  viagère.  Une  épitaphe  y  est  recveiilK. 
datée  de  1672.  V.  Répert,  arch,  1868,  p.  SB- 
Dans  le  Cimetière  s'élève  la  chapelle  Sl- 
Louis  et  St-René,  fondée  par  l'abbé  Louis  Clo- 
chard, sieur  des  Vaux*  et  René  Groehard, 
licencié  ès-loix,  en  1534,  vendue  nat*  et  rachetée 
par  la  famille  de  Grochard  de  la  eomam 
autorisée  par  arrêté  du  1*'  janvier  1839.  fS^  > 
été  restaurée  récemment  pour  enfen  des  familier 
de  Grochard,  Duchène  et  de  Kermel. 
•Nulle  trace  antique  n'est  signalée  sur  le  terri- 
toire, —  quoique  la  configuration  du  pays  et  b 
proximité  de  Raugé  et  de  Durtal  en  ait  dd  faire 
dès  les  premiers  âges  un  centre  d'habiutioo, 
comme  au  moyen  âge,  le  rendez- vous  de  M- 
breux  châteaux.  Le  domaine  faisait  partie  aa 
zi«  s.  du  douaire  propre  de  la  comtesse  A^ 
femme  de  Geoffroy  Martel,  qui  en  partie  le  faisti/ 
valoir  ou  l'avait  inféodé  à  des  chevalien  et  a 
ses  officiers  supérieurs.  Elle  y  fit  élefer  vas 
église,  qu'elle  donna  avec  le  domaine  entier. 
curtie  tota,  à  l'abbaye  de  N.-D.  de  Sainiw; 
mais  le  comte  presque  aussitôt  en  fil  le  retrait* 


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indemiiisa  l'abbaye  et  attribua  l'église  et  la  terre 
à  l'abbaye  de  Vendôme,  qu'il  venait  de  fonder. 
Les  moines  y  construisirent  un  prieuré  simple 
et  régulier,  qui  subsista  jusqu'à  la  RéTolution. 

Le  Prieuré,  qui  conserre  une  tour  octogone  d'es- 
calier, attenait  vers  S.  à  l'église,  qui  avait  de  plus 
une  communication  souterraine.  En  dépendait 
une  fuie,  un  four  à  ban,  un  moulin,  une  grange 
où  se  recevait  la  dime  des  vins  et  qui  couvre 
de  6  à  7  ares,  divisée  en  trois  nefs  par  une 
double  rangée  de  piliers  en  bois.  Elle  a  servi 
récemment  au  culte  pendant  la  reconstruction  de 
l'église. 

JPrieurs  :  Olivier  Henri,  1490.  —  Jacques 
Borde,  1499.  —  Jacq.  Lebreton,  1569.  — 
Pierre  Suhlet,  1685.  —  Jacq.  Boucquet,  sieur 
de  Petit- Val,  conseiller  au  Parlement  de  Metz, 
1671.  —  Jacq.  Quentin,  curé  de  Ghaumont, 
1710,  1726. 

La  cure  était  i  la  présentation  de  l'abbaye  de 
Vendôme.  —  Curés  :  Foumier,  1308.  —  Pierre 
Jehennier,  1478.  —  GuiU.  Millet,  1811.  — 
Jean-Daniel  Ory,  1833,  1847.  —  Hardouin  de 
I>omaigné,  1849,  1872.  —  Michel  Daooust, 
1581,  t  le  18  juillet  1617.  ^  Bonaventure  Frt- 
cotté,  1618,  mai  1628.  — .  Et.  Guélon,  août 
1638,  t  le  31  août  1674.  —  Charles  Lenoir,  1676. 

—  F.  Catemault ,  septembre  1678.  —  Charles 
Rousseau,  octobre  1679,  f  le  31  octobre  1691. 

—  Lézin  Rousseau,  licencié  ës-lois,  1692.  — 
Ant.  Balirot,  septembre  1693.  —  Paul  Cosnier, 
décembre  1702,  qui  permute.  —  Jean  Delahaye, 
précédemment  curé  de  Saint-Mard,  diocèse  de  la 
Rochelle,  par  permutation,  29  juillet  1706.  -^ 
F.  Larcher,  curé  de  Montpollin,  par  permuta- 
tion, le  30  novembre  1709,  résigne  en  1731.  — 
René  Lecamus,  27  mars  1731,  f  le  17  juillet 
1745,  âgé  de  43  ans.  —  Michel  Godron,  juillet 
1745.  —  Delarue,  28  octobre  1750  —  Joseph 
I^restreau,  31  mai  1752.  Il  fait  bâtir  en  1754  la 
cure  à  ses  frais  et  la  bénit  le  11  février.  Il  pose 
aaasi  la  première  pierre  des  nouveaux  autels  le 
11  avril  1760;  —  f  le  7  septembre  1780,  âgé  de 
65  ans.  ~  Maurice-Vincent  Juhin,  septembre 
1730,  24  décembre  1792.  Il  avait  prêté  serment 
et  avait  acheté  nat^  la  cure  où  il  resta.  Dénoncé 
eomme  suspect  de  rétractation  en  l'an  VII,  il 
était  détenu  au  château  d'Angers  et  désigné  pour 
la  déportation.  Il  dut  sa  liberté  à  Renou  et  à 
Talot.  Il  reprit  plus  tard  ses  fonctions  et  est 
inhumé  dans  le  cimetière  nouveau.  Il  a  laissé  à  la 
core  un  mémoire  Mss.  pour  justifier  sa  conduite. 

La  seigneurie  de  la  paroisse  appartenait  jus- 
qu'au milieu  du  xvii«  s.  au  seigneur  de  Jarsé, 
en  1788  à  M.  de  la  Girouardière ,  sieur  de 
Moulines,  en  partage  avec  le  marquis  Des  Cars 
de  Saint-Ibart. 

Maires  :  Urbain-Mathieu  Bidault,  l*'  mes- 
sidor an  VIII.  —  Armand-François  de  Crochard, 
2  janvier  1808,  installé  le  14  avril.  —  René-Jean 
Peaussier,  7  avril  1815.  —  De  Crochard, 
28  septembre  1815.  —  Louis  Gallet,  15  juillet 
^816,  installé  le  15  août.  —  Martial  Beaussier, 
^5  novembre  1830.  —  Charles  Busson,  démis- 
sionnaire le  8  juillet  1834.  —  M.  Beaussier, 


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février  1835,  démis-ûonnaire  en  1836.  Il  était 
alors  âgé  de  80  ans  et  rappelait  avec  fierté  ses 
vieux  services,  ses  voyages  autour  du  monde 
pendant  sa  jeunesse,  ses  combats  pendant  sa 
Révolution,  soldat  à  la  prise  de  la  Bastille,  com- 
mandant des  gardes  nationaux  de  Jarzé,  de 
Cheviré  et  de  Mozé,  qu'il  conduisit  dans  la  Ven- 
dée. —  Jacq.-Charles  PletUau,  21  mai  1836.  — 
Pierre  Lancelot,  25  octobre  1843,  installé  le  5  no- 
vembre.—Pierre  Moreau,  15  août  1848.— Alex. 
MabilU-Duchéne,  7  juillet  1855. —P.  Moreau, 
1862.  —  Avrillon,  1870,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-«UL.  G  85,  iW,  300;  G  Gares;  H  Trintti  de 
VendAme.  —  Arch.  eomm.  ]St.-G.  —  Gutnlaires  de  Saintes 
et  de  Veoddme.  —  Bedy,  Ann.  «TAdwif.,  p.  Z5S,—Rép«rt, 
areh,,  1809,  p.  20.  —  Pour  les  localités,  toit  AupUtnelle, 
laRoehe-Hue,  Moulinea,  la  Mulotièr€,ùmgotière,Montt, 
le  Boi9-Bùute€tu,  la  Crochardière,  etc. 

CheTittle  (la),  h.,  c"«  de  Comhrée. 

CaieTré»  c"*  de  Beaufort,  anc.  fief  et  sei- 
gneurie acquis  le  17  février  1633  par  Jacques 
Gouscher  de  M.  de  Torcé,  écuyer,  sieur  de  la  Pi- 
nochère  ;  —  f .  et  m»»,  c»«  de  Neuillé;  —  h.,  c»* 
de  Vivy.  —En  est  sieur  René  de  Nesdes,  écuyer, 
1595,  f  le  5  avril  1634,  mari  de  Jeanne  Lemaire. 

CiieTré  (Louis  -  Pierre  -  Urbain) ,  né  le 
19  janvier  1756  à  Baugé,  reçu  avocat  en  la  Sé- 
néchaussée de  Baugé  le  19  novembre  1781,  au 
Parlement  le  25  janvier  1787,  sénéchal  de  la 
baronnie  de  Fougère  le  4  septembre  suivant, 
premier  échevin  de  l'hôtel  de  ville  de  Baugé  le 
7  février  1788,  procureur  de  la  commune  de 
Baugé  en  janvier -juin  1790,  procureur  syndic  du 
District  du  14  juin  1790  à  décembre  1792,  commis- 
saire national  près  le  tribunal  du  District  de  jan- 
vier 1793  à  vendémiaire  an  IV,  accusateur  public 
le  24  vendémiaire  an  IV  près  le  Tribunal  criminel 
du  Département,  puis  sur  son  refus,  pour  cause 
de  parenté  interdite,  élu  juge  au  tribunal  civil 
de  Maine-et-Loire,  président  du  tribunal  de  pre- 
mière instance  de  Baugé  (an  VÏII-XI),  conseiller 
d'arrondissement  le  16  fructidor  an  XI,  secrétaire 
pendant  les  Cent-Jours  delà  Fédération  angevine, 
en  1818,  juge  suppléant  au  Tribunal  de  commerce, 
puis  juge  et  président  jusqu'en  1830,  fut  mêlé 
activement  à  toutes  les  luttes  libérales  dont  le 
triomphe  était  proche.  Dès  la  première  heure 
de  la  victoire,  ses  concitoyens  le  portèrent  à 
la  présidence  de  la  Commission  municipale  qui, 
dans  le  désarroi  de  la  mairie,  affronta  toutes 
les  responsabilités  et  tous  les  périls  publics.  En 
août  1830,  il  consentit  à  rester  l'associé  comme 
premier  aci^oint  du  maire  Joubert,  mais  il  donna 
sa  démission  en  1834  dès  que  M.  Augustin  Gi- 
raud  accusa  une  influence  contraire,  et  lors  du 
grand  combat  de  1843,  il  épuisa  contre  lui  aux 
premiers  assauts  les  restes  de  sa  santé  désespérée. 
Il  mourut  le  22  janvier  1844  à  Paris,  où  il  éuit 
allé  tenter  un  dernier  recours  à  la  science.  Le 
5  février  suivant,  à  l'ouverture  de  la  séance 
du  conseil  municipal,  le  maire  Giraud  tint  à 
honneur  de  rendre  un  tribut  d'éloge  à  sa  mé- 
moire, et  M.  Laine,  le  collègue  de  Chevré,  lut  une 
biographie  dont  l'insertion  intégrale  fut  ordonnée 
au  procès-verbal. 

Arch.  de  M.-«i-L.  Série  M.  —  Arch.  miin. 
«eur  de  eOueet,  25  janvier,  17  février  1844. 


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ChèTM  (U  Hantê-),  f.,  c~  de  ComiUé.  — 
Haut'Chèore  (Et  -M.)*  par  oorraption  de  son 
ancien  nom,  Sault  de-Chèvre  1509  (Bt.-G).  — 
Ane.  logis  noble  appartenant  à  la  fin  du  xvi*  s. 
à  Maurille  Chaston.  Le  10  novembre  1600  il  em 
llionnenr  d'y  reoeyolr  pour  la  nuit  le  ^néral  de 
Tordre  des  Gapncins,  cardinal  du  Saint-Siège, 
accompagné  du  provincial  de  Tordre,  qui  le  len- 
demain communièrent  en  Téglise  paroissiale. 

GiiewMim*  monlin,  e»«  de  la  Ckapeîle-dur 
Genêt,  —  Deux  moulins  sts  sur  la  rivière 
cTEsvre  appelés  lea  moulins  de  Chevreau 
1540  (C 105,  t.,  308).  —  Appartenaient  à  Louis  de 
Mootberon;  —  f.,  c"«  de  Durtal. 

Vkxfwwemm  (..•.).  de  Sanmnr.  —  Gabr.  de 
Rochechonard,  dans  une  lettre  du  S  septembre 
1701,  parle  de  sa  bibliothèque,  acquise  8,000  liv. 
par  te  libraire  Boudol.  de  Paris,  et  revendue 
aux  bénédictins  de  St-Jouin,  Y.  Clément,  p.  217. 

€heTrellerieB  (les),  h.,  c»*  de  Tiercé. 

CatéTre-PeAdae  (la),  f.,  t^  de  St-Georges- 
sur-Loire, 

GJb««reri0  (la).  —  Y.  Za  Chevnère. 

ChAvres  (les),  ruiss.  né  sur  la  c"  de  Mau- 
lévrier,  s'y  jette  dans  la  Moine;  —  1,550  met. 
de  cours;  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Galerie. 

Chevrette  (la),  h..  c»«  de  la  Daguenière. 

C^hevretteries  (les),  cl.,  c»«  de  Durtal,  — 
En  est  sieur  Charles  BidalUer  1602,  1668;  —  dé- 
pendait plus  tard  du  temporel  du  bénéfice  des 
Chartiers,  vendu  nat^  le  13  janvier  1791. 

CiMvreal  {Michel),  m*  chirurgien  à  Denée, 
mari  de  Renée  Bigottière,  1628-1631.  —  (Mi- 
chel //),  fils  sans  doute  du  précédent,  m*  chi- 
rurgien à  Rochefort,  mari  de  Jeanne  Garreau, 
1668v  1683.  -^  {Louis-François),  fils  du  pré- 
cédent, baptisé  à  Denée  le  14  mars  1683,  marié  le 
30  mai  1713  à  Trélazé  avec  Urbaine  Guillot  — 
(Gilles),  né  à  Denée  en  1718,  fils  d'un  autre 
Gilles  Ch.,  m*  chirurgien  et  de  Marie  Hervé, 
admis  premier  garçon  chirurgien  à  TUétel-Dieu 
d'Angers,  le  28  août  1738,  en  partit  le  18  mai  1741 
pour  suivre  Técole  de  Paris,  et  revint  passer  ses 
examens  à  Angers  du  19  juillet  1745  au  28  fé- 
vrier 1746.  Il  épousa  le  24  juin  1750  la  fille  du 
libraire  Olivier  Avril. 

Chevrenl  (Michel),  neveu  de  Gilles  G.  et 
fils  d'un  maître  potier  d'étain,  né  à  Angers  le 
26  janvier  1754,  se  fit  recevoir  d'abord  docteur 
en  médecine  le  17  juillet  1777  en  TUniversité  de 
Reims,  comme  Miranlt,  et  revint  subir  en  la 
Faculté  d'Angers  ses  examens  pour  la  maîtrise 
de  chirurgie  du  20  août  1777  au  29  avril  1778, 
jour  de  sa  réception.  L'année  suivante,  le  5  juil- 
let, il  fut  commissionné  à  titre  d'inspecteur  des 
cours  d'accouchement  de  la  généralité  de  Tours 
et  ouvrit  dans  la  maison  de  son  oncle,  rue  des 
Grandes-Ecoles,  un  cours  théorique  et  pratique,' 
qu'il  continua  jusqu'à  la  Révolution.  La  réputa- 
tion lui  vint,  avec  une  véritable  autorité,  par  la 
publication  en  1782  de  son  Précis  de  Vart  des 
accouchements  (Angers,  Marne  et  Paris,  Didot, 
in-12  de  294  p.),  véritable  manuel  des  élèves  et  des 
maîtres,  que  le  gouvernement  fit  distribuer  i  toutes 
les  sages-femmes  de  la  Généraiitô  et  qui  devint 


biettldt  populaire.  La  Sodété  royale  de  médBâm 
envoya  le  15  septembre  1786  le  titre  de  coms- 
pondant  à  l'auteur.  Quinse  jours  anparavsal 
(l«r  septembre),  sa  femme  Etiennette-MaddeîM 
Bachelier  lui  avait  donné  un  fiU,  Michel-Eugène, 
qui  devait  à  jamais  illustrer  le  nom  de  son  pèn. 
Un  arrêté  du  Département  du  13  juUlel  1792,  k 
mit  à  la  tète  de  Thospice  des  EnfanU  de  la  patrie 
et  du  service  des  femmes  en  couches,  qu'oo  y 
avait  joint,  n  y  reprit  dès  lors  ses  cours  à  peiie 
interrompus.  U  venait  d'ailleurs  par  deux  bro* 
chures  de  signaler  les  inconvénients  de  Tonga- 
nisation  ancienne  et  les  réformes  profitables. 
Nommé  conseiller  municipal  le  19  bromaife 
an  IX,  conseiller  d'arrondissement,  direetesr 
de  TEcole  de  médecine  le  23  septembre  18», 
il  put  jusqu*aux  extrêmes  années  d'une  noble 
vieillesse  jouir  de  la  gloirs  de  son  fib  et  des 
respects  affectueux  dont  Tentouraient  ses  con- 
citoyens. Il  mourut  à  Angers  le  2  juillet  184S. 
En  1826  avait  paru  la  seconde  édition  de 
son  Traité  de  Vart  des  accouchements,  doot 
laBiblioth.  d'Angers  possède  le  Mss.  origioalel 
un  exemplaire  chargé  de  notes  nouvelles  Outre 
plusieurs  mémoires  adressés  à  la  Société  de 
Médecine  de  Paris  et  mentionnés  honorable- 
ment dans  les  Procès-Verbaux,  signalons  le  litie 
des  deux  brochures  publiées  en  1790,  à  Angers  : 
Projet  sur  l'établissement  des  cours  ^m- 
couchement  en  faveur  des  sages- femmes, 
adressé  à  MM.  les  Administrateurs  du  Dé- 
partement (Mame,  in-8«  de  22  p.)  —  RéflexUrn 
sur  le  projet  cf  un  étaVlissement  en  faoeiff 
des   enfants  trouvés  de  la   ville  d^Angen 

(Mame.  in-S»  de  16  p.)-  ^  •*   nu. 

Momteur,  i89S.  p.  2».  -  MamB^  Loire  du  Mi«aw 
1845.  -  De  Lens,  Ifotiee  wr  la  faculté  de  Chrff^, 
p.  «8-t9.-Anfniûtr«  de  M,-et'L.,  t881,  p.  170.-Grill«. 
Autographes  des  Savants,  t.  Il,  p*  118. 

Chevrie  (la),  f.,  c»«  de  Beaupréau;  -  f. 
c»«  de  Chanteussé\  —  f.,  c»«  de  Chaxi-sitT- 
Argos  ;  —  ham. ,  C»*  du  Fief-Sawoin  ;  *  f ,  «" 
de  Loire  ;  —  h.,  c»«  du  Ménil,  ancien  domuse 
de  la  chapellenie  de  N.-D.  en  TégUse  paroissiale; 

-  f.;c««  de  Pruillé  ;  -  f.,  c»*  de  Rockeptri- 
sur-L.  ;  —  f.,  c"  de  Segré, 

Chevrie  (la  Grande-),  f.,  c^  de  Neuvy  - 
En  est  dame  Thérôse-JuUe  Grimaudet  1765.  qv 
devait  présenter  au  Lavouer,  avec  les  teBaaeiors 
de  Beauvais  et  de  la  Rouère,  une  pairs  d'épffoos 
dorés,  à  mutation  de  seigneur  (E  759)- 

daevrfe  (la  Petite-),  f. ,  c"  de  Coron.  - 
Les  landes  de  la  Cheverrie  14S7  (Les  Noyeis 
Onrceau).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  avec  masoir 
noble,  appartenant  à  Bertran  Ourseau  1401, 1437, 
et  par  altianoe  au  xvi*  s.  à  la  famille  Gomilleav. 

—  relevait  de  la  Lande  des  Marchais. 
Chevrier  (....).  «  Les  sieurs  des  Métairies 

Ghevrier  ont  réussi  dans  la  poésie  »,  dit  Roger, 
p.  527,  parlant  des  Illustres  de  son  temps  (inf  s.) 
C'est  tout  ce  que  nous  avons  appris  de  «s  per- 
sonnages. 

Chevrier  (. . . .),  architecte,  estcharféenia» 
avec  son  confrère  Lefebvre  de  la  constmctioa  do 
grand  autel  et  de  la  chaire  de  Téglise  de  BaBgé, 
dont  le  soulpteur  Bonteiiler  fit  la  décoraiioD. 


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695  — 


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ClMTrler  (Jean-BaptisU),  né  le  13  avril  en 
1750,  à  Grenoble,  servit  d'abord  dans  le  régi- 
ment de  Bourbonnais,  13«  de  ligoe,  avec  le 
grade  de  sergent  en  1782,  de  fonmer  en  1787, 
et  vim,  son  congé  pris,  s'établir  à  Angers  où  il 
se  maria  et  ouvrit  Taoberge  des  Trois-Trompettes 
à  la  porte  St- Nicolas.  Eln  en  1790  capitaine 
aide-najor  an  3*  bataillon  de  la  garde  nationale, 
pois  chef  de  bataillon,  il  fat  chargé  le  26  mars  1793 
dn  commandement  de  la  place  d'Angers  et  ne  quitta 
on  instant  ce  poste  que  ponr  le  reprendre  en  avril 
sttivant  jusqu'en  juillet,  qa'U  fut  envoyé  avec  son 
bataillon  couvrir  en  toute  hâte  la  rive  droite  de 
la  Loire,  menacée  par  les  Vendéens.  11  passa  là 
quelques  jours  avec  ses  volontaires,  saos  pain, 
sans  viande,  sans  eau-de-vie,  sans  argent  pour 
se  procurer  des  vivres.  Quand  eut  lieu  la  créa- 
tion du  bataillon  soldé  d'Angers,  Ghevrier  en 
devint  le  chef  et  partit  avec  la  levée  en  masse 
qui  s'alla  faûe  écraser  à  St-Lambert  (20  sep- 
tembre 1793).  La  cuisse  brisée  par  une  balle,  il 
fut  traîné  par  les  Vendéens  dans  la  prison  de 
Ghemillé  et  fusillé  là  avec  nombre  de  patriotes. 

Anh.  départ.  —  Berthe,  Use.  908;  1060,  p.  54.  —  Blor- 
(fier-L.,  Angen  et  le  départ,  1. 1,  p.  324,  326. 

GbeYriére  (la),  f.,  c»«  de  Briolay,  petit  fief 
annexe  du  fief  et  seigneurie  de  l'Aunerie  (E  313); 

—  f.,  c»«  d'Etriché;  «  f.,  c»«  de  Maulévrier, 

—  Feodum  de  la  Chevriere  1249  (Gartul.  de 
Ghemillé,  ch.  35etl81).  —  LaCheverière  (Gass.) 

Chevrlére  (la),  f.,  c««  de  Morannes.  —  Ca- 
praria  1082-1094  (2*  Gart.  St-Serge,  p.  296).  — 
Capraria  1102-1114  (Ibid.,  p.  184  et  p.  168).— 
Chevritr  (Gass.).  —  Le  lieu  et  maison  sei- 
gneurial de  la  Ch,  1602  (G  Ghap.  St-Pierre).— 
Ane.  maison  noble,  avec  chapelle  fondée  vers  la  fin 
du  xvn*  s.,  enclos,  futaie,  garenne,  étangs,  rele- 
vant de  la  Motte-de-Pendu.  -^  En  est  sieur  Jean 
£rraoltl450,  Jean  Lemaslel491,  veuf  de  Jeanne 
Ërrault  1491 ,  Jean  Lemasle,  leur  fils,  écuyer, 
1539 ,  Jacques  liemasle  1574,  qui  y  réside  avec 
sa  feoime  Antoinette  Bnrault,  n.  h.  Zacharie 
Baron,  mari  de  Jeanne  Hiret,  1594,  1612 ,  Franc. 
da  Goulet  1672 ,  René  du  Goulet,  chevalier  des 
ordres  du  roi,  qui  y  décède  le  16  septembre  1695 , 
Pierre  de  Monpinson,  chevalier,  par  héritage  de 
d^  Roberte  Gharlot,  1762. 

Catevrières  (les),  f.,  c"«  de  St-Rémy-en-M. 

(Thevries  (les),  f.,  c»*  de  Durtal. 

Chmwimé.  ^  V.  Géorisé, 

CJbevrt».  •—  V.  Cheverue. 

da^B-Boiterd,  f.,  c''^  de  Somloire;  —  ap- 
partenait en  1498  à  Gnill.  Glerc  alias  Boetard, 
qui  en  donna  toute  la  dtme  à  la  cure. 

Giiea-Ménurd,  ham.,  c^^  de  Somloire,  — 
Chémerard  (Gass.).  —  G'était  une  simple  mé- 
tairie en  1601,  dont  les  curés  des  Gerqueux  et  de 
Somloire  se  contestaient  la  juridiction. 

ClM»B*Pllet,  1,  c»«  d'Yzemay,  —  Chez- 
Rilain  (Gass.). 

C^lacK-Tessler,  f.,  c^  de  Somloire, 

Crlilbnrda«re  (la),  f.,  c»*  de  la  Poitevinière, 

C^leaBerfe  (la),  h.,  c««  de  Cheviré-le-R. 

CldMunlève  (la),  f.,  c»*  de  la  Pouèze.  — 
La  Chiquenitre  1607  (Et.-G.)et  xviu«  s.  (Gass.). 


—  En  est  sieur  Miehelet  Dnbreuil,  mari  de 
Geneviève  de  Masseilles  1607. 

Chieantf ère  (la),  f..  c»»  de  Broc.  —  En  est 
sieur  h.  h.  Pierre  Odart,  avocat  au  siège  du 
Mans  1593,  n.  h.  Pierre  GniUemin,  avocat  au 
Présidial  d'Angers,  1627,  1680,  Franc.  Leroyer, 
lieutenant  civil  en  l'Election  de  Baugé,  1705.  — - 
Tout  près,  à  pic,  dans  la  chaîne  de  rochers  en 
tuffeaux  qui  encaissent  le  miss,  de  Meaulne, 
s'ouvrent  à  une  hauteur  d'une  quinzaine  de 
mètres  trois  grottes  ou  cavernes,  de  l'aspect  le 
plus  pittoresque,  se  prolongeant  sur  une  série  de 
caves  qui  présentent  tous  les  caractères  d'habi- 
tations antiques.  De  distance  en  distance  des  ou- 
vertures percent  la  voûte  du  rocher.  (Joum.  de 
Baugé,  12  mars  1870.) 

CtUetUUam,  -  V.  Ze  Chillon. 

caileoterie  Qa),  f.,  c»«  de  Loire 'j  «  ham  , 
c»«  de  MontreuiUsur-Maine. 

Cidcqnot  (Jean- Baptiste),  «  m«  facteur 
organiste  »,  à  Fontevraud,  1700. 

Ciddenler,  ham.,  c»»  de  Villehemier. 

€AI«neotMief  le  (la).  —  V.  Vausavary. 

Chlennerie  (la),  t.,  C"*  de  St-Clément-de- 
la-Place. 

Chlffelin  (OZtnier),  «  d'Angiers,  paintre,  » 
reçut  de  Philippe  de  Gommines,  pour  les  pein- 
tures de  la  chapelle  de  Dreux,  127  1.  t.,  le 
29  juin  1487.  M.  Benjamin  Fillon,  qui  a  publié 
la  quittance  originale  dans  une  de  ses  Lettres  à 
M,  de  Montaiglon,  y  croit  reconnaître  le  même 
artiste  qui  est  nommé  Gefielin  dans  le  frontis- 
pice dn  livre  de  Pérégrin  le  Viateur,  mais  qu'au- 
cun autre  renseignement  ne  signale. 

cafciffoliére  (la),  f.,  c»"  de  St-Clément-de- 
la-Place,  —  Ane.  maison  noble  avec  chapelle 
fondée  de  Ste-Barbe  le  25  mai  1534  par  Franc. 
Duchâtolet  ;  —  à  Perronnelle  du  Ghastelet  1609,  à 
Gl.  Davy  du  Ghiron,  chanoine  d'Angers,  en  1694. 

Caiiroalerle  (la),  f.,  c»*  de  Boc^. 

Cait^iuirdaie  (la),  f.,  cn«  de  Durtal.  —  En 
est  sieur  M*  Etienne  Sorin  1635,  1643,  mari  de 
Renée  NioUe;  =  ham.,  c"  de  Durtal;  -»  f., 
c^  de  Lézigné,  vendue  nat^  sur  La  Rochefou- 
cauld-Liancourt  le  9  vendémiaire  an  IIL 

Caiif^iiardlére  (la),  f.,  e"«  de  St-Germain- 
lèS'Montfaucon.  —  En  est  sieur  Jean  Garnier, 
écuyer,  1457;  «  f.,  c»«  de  Tilliers,  —  Ancien 
fief  relevant  du  Plessis-Guéry.  En  est  sieur  Franc, 
de  la  Brunetière  1540,  Antoine  de  la  B.,  mari 
d'Elisabeth  Lanier,  1630,  Paul  de  la  Brunetière 
1709,  Jacq.  Hyacinthe  de  Sourdis  d'Escoubleaux, 
chevalier,  mari  d'Anne  de  la  B.,  1735. 

CM^né,  ruiss.,  né  sur  la  c»«  de  Beaulieu, 
s'y  jette  dans  le  Layon  ;  —  650  met.  de  cours. 

Chiipné,  c»"^  de  Noyant  (11  kil.),  arrond.  de 
Baugé  (20  kil.)  :  —  à  60  kil.  d'Angers.  —  Chain- 
siacus^  1098  (Arch.  d'Anj.,  t.  II,  39).  —  Chi- 
gniacus  1149  circa  (G  352,  f.  395).  —  Chaigné 
1445  (Titres  de  la  Gour  du  Bois).  —  Sur  un  haut 
plateau  (70-78  met.),  entre  le  département  de  la 
Sarthe  auN.,  Genneteil  (3 kil.)  àl'O.,  Broc  (6  kil.) 
et  Ghalonnes  (8  kil.)  à  l'£.,  Dénezé  (8  kil.)  et 
Anvene  (8  kil.).  au  S. 

Le  chraûn  de  grande  communication  des  Ro- 


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sien  an  Lnde  borde  l'église  et  y  relie  le  chemin 
d'intérêt  commun  de  Meanlne  à  Dnrlal  par  Broc 
et  Genneleil  —  A  l'extrémité  Tcrs  TE.  passe  da 
S.  an  N.  la  route  départem.  de  Saamnr  an  Lnde. 

Y  naissent  les  miss,  de  la  Fontaine-da-Bien, 
des  Toiles,  de  rAonay-Lubin  ;  y  passent  la  rivière 
de  la  Marconne,  les  miss,  de  Baiêille,  de  l'Ayant- 
Flenr,  da  Pont-de-Pierre. 

En  dépendent  le  tUI.  da  Moulin  neaf  (iS  mais., 
31  hab),  le  ham.  de  l'Epinay  (5  mais..  19  h.) 
et  97  fermes  on  écarts  (180  mais.). 

Superficie  :  2,519  hect.,  dont  904  hect.  en  bois 
et  95  hect.  seulement  en  vignes,  culture  très- 
répandue  avant  le  xf«  s. 

Population  :  i4i  feux,  63B  hab.  en  1790-1796. 
—  570  hab.  en  1790.  —  740  hab.  en  1831.  — 
736  hab.  en  1841.-094  hab.  en  1851 .  —  7i8  hab. 
en  1861.  ~  730  hab.  en  1866. —«M  hab.  en  1879, 
dont  179  hab.  (48  mais.,  63  mén.)  au  bourg. 

Assemblée  le  jour  de  la  St-Pierre. 

Nul  commerce  ;  —  blé,  orge,  autant  qu'en  peuvent 
donner  les  pratiques  d'une  agriculture  arriérée, 
qui  emploie  encore  l'ancienne  charme  ;  •—  élève 
de  vaches  et  de  pores  ;  —  un  four  à  chaux  ;  deux 
usines  sur  la  Marconne. 

Bureau  de  po9te  de  Noyant.  — -  Chef-lieu  de 
perception  pour  tes  communes  de  Chigné,  Broc, 
Ghalonnes,  Qia vagues,  Dénezé,  Genneteil,  Lasse. 

Petite  Mairie  neuve  avec  Ecole  communale 
de  garçonê,  —  Ecole  communale  de  fiUea 
(Sœurs  de  St-Charles). 

V Eglise,  dédiée  à  St  Pierre  et  StPtul  (succur- 
sale, 5  nivôse  an  XIII),  est  un  curieux  édifice  mal- 
heureusement déformé  (30  met.  sur  7<*,60  avec 
chapelle  de  13*,60  sur  5  met.).  La  façade  à  pi- 
gnon est  en  partie  aveuglée  par  un  porche  en 
bois.  Un  triple  arceau  en  tiers  point,  dont  la  pointe 
s'aiguise  à  peine,  encadre  les  trois  portes  dont  le 
cintre  mutilé,  retombant  sur  de  petirs  piliers  nus, 
laisse  entrevoir  encore  des  moulures  en  damier 
et  les  restes  d'une  décoration  romane.  A  dr.  et 
à  g.  du  portail  central,  deux  statues  déformées, 
dont  une  nimbée,  le  Christ,  l'autre,  un  person- 
nage ailé.  Le  couronnement  supérieur  reposait 
sur  des  modiUons  à  tète  grimaçante  et  grotesque, 
et  l'espace  intermédiaire  se  subdivisait,  comme  à 
Antoigné ,  à  Blou,  à  Déneié,  en  compartiments 
formés  d'entrelacs  et  de  sujets  variés  et  fantas- 
tiques, dont  un  pourtant  paraît  représenter  l'An" 
nonciation,  le  tout  brisé  et  à  peine  visible.  Au- 
dessus  ,  s'ouvre  une  haute  et  belle  fenêtre  à 
meneau  tréflé  (xiii*  s.)  entre  deux  contreforts 
plats  qui  descendent  sur  l'extrados  du  portail, 
Pangle  droit  flanqué  d'une  tourelle  ronde  déca- 
pitée. —  La  nef  unique  comprend  trois  travées  à 
clefs  pendantes,  voûtées  à  arêtes  carrées,  saillan- 
tes, qui  se  réunissent  sur  une  colonne  ronde,  sans 
chapiteau,  avec  la  croix  ronge  de  consécration, 
chaque  travée  d'ailleurs  de  style  et  de  date  dif- 
férente (xiii-zif*  s.),  les  anciennes  petites  baies 
romanes  conservées  en  partie  à  g. ,  remplacées  à 
dr.  par  une  belle  fenêtre  à  meneau  quadrilobé. 
La  3*  travée  de  g.,  d'un  siècle  plus  récente,  for- 
me une  chapelle  distincte,  indiquée  extérieure- 
ment par  deux  pignons  et  qui  se  prolonge  au  choonr, 


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autour  d'un  informe  piller ,  où  ue  inscription 
rappelle  la  consécration  par  l'évèqne  Benri  Ai- 
nauld,  le  99  juillet  1683.  de  l'église  et  du  grand 
autel  sous  l'invocation  des  apôtres  St  Pierre  et 
St  Paul  et  St  André,  et  des  deux  autels  en  l'hon- 
neur de  la  Vierge  et  de  St  Sébastien,  et  la  mise 
dans  les  auteb  de  reliques  des  SS.  Innocent.  Be- 
noist.  Clair  et  Théodulfe.  Au  fond  s'élève  l'autel  de 
la  Vierge  ;  sur  les  murs  latéraux .  ceux  de  St  Sébas- 
tien et  de  St  Mamert  avec  statues  du  xvii*  s.  Le 
chœur,  d'une  travée,  éclairé  à  dr.  par  une  fenètie 
du  XV*  s.,  a  été  récemment  rajeuni  ;  mais  l'abside 
à  fond  pentagonal  conserve  tout  entier  son  carac- 
tère roman  original.  De  la  voûte  rayonnent  dix 
tores  ronds  autour  d'une  clé  centrale,  portant  au 
centre  un  Christ  bénissant,  dont  un  tore  oniqfue 
forme  le  corps.  A  la  pointe  de  l'arc  de  chacune  des 
cinq  fenêtres  trônent  des  tètes  de  forme  charmante 
et  variée,  dont  une  seule  d'homme.  Les  moulures 
portent  simplement  sur  deux  rebords  nus  avec 
frêles  colonnettes;  mais  la  décoration  centrale 
est  étonnante.  De  chaque  côté  les  trois  tores  ronds 
de  la  voûte  et  de  ta  fenêtre  retombent  sur  un 
chapiteau  plat;  à  g.,  au-dessous,  une  petite  cou- 
pole en  saillie,  accoetée  de  deux  pavillons  en  dôme, 
abrite  la  statue  de  St  Pierre,  tenant  les  clés  et 
une  banderoUe  à  son  nom  dans  la  main  draiie. 
debout,  dans  un  costume  d'évêqne,  de  style 
maigre  et  allongé ,  à  la  primitive  manière  ro- 
mane ,  les  pieds  posés  sur  deux  têtes,  que  porte 
im  chapiteau,  superposé  à  deux  autres  tètes  et  à 
une  colonne  ronde  ;  —  à  dr.  le  chapiteau  supé- 
rieur est  décoré  de  deux  maisons  ou  basiliques  ; 
au-dessous,  St  Paul,  tenant  le  livre  de  la  Loi,  vêtu 
dans  le  style  bytantin,  à  plis  ronds,  comme  au 
Mss.  du  X*  s.  les  pieds  posés  sur  une  tèle,  que 
porte  un  chapiteau  à  moulures  fantaisistes  et  va- 
riées. —  Ces  deux  statues,  encore  à  demi-peintes» 
sont  des  plus  intéressantes  que  j'aie  rencontrées 
en  Anjou.  —  Le  mur  extérieur  de  la  nef  vers  l'E. 
est  de  moyen  moellon  régulier  jusqu'aux  approches 
du  chœur  où  l'appareil  devient  irrégulier.  A  la 
troisième  travée,  vers  l'O.,  apparaît  une  porte 
latérale,  à  claveaux  romans,  bouchée  par  un  se- 
cond arceau  en  anse  de  panier  ;  au-dessus  une 
haute  fenêtre  plein  cintre,  le  tout  inscrit  dans  un 
immense  arceau  ogival ,  au-dessus  duquel  un 
énorme  contrefort ,  relié  à  distance  par  un  petit 
coude  de  pierre ,  soutient  le  toit  et  le  clocher 
moderne,  à  hauteur  des  anciens  modiUons  dn 
couronnement  presque  partout  disparus. 

Presbytère  acquis  par  la  commune  autorisée 
par  ordonnance  du  6  janvier  1895.  ^  Nouveau 
cimetière  acquis  en  1819. 

Sur  la  limite  extrême  de  la  commune  et  du 
Département ,  à  130  met.  à  l'E.  de  la  routa  du 
Lude,  se  rencontre  un  dolmen  non  encore  décrit, 
composé  de  quatre  pierres,  ouvert  à  1*0.,  le  tout 
d'un  seul  bloc  carré  de  9  met.  de  côté,  sur  0*.50 
ou  0<*,60  d'épaisseur.  La  plus  grande  des  trois 
pierres  do  support  mesure  3  à  4  pieds  de  hauteur 
sur  deux  de  largeur  à  la  base  etest  percée  an  niveau 
du  sol  de  deux  trous  ronds  à  parois  polies  de  0^,10 
de  diamètre.  —  Non  loin  et  à  40  met.  de  la  borne 
départementale,  s'élève  un  peulvan  en  forme  de 


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pyramide  trian^aire,  de  4  met.  de  contonr  i  la 
base,  de  deax  aa  sommet,  snr  nne  haateor  de  5 
pieds,  enfoncé  d'un  pied  en  terre.  —  J'ai  déjà 
signalé  l'existence  de  la  voie  romaine,  très- visible 
an  Gué-dn-Poirier ,  et  qui  venait  de  Broc  (Y.  ci- 
dessus,  p.  517),  gagnant  certainement  Gbigné  et 
Genneteil.  Les  gros  blocs  brisés  en  ont  été  em- 
ployés dans  les  constmctions  riveraines^  notam- 
ment au  Poirier. 

La  paroisse  doit  par  snite  être  antérieure  même 
au  XI*  s.,  date  de  l'abside  de  l'église  actuelle.  La 
magnificence  de  sa  décoration  atteste  l'importance 
d'iue  localité  aujourd'hui  si  déchue.  Elle  appar- 
tenait à  l'évéque  Ulger,  qui  la  légua  au  Chapitre 
St-Maurice  (1149).  La  prébende  de  St-Michel  en 
conservait  la  présentation. 

Les  registres  de  la  paroisse  remontent  à  1603, 
mais  la  suite  n'en  est  régulière  qu'à  partir  de 
1728.  —  Curés  :  Planchard,  1603.  —  Hou- 
dayer,  1640  ~  Neuville,  1650.  —  René  Dela- 
porte,  1668.  —  J.  Cormier,  1697.  —  M.  Gallet, 
1711.  —  N.  Hunault  de  la  Peltrie,  n9S,  mort 
le  30  juin  1730  à  Angers,  âgé  de  34  ans.  —  Phi- 
lippe Balesme,  janvier  1731,  devient  curé  de 
Genneteil  en  1748  et  de  Sarrigné  en  1758.  — 
Ghrysostéme  Venet,  1738,  f  le  19  mai  1766,  âgé 
de  56  ans.  —  Noël  Cormery,  nommé  le  S3  mai 
1766.  t  le  11  décembre  1776,  âgé  de  62  ans.  — 
Fourmont,  anc.  vicaire  de  Genneteil,  puis  de 
Ghigné,  1777.  f  le  15  avril  1790,  âgé  de  55  ans. 
—  Jean-B. -Marie  Boulay,  installé  le  11  mai 
1790,  mai  1791.  —  Jean-Marie  Guégan,  gardien 
des  Capucins  de  Baugé,  juillet  1791,  jusqu'au 

22  octobre  1793  qu'il  signe  officier  public. 

La  paroisse,  hsd)itée  jusqu'au  milieu  du  xvii"  s. 
par  nombre  de  gentilshommes,  est  depuis  lors 
désertée  comme  tout  d'un  coup  et  déchoit  dépré- 
ciée dans  le  pays  d'alentour.  Elle  faisait  partie 
de  la  baronnie  de  La  Flèche  et  ne  reconnaissait 
d'autre  seigneur  que  le  roi  ou  les  engagistes  du 
Domaine.  —  Elle  dépendait  de  l'Arcbiprêtré  du 
Lude,  de  l'Election  de  Baugé,  du  District  en  1788 
de  Ghâteau-la-Vallière,  en  1790  de  Baugé. 

Maires  :  Jean  Perroux,  précédemment  agent 
municipal  ,  1«'  messidor  an  VIII.  —  Urbain 
BouBcket,  7  décembre  1815.  —  Pierre  Lehouc, 

23  avril  1823.  —  Jean  Chevallier,  installé  le 
33  avril  1826,  avril  1834.  —  Julien  Groshois, 
1834,  t  le  4  mars  1841.  —  Jean  VirfolUt, 
17  mai  1841,  1856.  —  Lehouc,  1856.  —  Vir- 
folet,  1870,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-et-L.  G 193.  —  Arch.  comm.  Bt.-G.— Titres 
de  Lorières,  à  M.  de  la  Frégeollière.  —  Pour  les  localités, 
Toir  à  leur  article,  le  Bien,  la  Bausseraie,  le  Poirier  ^  la 
Craix-Beauchéne,  le  Gué-du-'Poirier,  etc. 

ChlgaonnléreB  (les) ,  anc.  logis  dans  le 
bourg  et  près  l'église  de  Fontaine -Milon,  ap- 
partenait à  la  famille  de  Masseilles  1660  (E  574). 

CUUére  (la),  f.,  c"*  de  Seiches. 

Chllloii  (le),  ham.  et  chat. ,  c***  du  Louroux- 
Béconnais,  —  Locus  qui  dicitur  Sichilliacus 
1121  (St- Aubin,  ch.  or.,  et  Chron.  d'Anj.,  t.  II, 
p.  117).  —  Terra  Sichilionis  1132  (St-Aubin, 
Molières,  t  I,  p.  12).  —  Sichilio  1132  (Ib.,  f.  13). 
'  Sichiliacus  1218  (Ib.,  f.  16).  —  Sechelum 
1218  (Chap.  Saint-Pierre,  Louroux-B.,  f.  7).  — 


ChichilUm  1480,  1596  (Ib.  X),  et  xviii-zixo  s. 
(Cass.,  Cad..  Et -M.),  Chillon,  Chichillon 
xvii«  s.  (Et.-C.).  —  La  terre,  fief  et  seigneurie 
du  prieuré  du  Séchillon  1744  (G  Séminaire). — 
Le  domaine  fut  donné  vers  1120  par  le  seigneur  du 
Louroux  à  l'abbaye  de  St-Aubin  d'Angers,  qui 
immédiatement  y  fit  bâtir  une  chapelle  et  un 
prieuré.  Le  moine  Girard  y  vint  pendant  les 
travaux  et  sa  légende  y  place  un  de  ses  miracles. 
En  1132  les  moines  avaient  encore  à  se  défendre 
contre  Goslen  de  la  Pouèze  qui  exigeait  d'eux 
les  corvées  et  chevauchées  militaires,  pré- 
tention dont  il  se  désista.  La  maison  était  à 
peu  près  déserte  dès  le  xiii'  s.  ;  et  le  bénéfice» 
réuni  avec  son  titre  au  prieuré  de  Pruniers,  fut 
annexé  avec  lui  au  Séminaire  d'Angers.  Le 
25  avril  1694  D.  Laurent  de  Landévy,  religieux 
de  St-Nicolas,  ancien  curé  du  Louroux,  âgé  de 
80  ans,  y  mourut.  Dès  1717  ce  n'était  plus  qu'une 
chapelle  où  des  prêtres  habitués  du  Louroux 
faisaient  des  instructions  aux  paroissiens  éloi- 
gnés de  l'église.  Elle  possédait  pour  tout  mobi- 
lier un  calice  et  un  missel.  Grandet,  V.  ce  nom, 
en  est  encore  dit  prieur  en  1719.  A  cété  s'éle- 
vait un  petit  logis  de  maître,  avec  jardin  au  S., 
une  vieille  métairie  convertie  en  hangar,  une 
cour  et  l'habitation  du  régisseur.  —  Le  tout  fut 
vendu  nat^  le  20  juin  1791  à  M.  Robinean  et, 
transformé  par  lui,  est  devenu  un  domaine  d'en- 
viron 1,300  hect.,  comprenant  d'un  seul  tenant 
32  fermes  et  des  bois.  L'habitation,  élevée  sur  le 
point  dominant  d'un  parc  de  20  hectares,  est  un 
corps  de  logis  construit  vers  1846,  flanqué  de 
deux  basses  ailes  terminées  en  1873  (arch.  Drouet, 
de  Nantes),  avec  une  élégante  chapelle  toute 
moderne,  en  style  gothique.  La  terre  était  ad- 
venue au  général  Lamoricière  par  sa  mère,  née 
Robineau.  On  y  conserve  entre  autres  souvenirs 
le  sabre  d'Abdel-Kader. 

Chillon  (le),  f.,  c^«  de  la  Possonnière,  sé- 
pulture de  l'évèque  Du  Ghilleau. 

Chillon,  f.,  c"*  de  St-Pierre-M.  —  Anc.  dé- 
pendance de  la  chapelle  de  la  Conception  desservie 
en  l'église  de  Montrevault;  »>  Y.  2e  Caillou. 

ChlUon  (le),  vill.,  c"«  de  Turquant  —  Le 
vill.  de  Ch.  1595(Et.-G.  et  Cass.).  —  Le  Caillou 
(Et.-M.  et  Recl*). 

ChlUon-Nonf  (le),  f.,  c»«  de  St-Pierre-M. 

ChlUon-Vlenx  Ge),  f. ,  c««  de  St-Pierre-M. , 
anc.  domaine  du  prieuré  du  Fief-Sanvin. 

ChUnalIle,  ham.,  c^«  de  Mazé.  —  Chimale 
1614  (Et.-C). 

Chitnbmsdihw^.  —  V.  Za  Chênehaudière. 

Chlnon  (/.-B.),  docteur  en  théologie,  est 
l'auteur  inédit  de  La  Semaine-Sainte  ou 
Effusions  du  cœur  tirées  de  Voffice  et  des 
cérémonies  de  l'Eglise  pendant  la  quinzaine 
de  Pâques»  Son  nom  figure  au  bas  de  la  dédi- 
cace adressée  à  M°^  de  Montmorin,  abbesse  de 
Fontevraud,  et  le  Mss.  (in-4«  de  503  fol.) ,  fait 
partie  du  Musée  de  M.  le  d'  Gourtade  à  Brézé. 

Chlpotlèro  (la),  f.,  c»«  de  St-Léger  des-B. 

Chlqnetiére  (la),  f . ,  c»«  de  Baracé.  — 
populairement  la  CAttîère.  —  En  est  sieur  en 
1495  Jean  Lebrun,    chevalier,  en  1576  n.  h. 


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CHI 


—  698  — 


CHO 


Mathnrin  de  la  Ronssière,  en  1004  Franc, 
de  la  RoQssière;  =  f.,  c»»  de  Seiche».  —  Le 
lieu,  terre  et  seigneurie  de  la  Chiquetière 
1615  (titres  da  Yeiiger).  -*  Une  espèce  de  combat 
y  eut  lien  en  1832  entre  nne  bande  de  chauf- 
feurs et  autres  brigands,  qui  avaient  envahi  ia 
ferme,  et  les  gardes  nationaux  mis  à  lenr  ponr- 
snite.  Un  brigand  fut  tué  dans  la  chasse  snr  les 
confins  de  Baracô.  Le  souvenir  de  l'affaire  vit 
dans  le  pays. 
Chiquetière  (la),  c»«  de  Montigné'leS'R. 

—  La  Chiquenetière  1449  (E  »56).  —  La  Chic- 
quetière  xvii«  s.  (E  466).  —  Ane.  fief  et  sei- 
gneurie, que  possédaient  en  1404  les  héritiers  de 
Chiquenet,  clerc.  —  N.  h.  Thibaut  Ghiquenet  en 
rend  aveu  en  1509  à  la  seigneurie  des  Petites- 
Aulniëres.  —  En  est  sienr  Charles  Dupont  en 
1558,  messire  Ant.  Dupont  en  1645,  qai  vend  la 
terre  en  1688,  avec  la  métairie  de  la  Fontaine  et 
la  closerie  de  Bourné,  à  n.  h.  Nie.  Morant  de 
Lépinay,  —  Auguste  de  Morant  et  Jean-Daniel 
de  H.,  chevalier,  en  1765. 

Chiw-imemm.  —  Y.  St-Rémy-la-V. 

Chiron  (le),  miss,  né  sur  la  c»«  de  la  Re- 
naudière,  s'y  jette  dans  le  miss,  de  Belair;  — 
300  met.  de  cours;  —  f  .  c»«  de  Cléré;  —  f., 
c»«  de  Maulévrier;  —  f.,  c"«  de  St-Geùrges- 
dU'Puy-de-la-G,  ;  =  f.,  c»«  de  St-Léger-du" 
May,  —  En  est  sienr  Jean  Bourdaizeau  1682; 

—  donne  son  nom  au  miss,  né  sur  la  commune, 
qui  s'y  jette  dans  le  miss,  de  l'Epinette  ;  a  pour 
siffluent  le  miss,  de  la  Boussiére  ;  —  5,450  met. 
de  cours;  —  f.,  c"«  de  la  Séguinière;  «  f., 
c»«  de  la  Tessoualle  ;  —  ham. ,  c^  de  la 
Tourlandry.  —  Ane.  fief  relevant  du  comté  de 
Vihiers,  à  qui  rendent  aveu  Jean  Serpillon  1405, 
Guili.  Serpillon  1435,  Pierre  de  la  Fontaine  1477, 
P.  Levoyer  1498,  Jacq.  Levoyer  1562,  Jacques  de 
Lancrau  1577,  Cath.  Levoyer,  veuve  de  Jean 
de  Lancran,  1635,  —  et  acquis  le  12  novembre 
1701  d'Alexis  de  L.  par  les  Ursnlines  d'Angers  ; 

—  h.,  c»«  de  Trémentines;  —  (le  Grand,  le 
Petit-),  ff.,  c»«  de  la  Plaine. 

CUron  (....)•  né  à  Saumur,  ancien  profes- 
seur libre  de  mathématiques  et  tenant  pension- 
nat au  Mans,  y  a  publié  en  septembre  et 
octobre  1822  les  deux  premiers  et  uniques  nu- 
méros (in-8°  chacun  de  64  p.)  du  Polyphylle, 
journal  de  littérature,  «  de  critique  mesurée  et 
décente  »,  de  morale  et  de  poésie.  Il  y  a  inséré 
notamment  un  Mémoire  sur  les  plantes  dont 
on  pourrait  étudier  les  usages  et  la  culture 
(dans  le  département  de  la  Sarthe),  dont  la 
plupart  peuvent  croître  dans  des  terrains 
mauvais  ou  médiocres  et  qui  d'ailleurs  sont 
peu  sensibles  aux  variations  de  la  tempe- 
rature  (Le  Mans,  1822,  in-8»  de  8  p.)-  —  Nous 
connaissons  encore  de  lui  :  Loisirs  poétiques 
(Le  Mans,  Fleuriot,  1822,  in-8»  de  36  p.).  — 
Ephénor,  conte  Phrygien ,  suivi  de  poésies 
diverses  (Ibid.,  1823,  in-8»  de  16  p.).  —  De  ren- 
seignement de  la  langue  latine,  etc.,  dis- 
cours présenté  à  la  Société  d'Agriculture,  Sciences 
et  Arts  du  Mans  (Ibid.,  1827,  in-8»  de  26  p.),  — 
et  quatre   ou  cinq  opuscules  poétiques  (1816- 


1819)  restés  manuaerits  dans  les  archives  dteeuo 
Société.  L'auteur  en  fut  expulsé  psbliqMMU 
vers  1839  à  la  suite  d'une  eondamnalk»  Bo- 
rnante et  disparat  du  pays. 

CUroa-Berfan  (le),  f.,  c"«  de  Fézûis. 

CMit-elwm.  —  Y.  Querré. 

CUaé«  miss.,  c"«  de  Mélay.  —  Rimdu 
Chilziaci  1150  drca  (Gartnl.  de  Cheadllé  Ifl 
et  ch.  or.).  —  La  Fontaine  de  BousnOé 
(E  193).  —  Né  prés  la  ferme  du  Bail  dont  il  «» 
prante  le  nom  dans  sa  partie  supérieure,  îl  In- 
verse la  commune  et  la  ville  de  Gheaûllé  et  tj 
jette  dans  l'Hyfftme;  a  pour  affluent  le  rmu,  de 
BégroUe;  —  5,400  m.  de  cours.  —  Il  preod  ni- 
vent  aussi  le  nom  de  ruisseau  des  Forgei.  - 
n  séparait  autrefois  le  fief  de  Bovzillé  de  eeU 
du  Chapitre  de  St-Léonard,  comme  anioinrbD 
les  communes  de  Mélay  et  de  Chemillé. 

(Ihisé,  h.,  c"«  de  Mélay.  —  VïUa  gué 
dicitur  Chelzei  990-1020  (Gart.  de  Yeidtas, 
f.  65).  —  In  Chelgeio  996-1010  (f  CartoL  »- 
Sergé,  p.  13).  ^  Villa  que  ChUziacu»  didtw 
1050  drca  (Chemillé,  Cait.  70  et  84).  -  Chd- 
ziacus  villa  1100-1120  (Ghem.  ch.  ot.  1^.  - 
Ane.  villa  gaOo-romaine  et  domaine  importait  n 
XI*  s.  dont  dépendait  entre  autres  borderiesUGas- 
tréche,  plus  tard  fief  et  seigneurie  avec  «  tioslel», 
cour,  jardins,  vergers,  bois  taillis,  tn»s  étugs: 
l'étang  de  Harassé,  le  Viel-Etang,  tons  deoi  oob- 
vertis  en  prés  dès  le  xvii"  s.,  et  le  Petit-Etug, 
le  tout  relevant  de  la  seigneurie  de  BoosiUéi  - 
En  est  sieur  Jean  de  Loiselière,  écnyer,  en  1317, 
Pierre  de  Cierzay  1414,  Thomas  de  Gienayl47tt, 
de  qui  l'acquiert  le  21  janvier  1478  Jeu  4e 
Dailion  du  Lude,  Maeé  Vaogirauld  1189.  Leiis 
de  Cierzay,  mari  de  Jacquine  deVangiraaM.lSSt. 
Simon  de  Chivré,  mari  de  Jeanne  de  VaoginiM, 
qui  le  7  mars  1580  le  vendit  à  n.  h.  fnapm 
Bitault,  y.  ce  nom  ;  ^  Jacq.  Bitault  1679,  -  Harie- 
Madeleine  Bitault  veuve  de  Georges-Heari  de 
Qermont  d'Amboise  1727.  —  Jean-Baptiste  de  U 
Haie-Montbanlt  1752.  —  H  y  existait  no  oioela 
à  eau  dès  le  milieu  du  xii*  s.,  avec  étaog  eMon 
de  77  ares. 

Arch.  de  M.-«UL.  E 193  M 1048. 

Ghoew<l«re  (la),  ham.,  c"«  de  2a  Varome. 
—  La  Ckécardière  (Et.-M.), 

ChoeMre  G«).  ^.  t—  du  Louroux-Bée. 

daelieuaiére  (la),  f.,  c*«  de  la  Chautuân, 
snr  l'emplacement  d'andens  bois  défrichés. 

Cheiseaa,  miss.,  né  sur  la  c^  de  laMesh 
hrolle,  traverse  la  cooimune  de  Pmillé  ets^ 
jette  dans  la  Mayenne  ;  —  4.520  m.  de  couis;  » 
usine,  c»*  de  Thouarcé.  —  Le  moulin  à  tas 
du  Ch.  1496.  —  La  maison  et  mùutin  deCh. 
1525.  —  Une  place  ou  souloit  avoir  «n  mou* 
lin  à  tan  appelé  Ch.,  yen  1630.  —  Un  petit 
moulin  à  godet  sis  à  Ch.,  ax>ee  Vegtan§  d 
chaussée  et  le  jardin  au  dessus,  1664  (f^  dt 
Brissac).  —  Le  moulin  a  été  commencé  à  leeoas- 
traire  en  1855  pour  n'être  achevé  qu'en  1858.  - 
On  y  commença  la  fonte  de  fer  en  1864;  aoe 
machine  à  vapeur  y  fut  établie  en  1866.  et  ai 
atelier  mécanique  en  1878  (Note  Mss.  de  M.  lUiB- 
bault);  —  f.,  e»  de  la  Potherie. 


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CHO  —  ( 

C^^lmlier  (le),  f.,  c»«  du  LauroiLX'Béc. , 
ancien  domaine  de  Tabbaye  de  Pontron,  vendu 
nat*^  le  3  mars  1791  ;  «  moalin,  c"*  de  Pontigné, 
domaine  de  THÔtel-Dieu  de  Bangé. 

CÉMiiBellepie  (la),  f.,  c"«  de  Chigné. 

ChaUéB  (les),  ^y.la  Huberdrie. 

Choisiére  (la),  f.,  c"«  de  St-Aëmi/-en-Ar. 
Ane.  fief  appartenant  à  Jean  Rolland,  1460,  Jean 
de  Bazoges,  écnyer,  1697,  Jacqnine  Garnier  1549, 
Marie-Anne  de  Gilliers,  femme  de  Louis  Leroux 
de  Lonroire,  1700,  Marie  Leroux  de  la  Roche-des- 
Aubiers  1749. 

CheisBet  (Guillaume),  maître  taillear  de 
pierres,  mari  de  Marguerite  Gerbe,  Angers,  1621, 
1635.  —  (François),  maître  tailleur  de  pierres, 
mari  de  Françoise  Leroux,  1657. 

Cho9éÊ>m  (le).  —V.  la  Coleraie. 

Cholet  (ArrandisseTnent  de) ,  formant 
Tangle  S.-O.  du  Département,  a  pour  confins  les 
arrond.  d*Angers  et  de  Sanmnr  à  TE.,  les  dépar- 
tements des  Deux-Sèvres  et  de  la  Vendée  au  S., 
de  ta  Loire-Inférieure  à  VO.  La  Loire,  qui  le  sé- 
pare des  arrond.  d'Angers  et  d'Ancenis,  le  borne 
vers  N.  dans  toute  sa  longueur  (46  kil.),  en  re- 
cueillant  au  passage  TEvre  dont  le  bassin  tout 
central  y  baigne  37  communes,  —  et  la  Divatte. 

Le  chemin  de  fer  d'Angers  à  Niort,  a  été  livré 
de  la  Possonniëre  à  Gholet  le  24  septembre  1866 
et  de  Gholet  à  Niort  le  28  décembre  1868.  Il 
traverse  à  TE.  les  cantons  de  Ghemillé  et  de 
Gholet  sur  un  parcours  de  44  Ml.  1/2,  parai- 
lëlement  aux  trois  grandes  voies  de  Gholet  à  Se- 
gré,  —  de  Gholet  à  St-Florent,  —  de  Torfou  i 
Anconis  qui  relient  les  voies  transversales  de 
Samnur  aux  Sables,  de  Sanmur  à  Nantes,  de 
Saiumur  à  la  Yarenne,  de  Ghantoceaux  à  Saint- 
JLambert-du-Latay  et  de  nombreuses  routes  se- 
condaires. 

Les  forêts  de  Yézins,  de  Nuaillé,  au  S.-E.,  de 
Leppo,  de  la  Foucaudière,  du  Parc,  an  N.-O., 
y  couvrent  encore  3,145  hect.  ;  mais  des  vastes 
landes  d'il  y  a  50  ans  aucun  terrain  n'est  plus 
laissé  en  friche,  qu'il  soit  possible  de  cultiver. 

La  superficie  totale  mesure  161,786  hect.  et 
se  divise  en  sept  cantons  :  Beaupréau,  Ghanto- 
ceaux, Ghemillé,  Gholet,  St-Florent,  Montfancon 
et  Hontrevault,  comprenant  80  communes  et 
89  paroisses,  et  une  population  de  74,670  hab. 
en  l'an  IX,  —  de  97,783  h.  en  1821,  —  de 
i04,947  hab.  en  1831,  —  de  iiO,(ïïi  hab.  en 
1841,  —  de  i9i,375  hab.  en  1851,  —  de 
i27.9t0  hab.  en  1861,  —  de  129,284  hab.  en 
1866,  —  de  125,774  hab.  en  1872,  —  en  progres- 
sion continue  et  rapide. 

C'est  l'arrondissement,  après  celui  d'Angers, 
où  la  population  est  le  plus  dense,  79  hab.  par 
kil-  carré,  —  Angers  105,  —  la  France,  69. 

En  1790  il  forma  les  deux  Districts  de  Saint- 
Florenl-le- Vieil  et  de  Gholet.  La  loi  du  28  plu- 
viôse an  YIII  le  répartit  en  75  communes  et 
15  cantons,  réduits  au  nombre  actuel  par  le  dé- 
cret consulaire  du  27  brumaire  an  X. 

La  Sous-Préfecture^  installée  tout  d'abord 
poar  des  raisons  politiques  à  fieanpréau,  récla- 
mée depuis  la  Révolution  de  1830  par  Gholet, 


9  —  CHO 

décrétée  par  le  gouvernement  provisoire  en  1848» 
n'y  a  été  transférée  que  par  un  décret  impérial 
du  16  novembre  1857,  mesure  qu'a  complétée  la 
translation  du  Tribunal  civil,  par  décret  du 
7  juillet  1859,  contre  l'avis  formel  du  Gonseil 
général  (30  mars  1858) ,  qui  25  ans  phis  tôt 
l'avait  à  quatre  reprises  sollicitée  (1832-1839). 

Sous-Préfets  :  baron  Tharreau,  16  novem- 
bre 1857,  nommé  le  14  décembre  1860  à  Sedan. 

—  De  Thézillat,  14  décembre  1860,  non  accep- 
tant. —  Yicomte  de  Bony,  23  janvier  1861. —De 
Marbotin-Sauviac,  19  septembre  1862,  nommé 
le  23  mars  1867  secrétaire  général  des  fiouehefr- 
du-Rhône.  ^  Guerbois,  23  mars  1867,  nommé 
le  11  décembre  1867  secrétaii^  général  de  l'Isère. 

—  Gomtede  VAngle-Beaumanoir,  11  décembre 
1867,  nommé  le  16  mars  1870  sous-préfet  de 
Goutances.  —  De  Vaissièrt,  16  mars  1870.  — 
Villedieu,  septembre  1870.  —  Dugué,  13  oc- 
tobre 1870.  —  Paul  Boiteau,  installé  le  31  mai 
1871,  appelé  le  môme  jour  à  la  sous-préfecture 
de  Neufchâtel.  ^  Du  Chevalard,  31  mai  1871, 
nommé  le  14  juin  1871  sous-préfet  de  Thiers.  — 
Alphonse  Boby  de  la  Chapelle,  14  juin  1871^ 
en  fonctions,  mars  1874. 

Caioiet  (Canton  de),  borné  par  les  cantons, 
au  N.,  de  Ghemillé  et  de  Beaupréau,  —  à  l'O., 
de  Montfaucon,  —  à  l'E.,  de  Yihiers,  —  et  au  S. 
par  les  Départements  de  la  Loire-Inférieure  et 
des  Deux-Sèvres,  est  traversé  du  S.-E.  au  N.-O. 
par  la  vallée  de  la  Moine,  à  laquelle  aboutit 
celle  du  Trézon,  —  dans  la  partie  N.,  par  l'Evre, 
qui  y  rallie  plusieurs  de  ses  affluents. 

Sa  superficie  de  34,319  hect.,  formant  plus  du 
1/5  de  l'arrondissement,  se  subdivise  en  13  com- 
munes :  Gholet,  les  Gerqueux-de-Haulévrier, 
Ghanteloup,  Mazières,  Nuaillé,  Trémentines,  St- 
Ghristophe-du-Bois,  la  Séguinière,  Yézins,  la 
Tessoualle,  Maulévrier,  Yzernay  et  Tout-le- 
Monde,  —  ensemble  de  i9,268  hab.  en  1821,  — 
20,462  hab.  en  1831,  —  22,U0  hab.  en  1841.  — 
25Mi  hab.  en  1851,  -  28,659  hab.  en  1861,  - 
29,i67  hab.  en  1866,  -  28,748  hab.  en  1872. 

Cfholety  chef-lieu  d'arrondissement  et  de 
canton.  —  CaulUtum  1030  circa  (Gartulaire 
de  Ghemillé,  p.  65).  —  Coletum  1030  circa 
(Ibid.,  ch.  67  et  ch.  or.),  1080  circa  (2«  Gartul. 
de  St-Serge,  p.  75  et  85).  —  Calletum 
castrum  1069  (Gartul.  de  Gh.,  ch.  68),  1082 
(Ib.,  ch.  6).  —  Cauletum  1069  (Ib.),  1087 
(Gartul.  St-Aubin,  f.  61),  1100-1120  (Gartul.  de 
Ghem.,  ch.  60).  —  Choletum  1082  (Ib.,  ch.  4), 
1052-1094  (2«  Gartul.  de  St-Serge,  p.  14,30,  310, 
312),  1100  (Gartul.  de  Ghem.,  pap.,  ch.  89).  ^ 
Choleth,  1100-1120  (Ghem.,  ch.  or.).  —  ChoUt 
1056-1082  (Ib.,  p.  17,  39,  308,  309).  —  ChoUit 
1125-1134  (Gartul.  du  Ronc,  Rot.  2,  ch.  14).  — 
Chauletum  1160-1180  (Gart.  de  Ghem  ,  ch.  135). 

—  Peut-être  du  mot  latin  Caulis,  —  Cauletum, 
plantation  de  choux ,  —  cette  culture ,  long- 
temps toute  locale,  s'y  rattachant  spécialement  à 
l'élève  du  bétail.  —  Entre  Trémentines  (10  kil), 
le  May  (9  kil.),  St-Léger-du-May  (4  kil.)  au  N., 
la  Séguinière  (5  kil.) ,  St-Ghristophe-du-Bois 
(7  kil.)  à  l'O.,  la  Tessoualle  (7  kil.)  et  le  dépar- 


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tement  des  Deux-Sèvres  an  S.,  la  Tessooalle, 
Manlévrier  (il  kil.  1/2) .  Mazières  (5  kU.)  et 
NuaiUé  (7  kU.)  à  TE. 

La  Fille  est  traversée  dans  sa  plus  grande  ion- 
gaenr  (3  lui.)  par  la  roate  nationale  de  Saamor 
aux  Sables  sur  laquelle  s'embranchent  tontes  les 
antres  voies  de  communication  :  à  rentrée  vers 
rO.  les  rontes  départementales  de  Gholet  à  Saint- 
iean-dn-Moiit  et  de  Gholet  à  St-Florent .  —  an 
centre  même,  les  chemins  de  grande  communi- 
cation de  Ponzauges  et  de  la  Tessonalle,  qni  se 
confondent  snr  le  premier  pont  de  la  Moine,  —  au 
sortir»  vers  TE.,  la  route  départementale  de  Ghi- 
tiUon.  —  An  N.,  couronnant  le  plateau  supérieur, 
stationne  la  voie  d'Angers  à  Niort,  qui  traverse  le 
territoire  par  une  double  courbe  du  N.-E.  an 
S.-E.  (iS  kil.). 

La  rivière  de  Moine,  formant  limite  vers  S.-E. 
avec  la  Tessonalle  depuis  le  confluent  du  Tré- 
son,  jusqu'au  confluent  du  miss,  des  Loges, 
remonte  vers  N.,  longe  le  chemin  de  la  Tes- 
sonalle, et  par  un  brusque  détour  au  moulin 
Hibou,  s'incline  vers  N.-O.  jusqu'à  Gholet, 
qu'elle  longe  an  S.,  l'abordant  sous  le  pont  dit 
'Vieux-Pont,  de  deux  arches  ogivales,  avec 
refuge  circulaire  (xv*  s .)  —  et  s'échappe  en  courbes 
sinueuses  vers  l'O.  (13,600  met.  sur  la  commune)- 
—  Elle  reçoit  sur  le  territoire  les  miss.,  à  gauche, 
des  Loges ,  du  Pny-Gourmond,  du  Pont-de-la- 
Rousse;  —  à  droite,  du  Trézon,  du  Bois-Reignier, 
du  Bois-GroUean,  de  Pineau,  de  la  Rivière- 
Sauvageau,  de  la  Godinière  et  de  la  Forêt. 

Vers  N.-E.  se  rattachent  au  bassin  de  l'Evre 
les  miss,  do  Montbanit,  de  l'Etang-des-Noues,  du 
Gaxeau,  de  la  Simonnière  et  de  la  Gossonnière. 

Ed  dépendent  les  quartiers,  vill.  ou  ham.  de 
la  Maillochère  (47  mais.,  169  hab.,  à  500  met.), 
de  St-Melaine  (37  mais.,  143  hab.,  à  2,150  met.), 
de  la  Moinie  (15  mais.,  57  hab.,  à  2,050  met.), 
du  Ghatroux  (11  mais.,  40  hab.).  de  Mocrat 
(10  mais.,  44  hab.,  à  1,550  met.),  du  Bordage- 
Bossé  (7  mais.,  22  hab.).  de  la  Tremblaie,  avec 
château  (7  mais..  38  hab.,  à  5  kil.),  de  Beaulien 
(6  mais.,  24  hab.),  du  Bois-Grolleau  (6  mais., 
32  hab.,  à  1  kil.),  dn  Bordage-Harc  (5  mais., 
23 hab.,  à  800  met.),  duPré-Sec  (4  mais.,  18 hab  ), 
de  la  Breffière  (4  mais.,  20  hab.,  à  5  kil.  500  m.), 
de  Bringaille  (4  mais.,  17  hab..  à  1  kil.  600  m.), 
dn  Ghène-Landry  (4  mais., 47  hab.,  à  3,100  m.), 
de  la  Godinière  (4  mais.,  28  hab..  à  2,600  met.), 
de  ta  Meilleraie  (4  mais.,  13  hab..  à  1,800  met.), 
de  la  ProUère  (4  mais.,  30  hab.,  à  2.900  mot.), 
et  une  quinzaine  d'agglomérations  de  2  ou  3  mai- 
sons, en  tout  203  fermes,  bordages  ou  hameaux 
hors  de  l'octroi. 

Superficie  :  G'est  la  commune  la  plus  étendue 
du  Département,  dépassant  de  110  hect.  celle  dn 
Louroux  qni  vient  après  elle.  Elle  compte 
7,040  hect.,  dont  1,070  hect.  en  prés,  5,450  hect. 
en  labours,  dont  plus  de  1.500  plantés  en  choux 
ou  en  navets  pour  les  bestiaux.  —  Les  vignes 
ont  dispara,  qui  existaient  ici  comme  à  Ghemilié. 
an  XI*  s.  et  encore  au  xviii*  s.,  —  160  hect.  de 
bois  au  lien  de  476  hect.  en  1811.  —  La  forêt 
de  Cholet  qni  en  comprenait  370,  entre  la  Se- 


guinière,  le  May,  les  chemins  de  la  Brétellièn  i 
Millepieds,  de  laTurpinière  à%iuiean  et  la  Petite- 
Gaudinièro,  est  découpée  en  massifs  épars.  ea- 
semble  de  120  hect.  —  Par  contre  les  468  bnn. 
de  landes  ont  été  mis  en  culture,  comme  nonliR 
d'étangs  marécageux,  notamment  ceux  de  b 
Petitière  et  de  la  Bosse-Noire. 

Population  :  908  feux  en  ville,  568  feu  es 
St-Pierre  en  1720.  -  *  8,444  hab.  en  1790,  dont 
6,000  en  ville,  c'est-à  dire  dans  la  ville  et  le 
bourg  agglomérés.  —  i,iâf  hab.  en  Pao  Y.  - 
7,406  hab.  en  1821.  —  7,345  hab.  en  1831,  dost 
$,765  en  ville.  -  8,4i3  hab.  en  1841.  - 
i0,385  hab.  en  1851.  -  it,735  hab.  en  Itti. 
dont  10,379  en  ville.  —  13,360  hab.  en  1966, 
dont  i0,998  hab.  en  ville.  ^  i3,55f  hab.  ei 
1872,  dont  ii,3î8  hab.  en  yiUe  (2,279  nais., 
3,313  ménages).  —  G'est  à  tons  les  points  de  tw 
la  seconde  ville  dn  département,  la  senle,  aiee 
Angers,  en  croissance  continue  et  régulière. 

Chef-lieu  de  Perception,  comprenant  les 
communes  de  Gholet,  Mazières,  St4^hrtstopll^ 
du-Bois  et  la  Séguinière.  —  Hecette  de  po$tt 

Foires  aux  xvii«-xviii«  s.  les  17  janvier  (St- 
Antoine),  23  avril  (St-Georges)  et  9  octobre  (S(- 
Denis)  ;  —  actuellement  le  premier  samedi  de 
chaque  mois.  -~  Le  Champ  de  foire,  qni  occa- 
pait  l'emplacement  actuel  dn  Palais  de  jostiee.  i 
été  reporté  en  contrebas  vers  l'E.  —  Marckà 
tons  les  samedis,  plus  considérables  qn'aacojie 
foire  du  pays,  mais  dont  l'importance  faiie 
suivant  la  saison.  On  y  compte  en  moyenne 
800  bœufs  ou  vaches,  650  montons,  150  porcs: 
—  froment,  seigle,  avoine,  grains  de  tonte  es^ 
pèce  ;  ~  farines  ;  —  menues  denrées  en  abos- 
dance;  —  et  surtout  l'important  négoce  des  pro- 
duits d'un  vaste  atelier  qni  s'étend  à  110  com- 
munes de  la  Loire-Inférieure,  de  la  Vendée,  des 
Deux-Sèvres  et  de  Maine-et-Loire,  sons  la  direG- 
tion  et  la  commande  de  maîtres  dont  les  comp- 
toirs sont  à  Gholet. 

La  mesure  locale  contenait  17  boisseaux  pour 
12  des  Ponts-de-Gé;  mais  on  se  servait  le  plos 
souvent  de  celle  de  Mortagne. 

/ndiistrte  :  Vers  1640,  an  rapport  de  Min- 
ménil,  la  fabrique  des  toiles,  des  moachoirs, 
des  étoffes  de  laines  et  tissus  avait  pris  an 
développement  rapide,  dû  à  des  causes  encore 
indéterminées.  On  voit  dans  les  pins  anciens 
titres,  au  xi«  s.  et  durant  tout  le  moyen  âge, 
cette  industrie  locale  répandue  comme  anjov- 
d'hni  dans  tout  le  pays,  autour  surtoat  de 
Jallais,  —  de  GhemiUé,  —  de  Gholet.  où  dès  b 
fin  dn  xviii*  s.  le  commerce  s'est  décidément  con- 
centré. Dès  1702  y  fonctionne  un  <  procorevaui 
marchands  » ,  puis  un  c  Bureau  pour  la  marque  > 
avec  règlement  dn  22  septembre  1748.  La  feote 
des  produits  réduite  d'abord  aux  déboach^  te 
plus  proches,  s'étend  dès  le  xvii*  s.  au  Poitou. 
au  Limousin,  à  la  Rochelle,  à  Bordeaux,  pois  i 
Paris  ;  dès  le  xviii*  s.  elle  se  répand  et  exporte, 
forme  des  dépôts  aux  colonies,  à  la  Guadeloupe, 
à  St-Domingue.  Le  désastre  de  Law,  les  guerres 
maritimes  éprouvent  rudement  la  place  ;  mais 
l'industrie  va  sans  cesse  se  développa&t-  Av 


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noms  de  Réveillère,  Pichon,  Loriost,  Berthelot, 
Marquis,  Houdet,  Chérean,  Delhnmean,  Pinaolt, 
Hichon,  rencontrés  dès  le  xyii*s.,  les  documents 
associent  bientôt  ceux  des  Roussel  170S,  Lebreton 
1704.  Béritand  1705,  Ménard,  Lecog,  Tharrean, 
Rétailleau,  Toumery,  Moricet,  Lepage,  Tétrau 
1725.  —  De  1768  à  1793  viennent  s'inscrire  les 
Hérault  de  Mallièvre  et  les  trois  Gesbron  de 
Ghemillé ,  Gélnssean  de  Jallais,  1769,  Pocbé- 
Daroeber  de  Segré,  1783,  Leroi  de  Ghemillé, 
1778,  Duchesne-Dupérean,  de  Loudnn  1785, 
Pendant  la  seconde  moitié  du  xviii*  s.  la  popu- 
lation industrielle  avait  triplé.  —  Actuellement 
8,200  habitants  vivent  des  industries  locales, 
1,400  du  commerce  qu'elle  alimente  (35  mar- 
chands en  gros);  —  le  lissage  seul  (coton, 
laine,  lin,  chanvre)  compte  90  chefs  d'éta- 
blissement, occupant  5,000  artisans  à  la  fa- 
brication de  toiles,  mouchoirs,  linge  de  table, 
siamoise  ;  les  calicots  et  cotons  à  parapluie  sont 
abandonnés  ;  —  deux  filatures,  dont  la  première 
date  de  1826,  fondée  par  Gharles  et  Jules  Gesbron- 
Lavau;  —  deux  établissements  de  tissage  méca- 
nique, montés  par  MM.  Richard  et  Brémont;  — 
5  blanchisseries  ;  —  10  teintureries  ;  —  8  corde- 
ries;  —  2  tanneries;  —2  tuileries;  —  2  fabriques 
de  chandelles  ;  —  2  brasseries  ;  —  2  imprime- 
ries; —  un  journal;  —  3  librairies. 

La  Mairie  a  été  construite  de  1824  à  1827 
par  Tarcbitecte  François  Yillers.  Le  procès-verbal 
de  réception  des  travaux  est  du  4  décembre 
1827.  —  La  Halle  aux  toiles  et  la  Halle  aux 
mouchoirs  y  sont  contiguës  vers  S.,  séparées 
entre  elles  par  une  petite  place  en  rectangle. 

Le  Collège  ne  date  que  de  1806,  réfugié  pen- 
dant 30  ans  danf  un  misérable  local,  installé 
seulement  en  1835  dans  des  bâtiments  neufs  dont 
la  construction  coûta  100,000  fr.,  au  sommet  du 
quartier  du  Devean.  Il  compta  de  1840  à  1848  de 
80  à  100  pensionnaires,  la  plupart  suivant  seule- 
ment le  cours  dit  de  français,  quoique  rétablis- 
sement fût  de  plein  exercice.  Remis  vers  1855 
aux  mains  de  Tévèque  avec  le  bénéfice  d'une 
subvention  municipale,  il  fut  en  1860  confié  à 
l'Université  et  la  première  organisation  de  ren- 
seignement spécial  ou  professionnel  y  réunit 
130  élèves.  Il  conserve  encore  tous  les  éléments 
de  succès  assurés  à  une  direction  bien  pénétrée 
des  ressources  et  des  intérêts  locaux. 

Ecole  communale  laïque  de  garçons,  bâtie 
en  1871-72  (arch.  de  Goulailloux).  —  Ecole 
Zi6re  subventionnée  des  Frères  de  la  Doctrine 
chrétienne  de  Paris.  —  Deux  Ecoles  communales 
de  filles,  avec  Salles  d'Asile  communales  fon- 
dées en  1837  (sœurs  de  la  Sagesse).  ^  Ecole  libre 
laïque  de  filles  avec  pensionnat  ;  —  Ecole  libre 
avec  pensionnat  (Dames  de  la.Retraite  d'Angers). 
—  Orphelinat  de  jeunes  filles,  fondé  en  1850,  et 
richement  doté  en  1862  par  M.  Auguste-Gharies 
Hérault  de  Gholet.  Les  bâtiments  viennent  d'en 
être  reconstiuits  en  1872  aux  frais  de  M»«  Pied- 
noir.  —  Ouoroir  tenu  par  les  sœurs  de  la  Provi- 
dence de  ta  Pommeraie  —  Maison  du  Tiers-Ordre , 
fondée  par  le  curé  Hortode,  dont  l'habitation 
date  de  1861-1862,  avec  chapelle  vulgaire;  — 


maison  du  Bon-Pasteur,  établie  en  1861  près 
le  Bois-Grolleau ,  avec  chapelle  ogivale. 

Caisse  d^épargne  fondée  en  1835  ;  —  Société 
de  secours  mutuels,  fondée  en  1854,  comp- 
tant 650  membres  participants  ;  -i-  cinq  Sociétés 
coopératives  ;  —  Société  d'horticulture,  fon- 
dée en  1862,  organisant  des  expositions  locales 
et  des  cours  dans  son  jardin  particulier,  joi- 
gnant celui  de  l'école  communale.  —  Comice 
agricole  depuis  1839;  —  Cnambre  consulta- 
tive des  arts  et  manufactures;  —  Conseil  de 
prudhommes,  datant  de  1821. 

Jardin  public,  créé  pendant  la  guerre  1870- 
1871,  sur  les  terrains  de  l'ancien  château,  en- 
tourant le  Palais  de  justice  dont  la  construc- 
tion, achevée  en  1871  (archit.  de  Goutailloux),  a 
transformé  toute  cette  partie  de  la  ville. 

Hippodrome  à  Belair,  sous  la  direction  d'une 
Société  de  courses  fondée  en  1851,  réorganisée 
en  1872.  —  Société  de  Ste-Cécile,  qui  a  rem- 
placé une  Société  philharmonique. 

Ni  Bibliothèque,  ni  Miuée  1 

L'église  Notre-Dame  (cure,  19  brumaire 
an  XI),  convertie  durant  la  Révolution  en  prison 
et  en  écurie,  avait  échappé  aux  incendies  Le 
duc  d'Angoulôme  posa  en  1814  la  première  pierre 
d'un  nouvel  édifice,  terminé  en  1821 ,  actuelle- 
ment en  pleine  reconstruction  (archit.  Tessié), 
grâce  au  zèle  actif  du  curé  Goûtant,  dans 
le  style  et  avec.toutes  les  magnificences  de  l'art  du 
XIV*  s.  Le  transept  seul  est  achevé  ainsi  que  le 
chœur  entouré,  par  le  prolongement  des  bas 
côtés,  de  cinq  chapelles  détachées  sur  le  plan,  à 
pans  coupés,  comprenant  une  travée  et  une 
abside,  avec  fenêtres  ogivales,  décorées  comme 
tout  le  pourtour  intérieur  du  chœur,  de  lumi- 
neux vitraux  de  Maréchal,  de  Metz.  Signalons 
aussi  le  bel  autel,  en  cuivre  doré,  style  xiv*  s., 
en  fort  relief  représentant  le  Christ  législateur 
entre  les  douze  Apôtres  ;  sur  le  tombeau, 
14  scènes  de  la  Passion,  dans  des  médaillons  à 
fond  bleu,  ornés  de  turquoises.  L'œuvre,  d'une 
valeur  de  30.000  fr.,  «  a  été  donnée,  comme  l'ap- 
«  prend  une  inscription,  par  Monsieur  et  Ma- 
«  dame  Turpault-Beaumont,  propriétaires  à 
«  Cholet,  et  inaugurée  le  jour  de  Pâques, 
«  3i  mars  i87i.-~P.  Poussielgue-Rusand,  fe- 
«  cit,  Paris,  1872.  » — La  nef  et  les  deux  bas-côtés 
restent  encore  de  l'ancien  édifice  et  servent  de 
refuge  à  cinq  ou  six  toiles  modernes,  dont  une 
Madeleine  par  M"«  Déhérain,  1836,  belle-sœur 
de  l'ancien  propriétaire  de  la  Bellière,  et  une 
Assomption  de  J.  Balmette,  1847. 

L'église  Saint-Pierre  (succursale,  5  nivôse 
an  XUI),  incendiée  le  18  octobre  1793,  restaurée 
avec  ses  débris,  conserve  au  tympan  de  son 
portail  principal  la  date  1749,  et  au  bas-côté 
vers  nord  celle  de  1752,  qui  précisent  l'époque 
de  sa  presque  .entière  reconstruction.  Il  reste  a 
peine  de  l'édifice  du  xiii*  s.  vers  S.  près  le  clo- 
cher, une  petite  tourelle,  à  pans  coupés,  en  appa- 
reil régulier,  de  granit,  avec  une  gargouiUe  fan- 
tastique. L'abaissement  du  sol  en  1805  a  fait 
disparaître  toutes  les  tombes,  sauf  une  seule 
avec  inscription  illisible  sur  le  palier  supérieur, 


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qui  donne  aeeôs  vers  S.-E.  —  A  Tintérienr,  le 
mattre-aalel  porte  on  groupe,  Jé9UB  proclamant 
Si  Pierre,  éclairé  par  an  effet  théAtral  de  la- 
inière; à  droite  et  à  gaache  et  dans  les  collaté- 
raux, diverses  statues,  des  vitranx  modernes  et 
de  nombreoses  toiles,  dont  une  ancienne,  l'Ap- 
parition de  la  Vierge  à  Simon  Stock  et  une 
Adoration  des  Mages  ;  dans  le  bas  de  Téglise, 
la  Mort  de  St  Louis  et  le  Baptême  de  Clovis, 
œuvres  de  Gaston  Bassompierre,  1853. 

HiSTOins.  —  De  nombreux  monuments  cel- 
tiques attestent  un  centre  antique  d'habitation.  Ils 
se  groupent  actuellement  sur  deux  points  à  l'E.  et 
à  rO.  de  la  ville,  au  faite  des  céteaux  de  la 
Moine.  —  Vers  l'E.  les  peulvans  de  la  Poche- 
ttère,  près  du  viU.  de  ce  nom,  dans  le  pré  de  la 
Pierre,  d'oft  la  vue  s'étend  à  plus  de  6  kil.  ;  ^ 
de  la  Garde,  sur  le  bord  de  la  route  de  Chàtillon  ; 
-^  de  la  Rocke-Ribalet,  dans  une  haie;  à 
500  met.,  en  fondant  le  viaduc  du  chemin  de  fer  de 
Niort  sur  le  Trézon,  on  trouva  en  1868  des  troncs 
d'arbres  et  des  dépôts  de  coquilles  et  d'os  d'ani- 
maux; —  le  dolmen  non  encore  signalé  dit  la 
Pierre  du  Diable,  près  la  ferme  des  Roches, 
sur  la  route  de  Chàtillon  ;  —  à  l'O.,  sur  la  mé- 
tairie du  Gué-au-Bouin,  deux  peulvans,  dont 
un  renversé  ;  un  troisième  existait,  qui  a  été  détruit 
près  la  Brechoire.  —  V.  ce  nom  et  les  précédents 
pour  la  description  spéciale  de  ces  monuments. 

Des  haches  de  pierre,  des  médailles  gauloises 
ont  été  rencontrées  aux  alentours.  —  C'est  peut- 
être  aussi  à  cette  époque  antique  qu'il  faut  attri- 
buer l'enceinte  de  terre  du  Chône-Landry ,  dite 
la  Bauge  du  château. 

La  voie  romaine  de  Poitiers  à  Nantes,  venant 
de  Maulévrier,  pénétrait  sur  le  territoire  en  dé- 
passant Landonnière,  gravissait  le  coteau  de  la 
Garde,  laissait  à  gauche  la  Sulpicière,  le  Bois- 
Grolleau,  l'Elinière ,  gagnait  la  Préverie  où  la 
tranchée  du  chemin  de  fer  a  mis  à  jour  entre 
Millepieds,  son  lit  formé  de  blocs  de  15  à  SO  cent, 
de  côté  sur  un  couche  de  sablon  de  SO  centim. 

En  1861-03  les  fouilles  pour  les  fondations  de 
la  maison  des  Franciscaines,  rue  St-Bonaventure, 
découvrirent  un  véritable  cimetière  gallo-romain 
au  moins  des  vu*  et  viii*  s.  avec  des  sépultures 
même  de  date  antérieure  contenant  de  grands 
vases  en  terre  ronge,  des  poteries  fines,  des 
écuelles  à  larges  bords  décorées  de  peintures 
blanches  au  pourtour  extérieur. 

bur  les  origines  mêmes  de  la  ville,  de  son 
chiteau,  de  ses  églises,  les  données  manquent 
absolument.  L'antique  agglomération  dut  s'ins- 
taller sans  doute  entre  la  Moine  et  le  ruiss.  de 
Boi5-Grolleau,  à  la  crête  du  promontoire,  qui 
domine  les  vallées  de  la  Moine  et  du  Trézon.  U 
est  possible  qu'elle  s'y  soit  continuée  et  qu'ici, 
comme  à  Chemillé,  le  bourg  St-Pierre  repré- 
sente l'établissement  antérieur  à  l'organisation 
féodale.  La  paroisse  de  St-Pierre  qui  embras- 
sait toute  la  campagne,  resta  de  tout  temps 
la  plus  importante,  mais  les  documents  font 
défaut  avaot  le  ziii*  s.  pour  en  préciser  la  fon- 
dation, qui  dans  ce  système  devrait  remonter 
au  moins  au  xi"  s. 


Curés  :  Thibault  CarU,  1400.  fondateur  de 
l'hôpital.  "  Jean  Mauduit,  1475.  -  Piem 
Eschart,  1510.  —  Pascal  Duval,  1584.  - 
André  Ihival,  1603.  —  Adrien  Duval,  1613. 
1030.  —  J.  Gauvrilt,  1670.  —  Pierre  (m- 
mault,  1074, 1094.  —  GuUl.  Des  RaouU,  1694, 
t  en  171Î.  —  Pierre  Chabirand,  1712,  f  b 
10  septembre  1752,  Agé  de  73  ans.  —  Jaeqatt 
David,  octobre  1752,  f  le  24  mars  1774,  âgé  de 
05  ans.  Il  fut  retrouvé  en  1805  revêtu  de  touses 
ornements  presque  intacts  dans  son  tombeau.  - 
Charlet,  4  juUlet  1774,  avril  1778.  —  Jean-Ko» 
Boisneau,  Y.  ce  nom,  juin  1778 ,  f  le  Si  «^ 
1805.  —  Durand,  curé  constitutionnel,  juin  1791. 

Joignant  St-Pierre  s'élevait  encore  à  la  Réro- 
lution  une  antique  chapelle  dite  d'Auhigni, 
qui  a  laissé  son  nom  au  faubourg  du  Bigné.  - 
Capella  béate  Marie  de  Auhigné  1513.  - 
La  chapelle  d*Auburgné  au  cimetièrt  di 
St'Pierre  (Pouillé  de  1048).  —  Je  rejette  abso- 
lument l'idée ,  que  j'avais  acceptée  de  con- 
fiance, Y.  ci-dessus  au  mot  Bigné,  qu'elle  ait 
jamais  été  paroissiale  et  qu'il  y  faille  voir  la 
principale  et  primitive  église  de  Cholet.  Adcho 
titre  ne  se  prête  à  cette  conjecture,  d'aiUeois  m- 
tile— et  il  faut  admettre  jusqu'à  preuve  meilleme 
la  tradition  qui  en  attribue  la  fondation  à  oi 
seigneur  d'Aubigné,  sans  doute  vers  le  \iv  w 
XV*  s.  Elle  faisait  face  au  Marché-aui-MouloJis, 
autrefois  cimetière  de  St-Pierre,  et  fat  veodne 
natS  pour  être  démolie,  par  actes  des  13  no- 
vembre et  14  décembre  1792.  —  La  pierre  arec 
la  croix  qui  surmontait  la  porte  figure  au  pignoa 
actuel  de  la  maison  Yarrasson,  oâi  une  dalie, 
gravée  d'une  croix  antique  avec  hampe,  sert  d« 
marche  d'escalier. 

La  fondation  de  ï Eglise  et  du  Prieuré  de 
Notre-Dame  est  inconnue.  Leur  existence  esi 
constatée  dès  le  xtii*  s.  et  date  sans  doote  aa 
moins  d'un  siècle  plus  têt,  de  la  fondation  proba- 
blement du  chAteau  féodal.  Le  prieuré  était  situé 
près  l'église  de  son  nom  et  dépendait  de  Tabb. 
de  St-Michel-en-l'Herm,  ayant  pour  domaine  les 
métairies  de  la  Préverie,  de  la  Caillelière  et  da 
Petit-Bois-Gast  et  de  nombreuses  redevances  sur 
diverses  tenures  dans  les  paroisses  du  May,  de 
la  Séguinière,  du  Puy-St-Bonnet  et  de  Cholet. 

Prieurs  :  Jean  Lavenier,  curé  de  Conlores, 
1047,  t  le  4  mai  1647.  —  Jacq.  Coueffé,  m 
neveu,  1047,  f  le26  décembre  1070.  -  Alexaodn 
Barjot  de  Théligny,  1678,  1686,  chanoine  de 
la  Ste-Chapelle  de  Paris,  prieur  aussi  de  Mortagoe. 
—  Ëléazar-Placide  de  Beauvau,  f  »  P*"*  ^ 
22  mars  1728.  —  De  Maquillé,  1760.  -  Mich 
Trouillard,  chanoine  de  St-Martin  d'Angers  1787. 

L'église  de  Notre-Dame,  créée  pour  desservir 
le  chAteau,  c'est-à-diie  la  ville  et  son  enceiaie, 
fut  délaissée  par  les  moines  à  un  cur6  à  qni  le 
prieur  servait  une  rente  de  150  livres. 

Curés  :  Piètre  C/iarles,  1490.  1521.  -André 
Otttin,  1008,  t  1«  IT  janvier  1673.  -  ««"« 
Piet,  1073,  1 1«  13  mars  1602.  —  Pierre  Chol- 
let,  ancien  curé  des  Cerqueux-de-Haolérrier, 
puis  d'Yaemay,  1092, 1713.  —  Louis  Marckm». 
1718,  t  en  1725,  Agé  de  45  ans.  -  Michel  Bobi' 


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—  703  — 


CHO 


chon^  ori^naire  de  Cossé»  1725,  f  le  3  octobre 
1760,  âgé  de  66  ans.  Sa  tombe  a  été  retrouvée  en 
1S66,  mais  par  morceaux.  ~  Joseph-Antoine 
Lefehvre,  1760,  f  le  26  février  1774,  âgé  de 
49  ans.  Par  son  testament  da  19  février  de  cette 
année  il  fondait  une  rente  de  150  1.  pour  la  créa- 
tion û^xoke  Ecole  de  garçons  et  léguait  sa  biblio- 
thèque à  la  cure.  —  François  Rabin  (V.  ce 
ftom),  député  à  la  Constituante,  177M791.  — 
X>€  Crolle,  curé  constitutionnel,  4  novembre 
1791,  brave  et  digne  homme,  neveu  ou  frère  du 
ré^sseur  du  château,  instruit,  aimé  de  tous,  mais 
qni  ne  put  retenir  les  fidèles  i  son  église.  — 
A.vrtlt  vicaire  assermenté  de  la  Tessoualle,  qui 
desservit  la  paroisse  jusqii'au  Concordat.  Il  fit  à 
cette  époque  pénitence publiqiie  volontaire  par  trois 
dimanches  au  seuil  de  son  église  et  est  mort  curé 
de  Cléré. 

Le  Fouillé  du  xiii*  s.  dit  Grand-Gautier  men- 
tionne une  paroisse  de  Si-Georges,  Sanctus 
Georgius  de  Choleto,  dont  Teustence,  quoique 
contestée,  n'en  est  pas  moins  certaine.  —  On  la 
trouve  appelée  Si-Georges  du  châieau  an  xv«  s. 
parce  qu*en  effet  l'église  servait  de  chapelle  à 
l'habitation  seigneuriaie.  Elle  formait  l'angle  des 
mes  Nord  du  Vieux-Pont  et  de  l'Abreuvoir  et  a 
disparu  complètement  depuis  1871.  Le  service 
en  avait  été  réuni  depuis  1753  à  l'église  Notre- 
Dame,  qui  y  avait  étaî)li  sa  cure.  —  Les  seuls 
noms  de  Curés  connus  sont  ceux  de  Christophe 
L^febvre,  1497  et  de  Jacques  Taiineau,  1516. 
L'Eglise  de  Si-Jean,  indiquée  dans  le  Pouillé 
de  Bordeaux  de  1648,  n'était  qu'une  chapelle 
desservie  en  l'église  de  St-Georges. 

Le  couvent  des  Cordeliers  fut  fondé  en  1406 
par  Marie  de  Montalais,  dame  de  Cholet,  inau- 
guré en  1407,  honoré  dès  1419  d'un  Chapitre 
général,  de  l'ordre,  visité  en  1442  par  Jean  de 
Capistran,  incendié  en  1562  par  les  Huguenots, 
da  nouveau  eu  1568.  L'église  —  avec  grand  autel 
h  deux  colonnes,  qui  fut  transporté  à  la  Ségui- 
nière,  -—  comptait  encore  en  1790  dans  le  chœur 
42  stalles.  Il  n'y  résidait  plus  alors  que  deux 
religieux  et  un  novice.  On  leur  prêtait  des  secrets 
particuliers  pour  la  culture  de  l'aubépine  dont 
ils  faisaient  un  grand  commerce.  Le  District,  le 
Tnhunal,  le  greffe,  la  municipalité  furent  établis 
dans  la  maison  en  1790. 

Va  couvent  de  Cordelières  avait  été  fondé  en 
môme  temps  par  la  même  bienfaitrice.  Il  confi- 
nait à  celui  des  CordeUers  qui  avaient  la  direc- 
tion des  religieuses,  mais  elle  leur  fut  ôtée  en  août 
1517.  La  maison  est  occupée  actuellement  par 
VJElôpiiaL  Les  cloîtres  en  existent  encore  à  l'en- 
trée, et  à  la  suite,  la  petite  chapelle.  Le  bâti- 
ment principal  date  de  1642  comme  l'indique  la 
date  inscrite,  au-dessus  de  l'écusson  central, 
dans  le  tympan  encadré  entre  deux  colonnes 
plaquées  et  un  bandeau.  —  Il  y  résidait  21  re- 
ligieuses en  1790,  qui  toutes  déclarèrent  y  vou- 
loir vivre  et  mourir. 

Le  premier  Hôpiial  doit  sa  fondation  en  date 
in  S  novembre  1406  à  Thibault  Carié,  curé  de 
St'Pierre.  C'était  à  proprement  parler  un  refuge 
Installé  dans  une  dépendance  de  la  cure,  sous  le 


patronage  de  St  Julien  martyr,  rue  St-Julien. 
On  peut  y  voir  encore  au  fond  de  l'impasse  de  ce 
nom,  dans  l'habitation  d'un  tisserand,  une  cham- 
bre avec  cheminée  de  pierre  dont  le  manteau  est 
porté  par  deux  consoles,  représentant,  au  dire 
populaire,  Si  Julien  et  Sie  Julienne. —Vu  nou- 
vel établissement  fut  créé  le  7  avril  1694  sous 
l'invocation  de  St  Joseph  et  de  St  François 
Xavier,  par  le  seigneur  de  Cholet,  qui  en 
confia  la  direction  aux  sœurs  Lazaristes  de  Pa- 
ris et  le  23  septembre  1699  obtint  un  décret  de 
l'évoque  de  la  Rochelle  qui  y  réunit  l'hôpital  St- 
Julien.  Il  était  établi  en  ville,  puis  en  1724 
dans  la  rue  des  Vieux-Greniers.  Incendié  en  1793, 
il  fut  reporté  le  14  germinal  an  XI  dans  le  cou- 
vent des  Cordelières  où  il  est  encore,  sous  la  di- 
rection depuis  1794  des  Sœurs  de  la  Sagesse  de 
St-Laurent,  qui  y  firent  le  service  pendant  les 
guerres.  ^  En  ce  moment  s'y  élève,  grâce  aux 
libéralités  de  M™«  Piednoir,  un  monument  de  style 
roman  (archit.  Tessier),  qui  doit  remplacer  la 
petite  chapelle  informe.  On  y  conserve  une  belle 
pierre  tumulaire  décorée  de  guirlandes,  de  fleurs, 
de  rinceaux  élégants  encadrant  l'épitaphe,  si 
connue  et  maintes  fois  reproduite,  quoique  assez 
inexactement,  d'Antoinette  de  Magnelais,  dame 
de  Yillequier  et  de  Cholet,  f  le  5  novembre  1470. 
Le  Châieau,  qui  devint  le  centre  du  fief,  s'é- 
leva sans  doute  d'après  notre  conjecture  première 
vers  le  xi*  s.,  en  dehorR  du  bourg  primitif,  au- 
dessus  de  l'étang  qui  l'en  séparait  vers  TE.,  sur 
la  crête  occupée  jusqu'à  nos  jours  par  l'habitation 
seigneuriale  transformée.  On  voit  au  moins  au 
xi«  s.  la  terre  constituée  aux  mains  d'une  famille 
qui  en  prend  le  nom  jusqu'au  xiii*.  Elle  fait 
partie  de  la  mouvance  directe  de  Chemillé.  —  Guy 
de  la  Possonnière  en  est  seigneur  en  1280,  Péan 
de  la  P.  en  1287,  Flandine  de  Ste-Hélène  en 
1294,  —  Philippe  de  Montalais  en  1340  par  son 
mariage  avec  l'héritière  de  Chemillé,  —  leur 
gendre  Briant  de  Montjean  mort  en  1403.  Son 
petit-fils  Jean  de  Montjean,  ruiné  par  ses  prodi- 
galités, vendit  la  terre,  titrée  alors  de  châtellenie, 
à  Jean  d'Orléans,  comte  d'Angoulême,  qui  la  re- 
vendit vers  1462  à  Antoinette  de  Magnelais , 
veuve  d'André  de  Yillequier,  maîtresse  du  duc 
de  Bretagne,  François  IL  Son  amant  lui  en 
avait  avancé  a  par  prest  »  la  finance,  mais  en 
s'en  faisant  garantir,  après  la  mort  de  la  dame, 
la  libre  disposition  (23  mars  1463).  —  Louis  XI 
confisqua  la  seigneurie  et  la  donna  à  Tanneguy 
Duchâtel  dont  la  fille,  en  épousant  Louis  de 
Montjean,  fit  cesser  les  longs  procès  engagés  par 
ce  dernier  pour  la  revendication  de  ses  héri- 
tages. Le  mariage  du  maréchal  Jean  de  Montjean 
avec  Philippine  de  Montespédon  réunit  dans  les 
mêmes  mains  Beaupréau,  la  Jumellière,  Passavant, 
Morlagne,  Cholet.  Anne  de  Montjean,  sœur  du  ma- 
réchal, mariée  en  secondes  noces  à  Jean  d'Acignéi 
eut  de  lui  deux  fils  et  une  fille  qui.  pour  dot,  en  épou- 
sant le  baron  Dachastel,  reçut,  entre  autres  domai- 
nes, la  terre  de  Cholet.  Sa  fille  atnée,  Anne,  les  ap- 
porta à  Guy  de  Rieux,  vicomte  de  Donges,  dont  la 
fille  aînée  Marie  épousa  Guy  lYde  Scépeaux,  sei- 
gneur de  Beaupréau,  de  Chemillé,  de  Mon^ean, 


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—  704  — 


GHO 


mort  en  1597.  U  arail  venda  pen  aaparayant 
Gholet  à  André  de  Beanvan,  sienr  de  Pimpéan, 
mari  de  Philippe  de  Naillac,  dont  la  fille  Renée 
épousa  en  1588  Léonor  Barjot,  sieur  de  Moussy. 
L'héritière  de  ce  nom,  Eléonore  Barjot,  céda  ses 
droits  en  16T7  à  Golbert,  le  troisième  frère  du  mi- 
nistre d'Etat,  en  faveur  de  qui  dès  Tannée  même, 
des  lettres  patentes  érigèrent  la  terre  en  mar- 
quisat. Trois  ans  plus  tard  il  la  revendait  à 
René  François  de  Broon,  marquis  des  Four- 
neaux, seigneur  déjà  de  Montfaucon,  de  Che- 
miUé,  du  May,  de  la  Ghaperonnière.  —  G'est  lui 
qui  fit  reconstruire  en  1697  Thabilation  sei- 
gneurîale,  vaste  parallélogramme  allongé,  occu- 
pant en  diagonale  Tangle  S.-E.  de  la  butte 
actuelle  du  jardin  public.  Il  était  précédé  d'une 
cour  basse  et  séparé  par  une  simple  venelle,  en 
contre  bas,  du  Grenier  à  sel  et  des  prisons.  — 
Une  cour  et  les  servitudes  reliaient  la  chapelle 
et  le  tribunal,  dans  Tangle  N.-O.  —  Une  vaste 
cour  avec  parterre  formait  vers  l'O.  l'entrée 
d'honneur.  Vers  S.  et  vers  TE.  un  second  par- 
terre couvrait  l'intervalle  entre  l'enceinte  habitée 
et  une  seconde  enceinte  couronnant  le  pourtour 
de  la  crête,  et  défendue  vers  la  ville  par  deux 
tourelles.  Au  centre,  sur  la  place  libre,  se  tenait 
le  marché  aux  bœufs.  —  Les  principales  ruines 
ont  été  enlevées  par  les  travaux  de  1870-1871. 
Près  l'une  des  tours  il  a  été  trouvé  quelques 
monnaies  de  Henri  III  et  de  Louis  XIII  et  cinq 
squelettes. — René  de  Broon  étant  mort  vers  1701 
sans  enfants,  sa  sœur  vendit  vers  1702  le  marqui- 
sat à  Franç.-Edouard  de  Golbert,  fils  du  précé- 
dent seigneur,  qui  mourut  le  2  avril  1706.  La 
succession  de  son  fils  Louis-René-Edouard,  ma- 
rié à  Marie-Euphrasie-Gatherine  d'Estaing  et 
mort  le  9  novembre  1750  sans  enfants,  fut  saisie 
et  Gholet  adjugé  le  9  avril  1755  à  Louis  le  Peultre, 
marquis  de  Marigny,  qui  ne  pouvant  payer,  dut 
laisser  revendre  le  13  juin  1763  à  Gabr.-François, 
comte  de  Rougé.  A  sa  mort  le  20  septembre  1786, 
sa  veuve  Ghristiane-Joséphine  Groix-d'Havré  hé- 
rita de  la  terre  qui  appartenait  encore  en  1813 
à  la  famille  et  fut  dépecée  en  1817. 

La  Ville,  comme  nous  l'avons  indiqué,  est  ré- 
duite à  proprement  parler  durant  tout  le  moyen 
âge,  au  château  et  à  la  paroisse  de  Notre-Dame. 
Le  hourg  St-Pierre,  agglomération  principale, 
reste  au  dehors  sans  enceinte  murée,  couvert  sur 
trois  côtés  par  la  rivière  et  par  le  marais.  Ge 
n'est  qu'an  xvir  s.  et  avec  le  séjour  à  demeure 
des  familles  Barjot  et  de  Broon,  que  les  deux 
centres  se  rapprochent,  pour  commencer  à  s'unir 
sous  l'activité  intelligente  du  comte  de  Rougé.  La 
me  dite  aujourd'hui  du  Commerce^  date  des  pre- 
mières années  du  xviii*  s.  M.  de  Rougé  avait  amené 
de  Paris  un  architecte,  le  sienr  Janet,  qui  logeait 
au  château  et  dirigea  la  transformation.  Il  fit 
déplacer  et  reconstruire  les  deux  halleB  où  elles 
sont  encore,  les  àbattoirst  le  minage,  entre- 
prendre une  salle  de  spectacle  presque  achevée 
à  sa  mort,  une  caserne  rue  de  la  Sardinerie, 
ouvrir  partout  des  percées  nouvelles,  dont 
quelques-unes  attendent  encore  leur  jour.  Il  pro- 
jetait l'établissement  de  forges  et  d'une  fabrique 


de  poroelaitte.  —  A  sa  mort  la  fook  mil  inii 
heures  pour  défiler  de  l'élise  an  dmetièie,  mais 
le  bienfaiteur  de  Gholet  n'eut  pas  même  de  sé- 
pulture et  la  pierre  de  son  lombeaa,  eorojée 
de  Paris  par  roulage,  resta  abandonnée  a 
port  de  Ghalonnes- sur -Loire.  La  pUa  qa 
porte  aigonrd'hui  son  nom,  tracée  par  In,  se 
construit  à  partir  de  1780.  —  Entre  le  Pdts- 
de-l'Aire  et  les  terrains  futurs  de  la  place  Tn- 
vot^  quelques  habitations  s'élèvent  dès  avant  IIS. 

Les  deux  paroisses,  avant  1789,  dépendaieet 
du  Diocèse  d'abord  de  Poitiers,  puis  de  MaHknii 
à  partir  de  {1317,  de  la  Rochelle  depois  16tt, 
—  du  doyenné  de  Yihiers,  •  à  la  présenlatia 
de  l'abbé  de  St-Michel-en-rHerm. 

Au  civil,  la  ville  relevait  de  la  Généraliléde 
Tours,  de  l'Election  de  Montreuil-Bellay,  de  la 
Sénéchaussée  et  du  Présidial  d'Angers;  mais  il 
y  résidait  un  sénéchal  de  la  seigneurie,  ajui 
juridiction,  sauf  appel  à  Angers,  sur  lespanifles 
de  Notre-Dame  et  de  St-Pierre,  de  St-MelaîM,  de 
Madères  et  du  May  —  Elle  était  le  centre  d'u 
Grenier  à  sel,  établi  d'abord  rue  des  Vieu-Gie- 
niers,  puis  du  Petit-Gonseil,  puis  en  1748  avec 
la  prison,  au  bas  du  château. 

La  Révolution  éclate.  La  première  émeate.  k 
4  mars  1793,  compte  pour  première  victime  leoon- 
mandant  de  la  garde  nationale  Poché-Dnrocher.U 
14,  c'est  Beauvau  qui  meart  aux  Paganes.  Gaihe- 
lineau  occupe  la  ville  qui  devient  le  centre  de  li 
guerre.  Les  combattants  passent  et  repaimt 
Le  15  octobre  Lescnre  est  blessé  &  mort  à  b 
Tremblaie;  et  le  surlendemain  40,000  ?«- 
déens  reviennent  briser  leur  dernière  espénaoe 
contre  la  fortune  de  Kléber,  assisté  de  Maroeio, 
Westermann,  Haxo,  Beaupny,  sur  le  plataan  qa 
domine  la  ville,  de  la  Treille  au  Bois-GtofleiB. 
Bonchamps  tombe  là  blessé  à  mort.— La  guerre eri 
un  instant  transportée  outre  Loire  et  les  repstiei 
du  curé  Boisneau  nomment  725  Cboletais.  qii 
ayant  passé  sur  la  rive  droite  ne  rennreBl 
pas  au  pays.  —  La  lutte  se  rapproche  en  1794. 
Le  10  mars  Gholet  est  attaqué  par  Stoffleteipiis 
sur  le  général  Moulin,  qui  se  brûle  la  cerretle, 
dans  la  rue  des  Vieux-Oreniers.  La  ville  esi 
livrée  à  l'incendie,  les  prisonniers  répnblieaiii 
massacrés.  Gordelier  survient,  expulse  les  nii- 
quenrs,  mais  le  18  Stofflet  de  retour  achève  N- 
dément  l'œuvre  de  la  destruction,  où  périssent 
interceptés  par  les  flammes  une  partie  des  ii- 
cendiaires.  On  voyait  jusqu'en  ces  derniJRi 
années,  près  l'habitation  de  H.  Matignon  père, 
la  vieille  masure,  elle-même  incendiée,  où  se  l^ 
nait  Stofflet,  la  dernière  ruine  de  ces  goenes  épi^ 
gnée  longtemps  entre  tant  d'antres  ruines.— Apris 
tous  ces  désastres,  c'est  une  surprise  de  voir  ar 
la  place  de  Rougé  un  groupe  de  trois  ■»• 
sons,  portant  sculpté  en  relief,  snr  Finp 
abattu  de  leur  façade,  l'une  :  les  môs  WW 
entrelacées  A.  R.  J.  et  la  date  17fit,  -I'*»"' 
F,  Quentin.  A.  Martin.  f7W;  —  latroisa^: 
La  veuve  Guillou  vend  draps  et  sotfri» 
178Î.  —  Une  autre  dans  la  me  du  Pnits-fi»- 
don,  montre  au-dessus  d'an  beau  portail  • 
granit  la  date  en  relief  :  1764, 


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CBO 


—  708  — 


CHO 


Onze  négociants,  —  il  faat  conserver  ces  noms- 
là,  —  Mesnard  du  Pin,  Mesnard  dn  Goadray, 
Gnilloa  alnô,  Gnilioa  jeone,  Gombanlt,  Réveillère, 
Poché-Dorocher,  Richard  de  Bordeaux,  Delau- 
oel,  Rétaillean,  Martin  des  Goteanx,  —  consti- 
tnèrent  en  Tan  lY  cette  Société  fameuse  des 
Onze,  qui  aidée  par  le  gouvernement  nouveau 
[fuue  avance  de  six  millions  de  mandats,  repré- 
sentant une  valeur  réelle  de  203,880  fr. ,  re- 
prirent l'initiative  hardie  des  affaires.  Dès  1808 
ils  avaient  remboursé  l'avance,  dont  le  montant 
Fat  affecté  à  la  construction  de  la  route  de  la 
Rochelle.  —  Dès  Tan  Y  la  fabrication  avait  re- 
Lrouvé  toute  son  activité  et  une  perfection  in- 
connue. Elle  occupait  en  1802,  5,000  tisserands, 
10,000  dôvideurs,  20,000  fileuses  et  livrait  sur- 
tout an  commerce  des  mouchoirs  de  toute  qua- 
lité (de  6  à  216  fr.  la  douzaine)  des  siamoises, 
des  toiles  colorées  pour  les  colonies,  des  toiles 
t>Lanches  et  fines,  des  toiles  demi  fil  et  des  linons. 

Dès  Tan  YI  la  ville  est  à  Tœuvre  pour  se 
reconstruire.  Un  plan  d'ensemble  est  approuvé 
le  4  niv6se,  mais  les  vides  ne  se  comblent  que 
petit  à  petit.  —  En  1806  s'installe  le  Tribunal  de 
commerce.  —En  1817  fut  tentée  la  première  expo- 
sition des  produits  de  l'industrie,  qui  s'ouvrit  dans 
la  maison  Turpault  et  qui  reçut  la  visite  du  duc 
d'Angoalème.  —En  1831  commencent  les  travaux 
de  nivellement  de  la  place  Travot.  Le  buste  en 
bronze  par  David  d'Angers  du  général  pacificateur, 
fui  y  figura  plus  tard  sur  un  fût  en  granit,  a  été 
mlevé  en  1866  pour  être  reporté  dans  le  jardin 
lu  Mail.  —  La  translation  de  la  sous-préfec- 
ture, la  construction  du  Tribunal  civil,  l'onver- 
nre  de  la  voie  ferrée  de  Niort,  le  percement  en 
1865-1868  des  boulevards  Gustave-Richard  et  de 
a  Gare,  la  transformation  des  alentours  du  ch&- 
eaa,  l'installation  prochaine  d'une  caserne,  ga- 
anlissent  à  Gholet  des  éléments  d'avenir  dont  il 
ai  conviendra  sans  doute  d'assurer  par  sa  libre 
«tivité  le  complet  développement. 

Mairie.  —  Il  n'a  existé  à  Gholet  avant  1789 
1  mairie  constituée,  ni  échevinage.  On  trouve 
onrtant  en  1704  Franc.  Michon,  sieur  de  Morin, 
t  en  1713  François  Bruneteau,  sieur  de  la  Mori- 
ière,  qualifiés  de  maires  perpétuels  de  Cho* 
et.  Mais  ce  brevet,  acquis  en  vertu  de  l'édit 
'août  1692,  n'était  qu'une  façon  de  battre 
lonnaie,  une  véritable  duperie  du  fisc;  sans 
ortée  pour  les  intérêts  publics,  il  attribuait  la 
oblesse  au  titulaire  après  vingt  ans  de  charge 
t  le  roi  eut  soin  de  le  supprimer  dès  1714,  avant 
ss  vingt  ans.  De  môme  en  fut-il  de  l'octroi  con- 
ëdé  en  1724  pour  l'achat  par  la  ville  d'offices 
lanicipanx,  tout  aussitôt  abolis.  —  La  ville, 
'existant  pas  comme  municipalité  constituée, 
'avait  pas  d'armoiries.  L'écusson  qui  lui  est 
tlhbué  dans  le  salon  des  fêtes  de  la  Préfecture, 
st  celui  delà  famille  de  Broon,  d^azur  à  la 
roix  émargent  frettée  de  gueules. 

Maires  :  Lecoq,  1790,  mars  1793.  —  Auguste 
*aTnhon,  avril  1793.  —  Martin,  an  YI.  — 
^harreau  aîné,  23  prairial  an  YIII.  —François 
rabard,  2  novembre  1808.  —  Cesbron-Lavau, 
1  arril  1815.   —  François-Joseph-Paul  Tur- 


pault,  23  août  1815.  —  François-Charles  Thar- 
reau  aîné,  25  mai  1821,  installé  le  31  août,  dé- 
missionnaire en  1826.  —  Mathurin  Cherhonnier, 
9  mars  1826.  —  Turpault  fils  aîné,  maire  pro- 
visoire 17  août  1830,  installé  le  22.  —  Gyprien- 
Marie  Tessié-Tharreau,  28  septembre  1830, 
assassiné  à  Paris  le  29  mars  1838.  Y.  la  Ga- 
zette des  Tribunaux  des  4  et  5  juin  1838.  ^ 
Jean  -  Jacques  -  Ghrysostôme  Bénard  -  Vallée  , 
l«r  juin  1838,  installé  le  14,  démissionnaire  en 
janvier  1839.  —  René-Glaude  Catemault,  mai 
1839.  —  Jean-Baptiste  CaîZZy,  30  mars  1845,  ins- 
tallé le  17  avril  1848.  —  Gharles-François-Désiré 
Loyer,  21  août  1848,  insUUé  le  24,  démission- 
naire le  31  mai  1849.  —  Gustave-René-Auguste- 
Adolphe  Boutillier-de-St-André,  19  septembre 
1849,  démissionnaire  en  octobre  1852.  —  Gharles- 
Jean-René  Houdet,  6  juin  1853,  installé  le 
5  juillet,  démissionnaire  le  23.  —  Gustave  Ri- 
chard, 10  octobre  1855,  f  en  1869.  —  Blanvil- 
lain,  1870.  —  Zacharie  Loiseau,  1871,  en  fonc- 
tions, 1874. 

Arcb.  de  M.-eUL.  G  35,  55,  179,  187, 195  108,  20i  ; 
E  581,  802,  1047,  1560;  M  StatisUquA  de  1802.  —  NoUoe 
Mss.  de  M.  Spal.  ^Notes  Un.  de  Mlf.  BoatOUer  de  Saint- 
André  etBroque.  —  Bibl.  d*Anff.,M88.  588.  t.  II,  p.  73; 
017,  f.  028.  —  Top.  Grille.  —  Cl.  Ménard,  Mss.  875.  t.  II, 
p.  128.  —  Mém.  Mss.  de  M.  Tabbé  BoaliUier  de  St-André. 
i  I,  p.  270;  t.  II,  d.  410.  —  Répert.  areh.,  IWl,  p.  321; 
186è,  p.  516;  1886,  p.  9^.  — Annuaire  de  1833,  p.  820.  ~ 
Rev.  d'Aty.,  1861,  p.  380.  —  Méliand,  Vue*  PUtoresquet, 
—  Chardon,  les  Vendéens  dans  la  Sarthe,  U  II,  p.  267. 


—  Gélusseau,  Hist.  de  ChoUt  (Angers,  1802, 2  \ol.  m-8'). 
^  Journal  du  Départemeni.  30  mars  1701,  article  du 
marquis  de  Beauvau.  —  Affiches  d'Angers,  14  mars  1823. 

Gbolet,  vill.,  c»«  d'Aubigné-Briant.^Les 
ChoUts  (Gass.).  —  Les  maisons  de  la  métai- 
rie des  CholleU  1780  (Terrier  d'Aubigné);  « 
f.,  c"«  de  Lasse. 

Gholet  (le  Petit-),  territoire  dans  les  Marches 
communes  d'Ai^'ou  et  de  Poitou,  comprenant  la 
pariie  de  la  paroisse  de  St-Pierre  de  Gholet  au 
Sud  de  la  Moine.  Il  dépendait  de  la  Sénéchaus- 
sée d'Angers. 

Cbolet  (Pierre),  organiste  de  SuHaurice 
d'Angers,  1369-1370. 

Ghollére  (la),  h.,  c"«  de  Geste. 

CIbollenie*  (les).  —  Y.  Moiré. 

Ghollet  {Antoine),  né  en  Anjou  vers  1753, 
genovéfain,  prieur -abbé  de  Mélinais  à  36  ans 
(1789),  refusa  le  serment  constitutionnel  et  cher- 
cha refuge  dans  les  cantons  de  Briolay  et  de 
Ghâteauneuf,  officiant  et  préchant  avec  le  prêtre 
Glattier,  tous  deux  accompagnés  d'une  escorte 
armée  ou  seulement,  suivant  d'autres  rapports, 
de  quatre  hommes  sans  armes,  qui  éclairaient 
les  chemins,  cachés  d'ailleurs  le  jour  et  ne  voya- 
geant que  la  nuit.  Il  avait  ainsi  évité  tout  d'a- 
bord la  déportation,  puis  se  joignit  quelque 
temps  aux  partis  de  Ghouans.  Arrêté  enfin  vers 
l'an  YI,  il  fut  embarqué  à  Rochefort  le  !«'  août 
1798  sur  la  Bayonnaise,  et  débarqué  le  29  sep- 
tembre à  Gayenne,  où  il  fut  relégué  dans  le  dé- 
sert de  Sinnamari.  Il  y  mourut  à  l'hôpital  le 
9  décembre  1798  de  misère  et  de  pourriture. 

Arch,  départ,  —  Gnillon,  t.  II,  p.  482.  —  Tretvauz,  t,  n, 
p.  504  et  500. 

GhoUel  {Antoine),   nommé   en  1815  aux 


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CHO 


fonctions,  qu'il  reftua,  de  receveur  d'enregistré-  | 
ment  en  Italie,  n'avait  d'antre  titre  en  1830  qne  ] 
celui  d'électeur.  Un  acte  d'énergie  patriotique  le 
mit  en  évidence.  H  eut  le  conrage  de  s'inscrire 
en  faux  contre  l'insertion  snbreptrice  sur  la 
liste  électorale  de  trente-deux  électeurs,  ajoutés 
par  le  préfet  de  Maine-et-Loire,  au  mépris  de  la 
{prescription  légale  de  la  résidence,  pour  fausser 
la  majorité  de  l'arrondissement  de  Segré  (mai 
1830).  Par  deux  arrêtés  successifs,  la  Cour 
royale  d'Angers  ordonna  la  communication  du 
registre  incriminé  et  maintint  la  cause.  La  Révo- 
lution seule  interrompit  des  poursuites  dont  le 
résultat  ne  pouvait  faire  doute.  Ghollet  fut  le 
3  août  1830  nommé  sons-préfet  de  l'arrondisse- 
ment dont  son  initiative  l'avait  fait  le  représen- 
tant, n  prêta  serment  le  10  août  et  accepta  ré- 
solument des  fonctions  dont  mieux  que  personne 
il  connaissait  les  dangers.  Tout  annonçait  uoe 
chouannerie  nouvelle  ;  la  gendarmerie  môme  était 
dévouée  à  la  cause  vaincue.  Le  nouveau  fonction- 
naire alla  hardiment  arborer  le  drapeau  tricolore 
dans  les  communes  les  plus  hostiles  et  dirigeait 
lui-même,  quand  il  le  fallait,  les  mouvements  des 
troupes.  II  employa  la  part  d'amendes,  qui  lui  reve- 
nait pour  la  saisie  des  dépôts  de  poudres,  à  l'équi- 
pement de  la  garde  nationale  de  Segré,  et  en  1831, 
au  milieu  de  la  disette,  envoya  sur  le  marché 
tout  le  blé  de  ses  greniers  qu'il  fit  vendre  au- 
dessous  des  cours.  En  môme  temps,  il  lui  fallait 
se  défendre  contre  les  calomnies  dont  le  poursui- 
vait la  presse  ennemie.  Dans  ces  premières 
années  du  nouveau  règne,  troublé  là  surtout 
par  tant  de  menées  et  de  résistances  occultes  on 
publiques,  il  rendit  les  plus  précieux  services 
par  sa  connaissance  des  hommes  et  des  loca- 
lités, une  résolution,  une  franchise,  une  vigilance 
de  dévouement  infatigables.  Il  fut  nommé  cheva- 
lier de  la  Légion  d'honneur  le  21  mai  1835 
Malheureusement  son  instruction  insuffisante 
l'exposait  à  des  ennuis  avec  lesquels  peu  à  peu 
il  fallut  compter.  Nommé  le  3  avril  1842  sous- 
préfet  de  Barbézieux,  il  comprit  et  refusa  net, 
trop  Agé,  disaiuil,  pour  recommencer.  Il  se  voua 
à  l'agriculture  où  son  activité  trouva  libre  car- 
rière à  propager  les  bonnes  méthodes  et  les  plantes 
utiles  et  mourut  d'apoplexie  foudroyante,  âgé 
de  65  ans,  le  15  décembre  1855  à  Segré,  entouré 
d'estime  et  d'honorables  amitiés. 

Chollet  (François),  né  à  Angers  le  26  fé- 
vrier 1659,  fut  d'abord  vicaire  à  Etriché,  où  il 
fonda  une  école,  puis  appelé  par  un  des  prôtres 
du  Séminaire  d'Angers  pour  en  partager  la  di- 
rection. Cet  établissement  ne  dépendait  alors 
d'aucune  association,  uni  seulement  d'esprit  à  la 
congrégation  de  St-Nicolas  du  Chardonnet  dont 
il  suivait  le  régime.  Chollet  y  entra  en  1685  et 
mit  un  soin  particulier  à  profiter  de  sa  position 
nouvelle  pour  porter  assistance  aux  pauvres  éco- 
liers, si  bien,  qu'à  Taise  d'abord,  grâce  à  son 
patrimoine,  il  se  trouva  bien  vite  endetté.  Son 
autre  souci  était  la  fondation  de  petites  écoles, 
de  collèges  môme,  qu'il  créa  ainsi  ou  rétablit 
à  Ghâteangontier ,  à  Beaupréau,  à  Bourgueil, 
à  Pouancé,  à  Doué,  à  Beaufort,  non  sans  une  ré- 


sistance particulière  des  Oraloriens.  Q  «rait  oaivt 
aussi  dans  le  quartier  de  Lévière,  à  Aa^ers,  us 
maison  de  refoge  pour  les  jenaM  libetiias  ei  k 
plaisait  surtout  à  répandre  gratuitemeDC,  à  pro- 
fusion, des  livres  de  piété  qu'il  faisait  îmfrâMr 
à  ses  frais  ou  venir  de  Paris,  de  Rouen,  de  Lyoa. 
—  Il  mourut  en  1730,  tombé  depali  qoelfm 
temps  en  enfance. 

Pocq.  de  Uy.,  Mm.  1067,  p.  69,  et  1008.  —Mo.  Gfflb. 
-^Hevue  de  r Anjou,  1853,  t  n,  p.  113-114. 

Chollet  (Gervais),  né  le  10  noTenbie  109, 
dans  le  faubourg  d'Azé  près  Chàteai^nBiia, 
perdit  à  l'âge  d'un  an  son  père  el  fat  emfBsH 
par  sa  sœur  à  Angers  où  elle  serrait  eaam 
domestique.  A  l'âge  de  sept  ans  (9  décambre  16l£, 
il  fut  tonsuré,  et  l'année  suivante  (9  août  lâfl. 
pourvu  de  la  chapelle  de  Gillette,  desserris 
à  St-Maurice  d'Angers,  qu'il  échangea  eo  iSSI 
contre  celle  des  Filles-Dieu.  Après  son  ooonde 
philosophie,  il  tenta  la  fortune  en  allant  à  lUai 
(1er  août  1660)  où  il  espérait  tirer  parti  c  de  sat 
a  talent  pour  les  belles  écritures  et  de  quêtas 
a  arts  dont  ses  amis  le  flattaient.  »  H  y  pôA 
deux  ans  et  revint  reprendre  ses  études  ë 
théologie,  reçut  les  ordres,  diacre  en  septeafat 
1662,  prôtre  le  29  mars  1664.  Pendant  uae  re- 
traite de  trois  mois  au  Séminaire,  il  se  peifs- 
tionna  dans  la  calligraphie  de  manière  à  se  fiif 
des  bénéfices  considérables  dans  «  de  gras  ^- 
vrages  »  qu'on  lui  confiait  et  ga^pia  plus  À 
aO,000  livres  seulement  à  la  confection  d'alpb- 
bets  découpés  en  laiton,  dont  l'inTention  dentf 
une  mode.  L'évèque  Henri  Amand,  de  qn  la 
vue  se  fatiguait  plus  vite  que  le  zèle,  se  l'atti- 
cha;  et  pendant  quinze  années  Ghollet  s'en^bli 
à  lui  confectionner  des  graduais  et  des  brèviaiia 
dont  il  grossissait  suivant  le  besoin  les  canctèNS. 
Il  en  fut  récompensé  par  le  bénéfice  de  U  lir 
deleine  de  Bourgnenf  en  Craonnais  Cl*'  àécetin 
1687).  Il  mil  quatre  ans  à  écrire  gratuilMâM, 
par  pur  sentiment  de  piété,  snr  parehemÎB.  « 
trois  grands  volumes,  les  livres  de  chant  ék 
l'église  St-Haurice  (1699).  H  avait  aussi  eaa- 
posé  (1700)  un  calendrier,  approuvé  par  le  Ckh 
pitre  et  qui  remplit  le  VI*  livre  dn  Mss.  de  U- 
horeau.  —  Il  mourut  à  Angers  an  comjiM 
ment  de  1706. 

Arch.  départ.  B 9013-8014.— Ldioreaa,  M».  éeTK^èét 

dhollet  (Jean-Baptiste),  fils  de  Pierre  GL, 
huissier  à  cheval  an  Ghâtelet  de  Paris,  m 
de  dessin  à  Angers^  y  épousa,  âgé  de  97 
vers  1780,  Marie-Jeanne  Lavigne. — Il  se  dit  éilK 
de  l'Académie  royale  de  Paris.  Il  continuait  M 
leçons  encore  l'an  V. 

Chollet  (Jules),  né  à  Baugé  le  21  afi< 
1821,  après  ses  études  achevées  aa  coUéfeii 
Hongazon  près  Angers  et  sa  théologie  au  (kaai^ 
Séminaire,  revint  à  Mongason  où  son  cour  é 
rhétorique  était  particulièrement  apprécié.  If 
mourut  le  18  avril  1854,  laissant  de  noalmi— 
notes  recueillies  sur  ses  études  littéraiies  fl  te 
poésies  en  grand  estime  parmi  ses  ccrilènes. 

Maine^t-Lo^  dn  40  mai  1854. 

Choltele  (la),  ham.,  c»«  de  Vent. 

Choltfére  (U),  ham..  c»«  de  St-CiMsUfte* 
du-'Bois  ;  —  donne  son  nom  à  on  miss,  qui  aii 


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sur  la  conuniuie  et  s'y  jette  dans  le  raiss.  de  la 
Bngaadiôre  ;  a  pour  affluent  le  ruiss.  de  la  Lar- 
diére;  —  3,3S0  met.  de  cours. 

Choltrie  (la),  f..  c»«  de  Chateîais,  —  La 
Choîetrie  (Cass.);  «  f.,  c»«  da  Lion- d'Angers; 
«  I. .  c»«  de  Parce  ;  —  vill. ,  c»*  de  Vauchrétien. 

Choperle  (la),  f.,  c»»  de  la  Perrière,  — 
La  Chauprie  (Cass.). 

Choplnlëre  (la),  Cf.,  c»»  d'Angers,  dont  une 
dans  le  canton  de  St-Land  dépendait  de  la  chapelle 
de  ce  nom  desservie  en  Féglise  St-Maimbeuf ,  et  fat 
▼endue  nat*  le  12  juillet  1791  ;  «  f . ,  c»«  de  la  Cha- 
pelle SirLaud^  «  f.,  o»*  de  Parce;  «  f..  c»« 
duPZeseie-Gr.  ;  «  f.,  c"«  de  Sceurdres  (Cass.). 

Choplialéres  (les),  ham.,  c»*  de  Comhrée. 
Le  lieu  des  Ch.  1599  (E  633);  —  f.,  c»«  de 
Contigné  (Cass.). 

ChopUnlére  (la),  f.,  c"de  la  Pommeraie. 

—  En  est  sieur  Pierre  Collas,  mari  de  Marie 
Guérin,  1545,  n.  h.  Julien  Varlet,  bourgeois 
d'Angers,  1690,  Ant.  Varlet,  1711. 

ClMiqaetiëre  (la),  h.,  c»«  de  Vemoil-le-F. 

Chorln  (GutZlaume),  m"  tailleur  de  pierres, 
aux  Ponts-de-Cé,  1673,  1686,  signe  un  acte  au 
registre  GG 175  de  vraie  main  de  maître  d'oeuvre. 

Chotard*  nom  d'une  famille  de  maîtres  archi- 
tectes d'Angers.  —  (Jean),  1666,  1670,  mari  de 
Perrine  Yauvert.  —  {Jacques  /«Oi  mari  de  Jeanne 
Huard,  1672,  veuf  le  10  octobre  1706,  est  inhumé 
le  29  novembre  1707,  âgé  de  77  ans.— (I.out8  /«'), 
frère  du  précédent,  mari  de  Jeanne  Sibille,  1668. 

—  (Louis  II),  fils  du  précédent,  marié  le  29  juin 
.  1688  à  Catherine  Guillon,  fille  d'un  notaire.  — 

{Jacques  II),  fils  de  Jacques  V>r,  né  le  14  mars 
1676,  épouse  le  5  février  1697  Françoise  Galliot 
et  est  inhumé  le  7  décembre  1705.  —  (Adrien), 
fils  de  Louis  II,  épouse  le  5  décembre  1697 
Jeanne  d'Orbccé. 

Cahoterd  (Adrien),  chanoine  honoraire  du 
Chapitre  de  St-Mardn  d'Angers  et  curé  de  la  pa- 
roiase,  doyen  de  la  faculté  de  théologie  et  in- 
trant  dans  l'Université,  est  inhumé  âgé  de  79  ans 
le  4  avril  1788. 

Chetardiére  (la).  —  V.  la  Chétardière;  — 
h.,  c»«  d*Andard.  —  Manerium,  terre  et 
vineœ  delaCh.  1265.  —  Domus  apud  la  Ch, 
que  vocatur  Magna  I>omus  1266.-- Ane.  gen- 
tilhommière avec  chapelle  et  avenue.— Avait  été 
donnée  en  1265  au  cellérier  de  l'abbaye  St-Aubin 
d'Angers  et  depuis  arrentée.  —  En  est  sieur  en 
1526  Robert  Thévin;  —  f.,  c»»  de  Marigné.  — 
Chotardaria  1124-1160 (Cartul.  St- Aubin,  f.  56). 

—  Ane.  fief  complètement  démembré  dès  le  xv!*"  s. 
y  compris  le  domaine  môme  réuni  à  la  Perrine 
(Mss.  917  f.  571). 

Chonan  (le),  h.,  c»  de  Trélazé. 

Chouanerie  (la),  f.,  c»«  de  Meigné-le-V. 

Chouaaet»  f  ,  c°«  de  Mouliheme,  — 
Choysnet  1588  (Brion,  Et.-C.),  dont  est  sieur  n.  h. 
Ambroys  du  Dresnay,  mari  de  Marie  de  Néron. 

Ch4»nametterle  (la),  f.,  t^^  de  Vem, 

Chananlére  (la),  f.,  c°«  d'Auverse;  —  f., 
e^  de  Beaueouzé;  «  f.,  c»«  de  Brion.  —  Y  ré- 
sidait ea  1615  un  sieur  Simon  Saphlet,  dont  la 
fiUe  eut  pour  marraine  le  7  janvier  la  femme  de 


Michel  Mandot,  astrologue.  —  En  est  sieur  en 
1571  n.  h.  Jean  de  Charnières;  «  c^  de  Fon- 
taine-Milon,  —  Choanneria  1124-1135  (Cart. 
du  Ronc,  Rot.  2,  ch.  92).  —  Locus  qui  dici- 
tur  la  Choannière  in  feodo  domini  de  Milon 
in  parrochia  de  Fonte  Milonis  1310  (Ghalo- 
ché,t.  II);  »  f.,  c^^de  Gêné;  —à Marguerite  et 
Jeanne  de  Dieusie,  1554;  «h.,  t^*  de  Longue; 

—  Ane.  fief  et  seigneurie  relevant  de  Blou,  avec 
manoir,  entouré  de  douves  animées  par  le  miss, 
de  la  Fontaine-Suzan.  —  En  est  sieur  Jean  de 
Mareil  1461,  Benoit  Mauxion  1534,  Robert  Le- 
maçon  1550,  Jacques  Lebigot  1585,  mari  de 
Marie  Béràrd,  Marguerite  Lemacon  1603,  Robert 
Lebigot  1664,  Jean  Lebigot,  écuyer^  lieutenant 
de  vaisseau,  1686,  Paul-Philippe  Lemercier  de 
St-Ménard,  veuf  de  Claude  Lebigot,  1722,  Joseph- 
Louis-Antoine  Gigault  de  Marconnay  1777,  1780. 

—  L'habitation  a  été  reconstruite  en  élégant 
château  moderne. 

Choaanlère»  f.,  c***  de  Morannee;  «  ch&t. 
c"«  de  Montreuil-sur- Maine.  —  Le  fief,  terre 
et  seigneurie  de  la  Choanière  1540  (C  106, 
f.  367).  —  Ane.  maison  noble  relevant  du  I^ion- 
d' Angers,  dont  est  sieur  M«  Jean  Landévy,  prêtre, 
^540,  M«  Michel  Bonneau  en  1703,  qui  épousa 
le  21  juin  Françoise  Godillon  dans  la  chapelle  du 
Bois-Montboucher.  —  A  côté  du  vieux  logis  dé-  . 
laissé  à  la  ferme,  au  milieu  des  prairies,  a  été 
construite  une  jolie  habitation  avec  toits  pointus 
et  girandoles  ;  —  f.,  c"«  de  Querré;  —  c»"  de 
bt'Jean'^es'Mau^rets*  '^La  métairie,  terre, 
domaine  et  fiefs  de  la  Ch.  1540  (C106,  f.  190). 
relevait  à  foi  et  hommage  simple  de  St-Jean-des- 
Mauvrets  et  de  Luigné,  et  aussi  de  Brissac  à 
cause  d'un  petit  fief  censif  en  Charcé  ;  —  appar- 
tenait à  Maurille  Génault,  échevin  d'Angers  en 
1540,  à  la  famille  Bouton  au  xvii"  s. 

Ghoaaaière  (la  Petite-),  f.,  c"*  de  Querré. 

Chonanlères  (les),  f.,  c»«  de  St-MicheUet- 
Chanvea%ix, 

Choiuurdlère  (la),  f. ,  c"«  de  Daumtray 
(Cass.). 

