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GËOGMPHIQUE ET BIOGEAPHIQUE
DE MAINE-ET-LOIRE
Par m. Célestin PORT
CHEVALU» DE LA LÉGION-D'flOlflIZUB,
CORAESPORDANT DU MOnSTÉRE DE L*UISTRUCTION PUBUQDE ET DR LA COMMISSION DR TOPOGRAPMIE
DES GAULES, UCEHCIÉ ES-LETTRES, OmCIER D*AGADÉM1E^ LAURÉAT DE L'IMSTITUT,
ARCHIVISTE DU DÉPARTEMENT DE MAINE-ET-LOIRE
TOME PREMIER
PARIS
J..B. DDIODIIH, Libraire
13^ Quai dM AufiistiDs.
ANGERS
p. UCHtSI, nLUDflll k DOIBIAD
13, Ghnisa<« S*iiit-Pi«tTe.
1874
::,vl
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INTEODUCTION
Tout le territoire, compris aajoarâ'hni dans le JiejtarleiH^ftf éie Mmêne»
eêmMt^êrm, ne formait, on peut l'affirmer, dans les temps antiques, qu'une suite
de forêts immenses, au travers desquelles circulait la grande Loire, abordée
pendant des siècles, jusque sur sa rive aplanie vers Nord, par les hautes futaies lempi
des Bois-de-Valiée et de Belle-Poule *. Des populations inconnues, vivant de chasse **'*■»*'*'•■
et de pêche, y erraient, campant à portée des rivages, an confluent des gros
ruisseaux, dans les escarpements du sol crayeux, sans qu'on ait rencontré d'elles
aucune trace, si ce n'est sous Roc-en-Paille, à l'embouchure du Layon, quelques-
uns de ces débris, qui ont fait un renom aux grottes du Périgord. Nul doute qu'en
remontant ces coteaux ou ceux du Thouet, vers Saumoussay, — et le long aussi de la
Moine et de l'Ëvre, — vers N.-E. encore, dans les étroites vallées du' Gouesnon et
de la Marconne, — nue recherche sérieuse ne fît dépister nombre de ces refuges pri-
miti&, qui ont fourni dans d'autres pays, mieux étudiés, de si curieux vestiges '. —
Mais c'est déjà une civilisation nouvelle, qu'attestent les foyers de la Pelouse, les pote-
ries grossières, les haches, les silex taillés en instruments de travail des sépultnres de
Brézé ^, du Bois-Brard, des Quinze-Deniers, ces celtm ou pierres du tonnerre, si
communes dans tous les champs, ces dolmens \ ces peulvans, ces galgals, qu'une
' La plapart de ces forêts, aujourd'hui disparues, avaient pris, en se morcelant, des dénominations
ROUTelles. Il suffit de signaler les seuls vocables antiques, — sur la rive gauche, des forêts de Bom,
Brignon, ULatay, Leppo, — sur la rive droite, de Bareil, Chandelais, ChamhierSt îeaEchaia,
Longuenée, Ombrée, Fiée, VOurzaia,
* V. ConrtiUer, Observations sur les armes et les campemens des premiers habitants de nos
contrées (Sanmnr, 1855, 3 p. avec une planche, extrait des Mém, de la Soc, Linn. de M.-et-L», t. IL
p. 115); — £m. Farge, Mémoire sur la découverte faite par lui, à Chalonnes, de cavernes
imté' historiques de Vépoque des animaux éteints, dans le Congrès archéol, d'Angers, 1871,
p. 38-53.
' La découverte date seulement de 1875, Y. aux Additions, t. III.
* J'ai constaté l'existence, en 1878, — dans un état plus ou moins intact, — de 47 dolmens sur le'
■** d'Aubigtté, Bagneux, Beaulieu, Beauvau, Broc, Chemellier, Gholet, Gorzé, Gourchamps, Gouture^^ ~ ^^
'Jiarcé, Dônezé-sous-Doué, Bistré, la Perrière, Jarzé, le Lion- d'Angers, Fontaine-Guérin, Gennes,
iMeignanne, Montsoreau, Pontigné, Miré, Rou, St-Georges-des-Sept-Yoies, St-Germain-lès-Monlfaucon,
t-Lambert-la-Potberie, Saumur, Seiches, Soncelles, Tfaouarcé, le Toureil, les Ulmes ; — de 3 ronlers*
ir Sl-Germain-lès-Montfaucon, la Séguinière, Torfou; — de 4 galgals sur la Séguiniôre, Bistré, Tré-
lentines et Yerrie ; — de 4 eromleelis asses incertains à Beaucouzé, Marcé, Marligné-Briant, Mont-
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romaine.
II INTRODUCTION.
science encore naissante s'épuise en vain à dassifier. Lear masse et leur nombre
affirment au moins l'existence de populations considérableS| mdtresses de certaines
pratiques puissantes de l'industrie ou de la science. Peu à peu l'agriculture s'est
développée, poussant devant elle le défrichement des bois. De ces temps plus rap-
prochés de nous mais encore sans histoire, datent probablement aussi quelques-
unes de ces enceintes de terre, perdues jusqu'à nos jours dans les taillis, et ces
monnaies de mauvais potin coulé ou frappé an marteau, qui se sont trouvées en
nombre à la Chalouère ' et qui déjà laissent reconnedtre l'empreinte de l'influence
méridionale.
Pour la première fois apparaît dans les Commentaires * le nom des Andes, Andes,
pour désigner le pays, le peuple, que Tacite ^ après César appelle Andecavt\
Conquête PUnc l'Aucien * Andigavi et Andicavi^ et Ptolémée ^ en son grec lQv8ixaoOai *.' César
les énumère après les Pictons, les Gadurces, les Turones, les Aulerces, les
Lémovices et avant les populations qui touchent à l'Océan, sans les confondre
jamais, — quoiqu'on affirme une erreur constante de ses commentateurs les plus
autorisés, — avec les populations du littoral maritime ^. C'est pour être seulement à
portée de la mer, que par son ordre le jeune Grassus vint avec la septième légion
y prendre ses quartiers d'hiver et construire sur le bord de la Loire, — à Frémar
peut-être, — sa flottille de guerre contre les Yénètes. Les Andes répondirent dès la
première heure à l'appel de Yercingétorix pour la grande insurrection de l'an 702 ^ ;
mais le chiffre de leur contingent est omis dans l'énumération des secours envoyés
par la Gaule à la délivrance d'Alésia ^. Même après le désastre suprême, on voit
leur chef Dunmacus assiéger Limonum et se faire écraser dans sa retraite entre deux
gnillon ; — de 81 pealvans» sur les t^^ d'Artannes, Bagneux, la Breille, les Cerqaeux-de-MauIévrier,
Gbambellay, Gharcé, Gholet, Coron, Gaon, Dénezé-sons-Doué, Echemiré, ie Fief-Saovia, Freigné, Gennes»
la Lande-Cbasle, Louresse, Lnigné, Martigné-Briant, Maulévrier, la Meignanne, Nyoiseaa, la Potherie,
la [ReDaudière, St-Andrô-de-la-Marche , Ste-Gemmes-d'Andigné, Salnt-Georges-des- Sept- Voies, Saint-
Germain-lès-MontfaucoD, St-Hacaire-en-Mauges, St-Martin-d*Arcé, St-Michel-du-Bois, la Ségainière,
Torfon, le Tonreil, la Toar-Landry, Trémentines. — Gf Notice des Monum, celtiques visités dans
le Département de Maine-et-Loire par MM. L. M. Réveillère-Lépeaux, J.-B. Leclerc et
Pilastre en octobre i806 (s. 1. in-S», de 35 p.) ; — Godard-Faullrier, Monuments Gaulois de
l'Anjou ou Mémoire sur la Topographie celtique du Département de Maine-et-Loire
(Angers, Gosnier et Lachèse, in-S» de 136 p., extr. da Répert, archéol, de M.-et-L. 1859-1860).
L'anteur, en mentionnant môme les monuments détroits, compte en tout sealement 36 dolmens et
39 peulvans.
» V. t I, p. 35.
« De Bell. Gall, II, 35; UI, 7 ; VU, 4; VIII, 26.
» Ann., m, 41.
* IV, XXXII.
» II, 8.
A V. t. I, p. 35 et Desjardins, Géographie hist et admin. de Ut Gaule romaine, II, 483-484.
^ Tout au contraire, Tantenr des Commentaires les distingue formellement, 1. II, 35, des cités
maritimes que le chap. xxx?i énumère, et dans le texte, allégué sans cesse, du livre VII, 4 : Pictones,
Cadurcos, Turones, Aulercos, Lémovices, Andes reliquosque omnes qui Oceanum attingunt^
c'est un contre-sens formel d'interpréter l'expression, reliquosque omnes , qui est disjonctive et qui
_ nivautà:c sans parler de ... v, comme si Tautenr avait écrit cœterosque. — Dans cette antre
p^K^âe enfin, proximus mare Oceanum in Andibtts hiemahat, Grassus est dit camper seulement
à portée de l'Océan, en occupant un pays limitrophe ou voisin des populations du littoral. Les autres
passages n'ont pas trait à la question. Gf. Dict, archéol. de la Gaule, p. 59.
« Liv. VII, 4.
• Liv. VU, 75.
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■ J
INTRODUCTION. III
années romaines. Ce dernier effort laisse supposer des ressources relativement puis-
santes et aacnn texte n'autorise d'ailleurs & considérer la cité, ctvitas, des Andes,
qui app€Lredt partout en pleine vie indépendante, comme un simple démembrement
de la confédération des Aulerces et en particulier de la cité des Génomans, dont
elle est partout distinguée. On retrouve les Andes en l'an 21 unis aux Turones et
cédant les premiers aux entraînements de l'émotion patriotique qui s'empare un
instant de toute la Gaule ; mais l'arrivée d'une simple cohorte, appelée de Lyon
par le légat Acilios Aviola, sufiSt à étouffer cette levée d'armes prématurée. — Dès
lors semMe s'établir sans autre résistance a la paix romaine » , dont l'illusion com-
plète nous est surtout donnée par l'absence de toute histoire pendant trois siècles.
Dans ce silence et dans cette ombre, restés pour nous encore presque impéné-
trables, tout se transforme sous la domination irrésistible d'une civilisation supé-
rieure, qui s'impose par la majesté de ses lois, par le respect surtout des mœurs et
des religions locales. La cité, comprise par César dans la Celtique, qui devint sous
Auguste ta Lyonnaise, passa lors de l'organisation de l'Empire par Dioclétien dans
la deuxième Lyonnaise, et quand celle-ci fut encore subdivisée, vers 374, dans la
troisième. Elle fait partie dès avant cette époque, avec la Touraine, du Tractus
Armoricanus et Nervicanus, vaste gouvernement des côtes maritimes, réduit vers la
fin do IV* siècle au seul littoral, avec les territoires annexes, compris entre la Seine
et la Loire, sous l'autorité d'un duc et la garde de deux corps de lètes dont les chefs
résident l'un au Mans, l'autre à Rennes. — Mais déjà vers le milieu du iv' siècle, -~ et
la science de néophytes s'épuise en vain à prétendre en avancer l'heure, — alors
que pénètrent de toutes parts et partout prennent pied les colonies éparses de bar-
bares , est apparu l'établissement d'un pouvoir inconnu , sorti de l'élection des
masses et investi d'une autorité et d'une influence nouvelles sur tout le territoire de
la petite patrie antique.
Le Diocèse j où va régner l'évêque, s'est approprié sans aucun doute le cadre régu- u cité,
lier de l'administration civile, et le tracé par conséquent de son ressort primitif, — ^tJ^^^!
autant qu'il peut être sûrement établi, — nous permet seul, à défaut d'aucun autre
renseignement utile, de délimiter avec quelque exactitude l'étendue de la civitas
antique on, comme on dit dès lors, du pagus Andegavensts et, comme on va dire
bientôt, de l'Anjou. — Sur la rive droite de la Loire, de l'Est à l'Ouest, il confine
aux Tarones, aux Cénomans, aux Rédones, aux Namnètes, laisse en dehors lin-
grandes des Turones, enclave Bénais, Continvoir, St-Symphorien, Savigné, Chan-
nay, la rive gauche du Loir jusqu'à Clermont, remonte au Nord jusqu'à la Sarthe
vis-Àr-YÎs Malîcome^ descend la rive gauche jusqu'au-dessus de Pincé, se poursuit
vers ro. en enclavant St-Denis, Bierné, Châtelain, Bazouges, les Chaires, Laigné,
Peaton, la Chapelle-Craonnaise, Méral, atteint la Seiche vis-à-vis Gennes, suit la
rive gaache jusqu'au-delà de Guillé, puis descend vers S. à travers la forêt de la
Gaercbe, évitant la Celle, enclavant Fontaine-Couverte, Brain, la Rouaudière,'
Senonnes, évite Carbay, enclave la Prévière, Chanveaux, Challain, laisse en dehors
Vritz, Candé, la Cornuaille et aborde la Loire en aval d'Ingrandes. Sur ces confins
de Bretagne la ligne de démarcation singulière fut modifiée, au xi* siècle, par une
Inzarrerie nouvelle qui y enclava Candé, et j'ai peine à croire que tout ce pays de
nature, de mœurs et d'histoire si étrangères au reste du groupe, soit d'origine iden*
tique et n'ait pas été plutôt violemment arraché par quelque conquête. — Vis-à-vis,
nr U rive gauche, la frontière de la cité angevine, resserrée par l'immense Poitou,
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IV INTRODUCTION.
s'arrête au Layon ^ qu'elle remonte jusqu'à l'Hirôme, franchit les deux rivières,
enveloppe la Chapelle-Rousselin, Ghemillé, Mêlay, la Salle, Gonnord, évite Faveraie,
Montilliers, passe entre Tigné et la Fosse, entre Chàtelaison et Goncourson, entre
Doué et la Chapelle *, entre la Madeleine et St-Hilaire-de-Rillé, descend la rive
gauche du Thouet, qu'elle franchit un peu au-dessus du confluent de la Dive ',
longe un instant la rive droite entre Saumoussay et SirCyr, et de nouveau, passant entre
Ghacé et St-Cyr, se dirige vers la Vienne qu'elle rejoint un peu au-dessus de Gandes.
Ici l'erreur des autorités les plus récentes, Mabille \ D. Chamard ', est manifeste
et jamais le Poitou n'a abordé par ce côté la Loire. D'autre part on peut affirmer, quoi
qu'en disent presque tous les livres, que même dans les remaniements les plus
variés de la politique, jamais l'Aquitaine non plus n'envahit cette partie de la rive
gauche, restée angevine jusqu'aux faubourgs de Doué et presque de Yihiers.
L'Anjou Sur ce territoire, — qui n'embrasse pas encore tout ce qui va s'appeler bientôt
Gaiio-Romain. ^^jjjqq ^j^jg g^j pQ^j. j^ partie brctoune dépasse déjà les limites, où doit se borner
ce livre, — les traces sont rares, même dans le sol, qui a su tant conserver, des
mœurs nouvelles, des arts, de la civilisation celtique modifiée par l'ascendant des
institutions Romaines. Quelques torques ou colliers à bossages striés ou dentelés,
des monnaies transformées par l'art grec ®, des débris de poteries grossières, trois
ou quatre enceintes de terre et autant d'oppidums ne sont pas pour rendre un
témoignage suffisant de cette civilisation disparue. On peut affirmer qu'une vie
intense animait dès lors tout le pays ; car de tous les centres encore aujourd'hui
existants la moitié pour le moins conserve le radical du nom primitif qui en atteste
l'existence antique, sans parler de tant de localités déchues ou mortes, qui n'ont
pu laisser d'autre souvenir d'elles. Sur tout le pays rapidement conquis s'est
implantée d'âge en âge l'organisation des vainqueurs qui tout d'abord s'ouvrit libre
chemin en frayant le pays de voies innombrables. La carte théodosienne signale à
peine quelques tracés et les trois ou quatre points, qu'elle relève au passage, sur le
territoire, Robrica^ Combaristuniy Segora, ne sont que des repères espacés sur
un itinéraire déterminé, qui n*ignore pas mais qui évite tant d'autres centres
Votes autrement importants et d'existence sûrement affirmée. De Tours à Angers seule-
ment quatre grandes routes descendaient presque parallèlement la Loire dont trois
à distance sur la rive droite, peuplée sur toutes les éminences et jusqu'au bord des
eaux d'habitations évidenmient protégées par quelques travaux de défense, comme
les traces s'en retrouvent tout du long, à Varennes, à St-Martin, à St-Pierre-du-Lac.
Deux autres voies se poursuivaient d'Angers à Nantes reliées par un pont à
Ghalonnes. Poitiers, le Mans, Rennes, toutes les cités circonvoisines communiquaient
par un rayonnement de grands chemins, qui donnait la vie au réseau des voies
^ C'est la limite naturelle et encore indiquée au ix^ s. dans la Chronique de St Brieuc (D. Morice,
I» 2S). Il est certain pourtant qu'eUe était franchie dès le y* s., tout au moins au vn«, par TAnjon, à
qui la légende de St Maurille, rédigée par St Haimbeuf, attribue formeUement Chalonnes-sur- Loire :
In territorio civitatis Andecavœ, loco qui dicitur Calonna super littus ligeris (BoU., sept. , IV, 72).
* Il faut prendre garde que le Doué des textes antérieurs tout au moins au x« i. n'est pas le I>oué
actuel, qui n'a jamais fait partie ni du Poitou ni de rAquitaine, mais bien la Chapelle-sous-Doué.
* V. Tart. Lézon, t. II, p. 514-515.
* Biblioth, de VEc. des Chartes, »• série, t. V, p. 237. Il semble avoir confondu St-Florenl-le-
Vieil avec St- Florent près Saumur, sur le Thouet.
* Origines de l'Église de Poitiers, p. 9.
8 Trois colliers de ce genre viennent encore d'être trouvés en creusant un puits à Antoigné (mai 1878)
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d«« p«rolisM.
INTRODUCTION. V
Mcoodaires, transversales oa alignées presque partout le long des rives des princi-
paux cours d'eau. Sur ces passages, à distances plus ou moins rapprochées,
l'installeat les vïcas ou les vilhs isolées, les agglomérations éparses, les exploita-
tions rurales plus nombreuses, domaines et résidences de quelque noble romain ou
gaulois^ dont le nom restera bientôt au pays transformé. Les débris de ces âges se
rencontrent à chaque pas, abondants pourtant surtout aux approches de la Loire,
sur la rive gauche, dans le Saumurois, dans les Mauges, plus rares, ce semble,
dans la direction du Maine et de la Bretagne, et pour la plupart, en dehors
d'Angers du moins, ne remontant plus guère au delà du m* ou du iv^ siècle. C*est
l'époque des grands bains de Frémur, de Miirs et de Bagneux, du théâtre et des bains
de Gennes, des constructions de Nombaolt, du temple des Châtres, des débris confus
de Ghênehutte , de Lézon , des tombeaux des Terres-Noires , aux portes mêmes
d'Angers, dont le cimetière jusqu'alors païen se transfère alors à portée de l'église-
m^re dans le cœur actuel de la ville, — sans que nulle part, — Angers excepté, —
aucune inscription ait pris jour dans les fouilles ^
C'est l'époque aussi où se répandent les premières prédications. Saint Florent ^ Foraauon
évangétise le Montglonne (360 circa) et saint Maoaire les Mauges (vers 400)
Saint Hanrille (avant 440) abat les temples à Ghalonnes et rattache le pays à son
Évëehé et da même coup à l'Anjou. A l'opposé saint Maxenceul et saint Doucelin
(v*-vr siècle) abordent le Saumurois, et presque au même temps sans doute saint
Ifaar vient fonder sur les confins mais dans l'Anjou même la première colonie sou-
mise à la règle Bénédictine (542-583). — Les paroisses peu à peu se fondent,
ralliant aatour de Thumble cella ou de la basilique en bois les habitants disséminés
le long des chemins, dans les clairières ou au plus profond des forêts riveraines.
On a fait une histoire qui court tous les livres, même ceux qui ne datent que
d'hier, sur une prétendue confédération de républiques indépendantes, qui aurait, L^Anjoa
aux dernières heures de l'Empire et pendant plus d'un siècle, embrassé toutes les
cités du Tractus armoricain. C'est une fiction dont il faut croire autant que du bel
ordre idéal qu'on se plcdt par contre à imaginer pour ces régions de la Gaule sous
le régime césarien. La Bagaudie, née des misères publiques, s'y maintenait depuis
près de deux cents ans, quand une poussée de barbares, pénétrant à travers les fron-
tières effondrées, jeta des hordes de Gètes et d'Alains jusqu'aux confins de l'Ouest
Celtique en proie alors à la domination de l'usurpateur Constantin (408). A ce mo-
ment l'Armorique d'abord, puis les cités annexes chassèrent du même coup les bar-
bares envahisseurs et les magistrats, imposés par le prétendant, et durant quelques
mois, se trouvèrent de fait séparées de toute communication avec Rome ; mais dès 411
le fonctionnement à peu près régulier de l'administration impériale était rétabli '.
Néanmoins les secousses, en se multipliant, avaient détendu ou brisé tous les ressorts.
Les cités l'une après l'autre répudient leur dénomination romaine et reprennent leur
nom national ou celui de leur peuple. Dans le désarroi ou Tabsence des pouvoirs loin-
^ La nnmismatiqiie angevine de ce second âge ne peut revendiquer encore avec qnelqne vraisemblance
qae les statères en or an type dégénéré des Philippes Macédoniens, représentant un char attelé, que
conduit nn auriga\ sous le cheval, une demi-figure humaine, qui semble lui tenir les piedd, —
et dans les derniers temps prend la forme d'une roue. 11 en a été trouvé de beaux types près Gandé
el i Tigné. — Aucune pièce en bronze de ce temps n'a encore pu être attribuée à l'Anjou, au témoignage
de M. Anatole de Barthélémy.
s Fnstel de Coulanges, 2« édit., p. 591.
barbare.
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comteirojAu.
VI INTRODUCTION.
lains, chacune d'elles se concentre dans un groupe fortifié, ù l'abri d'une étroite enceinte,
pour faire face aux plus prochains dangers. Tous les promontoires de la Loire se
hérissent de refuges et de vedettes en armes, et pendant que les Goths d'Alaric
débordent jusqu'au Saumurois mais s'y arrêtent, sans le dépasser, de l'ouest
montent les barques des Saxons d'Odoacre, qui s'installent à demeure dans les îles
et bientôt à Angers même. Le comte Paul qui commande les troupes romaines,
cantonnées dans le pays, appelle à lui le chef des Francs Ghilpéric, à titre
d'auxiliaire, tenant son investiture de l'empire, et sans l'attendre, se fait tuer
dans un assaut. Les Francs, survenus le lendemain, emportent la ville et en
saccagent le territoire ; mais les Saxons, poursuivis jusque dans leurs îles, dispa-
raissent sans retour (471) ^ C'est seulement après la mort de Syagrius, le a roi u
des soldats romains dispersés entre la Somme et la Loire, que l'Anjou tombe
directement sous la main des Francs. Il échoit, après Glovis (511), à Clodomiravec
Orléans, Tours et le Mans, puis au roi d' Australie Théodebert (534-547) et à son Si» et
successeur Théodebald (547-558), qui tous deux y vinrent plus d'une fois visiter le glo-
rieux * saint Haur. Glotaire aussi, leur héritier (558-561), fier d'être plus riche et plus
puissant qu'eux ' pour mieux honorer le grand apôtre, l'appelait souvent auprès de
lui comme conseiller. De 561 à 567 l'Anjou fait partie du domaine de Charibert, roi
de Paris, échoit ensuite au roi de Soissons Ghilpéric (567-584), et dans l'expédition
de 578 on voit marcher sous les ordres des Francs contre Waroch et ses Bretons
les contingents d'Anjou et de Touraine et d'autres cités de l'ancien gouvernement
armoricain \ — Contran, roi d'Orléans et de Bourgogne, abusant de la tutelle, qui
lui était confiée, du roi de Soissons, Glotaire II, laissa en mourant (593) le pays
annexé à son royaume de Bourgogne sous le gouvernement de Childebert II , puis
en 596 de son fils Théodoric II ; mais ce dernier meurt subitement en 613 et Glo*
taire II, qui avait été contraint par lui de renoncer à tous ses droits sur le terri-
toire entre la Seine, la mer et la Loire (600) ^, réunit en ses mains sans conteste
toute la monarchie franque.
L'Anjou dès lors suit les destinées de la Neustrie.
La province, le pagus^ apparcdt dès la fin tout au moins de la domination romaine
et jusqu'au x« siècle sous l'administration d'un gouverneur, qualifié du titre de
comte ou vicomte dont l'autorité précaire reste à la libre révocation du pouvoir
qui la lui a donnée. Florus, le puissant seigneur de Glanfeuil, était vicomte du pays
angevin pour le roi Théodebert, au moment de l'arrivée de saint Maur (543) ^. C'est
comme comte que Théodulphe fut délégué en 585 par le roi Gontran, mais à peine
entré à Angers, il s'en vit expulser par les citoyens et ne parvint à s'installer que
muni de nouveaux pouvoirs et assisté du duc Sigulf, c'est-à-dire de son chef hiérar-
^ C'est ainsi da moins qu'après Dobos, III, 6, la critiqae moderne, Lehnéron, I, 227, Pétigny,
II, 223-237, et en dernier Ueu Pastel de Gonlanges, 2* édit., p. 634, interprètent le fameuT passage de
Grégoire de Tours, -II, 18, bien différemment compris par Frédégaire (D. Boaq. II, 546) et encore
aujourd'hui par tous les livres angevins.
sBolland.,t. II, p. 331.
* Prœsertim cum ampliorem ilîis tam regni quam divitiarum ohtineamua poteatatem, lui
fait dire le légendaire. Ibid., p,. 331.
* Grog, de Tours, V, 27.
* D. Bonq. III, 110.
* Cum in omni regno Bummam ohtineret poteêtatem ac vice comttts in Andegavenai eo
tempore fungeretur pago, BoU., janv., t. II, p. 329.
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INTRODUCTION. VII
chiqae. Un même destin attendait & Rennes le dac Beppolen, qui, chassé par les
habitants, vint s'établir à Angers et s'y rendit odieux bientôt par sa tyrannie. Un
légat, Antestius, dut être député tout exprès en 587 pour réparer ses Tiolences '.
Licinias, —que nons appelons saint Lézin, — le remplace vers 588]^ pour déposer ses
pooYoirs denx ans plus tard ; et la succession rapide de ces fonctionnaires de pas-
sage montre assez que leur autorité n'avait en ces temps ni racines locales ni délé-
gation bien assurée. On ne trouve mention d'aucun nom nouveau jusqu'à celui de
Raînfroi, le maire du palais de Neustrie, qui, vaincu à deux fois par Charles Martel,
trouve appui et refuge en Anjou et ne capitule, qu'en conservant, de l'aveu du
vainqueur, comme une sorte de fief, le gouvernement viager du pays (724) *. —
Gaidalfe, de Ravenne, tient vers 755 son investiture du roi Pépin* qui vers le même
temps (760), pénétrant en Aquitaine, recevait h Doué ^ la soumission et les otages
da duc Waifre. Les Gestes des trouvères chantaient plus tard, — avec le souvenir d'un
«baen duc d'Angiers, qu'on appelle Milon ^ », — les exploits poétiques de son
fils le fameux Roland, qu'on sait seulement avoir commandé les marches de Bre-
tagne ^. C'est au même titre sans doute, que le sénéchal Auturlfe, envoyé en 786
par Gharlemagne contre les Bretons, pcu*aît aussi avoir gouverné le comté d'Anjou.
Ces guerres sans fin contre des voisins ennemis devaient livrer tout le pays, durant
des siècles, au passage et aux luttes des armées et à toutes les misères, mal com-
pensées par la visite des rois et des empereurs. Louis le Débonnaire s'y arrête en
818. Il venait de donner tout le comté d'Anjou avec l'Aquitaine ^ à son fils Pépin,
qai semble en avoir attribué le gouvernement à Rorgon, alors en même temps
comte du Maine et plus tard inhumé à Saint-Maur-sur-Loire.
Je doute qu'il faille prendre comme des fonctionnaires ayant une délégation
active dans le pays même et non pas seulement comme des abbés de cour à la
suite réelle du roi, en 847, l'abbé de Saint-Serge Gairard, — l'abbé de Saint-Jean et
Saint-Lézin d'Angers, TheodbalduSj mari d'Hildegarde, — l'abbé de St- Aubin Lambert,
à qui des diplômes de Charles le Chauve attribuent le titre de comte, cornes noster,
— cornes vel abbas, — cornes illustrïs ^. Mais il n'en va pas de même du comte
Eudes, illustrts cornes^ abbé aussi de St-Aubin, qui en 850, par un échange de son
domaine '^, consenti avec l'évêque, abandonna l'emplacement actuel de l'évêché,
demeure ancienne de ses prédécesseurs '*, pour transférer sa résidence sur le
faîte abrupte du roc hautain qui domine vers S.-O. la Medne.
A cette date toute la frontière bretonne et nantaise est en feu. Pendant que J^"^/""**
Nominoé, le roi des Bretons, s'avançait jusqu'au Mans, son allié Lambert, le comte ««
1 Grég. de T., YIII, 18, 41 et 43.
* Cornes atque dux Andegavensium erat. BoU., février, 111, 672.
> D. Boaq., II. 684.
* Ibid., VI, 639.
* Aa Vieux-Doué, c'est-à-dire à la GbapelIe-sons-Doué.
* Hi»t. litt., XXII, p. 683.
^ n existe on denier de Gharlemagne au nom de Roland et probablement de cette époque, sans qu*on
poisse affirmer son origine angevine.
^ Andegaoensem comitatum cutn àbbatiis et fUcis in eodem page sitts. BolL, janvier,
t. II. p. 338.
* fr Gartnl. St-Serge, f. 7, et 6 689 ; Gartul. St-Aubin, f . 5.
1* Ex comitatu auo, Hauréau, Pr., p. 145.
u In qua comitum predece$sùrufn suorum sedes fuisse memoratur. Ibid.
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ComtM
hérédiUiiw.
VIII IHTBODUCTIOH.
de Nantes, avait pénétré jusqu'aux abords d'Angers (844). Nominoé, repoussé du
Maine, rentre avec lui dans le Poitou, saccage St-Florent, bat Charles le Chauve
près Ballon (845) et se retourne dès lors contre Lambert. Ce dernier se réfugie h
Craon, qui en ce temps dépendait du Nantais ^ édifie un château fort sur l'Oudon,
— à Chftlelais sans doute, — et commande le pays jusqu'à la Maine et la Loire *,
ou même depuis la Seine, à titre de duc^ au nom du roi. Mais de nouveau,
avec son assistance, Nominoé envahit l'Anjou, occupe Angers (849), pousse jusqu'à
Vendôme et y meurt (851), — pendant que Lambert, surpris au retour par le
comte du Maine, périt dans une embuscade (i^' mai 852). Son corps fut transporté
à Savennières et le roi fit mettre à mort son meurtrier. Déjà Charles le Chauve
avait obtenu par traité la retraite des Bretons en concédant à Erispoé, leur chef,
toute la rive droite de la Loire depuis l'embouchure de la Maine, ou même, s'il
fallait en croire un chroniqueur, depuis le milieu du pont d'Angers ^. — L'Anjou,
avec le Maine, la Touraine, le pays de Seez et le Corbonais, avaient formé une des
dix généralités, missatica^ créées par Louis le Débonnaire et dès Tannée qui suit
cette confusion de guerres (853), trois fnis8i\ dont l'évêque Dodon et Robert le
Fort, y viennent fonctionner avec mandat spécial du roi. Dans l'année m^me les
Normands, qui avaient depuis dix ans fait leur apparition à Nantes, remontent
pour la première fois la Loire, saccagent les deux rives, pillent Angers et la
Touraine. Ils ne se retirent qu'en 854 pour revenir hiverner en 856, de nouveau en
862 et presque chaque année passant et repassant par le pays, poussent en 866
jusqu'au Mans et écrasent au retour la petite armée de Robert le Fort. Expulsés
en 872 d'Angers ^ et retirés dans les îles de la Loire, ils reviennent rançonner la
Touraine en 877, se font tailler en pièces en 879 près Saumur dans la vallée de la
Vienne, et depuis vingt ans semblaient disparus, quand dans une dernière visite
leurs barques en 903 portent l'alarme jusqu'à la haute Loire ^,
Dans ce désordre le gouvernement de l'Anjou restait un simple commandement
militaire subordonné aux nécessités de la politique on de la guerre. A Robert,
qu'un moment en 865 le fils du roi, Louis , semble avoir remplacé, avaient suc-
cédé dès 866, comme comte de la Touraine et de l'Anjou, Hugues l'Abbé, et
à sa mort (885) le fils de Robert, Eudes, bientôt après roi de France. Leurs pou-
voirs, en grandissant, durent se déléguer pour partie, comme dans l'origine, à
quelque fidèle. C'est sous le simple titre de vicomte, qu'il faut désigner le
légendaire logelger et reconnaître d'abord son fils Foulques, qui va s'approprier
bientôt celui de comte et en léguer l'héritage à sa race, étrangère jusqu'alors au
pays. Des Torquat, des Tertulfe, de cette famille poétique de forestiers Bretons,
que racontent les chroniques, l'histoire sérieuse dément facilement la tradition
imaginaire, conmie les faits ont suCQsamment réfuté la division de l'Anjou en deux
comtés. Mais dès avant le milieu du x' siècle, le fief est véritablement constitué et
^ Tune temporiê territorii Nannetici vicum, D. Lobin, I, 41.
* Qui ducatum tenehat inter Sequanam et Ligerim.
* Dominante Erispoe totam Britaniam et usque ad Medanum flumen, D. Lobineau, II, 55
et 367. — Dominante Salomone.», usque Medanum flumen, Cartal. de Redon, ch. 72. — La
Chronique de St^Brieuc dit : Usque ad médium pontia urbia Andegavœ.
* V. 1. 1. p. 37 et t. III, p. 230.
> Mabille, Invaa. Normandes dans la Bibîioth. de l'Ec. des Ch. 1869.
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ComM.
INTBODUCTION. IX
se transmet, en suivant la loi fondamentale de la succession féodale, dans des mains
de toote vaillance et de toute ftpreté ^
Les comtes d'Anjou tiennent leur pouvoir des chefs militaires du duché de
France et se reconnaissent d'eux à tout devoir. Quand leur suzerain Eudes ceint la
couroDQe (888), nne monnaie d'argent, frappée à Angers, semble en célébrer la
gloire avec sa légende, encore unique : f Odo est rex *. Même à près d'un siècle
delà, l'héritier du second Foulques rend grftces avant tout « à Dieu et à la largesse
de son seigneur Hugues ^ >, formule d'humilité que le succès réduira bientôt à
la simple grâce de Dieu, quand le vassal croira pouvoir imiter le roi en frappant
monnaie, comme lui ^.
Néanmoins à chaque conquête de guerre ou d'héritage le comte demande, sans y FormauoD d«
billir, et reçoit l'investiture de son souverain. Il reconnaît aussi volontiers dans ces
premiers temps pour mdtre, herus, un autre seigneur, un voisin redoutable, le
puissant dac d'Aquitaine, de qui il a accepté en bénéfice le Loudunois, TAunis ' et
partie de la Saintonge. Mais les forces venues, le tenancier se dégage de l'hom-
mage en s'appropriant les fiefs, que lui assure pendant trente ans la défaite de son
« Foulques le Roux 886-941. — Foulques le Bon 84S-960. — Geoffroy Grisegonelle 960-987.
— Foulques Nerra 987-1040. — Geoffroy Martel 1040-1060. — Geoffroy le Barbu 1060-1067.
Foulques Rechin 1067-1109. — Foulques le Jeune 11091129. — Geoffroy le Bel ou Planta-
genet 11Î9-1151. — Henri II 1151-1189. — Richard Cœur de Lion 1189-1199. — Arthur 1199-
1902. >- Jean sans Terre 1902-1203.
•V. la Note de M. Hacher, dans la Rev. Numism, 1847, t. II, p. 315.
* Gratta Dei et senioris Hugonis largitione Andeg, cornes 966. Gartal.* St- Aubin.
^ Uo certain nombre de triens en or se rencontrent à Tépoque mérovingienne, sans porter aucun nom
de roi mais seulement celui du monétaire qui les a frappés : Allegisilus (Didron, Ann. arch., VIII,
1194, AUo (Gombrous^, pL 4, n<> 4), Aunardus, Bonriadus, Baudulfus, Chudbertus, Cod. vit
(Gréan}. Gando (Gombrouse, pi. 4, n» 6), Gundoaldus, Hadenarus (Leiewel, tit. I**", 69-70), Ido
(Combrouse, pi. 1, n» 6;, Launardus (Gombrouse, pi. 4, n» 12) ou Leunardus (Didron, VIII, 194),
Leudenus, Leunulfus (Gombrouse, pi. 4, n^ 7), Landoaldus, Lairardus, Leo^ Leupenus (Gom-
brouse, pi. 4, no 10), Martinus (Soc. archéol. de Nantes, 1861, t. l),Mellobodus {Rev. d'Anj.
1857, 1. 246). .ATunnus (Gombrouse, pi. 4, n» Tj, Suninoaldus (Ponton d'Amécourt et Roger, p. 348),
Occoaduj (Belouin, d'Angers), Ocojsus (Aug. Michel, d'A.), Seudulfus (Gombr. 3, pi. 4) ou SeneduZ/ua
(Ponton d'Amécourt), Sisbertus (Gombr., 5. pK 4), Theodegisilus (Didron, VIII, 194 et Gombr., 2,
pi. 4), Valdolenus; — et celui des localités : Andegavis c, Andecavis, Andecnis civ., Brionno,
Blote, Camiliaco, Lorovio, Onacedone. Un type porte : Andecavi eclesie, de Téglise cathédrale
St-Maurice d'Angers, que donne encore un denier d'argent de la fin du vii« s. : Ecclesie Andeg., —
an nom de A f lodoastus mon. (B. Fillon) ; — un triens, plus récent de deux siècles (930-1025) :
7 Beati Florentii, et au revers : Castrum Salmuru, de l'abbaye St-Florent du château de Saumnr.
— n ne semble pas que la monnaie carolingienne d'Angers soit antérieure à Charles le Ghauve ni peut-
être à Fédit de Pitres (865), dont elle reproduit à peu près les prescriptions. Le monogramme d'Eudes
se substitua au monogramme carolin jusqu'au règne de Gharles le Simple, et reparaît déformé au milieu
du x« siècle avec les anciennes légendes royales. G'est le nouveau type, d'ailleurs passager, qu'on peut
attribuer à Foulques le Roux ou à son fils Foulques le Bon. Foulques Nerra adopte un monogramme qui,
en rappelant celui de Gharles le Simple, ne contenait cependant que les lettres de son nom Fulco et
qui, employé par tous ses successeurs, s'altère peu à peu et se transforme à la fin du règne de Gharles I*r
d'Anjou en nne clef. Geoffroy Martel est le premier comte (1040-1060), qui inscrit son propre nom sur
la légende en place de la formule antiquo : Gratia Dei cornes. — Le roi Philippe racheta en 1319 au
comte Charles, son oncle, le privilège de battre monnaie, en maintenant & Angers un atelier monétaire.
M. de Saulcy a publié les nombreux documents, qui le concernent, de 1331 & 1547, dans ses Eléments
de Vhistoire des ateliers monétaires (Paris, 1876, in-4o de iv-166 p.)* Sa marque spéciale était un point
sous la 7* lettre et une clef jusqu'en 1456, — et depuis 1539, la lettre F. — Numismatique et Note Mss.
de M. Anat. de Barthélémy. — Répert. arch. 1858. p. 73-75; 1861, p. 228; 1863, p. 417, avec des
reproductions des types donnés par Gombrouse. — Congrès histor. d'Angers, I, 369. — Roger. Hist.
d'Anj. p. Wî'lllè. — Pétrinean, Monnxiies d* Anjou, Mss. 962. — Lecoy de la Marche, Le Roi René I,
465. — Mém. de la Soc. d'Agr. Se. et Arts d^ Angers I, 88; 2« série, I, 5.
> D. Bouquet, X, 149. — Paye, dans la Rev, d'Anj., 1853, p. 500-509.
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X INTRODUCTION.
suzerain à Saint-Jouin de Marnes (1034), gae va loi enlever définitivement en 1062
un retour du vaincu.
Vers nord et presque d'un seul coup, la bataille de Gonquéreuz avait dégagé
TÂnjou de l'invasion bretonne jusqu'à ses frontières primitives (991-993) et pré-
parait sans doute à Foulques Nerra, en conduisant ses Angevins jusqu'à Nantes,
une conquête non moins décisive vers sa frontière occidentale.
Du Layon aux confins du pays de Rezé, de la Loire à la Moine, s'étendait un
vaste territoire, les Manges, inscrit par l'Empire dans l'Aquitaine et dépendant du
Poitou et de l'Évèché de Poitiers, mais par sa position écartée du centre de la cité,
entre les efforts de peuples rivaux, destiné à être disputé sans cesse et dépecé par
Conquête des les gcHS dc guorre. Dès le iii« ou le iv* siècle on y voit établi un cantonnement de
lètes d'origine scythique, les Tiphales, qui donnent leur nom à une région, la Tipha-
lie, plongeant au loin dans les terres intérieures mais au vi^ siècle encore abordant
la Loire. C'est dans" son ressort, à Ghantoceaux, qu'en 564 un ancien duc Franc,
Austrapius, réfugié dans les ordres sacrés^ se créa, malgré les habitants, un
diocèse éphémère, un évêché viager ^ Non loin, vers l'est, s'était organisé au
Montglonne un puissant centre de propagande monastique^ enrichi rapidement
par les bienfaits multipliés des divers princes intéressés à ses servicesi mais tou-
jours, malgré les aventures de guerre, tenu de près sous la main des empereurs
Francs et par eux dégagé à temps de l'influence bretonne. Détaché par un acte
solennel de l'autorité des évêques poitevins et constitué en une sorte de diocèse
indépendant^ tout ce groupe, dont s'est rapprochée sans lutte la limite, en certains
points incertaine, de l'Anjou, lui appartient dès la fin probablement du x* siècle,
et dès le xi* siècle on y peut suivre les étapes de chevalerie ou les fondations
pieuses des comtes qui le pénètrent et y assoient à demeure leur domination, de la
Loire à la Moine, de la Divatte aux sources du Layon, y compris même cet écart
avancé de l'antique Tiphalie jusqu'à la Loire, qui, depuis longtemps passé à
d'autres maîtres, reste sous l'autorité de l'évêché nantais mais dans la féodalité
angevine.
Vers l'orient la lutte, engagée pour l'existence même et non-seulement pour des
intérêts d'honneur et d'ambition, se soutient avec des chances diverses de fortune
«tdeia pendant plus d'un demi-siècle. Par patrimoine, don royal ou douaires, les
Toaraine. jQgQ]g^rieQ8 sc trouvaîeut posséder à la fin du x^ siècle, en dehors de leur comté,
dans la vallée de la Loire Amboise, dans la vallée de l'Indre Loches et plus haut
Buzançais et Ghâtillon, dans le Berry même, sur le Modon, Yillantrois, sur la
Creuse la Haie. Par contre, la maison de Blois avait, depuis l'expulsion des
Wisigoths, réuni à la Touraine tout le Saumurois ' jusqu'aux approches de Gennes,
à demi-joprnée de marche d'Angers. La guerre, qui éclate dès 990 pour le règle-
ment suprême de tous ces héritages enchevêtra, se poursuit, après les premiers
chocs d'armées, avec l'aide dissimulée de la ruse et de la politique. Le cercle des
constructions militaires habilement réparties sur les frontières par Foulques Nerra
* H. LongQon a le premier et tout rôcemment, par rinterprôtation ingénieuse d'an passage de
Grégoire de Tonrs, Hiat. Franc., IV, 18, ajouté ce fait curieux à l'histoire de Ghantoceaux. Mém.
des Antiq. de France, XXXVII, 140-148, et tirage à part.
* A priscia Francie regum temporihus Andegavum atque Neustriam regionem lihere
tenentium a Castro Salmuro politisaimam dominationem, vulgariter vicariam, didam termi-
nahat Gegina viens, Hist, -de St-Florent^ L. R., f. 54 vo.
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IHTRODDCTION. XI
étreiDt et refoule bientôt l'ennemi. Un coup de main lui conquiert à jamais le
Sanmurois (1835) et son fils, Geo£froy Martel, maître déjà du comté de Vendôme
(1031) et de la Saintonge (1037), se trouve par la victoire de St-Martin-le-Beau (1044)
seigneur delà Touraine, sous le simple hommage du comte de Blois. « Le royaume *,
f — la monarchie d'Anjou, » comme l'appellent les contemporains, un instant
se divise en passant dans la famille des vicomtes d'Orléans ou du Gfltinais, aux deux
petits-fils de Foulques, mais se retrouve entièrement bientôt aux mains de Foulques
Récbin, qui laisse s'en détacher le Gfttinais et la Saintonge pour reporter toutes ses
visées vers le Maine. Son fils en épouse l'héritière et dès 1110 ajoute ce puissant
comté à ses comtés d'Anjou et de Touraine, qu'il devait délaisser pour aller ceindre
la couronne des rois de Jérusalem. — Une autre dynastie naissait à ce moment sur
la terre d'Anjou, qui bientôt, avec le second Plantagenet, Henri II, allait réunir sous Réanion ta
un même sceptre, — outre le triple comté, — l'Angleterre, la Normandie, l'Aqui- de fΫ«.
taine, la moitié de la France future, — jusqu'au jour où le débat de la succession
contestée entre les droits de Jean-Sans-Terre et d'Arthur, de Toncle et du neveu,
tranché par un crime, s'agrandit en s'envenimant d'une félonie. Le refus de l'hom-
mage dû par le vassal à son suzerain met aux prises les deux rois de France et
d'Angleterre, et Philippe-Auguste vainqueur confisque au profit de son domaine la
Touraine, la Normandie, le Maine et l'Anjou (1204).
Tonte une organisation de société nouvelle s'est fondée pendant ces luttes et
fonctionne en pleine vie, au sortir d'âges confus, qu'à peine quelques lueurs
éclairent. Pendant dix siècles tout manque ou peu s'en faut. En dehors de Grégoire t^^i pouuqM.
de Tours, qui sait beaucoup mais qui ne se livre guère et que ses continuateurs „„.„i;,i^,,.
allongent parfois sans le comprendre, on en est réduit à glaner dans les notes de
quelques scribes de monastères une date, une indication incertaine, et dans de rares
chartes un trait, un renseignement que les inductions s'efforcent de relier. — Sur le
pays même, sur son organisation, modifiée évidemment par le courant de tant
d'épreuves, j'estime qu'il faut savoir ignorer et se satisfaire de peu, sans emprunts
commodes de science étrangère, quand il est besoin surtout de faits précis et loca-
lisés. Le mot même qui désigne le comté, le pagus, a pris avec le temps un sens
indéterminé et s'applique tantôt, comme aux premiers siècles, à l'ensemble de tout
l'Anjou ', tantôt à des cantons secondaires d'un rayon assurément mal défini,
qu'il serait difficile de préciser, à l'aide d'aucune raison de topographie ou d'histoire.
Les indications d'ailleurs en sont rares et les noms de Ghênehutte, Daumeray,
Durtal, Brissac, Morannes, Rochefort ^ sont les seuls que j'aie rencontrés, même en
poussant jusqu'au xii* siècle, pour ces subdivisions inférieures. On peut à cette époque
y ajouter les c territoires ^ » de Ghavais, de Doué, de Vihiers, et, si l'on aborde
> Cum regni aui optimatibua 1036. Gartnl. de St-Manr, ch. 33. — Andegaviœ monarchia. De
commend. Turon. jyrov., dans Salmon, Chron. Tour., p. 292. C'est aussi Texpression qu'emploie
le moine Jean, dès le début de sa Vie de Geoffroy Plantagenet.
* Pagus civitatis Andegav. 1055. Ghalonnes, ch. or. — In pago Andecavenai, in comitatu
quoque ejusdem pagi 1060. Ut. N., p. 1S9. — In pago Morennenai acilicet Andecavenai
1050 drca. Danmeray^ ch. or.
s Je ne répète pas ici les textes, qu'on tronvera à chaque article. Pour celai de Brissac, qni est une
r^titation tardire, Y. t. II, p. 423-424. Pour Rocbefort, c'est, je crois, le Commonicua pagua, qui a
laissé son nom aux vill. et aux cantons de Chaume et Quarts-de-Chaume.
^ Cette dénomination a pris la valeur exacte, à cette date, du pagua dans ses deux sens, général ou
restreint.
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XII INTRODUCTION.
les Manges, ceux de Ghemillé, de St-FIorent et de Montfaucon. — La centena de
Brissarthe (847) est la seule que m'aient donnée les chartes angevine». — La condiia
s'y rencontre deux fois dans celles du ix' siècle, à Cru (818) snr la rive gauche, et
à Mazé (839), presque vis-à-vis, sur la rive droite de la Loire. — A peine ai-je pu
compter cinq ou six vigueries, vîcaria, sous les noms de Chênehutte, Baugé, Sau-
mur, Ghavais, Cru, Channay ^ — et cette disette même de renseignements montre
combien peu de foi mériteraient des généralisations d'ailleurs trop faciles. Il faut
toujours songer que la recherche est à peu près bornée aux ressources plus ou moins
fécondes des chartriers de St-Florent, de St-Aubin, de Marmoutier, de St-Maur-
sur-Loire, de Bourgueil, et à quelques diplômes étrangers. La même restriction
nécessaire ôte toute valeur autre que de curiosité au relevé, qui pourrait être donnés
des localités rencontrées successivement aux divers ftges. Ainsi Briolay, Blou, Ba-
gneux, Longue, — pour prendre quelques noms et les premiers venus, — et t€mt
d'autres centres d'origine celtique ou romaine, dont l'existence s'affirme ininter-
rompue, ne sont mentionnés dans aucun texte, même de légendes, avant le xi* siècle.
— On trouve dès le vi"* siècle, Chênehutte, Gornillé, Savennières, Gennes, Chalonnes,
Pocé, Cru, Rest, Glanfeuil, Glonne; —au vu' siècle AUençon, Ghavagnes-les-Eaux,
Gizay?, Aubigné?, Noyant-sous-le-Lude, Neuillé ; — au viii' siècle, Brion, les Ulmes,
Monnais, la Papillaie, Pruniers, St-CIément-des-Levées, les Ponts-de-Cé, Pontigné,
Sévillé ; — au ix« siècle, Avort, Auverse, Biissac, Brissarthe, Lézon, Chambellay,
Béné, Ghampigny, Gouesme, Seiches, Cantenay, Graon? près Yillévêque, St-Hilaire-
des-Grottes, Cunaud, Fenet, Louerre, Littré, la MimeroUe, Neuville, Souzay^Pressi--
gné. Sourdre, Riilé, Écuillé, la Yarenne, Saugé-l'Hôpital , Montfort, Soulangé,
Forges; — au x' siècle, les AUeods, Allonne, Baugé, Ghavais, Chauvigné, Charcé,
Garbay, Montplacé, St-Rémy-la-Yarenne, Ëcoufiant, Distré, Genneteil, Jarzé, Juigné-
sur-Loire, Limesle, Noyau, la Pèlerine, Rou, St-Melaine, le Coudray-Macouard,
Yaux^ St-Georges-Ghâtelaison, Yemantes. Mais combien d'autres localités d'impor-
tance égale dont la rencontre est plus tardive ! Dès le xi' siècle les noms abondent,
à proportion surtout des documents conservés et sans qu'il faille davantage en rien
conclure.
Eut sociaL Toutes les paroisses d'ailleurs, ou bien peu s'en faut, sont dès ce temps fondées,
et il en est aussi bien peu qui ne rebâtissent alors leur église, petite ou grande,
simple nef d'ordinaire avec portail plein cintre à multiple voussure, enjolivée, dans
l'abside surtout et aux piliers les plus voisins du chœur, par toutes les grâces si
originales de l'imagerie romane. Les campagnes aussi d'alentour s'animent petit à
petit de mœurs nouvelles. Encore au xii<> siècle l'esclavage ou, comme on dit, le
servage est la loi des populations rurales. Avec la terre tous les travailleurs sont
vendus et les enfants partagés entre les maîtres, laïcs ou ecclésiastiques, comme
des objets mobiliers ^ ; les pauvres se donnent d'eux-mêmes et les familles trop
nombreuses se marchandent à proportion de leur misère. Là-même, où quelques
indigènes s'établissent comme hôtes ou colons, le lopin de terre qui les nourrit les
A Anjonrd'hai en Indre-et-Loire. C'est la vicaria Catenacenais, que Mabille place k Ghétigné.
* Cornes et ahhas Sti Florentii, . . contendehant pro filiis servorum, . . ; ahhas namque
omnem fructum eorum ad partem Sti Florentii pertinere, aecundum morem iettus pagi,
dicebat ; cornes autem medietatem eibi pertinere contendehat. Tandem», t consenait abhaa,, . ,
ut partirentur filULandrici servi. Accepit ergo cornes in suam partem istos, etc. Liv. N.,
f . 961. — Dans la suite da môme acte est relaté le partage d'ane famille entre les religieux de Saint-
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INTRODUCTION XIII
fixe à sa glèbe et à son étroit service. Tel, libre ici comme propriétaire» subit le
servage comme tenancier, sous le nom si débattu de coUibert^ particulier aux uspenonoM.
contrées de l'onest; et des chevaliers même, milites^ sont donnés avec le domaine
dont ils sont hébergés ^ — Mais dans ce bouleversement si multiplié des conquêtes ou
des guerres, les situations se mélangent, s'altèrent, s'élèvent; les plus riches sont
dépouillés, les plus forts s'épuisent dans la détresse et rattachent ou leur pauvreté
ou leur isolement à quelque puissant du jour ou à quelque monastère, sous la
charge d'une protection réciproque. Après les ravages des Normands, qui ont fait
du Saumurois et des Manges et de tout l'Anjou comme une solitude, le pays en
désarroi se hérisse de hautes mottes, le pied bordé d'un large fossé palissade, le faîte
surmonté d'un refuge inabordable, œuvre improvisée de guerre, qui attire autour
d'elle un bourg, puis une église, et se transforme bientôt en castrum ou château fort, u« tom*.
avec haut donjon, double enceinte de pierre, larges douves. Lus grosses agglomé-
rations, disparues depuis des siècles, se reforment à leur ombre et s'animent d'une
population d'artisans, de bourgeois, de citoyens, burgensesy cives, même de cheva-
liers. Au dehors rayonne à distance l'agencement réguUer d'une hiérarchie de
tenures à titre libre ou servile, temporaire ou viager ou perpétuel, — bénéfices,
mainfermes, précaires^ censives, -— qui se transmettent suivant la loi propre et déter-
minée de leur concession primitive et doivent au maître leur travail fixe ou leur
cens. De çà de là ressortent quelques rares aleus, débris du fisc royal, dégagés
par leur immunité originelle de toute dépendance, — et les vastes domaines des
monastères, qui deviennent un centre et un attrait de liberté par l'exemption,
assurée presque partout aux habitants, de toute charge tyrannique, de toute
exaction, de toute servitude, même souvent du service en temps de guerre, excepté
pour le roi et encore ' sous les ordres uniquement de l'ofBcier monastique '. Par
contre, presque toutes les églises du ix« au xii* siècle et un grand nombre encore
au xin* sont en mains laïques et font partie du patrimoine du seigneur. Elles
fondent pour ainsi dire le fief et en constituent souvent le centre régulier et le prin-
cipal revenu avec leurs offrandes, leurs prémices, les droits de noces, de sépultures,
de purification, de cure. Le maître, qui a fait les frais de la construction de l'édifice,
y installe à sa guise un prêtre, parfois simple serf du domaine, que contente une
part modeste des profits et qui dessert aussi longtemps qu'il convient. Ce bénéfice
privilégié, morcelé ou indivis, se transmet en héritage, se donne en douaire, passe
en mains de femmes ou de chevaliers, — jusqu'au jour où à force d'argent ou
d'excommunications lesévêques, — Ulger surtout et Normand de Doué — prirent à
cœur de supprimer cette exploitation du culte, devenue scandaleuse. Ils trouvent
Florent et les chanoines de St-Manrice. Y. aussi Gartul. St- Anbin, f. 76 y* et alias. — Tel serf môme
appartient par indivis à deux maîtres : ... Ego Marcoardua,., dedi Sto Florentio.., partent
tneant de quodam servo, cujus para média mece poasesaionis, média vero ipaiua Sti Florentii .
erat 1050 circa. Liv. N., f. 281.
* WilUlmua, dtuc Normannorum, dédit Sto Florentio,». vilîam cum omnihua appenditiia
9ui9. . . id eat eccleaiam, ... et XII hoapitea et quinque liheroa militea et unum molendinum
1050 circa. Liv. Bl., f. 95.
* Excepta proelio generali pro defenaione regni 1129-1151. Cartul. St-Serge, f. 268. — Excepta
aummonitione per nomen praslii et caatelli in marchia auœ terrœ faciendi, . . et ducet eoa
non vicariua comitia aed miniater Sti Florentii 1035-1055. Lir. N., f. 52.
* Sur cette période Y. Texcellent livre de M. d'Espinay, Lea Cartulairea angevina (Angers,
1864»in-8<> de 338 p.).
Le« igllfê.
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XIV INTRODUCTION.
une aide énergique, plus tard décevante, dans les colonies monastiques qu'ils encou«-
ragent et qu'ils appellent ; — et sous cette tutelle se multiplient les prieurés des abbayes
antiques, en même temps qu'en moins d'un siècle maintes abbayes nouvelles prennent
pied sur le terrain libre encore aux fondations tardives, — vers les confins communs
du Poitou, Fontevraud 1101, Asnières 1114 et Brignon 1135, — dans le Baugeois,
Let«bb«7«t. l® Louroux 1121, la Boissière 1131, Mélinais 1180 et le Perray-Neuf 1189, —autour
d'Angers, Ghaloché 1119, St-Georges 1150, le Perray-aux-Nonnains 1190, — vers
la Bretagne, Nyoiseau 1115, Pontron 1134 et au plus loin la Roë 1097. Toutes les
grandes familles de chevalerie s'y recommandent à l'envi' par leurs bienfaits, et
avec leurs noms il semble qu'on voit se dresser, désormais apaisés et soumis, autour
des donjons suzerains d'Angers, de Saumur, de Beaufort et de Baugé, les châteaux
des puissants feudataires qui ont mis hors de pair en faits d'armes la renommée
des Angevins ^ Montsoreau, Montreuil-Bellay, Doué, Blaison, Vihiers, Passavant,
LetBefi. Maulévricr, Ghemillé, Beaupréau, Gholet, Montrevault, Ghantoceaux, Montjean,
Thouarcé, Brissac, Ghantocé, le Plessis-Macé, Jarzé, la Jailie, la Eoche-d'Iré,
Gandé, Pouancé, Briolay, le Lion-d'Angers, Durtal, Graon, Ghftteaugontier, le Lude,
Rillé, les principaux fleurons de la féodalité angevine, naissent ou se renouvellent avec
u comte. eU^- Au ceutrc, trône le comte *, avec toute une cour d'ofiSciers et de commensaux,
vicomte, cellérier, sénéchal, camérier, trésorier, chancelier, donnant le ton par son
luxe et ses élégances même à la cour de France ^. Nos chartes le montrent surtout
dans ses fonctions de justicier, réglant» avec l'assistance de ses hauts barons,
quelque débat de fief, ou dans le conseil de bons hommes, de clercs et d'avocats-
légistes ^, interprétant la Goutume ou le droit nouveau. Tout auprès du donjon souve-
rain et le long des cloîtres de la cathédrale s'est d'ailleurs formée déjà et va se
développant une véritable école de juristes, qui prendra rang au xiv® siècle parmi
les plus réputées des Universités françaises ; mais l'antique loi romaine, quoique
à demi-altérée par les mœurs et par certaines formes, qu'elle subit, de la pro-
cédure barbare, — le serment, le duel, la composition, — reste encore la sou-
veraine maîtresse de l'Église et par elle tend à dominer de son autorité la société
civile.
L'Anjou l)ès 1204, par lettres patentes de Poitiers, le roi Philippe-Auguste avait commis
le comté à Guill. Desroches, avec le titre de sénéchal, qui lui conférait une véritable
délégation du pouvoir royal pour la perception des impôts et la nomination des
baillis, prévôts et autres officiers secondaires. L'acte même ^ détermine et précise
les attributions respectives, en réservant au roi les droits entiers dans le domaine
ancien et les deux tiers des autres revenus fiscaux. Sous ces réserves et avec l'obli-
gation de l 'hommage-lige Desroches, par la grâce de Dieu représentant du pouvoir
^ AndegàiienBes, quorum prœ cceteris populia erat in actis hellicis fama celehrior. Petri
Blesensis epist. 69 ad Rad. episc. Andeg.
*Une charte nous le montre recevant deux seigneurs : Invenerunt comiiûm in aula 9ua
stdenttm super mensam et ante eum Gosfredum Fuîcradi, dapiferum suum, Stabat quoque
ante eum super caballum suum Gilduinus de Doado, tenens accipitrem. Liv. Bl., f. 21 v».
s On sait qu'au rapport d'Orderic Vital, 1. VIII (Coll. Guizot, xilvii, 281) la mode singulière des
souliers à la ponlaine fut imposée par Foulques Réchin.
^Deux advocati et législatures signent l'acte de 941, publié par Habillei p. civ. On ferait un
curieux recueil des chartes angevines, où le comte siège dans les plaids.
' Il est dans Ménage, Sablée p. 193.
apanage.
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I INTRODUCTION. XV
f royal ', recevait, avec tout droit recoQoa d'hérédité, le gouvemement de TAdjou,
qa'il ne lui restait pins qu'à conquérir pied à pied parles armes et dont en quelques
années il se rendit maître. Dès janvier iâû7 le roi reprit en ses mains Saumur,
^ Loudnn et Bourgueil ; mais au lendemain de la mort du sénéchal, le duc de Bretagne,
> Pierre Mauclerc, éleva, à main armée, des prétentions, qu'au début d'une régence
, incertaine, il fallut à tout prix d'abord apaiser. Un traité signé à Vendôme le
\ 16 mars 1227 lui accorda la possession des villes d'Angers, de Beaufort et de leur
ressort *, jusqu'à la majorité de Jean de France, alors âgé de huit ans. Ce contrat
n'eut heureusement pas de suite, grâce aux intrigues nouvelles du duc, qui atti-
rèrent à plusieurs reprises le jeune roi Louis IX avec ses armées en Anjou de 1230
à 1234, date de la soumission de Mauclerc. Louis y revint en 1241 pour la célèbre
^ fête de la chevalerie ^ d'Alphonse, fils de France, à Saumur, et renouvela à Melun
le 27 mai 1246 la même fête en l'honneur du prince Charles, le plus jeune des
enfants de Louis YIII. Dans cette dernière solennité le roi| du consentement de ses
frères Robert et Alphonse, assigna en apanage héréditaire au jeune chevalier, qui
venait d'épouser l'héritière de la Provence, Angers, Saumur, Baugé, tout le domaine
royal de Beaufort, l'Anjou tout eutier, et de plus le comté du Maine, sous la seule
charge de l'hommage. Des lettres patentes, datées d'Orléans ^ au mois d'août suivant,
en consacrèrent l'investiture. Il faut remarquer aussi que dès l'acte de 1227 le petit
prince Jean, qui allait peu après mourir tout enfant, est qualifié de comte d'Anjou
et que cette constitution de l'apanage au profit d'un fils de France semble être
I entrée dès les premiers jours de la confiscation dans la pensée de Philippe-Auguste.
Le traité de 1259 avec Henri III d'Angleterre ajoute bientôt une garantie entière de
; sécante au jeune prince, en faisant taire toute prétention attardée des héritiers des
\ Plantagenets.
Charles I*' d'Anjou inaugure une dynastie nouvelle des comtes, qui va épancher
le trop plein du sang angevin vers la Provence et l'Italie, dans des conquêtes de
gloire bruyante et des ambitions sans fin. L'apanage, érigé en comté-pairie par ^.^^^^^ ^^^^
lettres de septembre 1297, fait retour au domaine dès 1328, par le couronnement
de Philippe YI, héritier du troisième et dernier comte. — Rétabli le 17 février 1331,
aa profit de Jean, fils de France, il est de nouveau réuni à la couronne, par l'avé-
nement du prince au trône de son père (1350).
Le second fils du nouveau roi, Louis, prend dès sa chevalerie (juin 1351) le titre
de comte d'Anjou ; mais c'est seulement au retour de la captivité d'Angleterre que
le roi Jean, « considérant la vraye amour, parfaite honneur et filial obéissance et le
a bon gouvernement de Iny et que à toute ordonnance il s'est de grant voulenté
a exposé et offert à mettre son propre corps en hostage » , lui attribua héréditairement,
de mâle en mâle, — sons la seule réserve des régales, de la foi et hommage, du ressort
' ^09 qui per totam Andegaviam permisBione Dei gladio utimur regio, dit-il dans on acte
de 4909. — Arch. de H.-et-L. H Ghaloché» Rentes III. 256.
« D. Moriee, I. 156.
s Si Louis en Anjou, dans la Rev. d*Anj„ 1853» p. 1 et 457, art. de M. Lemarchand ; — et dans
f U i ^fbl de VEc. des Ch., 3» série, t. IV, p. 22, art. de Bontaric.
^ Oedimus et pro parte terre assignavimua Andegavum cum pertinenciis in feodia et doma-
«i , Salmurum cum pertinenciis in feodis, Belgiacum cum pertinenciis in feodia et id quod
hai^remua apudBellum Fortem, Le texte intégral est publié par Lecoy de la H., Le Roi René,
t i\ p. 205.
comté-palri«.
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I daché-palrio.
XVI UrTRODUCTIOR.
judiciaire, des monnaies et des autres droits de souverainetéi — les comtés du Haine
et de l'Anjou, les châtellenies de Ghâteau-du-Loir et de Ghantoceaux. Il l'en investit
En le jour même en érigeant par nouvelles lettres patentes ' le comté d'Anjou en
' ~ '"^ duché-pairie. Le nouveau duc allait hériter, en 1380, par l'adoption de Jeanne de
Naples, les droits de la première maison d'Anjou-Sicile, et acquérir en 1375 et
en 1383, par contrats en règle, d'autres droits à peu près imaginaires sur les
successions de Majorque et du Roussillon, sur l'Achaîe, Tarante, la Morée, même
sur l'empire de Gonstantinople. Son fils et son petit-fils s'épuisent après lui en con-
quêtes vaines, et Louis IIl, mort sans enfants, laisse à son frère René, avec tous ses
domaines de France, cette ardeur stérile, qui pendant de longues années le devait
tenir éloigné de l'Anjou et ne l'y ramener qu'à bout de forces plus encore que
d'espérances.
Il semble tout au moins que la réunion première à la France de ce a bon pays et gras
« d'Anjou n, lui ait été propice, en l'abritant pendant près d'un demi-siècle à l'écart
des grandes guerres. Même en 1229 une émigration des étudiants et des maîtres de
l'Université de Paris s'y réfugie et apporte un élément de vie nouveau et plus actif
aux études de l'école épiscopale. Le séjour aussi plus fréquent des rois multiplie les
fêtes et le premier courant même de la chevalerie angevine vers l'Orient crée une
animation d'abord bienfaisante qui en renouvelle les nobles familles avant de les
décimer. Les campagnes se repeuplent, et les défrichements, poussés avec ardeur,
surtout dans la vallée, qu'une levée désormais rassure, et dans la quinte d'Angers,
où la chasse est rendue libre aux citoyens (1321), transforment le pays. Mais l'in-
succès constant de tant d'entreprises lointaines entraîne bientôt les princes aux
exactions, à l'heure surtout des premiers troubles de guerre, qui du moins s'arrêtent et
Gaerrat Ics retiennent en Guyenne, en Provence, dans les Flandres. Malheureusement la paix
même du pays y attire le recrutement des armées qui marchent contre la Bretagne,
infatigable ennemie, et les retours sans fin des pillards débandés. — En
novembre 1348 éclate en ville la peste noire, qui fait rage dans tout l'Anjou
durant près d'un an ^, prélude des désastres de Grécy, de Poitiers. Pendant que le
duc Louis guerroie en Guyenne, Robin Ganolle, avec ses Anglais, court l'Anjou en
proie à trois bandes, qui l'assaillent du nord, de l'ouest, du midi. En 1355 l'une
d'elles s'installe dans l'abbaye du Louroux et y demeure pendant quinze ans ; -^
en 1356 Henri de Lancastre se voit fermer le passage des Ponts-de-Gé et est oblige
de rebrousser chemin vers la Bretagne ; — en 1369 Gressewell et Calviley, repoussé^
de Saumur, prennent pied à St-Maur, pendant que d'autres compagnies occupent
fieaufort, jusqu'à l'approche de Duguesclin, vainqueur à Pontvallin, qui dégage à
force d'épée et aussi à prix d'argent le pays. Les dernières années du xn* siècle,
les premières du xv* siècle s'annoncent pourtant plus clémentes. La cour d'Anjoi
réside au château d'Angers. Gharles, comte du Maine, y meurt le 19 mai 1404 ; Rem
y naît le 16 janvier 1409. La guerre fait rage à distance et, quand elle se rapproche
il semble que la fortune subisse une loi nouvelle. Le duc de Glarence en 1420 vien
se faire tuer avec sa noblesse dans la vallée du Yieil-Baugé et le cœur de la France
en tressaille d'un espoir depuis longtemps inconnu. En 1422 c'est le tour de lorc
^ Les deux actes sont au registre Arch. nat. P 1334^. Le premier est publié intéffralement par Lecol
delaM..iI. 204-20S. ^
« V. La Peste noire en Anjou, daus la Rev. d'Anj., 1854, t. I, p. 82-06, art. du 0' Farge.
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anglaiM*.
Mlière.
INTRODUCTION. XVII
Pool, expulsé de Segré et de Ghfltelais, qui tombe vaincu et prisonnier à la Gravelle.
L*ennemi revient en 1425 * occuper le Mans, et la vaillante Yolande, gui veille au
château d'Angers, accepte du roi la ckarge de défendre les deux provinces, Anjou
et Maine, moyennant un subside annuel de 30,000 livres qu'elle ne reçut jamais.
Mais refoulées par ces défaites, les bandes se bornent à infester les marches ange-
vines, occupent un instant en 1427 le Lude et Saint-Laurent-des-Mortiers et par
aventure en 1431 poussent jusqu'à deux lieues d'Angers, à Épinard, où Hardouin
de la Porte de Yézins et Gui]l. de Tinténiac en font carnage. Dans ce désarroi un
heureux coup de main livre encore aux Anglais en 1443 St-Denis-d' Anjou, d'où ils
sont expulsés de vive force par la noblesse angevine; et à quelques jours de
là Sommerset s'avance tout d'un trait jusqu'à Angers et prend gîte dans l'abbaye de
St^Nicolas, en vue du château ; mais un coup de fauconneau bien dirigé abat à sa
table le meilleur de ses capitaines et sufiQt à faire décamper l'armée entière.
L'Anjou en devait être dès lors à jamais délivré, saui à rester éptiisé et encore
pendant dix années réduit à former comme a la haye » entre deux combats.
Toute la contrée entre Sarthe et Loire avait subi les assauts des combattants ; la
rive gauche d'outre-Loire, passage et rendez-vous des routiers et plus à plaindre
peut-être encore, s'était vue en proie à « la plus grant confusion et désordonnance
a de gens d'armes dont jamais fust mémoire destruisant, pillant, robant,
il vivant à volenté, ranczonnant, brûlant esglises et maisons, faisant touz exploitz
« que à pou eussent faiz ou peu faire les Angloys » • — Les pauvres gens, « couchant
« sur la paille, à nu, découvert, » meurent « eulx et leurs familles, comme de faim » ;
les plus forts allaient mendiant, et quand le roi s'arrêta au château, il put voir et
entendre chaque matin «plus de 800 à 1,000» de ces misérables a en si piteux
« estât )), qui venaient sous sa porte l'implorer '. En cette détresse les maladies;
comme toujours, faisaient place nette et de 1444 à 1449 emportèrent plus de
10,000 habitants, — en 1450 encore plus de 6,000.
René pourtant, le duc populaire moins par ,ses bienfaits que par ses propres
infortunes, était de retour de ses vains combats et venait en .1445, par le derâpanago.
mariage de sa fille Marguerite avec le roi Henri YI d'Angleterre, de rattacher la
branche d'Anjou-Sicile au vieux tronc d'Anjou-Plantagenet. Il n'apparaît guère,
malgré les beaux sentiments qu'on lui prête, de son affection si vive pour son
duché d'Anjou, où il ne s'arrête que par intervalles, sans longs séjours, comme en
un pays épuisé. Au début même d'un nouveau règne, qui va lui devenir hostile, le cri
de toutes les souffrances éclate en 1461 à Angers dans l'insurrection de la Trîcotterie,
étouffée par une répression implacable. La guerre du Bien public y amène presque
aussitôt à diverses reprises l'armée royale et en 1464 le roi lui-même, que sa piété
de hante politique intéresse à tant de pèlerinages, à Béhuard, au Puy-Notre-Dame,
à Ste-Émérance de la Pouèze, à la Vraie-Croix de St-Laud d'Angers. Dès 1471 le
vieux duc est parti pour ne plus revenir et Louis XI surveille anxieusement son
héritage. — Au premier bruit d'un testament qui léguaitl'Anjou à Charles du Maine
(22 juillet 1474), la saisie fut ordonnée du duché et René dénoncé au Parlement. En
xiême temps s'installait au château d'Angers un gouverneur royal, Guill. Cerisay,
« Le 10 août, d'après D. Piolin, Hiat. de l'EgL du Mans, V, S8, — et Lnce, Rev. des Quest.
l st., JDiilet 1S78, p. 227. Les Doléances de 1450, Reg. P 1341, f. 38 des Arch. nat., dans les Arch,
I Anj., Il, 307, donnent la date de 1424.
■^ -Arch. d'Anj,, U, p. 314.
b
ftéunion
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XVIII IMTRODUCTION.
le même qu'une charte de mairie, sous couleur de consacrer des privilèges
inouis, allait imposer pour maire à vie, au mépris des promesses nouvelles et
des libertés antiques ^ A la suite pourtant d'un accord rétabli entre René et le roi,
la main mise fut levée sur le duché et sur les revenus (25 mai-i6 septembre 1476) ;
mais toutes garanties dès lors étaient prises par Louis XI. À la mort du vieux duc
(10 juillet 1480) l'apanage, en vertu de sa loi constitutive, fit retour sans difficulté
à la couronne par défaut d'héritier direct de mâle en mflle et aussi par avancement
d'hoirie consenti à l'avance et de nouveau conlSrmé par Charles d'Anjou dans son
testament du 10 décembre 1481.
Le conteii Louîs XI, OU rompUssant de ses créatures les principaux offices, n'avait changé
docAi. f jgQ ^ l'administration du duché. Presque à la veille de sa mort encore, par lettres du
10 août 1483, 11 donnait des lettres patentes pour le maintien du Conseil ducal^ sorte
d'assemblée souveraine, qui vérifiait les mandements ducaux et en émettait avec
pleins pouvoirs, en l'absence du prince, sous la responsabilité des signataires *. Ce
conseil de hauts personnages se réunissait deux fois par semaine, sous la présidence
de Bertrand de Beauvau et depuis l'ordonnance du 8 mai 1453 avait sa résidence
fixe à Angers. Il remplaçait les services et continuait la tradition de ces conseils de
barons et de chevaliers, qui anciennement suivaient le prince, à son ordre. Souvent
même une convocation particulière les complétait de bourgeois, appelés à la discus-
sion et au vote des subsides, à la majorité des voix, comme en une sorte d'assem-
blée des trois États. On voit le roi saint Louis en provoquer la réunion en 1246 à
Orléans, pour dresser enquête sur un point de la Coutume ^. En 1350, en 135â,
en 1355 le roi Jean convoqua ce conseil pour divers subsides de guerre, dont la
répartition en 1355 fut confiée à six collecteurs, quatre seigneurs et deux bourgeois ^.
La nouvelle constitution prit soin seulement d'y introduire, outre les conseillers
ordinaires, le sénéchal, le juge,le procureur, l'avocat d'Anjou, les gens des Comptes
et tous les officiers du roi. Les assemblées de la ville d'Angers y suppléront plus
tard, en se complétant avec les délégués des divers corps constitués, des paroisses
et des métiers,
u Chambre ^* Chambre des Comptes date probablement de l'érection du duché en apanage.
coi'uïf ^* première mention s'en rencontre en 1377. Ses mémoriaux remontent à 1380.
Une ordonnance de Louis II du 31 mai 1400 réglemente l'institution et nomme neuf
conseillers, parmi lesquels l'évêque Hardouin de Bueil et l'abbé de Saint-Aubin,
plus deux clercs et un huissier. L'arrêté d'organisation définitive est du 19 avril 1459.
Dans l'intervalle le nombre des conseillers avait été réduit à trois, puis reporté à
quatre, lors de la première nomination d'Alain Lequeu à la présidence, charge sup-
primée en 1464, rétablie en 1467 au profit de Jean de la VignoUe. Les attributions
de la Chambre lui donnaient la haute main sur l'administration générale des finances
et sur les offices de tout ordre, avec juridiction souveraine en matière financière
et domaniale, enregistrant tous les actes publics ou privés qui intéressaient Tauto-
* V. 1. 1. p. 33, et t. m, p. 239.
« V. Lecoy de la H., I^e Roi René, 1. 1, p. 445.
* Vocatis haronihua et magnatihua earumdem terrarum».. conaenau dictorum haronutn et
militum, Ordonn. I, 58 et 60. L'original de la déclaration des 25 barons figure, scellé encore de
19 sceaux, an Musée des Archives Nationales.
« Ordonn., II, 405, 557; III, 25, 39, 683, 684.
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INTRODUCTION. XIX
rite ducale ^ Le roi Louis XI en reçut la remise dès le 6 juillet 1480 et en octobre
donna des lettres de nouvelle création, qui conservaient le personnel, sauf le prési-
dent remplacé par Jean Bréhier ; — mais Charles YIII, presque à son avènement,
prononça la suppression de la Chambre même en octobre 1483. Les archives en
lurent transportées en 1485 et en 1492 à Paris, où elles se trouvent encore K
La Coutume d'Anjou, commune au Maine, avait subi déjà de nombreuses ucontame.
révisions. Encore simplement traditionnelle jusqu'au milieu du xiii* siècle, comme
le prouve la convocation des barons angevins tenue en 1246 à Orléans, elle dut
être rédigée peu après sans doute par quelque officier royal mais sans prendre le
caractère de document public. Qupique déjà inspirée de l'influence romaine, elle
emprunte un intérêt particulier à l'élément germanique et proprement coutumier,
dont elle est surtout pénétrée. Son autorité pareut avoir été considérable, et à peine
formulé % le petit code entra tout entier dans le recueil, connu sous le titre
banal d'Établissements de saint Louis, dont il remplit presque tout le premier livre \
— Le dernier remaniement, ordonné par lettres du roi René du 17 octobre 1457,
avait été approuvé aux Grands Jours d'Angers de 1462 ^. Des lettres du roi
Louis XII du 2 septembre 1508 en prescrivirent une rédaction définitive, qui séparât
la coutume d'Angers de celle du Maine, après discussion article par article dans
une assemblée des représentants du Clergé, de la Noblesse, de la Justice, de
l'Université, du Corps-de-Ville et du cprps des Marchands. Elle fut convoquée
pour le 25 septembre et se réunit seulement le 28, dans le réfectoire des
Cordelien*, sous la présidence de Thibaut Baillet, président du Parlement de
Paris, assisté du conseiller Jean Lelièvre , du sénéchal , du juge d'Anjou , de
l'avocat et du procureur du roi. La promulgation solennelle en eut lieu le 6 octobre
sous la réserve de quelques articles contestés. L'impression en fut concédée par
privilège pour deux ans, le 23 mars 1509, au greffier de la Sénéchaussée, Jean
Dabert, qui avait dressé la minute originale ®.
1 Les médaillers possèdent plasiears de ses curieux jetons en laiton xv« s., ^ dont on porte an
centre Téca lozangô Anjou - Sicile ; légende : Getouer des Comptes d'Angiers; an revers, une
croix fleurdelisée; légende .- Qui bien gettera le gette; — un autre, en légende : Crucem tuam
adoramus. Domine ; au revers, une croix de Lorraine, accostée de deux R ; légende : Pour le
compte d^Àngier s; — un autre, une croix de Lorraine accostée de deux fleurs de lys; légende :
Vide ne crucem cale es; au revers, un guerrier renversé et foulé aux pieds; légende .* Jus est in
armia; — un antre, parti Anjou-Sicile; légende : Pour le vray savoir; au revers, une croix fleur-
deljsée dans un fleuron quadrilobé.
* Elles forment aujourd'hui un des plus précieux fonds des Archives nationales, qui au grand profit
des études historiques pourrait être réintégré dans les Archives de Maine-et-Loire. On y trouve notam-
ment la série des Papiers-journaux (Recettes et dépenses de 1450 à 1489), P 1340-1345, 1347, 1348,
1354, les comptes de THôtel de la duchesse (1365-1366, 1409-1438, 1449-1452), KK 241, 243-245, les
comptes de la Trésorerie et des dépenses du duc (1375-1379, 1446-1449, 1460, 1480), KK 242, 246, 247 ;
— le Papier du Conseil 1450-1457. P 1353, et toute une série d'aveux, hommages, contrats du xiv« à
la fin du !▼• s. P 329-350 ; 1115-1121 ; 1133-1351. V. VInvent. somm. et Tableau méthod. des
fonds des Arch. nat.^ in-4o, 1871, p. 339-340.
> Viollet, Les Sources des Etablissements de St-Louis (Paris, Champion, 1877, in-8<», 101 p.). —
0 ne connaît que deux Mss. de cette rédaction primitive, dont un à la Bibliolh. Nat., l'autre à l'Arsenal,
V\ I et l'antre du iiv* s. Elle a été éditée pour la première fois par M. fieautemps-Beaupré, Coutumes
ei Institutions de l'Anjou et du Maine. Texte et documents (Paris, Durand, 1877-1878, 1. 1 et II,
M Is parus encore. L'ouvrage aura six volumes). M. VioUet en annonce la réimpression, (jpmme annexe
à ^a édition prochaine des Etablissements.
Les sept premiers chapitres exceptés.
K celle dernière rédaction au Mss. 333 (ino4o vélin de 123 fol.;.
. le Procès-verbal en tète des éditions et pour les commentaires, les articles du Dictifxnnaire aux
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XX
INTRODUCTION.
L'apanage
réubli.
Guemt
civilM.
LUnivenué. Vcrs Ic même temps l'UniTersité d'Angers, érigée en titre par les ordonnances
de Jean le Bon et de Charles Y (1364-4374), transformée en 1398 par la création
d'an recteur éla et en 1432 par l'agrégation à son unique faculté de Droit des
trois facultés de Théologie, de Médecine et des Arts, achevait de s'organiser, sous
l'autorité du président de Hacqueville, par une dernière réforme de son adminis-
tration et de ses statuts (1498-1513) K
François P', fils respectueux et docile de Louise d'Angoulême, reconstitua
en 1515, au profit de sa mère, un apanage dont fit partie le duché d'Anjou. Il
lui vint rendre honneur en grand cortège au château d'Angers, en 1518,
mais le duché n'eut guère à se louer de sa visite, dont la peste interrompit
les réjouissances. Presque au lendemain la province fut soumise d'autorité et
malgré les plus vives protestations au régime arbitraire de la Gabelle, qui ne par-
vint à s'établir qu'à force de garnisaires, et l'année suivante la fiscalité royale
imposait encore à chaque paroisse l'équipement et l'entretien d'un de ces francs
archers, qui après avoir paradé oisifs pendant plus d'un an, pillé, volé le pays,
tenté même de saccager Angers, furent en partie décimés et définitivement cassés,
sous la risée des quolibets ^ populaires. Des bandes armées courent les campagnes,
qu'épuisent les exactions des traitants et des collecteurs ; toutes les misères, avec
la famine et le fléau des faux-monnayeurs et des incendiaires, semblent avoir fait
leur proie du pays, que la mort de Louise de Savoie rend aux mains de son royal
fils (1531).
Le Présidial, installé le 20 juin 1552, allait presque à ses débuts s'acharner contre
d'autres crimes. Cette année même, à Saumur, René Poyet, et bientôt en 1554, à
Angers, Denis Soreau sont bouillis vifs aux Halles, premiers martyrs de la foi pro-
testante. Dès 1555 l'Eglise réformée est constituée en Anjou, — et depuis plus de
trente ans déjà circulaient de mains en mains les livres proscrits, recherchés « avec
grande avidité o parle clergé, la noblesse et la bourgeoisie. La Journée dés mouchoirs ^
(14 octobre 1560) inaugure bientôt une série lamentable de bouleversements san-
glants *. Le 5 avril 1562 les huguenots s'emparent d'Angers, mais le château tient
bon et donne entrée sur la scène à Puygaillard, suivi du duc de Montpensier ; via-
à-vis d'eux fait tête sur son rocher de Dieusie le vaillant St-Aignan, que la croix du
supplice attend au Pilori. La terreur règne, desservie par un comité « de gens de
a bien, échevins, avocats et marchands », qui trient « les suspects » et les envoient à
la pendaison ou à l'exil. « La pacification d'Amboise » (12 mars 1563) calme aa
instant l'irritation sous la main loyale du maréchal de Yieilleville, que vient visiter
noms de Higon, Bodin^ Dopinean, Pocqnet de Livonniôre» Ghailland, Paulmier, EveiUard, Gaérin de la
Piverdière, etc.
< Pour son histoire, ajouter anx sources citées, t. I, p. 76-78, deux publications récentes : Faculté9^
collèges et professeurs de V Université d* Angers du xv'e, à la Révolution française, par L. de
Lens, inspectenr honoraire d'Académie, en cours d'impression dans la Revue d'Anjou, dont le premier
fascicule en vente porte en sons-titre : Livre premier : L'Université en général (1877, in 8<*
de 144 p.); ^ et Statuts des Quatre Facultés de l'Université d'Angers, 1878, in-S» de vi-75 p. ,
avec 4 sceaux gravés.
* y. Le Fvanc Archier de Cherré dans le Recueil de Poésies publié par MM. de Montaiglon et
de Rotschild.
» V. t. I. p. 39.
* Pour les détails, V. aux biographies de ce livre, — et la belle thèse de M. Monrin, La Réformi
et la Ligue en Anjou, Paris- Angers, 1856, in-S» de 321 p. r^ i
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^ INTRODUCTION. XXI
le 5 novembre en son châteaa le jeune roi Charles IX. Mais dès 1567 une ligue
«des confrères alliés par sainte et divine alliance» s'organise ht prête serment dans
le palais del'évêque d'Angers Bouvery; presque au même temps une levée d'armes
des huguenots se déclare, qui rappelle au pouvoir Puygaillard. Les bandes rassem-
blées par Bandelot dans la vallée de Beaufort parviennent à franchir la Loire aux
Rosiers, pillent Montreuil-Bellay sous les yeux des catholiques campés à Doué,
pais Saint-Florent et Ghalonnes et se répandent dans les Mauges.
La victoire de Montcontour (3 octobre 1569) abrite un instant l'Anjou et y
ramène le jeune roi (janvier 1570), qu'y retient pendant deux mois la levée d'un
emprunt forcé sur les riches ou « aisés ». L'édit de Saint* Germain accordait
aux vaincus le libre exercice du culte dans deux villes de la province et quatre
places de sûreté dont Saumur (13 août 1570). Les prêches s'ouvrent à Miré et
à Châteauneuf, puis en 1572 à Gantenay. a La grande journée de la Saint-
a Barthélémy ^, » fêtée à Angers par Gh. de Montsoreau mais réprouvée par les
magistrats et par le Gorps-de-Yille, réveille des vengeances inexpiables. Les
soudards, et à leur suite la peste, la famine, s'abattent d'un même trait sur le pays,
livré presque sans trêve aux insolences et aux exactions de Bussy d'Amboise. La
a guerre des Trois Henris » débute par le coup de main heureux de Du Hallot sur
le château d'Angers, qui après le secours tardif de Gondé retombe aux mains de
Pnicbaric et du maréchal d'Aumont. Avec eux un centre de résistance inexpu-
gnable s'y établit, comme à Saumur avec Duplessis-Mornay, dominant pendant neuf
ans les ardeurs populaires de la Ligue catholique, jusqu'au jour où le roi Henri lY
traite à prix d'argent avec les Saint-OfTange et les derniers fidèles du duc de
Mercœur qui vient faire à son tour sa soumission à Briolay (30 mars 1598). — Le roi,
deux jours après sa sortie d'Angers, signait l'édit de Nantes (il avril), préparé et
rédigé à Angers même. — Saumur, avec la paix et la liberté retrouvées, va deve-
nir par son Académie pendant plus d'un demi 'Siècle,; comme une seconde Genève,
plus littéraire encore et plus vivante.
Le roi Louis XIII pour distraire et apaiser les mécontentements de la reine-
mère, Marie de Médicis, lui attribua le gouvernement du duché par lettres publiées
à Angers le 14 septembre 1619. Sa petite cour y crée tout aussitôt un foyer d'in-
trigues et de séditions, qu'éteignent à peine a la drôlerie des Ponts-de-Gé ' »
r? août 1620) et la main mise par le roi sur le château de Saumur (13 mai 1621).
La peste, la famine, les inondations, ajoutent leurs désastres, comme par périodes
régulières (1626, 1630, 1636, etc.) aux misères créées par les exactions impitoyables
de la politique. G'est au milieu de ces calamités et des exaspérations publiques que
viennent s'agiter les frivolités de la Fronde.
Quelques volées de canon ont raison de cette aventure et imposent à jamais paupoiiuqae
silence aux mutineries populaires. La parole est donnée dès lors aux prédicateurs
^ue met bientôt à l'aise la révocation de l'Édit de Nantes, si désastreuse pour
l'Anjou ; — et le terrain reste libre à l'établissement successif et continu des con-
grégations nouvelles d'hommes et de femmes , contre lequel à certaines heures les
pouvoirs publics s'épuisent à réagir en vain. Partout les monastères et les cou-
' « Ce procédé si sévère et qu'on ne peut pas entièrement approuver en sa forme », dit tout simple-
ment le moine Roger, p. 438.
» V. t. m, p. 153.
et
reliffieuM.
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XXII INTRODUCTION. «
vents se construisent; les églises se transforment mais tout d'une mode, à la
Let«rtt. Romaine, en baine et mépris de l'art ancien, dont les œuvres disparaissent ou
mutilées ou vendues à toutes mains, autels, tombeaux, vitraux, reliquaires. De
ce grand art qui, seul ou associé au premier essor de l'art du moyen âge, a
élevé les cloîtres de Saint-Aubin , la nef de Saint-Maurice , la voûte de Fonte-
vraud, les clochers de Cuon, de Gunaud, de Chemillé, de Brion, de Blou
et de Pontigné, cent autres œuvres pendant trois siècles, et créé pour TAnjoa
ce type de grâce et d'habileté que consacre le nom des Plantagenets, tout ou ce
que peut atteindre le procédé nouveau des démolisseurs ou des plâtriers tombe et
disparaît, pour laisser remplacer les édiiSces de conception hardie ou puissante par
de lourds rectangles, les élégances si vives et si originales de la décoration par des
mièvreries mesquines ou des murs plats. L'école de notre Jean de TEspine, qui des
premières en France avait inauguré ici les coquetteries de la Renaissance italienne ',
s'est éteinte avec les maîtres-d'œuvre des façades de Brissac et de l'escalier de
Serrant, sans autre héritier plus proche que Biardeau et ses piètres élèves ; les
Lagouz continuent encore les Vandellant, avec les de Brie, les Rodolphe, les
Besnard; mais leur talent devient bientôt inutile et importun aux édifices religieux,
avides surtout d'issues commodes et de larges clartés. Tout s'amortit, s'éteint,
s'affadit, esprits et caractères. Un mouvement de courtisanerie banale, une activité
sourde et monotone remplacent peu à peu l'animation des libertés antiques, dont
un vain leurre se rachète, selon les besoins du fisc, à beaux deniers. De mesquines
visées d'utilité publique réglementent la littérature et la charité, pendant que les
entreprises du négoce et de l'industrie se multiplient mais sans cette énergie d'ini-
tiative et de constance qui seule sait les féconder.
L*i]idattrie L^ ^^'i' siècle avait vu tout d'un coup croître et se développer, aux deux extré-
mités de la province, le tissage de Cholet \ devenu le grand centre de fabrication
de toute une vaste région délaissée, et les usines de Pouancé ^, seules héritières
de tant de petites forges à bras installées tout aux alentours pendant des siècles sur
des puits de mine plus ou moins approfondis *. Le xviii* siècle organise à proprement
dire l'exploitation des ardoisières ^ dont toute la banlieue d'Angers s'enveloppe, —
et la mise en valeur des houilles de Montjean ^ et de St-Georges-Gbâtelaison ^, que
dessert le Layon, transformé en 1774 par la construction du Canal de Monsieur ^.
— Ces derniers travaux, d'un rare exemple, devaient surtout servir la renommée
et l'expansion d'autres richesses. Dès les plus anciens âges, l'Anjou « est fondé en
ic vinoble, qui est la plus grant part de la revenue du païs ^. » Tous les coteaux se
couvraient de pampres jusqu'aux rives, aujourd'hui nues ou boisées, de l'Oodon, —
et sauf peut-être, au moins dès le xvii^ siècle, les alentours de Gandé, Bécon, Graon,
Pouancé et les confins delà Bretagne. Mais c'est surtout le long de la Loire et de ses
* V. t. Il, p. 120.
» V. l'historique, t. I. p. 700.
> Tome m, p. 169 et 626.
* Tome m, p. 509.
» V. t. III, p. 615 et 617
* Tome II, p. 712.
7 Tome III, p. 370.
> Tome II, p. 469.
» Mss. 894, f. 68.
et
le commerce.
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INTRODUCTION. XXIII
afflaeots de la rive gauchOi dans le Saumarois et sur les premiers contreforts des
Maoges, que se récoltaient à pleine cave les produits renommés des vignes blanches,
longtemps réduits aux marchés de Touraine, de Normandie, de Bretagne, enlevés
plas tard sur place par les négociants de Hollande et par eux exportés jusqu'en
Amérique. Le principal centre d'embarquement, établi au port de Joigne,
descendit jusqu'à Chalonnes quand une voie de libre circulation permit aux
bateaux plats de remonter prendre charge au cœur même et sous le pied des
eoteaox vineux ^ — A ces produits de pure nature, qui plus tard doivent se laisser
transformer par une industrie nouvelle, s'ajoute la fabrication du fin guignolet, des
liqueurs, des confiseries, sans parler de ces pruneaux renommés, dont le commerce
ao XYii* siècle créait des fortunes proverbiales *• — Si en 1703, lors de la plantation du
mail d'Angers, il a fallu faire venir d'Orléans les ormeaux et les jardiniers, la ville
en 1740 trouve à sa portée les tilleuls de l'avant-mail dans les pépinières naissantes,
qui vont devenir une des gloires de la terre angevine. — La culture des lins et des
chanvres, répandue dès le xiii* siècle et jusqu'alors exploitée au profit surtout des
fabriques du Maine et de la Normandie, s'est emparée aussi à demeure de la haute
et basse vallée par la création à Angers en 1649, à Beaufort en 1750, de manufac-
tures de toiles à voiles, protégées de près et réunissant bientôt, sous les mêmes
privilèges royaux et une direction unique, 8,000 ouvriers et 200 métiers battants.
—Aux essais sans durée en 1642 d'une fabrique de tapis, d'une autre de dentelle
ou a point de France», en 1669, succèdent à Angers en 1689 la fondation d'une
manufacture de bas de fil, qui en 1737 occupait 600 métiers, — en 1673, et avec
le concours de la mairie, d'une raffinerie de sucre, qui produisait dix ans plus tard
à suffisance pour toute la province et qu'on voit en lutte en 1754 contre trois entre-
prises concurrentes, dont une entretenue par les Jésuites, — en 1752 d'une manu-
facture de toiles peintes par les frères Danton, qui introduit dans le faubourg St-
Nicolas toute une colonie de graveurs et de dessinateurs sur bois, au service bientôt
de deux maisons rivales, — en 1755, d'une manufacture d'écaillés de poissons par
Roussel, — et nombre d'autres menues fabriques qui ensemble pourtant rentrent à
peine en compte avec la fabrication de la bimbelotterie saumuroise ou du tissage
choletais. — Tout ce travail d'ailleurs cherche sa voie avec peine et les anciens
métiers tombent. La draperie, autrefois active et qu'avaient transformée au
XV* siècle les procédés des ouvriers normands appelés en 1450 et eu 1461
par de précieux privilèges, s'est éteinte^ faute de moulins à foulon, et
n'était déjà plus représentée en 1670 que par 100 à 120 ouvriers façonniers
d'étamines ou de droguets. Les verreries de Nuaillé, d'Ingrandes, les poteries
du Fuilet, du Doré, de Beauvau, les fours à chaux perdus à l'écart, répandent
péniblement leurs produits encombrants, le long de chemins presque partout
impraticables, même en été, autrement qu'à dos de cheval. Le réseau de nouvelles
voies, dont la construction trop lente s'entreprend vers le milieu du xvui* s., doit
laisser subsister, là même où il passe, la principale entrave, ces droits locaux, —
* GniUory, Les Vignes rouges et les vins rouges en Maine-et-Loire (Angers, Barassé, 1861,
iB-»«> de 150 p.; — Les Vins blancs cP Anjou et de Maine-et-Loire (Ibid.,2« édit., 1874, iu-12
de 142 p.). — PlanchenauU, Notice historique et pratique sur la culture de la vigne spéda
îement en Anjou (Angers, Lachèse, 1866, in-S» de 58 p.)- — A. Bouchard, Essai sur Vhist. de la
culture de la vigne dans le Département de Main^-et-Loire (Ibid., 1876, in-8» de 78 p.).
" V. 1. 1, p. 215 l'art Basson.
L^indastrie
et
le commerce.
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XXIY
INTRODUCTION.
L'ÀnJOQ
«n 1789.
Organiftation
poUUqae,
traites par terre, traite foraine, trépas de Loire, Parisis, sol et six deniers, abord et
consommation, prévôté, double et triple cloison, — taxes sans nombre, créées pour
les besoins temporaires des guerres et que les besoins constants du luxe des princes
maintiennent sur les rivières et sur les routes, hérissées de bureaux, de guérites, de
barrières, où le marchand est arrêté à chaque pas, soumis à visite et à contre-
visite et poursuivi d'exigences arbitraires et sans fin. Engagés à l'avance par le
roi, ces droits n'avaient pu en Anjou profiter du bénéfice de TÉdit de septembre 1664
qui les avait réduits ailleurs à une taxe unique d'entrée et de sortie, ni, grâce à
l'importunité des traitants et des préposés, invoquer les arrêts du Conseil des
20 février 1718 et 11 novembre 1785, qui en avaient promis l'uniformité en accor-
dant même libre passage sur le vu d'un simple acquit-à- caution.
Une réforme partout s'impose, que va seule accomplir la Révolution.
C'est à peine si l'on peut se rendre en ces derniers temps un compte exact de
l'organisation de la province, pourtant une des plus petites de France, mais dont
chaque rouage, police, finances, administration militaire, civile ou ecclésiastique,
fonctionne dans un rayon d'étendue inégale et déterminé par des documents incer-
tains et contradictoires ^ — L'Anjou, à qui l'on attribue 21 lieues du N. au S.,
26 de l'E. à l'O., une centaine de lieues de circuit, comprenait, en dehors de la
ville d'Angers, 644 paroisses, dont 462 seulement dépendant de l'Évêché d'Angers,
le surplus emprunté à TÉvêché de Poitiers dans l'Archiprètré de Thouars, à l'Évêché
de la Rochelle dans les doyennés de Saint-Laurent-sur-Sèvre et de Yihiers, et
18 paroisses, dont 2 sur la rive droite de la Loire, à l'Évêché de Nantes. — Il for-
mait un gouvernement militaire dans lequel avait été constitué depuis le milieu du
xvi* siècle, mais sous l'autorité commune de la lieutenance générale, annexée
au gouvernement d'Angers, un gouvernement particulier du Saumurois qai
débordait encore en dehors de la province pour englober une partie du Poitoa
et le Mirebalais. — Comme pays d'Élection, obligé à supporter la taille propor-
tionnelle non par abonnement , comme les pays d'État , mais sur la répartition
d'officiers primitivement élus, il formait les cinq Élections d'Angers (227 paroisses,
sans compter la ville), de Baugé (81 paroisses); de Saumur (85 paroisses),
de Châteaugontier (69 paroisses), de Montreuil-Bellay (57 paroisses ') et partie des
élections de la Flèche (29 paroisses) et de Richelieu (57 paroisses), ensemble
605 paroisses, dont 70 du Maine, 23 de la Touraine et le double du Poitoa.
— Comme pays de grande Gabelle, imposé d'oCGice par paroisse à une somme arbi-
traire du sel, taxée par les oCGiciers grenetiers et répartie par les collecteurs tous les
trois mois sur chaque ménage, il comprenait 16 Greniers à sel : Angers, Baugé,
Beaufort, Bourgueil, Candé, Châteaugontier, Cholet, Craon, la Flèche, St-Fiorent-
le-Yieil, Ingrandes, le Lude, Pouancé, St-Rémy-la-Yarenne, Richelieu, Saumur. —
De toutes les recettes des Tailles, des Aides, de la Gabelle, François P' créa douze
groupes, portés à dix-neuf par Charles IX, sous le titre de Généralités, celle de
Tours embrassant les Élections de la Touraine^ du Maine et de l'Anjou. Richelieu
1 La plus ancienne carte da Daché d'Anjou est celle de L. Guyet 1573, — V. t. Il, p. 338, — maintes fois
reproduite. Le travail nouveau de J. Leloyer en 1654 donne en môme temps les limites du Diocèse,
V. t II, p. 49Î. — J.-B. Nolin, géographe, a donné en 1759 celle du Gouvernement militaire de la
province et duché d'Anjou, gouvernement du Saumurois. Elle indique aussi la Direction d'An-
géra, divisée en ses greniers et despots et les bureaux pour les Traites.
*16 paroisses de la baronnie de Montrenil-B., siège d'une Election angevine, dépendaient de l'Elec-
tion de Thouars.
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INTRODUCTION. XXV
à son tour avait établi à résidence dans chaque Généralité un Intendant, représen-
tant du pouvoir central pour l'administration civile, qui transmettait ses ordres à
des subdélégués, dont un à Angers, un autre à Saumur, en correspondance directe
avec les divers corps constitués, villes, communautés, paroisses.
Le comte, dès les premiers temps, avait dû attribuer la présidence des assises et Et judiciaire.
des plaids de justice à un officier spécial, le sénéchal, qui réunit bientôt et jusqu'aux
temps des premiers ducs les attributions d'un gouverneur pour les trois provinces
d'Anjou, de Maine et de Touraine et encore jusqu'au xv« siècle pour le comté
de Yendôme. La sénéchaussée de Touraine fut cédée en 1323 par Amaury de
Craon au roi Charles le Bel; celle du Maine fut détachée avec le comté quand
Charles d'Anjou en reçut le don du roi René. D'autre part le roi Philippe de Valois
avait racheté en mars 4330 de la famille de Craon la charge d'Anjou qui redevint
une fonction à vie et n'en donnait pas moins au titulaire l'autorité de « chef de la
a justice du pays » . La fonction, étant devenue au xv^ siècle, par la suppression de
la Chambre des Comptes et du Conseil ducal, une simple charge d'épée, n'obligeait
plus à résidence et ne gardait d'autre office que de présider les assemblées géné-
rales ou les revues de la Noblesse. Ses pouvoirs judiciaires étaient délégués depuis
le milieu da xiv* siècle à un Juge ordinaire d'Anjou, et passèrent dès la fin du
xv^ au lieutenant du sénéchal^ à Angers, qui se qualifie lieutenant général et
dont les attributions se partagent bientôt entre un lieutenant général civil et un
lieutenant général criminel, ayant action sur le ressort des cinq Sénéchaussées
particulières d'Angers, Saumur, Baugé, la Flèche, Ch&teaugontier, et par ces deux
dernières pénétrant jusque dans le Maine, tandis que d'autre part la réunion des
marches communes avait rattaché à la juridiction angevine 14 paroisses du
Poitou *. — La tenue des Grands- Jours provinciaux se formait tous les ans d'une
délégation de la Cour suprême, constituée pour l'apanage en tribunal local par lettres
du 22 novembre 1371 ^, dans le but surtout d'abréger les procédures. Supprimées
avec l'apanage en 1481, ces assises extraordinaires furent rétablies pour le Maine
et pour l'Anjou en 1516 et durèrent autant que l'autorité de Louise de Savoie. —
La création des Présidiaux remplissait l'office des Grands-Jours, en établissant en
permanence le jugement des appels sur place et pour partie à titre définitif. Le
ressort du Présidial d'Angers, comprenait les Sénéchaussées d'Angers, Saumur,
Baugé, Beaufort et le duché de Richelieu. -— Le tribunal de la Sénéchaussée
d'Angers lui fut annexé en août 1705, comme personnel mais non comme compé-
tence, les mêmes officiers siégeant dans des audiences diverses, déterminées par
arrêt du Conseil du 19 juillet 1712 suivant la nature des affaires ^. Un certain
nombre de paroisses, dépendant notamment des baronnies de Craon et de
1 L'édit de juillet 1639 réunit les Marches communes partie à la Sénéchaassée de Sanmnr, partie à la
Sénéchaussée d'Angers, et une sentence du Présidial en date du 7 mars 1641 déclara Marches communes,
dans le ressort d'Angers, St-Pierre-des-Echaubrognes, la Tessoualle, E?runes, St-Ghristophe-du-Bois,
la Séfuinière, le petit Cholet, St-André-de-la-Marche, le May, St-Macaire, la Romagne, Roussay, le
Longeron, pour la partie en deçà de la Sèvre, Torfou et Montigné. V. G. Hulin, Traité de la nature et
des usages des Marches séparantes les provinces de Poitou, Bretagne et Anjou (Poitiers,
Jean Faucon. 1772, in-16). — Pocquet de L., Coutume d'Anj , t. II, p. 1368.
* Mentionnées dans Isambert, V, 366.
' U existe un Journal du Présidial d'Angers, Mss. 926, in-fol. pap. de 225 f., comprenant de 1649 à
17S2. La publication, commencée à deux reprises dans la Revue d'Anjou, janvier 1858 et janvier 1861,
s'est interrompue au 2 août 1738 — et comprend 257 pages, in-8«.
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XXYI INTRODUCnON.
Pouancé, furent distraites de la juridiction et rattachées à celles de la Flèche et de
Ghâteaugontîer, créées par lettres de septembre 1595 et de juillet 1639 ^ — A côté
de ces cours presque souveraines, fonctionnaient les tribunaux secondaires mais
d'exception, spéciaux à des délits déterminés, les Élections, les Traites, les
Gabelles, ressortissant de la Cour des Aides, les Monnaies de la Cour des Monnaies,
les Eaux et Forêts de la Table de Marbre, la Maréchaussée ; — et surtout TOfficialité
ecclésiastique, pour tout un monde de lois et de mœurs privilégiées.
LÉvéché. L'Évêché d'Angers, suffragant de l'Ëvêché de Tours, comptait 462 paroisses *,
outre les 17 paroisses de la ville d'Angers et une quinzaine de fillettes ou succur-
sales '. Il se divisait dès avant le xi* siècle en 3 Archidiaconés : — l'Archidiaconé
d'Angers ou grand Archidiaconé comprenant les 4 Archiprêtrés — d'Angers
(21 peuroisses), dont le siège était annexé à la cure d'Andard, — de la Flèche
(36 paroisses), annexe de la cure de Yion, — du Lude (44 paroisses), annexe de la
cure de Dénezé, — de Bourgueil (54 paroisses), annexe de la cure de Vernantes ;
— l'Archidiaconé d'Outre -Loire, comprenant le seul Archiprêtré de Saumur
(60 paroisses), annexe de la cure de Juigné, et les deux Doyennés ruraux de
Ghemillé (25 paroisses), annexe de la cure de Mêlay, unie h la Maître-École d'An-
gers, et des Manges (42 paroisses), annexe de la cure de Jallais ; — l'Archidiaconé
d'Outre-Maine, dont dépendaient les 3 Doyennés d'Écuillé ou d'Entre-Sarthe-et-
Maine (38 paroisses), annexé de la cure d'Écuillé, — de Gandé (60 paroisses),
annexe de la cure du Bourg-d'Iré, — et de Graon (56 paroisses), annexe
des cures de St-Quentin et de Bourg-Philippe. — Dix paroisses constituaient
le territoire de Saint - Florent ^, absolument indépendant de l'Évêque, jusqu'à
la transaction du 23 juin 1673. Aucun livre n'a remarqué encore que plusieurs
paroisses, Mouliherne, Fougère, Joué, Morannes, Gonnord, Pontigné, Rochefort,
avaient en même temps pour une même église deux curés. — Les archi-
diacres héritaient, à la mort de chaque curé, de son lit. Le Concile d'Angers
de 1365 réduisit à une somme fixe de 100 s. ou de 50 s., suivant le revenu du
défunt, ce droit qui de lui même s'éteignit. Les curés de leur côté s'attribuaient le
tiers des biens meubles de leurs paroissiens décédés. Les habitants en vinrent à
résistance. Une transaction, confirmée par Louis, duc d'Anjou et par le roi
Gharles YI (1390-1396) ^, et un arrêt du Parlement du 23 août 1402 réduisirent ces
exigences à la perception d'un sol tournois h Pâques et d'un autre à la Toussaint,
payables par chaque chef de famille au chef de la paroisse, et cette obligation durait
^ Pour le détail et la liste des paroisses, Y. les Coutumes dPAnjoUt notamment l'édition in-8«, 1751,
Angers, Barrière, p. 429-459.
« Sans parler du livre d'Alliot, dont la partie angevine est attribuée à Cl. Ménard, il n'existe
imprimé qu'un seul Fouillé, spécial au Diocèse d'Angers (Angers, Mame, 1783, in-S» de 300 p.), remar-
quable surtout par ses incorrections. Les Arch. de M.-et«L. possèdent Mss. in-fol. de 225 pages, an
« Poulier et roUe », dressé par René Lenfant pour la recette des décimes en 1685, — et un Fouillé de
l'église St-Maurice d'Angers, G 278, rédigé par le chanoine Javary en 1724, complété en 1730. Focquet
de Livonnière préparait un Fouillé historique, dont le cadre informe est entré à la Ba)liolh. d'Angers,
Mss. 648, ainsi qu'un double du Fouillé de Javary, Mss. 649, et un Fouillé du diocèse, Mss. 650, dressé
sous révoque Mie. Le Fellelier. — Les Statuts du Diocèse ont été publiés par révoque H. Arnauld
(Angers, 0. Avril, 1680, in-4o de 778 p., plus un Appendix de 170 p.).
* La plus ancienne carte du Diocèse d'Angers est celle de Jean Leloyer, V. t. II, p. 492.
♦ V. t. III. p. 367.
» Choppin, De Sacra Polit., 1. II, til. VU, ch. xv.
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INTRODUCTION. XXYII
eocore au xviii* siècle. — Yingt-et-deux Chapitres complétaient le (Uergé régalier,
* dOQt 8 à Angers ^, sans compter les trois églises de Saumur, qui prétendaient former
ehacune une communauté constituée de chapelains. — Le Chapitre de la cathédrale
Saint-Maorice se composait de 8 dignitaires el de 30 canonicats et exerçait la loi dio-
césaine sur ses prêtres et clercs habitués, sur les deux paroisses de la cité et sur les
paroisses de Bourg-l'Évêque, de Chemiré, de St-Denis-d' Anjou et du Plessis-Gram-
moire ; les paroisses de Sorges et de St-Silvin étaient soumises particulièrement à laloi
> du Trésorier, — double juridiction créée lors de la séparation de la mense épiscopale
et de la mense capiiulaire, autrefois communes. — Le domaine propre do TÉvêché
comprenait les baronnies de Chalonnes et de Ramefort, les châtellenies de Yillé*-
Têque, Morannes, St-AIman, MaroUes, Bourg-rÉvêque et le ch&teau de plaisance
I d'Éventard ^ Les revenus estimés par Miroménil en 1699 d'une valeur d'environ
' I6»000 livres et par Lepaige en 1777 de 25,000 livres, étaient certifiés « en
• honneur de conscience » par l'évêque Fr. Gouet du Vivier de Lorry \ se monter
à 64,4i3 livres, valeur réduite par les charges à un chiffre net de 51,494 liv. ^.
Le clergé régulier comptait 20 abbayes : — 16 d'hommes et 4 de filles, ucitrgé.
dont 9 bénédictines : St-Aubin, St-Nicolas, St-Serge, le Ronceray, Asnières-Bellay,
I Bourgueil, St-Florent de Saumur, St-Maur, Nyoiseau ; — 5 cisterciennes : la Bois-
I sière, Ghaloché, le Louroux, Pontron, le Perray-aux-Nonnains ; — 4 de l'ordre de
>V. u I, p. 52-60. Les quatorze aatres sont ceux de Beanpréaa, Blaison, Ghâteaagontier, Chemillé.
Craon, Doaô, la Grésille, Jarzé. Martigné-BriaDt, MoDtrenil-Bellay, St-Pierre-Maulimart, Ste-Groix de
Hoolsoreau, le Poy-Notre-Dame, le Tremblay, dont treize compris dans l'ôlendue actuelle de Maine-et-
I Loire.
\ ' y. pour le temporel et les domaines V. les articles G 28-259 des Archives de M.-etL. ; — pour le
i détail des cérémonies de l'installation, le Livre de Guill. Le Maire, Mss. G 9, publié dans la coUect.
des Doc. inédiU, Mélanges, t. U, — et à part, in-4o de 385 pages.
^Ei^uea d'Angers : Defensor ou Auxilius 350?-372? — Apothème, f vers 389. — Prospe-
rius ... — Maurille, vers 400. — Talaaius 453. — Eumeriua vers 480. — Eustockius 511. —
Adelphe .... — Auhin 529-550. — Euirope 551, 556. — Domitien, 557, f vers 569. — Baude-
gesile 560-573. — Audo^ée, 581. — Lézin 592?-608?. - Cardulfe 608 ?-610? — Maimbeuf 610-660?
— Niulphe — Loup — Agilhert — Godohertus — Gariarius —
Boson — Colatohua — Benignua — Bertus — Satriua 756. — Mauriolua
765, T70. — Gentianua — Benoît 818. — Flodegaire 828. — Arglehariua, f en 837. —
Dodan 838. — Rainon 881, 905. — Rothard 910? — Rainaud 920? — Hervé 929, 942. —
Aymon — Nefingus 966, f en 973. — Rainaud, 973-1005. — Hubert de Vendôme 1007, f en 1047.
_ Eusëbe Brunon, 1047-1081. — Geoffroy de Tours 1081-1093. — Geoffroy de Mayenne 1093-
1101. — Rainaud de MarUgné llOÎ-1125. — Ulger 1125-1149. — Normand de Doué 1150-1153. —
Mathieu de Loudun 1155-1162. — Geoffroy Moachet 1162*1178. — Raoul de Beaumont 1178-1197.
— GuiUanme de Chemillé 1197-1199. — Guillaume de Beaumont 1202-1240. — Michel de Villoi-
seau 1240-1260. — Nicolas Gellent 1260-1291. — Guillaume Le Maire 1291-1317. — Hugues Odard
, 1317-1323. — Foulques de Mathefelon 1323-1355. — Raoul de Machecoul 1356-1358. — Guillaume
Turpin 1360-1371. — Milon de Dormana 1371-1372. — Hardouin de Bueil 1374-1439. — Jean
Michel 1439-1447. — Jean de Beauvau 1447-1467 et 1476-1479. — Jean Balue 1467-1476 et 1490-
1491. — Aujper de Brie 1479-1490. — Jean de Rély 1491-1499. — François de Rohan 1499-1532. —
Jean Olivier 1532-1540. — Gabriel Bouvery 1540-1572. — Guillaume Ruzé 1572-1587. — Charles
Mlron 1587-1616. — Guillaume Fouquet de la Varenne 1616-1621. — Charles Miron, de nouveau,
î&lAe». — Claude de Rueil 1628-1649. - Henri Arnauld 1650-1692. -^ Michel LepelUtier 1692-
17(6. — Michel Poncet de Za Hîuièrc 1707-1730. — Jean de VaMgfirauZt 1731-1758. — Jacques
de Graaae 1758-1782. — Michel-François Couet du Vivier de Lorry 1782-1791. — Pour la suite,
V. es articles Hugues Pelletier, Montault, Paysan, Angebault, — Une trôs-médiocre Histoire de
fi oiché d* Angers a été donnée par l'abbé Tresvaux, 2 vol. in-8«. L'œuvre est reprise avec plus de
id Dca et de style par M. l'abbé Pletteau, qui en a publié de nombreux fragments dans la Revue
à, njou. Elle a été préparée depuis deux siècles par les travaux d'Arthaud, Grandet, Ménard, Pocquet
de ivonnière, Rangeard, Pétrinean des Noulis, dont les Mss. sont entrés à la Biblioth. d'Angers et
ia ^és aux articles biographiques dans mon livre.
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XXYIII INTRODUCTION.
St-Augustia : Toussaint, St-Georges-sur-Loire, Mélinais, la Roê; — 1 de Prémoa-
trës : le Perray-Neuf ' ; — 4 couvents d'Augustins à Angers, à Candé, aux Gsirdes et
àCraon; — 2 de Galvairiennes, à Baugé, à Angers; — 5 de Gapucins à Angers,
Baugé, Ghâteaugontier, la Flèche et Saumur; — 7 de Cordelières à Ghâteaugontier,
Gholet, la Flèche, St-FIorent-le-Vieil, les Ponts-de-Cé, le Puy-de-la-Garde, Vézins;
— 6 de Gordeliers à Angers, les Anges, Gholet, Montjean, Précigné, Saumur ; —
1 des Frères de la Charité à Vézins ; — 1 de la Fidélité à Angers ; — 1 de Jacobins,
de Minimes et de Missionnaires à Angers; — 2 d'Oratoriens à Angers et à Saumur;
— 8 de Récollets, à Angers, la Baumette, Beaufort, Ghambiers, Doué, la Flèche, le
Lude et Saumur; — 3 d'Ursulines, à Angers, Saumur, Ghâteaugontier; — 2 de
Yisitandines, à Angers et à la Flèche ; — sans parler des nombreuses communautés
hospitalières ou de refuge.
Dernieri Après la mort de Louise de Savoie, en 1531, Tapanage d'Anjou avait fait retour
«p»iguû». *"^ mains du roi, jusqu'à la naissance d'Hercules, fils d'Henri II (18 mars 1554),
qui au baptême même fut qualifié duc d'Anjou ^. L'édit du 8 février 1566, enregistré
en mars, transféra le titre à Monsieur d'Orléans (depuis Henri III) et le petit prince,
alors âgé de 12 ans, reçut par compensation le duché d'Alençon. Il avait dû de même,
à sa confirmation dans la chapelle de St-Germain-en-Laye, le 21 janvier 1566,
échanger son prénom d'Hercules pour celui de François, sous lequel il reste désor-
mais connu et en mai 1576 fut de nouveau apanage de l'Anjou jusqu'au
10 juin 1584, date de sa mort qui rapporta l'héritage au roi Henri III, son frère.
11 n'y a plus là dès lors qu'un vain titre honorifique, que vont trouver dans leur
berceau le fils de Louis XIII, Philippe, né le 21 septembre 1640, bientôt après qualifié
duc d'Orléans, et les deux fils de Louis XIY, Philippe de France, né le 2 août 1668,
mort le 8 juillet 1671, et Louis-François de France, né le 14 juin 1672, mort le
4 novembre suivant; — après eux, Philippe, fils du dauphin Louis, né le 19 dé-
cembre 1683 et proclamé roi d'Espagne le 16 novembre 1700. L'édit du 21 no-
vembre 1771, qui le conféra de nouveau à Monsieur, Louis-Stanislas-Xavier,
frère du roi Louis XYI, avec les comtés du Maine, du Perche et de Sénonches,
lui en attribuait « les fruits, profits, cens, rentes, revenus, émoluments,
«honneurs, etc. », mais réservait au roi la nomination des officiers royaux et
le droit de présentation de l'Évêché. C'est une simple dotation fiscale qui n'enga-
geait rien de la souveraineté et laissait à toutes les fonctions du gouvernement
central ^ leur action indépendante, en semblant seulement donner à la province, qui
entretenait la maison princière un intermédiaire autorisé auprès du trône *,
Du reste la transformation complète est proche.
> Il faut tout an moins mentionner ici l'abbaye de Fontevrand, chef d'ordre, sise à Textrôme
confin dn diocèse de Poitiers, mais en Anjou comme aujourd'hui en Maine-et-Loire.
*0n a des jetons en cuivre de 1563 et 1565 encore au nom d* Hercules, duc d* Anjou, Ils sont
publiés par M. A. Bertrand dans la Rev. du Maine, 1877, t. II.
8 V. aux Arch. nat. les articles 0 19131-143, 19157-158, 19166-167, 19174. 19185-188, 19197-202,
19,347-355, 19433-442 ; — aux Archives de Maine-et-Loire G 125-160.
^ Lors du rétablissement à Angers en 1773 de la mairie élective, le Conseil vota la distribution d'an
jeton gui devait représenter La France à genoux que Monsieur présente au roi, avec Texergae :
Sic ad regejn et la légende : Louis^Stanislas Xavier ; au revers les armes d'Angers. Le prince
demanda par modestie que l'exergue portât : Ad Regem mediator. Arch. de la ville, BB 126,
f ■ 6, 26, 66. — Nombre d'autres jetons existent, dont un portant dans le champ le portrait du prince et
en légende : Lud-Stan.-Xav., dux Andegavensis; au revers, dans le champ, le portrait de Louise
de Savoie, comtesse de Provence,
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INTRODUCTION. XXIX
Le 6 octobre 1787 se réonissait à rHôtel-de-YiUe d'Angers la première session A»Mmbi<e
préparatoire de TAssemblée provinciale, composée de 22 membres, les uns nom- p"'^'"^^"!»-
mes par le Roi, les autres par une assemblée des trois provinces d'Anjou, Maine
et Touraiae tenue à Tours au mois d*août ^ Elle était présidée par le duc de Prasiin,
assisté de deux procureurs-syndics élus, Dieusie et Desmaziëres. Du 20 au 27 octobre
l'Assemblée fonctionne et organise la province en 16 Districts ', tout en conser-
vant les 6 Elections. Une Commission Intermédiaire, comprenant les abbés
DalichoQX et Burgevin^ le comte d'Autichamp, Boylesve de la Maurousière, Boulay conmtiBioii
du Martray, Davy des Piltières, Paulmier et Bodi, resta chargée d'assurer le fonc- »°'«"»*'*^»«'-
tionnement de l'administration nouvelle ^ et siégea de fait jusqu'en juillet 1790.
Par ses soins il fut procédé partout dans Tannée à la première installation dans
chaqne paroisse d'une municipalité élue, — et en même temps à une enquête sur
la situation déplorable des campagnes, où apparaît à plein partout le vide et la
détresse du pays, l'absence des maîtres, l'émigration des travailleurs, les rivières
obstruées, les routes défoncées, les défrichements qu'encourageait l'édit du
13 août 1766, rendus inutiles par le défaut d'engrais, les labours en proie au gibier
des plaisirs seigneuriaux ou délaissés par routine en jachères infécondes, partout
une population misérable, nourrie d'orge ou de sarrasin et, à quelques rares fêtes,
de porc, de châtaignes, de noix, exaspérée contre l'exécrable gabelle, démoralisée
par les gains faciles du faux saunage ou peur les hontes de la mendicité dans le
bourg voisin et trop souvent en bandes menaçantes.
Dès le 25 novembre 1788, une réunion des paroisses et des populations d'Angers,
eonvoguée par le maire Claveau, émet un vœu énergique pour l'octroi d'États
provincianx périodiques avec une représentation double du Tiers; mais toute émotion
étrangère s'oublie devant la convocation, annoncée par lettres royaux du 27 jan-
vier 1789, des États Généraux de Versailles. Du I®' au 8 mars, dans tous les bourgs
de l'Anjou les cloches convoquent tous les habitants et bien tenants, inscrits au rôle Câ^iers
des contributions et âgés de 25 ans, à formuler leurs doléances, dont l'exposé écrit est ^** p'^o'^mi.
présenté le 9 dans une assemblée générale des cinq Sénéchaussées du gouvernement
d'Angers, présidée par Milscent. Toute une légion de jeunes et hardis mission-
naires, — Yolney, la Révellière, Cordier, Leclerc, Tessié, Delaunay, sans compter
les inconnas recrutés dans tous les rangs, — se trouve prête et debout, lançant à
tOQsles vents un appel ardent et en même temps des instructions sages et réfléchies,
qu'écoutent et recueillent des milliers d'âmes conflantes. Ce sont les projets impri-
més de la Révellière, de Yolney, qui servent de types au plus grand nombre, et c'est
Tolney^ c'est la Révellière, qui recensent et dépouillent au retour ces a Cahiers »
populaires, où après les vœux émis d'un cœur unanime pour les grandes réformes
publiques chaque communauté rurale expose ses propres misères et ses doléances pour
le plus pressant secours. Tout l'Anjou de 1789 est là, avec l'aveu de sa détresse et de
ses espérances, dans ces dossiers jaunis, d'aspect informe \ de rédaction trop sou-
< V. ani Arch. nat. K 680; aux Arch. de Maine-et-Loire G 164-165. — Son sceau porto en légende :
Aêaemblée provinciale d* Anjou et dans le champ les armes de la province : de France à la
^ùrdure de gueules,
^ kBgen, Baogé, Beanpréaa, Brissac, Ghâteangontier, Château-Lavallière, Ghâtoanneaf, Gholet,
&M», I>oaé, la Flèche, Montrenil-Bellay, Sablé, St-Georges-sur-Loire, Saamar, Segré.
* Y. au Arch. de M.-et-L. les articles G 164-214.
^ Les Cahiers de la Sénéchaussée d'Angers sont malheureusement les seuls encore que j'aie pu retrouver.
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XXX INTRODUCTION.
vent humble et craintive, mais parfois aussi ferme et hautaine, quand la plume est
aux mains de quelque personnage d'expérience ou d'autorité. Que de fois j'ai lu et
relu ces humbles pages I et qu'il ferait bon voir venir s'y inspirer de près les jeunes
gens d'âme vaillante, et ceux-là aussi, jeunes ou vieux, qui redoutent ou renient le
progrès et la liberté 1
Le Cahier d'ensemble, « résumé fidèle rédigé dans l'animation même de la
« grande assemblée * w, réclame, avant tout et pour résumer, le vote par tête *,
la liberté personnelle, la liberté « entière et indéfinie » de la presse, la pério-
dicité triennale des Etats Généraux, avec la publicité assurée d'un journal
spécial quotidien des délibérations, le vote libre des impôts avec un ministère
responsable, des États particuliers et uniformes dans chaque province, la réduction
des pensions excessives, la suppression des emplois inutiles, la vente du domaine
non réservé par le Roi, la suppression des apanages, afin « que toutes les provinces
(( contribuent à l'entretien des maisons des princes apanagistes, également chers à
« tous les Français » , le remplacement de tous les impôts par une contributioa
foncière ^ et une contribution personnelle, levées directement par chaque munici-
palité et versées à la caisse du receveur de la province, le renvoi des troupes
étrangères, l'augmentation de la solde des troupes nationales, mises à la charge de
chaque province pour supprimer les enrôlements frauduleux et le tirage de la
milice, l'élection des municipalités psir tous les citoyens, la suppression des
abbayes, prieurés, Chapitres, collégiales, bénéfices simples tant réguliers que
séculiers (les cathédrales exceptées) et leurs biens vendus pour l'acquittement des
dettes du Clergé et de l'État, l'amélioration du sort des curés et vicaires, l'inter-
diction des vœux avant l'âge de 30 ans pour les hommes, de 25 ans pour les filles,
la suppression des justices seigneuriales, du droit d'aînesse, des substitutions» la
libre défense des accusés, la reconstitution des tribunaux en prenant les juges
dans les trois Ordres, dont moitié dans le Tiers, l'abolition de la vénalité des
charges, la liberté du commerce intérieur, l'uniformité des poids et des mesures,
la suppression des frais de maîtrise et de réception, en conservant les corporations,
la propriété reconnue aux paroisses de leurs landes, frous et communaux, la mise à
l'étude, après enquête générale, d'un nouveau plan d'éducation nationale *.
Éiectiont Les 19-21 mars l'assemblée du Tiers-État des cinq Sénéchaussées du gouverne^
ment d'Angers élut ses huit députés ^ aux États Généraux, à qui la province assu-
rait une indemnité de 12 liv. par jour et 400 liv. de frais de voyage. On nomma de
même quatre suppléants <^ ; — et une chambre de correspondance, composée de
i Comme l'indique un avis en tête du Cahier imprimé contenant les vœux des communes de la
Province d* Anjou, Paris, Desenne, 1780, in-S» de 63 pages.
* Une recommandation particulière est faite aux députés de se conformer à cet article, p. 57.
* Nombre de paroisses d'Anjou fixent cette taxe au dixième du revenu foncier (la Fosse-de-Tigné,
Lire, le Louroux-Béc, Montfaucon, Morannes, la Boissière et la Chapelle- St-Fiorent), avec un impôt
oc sur les gens à portefeuille », commerçants, rentiers (les Cerqueux-de-Maulévrier, la GornuaiUe,
Juvardeii, Neuvy, St-Jean-de-Liniôres) et sur les domestiques et les voitures (Morannes, la Cor-
nuaille, etc., etc.). — La petite paroisse de THûpital St-Gilles demande la création d'un ministère du
Tiers-Etat.
* Tous les Cahiers locaux, sans prévoir si loin, demandent avant tout une école et un hôpital.
> Milscent, Yolney, L.-M. de la Révellière-Lépeaux, L.-E. Brevet de Beaujonr, J.-Fr. Riche, L.-Fr.
Allard, Th. -M. -G. Desmazières, J.-C. Lemeignan.
« Urb. Pilastre, J.-B. Leclerc, P.-J. Druillon, Urb.-R. Davy des Piltières.
de 1789.
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Supprettioo
la cabelle.
INTRODUCTION. XXXI
huit membres, fat chargée d'entretenir avec les députés des relations quotidiennes
régulières et un bureau « ouvert à tous les citoyens » *. — Le 28 mars la Noblesse,
d'Angers, présidée par le grand sénéchal d'épée, Barrin de la Galissonnière, le députa
aux États avec les comtes de Ruillé et de Dieusie et le duc de Ghoiseul-Praslin.
Le 27 la Sénéchaussée de Saumur avait nommé ses représentants, pour la
Noblesse le marquis de Ferrières, pour le Clergé l'abbé Ménard , pour le Tiers
Bizard et Cigogne. — Enfin le clergé d'Angers, réuni dans la salle des Gordeliers,
élut le 31, àrexclusion de l'évêque et des grands dignitaires, les curés Ghatizél,
Raogeard, Rabin et Martinet, prieur-curé de Daon. — Tous les cœurs accom-
pagnent, dès lors, au grand rendez-vous d'honneur cette élite, d'origine et de
fortune si diverses, à qui est confié l'avenir de la France nouvelle *, et quand
avec l'annonce de la prise de la Bastille le bruit se répand d'ordres mili-
taires et de mouvements de troupes, qui menacent d'écraser la rébellion et peut-
être l'Assemblée, les paroisses s'offrent partout d'un même élan pour marcher en
armes au secours de « leurs illustres et immortels représentants ^. »
Presque au même temps, payant d'initiative et sur la proposition de Duboys, curé
de la Pommeraie, une réunion générale des paroisses, convoquée les 6 et 7 octobre ^'^'de
par le Comité permanent de la ville d'Angers, votait directement l'abolition de la
Gabelle et son remplacement immédiat par une prestation pécuniaire, double de
celle réclamée par l'Assemblée constituante ^ en attendant la loi promise, — et peu
après, donnant de nouveau un généreux exemple, une députation spéciale allait au
nom de l'Anjou jurer avec la Bretagne (21 février 1790) le pacte a indissoluble » de
Pontivy, pour la défense en tous temps, en tous lieux, jusqu'au dernier soupir, de
la Constitution de l'Etat, des « décrets de l'Assemblée nationale et de l'autorité légi-
time de nos rois, x> — « sainte confédération contre les ennemis du bien public » ,
à laquelle allaient se rallier, sur l'appel même de l'Assemblée nationale, tant
d'antres dévouements patriotiques ^.
Le décret du 15 janvier 1790 ayant ordonné la division de la Touraine, du Maine
et de l'Anjou en quatre Départements, les députés des trois provinces et de celle ^^ .rtenem
du Poitou se réunirent à Paris le 18 pour tracer les limites définitives du Dépar-
tement, qui sous le nom de Mayenne-et-Loire allait comprendre la plus grande
partie de l'ancien Anjou. Il fut procédé du même coup à sa répartition en 8 Districts
et en 99 cantons, comprenant, outre la ville d'Angers, 413 paroisses ^. En s'appro-
< Leclerc et Pila&tre furent d'abord chargés par leurs collègues de rédiger cette Correspondance de
MM. les Députés des Communes de la province d'Anjou avec leurs commettants, imprimée à
Angers chez Payie. Elle comprend jusqu'en 1791, 11 volumes in-S^ dont 1 de tables.
' Ils ont tous, — ainsi que ceux qui vont suivre, leur article dans ce livre, — pour peu qu'ils ne
soient pas restés absolument étrangers au Département de Maine-et-Loire, comme Martinet ou Ferrières.
' Termes de l'adresse de St-Martin de Beaupréau, que signe d'Eibée, S6 juillet. J'ai publié ce docu-
ment à la saite de VInvent. analyt. des Arch. munie. d'Angers, p. 503.
^ Y. aax Arch. mun. d'Angers le Reg. E 6, f. 43 et la liasse GG 173.
* Procès-verbal de V Assemblée de la Bretagne et de V Anjou tenue à Pontivy les iS et
autres jours de février 1790 (Paiis, Desenne, 1790, in-4o de 53 p.).
• Organisation de 1790. — District d' Angers, comprenant 17 cantons : Chantocé (5 communes), le
Loaroux (2), St-Georges (6), Bouchemaine (6), St-Glément-de-la-Place (5), Avrillé (8), Pellouailles (5),
St-Samson (5), Trélaxé (4), St-Mathurin (4), Sl-Laud (4), les Ponts-de-Gé (4), Ghalonnes (1), St-Aubin-
de-Lnigné ^), Rochefort (2), Mozé (4), Blaison (5) ; — de Saumur, contenant 15 cantons : Saumuj
îl commune), les Rosiers (2), St-Lambert (3), Villebernier (3), Brain (3). St-Georges-des-Sept-Voies (6).
Genncs (6), Déneié (7), Bistré (8), Doué (4), Gourchamps (8), le Puy-N.-D. (3), Montreuil-Bellay (4),
Fédération
de
Pontivj.
Organitation
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XXXII INTRODUCTION.
priant déflaitivement vers S. et vers VO. la meilleure part des marches poitevines et
les 12 paroisses de révèchô de Nantes comprises entre la Moine, la Divatte et la
rive gauche de la Loire, la circonscription nouvelle abandonnait vers TE. et vers N.
106 paroisses angevines aux Départements riverains ^ Des lettres royaux, notifiées
par dépêche ministérielle du 6 mars, désignèrent MM. de Houlières, Desmé de
Puygirault et Delaunay l'eané pour provoquer sans délai toutes les mesures
urgentes d'organisation et tout d'abord la réunion des assemblées électorales char-
gées d'en constituer le fonctionnement '. Les électeurs de tous les cantons des huit
Districts se réunirent le 6 mai dans l'abbaye St-Aubin. Après la vérification géné-
rale des pouvoirs et les diverses opérations préliminaires, que prolongea la récep-
tion des députations de la garde nationale, du régiment de Picardie, des Volon-
taires, de l'Université, de l'Évèché, de l'Oratoire, il fut procédé le 20 k la
nomination du procureur-général-syndic et des administrateurs du Département,
an nombre légal de 36^ dont 16 seulement furent élus ce jour-là et les 20 autres
dans la séance du 22 au soir ^. Les nouveaux élus partirent aussitôt et se répandirent
dans le Département pour procéder le 26 à la nomination et à Tinstallation des
directoires de Districts. Entre temps l'assemblée avait tranché la grande question,
soulevée par les amours-propres et les intérêts divers, qui prétendaient faire du
siège de l'administration un alternat de résidence mobile, attribué tour à tour à
Angers et à Saumur *. Un vote du 24 mai, par 532 voix contre 104, fixa le
Chacé (9), Fonteyraud (5); — de Baugé, 17 cantons : Vernoii (â communes), Longaé (3), JumeUes (3),
Beaufort (2), Fontaine-Guérin (4), Mazé (2), Banné (3), Seiches (3), Jarzé (7), Montigné (4), Clefs (4),
Genneteil (4), Noyant (5) Parce (4), Mouliherne (4), Lasse (4), Baogé (4) ; — de Chateauxeuf, 9 eau-
tons : Dartal (5 communes), Baracé (4), Tiercé (3), Morannes (2), Contigné (4), Querré (6), Fenea (4),
Gheffes (5), Ghàteauneuf (4) ; ^ de Segré, 10 cantons : Pooancé (5 communes), Ghaliain (4), Gandé (3),
Vern (4), le Lion-d'Angers (4), St-Martin-du-Bois (5), Segré (4), la Ferrière (5). Bouillé-Ménard (7).
Gombrée (5); — de Saint -Florent, 9 cantons : Gbantoceaux (3 communes), Saint-Ghrislophe-la-
Gouperie (5), Bouzilié (3), MontrevauU (5), Beaupréau (5), la Ghapelle-Aubry (5), Sl-Laurent-de-la-
Plaine (5), la Pommeraie (3), St-Florent (6); — de Gholet, 11 cantons : Ghemillé (3 communes),
Jallais (3), Villedieu (5), Kontfaucon (5), la Romagne (4), St-André (3), le May (3), Gholet (3), Maulô-
vrier (5), Vézins (4;, Trémentines (4) ; — de Vihiers, 10 cantons : Brissac (6 communes), Thouarcé (3),
St-Lamben (4), Gonnord (3). Goron (3), Vihiers. (4), Passavant (5), Trémont (6), Marligné (5),
Ghavagnes (5).
i Au Département de la Sartbe, 29 paroisses : Arthezé, Bailleul, Bonsse, la Bruère, la Gbapelle-
anx-Ghoux, la Ghapelle-d' Aligné. Ghenu, Gourtilliers, Gré, Gréans, Gromières, Disse, Dureil> la Flèche,
Louailles, le Lude, Parce, le Pé, Pincé, Précigné, St-Germain-d'Arcé, St-Germain-du-Val, St-Mars de
Gré, Ste-Golombe, Thorée, Varennes-Boureau, Verron, Villaines-sous-Malicorne, Viré, Vion; — au
Département de la Mayenne, 51 : Ampoigné, Argenton, Athée. TAubrière, Azé, Ballots, Bazoages,
Bierné, la Boissière, Boucbamps, Brain-sur-les-Marches, la Ghapelie-Graonnaise , Ghâteaugontier,
Ghâtelain, Ghemazé, Ghérancé, Gongrier, Graon, le Goudray-Geniers, Daon, Dénazé, Fontaine-Gonverie,
Gatines, Laigné, Livré, Loigné, Marigné-Peuton, Mée, Ménil, Méral, Niafle, Peuton, Pommôrieux,
Renazé, la Roë, la Rouaudière, St-Aignan, St-Denis-d'Anjou, St-Erblon, St-Fort, St-Laurent-des-
Mortiers, St-Martin-du-Limet, St-Michel-de-Feins, St-Michel-de-la-Roë, St-Poix, St-Quentin, St-Saturnin-
dU'Limet, la Selle-Graonnaise, Senonne^, Simple, Villiers-Gharlemagne ; — au Département de
l'Indre- et -Loire, 26 : Avrillé, Renais, St-Germain de Bourgueil, St-Nicolas de Bourgueil, Brais,
Ghannay, la Ghapelle-Blanche, Ghâteau-la-Vallière, Ghemillé, Ghouzé-oes-Levées , Ghouzé-le-Sec,
Gontinvoir, Gouesme, Gourcelles, Gizeux, Lublé, Marsilly, Restigné, Rillé, St-Georges-d'Hommes, Saint-
Lanrent-du-Lin, St-Philbert-de-la-Pelouse, St-Simphorien-des-Ponceaux, Savigné, la Taille, Vllliers-
Aubouin.
* Inatructions pour Vorganisation du Département de Maine-et-Loire avec sa division par
districts et cantons (Angers, Mame, 1790, in-4o de 39 p.).
* Procès-verbal de V Assemblée des Electeurs du Département de M.*et-L., commencée le
iO mai 1790 en la ville d^ Angers (Angers, Pavie, 1790, in-S» de 200 p.).
♦V. t. III. p. 493.
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Biens
IMTBODUCTION. XXXIII
chef-lieu à Angers et fut sanctionné par un décret du 22 juin. Le Conseil général
da Département tint sa première séance le 28 juin, et après avoir rédigé deux
adresses à l'Assemblée nationale et au Roi, procéda à la répartition des services en
six bureaux pour la Correspondance générale, le Bien public, les Impositions^ la
Comptabilité, les Ponts-et-Ghaussées et les Archives, — reçut le 2 juillet la remise
des titres et le compte de gestion des travaux de la Commission Intermédiaire, pré-
senté par M. Bodi, désigna le 13 huit de ses membres pour la constitution du Directoire
da Département, — et termina sa session le 14 avec les premières fêtes de la fédé*
ration ^
L'organisation générale se poursuit par l'élection, le 26 octobre, des tribunaux
de District; — et dès les premiers jours de décembre s'ouvre dans tous les ressorts
la vente nationale des domaines du Clergé, recherchés avec empressement par les muoiu».
gentilshommes, les bourgeois, les marchands, les habitants surtout de ces campagnes
que la suppression des biens de main-morte va transformer. Mais à cette mesure, solli-
citée, applaudie par l'opinion, acceptée d'un bon cœur par la plupart des intéressés,
la constitution civile et le serment exigé des prêtres fonctionnaires publics par le
décret du 27 novembre et réclamé à Angers dès les premiers jours de janvier 1794,
ajoutent une amertume et soulèvent bientôt des luttes où toutes les passions s'enve-
niment. La misère a grandi, la disette menace, l'argent disparaît devant les assi- s«rai«nt
gnats diffamés, la discorde s'installe au cœur des paroisses et souvent des familles ^°'"^''<^<"'"*i
les plus patriotiques, émues et troublées par le départ de nombre de prêtres, amis
jusqu'alors, comme l'évèque de Lorry, des lois nouvelles, qui résignent simplement
leur charge d'âmes et se retirent, ou par les menées hostiles des réfractaires qui
appellent le combat et font tête aux intrus. La majorité, quoiqu'on en prétende ^,
accepte d'abord la situation nouvelle, mais le personnel manque pour suffire aux
remplacements, les nouveaux élus hésitent et particulièrement dans les Manges
vont se trouver en butte à une explosion d'outrages et bientôt de violences, qui
interdit les plus résolus et fatigue les plus braves.
Dès janvier même des mouvements séditieux avaient éclaté à Maulévrier et à ^^^^
Tilliers. Deux commissaires du Département, Yillier et BouUet, assistés pendant
quelques jours de Pierre OUivier et de Pierre-Marie Delaunay, parcourent du
15 mai au 7 juin les districts de Cholet, de Yihiers et de St-Florent pour l'installa-
tion des nouveaux curés et le rétablissement des municipalités, dont les deux tiers
avaient démissionné. — Déjà l'on annonçait une « explosion prochaine et mena-
çante dans toutes les campagnes » , en signalant surtout Montfaucon, Tilliers, Geste,
St-Germain comme des foyers d'insurrection attisés par les réfractaires. Le concours
des gardes nationales de Cholet et d'Angers, avec deux canons, à Chemillé, à Jallais,
à Cholet, surtout l'envoi aux points menacés de détachements de 25 à 30 maîtres-
cavaliers calment pour un temps le pays et provoquent même des protestations
fraternelles. Les troupes à peine parties, des rumeurs sourdes courent de nouveau
le pays ; l'annonce de miracles affole les têtes ; des processions nocturnes assemblent
les pèlerins par milliers à la Vierge de Bellefontaine, au chêne de St-Laurent-de-la-
* Procèsverbal des séances du Conseil du Département de Maine-et-Loire, commencé te
98 juin 1790. — i" session, — La Loi et le Roi (Angers, Maine, 1791, in-4o de 95 p.).
* Yiagl-trois curés refusent le serment sur les cinquante et une paroisses du District d'Angers.
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XXXIV INTRODUCTION.
Plaine. Le 28 août ane expédition militaire enlève les statues vénérées, jette à bas
chêne et chapelle. Mais la fermentation ne fait que s'accroître; le roi est prisonnier ;
la guerre gronde aux frontières ; la noblesse, sympathique aux premières manifesta-
tions généreuses du drapeau tricolore ^ et jusqu'alors respectée dans ses châteaux,
a déjà pour partie rejoint les princes émigrés, et c'est l'heure même des élections à
l'Assemblée législative (3 septembre), où peu à peu s'accentue le programme encore
très-modéré de la députation angevine K II fallut pourtant pour la première fois
annuler le vote d'un canton, celui de Jallais, dont les électeurs avaient refusé de
ixpat prêter serment. Mais à cette heure aussi, où se trahit l'effort des premières résistances,
voionûiNt. des milliers de voix répondent à l'appel de la patiie, et ce n'est qu'à la faveur d'un
choix envié que se recrutent, sur les listes d'inscription, les 485 hommes des neuf
compagnies du 1*' bataillon des Volontaires de Maine-et-Loire, qui les 15 et
16 septembre élit ses deux vaillants chefs, Beaurepaire et Lemoine, et part
le 3 octobre , pour prendre rang bientôt à l'avant-garde et s'illustrer au siège de
Verdun *.
L'année 1792 s'inaugure par l'installation le 1®' janvier du Tribunal criminel du
Département sous la présidence de Delaunay le jeune. — Le 25, Villier et La Rével-
lière-Lépaux se rendent en mission dans les Districts de St-Florent, Gholet, Vihiers,
travaillés par les mêmes intrigues toujours enhardies, pour rétablir l'ordre, réins-
taller les municipalités terrifiées, opérer la suppression des paroisses de St-Sauveur,
du Petit-Montrevault, de St-Martin deBeaupréau, de Joué, d'Étiau, — et reviennent
le 13 février, après avoir fondé à Beaupréau, «cette obscure métropole de l'idiotisme
(( des Manges » , une Société des amis de la Constitution ^. Sous la pression de l'opi-
nion publique et des Districts, qui de toutes parts dénoncent les périls extrêmes, un
iiiteraemrat arrêté départemental, en date du 1*' février, avait dû enjoindre à tous les prêtres
non assermentés de venir prendre demeure à Angers ; en juillet, d'autorité et sans
autre ordre, la garde nationale les interne au Séminaire. — La patrie est procla-
mée en danger le 11 juillet. — Longwi est pris le 23 août. — Le 22 avait éclaté la
première levée d'armes des insurgés fanatisés de Ch&tillon et de Bressuire, que
répriment en quatre jours de marches et de combats la garde nationale de Cholet et
la cavalerie du commandant Boisard, assistées des secours des Départements circon-
Kt dépottatioii voisins. Dans cet émoi le Conseil général décide et presse l'exécution de la loi du
p4?». ^ A<)ût, qui ordonne la déportation des prêtres réfractaires, a seul moyen d'étouffer le
« germe de la guerre civile qui après avoir éclaté d'une manière sanglante dans le
(c Département des Deux-Sèvres a été sur le point d'embraser celui de Malne-et-
(( Loire » (30 août). — Au milieu même de la crise, le 26, s'étaient réunis à Saumur
' La Uste est imprimée des grandes dames qui ont souscrit pour offrir le drapeau aux fédérés
de 1790, et M. Bougler en cite une partie, t I, p. 342.
> Sont nommés de Houlières, P. Gboudieu, Herlet, Perrière, Clemenceau, P.-M. Goffaux, Chouteau,
Delaunay aine, Quesnay, Menuau, Bonnemère.
* Franc. Grille a publié : Lettres, mémoires et documents publiés avec des notes sur la
formation, le personnel, l'esprit du i« bataillon des Volontaires de M.-et-L. (Paris,
Amyot, 1850, 4 vol. in-S») ; mais il fant se défier absolument de ce Recueil, composé en grande partie
de pièces factices. Je Taffirme plus sûrement que je ne Tai fait aiUenrs, en ayant acquis une expérience
plus complète.
* V. Récit exact du voyage des commissaires envoyés par le Directoire du département dé
M.^et-L,,. par un témoin oculaire, Angers, an IV de la Liberté, in-4o de 12 p. — Les procès-
verbaux Mss. existent, bien autrement détaillés.
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INTRODUCTION. XXXV
les électeurs ayant mandat d'envoyer onze députés à une Convention nationale ^
- Le 13 septembre part pour la frontière un second bataillon de Volontaires
(761 hommes), commandé par Desjardins et suivi bientôt de trois autres, dont le
dernier, malgré toute protestation, devait se fondre enrôlé dans la levée de la
première réquisition. — Le 21 sont embarqués à Nantes sur la Didon et le Français
246 prêtres angevins ', à destination de TEspagne. — Les pèlerinages nocturnes
redoublent dans les districts des Manges. — La loi du 25 février 1793, qui requiert
une levée de 300,000 hommes, vient mettre au service des passions religieuses tous
' les jeunes gens des campagnes, qui n'ont d'autre pensée première que d'échapper inammctioii
à la conscription abhorrée. Une émeute échoue le 4 mars à Gholet. Le tocsin
sonne dès le 5 au May ; les 10 et 11 l'insurrection est debout en armes à Geste, à
Gonnord, à Jallais, à Ghanzeaux, au May, dans les trois Districts des Manges et
àYarades, comme dans le Baugeois et dans le bas Anjou, à Tiercé, à Gontigné,
à Cherré, à Miré, à Briolay, à Ghâteauneuf ; mais de ce côté les gardes natio-
nales, bien commandées et toutes patriotes, font tête et imposent la loi aux mutins.
Dans les Manges, au contraire, où tout est désorganisé, ou à peine errent quelques
gendarmes, les rendez-vous sont pris librement dans les landes; des troupes
! d'inconnus armés courent les campagnes, recrutent bon gré malgré «les gars» delà
réquisition et se trouvent le 12 en force à St-Florent-le-Yieil. La troupe commandée
par Cathelineau occupe le 13 Jallais et Chemillé et se rallie le 14 à celle de Stofflet
qui descend d'Yzernay et de Vezins. Gholet tombe le même jour au pouvoir des
paysans, qui dès la veille avaient enrôlé d'Elbée pour chef et le lendemain s'en
Tont requérir Bonchamps, tous deux gentilshommes d'épée, engagés avec répu-
' gnance dans cette lutte impie. — Les insurgés marchent à la rencontre des gardes
nationales de Saumur, occupent Yihiers le 16 et s'emparent de la fameuse pièce
Marie-Jeanne. — Ghalonnes-sur-Loire tombe entre leurs mains le 22, malgré l'éner-
gie du maire Yial. — Le 25 trois colonnes d'Angers, Doué, Thouars s'avancent sur
St-Lambert, Yihiers, Bressuire, sans pouvoir dépasser le Layon, qui tout d'abord
et jusqu'au bout, quoique souvent franchi par l'ennemi, doit rester la première
|ligne de défense de tout le pays patriote. Le 11 avril la colonne de Yihiers,
I commandée par Leygonier, entre à Goron et à Yezins, et le 17 au Boisgrolleau et à
ICholet ; mais elle y est vivement attaquée le 19, et réfugiée à Yihiers sans être pour-
suivie, se débande dans la nuit. Gauvillier de son côté, surpris à Beaupréau le 22,
est repoussé jusqu'à la Loire et entraîne l'abandon de Ghemillé par Berruyer et la
retraite jusqu'à Doué et aux Ponts-de-Gé. Oi!i quelques bataillons de ligne eussent
bit respecter la loi sans combat, des ramassis de paysans, requis de force, ou
Id'ouYriers affamés, les volontaires même, engagés seulement pour la quinzaine, les
^croes des dépôts de dix régiments, sans respect des chefs, sans pudeur du dra-
l^eau, apportent le désordre et l'épouvante et sèment les routes d'armes et de
munitions, avidement recueillies par les rebelles.
Pendant quelques semaines l'effort de l'ennemi se reporte vers la haute Yendée ; <:«•»•
nais dès le 6 juin « la grande armée » a son avant-garde aux Yerchers et les pre-
Feront élus Choadien, Delaunay aîné, la Révellière-Lépeanx, Pilastre, Leclerc, Dandenac atné,
pMdeDac jeune, Delaunay jeune, Perard, Maignan, de Houillères, et pour suppléants Viger, Talot,
pkDaaQ.