Choadlen  (Pierre-René),  fils  de  Pierre - 
René  Ch.,  grenetier  au  Grenier  à  sel  d'Angers, 
et  d'Elisabeth-Marguerite  Raimbaud  de  la  Douve, 
naquit  à  Angers  le  26  novembre  1761.  Il  y  fit 
ses  études  à  l'Oratoire  et  prit  ses  grades  en  l'Uni- 
versité, puis,  —  alors  que  son  père  le  voulait  avo- 
cat, sa  mère  médecin,  comme  l'était  son  oncle,  —  il 
se  fit  militaire  et  obtint  d'être  inscrit  comme 
gendarme  en  la  maison  du  roi,  titre  qui  lui  don- 
nait, avec  le  droit  de  porter  l'uniforme,  le  grade 
de  sous-lieutenant.  Après  une  affaire  d'honneur 
avec  un  gentilhomme,  où  M.  de  Contades,  son 
supérieur,  et  la  ville  entière  rendirent  justice  à 
Ghoudieu,  il  céda  aux  conseils  de  son  père  et 
prépara  ses  examens  pour  entrer  dans  l'artillerie, 
moins  envahie,  —  et  pour  cause, — par  la  noblesse. 
Encore  fallait-il  prouver  ses  quatre  degrés.  L'at- 
testation du  maréchal  de  Contades,  des  ducs  de 
Brissac  et  de  Géreste  et  du  marquis  d'Autichamp 
levèrent  cette  première  difficulté.  Mais  à  peine 
arrivé  à  sa  garnison  de  Mets,  il  se  dégoûta  de 
la  vie  de  parade  et  de  cette  société  d'.outrecui- 


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dants  comparons  qui  se  partageaient  Fayenir 
sans  compter  avec  de  petites  gens  comme  lui.  Il 
revint  à  Angers  libre  et,  grftce  à  son  père,  traita 
avec  Yiger,  le  fatur  girondin,  de  la  charge  de 
substitut  au  Présidial.  Son  premier  discours  de 
rentrée  a  pour  sujet  :  De  l'Indépendance  du 
magistrat;  et  l'accent  de  Torateur,  comme  son 
caractère,  rompait  suffisamment  avec  la  morgue 
et  la  vanité  de  l'antique  magistrature.  Son  ar- 
deur pour  la  conquête  des  réformes  imminentes, 
sa  verve  entraînante,  sa  gaieté  même  au  service 
de  convictions  généreuses  en  eut  fait  bientôt  le 
chef  de  la  jeunesse  angevine,  dans  ce  temps  où 
la  jeunesse  était  jeune  et  avait  foi  en  l'avenir. 
Il  la  conduisit  occuper  le  château  d'Angers 
dès  la  nouvelle  de  la  prise  de  la  Bastille  et  le 
22  juillet  1789  il  passaità  l'élection  major  des  volon- 
taires dont  il  avait  été  le  premier  à  provoquer  la 
formation.  La  nouvelle  organisatioo  judiciaire  l'ap- 
pela au  titre  d'accusareur  public  près  le  Tribunal 
criminel  de  Maine-et-Loire,  sans  le  détacher  de 
la  Société  des  Amis  de  la  Constitution,  qui  ral- 
liait tous  les  libéraux  de  89.  D'enthousiasme  il  fut 
député  à  la  Fédération  de  Pontivy  et  élu  de  môme 
par  les  Bretons  à  la  vice-présidence  de  l'Assem- 
blée. Il  n'en  revint  que  pour  tenir  tète  avec  ses. 
volontaires  à  l'insurrection  des  pèrrayeurs  oà 
il  paya  courageusement  de  sa  personne.  Dès 
les  premières  heures  de  la  surprise  produite 
dans  toute  la  France  par  le  départ  du  roi,  Chou- 
dieu  prononça  le  mot  de  république,  et  quand 
ses  concitoyens  l'envoyèrent  siéger  à  l'Assemblée 
législative,  U  n'hésita  pas  à  proclamer  d'une 
voix  ferme  et  constante  sa  rupture  complète  avec 
toutes  les  traditions  du  passé.  Il  était  entré  au 
Comité  militaire  et  dénonça  tout  au  début  le 
ministre  de  la  guerre  Du  Portai,  qu'il  accusait 
d'envoyer  sans  armes  les  volontaires  à  la  fron- 
tière (29  octobte  1791).  Quelques  jours  après  il 
fit  amnistier  les  Suisses  du  régiment  de  Château- 
vieux.  —  Le  23  juillet  1792  il  lut  à  la  tribune 
une  pétition  couverte  de  10  pages  de  signatures 
de  citoyens  d'Angers,  demandant  la  déchéance 
du  roi.  —  La  veille  du  10  août  il  reprocha  à  l'As- 
semblée de  manquer  de  courage  et  d'être  im- 
puissante à  sauver  la  patrie,  et  dans  la  séance 
de  nuit,  fit  voter  l'établissement  d'un  camp 
sous  Paris  et  la  permanence  des  séances  ;  mais 
le  17  il  s'opposait  avec  une  véritable  énergie  à 
le  proposition  d'un  furieux  de  nommer  un  Tri- 
bunal criminel  populaire  «  qui  disposerait  arbi- 
«  trairement  de  la  vie  des  citoyens.  »  —  «  Je 
«  veui,  s'écria-t-il,  qu'on  éclaire  le  peuple  et 
«  non  qu'on  le  flatte  »  —  et  il  provoqua  la  dis- 
solution immédiate  de  la  municipalité  révolu- 
tionnaire. Sa  proposition  qui  interdisait  la  réélec- 
tion des  députés  de  la  Législative,  fut  repoussée 
à  la  presque  unanimité  et  un  nouveau  mandat, 
qu'il  n'avait  pas  pris  la  peine  de  solliciter,  tant 
sa  popularité  était  assise,  l'envoya  en  tète  de 
la  liste  siéger  à  la  Convention.  Mêlé  à  tous  les 
combats  des  comités  et  de  la  tribune,  où  ses 
convictions  inflexibles,  sa  sincérité,  son  ardeur 
même  lui  donnaient  une  autorité  prédominante, 
il  vota  la  mort  du  roi ,  requit  une  note  d'infa- 


mie contre  les  députés  absents  on 
naires,  défendit  au  nom  de  l'inYiolabililé  de  la 
représentation  nationale  le  duc  d'Oiiéans,  « 
bientôt  après,  dans  les  premiers  jours  de  mars  1793. 
reçut  mission  d'aller  organiser  la  rôaistanee  oooir 
l'insurrection  de  l'Ouest,  d'abord  aa  Mans, 
puis  à  Angers  en  compagnie  de  son  eotlèfue 
Richard  (de  la  Sarthe)  et  d'antres  encore  plu. 
tard.  C'est  à  Saumur  qu'il  établit  son  quûtier 
général  et  on  l'accuse  encore  d'aroir  été  le  prin- 
cipal promoteur  de  ce  système  de  la  levée  et 
masse,  qui  s'allait  heurter  impnissaole  à  des 
masses  fanatisées.  «  Il  résista  an  moins  de  um 
«  son  pouvoir,  comme  le  reconnaît  M.  Bongler, 
«  son  dernier  biographe,  pour  empôdier,  pov 
«  suspendre  l'incendie  des  propriétés  et  dmaat 
«  son  commissariat  ces  représailles  furent  rua 
«  et  très-restreintes.  Dans  tout  le  eonrs  de  cette 
c  mission  il  sut  déployer  toujours  une  activité 
«  prodigieuse  et  quelquefois  une  véritable  ha- 
c  bileté  administrative,  »  payant  d'ailleurs  brave- 
ment de  sa  personne  et  dans  deux  rencontres,  à 
Saumur  et  au  moulin  du  Bois-anx-Chèyres,  asseï 
grièvement  blessé.  C'est  dans  ces  circonstanoM 
que  six  violents  libelles,  et  en  dernier  lien  uae 
dénonciation  en  règle  de  Philippeanx,  dont  le 
système  de  guerre  par  petites  colonnes  ToUmn 
avait  doublement  échoué,  éclatèrent  contre  1» 
«  bourreaux  »  de  la  cour  de  Saumur.  Chondiei 
lui  répondit  pied  à  pied  — et  de  sang-froid,  si  Toi 
compare  la  défense  à  l'invective  —  et  presqu 
toujours  en  opposant  des  faits  précis,  qvi  ne  furent 
pas  contredits,  à  de  vagues  inculpations,  se  ooa- 
tentant  de  renvoyer  pour  son  compte  son  adver- 
saire «  aux  petites  maisons.  »  IHus  tard,  après 
thermidor,  c'est  par  une  odieuse  macfainalioB. 
que  les  ennemis  de  Ghoudieu,  qui  depuis  très 
mois  était  aux  années,  loin  de  toutes  ces  luttes  mi- 
sérables, l'accusèrent  d'avoir  désigné  sonadTersain 
au  bourreau.  Contre  ce  reproche  méprisable  et  qaî 
le  poursuivit  sans  cesse,  iV  ne  cessa  de  proles- 
ter jusqu'au  dernier  jour.  «  Mensonge  indigne  1 
s'écriait-il  encore  à  70  ans  1  Afentiris  imfm- 
dentissimet  —  en  retrouvant  cette  riUenie  daasU 
Biographie  des  contemporains  d'Amauld.  Oi 
fit  plus,  on  l'accusa  d'avoir  livré  sa  mère,  pieuse 
et  ardente  royaliste,  exaspérée  contre  lui  par  ks 
calculs  intéressés  de  son  oncle  et  qu'il  sut  ra- 
mener à  lui  par  la  loyauté  et  la  francbise  de  sa 
conduite.  Arrêtée  par  ordre  des  représentants 
Tallien  et  Fréron,  elle  fut  en  vain  réclamée  pir 
Ghoudieu  qui  trouva  Bourbotte  et  Thureau  mène 
inexorables.  U  dut  partir,  mais  en  laissant  sob 
ami  le  plus  intime,  le  commandant  Ménard.  pour 
veiller  sur  elle  et  qui  la  fit  mettre  en  liberté  ptf 
la  Commission  militaire.  —  Le  7  février  1794 
Ghoudieu  fut  envoyé  à  l'armée  du  Nord,  qu'il 
délivra  tout  d'abord  du  spectacle  ambulant  de  b 
guillotine;  et  il  ne  quitta  les  avant-postes  qie 
pour  venir  reprendre  à  la  Convention  sa  place 
de  combat,  sans  laisser  s'altérer  sous  aucune  me-, 
nace,  au  témoignage  de  M.  Beugler,  ni  sa  rare  cob»> 
tance,  ni  l'inflexible  nature  de  son  âme.  en  bom 
à  tous  les  défis  et  les  soutenant  de  sa  p«role  nette 
et  ferme  et  aussi  —  quand  il  le  fallait—  de  l'épée. 


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même  an  bâton  contre  les  gnets-apens  de  la  Jeu- 
nesme  dorée.  «  J'ai  été  investi,  écrit-il  alors,  pen- 
«  dant  deux  années,  de  pouvoirs  illimités  anx  ar- 
«  mées  et  dans  Tintérienr...  et  je  défie  mes  nom- 
«  brenx  ennemis  de  citer  nn  seul  individu  qui  ait 
«  été  incarcéré  par  mes  ordres.  Je  les  défie  de  nom- 
«  mer  un  seul  homme  que  j'aie  accusé  on  fait 
«  arrôter  pour  le  faire  monter  à  Téchafaud  et 
«  traduire  au  Tribunal  révolutionnaire,  ...  un 
«  seul  lieu  de  la  République  où  j'aie  fait  répandre 
«  une  seule  goutte  de  sang  I  >  Belles  et  dignes 
paroles,  prononcées,  non  à  distance,  mais  en 
pleine  lutte,  à  la  face  dos  insulteurs  :  «  Je  te 
«  somme,  toi,  particulièrement,  André  Dumbnt,  > 
dit-il  à  son  ennemi  acharné,  le  même  qui  pré- 
sidait la  tumultueuse  séance  du  iS  germinal 
an  III,  pendant  l'envahissement  de  l'Assemblée. 
Choudieu,  qui  s'était  épuisé  à  faire  tête  au  dé- 
sordre,  fut  dénoncé  par  le  président  même,  dès 
la  reprise  de  la  séance,  sur  une  parole  impru- 
dente, comme  un  des  auteurs  de  la  journée,  et 
sur  la  motion  de  Fréron,  décrété  d'arrestation  pour 
être  condiy t  à  Ham.  L'officier,  chargé  de  l'ordre, 
lui  avait  dû  la  vie  en  Vendée  et  le  supplia  d'ac- 
cepter à  tous  ses  propres  risques  la  liberté.  Chou- 
dieu  la  refusa,  mais  ne  l'attendit  que  six  mois. 
Demandée  le  8  brumaire  an  lY  aux  applaudisse- 
ments des  tribunes  qui  le  huaient  nagnères,  elle 
lui  fut  rendue  par  l'amnistie  qui  couronnait  les 
travaux  de  la  Convention.  Il  revint  à  Paris  et  y 
vivait  sans  bruit  quand  un  arrêté  du  Directoire 
du  19  floréal  le  comprit  parmi  les  complices  de 
Babeuf.  De  nouveau  délivré,  il  entra  en  messi- 
dor an  lY  comme  chef  de  division  au  ministère 
de  la  guerre  sous  Bemadotte  et  donna  sa  dé- 
mission avec  lui  en  fructidor.  Devenu  par  ce  fait 
suspect  k  Fouché,  il  fut  inscrit  sur  la  liste  des 
proscrits  de  nivôse,  mais  put  à  temps  gagner  la 
Hollande.  Il  y  acquit  un  petit  domaine,  qu'il 
se  mit  à  cultiver  de  ses  propres  mains,  au  mi- 
lieu d'une  population  dont  il  ne  comprenait  pas 
la  langue,  mais  où  du  moins  «  il  n'entendait  pas 
«  injurier  la  Révolution.  Pétais  devenu  un  vé- 
c  ritable  paysan»,  dit-il,  —Upaysan  français, 
comme  on  l'appelait.  •  «  Je  n'ai  jamais  été  plus 
heureux  I  »  —  et  il  avait  écrit  sur  sa  porte  le 
vers  de  Virgile  :  O  fortunatos  nimium  /  —  Il 
revint  pourtant  en  France  en  1814,  et,  à  l'appel 
fait  par  l'empereur  révolutionnaire  de  1815, 
accepta  la  commission  de  lieutenant  extraordi- 
naire de  police  à  Dunkerque  (17  avril),  où  jus- 
qu'à la  dernière  heure,  au-delà  même  de  toute 
espérance,  il  remplit  ses  devoirs  de  patriote  avec 
une  énergie,  un  dévouement  peut-être  alors  sans 
exemple.  H  dut  être  arrêté  de  vive  force  et  trans- 
porté au  fort  de  LiUe,  d'où  il  fut  délivré  par 
ordre  de  Fouché.  La  loi  d'amnistie  du  12  jan- 
vier 1816  le  réduisit  de  nouveau  à  passer  la 
frontière.  Retiré  à  Bruxelles,  sans  ressources  et 
dans  une  absolue  détresse,  lui  que  la  Révolution 
avait  trouvé  riche  et  chargé  de  tant  de  fonctions 
sans  contrôle,  il  se  fit,  pour  rivre,  prote  d'impri- 
merie. Plus  tard  Merlin  de  Douai  se  l'attacha 
comme  secrétaire.  La  Révolution  de  juillet,  qu'il 
acclama  de  toutes  ses  forces  vives,  lui  rouvrit  la 


France  et  en  même  temps  assura  la  paix  de  ses 
derniers  jours  par  une  modeste  pension.  Sans 
renier  sa  foi  républicaine  il  croyait  au  roi  de 
Lafayette  pour  «  faire  le  bonheur  de  la  patrie.  » 
C'est  dans  ces  années  d^an  repos  jusqu'alors  in- 
connu pour  lui,  qu'il  se  prit  à  faire  retour  sur 
les  tourmentes  du  passé.  H  projetait  une  histoire 
de  la  Révolution  et  relisait  à  ce  dessein,  en  pre- 
nant force  extraits  et  copies,  les  histoires  anté- 
rieures, pour  les  réfuter,  et  aussi  les  journaux 
du  temps,  surtout  le  Moniteur,  Le  manuscrit 
qu'il  en  a  laissé  a  pris  à  peine  une  forme  arrêtée. 
L'introduction  se  présente  sous  deux  rédactions 
différentes.  Il  y  indique  les  raisons  qui  l'engagent 
à  ce  travail,  explique  les  causes  de  la  République, 
justifie  la  Convention,  spécialement  l'envoi  de 
représentants  aux  armées.  —  Le  premier  chapitre 
qui  traite  des  origines  de  la  Révolution,  offre  cet 
intérêt  particulier  qu'il  y  raconte  sa  jeunesse  et  ses 
débuts  à  l'armée  et  dans  la  magistramre  ;  plus 
tard  à  propos  de  l'affaire  du  Champ-de-Hars,  il 
saisit  l'occasion  de  rappeler  la  part  qu'il  prit  à  la 
répression  de  l'émeute  des  perrayeurs;  an 
10  août,  comme  témoin  oculaire,  il  réfute  phrase 
à  phrase  les  récits  de  Lacretelle ,  de  Dulaure,  de 
Thiers,  du  Moniteur.  —  Un  cahier  manque  et 
le  tout  s^arrête  au  16  mars  1793.  —  Une  masse 
considérable  de  notes,  d'extraits,  de  réflexions 
accumulées  indiquent  le  travail  préparatoire  de 
l'œuvre  non  réalisée,  et  qu'on  est  convenu  à  tort 
d'appeler  des  Mémoires.  Il  préparait  spéciale- 
ment un  livre  sur  la  guerre  de  la  Vendée,  dont  il 
avait  rédigé  la  préface  qui  existe,  comme  aussi  sa 
réfutation  du  livre  des  Causes  de  la  guerre  par 
Vial,  et  il  se  proposait  de  faire  imprimer  «  un 
«  autre  ouvrage  pour  prouver  que  l'inviolabilité 
«  des  rois  et  la  royauté  du  droit  divin  sont 
c  aussi  des  fictions  des  temps  modernes,  que 
c  les  anciens  peuples  n'ont  pas  connues.  >  Le 
temps  lui  manqua,  non  l'ardeur,  pour  rien  ter- 
miner. Il  mourut  le  9  décembre  1838  en  son  petit 
logis  de  la  rue  GoquilUère  et  les  ennemis  les  plus 
avoués  de  sa  mémoire  sont  forcés  d'honorer  son 
dévouement  au  devoir,  la  dignité  de  son  exil,  le 
courage  de  sa  pauvreté  volontaire,  son  horreur 
des  intrigues  et  des  palinodies,  la  passion  dé- 
sintéressée et  inaltérable  dont  il  aima  jusqu'au 
dernier  jour  la  Révolution. 

On  a  de  lui,  outre  un  Rapport  présenté  en 
commun  avec  Richard  sur  la  guerre  de  la  Ven- 
dée (in-8*  de  78  p.).  P-  Choudieu  à  ses  con- 
citoyene  et  à  ses  collègues  (Impr.  Nat.,  in-8* 
de  47  p.);  c'est  sa  réponse  à  Philippeaux  ;  —Au 
peuple  souverain,  Choudieu  Vun  de  ses  re- 
présentants  (in-8«  de  12  p.)  ;  c'est  sa  réponse 
à  André  Dumont,  qu'insérèrent  en  supplément 
les  Affiches  d^ Angers  du  7  germinal  an  III. 
Ses  manuscrits,  achetés  de  rencontre  par  Bor- 
dillon,  sont  anx  mains  de  H.  Testard-Maison- 
neuve. 

Boiigl«r,  Mouvement  ProviHeùU,  t  II,  p.  866.  —  Biogr, 
dei  Contemp.  —  Moniteur,  —  Fr.  Grille,  Brie  à  brae, 
1 1,  p.  153.  —  National  du  il  déceinbre  1888.  —  Mev.  de 
r An/ou,  1858,  t.  U,  p.  831.  —  Mm.  1031,  p.  60. 

Choudieu  {René-GahrieUPierre) ,  oncle 
du  précédent,  reçu  docteur  en  la  Faculté  de  mé- 


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GHO 


—  710  — 


CHU 


dedne  d'Angers  le  13  juin  1771,  mort  à  Angers 
le  14  septembre  1818. 

Cluiiietterie  (la),f.,  c^^  de  Brain-sur-Lon^ 
guenée;  —  ham.,  c»«  de  Foxtgeré, 

Chooliilère  (la),  d.,  c"«  d'Angers  (Gass.), 
près  Frottepénil;  —  f.,  c^  de  Botz;  «  cl.,  €»• 
de  Bouchemaine  (Gas9.)>  tout  près  de  Pnuûers; 
«  f.,  c~  de  GeBté. 

Cliovnes*  c^*  d*Ambillou,  —  Caorci  1050 
circa  (Cart.  de  Chemiilé,  ch.  85).  >-  Caurci  1105 
(Li?.  Bl.,  f.  7).  —  Chaoraes  1172  (Cunaud, 
t.  I,  f.  75).  —  Chaorces  1218  (Ronceray,  Orgi- 
gné).  —  Chourses  1300  (Ib.).  —  L'héberge- 
ment de  Ckourcea,  la  ville  de  Chourcea  1347 
(E  823).  —  L'hoatel,  terre  et  appartenancea 
de  Chouraaea  1439  (ib.)-  —  La  terre  et  aei- 
gneuHe  de  Sourchea  1540  (G  106,  f.  410).  — 
Source  (Cass.).  —  Ane.  chAtellenie,  avec  ma- 
noir seigneurial,  aujourd'hui  réuni  au  village 
de  la  Gréâlle,  et  chapelle  de  St-André,  sui- 
vant Pocquet  de  Liv.,  de  Saint-Joseph,  sui- 
vant Grandet.  —  Appartient  depuis  le  xi«  s. 
jusqu'à  la  fin  au  moins  du  xiv*  s.  à  une  famille 
de  chevalerie  qui  en  porte  le  nom,  puis  du  xv« 
an  xvii«  s.  à  la  fftniUe  de  la  Béraudière  1439- 
1660.  —  Le  27  septembre  1661,  M.  de  la  Bérau- 
dière vendit  à  Louis  II,  prince  de  Gondé,  la  sei- 
gneurie qui  fut  réunie  en  1747  à  sa  baronnie  de 
Trêves.  Le  seigneur  était  fondateur  de  l'église  et 
du  cimetière  d'Ambillou  et  partageait  avec  celui  de 
la  Galopinière  le  droit  d'étalage  aux  foires  et  la 
collation  et  présentation  de  la  chapelle  de  l'Au- 
mônerie.  Il  avait  droit  de  mesure  à  blé  et  à  vin, 
et  relevait  le  tout  de  la  baronnie  de  Montreuil- 
Bellay.  Il  était  tenu,  à  la  première  visite  que  la 
dame,  sa  suzeraine,  faisait  en  son  château  de 
Hontreuil,  de  la  descendre  de  son  palefroy,  qu'il 
gardait  pour  lui,  ou  de  son  char,  dont  le  principal 
cheval  lui  restait,  et  de  plus,  <  de  faire  porter  un 
a  plain  sac  de  mousse  aux  privaises  »  de  ladite 
dame.  On  ne  peut  noter  sans  rire  que  ce  service 
dût  être  rendu  par  le  prince  de  Gondé  ou  son  re- 
présentant à  M"""  de  Longueville. 

La  chapelle  St-André  de  Ghourses,  de  la  fon- 
dation des  seigneurs,  formait  un  prieuré  dépen- 
dant de  l'ablMLye  de  la  Trinité  de  Blauléon,  et 
qui  avait  pour  temporel  le  fief  de  la  Barre- 
Lehoreau  en  Nenvy.  En  ost  prieur  Mathieu 
Goyaet,  1611,  Glaude  de  Romigny,  chanoine 
régulier,  1697,  Nicolas  Davy,  1752, 1765,  prieur- 
curé  de  Travesre  près  Beaugency.  —  Le  prieur 
prélevait  la  dime  dans  la  seigneurie. 

Chontean  (fiuy-Jacquea),  fils  de  Jacques 
Gh.,  greffier  au  Grenier  à  sel  de  Gholet,  reçu 
docteur-médecin  en  l'Université  d'Angers,  vers 
1767  on  1766.  revint  s'établir  à  Gholet  où  il  était 
né  en  1736  et  s'y  maria  le  12  janvier  1768  & 
Marie-Anne  Mesnart,  fille  d'un  négociant.  Il  y 
acquit  bientôt  par  sa  charité  et  son  dévouement 
aux  pauvres  une  véritable  vénération.  Zélé  par- 
tisan de  la  Révolution,  il  fut  élu  tout  d'abord 
administrateur  du  District  (1790),  puis  en  1791 
député  à  l'Assemblée  l^slative,  où  il  ne  s'at- 
tarda guères,  et  revint  à  Gholet  après  le  10  août 
jusqu'à  l'insurrection  vendéenne,  qui  froissait 


ses  plus  intimes  sentiments  de  aodéntion.  llfM 
attaché  quelque  temps,  dans  la  pramière  wàt 
de  la  guerre  à  l'b^ital  militaire  de  Koimottien 
(an  I^ ,  puis  aux  amhnlaiices  de  l'année  de 
l'Ouest  (an  UI),  prit  la  direction  en  chef  de  l'hô- 
pital de  Gholet  (27  germiral  an  III),  pois  de 
nouveau  fut  envoyé  à  Noirmoutiers  (23  frintire 
an  lY),  à  l'armée  de  l'Océan  (10  geiminal  aslV) 
et  enfin  après  tant  de  courses,  se  fixa  définidw- 
ment  à  Gholet  où  ses  concitoyens  ont  gardé  de 
son  nom  une  mémoire  leconnaissaDte.  —  Oa  k 
dit  mort  pourtant  aux  environs  de  Doué. 

Arch.  départ.  —  Boogler,  L  n,  p.  8,  «t  B».  de  riiy., 
1861,  t.  n,  p.  195. 

Clioatellerie  (la),  f.,  c"«  de  la  Plaintif 
f.,  c»«  de  Trémentinea. 

Chozéf  chat ,  c***  de  Cizay,  comprenaoi  ea 
corps  de  logis  entre  deux  annexes  carrées  à  toin 
pointus  et  girandoles.  —  An  fronton  de  la  lucane 
centrale,  sur  la  façade  S.-O.,  on  lit  :  i7i6.  réparé 
1845  —  et  au  pavillon  N.-O. ,  à  la  lucane  :  Amu 
i8i0.  —  En  est  sieur  en  1740  Ant.  FaUom,  eon- 
missaire  d'artillerie;  —  sa  veuve  Gatherine-Maiii 
Gigault  en  1754,  f  le  2  septembre  1790  ;*—  aqoo- 
d'hui  à  M.  Gnérin. 

Chrestlen  (Pierre),  maître  maçon,  AageR. 
1556.  —  (Jean),  maître  maçon-architecte^ipert. 
1584,  signe  au  baptême  de  Jean  Ghante|»e.  le 
30  avril  1590  (GG 108)  ;  —  il  est  dit  défont  en  1601. 

CairèCleianais  (les),  ham.,  c^  de  Tem.- 
Le  lieu,  domaine  et  aeigneurie  de  laCh. 
1540  (G  103,  f.  20),  relevait  de  Vem  et  apparte- 
nait en  1448  à  Jean  de  Doutigné,  en  1530  à  FriK. 
Du  Bellay,  comte  de  Tonnerre  ;  —  à  sa  veimLoaifB 
de  Glermont  en  1554,  à  Marie  Gaulthier,  Teiie 
de  Guy  Baudrier,  avocat  au  Présidlal  d'Âo^en. 
1634,  à  Pierre  Gaultier  1640,  à  Jean  BaodiaTt. 
chanoine  de  St-Maurice  d'A.  en  1649  (E  1372-1374] 

GhabUuriliëre  (la),  f.,  c"«  de  BreU,  lac 
domaine  de  la  chapelle  St-Jacques,  vendue  eaf 
le  19  mai  1791. 

Cliaelaenae  (la),  f.,  c»*  de  la  Potherie.  - 
La  Chucherie  1720  (Et. -G.);  —  fat  acqaûeea 
1717  pour  l'école  de  charité. 

Cliaeherle  (la),  ham.,  c»*  de  CourUom;^ 
h.,  c»«  de  la  Pèlerine.— La  Clucherit  (El-1L> 

Chuette*  moulin,  c°«  de  SotUcmger,  -  U 
moulin  de  Chuelle  1633  (Ghap.  deDoaé,t.lD. 

Chapelleries  (les),  v.,  c»«  d*Andrezé.-La 
Ckipelleriea  (Gass.). — £.0  C^pe;iene(Et.-!l.). 

Chupière  (la),  f.,  c»«  de  la  Romagne,  tas» 
dépendance  de  la  cure  ;  »  briqueterie,  c**  de  la 
Séguinière;  —  donne  son  nom  à  un  niiss.,  doit 
la  source  est  voisine  et  qui  se  jette  à  1  kil.  deti 
dans  le  ruiss.  de  la  Gojonnière,  grossi  par  si 
ruisselet  sans  nom,  venu  des  confins  de  Saint- 
André-de-la-Marche. 

Ghapin  (JuZten),  boulanger,  Ajogers.plustud 
employé  dans  diverses  administrations,  moftiJU- 
gers  le  20  février  1867,  y  a  publié  Expérieu» 
et  obaervationa  sur  le  poids  du  pain,  par  ta, 
membre  du  Syndicat  de  la  boulangerk 
d'Angers  (Pigné -Château,  1846,  in-4«  de  M) 

GhaplaUère  (la),  f.,  c~  d'Andresé,  sooTeat 
U  Pctit'MalveilU, 


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GIE 


-  711  — 


CIM 


duiplBléms  (les),  f.,  c»*  de  Montpollin. 
L  Gka^net  (J^icques-FrariçoU) ,  dil  Beau 
■eu,  pdinure  oa  dorear,  natif  de  Paris,  marié  à 
iogers,  le  1*t  juillet  1777,  à  Marie  Anne  Gher- 
■er,  y  réside,  1784. 

'  Chullève  (la),  f.,  c"«  d'Auveree.  —  Ane. 
fsntilhommière.  Il  y  a  été  trouvé  sous  le  carre- 
li^^e  d'une  chambre  des  monnaies  antiques. 

CJbyi»ne  (Ue  de).  —  V.  lU  Prioleau. 
i  Cienay,  f .,  c^^de JaZZata.— Cerem  1100-1190 
'(Cart.  de  GhemiUé,  ch.  76  et  Itô).  ~  CtVciacus 
1134-1180  (2«  Cart.  St-Serge,  p.  344. —Ceresaium 
1S39  (G  340,  f.  7).  —  Ane.  chàtellenie  relevant 
pour  partie  de  Chemillé  à  40  jours  et  40  nuits  de 
garde,  redevance  qui  se  rachetait  par  une  rente 
annuelle  de  17  sols,  et  pour  partie  de  Piédouault 
à  foi  et  hommage  simple  et  demi- cheval  de  service. 
Le  domaine  comprenait  un  ch&teau-fort,  «  auquel 

<  de  tout  temps  et  d'ancienneté,  disent  les  Aveux 
c  de  1411  et  de  1622,  il  y  a  chapelle,  ponts-levis 
m  à  chaines,  tours,  créneaux,  arbalétriôres,  canon- 
s  niëres  et  autres  marques  et  enseignes  de  châ- 
c  teaux  avec  les  douves,  étangs,  garennes,  prés, 
«  bois  et  pourpris.  »  Au  xviii*  s.  encore,  outre  les 
douves  et  ponts-levis  du  château,  le  jardin  y  at- 
tenant avait  ses  douves  et  son  ponl-levis  pour 
communiquer  avec  le  verger.  Nulle  autre  trace 
aujourd'hui  ne  reste  que  celle  des  doubles  fossés, 
les  matériaux  mômes  du  château  ayant  été  em- 
ployés à  la  construction  des  fermes. 

Le  nom  du  fief  se  trouve  porté  dès  les  premières 
années  du  xn*  s.  par  une  famille  de  chevalerie, 
qui  le  possède  encore  au  commencement  du  xvii*  s. 
LouisdeGierzay  en  rend  aveu  en  1604  à  GhemiUé. 
La  terre  appartient  quelques  années  plus  tard  à 
n.  h.  Pierre  Ogier,  sieur  de  Beauvais,  qui  la  vend 
en  1624  à  Trajan  de  la  Goussaie,  conseiller  d'Etat. 
Dès  16S9,  le  19  juillet,  il  en  est  fait  une  cession 
nouvelle  par  Catherine  de  la  G.,  veuve  de  Nie. 
Gochelin,  à  n.  h.  Pierre  Volaige  de  qui  hérite  son 
fils  Paul  Volaige  de  Yaugiranlt  en  1659.  Marie- 
Francoise-Pauline  Vol.  de  Y.,  son  unique  héritière, 
épousa  le  4  janvier  1723,  dans  la  chapelle  de  TEvè- 
ché  d'Angers,  Louis-Salomon  de  la  TuUaie.  Leur 
fils  René-Henri  de  la  T.  possédait  la  terre  en  1787. 

Le  seigneur  avait  droit  de  chasse  dans  les  ga- 
rennes de  GhemiUé  deux  jours  par  an,  le  jour  de 
Carême  prenant  et  la  veUle  de  Pâques,  «  avec  ses 
c  gens  et  ses  chiens,  lui  sans  eux  et  eux  sans  lui 
«  et  eux  avec  lui  ;  >  —  droit  aussi  de  faire  férir 
la  quintaine  par  les  mariés  de  l'année,  les  femmes 
tenues  de  dire  une  chanson,  les  hommes  de  cou- 
rir la  pelote;  —  droit  de  haute  justice,  délaissé 
au  XVII*  s.  mais  attesté  encore  au  xviii*  s.  par  des 
prisons  et  une  justice  patibulaire  c  à  deux  piUers 
«  de  noble  charpente  bien  écarie  à  liens  par  de- 
c  dans  et  par  dehors.  >  —  La  chapeUe  du  châ- 
teau, fondée  sous  le  vocable  de  Ste  Catherine, 
y  était  desservie  au  château  même,  en  même 
temps  qu'une  chapeUe  dans  l'église  paroissiale, 
à  gauche  du  chœur,  où  les  seigneurs  avaient  leur 
banc  et  où  se  voyaient  encore  en  1780  des  statues 

<  qu'on  disait  estre  des  seigneurs  de  Cierzay.  » 
Arch.  de  M.-et^L.  G  105.  f.  218;  E  468-469  et  funOles 

Volaige «t  la Tnilaye  £4062  et  4160. 


Ci^È^.  —  V.  Signé. 

Cigogake  (la),  f.,  c»«  de  Breil.  —  ViUa  vo- 
cabulo  Ciconias  999  (Cart.  deBourgoeil,  p.  157). 

—  Ane.  domaine  gallo-romain  donné  par  son 
maître  dans  les  derniers  mois  du  x«  s.  à  l'abb. 
de  Bourgueil.  —  H  comprenait  en  1779  maison  de 
maître,  serre,  cu>urs,  parterre,  charmiUes,  doubles 
jardins,  trois  bois  percés  d'aUées,  plusieurs  viviers, 
trois  met.  et  trois  closeries  et  appartenait  en  1786 
à  messire  Franc  Gommeau,  mari  de  Louise-Re- 
née  Marquis,  dont  le  fils  conseiUer  en  l'Election 
de  Baugé  épouse  le  8  août  1788  Marie-AngéUque 
de  Poilpré  ;  —  ham.,  c»«  de  la  Jumellière. 

Ci^ngne  {Jean-E tienne),  né  à  Nantes  le 
8  juiUet  1731,  négociant  dès  l'âge  de  17  ans  et  établi 
à  Saumur,  y  avait  épousé  le  21  avril  1761  Jeanne 
Maupassant,  morte  en  1774.  Il  fut  député  par  ses 
concitoyens  à  la  Constituante  de  1789,  où  on  ne 
lui  voit  porter  d'autre  motion  qu'un  projet  de  recen- 
sement général  des  grains  pour  en  régulariser  le 
commerce.  Envoyé  de  nouveau  à  la  Convention  en 
l'an  III^  U  y  prit  part  à  diverses  luttes  person- 
neUes  contre  Duhem,  Carrier,  Maigret,  et  obtint 
surtout  de  faire  décréter  le  secret  des  lettres.  De 
retour  en  Anjou,  il  fut  successivement  nommé 
président  du  Tribunal  de  Commerce  pendant 
six  ans,  puis  de  l'Administration  du  canton  N.-O. 
de  Saumur,  et  enfin  du  ConseU  d'arrondissement 
depuis  le  12  prairial  an  YIIL  —  Meurt  en  1813. 

Cimbré,  chat.,  c»«  de  Tiercé.— Cimbriacus 
1040-1047  (1«'  Cart.  St-Serge,  p.  143,  146).  — 
Cimhre  1114-1134  (Ib.,  p.  160  et  2«  Cari.  p.  292). 

—  Ancien  fief  et  seigneurie,  donnant  son  nom  aux 
xi«  et  XII"  s.  à  une  famille  de  chevaUers.  —  Il 
appartient  en  1497  à  Guyon  Lenfant,  en  1606  à 
GcdU.  Drouet,  écuyer,  marf  de  Madeleine  Lenlant, 
-^  à  Charles  Derouet  ou  Drouet,  écuyer,  en  1620, 
dont  la  veuve  Marie  Gador  est  inhumée  le  11  mars 
1687,  âgée  de  88  ans,  à  St-EUier,  —  à  Jutien-Gull. 
Drouet,  chevaUer,  inhumé  à  St-Samson  d'Angers 
en  1688,  —  à  PhiUppe  de  la  Lande,  chevaâer, 
mari  d'Anne  Drouet,  qui  rend  aveu  en  1705  à 
la  chàtellenie  de  Huillé  pour  son  château  et  ma- 
noir, avec  chapelle  dédiée  à  St  Lézin  et  colom- 
bier; mais  l'emplacement  de  l'ancien  château  et 
de  la  fuie  relevait  de  Briolay.  —  PhUippe-Claude 
de  la  Lande,  chevaUer,  capitaine  au  régiment  des 
grenadiers  du  roi,  cheyalier  de  St-Louis,  mari 
de  Gatherine-Hélène-Sophie  de  la  GoupiUère  de 
Dolon,  1730,  y  meurt  âgé  de  82  ans  le  3  avrU  1776 
et  est  inhumé  dans  le  chœur  de  l'égUse  parois- 
siale, à  côté  de  sa  femme  qui  l'y  avait  précédé 
depuis  doux  ans.  Leur  fille  aînée  Marie-Charlotte- 
PhiUppine  hérita  de  la  terre.  EUe  y  avait  épousé 
dans  la  chapeUe  seigneuriale  le  14  novembre  1758 
Jacq. -Alexandre,  marquis  de  Brémont,  chevalier, 
de  Niort,  et  sa  sœur  Jacquine-Julie-Yictoire  de  la 
Lande,  le  23  mars  1773,  messire  Paul-François 
LeshénauU  de  BouiUé.  —  La  terre  a  été  acquise 
le  28  mars  1824  de  M.  de  Brémond  par  M.  Bo- 
reau-Deslandes. 

Le  château  actuel  est  un  grand  édifice  rectan- 
gulaire que  décore  un  simple  fronton  (xvui-zix*  s.). 

—  A  l'angle  N.  attiennent  comme  une  double  aile 
deux  petits  pavUIons  carrés  inégaux,  le  toit  en 


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CIN 


—  712  — 


cm 


c^ne  tronqué,  dont  on  est  l'ancienne  chapelle.  A 
Topposite,  vers  S.,  on  pavillon  contient  les  serri- 
tades.  Au-devant  nn  parterre  fermé  par  nne  grille, 
que  précède  nn  vaste  enclos,  ouvre  par  une  se- 
conde grille  sur  le  chemin. 

Aith.  de  TiMisé  Et.-G.  -  Mw.  917,  f .  499  et  546. 

ClmbroBidères  (les),  f.,  c»«  de  St-Philbert- 
en-Mauge9.  —  Le9  Cimbriontèrcs  (Cass.). 

Clmetlève  (\é),  cl.,  c»«  d'Andard;  -  f..  c-« 
de  Chaudefonds;  «  f.,  c«»  de  Marigné;  — 
vill.,  c»«  da  Ménil;  —  f.,  c~  de  SermaUe.  — 
Le  Cimentih'e  (Cass.). 

Cimetière  (le  Grand-),  h  ,  e»*  d'AZZençon, 
attenant  an  bonrg.  —  Le  terrain  ensemencé 
d'orge  on  planté  de  vignes,  qui  avoisine  Técole  et 
la  mairie,  est  nn  ancien  cimetière  gallo-romain 
encore  &  pea  près  inexploré  et  qni  a  fourni  par 
centaines  déjà  des  vases  de  toutes  formes  dont 
partie  a  été  recueillie  au  Musée  de  Saumur.  Cette 
pièce  dépondait  de  la  fabrique  et  fut  vendue 
nat*  le  16  messidor  an  IV  ;  —  f.,  c~  de  Château- 
neuf.  —  Le  fief  et  seigneurie  du  Gr.  C.  1738 
(E  346),  appart*  à  Jalletde  la  Yéroullière  au  xviii«s.  ; 

—  f.,  c»«  de  Grez-Neuville ,  —  ham.,  c»«  de 
Montigné-les-Rairies,  anc.  dépendance  de  la 
terre  seigneuriale  de  Mené  (E  589);  ■>  f.,  c*^*  de 
Pontigné;  —  f.,  c»«  de  Vauchrétien. 

Cimetière  (le  Petit-),  c»«  de  Montigné-let- 
Rairies,  à  côté  du  cimetière  actuel. 
Cim^9  Clse^et^.  —  Y.  Singé,  SingerU 
Cin^  (les),  moulin,  c»*  de  Beaulieu. 
CiB4«C1iemiais  (les),  ham.,  c*<  de  Bauné. 
Claq-ClièBea  (les),  f.,  c"*  de  St-Quentin; 

—  (les  Petite-),  f.,  c»»  de  St-Quentin. 
CimtOBBerle  (la),  t ,  C"*  de  St-Léger-deB-B. 
Cfiatré»  cl. ,  c"*  de  Bouchemaine.   —  Le 

lieu  et  cloBerie  nommé  Pruniera  alias  Cin- 
tré 1673.  —  Cintré  (Cass.).  —  A  l'entrée  du  bourg 
de  Pruniers;  —  appartenait  aux  xvii-xviii«  s.  à 
la  famille  Pouliain  de  Grée  et  de  Yaujoie,  en  1780 
an  notaire  Bory. 

Cintré*  f.,  c"*  de  Parce;  —  ancien  manoir 
seigneurial,  dont  la  porte  conserve  encore  un 
écusson  mutilé  et  une  date;  vers  TE.,  une  tour 
d*angle  en  cul  de  lampe.  —  Une  enceinte,  au- 
jourd'hui disparue,  l'entourait  à  distance,  soutenue 
de  sept  tours.  Les  douves  mêmes  ont  été  dé- 
truites en  1866,  sauf  une  seule  où  passe  le  miss. 
de  Pont-Ménard.  A  30  met.,  vis-l^-vis,  l'ancienne 
grange  dtmeresse,  chargée  d'une  très-curieuse 
charpente .  sert  d'étable  ;  le  grenier  au-dessus 
formait  la  fuie;  la  chapelle  y  joignait,  dé- 
truite vers  1835  et  dont  le  bénitier  adhère  en- 
core au  mur.  —  Elle  avait  été  fondée  le  25  juillet 
1648  du  titre  de  St-Charies  et  St-René  par 
Charles  Dnboul  dont  la  famille  possédait  la 
terre  depuis  au  moins  la  fin  du  xvi*  s.  jusqu'au 
milieu  du  xviii*  s.  —  Peut-être  le  nom  de  cette 
seigneurie  est-il  celui  qu'a  rendu  si  populaire 
V Histoire  charmante  du  gentil  page  Jean  de 
Saintré,  chevalier,  sénéchal  d'Anjou  et  du 
Maine,  lieutenant  du  sire  de  Craon  en  1355, 
chambellan  du  duc  d'Anjou,  et  qui  fut  amené  à 
la  cour  par  un  seigneur  de  Touraine.  —  Echue 
en  1810  dans  la  succession  de  Charles-Marin^Lonis 


Héard  de  Boissimon,  qui  avait  épousé  le  89  mai 
1786  Marie-Renée  de  Yer,  à  M"«  Leroyer  d«  It 
Motte,  née  Boissimon,  la  terre  a  été  vendue  par 
M.  de  Boissimon  à  M.  Urbain  Renaud  et  appar- 
tient aujourd'hui  par  alliance  à  M.  Godivean.  — 
Le  domaine  a  été  honoré  en  1865  dHu»  mé- 
daille d'argent  au  Comice  cantonal  de  Noyant 
pour  l'importance  de  ses  cultures  de  fèves  et 
fourrages  et  la  tenue  des  porcheries. 

Ciret  (Jeanne-Renée),  née  le  15  mai  17S9  i 
St-Ellier,  était  supérieure  des  Hospitalières  de 
Beaufort  en  1789  et  témoigna  d'un  zèle  héroïque 
pendant  toute  la  Révolution.  DomPiolinaracoaté 
ses  épreuves  dans  ses  Souvenirs  de  la  Réco- 
lution  dans  VOueat.  Y.  aussi  Denais,  Histovrt 
de  VHôpitàl  de  Beaufort,  p.  98  et  suiv.  Soa 
portrait  y  est  conservé  à  l'hôpital. 

Ciretterie  (la),  f.,  c»»  de  la  Possonnièrt; 
—  ham.,  c»«  de  RocheforUeur-Loire;  donne 
son  nom  à  une  boire  de  Loire,  qui  forme  une  lie. 

Cirom  (le),  vill.,  c»«  de  Vivy,  et  bois  d'en- 
viron  3  hect. 

Cirotterie  (la),  f.,  c>«  des  Rosiers. 

Cirottière  (la),  f.,  c*«  de  Chaunumt 

Cirottière  (la),  f.,  c»«  de  Longue.  —  Ancien 
et  curieux  logis  seigneurial,  entouré  encore  vers  N. 
de  larges  douves  et  d'un  mur  d'enceinte  percé  de 
meurtrières,  autrefois  avec  pont-levis  et  vaste  étaof 
transformé  en  jardin.  Yers  l'E.  une  haute  et  longne 
chapelle,  semblable  à  une  église,  le  chœur  éclairé 
dans  le  pignon  postérieur  et  sur  les  deux  cétés 
d'une  large  et  basse  fenêtre  ogivale  à  meneu 
tréflé,  et  flanqué  à  la  base  d'épais  contreforts, 
avec  nef  de  trois  travées  et  transept  accosté  d'one 
tourelle  d'escalier,  le  tout  défiguré  par  des  cham- 
bres d'habitation.  Une  inscription  existe,  m'srt^n 
assuré,  dans  le  chœur,  cachée  lors  de  ma  visite 
par  les  foins  et  les  gros  instrumente  de  la  ferme, 
Elle  donnerait  la  date  (1828)  et  le  nom  du  fonda- 
teur (Simon?).  Cette  partie  de  l'édifice  est  voûtée 
en  plein  cintre  à  huit  pans,  avec  moulures  en  re- 
lief carré,  tandis  que  les  formerete  latéraux  sont 
ogivaux.  La  chapelle  se  relie  au  château  par  une 
grosse  tour  engagée  dans  le  principal  logis,  percée 
de  quatre  baies  basses  en  accolades,  la  principale  à 
croisée  de  pierre  chargée  d'ornemente  et  d*ane  ac- 
colade supérieure  indépendante.  Chaque  angle  des 
divers  b&timente  se  termine  par  un  pignon  el  tonte 
la  ligne  des  contours  était  garnie  de  gargonles  de 
pierre  en  forme  de  bêtes  grotesques,  que  les  hivers 
abattent  l'une  après  l'autre,  mais  dont  denx  encore 
sont  en  place.  —  Ce  castel,  dont  le  nom  même 
n'a  été  indiqué  dans  aucune  histoire,  appartenait 
dans  les  premières  années  du  xv*  s.  à  Guili.  Tal 
vas,  mari  d'Anne  du  Bellay,  dont  le  gendre  Jean 
Marteau  le  vendit  le  4  septembre  1438  à  Pivre 
Manseau.  Son  fils  Pierre  M.  fonda  le  15  juin  1474 
en  l'église  de  Longue  la  chapelle  St-GiUes  de  la 
Cirottière.   Il  vendit   la  terre  à  René  Cerisaf. 
sieur  de  la  Guérinière,  et  Guillaume  Gerisay,  mari 
de  Jeanne  Bluineau,  à  n.  h.  Philippe  de  Chari)on* 
nier,  sieur  de  RioUe,  par  acte  du  29  août  1588. 
Un  nouvel  acquêt  du  24  juillet  1628  l'apporta  de 
sa  succession  à  Mathurin  Du  Rideo,  lieutenant 
particulier  en  la  Sénéchaussée  de  Bangé.  EUeap- 


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CIV 


—  713  — 


CIZ 


partenait  en  1691  à  Anne  Dn  R.,  venve  de  Pierre 
Leroyer,  et  en  1700  à  Pierre  Leclerc  qoi  la  vendit 
avec  la  terre  des  Haies  à  Lonis  Rooillé.  —  Le 
fief  formait  à  proprement  parler  celni  de  la  Ghô- 
naie-Archenoa  et  s'était  annexé  par  acquêt  du 
97  mai  1644  le  fief  de  la  Gme  autrement  de 
Villemainseul  en  St-Philbert,  le  tout  relevant  de 
Longue  et  d'Etiau.  —  Elle  donne  son  nom  au 
miss.,  né  sur  la  c"«  de  Blou,  qui  traverse  les  c^** 
de  St-Pbilbert-du-Penple  et  de  Longue,  a  pour 
affluent  le  ruiss.  de  Bréhabert  et  se  jette  dans  le 
miss,  du  Lathan;  —  9,700  met.  de  cours. 

Ghartriers  d'Btian  dans  Tétade  de  M*  Senil,  k  Longue,  - 
et  des  Haies,  an  chàteaa  des  Haies. 

Glrtrie  (la),  f.,  c*>«  de  Montilliera.  —  La 
Sirétre  1540  (C  106,  f.  6).  —  La  Cierterie 
(Gass.).  —  En  est  sieur  Christ.  Isambert  en  1540 
qui  relève  de  Gernusson. 

CUemuae  (les).  —  V.  les  Coteaux. 

Citadelle  (la),  f.,  c"«  de  Blou,  vendue  nat* 
sur  Toussaint  Lejumeau  le  21  floréal  an  UL 

GiClëre  (la),  d.,  t^  du  Plessis-Grammoire. 
—  La  Ciquière  (Caiis.).  —  «  (la  Petite-),  cl., 
.c»«  du  Plesaia-Grammoirt. 

ClIoUerie  (la),  ham.,  c»«  de  la  ComuailU. 

CliretiéFe  Ga),  h..  c»«  des  PonU-de-Cé. 

dvinerie  (la),  f.,  c^  de  la  Chapelle-Rou»- 
selm,  —  La  Sévénerie  (Cad.). 

Clyrme  (Alexandre- Eméric  de  Durfort, 
marquis  de),  né  à  Paris  en  1770,  fut  attaché  4 
TAnjon  et  particulièrement  au  pays  des  Manges, 
où  son  nom  aujourd'hui  est  si  populaire,  par 
son  mariage  en  1803  avec  Adélaïde-Françoise- 
Honorine  de  la  Tour-d' Auvergne  d'Apchier,  nièce 
de  la  maréchale  d'Aubeterre  et  par  elle  en  1816 
héritière  de  la  terre  de  Beaupréau.  Voué  à  une 
retraite  volontaire  sous  l'Empire,  il  fut  nommé 
dès  le  90  avril  1814  chevalier  de  St-Louis  et 
reçut  rhonneur  aux  GentJours  de  guider  le  duc 
d*Angonlème  en  fuite  à  travers  la  Vendée.  L'ordre 
rétabli,  il  accepta  le  commandement  de  la  Légion 
de  Maine-et-Loire  (1815-1816),  dont  il  prépara  la 
formation  avec  un  esprit  de  tolérance  alors  bien 
rare,  entra  par  ordonnance  du  2  septembre  1821 
au  Conseil  général  et  fut  élu  député  le  26  février 
1824  par  le  Collège  de  Beaupréau  dont  il  avait 
présidé  les  opérations,  comme  il  présida  celles 
du  Collège  d'arrondissement  aux  élections  de 
1827  et  du  Collège  départemental  aux  élections 
de  1830.  Une  ordonnance  du  5  novembre  1827, 
rendue  sous  le  ministère  Villèle,  l'éleva  à  la 
pairie.  Il  était  maire  de  la  ville  de  Beaupréau 
depuis  le  9  janvier  1826  et  se  démit  de  toutes 
fonctions  publiques  en  août  1830.  La  levée 
d'armes  de  1832  le  trouva  prêt  à  tout  sacrifice  ; 
mais  arrêté  le  27  mai  à  la  Chaperonnière,  Y.  ci- 
dessus,  p.  560  et  562,  il  subit  huit  mois  de 
détention  préventive  et  fut  acquitté  par  le  jury 
après  une  des  plus  éloquentes  plaidoiries  de 
Janvier.  Il  se  consacra  dès  lors  tout  entier  aux 
œuvres  charitables  que  lui  recommandaient  sa 
piété  fervente  et  les  traditions  de  sa  famille,  et 
mourut  au  retour  d'une  courte  absence  et  d'une 
visite  à  la  Chartreuse  de  Grenoble.  Son  corps 
fut  rapporté  le  29  octobre  1835  à  Beaupréau  où 


l'abbé  Gonrdon  prononça  son  Oraison  funèbre, 
qui  a  été  imprimée. 
Clvmy,  f.,   c»«  de  Meigné- le -Vicomte; 

—  f.,  c»«  de  Chemillé.  —  Sivrai  (Cass.). 
Givrée  (la),  f.,  c"  de  Noyant-s.-U-Lude, 
Clx,  vill.,  c"  du  Puy-Notre-Dame.  —  Le 

nom  est  écrit  de  toute  façon  :  Cys  1624,  Cis, 
Scis  1667,  Cie  xviii"  s.  ^  Peuuètre  faut-il  écrire 
Six  comme  on  dit  les  Quints,  les  Quarts.  — 
Sorte  de  faubourg  du  Pny,  formé  de  longs  cou- 
loirs à  hauts  murs,  qu'entrouvrent  à  distance  les 
portails  de  vastes  fermes.  Suivant  une  tradition, 
c'est  là  qu'on  aurait  d'abord  entrepris  de  cons- 
truire l'église,  a  et  les  fondements  y  paroissent 
«  encores,  dit  une  note  du  xviii*  s.  (E  2424), 
«  dans  lesquels  se  décharge  une  fontaine  qu'on 
«  nomme  la  fontaine  Notre-Dame  >.—  On  trouve  en 
1540  la  mention  d'une  pierre-levée  sur  le  che- 
min du  pont  de  Cix. 

Glzay,  canton  de  Montreuil-Bellay  (7  kil  ), 
arrond.  de  Saumur  (13  kil.)  ;  ^  à  48  kil.  d'An- 
gers. ~  Sidacus  villa  in  diocœsi  Andega- 
vensi  631?  (Diplôme  faux  de  Dagobert).  — 
Siziacus  xi"  s.  (Pr.  du  Coudray-M.).  —  Curia 
de  Sizeio  1133  (Hauréan,  Pr.  col.  154).  Sizé 
1207  (Mss.  775).  1273  (E  853) ,  1302  (G  Forges, 
t.  I.  f.  18).  —  Cizay-lOrMadeleine  1802-1872 
(Rect.).— Mais  l'usage  supprime  le  second  vocable. 

—  Sur  une  longue  colline  autrefois  chargée  de 
bois,  entre  Courchamps  (3  kil.  1/2),  le  Coudray- 
Macouard  (3  kil.  1/2)  et  Montreuil-B.  à  l'E.. 
Montreuil-B.  et  Vaudelenay  (6  kil.)  au  Sud, 
Brossay  (4  kil.),  Montfort  (2  kil.)  et  Forges 
(5  kil.  1/2)  à  l'O.,  les  Uimes  (4  kil.)  au  N. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Forges  par 
Montfort  dessert  la  c»«  de  l'O.  à  l'E.  et  le  bourg 
pour  rejoindre  à  Fosse-Bellay  le  chemin  d'in- 
térêt commun  de  Mihervé  qui  passe  de  part  en 
part  du  S.  au  N.  à  travers  les  bois  —  Sur  les 
confins  vers  S.  la  route  départementale  des 
Ponts-de-Cé  à  Loudun  traverse  dans  toute  la 
longueur  du  S.-E.  au  N.-E. 

Y  naît  le  ruiss.  de  la  Manche  ;  —  y  passe  le 
ruiss.  de  la  Gravelle. 

En  dépendent  trois  groupes  plus  importants  de 
beaucoup  que  le  bourg,  les  vill.  de  Fosse 
(62  mais.,  171  hab.).  Igné  (37  mais.,  110  hab.) 
et  partie  du  bourg  de  Montfort  (43  mais.,  135  h.), 
la  Madeleine  (12  mais.,  34  hab.),  Asnières 
(5  mais.,  21  haib.)»  les  chat,  de  la  Manche,  de 
Fosse  et  de  Ghozé  et  6  ou  8  grosses  fermes. 

Superficie  :  1,925  hect.  dont  391  hect.  46  ares 
en  vignes  et  624  hect.  15  ares  en  bois. 

PopulaHon  :  178  feux,  798  hab.  en  1720-1726. 

—  65S  hab.  en  1790.  —  6i8  hab.  en  1831.  — 
S5S  hab.  en  1841.  —  SS7  hab.  en  1851.  —  S33  h 
en  1861.  -  S74  hab.  en  1866.  —  SS9  hab.  en  1872, 
dont  seulement  43  hab.  (16  mais.,  16  mén.)  agglo- 
mérés aux  alentours  du  bourg,  qui  en  réalité  ne 
comprend  que  l'église,  le  presbytère,  le  cimetière, 
la  mairie,  l'école  et  deux  ou  trois  fermes. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Montreuil. 

La  Mairie  avec  VEcole  de  garçons  est  par- 
faitement installée  dans  une  partie  de  l'ancienne 
cure  bâtie  par  un  des  curés  sur  la  fin  du  xviu*  s. 


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CIZ 


—  714  — 


GLA 


et  qui,  vendae  nat^  le  8  fnicddor  an  IV,  ftit  ra- 
chetée depuis  par  la  commune  (6  mars  1852), 
autorisée  par  une  loi  da  17  février  1810.  Le 
logis  forme  on  rectangle  allongé  entre  deux  pa- 
villons carrés,  qui  a  été  divisé  par  moitié  pour 
rinstallation  du  Presbytère  dans  la  partie  vers  N. 

—  Ecole  de  filles  (Sœurs  de  la  Salle-de-Yihiers). 
Entre  le  cimetière  et  le  presbytère  s'encadre 

VEglise,  dédiée  à  St  Denis  (succursale,  26  dé- 
combre  1804),  il  y  a  quinze  ans  à  peine  un  des 
plus  curieux  édifices  du  département.  La  nef 
était  certainement  antérieure  au  xi«  s.  Elle  a 
été  reconstruite  de  1863  à  1865,  comme  Tindlque 
à  rentrée  une  inscription  sur  ardoise.  Au-devant 
du  portail  s'élevait  un  vestibule  écroulé  en  1857. 

—  Le  chœur  (xiii*  s.)  a  été  conservé  et  est  pré- 
cédé d'une  travée  du  xii*  s.,  éclairée  jadis  par 
deux  fenêtres  ogivales,  avec  voûte  à  légers  filets 
cylindriques  portés  par  des  chapiteaux  à  crochets 
naissants. — A  gauche  s'y  ouvre,  formant  une  cha- 
pelle délaissée,  la  base  du  clocher,  voûtée  en 
coupole  avec  fresques  du  xiii*  s.  où  l'on  dis- 
tinguait SU  Catherine  à  genoux,  comme  l'indi- 
quait une  inscription.  —  Du  môme  côté,  dans  le 
chœur,  la  chapelle  des  seigneurs  d'Epinats  con- 
serve les  pierres  tumulaires  de  Guill.  de  Brézé 
(XVI*  s.)  et  d'Etienne  Sailland  1756.  Le  fond 
plat  du  sanctuaire  est  percé  de  deux  fenêtres, 
à  vitraux  modernes,  dont  un  représente  Pie  IX. 
On  y  a  découvert,  sous  le  badigeon  ancien  des 
fresques  notamment  ,  deux  figures  qui  s'em- 
brassent. Signalons  encore  une  très-antique  statue 
de  Ste  Émerance,  —  une  autre  plus  moderne 
de  St  Denis,  et  dans  la  sacristie  une  toile  déla- 
brée du  xvii«  s.  représentant  la  Vierge,  Jésus 
et  St  Joseph,  —  un  siège  abbatial  en  bois  du 
même  temps  provenant  d'Asnières  —  et  un  bassin 
cloisonné  pour  les  quêtes  daté  de  1648  avec  le 
nom  du  fabriqueur  Nie.  Mocquin.  —  Le  clocher 
forme  une  belle  tour  carrée,  percée  en  haut  sur 
chaque  face  de  deux  baies  ogivales  à  colonnettes 
du  XII*  s.  avec  pyramide  hexagonale  en  pierre.  -— 
La  cloche  est  datée  de  1740  et  porte  les  noms  de 
ses  parrains. 

Aucune  trcce  celtique  n'a  été  relevée  sur  la 
commune  ;  mais  les  routes  de  Doué  àMontreuilet 
Saumur  la  traversaient  certainement,  et  cette  voie 
romaine  aussi,  vîa  romesia,  dont  parle  une  charte 
de  1133.  —  L'œuvre  même  de  l'^^lise  atteste  la 
haute  antiquité  de  la  paroisse,  sans  qu'on  puisse 
l'attribuer  au  roi  Dagobert,  comme  l'affirme  un  di- 
plôme ,  souvent  invoqué  par  les  historiens  ange- 
vins, quoique  depuis  longtemps  convaincu  de  faux. 
C'est  le  titre  pourtant  sans  doute  en  vertu  duquel 
le  roi  était  dit  seigneur  de  la  paroisse  et  avait 
sei  armes  encore  au  xviiie  s.  sculptées  sur  la 
chaire.  Le  Chapitre  de  Si-Maurice  y  exerçait  au 
ziii*  s  ,  comme  à  Douces,  la  juridiction  épisco- 
pale.  —  L'égUse  usurpée  par  Geoffroy  Papin  de 
Montreuil,  avait  été  restituée  au  Chapitre  le  4  juil- 
let 1105,  sauf  la  dtme  réservée  pour  l'entretien 
du  curé. 

Curés  :  Mainerius,  1133.  —  Guillaume, 
1207.  —  Pierre  Legeay,  chanoine  de  St-Maurice, 
avant  1523.  —  Jean  Lebrcton,  1541,  qui  permute    ^ 


ea  avril.  —  Nicolas  Mocquiny  evté  de  TiBe- 
bernier,  1563,  1570.  —  Claude  Hamon,  1396, 
1623.  —  Louis  Nouillier,  1627,  avril  164Sl 
—  Mie.  Pelé,  mai  1645.  —  Mathurin  Poitevin, 
1666,  i&ÏJi, -- Rihault,  1684.  —  César  Barsoc, 
novembre  1685.  —  Maurice  BihaïUt,  1688, 
29  décembre  1707.  —  Maurice  Ribault,  loa 
neveu,  30  décembre  1707,  janvier  1730.  f  à  Ai- 
gers  le  19  septembre  1730.  —  Pierre  Béllamy, 
février  1730,  f  le  24  novembre  1747,  âgé  di 
44  ans.  »  Franc.  Blondeau,  janvier  1148. 
t  le  28  octobre  1763,  âgé  de  63  ans.  -^  J.-fi. 
Rezé,  février  1764,  avril  1765.  —  Leroyer  de 
Chantepie,  juin  1765-1791.  —  Jean -Aimé 
Royer,  curé  constitutionnel,  arrêté  et  transféré 
à  Chartres  le  17  nivôse  an  II,  Agé  de  60  ans. 

Outre  son  église,  la  paroisse  abritait  sur  soi 
territoire  l'abbaye  d*Asnières  et  les  prieurés  béné- 
dictins de  Fosse -Bellay  et  de  Breuil-  Bellay,  V.  ces 
mots.  Elle  s'est  approprié  l'église  et  le  territoire 
de  la  petite  paroisse  de  la  Madeleine,  dont  le  vo- 
cable n'est  plus  que  rarement  joint  à  son  noB- 
II  y  existait  aussi  un  château  seignenrial,  miné 
à  une  époque  inconnue  et  dont  les  décombres  le 
voyaient  encore  à  la  Révolution  au  S.  et  à  fO. 
de  la  prairie  de  la  seigneurie  de  Fosse.  V.  ce 
mot.  L'emplacement  en  appartenait  aux  La  Tré- 
mouille  et  fut  vendu  nat^  le  19  messidor  aa  IV. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Evêché  d'Angers,  da 
Grenier  à  sel  et  de  l'Election  de  Sanmnr,  da 
District  en  1789  de  Doué,  en  1790  de  Saumar, 
du  canton  en  l'an  Y  du  Coudray-Macoiutf]^. 

Arch  de M.-et-L. G 190, 201: G Ghnx§t-Maiirioe.--Ardi. 
comm.  Et.-G.  —  Congre»  arekéoL,  1862,  p.  lO. — Sxtnii 
du  Gartul.  Noir,  Mas.  —  Pardessos,  Diplom.  Cart,  —  Bé' 
vert,  areh.,  1868,  p.  183, 153  et  886  ;  1880,  p.  3  el  21  - 
Notes  Ms8.  de  MM.  Raimbault  et  Allard.  —  Notes  Mas.  di 
curé  Grolleau,  aux  Arch.  de  l'Evêché.  ~  Pour  les  locdiéi, 
yoir  la  Manche,  la  Madeleine,  BrevU-BeUay,  Plémmt, 
Chose,  Fosee,  Atnières-Bellay,  etc. 

Clabauderie  (la),  f.,  c>*«  et  dans  le  bourg  ds 
Sarrigné. 

Glabean,  vill.,  c»*  de  Vauchrétien  et  p» 
extension  de  St-Jean-des-Mauvrets.  —  Le 
moulin  de  Clabeau  1320,  1532.  —  X.es  moa- 
lins  de  Cl.  1644  >-  Une  maison  en  ïaquelU 
y  a  deux  moulins  à  eau  1486  (Mss.  Raim- 
bault).  —  Il  y  existait  sur  TAubance  on  peat 
ne  servant  qu'aux  piétons  ;  il  a  été  reconsmùt 
en  1863  de  deux  arches  en  pierre  de  2  mèL  S) 
d'ouverture  sur  une  largeur  de  3  met.  30.^ 
C'était  au  xv«  s.  un  passage  fréquenté  oà  le  siev 
de  Brissac  percevait  un  péage. 

ClaiswBiie  (pont  de),  anc.  arche  de  coostiuc- 
tion  romaine  sur  le  ruiss.  du  Lacinay  dans  ks 
anc.  marais  de  Beaufort,  que  traverse  le  chemia 
des  Rosiers.  On  a  récemment  refait  le  chenk 
mais  on  n'a  pu  enlever,  sans  compromettre  l'arcfae, 
le  parapet  en  blocage  qui  gardait  les  deux  bor^ 
et  qui  reste,  comme  un  double  monceau  de  piene, 
encombrant  la  voie  élargie  du  pont. 

Cla^otière  (la),  f.,  c»«  de  Jumelles. 

Glaie  (la),  f.,  c^"*  de  Beaucouzé,  appert^  ea 
1643  à  Olivier  Eveillon,  chirurgien,  de  Nantes,  — 
en  1683  à  Jean  Naudin,  apothicaire  d'Angers,  péfs 
du  docteur-médecin,  dont  la  fille  épousa  le  dac- 
teor  Beiliard  de  lasle  1746. 


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GLA 


—  715  — 


GLA 


Clato  (la),  f.,  c»«  de  flretZ.  —  Lt  mavmaU 
taiîliê  de  la  métairie  de  la  Claix  1778 
(El.-C);  —  ham.,  c^^  de  Marcé.  —  La  Claye 
d^Akye  1685  (EL-C);  -  f.,  c»«  de  Marcé,  — 
La  Claye  des  Maillardières  1781  ^l.-C.)  ; 
—  f.,  e»«  de  Marigné;  —  f.,  c"«  de  Souîatre- 
et'Bourg.  —  En  est  sieur  h.  h.  Jean  Damas 
1591, 1594,  Pierre  Aleanme  1624;  —  (la  Grande, 
laPetite-).  ff.,  cn»de  St- Barthélémy. 

Clale-Brunette  (la\  h.,  c»«  deJuigné-s.-L. 

Claie  «des  «Champs  (la),  méL',  c*>«  de 
Brain-sur-VAuthion,  anc.  domainie  de  THô- 
pital  Général  d'Angers ,  vendu  nat^  le  S8  dé- 
cembre 1791. 

Claies  (les),  ham.,  c»*  de  Bauné;  —  f.,  c°* 
Je  VHôtellerie-de-Flée  ;  —  donne  son  nom  à 
OD  miss,  né  sur  la  commune  de  Nyoiseau,  qui 
traverse  l'Hôtellerie-de-Flée  et  s'y  jette  dans 
rOudou  ;  —  2,200  met.  de  cours. 

Clairals  (les),  f,  c»«  de  Corzé. 

Clairay,  f.,  c"«  de  la  BoissièreSt-Flor., 
coDstruite  en  1858;  =»  c°«  de  Jumelles. 

Clalray  Ge),  f.,  c"«  d!Allonnes,  —  terre  et 
vign.  données  an  Chapitre  de  Montsoreau  en  1520 
et  aliénées  par  lui  en  1556,  avec  la  Bourdaudière  ; 
=  f.,  c"  de  Chazé-Henry,  —  Le  Claray 
1541  (E  1133  et  Cass.).  —  La  Croix  de-Cléret 
(Et.-H.).  —  C'était  un  bois  au  xvi«  s.  apparte- 
nant à  la  baronnie  de  Pouancé.  —  Il  y  existait 
an  XVIII*  s.  une  exploitation  ardoisière. 

Clairay  (le),  f.,  c»«  dnMénil.  —  ic  Grand, 
le  Petit  Cl.  —  Les  Clairais  xiv-xviii«  s. 
(St-Florent)  —  Ancienne  métairie  noble  avec 
c  hôtel  »  au  xvi«  s.,  relevait  de  l'abbaye  de 
St-Florent  à  foi  et  hommage  simple  et  servait 
une  rente  de  seigle  au  chapelain  de  la  Fontaino- 
St-Martin  en  l'église  de  la  Pommeraie.  -—  En 
est  sieur  Guill.  de  Trellières  1399,  Jean  Maillart 
1430,  Pierre  Loriot,  licencié  ès-lois,  1495,  1506, 
mari  de  Renée  Belin,  femme  en  premières  noces 
de  Pierre  Martin,  dont  la  fiUe  aînée  en  est  dame 
en  1510;  —  Antoine  Ledevin  1541,  &  cause  de  sa 
femme  Renée  Moysant,  Gaston  Ledevin,  enques- 
teur  général  en  Anjou,  1577,  Hélie  Ledevin, 
dame  de  Boussac,  1622, 1625;  —  Jean  Cherouvier 
des  Grassières,  inspecteur  général  de  la  marine 
de  Bretagne,  1682,  1713. 

Clalray  (le),  vill.,  c"«  des  Rosiers. 

Clalray  (le  Grand,  le  Petit-),  ff.,  C"*  de 
Chigné;  «  f.,  c"»  de  Feneu  ;  =  h.,  c»«  de  la 
Pommeraie;  =-  f.,  c"*  de  Soulaire-et-Bourg . 

Clairclére  (la),  f.,  c^*  de  la  Pommeraie. 

Clalreaa  (le),  f .  ,  c°«  de  Brain-sur- 
Longuené.  —  Sur  la  butte  voisine,  à  l'extrémité 
de  la  paroisse^  a  été  plantée  et  bénite  le  25  mars 
1860  une  croix  donnée  par  le  marquis  de  Gri- 
gnon.  V.  la  Beuvrière. 

Clairée  (la),  vill.  et  lande,  c»«  de  Freigné. 

Clairfontalney  f.,  c"«  du  Vieil-Baugé.  — 
Clairefontaine  (Cass.).  —  Carfontaine  (Vente 
N).  —  Appartenait  an.  h.  Georges  Roger  , 
1633,  Jean  Cupif  1651  et  plus  tard  à  l'abb.  du 
Louroux  sur  qui  elle  fut  vendue  nal^  le  28  jan- 
vier 1791.  —  Dans  la  vigne  du  Haut-Villiers  en 
dépendant,  il  a  été  trouvé  en  1872  par  H.  Le- 


beuf  plusieurs  sépultures  (xiv*  s.),  dont  une 
contenant  un  grand  anneau  plat  on  amulette 
portait  l'inscription  :  Ave,  regina  cœlorum. 
Ave,  domina. 

Clairle,  f.,  c»*  d*Allannes.  —  Un  ancien 
moulin  à  blé  y  a  été  rétabli  sur  TAutonne  en  1837. 

Clairvoyant»  f.,  c^*  de  Montjean. 

ClAmes»  h.,  c*^*  de  Trèves-Cunault. 

Clamolre  (la),  h.,  c'«  de  St-Crépin;  — 
donne  son  nom  au  miss,  qui  naît  au-dessous, 
vers  S.,  coule  du  N.  au  S.,  en  laissant  le  Gas 
sur  sa  rive  gauche  et  se  jette  dans  la  Moine, 
entre  les  moulins  du  Tail  et  de  Frémont;  — 
1,500  met.  de  cours. 

Clan  (le  Petit;),  f.,  c»«  de  Marigné. 

Clanehetlère  (la),  h.,  c"*  de  Freigné.  — 
La  Clauchetière  (Cass.). 

Claraie  (la),  ham.,  c"*  du  Fuilet, 

Clareqnières  (les),  cl.,  c°«  de  SoucelUs. 

Clarseonnière  (la  Grande,  la  Petite-),  ff. , 
c»«  de  St'Christophe-la-C.  —  La  Clergen- 
nière  (Cass.). 

Clarière  (la),  f.,  c»»  de  Jumelles;  -*  f., 
eM  de  Vemantes. 

ihaw^hm  (M™).  —  V.  Gosselin  (M««). 

Clarlaie  (la),  f.,  c»«  de  Vem.  —  Le  lieu  de 
la  Clerelaye,  1509.  —  En  est  sieur  Pierre  de 
Jonchères  (E  1373). 

Clarté  Oa),  f.,  c"«  de  Trélazé. 

Clartiére  (\9,).  vill.,  c^""  de  ^ueiZ-soueP.  — 
La  terre,  fief  et  seigneurie  delà  C.  1776;  -« 
f.,  c»»  du  Ptn-en-Mau^es;  —  f.,  c"  de  la 
Salle- Aubry. 

Clas  (les),  f.,  c»e  du  Vieil-Baugé. 

Claslére  (la),  cl.,  c"^  de  Chemillé. 

Claadiy,  f.,  c»«  du  Fief-Sauvin.  —  jLcs 
Cloudies  (Cass.).  —  Le  Clody  (Et.-M.).  —  Le 
Closy  (Cad.). 

Claveau  (Charles-Félix),  fils  de  Michel  Cl., 
ancien  juge  consul,  commissionnaire  pour  l'ex- 
portation des  vins  et  ardoises  du  Bas-Anjou,  pré- 
cédemment marchand  de  draps  de  soie,  fut  élu 
consul  des  marchands  en  1756,  juge  consul  en 
1773,  capitaine  de  l'artillerie  de  la  ville  en  1775, 
conseiller  échevin  perpétuel,  puis  maire  pour 
deux  ans  le  26  juillet  1785  et  continué  par  un 
nouveau  brevet  le  1"^  octobre  1787.  C'est  lui  qui 
fit  commencer  le  quai  de  la  Poissonnerie,  abattre 
partie  du  boulevard  de  la  porte  Lyonaise  et  com- 
bler les  fossés,  régulariser  les  rues  Saint-Biaise, 
de  la  Chaussée-Saint-Pierre,  du  Canal,  paver 
et  continuer  la  levée  Besnardière,  planter  de 
tilleuls  la  Turcie  des  Capucins  et  maintenir  les 
droits  de  la  ville  sur  la  prairie  de  la  Savatte  contre 
les  prétentions  de  M.  de  Serrant.  Il  ne  tint  pas  à 
lui  qu'Angers  ne  vit  rétablissement  d'une  Ecole 
royale  d'artillerie,  qu'elle  désirait  vivement,  après 
en  avoir  refusé  l'aubaine,  et  la  fondation  aussi  d'un 
hôpital  d'enfants  trouvés.  Il  parvint  à  organiser  une 
tontine  de  240  actions  de  500  fr.  pour  la  cons- 
truction d'une  salle  de  spectacle.  Mais  au  milieu 
des  misères  publiques,  dénoncé  comme  accapa- 
reur, il  lui  fallut  se  rendre  à  Paris  pour  expli- 
quer sa  conduite  dans  l'Assemblée  nationale  qui 
lui  accorda  les  honneurs  de  la  séance  et  le  ren^ 


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CLA 


716  — 


CLÉ 


voya  JQftdfié.  —  Dès  son  entrée  en  chargé  le 
Conseil  avait  reçu  sa  déclaration  qn'il  entendait 
jonir  des  privilèges  de  noblesse.  Il  la  renonveUi 
en  quittant  ses  fonctions  le  7  décembre  1789.  C'était 
an  peu  tard.  Ses  armes  portaient  de  sinople  à  la 
croix  ancrée  d'or,  chargée  au  centre  d^une 
rose  d'argent,  au  chef  de  même  chargé  de 
trois  étoUes  dPor  rangées.  —  Il  avait  épousé  le 
18  septembre  1775  Marie-Eulalie  Allard. 

Mm.  910  et  lOoS,  f.  307,  f.  909.  -  Areh.  mon.  BB  iSI. 

Clavel  ( ).  docteur  de  Sorbonne,  théo- 
logal de  Téglise  d'Angers,  fut  élu  académicien 
d'Angers  le  7  décembre  1695  et  installé  le  28.  — 
Il  était  mort  dès  le  mois  de  juin  1738,  sans  avoir 
en  rien  aidé  à  l'éclat  des  séance^. 

Clavel  (Joseph),  né  à  Nantes  en  1800,  était 
fils  d'un  avocat  d'Angers,  mais  qui  s'était  fait 
connaître  d'abord  comme  acteur  sous  le  nom  du 
Beau  Gabriel.  Destiné  d'abord  au  barreau, 
une  blessure  qu'il  reçut  tout  enfant  d'un  taureau 
furieux,  le  fit  se  vouer  à  la  musique.  Il  avait 
déjÀ,  âgé  de  11  ans,  donné  un  concert,  quand  il 
entra  au  Lycée  d'Angers,  puis  an  Conservatoire 
de  Paris,  où  il  obtint  le  prix  de  violon  en  ^19 
ou  1890,  y  rentra  bientAt  comme  professeur  en 
1823  et  vers  le  même  temps  fut  placé  à  la  tète  des 
seconds  violons  des  concerts  et  de  l'orchestre 
de  l'Opéra.  Il  a  publié  une  série  de  sonates  et 
divers  morceaux  appréciés.  Il  mourut  en  août  1859 
à  Sillé-le-Guillaume  (Sarthe),  où  il  s'était  fixé 
depuis  sa  retraite,  non  sans  de  fréquents  séjours 
applaudis  à  Angers  chez  un  artiste  comme  lui, 
H.  Prieur-Duperray,  dont  il  avait  épousé  la  sœur- 

GlavelUère  (!&)*  ^i  c*«  de  la  Chapelle- 
Rousselin.  —  La  Chevalière  (Et. -M.).  —  Ane. 
domaine  de  la  Charpenterie  en  St-Léonard  de 
Ghemillé,  qui  le  relevait  de  Cierzay  en  Jallais 
(E  469)  ;  —  h.,  c»«  de  St-Philhert-en-Mauges. 

Glaverie  (la),  f.,  c»«  de  St- Barthélémy  ;  ^ 
t,  c»«  de  StrJean-de-Linières. 

Caaverie  (la  Grande-),  h..  c»«  de  la  Pom- 
meraie, avec  vignoble  considérable  aux  xv*- 
xvi«  s.;  'm.  f.,  avec  maison  de  maître,  c*«  de 
St-BarthéUmy,  anc.  domaine  de  la  chapelle  du 
Buisson,  vendu  nat^  le  8  septembre  1791  ;  — 
acquis  en  1895  de  l'abbé  de  Ghalopin,  par  l'abbé 
Daburon  de  Hantelon,  chanoine  honoraire  de  St- 
Haurice,  et  donné  par  lui  au  Grand -Séminaire. 
Elle  a  été  récemment  restaurée  par  M.  Roques, 
architecte. 

CSaverle  (la  Petite-),  f..  c»«  de  la  Pom- 
meraie. 

Glavertofl  (les  Petites-;,  h.,  c»*  de  St-Bar- 
thélemy,  anc.  domaine  d'une  chapellenie  de 
l'église  St^Martin  d'Angers. 

CtwmeHkweë  (les).  —  Y.  les  GlaffUres. 

CUiTières  (les),  f.,  c"«  de  Grézillé,  ancien 
fief  et  seigneurie  tenue  à  deux  fois  et  hommages 
du  comté  de  Trêves,  où  elle  fut  annexée  par 
acte  du  18  août  1635  sous  le  seul  hommage 
lige  de  la  chàlellenie  du  Pimpéan.  —  En  est 
sieur  Jean  Guenet  1416,  Amaury  Du  Gué  ItôO 
(E  1394). 

Clavotlère  aa),  h.,  c»«  de  Bouxillé. 

Cla^e  Ge  Grand-),   vill..  c»*«  de  Murs.  — 


Locuê  qui  dicitur  Cleias  1052-lOtt  C^  Cart 
St-Serge,  p.  913).  —  Cleœ  1080  circa  (Ib.,  p.  80 
et  916).  —  CUiœ  1114-1134  (Ib.,  p.  «7, 2900.  - 
Le  molin  de  Clays  1408  (E  472).  —  Deux 
moullin»  à  eau  appelez  les  moulins  de  Clayt 
1479.  — Le  maroî/s  de  Cl.  i483.  — Le viOagede 
Cl.  1436.  —  Le  chemin  d'Angers  à  Claes  1436, 
de  Murs  au  grand  Claix  1469  (Ib.).— Anc.  sei- 
gneurie avec  château  fort,  municipium,  1089-1094 
(9«  Cart.  de  St-Serge,  p.  915),  appartenant  au  xi*s. 
au  chevalier  Hugues  le  Normand,  dont  la  fanûDs 
après  lui  prend  le  nom  du  fief,  —  plus  tard  an  sei- 
gneur de  Brissac  et  érigée  en  baronnie  (1560),  en 
même  temps  que  Brissac  en  comté.  Elle  fat  adjugée 
judiciairement  les  22  janvier  et  18  février  1683  à 
Jean  de  Raphaélis,  qui  en  prit  possession  k 
23  mai  suivant,  et  fat  distraite  de  la  terre  de 
Brissac,  par  arrêt  du  Pariement  da  17  aoAt  169S. 
Jean  de  Raphaélis  mourut  le  6  CM:tobre  1706, 
comme  l'atteste  son  épitaphe  gravée  sur  maibie 
dans  l'église  de  Murs.  L'abbé  Balthazard  de  Ba- 
phaéUs,  prêtre  du  diocèse  de  Lucon  et  sa  nièee, 
Marguerite  Lejeune  de  Bonnevan,  feoune  de 
RenédeMeaulne,  vendirent  la  seigneurie  le  22  no- 
vembre 1723  à  Chartes  Legros  de  Prince,  commis- 
saire provincial  de  la  haute  et  basse  Bretagne  ; 
mais  menacé  de  retrait  lignager,  Facqaéreiir  dat 
transporter  le  bénéfice  du  contrat  à  Gilles  René 
de  Meaulne  par  acte  du  8  février  1724.  —  Le 
château  fut  incendié  pendant  la  guerre  de  Tendèi 
et  vendu  nat^  sur  Louis -Pierre -Ambroise  de 
Meaulne,  le  4  thermidor  an  lY. 

Le  domaine  se  composait  jusqu'au  milieu  da 
xviii^  s.  d'une  simple  métairie,  avec  pressoir  à  baa. 
grange,  étable,  jardins,  garennes.  Vers  1770  un 
logis  seigneurial  y  fut  construit  avec  jardin,  par- 
terre, verger,  charmille,  haute  et  basse  cour, 
douve,  fossés^  réservoirs  et  fuie.  En  relevaient 
les  fiefs  de  la  Cressonnière,  du  Temple  de 
Gaigné,  de  la  Jaudouinière,  du  Bréard,  de  li 
Chaperonnière,  de  Souvigné,  du  Glonnean,  des 
Gaultiers  alias  Coins  et  du  Bordage.  —  Le  cure 
de  Murs  devait  dire  une  messe  chaque  année 
dans  la  chapelle  de  Claye,  en  y  venant  quérir 
ses  dîmes.  —  «  La  fontaine  St-^ermain  an  vifi. 
c  du  Grand-Claye,  dit  Grandet,  est  remarquabk 
a  par  l'abondance  de  ses  eaux.  On  y  va  en  pn>- 
«  cession  tremper  le  bâton  de  la  croix  pour  ob- 
c  tenir  de  la  pluie.  La  procession  n'est  jamais  de 
«  retour  sans  voir  l'eau  du  ciel  tomber.  * 

Arch.  de  M.-«t-L.  E  473-488  et  3334. 

Claye  (le  Petit-),  vill.,  c"«  de  Murs.  —  Lt 
petit  clos  de  Clayes  148  (E  472).  —  Le  vil- 
lage du  Petit-Claye  1608  (E  503). 

Cléden  (Guy  de),  chanoine  de  St-Maariee, 
plus  tard  doyen  de  l'Université,  conseiUer  de  la 
vicomtesse  de  Limoges,  Jeanne,  veuve  de  Ghaifes 
de  Blois,  fut  délégué  pour  soutenir  ses  droits  ai 
duché  de  Bretagne  par  lettre  d'elle  datée  d'An- 
gers (11  mars  1364).  Il  ne  prit  pourtant  pas  paît  i 
la  négociation.  Il  était  conseiller  de  Jean  H.  dm 
de  Bretagne  en  1386  et  s'attribue  le  titre  de 
chevaUer,  docteur-ès-lois. 

Rangeard,  Hitt,  de  rUniv.»  L  l,  p.  358.  —D.  Moriee, 
Preuvei,  p.  509. 


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CLE 


—  117  — 


CLE 


Cteii*  co«  el  arr.  de  Banfô  (10  Idl.)  ;  •»  à 
SO  kil.  d'Angers.  —  Odo  de  CleU  ;  —  de 
Cleeriia,  avaut  1093  (Pr.  de  Bocé,  ch.  or.  8 
et  9).  —G,  de  Clederiia  1095-1110  (Cart.  St- 
Nic.  p.  303).  —  H,  de  Cleers  1152  circa  (Liv.  N. 
p.  290,  Cart.  da  Ronc,  Rot.  6,  ch.  44).  — 
JSTcciesia  de  Cleeriis  1177  {fi  334,  f.  2).  — 
G.  de  Claeriia,  1185  (G  St-Maimbeaf).  —  Pa- 
rochia  de  Clees  1338  (G  341  f.  181).  —  Paro- 
chia  de  Cîavihua  1467  (G  10).  —  S.  de 
Cleers  1449.  G  de  Clers  1455.  S.  de  Clefs 
14^9,  Ch.  de  Clees  1547  (E  262).  —  Clees 
1501  (G  21).  —  Le  curé  de  Clers  1553 
(G^G  99).  —  Reciorde  Clefs  1580  circa  (G  21). 
—  Au  sommet  d'une  hante  côte  (88-95^nèt.),  qui 
s'incline  rapidement  vers  N..  à  partir  dn  bourg 
(93  met.)  jusqu'à  la  limite  du  département 
(35  met).  —  Entre  le  dôp&rtement  de  la  Sarthe 
▼ers  N..  Yanlandry  (4  kil.)  à  l'E..  St-Martin- 
d'Arcé  (8  kil.)  au  S.,  HontpolUn  (5  kil),  Fou- 
gère (6  kil.)  et  St-Quentin  (2  kil.  1/2)  à  TO. 

La  route  nationale  de  Bordeaux  à  Rouen  traverse 
de  part  en  part,  du  S.  au  N..  la  c»*  (7  kil.  500  m.) 
et  le  bouig.  en  y  reliant  le  chemin  d'intérêt  com- 
mun de  Meaulne  à  Durtal.  rejoint  à  un  kil.  vers 
l'E.  par  le  chemin  d'intérêt  commun  de  Mouliherne. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  la  Pagerie,  de  Héli- 
nais.  des  Loges,  de  la  Fontaine- de-BouchiUon. 
de  la  Rouille. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  Roussay 
(6  mais..  25  hab.).  de  la  Poutière  (4  m..  17  h.)^ 
des  Guyonnières  (4  m..  14  h.),  des  Jopinières 
(3  m..  12  h.),  du  Ghardonnet  (3  m..  13  h.),  du 
Genièvre  (3  m..  13  h.),  de  la  Hare-du-Fourneau 
(5  m..  18  h.),  de  Bourdon  (3  m  ,  12  h.),  des 
Fansses-Porées  (5  m..  20  h.),  des  Bois-de-Vaux 
(5  m..  19 h.),  des  Guiberdières  (7  m..  18 h),  des 
Beaurepaires  (3  m.,  12  h.),  des  Puits-Neufs 
(10  m..  24  h.).de  la  Ghesnaie  (4  m..  16  h.),  de 
la  Yalinière  (4  m.,  10  h.),  de  Hollière  (5  m.. 
16  h.),  de  la  Rabière  (4  m.,  13  h.).  les  chat,  de 
la  Guétrie.  de  la  Bertraie.  de  la  Foutelaie,  deux 
moulins  à  eau  et  78  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2.592  hect..  dont  40  hect.  en 
vignes  et  570  hect.  en  bois. 

Population  :  i7i  feux.  768hah.  en  1720-1726. 
— WOfeux  en  1788.— i.iOO  h.  en  1790.— i,19i  h. 
en  1825.  —  i,i08  hab.  en  1831.  —  i,i30  hab.  en 
1841.  —  i^6  hab.  en  1851.  —  IMi  hab.  en 
1861.  —  i.JSi£  hab.  en  1866.  —  i,S85  hab.  en 
1872,  dont  495  hab.  (168  mais..  173  mén.).  au 
bourg,  construit  tout  entier  à  neuf  sur  la  pente 
du  coteau,  du  faite  jusqu'à  la  vallée,  au  centre 
de  la  commune,  autrefois  une  des  plus  pauvres 
du  pays,  aujourd'hui  une  des  plus  riches  de  l'ar- 
rondissement par  suite  des  défrichements  de 
landes  et  de  la  division  rapide  de  la  propriété. 

Exploitation  des  bois,  fabrique  de  résine  ;  four 
à  chaux  et  tuilerie. 

Assemblée  le  dimanche  le  plus  proche  de  la 
St-Jean. 

Bureau  de  distribution  de  poste  et  chef- 
lieu  de  perception  pour  les  communes  de  Glefs, 
Gbeviré,  Fougère,  St-Martin-d'Arcé,  MontpoUin. 
St-Quentin  et  Yanlandry. 


Mairie  neuve  sur  la  route,  avec  Ecole  de 
garçons,  —  Ecole  communale  laïque  de  filles. 

VEglise,  dédiée  à  Notre-Dame  (succursale, 
5  nivôse  an  XIII).  présente  une  façade  à  pignon 
en  moyen  appareil,  avec  baie  romane,  envahie 
aux  deux  tiers  par  un  odieux  appendice  rectan- 
gulaire tout  moderne.  Le  clocher  y  adhère,  cons- 
truction carrée  en  moyen  appareil  régulier,  dont 
la  masse  est  percée  seulement  au  second  ordre,  sur 
chaque  face,  de  doubles  fenêtres  romanes,  à 
double  arceau  en  retrait,  nu.  sans  moulure.  Le 
faite  est  rasé  ou  inachevé  et  couronné  d^lne 
flèche  moderne  en  ardoise.  —  La  nef  (24  met., 
sur  7  m.  50).  lézardée,  tapissée  d'un  plâtras 
noirâtre,  qu'envahit  l'humidité,  s'éclaire  au  bas 
seulement  de  deux  fenêtres,  dont  une.  antique^ 
étroite  et  longue,  avec  cintre  à  chiveaux  régu- 
liers :  à  droite  la  porte  dn  clocher  ;  plus  loin, 
les  traces  d'une  grande  porte  latérale  romane  et 
un  arceau  ogival  aux  pieds  droits  duquel  s'ap- 
puient les  autels  de  St-Joseph  et  de  la  Yieige 
(XVIII*  s.).  —  Le  chœur  (8  met.),  sans  transept, 
s'incline  brusquement  à  droite,  suivant  le  plan  mys- 
tique, qui  rappelle  le  Christ  expirant  ;  sur  chaque 
côté  s'ouvrent  deux  fenêtres  ogivales  qu'encadre 
un  arc  en  fer  à  cheval.  Le  fond  plat  est  rempli 
par  une  grande  baie  à  double  arceau,  que  cache 
sans  y  adhérer  le  grand  autel  dédié  à  la  Yierge, 
œuvre  du  xviii*  s  ,  cantonnée  de  chérubins  bouffis 
et  divisée  en  trois  compartiments,  dont  le  central, 
double,  porte  dans  la  niche  supérieure  une 
statue  moderne  de  Yierge  tout  enguirlandée  ;  au 
centre,  une  belle  Assomption;  à  droite  et  à 
ganche  les  statues  deSt  Biaise  et  de  St  Sébastien  ; 
à  gauche,  dans  le  mur.  une  piscine  antique, 
dans  un  arc  ogival,  sans  moulure.  A  l'extérieur, 
des  modillons  romans,  dont  une  tête  grimaçante, 
les  autres  simplement  décoratifs,  portaient  le 
toit.  —  Partout  d'énormes  contreforts  flanquent 
l'œuvre  (xii«-xiii*  s.)  dont  on  prépare  en  ce  mo- 
ment même  la  restauration ,  évaluée  à  25,000  fr. 

Le  Cimetière  est  tout  à  l'entrée  du  bourg, 
sur  la  route  même  en  venant  de  Baugé. 

Aucun  vestige  antique  n'est  signalé  sur  la  pa- 
roisse. L'église  est  de  celles  que  l'évèque  Geoffroi 
la  Mouche  dit  avoir  rachetées  de  mains  laïques 
à  grands  frais  et  donw  il  donne  la  collation  à 
son  Chapitre  ril77).  Les  registres  en  remon- 
tent à  1572. 

Curés  :  Maurice  Lepoulcre,  1577.  —  Urb. 
Gilbert,  1572.  —  Beigamin  Lebouc,  février 
1578,  dit  en  1630  «  fort  vieil  et  incommodé.  » 
Il  avait  en  effet  chanté  sa  première  messe  le 
20  avril  1572.  —  Louis  Micault,  1632,  juin 
1668.  —  En  octobre  et  novembre  1661,  une  dys- 
senterie  emporta  31  paroissiens.  —  René  De  la 
Porte,  décembre  1668,  1679.  —  Jacques  Macé^ 
décembre  1679,  f  le  16  avril  1703,  âgé  de  62  ans. 
—  F.  Gruget,  mai  1703,  février  1705.  —  René 
Dumans,  février  1705 ,  précédemment  curé  de 
St-Haurille  des  Ponts-de-Gé,  f  I0  16  décembre 
de  la  même  année,  &gé  de  62  ans.  —  Charles 
Lasne,  février  1706,  f  le  99  janvier  1740,  âgé 
de  77  ans.  «  plein  de  mérite  et  le  père  dee 
pauvres.  »  —  René  Thibault^  février  1740,  f  ^^ 


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CLE 


—  718  -^ 


CLE 


11  juin  1751,  Agé  de  49  ans.  ^  Pierre  Denaia 
du  Mottay,  janvier  1752,  jusipi'aa  1«'  avril 
1761,  Il  meart  la  même  année  le  2  septembre,  âgé 
de  46  ans,  à  St-Georges-da-Bois.  —  Odillard 
de  la  Pommeraie^  juillet  1761,  novembre  1775. 
—  Joseph-Marie  JOrouyneau,  janvier  1776  jus- 
qn'en  1793.  Il  signe  encore  en  Tan  IV  comme 
officier  public. 

J'y  constate  l'existence  d'une  Ecole  laïqne, 
qni  a  pour  maîtres  Philbert  Quignon  en  1574< 
1583,  et  Franc.  Jamon,  f  le  24  novembre  1685, 
gé  de  25  ans. 

Le  fief,  détaché  probablement  par  le  comte  de  son 
domaine  de  Baagé,  appartient  dès  la  première 
moitié  da  xr*  s.  à  ane  famille  de  chevalerie, 
peut-être  originaire  de  Normandie,  si  elle  se 
rattache,  comme  il  semble,  à  celle  de  Claye, 
y.  ce  mot.  Elle  devient  surtout  puissante  au  xii«  s. 
et  reste  longtemps  aux  premiers  rangs  de  la 
cour  angevine.  V.  Clers  (de).  —  La  terre  constituait 
une  châtellenie,  avec  haute,  moyenne  et  basse 
justice,  dont  le  poteau  seigneurial,  planté  à  la 
Croix- Verte,  figure  aujourd'hui  au  Musée  d'An- 
gers. —  An  XV*  s.  le  fief  est  passé  à  la  maison 
de  Bneil  et  par  Anne  de  Bneil,  vers  1580,  aux 
d'Acigné.  —  Honorât  d'Acigné,  seigneur  de  Clefs, 
est  inhumé  le  22  septembre  1660  aux  Récollets 
de  la  Flèche.  —  En  est  sieur  Jacques  de  Gaultier, 
ancien  officier,  mari  de  Madeleine  de  Preuilly, 
1742,  et  Ch.  Amable  de  Gaultier,  son  fils  en  1789. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Evêché  d'Angers,  de 
l'Archiprêtré  du  Lude,  du  Grenier  à  sel  delà  Flèche, 
de  l'Election  et  du  District  de  Bangé.  —  Sans 
ressources  d'aucune  sorte  avant  la  Révolution. 

L* armée  vendéenne  y  livra  dans  les  landes  un 
de  ses  derniers  combats  le  18  frimaire  an  II,  et 
le  seul  engagement,  qui  ait  signalé  en  Maine-et- 
Loire  l'invasion  de  1871,  eut  lieu  le  27  janvier 
aux  alentours  de  la  Bertraie,  V.  ce  mot. 

Maires  :  Cormier,  an  VIII.  —  lyEataignes, 
24  messidor  an  XIII,  démissionnaire  en  1817.  — 
Charles  JRicouet,  26  juin  1817.  —  M.  Chevreux, 
aîné,  15  novembre  1830,  démissionnaire  le 
15  août  1836.  -^  Auguste  Gaugain,  30  octobre 
1836,  installé  le  23.  —  René  Chevreux,  août 
1840.  -^  Prosper  Chevreux,  fils,  2  septembre 
1848-1852.  —  Emmanuel  jRenou,  15  juillet  1852, 
installé  le  21,  démissionnaire  en  juin  1860.  -- 
De  Causans,  18  juin  1860.  —  Bresteau, 
1868,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-^t-L.  G  190,  197,  300;  E  2034.  —  Arch. 
comm.  Et.-G.  —Roger,  p.  331.  —  Théod.  Jânrei,  Hist» 
de»  Guerres  de  VOuestt  p.  494.  —  Pour  los  localités, 
voir  à  leur  article. 

Clefs,  anc.  fiefs  dans  les  paroisses  de  Brion 
et  de  Comillé  réunis  dès  le  xv«  s  à  la  châtelle- 
nie  de  Brion. 

Clefs,  c»*  de  Cantenay.  —  Le  fief  et  sei- 
gneurie de  Clers  xvi'-xvii»  s.  (E  290  et  C  105,, 
f.  123).  —  Le  fief  de  Cantenay  et  Clefsproche 
Epinard  1763.  —  Fief  réuni  au  xvi«  s.  à  la  terre 
de  Cantenay  (E  293).  —  Il  en  fut  détaché  et 
acquis  le  18  mai  1649  par  Charles  Oger,  et  en 
1785  par  Georges  Dupas,  avocat  (E  212),  qui  le 
relevaient  de  Juvardeil.  —  Il  comprenait  plu- 
sieurs hommages  et  devoirs  et  une  simple  pièce 


de  terre  de  18  boisselées  entra  les  met  delhn; 
et  de  Chfttillon. 

Clefs,  f.,  c««  de  Chemiré,  domaine  de  h 
chapelle  de  la  Haie  de  Clefs  en  Jaizé. 

Clémeneean  de  La  Lande  (JeanJacq.- 
René)^  fils  de  Jacques  Cl.,  mari  de  Marie-Fnac. 
Sartre  (27  janvier  1761),  avait  découvert  en  iTg? 
«  le  secret  de  faire  cuire  la  chaux  avec  da  elar- 
<c  bon  de  terre  »  ;  .—  mort  à  Angers  le  10  bn- 
malre  an  XI  (l«r  novembre  1809),  âgé  de  TOasi 
Arch.  de  M.-et-L.  Série  M —  Arch.  dlndre-et-L.  C (& 

Clémeneean  de  la  Lande  {René-Ma- 
thurin),  né  en  1755  à  Hontjean,  soutint  sa  thèie 
de  droit  à  ^ngers  le  30  juillet  1774  et  se  fit  inscrire 
comme  avocat  au  barreau  de  Paris,  mais  il  re- 
vint prendre  part  en  Anjou  aux  premières  kaa 
de  la  Révolution  qu'il  avait  saluée  avec  enthûo- 
siasme.  Le  suffrage  populaire  l'élut  tout  d'atord 
président  du  tribunal  de  Beaupréan  oi  il  te 
continué  en  1791 ,  et  les  électioos  de  fiSS 
l'envoyèrent  à  l'Assemblée  Législative.  Il  ne  prit 
la  parole  qu'une  fois,  le  13  juillet  1793,  pov 
provocfuer  des  mesures  contre  le  favoritiaK 
des  fonctions  publiques,  et  resta  à  l'écart  et 
comme  oublié  sons  le  règne  de  la  Terrear.  Le 
6  brumaire  an  IV  nommé  commissaire  ds  Di- 
rectoire près  le  Tribunal  civil  du  DéparteoKti. 
il  fut  appelé  le  26  germinal  an  VI  à  la  préside» 
du  Tribunal  criminel.  Un  nouveau  mandat  daiS 
germinal  an  VII  le  fit  entrer  an  Conseil  des  Gioq- 
Cents,  on  en  face  de  la  réaction  envahissante  il 
affirma  énergiquement,  avec  toute  la  dépotatiai 
de  Maine-et-Loire,  ses  convictions  répabâcaioes. 
Le  coup  d'Etat  du  18  brumaire  le  rejeta  en  ADJi» 
où  l'estime  publique  lui  restait  fidèle.  La  TÎQe 
d'Angers  qui  se  souvenait  de  son  activité  e(  de 
son  esprit  de  conciliation,  essaya  en  vain  de  ie 
garder.  Il  préféra  se  fixer  définitivement  à  ÏMt- 
jean,  où  il  mit  son  expérience  au  service  de  ses 
concitoyens  dans  le  poste,  alors  si  envié  ^  a 
influent,  de  juge  de  paix  (an  X),  qu'il  oceopai< 
encore  quand  il  mourut  le  6  août  1821. 

Arch.  déiMirt.  Série  M.  —  Moniteur.  —  Rn.deTA.^-, 
1861,  t.  n,  p.  190,  etBongler,  t.  O,  p.  4. 

Clémeneerle  (la),  h.,  c»«  de  Orrwi.  -Ea 
est  sieur  René  de  la  Proyère,  après  loi,  J-B 
de  la  Haie-MontbauU  ;  «  vûp^,  dans  le  Kovif 
du  May. 

Clémenelère  (la),  f.,  c"«  du  GuédiM»; 
»  h.,  c"«  du  LùurouX'Béconnais. 

CiéÊt%ent  {Etienne).  —  V.  Courdïl. 

Clément  (Jean),  «  maître  de  musique  >  et 
«  maître  joueur  d'instruments,  »  mari  de  Mar- 
guerite Pirquelot,  1649,  signe  un  acte  à  Ste- 
Gemmes-sur-Loire,  1655. 

Clemeat^latiaetM.  —  V.  Trêves. 

C^émot  de  la  Nleoltére  {Henri-CharimK 
docteur  en  médecine  à  Hontfaucon  1778.  tiék 
1«'  juin  1753  à  la  Noue-Roquet  en  Sl-Cr^. 
f  à  Montfaucon  le  8  septembre  1804. 

Clémot  des  Onlltères  {Louis-AugufH*', 
reçu  docteur-médecin  à  Angers,  le  12  août  1^ 
né  à  la  Noue-Roquet  le  4  février  1761,  t  * 
Montfaucon  le  9  janvier  1818. 

Cletaaae.  -  V.  VEssart  de  Cl 


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CLE 


—  719  — 


CLE 


Cler  (François),  mattre  maçon  tailleur  de 
pierres,  marié,  le  85  jnin  1617,  à  Margaerite 
Rameau,  ÀDgen,  1621. 

CMéwm^.  —  y.  Ze  Clairay. 

Cleré,  con  de  Yihiers  (18  kil.).  arr.  de  Saa- 
Bur  (Ai  kil.)  ;  —  à  57  kil.  d'ADgers.  —  Clareia 
1096  (Bulle  d'Urbain  II).  —  Claré,  Clayre,  fin 
du  xiii«  s.  (Grand-Gauthier).  —  Rector  de 
Claire  1383,  —  Clere  1478,  —  Clereyum  1531 
(Arch.  de  la  Vienne  G).  —  Cleiré  1782  (Ponillé).— 
Entre  Passavant  (3  kil.)  à  TE.,  les  Gerqueux- 
sous-P.  (4  kil.)  à  rO..  Nneil  (7  kil.)  au  N.  et  le 
département  des  Deux-Sèvres  à  TE.  et  au  S. 

Les  chemins  de  grande  communication  de 
Yihiers  à  Thouars  et  d'intérêt  commun  de  Nueil 
se  réunissent  à  l'entrée  du  bourg  vers  S.  pour  se 
séparer  au  sortir  du  pont  vers  N. 

Le  Layon,  descendant  du  long  étang  de  Passavant 
qui  presque  tout  entier  (2  kil.)  dépend  de  la 
commune,  coule  de  TE.  à  l'O.,  passe  sous  le 
bourg,  vers  N.,  sons  une  arche  de  pierre  et  se  di- 
rige brusquement  vers  S. ,  en  formant  au  centre 
du  territoire  une  vallée  escarpée  de  profonds  et 
pittoresques  encaissements  de  rocs,  où  se  réu- 
nissent à  droite  les  miss,  du  Pont-Moreau  et  de 
la  Gaubertière,  à  gauche  celui  de  Maumusson. 

Superficie  :  2,524  hect.  dont  50  hect.  en 
vignes  au  lieu  de  25  hect.  en  1838,  3  hect.  en  bois. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  du  Gas-Guiton 
(11  mais.,  39  hab.),  de  Brétignoles  (5  mais., 
27  hab.),  de  la  Gharronnière  (6  mais.,  25  hab.), 
du  Jard  (4  mais.,  16  hab.),  de  Beaurepaire 
(6  mais.,  35 hab.),  de  la  Noue  (5  mais.,  30  hab.), 
de  Brossay  (6  mais.,  32  hab.),  les  chat,  des 
Landes,  de  Brossay,  de  Brétignolles,  de  Beaure- 
paire et  34  fermes  ou  écarts. 

Population  :  iOO  feux.  449  hab.  en  1720- 
1726.  —  S70  hab.  en  1831.  —  594  hab.  en  1841. 
—  406  hab.  en  1851.  —  629  hab.  en  1861.  — 
633  hab.  en  1866.  —  623  hab.  en  1872  dont 
196  hab.  (57  mais.,  67  mén.)  au  bourg,  dont  les 
toits  en  briques  rouges  se  groupent  échelonnés 
jusqu'au  Layon,  sur  la  pente  du  coteau,  dominé 
an  faite  par  l'église. 

Assemblées  le  dernier  dimanche  d'avril  et  le 
troisième  dimanche  de  septembre. 

Bureau  de  poste  de  Yihiers  et  perception 
de  Trémont. 

La  Mairie  avec  Ecole  communale  de  garçons 
est  une  construction  neuve  (1856-1857,  archit. 
Piet)  à  l'entrée  du  bourg  vers  N.  —  Un  peu  au- 
dessus,  presque  en  face.  Ecole  de  filles  (Sœurs 
de  la  Salle-de-Yihiers). 

VEglise,  dédiée  à  St  Hilaire  (succursale, 
26  décembre  1804),  a  été  transformée  par  des 
travaux  modernes  qui  ont  refait  à  l'intérieur  la 
nef  et  le  chœur;  -^  au  fond,  à  droite,  autel  de 
St'Francaire,  avec  statue  moderne,  auprès 
dans  la  nef,  un  bizarre  tableau  représente 
la  mort  du  Saint,  couché  dans  un  lit  à  tombeau 
du  xviii«  s.  et  assisté  par  un  prêtre  et  un  enfant 
de  chœur.  Le  peintre  a  signé  :  Mallécot, 
pinœit,  à  Doué  i759;  —  vis-à-vis,  une  Assomp- 
tion, sans  doute  encore  du  môme  artiste,  à  côté 
de  l'autel  de  la  Yierge,  dont  le  marchepied  est  une 


pierre  tumulaire  portant  l'épitaphe  de  Renée  Potier 
1759.  —  Au  centre  du  chœur,  le  maître  autel, 
tout  bordé  d'un  carrelage  formé  de  débris  de 
tombes;  on  y  lit  les  noms  de  Joseph-Gabriel 
Tre... peler,  vicaire  mort  en  1736,  de  Pierre  et 
François  Godichaud  1773,  1775.  —  A  l'extérieur 
les  traces  antiques  reparaissent.  La  porte  qui 
ouvrait  dans  le  pignon  entre  deux  minces  et 
hauts  contreforts  nus  est  complètement  enmurée  ; 
au  milieu  s'entrevoit  une  étroite  fenêtre  romane 
nue,  sans  moulure  ni  saillie,  comme  aussi  plu- 
sieurs autres  dans  l'appareil  des  murs  latéraux 
en  petits  moellons  irréguliers  posés  par  assises 
régulières  (xi*  s.).  Le  fond  du  chœur  à  pignon 
est  percé  d'une  triple  fenêtre  plein  cintre  inscrite 
dans  un  arc  en  tiers  point  et  accostée  à  droite 
d'une  sorte  de  large  absidiole,  autrefois  percée 
de  trois  fenêtres  romanes.  Le  clocher  ne  date 
que  de  1823. 

L'ancien  Cimetière  y  adhérait  vers  TE.  et 
déjà  découpé  par  deux  chemins  et  par  le  passage 
de  la  route  est  destiné  à  bientôt  disparaître.  —  Il 
est  à  peine  séparé  de  la  cure  actuelle,  à  laquelle 
attient  une  seconde  église,  transformée  en  grenier 
et  hangar.  L'édifice  comprend  encore  la  nef  et  le 
chœur  séparé  par  un  large  arceau  roman  à  claveaux 
réguliers  sans  briques,  légèrement  aiguisé  au 
sommet  en  pointe  ogivale  ;  le  fond  du  chœur  plat 
est  percé  en  évasement  de  trois  fenêtres  romanes, 
la  centrale  plus  haute,  toutes  trois  sans  décora- 
tion. Un  simple  tailloir  en  saillie  circule  le  long 
des  murs  latéraux,  composés  d'un  assemblage  in^ 
forme.  L'édifice  est  d'ailleurs  de  proportions  toutes 
réduites  et  qui  ne  nous  paraissent  pas  permettre 
d'y  reconnaître  rien  autre  chose  qu'une  chapelle. 

C'était  celle  du  prieuré,  fondé  à  une  époque 
inconnue,  tout  au  moins  au  xi*  s.,  et  qui  dé- 
pendait de  l'abbaye  de  Gharroux,  dont  malheu- 
reusement presque  tous  les  titres  sont  perdus.  Les 
documents  qui  nous  intéresseraient  manquent  aux 
copies  de  D.  Fonteneau.  Au  xviii^  s.  le  bénéfice  était 
uni  au  prieuré  d'Argenton-l'Eglise  et  rapportait 
400  1.  de  revenu.  —  Je  ne  connais  d'antres  noms 
de  prieurs  que  ceux  d'Elme  de  Grische,  cha- 
noine de  St-Honoré  de  Paris,  confesseur  et  au- 
mônier de  la  reine  de  la  Grande-Bretagne,  1623. 

—  Nicolas  de  Léseau,  1641.  —  Chrétien-Nicolas 
Cazotte,  archidiacre  de  Ghalons-snr-Marne,  1752. 

La  cure  était  à  la  collation  de  l'abbé  Gharroux. 

Curés  :  Emery  Marchant,  1447.  —  Jean 
du  Fossé,  1501.  —  Gilles  Sauxon,  chanoine  de 
Châtillon-sur-Indre,  1527.  —  Anl.  Barbot,  1558. 

—  Jean  Duppé,  1586,  1598.  —  Jean  Moreau, 
1605,  1624.  —  Franc.  Daudet,  1635.  —  Jean 
Blanchet,  1663.  —  René  Blanchet,  1669, 
1707.  Il  fit  rebâtir  et  bénit  le  15  août  1704  l'autel 
Notre-Dame.  —  F.  Diet,  1716.  1726.  —  De 
Veillechèse,  1729,  1731.  —Charles  Daniau, 
1732,  t  le  20  novembre  1757,  âgé  de  54  ans.  — 
Ogier,  janvier  1758,  août  1764.  —  Jacques-Jean- 
Aimé  de  Huictmuidz,  octobre  1764,  1790. 

Les  légendaires  modernes  font  naître  au  Hureau 
St  Francaire,  Y.  ce  nom,  dont  le  culte  est  l'objet 
d'une  dévotion  accréditée  dans  le  pays.  —  Aucune 
antiquité  n'est   nulle   part    d'ailleurs  signalée. 


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CLE  —  72Ô  — 

M.  de  la  Fontenelle  indique  par  Argenton-l'Eglise 
et  Gléré  la  direction  de  la  voie  romaine  de  Poi- 
tiers à  Angers,  dont  les  traces  n'y  ont  pa  ôtre  en- 
core constatées. 

La  paroisse  dépendait  de  rArchiprétré  de 
Thonars,  de  l'Evôché  de  Poitiers,  primitivement 
da  Poitou  et  depuis  le  ix«  s.  de  TAnjou,  de 
l'Election  de  Montreuil-Bellay ,  du  District  en 
1788  de  Montreuil-B.,  en  1790  de  Yihiers.  —  Elle 
avait  pour  seigneur  en  1789  le  marquis  de  Pimo- 
dan.  —  Il  y  existait  à  cette  date  un  four  à  chaux. 

Maires  :  Pierre  Drouineau,  1»'  messidor 
an  VIU,  décédé  en  1816.  —  G.-L.-M.  Brunet 
de  Brossay,  15  juin  1816,  installé  le  7  juillet. 

—  Alexandre-Louis  Brunet  de  B.,  25  mai  1821. 
«—Charles  Avril  de  Pignerolles,  28  février  1828, 
démissionnaire  le  28  août  1830.  ~  Paul  Pottier, 
2  novembre  1830.  —  Pierre  Drouineau,  1832.  — 
Gaudicheau,  septembre  1840.— Marie  Mousset, 
.25  septembre  1843.  —  Louis  Chicoteau,  15  juin 
1855.  —  Humeau,  1864,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  da  M.-et-L.  G  193,  202;  G  Cures.  —  Greffe 
de  Smmar.  —  Aroh.  de  U  Vienne  Série  G  —  Ripert, 
areh.f  1860,  p.  24  et  46.  —  Poar  les  localités,  voir  l  leur 
article,  U  MureaUf  le$  Coudrais,  Ligné-Godard,  Mau-^ 
nuuson,  let  Landes,  etc. 

Clévembandlére  (la),  h.,  c««  de  la  Tour- 
landry.  —Ane.  fief  relevant  dOiVibiers,  dont  rend 
aveu  Guill.  Taillepoix  1297,  Jean  de  Naudrée 
1393,  1416,  Gilles  de  Lesperonnière,  1507;  1527, 
Anne  de  Lesperonnière,  1573,  René  Ghauvet, 
1677  ;  —  fut  vendu  nat*  sur  l'émigré  Déséreux 
le  quatrième  jour  complémentaire  an  IV. 

Clérembaiilt,  chat.,  c"«  de  St-Rémy-en- 
Mauges.  —  Le  Plesais  Cléremhault  1700 
(Et. -G.).  —  Ane.  manoir,  dont  est  dame  en  1700 
Marie-Anne  de  Gilliers,  femme  de  Louis  Le  Roux 
de  la  Roche  des  Aubiers.  La  chapelle  seigneu- 
riale, fondée  le  16  novembre  1572,  était  dédiée 
à  Ste-Anne.  Le  22  août  1707  y  fut  célébré  le 
mariage  de  Marie  Leroux  de  la  Roche  des  Au- 
biers avec  Louis  de  Villoutreys  du  Plantis,  lieu- 
tenant de  vaisseau.  —  L'habitation,  construite  en 
1822  et  récemment  réparée,  présente  un  corps 
principal  rectangulaire,  avec  péristyle  porté  par 
des  colonnes,  entre  deux  logis  plus  bas  en  avance- 
ment, les  toits  détachés  à  la  Mansard. 

Clérembaults  (les),  vign.  et  m*°*  à  vent, 
c««  de  BouzilU. 

Clerf^auderle  (la),  h.,  c««  de  Quincê,  — 
Les  maisons,  jardins,  1553,  la  closerie  de  la 
Cl:  1637  (charl.  de  Brissac);  «*  f.,  c»«  de  St- 
Lézin  d'Auhance. —knc.  terre  seigneuriale  avec 
ft  hôtel  *  noble,  réunie  dans  les  premières  années 
du  XVI*  s.  au  domaine  de  Gbemillé. 

Clergerle  (la),  f.,  C*'  d*Amré;  —  anc.  fief 
et  seigneurie  dépendant  du  Tilleul  en  St-Sau- 
veur-de-Flée  et  dont  relevaient  les  fiefs  de  TAn- 
gleucherie,  delà  Brunelière,  de  la  Trénelaie,  de  la 
Taupinerie,  des  Douères,  de  la  Porterie  (E  503); 

—  h..  c"«  de  la  ChapelU-St-Fl.  —  La  Cl. 
alias  la  Sapinière  xvi«  s.  (H  Saint-Florent).  — 
^  Ancien  fief  relevant  de  l'abbaye  de  Saint- 
Florent -le -Vieil;  —  en  est  sieur  Guillaume 
Rebillart  1433,  n.  h.  Pierre  Apvril  1450,  qui 
vend  à  n.  h.  Maurice  Frogier,  Christ.  Frogier, 


CLE 


1493,  sa  veuve  Antoinette  Sauvage  1510,  Loaise 
de  Ghazé,  leur  belle-fiUe  1541,  Renée  Vineant, 
veuve  Et.  Guesdon,  1653,  Franc,  de  Boime 
1738;  —  h.,  c»«  de  la  CfcapcIZc-St-Lottd;  «  f., 
cn«  de  Morannes,  «  estraige,  domaine,  appute- 
nance  »  sans  manoir  au  zv«  s.,  relevant  da  Bono 
de  Graon  et  appartenant  en  1482, 1547  à  Gémis  de 
Rougé,  en  1635  à  Jacq.  Grosnier.  ~  En  estdaae 
et  y  meurt  en  1724  Antoinette  de  Rougé,  â|éede 
90  ans;  —  h.,  c>^«  de  St-Germain-lès-Moid- 
faucon.  —  L'Eclergene  (Et-M.);  -  f.,  c«  de 
St'Laurent'des-Autels. 

Clérlns  (les),  m«»  b.,  €■•  de  Di8tré.-U 
Clérain  de  Pocé  1631  (Et.-C.).  —  Refaite  en 
1863  par  M.  le  docteur  Bury,  conseiller  ginénL 

Clermonty  vill.  c»«  de  Verrie. 

Clermont  {P.-D.),  receveur  de  la  vUIe  d'Aï* 
gers.  On  a  de  lui  un  jeton  avec  Técu  parti  de... 
semé  de  gouttes  de,,,  et  de.,,  à  4  fam 
de..,;  légende  :  P.  D.  Clermont  recepv. dt 
la  ville,  i58i.  Au  revers,  l'écu  de  la  ville  dam 
un  cartouche;  légende  :  Nil  mihi.  cum  beUo. 
pacem  postesque .  tuehor. 

CMmw^  —  V.  Clefs. 

ClerniGuy  de),  de  Clederio,  docteur  ès^is, 
chantre  de  Dol,  archidiacre  de  Dinan  danslègliie 
de  St  Malô,  chanoine  de  St-Manrice  et  préeédcB- 
ment  de  St-Pierre  d'Angers,  fit  par  testameat 
élection  de  sépulture  à  l'église  St-Manrice  d'Aa- 
gers,  devant  l'autel  St-Yvea,  léguant  à  eeOa 
église  son  grand  bréviaire  en  deux  volumes  avec 
enluminures  et  son  plus  beau  missel,  pour  èin 
enchaînés  à  côté  de  son  tombeau,  à  l'osaje 
des  pauvres  prêtres  qui  manquaient  de  livres  et 
qui  voudraient  y  venir  dire  leurs  Heures.  —  H 
avait  fait  rebâtir  à  ses  frais  le  petit  Palais,  ss 
entre  les  grandes  Ecoles  et  la  librairie. 

Mss.  1004.  "  Thorode.  —  Aadonys,  Mas.  919,  f.  »0. 

Clers  (Hugues  de),  né  en  A^jou  d'une  familie 
de  chevalerie,  récenmient  attirée  de  Nonnandie 
auprès  des  comtes,  V.  ci-dessta,  p.  716  et  718,  fi- 
gure pour  la  première  fois  dans  une  charte  de  1143 
avec  un  de  ses  frères,  Geoffroi.  Dans  un  sde  de 
1146  il  porte  le  titre  de  sénéchal,  dapifer,  de 
la  Flèche  et  de  Rangé,  qu'il  prenait  encore  ea 
1170.  —  En  1156  il  assistait  à  un  accord  pisié 
à  Orléans  entre  Henri  II  d'Angleterre  et  le  roi 
Louis  le  Jeune.  En  1164  une  lettre  lui  est  adres- 
sée par  saint  Thomas  de  Cantorbéry  (liv.  I. 
chap.  V).  Il  serait  difficile  de  croire^  que  dès  1118 
ou  1119  il  eut  l'âge  d'être  envoyé*  comme  il  eit 
raconté,  par  le  comte  Foulques  V  auprès  du  roi 
de  France,  de  qui  il  aurait  été  déjà  partienlièie- 
ment  connu,  pour  obtenir  la  reconnaissance  dit 
droit  féodal  que  la  maison  d'Anjou  préleodail 
au  zii«  s.  sur  l'office  de  grand  sénéebal  d» 
France.  G'est  lui-même  qui  fait  ce  récit  dans  vi 
curieux  mémoire  malheureusement  bien  suspect 
et  récemment  argué  d'absolue  fausseté.  H  est 
divisé  en  deux  parties,  et  l'auteur  donne  la  pre- 
mière comme  une  simple  transcription  d'an  écni 
de  Foulques-Nerra,  recueilli  dans  les  archives  d« 
St-Sépulcre  de  Loshes.  Sans  parler  de  cette  invfti- 
semblance  d'origine,  l'histoire  abonde  en  aoaekro* 
nismes  et  est  depuis  longtemps  réputée  apocryphe. 


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GLO 


—  721  — 


CLO 


La  seconde  partie,  qui  contieDt  le  réeit  de  la  né- 
godaUoQ,  renferme  des  particularités  qui  auraient 
leur  prix  si  Tauthenticité  n'en  restait  douteuse 
daus  le  silence  des  titres  contemporains  sur  la 
mission  et  sur  Fauteur.  Sirmond  qui  découvrit 
ce  petit  livret  dans  la  bibliothèque  de  St- Aubin 
d'Angers,  l'a  publié  le  premier  en  1610  dans 
ses  Notes  sur  les  lettres  de  Geoffroi  de  Yen- 
dôme  (p.  98^,  et  il  a  été  souvent  réédité 
depuis  dans  la  Bibliothèque  des  Pères,  t.  XXI, 
p.  116,  dans  Dnchesne,  t.  lY,  p.  328,  D.  Bouquet, 
t.  XII,  p.  492,  Baluze,  t.  lY  des  MisceZ^an^es, 
p.  479,  et  en  dernier  lieu  dans  les  Chroniques 
d^ Anjou  par  MM.  Salmon  et  Marchegay  pour 
la  Société  de  VJSistoire  de  France.  M.  Habille, 
dans  V Introduction  critique,  qui  précède  cette 
édition,  lui  refuse  tonte  authenticité  et  fixe  la 
date  de  la  rédaction  telle  qu'elle  entre  IISO  et 
1168,  c'est-à-dire,  du  vivant  même  d'Hugues  de 
Clers,  ce  qui  semble  nuire  à  sa  thèse.  Le  Mss.  de 
la  Bibliothèque  Nationale  (latin  3839*)  est  d'ailleurs 
de  ce  temps  même.  Daniel  {Milice  française, 
t.  m,  ch.  10),  Fauchet  (Des  dignités  et  magis- 
trats de  France),  l'ont  ou  traduit  on  com- 
menté. L'ouvrage  a  pour  titre  :  Ugonis  de  Clee 
riis  Scriptum  de  majoratu  et  senescalia 
Franciœ,  comitibus  Andegavorum  collatis. 

—  Le  nom  de  Clers  est  aujourd'hui  transformé 
en  celui  de  Clefs,  commune  du  département  de 
Maine-et-Loire. 

ffist.  m.  de  la  France,  t.  XIII,  p.  345-348.  —  Poeq.  de 
Lh.,  Mn.  ioee.  —  Baluse,  MisceU.,  t.  IV,  p.  486.  —  Vit. 
Gaufir,  Comitit,  p.  69.—  Sismondi,  But,  des  Franc,,  t.  V, 
p.  134.~Moréri.— MabiUe,  Chron.  d'Anj,,  i,  I,  p.  xux-Ul. 

—  Bodard  de  b  t.,  Chron,  Craonn.,  p.  159.  —  Privil,  de 
tUniv,  d'Ang.,  p.  30.  —  Rangeard,  ffist,  de  rUniv,, 
1. 1,  p.  114. 

Clersteaie  (la),  f.,  c»«  le  St-Martin-du-B. 

Clerté  (la),  f.,  C*»  de  la  Renaudière. 

Clenranxy  c"*  de  St-CUment-de-la-Place. 

—  Les  fief  et  terres  nommées  les  fiefs  de 
Cl.  1433  (G  201,  f.  183).  —  Fief  sans  manoir 
dont  le  tenancier  devait  la  veille  de  la  Toussaint 
une  paire  de  gants  blancs  au  seigneur  de  Juigné- 
sur-Loire.  —  En  est  dame  Jeanne  Sauvage,  veuve 
de  Gilles  Glérembault  1433,  Françoise  Odarde, 
femme  de  Théaude  de  Chateaubriand  1453;  — 
c««  de  Juigné'Sur'Loire,  —  Clervaulx  et 
Juigné  1392  (G  201,  f.  183).  —  Ane.  fief  rele- 
vant de  St-Alman,  appartenait  à  la  fin  du  iiv«  s. 
à  messire  Jean  de  la  Haye,  passe  à  partir  de 
1600  aux  seigneurs  de  St-Jean-des-Mauvrets  avec 
Pellouailles  et  le  Pavement  et  suit  le  sort  de  ce 
dernier  qui  reste  aux  seigneurs  de  Juigné.  Le 
manoir  seigneurial  bordait  sur  40  pieds  de  long 
au  N.  la  grande  rue  de  Juigné.  Trois  autres 
masses  de  dimensions  égales  formaient  les  ser- 
vitudes ;  —  le  tout  antique  et  dans  sa  construc- 
tion primitive,  vendu  nat«  le  13  prairial  an  lY 
sur  Louis-Hyacinthe  HingauU.  —  Deux  petits 
bois  taillis  dits  les  Petites  Garennes,  en  dépen- 
daient, divisés  par  le  chemin  de  Martigneau  à 
Juigné.  La  dame  de  Juigné  autorisa  le  14  octobre 
1637  Jean  Grippé  et  autres  associés  à  y  «  tirer 
<  pierre  et  faire  ardoise  tantôt  si  longtemps  qu'ils 
•  y  trouveraient  profit  »,  à  condition  de  conserver 


ses  bois  et  de  ne  pas  les  encombrer  des  vidanges. 
Elle  prélevait  le  treizième  des  produits. 

Arch.  de  M.-et-L.  B  1895-1954. 

Cletterle  (la),  f.,  c°«  de  St-Rémy-en-M. 

Cleux  (le),  h.,  c»«  de  Combrée. 

Clevalerle  (la),  f.,  c^*  de  J)énezé-s.-le-L. 

Cliquet,  m**  à  eau,  c°«  de  St-Laurent-du-M, 

—  Y.  aussi  la  Haute-Coulée. 
Cils  (le),  c"«  de  Bécon. 
Cllssoimlère   (la),   c"«  de  Faveraie.  — 

L*oustel  et  appartenances  de  la  Cliss.  1447. 
La  met,  de  la  Cl.  1652  (Ghart.  des  Marchais- 
Renaud),  disparue  avant  le  milieu  du  xviii*  s. 

CUssoniiléres  (les),  c»«  de  St-Laurent-des- 
Autels, 

Cloelie  (la),  f.,  c"*  de  Villevêque. 

Cloêherean  Çie),  c»«  de  Beaufort,  acquis 
de  Louis  Grouin  par  Jean  de  la  Croix,  sieur  de 
la  Plaine,  en  1595  :  «  anciennement,  est-il  dit 
«  dans  l'acte,  y  estoit  l'hostel  de  Bellenoue,  duquel 
«  sont  encore  les  vestiges  d'une  cheminée  de  faczon 
«  antique.  »  —  En  est  s^  en  1628  Michel  Channoy , 
juge  grénetier  à  Beaufort. 

Cloderean  (le),  c**du  Plessis-Grammoire. 

—  Le  Clos  Doreau  zvii-xviii*  s.  (Et.-C).  — 
Ane.  logis  et  manoir  seigneurial  de  la  paroisse  de 
Foudon,  Y.  ce  mot. 

Cloison  (la),  f.,  c"«  de  ChalonneS'S.-le-L. 

Cloisons  (les),  f.,  c*'*  de  St-Jean-de-Lin. 

Clolterie  (la),  vill.,  c^*  de  Nueil-sous- 
Passavant.  —  La  Clouerie  (Et^M.). 

Cloîtres  (les),  f..  c»«  de  Querré,  —  Le  do- 
maine et  met,  vulgairement  appelé  les 
Clouaistres ,  —  appartenait  à  Robert  de  Mon- 
talais  qui  le  vendit  en  1551  à  Gabriel  de 
Pontoise,  docteur  en  médecine,  mais  il  en  fut 
fait  rescousse  sur  sa  veuve  en  1559. 

CloB  (le),  c»«  d'Angers.  —  Locus  qui 
diciturle  Clom  1293  (St-Aubin,Sacr.,  t.  I).  — 
Clon  1263.  —  Vtnee,  manerium  de  Cleon 
1400  (Chap.  St-Martin).  —  Clauseria  du  Cleon 
1495  (Fragm.  de  comptes).  —  Ane.  clos,  donnée 
en  1332  par  Gilles  Maicrolles  aux  corbeliers  de 
St-Maurice  d'Angers  et  qu'ils  vendirent  en  1492  à 
leur  Chapitre.  —  Acquise  nat*par  la  ville  d'Angers, 
elle  fut  affectée  à  un  cimetière,  supprimé  dès  1810. 
Y.  ct-dessiis,  p.  110.  C'est  aujourd'hui  le  centre 
d'un  quartier  neuf  que  borde  le  chemin  de  fer 
et  où  la  construction  d'une  caserne  de  cavalerie 
a  fait  découvrir  de  nombreuses  poteries  ro- 
maines. 

Clonneaii,  vill.,  c"«  de  Mozé,  —  Cloueau 
(Cass.  et  Et-M.).  —  Ane.  fief  relevant  de  Claye, 
et  appartenant  au  xv'-xvi*  s.  &  la  famille  Leroux 
de  la  Roche  des  Aubiers. 

Clopean,  usine,  c»«  de  Ste-Christine,  — 
Le  grand  chemin  comme  Von  va  de  Ste- 
Christine  au  moulin  de  Cloppeau  1525  (G  95;. 

ClopeeUen,  h.,  c»«  de  Vauchrétien,  — 
Une  maison  appelée  VEcloppe  Chien  1612.  — 
Le  vill.  de  Esclopei6d!±,  —  Clopchien  (Cass.). 
(Mss.  Raimbault). 

Cloperle  (la),  f.,  c»«  du  Plessis-Macé  ;  — 
vill.,  c»«  de  Segré, 

Cloplére  (la),  f.,  c"»  de  MontguiUon;  - 


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—  722  — 


GLO 


(la  Grande,  U  Petite-),  ff..  c»  da  Pin-tn-M. 

Clopla,  moalin  sur  la  Moine,  c<^  de  Rous- 
wiy;  —  f.,  c»«  de  Thorigné.  —  Ptlopin 
1701  (El-C). 

aopbuUe  a&).  t-,  c»«  de  i^oeZlet. 

CloplBlére  (la),  f.,  e««  de  Roussay.  —  i> 
Zieu  et  métavrie  de  la  Cl.  16S4  (E  1284). 

Clos  (le),  f.,  C^*  de  Beauprëau;  —  vill., 
e"«  de  Za  Âoguentire  ;  —  logU,  dans  le  bonig 
de  JallaU;  —  f.,  c"»  de  Miré;  «  f.,  c»«  de 
Parce  ;  —  f.,  c"«  de  la  Pommeraie  ;  —  d.,  c»« 
de  Soulaire-et-Bourg  ;  mi  h.,  c»«  de  Vemoil- 
U-Fourrier. 

CIo»  (le  Grand-),  d.,  c»«  d'Arutord;  —  d., 
c»«  d'Angers;  —  f.,  c»«  de  JuvardeiL  —  En 
est  siear  n.  h.  Gabriel  Jonet,  inhumé  le  17  no- 
vembre 10S8  dans  l'église  de  Ghampigné,  entre 
les  deai  piliers  da  docber  ;  —  f.,  c"«  du  Ménil 

Clos  (les),  d,,  c"«  d*Angri€\  —  f.,  c»«  des 
Rosière. 

CU»4iWL»HolBes  (le),  f.,  c"«  de  Fontaine- 
Guérin. 

Cl««-B«iuiet  (le),  f.,  c'*  de  Saumur, 

ClM-ChalUon  (le),  f.,  c«<  de  Ste-(remmee- 
eur-X<otre. 

Clos-ChanirlM  (le),  m«"  b.,  c««  de  Ville- 
bemier,  acquise  en  1787  de  Jacques -Gabriel 
LeriTint,  officier  aux  carabiniers  de  Monsieur, 
par  Et.  PiUerault,  trésorier  du  régiment. 

Cloa-CUea  (le),  f.,  c»«  de  la  Lande-Chaêle, 

Clos-Gola»  (le),  h.,  c"«  de  la  Pouèze.  — 
Une  ardoisière  s'y  exploitait,  qui  s'est  effondrée 
d'une  ruine  entière  le  25  novembre  1867. 

Clo«-de-lA^Hale  (le),  d. ,  c»«  d'AvrilU 
(Cass.). 

CIoa-de-Hasé  (le),  ham.,  c"«  de  Mazé. 

€MommDo9^mm  (le).  —  V.  Clodereau. 

CIos-Doyer»  f.,  c»«  de  Fougère, 

Cloa-da-Bols  (les),  h.,  c"«  de  Brissarthe. 

CIo»idn-HoBUA  aa).  t.,  c-  de  St-Barthé- 
lemy. 

CIoManx  (les),  h.,  c>«  deSt-Germain-des-P, 

CloMrie  (la),  f.,  c»«  de  Chigné.  —  La 
Ciousîère  (Et.-M.)  ;  -  f.,  c"«  de  Grex-Neuville  ; 

—  f.,  c»«  de  Longue, 

Closeries  (les),  f.,  c"«  des  Aatrtee. 

Cleseril  (le),  f.,  c"«  de  la  Chapelle-du- 
Genit  —  Closerie  (Cass.). 

Clos-GMAler  Ge),  h.,  c"«  de  Corné.  —  Le 
village  de  Cloux  Gaanier  1635  (Et.-G.). 

Cloo-GriUé  (le),  f.,  c>«  du  Ménil. 

CIoflhChieBel  (le),  f.,  c"«  de  Vaucfcrcfttcn. 

—  Trois  corps  de  maisons  appelés  CL  1518 
(Mss.  Raimbault),  domaine  réuni  à  cette  date 
à  la  terre  de  Brissac. 

CiommémmqneB  (le\  f.,  c""*  de  St-ClimenU 
des-Levées. 

Cloa-rOretlle,  m*>  b.  et  f..  c"«  de  Sainte- 
Gemmes  -  sur  -  Loire.  —  Croslaurella  1195 
(H.-D.,  B31,  f.  2).  —  Crosleoreille,  Croslo- 
reilU  1205  (Ib.  B  30  f  215.  216  et  II  36).  — 
Crolîe  oreiHe  1239  (G  340.  f.  7).  —  Crol- 
loreille  1455  (Ibid.,  f.  45).  —  Lé  haut  a. 
alias  Baracé  1737  (H.-D..  B  36).  —  Closlo- 
reilU  alias  Ruisseau  Doré  1720  (Ibid.).  — 


Le  Petit  CloslùreiUe  aUas  Attiaaeaii  Doré 
1782  (H.-D.,  B  135).  —  CtosZorteUe  (Caas.).  - 
Dans  les  anciennes  prairies  de  la  rive  gandie  de 
la  Maine,  faisant  partie  des  prairies  de  Frémas 
données  à  l'Hôtel-Dien  d'Angers  par  son  princ^il 
fondateur.  Foulques  de  Hastac,  à  la  fin  di 
zii«  s.,  avait  été  édifié  une  petite  fenae  avec 
une  chapelle  pour  tes  pâtres  et  les  tenanden 
d'alentour.  Le  domaine  agrandi  était  divisé  as 
zvii*  s.  en  deux  doseries  appartenant  à  Julien  di 
Grespy.  Advenu  à  Jean  Fourcher,  a^de  Quinehillac, 
mari  de  Jeanne  Dupré.  il  fut  vends  par  lui  k 
26  septembre  1664  à  Jacques  Ronillon,  qui,  pov 
racheter  le  retrait  opéré  par  Julien-Françoîs  de 
Grespy.  dut  traiter  avec  lui  de  ses  droiu  par 
acte  du  6  avril  1668.  —  Son  fils  René  Rouilloi 
vendit  à  son  tour  le  domaine  (7  mai  1737)  à  M*  Jeai 
Simon,  receveur  des  dédmes  du  Clergé,  le 
21  novembre  1750  Charles  Rateau-Doplais, 
maître  en  chirurgie.  Tacquit  de  ses  héritiers  et  n 
veuve  le  possédait  encore  en  1789.  Dans  b 
petite  chapelle,  refaite  au  xvii*  s.,  est  conservée 
une  Adoration  des  Mages  du  peintre  Enoal 

CIo0-HsiçoB,  m«"  de  garde,  c"*  de  Cheffts. 

Clos-HarMUtt  (le).  viU.,  c"*  de  St-Afartw> 
de-Za^PIace. 

Clos-PoHler  (le),  f.,  c»*  de  Pouancé. 

Clos-Prieur  (le),  cl.,  c«*  d'Angers.  — 
Torcular  de  Closperer  1199.  —  Peeia  terre 
vulgariter  appellata  Clausus  Piri  et  àb 
aliis  Campus  St-Albini  1456  (Chap.  St-Maa- 
rille,  Gr.  Bous.,  t.  I).  —  Ane.  closerie  près  h 
Groix-MontaiUée,  appartenance  de  l'abbaye  de 
Toussaint  d'Angers,  aujourd'hui  en  pleine  ville. 

Clo»»Pnuie  (le),  f.,  c"*  de  Juigné-Béni, 
—  La  mitaine  de  CUoprune  1716,  Cls- 
prune  1786,  vendue  nat*  sur  Thomas  de  Jon- 
chères  le  2  nivôse  an  Y. 

dosi-Robert  Qls),  c"*  de  Bouzillé,  vigne  qû 
conserve  le  nom  d'une  ferme  détruite  depuis  1820. 

CI<My  ae).  -  V.  le  Claudy, 

Clotoaa  (le),  vill..  c^  de  la  Daguenièrt, 

ClotesiBX  (les),  h.,  c««  de  Corné;  —  cL,  e^ 
de  ChaoagneS'SouS'le-L.  (Cass.)  ;  ^  f.,  e**  de 
Lézigné;  —  moulin.  c"«  du  P2easis-6nim. 
moires  —  f.,  c»«  de  St-Rémy-la-V.  —  U 
village  des  C.  1640  (Et.-C.).  —  Petite  gentil- 
hommière du  XVI*  s.  avec  tourelle,  —  dont  est  siear 
en  1625  Vincent  Bobin,  André  Négrier  1681,  es 
1789  Pierre-René  d'Estriché  de  la  Barre.  Sa  femme 
Marie  Girard  du  Tremblier  y  mourut  le  10  avril. 

Clotoaax  (les), c"«  de  Trélazé,  closerie  doaUe 
appartenant  en  1717  à  Pierre  Hangas  et  Rei^ 
Vallée.  On  y  voit  dès  lors  mentionné  auprès  de  cha- 
cune des  habitations  un  vieux  fonds  de  peiriére 
noyé  d'eau  et  qui  s'exploitait  encore  en  1655.  L'ei- 
ploitation,  essayée  de  nouveau  en  1804,  était  ahao- 
donnée  dés  1806,  reprise  et  délaissée  le  25  mai 
1813,  reprise  au  moins  encore  une  fois  par  Repas- 
sard  et  Montrieux  pères  en  février  1839.  alisB- 
donnée  dès  le  1*'  juillet,  pour  ouvrir  des  galènes 
de  recherche  dans  les  parties  du  roc  délité. 