* V. les Documents relatifs à la déportation en Espagne des prêtres angevins publiés par la
Hevue dC Anjou, 1853, p. 541, et 1854, p. 142.
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XXXtl INTRODUCTION.
miers coups de feu metteDt en pleine déroute la petite troupe de Leygonier, minée
par la peur et par la trahison. Doué, Montreuil -Bellay sont livrés le 8 sans défense;
Saumur, où commande le général Menou, tombe le 9, après quelques heures de
combat, au pouvoir des Vendéens, qui le 23 occupent Angers, évacué depuis huit
jours, mais vont échouer leur fortune sous les murs de Nantes, où périt Cathelineau
(29 juin). — La veille même de l'insurrection, le décret de la Convention du 9 mars
avait ordonné l'envoi de 82 commissaires dans les Départements et attribué la
Sarthe et le Maine-et-Loire aux représentants Richard et Choudieu, qui s'étaient
installés le 19 à Angers, organisant en plein désarroi la résistance et de toutes
parts débordés K Pour aviser en commun, tous les commissaires des Départements
limitrophes constituent à Saumur un Comité central sous la présidence de
Richard, qui ne parvint pas même à défendre la ville. Les projets s'agitent, se
heurtent, s'entravent, et les généraux, en proie aux dénonciations des bataillons de
Paris, des journaux, des clubs, des représentants, s'épuisent l'un après l'autre
dans une offensive impuissante. Les Vendéens, battus. le 15 juillet à Martigné-
Briand, culbutent les Bleus à Vihiers le 18 et vainqueurs encore le 26 à la Roche-de-
Mûrs, entrent aux Ponts-de-Cé, poussant une poiote jusqu'à demi-lieue d'Angers ;
mais la garde nationale, conduite par Philipeaux et Talot, les arrête et dès le surlen-
demain les débusque et rejette au delà du Layon. — La Convention veut en finir. Un
décret du 1*' août ordonne, sur le rapport de Barrère, la transportation en poste
sur la Loire de l'armée de Mayence, l'organisation de corps de tirailleurs et de
pionniers, l'envoi de matières combustibles pour incendier les bois, les taillis, les
genêts, la destruction des forêts et des repaires, l'enlèvement des récoltes, des
bestiaux, le transfert, a avec tous les égards dus à l'humanité, n des femmes, des
enfants, des vieillards dans l'intérieur de la République. Le 2 septembre, ao plan
général d'attaque, proposé par Ganclaux, est arrêté, après d'orageux débats, dans un
conseil de guerre solennel tenu à Saumur par 11 représentants et 9 officiers géné-
raux. Le 12, dans les Districts d'Angers, de Saumur, de Baugé, de Châteaugontier,
de la Flèche, de Sablé, de Bourgueil et de Chinon, le tocsin sonne pour une levée
en masse de tous les citoyens, de 16 à 60 ans, armés de fusils, de piques, de faalx.
Elle s'évanouit, affolée de terreur panique, en deux chocs, le 18 à Coron, le 19 au
Pont-Barré, pendant que le 19 encore à Torfou les Vendéens refoulent Pavant-
garde des Mayençais. Mais le commandement, réorganisé sous l'inepte Léchelle,
revient de fait aux mains de Eléber, et les armées républicaines de Niort et de
Saumur, de la Rochelle et de Nantes convergent en combattant vers Cholet, où le
Batauie *'' octobrc toutc la Vcndéc angevine, — Stofflet, Bonchamps, d'Elbée, avec
la Rochejacquelein et Lescure, — trouve devant elle Haxo, Beaupuy, Marceau,
Kléber. Le désastre est complet. Le passage de la Loire, le 18 à Saint-Florent,
le 19 à Ancenis, ouvre une carrière, dès lors sans espoir, au reste des combattants,
qui, arrêtés sur la route d'Angers, se retournent par Candé et Segré sur Château-
gontier et Laval, errent vers Granville et Dol, pour revenir se heurter aux héroïques
murailles d'Angers et par Bauné, Baugé, la Flèche, le Mans, se faire extermine]
à Savenay.
Toute la rive gauche de la Loire entre la Sèvre et la Divatte s'est du même cou]
* V. Les RepréaentanU du peuple en mission dans le département de M.*eUL. (1793-1794^
par E. Poitoa, dans la Aev. d*Anj., 1852, p. 225 et 289.
de Cbolet.
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infeniato»
INTRODUCTION. XXXVII
pacifiée; les républicaiDs occupent lea villes; les paysans, les chefs de famille, les
combattants découragés ou enrôlés, comme c'est le grand nombre, par violence, ont
regagné leurs champs et rendent leurs armes au général Gommaire, resté dans le
pays (J4 décembre). L'ardeur d'en finir inspire au général Turreau un plan atroce coiomies
et trois fois plus inepte encore. Le décret du 1" août^ rendu en plein péril extrême
de guerre, n'avait jamais» au témoignage de Barrère, condamné « les habitations
isolées, les fermes utiles, les villages fidèles ou non dangereux * » ; et à cette heure
le désarmement seul, avec quelque garnison de cavalerie, assurait la paix. Une
extermination aveugle et sans pitié y est organisée de sang-froid et servie par l'incendie
sans merci. Avant même toute réponse du Comité de Salut public, l'ordre de marche
est donné le 30 nivôse an II (19 janvier 4794), à douze colonnes, qualifiées presque
aussitôtd'infernales. Cellesde droite, commandées peu* Bard, Du val, Grignon,Grouzat,
se dirigent de Brissac à Parthenay par Bressuire, Goncourson, Yihiers. Turreau avec
Carpentier et Huche descend de la Loire sur Beaupréau, Chemillé, Gholet, Maulévrier,
ralliant de l'ouest d'autres bandes. Le pays devient un désert, où les premiers, sous le
fer et sons le feu, périssent les patriotes. Tout ce qui peut fuir se réfugie dans les bois,
bientôt ouverts aux fouilles et saccagés ; tout ce qui peut combattre reprend avec
horreur la pique ou le fusil. Un arrêté même des représentants, donné à Nantes
le 20 février, ordonne, pour accroître la solitude, Texil à 20 lieues de toute la
popnlation réfugiée et la ruine des communes riveraines; mais l'exaspération sur-
tout des patriotes était à bout et 1,200 maires ou propriétaires, réunis seulement à
Brissac, protestent et obtiennent le respect de leur dévouement jusqu'alors fidèle '.
Déjà le cri public était parvenu jusqu'à la Convention, et Turreau d'ailleurs n'hésite
pas à reconnaître ^ qu'il avait soulevé contre lui dès le premier jour n une coalition
tt eflroyable des Départements, des Districts, municipalités, sociétés dites popu-
a laires, tribunaux, commissions et comités », soutenue par plus de 2,000 dénon-
ciations écrites de ces horreurs. L'armée, démoralisée par le pillage et plus encore
par la misère, sans vêtements, sans pain, au milieu de greniers et d'entrepôts
incendiés, cédait pied au premier cri. Chemillé, Beaupréau, Jallais, Yezins, Coron,
un instant même Gholet, étaient retombés presque sans combat aux mains de
Stofflet, resté seul chef, sous l'inspiration de Bernier, d'une insurrection sans
ressources et sans autre soutien que la misère désespérée dont elle est née.
Un décret révoque Turreau (18 mai), et Yimeux qui le remplace bloque le pays
dans une enceinte de quatorze camps retranchés, dont trois sur la ligne du Layon, i"<^«*-
à Goncourson, à Thouarcé, à Beaulieu, en abandonnant Saint-Florent, Gha-
lonnes, la rive gauche de la Loire qu'occupent tout aussitôt les paysans. Tout au
même temps s'y relie sur l'autre rive, à Yarades, un parti de 800 Chouans, avant-
garde des bandes de déserteurs, de gabelous, de réfractaires, de pilleurds sans aveu,
qni infestaient le Bas-Anjou et partie du Maine et de la Bretagne et qui, grossies
des émigrants d'outre-Loire par la dispersion de la grande armée, prennent dès lors
une direction sous les ordres de Scépeaux, de Bourmont, de Turpin, de Dieusie.
Mais déjà, même entre ennemis et d'un camp à l'autre, les groupes se saluent et
causent. La lassitude est si grande ! et la Terreur d'ailleurs est vaincue. Le repré-
1 Moniteur da 35 plundse an II.
* Mémoires Mss. d'Yves Besnard.
^Mémoires, p. 157.
Demi Are»
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XXXVIII INTRODUCTION .
sentant Bézard vide les prisons à Angers et c'est le général Hoche, qui h la tête des
deux arnaées réunies des côtes de Brest et de Cherbourg (fructidor an II) proclame
et répand dans les campagnes des promesses écoutées de paix et de sécurité,
garanties par un décret solennel d'amnistie (12 frimaire an II-2 décembre 1794). En
même temps les dissensions s'enveniment parmi les chefs rebelles. Stofflet, dont
les principaux offîciers se sont vendus à prix marchandé, accepte après Gharette,
Sapinaud, Scépeaux, ûieusie, le 2 mai 1795 (13 floréal an III), une pacification qui
donne à peine quelques jours de trêve à la malheureuse Vendée. La garde territo-
riale, qui s'y organise sous ses ordres, livre à de nouvelles misères le pays interdit
isolément aux patriotes, aux réfugiés et livré à toute vengeance et à toute exaction,
mais que les postes républicains peu à peu enserrent et pénètrent. Sur un mot
d'ordre venu d'Angleterre, une levée de Chouans surprend Ingrandes, Craon,
Segré (21-22 juillet) mais se disperse impuissante à la nouvelle du désastre de
Quiberon. Stofflet, qui hésite et s'attarde, tombe au premier coup de l'épée de Hoche,
qui commande l'armée générale de l'Ouest (26 février 1796) et, pendant que Travot
met enfin la main sur Charette (23 mai) , six colonnes poussent devant elles les
bandes épuisées de Scépeaux, qui fait sa soumission le 24 avril avec la plupart
de ses lieutenants. — La guerre est finie. — Bernier et d'Autichamp se
maintiennent autant seulement qu'il faut pour traiter. Le général Hédouville, qui a
remplacé Hoche en octobre 1797 et qui revient encore deux ans plus tard, n'a plus
à faire face qu'à un dernier et lointain effort d'une conspiration épuisée. Le
17 septembre 1799 (1«' jour complémentaire an VII), James d'Andigné avec
2,000 Chouans, surprend entre Nyoiseau et la forêt d'Ombrée une colonne d'in-
fanterie qu'elle disperse, et le 26 encore tente un heureux coup de main. Le 12 no-
vembre 1799 (21 brumaire an VIII), Bourmont aussi entre h Baugé; — mais d'Au-
tichamp, Suzannet et Forestier sur la rive gauche s'efforcent en vain de réunir
quelques recrues; et tout ce remuement d'armes n'aboutit qu'à infester les grandes
routes de tirailleurs et d'embuscades. Hédouville^ installé le 8 novembre 180O à
PâeiieauoB. Augcrs, proclamc l'état de siège et, tout en lançant ses colonnes mobiles à distance,
emploie en négociations de paix M°^^ de Turpin-Crissé. Due suspension d'hostilités
est offerte le 15 novembre par d'Andigné; le 42 décembre a lieu à Pouancé la réu-
nion des chefs, qui le 17 viennent à Angers même traiter de l'armistice. Mais le
gouvernement, issu du coup d'État du 18 brumaire, coupe court aux habiletés des
négociations en confiant à Brune le commandement de l'armée de l'Ouest avec des
ordres d'action énergique. La paix est signée dès le 19 janvier 1800 à Montfaucon
par les Vendéens de la rive gauche et la Chouannerie en est réduite à congédier
l'une après l'autre ses bandes. L'Empire est fait.
Pendant ces dix années d'épreuves et d'angoisses, le Maine-et-Loire, le cœur en
proie à une horrible guerre civile, reste dans ses parties vives le passage et le
refuge de toutes les misères qu'y refoule toute crise, apportant la faim, la terrear
et l'exaspération qui les suit. Le 12 août 1793 trois des députés, Leclerc, Pilastre,
organiMUon la Révellièrc s'étaient retirés, en protestant, de la Convention. La Constitution de
départomenuie y^^ j|j j^^ rappelle tous troîs en faisant entrer au Conseil des Anciens les deax
rtn III. Dandenac, la Révellière, Menuau, Pilastre, — aux Cinq Cents, Delaunay, Lemei -
gnan, Talot, Volney, Savary, Leclerc. — Elle supprimait les Districts du Département
et constituait auprès de chaque canton renouvelé une administration de municipalité
centrale, composée des agents des municipalités de la circonscription. Le nombre
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INTRODUCTION. XXXIX
des eantons en Maine-et-Loire fut fixé à 60, ayant leur chef-lieu à Angers, Blaison,
Roehefort, Ghalonnes, Port-la-Yallée ou St-Mathurin, Trélazé,PeIlouailles, Saven-
nîèree, Beau-Site ou St*Geoi^es, Ingrandes, le Louroux, la Heignanne, Saumur,
FonteTrand, Brezô, le Goudray-Hacouard, Montreuil-Bellay, le Puy, Doué, Ambillou,
Saint-Georges-âed-Sept-Yoies, Gennes, les Rosiers, Brain-sur-AUonnes, Baugé,
Beaofort, Longue, Yernoil, Mouliherne, Noyant, Fougère, Seiches, Mazé, Jarzé,
Châteaaneuf, Durtal, Tiercé, Champigné^ Gontigné, Feneu, Morannes, Segré,
Poaancé, Gandé, Bonillé-Ménard, le Lion-d'Angers, St-Martin-du-Bois, Montglonne
on St-FIorent, la Pommeraie, Ste-Ghristine, Beaupréau, Montrevault, Ghantoceaux,
Cholet, Chemillé, Yézins, Maulévrier, Saint-André-de-la-Marche, Montfaucon, la
Romagne, le May, Jallais, Yihiersi Brissac, Ghanzeaux, Goron, Montigné, Nueil et
Thouaroé. Le Directoire Départemental prit le nom d'Administration Gentrale, et
fut réduit à cinq membres, Leterme-Saulnier, Ghauvin, Dandenac, Bunel et Jubin,
assistés d'un commissaire du pouvoir exécutif, Moreau (fructidor ai| Ill-sep-
tembre 1795). — Les élections du 23 germinal an Y (iS avril 1797) pour le renou-
vellement des assemblées, portèrent aux Anciens l'ancien constituant Desmazières,
aux Cinq-Cents Leclerc , Delorme, Talot, Coullion, Savary, L. Lorier, Joubert-
Bonnaire. La crise du 18 fructidor n'avait fait que remettre à l'ordre du jour les
meeores de politique violente et la dernière levée d'armes des Chouans ramener
quelque temps l'état de siège sous le commandement du général Girardon.
La constitution de Tan YIII impose un [ordre nouveau. La loi du 28 pluviôse
an YIIJ (17 février 1800), rendue pour en appliquer les dispositions, constitue au
chef-lieu un agent du pouvoir central sous le titre de Préfet, avec agents secon-
daires ou Sous-Préfets chargés chacun de l'administration d'un arrondissement
communal, dont cinq attribués dès lors au Maine-et-Loire. Les 70 cantons de
l'an III reistaient conservés mais comme simple circonscription, territoriale, dont 13
répartis à Farrondissement de Segré, 10 à l'arrondissement de Baagé, 19 à l'ar-
rondissement de Saumur, 15 à l'arrondissement de Beaupréau, 13 à l'arrondisse-
ment d'Angers *. L'arrêté du 27 brumaire an X (18 novembre 1801), allait peu après,
conformément à la loi du 8 pluviôse an X, qui réduisait le nombre des justices de
paix, supprimer 26 cantons * et constituer le Département dans sa forme jusqu'à
ce jour à peu près définitive.
Le 2 mars 1800, Montault-Desilles, législateur, fut nommé préfet de Maine-et-
> Constitution de l'an YIII. — /«^ arrondissement, ScgriS, chef -lien ; cantons de Bonillé-Héaard,
Candé. Champigné, Gbâteannenf» Gontigné, Dartal, Fenen, le Lion, Morannes, Pouaocé, St-Martin-du-
Bois, Segré, Tiercé. — //• arrondissement, Badg^ : Bangé, Beanfort, Fougère, Jarzé, Longue, Mazé,
Mouliheme, Noyau t. Seiches, Yernoil-le-Fourier. — ///« arrondissement, Saumur : Ambillou,
Brain-sur-AUonnes, Brézé, Brissac, Ghanzeaux, Goron, le Goudray-Macouard, Doué, Fontevraud,
G«nnes, Martigné-Briand, Montreuil-Bellay, Nueil, le Puy-Notre-Dame, les Rosiers, St-Georges-des-
Sept- Voies, Saumur, Thouarcé, Yihiers. — JV" arrondissement, BeaupriSau : Beaupréau, Ghantoceaux,
Chemillé, Cholet, Jallais, Maulévrier, le May, Montfaucon, Montrevault, la Pommeraie, la Romagne,
Sl-Afidré-de-la-Marehe, Ste-Christine, St-Florent, Vezins. — V* arrondissement, Angers : Angers,
Blaison, Ghalonnes, Ingrandes, le Louroux, Montrenil-Belfroy, PellouaiUes, les Ponts-de-Gé, Rochefort,
St-Malhnrin, St-GcNorges-sur-Loire, Savennières, Trélazé.
* Bouillé-Ménard, Ghampigné, Gontigné, Feneu, Morannes, Saint-Marlin-du-Bois. ~ Fougère, Jarzé,
Ma2é^ Mouliherne, VernoiMe-F.; Brézé, Brissac, Ghanzeaux, Goron, le Goudray-Mac, Fontevraud,
Mardgné-Briand, Nueil, le Puy, les Rosiers, St-Georges-des-Sept- Voies ; —Jallais, Maulévrier, le May,
la Pommeraie, la Romagne, Sk-André-de-la-Marche, Ste-€hristine, Vezins; — Blaison, Ingrandes,
Montreuil-Belfroy, PellouaiUes, Rochefort, St-Mathurin, Savennières, Trélazé. — Angers et Saumur
devenaient Ton et l'autre le chef-lieu de trois cantons. — En tout 34 cantons et 388 communes.
Ea rtn VIII.
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ran X.
XL INTRODUCTION.
La culte Lolrc. Soii installation eut lieu le 29. Dès le 7 février, Téglise St-Serge à Angers
réubu. avait élé rendue publiquement aux pratiques du culte, et Ton peut dire qu'il fonc-
tionnait régulièrement dans la plupart des paroisses, entretenu et réorganisé par la
libre initiative des familles catholiques, quand le Concordat (15 juillet 1601) vint
lui rendre une hiérarchie officielle et provoquer en Maine-et-Loire la protestation
d'une Petite Église réfractaire, dont les derniers héritiers se rencontreraient peut-
être encore vers Durtal et sur les anciennes marches du Saumurois et du Poitou.
L'évêque Montault-Desilles , frère du préfet, prit possession de son évêché le
6 juin 1802.
Un Essai de Statistique S adressé au ministre de Tlntérieur dès le 30 fructidor
siiuauoii an X (17 septembre 1802), c'est-à-dire le jour même de la sortie du préfet
Desilles, donne un état de la topographie politique et administrative, des routes,
de la navigation, de l'industrie, de l'agriculture. Il peut être intéressant de cons-
tater que le bétail agricole compte à cette date 50,000 bœufs et 12 à
15,000 élèves, plus de 100,000 vaches, 16 à 20,000 chevaux, 1,000 à 1,200 mulets,
30 à 40,000 porcs, et la culture de la vigne 71,880 hectares, produisant année
commune 437,610 hectolitres, consommés pour moitié dans le pays. La fabrique
de Gholet occupait 5,000 tisserands, 10,000 dévideuses, 20,000 fileuses et mettait en
circulation un capital de 5 millions. Des réfugiés avaient fondé à Angers diverses
manufactures, qui faisaient travailler 200 métiers, 50 mécaniques, 100 dévideuses,
80 cardeuses ; une centaine de métiers pour siamoises étaient en mouvement à
Saumur. La filature de chanvre, tant à Angers qu'à Beaufort, faisait vivre tant en
ville qu'à la campagne 6,642 femmes et n'avait cessé de produire, même pendant
les crises récentes, 400,000 aunes de toile par année. L'industrie locale comptait
encore parmi ses principaux établissements deux fabriques de toiles peintes, dont
une fondée le 10 nivôse an VII, occupant ensemble 550 ouvriers, une fabrique de
bas au métier déchue des deux tiers, quatre imprimeries dont celle de Marne
classée dès lors parmi les plus importantes de la province, quatre papeteries, une
centaine de tanneries, 6 amidonneries dont 5 à Angers, 21 salpêtreries au lieu
des 60, qui en 1790 avaient fourni jusqu'à 402 milliers de salpêtre, 10 fours à chaux
et la verrerie d'Ingrandes. — VExposé du préfet Nardon, du 16 floréal an Xï
(6 mai 1803) ', signale, au premier rang des préoccupations des intérêts publics,
le dessèchement des marais de la Dive et de l'Authion, le rétablissement du canal
du Layon, la construction d'un canal de jonction du Loir et de l'Eure, la réorgani-
sation des prisons, des hospices, des écoles, l'achèvement surtout des vingt routes
départementales, qui ne devaient pas même de longtemps obtenir un fonds
suffisant d'entretien. Le Maine-et-Loire, dévasté par la guerre, avait été exempté
jusqu'en l'an X de la conscription, et la première levée de l'an IX et de l'an X dut
être encore de beaucoup réduite; mais celle de l'an XI fut triplée, — et le préfet, qui
ne craint pas de juger cette mesure « peut-être prématurée » et « le contingent
excessif», en prend acte au moins, pour avertir que le Département est rentré
ainsi sous la loi commune.
Le 10 août 1808 l'Empereur et l'impératrice Joséphine, revenant de Nantes^
i Le Mas. original, dont on peut attribuer la rédaction à Renon, existe aux Archives de Maine-et-Loire,
in-folio, papier, de 171 pages. Il a été inséré par parties dans les Annuaires de 1802-1804.
s II a été publié dans la Reme d^Aniou, 1852, p. 14-153.
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INTRODUCTION. XU
eoQchent au ch&teau de Serrant, — le 11 à Angers, — le 12 à Saumur, partout
acclamés, malgré les premières ombres du désastre de Baylen. Tous les dévoue-
ments sont ralliés à la dynastie nouvelle, et Vendéens et Chouans ont repria leur
place dans l'armée nationale ou servent TEtat dans les perceptions et les mairies.
La formation, décrétée par le sénatus-consulte du 3 avril 1813, de quatre régiments L'Enptre.
de gardes d'honneur, « équipés, habillés et armés à la hussarde », achève d'en-
rôler plus ou moins à contre-cœur « les fils de famille » de la riche bourgeoisie et
de la noblesse. Mais pendant ces fêtes et cette organisation d'apparat, des co-
lonnes mobiles courent la campagne, à la poursuite des conscrits réfractaires,
attroupés a sous des che£s déshonorés », comme les qualifie l'évêque Montault, qui
par deux fois au moins, en 1805 et encore en 1807 S dut faire appel à l'influence
active de son olei^. La plaie des garnisaires s'abat à partir de 1809 sur les com-
munes et sur les familles, rendues jusqu'à complète ruine responsables de la
rébellion de leurs enfants. Les mauvais jours approchent et bientôt sont re-
venus.
Le général d'Autichamp prit en 1814 le commandement général des Dépar-
tements de Maine-et-Loire et de la Mayenne, avec résidence à Angers. En
cette qualité et aussi à titre d'ancien chef de l'armée vendéenne, il reçut à
Beaupréau le 5 juillet le dac d'Angoulême et lui présenta les survivants de la guerre,
rangés en bataille par division mais les armes en faisceaux, et dont le prince calma
l'eathonsiasme en leur recommandant avant tout de payer les impôts. Le 9 il
était à Gholet, où le curé Hudon protesta contre la Charte en acclamant
«le Roi quand même ». — Toute cette ardeur tombe aux Cent-Jours. Le duc de uic«BUo«n
Bourbon lance en vain « de son quartier général de Beaupréau, le 22 mars 1815 »
une proclamation qui appelle aux armes tous les hommes de 18 à 50 ans ; il se
voit réduit à accepter le 25 les passeports que lui envoie d'Angers le colonel de
gendarmerie Noireau. Le 7 mai une fédération nouvelle est jurée par tous les
corps constitués, les fonctionnaires et les patriotes, sous la présidence de Mamert-
CouUion, — h laquelle viennent s'unir le 17 les députés de Nantes, de Vannes, de
Rennes et de St-Brieuc, représentants des cinq départements de l'ancienne
Bretagne. Mais le même jour un rassemblement commandé par Louis de la
Rochejacquelein attaquait sous Maulévrier le 26* régiment de ligne en marche sur
Ghâtillon, et des bandes, soulevées comme autrefois au son du tocsin, coupaient les
routes à tous les convois. Cholet est évacué le 23 par la troupe de ligne et occupé le 24
par d'Autichamp, la Rochejacquelein et les autres chefs de l'insurrection. Dès le 29 le
général Lamarque vient prendre à Angers le commandement de l'Ouest. La défaite
subie le 20 juin par les royalistes à la Roche-Servière amène une pacification signée occupation
dès le 24 à la Tessoualle et ratifiée à Gholet le 26, au lendemain de la nouvelle de ^^^^^'^'
Waterloo. Dès le 2 août, alors que les débris de l'armée vaincue et frémissante
campent encore aux Pônts-de-Gé, sur la rive gauche de la Loire, arrive à Baugé une
brigade de 7,000 Prussiens et de 800 chevaux dont partie se disperse en cantonne-
ments, dans Tarrondissement, à Yernantes, à Longue, à la Braille, à Durtal, même
à Gb&teauneuf et Briolay, le reste à Angers. L'occupation devait durer jusqu'au
23 septembre. Le préfet de Wismes, qui se prêtait peu complaisamment aux exac-
tions, avait été enlevé par l'ennemi et ne fut reconduit à son hôtel qu'au moment
> V. le mandement da 15 avril 1807.
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XLII
INTRODUCTION.
La
ReiUaraUon.
Révolation
delSW.
Chouannerie.
de révacuation militaire. Le Département dut pour sa part payer 1,800,000 fr. de
contributions, sans compter les déboursés des villes et des campagnes.
Le 22 août des élections royalistes renouvellent le Corps législatif en y envoyant
les députés Benoist, d'Andigné, de Maquillé, la Bourdonnaie, Papiau-Verrie,
E. Feuillant. — Mais l'opinion libérale réagit vite et s'organise. L'association
secrète des Chevaliers de la Liberté^ qui devance en France la propagande du car-
bonarisme, est fondée à Saumur le 10 octobre 1820 par Gauchais, Grandmesnil,
Gaffé, Fardeau, Paul Desvarannes. Le coup de main du général Berton y échoue
(24 février 1822); mais toute la bourgeoisie dans les villes et dans les bourgs,
depuis Tours jusqu'à Nantes, avait le mot d'ordre et chaque homme son fusil
prêt, pour marcher au premier signal vainement attendu. Un centre de résistance
se formait d'ailleurs en plein cœur des Mauges. La duchesse d'Angoulème, qui
passe à Mortagne le 18 septembre 1823, refuse de visiter Cholet, signalé comme
un foyer révolutionnaire, et, revenant de Nantes à Angers par la rive droite,
s'arrête à peine quelques heures, le 22, à St-Florent, où sont réunis 2 ou 3,000
fidèles. La Vendée pourtant multiplie les fêtes en l'honneur de ses héros et inau-
gure l'un après l'autre les monuments de Stofflet (30 juin 1825), de Bonchamps
(12 juillet) et de Cathelineau (août 1827). Mieux conseillée ou plus heureuse, la
duchesse de Berry visite en pèlerine partout acclamée tous les souvenirs de la
grande guerre (juin 1828).
Sous cet enthousiasme officiel, qui remue à peine quelques cantons isolés,
circule et fermente au cœur de la bourgeoisie riche et active, dans la haute indus-
trie, dans la magistrature une ardeur hostile, qui s'est fait jour aux comices
des 17 et 24 novembre 1827 par l'élection de trois députés libéraux, Guilhem,
d'Andigné, Delessert, et bientôt éclate en effervescence populaire pour acclamer
le retour des 221 ^, — pendant que de sombres terreurs courent les campagnes
affolées par les exploits de bandes gagées d'incendiaires '. A la veille même
de la Révolution aussi prochaine qu'inattendue, toute une élite est debout, qui
l'heure venue paie d'exemple, à Angers, aux Rosiers, à Saumur, à Segré, à Baugé,
dans tous les principaux bourgs, aussitôt pavoises. Les noms chers à l'Anjou
de 1790, les Joubert, Farran, Berger, la Révellière, Duboys, Jubin, Merlet, Moreau,
Boullet, CouUion, Leterme-Saulnier, Delaage, réapparaissent en pleine lumière,
associés aux noms de jeunes hommes, les Tessié, Ghevré, Guibert, Ghollet,
Desvarannes, Giraud, Marcombe, Grille, Mordret, Freslon, Bordillon, Bodin, tant
d'autres ! qui vont prendre rang dans l'administration ou la politique militante et
bientôt après suivre chacun son chemin.
Le 27 avril 1831 la garde nationale de Cholet est assaillie presque au sortir de la
ville, près l'étang des Noues, par quelques coups de feu dont un blesse à mort le
jeune Gélusseau. C'est le premier exploit de groupes errants de paysans réfractaires
que l'annonce du recrutement multiplie et que le parti vaincu va enrôler. Un régi-
ment vient prendre garnison dans le pays et fatiguer les campagnes de visites
domiciliaires. Quelques vaines escarmouches, le 20 juin à la Renou, le 18 août à la
Chabossière, le 29 septembre à la Billardière, le 4 novembre à la Fuye près Maulé-
vrier, aboutissent à peine à l'arrestation de chefs obscurs, auxquels se trouve associé
i V. 1. 1, p. 27.
* Y. le procès dans le Maine-tt-Loirt de janvier 1831.
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INTRODUCTION.
XLIII
Routas
ttratéfique»
an Gaqaeray *. La levée d'armes générale, ordonnée parla duchesse de Berry pour le
24 mai 1832, se termine dans les Manges avec le drame de la Ghaperonnière, où
périt le fils de Cathelineau * (26 mai) — et dans l'arrondissement de Segré trouve
à recruter plus de chefs que de soldats. La garde nationale d'Angers, comman-
dée par Delaage fils, parcourt le pays jusqu'à Pouancé et revient le 4 juin pour
repartir le 6 sur la rive gauche de la Loire, jusqu'à Ghemillé et à Montjean, sans
avoir trouvé l'ennemi, qui le 7 à la Potherie, le 9 à Freigné ose s'attaquer à des
détachements du 54* de ligne. Le 3 un décret proclame la mise en état de siège du
Département et les cantonnements de ligne, en partie campés dans les châteaux,
procèdent au désarmement des campagnes qui vont rester infestées pendant des
années encore de vagabonds menaçants.
Elles gagnent du nioins à ce danger constant un bienfait inespéré. Sous la direc-
tion d'une commission, composée du préfet, du général commandant le Départe-
ment, de deux inspecteurs divisionnaires des Ponts-et-Ghaussées et de l'ingénieur
en chef, un plan général est tracé de douze routes stratégiques, dont six de
li8 kilomètres sur la rive gauche, six de 128 kilomètres sur la rive droite de la
Loire, qui viennent s'ajouter aux 396 kilomètres de routes royales et aux 572 kilo-
mètres de routes départementales dont le réseau, jusqu'alors inachevé, va recevoir
par suite un redoublement d'activité. Les projets nouveaux prévoyaient une dépense
de 2,91 1 ,000 francs. La loi du 27 j uin 1833 vote et l'ordonnance du 29 novembre classe
et détermine les douze tracés, dont l'exécution était terminée à la fin de 1837, grâce
en partie à l'emploi sur les chantiers des soldats du 36* de ligne '. Tout aussitôt
la loi du 24 avril 1837 autorise le Département à contracter un emprunt de
1,250,000 fr. pour l'achèvement des routes départementales, sur les devis évalués
k 3 millions. — Les travaux du Gadastre, terminés dès 1829 dans l'arrondissement
de Segré, arriérés encore en 1834 pour les 2/5 dans l'arrondissement de Baugé et
de Saumur, sont clos en 1838 avec les dernières communes du canton de Vihiers.
D'autres préoccupations tout d'un coup se révèlent. G'est à la session de
septembre 1839 que le Gonseîl général est mis en demeure d'aviser à la direction chemiadefer
incertaine encore du chemin de fer d'Orléans à Nantes. Trois projets se présentent
dont un de l'ingénieur en chef Defontaine par la rive droite de la Loire, — un autre
des ingénieurs Glapeyron et Lefort par la rive droite jusqu'à Juigné, avec un embran-
chement gagnant Angers et se continuant parla rive gauche jusqu'à Nantes, — le troi-
sième de la G** Jncqueau-Galbrun par la ri ve gauche, en se rattachant de Denée à Angers
par un embranchement. Le projet présenté par le préfet descendait la rive gauche,
jusqu'à Saumur, puis la rive droite jusqu'à Angers, en franchissant la Maine au-dessus
de la Cbalouère, et traversait de nouveau la Loire entre Montjean et Ingrandes,
pour suivre la rive gauche jusqu'à Nantes. La commission spéciale émit des doutes
sur l'utilité même de l'entreprise et le Gonseil, réservant son opinion sur le tracé,
se borna à exprimer le vœu que Saumur et Angers fussent desservis. Il se con-
Et déparU-
nenUlM.
Cadaitn.
de
Tonrt
i Nantes.
• V. Cour d'assises du Loir-et-Cher. Session extraordinaire ouverte le 30 septembre 1832.
Affaire relative aux troubles de VOuest (Blois, Dezaios, iD-8<» de 392 p.).
• V. Cour d^assises du Loiret, ouverte le f8 janvier 1833. — Procès de MM. de Civrae,
Moricet et autres (Orléans, Pellisson-Niei ; Paris, Dentu, 1833, io-S» de 210 p.). — La Vendée et
Madame, par le général Dermoncourt (Paris, 1833, in-S» de 362 p.).
s Un décret du 10 joillet 1862 a supprimé les routes stratégiques, dont le nom rappelait de tristes
souvenirs, et les a réunies au réseau départemental, qui comprend par suite plus de 827 kilomètres.
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XLIV INTRODUCTION.
ieata de le renouveler en 1840 et qaand en 1841 le gouvernement se fut décidé
pour la rive droite, un vœu réclama énergiquement pour que la rive gauche fût
a satisfaite le plus immédiatement possible » , et en 1844 pour qu'à partir de
Bouchemaine, la voie passât sur la rive gauche. La construction, conmiencée
en 1844, atteignait St-Mathurin en 1846. Le 29 juillet 1848 la ligne fut solennelle-
ment inaugurée de Tours à Angers; elle était livrée d'Angers à Nantes, d'abord
sur une seule voie, le 21 août 1851. Vingt-deux millions avaient été dépensés en
travaux pour un parcours de 89 kil. 739 met. en Maine-et-Loire.
Les vœux alors se reportent vers l'embranchement, dès les premiers jours solli-
cité, de Beaupréau ou de Gholet à la Loire, puis vers Paris par Vendôme et par le
Mans (1854-1855), enfin pour un chemin américain de la Flèche à Baugé (1856).
inoadation. Mais uu désastrc, depuis longtemps inouï, vient mêler ses ruines à tant d'espé-
rances. Le 4 juin 1856 la Loire, crevant la levée à la Chapelle-Blanche, se précipite
à plein lit dans la vallée toute verdoyante de moissons. L'eau s'avance d'une
vitesse de 6 kil. à l'heure, chassant devant elles les populations, en partie réfugiées
sur la levée, entre deux torrents, et arrive le 6 à Trélazé oii elle envahit d'un bond
immense les ardoisières. Une brèche, ouverte à l'avance dans la levée de Bellepoule,
épanche le flot aux Ponts-de-Cé. Les levées de Gohier, de Savennières, de Montjeaa
avaient été emportées par lambeaux.
En 1857, une décision ministérielle assure l'ouverture de la ligne du Mans par
Chemin defer Sablé, quo voto la loi du 11 juin 1859 et qui est livrée dès le mois de décembre 1863.
"* *"' — La ligne d'Angers à Niort, concédée presque au même temps à la Compagnie
DeKiort, d'Orléans, s'achève en septembre 1866 jusqu'à Cholet, en 1868 jusqu'à Bressuire.
Cette année même la loi du 4 juillet concède la ligne de Laval à Angers par la rive
droite de la Maine, suivant les vœux exprimés depuis dix ans ; et une question
DePoitiert. uouvelle surgît, qui soulevée une première fois en août 1865 et restée ou
indifférente ou inabordable, s'impose par les réclamations des régions intéressées à
l'entreprise des chemins de fer d'intérêt local. Dès la session de 1868 le Conseil
général décide de traiter avec la compagnie formée pour l'établissement d'une voie
de Saumur à Poitiers, et arrête en principe la création de deux chemins de Trélazé
au Lude par Beaufort et Baugé, et de Saumur à Cholet, — sur un parcours total
Réftetn de 127 kilomètres, dont les études lui sont soumises en 1869. — Une session
par «men . gj^|p^Q|.jjQQ^iPQ (j'avril 1870 détermine le tracé et les ressources du réseau départe-
mental, comprenant à peu près 365 kil., et la concession en est attribuée par
délibération du 7 novembre 1871 à la compagnie Donon et de Contades.
Dans l'intervalle de ces^deux décisions on sait quel effroyable désastre avait passé
sur la France.
Le Dép»i4emeitt de Maliie-et-Iioire est borné au N. et au N.-E. par les
Eut actuel. Dôpartemcuts de la Mayenne et de la Sarthe, à l'E. par l'Indre-et-Loire, au S.-E.
par la Vienne, au S.-O. par la Vendée, au S. par les Deux-Sèvres, à l'O. par la
Loire-Inférieure, au N.-O. par l'IUe-et- Vilaine, d'après un tracé à peu près arbi-
traire, qui vers la Bretagne seulement respecta l'ancienne frontière des deux
provinces et pour le reste ne présente d'autres limites naturelles que le cours de
la Sèvre-Nantaise au regard de la Vendée. La frontière vers l'angle S.-E. avec la
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INTRODUCTION. XLV
Tienne» entre Norton et Épieds, n'a été fixée, après de nombreuses engaêtes, que
par la loi du 25 jniUet 1839.
Sa superficie de 712,563 hectares *, environ 363 lieues carrées, présente un carré supemcie.
long assez irrégulier, qui mesure dans sa plus grande largeur, de Châtelais à la
Tessoaaile, 86 kil., et en longueur, dans sa double diagonale, du N.-E. au S.-O. et
du N.-O. au S.-E., environ 125 kilomètres, le tout dessinant un pourtour à peu
près qaadruple.
Elle est répartie en cinq arrondissements, Angers, Baugé, Cholet, Saumur, Segré, Adminiitntiou
comprenant ensemble 34 cantons, 381 communes, 402 paroisses, chacune de ces
drconscriptioDs ayant son détail et son histoire dans ce livre.
La principale modification politique depuis Tan X s'est opérée en vertu du
décret du 16 novembre 1857, qui a transféré de Beaupréau à Cholet le siège d'une
des sons-préfectures. La loi du 3 février 1875 a reporté à Tiercé le chef-lieu du
canton de Briolay, qui avait été détaché en 1819 de l'arrondissement de Segré,
comme en 1824 le canton de Thouarcé de l'arrondissement de Saumur, pour être
rattachés l'un et l'autre à l'arrondissement d'Angers.
Le décret du 11 juin 1810 portait le Département à la 4« classe pour le traitement
des préfets, à la 3" pour les frais dits d'abonnement. Le Conseil général éleva de
vives réclamations contre cette décision dans sa session de 1810 et inutilement
encore en 1811. C'est seulement le décret du 12 mars 1852 qui l'a reporté à la
seconde classe '•
*0n iroaTo dans les livres de source officieUe 712,093 hect on 712,509 hect., 711.220 bect. ou
même 718312 hect. , différence relativement insignifiante, mais qui suffit à prouver le peu de compte, qu'il
qu'il faut faire des documents statistiques les plus essentiels. Que serait-ce si Ton voulait établir des
concordances ?
*Pr^/et8 .* Pierre Montault-DtsilUs, né le 9 mai 1751 à Loudun, membre du Corps législatif u%\a
en 1791» du Conseil des Anciens en Tan V, préfet de M.-et-L. le 11 ventôse an YIII, installé le 8 ger- <!«• Préfets,
minai, appelé le 3« jour complémentaire de Tan X à d'autres fonctions. — Hugues Nardon, né
en 1768, ancien administrateur et président du département de Saône-et-Loire, procureur général
syndic du District, puis sous-préfet d'Autun, nommé le 30 fructidor an X, installé le 19 ventôse an XI.
— Marc-Antoine Bourdon de Vatry^ né le 24 novembre 1761, ancien préfet maritime du Havre et
préfet de Yaucluse, nommé le 6 thermidor an XIII. installé le 14 fructidor, appelé le 11 février 1809 à
la préfecture de Gènes, f à Paris le 22 avril 1828. — Jean-Francois-Honoré Merlet, V. ce nom,
nommé le 12 février 1809, non installé. — Abdon-Patrice -Frédéric Hély d'OisseZ, né à Rouen le
2 avril 1777, anc. secrétaire général de la Seine, nommé le 19 février 1809, installé le 10 avrils baron
d*Empire le 3 décembre suivant, laisse ses fonctions le 4 juillet 1814. — Hervé-Louis-Francois-Jean-
Bonaventure Cléret, comte de Tocqueville, né le 3 août 1772 à Menon (Nièvre), anc. aide-de-camp du
comte de Damas et maire de Yerneuil, nommé le 18 juin 1814, installé le 20 juillet, remet sur la
première nouvelle de la révolution des CenMours ses pouvoirs à Leterme-Saulnier, qui administre
jusqu'à l'arrivée de son successeur. — Jean-Baptiste Galéazzini, nommé le 25 mars 1815, installé
le 3 avril. — Stanislas-Catherine-Alexis, baron Brocquel de Wismes, né à Arras le 4 juillet 1778,
anc. sous-préfet de Soissons et préfet du Tarn, nommé le 12 juillet 1815, installé le 24, préfet de la
Haute-Vienne le 27 juin 1823. ~ Martin de Puiseux, 27 juin 1823. -- Louis-Zénobe, comte Frotter
de Bagneux, anc. préfet des Côtes-du-Nord, nommé le l^'^novembre 1826, installé le 2 décembre. —
Claude-Félix-Hyacinthe Barthélémy, 6 août 1830, installé le 10, appelé le 17 janvier 1834 à la
préfecture de Saône-el-Loire, f^à Cbâlons-sur-Marne en décembre 1868, âgé de 81 ans. — Larreguy,
préfet de la Charente, 3 janvier 1834, refuse. ^ Prosper Gauja, préfet des Hautes-Alpes, nommé
le 12 janvier 1834, installé le 16, passe dans le Pas-de-Calais le 5 juin 1840, f ^^ ^876 aux Rosiers.
— Guillaume Bellon, maître des requêtes, 5 juin 1840. — Grégoire Bordillon, Y. ce nom,
27 féTrier 1848. -- Besson, 22 août 1849. — Vallon, 11 mai 1850. — Léopold Bourlon de
Rouvre, 13 novembre 1857. — Eugène Poriquet, préfet de la Mayenne, 16 octobre 1865. — Henri
Allain-Targé,^ septembre 1870. — Maurice Engelhard, 5 octobre 1870. — Baron Léon Le Guay,
25 mars 1871, nonmié en 1873 secrétaire général du ministère de llntérieur. — Jules Merlet, vice-
président du Conseil de Préfecture, 18 juin 1873. — Baron de Reinach-Woert, préfet de la Meuse,
17 juin 1876. — Abdon Béchade, ancien préfet de la Nièvre, 16 décembre 1877.
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XLYI
INTRODUCTION.
popauuon. Los rolevés de 1790 indiquaient poar le Maine-et-Loire une population de
407 J86 âmes. Aussi le Conseil général protesta-t-il en 1791, quand la répartition
des contributions prétendit l'évaluer à 455^500 habitants. Le dénombrement de
Tan IX n'en compte plus que S76J1Sy diminution trop facilement expliquée
par les désastres de cinq longues années de guerre. Dès 1820 les pertes étaient ample-
ment réparées et le développement s'accuse vivement : 442^859 hab. en 1820. —
467,87f hab. en 1831. — 477,300 hab. en 1841. — 505,009 hab. en 1831. —
526y0i2 hab. en 1861. — 5Si,325 hab. en 1866. — 5i8,47i hab. en 1872. —
5i7,258 hab. en 1876.
L'accroissement de près d'un tiers (156,212 hab., acquis depuis le commence-
ment du siècle, s'est trouvé réduit d'un dixième (13,854 hab.) à la suite de la der-
nière guerre, mais sera vite regagné. Tel quel ce recensement présente un chiffre
de 73 hab. par kil. carré et, si l'on pense au petit nombre d'agglomérations impor-
tantes qu'il renferme, atteste une densité considérable de la population rurale
relativement au reste de la France.
AgricttUttre. Lo pays, OU effet, — malgré ses immenses ardoisières, sans rivales en France, ses
mines de houille, ses exploitations de tuffeau, ses corderies, ses filatures renom-
mées d'Angers, de Gholet, — est avant tout essentiellement agricole. — Vers l'Ë.
dominent les cultures maraîchères, les pépinières, les fruits, les lins, les chanvres,
qui à eux seuls occupent, de juin seulement à septembre, 21,000 hectares, fournis-
sant plus de 21 millions de francs au marché d'Angers; — vers l'O. les pâturages
et les labours ; — vers S. les céréales, les prairies artificielles, les plantes fourragères
pour l'engraissement du bétail à destination des marchés de Paris ; — vers N. le
froment, le seigle, les châtaigniers^ les noyers, les pommiers à cidre, dont la
récolte trop inégale peut varier de 350,000 hectolitres, comme en 1877, à
425,000 hectolitres, comme en 1876; — au centre et partout, aux flancs de tous les
coteaux, sur les hauts plateaux où les taillis reculent et font place, dans les replia
même des vallées trop souvent brimées parlesgeleés printanières, la vigne, plus que
jamais fêtée, malgré tant de menaces et de misères, par le propriétaire qu'elle
enrichit, sur plus de 40,000 hectares, autrefois tout en récolte blanche, mais depuis
1849 garnis pour près d'un tiers en plants rouges, représentant ensemble une pro-
duction moyenne de 900,000 hectolitres, qui a dépassé plus de 11 millions d'hec-
tolitres en 1873. Saufsur les confins lointains de la Bretagne ou des Manges chaque
ferme s'habitue à cultiver son lopin privilégié de vignoble, qui garnit à suffisance
pour les besoins de l'année le petit caveau de la famille ; — et partout oti domine
la vigne, régnent avec elle et par elle l'aisance et la cordialité. Qae de fois, dans
mes courses, n'ai-je pas entendu dire : « Ici ni bourgeois ni pauvres ; tout vit
à Taise, en travaillant. »
CoHCLOBioN. C'est le caractère de la vie en sonmie dans ces campagnes, quoique la richesse y
abonde et qu'à chaque coin en belle lumière se dresse quelque château, tout
battant neuf ou tout rajeuni. La Loire, qui coupe en deux profils distincts la
physionomie du pays, y crée au cœur un large courant de vie, où tout converge du
sol et du ciel pour s*y animer. Là l'horizon s'ouvre à pleine vallée et la vue, pour
peu que le printemps et le soleil s'y prêtent, n'est qu'une fête le long des eaux
semées d'îles et sur les deux rives, chargées d'églises, de cottages et de moissons.
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INTRODUCTION. XLYII
A droite et à gauche encore s'entrouvrent les vallées secondaires, — à gauche du
Thoaet, du Layon, de l'Evre, delà Divatte, -^ à droite de rAuthion et de la Maine,
oi vient se confondre la quadruple vallée de la Sarthe, du Loir, de la Mayenne et
de rOndon * ; — à distance, vingt rivièresi trois cents ruisseaux on ruisselets, qui
décoopent le terrain de coteaux sans nombre*; mais la variété même s'y présente
flans contrastes puissants, sans horizons tourmentés ou grandioses. Presque partout
s'offre une nature douce et souriante, qui éclate en ses plus vives élégances dans les
beaux bois domaniaux du Baugeois, plus triste et comme assombrie aux abords de la
Bretagne, où des haies basses bordent les champs et les routes, et dans les Manges,
où les tuiles rouges ou noirâtres chargent la pente des toits ; — mais là même, au
détour de quelque chemin, un frais vallon se rencontre tout boisé de vieux chênes,
une clairière de hautes herbes peuplée de grands bœufs, — et sans aller bien loin,
quelque cascatelle sourd dans le fossé verdoyant et va prolongeant son sillon à
travers des ravines déchiquetées. Le touriste, en quête d'émotions vives, passe
indifférent mais plus d'une fois y est revenu s'y faire un gîte à demeure. L'artiste et
l'homme d'étude n'ont qu'à marcher pour trouver à chaque pas les traces antiques
et les souvenirs et debout encore, — à côté des grands monuments du Moyen Age ou
de la Renaissance, qui comptent au premier rang dans le trésor d'art de la France,
Montreuil-BeUay, Cunand, Fontevraud, Montsoreau, Durtal, Serrant, Brissac, —
tant de vieux manoirs de guerre à demi-écroulés, tant de coquettes gentilhommières,
tant d'églises rustiques ^ qui gardent pour le curieux leur enseignement inattendu.
* Le tableau, qui plafonne la grande salle des fêles de la Préfeclure, représente le Maine-et-Loire
soos les ind&s d'an homme robuste, appuyé sur rAbondanco ; à ses pieds se jouent la Loire, la Sarthe,
la Mayenne et le Loir, ces deux dernières sous les traits des deux enfants du préfet Vallon. Sur la
faoche an Vendéen fraternise avec un Bleu. Autour du cadre six médaillons armoriés symbolisent les
ùi principales villes. — (Euvre de M. Dauban, directeur du Musée d'Angers (1855).
'Les chroniqueurs et les savants jusqu'au xviii« s. prétendent que le nom antique de l'Anjou est
Egada, mot imaginaire, qu'ils dérivent é'aquœ, « à cause des eaux qui y sont ».
' Sans parler des nombreuses chapelles publiques ou privées, qui vaudraient une visite comme celles
do Fresne, d'AvriUé, de la Blanchaie, de la Bliniëre, du Boumois, de la Bourgonnière, de Ste-Emérance.
de Lannay-de-Gennes, de Montplacé, etc., etc. — Malgré la grande impulsion donnée depuis vingt ans
à h reconstroction et à la restauration des églises, plus des deux tiers encore gardent ou dans leur
appareil ou dans leur ornementation quelques restes de l'édifice primitif, pour un grand nombre encore
du XI* oa du xu* siècle, — et pour ne parler que des œuvres d'art et du mobilier, on peut trouver en
dehors môme d'Angers et de Saumur, de curieuses fresques du xi« s. à St-Rémy-la-Varenne, — du xii» s.
iPontigné, à Gunaud, — du xiii* à Cixay , St-Pierre de Ghemillé, — du xiv^ à la Blouère, àMiré, — du xv» au
Uou-d' Angers, à Fontaine-Guérin, à Fougère, — duxvi* àFonievraud, St-Melaine, les Ponts-de-Cé, Notre-
Dame de CbemiUé, Chanteussé, Beaulieu, Savennières, Beaufort, — du xvii« à Fontevraud, — du xviii«
àChefles; — de précieux ou intéressants tableavuc du xv« s. à Béhuard, à Ghantoceaux, — du xvi* à
Footevraad.Genô.Epieds, Savennières, — duxvii* s. à Antoigné, Anverse, Bauné, Beaucouzé, Beaufort,
Bkw, Bocé. BouiUé-Ménard, la Lande-Ghasle. l'Hôpital, Gennes, Fougère, Gêné, Dampierre, Gorzé,
Tarennes-soiis-Montsoreau, Corné, Gherré, Ghenillé. Gharcé, la Ghapelle-Saint-Laud, MontguiUon,
Hootrenil-Be&lay, Montsoreau, Pellouailles, Pontigné, le Puy-Notre-Dame, Rochefort, St-Barthélemy,
St-Qoentin'en-M., St-Rémy-la-Varenne, Sermaise, Souzay, Tancoigné, Yaulaudry, Yillebernier, — du
XTiii«s. à Beauvau, Blou, Bourg- l'Evéque, Broc, l'Hôtellerie, AUonnes, Fontevraud, Gêné, Montfort,
BortaJ, Cleré, Gherré, Rochefort, St-Sulpice, Sceaux, Thorigné, Tilliers, etc. ; — des vitraux du xiv» s.
à MoDtreoil-sttr-Loir, — du xv à Linières-Boutoo, Briolay . Soulaire, ^ du xvi» à Brissac, Béhuard, Gandé,
Epiré, Seiebes, Grugé, l'Hôpital. NueU, Parnay. les Ponte-de-Gé. Veroanles, — du xvii* à Savennières; —
des Btatut; groupée, bas-reliefs du xv* s. à Béhuard, — du xvi« s. à Fontaine-Guérin, Savennières,
Mjoîseao, la itoissière. Gandé; — du xvii* à Aviré, Bauné, Ghalonnes-sur-Loire, Ghanteussé, laDagne-
I ttère, FoDtaiae-Guérin, Parnay, Sermaise, Yaulaudry, Yernanles, Yilledieu, — du xviu" à la Boissière,
Chftotoeé, la Ghapelle-Rousselin, Ghaumont, Gherré, Meigné-sous-Doué, Ghantocé, la Ghapelle-s.-Oudon,
Ûeffes, Clefs, Gêné, le May, la Pèlerine, Turquant; — des stalles, boiseries ou chaires sculptées du
»M. à Béhuard, — du xvi« aux PonU-de-Gé(St-MaariUe) et à Beaulieu; — du xvn« à Sceaux, Etriché,
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XLVIII INTRODUCTION.
Mais le spectacle ga'il n'y faut pas chercher et qu'on n'y retrouverait plus, c'est
celui des vastes landes ', abandonnées en friches ou en marécages, — ou des villages
investis par des bandes errantes d'affamés, — ou de ces troupes d'enfants épars de
ferme en ferme, à mendier la vie de la famille, sur les chemins. Tout ce passé-là
est bien vaincu. Un enseignement d'expérience et de raison s'est fait entendre
partout, multiplié, il faut le dire, par une élite intelligente, gui s'est prodiguée en
exemple ; et la jachère honteuse a fait place aux moissons régulières ou à des plan-
tations vigoureuses de bois, de vignes, de sapinières. En même temps dans chaque
mairie s'est installée VÉcole^^ desservie à demeure par un fonctionnaire communal,
formé petit à petit aux leçons des msdtres, répandant des deux mains la bonne
semence ; — et devant cette propagande doublement active du travail fécond et de
l'instruction pénétrante s'évanouissent, avec la misère et l'ignorance, les vaines
pratiques, les préjugés de routine, toutes les traditions impies des vieilles haines,
qu'aucune habileté ne réveillerait plus.
Ces populations, de bienvenue si franche et si aimable, de nature si douce et si
facile, qu'on les dit molles ^ et défaillantes, ont pourtant fait preuve en tout temps
d'une généreuse ardeur et d'une énergie indomptée. Sans remonter aux temps
héroïques de la Gaule, nul renom de chevalerie au xii® s. n'égalait celui des
Angevins en hauts faits de guerre, et il n'y a pas si longtemps que ces prouesses-là
ont de nouveau étonné le monde et affirmé vivante encore la race des
Dumnacus, des Foulques Nerra, des Geoffroy Martel, des Desroches, des Gossé,
des St-Offange, des Ogeron, des Gathelineau, des Bonchamps, des Delaage, des
Desjardins, des Du Petit-Thouars. C'est à Angers, sur le tertre St-Laurent, que
pour la première fois l'hérésiarque Bérenger proteste au nom de la raison humaine
contre les mystères ; — à Angers encore que se fonde la première église réformée
Jarzé, Méon, Montsoreaa, Varennes-sous^Montsorean, —du iviii* àBlon» Brigné, Gandé, Gbampigoé, le
May, Meigné-sons-Doné, MoDtgaiUon, etc. ; — des bénitiers des iv« oa V s. à St-Just-sur-Dive et Epiré, —
da xii« à Blaison, Trêves, Vernoil, Yernanlej, — da xiii*' à Blou, — du xyi« à Corné, Gbanzeaux, — des
fonU baptismaux des xiii« ou xiv* s. à THôpital, MontgaiUou, le Toureil; — du xv« s. à Béhuard ; —
des chefs-d'œuvre d'orfèvrerie du xiii* s. à Breil, — du xv* s. à Lire, Thouarcé et Bébuard, — du xvi* à
Jailais, Joué, Béhuard, la Boissière, Ghaudron, — du xvii* à Marigaé, Cizay, la Blonëre, les Gerqueax-
de-Maulévrier, Ghantoceaux, Gbanzeaux, la Ghapelle-du-Genôt, — du xvin« à Ghalonnes-sur-Loire,
St-Germain-lès-Montfaucon, etc.
^ Il existait encore en 1820 pour le moins 47,500 hectares de terres incultes, — réduites ai^ourd'hui
des neuf dixièmes.
* J'ai recueilli avec un soin particulier dans les registres des paroisses et les autres documents origi-
naux et indiqué à l'article de chaque commune, toutes les mentions que j'ai pu rencontrer d'écoles
existant avant 1789. Ge relevé suffit à indiquer, comme l'affirment du reste les réclamations des
Cahiers paroissiaux, que l'instruction primaire restait presque partout à l'abandon. Les fondations
éparses, dues à des bienfaits particuliers, avaient été pour la plupart ou transformées on dilapidées à
rencontre des intentions du bienfaiteur. Là, où quelque enseignement s'était organisé et maintenu, il se
bornait à la lecture du catéchisme et aux éléments de l'écriture. Nul progrès n'est acquis sur ce point
jusqu'aux premières années de la Restauration. En 1818 on compte 140 écoles de garçons, 105 de
filles ; -— en 1832, 240 de garçons, 172 de filles. — L'Ecole normale s'est installée à Angers le 23 décembre
1831. Les salles d'asile s'y établissent, malgré toute opposition, en 1833-1836. — En 1841, 334 com-
munes sont pourvues d'écoles et l'arrondissement de Beaupréau est au complet. — En 1851 l'enseigne-
ment ne fait défaut que dans 13 communes, — dans 4 seulement en 1861 et encore en 1867. — £n 1866
le Département était classé le 70* pour l'instruction des époux, le 38" pour celle des femmes. — Ea
1877 ont fonctionné 856 écoles, dont 445 écoles de garçons ou mixtes, 411 de filles et 113 asiles, formajil
ensemble une famille de 72,702 enfants.
^ Andecavi molles est une de ces citations de banalité courante, que les plus ingénieux attribuent â
César, comme tout le reste, et qu'on n'a encore pu montrer dans aucun livre.
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INTRODUCTIOM. XLÏK
de France après celle de Paris, fondée par un Angevin, Jean Lemaçon ; — c'est un
Angevin, l'antear de La République^ qui soutient contre tout péril aux États de Blois
la cause de la libre conscience; — et c'est à Saumur que s'installe et pendant près
d'an siècle se développe en pleine lutte la grande Académie,,où prennent pa rôle Moyse
Amyranlt, Marc Duncan, Josué de la Place, Tanneguy-Lefèvre , Cameron, les
deox Gappel, toute une pléiade d'illustres. Et comment oublier le rôle de ta grande
bourgeoisie angevine, toujours debout au premier rang des fêtes de la liberté?
— Tout à côté, dans la paix rayonnante des grandes abbayes cisterciennes ou
bénédictines, — et la première fille de St Maur n'est-elle pas née sur notre
Loire? — dans la solennité aussi plus ou moins factice des controverses universi-
taires, se sont formées, avec les Ulger, les Marbode, les Le Maire, honneur de
l'Ecole et de l'Episcopat, des dynasties de légistes, comme celles des Ayrauld, des
Livonnière, alliées aux grands noms des Choppin, des Lerat, des Louet, des Dapî-
neaa, groupe avant tout d'humeur pratique et réfléchie. De ces deux lignées se
réclament, mi-partie gens d'action ou de politique, les Scépeaux, les Maillé-Brézé,
les Ghamacé, les Contades, — même en descendant peut-être d'un échelon, les
Cérisantes et les Bautru. Mais c'est avec ces derniers surtout qu'éclate dans les
ruelles et à la cour de France la renommée des beaux esprits d'Anjou et âe cetCa
fine langue angevine, que parlaient René Bcnoist en sa chaire des HalleSf et Ménage
en ses Mercuriales, etBernier et Legouz jusqu'au fond des Indes, — qu'aaiment d'une
poiote de gaîté les badineries de Bourdlgné, de Leloyer, de Lemasle, — qu'ciiteodrit
aussi à son heure la muse amoureuse du roi René et de du Bellay. A cette ^Hte, ni
si terne après tout ni si vulgaire, la Science associe de nos jours les noms de
Chevreul et de Béclard, et l'Art, qui aurait le droit d'évoquer le souvenir de plus
d'an glorieux maître inconnu, se contente d'ajouter un rayon suprême en rappelant
l'œuvre de David d'Angers.
Un temps viendra peut-être, — bénie soit l'heure I — où parmi tous ces ancêtres
et tant d'autres encore plus humbles et tout oubliés, chaque village, chaque
maison tiendra à honneur de reconnaître les siens, où l'histoire du pay.s natal
deviendra avant tout, comme il ferait si bon de le dire, familière à nos enfants,
et où Ton comprendra de plein cœur, ainsi que' je l'ai cru bien sentir à chaque
page de ce livre, que s'étudier à faire aimer le coin de terre où l'on naît, où l'on
grandit, où la tradition s'est formée de toute vie qui a un passé et un avenir, c'est
travailler à rallier pour le mieux toutes les âmes dans un sentiment commua d'amour
pour la France.
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il
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TABLE DE L'INTRODUCTION
Temps primitifs . , i
B» mte. — Relevé des tnojaiments cel-
tiques , , I
Conquête romaine ii
La Citéj le Diocèse, le Pagxts. ... m
L^Ânjou gallô-romaia. »,.,.,... iv
Formation des paroisses* *,,.,,. v
L'Âûjou barbare v
Les gouTerneurs o n comtes royaux vi
Guerres bretonnes et normandes vu
Comtes héréditaires vin
En nof<, — Li&U des cfmites héréditaires ix
— Monnaies et monétaires . , , . ix
Formation du comté, , ix
Conquête des Mauges* , , . x
Conquête de la Touraine. ....... x
Réunion au domaine de France. xi
*^' t politique^ viii-xii' siècle xi
X social. -, XII
personnes* ***.., xin
ttrres. xiii
tfîUîes... , xm
liibayes , , . , XIV
[k£s XIV
îoti apanage xiv
jûu érigé en comté-pairie. , . xv
"li érigé en duclic-pairie ... xvi
En
Guerreâ anglaises ... ., xvi
Misère xvii
Réunion de l'apanagvï ivu
Le Gouseîl DucaL ,,«.,«, xviit
La Chambre des Comptes , , . xviii
La Coutume , , < , xix
L'Université. , , * * xx
L'apauage rétabli xi
Guerres civiles , xx
Paix poUtique et religieuse xii
Les art& xxu
L'industrie et le commerce — xsïi-ïim
L'Anjon en (789 xiïV
Organisation politique xiiv
Organisation financière xxiv
Organisgition judiciaire xxv
L'Évêchê XXVI
Le Clergé xxvii
note, — Liste des crépues » . xxvii
Derniers prince:^ apanagistes , , . , xiviii
Assemblée proTinciale , * , . , xxiî
Commission intermédiaire . ... ^. xxix
Cahiers des paroisses. ,..* xxix
Élections de 178Q , . . xxx
Suppression de la Gabelle xïxi
Fédération de Pontivj xixi
Organisation du Dépa^|a||9|y,
yôeoegle
LU
TABLE DE L'INTRODUCTION.
Paget.
Biuris natioDaui xxxiii
Serm<*nt coasUtutionnel xxxiii
Premiers troubles xxxui
Départ des ïolont aires xxxiv
lu te nie ment et déportation des
prêtres xxxiv
Insurrection xxxv
Guerre de Vendée xxxY
BataiQe de Cliolet xxxvi
Colonnes infernales. xxxvii
Dernières luttes xxxvii
PaciUcation . . * xxxvin
Organisation départementale en
Tan m xxxviii
Organisation départementale en
lan Vm XXXIX
Le culte rétabli • xl
Situation en Ton X xl
L'Empire. *.,..,.. xli
Les Gent<^ Jours xli
Occupation ^irusâienne xli
Pages.
La Restauration xlh
Révolution de 1830 xui
Chouannerie xui
Routes stratégiques et départe-
mentales zLin
Cadastre ZLin
Chemin de fer de Tours à Nantes xliu
Inondation de 1856 xliy
Chemin de fer du Mans «... xliv
Chemin de fer de Niort xliv
Chemin de fer de Poitiers xliv
Réseau départemental xliv
État actuel xliv
Superficie xly
Administration. xly
En note, — Liste des préfets xly
Population xlyi
Agriculture xlyi
Conclusion xlvi-xui
Note sur les ol^ets d'art antiques. • xlyh
Note sur les écoles xlyui
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PRINCIPALES ABRÉVIATIONS
USITÉES DANS LE DICTIONNAIRE
HO^
— umu
— miim.
Arrondi*
BIbL
CmrU Cartal.
Cil. WKt%
— orlc* or*
CL
C"-
Et. C.
ECM.
F.
H. h.
B. D. Rot. D.
LiT. fil.
- d'A.
— Zl.
Blttfi.
I««S.
He«eit8. WLeeK
BLBot.
7.¥|U
Abbaye.
Archives dn département de Maine-et-Loire
^ nationales, à Paris.
— municipales d'Angers.
Arrondissement.
Bibliothèque
Cartes cantonales.
Gartulaire.
Carte de Cassini.
Charte ancienne.
— originale.
Closerie.
Commune.
État civil.
Carte de TÉtat-major on dn Dépdt de la guerre.
Ferme.
Hamean.
Honorable homme.
Charbrier de THAtel-Dien d'Angers, aux arch. de M.-et-L.
Livre blanc. 1
— d'Argent. / Cartolaires de l'abbaye Saint-Florent.
— Noir. ;
Monlin. .
Manuscrit. — Le chiffire qui suit immédiatement est celui
du Catalogue des manuscrits de la bibliothèque d'Angers,
par M. Lemarchand.
Nationalement.
Noble homme.
Nouveau style.
Carte de M. RaimbauU
Recueil.
Recensement de 1866.
Rotulus, Râle.
Sieur..
Village.
Mort
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■^
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I
I
GÉOGRAPHIQUE ET BIOGRAPHIQUE
DE nAIME-ET-IiOIBi:
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F DICTIONNAIRE HISTORIQIE
^GEOGRAPHIQUE ET BIOGRAPHIQUE
DE MAINE-ET-LOIRE
ABA
AbaldBs, second abbë de Saint-Florent-le-
Vîdl. issa d'aoe maison illustre et qualiûé de saint
dans te nécrologe, fut le réfonnatrur de son abbaye.
D'après tes cartulaires de Saint-Florent, Gharlemag;ne,
i sa prière, rebâtit splendidement Tëglise et fit don à
Mire abbé, entre autres HbéraliU>^, de tout le pays
ses Hauges. Il en fiiut conclure qu'Abaldus ne fbtpas,
comme d'autres textes TafQrment, le successeur im-
médiat de saint Mauron, mort en 691, ou qu*une
kmgoe vacance procéda son installation.
ArcklTM de Waine-el-Loire : Livrt rauge^ mts., f. 70,
71,17; Livre noir, mit , t. 8t; Dom Huynef, Bist. de
UM-fUiTfnt, mst., p. M. ~ Dom Chaourd, Bi$i, des
iMCriTi^ioii, t. I,p. 64.
Abatltt 0'),ffC"« de Ifa2ièr69.— Dois défriches.
âteCis (les), h., c»« de Saint-Martin-dur
Fouilloux, sur remplacement do bois défrichés dès
le XT« siède. — Les Abatays, U70. -— Les Aba-
tifi en la paroisse du Petit-PariSy 1494. — Le
lief relevait de la Boche-Foulques.
Arrti. àm Maine-et-Loire, AU. d« SaitO-Georges-tur-L.
Abattoir (l*), f. , c»* de Saint-Jean-de-Linières.
AVhwkje (1*), vilL, c"« de Courléon^ ancienne
dépendance de Tabbaye Saint-Gosme-lès-Tours.
AMMiye (l*).C,c"« de C haude fonds , ancienne
dépendance dcTabbaye de BeUefootaine.
Abbaye (!'), f., c»« de Denezé-sous-le-Lude,
ancienne dépendance de Tabbaye de La Boissière.
Abbaye (1*), f., c»« de Noyant-sous-le-Lude,
aodeniie dépendance de Tabbaye de La Boissière,
où a été construit un four à chaux en 1847.
Abbaye (1*), b., avec étang de 96 ares, c»* de la
Romagne, ancienne dépendance du prieuré de Saint-
Laurentrdes-AIlouets.
Abbaye (!'), h., c»* do Saint-Angtistin-des-
Bois, ancienne dépendance de Tabbaye-de Saint-
Georfes-sur-Loire.
Abbaye (1*), cl, c»* de Savennières, atte-
nant as bourg, ancienne iépendance de Tabbaye de
Saint-GeoriKes-sur-Loire.
Abbaye (1*), f., c»* ie Saint' Jean-des-MaU"
vréto, ancienne dépendance de Tévéché d*Àogers.
Abbaye (1*), viU., c»* de Boulanger, ancienne
dépendance de Saint-Maur.
Abbay<de Ferrlèrcs (Y), f., C"* d^Étridié.
^ièbaye-iraf^ (F), V. Bismard (la).
I (Pierre), né à Angers en 1 165, d*abord
\ de Saint-llichel-la-Palud, professa ensuite au
ABR
collège de Cliâteaugontier. Ayant refusé le serment, il
fut déporté en Espagne, où il était parvenu à se créer
une position brillante, quand le retour en France le
tenta. 11 fut aussitôt nommé à la cure de Morannes,
qu'il ne voulut plus quitter et où il mourut, i 87 ans,
le 22 avril 1852, doyen des curés du diocèse. La
Notice fiécrologique sur ce vénérable prêtre, publiée
sans nom d*auteur (Angers, Laine, in-8«, 1852), est,
croyons-nous, de M. le marquis de Quatrebarbes.
Journal de Moines-Loire da 3i sTril 1859.
Abert (Mathurin) , maître brodeur, habitait en
1695 la paroisse Saint-E^erre d'Angers, où se ren-
contre durant le xvii* siècle une nombreuse famille de
maîtres vitriers du même nom.
Areh. mabie. 6G 49, 171-178.
i€èe«<eMy Bessu, c"« de Seiehes.
Aboye-Cbleo (1'), t., c"« de Brion.
Abrabain (Jean), dit Launay , né à Angers,
• professeur ès-arts d'arithmétique et de géométrie >, a
publié « L'arithmétique , arpentage, géométrie
inaccessible, toisé des bâtiments, la fabrique et
usage des quadrans solaires et autre géométrie
par la reigle et le compas (Rouen, in-S», Pierre
Loyselet, 1617). te tout précédé de poésies de divers
auteurs, entre autres d* Aubin de Morelles. V. ce nom.
Ce livre a été souvent réimprimé avec augmentation,
i Rouen, 1625, chez la veuve Du Bosc, 1628 et 1631
chez Claude Levallain, et enfin chez Jacques Besogne,
1671 et 1686. 11 est dédié à M. de Rosmadec, com-
mandant pour le roi en sa province ou pays de Gotrello.
Abrabaoi (Ja^ob-Denis- Joseph), né à Marti-
gné-Briant le 25 mars 1754, conseiller municipal
d'Angers ( 2 floréal an xiii) , a laissé son nom à la
maison où il tenait ouvroir d'épicerie. C'est à l'angle
des rues Saint-Georges et Saint-Laud , un des plus
curieux logis qui nous reste, avec date (1596), ins-
criptions, légendes rimées et figurines de bois, acquis
récemment par la ville pour être détruit.
Abrahaoi {Pierre), artiste écrivain, demeurant
à Angers, est connu pour avoir transcrit, en 1418, la
légende de la translation des reliques de saint Maurille,
au compte du chapitre de Saint-Maurice d'Angers ,
et, en 1488, « une paire de Heures... en lestre bas-
tarde, > avec plusieurs oraisons, pour l'usage du roi
Chartes VllI.
Bibl. d'Angen, mss. 937. — Archives tmp., KK. 70,
f. 984. — Revue des Soc. 8ao„ 1869, p. 185. - J«l} IKof.
erUiqu*, p. 681.
1
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ABR —
Abreuvoir (l*), f., c°« de Saint-Sauveur-
de-Landemont,
AbreuvoIr-des-Pesses (!'), prés, c^« de
Méron,
Abreuvoirs (les), f.. c»» de Cernusson.
Abri (H, f., c°« de Cossé. — La Brie^ 1668
(Doué E, et recens. 1869).
Abnalon , moine de Saint-Florenl-lc-Vieil,
était né au Mans et s*y réfugia lors du pillage de
son abbaye par les Normands. La légende raconte
que les moines de Tournus, dépositaires des reliques
de Saint-Florent, ne s'en voulant point dessaisir, il
alla s'y présenter comme infirme et boiteux, sut ins-
pirer confiance à Tabbé et en peu de temps nommé
maître d*école, chantre , sacriste, armoirier, reçut
la garde du trésor. Un soir (940-945), U mit les'
reliques dans une peau de cerf, s'habilla en mar-
chand et s'enfuit sans perdre haleine jusqu'à Roche-
Corbon, en Touraine , d'où il gagna Candes par la
Loire et bientôt les coteaux du Saumurois alors dé-
pendant du comté de Blois. Le comte Thibaut l'y
retint et autorisa l'installation dans son château d'un
premier groupe de moines bénédictins , auquel il
adjoignit bientôt une colonie de Saint-BenoU-sur-
Loire. Absalim mourut chargé de jours, le 15 février
(vers 960), et fut enterré devant le grand autel en
vue des reliques qu'il avait sauvées.
Arch. de M.-el-L.: D. Huynes, mss., fol. 36 ▼•. —
Bibl. d'àngers: Graodét, mss. 886. — Roger, BUtoir«
d'Anjou, — Dom Ghamard.
Acacias (les), vill., commune de Chantocé, avec
château moderne, appartenant à M. Maiézieux.
AeeUwriof, l'Adézière, C» d'Avrillé.
Aeharil, abbé de Saint-Serge d'Angers (mai 1083-
27 mars 1094 (n. s.). 11 assista, en 1088, au concile
de Saintes.
Hauréatt, Gall. Christ., p. 646. — Obituaire de Saint-
Serg*, fol. 63 to, mss. 785 de U Bibl. d'Angers.
Achardière (l'), f., c" de Cossé, — La
Charrière (recens.).
Aehéron (1*), ruisseau, né dans le départ, de la
Mayenne, qu'il limite, traverse la c»» de Châtelais, se
jette dans l'Oudon ; 3,915 mètres de cours.
Aeigné (Pierre d'), originaire d'Anjou, figure
' dans la liste des grands sénéchaux et des gouverneurs
de Provence en 1404. Le roi l'honore du titre de
cousin. 11 fut remplacé en U23 par Tristan de la
Jaille. — Un d* Aeigné. son frère, feisait partie de
l'expédition de Naples, en 1410.
Papon, Hist, de Prov,, t. III, pp. 807, 419.
Ada, abbesse de Nyoiseau vers 1190, morte le
24 avril.
Adam, abbé de Chaloché, 1169.
Adam, abbé de Toussaint d'Angers vers 1224 ,
mort le 29 juillet vers 1240 ; — a pour prédécesseur
Jacques et pour successeur Raynauld.
Adaiii (Nicolas), reçu le 13 janvier 1493 docteur
régent en droit de l'université tfAngers, était originaire
d'Allemagne. Il assisia, en qualité de député de l'Uni-
versité, au procès-verbal de publication de la Coutume
d'Anjou (1508), et vivait encore en 1513.
Bibl d'ÀDgers, mss. 919, fol. 306 v». — Arch. muoic.
d'Angers, GG 170. — Journal do chan. OadiOi dans la
Btvue d^Af^ou, 1888, p. 83.
>- ADÈ
AdoÊniei. Y. Lescuygr.
AdMueie. V. Félix (saint),
Adebert, abbé de Samt-Florent de Saumur, de
septembre 1011 au 8 avril 101 : (n. s.). H était né à
Chinon et avait succédé à l'abbé -Robert. Quelques
textes l'appellent Amalbert.
Arch. de M.-el-L.: Dom Haync8,Ftrt. d« Saint-FlormL
Maelntde <l'iis^«M, etc. V. Adèle, Les noms
Adala, Adalaïs, Adela, Adelaïs, sont indifff^remroent
donnés aux mêmes personnages dans les chartes et
dans les chroniques desx" etxj« siècles, où ils
sont très-fréquents.
Adèle est la première femme de Geoffroy Grisego-
nelle , comte d'Anjou , qui eut d'elle Foulques Nerra,
Geoffroy, Ermeiigarde et Adèle. Des chartes de Saint-
Aubin d'Angers la mentionnent dès 960 et 966.Elleav&it
reçu du comte en présent de noces l'île du Mont, près
Angers, qu'elle donna quelques mois avant sa mort à
celte abbaye, avec l'église de la Pèlerine et une villa
dans le Beauvoisis, d'où elle était peut-être originaire
(6 mars 975 n. s.). Elle mourut le 12 décembre de la
même année. Gette royale donation faisait d'elle une
des principales bienfaitrices de l'abbaye Saint-Aubin,
qui garda une vénération particulière pour sa mémoire.
A gauche du grand autel, dans l'église, se voyait son
tombeau, long de sept pieds, élevé à deux pieds de
terre, et, par dessus, la statue de la comtesse, cou-
chée, les mains jointes : « Elle nourrissait les
» pauvres, aimait les chaste?, fuyait les débauchés,
» traitait d'amis les hommes sobres. Dire le bien
> qu'elle a fait est impossible, » s'il faut en croire
l'épitaphe qui se lisait sur ce monument. Il a été
souvent reproduit par la gravure. Y, Montfeucon,
t. I, p. 32, no 3; Beaunier et Rathier, pi. 62;
Vielcastel, n» 121 ; Albert Lenoir, Mon, des arts
libéraux, pi. 13, p. 17. — Les cartons de Gai-
gnères en ont conservé un dessin, 1. 1. p. 20 , comme
aussi notre angevin Bruneau de Tartifume , dans son
Angers, p. 191 (mss. 871 de la Bibliothèque munici-
pale). Tous ces auteurs et bien d'autres le donnent,
sans hésiter, comme le tombeau d'Adèle de Verraandois,
par suite d'4jne vieille erreur, répétée sans cesse, qui
a ftiit confondre, par les historiens de la province,
les deux femmes de Geoffroy Grisegonelle. Il est sin-
gulier que Mabillon lui-même, dans ses Annales
bénédictines (p. 628, 1. 111) l'ait subie, en fournissant
dans le même volume du même ouvrage (p. 6i3) les
éléments historiques qui devaient suffire à la lui dé-
montrer.
Art de vérifier les data. — Arch. de M.-el-L. : Saint-
Aubin, iSenseoonvent,^%, I, fol. 73. — Brun, de Tart.,
ubi supra; — Roger, p. 116*118.
Adèle, fille de Geoffroy Grisegonelle et de sa
première femme Adèle, qu'il ne faut pas confondre
avec Adèle de Vermandois, épousa vers 968 Guil-
laume l*"*, comte dé Provence. Elle lui survécut
même, ainsi qu'à son fils Guillaume, et prit par buite
une grande part dMnfluencc dans le gouvernement.
Elle mourut en 1020. Quelques documents la nom-
ment Blanche. G'est par erreur que les historiens
angevins lui donnent pour fille Constance, depuis
femme de Robert, roi de France, qui était fille de
Guillaume 111, comte de Toulouse, comme le dé-
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ADÈ
flwatre pv£ûtement D. Vaisselle, t. II, pp. 601 -606,
de son Histoire de Languedoc.
Bîbl. «TAngers : Pocq de Li^ooDlëre^ Illustres d'AnjoUf
mu. i067. — D Vaisselle. — D. Rouquel, t. X, p. 227
ntUjiSS^ 947 note,elc.
Ad^le, soeur de GeofTroy Grisegonelle et de Guy,
ér^iue du Puy, épousa Élienne I«s comte de Gévau-
dan (975-993), de qui elle eut plusieurs fils, entre
autre Pons, Bertrand et Guillaume, qualifiés de v con-
suls illustres § dans les chroniques.
D. Yais8«lte. Bût. du LanguedoCj t. II, p. 606. —
e«ZI. Christ, j t. Il, p. 695.— Baloze, Bist. de la maison
dràmMfergnt,^. 40. — Roger, Bist. d'AnjoUj pp. lit, 157.
Ad^le, fille de Foulques Nerra, comte d'Anjou,
et d'Elisabeth de Vendôme, succéda aux droits de sa
mère dans le comté de Vendôme, après la mort de
révêque Renaud, son oncle (1016). Elle (!tait dès lors
mariée à Bodon on Odon, fils de Landry, comte de
NeTers, de qui elle eut quatre fils. L'aSné, Bou-
chard II, élevé longtemps à Angers sous la garde
directe de son grand-père , administrait en réalité le
comté, pendant les absences de ses parents, retenus
dans leurs possessions lointaines. Adèle, lui ayant
sarrécQ, fiit associée en partage avec son second fils,
Foulques, surnommé plus tard TOison ; mais celui-ci
ayant esisayé de la déposséder, elle le prévint, se rendit
à Angers auprès du comte Geoffroy Martel, son frère,
et lui Tendit tout le Vendômois (1031). Les historiens
d'Anjou fourmiiient d'erreurs sur cette histoire.
D. Booqoet, l. XI, p. SI. — Art de vérifier les
éaU9. — Bist. de Tendâme,
Ad^le^ fille du comte Eudes, troisième femme
de Geoffroy Martel (vers 1050), fut répudiée à
son tour, au bénéfice de Grécie de Montreuil-Bellay,
Tépouse même qui l'avait précédée, et qui ne devait pas
se maintenir dans la foveur du prince. Le Cartulaire du
Rooceray les traite Tune et l'autre de concubines.
Cart. (2m Bonc, rot. 9, ch. 53, mis. 760 de la Bibl.
d*ABg'rf.
Ad^e, quatrième et dernière femme de Geofiroy
MarteL Son surnom de Tlieotisca ou Theutonica
indique seul son origine. Geoffroy, en mourant, lui
donna le château de Saumûr et les autres domaines
de la cbâtellenie , que racheta à grand prix, gravi
pecunioy Geoffroy le Barbu, fils de Foulques Réchin.
Bibl. d'Angers : Cart. du Ronotray, roi. 3, ch.55 — Arch.
de M.-el-L. : liv. noir de Saint-Florent^ cb. 193 et iHA.
ii«Mf«de Bretagne, — de Gàtinais, — de Vendôme,
de Ventadour, — de Vermandois. V. ces mots.
Adelphe figure le neuvième sur d'anciennes listes
d*évéques d'Angers, qui ne donnent que son nom et
le font vivre vers l'an 520. U est pourtant difficile de
ki trouver place à cette date, poisqu'Eustochius oc-
cupe le siège de 511 à 5^, année où fut installé
stiiit Àubio.
Bîbl. d'Angem, mss. 6)5-635 d'Arlhaud et de Pétrineau
des Nonlis. — Gallia christ. d*Haaréaa. -^ Roger, Bist.
€knitm, etc.
Adenet (Jtf icA^Z), peintre, fils de Gilbert Adenet,
maître serrurier, et de Jeanne Gilouard, épousa le
23 septembre 1660, à Angers, M?.rie Dubort. — Il
n'est pa« autrement connu.
Arch. miuicip. d'Angers, 6G 176, 176.
Aéwmet. V. Lescuyer,
Adésiérc (1'), f., c»* à'AvtHllé. — Accesa-
riœ, Terra qtUB dicitur ad Accisarias, Asese-
3 —
AFF
rt(F,i030-1035.—La borderte de Adesières,\m^
1507 (abb. Saint-Nicolas). — La Dézière , xvi-
xix« siècle (Fiat civil d'Avrill^; Titres de Saint-
Nicolas et Cadastre). — Vul^'aireinenl La Désirée.
— C'est un des plus anciens fonds d'ardoise exploités
de l'Anjou. Dès le coHunencemement du ?r' siècle, son
nom indique l'antiquité de la perrière. Le comte, qui y
percevait un revenu, donna la terre en propriété à
l'abbaye Saint-Nicolas, qui, en U33, acquit du nouvel
évéque de Séez, Thibault, la métairie voisine des
Hautes Adesières et y constitua un fief impor-
tant. L'exploitation s'en continua sans doute, comme
partout, par diverses tentatives, à longs intervalles,
selon les moyens du temps et des ouvriers. Elle
était en activité en 16t9, mais ce payait plus
les frais. En juillet 1825, un éboulement de la face
nord entraîna dans sa chute plus de 12 mètres cubes
de roc et combla un tiers de l'espace vide, sans ac-
cident. Reprise aussitôt, la perrière servait de refuge
aux ouvriers des autres centres ardoisiers qui refu-
smni d'accepter les règlements nouveaux et d'initier au
métier les étrangers. Cependant en 1827, ils s'étaient
ralliés. La pierre s'y montrait abondante et bonne.
En 1829, une machine à vapeur de la force de 36 che-
vaux, la première qui ait fonctionné à Angers, y fut
établie. Une nouvelle chute fit abandonner le travail
en 1831, alors qu'il rapportait sept millions d'ardoises
par an. Une association d'ouvriers s'y installa en 1848,
pendant un an. A la suite des vieux fonds séparés
par un bardeau de 7 mètres, une dernière ouverture
entreprise en 1855 n'a pu être continuée.
D. Lepelletier, Epit, sancli Nioolaiy p. 6^8. ~ Arch.
de Maine-et-Loire, Abb, Saint'Nicolas, LaDézièr6(7 vol.)
et bérie S.
AdeMsant {André) fit bâtir, en 1232, le prieuré
des Trois-Perrins , en la paroisse d'AvrUlé, pour des
moines de l'abbaye delà Réale, ordre de Saint-Augustin.
Brun, de Tarlif , mss. 870, C. 74.
Adraldas* abbé de Saint-Aubin d'Angers, men-
tionné sur les anciens catalogues à l'année 1021,
est à tort placé »près Uubertus, à qui une charte
authentique désigne pour successeur Primoldus.
Cartul. de Saint-At^in, fol. 63 to, mss. 945 de la Bibl.
d* Angers.
Adraldaa ou Aderaldus, abbé de Saint-
Nicolas, était l'ami familier Je Geoffroy Martel, qui, à
sa persuasion, vint mourir dans son abbaye. La com-
tesse Grécie lui fit don de l'église Saint- Pierre de
Montreuil-Bellay. 11 mourut vers 1063-1065, le 18 mai.
D. Bouquet, t. X, p. 968. ^D. Lepellelier, Epit. Sancti
Ific. ^ Gallia Christiana.
AdêHMniaeêêêy Érigné, c°« de Murs.
Ad ville (Marie- Adélaïde Dlmey, dame), née le
29 janvier 1783 au Grand-MontrevauU, où 5on père
tenait l'office de capitaine général des fermes du -roi,
dirigeait depuis 1813 une maison d'éducation à An-
gers et y, est morte le 3 avril 1835. — Elle a pu-
blié des Éléments de Gram,maire générale ap-
pliquée à la langue française (Angers, in-8o de
20 f. 1/2), dont la 3« édition a paru en 1833. Une
pièce de vers acrostiches lui est dédiée, 1809, dans
les poésies de Maliuas, à la suite de son Ode sur la
bataille d'iéna.
Aéwot*y Aeno»*d4s. V. AliéTior, Eléonorc.
AOnt (r), f., cn« à: É trie hé.
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AFF
— 4 -*
AIG
Alltat(r), h., c»«de3fozé.
Mgat9 (les). V. la Verrerie, CJ"^ de Chanteloup,
Agaxay (F). V. Gazaye (la).
Ageon*$-l!lulot (les), prés, c°" de Saint-
GeorgeS'Châtelaison .
A{(llberc , évéque d^Àngers , est mentionné par
d'anciens catalogues entre saint Loup et saint Gobert,
par d'autres entre saint Gobert et Gariaire , de 650
à 670, mais sans autre indication certaine. On admet
ridentité possible avec un personnage du même nom,
évoque de Rochester , puis de Paris , et qu'il assista
au concile de Nantes en 658. Son portrait se voyait
au vitrail d'une des chapelles de la nef de S^int-Serge
d*Angers. II est même à remarquer, qu'inconnu de
tout le diocèse et ne figurant ni aux diptiques ni aux
litanies de sa cathédrale, il était honoré comme saint
dans celte seule abbaye, qui célébrait sa fête le i mai.
Le chanoine Ârthaud et le bénédictin Roger remar-
quent tous deux cette singularité.
Rev. de l'Anjou, 1804, l. I, p. 43. -* Gall. christ —
Boger, Hisi. d'Anjou^ p. 66. — ^rlhaad, nss. 638-6:^5.
Afl^neanx (les), c°» ^MPUssis-Grammoire.
AKnéii, abbesse de Nyoiseau, morte le 28 sep-
tembre, vers 1230.
Agt^èêy abbesse. V. Delaroche.
Agnéê, comtesse d'Anjou V. Bourgogne (A. de).
Agoé», dite la Belle Agnes, est l'héroïne d'une
égenda d'autant plus curieuse qu'il est possible d'y
faire la part de la fiction et celle de la réalité. Suivant
la tradition populaire , transmise par les chroniqueurs
du xvi« sièfile et acceptée depuis par tous les ange-
vins, cette dame riche et belle, épnse et jalouse d'un
chanoine de Saint-Laud, lui fit par trahison , pour
s'assurer contre ses infidélités, une blessure dont il
mourut. Condamnée à être brûlée vive, elle fut exé-
cutée devant la demeure du chanoine, sur la place des
Lices, et l'on y voyait encor«, au xvii* siècle, un
pilier surmonté d'une statue de femme, que le peuple
montrait comme celle de la dame et que bientôt par
une confusion bizarre il se prit à vénérer comme
celle d'une samte. Cette superstition provoqua quelque
personnage pieux à suppriiHer ce monument , dont
les matériaux servirent, vers 1640, à élever, dans
l'angle voisin, une croix. On l'y voyait encore en 1790.
Bruneau de Tartifiime, notre naïf chroniqueur, donne
deux dessins de l'œuvre, avant et après sa transforma-
tion, avec force interprétations symboliques sur cette
statue , qu'il décrit seulement de souvenir. D'autres
indications et un dessin possédé par M. Joyau, archi-
tecte d'Angers, nous permettront d'y reconnaître Irès-
certainement l'image d'une Justice , tenant l'épée et
la balance. Quant à l'histoire d'Agnès, elle peut au-
jourd'hui se raconter de foçon certaine, et comme
presque toujours les documents nouveaux, qui recti-
fient la tradition, expliquent suffisamment la vivacité
du sentiment populaire qui l'avait créée. — Le jeudi
16 août 15i3, M« Silvestre Frélard, chanoine pré-
bende de Saint-Laud, fut trouvé égorgé dans son lit.
Sa servante fut accusée d'avoir tué son maître. Elle
ne put se défendre , fut condamnée , pendue et
brûlée aux Lices. Elle s'appelait Agnès A quelques
niois de là, un vitrier, jugé pour quelque méfait
à Châteaugontier, avoua, au moment d'être pendu,
qu'éUat à Augers l'an passé, il avait pénétré de nuit
chez le chanome en enlevant une vitre, et qu'il l'avait
assassiné avant de le voler. Le nom de la pauvre
servante se trouva tout d'un coup entouré d'une au-
réole de vénération, et la piété populaire reporta son
culte i^ une statue de la Justice, antérieure sans doute
même au supplice, mais qui le rappelait comme en expia-
tion de l'erreur des juges. Trois notes d un contempo-
rain, écrites d'une main rapide, témoignent de ces fiâîts
dans les registres capitulaii es de Saint-Laud, en marge
de l'acte qui relate la sépulture de Frétard. J'ai retrouvé
ces documents et mis, le premier, en lumière celte
légende dans un mémoire lu en mars 1869, à la
Société Académique d'Angers.et qui tait partie d'une
série d'études sur diverses Questions Anyevines,
actuellement sous presse. — Le Musée d'antiquités
d'Angers conserve, sous le n® 359, un portrait du
xvii« siècle, recueilli en 1826 dans une des tours de
la porte Saint-Nicolas et qu'on disait représenter la
Belle Agnès.
Arch. de M.-6t>L., Reg. caj^l. de Saint-Laud dT Angers,
1S43, août. — BruD. de Tartifume, mst. 871, la Trinité,
t. II, p. 15. — LouTet, dans la Revue d'Anjou, 1835, t. II,
p. 968. - BodiD, Hitt, d'Anjou, l. U, p 93, édit. de 1847.
iiAy. V. Hay
jÊigtehatHuê. V. Argleharius.
Ai^lerle (l'), ham. et chat., c°« de Saint-Aubin-
de-Luigtié. — UEsglerie , 1484. Le feigneur
Louis de Brie, écuyer, eut la tête tranchée en avril
1570, au Pilory d'Angers, « pour avoir esté convaincu
de volcrie. > Le château appartenait, en 1789, à
Jean* Charles Du Mergey, ancien capitaine des carabi-
niers de Monsieur.
Arch. de M.^t-L., E. 634-633.-* Revue d'Anjou, 1834.
l. 1, p. 301.
Alyli^rle (1'), ham., c°«de Saint-Barthélémy,
ancien domaine de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, à
qui il était advenu en 1499 par droit d'aubénage,
comme seijjneur du fief de Villechien. Locus seu
do>ni7iium de Laiglerie, 1538. — Laillene ou
Laiglerie en la paroisse de Saint-Léonard,
1733. Il fut cédé le 12 mai 1742 aux entreprenem-s
de la carrière de la Paperie, pour y élever leurs en-
gins et continuer leurs fouilles, à la charge de réédi-
fier les bâtiments qui étaient en ruine. Le tout revint à
Tabbayc, comme il avait été spécifié, quand l'exploi-
tation cessa, et dépendait de l'office de l'aumdoier.
Arch. de MaîDe-et Loire, Saint- Aubin, Aumânerie A,
Aiglerie (1'), f., c»* de Cuon.
Alglerie (V), ham., c"» àeSavetinières,
Ai|$;rcfeallle, ham., c°e de Drain,
Al^rcfoin, cl., c°« de Cantenay-Épinard, Eu
est sieur Jean Girard, conseiller en cour laie, 1432.
AI|;refoln, cl, cn« de Jarzé,
W^r^ioin, vill., en partie sur les cn«« de JBram-
aur-VAuthion et du Plessis-Grammoire, autre-
fois tout entier de la paroisse de Foudon. Egrefein,
1205. Egrefeim, Aigrefaim, 1240. — Acrum
fenum, 1266. — Esgrefein, 1287. - C'était de-
puis le XII' siècle le plus beau domaine en vignes de
i'Hôtel-Dieu d'Angers, qui y tenait plusieurs près-
.^oirs à ban. Une part<e lui en avait été donnée, le
jour même delà bénédicticn de la chapelle Saint-Jcao,
par Renaud Lcciseur et sa femme Pétronille. Le prin-
cipal manoir était entouré de jardins, avec pigeonnierSy
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AIG
— 8 —
IIR
A»res, plesses à connils et petit vivier. En dëpen-
tonl les métairies d* A valou, de iaPéloquinière, delà
Ciaye et de la Tarteutière, des bois, des pi(^s en
Brun, Foudon, Trélazé, Corné. Le tout relevait des
Kigneories de Brain et du Roceau. Le prieur s'y était
fiut construire uoe maison commode et des logements
pour s'y retirer avec ses serviteurs, en temps de
vfndanges ou de peste, ou comme refuge de conva-
lescence pour les religieux malades. Le comte Charles
d'Âojou, s'y trouvant le lundi de la Pentecôte 1321,
y signa la charte qui accordait aux habitants de la
QaÎQte d'/kugers droit de chasse à tojit gibier. —
c Et pour ce que oudit bien n*y avoit chappellc ni
ontoire, ainczois est à distance de Téglise parochial
d'an grant quart de lieue où il y a de très-mauvais
cbemÎDS ■, lHôtel-Dieu y fit construire en 1549 une
cbapdle avec petit clocher couvert d^ardoises, « vitraux
à imaiges, ■ lambris et ■ ymaiges de pierre, » par le
B^tre maiçoo René SerbcUe, refaite en partie, en 1,628,
par Pierre Pineau.
Areh. de Mnoe-et-Loire, Chartrùr dé V Hôtel-Dieu.
Alisrefoa ou Alsnefoax. ruiss. né sur St-
Germaio-de-M., entre la Rouilliére et la Brt;tiniére,
traverse les étangs de la Foy et du Bourg, longe Mont-
âoeon et se jette daus la Moine -, reçoit pour affluent
k Livois. — 5,800 m. de cours. — Est quelquefois-
DODDié les Auioaux, Bohardy ou de St-Germain.
Aiffrcnaoat, h. , c»« de la Chapelle-Saint-
Florent, — Le fief en appartenait, au xvi« siècle, à
Robert de Beaumanoir, après lui à René de Uené,
en 1495 à Françoise de BlUé, en 1668 à René Co-
cMîn, en 1166 à la dame de la Bourgonniére. Il ren-
dait hommage simple à Tabbé de Saii.t-Floreot.
Alf^renont^r). ruisseau, né sur la c°«deJallais,
s'y jette dans le ruisseau de La Boissardière ; 1,800
mèlTes de cours.
Ai|(reiDoiit, f. , c°* de J allais.
Al^rcinoni (le Petit), c"« de Saint-Florent.
— Françoise Bilault l'apporta à René Morin, en 1622.
if i^f^MMiét^ (1'). V. La Uaigronnière.
AM^mUîée (H, f., c"« de Montigné-les-R.
Aifivillée (P), f., c»« du Pin-en-Mauges.
Alealllon (!'), m^° sur le Lys, c°« de Montilliers*
Alf^iilonnlére (1'), f., c"« de Baracé.
AisvlUonoiére (10> h., c°« de la Chapelle-
Saint-Latid. — Les Éguillonniers (Cass.) — La
GuiUonnière (Et. M.).
AIsaiUaiiiiléreM (les), f., c°« de St-Macaire.
Aillées 0«s). f- *ît chat., c»» de Chambellay. —
La Basse- Aillée, la Haute- Aillée (Cass.). \La
Basse-Haillière{tl M.). On y a retrouvé Ips fonda-
tiocs, dans un rayon très-restreînt, de quatre châteaux
atériears par quatre fois déplacés. La terre est adve-
i à la fiuuille d'.\ndigné par Talliance d*Ânne de La
FootcDelle, fiUe d'une demoiselle de la Grandière
(lTi« s.). V. YIle-Briant.
Aillermi» (l*), moulin à eau, c°« de Brion.
Aillèrefl (les), ff., c»» de La Comuaille. — Les
Bûutaliéres, 1160 (Étatc). — A la Haute-Aillière,
m h botte de la Lande, il a éiA trouvé en janvier 1867
« lot de médailles carlovingiennes dont une grande
firtie est entrée an Musée d'Angers.
>(1'), h., c»« de Cheviré-le-Rouge.
itilierle (1'), f., c»* de Clefs.\
Allierle (l*), f., c»» de la Comuaille, appar-
tenant en 1790 à la famille de Bourmont.
Allicrie (r), f., c«»« de MoranneSf appartenant,
en 1790, à la famille Amelot de Chaillou, aujourd'hui
à l'Hôtel-Dieu d'Angers.
Allierle (1*), h., c»« de Montigné-les-H,
Alllerie(la Petite), f., c"de Montigné-les-R.
AllierIeH (les), cl., c"« d'Angers. — Les
Alleriz, 1573 (Hôtel-Dieu, B 31). —Terres et clos
de vignes appartenant, jusqu'au xviii« siècle, aux cha-
noines de Saint-Jacques de Montfort.évéchéde Saint-
Malo , qui le n levaient du fief de Tournebelle.et Passé.
Arch. de Ha'me-et-Loirft, BôUl-Dieud^àngni,
Allli-r» (les), ff., C»* de Cuon. — Laillé, li55.
En est sieur, à cette date, Jean de Vaux. — Le
Grand, le Pctit-Aillé (Cassini).— AWier (Et. M.)
Alllerii (les), cl., c" du Fuilet, — Les Ailiers
^recens.V
Ailiers (les), h., C» de Vivy.
Aillctale (l'), f., C" de Beaufort,
Alliet» (les), f.,cn«de ChaUmnes-s. -Loire.
Les Alliées, 1599 (Archives de M.-et-L.,E. 615).
C'était alors un vignoble.
AiUeviUe {&). V. Hiardy (d").
Almerle, religieux franciscain de Cholet, re-
nommé pour son talent de prédication , périt dans
le sac de son couvent par les Huguenots, en 1562.
D. Cli»miird, VU dê$ saints «Tii^'oa, t. II, p- 576.
Almery, abbé d'AsniAres- Bellay, vers 1175.
Aimer j, abbé de Bourgueil en 1 1 53. Son zèle pour
la réforme de son abbaye lui attira de rudes combats,
mais aussi des témoignages éclatants d'estime et d'hon-
neur dcî» évéques de Rennes, d'Angers et même du roi
de France Louis Vil, qui rendit témoignage pour loi
auprès du pape prévenu. Robert, abbé de Marmoutiers,
l'appelle la lumière de l'Anjou.— Mort le I5maill85.
Bungeard, Bist. de FUniv., p. 181.— D. Bouquet, t. XV/
p. gli. ~ Hauréau.
Aimery, abbé de Saint-Maur-sur-Loire, mort
le 28 octobre 1234.
Almery, abbé de Saint-Nicolas d'Angers,
1212-1230.
Almery, abbé du Louroux, lWO-1456. —
C'est lui qui fit munir l'abbaye de murs, de fossés
et de ponts-levis. Comme il avait agi sans l'autorisation
royale, il eut à subir un procès, dans lequel le roi
intervint pour l absoudre, par lettres de décembre 1 446.
Almon, évoque d'Angers, est mentionné dans
une charte de Saint-Aubin d'Angers et sur les anciens
catalogues, entre Hervé et Néûngus, vers 940.
Bibl. d'Aag., mss. 745, f. 59 et nus. 633 689.
Alr(l'), moulin àeau,c°«dcBmin^.-i'Au</iion.
Air (l'), vill., c" de Vemantes.
Aire (0, h., c" de Jallais.
Aiw*e (la Vieille). V. la Vieillère.
Alreao (l'), f, c°« de Beaulieu. — L' An-eau
(Et. M. et Raimb.).
Alreau (r),vill.,c" de Blaison. — Erau (V)
(Et. M.).
Alreau (V), h. et f., c°» de Blou.
Alrcao (l'), f., c°« du Fief-Sauvin.
Alrean (l'), f., c»«de Fon/ain«-Gt*mn. appar-
tenait, en 1789,y M. d'Andigné de Vilguier.
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AIR
- 6
AIR
Alreao (l*), f., c«« de Jumelles,
Airean (I*), vill., c» de la Lande-Chasle.
— VHéraux (Cassini).
Alrenn (1'), vilI., cm de Longue,
Alrcan (P), h.jC»» de Mazé,
AIrcaa (!'), f., c»» de Montjean,
Alrean (\% f, c»» de Afurs.
Airean (1*), h., c^ de Saint-Georges^. -L.
Alrcaa(l'), vill., c»» de St-Lamhert-des-Lev.
AIrcaa (K), vill., c»"» de Saulgé-V Hôpital,
Alrean (!'), vill., C'e de Tancoigné
Alrcan (1'), vill., c" de Trélazé, - Laireau,
1579 (Louvet). —La Reau (Cadastre). — La Roe
(Recens. 1866). — UAireau ( Diction, des Postes,
1868, qui indique à tort un château). — C'était
au xvi« siècle une simple closerie où Ton trouva^ en
janvier 1579, t un pot plein de pièces antiques de
la monnoye des empereurs et consuls romains, qui
estoient toutes d'argent, i Le propriètaire,Pierre Bodin,
arrenta de l'hôtel Dieu d'Angers une place attenant
à un des bouts de son logis, a en buttes, rochers et
vieulx groys, » dans l'intention d'y essayer une c^cou-
verture de perrière, moyennant 25 s. de rente et
le 8« millier de forestage. Le projet ne paraît pas
avoir eu de suite; mais il fut repris en 17iO par une
compagnie composée de MM. Avril de Pignerolle,
Baralerye, Macé, Rocher, Garnier et de Pennevert,
qui suspendirent les travaux au bout de deux ans,
après une dépense seulement de 20,000 francs, la
pierre s'y montrant de qualité inférieure.
Arch. de M.-et-L., Séries C 38 et H. HâUl-Vieu d'An^
gers.- Lou^el, Journal, dans la Revue d'Anjou, 18W.
Alrean (1'), vill., cn« de Tigné.
Alrcan (!'), vill, c" de La Varenne.
Alrean (!'), f., c"du Vieil-Baugé.
Alrean (le Grand), f., c»» d*Allonnes, — Le
Grand Erreau (Cass.). — Appartenait en 1713, à
Elie-Victor de Bersiau, écuyer, s"- de Champgrignon.
AIreau (Le Grand), vill., c»« de Denée,
Alrean (le Grand), vill., c»» de Roche fort'S.-L.
AIreau (le Grand), viJl.,c" de Sain^Germain-
des-Prés.
Alrean (le Grand), h., c»» de Vernoil,
AIreau (le Haut), f., c»» de La Varenne.
AIreau (Le Petit), h., c°« de Denée.
AIrean-Bcanard (1'), f., c^'^ de Jumelles.
Alrean-Bonhomme (!'), f., c"» de Brain-
sur-AlU— La Rue Bonhomme (Et. M. etRaimb.).
Airean-Borlen (1'), f., c»»» de Vemoil-le-F.
AIrcan-Chatean (1'), f., c»» de Brain-sur-
Allonnes.
Alrean-dea-Rlots (I»), f„ c»» A'Allonnes.
Aircau-dca-Bonhiera (]'), h.,c^eà\iMes7iil.
Alreaurdes-Caloira (F), f., c»» à^Allonnes.
AIreau-dca-JonlaIns (!') , h., c°e de
Rochefort-sur-Loire.
Alrean-dea-Lambardlères (1'), cl., c"*
de Roche fort-sur-Loire
Alrean-Durnnd (1'), h.,c°ede Vemoil-le-F.
Alrcan-Flcnry (V), h., c»» de Vemoil-le-F.
Alrcan-dnlehard (!'), v. , c»» de Vemoil-le-F,
Alrean-Laml (!'), f., c°e de La Varenne.
AIrean-Salals (1*), f.. c^^ de Brain-s.-AlL
AIreau-TiKsIer (!'), c»* de Saint-Germain-
des-Prés, emplacement d'une croix de bois, bénie le
19 mai 1732.
AIrcaux (les), h., c»« ^Andard,
AIreanx (les), vill., c°* de Bauné.
Alreanx (les), f., c"® de Beaufort,
Air eaux (les), h, , c°« de Bocé,
AIreanx (les), iï., c^^de Chalonnes-sur-L.
AIrcaux (les), ff., c»»» de Guédéniau.
AIreanx (les), vill., c»» de J allais,
Aireaux (les), h., c"* de Jarzé, — Le lieu des
Aireaux, 1606 (Hôtel-Dieu d'A. B 140.) —
Les Herréaux, (Cass. et Et. M.) — La métairie,
dépendant de la succession de Yolande Legouz » fut
acquise le 24 janvier 1613 de Pierre Bonnet par la veuve
de Jacques Ménard ai donnée par sa fille Claude, le
24 juillet 1694, à l'HôtcI-Dieu d'Angers, avec la
closerie voisine de la Fontaine. Elles relevaient de
l'abbaye de Chaloché et de la seigneurie de Jarié.
Aireaux (les), h., c°« de Mazé.
Aireaux (les), f., c»^ de Mazières. — 1653
(Et. c).
Aireaux (les), vill., c» des Ponts-de-Cé. —
La fasse d'eau, qui sépare nie Gemmes actuelle
du village, était traversée par la voie romaine antique
d'Angers à Doué et d'Angers à Saumur, dont on
trouve les traces à chaque pas jusqu'à Juigné. Elle
formait une turcie de 6 à 7 mètres de largeur, com-
posée de murs parallèles et d'aplomb, soutenus de
distance en distance par des murs de refend, épais de
plus d'un mètre. Elle partait de la culée méridionale
du pont deSaint-Maurille des PoDts-de-Cé et se con-
tinuait en zigzags à angles obtus jusqu'au lieu dit le
Pont de Juigné, où passait jusqu'au xvi» siècle le
Louet. Le lit actuel du Louet fut ouvert par une inva-
sion de la Loire au travers de la levée, à la pointe
extrême au-dessus du village des Aireaux. Cetf e brèche,
déjà ancienne en 1595, fut comblée à celte époque
par Jean Guiberd, « tailleur de pierre et architecteur »
de Saumur; mais le travail ne tint pas contre la di-
rection nouvolle du courant. De nos jours (1859) on
a dû au contraire, sur la pétition des mariniers,
élargir et déblayer le chenal des murs encore debout,
surtout des blocs errants, obstacles insurmontables
aux basses eaux, sur une longueur de plus de
150 mètres, sans faire disparaître absolument les
ruines dont la destruction complète eût coûté près de
10,000 francs et qui apparaissent encore très-visibles
aux eaux basses (septembre 1869). — La closerie pro-
prement dite des Aireaux appartenait à la fabrique
de Saint-Maurille des Ponts-de-Cé.
Arch. de MaÎDe-et-Loire, Série S, et de U mûrie dea
PoDts-de Ce, Série E.
Aireaux (les), f., c»» de Saini-Georges-s.-L.
Aireaux (les), h., c°« de Saint-Léger-des-B.
Aireaux (les), h.yCT^âeVemoil-le-Fourier,
Aireaux (les Bas), f., c^^^ de Fontaine- Giiérin,
AIrcaux de Grnssigné (les), vill., c»« de
Chalonnes-s, -Loire,
Aires (les), champs, c»» d^Allonnes-s.-M.
Aires (les), f., c"» d'Angers, passée par alliance
de la famille Leroy de La Potherie à François-Joseph
Lemarié, qui l'aliéna en 1781.
Aires (les), f.^ c"» de Turquant,
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AIR -
JUrca (tes Tieillcs), f., c»« de Chantoùeaux.
Jlirie (F), f., c" à'Échemiré.
Airs (les), m"" à vent, c"» de Bouzillé,
Aftre-«iiix-Davlds (P), f.. c»« de Vaulandry.
Altr«Hie»-Boas (1*), f. détroite, c"* de Bm>
iartke. — Cassini.
Aiir^m (les). V. tes Hêtres.
Méim (le Graod). V. ifay.
Aisé, f., c»» de Courléan,
AJoae (F), f., €»• du Mesnil
Ajonc (l*)» b., c»« de la Jumellière.^UÉjou,
VÈjùnc, Tulgairement.
Ajonc {!'), h., c°« de Femantes.
Ajoncs (les) f., c»» de Saint-Léger-du-May.
AJonos (les),Till ,c^*éeSaint'Macaire-du-B,
Ajoncs 0«)» vill., c»e de Scmiames.
Ajonpn 0*), cl., c"« de Beauraw,
AJonx (les), h., c»» du Fief-Sauvin. — Aioi,
rerra gua naminaturAios, 1052-1080. — I^s
Grands-Ajoux, 1615.— Cette terre, toutenlière de
landes et boi^, retraite vers Tan 1000 de deux hermi-
tes, Gilbert et Mainard, appartenait en commun aux
i deux châteaux de MontrevauU, dont les seigneurs
I Raoul et Normand la donnèrent, vers le milieu du
I XI* siècle, à l'abbaye Saint-Serge d'Angers. Mais trop
âoignée de la maison des moines la plus voisine, le
prâré de Tilleneuve, elle fut laissée longtemps en
' friche et occupée par les premiers venus, clercs ou
hîcs, qui l'avaient déjà en partie défrichée , quand
Vabbaye réclama son bien et se flt renouveler sa do-
nadon par Roscelia, vicomte de MontrevauU (1134-
1 ! 50). Le domaine appartenait en 1 782 à Jacques Mar-
tin, de Monlrevault, avocat au Parlement.
i Areb. de Maîne-cl-Loire : CariuL St Serge, pp. 538,
SI0.S41. ^ Mairie du Fief-SiiuviD, Série E.
AJonx-de-ViUeneavc (les), ruisseau né sur
la c»« du Fief'Sauvin, s'y jette dans TEvrc ; — reçoit
pour affluents les ruisseaux d« Leppo et de la Grande-
Fortt, dans un parcours de 5,800 mètres,
Alnln (Jacques), nalif d'Angers, y fut élevé
chez les Pères Cordeliers et de là envoyé en Sor-
bonne. Reçu docteur en 1555, il revint à Angers
régir la roaison-mère. Philippe Du Bec , évéque de
Vannes, qui, précédemment doyen de Saint-Maurice,
aTait eu Toccasioa de le connaître, l'emmena avec
loi an concUc de Trente. On voyait jusqu'en 1730
répitapbe et le portrait, • avec une figure oblongue, >
de Jacques Main, dans le cloître des Cordeliers.
— n mourut en 1572.
Pœq. de Liv., Illustrtt d'Anjou^ p. 94, mu. iC30.de
laBibl. d'Aog^
Alnin [Jean], abbé du Perray-Neuf en 1505. —
Après lui l'abbaye tombe en commande. 11 a pour
successeur son cousin, Jean Alain.
Alnin (Jean), bachelier ès-jjroits, cnré de Brain-
sor-Longuenée, chanoine de Saint-Laud d'Angers, fut
le premier abbé commandataire du Perray-Neuf.
H est mentioimé dans les registres capitulaires de
Saint-Laud dès les premiers jours de 151 P, et depuis
lans cesse en voyage pour le service de sa compa-
gnie, dont il suivait les procès, en même temps que
les siens, à Paris. En 1528, il représenta à la fois
tOD abbaye et le chapitre de Saint-Land, au Concile
_ ALE
de Tours. Charles de Bourdigné lui a dédié (1532) sa
légende badine de Pierre Faifeu et dit de lui :
G'e»t on seigoecr duquel rhonnear redooble,
Notable abbé, chanoin - très discret.
Mixte eo savoir, en loix et en décret.
Tant qae Ton toyl, voyre jusqu'à bien loing.
Son nom florir
Il était mort dès les premiers jours de juin 1537.
Arch. de M.-et-L. : Beg, capitul de Saint-Laud.
Alard (Etienne), bachelier d'Angers. Son
nom se lit au bas d*une sorte de réclame latine, mise
en léte du traité de Geoffroy Boussard, sur les sept
Psaumes de la Pénitence (Paris in-8o , 1521) :
f Crois-moi, honnête lecteur, cette lecture ne te coû-
tera aucun dégoût, aucun ennui ; je dis mieux, quand
une fois tu les auras lus, ces commentaires, un si vif
désir de les relire s'emparera de toi que tu voudras
les lire et les relire encore, k)
Hauréau, Bist. litt. du Maine, 1. 1, p. 70.
Ata9*d. V. Allard,
Alberdlère (l'), f., c" du Viêil-Baugê,
Alberlena, abbé de Sainl-Aubin d'Angers, figure
dans une charte de 1361.
Albert, abbé de Samt-Aubin d'Angers, fut
nommé dès les premiers mois de 970, et, ce semble,
directement par le comte Geoffroy d'Anjou, avec
l'approbation de l'évoque et sous la réserve des droits
des moines. U obtint en O'î la confirmation, par
l'évéque d'Angers, des privilèges extraordinaires qui
mettaient son abbaye au-dessus de toutes les abbayes
de la ville. La môme année, Févéque de Vannes lui
rendit visite, et le 6 mars 975 (n. s.), la comtesse
Adèle le gratifia d'un don plus que royal en attribuant à
Saint-Aubin, outre une villa dans le Beauvaisis, l'île
du Mont à Angers et les églises des Alleuds et de la
Pèlerine, Il mourut le 18 avril 967 ou 977.
Cartul. de Saint-Aubin, mss. 745 de la Bibl. d'Angers.
— Hauréau, Gall. christ. — Roger, Bist. d'Anjou.
Albert (le Père) de Loncin, docteur en théologie
et religieux de l'ordre des Frères Prescheurs, a publié
à Angers, chez René Hernault, en 1645, in-32,
Le Rosaire, ses indulgences et privilèges,
ensemble la résolution à plusieurs difficultez.
Albordeaox (les), h., en» du Vieil-Baugé.
AlbceofJ., c»« de Forges.— La Roche Halle-
beuf, 1599 (Doué E). - Alebeuf, 1637 (Les Ver-
chers, série E).-Albeuf, 1639 (Arch. deM.-cUL.,
Douces, t. XXIX). -Ha/6œM/- (Cassini).— Ancien
domaine, entouré de bois, entre la levée dite du
baron de Doué ou levée Brocbard et l'ancienne voie
de Cunault à Doué. Il appartenait en 1637 à Jacques
Jarret, écuyer, et au xviii» siècle à M. de Cisay.
Alcaa (l'), cn« d'Allonnes. — Lalau (Cassini).
jlf0MfOMn<^r« (l'). V. La Lansonnière.
Alêne, h., c»»» de St-Pierre-M., avec m^» à eau
et ancien pont sur l'Èvre, d'arches à plein cintre, que
M. Tristan Martin dit romanes. et qui réunit les deux
communes de SaintrPlerre-MauUmart et de la Cha-
pelle-Saint-Florent.
Aleu (l'), r, cn« de Bouchemaine, appartenaneo
au xviii» siècle du chapitre de Saint-Laud d'Angers.
Alea(r), f.» c" A\x Lion-d^Angers. — Villa d^e
La Lexi, 1 549 (État civ.). — LaLeu (Cass.).
Aleo (l'), f.) c"« de Louvaines. — l^Alleus-
Pajof, 1110 (mss. 620).-On y voyait vers lemUiwdu
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ALI
— 8 —
AU
x?n« siècle, an carrefour, sur la route et tout près du
bourg de Louvaines, à gauche, en allant à la Jaillette,
uoe vierge de faïence, nichée dans le creux d*un arbre,
et à laquelle une pauvre servante, accusée d*avoir
volé son maître, fit vœu d*élever une chapelle si son
innocence était reconnue. Ayant été exaucée, elle
commença par bâtir un petit arceau de charpente,
couvert d*ardoises, devant lequel les paysans accou-
rurent en foule apporter leurs offrandes, blés,
filasse, lait, beurre. Un pèlerinage s'y établit de telle
affluence qu'il fallut au moins pour les malades y bâtir
alentour quelques gîtes, en planches sans doute, dont
il ne reste pas trace. L'argent recueilli servit à élever
un petit édifice qui resta fréquenté jusqu'à la Révulu-
tion. On y vient encore en temps de sécheresse deman-
der de la pluie. 11 tombait en ruine et a été res-
tauré par la commune. L'intérieur est orné d'un autel
de la Vierge, et le pignon d'une vieille croix de pierre.
Bibl. d* Angers, Notre-Dame ançêviné, mss. 690, f. S93.
Aleo (yUc^* ùe St-HilaireSaint'Florent, où
ftit arrêté par trahison, le 17 juin 1822, le général
Berton. V, Vaulabelle, Hist. de la Restauration,
et Bonnemère, Etudes Saximuroises, p. 58-60.
Ale«, h., c°« de Saint-Laurent-durMottay.—
La Leu, i&Ol (Éi, c).
At0M (V), cn« de la Possonnière. V. Laleu.
AI«o(l'), f., co« de ThoHgné.^ Terra de
Alodo, 1111 (Cart. de Saint-Serge, p. 29;<).
Atoxaodre ^/ean;, . libraire de l'Université
d'Angers, passe vulgairement pour avoir importé
l'imprimerie à Angers, mais U reste à établir qu'il ait
mômejamais rien imprimé. Marchand, d'après Mat-
taire {Hist de VImpr., p. 91), cite les Offices de
Cicéron ; Ciceronis Officiorum libri III et alii
libelli cum commentariis Pétri Marsi et alio-
rum, vénales reperiuntur in domo Joannis
Âlexandri librarii, Andegavis , vico voca»
bulo Gallico A la Chaussée-Saint-Pierre
M.CCCCXCVIII. Mais la donnée seule du litre
implique une œuvre de simple librairie, suivant les
pratiques ordinaires du temps, qu'on le voit suiyre
ailleurs. En 1492, il feit imprimer à Paris les Heures
à l'usage d'Angers, pour Englebert de Marnef, de-
meurant au Pellican, et Jehan Alexandre, libraire de
l'Université d'Angers, le vu* jour de mars Tan
mil iiii« un. XX. et douze. — En 1602, une édilion
des opuscules de saint Augustin (Paris, in-i», 2 vol.,
chez André Bocard, aux frais de Jean Petit), porte au
frontispice un fleuron, gravé en bois avec cette ins-
cription : t Dieu gart le Roy et la noble cité d'An-
giers et l'Université ; • de plus les lettres ini-
tiales 3. Jl. avec un chiffre dans lequel on lit :
Debougnes; au-dessous du fleuron l'inscription ;
Venumdantur Andegavis ab eorum domina
Joanne Alexandre in area divi Pétri Gallice
à la Chaussée Saint-Pierre. Joseph Bade, qui
avait révisé et annoté l'ouvrage, dit dans une épltre,
au revers du frontispice de la seconde partie, qu'il a
déjà dédié les opuscules de Virgile et de Baptiste
Mantouan à Ladislas et à Clément, fils d'Alexandre,
et qu'il dédie cette fois ces opuscules à leur père,
qui a fait les frais de l'édition des Offices fprœ-
cipue libros de Officiis curasH hactenus
tmpnmendos). C'est i Rouen, chez Martin Morin,
^ue parait, le 7 des kalendes d'octobre 1504, la if
édition du Missel du diocèse d'Angers (in-4*
gothiq., à 2 colonnes). Jean Alexandre n'en est non
plus que l'éditeur, et il n'est pas à croire qu'il fat
allé chercher si loin des presses s'il en avait eu chez
lui à sa disposition. Les deux éditions de la coutume
d'Anjou (1481 et 1498), que lui attribue Cl. Gabriel
Pocquet de Livonnière, ne furent de même que des
commandes faites en partie pour son compte.
$on épitaphe est plus véridique et n'ajoute rien à
ses titres d'honneur que celui de garde de la Biblio-
thèque de l'Université :
Icy devant, par la Sëre Atropos
Et par Gloto, o lea mors prend repos
Homme prodenl nommé Jean Aleiandre,
Amé de tous en ses faits et propos,
NoUble, droiet, d^Angiers Ton des snpposks,
Aussi bourgeoys, gardant par bon dispos
Les volumes, quand mort vint le surprendre.
Jean Alexandre mourut le 24 janvier 1505 (n. s.).
11 était enterré dans l'église Saint-Pierre.
Ses fils Ladislas et Clément furent comme leur
père, non pas imprimeurs, mais libraires. Clément
était de plus garde de la Monnaie et receveur de
l'hôtel de ville d'Angers (1522-1538). Il existe deux
jetons fipappés à son coin. Sa femme avait nom Per-
rine Coffin. — Lancelot, fils de Clément, avocat en
la Sénéchaussée, fut greffierdes Grands Jours d'Angers
(1539). —François, sieur de Villebresme, était clerc et
grefiler de la mairie en 1582.
Congrès Scient. tfAnçert, t. I, p. 8S9. — àffiehes
tTAngert, 96 juillet 1776. — Brun, de Tsrtif., mse.
Angers, fol. 967. ^ Mss. 3S5 de la Bibl. d^Angrrs, fol.
m fo. — Andouys, mss. 919. — Arch. de M.-et-L.,
MinuUs de Grudé, a. 570.
Alexandrie (1'), f., b&tie vers 1835, c»» Je
Bégrolles,
.U^odU (Frère), V. Dufresne (Robert).
Alffer (H, f., cn« de Méon.
Algerius était attaché comme orfèvre au ser-
vice du comte Geoflroy Martel et de la comtesse
kgaès vers 1040. A leur considération, les moines de
Saint-Aubin lui accordèrent de jouir de vignes que sa
femme avait données à l'abbaye.
Cartul. Saint' Auàin,t, 90 ?o, mss. 748, Bibl. d*Anger»
Aîhoj f Hyacinthe-Libère-Joseph J , oé à
Angers le 27 oclobrw 1760, mort à Paris en
mai 1826. 11 entra eu 1787 à l'Oratoire d'Angers où
il était encore en 1791, et après avoir professé dans
différents collèges, remplaça aux sourds-muets l'abbé
Sicard quelque temps proscrit. En 1815, a fut
nommé principal du collège de Saint-Germain, il
avait été administrateur des hospices de Paris et a
publié : Discours sur l'éducation des sourcU-
muets, Paris, 1800, in-8«. — Les Hospices
poôme ; Paris. 1804, in-8o. - Promenades poé-
tiques dans les hospices et les hôpitaux^ Paris
1826, in-8o.
Arch. de M.-et- L.,Série M.— Qnérsrd. Fronoe liUérairt,
— Biogr. des contemporains, - Uarl^rologe littéraire^ par
un ermite (Paris, 1816, iu-S ), p. 16.
Alice est portée comme abbesse de Nyoiseau par
certains catalogues, qui la distinguent à tort, ce
semble, d'Adélaïde de La Jaille, â« abbesse.
Hsuréao,6a;Z. ckrist.^Revue de l'Anj, 1851, t. II, p 54
All«e, 1r« abbesse de N.-D. du Perray d'Angeisi
l*i7.
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AU
— » —
ALL
4fle0, abbesse du Ronccray. V. Delaroche.
MUee de Bourbon ; — de Champagne; — de Ven-
tadoor. — V. Bourbon, Champagne, Venta-
dour ( A. de).
ilfl«*««ap (d*). V. Dalichoux.
ÂUénmt*, abbesse du Ronceray. — V. Honome,
Roche-Sibilen (de la)^ RibouL
.UiéntF de Bretagne ; — de Parthenay. — V,
Bretagne, Parthenay (A. de.).
AUÎpnoB, «^taog, c°* de Chaloché,
Mii^r^ (d*). V. L4xvau, c»« de Trémentines.
Ati^ (l'). V. Laiton.
Allsiére* (les), f., €»• de Jumelles,
Aiialèrcs (les), f„ c» de Pontigné. — Ie«
Olmères (Cass.).
ifll«tfM, Jitimr^, etc. — V. il^ain, il/arcT^ efc.
Albito (Jacques-Gabriel-Victor), né à Saumur
le 7 janvier 1773, 8*enf[ag«^a dans le corps des carabi-
niers le 5 mai 1 789. Désigne en 1792 pour entrer dans
la garde constitationnelle du roi, il en sortit avant le
licenciement pour entrer le 1 7 août au 2^ bateiillon des
Tolootaires de Maine-et-Loire, cù il fut élu capitaine,
it deux campagnes et fut destitué aux avant-postes
de llaubeoge le l"* trimaire an ii par le représentant
Bar, pom* avoir servi, lui dit-on, dans la garde du
roi. Il revint à Angers, où il occupait provisoirement
en fan m les fonctions d'adjudant de la place. Nommé
chef d'escadron an 16* régiment de dragons le 23 bru-
mare an Ti , adjudant-commandant le 19 thermidor
an vu, il gagna k Marengo le grade d'adjudant gé-
néral. Q commandait en Tan xu le département de la
Lozère. Attaché à TÉtat-Majur du 5« corps le 24 sep-
tembre 1806, il fit la campagne de Pologne en 1807,
celle d'Espagne en 1808, celle d'Allemagne en 1809.
Il prit sa retraite le 6 septembre 1810. En mai 18U,
ses opinions M valurent d'<^tre choisi par les colonels
de l'année pour présenter leurs protestations de fidélité
iLouisXUll.Le13 juin 1815, il portait un toast c à
Tumon générale de tous les français s, et chantait des
couplets patriotiipies dans un banquet de soixante élec-
teurs de Maine-et-Loire, réuni par l'empereur aux Tui •
leries. Lors de l'institution des cours prévôtales , il
aixepta d'être nommé prévôt d'Ajaccio (mars 1816).
11 était officier de la Légioo-d'Monneur depuis le 26
prairial an xii, commandant depuis Austerlitz. — 11
vivait encore à Paris en 18i6.
Areh. de Maine-et-Loire, Série H. ^ Victoires tt Con-
fêkty t. XXV, p. 4. -^ Biogr, dig contemporains. —
MmtUew. — Fastu de la Léçion-d' Honneur ^ l. IV, p. 807.
Altela {Jean)y sieur de la Barre, fils de Jacques
AUain, marchand d'Angers, d'abord avocat (1560) en
la Sénéchaussée d'Angers, puis lieutenant général du
sénéchal de Beftumont au siège seigneurial de Châ-
teaogontier, qui appartenait alors au roi de Navarre.
Bavait épousé Marguerite Lefebvre de l'Aubriére.
Andouys, mss. 019 f. BM
Allaltf {Ysaac), chirurgien, passa un marché,
en 1626, avec le conseil de ville de Beaufort, pour
soigner les pestiférés avec l'assistance de son confrère
Hébert. Il habitait Saiot-Mathurin.
Aieh. de Beaofort, BB. 1, et de StMatharlo, Série E.
Allaln-Targé (René-François), né à Saumur
Ie20févrierl770, avocat à vingt ans, 1790) en la
Sénéchaussée de Saumur, (ut atuché en 1791 à titre
de secrétaire du bureau des lois auprès du Départe-
ment et revint bientôt à Saumur comme administra-
teur municipal et secrétaire du District. Nommé juge
suppléant au tribunal (1803), il y succéda à Bizard
père, V. ce nom, sur le siège de procureur impérial
(25 août 1804), et fut maintenu dans ces fonctions,
lors de la réorganisation de la magistrature en
1815.
Cette année même, les électeurs le portèrent sur
la liste des cmq candidats à la députalion. Il devait
sans doute cette marque de sympathie à la modération
consciencieuse dont il s'était &it un devoir dans ces
temps troublés, s'appliquant, sous l'Empire, à adoucir
dans leur appUcation les décrets sur la conscription,
et, dans les premiers entraînements de la réaction
qui suivit, à maintenir avec énergie l'œuvre honorée
de la justice au-dessus des vengeances politiques et
d3 la persécution. La conspiration Bertûn, en éprou-
vant son caractère, lui fournit l'occasion d'une mani^
festation courageuse, qui lui a mérité un souvenir
d'estime et de reconnaissance encore vivant dans le
pays. A cette époque, d'après les lois du i nivôse
an IV et du 13 brumaire an v et la jurisprudence de
la Cour de cassation, le militaire embauché entraînait
le civil, son complice, devant les conseils de guerre.
Le notaire Delalande et deux amis, arrêtés le 22 juin
1822, en même temps que Berton, allaient être diri-
gés sur Tours et livrés à la juridiction militaire, con-
damnés sans merci et exécutés sans délai ni pitié,
alors que le grand procès de Poitiers n'avait lait
qu'irriter l'exaltation première. Mais le tribunal de
Saumur, sur le réquisitoire du procureur du roi agis-
sant contre l'avis de son chef immédiat, dénia la
compétence des conseils de guerre (19 octobre) et
maintint l'afEaire au rôle de la juridiction criminelle.
Trois mois plus taid, la cour d'assises d'Orléans con-
damnait à mort deux des trois accusés ; mais dans
l'intervalle les colères s'étaient amorties et des com-
mutations de peine successivement obtenues accor-
daient la vie et bientôt la liberté entière à nos trois
Saumurois. Le 5 octobre 1823, une ordonnance de
M. dfc Peyronnet révoqua le magistcat indépendant.
Après deux ans pourtant de disgrâce, le même minis-
tre nommait (1*^ septembre 1825) Allain-Targé con-
seiller, mais à la cour de Limoges, où s'en allaient
l'un après l'autre les fonctionnaires libéraux de Maine-
et-Loire et que les Angevins de ce temps-là appelaient
en souriant la Sibérie de l'Anjou. 11 s'y lia d'amitié avec
Bourdeau, qui, prenant les sceaux dans le ministère
Martignac, rappela (8 avril 1829) le magistrat exilé à
la cour royale d'Angers, dont il devmt un des prési-
dents de chambre, le 28 mai 1831 .
Allain-Targé avait été nommé après 1830 membre
du Conseil d'arrondissement de Segré, et dès que le
Conseil général devint électif, il y entra (1833) pour
représenter le canton de Gennes, oii le général Berton
avait compté le plus d'amis.— Il est mort à Saumur.
le 16 octobre 1835.
Arcb. de Muoe-el -Loire. — Mcnittur. — Bonnemère,
Notices Saumwoises, — Docaments parUcoUers.
Alialre (1'), en* de Marcé, — La Laire (Cass.).
Allard, f., c°« d'Épieds,
Allard ( ), peintre, mourut k Angers, le
20 septembre 1670.
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-10 —
ALL
Allard (Pierre), peintre, fils sans doute du précé^
dent, habitait, comme Iai,la Gbauss(^e Saint-Pierre, où il
mourut âgé de 35 ans, le 22 août 1680, laissant une
veuve, Louise Âlisot, qui lui survécut seulement un
an (26 août 1681). et une petite fille morte à l'âge de
6 ans (25 février 168i).
Arch. muD., 66 170-176.
Allard (Toussaint), graveur, demeurait sur la
paroisse Saiut>Haurille d'Angers en 1781.
Ârch. mon., 66 1B9.
Allard (Charles) ^ originaire de Beaupréau, li-
cencié ès-lois, sénéchal et seul juge criminel et civil
des juridictions de Jallais, Vezins et Somloire, 1755,
1761, vivait encore en 1775. — Son père était no-
taire à Vezins. — Un Guy \llard, de la même famille,
notaire au May, était le procureur fiscal de Tabbaye
de Bellefontaine, en 1 730, — Son ^ fils, Guy-Chris-
tophe^ né au May, en 1718, docteur agrégé en la fa-
culté des droits d'Angers, fut inhumé à Angers le
18 mars 1784.
Areh.muD. d^Angers, de Cbolet et de Beaopréaa, Série E.
Allard (Jean-François), élu maire d'Angers
en 1771, par l'influence de Geoffroy de Limon, secré-
taire de Monsieur, fut continué en fonctions jus-
qu'en 1777. 11 avait été nommé consul des marchands
en 1760 et acquit, dès la première année de son mai-
rat, l'office de lieutenant général de la chambre de
police. 11 fut le premier maire qui accepta du conseil
de ville, après sa sortie de charge, avec le titre de
conseiller honoraire, une pension viagère fixée à
2,000 1. Il laissait de plus on de ses fils, Jean-François
Allard du Haut-Plessis , receveur des octrois et de-
niers patrimoniaux avant l'âge de 20 ans, grâce à des
lettres de dispenses (1773), capitaine et conservateur
des chasses de Monsieur, et marié avec la fille
de son protecteur. 11 portait : d'argent au chêne de
sinople planté sur un tertre de même, accosté
de deux ancres de sable bouclées d'or,
Arch. muDic. d'Angers, BB 135-198, 140 ; GG 87 ; -
Bibl. d'Angers, mss. 1003, 1000 et 985.
Allard (Etienne- Alexandre), sieur du Breuil,
fils du précéideht, prit rang, dès le début de la Révo-
lution, parmi ses ennemis, avec une ferveur que ne
modérait pas sa noblesse municipale de firalcbe date,
visée des sarcasmes démocratiques. M. Bougler lui
attribue « des poésies tombées aujourd'hui dans un
oubli profond et des brochures politiques plus recom-
roandabltis par l'honnêteté des intentions que par le
talent de l'écrivain, i Je ne connais de ce personnage
qu'une « Prière à VÉtemel (in-4o de i pages),
sorte de protestation, dans le genre de Bernardin de
Saint-Pierre, contre l'impiété et la révolution, que
l'auteur signe de son titre de < citoyen d'Angers, en
vertu de la vraie liberté de l'homme, sans épouvante
et sans respect humaûi % (18 nov. 1791).
Bongler, JXoies sur Ut séances de la NoèUsse, p. 8.
Allard (Louis-Fra7içois), né à Craon en 1734,
obtint très-jeune encore le titre de docteur et s'éta-
blit à Ghftteaugontier. M salua avec ardeur, comme
toute la génération de 89, la Révolution, et sa réputa-
tion de bienfaisance le désigna entre tous aux suf-
frages des électeurs qui l'envoyèrent à la Gonstituante.
Quoique partisan décidé de la liberté, il y vota
«ontrt la constitution civile du clergé et pour le
veto suspensif. — 11 ne se retira qu'après la session
à Ghâteaugontier , où il reprit silencieusement sa
vie de charité et de dévouement. Il mourut le
30 juin 1819.
Rev, de Vànjou, 1856, t. U. p. 337. — Monitew,
Allard (Jean-Marie), prêtre du diocèse d'An-
gers , né à Craon en 1 736 , curé de Bagneux près
Saumur, avait prêté le serment constitutionnel en 1 791 ;
mais lors du passage des Vendéens à Saumur, il se
rétracta. Arrêté et conduit à Paris, il fut condamné
par le tribunal révolutionnaire pour avoir entretenu
des intelligences avec les brigands de la Yend(^e, et
exécuté le 25 décembre 1793.
Arch. de M.-et-L.— L.Goillon, Martyrs de laFoi, p. 68.
Allard -Gontard (Isidore) , né à Parthenay
(Deux-Sèvres), le 6 novembre 1796, chef d'escadron
d'état-major, prit sa retraite à Angers, où l'avait fixé
son alliance (i mai 1830) avec une famille angevine,
et siégea par élection au conseil municipal du 25 juin
1840 au 28 mai 1845. Il mourut presque subitement
le 20 février 1851. MM. Ghevré et Genay fils pronon-
cèrent un discours sur sa tombe qu'entourait une dépu-
tation des écoles mutuelles. Il a publié dans le Bulletin
du Comice hm^ticole d'Angers (1849, p. 37) un rap-
port Sur Vagriculture simplifiée de Desvau^r,
et dans les Mémoires de la Société Industrielle
d'Angers, dont il était membre, deux rapports : 1° Sur
le Traité de culture maraîchère de Moreau et
Daveme (1847, p. 72); — 2« Sur la taxe de la
viande et le commerce de la boucherie (1851,
p. 54). — Son frère, le général Nelzir Allard, préside
une des sections du Gonseil d'Etat.
Journal de Maine-et-Loire, 33 tévrier 1851. — Préour-
seur des 31 et 35 fén-ier 1851 — Arch. départementiles.
~ Bulletin de la 8oo. Industrielle,
Allaifds (les), f., cn« de Longue,
Allards (les), f., c^e de Soucelles,
Allardeaa (Jean), né à Angers, frère de Jean
Ailardeau, trésorier du duché d'Anjou, d'abord con-
seiller et secrétaire du roi René, qui l'employa dans ses
affaires, entra dans les ordres, et fut nommé chanoine
d'Aix, puis prévôt de Marseille, dont il fut élu <Çvêque
le 30 avril 1 466 ;mais son installation eut lieu seulement
le 13 avril 1468. U resta dans ces fonctions l'homme
de confiance de René, « no homme sûr en qui il comp-
toit comme en lui-mesme, » ainsi que l'écrit le roi au
pape, en le désignant pour l'abbaye de Saint-Virtor.
Gette faveur, qui eut pu lui nuire quand le comté
de Provence fit retour à la couronne, ne l'empê-
cha pas d'être agréable à Louis XI, qui le nomma
gouverneur de Paris. Allardeau occupait cette charge
en 1483, lors de l'entrée de Marguerite d'Autriche. 11
était pourtant encore évêque en 1494, et, croit-on,
jusqu'au 27 décembre 1496, qu'il* se démit pour
suivre de plus près le roi.
Gall. Christ., t. I, p. 664 ; — Papon, Bût. de Prco.,
t. I, p. 354 ; -^ VilleneuTe-B. ,Hist. de René, i. III, p. 75.
Allée (F), h., c»» de Vernoil-le-Fouriet\
At9en»ffe (1'). V, Anelaye (!').
Alleocé (d'), écuyer angevin du xvi» siècle, « a
fait un livre intitulé : « Le Bréviaire des Nobles^ ■
dit Bruneau de Tartifume, qui était presque son con-
temporain. G'est aussi l'afiirmation de l'angevin Jean Le
Masle,*dans son commentaire sur le Bréviaire des
Nobles d* Alain Ghartier. 11 faut donc bien probable-
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ÀLL
r
m ment, qnoiqoe ce dernier seul soit connu, ne pas
P confondre les deux ouvrages comme l'ont fait Baillet
et Lacroix du Maine.
BruQ. de Tart., PhiUmdinopolis, mas. 870, fol. 1151. —
Lacroix da H., -pp. 3 et 97. — Baillet, Autour* déguiséf.
— Goiijet, t. IX, p. 168.
Aliénée, f., c"« de Daumeray» — Alenceium,
1157 (Arch. deM.-et-L., Saint-Aubiti, t. Y). —An-
cien fief avec château, d*où dépendaient les métaiiies
des Âlleuds, de la Cbeniiniëre et de la Volerie, et
possédé jusqu'au xvii« siècle par une famille qui en
portait le nom. Ses armes étaient d*or à Vaigle
éployé de sable à la bordure de gueules. La
terre relevait de Doussé.
iifi9t»f*M^ en» de Brezé. V. Lançon,
Allee^on, arrondissement d*Ângers (22 kil),
canton de Tbouarcë (6 kil). — AHntumne, 658
(Tardif, Cart des Rois, n» ib).^Lantionum villa,
680-707 (GesU EpisL Cen.) — Lancian , 837
(Test, de saint Àldric). — Alençon, 1183 (Fentev.
Saint-Calais). — Alenzum, 11 8H (Titres Grille, eh.
oiig.) — Alenthonius, Alençon, 12U (Savigiiy,
ch. 33, 35). — Notre 'Dame-d'Allençonf xvii»,
xviii« siècle (Cartes de Guyet et de Cassini).
Le village est sur une colline, près de la forêt de
Brîasac,dont partie couvre la commune,— entre Quincë
(5 kil. 1/i), les Alleuils (3 kil.), Chavagues (4 kil.),
Faye (7 kiL) et Vaucbrétien (5 kil.). -> En dépen-
deot les bam. on vfll. de la Prillère (1 kil.), Chanteloup
(2 kU.), le Plessis (500 m.), la Boîte (200 m.) , les
Beiignons(l kil), les Bourdinières (3 kil.), les Landes
(1 kil), rËbaupin(3kiK).
La route départementale n» 12 de Brissac à
Vïhiers traverse le bourg, d*oii partent la route dé-
partementale no 24 sur Gonnord, le chemin de
grande communication n» 40 par les Alleuds sur
Saiot-Uathurin et divers chemins d'intérêt commun.
Naissent sur la commune les ruisseaux de Mootayer
ou de La Planche, de La Gruchére et de La Douve.
y. ces mots.
Superficie : 1,361 hect., dont 4 hect. 21 en vigne
et 379 hect. en bois.
Population : -En 1720-1726, 36i hab. - En
1790, 589 hab — En 1826, o22 hab. - En 1831,
5i8 hab. - En 1836, 504 liab. - En 1841, 539
bab. — En 1846, 489 hab. — En 1851, 508 hab.
— En 1856, 530 hab. — Enl861, 493 hab. — En
1866, 530 hab.
Bureau de poste de Brissac. — Perception de
Thonarcé.
Assemblée le dimanche qui suit la Nativité (8 sep-
tembre).
Mairie et maison é^ école bâtie en 1848 par Tar-
chitecte Laonay, d* Angers.
V église (succursale , 5 nivôse an xiii) date des
premières années du xii« siècle. Portail en plein -
cintre avec cordons jadis ornementés. La façade est
malheureusement masquée par un balai ou galerie
en bois. A droite au-dessus du porche, apparaît
une petite colonne à chapiteau roman.— Clocher carré
à fenêtres géminées, en plein cintre; le faite cou-
ronné d*uue ligne de modillons bizarres, têtes
d*homn)e8 bestiales ou d'animaux à face humaine,
entremêlées de moulures variées. La cloche, bénie en
574, porte les écussons et les noms, en majuscules
~ n -
ALL
romaines, de ses parrains, Jacques Delaroche, sieur
de rOrchère, et Charles Depiat, sieur de la Bellan-
gerie [Rép, Arch, 1868, p. 226).— L'intérieur de
Tédifice est complètement reconstruit, à Pexception
d'une ou deux fenêtres qui ont conservé leur étroite
et longue baie ouverte dans Tévasement de la pierre.
La voûte du chœur porte la croisée d'ogive du xiii«
siècle. L'autel fut transformé à la romaine en 17 CI,
par le curé, autorisé en même temps à démolir les
cintres en pierre qui surplombaient et à lambrisser
son église. Eu 1783, IVotrepreneur Jean Hunauld,
d'Angers, restaura le clocher et la flèche. — Dans la
chapelle du transept, s'ouvre, à droite, une petite pis-
cine du xv« siècle. — lieux tableaux informes
représentent l'un saint Nicolas avec le baquet tradi-
tionnel, l'autre, saint Michel triomphant du dragon.
— Un autre plus singulier (xviii* siècle), montre
l'image du Purgatoire où brûlent des religieuses,
tendant du milieu des flammes les mains vers le
Christ et la Vierge qui trdnent au ciel. Ce dernier
doit provenir du prieuré voisin de Saint-Calais (V. ce
nom], appartenant à Fontevraud.
La tradition populaire du pays est qu'une ville a
existé là ; mais la plupart des débris antiques ont été
signalés le long de la voie de Brissac à Martigné,
sur la commune de Chavagues, notamment le célèbre
Sacellum. V. les Châtres. Tout à côté du bourg
pourtant et aujourd'hui presque attenante la mairie, un
vaste emplacement en culture, dit le Grand Cimetière,
V. ce nom,fournitchaque année de nombreuses tombes
Remplis de vases et de .poteries communes, qu'on peut
rapporter aux âges gallo-romains et qui attestent l'exis-
tence d'une population agglomérée. Un texte ignoré des
historiens d'Anjou et qui nous parait appliqué à tort
par les écrivains manceaux à des localités du Maine,
nous apprend qu'à cette époque la villa de Lançon
ou AUeoçon, Lantionum, Lancian, ne faisait
qu'une avec la villa de Chavagues, sous le vocable
commun de Notre-Dame et de Samt-Gervais, dont une
partie est restée jusqu'à nos jours adhérente au nom
d'Allençon. L'évêque Aglibert du Mans, à qui elle
appartenait par usurpation, paraît-il, sur l'abbaye de
Saint-Denis, le-s sépara, nam antea Cavania
et Lantionum unum erat (GestaEpist. (^nom.),
pour donner Allençon au monastère de Saini-Calais,
680-707. Le testament de sa'nt Aldric, un de ses
successeurs, montre pourtap^ qu'elle lui appartenait
encore un siècle plus Ur^/jil* 11 est probable que
par suite de quelque échan^.,ledomaiueen avaitfassé à
i'évêché d'Angers. L'évêque Uiger la légua à son cha-r
pitre, en 1149. La cure Otaà la nomination de la pré-
bende Saint-Biaise do lapitre de Saint- Maurice ; la
chapelle de Saint- Piern * ait présentée par le seigneur
de la paroisse, celle de Jnt-Michel par le seigneur
de rOrchère.
La paroisse dépend de l'archidiaconé d'Outre-
Loire,du doyenné de Cl nillé. Eu flirent curés succes-
sivement : en 1670, To. aelier; — en 1682, Balthasar
Rodolphe, fils du peintre Rodolphe, de son vrai nom
Rodolphe Score (V. ce nom),-^ en 1692, DeSarazin ;
— en 1693-1702, Rondeau; — en 1705-1749, Pierre
Jarry, auparavant curé de Charcé, qui se démit en
faveur du vicaire, son neveu, et se retira à Belligné-
en-Faye, ot il mourut en 1766, ftgé de 91 ans; —
en 1750, Nicolas-Joseph Goupil, originaire de Mnte-
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aLL
— 11 —
ALL
Croix d*Anger8, mort en fonctions, le 23 avril 1781,
âgé de plus de no ans. Une mention particulière lui est
due pour ses libéralités envers son ég\m qu*il dota
de calice, chasubles, devants-d*autel, à ses dépens.
Jean Dron, orijônaire de Coulures, vicaire de Yau-
chrétien, en faveur de qui avait résigné Goupil, eut à
lutter, pour oc<^uper la cure, contre Huault delà
Bemardrle, qui en exerça les fonctions pendant deux
ans jnsqu*i sa nomination à celle de Craou (27 déc.
1782). Dron, mis en possession par arrêt du parle-
ment du 2 août 1783, siégea jusqu*au 9 juillet 1791.
Le 9 octobre, Brotier Ta remplacé comme curé cons-
titutionnel. Son prédécesseur, Dron, réfractaire au ser-
ment, fut compris dans le convoi des prêtres déportés
qui partit le 12 septembre 1792. Débarqué le 12 octobre
suivant à Santander,il s'établit près delà à Aslillero
de Guarniso, où il attendit Theure du retour, que
sollicitèrent ofQcieltement pour lui ses paroissi^.ns.
L'histoire civile ne présente guère d'autres fkits
particuliers que le passage sur la route voisine,
en 1565, du roi Charles IX, qui dtna le 5 octobre au
château de TOrchére. « Pauvre village et petit châ-
teau, > dit Roger. Une autre visite qui produisit autant
d*émoi, fîitla venue, en novembre 1771, d*un déta-
chement de gardes de gabelles, qui y prit sdjour avec
un lieutenant. Ces agents abhorrés quittèrent la place
au bout d*un an, « sans avoir bit aucune capture, •
et retournèrent à Thouarcé, leur campement ordinaire.
La seigneurie d\^l]ençon appartenait au s<;igneur
de la Moite-Angibert (V. ce nom)^ acquise en der-
nier lieu par les Brissac. Deux gentilshommes privilé-
giés seulement résidaient sur leurs terres en 1789,
M. de la Tour-Undry et M. Châle, faisant valoir
leurs fiefs. L*élève du gros bétail y était surtout pra-
tiquée, quoique les prairie» manquassent. Beaucoup
de pauvres d'ailleurs dans le pays, mais peu de
mendiants.
La paroisse relevait jusqu'à la Révolution de l'élection
et de la subdélégation d*Angers,etfut comprise d'abord,
en 1787, dans le district de Brissac, puis, en 1790,
dans celui de Vihiers et dans le canton de Chavagnes,
rattachée au canton de Thouarcé en Tan iv, et, avec
ce canton, à l'arrondissement de Saumur, puis, par la
loi du 3 frimaire an vi, à celui d'Angers, de nouveau
à celui de Saunmr par la loi du 28 pluviôse an viii,
et une dernière fois à celui d'Angers en 1824. — En
était agent municipal, Forest, en l'an iv; —Vallée,
an VII.— 3fatre«, Chartes Drouet,! messidor an viii;—
Fhil.«Jos.-Augustin de Maillé, 2 janvier 1808 ; —
Joseph Guérineau, 28 mai 1832; — René Tassis,
23 février 1847.
Areh. de H.-et-L-, Séries G et L.,ele., et de li miirie
d^Alleoçon, Série £.- Rev. dé l* Anjou i854, 1. 1, p. 191.
— Voir, pour Jet difenes locilitée, k leurirticle, noUm-
meDt BoiS'Laurtntf l'Orchèr», la Turpinièrê, VEchaisarie,
ta PanUmnUrêt la Jalliirê, VAunay Grinçuênièn, etc.
Alleod» 0es) arrond^ d'Angers (2^kil.),canton de
Thouarcé(IOkil.). — Villa que.vocatur Alodi, 970
(Cartul. St-Aubin, f.66.) — Alodium, 1077, 1156
(Ibid. et Livre Bl. de St-Florent, f. 36).— A^odum,
1082-1102, Alodia, 1124 (Cartul. St-Serge, pp.
103 et 212, et Cartul. St-Aubin, f. 67).— Les Al-
luzesSt' Aubin, xsii^sïède (Ét.c). — LesAllutz,
1759 (Carte de Nolin). - St-Aubin-des-Alleuda
(GaMim>.
Le village est sur un plateau, le long de la route
départementale ïfi 2 des Ponts de-Cé à Loudun, croi-
sée dans le bour$; même par le chemin de grande
communication d'Allençon à Saiot-Mathurin ; — entre
Quincé (4 kil 200 m ), Saulgé-l'HôpiUl (4500 m.),
AUenron (3 kil), dont le ruisseau de l'ittang-aux-
Moines (V. ce mot) forme la séparation .