Cloteresia  Çié),  f.,  c"«  de  St-I.afn6ert-da-L. 

Cloterie  (la),  f.,  c"«  de  Vézins. 

Clotes  (les),  moulin,  c"«  de  Cuon. 


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coc 


—  723  — 


COC 


Clou  (fHerrc),  maître  brodeur,  Angers ,  1637, 
1641 ,  mari  d'Antoinette  Heraanld. 

Clonet  (Jean),  sieur  de  Sarcené,  avocat  an 
siège  présidial  d'Angers,  «  est  des  pins  doctes  de 
«  son  temps,  encore  qne  fort  pen  henreux  dans  le 
«  monde  »,  dit  Bmneau  de  Tartifnme  (Mss.  870, 
p.  iSl)»  et  c'est  trop  pen  en  dire,  pnisqne  nous 
ne  savons  rien  de  plus.  Les  vers  latins  inscrits 
sur  la  face  de  la  pyramide  des  Treilles,  qni  re- 
gardait la  ville,  étaient  de  sa  façon.  On  en  trouve 
d'autres  en  grec,  en  latin,  en  français  dans  un 
recueil  d'Epitaphes  sur  la  mort  de  J.  Du 
Monin  et  de  J,  dea  Carmes,  principal  du  col- 
lège d'Amiens  t(in-12,  Paris,  Et.  Prevosieau, 
1587),  et  encore  une  épttre  à  Daurat,  en  forme  de 
Dialogue  entre  le  poëte  et  la  Poésie,  en  tète  des 
Poésies  mômes  de  Daurat. 

Clouterie  (la),  h.,  c»«  de  Bouille' Ménard. 
La  Cloterie  (Cass).  —  Attenant  au  bourg  de 
Bourg -FEvéque. 

Glovtlére  (la),  f.,  c»«  de  JB^con;  —  anc.  logis 
noble.  —  En  est  dame  Françoise  Amoureux, 
veuve  d'Hector  Sôrezin  1641  ;  —appartient  en  1760 
à  René  Leré  et  à  d"«  Renée  Hiet  de  la  Planche  ; 
^  ham.,  c»*  du  Louroux-B,;  =  f.,  c»«  de  St- 
Léger-deS'Bois. 
Clnsean  (le),  f..  c»«  de  la  Renaudière, 
CliifiM»aiix  (les),  cl.,  C»  de  St-Crépin-en- 
Manges  (Cass.). 
CcME^wla^ttiit.  —  V.  les  Andouillers. 
Co1ierdléres(les),  h.,  c»*  de  Noyant-sous- 
le-L.  —  Les  Goherdières  (Et.-M.). 
Coberlande  (la),  f.,  c»«  de  Toulemonde, 
Coeanlt  du  Verger  {Raimond),  né  à  Cha- 
teaubriand vers  1768,  décédé  à  Cholet  le  5  no- 
vembre 1839  où  il  s'était  retiré  en  1830  avec  le  grade 
de  contre-amiral,  s'était  signalé  surtout,  comme 
capitaine  de  la  Gloire,  sous  les  ordres  du  com- 
mandant Jurieu,  dans  le  brillant  combat  livré  sur 
la  rade  des  Sables-d'Olonnes  le  24  février  1809. 
Botttillier  de  SainU-Andrô,  Mém.,  Mss.,  t.  Il,  p.  459. 
€3oeharderie  (la),  h.,  c»«  du  Voide, 
CoefcotHlièfl^  (la).  —   V.  VEcochardière. 
Coehaurdiére  (la),  h,,  c»»  d'Andard;  «  f., 
€"•  de  la  Jumellière  ;  —  donne  son  nom  sur 
Chalonnes  au  ruiss.  de  la  Bréchotiôre. 

Coehelln  (Matkurin),  sieur  de  Harcé,  pro- 
cureur au  siège  présidial  d'Angers  en  1569, 
obtint  en  1586  des  lettres  royaux  qui  lui- accor- 
daient l'office  de  lieutenant  général,  sans  qu'il 
pût  jamais  s'y  faire  installer,  contre  l'opposi- 
tion invincible  de  François  Boylesve,  dont  il 
s'était  fait  un  ennemi  déclaré  en  dénonçant  sa 
modeste  origine.  Boylesve  obtint  arrêt  de  calomnie 
contre  lui  et  jusqu'au  bout  empocha  sa  réception 
au  Présidial  comme  ligueur  déclaré  et  partisan  de 
la  faction  des  Guises  ;  —  meurt  en  décembre  1589. 
Coeherean  {Robert),  ne  nous  est  connu 
que  par  la  mention  d'une  allocation  de  29  s.  t. 
qne  lui  vote  le  Conseil  des  bourgeois  d'Angers 
«  pour  cause  d'une  lettre  qu'il  fist  de  relaccion 
«  au  pappe  de  la  vie  de  messire  Charles  de  Bloys 
«  le  jeudi  8«  jour  de  juing  1373  »  (CC  S,  1.  33  v^). 
Coehetière  (la),  f.,  c"«  de  Champigné.  — 
yinee  apud  La  Cochetih-e  1Î66  (Ch.  or.  du 


Prieuré);  —  f.,  c»«  de  Cheviré-le~R..  —  En 
est  sieur  Christophe  Deniau  1567,  Jacq.  Deniau, 
docteur  de  Sorbonne  1678,  —  Chartes  Lenoir,  juge 
en  la  Sénéchaussée  de  la  Flèche,  1688,  mari  de 
Renée  Duvivier , — Ch.  Lenoir,  juge  civil  etcriminel 
et  des  Eaux  et  Forêts  du  comté  du  Lude,  1708,  qui 
épouse  à  Breil  le  13  novembre  Marie  Perdreau. 

Coehetière  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,c<'« 
de  St-Pierre-M.  —  Les  Cochetières  (Cass.). 
—  ia  Crochetière  (Cad.). 

Goehetterie  (la),  f.,  c»*  de  Chantoeé.  — 
La  maison  anxienne  du  lieu  et  héberge- 
ment de  la  Cochetterie  1549  (E  1005).  —  En 
est  sieur  maître  Etienne  Lemercier,  1654  ;  «  f., 
c»«  du  Vieil'Baugé. 

€oeliiii,  f.,  c"«  de  la  Chapelle-Hullin.  — 
En  est  sieur  et  y  réside  Marin  Peltier,  mattre 
tanneur  en  1668,  Jean  Dnprè  en  1734  dont  la 
fille  épouse  le  18  octobre  1735  messire  C h.  An- 
selme de  la  Barre,  chevalier  ;  »  m*^  sur  le  Lathan, 
c»«  de  Noyant-sous-le-L.  —  Cochon  (Et.-M.). 

€3oeliliilére  (la),  f.,  c»«  de  Breil;  «  f.,  c»« 
de  Chazé-Henry  ;  —  anc.  tenure  noble  détachée 
de  la  terre  du  Plessis-Galeron.  —  En  est  sieur 
n.  h.  Vincent  Duchastelet  1582,  Jean  Haton  de  la 
Masure  1613  ;  —  acquise  des  héritiers  Perdriau 
vers  1650  par  René  de  Cherbonnier  et  réunie  à 
sa  terre  de  Bédain;  *»  h.,  c"«  de  Combrée;  =« 
f.,  c^*  de  Noyant-sous-le-L.,  appartenant  en 
1669,  1683  à  René-François  Fontaine ,  receveur 
des  Tailles  de  la  Flèche. 

CoehoiiHerie  (la),  f  ,  c*'*  de  Bocé. 

CoehoBiiiére  (la),  h. ,  c^«  de  Landemxmt ;  =* 
f.,  c»*  de  St'Macaire-du-Bois,  vendue  nat*  le 
2  thermidor  an  IV  sur  Cuissard  de  Fontaines. 

Goehonnière  (la  Haute-),  f.,  c>>«  de  Lande- 
mont. 

Coeonnerie  (la),  f.,  c"*  de  Chazé-Henry, 

Coeonneries  (les),  f.,  c*'»  de  Pouancé.  — 
Le  vill,  de  là  Coeonnerie  1621  (Et.-C).  —  En 
est  sieur  René  Denyau  1627. 

Coeonnière  (la),  f.,  c»«  de  Ut  ChapelleSt-F. 

C^oeqne  (la;,  nom^  d'après  le  Cadastre,  du 
bras  de  Loire  entre  l'Ile  dépendant  de  Sainte- 
Gemmes-sur-Loire  et  la  rive  gauche,  le  long  de 
la  commune  de  Murs. 

CoeqnereMi  (Jean),  est  un  des  maîtres 
maçons  et  tailleurs  de  pierre  qui  travaillent 
sous  la  direction  de  Nicolas  Viriau  aux  prépa- 
ratifs de  l'entrée  À  Angers  du  roi  Henri  II  en  1565. 

Coenère  (la),  f.,  c"«  de  Beausse.  —  La 
Quoquère  1430  (St-Florent).  —  En  est  sieur 
René  Joyer  1682.  —  Elle  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  né  sur  la  commune,  d'une  source  très- 
abondante,  et  qui  se  jette  à  l'Epinay  dans  le 
ruiss.  de  Tran;  -^  960  met.  de  parcours.  —  Il  y 
existe  de  plus  une  fontaine,  à  laquelle  on  attri- 
bue des  propriétés  médicinales;  =  f.,  c"<  de 
Grugé;  -c  f.,  c"«  de  la  Pommeraie, 
•  Coensserie  (la),  f.,  c»«  de  Corzé.  —  La 
Cocussière  1563,  —  La  Cocuisière  1586  (E 10)  ; 
»  cl.,  dans  le  bourg  de  Ste -Christine  1607 
(E  1055).  —  ITiic  vieille  maison  en  ruine  et 
gast  dont  il  y  a  encore  quelques  vieilles  mu- 
railles, 1624,  appelle  la  Cocquessière  (Ib  )• 


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COH 


—  724  — 


COI 


CodeaieKt  (la),  f.,  c»*  de  MonireuiUBeUay. 
—  Codeman  (Casa.).  —  V Accommodement 
(Et.-HO-  —  La  Codment  1768  (Ghap.  de  Moo- 
treuil.-B.).  — Tout  auprès  de  Lenay— G'ofitsans 
aacuD  doute  le  Campua  qui  dicitur  domini- 
cu$,  vicinua  eccleBiœ  d*Alenay,  1136,  qu'âne 
charte  de  St-Nicolas  d* Angers  reconnaît  appar- 
tenir au  prieuré  de  Montreuil-Bellay  (Epit  St- 
Nic. ,  p.  8S).  —  En  est  sieur  maître  J.  Thi- 
bault 1676,  1706  (Et. -G). 

CodlB  (FrançoU),  nom  du  fondeur  inscrit 
avec  la  date  1616  sur  la  cloche  de  Gouys. 

Coendére  (la),  f. ,  c>«  de  St-Auguêtin-des-B. 

Coettière  (la),  f.,  c»*  de  Baracé. 

Ccear»  f.,  c»«  de  Seiches.  —  Le  perrey  de 
Cuer  1331,  de  Queur  1483.  -  Le  lieu  de 
Cueur  1483.  —  Le  chemin  de  la  Garde  au 
Cœur  1447  (Arch.  du  Verger).— Cœur  (Et.-M .).— 
En  est  sieur  en  1S78  Drouet  de  Setaigne,  en  1473 
Pierre  de  Villiars,  —  au  zvi*  s.  le  seigneur  du 
Verger.  —  Le  seigneur  du  fief,  réuni  à  la  terre 
de  la  Roussière,  devait  auparavant  au  seigneur 
du  Verger  un  jeu  de  cartes  et  un  denier  tour- 
nois par  an. 

Areh.  da  châtMO  du  Verger.  ^  Aroh.  de  M.-«t^L.  CA«- 
l«îA/.t.XVI.f.lSi,i70. 

Gflear-de-R^l,  fief  oensif  sans  domaine  rele- 
vant de  la  seigneurie  de  Juigné,  V.  Martineau. 

Cœnrida-Rol,  viU.,  c»«  de  St-Germain- 
des-Prés. 

Gorretière  (la),  c»«  d'iln^ere,  dans  la  pa- 
roisse de  St-Léonard,  anc.  carrière ,  noyée  long- 
temps avant  1750. 

ConUdères  (les)»  f .,  c»*  de  St-Lambert-dee- 
Levées. 

CogamwàmH»  (la),  f.,  c"*  de  la  Ferrière, 

Corsée  (U),  f.,  c»«  de  la  Daguenière,  dé- 
pendance du  domaine  du  comté  de  Beaufort, 
vendue  nat'  le  S7  septembre  1791;  —  f.,  c"«  de 
Si-CUment'deS'Levies. 

Cohmt^  (S.).  -  V.  Gohard  (S.). 

Coliarderie  (la),  f.,  c^  de  la  Ferrière. 

Cehense  (le  Bas,  le  Haut-),  ff.,  c"*  de  la 
Potherie.  —  Coheme  1580  (Et-G.).  —  En  est 
sieur  n.  h.  Jean  Rousseau. 

Coh«  (le),  c»«  de  Méron,  anc.  castel  flanqué 
de  trois  jolies  tourelles  (xv«-zvi«  s.),  attenant  au 
bourg  même  de  Héron  et  auj.  délaissé  en  ferme. 

Cehae  (la),  f.,  c"«  de  Mozé.  —  Les  moulins 
de  la  C.  1677  (Denée  Et.-G.)  ;  -  f..  e>«  des 
Rosiers;  —  f.,  c"  de  St-Germain-Us-M. 

Colmelle  (la),  f.,  c»  de  Somloire.  •»  La 
dtme  de  tous  les  fruits  en  avait  été  donnée  à  la 
cure  en  1454  par  Jean  de  la  Muce. 

Cohaère  (la),  f.,  c"«  de  Durtal,  anc.  dé- 
pendance de  la  ehapellenie  de  ce  nom,  vendue 
nat'  le  7  avril  1791  et  de  nouveau  sur  la  Roche- 
foucault-Lianconrt  le  15  fructidor  an  III  ;  —  donne 
son  nom  à  un  ruiss.  né  sur  Montigné,  qui  pé- 
nètre sur  Durtal  et  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de 
Pouillé  ;  —  et  aussi  à  un  patis  indivis  entre  les 
communes  de  Durtal,  Hontigné  et  les  Raines 
dont  la  vente  est  décidée  depuis  1855;  «  f..  c>« 

Coh««rea  (les),  h.,  c"  de  la  Potherie. 


CoteMiaièM  (la),  f.,  c>*  de  Se-JLourvnt- 
des-Autéls. 
Colesuidrie  (la),  f.,  c>«  du  Ménil;  —  f.,  c^ 

de  St'Quentin-en  Mauges. 

Goleanlt,  cl ,  c*»  de  Beaucouzé,  avec  u 
moulin  et  un  éUng  appartenant  à  la  meuse  con- 
ventuelle de  St-Nicolas  d'Angers  et  qui  fat  mis 
en  pré  en  1735;  —  h.,  c««  de  Combrée.  —  Lt 
moulin  Coiscault  1621  (Et. -G.),  da  nom  de 
son  propriétaire. 

Coirrardiére  (la),  f.,  c»«  de  NuaUU;  »  h., 
c"«  de  St'Macaire.  —  La  Grande  C.  (Kt.-M.>. 

Coifiuird  (Pierre),  de  Saumur,  est  Tantnir 
d'une  thèse  Sur  la  prédestination  insérée  dans 
le  recueil  protestant  des  Thèses  SedanenseM. 

Coig^ére  (la),  maison  noble,  e*^  de  St-Sa- 
tumin  (Gass.). 

Coin,  f.,  c»«  de  Chigné,  dépendance  du 
temporel  de  la  chapelle  de  Breil- de -Foins, 
vendue  nationalement  le  24  mars  1791  ;  «  f.. 
c"«  de  Murs.  —  Coigns  1418.  —  Le  vilL 
de  C.  1579.  —  De  Couaings  1605.  —  L'ai- 
reau,  houstel  et  appartenantes  tmlgcâre- 
ment  appelé  la  gaignerie  de  Coings  1580. 

—  Le  fief  des  Gaultiers  alias  de  Coings  et 
du  Bordage  xvii«  s.  (E  472-499,  493).  —  Petit 
fief  relevant  de  Glaye;  —  en  est  sieur  Maeé 
RiUard  1440,  —  GuilL  Lévesque  1505.  —  Jean 
Jobeau  l'acquit  en  1521  de  la  famille  Lévesque 
alliée  déjà  à  la  sienne  ;  —  René  Horin,  1570. 
François  Pasqueraie  1607  et  ses  héritiers  jusqu'à 
la  Révolution  ;  —  f.,  c»«  de  Thorigné. 

Cola  (le),  c"«  de  Beaupréau,  anc.  vîll.  sur 
l'emplacement  duquel  a  été  bâti  le  nouveau  châ* 
teau,  qu'une  prairie  sépare  de  l'ancien  ;  —  ham., 
c"«  de  la  Bohalle ;  «-  f.,  c"«  de  Neuvy,  dans  le 
bourg;  a»  (le  Petit-),  f.,  c"*  de  Beaupréau. 

Cobi-Bourf  «eU  (le),  vill.,  c"«  de  TiUiers. 

Colsioé»  m»*»  h.  et  m*",  c»*  de  Feneu.-^Anc.  fief 
avec  manoir  et  chapelle  où  se  marient  le  24  no- 
vembre 1706  messire  Augustin  de  Limesb. 
écuyer,  avec  û^^  Renée  d'Andigné  des  Grassières. 

—  Appartenait  en  1540  à  Simon  Dupinean,  eo 
1574  à  Marguerite  de  Ghivré,  veuve  de  René  Da- 
pineau,  en  1651  à  Maurice-François  Ghevaye, 
écuyer.  —  En  est  dame  et  y  demeure  Marie 
Leroy  de  la  Roche  Vérouillère,  qui  épouse  le 
23  mai  1696  Joseph  d'Andigné  du  Hallay;  — 
Eust.-Guill.  Leroy,  chevalier,  1736;  —  en  1855 
au  peintre  Bardoul,  V.  ce  TMm,  actuellement 
à  M.  Poitou. 

ColBdsMfllère  (la),  vill.,c*«  de  la  Varenne. 
Colsi-des-Halen (le)> 'i c*^  àvL GtUdéniau ; 

—  h.,  c»«  de  Mouliheme. 
Col»idon-Piem»»BIsuiolien  (le),  f.,  c"* de 

Beaupréau.  —  Coignum,  Cv^num^  1052- 
1062  (2«  Gart.  St-Serge,  p.  34  et  309).  —  rerra 
de  Cuneo  1110-1114  (Ib.,  p.  12).  —  Pratum 
de  Cuneo  de  Rocha  1102-1114  (Ib..  p.  45).  - 
La  métairie  appelée  le  Coing  des  Pierres 
Blanches  1540  (G  105,  f.  309).  —  Appartensii 
alors  à  Louis  de  Montberon,  échoit  vers  IGOOà 
Maurice  Boutetller  par  son  mariage  avec  Renée 
Le  Breton;  aujourd'hui  à  M.  Gh.  Tbenaisie.- 
II  y  a  été  trouvé  en  1826  et  1851  tout  un  tièsor 


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725  — 


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de  médailles  romaines  de  la  fin  da  iii«  et  du 
commencement  dn  iy«  s.,  des  Gonstantins  et  plu- 
sieurs  pièces  avec  un  temple  au  revers.  —  11  y 
existe  aussi  des  traces  de  constructions  de  fours 
ou  de  foiiges. 

Coia-d'Hyrdme  (le),  h..  c"«  de  St-Lam- 
bert-du-Latay,  —  Le  Coign  d'Irome,  vignes 
1468  (Ronceray).  —  Le  Coing  éPIsrome  1578 
(Et.-C.).  —  Le  moulin  à  vent  du  C.  cf /.  1614 
(Note  Raimbault). 

Cètedlére  (la  Basse-),  f  ,  c«>  de  Chanto- 
ceaux  ;  —  anc.  logis  habité  en  1648  par  Guil- 
laume de  la  Gotinière,  écuyer;  —  donne  son 
nom  à  un  ruisselet,  afûuent  de  la  Gh6nebaudière  ; 

—  500  met.  de  cours;  —  (la  Haute-),  ham., 
c»«  de  Çhanioceaux. 

Coln-da-Hur  (le),  f.,  c^«  de  Bouchemaine, 
formant  le  coin  du  clos  de  Grézillô  en  Pruniers. 

—  La  closerie  appelée  vulgairement  la  cl. 
du  Coing  du  Mur  1531  (St-Nic,  Cellererie).— 
Le  lieu  du  Coin  du  Mur  alias  le  Noyer- 
Commun  (xvii«-xvrii«  s.).  —  Appartenait  en 
1633  à  Renée  de  Boutin,  veuve  de  Jean  Airault, 
en  1737-1786  à  J.-B.  du  Serreau  ûa  la  Roche- 
Coursillon. 

Coln-Horton  (le),  vill.,  c<*«  de  Soulangé. 

Goln-Perda  (le),  f.,  c"«  de  Loire, 

Coins  (les),  vill..  c««  de  St-Mathurin. 

Colntellerie  (la),  f..  c°«  de  Neuvy.  — 
Appartenait  à  Charles  du  Bellay ,  comte  des 
Bahards,  en  1710.  à  Pierre-Aimé  BéritauU  de 
Salbœuf  en  1765. 

Cointerean  (Jean),  maître  maçon,  Angers, 
marié,  en  1579,  à  Françoise  Hardouin,  signe  un 
acte  en  1580  au  registre  GG  132. 

CoInCerel  {Mathieu),  naquit  en  1519,  —  non  à 
Sablé .  comme  disentMénage,  Blondeau ,  Gorvaisier , 
ni  à  Juigné,  d'après  Lepaige,  —  mais  à  Horannes, 
comme  l'affirment  tous  les  témoignages  angevins 
et  en  particulier  Roger,  qui  a  connu  sa  famille. 
Son  père  était  maréchal-ferrant  ou  forgeron. 
Cointerel,  attiré  par  quelques  parents  d* Angers, 
dont  un  était  chanoine  à  St-Maurille ,  vint  étu- 
dier au  collège  de  Bueil,  rue  de  la  Roë,  où  il 
avait  obtenu  une  bourse.  Qu'advint-il  de  lui? 
on  ne  le  sait  plus  de  façon  précise.  Sa  for- 
tune fut  sans  doute  celle  d*un  pauvre  sa- 
vant de  mérite  à  la  solde  domestique  de  quelque 
seigneur  ou  de  quelque  prélat  de  cour.  Ménage 
raconte  qu'à  la  suite  de  fredaines  de  jeunes.se, 
notre  étudiant  quitta  Angers  et  s'enfuit  en  Italie. 
Lafami  lie  rapportait  autrement  rhistoire.Ungrand 
seigneur  étranger,  en  admiration  devant  les  clo- 
chers de  St-Haurice,  ayant  demandé  à  Cointerel, 
qui  se  trouvait  là,  quelques  renseignements,  fut 
charmé  de  la  bonne  mine  et  de  l'érudition  de 
son  cicérone  improvisé,  qui  accepta  volontiers 
de  l'accompagner  plus  loin.  Il  fut  emmené  ainsi 
jusqu'à  Venise  où  la  maladie  le  prit,  puis 
traité  et  guéri  par  un  médecin  du  nom  de  Buon- 
compagno,  qui  se  l'attacha  comme  précepteur  de 
ses  enfants,  puis  qui  le  céda  à  son  frère,  profes- 
seur de  droit  à  Bologne,  depuis  Grégoire  XIII. 
Celui-ci  le  plaça  chez  André  de  Bovi,  son  collègue, 
qui  partant  pour  Rome,  l'emmena  avec  lui.  Une 


fois  à  Rome,  Cointerel  sut  se  rendre  utile  assez 
pour  être  bientôt  distingué.  Le  pape  Paul  IV  le 
fit  d'abord  secrétaire  des  Brefs,  puis  auditeur  de 
légation  auprès  du  cardinal  Hippoly te  d'Esté,  qui 
allait  en  France;  Pie  IV  le  nomma  référendaire  ; 
Pie  V  l'attacha  à  son  neveu  Alexandre  dans  ses 
ambassades  d'Espagne  et  de  Portugal  (1571); 
enfin  Grégoire  XIII,  son  ancien  patron,  le  nomma 
grand  dataire,  puis  cardinal  au  titre  de  St-Etienne 
au  Mont-Gélius  (13  décembre  1583).  Cointerel  avait 
composé  dans  ces  dernières  fonctions  un  Recueil 
de  tous  les  minutes  de  dispenses  accordées  dans 
des  circonstances  importantes  par  le  pape  Gré- 
goire XIII,  qu'estimait  fort  le  cardinal  d'Ossat, 
et  qui  a  servi  à  plusieurs  travaux.  La  richesse 
lui  était  venue  depuis  longtemps  ainsi  que  la 
considération  due  à  son  talent.  Outre  ses  charges 
à  la  cour  romaine,  il  possédait  en  France  l'abbaye 
du  Mont-St-Martin  dans  le  diocèse  de  Cambrai, 
et  le  prieuré  de  Huillé  en  Anjou  et  il  acquit  le 
16  mars  1576,  de  ses  deniers,  la  terre  d'Avrillé, 
près  St-Jean-des-Mauvrets.  Parmi  ses  amis  particu- 
liers il  comptait  Torquato  Tasso,  qui  avait  été  de 
son  voyage  de  France  avec  le  cardinal  d'Esté,  et' 
Choppin.— Cointerel  mourut  à  Rome  le  28  novembre 
1585,  âgé  de  66  ans,  et  fut  inhumé  dans  l'église 
St-Louis  dont  il  avait  fait  construire  à  ses  frais 
la  façade  ainsi  que  la  chapelle  où  se  lit  encore 
l'inscription  de  son  tombeau  reproduite  dans  «la 
Revue  des  Soc.  Sav.  1869,  p.  267  et  dans  le 
Bullet.  de  la  Soc.  d'Agr.,  Se,  et  Arts  de  la 
Sarthe  1868.  Son  oraison  funèbre  y  fut  pronon- 
cée en  1586  par  le  P.  Rémond,  jésuite,  qui  le 
dit  à  tort  Manceau.  Elle  est  imprimée  dans  Mé- 
nage. Son  portrait  gravé  par  Stuerhelt  pour  le 
Peplus  de  Claude  Ménard,  d'après,  croit- on.  un 
tableau  original  rapporté  de  Rome  et  qui  se  trou- 
vait dans  le  cabinet  de  Bélin  de  Béru,  a  été  re- 
produit sur  la  planche  originale  acquise  par  le 
Musée  d'Angers  dans  le  Répertoire  archéolo- 
gique de  Maine-et-Loire.  Un  autre  est  donné 
dans  la  Vie  des  Jurisconsultes  d'Henriet.  — 
Un  neveu  du  cardinal.  François  Cointerel.  qu'il 
avait  amené  de  France,  devint  secrétaire  aposto- 
lique, ou  comme  il  s'intitule  dans  un  acte  qu'il 
signe  à  Angers,  «  chevalier  de  St-Paul,  scripteur 
d'archivé  à  la  cour  de  Rome  »  (1594).  Il  mourut 
à  Rome  en  1625,  léguant  tout  son  bien  à  l'hôpital 
de  la  Trinité-des-Pélerins,  où  une  inscription 
garde  souvenir  de  cette  munificence.  —  Un  autre 
neveu  est  Gilbert  (V.  ce  nom),  sieur  de  la  Brosse, 
fils  d'un  Gilbert  de  Morannes,  et  de  quelque 
sœur  ou  cousine  de  Cointerel. 

Le  nom  de  la  famille,  en  latin  Contarellus, 
est  devenu  dans  les  différents  auteurs  ou  titres  : 
Conterel,  Contarel,  Cointreau,  et  môme  Con- 
taret.  L'acte  déjà  cité  porte  la  signature  auto- 
graphe du  neveu  du  cardinal  et  l'appelle  Coin- 
terel, tandis  qu'il  signe  à  l'italienne  Contarel, 
nom  que  transforme  à  la  française  une  branche 
de  la  famille  établie  à  PellouaiUes  où  naissent 
Pierre  Cointereau  1655  et  François  Cointereau 
1661,  fils  de  Guill.  C.  et  de  Marie  Georges. 

Friion,  Gall.  purptcr..  p.  650.— Ménage,  Bist,  de  Sablé, 
t.  n,  p.  65  et  74;   Vie  d'Ayrault,  p.  214.  -  Bloodean. 


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—  726  — 


COL 


PortrttUi  deê  Bommei  iUustret  du  Maine.  —  Gonraisier. 
Bi8*,  des  Svéqueê.  —  Bodin,  RépîMiqw,  p.  SW.  —  Glaco- 
nias,  Vitœ  Poniif,,  p.  4253.  —  Lepuse,  iHet,  du  Marne, 
t.  l,  p.  439.  —  Dossat;  Lettre  163.  —  Pocq.  de  U?.,  "" 
1067  «t  1068.  —  Rofl^p  ffist.  d'A  niou,  p^l65.  —  Bépert, 


Lettre  163.  —  Pocq.  de  U?.,  Mm: 

K  njou,  p.  165.  —  Bépert, 

areh.,  1861,  p.  130.  j^  C3.  MéDwd,  llss.  875, 1. 1,  p.  ».  — 


Arch.  de  ll.-eUL.  ITâMitaf  de  Grudé,  n»  918. 

C€»litterle  (la).  —  V.  Za  C<mtrie. 

CotBtrie  (la),  c"«  de  Jarzé;  —  ehât.,  e>»«  de 
Querré,  édifice  du  !▼«  s.,  précédé  vers  IIS.,  vers 
S.  et  vers  VO.  de  trois  larges  et  longues  avenues 
dont  une  franchit  le  miss,  de  Baconne.  —  En 
est  sieur  Guill.  Garault,  écuyer,  1539,  Guill.  de 
la  Sangère  1588;  —  aux  xvi*zvin«  s.  la  famille 
Gohin  de  Montreuil.  —  La  chapelle  seigneuriale 
était  fondée  en  l'honneur  de  Ste  Barbe;  —  (la 
Grande,  la  Petite-),  ff. ,  c"«  de  St-Sauveur-de-Fl. 

Cotpellerie  (la),  f.,  c^*  de  Thorigné. 

ColpelUére  (la),  h.,  c°«  de  Chantoceaux. 

—  Vulpilleria  1048  (Marmoutiers,  ch.  or.).  — 
La  Couepehère  (Gass.).  —  La  Copeîière 
{Affiches,  1872). 

Colqnaad  (Jules-Edouard),  né  à  Nantes  le 
18  décembre  1800,  ingénieur  ordinaire  de  2*  classe 
le  27  avril  1825,  de  l^*  classe  le  17  septembre  1835, 
ingénieur  en  chef  à  Redon  le  23  janvier  1842,  de 
lr«  classe  le  17  août  1853  et  chargé  le  l«r  décembre 
1854  du  service  da  département  de  Maine-et-Loire, 
officier  de  la  Légion  d*honneur  le  10 décembre  1859, 
meurt  à  Angers  le  10  mars  1861.  On  lui  doit  Tachè- 
v«nent  du  pont  de  la  Basse-Gbatne  d'Angers  et  la 
direction  des  travaux  pour  la  protection  du  val 
de  la  Loire. 

Colmadlère  (la),  f.,  c»«  d'Yzemay, 

Coiraait  (le  Grand-),  f.,  c"«  de  Rochefort- 
sur- Loire.  —  Courau  (Gass.).  —  Appartenance 
du  Ronceray  d'Angers,  vendue  nat*  le  22  février 
1791;  '^  (le  Petit-),  f.,  c"«  de  Rochefort-sur-L. 

Cotre  (la),  f.,  c»«  de  Segré;  =>  (la  Grande-), 
f.,  c^*  de  Chaielais.  —  En  est  sieur  Glovis 
Brillet  1708;  =  (la Petite-),  f.,  c»«  de  Chatelais; 
«a  f.,  c*»*  de  la  derrière. 

Cotres  (les),  c"«  de  St-Sauveur-de-Flée.  — 
Les  Couvres  xvii«  s.  (E  190-191).  —  Ane  fief 
et  seigneurie  réuni  et  consolidé  à  la  seigneurie 
de  la  Raguinière  et  relevant  de  Bouillé-Téval  ; 

—  appartenait  au  xvii«  s.  à  la  famille  de  Juigné, 
en  1729  à  Anne-Henriette  de  Juigné,  femme  de 
messire  Olivier  Duguesclin.  —  Pierre  d'Héliand, 
mari  de  Renée-Augustine-Elisabeth  de  Juigné,  le 
vendit  en  1741  à  Pierre  de  la  Barre,  chevalier. 

Colslére  (la),  f.,  c"«  de  Briolay. 

Colsinerle  (la),  f.,  c™«  de  Pontigné 

Colsnon  {Pierre  de),  gentilhomme  angevin, 
sieur  de  Noirieux,  se  signala  à  la  bataille  de 
Ravenne  (1552)  où  il  eut  Thonneur  d'engager  les 
premiers  coups  «  par  quoy  a  luy  est  due  partie 
«  de  la  victoire,  »  dit  le  vieux  Bourdigné,  p.  189. 

Colssin  (le),  moulin,  c^^  de  Mélay.  —  Un 
moulin  appelé  le  moulin  de  Couessin  1540 
(G  105.  f.  143),  dépendant  de  la  Halbaudière.  — 
Il  est  placé  un  peu  au  -  dessus  du  confluent  dans 
l'Hirôme  d'un  ruiss.  né  sur  la  commune  de 
Mélay,  qui  traverse  la  commune  de  St-Georges- 
des-G.  et   se  perd  à  4,100  met.  de  sa  source. 

ColU6re   (la),   cl.,  c»»   de  Mazé.  -^  La 


CouetHère  xvi«-xvii«  s.  (Et-C.).  -  La  Cot. 
tière  (Gass.).  —  En  est  sieur  n.  h.  Jaeq.  dtb 
Groix  1557,  Louis  de  la  Croix,  1607,  nuri  de 
Renée  de  Charnières,  Jacques  de  Beaanis  163T. 
par  son  mariage  avec  Gabrielle  de  la  Croii.  - 
Leur  fille  Gabrielle  de  B.  épousa  le  15 
1660  Urbain  de  Marteau  et  le  19 
1664  en  secondes  noces  René  de  TonmetoD. 

Colaissiére  (la),  c"«  de  la  Chapdle-nr- 
Oudon;  —  f.,  c"*  de  St-Sauveur-dtrLiadt' 
mont.  —  Ane.  fief  acquis  du  comte  de  Pw- 
thièvre  par  Franc,  de  la  Poèze,  comnundaal  k 
son  chAteau  de  Chantoceaux  ;  —  René  de  h  K 
1635,— Gabr. -Henri  de  la  P.,  chevalier  1750,  <iù 
épouse  le  26  mai  à  Marcé  François  Leconni  de 
Ptincé;  .—  François-Marie  de  la  P.  1780.  * 
<K  Le  ravissant  castel,  le  plus  féodal,  le  plosii- 
«  gnon,  le  mieux  tourné,  le  mieux  campé  de 
ff  tous  les  jolis  châteaux  »,  au  godt  de  It  mir- 
quise  du  Prat  dans  ses  Mémoires  Mss.,  fot  ii- 
cendié  en  1793  mais  en  partie  seulement.  H  ap- 
partient encore  à  la  famille  de  la  Poèie. 

CoMaw»dîèii^  (la).  -  V.  la  Gomardièrt 

C^lasstére  (la),  cl..  c<**  de  St-Germom- 
lès-Montfaucon,  —  La  Nicolassièrct  Teadn 
nat'  sur  Luc-René  de  Gibot,  le  27  prairial  an  VL 

Colatobns»  évèque  d'Angers,  figure  inscrit 
sur  les  catalogues  entre  Boson  et  Béoignos,  tid 
la  fin  du  vil*  ou  le  commencement  du  tiii*  i 
On  l'appelle  aussi  Colathohodus  ou  GDlatobu. 

Collet* <  (de).  —  V.  Maulévrier. 

Colerale  Ga),f.,  c»«  de  Bourgneuf.—XK.èt- 
pendance  de  la  chapelle  du  FoumeanenChaloaMi 

ColIfloMla  «<ll€s.  —  V.  Coulons, 

CoUardv  nom  d'une  famille  d'artistes  aap- 
vins,  contemporaine  des  de  Brie,  des  Lafou. 
des  Besnard,  des  Vandelland.  —  (Simon),  figon 
parmi  les  peintres  employés  par  la  fuie  in 
préparatifs  de  l'entrée  du  roi  GharlesK.  Dyfiii 
occupé  huit  journées,  comptées  chacune  i  laiîoi 
de  30  sous.  —  {Martin),  «  maître  peintre  ii- 
trier,  »  c'est-à-dire,  vitrier,  peintre  et  peisiren 
vitraux,  demeurant  paroisse  St-Manrice  d'Âi- 
gers,  était  mort  en  1640.  C'est  peut-être  loiqii 
passa  avec  le  Chapitre  de  St-Land,  en  1632,  le 
traité  rapporté  ci-après  à  l'article  d'Âmoioe.  Si 
veuve,  Claude  Daudier,  se  remaria,  en  1641« 
avec  le  peintre  Aumont,  V.  ce  nom.  —  (Antoinf), 
«  peintre  vitrier,  »  restaura  en  1614  les  verrièfo 
de  l'Hôlel-Dieu  d'Angers  et  ceUes  de  l'flôlel-4e- 
Ville.  La  même  année,  il  prit  à  bail  reotreôei 
des  vitraux  de  St-Maurille  (24  jniUet).  La  Bain 
lui  fit  dans  le  môme  temps  peindre  et  battn  de 
fleur  de  lis  d'or  fin  les  six  banderolles  des  troi- 
pettes,  les  caisses  des  tambours  et  les  éiendarls 
du  combat  naval  qui  devaient  servir  à  b  ft* 
de  l'entrée  du  petit  roi  Louis  XIII-  On  k  «À 
en  1632  encore,  occupé  à  de  plus  dignes  inmi, 
dont  peut-être  il  ne  se  crut  pas  plus  fort  hoaûré. 
Le  Chapitre  de  St-Jean-Baptisle,  à  la  suite  à'is 
ouragan  qui  avait  brisé  notamment  la  friui 
vitre  du  chœur,  derrière  le  grand  autel,  tai  « 
marchanda  la  restauration,  où  il  eut  à  repeiwto 
la  figure  de  St  Lézin.  L'artiste  resu  trois  u» 
occupé  à  ce  travail,  qui,  commandé  le  S9  sip- 


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tembre  1633,  n'était  achevé  qa'en  février  1635. 
IVevenn  veuf  en  1645.  il  avait  fait  don  à  la  cha- 
pelle Ste-Anne  de  Téglise  St-Maurille.  où  était 
inhumée  sa  femme,  d'un  tableau  d'autel  où, 
comme  à  l'ordinaire,  le  donateur  s'était  repré- 
senté ;  mais  le  Chapitre  lui  fit  effacer  le  person- 
nage, en  laissant  seulement  la  liberté  à  l'artiste  d'y 
mettre  ses  armoiries,  si  mieux  n'aimait  reprendre 
son  tableau.  Gollard  avait  quitté  à  cette  époque 
la  me  Baudrière  pour  venir  habiter  rue  St-Laud, 
an  coin  de  la  rue  des  Forges,  une  maison  acquise 
par  lui  en  1610  et  où  il  mourut  le  19  janvier 
16S0.  De  sa  femme,  Jeanne  Bretonneau,  étaient 
nés  an  moins  cinq  enfants  :  deux  filles,  dont 
une  mariée  à  un  protestant  proscrit  pour  cause 
de  religion,  —  c'est  peut-être  la  cause  réelle  de 
la  sévéïitô  dn  Chapitre  paroissial  contre  lebeau- 
pére,  —  et  trois  fils ,  Etienne,  né  le  1«  août 
1613,  —  Antoine,  le  30  mars  1621.  —  et 
JacqMes,  le  seul  qui  me  soit  connu  autrement 
que  par  son  acte  de  baptême.  Le  père  est  appelé 
maître  vitrier  dans  l'acte  de  baptême  de  sa  nièce 
Marguerite,  1644.  —  (Jacques),  né  le  18  février 
à  Angers,  «  mestre  peintre,  »  comme  son  père, 
mourut  le  7  mars  1670,  et  fut  inhumé  aux  Jaco- 
bins d'Angers.  Sa  veuve,  Françoise  Hénard,  s'é- 
tait retirée  à  Pellouailles  et  y  fut  enterrée  dans 
Véglise  le  1*'  septembre  1682.  Il  avait  eu  d'elle, 
outre  plusieurs  filles,  un  fils  Jacques,  le  11  fé- 
vrier 1653,  dont  fut  parrain  noble  homme 
Nicolas  Syette,  syndic  des  avocats  d'Angers.  ' 

Areh.  de  M.-et-L.  E  3619;  G  St-MaariUe,  Beg,  Cqpit; 
1645,  f.  60;  Baux  P.,  f.  240;  St-Jean-Bapt.,  Beg,  Cap,, 
1623-H685,  f.  66.  237,  267,  297:  Hôtel-Dieo,  El,  t.  50, 
E  159.--Arcb.  comm.  BB  61,  f.  61  ;  CG 14,  p.  57;  GG 111, 
118,115.172. 

Collas  {François),  enfant  d'Orléans,  maître 
menuisier,  »  était  établi  dès  avant  1663  à  An- 
gers, et  en  réputation  dans  l'art  tout  angevin  de 
tailler  le  bois.  —  On  le  voit,  en  1648,  employé 
comme  maître  menuisier  en  titre  du  château  de 
Milly  et  du  maréchal  de  Brezé,  et  son  acte  de 
décès,  du  2  décembre  1673  (GG  175)  le  qualifie 
de  ff  maître  menuisier  et  sculpteur  en  bois.  » 
—  U  était  marié  à  Anne  Mare  et  eut  d'elle  de 
nombreux  enfants.  —  Son  fils  Pierre,  né  le 
24  juillet  1640,  continue  sa  maîtrise.  ~  Un  autre 
Pierre,  oncle  sans  doute  de  François,  maître 
menuisier  comme  lui  et  qui  est  dit  d'origine 
angevine,  est  inhumé  le  5  avril  1659,  âgé  de 
35  ans,  «  avec  ses  ancêtres,  »  au  cimetière  de 
Saint-Pierre. 

Coliaa  de  l'EsperoimièPe  {Félix-Au- 
gustin), né  à  Angers,  prêtre,  reçu  docteur  de 
Sorbonne  le  30  septembre  1755,  doyen  de  St- 
Martin  d'Angers  en  1741,  mais  sans  cesse  absent 
et  en  procès  avec  son  Chapitre,  fut  interdit  le 
1^  mars  1756  par  les  chanoines  de  toute  rétribu- 
tion et  enfin  remplacé  le  3  octobre  suivant  par  Go- 
telle;  meurt  le  20  décembre  1772,  âgé  de  62  ans. 
Colley  h.,  c^  de  la  BoissièreSt-Florent. 
—  Ane.  fief  appart^  avec  la  Haigronnière  à  R.  de 
Linières  1682,— à  Marguerite  de  Petit- Jean,  veuve 
de  Charles  de  Ferrières,  1716  ;  —  donne  son  nom 
À  un  ruiss.  qui  y  naît  et  se  jette  dans  la  Trézenne 
^  610  met.  de  sa  source;  s  moulin,  c"«  de  la 


Renaudière,  sur  le  ruiss.  de  la  Varanne, 
'affluent  de  la  Moine;  —  f.,  c"«  de  St-Crépin. 

Colléon  (D.  Hugues),  moine  fontevriste, 
puis  bénédictin,  né  à  Tiercé  en  1600,  mort  à 
Sens  le  31  janvier  1665  a  laissé  Mss.  des  Midi- 
tations  pour  les  novices  ;  —  2»  Méditations 
pour  la  vie  purgative. 

Cottet  {Aimé-Lucien),  connu  depuis  son  ma- 
riage sous  le  nom  de  Collet-Duhignon,  né  le 
6  janvier  1786  à  Chouzé  (Indre-et-Loire),  débuta 
comme  simple  maître  d'études  dans  une  école 
secondaire  d'Angers,  puis  an  Lycée  dès  sa  fon- 
dation, puis  successivement  monta  par  tous  les 
degrés  aux  honneurs  Universitaires,  professeur 
de  cinquième  le  14  décembre  1809,  —  de  qua- 
trième le  25  septembre  1812,  —  de  seconde 
le  29  octobre  1814  comme  suppléant,  —  censeur 
du  Lycée  à  titre  prorisoire,  le  12  octobre  1815, 
puis  à  titre  définitif  le  l«r  octobre  1818  jusqu'au 
8  janvier  1820.  —  Il  fut  appelé  alors  aux  fonctions 
d'inspecteur  de  l'Académie  de  Limoges  qu'il  oc- 
cupa jusque  vers  1824,  mais  que  la  franchise  de 
ses  convictions  libérales  lui  fit  enlever.  Revenu 
à  Angers  et  signalé  dès  lors  aux  premiers  rangs 
de  l'opposition  militante,  il  entra  par  l'élection 
au  Conseil  municipal  et  dans  le  banquet  du  13  juin 

1830  qui  fêtait  la  réception  de  Guilhem  et  d'An- 
digné  porta  deux  toasts  à  la  Chartes—aux  Elec- 
tions. Dès  le  2  août  1830  il  assistait  Chevré  dans 
la  Commission  municipale  et  fit  partie  de  la  pre- 
mière mairie  comme  adjoint,  puis  accepta  le  poste 
de  secrétaire  général  de  la  Préfecture,  jusqu'au 
23  mal  1831,  où  l'Université  s'honora  de  le  recon- 
quérir en  lui  offrant  les  fonctions  de  recteur  de 
l'Académie.  Il  prit  sa  retraite  en  octobre  1838 
mais  sans  pensée  d'oisiveté,  se  consacrant  aux 
devoirs  de  fonctions  gratuites  ou  électives,  admi- 
nistrateur des  Hospices,  administrateur  de  la 
Caisse  d'Epargne,  qu'il  avait  aidé  à  fonder* 
membre  du  Conseil  d'arrondissement  (7  décembre 
1845).  —  Il  mourut  à  Angers  le  28  décembre  1863. 

Discours  de  M.  Sorin,  dans  le  Journal  de  Maine-^t-L„ 
5  janvier  1864.— Note  Mss.  de  M.  de  Lens.— Arch.  de-VAcad. 

€}oUet-PoaFrl  (le),  h.,  c"«  de  la  Chapelle- 
Rousselin.  —  Les  Coulipouris  (Cass.).  — 
Collé  Pourry  (Et.-M.). 

CoUette  (la)»  chat,  et  f.,  c»«  de  Gonnord.  — 
Le  viflage  de  la  C.  1540  (Mss.  Raimbault).  — 
Ane.  fief  et  seigneurie  qui  s'étendait  sur  les  pa- 
roisses de  Gonnord  et  du  May  et  relevait  de  la 
baronnie  de  Chalonnes.  A  la  requête  du  maréchal 
Artus  de  Cessé,  l'évêque  d'Angers  l'érigea  en 
châtellenie  (19  juillet  1576)  «  à  la  charge  que  le 
a  dit  fief  sera  à  l'avenir  nommé  la  chastellainie 
«  du  fief  de  l'évesque  »  et  devra  une  paire  d'é- 
perons dorés  à  mutation  d'évêque  (G  116).  —  La 
ferme  a  été  acquise  de  la  comtesse  de  Cessé  en 

1831  par  M.  Rétailleau  dont  le  fils  y  a  fait  élever 
en  1854  un  petit  château  flanqué  d'élégantes 
tourelles,  —  à  1,400  met.  du  bourg. 

Collette  {Pierre-Joseph),  originaire  de  St- 
Calais-sur-Mer,  fut  reçu  organiste  à  vie  de  la 
cathédrale  de  St-Maurice,  le  26  avril  1782,  âgé 
alors  de  21  ans,  aux  gages  de  500  1.  portés  à 
800  L  après  la  mort  de  Bainville  (3  décembre 


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1787).  —  Il  a  publié,  en  1788,  trois  Sonnets  de 
sa  composition  pour  clarecin  et  violon,  qu'an- 
nonçaient les  Affichée  éP Angers  et  le  Mercure 
(Q«  47).  —  n  se  snicida,  à  Angers,  ters  1890. 
'  Coltotterie  (la).  c««  de  Si- Lambert-la^ P., 
antrefois  de  la  paroisse  de  St-Jean-dea-Ma- 
raie,  chat,  de  la  fin  da  zviii«s.,  avec  chapelle 
moderne  en  style  des  xy*  et  zvi*  s.  ornée  de 
▼itranx  dn  zvi«  s.  provenant  de  Téglise  démolie 
de  St-]fathurin.  —  Les  dépendances  et  avenues 
s'étendent  des  deux  côtés  jusqu'aux  routes  de 
St-Clément  et  de  StLambert»  ouvrant  par  une 
belle  grille  ornementée  vis-à-vis  la  Fessardiôre. 

—  La  terre  relevait  du  Plessis-Macé  et  apparte- 
nait à  René  de  la  Crossonniére  1499,  à  Thomas 
Fauquemau,  écuyer,  1539,  à  n.  b.  René  Delorme, 
1590,  mari  de  Louise  Fanquereau.  —  Leur  flUe 
Marie  y  épouse  le  90  mai  1593  dans  la  chapelle 
n.  h.  Ant.  Gaultier,  sieur  de  Poiriers.  —  En  est 
sieur  en  1603  par  sa  femme  Marie  Saguier,  n.  h. 
Jacq.  de  Gurie,  prévôt  général  d'Anjou  ;  —  n.  h. 
Claude  de  Galicfaon  en  1674,  Marin-Modeste  Boy- 
lesve  de  la  Morousière  en  1776  et  la  famille  jus- 
qu'en 1834  que  la  terre  ~  dont  dépendaient  11  mé- 
tairies, avec  prairies,  étangs,  moulins  &  eau  et  à 
vent,— fut  acquise  par  M.  d'Etriché.— Dans  le  bois 
y  attenant  se  trouve  un  dolmen  dit  Maison  des 
Fées,  au  sommet  d'Une  éminence  et  entouré  d'un 
fossé.  Il  comprend  une  première  chambre  de 
quatre  pierres,  dont  trois  chargées  d'an  bloc 
énorme  (4"',35  sur  S*,80,  épaisseur  d'environ 
0^,60),  qui  débordant  sur  les  côtés  formait  un 
vestibule  antérieur;  mais  sa  masse  a  renversé 
deux  des  supports.  Suit  une  seconde  chambre 
plus  vaste,  composée  de  six  pierres,  dont  une 
brisée,  l'autre  renversée;  trois  restent  debout 
portant  le  toit,  long  de  4™,75  sur  8"',75  de  lar- 
geur. Une  carrière  toute  voisine  parait  avoir 
fourni  les  deux  principales  pierres  de  granit 
sehisloïde.  V.  Bull,  de  la  Soc.  d^Etudes  scien- 
Hf.  d: Angers,  1872.  p.  70-71  ;  Godard-F.,  Nouo. 
Arch  ,  n»  tt  et  Répert  Arch,,  1859,  p.  S95. 

C^IIeCterle  (la),  f.,  c"«  de  Sœurdres  ;  » 
h.,  c««  de  St'Augustin-deS'Bois, 

C^nier  Ge),  vill.,  c"*  de  Chacé;  —  f.,  c>« 
de  St-Georges-des-Bois  ;  —  anc.  domaine  des 
Hospitalières  de  Beaufort  qui  l'avaient  acquise  de 
la  veuve  Pierre  Leroy  et  sur  qui  il  fut  vendu  oat' 
le  18  décembre  1799.  Le  fermier  leur  devait  chaque 
année  le  jour  des  Rois  une  fouasse  de  la  fleur 
d'un  boisseau  de  froment  embeurrée  de  deux 
livres  de  beurre  frais. 

ColUev^dto-PariMy  (le),  f.,  c"«  de  VemoiU 
le-Fourrier. 

CoIUére  (la  Haute-),  ham.,  c"<  de  Charcé. 

—  La  HaussecotUre  1430,  1693  (Ghartrier  de 
Brissae).  —  La  Hausseutière  (Gass.;.  —  Avec 
belle  auberge  neuve  (1866)  :  il  la  Promenade 
de  Charcé;  -  (la  Petite-),  f.,  c»«  de  Charcé, 

CoDlB  (François),  sieur  de  la  Noue,  né  à 
Saumnr,  de  François  GolUn.  conseiller  à  la  Pré- 
vôté d'Angers,  suivit  quoique  temps  le  barreau 
de  Paris  et  fut  pourvu  le  8  février  1589  d'un 
office  de  conseiller  au  Parlement  de  Bretagne. 
Attaché  de  cœur  au  parti  royal,  il  fut  arrêté  par 


les  Ligueurs  sur  la  route  d'Angers  où  il  se 
dait  pendant  son  semestre.  Le  Parlement  et  1» 
lieutenant  du  roi  en  Bretagne,  M.  de  Lavaidin., 
mirent  tout  en  mouvement  pour  sa  délivranee» 
Il  se  défit  plus  tard  de  son  office  pour  traiier 
de  celui  de  Sénéchal  de  Saumur  qu'il  oocopail 
en  1597  quand  le  roi  le  nomma  par  breTet  du  i 
18  juin  à  l'office  de  commissaire  examinatwnr  au 
siège  royal  de  Saumur,  nouvellement  créé  en 
vertu  de  l'édit  de  1586.  —  H  mourut  en  ie08  — 
Son  portrait  figure  dans  la  collection  des  cuivrei 
de  Glande  Ménard.  —  Son  fib.  François^  né  à 
Saumur,  étudia  an  collège  d'Harcourt  (1611). 
devint  conseiller  au  Parlement  de  Bretagne  le 
16  février  1619,  conseiller  honoraire  en  1653  et 
mourut  le  5  mai  1654  à  Angers,  n  s'était  fait  eon- 
nattre  par  divers  travaux  de  littérature  restés 
inédits.  Le  dossier  E  3013  contient  de  lui  une 
curieuse  lettre  è  Lasnier  sur  rétablissement  à 
Saumnr  des  Récollets  et  des  Capucins. 

Cl.  Ménird,  f.  187.— Pooq.  de  Liy..  1067.  p.  87.  —  Bodia. 
Biogr,  Saum,  —  Arch.  départ.  Série  B  3013. 

Collla  (Germain).  —  V.  Buscher.  (G.). 

Colline  (la),  cl.,  c"«  de  Bouchem^ine. 

CoIllBeaax  (\es),  ham.,  c"«  de  Drain. 

Collteerie  (la),  h.,  c"«  de  Vemantes, 

ColUnlére  Ca).  '-.  c»«  d*Angrie.  —  Un  in 
cendie  la  détruisit,  maison,  bestiaux,  fourrages, 
le  S4  novembre  163«;  —  f.,  c»«  de  Beaufort; 
—  w*^  b..  c"*  de  Chantoceav^,  dans  l'enclos 
de  la-  ville,  à  quelques  mètres  vers  N.-O  — 
De  l'ancien  logis  noble  du  xvii*  s.,  il  ne  reste 
plus  qu'un  mur  avec  une  jolie  tourelle  en 
encorbellement.  En  est  sieur  René  de  Ruais. 
écuyer.  1705.  Fleuriot  1738,  1751;  —  f.,  c«  de 
Durtal,  —  appartenant  à  René  Maugas  1677. 
à  Francoise-Anne  de  Broc,  1740;  »  h.,  c"«  de 
Landemont.  —  En  est  sieur  Jean  de  la  Poèu 
1593;  —  f.,  c»«  de  Neuvy.  —  Les  lieux  de  la 
Collinière  et  Saullaye  1540  (G  105.  f.  78).  - 
La  Cotinière  (Et.-M.).  —  Léguée  avec  la  Gau- 
berdière,  par  Pierre  Gonraau  à  l'ayocat  René 
Ogier,  en  récompense  de  ses  bons  services,  le 
SO  mai  1572  ;  —  relevait  de  la  Chaperonnière  ; 
•■  f.,  c»«  de  la  Potherie,  anc.  domaine  de 
l'hèpital  de  Gandé  ;  «  f.,  c»«  de  St-I^ambert- 
la-Potherie,  vendu  nat^  sur  de  Jonchères,  le 
4  thermidor  an  IV. 

CoUInlères  (les),  h.,  c"«  du  Vieil-Baugé  ; 
«  (les  Petites-),  cl..  c»«  du  Vieil-Baugé. 

Collael  (Antonio),  peintre,  signe  un  acte  du 
16  mai  1680,  à  Beaupréan.  paroisse  de  St-Martin. 

Colombe  (la),  anc.  prieuré  de  la  Trinité  de 
Vendôme,  du  titre  de  Notre-Dame,  avec  chapelle 
du  XIII*  s.  existant  encore  très-bien  conservée, 
dans  l'ancien  cimetière  de  Brissae,  à  gauche,  en 
venant  d'Angere,  &  l'entrée  de  la  ville,  et  néan- 
moins sur  la  C*  de  St-Satumin,  Elle  avait 
trois  autels  :  le  plus  grand,  délaissé  au  xvii*  s., 
servait  de  cellier  au  prieur.  Les  deux  auu«s 
restaient  tout  parés  et  prêts  à  célébrer  messe. 
A  l'entrée  de  la  nef,  dans  une  espèce  de  tribune, 
s'installaient  primitivement  les  religieux  «  pour 
c  y  chanter  ».  —  Au  bout,  une  sacristie  voûtée. 
Le  prieuré  comprenait  grange,  pressoir,  boulan- 


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geiie  et  possédait,  outre  la  seifpiearie  de  Saint- 
Martin  en  Soolaines,  le  four  à  ban  de  Brissac, 
({Yii  ne  fut  échangé  avec  le  seigneur  qu'en  1540. 
île  prieur  avait  le  droit  «  de  nommer,  mettre  et 
«c  instituer  en  la  ville  de  Broichesac  ung  maistre 
«  d'école  ».  V.  ci'deB8U8,  p.  512. 

En  est  prieur  :  Nicolas,  1221.  —  Jean  Du- 
chemin^  1412.  —  Geoffroy  de  Rondenoue, 
1439.  —  Pierre  de  Montsoreau,  1443.  —  De 
la  Valay,  1451,  1455.  —  Denis  Lapoatoîe, 
docteur  en  théologie,  1457,  1465.  —  Thomas 
O'Augerville,  1469,  1501,  1518.  —  Jean  Cous- 
tin,  1510,  1519.  —  Michel  Graffin,  1521.  — 
Michel  Regnard,  1532,  1556.  —  Guill.  Richer, 
«c  chapelain  commandataire  de  la  chapelle  régu- 
le liôre  de  N.-D.-la-Golombe,  autrement  dit  le 
«  prieuré  de  Brissac  »,  1572,  1575.  —  Pierre  Ri- 
cher, 1588.  —  Nicolas  Richer,  1590,  1598.  — 
Anceau  Richer,  1605,  qui  résigne.  —  Etienne 
Quétin,  1609,  1656.  —  Mie.  Blouin  de  la 
I^iquetière,  1671.  —  Guill.  Ménage,  chanoine 
de  StF-Pierre  d'Angers,  1679,  1731. 

Le  petit  édifice  voûté  à  nervures  prismatiques 
peintes  en  rouge,  porte  deux  écussons,  l'un  d'azur 
CL  trois  fleurs  de  lys  d'or,  l'autre,  de  sable 
cantonné  de  deux  croix  d*argent  et  pour  le 
reste  effacé. 

Ck^lombeauv  f.,  c"«  de  Vem.  —  Jhus  villœ 
rtomine  Columhelli  1126  circa  (Gart.  du  Ronc, 
Rot.  5,  ch.  50,  et  Gart.  de  Ghemillé,  ch.  8).  — 
Conlomheau  (Gass.).—  Le  Colomheau  (Et. -M.). 
—  Ce  nom  désignait  au  xii*  s.  deux  villas  ou 
▼illages  que  Baudouin  de  Vem,  partant  pour 
Jérusalem,  donna  à  son  frère,  avec  l'administra- 
tion du  reste  de  ses  hiens. 

Colombeanx  (les),  f.  et  m'"  sur  la  Sarthe, 
c***  de  Morannes.  —  Exclusa  et  molendinus 
de  Columhello  1154  (Gart.  du  Ronc,  Rot.  5, 
ch.  59).  —  <  Xe  moulin  de  Coullonheau  et  son 
«c  ysle  de  Sallehert  »  1543.  ~  Le  port  du  mou- 
lin de  Collomheau  1565  (H  Ursulines).  —  Ils  dé- 
pendaient de  la  terre  du  Géneteil  et  relevaient 
de  Boistesson.  —  Vendus  oat^  le  31  mars  1791. 
Colombelllère  G^).  cl.,  c»»  de  Baracé. 
Colombier  fie),  c"*  d* Angers.  —  Cinq  fermes 
on  closeries  y  portent  ce  nom  dont  une  est  deve- 
nue le  collège  Montgazon,  V.  ce  nom;  »  f.,  c°«  de 
Durtal.  —  Vinea  apud  le  Columhier  prope 
sanctum  Blasium  1258  (Ghaloché,  1. 1,  f.  14), 
était  alors  de  la  paroisse  de  Huillé  ;  «  f.,  c<**  de 
J?^reigné;  =»  f.,  c»«  de  Juigné-Béné;  —  f., 
c»«  de  la  Meignanne;  «  f.,  c™«  de  Morannes, 
dans  le  fief  de  la  Motte-de-Pendu;  »  chat.,  c""  de 
St-Barthélemy.  —  Columherium  1192  et  1246 
(Fontev.,  ch.  anc  20, 27).  —  Âne.  maison  noble 
avec  chapelle,  jardins  et  vastes  clos  de  vignes, 
appartenant  dans  la  première  moitié  du  zviii*  s. 
à  Cl.  Pocquet  de  Livonnière,  plus  lard  à  M™«  Ro- 
bert des  Marchais.  Il  s'y  tenait  des  réunions 
demi-élégantes  et  demi-littéraires,  que  célèbre  en 
ses  vers  (Mss.  518,  p.  114)  l'abbé  d'Estriché  : 
Dans  c«  graciflox  colombier 
Heureux  l'oiseau  (pii  tombe.... 
C'est  aujourd'hui  un  beau  château  moderne  aux 
héritiers  de  M"^  de  Villemorge,  formé  d'un  grand 


corps  de  logis  rectangulaire  dont  la  cour  s'ouvre 
par  un  élégant  portail  xviii*  s.,  de  même  style  que 
celui  de  la  chapelle,  qui  s'élève  tout  à  l'entrée  à 
gauche.  Deux  dessins  en  existent  par  M.  Ant. 
Dubos,  architecte. 

Colombier  (le),  ham.,  c^  de  Tilliers. 

ColoiMMer  (le  Petit-).  —  V.  Pontron. 

Colonie  (la),  c^*  d* Angers,  —  V.  la  Rame. 

C^olonière  (la),  f.,  c"«  A'Angrie.  —  Lee 
Coualonnières  (Et.-M.)  ;  =  cl. ,  c"«  de  Sermaise. 

Colonne  (la),  ham.,  c''*  de  Torfou,  cons- 
truit autour  de  la  colonne  commémorative  de  la 
bataille  du  19  septembre  1793.  Le  monument  tout 
en  granit  portait  une  inscription  avec  les  noms 
des  principaux  chefs  vendéens,  qu'effacèrent  les 
gardes  nationaux  de  1830.  Il  s'élève  au  carrefour 
des  routes  de  Gholet  au  Gouboureau  et  de  Poi- 
tiers à  Nantes,  sur  le  sommet  même  du  plateau 
(116  met.)  où  se  livra  la  lutte. 

Colptn  (Gilbert),  maître  orfèvre,  fournit  en 
février  1578  au  conseil  de  ville  d'Angers  10  pippes 
d'argent,  garnies  de  22  cercles  et  dorées,  pour 
offrir  ei  présent  au  duc  d'Anjou.  —  (Gilles) » 
mattre  orfèvre,  1577,  Angers.  —  (Toussaint), 
maître  orfèvre,  1539,  Angers,  possédait  la  close- 
rie  de  la  Meslerie  en  paroisse  de  Fromentières. 
—  (Toussaint  II)*  fils  du  précédent,  mattre 
orfèvre,  était  huguenot  et  dut  s'enfuir  pendant 
les  troubles.  Sa  femme,  Madeleine  Poisson, 
huguenote  comme  lui,  prêta  serment  de  fidélité 
au  roi  en  1621.  Elle  lui  survécut  et  fut  inhumée 
le  29  juillet  1666,  âgée  de  88  ans  au  cimetière 
protestant  de  Saumur. 

Arch.  mun.  BB  35,  f.  302;  GG 105,  f.  966.— /t«v.  (f  An;., 
1855, 1. 11,  p.  183.  —  Greffe  de  Saumur. 

CoUeni^  (la).  —  V.  la  Colletterie. 

ColUére  (la),  f.,  c»«  de  Nueil. 

Colton  (Jofm),  dont  le  nom  seul  indique 
l'origine  anglaise,  habitait  en  1736  depuis  onze 
ans  Angers  et  sans  doute  s'y  était  fixé.  J'ai  sous 
les  yeux  un  manuscrit  de  sa  façon,  qui  semble 
inachevé,  ayant  pour  titre  :  ^ssat  sur  la  mé- 
thode de  lire  l  histoire  (Angers,  1736,  in-folio 
de  12  p.).  Il  s'excuse  d'écrire  en  français.  «  J'ai 
c  formé  ce  dessein,  dit-il,  par  reconnaissance  et 
«  nullement  par  pré.somplion.  »  —  Il  avait  tra- 
duit en  anglais  la  Jérusalem  de  Tasse  et  son 
fils,  élevé  par  lui,  savait  le  grec  à  12  ans. 
L'Académie  d'Angers  qui  voulait  admettre  en  son 
sein  ce  gentilhomme,  quoique  protestant,  en  de- 
manda l'autorisation  au  roi  qui  la  lui  refusa 
(27  juillet  1729). 

Mss.  GriUe.  —  Rég.  de  VAead,  d'Angert,  p.  100.  - 
Soc,  Aead.  d'Anger»,  IX*  vol.,  p.  20. 

Comazlére  (la),  f.,  o^^  du  Ménil. 

Cownhaw^îmimwnf  station  indiquée  parla  Carte 
dite  de  Peutinger,  sur  la  route  d'Angers  à  Rennes, 
à  égale  distance,  XVI  lieues  gauloises  (35  kil. 
1/2)  d'Angers,  Juliomagiu,  et  de  Visseiche, 
Sipia.  —  Le  nom  latin  désigne  directement  Gom- 
brée.  C'est  aussi  la  localité  qu'indiquent  d'An  ville, 
Walckenaer,  Bodin,  Lapie.  M.  Michel  Ramé 
dans  un  mémoire  Mss.,  H.  Boreau  et  le  Diction- 
naire historique  de  la  Commission  des  Gaules 
préfèrent  Chatelais ,  placé  sans  conteste  sur 
une  voie  romaine,  dans  un  centre  abondant 


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en  antiquités.  M.  Matty  de  la  Tour  dirige  son 
tracé  par  Gandé  et  s0nà>le  décider  M.  Godard, 
qui,  d'abord  partisan  de  Gombrée,  hésite  entre 
Gandé  et  Ghatelais.  ~  A  notre  avis  et  jasqa'à 
preuve  nouvelle ,  aucun  argument,  produit  jus- 
qu'à ce  jour,  ne  peut  prévaloir  contre  l'autorité 
de  Tévidence  philologique  qui  impose  le  nom  de 
Gombrée.  Quoiqu'il  nous  semble  que  la  voie  doive 
être  suivie  dans  la  direction  de  Pouancé,  il  est  à 
remarquer  que  les  XVI  lieues  gauloises  se  re- 
trouvent exactes  en  passant  par  Visselches,  Gon- 
grier  et  St-Aignan;  et  c'est  le  cas  de  rappeler 
qu'on  croit  avoir  trouvé  à  Ghazé-Henry,  V.  ct- 
dessus,  p.  663,  une  borne  milliaire,  actuellement 
déposée  au  Musée  d'Angers.  -^  D'autre  part  vers 
Angers  on  peut  admettre,  qu*ici  comme  en  plu- 
sieurs endroits,  le  copiste  aura  écrit  XVI  au  lieu 
de  XXI,  distance  conforme  par  Segré  et  le  Lion- 
d'Angers.  Si  aucun  autre  vestige  romain,  que 
quelques  monnaies,  n'a  encore  d'ailleurs  été  ren- 
contré à  Gombrée,  il  est  certain  au  moins  que 
le  grand  chemin  de  Segré  vers  la  Bretagne  y 
passait,  et  qu'à  la  Révolution  môme  il  n'en 
existait  pas  d'autre  praticable  entre  Pouancé. 

Bm.  Deuardin,  Carte  de  Peutinger,  p.  27.  —  D'AnvUle, 
Not.  Gall.,  p.  839.  —  Walckenaer,  t.  ifl.  p.  59.  —  Lapie, 
p.  836.— 6«auregard,  Statistique,  1859,  p.  70.— Godard-F.. 
r Anjou,  1. 1,  p.  46,  et  Répert.  arth.,  1863,  p.  kiZ.—Mém. 
de  la  Soe.  aead,,  i.  I,  p.  39.  —  Mém,  de  la  Soc.  d^Agr,, 
Se.  et  Arts  d: Angers,  4853,  p.  43  et  46.  —  Matty  de  la 
Tour,  Voie  romaine  de  la  capitale  des  Andes  (Rennes, 
187i,  in-e*  de  47  p.).  —  Bertrand,  Carte  de  Peutinger. 

Combaudlère  (la),  chat,  et  f.,  c°«  d'/n- 
grande:  —  La  Compaudière  1789.  —  Ane. 
fief  et  seigneurie  avec  manoir,  fuie,  vivier,  cha- 
pelle. —  En  est  sieur  n.  h.  André  Rodais,  écuyer, 
1590,  1609,  mari  de  Françoise  Froté,  —  messire 
Jacques-René  Artns  de  Ménardeau,  chevalier  de 
St-Louis,  1768.  Sa  fille  épousa  Louis-Pierre- 
Gabriel  Delaunay,  qui  vendit  la  terre  en  partie  à 
messire  de  Fayau,  chevalier,  sieur  de  Mondidier. 
Jacquetle  Lehaste,  veuve  de  messire  Jean  Ménar- 
deau, sieur  de  Maubreuil,  y  avait  fait  édifier  en 
1729  et  bénir  le  10  octobre  une  chapelle  dédiée 
à  N.-D..  à  St  Jacques  et  à  Ste  Barbe;  »  h.,  c"» 
de  Vernoil-le- Fourrier.  —  La  Coupaudrie 
(Gass.).  —  La  Cohaudrie  (Et. -M.). 

Combattit  (Claude),  docteur  en  médecine,  à 
Saumur,  1613,  protestant,  ainsi  que  sa  femme 
Anne  de  Lafons. 

Combe  (la),  f.,  c»«  de  Beaupréau  (9  de  ce 
nom).  —  La  Comhre  (Gass.);  «  f.,  c»«  du 
May  ',  ««  f.,  c*»«  de  Trélazé,  avec  vignoble  dont 
le  Mémoire  sur  le  Commerce  (1787)  classe  les 
produits  parmi  les  vins  de  2°^  classe  ;  «s  c»«  de 
Montigné' sur-Moine,  logis  détruit,  dont  était 
sieur  n.  h.  Glande  Gracieux  1638.  1658,  Gh. 
Gaillaud,  sénéchal  de  Villedieu  1688;  »  f.,  C"* 
de  Saint-SauveutUie'LandemolU. 

Combe  (la  Basse,  la  Hante-),  hh  ,  c''»  de  Lire. 

€?omblères  (les),  t,  c»«  de  St-Christophe- 
du- Bois,  détruite  depuis  1790. 

Combolsy  c"«  de  Sceaux,  anc.  chônaie, 
dépendant  du  prieuré  de  Sceaux  et  qui  fut  Y^n- 
due  nat^  le  24  février  1791. 

Comboltnres  (les),  f.,  c»«  de  Beaupréau. 
—  JLes  Combert^rts  (Gass.). 


Combrée,  canton  de  Pouancé  (15  IdL},  arr.  de 
Segré  (14  kil.);  —  à  50  kU.  d'Angen.  -  Eccic- 
siœ  de  Cumbreia  1072  (l"r  Gartui.  St-Sei|B, 
p.  207).  —  Cumbriœ  ecclesiœ  1072  (Haarbn, 
Pr.,  col.  645).  —  Cumbreia  1121  (Gaitnl  St- 
Nie,  p.  247).  —  Combreya  1374  (G  Chap.  Si- 
Pierre).  —  Dans  une  vallée  bordée  an  S.  ptr  la 
Yerzée,  dominée  au  N.  par  la  forêt  d'Oaibrée, 
entre  Bourg-PEvôque  (4  kil.)  et  Grugé  (6  kïL), 
au  N.,  Noyant-la-G.  (4  kil.  3/4)  à  TE.,  leTien- 
blay  (4  kil.)  et  Bourg-dlré  (7  kil.)  au  S..  Noebt 
(5  kil.)  et  Vergonnes  (5  kil.)  à  l'O. 

Au  bourg  se  rencontrent,  avec  deux  oi  trais 
chemins  vicinaux  ou  d'intérêt  commun,  les  che- 
mins de  grande  communication  de  Ghâteangoïk- 
tier  à  Jnigné  et  à  la  Potherie,  qui  le  relient  vos 
Nord  à  la  route  départ^^  de  Segré  à  Rennes. 

Y  passent,  outre  la  Yerzée,  qui  forme  lindts 
extérieure  dans  toute  la  largeur  an  S.,  le  nm 
de  la  IHonnaie,  son  affluent;  —  y  naissent  les 
ruiss.  de  la  Bodiniére,  de  la  Crochetîëre.  de  Gei- 
gne, des  Olivettes,  de  la  Gaidonnière,  de  Malaa- 
nay  et  de  la  Plaie. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  Pigohier, 
(12  mais.,  36  bab.),  de  Bonzeille  (14  miii, 
75  hab.),  de  Belair  (13  mais.,  49  hab.),  daPlessis 
(13  mais.,  55  hab.),  de  la  Haute  et  la  Pelito- 
Fossaie  (23  mais.,  73  hab.),  du  Gré  (9  mais., 
46  hab.),  de  TEspérance  ^6  mais.,  16  hab.),  de 
la  Haie  (4  mais.,  17  hab.),  du  Gienx  (3  maû.. 
14  hab.),  de  la  Pironnaie  (3  mais.,  13  hab.),  di 
Pâtis  (3  mais.,  14  hab.),  des  Portais  (3  mais.. 
18  hab.),  et  102  fermes  ou  écarte.' 

Superficie  :  2,416  hect.,  dont  425  h.  eaboii. 

Population  :  i34  feux,  1,034  hab.  en  17»- 
nf6.—i,SÎ9  hab.  en  1790.— i,209  hab.  enlSS!.- 
i,S33  hab.  en  iS4A.-'i,80i  h.  en  1851.— f,«fi  t 
en  1861.  —  1,9Î5  hab.  en  1866.  —  i,720  hab. 
en  1872,  dont  583  hab.  au  bourg  (107  maisons, 
164 mén.),  plus  la  population  du  Goliége  (232h«b.;, 
comprise  dans  les  précédents  renseignements. 

Guitare  de  blé,  pomme  de  terre,  lin,  pomBei 
à  cidre  ;  élôve  de  bœufs  et  de  chevaux,  et  engrais, 
par  une  méthode  particulière,  de  porcs,  dits  di 
Graonnais,  de  volailles  et  d'oies. 

Foires  le  25  février  et  le  20  avril,  ciééei  es 
1852;  —  marchés  tous  les  lundis. 

Chef 'lieu  de  perception  pour  les  comBOBes 
de  Gombrée,  le  Tremblay,  Noéllet.  Bourg-l'£vèi|iie, 
Bouillé-Ménard  et  Grugé.  —  Recette  de  posfe- 

La  Mairie  avec  Ecole  de  ^arçofis, acquise 
par  échange  autorisé  par  ordonnance  dn  5  arril 
1847,  le  tout  insuffisant  et  à  reconstroire.  — 
J^cole  fie  filles  (Sœurs  de  Torfou). 

VEglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale,  5  ni- 
vôse an  XIII),  est  un  type  achevé  de  vnl|srité 
et  de  mauvais  goût.  La  nef  (41  met  40  sur 
20  m.),  avec  bas-côtés,  formés  par  trois  piliers 
carrés,  est  éclairée  de  chaque  côté  par  dsf 
grandes  fenêtres  plein  cintre  et  se  termine  par  sue 
abside  en  hémycicle.  Sauf  le  maftre-antel  loai 
neuf,  décoré  de  peintures  polychromes  par  M.  Gb^ 
reau,  d'Angers,  et  quelques  vitraux  on  grisaiil« 
de  H.  Truffier,  nulle  part  une  élégance,  m 
moulure  décorative  à  signaler.  An-dosrasdspor- 


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tai],  raconstniît  en  1841,  plane  le  clocher  d'ar- 
doise à  base   évasée. 

Le  Presbytère  a  été  construit  en  1847.  — 
L'ancien  presbytère  avait  été  englobé  depuis  1811 
dans  les  constructions  de  Taneien  Petit-Sémi- 
naire, aujourd'hui  Institution  libre,  centre  réel 
du  pays.  Fondée  par  l'abbé  Drouet,  V.  ce  nom, 
l'institution  grandissante  a  dû  s'établir  dans  un 
hôtel  à  sa  taille.  La  première  pierre  bénite  le 

19  avril  1854,  l'édifice  était  inauguré  à  la  ren- 
trée d'octobre  1858.  Sa  chapelle  construite  sur 
les  plans  de  M.  Duvèlre,  en  style  du  xiii«  s., 
fat  consacrée  le  27  juillet  1858.  Des  verrières 
de  Lobin  de  Tours  y  représentent  en  S8  mé- 
daillons les  principaux  épisodes  de  la  vie  de 
la  Vierge  et  diverses  scènes,  consacrées,  ainsi 
qne  la  décoration  du  grand  autel,  à  sa  glorifi- 
cation. Pour  le  détail  V.  dans  le  Maine-et- 
Loire  des  31  juillet,  2-3  août  1858,  une  série 
d'articles  de  l'abbé  Barbier  de  Montault. 

On  n'a  signalé  aucun  vestige  antique  ni  même 
romain  ou  gallo-romain  sur  le  territoire,  si  ce 
n'est  la  trouvaille  d'un  groupe  d'une  douzaine  de 
monnaies  celtiques  et  en  1824  d'une  Faustine  et 
d'un  Marc-Aurèle  moyen  bronze.  Cette  absence 
d'indications  locales  est  le  principal,  et,  à  vrai 
dire,  l'unique  argnment  qui  a  empêché  les  savants 
d'être  unanimes  à  reconnaître  dans  Gombrée  le 
Comhariatum,  Y.  ce  mx>tt  une  des  quatre  sta- 
tions angevines  de  la  carte  de  Peutinger. 

L'église  ou,  comme  dit  la  charte,  les  églises  de 
Gombrée  étaient  tenues  en  fief  de  la  terre  de 
Vem  par  Bernier  Grafin  et  Maurice  de  Vergonne, 
qui  en  firent  don  en  1072  à  St-Serge  d'Angers. 

—  A  quelque  temps  de  là,  le  chevalier  Guinehut 
qui  s'en  était  emparé  de  nouveau,  opéra  la  resti- 
tution entre  les  mains  de  l'évêque  Ulger. 

Curés  :  Raoul  Teneyt,  f  avant  1374.  — 
Marin  Belard,  chanoine  de  St-Martin  d'Angers, 
1469.  —  Mathieu  Boitvin,  licencié  ès-lois,  1490, 
qui  permute  avec  son  oncle  pour  la  cure  de 
Corzé.  —  Pierre   Boitvin,  licencié  en  décrets, 

20  février  1491  (n.  s.),  t  ^^^  ^^  mois  de  mars. 

—  René  Auhry,  1510.  —  Pierre  de  la  Panouze, 
1569.  —  Jacques  de  Vaulx,  1579.  —  Jean 
RouÈselet,  1603,  1614.  —  René  Coiscault, 
juin  1614,  mai  1653,  \\e^  nov.  1659.  Sous  son 
règne  en  1638,  surtout  en  1639,  la  paroisse  fut  en 
proie  à  des  épidémies  furieuses.  On  enterrait  les 
morts  dans  les  jardins  sans  les  pîrter  à  l'église. 
Le  curé  et  son  vicaire  s'étaient  installés  à  Ghal- 
lain.  —  Jean  Duvacher,  août  1653,  septembre 
1663.  —  Hercules  Thoulon,  avril  1664.  — 
Franc.  Taudon,  mars  1666,  qui  permute  pour 
cure  de  St-Lambert-du-L.  —  Jean  de  Vaucené, 
novembre  1666.  février  1678.  —  Jean  Allouel, 
juin  1678,  mai  1680.  —  Jean  Allaneau,  curé 
précédemment  de  Grézillé,  mai  1680,  f  le  27  fé- 
vrier 1693.  Il  avait  fait  bénir  le  l«r  août  1689  sa 
nouvelle  église.  —  Marin  Rosière,  docteur  en 
théologie,  installé  le  24  mars  1693,  f  le  8  juillet 
1706,  âgé  de  48  ans  et  malade  depuis  plus  d'un 
an.  —  Pierre  Douesteau,  août  1706.  L'année 
suivante,  la  paroisse  compte  390  décès  de  dys- 
senteriel  L'épidémie  était  générale,  mais  à  Gom- 


brée terrible.  Douesteau  meurt  le  15  juin  1725 
âgé  de  60  ans.  —  Pierre  Gourdon,  juin  1725, 
t  le  28  novembre  1760  âgé  de  61  ans.  Le  4  no- 
vembre 1753  il  avait  posé  les  fondements  du 
chœur,  construit  aux  frais  de  M"^  Desvaux  de 
Lévaré,  et  des  deux  chapelles  collatérales,  élevées 
à  ses  propres  frais.  —  OUvier-Jacques-Emmélie 
Faultrier,  installé  le  10  décembre  1760,  décembre 
1784.  Il  célébra  le  31  mai  1772  la  translation  d'une 
parcelle  de  la  Vraie-Groix  donnée  à  son  église. 

—  Robert,  janvier  1785,  élu  maire  le  7  février 
1790  et  déporté  en  Espagne  en  septembre  1792. 

Le  fief,  titré  de  châtellenie,  relevait  pour  partie 
de  Pouancé  et  de  Gandé,  le  chemin  entre  le  pres- 
bytère et  l'église  séparant  les  deux  mouvances.  En 
est  sieur  Pierre  de  Vendosme  en  1406,  et  la  famille 
Percault  dès  le  milieu  du  zv<  s.  jusqu'à  la  fin  du 
xvi«  s.;— René  d'Espeaux  en  1598,  —  Raimondin 
de  là  Mairerie,  chevalier  de  l'Ordre,  mari  de 
dame  Bailletzen  1608,  —  Louis  Gifiard,  chevalier, 
1656,  mari  de  Glande  de  la  Mairerie,  Guy  Phi- 
lippe DesvaUx,  mari  de  Pélagie  Giffard,  1727, 
mort  au  château  le  31  mars  1753,  âgé  de  77  ans, 
et  sa  femme  le  28  juin  1762,  âgée  de  86  ans  et 
demi,  —  Ambroise- Joseph-François  d'Avoine, 
chevalier,  mari  de  Marie -Agnès  Boissonnière, 
veuve  Merceron,  originaire  de  St-Domingue,  1764, 
dont  la  fille  épouse  le  31  juillet  1781  Julien 
Maurice  Veillon  de  la  Garoulaie,  chevalier.  — 
D'Avoine  mort  à  la  Bonaudiôre  en  Ghallain  le 
2  juin  1786,  la  seigneurie  resta  indivise  entre 
ses  enfants' jusqu'à  la  Révolution. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Evôché  d'Angers, 
du  Doyenné  de  Gandé,  de  l'Election  d'Angers,  du 
District  de  S^ré.  —  Elle  n'avait  d'autre  com- 
merce que  de  farines,  portées  à  dos  de  cheval 
par  demi -charge  seulement,  à  cause  des  che- 
mins impraticables,  jusqu'à  Pouancé,  où  les  Bre- 
tons de  Vitré  et  de  la  Guerche  les  venaient 
prendre.  Une  brigade  de  gabelle  résidait  dans  le 
bourg,  passage  forcé  de  Segré  à  Pouancé. 

L'église  fut  incendiée  dans  la  nuit  du  29  au 
30  thermidor  an  II  par  les  Ghouans.  —  Le  11  fruc- 
tidor suivant  un  cantonnement  de  Républicains  y 
fut  surpris  dans  le  bourg  et  massacré. 

Maires  :  Robert,  curé,  septembre  1790.  — 
René  Colombeau,  1*^  messidor  an  YIII,  démis- 
sionnadre  le  10  janvier  1814.  —  Achille  Veillon, 
26  janvier  1814,  démissionnaire  le  10  août  1830. 

—  Franc.  Bazin,  3  septembre  1830,  démission- 
naire le  3  novembre  1832.  —  Alexandre  Pot- 
lièvre,  décembre  1832.  --  J.  Bazin,  8  septembre 
1837,  démissionnaire,  1845.  —  Besnier,  1846. 

—  Jules  Veillon  de  Ut  Garoulaie,  19  août  1848. 

—  Bellier,  1867.  —  Aug.  Coué,  1870.  —  Jules 
Veillon  de  la  G.»  mars  1874. 

Arch.  de  M.-et^L.  G  105,  f.  334;  189;  E  1133.  f.  329.-- 
Arch.  comm.  Et.-G.  —  Journal  de  M.-et-L.,  juillet-août 
1855.--Pour  leg  localités,  V.  Monijauger,  les  Landelles,  la 
Rivière-Cormier,  VEpinay,  Minstin,  la  B**~Bergère,  etc. 

Combrée»  chat.,  c*»»  de  Combrée. 

Combres,  château,  c°«  de  Trèves-Cunault, 
avec  jardin  anglais,  terrasse,  vignes,  lies,  prai- 
ries, futaies,  taillis,  four  à  chaux  et  carrières. 
La  chapelle  en  est  dédiée  à  Ste  Anne.  Une  ins- 
cription latine  du  xv«  s.  atteste  qu'elle  fat  cons- 


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COM 


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GOM 


iinila  pir  EUeiine  Girmod,  priMir  oommandatoire 
de  Trêves  sans  doute  oa  de  St-Macé  et  eonsaerée 
par  l'éTèqae  d'AreazaDce  (t).  Répert.  arehéoL, 
1868.  p.  151.  —  A  l'exposition  d'Angers  de  1839 
figurait  une  BaechanaU  d^tnfantê,  peinte  sur 
un  panneau  détaché  de  la  cheminée  du  château. 

—  La  seigneurie  relevait  du  prieuré  de  Trêves  et 
était  tenue  de  fournir  les  lits  pour  coucher  l'évèque 
et  l'abbé  dans  leurs  visites.  EUe  appartenait  jus- 
qu'au milieu  du  xv«  s.  à  une  famille  qui  en  pre- 
nait le  nom;  >-  en  est  sieur  par  retrait  lignager 
en  1486  n.  h.  Ant.  Thoret,  mari  d'Adenette  de 
Fontenay,  nièce  de  Robert  de  Combres;  —  Ant. 
Thoret,  1560;— Guill.  Drouet,  mari  de  Madeleine 
Lenfant,  1633;  —  Charles  Gaillaud,  prêtre,  par 
acquêt  en  1688  d'Anne  Drouet.  veuve  de  Phil.  De- 
lalande,  chevalier;  —  Mathurin  Goimblet.  1700; 

—  CUnde  Gaillard  par  acquêt  le  11  mai  171S  de 
Renée  Guimblet,  veuve  Tendron;  —Pierre  Ga- 
houet,  178S;  —  en  177S  Claude  Gaspard  Cahouet. 
ancien  officier,  dont  la  veuve  Marguerite -Lucrèce 
Parage  vendit  la  terre  le  7  frimaire  an  VII  à 
Marc  Guillon  de  la  Fresnaie.  —  Elle  a  passé  par 
acquêts  successifs  à  M.  Hue  de  Montaigu,  et  de 
son  gendre  M.  Bertrand  de  Saint-Pem  au  docteur 
Maupoint  en  1873. 

G^Mkres  (le  Petit-),  chat.,  c*>«  de  Saint-CU- 
tnenUdf'Levétê.  —  La  Combre  (Cass.).  — 
Ane.  manoir  comprenant  un  corps  avec  deux 
ailes  et  une  petite  tour  que  des  douves  séparent 
du  jardin;  —  appartenait  à  Claude  Lefebvre. 
écuyer,  16tt.  à  sa  veuve  Philippe  de  Rougemor- 
tier  en  1651.  —  en  170t  à  René  Tendron  de  Vassé. 
héritier  des  sieurs  et  dame  Guimblet  et  Lefebvre, 

—  à  Gnill.  Derouet.  écuyer.  en  1608. 1617.  mari 
de  Madeleine  Lenfant,  —  à  la  fin  du  xviii*  s.  à 
M*"*  Marseille  de  Milon.  dont  le  portrait  s'y  con- 
serve encore;  —  aujourd'hui  à  M.  Haran.  maire. 

G^MbHra  aa).  f . .  c>«  de  ChemilU  — 
Terra  carruet  umue  cum  bubua  et  parco 
ovium  lOOS  (Chemillé.  ch.or.).  —  Vinea  de  la 
Comboriout  1S46  cirea  (Chemillé,  Cart.,  f.  95). 

—  La  métairie  de  Parco  joailû  aliae  Corn- 
briofif  dit  une  note  Ju  xvii*  s.  an  dos  de  la 
charte  de  lOOS.  —  La  Caubri<m  (Cass.). 

OoBUudllére  (la),  f.,  c*>«  à'Angrie, 
C«BiBUukleHe  (la),  f.,  c**  de  Bourgneuf, 
prés  et  à  l'O.  du  bourg,  anc.  dépendance  de 
l'ordre  de  Malte,  vendue  nat*  le  37  germinal 
an  VI.  La  construction  principale,  d'ailleurs 
sans  caractère,  date  du  xviii*  s.  On  raconte  sans 
preuve  qu'un  souterrain  communiquait  de  là 
avec  l'église  par  l'ancien  cimetière,  aujourd'hui 
biti,  où  l'on  a  trouvé  une  sorte  d'entrée  voûtée, 
à  l'angle  des  routes  de  Ste-Christine  et  de  Saint- 
Quentin  ;  —  f ,  c*«  de  Chaudron,  anc.  appar- 
tenance de  la  commande  rie  de  Ste-Catherine  du 
Petit-Montrevault,  vendue  nal^  le  29  fructidor 
an  IV;  «chat.,  c"«de  Luigné.'^y.Luigné;  — 
f.,  c"«  des  Verchers,  dans  l'ancienne  paroisse 
de  la  Lande.  V.  ce  mot;  —  vendue  nat^  le  29  fruc- 
tidor an  IV;  —  f.,  c»«  de  Villemoisant.  — 
Autrement  nommée  V Hôpital 'Béconnai:  — 
Vendue  nat«  le  18  prairial  an  IV. 
^  ^  ( ).  nom  ou  surnom  d'iu 


chef  de  bandes  qui  ravageaient  le  Poitou  et 
l'Anjou  et  qui  s'accrurent  au  point  d'essayer  do 
forcer  Poitiers.  Saumur  et  Angers  vers  152S.  Ces 
coureurs,  «  qui  faisoient  une  juste  armée  »,  tra- 
qués au  son  du  tocsin  par  les  paysans,  par  les 
écoliers  et  par  les  paroisses  des  campagnes, 
tinrent  tête  près  d'Antoigné.  un  peu  au-delà  de 
Montreuil-Bellay .  an  fond  d'une  plaine  à 
1/4  de  lieue  de  Panreux.  La  victoire  demeun  à 
Commarque  qui  fit  une  boucherie  des  communes 
(15S4).  La  ville  d'Angers  à  elle  seule  y  perdit 
douze  hacquebuttes .  toute  son  artillerie,  com- 
mandée par  Barthélémy  Quatrembat.  —  Il  n'est 
plus  fait  de  mention  du  vainqueur  dans  les  docu- 
ments angevins. 

Arch.  rnirn.  BB 18,  f.  ISl.  —  Rogw,  p.  397-396. 

CoHumesiv  {Etienne),  graveur  à  Saumur.  On 
connaît  de  loi  un  portrait  de  l'abbesse  de  Fon- 
tevraud.  M"^«  de  Rochechouard,  in-4«.  1704. 
d'après  Mignard,  et  signé  :  Stepk.  Commeeai 
êculpêit  Salm.  —  (Louis),  maître  tailleur  de 
pierres.  1700,  on  maître  macon-architecte.  1704» 
à  Angers,  mari  de  Catherine  Gasté.  est  inhumé 
à  Angers,  le  18  novembre  1714.  âgé  de  50  ans. 
Il  avait  été  chargé  en  1711  de  la  reconstructioa 
partielle  de  l'église  St-Samson  d'Angers,  compre- 
nant les  deux  ailes,  la  chapelle  de  la  Vierge  et  la 
voûte  du  chœur. 

Oonumesia  {Michel),  docteur  en  droit  civil 
et  canon  de  TUniversité  d'Angers,  fut  reçu  comme 
régent  à  la  survivance  de  son  oncle  Michel  Passtn, 
le  16  décembre  153S.  et  jouit  en  son  temps  d'une 
grande  renommée,  percelebrie  vir  ac  denomi- 
natuê  doctor.  Il  eut  l'honneur  de  haranguer 
Charles  IX  à  son  entrée  du  7  novembre  1565. 
C'est  loi,  quoi  qu'en  dise  Pocquet  de  Liv.,  et  non 
son  fils  Jacques,  avocat  réputé  au  Pariement  de 
Paris,  qui  écrivit  à  Mingon  «  cette  belle  lettre  qu'on 
«  Ut  à  la  fin  de  son  Commentaire  sur  la  Cou- 
«  tume  d'Anjou  et  qui  composa  les  dix  vers 
«  qui  suivent  où  il  s'est  peint  lui-même  en 
«  peignant  les  Angevins  : 

«  Àndegmi  faeilei,  mitm  êumt  atçw  benigm 
c  Prœstantes  forma,  wwribut,  ingemiM » 

n  mourut  subitement  dans  la  nuit  du  96  au 
27  septembre  1576  «  et  fut.  dit  Louvet,  grande- 
ment regretté  des  habitants  ».  On  trouve  par 
deux  fois  son  épitaphe  en  vers  latins  dans  les 
registres  mêmes  |}u  Chapitre  de  Saint-Maurille, 
dont  il  était  le  paroissien  et  le  censitaire  pour 
son  hôtel ,  en  partie  construit  par  loi .  Le 
Figuier  autrement  dit  L'Hitys  de  fer, 
occupé  jusqu'à  sa  destruction  dans  ces  derniers 
temps  par  l'hospice  St-Charles. 

AKh.  départ.  Reg.  Gt(>it.  de  St-Maorille.  f.  198  ai  f  94  et 
registre  D  des  Baux,  f.  980.  —  Louvet,  dans  ta  Jlee.  de 
rlnj..  4854.  t.  Il,  p.99.— Tborode,  Mss.  1004.— Aado^js. 
Mss.  919.  f.  907.  -  Pocq.  de  Ut.,  Mss.  904,  p.  117  el 
Mss.  f  097,  p.  116-117. 

C«iiiinerie  (\s),  f..  c»«  de  Faveraie.  —  Le 
pont  de  la  C.  1480.  —  La  métairie  noble  de 
la  C.  1679  (Mss.  Raimbanlt).  —  Appartenait  aux 
sieurs  des  Marchais  Renault;  —  a  été  démembrée 
pour  former  la  ferme  de  Belair. 

C«BiBiers  (Gilles),  dit  Langlade,  origi- 
naire  du   Limousin,    reçu    à  Angers   en   no- 


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CON 


vambre  iS05  doctenr  en  droit  civil  et  canon, 
y  occupait  nne  chaire  au  moins  dès  les  pre- 
miers mois  de  1516  et  exerçait  en  ville  par  ses 
talents  et  ses  hautes  relations  une  puissante 
influence.  Il  harangua  le  légat  du  pape  en  juin 

1518  à  son  entrée  à  Angers  et  la  môme  année, 
le  7  décembre,  présenta  au  Conseil  de  ville,  en  sa 
qualité  de  juge  des  Grands-Jours  d'Anjou,  des 
lettres  du  roi  et  de  la  reine -mère  qui  por- 
taient ordre  d'informer  résolument  contre  «  les 
«  crimes ,  négligences  et  malversations  de  Té- 
«  vèque  s  François  de  Rohan.   Il  échangea  en 

1519  le  prieuré  régulier  de  St-Médard  au  diocèse 
du  Mans,  dont  il  était  revêtu,  contre  un  office  de 
chantre  du  Chapitre  de  St-Laud,  où  il  fut  installé 
le  4  octobre  en  vertu  de  lettres  de  la  reine-mère 
Louise  de  France,  dont  il  était  conseiller.  Il  sol- 
licita comme  docteur  régent  une  dispense  d'assi- 
duité qu'il  obtint  «  attendu  que  l'acte  de  lire  con- 
c  cerne  l'utilité  de  toute  la  république  et  de 
c  l'église  nni\erselle  >;  d'ailleurs  dans  l'année 
même  il  résigna  cette  prébende  pour  un  cano- 
nicat  de  Saint-Maurice.  Cette  année  encore  en 
mai  il  prend  le  titre  d'official  du  Mans.  Il  étai| 
de  plus  abbé  de  Saint-Waast.  Il  mourut  le  25  mai 
1522  et  fut  enterré  dans  la  chapelle  des  Cheva- 
liers, où  se  voyaient  son  épitaphe  et  son  por- 
trait Us  ont  été  reproduits  dans  les  portefeuilles 
de  Gaiguières  {Kec.  d*Oxford,  t.  VIII,  f.  112). 

Reg.  Gapit.  de  SUUud,  f.  8, 10. 13, 10, 39  et  de  Saint- 
Pierre,  15ê5.  —  Bran,  de  Tartif.,  Mss.,  f.  55.  —  Arch.  mon. 
BB  17.  —  D.  Piolln,  HitU  de  VEgUse  du  Mans,  t.  V, 
p.  333-334.  —  Ménage,  VU.  ASrod,,  p.  318.  —  Pooq.  de 
liT.,  Mss.  1097,  p.  87-«8.  -  Noie  Mm.  de  M.  de  Lena? 

Gommes  9  c»«  de  Fontaine -Milon.  — - 
Salomondt  Comeê  llSOcirca  (Bilard,  no547).  — 
L'hostel,  terre,  mestaierie  appelé  vulgaire- 
ment Commea..,  joignant  au  chemin  de  la 
Martinière  à  Millon  1455  (£559).  —  Apparte- 
nait à  n.  h.  Geoffroy  Morice,  écuyer. 

Commission  (la)>  c»*  de  Brlaaarthe.  --  La 
pièce  de  la  C.  contenant  environ  neuf  hoiaae- 
lées,  oit  fut  la  maison,  Vétable,  grange, 
four,  bâtiments,  rues,  issues,  formant  ci- 
devant  les  bastimens  du  lieu  de  la  C.  1755 
(E  206).  —  La  maison  existait  encore  en  1736. 

CofNaMottletM  pmguM.  —  V.  Cour-de- 
Pierre. 

Commun  (le),  cl.,  c"«  de  Dénie -,  «>  (le 
Petite),  ham.,  c»«  de  St- Jean-de-Za-Crotor. 

CoiitaM«tiMill«  hoëemm. — V.  leFouilloux, 

Commame  (la),  viU.,  c>**  de  Brain-sur-VA. 
-^  n  y  existait  il  y  a  trente  ou  quarante  ans 
sur  le  chemin  de  Corné  d'anciennes  murailles 
couvertes  de  lierre,  que  l'on  montrait  dans  le 
pays  comme  les  ruines  d'un  temple  de  Druides. 

Commiineaa  (le),  ham.,  c»*  de  Fontaine- 
Guérin,  —  La  métairie  du  Communtau 
1715  (Terrier  de  Font. -G.),  dépendance  du  do- 
maine de  la  baronnie. 

Communs  (les  Grands-),  f.,  c»«  de  Saint- 
Florent-le-VieiL 

Compaipion  ÇOdathurin),  curé  de  Neuillé  près 
Saumur  depuis  22  ans  en  1716.  écrivit  le  29  dé- 
^«inhre  à  son  évêque  pour  retirer  son  adhésion  à 
»  Constitution  Unigenitus,  et  le  !•»  janvier  sui- 


vant an  cardinal  de  Noailles  pour  se  rallier  à  ses 
sentiments.  L'official  d'Angers  le  condamna  à 
trois  mois  de  Séminaire  (8  avril  171 7)  et  l'excom- 
munia; mais  sur  l'appel  d'abus,  l'official  de 
Tours  jugea  à  rencontre  et  leva  l'interdit,  en  lui 
donnant  acte  de  son  appel  au  futur  Concile.  Il 
mourut  dans  sa  cure,  protestant  de  ses  senti- 
ments fidèles  et  en  odeur  de  sainteté  parmi  les 
Jansénistes  le  14  mars  1726,  âgé  de  61  ans. 

Lehoreau.  Mas.,  t.  III,  p.  S51.  —  NoweUeê  BedéatMt,, 
1734,  p.  80.  -  Maa.  8S5,  n«  10. 

(kimpérerle  (la),  f.,  c»«  de  Baracé,  —  La 
Comperie  1607  (Et.-C.).  —  La  Compérerie 
(Ibid.  et  Cass.). 

Compile  (la),  ruiss.,  né  sur  la  c**  du  Lon- 
geron, sur  les  confins  de  St-Christophe-du-Bois, 
près  la  Noue-Baudon,  passe  sous  les*ponts  de  la 
Compite,  forme  limite  avec  la  c"«  d'Èvrunes  et 
se  jette  dans  la  Moine  ;  a  pour  affluent  le  ruiss. 
de  la  Sauzaie  ;  —  2,600  m.  de  cours. 

Conaprie»  petit  fief  réuni  à  la  chàtellenie  de 
Foudon,  c°*  du  Plessi^^Grammxiire, 

Comte  (J.-F.),  de  Montsoreau^  faisait  an- 
noncer dans  les  Affiches  du  26-28  brumaire 
an  XI,  qu'il  avait  trouvé  la  solution  de  la  qua- 
drature du  cercle. 

Comté  (la),  c***  de  Contigni,  anc.  maison 
noble,  appartenant  à  la  famille  Sallais  du  xv« 
au  xviii*  s.  (E  3912);  «*  f.,  c"«  de  Monijean-, 
=  ham.,  c»«  de  St-Laurent-des-Ar,  —  h.,  c»« 
de  St-Macaire-en-M,\  —  h.,  Vl^^  de  la  Salle- 
Aubry\  «  ham.,  c"«  de  Torfou,  avec  un  étang 
d'un  hect.  88  ares.  —  La  Quentais  (Cad.).  — 
Donne  son  nom  à  un  ruiss.  né  à  la  Lande,  qui 
forme  en  partie  la  limite  de  la  Loire-Inférieure 
et  prend  le  nom  de  ruiss.  de  l'Antrie  à  la  limite 
Sud  de  Montigné. 

Comas  {Joseph-Bernard),  peinin  à  Angers, 
mari  de  Jeanne  Rohard,  1770. 

Conarderle  (la),  f.,  c"«  de  St-Lézin.  —  La 
Cornarderie  (Cass.). 

Conardiéres  (les),  v.,  c^* de Brain-sur-All. 

Conaudale  (la),  f.,  c"«  de  la  Potherie. 

Connuderle  (la),  maison  dans  le  bourg  de 
la  Meignanne  1680  (St-Nic,  Cellererie). 

Concorde  (la),  h.,  c*>*  de  Bécon. 

Coneonrson,  c«»  de  Doué  (6  kil.),  arr.  de 
Saumur  (23  kil);  —  à  46  kil.  d'Angers.  — 
Ecclesia  in  honore  S.  Hilarii  sita  super 
fluvium  Are,  vulgariter  nominata  Coorthgo- 
thoni  1040-1045  (Cartul.  de  St-Maur,  ch.  26).  — 
Apud  villam  Curtem  Gointhonis  nuncupa- 
tam  ecclesia  S.  Hilarii  ac  ecclesia  S.  Mar- 
tini 1105  (Ib.,  ch.  25).  —  Villa  quœ  vocatur 
Curtis  Gointhonis  1105-1120  (Ib.,  ch.  27  et  28). 
—  Courcoçon  1290  circa  (Fouillé  du  Grand-Gau- 
thier). —  Concorcon  1303.  —  Concoczon  1313 
(H  St-Maur,  prieuré).— Concorcron  1340(G  Cbap. 
St-Denis  de  Doué,  t.  III,  f .  6).  —  Cocresse  1579 
et  1607  (Carte  d'Aiyou  et  Mercator).  —  La  pa- 
roisse de  Concourson  en  Boulanger  1705 
(Doué  £t.-C.).  —  Concurson  1539  (C  106, 
f  467).  —  Entre  Soulanger  (5  kil.)  au  N.  et  à 
l'E..  les  Verchers  (4  kil.)  au  S.,  St«Georges- 
Chàtelaison  (3  kil.  1/2)  &  l'O.  et  ao  N. 


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La  ronce  nstionale  de  Samirar  trarerse  du 
N.-B.  BQ  S.-O.  par  le  miliea  do  bourg,  où  elle 
croise  le  chemûi  d'intérôt  eomman  d'Aiitoigné  et 
au  sortir  daquel  elle  franchit  le  Layon,  snr  un 
pont  dont  la  première  inangoration  ent  lieu  le 
87  février  1773. 

Le  Layon,  dont  la  vallée  forme  le  centre  de  la 
commune,  passe  da  S.-E.  an  N.-E.,  bordé  de 
hanU  coteaux  (85-95  met.)  vers N.  Le  27  novembre 
1776,  une  fête  célébrait  dans  le  port,  créé  auN.-O. 
dn  bourg,  le  départ  des  premiers  bateaax  lancés 
sur  le  Canal-  de-Monsiear ,  œavre  trop  vite  mi- 
née et  qu'aaean  vqbu  n'a  pn  faire  rétablir  ;  — 
y  affinent  les  miss,  de  Ganche,  dont  la  vallée 
secondaire  éclaire  de  l'E.  à  l'O.  les  exploitations 
houillères  de  Vaille,  des  Touches  et  de  la  Lune. 

En  dépendent  les  vill.  de  Cossé  (26  m.,  76  h.), 
des  Rochettes  (43  m.,  141  h.),  le  ch4t.  des 
Mines,  4  on  5  monUns  à  vent  et  11  fermes  on  écarts. 

Superficie  :  1,265  bect.  dont  304  hect.  en 
vignes,  25  hect.  en  bois. 

Population  :  39  feux  en  1720.  —  395  hab. 
en  1726.  —  688  hab.  en  1790.  —  7îi  hab.  en 
1831.  ~  707  hab.  en  1841.  -  694  hab.  en  1851. 
69ft  hab.  en  1861.  —  808  hab.  en  1866.  — 
783  hab.  en  1872,  dont  i94  hab.  (162  mais., 
181  mén.)  au  bourg,  qui  descend  sur  la  pente  dn 
coteau  jusque  dans  la  vallée. 

A8Bembléeê  le  2«  dimanche  de  mai  et  le  15  aodt. 

L'industrie  locale  exploitait  récemment  encore 
quatre  puits  de  mines,  dits  de  Touche-Martin, 
de  la  Sermaise,  de  Ste-Barbe  et  de  Héton,  com- 
blés depuis  1870,  quoique  le  charbon  de  bonne  qua- 
lité y  abonde.  Des  recherches  sont  d'ailleurs  pour- 
suivies en  ce  moment  pour  reprendre  les  travaux. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  en  constrac- 
tion  (1873).~j[?coIe  communale  de  filles  (Sœurs 
de  la  Pommeraie)  construite  en  1869-1870. 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Hilaire  (succursale,  26  dé- 
cembre 1804),  est  un  édifice  du  xi«  s.  mais  pour 
la  plus  grande  partie  modernisé.  Dans  le  pignon, 
au-dessus  de  la  porte  et  d'une  fenêtre  neuves, 
apparaît  une  baie  romane  condamnée  :  —  dans 
le  mur  S.  de  la  nef,  le  petit  appareil  irré- 
gulier, noyé  dans  le  ciment,  et  dont  une  ligne 
est  disposée  en  arêtes  de  poisson, — et  deux  autres 
baies  romanes  cintrées  à  claveaux  régul.ers.  La 
nef  (8  met.)  agrandie  vers  1840  d'un  collatéral 
au  nord  et  récemment  plafonnée  se  termine  par 
on  chœur  en  hémicycle  (8  m.  68  sur  5  m.  20), 
avec  infonne  statue  de  Ste Barbe;  la  marche 
et  le  carrelage  qui  le  précèdent  sont  formés  de 
débris  de  pierres  tumulaires,  où  se  lisent  encore 
quelques  lettres  sans  suite. 

Vis-à-vis  le  portail  se  présente  l'ancienne  cure 
bâtie  en  1774  et  aliénée  nat*  le  11  thermidor  an  IV. 

Aucun  vestige  celtique  n'est  indiqué  sur  le 
territoire.  Mais  son  nom  populaire  do  xi«  s. 
qu'il  porte  encore  ICour-Gonçon  et  par  trans- 
position Concourson]  le  désigne  comme  le  do- 
maine, curtis,  de  quelque  seigneur  barbare,  du 
nom  de  Golhon  ou  Gonçon,  devenu  le  centre  au 
x^-xii*  s.  d'une  villa  avec  une  égUâe  dédiée  à  St 
Hilaire,  qui  fut  donnée  dès  les  premières  années 
du  xi«  s.  à  l'abbaye  de  S>-Maor-5ar-Loire.  A  côté, 


sur  le  passage  de  la  voie,  vîapublica,  qui  bordait 
la  rive  droite  du  Layon,  s'élevait  —  peut-être 
même  de  fondation  antérieure  —  une  église  de 
St-Martin,  que  la  même  abbaye  possédait  dès 
au  moins  1070,  le  tout  situé  dans  le  comté  de 
Poitou  et  dans  le  fief  du  vicomte  de  Thouars. 

Le  prieuré  de  St  Martin  n'ayant  pas  de  reve- 
nus à  suffisance,  fut  réuni  par  décret  épiscopal 
do  8  septembre  1368  au  prieuré  de  St-Hilaire, 
sur  la  demande  de  l'abbé  de  St-Maur.  Le  prieur 
de  Concourson  était  tenu  de  fournir  chaque 
année  le  15  août  à  chaque  religieux  de  St-Maur, 
résidant  en  l'abbaye  depuis  plus  d'un  an,  un 
froc  et  on  scapulaire  de  même  étoffe  que  ceux 
des  religieux  de  St-Aubin  et  de  St-Floreot.  Un 
arrêt  du  Parlement  maintint  en  1625  cette  charge,  | 
qui  fut  abonnée  à  15  livres  de  rente. 

Prieurs  .-  Geoffroy  Garreau,  1435.  —  Jean 
Jahier,  1457.  —  Hilaire,  1492.  —  François 
Baye^  1523.  —  René  Vaugirauld,  février  1546 
(n.  ■.).  —  Ant.  de  Vaugirauld,  1568.  ~  Gabr. 
de  Vaugirauld,  1575.  —  Urb.  de  Réartais, 
abbé  de  Beaulieu,  1592,  1607.  —  Pierre  Petit, 
sieur  de  Tailleprés,  1608,  1614.  *-  Jos.  de 
Salles,  1625.  —  Franc.  Bitault,  chevalier,  f  ^ 
8  septembre  1659.  —  Guill.  Bitault,  1665,  1687. 
alors  abbé  de  Solignac,  f  en  1725  après  avoir 
résigLé.  —  Gh.  de  Villiers,  sieur  du  Teil,  1726. 
t  le  20  juin  1731.  —  Gabriel  Chol  de  Torpanne, 
1731,  qui  résigne  en  1741.— Jean  Lockard,  1741, 
qui  résigne.  —  René  Sourdeau,  1743.  —  Phil. 
CosnierdeMontigny,  1754.— DomDebon,  1780. 

Le  prieuré  constrait  au  xvi i*  s.  attient  encore 
à  l'église  qu'il  enclave  vers  S.    dans  sa  vaste      , 
cour,  avec  double  portail,  surmonté  d'un  écus- 
son.  Il  forme  le  centre  d'un  important  domaine 
d'environ  1 ,600  boisselées. 

Curés  .•  Pierre  de  Brièvre,  1554.  —  René 
Ferrand,  1567, 1576.  —  René  But,  1614.  f  l< 
28  novembre  1639.  —  René  I.eteZlier,  1640,  no- 
vembre 1652.  —  René  Gilles,  août  1650,  1663. 
—  Franc.  Foucquet,  1663,  juin  1665.  —  Franc. 
SourdHlle,  1666.  1695.  —  René  JoUy,  1696, 
t  le  29  février  1708,  âgé  de  53  ans.  Il  avait  ré- 
signé au  profit  de  son  neveu  G.  Jolly  ^  do«t 
le  droit  fut  contesté  et  qui  de  fait  dvt  cé- 
der la  place.  —  Ant.  Margeriat,  avril  17(», 
f  le  4  août  1710.  —  René  Gaulay,  curé  de 
Nueil-s.-Pa83.,  20  août  1710,  septembre  1711.  — 
René  Gellé  de  Champdoré,  oratorien,  mars 
1712,  t  le  19  mars  1748,  âgé  de  62  ans.  —  Loois 
Bellanger,  mai  1748,  f  le  16  janvier  1769  — 
Franc.  Pivert,  d'Avranches,  janvier  1769,  f  le 
!•'  février  1778,  âgé  de  44  ans.  —  Il  avait  fait 
installer  en  1775  une  chaire  neuve  et  des  fonis 
baptismaux.  —  Louis-Franc.  Lebleu,  avril  1778, 
t  le  5  mars  1782,  âgé  de  41  ans.  —  René-Franc.' 
Julien  Boussinot,  avril  1782,  jusqu'en  1792. 

Le  droit  de  châtellenie  appartenait  an  prieur 
de  qui  relevait  la  cure,  mais  la  terre  formait  no 
fief  relevant  de  Doué.  En  dépendaient  les  met. 
du  Pont  et  de  Touche-Martin,  le  drmt  de  four 
banal  sur  les  deux  tiers  des  maisons  do  bourg  et 
le  droit  du  quart  de  la  vendange  sor  les  deux  tien 
des  vignes.  Le  dernier  des  tenanciers  retardataires 


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devait  payer  pour  ameade  une  oie.  —  En  est 
"Sieur  eo  1303  Jean  Savary,  chevalier,  —  en  14% 
Jean  de  la  Grézille,  —  en  1482,  Anne  de  la  Gré- 
zille.  —  en  1539,  n.  h.  Robert  Jarry,  conseiller 
au  grand  Conseil,  pour  les  deux  tiers,  indivis 
avec  n.  h.  Jean  de  Rothays  pour  l'autre  tiers,  — 
en  16âl,  1632,  n.  h.  Fr.  €k>lLin,  mari  de  René 
Dagonet,  —  en  1760Hardouin  de  la  Girouardière, 

—  en  1789  Foullon,  de  Doué. 

On  trouve  en  1607  Louis  Briand,  prêtre,  qua- 
lifié de  c  précepteur  des  escoles  de  la  paroisse.  » 

Elle  dépendait  du  Diocèse  de  Poitiers,  de  TAr- 
chiprètré  de  Thouars,  de  TElection  de  Montreuil- 
BeUay,  du  Grenier  à  sel  de  Saumnr,  —  avec  un 
capitaine  de  gabelles  résidant  dans  le  bourg  au 
xvii«  s.,  —  du  District  en  1788  de  Montreuil-B.,  en 
1790  de  Vihiers,  du  canton  en  1796  de  Nneil.  — 
Elle  comptait  en  1788  vingt  ménages  à  la  mendicité. 

Le  7  juin  1793  un  combat  s'y  engagea  entre 
les  Vendéens  et  les  Bleus  qui  furent  mis  eu  com- 
plète déroute.  —  En  mars  1795  un  camp  répu- 
blicain vint  s'y  établir  à  demeure. 

Maires  :  Nie.  Grignon,  1«'  messidor  an  VIII. 

—  Franc.  Salmon,  15  mai  1815.  —  N.  Grignon, 
12  juillet  1815.— Af oreau  deajRoc/ie  ttes,  23  jan- 
vier 1816.  —  Franc.  Dernier  du  Chatellier, 
15  novembre  1830.  — -  Cognée,  installé  le  25  jan- 
vier 1835.  —  Pierre  Brouard,  5  octobre  1837, 
installé  le  14  décembre.  —  Coquin,  1846.  — 
Hichard'Duchatellier,  20  août  1848,  en  fonc- 
tions, 1874. 

Arch.  de  M.-«t-L.  G 106,  f.  167  ;  193, 203  ;  E  5S0  ;  H  Abb. 
de  Sl^Maur.  —  Arch.  comm.  Et.- G.  ~  Notes  Raimbault.— 
Pour  lea  localités,  voir  à  leur  article,  Rigal^  les  Rochettei, 
Tbuehe-Martin,  etc. 

Coaadattlèa^  (la).  —  V.  Za  Gaudonnière. 

€otMl«#atttt,  Coaa^le^ataM.  —  V.  Candé. 

C!oiidoinIne  (François),  reçu  docteur  régent 
à  la  Faculté  de  médecine  de  l'Université  d'An- 
gers le  19  octobre  1552. 

Conduite  (la),  cl.,  c"«  d'Angers. 

Gone  (le),  c"*de  Beaucouzé,  anc.  bois  dépen- 
dant de  l'abb.  de  St-Nicolas  d'Angers,  aujourd'hui 
détruit;  «  f.,  c"«  de  J allais.  — Caosne  (Gass.). 

Cone-d'OUille  (le),  f.,   c<^«  de  Daumeray. 

Confient,  Coat|léit<ataN.  —  V.  Ecouflant, 

Confordlère  (la),  c"«  de  B^con;  —  était 
habitée  en  Tan  II  par  Gathernault,  offlcier  muni- 
cipal de  Bécon,  que  pendant  la  nuit  du  2  an 
3  floréal  une  bande  de  chouans  y  vint  assassiner 
soos  les  yeux  et  dans  les  bras  de  sa  fille,  im- 
puissante à  le  protéger.  Le  domestique  de  la 
ferme  fut  entraîné  et  tué  aux  Forestries,  V.  ce 
mot;  —  ham.,  c°«  de  la  Tourlandry. 

Conglaiid,  ham.,  c°«  de  Mazé. 

Gongrier»  ham.,  c»«  de  St-yTean-des-M.  — 
Congrei  1225  (Chaloché,  t.  II,  p.  57).  —  X^ 
Coign ter  (Gass.).  —  Anc.  fief,  avec  maison  noble, 
relevant  de  Blaison.  —  En  est  sieur  Yvon  do 
Syvré,  chevalier,  1225,  Phelipeau  des  Granges 
1414,  Marguerite  de  Vallée,  dame  des  Granges  1493. 

Gonllleanx  (les),  f.,  c"«  de  Villévéque.  — 
Le  lieu  de  Cortin  1500.  —  En  Crotin  1500. 

—  Z.e  lieu  de  Crottin  autrement  appelé  les 
ConilUaux  1700  (G  190).  —  Appartenait  à 
d^^  Louise  Guilbaolt  1725. 


Conlllére  (la),  ham.  c"«  de  Chazé-Henry  ; 
«  f.,  c"«  de  la  Chapelle- sur 'Oudon,  —  La 
Couillère  (Et.-M.).  —  Une  croix  de  bois  sur  la 
route  du  Lion-d'Angers  à  Segré  y  fait  face  au 
chemin  qui  conduit  droit  au  bourg  de  la  Gha- 
pelle-sur-Oudon  ;  -»  f.,  c»«  du  Lion-d'Angers. 

—  La  Cornillère  xvi«  s.,  —  relevait  de  Neu- 
ville, et  appartenait  à  la  famille  Fineau  1517- 
1560;  —  f.,  c"«  de  St-J^Iartin-du-Bois. 

Conilléres  (les),  f.  et  m'**  à  vent,  t^  de 
Chazé-sur-Argos  ;  —  m*°,  c»«  de  Soulanger. 

—  Les  Conm72ère8 1455  (Ghap.de  Doué,  t.  III)- 

—  Les  CongniUières  1511  (G  451). 
Connebnére  (la),  f.,  c"«  de  Moulikeme.-- 

La  Courbuère  (Gass.). 
Comielleries  (les),  f.,  c»«  de  la  Perrière \ 

—  f.,  c°«  de  St-Sauveur-de-FUe.  —  jLes 
Coigneteries  (Et.-M.). 

Connnèehe  (la),  f.,  c»»  de  Villévéque.  — 
Le  lieu  et  closerie  de  la  Comuesche  1578 
(E  115).  —  La  Conuesche  (Gass.). 

Connulaie  (la),  cL,  c°«  de  Louvaines. 

Conquête  (la),  f.,  c»«  de  Corzé. 

Conrale  Ga  Grande,  la  Petite-),  h.  et  f.,  c°« 
de  Tiercé. 

GoattH»!»^  (la).  —  V.  la  Basse-Jaille. 

Consolale  (la),  f.,  c"«  de  la  Chapelle-sur- 
Oudon  1662,  à  Jean  d'Andigné. 

Constantin  (Christophe),  maître  brodeur, 
à  Angers,  1775.  —  (Gilles),  maître  maçon,  mari 
de  Jeanne  Quénion,  Angers,  1624,  1634.  — 
(Julien),  c  maître «nacon  tailleur  de  pierres,  » 
Angers,  est  inhumé,  le  26  avril  1653,  âgé  de 
50  ans,  et  sa  veuve  le  3  mai  suivant. 

Constantin  (Félix-Gabriel),  sieur  de  Va- 
rennes  et  de  la  Lorie,  grand  prévôt  d'Anjou,  de 
Touraine  et  du  Maine,  correcteur  de  la  Ghambre 
des  Gomptes  de  Bretagne,  fut  élu  de  l'Académie 
des  Belles- Lettres  d'Angers  le  27  mars  1686,  ins- 
tallé le  2  janvier  1687  et  y  prononça,  le  17  mai 
1690,  l'éloge  du  roi.  Son  élection  n'avait  pas  été 
sans  produire  quelque  émoi  dans  le  monde  litté- 
raire, comme  l'atteste  une  chanson  qu'a  conservée 
Ballain,  Mss.  867,  p.  514.  G'est  lui  sans  doute 
que  remplace  l'avocat  Prévost  le  14  août  1743. 

Constantin  (Gabriel),  fils  de  Robert  G., 
conseiller  au  Présidial  d'Angers,  conseiller  au 
Parlement  de  Bretagne,  élu  doyen  de  St-Man- 
rice  d'Angers  le  11  octobre  1624,  doyen  du  Par- 
lement de  Rennes,  abbé  de  St-Jean-du-Val  au 
diocèse  de  Chartres,  mourut  à  Rennes  où  il  fut 
enterré  le  19  juillet  1661,  âgé  de  78  ans  Son  épi- 
taphe  existe  encore  à  St-Maurice  d'Angers,  signée 
du  sculpteur  Plouvier,  derrière  les  boiseries  du 
chœur.  On  l'y  compare  à  l'empereur  Constantin  • 
Répert.  arch.,  1868,  p.  310.  Il  avait  été  marié 
autrefois  avec  une  demoiselle  Lasnier  et  avait 
eu  d'elle  deux  fils  :  Robert,  docteur  de  Sorbonne, 

—  et  Gabriel,  qui,  au  moment  d'être  nonmié 
avocat  général,  se  fit  capucin  sons  le  nom  de 
P.  Jean-Baptiste  et  plus  tard  prêcha  à  Angers. 

Lehoreau,  t.  II,  p.  126.  —  Mss.  038,  t.  III,  p.  348. 

Constantin  (Joseph),  recteur  de  l'Univer- 
sité d'Angers,  posa  le  24  mai  1691  la  première 
pierre  du  GoUégo  d'AiJoa.  Il  fut  nommé  doyen 


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de  la  cathédrale  le  16  janvier  1697,  sur  la  rôai- 
gnation  de  Claude  Deniao,  sod  coosin,  mais 
i'évèqne  Lepelletier  l'obligea  de  se  démettre  de 
cette  dignité.  11  monnit  à  Angers,  près  la  Groix- 
Hanneloa,  le  96  noyembre  1741,  Agé  de  80  ans. 

Uhorwm^  t.  tll,  p.  M,~Uu,  688,  t.  in«  p.  SS6.-GG  66. 

ComstantlB  (  Paul  -  Félix  »  Hugues- 
Adolphe-Alexandre) t  sieor  de  Hontrion,  né 
à  Angers  le  21  juin  17t9,  chanoine  de  Sainl- 
Mauiice  d'Angers,  vicaire  général  du  diocèse, 
fat  élu  de  l'Académie  le  21  décembre  1757,  et 
prit  pour  sviei  de  son  discours  de  réception 
r^Io^e  des  Belles-Lettres  et  des  Arts  de  pur 
agrément  qu'il  démontrait  compatibles  avec 
l'étude  des  sciences  sublimes  et  même  sacrées 
(1«'  mars  1758).  —  Le  20  novembre  1765,  il  y 
prononça  l'éloge  du  Roi.  c  Le  style  et  l'éco- 
«  nomie  de  ce  discours  n'ont  rien  laissé  à  dé- 
«  sirer,  »  dit  le  procès-verbal.  Elu  directeur  de  la 
compagnie  le  13  janvier  1768,  il  y  lut  la  même 
année  deux  mémoires  Sur  les  dangers  de  la 
multiplicité  des  chef s-d^ oeuvre  en  tout  genre 
de  science  et  de  littérature  (10  juin),  —  Sur  les 
progrès  des  sciences  et  des  arts  (15  novembre). 
—  U  en  fut  nommé  chancelier  le  20  novembre 
1771,  et  mourut  à  Rome  le  24  août  1777,  au  mo- 
ment où  il  allait  obtenir  un  évèché.  Il  y  est 
inhumé  dans  le  caveau  de  St-Pierre-au-Mont. 
M.  de  Narcé  prononça  son  éloge  en  lui  succédant. 

BroMier,  Mm.  658,  p.  ii9.  -.  GG  S4.  —  Mm.  103t. 

ConstantlA  (Robert),  conseiller  au  Présidial 
d'Angers,  signe  de  son  titre' d'angevin  quelques 
vers  gracieax  mis  en  tète  de  V Anthologie  (1574) 
de  Pierre  Breslay  (V.  ce  nom). 

CoMstantlB  (Robert),  fils  de  Gabriel  G.,  doc- 
teur en  théologie,  chanoine  de  St-Maurice  d'An- 
gers, reçut  mandat  de  l'évèque  en  1643  de  rap- 
porter à  Angers  les  reliques  de  deux  martyrs 
de  la  Légion  Thébaine.  —  La  même  année  il  fut 
chargé  de  diriger  une  Mission  à  Chemillé.  Il  était 
en  1648  abbé  de  Brignon,  —  où  je  l'ai  omis  dans  la 
liste.  Dès  son  entrée  dans  l'état  ecclésiastique,  il 
avait  reçu  les  conseils  et  suivi  les  instructions  de 
Vincent  de  Paul  en  sa  maison  de  Paris  et  ne 
cessait  d'entretenir  avec  lui  une  correspondance 
et  des  relations  de  soumission  et  de  piété. 

Rog«r,  p.  460.  —  Mm.  1004.  —  Thorode. 

CoMstantlae»  cl.,  c'«  de  Noyants. -le  L. 

C«iittUbUle  (la),  c"«  de  la  Chapelle-sur- 
Oudon;  —  f.,  c««  de  Gêné. 

Contades  (André  de),  demeurait  au  Lude 
quand  il  acquit  le  24  avril  1604  de  messire 
François  de  Daillon  la  terre  de  la  Roche-Thibault 
en  Jarxé  qui  le  fixa  en  Anjou.  Il  est  dit  à  cette 
date  écuyer  de  la  petite  écurie  du  roi,  —  en  1620, 
chevalier,  conseiller  du  roi  en  ses  Conseils  d'Etat 
et  privé,  sous-gouverneur  de  Monsieur,  frère  unique 
du  roi,  et  demeure  au  Louvre,  où  le  23  mai  de 
cette  année  est  signé  dans  le  cabinet  de  la  reine 
son  contrat  de  mariage  avec  Françoise  de  Coui- 
gnan,  fille  du  gouverneur  de  Fougères.  11  était 
remarié  dès  1630  à  Charlotte  Gaudillaud  et  fai- 
sait fonction  de  lieutenant  du  maréchal  de  Schom- 
berg  dans  la  ville  et  château  d'Angoulème.  Il 
porte  le  titre  de  gentilhomme  de  la  chambre  et  de 


maltre-d'hètel  ordinaire  du  roi  en  1636  et  meurt 
vers  1660.  —  (Erasme  de),  fils  du  précédent, 
baptisé  à  Angers,  le  27  décembre  1638.  gouver- 
neur de  Beaufort  par  provisions  du  26  juin  1690, 
est  inhumé  dans  Tenfeu  seigneurial  de  l'église 
de  Mazé  le  2  septembre  1712.  —  (Georges-Gas- 
pard de),  fils  d'Erasme  et  d'Anne  HuJlin,  né  le 
17  juin  1666  à  Angers,  sieur  de  Montgeoffroy  et 
de  la  Roche-Thibault,  entre  en  1683  aux  gardes, 
passe  aux  mousquetaires  en  1686,  est  blessé  étant 
enseigne  à  l'affaire  de  Valcour  en  1689,  assiste  la 
même  année  à  Fleuras,  est  blessé  devant  Mons 
le  2  avril  1691  et  dut  subir  l'opération  du  trépan, 
reparaît  aux  sièges  de  Namur  et  de  Gharleroy,  à 
Nervinde,  pasbo  capitaine  au  régiment  des  gardes 
le  7  mars  1697,  fait  la  campagne  de  Flandres 
avec  Villeroi  et  est  au  retour  nommé  major  par 
brevet  du  16  juin  1706.  Saint-Simon  à  cette 
occasion  loue  ses  bonnes  façons  et  la  sagesse 
de  sa  conduite,  son  jugement,  sa  réserve,  qui, 
à  défaut  d'un  esprit  brillant,  lui  avaient  acquis 
la  considération  et  la  confiance  de  la  cour 
et  de  l'armée.  A  Denain,  Contades  était  major 
général  de  l'armée  de  Yillars,  qui  l'employait 
dans  ses  missions  directes  auprès  du  roi.  U  fot 
chargé  ainsi  d'apporter  la  nouvelle  de  la  prise 
de  Fribonrg  (6  novembre  1713),  les  propositi<Mi5 
arrêtées  aux  Conférences  de  Rastadt  (10  février 
1714)  et  enfin  le  traité  de  paix  (mars  1714).  Le 
roi  le  nomma  le  24  avril  grand  croix  de  St- Louis, 
le  gratifia  d'une  pension  de  2,000  livres,  outre  sa 
pension  de  major  aux  gardes  (21  mai)  et  lui 
donna  le  gouvernement  de  Schelestadt  (30  juxUet 
1715).  C'est  lui  que  le  régent  en  novembre  1715 
chargea  d'arrêter  le  prétendant  d'Angleterre  mais 
avec  mission  secrète  de  le  manquer.  Un  nouveau 
brevet  du  30  mars  1720  lui  conférait  le  grade  de 
lieutenant-général  des  armées,  un  autre  de  Ueute- 
nant-colonel  des  gardes  (4  janvier  1730).  Q  fit  les 
campagnes  d'Italie  de  1733-1734  et  ne  se  démit 
qu'en  mars  1735  de  ses  fonctions  actives.  H  mou- 
rut à  Bourbon  la  même  année,  le  3  octobre,  âgé  de 
70  ans.  Il  avait  été  reçu  de  l'Académie  d'Angers 
le  13  novembre  1716.  Jeanne-Marie-Madeleine 
Crespin,  qu'il  épousa  le  16  décembre  1697,  lui 
avait  apporté  les  terres  de  Yern  et  de  la  Gha- 
bosselaie.  —  (Charles-Pierre-Erasme) ,  frère 
puiné  de  Geor^s,  né  le  18  avril  1683,  lieutenant 
aux  gardes  françaises,  chevalier  de  Malte,  com- 
mandeur de  St-Louis,  aide-major  de  l'armée 
d'Italie  en  1734,  brigadier,  puis  lieutenant-général, 
mort  à  Paris  le  12  octobre  1766.  —  (André-Ga- 
briet),  frère  des  précédents,  né  à  Montgeoffroy  le 
l«r  août  1686,  page  du  roi  en  1702,  mousquetaire 
en  1707,  enseigne  aux  gardes  en  1710,  f  le  25  oc- 
tobre 1713,  de  blessures  reçues  devant  Fribourg. 
(kintades  (Louis-Georges-Erasm^e,  mar- 
quis de),  le  second  et  bientôt  l'unique  fils  de 
Georges-Gaspard  et  de  Jeanne-Marie-Madeleine 
Crespin,  né  le  11  octobre  1704  à  Montgeoffroy, 
entra  à  15  ans  aux  gardes  et  se  maria  à  20  ans  avec 
Nicole-Françoise  Magon,  fille  d'un  armateur  de 
St-Màlo.  Nommé  colonel  du  régiment  d'infanterie 
de  Flandres  (10  mars  1734)  et  envoyé  à  l'armée 
d'Italie,  il  se  maintint  avec  une  faible  gamison 


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de  400  hommes  dans  le  château  de  Golorno,  passa 
au  régiment  d'Auvergne,  qu'il  commandait  à  la 
bataille  de  Parme  (29  jnin  1734)  où  il  fut  blessé 
et  à  Gnastalla  et  fut  élevé  au  grade  de  brigadier 
le  18  octobre.  Il  conquit  en  Corse  celui  de 
maréchal  de  camp  (l«r  janvier  1740),  et  de  re- 
tour en  France  servit  aux  armées  de  Westphalie 
sous  le  maréchal  de  Maillebois  (1741),  du  Rhin 
sous  le  maréchal  de  Noailles  (1743),  en  Flandres, 
aux  sièges  de  Menin,  d'Ypres,  de  Furnes  (1744), 
fot  nommé  lieutenant  général  le  1*^  avril  1745  et 
chargé  de  continuer  le  siège  de  Tournay,  prit 
part  ensuite  à  cdux  d'Ostende  et  de  Nieuport.  Il 
commandait  la  réserve  à  Raucoux  et  fut  envoyé 
de  là  en  Bretagne  pour  couvrir  les  côtes  menacées 
par  les  Anglais.  En  1747,  il  assistait  à  la  prise 
de  Bergopzoom  sous  les  ordres  de  Lowendal. 
Après  la  rupture  de  la  paix  d'Alx-la-Ghapelle, 
Contades  fut  un  des  généraux  opposés  par  la  cour 
au  grand  Frédéric.  Il  fit  la  campagne  de  Ha- 
novre en  1757  sous  les  maréchaux  d'Ëstrées  et  de 
Richelieu.  Le  4  juillet  1758  le  roi  le  désigna  par 
rang  d'ancienneté,^—  et  bientôt  (i4  août)  avec  le 
titie  de  maréchal  de  France,  —  pour  remplacer 
l'indigne  abbé  de  Clermont  au  commandement 
de  l'armée  du  Rhin,  avec  Chevert  et  St-Germain 
pour  lieutenants.  Il  s'agissait  surtout  et  Contades 
prit  à  cœur  de  réorganiser  l'armée  et  de  lui  rendre 
une  confiance  égale  an  mépris  que  faisaient  d'elle 
les  Allemands,  applaudis  alors  du  reste  par  toute 
la  haute  société  française.  Il  surprit  tout  d'abord  le 
camp  du  prince  de  Holslein-Goltorp  à  Bark,  déga- 
gea le  duc  de  Chevrense  et  sur  ces  premiers  suc- 
cès fut  nommé  cordon  bleu  le  1"'  janvier  1759, 
puis  chargé  du  conmiandement  des  deux  armées 
d'Allemagne  (18  février).  Il  s'empara  de  la  Hesse, 
d'une  partie  du  Hanovre  ainsi  que  de  Munster, 
mais  la  déroute  de  Minden  (1*'  août),  quand  l'armée , 
composée  des  meilleures  troupes,  était  supérieure 
en  nombre  à  l'ennemi,  livra  le  général  à  toutes 
les  misères  de  l'impopularité .  Contades  accusa  éner- 
giquement  le  duc  de  Broglie  d'avoir  failli  volontaire- 
ment dans  l'exécution  des  ordres  et  fut  soutenu  par 
le  témoignage  du  maréchal  de  Belle-Ile;  et  l'on  vit 
les  mémoires  des  deux  partis  étaler  à  nu  an  public 
l'envie  et  l'indiscipline  des  chefs,  le  luxe  extrava- 
gant des  camps,  les  fautes  réciproques,  l'humilia- 
tion de  la  France.  Broglie  sembla  convaincu,  mais 
l'opinion  vengeresse  n'épargna  pas  plus  le  général 
que  l'armée  et  Contades  découragé,  retiré  derrière 
la  Lahn,  presque  au  point  d'où  il  était  parti,  res- 
tait réduit  dès  lors  à  la  défensive  et  fut  révoqué  en 
novembre.  Il  revint  en  France  et  obtint  seulement 
en  1762  le  gouvernement  de  l'Alsace  qu'il  ne  quitta 
qu'en  1788,  résidant  d'ailleurs  par  de  fréquents 
et  longs  séjours  en  Anjou,  à  Hontgeoffroy,  où  sa 
charité  faisait  oublier  aux  pauvres  la  brusquerie 
et  l'emportement  de  son  caractère.  Interné  pen- 
dant un  an  à  Paris  dans  son  hôtel  de  la  rue 
d'Anjou-St-Germain,  il  se  retira  après  le  9  ther- 
midor à  Livry  chez  une  parente,  H™«  Hérault  de 
Séchelles,  la  mère  du  conventionnel,  et  y  mourut 
le  19  janvier  1795,  à  la  suite,  raconte-t-on,  d'un 
accès  de  colère,  provoqué  par  l'impertinence  de 
ses  domestiques  qui,  pour  railler  sa  mauvaise 


humeur,  s'étaient  avisés  de  s'ériger  en  tribunal 
révolutionnaire  et  de  le  condamner  à  mort.  Son 
portrait  et  celui  de  son  père  sont  conservés  à 
Hontgeoffroy. 

Contades  {Georges-GaapardnFrançoia-Au' 
guste-Jean-Baptiste,  marquis  de),  fils  aîné  du 
maréchal,  né  le  3  janvier  1726,  cornette  à  16  ans, 
puis  capitaine  au  régiment  de  la  Vief ville,  com- 
mandait le  régiment  de  Berry  à  Lawfeld  (1747) 
et  après  les  sièges  de  Haestricht  et  de  Sarrelouis, 
reçut  le  brevet  de  brigadier  dos  armées  du  roi  le 
10  février  1753.  La  paix  le  ramena  en  Anjou  où 
il  obtint  non  sans  peine  de  son  père  d'épouser  le 
30  mai  1757  une  jeune  fille  de  noblesse  toute  récente 
Julie-Victoire  Constantin.  Nommé  le  18  juin  et  reçu 
le  13  août  1760  do  l'Académie  d'Angers,— Marmon- 
tel  raconte  de  cette  séance  un  détail  piquant,  —  il 
fut  élu  chancelier  en  1761  et  directeur  le  10  janvier 
1770.  Les  procès- verbaux  témoignent  d'ailleurs 
qu'il  s'en  montra  un  des  membres  les  plus  labo- 
rieux. Parmi  les  travaux  dont  il  entretenait  les 
séances,  on  l'y  voit  lire  un  Diacoura  sur  la 
Poîimatkie  ou  Vunion  des  ScUncea  et  dea 
Arta  (17  juin  1761),  un  Parallèle  entre  lea 
Greca  et  lea  Romaina  (7  juillet  1762),  un 
Diacoura  aur  Vétude  de  VHiatoire  (13  avril 
1763),  une  traduction  du  Diacoura  du  P.  Porée 
aur  la  Critique  (6  mars  1765),  une  dissertation  : 
Pourquoi  Véloquence  moderne  eat  inférieure 
à  Véloquence  dea  granda  orateur  a  de  V  an- 
tiquité (5  février  1766),  VEloge  pinèhre  du 
Dauphin  (19  février),  un  Diacoura  sur  Vunion 
dea  gêna  de  lettrea  (7  mars  1770),  VEloge  du 
Roi  (29  avril  1772).  —  Tous  ces  travaux  et 
autres  forment  7  volumes  in-4o  restés  manus- 
crits,— sauf  VEloge  du  Dauphin,  imprimé  sans 
nom  d'auteur  chei  Barrière  (Angers,  1766,  in-4o  de 
21  p.)>  —  et  qui  ont  été  légués  à  la  bibliothèque  de 
l'Evôché.  Emigré  des  premières  heures,  il  revint 
bientôt  &  son  château  du  Plantis  en  Ste-Chris- 
tine,  puis  suivit  l'armée  vendéenne  au  passage  de 
la  Loire  et  ne  reparut  plus.  Sa  veuve  et  sa  fille, 
—  qui  avait  épousé  en  1785  le  marquis  d'An- 
digné  de  la  Blanchaie,  —  enveloppées  dans  la 
déroute  affreuse  du  Mans,  se  perdirent  l'une  et 
l'autre  et  ne  se  retrouvèrent  qu'après  18  mois  de 
misère.  —  Il  laissait  trois  fils  dont  les  noms 
suivent.  —  La  marquise,  douée  d'une  instru<;tion 
supérieure,  s'occupait  d'études  variées  et  de 
lectures  sérieuses  qu'attestent  deux  manuscrits 
conservés  d'elle  à  la  Bibliothèque  d'Angers,  un 
Vocabulaire  Encyclopédique  (in-fol.,  pap.,  de 
126  fol.)  et  des  Notea  aur  VHiatoire  générale 
(in-4o  de  49  p.). 