Le ruisseau de Ferré, source ferrugineuse, naît sur
la commune.
En déppndent les h. ou vill. de Launay (3 k.), les
Grouas (1,500 m.), le Pancier (500 m.), le Grand-
Bouchet (2 k. 1/2), le Haut-Bouchet (1 ,500 m.).
Bureau de poste eiperceptio7i de Brissac (5 kil .).
Superficie : 1047 hect., dont 35 hect. 16 arcs en
bois.
Population : En 1720-1726, 384hih. — En
1789, i07 feux.- En 1826, 5i6 hab. - Fn1831,
555 h. -^ En 1841, 557 h. — Fn 1851, 5^7 h. —
En 1856, 562 h. ^ En 1861, 586 h. - En 1866,
582 h.
Assemblée le l'" dimanche de septembre.
Véglise, délaissée tout à fait en dehors du bourg et
comme enclave d'une ferme, est précédée d'un porche
en bois. Le portail roman, à plein cintre mais sans
moulure et d'ailleurs mutilé, est percé d'une petite
fenêtre tréflée et soutenu à gauche par un contrefort.
A l'intérieur, la petite nef voûtée en bois (13 m. sur
4 m. 60) s'abaisse et se rétrécit en un étroit passage
sous Tare ogival du Iransopt. La chapelle du bras droit,
seul vestige ancien (xiv* siècle), porte une clé sculptée
de deux étoiles. La chapelle de gauche et l'abside (sanc-
tuaire et chœur, 5 m. 30 sur 3 m. 60) sont modernes
et sans caractère. Une curieuse chaire du xvni* siècle
montre grossièremejit sculpté en bois le patron de
l'église, saint Aubin. Le clocher est un campanille ou
bretesche à jour à deux baies. Tout l'édifice, absolu-
ment insuffisant, va être bientôt jeté bas et reconstruit.
L'ancien prieuré y attient et sert de cure.
La route antique d'Angers à Doué, reconnais.<^ble
encore dans les prés de Ferré, V. ce mot, passait
à quelque distance de l'église, vers l'ouest et plus
loin encore du village actuel. — Le nom des Alleuds
indique, pendant les premiers siècles de la conquête,
une terre de Franc, libre, indépendante, qui par partie
au moins était advenue aux comtes d'Anjou. La com-
tesse Adèle, bienfaitiice insigne de Saint -Aubin d'An-
gers, en donna l'église par acte du 6 mars 975 (n. s.)
à cette abbaye, qui posséda bientôt dans ce pays un de
ses plus riches prieurés. A la fin du xviii« siècle , la
moitié an moins de la paroisse appartenait aux moines.
Les habitants se plaignent amèrement, dans leur
cahier de 1789, des dégâts causés impunément sur
leurs cultures par les lapins, qui infestaient en quan-
tité prodigieuse les bois des Bénédictins et de là les
champs, et aussi des pigeons seigneuriaux. Us si-
gnalent encore un abus « dont il n'y a peut-être pas
un cas semblable dans toute la province d'Anjou. »
Us payaient la dtme des bis au 12* et même au 6« et
avec l'obligation d'attendre en plein champ quelle fut
comptée par les commis du fermier, au risque de
perdre le tout par les mauvais temps. — Une obliga-
tion moins lourde et dont la paroisse se faisait une
fête pesait sur tous les vassaux du prieuré. Chaque
nouveau marié devait, dans Tannée, présenter au
prieur une grosse boule de bois qui n'eut ni trou ni
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ALL — 18 -^
feote, et la femme yenir après vêpres, le Joar de la
Pentecôte, lui chanter une chanson.
Les actes origiuaui donnent les noms des prieurs qui
soivtîDt : Geoffroy de Segré, 1127. — Pierre, 1143. —
Araonldd'Entrame, 1 157.— Geoffroy Bonhomme,î206.
— Mathieu, 1232. — Guill. Souvayn, 1303. — Jean
Fcssart, 1316. — GuiU. Souvayn, 1326-1332 .— Jean
Birbe. 13i7. - Jean de Raderay. 1352. — Guill. de
la Marche, 1391 . — Guy de Launay, 1U7. — Thomas
deLaunay, 1U7.- GatianSymon, li48. — Guill. de
Torcé, 1475. — René Lelièvre, 1521. — Jean Esnault,
1560. -> Pierre Varon, sieur de Guiberne, chanoine
do Mans, 1584. — René Corbineau, curé de Quincé,
1595. — François Naulcau, 1fi08-1621. — Pierre
Nanteau, 1624-t 19 juillet 1630. — Franc. Lucas,
1630. — Jean Baudry t 1642. — René Chapetlain,
1653. — Claude Chapellain, novice en Tabbaye de
la Pfice, diocèse du Mans, 1659. — Jacques Cbotard,
1665. — Jean de Cazenave, 1507-i67u. — Pierre
Jarry, 1670-1685. — Jean Chauvin, 1685. — Jean
Cazeoave, curé d'Abos en Béaro, 1678-1693. - Ju-
lien Brunel, 1686-1700. — Henri-Louis Pichot, 1707.
— L. Josué de Fouchais de la Foucherie, prieur de
Saint-Père de Chartres, 1752. - J.-B. Méza, 1754. -
J.nJ. Gros, demeurant au collège de Pau en Bèarn, 1779.
Ces prieurs étaient simples réguliers et non prêtres.
Da temps de leur résidence, ils payaient sans doute
DO vicaire pour desservir la paroisse ; mais quand le
béoéGce tomba en commande, tout office y cessa
par rindiff rence et Téluignement du titulaire. Les ha-
bitants durent s'associer pour entretenir un curé à
demeorej et le premier rngistre de la paroisse, 1607,
porte en tête : « Vétat des lieux et noms et de
ce qu'on promet donner pour l'assiette d'un
prêtre en la paroisse avec la glène après
l'oust. > — S'y succédèrent comme curés : Nie Jan-
oeteau, 1610-1639.— J. Boutin, 1641-1657.— Pierre
Guitonniére, 1663. — Chevalier, 1666. — Richan-
deau,*1670-t 17 nov. 1674. —J. Martin, 1715-t le
9 nni 17.55. — Jacques-André Taunay, 1755-t 19
mai 1773. — Jean-Laurent Lemercier, 1772 jusqu'à
la Révolution.
Les Alleuds dépendaient de Tarchidiaconé d'Outre-
Loire, de la subdélégation et de l'élection d'Angers,
dn grenier à sel de Brissac, du district en 1 787 de
Brissac, en 1790 de Vihiers et du canton de Ghava-
gnes, puis de Thouarcé, dont la c> <* suit les vicissi-
tudes administratives conune Allençon. — En est
agent municipal, Dufour, an iv; — Boudin, an vi.
— Maires, Loiseleur, 1 messidor an viii ; — Jean
Asseray, 2 janvier 1808 ; — Pierre Lenoble, 1 mars
1817 ; — Pierre Esmery, 28 mal 1832, un instant
démissionnaire et remplacé par Jean Asseray, 31 jan-
vier 1835, reprend la même année ses fonctions qu'il
occupait encore après 1848.
Arch. de M. et. L., St-Auàin^ tilrei du prieuré (30 ▼ ol.
î iiasflee) et Série CllD. — Archites de la mûrie des
Allrode, Séries.
Alleuds (les), f., c»e de Baracé.
Allead« (les , f., c°* de Daumeray,
Aticad» (les), h., c°< du VieiUBaugé.
Alicads (les Petits), bordage aijgourd'hui détruit,
c** de La Jubaudière,
Ati^mtiê'R^ioi (les), co' de Louvaine, V.
AUu (V).
ALL
AUê^9 (lea). V. Ailiers, Aillées (les).
AlligB7,vill.,cB« de Grézillé^ ancienne châtelle-
nie relevant à foi et hommage lige de Trêves et réuni
sous l'hommage de la châtellenie de Pimpéan. par
acte du 18 août 1635. Le cliâteau, dont il reste en-
core des ruines, comprenait un grand corps de logis
avec grosse tour en pierre de taille, chapelle sous
l'invocation de sainte Catherine, fondée, le 13 dé-
cembre 1626, par Catherine Clérembault , une petite
cour où se trouvait primitivement le donjon, une
grande basse-cour avec la fuie seigneuriale voûtée
en piprre, de vastes jardms et des clos de vignes, le
tout entouré de fortes murailles et attenant à des
garennes et à des taillis. Au carrefour d'AlIigny et
dépendant du château, s'élevait une antre petite cha-
pelle, dédiée à N.-D.deBonnevoie, précédée d'un
porche sur la principale entrée. On s'y rend encore
aujourd'hui aui Rogations. — La seigneurie apparte-
nait en 1463-1474 à la famille de Brenezay, d'oiielle
était passée par le mariage de Claude de Brenezay à
Jean de Bron, 1566, plus tard aux d'Aubigné, 1591-
1620, à Claude-François Du Rosel, 1718, en dernier
lieu au marquis René Robin de La Tremblaye, 1744.
Alllnands (les), champs, c»* de Mozé.
Allonvefl, canton N.-E. et arrondissement de
Saumur (10 kil.). — AUona, 973-1010. — Villa
que dicitur Alonna^ 987-996. — Alumna, xi«,
xn« siècle. (Liv. N. de St-Flor., p. 39, 150, 190. —
Liv.d'A.,f. 1-3,4,6. — Fontev.Ch. anc, n» 145.)
^Alona, 1080, 1146 (Liv. d'A., f. 4, bi).— Alunna,
1081-1085 (Liv. Bl., f. 50). — Alompne, 1275
(Titres du prieuré, t. 1). — Alumpna, Allompne,
xv^-XYi" siècle (Ibid.). — Allonnes-sous-Montso-
reau, xviii« siècle.
Dans un pays plat, ancien lit de la Loire, couvert
de bois taillis vers nçrd, reste de l'ancienne forêt de
Saint-Jean, entre Varennes (slat. du chemin de fer
d'Orléans, 6 kil.), Brain (5 kil.), Villebemier (6 kil. 1/2)
et Saumur, — à 57 kil. d'Angers.
La route départementale n<» 10 de Saumur à Tours,
par Bourgueil, passe dans le bourg et rencontre
à 3 kil. le chemin de grande communication de Brain
à la Loire.
Le ruisseau du Bras-du -Poteau naît sur la com-
mune, traversée du N.-E. au S.-O. par les ruisseaux
de l'Etang-du-Bellay ou de l'Automne, de Bonne-
vau, des Loges, et de l'E. à l'O. par l'Authion et
l'Anguillère. V. ces mots.
Chef-lieu de perception, comprenant dans son res-
sort les communes de Brain, La Breille et Neuillé. —
Bureau de poste de distribution.
Superficie : ,^,008 hectares, dont 359 hectares en
vignes et 218 hectares en bois.
Population : en 1467, 40 feux dans le bourg. —
En 1726, i,336 hab. — En 1790, 2465 hab. —
En 1831, 2,ii9 h. — En 1841, 2,292 h. — En
1851, 2,503 h. — En 1856, 2,477 h. — En 1861,
2,429 h. — En 1866, 2,403 h.
Vins rouges estimés, dont partie s'expédie dans le
Bordelais ; chanvres, froments, lins, fruits et légumes.
La vigne y est plantée en rangées droites, plus ou
moins espacées, et entremêlées d'arbres à la mode
Italienne. Au milieu se récoltent les céréales, les
pommes de terre et toutes les variétés de la culture
maraîchère. Cette pratique était autrefoif particiilièrf«
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— 14 — ALL
ment &vorîsëe dans le pays, et la vendange en prove-
nant ne payait la dtme qu*aa vingtième. — Carrières
de tufTeau autour du Bellay. — Exploitation de bois
de charpente. — Elôve de vers â soie dans le bourg.
Commerce de bestiaux, porcs, chevaux, des divers
produits de bi vallée et, depuis une dizaine d*années,
de viandes abattues, à destination de Paris.
Foires tes vendredis qui précédent les 20 janvier,
avril, juillet et octobre, mais sans importance ni
Bsenir,^ Assemblées le 3* dimanche de mai, fête des
pompiers, et le dimanche qui suit la saint Doucelin,
patron de Téglise, 11 juillet.
Un projet de construction de maii-ie, arrêté de-
puis 1847, sur les plans de M. Joly-Leterme, n*a pas
encore été mis à exécution. —Lco^ acquise en 18[»9.
Véglise (cure, 10 novembre 1802), dédiée à saint
Doucelin, qu*on prétend né sur la commune, a été
agrandie et pour ta plus grande partie refaite en 1834.
La nef (34 mètres sur 10 en largeur), éclairée de
chaque côté par trois petites fenêtres à vitraux mo-
dernes, se termine par un chœur, à mur plat, où s'ap-
puyait autrefois le grand autel. La première pierre en
avait été bénie le 6 août 1716. C'était Tœuvre de
Pierre Renault, entrepreneur de Saumur. Deux arceaux
ogivaux s'ouvrent à la hauteur du transept et forment
comme deux chapelles latérales. — A droite, Tautel
de Saint-Joseph, où se remarque une belle toile re-
présentant un moine agenouillé, saint Jean Cualbert,
fondateur de la Vallombreuse, devant le Christ cruriGé,
dont le bras droit se détache de la crdix et s'abaisse
vers lui pour le bénir ; à gauche, l'autel de la Vierge
avec une copie de V Assomption , d'après Prudhon,
par MU* Gerbert, don de l'empereur en 1857. Une
autre Assomption, œuvre plus que médiocre, placée
avant 1789 sur le grand autel, décore l'entrée de la
nef. Dans le chœur, à droite et à gauche, un» Saluta-
tion Angélique en deux panneaux (xvuie siècle). Au
fond, joli vitrail de Tours, donné par M. Léon Le-
meunier, en 1861. La chapelle du nord porte la date
de 1510. Dans le mur voisin subsistent les traces de
la porte latérale qui communiquait avec le prieuré.
BeaM presbytère construit en 1810 sur les dessins
de l'ingénieur Normand. On y conserve un ancien por-
trait de l'évêque de Vaugirauld.
Rnssé, V. ce notn, ancienne commune, réunie à
Allomses par ordonnance du 18 juin 1842, forme une
paroisse distincte érigée en succursale par ordqii-
nance du 3 mai 1846.
A l'entrée du bourg, vers l'est, un beau et vaste
préau bordé d'une double rangée d'arbres occupe
l'emplacement du plus ancien cimetière. On y a trouvé,
au moment des plantations, de nombreuses médailles
romaines et une quantité considérable de briques à
rebord. Au bout vers nord, dans une vigne dite le
Pasquier, s'élevait primitivement , dit-on , Tégiisc
Saint-Jean-des-Bois, Sanctus Johannes a ligno,
dont le souvenir se retrouve encore au xvii« siècle
dans une note des registres paroissiaux, quoique
l'église et son vocable eussent depuis longtemps
disparu. Le pays primitivement occupé par la Loire,
qui, jusqu'à la construction des levées et trop souvent
depuis, l'a envahi à toute crue, était pourtant habité
par une population compacte dès les temps antiques,
comme l'attestent le grand nombre de tombeaux en
tuffean rencontrés dans la vallée. La voie romaine de
Tours par Bourgueil entrait sur la commune près la
Pierre Samt-Doucelin, V. ce tnot, et, sans fiiire
aucun angle, comme la route actuelle, se dirigeait
droit vers le bourg et le traversait. — Tout le plateau
vers nord était couvert d'une vaste forêt, boscus
sancti Johannis juxta Alumtuim {Liv. N.,
chap. 190).
Vers le ix» siècle, le comte d'Anjou y établit les
moines de Saint-Florent en leur donnant tout ce qu'ils
pourraient défricher. Après de longues querelles avec le
seigneur de Mootsoreaii, qui leur contestait ce don, une
convention solennelle reconnut aux moines, 1070-1118
{Liv, bl., f. 51), toute la basse et moyenne justice de la
terre et du bourg , sauf les quatre cas de meurtre, vol,
rapt et incendie, le droit d'y avoir huit hospiles ou.
tenanciers avec usage du bois mort, sous l'obligation
pour chacun d'eux de fournir un homme d'armes au
seigneur de Hnntsoreau, quand il passerait la Loire au
service du comte, le droit de parnage pour 100 porcs
dans les forêts dépen<Iant de hlontsorcau, celle de
Russe exceptée, enfm le droit exclusif de four à ban,
où devraient cuire les tenanciers même de Montsoreau,
résidant à A lionnes. — Le 5 décembre 1441, le roi
accorda au prieuré des lettres de sauvegarde.
Le plus ancien document du x* si^'^cle donne
i l'église des moines le double vocable de Saint-Jean
et de Saint -Doucelin; mais d'autres titres presque
contemporains {Liv. d*A. f. 1, 4, 6; Liv, N,, p. 39)
constatent dans la villa d'AUonnes l'existence de deux
églises: Saint-Jean, église sans doute de la paroisse
primitive, fondée, bâtie et possédée longtemps par le
seigneur de Montsoreau, qui de tout tejnps y fut reeonnu
dans les privilèges de fondateur et de seigneur du
Gef; Saint-Doucelin, chapelle du prieuré, où farent
transférés les ofGces de la paroisse, quand la pre-
mière tomba en mines ou fut abandonnée. La cure
était à la présentation du chapitre de Saint-Pierre-
Maulhnart. Le titulaire percevait une rente annuelle
du prieur, remplacée par diverses dîmes dans la vallée,
pour l'acquittement du service divin au prieuré. Le
prieur était tenu de plus d'héberger à dîner les des-
servants, les jours de fêtes solennelles et de la Saint-
Doucelin. — Le chapelain de Sainte-Catherine en
Vé^Wse Nantilly de Saumur percevait le 6« de la grande
dlrae d'AUonnes, qui se recueillait au prieuré ; mais
le prieur, pendant qu'on l'y ramassait et qu'on battait
les gerbes, avait droit de tenir sur l'aire six pourceaux
et six oies, pour y manger à leur volonté. — Le prieur
donnait les mesures à ses tenanciers en prenant l'étalon
de Montsoreau et les timbrait de sa marque, une crosse.
Au xv« siècle, Allonnes était « un bel et grand
bourg B de 40 ménages, tous dans le fief de Saint-
Florent, sauf deux ou trois relevant du Bellay.
Le prieuré lut réuni au Séminaire d'Angers par décret
de l'évêqne du 6 décembre 1749. Eu avaient été prieurs :
Pie- re Robert, 1304. — Guill. Robert, 1321-1327.
— Thomas Giltet, 1410. — Émery Pontoise. — Jehan
de la Grésille. — Mery Pinguet. — Pierre Boutavant,
1437. — Gilles Defay, 1447-1489. — Bertrand d'A-
lencé, 1494. — Thibauld du Bellay, 1506. — René
Groussin, 1593— Guill. Douard,1608.— Louis Texier,
1622-1628 — Nie. Thcvenart, chanoine du Mans,
1669. — Denis Thévenart, 1674. — René Hersandean»
1717. — Jean Vallelte, sieur de Cbampfleury, 1746.
I En 1484, le eue d'AUonnes était Jean Gallarf,
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— 16 ^
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docteur r^^t en l'universitô d'Angers. C'est loi
saus doute qoi rapporta au chapitre de Saint-Maurice
la curieuse mais peu décente histoire d'une sorcière
qui d&bonorail depuis six ou sept ans, en 1417, sa
paroisse, et que le prédicateur du dimanche eut ordre
de raconter au peuple « pour l'exaltation de la foi >
(V. Brtlssicr, mss. 656, v« Allonnes). — R. Thi-
baut, 1603. — Jean Savary, 16U. — Urbain Gan-
din, 1640. — M. Rabineau, 1613. — M. de Guigne,
1651 . — Jean Éturmy, « tnagnus sacerdos, • dit
uoe note^ 16 juin 1664-1678. — Pierre Gaillcau,
1678. — GuiW. Estienvrot — Louis Rousseau. —
Michel Rogeron, 1708-28 juin 1719 ; il était originaire
de Saint-Saturnin- âor-Loire. — G. Rogeron, son
neveu, 1719. — François Adam, 1722-1752. —
L. Fougcray, i753-fjuin 1785. — Mersant, juillet
1785. — Queneau, 1789, massacré aux Carmes de
Paris, le 2 septembre 1792. A vingt jours de là, son
vicaire, Claude Firmin, était d^port4 pour l'Espagne.
U existait dès le xii« siècle à Allonnes une aumônerie
ou maiadrerie qui lui, par édit du 6 juin 1696, réunie
à l'hôpital de Bourgueil.
Uoe école y était tenue au moins depuis le xv» s.
par le curé, qui, dans ces fonctions , devait être ins-
tallé par le priear.
Les documents mentionnent souvent, près du bourg,
les Châteliers, la butte ou la motte du Châtelier,
et dans le bourg même, une maison dite la Citadelle,
encore en 1740.
En 1709, le froid prit le 6 janvier et gela toutes
les vignes. On ne récolta dans l'anuée, sur toute la
paroisse, que le 1/4 d^une pipe, et ce fut sur le do-
maue de la Chapelle du Bellay, au lieu des
4,000 pipes de vin que donnait chaque année la
rendange. U fallut couper ras par le pied tous les ceps.
~ En 1725, la récolte fiil d'une abondance exces-
sive, mais de qualité médiocre. Le vin valut de 25 à
26 livres.
En 1710, le 11 novembre, la levée céda en deux
endroits à la Chapelle-Blanche, et l'eau monta dans
les salles du presbytère d'A lionnes à la hauteur
de 4 pieds et demi. — L'année suivante, l'inondation
renversa plus de 80 maisons dans la paroisse, noya
plus de 2,000 bestiaux en Russe, et atteignit le
15 février dans le presbytère d*Allonnes 4 pieds
on pouce de haut. — En J856, l'église, la mairie,
l'école furent envahies. Le presbytère de Russe fut
en partie emporté.
La seigneurie de la paroisse appartenait aux sei-
gneurs de Mootsoreau. Un acte d'échange consenti
entre Tabbé de Saint-Florent et la dame du Bellay la
transporta de fidt à cette terre, le 3 décembre 1608,
mais fut cassé par arrêt du Parlemant du 9 arril 1615.
Ke procès se termina sans doute par une transaction,
pmsqu*en 1789, le seigneur était en définitif celui du
Bellay, un Brie-Serrant. V. Le Bellay,
La paroisse relevait de l'archiprêtré de Bourgueil, de
Félection, du grenier à sel et du district de Saumur.
Itf. Lépagneid de la Plante est syndic ie la muni-
cipalité en 1789. Allonnes &it partie do canton de Brain
en Tan iv et a pour agent tnunicipal Cormeri,
an iv-vii. La commune devient en l'an vi chef-lieu
dn canton dont le président est Roger en l'an vi
Conneri en l'an vu. — Agent municipal, Petorl
sn m. — Maires : Lépagneul de la Plante ,
19 fructidor an xi; — Juheo-Math. Budan, 2 jan-
vier 1808; — Samson Cornilleau, élu aux assemblées
primaires de 1815 ; — Budan, rétabli du 12 juil-
let 1815 à 1830 ; — Millocheau, 16 novembre 1830;
— Pierre Galle, 7 avril 1832 ; — François Cornilleau,
1835; — Georges- Victor Borien-Loiseau, 5 jan-
vier 1838 ; — P. Galle, 6 novemdre 1840 ; — Noël-
Pierre Deniau, 2 juin 1848.
Arch. de SI.-et-L. : CartuL de Saint-Florent et CAar-
trier du prieuré tt Allonnes (i carton, li reg.); D. Huyoet,
J7wl. de Saint-Florent^ mss. p. M. ~ Areh. de li mairie
d'&lloDnet, Série E. ^ Bépert. arch., 1869, page SO. —
Voir,poQr les diverses localités, k leur article, DOlammenk
le Pré, la Thibaudière, la Pierre-St-Doucdin, Reoouvrance,
Rusié, la Martiniàre, la Godinière, la Barbillonniére, ele.
Allonnlères (les), carrefour, c»» de Soulaines.
Allouetn (les), f., c® de la Romagne, ancien
prieuré de l'abbaye Saint- Laon-de-Thouars. V. Sainte
Laurent {le Petit).
AilojAo (pré d'), c°« ^'Angers, au sortir de la
ville, sur la rive droite de la Maine. — In loco
qui dicitur Lupellus, 1009 (Ch. de St-Laud
d'A.), 1028 (Cart. duRonc.,rot. l,ch. \).^Inloco
qui Lupellulum vocatur prope civitatem, 1028
(Cart du Ronc, rot. l,ch. 3). —In Lupello, 1033-
1050. (Epit. fund. sancli Nie. pp. 6, 8, 47). — Ad
pontem Lupelli, 1050 circa (Cart. du Ronc, rot. 1 ,
ch. ^S).—PratainLuel, 1050 circa (Ibid., rot. 1,
ch. 37). - Prata in Loheal, 1203 (arch. de THÔtel-
Dieu d'Angers, B fol. 2).— 7« Loiheiau, 1205 (Ibid.),
f. 3. — En Loyeau, 1344 (Ibid). — Laprée de
Loyau, 1576 (Louvet). — La prée Dalayau, 1696
(Saint-Nicolas). — Les abbayes du Ronceray, de
Saint-Nicolas, de Clermont, l'Hdtel-Dieu, le chapitre
de Saint-Laud d'Angers s'en partageaient la propriété.
Le savant Claude Ménard(y. ce nom) y fit rechercher
en vain au xvii« siècle, sur la foi d'une charte mal
interprétée, les traces de la voie romaine d'Angers à
Nantes, qui en réalité passait sur le coteau (F, Prur
niers). — Aux xvi« et xvii« siècles, les compagnie»
bourgeoises y tenaient leurs montres ou revues. En
ces derniers temps, c'était l'emplacement du champ de
course, mais trop souvent envahi par les crues de la
Maine et pour cette raison délaissé.
jàlliije (Jeand*), seigneur de Saint-Christophe, pre-
mière baronnie de Touraine, et de Châteaux, plus
tard Cbâteau-la-Vallière, première baronnie d'Anjou,
avait reçu, étant croisé, en 1241, de Thomas, évêque
d'Hiérapétra, la parcelle de la Vraie-Croix, que l'em-
pereur de Constantioople portait avec lui dans les
combats. Il en fit don, au retiiur, à l'abbaye de la
Boissière (1244). — Sa statue existe encore au château
d'Hodbert, c°« de Saint-Paterne (Indre-et-L.), près
l'abbaye do la Garté-Dieu, qu'U avait fondée en 1240.
Rev. de V Anjou, 18Sd, t. I, p. 846. — Noie mss. de
M. Nobilleau, de Tours.
Aima (l'), f., en» dj Saint-Florent-le-Vieil.
iil«f«r<e« (les), V. les Éloteries,
lk.loue.Ue (chemin de 1'), c»' de Fontevraud,
partie de l'ancien chemin de Saint-Just à Montsoreau,
entre la Dagrière et les Trois-Cbénes.
Alouettes (les), f., c»» de J allais,
jàlphoniilnlère (]'), f., c°* de Longeron,
Altrée(l'), ruisseau, né surPontigné(2,S00m.),
traverse la c>^« de Saint-Martin d'Ârcé (2 kil.) et m
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AAb
jette à Baugé dans le Couesnon, ayant reçu pour
affluents l'Arcë et la Ronddière; parcours, 5,400 m.
jàlvertes (les), f., c^ de Viyi/, au point d'entrée
sur la commune de la voie romaine encore en partie
reconnaissabte jusqu'à Âllonnes.
jàmalbertos, second abbé de Saint-Florent du
château de Sanmur, faisait partie de la petite colonie
de religieux que le comte Thibault de blois appela de
Flcury-sur-Loire , pour repeupler Tabbaye Saint-
Florent, et en devint abbé à la mort d'Héiias (955).
Ce fut de son temps que fut donné à son abbaye
Téglise de Saint-Louant (913) et rebâti Tancien cou-
vent du Montglonne. 11 eut aussi à achever l'édifice
de son église et de son monastère, qu'il fit couvrir de
peintures. Les relique:» du saint patron, précédemment
conservées dans un vase de cuivre, y furent déposées
dans une riche châsse, due à la munificence du comte
Thibault. En 979, il fut nommé abbé de Fleury-sur-
Loire, sans abandonner le gouvernement de Saint-
Florent, et mourut le 11 avril 986.
Arch. de M.-et-L. : livre rouge de Saint-Florent y t, 38
ro, 49 ¥0, 89-90; D. Huyoe», mis. fol. 33 ro, 43 fo. —
Roger, Eût, d^Anjov, p. 80.— Ga//. cAmltona, p. 634-S3:S.
Amal {Pierre), libraire en 1517 sur la paroisse
Sainte-Croix d'Angers.
Arch- man., G6 197.
Amaurj {Guillaume), prieur de St -Martin de
Beaupréau, élu abbé de St-Serge d'Angers le U^ jan-
vier 1152, reçut la même année de l'archevêque de
Tours une partie de la tête de saint Serge qu'il déposa
en grande solennité dans l'église abbatiale. Quelque
temps après il fit la translation du corps de saint
Brieuc, en présence du comte d'Anjou, Henri II. —
Meurt en 1168.
GalL chrittiana. — Roger. *- Arch. de TETêché, No-
tice nut, iur BeaupréaUy pir M. de Civrac.
jàmbaodière (1*). h«» ^^* de Pouancé. —
Lambaudière (Cass.).
AmbllloDs (les), fS.jC^^àe Saint-Barthélémy,
dépendance du fief de la Pignonnière, domaine et
prieuré de Fontevrault.
jàmbilloo, arrondt de Saumur (27 kil.) , canton
de Gennes (U kil.). — Ambilloum, 1010-1018
(Saint-Florent, L. d'A., f. 64 et ch. orig.). —
Ambilioum, 1150 circa (Nyoiseau, Les Loche-
raux, 1. 1, f. 4) - Ambiliacus, 1159 (St-FIorent,
L. dA., f. 73). — Ambillou, 1248 (Ronceray,
Orgigné). — Ambilou, 1240, Ambillou, 1256
(Cunauld, Louerre, 1. 1, f. 279). — Ambilleyum,
1335 (Hôtel-Dieu d'Angers, E 19 f.S). ^Ambillou
delà Grézille {Ças&vox),^ Ambillou-la-CWézilley
1790. — Sur la route départementale n» 2 des
Ponts-de-Cé à Loudun, entre Noyant (2 kil), Lou-
resse (4 kil.). Brigué (4 kil.), Denezé (6 kil ), — à
9 k. 1/2 de Doué, ?U kil. d'Angers.
Le ruisseau de la Fontaine de la Bournée naît sur
l'extrême conûn de la commune, au N. du château de
ce nom, et forme limite avec Louresse du N. au S.
Superficie : 1,999 hect., dont 115 en vignes
et 186 en bois dépendant de la forêt de Milly, au N.
Population : En 1726, 240 feux. — En 1790,
i,000h. — En iSZ\,i,i26h.- En\m,i,id2 h.
— En 1851, i,08d h. - En 1856, ii,OU h.
- En 1861, i,004 h. - En 1866, i044 h.
Bureau de poste de Martigné-Briant. — Per^-
ception comprenant les communes d* Ambillou,
Chemellier, Grézilté, Noyant. Louerre.
Assemblées le i^^ dimanche de septembre et le
l*r dimanche de mai.
Véglise, dédiée à Saint-Martin-de-Vertou (suc-
cursale, 26 décembre 1804), montre de loin son an-
tique clocher à base carrée, soutenue aux angles par
de lourds contreforts à triple étage. Le faite s'élève
en cône allongé et pointu, éclairé d'une grande baie
sur chaque face et flanqué de quatre petits tourillons
brisés. Une élégante absidiole romane ronde, percée
de trois fenêtres à plein cintre, termine extérieu-
rement l'église (xii« siècle). ^ Façade à pignon, soute-
nue par des contreforts plats avec trois fenêtres po-
sées 2 et 1. La baie du portail est formée par un
arc ogival (xin» siècle). — La nef, primitivement
unique, a été agrandie de basses nefs déplaisantes
couvertes et éclairées en manière de hangards.
Deux travées ogivales, dont une plus petite, forment
le chœur, terminé par l'Abside voûtée en demi- carré
d'ogive. Les chapiteaux, quoique restaurés, paraissent
antiques et de façon romane. Le chœur, l'abside et le
clocher, posés sur le côté droit du chœur, formaient
peut-être l'église ou chapelle primitive, aggrandie par
l'addition de la nef actuelle au xin* siècle. — Les
deux petits autels latéraux avaient été construits
en 1751 sous l'invocation de N.-D. et de Saint-Jean-
Baptiste. Une petite fiole cachetée contenant le pro-
cès-verbal de la pose de la premic^re pierre, le 2 mars,
fut cachée dans le socle de l'autel de la Vierge. Le
14 octobre 1754, le directeur du séminaire d'Angers
y transféra solennellement de l'église de Noyant les
reliques de Saint-Martin-de-Vertou.
La mairie, avec école, à l'entrée du bourg, à g.
en venant de Noyant, est un joli édifice neuf, construit
par M. Roques, d'Angers, mais les cours et jardins
manquent de clôtures.
La voie romdne passait du N.-O. an S.-E., sur un
tracé visible encore , dans une partie de la tra-
verse entre Noyant et Ambillou, un peu au nord
de la route actuelle. — L'église appartenait à des
laïcs au moins jusqu'au xiie siècle. Vers 1160,
Aanor, femme de Raynaud Payen, en donna le tiers
à l'abbaye de Nyoiseau, qui acquit ou reçut le reste
d'autres mains. L'abbesse, dame de la paroisse, y
percevait les offrandes et la dlme et entretenait pour
le service un curé, au titre duquel était attaché U
chèvecerie du chapitre de la Grézille.
Les registres de la paroisse ne remontent qu'à 1678.
A celte date, le curé est François Crosnier, mort le
1 2 septembre 1 709. Sa mère avait été enterrée en 1 690,
au bas de l'église, près de la grande porte, ouvrant
sur la cour de la cure. — Lui succèdent : Bouju de
Bouessy, docteur de Sorbonne, ancien professeur de
la faculté de théologie d'Angers, installé le 1«r dé-
cembre 1709, mort le 9 septembre 1733. — Jean-
Michel Adam, 15 septembre 1733, qui résigne au profit
de Louis-Honoré Dupouet, prêtre du diocèse de La
Rochelle, en fonction le 12 janvier 1761, mort le 20
févrierl 787. —Boutmy, 26 février 1787-7 mars 1791.
Le chapitre de la Grézille s'opposa à la prise de pos-
session de sa prébende, sous le prétexte de la multi-
plicité des droits de mutation à payer, en réalité pour
essayer de s'affranchir de sa dépendance curiale.Bout-
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AMB
_ 17 —
AME
ny refusa le serment et était remplacé, dès le
38 mars 1791, par Carpantier, qui, le % février 1792,
poblîa eo chaire la loi du 12 juillet 1791 , portant
réanioQ de la paroisse d*AinbilIou à la paroisse de
Nojant, succursale de Brigné. Nous Je retrouverons
bientôt général à la tête d'une armée ré^publicaine. V.
son article. Boulmy, le curé réfraclairp, et son
vicaire René Moyelle, furent embarqués à Nantes, le
21 septembre 1 792, et déposés sur les côtes d'Espagne.
Outre le chapitre de la Grézille, il existait sur la
paroisse trois prieurés, les Lochereaxix et Boissey,
deTabbaye de Nyoiseau, Chources, de la Trinité de
Mauléon. A Saulnay aussi habila pendant quelques
iuaées une petite communauté. V. ces noms.
Une aumdnerie avec chapelle, dédiée à Saint-
Cosme et Saint-Damien , possédait des propriétés en
t^es ou rentes assez importantes. Elle existait dés
au moins le xiii* s. (Hôl.-D. B 82, f. 12), mais
n'était plus guère desservie an xvii«, que sous foime de
cfaapellenie présentée alternativement par les sei-
gneurs de la Grézille et d'Ambillou. Elle fut réunie à
Tordre de Saint-Lazare le V^ janvier 1678 et à
l'hôpilal de Doué, où ses archives occupent 5 cartons.
La frairie de la Guittonniére formait une association
de piété, qui s'éteignit d'elle-même vers le commen-
cement du xviii* siècle.
La seigueurie d'Ambillou rendait hommage à
Chources. René Boucbct, juge et poète, s'en attribue le
titre sur ses livres (1609). —Le 27 août 1617, Mar-
guerite de Sainte-Marthe, âgée de 80 ans, en meurt
douairière. — Au xviiie siècle, elle appartient au
comte de Trêves, Jean de Stapleton, qui, te 10 octo-
bre 1787, est parrain, avec Clément Fournier de
Boisayrault, des deux cloches, Jeanne et Renée.
La paroisse dépendait du doyenné de Chemillé, de
l'Élection et du Grenier à sel de Saumur, du district
de Duoé en 1788, de Saumur en 1790. C'est le chef-
lieu d*nn canton, en Tan iv, dont le président est
Leir, et, en Tan vi, Bousillé. Il comprenait les com-
ouies de Noyant, Denezé, Louresse, Rocheménier et
Verric. ^ Agent municipal : i. Hestreau,an iv ; —
Bascher, an vi. — Hestreau, an vu. — Maires :
B-jQsiUé, 1 messidor an viii. — René Lamoureux,
25 mars 1807. — Jean Touchais, 2 janvier 1808.
— Michel Dubois, 10 février 1813. — Georges
Léger, 19 octobre 1813, maintenu par l'élection de
l'assemblée primaire et par ordonnances jusqu'en
1830. — Pierre Cousin, 3 mai 1830. — Etienne
Robcrt-Dugoé, 1837. — Louis Goizet-Légnr, 5 jan-
vier 1838. — François Lebeau, août 1845. —
Aojsuste Goizet, 19 mai 1848.
Areh. de M -el-L., Série 6 et H; — de la mairie, Série E;
—de fhdpilsil de Doué, Série UB. — Rev. de l'Anj,, I8ôé,
1. 1, p. 188 el 199. — Vuir pour les diverses iocalilés,
outre tes rrovois déjk iodiqués, leur irtiele, les Noyers-
0«reny, la Coudrey la Botirnéc, la Banlée, ïslay, la
Màfini^e, etc.
AniMlloo, h., cn« de Saint-Si(jism(ynd.
Aaibourcerle (1'), f., c»» de Saint' Georges-
dit-Pmj—de- la-Garde. — Lauboncière ((iass.).
— Laubancerie (Cad.).
AiDbreaii, h., c^' àe Chaumont.^Le Brayau
(Cass.).
Aoibrojs {Rémy), conseiller du roi, président
eo la cour da Parlement de Provence, fut délégué en
mai 1556, à Angers, avec commission spéciale pour
la recherche des hérétiques. Il était assisté de
M" Mathieu Ory, inquisiteur généwl de la foi, et
René Vallin, vicaire et officiai de l'évéque. Dans les
registres de la ville est transcrite la sentence que ren-
dit ce tribunal contre la première affiliation sans
doute de prolestants angevins, parmi lesquels figurent
Lézin et Martial Guyet et les orfèvres Lesire et
Guillaume Prieur (22 août). V. ces noms. Ambroys
repartit quelques jours après, le 4 septembre.
Arcti rouD., BB. 37. f. 69, et les Document» k la suite
de V Inventaire analytique, p. 379.
ilafsdro<«e(l'), cn^ AeSaint-Sulpice-sur-Loire,
V. Lambroise.
AenmUneis dm Cholmt. V. Cholet {Emma de).
Amelot {Denis-Michel), marquis de Chaillou,
frère de Jean-Jacques Amelot, qui fut ministre des
affaires étrangères de 1737 à 1744, épousa, le
11 août 1738, la fille de Sébastien Cohon, qui lui
apporta en dot la baronnie de Château neuf-sur-Sarthe«
et par suite implanta en Anjou cette branche d'une
ancienne famille de l'Orléanais, déjà célèbre dans la
pratique des cours et de la diplomatie. — 11 fut
inhumé dans le chœur de l'église de Séronnes en
Châteauneut le 10 mai 1773.
Son fils aîné Denis-Jean A§nete»t, sieur de Châ-
teauncuf et de Juvardeil,^éle 15 août 1739 à Angers,
mourut à Paris conseiller du roi en la grande chambre
du Parlement le 6 mars 1791, et fut inhumé dans la
nef de l'église Saint-Paul, en présence de son frère
Sébastien-Michel, dont l'article suit, et d'Antoine-
Jean Amelot, commandeur des ordres du roi, son
cousin-germain.
Amelot (Sêbastien'Michel), second fils de Denis-
Michel, né à Angers le 5 septembre 1741, docteur en
théologie en 1 765 et vicaire-général à Aix^fut nomméévé-
quede Vannes et sacré le 23 avril 1775. Enl 780, il reçat
Tabbiye de Saint- Vincent au diocèse de Besançon, et en
1787 la direction du collège royal de la marine, récem-
ment fondé à Vannes. Il fut des premiers à refuser le ser-
ment constitutionnel et à organiser la résistance de
son clergé. Sa demeure fut envahie par les jeunes
fédérés bretons qui le gardèrent à vue dans son palais.
Une émeute de paysans soulevés pour le délivrer se fit
sabrer le 13 février 1791 aux portes de la ville. Le
prélat parvint pourtant à s'enfuir et resta huit jours
caché au presbytère de Plumergat, d'où il se décida
bientôt, i>a retraite étant connue, à revenir à Vannes sous
la protection de la municipalité. Sa conduite dénoncée à
l'Assemblée Nationale, le 14 février 1791, provoqua
un décret, qui ordonnait à l'évéque de se rendre, avec
ses collègues de Tréguier et de Saint-Paul-de-Léon,
à la suite de l'assemblée. Ayant tardé à obéir, il fut
envoyé par ordre, sous l'escorte de deui gardes natio-
naux, à Paris, et y donna par écrit sa soumission aux
décri ts nouveaux, en protestant qu'il n'avait jamais eu
d'intentions contraires. 11 fut seulement consigné dans
ses apparlenieLls, où il demeura jusqu'à la dissolution
de la Constituante. 11 se réfugia alors en Suisse ,
accompagné de René-Michel Amelot du Guépéan,
son frère. 11 en était parti pour rejoindre TexpéditioD
anglaise, qui devait jeter une armée sur les côtes de
Quiberon, et n'apprit qu'en route la catastrophe. Il
revint séjourner en Suisse et, lors de l'invasion fran-
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AHI
— 18 —
AMY
caise, se retira h Augsboorg, dans le couvent des
Récollets, puis enGn à Londres. A la publicalion du
Concordat, il adhéra aux réclamations des 38 évéques
non-démissionnaires, sans néanmoins détourner ses
prêtres d'accepter la situalion nouvelle, et succes-
sivement prit part à toutes les protestations de 1 803
et de 1804. 11 ne revint en France que le 30 sep-
tembre 1816. Peu de temps après il perdit la vue. —
II mourut à Paris le 2 avril 1829.
René-Michel Amelot, marquis de Guépéan, était
rentré dès 1802'dansses propriétés d*Anjou non ven-
dues et dans le château seigpeurial de Châteauneuf ^
la part de l'évêque, son frère, considéré seul comme
émigré, ayant été réservée à TEtat qui la revendit
ca 1808.
Plusieurs autres personnages du nom d*Amelot et
sans aucun doute de la même famille, ont joué divers
rôles pendant la Révolution et les différents régimes
qui Tont suivie, sans qu*aucun renseignement nous
autorise à les comprendre dans une Biographie angevine.
Mimiteur univenel, — Arch. départ., S^rie B. — Arch.
tnuD., GG< i04. — Arch. de U mairie de ChâteauneuF,
Série B. — Biographies des Contemporains. — 8oe.
polymatkique du Morbihan, 1866, p. 109. ~ Bibl. d* An-
gers, Berlbe, mss. 897, p. 90, et mss. 1069, p. 47.
.«ttaleMMet* le (1*). V. La Miennerie.
Aniigné, f., c°« de Corzé.—Hamigné (Cass.).
— L* t hébergement avec cours, fossez, pleisses, »
appartenait en 1 476 à Jeh. Bruneau et relevait de la
Mobilière. En était seigneur, en 1718, noble homme
François Voleige.
Amlgoé, vill., c"' de Tigné. Le tief apparte-
nait au xvie siècle à la famille de Daillon et don-
nait le droit au seigneur de présenter à la cure de
Tigné.
if fM<#er«, iimiff«<r«. — Les Milliers, c"»
de Lue,
Amions (les), f., c°' de Saint-Hilaire-du-
Bois. — Les Amians (Cass.).
Amlot (Mathuriti), maître maçon, habitait en
16401a paroisse de la Trinité d*Angers.
Arch. moDic, GG. 318.
.iiNoroclére (1*). V. Morousière Çiaî) .
Amour (VWe d*), c°« d'Écou fiant, liot de la
Sarthe, sur la rive orientale de la grande ile Saint-
Aubin, au-dessous du Pont-aux-Filles; —rendez-vous
de pêcheurs et de canotiers. V. Chypre (île de).
Amoarcttcs (miss, des), né sur Andigné,
traverse le Lion-d*Angers et s'y jette dans TOudon ;
860 m. de cours.
jàiuplntlèrc (1*), h., c°« de La Tourlandry,
— Tempinticre (Cass.).
Atnpofimcitê, villa restituée par Charies-le-
Chauve, le 16 septembre 849, à Téglise d'Angers. Le
chanoine Brossier, Toussaint Grille et d'autres Ange-
vins s'accordent pour y reconnaître l'ancien nom de
Villevêque, assertion sans preuve. Il s'agit d'Ampoi^nié
(Ma%jenne), plus tard prieuré de Tabbaye de Saint-
Florent.
Brossier, in?8. 656 — Titres Grille, — Privil. de l'Évé-
ché, mss 637, p. 343.
Amj (Philippon), m« menuisier, fut un des artistes
employés en 1475, par le chapitre Saint-Pierre de
Saumur, à la confection des curieuses stalles de son
église. II y travailla pour sa part deux mois et demi
dans le chœur, du côté de la chapelle Saint-Jean, et
reçut 4 livres 17 s. 6 deniers pour cet ouvrage,
plus 60 sous c pour la faczon de xix coulombectes
pour les dictes.chères ». V. Pintart, Michaux (R.),
Lefèvre (G.), P acquêt de Gasvre.
Comptes du chapitre Sairt-Pierre-de^Saumur, aux Arch.
de H.el-L. — Rtv. d'Anj., 1868, p. 3«0.
Ainyrant, nom d'une famille nombreuse, à
Angers, de maîtres orfèvres pitndant les xvii<t et
xviii« siècles , entre autres Jean-Baptiste , inhumé
le 1««" décembre 1732, âgé de 65 ans, et son petit-fils
Jean, le 16 avril 1735, âgé de 35 ans. La veuve de
Jean-Baptiste s'était retirée aux Cordelières des Ponts-
de-Cé, où elle mourut le ^3 novembre 1738.
Arcb. munie- dMogers, GG. 103, 133, 134, 136. —
Arch. des Pools de-Cé, Série B.
Amyrnolt {Jacques), docteur médecin reçu le
26 janvier 1666 en l'Université de Valence, pratiquait
vers la fin du xvii« siècle à Saumur, où il était né.
Arch. de M.-el-Loire, Série B. Greffe de Saomar.
Amjrnat (Moïse), célèbre théologien protes-
tant, naquit en septembre 1596 à Bburgueil, dont un de
ses oncles était sénéchal. Après sa philosophie, il fat,
dit-on, envoyé à Poitiers suivre les cours de la
faculté de droit et , au bout d'un an reçu licencié ,
aurait obtenu de son père de revenir à Saumur
étudier la théologie sous Caméron, qui arrivait de
Bordeaux avec une immense renommée (1C18). Ces
données reproduites partout d'après Bayle, qui écri-
vait sur des mémoires fournis par la famille, sont
loin pourtant d'avoir un caractère bien aulhenUque de
certitude. A l'en croire encore, Amyraut, après un
long stage, aurait été nommé en 1625 ministre de
Saint-Aignan dans le Maine. Mais à cette date, comme
dix ans plus tard, le pasteur de cette église est Abel
Amyraut, qu'on a confondu avec notre Moïse et qui
sans doute était son père. Des documents certains
et que personne encore n'a explorés à fond mon-
trent dès 1626 notre jeune théologien installé à Sau-
mur. où il avait remplacé le pasteur Daillé. La même
année il fut nommé recteur de l'Académie et tout en
même temps chargé de professer la théologie ; mais
pour Taidcr à suflire à la peine, le conseil lui adjoi-
gnit Cappel et partagea entre les deux amis les obli-
gations d'une même chaire avec tant d'honneur et de
profit pour tous, qu'au bout de trois et quatre années
ils durent céder • aux instantes prières • que leur
renouvela l'Académie et les accepter encore (28 juil-
let 1631). En septembre 1631, il fut député par la
province d'Anjou au synode national de Charenton.
Chargé par l'assemblée, avec François de Montauban
de Rambault, de porter en cour les cahiers de repré-
sentations sur les infractions faites aux édits, il obtint
p;ir sa fermeté la suppression de l'usage humiliant qui
condamnait les protestants à ne haranguer lejoi qu'à
genoux. Le Mercure de France reproduit le dis-
cours du jeune ministre, qui eut l'honneur rare d*élre
consulté par Richelieu. En 1032, Moïse assista au
synode provincial de Baugé (18 juin). L'année sui-
vante seulement, avec Cappel et Laplace, il subit
devant le synode tenu à Saumur (juin 1633) les
épreuves réglementaires pour être « almis en la charge
9 et vocation de professeur en la sainte théologie. »
(1 Les juges, disent les registres, sont demeurés plci-
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AMY
— 19 —
AMY
f nement et abondamment satisfaits de leurs exereice»,
I reconnaissant les dons excellents que Dieu leur a
• départis ; » et TAcadémie prit à sa charge les frais
(te leurs thèses. Celle d*Aroyraut avait pour titre : De
sacerdotio Christi, Le 9 novembre 163i il fui de
ooaveau nommé recteur. Mais son livre De la Pré-
destination qu'il venait de publier (Saumur. 1G34
et 1658, in-S», et en latin, 1634, in-i»), souleva
contre lui les plus violents orages. Les dociiines de
Camérou, son maître, . sur la grâce efficace et la
grâce suffisante, qu*il osait reproduire, mirent en
éffloi toutes les églises. Dans le midi surtout, il n'é-
tait question que de demander sa révocation. Le sy-
node de Saintonpe (mai 1637) eu fil Tobjet de remon-
trances, auxquelles le Conseil académique de Saumur
répondit par une lettre qu'avait rédigée en son nom
Josoë de La Place. À lui aussi fut confié le soin de
défendre hautement la cause d*Amyraut au synode
national d'Alençon, où toutes les colores s'étaient
donné rendez-vous. Sur le rapport d'une commission
composée de Cappel, La Place, Duncan, La Tourelle,
Druet, l'Académie de Saumur déclarait « que non-
• seulement il n'y avoit rien és-écrits dudil Amy-
B rant, soit ès-choses qu'il enseigne suit ès-mots et
• expressions dont il se sert pour l'explication des
s choses, qui choque en aucune façon les fondements
• de la foi contenus en l'Écriture sainle, en
ê la confession de foi des églises réformées du
■ rojaumc et es articles du synode de Dordrecht
■ reçus par lesdîl^s églises ; mais même que la mé-
9 thode qu'il suit en l'exposition des points qu'il
■ traite touchant les plus hautes matières de la reli-
» gîoo est la plus convenable à la sagesse et miséri-
9 corde de Dieu sans rien drroger à ses autres vertus
> ni rien attribuer au franc arbitre de l'homme , la
■ plus propre à éclaircir des points qui d'ailleurs
• semblent avoir de grandes difficultés, et par consé-
> qucnt celle qui sert davantage à la consolation des
• consciences et édification des âmes chrétiennes ; et
> pour tant, tant s'en faut que la compagnie ait
■ trouvé sujet de condamner ledit sieur pour les
• choses qu'il a mises en avant en ses écrits, comme
■ favorisant les Arminiens, qu'elle a un extrême re-
■ gret de voir que plusieurs, pour n'avoir pas assez
• bien examiné ni compris sa doctrine et les expli-
B cations qu'elle donne à tout ce qu'il a mis en
> avant, se soient émus contre lui. i El'e chargeait
formellement sou député de dénoncer « l'écrit ano •
nyme de Poitou intitulé : Antidote, * et que cen-
sures fussent faites de l'auteur, enfin, qu'un règle-
ment fut donné |)our prévenir en pareilles occurrences
les procédés contraires à la charité. Le synode, en se
déclarant satisfait des explications données, se con-
tenta de recommander la discrétion et la prudence et
d'interdire à tous pasteurs et professeurs la recherche
fl des questions curieuses et nui aient été ou soient en-
• core à acbopement • (juin 1637). En 1638, Amyraut
lot député au synode provincial de Bellesme et succès-
sivemeut nommé recteur en 1039, principal en 1640,
• tant à cause de sa grande suffisance pou; toutes
• les fonctions de ladite r;li'iri?.\ que particulièrement
B afin de le retenir et coaseivcr à cette Académie en
• cas que son indisposition l'obligeât à se décharger
- d'aoe partie ou de tout l'exercice de son miiiis-
• fëre, • député le 30 avril 1642 au synode provincial
de Loudan, en 1645 au synode national deCharenton.
Les défenses précédentes y furent renouvelées en même
temps qu' « une sainte amnistie » devait amortir
toutes le? plaintes réciproques; mais Amyraut, par
un témoignage d'estime particulier, fut désigné pour
réfuter La Milletiôre, qu'après force conférences il ne
pui pourtant convaincre. Il eut aussi occasion d'y dé-
fendre avec honneur et habileté la doctrine de son
collègue de La Place, quoique ce ne fut pas la
sienne, sur la non imputation du péché originel, et s'en
acquitta avec le même zèle, ainsi que Cappef , au synode
de Poilon (juin 1645). Le synode provincial de Sau-
mur l'autorisa en juillet 1646 à répondre aux altaqnes
de Spanheim, sauf à communiquer ses défenses à ses
collègues de l'Académie et à rester dans les termes
des règlements prescrits par les précédents synodes
nationaux. Amyraut assista encore comme député aux
synodes de Loudun («647). de Vendôme (1652), de
Baugé (1656 et 1659), de Niort (1656). En 1658, il
fit un voyage à Bourbon et à Paris, sans doute pour
sa santé qui allait s'affaiblissant avec l'âge. Li) sy-
node national de Louduii lui confia le soin de publier,
avec Blondel, Catelau et Gaultier, une édition cor-
recte do la discipline des églises réformées de
France. Après la clôture des séances de cette assem-
blée, Amyraut semble s'être définitivement retiré à
Saumur, où il remplissait encore les fonctions de
professeur et de principal à sa mort, survenue le 8 jan-
vier 1664. Le 22 septembre de cette même année,
son fils, Moy.se Amyraut, présenta à l'Académie son
testament par lequel il léguait à ses confrères une somme
de 300 livres, et le conseil, en chargeant MM. Dusoul et
Cappel de remercier la famille, protesta « qu'il auroit
» toujours en vénération la mémoire de M. Amyraut
B et feroit grande considération des grands et impor-
» tans services qu'il a rendus à cette école et notam*
A ment de ceux qu'il a gratuitement rendus outre et
» par dessus les gages qu'il touchoit, et enfin qu'il
)• lui auroit une obligation particulière du souvenir
M qu'il a voulu avoir de l'Académie en lui fkisant ce
» don de 300 livres. >
Les nombreuses et actives occupations d'Amyraut, ses
livres même , quoique ayant eu leur heure d'à-propos
et de bruit, ne suffiraient pas à expUquer l'influence
réelle qu'il eût en son temps sur les hommes et les
d3Stinées de son église. Amyraut était surtout un homme
du monde, beau parleur, ami des grands, sans plus
de pédantisme qu'il n'en fallait alors pour plaire aux
doctes et imposer le respect aux simples , en toutes
choses animé toujours d'un esprit de douceur et de
conciliation , qui le rendait utile aux rapprochements
des partis et agréable aux puissances. Ses opinions
politiques surtout, qu'il ne manquait aucune occasion
de rendre publiques , ne laissaient pas de faciliter ses
relations et par suite d'aider à son autorité. Il rappefle
lui-même dans la préface d'un écrit tout tbéologique,
dédié à Charles H- d'Angleterre {Paraphrasis in
psalmos Davidis. Saumur, îsaac Desbordes, 1662,
in-4<») , que de tout temps, dans ses sermons, dans
ses livres, il n'a fait que défendre la cause des rois.
C'est un préjugé, disait^l, contre lequel il n'avait cessé
de combattre, que de voir dans le protestantisme uu
mouvement démocratique, qui partout mène à la ré-
publique; son livrn : De la Souveraineté d£S Rois
(1650, in-4o), démontré leur majesté inviolable; et il
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AMY
— M —
AMY
a consacré nombre de ses discours et de ses thèses
à combattre les folies des révolutionnaires anglais. Il
approuve enfin la hiérarchie établie par le roi entre
les pasteurs et Torganisalion qui impose à TEglise des
cérémonies et une liturgie communes. On sent que ces
idées, qui n'étaient pas alors acceptées en France
parmi les siens, devaient le rapprocher des catholiques
qui en certaines années du règne de Riciielieu auraient
peut-être volontiers consenti à quelque transaction.
Âmyraut appliquait d'ailleurs cette théorie con-
ciliatrice à la pratique de la charité, et sei gages, qu'il
distribuait presqu'en entier aux pauvres, étaient par-
tagés également aux catholiques et aux protestants.
Son portrait a été peint par Philippe de Champagne
et gravé par Lombert.
Les écrits d'Àmyraut, quoique pour la plupart plu-
sieurs fois réimprimés, sont très-rares. Il est difficile
de les rencontrer même dans les collections angevines,
quoique édités à Saumur et à ce titre au moins dou-
blement piécieux pour TÂnjou. J'en emprunte la liste,
sauf quelque détails, à la France protestante, de
MM. Haag, qui ont eu sur cette matière des documents
plus complets que pour la biographie. Sans rappeler
les ouvrages déjà cités, Amyraut a publié : Traité
des religions contre ceux qui les eslitnent tn-
différentes {S;i\imuT, 1131 et 1652, in-g^), traduit
en allemand (Leipzig, 1661 et 1719, in-12), et en
anglais (Londres, 1660, in-12) ; — Six sermons de
la nature, étendue, nécessité dispensative et
efficace de l'Évangile {Sànmm, 1636, in-8«»; en
iatiu, Stade, 1711, in-8«); — Échantillon de la
doctrine de Calvin (1637, Saumur, in-S*»); —Lettre
à la Muletière sur son écrit contre Du Moulin
(Saumur, 1637, in-8<») ; —De la justification
(Saumur, 1638 et 1658, in-8») ; — De Providentia
Dei in malo (Saumur, 1638, in-i») ; — De Vélé-
vation de la Foy et de Vabaissetnent de la rai-
son en la créance des mystères (Saumur, 1611,
et Cliarenton, 16U, in-12); — Defemio doctrinœ
J. Calvini de absoluto reprobationis decreto
adversus anonymum (Saumur, 1641, in-i®). Cette
défense de Calvin fut traduite en français et réim-
primée par Amyraut lui-même (Saumur, 1644, in-8o),
à la prière de l'Académie de Saumur, qui lui alloua
50 livres pjur l'indemniser d'une partie des frais
(délibération du 23 avril 1644) ; — Dissertationes
theologicœ (Saumur, 1644, in-8*>, et en 1660, avec
deux dissertations nouvelles) ; — Paraphrases
sur VÉpttre aux Rmnains (Saumur, 1644,
în-S") ; -- Sur l'Épître aux Galates (Saumur,
1645, in-8o); — Observations sur les Épî^
très aux Colossiens et aux Thessaloniciens
(Saumur, 1645 et 1665, in-S") ; — Considérations
sur VÉpitreauxÉphésieyis (Saumur, 1645, in-8'');
— Paraphrases sur VÉpitre aux Hébreux
(Saumur, 1646, in- 8»); — sur VÉpitre aux Phi-
lippieyis (Saumur, 1646,in-8<>); -sûr les Épîtres
catholiques de SS, Jacques, Pierre, Jean et
Jude (Saumur, 1646, in-8'»), — sur les Épîtres
au^ Corinthieiu (S3MmuT, 1649, in-8'') ; — sur
l'Évangile de saint /ean (Saumur, 1651, in-8o) ;
— sur les Actes (Saumur, 1654, in-8°) ; — Exer-
citatio de gratiaDei universali (Saumur, 1646,
in-8o) ; — Discours de Vétat des fidèles après la
mort (Saumur, 1646, petit iû-4o, et 1657, in-8o ; en
flamand, Utrecht, 1680, in-S» ; en allemand, Leipzig,
1696, in-12). Amyraut composa cet écrit pour con-
soler sa femme de la perte d« leur fille ; —- Decla-
ratio fidei contra errores Arminianorwm (Sau-
mur, 1646, in-12); — La créance de Moyse
Amyraut sur les erreurs des Armiyiietu. C'est
la traduction française du précédent ouvrage fsans
lieu ni date) ; — Apologie pour ceux de la Rc"
ligion (Saumur, 1647, in-12; Charenton, 1648,
in-8") ; — Disputatio de liber o hominis arbi-
trio (Saumur, 1647, in-12) ; — De secessione ab
ecclesia Ro7nana deque ratione pacis int^r
Evangelicos in religionis negotio constituenda
(Saumur, 1647, in-S»; en allemand, Cassel, 1649,
in-8«) ; — Considerationes in cap. VII EpistoL
D. Pauli ad Romanos (Saumur, 1648, in-12) ; —
Spécimen animadversionum in exercitationes
de gratia universali (Saumur, 1 648, in-4o) ; —
Considérations sur les droits par lesquels la
luiture a réglé les mariages (Saumur, Isaac
Des Bordes, 1648, in-8»; en laUn, SUde, 1717,
in-8o) ; — Serinons sur la justification et
la sanctification (Saumur, 1648, in-8"») ; —
sur II Corint, III, iS-iô, il et i8 (1651,
in-12); — sur le Mystère de piété (1651,
in-12) ; — sur Hébr., XII, 29 (1656, in-8o); —
sur Hébr., VI, 4, 5, 6, et VII, i, 2, 3 (1657,
in-8'') ; — Cinq sermons prononcés à Charenton ,
(Charenton, Ant. Cellier, 1658, 2 parties en 1 vol .
in-8"); — De la vocation des Pasteurs (Saumur,
1649, iu-8o) ; — Ad G. Riveti responsoriam
epis'olam replicatio (Saumur, 1649, in-8o) ; —
Adversus episiolœ historicœ criininationes
defensio, ad D, Chàbrotlum Thoarcensis ec-
c/e«ia?pcwtorem (Saumur, 1649,fur42; 1662, in-8o) ;
— Discours de la souveraineté des Rois (Paris,
1650, in-4o) ; — Morale chrétienne (Saumur,
1652-1660, 6 vol. in-8«); —Du gouvemetnent
de l'Église contre ceux qui veulent abolir Vu-
sa{ie et l'autorité des synodes (Saumur, 1653,
in-8'>) ; — De peccatê in Spiritum Sanctum
(Saumur, 1653, in-8o), thèses réimprimées avec
d'autres dans le Êimeux recueil Syntagma the-
sium theologarum Academiœ Salmuriensis,
publié avec Cappel et La Place (1660 et 1664, in-4«> ;
Genève, 1665, in-4o); — Du règne de mille ans
ou de la prospérité de l'Église (Saumur, 1654,
2 vol. in-8'') , manifeste contre Launay , avocat de
Paris, suivi d'une réponse de celui-ci (Charenton ,
1665, in-8«), et d'une réplique d'Amyraut (1656,
in-8o) ; — E,cposition des chap. VI et VIT de
l'Épître de saint Paul aux Romains et du
chapitre XV de la /" aux Corinthiens (Cha-
renton, 1659, in-12) ; — Discours sur les songes
divins dont il est parlé dans l'Écriture (Sau-
mur, 1659, in-12 ; en anglais, Londres, 1676. in-8«);
— Apologie de saint Etienne à ses juges (Sau-
mur , 1660 , in-4o) ; — Descriptio christiani
(Amsterdam, 1060, in-12) ; — De mysterio Trini-
tatis deque vocibus ac phrasibus quibus tam in
scriptura quamapud Patres explicatur (Salm.,
1661, in-8o ou in-12); —In orationem Domi-
nicam exercitatio (Saumur, 1662, in-8«) ; — In
symbolumApostolorumexercitatio (Salm., 1663,
in-8'>) ; — Eto-^txov sive de ratione pacis in
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AMY
— M -
ANC
reîigionis negotio constilxtendœ cùnsllium
(SuiiDor, 1662, in-8<*), développemenl d* un précédent
essai de conciliation des diverses sectes protestantes ;
- Vie de François de la Noue (Leyde, i661,
iB-4^ Jean Elsevier).
Moyse Amyraut laissait un fils nommé, comme lui,
lloyse, sieur de Cbamprobin, gentilhomme ordinaire
de la Vénerie du roi et avocat au Parlement de
Paris, qui épousa, le 13 septembre 1653, Marie
Tbéard. L* Académie de Saumur lui confia le soin, le
6 octobre 1668, de présenter en cour avec d'Huis-
seao et de défendre les litres de propriété de la
compagnie. C'était à rapproche des mauvais jours. Il
Ibt for»S, lors de la révocation de l'édit de Nantes,
de se réfbgier à la Haye, puis en Angleterre, où il
prit le grade de docteur en l'université d'Oxford. Son
fils, Moyse, troisième du nom, le suivit en exil et
devint membre de la chambre basse du Parlement,
pendant que sa fille Marthe, restée en France, y
épousait Jean Gaillard, écuyer, sieur de la Moinerie,
major do régiment du roi cavalerie, et, après la mort
de sa mère, Marie Théard, obtenait ■ par décret du
roi I tous les biens de son père, absent du royaume
pour tût de religion (171 1).
Btgistnt iB F Académie protatanle de Saumur^ mss. à
rbApilal de saurôor. — B»j\b, Dictionnairt. ^ Haag,
frtmee fnUOtmtê. — Edm. Saigey, Uoys* Amirauté ta
firetiMteiiipf (Stra^bovrg, 1849, la-8o)» mais Taoteor
D*a pas eonna dos doeoments originaai. — Gooloo, £j»o-
fMf SaMwmM»*
Amys (Pierre), sieur du Ponceau, fils de Salo-
mon Amys, sieur d'Olivet, conseiller au Pailement de
Bretagne, naquit à Angers le 29 décembre 1605 et y
fot baptisé le jour même en Téglise Saint-Deuis.
Roioé par les ligueurs qui saccagèrent la maison
dTNivet, il s'engagea dans les armes, fut fait cadet
ao régiment des gardes, assista à plusieurs sièges et
combats, pois, comme volontaire, à l'attaque de l'Ile
de Ré. Quelques années après , il était lieutenant
dans le régiment de la marine, et, par désir ardent de
voir ritalie, s'offrit de lui-même à M. Servien, qui
l'emmena à Rome, puis eu Hollande et en Allemagne, et
le garda auprès de lui à Paris jusqu'en 1652. A cette
époque, envoyé comme capitaine au château de Sablé,
il en était encore, au bout de dix ans, à réclamer le pre-
mier quartier de ses gages, n'ayant, pour toute solde
de tous ses services de plume ou d'éptfe, reçu jamais
de son maître qu'une gratification de 1 ,000 livres en
' Hollande ; et, en fin de compte, il fût à peu près ex-
pulsé dn château quil commandait. Ménage, qui Ta
connu très>particulièrement , fait de lui le plus
grand éloge et raconte qu'il mourut à Paris, en 1667,
pendant la sollicitation d*un procès pour la maintenue
de sa noblesse contre deux arrêts contradictoires du
Parlement de Paris et du Gonseil privé. G'est à
cette occasion qu'Amys fit imprimer à An;;ers un Dis-
cours de la noblesse qui s* acquiert par la
pourpre des Parlements de ce royaume, dédié
ï M. Voysin de la Nuyraye, intendant de Tours
(in-12, 1667).
Il était maiié à Marie Boylève, fille de Michel Boy-
iéve de Godrée, et eut d'elle plusieure enfants, dont
fatné, Pierre, après avoir étudié à La Flèche, entra
chea les Jésuites et s'adonna à la théologie. 11 fut un
des fondateurs du Journal de TrétJOtwî (1701) et
avait laissé en manuscrit une continuation des
Dogmata du P. Pétau, qui est perdue.
Arch. Manie, 66.98. — Hauréau, Hist. liU, du Maine,
t. III, p. 409. — Ménage, Bist, de Sablé, l. II, p. 176.
— Potq, de Liv., dis». 1067 et 1068. — iVolM sur l'Anjou^
ms». 89S de la Bibl. d'Angers. — Uoréri — Levot, Bioç,
Bretonne,
Anaclct de Saint- Jean. V. Lafontaine
(/. de),
iitMi«r«tt^ Nise, c»« de Saint- HilaireSaint-
Florent,
Aaaiit (Thomas d'), jurisconsulte célèbre, fils de
Thomas d'Anast et de Pétronille de L'Epine, après
avoir pratiqué le droit à Limoges, était doyen de
l'église d'Angers vers la fin du xiii* siècle et tout
à la fois servait comme chapelain le duc Jean de
Bretagne qui le clioisil pour un de ses exécuteurs
testamentaires (1303). Le duc Arthur 11, successeur
de Jean, lui donna le même témoignage d'honneur et
de confiance. 11 est dit aussi, dans une charte de
1319, I garde de la maison de Prince pour l'abbesse
de Fontevrauld ». G'est grâce à ces relations, sans
doute, qu*il dut d'être élu en février 1322 (n. s.) évêque
de Quimper. 11 y mourut la même année le 19 juin.
Gall, chrUt. Ire édition, t. Il, p. 581-643. — D. Lo-
bineau, Preuva, p. 465-467. — Raugeard, HiH, de
l'Univ. d'Angers, X. I, p. 318, mss. 1093. — Arch. de
H.-el-L., B. 1S7. — Bibl. d* Angers, mss. 875, p. 61.
Aiiaataa»e, bénédiclin, croit-on, de Saint-Serge
d'Angers, est l'auteur d'une lettre sur la présence
réelle dans le sacrement de l'Eucharistie, dont le
manuscrit existait dans la bibliothèque de cette abbaye.
D'Achéry l'a publiée dans ses notes sur la vie de
Lanfrauc. Elle est adressée à Girard, abbé de Saint*
Aubin, vers 1081-1090, qui, sur le renom de son con-
frère, l'avait requis, avec les plus vives instances,
de lui exposer la véritable doctrine et la tradition
de l'Église sur cette question , alors si ardemment
disputée dans la chrétienté. Il faut y voir un ensei-
gnement donné en toute modestie par un maître honoré,
et non, comOie on s'est plu à le répéter, la défense d'un
converti contre les soupçons persistants et des accu-
sations d'hérésie. Robert de Tombalène, au début de
Sun commentaire sur le Gantique des Gantiques, rend
hommage de même à la renommée et à l'influence
de ce religieux, en lui attribuant la pensée première
et l'inspiration de son propre travail.
B'Acbéry, Lunfranci opéra, Nol. ad vit,, p. 31-93. —
De Bojre, Vit. et htr. Bereng., p. 78. — B»pm, Bibl. des
Aul. Eccl., xie siècle, p. 87, et Table générale et chron.,
l. I, p. 4S9 463. — «abillon, Vet. Anal,, t. I, p. 798. -
Rangeât J, Bist, de l'Univ, d'A. , p. 20.
Aiieclin (1*), prés, C® de Brain-s.-VAuthion.
Asiceliniére (l'), bam., c"<^ de la Pommeraye,
jàneenay (François], né à Saint-Jean de
Belleville en Tarentaise (Savoie), s'était établi à Beau*
fort en Anjou et y exerça durant de longues années
les fonctions d'ingénieur géographe du roi, avec le
brevet d'arpenteur de Monsieur pour la Sénéchaussée»
11 y mourut à l'âge de 60 ans, le 15 octobre 1782.
Arcb. de Beaotort, Série 66.
Aiicéslère (1'), f., c® de la Tour-Landry,
ancienne dépendance du prieuré de Saint-Pierre de
Ghemillé, qui la relevait de la terre de la Giraudière.
Ancheneaa (!'), f., €«• à*Angers,
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ANC
2Î -
AND
Ancien ou Ancien fJcmtJ, âbb(î de Ponlron,
1503-1523, succédait à Pierre I''.
Ancionniére (1*), f., c» de Tiercé.
Auereuu (!'). V. Lancrau, c* de Chantocê.
Andard, arrondissement et canton Sud-Est d'An-
gers (12 kil.). — Andard, 1066 (Cart. de St-Maur.
ch. 17), XI» siècle (Cart. du Ronceray, rot. 3, ch. IG
et 62). — Andardus, 1177 (Si-Maurice, Anniv. 1. 1,
f. 11). — Andard-sous-MonceaxiXy xviii» siècle
(État civil).
Le bourg s*aligne sur une éminence le long de la
route départementale n'' 4 d'Angers à Longue, au point
où, près d'aborder le canal de l'Authion, elle s'en
écarte brusquement et fait un angle vers Nord-Est dans
la direction de Corné (4 kil.) -, — entre CA>rné« Brain-
sur-l'Authion (1,500 m.), Sarrigné(4kil.), le Plessis-
Grammoire(5k.), St-Barlhélemy (9 k.) elTrélazé(5k.).
Va station à^ la Boballe, ligne d'Orléans, n'est
qu'à 3 kil.
En dépendent les hameaux et villages de La Cha-
pelle (1 kil.), les Gonnes (1 kil.), la Crétaudière (4 k.),
la Briçsenaudière i6 kil. 1/2), Toucheronde (2 kil.),
Monceau (2 kil.), les Caillères (6 kil. 3/4), Chancbe-
ron (7 kil.), Musse (8 kil.), les Aireaux (6 kil. 1/4),
le Réz-au (2 kU. 1/4).
Y passent les ruisseaux de la Lande-Poyct et de la
Planche-d'Ândard, et, sur une étendue de 1,500 m., lu
canal de l'Authion, sous le village des Gonnes, vers Sud.
— Une source minérale au lieu dit le Bas-du- Vivier.
Superficie : 1,184 hect., dont 134 h. en vignes,
37 en bois.
Popidalion : En 1720-1726, 264 feux, iJ80 h.
— En 1791 , 272 feux, dont 20 dans le bourg. — En
1793, f,784hab. — Enl'an xiii, 4,118 hab. -
En 1831, 1,123 hab. — En 1841, 1,127 hab. -
En 1851, 1,106 hab. — En 1856, 1,140 hab. -
En 1861, 1,105 hab. — En 1866, 1,066 hab.,
dont 182 seulement dans le bourg de 53 maisons
(67 ménages).
Bureau de poste de Corné. — Perception de
Trélazé.
Assemblée f le jour de la Saint-Symphorien.
Commerce important de chanvres, des pro ! Is
de la Vallée et de graines.
Mairie et écoles construites une première fois en
1833-1834. Dés 1836, le conseil municipal et des
experts signalaient l'urgence d'une reconstruction, qui
eut lieu en 1838 sur les plans de Tarchitecte Richou.
V église (succursale, 5 nivôse an xiii), dédiéa à
Saint-Symphurien, précédée vers Nord-Ouest d'un beau
préau de tilleuls, emplacement de l'ancien cimetière,
a été restaurée en 1844 par M. Bonjour (25 m. 30
sur 7 m. 50). Le conseil municipal s'opposa à une re-
construction entière proposée par l'architecte et par
l'évéque. C'est l'édiGce primitif, en certaines parties,
du xi« siècle, où apparaissaient encore avant un pre-
mier replâtrage, en 1841. à l'une des fenêtres du Sud,
le petit appareil dit gallo-romain, avec alternance de
cordons de briques. On n'en peut plus entrevoir que
les dernières assises. Le clocher a été surexhaussé,
dans des remaniements très-postérieurs, d'un étage
avec flèche sur une base romane carrée, portant trois
conlreforts plats sur chaque facR, et, entre deux, les
angles amortis par de légères colonneltes qui se prolon-
gent jusqu'au sol sur uno base prismatique. Le por-
tail est tout moderne et sans rarartère. — A Tinté- 1
rieur la nef unique (xi« siècle), éclairée par de larges '
baies neuves et badigeonnée, se termine par un arceau
plein cintre, dont les picds-droils, en la rétrécissant,
soutiennent deux autels, à droite, de St-Jean-i'Ëvan-
géliste, à gauche, de la Vierge. Les deux statues en
terre cuite proviennent, dit-on, de la chapelle voisine
de la Boulaye. Au dessus de l'arceau, le toit se pro-
longe extérieurement en pignon aigu, indiquant les
travées du chœur, de construction plus récente, que
la nef, de quatre siècles, sauf à droite, dans la pre-
mière travée, une petite et unique chapelle, voûtée
en arc croisé d'ogive, dont les filets retombent sur
une colonnette à chapiteau carré, avec quatre épaisses
et profondes fenêtres en évasement. C'est la base du
clocher. — Vis-à-vis, à gauche, dans une. fenêtre re-
faite, le vitrail représente, saint Mi...? soutenant ses
entrailles. Dans la travée suivante, saint Malo. — Au
fond du chœur, la fenêtre à meneau, perche dans le
mur plat, conserve une scène de la Salutation auge*
lique. Dans un des compartiments figure la Vierge;
dans l'autre, subsistent la légende : Ave Maria ,
Dominus tecum, et les ailes de l'ange, appliquées
au dos d'un personnage mitre et tenant la crosse, que
des arrangeurs maladroits ont placé là pour remplir
un vide (xvr siècle). Au-dessous se voyaient jusqu'à
ces derniers temps les armes de France et celles des
Du Bellay, remplacées par du verre blanc. Un ridicule
tableau s'y appuie : Vincendie de V amour dit in.
Marie Alacoqueest en adoration devant le divin cœur
que Jésus-Christ lui présente. De droite et de gauche
on lit ; Amour triomphe. Amour jouit. —
Amour en Dieu se réjouit. — Sur les côtés, deux
statuettes modernes : sainte Emérance et saint Sym-
phorien (en diacre). — Sous l'arceau du chœur, une
remarquable chaire à prêcher (xva« siècle), à grands
pans de bois de chêne, ornés de ligures sculptées, re-
présentant saint Pierre dans le panneau supérieur
au-dessus d'un écusson mutilé, et tout autour les
quatre évaogélistcs. L'œuvre entière a pour support
aux angles les attributs traditionnels, l'ange, l'aigle,
le bœuf et le lion. — Vers Nord attient la sacrifie
(xvii* siècle), à laquelle font face les bâtiments de
l'ancien presbytère. La cure actuelle ouvre vis-à-vis
le portiil de l'église.
La Loire abordait, avant la construction des le-
vées et à chaque crue, jusqu'à l'Authion, vers lequel
se dirigeaient, du Nord au Sud, les traces d'une vole
romaine aujourd hui disparues mais reconnaissables il
y a quelques années sur une longueur de 200 mètres et
signalées depuis longtemps par l'abbé Olivier (OW-
(jine des Peuples, p. 31). Dans un champ dit
des Quatre-Chemins, qu'elle traverse, au Sud-
Ouest du bourg, les défrichements opérés de 1815
à 1820 ont mis à jour, à droite de la voie, environ h
trois pieds de profondeur, un massif ou pilier carré
de pierre, de cinq mètres sur chaque face en maçon-
nerie pleine, entouré d'un retranchement ou chemin
de ronde large d'un mètre. La nature du mortier et
l'appareil indiquaient une construction du xv« ou
du xvi« siècle, quelque ruine sans doute de la Ligrue ;
mais tout auprès une centaine de squelettes, de^i tuiles
à rebord, des amphores, des armes; un tombeau
formé de pierres irrégulières contenant un squelette,
la tête appuyée sur un tronçon de colonne cannelée ;
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— 23 —
AND
à Mj un petit vase de terre rouge, avec deux pièces
de fflonoaie ; aux pieds, cinq autres vases de terre
rouge et noire et ■ une petite bonne vierge encapu-
cboflflée, ■ sans doute quelqu'une de ces Vdnus en
tare de pipe si communes à rencontrer ; sur la poi-
trine, un fer de lance ; au champ des Alleuds, des
plaques d'argent , une épinglelte , deux paléres. en
terre de Campanie, un grand vase à anse, des olles et
^ts en terre brune, un large vaisseau en bronze à
côtes et rebords dentelés ; ailleurs des fragments de
Tases avec scènes de priapées ; partout et chaque
aoDée de nombreuses médailles du haut et du bas
empire, de Tibère à GonsUntm, une seule celtique
pû or; et sous les vignes, à la Gaullraie, près la Sa-
ligolherie, presque à fleur de terre, subsistent des murs
eo briques à rebord et ciment dont les débris à chaque
foncée servent à ferrer les chemins. Ces traces suf-
fisent à attester Fantiquité dès les temps romains d*uu
centre habité, que desservait la route d'Angers à
Beaufort, croisée par une voie transvei-sale dans la di-
rection de Brainoudela Loire, sans qu'aucune raison,
même spécieuse, autorise à en exagérer Timportance ,
en y transportant, comme on Ta prétendu récemment,
la cité primitive des Andes.
L'église, iondée sans doute des premières en An-
jou, appartenait au \v siècle à des laïques, qui la fai-
saient desservir à leur prolit par un prêtre. Geoffroi Festu
et ses enfants en abandonnèrent la collation et les pré-
mices à Tévéque Ulger vers 1135. Son successeur,
Geoffroy La Mouche, la donna à l'archidiacre Herbert,
en lui imposant par testament (1177) une rente de
100 s. au profit du chapitre de Saint-Maurice. L'évêque
Guillaume de Beaumont l'annexa, par décret du lundi
^és la Quasîmodo 122i, à Tarchiprétré d'Angers,
dont le curé prit dès lors le litre. 11 avait sa chaire
et tenait son synode dans une chapelle de Saint-
Maorille. La paroisse était assez bizarrement enclavée
dans celle de Brain, et, jusqu'à la Révolution, les ha-
bitants du Grand-Launay, de la Planche, de Boucha-
lèoe, avaient à passer devant l'église d'Andard pour
gagner celle de Brain dont ils dépendaient. D'après la
tradition populaire qu'on rencontre ailleurs, ces loca-
lité auraient été attribuées par récompense au curé
qui était venu courageusement les desservir en temps
de peste, pendant l'absence du pasteur régulier. Ces
délimitations n'ont été rectifiées que par une ordon-
nance royale du 22 janvier 1808.
Archiprêtres*cttrés d'Andard : Guillaume de Vion,
' 135i. — Yves Letoftrneur, docteur in utroque
jure, n léguait par testament (136i) à Saint-Maurice
d'Angers ime dîme dans les paroisses d'Andard et de
Sarrigné évaluée à six pipes et six septiers de blé.^
Guy de Mayenne, de Meduana, son successeur,
1366, racheta la dtme du chapitre, 1372, en se char-
geant de fournir au fétage de la Saint-Yves qu'elle
devait défrayer. Mais un arrêt du Parlement, à la
suite de rixes et de scandales survenus dans ces ban-
quets, le dégagea, 1387, et, d'un commun accord, la
dfme fut partagée entre le chapitre et l'arclii-
prélrc. — Guillaume de Tourneville. U5i-1490 II
élût secrétaire du roi René, qui lui Qt obtenir, « non
sans grande peine, » des reliques de saint Sébastien
et le gratifia d'un reliquaire. L'église hérita de la
plupart de ses ornements curiaux et du castel où il
habitait, qui devint le presbytère. — Jacques Le-
jeune, 159:^. — Pierre Garande, 1606. — Claude
Ligier de la Tranchandière, t en 1631 . — Mathurin
Pasqueraye, aumônier du roi, 1643, 1654. — Jean-
Baptiste Baraléry, 1673, inhumé le U juin 1675,
au pied du grand auteL — Claude Davy, 1685,
inhumé le 10 mai 1708, âgé de 62 ans. —Pierre
Coquilleau, inhumé le 2 mai 1733, âgé de 58 ans. —
Simon Toutain, inhumé le 16 février 1755, âgé de
51 ans. — Elienne-Krançois-René Déan de Luigné ,
inhumé le 11 janvier 1767, âgé de i9 ans. —
Enfin le savant Pierre IVingeard, 1767-1793.
Il existait dans le bourg un petit hôpital avec école
dit de la Providence^ ayant une fondation pour deux
« maîtresses » confirmée par lettres-patentes , comme
l'indiquait une inscription sur marbre, actuellement
gisant à terre, sous une pompe, devant l'église, et
qui vaudrait bien la peine d'être recueillie : i La Pro -
vidence, demeure des maîtresses établies par
lettres patentes du roy pour remédier, visiter
et soigner les pauvres dans l'étendue de la
paroisse d'Andard et pour V école des filles ».
Les seigneurs de Brain percevaient au xi« siècle
sur chaque maison du bourg, à la fête de Noei, le
droit d'un denier qu'ils abandonnèrent au Ronceray,
La paroisse relevait de l'Archidiaconé, du Grenier à
sel, des Aides et de l'Election d'Angers. Le ressort de
la Prévôté s'étendait jusqu'au ruisseau de la Planclie-
Poyet, le reste relevant judiciairement de Baugé. Le
roi en était seigneur, et par cette raison avait ses armes
au grand vitrail. 11 aliéna tous ses honneurs et revenus
seigneuriaux au profit de Jacques-Pascal Chauveau
de Mauny, avocat au Parlement, par contrat du
18 décembre 17C5, en réservant aux ofiiciers royaux
l'exercice seulement de la haute justice. Le marquis
Charles de l'Aubrière, substitué dans ces droits, s'y
fit maintenir par un arrêt du Parlement du 4 sep-
tembre 1773.
En 1602, en 1626, la contagion ravageait le pays.
Dans cette dernière année seulement, 80 habitants
périrent. La maladie reprit à Pâques en 1631. Une
dysscnterie recommença, plus que jamais terrible, le
29 septembre 1639. Au 31 décembre, en trois mois,
elle avait emporté 120 personnes. — Le 3 juillet 166i,
l'évêque Henri Arnauld fit une visite solennelle à l'é-
glise et y conféra le sacrement de confirmation à près
de 2,000 fidèles de paroisses circonvoisines. — Le
7 janvier 1692, la petite cloche fut nommée Renée
Lucrèce par Louis-Avril des Monceaux, lieutenant
civil et criminel de l'Élection. Les deux cloches furent
de nouveau refondues en 1758. La plus grosse, pe-
sant 1,200 livres, eut pour parrain Henri-Gaston
Desbays, chevalier, seigneur des Chesnais, et pour
marraine, Marie-Placide- Eugénie de Collasseau, veuve
de Gharies de la Béraudière.
En 1789, les seigneurs de Monceaux et de Saint»
Jean étaient, avec le marquis de l'Aubrière, les seuls
privilégiés de la paroisse. Les biens ecclésiastiques
représentaient 5,000 livres de revenu, dont 1,500 li-
vres appartenant aux hospitaliers de Malte. On deman-
dait rétablissement de filatures et l'envoi d'enfants
des hospices en nourrice.
.< Andaid fit partie en 1788-1790 du district d'An-
gers, en 1192 du canton de Tréla/é. — &\fndic en
1788, Pierre-François Thuau. —Agent muyiicipal :
Fontcnay, an iv. — Tourloure le jeune, an vi.
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— 24 —
AND
Maires : De Margueric, an viii. — Hervé, an ix.
— Pierre François Thuau , Tancinn syndic , 8 fruc-
tidor an XI. — Louis-René Guérin du Grand-Launay,
19 janvier 1807 . — Tourloure (ils, élu par les as-
semblées primaires de 1815. — Guérin du Grand-
Launay, rétabli par oidonnance du 12 juillet I8l5.
— Pierre Hervé, U janvier 1826. — Gaignard-
Roussier (Ollivier), 13 novembre 1826, maintenu le
10 septembre 1830, démissionnaire le 22 jan-
vier 183i. — Vincent-Jacques Nepveu, 31 janvier
1835, démissionnaire lu 2 mai 1812. — Urbain Mi-
chel Dubreil, 15 mai 1843, démissionnaire. —
Pierre Hervé-Guyonneau, 28 mai 18U, mort subite-
ment en 1858.
Arch. de li Hiirie, Série B. — Aieb. de V.-et-L.,
Série G 114, Série G, Chapitre â^Angtn et Série M. —
Bw, d'Anjou y 1861, p. 348. — Bib. d*4. , m»s. 648,
939-035. - Répert, arcA., 1859, p. 398; 1863, p. 367-370
et 890; 1868, p. 191. — Mâs. Grille. — Voir, pour les
diverses localités, k leor irtiele, notimment Touche-
ronde. Monceau^ La Boulaye, SavoU, la Grande-ForH,
la Chotardière, la Moinerie, U Grand'Luunay, etc.
Andardlèrc (ruiss. de T), né sur les Échau-
brognes (Deux'Sèvres), traverse la C» de la Tes-
souaUe et se jette dans la Moine ; 2,100 m. de
cours.
Andcllerle (1*), ham., c» de Daumeray.
Andlffné, arrondi* de Segré (7 kil. 1/2), canton
do Lion-d'Angers (7 kil.). — Andigniacus ,
1080-1105 (Cart. St-Aubin, ^28, 57). - Audi-
SfneiMm,,1127.1154 (ibid., P 67 v«), 1218 (Tit. de
Molières, 1. 1).
La route départementale n^ 18 de Baugé à Segré
traversait le bourg, formant au soitir on véritable
ravin qu'elle évite aujoord'hui par une percée nou-
velle ouverte en 1851. — EnL''e le Uon-d* Angers
et la Chapelle-sur-Oudon (i ki.l). — L*Oudon, au bas
du coteau, forme limite et séparation avec Loo vaines,
qui communique par le bac du Port-aux-Anglais.
Passent sur la commune les ruisseaux du Jarry et
des Petits-Prés-de-la-Normandi(5re ; — y naît le ruis-
seau des Amourettes. V. ces mots.
En dépendent : les villages et hameaux de la Qji-
nolais (±00 m.), du Rocher (300 m.), de Beuston
(1,500 m.), duBourdeau(300m.), des Tailles (1 kil.),
les châteaux de St-Hénis (1 kil.) et de la Picouliére
(1 kU.).
Superficie : 822 hect., dont 8 en bois. La vigne,
autrefois culture importante, comme Tindiquent les
déclarations féodales, les censils, les baux et une
quantité considérable de noms de lieux dits, a com-
plètement disparu sans raison explicable. De belles
châtaigneraies existent sur les dépendances de la
terre de St-Hénis et rapportent annuellement 5 à 600
boisseaux de fruits. Le revenu en argent de cette
récolte est spécialement affecté par le propriétaire à
des distributions de vêtements aux pauvres. Un pau-
vre nous Ta dit. .
Population : en 1720-1726, ii3 feux, 500
hab. — En 1790, 500 hab. — En 1831, 500 hab.
— En 1841, 447 hab. — En 1851, 478 hab. — Eu
1857. 50f hab. — En 1861, 490 hab. — En 1866,
480 hab., dout«J^J^ dans le bourg de 6i maisons
{69 ménages).
Bureau de poste ei perception du Lioo-dWngers.
Assemblée Ik dimanche le plus rapproché de la
Saint-Eulrope (30 avril), patron d'un*», confrérie, où
Ton accourait, ce jour-là, se faire inscrira en foules
pressées de 10 lieues à la ronde, il y a quelqut^
trente ans. Le zèle est tombé.
Maitie, lo;ée dans une chambrette tenue à louage.
— Ecole mixte, tenue par des sœurs de St-Charles
dans une maison appartenant à M. de Saint-Hénis.
L'église (succursale, 5 nivôse an xiii), dédiée à
Saint-Aubin, présente une façade basse avec pignon,
plaquée jusqu'àJa hauteur du toit de contreforts nus.
Entre deux, au centre, s*évide une longue et trés-
étroite baie (xii« siècle). Le portail (xMiie siècle)
forme un arc surbaissé. — A l'intérieur, nef unique
complètement transformée par des travaux récents et
encore inachevés. A gauche, dès rentrée, sous une
vo&te en plein cintre, se montrent les fonts ; plus
loin, une ancienne chaire à prêcher, et dans un retrait
à angles droits, entrée du clocher, un autel de la
Vierge, restauré et peint par Bénechet, peintre et
relieur à Segré. Un autre autel, adossé à un avance-
ment du transept moderne, porte une statue de la
Vierge, provenant originairement du château de Saint-
Hénis. — A droite, dans la nef, un arceau vide, en
anse de panier, abritait autrefois Tautel Sainte-Barbt*.
— Le tran.sept a été récemment formé par l'addition
de deux chapelles encore nues. Le chœur ancien
conservé a été transformé de carré en rotonde et est
décoré des statues modernes de saint Eutrope et de
saint Aubin. Les saints de l'ancienne église, jugés
difformes, ont été relégués, lors des travaux, dans
les greniers de la cure. Une de ces statuettes en bois,
saint Pierre, avait été recueillie flottant sur TOudon,
pendant la Révolution. — Le clocher, masse indé-
pendante, carrée, éclairée d'une longue et étroite baie,
flanquée aux angles d'énormes contreforts, se rat-
tache à la nef vers l'Est. — Presbytère acquis par
la commune en 1822.
L'église possède des reliques de saint Eutrope.
Sur le chemin du cimetière, à l'angle d'un carre-
four, une croix de pierre, xvi* siècle, a été trans-
portée là, il y a quelques années, de la ferme de la
Vieille-Cour. — Une autre plus ancienne encore,
xv" siècle, se dresse dans le cimetière, les bras
scellés au xvui* siècle par le forgeron Poislasoe,
dont les ferrures portent le chiffre.
A l'entrée du bourg, à gauche, une petite c/ia-
pelle des Vignes^ bâtie en mars 1719, conserve la
Vierge, qu*a remplacée dans l'église celle de Saint-
Hénis ; mais les vignes qu'elle protégeait, ont disparu,
comme nous l'avons dit, de la paroisse.
On y a signalé les traces de la voie romaine du
Lion-d'Angers à Gombrée. Nul autre vestige antique.
Le bourg doit son origine à on prieuré de Tabbaye
de Saint-Aubin d'Angers, dont la famille seigneuriale
d'Andigné s'attribua toujours la fondation. La date
en est inconnue, mais certainement antérieure aa
xii« siède. Les bâtiments dont il ne reste plus que
des servitudes, a voisinaient l'église, séparés seulement
par la maison d'une frairie, dite de Sainte-Catherine,
qui subsiste encore. Tous les titres du prieuré man-
quent au chartrier de l'abbaye et paraissent perdus.
Les seuls noms de prieurs qui nous soient connus
sont ' Christophe Bienvenu, 1633. —René Bienvenu,
1671. -^ J.-B. Vauclain, 17U.
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AND — 2
Les registres de la cure remontent à 1602. Le curé
de celte année est Denis Guilleu. ~ Pierre Boivin,
qd baptise pour la première fois le 9 décembre 1623,
estinhunié le 10 février 1658. Du 28 septembre au
31 décembre 1638, la pestilence sévit dans sa paroisse.
Le 13 avril 1655, la grosse clocbe est nommée par
Qnries-Francoîs d*Àndigné et M"* de Franquctot de
SaiQt-Hénis. — Jacques Morinier, Morinière ou de la
Morioière — il signe des trois noms — est inhumé,
k 13 août 1697, sous le crucifix, âgé de 72 ans. —
RoTC Rousseau, 7 octobre 1697, t 24 avril. 1709,
i&hiiiné sous les bancs du chauzeau , dans le
chœor, âgé de 43 ans.— André Vallée, 19 avril 1710.
Tous ses revenus sont consacrés à la décoration de
son église qu*il transforme. Le 13 décembre 1718, il
béflit la première pierre du grand autel, commandé à
Jttqaes de Saint-Simon, sculpteur d*Angers, qu> le
termina pour la Pâques de 1722.. La même annt^, en
septembre, un tableau y est posé, de Jean de Brie,
représentant 1\4 nno7icia/eo» de la Vierge; le 15
juillet suivant, les deux statues de saint Aubin et de
saiol André; en 1726, les lambris de la nef et du
saoctoaire ; en 1729, les fonts baptismaux, la grosse
:loche« la grande porte, les deux confessionnaux ; en
1730, la chaire àprteher. En 1735, devant le portail,
ki planté un grand if âgé dés lors de quarante ans et
que les vieillards d'aujourd'hui se souviennent y avoir
TH. Vallée mourut âgé de 64 ans le 1 5 novembre 1 747 .
— Matharin-François Gaultier, 22 décembre 1747,
t29 mars 1764, âgé de 53 ans. — Jean Bouju,
29 mai 1764. Il cessa ses fonctions en octobre 1682.
11 avait fût construire les deux ballets et la chapelle
sotts le clocher, 1773, et acquis chappes, chasubles,
dalnuliques et l'horloge. — Fouassier, d*abord vi-
câre, est curé de septembre 1783 au 2 mai 1791.
Le 4 juin 1791, signe Charles Pouyet, i Tintrus »
comme on dit encore dans le pays. 11 avait acquis na-
Honalement une partie de la cure et plus tard se rc-
tiia et vint mourir au Louroux-Béconnais, où il possé-
dait ausâ un petiibieo. — Ses prédécesseurs Fouassier
et Fancien curé Boiyu, réfractaires à tout serment,
étaient embarqués à Nantes, en septembre 1792, sur
le navire la Didon, pour FEspagne.
Dès avant le xi« siècle, une famille seigneuriale
porte le nom d*Andigné. Elle y a au xvi* siècle
encore f son hébergement > « dans la ville >>, joi-
gnant la cure et Téglise, avec maison, courtils, ver-
gers, bois, vignes, four à ban, que s'était réservé
expressément, sa vie durant, Geoffroy d*Andigné,
en 1391, en donnant la terre à son petit-fils Guïl-
laome. Celui-ci en rend aveu, le 1*>^ septembre 1406,
I son suzerain, le châtelain du Lion-d*Angers, de qui
eDe relevait en foi lige.
Elle |>asse par allia !ce,au xvir siècle, des d'Andigné
aai Franquetot, seigneurs de Saint-Hénis,qui est devenu
dès lors le château seigneurial. Luc-François Leniarié
de Lépinay est seigneur d'Andigné en 1729, dont la
fiUe, Marie-Anne, avait épousé, en 1713, Pierre
A;rault. — Pierre Ayrauit de Saint- Hénis, eu 1789.
C'était une pauvre pnroisse nourrissant des bêtes à
laioe de petite espèce. Les charrées et engrais man-
quaient aux terres. La chouannerie y recruta une
trentaine de combattants, parmi les nombreux réfrac-
taires de la réquisition et de la levée en niasse, au
I d*ttne population fanatisée et mal contenue par
— AND
une municipalité dévpuée mais ignorante, qu'ap-
puyaient seulement les communes patriotes de l'autre
rive, Aviré, Louvaines, communiquant par la chaussée
de la Haimbaudière.
L'église, dévalisée par des voleurs dans la nuit du
12 février 1791, fut incendiée par les chouans pour
en débusquer les républicains qui s'y étaient fortifiés.
C'était le 8 mars — la date du jour est restée dans
toutes les mémoires, non celle de Tannée, — jour de
grande neige, où chaque blc.'îsure laissait une trace
ensanglantée. Longtemps après la Révolution, dans le
désarroi administratif de tout ce pays, l'église avait
conservé sa toiture provisoire de chaume.
La paroisse dépendait du doyenné de Candé, de
l'ÉIecUon d'Angers, du district de Segré, 1788-1790.
Maires : Métrail , 1 messidor an viii. — J. Ber-
trand, 1 fructidor même année. — Au renouvellement
du 2 janvier 1808, l'administration municipale re^la
confiée au maire de la Chapelle-sur-Oudon, jusqu'au
1««" septembre que fut nommé maire René Prézelin,
continué en 1813 et 1816 — Gervais Delaunay,
11 décembre 1819.— Jacques Poislâne, 4 décembre
1824, refuse le serment en septembre 1830.— Jacques
Poitevin, 15 octobre 1830. — Auguste Lépine, 15 dé-
cembre 1837. — Jean-Baptiste Aubert, 30 décembre
1843, continué en 1846.
Archives de la msirift. Série F.— Archives déparlemen-
taies. Séries C, 118 el 6. iMaye Sam«-4t4*w.- Archives
do la famille d'Andigné, pièces 1, 5, 48, 88, 95, etc. —
Bwue dr Anjou, 1854, l. I, p. 188. — Bqstrt. Areh., 186J,
— Voir pour les localités, ï leur article, le Vivier,
Savnt'BénUy la Picoulière, h B^it de- la-Cour, etc.
Andisné (d'), une des plus anciennes familles
et la plus angevine peut-être de l'Anjou, où dans
une enquête (xvi« siècle) un témoii déi-lare que
c vulgairement on l'appelle audit pays la grande race
des d'Andigné. » On l'y trouve en tout temps ré-
pandue dans les paroisses de la rive droite de la
Loire, surtout à Andigné, Angrie, Loire, Freigné,
le Lion-d'Angers, Chambellay, le Louroux, Chazé,
Combrée, Saint-Georges-sur-Loire, Saint -Germain,
Chantocé, Angers, et depuis le xvii« siècle à Veziiis,
à Saint-Christophe-la-Couperie , à la Tour-Landry.
Nous aurons occasion de mentionner aux articles
des diverses seigneuries qu'elle a occupées nombre
de personnages qu'il nous faut omettre ici. Sa filia-
tion est établie depuis le xiv© siècle (1338). --
Porte « d'argent à trois aiglettcs au vol abaissé
9 de guciile , becquées et membrées d'azur, »
et pour devise : Aquila non capit muscas.
Andigné (Pierre d'), abbé de Saint-Geor-
ges-sur-Loire vers 1400; —a pour prédécesseur
Guillaume Gnillopé et pour successeur Guillaume
Briant.
Andifçné (Simon d'), gentilhomme du roi
Charles VUI, fut chargé à la mort de ce prince (1498)
de reconduire sa veuve la reine Anne en Bretagne.
Andisné {Mathurin A*) , sieur du Bois-de-la-
Cour. Le roi François I", par lettres de Paris,
21 février 1533 (n. s.), « en considération des bons,
grans et agréables services faits près et à l'entour de
sa personne et en maintes manières • le retient « eii
Testât et office de varlet tranchant. » — Le 18 mai
1562, le duc de Montpensier, lieutenant-général en
Aigou, Maine etTouraine, c confiant de ses fidellitez,
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sagesse, expérience et bonne dilligence, « le délègue
à la garde du chàleau de Graon.
Arcb. do U famille, pièces 137, 163.
Andisné (Pierre d') figure en 1584 sur la liste
des étudiants de Genève.
Livre du RecUur^ pp. 5j(, c9.
Andlsné {Louis - Isidore d') , chevalier de
Vetins, fils de Gharies François d'Andigné et de Marie
Collin de la Noue, né à Angrie, le 25 décembre 1667,
commandait un des huit vaisseaux sortis le 13 mai
1707 du port de Dunkerquc sous les ordres du che-
valier de Forbin, qui rencontrèrent en mer 50 bâti-
ments anglais chargés pour Lisbonne et rAmérique.
Trois vaisseaux de guerre formaient l'escorte, dont un
de 74 canons avec 4G0 hommes d'équipage. C'est
celui où s'attaqua le Salisbury, monté par le cheva-
lier de Yezins, qui malheureusement fut tué dans
l'abordage. Le navire anglais put ainsi se réfugier
dans les dunes. Les autres vaisseaux de guerre et
20 navires de charge restèrent en prise avec 1,200
prisonniers. Un service solennel fut célébré en l'hon-
neur du jeune capitaine, le 27 mai suivant, dans l'église
de Yezins, dont les registres ont gardé mémoire de
ce fait d'armes.
Mairies de Veuni et d'iogrie, Série E.
Andlgné de Walneof(Fmjï<?oi«e-3!faned'),
dame de la Bisolière, fille de Kené d'Andigné et de
Françoise de Maibeuf, mariée en 1670 à Philippe-
Augustin Dubois de La Ferté. a laissé une mémoire
honorée encore dans la paroisse de la Pommeraye
pour sa charité envers les pauvres. Elle y
entretenait une espèce d'hôpital ou de refuge pour
des jeunes filles, et avait organisé dans sa propre
demeure une pharmacie dont elle préparait et distri-
buait elle-même les remèdes. Sa bienfaisance d'ail-
leurs s'étendait à tout l'Anjou et se signala surtout
dans la disette de 1691. Sur les plaintes de son
mari, l'évéque Le Pelletier, choisi pour arbitre, lui
prescrivit de réduire ses aurpônes, qui compromettaient
la fortune commune, à 40 pistoles et à 40 septiers de
blé par an. Elle n'en multiplia que iTiieux le zèle
inépuisable de son pieux dévouement.
Grandet, Fm de Gabriel Dubois de la Ferté. — D. Chi-
mtrd, l. lU, p. S93.
Aodigné (François d'), prêtre archidiacre et
théologal de Lucon en 1722, nommé le 28 avril
et consacré le 22 novembre 1733 évéque de Dax. —
Mort en juin 1736. — il était ami d'enfance de Claude
Pocquet de Livonnière, • son cher Bouquin, » comme
il l'appelle dans une lettre où il l'invite à faire visite
« dans son petit ménage. >
Areh. de la famille. — Huguet Do Temp*, Clergé de
France, 1. 1. — Monlexan, Bittoire de Gascogne, t. Vf.
Anàîf^né (Marie-Marguerite d'), cinquième en-
fant de François d'Andigné et de Jeanne de Kahideuc,
née en 1669, entra à Footevraud en 1693 où elle prit
le voile l'année suivante des mains de l'abbcsse Marie
de Bourbon. Elle passa successivement par toutes
les dignités jusqu'à celle de grande prieure» qui lui
fut décernée en 1741. Françoise de Rochechouart
l'attacha à la maison des dames de France, élevées
alors dans l'abbaye, où elle sut inspirer une affection
si particulière à sa royale élève. Madame sixième,
TbérèM-Félicité, que la directrice et l'enfant ne se
pouvaient plus quitter. On a conservé d'elle quelques
fragments d'un journal écrit de sa main, sous cf
titre ; Mes pensées de chaqtie jotir, où elle dit
elle-même: < Thérèse était mon enfant gâté, > et
plus loin l'épitaphe en vers de la jeune princesse
morte bientôt et inhumé'' à Fontevraud : e Repose
en paix, cher enfant du Gatvaire ! » — Marguerite
mourut à son tour le 28 janvier 1750, Agée de
81 ans, après 56 ans de profession religieuse.
Documects particuliers.
Andl^fié de S^^-Gcninie (Louis-Jacques-
Philippe, comte d'), fut élu de l'Académie des belles-
lettres d'Angers, le 20 août 1751, et y prononça le
26 janvier 1752, « avec toute la précision, la netteté
et l'élégance possible », son discours de remerciement,
auquel répondit le directeur Ayrault de St-Hénis. Il
mourut encore dans sa pre • ière jeunesse, le 16 no-
vembre 1757. Son éloge fut prononcé par l'abbé Goas-
tantinle16 avril 176U.
Procès-verbaux de l^ Académie^ mes. 1032 -« Areh. mun ,
6G. 1S8.
AndlKné (Char les- Jean, chevalier d'), né le
16 février 1750, à Angers, page de la grande écurie
du roi, aspirant d'artillerie appointé en 1768, lieute-
nant en second en 1769, en premier en 1779, capi-
taine par commission en 1782, capitaine en second
eii 1785, chevalier de Saint-Louis le 23 mars 1791 ,
se retira le 1«>^ juin suivant avec une pfnsion de
1 .OCO livres. H avait épousé le 28 janvier 1183 Gene-
viève Pays-Duvau.
Theod. Anne, Bisi. de l'ordre de Saint-Louis, t. II,
p. 469, et l. III, p. 403.
Aodicné de nalBcnf deii Aillera (Louis-
Gahriel-Auguste, comte d'), né le 12 avril 1763,
au château de l'Ile-Driant, près le Lion-ii'Angors.
Destiné d'abord à l'état ecclésiastique, il fit ses pre-
mières études au collège de la Flèche. Voué plus tard
à la magistrature^ il fut reçu en 1788 conseiller au Par-
lement de Bretagne et se retira en 1 790 dans ses terres,
où il s*occupa uniquement, dit- il lui-même dans une
note que j'ai sous les yeux, d'agriculture et du rétablis-
sement de sa fortune compromise par la Révolution.
Incarcéré pourtant pendant quatre mois et demi sous
la Terreur, autant sous le Direcloire, il fut employ<^,
lors des troubles de l'an vir, à amener la pacification
qui les termina et prit une part active aux conférences de
Pouancé. 11 entra au Gonseil général de Maine-et-Loire
le 2 floréal an xtii, en remplacement d'Aubert Du Petit-
Thouars et présidait en 1808 quand l'empereur passai
Angers. Maire de Ghambellay do 1 81 3 à 1 8f 8, la Restau-
ration le nomma en 1815 président du collège électoral
de Segré, qui la même année l'élut député et le réélut
par deux fois en 1816 et 1823. 11 siégea constamment
au côté droit et vota toutes les lois d'exception de
cette déplorable époque. Nommé premier président
de la Gour impériale d'Angers par ordonnance du
6 août 1824 et quelques jours après chevalier de la
Légion-d' Honneur, il se démit de ses fonctions
en 1830 et se retira à sa terre des .\illers en Gham-
bellay, où il mourut le 17 mai 1839.
Areh. de ]a.-et-L., Série M. — Moniteur. ^" Maine-
et-Loire du ie*' juin 1839.
Andigné de Nalnenf (Louis-Jules-Fran-
çois d'), frère de Louis-Gabriel-Auguste, né comme lui
à rile-Briant le 4 mai 1756, abbé de Noyers au diocèse
de Tours de 1785 à 1790, éroigra en 1791 avec sa
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fniillr; fut numin^, aprèsJe Concordat, grand- vicaire
^rérèqoe de Troyes, dont il partagea en 1811 la
dîsfrâce, Pt au retour de U Restauration, é\éque de
Naotes par bulles du 1er octobre 1817, sacré à Paris
dus réglise des Carmes le 17 octobre 1819 et ins-
tillé le 28 novembre suivant ; — mort le 2 février
\%iî. Suivant son testament , son cœur fiit apporté à
Angers dans la crypte de la cathédrale. — Son por-
trait est coosené au Château de rile-Briant.
Maùtar. — Ccrrespondanoe d« CharrttU, t. II, p. 366.
- l'kmi dt ia Religion^ t. XXXIII, p. 8. -^ Dictionnaire
Ustorifue de Feller. Edit. Bussoo et Weiss. — Ârch. de
VÈihhé de Ifintes.
Aa4lené {Louis - Marie - Atiguste - Fortuné
d*), oéà Angers le 12 janvier 1766, connu long-
f temps SOQS le nom de chevalier de Sainte-
i Gemtnes, était le second fils de Guy-René-Cbarles-
>^ François d Aodigné, comte de Sainte- Gemmes, et de
I Ur«e- Joséphine de Robien. Admis comme aspirant
garde de la marine en janvier 1779, il était enseigne
I en janrier 1782, lieutenant de vaissean (in 1786. Il
éfflisFi en 1791, fît la campagne de 1792 à Tarmée
des princes, celle de i79'4 à l'armée de Condé, rejoi-
gnit en 1795 le régiment d'Hector à la solde du gou-
veniemeot anglais, puis se jeta de nuit dans une
oarqoe avec quelques amis sur les côtes de France
pour prendre part comme officier général aux lutti^s
de ta chouannerie et aux intrigues royalistes de 1 7P6
à 1800. Après le 18 brumaire, il essaya vainement,
dans une audience (22 décembre 1799), de tenter le
premier consul, et rebuté se vit compris dans les
poursoites du complot de Cadoudal. Arrêté en Anjou
en décembre 1800, conduit au Temple, de là dans les
prisons de Dijon, de Salins, ivifla sn fort de Joox, il
s'évada, après vingt mois de captivité, avec son com-
pagnon de Suzannet (16 août 1802), fut repris,
lors du procès deMoreau, à Grenoble, où il avait ol)tenu
rautorisation de résider, et conduit enchaîné au • fort
Barreau, puis à la citadelle de Besançon, d'où, malgré
mie surveillance spéciale, il s'évada de nouveau trois
mois après, en juillet I80i, le corps meurtri, un pied
foidé, payant d'audace et d'énergie, jjisqu'à son refuge
dans la maison d'amis dévoués. En 1805 il reçut du
ministre de la police un passeport pour l'Allemagne et
se reUra à Francfort-sur-le-Mein ; mais quelque temps
après, averti qu'ordre était donné de Paris de l'arrê-
ter, il passa en Angleterre d*où il ne revint qu'à la
raine de l'Empire. La première Restauration lui con-
firma son grade de maréchal de camp à prendre rang
dn 1" janvier 1800 et lui confia le titre et les pou-
voirs de commissaire royal dans l'arrondissement de
Segré. Les Cents Jours le ramenèrent dans la Vendée,
oii, à la tête d'un millier d'hommes, il tint la cam-
pagne et soutint même un engagement assez vif à
Anrai. U fut compris dans la paix conclue avec les
iflsorgés de l'Ouest, le 26 juin 1815. Révolté bientôt
parllnsolence de la soldatesque prussienne, il proposa
par éait au général Lamarque, sou adversaire de la
veille, et par une démarche directe au préfet de
Wisffles, dans une conférence dont un témoin existe
encore, d*allier ses Vendéens et ses Chouans aux bri-
gands de la Loire pour jeter hors d*Anjou les cam-
pements étrangers, i Celui-là portait un cœur h'ao-
çais, • a écrit de lui le général Lamarqae en opposant
MO élan pfttriotiqae aux ardeurs tardives de Ganuel.
Un mois plus tard (26 juillet), le roi le nomma prési-
dent du collège électoral de Maine-et-Loire, puis pair
de France par une ordonnance du 1 7 août, qu'une or-
donnance du 19 compléta en lui attribuant le bénéfice
de l'hérédité pour sa descendance, enfin comte par
ordonnance du 2 mars 1816. 11 épousa, le 9 avril 1818,
Mi'« de Blaçons, et le roi signa à son contrat. Du
département de Adainc-et-Loire qu'il commnndait
depuis 1816, il fut appelé en juillet 1818 à Grenoble,
puis à Chartres en 1820, et le 30 juillet 1823 promu
au grade de li^nitenant-général. 11 présida successive-
ment les collèges électoraux du Loiret en 1 822 et 1 827 ,
de Maine-et-Loire en 1823, de la Drôme en 1830.
11 refusa le serment à Louis-Philippe et fut déchu
de la pairie, que revendiqua son second fils, Henri-
Marie-Léon d'Andigné, investi des droits héréditaires
par le décès de son aîné Paul- Eugène, mort le 27
juin 1845, et admis dans la séance du 11 mars 1847.
— Le général comte d'Andigné est mort à Fontaine-
bleau le l*r février 1857, à l'âge de 97 ans. A onze
heures du soir la veille il faisait son whist. A deux
heures du matin il s'était éteint doucement après
une demi-heure seulement d'oppression. Il a laissé de
très -curieux mémoires manuscrits dont la publication
paraît encore prématurée. — Son buste (1845) et son
médaillon (1847) ont été modelés par David d'Angers,
et diverses scènes de sa vie — son entrevue avec
Bonaparte, ses deux évasions— peintes par Schopin.
D'Ambrugeac, Mémoire relatif à ratmée royale du
Maine, elc, en i815(Piris, in-8, 1816). •- Moniteur j
— Revue de VAnj<m, 1856, t. T, p. 379; 1853, t. II, p« 58,
et 1861, «n. de M Bougler ; — Gautu de France du 5 fé-
Trier 1 857. — Archives historiques. — LRinarque, Mémoires^
t. If I, p. 70, et Réponse au lieutenant général Canuel, p. 84f
— Musée des fhmiUes, irlicle de M. Pitre Cbevilier. —
Netlemenl, Souvenirs de la Restauration, — Crélineeu-
Joljr, Vendée Mil., t. III, p. 451.
Andiffné do la Blaneliaye (Paul-Marie-
Céleste d'), frère du général, né à Angers le 5 mai
1763. Il avait servi quelques années comme page du
roi Louis XVI en 1778, puis dans la cavalerie avec
le grade de capitaine, 1785. Il émigra à l'armée de
Condé et revint en France avec le Consulat. Nommé
conseiller d'arrondissement de Segré (28 août 1808),
maire de Sainle-Gemmes-d'Andigné (mai 1821 -janvier
1822),ce ne fut qu'en 1827, seulement et non pas,commo
l'insinue M. Bougler, dès les mauvais jours de 181 i,
qu'il sortit de sa retraite pour prendre une part
active à la vie publique. Élu, après plusieurs échecs,
député de Maine-et-Loire pour l'arrondissement de
Segré , il prit rang dans l'opposition .libérale, et,
rompant dès lors avec d'anciennes et chères affec-
tions, s'inscrivit parmi les 221 de 1830. Quand il
revint à Angers, avec son collègue Guilhem, ia popu-
lation leur prépara une réception triomphal-j. i'^z
députation des électeurs alla leur donner la bien-
venue à 6 lieues de la ville et les ramenait dans
une voitur*) traînée par six chevaux, au milieu des
populations groupées sur leur passage, quand, dans
le faubourg d'Angers, le chemin se trouva barré par
ia gendarmerie, commandée par M. Cadoudal; en
même temps un arrêté du préfci itaii totifié aux dé-
putés, qui leur interdisait l'entrée en ville avant neuf
heures et demie du soir. Sur leur reins formel de se
soumettre à un acte arbitraire, coniraire à leur di-
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gnité, une collision était iromineote; mais des inter-
ventions généreuses obtinrent du piéfet qu*ils pussent
rentrer à pied chez eus accompagnés de quelques
amis. M. d*Andigné regagna sa maison aux acclama-
tions de la foule, qui se découvrait devant lui. C*était
le 6 juin 1830, jour h ju&te titre gloriûé dans les
mémoires angevines. Le 13» un banquet réunit à la
maison de la Fontaine les libéraux de la ville, en
rhonneur de leurs courageux représentants. M. d'An-
digné y porta un toast à l'opposition constitution-
nelle, à sa nécessité, à sa légalité.
Le 6 juin 1831, un an après ces luttes, prélude de
la victoire, un nouveau banquet conviait à Angers,
pour célébrer cet anniversaire honoré, les députa tions
des gardes nationales de Nantes, de Tours, de Laval,
du Mans, confondues aux gardes nationales de toutes
les communes de Maine-et-Loire. Le récit de ces
nobles fêtes, relu dans les écrits du temps, réjouit le
cœur, lanl l'enthousiasme y est vif et sincftre, Tëmo-
tion généreuse et patriotique ! M. Desmazières, premier
président, porta un toast • à la mémoire de
• M. Guilhem ! à M. d'Andigné de la Blan-
9 chaie ! aux hommes courageux qui ont donné à la
B France le premier exemple de résistance à Tarbi-
9 traire, résistance légale, énergique et mesurée tout
• à la fois ! » — C*élaient là des fêtes !
Réélu en 1830, en 1831, en 1834, il présidait citte
année le Conseil général de Maine-et-Loire et jus-
qu'en 1841 . Le 3 octobre 1837, une ordonnance royale
rélevait à la pairie. 11 ne fut pourtant nommé chevalier
de la Légion-d'Honneur que le 7 octobre 1847, En 1 848,
il 5e relira dans la solitude presque absolue de
son hôtel de la rue Neuve-du-Luxembourg, à Paris,
où il est mort quelques jours à peine après le géné-
ral son frère, et, comme lui, sans souffrances, le 18
février 1857, à l'âge de 94 ans.
M. d'Andigné a (ait imprimer son Discours pro-
noncé au banquet cotislitutionnel de Maine-et
Loire le i3 juin i830 (Angers, 1830, in-S» de 8 p.).
Les événements du 6 juin ont fourni le sujet d'une trop
médiocre gravure par Couché, insérée dans la France
pittoresque d'Abel Hugo.
Moniteur. — Jouroaux d'Angers. — BiogriphieB des
conteroponin». — ArckÎTes de Maioe-et-Loire, Série M.
~ Maine-et-Loirt du 95 février 1857.
Andigné {Charles-François d'), AMlaJamhe-
de-bois, troisième fils de Guy-René-Charies d'Andigné,
comte de Sainte- Gemmes, né à Angers, le 26 février
1769. Aspirant à l'école d'artillerie de Metz le
i" septembre 1784, lieutenant en second dans le
!•' régiment de la Fère le 4 janvier 1787, lieutenant
en premier dans le 5* régiment de la môme arme le
l*f ^vril noi, capitaine en second le 6 février 1792,
cypil-iltiiî (yommandant le il septembre, il prit un congé
di? deux ans pour se rendre à Malte et s'y trouvait
encori' en 1798 lors du passage de l'expédition fran-
çai'îe co tu mandée par Bonaparte, son ancien cama-
rade du régiment de la Fère. Sur ses instances, il
suivit l'arra^e d'Orient avec un nouveau brevet de capi-
taine d'yiEillerie, 17 messidor an vi, puis quelques mois
après de chef de bataillon (16 messidor an vu) ; mais un
boulet ût canon l'arrôta en chemin, sur le champ de
bataith' d'Ahoukir et, lui emporta la jambe droite. Mis
lM>rs du service actif, il revint en France à Grenoble,
avec \e titre de sous-idirecteiir d'artillerie, puis d'ins-
\ - AND
pecteur d'armes à la manufacture impériale de Ver-
sailles et de nouveau sous directeur à Toulouse. 11
prit sa retraite le 8 mars 1810 et se retira à la Ché-
tardière , en Mainte -Gemmes , où il est mort le
31 janvier 18.S8.
Journal de Maint-el-L. du 3 f^Tiier 1858. - krch. his-
toriques. — Fastes de la Lëgion-d' Honneur, t. V, p. 143.
Andiprné (Paul-Joseph à") , Ois de Charles-
Ange-Joseph et de Marie -Augustine Pissonnet de Bel-
lefonds, né à Angers le 1 7 octobre 1 810, ordonné prêtre
le 1 7 décembre 1 842, vicaire à Beaufort le 2 1 juin 1 843,
à Saint-Pierre de Saumur le 6 février 1815, chanoine
honoraire de la cathédrale d'Angers le 4 juin 1850.
11 s'était voué d'une piété particulière au déve-
loppement des œuvres populaires, entretenant de ses
deniers une classe du soir pour les soldats dans le
local des Frères de la Cité, aumônier des sœurs gardés-
malades, un des premiers fondateurs de Notre-Dame-
des-Champs et de la société générale de secours mu-
tuels dont il était le vice-président. — Mort à Angers,
le 13 août 1853. .
Journal de Maine-et-Loire àa 18 août 1857. — Notice
par M. Bern.- Jos. Sommier, typographe.
Andillé, f., cne de Savenniercs. — Villa An-
dilliacum, xie s.(Cart de St-Serge, p. 184, et Cart. de
St-Nicolas, p. 1 5). — In curie Saponaria, loco An-
dilliaco, xi« s. (Cart. du Ronceray, rot. 1, ch. 14).
— Terra de ^nde/wco, 1104-1120 (Ib.rot. % ch.
93). —Antique villa, réunie dès le XP s. au domaine
de Savennières. Elle appartenait alors à Rainulfe,
chevalier, qui la tenait de Rainier et Hubert de
Vihiers, ses suzerains, et plus tard de Bardon de
Chantocé. Une partie avec des bois en fut donnée à
Saint-Maurille de Chalonnes, et le manse seigneu-
rial au Ronceray. Maurice de Saint-Quentin, qui avait
ledroit d'y faire élever un cheval chaque année, dégagea
l'abbaye de cette servitude. La terre relevait encore
au XVI» siècle de la seigneurie de Savennières par
l'intermédiaire du fief dd Lavau. C'est une simple
ferme aujourd'hui, sans aucune trace ancienne, que
deux monticules, dits la Grande et la Petite-Motte^
dont le sol factice se nivelle chaque année, utilisé
en amendement.
Andliière (1'), f., c» de Sœurdres.
Andinaifi (!'), h., c»»* de Villevêque.
Andormiére (1'), f., c°« du FiefSauvin —
Landrœmière (Ei. M.). — Lendarnière, 1620
(Chantocé E). — Laudronnière (Cad.) — Ancienne
seigneurie, relevant du Grand-Montrevault, à qui elle
devait un mois de garde, et appartenant au moins dès
le xvie s. à la famille Chenu. René Chenu la possédait,
quand il fut tué en duel, le 31 juillet 1681, par son
frère du Bois-Gamier, dans l'avenue de la Hamelinière.
AndoalUo (!'). c"' de Mûrs. — Vile Foi-
reuse (Cad.). — Saulaye rattachée à la terre ferme.
Andoulllère (llle), c"® de la Possonnière. —
Terre autrefois en saulaye, entourée d'eau encore
en 1607, rattachée à la rive dès 1611. Elle dépendait
de la Haute Gourdinière , et relevait de Cbaloones.
Arch. de M.-et-L. Série 6, Evéché,
AndonlUers (les), c"« A* Angers, vaste prairie,
aux portes de la ville, sur la rive gauche de la Maine,
— In pratisde loco, ut appellatur, Coagulato,
1147-1155 (Marmoutiers, pr. de SlEloi. 1. 1, f. 14).
— Pratum apud les Andolers, 1215 (Ibid., f. 15).
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— n —
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ladrandlère (1*), f., c™. de Beaupréau. —
Ed est seigneur René de Barrot, dont la veuve Louise
(TAobigné épousa à Angers, le 28 janvier 1690, Henri
FoHqiiet, s^ des Marets.
Arefa. mnn. d*ADgers, 66. 907.
Andrandièrc (Y), f., cn-rfw Fief-Sauvin,
ABdraadièrc (P), f., c»e de St^Rémy^en-M.
- I/indraudière, 1606 (St-Pierre-Mauliui. E).
Aodré, carme d'Angers, musicien et organiste.
Les romptes de la fabrique de Saint-Maurice lui al-
louent 5 sous pour avoir plusieurs fois toucM l'orgue
de ia cathédrale en 1381.
Aadré, abbé de Chaloché, 127i, mort le 8 des
ides de février 1291 (n. s.).
A«dré |T, abbé du Lonroux, 1280-1287 , a pour
prédécesseur Hugues, pour successeur Evrard de
Ibampagoe.
André II, abbé du Lourcux en 1423 ; — a pour
prédécesseur Gérault, pour successeur Aimery.
'André III, abbé du Louronx en U70 ;— apour
prédécesseur Pierre, et pour successeur Pierre Chabot.
André, abbé de la Roê, mort en 1363.
André, abbé de Saint-Maur-sur-Loire, 1275.
André, grayd prieur de Fonlevraud, disciple,
pois chapelain et confesseur de Robert d'Arbrissel,
mort vers 1118 le 11 août, d'après le Nécrologe de
rahbaje de Fontaines. Les auteurs de VHistoire lit-
feratre lecominandenl de le distinguer du frère
André, qui a raconté les derniers momente de Robert.
U mnllenrc raison qui s'en puisse donner, c'est la
poénUlé des discours que prête l'auteur à leur com-
mm maître et qu'un témoin eut autrement reproduits.
Ce récit dont Cosnier {Exord, Frontisebr.) et les
Bdlandistw ont publié le texte, a été traduit par
«btslien Gassot, religieux de Fontevraud (La Flèche,
1658), par Jean Chevalier, jésuite (1647), et par le
P.Yves Magistri (1685). ^
André, dit de Jérusaletn ou de la Chaus-
w;re,areçu son premier surnom sans doute d'un pè-
fennage fait aux lieux saints. Au retour, il alla s'éta-
tïfir, avec un certain nombre de religieux menant la
w d ermites, dans un lieu désert de la paroisse de la
hî!!;^''' T*™^ ^' ^^' "««^^^ (V- ^^ ^ot), où
Diaitôt, avec le concours deCauiier de la Poitevinière,
Il fonda an prieuré, puis dans un autre désert voisin
do Fuikt ou de Lu-é, in PieHa, qu'il feut se garder
deconfofldre avec la Regripière, en soumettant son
œarrc a la juridiction de l'évéque d'Angers On ne
sai nen de plus sur ce personnage en dehors de
foojeclures purement imaginaires sur ses rapports
avec Robert d'Arbrissel, mort depuis au moins un an
J J^.S^^^ °°W"® ^^ "0"-^ fournit ces iudi-
f.'îjM^in au plus tôt et probablement de 1120
D. Ghimard, U II, p. 83.
v,^;îr* (^«**^» « maître maçon-architecte ., à
vauclirttien. Il y est mhumé le 2 octobre 1700. Dans
dwx actes où il figure, 11 déclare ne savoir signer.
Ardi. de Vauchrélieo, B.
J^"^ GVaf Awrin) est dit t maître de la Salette.»
tt^em. maîlrt de musique • en l'église Saint-
"erre d Angers, ou il occupa cette charge depuis au
moins 1620, durant plus de 40 ans. 11 y fut inhumé le
22 mars 1663.
Mairie d'Arger*, GG. 98, 100, 170.
Andrezé, arrondissement de 'Cbolet (U kil.),
canlondeBeaupréau(5 kil.), à 52 kil. d'Angers —
Andriziacu8, 11U-M30 (2e Cart. de St-Serge,
p. 15). - Andreicus, 1150 (l«r Cart. de St-Serge!
p. 16). — Andrezeium, 1210 (ibid., p. 131).
Le bourg, à maisons basses, uniformes, d'un seul
étage, en tuiles et briques, situé à peu près au centre
de la commune, se développe sur une éminence(102 m.
au-dessus du niveau de la mer), que contourne à
l'ouest la petite rivière du Beuveron ; — entre la
Jubaudiére (5 kil.), Jallais (8 kil.), Beaupréau, Si-
Macaire (6 kU. 1/2), St-Philbert (5 kil. 1/2), la
Chapelle-du-Genet (5 kU. 1/2) et BégroUes (4 kil.).
En dépendent les villages et hameaux de la Raim-
bauderie (200 m.), des Chupelleries (3 kil.). Merveille
(3 kil.), la Morinière (500 m.), le Planty (600 m )
la Bourdioièj-e (1 ,500 m ). les Touches (500 m.).
La route départemenUle n» 11 de Cholel à Beau-
préau passe à l'Ouest, du Sud au Nord, sur une lon-
gueur de 6 kil., à 1 kil. du bourg où s'entrecroisent
les chemms de Jallais, de Saint-Philbert, du May et de
Saint-Macairc,
Naissent sur la commune les ruisseaux du Noyer
de Merveille, de la Guerche, du Quarteron , de la
Suvinière, de la Chausserolière, du Bois-Girard, du
Boulay et du Bois-Prieur; — y passe, outre le Beu-
veron, l'Arondeau, qui forme limite avec la Chabelle-
du-Genet, V. ces mots.
Superficie : 2,120 hecUres, dont i hect. 46 seu-
lement en vignes - et 170 hect. en bois, chaque jour
réduits par des défrichements. Les principaux massife
existent aux Haies vers l'Est et à la Lande- Fleurie
vers l'Ouest. Ce dernier caoton approvisionnait le
pays, au xve siècle, de bois de constiuction(ri?re»
de St-Martin de Beaupréau). On y exploitaili au
xyir siècle, pour la fabrication des cercles, des châ-
taigneraies aujourd'hui disparues. — 300 hectares
d'excellents prés le long des cours d'eau. - Le
reste, soit les 2/3 de la superficie, en terres de labour
Population : En 1720-1726, 209 feux, 94i hab*
—En 1 790, lOii hab. - En 1806, 837 hab - En
1821 , i095 hab. - En 1831 , i4i7 hab. — En 1841
i372 hab.~En 1851, iAî5 hab.- En 1861, i474
hab.— En 1 866, U97 hab, dont 755 dans le bourg, le
reste épars sur une soixantaine d'habitations, dont ho
nommées dans Its titres dès le xvii« siècle. 429 ouvriers
vivent de l'industrie du triage, qu'on voit naltreau milieu
du xvri* siècle et se développer au xviii», où se multi-
plient les tisserands, les fileurs, les cardeurs de laine,
les marchands, qui commandent ou revendent les pro-
duits. Aux ouvrages en cot«n et en toile s'esta peu près
substituée en ces derniers temps la fabrication des
mouchoirs blancs sans aucun liseret de couleur. —
Deux moulins à eau et nulle autre Industrie.
Bureau de poste et perception de Beaupréau
Marchés le jeudi. — Assemblée le !•«• dimanche
de septembre, jour de la réunion de la confrérie des
Agonisants. Au retour d'une procession très-suivie
s'organise une petite f ire.
Mairie misérablement installée dans la cuisine de
l'ancienne maison de XdiDhne. — École de garçons
bâtie en 1858, tenue par les frères de Saint-Gabriel.
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— 30 —
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— École ùe filles, Mtiecn i864. Dès 1684, on trouve
dans les acUs une • maistresse d*école » pour filles et
garçons, Françoise Fouchard, qu'on qualifie du noble
titre de « dame. » — Presbytère , reconstruit, en
4834, par M. Lachèse, sur remplacement de Tancien
prieuré, qui attenait à T église.
Véglise, dédiée à Saint-Pierre (succursale, 5.ni-
Yôse an xiii), n'offre rien de remarquable après les
remaniements qu'elle a subis depuis un-demi-siècle
(35 mètres sur 16). La nef, voûtée en berceau, dont
les arcs-doubleaux retombent sur de légères colonnes
appuyées au plat des piliers, s'ouvre par des baies en
plein cintre sur des bas-côtés de trois tiavées, que
termine au fond un autel peint et doré — à droite ,
de saint Joseph avec statues de sainte Anne et de
saint Louis, — à gauche, de la Vierge, avec statues
de saint Hubert et d'un anachorète, celte dernière,
ce semble, plus ancienne. L'abside, en cul de four,
éclairée de deux fenêtres et d'un oculus avec vitraux
modernes, est recouverte d'un parement de stuc ouvré
et peint en feçon de boiseries de style ogival et d'un
bon goût, comm>) toute la décoration de cette église.
» Dans les premiers remaniements les dalles des
tombes, comme celles du très-ancien cimetière^ encore
aujourd'hui placé au centre du bourg , ont été em-
ployées à la bâtisse et aux marches des autels. Une de
cesVierres forme le seuil de la cure et porte encore les
traces d'une inscription où se lit le mot curé. Le bas-
côté droit date de 1818 ; le chœur et le proloogemeni
de la nef, de 1828 à 1839 ; la tribune ou jubé est plus
moderne encore. Le bénitier et les fonts baptismaux,
pédicules, elliptiques en marbre noir, don d'un ancien
curé, portent l'inscription : Stimptibus dd. M^J.
Brassard, doctoriaacrectori 8, i'740. Les récents
travaux ont fait disparaître, avec l'autel Saint-Hubert,
un vaste bas-relief représentant la légende du saint
patron, œuvre du xvi« siècle, qui rappelait avec un
mérite inégal un travail semblable de la chapelle du
château d'Amboise. F. aussi la Séyuinière. L'autel
Saint-Sébastien supprimé desservait , par bref du
30 octobre 1700, la confrérie des Agonisants. La
statue du saint qui préservait la paroisse de la peste
comme saint Hubert de la rage, est exposée les jours
de félc. Une confrérie du Rosaire, érigée le 8 mars 1 674
et qui se recrutait dans dix communes des alentours,
devait, d'après ses statuts rédigés par Henri Arnauit,
affecter une partie de ses revenus h la nourriture et
aux vêtements des pauvres.
On ne sait rien de l'origine d'Andrezé. Nulles
traces des temps celtiques ; mais à l'Ouest du bourg,
à la Poragère, au Quarteron, V. ces mots, ont été
reconnus très-apparents des tronçons de la voie de
Nantes à Poitiers, qu'on suit sur les communes
avoisinantes. Un trésor de monnaies romaines, 600
pièces antérieures au Bas-Empire, aurait été trouvé,
au rapport de M. Tristan Martin, dans une localité
(qui n'a pas été déterminée, sans doute par confusion,
avec le trésor des Pierres Blanches en Beaupréau
Mém. de la Soc. d*Agr.^ Se. et Arts d'Angers,
1852, p. 32, et Rép. arch., 1883, p. 61). Giroire,
seigneur de Beaupréau, donna l'église en 1060 à Tab-
baye Saint-Serge d'Angers avec le droit d'y construire
un bourg, par une charte que nous n'avons pu retrou-
ver ; mais une bulle du Pape en confirme, dès le milieu
du XII* siècle, la propriété aux bénédictins. Un grand
nombre de tombes en pierre coquillièrc s'y sont retrouvés
tout aux alentours. Les bâtiments delà ferme voisine,
donnés aux hospces d'Angers , ont été acquis , le
11 avril 1826, par la commune qui devait primitive-
ment y établir l'école et s'est bornée à l'arrcnter. Il
ne reste plus traces des anciennes constructions, les
titres même ont péri. On désigne encore le Moulin
du Prieur, le Bois (14 hect.), aujourd'hui défriché,
du Prieur. — Les seuls prieurs connus sont : René
Avril, 1643. — Jacques Avril, 1653. — Dom
Louis-Nicolas Doulcet, habitant en 1 7iO, à Gompiègne,
l'abbaye de Saint-Gorneille, et, en 1741, l'abbaye de
Saint-Faron de Meaux. «
La paroisse a pour curé, en U70, Guillaume
Haren, étudiant en l'Université d'Angers. — Lui suc-
c^^dent messire Jean de Cliampgillon, 1479. — Maurice
Turquet, 1494. — Guillaume Sébilleau, 1512. —
André Lévesque, 1554. — Ces noms sont tirés des
archives de l'abbaye de Saint-Florent. Les titres de la
cure ne datent que de 1620, époque où est en charge
Mathurin Herbert, et encore en 1639, lors d'une
épidémie meurtrière qui sévit sur la paroisse mais
moins durement qu'à Beaupréau. —Jacques Pionneau,
mort eu 1653. On a retrouvé sa tombe en 1819 dans
la chapelle de Saint-Sébastien. — Guillaume Gaudio,
docteur ès-droit, aumônier du roi, 1656-1669. —
Jérôme de la Bulle-Sarra, 1670, qui résigne ses
fonctions en avril 1685. — Joseph Gouin, fils d'un
notaire d'Angers , inhumé dans l'église le 3 avril
1697, à l'âge de 54 ans. — Germain Belot
1697-1711. — Le 19 janvier 1701, il reçoit solen-
nellement de Jacques de Vaugirauld, prieur du Fief-
Sauvin, les reliques de saint Gélestin, martyr, et
de saint Benoit, évoque d'Angers, plac(^ dans deux
châsses, en forme de bustes de diacre et d'évêque.
— Nicolas Juroys de la Ragucnerie, octobre 1711-
1731. — Jacques Brossard, fils d'un notaire, prend
possession le 25 janvier 1731. 11 était docteur en
droit civil et canon, bachelier en théologie, ancien
procureur de la nation d'Anjou en l'Université d'An-
ç,eTs ; il arrivait de la cure de Bourgon au Maine, avec
le brevet royal, en date du 12 juin 1730, du premier
canonicat à vaquer dans l'église cathédrale de Tarbes.
La fabrique n'avait d'autres revenus que 3 septiers et
quelques boisseaux de blé seigle, 15 livres de rente
en argent et les offrandes qui ne montaieut pas à
trois livres. 11 fil à ses frais, dès sa première année
(6 octobre 1731), enclore le cimetière, puis fournit
l'église de livres, d'ornements, de meubles, d'autels,
de tableaux, dont un pour le grand autel commandé
au peintre de Brie(V. canom), d'Angers. Bossard lui-
même a laissé un h Journal historique » des répa-
rations et augmentations faites en son église où même
il a oublié de mentionner le béftitier et les fonts baptis-
maux qui s'y voient encore et portent son nom. 11 avait
quitté Andrezé en 1 7i5. — Jean-Charles Leduc, fils
d'un notaire de Chalonnes, lui succéda le !«'' mars
1645, mort le 3 août 1783, âgé de 67 ans. Le 21 août
1778, avait eu lieu, par le doyen de Jallais, la béné-
diction des trois cloches , nommées Saint-Pierre ,
Notre-Dame -et Sainte- Barbe, Trois mois plus tard,
par résignation de Leduc (6 novembre 1778), lui
succéda son neveu René Gifîard, vicaire de Saiot-Mau-
rille de Chalonnes. il remplit les fonctions curiales
jusqu'au 25 mars 1792, et vhit périr à Angers dans
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AND
— SI —
ANG
ks prisons. Par son testament, qui fût frappe de
alllté, il léguait 7,500 livres aux pauvres d'Andrezé.
le curé constitutionnel se nommait François Mélouin.
L'abbaye de Saint-Florenl prenait dans la paroisse,
icaose de sa seigneurie de la Jouinière, V. ce mot,
aae très -for te dîme qu'elle avait acquise de Leroux
de ia Roche des Aubiers. Trois métairies, entre autres
le Boday, aujourd'hui aux hospices d'Angers, appar-
lésaient à Tabbaye de Bellefontaine. On y comptait
aossi plusieurs châteaux ou maisons nobles : TAugar-
âére, la Morinière, la Paragère, et la plus impor-
tante, les Hayes-Gasselin, au milieu du plateau, à
1,700 m. à l'Est du bourg.
La paroisse faisait partie du duché de Beaupréau
rt dépendait de l'évéché d'Angers et du doyenné de
ialbb, des Aides, Éleclioa et Sénéchaussée d'Angers,
do Grenier à sel de Cholet, du district de Beau-
préaa en 1788, du district de Cholet en 1790. du
canton du May en l'an iv. On y comptait à la Révolution
50 mélif^rs environ de manufacture de toile, mouchoirs,
robes et siamoises. L'agriculture se bornait à l'élève de
forts moutons, donnant chacun 1 livre et demie de
laiae, sur une moitié de la paroisse ; sur l'autre, de
brebis et de jeunes agneaux de petite ou médiocre
taâle. Trente ménages étaient à la charité publique.
Dés le lendemain des premiers troubles de Cholet
(i mars 1793), le tambour battait à Andrezé pour
recruter des insurgés, et le curé constitutionnel eut
leur visite. Aux Cent-Jourf , de mémt*, le bourg fut en
alerte, mais sans autre crise. La sœur de Catheliueau
s'y est retirée et y vil encore.
Maires : François lîenis, 1 messidor an viii, dé-
aûssioDoaire en ISli. — Jean Plard, U décembre
Î8U, démis^onnaire en 1829. — Michel-François
Dens, 5 février 1830. — René Dupont, 8 septembre
1830 et maintenu encore au renouvellement de 1846.
Arcfc. de la roaîrio, Série R. — Arch. départemeolaloji,
^éofa de Sttint-Flormt el dé Saini-Serge, cl Série C, 115.
— ^éks el notice mss. de H. Spal, de Gbolet — Ripert.
tnk. i8«5, p. 61 ; 1869^ p. 3. — Mém. de la Soc. d'Agr.,
Se a krU dr Angers, 1852, p. 320. - Voir pour les di-
tKSéM localité!, à leur arlicle, les Haies-Gasselin, Mer-
élU^ la Joussaumière, etc.
^o^rieo (Pierre), maître tailleur de pierre aux
Ponls-de-Cé. 1630 1035.
Aneaa, f., c^^ de la Cornuallle. — Appar-
teiiait, en 167.i, à René Héard de Boissimon, juge
magistrat au Présidial d'Angers ; avant lui, à Malhurine
l!aadon, veuve de noble homme Jacques Gardeau,
Uairgeois d'Angers, et relevait de la Bureliére.
Mm9~m9^im (1'), V. la Noue-Baudon, c"« du
Lo.igei'oii.
AnelAlfi (F), f., c"e du Lion-d' Angers, — La
li^iaye^ 1655 (Et. chil). —LaUeyiais, 1668 (Ib.).
— Ltîneï^ije (Cass). — UAUenaye (Cad.).
Inerte (rj, f,, 0°" â'Allonnes.
Aneric (île de T), c"* de Chalonnes-s.'L.jSivec
}>an et passage autrefois pour gens de pied seule-
luenL, vis-à-vis ïa Pierre-Saint-Nicolas, près l'éghse
"^^il-Slaurillc.
An«rle (f), h., t"* de Cheviré-le-Rouge.
iAn<-i il* f,j c"* des Gardes.
larric (î*), f , c°e de Jumelles ^ ancien fief,
Vpûrtcoaït pQ 163Î à Claude de Beauvau, vicomte
y^ Lavardin, i|UJ k* relevait de la baronnie de Blou.
Ancrie (1'), c»» de Parce.
Aiieric (1'), Ce de Saint- Augustin dea-Bois.
Anerio (P), c»» du Tremblay.
Anerie (1'), rue et quartier de Fontevraud.
— Via asinaria, 1639 (Et. civ.). V. Boissonneau
(Charles).
Anrrie (!'), ham., c"« de Morannes. — Au-
trefois maison seigneuriale avec chapelle et enceinte
de fossés, relevant de Gratlccuisse et de la Motte de
Pendu. — En est seigneur, en 1507, Jean deGrantpré;
en 1526, François de la Planche de Ruillé; en 1609,
Jean de la Planche de Ruillé ; en 1717-1724, Pieire
Ménage, par sa femme, Anne Gourreau ; en 1789,
dame Marie-Madeleine-Thérése-Félicité Goquereau de
Boisbernier.
Arch. de H et L., Série G., Ivéchéf et Série H., Ursu-
Unes d'Angers.
AM^tonMM y A9%mxo9%9 Nize, c" de Saint-
Hilaire 'Saint-Florent.
Angebaadièrc (1'), c"» de Chazé-Henry.
Angebaalt (Mathurin), chanoine i psalteur »
en l'église collégiale de Saint-Pierre-Maulimart, 1599,
fut trouvé assassiné le 29 août 1630.
Mairie de Siiot-Pierre-Maulimarl, Série E.
Angebanlt {Guillaume-Laurent-Louis), né
à Rennes le 17 juin 1790, mort à Angers le 2 oc-
tobre 1869, était le fils d'un avocat qui, lors de la
suppression du Parlement de Rennes, revint s'élaldir
à Nantes, dont sa famille était originaire. Un de ses
enfants, ancien bâtonnier du barreau de Nantes, y pré-
side encore l'administration du Dépôt de mendicité,
autrement organisé que celui d'Angers. L'autre, notre
jeune Guillaume, fit avec éclat ses études au collège
de Beaupréau et les compléta à Paris et au Petit-
Séminaire deChavagnes, puis au Séminaire de Nantes.
Ordonné prêtre à Angers (23 septembre 1815), il
débuta par un vicariat à Saint-Donatien de Nantes et
fut bientôt attaché à l'évéché comme pro-secrélaire
(février 1817), puis secrétaire de l'évéqoe d'Andigné
de Maineuf (29 novembre 1819) et successivement
chanoine honoraire (2 décembre 1819), secrétaire ca-
pitulaire (2 février 1822), secrétaire de l'évéque
Micolon de Guérines (décembre 1822), chanoine titu-
laire (25 février 1825) oX vicaire général honoraire
des évéques de Guérines (2 juillet 1830) et de Hercé
(13raai1838j.
Ces fondions lui donnèrent toute liberté et l'auto-
rité suffisante pour suivre dès lors avec profit le
penchant particulier qui l'attira toute sa vie vers la
direction des communautés religieuses et spécialement
des établissements d'instruction.
U fonda ainsi ou organisa à Nantes l'important
pensionnat de Saint- Stanislas, qu'il a cédé depuis au
diocèse, et renouvela l'ordre épuisé des sœurs de
Saiut-Gildas-des-Bois pour l'éducation des jeunes
filles dans les campagnes, dirigeant lui-même les
études du noviciat et composant pour les sœurs et les
enfanU des livres classiques spéciaux, dont la con-
grégation aujourd'hui si nombreuse se sert encore.
Le 23 février 1842, une ordonnance royale l'appela
à Tévéché d'Angers, où il fut préconisé le 23 mai et
consacré le 10 août, dans la cathédrale, par l'évéque
de Nantes, de Hercé. Ses débuts dans Tépiscopat ne
furent pas sans difficulté. H eut à lutter dés les pre-
1
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ÂNG
— 32 —
ANG
miers jours contre le souvenir populaire de ses pré-
décesseurs, MonUult et T'aysant, V. ces îjoms,
(Sont la belle prestance, Tair imposant et souverain,
la voix pleine et sonore faisaient contraste avec la
bonne grâce facile, Tair inquiet, la voix grêle et peu
musicale du nouveau venu. 11 eut aussi tout d'abord*
il faut le dire , la main rude et s'annonça en maître
décidé à mener d'autorité son diocèse , homme d'acti-
vité et de décision, mais surtout prompt à recevoir
des impressions qui ne s'effaçaient plus. On ne peut pas
assurer qu'il fut aimé. Souple d'ailleurs vis-à-vis des
puissances, sa conduite publique n'était pas sans
irriter quelques déûances dans son clergé. Il les ra-
cheta d'un seul coup. Sou dévouement profond, ar-
dent, hautement avoué au siège dé Rome dans des
heures de violente crise et sa tendre affection pour le
vénéré Pie IX lui rallièrent de haute lutte et sûrement
les sympathies et la confiance de ceux-là au moins de
qui il lui importait d'élre écouté. Le premier il eut
ridée de remettre en honneur la quête du Denier de
Saint-Pierre (jour de Pâques 1860) et la joie de
porter par deux fois, à Rome, un trésor. L'entrevue
des deux vieillards fut touchante, et Pie IK garda
toujours souvenir du vieux, du bon vieux, ilvecchiOy
comme il l'appelait et comme s'appelait lui-même le
pèlerin angevin. Au retour de son second voyage
(19 mars 1862), une manifestation de zèle moins pieux
que politique provoqua dans les rues des scènes inju-
rieuses et dans les journaux une triste polémique,
dont la dignité du prélat eut à souffrir, mais qui en
somme ne firent qu animer la réaction sympathique
qui se déclarait pour lui dans son clergé.
De fait, pendant son épiscopat de 27 ans, 250
égb'ses ou chapelles au moins ont été construites ou
réparées et dix millions dépensés à ces travaux dans
le diocèse, où il n'est que temps de modérer peut-être à
cette heure le zèle trop ardent des pasteurs à jeter
bas leurs antiques et respectables églises. La belle
restauration de Tévêché fut entreprise et presque
achevée, le collège de Beaupréau rétabli (l*** mai 1857),
celui de Combrée agrandi, pour 180,000 francs des
deniers propres de l'évêque, et l'œuvre couronnée par
la consécration de la chapelle (27 juillet 1858);
toutes les paroisses munies de desservants à suffi-
sance, sans rien letirer au recrutement volontaire des
ordres religieux, surtout des Missions Etrangères,
nulle part aussi abondant sans doute qu'en Anjou, ni
sans favoriser moins leur développement, qui, grâce
à la protection qu'ils y trouvaient, amena à Angers les
Oblats de Sainte-Marie (septembre 1860), les Laza-
ristes (septembre 1860), les Frères de Nancy (sep-
tembre 1861), les Prêtres du Saint-Sacrement (no-
vembre 1862), les Capucins (1864) et à Saumur les
Oblats de Chavagnes (février 1867).
Mais c'est surtout sur les communautés de femmes
que s'étendit la sollicitude du prélat. On peut dire
qu'à cette heure aucun autre diocèse, celui de Lyon
excepté, n'a multiplié de façon égale ces œuvres reli-
gieuses, plus nombreuses en Maine-et-Loire qu'elles
ne furent jamais avant la Révolution en Anjou Six
communautés à supérieure générale, comptant près
de 2,500 religieuses, y sont vouées à l'enseignement,
maintenues par des règlements salutaires que sa vigi-
lance active s'étudiait à faire appliquer. A son zèle
aussi est dû l'établissement des sœurs Gardes -Ma-
lades ou de l'Espérance (1842), de Saint-Gildas
(1843). des Petites- Sœurs-des-Pauvrcs (1850). des
Carmélites (décembre 1850), des Visitandines (juillet
1863), des sœurs du Saint- Sacrement (1864), à An-
gers même.
Son esprit d'ordre, sa science profonde des détails
si confus de l'adriiinistration l'avaient porté dès les
premitVes années de son épiscopat à surveiller de
près le temporel de ses paroisses. Des ins-
tructions précises et de main sûre, une direction
constante, des visites légulières renouvelèrent la
gestion des fabriques. La caisse des retraites ecclé-
siastiques, transformée par un règlement nouveau
(22 mar3 1850), a porté de 10,000 à 70,000 francs
ses recettes annuelles. Le prélat s'intéressait vive-
ment aux sociétés de secours mutuels, à la Société
Générale surtout, qu'il avait fondée (29 mars 1851),
et qui tst restée la plus nombreuse et la plus pros-
père, comme son œuvre de cœur, sa préoccupa-
tion aimée jusqu'à la dernière heure. Il en présidait
assidûment les réunions, et à chaque fois y prononçait
quelqu'une de ces allocutions de parole libre et enjouée
qui prenaient à partie directement son auditoire popu-
laire et transformaient gatment une leçon ou des con-
seils m une anriicale et familière causerie. C'était
là son éloquence, même ;^ux plus grands jours, toute
d'improvisation abandonnée , qui n'était point sans
(tonner dans des solennités publiques, mais qui devait
plaire aux simples, aux femmes, aux enfants.