Contades  (Erasme  -  Gaspard) ,  fils  atné 
du  précédent,  né  à  Hontgeoffroy  le  7  mars  1758, 
baptisé  le  12  à  Angers,  élevé  à  Versailles  avec 
les  jeunes  frères  du  roi,  colonel  du  7*  régiment 
de  chasseurs  à  cheval  le  11  novembre  1782, 
mestre  de  camp  du  Royal-Picardie  en  1786, 
émigra  avec  le  comte  de  Provence,  qu'il  dut 
bientôt  quitter  à  la  suite  des  rivalités  de  cette 
petite  cour.  Il  reçut  en  avril  1794  le  commande- 
ment d'une  compagnie  de  gentilshommes  et  il  a 
laissé  de  ce  temps  des  Souvenira  Mss.  rédigés 


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dans  le  temps  même,  partie  à  Dusseldorf,  partie 
à  rile-Diea,  où  il  raconte  avec  amertume  les  dé- 
goûts de  ce  service  et  les  humiliations  de  la  cam- 
pagne de  France,  entreprise  c6te  à  côte  de  l'é- 
tranger. Parvenu  à  gagner  l'Angleterre,  il  faisait 
partie  de  l'expédition  de  Quiberon  ot  à  peine  dé- 
barqué sur  la  plage  en  fut  nommé  chef  d'état- 
major  ;  et  là  encore  son  journal  peint  simplement 
et  vivement  de  quelles  passions  mesquines  et 
surtout  de  quelles  illusions  l'expédition  avait 
avant  tout  à  se  défendre.  Il  nie  du  reste  ôner- 
giquement  et  avec  insistance  toute  capitulation 
et  déclare  que  Hoche  n'avait  que  faire  de  traiter 
avec  des  gens  absolument  à  sa  merci  —  Dès  le 
rappel  de  la  loi  contre  les  émigrés,  il  s'empressa 
de  rentrer  en  Anjou,  fut  nommé  membre  du 
Conseil  général  le  10  ventôse  an  XII,  président 
de  la  session  de  l'an  Xill  et  bientôt  après  se  laissa 
nommer  chambellan  de  l'impératrice  et  comte  de 
l'Empire.  —  A  l'entrée  de  Napoléon  et  de  José- 
phine à  Angers  le  il  août  1808,  il  commandait 
la  garde  nationale  à  cheval.  Louis  XVIII  comprit 
son  ancien  ami  dans  la  première  promotion  de 
la  Chambre  des  Pairs  qui  suivit  les  Cent-Jours, 
17  août  1815.  Contades  entra  à  la  chambre  haute 
sans  illusion  des  hommes  ni  des  choses  et  avant 
même  les  dernières  fautes  de  la  Restauration 
éprouvait  une  irritation  vive  qu'il  ne  cachait  pas. 
Il  ne  se  démit  pas  de  la  pairie  après  1830,  fut 
nommé  membre  du  Conseil  général  en  1831  et 
mourut  le  9  novembre  1834  en  son  h«)tel  à  An- 
gers. Son  corps  fut  transféré  le  22  à  Mazé,  dont 
il  était  maire  depuis  1806.  Son  portrait  est  à 
Montgeoffroy.  Il  avait  épousé  en  octobre  1781 
Marie-Françoise-Madeleine-Rose  de  Yilliers,  qui, 
restée  à  Angers  pendant  toute  la  crise  révolution- 
naire, avait  pu  sauver  ainsi  une  partie  du  pa- 
trimoine et  suffire  à  élever  ses  quatre  enfants. 

Contades  {LouiB-Gabriel-Marie,  marquis 
de) ,  2«  fils  de  Georges-Gaspard ,  né  à  Angers  le  1 1  oc- 
tobre 1759,  maître  de  camp  de  cavalerie  et  lieute- 
nant de  gendarmes  anglais,  marquis  de  Gizenx, 
marié  à  Angers  le  16  avril  1767  à  Perrine* Julie 
Constantin  de  la  Lorie,  sous-lieutenant  en  second 
an  corps  royal  d'artillerie  le  20  avril  1776,  capi- 
taine le  28  février  1778  à  la  suite  du  régiment  de 
Piémont,  puis  d'un  régiment  de  cavalerie  (5  avril 
1780),  lieutenant-colonel  le  13  avril  1780,  mestre 
de  camp  de  cavalerie  le  1*'  janvier  1784,  attaché 
en  qualité  de  colonel  au  régiment  d'infanterie 
d'Anjou  le  30  avril  1788,  émigra  en  1791,  fit  la 
campagne  de  1792  à  l'année  des  princes  et  en 
1794  commandait  à  Saint-Domingue  une  légion  à 
la  solde  de  l'Angleterre.  La  même  année  il  fut 
promu  au  grade  de  maréchal  de  camp.  Il  était 
président  de  la  dépnlation  du  Collège  électoral 
d'Indre-etrLoire  en  mars  1812,  du  Conseil  général 
depuis  le  26  juillet  1815  et  mourut  lieutenant  géné- 
ral en  1825.— Les  archives  du  Département  possè- 
dent ses  brevets  et  la  correspondance  de  sa  femme 
pendantles  années  1788-1789— (Françoîs-Jules- 
Gaapard,  vicomte  de),  son  frère,  né  à  Angers  le 
29  décembre  1760,  major  en  second  du  régiment 
de  Bourbonnais,  émigré  en  1791,  fait  les  cam- 
pagnes au  corps  de  Condé  et  meurt  en  1811  gé- 


néral major  an  service  de  l'Autriche.  —  H  vak 
épousé  le  9  mars  1791  Céeile-Emilie-Célati- 
£léonore  de  Bouille. 

ConUules  (Gaspard,  comte  de),  fils  alaè 
d'Erasme-Gaspard,  né  à  Angers  le  6  avril  178S, 
officier  supérieur  de  cuirassiers,  tomba  sar  k 
champ  de  bataille  d'£ssling  haché  de  22  eoap 
de  sabre.  Forcé  à  24  ans  de  quitter  raraét,  il 
fut  nommé  sous-préfet  d'Oléron  le  24  juillet  iSIl, 
puis  de  Vendôme.  Mais  poursuivi  par  d'inialé* 
râbles  douleurs,  il  dut  se  démettre  de  tout  senks 
et  mourut  des  suites  de  l'opération  du  trépan  k 
7  janvier  1817 ,  laissant  de  son  mariage  zm 
M"«  Marie-Henriette  d'Oms,  un  fils,  Heari- 
Erasme,  né  en  1814.  —  {Erasme  de),  frère cnkl 
de  Gaspard,  né  à  Angers  le  22  noyembre  1790.  » 
pitaine  d'état-major,  chevalier  de  la  Lég^ 
d'honneur  en  1813,  aide  de  camp  du  général  Ua- 
riston,  fut  coupé  en  deux  par  un  boulet  à  LeipsidU 

Contades  {Méry  de),  second  fils  d'Eiasat- 
Gaspard,  né  à  Angers  le  8  septembre  1786,  ta 
envoyé  faire  ses  études  de  droit  à  Paris  en  IM 
où  il  eut  pour  amis  et  condisdples  Fraissinous  û 
de  Broglie.  Nommé  auditeur  au  Conseil  d'Ettf  h 
12  février  1809  et  chargé  de  porter  des  dépèda 
à  l'empereur,  il  les  lui  présenta  sur  le  do^ 
de  bataille  de  Wagram.  Délégué  an  titre  dfii- 
tendant  civil  en  Illyrie  à  la  résidence  de  Tmm 
sous  les  ordres  du  duc  de  Ragnse,  il  fit  b  k 
rude  et  complet  apprentissage  de  la  vie  aèm» 
nistrative  au  miUeu  de  populations  mal 
mises  et  qu'il  était  réduit  trop  souvent  à 
d'impositions.  Ses  lettres  de  ce  temps,  qui 
conservées,  forment  un  tableau  curieux  de 
situation  si  pleine  de  tentations  et  d'i 
pour  un  jeune  homme  et  pour  an  FiaBCÀj 
Quand  vint  l'heure  de  l'évacuation,  le  jBm\ 
intendant,  après  avoir  pourvn  à  forée  dTa^i 
tivité  et  de  présence  d'esprit  à  tontes  bsHi^; 
sures  nouvelles,  se  laissa,  dans  nn 
retour,  surprendre  par  une  banda  de 
sans.  Délivré  sur  la  fin  de  1813.  il  fat 
aussitôt  chargé  de  la  préfecture  da 
Dôme,  où  la  première  Restauration  le 
quelques  mois  seulement.  Il  fut  mis 
ponibilité  en  novembre  1814,  mais  noBiBéfi^ 
le  roi  chevalier  de  la  Légion  d'homMji 
2  décembre.  •—  Le  2  mars  1817  Loois  l^f 
signait  à  son  contrat  de  mariage  avee  W^  i 
Dufou.  Dès  1824  ses  concitoyens  le 
entrer  au  Conseil  municipal  d^Angen,  et 
comme  adjoint  faisant  fonctions  de  m 
prévint  par  son  courage  et  sa  femaeté 
6  juin  1830  une  collision  imminente  eaue  la 
darmerie  du  colonel  Cadoudal  et  la  popnlatîaMI 
gevine  empressée  d'acclamer  les  dépniés 
et  d'AndigDé.  Son  refus  énergique  de  se 
même  après  les  trois  sommations  légmles, 
de  son  dévouement  la  foule  exaspérée  et 
cision,  après  une  vaine  démarche  à  la  _ 
sut  détourner  le  conflit.  En  même  temps  9 
testait  le  lendemain  dans  les  journaux  d*r 
et  de  Paris  contre  l'exploitation  par  les 
sa  conduite  généreuse,  au  nom  de  sa  foi 
incontestée.  Elle  fut  mise  à  une  rade  et 


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—  739  — 


CON 


épreiive  par  la  révolation  et  il  lui  fallut  en 
juillet  couvrir  de  son  corps  le  colonel  Gadoudal, 
assailli  alors  sans  autre  défense  que  la  généro- 
sité de  quelques  citoyens  héroïques.  Les  ange- 
vins si  oublieux  n'ont  pas  du  moins  oublié  ces 
deux  jours-là  !  —  Après  la  tourmente  passée,  Gon- 
tades  donna  sa  démission  et  ne  rentra  dans  la 
vie  publique  que  par  sa  nomination  le  30  juillet 
1838  an  Conseil  d'arrondissement.  Membre  du 
Conseil  général  en  1842  pour  le  canton  de  Yihiers, 
il  reprit  sa  place  en  1859  au  Conseil  municipal 
d'Angers  oii,  comme  partout,  en  toute  occa- 
sion importante,  sa  parole  ferme  et  bienveil- 
lante, était  sûre  d'être  écoutée.  Il  avait  con- 
sacré le  meilleur  de  son  zèle  à  la  diffusion  de 
rinstruction  primaire  et  servait  cette  cause  de 
progrès  et  d'avenir  dans  le  Conseil  départe- 
mental, dans  la  commission  do  surveillance  de 
l'Ecole  normale  d'Angers,  dans  la  délégation  de 
son  canton  de  Yihiers  où  il  avait  fondé  divers 
prix  pour  les  écoles  et  les  cours  d'adultes.  Il 
mourut  d'apoplexie  à  Angers  le  21  juin  1869. 
M.  Lonvet,  an  nom  du  Conseil  général,  M.  Hon- 
trieox,  au  nom  de  la  ville,  M.  de  Lens,  an  nom 
de  l'Université,  prononcèrent  sur  sa  tombe  les 
discours  d'adieu.  —  Son  portrait,  en  costume  de 
préfet,  est  conservé  à  Montgeoffroy. 

Les  armes  des  Contades  sont  d'or,  à  Vaigle 
au  vol  abaissé  cTazur,  becquée,  languée  et 
armée  de  gueules, 

Arch.  de  U.-«t^L.  E  9070-2972.  —  Areh.  mun.  d*Anger8 
•t  de  Maié  ei.-G.  —  Notice  Ifss.  de  M.  Gosnier.  —  ifont- 
teur.  —  Journal  de  Maine-et-L,  des  26  et  88  juin  1869.  — 
Union  de  VOuest  des  22  et  29  iuin  i9Q9.—Mém.  du  comte 
de  l  Vaubanh  p.  120.  —  Seint-Simon,  Mém,  (éd.  Hachette, 
1858),  t.  Iir,  p.  285;  VI,  28.  50,  379;  VIII,  307;  IX.  222. 
—  Dangem,  Journal  (édit.  Didol,  1860).  —  Mercure  de 
France,  août  1735,  p.  2323;  mai  1766,  p.  210.  —  Biogr. 
des  Contemporain»  —  Pooq.  de  Livonn.,  Mss.  1068,  p, 


PiiMfd,  CkronoL  miliiaire,  t.  III,  p.  M6.  —  Gouroelles. 
Diet.  de»  généraux  français,  t.  IV,  p.  460  ;  Etat  actuel 
de  la  Pairie,  t.  IV,  p.  19^198.  —  Barbier,  Journal  (édit. 
Charpentier),  t.  VII,  d.  72, 85, 139, 174, 176, 177.—  Doclos, 
Méawirta,  t.  II,  p.  390.  —  Gastoa,  Mim„  coUect.  Petitot, 
L  XXXI,  p.  46.  —  Frédéric  II,  Guerre  de  Sept  an»,  ch.  x, 
!>.  11.  —  llannontel,  Mém.,  collect.  Barrière,  p.  327.—  De 
Veufrille,  Mi»t,  de  la  Maieon  du  roi,  t.  III,  p.  84. 

CoBUuiMile  (la),  f.,  c*""  de  Vem. 

CeM%t«n%îaemm»  —  V.  Cantenay, 
'  Coittf«r«l.  —  V.  Cointerel. 

Contentliilére  (Ia)>  f*.  c"«  de  Querré.  — 
Zn  est  sieur  n.  h.  François  Gaillard,  1619,1643; 
ta  ch.,  c"«  de  Soulaines. 

Contes  (les),  f.,  c°*  de  Vernantes. 

Contiére  (la),  miss,  né  sur  lac*'*  de  Jallais, 
*j  jette  dans  le  miss,  du  Rez- Profond;  — 
,150  m.  de  cours. 

CoBtltfiiéy  canton  de  Châteauneuf,  (6  kil.)i 
.rrond.  de  Segré  (34  kil.);  —  i  32kil.  d'Angers. 
-  Parochia  Continiaci  1073-1103  (Cartul.  du 
lonc.  Rot.  1,  ch.  90).  —  Terra  de  Conti- 
nieo  1120  circa  (Ib..  Rot.  2,  ch.  20).  —  Conti- 
leium  1120-1140  (Ib.,  Rot.  2,  ch.  56).  —  La 
aroisse  de  Contigné  1294  (G  f.  7).  —  La 
nie  de  Contigné  1440  (GCnres).  —  Entre  Miré 
I  kil.  1/2)  et  Chemiré  (9  kil.)  au  N.,  Cherré 
I  kil.  1/2)  et  SoBurdres  (4  kil.)  à  l'O.,  Brissarthe 
f  kil.)  à  l'E.,  et  Châteauneuf  au  S. 

La  route  départementale  d'Angers  à  Mamers 


traverse  du  S  -0.  au  N.^.  par  le  centre  de  la 
commune  (4  kil.)  et  par  le  bourg,  où  elle  croise 
le  chemin  de  grande  communication  de  St-Lau- 
rent-des-Mortiers  au  Loir,  qui  dessert  le  territoire 
dans  sa  plus  grande  longueur  (7  Idl.)  du  N.-O. 
au  S.-E. 

Y  passent  les  miss,  du  Margat  et  de  la  Mala- 
drie;  —  y  naissent  les  miss,  du  Vigneau  et  de  la 
Groussiniëre. 

En  dépendent  les  yill.  ou  ham.  du  Carrefour 
(7  mais.,  33  hab.),  de  la  Tuffatière  (4  mais., 
9  hab.),  des  Hauts  (7  mais.,  14  hab.),  de  Vau- 
naise  (5  m.,  16  hab.),  de  Paie  (3  m.,  13  hab  ), 
do  Chambille  (7  mais.,  18  hab.),  Onière  (5  mais., 
18  h.),  le  chat,  du  Margat  et  109  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  2,337  hect.  dont  14  hect.  en 
vignes,  72  hect.  en  bois. 

Population  :  ÎÎ9 feux,  i,00e  hab.  en  1720-1726. 
—  i,f57  hab.  en  1790.  —  i,355  hab.  en  1826.  — 
i,0d9hab.  en\^i.—i,235hab.  en  1841.— i,i^h. 
en  1851.  —  i465  hab.  en  1861.  —  i432  hab.  en 
1866.  —  i,075  hab.  en  1872,  dont  3i3  au  bourg 
(89  mais.^  103  mén.),  en  décadence  continue. 

Marché  le  jeudi.  —  Assemblée  le  11  juin 
ou  le  dimanche  qui  précède. 

Bureau  de  poste  de  Châteauneuf.  —  Chef- 
lieu  de  perception  pour  les  conmiunes  de  Con- 
tigné, Chemiré,  Cherré,  Miré  et  Sœurdres. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons,  construite 
sur  un  terrain  acquis  le  6  septembre  1835  par 
acte  autorisé  le  11  juillet  1836.  —  Ecole  de 
filles  (Sœurs  de  la  Pommeraie). 

VEglise,  dédiée  à  la  Ste-Vierge  (succursale, 
30  septembre  1807),  avait  été  agrandie  de  deux 
collatéraux  en  1823  et  est  actuellement  (1874)  en 
complète  reconstraction  (archit.  Dusouchay))  sauf 
le  clocher  qui  doit  être  conservé.  Les  travaux 
sont  évalués  à  environ  62,000  francs. 

Aucune  trace  antique  ni  gallo-romaine  n'est 
signalée  sur  le  territoire. — La  paroisse  existe  cons- 
tituée dès  le  milieu  du  xi*  s.— A  en  croire  un  acte 
prétendu  de  1211,  c'est  de  cette  année  que  date- 
rait la  constmction  de  l'église  paroissiale  sur  un 
terrain  donné  par  un  seigneur  du  Margat  avec 
120  gros  d'or  pour  les  travaux;  mais,  outre  que 
la  pièce  porte  en  soi  des  caractères  irrécusables 
de  fausseté,  l'église  actuelle  elle-même  est  anté- 
rieure et  parait  constraite  sur  un  plus  ancien 
édifice.  Elle  reconnaît  pour  fondateur  d'ailleurs, 
jusqu'au  xvii*  s.  le  seigneur  de  Pommérieux  et 
non  celui  du  Margat.  La  dtme  de  la  paroisse  ap- 
partenait à  St-Nicolas  d'Angers.  On  ne  voit  pas 
pour  quelle  raison  plusieurs  des  curés,  en  divers 
temps,  prennent  le  titre  de  prieurs. 

Curés  :  Aubin  Monete,  1390.  —  Jean 
Jagane,  1469  —  Jean  de  Lamballe,  protono- 
taire apostolique,  1476.  —  Jean  de  Charnières, 
1480.  —  Louis  Lepaige,  1491,  1500.  —  Jean 
Béthereau,  1571.  Un  des  prêtres  habitués,  Mau- 
rice Lepelletier,  fut  cette  année  dégradé  à  An- 
gers pour  crime  de  sortilège.  On  a  dit  longtemps 
depuis  comme  un  adage  :  Les  sorciers  de  Con- 
tigné. —  Jean  Pierre,  bachelier  ès-lois,  1539, 
1565.  —  Marquis  Meslet,  1575.  1582.  —  Louis 
Meslet,  aumônier  du  roi,  1601,  f  ««*  ^^^'  — 


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CON 


—  740  — 


COP 


FrancoM  Cupif,  docteur  de  Sorbonne  (V.  ce 
nom),  16S9,  qui  se  fait  huguenot  en  1637.  — 
Louis  Briant,  de  Briant  ou  de  Brez-Briant, 
1637,  1646.  —  Charles  de  Gencian,  1656, 
169S  II  fit  reconstruire  la  cure  dont  le  portail 
portait  ses  armoiries  et  la  date  167S.  —  J.  De- 
nyau,  1693, 1703.  Il  meurt  le  16  octobre  1719,  à 
Angers.  —  6.  Gallard,  1709.  Il  écrit  à  cette 
date  aux  religieuses  du  Plessis-aux-Nonains 
pour  son  église  et  pour  ses  pauvres  :  «  Vous 
«n'oublirez  pas  notre  pauvre  église...  mais  il 
«  faut  orner  auparavant  les  temples  vivants,  et 
«  ensuite  l'église  viendra  après  ».  —  Jacques- 
René-Philippe  A  vrt2  de  Pignerolles,  1719, 1729. 

—  Franc. -Pierre  Rogue,  docteur  en  théologie, 
1732, 1772.  La  famine  fait  rage  dans  sa  paroisse 
au  printemps  de  1739.  Il  écrit  le  20  août  aux 
chanoines  de  St-Maurice,  les  puissants  seigneurs 
de  St-Denis-d'Anjou  :  «  On  trouve  tous  les  jours 
«  dans  les  grands  chemins  de  pauvres  gens  tom- 
«  bés  en  défaillance.  Hier  il  s'en  évanouit  trois 
«  dans  un  quart  d'heure  sous  mes  yeuxl  Un 
«  autre  mourut  dans  un  fossé,  après  son  travail, 
«  faute  de  nourriture  I  »  —  Louis-Mathurin 
Clavereau,  1783,  en  même  temps  maire  en  1790 
mais  il  refusa  le  serment  en  1791  et  se  cacha 
dans  la  paroisse.  Un  jugement  du  28  juin  1791 
le  condamnait  à  trois  ans  de  bannissement  à 
six  lieues  de  Gontigné.  —  Bu98on,  curé  cons- 
titutionnel, 1791-1792.  —  Le  vicaire  Ledoyen  est 
fusillé  à  Angers  le  5  janvier  1794. 

Il  y  existait  en  1740  une  petite  Ecole, 

La  terre  et  seigneurie  de  Gontigné  relevait  de 
GhAteauneuf  par  l'intermédiaire  de  Pommérieux, 
puis  du  Margat.  Elle  fut  vendue  le  20  mai  1428 
par  Jean  de  Bois-Freust,  chevalier,  à  Guillaume 
Sommière,  boui^eois  d'Angers;  mais  Guy  de 
Laval  en  fit  sur  lui  le  24  mai  1429  le  retrait 
lignager.  —  En  est  sieur  Guill.  de  la  Jumellière 
1493,  René  de  la  Jumellière  1519,  sieur  de  Pom- 
mérieux, —  Glaude  de  Goullaine  1556,  Hélie  de 
Gharnacé  1566,  Jean  de  Sorhoette  1603,  qui  le 
vendit  à  Jacques  Lasnier,  président  au  Présidial 
d'Angers,  seigneur  du  Margat,  en  1641.  —  Sa* 
fille  épouse  vêts  1678  Georges  Hullin  de  la  Selle. 
Une  autre  alliance  l'apporte  sur  la  fin  du 
XVI II*  s.  aux  de  Terves  de  Lanjouère,  seigneurs, 
comme  les  précédents,  du  Margat,  où  ils  résidaient. 

Dès  avant  la  Révolution  la  paroisse  était  ré- 
putée pour  l'élève  des  bestiaux,  qu'on  y  venait 
acheter  de  Normandie  et  de  Bretagne  à  la  foire 
de  la  St-Bamabé.  —  Elle  dépendait  du  Doyenné 
d'Eculllé,  du  Grenier  à  sel  de  ChAteaugontier, 
de  l'Election  d'Angers,  du  District  de  Ghâteau- 
neuf  et  formait  eu  1730  le  chef-lieu  d'un  canton 
comprenant  Gontigné,  Ghemiré,  Miré  et  Sœurdres. 

Maires  :  Jallet   de  la  Véroullière,  1789. 

—  Noury,  an  X-1816.  —  Pierre-Jean-Baptiste 
Peltier,  15  juin  1816.  —  Pierre  Peltier  fils, 
23  janvier  1826.  —  René  Trotter,  26  août  1830- 
1841.  —Pierre  Peltier,  1841, en  fonctions,  1874. 

AKb.  de  M.-eUL.G  100,  f.  438;  189.  198:  E  32S-338 
et  3979  ;  G  567  et  Goret:  H  Roncerav.^Mss.  917,  f.  161.— 
Arch.  mun.  d'Angers  GG  195,  et  de  Gontigné  Bt.-G.— A^d. 
d'A.,  1854,  t.  I,  p.  «7  ;  l.  II,  p.  8.— Pour  les  localités,  voir  le 
Margat,  Charrott,  Gatine»,  Pommériewe,  le  Moulin-à- 


Vent,   Vue,  Foie,   FerrUreÊ,  CkamhiUu,  Sc^ÊOert, 
Boiê^GermoHt,  etc. 

Conlortl«re  (la),  f.,  c»«  de  SU-Gemme»- 
d'Andigné.  —  La  Maison  Neuve  alieis  la  C. 
1634,  1640  (E  1255). 

Contnde  (la) ,  ham.,  c««  de  Cheviré'le'R. 
—  Vkoetél,  eetre,  jardins,  terres  de  la 
Conteraye,  ainsi  que  les  foussez  et  clouesons 
Venlièvent,  1454  (H.  B.  E  78).  --  Ane.  fief  avee 
hôtel  noble,  relevant  d'Anpignelle.  —  En  est 
sieur  Jean  Quentin  en  1454,  «-  Jacques  Ghevreux, 
prêtre,  1628.  René  Ghevreux,  1641  ;  —  ses  héri- 
tiers, 1740. 

Contreselie  (U),  vill.,  t^  du  Champ;  — 
anc.  fief  relevant  du  Pineau-Gilbonrg,  avec  ma- 
noir, motte  féodale  et  garenne,  mais  le  tout  dis- 
paru et  réduit  en  labour  dès  avant  les  premières 
années  du  xvii*  s.  Il  appartient  alors  i  Piem 
Richard,  avocat,  Angers,  1602,  à  René  Guérin. 
apothicaire  d'Angers,  1615.  1621,  et  à  son  fih 
René,  avocat  en  1682  (E  1023),  — à  Franc.  Gréai 
de  la  Verronnière  en  1719;  «=  f.,  c"«  de  Cossé. 

C^ntrim  (la).  —  Y.  2a  Cointrie, 

C«Btrie  (la),  f.,  c»*  de  Ckaumonti  —  ap- 
partenait en  1540  à  Gharles  Surugue,  prêtre,  de 
Morannes;  »  maison  noble  dans  la  bourg  de 
Gonnord,  où  résidait  et  meurt  en  1681  Louise 
NicoUas,  veuve  de  Gésar  de  Hartinean. 

Contrie  (la),  chat.,  c*"*  de  la  Jumellière, 
anc.  fief  et  seigneurie,  relevant  de  la  Jnmeliière. 
L'habitation  n'est  qu'une  maison  sans  domaine 
jusqu'à  la  fin  du  xvi*  s.  Elle  appartiâit  à  calt» 
époque  et  depuis  au  moins  les  premières  années 
du  xv«  s.  à  la  famille  noble  de  Baudry.  —  Ea 
est  sieur  en  1696,  Jean -Georges  de  Gratar,  mesue 
de  camp,  dont  la  veuve  Hélène  Garrion  le  vend 
en  1702  à  René-François  Béritault  du  Chesaay- 
Ses  héritiers  le  possédaient  encore  à  la  Revois- 
tion  qui  vendit  la  terre  nat'  le  18  vendémiaiie 
an  y  avec  les  métairies  de  la  Haute-Contrie  et 
de  la  Fellière.  Le  château,  construit  sans  doute 
au  XVII"  s.  dans  un  joli  vallon  près  le  miss,  de 
l'Angevinière,  comprenait  un  vaste  corps  de  logis» 
avec  double  pavillon,  ch^>elle,  vergers,  jar- 
«dins,  fossés,  avenues,  pièce  d'eau.  —  La  guene 
y  mit  le  feu  et  en  fit  une  ruine  que  M.  de  Ca- 
queray  a  restaurée  en  1869.  —  Une  chapelle  y 
avait  été  élevée  dès  1842  par  MM.  Lenoir  et  Gbes- 
neau,  d'Angers.— La  terre  donne  souvent  son  non 
au  cours  inférieur  du  ruisseau  de  la  Berchotière. 

Gontrie  (la),  c°«  de  Martigné- Bruant  — 
alias  le  Pontreau,  dans  le  village  de  Gornn, 
logis  appartenant  à  Béritault,  sieur  de  la  Gontrie 
en  la  paroisse  de  la  Jumellière,  et  qui  fat  vendu 
nat*  le  13  messidor  an  IV  avec  la  closerie  de 
Pellouaille.  En  était  sieur  Glande  Collas  en  169$. 

ConCiie  (la  Grande,  la  Petite-),  m»»  b.  etf.. 
c"«  de  St'Georges-sur- Loire. 

CoMvertf.  —  V.  Pontvert. 

Copardiére  (la),  c^*  de  Juigné-sur-Lairt 
Le  lieu  appelé  la  Bastille  autrement  la 
Copphardière  1600  (E  727);  «  viU.,  c««  des 
PontS'de-Cé.  —  La  Coppekardière  1590 
(Et.-G  ).  —  La  Couppardière  alias  la  Copar- 
dière  1677.  —  Gloserie  appartenait  à  Aotoioe 


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Lebenf,  lieutenant  particulier  à  Saamnr,  et 
adjugée  judiciairement  à  Math.  Poilprô,  son 
créancier,  le  10  juin.  V.  la  Bichetterie. 

Capehaiilére   (la),    f.,  c»«  de   St-Chria- 
tophe-du-Bois» 

GopehoUére  (la),  f.,  c»«  de  Chaudron.^ La 

Capchelière  (Gass .) . — X,a  Coupcholière  (Et.-M.  ) . 

Cappaim  (de).  —  V.  Sauvtnier. 

Goppin   (Pierre-Marie) ,  orfôvre-joaiUier . 

fils  de  Claude  G.,  orfôTre-joailiier,  de  la  cité  de 

Paris,  épouse,  à  Angers,  Renée-Perrine  Préau,  de 

Gonnord,  le  90  février  1783  —  et  y  réside  en  1784. 

Coppin  Delf 9  peintre  des  rois  René,  Louis  XI 

et  Charles  VIII,  dont  le  nom  a  été  récemment 

mis  en  honneur,  figure  au  rang  dos  plus  illustres 

dans  les  vers  si  souvent  cités  de  la  3*  édition  de 

la  Perspective  de  Pèlerin  : 

Déconuu  France,  Almaigne,  Italio, 
Berthélemy,  Fouquot,  Poyet,  Gopin. 
On  admet  que  le  nom  de  Delf  est  celui  de  la 
ville  d'où  il  serait  originaire.  Le  nom  de  Coppin, 
qui  me  semble  être  celui  de  sa  famille,  est  resté 
commun  en  Anjou,  sous  la  forme  CoZpm,  à  plu- 
sieurs lignées  d'artistes  orfèvres.  On  voit  appa- 
raître pour  la  première  fois  notre  peintre  dans 
les  comptes  de  Jean  Legay,  argentier  de  Jeanne 
de  Laval,  pour  un  tableau  fourni  à  la  reine 
(13  septeiûbre  1156).  Il  était  retenu  en  septembre 
1459  à  St-Florent,  quand  il  en  fut  appelé  d'au- 
torité pour  copier  un  arbre  généalogique  dont 
aucun  artiste  ne  se  pouvait  charger.  En  1472,  le 
roi  René  l'emploie  à  peindre  «  à  huille,  selon  le 
devis  V  du  roi  lui-même,  le  reliquaire  on,  pour 
mieux  dire,  le  tombeau  de  St-Haurice  d'Angers, 
dont  Poncet  faisait  la  sculpture,  et  en  1477,  le 
I}omine,  quo  vadis,  groupe  célèbre  de  St-Pierre 
de  Saumur.  Vers  1482,  il  est  à  Tours  occupé  à 
décorer  la  chapelle  du  Dauphin,  dans  l'église 
St-Martin.  Le  document  publié  par  M.  Lambron 
de  Lignim  l'appelle  Coppin  Delf,  «  maistre 
«  paintn  du  Roy  nostre  sire  et  mondit  sieur  le 
«r  Dauphin  ».  Tous  ces  titres  ont  été  réunis  et 
discutés  par  H.  Amauldet  et  par  M.  Montaiglon. 
J'y  ai  ajouté  depuis  un  nouveau  texte,  où  le 
conseil  de  ville  d'Angers,  en  1488,  charge  le 
scientifique  docteur  Jean  Michel  d'appeler  «  avecque 

«  lay Coppin,  paintre,  et  antres  qu'il  verra 

m  estre  à  faire,  pour  ad  viser  et  escripre  les  fainctes 
«  et  esbatemens  qu'il  conviendnt  faire  es  carre - 
«  fours  de  la  ville  et  ailleurs  pour  la  venue  du 
«  roi  ».  On  ne  connaît  rien  de  plus  sur  cet  artiste. 
fnveni,  analyt.  des  Areh.  munie.  d'Angers^  p.  345.  ^ 
de  VArt "^ 


Archive»  € 


l  franc.,  t.  VI,  p.  65-76.  —  Montaiglon, 


Notice  sur  Pèlerin ,  p.  6i3.— Lecoy  de  la  Marche,  Extraite 
des  Comptes,  p.  60. 170-171  et  dans  la  Reo,  des  Questions 
Mstor,^  jamier  1874,  p.  160-169. 

Goptiére  (la),  h.,  c"«  de  Drain;  ■»  f.,  c»* 
de  la  Varenne.  —  Une  métairie  appelée  vul- 
gairement la  Copetière  1540  (C105,  f.  305). 
—  En  est  sieur  GuUl.  Leveneur,  1554. 

Coq-en-Pot*  Ilot,  c<*e  de  Châteauneuf.  — 
Une  petite  isle  appelée  Coc-en-Pot  aise  prèe 
la  porte  marinière  1639  (E  250).  —  Autrefois 
se  rattachait  vers  N.  aune  saulaie,  dépendant  du 
prieuré,  par  une  chaussée  chargée  d'anciens 
moulins  supprimés  dès  avant  le  xvii«  s. 


Coq»  (les),  f.,  c"«  de  Bocé. 

Cogteeeftolstlère  (la).  —  V.  UsSonnières. 

Coq«eU¥al,  f.,  c»«  de  Meigné-le-  Vicomte  ; 
«  f.,  c"e  de  Pontigné.  —  Coclivalle  (Gass.). 

Coqneliniére  (la),  cl.,  c»«  d*Angere,  anc. 
dépendance  d'une  chapellenie  desservie  en  l'église 
de  St-Léonard  et  réunie  plus  tard  au  temporel 
de  la  cure  ;  «  f.,  c»*  de  St-J ean-des-Mauvreta, 
anc.  domaine  de  l'abbaye  de  Ghaloché  (E1225); 
es  m»»  dans  le  bourg  de  Montsoreau,  autre- 
ment nommée  le  Trianon,  dépendance  du  Cha- 
pitre, dont  elle  joignait  l'église.  Elle  avait  été 
bâtie  par  le  chanoine  J.  Rellian  vers  1550. 

Coqnereaa,  vill..  c»«  de  Blaison.  —  Le 
Quocquereau  1529  (E  456).  —  Le  clos  de  la 
Conterie  1574,  modo  le  Coquereau  dit  une 
note  du  xvii«  s.  (E  433).  —  Les  maisons, 
aireaux,  jardins,  terres,  hois  taillis,  hures, 
landes,  pâtures,  ...  appelé  le  Cocquereau 
1633.  —  La  closerie  du  C.  alias  Clos-Bodin 
1768  (Ibid.);  —  dépendait  du  domaine  de 
Chôment  ;  —  f.,  c»«  de  Vauchrétien,  ancien 
moulin  à  vent  en  ruine  dès  le  commencement 
du  xvii«  s. 

Coquereau  de  Bolsberaier  {François- 
Charles),  sieur  de  Seillons,  né  à  Angers,  avocat 
du  roi  au  Présidial  en  1720,  fut  reçu  de  l'Aca- 
démie d'Angers  le  27  avril  1729  et  y  prononça 
le  23  mai  1736  le  panégyrique  du  roi.  Il  fut 
nommé  directeur  de  la  compagnie  le  7  juin  1746 
et  y  lut  plusieurs  mémoires,  entre  autres  le 
9  mai  1747,  un  discours  pour  engager  l'académie 
à  s'occuper  non-seulement  de  la  langue  fran- 
çaise, mais  de  toutes  belles-lettres  et  de  toute 
étude,  la  théologie  exceptée ,  —  le  17  mai  sui- 
vant une  dissertation  sur  ces  vers  de  Pétrone  : 
Nec  vaga  passim  Flumina  per  notas  ibunt 
morientia  ripas,  qu'il  reprit  le  15  mars  1752  — 
et  à  diverses  autres  séances  une  longue  étude  sur 
les  cinq  premiers  vers  de  la  Guerre  civile  du 
même  auteur  (4  décembre  1748,  25  juin  1749, 
21  janvier,  25  mai  1750»  28  avril  1756),  —  une 
autre  sur  l'interprétation  d'un  passage  des 
Annales  de  Tacite  (1.  II).  —  Il  mourut  subi- 
tement le  24  août  1756  âgé  de  57  ans  et  fut 
inhumé  à  Lesvière.  M.  de  la  Tullaye  lut 
son  éloge  le  17  novembre  suivant.  Six  de  ses 
discours  prononcés  aux  séances  de  rentrée  du 
Présidial  d'Angers,  Sur  les  talents  et  la  probité 
du  juge.  Sur  la  paix,  etc.,  figurent  parmi  les 
Mss.  de  la  Bibliothèque  municipale,  n»'  497-498. 
Reff.  de  TAcad.  Mss.  —  Caial,  des  Mss,  par  M.  Lemar- 
chand. 

Coqnerle  (la),  f.,  c"  de  Blaison;  »  cl, 
c"«  de  Brion  (Gass.);  =  cl.,  c"«  de  Cantenay- 
Epinard.  —  Appartenait  en  1597  à  Jean  OUI vier. 
prêtre  ;  —  c"«  de  Fontaine-Guérin.  —  Une 
terre  avec  un  pasty  au  canton  de  Guinnebau 
appelée  la  Cocquerie  où  fut  autrefois  une 
maison  qui  a  été  détruite  1752  (Terrier  de 
Ghappe)  —  dont  il  ne  reste  plus  que  les  murs 
affUs  de  treilles  (Terrier  de  Font.-Guérin)  ;  =- 
c"*  de  Forges,  ferme  constituée  par  délibéra- 
tion du  Chapitre  de  St-Haurice  du  27  février 
1456  (n*  8*).  La  maison,  que  le  tenancier  s'obligea 


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à  y  bâtir,  n'existait  plus  dès  le  xvii«  s.;  » 
f.,  c**  du  May,  ruinée  et  incendiée  pendant  la 
guerre  et  vendue  nat^  sur  Lebascie  d'Argenteuil 
le  2  brumaire  an  V. 

Coqaeiie-de-Cléiiay  (la),  f.,  c»«  de  ChoUt. 

Cïoqaet  (Pierre),  peintre  ordinaire  du  con- 
seil de  ville  d'Angers,  fut  mis  en  réquisition 
pour  seize  journées  à  45  sous  de  gage  chacune, 
pour  les  préparatifs  de  Ventrée  de  Charles  IX,  en 
1565,  y  compris  «  le  louaige  de  ses  chauldrons 
«  et  marbres.  »  A  dix  ans  de  là,  la  mairie  lui 
concéda  la  jouissance  d'un  emplacement  sur  le 
grand  pont,  près  l'Arche-Dorée  (7  janvier  1575), 
où  sa  pauvreté  ne  lui  avait  pas  encore  permis  do 
bâtir,  comme  il  y  était  tenu,  en  1606.  On  le  voit 
pourtant  presque  chaque  année,  depuis  1598, 
chargé  de  la  confection  d'écussons  et  d'armoiries 
pour  le  Sacre.  Le  22  février  1613,  la  ville  règle 
avec  la  veuve  Legrand,  son  héritière,  un  dernier 
compte  arrêté  à  10  livres  le  16  janvier  précédent. 
Il  avait  pour  femme  Marie  CoUard  «  alias  de 
«  Lisle,  »  dit  l'acte  de  baptême  de  leur  fils 
Pierre  (17  novembre  1565),  et  pour  gendre  le  sculp- 
teur Claude  Lancel.  Sa  signature  tout  enjolivée 
figure  au  bas  d'un  acte  du  14  février  1586  et 
aussi  en  septembre  1597. 

Arch.  mon.  BB  48,  f.  150;  52,  f.  229 ;  59,  f.  83 ;  GG  132, 
212  et  213. 

Coqueliére  (la  Grande,  la  Petite-),  ff..  c«« 
de  Bocé,  vendue  nat^  le  6  thermidor  an  IV  sur 
Lépagneul  de  Rillé. 

Goqnetlères  (les),  h.,  c"*  de  Mouliheme. 

C?oqiietCerle  (la),  f.,  c"«  de  St-Satumin, 

€;oqaillaadière  (la),  f.,  c"*  de  St  Georges- 
8ur- Loire.  —  La  Cotillaudière  (Cass.). 

Coquille  (la),  c'«  de  Seiches.  —  Croziîla 
1147  (Pr.  de  Gouis,  1. 1,  f.  15).  —La  maison 
et  jardin  de  la  Crousille  1615  —  modo,  dit 
une  note  du  xviu«  s.,  la  Coquille  (Aveux 
du  Verger).  —  Petit  logis  du  xvi*  s.  avec  par- 
terre, jardins,  vergers,  pièce  d'eau,  entre  le  parc 
du  Verger  et  le  Loir.  On  y  lit  inscrit  sur  le 
linteau  de  la  porte  :  Pax  kuic  domui.  —  En 
est  sieur  sire  Gnill.  Desprez  en  1601,  1615. 

Ooqnille  d'Alleuds  (Jacques -Antoine), 
est  un  exemple  de  ces  esprits  honnêtes  mais 
fourvoyés,  qu'une  position  fausse  engagea  par 
faiblesse  dans  les  exagérations  révolutionnaires. 
Il  était  né  à  Morannes  le  17  juin  1747.  Ses  études 
achevées  à  Angers,  il  partit  pour  Paris,  où  il 
mena  quelque  temps  une  jeunesse  orageuse,  réduit 
souvent  à  la  suite  de  duels  à  se  réfugier  dans  les 
monastères  sous  prétexte  de  quelque  noviciat, 
dont  il  se  dégoûtait  vite.  A  bout  de  compte  il  fit 
profession  aux  Récollets  de  Tours  et  habitait  leur 
couvent  de  Beaufort  en  1789.  Il  y  prononça  le  jour 
de  la  bénédiction  des  drapeaux,  sur  le  champ  de 
foire,  un  i>tscours  patriotique  sur  Végalité 
et  la  liberté  civile  et  politique  (Angers,  Pavie, 
1789,  in-12)  où  loin  d'exaspérer,  comme  tant 
d'autres,  le  sentiment  populaire,  il  le  mettait  en 
garde  contre  la  licence,  protestait  contre  les  intri- 
gants qui  irritent  les  pauvres  contre  les  riches, 
et  affirmait  l'inégalité  légitime  au  profit  du  mé- 
rite, des  talents  et  des  vertus,  en  recommandant  le 


respect  du  meillenr  des  princes,  le  paJeasM  ées 
impôts,  l'union  contre  le  désordre,  au  noB  dx 
sacrifices  consentis  par  le  Clergé,  U  BoUew 
et  les  véritables  patriotes.  Cest  Dou^ealeMMOK 
parole  de  sagesse  simple  et  à  la  portée  da  peiple. 
mais  une  œuvre  de  courage  et  de  fermeté.  H»  tari 
ses  sentiments  religieux  sont  même  eneon  met 
prononcés  pour  qu'il  s'entende  accuser  dinta^ 
rance,  mais  il  s'en  défend  avec  éaergie  9  m^ 
tembre  1791)  Après  avoir  été  quelques  semioM 
vicaire  de  St-Maurille  de  Ghalonnes  (avril  im 
il  avait  prêté  le  serment  constitutionnel  et  devin 
alors  curé  de  Beaupréau,  «  le  paradis  des  pfèdH 
réfractaires,  l'enfer  des  patriotes  >,  éent-îl.  llitt 
curieux  de  voir  dans  ses  lettres  sincères  la  po»- 
tion  faite  par  les  populations  aux  intrus.  Dqnb 
son  installation  (10  juillet  1791)  il  était  resléa 
mois  sans  pouvoir  trouver  ni  chantre  m  e&fasi 
pour  répondre  sa  messe.  U  avait  enfin  renoMbé 
son  homme  ;  mais  l'église  restait  mise  enintoii 
et  quiconque  s'y  laissait  voir»  exdu  de  km 
commerce  et  de  tout  travail.  Devant  ses  ^mm- 
sions  toutes  les  maisons  se  fermaient;  les  tsims 
allaient  accoucher  sur  la  paroisse  rarale  as  St- 
Marlin,  centre  surtout,  comme  il  le  dit,  de  ce 
menées,  car  les  passions  de  la  ville  étaisktiMs 
violentes.  Lui-même,  —  et  quoiqu'il  eût  aoionè 
ses  paroissiens  à  recourir  selon  leur  gré  pov  les 
sacrements  aux  prêtres  non  assermentés,  âv 
pouvait  faire  un  pas  sans  être  insulté  :  «lesa- 
«  fants  me  poursuivent  dans  les  mes;  le  pal 
«  qui  me  sert  la  messe  est  assommé  pir  1b§ 
«  grandes  personnes.  Je  n'entends  d'antres  pnp 
«  que  ceux-ci  :  le  voilà  l'intrus,  le  gneoi,  ^ 
c  scélérat,  le  poulailler  !  S'il  ne  s'en  va,  il  faË 
«  le  tuer.  —  Je  ne  parle  pas  des  ehaasoiis.  êa 
«  feintes  que  font  les  enfants  pour  me  domer  à 
c  pied  au  derrière,  des  ordures  qu'on  net  jov- 
«  nellement  à  mes  portes,  des  lettres  infâia 
«  qu'on  jette  dans  mon  jardin,  des  impiélis 
«  qu'on  commet  à  la  porte  de  l'église,  en  ëmà 
c  que  ce  n'est  plus  qu'un  toit  à  pores  >  [6  oc- 
tobre 1791).  Il  supporta  quelque  temps  ees  ni- 
sôres  et  s'en  plaignait  sans  colère  et  avec  siodèR- 
tion  ;  puis  il  partit  en  attendant  que  le  Dé^ 
ment  eût  la  force  de  maintenir  son  mvàiA  a 
pour  ne  pas  provoquer  des  violences  on  aflàv 
des  châtiments.  Il  y  revint  pourtant,  mû  Ha 
lors  engagé,  par  la  résistance  même,  de  plis« 
plus  dans  le  mouvement  révolutionnsîrs,  # 
bientôt  s'y  maria  avec  une  jeune  ouvrière  èm 
son  égUse.  On  put  lire  dans  le  temps,  air 
Affiches  d'Angers  (18  et  19  octobre  1T33)  k 
Discours  qu'il  prononça  le  jour  de  son  ne- 
rta^e  avec  la  Chanson  qu'il  présenta  à  » 
épouse  le  jour  de  ses  noces.  Il  prit  qv^v 
temps  la  direction  provisoire  du  collège  de  IM- 
préau  à  partir  du  départ  de  Darondeas  ^v- 
vembre  1 793)  ;  puis  chassé  de  nouveau  par  lafMRt 
et  revenu  à  Angers,  il  renonça,  le  28  bnuaaireaiA 
à  toute  fonction  ecclésiastique.  «  Un  prêtre  nM 
«  est  un  être  aussi  dangereux,  dit-il,  qnMib 
c  dans  une  république  aussi  vaste  que  U  FhM>; 
il  avait  déjà  d'ailleurs  depuis  un  ai  âh 
mandé  l'abolition  de  tout  culte  à  la  ùamm 


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Sa  femma  s'étani  c  débs4;)ti8ée  »,  il  déclara  faire 
comme  elle  et  prendre  les  noms  d'Horatius 
Gociôs.  On  le  voit  dès  lors  figurer  dans  toutes  les 
démonstrations  du  temps.  Quoique  bègue,  il  de- 
vient l'orateur  des  solennités  nationales,  le  poète 
et  le  chansonnier  des  fêtes  publiques  et  privées. 
Son  zèle  démagogique  faillit  pourtant  bien  tourner 
à  mal.  Dans  un  discours  au  Club  de  TEst  il  accusa 
la  municipalité  d'Angeis  d'être  la  plus  aristo- 
crate du  département  et  conseillait,  si  dans  trois 
jours  la  ville  n'était  pas  suffisamment  approvi- 
sionnée, que  le  peuple  se  fit  justice-  Sur  la 
plainte  de  la  municipalité,  Coquille  fut  arrêté  et 
ne  sortit  de  prison  qu'après  64  jours  de  déten- 
tion, grâce  aux  démarches  de  sa  femme  et  à  la 
présence  des  représentants  du  peuple  (30  plu- 
viôse an  II).  Il  reprit  alors  sa  vie  de  prosélytisme 
républicain,  vivant  partie  de  la  pension  que  lui 
allouait  la  République,  partie  de  son  métier  nou- 
veau de  défenseur  officieux,  sans  abandonner 
son  rôle  de  barde  patriotique.  VHymne  à  VEtre 
Buprême  pour  la  fête  du  8  juin  1794  est  de  sa 
façon,  comme  aussi  une  Hymne  à  la  liberté 
pour  les  9  et  iO  thermidor,  et  une  chanson 
en  onze  couplets  (Angers,  Jahyer,  in-S»,  an  III)  : 
Voilà  les  masques,  les  vrais  masques,  grands 
et  petits,  et  bien  d'autres  qui  n'ont  pas  été,  comme 
eelle84à,  imprimées  et  conservées .  Il  avait  com- 
posé aussi  plusieurs  comédies,  la  plupart  restées 
iaédites,  une  au  moins  imprimée,  qui  figure  au 
catalogue  de  Pixérôcourl  :  Le  Tartuffe  révo- 
lutionnaire (3  actes  en  prose).  La  scène  se  passait 
à  Chalonnes.  —  En  l'an  VII  l'auteur  soUiciUit 
en  vain  une  place  dans  les  bureaux  de  l'admi- 
nistration nouvelle.  Il  tenait  encore  en  l'an  X 
son  cabinet  de  consultations,  plaidant  et  -rédi- 
geant les  mémoires,  et,  comme  il  l'annonçait 
dans  Us  Affiches,  «  des  compliments  pour  les 
«  fêtes,  des  chansons,  des  dialogues,  des  pasto- 
«  raies  ;  mais  ni  satires,  ni  libelles.  »  Vers  ce 
temps  le  journal  publie  de  lui  un  Dialogue  en 
vers  entre  un  poète,  un  juif,  un  chrétien,  un 
mahométan,  un  idolâtre  et  un  philosophe.  — 
Coquille  mourut  d'hydropisie  à  Angers,  place 
Ste-Groix,  le  2  prairial  an  XIII  (22  mai  1805)  et 
légua  son  corps  aux  étudiants  en  médecine,  qui, 
ne  manquant  pas  de  sujets,  le  refusèrent. 

Arch.  départ.  Série  M.  —  Arcb.  de  la  mairie,  Délibérât. 
TpluTiose  an  II.  —  Affiche»  d'Angers,  18-19  octobre 
1TO5,  da  20  et  du  84  brumaire  an  X.  —  Journal  du  Dé- 
part.,  t.  III,  p.  430.  -  Berthe,  Mas.  909,  p.  106;  1060, 
p.  56.  —  GriUe,  Hist.  de»  Volontaire»,  t.  I, p.  177;  t.  III, 
p.  39.  —  Blordter-L.,  t.  II,  p.  96.  -  Mss.  1960-1261. 

CoqnlUerie  (la),  f.,  c"«  de  Contigné. 

Coraie  (la),  terres,  c"«  de  St-Jean-de-la- 
Croix,  —  Il  y  existait  une  petite  maison  appar- 
tenant au  P.  Ânaclet,  moine  de  la  Baumette, 
déporté  en  1790. 

Corail  (le),  ham.  et  moulin,  C*  du  Voide, 
sauf  une  ferme  sur  Gonnord.^  Coraulium  1125 
(Cart.  St-Maur.  ch.  60).  -  Le  CoraH203  (H.-D. 
B  97,  f.  5).  —  Le  Courau  1411  (G  Cure  de 
Gonnord).  —  Le  Coural  xvn«  s.  (Et.-C.)-  — 
Le  Corail  (Cass.).  —  Ane.  baronnie  relevant 
du  château  d'Angers,  dont  le  seigneur  avait  les 
droits  de  fondateur  dans  l'église  de  Faveraie, 


qu'il  céda  en  1627  au  seigneur  de  la  Touche 
d'Aubigné;  —  appartenait  à  Louis  de  Gouffier 
1628,  à  Armand-Joseph-Gabriel  de  la  Forêt 
d'Armaillé  1740.  —  Le  pays  prenait  son  nom 
d'une  vaste  forêt  dans  laquelle  le  seigneur,  un 
très-noble  personnage,  vir  nohilissimus,  nommé 
Vaslot  Aglicion,  donna  vers  le  commencement 
du  XII*  s.  à  l'abbaye  de  St-Maur  un  petit  do- 
maine, quandam  possessiunculam  sui  juris, 
a  nemore,  quod  prope  situm  cemitur,  Corau- 
lium vocitatum  (1125  circa),  avec  ses  tervs, 
prés,  eaux,  bois,  entourés  d'un  fossé.  Suivant  ses 
intentions  les  religieux  y  bâtirent  aux  confluents 
de  deux  ruisseaux  une  chapelle  et  un  prieuré 
que  divers  dons  enrichirent  et  où  le  fils  du  fon- 
dateur se  fit  moine.  Jean  de  Cremeilles  en  était 
prieur  en  1205,  Nie.  Becquautenl411.  —  La  cha- 
pelle détruite  vers  l'époque  de  la  Révolution,  a 
fourni  les  matériaux  de  la  ferme  bâtie  sur  Gon- 
nord à  3  ou  400  met.  vers  N.,  dont  la  porte 
légèrement  ogivale  garde  des  moulures  arron- 
dies en  style  du  xiv  ou  xv*  s. 

Corèeaae.  —  V.  Herbault. 

Corbeau  {René),  sieur  de  La  Touche,  origi- 
naire de  Normandie,  repu  docteur- médecin  à 
Angers  en  février  1721,  était  dès  cette  année  au 
service  de  l'Hôtel-Dieu  d'Angers  avec  Naudin  et 
Paulmier  et  fut  continué  en  1726.  —  Il  avait 
épousé  en  1720  Aone  Orthion  —  et  mourut  âgé 
de  45  ans  le  8  janvier  1735. 

Corbeau  {Renée),  dite  la  Belle  Angevine, 
fille  d'un  bourgeois  d'Angers,  <  belle  et  de  bonne 
«  grâce  et  encore  plus  advisée  »,  était  âgée  de 
20  ans,  quand  un  jeune  gentilhomme  de  Séez, 
étudiant  en  l'Université  d'Angers,  s'éprit  d'elle  et 
sur  promesse  de  mariage  obtint  toute  liberté 
d'amour;  mais  le  père  du  galant,  rompant  les 
projets,  força  son  fils  à  entrer  dans  les  ordres,  et 
la  famille  offensée  s'adressa  à  la  justice.  Le 
jeune  homme,  décrété  de  prise  de  corps  sous 
accusation  de  rapt  par  le  sénéchal  d'Anjou,  en 
appela  au  Parlement  de  Paris,  qui,  sous  la  pré- 
sidence de  M.  de  Villeray,  confirma  l'arrêt  et 
condamna  l'amoureux  à  la  pendaison,  «  si  mieux 
«  n'aime  épouser  ».  Ses  engagements  religieux 
lui  interdisaient  d'y  consentir.  11  est  mis  en  cha- 
pelle, confessé,  livré  à  l'exécuteur.— C'est  à  cette 
heure  suprême  que  Renée,  traversant  la  foule  et 
les  huissiers,  pénètre  jusqu'aux  juges,  alors  en 
séance,  s'accuse,  implore,  supplie  qu'on  attende 
au  moins  l'arrivée  du  légat  qui  pouvait  lever  les 
empêchements  canoniques.  La  cour,  émue  par 
tant  de  passion  et  tant  de  beauté,  accorde  le 
sursis;  mais  le  légat,  qui  plus  tard  fut  Léon  XI, 
après  conférence  avec  les  docteurs  et  les  prélats 
de  sa  suite  refusa  toute  miséricorde.  Un  dernier 
recours  au  roi  obtint  meilleur  succès.  Henri  IV, 
qui  n'était  pas  insensible  anx  peines  d'amour, 
intervint  et  fléchit  les  sévérités  ecclésiastiques. 
Le  jeune  gentilhomme,  rendu  au  monde  et  à  ses 
tendresses,  emmena  la  belle  à  Séez,  où  fut  célébré 
le  mariage  en  1594  et  où  le  ménage  vivait  encoro 
heureux  et  glorieux,  du  temps  où  l'angevin  Peleus 
recueillit  cette  histoire  dans  ses  Questions  juri- 
diques.   —  Elle  a  fourni   matière  depuis   à 


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COR 


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COR 


} 


nombre  de  contes  et  de  récits  romanesques  et  à 
plosieurs  drames  inédits. 

Petons,  Oiiff«ftoiMif /orentef.ch.  125  ai  dam  ses  Œywrtt 
(Paris.in.fol.,163i),p.948.-Poc<i.de  Ut.,  t.  II,  col.  1145. 
—Brun,  de  Ttrtif.,  Ilss.  870,  p.  506.— </oicrAo2  de  Maine' 
ei-L.,  90  jein  i9».^Moi<aquederOueit,  1. 1,  p.  196,  etc. 

Corbelllerle  (la),  cl,  c"*  d'Angers,  dans  le 
canton  de  St-Land ,  anc.  appartenance  dn  Cha- 
pitre de  St-Laud  d'Angers,  vendue  nat^  le  29  sep- 
tembre 1791;  «  f.,  c**  de  Ste'G€mme9-8ur' 
L.,  près  le  port  Thibault,  anc.  domaine  de  St- 
llaarice  d'Angers,  vendue  nat«  le  19  avril  1791. 

C«rbeUlére  (la),  f.,  c"«  de  St-Georges-du 
Puy-de-la-Garde,    —  Borderia    terre  que 
Corheleria  vocatur  1100>1120  (Cart.  de  Ghem., 
ch.  76  et  131).  -^  La  Courhellière  (Cass.). 

Corè«t*le0  (les).  —  V.  Bois-Hallopé. 

Corlwts  (les),  ham.,  c"«  de  la  Varenne. 

Corbière  (la),  f..  c^  de  Mélay  \  —  anc. 
fief  avec  «  hAtel  noble  »  relevant  de  Bouzillé, 
appartenait  à  la  famille  Goubault  du  \iv«  au 
XVII*  s.  et  fut  ensuite  divisé  (E  193).  ;  —  ham., 
c"«  de  RouBsay,  —  La  Courhière  (Cass.). 

Corbière  (la  Grande,  la  Petite-) ,  ff  ,  c>«  de 
St'Silvin.  —  Corberia  1211  (Savigny,  ch.  7). 
—  La  Corlière  4309  (Ib..  ch.  42)  —  I>omaine 
acquis  en  1520  de  François  de  Beauvau  par  Jean 
Tranchet,  sur  qui  il  en  fut  fait  retrait  par  le 
sieur  d'Echarbot  en  1521  ;  —  dépendait  au  xviii*  s. 
du  temporel  de  la  chapollo  des  Ogiers  et  fut 
vendue  nat'  le  22  brumaire  an  II. 

Corblères  (les),  ham.,  c"«  d'Angrie.  —  La 
Corlière  1631  (Et.-C).  —  Il  y  existait  une  ardoi- 
sière, abandonnée  en  1873. 

Corbla,  cl.,  c»«  de  Coron.  —  Le  bordage 
de  C  1696  (Et.-G.). 

Corbiaale  (la),  f.,  c"*  de  Vivy.  —  Les 
maisons,  cours  et  aireaux,  granges,  jardins, 
cheneveaux  appelez  les  Aulnais  autrement 
la  Corbinaie  1645  (E  1153).  —  La  maison, 
jardin,  aireaux,  pastureaux  de  la  C. 
1750  (E  1151).  -  Relevait  du  fief  de  Rabault  et 
appartenait  au  xviii«  s.  à  la  famille  Valois,  qui 
l'avait  acquise  en  1645  de  la  succession  do  Franc. 
Amond  et  Madeleine  Besnard.  Elle  tient  son  nom 
de  Jean  de  Corbineau  qui   la  possédait  en  1572 

€terbiBea«9  c»«  des  Verchers. 

Corbineav  (Charles),  maître  architecte,  An- 
gers, était  occupé  en  1615  aux  travaux  du  châ- 
teau de  Brissac.  Il  avait  été  marié  deux  fois. 
L'épitaphe  de  sa  femme,  Catherine  Guillot,  est 
conservée  à  Pruniers,  chei  M.  Mordret.  — 
(Gilles),  maître  sculpteur,  Angers,  1646.  Il 
signe,  le  17  septembre,  un  acte  de  baptême.  — 
(Pierre),  mattre  sculpteur,  résidant  à  la  Fosse 
en  Dénezé,  près  Doué,  1673. 

Corbinerle  Ga).  f*.  c**  de  Tkorigné. 

Corblnier,  f.,  c»«  de  Ckantocé. 

Corbinlère  (la),  f..  c»«  d'Auirë;  «=  f.,  c»« 
de  Beaucouzé.  —  Le  village  de  la  C.  1632 
(Et.-C).  —  En  est  sieur  en  1740  Joacbim  Ballain, 
par  acquêt  en  1693  de  Marie  Drouault;  =  f.,  c"« 
d*Eckemiré.  —  En  est  sieur  Roland  Danquettl 
de  Ruval.  procureur  du  roi  à  la  maîtrise  parti- 
culière de  Baugé,  1735;  —  appartient  plus  tard 
aux  religieuses  Hospitalières  de  Baugé  avec  les 


closeries  annexées  de  Genièvre  et  de  Cbambre- 
lière;  le  tout  vendu  nat^  le  28  déceBibre 
1792;  —  donne  son  nom  à  un  ruisseau  qui  s'y 
jette  dans  le  ruiss.  de  Moulines,  après  200  m.  de 
cours;  «  f.,  c"«  de  Fougère,  anc.  d^ndance 
de  la  chapelle  de  la  Ville,  vendue  nat^  le  12  oiars 
1791  ;  »  f. ,  c"*de  Louvaines,  En  est  s' Guy  Robert 
1543,  Mahé  de  Limesle,  mari  de  Charlotte  d'An- 
digné,  1553.  Mathieu  Vinsot.  1635;  ^  t,  c-«  de 
Noyant'la-Gr,;  —  anc.  logb,  flanqué  encore 
de  quatre  tours,  qui  passe  dans  le  pays  pour 
un  ancien  repaire  d'Huguenots.  —  En  est 
sieur  Pierre  de  Bréon  1595,  —  Jean  Lailler,  mari 
de  Jeanne  de  Bréon  1604;  —Charles de  Scépeanx. 
mari  de  Renée  Lailler  1650;  —  appartient  au- 
jourd'hui à  M.  de  Pontbriant,  gendre  de  M"«  de 
Candé  et  est  habité  par  M.  Chevrolier,  maiir. 
Un  étang  y  reçoit  les  eaux  de  deux  étangs  situés 
sur  la  lisière  et  à  l'E.  de  la  forêt  d'Ombrée  ei 
les  donne  à  un  quatrième,  d'où  sort,  formé  de 
toutes  ces  eaux,  le  ruisseau  d'Orvault.  Trois  de 
ces  étangs  font  tourner  chacun  un  moulin. 

CorbiBlère  (la  Petite-),  cl.,  c"*  de  Jarzé, 
anc.  dépendance  de  la  chapelle  de  la  Fresnaie, 
vendu  nat'  le  28  avril  1791. 

Cordé*  c»«  de  Chalonnes-sur-L,  —  Le  lieu, 
fief  et  seigneuHe  de  C.  1540  (C  106,  f.  390  . 
relevant  de  la  baronnie  de  Chalonnes.  —  En  est 
dame  Jeanne  Barateau,  veuve  de  n.  h.  Franc 
de  Brie,  1540  ;  —  appartient  en  1600  à  Mafia 
Boilesvo  de  la  Morousière,  qui  en  fait  1a  dot  de 
sa  flUe  Anne,  mariée  le  18  novembre  à  Pierre 
Ayrault  du  Rochay.  Gabriel  Boylesve,  chevalier, 
sieur  du  Saulay,  le  vend  le  28  janvier  1719  à 
Jean  Ribauld,  marchand.  Le  fief  n'existe  plus. 
Il  ne  s'agit  dès  lors  que  de  terres,  prés,  saidaitô 
et  luisettes. 

Cordé«  c"«  de  Daumeray,  dans  la  paroisse 
de  Si-Germain.  —  Le  fief  et  domaine  de  C 
relevait  de  la  Motte-de-Pendu  et  appartenait  en 
1458  à  Jean  de  Semblan(?ay,  en  1540.  1569  à 
n.  h.  Jean  Forasteau.  en  1600  à  n.  h.  Glande 
Legouz,  sieur  de  la  Coste,  en  1629  à  sa  veuve 
Claude  Madré,  en  1753  à  Legouz  de  Vaux,  en 
1790  à  Doublard  du  Vigneau,  sur  qui  il  fit 
vendu  nat^  le  27  germinal  an  VI.  Il  faisait  partie 
à  cette  époque  do  la  terre  de  Juillé. 

Cordé,  c**  de  Longue.  —  Molendini  de  , 
Cordhe  xii«  s.  (Chaloché,  t.  IV,  f.  21).  —  Ane. 
maison  noble  appartenant  dès  les  premières  années 
du  XVII*  s.  à  la  famille  Nau  ;  —  en  est  sieur 
n.  h.  René  Nau,  écuyer,  fourrier  du  roi,  mari  de 
Hardouine  Joubert,  1622;  —  Claude  Nau,  si 
petite  fille  qui  épousa  le  11  février  1681  Urbaio 
des  Salles,  sieur  de  St-Macaire;  —  Jaeq,  Nao, 
maréchal  des  gens  d'armes  de  Bourgogne,  cheva- 
lier de  Notre-Dame  de  Mont-Carmel  et  de  Saiat- 
Lazare,  commandeur  d'Avesne  en  Hainault.  qai 
épouse  à  Saint-Macaire-du-Bois  le  12  mars  168S 
Jacquine  de  Salles. 

Cordé,  f.,  c"*  de  Morannes.  —  Mauriàu$ 
de  Corde  1114-1134  (2<  Cart.  St-Serge,  p.  168* 
Condé  (Cass.).  —  L'hostel,  estre  et  estrage 
de  C.  1478  (Pr.  de  Jnigné-la-P.).  —  Appartenait 
au  prieur  de  Jnigaé-la-Prée. 


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COR 


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COR 


Cordeavx  (les),  moulins  à  vent,  c"«  de 
St'Hilaire-St'Florent. 

Cordebiére  (la),  t.,  c»«  de  Ste-Christine. 

CordeUére  (la),  f.,  c««  de  Noellet, 

Cordellers  (les),  vign.,  c"*  de  Souzay,  clos 
renommé  de  vignes  rouges,  d'un  peu  plus  de  4  h., 
sur  roche  calcaire  dure  que  recouvre  une  couche 
de  terre  cultivahle,  à  peine  de  0,50™,  exposée  à  TE. 
et  plantée  de  cépage  Breton  ;  —  appartenant 
à  M>°«  Amoureux.  —  V.  Guillory,  Les  Vignes 
rougea,  p.  50-52. 

Gorderle  (la),  cl.,  c"*  de  Briolay\  =  f., 
c"«  de  Morannes. 

Corderies  (les),  cl.,  c»«  des  Ponts-de-Cé 
(Cass.). 

Cordier  (André),  architecte  à  Gohier,  1666. 

Cordler  {Claude),  artiste  sculpteur,  résidant 
à  St-Florent-le- Vieil,  passa  marché  le  28  janvier 
1731  avec  Tabbé  de  St-Nicolas  d'Angers,  pour  la 
confection  en  bas-relief  de  ses  armoiries  au  fron- 
ton du  grand  escalier,  et  la  sculpture  «  d'un 
Baptême  de  St  Jean  »  dans  le  plafond  du 
vestibule  du  réfectoire  et  divers  autres  ornements, 
au  fond  du  chœur  et  des  stalles.  II  fut  nourri 
tout  le  temps  de  son  travail  avec  les  religieux 
et  reçut,  Tœuvre  achevée,  en  décembre  1732, 
188  livres  10  sous. 

Cordler  (Jean- Baptiste) ,  né  à  Angers  en 
1770,  avait  commencé  d'excellentes  études  à  TOra- 
toire  d'Angers  et  les  acheva  au  collège  militaire  de 
Beaumont-en-Auge.  Dans  sa  dernière  année  de 
philosophie  il  adressa  à  ses  maîtres  un  compli- 
ment de  reconnaissance  en  vers  qui  fut  imprimé 
et  distribué  à  tout  le  collège.  De  retour  à  Angers 
en  1788,  le  jeune  étudiant  fut  proclamé  immédia- 
tement un  des  hérauts  de  la  jeunesse  que  sa  belle 
prestance  et  sa  parole  ardente  entraînaient.  C'est  à 
cette  époque  et  à  peine  Agé  de  ses  18  ans,  qu'il 
lança  dans  la  mêlée  de  la  polémique  libérale  ces 
petites  brochures  qui  accentuaient  si  ingénieuse- 
ment en  articles  de  foi  les  sentiments  de  l'opi- 
nion publique  :  Le  Pater  noster  du  Tiers- 
Etat  paraphrasé  par  C...  R.,  roturier  an- 
gevin (Pavie,  in-8«»  de  8  p.,  1789)  ;  —  L'Ave  et 
le  Credo  du  Tiers-Etat  (in-8«de  7  p.);  —  X.a 
Confession  d'un  pauvre  roturier  Angevin  à 
Voceasion  d'un  Avis  au  Tiers-Etat  de  la 
province  d^ Anjou;  —  Litanies  du  Tiers- 
Etat;  —  Le  Gloria  in  Excelsis  du  peuple, 
auquel  on  a  joint  VEpitre  et  V Evangile  du 
jour  avec  la  réflexion  et  la  collecte.  Tous 
ces  petits  livrets  sont  encore  plaisants  et  forti- 
fiants à  relire.  Dans  la  célèbre  mascarade  de  1790, 
représentant  la  Barque  à  Caron,  Cordier  rem- 
plissait le  rôle  de  Voltaire.  En  février  suivant  il 
accompagna  à  la  fédération  de  Pontivy,  Gourau- 
din  de  la  Noue  et  Delaunay,  délégués  de  la  jeu- 
nesse angevine.  Il  se  destinait  à  la  médecine, 
d'où  l'éloigna  l'organisation  nouvelle  de  l'ensei- 
gnement et  aussi  les  déboires  du  foyer  domestique 
envahi  par  une  belle-mère  et  l'avarice  de  son 
père,  entiché  pour  son  fils  de  son  état  de  cha- 
pelier. Un  instant,  tenté  par  le  comédien  Larive, 
il  songea  à  se  livrer  au  théâtre,  qui  dans  ces 
temps-  là  promettait  de  devenir  une  école  ou  une 


tribune.  Il  en  fut  heureusement  détourné.  Reçu 
membre  du  club  des  Amis  de  la  Constitution,  deux 
des  discours  qu'il  y  prononça  sont  imprimés.  Celui 
du  26  juin  de  l'an  II  de  la  liberté  (1791),  sur  la 
royauté,  son  organisation,  V hérédité  et  V in- 
violabilité du  pouvoir  exécutif  (Hame,  in  12), 
est  d'une  énergie  qui  contraste  avec  la  modéra- 
tion connue  du  jeune  patriote,  et  l'on  y  peut 
suivre,  dans  cette  parole  sincère  et  franche,  l'exas- 
pération où  s'élevaient  les  esprits  les  plus  hon- 
nêtement modérés  sous  la  violence  des  événements. 
Le  roi  en  fuite,  le  roi  arrêté  à  Varennes,  est 
déchu  pour  ce  jeune  homme  et  son  nom  même 
dégradé,  comme  la  royauté  devenue  impossible  ; 
à  défaut  de  la  république,  qu'on  la  remplace  par 
l'empire.  —  L'autre  discours  célébrait  l'/nau- 
guration  des  pavillons  réunis  Anglais-Amé- 
ricains, Polonais,  Français  (Jahyer,  in-12 
de  20  p,).  —  A  peine  relevé  d'tme  crise  qui  lui 
avait  enlevé  la  vue  pendant  six  semaines,  Cordier 
fut  attaché  à  l'organisation  de  la  Bibliothèque 
publique.  AlUé  de  cœur  et  d'action  aux  CouraucUn, 
aux  Brevet  de  Beaujour,  aux  Leclerc,  aux 
Evain,  ses  amis,  ses  compagnons  d'études  et  de 
combat,  on  lui  attribua  la  rédaction  de  l'adresse 
qui  protestait  contre  la  Montagne,  au  moment 
même  où  l'insurrection  girondine  s'organisait  en 
Normandie.  Se  sentant  menacé,  Cordier  s'enrôla 
dans  le  3«  bataillon  de  Haine-et-Loire,  commandé 
par  Guinhnt  et  dès  l'abord  y  fut  nommé  capi- 
taine d'artillerie.  Il  était  à  la  tète  de  sa  batterie, 
à  Pontorson  le  20  brumaire  an  III,  et  y  tint  de 
pied  ferme,  cherchant  la  mort,  dit-on,  au  milieu 
de  la  déroute,  jusqu'au  moment  où  il  tomba  la 
tête  fracassée  par  une  balle.  Il  avait  24  ans 
et  laissait  à  toute  la  génération  qui  l'avait  connu 
et  qui  espérait  en  lui,  le  regret  d'un  avenir  glorieux, 
brisé  trop  vite  pour  la  patrie.  Ses  compagnons 
lui  avaient  le  donné  nom  d'Aristide,  qu'il  prenait 
volontiers  en  signant.  —  Outre  les  écrits  cités, 
il  a  contribué  pour  sa  part  avec  Mévolhon, 
Hortode  et  autres  patriotes  à  la  rédaction  du 
Calendrier  du  peuple  Franc  (Angers,  Jahyer, 
1793,  in-S*»). 

BlonUer-L.  Mss.  1076.  --  Bertbe,  Mss.  1069,  p.  50.  - 
Qnérard,  Superch.  lUU,  t.  lU,  p.  688. 

Cordler  {Toussaint),  qu'il  ne  faut  pas  con- 
fondre avec  le  précédent,  fut  un  des  membres 
les  plus  exaltés  du  Comité  révolutionnaire  d'An- 
gers et  garda  ses  ardeurs  jusqu'au  dernier  jour. 
Il  répudia  publiquement  le  nom  de  Toussaint 
pour  celui  de  Sidney  par  une  lettre  insérée  aux 
Affiches  (24  février  1794)  que  releva  assez  plai- 
samment un  sieur  Haudeville,  chasseur  franc.  La 
réplique  de  Sidney,  d'un  style  plat,  nous  ap- 
prend seulement  qu'il  avait  assisté  «  à  plus  do 
50  affaires  »  (6  mars  1794).  Interpellé  dans  la 
Société  populaire  (20  ventôse  an  III)  sur  le 
Compte  rendu  du  Comité  qu'il  avait  signé,  il 
protesta  qu'il  ne  voyait  dans  les  hommes  de 
sang,  que  des  monstres  ennemis  de  la  République 
et  qu'il  était  prêt  à  s'unir  aux  bons  citoyens 
pour  empêcher  le  retour  des  crimes,  —  Il  vivait 
encore,  croyons-nous,  en  1840. 

Affiche*  d'Angert.  —  Blordier-L.,  Mis.  906. 


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Cordier  (Loui»-Pt>rre),  matlre  en  chirurgie, 
chintrpen  en  chef  de  Thôpital  général  d'Angers, 
né  i  Angers,  y  menrt  âgé  de  58  ans  le  S2  jan- 
vier 1786. 

CordiUeHe  (U) ,  maison  dans  le  bonrg  de 
Corné,  qui  serrait  de  presbytère  an  x?ii*  s. 

CordoB«ne«  (le),  c"«  d'Angers,  dans  le 
fanboorg  de  la  Ghalonère,  anc.  ardoisière  ouverte 
vers  1735  mais  arrêtée  par  des  procès  entre  les 
associés,  puis  contre  les  propriétaires  du  terrain, 
ne  prit  figure  qu'en  174)  par  des  acquisitions 
qui  permirent  de  prolonger  l'ancien  Tonds  déjà 
comblé  par  un  éboulement.  Les  premiers  action- 
naires étaient  Lebreton.  Cingé,  Aubry,  Rouvaux, 
Trottier,  Tesson,  Deneschau,  Charton.  En  1746 
un  éboulement  général  entraîna  un  engin  et  une 
machine.  Une  société  nouvelle  (Verrier,  Roger, 
Rasflin,  Charton,  Foucher)  reprit  les  travaux, 
espérant  rentrer  au  moins  dans  les  avances  de 
l'ancienne.  Quoique  recrutée  de  quelques  action- 
naires (Foucbet  de  Monsayeur,  Salmon,  veuve 
Heurtelou),  elle  se  décourage  et  fe  dissout  en 
1755.  Le  roc  manquait  absolument  de  solidité 
pour  l'exploitation.  Les  grands  avantages  étaient 
la  proximité  de  la  rivière  et  de  la  ville;  mais 
cette  dernière  lui  amenait  la  visite  fréquente  de 
voleurs.  —  Sur  le  terrain  y  attenant  s'établit  une 
manufacture  appartenant  en  1777-1780  à  Legris, 
Claveau,  Loisillon  et  Deshaies,  que  la  Révolution 
ruina.  La  maison  et  le  terrain  en  dépendant  furent 
acquis  par  Math.-Jean-Noël  Tessier.  un  des  prin- 
cipaux actionnaires  de  carrières,  dans  l'intention 
expresse,  retardée  par  les  malheurs  des  temps, 
de  reprendre  l'exploitation  de  l'ancien  fonds 
ardoisier.  Il  y  fut  autorisé  par  arrêté  du  18  août 
1818  ;  mais  l'entreprise,  si  elle  fut  suivie,  n'eut 
aucune  durée.  On  y  voit  fonder  successivement 
une  fabrique  de  mouchoirs  par  M.  Joulain,  une 
filature  de  laine  en  1832,  par  M.  Cosnier,  reprise 
par  M.  Garriol  jusqu'en  1855,  puis  une  filature 
de  chanvres  par  M.  Hilaire  (1856\  continuée  par 
MM.  Hilaire  et  Maugars  et  actuellement  (avril  1874) 
en  liquidation. 

Cordoiiiieiie8(les),  f.,cB*  de  Bouchtmaine, 

Cordonnière  (la),  f.,  c"«  de  Daumeray.  — 
La  Cordouannière  1623,  la  Cordonière  1686 
(Et.-C);  «  f.,  c"«  de  Noyant-souB-le-Lude. 
La  Courdonnière  (Gass.). 

Ooreon,/.,  c»*  de  St-Rémy-en-M. 

Corelliére  (la),  f.,  c»«de  Saint-Rémy-en- 
MaugeSt  avec  moulin  à  eau,  animé  par  un 
miss,  né  sur  la  commune  au  N.  des  Moran- 
dières,  et  qui,  coulant  du  S.-E.  au  N.-O.,  s'y 
jette  dans  la  Trézenne  entre  Huloup  et  le  Chêne  ;  a 
pour  affluent  le  Tremblay  ;  —  2,900  m.  de  cours. 

Corll^r«  (la).  —  V.  Z.toct. 

Corliére  (la),  ham. ,  c"«  de  la  Ménitré-,  — 
f.,  c"«  de  Noyant-la-Gravoyère ;  =*  cl.,  c"« 
des  Rosiers,  dépendait  jusqu'au  xvii*  s.  de  la 
terre  de  la  Toar-du-Pin  en  Fontaine-Guérin  et 
en  fut  aliénée  par  André  Lasnier. 

Cormellére  (la),  f.,  c"«  de  Cholet;  «  f., 
c"«  de  Gée,  près  du  bourg,  autrefois  annexée 
an  domaine  seigneurial. 

CoffisefiOi%.  —  V.  Tusse. 


ContoMle  (la),  h..  g»«  d'ArmaOU;^  h., 
c««  de  Chazé-sur-Argos. 

Conmoray,  ham.,  c"«  de  Broc.  —  Corma- 
reium  1047-1050  (Pr.  de  Daumeray.  eh.  4). 

Cormeray  (le),  f.,  c»*  de  Villévique. 

Coraaére  (Afacé),  m*  fondeur  de  cloches,  1606. 

Gomorle  (la),  f.,  c"«  de  ChaUmnes-wH»- 
U'Lude;  «  t.,  c*«  de  ChamheUay  ;  »  ham., 
c"  de  Tiercé;  =  f.,  C»»  de  Grex-NeuvUle, 
ancienne  dépendance  du  temporel  de  la  chapelle 
de  Feudonnet,  vendue  nat^  le  10  mars  1791;  - 
f.,  c»«  de  TrèDea-C.  —  La  Cornière  (Et.-ll.);= 
f.,  c"«  de  Vergonnes. -^La  Cormerats (Gass.;. 

Cormotiére  (la),  cL .  c««  de  St-Christophe- 
du-Bois.  ^La  Cormeterie  (Et. -M.).  —  Eoest 
sieur  Louis  Gauvriet,  grenetier  au  Grenier  à  sel 
de  Gholet. 

Goraaotlories  (les),  ham.,  c"*  de  Feneu. 

Cormier  (le),  cl.,  c»«  d'Angers;  =  f.,  c»» 
iVAuverse;  —  f.,  c""  de  Breil;  =  cL,  c»«  d« 
Brissac,  sur  la  limite  de  St-Saturnin  ;  »  f.,e"* 
de  Brissarthe.  —  La  saullaie  mclgatrement 
nommée  le  C.  autrefois  partie  de  la  terre 
du  Haras  1726  (E  207),  —  relevait  de  BrioUy 
dont  le  sergent  y  percevait  tons  les  sept  ans  pour 
droit  de  motage  2 sols  16  den.  t.,  moyennant  qaoi 
le  tenancier  était  exempt  du  droit  de  pontonosge 
à  Briolay  ;  —  appartenait  en  1540  à  Jean  Gilbert. 
greffier  de  Morannes  (G  106,  f  123);  »  ham.. 
c**  de  Chanzeaux;  —  ham.,  c""  de  la  Cha- 
pelle-St-Florent.  —  Cormerium  1179  (1«  Cirt. 
de  8t-Serge,  p.  278);  -  f.,  c»«de  la  ChapeJk- 
sur-Oudon.  —  En  est  s^  sire  Jean  Lailler  1540; 

—  cl.,  c"  de  Chazé-sur-Argos;  «  cl.,  c^de 
Chigné;  —  f.,  c»«  de  Cholet;  —  cl ,  c»«  de 
Cossé;  —  cl.,  c»«  de  la  Daguenière,  veadae 
nat^  le  26  prairial  an  IV  sur  M"**  Boylesve  de 
SouceUes;  —  f..  c*«  d'Echemiré;  —  cl.,  c"  de 
Faie.  —  Es  Cormiers  1580.  —  Une  maison 
nommée  les  Cormiers  1633,  1656  (Mss.  Rain- 
bault).  -»  Vendue  nat^  le  7  messidor  an  IV;  =^ 
cl.,  c^^  de  Fougère.  —  En  est  dame  en  1661 
Charlotte  Labbé,  veuve  de  Charles  de  Messemé, 
maître- d'hôtel  ordinaire  du  roi,  maréchal  des 
logis  des  gendarmes  de  la  garde;  -»  c"«  de  Joué- 
Etiau,  fabrique  de  carreaux  et  briques,  cons- 
truite en  1862;  ^  f.,  c"''  deZa  Jumellière;  =■ 
f.,  C-»  du  Lion-d* Angers;  «  vill.,  c"«  de 
Longue;  «  cl.,  c"*  de  Maran»  ;  «  ham.,  c" 
de  Marigné;  —  cl.,  c»^  de  Mélay  ;  «-•  cl.,  c"» 
de  Montigné-les»Rairie»\  —  f.,  c"«  de  Mo- 
rannes \  —  f.,  c»*  de  Mozé\  «  cl,  €■•  de 
Parce;  —  cl.,  c"«  de  la  Pommeraie;  —  U 
c"«  de  Pontigné;  —  f.,  c»«  de  Ste^hriMUne- 
en-Mauges;  —  anc.  fief  relevant  des  Briffiëres; 

—  en  est  sieur  Maurille  Deslandes,  par  sa  femae 
Anne  Fourmond,  1588,  Franc.  Charon,  mari  de 
Guyenne  Deslandes,  1613,  Pierre  de  Caradenc, 
sieur  de  la  Chalotaie,  connétable  du  roi  an  U 
ville  de  Rennes,  mari  de  Renée  Deslandes,  1642. 
Anne  de  Caradeuc,  veuve  de  Jean  de  Kerboodel, 
1665  (E  1048-1050)  ;  ^  f.,  c»«  de  St-George$- 
du-P.-de-te-O.  ;  —  f . .  c»«  de  St-Quentin-les-B.; 
=  cl.,c»«  de  St'Satumin.  —  Un  taillis  appeU 
le  Cormier  1541  (E  451).  —  La  maison  du  C 


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lé9  Brissac  1616  (Et.-C.).  —  En  est  sieur  h.  h. 
Pierre  Bôrean;  -=  cl,  c"»  de  Thùrigné,  snr 
les  confins  de  la  commune  de  Sceaux.  —  Terra 
que  dicitur  de  Cormeriia  apud  Celaum  1134- 
iiSO  {^  Cariai.  St-Serge,  p.  128);  «  f..  c»«  de 
Trélazé,  —  Tria  quarteria  vastorum  vinea- 
rum  in  cîauso  de  Cormerio  1300  (Chaloché)  ; 
•—  f.,  c»ede  Vieil-Baugé.  —V.  la  Huherderie\ 
—  f.,  c"*  de  Volandry. 

Cormier  (le  Bas-),  1,  c"  du  Louroux-D. 

Cormier  (le  Grand*),  f.,  c^"*  de  Chemillé. 

Cormier  (le  Petit-),  cl.,  c»«  de  Breil  ;  — 
cl.,  c»«  de  Chemillé;  ^  cl.,  c»«  de  SouZaire, 
dans  le  village  de  la  Roussière,  acquise  en  1680 
par  le  Chapitre  St-Pierre  d'Angers. 

Cormier-dn-Lay  (le),  cl.,  c°*  de  Mon- 
treuilsur-Loir.  —  Le  Cormier-du-Loir 
1519.  —  Le  grand  chemin  du  Cormier-du- 
Lay  1622  (G  Séminaire,  Vaux).  —  Le  Cor- 
mier du  Lay  (Cass.),  joignant  des  deux  bouts 
aux  landes  communes,  est-il  dit  en  1545;  — 
appartenait  à  Charlotte  Ricain,  veuve  de  Jean 
de  Torcé. 

Cormière  (la),  f.,  c°«  des  Cerqueux-soua- 
Passavant  —  Les  Hautes,  les  Basses-Cor- 
m,ière8  (Cass.). 

Cormier-Horanlt  (le),  cl.,  c°e  de  Marcé. 

Cormiers  (les),  h.,  C^"  de  Chantoceaux  ;  ^ 
f.,  c°«  de  Dénezé'Sous-le-Ludet  vendue  nat'  le 
17  germinal  an  III  sur  René-Isaac  de  Boisard; 
=  h.,  c"«  du  Puiset'Doré.  —  Les  Grands- 
Cormiers  —  et  les  Petits-Cormiers  xviii«  s  , 
bordages  dont  le  dernier  sans  habitation  (E  939). 

Corné,  c»"  de  Beaufort  (12  kil.),  arr.  de 
Baugé  (21  kil.)  ;  —  à  19  kil.  d'Angers.  —  Co- 
horneium  1050  circa  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  3, 
ch.  62),  1087  (Cart.  St-Aubin,  fol.  73  v»).  — 
Cohorneum  (Cart.  du  Ronc,  Rot.  3,  ch.  16).  — 
Cokomiacus  1060-1067  (Cart.  St-Haur,  ch.  49), 
1050-1080  (Cart.  Sl-Aubin.  f.  91  v»).  —  Cohor- 
nacus  1050  circa  (Cart.  St-Maur,  ch  37).  -^ 
Codumiacus  1050-1080  (2*  Cart.  St- Serge, 
p.  355).  —  Comeium  1130  circa  (Liv.  d'A. , 
f.  49).  —  Cororneium  1241  (Chaloché.  t.  II, 
p.  79).  —  Coumé  XVII»  s.  (Et.-C). 

La  route  départementale  d'Angers  à  Longue 
traverse  de  TO.  à  TE.  et  forme  l'alignement  du 
bourg,  en  y  reliant  vis-à-vis  l'église,  le  chemin  d'in- 
térêt commun  de  St-Mathurin,  sous  Quiquèro  le 
chemin  de  grande  communication  de  la  Flèche, 
et  sur  les  confins  à  l'E.  le  chemin  de  grande 
communication  de  Baugé. 

Y  passent  l'Authion  qui  par  une  large  courbe 
se  rapproche  à  800  met.  du  bourg,  avec  un  bar- 
rage mobile  construit  en  1857,  —  et  son  affluent 
le  rniss.  des  Aulnais. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  Quiquère 
(64  mais.,  186  hab.),  de  la  Chapelle  et  du  Bois- 
d'Epinard  (52  mais.,  138  hab.),  de  Grasseval 
(31  mais.,  88  habOi  des  Dublières  (31  mais., 
88  hab.),  de  la  Croix-Blanche  (27  mais.,  82  hab.), 
des  Ruisseaux  (25  mais.,  67  hab).  des  Rouages 
(23  mais.,  79  hab.)>  de  la  Crétaudiëre  (22  mais., 
75  hab.),  de  la  Rue-de-l'Ormeau  (19  m.,  58  h.), 
de  la  Croix- Verte  (18  mais.,  64  hab),  de  la 


Coulée  (19  mais.,  55  hab.)»  de  Rimou  (17  mais. , 
40  hab  ),  du  Clos-Gasnier  (16  mais.,  49  hab.),  de 
la  Daudinière  (15  mais.,  57  hab.),  d'Etriché 
(14  mais.,  47  hab.),  delà  Touche  (13  mais., 
48  hab.),  du  Point-dn^our  (15  mais.,  38  hab), 
des  Ponts  (12  mais..  29  hab.),  de  la  Blardière 
(10  mais.,  21  hab.),  du  Carrefour-Joulin  (10  m. , 

23  hab.),  du  Mans  (9  mais..  24  hab.),  de  la  Mo- 
ridère  (9  mais.,  17  hab.),  du  Petit-Sacé  (9  mais. , 

24  hab),  des  Fourcelles(7  mais.,  18  hab.),  des 
Boitelliëres  (7  mais.,  18  hab.),  de  la  Mare-Denis 
(6  mais.,  18  hab.),  du  Pont-Chaillou  (5  mais., 
10  hab.)  et  24  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,653  hect.,  dont  95  hect.  en 
vignes  et  19  hect.  en  bois. 

Population  :  i,060  communiants  en  1635.  — 
W  on  1643.  —  978  en  1646.  —  400  feux  en 
1720.  —  1,799  hab.  en  1726.  —  446  feux  en 
1790.  —  9,065  hab.  en  1831.  —  i,092  hab.  en 
1841.  —  2,143  hab.  en  1851.  —  1,983  hab.  en 
1861.  —  2,009  hsh.  en  1872,  dont  460  hab.  au 
bourg  (128  mais,  167  mén.). 

Marché  le  vendredi.  —  Assemblée  le  der- 
nier dimanche  d'avril. 

Recette  de  Poste,  —  Perception  de  Mazé. 

Belle  Mairie  neuve,  construite  en  1841,  dé- 
corée en  1863  d'une  élégante  grille  sur  la  route, 
avec  Ecoles  communales  laïques  de  garçons  et 
de  filles  dans  des  pavillons.  —  Ecole  libre  de 
filles  (Sœurs  de  Ste-Marie  d'Angers).  —  Salle 
d'asile  construite  en  1859-1860. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Biaise  (succursale, 
30  septembre  1807),  est  un  édifice  déformé  par 
des  remaniements  successifs  (31  met.  50  sur 
10  met,  20).  Une  porte  en  accolade  à  montant  et 
clochetons  fleuronnés  ouvre  sur  une  large  et  basse 
nef  de  quatre  travées,  la  première  envahie  jus- 
qu'à mi- hauteur  par  une  sorte  je  jubé  en  bois. 
La  voûte,  à  étroits  compartiments  d'arcs  dou- 
bleaux  encadrés  de  formorets,  liernes  et  tierce- 
rets  en  tiers-pioints  et  les  deux  fenêtres  d'ogive 
flamboyante  à  meneaux  remontent  sans  doute  à 
la  première  reconstruction  partielle  de  l'église 
(XVI*  s.).  —  Deux  basses  et  doubles  arcades  mo- 
dernes forment  le  transept,  dont  un  côté  con- 
tient un  mauvais  tableau ,  donné  par  la  famille 
Beaumont  et  qui  représente  ;  Notre-Dame 
libératrice  de  la  ville  de  Salins,  1639.  Une 
toile,  de  valeur  inférieure  encore,  tr6ne  au  fond 
du  sanctuaire,  terminé  par  un  grand  mur  droit 
avec  fenêtre  flamboyante  du  xV  s.  Sur  le  flanc 
nord  un  pan  de  mur  conserve  encore  de  petites 
fenêtres  à  cintres  et  pieds  droits  réguliers,  noyés 
de  ciment ,  restes  du  plus  antique  édifice 
(xi«  s.).  D'épais  contreforts,  dont  deux  vers  S. 
sont  creusés  de  niches  de  saints,  un  cadran  so- 
laire en  ardoise,  signé  J.  Dubreuil  1738,  un 
trumeau  de  porte  avec  l'effigie  sculptée  de  St 
Pierre  (1705),  quelques  débris  de  vitraux  et  un 
bénitier  orné  de  deux  mascarons  (xvi«s.),  sont 
à  peine  à  remarquer  dans  cet  édifice,  toujours 
menacé  de  reconstruction. 

On  a  trouvé  sur  le  territoire  plusieurs  celtœ 
ou  haches  de  pierre  et  en  1847  un  véritable 
trésor  de  monnaies  romaines  à  Quiquère,  V.  ce 


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mot.  C'est  aa  bas  de  cette  haute  batte  que  se 
bifurquait  ia  voie  d'Angers»  suivant  à  droite  la 
Loire,  à  gauche  se  dirigeant  sur  Beaufort. 

L'église  faisait  sans  doute  partie  des  biens 
détachés  en  1010  par  Foulques-Nerra  du  do- 
maine de  révôché  d'Angers,  au  profit  du  Cha- 
pitre de  Loches.  L'évèque  Hubert  protesta  vaine- 
ment. Le  Chapitre  en  conservait  la  présentation 
en  1789  et  avait  dans  le  bourg  un  hôtel,  dit 
encore  le  îogiB  des  Moines,  avec  tourelle  en 
saillie  du  xvi«  s.  11  était  seigneur  de  la  paroisse, 
où  n'habitait  aucun  autre  privilégié  que  le  curé. 

Curés  :  Etienne  Détriché,  1604.  —  En  1615 
le  bourg  est  occupé  par  la  compagnie  de  M.  de 
la  Frênaie  et  tout  service  curial  interrompu.  — 
Julien  Bessonneau,  1627,  qui  résigne  après 
30  ans  de  cure.  Par  trois  fois  sous  son  règne,  en 
1631,  1637,  1649,  la  contagion  avait  dévasté  la 
paroisse.  —  Pierre  Bodin,  chanoine  de  St-Martin 
d'Angers,  installé  le  3  mars  1657.  —  Pierre 
Foucquett  septembre  1659,  f  en  juillet  1662.  — 
Denis  Demust,  de  Loches,  octobre  1662,  no- 
vembre 1666.  —  Jean  Aubinet,  décembre  1666, 
t  le  26  janvier  1684.  —  Urbain  Quiquére,  mars 
1684.  t  le  9  avril  1714,  âgé  de  57  ans.  —  René 
Dezaires,  mai  1714,  f  le  16  mai  1719,  âgé  do 
44  ans.  -^  Pichereau,  juin  1719,  mars  1720. 
—  A  partir  du  8  août  1720,  c'est  un  autre  prêtre, 
Mathieu  Pichereau,  qui  fait  les  fonctions  cu- 
riales  avec  le  titre  de  «  recteur  de  Ste-Radegonde 
de  Nantes,  >  et  qui  prend  possession  seulement 
le  20  juillet  1721  de  la  cure  de  Corné  eu  vertu 
de  lettres  obtenues  à  Rome  le  5  mars.  Il  réside 
et  signe  «  curé  de  Corné  »  jusqu'à  ses  deux  der- 
niers actes  (6-22  octobre  1722)  où  il  s'intitule  : 
«  recteur  de  Ste-Radegonde  de  Nantes  et  de 
«  Corné.  »  —  Rébion,  octobre  1722,  f  le  13  oc- 
tobre 1761,  âgé  de  70  ans  —  Gabriel  Goguelet, 
ancien  vicaire,  13  avril  1762.  Le  18  août  1766 
est  posée  la  première  pierre  du  presbytère  et 
le  22  décembre  1779  a  lieu  la  bénédiction  des 
fonts  et  du  bénitier  en  marbre.  Il  meurt  le 
10  août  1783,  âgé  de  67  ans.  —  R.  Thomas, 
août  1783,  à  partir  du  6  novembre  1792  il  signe 
«  curé  et  officier  public.  » 

Le  comte  Louis  d'Anjou  donna  en  1350  au 
Chapitre  de  St-Laud,  le  fief  de  la  prévôté  de 
Corné,  qui  se  composait  de  revenus  importants 
et  des  droits  sur  les  prés  et  communs.  Les  Cha- 
noines le  possédaient  encore  à  la  Révolution  et 
devaient,  le  mardi  de  la  Pentecôte,  quand  les 
officiers  du  roi  venaient  de  Beaufort  percevoir  le 
droit  d'herbage,  nourrir  les  chevaux  de  chasse, 
tenir  prêtes  une  perche  et  une  poule  pour  le  fau- 
con et  servir  de  plus  aux  officiers  un  festin  et 
dîner  composé  «  d'une  soupe  safranée,  un  tru- 
«  meau  de  bœuf,  haut  coste  de  mouton  entier, 
a  un  chevreau  entier  à  corne,  teste  et  pieds  dorés 
a  et  un  oison >  le  tout  farci,  pain,  vin  sans 
«  compter,  un  sursumeau  de  cerises  ou  à  défaut, 
«  deux  douzaines  de  liasses  de  pieds  de  mouton 
a  fricassés.  »  Ce  service  fut  fait  au  moins  jus- 
qu'en 1770.  On  voit  au  xvii*  s.  sur  la  paroisse 
dos  tisserands  en  toile,  un  huilier,  au  moins  trois 
hôtelleries,  dont  la  Croix-Verte  et  la.  Croix- 


BUmche,  tenues  en  1633-1640,  par  des  DOiains       | 
royaux  ;  surtout  de  nombreux  «  coufrenx  de  ro- 
marin »;  —  beaucoup  de  mendiants  en  1789. 

Maires  :  Jean  Chuignard,  1792,  démisnoD- 
naire  en  1808.  —  Jacq.  Leroux,  ofBcifir  de 
santé,  11  octobre  1808,  f  en  1809.  —  Gvyard, 
5  janvier  1810.  —  Ridard,  chirurgien,  30  jan- 
vier 1816.  ~  Pierre-Jean  Juteau,  25  mai  1821. 
—  H.  Guyard,  15  novembre  1831,  démission- 
naire en  1836.  —  Thomas  Ridard,  doctenr-ioé- 
decin,  1837,  octobre  1849.  Le  plan  d'aligne- 
ment général  du  bourg  a  été  approuvé  soos  sn 
mairat  le  23  octobre  1845.  —  Jean  Piffard, 
29  octobre  1849,  démissionnaire  le  10marsl8S2- 
Narcisse  Lebouvier,  16  juillet  1852,  installé leS6 
—Lair,  iBôé.-^Crespin,  1870.  en  foDCtions.  1874.      j 

Arch.  de  M.-et-L.  G  Chapitre  de  St-Lmd.— Arch.  corn.       ! 
de  Corné  Et.-C.  et  de  Beaufort  GC 1  .^Ripert.  ank.,  18S1, 
p.  79.  —  Pour  les  localités,  voir  à  leur  article,  QiBfWre, 
^triché,  Chapelîe-d'Epinard,  Rùnoux,  etc. 

Corne  (la),  f.,  c°«  de  St-SUvin. 

Cofate  (la.  —  V.  Come-de-Cerf  (la).  i 

Comean,  cl.  et  moulin  sur  l'Evre,  c**  de  la  | 
Boissière-St'Florent.  —  Lm  Pierre  de  Cor- 
neou  1449  (St-Florent,  CeUer.)-  —  Le  moulin 
souzerain  de  Corneou  1508,  de  Comeu  1637, 
de  Comeau  1626.  —  Le  moulin  à  blé  uiglt 
de  Corneou  1523.  —  Les  moulins  à  drap  it 
Comeu  1629.  —  Le  moullin  suzerain  de 
Corne  estant  à  bled  avecqv^s  un  moullin  à 
froment  estant  à  costé  1637.  —  Cornu  1856 
(Ib.)  ; — dépendaient  de  la Cellererie  de  St-Flonoi. 

Corne-de-Gerf  (la),  cl.,  c"«  d'Angers.  - 
Corne  de  Cerf  alias  Pisseoison  1420  (H-0 
B  31).  —  I«a  Corne  (Rect.).  ~  Dans  le  caolon  de 
St-Laud,  dépendance  d'une  chapellenie  de  St- 
Maurice  d'A.,  vendue  nat^  le  5  juillet  1791  ;  = 
cl.,  c»«  d*Angers,  —  «  lieu,  closerie,  domaine  ■  ' 
vendu  le  16  juin  1690  par  René  Berthelot,  sieiir 
de  Boumois»  héritier  de  Marguerite  Gandin,  à  I>- 
zin  Martinet,  marchand  de  draps  de  laine  et  ad-  i 
jugée  dans  sa  succession  à  la  veuve  d'Elie  d'Epei- 
gneul  ;  —  Gabriel-François-Claude-Noël  Maossioo  ; 
du  Joncheray,  propriétaire  en  1789,  qui  vend  le 
15  juillet  1793  à  François  Bellanger;  ^  mûm 
située  «  devant  l'horloge  à  Beaupréau  a  est-il 
dit  en  1558.  Elle  appartenait  à  Jean  de  Vanfi- 
raud,  sieur  de  Bouzillé  ;  =»  vill.,  c"«  de  Cor- 
nillé;  —  Le  domaine  appelle  la  C,  dsC. 
1714  (G  cure).  —  Ane.  closerie,  appartenant  i  la 
famille  de  Cantineau  et  vendue  nat*  le  8  ther- 
midor an  IV  sur  Anne-Rose  de  Cantineao.  veave 
d'Anthenaise  ;  -=  f.,  c"*  de  imières-Boutoa.  - 
La  Corne  (Rect.).  —  Vendue  nat<  sur  Héardde 
Boissimon  le  12  thermidor  an  IV. 

Cornemnse  Ga),  h.,  c»«  de  Thouarçé.  -  U 
moulin  de  la  ComuzeiCsss.).^Le  moulin  ca- 
vier  de  la  Cormuze,  1703,  1772.  — Le  moulin 
à  t>cnt  de  la  Comemuze  1790  (Mss.  Raimbaolt 

Cornet  (Antoine),  maître  menuisier,  comne 
son  père  Pierre,  Angers,  1624,  est  qualifié  eo 
1666  «  maître  architecte  en  bois  (GG  223),  >  et 
inhume,  le  l«r  mai  1676,  âgé  de  52  ans  {GC,  9i] 

Cornette  (la  Petite-),  cl.,  c»»  d'Angers,  dans 
le  canton  de  St-Laud ,  vendue  nat^  le  18  oc- 
tobre 1791. 


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COR 


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COR- 


Coraetterle  (la),  c»«  de  St-Sauveur  de- 
Fiée.  ~  Le  lieu  de  la  C.  composé  cTancienne 
maison^  jardins ^  doicts,  terres  1566  (E  189). 

Condllé»  canton  de  Seiches  (10  kil.),  arrond. 
de  BaDgô  (20  kil.)  ;  —  à  24  kil.  d'Angers.  — 
Villa  quam  Comiliacum  nuncupant  Ti*  s. 
(Vit.  Magnoh.,  ap.  Boll.,  octobre,  t.  VII).  — 
Villa  nomine  Comiliacus  1060-1067  (Gartal. 
du  Ronc,  Rot.  3,  ch.  42).  —  Comilleium  1183 
(H.-D.  E  1,  f.  10),  1202-1210  (1«  Cart.  Sl-Serge, 
p.  204).  —  Comigle  1216  (Chaloché.  t.  III, 
f.  115).  —  Prioratus  de  Comille  1216  (Ronc, 
Cornillé).  —  Villa  de  Comilleio  1317  (Ib.).  -^ 
Dans  nne  vallée,  coupée  par  une  ligne  de  trois 
hantes  buttes  (69-79  met.),  et  vers  N.  de  bois 
taillis.  ~  Entre  Corné  (4  kil.  1/2)  et  Mazé 
(6  kil.  1/2)  au  S.,  Bauné  (2  kil.)  à  l'O.,  Lue  (4  kil.) 
au  N.,  Fontaine-Milon  (3  kil.  1/2)  à  l'E. 

Le  bourg  s'élôve  presqu'au  faite  de  la  plus 
haute  c6te  (79  met.)  qu'aborde  en  tournant 
Tonique  chemin  de  Fontaine-H.,  qui  traverse  le 
territoire  de  l'Ë.  à  1*0.  -^  A  mi-côte,  à  l'extré- 
mité d^une  avenue  s'élève  (33  mot.  33)  une  tour 
construite  en  1833-1835,  près  l'habitation  de 
M.  Lemarié-Lepré,  ancien  maire,  ronde,  en  tuf- 
féaux  blancs,  de  5  met.  de  diamètre,  sur  une 
base  à  6  pans,  à  quatre  étages,  dont  les  baies 
vont  se  rétrécissant,  et  surmontée  d'un  entable- 
ment et  d'un  dôme,  qu'entoure  une  balustrade 
en  fer,  d'où  Ton  découvre  un  horizon  immense. 

Y  passe  le  ruiss.  des  Aulnais  ;  -^  y  nait  le 
ruiss.  de  Pouillé. 

En  dépendent  les  vill.  de  la  Perrichère  (16  m., 
44  hab.),  et  de  Ghérisson  (11  mais.,  30  hab.); 
les  ham.  des  Aulnais  (4  mais.,  19  hab.),  du 
Haut^rmean  (5  mais.,  20  hab.),  de  la  Touche 
(3  mais.,  10  hab.),  de  Pouillé  (3  mais.,  13  h.),  de 
Guigoitru  (3  m.,  12  h.)  et  40  fermes  ou  écarts. 

Superficie  :  1,038  hect.,  dont  92  hect.  en 
vignes  et  131  hect.  en  bois. 

Population  :  i30  feux  en  1720.  —  ^86  hab. 
en  1726.  —  i30  feux  en  1788.  — 145  feux,  558  h. 
en  1790.  —  565  h.  en  1831.  —  603  hab.  en  1841. 

—  6ti  hab.  en  1851.  —  568  hab.  en  1861.  — 
56i  hab.  en  1866.  —  5^  hab.  en  1872  dont 
9i0  au  bourg;  mais  nne  partie  est  encore  ha- 
bitée souterrainement,  notammeiit  la  rue  dite 
des  Caves,  bordée,  sur  une  longueur  de  250  met., 
d'exploitations  anciennes  de  tuffeau  blanc. 

Mairie  avec  J^coZe  construite  en  1839-1840.  — 
Une  partie  de  l'ancien  cimetière  lui  sert  de  jardin 
où  l'on  a  trouvé  vers  1825  un  squelette  de  cheval 
de  guerre  avec  les  débris  de  l'armure  du  cavalier. 

—  Ecole  libre  de  filles  (sœurs  de  St-Gharles). 
V Eglise,  dédiée  à  St  Malo  (succursale,  5  ni- 
vôse an  XIII),  s'élève  au  centre  du  bourg  (22  met. 
sur  10).  La  nef  unique,  déformée  par  l'adjonc- 
tion vers  N.  d'un  bas-côté,  se  termine  sans  ar- 
ceau ni  chapelle  ni  décoration  d'aucune  sorte, 
par  un  mur  plat  auquel  s'applique  un  autel  à 
rétable  (xviii"  s.)  portant  au  centre  un  mauvais 
tableau  de  la  Nativité,  dans  les  niches  latérales 
les  statues  difformes  de  St  Malo  et  de  St  Ju- 
lien ;  au-des.sus  un  Père  éternel  et  deux  vilains 
médaillons  sans  nom  ;  —  à  droite  dans  le  chœur 


;  subsiste  seulement  de  l'œuvre  primitive  une 
piscine  à  baie  ogivale  et  une  des  fenêtres  avec 
des  moulures  antiques.  Le  caractère  de  l'œuvre 
se  reconnaît  mieux  extérieurement  au  pignon  de 
.la  façade  avec  porte  ogivale  à  sept  rangs  d'archi- 
voltes en  retrait,  portant  une  demi  baie  ogivale 
quadrilobée  sur  double  trèfle  avec  encadrement  en 
fer  à  cheval.  Le  mur  vers  S.  en  moyen  appareil 
régulier,  avec  corniche  à  double  encorbellement, 
montre  vers  le  chœur  et  l'abside  les  traces  des 
travaux  de  date  plus  récente  qui  l'ont  transformé 
en  laissant  apparaître  pourtant  une  porte  latérale 
romane  et  la  disposition  des  fenêtres  dont  deux 
à  plein  cintre  éclairaient  le  pignon  du  chœur. 

Le  Cimetière  a  été  transféré  en  1842. 

On  ne  signale  aucun  vestige  antique  sur  la  com- 
mune. L'église  en  appartenait  au  xi«  s.,  avec  tous 
les  droits  de  cure  et  les  dîmes,  à  Robert  Bourgui- 
gnon et  à  sa  femme  Blanche,  qui  en  firent  don  vers 
1060-1065  aux  religieuses  du  Ronceray  d'Angers, 
en  y  joignant  l'emplacement  pour  une  habitation 
et  pour  un  grenier.  L'abbesse  n'y  établit  pourtant 
pas  de  prieuré.  Elle  possédait  la  seigneurie  de 
la  paroisse  avec  droit  de  haute,  basse  et  moyenne 
justice  sur  partie  du  bourg,  qu'elle  céda  avec 
tout  le  fief  vers  1680  au  seigneur  de  la  Perrau- 
diëre,  sauf  les  droits  honorifiques  et  la  présen- 
tation de  la  cure. 

Curés  :  Pierre  Ménart,  1470.  —  Benoit 
Sarrasin,  chapelain  de  la  Trinité  d'Angers,  1536. 

—  Guill.  Nivard,  1587,  f  le  26  novembre  1593. 

—  Yves  Arrondeau,  1594,  curé  de  St-Pierre  de 
Durtal  en  1598.  —  Pierre  Thoisnault,  1598, 
fie  13  juin  1621.  —  Eustache  Leroyer,  janvier 
1622,  t  le  18  juin  1658.  —  Pierre  Chailleu, 
juin  1658,  f  le  24  décembre  1679,  ftgé  de  58  ans. 

—  Jean  Bellière,  1680.  f  le  5  janvier  1684, 
âgé  de  63  ans.  —  Jean  Dupont,  du  diocèse  de 
Tarbes,  installé  le  21  septembre  1684,  décem- 
bre 1685.  ~  Jean  Goyet,  mars  1686,  f  le  2  dé- 
cembre 1690,  Agé  de  83  ans.  —  Charles-Antoine 
de  Villeneuve,  septembre,  décembre  1691.  ~ 
René  André  de  la  Primaudière,  janvier  1692. 

—  «  Ce  premier  janvier  1696  je  déclare,  écrit-il, 
«  que  je  retrancheray  cette  seigneurie  de  la  Pri- 
«  maudiëre  que  j'avois  coutume  d'ajouter  à  mon 
c  nom  9.  —  Et  il  signe  dorénavant  :  René  An- 
dré jusqu'en  novembre  1706  qu'il  devient  doyen 
de  St-Laud.  —  René  Toché,  octobre  1707,  f  le 
4  février  1731.  —Jean  Marais,  installé  le 27 fé- 
vrier 1731,  t  le  18  août  1745,  âgé  de  56  ans.  — 
Jacques  Frouin,  novembre  1745,  novembre  1746. 

—  P.  Fercoq,  avril  1747,  juillet  1791.  Le  vicaire 
F.  Charanton,  signe  après  lui  et  à  partir  du 
17  décembre  1792  :  «  vicaire  et  officier  public.  » 

Ce  qui  restait  du  domaine  primitif,  démembré 
au  profit  du  Ronceray  par  R.  Bourguignon,  était 
advenu  en  héritage  à  Geoffroy  de  Sablé,  beau-frère 
du  sénéchal  Guill.  Desroches.  Il  le  donna  vers  la  fin 
du  XII*  8.  aux  moines  du  Bois-Renou,  plus  tard 
du  Perray-Neuf.  Le  centre  de  ce  fief  qui  s'éten- 
dait sur  une  partie  du  bourg,  était  au  logis  de  la 
Cour,  annexe  de  l'abbaye  du  Perray  et  qui  pre- 
nait le  titre  parfois  de  prieuré  de  Cornillé. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprêtré  d'An- 


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gen,  de  l'Elecdon,  du  Grenier  à  sel  de  Beaufort 
et  da  District  de  Bangé. 
Maires  :  Camus,  16  Tendémiaire   an  IX. 

—  Florent  Le  Merder-Lepré ,  18  frimaire 
an  XIY.  —  René  Charîery  atné,  30  janvier. 
1816,  démissionnaire  le  16  août  1830.  —  Jean 
Lemercier-Lepré,  13  octobre  1830.  -—  Lonis 
Lusson,  1832-1834.  —  Lemerder-Lepré,  1834, 
démissionnaire  en  1850.  —  R.  Charîery,  23  juin 
1850,  installé  le  12  juillet.  —  Arthur  Grille, 
1865,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  M.-«t.L.  G  190,  197,  200;  HPemy-Neufet 
Ronceriy.— iirch.  comm.  Ei.-C.^lléoage,  Mût.  de  Sablé, 

f).  i75.  —  CartuL  du  Roneeray,  p.  110-143.  ^  Pour  les 
ocalitéf,  Toir  à  leur  article,  le  Cahoreau,  Haute-Chèvre, 
la  Pemehène,  la  Cour,  etc. 

ComlUé,  f..  c»«  de  la  Prévière. 

Coranier  (le),  f.,  c»«  da  Vieil-Baugé.  — 
La  terre,  fùf  et  seigneurie  du  C.  1752 
(Terrier  da  Vioil-Bangé).  —  En  est  sieur  Jean 
Jousse  1476, 1517,  dame  Joachine  Bineleau,  veuTe 
de  n.  h.  Robert  Jousse.  1560,  —  Jean-Loais  de 
Charnières,  mari  d'Hélëne-Perrine  Parage,  1706, 
Ant.-Joachim  de  Perrière,  mari  d'Hélèoe  de 
Charnières,  1775,  Louis  Denais,  héritier  de  Marie- 
Thérèse  de  Perrière,  1752;  —  vendue  nat*  le 
14  thermidor  an  IV  sur  Nie.  de  la  Noue. 

CoralUer  (le  Gr.,  le  Petit-),  ff.,  c>«  d'Angers. 

Cofl^lll^e  (la).  —  V.  Za  Conillère. 

GoraOlère  (la),  f„  c»«  de  Vem,  —  La 
Cannillère  (Gass.).  —  Donne  son  nom  à  un 
miss,  qui  se  jette  dans  la  Lussière  ;  — 1,200  met. 
de  cours. 

Cornlllerie  (la),  h.,  c»«  de  JuvardeiL 

ConOUoade  SalMte-Verg^  (Louis-Paul), 
chevalier  de  St-Louis,  ancien  capitaine  au  régi- 
ment de  Navarre,  meurt  à  Montreuil-Bellay  le 
3  juin  1762,  âgé  de  55  ans. 

Comllloas  (les),   h.,  c>>«  de  Chantoceaux, 

Comonaines,  cl.,  c"«  de  Bouchemaine.  — 
Comouaille  1607  (Chap.  St-Laud).  —  J^acor- 
noille  1658  (Et. -G.).  —  Ecomouaille  1701 
(Et.-G.  et  Cad.).  —Ane.  appartenance  du  prieuré 
des  Trois-Perrins  d'Avrillé.  Les  terres  en  dépen- 
dant sur  la  Loire  étaient  plantées  au  xvii*  s.  en 
vieux  chênes  et  grosses  aubépines,  soutenues  par 
une  levée  de  terre  et  d'épaisses  haies  pour  ré- 
sister aux  inondations  annuelles;  «  h.,  c"«  de 
Ste-Gemmes-sur-Loire,  autrefois  de  la  paroisse 
St-Pierre  d'Angers  ;  —  anc.  domaine  avec  maison 
de  maître  et  ferme,  appartenant  en  1740  à 
l'avocat  du  roi  Prévost. 

Conta,  vill.,  c»*  de  Martigné-Briant,  à 
2  kil.  à  l'O.  du  bourg.  —  Comux  1540  (C  106, 
f.  296).  —  Comutum  1566  (Ghap.  de  St-Pierre). 
~  Cornue  (Gass,).  —  Anc.  fillette  prenant  sou- 
vent titre  de  paroisse  et  qui  comptait  en  1726, 
avec  Villeneuve,  539  hab.  Elle  était  desservie 
dans  une  petite  chapelle  où  se  célébraient  la 
messe  et  les  vêpres,  fêtes  et  dimanches,  mais  déjà 
délaissée  à  la  Révolution  par  le  chapelain  qui  ré- 
sidait depuis  trois  ans  à  Angers  et  ne  remplissait 
plus  ses  obligations^  au  grand  regret  des  habitants. 

—  Le  pays  était  d'ailleurs  peuplé  de  biens  de 
main  morte  et  de  pauvres  (G  192).  —  En  est  sieur 
messire   Louis  MerviUeau,   chevalier,  mari  de 


Louise  Fresneau,  1603.  Pierre  Chevrier,  sîev  des 
Noyers,  mattre  d'hôtel  ordinaire  du  roi,  1648, 
Parent  de  Villeneuve  1789  —  La  chapelle,  cqb- 
servée  comme  oratoire,  était  dédiée  aaiiéfaisi 
St  Lien,  aujourd'hui  à  St  Léon.  —  En  aoAtlgll 
l'aile  nord  s'est  écroulée.  —L'édifice  entier,  met 
vide,  vient  d'être  reconstruit  (mars  1874). 

Comnmilte  (la),  canton  du  Lonroox-BéooiL 
(8  kil.)  ;  —  arrond.  d'Angers  (35  kH.).  —  Contv 
GaUia  1050  (Arch.  d'A.,  t.  II.  p.  8).  -  Cor- 
nualia  1095-1100  (^  Cartul.  St-Serge,  p.  ISS). 
—  Comuallia  1110-1130  (Cartul.  St-Nie.. 
p.  269),  1248  (6  Chap.  St-Pierre).  —  La  Cor- 
noialle  1583,  la  Coumoialle  1598  (Et.-€.).  - 
Entre  le  Département  de  la  Loire-Inférieure  à  l'O. 
et  au  S.,  Candé  (7  kil.  1/4),  Angrie  (6  kil  1/S) 
au  N.,  et  le  Louroux  à  l'E. 

Le  bourg  s'abrite  au  bas  d'une  edte  (72  met.), 
entre  trois  hautes  buttes  (82-89  met.),  daiisu 
frais  vallon  sillonné  de  nombreux  ruisseaax. 

La  route  départementale  d'Ingraades  à  Uni 
traverse  le  territoire  du  S.-E.  au  N.-E.  (9  kil), 
abordée  presque  à  l'entrée  du  bourg  par  le  che- 
min d'intérêt  commun  du  Lion-d'Angers  et  toot 
au  sortir  de  la  commune  par  le  chemin  degnade 
communication  de  Candé  à  Varades.  Vers  N.-E. 
passe  aussi  de  part  en  part  la  route  natioDafe 
d'Angers  à  Rennes  (5  kil.). 

Y  passent  les  miss.  d'Erdre,  qui  forme  liaila 
au  N.,  du  Croissel,  de  la  Giraudaie,  du  Pré- 
Marais;  —  y  naissent  les  ruiss.  du  Ifonon,  de 
Hondouet  et  de  la  Hamonnaie. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  la  HiaDciif 
(11  mais.,  41  hab.),  de  ta  Haute-Prévôté  (10 mais., 
44  hab.),  de  la  GiuJlerie  (10  mais.,  29  hab.}.  de 
la  Ménantaie  (13  mais.,  55  hab.)»  de  la  Vortraie 
(14  mais.,  43  hab.)>  de  la  Pourerie  (17  mais.. 
60  hab.),  de  Moiron  (9  mais.,  53  hab.),  de  U 
Haute-Haie  (6  mais.,  2!  hab.).  de  la  Sangieiie 
(5  mais.,  28  hab.),  du  Boulay  (5  mais.,  35 hab.}, 
de  la  Janvrie  (5  mais.,  20  hab.),-  de  St-Gilles 
(5  mais.,  25  hab.),  du  Pelit-Moiron  (5  mais., 
25  hab.),  de  la  Mauvoisinière  (4  mais.,  20  hab.). 
de  la  Senterie  (4  mais.,  15  hab.)»  de  la  Roehe 
(4  mais ,  17  hab.),  de  la  Perrière  (4  mais.. 
22  hab.),  de  la  Gendrie  (4  mais.,  24  hab.),  des 
Touches  (3  mais.,  10  hab.),  de  la  Biulaie 
(3  m.,  15  hab.)>  des  Aillères  (3  mais.,  24  hab.;, 
de  la  Prévôté-d'Aneau  (3  mais.,  25  hab.),  de  la 
Bautraie  (3  mais.,  17  hab.),  les  chAt.  de  la  Gi- 
raudaie, de  la  Rivière,  de  Villegontier,  de  la 
Caillontière,  de  laBuriière  et  81  fermes  oo  écarts. 

Superficie  :  4,163  hect,  dont  305  hect.  ea 
bois,  restes  de  l'ancienne  forêt  de  Pootron,  ponr 
la  plus  grande  partie  défrichée. 

Population  :  i40  feux  en  1720.  —1,090  hab. 
en  1726.  —  240  feux  en  1789.  —  i,0S8  hab.  a 
1790.  --  i,08i  hab.  en  1793.  —  i,363  hab.  ea 
1831.  —  i,403  hab.  en  1841.  —  i,48i  bah.  ea 
1851.  —  i,577  hab.  en  1856.  —  i,flM  hab,  ea 
1861.  —  i,664  hab.  en  1866.  —  i,578  hab.  en 
1872,  dont  965  au  bourg  (48  mais.,  79mén.:. 

Foire  le  14  avril,  créée  en  1873. 

Assemblée  le  15  août. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  — £co2e  tm- 


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mnnale  de  filles  (Sœurs  de  la  Salie-de-Vihiers). 

Une  Ecole  mutuelle  y^avait  été  fondée,  la 
première  peut-être  en  Maine-et-Loire,  en  dehors 
d'Angers,  dès  18S8,  soutenue  par  les  députés 
Robineau  et  d*Andigné.  —  Elle  prenait  même 
des  pensionnaires  en  1831. 

V Eglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale  de 
septembre  1807),  fut  complètement  incendiée 
pendant  la  guerre.  En  floréal  an  XIII  le  service 
religieux  se  célébrait  dans  une  grange.— La  recons- 
truction, évaluée  à  33,000  fr.  en  1807,  n'était  pas 
terminée  en  1816,  et  Tétait  si  mal  en  18â0  qu'il 
fallut  reb&tir  en  partie  l'édifice.  C'est  une  nef 
unique  (30  met.  sur  10),  voûtée  en  cintre  sur- 
baissé, terminée  par  un  chœur  en  cul- de-four 
dont  la  voûte,  divisée  en  six  travées,  porte  au 
centre  une  clé  ronde  armoriée  ;  sur  le  fond  plat 
s'étale  une  ancienne  Adoration  des  Bergers 
sans  valeur;  à  droito  et  à  gauche  les  statues  de 
St  Pierre  et  de  St  Paul,  —  Deux  chapelles 
forment  les  bras  du  transept,  l'une  et  l'autre 
envahies  par  un  haut  et  large  banc  fermé,  à  la  façon 
des  anciens  bancs  seigneuriaux,  qui  constate  la 
prééminence  des  propriétaires.  Au  portail,  une 
petite  baie  contient  un  vitrail  représentant  la 
Vierge;  au-dessus,  s'ouvre  une  tribune  décorée 
de  statuettes.  —  Extérieurement  TédiGce,  campé 
sur  une  pointe  de  roc  qui  émerge  à  pic  au  centre 
du  bourg,  offre  l'aspect  le  plus  déplaisant  avec 
sa  façade  en  porte  cochère,  son  clocher  en  ma- 
nière d'ancienne  tour  de  télégraphe  et  la  teinte 
grisâtre  de  l'œuvre  entière  qui  donne  l'idée 
d'un  four  à  chaux. 

Le  Presbytère,  vendu  nat'  le  15  fructidor 
an  IV,  a  été  acquis  par  la  commune  en  1811  en 
échange  d'un  canton  de  landes. 

Le  Cimetière^  qu'on  trouve  à  200  met.  avant 
le  bourg,  vers  lograndes,  a  été  établi  en  1807 
dans  une  pièce  dite  de  la  Bonne-Vierge.  L'an- 
cien, situé  vis-à-vis  la  mairie*  actuelle,  a  été  aliéné 
par  la  commune.  Une  petite  chapelle  moderne  y  at- 
tient  dite  de  Notre-Dame-du-Genêt.  On  y  are- 
caeilli  à  une  époque  inconnue  une  très-belle 
inscription  latine  sur  plaque  de  bronze,  de  28  lignes 
en  caractères  romains  de  12  millimètres,  accostées 
à  droite  et  à  gauche  d'une  hermine,  d'une  croix 
de  Lorraine  et  du  monogramme  du  duc  de  Mer- 
cœur.  Elle  a  été  trouvée  dans  une  localité  mal  dé- 
terminée de  la  Loire- Inférieure  et  constate  la  pose 
le  23  juin  1593  de  la  première  pierre  d'une  des  for- 
tifications oe  Nantes,  V.  Répert.  arch.,  1867, 
p.  349-351  et  1869,  p.  130,  où  elle  est  reproduite. 

On  ne  signale  aucune  autre  antiquité  sur  la 
paroisse.  La  fondation  de  l'église  est  de  date  in- 
connue mais  antérieure  au  xiii*  s.  L'abbaye  de 
Pontron  y  possédait  les  principaux  droits  et 
concéda  la  dtme  au  curé  en  1248,  à  charge  d'une 
redevance  de  seigle. 

Curés  :  Robert,  1241,  1248.  —  Aubin  Du- 
boys,  licencié  es -lois,  étudiant  à  Paris,  1467.  -^ 
Olivier  Cupif,  «  recteur  du  bénéfice  curial  de  la 
«  cure  de  la  G.  »,  1567,  1586.  —  Pierre  Dema- 
riant,  1635.  —  Michel  Brétin,  1641.  f  le  3  mai 
1669.  Il  entreprit  en  juin  1646  la  reconstruction 
du  chœur  et  du  grand  autel.  C'est  de  cette  époque 


que  dataient  aussi  les  deux  chapelles  construites 
vers  Nord  par  le  seigneur  de  la  Burlière,  vers  S. 
par  le  seigneur  ^de  Villegontler.  —  Michel  Ro^ 
guet,  1672,  t  le  11  janvier  1707.  Il  est  le  premier 
qui  fasse  résidence  régulière.  ~  Dubois,  dé- 
cembre 1707.  —  Maugin  de  Villiers,  janvier 
1708,  août  1711.  —  G.  Pichereau,  septembre 
1711.  décembre  1713.  —  J.  Belin,  janvier  1714. 
t  le  5  mai  1752.  —  Ch.  Lemasle,  octobre  1752, 
octobre  1768.  —  Vérel,  janvier  1769,  novembre 
1785.  —  C.  Thierry,  1786.  —  Thusseau, 
chapelain  d'Angrie,  élu  le  21  mars  1791. 

Le  fief  formait  une  châtellenie  mouvant  de 
Gandé  et  dépendait  du  comté  de  Bourmont.  Une 
d"«  de  la  Tourlandry  l'apporta  en  mariage  à  la 
famille  de  Menon  de  Turbilly,  mais  son  fils  Louis 
de  Menon  le  revendit  par  acte  du  25  juillet  1647, 
moyennant  45,000  I.,  à  son  cousin  le  marquis  de 
Bourmont,  dont  la  famille  le  possédait  encore  à 
la  Révolution. 

La  paroisse  dépendait  du  Diocèse  de  Nantes, 
de  TElection  d'Angers,  du  District  en  1788  de  St- 
Georges,  en  1790  d'Angers;  —  de  tout  temps 
pays  de  misère,  saccagé  au  moyen  âge  par 
toutes  les  guerres,  rançonné  par  tous  les  pillards, 
couvert  de  bois,  de  bruyères,  de  landes ,  le  peu 
de  bonne  terre  restant  livré  à  la  merci  des  lapins 
seigneniiaux,   des  pigeons  et  des  bêtes  fauves, 

—  aujourd'hui  en  transformation  complète  par 
les  défrichements  et  l'ouverture  des  chemins. 

Maires  :  Jean-Baptiste  Aubry,  1790.  —  Du 
tertre,  10  messidor  an  VIII.  —  Pierre-Louis 
Simon  de  la  Besnardaie,  2  janvier  1806, 
suspendu  par  arrêté  du  4  septembre  1812, 
réintégré  par  arrêté  du  17  août  1814.  — 
J.-B.  Aubry,  7  avril  1815.  —  P.-L.  Simon  de 
la  Besnardaie,  12  juillet  1815.  —  René  Bour- 
geais,  20  décembre  1821.  —  Henri-René-Jacq. 
Juin,  22  juillet  1828,  installé  le  3  août,  décédé 
le  3  janvier  1842.  —  Jules -Théodore  Robineau, 
27  avril  1842.  —  Jean  Chéneau,  15  août  1848. 

—  Jos.  Godard,  1861.  —  De  Bruc,  1870, 1874. 
Areh.  da  M.-et-L.  G  105,  f  94;  193, 199, 203.  —  Arch. 

comm.  Et.-G.  —  Guro  de  Gaadé,  Uss.  Valuche.— Pour  les 
localités,  Toir  à  leur  article,  la  Bvrîière»  YiUsgwHer,  la 
Giraudaie,  la  Boulairie,  etc. 

GoranaUle  (la),  f.,  C^'  de  Brain-sur-L. 

€oraaaii  {Renée),  dame  de  la  Grandière, 
fille  de  Nicolas  Gornuau  et  d'Anne  Eveillard,  est 
la  fondatrice  de  la  maison  des  Missionnaires  à 
Angers,  où  se  conservait  son  portrait.  Très-belle 
et  très-recherchée  du  monde,  elle  avait  agréé 
l'hommage  d'un  gentilhomme  ;  mais  le  jour  venu 
de  signer  son  contrat  de  mariage,  elle  déclara 
qu'elle  venait  de  faire  vœu  de  chasteté.  Sa  mère 
lui  appliqua  un  vigoureux  soufflet  devant  toute 
la  compagnie.  La  jeune  fille,  quittant  dès  lors 
tout  luxe  et  toute  élégance,  s'associa  d'abord  à 
M"'  Rousseau,  fondatrice  de  la  maison  de  la 
Croix,  puis  à  M°^  de  Miramion,  et  au  refus  des 
directeurs  du  Séminaire  qui  venaient  d'acheter 
l'hôtel  Barrauld,  elle  donna  son  hôtel  aux  Mis- 
sionnaires, en  échange  d'une  rente  viagère,  le 
24  novembre  1674.  Elle  mourut  hydropique  à 
Paris  le  16  octobre  1678  et  fut  inhumée  près  la 


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croit  du  cimetière  de  St-Nicolas-dii-€hardonnet. 
Mas.  4067,  p.  9i;  4068,  p.  30.  -  Méoage,  Vit.  jSrod., 
p.  404. 

Gomnére  (la),  f.,  c^  de  St-Pierre-M. 
GontvUére  (\9)\  f.,  c"«  de  la  Poitevinière. 

—  La  Comuillière  (Gass.). 

Coroa»  c«»  de  Yihiers  (9  Idi.),  arr.  de  Sau- 
iniir  (51  kil.)  ;  ~  à  SO  kil.  d'Angers.  —  Curron 
iOaOcirca  (Liv.  N  ,  eh.  159).  —  Currum  104Q- 
1055  ab.ch.  167).  —  CurrunlùSS  Ib..  p.  203). 

—  Corum  1075  drca  (Gartal.  St-Nicol.  de 
Poitiers,  p.  42).  —  Corron  1060-1081  (!•'  Cart. 
Sl-Serge.  p.  123),  1096-1097  (Ib..  p.  211).  1155- 
1180  (Cart.  de  Fontevr.,  eh.  578).  —  Corrum 
1081-1105  (Cart.  St-Aabin,  f.  95).  —  Corrun 
1082-1101  (2«  Cart.  St-Serge,  p.  323).  —  Cur- 
rùnum  1087  (Cail.  St-Anbin.  f.  61).  —  Curron 
1096  (Liv.  Bl..  f.  25).  —  Corronium,  1100- 
1120  (Cart.  GlîemiUé.  ch.  92  et  ch.  or.).  —  La 
parroesBt  de  Corron  1295  (Pr.  du  Coudray- 
Montbauit.)-  —  Courron  xt-xtii«  s.  (G  Cure  et 
Et-G.).—  Sur  un  sol  hérissé  de  hauts  coteaux  (187- 
117  met.)  entrecoupés  par  de  nombreux  affluents 
du  Lys.  —  Entre  Yézins  (5  kil.),  Chanteloup 
(5  kil.)  et  la  Tourlandry  (8  kil.)  à  rO..  le  Yoide 
(10  kil.)  et  Saint-Hilaire-du-Bois  (9  kil.)  à  l-E  ,  la 
Salle-de- Yihiers  (3  kil.  1/2)  et  laTouilandry  auN. 

La  route  nationale  de  Saumnr  aux  Sables  tra^ 
verse  de  !*£.  à  1*0.  (5  kil.  1/2),  rasant  au  N.  le 
bourg  qu'elle  attire  peu  à  peu  vers  elle  et  ot 
elle  relie  sons  l'église  le  chemin  d'intérêt  com- 
mun de  Somloire  à  Gonnord. 

Y  passent  les  miss,  de  la  Lansonnière,  des 
Levées,  de  la  Gidonnière,  de  la  Couissière  ;  — 
y  naissent  les  miss,  de  la  Casse,  de  la  Baronnie, 
de  Boissy.  de  l'Etang,  des  Nousillères,  de  Beloup. 

En  dépendent  les  vill.  et  ham.  de  la  Tigeole 
(12  mais.,  44  hab.),  du  Petit-Bonig  (10  mais., 
32  hab.).  de  la  Boche  (4  mais.,  24  hab.),  de  la 
Trimouillére  (3  mais.,  18  hab.),  de  la  Papotière 
(3  mais.,  23  hab.),  de  la  B&te  (5  mais.,  17  hab.), 
des  Tremellières  (10  mais.,  39  hab.),  de  la 
Flenrioterie  (3  mais.,  10  bal).),  des  Nousillères 
(18  mais.,  54  hab.),  de  la  Gidonniôre  (4  mais., 
17  hab.),  des  Chevries  (3  mais.,  25  hab.),  de  la 
Boulinîère  (6  mais.,  20  hab.)i  des  BousselUères 
(8  mais.,  29  hab.),  des  Bretonnières  (20  mais., 
65  hab.),  le  chat,  de  la  Roche  et  79  ff.  ou  écarte. 

Superficie  :  3,149  hect. ,  dont  7  hect.  40  ares 
en  bois. 

PopulaHon  :  i,799  hab.  en  1726.  —  1,190  h. 
en  1790.  —  iJ07  hab.  en  1831.  —  i,839  hab. 
en  1841.  —  i,916  hab.  en  1851.  —  i,943  hab. 
en  1856.  —  i,9i6  hab.  en  1861.  —  i,940  hab. 
en  1866.  —  i,97i  hab.  en  1872,  dont  916  hab. 
(217  mais.,  294  mén.)  au  bourg,  y  compris  le 
Yieux-Convent,  la  Basse-Rne,  Yertu  et  le  Petit- 
Bourg  qui  se  rattachent  à  l'agglomération. 

Bureau  de  poste  de  Yihiers.  —  Chef-lieu 
de  perception  pour  les  communes  de  Coron, 
St-Paul,  la  Plaine,  la  Salle  et  Somloire. 

Assemblée  le  dimanche  après  la  St-Louis 
(25  août). 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  (Frères  des 
Ecoles  chrétiennes),  construite  en  1868,  installée 


en  1871,  sur  l'emplaeenent  de  raDdeone  é^. 
L'école  occupait  pr^pédemmeot  les  dépenduKCs 
neuves  d'une  chapelle  dite  de  Vertu  i  Vnùk 
du  bourg.  —  Ecole  de  filles  (Sceursde  Sie-Xarie 
d'Angers)  et  ^sptce  fondés  en  18S9  par  Ib|! 
de  Joseph- Julien-Emmanuel  Yallée,  anlorisé  pir 
ordonnance  du  21  mars  1843. 

VEgli^e ,  reconstraite  après  la  guerre,  vn 
1805,  par  des  coUecles  volontaires,  a  dû  être 
jetée  bas  comme  insuffisante  et  transférée  i 
100  met.  de  l'ancien  emplacement  sur  œliii  di 
cimetière  abandonné.  L'édifice  nouveau,  dédié, 
comme  le  précédent,  à  saint  Louis  (sueeusde, 
30  septembre  1807)  a  été  consacré  en  1861.  C&n 
une  très-haute  et  longue  nef,  en  style  du  un*  s. 
(arch.  Simon),  au  fond  de  laquelle  le  chonr 
abrite  un  maigre  petit  autel,  comme  perdi  daai 
le  vide  et  la  nudité  de  l'immense  voûte  blsncbe. 
A  l'entrée  sont  conservées  deux  vieilles  atttaes, 
dont  une  de  St  Roch.  Le  clocher  forme  U  façade 
et  le  porche,  que  pavent  de  curieuses  tombes.  EUei 
ont  été  recueillies  là  de  la  précédente  église  et  por- 
tent d'énormes  croix  de  dessin  varié  avec  les  attri- 
buts qui  rappellent  la  condition  du  mort,  id  k 
calice  et  le  livre  du  prêtre,  là  l'écu  et  l'épée  di 
chevalier,  le  marteau  et  la  clef  du  sermiier.  ks 
balances  du  marchand,  —  toutes  sans  nom,  uof 
celles  des  curés  Blanchard  1781  et  RonUeao  ITtt. 

—  Une  autre  et  très -belle,  chargée  d'une  hrfe 
épée  nue  et  d'un  écusson,  est  restée  oubhée  codUv 
le  mur  extérieur  de  la  mairie. 

Le  Presbytère  s'élève  derrière  l'église  et  dak 
de  1869. 

Le  Cimetière  a  été  transféré  au  N.-E.  di 
bourg  en  1854. 

Le  territoire  de  Coron  conserve  encore  den 
peulvans,  dits,  le  premier,  la  Pierre  du  châUa» 
des  Hommes,  dans  la  prairie  voisine  du  châleu 
des  Hommes,  de  forme  conique  et  mesnrast 
4  met.  de  hauteur  stir  5  met.  60  de  circonfé- 
rence à  la  base.  Millet  en  donne  un  dessa 
(planche  62)  ;  —  le  deuxième,  du  Champ-Ger- 
beau,  de  2  met.  40  d'élévation  sur  3  met.  de 
circonférence  à  la  base.  —  On  y  a  tronvé  aoisi 
des  débris  de  poteries  romano-gauloises  avec 
l'inscription  :  il  cuti,  of,  Viriduccos,  —  Li 
voie  déjà  signalée  ci-dessus  à  Chanteloup,  p.  599. 
traversait  le  territoire,  remontant  par  la  DeTti- 
dière,  la  Boche  et  le  bourg  vers  la  Salle,  comme- 
niquant  de  Fontenay  à  Angers,  et  croisée  sans 
doute  par  la  voie  transversale  de  Yihiers 

Le  seigneur  au  xii«  s.  était  un  des  plos  grandi 
barons  du  comte  d'Anjou  et  dut  fonder  féf&e 
dont  l'origine  certaine  est  inconnue,  comme  ceOe 
du  prieuré  bénédictin  dédié  à  Notre-DanUtifs'^ 
possédait  l'abb.  de  St-Michel-en-1'Henn.  et  dosl 
les  bâtiments,  trop  considérables  dans  les  der- 
niers temps  pour  être  entretenus ,  forent  rebâtis 
en  1787.  —  Prieurs  :  Guy  Sauvain,  1537.  - 
Ant.  Beaumont,  4543.  —  René  Gachet,  15S5 

—  Jean  Gachet,  1581.  —  Charles  Le  Rwx, 
abbé  de  StJean-les-Yallées  de  Chartres,  1615.       > 
1624.  —  Ant.  de  Beaumont,  1680.  -  GoiU.^ 

la  Brunetière,  évèqne  de  Saintes.  i6S6.  - 
Franc.  Graslin,  chanoine  de  la  cathédrale  de 


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—  763  — 


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Tours,  1728. 1731.  —  Hartiii  Duparc,  1759.  — 
J.-B.  Chalat,  1765, 1783. 

Curés  :  Jacq.  de  St-Just,  1467.  —  Mathieu 
Vaaiant,  1473.  —  René  Deîaroche,  1533. 
1563.  —Alexandre  Richard,  chanoine  de  Saint 
Honoré  de  Paris,  f  en  1578.  —  Franc.  Morin, 
1583.  —  Le  6  avril  1587  le  bourg  fut  occupé  et 
Téglise  pillée  par  les  huguenots.  —  Le  curé  conduit 
le  tA  septembre  1594  sa  paroisse  en  pèlerinage 
à  N.-D.-des-Ardilliers.  —  A  quatre  mois  de  là  ce 
sont  les  ligueurs  du  bourg  de  Yilledieu  qui 
Tiennent  et  pillent  à  Coron.— Le  testament  de  notre 
curé  est  du  $9  novembre  1598.  —  En  1587  com- 
mence la  série  conservée  des  registres  parois- 
siaux. —  Louis  Mesnard,  1603,  f  le  20  mars 

1615.  —  Le  S6  avril  suivant  le  cardinal-ar- 
chevôque  de  Bordeaux  y  administre  la  Confir- 
mation à  7  ou  8,000  personnes.  —  Jean  Morin, 

1616,  t  le  25  octobre  1647.  —  E.  Thoumazeau, 
1650,  1651.  —  Charles  Brunet,  1653,  1680.  — 
Jean  Daviau,  1683. 1703.  C'est  le  premier  qui 
signe  régulièrement  ses  actes.  —  René  Roulleau, 
1704,  février  1720,  f  1^  ^1  m&rs  1722,  âgé  de 
63  ans.  —  Gallard,  février  1720,  1723.  — 
Alexandre  Cousaeau,  1724,  f  le  2^  septembre 
1743,  âgé  de  50  ans.  —  André-Henri  BZanc/iard, 
anc.  vicaire,  octobre  1743,  f  ie  28  décembre  1781, 
âgé  de  76  ans.  L'année  1778  compta  134  décès, 
plus  du  double  de  la  moyenne.  —  Franc.  Jaunet, 
février  1783,  f  le  14  juillet  1785,  âgé  de  45  ans. 
—  Noël-Pierre  Rahier ,  août  1785-1791 ,  dé- 
porté en  Espagne  en  septembre  1792. 

Je  trouve  eu  1723  une  Ecole  tenue  .  par 
M.  René  Chapeleau. 

Le  fief  formait  une  ch&tellenie  dépendant  de 
Yihiers  et  ayant  les  mêmes  seigneurs  que  la 
Roche-des-Aubiers,  Y.  ce  nom.  La  maison  sei- 
gneuriale dite  la  Cour  de  Coron  comprenait  encore 
en  1757  dans  le  boufg  un  grand  corps  de  logis 
avec  cour,  jardins  et  prés  entourés  de  fossés. 

La  paroisse  dépendait  de  TEvèché  de  Poitiers 
jusqu'en  1317,  de  Maillezais,  jusqu'en  1648, 
puis  de  la  Rochelle,  du  Doyenné  de  Yihiers, 
de  l'Election  et  des  Aides  de  Montreuil-BelUy, 
du  Grenier  k  sel  de  Gholet,  du  District  de  Cholet 
en  1788,  de  Yihiers  en  1790,  et  devint  le  chef- 
lieu  temporaire  d'un  canton  comprenant  Coron, 
la  Plaine  et  Somloire. 

Les  biens  ecclésiastiques  y  formaient  le  cin- 
quième du  revenu,  dont  300 1.  de  rentes  apparte- 
nant à  l'ordre  de  Malte.  —  Les  pauvres,  les 
mendiants  y  abondaient. 

Le  bourg  se  trouve  dès  l'origine  de  la  Yendée 
au  centre  des  processions  fanatisées,  puis  de  la 
bataille.  —  Dès  le  16  mars  1793  une  division 
vendéenne  y  est  attaquée  par  les  gardes  natio- 
nales patriotes,  que  le  canon  met  en  déroute  aux 
premiers  coups  et  qui  ne  se  rallient  qu'à  Sau- 
mur.  Le  11  avril  Leygonier  revient,  occupe  le 
bourg  et  s'y  maintient  après  une  longue  lutte 
contre  le  retour  de  l'ennemi.  Encore  le  18  sep- 
tembre suivant,  28,000  républicains  de  la  levée 
en  masse,  commandés  par  Ronsin,  Santerre, 
Tnrreaa,  Jolly,  Chabot,  y  sont  abordés  par  les 
Yeudéens  de  Piron  de  la  Yarenne  et  abandomient 


presque  sans  combat  9  canons.  3  obusiers  et  de 
nombreux  prisonniers.  C'était  en  Tan  YQI  un 
des  derniers  foyers  signalés  d'insurrection. 

Maires  :  JuUen  Vallée,  1792-1815.  — 
Alexandre-Louis  de  Laujol,  chiiurgien,  23  août 
1815,  installé  le  5  novembre.  —  Joseph-Julien- 
Ëmmanuel  Vallée,  20  août  1830.  —  Claude 
Guindre,  13  septembre  1830.  —  Jos.  Vallée, 
1832-1841.  — Cl.  Guindre,  27  octobre  1841,  ins- 
tallé le  7  novembre.— Jules  Mahille,  d'-médecin, 
22  août  1848.  démissionnaire  en  août  1854.— -Dé- 
siré C^rruau,  6  septembre  1854,  installé  le  17. 
démissionnaire  en  mai  1858.— J.  Mahille,  29  mai 
1858,  installé  le  6  juin,  en  fonctions.  1874. 

Arvh.  dA  M.-et-L.  G  199,  198,201;  GGvw.  — Arcb. 
comm.  Et.-G.— if(^.  de  Tiurreau,  p.  107.— Lemarcbaud. 
Album  Vendéen.  —  Cartul,  S(-NicoL,  p.  70.  —  Lébeuf, 
HiMt.  du  dioc.  de  Paris,  édit.  Gocheris,  1. 1,  p.  226.— Note 
Ifs5.  RaimlNiaK.  —  FiUon,  l'Art  de  terre,  p.  35.  —  Pour 
les  localités,  voir  à  leur  article,  la  Roche,  Vertu,  lee 
Homme»,  la  Gidonnière,  etc. 

Coipfi(-de-Garde  (le),  cl..  c"«  de  Cham- 
hellay;^  cL,  c"«  de  Chantocé;  «•  f.»  c"« 
à! Ingrandes  ;  =»  cl.,  c»*  du  Ménil;  «  f.,  c">« 
des  Ponis-de-Cé,  —  La  maison  dite  com- 
munément le  Corps  de  Garde  1695  (G  194). 

Corapie  (la),  cl,  c"«  d* Angers.  —  Lm  Cou- 
raye.  —  Acquise  en  1487  par  Jean  de  laYignole. 

Corrols  (les),  h.,  c"«  de  la  Posaonnière.  — 
Les  Conrayes  (Et.-M.). 

Corroy  {Charles-Ambroise) ,  né  à  Paris  le  21 
join  1798.  breveté  de  l'Ecole  vétérinaire  d'Alfort  en 
1819.  mort  à  Angers  le  8  mai  1856.  On  trouve  de 
lui  divers  mémoires  ou  rapports  dans  les  Recueils 
des  Sociétés  angevines,  notamment  dans  le 
Bulletin  de  la  Société  Industrielle  de  1838  à 
1842.  dans  les  Mémoires  de  la  Société  des 
Vétérinaires,  dont  il  était  président,  et  dans  le 
Bulletin  de  la  Société  de  Médecine 

Corroyer  (Titus),  libraire,  Angers.  1527, 1543. 

Cortesins  {Jean),*  angevin, »  —  ditBruneau 
de  Tartifume,  Mss.  870,  f.ll39  —  «afait^Tcra- 
«  clitum  mundi,  imprimé  à  Paris  chez  Mathieu 
«David  en  1550  ».  —  J'ai  cherché  vainement 
quelque  autre  trace  du  livre  et  de  l'auteur. 

Cownmisietf,  —  Y.  Lecorvaisier, 

Corvée  (la),  maison,  c<**  du  Plessis-Gram^ 
moire,  dans  le  bourg  de  Foudon.  dépendait  de 
la  chapelle  du  même  nom,  vendue  nat^  le 
25  avril  1792  ;  «  vill.,  c»»  de  St-Germain-des-P. 

Corzé*  canton  de  Seiches  (12  kil.).  arrond.  de 
Baugé  (21  kil.);  —  à  19  kil.  d'Angers.  —  Cor- 
ziacus  1036-1056  (1«'  Cart.  St-Serge,  p.  286,  et 
20  Cartul..  p.  40),  1047-1060  (Cartul.  St-Aubin, 
f.  51  v«).  —  Gorxiacus  1094  circa  (Daumeray, 
ch.  or.).  —  Cortiacus  1135  circa  (Eplt.  St-Nic, 
p.  58).  —  Corxeium  1062-1094  (2«  Cart.  Saint- 
Serge,  p.  296),  1154  (G  St-Maimbeuf,  1. 1,  f.  1), 
1161  (l>r  Cartul.  St-Serge,  p.  149),  1265  (Chalo- 
ché,  t.  U,  p.  109).  —  Sur  le  plateau  et  le  long 
de  la  rive  gauche  du  Loir  qui  forme  limite  vers 
Nord.  —  Entre  Yillévèque  (2  kU.)  à  l'O.  » 
Seiches,  Marcé  (5  kil.),  Chaumont  (13  kiL),  et 
Bauné(9kil.)  &l'Ë.,BaunéetAndart  (12kil.)auS. 

La  route  nationale  de  Paris  à  Nantes  traverse 
du  N.-E.  au  S.-O.  laissant  à  distance  le  bourg. 

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qs»  reik  à  Yillé?èqii6  one  hanta  jetée ,  bonUe  de 
peaplien,  à  trtvert  les  largef  pniries.  La  die* 
min  de  §nmdê  eommniiicatioB  da  Hazé  ooopa 
l'angle  onoBCal  du  lerritoin  pour  aborder 
Seiches  sur  les  confins. 

Y  passent  la  rivière  da  Loir  qui  rase  les  maisoM 
da  bourg,  «-  et  le  roiss.  de  rEpinièie;  —  | 
naissent  les  niiss.  de  Saette,  de  la  Maladrie»  de 
Ghaloché  et  de  Bruyère. 

Superficie  :  S,i49  heet.  dont  90  heet.  enTigoes 
et  957  heet.  en  bois.  Dans  les  prairies  basses, 
dites  MaraU  de  Cùrné,  entre  la  Vaienae  et  le 
booig,  a  été  tronvé  enfoui  et  eoaune  effondré 
un  massif  de  ohènes  dont  le  Ikhs  a  pa  être  ea 
partie  employé  pour  les  constructions. 

En  dépeadent  les  vit!,  et  bam.  de  TEpinière 
(15  mais.,  61  hab.),  de  la  tiendrie  (t7  mais., 
SI  hab.),  de  la  Venellière  (11  mais.,  59  hab.),  de 
la  Touche  (13  mais.,  45  hab.),  de  l'Hameau 
(17  mais.,  57  hab.),  de  Beaasoleil  (10  mais., 
47  hab.),  des  Forges  (12  mais.,  43  hab.),  de  St- 
Giltes  (10  mais.,  19  hab.) ,  des  Chaossumeries 
(10  mais.,  te  hab.),  des  Vaux  (8  mais.,  31  hab.), 
des  BoucheU  (8  mais.,  19  hab.),  de  la  Bavière 
(8  mais. ,  tl  hab.),  de  la  Rivière  (9  mais.,  33  hab.), 
du  Haat-Saette  (9  mais.,  21  hab.),  de  ht  Gano- 
tière  (9  mais.,  24  hab.),  da  Boisson  (8  mais., 
33  hab.),  de  Yilliers  (8  mais.,  95  h.),  de  la  €nre 
(6  mais.,  17  hab.),  des  Noirettes  (6  mais.,  18  h.), 
du  Boarg-loly  (7  mais.,  14  h.),  de  la  Chenellière 
(6  mais ,  14  hab.),  du  Potrier-de-Muscadet  (6  mais., 
14  hab.),  du  Pétis  (7  nais.,  34  hab.),  des  Basses- 
BotiBs  (7  mais  ,  24  hab.),  46  petits  groupes  de  2 
à  5  ménages  et  autant  de  fermes  isolées. 

Aêêtmblée  le  jour  de  la  St-Germain  on  plu- 
IM  le  dimanche  (jui  suit  l'Ascension. 

Population  ;  400  feux,  i7W  hab.  en  1720- 
1726.  -  i,477  hab.  en  1790.  -  i,565  hab.  ea 
1831.  —  i,900  hab.  tn  1841.  —  i,04f  hab.  en 
1851.  -  i,50i  hab.  en  1856.  -  i,559  hab.  en 
1861.  —  iJSOi  hab.  en  1866.  —  i,4îi  hab.  en 
1872  dont  i7î  seulement  au  bourg  (73  mais., 
73  mén.),  ^  on  décadence  rapide  depuis  20  ans. 

Il  y  a  existé  vers  1834-1840  tout  près  du  bouig 
une  fabrique  de  sucre  de  betterave,  —  et  dans  le 
boarg  même  une  pilerie  Inécanique  de  chanvre. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçone,  jolie  maison 
neuve,  avec  beau  jardin,  construite  vers  1855  et 
où,  résidait  le  maire.  11  en  fit  don,  pour  un  éta- 
blissement charitable,  à  la  commune  qui  l'a  ra- 
chetée en  établissant  ailleurs  les  pauvres. 

U Eglise,  dédiée  à  St  Germain  (succursale, 
30  septembre  1807),  présente  une  façade  à  pignon 
nu,  dont  le  portail  encadré  de  deux  contreforts 
plats,  s'ouvre  par  une  double  voussure  concen- 
trique, à  larges  claveaux  réguliers,  qui  se  conti- 
nuent jusqu'au  sol  sans  aucune  moulure;  au- 
deesus,  dans  le  mur,  une  large  baie  romane 
d'appareil  identique.  —  La  nef  unique  (33  met. 
sur  8  met.  20),  sue,  délabrée»  tout  humide,  a  set 
parois  antiques  traversées  de  quatre  fenêtres  mo- 
demea  en  demi-oerele.  Une  très-belle  toile  du 
xvii«s.  y  représeote  une  Sainte,  les  cheveux 
blonds  épars,  les  yeux  levés  vers  la  eiel,  les 
mains  chargées  d'un  loulaau  qui  se  dé^ia  sur  on 


livra  aitr'ouvwt.  *-  La  resta  da  Tédiflee  est 
tout  moderne.  Le  chœur  en  hémieyda,  ajouté  vers 
178ê  et  décoré  comme  un  prétoire,  oonsarve 
deux  sutues  du  iviii*  s.,  saint  Julien  et  eaint 
Germain;  dans  le  fond  une  rose  à  8  rayous 
avec  vitrail  moderne  de  St  Germain  \  deux 
autres  sutues  neuves.  Se  Jean-Bn^ti^U  et 
se  Séboetien;  à  la  vo4le,  une  Assomption, 
avae  les  quatre  Evang^istes,  et  an  oantre,  la 
tiara»  les  clés,  une  couronna,  oeuvre  plus  faizana 
que  grandiose  d'an  peintre,  nommé,  dit-on, 
Dominique,  d'Angers  (vers  1847)  ;  deux  toiles  de 
dévotion  mystique  (xvtii*  s.)  représentant  le 
Sacré-Comr  et  St  Augustin.  Entre  le  efaOMr  et 
la  nef  s'ouvrent  dans  le  mur  deux  chapelles,  —  à 
gauche,  de  la  Vierge,  —  à  dr.  de  StAvertin, 
avec  statue  du  xviii*  s.,  qui  porte  la  main  4  sa 
tèle  pour  indiquer  sa  réputation  spéciale.  Au- 
dessus  s'élève  le  clocher  carré,  soutenu  d'épais 
et  hauts  contreforts,  entre  lesquels  apparaissent 
d'étroites  fenêtres  condamnées.  Près  la  galerie  sa 
trouvait  une  tombe,  autour  de  laquelle  ae  tenaient  | 
avant  U  Révolution  les  assemblées  des  habitants. 

Le  Presbytère  est  une  belle  maison  neuve  à 
l'entrée  du  bourg  du  c6té  de  ¥illévèque. 

On  montrait  jusqu'à  ces  dernières  années  trois 
dolmens  sur  le  territoire  de  Gorsé,  dont  un  détruit 
à  Bronne,  les  deux  autres  encore  debout  dans  les 
bois  d'Ardenne  et  de  la  Piloussière,  V.  ces  moCa 
Il  n'est  pas  rare  non  phts  de  rencontrer,  sur  las 
hautes  battes  ouïe  long  des  chemins,  des  médailles 
romaines  ou  des  tuiles  à  rebord,  indiees  d'habi- 
tations gallo-romaines.  La  grande  voie  d'Angers 
à  Dnrtal  traversait  le  territoire,  toute  voisine  et 
parallèle  au  tracé  de  la  roule  nationalo,  et 
cell»^  r^oittte  &  Snette  par  la  vole  de  Baagé  et 
comme  aujourd'hui  reliée,  le  long  du  Loir, 
&  la  voie  de  Bretagne.  —  Nul  indice  d'atDaors 
sur  la  fondation  de  \a  paroisse.  L'église  apparte- 
nait dès  le  XII*  s.  au  Chapitre  de  St-Maioibaïf 
d'Angers,  à  qui  le  pape  la  confirma  en  1155. 

Curés  :  Jean  Lefèbwre,  1385.  —  hem 
Tillon,  1418.  —  Simon  Durandel^  1444.  — 
Jacques  Legaigneur,  f  en  mai  1457.  —  Jacques 
Massot,  juillet  1457.  —  Jean  Chauveau,  tréso- 
rier de  St-Maurice,  1482.  —  Michel  Couldaye, 
1485,  qui  permute  pour  la  cure  d'HuiOé.  — 
Pierre  Boivtn Janvier  1487  (■*  s»),  qui  permuls 
pour  celle  de  Gombrée.  —  Mathieu  Bototn, 
février  1467  (■•  su) .  1510.  —  René  Foumier, 
1518.  —  Jean  Cottereau,  f  «n  j'"^  *566.  — 
Nie.  Bouvery,  6  juillet  1566,  qui  permute  pour 
la  cure  de  Ghallain.  —  Etienne  Faifeu,  mars 
1568  (M.  s.).  —  Franc.  Guillemin,  1572,  1573. 
—  René  Faifeu,  mai  1573.  —  Pierre  Besnard, 
chanoine  de  St-PieTre  d'Angers,  1577;  son  teMs- 
ment  est  du  15  janvier  1611.  —  Nie.  Gères, 
1619,  t  «n  «vril  1627.  —  Jacques  J>esUmdês, 
1627,  1629.  —  LauMDt  de  Chéverue,  160. 
1670.  —  Il  fit  hausser  de  plus  de  2  pieds  la  sol 
da  l'église,  où  l'on  descendait  auparavant  «  quasi 
c  dans  une  cave  de  six  degrés  » ,  et  tomitnàn 
aussi  à  ses  frais  l'auiel.  —  La  25  juiu  iStf 
l'évoque  y  vint  le  bénir  et  donna  la  confirmalioa 
à  3,500  panoonaft  «ssisté  des  prètrea  d'alentov* 


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cos 


—  755 


COS 


f«e  le  eiré  «ndta  magnîfiqiiemâiit  i^veé  tonte  U 
noblesse  du  pays.  ^  Fninf .  de  Chéctr%Ut  doc- 
teur de  SorboBne,  mars  i&li,  1696.  il  lait  rem- 
plir tes  foaotions  par  un  prêtre  ccommissioQAé». 
—  René  Benoist,  1697,  f  à  Angers  le  27  janvier 
17Sl,âgédeSSans.—  Franc.  FcUloux,  1719.  U 
meartle  89  déc.  17S9,  âgé  de  50  ans.  —  René  de 
Ckénerue  de  Chement,  mars  1730,  noy.  1763. 
n  est  inhumé  le  30  sept.  1778,  Agé  de  80  ans.  — 
G.  Avril,  1768,  septembre  1791.  U  avait  célébré 
le  86  mai  1779  la  translation  des  relic[iies  de 
St  Modeste  et  de  St  Vital  déposées  dans  les  trois 
autels.  —  Pottery,  octobre  1791»  jusqu'au  89  oc- 
tobre 1798  qu'il  signe  :  officier  public.  U  se  ré- 
tracta depuis  et  dés  Tan  Y  réclamait  avec  89  habi- 
tants le  droit  légal  de  rouvrir  l'église. 

Il  existait  sur  la  paroisse  un  petit  bénéfice  titré 
de  prieuré,  dépendant  de^l'abbaye  .de  la  Couture 
du  Mans  et  uni  au  prieuré  de  Mûts.  Y.  ce  mot. 
Une  Ecole  y  était  tenue  en  1775  «t  encore  en 
1789  par  Marie  Jacob,  nièce  du  fondateur,  avec 
900  livres  de  revenu. 

La  terre  seigneuriale  de  la  paroisse  était  Che- 
ment, dont  le  seigneur  jouissait  dans  l'église  des 
droits  honorifiques  attribués  aux  fondateurs; 
mais  les  seigneurs  de  Jarzé  y  possédaient  un  ûef 
important  titré  de  châtellenie  qui  leur  attribuait 
une  sorte  de  suzeraineté.  Hs  le  vendirent  en 
1548  à  Louis  Leroux,  chanoine  de  St-Maurice, 
et  sieur  de  Chôment,  sans  cesser  d'en  prendra  le 
titre  jusqu'au  xviu»  s. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprôtré  d'Angers, 
à  la  présentation  de  l'évoque.  Elle  relevait  du 
Présidial  d'Angers  pour  toute  la  partie  à  l'O.  du 
grand  chemin  de  Seiches,  le  reste  de  Baugé,  sauf 
une  maison  en  régale  à  Panlalou;  —  de  l'Elec- 
tion d'Angers ,  du  District  de  Ghâteauneuf  en 
1788,  de  Baugé  en  1790. 

Maireê  :  Léblay,  1792.  —  Kerre  JuffauH, 
1«  messidor  an  VIII,  installé  le  80  thermidor, 
démissionnaire  en  1813.—  Dœooust-Langotikre, 
85  aodt  1813,  démissionnaire  en  mars  1825.  — 
Amédéd  Legouz  -  DuplesHs,  11  avril  1885, 
installé  le  85.  —  Louis-Joseph-Eusèbe  Bardet, 
81  septembre  1830,  1855.  —  Amédée  Legouz, 
1855.  —  Pivertf  1865,  en  fonctions,  1874. 

A«sh.  de  M.-«t-L.  C 179, 192, 901  :B  8362  ;  G  Ch».  St- 
MuaiMuf  et  Ghtm.  —  Aroh.  comm.  Et-C— MiUet,  Indu, 
de  M.~et"L.,  1. 1,  p.  73 —  néperi.  arch.,  4860,  p.  26.  — 
Poïir  les  localités,  voir  à  leur  article,  Amigné,  la  Mobilière, 
Voisin,  Ârdenne,  la  Chatterie,  Gévrisé,  Chement,  Mo- 
réac,  tJBpiniêre,  Bronne,  la  Pochetiêre,  etc. 

Coné  {Pierre  de),  doyen  de  St-Maurice  en 
1368,  fut  élu  en  1370  par  le  Chapitre  pour 
évéque  en  remplacement  de  Guillaume  Tnrpin 
décédé,  mais  ce  choix  ne  fut  pas  ratifié.  - 
Raugoird,  1. 1,  p.  230.  —  Gall,  Christ.,  t.  II,  p.  153. 
CkxHiArd  (....)*  docteur  médecin,  admis 
pour  le  service  de  l'abbaye  de  St-Florent  de  Sau- 
mur  le  7  janvier  1751,  fut  dispensé  pour  son 
grand  ^  do  son  service  le  16  janvier  1764  et  fit 
agréer  à  sa  place  le  docteur  Joulin. 

C^uiBrd  (Etienne),  angevin,  reçu  docteur 

en  la  Faculté  de  médecine  d'Angers  le  6  juin  1778. 

€?o«iuupd[  {Françoia-Reni),  angevin,  reçu  d' 

en  la  Facvlté  de  méddcino  d'Angers  le  81  avrU  1773. 


Comavd  (Thwnaa),  maHre  maçoi*  Angers, 
mari  d'Anne  Legrat,  1679. 

C«MUund«OapenPoa  (Antoine)^  né  le  de  mai 
1785  en  la  ville  de  ftt-Jaeques-des^Chevaiiers, 
dans  nie  e^agnole  de  8trBomiag«e,  était  docteur 
médecin  ordinaire  de  l'abbaye  et  de  l'abbease  de 
Fontevraud  en  1757  et  y  épousa  le  88  juillet  1759 
du^JeumeSsnault. 

CewMfles  (les),  h.,  e««  de  Tiercé. 

C«sBler  (Alphonee),  fils  de  René  €.  et  de 
Pétronilie  Loyson,  né  à  Nantes  le  5  aoAt  1874, 
était  dès  1611  docteur  médecin  et  médecin  con- 
seiller du  roi  et  de  l'abbaye  de  Fontevraud,  suc- 
cédant à  Nie.  de  Nancel,  Y.  ce  nom.  Son  fils 
Michel  desservait  l'église  paroissiale.  U  l'aida 
de  ses  recherches  actives  dans  son  travail  sur 
l'histoire  de  l'abbaye,  et  y  mourut  au  pres- 
bytère le  20  avril  1644,  âgé  de  70  ans. 

Cessler  (Michel),  fils  du  précédent  et  de 
Michelle  Brion,  curé  de  8f-Michel  de  Fontevraud, 
mort  le  17  décembre  1644,  âgé  de  33  ans,  fit 
imprimer  en  1641  le  texte  de  la  Vie  de  Robert 
d*Arbrissel  par  Baudry  et  de  sa  continuation 
par  le  frère  André,  fontevriste,  le  tout  complété 
de  notes  latines  et  dédié  à  Jeanne-Baptiste  de 
Bourbon,  sous  ee  titre  :  Fontieebraldi  exor- 
dium,  conpleetens  opnscula  duo  eum  nota- 
tionibue  de  Vita  B,  Roberti  de  Arbriaello, 
Fontebraldensis  ordinie  institutoria,  et  ques- 
tionibus  aliquot  de  poteetate  abbatissœ, 
studio  et  opéra  Mickaelis  Coenier,  aacer- 
dotis  Pictaoienais,  in  eodem  loco  parochi 
(La  Flèche,  G.  Griveau,  1641,  in-4«»  de  305  p.. 
non  compris  VIndex),  —  C'est  le  premier  essai 
d'une  histoire  complète  que  préparait  l'auteur 
sur  Fontevraud  et  sur  les  Saints  de  l'ordre. 
L'exemplaire  de  la  Bibliothèque  d'Angers  porte 
au  verso  de  la  feuille  de  garde  des  indications 
bibliographiques  Mss.  de  Pocq.  de  Uvonnière  et 
sur  le  titre  la  signature  de  Hangeard. 

CosaleF  (François),  père  et  fils,  maîtres 
maçons  à  Saumur  en  1616. 

Cosnler  (Paul),  contre-amiral,  né  &  Angers 
le  27  mai  1808,  fut  reçu  à  l'Ecole  navale  d'Angou- 
lème  en  1888.  Il  en  sortit  deux  ans  après  comme 
aspirant  et  fat  embarqué  successivement  sur  la 
Bayadère  et  sur  la  Durance  qui  compléta  une 
campagne  à  Madagascar  par  un  voyage  aux  Indes. 
En  1826  il  partit  avec  la  Thémis  pour  une  im- 
portante croisière  au  Mexique.  Promu  enseigne  de 
vaisseau  en  1829,  il  assista  l'année  suivante  à  la 
prise  d'Alger  sur  la  frégate  la  Magicienne.  Après 
deux  croisières  sur  le  Cuirassier  et  le  Styx,  il 
fut  nommé  lieutenant  de  vaisseau  en  1835  et  em- 
barqué sur  V Ariane.  Ses  connaissances  de  la  na- 
vigation à  vapeur  le  firent  désigner  pour  commander 
l'un  des  premiers  paquebots-poste  de  la  Méditer- 
ranée. En  1845  Cosnier  passa  comme  second  sur 
le  Caraïbe  et  déploya  une  grande  énergie  lors  de 
la  perte  de  ce  navire  sur  les  côtes  du  Sénégal. 
Nommé  capitaine  de  frégate  en  1848,  il  accomplit 
sur  la  corvette  la  Sérieuse  dans  l'océan  Pacifique 
une  campagne  de  trois  ans  qui  lui  fit  le  plus  grand 
honneur.  Lors  de  la  guerre  d'Orient  il  prit  part  en 
1854  à  la  prise  de  Bomarsund  en  qualité  de  second 


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de  la  frég&te  VAsmodée,  dont  il  obcint  le  com- 
mandemeot  peu  après;  il  coadnisit  ce  bâtidieDt 
dans  la  mer  Noire  et  se  distingua  à  l'expédition  de 
Kertch  et  à  la  prise  de  Kinbam.  Ses  faits  d'armes 
dans  cette  campagne  loi  valurent  en  1855  le  grade 
de  capitaine  de  vaisseau.  En  1857  il  commanda  la 
frégate  la  Pomone  dans  la  division  dn  Levant  et 
pins  tard  dans  l'Adriatique  lors  de  la  guerre  d'Italie 
en  1859.  Après  avoir  passé  de  la  frégate  cuirassée 
la  Normandie  sur  la  Gloire,  Cosnier  fut  élevé 
au  grade  de  contre-amiral  en  1867;  il  comptait 
alors  quarante-cinq  ans  de  service  dont  trente  à  la 
mer.  llembre  du  Comité  d'artillerie,  il  put  se  livrer 
à  son  goût  pour  la  science  maritime  et  publia  d'im- 
portants mémoires  sur  les  questions  les  plus  sé- 
rieuses. C'est  à  Paris,  au  plus  fort  de  ses  travaux, 
que  vint  le  surprendre  la  guerre  de  1870,  puis  le 
siège  de  la  capiule;  il  reprit  aussitôt  répiée  et  fut 
appelé  au  4«  secteur  de  la  ligne  des  fortifications. 
Dans  ce  poste  difficile,  entouré  d'une  population 
ardente  et  surexcitée,  il  sut  maintenir  la  disci- 
pline et  faire  respecter  son  autorité;  ce  fut  une 
des  pages  les  plus  belles  de  sa  carrière;  elle  lui 
valut  la  croix  de  grand-officier  de  la  Légion 
d'bonneur.  Après  la  conclusion  de  la  paix  Cos- 
nier fut  nommé  préfet  des  Bouches-du-Rbône, 
emploi  périlleux,  où  il  lutta  contre  une  insurrec- 
tion démagogique.  Prisonnier  de  l'émeute  comme 
M.  de  l'Espée  à  la  préfecture  de  Saint-Etienne,  il 
eut  à  subir,  pendant  treize  jours,  les  outrages  les 
plus  humiliants  pour  un  brave  marin  qui  avait 
passé  sa  vie  à  commander  des  hommes  d'élite. 
Landeck  et  Hégy  étaient  à  la  tète  de  ses  gar- 
diens. Le  nom  des  chefs  suffit  à  donner  l'idée 
de  la  brutalité  de  leurs  compagnons.  Jour  et  nuit 
menacé  de  mort  s'il  ne  résignait  ses  pouvoirs, 
l'amiral  résista  longtemps  aux  violences.  Il  avait 
fait  le  sacrifice  de  sa  personne  ;  mais  exténué  par 
la  lutte,  craignant  pour  la  vie  de  ses  jeunes  secré- 
taires et  croyant  préserver  la  ville  de  désastres 
imminents,  il  consentit  enfin  à  constater  par  sa 
signature  la  cessation  de  son  autorité.  Ce  n'était 
que  la  reconnaissance  d'un  fait  matériel,  incon- 
testable. Lors  du  procès  Crémieux  et  consorts,  les 
défenseurs  des  insurgés  regardèrent  cette  pièce 
informe  comme  si  peu  favorable  à  leur  cause 
qu'ils  n'en  demandèrent  pas  la  production  à  l'au- 
dience. Elle  n'eut,  du  reste,  aucune  conséquence, 
puisque  le  Préfet  resta  ferme  à  son  poste,  en  bra- 
vant les  menaces,  jusqu'à  la  reprise  de  l'hôtel  par 
les  marins  de  la  corvette  la  Couronne.  —  Tout 
le  monde  le  croyait  assassiné  —  Sa  délivrance 
fut  saluée  par  les  habitants  de  Marseille  avec  une 
émotion  très- vive.  On  se  souvient  de  la  sympathie 
qu'excitèrent  la  loyauté  et  la  modération  de  ses 
paroles  devant  le  Conseil  de  guerre. ^Après  le  pro- 
cès, le  Préfet  alla  rendre  compte  de  ses  actes  au  gou- 
vernement qui,  convaincu  de  son  courage  et  de  la 
sagesse  de  son  administration,  le  pressa  de  retour- 
ner à  son  poste  ;  mais  la  santé  de  l'amiral  avait  été 
profondément  altérée  par  ses  souffrances  morales 
et  physiques  ;  il  déclina  les  instances  qu'on  lui 
faisait,  et  se  rendit  à  Luchon  pour  tâcher  de 
recouvrer  des  forces  compromises  au  rude  ser- 
vice de  l'Etat.  —  Ce  fut  à  cette  station  des  Pyré- 


nées qu'il  apprit  par  un  télégramme  trop  bnf 
que,  dans  l'un  des  procès  accessoires  de  l'insur- 
rection de  Marseille  qui  suivirent  la  principale  af- 
faire, un  avocat  s'était  servi  étourdiment  du  chiffon 
de  papier  au  bas  duquel  le  Préfet  avait  ajouté  sa 
signature,  pièce  oubliée  déjà  et  qui,  loin  d'être 
utile  aux  accusés,  ne  pouvait  qu'aggraver  leur  po- 
sition. —  A  cette  brusque  nouvelle,  la  tète  de 
l'amiral,  déjà  sous  le  coup  d'une  maladie  inflam- 
matoire ,  s'exalte  :  il  se  rend  à  Toulouse  pour 
y  mettre  fin  à  ses  jours,  dans  un  lieu  solitaire,  en 
reconmiandant  de  l'inhumer  comme  un  simple 
soldat.  —  Son  corps  fut  rapporté  à  Angers.  En 
s'inclinant  devant  sa  tombe,  on  se  demande  com- 
ment celui  qui  avait  tant  mérité  a  pu  se  traiter 
avec  une  telle  injustice,  en  se  rendant  victime 
d'un  excessif  sentiment  du  devoir  militaire,  et  en 
attristant  par  une  mort  si  douloureuse  le  sou- 
venir d'une  carrière  si  vaillante  et  si  honorée. 

Notice  communignie  par  l'iin  des  pins  anoflos  oompagnoiis 
d'smiM  de  rimirml. 

Gosider  (Pierre),  attaché  an  clergé  du 
Mans,  quoique  né  en  Anjou,  et  principal  du 
collège  de  Sablé,  fit  quelque  bruit  en  prenant  à 
partie  les  adversaires  du  livre  de  son  ami  Richer 
sur  la  puissance  ecclésiastique  et  politique,  que 
venait  de  condamner  la  Sorbonne.  Son  libelle  a 
pour  titre  :  Admonitio  ad  Academiœ  Pari- 
8iensiBpeTturhatort8  (Caen,  1614). 

D.Piolin,  BiH,  de  FEglùe  du  MttHS,  t.VI,p.li8.— 
Ménage,  Sablé,  U  U.  p.  213. 

Go«inére  (la),  cl. ,  c>«  de  Genneteil. 

CoBsarde  (la),  f.,  c"«  de  Soulaire-^t-B.  — 
LaCoesade  (Et. -M.). 

Cossarderie  (la)>  ^*  c»«  de  Murs;  «  f., 
c*«  de  St'Germain-lèS'Montfaucon, 

CoMé*  c^  de  Chemillé  (8  kil.  1/2),  arr.  de 
Cholei  («1  kil);  —  à  4«  kil.  d'Angers.  — 
Cocaium  1130  circa  (Gartul.  de  Chemillé. 
ch.  103).  —  Coceium  1137-1139  (Gartul.  de 
Ubaud,  ch.  1),  1151  (Chron.  d'Anjou,  t.  U. 
p.  147).  —  Cothaium  1150  circa  (Chemillé, 
ch.  or.  7).  —  Cozaiacue  1158-1165  (Cartul.  de 
Chemillé,  ch.  131).  --  Cocay  1306  (Titres  de  la 
Frapinière,  t.  Vil).  —  Sur  le  versant  nord  (105- 
128  met.)  du  coteau  dit  des  Gardes,  qui  sépare 
les  eaux  du  Layon  de  celles  de  l'Evre,  entre 
Gonnord  (9  kil.  600  met.).  Joué-Etiau  (9  kU.400) 
et  l'enclave  de  Gonnord  au  N.,  Mélay  (3  kil.)  à 
l'O.,  Mélay  et  la  Tourlandry  (3  kil.  1/i)  au  S., 
la  Salle-de-Vihiers  (4  kU.)  et  Gonnord  à  l'E. 

La  route  départ^'de  Saumur  à  Nantes  traverse 
au  centre,  du  S.-E.  au  N.-O.,  le  territoire,  à 
deux  kil.  du  bourg,  placé  à  l'extrême  confin  vers 
Sud  et  qui  y  relient   deux   chemins  vicinaux. 

Y  naissent  les  miss,  de  la  Prée,  qui  limite 
entre  Méhiy  vers  l'O.  sur  une  longueur  de 
4,800  met.,  —  des  Lonettières  et  de  la  Frapi- 
nière. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  des  Louettières 
(7  mais.,  35  hab.,  à  2  kil.  800  met),  du  Pain- 
Bénit(7  mais.,  20 hab.,  à  400  met.),  de  la  Planche 
(6  mais.,  22  hab.,  à  1  kil.  700  met.),  du  Piessis 
(6  mais.,  21  hab.,  à  700  met.),  de  la  Grande- 
Jolinière  (4  mais.,  25  hab.,  à  i  kîL  900  mèc.),  des 


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GoQfferies-Qaendn  (3  mais.,  SO  hab.,  à  4  Idl. 
600  met.),  de  la  Thomasserie  (3  mais.,  6  hab..  à 

1  kll.  500  met.),  de  la  Grande-Maison  (3  mais., 
17  hab.,  à  500  met.),  le  châteaa  de  la  Frapiniôre 
et  33  fennes  on  écarts. 

Superficie  :  1,328  hect.  72  ares,  dont  215  heot. 
en  prés,  172  hect.  en  bois,  905  hect.  en  laboors; 
point  de  lignes. 

Population  :  80  feux,  39S  hab.  en  1720-1726. 
—S7ft  hab.  en  1790.  —  36$  h.  en  1806.  —  530  h. 
en  1821.  —  540  hab.  en  1831.  -  530  h.  en  1841. 
-.-  548  hab.  en  1851.  —  537  hab.  en  1861.  — 
53%  hab.  en  1866.  —  5ii  hab.  en  1872,  dontil^h  , 
la  plupart  tisserands ,  au  bourg  (38  maisons, 
36  mén.),  épars  à  Ventour  de  l'église  et  du  pres- 
bytère, au  pied  du  câteau,  qui  le  surploinbe  à 
une  hauteur  de  208  mètres. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  GhemiUé. 

Ni  marché,  ni  assemblée.  —  Culture  de  fro- 
ment, d'avoine,  de  pommes  de  terre  ;  élève  des 
bestiaux;  — une  cinquantaine  d'habitants  tra- 
vaillent à  la  fabrique  de  Cholet.  —  Un  gisement  de 
kaolin  existe  inexploité  à  la  Thomasserie. 

La  Mairie  occupe  à  loyer  un  étroit  réduit,  à 
l'entrée  du  bourg  vers  l'ouest.  —  VEcole  mixte, 
dirigée  par  le  Sœurs  de  la  Charité  de  Ste-Marie 
d'Angers,  est  installée  dans  un  local  communal, 
mais  tout  insulfisant. 

V Eglise  (succursale,  5  nivése  an  XIII),  est 
dédiée  à  St  Clément,  quoiqu'un  acte  de  1532  la 
dise  consacrée  à  Ste  Glaire,  un  autre  de  1675  à 
St  Clémentin.  Elle  n'a  conservé  d'antique  que  sa 
nef  unique,  inténeurement  plâtrée  et  décorée  de 
faux  piliers  plats  et  de  boiseries.  —  Le  chœur 
pentagonal  avec  transept  ogival,  date  de  1860 
(archit.  Hullin,  d'Angers). 

Dans  le  Cimetière  qui  y  attient,  se  remarquent 
une  ancienne  croix  à  long  fût  de  pierre  et  la 
tombe  déjà  à  demi  brisée  du  curé  Delbos,  né  à 
Leyvaux  (Auvergne)  en  1779,  mort  en  1831 .  — 
Dans  le  bourg  môme,  à  l'embranchement  de  deux 
chemins,  un  petit  enclos  funéraire  forme  l'enfeu 
particulier  de  la  famille  de  Terves  et  contient  la 
tombe  de  Pierre-Joseph-Louis  de  Terves,  officier 
supérieur  d'infanterie,  f  le  29  mai  1857. 

Aucune  antiquité  n'est  signalée  sur  la  paroisse 
dont  la  fondation  paraît  remonter  au  xii«  s.  Elle 
formait  un  prieuré  de  l'abbaye  St-Jouin-de- 
Hame,  qui  présentait  à  la  cure.  Les  seuls  prieurs, 
rencontrés  dans  les  documents  angevins,  s<9n  t  Pierre 
Breslay,  1575,  V.  ce  nom.  —  René  Poussier, 
1592.  —  Claude  Taillehois,  1626,  l'un  et  l'autre 
prieurs  en  même  temps  de  Chemillé.  —  Pierre 
Leclerc  de  Saultré,  1668,  f  le  18  avril  1738. 

Curés  :  Jean  de  Seillons,  1634.  —  Mathieu 
Gourdon,  1628.  1649,  inhumé  aux  Augustins 
des  Gardes.  —  Mathurin  Catroux,  1657.  — 
Louis  Catroux,  originaire  de  Coron,  1675, 1688, 
f  en  1690  âgé  de  56  ans.  Il  avait  obtenu  le 

2  mai  1675  du  comte  de  Vihiers,  seigneur  fonda- 
teur de  la  paroisse,  la  fondation  d'un  vicariat. 
—  Louis  Gourichon,  1688,  i  \e  ^  août  1739, 
âgé  de  76  ans.  —  René  Cottenceau,  1739,  f  le 
19  novembre  1762,  âgé  de  60  ans.  —  René 
Lhommedé,  décembre  1762,  f  le  9  décembre 


1787,  âgé  de  60  ans.  —  Antoine  Rétailleau, 
1787. 17  mai  1791,  déporté  en  septembre  1792 
en  Espagne.  —  Valframhert,  8  octobre  1791. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Evèché  de  Poitiers 
jusqu'en  1317,  de  Maillezais  jusqu'en  1648.  puis 
de  la  Rochelle,  du  Doyenné  de  Yihiers,  de  la 
Sénéchaussée  d'Angers,  de  l'Election  de  Mon- 
treuil-Bellay,  du  Grenier  à  sel  et  du  District  de 
Cholet  en  1788-1790,  du  canton  de  Vézins  en 
l'an  y  jusqu'au  27  brumaire  an  X. 

Le  seigneur  était  au  xvii«  s.  le  comte  de 
Yihiers,  au  xvui*  s.  celui  de  la  Frapinière. 

Maires  :  Pierre  Lhumeau,  an  VII.  —  Péton, 
2  janvier  1808,  démissionnaire.  -^  P.  Lhu- 
meau,  25  août  1808.  ~  Pierre  Achard, 
17  juillet  1817.  —  Sulpice  Péton  fils,  8  sep- 
temîbre  1830,  démissionnaire.  —  Math.  Achard, 
28  décembre  1843,  installé  le  11  février  1844, 
démissionnaire  en  1858.  —  Jean-Louis  Ja^iquet^ 
13  juillet  1858,  démissionnaire  en  décembre  1873. 

Arch.  de  U.-eir-L.  G 187, 199, 198, 291  ;  G  Cures.— Notas 
Mss.  de  MM.  Spal  et  BoutUUer  de  Saint-Andrâ.  -~  Pour  les 
localités,  Toir  à  leur  article,  la  Frapinière,  la  TTkomasserie. 

Cosséy  f.,  c»«  de  Cheviré-le- Rouge,  tout 
près  du  bourg,  anc.  logis  à  hauts  pignons  des 
XV*  et  XVI*  s.  —  Une  des  fenêtres  à  meneaux, 
demi-condamnée,  conserve  sur  une  pierre,  qui 
parait  avoir  été  déplacée,  un  écu  penché  à  l'an- 
tique, entre  deux  lions  pour  supports,  le  casque 
de  face  avec  tortil,  une  tète  de  lion  ailé  pour 
cimier  :  de  ,,.  au  chevron  de  . . .  accompagné 
de  trois  ...  et  chargé  de  ...  La  maison  avait 
pour  seigneur  en  1546  n.  h.  René  d'Aubigny,  en 
1638^  1642,  M.  Simon  Gaudry,  et  appartient  au- 
jourd'hui à  M"»  Abraham,  de  Bocé. 

Cossé*  f.,  c^e  de  Juvardeil,  vendue  nat^  le 
!•'  thermidor  an  lY  sur  Dubois  de  Maquillé  ;  «» 
f.,  c»«  des  Ponts-de-Cé.  —  Logis  du  xvi«  s.  dont 
une  lucarne  porte  l'écu  parti  au  i*'  de  Char- 
lot,  au  i^  de  3  croissants  de  • . .  •  posés  Heti. 
Son  nom  lui  vient  du  prieuré  de  Cessé,  dans  le 
Maine,  dont  il  dépendait  primitivement  ~  On 
trouve  aussi  la  maison,  court  et  jardin  de  la 
closerie  du  Petit-Cossé  autrement  dit  Feu 
Coupvert  1617  (St-Aubin,  Molières,  t.  IX),  appar^ 
à  cette  date  à  René  Lefebvre,  écuyer,  mari  de 
Marie  Antier  ;  «  v. ,  c»«  des  Verchers. — La  terre 
et  seigneurie  de  Coussay  1540  (G  106,  f.  21). 
~  Cossay  1547  (Ghap.  de  Doué).  —  Anc.  fief  ' 
titré  au  xvii*  s.  de  châtellenie  avec  manoir  et 
chapelle  seigneuriale,  relevant  do  la  Berroie.  — 
En  est  sieur  Claude  de  la  Crossonnière  1540, 
Nau  Viger,  1579,  Claude  de  la  Crossonnière  1612, 
François  Bitault  de  Yaillé-Brézé  1657,  Ant.  Bi- 
tault  1699,  comme  seigneur  de  Vaillé-Rochereau, 
où  la  terre  était  réunie.  Une  dtme  importante  y 
était  perçue,  dont  moitié  fut  acquise  en  1479  par 
Louis  XI  et  donnée  au  Chapitre  du  Pny-N.-D. 

Cossé  (Claude),  secrétaire  de  l'Université 
d'Angers,  1671,  f  le  28  juillet  1678  et  inhumé  à 
St-Silvin,  âgé  de  64  ans. 

Coswé  (de),  famille  illustre,  dont  la  noble 
devise  :  Virtute,  tempore,  éclate  au  fronton  du 
château  de  Brissac,  ne  justifie  d'une  filiation 
certaine  qu'à  partir  du  xy*  s.,  quoique  son  nom 


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GOS 


—  758  — 


GOS 


porté  p«r  divers  personnages,  seigneurs  do 
Cossé  sw  M  limiles  de  PAïqoo  et  du  Maine,  a- 
fOie  dttHs  la  saHe  des  Groisades  à  Versailles.  — 
Jeem  do  Goisé  était  sovs-lyailU  du  eomte  en 
1391.  -*  ThihauU,  selgnenr  do  Cessé,  Hente- 
nant  dn  eMieaa  de  Beanfort,  fat  gratifié  en 
1440  par  Isabelle  de  Lorraine,  femme  do  René 
d'Anjou,  de  30  arpente  de  bois  et  prés  à 
Belleme.  Y.  ce  mot  Le  t  février  1451  il  obtint 
des  provisions  da  roi  René,  confirmées  en  1454 
par  Jeanne  de  Laval,  poir  la  charge  de  capitaine 
da  châtean  de  la  lénitré,  dont  hérite  son  fils. 
—  Thihauld,  second  on  troisième  dn  nom, 
siemr  de  Cossé,  de  Chenevières  et  de  Beanlien  en 
Vallée,  capitaine  de  Beanfort  et  de  la  Ménitré,  fit 
faire  en  1489  Tinventaire  de  ces  châteaux  et 
vivait  encore  en  1503,  depuis  longtemps  «  bien 
c  vieux  et  débile  ».  Son  fils  atné,  Jean,  écuyar 
d'écurie  du  roi  de  France  en  1494,  obtint  la  sur- 
vivance de  sa  capitainerie.  —  Son  second  fils, 
René,  avait  du  vivant  de  son  père  fondé  la 
puissance  future  de  sa  maison.  On  la  trouve 
mêlée  dès  lors  à  tous  les  hauts  faits  de  guerre,  à 
toutes  les  splendeurs  des  cours.  Ce  serait  racon- 
ter rtiistoire  do  France  pendant  trois  siècles  que 
ne  pas  nous  borner,  comme  nous  le  devons  dans 
ce  livre,  à  indiquer  seulement  avec  quelques 
dates  les  noms  des  principaux  personnages  de 
notre  groupe  angevin.  La  famille  d'ailleurs,  k  par- 
tir du  xviii'  s.  résidait  à  Paris  où  elle  avait  un 
enfeu  aux  Célestins.  Il  est  reproduit  en  chromo- 
lithographie dans  la  Statistique  monumentale 
d'A.  Lenoir.^Les  Archives  de  H.-et-L.  possèdent 
sur  la  famille  19  cartons,  provenant  dn  cabinet 
Grille  et  qui  contiennent  notamment  de  curieuses 
correspondances  du  xvr  s.  (E  2096-2115). 

CMMé  (Charles  de),  dit  le  Maréchal  dé 
Brieaac  ou  le  Beau  Briêaa^,  premier  du  nom, 
né  en  1506,  longtemps  frêle  et  délicat  mais  trans- 
formé par  une  discipline  énergique,  fut  élevé 
jusqu'à  l'âge  de  18  ans  auprès  d!u  Dauphin 
François  de  France,  dont  son  père  était  gouver- 
neur et  qui  le  fit  son  grand  écuyer.  D  servit 
d'abord  en  159  au  siège  de  ffaples  qui  échoua 
et  revint  à  la  cour  dont  il  faisait  les  délices. 
Petit  de  taille  et  d'apparence  délicate,  c  plutôt 
«  mélancolique  que  jovial. . . ,  grand  amateur  de 
.«  vollerie  mais  plus  encore  des  dames  »,  il  avait 
une  tournure  de  galanterie  et  une  grâce  de  visage 
qui  lui  avait  valu  son  renom  et  son  surnom  auprès 
des  belles.  Le  22  mai  1542  il  épousait  Charlotte  d'Es- 
quetot  et  recevait  le  même  jour  du  roi^  avec  le  titre 
de  colonel-général,  le  commandement  des  gens  de 
guerre  à  pied  Français  d'au-delà  les  Monts.  Il 
assista  l'année  même  au  siège  de  Perpignan  et  y 
fut  blessé  d'un  coup  de  pique  en  sauvant  l'ar- 
tillerie, sans  armes,  à  demi-vêtu,  aidé  seule- 
ment de  six  compagnons,  contre  une  sortie  des 
assiégés.  C*est  là  que  le  dauphin  Henri  s'écria  : 
«  Si  je  n'étais  dauphin,  je  voudrais  être  Brissac.  » 
Après  le  siège,  le  roi  lui  donna  ime  compagnie 
d'ordonnance  avec  la  charge  de  colonel -général 
de  la  cavalerie  légère  de  France,  où  il  s'acquit  une 
réputation  universelle.  En  1543,  l'empereur 
Charles  V  ayant  attaqué  Landrecies,  Brissac  y 


jeta  du  secovra,  et  par  deux  fois  enveloppé,  se 
tira  de  oette  mêlée  et  revint  au  eamp  cu»t 
«  barbouillé  et  découpé  ».  Le  roi  François  I**  hii 
tendit  sa  coupe  pour  se  rafraîchir,  ^  et  quelque 
temps  après  le  créa  chevalier  de  F  ordre.  D  fau- 
drait FMonter  toutes  les  guerres  de  ces  temps  de 
guerre,  pour  signaler  tous  les  oombats  où  figu- 
rait au  premier  rang  Cossé.  Sa  faveur  s'sttemi  en- 
core sous  Henri  II,  qui  le  nomma  grand  fau- 
connier le  23  février  1547  et  le  11  avril  suivant 
grand  panetier  et  grand  maître  surintendant  de 
TartiHerie  de  France.  Cossé  se  déimt  de  cette  der^ 
nière  charge  quand  il  reçut  celle  de  gouvenew 
et  lieutenant  général  de  Piémont  (9  juillet  1550), 
avec  le  suprême  honneur  bientôt  de  maréchal  de 
France  (21  août).  On  prétend  que  le  roi  n'éloi- 
gnait pas  sans  intention  secrète  un  vaillant 
homme  que  la  duchesse  de  Valentinois  payait 
d'une  amitié  trop  tendre.  Il  faut  lire  dans  de 
Thou  et  dans  les  mémoires  surtout  de  Boyvin  de 
Villars,  l'affidé,  l'agent  secret  du  maréchal,  les 
faits  d'armes  de  ses  six  années  des  campagnes 
d'Italie  et  le  détail  de  son  administration  labo- 
rieuse. Son  premier  soin  avait  été  d'aguerrir  le 
soldat,  de  discipliner  l'officier,  et  son  armée  était 
devenue  la  véritable  académie  de  la  noblesse 
française,  c  Quand  il  venoit  quelques  capitaines 
«  et  soldats  en  France,  qui  avoit  esté  deux  ans  en 
«t  garnison  en  Piémont,  dit  La  Noue,  on  les  pri- 
«t  soit  beaucoup,  les  voyant  si  civils,  si  courtois, 
«t  nullement  injurieux  et  si  bien  parlant  dn  ma- 
«t  niement  des  armes. . .  ;  et  cela  faisoit  que  toos 
c  jeunes  gens  y  couroient  pour  recevoir  pareille 
«  instruction  ».  Le  traité  de  Gateau-Cambrésts 
(3  avril  1559)  lui  laissa  à  peine  deux  mois  pour 
évacuer  le  pays.  —  En  quittant  le  Kémont,  il 
dut  emprunter  100,000  fr.  sur  sa  propre  signa 
ture  pour  payer  les  troupes,  —  et  sur  le  refias  de 
la  cour  d'y  faire  honneur,  il  donna  aux  mtr- 
chauds  piémontais  les  200,000  écus  qu'il  réser- 
vait pour  la  dot  de  sa  fille.  De  retour  à  la 
cour,  à  l'avènement  d'un  nouveau  r^e,  il  obtint 
tout  d'abord  le  gouvernement  de  Picardie  (31 
mars  1560  H*  ••),  puis  l'érection  de  sa  tene 
de  Brissac  en  comté  par  lettres  royaux  de  dé- 
cembre 1560.  En  qualité  de  lieutenant  géné- 
ral (15  février  1563  tt.  0»),  il  aida  à  la  prise  dfl 
Havre  en  juillet  et  au  gain  de  la  bataille  de 
Ghâlons,  mais  11  était  dès  lors  «  fort  viel  et 
c  cassé  »,  dit  Castelnau,  et  pris  par  la  goutte.  H 
mourut  à  Paris  le  31  décembre  1963,  âgé  de 
57  ans  et  n'ayant  pas  revu  Brissac  depuis  plus  de 
15  ans.  —  Le  roi  fit  à  sa  veuve  une  pension  de 
3,000  livres  en  1568  et  lui  donna  en  1572  le 
comté  de  Rennes  en  Bretagne,  en  lui  confirmant 
de  plus  les  revenus  de  la  gabelle  du  Piémont 
(1577,  —  7  janvier).  —  11  existe  du  maréchal 
182  lettres  à  la  Bibliothèque  de  Caipentrss, 
Mss.  481  et  d'autres  nombreuses  dans  les  vo- 
lumes 8659,  8660,  8665,  8680  de  la  collectioo 
Béthune,  à  la  Bibliothèque  Nationale.  —  Son 
portrait  se  voit  au  château  de  Brissac  en 
costume  de  guerre;  un  autre  an  Husée  ds 
Louvre,  Ecole  française,  n*  116.  —  On  le  tronve 
d'aUleurs  figuré  dans   Thevet,  PourtraicU, 


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cos 


—  759  — 


COS 


p.  423,  dans  Toison  de  la  Golombière,  p.  157, 
daD8  Schreack,  August.  Imper,  veriêtima 
imagines,  etc.  La  poij^ée  d'uœ  ôpéd,  en  fer 
ciselé  et  doré,  à  loi  donnée  par  le  roi  Gharlei  £& 
faisait  partie  du  Musée  des  Souyeraias. 

Bttinieion  de  ftfèw  getiiê  Cardi  CoêMBi».t  a  Joaimê 
Picardo  (Paris,  15S6,  peUt  iii-8*).  —  BraotAme,  Ed.  U- 
hm»,  t.  rV,  p.  81.  —  Mémoires  de  Gastelnatt,  p.  319.  — 
M)6U«r,  l.  K,  p.  860, 365.  •-  Pinard,  Ckron.  nnlit,  t.  H, 
p.  8M-^1.  —  Montlue,  t.  I,  p.  77.  —  Mém,  de  Fnrnçeif 
de  ^orfin  (Parb,  1606,  in-4*  et  Gollect.  Petilot).— De  Thou, 
LI,  p.2iO,  t96-300,  363, 421, 706, 773;  t.  II,  p.i3et 359. 

C^aaé  {René  de),  dit  le  gros  Brissac,  se- 
cond fils  de  Thibauld  et  de  Félice  de  Ghamo, 
acquit  en  1492  la  terre  dé  Brissac  des  seigneurs 
de  la  Varenne,  puînés  des  Brézé.  Il  fut  nommé  cette 
année  même  premier  panetier  de  François  I^', 
gouverneur  du  pays  de  Gaux  le  8  mai  1504,  — 
des  provinces  d'Anjou  et  du  Maine  et  des  ville  et 
château  d'Angers,  22  février  1515,  et  de  nouveau 
le  31  décembre  1531>  grand  fauconnier  de  Frani*^ 
en  1516  et  gouverneur  des  fils  du  roi.  Il  les  accom- 
pagna en  Espagne  quand  ils  furent  remis  en  otage 
poar  la  délivrance  de  leur  père  et  revint  en  1529, 
poar  retourner  en  1539  auprès  de  Gharles-Quint 
avec  mandat  de  le  consoler  de  la  mort  de  l'impéra- 
trice. Le  cardinal  de  Boulogne  écrit  encore  de  lui 
qu'il  est  de  trop  mince  étoffe  pour  celte  mission 
(Ménage,  Sablé,  t.  II).  —  Mort  le  21  avril  1540. 
âgé  de  81  ans.  — 11  avait  épousé  le  2  février  1503 
Gharlotte  Gouffier,  fille  de  Gouffier  de  Boisy,  et 
sœar  du  cardinal  de  Boisy,  de  l'amiral  Bonnivet 
et  d'Artus  Gouffier.  Leur  tombeau  en  marbre 
blanc  se  voyait  jusqu'à  la  Révolution  dans 
l'église  de  Brissac,  et  les  deux  nobles  époux  sont 
encore  figurés  dans  la  belle  verrière  qui  décore 
le  fond  du  chœur.  Il  avait  eu  deux  filles  et  trois 
fils,  tous  trois  illustres,  Gharles  I*',  connu  sous 
le  nom  do  maréchal  de  Brissac.  Artus,  connu 
sous  le  nom  de  maréchal  de  Gossé,  et  Philippe, 
évèque  de  Goutances. 

Cossé  (ArtuB  de),  fils  de  René,  seigneur  de 
Gonnord  et  de  Secondigny  en  Poitou,  qui  lut 
érigé  pour  lui  en  comté  par  lettres  de  juin  1556, 
lieutenant  de  cent  hommes  d'armes  en  1550, 
nommé  en  1552  gouverneur  de  Metz,  qu'il  dé- 
fend contre  l'armée  de  Gharles  V,  le  30  juin 
1554,  lieutenant  du  Roi  à  Mariembourg,  cheva- 
lier de  l'ordre  de  St-Michel  en  1555,  surintendant 
des  finances  (10  février  1554,  n.  s.),  — •  Bran- 
tôme raconte  d'une  façon  amusante  la  présenta- 
tion &  la  cour  de  la  comtesse  de  Brissac  et  ses 
remerciements  à  l'oocasioii  de  sa  ddrnière 
nomination,  où  en  un  an  Brissac  avait  trouvé 
moyen,  comme  eUe  s'en  réjouissait,  de  soutirer 
300,000  francs  et  de  payer  toutes  ses  dettes, 
aveu  qui  fit  bien  rire,  »  gouverneur  des  pays 
d'Anjou,  Touraine  et  Orléanais,  grand  panetier 
(janvier  1565,  a*  s«),  maréchal  de  France  le 
4  avril  1567,  désigné  sous  le  nom  de  maréchal 
de  Gonnord,— et  sous  le  sobriquet  de  maréchal 
des  houteillea  pour  son  amour  du  bien  boire,  mais 
sans  perdre  jamais  la  tète.  Il  défend  la  Picardie, 
assiste  aux  batailles  de  Saint-Denis  et  de  Monoon- 
tour,  1569,  et  perd  contre  les  Huguenots  la  ba- 
taille d'Aroay-Ie-Dac  en  1570.  Nommé  capitaine  de 


cent  hommes  d'armée,  gouvemenr  de  l'Orléanais, 
Tooralne.Bloîs,  Orléans,  Berry.par  lettros  d'An- 
ger»  (31  janvier  1571,  wu  ft.),  it  couvi  grand 
risque  ,  quoique  oalholique.  à  la  St-B«rthélemy. 
parce  que,  dit  de  Thou,  il  était  ami  des  Mont- 
morency et  n'était  pas  du  parti  des  Gmse.  En 
1573  il  empêcha  le  ravitaillement  de  la  Rochelle. 
Le  4  mai  1574.  aux  approches  de  la  mort  du  roi, 
la  reine  qui  craignait  quelque  pratique  de  sa 
part  et  de  Montmorency,  les  fit  arrêter  au  bois 
de  Vincennes  et  conduire  &  la  Bastille  «  au 
«t  grand  contentement  de  la  populace  qui  l'in- 
c  sulta  par  force  quolibets  »  omûs  il  obtint 
bientôt  de  garder  prison  dans  son  propre  hètel, 
et  fat  laissé  libre  en  avril  1575  par  les  soins  de 
Monsieur,  depuis  Henri  III,  à  qui  dès  lors  il 
s'attacha  et  qui  le  nomma  chevsdier  du  Saint- 
Esprit  (31  décembre  1578).  —  Il  mourut  au 
château  de  Gonnord  le  15  janvier  1582,  âgé 
de  plus  de  70  ans.  Son  testament  était  daté 
du  camp  de  la  Rochelle  du  29  mai  1573.  — 
Son  portrait  figure  au  Musée  de  Versailles, 
no  3154.  —  D'autres  ont  été  plusieurs  fois  gravés 
dans  les  Mém,  de  Condé,  t.  IV,  p.  310,  dans 
l'hist.  de  Velly,  t.  III,  p.  6,  un  très-beau,  dans 
un  médaillon  ovale,  signé  :  N.  pinxit,  Pinasio 
sculp8.  IX  ne  laissait  de  ses  deux  mariages  que 
des  filles  et  trois  bâtards  de  Françoise  de  Vau- 
joyeux.  L'atné,  Edme  de  Brissac,  sieur  du  Ménil, 
fut  légitimé  le  8  août  1612  et  lait  chevalier  de 
l'ordre  de  St-Michel  en  1626.  Le  fils  de  celui^i. 
Gharles  de  Brissac,  né  le  10  mai  1630,  baron  du 
Lavoir,  avait  obtenu  d'Henri- Albert  de  Gossé, 
par  acte  du  23  février  1761,  le  droit  de  prendre 
le  nom  et  les  armes  de  Gossé,  en  ajoutant  seule- 
ment à  son  nom  celui  du  Lavoir  et  un  pal 
d'argent  à  son  écu.  Il  renonça  à  cette  conces- 
sion en  présence  de  toute  la  famille  de  Gossé,  le 
26  février  1687. 

CoMé  (Henrû-Alhert  de),  fils  aiaé  de  Louis 
et  de  Marguerite  de  Gondy,  duc  de  Brissac,  pair 
de  France,  marquis  de  Thouarcé,  baron  de  Mont- 
jaan.  Pouancé,  la  Guerche,  Ghâteaugiron,  né  le 
7  mars  1645  à  Brissac  et  baptisé  le  1"  avril  sui- 
vwt,  meurt  sans  enfants  le  29  décembre  1608  et  fut 
inhumé  le  31  dans  l'église  St-Vineent  de  Brissac. 
Il  avait  épousé  en  premières  noces  le  17  avril 
1663  Gabrielle-Louise  de  Saint-Simon,  fille  du 
duc,  de  laquelle  il  se  sépara  bientèt,  après  l'avoir 
minée,  pour  se  remarier  le  20  septembre  1684, 
quelques  mois  après  être  devenu  libre,  avec  Elisa- 
beth de  Vertamon,  bossue,  mais  de  visage  agréable 
et  beaucoup  de  douceur  et  de  vertu.  «  Brissac,  dit 
c  Saint-Simon ,  savait  beaucoup .  avait  infini- 
c  ment  d'esprit  et  du  plus  agréable»  avec  une  fi- 
c  gnre  de  plat  apothicaire,  grasset,  basset  et  fort 
«  enluminée.  G'était  un  des  hommes  nés  pour 
c  faire  mépriser  l'esprit  et  pour  être  le  fléau  de 
«t  leur  maison  »,  réduit,  ajoute-t-il,  À  «  n'avoir 
«  pas  de  pain  longtemps  avant  de  mourir,  sans 
«  table,  sans  équipage^  sans  cour,  sans  guerre  ». 
]|[me  de  V^eroi,  sa  sœur,  répudia  sa  succession. 
Cossé  (Charle»  II  de),  fils  putné  de 
Gharles  I«r.  comte,  puis  duc  de  Brissac,  destiné 
d'abord  &  l'état  ecclésiastique,  dot,  à  la  mort  de 


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cos 


—  760 


COS 


gon  «Iné  Timoléon,  tué  an  siège  de  Maeidan 
(t8  avril  1869),  une  destinée  nonyelle.  Nommé 
tout  d'abord  colonel  de  donze  vieilles  bandes  dn 
PiémonI  (27  mai  1569),  le  môme  jour  grand  fan- 
connier,  pois  capitaine  de  la  ville  et  château 
d'Angers  le  IS  mars  1570,  il  obtint  ane  commis- 
non  d'mte  compagnie  de  80  hommes  d'armes  le 
l«r  juin  1580,  fnt  nommé  lieutenant  général  en 
Normandie  le  9  novembre  1581,  et  le  4  du  môme 
mois,  lieutenant  général  en  Portugal,  terres,  lies  et 
côtes  qui  en  dépendaient  et  sur  lesquelles  la  reine- 
mère  avait  des  prétentions.  Cest  à  ce  titre  qu'il 
assista  en  1582  au  combat  naval  donné  le  jour  de 
Sainte-Anne  contre  les  Espagnols.  Des  lettres 
royaux  du  20  avril  1584  attestent  qu'il  s'était 
bien  acquitté  de  son  mandat,  et  un  nouveau 
brevet  lui  rendit  le  gouvernement  d'Angers 
(13  juillet  1584),  qu'il  lui  fallut  reprendre  aux 
Calvinistes  en  1585.  Envoyé  à  Paris  par  le  duc 
de  Guise,  il  tint  tète  aux  Seize,  le  12  mai  1588 
en  couvrant  son  quartier  de  barricades.  — 
Député  aux  Etats-Généraux  de  Blois,  24  sep- 
tembre 1588,  il  y  présida  la  Chambre  de  la  No- 
blesse, fut  arrêté  après  l'assassinat  du  duc  de  Guise, 
puis  relâché,  et  s'engagea  dès  lors  plus  que  jamais 
dans  la  Ligue.  Dès  1590  il  était  à  son  service  et  fut 
nommé  par  Mayenne  lieutenant  général  et  gou- 
verneur du  Poitou  et  pays  d'Aunis  le  20  février 
1592;  en  1593  il  défendit  Poitiers  contre  l'armée 
royale.  Créé  par  Mayenne  maréchal  de  France 
pét  brevet  du  25  février  1593,  il  reçut  de  lui  le 
gouvernement  de  Paris  (22  janvier  1594).  Cossé  ne 
rêvait  alors,  à  en  croire  Sully  (p.  197,  t.  Il)  que 
l'établissement  d'une  république  à  l'instar  de 
Rome;  mais  quand  après  le  départ  de  Mayenne 
il  voulut  sonder  ses  adhérents,  il  vit  que  l'heure 
était  loin  d'être  propice  et  songea  à  prendre 
l'avance  du  côté  où  tous  les  cœurs  se  hâtaient. 
Le  22  mars  1594  il  ouvrait  lui-même  la  Porte- 
Neuve  près  les  Tuileries  à  l'armée  royale  et  pré- 
sentait les  clés  au  roi.  Le  prix  fait  d'avance  de 
ce  beau  zèle  était  la  confirmation  de  sa  charge 
de  maréchal  et  une  somme  en  écus  sonnants  de 
1 ,695,400  livres,  soit  plus  de  6  millions.  Nommé 
connétable  le  3  septembre  1594,  chevalier  des 
ordres  le  7  janvier  suivant,  commandant  et  lieu- 
tenant général  de  l'armée  de  Bretagne  le  5  septem- 
bre 1596,  due  et  pair  en  avril  1611,  gouverneur 
de  Hennebon  le  29  avril  1616,  il  assiste  en  1621 
au  siège  de  St-Jean-d'Angély,  et  meurt  cette 
année,  —  non  comme  il  est  dit,  en  juin  à  Brissac, 
—  mais  le  13  nov.  à  Pouancé,  d'où  il  est  rap- 
porté inhumer  à  Brissac.  —  Il  avait  épousé  le 
6  octobre  1569  Judith  d'Acigné  et  en  secondes 
noces  le  21  mai  160%  Louise  d'Ongnies.  —  On  a 
de  lui  un  jeton  à  son  nom,  portant  au  centre  ses 
armes  entourées  des  colliers  de  St-Michel  et  du 
St-Esprit;  an  revers,  une  montagne  tranchée 
d'une  scie;  au-dessus,  une  banderolle  et  la 
légende  :  Virtute,  le  tout  entouré  d'une  cou- 
ronne de  laurier  avec  la  date  1599. 

D«  Tboo.  t.  IV,  p.  306,  311,  566.  572,  711,  729  ;  t.  V, 
p.  837, 347,  350,  722.  —  Poirson,  Hist.  de  Henri  /  V,  — 
Lettres  de  Henri  IV,  —  Mém.  de  Sully,  —  Gastelnau.  — 
Lartofle,  etc.  —  Pinard,  Chron,  militaù^. 

CMsé  {FrançoU  de),  fils  de  Charles  II  et 


de  Judith  d'Acigné ,  baptisé  à  Chamoeé  le 
l«r  août  1588,  seigneur  de  Pouancé  apiès  la  décès 
de  son  frère  Timoléon,  lieutenant  général  ea 
Bretagne,  13  mars  1614 ,  capitaine  d'une  com- 
pagnie de  cent  hommes  d'armes  le  il  décembce 
1615,  pair  et  grand  panetier  le  26  décembre  1621, 
chevalier  du  St-Esprit  le  14  mai  1633,  meurt  eo  son 
château  de  Pouancé,  le  3  décembre  1691,  âgé  de 
70  ans.  Son  corps,  exposé  pendant  5  jours 
sur  un  lit  d'honneur,  fut  apporté  i  Brisiac  et 
inhumé  dans  l'église  «  au  charnier  ordinain 
de  ses  ancêtres  »  le  26  avril  1652,  son  cœur  à  Siflé- 
le-Guill.,  ses  entrailles  à  la  Madeleine  de  Ponanoé. 
Il  avait  été  divorcé  en  1619  de  sa  premièn 
femme  Anne  de  Schomberg,  à  la  demande  de  n 
femme,  pour  cause  d'impuissance,  à  la  sienne, 
comme  contraint  au  maiiage  avec  coups  et  vio- 
lences par  son  père,  —  ce  curieux  procès  existe 
aux  Archives  de  M.-et-L.,E  2110,  —  et  c»t  9  en- 
fants de  sa  seconde  femme  Guyenne  de  RoeDaii, 
épousée  le  16  février  1621  et  morte  le  16  janvier 
1672  à  Martineau  près  Brissac. 

Gossé  (Philippe  de),  fils  de  René  de  Gossé 
et  de  Charlotte  Gouffier,  fut  nommé  par  le  roi 
le  9  mars  1530  administrateur  pepétuel  dndiœèse 
de  Coutances,  qu'il  gouverna  pendant  18  m 
sans  y  mettre  les  pieds,  et  grand  auménier  de 
France  en  1547.  Il  était  depuis  au  moii»  1533 
abbé  de  St-Jouin  de  Marne  et  de  St-MicbeKea- 
lUerm,  en  même  temps  prieur  de  St-Nicolas  de 
Poitiers,  de  Ste-Croix-de-la- Voûte  et  de  Saisi- 
Eutrope  de  Saintes.  Il  moumt  le  24  noveabn 
1548,  à  Gien-snr-Loire ,  regretté  surtout  des 
beaux  esprits.  La  vie  du  chancelier  Poyei  loi  est 
dédiée  avec  force  éloges  par  l'auteur,  LonisLe 
Roy,  1541,  et  Macrin  (Hymnes,  H,  2).  ÎTieo- 
las  Bourbon  (Carmina,  VIII.  118),  eélèbrat 
son  amour  des  lettres,  n  était  passionné  soitooi 
pour  la  langue  hébraïque,  la  philosophie  et  Ii 
poésie. 

C;o8»é  (ArtuB  de),  bâtard  de  Charles  1«.  lé- 
gitimé en  1571 ,  conseiller  et  auméoier  de 
Henri  de  France,  duc  d'Anjou,  nommé  évèqoe 
de  Coutances  le  8  octt^re  1560,  prit  possessiei 
en  personne  le  8  février  1562.  Lors  de  l'ocoipi- 
tion  de  la  ville  par  les  Huguenots,  il  fat  traîné 
par  eux  en  dérision  sur  un  âne,  mais  luentM 
parvint  à  s'échapper  avec  sa  monture,  déguisé 
en  meunier.  —  Abbé  de  Lessay  en  1560,  de  S(- 
Jouin  de  Marne  en  1562,  qu'il  mit  k  sac,  et  de  St- 
Melaine  qu'il  pilla  de  même  de  1560  i  1570,  il 
échangea  ces  deux  bénéfices  contre  l'abbaye  di 
Mont-St-Michel,  dont  il  vendit  les  biens.  U  fusiii 
d'ailleurs,  au  dire  de  Thibandeau  (t  I,  p.  ^. 
profession  publique  de  Calvinisme. 

Closaé  (jLouis  de),  fils  atné  de  François  de 
Cossé  et  de  Guyenne  de  Ruellan,  né  le  i  «p- 
tembre  1 625,  fnt  baptisé  à  Brissac  le  5  janvier  163( 
en  même  temps  que  cinq  de  ses  frères  oa  sobsts. 
Grand  panetier,  il  fut  fiancé  le  3  mai  1644  àltf- 
guérite  de  Gaudy  dans  la  chapelle  du  châteao  de 
Machecoul  et  moumt  &  Paris  après  une  longue  na- 
ladie  le  26  février  1061,  âgé  de  36  ans.  U  corps 
fnt  rapporté  à  Brissac  le  vendredi  17  mars  el 
un  service  solennel  célébré  le  28  par  révftfw 


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cos 


—  761  — 


COS 


Henri  Arnanld,  assisté  de  190  ecclésiastiqaes 
et  de  9Û0  gentilshommes.  Le  cardinal  de  Retz, 
qni  lui  dut  son  éyasion  de  Nantes  en  1654 
et  un  refnge  à  Beanpréan,  parie  longuement  de 
loi  dans  ses  Mémoires  (t.  XLYI,  p.  257-263). 

Ciessé  (François  de),  septième  enfant  de 
François  de  Gossé  et  de  Guyenne  de  Rnellan,  né 
le  31  janrier  1630.  abbé  de  la  Boissière,  mort 
grand  vicaire  et  officiai  de  Chartres,  f  ea  1706. 

Clossé  {Timoléon  de),  premier  du  nom,  fils 
de  Charles  et  de  Charlotte  d'Esqnetot,  dit  le 
comte  de  Briasac,  d'abord  enfant  d'honneur 
de  Charles  IX,  puis  gentilhomme  de  sa  cham- 
bre, grand  fauconnier  de  France,  colonel  des 
bandes  du  Piémont  1562,  capitaine  de  la  ville  et 
dn  chAtean  d'Angers  1563,  se  disdngue  aux  com- 
bats de  St- Denis,  de  Messignac,  de  Jarnac,  et 
surtout  «  pour  le  secours  de  Malte  par  la  venue 
«  de  lui  et  des  forces  amenées  à  ses  frais.  »  Il 
périt  an  siège  de  Mucidan  le  28  avril  1569, 
atteint  d'une  arquebnsade  à  la  cuisse  au  mo- 
ment où  il  reconnaissait  la  brèche,  «  après  avoir 
«  atteint  plus  d'honneur  à  l'Age  de  23  ans,  qu'au- 
«  can  autre  chevalier  dont  il  soit  mémoire  en  ce 
«  royaume ,  »  disent  les  lettres  d'érection  de 
Brissac  en  duché.  —  «  Je  n'en  ai  guères  vu  qui 
«  en  leur  Jeunesse  n'ait  fait  quelque  tour  de 
«  sottise ,  dit  Brantôme ,  mais  jamais  celui-là 
«  n'en  a  fait.  »  »  Tous  les  habitants  de  Mucidan 
furent,  malgré  la  capitulation,  massacrés  pour 
le  venger.  —  Il  fut  inhumé  à  Paris,  aux  Géles- 
tins,  où  se  lisait  son  épitaphe  par  Jodelle. 
Franc.  Belleforest  a  donné  aussi  une  Déplora- 
tion  avec  son  Tombeau  (Paris,  in-4<»«  Buon, 
1569).  —  Son  portrait  existe  gravé  avec  la  fausse 
qualification  de  maréchal,  dans  les  cuivres  du 
Peplus  de  Cl.  Ménard,  —  et  ailleurs  dans 
Thevet,  p.  473  et  VeUy,  t.  III.  p.  27. 

CSosflié  (ArtuB'Timoléon  de),  deuxième  fils 
de  François  de  Cessé  et  de  Guyenne  de  Ruellan, 
né  à  Brissac  le  5  janvier  1636,  grand  panetier 
de  France  après  la  mort  de  Louis,  son  frère, 
lieutenant  général  des  armées,  gouverneur  de 
Méàères,  f  1^  15  février  1675  ou  le  15  janrier 
1677,  suivant  Andouys,  en  sa  terre  d'Ormeilles, 
qu'il  tenait  de  sa  femme  Elisabeth  Charron. 

Cossé  (Marguerite-Guy onne  de),  fille  de 
François  de  Cessé  et  de  Guyonne  de  Ruellan,  re- 
ligieuse bénédictine  de  l'abbaye  de  Chelles,  fut 
nommée  coadjutrice  de  Louise  de  Gondy,  prieure 
de  Poissy,  par  brevet  du  14  février  1661.  Il  lui 
fallut  pour  la  remplacer,  après  la  mort  de  la 
prieure  survenue  au  mois  d'août  suivant,  obtenir, 
à  défaut  de  bulles,  un  arrêt  du  Grand-Conseil 
contre  les  religieuses  qui  prétendaient  avoir  le 
droit  d'élection  tous  les  trois  ans  et  qui  se  pour- 
vurent en  cassation.  Elle  céda  ses  droits  à  M™«de 
Chaulnes  en  1668  pour  une  pension  de  3,000  liv., 
fut  nommé  abbesse  de  Chelles  en  1671,  se 
démit  en  faveur  de  Jeanne  de  Fontanges,  reprit 
sa  charge  après  la  mort  de  cette  dernière  et  y 
mourut  à  son  tour  le  13  juillet  1707. 

Comme  (Charles-Timoléon-Louis  de) ,  fils 
atné  d'Artus-Timoléon-Lonis  et  de  Marie-Louise 
Béchameil,  né  le  l'r  février  1693,  pair  et  grand 
panetier,  baron   de  Montreoil-Bellay,    mestre 


de  camp  de  cavalerie,  mort  le  18  avril  1732. 

C*fl(8é  (Charîes-Alhert  de),  fils  d'Artus-Timo- 
léon  et  d'Elisabeth  Charron,  connu  sous  le  nom 
d'abbé  de  Brissac,  marquis  de  Thouaicé  et  de 
Rablay,  meurt  vicaire  général  de  l'évèque  d'An- 
gers dans  le  prieuré  de  Lévière  et  y  est  inhumé 
dans  l'église  paroissiale  le  15  avril  1712.  La 
bibliothèque  Mazarine  possède  un  exemplaire,  re- 
couvert en  velours  cramoisi ,  brodé  d'or  et  d'ar- 
gent aux  armes  du  cardinal  Mazarin,  de  la  thèse 
qu'il  lui  avait  dédiée  et  qu'il  soutint  aux  écoles 
de  St-Thomas  chez  les  Frères-Prècheurs  de  la  rue 
StnJacques  en  décembre  1647,  avec  un  magni- 
fique portrait  du  cardinal  tiré  sur  soie  blanche. 

Arch.  mun.  GG  9.  -—Bibliophile  ffanç,,  i"  année,  p.  88. 

Cossé  (EmmanueUHenri  de),  deuxième  fils 
d'Artus-Timoléon  et  de  Marie-Louise  Béchameil, 
né  jumeau  le  12  octobre  1698,  [abbé  de  Font- 
froide  le  5  novembre  1717,  grand  ricaire  de 
Lyon,  aumônier  du  roi,  a^ent  général  du  Clergé 
en  1730,  abbé  de  St-Urbain  au  diocèse  de  Chà- 
lons  le  15  avril  1732,  évèque  de  Condom  le 
10  octobre  1735,  f  le  27  août  1757. 

Crosse  (CharÙB  de),  sixième  enfant  et  troi- 
sième fils  de  François  de  Cossé  et  de  Guyonne 
de  Ruellan,  né  le  29  mai  1626  à  Brissac  et  mis 
dans  les  ordres,  entra  chez  les  Jésuites  où  il 
était  encore  en  1651,  mais  n'y  put  rester.  Sa 
famille  ne  le  lui  pardonna  pas.  «  Homme  d'esprit 
«  et  d'excellente  compagnie,  »  dit  St-Simon,  il 
vécut  délaissé  sans  autres  ressources  que  la  petite 
abbaye  de  N.-D.  de  Mores.  Il  passa  les  dernières 
années  de  sa  vie  à  Chelles,  auprès  de  l'abbesse, 
sa  sœur,  et  y  mourut  le  6   septembre   1693. 

Cossé  (Jean-Paul- Tim^léon  de),  troisième 
fils  d'Artus-Timoléon -Louis  et  de  Marie-Louise 
Béchameil,  né  jumeau  le  12  octobre  1698  à 
Brissac,  reçu  au  berceau  chevalier  de  Malte  et 
garde  de  la  marine  en  1714,  il  assiste  au  siège 
de  Gorfou  en  1716  et  passe  au  régiment  de  cava- 
lerie de  son  nom  comme  mestre  de  camp  jusqu'au 
l«r  janvier  1768,  qu'il  fut  créé  maréchal  de 
France,  grand  panetier  et  le  21  octobre  1771 
gouverneur  et  lieutenant  général  honoraire  de  la 
ville,  prévôté  et  ricomté  de  Paris,  décédé  le 
17  décembre  1780  et  non  1784  à  Paris,  en  son 
hôtel  de  la  rue  Cassette,  Agé  de  plus  de  82  ans. 
Son  corps  fut  rapporté  à  Brissac  et  déposé  dans 
le  caveau  de  la  famille,  le  22  décembre  sui- 
vant. —  Les  mémoires  du  temps  sont  remplis 
du  récit  de  ses  aventures  bizarres,  de  ses  mots 
rifs  et  gaulois,  du  détail  de  ses  façons  «  de  comé- 
dien de  campagne,  »  avec  ses  bas  ponceaux 
roulés,  son  juste  au  corps  à  grands  parements, 
vieux  fou  de  loin,  qui  de  près  paraissait  sous 
des  formes  excentriques  un  surrivant  des  der- 
niers paladins.  »  Il  avait  épousé  le  10  juin  1730 
Marie-Joseph  du  Rey  de  Sauroy. 

Cosse  (la),  f.,  c»«  de  Contigné.  —  Ane. 
logis  du  xvf*  s.,  où  se  lit  au-dessus  de  la  porte  : 
Justitiaet  pax.  Il  appartenait  en  1634  à  Honorât 
da  Qaellenec,  écuyer;  «  cl.,  c"«  de  Durtal; 
—  lande,  c"«  de  Freigné\  ^  cl.,  c*»«  du  Vieil- 
Baugé,  habité  en  1676  par  d"«  Judith  de  Wimers. 

Cosseaax  (les),  f.,  c*  de  Chavagnes.  -^ 
n  y  existait  un  moulin  à  vent  détruit  vers  1750. 


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COT 


—  7M  — 


COT 


»(la),mo"dtti8lebolir9de8  Verthef^ 
154»,  apiMHrtéiiAnl  ea  1780  à  W^  BineM  (S  Ml). 

ComIb  (C^rle*- Aeti^.  âewde  Beltetouche» 
docteur  en  médecine  de  U  Faenllé  de  MontpelUer* 
marié  à  Mmiléyrfer  avec  Aaféiiqae  Roqvet  de 
MoDtoir  le  18  odobra  1761. 

CiMftfaM  (la),  f.,  o»«  de  MauUwriet, 

CMMmiBeiie  (lft)f  ol't  c**  de  X<aui>atn€8. 

CiMMosBlève  (la)»  h.»  o»*  de  CAoIet;  —  do- 
maine acquis  m  1884  de  Piem  Gourreaa  par 
Franc.  Gallaîs;  —  y  naît  mi  raiuelet  qui  le 
jette  dans  le  roiss.  de  la  Simonniftre,  à  1,600  m. 

CoMMnmiéres  (les),  nll.,  e*«  de  Jumelle9. 

C««ta  (Jean  ^  BapUêU)  t  «  senlptenr  et 
paintre,  »  originaire  de  la  paroisse  de  St*Michel, 
diocèse  de  (Mme,  en  Milanais,  résidait  à  Angers 
en  1788,  et  s'y  maria  le  S  avril,  avec  Fran«.- 
Jeanne  Roncin.  L'acte  de  baptême  de  son  pre- 
mier-né, Etienne,  qualifie  le  pèrs  seolemenl  de 
«  paintre  »  (19  août  1789). 

Costa^Hairitm  (Laurent-Horace^^harUa), 
né  en  Piémoot  en  1784,  s'engagea  à  peine  âgé  de 
16  ans  dans  la  troisième  demi-brigade  oi  an 
mois  après  il  était  sergent.  Après  Harengo,  il  fat 
envoyé  quatre  ans  à  St-Domingne,  revint  avec 
l'épanlette  de  sons-Uentenant.  fit  les  campagnes 
d'Espagne,  d'Allemagne,  de  Russie,  passa  capi- 
Uine  le  23  septembre  1812  et  fut  décoré  le 
12  juillet  1813.  Prisonnier  à  Dresde,  il  ne  rentra 
en  France  qu'en  juillet  1814,  fut  Keencié  en  1815, 
réintégré  dans  la  légion  de  l'Ardèebe,  il  fit  aveo 
le  4«  léger  la  campagne  d'Espagne  de  1823,  od  il 
fut  blessé  et  deut  fois  mis  à  l'ordre  du  jour, 
nommé  cbef  de  bataillon  et  officier  de  la  Légion 
d'honneur.  Lieutenant-colonel  en  1833,  comman- 
dant de  Relle-no  en  1841.  il  prit  sa  retraite  à 
Angers  où  il  est  mort  le  10  janvier  1852. 

M.'êUL.  an  29  Janylor  1889.  —  M<mi(«ur,  1893,  p.  900. 

Cotarderie  (la),  f.,  c"«  de  Chantoeé, 

CAtc  aa),  f.,  c»«  de  Cholet,  vendue  nat*  sur 
d'Andigné  de  Maineuf  le  7  germinal  an  VI;  « 
h. ,  c*«  de  la  Pouèze, 

Coteau  (le),  h.,  C*  de  Changeauic.  -*  Le 
Coteau  Monneau  1747  (6  Joué.  t.  III)  ;  —  f., 
c"«  de  Chaudron;  —  m*"  à  vent,  c"«  de 
Cossé;  «  f.,  c»«  du  Fief-Sauvin;  —  vill., 
c««  de  Fontevraud;  *■  f.,  c»«  du  May,  vendue 
nat^  le  17  ventôse  an  VI  sur  Lebacle  d'Aigen- 
teuil;  «•  f.,  c"«  de  Maulévrier;  *»  f.,  c»«de 
Montjean;  —  vill.,c»«  de  Murs;  —  f.,  c»«  du 
Puy -Notre-Dame.  —  «  Vhostel  et  préclos* 
ture  du  Costeau  1540  (G  106,  f.  422),  appart* 
à  Pierre  Deshonmies,  sieur  du  Lys,  —  en  1668 
à  Jonas  de  Baranger,  écuyer,  mari  de  Charlotte 
Desbommes;  —  f.,  c***  de  la  Salle- Aubry  ;  » 
f.,  c»«  de  la  Tessoualle;  «  m»»  b.,  c»«  de 
Tout'le-Monde;  —  f.,  c»«  du  Voide.  —  Le 
Couteau  (Gass.). 

€)oteav  Ge  Petit-),  f.,  c»«  de  la  Pommeraie  ; 
logis  du  XVI*  s.  avec  tourelles  d'angle  en  pou- 
drière; —  f,.  c»«de  la  Tourlandry. 

Coteaa-BIzeaii  (le),  h.,  c>«  de  Dampierre, 
du  nom  de  Jean  Biieau,  qui  y  demeurait  en  1592. 

Coteau-Bonda  (le),  f.,  c»«  de  Chalonnes- 
sur-Loire. 

Coteau-dit-Jett  Oe),  f . ,  c««  de  Chaudefonis. 


CatoMnt  (lee),  vili.«  e»  de  Chaudefond». 

—  L'ayreoHt  cctrroir,  entrées  et  yasmes  des 
C.  anxiermement  appelle  Béarnais  1478 
(£  662).  —  Le  puy  du  vilL  des  C.  1093  (Ib.)  ; 

-  f.,  €>•  de  Ckemillé',  «  f.,  e*«  de  Gée;:=^ 
f.,  c»«  de  JaUais ;  «  f..  t^  dm  Mena;  —  f., 
0»*  de  Mimtrewxult;  »  f.,  c»*  de  la  Pom- 
meraie i  —  m»»  b.,  c«»«  de  ^-Florent-le^ 
Vieil.  —  La  maisofti  seigneuriale  des  C. 
1642,  —  La  terre  des  C.  1650,  —  avee  jar- 
din, verger,  vignoble^  près  Beanregard,  sur  le 
chemin  du  Marillais,  apparlenait  en  1610  à 
J.-Jacq.  Bitanlt  et  échoit  de  sa  succession  à 
François  Gochelin,  dont  la  veuve  Renée  Bitault 
la  vendit  en  1642  à  P.  de  la  Pallu.  chevalier. 
Gelui-ci  en  fit  cession  pof  acte  du  27  aodl  1653 
aui  religieux  de  St-Florent.  mais  René  Gochelin 
en  réclama  le  retrait  lignager  en  1660  et  ce  fut 
une  sentence  du  Présidial  qui  après  diverses 
procédures  le  maintint  aux  religieux  (6  février 
1679).  ~  C'est  sur  ce  domaine ,  appartenant  à 
H.  Panneton,  qu'a  été  trouvée  en  1820  l'exoeHenle 
poire  dite  potre  Général  de  Bonchamps  ;  » 
h.,  c»«  de  St'Laurent-des- Autels;  —  f.,  c»« 
de  St-Pierre-Maulimart  ;  —  apparl^  en  1780  à 
Gourrean  de  l'Epinay;  •-  f.,  c*"*  de  Souzay. 

Cotelle  (....),  sculpteur,  était  l'auteur  du 
grand  autel  de  St-Pierre  des  Vercbers,  bénit  le 
28  décembre  1710,  et  des  deux  sutues  de  saint 
Pierre  et  de  saint  Paul,  qui  furent  enlevées 
en  1723. 

CoteUe  (FrançoU),  né  à  Doué  le  25  avril 
1721 ,  s'engagea  dès  l'âge  de  treixe  ans  dans  l'eut 
ecclésiastique  où  tout  d'abord  il  dut  à  un  de  ses 
oncles  le  prieuré  d'Aigenton-le-Chàteau.  Reçu 
prêtre  à  Angers  il  y  fut  attaché  quelque  temps 
comme  vicaire  d'une  paroisse,  puis  pourvu  d*an 
canonicat  à  Doué  et  pendant  un  an  (23  avril  17S3- 
25  février  1754)  de  la  eurs  de  la  Blouèfe,  grâce 
à  la  protection  constante  du  due  de  ChAtiiloB- 
Cotelle  était  jeune  alors  et  dans  un  de    ses 
voyages  de  Paris  eut  de  ces  mésaventures  qui 
n'ont  pas  inscrit  son  nom  dans  le  catalogue  des 
Saints  ;  mais  il  était  d'humeur  aimable,  facile, 
ami  du  monde,  et  sa  nomination  au  doyenné  de 
St-Martin  d'Angers  (3  octobre  1756),  en  le  rap- 
pelant dans  la  société  d'une  grande  ville,   lui 
permit  de    satisfaire   ses    goûts   d'élégance   6t 
d'entretenir  de  plus  près  de  hautes  relations, 
parmi  lesquelles   il    comptait  H.   de  Limont,         ^ 
intendant  du  comte  de  Provence,  qui  descendit 
chez  lui  en  1772.  Dès  la   création  du  Bureau 
d'Agriculture,  il  fut  porté  par  le  roi  sur  la  liste 
des  membres  (24  février  1761)  et  en  devint  le 
secrétaire  perpétuel  à  la  mort  de  Duboys.  H  y 
était  chargé  particulièrement  dans  l'histoire  n^ 
turelle  de  la  province  de  la  partie  oomprise  de 
Blaison  à  Montsoreau,  en  longeant  les  fh>ntières 
du  Poitou  par  Saulgé-l'Hôpital  jusqu'à  Tigaé- 
Elu  le  14  novembre  1764  de  l'Académie  d'Angen, 
il  y  fut  reçu  le  14  novembre  suivant  et  y  pro- 
nonça un  discours  Sur  les  avantages  de  VA  - 
griculture.  En  1768,  dans  deux  séances  consé- 
cutives (23  mars-23  juin),  il  y  lut  une  Vie  de 
Bodin  c  intéressante,  disent  les  procès-vwbaux, 
«  par  les  recherches  curieuses  et  savantes  >  doni 


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COT 


—  763  — 


COT 


il  Tstait  enrichie  ihais  qui  an  témoigna^  de 
Ramgeaord,  nTapipoi'tâit  aucun  renseignement  nou- 
veau rar  un  sujet  alors  Jéjà  et  tant  de  fois  de- 
puis si  vainement  traité.  Il  rédigea  Tannée  sui- 
ranle  une  Instruetian  sur  ta  manière  de 
semer  la  graine  de  mûrier,  extraite  des 
meilleurs  auteurs  économiques  et  dés  obser- 
vations de  MM.  de  la  Soc,  roy.  d^Agric.  du 
Bureau  éP Angers  (Angers,  in-12,  1769).  Duha- 
mel du  Monceau  reçut  aussi  de  lui  communica- 
tion de  mémoires,  qu'il  cite,  sur  les  pêcheries  des 
Ponts-de-Cé.  Des  contestations  avec  son  Chapitre, 
envenimées  par  des  procès,  et  les  souffrances  de 
la  goutte  rendirent  douloureuses  les  dernières 
années  de  Co telle,  qui  mourut  le  31  octobre  17TÎ 
âgé  de  86  ans.  Il  avait  réuni  dans  sa  maison» 
ouverte  à  des  réceptions  recherchées,  une  très- 
beUe  et  très-curieuse  bibliothèque,  un  cabinet 
d'histoire  naturelle,  riche  surtout  en  rares  échan- 
tillons de  pétrifications,  des  meubles  précieux, 
des  tapisseries,  le  tout  vendu  le  26  mars  1778.  — 
Rangeard  prononça  son  éloge  à  l' Académie. 

Raiigeard,  Mss.  577  et  dans  la  Rev.  éTAnj.,  1860,  p.  353. 
—Reg.  du  Bureau  d'Agric.,  Mss.  1084.— /îei».  de  TAcad., 
IfflS.  i032,  p.  147.-A//eçAMde  1778.— Arch.  de  M.-et-L., 
Beg.  Capii.  de  St-Martin  d'A. — Liaie  de  tout  le»  prêtres 
trouvés  en  flagrant  délit  chez  les /ilUs  iVurls,  i790,  in-8*, 
^  11).  —  Duhamel,  TVatf^  général  des  Pêches,  1. 1. 

Gotelle  de  Im  Blandintère  (Jacques- 
Pierre),  né  à  Laval  vers  1707,  chanoine  de 
Saint-Haurille  d'Angers  et  prieur  de  Saint-Sul- 
pice  de  Ballée,  fut  élu  à  l'unanimité  académi- 
cien d'Angers  le  20  novembre  1748,  à  la  place  de 
Legouvello.  Son  Discours  de  réception  est  im- 
primé (Angers,  1749,  in-4o  de  30  p.)  et  le  Jour- 
nal de  Trévoux  en  rendit  compte  (p.  1313)- 
Colelle  présenta  successivement  à  la  compagnie 
divers  travaux,  une  Dissertation  sur  Us  loix 
(Î3  juillet  1749),  une  Critique  du  paradoxe  : 
Qu'un  peu  de  singularité  sied  bien  dans  le 
commerce  de  Ut  vie  (26  février  1750),  des  dis- 
cours sur  la  naissance  du  duc  de  Bour- 
gogne (17  novembre  1751),  sur  les  immunités 
ecclésiastiques  (13  décembre  1752),  sur  la  dif- 
férence des  siècles  de  François  /•',  de 
Louis  XIV  et  de  Louis  XV  (17  janvier  1753), 
sur  les  obstacles  que  le  commerce  des  gens 
de  la  campagne  met  à  Vétude  des  arts  et 
à  la  littérature  (6  mars  1754),  du  pouvoir 
de  la  raison  à  démontrer  la  religion  (20  no- 
vembre 1754),  enfin  un  Panégyrique  du  roi  à 
Foccasion  de  l'attentat  de  Damiens  (7  mars  1757). 
Une  Lettre  qu'il  publia  en  1755  sur  V  Assemblée 
du  Clergé  lui  avait  suscité  quelques  traverses, 
mais  Colelle  souleva  un  violent  orage  contre  lui, 
le  jour  de  la  réception  de  l'abbé  Constantin  de 
Montrîou,  en  introduisant  dans  un  inoffensif  Dis- 
cours sur  Viridulgence  que  le  public  doit  aux 
littérateurs  l'éloge  de  Fénelon  :  «  Il  entra  même 
«  dans  quelques  détails  sur  les  disgrâces  de  ce 
«prélat;  il  dit  entre  autres  choses  que  les  acadé- 
«t  micionsne  doivent  point  traiter  des  matières  de 
«  religion,  mais  que  sa  langue  s'arrêteroit  plus  tôt 
a  au  palais  de  sa  bouche  que  de  ne  pas  soutenir 
«  des  vérités  saintes  et  qu'il  les  annoncerait  jus- 
te qu'à  l'effusion  des  dernières  gouttes  de  son 
«  sang.  »  n  terminait  par   l'éloge   de  l'abbé 


Poncet,  ancien  évoque  de  Troyes,  en  applatidis- 
sant  (K  à  son  zèle  et  à  sa  constance  dfans  les  dis- 
«  grâces  et  dans  les  humiliations.  >  —  «  Ces 
<  traits  de  louanges  données  publiquement  à  un 
«  évesque,  qui  par  sa  conduite  a  paru  desplaire 
«  à  sa  majesté,  »  semblèrent  si  scandalentx,  que 
le  maire  d'Angers  assembla  le  Conseil  de  ville  et 
lui  soumit  un  projet  de  lettre,  adopté  à  Funani- 
mité,  qui  dénonçait  aux  ministres  ces  violences 
«  contre  le  gouvernement  »  (3  mars  1755).  Un 
ordre  royal  fit  défense  à  Cotelle  de  sortir  de  sa 
paroisse  de  Soulaines  dont  il  était  curé  depuis 
deux  ans,  et  cette  proscription  ne  cessa  qu'aux 
sollicitations  de  l'Académie  et  du  nouvel  évoque. 
En  1772  il  se  démit  de  sa  cure  en  faveur  de 
Chatizel,  V.  ce  nom  et  vint  habiter  Angers.  Il  lut 
vers  cette  époque  à  l'Académie  une  dissertation 
sur  ta  Morale  é^ Homère  (21  avril  1773). 
L'Assemblée  du  Clergé  Favait  gratifié  d'une 
pension  de  100  plstoles,  à  charge  de  continuer  la 
rédaction  des  Conférences  d^ Angers  laissée 
inachevée  par  Saudubois  de  la  Chaltnière  et  par 
Vautier,  V.  ces  noms.  Il  donna  à  ce  titre 
trois  volumes,  le  15"  en  1769,  les  17«  et  18* 
en  1776.  Son  Traité  particulier  sur  le  pou- 
voir des  évêques  (ia-8<»,  Angers,  1782),  pro- 
voqua une  répliq^ie  (par  Maultrot ,  sans  lien, 
1787,  3  vol.;,  qui  l'accusait  de  livrer  toutes  les 
libertés  du  second  ordre  ecclésiastique  à  la 
merci  de  l'arbitraire  épiscopal.  Nommé  grand 
vicaire  et  archidiacre  de  Blois,  Cotelle  plus 
qu'octogénaire  au  moment  de  la  Révolution,  vi- 
vait à  Paris,  avec  les  titres  de  doyen  de  Saint- 
Cloud  et  de  second  supérieur  des  prêtres  du 
Mont-yalérien.  Son  amitié  particulière  avec 
Rangeard  avait  à  peine  été  troublée  par  les  évé- 
nements, mais  les  deux  amis  ne  se  voyaient  plus  : 
ff  Nous  nous  aimons  toujours,  j'en  suis  sfir,  lui 
«  écrivait  Cotelle;  peut-être  si  nous  nous  voyions 
tt  plus  souvent,  nous  nous  en  aimerions  moins, 
c  car  nous  sommes  bien  éloignés  de  principes  et 
«  de  conduite  »;  et  le  vaillant  vieillard  envoyait 
au  curé  constituant  sa  Première  lettre  à 
M.  Camus  sur  la  Constitution  civile  du 
ctergfé  qu'il  venait  de  publier  (in-8«>,  Paris,  1791). 
Il  travaillait  en  1792  *  une  Dissertation  sur 
Vétat  présent  de  l'église  gallicane,  où  il 
s'efforçait  de  démontrer  par  l'histoire  de  l'église 
et  des  raisons  de  théologie  la  réaUtô  et  les  dan- 
gers du  schisme  qui  divisait  alors  le  clergé  de 
France.  Il  mourut  en  1795  à  Paris,  âgé  de  87  ans. 

BibL  d'Ang.,  Mm.  1082.  —  Arch«  mun.  d'Ang.  BB  117, 
f.  178,  —  Mss.  Grille-Cosnier.  —  Hauréau,  Hist,  liVér.  du 
Maine,  t.  IV,  p.  283.  —  Mém.  pour  VHUt,  Ecclés.  du 
Xy//i^».,t.  lV,p.557. 

CotoUeraie  (la),  f.,  c»«  de  la  Meignanne. 
—  La  Cotteloyerie  1575  (Et.-C).  —  En  est 
sieur  Jean  Gamier,  mort  le  24  octobre  1593, 
Jacq.  Lecomte,  prêtre,  1669. 

CotelleHe  Çis),  f.,  c"«  de  la  Ménitré;  =• 
h.,  c»«  de  St'Rémy-la-Varenne. 

CMe-NotM,  f.,  c»«  de  St-Martin-du-F.  ^ 
Cotte-Noire  (Cass.  et  Vente  nationale),  anc.  do- 
maine de  la  chapelle  toute  voisine  des  Formail- 
1ères,  qui  souvent  s'appelle  de  son  nom;  — 
vendu  nat*  le  1«'  messidor  an  IV. 

Cothereaa  (Maurice),    maître   émailloari 


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cou 


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œu 


Angers,  mari  de  R<^rde  Baron,  lOOB,  ie09. 

Cotillaadilère  (la),  f.,  c>«  de  St-GeorgcB- 
êur-Loire, 

Cotlaata  (les),  f.,  c"«  de  Ste-Gemmes-d'A., 
appartenait  à  la  famille  de  Bngnons  on  de  Bi- 
gnons  anx  xvi*-xyii*  s.  —  En  est  dame  Fran- 
çoise Charette  en  1638. 

GotUiellerie  G»).  ^.  c*"*  de  Jumellea;  « 
f.,  c"«  de  Moulikerne. 

GoUMére  (la),  h.,  c"«  de  Cemueson.  —  Le 
vilL  de  la  Cocquinière  1692  (Et.-C);  —  f., 
c"«  de  Durtal  ;  «■  f.,  c"«  de  rout-l«-3fon<ie. 

Cotinières  (les),  h.,  c"«  de  Marigné. 

Cotonmerie  Ga),  f-,  c»«  de  Gonnord.— Ane. 
fief  et  seignenrie  dont  est  sieur  Jean  de  Meanzé 
en  1505,  rénni  au  XYiii*  s.  an  Joncheray. 

Cottansonnlère  (la),  f . ,  €>*•  de  Afélay. 
—  Vhoetel,  etc.,  de  la  Contensinière  1535 
(G  345),  annexé  an  domaine  de  Ghemillé.— Yen- 
dne  nat^  le  6  thermidor  an  IV  sur  M.  d'Havre. 

Cottomeière  (la),  h.,  c»«  de  St-Melaine.  — 
I^a  Coutancière  (Cass.). 

Cotterean  (Etienne)^  ancien  typographe,  né 
en  1803  on  1804,  secrétaire  de  la  Société  typo- 
graphique de  secours  mutuels  d'Angers,  a  pu- 
blié en  1848  :  Deux  mayetis  pacifique»  Ha- 
méliorer  le  sort  des  ouvriers  et  des  ouvrières 
et  détruire  Vinfluence  des  idées  subversives 
de  la  société  (Angers,  Gosnior  et  Lachèse,  in-18 
d'une  feuille).  Il  éUit  employé  au  Mont-de-Piété 
d'Angers.  —  Mort  à  Angers  le  26  août  1868. 

Cottoremnx  (les),  h.,  c"*  de  Chalonnes- 
sur-Loire.  —  Coctereau,  Quoctereau,  Us 
Costereaulx  1498  (E  613). 

Cottfère  Qa),  f.,  c>«  de  Mazé.  —  En  est 
sieur  en  1730  James  Baudriller,  sénéchal  de 
Brissac,  en  1770  à  Phil.  Ghevaye,  lieutenant 
particulier  à  Beaufort. 

Goltln  (André),  archidiacre  d'Outre  Loire 
en  l'église  d'Angers  vers  1409  et  en  même  temps 
avocat  du  roi  en  la  Sénéchaussée  d'Anjou,  fut 
député  vers  le  roi  pour  lui  faire  sur  les  affaires 
publiques  des  remontrances  qu'il  lut  au  Parle- 
ment le  19  novembre  1415.  —  Blanchard  le  fait 
recevoir  comme  conseiller  an  Parlement  le  14  no- 
vembre 1440.  —  Il  mourut  le  12  juillet  1462. 

Mss.  1067.  jp.  92;  4068.  p.  133.  —  Ménage,  Vie  cTAy- 
rault,  p.  100.  —  Ghoppin,  Comment  sur  la  Coutume 
d^ Anjou,  p.  76  de  u  prefiMse. 

CottlB  {UrieT),  libraire  juré  et  relieur  à  An- 
gers. 1511, 1549. 

CottoB  (le),  champ,  c"*  de  St-GerYnain-des- 
Prés.  —  Olivier  Ruffier,  seigneur  de  la  Grande- 
Chauvière,  y  assassina  vers  1530  le  curé  de  St- 
Georges-sur-Loire,  Jean  Maulay,  et  fut  pour  ce 
fait  condamné  à  une  amende  de  1,600  l.  d'or,  à 
la  fondation  d'une  chapellenie  dans  l'église  de 
l'abbaye  de  St-Georges  par  une  rente  affectée  sur 
son  domaine  du  Grand-Souci,  et  à  l'érection,  sur 
le  lien  même  du  crime,  d'une  chapelle  dite  du 
Cotton,  qui  n'a  été  détruite  que  vers  1802. 

Arcb.  de  M.-et^L.  G  St-Georges-sor-Loire.  —  Répert. 
arehéoL,  1858,  p.  46. 

Cmsugoehe  (le).  —  Y.  le  Roulet. 

ConalUe  (la),  f.,  c"«  de  Jumelles.  —  Me- 
dictaria  de  La  Quoaille  in  territorio  de 
Brion  in  parochia  de  Juméllis  1300  (Bilard, 


Arch.  de  la  Sarthe,  n*  769).  —  Leê  mauomg. 
fief,  domaine  delaC.  1576  (Gensif  da  Brioù; 
—  ancien  domaine  de  l'abbaye  Notre-Dame-de-Boa- 
Ueu,  vendu  nat*  le  6  mai  1791  ;  »  (la  (Petite-), 
f.,  c"«de  Jumelles,  vendue naMe  18  avril  1191. 

Gonaliére  (la),  f..  c"«  de  Querré.  —  La 
Coirelière  1536  (E  3787).  —  La  Couarlière 
(Gass.).  —  La  CouatUière  (Et.-M.)- 

CovABom  (CAorlea),  maître  maçon.  Anges, 
1632,  signe  un  acte  de  1635  (GG  173). 

Cïovarde  (la),  h.,  c"«  des  Cerqueux-sous- 
Passavant.  —  La  Couharde  en  la  paroisse 
St-Hilaire-dU'Boys  1480  (Avea  des  Laodes- 
Bnget).  —  La  maison  noble  de  la  Brosse- 
Guy  on  alias  la  Couarde  1696  (Et-C.  des 
Gerqneux).  —  Domaine  et  résidence  de  la  familk 
Serpillon  au  xvu*  s. 

Cïoiuirs  (les),  f.,  c»«  de  Freigrté. 

Conasière  (la),  f..  c»«  de  Fougère,  ane. 
domaine  de  Fabb.  de  Métinais,  vendiL  nal^  le 
15avrUl791 

GotMMMOM.  —  Y.  Couesnon. 

Conassières  (les),  h.,  c^*  de  Freigné. 

Conbarbier  (le),  (.,0^^  du  Longeron, 

Conbard  (Méry),  libraire,  paroisse  Ste- 
Croix.  Angers,  1496. 

Conbandière  (la),  miss,  né  sur  la  c"^  de 
St-Sigismond,  traverse  celle  d'Ingraades  et  se 
jette  dans  la  Loire  ;  a  pour  affluent  le  miss,  de 
la  Renaudiére  ;  —  5,300  met.  de  cours. 

ConbUuidière  (la),  f.,  c»*  de  JaUais.  — 
La  Coub.  1516  (G  Chapitre  St-Piene).  —  Le 
lieu,  terre  et  seigneurie  de  VEcouhlaudiere 
1539  (C  105,  r.  282),  à  n.  h.  Pierre  Hé^retz  par 
sa  femme  Françoise  Lefebvre. 

ConbloBdières  (les),  h.,  c**  de  Cossé.  — 
Les  Coublandières  (Cass.). 

Cowbolle»  (les).  —  \.  les  EcouhoiUea, 

GonboiureMi  (\e),  chat.,  c»«  de  Torfou  ;  — 
anc.  terre  seigneuriale  de  la  paroisse,  avec  cbàt. 
chapelle  et  parc  joignant  la  Sèvre  et  appanenaat 
depuis  an  moins  le  xv«  s.  à  la  famille  Jcas- 
seaume  qui  le  relevait  de  Mortagne;  —  Loob  J^ 
marquis  de  la  Bretesche,  gouvemear  de  Poitien, 
épousa  le  3    novembre  1667  à  Brion.    Cathe- 
rine Delaunay  de  la  Mothaie.  —  Esprit  lo«s- 
seaume,  également  gouverneur  de  Poitiers  en  1679, 
fit  reconstruire  le  château  en  1703  et  obtint  l'é- 
rection de  la  terre  en  marquisat.    Elle  passa  à 
son  frère  Louis,  de  qui  hérita  son  plos  jeona 
fils  Armand-Louis  J.,  marquis  de  la  Bretescfae, 
vicomte  de  Tiffauges,  marié  en  1735  à  Marie- 
Henrielte -Elisabeth    du    Bois    de    Laubraye  et 
mort  le  10  janvier  1789.  Ses  deux  fiUes  y  avaiait 
épousé  l'une  Louis-Charles  Gazeaa,    chevalier, 
sieur  de   la  Boissière,  capitaine   d'infanterie,  Ib 
22  octobre    1755,   l'autre   Marie-Augostin   Ou- 
chaffault,  lieutenant  de  vaisseau,  le  25  novembR 
1766;  —  le  7  février  1790  y  mourut  leur  fréie 
Louis  -  Constantin  J.,  vicomte   de   Tiffauges. 
baron  de  St-Hermine,  maréchal  des  camps,  igé 
de  43  ans,  marié  en  1772  à  Louise  Lebotteia  de 
Coessac.   Leur   fils    Anne-Michel- Marie  est 
mort   en   1839.  —  Sa  veuve  Apolline-Thér&se- 
Louise  d'Andigné,  héridère  de    la   terre,  a?ec 
60,000  fr.  de  rentes,  entra  dans  la  commuante 


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—  765  — 


cor 


de  S(6-lUrie  de  Torfon  soas  le  nom  de  sœur 
Ste-Apolline  et  y  est  morte  en  septembre  1864, 
hait  joars  avant  la  consécration  de  l'église  qu'elle 
y  a  fondée.  —  Elle  laissait  ponr  héritier  le  ne- 
veu de  son  mari,  Charles,  comte  de  la  Bretesche. 
—Le  château,  incendié  en  1794,  a  été  reconstruit 
en  1805.  La  duchesse  de  Berry  s'y  arrêta  le 
6  juillet  1828.  —  C'est  un  édifice  sans  caractère, 
sur  un  rocher,  dominant  à  ses  pieds  la  Sèvre  en- 
caissée et  vers  l'autre  face  une  large  et  belle 
prairie,  bordée  de  vieux  chênes,  au  milieu  d'un 
admirable  parc  malheureusement  à  l'abandon. 

—  Le  dernier  desservant  de  la  chapelle  du  châ- 
teau, Etienne  Morinière,  fut  guillotiné  à  Angers 
le  5  janvier  1794  en  môme  temps  que  l'évéque 
d'Agra.  —  Un  ruiss.  sorti  de  l'étang  du  châ- 
teau, coule  parallèlement  à  la  route  de  Tiffauges 
et  se  perd  dans  la  Sèvre  au  ham.  de  la  Vallée. 

Noies  Mm.  de  M.  Boutillier  de  St-André.— Cou/,  dTAnj., 
4735,  t.  II,  col.  1402.— Arch.  comm.  de  Brion  et  de  Torfou. 

Couché^  moulin  à  vent,  c^**  du  Puy-N.'D. 

Conchetlére  (la),  f.,  c"«  d'AUençon. 

Conehomean  (le),  m^^*  dans  le  bourg  de 
Villedieu.  —  LeC.  alias  la  Renaudrie  1785 
(Assises  de  Villedieu). 

<)oacoa  (le  Grand-)  ,|c>>«  de  ChalonneB-aur-L, 

Goadanlére  (la),  f.,  c»«  de  Champigné, 
détruite  par  un  incendie  le  25  janvier  1831^  re- 
construite depuis. 

CondeUIdre  Ga),  cl.,  c»«  de  Meigné-U-V, 

—  Xa  Cadorière  1628  (Et.-C). 
Condére  (la),  t.,  c»«  du  Li(m-d'Angerë. 
Condenx  (les),  h.,  c»«  de  Torfou. 
Condrale  (la),  f.,  c"«  de   Contigné;  —  f., 

c»«  de  Chalonnes-sur-Loire ;  —  f.,  c»«  de  la 
Comuaille;  —  ham.,  c"«  de  Lire.  —  Le  lieu 
noble  et  met,  de  la  Coudraye-la- Verge  (St- 
Flor.),  acquis  de  Michel  PoùUain  de  la  Houssaie 
le  16  janvier  1676  par  René  Bourdais;  —  f.,  c»« 
de  St'Léger-dU'May  ;  «  f.,  c"«  de  Tiercé; 
=»  f.,  c»«  de  Parce. 

€ondrmle  (la  Haute,  la  Basse-),  ff.,  c»«  de 
Cléré;  —  anc.  fief  avec  logis  noble,  appart^  à  la 
famille  Jamineau  au  xvii*  s.,  à  Michel-Charles 
du  Pay-Girault ,  mari  de  Madeleine  Malineau 
en  1743,  à  messire  Charles-Et.  Dupuy  en  1768. 

C^ondrais  (les),  viil.,  c»"  de  Charcé  et  par 
extension  de  StEllier.  —  Le  sous-sol  de  la 
colline  en  tufleau  est  percé  de  caves  parsemées 
de  gros  blocs  de  gr^s  et  en  partie  habitées.  — 
En  est  sieur  Abel  Avril  ;1623,  Et. -Louis  Roge- 
ron  1714,  1726;  —  f.,  c»«  de  MouZiAeme;  — 
f.,  €»•  de  St-Léger-deS'Bois  ;  —  f..  c»«  de 
Parce;  —  anc.  maison  noble,  avec  chapelle  de 
St-Gervais  et  de  St-Protais,  aujourd'hui  trans- 
formée en  hangar.  En  est  sieur  en  1658  René 
JoQsseaume,  en  1727-1740  Pierre  Jousseaume, 
chevalier,  —  Elie-Joseph-Louis  Debillon,  ancien 
officier  du  régiment  d'Artois  en  1777-1789.  —  Le 
parc  et  les  dépendances  sont  en  Indre-et-Loire. 

CondHUi  (le),  f.,  c"*  de  Jumelles. 

Coodray  <le),  f.,  c»«  d*Andrezé,  détachée 
récemment  de  la  Bourdinière  ;  »  c*'*  de  Beau- 
couzé.  —  Le  bois  du  Coudray  près  la 
Roche  1705  (Et.-C.)  ;  -  f.,  c"«  du  Bourg-d'Iré-^ 

—  f.,  c»«  de  Brain-vvkT'Lofngutnie  i  «  f.i  c"» 


de  Breil  ;  —  cl.,  c**  de  Brissarthe,  domaine 
d'une  chapelle  de  ce  nom  desservie  en  l'égUse 
paroissiale  (E  208)  ;  «»  f.,  c*"*  de  la  Comuaille. 

Covdray  (le),  c»«  de  Feneu.  —  Herberga- 
mentumdeCodraio  1241.  —  Manerium  de  Co- 
dreio  1247.  —  Marguerite,  comtesse  de  la  Flèche, 
acquit  en  1241  de  Jean  Maquilleau  et  de  Jean  de 
l'Hôpital  l'hébergement  ou  manoir  avec  les  vignes 
elbois  y  attenant,  et  y  établit  l'année  suivante  des 
religieuses  que  Tévèque  d'Angers  exempta  en  1244 
de  sa  juridiction  en  les  reconnaissant  soumises 
à  Tordre  de  Citeaux.  La  fondation  ne  tint  pas, 
puisque  la  même  bienfaitrice  fit  don  du  tout  en 
1247,  avec  Dolon  et  ce  qu'elle  possédait  déjà 
entre  Sarthe  et  Maine  dans  les  paroisses  de  Grez 
et  de  Feneu,  au  Chapitre  de  St-Maurice  d'An- 
gers, du  consentement  du  seigneur  de  Sautré, 
seigneur  du  fief.  Le  Chapitre  y  garda  jusqu'à  la 
fin  du  xvii*  s.  un  riche  domaine  avec  maison 
seigneuriale,  chapelle,  colombier,  jardin,  cour 
entourée  de  murs,  constructions  en  partie  refaites 
à  neuf  vers  1640  aux  frais  du  chanoine  Claude 
Taillebois.  —  U  s'en  est  formé  trois  fermes,  le 
Haut,  le  Bas  et  le  Petit-Bas-Coudray . 

Arch.  de  M.-el-L.  G  440-446. 

Goadray  (le),  f.,  c"«  du  Fief-Sauvin  ;  «* 
f.,  c»«  de  Fontaine-Guérin.  —  Anc.  logis,  do- 
maine jusqu'en  ces  derniers  temps  de  la  famille 
Falloux.  —  En  est  dame  Charlotte  Collas,  veuve 
de  Pierre  Eschalard,  écuyer.  1655  (E  553)  ;  — 
f.,  c««  de  J allais;  —  relevait  de  Cierzayet  ser- 
vait une  rente  au  chapelain  de  Préféron  en  St- 
Léonard  de  Chemillé  (E  469);  «  f.,  c»»  de  la 
Lande-ChâJ^;  -  h.,  c»«  de  Loire.  —  En  est 
sieur  Ant.  BiSmault  1672;  «  f.,  c»«  de  Mari- 
gné;  =  f.,  c»«  de  Martigné-Briand,  fief  censif 
dans  le  canton  de  Cornu,  relevait  de  Gonnord  et 
appartenait  en  1540  à  Radegonde  de  la  Haie  ;  =» 
f.,  c»«  de  Nueil.  —  Le  Coudray -Ragueneau 
1599  (Et.-C.  des  Cerqueux).  —  En  est  sieur  Franc 
d'Aubigny  1388  ;  «  f..  c»«  de  Noyant-sous-le- 
Lude.  —  En  est  sieur  Guill.  de  Casset  1451  ;  — 
h.,  c»«  du  Plessis-Grammoire.  —  Le  lieu 
apeU  le  Coudrey  1314  (G  440,  f.  112);  ^ 
f.,  c"«  de  la  Pommeraie;  —  f.,  c»«  de  Pon- 
tigné,  domaine  de  l'Hôtel-Dieu  de  Baugé  ;  » 
m«»  b.  et  f. ,  c»«  de  Rochefort-sur -Loire; 
—  €"•  de  Saint -Hilaire- du -Bois.  —  Le 
Coudray-Chevalier  1539  (C  106,  f.  121  v» 
et  E  3381).  —  Le  Coudray  (Cass.).  —  Anc. 
fief  et  seigneurie  avec  maison  noble  et  chapelle 
seigneuriale,  appartenant  au  xvi*  s.  à  la  famille 
Roirand;  —  chat,  et  t.,  c»«  de  St-Martin-du- 
Bois  ;  —  anc.  seigneurie  relevant  du  Fief-Gau- 
bert,  avec  château,  jardins,  pelouses,  chapelle 
fondée,  cour,  fossés  à  pont-levis,  vergers,  colom- 
bier, étang,  futaies,  droit  de  banc  dans  le  chœur 
et  de  sépulture  dans  l'église  de  la  Jaillette.  La 
terre,  échue  dans  la  succession  de  Jacques  de 
Bréon  et  de  Marie  Maurice  à  leur  fille  atnée 
Marguerite,  appartenait  à  la  famille  de  Scéj^aux 
aux  xvi-xvii»  s. ,— à  Jacq.  de  Garimond,  anc.  lieute- 
nant au  régiment  de  Piémont  en  1735,  —  à  Auguste 
Chauvel  de  Soavigné,  capitaine  au  régiment 
d'Aquitaine  infanterie  en  1760,  de  qui  hérite  son 
fils  atné  Auguste  Ghaavel  de  la  BoiiUie  en  1775 


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COD 


—  766  — 


COD 


(B  304  et  1961),  —  vendn  nat^  mr  Gaspud  ds 
MoQtaclerc  le  SS  fmclidor  an  lY;  «*  f.,  c"«  de 
St-Oiuntin-en-M.  ;  —  f.,  c»«  de  St-Rémy-en^ 
Manges,  bâtie  depuis  1831;  »  t,  t^  de  la 
Tourlandry,  —  Z^  C-Oliveron  1539  (C2109, 
f .  21) ,  à  Claude  de  la  Grossonnière  ;  «s  f..  c*** 
à^Yzemay  ;  «  h.,  c"«  de  Villévêque. 

C^adrmy  (le  fias-),  ham.,  c"«  da  Champ  ;  *- 
f.,  c»«  deJuigné'Béné;  —  f.,  c»«  de  Thorigné. 

CJondmy  (le  Grand-)f  ham.,  c"«  de  Marcé. 

—  La  métairie  du  Coudray  fut  acquise  de 
Jean  de  la  Rivière  pour  la  moitié  par  le  seigneur 
du  Verger  en  14S3;  »  f.,  c"«  de  la  Tesaoualle. 

—  Le  Grand-C.  alioM  le  Coudray-Amiot 
XYii*  s.  (E  1307).  —  Âne.  terre  noble  avec  cha- 
pelle dans  Tenclos  du  manoir  ;  —  relevait  pour 
moitié  de  la  Séverio  et  appartenait  au  xvi«  s.  à 
la  famille  Amiot;  —  acquise  sur  les  enfants  de 
Guy  Amiot  le  13  août  1671  par  René  Béritault 
de  la  Chênaie;  •—  vendue  nat^  sur  d'Andigné  de 
Maineuf  le  27  prairial  an  Vi.  —  En  dépendaient 
les  métairies  du  Grand  et  du  Petit*Coudray  et 
de  la  Garde  et  les  moulins  à  eau  de  Eunault, 
déjà  détruiu  au  xvii«  s. 

Condny  (le  Haut-),  f .,  c^  du  Champ  ;  — 
f.,  c»«  de  Juigné'Béné.  —  L'aumonerie  du 
Coudray,  ditTaveu  du  Plessis-Macé  1499,  «  et 
c  tout  auprès  une  pièce  de  terre  dans  laquelle  est 
«  une  maison  ou  petite  loge  en  laquelle  par  la  per- 
«  mission  du  seigneur  du  Plessis-Macé  se  sont 
«  tenuz  et  retirez  aucunes  fois  des  ladres  ».  — 
UAumônerie  forme  aujourd'hui  une  ferme 
distincte;  ^  nom  révolutionnaire  en  1793  de  la 
commune  de  St-Ellier. 

Cmn&rmj  (le  Petit-).  c««  de  CHÊtoagnes-les- 
Eaux,  dépendance  du  domaine  du  Yau,  où  il  fut 
réuni  en  1504  par  donation  du  sieur  du  Coudray- 
Montbaull  à  son  gendre  Jean  Du  Vau.  —  En  est 
sieur  Ferron  de  la  Ferronnais  en  1770;  —  f., 
c"«  de  Marcé.  —  Le  Petit  Bas^Caudray 
1791,  dépendance  de  la  chapelle  St-Michel,  ven- 
due nal*  le  20  mars  1791  ;  =  cl.,  c»«  de  Parce  \ 
=-  cl.,  c»«  de  la  Teasoualle,  vendue  nat*  le 
27  prairial  an  YI  sur  d'Andigné  de  Haineuf. 

Condray-an-Ronx  (le),  f.,  c»»  du  Voide\ 

—  ancien  fief  relevant  de  la  Grise  et  comprenant 
dans  sa  mouvance  la  Gaucherie-aux-Dames , 
Pontpéru,  Blavereuil,  la  Richardière,  Yieil-Pré, 
Jaudouine,  la  Bénestrie,  la  Grande  et  la  Petite- 
Godinerie;  —  appartenait  en  1469  à  dame  Gilette 
Carion,  en  1506,  1540  à  Jean  de  Lespine,  sieur 
de  Beanchesne,  à  Jean  Baudry  1555,  à  n.  h.  Pierre 
Chabot  1627,  à  Madeleiae  de  la  Porte  1706,  à 
Math.  Boussion  1726,  à  Charlotte  B.  1759  (£  505). 

Coadray-Maoonmrd  (le),  canton  de  Mon- 
treuil-B.  (8kil.),  arrond.  de  Saumur  (9kil.);  —  à 
63  kil.  d*Angers.  —  In  pago  Andegavenai 
curtia  Segniacua  976  (Gartul.  St-Aubin,  f.  68). 

—  In  pago  Andegavenai,  in  vicaria  Salmu- 
rienai  in  loco  qui  dicitur  Sayniacua  (Liv.  N.« 
cb.  22).  —  CoÙriacua  in  parrochia  de  Sam  • 
niaco  1060  circa  (Cartnl.  St^Aubin,  fol.  68  v»). 

—  In  obedientia  Segniaco  1060  circa  (Ibid., 
f.  69).  —  Coldreium  1087  (ïb.,  f.  73  v»).  — 
Marcoardua  de  Coldreio  1081-1100  (St- Aubin, 
ch.  or.).  —  ColdraUim  1090-1100  (Ib.,  ch.  or.). 


—  Parroekia  Signienna,  quam  parodUam 
modo  Coldreium  w>cant  1138  (St-Aibia.  Fr. 
de  Courchamps).  —  Oppidum,  Coadrettu  llli 
{Chron,  cPAnj,,  U  I,  p.  283).  —  Codrdtta 
1160-1174  (Liv.  BL,  f.  47;  CartoL  de  St-iolii, 
f .  50  v«).  —  Coadreium  1901  (Pr.  du  Bcwil-B., 
ch.  or.),  1247  (St-Anbin,  ch.  or.).  —  La  tem 
de  Codrey  1259,  Codreium  juxta  Salmu- 
rum  1269  (E  854).  —  La  paroisêe  de  CovUrcjf- 
Macouart  1381.  ^^  La  ville  de  Coudriq- 
Maztmard  1484, 1517  (E  854).—  JLe  C.  Manum 
1759  (Carte).  —  Le  ucmb  primitif  du  pays,  eoouM 
il  est  démontré  par  ces  textes,  était  Sig^  Séné 
ou  Semé.  —  Le  nom  actuel  de  la  commane  cîI 
le  nom  propre  du  bouig  auquel  s'ajouta  auxii*  s. 
le  surnom  du  seigneur  Macooard. 

Le  bourg,  gcoiq>é  sur  un  haat  fatle,  à  Fexlii- 
mité  du  coteau  qui  domine  vers  S.  le  cotn  di 
Thonet  et  vers  TE.,  son  confluent  dans  la  Dite, 
attire  l'œil  de  loin  dans  le  pays  nu  et  de  prii 
étonne  par  l'aspect  étrange  de  ses  mes  bordéei 
de  hautes  murailles  aveugles»  les  unes  s'enroa* 
lant  autour  de  la  butte,  les  autres,  gravtssani  i 
pie  droit  ou  par  zigzag  jusqu'à  la  cime,  d'oè  Tm 
entrevoit  Montreuil-Bellay,  Loudun,  Thousn  -* 
Entre  Artannes  (2  kil  )  à  TE.,  Montrewl^.  «i 
St-Just  (3  kil.)  au  S.,  Courehamps  (2  kiL)  el 
Gizay  (4  kil.)  à  l'O.,  Bistré  (3  kU.)  au  N. 

La  route  nationale  de  Bordeaux  longe  i  H),  le 
bourg,  croisée  au  passage  par  le  chemin  delopé 
qui  le  borde  au  S.  et  par  eelai  de  Rou-IanM. 
qui  se  relie  à  ce  dernier  en  traversant  Psfflo* 
mération. 

Y  passe  le  miss,  de  la  GraTolle;  —  y  Bsisat 
les  miss,  de  la  Casse-Potier,  de  la  Rabonmèie  ef 
les  Fontaines  des  Halbrans  et  des  Ermites. 

fin  dépendent  le  viii.  de  Brou  (56  nais., 
180  hab.)  et  4  fermes  ou  écarts. 

Super/îcîe  :  1,340  heot.  dont  312  heet.  ai 
vignes  et  87  hect.  en  bois. 

Population  :  iiô  feux,  57i  hect  en  iliû- 
1726.  —  S85  hab.  en  1790.  —  â97  hab.  en  183Di 

—  853  hab.  en  1841.  -  S43  hab.  en  1851.  - 
809  hab.  en  1861.  —  8U  hab.  en  1873,  dotf 
613  aubonig  (196  mais.,  215  mén.). 

Le  seigneur  avait  obtenu  du  comte  d'Anjou  m 
1297  la  création  d'une  foire  annuelle  le  jesr  d« 
la  BécoUaUon  de  Saint-Jean  (29  août)  et  dn 
marchéa  tons  les  jeudis.  —  Aujourd'hui  sisipla 
assemblée  le  l^**  dimanche  de  juin  depuis  1834 

Facteur-boîtier.  —  Perception  de  loi- 
treuil-Bellay. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçon»,  installées 
dans  un  logis  acquis  par  ordonnance  du  20  sep- 
tembre 1840.  —  Ecole  de  filles  commiBak 
laïque  dans  une  maison  acquise  en  1862. 

VEgliae,  dédiée  à  Notre-Dame  (succm»k. 
26  décembre  1804),  est  l'ancienne  chapelle  di 
chAteau  primitif  (24^,33  sur  6->.80),  affedie 
au  service  de  la  paroisse  vers  1640.  Son  por- 
tail carré  est  surmonté  d'un  lanx  (lii-de-lcsf. 
avec  un  fronton  triangulaire  décoré  de  gnr* 
landes  de  feuilles  de  chêne;  dans  l'anflei»' 
férieur  se  lit  la  date  de  cette  omemeotatioD  :  iW  * 
La  nef  unique,  éclairée  vers  N.-fi.  par  deuxloeg»* 
fenêtres  plein  cintie  du  xu«  nêde,  coapimd 


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cou 


—  767  — 


COU 


dent  travées  séparéos    par  des  laiscaanx   de 
sept  colonnes,  dont  trois  cosses  à  chi^piteaux 
historiés  d'aninaax  fantastiques  on  de  crochets 
naissants  ;  la  première  travée  seole  voûtée  en 
ogive  de  nervures  cylindriques,  l'antre  recou- 
verte  vers  1840   en  berceau.  Un  transept  mo- 
derne s'est  constitué  par  l'adijonction  de  deux 
chapelles  aux   dépens  du  chœur  réduit  à  une 
étroite  abside  en  demi-cercle,  oà  s'adosse  au 
mur  un  bel  autel,  xviii*  s.,  à  colonne  et  diadème, 
surmonté  au   centre  d'une  Assomption   avec 
statues  à  droite  de  Si  Pierre,  à  gauche  de  St 
Aubin.  Dans  le  mur  déformé  par  un  œil-de-bcsuf 
apparaissent  les  traces  de  deux  élégantes  fenêtres 
romanes,  dont  une  avec  colonnettes  à  chapiteayx 
figurés.  La  tour  carrée  du  clocher  avec  pyramide 
en  charpente  s'élève  sur  le  transept  gauche,  avec 
dôme  à  Tintérieur,  qui  rappelle  celui  de  Notre- 
Dame  des  Axdilliers  (xvii*  s.).  On  y  a  recueilli 
d'anciens  meubles  d'église,  et  une  antique  Vierge 
avec  rfnfant,  les  cheveux  en  désordre.  La  sacris- 
tie possède  de  très-remarquables  tapisseries  re- 
présentant David  réprimandé  par  Nathan, 
Sous  l'édifice  môme  s'enfoncent  des  caves  de 
tuffean,   formant   une   véritable    crypte   avec 
autel  et  bénitier  découpés  en  saillie  dans  les  murs 
et  accostés  de  niches  de  saints  ;  sur  la  gauche 
plonge  une  sorte  de  cache  profonde  ;  un  escalier  com- 
muniquait avec  l'église.  L'entrée  actuelle  s'ouvre 
dans  la  cour  de  la  ferme  y  attenant  vers  S.,  dont 
le  principal  édifice  porte  un  pignon  percé  d'une 
haute  et  large  fenêtre  ogivale  xiii**  s.,  au-dessus 
d'un  portail  daté  de  1743.  L'intérieur  forme  un 
lonff  quadrilatère  avec  très-étroites  baies  du  xiii*  s. 
Un  dolmen  existait  jusqu'en  1798,  à  2  Idl.  du 
bourg  vers  TE.,  dans  un  champ»  joignant  la  pépi- 
nière des  Auaux.  Il  était  composé  de  7  pierres, 
dont  2  formant  toit.  Des  fouilles,  au  dire  de  Bo- 
din,  qui  en  donne  un  dessin,  y  firent  découvrir 
à  1  met.  1/2  de  profondeur  deux  corps  inhumés 
côte  à  c6te.    —  Le  pays  était  sillonné  de  voies 
dont  une  dans  la  direction  du  Puy-Notre-Dame, 
conserve  encore,  à  500  met.  du  bourg  vers  S.-O., 
un  tronçon  pavé  de  gros  blocs  jusqu'au  ponceau 
dit  Pont  du  Héron  formé  d'un  énorme  carreau 
de  grès.  D'autres  s'entrecoupaient  de  Doué  et  de 
Kou  vers  St-Just  et  de  Saumur  vers  Montreuil. 
L'emplacement  du  bourg  actuel  devint  sans  doute 
dès  le  xi'*  s.  le  centre  du  principal  fief,  dont  le 
nom  remplaça  le  nom  antique  du  pays  en  con- 
•servant  celui  du  chevalier  qui  y  avait  construit 
le  premier  manoir.  Le  comte  Geoffroy  Plantagenet, 
remarquant  cette  éminence  toute  disposée  pour  la 
cid/ense,  y  fit  établir  en  1147  tout  l'appareil  d'une 
place    forte,    oppidum,  pour  tenir  le  frein  au 
château    de  Montreuil  -  fiellay.  Durant  tout  le 
Moyen  Age,  c'est  une  ville,  une  forteresse. 

La  paroisse  ne  parait  pas  antérieure  au  xi«  s. 
et  doit  sa  fondation  sans  doute  à  Marcouard.  -^ 
L'église  primitive  s'élevait  au  Pont  àii  du  Mou- 
tier  où  Casaini  l'indique  encore  et  où  jusqu'en 
1817  en  sul>sistaiantdes  pans  de  murs  de  2  à  3  m. 
de  hanleiur,  ainsi  que  le  Cimetière,  délaissé  en 
1816,  aliéné  seulement  en  1858.— £Ue  était  dédiée 
à  Sc-Aubia  et  formait  la  chapelle  d'un  prieuré  de 
l*abbaye   de  St  Anblo  d'Angers  qui  y  attenait 


vers  S.  Les  Mtiments  de  l'habitatioo  étaient  en 
ruine  dès  les  premières  années  du  X¥ii*  s.  On 
désigne  aujourd'hui  du  nom  de  Prieuré  la  ferme 
attenant  vers  8.  à  l'égtise,  ancienne  grange  sei- 
gneuriale sans  doute,  qui  aura  été  affiactée  aux 
moines^  ou  comme  refuge  à  l'époque  des  guerres 
civiles,  ou  comme  indemnité  quand  la  chapelle 
du  ch&teau  devint  paroissiale. 

Prieurs  :  Ant,  Guida,  1230.  -^  Bourgeois^ 
1536.  —  iessiEsnault,  1546.  —  Jean  Hamelin, 
1602.  —  Urbain  Doré,  sieur  d'Ârvas,  1648;  il 
avait  à  peine  14  ans.  C'est  le  fils  de  la  maltresse 
du  maréchal  de  Brezé.  -^  Bené  Lecorvaisier, 
V.  ce  nom,  d'  régent,  aumônier  du  roi>  1637. 
—  Qément-Hath.  Salmon ,  curé  de  St-Bar- 
thélemy^St-Florent,  f  le  15  avril  1640.  ^  Dom 
WelcK,  bénédictin  anglais. 

L'hôpital  du  Temple  d'Angers  possédais  aussi 
au  Goudray  une  Commanderie,  maison  on 
hôpital,  dont  on  voit  en  1305  le  prieur  passer 
accord  pour  les  dîmes  avec  les  moines  de  St- 
Aubin.  Sur  la  droite  du  chemin,  en  arrivant  de 
Saumur,  à  100  met.  de  l'église,  se  présente  un 
vieil  édifiée  à  double  pignon,  celui  en  levant 
percé  seulement  de  deux  meurtrières  à  quelques 
pieds  du  sol,  celui  de  l'ouest  de  deux  petites 
fenêtres  plein  cintre,  dont  l'une  même  à  la  pointe 
dupif^on.  Dans  le  mur  latéral,  s'ouvre  une  large 
porte  cintrée;  tout  près,  au  dessus,  une  petite 
baie  carrée,  dans  laquelle  est  inscrit  un  trèfle 
ogival,  le  tout  soutenu  par  deux  énormes  contre- 
forts. C'est  la  Chapelle  de  l'hôpital  St-Jean, 
ai^ourd'hui  inhabitée,  sinon,  raconte -t-on,  par  des 
revenants.  Elle  est  divisée  intérieurement,  le  bout 
vers  l'autel  en  une  chambre  avec  cheminée  et 
une  étable,  l'autre  boot,  en  grange. 