Quoiqu'il fut étranger et peu porté de goût aux
sciences archéologiques, il faut rappeler à son hon -
neur la bonne volonté qu'il mit à diriger par des re-
commandations instantes les curés et les desservants
vers l'étude de leur église et la reclierche des tradi-
tions, des souvenirs de leur paroisse Le Musée dio»
césain est une fondation sans grand avenir, mais
inspirée par la même intention de respect pour les
œuvres de l'art religieux.
Outre plusieurs Mémoires très importants sur
des questions controversées d'administration ou de
jurisprudence, dont un Sur les sépultures dans
les hôpitaux et hospices (in-4o 1867 et in-8*>,
18G8, Angers, Barassé), l'évêque Angebault a publié
des Lettres sur la vie religieuse (in-8« de
30 feuilles, autographié à 600 exemplaires, Angers,
Barassé, 1852, et imprimé, Paris, 1853, Adrien Lc-
clerc, in-8"), un Rapport à M. le viinistre de
l'instruction jmblique et des cultes sur Vins-
pection des écoles (Angers , Barassé, 1850, in-8*>,
12 p.) et réuni en recueil ses Instructions pasto-
raies (12 feuilles in-12, Barassé, 1863). 11 pré|)arail
dans ces derniers temps un Manuel sur l'adminis-
tration des paroisses.
Son portrait, par Sotta, de Nantes, figurait à Tex-
posiliou d*Angers, 1842. — Son oraison funèbre doit
être prononcée le jour même où paraîtra cette no-
tice, le 4 novembre, par l'abbé Subileau, directeur
de Mongazon.
Aaftebcrdiére (1'), f., c"» du Tremblay.
• Aniselier (Y), f., c"» de la Tour-Landry. —
Angelière (Cass.). — Relevait du seigneur de la
Giraudière, à qui en rend aveu, en 1671, Jeau-Louis
de Gourdon, écuycr, sieur lies Kochettes; en ITOi,
Jean Firmin de Vieux, chevalier, mari de Marguerite
Prévost. L'abbé de Bellefontaine y percevait une
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ANGERS
rente de 19 boisseaux de seigle et devait par
contre fournir du pain à sulfisance. pour la com-
monion de la paroisse, le jour de Pâques.
Areh. de M -et L., E. 604 et 1429.
Aa^ellère (1*), f. c»' de Châteauneuf,
Ani^lière (1), c"* du Champ.
AmgeU df) Kleinfeld (Henri-Alfred , né à
Bayonne (Hante-l*yrénée8},le 18 septembre 1798,
commandait une brigade d'infanterie à Paris
quand un décret du !• >* septembre 1851 Tappela
à Angers. Il s'y trourait au moment de Tinsur-
recdon de la Marianne et fut à cette occasion
éleré à la dignité de commandeur de la Légion-
d'Honneur. Il y est mort le 21 décembre 1864.
Par testament du 11 juillet précédent, il léguait
lax hospices et ao bureau de bienfaisance le
mobilier de son hôtel, dont la vente a produit
92.000 fraDCS nets à réunir au patrimoine deà
pauvres.
AB^elveiHy religieuse extatique de Fonte-
vraolt, morte vers 1170, le 9 octobre. D. Martène
a reproduit, d'après un ancien Mss. des cister-
ciennes de Sainte-Marie-de-Ia-Miséricorde, le récit
df ses Tisions écrit par un contemporain.
D. Martène. Tkes. anted., t 111. col. 1703. - D.
Ckanard, t. II, p. 71.
As^B«l99 f., c** de Soulaire-ei' Bourg.
Aa^oato, ham., c°* de Ftneu,— Angenay
(Cass.). — Les Euyenels (Et. M.).
ABgenavdrie (1'), f., c"« de Gesié.
As^rmis (1*), h., C" de la Potherie.
ABf^erfaa, abbé de la Roë, vers 1115.
Assers {Arrondissement d*}, placé à peu près
an centre du Département, a pour confins les
arrondissements, au N., de Segré (36 kil.) et de
Baogé (40 kU.), au S., de Cholet (60 kil ). àrE.,de
Saurnur (48 kil.) et à TO. le département de la
Loire- Inférieure .
Il eu traversé de TE. à TO. par la Loire, qui y
feçoît adroite TAuttiton et la Maine, à gauche le
Ldjon, et par \ti chemin de fer d'Orléans à
N&nte^, cr^i9C par les lignes du Mans et de Cholet.
^a superficie t de 155.898 hectares, se divise en
ae^f cantons : Bnolay, Chalonnes-sur-Loire, le
lyniroQx-BécOTinais, les Ponts-de-Cé, St-Georgr>s-
ior-Loir«, Thouareé et les trois cantons N.-E.,
S.-O, « S.-E. d'Arfigers et en 89 communes for-
KLant une population en 1828, de ÎS9^Î44 hab. ;
- en 1«36, de i3S,4S9 hab.: - en 1841, de
îSS^g hab. : - en lti46, de 15SA4S hab. ; -
CCI 1^1 « de 154.946 hab ; ~ en 1856, djs 159, 4SÎ
hab.; — en ii^i, de 156,98i hab.; — en 1866,
de Î6S.S4S hab.
Le décret du 14 mars 1790 attribua au District
d'Angers 17 cantOQi : Chantocé, le Louroux,
Saint' G eorges-itir- Loire, Bouchemaine, Saint-
dément- de la-Place, Avrillé, Pellouaille, Saint-
Sam»on. Trelazê, Saint-Mathurin, Saint-Laud,
le» Ponis^de*Cé, Chalonnes-sur Loire, Saint-
Aubin- de- Lui^é, Rochefort, Mazé et Blaison.
l'n projet drt&m par le directoire du Départe-
Kent <I9 mara 179] J, réduisait à 12 le nombre des
33 -
ANGERS
cantons en distrayant Bècon, la Cornuaille, Saint-
Clément-de. la-Place, le Louroux-B^connais. La loi
du 17 avril 1791 fixa à 50 le nombre des pa-
roisses.
En Tan iv il n'existe plus de District. La loi du
28 pluviôse an viii le rétablit sous le titre d'arron-
dissement et réunit à celui d'Angers les cantons du
Louroux-Béconnais, Montreuil-Beliroy, Pellouail-
le, Trélazé. Saint-Mathurin,lesPonts-de-Cé, Blai-
son, Rochefort, Chalonnes, Ingrandes, Saint-Geor-
ges-sur-Loire et Savennières. — Il ne comptait
plus en 1804 que les cantons nouveaux d'Angers
N.-E., N.-O., S.-E.. Chalonnes, St-George»-sur-
Loire, le Louroux-Béconnais et les Ponts-de-Cé.
L*adjonction des cantons de Briolay et de
Thouarcé, réclamée depuis l'an viii presque cha-
que année par le Conseil général, par les maires
réunis en 1815, par les députés en 1816, fut ac-
cordée pour le canton de Briolay par la loi du 14
juillet 1819 et en 1824 seulement pour celui de
Thouarcé.
Le préfet fit fonctions de sous-préfet jusqu'en
1811.
Au commencement de cette année les services
d'une sous-pré lecture furent installés dans un
vaste hôtel, le second à gauche, à venir de la rue
Flore dans la rue de THôpital, vis-à-vis l'hôtel de
Senonnes.
Sous-Préfets d'Angers : Frochot, nommé en
janvier 1811 mais qui, avant même de prendre
possession, partit en mission extraordinaire pour
l'Espagne ; — H ippoly te- Jean-Charles de Kaer-
bout, auditeur au Con«eil d'État (7 avril 1811). —
Alexandre-Charles-Marie Maugin delà Pastandrie
( V ce nom), nommé le 22 juillet 1814, installé le
11 août ; - Jean François Leterme-Saulnier, dé-
légué à titre provisoire le 20 avril 1815. nommé le
10 juin 1815, installé le 20 ; — Maugin de la
Pasundrie, rétabli le 21 juillet 1815.
La même année la sous-préfecture fut suppri-
mée par ordonnance du 20 décembre.
Angen* {Cantons cC). — I. — Canton N.-Ç.
borné au N. parle Loir, au S. parle canton S.-
E. d'Angers, àl'E. par arrondissement de Baugé,
à l'O. par le canton N.-O. — 13.781 hectares.
11 comprend, outre la ville, 7 communes : Saint-
Barthélémy, Écouflant, Pellouaille, le Plessis-
Grammoire, Sarrigné, Saint-Silvin, Villevéque,
— ensemble, en 183i, 6,948 hab.; — en 1841,
7,373 hab. ; — en 1851, 7M7 hab. ; - en 1861,
7,239 hab. ; - en 1866. 8,238 hab.
C'est la réunion des 7« et 8* cantons de l'orga-
nisation de 1790, où figuraient les paroisses sup-
primées du Perray et de Foudon, et en 1791, par-
tie du canton de Trélazé.
Le chemin de fer du Mans à Angers le traverse
du N. ou S. avec station entre Écouflant et Saint-
Silvin.
II. — Canton N.-O. borné au N. par le canton
du Lion-d'Angers, au S. par la Loire, à l'E. par
le canton S.-E., à ro. par le canton de Saint-
Georges-sur- Loire. — 13.971 hectares.
Il comprend 10 communes : Avrillé, Beau-
couzé, Bouchemaine, Cantenay-Épinard, Juigné-
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m:
aKgërs
-34-
ANÔEftS
Béné, Saint- Lambert-la-Potherie. la Meignanne,
la Membrolle, Montreuil-Belfroy, le Plessis-Macé.
Ce groupe réunit le 6« canton de 1790, deux com-
munes du 5« et une du 4* et le canton de la Mei-
gnannede 1791, moins la commune de St-Clément-
de-la-Place.plu8 Âvi-illé, Juigné, Bouchemaine et
le Plessis-Macé. — Ensemble, en 1831, ^,^57 hab. ;
— en 1841. 7,557 hab. ; — en 1851,7,54/ hab. ;
— en 1861, 7.31S hab. ; - en 1866, 7,fOS hab.
Le chemin de fer dOrléans à Nantes, passant
de TE. à l'O., y possède une station à la Pointe,
commune de Bouchemaine.
III. Canton S-'E . j borné au N. par le canton
N.-E. au S. parlecantondesPonts-deCé,àl'E.
par le canton de Beaufort, à l'O. par la ville
d'Angers. — 4.691 hectares.
Il comprend seulement 3 communes : Andard,
Brainsur-rAuthion, Trélazé. Le 9« canton de
1790 renfermait de plus le Plessis-Grammoire. —
En 1831, 4JÎ2 hab. ; - en 1841, 5,89i hab. ; —
en 1851, 5,77^ hab. ; - en 1861, 6.556 hab. ; •
en 1866, 7,393 hab.
Il est traversé de TE. à l'O. par le chemin de
fer d'Orléans qui s'y arrête à Trélazé.
Angers (Commune d'), entre Avrillé, Canto-
nay, Kcou fiant au N., Saint-Barthélémy et Tré-
lazé à TE., les Ponts-de-Cé, Sainte-Gemmes au
S., Bouchemaine et Beaucouzé à TO.
En dfépendent les villages de Saint-Augustin,
de Saint-Léonard, des Banchais, de la Croix,
rtle Saint- Aubin, la Barre, la Baumette et de
nombreuses fermes.
Superficie : 4.196 hectares.
La Maine se forme à son entrée même sur la
commune par la réunion de la Mayenne et de la
Sarthe, grossie du Loif . EUle y reçoit les ruisseaux
du Noyer, de la Chalouère, des Capucins, de la
Fontaine, de la Ronde, du Malaquais, qui nais-
sent sur la commune même, et celui de Brion-
neau. {V, ces noms.)
Ani^rs {Ville <£'). — 345 kil. de Paris. —
84 kil. de Nantes. — 80 kil. du Mans. - 108 kil.
de Tours . — 40 kil de Baugé. — 60 kil. de Cholet.
— 48 kil. de Saumur. — 36 kil. de Baugé.
La Maine se divise en deux parties distinctes que
relient trois ponts. Sur la rive gauche, au faiie et
jusqu'au bord du plateau coupé à pic vers la ri-
vière, la Citéj encore peuplée de ses riches mai-
sons canoniales et bordée de son enceinte antique ;
au dehors et sur la pente rapide du coteau, (a
Vilie qui, dégagée des anciennes murailles
transformées en boulevards, envahit rapidement
la campagne vers l'orient et vers le sud ; sur
la rive droite enfin la Doutre ou quartier d'Ouire-
Maine qui est en pleine transformaiion. Sombre
et enveloppée de rues sinueuses, refuges de vice
et de misère, elle a été sillonnée de part en part
depuis deux ou trois ans par de larges trouées
qui lui apportent enfin le soleil, le travail, la
vie.
Aucun livre, aucun document précis ne per-
met d'établir exactement le chiffre de la population
ancienne. Un rôle de 1561 cité par Thorode y
compte à cette date 3.217 chefs de famille. Roger
(p. 12) en 1674 reconnaît que l'enceinte n'est pas
remplie ni sufiisammenl peuplée et cependant par
une exagération évidente pense encore y pouvoir
trouver 50 000 habitants dont 12 ou 15.000hommes
en état de porter les armes, « qui est bien peu de
chose, dit-il, pour une si grande ville ». — C'est
l'estimation qu'accepte pourtant Miromesnil dans
son Rapport, en reconnaissant que jde son temps,
(1699), il n'y restait plus que 36.000 hab. à peine.
— En 1 750 un relevé porte 2,400 maisons dont
400 relevant du Château, le reste de 19 tiefs.
Thorode en compte 1,116 vers 1715 (Mss 879) et
de 30 à 35,00*^ âmes , chlfi're constant des statis-
tiques officielles de cette époque. Le recensement
n'en portait plus que 31,500 en 1790 dont 12,000
indigents à la charge de la commune [Déiih. mu-
nie, toi. 708). — De notre temps, la progression
régulière, arrêtée pendant 40 ans. a repris, quoi-
que bien lente encore. Le recensement y compte,
non seulement dans la ville, mais dans la com-
mune : en laSl. 55,745 hab. ; en 1836, 35.B01
hab., dont 29,066 seulement en ville; en 1841,
39,884 hab. ; en 1846, 44,781 hab. ; en 1851,
46,599 hab.; en 1858, 40J26 hab.; en 1861,
51.797 hab. : en 1866, 54J9i hab. dont 44,484
en ville, 17,264 ménages, 7,845 maisons.
Pour la facilité des recherches, j'indique dans
un sommaire, avant d'aborder l'histoire, les prin-
cipales subdivisions de cet article exceptionnel.
SOMMAIRE : I. Histoire : i. Nom« aneirns ; — 1.
Armoiries; — 3. Résumé hifttorique ; — 4. LUdtel-
ile- Ville et les Maires; — 5. Le Châteao. — II. /»«-
tituttofu religieuses : 4. L'Kvècbé ; — 1. Eglises
et paroisses; — 3. Ghapeiks; — 4. Abbayes
d'hommes; — 5. Abbayes de femmes; — 6. Ojd-
grègatioDS d'hommes ; ~ 7 . Gongr^gatioas de
femmes; — 8. Séminaires; — 9. Temples protes-
tanU. — m. Etablissement* d'Instruetton : i.
L'ancienne Univ«fr«ite et ses collèges ; — S. Acadé-
mie d'éqwitalioii ; — 3. Ecole d'artillerie; — 4.
Ecole de médecine ; — 5. Ecole centrale ; — 6.
Ecole supérieure ; — 7. Lycée ; — K. Ecole de des-
sin ; — 9. Conservatoire de musique ; — 10. Ecole
des Arts et Métiers ; — 11. Ecole normale; — 4Ï.
Ecoles primaires religieuses ; — 13. Ecole» primaire»
laïques ; — 14. Souras-Muets ; — 15. Salles d'asile.
— IV. Etablissements scientifiques, artistiques et
agrieeles ; 1. Bibliothèque ; — i. Musée ; — 3. Jar-
din boUnique; — 4. Théâtes ; — 5. Haras ; — 6.
Dépét de remonte ; — 7. Abaltoir. — V. Sociités WCfé-
ratres et d'agrément: 1. Ancienne Académie desBelles-
Lellres; — ï. Bureau d'agriculture; — 3 Sociétés
savantes : — 4 Sociétés musicales ; — 5. Cercles. —
VI. EtêblissemenU de Bienfaishnce : 1- Anciennes
aumdnerios et léproseries: — 9. UépiUl Saml-
Jean; - 3. Lj»s Renfermés; — 4. Les Incurables : —
5. Hosnice Sainte-Marie; — 6. Dépôt de mendicile ;
— 7, Mont-de-Piélé ; — 8. Bureau de Bienfaisance;
9. Sœurs Stinl Charles ; — 10 Petites-Sœura-de.^-
PNUvres ; — 11. Sociétés de Secours; — li. Caisse
d'épargne. — VII. EtablissemenU de rijtression :
1. Palais de justice ; — i. Casernes; — S. Frisons ; --
4. Nasareth. - VIII. Edifiées civiU : 1. Ponts; —
8. FoBlairies; — 3. Promenades; — 4. Cimeiier**. —
IX. Rues et Maisons remarguahles . — X. industrie
et Commerce : 1. Bourse ; — 2. Halles ; — 3. Foirea;
— XI. L« Saore.
I. Noms anciens : ûvSixaouai wv icoXiç
louXiojwrYoç — « les Angevins dont la ville est
Juliomagus » — dit Ptolémée. C'est le nom xro-
main imposé par la conquête. César, Pline, Tacite
ne connaissent que le nom, commun sans doute
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ANGERS
-35-
AKOEllS
lia Tille et à la peuplade, d'Andes^ Anriecnvi. —
Cicitas Anf/icavorum, Anffecavorum, Ande-
gavorum (Not. Provinc.) — Andegaris civi.
AntJegaoes, Andecavis, Andicavis civ. (Moa-
oùes MéroTing.). — Andecavis, Andecavh ci-
titaiey 681 {Formvles Angev. Edit. de Ro-
lières), X* siècle {Cartul. Saint-Aubin j f. 3). —
Cieitns Andegava VI« s. (Vie de Saint- Aubin
par Fortunal). — Andegava urbs (Grég. de
Toors, 1. X, 9 et 14). — Andegavus^ Andegavi
{Ib. 1. II, 18] et adverbialement Andegavi^. —
C'est sur cette dernière forme, la plus commune,
qnes'est produite la forme actuelle par Tassour.
dissemeni de Va et la syncope du v. — Ande-
«M àvitas, Urbs Adegais, Aidega^ Aide-
C9US, Aideeu, Udegu, Udegav, variantes
difformes données par les monnaies des comtes.
V. Em. Desjardins, Carte de Peutinger, p. 27. —
AngUrs, XII<»-XVII« siècles.
î. — Armoiries. — Angers portait depuis ses
dues apaganistes : de gueule à la clé en pal
d'argent, au chef d'azur chargé de devx
fleurs de lys d'or, avec une couronne ducale.
Un des sceaux, 1506, de la collection des Archives
Impériales représente : un pont portant un
^hâtenu à trois toun; sur celle du milieu
m écu chargé ffune clé en pal^ accosté en
dief lie deux fleurs de lys — et comme lé-
gende : Grand scel [de fesch]evinage d'An-
giers. Il est décrit déjà dans un acte de 1481
eomme le sceau « duquel ceulx qui estoient de la-
dite mairie par le passé usoient en leurs besoi-
gnes ft affaires privées. » Un autre sceau, et
plas petit encore, servait pour les contrats.
Arth. mun. BB. 2, f. 82. — Sous le premier
Empire : de gueule à ta clé en pal d'argent^
ttvec une couronne murale à sept créneaux,
iommée d^une aigle naissante d'or pour ci»
mer, soutenue d'un caducée de même, au-
fusl sont suspendus devx festons servant
de lambrequins, tun à dextre de chêne.
Nuire à senestre cTolivier, aussi d^r^ noués
et Tottachés par des bandelettes de gueule.
— Elle a repris, depuis la Restauration, ses armes
historiques, moins les fleurs de lys.
3. — Résumé historique, — César ne dit
mot de la ville des Andes, Il est à peu près cer-
tain que la cité celtique n'était ni à Frémur ni à
Andard ni ailleurs qu'à Angers même. On y a
rencontré, de ces temps primitifs, des haches po-
lies, — en pierre, boulevard du Château et près du
doyenné de Saiot-Laud, — en jaspe vert, au
Champ-de Mars (1805-1841), — en bronze, avec
um<Ào, àla gare du chemin de fer (1855), — une
monnaie en électrum au cheval androcéphale, ians
le clos des Belles-Poitrines (1848) ; — dans une
lortr de puisard, à 5 pieds en terre, près le pont
de ik Chalouère (octobre 1828), une masse agglu-
tiné de fragments de poterie grise à couverte
bpui e, un torques de bronze, et des monnaies
par lilUers, dont un seul statère d'or pâle, plu-
•ieo 8 potins coulés, le reste de bas billon, du
^ de 8 ou 9 grains, de 12 à 20 millimètres de
■uk >e, portant une tête de face et un sanglier,
ou la tête de prohi et un cheval. V. ilf^m. de In
Soc. d'ag., se. et arts d'Angers, t. I, p. 82,
art. de M. Grille. — Répert. arch., 1859, p. 283,
art. de M. Godard. — Dict. arch. de la Gaule,
l'« hv , p. 59 et 62. — Benhe, Mss 896, p. 15.
L'histoire de la Gaule impériale est pendant trois
siècles absolument ignorée. Les monuments seuls
parlent, quoique relativement récents. On voit par
euxTexistence attestéeau moins auxiii etivsiècles
d'une ville importante, qui se concentre au S.-O.
de la ville actuelle vers Lévière, Saint-Laud,
l'Académie, la Gare, les Terres-Noires et le Haras.
Sur tous ces points se rencontrent de nombreuses
découvertes de monnaies (i-iv« siècle); la plus im-
portante pourtant à l'autre extrémité de la ville :
300 pièces de bronze, dans un vase d'argile rooge ,
sans vernis nireliefs, au carrefour de Pierre-Lise,
maison Trudelle; — quatre inscriptions sans impor-
tance dontdeux seulement conservées en original :
répitaphed'Arria trouvée en 1838 sous la porte de
la Vieille-Charire, et celle de l'épouse de Flavius,
autrefois dans le cimetière de St-Julien. V. Péan de
la Tuilerie, nouv.édit., p. 157; — les deux autres
découvertes dans la cave de la maison Puységur,
place S*-Maurice,perdue8depui8,maispubliées par
Bodin, Angers, 1. 1, p. 45 et 47, et dessinées, ainsi
que les précédentes, par Berthe, Mss. 896. p. 13-20.
— Un cimetière considérable (fin duii* siécle),aété
traversé parle tracé du chemin de fer. Une partie
des colonnes funéraires se retrouve dans les fonde-
ments de la Cité. Nombre d'urnes dont une seule en
bronze trouvée dès 1839 sur l'emplacement de la
gare. Mém. de Soc. d'agr.,sc. et arts, 1840, p. 38;—
plusieurs cercueils en plomb;— en juillet 1848, une
crypte en brique et ciment, sans aucun signe de
chrétienté,contenaiitun cercueil en plomb encastré
dans un bain de ciment; aux pieds du corps un petit
bélie)^ en terre cuite blanchâtre, Ibid. 1849, p. 49-
63 ; plusieurs petits vases en verre ; à la main
gauche du squelette un très beau style en bronze et
divers menus objets ; — une autre petite crypte
formée de briques à crossette, contenait un tombeau
de femme et a été transportée dans sa masse au
mtisée Toussaint, Ibid. p. 240 ; — six cercueils en
pleine terre, avec ou sans signes chrétiens ; — plu-
sieurs lampes sépulcrales en terre cuite ou en
bronze, un petit buste d'enfant, une Vénus Anadyo-
mène,une statuette d'Apollon, une divinité étrange
moitié ours et renard, en terre de pipe, et des frag-
ments de vases avec noms de potiers et dessins va-
riés. — Une frise en pierre calcaire, trouvée en
1863 dans les cavesdela maison Puységur, V.BuL
de la Soc. Ind. d'A ., t. ix, p. 206, et presque aus-
sitôt disparue, Y. le dessin dans B^the, Mss.p. 14,
signalait l'existence d'un Ctrçfu« construit en l'hon-
neur de Minerve parle consul Rufin (345 de J. -G.).
L'emplacement, ignoré jusqu'alors, en a été indi-
qué en septembre 1841, à gauche en descendant
vis-à-vis le château, par les restes d'une enceinte
semi-circulaire de 23 mètres en pierre de taille,
enterrée sous des décombres mêlés de fragments
de vases en terre rouge vernissée, le tout immédia-
tement recomblé (V. Maine-et-Loire du 8 sep-
tembre 1841.) Aux alentours, en 1860, a été trouvé
un petit génie, nu, ailé, debout sur un dauphin en y
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ANGERS
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ANGERS
cuivre. — L'amphithéâtre plaucé vers l'Orient était
resté connu durant tout le Moyen-Âge , sous le nom
d'arènes ou de Grohan, prope arènes 9<5, prope
civitate andegavensi ad locum qui dicitur Hare-
naSf (cart. Saint-Aubin, f. 14, 15); — au Heu
que Von appelle les Arènes^ 1290; — le herber-
gement et appartenance appelé vulgairement
le châtel Gourhan en Hannelouy 1415; — la
closerie de Grohan. Bruneau de Tartifume
donne un dessin exact des ruines telles qu'il les
vit en 1609, Mss. 871, part. 111, f. 80. La gra-
vure de Cl. Ménard est de pure invention, mais
sa description plus fidèle, Mss. 875, indique
un ovale de trente perches de diamètre sur vingt
de largeur avec cinq enceintes de murailles,
écartées de 12 pieds, portant la voûte des gra-
dins soutenus par des murs de refend. Les reli-
gieuses de la Fidélité, y bâtirent leur couvent,
acquis nationalement par Tarchitecte De Marie,
revendu à l'architecte Beaumanoir. Il y existait
encore en 1801 des pans de mur hauts de 5 à
6 mètres. (V. un plan complet dans Berthe,
Mss. 896). Les derniers débris ont disparu dans
le percement de la rue de la Fidélité^ nommée
en 1868 rue des Arènes. V. Péan de la Tuilerie,
nouv. édit., p. 195-197. — Millet, /nrftca^c/^r de
Maine-et-Loire y t. I, p. 264. — On y a découvert
de nombreuses médailles des premiers siècles,
et entre autres objets, une figurine en bronze
d* Antinous V. Catalogue du Musée et Répert.
Arch., 1862, 1. 165-166.
Entre les rues du Temple et du Bœuf- Gorgé,
dans l'enclos des Belles Poitrines, tout près de
Tancienne église paroissiale de Lévière [Aqunria)
le grand bassin, encore entier au xvii siècle, •
s'est retrouvé en \9th'^,àQbain^ antiques avec les
canan^ qui Talimentaient, en blocage composé de
petites pierres de la grosseur d'un œuf, noyées
dans la chaux vive sous une couverture d'ardoise
brute, avec parement de chaux hydraulique, com-
muniquant à la fontaine de Froltepénil au tra-
vers du cimetière. Une figurine en terre de pipe,
dont la tête manque, sorte de Vénus gros-
sière, provient du jardin même de Lévière et
porte l'inscription inexpliquée : Rex fusenos.
Les fouilles récentes de la place du Ralliement
(1868) ont mis aussi à jour 5 piliers en blocage mas-
sifs, posés en quinconce, plus bas deux aqueducs
traversant du Sud au Nord dans une direction
parallèle mais à des niveaux différents ; à côté,
une voirie de détritus et de poteries brisées,
parmi lesquels quelques fragment superbes.
Rappelons encore un lion en tuf blanc trouvé
sous les murs de la cité en 1819 et une statue
mutilée (1 m. 85), une Vesta peut-être, retirée en
1861 du blocage intérieur sous l'Evéchc. — Voir
pour les détails sur ces diverses antiquités Gallo.
Romaines, dans le Rtpert. arch., une série d'ar-
ticles de M. Godard et les collections du Musée,
où elles ont été réunies en partie.
Il est possible que dans les temps proprement
dits Romains la ville n'eût pas de clôture et s'é-
tendit de Grohan à Lévière, ayant son centre et
son forum, encore ainsi dénommé au XII« siècle,
sur U place de Lices. Les mauvais jours venus,
le camp et la légion, établis à Frémur (V. ce
nom), ne suffisent plus. La ville se replie, aban-
donne le plateau, s'enferme sur le roc escarpé
de noire Cité, derrière une enceinte, épaisse de
3 à 4 mètres, flanquée par endroits de petites
tours carrées ou de puissants contreforts, ailleurs
de tours rondes plus récemment surajoutées. —
Derrière l'Académie les fortifications et le fossé
parfaitement reconnu d'une tour ronde attestent,
contre Topinion commune, qu'elle englobait l'aire
actuelle du château et se continuait jusqu'à Lé-
vière. V. au Musée le dessin des ruines trouvées
dans la maison de M. Bodinier, 1847.
Le mur encore en montre des parties intactes
et se suit facilement derrière les maisons des rues
Toussaint, Saint-Gilles, la place Neuve, les rues
Baudrière, montée Saint-Maurice et du Château.
Cette enceinte, longtemps entretenue et visitée
avec soin, était protégée au Moyen-Age par les
intérètb des chanoines qui avaient obtenu défense
d'élever plus haut les maisons voisines (1459), de
bâtir à une distance moindre de 8 pieds (1593),
plus tard même de 14 pieds (1622). Elle s'ouvrait
par quatre portes, la Porte-de-Per, porta in-
ferius ou de Pied-Boulet, de podio Bole.ti, au
bas de la montée SaintrMaurice, la porte Ange-
vine, sous TEvéché, la porte Hugon ou de la
Ftei7/«-CAarfrtf, flanquée autrefois de deux tours,
transformées en prison, dont les fondations à
gauche apparaissent encore en gros blocs irréga-
liers de tufieaux, à peine reliés par quelques
couches de ciment et entremêlés de débris an-
tiques, le tout reposant sur un appareil en écailles
de poissons; plus loin, la porte de Chanzé {\. ce
nom), dite plus tard des Champs.
Un ensemble complet de voies se rattachait à la
ville. La principale, passant sous les murs mêmes,
devant la porte Angevine et le long de Grohan, se
continuait, vers Sud, par Saint-Léonard, jusqu'à
Tours, vers Nord jusqu'au Lion-d'Angers, rencon-
trant, dès sa sortie , à droite . la voie de Châteaugon-
tierpar EpinardetFeneu, à gauche, celle de Nan-
tes, par Brionneau, Pruniers, le haut des coteaux.
C'est ici la route « impériale », lavza triumphalis
dont parle une charte de Foulques-Nerra, 1033,
{Kpit. StiNicol, p. 6 , et que personne encore n'a
signalée. V.i4i/o^au, Pru9iie7's. Une autre sortant
de la Vieille-Chartre par une courbe à travers la
rue Courte et les jardins de St- Aubin, où ont été
recueillis (maison Delalande) des restes de murs
peints à fresque et des moulures de marbre, ga-
gnait la Loire vers les Ponts-de-Cé, en détachant
à droite, un peu avant Frotte-Pénil^ uàe voie di-
recte sur Sainte-Gemmes. Une troisième partant
de la porte de Chanzé par les champs de St-Laud,
longeait les hauteurs de la Maine et par Us Jon-
chères, les Châteliers, Empiré atteignait le Port-
Thibault (V. cemot). A l'opposé, vers 1 Est, sortait
de la porte Angevine, par 1% rue St-Nor, vicus
^<?mor, aujourd'hui St-Laud, la double voiequi al-
lait, s'écartant immédiatementà gauche, par Ëcoa-
flant etBriolay vers Châteauneaf et Sablé, adroite
par Seiches, Durtal, Gouy, sur le Mans. A ces
grandes directions certaines se reliait le réseau
des embranchements secondaires que nous
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"S- "
ANGERS
— 37 -
ANGERS
KQCODtrerons en route. — Voir une curieuse carte
d&osBerthe, Mss. 896 et le travail spécial de M. Go-
dard dans le Rép. Archéol.
Cas grands travaux, aqueducs, bains, Toies,
remparud'Ângers^camp de Frémur, présententun
ensemble relié par une pensée commune, qui leur
assigne sans doute une date contemporaine, aux
eoTirons de la seconde moitié du I V« siècle. C'est
l'époque, croyons-nous, où Défensor (V. ce nom)
coosacrait,dans la Cité, la petite basilique en Thon-
oenr de la Vierge, et dans le premier cimetière
chrétieD la chapello qui devait devenir St-Pierre.
Mêlée à toutes les insurrections gauloises, la
Tille, qui avait repris son nom national, An-
decavii, devient aux derniers jours de TEmpire,
le refuge du comte romain Paul et la proie dési-
gnée des pirates saxoUA d'Odoacre et des Francs
de Childéric qui, par deux fois et tour à tour,
s'en emparent et l'incendient (471). Entrée dans
le domaine dea Francs, elle suit dès lor-s les di-
vers partages de ThérlUge royal, plus ou moins
troublés par les ambitions et les violences, passant
de Clovis à Clodomir d'Orléans, k Thierry de
Meu (521-5^) et après la mort de ses descen-
dants, Théodebert (547) et Théodebald (554), à
Cbtûre 1" de Soissons, à Caribert, son fils,
(561), puis à Contran, roi de Bourgogne et d'Or-
léans (567-628). Voyez Aug. Baillet, Hist, des
Hou (TOrléans dans les Mém, de la Soc.
iÂgr, d'Orléans, 1866.
C'est alors le temps des Saints etdes fondateurs
d'églises, saint Lézin, saint Maimbœuf, saint Mau-
rille. saint Aubin, le temps des légendes merveil-
leoses. Sous les gouverneurs ou comtes que lui
donnent des rois lointains, tout n'a pas péri d'ail-
leors de la vie antique. Le recueil des Formules
dites Angevines, dont aucune n'est postérieure au
régne de Childebert III (681). V. l'éd. De Rozière
dans VHist, du droit français de M. Girauld, t. 2,
p. 433) invoque la Coutume d'Angers, parle de sa
Cnrie publique qui siège dans le forum, de ses
registres où sont inscrits les actes authentiques, du
Défensor en chef, du curalor, du maître des sol-
dats (form. I) du prévôt et de ses assesseurs (f. x xiv },
d'nn tribunal composé de l'évéque, du comte, des
antres « vénérables et oAagnifiques personnages de
la République » (f. xzxii), appelés ailleurs (f . xlix),
lesRachimbourgs, siégeautdans la Cité,sans doute
aa palais de la Forte- Angevine. Là, en effet, loge
le comte où plus tard va venir s'installer l'évéque,
dans ce capitole de Saint-Maurice, capiùolium
Santi Mauritii^ comme l'appelle une chartre du
XI* siècle qui réunit les deux souvenirs en ra-
contant un jugement rendu, suivant le? rites an-
ciens, par le comte, l'évéque, l'abbé de Saint-
Ploreot, Sigon et leurs assesseurs (Cari. Saint-
Aubin, f. 31). Les justiciers et citoyens d'Angers,
{coram juaticiis et citnbus, chartre de Savigny,
arch. de M.-et-L.)i 1m ^^s hommes, les prud'hom-
mes d'Angers (titres de l'Hôtel-Dieu d'Angers),
interviennent assez souvent dans les actes jus-
qu'aux XIII» et XIV» siècles pour convamcre de la
persistance, presque ininterrompue, de quelqu 'une
aa moins de ces institutions municipales conser-
Tées moins encore par le droit que par les mœurs.
Dans les luttes de prépondérance, entre Rain-
froy et le jeune Charles Martel, le petit Neustrien
eut son principal camp à Angers où, refoulé par
Charles, Rainfroy (V. ce nom) fut réduit à
traiter, mais de façon pourtant à garder, sa vie
durant, le commandement de la ville (724).
En 818, Louis le Débonnaire passa à Angers,
allant guerroyer contre les Bretons. Le souvenir
en est resté dans la légende de Théodulfe, V. ce
nom, et plus certainement encore dans deux
diplômes qu'il y signa le 18 août (Tardif, Trésor
des Chartes, 1. 1) .
En 849, le Breton Nominoé s'empare d'Angers,
et son fils Erispoé y traite avec le roi Franc
Charles le Chauve, qui lui concède le haut Anjou
(851) jusqu'à la Maine. — A peine deux ans plus
tard apparaissent les barques des Normands qui,
maîtres pour la deuxième fois de Nantes, re-
montent la Loire. Le vieux comte Thierry, qui
fait tête à un premier assaut, est tué dans une
seconde attaque et la ville saccagée (853). Pendant
quinze ans, les barbares, campés à l'embouchure
de la Loire, passent et ravagent le pays. En 872,
conduits par Hastings,ils s'installent en ville avec
femmes et enfants, comme dans un centre inex-
pugnable, d'où les expulse, en 873, par capitu-
lation, le roi Charles le Chauve aidé de Salomon,
successeur d'Erispoé, V. Reculée, Ils reviennent
encore en 877, et jusqu'en 882, lever leur contri-
bution annuelle, puis une dernière fois en 903.
V. outre les Chron. d'Anjou, publiées par la
Soc. de CHist. de France, t. 2, Mabille, les
Invasions normandes, dans la RibL de l'Éc.
des Chartes 1869 ; Depping et un article demi-
historique en feuilleton dans le Maine-et-Loire
du 17 novembre 184 1.
Avec les comtes héréditaires, Angers domine et
s'agrandit. Une enceinte nouvelle, partant du
pied du coteau, enserre, sous Foulques-Nerra, répè-
te-t-on sans cesse, mais bien plutôt sous quelqu'un
de ses prédécesseurs, à en juger par les données
historiques et l'apparence de tronçons récemment
entrevus de la rue de la Roè à la rue de la Croix-
Blanche, la rive droite de la Maine jusqu'en Bois-
nei, s'ouvre sous la grosse tour Ecachebreton, à
l'angle des rues Valdemaine et de la Roè, remonte
à la porte Girard pour revenir, en enfermant la
rue Saint-Laud et un cimetière retrouvé il y a
15 ans sous nos rues actuelles de Nid»de-Pie
et de Pot-de-Fer, jusqu'au delà de la rue du Petit-
Prétre, où une porte faisait face à la Porte -
Angevine. Un mur descendait de là droit au pont
dont le débouché, défendu par ime grosse tour,
aboutissait à la porte Chapelière ou de Boulet,
porta Bulleti, XI"» siècle, le portau aux Cha-
peliers (1295, qui reliait l'enceinte nouvelle à
celle de la Cité, laissant libre entre-deux, d'après
Thorode, Mss. 879, p. 23, l'espace actuel de la
rue Bnudrière. Le tracé, tout au moins vers
Nord et Nord-Est, de cette fortification a été suf-
fisamment reconnu et il est certain, vers l'Est et le
Sud, que les églises Saint-Pierre et Toussaint
restaient, au XII* siècle encore hors de l'enceinte.
La Cité, dévastée par un premier incendie, le
25 décembre 999, fut presque entièrement ruinée
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ANGERS - 9
par un nouveau sinistre avec révéché et Tabbaye
St- Aubin et la plus grande partie des faubourgs
la 27 septembre 1032. - V. Obit. Saint-Serge,
M8s.753f. 92; Calendr, Mss. 980; Chron, de SN
Aubin, p. 22-23; dans les Chron. d'Anjou, t. II,
p. 390, etc. — A cent ans de là, presque jour
pour jour (3 octobre 1132) LéTiére brûle, fau-
bourg et église ; entre deux, c'était le tour du
faubourg du Ronceray, en 1088.
Les éyénements politiques se confondent avec
l'histoire de TAnjou et des comtes. En 1096. une
réception solennelle a lieu du pape Urbain II,
qui, Tenu avec une innombrable foule d'évéques
et d*abbé8 pour consacrer Téglise de Saint*
Aubin et refusé par les moines, consacre Téglise
Saint-Nicolas. En 1106, c'est le duc d'Antioche,
Boémond qui rend visite pieusement à toutes les
églisea, et la même année passent le roi Philippe
et la reine Bertrade, Tépouse divorcée du comte
Foulques. Deux chroniques (Saint-Aubin, p. 33
et Saint-Serge, p. 143} signalent, vers ce temps
(1114-1116), de violentes discussions, une guerre
même entre le comte et les bourgeois d'Angers,
mais sans aucun indice qui se prête à des con-
jectures sérieuses.
Dans la grande lutte entre la France et l'An-
gleterre, J eau sans Terre s'empara d'Angers, huit
■ jours avant la Saint-Jean 1200, mais Guillaame
Desroches reprit la ville le mero'edi avant la
Toussaint 1202, assisté des barons de France, de
Bretagne, de Poitou et d'Anjou. Le 29 janvier
1203, Robert de Turneham la pille, Tincendie et
l'abandonne (Chron. de Snint- Aubin). Le roi
Philippe-Auguste en personne, avec son fils Louis
et l'armée qui, revenant de détruire Brissac, mar-
chait sur Nantes, fut reçu en grand honneur le
lendemain de l'Ascension 1206. Mais Tannée
même Jean sanb Terre revint et en fin de compte
occupa la ville, par traité, au moins pendant
deux ans. Le roi de France n'en prit possession
définitive qu'en 1214.
C'est Louis IX qui fit construire la grande et
dernière enceinte, de 4.000 mètres de tour (1232) :
— sur la rive droite, 24 tours crénelées et cinq
portes : Totusaint, détruite en 1765, d'où, vers
l'entrée à gauche^ un escalier de 16 marches con-
duisait dans la cité et à la porte des Petits -
Mur8\ - Saint- Aubin et Saint- Michel, cou-
vertes par des ouvrages avancés, encore exis-
tant après la Révolution ; — Saint-Jean, au
haut de la rue Saint-Jolien, condamnée au XV*
siècle et remplacée en 1691 par la porte Neuve
ou Grandet au bout de la rue de l'Hôpital ; —
de Vtllevéque ou Boisnet ou Cupif, au XVIIl»
siècle ; — sur la rive droite, 19 tours et deux
portes : Lyonnaise et Saint-Nicolas. — Au
bord de la Maine, au Nord-Est, la Haute- Chaîne,
fermant l'entrée en amont de la rivière ; au Sud-
Ouest, la Basse-Chaine, défendue par la tour
Guiilou et par cinq ou six rangées de madriers qui
laissaient à peine un passage fermé par des chaî-
nes. Au dessus de tout, le Château (1228-1238).
— V. ci-après, I^ et Revue d'Anjou 1853,
t. II, p. 462 ; Ménage, Hist. de Sablé, p. 363 ;
Moithey, Recherches, p. 3 et 4; Trésor des
— ANGERS
Charles, in-4o, t. ii, p. 238-239 et 242 ; OuiU.
Le Breton, 1. iv.
La ville devient dès lors pour le roi de France
un avant-poste de défense, un centre de ravitail-
lement dans les guerres bretonnes. En même
temps s'y installent les ordres religieux et men-
dianu, en 1220 les Jacobins, en 1231 les Corde-
liers, en 1283 les Carmes, vis-à-vis le Château ;
— un peu plus tard les Augustins.
Chez ces derniers, vers la Saint-André 1348. la
peste éclata avec une violence inouïe et bientôt
de proche en proche envahit la ville qu'elle ra-
vagea durant onze mois, jusqu'à la Toussaint
1349. L'abbaye de Saint- Aubin fut particulière-
ment dévastée et y perdit son abbé, Pierre
Bonneau. V. Chr. <tAnj.,t. ii, p. 56-60, et Rev.
d'Anjou 1854, t. i. p. 82.
Le 13 avril 1364, la ville reçut la visite du roi
de Chypre (Reg. capit. de Saifit- Maurice, Mss.
651, p. 50). Un fait plus important, et que per-
sonne encore n'a signalé, montie qu'il existait
une vie locale dont les documents gardent mal-
heureusement trop peu de traces. En juillet 1377,
profitant du séjour trop rare du duc Louis an
château, une deputation des habitants, ~ paroii
lesquels Etienne Langlois, Thévenot le Bourgui-
gnon, Jamet Delacroix, s'y présenta et obtint —
était-ce de bonne grâce? — des lettres-patentes
s r double queue qui autorisaient les bourgeois
et manants à faire élection de sii d'entre eux à
tenir assemblée pour régler les comptes et « mener
à fin tous les négoces de la ville. »
C'est là la vraie Charte communale, mais si
bien oubliée plus tard qu'à peine en ai-je reu ouvé
cette mention dans les Comptes {Arch. mun. CC.2,
f. 340). Tous les Etats devaient désormuis con-
tribuer à l'impôt de la Cloison, levé aux portes
pour l'entretien des murailles Les gages du ca-
pitaine de la ville, payés par le duc, étaient
portés à ICO livres. — Dans la quinzaine même
il fut procédé aux élections.
Au milieu des guerres anglaises l'ennemi, qui
saccageait tout alentour la campagne, poussa une
pointe en 1444 jusque sous les murs d'An^^rs,
s'installant à Saint-Nicolas ; mais il repartit dès
le lendemain, emportant un de ses chefs, tué
d'une pierre de fauconneau lancée du Chât«au.
La misère de ces temps monte au comble. Le
!•* septembre 1461, et pendant deux jours, éclate
l'insurrection populaire de la Tricoteri*:. Les
« pauvres gens de métiers » de la ville et des
champs, écrasés d'impôts, se portent, avec
triques et bâtons, dans les maisons des officiers
du roi, de l'élu, dus receveurs, des chanoines, et
pillent; mais « bien petit de temps après, plu-
sieurs furent biens punis, les uns noyez, les
autres décolez, bras et jambes coupez et les corps
mis au gibet ou en la rivière ». Pourtant la ville
avait envoyé force messages au roi pour l'amener
àclémence i^rcA.mi/n.CC. 3, f. 202-212; Joumnl
du saciisle Oudin dans la /*et;. tf* Anjou 1857,
t. I, p. 2). Peut-être dût-on à « ce forfait» la ve-
nue, en 1464, du roi Louis XI, déjà sans doute
préoccupé de ses visées prochaines, il revint en
1473 avec une armée que la ville entretint de
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ANGERS - 39
Tivres pendant U guerrd contre la Bretagne, et de
nouTeao l'année soiranle, seul avec quelques com-
pères qu*ii enToyait deTantlni, s'arrétanten prières
k Béhnard. Le 21 juillet 14'34, un de ses secrétaires,
Guillaume Cerisay et trois chambellans con?oqaent
les officien du roi, en nombre, avec les grands
Kîgneurs, gens de chapitre et principaux de la
dtè et déclarent les intentions de leur maître. « Si
le vieux duc René dispose de l'Anjou, d'Angers,
comme il a fait de son duché de Calabre, le roi
entend revendiquer Tapanage de France ou par
les armes ou par jusiicu. Veut-on lui être loyal
comme aux journées de Baugéetde laOravelle? »
L'assemblée, par la voix du Chancelier d'Anjou,
engagea sa foi au roi. Dès le surlendemain,
Louis XI était rendu au Château, offrant à toute
demanda bonne réponse et octroyant, sur la requête
des plus zélés. « congé d'avoir maison de ville. »
Ia charte royale, signée seulement à Paris en
février 1475 (n. s.) — il en existe à la mairie deux
exemplaires originaux, dont un encadré dans le
cabinet du Secrétariat, — accordait un maire élu
pour trois ans, dix-huit échevins,trente'huit con-
seillers, un procureur, un clerc, s'assemblant libre-
ment à tonte convocation du maire, tous dotés de
gages, avec privilège de noblesfe et pouvoir d*ac-
quéiir et de posséder i erres et fiefs nobles, tout
«n réglant à leur choix le partage noble ou bour-
geois de leurs successions. Tout habitant, noble
même ou privilégié, devait monter le guet aux
portes; -* c'était reconnaître l'existence d'une
garde on milice qui, plus tard organisée sous la
Ugoe, comptait dans ses rangs les ecclésiastiques,
abbés et haut dignitaires aussi bien que les mar-
chands. — Le maire devenait juge de toutes les
causes pendantes entre les habitants de la ville
et de sa banlieue, y compris les Ponts-de-Cé,
Mttf appel direct au Parlement et sans qu'aucune
prise de corp? pût avoir lieu par officiers royaux
autrement qu'en exhibant au maire les mandats
d'arrêt et l'enquête judiciaire En même temps,
des pouvoirs nouveaux donnaient à la ville le
droit d'exproprier, de régler le pavage, la voirie,
et deux foires royales franches, chacune de huit
jours, au 29 août et au 12 février.
Mais pour début de ses libéralités, le roi. en
n présence et sans autre délibération, fit « élire
à vie • son ami et féal conseiller Ouillaume Ce-
risay et tout le conseil qui ne devait plus être re-
nouvelé qu'à mesure des extinctions. Aussi, à peine
le roi parti, Cerisay dut-il revenir, faire tête aux
mécontents et bon gré mal gré, sans souci des
protestations; forcer les divers ordres, chapitres
en tête, à prêter le serment de fidélité sur la Vraie-
Croix de Saint-Laud. Les secondes élections sou-
levèrent de tels troubles que les commissaires
royaux, Jacques Louet, Adam Fumée, Auger de
Bric, séjournèrent pendant trois mois, assistés
i du lieutenant du prévôt des maréchaux. 1478.
I {Arck.mun. CC. 4. t. 53-54, et Journal d'Oudin
dms la Rev. tf Anjou), Ce sont là des faits nou-
v^iaux que nos histoires omettent ou travestissent.
; Kn 1479, la ville dut, par lettres royaux du
I 2 juin, fournir vingt familles pour aider à
n )eupl«>r Arras dévasté.
ANGERS
Les < rumeurs, clameurs et dissensions » qui
ne se contenaient plus, éclatèrent à la première
nouvelle de la mort de Louis XI (décembre 1483).
L'avènement du nouveau roi se célébra par l'oc-
troi d'une charte nouvelle (12 juin 14^), solli-
citée, débattue à l'avance par les partis, qui,
en réduisant sur la plainte des gens de justice
les privilèges judiciaires de la mairie, attribuait
du moins aux Angevins la nomination annuelle
du maire et l'administration libre connue autre-
fois de leurs deniers patrimoniaux. Sans même
attendre la ratification royale et au lendemain du
pacte consenti, après discussion solennelle, entre
les bourgeois et les commissaires royaux, le
quatre mai, Guillaume Cerisay dut céder la
place au premier maire librement élu, Guillaume
de Lépine. — Le nombre des conseillers et des
échevins était réduit à 24, mais ils étaient nom-
més à vie.
La commune s'organise ainsi au mUiea du tomolte
des guerres bretonnes, des exactions royales, des
pestes, des misères de tout genre, où s'entre-
mêlent, comme par édaircies, les fêtes et les so-
lennités, politiques, en 1487 (8 juin), la réception
solennelle d'une ambassade conduite par l'arche-
vêque chancelier de Hongrie {Y^RectUéeU —en
1490, des « ambassadeurs et orateurs » du roi des
Romains, -* en 1498 du roi Louis XII, à qui la
ville fait présent de 200 barriques de vin, — en
1518(6 juin),de François !•» (Y . Bourdigné, f.l93»,
— en 1548 (20 septembre), de la toute jeune et
charmante Marie Stuard, logée un jour au logis
Barrauld, (Arch. mun, AA, 4, HB. 41. f. 2iJ4-
257 ; Rev. des Soc, savantes, 1868), — le 3 juin
1551, du roi Henri II {Arch. mun. CC. 14).
D'autres émotions se préparent. Bu 1554, Denis
Soreau a la langue coupée et est brûlé vif aux
Halles pour crime de nouvelle religion. C'est le
premier martyr protestant. Deux ans plus tard,
un essai d'inquisition V. Ambroise (Rémy), s'é-
puise en poursuites stériles. Kn 1558, un prêche
public était ouvert aux Lices, dans la maison de
Casenove Le 14 octobre 1560, l'assemblée parti-
culière des Etats d'Anjou, préf idée par Guilûume
Lerat, lieutenant général, se termine par un con-
flit sanglant. C'est U jonrnéa des Mouchoirs,
ainsi nommée du signe de ralliement que les hu-
guenots arborent à leurs chapeaux ; mais l'arrivée
de Montpensier rétablit l'ordre. Le 6 avril 1562,
la Cité est livrée aux rebelles par le chanoine
La Muce {V. ce nom); Saint-Maurice est pillé,
les reliques et les châsses des Saints brisées ou
jetées aux flammes, la ville et la mairie même
occupées, sans résistance, en quelques heures.
Le chàieau seul tient, défendu par un groupe de
bourgeois. Dans la nuit du 5 au 6 mai, veille
de l'Ascension, y pénètre Puy gaillard {V,ce nom)
avec 60 hommes déterminés et du canon qui font
leur trouéedans les rues. S'ensuivent des pendai-
sons avec le gibet en permanence sur les places et
les vengeances bientôt après reprises, le 22 mai,
de froide raison, par le duc de Montpensier. On
retrouve au vif les émotions des chanoines et des
gens d'église pendant ces quatre semaines dans
les Oéimrations eapUuiairts de ShAfaim^
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ANGERS
— 40 -
ANGERS
heuf\ t. 15; de Saint-Laud, f. 455-156; de
Saint- Julien, f. 176; de Saint- MauHlle, f. 105-
107, et le récit étudié des faits dans Mourin, La
Ligue en Anjou, p. 1-23.
En 1563, une peste terrible suspend toutes lei
juridictions. Le 6 novembre 1565, le roi Char-
les IX fait sa première entrée (V. le Journal de
Louvet ei'Arch. mun. BB. 30, f. 239). 11 revint
encore en 1567 et en 1570, et cette dernière fois
séjourna les deux mois de janvier et de février,
et assista au mariage du duc de Montpensier,
dans l'église de Saint-Aubin. Quand la cour par-
tit, ce fut un soulagement extrême .
Le 29 août 1572, cinq jours après les exé-
cutions de Paris, Monisoreau arrive, averti,
comme le capitaine du Château, le sieur de La
Touche, par lettres de Puygaillard, fait fermer
les portes de la ville, court au logis de la Barbée,
l'ancien gouverneur de la ville pendant l'occupa-
tion protestante, ne trouve que son frère alité, le
tue, de là aux logis des ministres La Rivière, de
Coulaines et Delaunay, les tue, et ameute la popu-
lace qfui court sus aux huguenots. Le présidial,
la mairie interviennent. Vers le soir, la raison
s'établit maîtresse ; on épargne les prisonniers qui
sont conduits au Château. Mais le 3 septembre
encore, le duc d'Anjou et Puygaillard faisaient
demander le massacre par un échevin Bault de
Beaumont ; le conseil de ville passa ou ire. Les
meneurs des assassinats n'ont plus dès lors
qu'une pensée, faire argent des biens et dépouil-
les des victimes. V. Mourin, p 117-118; Louvet,
Journaf, dans la Revue (TAnj,; Arch. mun.,
BB. 30, et la notice sur Thomasseau de Cursay,
pour la légende — Roger, dans son Histoire
d'Anjou, p. 438, passe rapidement sûr ces exé-
cutions et « ce procédé si sévère, dit-il, qu'on ne
peut pas entièrement approuver en sa forme. »
Le 10 novembre 1576, Bussy d'Amboise, nou-
veau gouverneur d'Anjou, fit son entrée, inaugu-
rant un régime d'insolences et de concussions jus-
qu'alors encore inouïes. Il fallut que la ville,
toujours en alerte, se rachetât {18 mai 1577), par
rançon^ de la visite de ses compagnies qui s'abat-
tirent sur les campagnes, V. Arch. mun. CC.
198. Pourtant on n'en dutpas moins faire le 13 avril
1578, une joyeuse entrée « et grand triomphe m
au duc d'Anjou, maître et protecteur de tous ces
soudards.
En septembre 1583, se transporta à Angers le
conseil provincial de Tours, V. Ruze' {Guill.).
fuyant la peste qu'il retrouva installée en ville
Elle y séjourna en permanence, ou peu s'en faut,
près de trois ans.
A cette époque, le œnseil de ville, inféodé à
un petit nombre de familles qui se perpétuaient
en charge, formait une véritable oligarchie bour-
geoise, sous l'influence de la grande dynastie
des Ayrault et de leurs alliés, les Bitault. Après
avoir tenu téie aux prétentions rivales du pré-
sidial et des officiers du roi, ils avaient alors a
faire face à l'ambition démocratique des paroisses.
Depuis près de vingt ans (7 février 1562 n. s.) les
opposants avaient obtenu un arrêt du Parlement
pour la réforme radicale de l'échevinage. L'arrêt
décisif du 21 avril 1584 consacra une véritable
révolution communale en réduisant le conseil de
ville à un maire, quatre échevins, douze conseil-
1ers, tous élus pour deux ans par les magistrats
sortants, assistés de deux notables par paroisse*
Le 25 septembre 1587, le Château fut surpris par
Du Hallot, F. ce nom, mais immédiatement
bloqué par les bourgeois et réduit à se rendre le
4 octobre. Le prince de Condé n'arriva que le 21
dans le faubourg Bressigny et après une vive
escarmouche, battit en retraite le lendemain.
A la nouvelle de l'assassinat du duc de Guise,
la ville se souleva, commandée par le comte de
Brissac (20 février 1589) ; mais le château tint
avec Puicharic et donna accès à Tarmée du ma-
réchal d'Aumont qui, le 31 mars, pénétra sans
résistance dans la Cité. Une des premières mesures
imposées fut le rétablissement de l'ancienne forme
aristocratique de la mairie et la révocation de
l'arrêt du Parlement de 1584 qui « au lieu de
24 échevins des plus notables familles, zélées au
service de Sa Majesté, incorruptibles tant pour
leur devoir que conservation d'eux-mêmes et de
leurs familles, avait établi une nouvelle forme de
gouvernement électif par suffrage du peuple »
(13 avril 1589). Une charte royale du l*' mai
confirma cette restauration complétée par une
reconstitution de la garde bourgeoise en compa-
gnies, cinquantaines et sergenteries assermentées.
Henri III mort, la ville fut contenue, malgré le
populaire, par Rochepot et Puicharic, qui, pen-
dant neuf ans, en partisans décidés du roi, batail-
lèrent contre les ligueurs embusqués dans tous
les châteaux de l'Anjou.
Le 7 mars 1598, le roi Henri IV vint prendre
demeure au logis de Lancrau (aujourd'hui l'Ora-
toire) ; assista aux offices de la semaine sainte,
toucha hs écrouelles, réforma les Cordeliers de
la Baumette. V. ce nom^ posa, le 4 avril, la pre-
mière pierre du couvent des Capucins et maria, le
5, son fils César de Vendôme avec la fille du duc
de Mercœur. Tous les partis se prirent à ses bonnes
façons qui n'enlevaient rien aux résolutions
plus sérieuses de sa politique. Dès 1601, u.i ar-
rêt du Parlement (29 mars) révoqua les mesures
de réaction imposées par d'Aumont et rendit aux
élections communales leur liberté populaire contre
« la domination de ces trois ou quatre familles
« qui commandent en la ville... tout ainsi que si
« en icelle il n'y avoit que 24 personnes capables
« de manier les alfairbs du public. >• V. les diyers
Arrêts dans le Recueil des Privilèges^ p. 94-104.
Le 18 novembre 1612, le marédial de Bois-
Dauphin, gouverneur de la province, fit une
entrée solennelle, escorté deTà 800 gentilshommes
« les plus lestes du monde » dit Roger. — Le
8 août 1614, ce fut une fête nouvelle pour le jeune
roi Louis XIII, Arch. mun. BB. 71, f. 37-41.
L'année 1615 est l'année désastreuse des grandes
eaux : on allait en barque de la porte Chapeliers à
la Trinité. La misère est complète et amène l'éta-
blissement définitif de ThOpital des Renfermés
V. ce mot ci -après, VI-9.
La reine-mère, reçue en grande pompe le 16
octobre 1619 (V. Mss. 756^ p. 48), avait donné en
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ANGERS
— 41 —
ANGERS
nlle rendez tous à tous ses affîdés en haine du
gourernemenC de son fils. Les habitants, n'obéis-
saot que par contrainte, sont dépouillés de leurs
recettes communales, de leur artillerie, les postes
désarmés, les portes occupées. Le maire Lanier
émigré k Nantes avec partie des bourgeois. A l'ap-
proche de Tarmée royale, peut ne s'en faut que la
Tîlkne soit livrée à la pille des grands seigneurs.
U • drôlerie » des Ponts-de-Cé, V. ce moU àè-
DODe la crise.
Auc détresTOS des luttes politiques s'entre-
mêlent les famines et les pestes établies comme
i demeure ou dans la ville ou dans les champs.
En 1603 (19 mai), une installation spéciale avait
consacré la maison de laPantiérei V. ce nom^
aox oontagiés. Fermée en 1604, rouverte en 1605
et à plusieurs reprises depuis, elle était encombrée
an printemps de 1626. Deux chirurgiens y meu-
reot, Lagarde et Poupart, et six Récollets. Leur
chef, le P. Joseph, atteint du mal, en guérit et
mérita, par son dévouement, comme tout son
ordre, l'admiration publique. Sur 8,000 malades,
2,000 étaient morts, dont 1.063au Sanitat, V. ma
Notice historique sur V Hôtel- Dieu d*étngers,
in4. p. 14-19.
Exaspérée par la misère, la populace s'ameute
contre les R.alt6tiers et saccage la maison du
prévôt de La Lande (juin 1630). Un autre redou-
blement de ferveur nouvelle amène en ville les
Minimes (1614^ les Calvairiennes {1619), les Ora-
toriens ( 1620), les Carmélites (1626) , les religieuses
de la Fidélité i 1632j, les Cisterciennes des Lices
elles Yisitandines (1636), les Récollets, les Péni-
tentes ( 1640) . Le conseil de ville s'inquiète bientôt
ei réagit contre cet envahissement.
En janvier 1648 et pendant six semaines, il
fallut nourrir, pour le maréchal de Brézé, 32 cor-
nettes de cavalerie : «pis qu'une armée de Turcs »dit
Tooraille, Mss. H78,p. 499. Chapitres, justice, com-
merce, marchés, tout avait cessé. Aussiau premier
avis donné parle Parlement contre les Mazarins,
les gardes furent sur pied et les portes ouvertes
à la Trémouille (mars 1649). Apaisés avec les pre-
miers trouble8,lef bourgeois se prétent,dès le retou r
de Mazarin, à la nouvelle Fronde, dirigée par le .
doc de Rohan, gouverneur d'Anjou. Le présidial
seul résisU. Le 11 février 1652, l'armée royale
entrait dans le faubourg Bressigny, commandée
par d'Hocquincourt. Après deux semaines de san-
glantes escarmouches, une convention conclue
entre les deux chefs, livra la ville (28 lév. 1652),
qui, comme à l'ordinaire, dut subir la loi de la
soldatesque. Les environs surtout, le cloftre St-
Land excepté,où s'était logé le comte de Quincé. fu-
rent saccagés effroyablementpar les soldats royaux.
— Voir sur la Fronde à Angers, Revue a'Anjou^
articles de M. Berger, 1853, t. ii, p. 108 et 517 ;
le très curieux journal du curé Jousselin, OG.
1%, fol. !KK)-28I, publié à la suite de Vin-
dentaire Analytique des Arch. mun., p. 429-
443. les Reg. BB. 82-84, et parmi les pam-
i.ph]e.s du temps, le Journal de ce qui s'est
fssté à Angers (Paris, J. Brunet» 1652, 15
f.}, la Véritable relation de ce qui s'est
fou i entre les habitants d* Angers et les
troupes du cardinal Mazarin (Paris, veuve
Guillemot, 1652, 8 p.), la Seconde relation...
(Paris, 1652, 7 p.), Factum pour les habitants
de la ville d* Angers (1652, 6p.), et encore les
numéros 2004,2371, 3057, 2875, 304 {appendice)
de la Bibliographie des liazarinades.
Dès lors, on peut le dire, la ville n'a plur qu'à
subir et accepte, sans autre pensée, les volontés
du gouvernement royal. Les pouvoirs locaux,
comme toutes les préoccupations angevines, s'ap-
pliquent aux améliorations intérieures, au déga-
gement des rues, des portes, à la création et à
l'approvisionnement des marchés, à l'organisation
de l'industrie naissante, mais non sans longues
et fréquentes agitations, provoquées par les excès
du fisc.
Le 22 octobre 1656, la populace envahit le
conseil de ville, fait voter d'autorité et sous sa
menace l'abolition « de la pancarte et du sol
pour pot et toutes autres maltôtes » et ne se
sépare qu'après avoir « battu et exceddez de
coups M les échevins les plus impopulaires (V. le
singulier récit contemporain de cette émeute,i4rc/i.
mun. BB. 88, f. 170, et dans les Documents à la
suite de V Inventaire Analytique, p. 459). Dix
compagnies de gardes vinrent prendre logement
à Angers et pourchasser les turbulents.
Un édit, du mois de mars 1667, révoqua le pri-
vilège de noblesse des officiers du corps de ville ;
mais un arrêt du Conseil d'Etat le rétablit en faveur
seulement des maires ayant quatre ans d'exercice
continu de leur charge, avec obligation de dé-
clarer, en quittant la mairie, s'ils entendaient
vivre noblement (23 septembre 1670). L'édit
d'août 1692 rendit pourtant la charge de maire
héréditaire à la nomination du roi, avec droit de
noblesse après 20 ans de fonctions ; des assesseurs
héréditaires, nommé par moitié avec des éche-
vins élus, remplaçaient les conseillera. L'unique
but de ces mesures n'était que la vente de nou-
velles charges au profit des finances épuisées. La
ville n'eut aucune illu.sion et en offrit immédia-
tement le rachat. Le premier maire perpétuel,
Raimbault de la Foucherie (F. ce nom), installé
le 20 avril 1693, accepta le mandat du Conseil de
ville (24 novembre 1701) de solliciter la révocation
delà charge qu'il avait acquise lui-même et l'obtint
par un arrêt du 31 décembre ( K. Rec. des Pi ivUèges
p. 535). Il fut réélu dès le mois suivant, comme
premier maire électif, par ses concitoyens recon-
naissants. La ville racheta de même, en 1704, tous
les offices d'assesseurs et de lieutenants de maires,
créés en mai 1702 {Ibid.^ p. 556).
L'édit de juin 1717, supprimait tous les offices
sans exception de création nouvelle, rachetés ou
non par la ville, et rétablissait l'ordre observé
dans tout le royaume avant 1690. Mais dès 172C,
la vénalité était rétablie et la ville eut à payer
335,000 livres pour l'acquisition décharges que l'é-
dit de juillet 1726 supprima de nouveau en réta-
blissant les élections. Ce fut pis peut-être. Tout dès
lors reste livré à la fantaisie du gouverneur, du mi-
nistre. Une simple lettre enregistrée prescrivit de
présenter au prince de Lambesc trois sujets pour le
choix du maire, les autres charges restant libres,
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jzswr--^ -f^. * A^-^ r'iSî 7fi,' r . ' A
ANGERS
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ANGERS
jimif interyention arbitraire (1729-1732). Ces con-
ditions, si humiliantes qu'elles fussent, parurent
préférables pourtant au rétablissement en 1833
des offices, que la ville racheta encore cette année
par un don.pius ou moins volontaire, de 170,000 li-
vres. En 1738, une décision du roi prescrivit que
tous les membres du conseil fussent soumis au
choix sur une liste triple de présentation. Enfin à
partir de 1741, deux des douze conseillers perpé-
tuels, durent être choisis parmi les marchands.
Il en alla ainsi jusqu'à la Révolution, où dès
les premiers jours une revendication énergique
reprit possession des antiques libertés.
A travers ces fantaisies de Tsrbi traire admi-
nistratif, qui épuise les finances communales, les
fondations privées se multiplient, le Bon-Pasteur
(1710), rhôpital de la Charire St-Maurille(l714),
la Providence (172?), le séminaire Saint- Charles
(1738), les Ignorantins (1148). La transformation
de la ville se poursuit comme elle peut ; les halles
sont reconstruites (1743), ainsi que l'Académie
(1753) etun théâtre (1763); le numérotage des mai-
sons est commencé (1770), les rues marquées de
plaques à leur nom (1777) ; on démolit les vieilles
portes Toussaint (1763), Saint-Aubin (1775),
Saint-Serge (1779) ; les cimetières sont transpor-
tés hors ville (1777) ; le port Ayrault restauré
(1778), la levée Besnardière construite (1782-1784),
cent cinquante lanternes enfin, dont Tessai tenté
dès 1694 avait soulevé de violentes émeutes, ins-
tallées en 1784.
Les événements se précipitent bientôt dans le
courant de l'histoire générale.
Dès les premiers troubles de Bretagne, la jeu-
nesse angevine tout entière jura le pacte de mar-
cher au secours des patriotes Bretons (3-4 février
1789). Notons en passant l'adresse « des mères,
sœurs, épouseset amantes des jeunes citoyens »,
ingénieuse plaisanterie du temps, que tous les
historiens, Bougler comme Blordier-Langlois,
citent et prennent au sérieux, faute de l'avoir ja-
mais lue, quoi qu'ils en disent. A la nouvelle de
la piise de la Bastille, une milice angevine de
L200 hommes s'organisa (17-19 juillet 1789) en
six légions avec commissaires élus par elle for-
mant un Comité permanent, qui siégeait au châ-
teau sous la présidence de M. Turpin et s'empara
bientôt des principales attributions municipales
V. dans le Reg. 00. 183, f. 137, le récit de ces
événements par le fameux Robin, curé de Saint-
Pierre.
L'installation de la première mairie librement
élue a lieu le 21 février 1790, M.deHoulières, avait
été nommé maire,au refus de Pays-Duvau,avec 15
officiers municipaux et 30 notables. Les temps de-
venaient difficiles. La hausse extrême des vivres,
les bruits d'accaparement soulevaient des troubles
dans les marchés. Le dimanche du 5 septembre
1790, une foule d'ouvriers des ports et des manu-
factures s'ameute au Champ de- Mars où viennent
les rejoindre, dans le grand Mail, 1.500 ou 2 OCO
perrayeurs, armés de fusils, de piques, de brocs,
de bâtons. Une bande, qui attaque la porte Saint-
Michel, échoue devant la résistance énergique de
hait gardes nationaux, parmi lesquels Berthe,
de Soland, Bourgeois, Desjardins. Devert ( F. ceg
noms). Une charge de volontaires, unis à la
garde nationale et au régiment de Royal-Picardie,
disperse les émeutiers. La loi martiale e.st procla-
mée et le sinistre Jrapeau rouge arboré sur l'Hôtel-
de Ville. Le 7, au soir, un invalide Bottereau, un
caporal du régiment royal, Ouitteau, le 9, Claude
Ferré, instructeur et une Catherine Oauthier fu-
rent pendus comme meneurs. Mais des ressen-
timents restaient qui ne s'éteignaient plus. —
Voir sur cette affaire embrouillée, par nombre
de récits contemporains et autres, Blordier Lan-
glois, t. 1, p. 136151 ; Berthe, mss. 896 et 908;
Mémoires mss. de Choudieu ; Détails de ce gui
s'est passé à Angers les l*', 4 et ^ septembre
Vi90 (in-8) et les journaux du temps.
Au point même où s'est « ralliée » d'elle-même
la garde nationale, le conseil de ville crée une
place centrale (avril 1791) par les démolitions des
églises Saint Pierre, Saint-Maimbœuf et Saiui-
Maurille. En même temps on procède au rare-
ment des portes Lyonnaise, Cupif, Saint- Nicolas,
du fortin de la Basse -Chaîne. V. les plans dans
Berihe, Mss. 896, et du bastion et de la porte
des Champs, qui ne devaient disparaître complè-
tement qu'en 1831 ; on jette les premières amorces
du quai Ligny et de la Poissonnerie. Pour occoper
les bras et les esprits, de grands projets d'cdilité
sont mis & l'étude (V. le Journal du départe-
ment, de 1791, t. 2, p. 66). De cetteépoque — qui
s'en doute? — date la pensée de transformer les
abords de Saint-Maurice par un escalier monu-
mental, idée exposée au conseil de ville, le 18 juin,
par qui ? par Joachim Proust ( V. ce nom).
Le 13 septembre 1791 se forme le prenaier ba-
taillon de Maine-et-Loire que commande Beaure-
paire. A un an de là, presque jour pour jour (13
septembre 1792), le second baUillon part pour
les frontières, sous les ordres de Jacques D6d-
jardins ; un troisième le suit à huit jours d'in-
tervalle, et le 10 octobre s'enrôle rhéroKqae àa-
taillon des pères de famille qui devait périr au
Pont-Barré.
La guerre civile, en effet, est aux portes. Le
9 juin 1793, Saumur tombe aux mains des Ven-
déens. Malgré l'avis des patriotes et 4. 000 hommes
de troupe de ligne, réunis pour la défense, l'éva-
cuation immédiate d'Angers est décidée, avec les
archives, les caisses et 22 pièces de campagne. Elle
s'opère en panique à la vue de 400 prisonniers
venant de Saumur, qu'on prend pour l'avant-
gardevendéenne.Pluftdehuitjours seulement après
la fuite des administrations civiles et militaire?
les Vendéens se présententaux portes (23-24 jura)
et occupent librement la ville d'où ils se portent
sur Nantes {V. CUemeau, de RuiUé). Le 4 juil-
let suivant, l'administration républicaine reprend
ses fonctions. Le 8 juillet, un comité de surveil-
lance et révolutionnaire est installé par les re-
présentants à l'Evêché et le surlendemain 10
siège aux Jacobins l'odieuse Commission militaire
présidée par Félix. La rive gauche de la Loire est.
tout entière en feu et Angers, qui y aborde par les
Ponts-de-Cé,devientrarsenal,le grenier ,1e refuge,
le foyer du patriotisme exaspéré, Le 3Q novembre
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ÏLi.^r^
ANGERS
— 43 -
ANGERS
âfl annonce le retour de rarmée des brigands^
refoulés de la Bretagne. Toute la ville est debout,
determioée cette fois à se défendre. Les routes
Mot coupées, les arbres abattus, les portes em-
fflorées, sauf la porte Saint-Aubin, partie des
f&abourgs incendiés, les tours, lesremparts munis
d'artillerie, les deux brigades de Bourcet et de Da-
Dican, trois bataillons de garde nationale prêts à
tout combat, sons la direction entraînante de Tin-
trépide commandant Ménard. Le 3 décembre, au
matin, l'ennemi e^t signalé parropticienPédralio,
iQStailésur la tour St- Aubin Trois attaques simul-
tanées ou successives sur les portes Cupif,St-An-
bin, St-Michel. sont repoussées, en évitant toute
sortie. Dans la nuit, le général Danicanqui s^essaie
i U trahison, veut donner le signal de la retraite,
mais il est vigoureusement ramené à son poste par
Qoe patrouille de garde nationale, pendant qu'à
l'iutre bord une mine ennemie est éventée. « Ça
ira, mes amis, ça va, écrivait dans la nuit même le
District à ses commiisaires de Saint-Georges ! les
hommes, les femmes, les enfants, tout s'en mêle. »
Le4aumatin,rattaque générale recommence, mais
échoue encore vers la porte Cupif sous les volées
du canon de U Basse-Chatne,qui emported'écharpe
la cavalerie vendéenne, massée sur le boulevard
des Pommiers. L'échevin Lebreton tombe glo-
rieusement tué sur lesremparts. A quatre heures,
Tars le soir, tout se disperse. Le siège était levé.
Quelle joie ! Quel orgueil! toute la France en res-
sentit l'émotion t et on se levait dans les théâtres,
pour applaudir, quand une femme angevine s'y
montrait. Y. sur cet événement les deux curieux
récita de Fr. Grille, qui l'a vu et donne ses émo-
tions d'enfant dans \t Siège d' Angers (1841), et la
Vindée m 1793, t. 3, p. 15Î-208; Savary, t. 2,
p. 408-414 ; Ch. Desprez, Les guerres tie Ven-
dée^ p. 144-1^; le Maine-tU Loire du 19 mai
1843. Après la victoire, on ramassa pèle-méle par
les chemins, les fuyards épuisés de misère, qu'on
menait fusiller au Port >de-r Ancre, en Boisnet.
Une cérémonie expiatoire purifia les alentours de
la ville de la souillure des rebelles.
Pendant quatre mois et plus, la guillotine fonc-
tionne sous les ordres d'Hentz et de Francastel.
V. Blordier-Langlois t. 1 , p. 410-422, et Bourcier,
la Terreur en Anjou, dans la Hevue d* Anjou de
1869. Le 9 thermidor abat enfin l'échafaud en
permanence sur la place du Ralliement. Le 2 ni-
vôse an m, le Comité révolutionnaire tient sa der-
nière'séance. C'esi le tour des patriotes d'être sus-
pects et d'aller dans les prisons. Un secours de
cinq millions, accordés parla Convention, apporte
an moins quelque soulagement à la détresse pu-
blique (juin 1752).