Curés  :  Ouill.  ilippe,  notaire  et  secrétaire  du 
roi,  1442.  «-  Piene  de  St-Brieuc,  1492.  -* 
Franc,  de  la  Cour,  infirmier  de  St-Aubin,  prieur 
de  St-Hippolyte,  1544.  --  André  Vielz,  1603.  ~ 
Denis  Chauvineau,  1630.  —  Ant.  Réveillé, 
1642.  —  Guill.  Chesneau,  dont  le  testament  est 
du  12  octobre  1661.  —Pierre  Chesneau,  mort  le 
17  avril  1713.  —  Guill.  Boisard,  mai  1713,  de- 
vient en  octobre  1^14  curé  de  St-Michei-sur- 
Loire.  —  Joseph  Jarret,  novembre  1714,  f  en 
avril  1727,  depuis  deat  ans  malade.  —  R.  Bou- 
chet,  1727,  juin  1740.  —  J.  Pinot,  juillet  1740, 
t  le  28  août  1775,  4gé  de  67  ans.  —  Anne-Em- 
manuel Moreau,  octobre  1775.  Il  signe  d'ordi- 
naire Moreau  des  ArdilUers,  en  juillet  1790, 
maire  et  à  partir  de  novembre  1792,  officier 
public.  Il  abandonna  cette  année  son  traitement 
an  profit  des  souscriptions  patriotiques  et  se 
démit  de  toute  prêtrise  le  7  pluviôse  an  II. 

La  paroisse,  à  la  présentation  de  l'abbé  de  St- 
Aubin,  avail  pour  annexe  celle  de  Courchamps, 
comme  elle  a  aujourd'hui  celle  d'Artannes.  -*  Elle 
dépendait  de  l'Archiprètré  de  Saumur,  de  l'Elec- 
tion de  Saumur,  du  District  en  1788  de  Doué,  en 
1790  de  Saumur  et  forma  momentanément  dans 
l'organisation  de  1790  le  centre  d'un  canton  com- 
prenant Artannes,  Cbétigné,  Cizay,  Courchamps, 
Distré  —  moins  Pocé,  —  Montfort  et  les  Ulmes. 

La  terre  titrée  de  chAtellenie  retevail  de  Mon^ 
treuil-Bellay  et  appartenait  dès  au  meiM  le  mi- 


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GOD 


lien  du  xiii*  s.  jasqn'à  la  fin  du  xv*  s.  à  la  fa- 
mille d'AabigDé.  En  est  sieur  Briant  de  Bidoax 
1505,  sa  veuve  Anne  de  Dercé  1517, 1535,  Louis  de 
Bidoux  1535,  Briant  de  Bidoux  1598,  les  enfants 
de  Jeanne  Jacob,  veuve  en  premières  noces  de 
Gttill.  Triqueneau,  conseiller  au  Parlement  de  Bre- 
tagne, remariée  à  Christ.  Lepanvre  1601,  —  n.  h. 
Etienne  Lebigot,  mari  de  Gabrielle  Bidoux  1616, 
Urbain  de  Doré,  correcteur  en  la  Chambre  des 
Comptes  de  Paris  1664,  par  acquêt,  —  René-Ant. 
Le  Bigot  de  Gatines  1700 ,  Louis-Jacq.  Roland, 
comte  des  Ecotais,  1782, 1790. 

Le  château  primitif  formait  une  véritable  place 
forte  par  sa  position  et  aussi  par  ses  défenses  de 
guerre.  —  Un  dessin  de  1770  nous  le  montre  tel 
qu'il  existait  alors,  transformé  en  un  haut  logis 
encadré  de  deux  tours  rondes  à  toits  pointus.  Il 
s'élevait  au  point  le  plus  culminant  du  bourg,  à 
50  met.  au  N.-O.  de  l'église  et exis  tait  encore  en  1835. 
Vendu  nat^  à  des  paysans  de  Chacé  le  2  pluviôse 
an  III,  inhabité  jusqu'en  1834,  il  fut  racheté  et  dé- 
moli par  le  propriétaire  nouveau.  Un  magnifique 
pin  pignon  en  indique  l'emplacement.  —  On  dé- 
signe aujourd'hui  du  nom  de  la  Seigneurie 
on  vaste  logis  du  xvi*  s.  divisé  actuellement  en 
cinq  fermes  ;  la  porte  centrale  en  anse  de  panier 
est  chargée  d'un  beau  fleuron  et  d'un  écusson 
effacé;  sur  une  cheminée,  on  ht  gravé:  Le 
6  octobre  16i9  est  venu  en  cette  maison  les 
damée  de  laConterie,  religieuses  en  Vahbaye 
du  Pourray  près  Angers  ;  —  au  bout  vers  N. 
les  murs  de  la  chapelle  du  xvi«  s.  ;  vers  l'E.  la 
fuie.  C'est  le  logis  seigneurial  du  Bois,  appar- 
tenant aux  xvi*-xvii<i  s.  à  la  famille  de  La  Cour 
qui  portait  de,,  à  6  étoiles,  3fietide..eis,\i 
xviu*  s.  aux  mêmes  seigneurs  que  le  chAteau. 

Maires  :  Anne-Emmanuel  Moreau,  ancien 
curé.  —  Guiilaume-Gabriel-Marie  JDuhaut,  V.  ce 
nom,  thermidor  an  VIII.  —  Armand-Louis 
Mesnet  de  la  Cour,  10  février  181 3,  démission- 
naire en  1828.  —  Philbert  Becquet,  21  avril 
1828,  installé  le  12  mai.  —  Foucher,  1833, 
démissionnaire  en  décembre  1833.  —  Louis 
Duhault,  14  janvier  1834,  en  fonctions,  1874. 

Arch.  deM.-6t-L.  G  150, 193,301;  E  517  et 823;  H  Abb. 
St^Aubin.  —  Arch.  comm.  El.-C.  —  népert.  arch.,  1869, 
p.  183. -> Notes  Hss.  Raimbault  et  Allard.— D.  Bélancourt. 

—  Le  P.  Anselme,  t.  II,  p.  447. 
Condray-lioiitbaialt  (le),  chat,  etf.,  c^ede 

St'Hilaire-du-Bois.  —  Cosdreium  Viherense 
1394.  —  Le  Coudray  près  Vihiers  1450 
(Titres  du  Prieuré).  —  Ane.  terre  et  seigneurie 
avec  château  fort,  appartenant  jusqu'au  xvii*  s. 
aux  mêmes  seigneurs  que  Montbaull  en  NuaiUé. 
Pierre  Papin,  mari  de  Macée  d'Erigné,  possède  la 
terre  au  xiii*  s.  Elle  passe  au  xv*  s.  à  la  famille 
de  la  Haie.  —  En  est  sieur  en  1767  Franc. -Abel 
Jameron,  baron  de  la  Séverie,  —  en  1790,  Glasson, 
sur  qui  elle  est  vendue  nat*  le  23  pluviôse  an  VI  ; 

—  appartenait  en  1838  et  plus  tard  à  M.  Bour- 
geois père,  actuellement  à  M.  de  Perrochel. 

Un  campement  de  300  soldats  républicains  s'y 
était  installé  en  mars  1793,  faisant  le  coup  de 
feu  contre  les  insurgés  de  Coron.  Les  bâtiments 
lurent  incendiés  pendant  la  guerre,  mais  ce  qui 
en  reste  encore  en  fait  une  des  plus  intéressantes 
mines  de  l'Anjou. 


L'édifice  s'élève  dans  l'ani^  des  route  de  Q»- 
mille  et  de  Coron,  sur  les  confins  des  parDoses 
du  Voide  et  de  St-Hilaire,  dont  la  liinite  esiis- 
diquée  par  le  puits  de  la  cour  intérieure.  ÂTut 
l'entrée,  à  gauche,  se  rencontre  la  foie,  grow 
tour  ronde  découronnée  ;  à  l'entrée  de  h  coir, 
découpée  de  haies  vives,  les  deux  piliers  à 
portail  extérieur  ;  puis  de  larges  douves  pleioes 
d'eau  baignant  le  pied  de  deux  grosses  t»ius 
rondes  à  toit  pointu  en  ardoises;  eatie  dm, 
le  corps  du  château,  étroit  et  bas,  sunooté 
de  deux  lucarnes  inégales,  celle  ven  rOneiL 
très-haute  et  à  pignon  jadis  bordé  de  ehooi 
rampants  avec  un  fleuron  brisé.  Toute  b  oms- 
tnuction  est  de  deux  façons  distinctes,  h  bise 
des  tours  et  de  la  courtine  intermédiiire  es  tp> 
pareil  moyen  irrégulier,  —  l'ordre  supérieur,  im 
revêtement  de  briques  ronges  du»  lesqneiki 
d'épaisses  briques,  parées  d'un  émail  vert,  qû  a 
bruni,  dessinent  dans  la  surface  de  larges  losûgei 
et  une  décoration  aussi  rare  que  chunaale 
(XVI*  s.).  La  tour  de  droite  un  peu  plss  hiBii 
porte  à  son  couronnement  sous  le  toit  nue  série 
de  fausses  arcatures  de  petits  arceaux  es  ogin 
tréflée  ,  portés  sur  une  ligne  de  modillois. 
Y  attient  à  droite  le  pavillon  d'entrée  avec  cha» 
bre  haute  et  rangée  supérieure  de  faux  Didâ- 
coulis.  Au  devant,  un  pont  de  pierre,  jadis  à 
bascule,  établi  par  autorisation  du  suienû  de 
Vihiers  du  9  mai  1599,  conduit  à  un  bel  aiteu 
ogival  ouvrant  dans  la  cour  seigneuriale. 

La  façade  intérieure  formait  une  galerie  sop- 
portée  par  trois  colonnes  en  briques,  doal  ose 
seule  est  debout.  On  voit  encore  sculptés  i  b 
cheminée  supérieure,  aujourd'hui  pendue  dus  le 
vide,  deux  grands  cerfs  afi'rontés  avec  un  écosaw. 
Au  coin,  dans  le  vestibule  oblong,  divisé  par  sa 
arceau,  entre  deux  voûtes  d'arêtes,  dont  les  ner- 
vures se  perdent  dans  des  culs-de-lampes  fleoioa- 
nés,  apparaissent  sur  trois  côtés  de  grands  cei^eB 
demi-bosse  à  tète  autrefois  saiUante ,  aojoord'bii 
mutilée,  le  tout,  ce  semble,  autrefois  peint;  da&f 
la  cuisine ,  un  portrait  de  femme ,  cosliM 
Henri  IV,  vêtue  de  noir,  collerette  droite,  fniBpt 
blanche,  avec  l'écu  de  sable  à  devLX  roso 
d'argent  en  chef;  en  pointe,  une  main  sou- 
tenant un  cceur  enflammé;  au-dessous  l'iai- 
cription  :  jEtatis  56.  —  i624;  —  qnelqw 
carreaux  vernissés  du  xiv*  ou  xv«  s.  ;  —  dus 
un  salon,  où  l'on  ne  s'y  attendait  guère,  sur  m 
colonne,  au  milieu  d'un  bois  de  cerf,  l'épée  de 
Stoffiet,  encadrée  avec  un  quatrain  :  TerrihU 
en  attaquant,  terrible  à  la  défense,  etc., 
poésie  de  M.  Bourgeois  père,  ainsi  qu'une  loofv 
pièce,  dans  un  cadre  voisin,  intitulée  :  Treâ 
héroïque  de  résignation  d^un  officier  fran- 
çais arrivé  au  Coudray- Montbault  en  iSiS 
—  Dans  le  grenier,  grande  cheminée  avec  u 
cerf  sur  le  manteau. 

La  cour,  enfermée  par  une  haute  eneeinie,  k 
relie  vers  N.  au  ch&teau  primitif  du  xiu*  *,  ^ 
forme  le  fond  de  la  ferme.  Il  en  reste  atcn 
trois  tours  rondes  éventrées,  avec  les  douves. 

En  dehors  et  en  avant  de  l'habitatioD  ven  r& 
se  cachent  d'autres  curieuses  raines  qu'on  pns- 
drait  de  la  route  pour  une  ferma  volpùi^  ^ 


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petit  chemin  y  mène»  qui  longe  les  doayes  com- 
blées d'une  première  enceinte  dn  chAteaa  dans 
laquelle  ces  constructions  étaient  encloses.  C'est 
le  prieuré  Saint-Jacques-du-Coudrayt  fondé 
on  1146  par  Geoffroy  du  Pontail  et  annexé  dans  la 
suite  à  l'abbaye  Notre-Dame-du-Reau  en  Poitou. 

—  Eccîesia  beati  Jacohi  de  Codreio  juxta 
Viherium  1238.  —  Lo  Coudrey  jouste 
Vihierê  1300.  —  Coadreium  prope  Vihera 
1311.  —  Le  prieuré  de  St'Jamea-du-Coudrey 
1394.  —  Le  Coldray-auX'Moinee  1532-1713 
(H  Titres  dn  Prieuré).  —  En  étaient  prieure  : 
Pierres,  1295.  —  Renault  Denestre,  1377.  — 
Jean  Champion,  1389,  1391.  —  Jean  Rémand, 
1407,  1424.  —  GuiU.  Fruchart,  1433,  1462.  ^ 
Elie  Dubois,  1469,1474.  —Jacques  de  la  Haie, 
1506.  —  Jean  de  la  Haie,  1520,  1533.  —  René 
Duveau,  1535, 1568.  —  Jean  Gaudineau,  1573. 

—  Guill.  Gareuau,  1587.  ^  Ant.  de  la  Haie, 
1627, 1661.  —Ant.  Cireul,  1677,  1698.  —  Jacq. 
JLebour,  1709,  1730.  —  Franc.  Cahouet,  1766, 
sous-prieur  de  Ste-Geneviève  de  Paris.  —  Pierre 
Muguet,  chanoine  régulier,  1774.  —  Le  prieur 
ne  ritoidait  pas  mais-  il  faisait  desservir  la  cha- 
pelle. —  René  Pitout  chapelain,  y  meurt  le 
4  janvier  1761,  —  et  le  dernier,  René  Blanvil- 
tain,  qui  y  avait  desservi  depuis  20  ans,  fut 
déporté  en  Espagne  en  1792. 

L'habitation  restaurée,  appartenu  en  1828  àM.  Ba- 
ranger,  conseiller  à  la  Cour  royale,  par  acquêt  na- 
tional du  3  thermidor  an  lY  forme  aujourd. ,  comme 
autrefois,  une  dépendance  du  château  voisin. 

La  Chapelle,  du  xii*  s.,  a  conservé  ses  murs 
debout;  une  croix  de  consécration  apparaît  peinte 
sur  renduit.  —  La  voûte  écroulée  de  la  nef, 
divisée  en  trois  travées  portait,  sur  des  groupes 
de  six  colonnes  accouplées,  avec  tores  ronds  et 
chapiteaux  à  feuillage  légèrement  recourbés  en  cro- 
chets. —  Le  chœur  a  été  converti  en  habitation  par 
la  construction  d'un  petit  mur  et  d'un  escalier.  — 
A  gauche,  sous  une  étroite  et  haute  baie  romane 
en  ébrasementy  s'ouvre  le  prieuié,  dont  le  logis 
a  été  transformé  en  chapelle  voûtée  en  briques. 
L*autel  du  xvi**  s.,  qui  a  servi  de  fourneau, 
porte  les  statues  peintes  de  saint  Fort  et  de 
Ste  Barbe.  —  A  gauche,  dans  un  arceau  en  anse 
de  panier,  un  beau  Sépulcre  tout  mutilé  rappelle 
encore  par  une  inspiration  commune  les  Saints 
de  Solesmes.  —  Sur  le  tombeau,  le  Christ,  couché 
nu,  la  tète,  les  bras,  les  pieds  brisés.  Six  sta- 
tues l'entourent,  détachées  sur  des  socles  plats. 
Au  centre,  la  Vierge,  les  yeux  levés  au  ciel,  les 
mains  jointes,  vêtue  d'une  robe  avec  guimpe  et  d'un 
long  manteau  ou  surcot  bleu  à  manche  avecbordure 
ornementée,  une  femme,  vêtue  de  rouge  et  de  bleu, 
la  soutenait  pâmée  dans  ses  bras;  à  droite,  deux 
personnages,  dont  un  sans  bras,  jambes  ni  tète, 
l'autre,  sans  tète,  vêtu  de  blanc,  la  tunique  ou- 
verte sur  la  poitrine,  boutonnée  sur  Tépaule,  le 
pli  relevé  sur  le  bras  ;  à  gauche,  on  enfant  por- 
tant des  parfums;  à  la  tète  et  aux  pieds  du 
Christ,  deux  guerriers  portant  le  grand  et  triple 
collier,  dont  l'un  coiffé  du  casque  de  chevalier, 
a  les  yeux  fermés,  le  visage  abtmé  dans  la  dou- 
leur. On  Ut  sur  sa  pèlerine  :  I:e:h:am,  /f.*t/.-v:a. 


q:vn.  e.-n.*s.i>:e:Z.*t.'t  f?e:s.*t?.*s  [Jehan  Nyva,  qui 
ensevelit  Jésus].  L'autre,  la  tète  brisée,  vêtu  d'une 
longue  robe  avec  camail,  les  housseaux  déchirés 
au  genou  et  laissant  voir  la  chair;  sur  la  bordure 
du  camail  est  écrit  :  M:i:be:s,  Dans  les  replis  ou 
sur  les  bordures  des  vêtements  une  série  de 
lettres  aujourd'hui  à  peu  près  sans  suite  for- 
mait ainsi  des  légendes  indiquant  la  scène  et  les 
acteurs  du  drame.  —  Vis-à-vis  le  Sépulcre,  re- 
pose la  tombe  d'un  docteur.  Honorât  de  la  Haye, 
avec  sa  statue  couchée,  la  tète  couverte  du 
bonnet  plat  carré,  les  mains  jointes  sur  sa  robe 
longue.  Une  inscription  en  partie  brisée  con- 
tourne la  dalle  : 

[/%  gigt  destouix  cette  lamé  |  [Ung]  «AeoaZIier  [doni 
Dit]uayt  l'âme  |  Hotwrai  nommé  par  droit  [nom]  Set  de 

la  Haye  eon  eumom  | Ckappelle  |   Que  «n 

\para]dis  Dieu  rappelle  \  Et  af fin  qu'il  layt  ung  peu  du 
vottre  I  Donnez  luyune\pa$te]noetre  |  —Btfiatutpetitur. 

Coudre  (la),  miss,  né  sur  la  c^  de  Noyant- 
la-Gravoyère,  s'y  jette  dans  le  miss,  de  Misen- 
grain  ;  —  700  met.  de  cours  ;  —  miss.,  né  sur  la 
c°«  de  St-Léger,  traverse  les  communes  de  Bé- 
con  et  de  St^-Augustin,  et  se  jette  dans  le  miss, 
de  la  Chaussée-Hue;  —  11  kil.  de  cours;  —  a 
pour  affluent  le  miss,  de  la  Laugerais. 

Coudre  (la),  f.,  c°«  d'AmbtZZou.  —  Cosdra 
1125-1130  (Pr.  desLochereaux,  t.  I,  f.  2).  —  La 
Codre  (Ib.,  f.  4).  —  Ane.  fief  et  seigneurie  avec 
parc,  relevant  des  Noyers-Ourceau.  —  En  est  sieur 
Thib.  Fourateau  1457,  n.  h.  Franc.  Forasteau 
1490,  1520,  Jacqueline  de  Laval,  1558,  veuve  de 
François  F.,  Louise  Ourceau  1575,  Charles  de 
Souvigné,  gentilhomme  de  la  chambre,  1588,  par 
sa  femme  d"«  Forasteau,  —  Jacques  Desquez,  par 
acquêt  du  17  avril  1630,  —  Louis  de  Villeneuve, 
mari  d'Hélène  Desquez,  1634,— son  fils  Louis  de  V. 
1687  ;  »  f.,  c"«  de  Bécon,  anc.  dépendance  de 
la  terre  de  Landeronde;  donne  son  nom  à  un 
ruiss.  dit  aussi  de  Landeronde;  «*  ham.  etf., 
c"«  de  Blou.  —  En  est  sieur  h.  h.  Jacq.  Beugnet, 
fourrier  du  roi  en  1615,  Anne  Boylesve  dn 
Planty  en  1790,  sur  qui  elle  est  vendue  nat^  le 
21  nivôse  an  III;  »  f.,  c»«  du  Bourg-d'Iré,  — 
En  est  sieur  Tu(^  Hullin,  écnyer,  mari  de  Renée 
Gandon,  1646;  —  f.,  c»«de  Chanteloup,  à  250  m. 
au  N.  du  bourg  ;  —  anc.  château  fort  appartenant 
en  1620  à  Marie-Jacq.  de  laBéraudière.  Les  ruines 
encore  importantes  laissent  reconnaître  une  en- 
ceinte flanquée  de  4  grosses  tours  rondes  décou- 
ronnées et  percées  de  trois  grandes  portes.  Dans 
la  cour,  un  vieux  puits  très-profond.  La  destruc- 
tion date  des  guerres  au  xvi«  s.  et  fut  complétée 
par  celle  de  Vendée.  Il  appartenait  en  1793  à  de 
Fesques,  réfugié  avec  sa  femme,  née  Desmée  du 
Buisson,  à  Saumur,  où  les  Vendéens  l'arrêtèrent 
et  lui  reprochèrent  l'abandon  de  leur  cause.  Il 
s'engagea  à  les  suivre.  Son  unique  héritière  est 
morte  vers  1825  dans  la  ferme,  seul  domaine  qui 
lui  rest&t  et  qui  appartient  aujourd'hui  à 
Mn«  de  Kermar;  —  ham.,  c"'  de  Mazé,  avec 
anc.  hôtel  noble,  relevant  du  Plessis-an-Jau,  et 
appartenant  aux  zv*-xvii«  s.  à  la  famille  Bodian, 
—  en  1630  à  Claude  Hamelin,  sieur  des  Moulins 
de  Corzé  et  du  Bois  en  Mazé  ;  —  en  1790  aux  reli« 

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—  770  — 


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gieusM  Hospitalières  de  Beanfort  sur  qui  elle 
fut  vendue  nat*  le  96  aTril  1798  (E  1073)  ;  «  h. 
et  m**,  c"*  de  la  Meignanne.  —  La  métatrU 
et  moulin»  à  vent  appelez  to  C.  1701  ^Sl-Nic., 
CéUer.)-  —  Appartenaient  en  1738  à  BoyIesTe  de  la 
MoroQsière;  —  e*«  de  Mozé  (Cass.)>  anc.  fief  et 
seigneurie  arec  château  fort  relevant  de  Ghau- 
vigne  et  appartenant  à  Franc.  d'Avort  145S,  1467. 
La  mine  presque  entière  existait  encore  en  1818; 

—  tuilerie,  c"«  de  Noyant-la-Gravoyère;  —  f., 
c**  de  to  Prévière;  —  f..  c»«  de  Saint- Lan- 
rent-dU'Motay  ;  —  f.,  c*«  de  la  Séguinière; 
*-  ham.,  c"*  de  Sertnaiêe.  —  Les  maisonê, 
courts,  jardrins,  colombier,- garennes ^  etc. 
delaC.  1510  (H.-D..B  140).  —  Le  moulin  et 
appartenances  de  laC,  1752  (Terrier de Ghappe). 

—  Anc.  fief  relevant  de  la  Prézaie.  —  En  est 
sieur  Marc  Guôrin,  1461,  Robert  6.  1479,  n.  h. 
Hobert  de  U  GhapeUe,  1523, 1541.  FrançoU  Mau- 
viel  1594,  1605,  lac^iues  de  Petit-Jean  1620, 
Joachim  de  PeUtnJean  1649  (E555),  Gh.-Léon 
de  la  Perrière,  chevalier.  1754  (H.-D.  B  146). 

Condre  (is.  Grande-),  f.,  c°*  de  Morannes. 

Coudre  (la  Haute-),  vill.,  c"*  de  Louerre, 

Condre  (la  Petite-),  f..  c»«  de  Morannes. 

CoiidrMin  (le),  vign.,  c"«  de  Bauné;  —  anc. 
ferme  acquise  en  1655  du  notaiie  René  Dupont 
par  Franc.  Grimaudet  de  la  Grolserie;  «•  f.,  c"« 
de  Quincét  anc.  domaine  d'une  chapelle  des- 
servie en  l'église  de  Brissae;  —  appartenait  en 
1810  à  l.-Aug.-Vicl.  Vial,  qui  la  vendit  en  1814  au 
notaire  Urb.-P.  Versillé;  —  c»«  de  Sermatse; 

—  fief  censif  et  seigneurie  relevant  de  Pommé- 
rieux  en  Gontigné  (E  333). 

Govdreaw  (le  Grand-),  f.,  c««  de  la  Jaille- 
Ywm,  —  Le  lieu  et  domaine  du  Couldreau* 
Guyonnais  1540  (G  105,  f  316).  dont  est  sieur 
Nicolas  Baron,  avocat,  Angers;  —  vendu  nat^ 
le  22  fructidor  an  IV  sur  Gaspard  de  Monteclerc. 
Govdresiii  (le  Petit-),  f.,  c«  de  la  Jaille-Y, 
C«adrea«x  (les),  f.,  c««  de  Feneu, 
Coadrelles  (les),  f.,  c»«  de  Jumelles. 
€>»«drerie  (la),  f.,  c**  du  Guédéniau. 
Oiné»  ham.,  e"«  de  SetcAes.  —  La  maison, 
terre  et  seigneurie  de  C.  1530  (G  106,  f.  44). 

—  Ane.  terre  seigneuriale  relevant  de  Mathefelon 
et  possédée  jusqu'au  xvi«  s.  par  une  puissante 
famille  du  nom ,  qui  suivant  ses  prétentions 
admises  par  Lhermite  dans  son  Inventaire  de 
V Histoire  générale  de  Touraine  et  par  André 
Duchesne,  se  disait  descendre ,-H:omme  lesGoué  de 
Touraine,  du  Poitou  et  du  Limousin,~de  la  maison 
de  Lusignan.  Le  moine  de  Marmoutiers,  historien 
de  GeoiTroi-Martel,  mentionne  un  Roger  de  Goué, 
de  Coke,  avec  deux  autres  «  barons  magnanimes  ». 
«^  La  fkmille  portait  d^azur  à  trois  gerbes 
d^or  liées  de  gueules.  —  La  terre  avait  été 
érigée  en  baronnie  par  le  roi  Jean  en  1355  au 
profit  de  Jean  de  Goué.  Jean  de  Laval,  chevalier, 
conseiller  et  chambellan  du  roi  de  Sicile,  maître 
général  enquesteur  et  réformateur  des  Eaux  et 
Forêts,  était  par  alliance  sans  doute  seigneur  de 
Goué  en  1461  (Gart.  de  Monnais,  p.  234).  Le 
mariage  de  Renée  de  Goué,  fille  d'Aymar  de  G. 
l'apporta  en  1551  à  René  de  Villeneuve,  dont  la 


fomille  en  reste  propriétaire  jusqu'à  la  Révolu- 
tion. Son  enfeu  était  dans  le  chosnr  de  Téglise 
de  Bourgneuf.  Un  prêtre,  député  par  le  curé  de 
Seiches,  venait  lever  le  corps  du  seigneur  an 
chAteau  et  le  remettait  sur  les  confins  de  la  pa- 
roisse au  curé  de  la  Ghapelle-St-Land.  François 
de  Villeneuve,  mort  Agé  de  89  ans,  y  fut  ainsi 
transporté  processionnellement  le  30  février  1756. 

—  Y  résidait  encore  Louis  de  Villeneuve  en  1792, 
en  1811  Gbarles  Fercoq,  maire  de  la  Ghapette- 
St-Laud.  —  Le  château  a  été  reconstruit  com- 
plètement par  l'architecte  Hodée,  d'Angers,  et  est 
souvent  désigné  du  nom  de  Brignac,  par  sou- 
venir de  la  terre  patrimoniale  de  la  famille  de 
Villoutreys  qui  le  possède  aujourd'hui. 

Ménage,  Vil.  P.  jErod.  -  Pocq.  de  Uv.,  Mm.  1068.  — 
Aroli.  oomm.  de  Seiebes  et  dB  U  GhapeUe-Sidnt^LHd. 

Coué  {Guillaume),  restaure  en  1497,  avec 
Mathieu  Leeomte,  la  nef  de  St-Manriee  d'Angers. 

Coneffé  {Jean),  avocat  au  Présidial  d'An- 
gers, a  annoté  le  Mss.  de  la  Coutume  tf  Anjou 
de  son  collègue  René  Paulnûer,  V.  ce  nom, 

Cooérie  (\h),  vill.,  c"*  de  Brain-sur- 
Longuenée ;  —  f.,  c>^  du  Louroux-BéconnaiM, 

—  CKoeria  1114, 1134  (2«  Gartul.  de  St-Serfe. 
p.  286  et  239). 

Cowesaie»  vill. .  e*«  de  Gennes.  —  Villa 
que  didtur  Canaoa845  (Gart.  St-Maur,  eh.  29). 

—  Le  viU.  de  Couesne  1663  (Et  -G.).  —  Les 
registres  paroissiaux  de  St-Vétérin  disent  indiffé- 
remment Couesne  ou  Couesme  zvii*  s.  --  Avec 
chapelle  à  800  met.  du  village,  dès  le  iv«  s. 

CoiieaniMi  (le).  —  Aqua  que  dieiiur 
Coîenon  1120(Areh.d'A..  t.  U,  p.62).  —  Rivière, 
née  sur  la  c"«  d'Auuerse,  coule  de  l'E.  à  TO., 
traverse  les  communes  de  Ghavagne-sous-le-Lnde, 
de  Lasse,  de  Pontigné,  de  Rangé,  du  Vietl-Bangé, 
de  Fontaine-Ouérin,  de  St-Georges-du-Bois«  de 
Gée,  de  Beaufort,  de  Mazé  et  se  jette  dans  l'An- 
thion.  Dans  son  parcours  de  37,600  met.,  elle  reçoit 
les  miss,  de  Brené,  de  Rochette,  du  Brocard,  de 
la  Gouberie,  de  l'Altrée,  de  Vilaine,  de  l'Etang- 
du-Bouchet,  de  St*Main,  de  Launay-Baffer.  —  Le 
cours  inférieur,  surtout  à  partir  de  Gée,  en  est 
extrêmement  sinueux  et  le  lit  formait,  il  y  a  «n 
sièele  à  peine,  des  marais  sans  fonds  et  inacces- 
sibles. Le  confluent  ancien  dans  l'Authion  se 
trouvait  au  commencement  du  xviii*  s.  au  Gué- 
Dangeau,  d'où  la  construction  d'écluses  particu- 
lières et  de  barrages  et  l'encombrement  des  vases 
et  des  herbes  le  firent  descendre  quelques  années 
plus  tard  au  Port-Fondu.  L'éboulement  des  chan- 
tiers et  30  années  de  délaissement  avaient  aMené 
sur  la  fin  du  siècle  son  débouché  entre  le  Port- 
de-Maié  et  Gongland.  où  U  est  aujourd'hui  fixé 
par  un  canal.  --Il  alimentait  pourtant  encore  en 
l'an  X  22  moulins. 

C««e«pellère  (la),  f..  c"«  de  Freigné. 

Ce«et  (le),  f.,  c"*  de  Tiercé.  —  Le  t>mé 
(£t.-M.). 

Cevet  d«  Vivier  de  Leivy  (MicAel-Frosi- 
çots),  né  en  1730  à  Mets  dont  son  père  était  gou- 
verneur, fut  nommé  vicaire-général  de  Rouen,  puis 
évèque  de  Vence  en  1764  et  transféré  à  Taibes  et 
1768,  passa  de  ce  siège  à  celui  d'Angers  le  4  aoAt 


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1782  et  prit  possession  le  20  décembre  suivant. 
-  En  1784  il  réanit  à  ses  revenus  ceux  de  Tab- 
Mtye  S(-Serge  comme  abbé  en  titre.  Habitué  à  une 
de  opulente,  il  passait  la  meilleure  part  de  sa  vie 
i  la  cour,  jusqu'au  jour  où  ses  dettes  l'avertirent 
[u'il  était  temps  de  se  restreindre  et  le  forcèrent 
i  se  réfugier  par  économie  dans  un  modeste 
ippartement  du  Grand  -  Séminaire  d'Angers. 
1  avait  fait  préparer  dès  les  premiers  mois 
le  son  épiscopat  une  nouvelle  édition  des 
ivres  liturgiques  du  diocèse.  Missel,  Bré- 
)iaire,  Diumal,  Antiphonaire ,  Psautier, 
Lectionnaire  et  Processionnal  et  un  Pouillé 
[ui  parut  dès  1783.  La  Révolution  ne  le  sur- 
)rit  pas  et  le  trouva  tout  bienveillant  et  dé- 
idé  pour  elle.  Plusieurs  de  ses  mandements 
émoignent  d'un  esprit  éclairé  qui  recommande  la 
ioncorde,  et  celui  du  30  mai  1790,  à  l'occasion  de  la 
lomination  de  l'administration  départementale,  fut 

0  à  l'Assemblée  nationale  qui  en  décréta  l'impres- 
don.  Quand  il  s'agit  de  prêter  le  serment  civique, 

1  quitta  pourtant  la  place,  mais  sans  ostentation, 
laos  hostilité  et  plutôt  par  besoin  de  la  paix  qu'il 
ientait  perdue  et  par  désir  de  sortir  de  la  mêlée. 
1  vendit  ses  meubles  et  se  retira  à  Rouen  (1791), 
i^abstenant  avec  soin  de  toutes  les  agitations  en- 
retenues  par  les  évèques  réfractaires.  La  violence 
les  événements  n'avait  pas  troublé  sa  raison  ni 
ntimidé  sa  conscience,  et  quand  le  sacrifice 
iomplet  fut  consommé,  il  répondait  encore  aux 
K>llicitations  de  Rangeard  et  de  ses  amis  (10  ven- 
lémiaire.  an  II)  :  s  Nos  opinions  ne  sont  pas  les 
I  mêmes;  elles  sont  libres,  je  le  sçai  et  je  ne 
I  vous  demanderai  pas  plus  le  sacrifice  des 
t  vôtres,  que  je  ne  vous  ferai  celui  de  mes  prin- 
c  eipes  dans  lesquels  je  veux  vivre  et  mourir  ; 
(  mais  nos  cœurs  s'entendront  toujours;  toujours 
cvous  wœ  serez  cbers  et  je  voudrais  pouvoir 
c  vous  le  prouver.  >  C'est  à  propos  de  cette  lettre 
pie  l'évêque  Grégoire  écrivait  de  son  côté  : 
t  Franchement  je  voudrais  qu'il  écartAt  toutes 
t  les  considérations  qui  l'empêchent  de  se  réunir 
(  avec  nous  dans  la  cathédrale  de  Paris.  » 
iarmontel  proscrit  le  retrouva  quelques  mois 
)lus  tard  en  1792,  au  village  de  St-Germain  près 
Svreux,  et  passa  avec  lui  plusieurs  jours.  Après 
A  publication  du  Concordat,  M.  de  Lorry  avait 
accepté  le  siège  de  la  Rochelle  (1802),  mais  sa 
wité  ne  lui  permit  même  pas  d'en  prendre  pos- 
session, et  il  mourut  à  Paris  le  14  mars  1803.  — 
^n  portrait,  donné  par  le  curé  d'AUonnes,  figure 
lans  la  salle  synodale  de  l'évêché   d'Angers. 

Arch.  de  M.-«t-L.  G  m.^Treg^wa.  t.  IL— Ifarmontel, 

"'' -A^^f.«reA.,18Ô8.p.99i.— Berthe, 

-Maupoint,  Vie  de  Véoéque  MoiUemlt, 

r  «  .^^..    joco   «    Tf     ..Ira n.^u^ 


Uémoire»,  U  IV.  —  BéperL  «rcA.,  isb.  p.  991.— Berthe, 

llM.l069,p.  68.— Maupoint,  Vi«  f20  iVD^        

K  60.  —  Revue  de  C Anjou,  1859,  t.  Il,  p 

Volontaires,  t.  II,  p.  S6i.  —  Choudieu,  Mém.,  Mss. 

Couette -«nx- Bretons  (la),  cl.,  c°«  de 
Séc.  —  Les  maisons,  granges,  air  eaux, 
patis  du  Coignet-aU'Breton,  •oulgairement 
ippellé  la  Couette-au-Breton  1739  (Terrier 
le  Gée).  —  La  Couette  au  Berton  (C.  C). 

Co«etterie  (la),  cl.,  c"«  de  Brion,  dépen- 
lance  de  Ghavigné  en  1789. 

Coolllaiserie  (\9,),  viU.,  c««  d'Avîr^,  1623 
Ït.-C.). 


Conliilère  (la)y.viU.,  c"«  de  VemoH-le- 
Fouritr.  —  X»a  Conignitre  (Cass.J.  Du  nom 
d'une  famille  Conineaù,  au  xvi*  s.  —  Vis-à-vis, 
de  l'autre  côté  du  chemin,  s'ouvre  une  profonde 
carrière  de  tuffeanx  exploitée. 

Ck»iilsiére  (la),  miss,  né  sur  la  e'>*  de 
Chanteloup,  entre  U  Prinze  et  le  Pied-des-Prés, 
ooule  du  S.  au  N.,  reçoit  à  gauche  lenûss.  de  Beau* 
lieu  sous  le  m*°  Blin,  pénètre  sur  Coron  et  se 
jette  clans  le  Lys  ;  5.400  m.  de  cours;  «>  cl.,  e**« 
de  Coron,  vendue  nat^  en  l'an  IX  sur  l'émigré 
Hurault  de  Yibraie. 

Coulsières  (les;,  m»*  b.,  t^  de  Nuaillé, 

Conlalne*  m*"  à  eau  et  h.,  c^*  de  la  Chor 
pelle^St-Florent,  ^-  Le  moulin  de  Coullaine 
1493  (St-Flor. ,  B6).  —  R  donne  parfois  son  nom  au 
ruiss.  des  Coulées;  *»  f.,  c^^  de  St-Florent-le- 
Vieil;  =»  f.,  c»«  de  Savennières,  —  Baldui- 
nus  de  Coulaines,  miZes,  1309  (G  7,  f.  142). 

—  La  Petite-C.  1661  (Et. -G.).  —  En  est  sieur 
n.  h.  Joseph  Poitras  1660,  1691.  —  V.  la  Pos- 
sonnière. 

Coiilaiiibeaii»  f . ,  c<^*  de  Broc. 

Coolardrie  (la),  f.  c»«  de  St-Léger-du- 
May.  —  La  Coulardière  (Cass.). 

Covlandière  (la),  c»*  de  Cheffes.  ^  Le 
lieu  appelé  la   C.  1540  (C  105,  f.  228). 

Coulbsiadièpe  (la),  cl.,  c"*  d'Angers,  dans 
l'anc.  fief  du  prieuré  do  Ballée.  V.  le  plan  2*  du 
Gensif. 

Coulée  (la),  f.,  c»»  de  la  ChapeUe-sur- 
Oudon,  -=  cl.,  c»«  de  Denée  ;  •«  cl.,  c»«  de 
Gennes  ;  =  f.,  c"«  de  Mon^ean;  =  f.,  c"«  dé 
Mouliheme;  —  f.,  c»«  des  Rairies;  —  f.,  c»* 
de  St-Hilaire-dU'Bois  ;  =  cl,  c»«  de  Saint- 
Lamhert'dU'L.;  «  h.,  c»»  de  St-Sigismond. 

—  On  y  signalait  en  l'an  VII  un  souterrain  secret 
recelant  un  amas  d'armes  des  Chouans;  «  cl., 
c"«  de  Soucelles. 

Cïonlée  (la  Haute-),  f.,  c»«  de  la  Chapelle- 
St'Florent.  —  Le  nom  populaire  est  Cliquet. 

CouIée-de-Serrant  (la),  f.,  avec  célèbre 
vignoble,  c"«  de  Savennières.  —  I#e  lieu,  terre 
et  seigneurie  de  la  C.  1575  (E  4253).  —  ia 
maison  et  appartenances  de  la  Coullée  près 
la  place  du  vieux  château  de  la  Roche 
de  Serrant,  paroisse  d'Epiré  1742  (Aveu  de 
Serrant).  —  Ane.  fief  avec  manoir  vendu  lé 
26  mars  1562  (n.  s.)  à  Jean  Ledevin  de  Villettes 
par  le  sieur  de  Serrant  qui  le  rstcheta  le  23  juin 
1575.  —  Une  vigne  y  fut  plantée  vers  la  fin  du 
XVIII*  s.  par  Théobald  Walsh  de  Serrant  en  plant 
de  Verdelho  de  Madère,  qui  a  du  reste  pris  au- 
jourd'hui à  peu  près  tous  les  caractères  du  Pineau 
du  pays.  Les  vins  blancs  obtenus  ont  la  ré- 
putation incontestée  d'être  les  premiers  vins 
blancs  d'Anjou  pour  leur  finesse  et  leur  délica- 
tesse. —  Le  clos,  à  triple  étage,  entouré  de  murs 
blancs,  couvre  la  pente  d'un  coteau  tourné  vers  S. 
et  S>0.,  dont  le  sons-sol  est  formé  d'un  schiste 
métamorphique,  mélange  de  talc  vert,  d'oxyde  de 
fer  et  de  mica  séricite.  —An  sommet  du  vaUon  vers 
N.,  le  vieux  logis  noble  <xv-xvi«  s.)  existe  encore, 
graad  corps  carré,  formant  porche  vofité  avec 
petite  baie  en  accolade  à  peine  aiguisée,  hante 


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fenêtre  et  pignon  bordé  de  choux  rampants. 

Sœ,  Aead.  d'Angerê,  t.  XVm.  —  PbirJmMiutt,  Noi, 
tw  la  Culture  de  la  Vigne,  p.  15.  —  MOlel,  ludieaL  de 
ir.-0f-X.,t.I.p.4i8. 

C««lées  (Les),  miss,  né  sar  la  e"*  de  la  Cha- 
peUe-St-Florent,  près  le  Pàtis-Chatean ,  fait 
mouToir  le  moalin  de  Cliquet,  se  jette  dans 
l'Evre  an  moalin  à  eau  de  Gonlaine;  —  1,700  m. 
de  cours. 

G««léM  (les),  f.,  c»«  de  SU-Christine  ;  ^ 
t.,  c~  de  St-Laurent-du^M.  ;  «  f.,  c~  de 
Savennières ;  «  f.,  c»«  de  Trélazé,  appart^ 
jusqu'à  la  Révolution  à  Tabb.  de  Ghaloché,  sur 
qui  elle  fat  Yendae  nat^  le  8  février  1791. 

C«mlées  (les  Grandes-),  miss,  né  sar  la  c** 
de  Savennières,  s'y  jette  dans  la  Loire;  — 
1,500 met. de  cours;  »  (les  Petites-),  ruiss.  né 
sur  la  c*«  de  Savennières,  s'y  jette  dans  la 
Loire  ;  —  2,000  met.  de  cours  ;  — >  pour  affluent 
le  ruiss.  des  Vignes. 

Covlée-Verte  (la),  f.  et  vigne,  c»»  de  Chau- 
defonda. 

G««let  de  BeAaregmrd  {Marie-Louis- 
Claude),  originaire  d'Enghien,  près  Paris,  et 
élève  de  l'Académie  royale,  vint,  en  janvier 
1769,  s'établir  avec  sa  femme  Geneviève  Bou- 
tillier,  de  Paris,  et  son  frère  Pierre- Guillaume 
Goulet  de  Beauregard,  peintre  comme  lui,  dans 
la  ville  d'Angers,  avec  le  projet,  qu'il  proposa  à 
la  mairie,  d'y  ouvrir  une  académie  privilégiée 
de  dessin.  Il  offrait  d'enseigner  «  la  figure  à 
«  l'instar  de  Paris,  les  fleurs  pour  les  fabricants 
«  d'indiennes,  l'ornement  aux  orfèvres  et  autres 
«  et  les  cinq  ordres  d'architecture.  »  Le  conseil 
de  ville,  avant  de  s'engager,  demanda  à  être  mis 
en  demeure  d'apprécier  le  talent  des  nouveaux 
venus,  qui,  le  16  mars,  soumirent  «  leur  chef- 
d'ceuvre  »  à  l'examen  d'une  commission.  Il  re- 
présentait La  Ville  d^ Angers  et  fut  placé  dans 
le  cabinet  du  maire.  A  la  suite  de  cette  épreuve 
jugée  favorable,  le  conseil,  à  défaut  de  salle  dis- 
ponible, accorda  aux  peintres  150  livres  comme 
indeomité  de  logement,  modéra  leur  capitation  à 
trois  livres  et  les  exempta  du  logement  des  gens 
de  guerre,  de  guet,  de  garde,  sous  la  charge 
d'avoir  toujours  gratuitement  à  leur  école  deux 
élèves  pauvres  nommés  par  la  ville  et  de  fixer 
pour  les  antres  le  prix  des  leçons  à  trois  livres 
par  mois.  L'Académie  ouvrit  dans  ces  conditions, 
le  1"  avril  1769,  rue  des  Poèliers,  ses  cours  régu- 
liers, que  suivirent  avec  empressement  quantité 
d'ouvriers  et  d'élèves  architectes.  En  1773,  la 
ville,  en  continuant  à  l'institution  tous  ses  témoi- 
gnages de  sympathie,  supprima  ses  boursiers  et 
l'allocation  qu'elle  attribuait  à  l'œuvre.  Année 
moyenne,  l'école  avait  réuni  dans  ses  dix  pre- 
mières années  de  20  à  S5  élèves.  C'était  à  peine 
de  quoi  suffire  à  faire  vivre  le  maître,  devenu 
père  à  Angers  dès  les  premiers  mois  de  son  sé- 
jour, le  26  septembre  1769  et  de  nouveau  le 
29  juillet  1771.  Aussi  tenait-il  atelier  ouvert  à 
toutes  les  fantaisies  qui  venaient  y  frapper. 
«  Outre  le  portrait  en  huile,  miniature  et  pastel,  > 
le  peintre  annonce  lui-même  «  qu'il  fait  aussi  des 
«  tableaux  d'histoire  tant  sacrée  que  prolane, 


«  d'animaux,  de  fleurs,  de  fraiu,  de  léfoaid 
«  de  buffet  pour  les  salles  à  manger,  dei  tabboi 
«  imitant  le  bas-relief  à  s'y  trovpec  poir  te 
«  salions,  des  paysages,  des  camayeox  de  totti 
«  couleurs,  enfin  toutes  sortes  d'atiiqnes.  powt 
«  qu'on  les  lui  commande.  »  On  loi  doA,  esln 
antres  travaux  connus,  le  portrait  de  Cbide  Gir- 
nier,  curé  de  St-Land  1770,  que  j'ai  va  técemal 
chez  un  revendeur,  —  le  dessin  des  jetoos  on* 
cipaux  de  1773,  figurant  La  Ville  fÂJugaià 
genoux  implorant  la  protection  da  oo«tl 
de  Provence,  qui  la  présente  au  roi,  —  krei- 
tauration  des  tableaux  de  l'élise  da  Pii-o* 
Manges  et  la  façon  de  celui  du  grand  uielei 
1775,  —  les  dessins  de  U  bannière  de  St-Inritt 
d'Angers,  en  1784,  —  la  réparalioa,  en  ITST.  ' 
grand  tableau  de  l'hôlel  de  ville,  représeotaii  II 
duc  de  Bfionne  à  cheval.  Dans  cas 
temps,  la  détresse  de  l'artiste  était  coaplâie,  If 
la  ville,  en  lui  accordant  pour  son  travûi  wê 
indemnité  de  72  livres,  saisissait  suitoat  focoi^ 
sion  c  d'aider  honnêtement  un  citoyea  (^ 
«  d'une  nombreuse  famille,  ntila  par  ses  tiksi^ 
«  mais  grevé  par  une  affreuse  misère.  >  Coritf 
quit|a  Angers  en  1790   et   vivait  à  Chobt  • 
l'an  II.  Le  dernier  acte  où  il  figure  est  ma&ar 
reusement  d'un  vilain  homme.  On  le  voit  e» 
paraître  à  la  municipalité,  le  28  frimaire,  fm 
dénoncer  le  gendarme  Gillot,  qui  avait  isâ 
refuge  au  jeune  Bailard,    si  atrocement  é|9i|i 
par  le  canonnier  vendéen  Six-Sous, 

AKh.  mim.  BB 128,  f.  157-465, 168  ;  125.  f.  Si;  116.11. 
11, 26.  66;  GC  43;  G6 181,  f.  4e6.-CDnd  "'  — 
—  Affichée,  90  noremlira  1779. 

GovleiiTnUe  »,  f.,  e**  de  Grvpi-Ti 

Citai;  —  donne  son  nom  an  miss,  qii  ai 
t  c"«  de  la  Chapelle-HulUn  et  fone 
avec  celle  de  Grugé  jusqu'à  son  eoaflaeat 
l'Araise;  —  1,250  met.  de  cours. 

C«mlea¥vlère  (la),  f.,  c*«  de  Feneu.  -It! 
Coue  de  Lévrier  (G  4i6) .  Ce  n'était  eneor»  etAK 
qu'une  vaste  lande,  traversée  par  Fantiqiechi^ 
de  Feneu  à  Ecuitlé  et  par  le  nouveau  grand  di^ 
à  peu  près  parallèle  d'Angers  à  Sillé-]e4ai^ 
Elle  appartenait  au  seigneur  de  Sauirl,  dotf  ^ 
père  avait  désintéressé  les  usagers,  en  lenriif 
buant  à  chacun  diverses  parties  du  iBmia,^ 
qui  indemnisa  de  même  le  Ch^ilre  de  Si-Itt 
rice^  l'ayant  cette  année  fait  défricher  et  mtf^ 
en  culture. 

Gowlevée»  f.,  c«  de  Milay. 

Coolllom  {Mamert),  né  à  Angers  le  tl 
1759,  continua  d'abord  le  commerce  oà  sa  ' 
et  son  père  avaient  acquis  fortune  et 
don;  mais  la  Révolution,  qu'il  avait 
comme  la  bourgeoisie,  de  tontes  les  foroei 
de  son  âme,  le  réclama  pour  la  lutte  a 
Nommé,  dès  la  première  élection  libre,  el 
municipal ,  juge-consul  en  mars  1791 ,  -  *! 
trouve  de  lui  à  cette  date  (Il  mars),  une  Mj 
intéressante  de  discussion  judiciaire  àÊ$m 
Journal  du  Département»  —  il  eam  «■ 
fin  de  décembre  1792  au  Directoire  da  it^  I 
tementy  avec  mandat  spécial  d'organiser  k  ^ 
cette  et  la  comptabilité  des  contribnliou  et  ^ 


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ticaliérement  la  rentrée  des  billets  de  confiance, 
snmt,  lors  de  réyacuation,  le  bataillon  d'Angers 
à  Tours,  et  de  retour  dès  le  4  joillet  rassembla 
la  mnnicipalité  dispersée  et  enleva  le  drapeau 
blanc  du  donjon  de  la  mairie  et  du  clocher  de  la 
Trinité.  Mais  la  formation  du  bataillon  dépar- 
temental, qu'on  accusait  le  Directoire  d'organiser 
an  secours  du  roi,  et  l'adresse  à  la  Convention 
qu'H  signa  ayant  rendu  l'administration  sus- 
pecte aux  représentants,  un  arrêté  du  6  octobre 
1793  la  suspendit  et  Goullion,  compris  avec  Bri- 
chet  et  Bardet  dans  un  convoi  de  prisonniers,  fut 
transféré  à  pied  jusqu'à  St-Mathurin  et  de  là 
en  charrette  jusqu'au  château  d'Amboise.  —  J'ai 
entendu  raconter  par  son  fils,  actuellement 
membre  du  Conseil  général,  que  l'ordre  d'ar- 
restation avait  pour  but  de  lui  sauver  la  vie  et 
que  Ghoudieu,  son  ami,  l'en  était  venu  avertir  la 
veille  en  rassurant  sa  femme  désespérée.  —  Délû 
vré  par  le  9  thermidor  après  onze  mois  et  demi  de 
détention,  il  reprit  ses  fonctions,  pour  s'en  dé- 
mettre le  â6  floréal  an  III,  la  santé  altérée  mais 
le  cceur  intact  et  nullement  troublé  dans  sa  foi 
constante  en  la  liberté  par  le  spectacle  de  tant 
de  scènes  déplorables.  Elu  député  le  23  ger- 
minal an  y  au  Conseil  des  Cinq-Cents,  il  y  ap- 
porta surtout  avec  des  convictions  résolues  un 
esprit  de  concorde  et  de  conciliation  et  son  expé- 
rience appréciée  des  affaires  publiques,  combattit 
en  l'an  VI  le  projet  de  loi  qui  excluait  des 
assemblées  primaires  les  chefs  amnistiés  des  re- 
belles, prit  part  en  l'an  VU  à  la  discussion  sur 
l'organisation  de  la  poste  aux  lettres ,  et  le 
15  floréal  an  VIII  revint  en  Anjou  avec  le  titre 
ie  secrétaire-général  de  la  Préfecture,  qu'il  con- 
lerva  durant  tout  l'Empire.  Il  eut  surtout  l'occar 
non  fréquente,  lors  de  la  rentrée  des  familles  émi- 
{rées,  de  leur  rendre  les  plus  signalés  services. 
)e8titué  par  la  première  Restauration,  il  accepta 
mx  Cent-Jours,  dès  la  première  heure,  la  prési- 
lence de  la  jeunesse  angevine  qui  venait  de  re- 
louveler  avec  la  jeunesse  bretonne  le  fameux 
lacte  de  Pontivy  et  rédigea  l'Appel  aiLX  fédé- 
'es,  que  reproduisit  le  Moniteur  et  qui  recom- 
aandait  l'union  pour  le  maintien  de  la  tranquil- 
ité,  des  lois,  des  libertés,  de  l'indépendance  de 
%  patrie  (5  mai  1815).  —  Il  mourut  le  10  dé- 
embre  1819  en  sa  maison  de  Lévière,  —  et  ce 
Bt  dans  un  journal  de  Paris  que  son  ami  Papin 
Dt  réduit  à  faire  insérer,  grâce  à  l'influence  de 
lodin,  quelques  lignes  de  souvenir  sur  cet  ad- 
linistrateur  vaillant  et  modeste,  à  qui  tous 
$s  partis  étaient  tenus  de  quelque  reconnaissance- 
Conlomlère  (la),  f.,  c°«  de  St-Laurent- 
lU'Motay,  —  La  Collinière  1606  (Et.-C). 
C«iilon,  vill.,  c»«  d*Antoigné.  ^  Colodi- 
ia,  Colidonia  villa  820  (B.  Bouq.,  t.  YI 
.  519;  Hauréau,  Pr.  XIY,  p.  21).  —  Colons 
ysi  (Cart.  St-Aubin,  f.  73).  —  Le  puy  de 
'oulons,  jouxte  la  voie  comme  l'en  vait  de 
'oulons  à  Muez  1382  (E  821).  —  Coulions 
393,  1546  (E  855).  —  Le  chemin  de  Coulions 
la  Mothe-Bourhon  1555,  —  de  C.  à  Antoi- 
ne 1535  (E  849).  —  Antique  villa,  dépendant 
rimitivement  ie  la  villa  plus  importante  d'An- 


toigné,  V.  ce  nom,  et  qui  en  suivit  les  vicissi- 
tudes. En  est  sieur  n.  h.  Franc.  Yarenne,  mari 
de  Jeanne  Quirit  1591,  René  Ganne  1671.— D'une 
des  met.  appart^  au  Chapitre  de  Montreuil-Bellay 
dépendait  une  terre  de  12  boisselées,  enfermée' 
sur  trois  côtés  de  fossés  et  appelée  encore  au 
xvii«  s.  la  Fosse  av^  morts,  sur  le  chemin  de 
Panreux  à  Passay,  souvenir  peut-être  du  combat 
de  1527,  Y.  Commarque.—An  haut  de  la  cète, 
à  droite  en  allant  vers  Montreuil-Bellay,  an  lieu 
dit  la  BuUe  du  Griffier,  tout  près  du  che- 
min, dans  un  champ  labouré,  gisent  les  débris 
d'un  vaste  dolmen  dont  le  toit  énorme  a  fait 
écarter  ses  supporte  et  s'est  affaissé  en  terre. 
Debout  se  tiennent  encore  les  fragments  de 
quatre  des  pierres  de  côté. 

Conlon,  f.,  c»»  de  JuvardeiL 

CovloB^,  f.,  c"*  de  Jumelles.  —  Colon- 
giacus  1080-1100  (Cart.  St-Aubin,  f.  127).  — 
Medietaria  de  Colenge  1224  (Pr.  de  Brion). 
—  Réunie  par  Uargnerite  de  Chamb^s  au  do- 
maine du  Boul  par  acquêt  du  10  décembre  1638 
(Censif  des  Haies);  »  f.  et  moulin  à  vent,  c***  de 
Scturdres.  —  Colongeium  1100  circa  (Cart. 
St-Nic,  p.  319).  —  Colunge  1198-1214  (1"  Cart. 
St-Serge,  p.  239  et  244).  —  Ane.  seigneurie 
avec  logis  noble ,  habité  en  1618  par  Uichel 
Desnoes,  mari  de  Joacbine  Gilles  ;  —  appart^  en 
1619  aux  héritiers  de  Marie  Lepoulcre,  en  1772  à 
M.  de  la  Tullaie. 

Conloiuierle(la),  f.,  c^^deSt-Geor^es-du-B. 

Coalonnler  {Jean-Baptiste),  né  à  Angers  le 
25  janvier  1741,  procureur  au  Présidial  d'An- 
gers, nommé  en  mai  1790  un  des  30  notables 
adjoints  au  Conseil  municipal,  en  1791  jd^e  de 
paix  du  1*1*  arrondissement,  à  la  fin  de  1792, 
administrateur  du  Département,  en  présida  le 
Directoire  pendant  les  cinq  mois  qui  précé- 
dèrent l'Assemblée  électorale  de  l'an  lY  et  fut  élu 
par  cette  Assemblée  juge  au  Tribunal  du  Départe- 
ment (24  vendémiaire),  puis  juge  au  Tribunal  de 
première  instance,  fonctions  qu'il  oocupait  en  1815 . 

CoaloBnière  (la),  t.,  c"«  de  Brion.  —  Ancien 
logis  avec  croisées  à  meneaux  de  pierre  ;  —  en  est 
sieur  h.  h.  René  Legaigneur  1632;  «  cl.,  t^*  du 
Guédéniau.  —  La  Coualonnière  (Et. -M.). 

Coulotlère  G&)>  fi  c""  de  Ventantes . 

Gouloulney  f.  etm'*^  à  vent,  c"*  de  Somloire. 

CoialoiiTv«Mi»  t.,  c"«  de  Corzé, 

Conpeaiif  f.,  c"«  de  Châteauneuf.  —  Le 
lieu  de  C.  1540  (C  105,  f.  193).  dépendait  jus- 
qu'au XVI*  s.  de  la  terre  de  la  Maldemeure  en 
Ghampigné  et  en  fut  détaché  en  1504  au  profit 
de  Louise  Lambert  par  I^ouis  Lambert,  son  ne- 
veu, —  relevait  de  la  Yigrousière  ;  —  en  est  sieur 
en  1467  Jean  Coyrant  (E  347),  n.  h.  Jean  Du- 
mortier  en  1493. 

Conpelevrlère  (la),  c»«  de  Ckarcé,  vill. 
mentionné  du  xv«  à  la  fin  du  xvii*  s.  près  les 
Granières;  —   n'existe  plus  (Notes  Raimbault). 

Coapellière  (\a),  f.,  c"«  de  la  Jaille-Yvon; 
-B  h.,  c°*  de  St-Martin-du-Bois.  —  Les  Cou- 
peières  (Gass.). 

CowpeHe  (la),  t,  t^"  de  St-Christophe-la. 
C.  —  La  Choperia  1180  circa  (Pr.  de  Ghanto- 


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eeanx,  cb.  fi).  —  La  Coperia  1185  (Ib.,  cb.  10). 

—  Ane.  Mignearie  avec  maison  noble  que  pos- 
sède et  babite  en  1060  Louis  d'Âodigné,  mari  de 
Hicbelie  Anbron.  La  terre  écboit  dans  leur  suc- 
cession à  lenr  fille  aînée  Catherine  (1707).  L'em- 
placement de  Fancien  cbAtean-fort  est  converti 
en  prairie;  —  t.,  c«  de  la  Salle-Auhry  ;  —  anc. 
fief  relevant  da  fief  Tvrpin.  dépendance  du  Planty  ; 

—  appart^  à  Philippe  de  St-Offange  1639.  —  à  sa 
fille,  Marie-Lonise,  venve  de  Charles  du  Plessis  de 
Jané,  1614.  à  Marie-Urbain-René  dn  Plessis  de 
Jané  1702,  à  Cbariotte  de  Gmdé,  veuve  d'Ur- 
bain-Charles de  Maillé  de  la  Tour-Landry,  1754  ; 

—  (la  Petite-),  f.,  f  de  St-ChrUtophe-îa-C, 
Coape-tee»  moulin  à  eau,  c"*  -de  Dénezé- 

8ous-2e-JLude.  —  Le  moulin  de  C.  1540 
(C  105,  f.  a06),  apparl*  à  lean  de  Gennes. 

Cospettére  (ta),  f.,  c»«  de  Boci. 

C«apiéres  (les),  cl,  c"*de  St-Martin-du- 
Bois  (Gass.). 

Cour  Ja) .  désignation  restéeànombre  de  fermes, 
qui  formaient  autrefois  le  centre  et  souvent  le 
principal  manoir  de  fiefs  dont  le  nom  y  est  sou- 
vent joint,  y.  leur  article  pour  les  localités  non 
inscrites  ici. 

Covr  (la),  f.,  c»*  à*Andigné\  —  ferme  re- 
construite à  quelque  distance  de  l'emplacement 
du  manoir  détruit  du  Bois -de -la -Cour;  « 
f.,  c"*  du  Bourg-d^Iré;  «  chAteau  et  f., 
€■•  de  Chazé'Henry  ;  —  anc.  terre  seigneu- 
riale de  Chazé-Henry,  avec  château  entouré 
jusqu'à  ces  derniers  temps  de  tours  et  de 
douves.  —  Il  a  été  récemment  reconstruit  à  la 
modepie  en  briques,  avec  hante  toiture,  dominée 
au  centre  par  le  pignon  pointu  d'une  tourelle  ;  — 
appartenait  en  1890  à  M.  Corneille  Lamandée, 
ingénieur  en  chef  du  département  de  la  Seine, 
mari  de  Marie- Hélène  Martin  de  la  Blanchardière, 
qui  le  vendit  à  M.  Marin  d'Yvonnière,  et  celui- 
ci  à  H.  Martin,  propriétaire  actuel;  «.  f.,  c»« de 
ComhTée\  —  c»«  de  Dwrtal.  —  Le  lieu  et 
maison  de  la  Court  en  St-Léonard  1544 
(E  519).  ^  En  est  sieur  n.  h.  Jean  de  Tossé,  — 
Gay  Lemanceau,  mari  de  Marie  Gandon  1682; 
leur  flUe  est  baptisée  le  7  octobre  dans  la  cha- 
pelle d'Anvers  ;  —  messire  René  de  FeuqueroUes, 
écnyer,  1706;  —  f.,  c»«  de  Gée;  —  f.,  c»«  de 
Grugé-V Hôpital  ;  —  f.,  c"  de  Juvardeil;  -» 
f.,  c**  de  Landemont  ;  «  f.,  c"»  de  Lasse,  anc. 
logis,  dans  le  bourg,  à  100  met.  de  l'église,  avec 
tourelle  hexagonale  au  centre  et  croisées  à  me- 
neaux de  pierre,  dépendance  du  Bouchet;  »-  f., 
c"«  de  Mélay.  —  La  Cour  de  Mélay  (Cass.), 

—  dépendance,  encore  bordée  de  douves,  de  la 
terre  de  Bouzillé,  dont  les  seigneurs  y  résidaient; 
■•  f.,  c"»  de  Montfaucon  ;  -•  cl. ,  c"«  de 
Neuillé.  Il  y  existait  il  y  a  50  ans  des  débris 
qu'on  prétendait  être  les  ruines  do  la  première 
église  paroissiale  ;  —  cl.,  c»«  du  Puiset-Doré  ; 

—  f.,  c»«  du  Puy'NotreDame\  —  f.,  c»»  de 
Rochefort'Sur-Loire,  dépendance  de  la  terre 
de  Souvigné;  «  ham.,  c"«  de  Saulgé-PHo- 
pital;  «  f.,  c»«  de  Somloire  ;  —  h  ,  c~  de 
Ste-Gemmes-d^A.;  —  m«"  b.  et  f.,  c»»  de  St- 
Philbert-en-M. ,  terre  seigneuriale  de  la  pa- 


roisse, appartenant  en  1540  à  Jean  Chenu,  acquise 
en  1700  par  Augustin  d'Anthenaise,  sieur  de  ta 
Raillère,  dont  la  fiamille  le  possède  encore.  U  y 
périt  un  jour  de  Pâques  assassiné  par  son  domes- 
tique. Le  domaine  revint  à  Charles  d'Anthe- 
naise, son  frère  de  père  seulement.  —  La  lem 
a  été  érigée  en  majorât  avec  titre  de  comté  par 
lettres  patentes  du  6  septembre  1828  en  faveur 
d'Armand-Charles  d'Anthenaise;  »  f.,  e"*de2a 
Séguinière,  avec  m*"  à  eau  sur  la  Maine  et  de 
plus  au  Tvii«  s.  un  m*"  i  vent  ;  »  f.,  e>'  d« 
Soucelles;  «  f.,  c"*  de  la  Tessouallt.  - 
La  Cour  du  Coudray  (Cass.).  —  Anc.  castel 
en  partie  encore  du  xv«  s.,  avec  très-belle  porte 
en  accolade  à  double  tore  terminé  en  colonnettes. 
fenêtres  à  meneaux  de  granit  au  premier  étage, 
défendues  autrefois  par  de  hantes  grilles  en  fer, 
dont  une  subsiste  vers  nord,  haute  cheminée  i 
manteau  et  pieds  droits  en  granit,  curiense  ser- 
rure dn  XVI*  s.  ;  chapelle  voûtée,  avec  feoéues 
tréflées  (xvii*  s.);  vers  l'O.  une  tour  ronde.  En 
dépendaient  autrefois  trois  étangs,  dont  nn  sevt 
conservé  avec  sa  chaussée  ;  —  le  tout  entouré  de 
murs  avec  double  cour,  à  laquelle  donne  accès 
un  portail  plein  cintre;  «  f.,  c"*  de  Vau- 
landry,  logement  actuel  de  l'école  de  garçons. 

Coar  (la  Basse-),  f.,  c"«  d'ArmailU.  -  Do- 
maine principal  de  la  seigneurie  d'Armaillé  sraal 
l'acquisition  de  Boisgeslin  par  les  La  Forest;  « 
f.,  c»«  de  Chenille;  =»  f.,  c»*  de  Dénexé-s.-U' 
Lude,  anc.  domaine  de  l'abbaye  de  la  Boiisièn; 
^  h.,  c«*  de  St'Rémy-en-Af  ,  anc.  dépendance 
du  château  du  Plessis-Clérembault. 

Co«r  (la  Grande-),  f  .  c"»  de   Vauchrétten. 

Clo«r  (la  Haute-),  f.,'c»»  du  Vaudehnay-K 

Cour  (la  Petite-),  f  ,  c"  de  Vauchrétitn. 

C«araie  (la),  cl.,  c^  de  Tiercé.  —  Coreia 
1080-1100  (Cart.  St-Aubin,  f.  28),  acquise  ea 
1741  de  Noël  Herbereau,  écnyer.  par  Loois  Da- 
mesnil  d'Aussigné,  capitaine  au  régiment  royil 
infanterie  ;  —  vendue  nat^  le  12  thermidor  as  Tl 
sur  Duverdier  de  Genouillae. 

Gonrales  (les),  vill.,  c*«  de  Savenmèra. - 
Hugolinus  de  la  Curras  ?  1000-1055  (Cartai. 
St  Nicol.,  p.  296).  ~  jLocus  qui  dicitur  Us 
Courrais  1316  (St-Nic,  Geneteil). 

Conralllère  (la),  h.,  c»«  de  Roussay.  - 
La  Coralière  1457  (Bét.),  partie  d'Ai^oa  ei  da 
Poitou.  —  En  est  sieur  Ant.  Bonflls,  qoi  rsleTaii 
l'Anjou  de  Montfaucon. 

Conrairle  (la),  f.,  c*«  de  Chàteauntul- 
En  est  sieur  h.  h.  Jean  Doublard  1660. 

Coaaa^l  (le).  —  V.  le  Corail, 

Coaranderie  (la),  t,  c*"*  de  St-LaurtM- 
deS'Autels. 

Cownuadiére  (la).  c"«  de  Juvardeil.  -  ^ 
Coyrandière  1516  (E  185).  —  Fief  censif  leb- 
vant  de  la  seigneurie  de  Montdrbault  et  apparf  aa 
XVIII*  s.  au  seigneur  des  Montils  et  des  deBùs\ 
—  à  GniU.  Paqueraie  en  1593. 

Courant  {Frédéric-Marie- Pierre),  maltfe 
chirurgien  d'Angers,  attaché  en  Pan  II  i  fhopiiil 
militaire  d'Ancenis ,  reçu  doctenr-médecifi  par 
l'Ecole  de  médecine  de  Paris  le  6  fructidor  an  XH. 
avait  été  autorisé  en  l'an  XI,  par  arrêté  dafioi' 


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eomplémentairet  à  oontinaer  dans  une  des  salles 
de  St- Serge  les  coars  fondés  autrefois  par  le 
GolUge  de  chimrgie.  Ses  leçons  réunissaient 
17  élëros  en  Tan  XIII.  Il  professait  i  sa  mort 
dans  sa  maison  de  la  rue  du  Cornet.  C'est  «  à  sa 
constanee  et  à  son  déyouement,  »  comme  Ti^èté 
lui  en  fait  publiquement  honneur,  que  la  ville 
d'Angers  dut  la  conservation  d'un  établissement 
qui  en  maintenant  un  groupe  d'élèves  assidus» 
créa  le  premier  droit  à  une  Ecole  spéciale  de 
médecine.  Gourant  desservait  avec  Maillocheau, 
V.  ce  nom,  les  maisons  d'arrêt  et  de  correction 
(9S  prairial  an  XIII)  et  avait  le  titre  de  médecin 
des  gendarmes  du  département.  Il  mourut  à  An. 
gers  le  SO  juillet  1807.  Il  a  rédigé  et  signé  un 
Mémoire  judiciaire  pour  êtrvir  à  Vinstruc- 
tion  de  Vaffaire  de  la  veuve  Fourier ,  sa 
belle-mère,  contre  P,  M.  Teetu  (Angers.  Mame. 
in-4o  de  16  p.,  an  II). 

C«iurauBtl«re  (la),  h.,  c"«  de  St-André-de- 
la-Marche. 

CmwÊStmmia  (les),  h.,  c"*  de SouceUes.— En  est 
sieur  Emm.  Leroux  ,  premier  écuyer  du  prince 
de  Condé,  1629  ;  =-  h.,  c"«  de  Villebemier. 

Coiirasslère  (la),  h.,  c"«  du  Fief-Sauvin, 

Cmurmu  (Charles),  d'Angers,  maître  chirur- 
gien de  robe  longue  de  la  Faculté   de  Paris, 
mourut  à  Angers,  où  il  était  venu  essayer  de  ré 
tablir  sa  santé,  le  12  janvier  1719. 

CmmtHBudemm  (Innocent),  ~  V.  Viollette. 

Cmiraadlére  (la),  ham.,  c*«  de  la  Poitevi- 
nière. 

C«iiMVdléFes  (les),  f ,  c»«  de  St-Lézin, 

Conrmadlm  de  la  Noue  (Aimé),  fils  de 
René-Joseph- François  G.,  docteur  en  droit,  vice- 
maire  d'Angers,  et  de  Louise  Roquet,  né  à  An- 
gers le  6  décembre  1762,  était  docteur  en  droit  et 
conseiller-jnge-magistrat  au  Présidial  d'Angers 
dès  1785  et  épousa  le  l«r  mai  1787  Jeanne-Vic- 
toire Planchenault  de  la  Ghevallerie.  Compagnon 
de  Brevet  de  Beanjovur,  de  Choudieu,  de  Gordier, 
il  fut  député  en  février  1791  à  la  fédération  de 
Pontivy,  délégué  à  Paris  dès  son  retour  par  les 
Amis  de  la  Constitution  et  leur  rendit  compte  à 
la  tribune  du  club  le  23  juin  du  départ  du  roi, 
en  conviant  les  esprits  à  l'espoir  et  à  la  con- 
fiance. Nommé  procureur  de  la  commune,  puis 
député  suppléant  le  11  septembre  1792,  il  aurait 
pris  place  à  cété  des  Girondins  et  de  son  ami 
Yiger;  mais  compris  dans  la  réaction  de  vio- 
lences sous  laquelle  succomba  le  Directoire  du 
département  (6  octobre  1793),  il  fut  arrêté  avec 
Goollion,  Dieusie,  transféré  après  un  mois  de 
détention  à  Amboise,  ramené  après  quatre  mois 
à  Angers,  et  sur  ses  instantes  réclamations  con- 
duit à  Paris  pour  être  jugé  par  le  Tribunal  révo- 
lutionnaire. C*est  l'avocat  angdvin  dont  parle 
Beugnot  dans  ses  Mémoires.  U  tut  condamné 
par  jugement  du  29  germinal  an  II  et  exécuté 
le  lendemain  avec  Tessié  Ducloseau. 

Co«im«lt  de  Preselsit  (René),  fils  d'Antoine 
Goarault,  intendant  de  l'abbé  de  St-Aubin,  con- 
trôleur des  décimes,  né  à  Angers  le  22  janvier 
1635,  fut  destiné  par  son  oncle  l'abbé  d'Asniôres, 
Daverdier,  à  loi  succéder  en  son  abbaye,  fit  son 


noviciat  dans  celle  de  Brignon,  entra  an  collège  de 
Quny,  oA  il  passa  en  Sorbonne  son  examen  de 
bachelier,  mais  malade  pendant  son  année  de 
licence,  revint  guérir  en  Anjou  -et  n'en  partit  plus. 
Nommé  abbé  à  24  ans  (1659),  il  différa  longtemps 
de  prendre  possession  et  ne  se  fit  même  consa- 
crer que  le  25  juillet  1700,  sur  les  importunités 
seulement  de  sa  famille  avide  d'honneurs.  Les  dé- 
bordements de  ses  moines  et  leur  indiscipline 
qui  allait  jusqu'à  menacer  sa  vie,  n'étaient  pas 
pour  tenter  un  esprit  calme,  réservé  jusqu'à 
l'austérité  et  voué  par  goût  depuis  sa  jeunesse  à 
l'étude  des  origines  ecclésiastiques  et  des  anti- 
quités angevines.  Gourault  avait  acquis  ainsi 
avec  une  véritable  science  une  réputation  qui 
rapprochait  de  lui,  dans  l'intérêt  de  recherches 
communes,  les  principaux  savants  de  TAnjou, 
Grandet  particulièrement  et  Pétrineau.  Il  fournit 
à  ce  dernier  un  travail  complet,  malheureuse- 
ment perdu,  sur  son  abbaye  d'Asnières  et  sur  la 
famille  Berlay  de  Montreuil  et  à  Grandet  des  ren- 
seignements de  toutes  les  {heures,  des  réponses  à 
toute  demande.  J*ai  eu  en  mains  une  transcrip- 
tion par  Grandet  d'une  série  de  questions  posées 
par  lui  à  son  correspondant  sur  les  points  les 
plus  divers  de  l'histoire  et,  comme  on  dirait 
aujourd'hui,  de  l'archéologie.  «  Les  dais  sur  le 
«  grsnd  autel  et  sur  le  sacrement  des  cathé- 
«  drales  sont-ils  anciens  ?  —  Qu'est-ce  qu'être  de 
«  la  chambre  de  l'évoque  d'Angers  ?  —  N'y  â-t-il 
«  point  de  concile  qui  ait  défendu  l'épreuve  par 
«  le  fer  chauà  ?  —  Ne  savez-vous  pas  l'origine  da 
«  roi  de  Carbay  ?  —  Ne  savez-vous  rien  de  l'origine 
c  de  la  procession  de  StJacques  et  des  tragédies 
«  représentées  aux  halles  ?  —  Avant  l'impression, 
«  comment  les  prêtres  disaient-ils  leur  bréviaire  ? 
«  —  Que  pensez-vous  de  St  AgUbert,  Godebert, 
«  Yétérin,  Maxentiol?  —  Qu'estrce  que  le  conci- 
«  lium  Lauriacum ?»  Et  ainsi  durant  tout 
un  manuscrit  de  76  pages  in-è».  Courault  répond 
à  tout  très-longuement,  avec  une  précision  qui 
témoigne  d'une  sagacité  d'e&prit  et  d'une  érudi- 
tion également  dignes  d'estime.  Grandet  lui  dut 
aussi  l'enquête  complète  sur  la  vie  et  les  pra- 
tiques du  père  Jean-Baptiste,  Y.  ce  nom,  des 
Gardelles,  ainsi  que  les  papiers  qui  restaient  de 
ce  solitaire  dont  il  publia  la  vie.  —  Courault 
mourut  subitement  en  lisant  une  lettre  le  l'r  juillet 
1701  soit  à  Asnières,  soit  plutèt,  au  rapport  de 
Grandet,  à  Angers  chez  son  frère,  chanoine  de 
St-Maurice  et  prieur  conmiandataire  de  Gham'pigné. 
Pocq.  de  Ut..  Mss.  4067  et  1068.  —  Mss.  GrUle^anier. 
—  Lehoreau,  Mss.  1. 1,  p.  446. 

Covrbaadiére  (la),  cl.,  c»*  d'Angers.  — 
La  Coulbaudière  (Cass.),  dans  l'anc.  paroisse 
de  St-Léonard,  domaine  de  la  Sous-aumênerie  de 
l'abb.  St-Aubin,  Y.  un  plan  au  t.  II,  f.  650.  — 
Yendu  nat*  le  6  septembre  1791. 

Courbe  (la),  f.,  c"»  de  Clefs,  anc.  domaine 
de  l'abb.  de  Mélinais,  vendu  nat^  le  21  janrier  1791  ; 
»  c^o  de  Soulaire-et- Bourg.  —  Nemus  quod 
vocatur  de  Corha  in  via  prout  itur  de  So- 
latria  ad  Burgum. (1348).  —Ancien  bois  au- 
jourd'hui détruit,  sur  le  chemin  entre  Soulaire-et- 
Bourg,  appartenant  au  Chap.  St-MartÎA  d'Angers. 


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Cowbelllère  (U).  f.,  c*«  dn  May.  —  Ane. 
maison  noble  dont  est  sienr  Hector  de  la  Court, 
mari  de  Snsanne  Pantin  ;  leur  fille  Renée 
époose  le  6, février  1634  René  de  Gennes. 

Cosrberle  (ta),  h.,  g"«  de  Chaxé-mir' ArgoB. 

Orarkeries  (les),  quartier  en  St-Satumin 
et  Brtesoc. 

Onirbetle»  m«"  b.,  c**  d'Allonnee.  — 
Courbée  (Cass.).  —  Courbet  (Raimb.).  --  Des 
essais  y  ont  été  tentés  de  eultnre  de  vers  à  soie. 

€>»«rkl«re  (la),  t-.  c"«  de  StMaeaire,  — 
La  terre  de  la  Corbière  i3T7,  de  la  Cour- 
bère  145S  (E  517)  ;  -  V.  Corbière  (la). 

CosFlKiBBlére  (la),  f.,  c*«  de  Pouancé. 

C«nrb«i«s«iuilére  (la)»  c"*  d'£eou/lant. 

—  JLa  borderie  vulgairement  appelée  la  C. 
1416  (le  Perray).  —  La  cZoserte  de  la  Cor- 
buêsonnerie  1809  (Ib.)-  —  Ane.  domaine  de 
l'abbaye  dn  Perray  qui  Tarrenta  en  1416. 

Covrealllet  gonffre  dans  la  rivière  du  Loir, 
sons  le  vill.  de  Huillé.  —  Pendant  la  messe  de 
minnit,  on  entend,  dit-on,  chaque  année  monter 
dn  fond  des  eanx  les  sons  des  cloches,  et  tous 
les  bestiaux,  répandus  dans  la  prairie,  s'inclinent 
pour  adorer  Noël. 

CoarealUéres  (les),  vignes,  c**  de  Afon- 
treuil' Bellay,  autrefois  de  la  paroisse  St-Hi- 
laire-le-Doyen,  dépendant  de  la  terre  de  la  Salle. 
Le  prieur  de  Mon  treuil-Bellay  devait  aux  ven- 
dangeurs de  ce  clos  «  un  met  de  bœuf  frais  bien 
«  cuit,  et  en  cas  de  Jour  maigre,  un  bon  met  de 
«  poisson  bien  frais,  bien  garni  de  trois  livres  de 
«  pain  blanc  et  d'un  quart  de  bon  vin  blanc  vieil 
•  avec  une  nappe  ouvrée  et  une  timbale  d'ar- 
«  gent.  »  (Titres  de  la  Salle). 

Covreelles^  cl.,  c*«  de  Ihtrtal, 

Goareelllère  (la),  f.,  c»*  de  la  Membrolle. 

Clowrelisinips,  canton  de  Montreuil-Bellay 
(9  kil),  arrond.  de  Saumur  (10  kil.);  ^  à  80  kil. 
d'Angers.  —  Curtus  Campus  1061-1105  (Cart. 
St-Aubin,  f.  68  v«).  —  Locue  qui  dicitur 
Curtue  Campus  1138  (ch.  or.).  —  Villa  de 
Curto  Campo  (Ibid.).  —  Obedientia  de  Curto 
Campo  1157  (St-Aubin,  off.  cl.,  t.  III.  f.  3).  — 
Capella  de  Curto  Campo  (Ibid.).  —  Cort- 
champ  1280  (ch.  or.).  —  Molendinus'  prope 
Campum  Cultum  ISSO  cirea  (ch  or.) .  —  Curvus 
Campus  1S52  (ch.  or).— Têtus  Curtus  Campus 
lî52(ch.  or.).  —  Corchamp  180Î  (G  Forges,  1. 1, 
f .  18).  —  JLa  Ville  de  Courchamp  1351  (E  8S3). 

—  ZrC  cAemi'n  Saumurays  dit  le  Vieil 
Courchamp  1381  (ch.  or.).  —  Sur  un  cÔteau 
entre  le  Goudray-Mae.  (2  kil)  à  l'E.,  Montfort 
(6  kil.)  à  l'O.,  Gisay  (3  kil.  1/2)  au  S.,  les  Ulmes 
(7  kil.  1/S)  et  Distré  (4  kil.)  au  N. 

Le  chemin  de  grande  communication  de  Mei- 
gné  au  Goudray-M.,  rejoint  par  le  chemin  de 
Montreuil-B.  à  Mihervé,  traverse  Mihervé  et  le 
bourg  qu'il  relie. 

Y  naissent  les  miss,  du  Follet  et  de  la  Fontaine- 
de-Gourchamps;  —  y  passe  le  miss,  de  la  Gra- 
voile. 

Mi  fermes  ni  campagnes;  rien  que  le  bourg  et 
Mihervé  —  et  le  moulin  de  Follet,  anc.  minoterie, 
puis  moulin  à  tan,  inhabité  en  1872. 


Superficie  :  699  heet.  dont  230  hect.  en  vignes 
et  48  hect.  en  bois. 

Population  :  345  hab.  en  1726.  -iOStm, 
4i0  hab.  en  1788.  —  4Sf  hab.  en  1831.  - 
479 hab.  en  1841.  —  454  hab.  en  1851.  -434 h. 
en  1861.  —  4fi  hab.  en  1872,  dont  179  hab.  u 
bourg  (42  mais.,  49  mén.)  et24f  hab.  à  Hiherré 
(73  mais.,  80  mén.). 

Ni  assemblée,  ni  marché,  ni  industrie; 
pour  culture  presque  unique  le  blé  et  la  vigne. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Montreuil- 
Bellay. 

Mairie  avec  Ecole  mixte  au  village  de  Mi- 
hervé, dans  un  logis  informe,  acquis  par  ordon- 
nance du  28  mai  1850,  mais  dont  une  délibéra- 
tion dn  15  mai  1873  a  décidé  la  reeonstmctioD. 

VEglise,  dédiée  à  St  Glair  (succursale,  30  sep- 
tembre 1807),  est  au  bourg  de  Gonichamps.  Le 
pignon,  précédé  d'un  porche  en  pierre  et  bois 
tout  moderne,  montre  un  portail  à  double  cintre 
avec  une  unique  moulure  extérieure  en  saillie 
(XVI*  s.);  au-dessus,  une  fenêtre  semblable  à 
tuffeaux  réguliers  sans  moulure.  La  nef,  refaite 
en  1780  ainsi  que  l'arceau,  qui  la  termine,  est 
séparée  du  chœur  par  une  étroite  travée  obsoare 
dont  le  dernier  arceau  forme  une  large  plate- 
bande  portée  par  deux  chapiteaux  de  feoiOes 
d'eau  épointées.  G'est  tout  ce  qui  peut  y  rester 
d'antique.  Dans  le  chœur  terminé  en  hémicycle, 
statues  de  St  Martin,  St  Clair,  St  René  et 
St  Jacques  pèlerin;  devant  l'autel,  traces 
d'une  épitapbe.  A  droite .  dans  la  traTés 
intermédiaire  ouvre  la  base  dn  clocher  où  appa- 
raît une  belle  baie  plein  cintre  condamnée.  Sa 
tour  carrée  est  percée  sur  chaque  face  d'une  baie 
rectangulaire  (xvi-xvii*  s.)  et  surmontée  d'ttne 
haute  pyramide  en  charpente. 

A  750  met.  de  l'église,  vers  N.-O.,  dans  le 
champ  dit  de  la  Pierre-Coutyerte,  d'énormes 
pierres,  dont  deux  couchées  nkesnrant  enviroD 
2  met.  de  long,  sont  sans  doute  les  débris  d'an 
antique  dolmen. 

Le  territoire,  encadré  par  les  grandes  voies  de 
Saumur  vers  le  Poitou,  s'y  reliait  do  l'E.  à  rO. 
par  «  le  grand  chemin  Douais  ».  au  S.  et  à  1  kil. 
du  bourg,  passant  du  Goudray  à  Montfort,  et 
sans  doute  par  une  voie  directe  de  Miberréi 
Montreuil-Bellay.  —  «  Le  Viel-Gourchamp  >,  an 
XIV*  s.  est  encore  dit  «  le  chemin  Saumnrays  >■ 

G'est  Samson  de  Passavant,  qui,  le  14  sep- 
tembre 1138,  se  faisant  moine  à  S^Aubin  d'An- 
gers, donna  à  l'abbaye  le  lieu  dit  Court^ChatKp, 
avec  des  prés  sur  le  Thouet  et  l'emplacemrat  ponr 
bAtir  une  église,  un  cimetière  et  un  prieuré.  U 
tout  dépendait  de  la  paroisse  dn  Goudray-Ia- 
couard  et  se  trouvait  en  somme,  20  ans  plus  tard, 
si  chargé  de  dettes,  sans  doute  à  la  suite  des 
constructions  nouvelles,  que  l'abbaye  l'arreate  à 
Maurice  Tuevache  à  charge  d'y  entretenir  deai 
moines  (1157).  Les  nouveaux  habitants,  attirés 
par  cette  fondation,  s'étaient  étSLbUs  suivant  l'an- 
torisadon  donnée  par  le  fondateur  dans  leone- 
tière.  Ainsi  s'expUque  sans  doute  la  reoeonm 
nombreuse,  encore  en  1855,  de  cercueils  de  piene 
dans  un  champ  dit  Priaudeccu ,  à  1,500  ndt. 


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à  l^E.  dv  bovig  actael.  La  chapelle  de  Cour- 
champs  est  qaalifiée  de  paroissiale  dès  le  xtii*  s. 
mais  elle  n'ea  reste  pas  moins  dans  la  dépen- 
dance du  Goudray  et  n'eut  pas  d'autre  curé  jus- 
qu'en 1790.  Les  desservants  sont  de  simples 
vicaires,  (juoique  plus  d'un  prenne  le  titre  de 
curé  ou  le  plus  souvent  de  recteur. 

A  l'angle  N.-E.  du  porche  de  l'église,  le 
prieuré  attient  encore ,  remarquable  par  une 
l)elle  porte  basse  avec  accolade  à  fleuron, 
dont  la  pierre  centrale  était  chargée  d'un  écusson. 
En  avant  les  toits  i  porcs  et  à  bœufe,  appuyés 
autrefois  au  cimetière.  Au  chevet  de  TégUse 
s'adossent  le  cellier  et  les  bâtiments  de  la  ferme, 
occupant  le  centre  d'un  vaste  enclos,  qui  ouvre  par 
un  beau  portail,  accosté  d'un  guichet,  sur  le  che- 
min de  Mihervé.  Au-devant  s'étendait  le  cime- 
tière primitif,  centre  du  premier  bourg. 

Prieurs  :  Nicolaa,  1850.  —  Pierre  Comil- 
leau,  1472.  —  Noble  et  scientifique  personne 
Adam  Brissonnet,  aumônier  de  St-Martin  de 
Tours,  1583.  —  Jean  Nepveu,  1548.  —  Domi- 
nique Séguier,  évoque  de  Meaux,  1648.  —  Louis 
Blaveîle,  1667.  —  Michel  Le  Vayer,  aumônier 
prédicateur  du  roi,  1668.  —  Jacq.  GroBsin, 
1710.  —  D.  Franc.  Caharat,  1768,  qui  résigne. 

—  D.-Jacq.-Jean  Dagome,  procureur  de  Saint- 
Serge  d'Angers,  6  septembre  1785. 

Le  fief  formait  une  chfttellenie  relevant  de 
Vibiers,  dont  le  vaste  château  bordait  vers  S.^. 
réglise  paroissiale,  avec  vigne  et  garenne  close. 
En  est  sieur  Foulques  de  Montervault  1816, 
Rorgon  de  M.  1837,  Jean  Aménard  1468,  1503, 
n.  h.  Louis  Gallichon,  conseiller  an  Parlement  de 
Bretagne,  1630,  et  sa  famille  jusqu'à  la  Révolution. 
Y  résidait  en  1789  Jacques- Alexandre  Becqnet 
Duvivier  de  Sonnay,  écnyer,  ancien  lieutenant 
des  maréchaux  de  France,  qui  y  avait  épousé  le 
27  juillet  1775  Jeanne-Baptiste-Françoise-Gécile 
de  Gallichon;  —  aujourd'hui  encore,  leur  des- 
cendance. 

On  voit  mentionner  dès  le  xii«  s.  très-répan- 
dus, comme  aujourd'hui,  les  ensemencés  de  fro- 
ment, les  vignes  blanches  et  noires,  les  noyers, 
les  prés;  au  xviii*  s.,  faute  de  pâturages,  les 
labours  se  faisaient  avec  des  ânes  et  des  mulets 
tirés  du  Loudunois. 

Maires  :  Jean  Foumier,  l»'  messidor  an  VUL 

—  Abraham  Ptnot,  4  février  1884.  —  Denis 
Parrain,  15  novembre  1830.  —  Louis  Marteau* 
1835.  —  Franc.  Guégnard,  81  août  1848.  — 
Louis  Charpy,  1861.  —  Louis  Séhille,  1870, 
en  fonctions,  1874. 

Arch.  de  ll.-«t-L.  G 193  ;  B  833  ;  H  Abb.  Saint-Aubin.— 
Areh.  comm.  Et.-G.  —  Note  Mis.  Ralmbault. 

Conr-d'AuBmls  (la),  f . ,  c"«  de  Za  Po- 
therie. 

Govrl-d'ATort  (la),  f.,  c"*  de  Gennes,  — 
Vis-i-vis,  à  50  met.  et  sur  la  droite  du  chemin 
de  Gennes  à  Louerre,  au  pied  déboisé  du  coteau, 
s'élève  un  beau  dolmen,  composé  autrefois  de 
huit  pierres,  dont  une  formant  le  fond,  une  le 
côté  6.,  trois  le  côté  E.,  dont  deux  sont  tombées, 
deux  autres  le  vestibule  ;  une  dernière  énorme  et 
brisée  en  partie  sert  de  toit.  ~  La  paroi  de  l'O. 


s'appuie  an  pied  du  coteau,  où  plongent  les  ra- 
cines d'un  antique  noyer  incliné  qui  l'ombrage. 

Conr-de-Blols  (\s),  f.,  c"*  de  St-Chris- 
tophe^a  C.  —  Bleseium  1180  circa  (Gartul.  du 
Ronc,  Rot.  8,  ch.  87).  -  BZestum  1180  (Pr.  de 
Ghantoc.,  ch.  or.  8).  —  Une  mitairie  appelée 
la  CouH  de  Blaye  1540  (G  106,  f.  143).  — 
Ane.  fief,  qui  donnait  son  nom  au  zii«  s.  à 
une  famille  de  chevalerie,  mentionnée  dans  les 
titres  de  Chantoceaux»  et  dépendait  au  xvi«  s.  de 
la  Brétesche  en  Ghantoceaux. 

Coar-de-Br«ll  (la),  f.,  c»«  de  Bret'Z,  vendue 
nal^  sur  Jean  Pays  de  Lathan  les  9  vendémiaire 
et  18  ventôse  an  IlL 

CovMle-CliAvaciies  (la),  f.,  c»«  de  Gon- 
nord. 

Coar^e-CïorBtllé  (la),  cl.,  c"«  de  Comillé, 
anc.  dépendance  de  l'abb.  du  Perray-Neuf,  vendue 
nat^  le  13  janvier  1791 .  Y.  ci-dessus,  p.  749. 

ConP-de-Poryes  (la),  h.,  c»«  de  Forges,  — 
Encore  à  la  fin  du  dernier  siècle  une  hante  motte 
s'élevait  près  le  principal  logis,  envahissant 
partie  du  chemin  de  Lande-Levée. 

Coni^e-HmraBSi  (la),  h.,  c*"*  de  Marans. 

Conr-de-Hmtas  (la),  anc.  logis  dans  le  bourg 
de  Mouliheme,  chef-lieu  de  la  terre  du  Vau, 
apparl^  au  Ghapilre  St-Maurice  d'Angers. 

Goiu>de»Plerre  (la),  c^*  de  Rochefort.  — 
Curia  que  nominatur  Curia  Petre  in  pago 
Andegavo  e  regione  territorii  Pictavensis 
super  flumen  Ligerim  1037-1040  (Gartul.  du 
Ronc,  Rot.  1,  ch.  8).  —  Curtis  que  dicitur 
Petre  1040-1060  (Ib.,  ch.  84).  —  Villa  que 
CuriadePetra  x>ocatur  1073-1100  (Ib..  ch.  63). 
—  Castra  Petra  1171  (1«'  Gartul.  St-Serge, 
p.  186).  —  G'est  ici  sans  doute  —  et  non  à  Ghâ- 
teaupanne  —  qu'il  faut  placer  un  des  principaux 
miracles  de  saint  Manrille,  qui  y  vint  détruire  à 
quelques  lieues  d'Angers,  sur  une  colline  couverte 
d'arbres  antiques,  un  rendez-vous  célèbre  de 
fôles  païennes,  centre  du  pays  que  la  légende 
désigne  sous  le  nom  de  pagus  Commonicus. 
Elle  ajoute  qu'il  prit  dès  lors,  sans  raison  expli- 
quée, celui  de  la  Pierre,  castrum  Petrœ.  — 
Au  XI*  s.  cet  important  domaine,  curtis  op- 
tima,  appartenait  au  comte  Thibauld  de  Blois, 
qui,  sollicité  par  la  comtesse  d'Anjou  Hilde- 
garde  et  bien  payé  par  elle^  en  fit  cession  au 
Ronceray  d'Angers.  —  Toute  la  forêt  du  Latay 
en  dépendait  avec  tous  ses  droits,  sauf  celui  d'y 
prendre  du  bois  pour  construire,  qui  l'eut  trop 
vite  dévastée.  Le  seigneur  de  Rochefort  eut  seu- 
lement plus  tard  le  privilège  de  s'y  pourvoir  pour 
chauffer  sa  tour.  La  comtesse  ne  s'était  réservé 
que  les  amendes  au-dessus  de  60  s.  et  la  chasse, 
qui  même  plus  tard  et  dès  le  xiV«  s.  appartenait  à 
l'abbesse.  Les  comtes  d'Anjou,  l'évèqueet  les  sei- 
gneurs de  Rochefort,  confirmèrent  successive- 
ment et  à  plusieurs  reprises  ces  privilèges.  —  La 
seigneurie,  titrée  de  châtellenie,  s'étendait  du 
pont  de  Rablay  à  la  Ferrandière,  du  Plessis  de 
Mozé,  le  long  des  bois  du  Ronceray,  au  ruisseau 
descendant  de  la  Planche,  aux  villages  de  Gau- 
tery,  des  Garaduères,  de  la  Voie^  le  long  de  Man- 
telon  et  de  là  en  Loire,  en  comprenant  les  Lambar- 


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dières,  les  ttes  Ste-Marie  et  du  Merdrean,  de  là 
aa  bourg  de  Rochefort^  le  bourg  compris  jus- 
qu'au misseaa,  qui  passe  près  la  maison  da 
Temple,  de  là  aux  Croix  de  rEperonniëre,  eom- 
prenaot  dans  sa  monvance  les  églises  de  Ste- 
Croix  de  Rochefort,  de  Ste-Foy,  de  St-Lam- 
ben-dn-Latay,  de  la  Jobandière,  de  la  Poitevi- 
nièreetde  Mozé.  Dans  cette  étendue  les  tenanciers 
devaient  le  !«'  dimanche  de  mars  venir  à  la 
grange  4e  Beanlieu  déclarer  le  nombre  de  leurs 
botes  et  payer  12  deniers  pour  chaque  vache 
qu'ils  mettaient  en  pâture  dans  les  bois.  La 
juridiction  entière,  exclusive  de  tout  seigneur 
laïc,  en  appartenait  aux  religieuses,  r{ui,  après 
Facquisition  de  la  baronnie  de  Rochefort.  obtinrent 
du  roi  d'y  réunir  les  offices  des  deux  fiefs  (mars 
1639).  —  La  mesure  locale  comptait  12  boisseaux 
pour  12  boisseaux  3/4  des  Ponts-de-Gé.  —  La 
maison  seigneuriale  était  située  dans  le  bourg 
même  de  Rochefort^  avec  jardin  et  geôle  y  atte- 
nants. 

Areh.  de  M.-et^L.  H  Abb.  da  Ronceray. 

Gonrid*Eplré  (la),  chftt.,  c»*  de  Savennières, 

€3oar»de-Rl||riié  (la),  f.,  c»«  d'Echemiré.  — 
En  est  sieur  Timoléon  Grugelin,  sieur  de  la 
Cuillère  1695. 

Coar-de-Roiiiai^e  (la),  t.,  c"«  de  Ville- 
moisan,  —  Ancien  fief  et  seigneurie,  acquis 
d'Etienne  Erreau,  sieur  du  Temple,  par  n.  h. 
Mathurin  Rousseau  1729. 

Conr-des-BroBses  (la),  m^^  b.  et  f.,  c"«  de 
St'Melaine,  apparl^  à  M.  Victor  Pavie;  •— 
donne  son  nom  au  miss,  né  sur  Vauc/iré- 
tien,  qui  traverse  la  commune  de  Saint-Me- 
laine  et  s'y  jette  dans  l'Aubance;  il  a  pour 
affluent  le  Coureau  ;  6,500  m.  de  cours.  —  La 
carte  cantonale  l'appelle  le  niiss.  du  Bois-de- 
l'Aubinière. 

Goar»des-Ijmndes  (la),  c"*  de  Se^ré,  champs 
Cultivés  sur  l'emplacement  d'un  ancien  château  ab- 
solument disparu.  V.  UêLandesJa  Coubardière. 

Conr-desi-Moiitils  (la),  f.,  c"«  de  Longue, 
anc.  logis,  qui  conserve  encore  sur  la  porte  un 
blason  semé  d^abeilles. 

Gonr-de-Vem  (la),  f.,  c"«  de  Vem. 

Gonrdll  (David),  fils  d'un  maréehal-ferrant 
de  Nimes,  vint,  sans  doute  en  même  temps  que 
son  compatriote  Gilly  (V.  ce  nom),  suivre  ses 
études  à  l'Académie  protestante  de  Saumur.  11  y 
était,  en  1672,  proposant  en  théologie  et  refusa 
d'y  accepter  la  suppléance  de  professeur  de 
ir*  classe,  attendu  qu'il  n'y  s'agissait  pas  c  d'un 
c  établissement  absolu  mais  d'une  provision  seule> 
c  ment  »  (10  mars).  Ses  épreuves  achevées,  il  fut 
nommé  ministre  à  Ghiteau-du-Loir.d'oùil  fut  trans- 
féré à  Paimperdu,  paroisse  de  Savigny  près  Rillé. 
Gilly  tenait  le  prêche  à  Baugé  et  tous  deux  fai- 
saient des  prosélytes,  malgré  la  dureté  des  temps 
et  les  menaces  croissantes  de  la  persécution. 
Sollicités  de  toutes  parts,  surtout  par  Tévèque 
Amauld,  d'abandonner  l'hérésie,  ils  se  laissèrent 
enfin  convaincre,  à  l'heure  malheureusement  où 
la  constance  devenait  périlleuse  et  la  docilité 
lucrative.  De  fréquents  entretiens  avec  le 
P.  Perrée,  supérieur  de  l'Oratoire  de  Rouen,  les 


avaient  déjà  signalés  aox  soupçons  de 
collègues.  Admis,  nea  sans  diffievllé»  dans  fe 
synode  tenu  le  3  join  1683  à  Soiges  près  Aogas 
par  les  députés  des  Gonsisloires  de  la  Tourmine, 
du  Maine  et  de  l*Anj<m,  ils  dédstrëreftC.  GîBy 
portant  le  premier  la  parole ,  que  l'Ecritare 
Sainte  ne  leur  paraissait  plus  suffisante  pour 
unique  règle  de  foi  et  qu'ib  recoonaîasaîenl 
l'église  de  Rome  comme  la  véritable  égttse.  Le 
jour  de  la  Pentecôte,  les  deux  ministres,  Paneien 
du  Consistoire  de  Sorges,  Etienne  Gléinenl. 
Jacques  de  Beaulieu,  docteur  en  médectoe,  et  trou 
autres  néophytes  firent  profession  de  foi  à  Saint- 
Maurice  d'Angers,  entre  les  mains  de  Pévéqee 
revêtu  de  ses  ornements  pontificaux.  Après  le  ser- 
mon, devant  une  affiuence  immense  de  peapb, 
un  Te  Deum  fut  chanté  pendant  que  Contes  les 
cloches  sonnaient  à  pleine  volée.  —  Gonidii, 
comme  Gilly,  fut  gratifié  par  le  roi  d'une  pensîea 
de  1,000  livres  et  par  le  Clergé  général  de 
France  d'une  pension  de  400  livres.  —  En  man 
1693  il  fut  reçu  de  l'Académie  des  Belles-Letties 
d'Angers  et  installé  le  14  mai.  Le  7  juin  il  j 
prononçait  un  savant  discours  Sur  la  ^uestm 
de  8cavoir  pourquoi  les  deux  éuangéHgtea 
St  Mathieu  et  St  Luc  commencent  la  géméa- 
logie  deJ.'C,  par  Joseph,  qui  n'estait  911c 
son  père  putatif,  et  non  par  Joachim  père 
de  la  Vierge;  —  le  14  mai  1701  l'Eloge  du 
Roi.  —Il  mourut  en  1711 ,  laissant  nue  fille  et  un  fb 
de  son  mariage  avec  Catherine  de  la  Primandaîe. 
Hêtel-Dîeu  de  Sammir,  Bm.  de  tAtad.  proteHoUi, 
B  4,  f.  227.  -^  Bibl.  <rAag.,  Mas.  1092,  p.  58,  50.  —  Pwr 
les  tutros  80|irces,  voir  r«rticle  Gilly. 

Conr-dn-Bols  (la),  c»*  d'AUonnes  ;  =>  cl.. 
c»e  à*Allençon.  —  Le  herhergem,ent  de  Boais 
1393,  —  l'étang  de  la  Cour-du-B  1715  (Iss. 
Raimbault).  —  Dépendance  au  xviii«  s.  du  duché 
de  Brissac;  »  cl.,  c*"*  de  Chigné.  —  Anc.  fiief 
et  seigneurie  relevant  de  Massé  en  Meigné,  avec 
hôtel  noble,  jardins,  garennes,  parc  de  hanle 
futaie  dit  le  parc  de  Lacas,  qui  fut  défriché  ea 
1678.  —  En  est  sieur  messire  Ant.  Turpio,  1459, 
Jean  de  Bneil,  mari  de  Martine  Turpin,  1465* 
leur  fils  Aymon  de  Bueil  1479,  qui  le  céda  en 
1489  à  René  Dumesnil,  sieur  de  Lorière,  n.  h. 
Robert  de  Rongé  1518,  Pierre  de  Rongé  1665, 
Marie  de  la  Viette  1677,  veuve  de  n.  h.  Pierre 
Mondain,  maître  d'hôtel  du  duc  du  Lude,  Henri 
Mondain,  porte  manteau  du  duc  d'Oriéans,  1706. 
Pierre  Mondain,  président  de  l'Election  de  Bangé 
1731.  —  Le  chapelain  de  Lorièrê  pour  les  deux 
tiers,  le  curé  de  Chigné  pour  l'antre  tiers  es 
percevaient  les  dîmes.  La  vigne  était  cultivée  sar 
le  domaine  aux  xv*-xvi«  s.  (Chartr.  de  Lorière^ 

ConMln-Coadray  (la),  f.,  e"«  de  la  Tes- 
soualle  ;  —  anc.  terre  noble  avec  logis,  vendue 
nat^  en  l'an  VI  sur  d'Andigné  de  Maineuf . 

Coiir«4a-IJése  (la),  m^  b.  et  f.,  c"«  de 
Clefs. 

Conr-dn-Hoiilbi  (la),  h.,  c»«  à'EehemxH 
La  maison  seigneuriale  de  la  Court  dn 
Moulin  1539  (G  105.  f.  81).  —  Le  mouUn  di 
la  C.  du  M.  1556  (G  Cure),— avec  anc  châlesa, 
conservant  jusqu'à  ces  derniers  temps  de  beaux  dé- 


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bris  des  xt*  et  xvi«  s.,  dont  deux  tonrs,  une  ronde, 
une  carrée,  des  meartriëres.  Il  ne  reste  pins 
qu'une  grande  chambre,  où  réside  le  fermier,  et  une 
partie  des  douves  vives.  En  est  seigneur  Pierre 
de  Montalais,  1540, 15S5,  mari  de  Louise  Bourrée 
Louis  de  Montalais  1604,  René  de  la  Roë  1610, 
1696,  Charles  de  la  Roë  16S8.  1663,  —  puis  la 
famille  de  Broc,  et  les  seigneurs  d'Echemiré  aux 
xvii-xviii*  s.,  —  vendu  nal<  sur  Alex. -René-Henri 
Hardouin  de  la  Girouardiôre  le  25  ventôse  an  III. 

€cNfff-<ltc-Por€  (la).  —  V.  la  Jaille-Yvon. 

Conr-dii-Tremblay  (la),  f.,  c»*  de  Bécon, 

Conreaii  (le),  ruiss.  né  sur  la  c^«  de  Vau- 
chrétien,  s'y  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Cour-des- 
Brosses;  —  1,100  met.  de  cours;  =»  vill.,  c»"  de 
laBohalle;  —  anc.  terre  noble  avec  chapelle, 
appart^  en  1664  à  n.  h.  Jacq.  Beauvillain  ;  '^ 
f.,  C*  de  Pouancé.  —  Le  Courant  (Cass.).  — 
Les  Cour  eaux  (Et. -M.);  =«  h.,  c"«  de  St-An- 
dré-de-la-M.]  —Y.  Coirault. 

Coar^on  (le),  ruiss.  né  sur  la  c»»  de 
Brain-sur-Longuenée ,  traverse  Brain  et  le 
Lion-d' Angers  et  se  jette  dans  TOudon.  Il  a  pour 
affluents  les  ruiss.  de  la  Brisatière,  de  la  Chaus- 
sée, de  l'Avais,  de  la  Bellauderie  et  des  Maziëres, 
sur  un  parcours  de  7,200  m.  Le  pont,  récemment 
reconstruit,  était  autrefois  trop  souvent  imprati- 
cable et  le  débordement  du  ruisseau  interrompait 
fréquemment  les  communications  entre  An  digne 
et  le  Lion-d'Angers. 

GoarifeoiiGe  Grand-),  f.,  c"e  du  Lion-tTA. 

Gottr^onnlère  (la),  f.,  c"«  de  la  Salle-A. 

Coarie  (la),  h.  et  domaine,  cne  de  St-Au- 
gustin-des-B.;  =  cl.,  c"«  de  St-Martin-du-B., 
dépendance  puis  annexe  de  la  terre  du  Coudray 
(E  504)  ;  —  donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la 
commune,  qui  s'y  jette  dans  l'Oudon;  1,200  met. 
de  cours. 

Gonrlalllère  (la),  f.,  c»«  de  Rouasay.  — 
La  Courhejalière  1672  (Et.-C  )  et  xviii*  s. 
(Cass.).  —  La  Courgallière  (Et.-M.). 

Goar-Janvler  (la^,  cl.,  c««  de  Blou.  —  En 
est  sieur  n.  h.  Jacques  Buignet,  fourrier  du  roi. 

Gonr-rAbbé  (la),  f.,  c»«  de  St-Jean-dea- 
Mauvreis,  anc.  domaine  de  l'abbaye  de  Tous- 
saint, avec  maison  de  maître  pour  l'abbé  ou  le 
prieur.  11  relevait  de  la  seigneurie  d'A vrillé  et 
comprenait  les  terres  de  la  closerie  détruite  de  la 
Magaudiére. 

Arch.  de  ll.-ei-L.  H  TcmnSnt.^Sommier  des  Domaines, 
p.  77. 

Conrlale  (la),  cl.,  c»e  de  SU:iément' de-la- 
Place.  -- Appart*  à  Bernard  Fourmy  1659  et  dé> 
pendait  au  xviii*  s.  du  temporel  de  la  chapelle 
Ste-Anne  desservie  en  St-Lambert-de-la-Potherie. 

CoarléoB,  canton  de  Longue  (90  kil.).  arr. 
de  Baugé  (30  kil.);  —  à  61  kil.  d'Angers.  — 
Corlon  1055  circa  (1«  Cartul.  St-Seiige,  p.  191). 

—  Locus  qui  dieitur  Curtis  Leonis  1102- 
1108  (Cartul.  de  Fontev.,  ch.  682).  —  Corleum 
1116  (Fontev.,  ch.  anc.  H),  1157-1169 (Arch.  de 
la  Sartbe,  n»  572).  —  Corlium  1207  (Pr.  des 
Loges).  —  Corléon  1579  (Carte),  1607  (Mercator). 

—  Dans  une  région  plane  vers  N.,  remplie  vers  S. 
par  une  chaîne  de  hauts  coteaux  (117-126  met.). 


couverts  de  landes  et  de  bois,  entre  le  4éparte 
ment  d'Indre-et-Loire  vers  l'E.  et  en  partie 
vers  S.,  Parçay  (6  kil.)  au  N.,  la  Breille  (7  kil.) 
au  S.,  Vemoil-le-Fourrier  (5  kil.)  i  l'O. 

Le  chemin  d'intérêt  commun  de  Yemoil  à 
Gizeux,  centre  avec  Bourgueil  des  relations 
commerciales  du  pays,  traverse  le  bourg,  où  s'en 
détache  devant  l'église  le  chemin  d'intérêt  com- 
mun de  Courléon  à  Parçay. 

Nul  autre  ruisseau  que  la  fontaine  de  la  Ba- 
reillëre,  qui  s'échappe  vers  TE-  pour  se  jeter  dans 
l'étang  du  Gué  en  Gizeux. 

En  dépendent  les  vill.  ou  ham.  de  l'Abbaye 
ou,  comme  on  dit  dans  le  pays,  de  la  Boye 
(13  mais.,  44hab.),  de  Pieds-Fourchés  (10  mais., 
29  hab.).  du  Maroir  (10  mais.,  34  hab.),  du 
Billot  (10  mais.,  30  hab.),  de  la  Beillardière 
(7  mais.,  24  hab.),  du  Grand-Courléon,  avec  châ- 
teau (7  mais.,  34  hab.),  des  Ormeaux  (6  mais., 
13  hab.\  de  la  Chucherie  (5 mais.,  15  hab.),  de 
la  Délugrerie  (4  mais.,  11  hab.),  de  la  Rousse 
(4  mais.,  10  hab.),  des  Aireaux  (4  mais.,  8  hab.), 
de  la  Touche  (3  mais.,  14  hab.)  et  7  fermes  ou 
écarts. 

Superficie  :  1,371  hect..  dont  283  distraits 
par  ordonnance  du  14  septembre  1836  de  la  com- 
mune de  Vemoil-le-Fourrier.  —  Jusqu'à  celte 
date,  le  tiers  du  bourg  même  de  Courléon  dé- 
pendait de  Vernoii  que  limitait  seulement  le  che- 
min transversal  de  Parçay,  devant  l'église.  ^ 
297  hect.  de  communaux  affermés  3,637  francs; 

—  76  hect.  en  bois. 

Population  :  69  feux,  709  hab.  en  1720- 
1726.  —  305  hab.  en  1831.  —  489  hab.  en  1841. 

—  474  hab.  en  1851.  —  441  hab.  en  1861.  — 
445  hab.  en  1866.  —  438  hab.  en  1872,  dont 
135  hab.  (47  mais.,  45  mén.)  au  bourg,  rajeuni 
par  la  suppression  du  cimetière  intérieur,  la 
construction  de  la  mairie,  le  percement  de  routes 
nouvelles. 

Foire  le  2  février,  depuis  1870.  —  Assem- 
blée le  dimanche  qui  suit  le  24  juillet. 

Bureau  de  poste  et  Perception  de  Vernantes. 

La  Mairie,  avec  Ecole  mixte  (Sœurs  de  la 
Salle-de-Vihiers),  est  un  joli  édifice  neuf  (archit. 
Piette),  dont  les  travaux  adjugés  les  10-12  no- 
vembre 1861  ont  été  définitivement  reçus  le 
21  mars  1863.  —  La  mairie  ancienne,  aliénée  le 
8  octobre  1861,  lui  fait  face,  transformée  en  café. 

La  p&roisse,  supprimée  en  1802,  mais  de  fait 
presque  régulièrement  desservie  par  un  prêtre  à 
résidence,  n'a  été  rétablie  qu'en  1837.  Une 
ordonnance  épiscopale  du  28  novembre  1834  y 
réunit  même,  par  distraction  de  Vemoil,  tout  le 
groupe  de  maisons  et  fermes  qui  ne  fut  annexé 
qu'en  1836  à  la  commune. 

L'^^h'se,  dédiée  à  St  Jacques,  n'offre  qu'une 
nef  (17  met.  20  sur  7  met.  35)  d'aspect  très- 
antique  et  dont  la  voûte  est  tombée.  Elle  com- 
prenait trois  travées  qu'iûdiquent  des  colonnes 
aujourd'hui  tronquées  de  façon  difforme  à  hau- 
teur d'homme  et  formées  de  rondelles  de  pierre 
superposées  avec  bourrelet  de  ciment  en  saillie- 
Les  chapiteaux,  du  style  roman  primitif,  se  com- 
posent de  deux  feuilles  aiguës,  avec  abaque  carré, 


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sauf  le  dernier  chapiteau  à  dr.  où  le  feuillage 
perlé  ft'arrondit  eu  crochet  naissant.  Un  double 
arceau  en  retrait  ouvre  sur  le  carré  du  chœur^ 
voûté  encore  en  pierre  ainsi  que  le  demi-cercle  de 
l'abside  (9  m.  5  sur  5  m.  10).  —  Rien  d'ailleurs  & 
signaler  que  le  bénitier,  antique  cuve  de  pierre 
avec  coins  en  saillie,  près  la  principale  entrée. 

—  A  l'extérieur,  la  façade  est  en  partie  refaite 
avec  pignon  tronqué  par  un  petit  clocheton,  où 
pend  une  cloche  fondue,  comme  l'indique  une 
inscription,  par  Gabriel  Ifarquis,  à  Saumur,  en 
1764.  Un  second  pignon  y  correspond,  superposé 
à  l'entrée  du  chœur.  Les  murs  latéraux,  en  bel 
appareil  moyen  régulier,  sont  percés  de  larges 
fenêtres  romanes  évasées,  dont  la  partie  supé- 
rieure a  été  remaniée.  Dans  la  première  vers  sud 
est  recueillie  la  vieille  statue  du  patron,  saint 
Jacques,  toute  mutilée.  —  Presque  au-dessous, 
ouvre  une  porte,  formée  d'un  large  arceau  en 
appareil  moyen  régulier  avec  petit  tore  rond  et 
très-mince  filet  en  dents  de  scie  pointillées  et 
couronnement  extérieur  en  saillie,  le  tout  recou- 
vrant à  une  profondeur  d'un  mètre  deux  autres 
arceaux  nus  qui  couvrent  l'entrée.  —  Une  suite 
de  modillons,  —  de  tètes  barbares  ou  grotesques 
sur  le  chœur,  de  simples  bizeaux  sur  l'abside, 

—  forme  le  couronnement,  surmonté  autour  de 
l'abside  d'une  double  moulure  en  dents  de  scie. 

Vers  Nord,  y  attient,  séparée  par  un  étroit 
passage,  la  petite  maison  du  prieuré  sans  aucun 
caractère  antique,  qui  communiquait  avec  le 
chœur  par  une  porte  romane  aujourd'hui  con- 
damnée, le  tout  vendu  nat^  le  27  prairial  an  IV. 

—  Le  Presbytère^  avec  bel  enclos,  a  été  acquis 
par  la  commune  le  23  août  1852.  —  Le  Cime- 
tihre  se  rencontre  à  100  mot.  vers  l'O.  à  l'en- 
trée du  bourg. 

Il  n'est  signalé  aucune  trace  antique  sur  le 
territoire,  quoiqu'il  fût  entrecoupé  par  les  che- 
mins transversaux  de  Yernoil,  de  Gizeux,  de 
Bourgueil  et  de  Saumur,  celui  de  Vernoil  à 
Gizeux  se  bifurquant  au  moulin  des  Landes,  et 
formant  encore  devant  le  château  de  Gourléon 
une  large  et  longue  avenue  de  peupliers. 

L'abbaye  de  St-Nicolas  possédait  dans  le  pays 
un  domaine  qu'elle  céda  en  1116  à  l'abbaye  de 
Fontevraud. 

La  paroisse  devait  dès  cette  époque  être  consti- 
tuée, comme  l'atteste  suffisamment  encore  l'œuvre 
actuelle  de  l'église.  Plus  tard,  à  une  date  indé- 
terminée, elle  devient  prieuré-cure  de  l'abbaye 
de  Saint-Gosme-lès- Tours. 

Prieurs-Curés  :  V.  Guischard,  1620,  1624. 

—  Michel  Lamy,  septembre  1624,  devient  prieur 
de  Gizeux.  —  Urbain  Guichard,  1628,  juillet 
1662.  —  F.-B.  Verjus,  1663.  —  Alexandre 
Remollard,  1664,  installé  le  30  mars,  f  le 
9  juillet  1675.  —  Louis  Davau,  «  prêtre  com- 
missionné  pour  la  desservance  »,  signe  prieur  à 
partir  de  1679  jusqu'en  mars  1709.  —  René 
Thoret,  4  mars  1709,  f  le  13  mars  1717,  âgé  de 
47  ans.  —  Victor  Guillemeaux,  mai  1717,  f  le 
11  décembre  1737,  Agé  de  57  ans.  —  Guitton, 
janvier  1738.  —  Louis  Regnoul,  mars  1740, 
t  le  24  juin  1775,  Agé  de  69  ans.  —  Brunet, 


février  1776,  octobre  1793.  Il  touchait  une  pso- 
sion  de  lOG  livres  dès  1790  sur  le  séminaire  Si- 
Charles  d'Angers. 

Xa  terre  seigneuriale  de  la  paroisse  était  Is 
chAteau  de  Gourléon,  dit  aujourd'hui  le  Grand- 
Courîéon  et  autrefois  Courîé<m-le-lÀgep 
situé,  ainsi  que  ses  dépendances,  sur  la  pa- 
roisse de  Vernoil,  le  tout  relevant  de  Gizeux.  — 
En  est  sieur  René  d'Epinay  1552,  François  de 
l'Epinay  1687,  Charles  de  l'Epinay,  qui  épouse 
le  30  août  1654  à  Fontaine-Guérin  d^^  Ebe 
Courtln,  —  Charles  de  Champagne  1677,  mari 
de  Catherine  de  l'Epinay;  —  Claude  de  Yen 
1720,  mari  de  Renée-lfarie  FouUon  ;  —  Jaeqnesr 
Isaac  de  Vert,  commissaire  provincial  d'artillerie, 
1733,  marié  le  22  avril  1748  à  Ma^aerite- 
Cécile  Lebœuf,  colonel  du  régiment  de  Besaoçoo 
en  1766.  —  Constantin- Victor  de  Vert,  mari  de 
Renée  Lépagneul  de  la  Plante,  1775,  qui  y  ré- 
side encore  en  1789,  et  dont  la  fille  Marie-Renée 
épouse  le  29  mai  1786,  à  Vernoil,  Charles-Marie- 
Héard  de  Boissimon,  officier  au  régiment  de 
Monsieur;  —  en  1834  encore  Charlotte-Eugéme- 
Héart  de  Boissimon,  veuve  d'Alexandre  ]>es- 
mazis,  de  qui  la  terre  fut  acquise  par  M"'*  Trouil- 
lard,  sœur  de  M.  Louvet,  ancien  ministre.  —  Le 
chAtean  actuel,  complètement  reconstruit,  forme 
un  corps  central,  avec  fronton,  entre  deux  corps 
rectangulaires,  avec  toit  détaché  en  cône  tronqué, 
et  deux  fausses  demi  tours  rondes  à  toits  pointus 
aux  angles,  centre  d'un  domaine  qui  comprend 
une  vingtaine  de  fermes,  la  moitié  du  territoire 
de  la  commune. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprétré  de 
Bourgueil,  de  l'Election  et  du  Grenier  à  sel  de 
Saumur,  du  District  en  1788  de  Saumur,  en 
1790  de  Baugé. 

Maires  :  Borien,  1792  —  Pierre  Boisnardt 
1er  messidor  an  VIII.  —  Pierre  Boisnard^  son 
fils,  23  janvier  1826,  démissionnaire  en  1855.  — 
Vincent  Boisnard,  frère  du  précédent,  17  no- 
vembre 1855.  —  Franc.  Vinet,  1868,  en  fonc- 
tions, 1874. 

Arch.  de  M.-eUL.  G 194.  —  Arch.  comm.  Et-C.  —  Lb 
P.  Urdier,  Inventaire,  t.  VI,  p.  2. 

Conrllère  (la),  f.,  c*«  de  Qiierré.  —  La 
Couarlière  (fi.  C.)  —  Appartenait  en  1701  à  P, 
Gohin,  curé  de  la  Gropte  et  de  la  Basouge  (E  774). 

Coumez  (Claude  de),  sieur  de  Monac, 
c^>itaine  exempt  des  gardes  du  corps  du  roi, 
marié  le  9  septembre  1641  à  Angers  avec  Louise 
Emault  de  Charrost,  fut  nommé  maire  pour 
deux  ans  par  lettres  de  cachet  du  21  avril  1657. 
On  ne  voit  pas  que  rien  ait  signalé  son  mairat 
si  ce  n'est  le  remplacement  par  une  horloge 
neuve  du  vieax  cadran  municipal.  Il  fat  déclaré 
en  1668  déchu  de  sa  noblesse  pour  défaut  de  paie- 
ment des  droits  de  finance.  —  Il  mourut  le  29  mais 
1673,  Agé  de  70  ans,  et  fut  inhumé  dans  Féfltse 
Saint-Michel-du-Tertre,  sépulture  de  sa  famille. 
—  Il  portait  d'azur  à  %  %>oU  d^or  posés  en 
chef,  chargés  chacun  dune  fleur  de  lys  de 
gueule  au  huchet  d'or  posé  en  pointe. 

Mss.  9l0.  —  Arch.  mim.  BB  87.  —  Thorode.  Mes.  lOM. 
-GG139. 


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C!oiir»BMë  (Fierre-LouiB'Etienne),  né  le 
96  décembre  1740,  était  cordelier  ea  1790  et 
porta  la  parole  dans  l'Assemblée  électorale  de 
Sanmnr  an  nom  de  la  députation  de  son  coavent 
qui  yint  à  la  séance  dn  8  juin  protester  de  son 
patriotisme.  Il  prêta,  quand  il  le  fallut,  le  serment 
à  la  Constitution  civile  et  fut  nommé  curé  de 
Tbouarcé.  En  1791  sa  paroisse^  déjà  peu  docile,  fut 
inondée,  parla  poste,  d'une  petite  plaquette  de  six 
pag^Qs  in-8<»,  sans  lieu  ni  date  ni  nom  d'auteur, 
portant  pour  titre  :  Catéchisme  sur  le  schisme 
à  l'usage  de  Af.  Vabbé  de  Pirigard,  adressé 
et  appliqué  au  Révérend  Père  Couroné, 
religieux  cordelier,  défroqué  et  intrus,  à 
Thov^rcé,  par  la  grâce  de  la  Constitution. 
L'auteur  quel  qu'il  fût  —  et  qui  pourrait  être 
Chatîzel  —  lui  démontrait,  sans  trop  d'injures, 
nuds  avec  force  citations  des  Pères  et  des  Con- 
ciles, que  les  intrus,  bon  gré,  mai  gré,  étaient  des 
schismatiques,  puisque  le  pape  les  condamnait. 
L'écrit  fut  poursuivi  comme  incendiaire,  mais  il 
avait  été  lu  de  toute  la  paroisse.  Aux  premiers 
succès  des  Vendéens,  Couronné  donna  sa  démis- 
sion de  sa  cure  (17  pluviôse  an  II),  et  quelques 
jours  après,  de  la  prêtrise,  et  se  retira  dans 
une  petite  maison  qu'il  possédait  à  Varrains, 
mais  l'approche  des  Vendéens  sur  Saumur,  le  fit 
fuir  encore  et  se  réfugier  dans  sa  famille  qui 
habitait  ChâtelIerauU.  Il  revint  bientôt,  se  maria 
à  Varrains  et  y  exerçait  les  fonctions  d'institu- 
teur en  l'an  IV.  Il  y  est  mort  le  i*^  janvier  1821. 

Couponiilères  (les),  f.,  c"*  de  Lire. 

Conrossé,  h.  et  moulin  à  eau,  c^*  de  la 
ChapelU-St'Florent,  appart^  à  Bonchamps  de 
la  Baronnière  en  1711. 

Conrossés  (les),  vill.,  c»«  de  Parce. 

Conroneé, f.,  c»«  de  St-Pierre-M.  —  Curia 
Cesaris  1239  (Cart.  pap.  de  Cbemillé,  p.  15).  — 
La  terre  de  Courocé  1458.  —  Le  lieu  et  ap- 
partenances de  Courossé  1608  (Et  429).  — 
Courosse  (Et.-M.).  —  Sur  une  hauteur  dominant 
une  étroite  et  longue  courbe  de  l'Evre  ;  —  anc. 
terre  relevant  de  Bohardy  à  qui  le  tenancier  devait 
une  paire  de  gants  blancs  à  changement  de  seigneur. 
Elle  appart^  en  1458  à  Guill.  Forestier,  —  vendue 
nat^  le  27  germinal  an  VI  sur  de  Rougé.  —  11 
parait  y  avoir  existé  un  établissement  antique 
que  signalent  la  présence  de  tuiles  à  rebord  et 
des  blocs  de  ciment  romain,  provenant,  au  témoi- 
gnage de  M.  Tristan  Martin,  de  murailles  larges 
de  plus  de  deux  mètres^  que  les  fermiers  eurent 
la  peine  d'enlever  de  leur  jardin. 

Coorpmadlére  (la),  f.,  c"*  de  Chalonnes- 
sur-L.  —  La  gagnerie  de  la  Croupavdière 
1492  (E  613). 

Conr-Pelée  (la),  f.,  c"«  de  Vemantes.  — 
La  Cour  Paillé  (Cass.).  —  PailU  (Et.-B!.). 

Cour-Pivert,  m'»  à  eau  et  f.,  c"«  de  Segré.-^ 
Anc.  et  grand  logis  du  xvii*  s.  au  sortir  du  pont  sur 
l'Oudon  en  venant  de  St-Aubin-du-Pavoil,  en- 
cadré entre  deux  corps  d'angle  carrés,  avec  un 
reste  de  tour  ronde  vers  N.-O.  Sur  une  porte 
basse,  figure  une  jolie  tète  sculptée  du  xvii*  s.  — 
Le  moulin  à  blé  avec  chaussée  existait  dès  le  xv«  s. , 
appart^  à  Marie  Ronffier  en  1455»  veuve  de 


Guy  de  la  Faucille,  qui  avait  droit  de  con- 
traindre ses  sujets  à  y  venir  moudre  ;  ^  en  1590 
à  Gilles  Gérard. 

Conrrtére  (la),  f.,  c"*  de  Montigné-les-R, 

Cours  (les),  c»«  de  Vem,  —  En  est  sieur 
Claude  Mergot ,  écuyer ,  mari  d'Anne  de  Couas- 
non,  1636. 

€3oarH  (les  Basses-),  h.,  t^*  du  Louroux-B, 
—  Les  Cours  xvii«^xviii«  s.  (Et  -C).  —  Anc. 
maison  appart'  à  la  famille  de  Brie  aux  xvii«- 
XVIII*  s.  —  René-Marc  de  Brie  y  mourut  le 
8  novembre  1709,  âgé  de  60  ans.  «  (les  Hautes-), 
f.,  c"*  du  LouroiuC'B.,  —  appart*  à  la  famille 
de  Brie.  En  est  sieur  h.  h.  Jacques  Carnel,  mari 
de  Catherine  de  Brie  en  1739,  René  Dupas  en 
1744,  mari  de  Jeanne-Catherine  de  Brie. 

Cour-Saint* Jemu  (la),  m«°  b.,dans  le  bourg 
de  la  Chaussaire.  —  La  tradition  en  fait  Tha- 
bitation  de  moines. 

Conr-Salnt-Haurlee  (la),  dans  le  bourg 
du  PlessiS'Grammoire ,  maison  seigneuriale 
du  Chapitre  de  St-Maurice  d'Angers  ;  —  vendue 
nat*  le  9  février  1791,  avec  deux  arpents  de  pré 
dans  les  marais  de  Brain-sur-l'Authion. 

Conrsay*  canton,  c*^  du  Puy-N.-D, 

Conrsillous  (les),  c"*  d'Angers,  route  d'E- 
couflant,  anc.  usine  à  tuyaux  ;  «-  f.,  C*  de  la 
Bohalle,  appart'  en  1791  à  Franc.  Gobellier, 
aujourd'hui  aux  Hospitalières  de  fieaufort. 

Court  {Jean-Louis'Caton  de),  né  à  Pont- 
de-Vaux  (Bourgogne),  fils  de  Charles-Caton  de 
Court,  gentilhomme  ordinaire  du  roi,  et  d'Anne 
de  Saumaise,  —  quoique  Lehoreau  le  prétende  fils 
de  paysan,  —  nommé  le  8  septembre  1695  abbé  de 
Saint-Georges-sur-Loire  et  installé  le  22  jan- 
vier 1696,  fut  élu  de  l'Académie  d'Angers  le 
22  décembre  1700,  installé  le  26  janvier 
1701  et  y  prononça  le  14  mai  1703  VEloge  du 
Roi.  C'était  un  bel  esprit,  grand  faiseur  de  bana- 
lités en  vers  et  en  prose  et  qui,  jetant  l'argent 
sans  compter,  se  trouva  tout  à  l'improviste 
ruiné.  Pressé  par  ses  créanciers,  il  voulut  imiter 
les  grands  en  mettant  on  loterie  ses  meubles,  ses 
livres,  son  carrosse,  môme  sa  chasuble.  Le  tirage 
eut  lieu  en  sa  présence  dans  la  cour  des  Dames 
du  Calvaire,  le  jeudi  28  avril  1715  et  les  deux 
jours  suivants  «  mais  par  malheur  estant  toute 
«  tirée,  on  trouva  plus  de  140  billets  sans  nu- 
«  méro  et  trois  bons  billets  qui  restaient  ».  La 
justice  fut  saisie  et  confisqua  par  sentence  du 
15  mai,  au  profit  de  l'Hôpital  Général  d'Angers, 
les  lots  et  l'argent  reçu  des  billets.  Le  public  y 
fut  ainsi  pris  comme  l'abbé  ;  mais  ce  dernier  dut 
pendant  quelque  temps  quitter  l'Anjou  devant  le 
mépris  public  avec  la  honte  de  voir  vendre  à 
l'encan  ses  meubles  sur  les  Petits-Ponts  (16  et 
17  mars  1716).  Ce  scandale  ne  l'empêcha  pas 
la  même  année  de  joindre  à  son  abbaye  de 
Saint-Georges  l'abbaye  de  Saint-Serge  d'An- 
gers dont  il  cumula  les  revenus.  On  vantait 
«  sa  politesse,  son  bon  goût  »,  son  éloquence, 
sa  poésie;  mais  on  lui  tenait  compte  sur- 
tout d'avoir  pour  ami  intime  l'abbé  Fleury  et 
deux  frères,  l'un  ancien  gouverneur  du  duc 
du  Maine,  l'autre,  sons-gouverneur  du  duc  d« 


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782  — 


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Gbtftras.  n  usittait  d'ullean  fréquemment  va 
séances  de  rAcadémie.  dont  il  fat  dsnx  ans 
chancelier  (1728-1730),  et  y  fonmissait  régulière- 
ment de  petits  yers,  Ub  RaU  agioteurs,  fable 
(i7  février  1790),  une  ode  Sur  la  fuite  de  sot- 
même  (8  janvier  17S1),  une  Paraphrase  en 
yers  du  mot  de  Job  :  homo  natus  de  vnuliere 
(17  juin  1722),  une  ode  Sur  la  réception  de 
Vahbi  Poncet  (17  mars  1728),  des  Actions  de 
grâces  sur  la  naissance  du  Dauphin  (!•'  fé- 
vrier 1730),  deux  sonnete  (15  mars),  une  ode, 
le  Triomphe  de  Constance  (29  mars),  des 
Vers  funèbres  sur  la  mort  de  Vévêque 
(5  septembre),  une  épttre  ai  os  soimeft  (13  dé- 
ctmbre),  «ne  fable,  la  Beauté  de  Vtsprit  et 
la  Beauté  du  corps  (7  mars  1731),  un  jDia- 
logue  entre  VEl{!quence  et  VOr,  et  un  Son- 
net à  la  louange  du  P.  Sorinde,  jésuite,  qui 
avait  prêché  le  carême,  des  bouts  rimes  pro- 
posés par  le  Mercure  (4  avril  1731),  enfin 
le  11  avril,  un  Dialogue  entre  la  Vérité  et 
le  Mensonge.  U  réunit  une  partie  de  ces  pièces 
et  autres  fadaises  dans  deux  petits  recueils  : 
I/Heureux  Infortuné,  histoire  arabe  en  vers 
avec  un  recueil  de  diverses  pièces  fugitives 
en  prose  et  en  vers,  par  M.  D.,  académi- 
cien (Paris,  1722,  chez  la  veuve  Lefebvre,  in-12 
de  129  p.).  Ce  volume  comprend  outre  quelques- 
unes  des  productions  indiquées  ci-dessus,  le 
Discours  de  réception  de  Tautenr  à  l'Académie, 
une  paraphrase  en  vers  du  second  acte  de  la 
Troade  de  Senèque,  divers  sonnets  et  autres 
pièces  déjà  pubUées  d'ailleurs  dans  le  Mercure; 

—  2»  Variétés  ingénieuses  ou  Recueil  et 
mélange  de  pièces  sérieuses  et  amusantes 
(Paris,  Ghhstophe  David,  1725,  in-12).  Certains 
exemplaires  portent  en  premier  le  sous-titre.  Ce 
recueil  comprend,  comme  le  précédent,  des  tra- 
ductions de  psaumes,  d'hymnes  d'église,  d'odes 
d'Horace,  des  sonnets,  des  bouts-rimés,  une  épttre 
on  vers  grecs  à  Dacier  par  Charies-Caton  de 
Court,  frère  de  l'auteur,  déjà  publiée  par  la 
Menagiana  et  un  éloge  de  ce  frère  par  l'abbé 
Genest.  L'abbé  de  Court  péril  blessé  mortelle- 
ment par  un  taureau  dans  une  des  allées  de 
Gonmay,  maison  de  campagne  de  son  frère, 
lieutenant-général  des  armées  navales,  et  y  mou- 
rut le  31  août  1732.  Il  avait,  dit-on,  composé  une 
vie  de  Robert  d'Arbrissel,  qu'il  détruisit  à  la 
prière  de  l'abbesse  de  Fontevraud  pour  ne  point 
réveiller  des  polémiques  sur  des  questions  dé- 
licates et  oubliées. 

Rsogeard.  Mélangée  atadémiquêê,  Hu.  577.  —  Rêç,  de 
VAead.  d'A.,  Mm.  4062.  —  Leboreu,  Mm.,  t.  III.  p.  157. 

—  Bwtier.  —  Moréri.  —  Papilkm,  Hùt.  des  Auteurs  de 
Bourgogne.  —  Rldiard  «t  Glr««d,  Bib.  saerée.— Mercure, 

—  D'BUicbé,  Poéeiet  Mm.  ~  Quéruil,  fermée  iUt„  t.  II, 
p.  315. 

Coartttde  {Alexandre),  né  à  Saumur,  le 
30  octobre  1795,  fut  atuché  en  qualité  de  chirur- 
gien-sous-aide à  la  grande  armée  par  commis- 
sion du  31  juillet  1813  et  quelque  temps  à  peine 
après  son  arrivée,  fait  prisonnier  avec  son  am- 
bulance et  interné  à  Dresde.  De  retour  en  France 
en  1814,  il  reprit  ses  études  violemment  inter- 
rompues et  obtint  son  diplôme  de  docteur  en  la 


Faculté  de  Mon^Iier  le  17  janvier  1923.  Etabli 
pendant  deux  ans  à  Saumur,  il  fut  nommé  en 
1825  médecin  de  la  maison  centrale  de  Fonte- 
vraud ,  à  laquelle  il  resta  attaché  pendant 
15  ans,  et  pendant  15  ans  aussi  commandant  des 
gardes  nationales  de  Fontevraud,  Turqnant  et 
Montsoreau.  Il  se  retira  en  novembre  1860  à 
Breié,  où  il  est  mort  le  27  janvier  1873.  —  C'est 
là  qu'il  avait  transporté  et  disposé  en  véritable 
Musée  une  collection  d'objets  variés,  mais  sur- 
tout de  gravures  et  de  tableaux  réunis  par  lui 
pendant  son  long  séjour  à  Fontevraud  et  pour  la 
plus  grande  partie  provenant  du  trésor  dispersé 
de  l'abbaye.  Elle  occupe  en  l'état  actuel  six 
■atti»  IBUI  le  rez-de-chaussée  de  son  h6iel,  dont 
trois  de  gravures  rftoiwai  avec  diverses  repro- 
ductions minutieuses  de  monumeaH  locaux,  -* 
tels  que  de  la  tour  d'Evrault  et  des  statuas  des  sois. 
—  trois  autres  de  tableaux,  sigets  de  religion  <m 
portraiu,  M»«  Pardaillan  d^Antin,  Renée  de 
Bourbon,  Gilles  Dandenac,  quatre  ou  cinq 
portraits  de  dames  de  la  cour  d'une  touche  ex- 
quise, un  beau  diptique  ancien,  une  Flagel- 
lation superbe,  une  curieuse  Ste  Bègue,  trois 
tètes  d'étude  de  main  de  maître  sur  une  même 
toile,  grand  nombre  d'autres  dont  la  distinction 
on  l'étrangeté  attire,  mais  qui  perdent  à  rester 
sans  nom  d'artiste  et  sans  atôibution  connue. 

Courtele  (la),  met.,  c««  de  St-CUment-de- 
la-P.t  dépendance  du  bénéfice  du  même  noua 
dont  était  titulaire  en  1790  l'abbé  des  Brosses;  -- 
vendue  nal^  le  11  thermidor  an  IV. 

Coartels  (Joseph),  graveur,  habitait  StrLésin- 
d'Aubance  en  1767, 1769,  mari  de  Jeanne  Chéloal. 

CouitalMrie  (la),  f.,  c»«  d'Avir^;  »  cl., 
c»«  de  Cheffes  ;  —  f.,  c"«  de  St-Rémy-en-M.  ;  — 
anc.  fief  et  maison  noble  avec  douves  et  étang 
en  partie  comblés,  dont  est  sieur  en  1525  n.  h. 
René  Lemaugin  et  de  la  fin  du  xvi*  s.  au  xviii*  s. 
la  famille  de  Boisy. 

Conrfmlslére  (la),  f.,  c»*  de  Baracé,  vendue 
nat^  le  f  messidor  an  IV  sur  Fr.-Fréd.  La  Ro- 
chefoucauld-Liancourt  ;  »•  h. ,  c*"*  de  St-Georges- 
du-Puy-de-la-G.  —  La  Courtoizière  (Cass.). 

€3oiirCarvel  de   Peaé  ( ),  n'avait  au 

dire  du  Mercure  galant,  que  onze  ans,  quand 
il  soutint  le  2  août  1694,  à  Angers,  une  thèse  de 
mathématiques  sur  les  sujets  les  plus  élevés  et 
répondit  à  toutes  les  difficultés.  La  thèse  impri- 
mée forme  un  in-8»  de  12  pages. 

Merc,  gal„  1604,  p.  206.— /n/em^dtaûv,  15  juilL  1864. 

Covrtmiiclléra  (la),  f.,  c»«  de  Chantocé;  — 
cl.,  c»«  de  Morannes,  —  f.,  c»«  de  Vem. 

Coartanlt  {Jean),  fondeur  de  cloches,  corn- 
panorum  compositor^  Angen,  1498. 

Coarteau  (le),  f.,  c»«  d'Avir^. 

Coorto-Eplae  (la),  cL,  c>«  d'Andard. 

Couw'tkeu^i.  —  V.  Seguin  de  C. 

Coarleauuiche,  f.,  c»*  de  Fougère,  — 
Coutemanche  1556  et  1601  (Et.-C.).  —  CourU- 
manche  1573.  -^  Courdemanche  1640  (Ib.).  -> 
Anc.  fief  et  seigneurie  appert^  à  n.  h.  Simon  de 
Ghemens  1556,  Ànt.  de  Meaulne.  écuyer,  1601, 
messira  Jean  d'Orvanlx  1613.  Simon  de  Ghe- 
mens 1647. 


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—  783 


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C6aHe-M«e,  vilL,  c"«  de  St-Mathurin. 

Conrt-GralB,  mine,  «»•  de  Beaulieu.  —  A 
SOO  met.  vers  S.-E.  a  été  ouvert  en  1867  le  pnits, 
dit  PuiU'des-CreuuB,  qui  sert  d'entrée. 

CoartieaiUe*  cl.,  e"«  de  Fougère, 

Conrtière  (la),  f.,  c»«  du  Lion-é^ Angers, 
appart*  à  Borean  de  la  Besnardiëre,  mari  d'une 
à}^  Fautrier,  en  1785  ;  —  donne  son  nom  anruiss. 
qni  s'y  jette  dans  le  miss,  du  Ghemas-Cbaussée  ; 
775  met.  de  cours  ;  =  f .,  €»•  de  St-HUaire-du-B. 

ConriîgaLU  cl.,  c"*  de  St-Macaire-en-M, 
(Cass.).  —  N'existe  plus. 

C;onrti|^é  (le),  cl.,  c°«  de  Montigné-les-R. 
—  En  est  sieur  Ignace  de  la  Porte,  président  au 
Grenier  à  sel  de  la  Floche  1668;  «  Ga  Haute  •)> 
f.,  c»«  de  Parce. 

Conrtil  (le),  cl,  c»«  de  Parce;  =-  cl.,  c»«  de 
la  Pommeraie. 

ConKII-FaiielieiixCle),  f.,  c"*  deDen^e. 

CouriUlaiild  {Mathurin),  maître  vitrier,  à 
]>oné,  adjudicataire  en  1655  avec  le  peintre 
Durand  (Y.  ce  nom)  et  Jacques  Gallais,  tailleur 
de  pierre,  des  travaux  de  restauration  do  l'église 
St-Pierre  de  Doué,  en  refit  à  neuf  pour  sa  part 
le  grand  vitrail,  représentant,  comme  l'ancien,  la 
Création  du  monde  et  les  Articles  de  la 
Foi.  L'ouvrage  était  achevé  en  février  1656. 

CanrtUlean,  cl.,  c"«  de  Durtal. 

ConrttUéres  (les) ,  cl. ,  c"«  de  St- Aubin- 
de-Luigné  (Cass.). 

Coartlllerle  (la),  c*"*  de  Mazé.  —  Le  lieu, 
terre,  domaine  de  la  Courtellière  1582,  de  la 
Courtillière  1529  (E  1072-1073),  relevant  du 
Plessis-au-Jau  à  foi  et  hommage  «  de  la  bouche 
et  les  mains  »  ;  —  en  est  sieur  Jean  Licois  1455. 

ConrtUlerie  (la),  f.,  c»«  de  Chazé-Henry. 

ConrtiUet  (le),  vill.,  c»«  de  Soulanger. 

CoartllUers  (les),  ruiss.,  né  sur  la  c"*  de 
Vauchrétien,  traverse  Quincé  et  se  jette  dans 
le  ruiss.  de  Montayer;  —  3,250  met.  de  cours. 

€oiuriils  (les),  c»«  de  Grez-Neuville.  — 
I^ocus  nuncupatus  Les  Cortis  1265  (Pr.  de 
Grez-N.)  ;  —  h.,  c»«  de  Mazé,  —  Le  lieu  et 
closerie  des  C.  1793,  vendu  nat^  le  7  mars  sur 
les  religieuses  Hospitalières  de  Beaufort. 

Coartln  {Marie),  nom  inscrit  sur  un  vitrail 
représentant  Jésus  et  Marie,  avec  la  date  1602, 
dans  la  collection  Mordret,  à  Angers. 

Coartinléra  (la),  f.,  c»«  de  Cherré;  —  vill., 
c"*  de  St'Mathurin,  —  appart^  en  1533  à  Jean 
Fleuriot,  sieur  de  la  Ferrière. 

Conrtlnlères  (les),  h.,  c"*  de  SouZatre. 

Conrtins  (les),  h,  c"*  de  Parce.  —  Cour- 
tiseaux  (Cass  ). 

CowtiuUe  (la),  h.,  C**  de  Nyoiseau, 

Cour-Tison  (la),  f.,  c"*  de  St-Christopfie- 
du'B.,  —  du  nom  sans  doute  d'un  personnage 
qui  figure  dans  une  charte  sur  le  Voide  et  Mon- 
tiUiers  :  Tido  de  Aula  1124-1140  (Gart.  St-Maur, 
eh.  60).  —  Le  Courtizon  (Cass.).  —  Le  Cour- 
tison  (Et.-M.).  —  En  est  sieur  Claude  de  Hal- 
Jiands,  mari  de  Marie  de  Majour  1660,  qui  y 
jneurt  veuve  e&  octobre  1673.  —  La  ferme  fut 
.visitée  le  !•'  novembre  1791  par  une  bande  de 


chauffeurs  qui  brAlèrent  les  pieds  du  métayer 
pour  lui  extorquer  son  argent. 

Coortrmle  (la),  cl.,  c>*«  de  Montigné-les-R. 

Courtrenx»  f.,  C^  de  Chigné.  —  Cour- 
traux  (Cass.). 

Conrtrie  (la),  cl.,  c"«  de  Cheffes;  «*  f.,  c"* 
du  Louroux-Béc. 

ConrCm,  cl.,  c»*  de  Jarzé. 

Co«tt*vol«<et*.  —  y.  JLecoruatster. 

Courvolslère  (la),  f.,  c"*  de  Cossé,  —  En 
est  dame  Victoire-Adélaïde  Chabot  1746. 

Conselier  (Jacques- Alexandre) ,  philan- 
thrope, né  à  Saumur  le  29  mai  1768,  ancien 
inspecteur  -  divisionnaire  des  douanes  c  point 
«gôné,  point  gônant  »,  écrit-il  de  lui-même, 
c  cosmopolite,  citoyen  de  l'Univers,  ressuscité  des 
«  quatre  parties  du  monde,  qu'il  a  eu  la  persévé- 
«  rance  d'aller  visiter  pour  y  propager  et  prêcher 
«  le  libéralisme,  s'annonçant  avec  le  titre  de  prêtre 
«  de  la  saine  raison  et  prédicateur  de  la  natun 
c  avec  seulement  simplicité  du  bon  sens  et  lumière 
«  de  sa  politesse.  »  Esprit  bizarre,  comme  on  voit, 
plein  d'idées  excentriques,  mais  en  somme,  au 
prix  de  quelque  ridicule,  porté  à  bien  faire  e^ 
à  faire  du  bien,  il  a  fondé  diverses  petites  rentes 
perpétuelles  applicables  avec  une  prévoyance  in- 
génieuse à  de  nonri>reux  petits  besoins  oubliés,  -^ 
pour  le  soulafement  des  pauvres  prisonniers, —pour 
blanchir  les  murs  de  la  prison, — pour  prime  d'en- 
couragement aux  sapeurs-pompiers,  —  pour  prix 
aux  domestiques  fidèles,  —  pour  les  pauvres  estro- 
piés, —  pour  les  enfants  trouvés,  —  pour  encoura- 
gement aux  enfants  de  l'école  primaire  de  Brézé, 

—  pour  l'achat  d'un  drap  mortuaire  pour  les 
pauvres,  —  pour  l'entretien  d'un  cheval  et  d'un 
cabriolet  à  l'usage  des  convalescents  de  l'hospice, 

—  pour  fournir  le  chocolat  des  soeurs,  et  —  ce 
qui  est  remarquable  à  cette  date  d'il  y  a  50  ans, 

—  pour  l'entretien  d'une  chaire  d'espagnol  ou 
d'anglais  au  Collège  de  Saumur,  etc.,  etc.  Décoré 
en  1837  de  la  Légion  d'honneur,  il  employait  en 
bonnes  œuvres,  outre  son  revenu,  sa  pension  de 
retraite.  Une  de  ses  joies  fut  de  faire  creuser  son 
tombeau  dans  un  terrain  du  Père-Lachaise  et  d'y 
inscrire  ;  Cy  git  debout  qui  fut  toujours 
Cousehé.  —  Son  portrait  figure  dans  la  galerie 
du  Liore  dt honneur  de  Jarry  de  Mancy,  1839,— 
et  une  notice  dans  le  Journal  de  la  Société 
morale  chrétienne  (n»  50,  1828),  et  dans  le 
Mercure  du  XIX*  a.,  t.  XIII,  p.  459.  — 
Besnard,  Y.  ce  nom,  qui  l'a  bien  connu,  en 
parle  aussi  beaucoup  dans  ses  Mémoires  Xss. 
et  raconte  de  lui  des  histoires  singulières. 

CoosUi  (Etienne),  le  dernier  survivant  des 
mameluks  de  la  garde,  est  mort  i  Bauné,  le 
4  septembre  1866.  11  était  né  près  de  là  à  An- 
dard,  le  30  mars  1781.  Entré  au  service  sons  le 
Consulat  et  dans  le  10*  dragons,  il  fit  la  plupart 
des  campagnes  de  l'empire,  reçut  14  blessures 
et  passa  avec  son  grade  de  maréchal-des-logis 
en  1813  dans  l'escadron  des  Mamelucks,  qui  com- 
battit à  Waterloo.  Licencié  en  1815,  il  s'était 
établi  et  marié  à  Bauné,  où  il  a  vécu  jusqu'à 
l'âge  de  85  ans. 

Jowmal  4u  M^-el-L.  des  17  odob.  1865  «ft  10  M|it.  1866. 


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i  (Laurent),  m*  ma^n,  Angers,  1338. 

CoasfaMiie  (la),  f.,  c"«  de  Bréxi.  —  En 
esl  denr  Lejeone  de  la  Fnrjonnière,  par  sa 
femme  d^^  Moussanlt.  1699;  —  f.,  c»«de  Saint- 
Clément'de'la'P.  —  La  Causinerie  (Cass.), 
—  appart^  en  1650  à  Aol.  GoiusanU,  m*  ordi- 
naire de  la  Chambre  des  Comptes  de  Paris,  et 
fut  acquise  de  son  fils  Jacques  6.,  coDseiiier  an 
Parlement,  par  Jean  Hubert,  bourgeois  d'Angers, 
le  31  mai  1656. 

ConslBiére  (I^X  f-,  c»«  de  la  Chapelle- 
St'Laud,  dépendait  du  temporel  de  la  chapelle 
SirNioolas  et  fut  vendue  nat^  le  iO  mai  1791  ; 
»  et.,  c"«  de  Fougère;  —  anc.  petit  flef  qui 
relevait  de  Lavan-Fétu  et  devait  à  son  suxerain, 
en  lui  présentant  la  foi  et  hommage,  «  une 
«  fièebe  de  bois  empanée  de  plume  d'aigle  et 
c  ferrée  d'un  fer  à  sang  »  (E  853).  —  Il  appart' 
en  1445  à  Hugues  de  Montalais  et  au  iviii*  s.  à 
la  Madeleine  de  la  Flèche,  sur  qui  il  fut  vendu 
nat^  le  18  mars  1791  ;  —  c—  de  Aforé,  près  la 
Croix-Boujnan  15S8  (E  560);  -  f.,  c»«  de 
Villebemier, 

CmmHnierm.  —  V.  Durand  (Françoise). 

Omassaie  (la) ,  f . ,  c"«  de  Montigné-êur- 
Moine;  —  f.,  c"«  de  St-André-de-'la-M,;  — 
f.,  c"«  de  Somloirt.  —  Anc.  m«<*  noble  appart^ 
aux  barons  de  la  Séverie;  -*  f.,  c>«  de  Tout- 
U'Monde,  appart^  aux  seigneurs  de  la  Grilloire. 

Coassay  (le  Haut,  le  Bas-),  hh.,  e"«  des  Cer- 
queux-êoue-Passavant,  —  dépendaient  avant 
1854  de  la  c"*  de  St-HUaire-du-Bois.  —  Avant 
la  Révolution,  les  Carmes  d'Angers  y  possé- 
daient on  important  domaine  acquis  par  eux  en 
1638  de  Marie  Gohin,  veuve  de  Jean  Guillard 
et  alors  religieuse  aux  Calvairiennes  de  Loudun. 

Constard  (être  jRobert),  «  peintre  de  Mon- 
«  seigneur,  frère  unicque  du  Roy  et  cerdeau  de 
c  la  Reine  reignante  »,  est  encore  un  de  ces 
inconnus,  artistes  dans  la  grande  acception  du 
mot,  qui  n'ont  pas  même  laissé,  après  de  longues 
années  de  vogue,  un  souvenir  dans  leur  ville, 
moins  encore  dans  l'histoire  de  l'art.  C'est  à  lui 
bien  certainement  que  fait  allusion  ce  passage 
d'une  lettre  de  M"**  Acarie,  la  fondatrice  des 
Sœurs  de  Charité,  que  j'ai  publiée  tout  à  mes  dé- 
buts à  Angers,  en  y  croyant  reconnaître,  par 
erreur,  le  peintre  Lagouz,  seul  nom  de  peintre 
angevin,  qui  fût  alors  connu  des  Angevins  : 
«  Dernièrement  ils  me  pressèrent  fort  de  me 
«  faire  peindre,  dit-eUe  ;  ils  ont  un  homme  qui 
«  l'entend  parfaitement.  C'est  celui  qui  a  peint 
«  feu  Monsieur;  et  c'est  la  coutume  ;  il  n'y  a  si 
«  petite  bourgeoise  qui  ne  le  soit,  et  après  leur 
«  mort  on  met  leur  portrait  à  l'église  auprès  de 
c  leur  tombe.  »  (16  avril  1633).  II  habitait  rue 
Saint-LAud,  dans  une  maison  acquise  par  lui  le 
31  janvier  16S8,  avec  Marie  Jouet,  sa  femme.  11 
fût  chargé  le  22  mai  1631,  pour  le  Chapitre  Saint- 
Maurille,  de  peindre  «  sur  bois  et  en  huile  dans 
«  le  fond  du  dais  du  grand  autel  »  un  tableau 
de  la  RéwrrecHon  du  Christ,  qui  lui  fut 
payé  60  livres.  C'est  tout  ce  que  j'ai  appris  de 
cet  artiste,  dont  le  nom  même  n'avait  jamais  été 
mentionné.  Il  fut  inhumé,  le  10  décembre  1643, 


et  sa  Yeuve,  Marie  Jouet,  le  31  novembre  1647. 
Leur  fille,  Françoise,  épousa,  le  7  janvier  1644, 
l'orfèvre  Legauffre. 

Afch.  d0  M.-eUL.  Rog.  Gapit.  de  Si-MaariUe  et  Bbl- 
Arch.  mun.  GG 118.  --Rm.  dTAry.,  1854, 1. 1,  p.  210. 

Conetli  (CAarZes),  de  Saumur  a  mis  un  petit 
poème  latin  :  Iratus  Ligeris,  sur  Finonda- 
tion  de  1615  en  tète  du  Déluge  de  Boumeai 
(V.  ce  nom).  Ce  n'est  qu'une  mauvaise  amplifi- 
cation d'écolier. 

Conetls  (Gabriel),  docteur  en  médecine, 
Angers,  1667,  mari  de  Georgine  Thomas. 

CoosUb  de  SalBUHédJtfd  (CAarZet),  né 
à  Saumur  le  3  février  1764,  lieutenant- général 
de  police  à  Saumur  (16  avril  1788),  office  sup- 
primé le  1«'  janvier  1790,  membre  du  Direetoiic 
du  département  des  Deux-Sèvres  (10  août  1790), 
emprisonné  comme  suspect  en  1794.  joge  sup- 
pléant à  Saumur  (l*r  janvier  1804),  magistrat  de 
sûreté  de  l'arrondissement  (2  juillet  1806),  place 
supprimée  le  2  avril  1811,  nommé  le  même 
Jour  juge,  puis  le  23  octobre  1814  président  du 
Tribunal  de  Saumur,  sans  emploi  pendant  les 
Cent-Jours,  réintégré  en  1815,  conseiller  muni- 
cipal en  1816,  conseiller  d'arrondissement  es 
1817,  mort  en  avril  1830. 

Conteblale  (la),  h.,  c"«  de  la  Chapelle-tur- 
Oudon;  donne  son  nom  à  un  miss,  né  sur  l'ex- 
trême confin  S.-E  de  la  commune,  qui  coule  de 
l'E.  à  l'O.,  passe  au  N.  des  Joulières  en  Marans, 
puis  sous  la  route  nationale  de  Segré  à  Cholet  et 
se  jette  dans  le  miss,  des  Portes  ou  de  l'Hom- 
mée,  à  500  met.  au  N.  du  bourg  de  Karans;  — 
4  kil.  de  cours. 

Coatanee,  vill.,  c»«  de  Longue;  —  f.  et 
m*",  c"«  de  St-Geor^es-eur-Lotre. 

Contasees  (les),  prés  et  boires  de  Sertiie. 
c"«  de  Morannes.  -^  Bera  que  dicitur  Magni 
Campi  1134-1150  (2«  Cart.  St-Serge,  p.  297).  - 
Prata  de  Couatancee  in  insulta  Sorte  (Ib., 
p.  296). 

ContaBelère  (la),  h.,  c**  de  Brain-sur-A., 
avec  maison  bourgeoise  moderne,  appart^  i 
M.  Gigault  de  Marconnay,  acquéreur  du  donaaine 
vers  1806  sur  M"^  Galard  de  Béam,  née  de 
Tonrzel.  Rien  n'y  rappeUe  plus  l'ancienne  de- 
meure seigneuriale  démolie  vers  1825,  séjour  or- 
dinaire des  seigneurs  de  Montsoreau,  plus  tard 
de  leurs  officiers  et  centre  de  leur  joridiciioa  et 
d'une  ch&tellenie  comprenant  21  fiefs.  Elle  se 
composait  de  deux  châteaux-forts  séparés  par  un 
cours  d'eau  et  par  de  larges  douves,  que  re&aît 
un  pont-levis.  Une  galerie  en  retour  rattachait  k 
principal  logis  à  la  chapelle.  Il  en  existe  une  aqua- 
relle datée  de  1699,  dans  les  Mss.  de  Gaignières. 
Le  duc  d'Anjou  y  passa  la  journée  du  23  avril 
1578  et  peut-être  en  cette  rencontre  se  noua  Tia- 
trigue  entre  Bussy  d'Amboise  et  la  dame  de 
Montsoreau,  Françoise  de  Maridor,  épouse  en 
1574  de  Jean  de  Coesmes,  et  en  secondes  noces 
le  10  janvier  1576,  de  Chartes  de  Cbaabes, 
Bussy  eut  la  vanité  de  se  vanter  d'avoir  «  pris 
c  la  bète  au  gîte  »  et  son  confident,  le  comte  d'An- 
jou, le  roi  même,  dit-on,  le  trahit.  Françoise  fut 
foroée  de  donner  à  son  amant  un  rendez-vous,  oi 


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coc 


-  ISA  — 


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ce  fut  le  mari  qui  reçut  le  galant  l'épée  aa  poing, 
assisté  de  dix  valets  annés.  Nous  avons  déjà 
cî-dessns,  p.  S(37,  raconté  cette  histoire  qu'on 
aiansant  récit  d'Alexandre  Damas  a  popularisée. 
Les  deux  époax  continuèrent  à  habiter  le  ch&- 
teaa  et  y  earent  an  fils,  Charles,  le  22  septembre 
1594.  tenu  sur  les  fonts  par  Martin  du  Bellay  et 
Louis  de  Beauvau.  —  £n  1618  y  naît  Françoise 
de  Chambes,  ÛUe  du  marquis  d'Avoir  et  de  Marie 
de  Fortia  (28  octobre),  qai  a  pour  parrain  Urb.  de 
Lavai-Dauphin;  —  et  encore  deux  autres  fils  — 
Bernard,  le  13  mai  1622,  baptisé  le  13  octobre  par 
£léonor  d'Ëtampes,  évoque  de  Chartres,  —  et 
Charles  le  25  mai  1623,  qui  a  poar  parrain  le  29  no- 
vembre Charles  de  Beaumanoir,  évèque  du  Mans. 

—  Sur  la  fin  de  juillet  1634,  le  prévét  d'Anjou, 
de  la  Lande,  accompagné  d'archers,  se  présenta 
à  la  Goutancière,  avec  mission  d'arrêter  le  comte 
de  Hontsoreau,  qui  s'était  enfui.  Les  perquisi- 
tions dans  la  maison  fouillée  de  fond  en  comble, 
ainsi  que  dans  le  pays,  livrèrent  à  la  justice 
tous  les  outils  et  l'attirail  complet  d'une  fabri- 
cation en  pleine  activité  de  fausse  monnaie,  môme 
«  nombre  de  pièces  blanches  prêtes  à  marquer.  » 

—  Le  ch&leau  ne  parait  plus  habité  que  par  les 
grands  officiers  du  comte,  —  en  1671  par  n.  h. 
Guiil.  Guitton,  écuyer,  gouverneur  de  Montsoreau, 
lieutenant  des  gardes  du  grand  prévôt,  —  en  1704 
par  Jacq.-Christ.  Cherpantier,  capitaine  des 
chasses;  —  en  1765  par  Louis-Francois-Marie 
Benoist  de  Grandchamps,  agent  général  du  comte 
dont  la  fille  y  épousa  le  31  mai  1779  Jos.-Jean 
Lenoir,  le  procureur  fiscal. 

Arch.  de  Bndn-siir-All.  Et.  G.  —  Louvet,  dans  la  Bev» 
dTAnj',,  1856,  t.  II,  p.  369.  —  Bodin,  baumur,   p.  311. 

—  J.-B.  Coolon,  Epoq.  Sauînur.t  p.  359. 

Ceutanelére  (la),  f.,  c<*«  de  Dénezé-aoua- 
le-Lude,  —  En  est  sieur  Jacques  Adam,  séné- 
chal de  Doué  1737;  =-  vig.,  c"«  de  Sceaux  '— 
Vinee  de  Costanceria  1244,  dans  le  bourg 
même,  près  le  prieuré  (Pr.  de  Se,  ch.  or.). 

Coulardière  (la),  t.,  c"«  de  Bécon.  ^  En 
est  sieur  n.  h.  Jacques  Lebouvier  1723  ;  —  Marthe 
Lebouvier  des  Mortiers,  1760  ^  »  viU.,  C*'  de 
Brainnsur-VA.  —  La  Candardière  (Postes). 

—  Ame.  terre  noble  dont  dépendaient  les  closeries 
des  Ruelles,  de  la  Place  Royale^  du  Mortier-Lisard 
et  de  Guenivean  au  xviii*  s.  —  En  est  sieur 
Fr.  Cocholin,  1577. 

Contardiére  (la),  f.,  c"«  de  Briaaarthe,  — 
Le  lieUf  fief  et  seigneurie  de  la  C.  {C  106, 
f.  M}0)  relevait  de  Viilechien  et  appartenait  jus- 
qu'à la  fin  du  xvi«  s.  à  une  famille  noble  qui  lui 
empruntait  son  nom.  La  fille  de  Raoul  de  la 
Contardiére  et  de  Renée  de  Jalesnes,  par  son 
contrat  de  mariage  du  26  juin  1577,  apporta  la 
terre  à  René  de  Martigné,  sieur  dudit  lieu  en 
St-Denis-d' Anjou.  Elle  était  passée  vers  le  mi- 
lieu du  XVII*  s.  à  Urbain  Gaudicher,  chevalier, 
sieur  d'Avessé,  mari  de  Marie  Leclerc  de  Joi- 
gne. Leur  héritière  Catherine  Gaudicher  épousa 
Charles  de  Clandieu,  sieur  de  Villards,  maréchal 
des  camps  et  armées  du  roi,  capitaine  aux  gardes 
suisses ,  de  qui  le  28  mai  1714  les  Visitandines 
d'Angers  acquirent  le  domaine,  —  vendu  nat<  le 


31  mars  1791.  —  L'habitation  actuelle,  con- 
vertie en  ferme,  est  l'ancien  »hétel  seigneurial, 
reconstruit  dans  les  premières  années  du  xvii*  s., 
comme  l'attesterait  suffisamment  le  style  orne- 
menté de  sa  façade.  Elle  se  divisait  en  quatre  com- 
partiments, comprenant  chacun  en  sa  hauteur  deux 
grandes  baies  superposées  à  croisée  de  pierre  et 
encadrées  de  hautes  colonnes  avec  une  lucarne, 
couronnée  d'enroulements  et  de  coquilles.  Une 
partie  de  cette  construction  est  malheureusement 
défigurée.  Sur  l'autre  face  une  fenêtre  montre 
encore  sculptées  dans  un  pignon  les  armes  de 
la  Contardiére  :  d'azur  à  la  croix  jMttée 
d*or,  —  A  l'intérieur,  sur  une  plaque  de  che- 
minée, datée  de  1619,  des  chimères  soutien- 
nent un  écusson  cr[or]  à  trois  fascea  [d'aieurf^ 
avec  lambrequin  décoré  des  ordres  du  StrEsprit 
et  de  St-Micbel.  Dans  toutes  les  salles  les  che- 
minées ont  conservé  leur  vaste  manteau,  et  les 
fenêtres  leurs  petits  vitraux  blancs  plombés.  Un 
des  anciens  carreaux  est  de  couleur,  avec  dessins. 

—  Dans  la  cour  sert  de  grange  la  chapelle  sei- 
gneuriale dédiée  à  St  Antoine  de  Padoue.  Les 
revenus  en  furent  réunis  à  la  sacristie  des  Visi- 
tandines en  1781.  C'est  un  petit  édifice  en  dos 
d'&ne,  de  même  époque  à  peu  près  que  le  châ- 
teau. L'autel  rectangulaire  s'élève  au  fond  du 
chœur  sur  trois  piliers,  à  moulures  régulières, 
dont  un  est  tombé  à  terre.  Une  petite  crédence 
s'ouvre  en  accolade  dans  le  mur  de  droite.  La 
porte  d'entrée  est  percée  dans  l'angle  gauche  du 
mur  de  la  façade,  dont  le  plein  intérieur  garde 
encore  des  traces  de  fresques  où  se  reconnaissent 
des  poissons,  un  limaçon,  un  m^"  à  vent.  La  cloche 
porte  l'inscription  :  M*  Macé  Cornière  iÔOÔ. 

Arch.  de  M.-et^-L.  G  406,  f.  409;  E  2146.  — Note  flt 
dessins  Mss.  de  MM.  Bourboo  et  Morel. 

Coatardiére  (la),  f.,  c»«  de  VHôUllerie-de' 
Fiée,  nouvellement  construite  par  distraction 
du  domaine  de  la  Cour-des-Landes,  au  faite  du 
plateau  d'où  l'on  aperçoit  les  clochers  de  Che- 
mazé  (12  kil.)  et  du  Louroux  (24  kil.)  ; .»  (la 
Grande,  la  Petite-),  f.  et  h.,  c»*  de  Tiercé.  — 
Le  fief  et  domaine  de  la  C.  1589  (C 105,  f .  302). 

Coatandiére  (la),  f.,  c»*  d'An^rte. 

Contandrle  (la),  cl.,  c"*  de  Chantocé.  — 
Le  lieu,  domaine,  métairie  de  la  Coultau- 
dière  1504  (Ë  1005). 

Coulean»  h.,  c*'*  d'Auverse.  — >  Cotteau 
(Cass.). 

CoateUerie  (la),  cl.,  c"  deDuHal;  —  cl.,  c»« 
de  la  Pommeraie. --Eli  est  sieur  Jean  Robin  1668. 

Coutelleries  (les),  f.,  c"«  du  Voide,  —  La 
gaignerie  terres  et  appartenances  vulgaire* 
ment  appellées  les  CoustelleriesiiSA  (E  1165). 

—  jLe  lieu,  domaine  et  met.  des  C.  1619,  du 
nom  de  la  famille  Consteller  qui  le  possédait  au 
commencement  du  xv*  s.,  —  relevait  de  la 
Barrée  et  y  était  annexé  en  1770  (Pr.  du  Cou- 
dray-Montb.)  ;  —  en  est  sieur  messire  Jean- 
François-Prosper-Elisabeth  Grimaudet  1751  ;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  commune, 
qui  s'y  jette  dans  l'Arcison;  3,200  m.  de  cours 

Goatelller  {Colas),  ne  m'est  connu  que  par 
une  délibération  du  Chapitre  de  St-Maurice  d'An- 

SQ 


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cou 


-786- 


COU 


Cen  qui  hii  rdfoM  k  sépnltare,  «  parée  ({ii'il  émit 
«  MF  la  réalité  do  At^Saenment  »  (M  Juillet  1886). 

CmmÈmjé^e  (la),  d.,  e"«  de  Baracé. 

CmmihMmd  (CkarUs-Joseph),  né  à  Besan- 
con, noine  profés  de  Clceaax,  docteur  de  Sor- 
bonne,  eenienr  de  l'Assemblée  du  Clergé  de 
Parie,  abbé  pendant  39  ans  de  Gbalocbé  (1789- 
d790),  éuit  à  l'âge  de  80  ans  procareur  général 
des  Bernardins,  avee  délégation  du  pape  ponr 
l'inspection  de  l'abbaye  de  Fonterrand.  Ces 
divers  titres  entourèrent  d'nne  solennité  particu- 
lière son  adbésion  à  la  Constitution  cirile  du 
Clergé.  Il  prèu  le  S3  janrier  1791  dans  l'église 
St-Pierre  d'Angers^le  serment,  que  «  sanctifiaient, 
dit  le  Procès^Verbal,  c  80  années  d'étude  et  de 
«  méditation,  et  une  vie  passée  dans  la  pratique 
«  de  tontes  les  vertus  chrétiennes  ».  —  Quoiqu'il 
eût  déclaré  d'abord  vouloir  rester  dans  son 
abbaye,  il  demanda  bientôt  à  suivre  en  la  cure 
de  BeaucouBé  le  curé  nouveau,  son  ancien  prieur, 
son  ami  inséparable.  Il  y  mourut  le  19  aodt 
1791,  flgé  de  80  ans.  et  ses  obsèques  furent  célé- 
brées- en  grand  honneur  par  l'évoque  Pelletier, 
qui  rédigea  l'acte  de  sa  main  et  y  rappelle  «  ses 
«  vertus  et  ses  bons  exemples  ». 

.WnoI  duMHtrtêmemt,  Wiunkt  ITM.- Aivh.  mu. 
deB«MeoaséBt.-G.  •*  Arch.  de  M.-«t-L.  Série  M. 

C#u(iér«  (U),  el.,  c"  de  JaUaiê,-  -  (la 
Gr^de,  la  Petite-),  h.  et  cl.,  c»*  du  Marillaiê. 

Cvmtmmitéj  (le),  h.,  €»•  de  StVeatwte-ki-C. 

C^vi^B,  f.,  m^"  à  eau  sur  l'Hjréme  et  deux 
m»»-  à  vent,  c»«  de  Charuseaux. 

Ço«torti*re  (U),  cl.,  c^  de  Ste-Gemnif' 
d'A.  -  Les  CouU  Tortierê  (El.-M.). 

C^iilriaic,  chAt.  et  f..  c»*  du  VitiUBaugé. 
CawturéolU^  idU  (E  834  et  8»).  —  CwlU- 
rolle  1448  (Ib.),  xviii*  s.  (Gass.).  —  Coûte- 
rcttZiee  1461  (E  4016).  —  Ane.  Aef  et  seigneurie 
relevant  des  Milliers  ;  —  appartenant  au  xiv«  a. 
à  la  famille  de  Glers,  en  1438,  1445  à  Aliette  de 
Honnet,  dame  de  Piincé.  qîd  y  fit  construire 
dans  la  cour  une  chapelle  de  Notre-Dame  de 
Pilié  et  la  fonda  d'nne  messe  par  semaine  le 
97  juin  1437  de  cette  année,  avant  même  qu'elle 
eût  en  le  temps  «  d'y  faire  mettre  et  poser,  comme 
«  eUe  l'espérait  de  brtef,  une  image  de  N.-D.  » 
Sa  flUe  et  héritière  Jeanne  de  Sourcàes  en  aug- 
menta la  fondation  par  acte  du  31  novembre 
1437.  —  Un  chapelain  y  fut  institué  le  15  dé- 
cembre. —  Jean  Tillon  en  est  seigneur  en  1461, 
Olivier  TUton  en  1890,  Jean  Duchesne  de  TOu- 
cheraie  1840,  Jean  TUion  1869,  René  de  Kareil 
1579,  René  Duchesne  1609,  François  Duchesne  de 
la  Tremblaie,  chevau-léger  de  la  garde,  1630,  sa 
veuve  Marguerite  Richomme  1633,  Michel  de 
Broc,  capitaine  pour  le  roi  en  l'Ile  d'Oléron,  1637, 
dont  le  fils  y  est  ondoyé  dans  la  chapelle  le  6  fé- 
vrier 1644  par  l'ôvèque  d'Auxerre,  Pierre  de 
Broc;  —  sa  veuve  Madeleine  Duchesne  1661  ;  — 
Jacq.  Legàigneur,  chevalier,  1789,  qui  y  réside. 
-*  L'habitation  actuelle  est  une  reconstruction 
qui  date  d'environ  1890,  dans  laquelle  on  a  con- 
servé une  tourelle  du  xvi*  s.,  seul  reste  de  l'an- 
cien çh&teau.  Elle  appartient  à  M.  Laurent  Perrière. 

Arch.  de  M.-et-L.  tf ft4-595, 8334  et  4046.  -  Mss.  638. 
—  A«h.  noA.  de  Broc. 


€Mito«ly  (Alphwuê-Henry),  né  i  Lnçon 
(Vendée),  le  1*'  janvier  1730,  fils  de  Pierre  Goa- 
louly,  receveur  des  décimes  du  diocèse,  et  de 
Françoise  de  la  Sanglère,  reçu  docteur  en  la 
Faculté  de  Médecine  de  Montpellier,  le  95  no- 
vembre 1751,  épousa  aux  Herbiers,  la  93  oetiAre 
1753,  Jeanne-Charlotte-Marie  Germain,  et  vint 
avec  elle,  s'établir  d'abord  à  Lucon,  pais  m 
1769  à  Angers.  Il  y  fut  reçu  membre  de  l'Aeadè- 
mie  des  BellesJ^ttres  le  16  juin  1773  à  la  place 
de  Berthelot  du  Pasty,  médecin  comme  loi,  et  Is 
11  aofit  suivant,  de  la  Société  royale  d'Agricul- 
ture, n  était  en  1789  inspecteur  de  la  librairie 
de  la  Généralité  de  Tours,  et  médecin  de  Mon- 
sieur, frère  du  roi.  —  Le  16  novembre  1774  il  im 
à  l'Académie  une  ode  à  la  louange  du  roi, 
«  laquelle  a  été  jugée  par  tous  les  connaisseun 
«  aussi  bien  conduite  que  versifiée  avee  noblesse 
<  et  aisance  ».  A  la  séance  du  18  juin  1784,  il 
prononça  l'éloge  de  son  collègue  Porter,  et  le 
93  juin  1786  un  Discours  sur  la  nécenité  de 
prendre  les  anciens  pour  modelée  dane  VéUh 
quence.  Sa  muse  s'émancipa  vite  et  on  la  voU 
fêter  les  solennités  républicaines  avec  une  Isr- 
veur  qui  aurait  dû  mieux  l'inspirer.  D  oompose 
et  chante  l'Hymne  à  la  Liberté  pour  Im  9  et 
10  thermidor  sur  l'air  de  la  MarseiUaise^ 
les  Hymnes  pour  la  fondation  de  la  Mépu- 
hlique  (l**  vendémiairs  an  Y),  pour  la  fêU  de 
la  Reconnaissance  (10  prairial  an  V).  Nommé  en 
l'an  IV  membre  du  jury  d'instruction  pour  l'arron- 
dissement d'Angers,  membre  du  jury  près  l'Ecole 
centrale  le  91  germinal  an  X,  membre  du  Gon- 
eeil  municipal  d'Angers  en  Pan  Vill,  il  mevrt  le 
93  février  1810.  —  Devenu  veuf  le  93  septembre 
1779,  il  avait  épousé  en  secondes  noces 
Perrine-Marie  Neveu.  —  Son  fils  Alphonse- 
Alexandre- Félix,  né  à  Lucon  en  1757,  mari 
de  Rosalie-Marie  Parage  Çï  avril  1783),  d'abocd 
négociant,  puis  homme  de  lettres,  rédigeait  ne 
journal  et  force  poésies  légères,  mais  moins  heu- 
reux que  son  père,  il  périt  guillotiné.  Je  ne  sais 
si  c'est  lui  ou  son  père  qui  signe  du  titre  d'of- 
ficier de  santé  une  hymne  :  le  Vent  de  la  paix 
sur  l'air  de  la  Marseillaise . 

Goatnre  (la),  f.,  c"«  de  Bouckemaine.  — 
Domaine  du  comte  Foulques-Nerra ,  qui  fawt 
défriché  et  qui  l'exploitait  :  Culturels  pro- 
prias  quas  extirpavi  et  complanavi,  dit-il 
lui-même,  en  donnant  la  terre  à  Tabbaye  Sl-lCi- 
oolas  1033  (Eplt.  St-Nic,  p.  6).  —  Culturam 
dominicam  prope  ecclesiam  de  PrunerUs, 
quam  pater  meus  Fulco  cornes,  silva  extir- 
pata,  complanavit  exsartam,  dil  aon  fils 
Geoffh)y  en  confirmant  la  donation,  — >  et  eneore  : 
terram  quam  pater  bohus  propriia  exco- 
lebat  et  dicebatur  Cultura  comitis,  1040  drea 
(Ib.,  p.  11  et  45).  —  Terra  que  dicebatur  Cui- 
tura  comitis  1136  (Ib.,  p.  70).  —  L'acte  de  b 
donation  première  indique  que  rancienne  voie 
romaine  coupait  en  deux  ces  domaines,  voisins 
de  l'église  de  Pruniers,  —  via  triumphalis,  que 
dudt  ad  cioitatem,  dioidit  hae  cuUuras  —  et 
désigne  ainsi  expressément  le  chemin  actnd 
d'Angers  à  Bonchemaine  par  Pranien.  La  lant 


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cou 


—  787  — 


COU 


dépenilait  plm  urd  da  fief  de  rHAtel-Diea,  puis 
de  celui  du  prieuré  de  Proniert.  Elle  apparte- 
nait à  homs  de  Gennes,  par  saccessioa  de  Renée 
de  FergeoB,  «jui  la  vendit  le  27  octobre  1618  à 
lichel  HuUin. 

Gontnre  (la),  f.,  c*'^  de  Chaumont  ;  ■«  f .  et 
ni»  à  eau,  c»«  de  St-Georges-dea-Sept-Voiee, 
sur  le  mise,  qù  en  emprunte  le  nom,  natt  à 
Vendor,  fait  mouvoir  à  50  met.  de  sa  source 
un  premier  moulin  et  se  jette  i  2,000  métrés 
de  là  dans  le  ruiss.  de  StrAubin  ;  «  c^*  de  TU 
gné,  V.  le»  Brosse». 

C%ntmremuK  (les),  cl.,  c»*  de  Bocê. 

C«atiurelleB9  f.,  c"«  de  Fantaine-^xuérin, 

-  CoututurelUs  1155-116S  (Pr.  de  Bocé).  — 
Les  CouturelUs  (Gass.).  —  Ane.  fief  avec  logis 
noble  appart*  au  Chapitre  St-Martin  d'Angers  qui 
Tarrenta  en  1719  au  sieur  de  Fontaine-Guérin  et 
acquis  de  Louis-Paul  Legros  de  Prince  en  1761 
par  André-Edouard  Pissonnet  de  Bellefonds,  — 
vendu  nat'  le  8  ventôse  an  lU  sur  Hector- 
André  Legros  de  Prince. 

Centaures»  canton  de  Gennes  (12  kilOt  arr. 
de  Saumur  (28  kiL);  —  à  26  kil.  d'Angers.  — 
Locus  qui  nuncupatur  Cultura  1050  (Cartul. 
de  St-Maur,  ch.  37).  —  Cultures  1060-1081 
(Gartul.  StrAubin,  f.  62),  1125  (Cartul.  de  St- 
Haur,  ch.  53).  —  Parrochia  de  Costuris 
1160  circa  (Pr.  des  Lochereaux,  t.  I,  f.  3).  — 
Parochia  Culturie,  —  Culturiensis  1617,  — 
de  Sarcina  sive  C^Uuriensi3  1630  (Et.-C).  — 
Dans  une  plaine  entourée  vers  0.  et  vers  S.  de 
hauts  coteaux,  où  s'appuie  le  bourg,  —  entre 
Blaison  (4  kU.)  à  rO.,  Gohier  (5  kil.  1/2)  et  St- 
Rémy  (5  idl.)  au  N.,  ChemelUer  (3  kil.)  à  l'E.  et 
au  S. 

La  route  départementale  n»  14  traverse  le  ter- 
ritoire dans  sa  plus  grande  largeur  et  le  bourg, 
reliée  dans  le  bourg  même  par  un  chemin  vicinal  et 
sur  Textrèmeconfin  par  un  chemin  d'intérêt  com- 
mun au  chemin  de  grande  communication  de 
Beanlieu  à  Mazé,  qui  traverse  la  partie  N.  de  la 
commune. 

Y  naissent  les  ruiss.  du  Patouiilet,  des  Forges, 
de  BUlé,  du  Pré  et  de  Montaigu. 

En  dépendent  les  vill.  de  la  Garde  (20  mais., 

64  hab.),  de  Montsabert  (28  mais.,  99  hab.). 
d'Etiau  (17  mais.,  44  hab.),  de  Forges  (13  mais., 
38  hab.),  les  ham.  de  la  Roussinière  (8  mais., 
24  hab.),  de  la  CaiUdre  (7  mais.,  21  bab.)t  des 
Touches  (5  mais.,  11  hab.),  delaPlacière  (6  mais., 
15  hab.;,  de  la  Turaudiére  (6  mais  ,  11  hab.)* 
de  Biilé  (3  mais.,  11  hab.),  le  ch&t.  de  Montsabert 
et  9  écarts  d'une  on  deux  maisons. 

Superficie  :  930  hect.,  dont  200  hect.  en 
vignes  et  55  hect.  en  bois;  —  une  partie  culti- 
vée en  pépinières. 

Population  :  i9i  feux,  BS8  hab.  en  1720- 
1726.  —  730  hab.  en  1790.  —  7i6  hab.  en  1831. 

—  6$3  hab.  en  1841.  -  6%B  hab.  en  1851.  *- 
6i4  hab.  en  1861.  —  S7i  hab.  en  1866.  — 
Soi  hab.  en  1872,  dont  iSi  hab.  an  bourg 
presque  tout  entier  de  construction  neuve  (61  m., 

65  méo.),  tous  les  habitants  propriétaires,  culti- 
vant leur  bien  grand  ou  petit,  il  n'existe  sur  la 


commune  que  deux  fermes,  dépendances  de 
Montsabert  et  de  Boismoxé. 

Un  décret  du  23  vendémiaire  an  XIII  (15  oc 
tobre  1804),  y  constituait  quatre  fàires,  le  jour 
de  la  St-Pierre  (29  juin),  le  8  septembre,  le 
26  décembre,  et  le  lundi  de  PAques.  Gelie  seule- 
ment de  la  St-Pierre,  qui  est  antique,  s'est  con- 
servée. —  En  1604,  une  note  du  curé  indique 
qu'il  fut  apporté  19  pipes  de  vin  sur  le  marché. 

Bureau  de  poste  de  Brissac.  —  Perception 
de  Gennes. 

Mairie  avec  Maison  d^Ecole^  installée  en 
septembre  1851,  mars  1852,  dans  une  maison 
acquise  par  acte  du  17  octobre  1846,  autorisé 
par  ordonnance  du  31  août  précédent.  —  Ecole 
libre  de  filles  (Soours  de  la  Pommeraie). 

V Eglise,  dédiée  à  St  Pierre  (succursale, 
26  décembre  1804),  est  un  édifice  construit  en 
1861-1869  (archit.  Geslin),  dont  la  flèche  blanche, 
pointe  de  loin  sur  les  hauts  plateaux,  comme 
une  pyramide  perdue  au  milieu  des  champs.  — 
La  cloche  conservée  porte  une  inscription  et  la 
date  de  1763.  —  Tout  auprès  s'élevait  l'ancienne 
église  aliénée  le  18  juin  1860  et  dont  le  chœur, 
béni  le  10  juillet  1708,  n'est  pas  encore  abattu. 

Le  Presbytère  a  été  acquis  par  ordonnance 
du  7  janvier  1824,  l'ancien  ayant  été  vendu  nat« 
et  détruit. 

Deux  dolmens  sont  signalés  sur  la  commune, 
dont  un  indiqué  par  Bodin  mais  aujourd'hui 
détruit;  l'autre  désigné  ordinairement  du  nom  de 
Montsabert,  quoiqu'il  soit  plus  près  et  au  N.-O. 
d'Etiau,  à  100  met.  de  la  route  de  Maié,.  com- 
prend deux  chambres  formées  par  cinq  pierres 
debout,  une  sixième  les  recouvrant  complète- 
ment.— L'ouverture  d'un  chemin  a  fait  rencontrer 
vers  1850  plusieurs  vases  de  terra  gallo-romains. 
—  Une  voie  antique,  dite  le  chemin  Angevin, 
traversait,  comme  la  route  actuelle,  le  pays  et 
reliait  Angers  à  Gennes  par  le  centre  du  plateau. 

La  fondation  de  l'église,  attribuée  au  seigneur 
de  Trêves,  ne  parait  pas  antérieure  au  xii^  s. 
L'abbé  de  StrMaur  en  avait  la  présentation. 

Curés  :  Pierre  d*Auhigné,  chanoine  de  Blai- 
son, de  la  famille  seigneuriale  de  Boismosé  et  de 
Montsabert,  1599,  1620.  —  Jean  Lavenier , 
prieur  en  môme  temps  de  Notre-Dame  de  Gholet, 
t  le  5  mai  1647,  âgé  de  73  ans.  —  Pierre 
Perrault,  1647,  f  le  28  novembre  1662.  — 
Abraham  JRoueseau,  novembre  1662.  •«-  Noël 
Blancheton,  1680,  1687.  —  Jean  Gurdéau, 
1688,  t  le  11  mai  1711.  Il  avait  résigné  depuis 
un  mois.  —  Nicolas  Commeau,  installé  le 
28  avril  1711,  30  décembre  1712.  —  René 
Mautouchet,  février  1713,  qui  résigne  en  1758 
et  meurt  le  2  juin  1762.  —  Mathieu  Mautou- 
chet, 1758,  20  février  179».  —  DevoUer,  25  fé- 
yrier-20  novembre  1792. 

Une  Ecole  de  filles  y  existait  dès  les  pre- 
mières années  du  xviri*  s.,  tenue  par  Mathurine 
Rouaux,  qui  meurt  le  16  juin  1725,  âgée  de 
28  ans.  —  Une  Ecole  de  garçons  y  fut  fondée 
en  1775  par  les  seigneurs  de  Riehebourg  et  de- 
vait être  desservie  par  le  vicaire. 

Le  fief  principal,  Montsabert,  donnait  au  sei- 


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CRA 


—  ÏÔ8  — 


CRÈ 


pkem  le  droit  de  mettre  sa  litre  et  ses  armes  sur 
fégliae,  mais  au-dessous  de  celles  dç  son  sue- 
raio,  le  baron  de  Trêves,  fondé  en  tons  droits 
d'honneur  et  de  prééminence,  comme  le  recon- 
naît one  transaction  dn  17  décembre  1635. 

La  paroisse  dépendait  de  TArchiprétré  et  de 
l'Election  de  Sanmnr,  da  District  en  1788  de 
Doné,  en  1790  de  Sanmnr.  Par  une  singularité 
rare ,  son  Cahier  de  doléances  de  1789  a  été 
imprimé.  V.  Maléeot. 

Maireê  :  Charles-René  Girardeau,  \f  mes- 
sidor an  VIII.  —  J.-B.  Theullitr  de  Saint- 
Hilaire,  2  janvier  1808.  —  Ch.-R.  Girardeau, 
S4  juillet  1806.  —  J.-B.  TheMlUer  de  Saint- 
Hilaire,  23  janvier  1816.  —  Aimé- Victor  Goi»^ 
lard  de  Montsahert,  4  février  1826,  installé  le 
12  mars.  —  Franc.  Gautier,  23  septembre 
1830.  ^  Roffay,  1846.  —  Simon  Baudin, 
25  août  1848.  ^  Comte  Victor  de  Catx,  8  juillet 
1852,  insullé  le  21.  —  S.  Baudin,  1870-1874. 

Arch.  de  M.-«l-L.  G  35.  188.  201;  B  l9^;  GCutm; 
.H  SUMtur.— Areh.  comm.  Zt.'C.— Bépert.  areh,,  1888, 

S18S;  1868,  p.  S9.— Pour  les  loealîtés,  voir  à  leur  articto, 
iUé,  BoU'MoMé,  Montêobert,  la  Garde,  le  Breil,  Btiau, 
Bawrg-Dùm,  aie. 

Coatnrea  (les),  canton,  c"«  de  MontreuiU 
Bellay,  —  Lo  terrouer  de  la  Couture  1270, 
Le  terrouer  de  la  Couture  de  la  Herse  1284. 

—  Oche  de  cultura  juxta  terra  domini  de 
Cultura  1310.  •—  Les  Coustures  êur  le  che- 
min de  Montr.'B,  à  Méron  1671.  —  Le  lieu 
appeU  lee  C.  1643  (E  855). 

Coatvres  (les),  ch&t.  moderne,  c**  de  Vivy\ 

—  anc.  seifnr*"  relevant  de  Blon,  avec  titre  de  chà- 
tellenie  et  appart^  à  René  Ferré,  écuyer,  en  1574, 
dont  la  veuve  Nicole  de  Maillé  y  réside  encore 
en  1618;  —  DMesire  Olivier  de  Saint-Germain 
1647«  ~  Franç.-Pierre  de  St-Germain,  chevalier, 
mari  de  Gésaiie-Renée  de  Boissard,  1677,  1701; 

—  Pierre- Joseph  de  St  Germain,  capitaine  aide- 
migor  au  régiment  de  Touraine  infanterie,  1782; 

—  Joseph  Lenoir  de  Pasdeloup  1802;  —  aujour- 
d'hui M"*  Trouillard.  La  construction  du  château 
actuel  en  style  néo-grec  a  été  commencée  en  1835, 
la  ferme  neuve,  à  500  m.  au  N.-E.  en  1843, 
et  tout  le  domaine  transformé. 

.C«aveiit  (le),  cl.,  c»«  d'Anj/era,  dans  l'anc. 
paroisse  St-Samson,  anc.  dépendance  de  l'ab- 
baye St-Serga,  vendue  nat*  le  22  février  1791  ;  «- 
cl.,  c»«  de  VHàUllene-de-FUe, 

Cous*  ch&t,  c»*  de  Mantreuil-B.  ^  Le 
lieu  appelle  Coulx  1384  (Chap.  de  H.-B.).  — 
Ceux  1614  (E  655).  —  Coust  1682  (Et.-C.  de 
Turquant).  —  Eu  est  sieur  maître  Nicolas  Vir- 
doux,  1664,  Jean  Virdoux,  sénéchal  du  marquisat 
de  Brézé  en  1731. 

C^yére  (la),  c"  de  Noyant-êoue-le-Lude. 

CrmemÉmmnu».  —  V.  Craon, 

CrsidoBnIère  (la),  c^  de  la  Plaine,  m«» 
noble  avec  chapelle  (Cass.). 

CtHil#,  Ctwy.  —  V.  Cri. 

CnuBall  (le),  h.,  c"«  de  SM^^irm.  —  Cra- 
maillé  (Cass.).  ^  En  est  sieur  Pierre  de  Gnes- 
don,  fie  22  février  1633. 

CramaiUère  (la),  f..  c»«  de  ChemilU.  - 
JOecima  de  la  Cremaillire  1201,  de  la  Cra- 


manière,  1240  eirca  (Gart.  de  Ghem.,  ch.  143  et 
Cari.  pap. ,  ch.  55).  —  V.  Crémaillère  (ta). 

Cnuiaésière  (la  Grande,  la  Petite-),  ff.,  e-« 
de  Greg'Neuville.  —  Cram^seriœ  1114-113< 
(2«  Cart.  St-Serge,  p.  288).  —  Cramézière  1749 
(El.-C  ).  —  Grande-Méxière  (Et.-M.). 

Cnuaees  fles),  f..  c»«  de  Chemillé.  —  Terro 
de  Creenciia  1092  (Gart.  pap.  de  Ghem.,  eh.  31 
et  ch.  or.).  —  Terra  que  vulgo  vocatur  de 
Greanciis  1100-1120  (Gart.  de  Ghem..  ch.  57). 

—  Terra  de  Credantiis  (Ib.  et  ch.  or.).  — 
Apud  Credencias  1140-1150  (Ib.,  ch.  50)  — 
JLee  Créances,  de  feodo  de  Malvexin  1246 
circa  (Gart.  de  Ghem.,  f.  86  v>).  —  Les  Crauzes 
(Cass.).  —  Domaine  donné  en  1092  par  Raioauld 
de  Cholet  aux  moines  de  Saint-Pierre  de  Che- 
millé ,  en  récompense  d'un  dextrier  du  prix 
de  500  sous  et  d'une  cuirasse.  La  donation  n'était 
pas  complète  ou  fut  renouvelée  quelques  années 
plus  tard  par  Orieldis,  femme  de  GeoiEroy  da 
Bouchot,  et  la  terre  était  revenue  au  xvi*  s.  an 
baron  de  Chemillé.  —  Il  en  dépendait  un  moulin 
et  un  étang.  —  Le  bordage  du  Houx  y  était  annexé. 

Cranerie  (la),  cl.,   c»*  de  Juigné-Béné. 

Cnuine»  ham.,  c^*  de  Durtal.  —  Ane.  do- 
maine en  partie  sur  les  paroisses  de  la  Chapelle- 
d'Aligné  et  de  Bazooges,  avec  maison  noble  et 
chapelle  fondée  le  26  janvier  1688,  qui  dépendait 
en  1807  de  la  succession  de  M***  Félicité  Barrin. 

CniBiUère  a»),  cl.,  c»«  de  St-Ellier.  —  El 
est  sieur  René  Senil  en  1727. 

Crsioii.  vill.,  c»«  de  Villevêque.  —  Creto- 
neum,  Creo  1200,  1206  (Ghaloché,  t.  U.  p.  54 
et  57).  —  La  pièce  de  terre  nommée  Craam 
1658  (G  191).  —  Je  serais  porté  à  reconnaître  id, 
sans  chercher  plus  loin,  le  Cracatonnus  Ande- 
gavensis  vicus,  que  mentionne  Grégoire  de 
Tours  {De  Vit.  St  Mari.,  m.  7).  Un  air  d'anti- 
quité reste  à  tout  le  pays  traversé  autrefois  par 
diverses  voies  avec  passage  du  Loir,  et  il  est 
possible  qu*il  ait  conservé  le  nom  primitif  de  la 
paroisse  dont  la  dénomination  est  relativeiiient 
moderne. 

Ctniji-  Crm^^,  —  V.  Crép..,  Croq.,, 

Crsi|Miadlèrea  (les),  c"*  de  Louvaines. 

Crttssére  (la),  f.,  c»«  de  Vézins, 

CrskwmMîf  h.  et  moulin  à  eau,  c"*  d'AUonnee, 
anc.  blanchisserie. 

CmyoB,  cl.,  c*»*  de  Tkorigné, 

Cré,  f.,  c»«  de  Chenillé-Changé.  —  Creit 
1100  circa  (Gart.  St-Aubin,  f.  27).  —  Crée 
1632.  —  Le  lieu  seigneurial  de  Craye  1505, 
1695,  —  Crata  1702  (Et.-G.).   —  Crez  (Cass.). 

—  Quéray  (Et. -H.).  —  Anc.  fief  et  seigneurie 
relevant  de  Ménll  près  Gh&teaugontîer.  —  En  est 
sieur  Jean  Dnchesne  1505,  Emmanuel  de  la  Be- 
gnardière,  écuyer,  mari  de  Françoise  Dochesae 
1625,  n.  h.  Louis  Dnchesne,  mort  en  1560,  Glande 
D.  1595,  mari  de  Renée  do  Rallay,  ~  n.  h. 
Pierre  de  la  Renardière  1648,  —  Alexandre  de 
Ghazé,  mari  de  Harg.  Leroyer,  1655,  1703,  René 
Claude  de  Ghaxé ,  docteur  en  droit  en  rUniv«- 
sité  d'Angers,  curé  de  St-Miehel-du-Tertre.  1739. 

Gré«  f.,  c»*  de  Méon.  ^  Mansulus  quidam 
Croiocua  nomine  974  (Abb.  St-AnbîB,  Meuse 


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GRÉ 


—  789  — 


GRE 


convent,  1. 1,  f.  73).  —  Terra  MncH  Alhini 
9Ke  àidtur  Croiacus  1096  (TresYaux,  Hiat. 
de  VEgl.  éPA„  t.  Il,  p.  444).  —  Crai  (El.-M.). 
*-  Domaine  donné  à  Tabb.  de  St-Aabin  par  la 
eomtesse  Adèle»  en  môme  temps  qfue  la  Pèlerine. 

—  Appartenait  an  prienr-caré  de  la  Pèlerine  et 
fat  yendn  nat^  le  26  février  1791. 

Cré»  f.,  c»«  de  St-Ellier.  —  Crée  1351.  — 
Crae  1357.  —  Craye  1394,  —  Cré,  Crée  1499 
(E  214  et  544).  —  Crez  (Cass.).  —  Ane.  fief  et 
«eigoeorie  avec  «  bostel  et  herbergement,  »  conr. 
jardins,  bois,  garennes ,  joignant  d'nn  c6té  le 
ruiss.  de  Longaeville,  de  l'autre  les  terres  du 
Van  de  Gré  et  relevant  da  fief  de  Faites,  — 
appart*  anx  xiii'-xv*  s.  à  la  famille  d'Avort.  — 
En  est  sienr  Jean  d'Avort  1351,  Jean  du  Roml 
1475,  par  sa  femme  Anne  d'Avort,  Jean  de  Thory, 
par  sa  femme  Jeanne  d'Avort  1490.  Devenue 
venve,  elle  fonda  une  chapelle  seigneuriale  en 
rbonneur  de  St  Sébastien  vers  1499  et  y  attribua 
pour  revenu  les  dîmes  et  prémices  de  blés,  vins, 
chanvres,  lins  et  autres  fruits  y  croissant  sur  ses 
terres.  Son  fils  René  de  Thory  vendit  le  22  avril 
1530  la  terre  de  Cré,  avec  celles  de  Yen  de  Gré, 
et  autres  à  René  de  Cossé-Brissac. 

Créehette  (la),  h.,  c"«  (^Ingratides, 

Gréhallet  (Marguerite  de),  de  la  famille  des 
seigneurs  de  la  ville  de  Jagu  en  Plainsal,  dioc.  de 
St-Brieuc,  dame  d'honneur  de  Jeanne  de  Laval, 
meurt  et  est  inhumée  à  Beaufort  en  1495. 

CrétnmiiMé.  -  V.  Cramaillé. 

Cnrémaillé-Beaiimoiit,  f.,  c°«  de  Miré.  — 
CramailUé-B,  (Gass.).  —  La  mothe  de  Cré- 
maillé,  maison,  jardine^  garennes,  vergers 
1540  (G  105,  f.  327),  appart»  à  Lancelot  de 
Salles,  sieur  de  Beaumont. 

Crémmlilé-dn-Tertre,  t.,  c"«  de  Miré,  — 
Cramaillé  du  T,  (Cass.). 

CrémaUlé-la-Rôche,  f.,  c»«  de  Miré.  — 
Le  lieu,  terre  et  fief  de  CramailU  1540  (G  106, 
f.  350)  et  XVIII*  s.  (Cass  ).  •«  En  est  sieur  en 
1540n.  h.  Guill.  Du  Buat;  —  vendu  avec  le  Haut 
Tronchay  le  20  janvier  1772  par  Leroy  de  la 
Roche- Véroulière  à  Leroy  de  la  Fosse. 

Crémaillère  (la),  f.,  c*'*  du  Lion-d' Angers. 

—  La  Camaillère  1650  (Et.-C.).  —  Iai  Cra- 
manière  ieOO  (Ib.  et  Cass.);  —  f.,  c»«  de  Mei- 
gné'le-V. 

Créneaux  (les),  cl.,  c»«  d'An^era,  autrefois 
de  la  paroisse  St-Samson,  anc.  domaine  d'une 
chapelle  desservie  en  l'église  St-Martin,  vendu  nat^ 
le  29  mars  1791.  —  Une  chaussée  y  avait  été 
construite  en  1781  pour  contenir  les  eaux  de 
Tétang  des  Mortiers  qui  inondaient  les  pelouses. 

Créaerle  (la),  f.,  c»«  de  Broc,  avec  m*»  à 
vent,  an  point  culminant  (116  met.)  de  la  com- 
mune, d'où  Ton  aperçoit  trente  clochers.  On  y 
signale  tout  près  les  débris  d'un  dolmen,  et, 
dit-on,  cinq  penlvans. 

CrénoB»  petit  fief  censif  en  Brion,  dont  le 
tenancier  avait  charge  de  faire  tenir  et  de  dé- 
frayer les  assises  de  son  suzerain  de  Grézigné 
(C105,  f.  119). 

Crépeleux,  f..  c»«de  St-Georges-sur-L. 

CrépelUére  (la),  f.,  c"«  de  Ckolet;  —  t., 


e«*  de  la  Séguinière.  -^  Caméra  de  la  Cres* 
peltre  1259  (E  1233).  En  est  sieur  n.  h.  Jean 
Drouot,  «  seul  juge  de  la  baronnie  de  Montfau- 
con  »  1676, 1686;  —  donne  son  nom  au  miss,  né 
sur  la  commune,  qui  s'y  jette  dans  le  miss,  da 
Lacas  ;  300  met.  de  cours. 

CréplehoB,  cl.,  c»«  de  Chaudefonds.  ^ 
Crapickon  1784  (E  632  et  718  et  Gass.).  -. 
Appartenait  vers  1780  à  Charlotte  de  la  Ville  de 
Ferroles  et  fut  vendue  nat^  sur  Petit  de  la  Pi« 
chonnière  le  21  fructidor  an  IV. 

Créplnerie  (la),  cl.,  c"**  de  Brézé. 

Créplnlére  (la),  h.,  c*"*  de  Combrée;  —  f., 
ca«  de  Dénezé'S.'U'Lude.  —  La  terre  delaC. 
1313  (Chap.  St-Jean-B.  d'A.)'.;  -  f.,  c"«  de 
Jallais;-^  anc.  fief  relevant  des  Haies -Gasselin, 
avec  droit  de  justice  et  de  juridiction  foncière  ; 

—  en  est  sienr  René  Deshommeaux  en  1540 
(G  105,  f.  90),  Louis  Legouz  du  Plessis  1741  ;  — 
sa  veuve,  W^  de  Yaugirault  1784  (E  1200). 

Créplnléres  (les),  t.,  c»*  de  Cheviré-le-R, 

—  Le  lieu  de  la  Cr.  1568  (H.-D.  B  78).  —  En 
est  sieur  René  Chariot,  écuyer  1621. 

Creseini  (Sébastien),  natif  c  d'Assorda  au 
château  de  Tereglio  en  Italie  »,  épouse  le  9  fé- 
vrier 1739,  à  Angers,  Louise  Archembault.  Il  est 
dit  dans  l'acte  «  mouleur  de  plâtre  »,  «  statuaire  » 
en  1742,  «  peintre  »  en  1762,  et  à  ce  titre  il  peint 
en  azur  le  tombeau  de  la  Résurrection  du 
Vendredi-Saint  à  Saint-Maurice  et  en  1769  nettoie 
et  vernit  les  tableaux  des  autels. 

Crespln  (Théodore),  docteur- médecin  et 
régent  en  l'Académie  protestante  de  Saumur. 
1646,  mari  de  Marie  Daillé,  mort  à  Saumur  te 
12  septembre  1661 . 

Crespln  (Vincent),  sieur  du  Gast,  des 
Brosses,  de  Venton  et  de  la  Leu,  monnayer, 
comme  son  père,  en  la  Monnaie  d'Angers  le 
10  mai  1481,  fut  élu  échevin  le  19  mars  1501  et 
maire  le  1*'  mai  1509.  —  Il  fit  venir  à  Angers 
le  maître  architecte  du  pont  Notre-Dame  de  Paris 
pour  établir  à  la  Basse-Chatne  un  pilier  solide  de 
pierre  qu'aucun  maître  d'œuvre  angevin  n'y  pou- 
vait réussir.  —  Sa  première  femme  Isabeau  de 
Pincé  était  tailleresse  en  la  monnaie.  —  Il  meurt 
en  février  1515  et  est  inhumé  dans  l'égUse  de  la 
Trinité;  —  portait d'arur au  cAevron  d^or,  ac- 
compagné de  3  pommes  de  pin  de  même, 
la  pointe  en  bas,  posées  deux  et  une. 

Un.  910,  f.  245  et  Mm.  1009,  f.  338-344.  -  Arch.  mno. 
BB 14.  —  Thorodtt,  Mss.  1004. 

CressoBiiler,  famille  de  maîtres  vitriers- 
peintres.  —  (François),  1569,  mari  de  Nicole 
Gauthier.  —  (Thibaut),  1572, 1576.  —  (Jean), 
1622,  1629.  —  (Jean),  à  Segré,  restaure  ou 
refait  en  partie  les  vitraux  de  St-Denis  de  Gandé 
en  1601. 

Cressonnière  (la),  cl..  c"«  de  St-Barthé^ 
Umy.  —  La  Crossonnière  1791,  domaine  de 
l'abbaye  de  Ghaloché,  vendu  nat'  cette  année  le 
10  février,  avec  un  taillis  de  7  arpents,  dit  le 
bois  de  Chaloché,  —  V.  la  Crossonnière. 

Cressonnières  (les),  f. ,  c°«  de  Chantocé. 

—  Le  vill.  des  C.  1647  (Et. -G.). 
Crestean  de  U  Hetle  (Louis) ,  docteur  en 


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CRI 


—  790  — 


CRI 


médediM  da  la  Faeollé  d'Angers,  marié  le  tf  mai 
1742  à  St«*LaaibertHda*L.  aTee  Jeamie  Bancherean, 
fie  if  octobre  17004  Ghaoseanx,  âgé  de  47  anâ. 

aToeat  de  Yilaiiie  an  MalDe,  docteur  en  médecine, 
à  Angers,  y  époase,  le  99  Juin  4745,  Marie- 
Elisabeth  Don». 

CrétMidiéM  (la),  f.,  e"*  ^Andard;  — 
▼il!.,  e»« de  Corné. 

CJffétfaieifta  (le),  cl.,  c"«  dv  Fief-Sauvin, 

CréUmïére  aa),  cl..  e*«  û*Etriché. 

CréUmléreB  aes),  h.,  c*«  de  Drain. 

Crevliére  (la),  cl.,  c»«  de  Cantenay-Epi' 
nard;  —  f.,  c»»  de  Cholet.  —  La  Crulière 
(Cass.)  ;  —  yill.,  c—  de  St-Andrê-de-la-M. 

CreuMtrdiére  (la),  f.,  c*«  d*Amré;  —  h., 
c"«  de  St-ilfarftn-du-B.  ^  En  est  sienr  Flo- 
rent de  BloQ,  cheYalier,  1659. 

CreufleHea  (les),  h.,  c"«  de  Chatelaiê. 

€)reafl««  (les),  cl.,  e"«  de  Mazé.  —  IZne 
pièce  de  terre  appelée  les  C.  1587  (E  1074). 

Cr«aall  (le),  h.,  C**  de  Aochefort-sur-I*. 

(Treiix  (le),  niiss.  né  snr  la  c"*  d'Aunerse, 
se  jette  dans  le  miss,  de  Riverolle;  1,9S5  met.  de 
cours;  ««  f.,  c««  de  Moulihemet  —  "vendue 
nat^  le  4  prairial  an  III  snr  lacq.  Gérard  de  la 
€alYinière. 

Cremx-ClwBila  (le),  Till.,  c««  de  Fonte- 
vrand;  —  f.,  c»«  de  Trélazé. 

Crév«-Ceew^  cl.,  c"«  du  Vieil-Baugé. 

GréTO-Grealert  cl.,  c"*  de  Daumeray;  -m 
c"*  de  la  Pùuèze.  —  V.  2a  Guimandière. 

Cmjéw^  (la),  f.,  c»«  de  Daumeray.  —  La 
Crayère,  1890,  la  Cruère  1786  (Et.-C.). 

CriboUére  (la),  m«"  b.,  e»*  du  May ,  de 
constmction  récente,  ayec  avenue,  au  sommet  du 
coteau.— JLa  Tribimillère  (Bt.-M.).— En  est  s' 
Michel-Denis  Amelot,  marquis  de  Ghaillou,  1747. 

Gribotiére  (la),  f.,  c"*  de  Pmianeé, 

Grilloirs  (la),  ruiss.  né  sur  la  e"«  de  Tout- 
le-Monde,  s'y  jette  dans  le  miss,  de  la  Haie- 
Mariot  ;  -*•  1,600  met.  de  cours. 

€r<llolfl>0  (la).  —  V.  St-Cyr^en- Bourg. 

Criltoln  (la),  vill.  et  c>«  de  Soulanger, 
—  Ancienne  seigneurie  avec  «  maison  noble 
c  ayant  le  droit  de  forteresse  de  temps  ancien  », 
démolie  en  partie  vers  1730.  Il  n'en  restait  plus 
dès  lors  q[«e  des  masures,  un  pavillon  entouré 
de  murs  avec  tours  aux  angles  et  un  pare 
endos,  transformé  en  verger  et  pour  partie 
en  vignes,  en  labours  et  en  caves  exploitées 
eomiae  perriéres.  —  La  terre  relevait  de  Gon- 
oourson  et  appartenait  en  1510  à  René  Savary, 
dont  la  ftUe  Anne  épousa  en  1514  Philippe  Lau- 
rens,  s' de  la  Salmonnière  ;  —  en  est  s' n.  h.  Pierre 
Laurens  188t,  mort  à  Gennes  assassiné  ou  frappé 
à  la  suite  d'un  duel  le  20  juin  1606  ;  le  curé  le  con- 
fessa dans  un  chemin,  près  du  Jorean;  --  Fran- 
çoise-Yvonne  de  Quéîen,  veuve  de  François  de 
Montigny  1719,  —  lean-B.-Urb.  Laurens  duJoreau 
1731,  —  J.-B.   Durand  de  Romilly  1741. 

CriU«li«  (la),  vill.,  c*"*  de  Tout-le-Monde, 
et  précédemment  d'Yzernay.  •—  JLa  Grilloire 
(Et.-M.).  —  Ane.  seigneurie  avec  ehâtean-fort, 
aa  fond  d'une  vallée,  coupée  Jadis  de  nombreux 


étangs,  dont  deux  subsistent,  le  plus  important 
de  1  hect.  67  ares.  L'édifice,  entouré  de  vastes 
douves  vives  encore  existantes,  formait  un  qoa- 
drilatère  irrégnlier,  les  plus  grands  côtés  vers 
l'E.  et  vers  S.,  avec  cour  intérieure,  flanqué  de 
quatre  énormes  tours  rondes.  Il  ouvrait  vers  l'E. 
par  une  porte  unique  à  pont-levis.  Le  17  avril 
1793  le  capitaine  YiUemet,  en  reconnaissance  avec 
douze  cavaliers,  y  fut  surpris  et  entouré  par  une 
bande  de  150  Yendéens.  0  se  délivra,  le  sabre  ae 
poing,  avec  toute  sa  troupe,  sauf  denx  lats^ 
morts,  les  neuf  antres  blessés,  lui-même  atteint 
d'un  coup  de  crosse  à  Tépaule,  d'un  coup  de  fin 
dans  la  cuisse.  Un  décret  proclama  qu'il  avait 
bien  mérité  de  la  patrie.  —  Du  cfaâteaa,  in- 
cendié pendant  la  guerre  de  Yendée  et  depuis 
démoli  peu  à  peu  complètement,  il  ne  reste  que 
la  base  des  tours,  aux  larges  brèches  à  demi 
recouvertes  de  lierre  ;  à  50  met.,  on  puits  qui  a 
pour  margelle  une  dalle  de  tombe  au  nom  de 
Renée  Barbot  morte  en  février  169.  ;  une  antrt 
dalle,  celle  d'un  ancien  receveur,  mort  en  174.. 
sert  de  seuil  à  une  ferme.  A  500  met.  des  mines 
s'élève  sur  une  émineoce  un  vaste  château  mo- 
derne, dont  les  angles  et  les  pieds  droits  des 
portes  et  des  fenêtres  sont  en  briques,  entouré 
d'un  joli  parc,  appartenant  à  M.  de  Four- 
mont.  —  La  terre  donnait  son  nom  jusqu'an 
XVI*  s.  à  une  famille  de  chevalerie  de  qui  elle 
passa  à  la  famille  Laurent  ou  de  Laurens.  Ea 
1588  Pierre  Laurent  on  de  Laurens,  sienr  de 
la  Grilloirs,  guerroyait  dans  l'armée  du  roi 
de  Navarre.  En  peine  d'argent  sans  doute,  comme 
son  maître,  et  piqué  d'ambition,  il  envahit  un 
jour  le  château  de  Yézins  et  avec  l'aide  de 
quelques  soudards,  en  enleva  la  jeune  baronne, 
Louise  de  Maillé  de  Lathan,  récemment  veure, 
qu'il  conduisit  &  la  Grilloire,  Après  un  jour  de  ré- 
flexion pour  tout  répit,  il  la  traina  le  pistolet  aa 
poing  dans  la  chapelle,  où  un  prêtre  consacra  le 
mariage.  Mais  ni  prières  ni  menaces  n'ayant  pa 
dompter  la  belle,  il  espéra  mieux  en  lui  rendant 
sa  liberté,  après  une  captivité  de  onze  jours.  La 
baronne  porta  plainte  immédiatement  au  Prési- 
dial  d'Angers,  et  pendant  que  ses  parents  et  te- 
nanciers venaient  assiéger  le  ravisseur,  oelni-d, 
hors  d'état  de  se  défendre,  regagna  Farmée.  Gos- 
vert  un  instant  par  l'amitié  du  roi,  il  se  laisa 
prendre  dans  une  embuscade  d'archers,  fut  con- 
duit à  Angers,  condamné  à  mort  et  décapité  le 
7  mai  1588.  C'est  le  s^jet  d'un  des  Arrêts  célèhrea 
recueillis  par  Pocq.  de  Liv. ,  qu*a  rajeuni  d*0A 
style  romantique  M.  Gharies  Thenaisîe.  —  La 
terre  néanmoins  resta  dans  la  famille  Laurens, 
qui  la  possédait  encore  en  1696;  elle  était  passée 
quelques  années  plus  tard  à  la  famille  de  Yéiias. 
^  En  est  dame  en  1709  Louise-Madeleine  de 
Gargain,  veufe  de  Gharies  de  la  Porte  de  Y.  - 
En  1733  en  est  seigneur  messire  Philippe-Alexis 
Durand  de  Saint-Eugène,  chevalier,  conseiller 
d'Etat,  maître  d'hôtel  ordinaire  du  roi,  président 
de  la  Chambre  des  Comptes  de  Bourgogne.  — 
Pierre-François  de  Siry,  chevalier,  comte  de  la- 
rigny,  président  au  Parlement  de  Paris,  en  1766. 
•*-  Paul  Robert  de  la  Palan,  en  1781.  —  Gnifl.- 


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GRO 


—  791  — 


GRO 


Robert  Pinel  de  la  Palan,  en  1786»  f  le  21  août 
1821  à  la  Gaadelonpe  où  il  résidait.  U  est  dit 
dans  des  actes  officiels  «  millionnaire  américain  » 

—  Etienne-Joseph  de  Fonrmont,  aneien  député, 
mort  à  Paris  le  12  octobre  1854,  acquit  la  terre 
de  aùs  héritiers  et  fit  reconstruire  le  château 
vers  1847. 

La  seigneorie  de  la  Grilioire  formait  une  pa- 
roiêsCf  comprenant  le  château  ^  dont  la  chapelle 
dédiée  à  St  Sébastien  servait  d'église,  —  une  mé- 
tairie, un  moulin,  quelques-unes  seulement  des 
borderies  et  non  pas  môme  toutes  celles  qui 
s'élevaient  aux  alentours  du  château.  Il  ne 
reste  plus  trace  ni  de  Téglise  ni  du  cimetière, 
placé  en  dehors  du  château  vers  S.  La  Cure 
qui  a  conservé  son  nom  est  une  m«'  b.  à  900  m. 
à  ro.  du  bourg,  datée  à  la  clé  de  sa  porte  prin- 
cipale 1776  —  avec  les  lettres  CHE  de  significa- 
tion inconnue.  Elle  a  serri  quelque  temps  d'habi- 
tation à  l'ancien  seigneur  après  la  BéYolution. 
—Cette  paroisse,  qui  comptait  tout  au  plus  12  ou 
13  feux  en  1789,  n'élut  alors  ni  syndic  ni  munici- 
palité et  ne  payait  ni  taille  ni  vingtième  ni  aucun 
impôt  par  une  libéralité  de  Louis  XIY,  dit-on, 
au  regard  du  seigneur,  Gharies  de  la  Porte  de 
Vézins.  Elle  dépendait  de  l'évèché  de  la  Rochelle 
et  du  doyenné  de  Bressuire.  ~  On  trouve  comme 
curés  :  René  Châtain,  anc.  curé  de  Mazières, 
1660,  1670.  —  Loriot,  1683.  —  Gilbert,  1705. 
~  François  Malineaut  1706,  f  le  23  juillet 
1723.  —  Sébastien  Souckereau,  22  octobre  1723, 
t  le  26  février  1742.  âgé  de  64  ans.  —  Pierre 
Besnard,  précédemment  vicaire  d'Yzernay, 
11  avril  1742,  t  le  23  avril  ini,  âgé  de  63  ans. 

—  Jean-François  Verdon,  ancien  vicaire  de  St- 
Pierre  de  Gholet,  12  août  1771,  jusqu'à  la  sup- 
pression. 

Arch.deM.-et-L.G  196.— Notes  Mu.  deMM.Boatfllierde 
Saint-André  et  Spal.— Pocq.  de  Uv.,  Coût.  ^Anjou,  t.  Il, 
eol.  1140.  —  An,  «TAn/ou,  1850,  p.  d37.  ~  SaTiry, 
Guêrret  dn  Yendému,  1. 1.  —  Momtewr, 

GrIUoasiAre  (la),  cl.,  c"«  de  Marcé. 

Criptm.  —  V.  St-Hilaire-St-Florent 

CMqnet  {Jean)^  «  sculpteur  en  bois  »,  1680, 
à  Angers. 

CrIsplB  (/eralZ),  maître  orfèvre  protestant, 
Angers,  1621,  gendre  de  l'orfèvre  Toussaint 
Golpin,  adhère  en  1621  à  la  déclaration  royale 
et  prête  serment.  —  (IsraèV),  son  fils,  maître 
orfèvre,  épouse,  le  12  septembre  1648,  Catherine 
Dance,  fille  d'un  maître  orfèvre. 

CJiroelimrd  (Armand-René  de),  fils  d' Ar- 
mand-René de  Grochard  et  de  dame  Marie- 
Françoise  Gador»  né  à  la  Flèche  le  15  mai  1719, 
lieutenant  en  second  dans  le  régiment  de  Pié- 
mont le  9  mars  1735,  lieutenant  en  premier  le 
6  septembre  1738,  aide-major  le  19  juillet  1744, 
capitaine  le  10  avril  1745,  sergent-miûoi*  ^^  ré- 
giment des  grenadiers  royaux'  de  la  Tresne  en 
1745,  capitaine  d'une  compagnie  dans  le  régi- 
ment de  Piémont,  le  8  mai  1746,  chevalier  de  St- 
Louis  le  4  février  1748,  retraité  le  3  juin  1756,  et 
commissionné  le  10  février  1759  pour  tenir  rang 
de  lieutenant-colonel,  fut  le  8  avril  suivant, 
nommé  capitaine  et  gouverneur  en  survivance 
du  château  de  Baugé,  où  il  fut  installé  avec 


gnnd  honneur  en  1768,  après  la  mort  de  IL  de 
Saint-Oifange.  Il  résidait  tranquille  et  oublié  à 
Baugé,  quand,  après  la  prise  de  Saumur  par  les 
Vendéens,  des  visites  imprudentes  et  surtout 
l'exaltation  de  son  frère  l'abbé  le  compromirent 
Traduit  au  tribunal  révolutionnaire  de  Saumur, 
le  11  novembre  1793,  il  fut  guillotiné  le  lende- 
main. —  Son  portrait  au  pastel  est  conservé  au 
Ghâtelet  en  Fontaine-Milon,  avec  les  portraits  à 
l'huile  de  ses  frères,  Louis-Armand  et  Ar- 
mand-François, de  sa  tante  Renée  de  Masseilles 
et  de  sa  belle-sœur  Scholastique  de  Foulogne.  -^ 
Il  avait  épousé  le  16  avril  1754  Marie-Aoïne  de 
Masseilles. 

Génial,  de  la  famitle  de  Croehard,  —  Théod.  Anne, 
Bût.  de  tvrdre  de  St'LouU,  —  Thorode»  Mss.  1004.  — 
SérieE,  tillede  Baugé.— MabOle-Duchène,  Mémoires  Hn. 

Croehard  {Armand-Michel  de),  neveu  du 
précédent,  né  le  11  décembre  1775  à  Gheviré-ie- 
Rouge,  fut  élevé  par  son  oncle  et  reçu  à  12  ans 
(août  1788),  dans  l'ordre  de  Malte,  où  il  alla  im- 
médiatement rejoindre.  Il  revenait  sur  un  vais- 
seau du  grand  mattre,  qui  échoua  le  24  janrier 
1797  en  vue  des  côtes  de  France,  et  ruiné,  serait 
resté  à  Bordeaux,  faute  d'argent,  si  un  soldat  ne 
lui  avait  prêté  24  livres,  qui  lui  permirent  de 
regagner  sa  famille  et  l'Anjou.  Il  se  trouva  porté 
sur  la  liste  des  émigrés.  Sortant  alors  *de  France 
il  servit  avec  rang  de  sous-lieutenant  sous  les 
ordres  du  duc  de  Laval.  —  U  était  maire  de  Fon- 
taine-Milon en  1830  et  se  démit  alors  de  toutes 
fonctions  publiques.  Il  est  mort  le  27  octobre 
1839.  —  Son  portrait  par  lacqnelin  Nugues  est 
conservé  au  Ghâtelet. 

Croehardlère  (la),  chat.,  c>«  de  Cheviré- 
le-R.,  anc.  seigneurie  relevant  de  Jarzé  et  ap- 
partenant dès  le  XVI*  s.  à  la  famille  de  Grochard. 
y.  ce  nom,  Simon  Grochard,  écuyer,  fils  de 
Jeanne  de  la  Gostardière,  en  est  seigneur  en  1567. 
—  aujourd'hui  M.  Alexandre  Mabille-Duchosne, 
mari  d'une  d*^  de  Grochard,  dont  le  père  a 
laissé  des  poésies  inédites  et  dont  le  frère  a  col- 
laboré à  la  rédaction  de  la  Mode,  L'enfeu  des 
seigneurs  était  dans  la  chapelle  de  St-Louis,  au 
grand  cimetière  de  Gheviré,  où  l'on  apportait  les 
membres  de  la  famille  décédés  en  d'autres  pa- 
roisses. L'ancien  château,  inhabité  depuis  de 
longues  années  et  inhabitable,  a  été  remplacé 
vers  1850  pCT  un  édifice  moderne,  d'un  seul 
étage,  précédé  d'une  italienne.  On  y  conserve 
plusieurs  tableaux  de  famiUe,  entre  autres  les 
portraits  de  M.  de  Z^  Met,  pipe  en  main,^  che- 
mise ouverte,  un  chien  à  ses  côtés,  —  de  Pierre- 
Glément  Dafpncourt,  ingénieur  du  roi,  direc- 
teur des  fortifications  maritimes  de  Flandres, 
mort  à  Dunkerque  le  21  mars  1704,  attribué, 
comme  le  précédent,  au  peintre  Rigaud  ;  —  le 
même  représenté  enfant  avec  sa  sœur  et  jouant 
avec  un  chien,  par  Mignard,  dit-on,  —  de  M.  Mi- 
lin  par  Largillière,  —d'un  abbé  de  JLouuofs,  en- 
fant, et  d'autres  personnages  sans  noms  connus. 

Croche»  c»«  d'Angers,  source  vive  et  très- 
abondante  sur  le  chemin  de  la  Haie-aux-B.-H.» 
près  le  pâtis  SuNicolas.  —  Atoua  fontis  fluen- 
tis,  qui  vocatur   Crachia  1063-1079   (Epit. 


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CRO 


—  79J  — 


CRO 


St-Nic,  p.  60).  —  «  BrtsU't'On  encore  à 
Croche  f  »  demanda  nu  Jonr  bni8q[aeinent  & 
des  angeTins  tont  étonnés  le  pape  Grégoire  XI, 
qui  ses  ovrenait  gaiement  avoir  va  les  jennes  gens 
d'Angers  venir  brester  aax  oiseaux,  dn  temps 
qn'il  était  prieur  de  la  Haie.  Roger,  Hist,  étAn- 
jout  p.  SOI.  Elle  dépend  aujourd'hui  de  la  mai- 
son dite  de  Pré-de-Croche.  —  En  1827  le 
champ  voisin  fut  pris  à  bail  par  une  association 
de  trois  perrayeurs,  pour  y  entreprendre  une 
ardoisière,  dont  le  projet  n'eut  pas  de  suite. 

Croeherle  (la),  f.,  c"«  de  YHôtellerie-de' 
Fiée;  =  (la  Basse,  la  Haute-),  ff.,  c<>«  de  St- 
Quenttn-en-Af.  —  Le  lieu,  domaine,  etc.  de 
la  Cr.  1454  (E  1203).  —  Le  lieu  de  la  Chro- 
chérie,  maisons,  ayreau,  jardrins,  terres, 
joignant  la  Cudelouere  1552  (Ib.).  —  Acquises 
le  3  octobre  1454  de  Guili.  Panchièvre  par  Thi- 
band  d'Aubigné. 

Croehet  Çie),  cl.,  c*^«  de  St-Georges-du-B. 

Croehetlére  (la),  f.,  c»«  de  Comhrée;  — 
donne  son  nom  au  ruiss.  né  sur  la  commune, 
qui  se  jette  dans  le  ruiss.  de  la  Bodinière; 
1,400  m.  de  cours;  —  f.,  c»«  de  Fontaine-G. 

—  La  maison,  terre,  fief  et  seigneurie  de  la 
Cr.  en  la  paroisse  du  Vieil-Baugé  1752 
(Terrier  de  Ghappe) .  —  En  est  sieur  Jacq.  de  la 
Chapelle  1606;  —  Ant.-Joachim  de  Petit-Jean 
1694;  —  de  Perrière,  notaire  1752;  —  f.  et  cha- 
pelle, c»«  de  Pouancé.  —  La  Cochetière 
(Et.-M.);  —  met.,  c»«  de  Ste-Christine  en-M., 
anr..  fief  relevant  de  la  Turpinière  et  appart'  à  la 
famille  de  Maure  de  Montrelais  aux  xv*-zvi*  s. 
(E  1047). 

Croehiiit  f-  ot  m*"  à  vent,  c^«  de  Lézigné, 
à  Jacques  Chamacé  en  1662,  1682,  mari  de 
Jeanne  Michaud,  sœur  sans  doute  ou  nièce 
de  Charles  Michaud,  docteur  de  Sorbonne,  curé 
de  St-Sauveur  de  Paris,  aumônier  du  roi  et  de 
la  reine,  qui  sert  de  parrain  à  un  de  leurs  en- 
fants le  30  septembre  1676. 

€fN»9ef  (la).  —  V.  Lac  Roger. 

Crolneanx  (les),  t .  c"*  de  Chantocé. 

Crolaelette  (la),  cl.,  C**  de  St-Georg.-s.-L. 

Crolserie  (la) ,  f. ,  c^*  de  St-Silvin  ;  — 
anc.  domaine  avec  maison  noble,  appart^  &  la 
fin  du  xv«  s.  à  Bertrand  du  Yau,  qui  le  vendit 
en  1516  à  Jean  Boucher.  La  famille  Grimaudet 
en  devient  propriétaire  dix  ans  plus  tard  et  dn- 
tknX  tout  le  XVII*  s.  Charles  Grimaudet  de  Chau- 
von  vendit  la  terre  le  4  février  1699  à  Mathurine 
Aubin,  veuve  de  n.  h.  Franc.  Davy  de  la  Roche, 
avec  les  lieux  et  closeries  de  la  Petite-Croiserie, 
de  Pressigné,  de  la  Masse,  du  Petit-Paris,  de  la 
Petite-Motte,  de  la  Petite-Brosse  et  de  l'Enclose 
alias  la  Haute-FoUe,  qui  en  dépendaient.  —  Mes- 
sire  François  Davy  de  la  Roche  y  mourut  le 
13  novembre  1758  âgé  de  86  ans.  Ses  héritiers 
vendirent  le  domaine  à  maître  Jean  Gilly  de 
Préaux,  avocat,  le  10  juillet  1769. 

Arch.  de  M.-et-L.  Ghapit.  Saint-Uud,  It  Noe.  —  Mss. 
677,  p.  70. 

C^roisettes  (les),  f.,  c"«  de  Bouchemaine  ; 

-  cl.,  c««  de  Cheffes;  —  f.,  c"  de  Jarzé,  — 
En  est  sieur  René  Challot  1544. 


Oroisn  (le),  f. ,  c*«  de  Trélazé.  —  CrmusOU 

(Gass.). 

Crofflsaiit  (le),  f.,  c"«  de  Xtiiièrea-BoutoK. 

Groiflsel  (le),  miss.,  né  dans  le  départeBeat 
de  la  Loire-Inférieure,  traverse  les  comimmesde 
Freif  né  et  de  la  Gomouaille  et  rentre  dans  h 
Loire-Inférieure  ;  il  a  pour  affluents  en  Maine- 
et-Loire,  sur  un  parcours  de  18.500  oiét.,  les 
ruiss.  de  la  Blandinière,  de  la  Bonillonnaie  et 
du  Mondouet. 

Croissement  (le),  vill.,  c"«  de  Mon,tjetaL. 

—  jLe  creu  du  lieu  appelé  la  Daroâikre 
aultrement  le  Çroissement  1541  (Titres  de 
la  Bizolière). 

Croiœ  (la).  —  V.  Saint -Jean-deAa-Crfnx, 
la  Grouas,  Bourg-la-Croix,  le  Pin, 

Croix  (la),  cl.,  c»«  d'Auoerse  ;  —  f.,  e»" 
de  Bégrolles;  «  f.,  c>^  de  Bocé  ;  «  ham.. 
c>«  de  Brissarthex  —  ham.,  c^  de  Cham- 
hellay;  ^  ham.,  c>*«  de  Chanteloup.  —Sa 
est  sieur  en  1649  Pierre  Boyer.  un  des  cent 
gentilshommes  du  roi  ;  «  cl.,  t^  de  ChàUa»- 
neuf;  —  f . ,  c"«  de  Chaumont  ;  —  m'»  à  eau, 
c»«  de  Chemillé.  —  Molendinus  Cruds^  dt 
Cruce  xi«  s.  (Chemillé,  ch.  or.);  »  f..  e*«  de 
Chênehutte-leS'T.;  —  cL,  c»«  de  Chigné;  — 
cl.,  c»«  de  Contigné.  --  La  CrooM  (Gass.).  — 
La  Crouay  1791  (Vente  Nat.).  —  Anc.  dépen- 
dance du  prieuré  de  Signé  en  Sœurdres.  Toutes 
les  vignes  en  furent  ruinées  par  Thirer  de  1788. 
-*  Elle  fut  vendue  nat«  le  7  avril  1791  ;  »  m'''  à 
vent,  c"de  Coron  \  «  f.,  c»"  de  Cossé.—  La 
CroiX'Ferjeau  (Gass.);  —   f.,  c»«  de  i>ratm; 

—  f.,  c"»  d'Ecouflant;  —  cl.,  c»»  de  Faye, 
vendue  nat^  le  11  messidor  an  IV  ;  —  cl.,  c^ 
du  Fief'Sauvin;  «  ham.,  c»«  de  Gée;  — 
vill.,  c^*  de  GrézilU.  —  Une  ancienne  cha- 
pelle y  existe,  qui  a  été  reconstruite  et  agrandie 
vers  1860;  «  ham.,  e^  du  Guédéniau\  «- 
ff.,  c»«  de  Jarzé,  —  Le  lieu  de  la  Croix- 
Richard,  mxiisons,  granges,  jardrîn»  1596 
(Chapitre  de  Jarzé).  —  La  Croix  xtii*  s. 
(Et.-C.).  —  En  est  sieur  M*  Michel  Drouinean* 
avocat  du  marquisat,  1642,  mari  de  Marie  Dapré, 
dont  la  fille  épouse  le  24  février  1672  le  docteur 
René  Cailleau  ;  —  L.  c»«  de  la  JumeZIière;  « 
f.,  c"«  du  Longeron  ;  —  ham.,  c»«  de  Mélay  ;  ■« 
f . ,  c''*  du  Ménil ;  —  bois  taillis,  c"*  de  Montigni- 
leS'R.,  vendu  nat^  le  18  prairial  an  II  ;  ««  ham. 
c"«  de  NoelUt;  —  vill.,  c»«  de  Noy<Mnt'90uS' 
Doué  ;  »  vill.,  c»«  de  Nueil.  —  Le  vill.  de  la 
C.  1602  (Et.-C.  les  Gerqueux)  ;  -=  f..  €■•  de 
Parce;  «  f.,  c"  de  la  Plaine;  «  f..  dans  le 
bourg  de  Roussay  ;  «  ham.,  c"*  de  St-André- 
de-la-M.;  —  cl.,  e>«  de  Saint-Germain-deS' 
Prés  ;  «  bois,  c»«  de  Satnt-Hiloire-iIu-B., 
s'étendant  au  xiii*  s. ,  sur  la  Plaine.  ^  Le 
boes  de  la  Croe  1281  (Fontevraud)  ;  —  ham., 
c»«  de  Saint'Léger-deS'Bois  ;  —  ham.,  €■•  de 
Saint'Macaire;  »  f.,  c*^  de  St-Philhert-en- 
Mauges  ;  «  c»«  de  Saint-Rémy-en-Mauges  ; 

—  cl.,  c*«  de  Soucelles;  —  cl.,  c»»  de  Sou- 
laine,  ancienne  dépendance  de  la  cure,  ven- 
due nat^  le  21  janvier  1791  ;  «  cl.,  c*«  de  Tho- 
rigné;  «-  cl.,  c««  de  Tiercé;  —  ham.,  c»«  des 


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GRO 


—  793  — 


CRO 


ZTZntM;  «  f.,  c»«  da  VieiUBaugé,  vendue 
nat*  en  l'an  VI  sni  d'Andigné  de  Maineof  ;  « 
c~  de  VilUvique,  V.  Mallitvre;  —  cl.,  c»* 
&Txemay, 

Croix  (lefl),«f.,  e"«  de  Fougère;  —  ham  , 
c"«  de  St'LMurent'deS'AuteU, 

Croix  (la  Petite-),  f.,  c»«  de  T^ouarc^.  — 
Yis-à-vis,  &  100  met.,  sur  le  rebord  d'un  champ, 
et  autrefois  dans  un  carrefour,  qu'a  supprimé  le 
déplacement  d'un  chemin^  s'élève  sur  un  haut 
fût  de  pierre  hexagonal  une  croix  du  zviii*  s., 
dite  la  Grande-Croix. 

Croix  (les  Petites-),  c<**  de  Bouzillé. 

Croix  (François  de  la),  né  à  Angers  d'une 
noble  famille,  dit-on,  et  religieux  profès  au  cou- 
vent des  Carmes,  y  tenait  une  régence  de  théo- 
logie en  l'Université  dont  il  était  docteur.  (1  se 
rendit  en  1621  à  Rennes  auprès  du  prieur, 
Philippe  Thibauld,  pour  s'y  instruire  des  pra- 
tiques de  la  réforme  de  l'ordre,  fut  nommé  en 
i615  prieur  de  Ploermel,  et  revint  en  mars  1618 
en  Anjou  o&  l'influence  de  Du  Bellay,  dont  il 
était  allié ,  lui  avait  fait  obtenir  l'important 
prieuré-cure  de  Thouarcé.  Il  s'y  retira  de  l'agré- 
ment de  ses  supérieurs  et  y  mourut  en  1625.  Il 
avait  écrit  des  Commentaires  sur  Aristote,  divers 
traités  de  théologie  et  de  nombreux  sermons, 
mais  aucun  de  ses  ouvrages  ne  parait  avoir  été 
conservé. 

Bib,  CarmeL,  1. 1,  col.  486.  -  Ménage,  Vie  de  Guill. 
Mén.,  p.  476.  —  Rev,  d'Anjou,  1873,  p.  357. 

Ooix-iUla-Dame  (la),  c»«  de  Freigné, 
croix  près  Sl-Hubert,  1782  (Et.-C.). 

Croix-Albert  G&)>  cli  <^°*  ^^  Sœurdres, 
avec  moulin  à  vent  en  1772. 

Crolx-Anf^lalse  (la),  f .,  c»«  de  Joué-Etiau, 

—  Une  pièce  de  terre  appelée  la  Croix-des- 
Anglais,  —  le  chemin  de  la  Croix-des-An- 
glais  1700  (6  532,  f.  605). 

Crolx-«v-Cliat  (la),  moulin  à  vent,  c"«  de 
la  Renaudière,  autrefois  au  milieu  de  vastes 
landes;  «-  cl.,  c"«de  Vemantes. 
Croix- Andlère  (la),  ham.,  c»*  d*Yzemay, 
Crolx-A.arée  (la),  f.,  c»*  de  Blou,  bois  et 
landes  en  1447  (G  137)  ;  «  c»"  de  Brion,  croix, 
1614  (El.-C.)  ;   «  vill.,  c"«  du   Vieil-Baugé. 

—  Crux  adoraia,  in  feodo  Pétri  de  Rocha 
1288  (Bilard,  n»  555). 

Crolx-«iix-Bœafs  (la),  cl,  c"«  de  Jarzé, 
anc.  domaine  de  l'abbaye  de  Chaloché,  vendu 
nat*  le  13  janvier  1791. 

CroIx-anx-Bames  (la),  cl.,  c"«de  Sainte- 
Gemmes-sur-Loire. 

Crolx-Anx-Horts  (la),  cl.,  c'*  de  Saint- 
Saturnin,  avec  croix  an  carrefour,  portée  sur 
une  dalle  où  se  lit  une  inscription. 

Croix-ilLireii^Ie  (la),  ham..  c»*  des  Ponts- 
de-Cé.  —  Le  clos  de  la  Croix  à  V Aveugle, 
autrement  appelé  les  Sablonnets  1525  (St- 
Aubin}.  —  La  Croix  alias  les  Sablonnets 
près  la  Croix-Amoureuse  alias  la  Croix  à 
l'Aveugle  1525  (Ibid.).  —  La  Croix  à  la 
Veuble  1644  (Et.-C).  —  Le  17  mars  1614  l'eau 
de  la  Loire  y  atteignait. 

Croix-Baron  (la),  ham.,  c"«  de  Botx,  bâti 


depuis  1827;  «  el.,  cb«  de  Greg^NeuMle. 
CroIx-BeanAesiie  (la),  cl.,  c"«  de  Chigné, 
Croix -BeaiiTlllalB  (la),  canton,   c«*  de 

St-Mathurin.   —    La    Croix-aux-B.    1573 

(Et-C.). 

Croix-Bedonet  (la),  c^^àe  Brain'S.-Long,, 
croix  de  carrefour,  près  la  Fosse-Moron,  bénite 
le  3  octobre  1858. 

Croix-Bergère  (la),  c»*  de  Chemillé,  croix 
en  pierre,  récemment  restaurée,  dont  la  base 
porte  sculptés  une  quenouille,  un  fuseau,  une 
houlette,  un  livre  ouvert  et  un  soc  de  charme. 
La  tradition  raconte  qu'une  jeune  fille,  y  gardant 
ses  troupeaux,  fut  attaquée  par  un  libertin  et 
assassinée  en  lui  résistant.  Un  naïf  bas-relief 
tout  moderne  par  un  enfant  du  pays  montre  la 
bergère  assommée  par  un  homme  armé  d'un  soc 
de  charrue.  Cette  légende  n'a  évidemment  d'autre 
origine  que  l'interprétation  populaire  d'une  déno- 
mination dont  le  sens  s'était  perdu.  Ici,  comme 
au  Gué-du-Berger  en  Thouarcé,  le  nom  primitif 
s'est  corrompu.  C'est  la  Croix-Béranger  qu'il 
faudrait  dire,  et  primitivement  de  Béranger  le 
séneschal  de  Chemillé,  crux  BereKgerii  senes- 
cauli,  qu'on  trouve  ainsi  mentionnée  dès  le  milieu 
du  XII*  s.  (ch.  or.  de  Chemillé,  n»  36).  Le  nom 
de  ce  personnage  reste  encore  à  la  ferme  de  Bé- 
ranger, autrefois  la  Barre- Béranger. 

Croix-Bergère  (la),  cl.,  c<*«  de  Durtal, 

Croioe-iietincet*  (la).  —  V.  le  Tronchay. 

Croix-Bertrand  (la),  f.,  c»«  de  Bouzillé. 

Crolx-Besnler  (la),  f.,  c"«  de  Vergonnes. 

Croix-BliUnlt  (la),  c"«  de  St-Lambert- 
des-L. 

Croix-BItanlt  (la),f.,  e"«  de  VUUvique. 

Croix-Blanehe  (la),  f.,  c»«  d*Allençon;  — 
ham.,  c"«  d*Allonnes;  a-  cl.,  c«"  d'Angers 
(2  de  ce  nom)  ;  —  c<*«  d*Aubigné,  four  à  chaux 
construit  en  1843,  à  200  met.  du  bourg,  sur  une 
pièce  attenant  au  carrefour  des  chemins  de  Tigné 
et  de  Gernusson  où  se  trouve  une  croix;  a  f., 
c»«  de  Beaucouzé;  «•  f.,  c"«  de  Brion.  —  En 
est  sieur  Jean  Adelée,  notaire,  1599;  »  c»  de 
Brigné,  antique  et  très-remarquable  croix  de 
pierre,  à  l'entrée  du  bourg  vers  N.-O.  ;  «  c»«  de 
Broc,  pâtis  où  a  été  construit  en  1847  un  four  à 
chaux,  chauffé  au  charbon  de  terre  et  alimenté 
de  calcaire  d'eau  douce;  »  cl.,  c"«  de  la  Cha- 
pelle-du- Genêt;  ^  vill. ,  attenant  au  bourg, 
c»«  de  Cheffes;  —  f.,  c»«  de  Cheviré-le- 
RotLge.  —  Le  pré  de  la  Croix  -  Blanche 
1729  (E  466);  «  vill.,  c»«  de  Corné.  -  La 
Croix-aux-Auberts  vulgo  la  Croix-Blanche 
1634  CEt.-C.);  —  f.,  c"  de  Corzé;  —  f.,  c"«  de 
Gonnord;  »  ham.,  c^*deMozé,  avec  auberge 
bâtie  depuis  1810  sur  l'emplacement  d'une  mai- 
son dite  le  Pré-au-Chat  ;  =«  f.  et  m»",  C»»  de 
Rochefort-sur-L.  ;  —  cl.,  c"«  de  St^Augustin- 
des-Bois,  anc.  dépendance  de  la  chapellenie  des 
Genest,  acquise  nat^  par  M.  de  Meaulne  et  reven- 
due sur  lui  le  9  messidor  an  lY  ;  »»  mo<>,  c"*  de 
St-Christophe-du-Bois ,  habitée  en  1671  par 
n.  h.  Daumien  Parent,  aujourd'hui  détruite  ;  « 
f.,  c»«  de  Saint-Georges-du-Puy-de-la-G.  ;  « 
ham.,  c»«  de  Trélazé. 


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GRO 


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GRO 


(les),  ham.,  c<»  de  Tré- 
mentiruB, 

Croiib-WÊtt  (la),  f.,  c^  de  Trilûzé.  —  La 
C.  Blaye  1673  (Et. -G.). 

Crolx-Bodean  (la),  f.,  C"*  de  Parce. 

Groix-Bordereav  (la),  f.,  c<»de  Za  Bots- 
BièreSaint'Florent . 

Croix-Boré  (la),  f  ,  c»«  Ae  Saint-Florent, 

Oolx-Bonjnaa  (la),  vill.,  c"*  de  Mazé.  — 
BujiMu  (Et. -H.).  —  La  Croix  atuc  Boujxtaulx 
1586  (Et.-G.). 

Grolx-Bonlay  (la),  quartier  de  Chemillé, 

Crolx-Boo88le«t(la),  c**«  de  Martigné-B., 
croix  de  pierre,  aa  carrefoar  da  chemin  de  FUne. 

Crolx-Brevet  (la),  f.,  c^  de  Drain. 

Croix-Brovillet  (la),  f.,  c^^  de  Chalonneê- 
9ur-Loire, 

Croix-Cadeau  Ga),  m*",  e"«  d'Avrillé. 

Croix-Cassée  (la),  croix,  c*«  de  Cour- 
champst  auprès  de  iaqfaelle  il  a  été  tronvé  des 
sépuUnres  ;  «  cl.,  c»*  de  Métay,  à  rentrée  da 
bourg,  attenant  à  une  antique  croix  de  pierre, 
sans  fût,  posée  presque  uniquement  sur  sa  base, 
à  un  mètre  à  peine  Je  terre;  «  f.,  t^*  de  Saint- 
Lambert'dtB'L.  ;  ■*  vill.,  c»«de  Villehemier. 

—  La  Croix  Broeseeau  1416.  --  La  Croix 
BroiBsée  alias  la  Croix  de  Grenouiller 
XVIII*  s.  (Ghap.  St-Jean-Bapt.)  ;  «-  croix  de  carre- 
four, c»*  du  Voide,  à  la  rencontre  des  routes  de 
Coron  et  de  Ghemillé. 

Croix-Cassées  (les),  champ,  c>«  de  Rahlay, 

Crolx-Chalot  (la),  domaine,  c"«  de  Ponii- 
gné,  anc.  dépendance  d'une  chapellenie  de  ce 
nom,  vendu  nat«  le  7  avril  1791. 

Croix-Chèae-ft-Bonliomme  (la),  croix, 
€■•  d'Aut>eree,  sur  le  chemin  n»  7. 

Croix-Coehard  (la),  f.,  c>«  de  Gonnord. 

Crolxi4)ombantt  (la),  vill.,  c»*  de  Brain- 
sur-VA.  *-  Le  grand  moulin  à  vent  de  la 
CroiX'C.  1749  (E 195).  —  La  Croix  de  Corn- 
bault,  moulin  (Gass.),  avec  anc.  croix  de  pierre 
à  Tangle  du  chemin  n»  4  ;  —  f . ,  c»*  de  Mouli- 
heme, 

Crolx-Commean  (la),  quartier  àeBeaufort. 

CiroIx^Cotean  (la),  f.,  c»«  de  Villedieu. 

Crolx-Coaléoa  (la),  carrefour,  f^  de  St- 
Saturnin,  dont  la  croix  de  bois  a  été  abattue. 

Croix-Conpeaa  (la),  c"*  de  Za  Chapelle- 
du-G.,  avec  Ghrist  entaillé  dans  la  pierre,  xvi*  s. 

Crolx-Conranlt  (la),  ham.,  t^  de  Vioy. 

Crolx-Coiiirerte(la),  f  ,  c"«  du  Tremblay. 

—  Dans  les  landes  voisines,  un  bataillon  de 
Belges,  armé  de  carabines  &  deux  coups,  fut 
écrasé  par  les  Chouans,  sous  les  ordres  de  d'Andi- 
gné,  en  avril  1794. 

Croix-Crevse  (la) ,  cl. ,  c"«  du  Vïet7- 
Baugé. 

Croix-Calas  (la),  c"«  de  St-Barthélemy, 
Crux  vocata  Calais  1415  (Censif  de  Saint- 
Maurice).  —  Les  landes  de  la  Croix  C.  1537 
(H.-D.  BM). 

CroIx-de-Baugé  (la),  ham.,  c««  de  Moult- 
heme,  avec  croix  dans  le  carrefour. 

CroIx-de-Beanvals  (la),  auberge,  c^^  de 
Feneu. 


f.,    c"«   de  la 
—  V.  Jlfent- 


Croix^de-Belalr  (la),  haa.,  v»«  de  Sotst- 
Germain^sur-Moine. 

CroIx-de-Bohéase  Qa),  croix  de  uarrefotr, 
c»"  do  TrémentiTtes. 

CroIx-de-Bois  (la),  earreft^,  e**  de  (a 
Aenaudtère  ;  «  cl.,  c»«  de  ilf orannea. 

Croix-de-Bontaireat  Ga)  t  croix  de  carr^ovr, 
c»«  de  Brain-sur-All. 

€flHiiae-«le-OJke«reNse  (la).  —  T.  Crotte- 
C/ievreuse. 

Crolx-de-Conpe-€U»rge  (la\  croix  de  car- 
refour, c<**  de  la  Breille,  près  le  bois  des  Loges. 

Croix-de-Fay  (la),  f.,  c««  de  Vaulandry. 

Croix- de -Fonteaaj  G&).  croix,  c"«  de 
(rennes. 

Croix-de-C<alerne  Ga) ,  c»«  de  Martigné-B. , 
croix  de  pierre  au  carrefour  des  chemins  de 
Maligne  et  de  Brigné. 

Croix- de -GonpUloa  (la)  .  f .  ,  c^  de 
Neuillét  près  le  chat,  de  Goupillon. 

Croix-de-Jorean  Ga),  f..  c°«  de  Gennet. 

Croix-de-Justltion  (û).  cl.,  c*«  de  Afou- 
liheme. 

Croix-de-Ia^BUnlère  (la), 
Jumélliere. 

Cr>olae-<le-la-Boti«s{eiswU . 
blanc  Ge)- 

Crolx-de-Ia-Chonanlère  (la),  croix  de 
pierre,  c*"*  de  Gennetet7,  &  200  mèL  du  boan 
vers  S.  —  On  y  Ut  gravé  sur  le  fdt,  mouolyte 
carré,  et  sur  la  base  :  O  enta:,  ave.  Mon  Diea 
je  voixa  adore  de  tout  mon  coeur,  —  Si  Vamattr 
de  Marie  en  ton  cœur  est  graoêf  Ne  t'oublie 
de  lui  dire  un  ave.  —  Je  nuis  fondéd  ea  iêSB 
par  Huberdeau  et  dame  Boisourdy^  son 
épouse,  et  rétablie  par  M^*  A.  Moriceau  et 
U.  Moriceau,  son  frère,  et  M»«  Godefray, 
son  épouse,  en  i7di.  ^  Croix  de.  la  Choua- 
nière.  —  E.  Lusson.  N.  inscripsit. 

Crolx-de-l»>Demolseae  (la),  croix,  c**  de 
Grugé,  au  carrefour  des  anciens  ehemias  de 
Grugé  à  Bouille  et  de  Bourg-l'Evèque  à  Saisi- 
Gilles.  V.  Croix^des-DemoiseUes  (Isl). 

CroIx-de-la-Bnbe  Ga),  c"*  de  Mozé. 

Croix-de-Ia-Feaétre  (la),  croix,  c**  de 
Parce. 

Croix-de4a-GaUlère  (la) ,  d.  .  c*-  de 
Monti^né-Zes-JR.  —  Vis-à-vis,  sur  la  gaocbe  d« 
la  route  de  Durtal  à  Montigoé»  à  l'anglo  d%in 
ancien  et  large  chemin  abandonné,  s*élèTe  sas 
croix  de  pierre,  au  faite  d'une  haate  ooionse 
ronde  posée  sur  piédestal  avec  support  et  ssSel, 
orientée  Sud  et  Nord,  la  face  vers  Sud  soolplée 
d'un  Christ.  Dans  une  niche  du  fût,  aoe  Yier^ 
moderne  en  faïence.  Sur  la  colonne»  ose  ia8aip> 
tion  effacée  où  Ton  déchiffre  avec  peine  r  .... 
Maréchal  ont  fait  placer  cette  croix  iTS*. 

CroIx-de-la-GesUn  Ga).  f..  e"«  de  Tcr- 
gonnes,  avec  croix  de  carrefour  en  bois. 

CroIx-de-laFHarloa  (la),  f ..  c*«  de  J^evOU 

CroIx-de-la-QnliBtalne  Ga),  c"«  de  Bé- 
grolles,  croix  de  bois,  qui  a  remplacé  léeum- 
ment  une  croix  de  pierre. 

CroIx-de-laFlToùte  (la),  ham..  c»«  de  SI- 
Lamhert-des'Levées, 


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CRO 


—  W8  — 


CRO 


Croix»  de -ntonuiieaii  (1à),  f  ,    c*^  de 

Pouancé. 

Croix-dè-IietfMilii6  (la),  cl.,  c°»  de  ^cau- 
couzé;  —  atelier,  c*«  de  St^ean-de-LinièreB. 

Croix-de-Hartinet  (Jia),  croit,  près  le  bourg 
de  Beaulieut  en  fonte,  datée  de  1870  avec  les 
lettres  G.  P. 

CroIx-de-BUUe-Clona  (la)>  c^*  de  Juigné- 
aur-Loire,  sur  la  route  de  Brissac. 

CroIx-de-HIni^et  (la)i  c°«  de  LouiyaineB, 
croix  sur  le  chemin  vicinal  de  Segré  àLouvaines, 
à  la  source  d'une  fontaine  ferrugineuse,  dont  les 
eaui  déposent  un  limon  ocreux  très  abondant. 

CroIx-de-HIssepied  (la) ,  c°«  de  Brain- 
sur-Long.,  —  autrement  de  Misaepierre,  — 
croix  de  bois,  sur  une  hauteur,  à  Textrémité  de 
la  commune,  vers  le  Lion-d'A  ,  renouvelée  aux  frais 
de  Maurille  Hénard  et  bénite  le  22  mai  1858  par 
le  curé  de  la  Ménitré. 

CroIx-de-HIvore  (la),  c«*  du  Marilîais, 
croix  de  carrefour,  1535,  à  la  rencontre  des  che- 
mins de  Bouzillé  et  de  la  lande. 

Crolx-de«IVaTarre  (la),  c»*  du  Matillaiê, 
1702,  au  carrefour  des  chemins  de  Bouzillé  et  de 
la  Bourgonnière. 

Croix-d-Eafer  (la),  f.,  c««  àeJ allais. 

€rolx-Beiils(la),  c»«  de  Brain-sur-Long ., 
ancienne  croio;  dite  de  Montergon,  au  carre- 
four de  la  route  de  Vern  et  du  chemin  de  Ma- 
riette, renouvelée  aux  frais  de  Frédéric  Denis, 
ancien  instituteur,  et  bénite  le  2  juin  1859. 

Croix-Denise  (la),  croix,  c"*  de  Meigné, 
au  carrefour  des  chemins  de  Breil  et  de  Parce. 

CroIx-de-Parnay  (la),  cl.,  e°«  de  Genneteil. 

Croix*de-Pierre  (la),  f.,  c»>»  de  Bégrolles  ; 
«  f.,  c"*  de  la  Boissière- Saint 'Florent; 
=»  fabrique,  c"«  de  Botz;  «  h.,  c"*  de  Clefs; 
=*  cl.,  c»«  de  Méon, 

CroIx-de-Plaeé  (la),  f.,  c»«  de  Bîou. 

CroIx-de-RovUIon  (la),  cl.,  t^'  de  Ville- 
i^que,  domaine  de  la  chapelle  de  la  sacristie, 
vendu  nat*  le  16  février  1791. 

CroIx-de-Roussay  (la),  h.,  c»*  de  Clefè. 

CroIx-des-Bola  (la),  cl.,  c"*  du  Vieil- 
Baugé, 

Crolx-des-BoarB«ls  (la),  f.,  c"«  de  Cka- 
Vonnes-sous-le-Lude. 

Crofx-des-Bnttesi  (la),  ham.,  c"«  de  la 
Prémhre. 

Oolx-defl(-Cliamps  (la),  cl. ,  c"«de  Marcé. — 
La  cave  de  la  Cr.  des  Ch.  1695  (Et.-C.>. 

CroIx-des-Belanones  (la),  f.,  c"*  d'Al- 
lonnes. 

CroIx-des^BemoUelles  (la),  c««  de  la 
ChapelU-sur-Oudon,  très-curieux  calvaire,  au 
carrefour  de  la  route  neuve  de  Segré  et  de  Tan- 
cienne  route,  vis-à-vis  le  parc  de  la  Lorie.  Le 
socle  en  pierre  d'ardoise,  avec  rang  et  encadre- 
ment de  pierres  blanches  taillées,  montre  encore 
au  centre  les  traces  d'une  belle  croix  de  pierre, 
mutilée  à  dessein,  pour  détruire  des  armoiries. 
Au-dessus  est  implantée  une  haute  croix  de  bois, 
dont  le  pied,  soutenu  par  des  limandes  de  bois,  est 
taillé  de  bossages  en  saillies  alternées  et  tout 
chargé  de  lierre.  Le  faite  se  termine  par  une 


couronné  découpée,  ainsi  que  l'extrémité  des 
deux  bras  de  la  croix.  Une  minnseiile  statue  de 
Christ  s^abrite  au  centre  sous  un  dôme  en  auvent 
peint  en  rouge.  J'aUribue  ce  travail  au  moins  au 
XYi*  s.  —  La  légende  en  reporte  la  construction  à 
une  dame  de  Marmier,  habitante  du  château  de 
Vaududon,  et  raconte  que  dans  ce  carrefour  se 
donnaient  rendes-vous  trois  demoiselles,  pour  y 
danser  la  nuit.  —  Vis-à-vis,  dans  le  mur  de  clô- 
ture du  parc,  est  encastrée  une  croix  de  pierre, 
que  le  lierre,  prétend-on,  n'a  jamais  pu  parvenir 
à  couvrir. 

€Folx-de-Selalne  (la),  cl.,  c»«  de  Tiercé. 
•—  jLe  fief,  maison,  estangs  et  lieux  delà  C. 
1560  (E  340.  —  En  est  sieur  GoUas  Hns. 

CroIx-des-Fmita  (la),  ci.,  en*  de  Saint- 
Clément-de-la- PL 

Crolx-dea(-€larçoBS  (la),  c"«  de  la  Cor- 
nuailU,  croix  de  pierre,  posée  par  un  habitant 
pour  obtenir  la  naissance  d'un  garçon.  Il  en  eut 
douze. 

CroIx-des-Clraiiipes  (la),  f.,  c>«  de  Saint- 
Clément-des-L. 

Crolx-defl-liittoeeiita  (la),  h.,  cn«  de  Màzé. 

CTroIx-dea-Liandes  (la),  carrefour,  c^«  de 
Brion;  —  cl.,  c°«  de  Grugé-V Hôpital. 

C^roIx-des-Henrlers  (la),  c**'  de  Vivy, 
croix  et  chapelle  (Cass.),  aujourd'hui  détruites. 

CroIx-des-NoIrettea  (\a,),  croix  de  bois, 
e^  de  Juvardeil,  au  carrefour  de  l'ancien  et 
du  nouveau  chemin  de  CShâteauneuf. 

CroIx-dOiiSobs  (la),  f.,  c"«  de  Brion.  — 
Une  croix  de  pierre  y  fut  bénite  le  25  juillet  1596 
au  carrefour  dit  la  Pierre  de  Sobs,  qui  changea 
son  nom.  —  Elle  n'y  est  plus. 

Crolx-dea-Ormeavx  (la),  f.,  c<>«  de  la 
Chapelle-St-Florent. 

Croix-des-Paimairles  (la),  c^  deJF*rei- 
gné,  croix  sur  le  chemin  d'Ancenis  à  Gandé. 

Croix- des -Pannaiifirais  (la),  c*"  de 
Freigné,  croix  sur  le  chemin  d'Ancenis. 

Crolx*deflM>Pèeheiira  (la),  croix  de  pierre, 
c"e  de  St-Jean-de-la-C,  au  bord  de  la  Loire. 

CroIx-des-Perrlères  (la) ,  c^  de  Fon- 
taine-Milon.  On  y  enterre  le  14  août  1638  un 
sbldat  passant,  mort  de  peste  et  que  personne 
n'osa  porter  au  cimetière. 

CroIx-defl-Poteries  (la),  c*^*  de  Chanteloup, 
bordage  habité  par  François  Bécon,  marchand 
potier  en  1694. 

Croix*des-Qnatre-Saales  G^)  *  ^^^^  ^^ 
pierre,  c»*  de  Cléré,  sur  le  chemin  des  Ger^ 
qneux,  nouvellement  refaite.  Les  saules  n'y  sont 
plus. 

C:roix«de9-Rales  (la),  c»«dn  Champ,  croix 
de  pierre  datée  de  1852. 

CroIx-dea-Trois-ParoIsses  (la),  ancienne 
croix  de  bois,  au  point  de  rencontre  des  paroisses 
de  Soucelles,  Briolay  et  Tiercé. 

Croix-dea-Trola-Poiriers  (la),  f.,  c**  de 
Jumelles.  —  La  Croix  des  T.  P.  1576  (Censi  f 
de  Brion).  —  La  Cr.  des  T.  P.  alitts  la  Jago- 
tière  1688. 

Croix-dea-Vi^nes  (la),  c"«  de  Brossay, 
^oix  de  carrefour  élevée  en  1866. 


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CRO 


—  796  — 


CRO 


Croix-ae-TletoIre  (la),  TiU.,  c"«  du  Fuilet. 

GrofaL-Blwrd  (la),  m*»*  à  vent,  c>«  deSt-Mo- 
thurin,  près  une  croix,  bénite  le  6  aoAt  1719. 

CrofaL-Donblard  (la),  h.,c"*  de  Cùntigné. 

Crolx-Dronet  (la),  c»«  de  BouiHé-MéTiard, 
croix  an  carrefour  des  chemins  de  Bourg- 
TEvèqne  et  de  Segré. 

Croix-dv-Bols  (la),  chapelle,  c»*  de  Lou^ 
vaines,  à  TE.  de  la  Jaillette,  an  carrefour  des 
chemins  da  Lion  et  de  Saint-Martin-dn-Bois , 
petit  édifice  en  dos-d'àne,  sans  anenn  caractère, 
bénit  le  11  février  1732  par  le  cnré  d'Andigné  ;  — 
i  Pintérienr,  antel  et  statue  de  Vierge. 

CroIit-dn-Bola-GhèBean  (la) ,  croix  de 
carrefour,  c"*  de  Méon. 

Croix«4a*Bols-1Iaiidet  (la) ,  vill. ,  c»*  de 
Brion,  au  carrefour  des  routes  nationale  de  Bor- 
deaux et  départementale  de  Baugé,  centre  animé 
par  ({uatre  auberges  et  plusieurs  fabriques  de 
fruits  cuits,  où  se  tient,  le  jour  de  la  St-Jean,  une 
assemblée  non  encore  légalement  reconnue.  Jus- 
qu'en 1850  ce  n'était  qu'un  pays  inhabité,  tout  en 
taillis  et  sapinières,  refuge  de  braconniers  et  de 
malfaiteurs,  aujourd'hui  transformé  par  l'ouver- 
ture des  chemins  et  par  les  défrichements.  —  Il  y  a 
été  trouvé  cinq  tombeaux  de  pierre,  de  même 
forme  que  ceux  de  la  Rouillardière. 

Crolit-te-Cep  (la),  ham.,  c»«  de  St-Cyr- 
en-Bourg. 

Crolit-Baelieaa  (la),  f . ,  c"«  d'Allonnea. 
~  Lm  Croix  Duckeau  en  Neuillé  1613 
(E  lit).  —  La  Croix  du  Choux  1684,  1728 
(H  St-Flor.).  —  2x1  Croix  du  Chaux  (Raimb.). 
—  La  Croix  de  Chaux  (Rect.  et  G.  G.). 

CroIx-da-Coln-lk-Rai  (la),  c*«  de  Pouancé, 
croix  au  carrefour  du  chemin  de  TAmbaudière. 

Croix-dv-Gene«  (\^),  c»*  de  Neuillé. 

CroIx-do-Gué  (la),  f.,  c»*  de  Parce. 

Crolz-dn-Gnéliier  ÇLb),  c"«  du  Champ, 
anc.  croix  de  pierre,  à  l'entrée  du  village  vers  TE. 

Crobc-dn-HLonx  (la) ,  c"*  de  St-Hilaire- 
dU'Boia,  croix  de  carrefour  à  la  rencontre  des 
chemins  de  Somloire  et  de  la  Plaine  (Gass.). 

CroIx-dn-Hotrean  (la),  c"«  de  la  Aenau- 
dière. 

Crolx-dv-Pare  (la),  cl.,  c»«  de  Saint- 
Sauveur^e-Landemont 

Croiz-du-PAtls  (la),  c"*  de  Mazé,  croix 
sur  le  chemin  de  Beaufort  (Gass.)< 

Croiz-da-PAtl8-de-laF£.oehe  (la),  c»«  de 
Lue,  croix  à  long  fût  de  pierre  hérissé  de  mou- 
lures en  forme  de  clous,  au  sortir  du  bourg  vers 
Sud,  autrefois  dans  le  bourg  même.  —  Sur  la 
croix  on  lit  gravé  :  Pasan»  qui  pasé  par  isy. 
Pansées  à  la  passion  de  J.-C,  Et  honorés  ce 
sainct  lieu  Où  tous  les  ans  repose  Dieu 
1710-1778. 

Croiz-da-Plantls  (la),  c"«  à'Andrexé.  —  Ily 
existait  auprès  un  moulin  que  la  foudre  incendia 
le  14  juin  1841.  Le  meunier  fut  tué  au  milieu 
d'un  groupe  de  voisins  accourus  pour  s'abriter. 

Croix-Bureaa  (la),  f. ,  c»«  d*Allonnes. 

OrobiL-da-Trlqvet  (la),  carrefour,  c»*  de 
Grésillé,  sur  la  limite  de  Louerre. 

Croix-Ferme  (la),  c»»  de  St-Rémy-en-M. 


Droix-Farèt  (la),  cl.  et  m'*,  c»*  de  Tiercé. 

Croix-FoureMi  (la),  calvaire,  c**  de  Ju- 
meUes,  sur  le  chemin  de  Monliheme. 

CrofaKvFarea  (la),  f.,  e**  de  Aoustoy. 

Croix-Gabelonp  (la),  croix,  c'"*  de  Sou- 
laire,  sur  la  limite  d^Ecuillé. 

Croix-Gaanumlt  (la),  f.,  c»*  de  Noyant- 
sous-le-Lude. 

Croix-CSeorget  (la),  c"«  de  HuHU,  carro- 
four,  où  existait  une  croix,  au  pied  de  laquelle 
le  valet  du  seigneur  venait  déposer  les  dimes 
des  vendanges. 

Croix-Giravd  (la),  croix,  c»«  de  ChanUicé, 
an  carrefour  des  anciens  chemins  «FAngers  à 
Nantes  et  de  Ghantocé  à  Gandé. 

Croix-Glorlette  (la),  f.,  t^^  de  Jarxé.  — 
En  est  sieur  René  Dupont  1620.  —  An  carrefour, 
vis-à-vis  le  chemin  des  Groisettes  et  du  Mou- 
linet, on  enterra  le  24  juin  1696  le  s^échai  dm 
marquisat  de  Jarzé,  Jacq.  Belhomme,  qui.  solli- 
cité au  lit  de  mort  par  l'évèque  et  â  plnsienis 
reprises  par  le  curé,  avait  déclaré  vouloir  mourir 
en  chrétien,  non  en  catholique  (Et. -G.). 

Croix-Govby  (la),  h.,  c»«  de  VemM-le-F. 

Croix-Goardon  (la),  vilL,  c»*  de  St-Lean- 
hert'des-L.  —  Bourdon  (Gass.). 

Croix-Guérard  (la),  croix,  c"'*  de  St-Ger- 
main-des-P.,  élevée  en  1622  par  Samson  Gné- 
rard,  fermier  de  l'Epinay,  dans  les  commaos 
de  la  Varanne,  à  un  mètre  de  la  limite  de  la 
paroisse  de  St-Georges. 

Croix-Gaiboarg  (la),  c^*  de  Beaupréau. 
Crux-Guihurgis  1114-1134,  —  Crux  Wit- 
hurgis  1134-1150  (2«  Gart.  St-Serge.  p.  20-23). 
—  Peut-être  est-ce  aujourd'hui  VAngibcu. 

CVoix-Hlaate-Belle  (la),  croix,  c*"  de  Parce. 

Crolx*H[erbaax  (la),  croix  de  carrefour,  c*« 
de  Roussay.  —  Croix-Harduau  (Brout.). 

Croix-Hermiteaa  (la),  d.,  c>«  du  Vieil-B. 

Crolx«lIoudin  (la),  croix,  c"«  de  Brain- 
sur-L.,  au  carrefour  des  chemios  de  Vem  et  de 
la  Simonnaie,  renouvelée  aux  frais  de  H**  Ba- 
vard et  bénite  le  15  août  1851  par  l'ahbé  Hilaire- 

Crolx-Jeanaette  (la),  f..  c"«  du  Fuilet. 

Croix-Jeaa-Treniblay  (la),  c»«  de  Gré- 
zillé,  vieille  croix  de  bois  replantée  sur  une  an- 
cienne base  de  pierre,  dans  un  terrain  apparte- 
nant encore  à  la  famille  Tremblay,  an  cane- 
four  des  chemins  de  la  Fosse,  de  (ÛiemeUier,  de 
la  Bruyère  et  du  Moulin-Piau. 

Croix-Jéaila  (la),  croix,  c**  de  Brain-^ur- 
Longuenée,  plantée  par  les  soins  de  Franc. 
Jémio,  fermier,  et  bénite  aux  Rogations  de  1882. 

Croix-Jonehére  (la),  cl.,  c*"  à! Angers, 
dans  le  canton  de  St-Land,  anc.  dépendance  de 
la  chapellenie  de  St-Hathurin,  vendue  nat^  le 
7  juin  1791. 

Croix-Jonbert  (la),  c»«  de  Martigné-B , 
croix  de  pierre  au  carrefour  du  chemin  de  Ti- 
laines  et  de  Sousigné. 

CiHiioe-IreèlaMe  (la).  —  V.  le  Regard, 

Crolx*Lfi€lard  (la%  cl.,  c"«  de  Beauvau. 

Croix-L4»aet  (la),  croix,  c""*  de  St-Martin- 
du-B.,  érigée,  dit-on,  par  l'ancien  chanoine  de 
St-Maurice,  dont  elle  porte  le  nom. 


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CRO 


—  I9i  — 


CRO 


Croix-Malié  Ga),  croix,  c»«  de  CheffeB, 
croix  de  fer  moderne,  fichée  an  faite  d'one  grosse 
colonne  ronde  portée  par  un  piédestal  de  pierre, 
sur  un  petit  tertre  an  carrefoar  des  chemins 
allant  da  port  et  du  bourg  à  Sonlaire. 

Croiz-HaiUet  (la),  cl.,  de  Vauchrétien. 

CTroIx-Halard  (la),  f.,  c»«  de  Noyant-la-G. 
1621  (El.-C). 

Crolx-Halveau  (la),  croix  de  pierre,  c"«  de 
la  Chapelle-Hulîin. 

Croix-Mareean  (\a),  ham.,  c"«  de  Vemoil- 
le-F,,  da  nom  d'une  croix  à  rentrée  du  chemin, 
sur  la  route  de  Gourléon,  datée  de  1848. 

Crolx-HajreliAnd  (la),  h.,  c"«  de  Vemantes, 

Croix-Marie  (la),  f.,  c««  de  Chazé-sur- 
Argàs,  —  et  petite  chapelle  dédiée  à  N.-D. 
Près  d'un  champ  dit  de  la  Croix,  sur  la  route 
d'Angers,  le  prieur-curé  de  Chazé,  Bellanger,  an 
retour  d'un  voyage  en  ville,  avait  placé  une 
statuette  de  la  Vierge,  bénite  par  l'évêque  Henri 
Arnaud,  dans  un  chône,  sous  un  petit  arceau 
de  bois,  couvert  d'ardoise.  Des  pèlerinages  s'y 
éublirent.  Les  habitants  d'alentour,  Pierre  Jallot 
entre  autres  et  Jean  Ghauveau,  touchés  de  la 
dévotion  publique^  donnèrent  l'argent  pour  les 
frais  de  la  construction  d'une  chapelle  que  le 
curé  bénit  vers  1640.  La  fête  principale  se  cé- 
lèbre le  jour  de  l'Invention  de  la  Croix.  —  L'édifice 
primitif  en  existe  encore,  avec  haut  pignon  sur 
toit  brisé.  L'appareil  des  pierres  dessine  la  porte 
en  saillie  sur  la  façade;  et  au-dessus  un  petit 
édicule  encadre  une  niche  de  Vierge  ;  —  sous  les 
rebords  latéraux  du  toit,  ressort  l'extrémité 
des  poutrelles,  sculptées,  en  manière  de  modil- 
lons,  d'une  double  plate-bande  et  d'un  quart  de 
rond.  —  A  l'intérieur,  par  un  grillage,  on  entre- 
voit l'autel  avec  la  Vierge  du  xvii*  s.,  et  deux 
statues  modernes  de  la  Vierge  et  de  St  Joseph  ;  — 
deux  troncs  pour  les  offrandes,  auprès  de  la  porte. 

Croix-Marie  (la),  h.,  c"«  de  St-Georges- 
sur-L.  ;  —  ancien  vignoble,  tout  près  et  atte- 
nant aux  dépendances  de  la  gare ,  aujourd'hui 
consacré  par  l'érection  d'un  petit  édifice  , 
construit  aux  frais  du  curé,  sous  le  nom  de 
JV.-D.  de  la  Gare,  simple  parallélogramme, 
à  baies  ogivales  mais  avec  un  clocheton  à  jour 
et  clochette. 

Croix-Marin  (la),  cl,  c"«  de  Villemoisan, 

Croix-Marion  (la),  f.,  c»«  de  NeuilU. 

Croix-Martin  (la),  auberge,  c»«  de  Murs, 
sur  la  butte  d'Erigné. 

Croix-Maasean  (la),  h.,  c»«  de  VémoiZ. 

Croix-Menon  (la),  c»*  de  Brain-aur'l'A.t 
carrefour,  dont  i'anc.  croix  n'existe  plus. 

Croix-Mereler  (la),  cl.,  c>«  de  St-Barthé- 
lemy» 

Croix-MUIet  (la),  cl,  c>«  de  Mouliheme, 

Croix-Mlttavx  (la),  c>*  à'Allonnea. 

Croix-Hontaillé  (la),  anc.  nom  du  carre- 
four des  chemins  de  St->Land  et  des  Ponts-de-Oé, 
aujourd'hui  dans  la  ville  d'Angers,  au  croisement 
des  mes  d'Orléans  et  Ghâteaugontier.  —  La 
CroiX'Mautaillée  1330.  V.  Péan  de  la  Tuilerie, 
p.S04. 

Crois-HoBtalUlA  (la),  cl.,  c»«  de  Com^.       | 


Croix-Morean  (la),  f.,  e"«de  St-Philhert- 
en- M.  —  En  face,  à  gauche  du  chemin  de  St- 
Philbert  à  la  Ghapelle,  y  natt  un  ruiss.  qui  en 
prend  le  nom,  forme  la  limite  de  ces  deux  com- 
munes, passe  entre  la  GlaveUère  et  la  Foulon- 
nière,  et  se  jette  dans  la  Vrenne  sous  Chambéry. 

Croix-Morel  (la),  h.,  c»*  de  la  PotJierie. 

Croix-MotUde  Oa),  cl.,  c"«  de  Cuon. 

Ct*oto-Or^  (la).  —  V.  la  CroiX'-Aurée. 

Croix-Pasaon  (la),  e"«  de  ChalonneB-êùuS' 
le-L.,  anc.  carrière,  exploitée  en  1682  (Et.-G.). 

Croix-Pacée  (la),  f.,  C^  à»  LongiU,  depuis 
le  XVII*  s.  jusqu'à  la  Révolution  à  la  famille 
Poupard. 

Crolx-PaTj  (la),  cl.,  c"«  de  Bécon, 

Crolx-Péan  (la),  f.,  c»«  de  Brion.  —  La 
CroiX'Piau  1613  (Et.-G.). 

Croix-Pèlerla  (la),  cl.>  c««  de  Beaufort.  -^ 
La  Croix  P.  alias  les  Guittières  1640.  — 
Domaine  acquis  cette  année  de  Henri  Paitrineau, 
contrôleur,  par  n.  h.  Jacques  Gouscher,  fermier 
du  comté  de  Beaufort.  11  relevait  de  la  grande 
Poissonnière.  —  Le  logis  xvii*  s.  garde  encore  ses 
fenêtres  à  meneaux  de  pierre  et  ses  combles  or- 
nementés de  sculptures.  A  côté  s'élève  la  croix 
dont  il  emprunte  le  nom.  —  Un  ruisseau,  des- 
cendant de  Brion,  y  coupait,  à  la  fin  du  xvii«  s. 
encore,  la  grande  route  de  Saumur  et  formait  en 
hiver  tm  passage  dangereux.  Il  suivait  de  là  le 
petit  chemin  du  Gasseau  et  se  perdait  vis-  à- vis 
la  met.  de  la  Garde  dans  les  piés  de  Bouceline. 

Croix-Pelette  (la),  cl.,  c»«  ^'Angers.  — 
La  Croix  Pellot  (Gass.).  —  Anc.  domaine  de 
l'abb.  St-Nicolas  d'Angers. 

Croix-Pieard  (la),  cl.,  c»«  de  Jallais* 

Cr«<dB-P<efre  (la).  —  V.  la  Houssaie. 

Crolx-Pliiot(la),  cl.,c>«deSt-Macaire-du-i?. 

Croix-Piot  (la),  f.,  c»«  de  Varennes-s.-M. 

Croix-Piron  (la),  c^  de  Blaison,  carrefour 
1656  (chap.  de  Bl.).  —  Une  croix  en  fer  s'y 
élève  sur  une  haute  et  énorme  pierre,  à  base 
évasée,  entourée  d'une  balustrade,  les  parois 
peintes  d'un  oiseau  et  d'une  croix  rouge. 

Croix-Pisselonp  (la),  c>«  de  St-Philhert- 
dU'P.,  terres  dépendant  de  la  Petite-Papotière. 

Croix-Plaeé  (la),  vieille  croix  de  pierre 
limitrophe  des  communes  de  Blou  et  de  Vivy, 

Croix-Poirier  (la),  croix,  c^  de  Brain- 
sur^L, ,  plantée  par  les  soins  de  la  famille 
Trillot  et  bénite  aux  Rogations  de  1852. 

Croix-Porclier  Ga\  cl.,  c»«  de  Contigné, 

Croix-Ponlet  (la).  —  V.  ct-dessus,  p.  119. 

Croix-Renard  (la),  cl. ,  c»«  à* Angers.  — 
Le  carrefour  de  la  Croix  de  hoys  de  pré^ 
sent  appellée  la  Croix  Renard  1552  (Titres 
Laise).  -^  La  Croix  Regnard  1583  (St-Aubin, 
Molières,  t.  VII).  —  JLa  C.  R.  ou  les  Grands 
Jardins  1791,  dans  le  canton  de  St-Laud  et  des 
Terres-Noires,  anc.  domaine  du  Chapitre  Saint- 
Maurice,  vendu  nat*  le  8  avril  1791, 

Crolx-Roliert  (la),  croix,  c<>*  de  Brain-sut-^ 
Longuenée,  sur  la  limite  de  la  c"«  de  la  Pouèse. 

CJiroix-RobiMean  (la),  c''*  de  Brigné,  croix 
de  pierre  au  carrefoar  des  chemins  de  Brigneau 
et  de  la  Gréziile. 


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CRO 


—  798  — 


CRO 


CNfaB-R^elietie  (k),  croix  de  carrefour, 
c»«  d'AubignL 

Ctmtm-mmmtf^  (U).  —  V.  BaUU. 

Ci«i»»Bo«c^  (la),  f.,  c"«  do  Comhrée;  »> 
cl.,  c>«  d«  Za  BoM8iire-St-F2. ;  «  cl.,  c««  do 
Boargwtvf;  ^  eojrefoar,  c^^  do  Dtnit,  avec 
cbapoUo  do  St-Jooopb ;  «-  f .,  c»«  do Drat»;  —  cl. , 
GB«  de  Fùugeré  ;  «  c"«  de  Mélay,  cioU  do  bois 
rétabàio  en  1800  par  Pierre  Cherboanier,  métayer 
du  Prélorroa,  el  de  nonvean  en  1857.  La  première 
fondation  on  était  dno  à  la  reconnaissance  d'an 
passant,  attaqué  à  cette  place  pondant  la  noit 
par  dos  malfaitonrs  et  qni  s'était  échappé  sans 
blessure;  «•  carrefonr,  C*  de  Saint-Georgeê- 
deê'St^t'Vaie;  bordé  en  partie  do  caves 
effondrées.  On  y  a  tronvé  des  briques  romaines 
à  rebord  et  tout  auprès  Tantiquo  cimetière  de 
VOrbitre,  V.  C€  nom  ;  —  h.,  c»«  de  St-Geor^cs- 
•ur-L.,  —  du  nom  d'une  croix  bénite  le  19  mai 
1731;  —  vill.,  CM  de  St-MarUn-dt'la'P . 

CwmhL»Êi^uÂ9t  (la),  carrefour,  c»*  de  Ville- 
dieu,  avec  vieille  croix  de  bois  (Gensif  de  1785). 

€99ÈMf^WÊmmmj  (la),  croix  de  pierre,  c"*  de 
CUfê,  datée  de  1688,  au  carrefour  des  cbemins 
do  Ciels  et  de  Vaulandry. 

CMU-telat-Ao^urtla  (la),  f. ,  c"*  des 
Pontt'tU'Cé, 

CMl»««lale-AB«e  (la^  L ,  c"«  de  Ju- 
vardeil, 

CwoiMFHmÈMUFrmmemin  (U),  croix,  c»«  de 
CUré,  près  le  Mureau,  V.  ce  nom, 

Cr«te-Salat-CUUes  (la),  cl.,  c»«  dAlhirtal. 

CroU-MrMi4  (la),  c>«  de  Freigné,  croix 
en  fonte  sur  piédestal  en  maçonnerie,  plaicéo  au 
rebord  d'un  champ,  dans  Tanc.  chemin  do  Candé, 
vis-à-vis  la  place  où  fot. trouvé  Jacques  Séraud,' 
mounior,  ansossiné  le  18  fovrier  1896  par  son 
domestique  Louis  Ricou,  amant  de  sa  fomme, 
ainsi  que  Tindique  une  inscription  sur  la  petite 
niche  on  bois,  qui  abrite  une  Vierge  de  faïence. 

CnJx-aerplllet  (la),  croix,  c"«  de  Cuon, 
au  carrefour  des  chemins  do  Ghartroné  et  do 
Fontaine-Guérin,  --  avec  piédestal  et  petite 
Vierge  sculptée.  I>os  inscriptions  sur  chaque  face 
indiquent  qu'oUa  est  due  aux  libéralités  de  M.  do 
la  Motte-fiaracé,  propriétaire  du  château  de  la 
Graiflnière,  on  souvenir  de  la  Missfon  de  1860. 

Cv«te->¥alei  (la),  croix,  c»«  de  Doué,  exis- 
tant déjà  au  xviu*  s.  sur  la  levée  dite  de  Doué^ 
an  carrefour  du  Pendue, 

Crate*¥eUl0t  (la),  f. ,  c-«  do  Lire, 

CNix-VeKe  (U),  cl..  c»«  d'Angers,  — 
Crux  dicta  la  Croix  Couverte  1346  (ch.  de 
fondât,  de  l'aumonoiio  Fils-de-Prètre).  —  Iter 
per  quod  itur  de  Andeg,  apud  Crucem 
Viridem  1416  (G  404,  f.  68).  —  La  Croix 
V,  alias  le  Jard  xvii*  s.  (Ghartrier  de  Ghà- 
teaubriant)  ;  —  domaine  et  closerie  acqois  le 
4  juillet  1543  de  Nie.  Richer>  élu,  et  de  Pierre 
AUard,  échevin  d'Angers,  par  m*  Olivier  Fradin, 
sieur  do  Halemonche.  —  Le  logis  porte  sur 
l'entrée  la  date  :  i65i  ;  -»  f.,  c»*  de  Beaucouxé  ; 
••  cl,  c"«  de  Bicon,  dans  le  bourg,  anc.  do- 
maine des  Scépoaux  depuis  le  xvii«  s.;  «  vill., 
c»«  de  Chalonnes-s.'L.  ;  —  vUl.,  c»»  de  Corné  \ 


-*  cL,  c»«   do   Nyoiseau;   •»   cL ,   c*«  do 
i^ouanc^;  i=  h.,  c»«  de  St-Germain-des-P, 

Cr«iz-¥erte  (la),  vill.,  c^^  de  Saumur  et 
de  St'Lamhert'deS'L.,  —  desservi  avant  la 
Révolution  dans  la  chapelle  St-Jacques,  par  un 
vicaire  qui  résidait  dans  la  maison  voisine.  La 
carte  de  Hercator  1607  l'indique  comme  paroisse. 
L'abbesse  de  Footevraud  en  était  dame  et  y 
exerpait  tout  droit  de  justice.  U  y  existait  une 
école  laïque  tenue  en  1638  par  h.  h.  maître 
Gabriel  Reton.  —  G'était  dès  lors  on  réalité, 
comme  av^oi^rd'hui,  un  faubourg  de  Saumur. 
qui  fut  compris  du  reste  depuis  1758  dans  le 
ressort  du  tarif  mis  sur  la  ville  et  plus  tard 
de  la  taille.  Pour  celte  raison  les  habitants  de 
St-Lambert  refusèrent  d'admettre  cette  partie  de 
la  paroisse  aux  élections  municipales  du  30  jan- 
vier 1790.  Les  habitants  de  la  Groi\-Verte,  sur 
Leur  plainte  adressée  à  l'Assemblée  nationale, 
furent  autorisés  (8  février),  à  constituer,  avec 
ceux  do  rile-Neuve,  une  municipalité  provisoire 
qui  se  réunissait  chez  M.  Maupassant-la-Ronde, 
élu  maire,  et  bientôt  (23  mars)  à  rentrer  dans  la 
commune  de  Saumur.  —  Une  assemblée  s'y 
tient  depuis  1867  le  1*'  dimanche  de  mai. 

CrolzcVerte  (la),  cl.,  c»«  de  St-Moeaire' 
en-M.  ;  —  (U  Petite-),  cl.,  c»«  d'Af^fcrs. 

Croix-irian  (la),  vill.,  c"«  de  CAaroé; — 
f  ,  c"«  de  St-Satumin, 

Croiz«¥Uler  (la),  cl.,  c>«  de  Ste-Cremmet- 
sur-Z«. 

Crolz-VlUefen  (la),  carrefour,  C**  de  Bris- 
sarthe. 

Croie  (le),  f.,  c"«  de  Rablay.  —  La  Crolle 
(Gass.).  —  jLe  CrosU  (Raimb.).  —  Anc.  petil 
fief  dont  la  mouvance  s'étendait.en  Rablay  et  dans 
le  vill.  de  la  Pierre  en  Thouarcé  ;  —  appart^  à 
dame  Suzanne  de  Goyon,  veuve  de  Pierre  de 
Radois,  héritière  de  l'abbé  de  Goyon,  .chanoine 
de  Rennes,  en  1736  (Ë  1032). 

Cronerie  (la),  cL,  c"«  d'Angers;  «  f., 
c"«  de  Cheffes,  ~  Il  y  existe  auprès  une  levée» 
où,  dit-on,  passait  un  ruisseau  ei  toumail  un 
moulio;  -•  cl.,  c»«  de  Morannes\  —  f.,  c»«  de 
^'Barthélémy.  —  La  Craunerie  (Gslss.),  — 
domaine  d'une  chapelienie  de  ce  nom,  vendu 
natt  le  10  février  1791. 

Croaeries  (les),  h.,  c<^«  de  Daumeray. 

CrouBler  ( ),  jacobin,  bachelier  en  théo- 
logie de  la  Faculté  d'Angers,  prononça  Le  jour  de 
la  St-Martin  1655  dans  l'église  StrMartin  d'Angers 
un  sorm<m  qui  produisit  grand  scandale  à 
l'Evèché.  Il  y  soutenait  que  la  mission  n'a  été 
donnée  de  prêcher  qu'aux  religieux  :  misit  iUos 
binos  predicare  ;  or  il  n'y  a  que  les  religieux  qui 
aillent  deux  à  deux  et  qui  soient  stne  pera, 
sine  calceamento  et  le  reste* 
Arthauld,  Journal  Un, 

CrosBier  {François),  maître  tailleur  de 
pierre,  Angers  1698,  marié  le  27  novembre  1687 
à  Perrine  Hardy. 

Cropet  (le),  h.,  c»«  de  Marcé,  1694  c£t.-G.> 

CroplÀTO(la),  f.,  c»«  de  Jarzé,  —  La  Oro- 
pettère  1640  (E  595).  —  La  Croptière  1650 
(Et.-G.)  et  XTiu«  s.  (Gass.).  —  Domain^  do  la 


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CRO 


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CRO 


chapelle  de  U  Fretnaie,  vendu  nàO  le  91  juillet 
1791.  —  Tout  auprès  se  plantaient  les  fourches 
patibulaixas  de  la  seigneurie  de  la  Fresnaie;  — 
cl.,  c^«  de  Marcét  dépendant  du  temporel  de  la 
chapelle  de  Singé  et  yëbdue  nat^  le  8  avril  1791 
et  de  nouveau  le  9  thermidor  an  II. 

Cv#4  (le),f.,  c"*de  Beauvau,  vendue  nat*  sur 
La  Rochefoucault-Uaneourt  le  13  messidor  an  IV 
avec  les  landes  dites  les  Terreau-Pot. 

CMqnevie  (la),  cl.  et  m^>,  c»*  d'Angers. 

Croqoetiére  (la),  cl.,  c"«  de  Genneteil.  — 
La  Craqtietière  (Cass.)- 

CfAMOMisière  (la).  —  V.  la  Cressonnière. 

CroamonsÈÈére  (la),  chat,  et  f.,  c"«  de  Mozé. 
-  La  Cressonnière  (Et.-M).  —  Ane.  terre  sei- 
gneuriale, relevant  de  Glaye.  Elle  donnait  son 
nom  à  une  famille  de  chevalerie,  jusqu'au  milieu 
du XVII*  s.  D"«  Renée  de  la  Béraudiôre,  veuve  de 
Joachim  de  la  Grossonnière,  en  rend  encore  son 
aveu  en  1571,  au  nom  de  ses  enfants.  Vingt 
ans  plus  tard  (1595)  en  est  seigneur  Joseph 
Lemarié,  conseiller  au  Présidial  d'Angers,  comme 
mari  de  dame  Marie  Becquet.  —  Dans  la  nuit  de 
Noël  1603  y  mourut  au  château  n.  h.  Jacques 
Desvignes,  sieur  de  la  Bastide,  gouverneur  des 
Ponts-de-Gé,  qui  y  fut  exposé  en  grande  pompe 
et  solennellement  inhumé  le  2  janvier  seule- 
ment au  chœur  de  Téglise  Saint-Aubin.  —  En 
1670  Anne-Marie  de  Gornillaud,  veuve  de  Glande 
de  la  Grossonnière,  partagea  la  propriété  avec 
Samuel  Paotin,  comme  héritière  de  son  mari, 
aux  droits  de  sa  mère  Marie  de  la  Grossonnière. 
La  seigneurie  fut  saisie  sur  ses  nouveaux  maîtres 
en  1679  à  la  requête  de  la  veuve  de  Lanier 
de  Vernusson  et  adjugée  judiciairement  le  17  août, 
pour  la  somme  de  56,000  1.  à  n.  h.  François 
Trouillet,  avocat  au  Parlement,  avec  les  fiefs 
de  Mozé  et  du  Temple  en  Gaigné,  la  grande 
Métairie,  les  bois  taillis,  futaies  et  tous  les  prés, 
même  ceux  situés  dans  la  prée  de  Serrant  en 
Denée.  Le  nouvel  acquéreur  y  mourut  dés  le 
14  aoât  1680  et  fut  conduit  inhumer  aux  flam- 
beaux  dans  le  -  chœur  de  Téglise   paroissiale. 

—  Une  nouvelle  alUance  ramène  la  terre  vers 
1695  à  la  famille  Lemarié,  dont  la  descendance  s'y 
maintient  jusqu'à  la  Révolution.  —  Le  château, 
bâti  vers  la  fin  du  xvi«  s.  fut  incendié  le22  juiUet 
1793  après  un  combat  entre  Bleus  et  Vendéens. 
L'habitation  actuelle  est  un  hôtel  du  xviii*  s.  qui 
a  conservé  les  anciens  fossés  et  une  cour  en- 
tourée de  l'ancien  mur  dont  une  des  faces  est 
défendue  à  chaque  angle  par  une  tour  basse  en 
forme  de  poivrière.  —  Vis-à-vis  un  pont  de 
pierre^  une  sorte  de  portail  carré  montre  des 
meurtrières  et  la  trace  des  herses,  le  tout  autre- 
fois paré  de  vieux  lierres,  qui  ont  disparu. 

Arch.  de  M.-ei-L.  G  f  06,  f.  91  ;  B  479-474  «t  4076.  ~ 
Arclu  eomm.  dM  Pontf-do-Cé,  de  MOn  et  de  Mozé  Et.-a 

—  A/fiches  (TAng,,  94  juillet  1703. 

CroUean  (le),  f.,  c°«  de  Tout'le-Monde.—Le 
Grotteau  (Gad.), 

Crotte-Clievrwie*  cl.,  c"*  de  la  Possonr 
nière,  —  Les  Noues  de  Crotte-Cheverwie 
1567  (Ghap.  St-Martin).  —  La  closerie  de 
Crotte  Cherune  1610  (Ib.)»  —  La  croix  de 


Chewrtust  (Gass.).  —  Grotte  eherenau  (Et>M.}. 

CwQU^'SiMkm,  cl.,  c»«  de  la  Comuaille. 

Crottler  (le),  f.,  e"«  de  Freigni,  vendue 
nat*  sur  Bourmont  le  87  germinal  an  VI.  . 

Cffolder  (le),  cl.,  c»«  de  la  Salle-Aubry.  — 
La  Crotière  1629.  —  Le  Croquay  an  VI 
(Vent.  N),  —  appert^  en  1658  à  la  famille  Bou- 
teillier  (E  1545),  en  1723  à  n.  h.  Jacques  Ber- 
nard du  Ronceray  (E  930);  —  vendu  nat^  le 
16  germinal  an  VI  sur  Boucault  de  MéUant. 

GroSHis  (le).  —  V.  Us  Conillaux. 

Cv^tOnlère  (la),  b.,  c»«  de  BretL 

CrottoiiaiUe,cl.,  c»*  de  St-C{ément-(2e- 
la-Place. 

Cronlaie  (la),  cl.,  c>*  de  Vemantes, 

Croiday,  cl.,  c*«  de  la  Plaine.  —  Groulet 
(G.  G.). 

Croiatière  (la),  h.,  o»«  de  Fougeré\  — 
f.,  t^  de  St-Rémy-en-M.  ;  —  donne  son  nom  au 
ruiss.  né  près  les  Morandières,  qui  passe  à  la 
Gletterie,  à  la  Jousselinière,  à  la  Groultière,  tra- 
verse la  commune  de  MontrevauU,  et  s'y  jette 
dans  l'Evre,  entre  la  Roche-Gautron  et  Bohardy  ; 
3,700  met.  de  cours. 

Cronpe  (la),  d., c»«  de  Fontaine-Gv^rin, 

CfN»iMille  (la).  —  V.  Za  Coquille. 

CroasUle  {Jean),  libraire,  Angers,  vers  1560. 

Cronx  {Pierre)  t  docteur  en  théologie  (1614), 
curé  de  St-Michel-du-Tertre  d'Angers,  prononça 
l'éloge  funèbre  de  l'évèque  Guillaume  Fouquet 
de  la  Varenne,  qui  a  dil  être  imprimé.  Bruneau 
de  Tartifuqie  cite  de  lui  dans  la  Philandina- 
polis  une  petite  pièce  de  vers  latins  (10  vers), 
sur  la  prise  de  St-Jean-d'Angély  (1621).  Après 
19  ans  de  cure,  «  sans  s'épargner  de  crier,  dit 
«  Louvet,  après  touttes  sortes  de  vices  sans  accep- 
«  tion  de  personnes,  il  mourut  le  jour  de  Saint- 
ce  Nicolas  (8  décembre  1629)  au  grand  regret  de 
«  tout  le  monde,  horsmis  de  ceux  qui  mènent 
«  une  vie  Libertine.  U  assistolt  de  tout  son  pou- 
ce voir  les  religieux  réformés.  Il  est  fort  bien 
«  mort,  en  détestant  le  péché  avec  des  humiJia- 
«  tiens  d'esprit  non  pareilles  ».  Le  curé  de  St- 
Vincent  de  Brissac,  Royné,  fait  mention  aussi 
sur  ses  registres  de  la  mort  de  ce  personnage 
«  qui  de  son  temps  a  esté  tenu,  et  à  bon  droit, 
«  gemma  sacerdotum  ». 

Mairie  d'Angers  GG 138,  f.  119  et  mairie  deBriuac  GG 1. 
—  LouTet,  dans  la  Rev.  éAnj.,  1856,  t.  n,  p.  140. 

Cronzlére  (la),  f.,  c»*  de  la  Jubaudière» 

Crozat  {Hippolyte),  né  à  Angers  le  17  sep- 
tembre 1798,  fit  ses  études  au  Lycée,  puis  à 
l'Ecole  secondaire  de  Médecine  d'Angers  et  fut 
re^u  docteur  à  Paris  le  30  juillet  1824.  Il  se  fixa 
dès  lors  à  Tours,  où,  tout  jeune,  il  acquit  un  re* 
nom  dans  la  pratique  des  accouchements.  Membre 
et  plusieurs  fois  président  de  la  Société  médicale 
dlndre-et-Loire  et  du  Gomité  central  de  vaccine, 
président  honoraire  de  l'Association  des  Médecins 
du  département,  il  avait  été  dès  la  fondation  d'une 
Ecole  secondaire  à  Tours,  chargé  de  la  chaire 
d'accouchements  (novembre  1851)  et  le  25  dé- 
cembre 1855  nommé  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur  ;  —  f  *  Tours  le  i^  avril  1873. 

Notice  par  le  docteur  Millet,  dans  le  Bêeueil  de  U  Soc^ 
méd*  d'ljuire-et''jémre. 


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CRU 


—  800  — 


CUD 


Céf«*  Till.,  c««  de  Meigné.  —  Vieuê  An- 
degavtnns,  eut  Crovio  antiquiiaê  nomen  in- 
didit  (Gréf .  de  Toon,  Jlftroc.  SH  Mort.,  1.  IV, 
ch.  7).  "^  Vicuê  CrotyUnêU  (Ibid.,  1.  IV, 
ch.  23  et  GloT,  Canf.,  ch.  96).  —  Crovium 
▼III*  8.  (MoDiude)— Queclam  poMetsto  gu«  Cru 
d{cttur994  (Liv.  N..  eh.  37  et  Liv.  d'A..  f.  67).  — 
Villa  qua  dicitur  Cru  1036  et  109S  (Gait.  St- 
Ifanr,  ch.  33  et  65).  —  Le  Bois  de  Cruy  1311 
(St-Hanr).  —  La  Urre  et  seigneurie  de  Cru 
1391  (Ibid.).  —  H.  Quicherat  a  le  premier  at- 
tribué à  ce  pauvre  village  la  monnaie  mérovin- 
gienne qu'on  rapportait  à  Graoa  en  même  temps 
que  les  trois  passages  de  Grégoire  de  Tours, 
qui  sans  doute  y  avait  des  relations  par  les  cha- 
noines de  St-Martin,  seigneurs  d'Antoigné.  Saint 
Aubin  dans  ses  voyages  s'y  arrêta  pour  y  faire 
un  miracle.  C'était  dès  le  vi«  s.  un  vieux  bourg, 
ayant  un  atelier  monétaire  et  qui  avait  sans 
doule  succédé  à  quelqu'un  des  nombreux  et  très- 
considérables  établissements  romains  établis  de 
ce  côté. 

La  seigneurie  appartenait  vers  cette  époque 
aux  seigneurs  du  Petit- Montrevanlt,  dont  était 
issu  Raynaud,  évoque  d'Angers.  Ce  prélat  en  fit 
don  dés  les  premières  années  de  son  pontificat  à 
l'abbaye  de  St-Maur,  et  sur  la  foi  des  moines, 
qui  s'y  prétendaient  en  possession  des  dtmes, 
e'est-i-dire,  y  avoir  droit  de  cure,  les  autorisa  à 
y  élever  une  église.  Hais  l'abbé  de  St-Florent 
intervint  et  démontra  en  justice  que  la  terre  dé- 
pendait de  sa  paroisse  de  Meigné.  L'évèque 
irrité  fit  abattre  l'église  déjà  construite  et  défendit 
à  St  Maur  de  Ty  réédifier  jamais  quelque  part 
que  ce  fût  (994).  Cet  interdit  ruina  à  toujours  le  do- 
maine, déchu  dès  lors  de  tout  avenir,  mais  qui 
resta  la  principale  terre  et  seigneurie  de  l'abbaye 
de  St-Maur  avec  manoir  seigneurial  et  une  cha- 
pelle sur  le  chemin  de  Saumur,  souvent  titrée 
de  prieuré ,  quoique  non  desservie.  Le  comte 
Geoffroy  fit  don  à  l'abbé,  le  jour  de  la  consécra- 
tion du  monastère  neuf  (1036),  de  toutes  les 
redevances  et  coutumes  qu'il  y  percevait,  sauf  le 
service  militaire.  Il  en  dépendait  au  xvi*  s. 
800  boisselées  de  terres  labourables  et  la  plus 
grande  partie  des  taillis,  qui  couvraient  le  pays 
et  qui  dès  lors  l'avaient  rendu  inhabitable  et 
fait  déserter,  à  cause  des  dégâts  causés  par  les 
animaux  sauvages. 

Il  n'a  été  signalé  aucun  vestige  antique  dans  ce 
pays  peuplé  de  si  vieille  date  et  que  sillonnaient 
nombre  de  voies.  Les  textes  du  xv«  s.  men- 
tionnent le  chemin  de  Cru  à  Saumur  et  celui  de 
Rou  à  Ghavais  ;  —  celui  de  Ghènehutte  à  Doué 
est  connu. 

Arch.  de  M.-et-L.  H  Abb.  de  St-Mav.  —  Qnicberat,  De 
lu  formation  de»  anden*  nom»  de  lieu*. 

Gmbersde  (la),  f.,  c"«  de  la  Potherie. 

Cmehe  (la),  cl.,  c"«  de  Feneu.  »  Le  lieu 
de  la  C.  sts  à  la  queue  de  Vétang  de  Sautré 
1469  (G  144). 

Craehelldre  (la),  t,  c"«  du  Vieil- Baugé, 
relevait  de  Vilgué  ;  —  vendue  nat^  le  27  prairial 
an  VI  sur  d'Andigné  de  Maineuf . 

Cr«elMtt«TO  (la),  b.,c"«de  Vemoil-le-F. 


Craekelterie  (la),  f.,  c««  du  Louraux-B, 
Cmehonuerie  (la),  ham.,  C"*  de  Breil. 
CmelflxL  (le),  champ,  c"*  de  Juvardeil, 
attenant  au  bourg  même,  emplacement  d'une 
ancienne  maison  noble,  formant  deux  corps  ds 
logis.  —  En  est  s^"  en  1540  René  Durand  de  la 
Bralonnière,  en  1675  n.  h.  René  HuUin,  mari  de 
Catherine  Herbereau,  en  1730  Melchior-Francois 
Hellaalt  de  Vallière,  mari  de  Marguerite  HuÂin, 
dont  l'héritière,  Harguerite-Eulalie ,  épousa  le 
17  avril  1758  dans  le  logis  môme  Louis-Chailes- 
Arthus  de  Bonchamps.  —  Une  croix  de  piene, 
remplacée  par  une  croix  de  fonte  en  avril  1867, 
y  a  été  érigée  «  par  les  soins  de  M.  le  comte  et 
c  de  M»*  la  comtesse  de  Bouille  >.  et  une  ins- 
cription y  rappelle  que  dans  ce  chiteaa  <  naquit 
«  Charles-Melchior-Artus  de  Bonchamps,  général 
«  en  chef  de  l'armée  vendéenne  >.  U  aurait  fallu 
ajouter  la  date  qui  manque  :  le  10  mai  1750- 

—  Sod  deux  sœurs  y  sont  mortes  eo  1833  et 
1834.  —  Tout  vestige  de  construction  a  disparu 
depuis  SO  ans. 

CnieUbK(le),  cl.,  c»«  de  Villévéque.  —  Le 
lieu  et  closerie  de  la  Chancellerie  vulgaire- 
ment appelée  la  cl.  du  Crucifix.  —  La  cL 
de  la  Chancellerie  du  Crucifix  1732  (G  614). 

Crujére  (la),  f.,  c"«  de  Cholet^  près  les  bois 
de  St-Léger.  —  Un  combat  y  fut  livré  le  26  avril 
1831  entre  la  bande  commandée  par  M.  de  Cam- 
bourg,  ancien  sous-préfet  de  Beaupréan,  qui  y 
fut  pris,  et  les  gardes  nationaux  de  Cholet,  qui 
y  perdirent  un  des  leurs,  Henri  Gélussaau. 

Caehe  (la),  f.,  c°«  de  Brion.  —  Crucum 
1100  circa  (Gart.  de  Brion,  f.  5).  —  Ancien  logis 
appartenant  en  1616,  1619  à  n.  h.  Jacques  des 
Alleux,  avocat  au  Présidial  d'Angers,  en  1762  à 
Ch.-Fr.-Oliv.  Regnouf  de  GaiUouai ,  élu  de 
Baugé,  qui  y  résidait. 

Cnehelelt  f-t  cP*  de  Chalonneê-aur-Loire. 

—  En  est  sieur  n.  h.  Jean  GuUlot  1583,  H*  Ch. 
Fontaine  1729. 

Cadaaean»  f.,  c*«  d'Angers,  autrefois  de 
la  paroisse  St-Hichel-du-Tertre.  —  Le  lieu  et 
cloeerie  du  Grand-Cudaêneau  1672  (U.-D. 
B  82),  appartenant  à  d}^  Marie  MaUlard. 

Cndeiolre  (la),  cl.,  c»*  de  Chaudnm.  — 
La  Petite-Cudeloire  (Cass.)  —  La  Queue  de 
Loire  (Et  -M.)  ;  —  f.,  c-*  de  StQuenHn-en' 
Mauges.  —  La  terre  de  la  Cudeloire  1458 
(E  9S9).  —  jLe  lieu  et  nUtairU  deUxC.  1661 
(E  1054).  —  La  terre  de  la  Culdelouère 
i486.  —  La  Coeue  de  Loyre  1557  (£  1204).  — 
La  Petite-Culdeloire  (Cass.),  —  relevait  des 
Brifûères  et  appartenait  à  la  famille  Chenu  aux 
iv-xvi*  s.  —  Pierre  de  la  Fallu,  chevalier,  U 
vend  en  1657  à  Jean  Leliepvre,  maître  orfèvie 
d'Angers,  qui  la  possède  encore  en  1694  ;  —  Louis 
Jacques  Boylesve  en  1720  de  qui  l'acquit  en 
1732  Jean  Normand  ;  —  en  1780  Volaige  de  Vau- 
girault;  —  aujourd'hui  M.  de  la  Rocheqaéry.  — 
Il  en  dépendait  an  zvi«  s.  un  pré  dit  Pré- 
Ghampain,  dont  le  propriétaire  avait  le  droii 
«  de  faire  ouvrir  et  tenir  l'église  de  St-Quentia 
«  ouverte  et  faire  sonner  les  cloches  pour  adfer- 
c  tir  et  faire  venir  les  habitants  du  bouy  avec 


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CUL 


—  801  — 


CUM 


«  fourches  an  temps  de  la  fanerie ,  lorsque 
«  l'herbe  est  conpée,  pour  la  faner  et  mettre  en 
«  mnlon  et  veilloches  à  leurs  dépens  ».  (E  1904). 

Gué  (la),  ham.,  c»«  de  Méon. 

Cteetterie  (la),  ham.,  c««  de  Tierce. 

CvIlloB,  vil!.,  c*^«  de  Vem.  —  Cuilum 
1196  circa  (Cartol.  de  Ghemillé,  ch.  8  et  dn 
Ronceray,  ch.  50,  Rot.  5),  —  dépendait  an 
xii«  s.  de  la  villa  des  Colombeanx,  V.  ce  nom. 

CulBse^'Or  (la),  prairie,  c»*  de  Contigné. 

Cvlasserie  (U),  f..  c»«  de  Trélazé.  —  Le 
lieu  de  la  Culasserie  1009,  appartenant  à 
d"«  Françoise  Erranlt  (E  46). 

Ctelaytf.,  c"«de  Tiercé.  —  Masura  de  Cuer 
laio  1906  (H.-D.  A  1,  f.  96).  —  Cuelei  1979 
(Ib.,  B  9X)  --  Un  herbergement  vulgaire- 
ment nommé  Esculay  1375  (Ibid.  B  93).  — 
Le  lieu,  domaine  de  Cullay,  composé  de 
gran»  maisons  et  belle  et  grant  court,  jardins, 
etc.  1476  (G  801).  —  L'Hôtel-Dieu  d'Angers 
possédait  cette  terre  dès  les  premières  années 
du  xiii«  s.  et  rarrenUit.  Il  en  fit  rebâtir  la  mai- 
son en  1469.  Tous  les  titres  du  domaine  existent 
dans  son  Ghartrier  aux  Archi?es  de  M.-et-L. 

CoLide-Beeiif,  yill.,  c>«  du  Ménil.  —  Les 
Boia  de  CuldebcBufet  de  Vallée  i4ù9.  —  Les 
Bois  de  Vallée  appelez  Cudebeuf  1414.  — 
L'iU  de  Cudebeuf  un  (St-Florent,  le  Ménil); 
=  ham.,  c»«  de  Montjean.  —  Le  petit  lieu 
en  ruines  appelé  C.  1681  (Et.-C). 

€>Bl-de-Fo«r  (le),  f.,  c»*  de  Marcé.  Son 
nom  lui  vient  sans  doute  des  anciens  fossés  dits 
Tranchées  des  Romains^  qui  s'y  rencontrent. 
V.  les  Blés,  p.  363. 

Calt-de-Jan  (le),  cl.,  c"«  de  la  Pommeraie. 

Gul^'Enfer*  c"«  de  Cholet.  —  La  gai- 
gnerie  de  C.  1551.  —  Le  lieu,  domaine, 
terres  du  Petit-C.  1551  (E  801)  ;  —  formait 
un  annexe,  sans  logis,  de  la  Boulinière  ;  «  c''^ 
de  Trémentines,  appartenant  à  Jacques  de 
Montours  en  1539.  --  Le  lieu  et  fief  de  Cu- 
denfer  1540  (G  105,  f.  353). 

C)id-de-Poiile«  anc.  landes,  c»«  de  Chazé- 
eur-Argos,  près  le  village  de  Doussé  (E  1140). 

Gvl-de-Sae,  f.,  c»*  àoMon^ean  ;  «  f.,  c"« 
de  St'Léxin-d*Aubance. 

Cal-dn-Hovllii  (le),  ham.,  c»"  de  Chanto- 
ceaux,  sous  les  anciens  moulins  banaux  de  la 
seigneurie.  V.  ci-dessus,  p.  608,  et  point  de 
départ  du  bac  d'Oudon. 

Culée  (la),  m<»»  b.,  c"«  du  LourotLX-Béc, 
dans  le  bourg,  avec  pièce  d'eau  ;  —  anc.  dépen- 
dance du  bénéfice  de  Saint-Pierre,  vendue  nat' 
le  19  avril  1791. 

Calée  (la  Basse,  la  Haute-),  fit.,  c°<'  de  la 
Pouèze.  —  Appartenant  on  1673  à  René  Mau- 
gars^du  Vivier,  qui  y  mourut  le  13  mars.  —  Le 
moulin  de  la  Cullée  1674  (Et.-G.). 

Cvllerier  {Michel-Jean),  né  à  Angers  le 
8  juin  1758,  étudia  d'abord  au  collège  de  Ghâ- 
teaugontier,  puis  au  Séminaire  d'Angers,  des- 
tiné d'abord,  comme  un  de  ses  frères  atnés, 
à  l'état  ecclésiastique.  11  avait  plus  de  vingt- 
cinq  ans  quand  il  obtint  de  venir  à  Paris  suivre 
le   cours   de   chirurgie  où   ses  succès  le  dé- 


signèrent à  Festime  particulière  de  Desault,  de 
Sabattier,  de  Pelletan.  Choisi  par  Desault  pour 
prosecteur,  il  conquit  an  concours  une  maîtrise 
dans  l'hospice  de  Bicètre,  puis  obtînt  la  direction 
de  l'hospice  spécial  des  vénériens,  dont  il  trans- 
forma la  thérapeutique.  En  même  temps  il 
popularisait  les  résultats  assurés  de  son  expé- 
rience par  des  cours  publics  et  plusieurs  mé- 
moires insérés  dans  le  Dictionnaire  des 
Sciences  médicales  (1819),  dans  les  Ephémé- 
rides  médicales  (1816).  et  dans  les  Mémoires 
de  V Académie  de  Chirurgie.  —  Un  de  ses 
premiers  opuscules  a  recueilli  Quelques  faits 
relatifs  à  la  vaccine  (Paris,  1809,  in-8»).  — 
Dans  une  opération,  une  goutte  de  pus  lui  jaillit 
dans  un  œil  et  le  rendit  borgne.  —  Il  mourut  le 
3  janvier.  1817,  en  sa  maison  de  Bninoy,  d'un 
cancer  à  l'estomac.  Il  était  depuis  plusieurs  an- 
nées membre  de  l'Académie  de  médecine  dont  il 
présidait  la  section  de  chirurgie.  Les  docteurs 
Moreau,  secrétaire  de  la  section,  Pariset,  secré- 
taire perpétuel  de  l'Académie,  Naquart  au  nom 
de  la  Société  de  Médecine,  lui  adressèrent  sur 
sa  tombe  les  derniers  adieux.  Leurs  Discours  sont 
imprimés  (in-4s  182'')  <^si  que  le  Discours  pro- 
noncé par  le  docteur  Lagneau  à  la  Société  de 
Médecine  (1897,  in-8o).  —  M.  Trélat  a  aussi 
donné  une  Notice  sur  GuUerier  et  ses  travaux  dans 
le  Journal  du  Progrès  des  Sciences  midi- 
cales,  1897,  t.  II,  p.  966.  Le  portrait  de  Gulle- 
rier  avait  été  peint  par  Gérard.  M"«  GuUerier, 
sa  fille,  en  a  reproduit  une  copie,  que  la  famille 
a  donnée  au  Musée  d'Angers.  Il  en  existe  une 
lithographie  par  FeiU<}t  (in-4o). 

Cnllerier  (François^Guillaumé) ,  fils  de' 
François  G.  et  d'Aimée  Bessonneau.  neveu  et  gendre 
du  précédent ,  né  &  Angers  le  99  octobre  1789 , 
succéda  à  son  oncle  dans  les  fonctions  de  chirur- 
gien en  chef  de  l'hôpital  du  Midi  à  Paris,  où  il 
n'eut  qu'à  continuer  ses  traditions  et  son  en- 
seignement. Il  procédait  surtout  par  l'exposition 
des  faits  et  par  des  expériences  sans  parti  pris 
ni  doctrine  exclusive.  Son  principal  ouvrage  en 
collaboration  avec  Ratier,  a  pour  titre  :  Re- 
cherches sur  la  thérapeutique  de  la  Sy- 
philis (Paris,  in-8o,  1836).  —  Il  a  exposé 
d'autre  part  ses  idées  dans  de  nombreux  articles 
ou  mémoires  insérés  au  Dictionnaire  de 
médecine  et  de  chirurgie  pratiques  (1830- 
1836),  dans  le  Dictionnaire  de  médecine 
usuelle,  dans  les  Mémoires  de  V Académie 
de  Médecine,  t.  III,  dont  il  faisait  partie, 
comme  son  oncle.  —  Il  mourut  à  Paris  en  oc- 
tobre 1845. 

M88. 1069,  p.  66;  897,  t.  Il,  p.  82.  —  Pariset,  Bloget. 
-^Biogr, médicales.—  Quérard.—  Bourtpielot.  —  Darem- 
berg,  Bibliogr.  médieaiê. 

CuMacms.  -  V.  Ecuillé. 

Cal-Salé  (le),  cl.,  c"  de  Champigné.  — 
Queue-SalUniS  (Et.-G.).  —  QKeusaZé(Gass.). 
—  Les  Cousallex  1515-1753.  —  En  est  sieur 
Math,  de  Ghampigné  1515.  Jacques  de  Gérard  de 
Gastines  1753. 

CmneFay,  vill.  et  m*"  à  eau,  en  partie  des 
c"«»  de  St-Georgf c»-des-S«pt-  V.  et  dn  Toureil.-^ 

51 


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CUN 

Cumereium  1000-1094  (Gwt.  St-NiooUfl,  p.  SB). 
Cunurium  1115-1124  (Liv.  BI .  f.  48).  —  Lu- 
meray  (dus.).  —  Toat  auprès,  dans  an  carre- 
four plaaié  de  penpUers  et  de  sapins,  s'élève  un 
peulvan,  3  m.  30  de  haatear  snrS  m.  de  largenr. 
La  carie  cantonale  y  indique  de  plus  on  dolmen.  — 
Le  domaine,  de  peu  d'importance,  an  xi*  s.,  fut 
donné  par  Aimeri  de  Trêves  à  l'abbaye  Saint- 
Nicolas  d'Angers,  n  appartenait  aox  xn«-xvii«  s. 
à  la  famiUe  de  Ver,  alliée  aux  d'Aobigné.  Judith 
de  Ver  l'apporta  en  mariafe  à  François  de  Lan- 
nay  vers  le  milieu  du  xtii«  s.  —  Il  y  avait  fondé 
le  6  septembre  1658,  en  son  manoir,  une  cha- 
pelle, dédiée  à  St  François,  qui  y  existe  encore. 
On  y  a  trouvé  récemment  au  fond  d'un  vase  une 
petite  croix  en  plomb  à  4  branches  égales.  — 
<  Lea  mùuîins,  jardins,  viviers  et  chaussée  » 
appartenaient  au  seigneur  du  Toureil,  dont  les 
sujets  étaient  tenus  d'y  envoyer  leurs  grains; 
_  donne  son  nom  à  un  ruiss.,  né  sur  la  c"« 
de  St-Georges-^Les'Sept'V.  et  qui  s'y  jette  dans 
la  Loire  ;  —  1,000  met.  de  cours. 

CiuftOBt  (François 'Louis- Auguste  de), 
chevalier  prof  es  de  St^Jean  de  Jémsaiem,  com- 
mandeur de  Stniean  et  de  Ste  -  Catherine  de 
Nantes,  est  inhumé  le  6  septembre  1T79,  à  An- 
gers, Agé  de  72  ans. 

CunandU  bourg,  c"*  de  Trèves-Cunaud.  — 
ytcue  quidam  nomine  CunaldtM  Ligeris 
ripœ  contiguus  vu*  s.  (Vit,  S.  Alh,  ap.  Boll., 
fT  mars,  p.  60).  —  In  pago  Andegavensi 
seeus  fluvium  Ligeris  monasteriolum,  quod 
vocatur  Cunaldus  842  (G  850,  f.  2  et 
Chifilet,  Pr.,  p.  101).  —  Locus  gui  vocatur 
Conaldus  848  b.  s.  (6  Ib.,  f.  ^.  -  /n  Ande- 
gavensi  pago  Cuneddus  878  (Ib.,  f.  1).  — 
Vicus  qui  dicitur  Cunaltus  1060  (Liv.  Bl., 
f.  3).  —  Cunaïuiensis  monachus  1113  (Titres 
Dupuis-Gh.).  —  Monasterium  heatœ  Mariœ 
de  Cunaudo  1130  (G  Forges,  t.  I,  f.  2).  — 
Cunaudus  1169  (Liv.  Bl.,  f.  38).  —  Cunaut 
1223, 1230  (Titres  Dupnis^^h.). 

Dès  les  premiers  temps  gallo-romains,  le  bourg 
existe,  et  dès  le  ix«  s.  les  diplômes  y  constatent 
l'existence  d'un  petit  monastère,  monasteriolum, 
où  repose  le  corps  de  St  Maxenceul,  V.  ce  nom. 
On  ignore  l'époque  de  la  fondation  qu'un  faux 
diplôme  attribue  à  Dagobert.  Charles  le  Chauve 
en  gratifia  le  19  octobre  843  le  comte  Vivien, 
frère  de  Rainaud,  abbé  de  Marmoutiers,  et  qui 
en  fit  don  le  27  décembre  suivant  à  l'abbé  fugitif 
de  St-Philbert  de  Grandlieu,  Hilbode.  Celui-ci  y 
est  installé  solennellement  avec  ses  moines  le 
6  janvier  846  (n*  s.),  et  la  môme  année  y  meurt. 
L'abbé  Axène  lui  succède  et  y  fait  transférer  en 
857  le  corps  de  St  Philbert,  laissé  à  Grandlieu 
sous  la  garde  de  quelques  religieux  ;  mais  bien- 
tôt les  rives  de  la  Loire  deviennent  absolument 
inhabitables,  et  à  l'approche  d'une  invasion  nou- 
velle des  Normands,  le  l«r  mai  862,  Ermentaire, 
successeur  d' Axène,  s'en  va  chercher  un  refuge 
plus  assuré,  qui  devait  être  en  dernier  lien 
Tournus.  Il  laissait  seulement  &  Cunaud  une  co- 
lonie de  moines  avec  un  prieur  en  titre,  qui, 
grâce  aux  libéralités  des  rois  et  des  contes,  sut 


CDN 

conserver  à  Coaaud  pendant  plnaMis 
splendeur  d'une  abbaye. 

Le  prieuré  possédait  an  xii*  s.  les  églises  de  Deué^ 
de  Longue,  de  Louerre,  deSaulgé,  de  Fofget,  de 
Grézillé,  de  Milly-le-Heugon ,  dont  il  consent 
la  présentation  et  de  nombreux  revenus  tanldau 
ces  paroisses  qu'en  vallée,  outre  Loire,  oA  b 
Grange  de  Cunaud  était  affénnée  eneon  m 
xviit*  s.  2,320  L  —  Il  fut  supprimé  el  la  omhs 
monacale  réunie  par  décret  épiscopal  dm  4  ee- 
tobre  1741  au  Séminairs  St-Charles  d'Angen. 

Prieurs  :  Wiscardus,  1060-lOgO.  —  Bir^ 
nard,  1100  circa.  —  Chotardus,  1113.  — 
Geofjproi,  1130.  —  Pierre,  1155-1162  cinca.  - 
Robert,  1172.  —  Guillaume,  1226-1238.  - 
Geoffroi,  1263.  —  Amedeus  on  Homedees, 
1266, 1283.  —  Guy  Z.orrt8,  1289.  —  J>mrami^ 
1303.  —  Louis  de  Franeherens»  1330.  — 
Guillaume  Pèlerin,  1341,  1355.  ^  G«j  IH 
Pin,  1370. 1379.  —  Hardouin  de  BueU,  évIqM 
d'Angers,  1389.  —  Pierre  de  Cœtquîs, 
nal  de  Thérouanne,  1411,  1443.  — 
Boueaseott,  1451  —  Guill.  dPEetoutemOe, 
1452, 1470.  —  Jean  Çhauveau,  1482.  —  Jeu 
de  Toulongeon,  1483,  1487.  —  Jena  X^omct, 
professeur  eu  l'Université  de  Paris.  1487, 1494.  — 
Evrard  de  la  Marche,  évèqne  de  Uége,  qui  » 
démet  en  1506.  —  Pierre  Cottereau,  doyen  4i 
Saint-Sauveur  de  Blois,1506,  1523.  ^  Jeu 
Cottereau,  protonotaire  du  Sainl-Siége.  1932. 
1537.  •*  Charles  de  Toumon,  évèqoe  de  Viviers. 
1548.  —  Jean  de  Toumon,  évèqoe  de  Yalencay. 
1553.  —  Joachim  d^Availloles,  1554.  —  tes 
JacqtieZet,  1560.  —  Louis  Garnier,  1567.  — 
Jean  Dueul,  1570.  —  Jean  Ikaoy,  1317,  UM. 
—  Jean  Chauvet,  1583.  —  Eustaehe  l>icbell^. 
évoque  de  Paris,  1587,  f  en  1609.  -^  Jacques  Mé- 
rault,  1616,  qui  résigne  en  16Sa  —  César  de 
Lux,  écuyer,  sf  de  Vautelet,  âgé  de  20  ans,  16jaa- 
vierl651,tle6  mars  1706.  —  Etienne^oêeph  dr 
la  Fare,  1707, 1718.  —  Pierre-Paul  Lorwninéf, 
docteur  en  théologie,  1723,  qui  pose  eeite  annét 
le  2  avril  la  première  pierre  de  la  rseonstraeiioa 
du  prieuré.  —  Alexis  Sordon  de  Creaiup,  ehs- 
pelain  de  la  raine,  1745.  1754.  frère  de  sepé- 
rieur  du  Séminaire  d'Angers,  où  le  prieuré  fal 
réuni. 

Un  monument,  à  défaut  de  tous  les  tiirei. 
attesterait  l'opulence  antique  du  prievré.  Cest 
son  église  encore  debout,  aujourd'hui  paroissiafe. 
qui  peut  passer  pour  un  des  plus  inléianMB 
édifices  de  l'art  roman  en  Fiance,  sans  an» 
égal  en  Anjou  que  Fontevraud,  malgré  les  dé- 
sastres qui  l'ont .  éprouvée.  Un  arrêt  dm  Goosei 
d'Etat  du  11  juillet  1749  autorisa  l'évèque,  sur  m 
demande,  «  à  supprimer  toute  la  partie  de  l'égli» 
«  qui  comprenait  le  chœur  et  le  sanctuaire  »  il  à 
établir  «  un  mur  à  redoublean  »,  fennniu  la  sd 
Ainsi  laissée  dès  1750  à  l'abandon  ei  aux  imm» 
dices,  toute  cette  partie  condamnée  ei  de  bà 
dès  lors  indépendante  fut  vendue  el  appie' 
priée  par  l'acquéreur  à  son  usage.  Quand  It 
sentiment  revint  de  cette  situation  indigne,  dei 
négociations  furent  entreprises  pour  icndie  es 
domaine  public  cette   mine.   Le  propiiteira 


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CUN 


—  803  — 


CUN 


M.  Datais  -  Ghaitemagne ,  par  acte  an  9  no- 
vembre 1837,  en  offrait  le  don,  non  à  la  eom- 
mane  mais  an  Département,  sons  des  conditions 
qui  parurent  inacceptables.  Une  sentence  du 
jury,  en  vertu  de  la  loi  d'expropriation,  transféra 
la  propriété  au  Département  moyennant  une 
indemnité  de  4,057  francs  (mars  1842). 

L'édifice,  commencé  par  la  construction  du  clo- 
cher sur  la  fin  du  xi«  s.,  n'a  été  terminé  qu'au 
xni*  s.  C'est  la  date  qu'atteste  la  façade  vers  l'O., 
à  portail  de  cinq  archivoltes  concentriques,  enca- 
drant une  Notre-Dame  assise,  avec  l'Enfant  sur 
las  genoux,  entre  deux  anges  adorateurs,  le  tout 
autrefois  enluminé.  Sur  le  mur,  à  dr.  et  à  g.,  s'ap- 
pliquent deux  fausses  arcatures  ogivales;  au- 
dessus  un  second  ordre,  formé  au  centre  d'une 
haute  fenêtre  à  double  meneau,  portant  un  triple 
qnadrilobe,  et  de  deux  fenêtres  avec  couronne- 
ment en  fer  à  cheval.  Le  faite,  haut  de  20  met., 
avec  fronton,  a  été  paré  d'une  ligne  de  créneaux 
par  la  restauration  moderne.  —  Le  seuil  franchi, 
9  marches  descendent  au  sol  de  *la  triple  nef, 
qui  s'ouvre  splendide  (73  met.  de  long  sur  23), 
avec  ses  28  faisceaux  de  colonnes  hautes  et 
droites,  sans  renflements,  alignées  sur  deux  rangs 
grandioses,  qui  semblent  s'agrandir  dans  un  effet 
prémédité  de  perspective  théâtrale.  Il  n'en  est 
rien  pourtant.  Le  plan  primitif  seulement  a  été 
modifié  au  cours  de  l'œuvre  et  allongé  des  trois 
premières  travées,  plus  larges  mais  néanmoins 
parallèles  à  un  même  axe,  avec  voûtes  à  nervu- 
res, dont  les  chapiteaux  sont  restés  inachevés,  clef 
saillante  et  sculptée,  fenêtres  à  lancette,  tandis  que 
les  travées  suivantes  ont  leur  voûte  à  arêtes  vives. 

Le  chœur  s'allonge  profondément,  eneeint  par 
la  continuation  des  bas  côtés  qui  le  séparent  de 
Fabside  et  des  chapelles  latérales,  les  voûtes 
s'abaissant  de  la  nef  vers  le  chœur,  et  du  chœur 
vers  l'abside.  —  Toute  l'œuvre  immense  où  l'on 
voit  se  pénétrer,  sinon  se  confondre,  l'art  ogival 
et  l'art  roman,  avait  été  historiée  du  haut  au  bas 
par  le  sculpteur  au  xiii*  siècle,  et  plus  tard,  ce 
semble,  par  le  peintre.  Sans  parler  d'une  cen- 
taine de  chapiteaux  fouillés  d'entrelacs ,  de 
feuilles  de  houx  pointillées,  de  gueules  du  démon, 
de  rinceaux,  de  palmettes,  de  torsades,  de  toutes 
les  fantaisies  de  la  décoration  romane,  deux 
groupes  sculptés  au  centre  des  deux  colonnes  du 
haut  de  la  nef,  représentent  en  style  naïf  et 
bicarré  une  Procession  de  moines^  et  VEnter- 
ment  de  St  Philbert  ;  aux  retombées  des  voûtes, 
des  Anges  prient  ou  jouent  de  quelque  mu- 
sique ;  aux  clefs,  St  Pierre,  —  la  Vierge  avec 
son  Fils  sur  la  croix,  —  la  Salutation  ange- 
lique,  —  la  Visitation;  —  dans  les  collaté- 
raux, à  droite,  David  jouant  dupsaltérionf-^ 
St  Michel,  —  V Agneau  nimbé  ;  —  à  gauche 
Jésus  recevant  sa  Mère  au  ciel,  —  le  Christ 
montrant  ses  plaies,  —  le  Couronnement  de 
la  Vierge,  etc.  ;  —  partout  aussi  des  fresques, 
mais  du  zv*  s.;  dans  la  nef,  outre  la  litre  noire 
avec  l'écu  armorié  des  seigoenrs,  un  gigantesque 
St  Christophe^  —  St  Germain  d'Auxerre, 
—  Ste  Emérance,  —  St  Sébastien-,  —  sur  le 
mur  du  collatéral  droit,  une  grande  scène  repré- 


sentant la  TranBiiguTaHon  du  Christ,  où 
apparaissent  avec  le  Père  Étemel  à  mi-corps 
dans  une  auréole  et  la  Colombe  mystique. 
Moïse,  Élie,  coiffé  du  bonnet  juif,  St  Matthieu 
et  la  ville  de  Jérusalem  ;  dans  la  chapelle  absi- 
diale  de  droite,  le  Jugement  dernier;  dans 
celle  de  gauche,  le  Messie  proclamé  par  les 
Évangélistes,  les  Prophètes  et  les  Sibylles, 

—  Des  légmdes  nombreuses,  la  plupart  en  vers 
français,  —  elles  sont  reproduites  dans  le  Réper- 
toire  archéologique  de  18G9,  —  dirigeaient  le 
peuple  dans  l'interprétation  de  cette  imagerie  sym- 
bolique.—Signalons  encore,  à  l'entrée  de  la  nef  à 
droite,  un  bénitier  hexagonal  posé  sur  un  large 
chapiteau  Yenversé,  de  l'art  roman  le  plus  pri- 
mitif, qui  parait  provenir  d'un  édifice  antérieur; 
à  cOté  une  autre  cuve  de  pierre  en  demi-ovale  et 
un  puits  ;  à  g.  un  rare  et  singulier  chapier  en 
bois  du  XIII*  s.  en  forme  de  losange  irrégulier; 

—  sur  la  g.  du  chœur,  une  tombe  d'abbé  avec  les 
débris  de  la  statue  couchée  ;  —  à  droite  et  à 
gauche  de  l'escalier  et  dans  les  réduits  de  l'œuvre, 
deux  curieuses  Vierges  du  xvi«  s.  à  l'air  effé- 
miné, une  bizarre  Piéta  et  divers  fragments 
de  statues  ou  d'ancien  mobilier. 

Le  clocher  (fin  du  xi«  s.  et  xn*  s.)  semble  le 
centre  primitif  et  le  point  de  départ  des  construc- 
tions qui  l'enveloppent  peu  à  peu  en  s'agrandissant. 
Sur  la;faoe  N.  apparaît  une  porte  basse  plein  cintre 
ornée  de  dents  de  scie  ;  au-dessus  les  traces  de 
deux  fenêtres  rognes,  formées  d'un  appareil 
d'arête  de  poisson  en  moellons  de  grès  brut,  et 
couronnées  d'un  large  arceau  porté  sur  deux 
hautes  colonnes,  dont  les  chapiteaux  sont  célèbres 
tant  par  leur  originalité  que  par  les  discussions 
auxquelles  donne  lieu  leur  interprétation.  On  y  voit 
figuré  à  gauche,  sur  un  siège  en  forme  de  pliant, 
un  personnage  désigné  d'abord  pour  le  roi  Dago- 
bert  et  qui  parait  être  la  Vierge  parlant  à  un 
ange  ;  —  à  droite,  une  syrène  tenant  dans  chaque 
main  un  poisson  ;  —  on  la  retrouve  ainsi  sur  un 
des  carreaux  de  l'église  recueilli  au  Musée  d'An- 
gers, mais  ici  la  scène  est  plus  complète;  •—  un 
personnage,  monté  dans  une  barque,  que  pousse 
un  batelier,  transperce  de  son  couteau  le  pois- 
son qu'elle  lui  tend  de  la  main  droite.  Voir 
un  moulage  au  Musée  d'Angers  et  un  dessin 
dans  Bodin,  Rech,  sur  Saumur;  Mém.  de 
la  Soc.  des  Ant.  de  France,  t.  XIII,  1857, 
Bulletin  du  ministre  de  VInst.  publique, 
1857,  t.  IV,  p.  796,  Congrès  archéologique 
d^ Angers,  1871.  La  voûte  de  la  tour,  en  moel- 
lons de  tuf  noyés  dans  le  mortier,  sans  détail  de 
coupe  ni  d'appareil,  forme  une  coupole  sur 
trompe  portée  par  quatre  arceaux  plein  cintre. 
La  base  extérieure  en  est  noyée  des  deux  côtés 
dans  les  toitures  mais  par  dessus,  l'œuvre 
est  superbe  et  comprend  trois  ordres  super- 
posés, le  premier  de  5  doubles  arceaux  nus 
condamnés,  le  deuxième  de  trois  magnifiques 
baies  plein  cintre  à  triple  voussure,  le  troisième 
de  4  baies  à  double  cintre,  le  tout  chargé 
d'une  diversité  infinie  de  moulures  charmantes, 
et  les  deux  ordres  supérieurs  portés  par  un 
large  damier  reposant  sur  une  ligne  de  modil^ 


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CUN 


—  804  - 


CUN 


Ions  entra  ehaeiin  dasqneb  s'inlereallo  on  petit 
cadra  de  dessin  TArié,  le  plein  dn  mur  appnraiUé 
en  losange.  Snr  le  faite  se  drasse  une  pyramide  de 
pierra  cantonnée  d'élégants  tovrillons.  —  Voir  des 
dessins  par  Hawke  dans  TAt^'ou  et  ses  monu- 
menu,  de  Wismes  dans  V Anjou,  Bodin  dans  les 
liech.  hiêt.  sur  Saumur»  avec  plan  et  détail 
des  chapiteau. 

Le  chœor  même,  qni  après  tant  d'épranves  a 
dû  étra  rafait  presque  entièrament  à  Tintérienr, 
conser? e  encora  an  dehon,  quoique  décooronné, 
la  meiUenra  part  de  ses  élégances  primitives, 
comme  l'abside,  autrafois  percé  d'one  large  baie 
ogivale,  avec  ses  chapelles  portant  au-dessus  du 
double  arceau  roman  de  leur  fenêtre  un  couron- 
nement de  fausses  arcatnres,  dont  le  cintre  tout 
ornementé  porte  snr  des  colonnes  à  chapiteaux 
de  feuillage  varié.  An-dessus,  comme  autrefois  tout 
le  long  de  cette  partie  privilégiée  de  Tédifice,  cir- 
cule un  cordon  de  modillons  grotesques  et  fan- 
taisistes, séparé  du  toit  par  un  laige  bandeau 
de  frattes.  Aucune  œuvre  en  Anjou  ne  se  peut 
comparar  pour  la  richesse,  la  variété,  Torigina- 
lité  de  Tomementation  romane  à  celle  de  Notra- 
Dame  de  Cunaud. 

Cet  immense  édifiée,  •*  on  Tignore  trop  et  il 
est  difficile  à  nos  mœurs  de  s'en  rendra  compte, 
—  ne  servait,  jusqu'aux  dernières  années  du 
zviu«  s.,  qu'à  l'usage  exclusif  du  prieuré,  réduit 
depuis  longtemps  à  4  on  5  religieux.  VÉgliu 
paroiêêiaU,  desservie  par  un  {icaira  perpétuel, 
était  Véglise  de  St-Maxenceul,  dont  la  ruine, 
située  an  faite  du  coteau  miné  de  caves,  dans  le 
dmettèra  en  partie  effondré,  comprand  une  nef 
imiqne  terminée  par  un  double  pignon,  la 
façade  vers  l'O.,  en  moyen  appareil  régu- 
lier, avec  portail  plein  cintre  en  saillie,  chaque 
daveau  sculpté  d'un  fleuron  qui  rappelle  la  fleur 
de  lys,  l'archivolte  intérieure  formé  d'un  gros 
tora  rond  qui  descend  jusqu'à  terra.  A  l'intérieur 
tout  est  tombé,  sauf  le  mur  sud.  Le  pignon  orien- 
tal  ouvrait  sur  le  chœur  par  un  bel  arceau  ogi- 
val, dont  l'are  doubleau  porte  peints  les  mono- 
grammes du  Christ,  avec  chapiteaux  romans, 
bas  et  comme  écrasés,  celui  de  droite  figurant  la 
gueule  du  démon.  Un  mur  plat,  soutenant  l'au- 
tel, a  remplacé  brusquement  au  zvii«  s.  le  chœur 
sans  doute  écroulé  et  primitivement  accosté  de 
deux  absidioles  romanes  dont  une  subsiste.  —  A 
gauche  s'ouvre  vers  N.  une  chapelle  carrée  à  base 
romane,  dont  les  chapiteaux  restent  inachevés 
et  qui  portait  le  clocher  carré,  percé  de  hautes 
fenêtres  ogivales,  l'œuvre  entière  paraissant  avoir 
subi  lue  Iransfonnation  contemporaine  de  celle 
de  Notre-Dame. 

Vis-à-vis  l'église  Notre-Dame  s'élève  l'ancienne 
Cure,  joli  logis  du  zvi«  s.  à  façade  surmontée 
de  deux  belles  fenêtres  ornées  au  sommet  de 
statuettes.  Chaque  tympan  portait  un  écusson, 
celui  vers  S.  d* hermine  fretté  de. . . 

Le  château,  qui  fait  l'angle  de  la  rue,  le  long 
de  la  levée,  occupe  l'emplacement  de  l'ancienne 
abbatiale  ou  ancien  château,  habité  en  1775  par 
le  comte  de  Trêves,  iean  de  Stapleton.  Il  a  été 
acquis,  avec  le  domaine  de  Laillon,  le  S4  juillet 


18i0,  de  dame  Denise- Anne-H^êiie-AdéUde  de 
Robien,  veuve  de  Joseph-Marie-Joaehim-Anne- 
Jean- Marie  de  Stapleton  ,  pour  la  somme  de 
35S,300  fr.  par  M.  Pierre  Charlemagne^Dupois,  qui 
y  réside.  Sauf  le  portail  armorié  vers  FE.  et 
deux  voûtes  de  cuisine,  toute  l'œuvre  en  est  mo- 
derne et  a  été  reconstruite  sur  les  anciennes 
fondations.  Le  sol  même  qui  le  précède  a  été 
rapporté  et  l'enceinte  à  créneaux  est  une  décoration 
de  fantaisie.  Derrière,  vers  S. s'achève  une  dia- 
pelle,  formant  le  couronnement  du  grenier,  super- 
posé aux  servitudes  souterraines.  L^  senlpturesde 
l'habitation,  qui  imitent  librement  le  style  roman, 
sont  d'un  jeune  artiste  de  St-Clément-de-la- 
Place,  qui  porte  le  nom  prédestiné  de  Jean 
Goiûon.  Dans  le  salon,  figurent  les  annoiries  des 
anciens  seigneurs  de  Trêves,  dans  la  bibliothèque, 
celles  des  prieurs  ;  dans  la  galerie  qui  préeède, 
vers  l'E.,  les  Sept  Péchée  capitaux,  aux  retom- 
bées des  voûtes.  —  Si  stalles  (xviii*  s.)  y  sont 
aussi  recueillies,  ainsi  que  plusieure  statues, 
provenant  de  Nantilly  de  Saumur. 

Dans  le  pare  dépendant  dn  domaine,  autrefois 
dans  une  petite  lie  au  milieu  d'itn  étang  aujour- 
d'hui desséché,  se  rencontrent  les  ruines  d'une 
chaptlle  de  Ste-Catherine.  Les  voûtes  en  sont 
écroulées,  mais  les  fenêtres  et  les  nervures  in- 
diquent suffisamment  l'art  du  uii*  e.  Elle  était 
régulière  et  desservie  par  les  religieux. 

On  n'y  voit  pas  mention  d'une  paroisse  oonsti- 
tnée  avant  le  xi*  s.  C'est  sans  doute  an  moment 
de  cette  organisation  nouvelle  que  les  services 
religieux  se  divisèrent  en  s'appropriant  à  deux 
édifices  distincts  qui  fuient  alors  construits.  L'église 
plébéienne  garda  le  nom  dn  saint  patron,  dont  les 
reliques  furent  transférées  néanmoins  dans  l'église 
des  moines,  consacrée  à  N.  -D.  et  qui  restailà  tonsles 
titres  la  mère  et  la  suzeraine.  La  ch&sse,  actuelle- 
ment encore  conservée,  est  une  œuvre  dn  xiii*  s. 
des  plus  curieuses  qui  soient  connues  et  dans 
son  genre  des  plus  rares.  Elle  est  creusée  dans 
un  tronc  de  noyer  où  snr  les  faces  sont  entaillés 
les  six  Propriétés  avec  livres  fermés,  six  Apôtres, 
—  le  Chriêt  inspirateur  deê  Prophètes,  — 
le  Christ  docteur ,  —  des  Anges,  —  la  tnort, 
la  sépulture  et  Vassomption  de  la  Vierge, 
'-  St  JotKhim  et  sainte  Anne  sous  la  porte 
dorée.  Ce  meuble  précieux  figurait  à  l'Expo- 
sition d'Angers  de  1864.  Une  description  complète 
en  a  été  donnée  dans  le  Appert,  archéologique 
de  ia68  par  l'abbé  Barbier-Montanlt,  qui  y  a 
reconnu  dans  les  reliques  conservées  les 
ossements  mêlés  de  trois  personnages.  —  L'ég^ 
Notre-Dame  possédait  de  plus  la  bague  de  Is 
Vieige,  en  or,  avec  pierre,  une  fiole  de  lait  de  U 
Vierge  et  un  doigt  de  St  Claude.  —  On  exposait 
ce  trésor  aux  fidèles  le  jour  de  l'Angevine, 
8  septembre,  où  se  tenait  une  grande  foire. 

En  1754  l'église  St-Haxenceul,  laissée  sans 
entretien,  s'écroula  dans  un  coup  de  vent,  et  par 
un  concordat  du  3  août  1755  le  Séminaire,  en  se 
réservant  la  propriété  de  Notre-Ihune,  autoriss 
les  habitanu  à  y  installer  le  service  de  la  pa- 
roisse. 

Curés  :  Aimery  du  Lac,    1355.    —  leaa 


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—  805  — 


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Jusqueau,  1497.  —  Jean  Lebreton,  1M6-1564. 
•*  Jean  Chauv€t,  1606.  —  Louis  Richard, 
f  617,  1637.  —  Mich.  Tranchand,  1628,  1639. 

—  Gervais  Taveau,  1643.  —  Louis  Di^'eu, 
1647.  1668.  —  Franc.  Boureau,  1690,  f  «n 
1693.  —  Franc.  Durocher,  maître  ès-arts,  9  no- 
vembre 1693,  10  août  1704.  —  Gilles  Goixet, 
novembre  1704,  mars  1716.  —  Lonis  Boutin, 
oratorien,  avril  1716,  décembre  1717,  passe  à  la 
cure  de  Ghônehutte.  Lehorean,  Mss.,  t.  III, 
p.  359,  raconte  ses  indécisions  dans  raffaire  de 
la  bulle  Unigenitu8.  —  A.  Molonger,  1718, 
mai  1719.  —  Pitre,  mai  1719.  —  Houdin, 
1721,  juillet  1722.  —  Jean  Sourice,  octobre  1722. 

—  René  Gaultier,  1728,  février  1765,  f  1® 
!•'  janvier  1773  à  Longue,  âgé  de  78  ans.  — 
René  Blanche,  1766,  f  \e  1  août  1779.  âgé  de 
49  ans.  —  Pierre -Jacques  Fougeray,  octobre 
1779,  t  le  20  janvier  1786.  Le  14  juillet  1783 
un  orage  inouï  remplit  Téglise  en  trois  minutes 
de  10  à  11  pieds  d'eau.  La  soeur  du  curé  y  périt, 
quoique  réfugiée  sur  le  grand  autel,  en  voulant 
sauver  les  ornements  et  le  saeriste  resta  cinq 
heures  dans  Teau  jusqu'au  cou,  accroché  à  une 
colonne  et  ne  dut  la  vie  qu'à  sa  haute  taille. 

—  P.-L.  Daviau,  7  février  1786.  —  M.  Mo- 
reau,  26  février  1786,  septembre  1789.  — 
G.  Hérissé,  originaire  du  Pin-en-H.,  1790,  dé- 
cembre 1792.  Il  avait  prêté,  rétracté  et  prêté  de 
nouveau  le  serment  et  finit  par  rejoindre  les 
Vendéens  vainqueurs  à  Saumur.  —  Sébastien 
Mondot,  son  vicaire,  originaire  de  la  Flèche, 
périt  guillotiné  à  Paris  le  25  janvier  1794. 

La  paroisse  dépendait  de  l'Archiprêtré  et  de 
l'Election  de  Saumur,  du  District  en  1788  de 
Doué,  en  1790  de  Saumur. 

Maires  :  Besnard,  an  VII.  —  Louis  Moron, 
2  janvier  1808.  —  Besnard,  29   octobre  1808. 

—  L.  Moron,  20  mars  1810.  —  René  Hersanr 
deau,  10  septembre  1816.  —  Jacques  Hersan- 
deau,  36  novembre  1828-1839. 

La  commune  qui  comprenait  945  hectares,  a 
été  réunie  par  ordonnance  du  3  janvier  1839  à  la 
commune  de  Trêves  sous  le  nom  de  Trèves- 
Cunaud.  —  V.  cet  article. 

Arcb.  de  M.-et-L.  G  99,  149,  i93, 301  ;  G  835-835.  — 
Outre  ces  titres  oui  forment  le  fond  da  prieuré,  il  existe 
chez  M.  Dupnis-Gharlemagne,  à  Giaunid,  39  Tolimies  in-fol. 
d'actes  originaux  et  une  liasse  de  8  chartes  dont  un  dipldme 
de  Louis  le  Débonnaire.  —  Arch.  comm.  de  Vivy  Et.-G.  — 
Jtépert.  arcMoL,  1868,  p.  IGS  et  185.  —  D.  Ghamard,  1. 1, 
p.  tt-38.  —  /ûumal  de  M.^-L.  du  24  novembre  1837.  — 


Areh,  d'Am.,  t.  II,  p.  S05.  —  BuUet,  de  la  Soc.  indust., 
1839,  p.  270  —  Bodto,  Saumur,  p.  69-75  et  598.  —  De 
Wismes,  TAfi/ou.  —  Grandet,  Mss.  090,  f.  167.  ~  Conffrèê 


1839,  p.  270  —  Bodto,  Saumur, 

Wismes,  VAt^jou.  —  Grandet,  Mss. 

tâetUif.  d^ Angers,  1871,  p.  175.  —  Journal  de  Bruxelles, 

1783,  t.  IV,  pTSl. 

Gnnand  (le  Petit-) ,  c»«  Je  St-Clément-des-L., 
anc.  dépendance  du  prieuré  de  ce  nom  de  qui 
relevait  cette  partie  de  la  paroisse  jusqu'à  VAu- 
thion,  formée  d'anciens  bols  défrichés  par  les 
moines  et  sur  lesquels  le  comte  leur  abandonna 
tous  droits  d'usage  et  de  seigneurie  en  1304. 

Caon»  co"  et  arr.  de  Baugé  (7  kil.);  —  à 
42  kil.  d'Angers.  —  Cuhum  1070-1080  (Gartul. 
St-Aubin,  f.  82  v»),  xii*  s.  (Liv.  N.  de  St-Mau- 
rice).  —  V.  de  Cuone  1070-1080  (Cart.  St-Aubin, 
f.  81),  1100  (Pr.  de  Bessô,  ch.  or.).  —  EccUsia, 


parochia  de  Cuon  1218,  1283  (6  689,  f .  80  et 
336,  f .  248).  —  Sur  une  ligne  inégale  de  coteaux 
qui  s'aplanissent  vers  l'E.  et  vers  l'O.,  entre 
la  Lande-Chasles  (2  kil.  1/2)  et  Brion  (6  kil.)  au 
S.,  Ghartrsné  (2  kil.  1/2)  et  Fontaine-Guérin 
(9  kil.)  à  W.,  Bocé  (3  kil.  1/2)  au  N.,  le  Gaéde- 
niau  (4  kU.  1/2)  à  l'E. 

La  route  nationale  de  Bordeaux,  reliant  dès 
l'entrée  la  route  départementale  de  Baugé  à  la 
Loire  et  le  chemin  de  grande  communication  du 
Guédéniau,  traverse  du  S.  an  N.  le  centre  du 
territoire  dans  sa  plus  grande  longueur  (4  kil.) 
et  le  bourg  qui  s'y  aligne  tout  du  long  aux 
deux  pentes  du  coteau,  sillonné  sonterrainement 
de  caves  et  d'allées  profondes. 

Y  naissent  les  ruiss.  de  Brené,  des  Fontaines- 
de-€uon,  du  Bas-HalviUe,  de  la  Fontaine-aux- 
Bœufs^  de  la  Fontaine-Bignon,  de  la  Fontaine- 
Roncé  ;  —  y  passe  le  ruiss.  de  Bray  ou  de  Brocard . 

En  dépendent  les  ham.  de  Brené  (11  mais., 
35  hab.),  des  Govellières  (11  mais.,  42  hab.),  de 
la  Rognière  (6  mais.,  18  hab.),  des  Guyotières 
(9  mais.,  28  hab),  des  Gadraies  (9  mais.,  25 h.), 
du  Bas-Halville  (7  mais.,  23  hab.),  de  la  Fon- 
taine-anx-Bœufs  (6  mais.,  20  hab.),  de  Cussé 
(7  mais.,  24  hab.),  du  Presbytère  (5  mais., 
8  hab.),  le  chat,  de  la  Graffinière  et  69  fermes 
ou  écarts. 

Superficie  :  1,312  hect.,  dont  50  hect.  en 
vignes  et  142  hect.  en  bois  ;  vastes  landes  dont 
une  partie  est  plantée  en  sapinières. 

Population  :  687  hab.  en  1726.  —  iôO  feux 
en  1788.  —  789  hab.  en  1790.  —  890  hab.  en 
1831.  —  960  hab.  en  1841.  —  926  hab.  en  1851. 
-  809  hab.  en  1861  -  892  hab.  en  1866.  — 
772  hab.  en  1871,  dont  236  au  bourg  (73  mais.* 
91  mén.),  en  décadence  rapide. 

Ni  assemblée  ni  foire,  —  Fabrique  de  pote- 
ries de  terre,  et  pendant  l'hiver,  exploitation  de 
tuffeau.  ~  Industrie  très-considérable  de  fruits 
cuits  et  tapés,  importée  depuis  25  ans  par  des 
habitants  de  Turquant  et  qui  occupe  surtout 
les  femmes;  les  produits  en  sont  achetés  sur 
place  par  des  marchands  de  Bourgueil.  —  Pays 
de  petite  culture,  où  les  grosses  fermes  se  divisent 
à  chaque  vente;  depuis  25  ans,  culture  du 
chanvre,  qui  y  réussit  excellemment  ;  on  y  ré- 
colte des  brins  de  5  à  6  met.  de  hauteur. 

Bureau  de  poste  et  perception  de  Baugé. 

Mairie  avec  Ecole  de  garçons  construite  au 
centre  du  bourg  (archit.  Blbard).  Les  travaux 
adjugés  le  28  août  1864  ont  été  reçus  en  novembre 
1866.  —  Ecole  libre  de  filles  (sœurs  de  la 
Pommeraie). 

L'Eglise,  dédiée  à  St  Evroul  (succursale, 
5  niv6se  an  XUI),  forme  une  nef  nue  et  blanchie, 
avec  bas-côté  voûté  en  bois.  Uo  arc  plein  cintre, 
bas  et  étroit,  donne  entrée  sur  le  transept  dont  la 
voûte  déformée  semble  autrefois  avoir  été  dé- 
coupée en  arêtes  vives.  Les  arcs  doubleaux,  qui 
ouvrent  sur  les  chapelles,  portent  sur  des  co- 
lonnes à  demi  engagées  avec  de  curieux  chapi- 
teaux d'entrelacs,  de  feuilles  d'eau  à  crochet 
naissant;  à  droite  la  gueule  du  démon,  et 
vis-à-vis  deux  bètes   diffonnes,  velues,  à  face 


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—  806  — 


CUO 


bnmaiiM,  à  larges  ailes.  La  chapelle  de  droite, 
dédiée  à  la  Vierge,  continiie  le  bas-eôté  à»  la  nef» 
la  voAte  souteirae  par  on  dofible  tore  ogiral  rond 
en  sailUe,  retombait  aux  angles  sor  de  minces 
eolonnettes  a^e  chapiteaox  de  feuillages.  —  Le 
ebovr  de  denx  étroites  travées  et  Pabside  en 
demi-cercle  sont  défigurés  par  des  peintores  et 
les  fenêtres  tnnsfonnées  à  la  moderne.  ^  La 
façade  à  pignon  plaqué  de  deux  contreforts, 
est  précédée  d'un  porche  de  façon  récente 
comme  la  porte,  que  surmonte  une  hante  et 
large  fenêtre  à  meneau  quadrilobé.  Le  mur  du 
collatéral  vers  S.,  en  petit  appareil  irrégulier, 
laisse  entrevoir  dans  sa  première  travée  l'arceau 
d'une  belle  porte  romane  à  claveaux  réguliers,  et 
au-dessus  la  trace  de  toute»  minces  fenêtres,  le 
toit  porté  sur  un  cordon  de  modiUons,  dont 
quelques-uns  inachevés,  le  transept  à  pignon, 
en  petit  appareil  jusqu'à  mi-hauteur  et  plus  haut 
en  appareil  moyen  régulier,  chaque  angle  sou- 
tenu par  d'énormes  contreforts.  De  petites  absi- 
dioles  y  apparaissent  accolées  en  demi-cercle, 
qu'éclairent  des  baies  romanes  plein-cintre  ou 
rondes  en  œil  de  bœuf.  Un  cordon  rond  en  bour- 
relet contourne  le  toit  de  l'abside,  au-dessus 
d'un  couronnement  formant  une  guirlande  de 
petites  arcatures  à  rebords  en  saillie,  sous  cha- 
cune desquelles  s'abrite  une  étoile.  Des  contre- 
forts plats  d'où  ressort  à  demi  une  colonne  avec 
chapiteau  de  feuillage  encadrent  les  trois  fenêtres 
à  double  couronnement,  dont  la  moulure  supé- 
rieure en  fer  à  cheval  se  continue  par  un  cordon 
ornementé.  —Au-dessus  de  l'œuvre  entière  (xi«  s.). 
plane  porté  par  le  transept  un  magnifique  clo- 
cher à  base  carrée,  portant  sur  chaque  face  une 
double  couple  de  fenêtres  cintrées  avec  colonnes 
à  chapiteaux  historiés;  au-dessus,  une  flèche 
conique  (26  met),  Fappareil  entaillé  en  pommes  de 
pin ,  la  crête  et  les  angles  en  saillie ,  avec 
entablement  décoré  de  zigzags  et  de  modiUons 
à  têtes  aplaties  et  flanqué  de  quatre  clochetons 
sur  piliers  ajourés.  Cette  tour  remarquable  méri- 
terait d'être  restaurée,  comme  l'a  été  celle  de 
Gunand  qu'elle  rappelle  avec  une  richesse  plus 
réservée  d'ornementation. 

Dans  une  sapinière,  à  l'extrême  confin  vers 
S.-E.  du  territoire,  en  peu  en  avant  du  carrefour 
des  chemins  de  Brion  et  du  Gnédéniau,  s'élève 
un  peulvan  dit  PierréfHte,  en  grès,  haut  de 
2  met.,  sur  2  met.  30  de  largeur  et  50  cent,  d'é- 
paisseur et  enfoncé  d'un  mètre  en  terre.  Non 
loin  vers  le  S.-E ,  à  la  GervaiseUère,  des  briques 
romaines,  des  restes  de  fondations  attestent  l'exis- 
tence de  quelque  établissement  gallo-romain. 
^  Il  ne  fait  pas  doute  que  l'ancienne  voie  de 
Rangé  à  Sanmnr  ne  traversât,  comme  la  route 
actuelle.  Sur  la  g.  à  50  mètres,  presque  vis  à  vis 
l'église  de  la  Lande-Ghasies,  s'élève  une  haute  butte 
ou  motte  arrondie,  sans  doute  factice^  actuellement 
plantée  en  sapins.  On  l'appelle  Mont  Jules,  sans 
aucune  trace  ni  souvenir  qui  interprète  ce  nom. 
La  paroisse  de  Brion  fut  démembrée,  croit-on, 
au  u«  s.  et  l'église  envahie  tout  d'abord  par  des 
laïcs,  puis  restituée  par  Geoffroy  de  Durtâl  à  l'é- 
vêque  Ulger  qui  en  fit  don  au  Ghapitre  de  St- 


Jeaa-BmMista  ^Angen.  L'acte  fiit  coaflmé  pv 
ses  successeurs  et  encore  reiiowelé  «b  1S18  par 
Guillaume  de  Beaamont.  La  présenlatioa  em.  rala 
aflérente  au  doyen,  puis  à  Févêquo  après  la 
suppression  du  Ghapitre. 

Cvrés  :  Guin.  de  Vassé,  1282.  —  Germui 
CoUin,  t  en  1497.  —  fîmel,  22  février  l«g, 
■•  «•  —  Thibault  Cochon,  dianoine  de  SC-PSem 
d'Angers,  1513»  1518.  —  René  Fourmy^  qui  se 
démet  le  24  novembre  1522.  —  Jean  Trèuiunaïf, 
doyen  des  Manges,  novembre  1522,  f  en  février 
1527  B.  s.  —  Jean  ValUn,  février  1517.  — 
Vathurin  Quentin,  docteur  en  médecine,  no- 
vembre 1553,  qui  se  démet  en  1564.  —  Geoffiny 
FUury,  décembre  1564.  f  le  11  mai  1582.  La 
paroisse  cette  année  même,  en  février,  était  en- 
vahie par  les  gens  d'armes  et  logeait  les  don 
compagnies  du  régiment  de  Strozsi.  —  En  1S84, 
à  la  snite  peut-être  de  ces  misères,  eUe  fut  ra- 
vagée par  une  épidémie  terrible.  Du  A^  février 
au  15  novembre,  j'ai  compté  421  décès;  eo  joiflet, 
août,  septembre,  chaque  jour  les  enregistre  par 
dizaines  ;  le  mal  décroit  seulement  en  novembre. 

—  Jean  Maucourt,  simple  prêtre,  signe  Jnsqu'ea 
1588.  —  René  Chevé,  octobre  158&  —  Michel 
Durand,  avril  1596,  mars  1602.  —  Daniel  Le- 
bourdais,  avril  1602, 1640.  —  Laurent  Hegnard, 
1641.  —  René  Leroy,  1668,  f  le  9  octobre  1691. 

—  Laurent  Delaporte,  9  octobre  1692,  f  fe 
25  mai  1707.  —  Jean-Louis  Saymond^  précé- 
demment prieur  de  la  Lande-Ghasles,  juillet  1797, 
t  le  3  octobre  1724.  âgé  de  64  ans.  —  G.  DuUer 
de  Maisonnewoe,  vicaire  de  la  Trinilé  d'An- 
gers. 4  octobre  1724,  1747.  —  Gandin,  juin  1T« 
—François  Pétrineau,  janvier  1768,  f  le  22  jan- 
vier 1777,  âgé  de  47  ans.— TuUune,  janvier  1777, 
9  octobre  1791.  —  Simonneau ,  octobre  1791, 
1792.  —  Tulaene  était  resté  à  la  cure,  devenne 
le  rendez-vous  et  le  refuge  de  tous  les  pnêlret 
non  assermentés  d'alentour.  Il  fut  déporté  ea 
Espagne  avec  son  vicaire  en  septembre  1792. 

On  y  constate  sur  la  fin  du  zvi«  s.  et  dans  les 
premières  années  du  zvii*  s.  une  Ecole  avec  in- 
ternat, dont  le  maître  est  en  1607  Jean  GaadaîL 

Le  manoir  seigneurial  était  le  château  de  Vaux. 
V.  ce  mot,  à  peine  à  100  met.  de  l'église,  réuni 
vers  le  milieu  de  xvii*  s.  à  la  seigneuiie  de  la 
Grafftnière,  qui  devint  dès  lors  le  principal  fiet 

La  paroisse  dépendait  de  l'ardiiprètré  de 
Bourgueil,  de  l'Qection  et  du  District  de  Bangé. 
-^  Elle  forma  quelque  temps  en  1790  le  centre 
d'un  canton  avec  justice  de  paix  dont  ressor. 
tissaient  Jumelles  et  Brion. 

Maires  :  Ferron,  an  IL  —  René  Raoeneau, 
l«r  messidor  an  Vin.  —  René  Raveneau  fis, 
23  janvier  1826,  installé  le  19  féviier.  —  Jtom- 
bault,  2  février  1631.  ^  Jean  Raneneau,  1831. 

—  Mathurin  Raimbault-Gouzé,  31  mars  1845. 

—  Raveneau'Lehreton,  25  août  1843,  instaBé 
le  8  septembre.  —  Raimbautt-Gouxé^  13  aoii 
1848,  en  fonctions,  1874. 

Areh.  de  K.-ot-L.  G  190,  897, 900  ;  G  Ouip.  S»-J«»B. 

—  Areh.  oomm.  Et.-G.  — Poeq.  dA  U?.,  Mn.  648.  —  A^ 
p«r^«rdk..  1860,  MS;  18S3,p.60 — NiwettêtmtkM^ 
11*91,  p.  15.  —Pour  les  localités, loir à Isqr  arfki8.lv 


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CUP 


—  807  — 


CUP 


Cnmuietf  cl.,  c^  de  Cuon. 

Cnplf  (famille),  prétendait  descendre  de 
Jacqnes  Gnpif,  écossais  de  la  garde  da  roi,  qui 
s'était  retiré  à  Candé  à  la  mort  de  Charles  VII. 
Elle  s'est  éteinte  dans  la  famille  Leroy  de  la  Po- 
therie  après  avoir  fourni  de  nombreux  magistrats 
h.  l'Anjou  et  quatre  maires  à  Angers.  Elle  portait 
éPcucur  au  chevron  dtor  accompagné  dt  trois 
trèfles  de  même,  îet  i. 

Cnplf  {Christophe),  sieur  d'Anssigné,  prési- 
dent à  l'Election  d'Angers,  1627,  conseiller-éche- 
vin  perpétuel  le  29  août  1656,  fut  nommé  maire 
pour  deux  ans  par  lettres  de  cachet  du  20  avril 
1655.  n  fit  reconstruire  les  grands  ponts  et  obtint 
pour  la  ville  l'établissement  d'une  manufacture 
de  toiles  à  voiles  et  la  création  des  marchés  du 
samedi;  mais  les  charges  excessives  des  logements 
militaires  et  les  exactions  des  maltotiers  soule- 
vèrent une  violente  sédition  qui  envahit  le  con- 
seil de  viUe  et  maltraita  les  échevins  les  plus  dé- 
testés. —  Ses  malheurs  publics  n'étaient  rien 
d'ailleurs  auprès  de  ses  misères  domestiques. 
-—  Être  débarrassé  de  la  vie  et  de  sa  femme, 
«  vita  et  uxore  solutus,  >  c'est  le  vœu  quil  ré- 
clamait par  son  testament  de  faire  attester  sur 
son  épitaphe.  Il  consentit  pourtant  à  se  priver  de 
cette  satisfaction  dernière  pour  ne  point  paraître 
garder  rancune,  mais  «  mieux  encore  vaut, 
«  disaitril,  associer  lion  et  dragon  que  personne 
«  à  femme  méchante  ».  La  sienne  avait  nom 
Françoise  Lemarié  et  ne  lui  donna  pas  d'enfants. 

Arch.  départ.  Série  E.  —  Arcb.  mun.  BB  86.  —  Uu, 
919,  p.  256. 

CTopIf  (François),  fils  de  François  Cupif  de 
la  Béraudiôre,  avocat  au  Parlement  de  Paris, 
était  curé  de  St-Lambert-du-Latay  dès  avril  1626, 
et  passa  en  1628  à  la  cure  de  Contigné.  Docteur 
deSorbonne  et  déjà  renommé  par  des  prédica- 
tions éloquentes  à  St- Maurice  d'Angers  et  à 
Ghàteaugontier,  il  se  fit  huguenot  en  1636  au 
grand  scandale  de  l'Anjou,  où  sa  famille  occu- 
pait des  charges  publiques  Retiré  à  Paris,  mais 
bientôt  poursuivi,  il  se  réfugia  chez  le  duc  de 
BouiUon,  qui  l'emmena  à  Sedan.  L'année  sui- 
vante il  passa  en  Hollande  où  il  se  maria.  La 
Sorbonne  s'empressa  de  le  rayer  le  15  juillet  1637 
de  ses  listes,  et  des  libelles  répandus  en  ville  ne 
manquèrent  pas,  comme  à  l'ordinaire  d'attribuer 
cette  apostasie  aux  séductions  de  la  débauche. 
On  désignait  par  leur  nom  les  dames  de  la  pa- 
roisse qui  avaient  corrompu  le  prôtre,  M^^*  de  la 
Fautraye,  M"*  de  la  Riote,  car  on  ne  s'accordait 
guère.  L'évèque  d'Angers,  de  Rueil,  surenchérit 
par  une  violente  admonition  où  toute  modération 
était  sacrifiée  à  l'ardeur  de  llnvective,  1637  (Mss. 
in-fol.  de  12  fol.).  ~  La  même  année  Cupif  lui 
répondit  par  une  Déclaration,  où  il  déduict 
les  raisons  qui  l'ont  meu  à  se  séparer  de 
VÉglise  romaine  pour  embrasser  la  foi  ré- 
formée, avec  cette  épigraphe  :  Enseignez-nous 
à  tellement  conter  nos  jours  que  nous  en 
puisêUms  avoir  un  cœur  de  sapience  Psal. 
KG,  V.  12  (Charenton,  Helchior  Mondière,  in-12 
de  31  p.,  1637).  Le  ton  de  cette  réplique  est  d'une 
dignité  et  d'une  convenance  parfaites,  simple  et 


ferme^  sans  aigreur  ni  rancune,  comme  d'un 
homme  qui  tient  en  tonte  bonne  loi  à  rendre  à 
chacun  raison  de  sa  conduite,  «  à  tous,  Monsieur, 
«plus  qu'à  tout  autre,  dit-il  en  s'adressant  à 
«  l'évoque,  ayant  ci-devant  exercé  la  charge  de 
«  curé  en  vostre  diocèse  et  par  vostre  mission, 
«  souvent  reçu  de  vous  des  témoignages  de  bien- 
«  veillance  et  admiré  la  vivacité  de  vostre 
«  esprit  avec  la  vivacité  de  vostre  jugement. 
cJ'ay  longtemps  combattu  contre  l'esprit  de 
«r  Dieu  par  ma  chair  ;  d'un  costé  j'estols  fort  an- 
«  goissé  de  me  voir  obligé  par  ma  conversion 
c  d'abandonner  le  bien  utile  que  je  possédois  au 
c  monde;  les  espérances  d'en  posséder  davan- 
«  tage,  mesme  avec  plus  de  dignité  et  d'éclat,  me 
«r  retenoient  d'autant  plus  que  des  personnes  de 
«  qualité  me  faisoient  espérer  quelque  part  en 
«  leurs  bonnes  grâces  ;  par  cette  fin,  l'image  de 
c  mes  parents,  mais  principalement  d'un  père  et 
«c  d'une  mère  très-chers,  entièrement  zélés  à  la 
«  créance  romaine,  se  présentoient  devant  mes 
«  yeux  pour  attendrir  mon  cœur  et  l'endurcir  à 
«  la  voix  de  Dieu  qui  m'appelloit  ;  l'es^t  que  je 
«  faisois  de  quelque  réputation,  en  laquelle  je  me 
«  persuadois  estre  dans  la  province,  mais  surtout 
c  ce  degré  doctoral  en  la  plus  célèbre  Faculté  de 
«  la  chrestienté  romaine,  m'estoient  d'autres  at- 
«  taches  qui  me  tenoient  lié  de  façon  que  selon 
«  l'esprit  je  voulois,  selon  la  chair  je  ne  faisois 
«  pas  ce  que  je  voulois  ;  mais  quand  ça  été  le 
«  bon  plaisir  de  Dieu  de  m'appeller  efficacement 
«  par  sa  grâce,  il  a  rompu  tous  ces  liens  et  m'a 
«  fait  sentir  que  je  ne  pouvois  plus  regimber 
«r  contre  la  pointe  de  ses  esguillons.  —  Reste  de 
<  prier,  comme  je  fais  de  tout  mon  cœur,  le 
«  Dieu  de  paix,  qu'il  vous  rende  accompli  en 
«  toute  bonne  œuvre  et  me  face  la  grâice  de 
«  m'appliquer  à  des  œuvres  conformes  à  sa 
«  gloire.  C'est  le  désir  de  celuy  qui  vous  est  en- 
«  tièrement  acquis  en  luy  et  qui  proteste  vivre  et 
«  mourir  en  qualité  de  Vostre  très-humble  et 
a  très -obéissant  serviteur,  F.  Cupif.  »  —C'était 
noblement  relever  l'outrage.  A  défaut  d'argu- 
ments qui  pussent  le  convaincre,  on  répandit  le 
bruit  que  le  remords  avait  suffi  et  que  le  déser- 
teur était  rentré  dans  son  pays  et  dans  sa  foi. 
Cupif  publia  l'imposture  dans  une  Lettre  à 
MM,  les  pasteurs  et  anciens,  assemblés  au 
consistoire  à  Charenton  (Charenton,  1639, 
in-i2).  U  se  préparait  alors  à  se  faire  recevoir 
ministre  et  fut  ensuite  nommé  pasteur  à  la  Haye, 
où  il  était  particulièrement  attaché  au  père  du 
prince  d'Orange,  Guillaume  de  Nassau.  Il  avait 
épousé  en  secondes  noces,  la  flUe  de  l'illustre 
maison  de  Blois  de  Trelton,  dont  le  grand  père 
avait  été  amiral  de  Hollande.  Quand  l'archidiacre 
Arthaud,  V.  ce  nom,  vint  essayer  d'une  dernière 
tentative  pour  le  convertir,  Cupif  lui  répondit 
d'un  sourire  en  lui  montrant  sa  femme  et  ses  en- 
fants, n  conserva  jusqu'à  la  fin  avec  soin,  dans 
la  ruelle  de  son  lit,  comme  un  souvenir  dont  il 
n'avait  aucune  honte,  son  portrait  en  costume 
de  curé,  revêtu  de  son  surplis.  —  Il  monrut  en 
1638,  âgé  de  85  ou  86  ans, 
Haag,  Fiwieê  proiutanis,  —  Cl*  de  JMl  ep.  Âsd.  ad 


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—  808  — 


eus 


fV.  CwîA  parahatm  Contmimmê,  notonitm  eommomUo^ 
niuN.  à  la  nito  <hi  Mm.  <to  U  «bl.  «TAng.,  r  801.— Leitn 
«toGnmisL  —  Moréfi,  édtU  <to  iTSe.  -  Deeretwn  tmerm 
fooMaUi  thêoiogim  Parisieiuli  de  Fratui»co  Cwif 
(Paris,  Vitray,  Id^,  l637).-Po6q.  de  Ut.,  Mm.  1068,  p.  98. 

Gn^f  (Jean),  sieur  de  la  Robinaie,  marchand 
à  AjDgers,  puis  receveur  des  décimes  et  subven- 
tions d'Anjou,  fut  éln  joge-consnl  en  ta  juridic- 
tion consulaire  en  1583,  puis  maire  le  !•'  mai  160S 
et  1803.  Ses  deux  années  de  Biairat  eurent  à  faire 
face  à  une  peste  terrible  qui  motiva  en  1603  la 
cessation  de  toute  juridiction.  La  création  du  Sa- 
nitat  d'abord  à  rile-Briant,  puis  à  TH.-D.,  puis 
à  la  Proutière,  engafea  les  paroisses  et  la  ville 
dans  des  frais  dont  le  règlement  ne  fut  pas  sans 
difficulté.  On  dut  A  Cupif  pourtant  la  restaura- 
tion du  Collège  d'Anjou,  du  pont  des  Treilles,  de 
la  fontaine  Pied-Boulet,  comme  encore  d'avoir  su 
appeler  en  ville  pour  y  enseigner,  le  fameux 
docteur  Barclay.  C'est  aussi  de  son  temps  que  le 
Conseil  de  ville  fit  reporter  sur  registres  les  déli- 
bérations conservées  depuis  1484  presque  toutes 
en  feuilles  volantes. 

Mm.  019,  p.  950  et  408.  -  Arch.  muii.  BB  50  et  51 . 

C?apif  iJean),  neveu  de  Jean  I*',  sieur  de  la 
Biarée,  maître  d'hôtel  ordinaire  du  roi,  prési- 
dent de  l'Election  d'Angers  (163S),  échevin  le 
i*'  mai  1641,  conseiller  échevin  perpétuel  le 
28  mai  1648,  f^t  élu  maire  pour  deux  ans  le 
l«r  mai  1647.  La  ville  était  écrasée  par  le  loge- 
ment continuel  des  gens  de  fuerre;  les  im- 
pôts s'arriéraient;  des  garnisaires  impitoyables 
vinrent  presser  la  rentrée  de  l'argent.  Une  partie 
des  habitants  s'enfuit,  laissant  à  la  charge  des 
autres  les  frais  d'hôtellerie  des  sol  lato.  La  sortie 
de  la  ville  fut  bientôt  interdite;  «  si  une  armée 
«  de  Turcs  l'eAt  prise,  on  n'edt  tant  souffert  de 
«  désordres.  »  Tout  commerce,  tout  travail,  toute 
justice  avaient  cessé  ;  et  les  contributions  mon- 
tèrent à  près  du  double  de  l'année  ordinaire, 
sans  que  le  maire,  député  en  cour,  pût  rien  ob- 
tenir. Les  troupes  parties,  il  fallut  monter  la 
garde  aux  portes  pour  empêcher  de  nouveaux 
passages  de  soldats.  Le  moindre  prétexte  mit 
l'exaspération  au  comble.  Poursuivi  par  la  po- 
pulace, Cupif  eut  peine  A  se  réfugier  chei  M.  de 
la  Trimouille  et  sortit  de  la  ville.  Ainsi  finit  la 
dernière  de  ses  deux  années,  dont  la  première 
avait  mieux  débuté  par  l'inauguration  des  grandes 
foires  rétablies  de  la  Fête-Dieu. 

Mm.  019,  p.  953.—  Arch.  mon.  BB84,fol.  809  ;  G6  900, 
f.98.-  AKh.  départ.  R«r .  Gaptt.  de  St-Piarre.  f.840.— 
Tounnie,  Mm.  OT8.  f.  4».  -  /«Mulâtre  dm  Arekhm 
mumàpàlêi,  Doemmentt,  p.  439. 

Capir  (M'colos),  sieur  de  Teildras,  conseiller 
au  Présidial  d'Angers  et  assesseur  en  la  maré- 
chaussée provinciale  d'Anjou,  fit  une  recherche  si 
exacte  et  une  punition  si  sévère  des  voleurs  qu'il 
en  avait  purgé  l'Anjou.  Conseiller  échevin  per- 
pétuel de  la  mairie  d'Angers  le  4  août  1681,  il 
fut  élu  maire  le  l«r  mai  1669  et  continué  pour 
deux  ans  le  1*'  mai  1671.  On  lui  doit  la  place 
qui  porte  son  nom  et  l'ouverture  d'une  porte 
au  débouché  de  la  rue  du  Commerce,  donnant 
entrée  à  Boisnet  II  a  aussi  fait  planter  l'avant- 
mail,  réparer  le  grand  pont,  le  pont  des  Treilles 
et  curé  le  port  Ayrault.  C'est  à  l'occasion  de  ce 


dernier  travail  que  fut  composé  et  publié  un 
poème  de  distiques  latins  en  lîionneur  du  maire  : 
Ad  illuêtrièBimum  curicsprcuidiaUM  Atuftna 
in  urbe  êenatorem  D.  de  TeUdraa  Cupif  et 
ejusdem  civitatis  majarem  deeurionemqiu 
digniêsimum  Carmen  (in-fol,  1672,  s.  I.).  — 
A  peine  sorti  de  charge,  il  fut  arrêté  par  ordre 
du  gouverneur  et  mené  au  château,  o&le  conseil 
de  ville  lui  fit  visite  pour  protester  contre  sa  dé- 
tention; et  la  devise  ou  jeton  de  son  dernier 
mairat  rend  témoignage  &  son  activité  :  tahcri 
reddita  merceê.  —  n  mourut  à  sa  terra  de 
Teildras,  âgé  de  65  ans,  le  30  septembre  1687 
et  fut  inhumé  le  lendemain  dans  l'église  de 
Cheffes. 

Mm.  919,  f.  955  ;BB  83  et  94. 

Cupif  (Roberî),  né  à  Angers,  grand  archi- 
diacre et  officiai  de  Quimper,  fut  nommé  évêqne 
de  Léon  le  25  mars  1637,  confirmé  par  le  pape 
en  1639  et  consacré  à  Paris  le  25  mars  1640.  11 
succédait  au  milieu  des  crises  politiques  à  René 
de  Rieux  de  Soudéac,  déposé  pour  crime  de  lôse- 
majesté,  comme  adhérent  de  Marie  de  Médicis,  et 
qui  dès  les  premiers  jours  de  la  régence  d'Anne 
d'Autriche,  obtint  du  pape  après  enquête  nou- 
velle, des  juges  et  une  sentence  qui  le  réta- 
blirent (6  septembre  1646).  Mais  un  arrêt  du 
Parlement  y  maintint  Robert  Cupif  et  la  qneréDe 
s'envenimait  au  point  que  les  chanoines  et  le 
peuple  en  vinrent  aux  mains  dans  Péglise 
(22  octobre  1648).  Le  roi  mit  fin  aux  brigues  en 
transférant  Cupif  &  Tévêché  de  Dol  (24  novembre 
1648),  mais  le  pape  lui  fit  attendre  ses  bulles  deux 
ans  (26  octobre  1650),  et  il  ne  put  être  installé  que 
le  16  février  1653.  —  Il  mourut  en  1657  ou  1680. 
Cétait  «  un  prélat  docte  et  vertueux,  «dit  Roger. 

Hanréan.  —  Roger,  p.  514. 

Gnratlére  (laj,  f.,  c"«de  Champigné.  —  La 
Curotière  (Gass.). 

(Santndemi,  m*",  c»«  de  Saulgé-VH. 

Care  (la),  f.,  c"*  de  Bauné,  anc.  presbytère 
de  Briançon,  constnut  en  1777;  »  m«",  c"«  de 
Chaudron,  anc.  demeure  des  curés  sur  le  che- 
min de  la  Salle- Aubry;  *-  f.,  c"<  de  Corzi, 
groupe  de  vieux  bâtiments  agglomérés,  à 
l'entrée  du  bourg,  vers  Villévêque,  servant  avant 
la  Révolution  de  presbytère,  et  où  s'était  établi  vers 
1840  une  sucrerie;  «  ham.,  c"*  de  GréziUé: 

—  cl.,  c»«  de  Noellet;  —  cl.,  c"  de  Querrê; 

—  f.,  c~  de  Soulaire-et-Bourg  \  «  m»"  b. 
c"«  de  Tout-le-Monde,  V.  ci-dessus,  p.  791  : 

—  cl.,  c««  des  UlmêB  ;  —  (la  Petite-),  h  ,  c" 
de  St-Quentin-en-Maugea. 

Careaa  (la),  f.,  c»*  des  Cergueiu:-soue-Af. 

—  La  Cureau  1474  (Cure  des  G.).  —  Le 
Cureau  (Cass.  et  Et.-M.),  —  aujourd'hui  son- 
vent,  YAcureau. 

Ciu«-de«-LaMde«(U),cl.,  c"«de  VilUdieu' 

—  La  Gaignardière  dite  la  Cure  des  Landet 
(Cass.). 

Cutf^iië  BoinikmnU,  —  V.  Concotirson. 
Catreay  (de).  —  V.  Thomasseau. 
Cassé*  f.,  ham.,   c"*  de   Cuoit.  —  Chu- 
ceîum,  Cucetum,  Chuce,  1190  (Pr.  de  Gouis). 

—  A  c*  gentilhommière  du  xvi*  s.  avec  vaste 


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CUT 


CYT 


cour  el  avenue.  La  chapelle  esl  transformée  en 
chambre  d'habitation;  —  appartenait  à  Gilles 
Gronin,  mari  de  Marie  Dayenel,  1567,  en  1602  à 
n.  h.  Charles  Gronin,  lieutenant  général  an  Pré- 
sidial  de  la  Flèche,  en  1690  à  n.  h.  Gnill.  Moy- 
nerie,  sienr  de  la  Bonbaniôre. 

€assi4,  ch&t.,  c°*  de  la  Jaille-Yvon.  — 
Cuisse  (Gass.).  —  Cucet  (Et.-M.).  —  Ane.  terre 
seigneuriale  avec  château  et  cour  enclose  de 
murs  ;  dans  la  cour,  une  chapelle  de  Ste-Groix, 
fondée  par  M*  Jean  Pasqueraie  communiquait 
au  logis  par  une  galerie.  —  Françoise  Neveu, 
veuve  de  Pierre  Grespin,  donna  la  terre  en  dot  à 
sa  fille  Renée,  qui  épousa  en  1662  Pierre  de  Ghe- 
verue  et  la  lui  légua  ;  —  donne  son  nom  à  un  miss, 
né  d'un  étang  sur  la  commune,  qui  coule  del'O.  à 
r£.  passe  au  N.  du  Grand-Aulnay,  du  Grand- 
Goudreau,  de  la  Rivaudière,  de  la  Peltraie  et  s'y 
jette  dans  la  Mayenne  ;  -—  4,350  m.  de  cours. 

Gnssoniiiéres  (les),  ham.,  c»e  de  Cham- 
bellay,  anc.  domaine  de  la  chapelle  du  Bois- 
Montboucher. 

CntalsoB,  h.,  c««  de  Morannes.  —  Cul- 
tesson  11134134  (2«  Gartul.  St-Serge,  p.  168). 
—   Cultessum  IISO  circa  (Ibîd.,   p.  90).  — 


Culum  Tdsom  1264  (Ibid.).  —  Cutes- 
son,  Cutessum  1270,  1304  (Ibid.).  —  Ancien 
domaine  relevant  de  la  Motte-de-Pendu  et  don  - 
nant  son  nom  à  une  famille  noble  qui  le  possé- 
dait encore  an  xiv*  s.  Il  appartenait  en  1417  à 
Pierre  Lefrère.  Le  manoir  primitif,  qui  s'élevait 
dans  le  pré  dit  de  la  Motte,  avait  dès  lors  com- 
plètement disparu.  La  maison  d'exploitation  fut 
reconstruite  à  quelque  distance  au  xvi«  s.  La 
terre  acquise  vers  1498-1505  de  Geoffroy  Lefrère 
par  Louis  Auvé ,  fut  réunie  au  Génetay , 
qu'acquirent  en  1676  les  Ursulines  d'Angers.  — 
Un  plan,  avec  vue  cavalière,  en  existe  aux 
Archives  de  M.-et-L. 

<}atendrie  (la),  ham.,  c»«  de  Brain-sur-L. 

CutorehoB»  prés,  c^  de  Briolay.  — 
C.  alias  les  Grands-Prés  1760.  Voir  les  plans 
du  Gensif  du  prieuré  de  Briolay.  de  1760. 

Cottlëre  (la),  f.,  c»*  de  Méon.  —  La  Cuc- 
tière  (Gass.).  —  Acquise  en  1780  par  Marie-Anne 
Guion,  veuve  Lemercier;  —  relevait  de  la  Pré- 
vôté d^Aqjou  et  du  Plessis-Galimart. 

Cave  (la),  cl.,  c»*  de  Ckaudefonda  1612  ;  » 
^.,  c««  de  Tiercé,  vendue  nat*  le  27  floréal  an  VU. 

Cytk&t^,  —  V.  Za  Gatelière. 


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COEEECTIONS  ET  ADDfflONS 


p.  9,  Ml.  9, 1. 55,  OK  li»  dtfMS,  l0vM6. 

P.  5,  col.  8,  1.  53,  au  lieu  de  Bndii-raM*A«UikMi,  Ure 
Brain-rar-Allooiies. 

P.  6,  col.  4 , 1. 50,  ajouter  :  AoilAU-BliossiBn  0*)i  'm  ^^àù 
Yemoil-U-F. 

P. 7,  col.  1,1.  50,  au  HsudeihTi,  lire'.  Ie97 octobre 
1576,  (TaprAs  un  obituaire  donné  récenoBMnt  an  Arch.  da 
M.-«t.L.,  par  M.  de  U  Béraudiére. 

P.  23,  col.  1, 1. 60,  au  lieu  de  1480,  lire  1477.  Son  («a- 
tanent  olomphe  ea  date  du  8  septembre  1476,  existe  aaz 
Arch.  de  M.-eUL.  G  349.-*  L.  6i,  au  Ueu  de  8(-Séb«rtien, 
lire  Str-Symphmien. 

P.  96,  col.  9, 1.  92,  au  lieu  de  Ancers,  lire  au  Lion-d^Aii- 
gers,  mort  au  Fort-Royal,  ile  Martimqae,  le  95  mai  1795. 

P.  34,  col.  1, 1.  41,  au  lieu  de  345  kU.,  lire  305  kil. 

P.  35,  col.  1, 1.  51,  ail  lieu  de  1863,  lire  1803. 

P.  46,  col.  1,  1. 8,  naprimer  le  docteur.  —  L.  19,  au 
lieu  de  4  novembre  1848,  lire  6  novembre  1844. 

P.  48,  ool.  2, 1.  38,  a«  Ueu  de  9  avril,  lire  7  aoOi. 

P.  76,  col.  1, 1.  50,  au  itett  de  998  et  1077,  lire  1077 
et  1113. 

P.  81,  col.  1, 1. 46,  oai  Ueu  de  1839,  Ure  1838. 

P.  88,  col.  9, 1.  58,  au  lieu  de  1848,  lire  1838. 

P.  115,  col.  9,  à  l'art,  de  Jean  d*ANGEVlLLB,  ajouier  :  il 
mourut  à  Angers  le  24  octobre  1779,  Agé  de  65  ans,  sa  veuve 
le  21  janvier  1786,  Agée  de  73  ans. 

P.  116,  col.  1, 1.  49,q;ottter  :  Akglbucheiub  (1*),  f^c"*  de 
Léxigné. 

P.  121,  col.  2,  1. 29,  ajouter  :  ANBAOnAiB  0*),  h.«  c"*  du 
Louroum-Bée. 

P.  129,  col.  2, 1. 16,  au  lieu  deParis,  in-fol.,  lire  Angers, 
Ant.  Hemault,  in-4*,  1586.  Le  titre  commence  ainsi  :  Boâ- 
ton  de  deffente  et  mirouer  des  profeueure  de  la  vie  ré- 
gulière de  fabb,  de  F.  ou  Chronique .... 

P.  130,  col.  1, 1. 20,  ajoiUer  :  Archb  A'),  ruias.  né  sur 
la  c-  de  St'Miehel^-Ch,  k  U  fontaine  de  b  Minière,  coule 
de  TE.  à  1*0.,  passe  sous  le  chemin  de  St-Michel  à  Ghan- 
vaui  et  se  jette  dans  l'étang  de  Maubusaon  ;  —  800  met.  de 


P.  132,  col.  2, 1.  5,  {^jouter  :  AiBNfflàRB  (1*)  et  reporter 
sous  ce  nom  l'article  inscrit  à  tort  à  l'Avensière. 

P.  136,  col.  2,  ajouter  aux  ouvragée  d'Amafl,  VOraiêon 
funèbre  de  Bureau  (Angers,  in^.  1815)  et  Y  Éloge 
funèbre  de  Louis  X  Y/,  prononcé  le  27  juillet  1814  à  l'hôpi- 
tal de  Beaufort  et  non  imprimé. 

P.  140,  col.  i, supprimer  l'article  de l'Arrondicre. 

P.  144,  col.  1,  dans  la  liste  des  abbés  d'Astiières,  ajouter. 
Erraud,  1162. 1173;— Ctraud,  1174;— 5tmofi,  1247.  Son 
sceau  existe  à  un  acte  des  Arch.  de  M  -et-L.  G  Prévoté 
d'Antoigné. 

P.  147,  col.  2,  1.  46,  (nouter  :  AUBiCHB  (!'),  f.,  c-  de 
ChatelaiSf  anc.  domaine  oe  l'abb.  de  StrGeorges'S.-L. 

P.  158,  col.  1, 1.  23,  au  lieu  de  1716,  Ure  1616. 

P.  153,  col.  2, 1.  41,  ou  Jteu  de  1690,  Ztre  le  21  février 
1674. 

P.  155,  col.  1-2,  article  ACBRY  (Pierre),  —  C'est  à  la  cure 
de  Russe  et  non  de  Trémont  qu'il  Ait  transféré  en  1836,  et  à 
Angers  <in'il  est  mort.  La  brochure  dont  il  est  parié  est  de 
1  abbé  Fourmy  et  non  du  curé  Baugé. 

P.  158,  col.  2, 1. 22,  ajouter  :  AuaDSTiNS  (les),  h.,  c«  de 


la  CanummOe,  antref.  avec  oosveni  dTAuçmtisie  éÊb  da 
Candét  séparé  de  Beairiieo  par  le  rûss.  La  réfanme  y  M 
introduite  en  1608  par  René  Ifaroé  avec  un  aeol  oonpagnm. 
Bn  1616  iU  abattirent  l'anc.  chapeUe  de  SMMlles.  Le  16ee- 
tobre  1692  l'évêque  de  St-Brieae  bénit  lew  u— lOlu  dgBiB. 
U  tout  vMidu  natiflnakBwt  «o  1791. 

P.  161, col.  2, 1.  5,  qjouter  :  AoiiAT  (le  Ba»>),  rUIL, e** dt 
fVeigné, 

P.  163,  col.  2, 1. 13,  ajouter  :  AuTAiâ  (les),  haa.,  c*"  de 
Brion, 

P.  167,  col.  9^  1.47,  a»  iîeii  d*Heni  B.  <fe  U  D.,  Un 
Alphonse  E.  de  la  D. 

P.  177,  col.  1.1.  00.  Le  prieuré  Ait  fondé  m  1968  pv 
Gttill.  de  Beaumottt,  au  profit  de  l'abb.  de  ToosaaiBt,  1  qmi 
donna  la  terre  de  St-Martin-du-Bois,  pour  y  eotralaBir  m. 
chanoines  (D.  Houss.,  3214).  —  Charles  Crmân,  prieur  m 

P.'l80,  ooL  2. 1.  50,  ou  Ueu  de  1587.  lire  1567. 

P.  185,  col.  2,  1.  52.  Roger,  p.  5,  appelle  ce  ffrowi^i 
Basson  —  ce  qui  m'a  iisit  lui  consacrer  aoot  ce  mom.  « 
second  article,  p.  215,  col.  1,  à  supprinter, 

P.  904,  col.  2,  à  Vart.  de  la  Bardimière,  ajouter  :  fl  j 
existait  une  m**  noble  dont  la  foie  subsiste.  Tout  pria  en  a 
découvert  récemment  une  profonde  eaoe  dite  des  T^reixe- 
Arches,  percée  de  huit  beaux  arceaux  avec  gooda  de  partes 
entaillées  dans  la  pierre.  Un  ébonlement  rioteroepte. 

P.  205,  col.  2,  L  47.  U  prénom  de  Bardool  de  la  B.,  eil 
Michel  et  non  Bernard, 

P.206,ool.2,L48,<iitlieudeOmvitf  JaUet,  Ivv  Oli- 
vier, échevin,  des  deux  Jallet. 

P.  200,  col.  2,  supprimer  les  lignes  KMi. 

P.  216.  col.  2, 1. 59.  au  tieu  de  Bataillé,  lire  BâTABU  04, 
vilL,c-du  VieU-Baugé. 

P.218,  col.  2, 1.44,  ou  Ueu  des  AUends,  Ure  povpvtiete 
Alleudséide  Chareé, 

P.  221,  coL  1, 1.  44,  ou  tteu  de  Ghaligné,  Ure  Chalhoy. 

P.  226,  col.  2. 1.32.  Ure  les  soeurs  de  St-diarlea,  c*i 
du  Sacré-Cœur  desservant  les  Incurables. 

P.  237,  col.  2,  qfouter  :  BlADOiiHK,  nom  an  1798  * 
St'Léger—des-  Bois, 

P.242,col.2,  L  2-3,  ou  Zteu  de  la  Chapèlle-Sl-Rfl». 
Ure  la  chapeUe  à  la  Reine. 

P.  245,  ool.  1, 1.  36-37.  —  D'aprSs  les  canaptoa  pvddîés  <■ 
1873  par  M.  Lecoy  de  la  Marche,  le  chàteaa  fut  rcMti  * 
1336,  date  du  devis,  à  1346,  date  des  quittances  dea  travan. 
par  Guillaume  Roger,  cousin  germain  du  pape. 

P.  247,  col.  1, 1.  59,  ou  Ueu  de  1658,  Ure  1640. 

P.  248,  col.  1, 1. 11,  <tre  Charles  QuiUiu 

P.  251,  col.  1, 1. 10,  au  Ueu  de  de  St-Gcorgw  fai  Tw 
reil,  Ure  du  Jcuretl.— Gettecorrection  s*appliqne  «ux  ssUdÊS 
Bessé,  Bourgneuf,  Bois-Gilbert ,  la  commune  deSt-Geon» 
le-Toureil  ayant  été  subdivisée  depuis  l'impreasioB  et  le  fin- 
reil  érigé  en  commune  distincte. 

P.  260,  col.  1,  les  1.  li^22,  sont  à  reporter  à  Vta^àt  éc 
Beaurepard,  c"*  du  Pu^-N^-B,  ci-deas.  p.  965,  col.  9, 1. 9. 

P.  270,  ool.  9. 1.  54,  au  Ueu  de  1534,  Ure  1363. 

P.  275,  col.  2, 1. 1,  ou  Ueu  de  à  Venise,  lire  à  Vumb. 

P.  284,ooL  2,1.8,a;ou<0':B6aàinMUi  (la),  L,  c- d'AAs- 
mirét  autrefois  la  lerreraie  (Cad.). 

P.  293,  col.  1 ,  fiçiprtmer  les  ]igiie942-43,  /Xmwr,  «c 


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—  811  - 


p. 314, c<d. 9, 1.93,  au  liêudêytn  l'an VI.  itr«lei9 
man  4798  (date  da  mariage  <te  Pierre-Vinoeot  Benotot). 

M.  leoomteB6aebtd*Axy,<iui  nous  signale  cette  rectifica- 
tion, nous  adresse,  avec  prière  de  llnsérer,  la  note  suivante 
que  nous  publions  telleqa*elle,— «ans  antre  discossion,— nous 
eontentant  de  renroyer,  pour  Tétude  et  pour  le  détail  des 
questions  agitées,  m  Moniteur  et  particullàrement  à  la  bro- 
chure intitulée  :  Pièuê  Irowéet  dans  les  papien  dé  Bobeê- 
pierre,  affaire  Chabot,  faction  Proly  (Paris,  imp.  Nat., 
bmnudre  an  m,  in-S*  de  99  pages). 

Note  de  M.Benoitt  d'Âxy. 
«  U  biographie  de  Pierre-Vincent  Beooist,  insérée  p.  319, 
c  contient  cette  phrase  : 

n  fut  tont  d*«bord  éln  membre  et  secrétaire  de  la  com- 
mune de  Paris  (décembre  1789),  puis  lié  avec  tous  les 
députés  et  chargé  par  les  trois  assemblées  nationale, 
législative   et  conventionnelle  de  lointaines  missions 
dont  le  motif  est  resté  inconnu,  s*i]  n'est  expliqué  per 
ses  relations  intimes  avec  Fabre  d*Bg1antine,  Delaunay 
d'Angers,  le  baron  de  Bats  et  leurs  intrigues  communes 
contre  la  compagnie  des  Indes.  II  rentrait  en  1793  d*un 
voyage  de  plus  de  9,000  lieues. 
R  Rien  n'autorise  à  supposer  que  les  missions  confiées  I 
P.-V.  Benoist  n'aient  pas  été  parfaitement  honorables  ;  au- 
cune d'elles  n*a  exige  un  vovage  de  9,000  lieues.  Leur 
date  antérieure  au  7  avril  1793  ne  permet  pas  de  les  ex- 
pliquer par  des  relations  intimes  avec  Pabre  d'Bglantine 


et  Délai 
Indes. 


launay  d'Angers  et  par  des  intricnes  contre  la  G**  des 
.  —  C'est  seulement  dans  les  demierB  mois  de  1793 
que  l'ex-capacin  Chabot  dénonça  au  Comité  de  sûreté  gé- 
nérale le  baron  de  Bats  et  P.-V.  Benoist  comme  ayant 
cherché  à  se  mettre  en  relations  avec  des  membres  in- 
fluenU  de  la  Convention  et  tenté  de  les  acheter  par  des 

pas  de  disooter  la 


dons  et  par  des  promesses  d'argent. 

bnèvelé  de  cette  note  ne  permet  p 
valeur  de  cette  dénonciation,  n  suffit  à  la  famille  Benoist 


«Ul 


de  constater  qu'en  cette  aihire  P.-V.  Benoist  est  l'associé 
du  baron  de  Balx,  conspirateur  royaliste  très-connu,  qui 
d'après  le  rapport  d'ElieLacoste  renouvelait  à  celte  époque 
ses  tentatives  pour  sauver  la  reine  et  ses  enfants.— ^mme 
complément  à  cette  rectification,  il  est  nécessaire  d'ajouter 
Que  Chabot  a  donné  fiuissement  à  P.-V.  Benoist  la  quali- 
fication de  banquier.  P.-V.  Benoist  n'a  jamais  été  ban- 
quier. —  Bttfin  à  titrej  non  de  rectification,  mais  d'éclair- 
cissement, il  parait  utile  d*hidiquer  que  si  P.-V.  Benoist 
a  été  élu  en  1789  membre  et  secrétaire  de  la  commune 
de  Paris,  ses  fonctions  ont  été  de  courte  durée  et  qu'on 
ne  trouve  plus  son  nom  an  Momtewr  après  les  premiers 
mois  de  1790.  »  

P.  317,  col.  9.  C'est  Philippe  et  non  Jœq,-  Victor  de  la 
Béraudière  qui  fSùllit  être  pris  avec  Stofflet  et  qui  avait  épousé 
Rose  de  Rechignevoisin,  cousine  de  Marigny. 

P.  319,  col.l,  supprimez  l'article  Bérenger,  lignes  7-13. 

P.  321,  col.  1,  à  l'article  Bernard,  1.  U,  ajouter  :  La  Bi- 
bliothèque nationale  possède  de  François  Beniard,  sieur  de 
Haultmont,  un  ouvrage  Mss.  ayant  pour  titre  :  Aueime* 
épistres  de  devx  Jeunes  homme»  français  ou  Correspon- 
dance supposée  dEspetnlle  et  de  Haultmont  sur  la  relv- 
gion  réformée  (Mss,  franc.  2301  ),-~  et  de  son  fils,  François, 
vmnOdeà  Èt^  de  Maintenon  (Mss.  2221),  et  un  poème 
héroïque  sur  les  actions  de  Louis  XIV  (Mss.  2280).  —  C'est 
au  père  que  Philippe  Pistel  dédie  son  opuscule  :  Le  tombeau 
des  rvrongnes  (Jacq.  Mangeant,  1611,  petit  in-8*  réglé). 

P.  333,  col.  1, 1.  28,a;ottfer  :  Bbrthbs  (les),c"«  de  Broc^ 
anc.  four  à  chaux,  construit  en  1829  par  le  marquis  de  Lus- 
sac,  éteint  en  1832,  démoU  en  1860. 

P.  335.  col.l,  au  bas.  Les  SouvmtrsdeBesnard  existent. 
Je  dots  à  cet  article  le  don  inattendu,  qui  m'a  été  fait  du  ma- 
nuscrit par  M.  Rouiou.  Il  comprend  2d0  pages,  petit  in-4*, 
autographe,  d'une  écriture  très- fine  et  trâ-serrée.  Ces  mé- 
moires 8<Hit  des  plus  intéressants  qn'on  puisse  lire  et  abon- 
dent en  détails  curieux  sur  des  angevins,  que  j'utiliserai  de 
mon  mieux,  en  attendant  que  je  puisse  publier  l'œuvre 
entière,  qui  le  mérite.  Besnard  y  donne  des  renseignements 
précis  sur  la  rédaction  des  Mémoires  de  Péron,  qui  lui 
appartient  mais  qui  ftit  tronquée  par  l'éditeur.  Il  n'a  en  au- 
cune part,  comme  je  le  pensais  oien,  k  l'^if^otre,  si  elle 
existe,  de  Vabbaye  de  Fontevraud, 

P.  335,  col.  1,  L 13,  an  Ueude  de  U 2* édition,  ftre  du 
2*  volume. 

P.  336,  col.  i,  1.  23,  au  lieu  de  1614,  lire  1714. 

P.  338,  col.  i,  supprimer  la  ligne  57. 


P.  343,  col.  9,  1.  46,  auUêHdê;  7%ùwareé,  Un  ;  du 
Chtte^9 

P.  354,  coL  i,  1. 46.  tyouter  :  reconstruit  vers  1812  et  de 
nouveau  rasé  vers  1865  et  tous  les  arbres  de  l'esplanade 
abattus.  —  Col.  2,  supprimer  la  Dgne  16. 

P.  360,  col.  2, 1. 10,  tyouter  :  et  du  4  janvier  1837,  art . 
de  Bonllet-Boisrenant. 

P.  376,  col.  i,L  9,  au  lieu  de:  marié  en  1742,  etc ,  lire 
dont  la  veuve  épousa  en  1749  son  confrère,  —  1.  4,  ait  Ueu 
de  Gheman,  lire  Ghénnan 

P.  391,  coL  1.  L  46.  au  lieu  de  Nueil^.-Pass.,  lire  des 
Cerqueux-s.'Pass,  depuis  1861,  précédemment  de  NueU, 

P.  304,  col.  2,  L  41,  ajouter  :  C'est  aigourd'hui  une  ruine 
encore  Unposante,  avec  enceinte  à  demi  écroulée,  la  chapelle 
ndnée  et  les  pignons  des  constructions  debout  dans  le  vide, 
à  1  kil.  sous  le  château  de  Brézé. 

P.  890,  col.  2, 1.  37.  au  lieu  de  Chaxé-Hewri,  Ure  de 
la  ChapeUe-ffuUin,  depuis  1850,  précédemment  de  Chasé- 
Henri. 

P.  404,  col.  f«  L  58,  ou  /ie»  <le  Bénédictine,  <trs  Bernar- 
dine. 

P.  415,  coL  2,  ajouter  :  BoNPORT,  petit  ehât  à  l'entrée  du 
bourg  de  Cherrez  vers  l'B.,  en  forme  de  chalel.  —  BON- 
RBP06,  m"*  b.,  près  le  bourg  de  St-Maikurnu 

P.  427,  col.  2,  ajouter  à  la  liste  des  eurés  de  Bouche- 
moine  :  Jean  Jhnau,  18 Janvier  1461.  — Millet,  6  dé- 
cembre 1590.  —  Julien  Thibauct,  qui  résigne  en  1605.  — 
Et.  Leroyer,  6  septembrel605,  qui  résigne  en  1609.—  Marin 
Baganne,  15  md  1609. 

P.  429,  col.  9. 1. 48.  qjouter  :  Franc,  de  Frézeau  de  la  Fré- 
aelière,  1660  ;  —  Jean-Angélique  de  Pr.,  mari  de  Paule- 
Louise  Brissonnet  d'Oisonville,  1696;  —  Prane.-Bemard 
Br.  d'O  ,  1704,  t  le  5  juiUet  1716. 

P.  430,  col.  1,  ajouter  :  Discourt  de  la  guerre  dvile  et 
mort  trée-regrettée  de  Henri  III,  par  B.-B.  dTAmbilèou 
(Tours,  JameUMeitayer,  1590,  in^-^  de  U  p.).  — L.i8, 

2  jouter  :  On  trouve  dans  les  poésies  de  Sainte-Marthe,  au 
vre  des  Imitations,  une  longue  pièce  de  lui  —  et  non  de 
son  frère,  —  signée  d'Am6t7Zou,  où  il  parle  de  sa  <  méde- 
cine, s  —  et  aussi  dans  le  Tumulus  de  Soévole  de  Ste-Marthe 
une  douzaine  de  distiques  latins,  qu'il  signe  avec  ses  titres, 
c  A  mbilUmius,  Seeoolœ  ex  sorore  nepos,  M.P.t,  peut-être 
faut-il  entendre  par  ces  deux  denidres  lettres  :  «  medieus 
Parisiensiê,  » 

P.  430,  col.  1, 1. 15,  à  l'art,  du  Boulay  en  Gnédéoimi,  corn- 
pléier  ainsi  :  anc.  château,  encore  fortifié  au  zvii*  siècle,  et 
récemment  reconstruit. 

P.  432,  col.  1-8.  L'article  Bouffard  est  oom|dété  au  mot 
BuffardWm 

P.  440,  col.  1,  L  36,  aulieudefSia,  lirettén. 

P.  450,  col.  1, 1.  24,  au  lieu  de  du  Condray,  lire  de  la 
Maboulière. 

P.  451,  col.  2.  1.  13,  le  titre  exact  est  :  Opinion  de 
J,-B.  Bourgeois..,  sur  les  moyens  de  rétablir  les  colonies 
(Angers,  Mame,  an  V,  in-8*  de  15  p.). 

P.  461,  col.  2, 1.  7,  ajouter  :  On  le  voit  en  1465  greffier  du 
grand  ConseQ.  Son  Agenda  de  cette  date  est  publié  dans  les 
documents  médiU  rSxt.  des  Bib.  et  des  Ai«h. ,  t.  II, p.  203).— 
L.35.  auUeudeigédBîOOenB,  Jtrsdeplusde  80ans.— 
Col.  2, 1. 2,  le  prénom  omis  est  Jean. 

P.  463,  col.  2, 1. 13-14,  à  supprimer. 

P.  473,  col.  2, 1. 21,  au  lieu  de  jusqu'en  1842,  lire  jus- 
qu'à la  Révolution. 

P.  476,  col.  2, 1. 30,  corriger  ainsi  :  L'éfflise  Ait  donnée 
au  Chapitre  de  St-Laud  d'Angers  par  l'évéque  Geoffroy  la 
Mouche  1162-1177  (D.  Houss.,  t.  Xill.  1450).  Ajouter  à  la 
liste  des  curés  :  Jean  A  llain,  t  en  1537.  —  Jean  Babergeau, 
juin  1537,  qui  résigne  en  juin  1538.  —  Jean  de  Martignéf 

Îaiu  1538.—  Abel  de  la  /aille,  1540,  qui  permute  en  février 
541  n.  s.  —  Pierre  Morice,  précédemment  prieur  do 
Saultré,  t  la  même  année  en  novembre.—  Abel  de  la  /aille, 
de  nouveau.  —  Guill.  de  Ut  Vignolle,  1550,  qui  permute.  — 
Gilles  Leeomte,  anc.  curé  de  Thouarcé,  1550,  qui  résigne  en 
janvier  1554  n.  s.  —  Briand  Perrault,  1554,  qui  résigne 
en  février.  —  Jean  Caxllouet,  février  1554.  —  Guy  d'Andi- 
gné,  t  en  1566. 

^.AiT9,  col.  2, 1. 2,  ajouter  :  11  y  a  pour  affinenls  les  miss, 
de  l'Étang,  de  rAubercQère,  de  la  Fontaine-aux-Bonifs,  de  hi 
Fontalne-Bignon,  duGrand-Mandon.  de  U  Haie  et  des  Ma- 
rais. On  l'appelle  aussi  le  ruiss.  du  Brocard. 

P.  480,  col.  2, 1. 3,  Mouter  :  Brega  1102-1124  (Cartul.  de 
Nyois.,  ap.  D.  Houss.,  XlII,  1554). 


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—  812 


p.  405,  col.  1,1.  S9.  V.ci-qwès,  Vadditioa  à  la  page  612, 
col.  2. 

P.  499,  col.  9,  1.  96.  au  Heu  de  M-*  (TEsparfoez  de  L., 
lire  M-  de  Pardaillan  d^Antin. 

P.  545,  col.  1.  Ce  qni  Mt  dit  de  la  Brittoiinière  en  Gha- 
vagnes  doit  £tre  reporté  à  la  Brissonnière  eo  la  Pommeraie, 
—  col.  9,  gupprimer  les  lignes  4-6,  pour  ce  qui  a  trait  an 


P.  516,  col.  9, 1.  64,  M.  Marchai,  instituteur  à  Broc,  dans 
une  notice  Mss.  dont  j'ai  en  trop  tard  communication,  signale 
de  plus  à  800  met.  à  TB.  du  bourg,  à  400  met.  do  Chante- 
pierre,  un  second  et  plus  Teste  dobneut  le  toit  tout  incliné, 
un  antre  détruit  et  cmq  peultyons  à  la  Grénerie. 

P.  596,  col.  9, 1. 17.  Le  portrait  vient  d*6tre  reproduit  par 
M.  Morel  dans  ses  Promenades  artietiques,  9"  année. 

P.  598,  col.  2, 1.  37,  au  lieu  de  la  Sarthe,  lire  le  Loir. 

P.  530,  col.  9, 1. 90,  au  lieu  de  son  oncle  ,  lire  son  père. 

P.  557,  col.  9,  1.  16.  Cette  relation  a  été  publiée  par 
D.  PioUn  dans  la  Semaine  religieuse  de  1868,  avec  tirage  à 
part  de  95  exemplaires. 

P.  579,  col.  9, 1. 98,  au  Ueu  de  Cbaimtré,  lire  Ghaintrb. 

P.  575.  col.  1. 1.  97.  La  yoie  de  Broc  s'y  réunissait  à  la 
Toie  de  BourgueU.  H  v  existe  les  ruines  d'un  four  à  chaux, 
construit  en  1834  par  le  comte  de  la  Poète,  éteint  en  1848 
et  transformé  en  ferme;  on  y  cuisait  aussi  d'exceUentes 
briques  avec  la  terre  d'alentour. 

P.  582,  col.  9,  1.  50.  M.  le  D'  Fargo  me  signale,  entre  les 
Bauts-Coteaux  et  les  Aillées  sur  la  droite  du  chemin,  un 
peuhan  inconnu,  haut  de  deux  mètres. 

P.  584,  col.  2, 1.  30,  (jouter  :  il  y  a  été  trouvé  une  hache 
celtique  recueillie  par  M.  de  la  Poézo. 

P.  506,  col.  1,  1.  6,  (jouter  :  Ghanmay,  ham.,  c*«  de  to 
J>a{fueHiére. 

P.  605,  col.  1 , 1. 37,  ajouter  :  et  dans  le  Voyage  daiu  les 
départements  par  UvaUée  Oo-O",  1704-1795). 

P.  606,  col.  1, 1. 40,  au  liêu  de  le  chemin  de  Landemont, 
lire  le  chemin  de  St-Sauveur-de-Landemont.— Col.  9, 1.  40, 
au  lieu  de  original,  Ure  ogival  ;  —  1.  46,  au  lieu  de  de  six 
médaillons,  lire  de  médaillons  ;  —  1.  58,  au  lieu  de  5,  lire  3. 

P.  606,  col.  9, 1.  50,  au  lieu  de  actuellement,  lire  ancien- 


P.  649,  col.  9, 1.  56.  La  chapelle  Sle-GaUierine  était  pro> 
prement  la  chapelle  seigneuriale  de  Briaoé  desservie  dans  la 
chapelle  du  Chapeau  que  les  titres  du  zvn-xvm*  s.  nom- 
ment de   St-Joseph  ;  on  dit  :  St-Joseph-dn-Chapeau  ou 


Ste-Catherîne-de-Briacé   c 
du-Ghapeau. 

P.  618,  col.  4, 1.  3-4,  au  lieu  de  de  Tatdier  de  M .  Boa- 
riché,  lire  des  ateliers  de  MM.  Bouricfaé  et  Pûaeaa  d'Aa- 
gers. 

P.  699,  coL  9,1.  39,  au  lieu  de  né  vers  4740,  Ure  le  Z{ 
juUleC  4740,  fib  de  Franc.-Bq»rit  de  Gh.  et  de  Marie  Che- 
vaye. 

P.  660,  col.  9, 1.  hO,  au  lieu  de  Usé,  lire  Usa. 

P.  664,  col.  9, 1. 15.  eompléter  :  Poimlatimt  :  915  feax, 
9Ù6  hab.  en  1790-1796.  —  1,113  h.  en  4790.  — 1^11  k. 
en  1834.— f, ^54  h.  en  4844.  — 1^12  h.  en  1851  et  1871. 

P.  665,  col.  9.  I.  30.  François-J.  Dab»on,  ajouta  i 
secrétaire  de  l'évéque  Poncet.  Son  portrait  existe  as  Muaét 
d'archéologie  d^ Angers ,  n*  379  bu. 

P. 668,  coL  1,  K  43.  qjouter  :  Maires:  René  iVio». 
7  brumaire  an  IX.  —  René-Louis  Perrier,  9  janner  180. 

—  Plerre-Yves-Jean  Decosse,  7  avril  1815.  —  R.  Perrier, 
19  juillet  1815.  —  Louis  Decosse,  15noTcrafarel830.> 
Déstré-René  Perrier,  98  avril  1843.  installé  le  15  seslaBlir». 

—  Decosse,  1865.  —  Baudiu,  1870,  en  fonctions,  1874. 

P.  690.  col.  9,  l.  96.  Chevaye  {PhiL-Matk.),  eeiié  k 
97  juin  1667,  probablement  à  Angers,  et  mort  à.Beaafart  k 
13juUletl727. 

P.  683,  col.  9.  L'omission  de  deux  lignes  a  eanfenék 
deux  articles.  Rétablir  ainsi  à  partir  de  ta  ligne  4S.  — 
....  le  16  fructidor  an  IX  ;  mort  à  Bangé  le  l6  novesèn 
1890.  —  (Lottif).  connu  sous  le  non  oe  Chewré-Boueket, 
fils  du  précédent,  né  le  93  décembre  1783.  négodait,... 

P.  607,  col.  1,  1.  6i,  ajouter-.  Ghiluau  (le),  c~  de  k 
PotsonJitère,  petit  plcd-à-terre  au  miliou  des  vignes  ;  — 
col.  9,  tupprimet  les  l.  40-41. 

P.  719,  ooL  %\.b,euUeude  Godivean,  lire  GodMsr- 
Talva. 

P.  791.  col.  9,  l.  46,  au  lieu  de  svpptimé  dès  «810.  hn 
en  1847. 

P.  743,  col.  1, 1.  98-39.  —J*ai  nms  les  jeexLe Prête 
réfraetaire  ou  le  Tartufe  fiouveau,  comédie  en  trois  aclei, 
par  J.  Coqiûlle-d'Allenx  (s.  1..  l'an  IV  de  b  liberté,  in-8*  ^ 
71  p.)^  précédée  d'une  dédicace  :  A  tous  les  Amis  de  k 
Conslttution.  —  La  scène  se  passe  c  en  caflBpagne  •  et  Fac- 
tion roule  sur  les  intrigues  du  prêtre  Gafiard  dans  la  mâam 
de  R  la  bonne  femme  Gadière  >,  déjouées  par  les  amoars  é? 
Julie,  sa  fille,  et  de  Léveillé.  vainqueur  de  la  Bastille. 

P.  779,  col.  4. 1.  4,  ajouter  :  GuUlory,  Les  YiMs  Hem 
d'A^joUt  p.  45. 


FIN  DU  TOME  PREMIER. 


Angers,  imprimorio  P.  Lachèsc,  Belleuvro  et  Dolbeau,  Chaussée  Saint-Pierre.  43. 

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Le  DICTIONNAIRE  HISTORIQUE,  GÉOGRAPHIQUE 
ET  BIOGRAPHIQUE  DE  MAINE-ET-LOIRE  formm 
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—  etsera  terminé  au  plus  tard  dans  quatre  ans. 

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ET  DE  TOUT  CE  QU'ELLE  CONTIENT  DE  PLUS  REMARQUABLE 

Par  PÉAN  DE  LA  TXJILLEBIE,  prêtre  de  Ohàteau^ntier 

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Augmentée  de  notes  critiques  et  de  recherckes  historiques  sur  les  Rues,  les  Bskk 
et  les  principales  maisons  d' Angers,  d'après  les  documents  inédits  des  Arckwes  éê 
Département  et  de  la  Mairie. 

Par  H.  CéleBtfn  PORT 

.Chevalier  de  la  Légioo  d'hooncur,  correspoudaat  du  Ministère  de  rioMructfon  publique  et  de  b 
Commission  de  topographie  des  Gaules,  iieeoeié  ès-lettres,  ofllcier  d'AcadëoUe,  laaréat  de  llHttM, 

ArclliviBte  du  département  de  Maine-et-Loire. 
Prix S  francs. 


INVENTAIRE  DES  ARCHIVES 


DE 


Suivi  de  documents  inédits 
et  précédé  d'une  Notice  historique  sur  cet  établissement  (in-^"",  1870). 


CARTULAIRE  DE  L'HOTEL-DIEU  D'ANGEBS 

Précédé  d'une  Notice  historique  sur  cet  établissement 

(in* 8"^,.  1870),  sur  papier  vergé,  tiré  à  100  exemplaires,  dont 

50  seulement  rois  dans  le  commerce. 


INVENTAIRE  ANALYTIQUE 


DES 


ARCHIYES  AHCIERHES  DE  U  lAlRIE  D'ilIfiEIS 

Suivi  de  tables  et  de  documents  inédits,  publié  sous  les  auspices 
du  Conseil  municipal,  par  M.  Célestin  Port,  1  vol.  grand  in-8*,  10 Dr 


LE  XIVRE  DE  GUILLAUME  LEMAIRE 

ÉVÊQUE  D'ANGERS 

In*4^,  sous  presse  à  l'Imprimerie  Nationale,  d'après  le  oianascrit  original 
des  Archives  de  Maine-et-Loire. 


4KGKRS,  IMPRIMERIE  P.  LACHÈSB,  BBLLEUVRE  ET  DOLBEAU,  CHAUSSÉE  SAINTHiEBRS,  13. 


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