Peu à peu l'ordre se rétablit dans les esprits.
Le 22 mars 1796 s'ouvrent les cours de l'Ecole
Centrale, le 31 mai 1798, la Bibliothèque publique ;
l6<!ulte catholique reprend librement ses cérémo-
niii à Saint-Serge, en février 1800. Le Lycée
est inauguré le 11) novembre 1806, le Musée en
•e 11 août 1808 passent à Angers, au milieu
de 'ris enthousiastes, Napoléon et Joséphine, ca-
ch H le secret du désastre de Baylen. L'empereur
descend à la Préfecture et renouvelle au maire
l'autorisation de transformer en boulevards les
remparts inutiles, qui sont rasés dès 1809 de la
porte Saint-Aubin à lapoite Saint Michel et bien-
tôt jusqu'à la porte Cupif et à la butte du PéUcan
abaissée. — En 1812, le pain de métoil éuit
monté à 56 sous, prix encore inouï.
Dès les premiers jours de la Restauration, le
duc d'Angouléme est reçu à sou tour avec arcs-
de-triomphe, feux d'artifice, bals, banquets et dis-
tribue à pleine main la décoration du Lys. Mais
les Cent-Jours venus, le duc de Bourbon essaie en
vain d'y réveiller quel'jues dévouements (.14 mars
1815). Une fédération nouvelle rallie, comme en
1789, les patriotes angevins aux patriotes bretons
(7 mai), et le général Lamarque y vient prendre
le commandement des forces de TOuest. Après
Waterloo, les misères changent.
Le 4 aoiit 1815, arrivent en ville un régiment
d'infanterie et un détachement de lanciers prus-
siens, suivit vingt jours après, d'un régiment de
Landwer et de volontaires,en tout 5,218 étrangers,
commandés par le général Thieimann, qui séjour-
nent jusqu'au 23 septembre,au milieu des sourdes
colères et de Tindignation publique qui éclatent
en duels journaliers. La ville eut pour sa part de
dépense 653,23j francs à payer, sans compter
1,800,000 francs dans la. contribution pour le
rachat de la France. V. les pièces de comptes aux
Archives de M.-et-L. ; Blordier-Langlois, t. n,p.
208 ; Annuaire de 1837, p. 44; lieiue d'Anjou,
1856. p. 375.
Les améliorations se poursuivent selon les res-
sources publiques ou le zèle des citoyens. Les bou-
levards nouveaux sont plantés d'arbres dès 1815.
Le 21 novembre 1816, une première réunion chez
M. Joubert-Bonnaire fonde à Angers les écoles
d'enseignement mutuel. Le 9 juillet 182 1, est posée
la première pierre du nouveau théâtre : le 22 sep-
tembre 1823. inauguré l'Hôtel-de- Ville dans l'an-
cien collège d'Anjou ; le 23 décembre 1829, l'Ecole
n( rmale, installée dans une des salles de la ma-
nufacture Joubert ; enfin dèi les premiers mois
de 1830, on commence à jeter bas, sur la riv^
droite, la porte Lionnaise et la porte Saint-Nicolas.
Pendant ce temps les événements ont marché.
Les passions politiques et religieuses sont entrées
en lutte ardente. Une mission, prêchée par l'abbé
Guyon, du 26 octobre au 2U décembre 1829, se
termine par la plantation d'un Calvaire au port
Ayraultet par une procession solenneile,à laquelle
le colonel du 18^ léger refuse toute escorte ; la
cour royale, par suite toutes les administrations
s'abstiennent d'y assister. Les élections de 1830
soulèvent un autre scandale pur la dénonciation
de 26 faux électeurs que poursuit en justice, l'éner-
gique Cholet ( V, ce nom). Le 6 juin, la rentrée
des députes libéraux, Guilhem et d'Andigné (V.
ces noms), provoque une manifestation coura-
geuse, dont l'émotion court toute la France
comme un prélude elle signal de la victoire pro-
chaine. Les journaux, supprimés dès le 28 juillet,
reparaissent d'autorité le l*»" août pour annoncer
le triomphe des Paiisiens. la lutte sanglante des
Nantais. La population frémissante, contenue U
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ANGERS
Veille à grand'peine, s*organise spontanément en
garde nationale. Un instant d'arrestation par le
peuple du colonel Cadoudal, triste héros du 6 juin,
risque de mettre aux prises la foule et les cuiras-
siers auxquels impose Tintervention du général de
Breuilpont et de généreux citoyens. Le 2 août, le
drapeau tricolore est arboré, et pour remplacer la
mairie démi8aionnaire,CheTret-Bouchet, Planche-
naiilt, Girault. Collet-Dubignon, Victoria Laré-
Teillôre, Marcombe, Eugène Janvier s'installent
en commission municipale, qui, dès le 7, cède la
place au nouveau maire» Joubert (V. ces noms).
Les 3 et 4 octobre 1830, une réception frater-
nelle est faite à la garde nationale de Nantes. Un
banquet réunit, dans la cour de la Préfecture.
800 con rives, qui applaudissent aux toasts du
préfet, du maire, de MM. Drouillard, Duboys,
Dumoustier, Lécbalas, Saulnier,Fouriet, Louvet»
Girault, Camille Guibert. Au départ, le capitaine
Mordret présente aux hôtes de la ville un dra-
peau avec la devise : Aux Nantais du dOjuiilet
les Angevins du 6 juin. Quelques jours après
(23 octobre), les mêmes acclamations donnent la
bienvenue au général Lamarque.
Les 3-5 juin 1831, la Société d'Agriculture,
sciences et arts inaugure la première exposition
d'horticulture. — Le 6, anniversaire de la récep-
tion des députés d'Andigné et Guilhem, un ban-
quet patriotique réunit, dans la grande allée du
Mail, une députation de toutes les gardes natio-
nales de l'Anjou. — Le l»*" octobre, le Dépôt de
mendicité commence son service.
Le 18 mai 1832, un premier cas de choléra est
signalé à l'Hôt^l-Dieu, qu'envahissent pendant
trois mois, les malades de la ville. 257 décès
avaient été constatés au 15 août, premier jour où,
par une trêve trop courte, aucun cholérique n'est
présenté.
Le 18 avrU 1833,arrivent à Angers deux apôtres
Saint-Simonien8,que la foule poursuit d'insultes,
et dont les prédications publiques sont interdites,
comme œuvres de « balandins » par un arrêté du
maire (20 avril). -- La première Salle d'asile est
installée dans la maison du Saint-Esprit. Non
loin de là, s'établit le Bon-Pasteur, dans les bâ-
timents de la manufacture de Tournemine.
Le 9 février 1835, l'ingénieur Fourier présente
au conseil municipal son projet de fontaines pu-
bliques, V. ci-après Vlll, 2. — Dans une des
séances suivantes (18 février), le Conseil, sur la
demande des artistes et d'amateurs de la ville,
crée une exposition annuelle de peinture, qui, pour
le première fois, s'ouvre la même année le 12 no-
vembre, un mois durant, k la mairie (36 expo-
sants, dont 5 de la Sarihe,3 de la Mayenne, 28 de
Maine-et-Loire, en tout 174 ouvrages), en mente
temps que la première exposition des produits de
l'industrie, à la Préfecture, sous la direction de
la Société Industrielle (14 exposants agricoles,
27 industriels, dont 6 de la Loire-Inférieure, 4 de
la Sarthe, 2 de la Mayenne, 1 de l'Indre-et-Loire,
1 d'IUe-et- Vilaine).
En 1836, les Musées sont rouverts (17 janvier),
les premières courses inaugurées dans les prai-
ries d'Ëcouflant (14-16 août).
44 ~
ANGERS
La Société Industrielle convoque (12 juin 1838
à une seconde exposition qui réunit cette fois
l'horticulture (25 exposants, dont un de k Loire-
Inférieure, 1 de rUe-et- Vilaine, 1.200 plante»),
l'agriculture ('39 exposants, tous de Maine-et-
Loire, l'industrie (174, dont 22 de la Loire-Infé-
rieure, 6 de la Sarthe, 11 de la Mayenne, 3 d'In-
dre-et-Loire, 1 d'Ille-et-Vilaine, 3 de la Vienne,
1 de la Vendée, 148 de Maine-et-Loire), les
Beaux- Arts (235 œuvres de 66 exposants). De son
^ côté la Société d'Agriculture inaugure le 2 sep-
tembre le Comice horticole, qu'elle a fondé. — Le
9, le pont suspendu de la Basse-Chaîne est livré
au public. — Déjà s'agite et bientôt éclate, eo oc-
tobre,la grossequestion du chemin de fer de Tours
à Nantes. Tous les tracés (Prus, Grille, Leclerc-
Guillory, llouyau, Defontaine) n'accordaient à
Angers qu'un embranchement. La lutte s'engage et
va durer des années jusqu'à la victoire définitive.
Au milieu de ces préoccupations, la Société
d'Agriculture, sur la proposition de MM. Aubin
de Narbonne ( F. ce nom) et Victor Pavie trouve
moyen d'organiser une curieuse exposition d'ob-
jets d'art et de tableaux anciens, qui ouvre le
30 mai 1839. Une publication spéciale, illustrée
de reproductions par Hawke, en a consacré la
mémoire sous le titre de Souvenirs de r Exposi-
tion. (V. les comptes-rendus du Maine-et-Loire
des 7, 10, 12, 14, 31 juillet, 2. 9, 13 août, 8 sep-
tembre 1839). — Le 17 novembre suivant, le
maire Farran inaugure la galerie David.
Le 24 avril 1841, un arrêté du même maire,
fonde le Musée d'antiquités, installé en partie
dans l'église Toussaint que lui cède le ministre
de la guerre (31 juillet). Le 21-25 juin, comme
pour fêter cette décision, le Congrès ai-chéolo-
giqne de la Société Française se réunit à Angers,
laissant en partant une somme de 1.500 francs
pour divers travaux et l'expression de vœux
pressants pour la restauration de Saint-Martin
d'Angers et de Cunault et pour la création d'une
chaire d'archéologie.Tout l'intérêt se concentre un
insunt sur le grand procès politique de Ledru-
RoUin, renvoyé avec H auréau, rédacteur du Cour-
rier de la Sarthe, devant la Cour royale d'Angers.
Berryer, Arago, Marie, Odilon-Barrot, Marrast
assistent les prévenus que le tribunal, présidé par
M. Legentil, condamne le premier à 4 mois de
prison et 3 000 francs, Hauréau à 2 mois et
2 (X'O francs d'amende.
Les expositions se succèdent, sans lasser le zèle
ni la curiosité, — de roses au Jardin fruitier
(30 mai 1842), la première de ce genre tentée eu
France; elle comprenait plus de 400 variétés; —
de dalhias (13-15 août, 1-3 octobre) ; — de soies
grèges provenant de recolles locales (13-31 août);
— d'œuvres anciennes et modernes, peinture et
sculpture, dans la grande salle de la Préfecture
(31 août), où figuraient la tapisserie de Saint-
Florent, reproduite au trait par Hawke sur grand
format ; neuf tableaux, acquis par une commis-
sion, furent tirés au sort entre les souscripteurs;
— le premier congrès des vignerons français,
convoqué par l'initiative et sous la présidence de
Guillory aîné ( 12 octobre) ; — enfin la troisième ex-
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ANGERS
-45 —
ANGERS
position des produits de l'industrie, à la Préfec
tore (14 juin 1843), en même temps que d'hor-
ticaltare au Jardin fruitier.
Les passions politiques viennent bientôt dis-
Inire et pour longtemps déshériter la ville de ces
loisirs intelligents. Une ordonnance royale du
î\ juillet 1843 qui réorganise la mairie au profit
du parti conservateur, par les nominations du
maire Girault, des adjoints Guépin, Vinay, La-
roche père, prépare des orages dont le murmure
déjà s'entend au milieu des fêtes.
Par an temps splendide, aux salves de 21 coups
de caooD, le duc et la duchesse de Nemours, qui
sa sont arrêtés en passant à l'École normale,
fontleor entrée en ville, le 11 août, parle faubourg
firessignj, escortés depuis la Pyramide par la garde
Bitionaie à chev&l. Le corps municipal attendait à
h Préfecture l'arrivée du prince, qui passe immé-
diatement la revue de la garnison, pendant que la
dochesse, complimentée par M'^^de Sevret, reçoit
les dames de la ville. La journée se termine par
oncoQcert sur Teau et un feu d'artifice k la Basse-
Ghaloe. Le lendemain, après une visite matinale
101 Poots-de-Cé, aux haras de M. Boutton-Le-
Têqae, aux pépinières de M. Leroy, le duc de
Nemours préside avec tout le Conseil municipal
la distribution solennelle des prix du collège,
d'où le cortège se rend à l'école des Arts et à
l'Hôtel Dieu. A 8 heures, un bal rassemble toute
il société angevine dans le théâtre transformé.
Le dimanche 13, la messe entendue à Saint-
Maurice, les illustres hôtes s'embarquent sur le
pat Ligny, aux acclamations de la troupe et de
^ garde nationale.
Qoelqaes jours après (1" septembre), se réunit
i« Congrès scientifique, présidé par M. de Las-
Cases, avec MM. de Caumont, Beriini, Puvis et
Jalien, de Paris. Le 7 est inaugurée, à la mairie,
la siatae du roi René dans une séance solennelle.
ht 9 les savants étrangers descendent en excur-
sioa scientifique jusqu'à Nantes et font escale à
Saint-Florent.
L'heure de discussions plus graves est venue.
I>*s le 2y août, une motion, déposée par
H. Goitet, proposait de déclarer m que le Conseil
csnicipal n'accordepas sa confiance à l'admini stra-
ticADooTelle^dont M.AugustinGiraud est le chef ».
I^ maire refuse de la mettre aux voix, appuyé
par MM. Bigot et Planchenault, vivement com-
^a par l'ancien maire Fai'ran, par Freslon,
l<im^jQis, BordJLion, Al lard, de la Touche {V.
^Tumii^ et 5ur son refus persistant, la majo-
^ lève La ^ance. A la réunion suivante du
- fe^puiEubre, la moûon se reproduisant avec in-
**»ace, le maire y réplique par une motion
iftHTeUc : H que ceux qui veulent que le conseil
t'^^CQpe tïtcluaiTemeDi des afi'aires de la ville
*>Kt b bciQUi de ae lùxtF ». Douze membres (le
**^ur Bigot, abaeni), MM.de Sevret, Pachaud,
l<<0[iniuu^ Latour. Planchenault, Montrieux,
fcisnard. Bercer ptre,Laîî^lois,les trois adjoints,
'*■ ^re l'appuie ni cou ire 22 opposants détermi-
li* ItM. AUard, Cheux/Ghevré-Bouchet. Appert,
Wao, Guillory, Rit^hou, Drouart, Gauliier-
^^opUk, La Touche, Dellettre, Delaage, Piquelin,
Larivière, André Leroy, Guérineau, OrioUe, Le-
françois, Guitet, Bordillon, Laine et Freslon. Le
maire déclare la session close. — Une session ex-
traordinaire, le 7 octobre, n'aboutit qu'à l'ajour-
nement, proposé par M. Laine, de toutes les
propositions officielles; les esprits s'aigrissent de
procès réciproques en dilfamation ; U session de
février 1844 s'épuise en personnalités injurieuses,
« en misérables divagations », disait le maire.
^ Pendant ce temps, les misères ordinaires de
l'hiver sont venues, accrues par celles de l'inon-
dation des bas quartiers. Une convocation spé-
ciale, provoquée sur l'initiative de MM. Létour-
neau,Plancbenault et Pachaut,pour obtenir un vote
de subvention, échoue devant le refus constant de
concoups,qui s'affirme de nouveau encore en mars.
La session ordinaire de mai (1844) présentait
un intérêt extraordinaire pour le choix urgent du
tracé du chemin de fer de Nantes, question vitale
pour le pays, pour Angers surtout, que deux
projets sur trois laissaient encore de côté. Le
Conseil fut unanime à appuyer les vœux du
maire, mais 15 voix contre 7. en approuvant son
compte administratif, refusent de l'accepter. Les
mêmes principes, sur le rapport de Freslon, font
ajourner, par 19 voix, comptes et budgets régu-
liers. L'examen des aifaires se poursuit avec un
parti pris contre toute décision. Au moment où le
r;ipporteur Larivière veut exposer les raisons qui
justifient la conduite de l'opposition, il est inter-
rompu par M. A. Giraud. Un tumulte éclate; la
séance est levée au milieu u des interpellations
les plus ardentes et de l'agitation la plus vive, »
(14 novembre). Après de violentes récriminations
contre les paroles, les gestes, les procédés despo-
tiques du maire (30 novembre), la querehe s'exas-
père encore (10 décembre). Le procès- verbal,
rédigé comme à l'ordinaire par M. Freslon mais
jusqu'alors réservé, avait cette fois retracé la
physionomie complète de la séance et mis en
scène les provocations, les répliques « les inso-
lences «'. MM. Guépin, Planchenault, Bigot, Lan-
glois protestent. MM. Larivière, Bordillon, de La
Touche adjurenténergiquement le conseil de faire
face à la vérité et d'accepter l'aveu public de
la situation. Le doyen, homme respecté, aimé,
honoré de tous les partis, le vénérable docteur
Laroche père ( V. ce nom) fait un appel à la con-
ciliation avec une véritable éloquence confrater-
nelle : « Réunissons-nous enfin comme des frères
« des amis, qui s'en vont, se querellant, sur le
« terrain, mais qui, après des explications, se
« reconnaissent et s'embrassent. » Freslon re-
pousse « ce baiser de Lamourette » et propose,
comme solution facile, l'appel aux électeurs par
une démission commune. Le maire passe outre
par la présentation du budget de 1845. Une déci-
sion mmistérielle avait arrêté à l'avance, d'office,
toutes les dépenses obligatoires ; le rapporteur,
M. Larivière, proteste contre ce règlement arbi-
traire; mais les crédits sans caractère absolu
d'urgence, le traitement de la police, des agents
de la ville et du théâtre, l'entretien des bâtiments,
le pavage, les fontaines, les promenades, les can'
tonniers, les officier» de la garde nationale, les
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AKÔEtlS
-4è
ANGEÎIS
secours an bureau de bienfaisance, aux salles d*a-
sile, aux blessés, aux écoles, au culte, la biblio-
thèque, les musées, toutes les dépenses libres res-
taient à régler et sont suspendues sans exanien ni
discussion. « Avant qu'on mette aux Tûix, s'était
écriéM. Bigot, je demande si l'adoption du sursis
interrompra tous les services». « Le sursis est le
sursis, répond le docteur Freslon ; M. Giraud sera
un maire sans budget». Vingtmembres approuvent
cette réplique contre les 13 membres ordinaires
de la minorité dont Ténergique protestation est
inutilement insérée au procès-verbal (28 décembre
1844. On imagine sans peine quelles passions
agitaient la ville ; la France entière suivait avec
une émotion croissante cette lutte exaspérée. A
ces querelles irritantes était venue s'ajouter l'ai-
greur des passions religieuses, vivement excitées
par le discours de rentrée de l'avocat général
Belloc, 4 novembre 1848. — V. Ayrault (PietTe),
et coup sur coup par les répliques anonymes de
Catholiques et d'un Père de famille Angevin V.
Talbot (Eugène). Toutes ces colères s'attisaient
encore aux ardeurs d'une presse locale lancée en
plein combat, le Maine-et-Loire gouvernemental
avec Amédée de Césena, le Précurseur de C Ouest-
(depuis le 2 juillet 1840) avec Peauger, Bordillon
et la phalange démocratique, entre lesquels va
s'engager dans la mêlée la catholique Union de
rOuest (le»" février 1845.)
Et c'est pendant ces turbulences publiques que
se décidait le tracé du chemin de fer et l'empla-
cement des gares. 11 n'avait été de rien moins
question que de détourner la Maine (projet Dufau).
Le Conseil municipal se déclara favorable d'abord
(3 juin 1837) au projet Prus dit tracé du Nord^
qui se détachait de la ligne à La Ménitré, laissant
Trélazé au sud et franchissant la Maine à la Cha-
lonère pour suivre la rive droite jusqu'à Ingrandes.
Un second projet, du même ingénieur, dit tracé
du Sudf arrivait par Sorges à Angers dans la
Visitation, mise en communication avec la Basse-
Chaîne par un plan incliné, eK en dernier lieu
avait rallié l'avis du conseil général des Ponts-et-
Chaussées,laChambre des députés et même le Con-
seil municipal, moins le maire (1844). La popula-
tion se trouvait divisée de nouveau en deux camps,
où dans l'oubli de toute préoccupation politique
combattaient réunis pour leSucfMM. deBeaure-
gard, Drouard, Allard, G. Desvarannes, Segris,
Meauzé, De Quatrebarbes ; — pour le Nord le
maire Giraud, Planchenault, Leclerc-Guillory,
Guinoyseau,HouyauXarivière,Bellier,Bordillon,
Richou. Le jeudi 11 avril I845,les Ponts et Chaus-
sées devaient rendre une décision définitive. Le
5 le conseil municipal fut convoqué, à la demande
de 7(X) notables, partisans du Nord, et sur le rap-
port de Bordillon «réclama à l'unanimité des études
nouvelles et l'ouverture d'une enquête, qu'ordonna
le 12 un arrêté ministériel, complété le 6 mai par
la désignation d'une commission .
Une ordonnance royale, signée le 5 sous l'in-
fluence du maire, prononça enfin la dissolution
du conseil et fut publiée en même temps que
l'arrêté du préfet qui convoquait du 18 mai au 3
juin les électeurs. Le ISjuinl'administration Giraud
avec ses trois adjoints est continuée en fonctions,
installée le 23, et dès le lendemain prend séance
en face du conseil renouvelé. Le parti du maire
avait perdu MM. Bigot, Pachaut, Letonrneau ; l'op-
position,Appert,Allard, Laine, Delaage, Gaultier-
Goupil, Cheux, Delêtre, Leroy; et les nouveaux
venus arrivaient au moins sans l'engagement de
leur passé. La situation se dessine immédiatement
M. Freslon, l'ancien secrétaire, n'obtient que 16
voix contre 19 réunies sur le nom de M. Plan-
chenault. — On court d'abord au plus pressé,
et une commission de 9 membres présente sur la
question du chemin de fer, un triple rapport. —
M. Planchenault surlaquestiond'ensemble.M.Fou-
rier pour les partisans du Sud, M. Bordlllon.pour
les partisans du Nord, — et conclut en somme,
pour ne point parler des points secondaires, en
faveur de l'emplacement de la gare à St-Serge
(Nord), par une majorité de 5 voix contre 4, que
le conseil affirme par 23 voix contre 13, en
chargeant, au refus du maire, quatre délégués,
MM. Planchenault, Montrieux, Guynoiseau, La-
rivière, de porter à Paris les vœux de la cité. —
Dans la session du 8 juillet, les afifaires arriérées
et les budgets additionnels de 1848 sont régularisés
sans discussion. La crise enfin est terminée, au
triomphe du maire qui pourtant échoue, avec
M. de Marcombe. dans les élections de juillet 1846
contre ses adversaires libéraux Farran et Bineau.
La question des subsistances créait d'autres an-
goisses, autrement terribles, en 1847. En mars
le pain de deuxième qualité coûte 3 fr 10 cen-
times les 6 kilog. Le conseil municipal réuni
extraordinairement vote à l'unanimité (13-14
mars) 1(X).000 francs dont 80.000 à distribuer en
bons différentiels et 20.(X)0 pour ateliers de cha-
rité. Une association d'habitants, formée sous le
patronagede l'administration communale,recueille
en quelques jours, dès le 27 mars, 8(X),( 00 francs,
résultat qui assure l'approvisionnement de la
ville et ramène le calme dans le^ esprits .
A la première nouvelle de la révolution de
Paris, le conseil municipal se déclare en perma-
nence (24 février 1848). Le 26 au matin l'admi-
nistration démissionnaire cède la place aux quatre
premiers conseillers inscrits. Désiré Richou fai-
sani fonction de maire, assisté de Bordillon, Mars
Larivière et Bellier. Le 27 un arrêté ministériel
nommait maire le secrétaire élu, M. G. de La
Touche. Deschantiers et terrassements sont orga-
nisés sur les lignes de chemins de fer et dans les
chemins ruraux ; on met en adjudication les tra-
vaux du nouvel hôpital, la construction du quai
des Luisettes. — Le 19 mars ,sur le pont du centre en
grande fête est posée, par le maire, la première
pierre du piédestal de la statue de Beaurepaire.
Le commissaire du gouvernement^ Bordillon, s'a-
dressant tour à tour par de vives et «impies pa-
roles aux soldats, aux eniants,àla garde nationale,
aux ouvriers, trouve pour tous des accents d'une
libre et véritable éloquence. -> Le 26 mars une
souscription s'organise et réunit, le même jour,
215,(X)0 francs pour la création d'un comptoir
d'escompte qui ouvre le 15 avril. Le 16 a lieu
solennellement la plantation de l'arbre de la liberté
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ANafiRâ
-4*-
ANGÊRâ
Dà 7 heures da matin une salve de 2 1 coups de ca-
BOfl anaooce le départ de la mairie de la corpo-
ration des agriculteurs, escortés d'une compagnie
de grenadiers. Les pompiers, la garde nationale,
le ]4< léger, la remonte, les corporations indus-
trielles, le Lycée, TEcole des Arts, TËcoIe nor-
male, les gardes nationales des Ponts-de-Cé et de
Trélazé reçoiventà midi 1/4, sur le mail, le clergé
de 11 cathédrale et de toutes les paroisses de la
ville. Les armes sont présentées, les drapeaux
s'iodioent devant la croix. Des discours gêné-
reox de l'éréque, du commissaire du gouverne-
méat, do maire provoquent la plus vive émotion.
Gei souvenirs là vivent encore.
Le 23 avril les élections envoyent à TAssem-
blée nationale le maire, de Latouche, en tête de
la liste terminée par le nom/ de M. de Falloux.
Mslgré toutes chances contraires, l'exposition
iiKlustrielle et artistique préparée par la Société
lodutrielle s'est ouverte le 28 juin. Le lendemain
leséfénements de Paria sont connus en ville. Sous
ane pluie battante, la garde nationale se réunit
au Champ-d&-Mars â 3 heures 1/2. A 5 heures
Umt un bataillon de volontaires, commandé par
M. Hacqae, s*embarque sur le bateau à vapeur
aux accents du Chant du Départ, pour arriver
le 26 à Paris à 10 heures ; on avait chargé les
unes à Etampes. Pendant trois jours tous les
oiHirriers manquent On juge de Tanxiété publi-
qae et de l'aspect des rues I Le premier arrive le
il seulement k 1 heure 1/2 et distribue quelques
nouvelles. Le même jour un second détachement
se met en route sous les ordres de M. Delaage.
Les volontaires étaient de retour le 2 juillet aux
acclimations de la ville entière. Une réaction vio-
liote allait succéder, sans retenue, à la surexci-
tation causée par ces abominables journées pari-
siennes. Le 30 juillet les élections portaient au
œnseil municipal dès le premier tour la liste
presque entière « du parti de Tordre », 22 candi-
dats sur 27, à peine d*ailleurs encore divisés par
des nuances d'opinions qui ne tardent pas à s'ac-
centuer. La promulgation de la nouvelle Consti-
totioo (19 novembre), dont les exemplaires impri-
més sur place, en plein Cbamp-de-Mars, sont
distribués à la foule, ne rencontre plus Tenthou-
siisme éteint des premiers jours. Le 9 février
1849, le Maine-et' Loire, organe principal de la
oontre-réTolulion, est acquitté par le jurj. 11
s'agissait d'une correspondance adressée de Paris
par un spirituel angevin, dont le parquet même
ne put dépister le nom (V Mé7iière),
Le 3 juin 1849 une révolte éclate à l'Ecole des arts
contre ledirecteur M. de Joannis, dont les apparte-
ments sont envahis. A près deux jours de désordres,
an arrêté présidentiel (5 juin) prononce le licencie-
neoL Le 8. 11 élèves sont acrétés, dont 5 avec au-
tant d'ouvriers compromis^ devaient attendre en
lirison, pendant 5 mois, leur renvoi devant les as-
aiM.— Le choléra, qui est apparu dés les premiers
; ions du mois, est dans toute sa violence les 14 et
l^juii. Le 17, une procession générale parcourt la
liUe pour conjurer le fléau . — La ligne de Tours à
I^ s ouvre enfin le 29 juillet. Le président de la
JUpttl 4ique entouré de 4 ministres parmi lesquels
M. de Falloux, assiste à la cérémonie, va poser la
première pierre do l'hospice Ste-Marie, pa<se en
revue au Champ-de-Mars la garde nationale, reçoit
les autorités à la Préfecture et décore plusieurs An-
gevins, parmi lesquels le peintre Bodinier, le poète
Dallière et M. G uillory, l'initiateur de tant d'œuvres
utiles. La fête se termine par un banquet dans la
cour de la Préfecture, un feu d'artifice, un bal.
L'année 18^0 débute par une exposition vini-
cole, où plus de 100 producteurs ont réuni de
plus de 60 communes 280 échantillons de vins
blancs ou rouges. En même temps le projet naît et
se propage d'un festival grabdiose,que prépare une
commission de 28 membres, sous la direction de
MM. Eugène Talbot,président du congrès musical,
Ch. Hetzel, chef d'orchestre, Méry de Contades,
président du conseil de souscription, de Chemel-
lier, de la commission musicale, Drouard, de
l'organisation matérielle. Annoncée d'abord pour
les 5-7 mars, la solennité est i émise aux 17-
20 avril. Le programme comprenait pour la partie
vocale M"«» Dobré, Montigny, MM. Alexis Du-
pont, Barbot, Géraldy, et pour la partie instrumen-
tale, Brunot, Triébert, Jancourt, Mengai, Croi-
sille, Mas, Tolbecque, Tilman jeune, Labro,
Goufie, l'élite des solistes des (Concerts du Conser-
vatoire, conduits par Niedermayer, avec messe à
la cathédrale(17 avril), concert spirituel (18avril),
grand concert au théâtre ( 19 avril), gi*and bal di-
rigé par Tolbecque (20 avril). La ville est envahie
par une colonie d'hôtes joyeux ; toutes les mai-
sons, tous les esprits s'ouvrent â la fête.
La veille même du grand jour, en pleine répé-
tition des artistes et des chœurs, se répand une
nouvelle épouvantable (16 avril, 11 heures i/4
du matin.) Le pont suspendu de la Basse-Chaîne
s'est écroulé sous les pas d'un bataillon du 11*
léger. Par un temps affreux, une averse violente,
le vent déchaîné en tempête, les sapeurs, les vol-
tigeurs, les tambours, la musique presque entière
avaient passé, quand un terrible craquement se
fait entendre. Les câbles s'étant rompus dans les
puits d'amarre de la culée de la rive droite, les co-
lonnes en fonte s'étaient affaissées et le tablier
b'inclinant et se relevant violemment, avait écrasé
une partie de la 1'* compagnie et jeté à l'eau
500 hommes, la plupart blessés dans leur chute.
A peine les barques de secours peuvent-elles
tenir contre le flot. La première qui se hâte montée
par le marinier Guibert, est renversée avec ses
quatre compagnons. On se précipite pourtant ; on
lutta de courage et de dévouement; mais, le 18, au
milieu d'une stupeur immense et d'une désolation
inexprimable, toute la ville en deuil, magasins et
ateliers fermés et tout commerce suspendu, 27 voi-
tures conduisaient au cimetière de l'Est 180 ca-
davres, sans attendre les nouvelles épaves ren-
dues chaque jour par la Maine, en tout 223 vic-
times d'un sinistre inouï. Le Président, accouru
par train express le 19, fit visit6 aux blessés et
passa la revue des tristes survivants du bataillon.
Les fêles ajournées par la douleur publique,
prirent un nouveau rendez-vous et se célébrèrent
suivant les programmes, du 28 au 30 mai, le bal
le 6 juin, après le Sacre. « Le samedi 17, un
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ANGERS
— 48 —
ANGERS
train de plaisir, complétant cette ingénieuse orga-
nisation, emmenait en deux convois 1,320 Ange-
Tins à Paris (10 francs aller et retour) entendre le
Prophète chanté par Alboni. 11 avait fallu proté.
ger par des sentinelles la maison du trésorier
assiégée par la foule et transporter le bureau de
souscription sous le péristyle du théâtre.
Un décret du 21 juin autorise la création d'une
succursale de la Banque de France sous la direc-
tion de M. Anatole de Mieulle, alors directeur du
Comptoir National d'Escompte, dont les action-
naires décident la fermeture (11 août). La suc-
cursale ouvre le 19 février 1851. — En mars est
décidée la restauration des musées, en avril celle
du théâtre. — Du 28 avril au 26 mai, la vente
du cabinet Grille (Y. ce nom)^ met en émoi tout
le monde des lettres et des arts. — Le 16 août
enfin s'inaugure la voie ferrée d'Angers à
Nantes. — J'arrête ce récit aux approâies du
bouleversement de décembre 1851, que nombre
de témoins peuvent raconter.
4. - VHÔtel-de'Yille. — Us Maires. —
Avant la charte de Louis XI, le conseil des
bourgeois réglait d'ordinaire les affaires com-
munes dans une salle de la chambre des comptes
avec les officiers du prince. Dès les premiers
jours de la mairie, une Chambre tut prise à
louage entre les deux tours, au-dessus du porche
de la porte Chapelière, installation toute impro-
visée et à peme provisoire. Le 29 juillet 1484 un
bail assurait à Téchevinage son premier hôtel-
de-ville dans la maison de La Godeline, appar-
tenant à l'évéque de Nantes, aujourd'hui, après
maintes transformations, devenue la pension Che-
vrolier, comme l'indique une inscription récem-
ment placée sur la façade. J'ai raconté cette histoire
inconnue dans une de mes Questions angevines
de la Rtvue d'Anjou, 1868, p. 379. Le conseil
de ville se tint là pendant près de 50 ans. En
février 1527, un marché avait été passé par le
maire Jean Cadu avec les maîtres Boisméry et
René Michot pour construire • la grande maison »
des Halles, où le conseil se transporta dans l'été
de 1529. Les travaux n'étaient pas encore achevés
en 1531. La chapelle entre autres parties restait à
faire. Roland Lagoux fournit les vitraux des
salles en 1510. Jean de Lépine dessina en 1541 le
portail. Arch. mun. CC. 9 f . 114-133), qui fut ré-
paré en 1568.Deux terrasses,rune à rOnest,rautre
au Sud, avec balustrades en pierre, dominaient un
jardin, transformé en 1681 en promenade pu-
blique, et la place des Halles. En 1534rhorloge de
la prison y fut transférée dans un lantemon en
charpente construit sur le fatte. L'horloger de la
ville par faveur spéciale avait son logis et sa bou-
tique à la gauche du grand portail. V. un cutieux
dessin de l'hôtel-de- ville en 160i , par Bruneau de
Tartifume , Mss. 871 f. 178. - Un puits fut creusé
dans la cour en 1546. L'hôtel, prêté à l'occasion
aux grands personnages, était loué d'ordinaire,
sauf les celliers, Tarsen».!. la chambre du conseil
et le greffe. — En 1684 on y ajouU une aile, où
le maire fut tenu de demeurer. Pus tard on voit
la ville prêter sa grande salle à un bal public
régulier. Elle l'interdit en 1756 comme elle fait
défense aux juifs en 1758 d'y étaler leurs mar-
chandises en temps de foire par un droit qu'ils
s'étaient arrogé depuis quelques années (BB. 113,
f. 8). Elle la prête à partir de 1771 à des concerts
d'amateurs, et sur leur requête la fait lambrisser
et plafonner, à charge qu'ils organisent trois con-
certs au profit des pauvres (17fô). On autorise
même les directeurs à y donntr bal aux abonnés
tous les lundis des A vents jusqu'en Carême,
et pour cette fin à y établir un plancher mobile
(décembre 1787. — BB. 127, f. 102-106.) La
même année en octobre, s'y étaient tenues les
séances de l'Assemblée provinciale d'Anjou.
Depuis 1616, la salle du conseil, décorée en 1585
des armoiries des gentilshommes qui avaient se-
couru la ville, recevait à chaque élection le portraii
du nouveau maire, fait aux frais de la ville. Le9
échevins, conseillers, procureurs et greffiers du
conseil avaient été autorisés en 1677 à s'attribuer
à leurs frais le même honneur. On y voyait en-
core, en 1790, outre les portraits de Louis XI, de
Catherine de Médecis, de Monsieur frère du roi,
le comte d'Harcourt à cheval et une peinture allé-
gorique de la Tille d'Angers. Tous ces tableaux
furent enlevés par décision du 15 décembre 17M,
rendus en partie aux familles intéressées et rem-
placés par la déclaration des Droits de r Homme,
Le projet étudié depuis 1812 de transférer la
mairie dans l'ancien Collège d'Anjou, fut approuvé
en 1819 sur les plans de l'architecte Lenoir. Mais
les difficultés soulevées par la Cour impériale et
par l'Université, qui revendiquaient la propriété
de l'emplacement envié,retardèrent l'adjudication
jusqu'en novembre 1620. Non compris les frais
d'expropriation de tout un côté de la rue du Col-
lège, — quinze maisons à jeter bas pour démas-
quer le boulevard, estimées 111,600 fr., — la
dépense était évaluée à 54.949 fr., que l'adjudi-
cation réduisit à 40,422 fr., et qui furent réglés
en fin de compte dans la nécessité de travaux
supplémentaires à 75.0U)fr. Le 22 septembi^e 1823,
la duchesse d'Angouléme revenant de Vendée,
inaugura la grande salle du nouvel h6tel-de-
ville. Ces premiers travaux d'installation ne fai-
saient que préparer la construction définitire de
l'édifice, qu'un premier devis portait dès 1822 à
313,000 fr. L'Etat s'opposa énergiquement à cette
prodigalité hors de proportion avec les ressources
communales et provoqua de nouveaux projets et
devis, qu'un rapport de l'architecte de Gisors
réduisit de 210,000 à 100,000 fr.,en 1829. Lre Con-
seil s'y référa en partie par la délibération du
20 juin 183 i qui ordonne la construction de
l'aile droite; et la délibération du 21 juin 1846 en
fit continuer l'exécution, avec les modifications
préparées par l'architecte-voyer, en arrêtant en
principe l'allocation annuelle d'un crédit spécial
jusqu'à l'achèvement complet de la mairie.
Les Moires. — La liste suivante contient le
nom des maires, sans autre détail que des dates,
chacun d'eux ayant son article spécial dsuis cet
ouvrage : — Guillaume Cerisay, lérrier 1475
(d. s.") — Guill. de Lépine, 4 mai 1484. — Jean
Bernard, 1485, élu, comme les suivants, le l*** mai.
~ Jean Binel, 1486. — Jean Bernard, 1487 et
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•^^'^^
ANGERS LES MAIRES — 49 — ANGERS lé chateau
1488. - Bertrand Duvau, 1489.— René Bernard,
1490. — Jean Fallet, 1491. — Jean de Lohéac,
1492. — Jean Belin, 1493. —Mathurin de Pincé,
1494.— François Binel, 1495. — Jean Charpen-
tier, 1496. - OliYier Barrault, 1497. — Léger Bû-
cher, 1498. — JeanSabart, 1499. — Jean Ferrault.
150Oetl5Ol. - Pierre de Vaux,1502.— PierreFour-
rier, 1503. — Oli/ier Barrault, 1504 et 15(». —
Jacques Lecamus, 1506. — Jean Landéyy, 1507 et
1506. — Vincent Grespin, 1509. — Jacques de
Montortier, 1510. — Pierre de Pincé, 1511, mort
en fonctions le 21 novembre. — Jean de Pincé,
5décembre 1511. —Jean Bouvery, l«'mai 1512.
- Jean Cadu, 1513 et 1514. — Jean de Pincé.
1515. —Jean Ragot, 1516. — Thibault Cailleau,
1517. — Robert Thévin, 1518. — Pierre Poyet,
1519. —Pierre Loriot, 1520. — Jean Camus, 1521.
- Pierre Taupier, 1522 et 1523. — René Leloup,
1524. — Jean Cadu, 1525 et 1526. - JeanRichau-
dean, 1527. — Jacques Lecamus, 1528. — Jean
Cadn, 1529, 1530 et 1531. — Pierre Poyet, 1532
et 1533. — Jean Lemasson, 1534 et 1535. — Henri
de Pincé, 1536 et 1537. — Jean de Pincé. 1538,
mort en exercice le 4 septembre. — Christophe de
Pincé, 11 septembre 1538, et continué le 1*' mai
1539. — Jean d'Aroynes, 1540. — Pierre Poyet,
1541 et 1542, naort en exercice, le 21 février 1543.
- René Cheminard, 28 février 1543. — René
Breslay, 1» mai 1543, 1544 et 1545. — René
Chevalier, 1546, mort le 26 juin. — Guillaume
Lesrat, 3 juillet 1546, et continué le 1*' mai 1547.
- René Leloup, 1548 et 1549. — René Guyet,
1550. — Marc Quettier, 1551, démissionnaire. —
Jean d'Avoynes, 9 octobre 1551, continué le l**"
mai 1552 et 1553.- Nicolas Richer, 1554 et 1555.
- René Ayrault, !556.— Guy Lanier, 1557-1560.
- Jean Gohin, 1561 et 1562. — Jean Goupilleau,
1563 et 1564. — Jacques Richard, 1565 et 156(i. —
Toossaint BauU, 1567 et 1568. — Jacques Migon,
1569 et 1570. —Guillaume Deschamps, 1571, 1572
et 1573. — Maurille Deslandes, 1574 et 1575. —
Gnill. Deschamps, 1576 et 1577.— Jean Ayrault,
1578, continué jusqu'en 1582. — François Bi-
Uuld, 1582 et 1583. — René Morin, 1584 et
1585. — JeanRichard, 1586. — Pierre Lechat,
1588. — Guill.Bonvoisin, 1589. — Simon Saguyer,
1590. — Jacques Ménard, 1591. — Madelon fJu-
naold, 1592, mort en juin. —René Gohin, 24 juin
1592, continué le l«'mai 1593. — Claude Frubert,
1594 et 15S^6. — René BauU, 1596 et 1597. —
François Bellanger, 1598 et 1599. — Jacques Er-
nault, 1600. — Jacques Gaultier, 1601. — Jean
Cupif, 1602. — René Bautru, 1604. — Laurent
Davy, 1606. — Jacques Ernault, 1607.— Etienne
DiuDe9nil,1609.— René Lcfèvre, 1611. — Jean Bo-
dio,1613. —Pierre Ayrault, 1615. — Nicolas Mar-
tineau,1617. —François Lanier, 1619-1621. -Ga-
briel Jouet,1623. - Jean Barbot, 1625,révoqué le 22
mai au profit de Gabriel Jouet, qui est continué
jiaqu'en avril 1626. — Barbot, réélu le l^^ mai
1(>26, mort le 24 mars 1628 en charge. —Thomas
N^pveu, l«'mai 1628.— Charles Louet, 1630.—
Gibriel Du Pineau, 1632. — Adam Eslys, 1633.
- Jacques Gautier, 1635. — René Boylesve, 1637.
h cques Lanier, 1639. — François EveiUard, 1641,
— Jean Gilles, 1643. —Laurent Lanier, 1645. —
Jean Cupif, 1647. —Pierre Audouin, 1649. —
Michel Bruneau. 1651. — Guill. Ménage, 13 mars
1652.— Michel Gohin, 1" mai 1653. — Cristophe
Cupif, 1655. — Claude de Coumez, 1657. —Jean
Eslys, 1659. — Joachim de Chénedé, 1661. —
François de Méguyon, 1663.— Sébastien Sérézin,
1665. — Nicolas Martineau, 1667.— Nicolas Cupif,
1669 et 1671. -Charles Poisson, 1673 et 1675.—
René Lézineau, 1677 et 1679. — Jacques Chariot,
1681 et 1683. — MathieuRenou, 1685et 1687. —
François Grandet, 1689 et 1691. —François Rai m-
bault, maire perpétuel, installé le 20 avril 1693,
réélu, comme premier maire électif, le l«r mai,
1702, mort en charge. — François Poulain, 30
janvier 1703, continué le 1«' mai 1705. —François
Jourdan, 1707 et 1709. - Michel Falloux, 1711 et
1713. — René- Joseph Jallet, 1715, mort en charge
le 3 juillet. — René Robert, par sept élections
successives, du 30 juillet 1715 au 15 mai 1728. —
François Boucault, 12 mai 1729 et 1»' mai 1731.
— Germain-François }»oulain, 1733 et 1735. —
Maurice Jallet, 5 avril 1738 et 1*' mai 174 1. —
René Romain, 1743 et 1745. — François Charles-
Pays-Duvau, 1747. — Vincent Benoist.1750-1755.
— Jacques-François Gourreau, 1755. — Charles
Gaudicher, 1759. — Charles Guillaume Gontard,
1763.— François René -Alexandre Rousseau, 1769.
— Jean- François AUard, 1773.— Jacques Boulay,
1777. — Anselme-René Bûcher, 1781. — Charles-
Félix Claveau, 1785.— Antoine-Henri-Camille De
Houlières, 1790. — Urbain-René Pilastre, 1791.
— Charles- Joseph Berger, 1792. — Jean Far-
ran, 1795. — Joseph Joubert-Bonnaire, 1802-
— Urbain-Lézin Boreaude la Besnardiére, 1808.
— Papiau de la Verrie, 1813. — BriUet de
Villemorge, 19 décembre 1815. — Alexandre Jou-
bert Bonnaire, 2 avril 1830. — Augustin Giraud,
14 décembre 1832. — Antoine Farran, 9 octobre.
1837. — Augustin Giraud, 21 juillet 1843. —
Guillier de la Touche, 28 février 1848. — Ernest.
Eugène Duboys, 2 janvier 1851. — René Mon-
trieux, !•' novembre 1859.
6. — Le Château. — L'édifice, tel qu'il se
présente, est l'œuvre de Louis IX. V. ci-dessus, p.
38. L'emplacement primitif faisait partie avant le
ix« siècle de la dotation de la cathédrale Saint-
Maurice. Nos historiens y placent sans aucune
preuve le palais curial et aussi Tévéché. Un seul ac-
te authentique nous en parle comme d'un terrain
voisin des murs de la cité, où le comte Eudes
juge opportun à cette époque de transférer sa rési-
dence, en cédant par échange à l'évéque Dodon la
demeure des comtes, qui devient dAs lors Tévéché.
C'est la transaction que confirme, le 3 juillet 850,
un diplôme de Charles- le-Chauve.V. le texte origi-
nal, Hev. d'Anjou 1855, t. I, p. 248, etHauréau,
Gall. Christ. Preuves, p. 145. Sur la crête nord
du roc qui surplombe à pic la rivière, se dresse
un haut pan de mur, en blocage parementé d'un
petit appareil en menus blocs équarris de schiste
ou de quartz, où s'appliquent deux larges arceaux
plein cintre. La partie orientale,percée de fenêtres
cintrées, a été récemment détruite. V. une photo-
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ANGERS LE ÔHATÊAtJ — 5Ô — AKCjtERS le CHATEAU
graphie aa Musée d'anUquité». On attribue d or-
dinaire une antiquité exagérée à ces constructions
qui ne paraissent pas remonter au-delà des der-
niers comtes Ingelgériens (fin du xi< siècle), et
peut-être aux premiers Plantagenets (xii« s.). A
quelques mètres, dans l'angle du Sud-Ouest de la
eour actuelle, une large dalle d'ardoise à peine
soulerée cache l'entrée d'une sorte de caveau, où
l'exhaussement du sol a peu à peu enfoui ce qui
reste de la première chapelle élevée vers, le ix«
siècle, dit-on, sous l'invocation de Sainte Gene-
viève et desservie par un ou deux aumôniers.
A peine y peut-oa reconnaître un reste de voûte,
une niche en petit appareil, quelques colonnes
debout. Geoffroy Martel y recueillit quelque temps
les reliques de saint Laud apportées de Rouen
et en leur honneur édifia tout à côté une véritable
église consacrée au nouveau patron, où il cons-
titua un chapitre enrichi bientôt de ses bienfaits.
Charte de 1009. V. Ste- Marthe. Gall. Chrùt., t. 2,
p. 133; Rev. (VAnj., t. ii, 1853, p. 464; Roger,
Hiat. d'Anf., p. 195. Il en subsistait encore, il
y a quarante ans, les voûtes ogivales aujourd'hui
détruites. Louis IX transféra les chanoines hors
ville. —V. ci-après, 11-2, Eglise St- Laud, --quhnd
il transforma le château des comtes en cette formi-
dable place de guerre. L'immense pentagone irré-
gulier, tout bâti d'ardoise avec cordons de pierre
calcaire, élève sa masse encore imposante, contre-
buttée de 17 tours rondes ^plus de 40 m. de hau-
teur) sur des bases de schiste en saillÎA. y. les
dessins dans YÂiy'ou de M. de Wismes et dans
Angers pittoresque. De vastes fossés à fond de
cuve (30 m. de large sur 11 m. de profondeur),
taillés en pleine ardoise en 1485, couTrent
toutes les faces, excepté vers Nord, où le roc ina-
bordable baignait au pied dans la Maine. Vers
le commencement du xy* siècle, Yolande d'Aragon
y fit élever l'élégante chapelle de trois hautes et
belles travées, qui s'y voit encore. Y. les des-
sins dans Ballain, Mss. 910, p. 254 ; Berthe, Mss.
920. t. I f. ti9 ; Villeneuve- Bargemont, Hist. de
René, 1. 1, p. 379. ~ A côté s'abritait un petit
pavillon carré avec quatre tourelles inégales où
est venu au monde le roi René. Délabré et rui-
neux, il a été récemment reconstruit du même
style et sert d'habitation au garde du génie. René
y entretenait, au rapport du voyageur Rosmital
(1466), une véritable ménagerie : trois lions, deux
autruches, deux léopards, des chèvres arabes, des
oiseaux inconnus.— Tout près plonge un puits pro-
fond à trois repaires superposés .— LouisedeSa voie
fit établir au xyi* siècle un magnifique donjon de
plaisance entre les deux tours du portail central,
« avec chapelle et bel oratoire et grande quantité
de beaux logis et chambres hautes, escaliers en
bel air qui avaient leur vue sur toute la ville et
sur les prairies. <» Journal de Louvet dans la
Rev, d'Anj, 1854. p. 184 et 190. Au devant
s'ouvrait le pont-levis, le pied défendu par une
casemate intérieure, — etla Chambre des comptes,
couvrant en partie l'esplanade actuelle du Bout-
du-Monde^ d'où une ruelle en escalier descendait
au Port'Ligner. Vers Sud, une seconde porte, dite
des Champs, débouchait sur la campagne et trop
souvent livra la place à Tennemi. Des lettres pa-
tentes d'Henri III, rendues à la requête des bour-
geois, donnèrent pouvoir au gouverneur d'Anjou
« de faire abattre, démolir et raser rez pierre et
rei terre tous les murs, tours, logis, édifices, et
fortifications du château » ~ 7 novembre 1585.
V. Arch. m»»., II 11, f. 291. La ville recruta
immédiatement des ouvriers, V. ibid. BB. 35,
f. 121 ; mais Puicharic, le gouverneur, arrêta
l'œuvre de destruction en la dirigeant pendant
dix ans (1587-1596). Vers la fin de 1591 il fil déca-
piter les tours, de la Basse Chaîne à la porte des
Champs, et jeter bas le donjon de Louise de
Savoie, en même temps qu'il dégageait les abords
vers la ville des bâtiments abandonnés et récem-
ment acquis par lui ^1 décembre 1590) de Tan-
cienne Chambre des Comptes. D'autre part, il
réparait les douves, soutensiit les escarpes, trans-
formait les meurtrières étroites en larges canon-
nières, établissait le long des murs une plate-
forme intérieure et couvrait d'un boulevard en
avancement sur les Lices la porte des Champs.
V. divers marchés dans la Revue des Soe. sav.,
décembre 1869. Le maréchal d'Aumont continua
ces travaux et le gouverneur De la Porte les com-
pléta en ajoutant à la Basse-Chatne (1621) un
bastion qui battait les faubourgs de la Tannerie
et de Saint-Nicolas. V. des dessins du temps dans
Brun.de Tartifume, Angers, Mss. 871 eiPhitan-
dinopolis, Mss. 870, f. 595; Berthe, Mss. 897,
f. 69.
Dans une chambre du logis, attenant à la cha-
pelle d'Yolande, on montrait jusqu'à la Révolution
une cage de fer. In cage de la reine Cécile, —
V. le dessin dans Brun, de Tartifume, - où le vul-
gaire racontait qu'un comte d'Anjou avait enfermé
son épouse pour la punir de ses prodigalités-
C'était une de ces « fortes prisons de bois et de
fer », autrement dit c une des fillettes du roi »,
où Louis XI torturait ses prisonniers. V. ses ins-
tructions dans les Arch. Mun., II xi, p. 346.
Elle fut exposée publiquement et vendue le 6 no-
vembre 1792.
Le Château d'Angers a été supprimé comme
poste militaire par la loi du 10 juillet 1791 ;
l'administration ayant tardé à raiiéner, il se
trouva disponible au moment de la guerre ven-
déenne, et un arsenal considérable y tut établi, qui
lors du siège de 1793, fit rudement son office en
maintenant à coups de mitraille les assaillants du
faubourg St-Laud et des Lices. On voit encore la
ligne de canonnières improvisée pour ce combat.
L'arsenal fut évacué sur Nantes en an vu, pour
faire place à loger les vétérans nationaux (décis.
min. du9 thermidor an vi.)— Les prisonniers de
la Rossignolerie y furent transférés en l'an xn. —
Un décret du 4 prairial an xin, une loi du 7 avril
1806 affectèrent les tours â l'installation des pri-
sons civiles et militaires. Un décret du 10 octobre
18 lu attribua le reste des bâtiments à la prison
des femmes. La gendarmerie à pied y était éga-
lement casernée à cette époque. Mais le l*' juillet
1817 le ministère de la guerre, prétextant de
graves projets, réclama la remise provisoire des
bâtiments cédés en 1810 et bientôt exigea, par
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ANGERS
L*ÉVÈCHè — 51
Qoe décision du 6 septembre, l'usage exclusif de
l'édifice, saufles tours des prisons. — En 1813,deux
cents matelots anglais furent enfermés dan s la cha-
pelle, dirisée depuis lors dans sa hauteur par un
plancher qui forme aujourd'hui une salle d'armes.
- La démolition du bastion de \a.porte des Champs
condamnée depuis 1790 (arrêté du 30 septembre),
fui adjugée en octobre 1831 ; la tour Guillou^
seul reste du fortin de la Basse-Chaîne, détruit
pendant les premières années de la Révolution,
tomba en 1^2. — Avant la création de l'asile de
Ste-Gemme, les fous étaient détenus pèle- mêle
dans cinq salles basses à peine éclairées, sans
surveillance et dans un état d'abandon hideux.
V. le Maine-et-Loire du 7 octobre 1834. —
En 1841 seulement, les prévenus furent séparés
des condamnés. — Les prisonniers ont été trans-
férés en mai 4856 dans la nouvelle prison cellu-
laire. — Dès 1843, le département, qui n'avait
œssé de maintenir énergiquement son droit à la
propriété de la partie du Château occupée par les
prisons et acquise par lui de la ville, en échange
de l'ancienne maison communale de détention,
en proposait la cession au ministère de la guerre
contre l'abandon de 1 abbatiale 'de St>Nicolas. Le
ministre, après une longue rési> tance, reconnut
le droit du département (22 mai 1857) et con-
sentitàla racheterpar une indemnité de 20.000fp.
L'Etat s'engageait de plus à ne pas aliéner le châ-
teau et à en entretenir les parties historiques. --
n V a cubli une poudrière centrale pour la ré-
gion militaire de TOuest.
II. Mm»€i€v^tianm weitgiewsesm
1. — VÈvécké. — C'est, comme le laisse à supposer
une charte de St-Aubin. citée ci-de»sus, p. SÎf, l'an-
cien Capitole. devenu résidence des comtes romains
et francs. — Rainfrojr employa à sa reconstruction
les matériaux de l'abbaye St-Maur- sur- Loire. Un
de ses successeurs l'échangea contre l'emplacement
du Château (850 , V. ci-dessua p. 50, avecrévéque,
qni vint résider aux portes de son église. Des
restaurations récentes ont dégagé sUr l'ancienne
riu de VOisefterie tout un pan de muraille, épais
de plus de quatre mètres, partie en amplecton,
partie en petit appareil dit gallo-romain, consis-
tant en pierres de tuf, distancées par des assises
de briques, avec joints en ciment, qui rappelle
l'apparence des travaux contemporains de cette
nouvelle installation, mais qui n'en e^t qu'une ré-
pétition exécutée au xi« siècle. V. un dessin
dans Berthe, Mss. 897, t. i, p. 34. ■— Les
caves, les cachots, les écuries, montraient des
restes de constructions identiques. Au rez de-
chaussée une longue salle, magasin de fourrages
ou de bois jusqu'à nos jours, a été convertie en
nne admirable chapelle^ divisée en deux longues
nefs par trois rangs de colonnes romanes avec
chapiteaux historiés d'une variété infinie et voûte
^pleio cintre coupée d'arceaux entrecroisés à arêtes
vives. Jusqu'au xvii* siècle le pavé formait une
très belle mosaïque, que Tévéque Le Peletierflt
enlever en 16i^, mais après avoir pris soin
d'en consuter exactement l'état par un procès,
verbal authentique. Un vaste et large escalier,
ANGERS L^ÈvÊoHé
construit en 1510, conduit à la mile synofinle
{l<y m. sur 10 m. de largeur , de même style
et de même époque (lin du XI« siècle), vaste
rectangle long, avec portes à chaque extrémité ou-
vrant à droite dans la cathédrale, à gauchedans
les appartements de l'évéque, qui autrefois,
comme aujourd'hui, prolongeaient transversale-
ment la première salle, comme vient de le démon-
trer la découverte des anciennes portes; adroite,
deux hautes fenêtres à plein cintre géminé; huit
autres à gauche, sur la cour, dont l'ouverture
est portée par des colonnettes ornées de gracieux
petits chapiteaux romans. Au-dessous d'une an-
cienne piscine, en entrant à droite, on lit gravée
sur une pierre à l'envers cette inscription qui in-
vite au lavement des mains les clercs et les cheva-
liers et renvoie plus bas les vilains :
CUrieus et miles : pergant ad eœlera viles ;
Nam locus hic primvs ; àecet illos vitis et imus.
Les portraits elles armoiries des évéques et de
quelques papes complètent Tornementation mo-
derne de cette salle. L'étage supérieur conserve
une vaste cheminée couronnée de créneaux et de
mâchicoulis avec l'écusson de l'évéque Hardouin
de Bueil. Il y at travailler vers la fin de son
épisoopat (1438), sur la plainte de son chapitre
qui l'avait dénoncé à l'archevêque de Tours pour
sa négligence à réparer l'évéché.
Au sortir de l'édifice à droite, la rue se ter-
minait par la porte Angevine, par où les évéques
faisaient leur entrée dans la Cité. Tout près, en
dehors, une pierre dite de franchise, longue de
plus de cinq pieds, offrait un refuge inviolable
aux marchandises et aux marchands surpris en fla-
grant délit de fraude. Elle appartenait au chapitre
de St-Laud qui l'arrentait la matinée seulement
à des détaillants, et de plus, tous les ans, la prê-
tait le jour des Innocents à ses enfants de chœur
pour y jouer des farces et des facéties. -- En remon-
tant, à g-auche, un Calvaire moderne de 1826 a
remplacé le Calvaire élevé en 1751 par l'évoque
de Vaugirault; un peu plus haut, en face, siégeait
rO/7îcia/i/rf,dontle mur porte encore l'inscription
gothique: Cyest la court du grand archidiacre.
Sa juridiction comprenait tous les habitués et
fonctionnaires de l'église d'Angers et six pa-
roisses soumises à la loi diocésaine : St-Maurice,
St-Evroul en ville, le Plessis-Grammoire, St-
Denis-d'Anjou, Chemiré-sur-Sarthe et Bourg-
l'Evéque.
Pour rhîstoirft erclé»la«tjque et la série des évoques
d'AoKors, Voir V Introduction-, — pour chaque évéque,
la notice à son nom.
2. — Églises et paroisses. — Péan de la
Tuilerie compte de son temps (1778) : « tant
dedans que dehors la ville, 17 paroisses, 8 cha-
pitres, 5 abbayes, 2 séminaires, 47 églises &ans
comprendre les chapelles et les oratoires particu-
liers ». — « Toute la ville se peut bien, et à bon
droit, appeler une église » dit déjà un siècle et
demi plus tôt BruneaudeTartifume,Mss. H7i»,f. 87.
Un grand nombre de ces édifices était vides ou
ruinés dès avant la Révolution, qui fit place nette.
— La loi du 30 janvier 1791 divisa la ville en
8 paroisses: la Cathédrale, Saint-Pierre, dont le
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ANG ERS PAINT-MAURICE
— 52 -
ANGERS SAINT-MAURICE
service fut transport!* aux Cordeliers, Saint-
Samson à Saint-Serge, Saint-Nicolas aux Capu-
cins, la Trinité, Saint-Jacques, Saint-Laudet'la
Madeleine, qui, en attendant Tagrandissenient
de l'église, devait être d^isservie en partie à
Saint- Léonard — L'ordonnance du 19 brumaire
an XI, complétée par celle du 5 nivôse an xiii,
a créé l'organisation définitive qui n'a été que
peu motlifiée : Saint-Maurice, euro avec les
succursales de Saint- Laud, de Saint- Léonard et de
Notre-Dame, autrefois relevant de Saint-Serge ;
— Saint-Serge et Saint-Bach^ cure avec la
succursale de Saint-Joseph, autrefois dépendant
de Saint-Maurice: — La Trinité^ cure avec
les succursales de Saint-Jacques et de Sainte-
Thérèse.
Églises et paroisses actuel es. — 1. Saint-
Maurice et ses succursales :
Saint- Maurice. — Au moment de la prise
de la Cité par Childéric (471) il y existait une
église qui fut incendiée. Grégoire de Tours, qui
l'indique d'un mot (1. ii, 18) n'en donne pas le vo-
cable. Des titres assez nombreux attestent que
celte basilique primitive était consacrée à Notre
Dame et associa longtemps le nom de la Vierge
à celui de saint Maurice qu'elle prit depuis au
moins le viio siècle. L'église qui lui succéda for-
mait un carré long, dont les fondations ont été
retrouvées en 1783, en contrebas de l'église ac-
tuelle au moins de 3 à 4 mètres. Elle tombait en
ruine quand l'évéque Hubert de Vendôme com-
mença, sur le même pian, l'édifice dont il fit la
dédicace le 16 août 1030. A deux ans de là, tout
brûlait dans un incendie terrible. V. ci-dessus,
p. 38, et il fallut reprendre l'œuvre jusqu'aux
fondations. C'est la nef de la cathédrale actuelle
partagée en trois faisceaux de colonnettes engagées
à chapiteau de feuillage. Chaque travée s'inscrit
dans un large formeret ogival que couronne une
corniche saillante soutenue par des modillons de
goût byzantin et dont le caractère ne permet pas
d'attribuer le travail à une époque antérieure au
commencement du xii' siècle. La voûte ne fut
terminée que vers 1150 et se divise en deux ber-
ceaux surhaussés qui se pénétrent et retombent
sur des nervures diagonales.
Des travaux postérieurs ont modifié complète-
ment le plan primitif. Le chœur, terminé en tra-
pèze, sans déambulatoire, date de Tépiscopat de
Raoul de Beaumont et fut allongé, en 1274. par
delà le mur de laCité qui jusqu'alors le limitait.
L'aile méridionale du transept fut établie vers
1230 par le Chapitre sur l'ancien dortoir des cha-
noines. C'est la chapelle dite des Chevaliers
depuis l'institution, en 1448, par le roi René de
l'ordre du Croissant, dont les Chevaliers y avaient
leurs armes arborées sur les parois. VoirBallain,
Mss. 867. p. 365-366. — Vis-à-vis, l'évéque con-
céda, en 1236, un emplacement de dimension
égale pour élever l'aile opposée, dite chapelle
des Èvéques et plus tard de Jean-Michel, qui
était terminée en 1240. A la pointe du pignon
figurait aulrel'ois une horloge acquise et entre-
tenue par la Ville. — Vers Sud, dans une ma-
gnifique rose à meneaux formés d3 colonnettes
avec chapiteaux à crochets, un vitrail représente
le Zodiaque, un autre V Apocalypse, par le vi-
trier Robin, 1452 (V. ce nom), qui a peint dans
la fenêtre du Nord le Jugement dernier. Les
vitraux du chœur datent du xiii" siècle et figurent
les légendes de saint Julien, de saint Maur
riUe, de saint Laurent^ de saint Thomas
Becket ; ceux de la nef, don du chanoine Hugues
de Semblançay (vers 1170), des plus anciens et
des plus beaux qu'on puisse voir (xii« siècle), le
martyre de sainte Catherine, l'Histoire de la
Vierge, la Vie de saint Eloi ; au-dessus du
banc d'œuvre, U château Saint- Ange cxvi« s.)-
Deux chapelles latérales dans la nef, en style
flamboyant, renfermant, l'une un Calvaire par
David d'Angers, l'autre les Fonts-Baptismaux. Le
mailre-autel, placé autrefois au fond du chœur,
installé à la romaine en 1699, a été refait avec
baldaquin, en 1757, par l'architecte Antoine-De-
nis-Gervais et son fils Jean-Jacques-Oenis. Les
boiseries sont de David père. — A gauche, en
entrant, un beau vase de marbre vert, don du
roi René, porté par deux lions en marbre blanc,
sert de bénitier. — Au-dessus de la porte, de
magnifiques orgues, refaites à neuf en 1742-1748,
par Je9n Dangeville, avec buffet sculpté par Su-
rugue {V. ces noms), ont été restaurées en 18%.
— Un autre orgue de Bonn, de Tours, est
installé, depuis 1851 au fond du cœur. Voir le
Maine-et-Loire du 17 septembre 1851. — L'en-
semble qui forme aujourd'hui une croix latine,
mesure en longueur, de la porte au fond de Tab-
side, 89 m. 80; en largeur, dans la nef, 16 m.
26); dans le transept, 44 m. 66. — Pour tous les
deuils bien connus de la construction de Saint-
Maurice et de ses transformations, V. les extraits
des Comptes du chapitre par Grandet, Mss. 621 ;
Brossier, Mss. 656 et 669 ; Thorode, Mss 867;
Lehoreau, Mss. de la Bibl. de l'Ëvéché ; Revue
a* Anjou, 1885, t. i, p. 252, et t. ii, p. 242; De
Wismes, le Maine et V Anjou; Angers pittores-
que; le Répertoire archéologique; Roger, HU-
tûire d'Anjou, p. 77-78; Inventaire des Areh.
mun. d'Ang. Docum. p. 499, etc.
Au-devant de la principale porte s élevait un
vestibule ou galerie bâti en 1336 par l'évéque
Foulques de Mathefelon avec belles voûtes ogi-
vales reposant sur deux sveltes colonnes. V. lo
dessin dan» Berthe, Mss. 897, t. i, p. 38 et Bal-
lain, Mss. 867. — Quatre rangs de voussures
concentriques en retrait décorent le portail. Au
milieu du tympan siège le Christ. Les symboles des
quatre évangéllstes l'entourent et sous ses pieds
s'agite la mer transparente de l'Apocalypse. Aux
parois latérales figurent huit grandes statues de
personnages bibliques, dans les voussures deux
rangs d'anges en adoration et les statuettes des
24 vieillards tenant des instruments de musique
ou des vases à parfums, avec des sentences en.
langue hébraïque. Mém. de la Soc. d'Agr, d'Anff^
1854, p. 128. — Au-dessus une vaste fenêtre à.
plein cintre, accostée de deux arcades, simulées à
lancettes. — Deux tours latérales, hautes Tune
vers Sud, de 69 mètres, l'autre, vers Nord, de
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ANGERS SAINT-MAURICE — 53 — ANGERS saint-maurtce
65 mètres, se divisent en quatre étages de sem-
blables arcatures, que terminaient autrefois des
dèches en charpente recouvertes de plomb, rele-
Tées en pierres en 1518-1523, incendiées en 1533,
reconstruites en 1540 (rédifice mesurait alors
2Î0 pieds, la flèche seule, 80), incendiées de
noofeau par laroudrele4août 1831 et reconstruites
presque entièrement en 1836 par l'architecte Binet
avec le concours du sculpteur Dantanatné. — Sur
la plate-forme médiane, une troisième tour, cons-
truite par Jean de Lépine, percée au second
éta^ de deux baies en plein cintre, se couronne
d'une galerie avec coupole octogone, écroulée en
1S31 mais rétablie dans sa forme primitive. Sa
position sur Tare doubleau intermédiaire la si-
gnalait dans Topinion publique comme une véri-
uble merveille. — Une grosse horloge, placée
90DS la lanterne, avec carillon de quatre petites
cloches harmoniques, établie en 1543 par Jean
Dojardin, horloger du roi, avait été restaurée en
1760 par Diard, d'Angers, qui Tavait amenée à
n'être plus montée que deux fois... par jour. —
Au frontispice du clocher, dans huit niches cou-
ronnées de dais, huit statues représentent saint
Maurice et ses compagnons « avec épées, lancts
et pavois >, œuvre des imagiers J. Giifard et
Desmarais, 1537 (F. ces noms), rétablies par
Danian aîné en 1838. La façade complète compte
en tout 116 figures, petites ou grandes, refaites
entièrement ou restaurées avec le ciment roman
I parTartiste parisien, aidés de MM. Walter et
Delanie. V. Maine-et-Loire du S4l janvier
I 1941. — Au-dessus, la légende pacifique, souve-
1 nirs de temps belliqueux :Da pacem Dominum
(ne pour Domine in) diebtis nostris et dis-
sipa qentes qtue bella votant.
Les Cioitres qui subsistent vers Sud, bâtis en
1769, en remplacent de plus anciens terminés seu-
lement en 1458 et placés entre les caves et les gre-
niers, qui contenaient les approvisionnements pour
distributions capîtulaires. On y expose encore
aux grandes fêtes diverses pièces d'antiques ta-
pisseries données par le roi René et par Charles
VII, dont la série principale, celle de l'Apoca-
lypse, a fait récemment l'objet d'une belle pu-
blication dirigée par 31. de Joannis et le chanoine
Joubert. « Tapicerie pulcre, magnifiée et
nonptuoti operis elaborate » dit un inven-
taire de 15(ô. La restauration en a coûté 4,000 fr.
en 1854- 1855. V. leurs légendes, Répert archeoi.
iS68, p. 258.
C'est dans l'abside de Saint-Maurice qu'était
inhumée la famille des ducs d'Anjou, comme le
nppelle une inscription placée en 1850 par les
loins de la Soc. d'af/r., se. et arts d'Angers.
Les tombeaux furent détruits par les chanoines
en 1783; mais les ossements doivent s'y trouver
encore. Plus loin, daas le transept, dans la nef.
<i*n8 l'église entière se pressaient les tombes
/ep^w des évéques Ulger, Guill. Odart, Guill. de
Beaumont, Foulques de Mathefel, on Jean Dumas
Jean de Réiy, Jean Olivier, Jean de Beauvau,
Hardouin de Bueil, détruites, la plupart comme
l» précédentes, non par la Révolution mais par
let chanoines, qui vendirent les statues au poids
du cuivre ou du bronze en 1609 et en 1747, les dalles
tumulaires, les inscriptions qu'a recueillies sur-
tout notre bon Bruneau de Tartifume et que nous
aurons occasion de décrire dans nos biographies.
V. aussiPéandelaTuillerie, nouv. édit., p. 65-84.
En 1763, les chanoines bouleversèrent une
partie de ces monuments pour établir la crypte
funéraire du Chapitre dont la première pierre,
comme l'atteste une inscription contemporaine,
fut placée le 18 novembre par de Montecler,
doyen. Le caveau dont l'entrée, recouverte d'une
large dalle, s'ouvre dans le milieu de la nef. vis-
à-vis le pilier de la chaire, forme un parallélo-
gramme de 15 mètres de long sur 6 mètres 40 de
large, voûté en cintre surbaissé de quatre travées
égales, que portent des arcs doubleaux. Le mur
du fond est le mur, retrouvé dans les fouilles, de
l'église brûlée en 1032. — La crypte sert aujour-
d'hui à la sépulture des évéques. V. les Mss. 668,
773, 879; le Répert archéoi. 1860. p. 400 et
1869, p. 28 et ÏUnion de l'Ouest du 8 octobre
1869, art. de M. de Farcy.
Le Trésor possédait dans un riche reliquaire
le chef de saint Maurille, — dont le corps entier
était enfermé dans une magnifique châsse long-
temps placée sur l'autel même dans le chœur,
puis définitivement déposée dans le Chapitre en
1783, — un bras de l'apôtre saint André, les re-
liques de saint Séréné et de saint René, du sang
de saint Maurice, une épine de la sainte couronne,
des cheveux de la Vierge, des fragments de sa
robe et de sa ceinture, des reliques de saint
Louis, de saint Innocent, de saint Victor, de saint
Sébastien, de saint Etienne, de saint Nicolas, de
saint Yves, de saint Hilaire, un bras de saint
Vincent, une dent de sainte Marie-Madeleine, une
dent de sainte Agathe, des reliques des trois
sœurs vierges, sainte Foi, sainte Espérance,
sainte Charité. V. le Cérémonial Mss. de Leho-
reau, à la Bibliothèque de l'Êvéché.
La paroisse était desservie dans la chapelle
actuelle des fonts baptismaux, qui passe pour
avoir succédé à l'ancienne église dédiée à la
Vierge. Certaines traces de constructions du xii* s.
sembleraient justifier cette tradition.
Curés. — Les plus anciens registres parois-
siaux datent de 1550. Est à cette époque curé
Olivier Daudouet ; — E. Rabineau, 1581 ; —Bru-
neau, août 1620, 29 juin 1665; — S. Jouenne,
16 juillet 1665, 20 avril 1667 ; —Michel Corbin,
8 mai 1667. 27 septembre 1693 ; — Jacques Edon,
octobre 1693 ; — Dubois, mars 1709. 16 novembre
1712 ; — Rondeau, 30 novembre 1712 ; — F.
Halnault, 22 novembre 1716-1717 ;— Michel Lé-
pron, 2avril 1748. précédemment vicaire, f 23dé-
cembre 1776, âgé de 57 ans, après avoir gouverné
pendant 28 ans » avec autant de douceur que de
charité et de zèle » ; — Follenfant, 1777-1791 : -
l'évéque constitutionnel Hugues Pelletier, 1791.
Arch. mun. GG. 99-106.
V. sur réjflise Saint-Maurice et son Chapitre, outre
les documents l'ilès, — à la Bibliuth. d'Angers, les
manuscrits 661-673, — à la Biblioth. Imp., i(an« la
rénerve da cabinet des e^lampes, Us dessins de
Gaigoières ; — et aux Arch- de ll.-et-L-, dans la Série
G. Us fonds du Chapitre et de i'Évêcbe.
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ANGERS SAINT-LAUD
54 —
ANGERS SAINT-SEROE
2« Église Saint-Laud. — Les chanoines de
St-Laud, chassés du château par saint Louis, ob •
tinrent à sa prière que l'abbé de Si- Aubin leur
cédât son église paroissiale de Si Germain située
dans le faubourg Toisin (septembre 1234'. Elle
de Tint Tasile des reliques Ténérées et prit le vo-
cable de St-Germain en St-Laud. Quelques traces
d'arceaux gothiques en subsistent encore dans la
cour de ce nom, qu'entourait une enceinte avec
deux portes, enfermant un beau cloitre planté
d'ormeaux, Téglise, le cimetière, les maisons
canoniales et celles des officiers. V. des dessins
dans Brun, de Tart., Mss. 871, part, m, f. 53;
Ballain, Mss. 867, p. 306. Les chanoines, en sou-
venir de leur fondateur, Geofifroy Martel, qui leur
avait donné, entre autres beaux droits, la dime
de la monnaie frappée à Angers, se rendaient
procttssionnellement le jour de son anniversaire
(12 novembre; à St-Nicolas. — Un riche reliquaire,
donné par le roi René, renfermait la célèbre
Vraie-Croix, sur laquelle tout serment prêté
par un parjure était, suivant l'opinion populaire,
puni de mort dans Tannée. Louis XI, convaincu
de cette croyance, ne manquait pas d'y envoyer
jurer ses ennemis. On possède de nombreux pro-
cès-verbaux de ces cérémonies. Y. Mss. 681 et
dans les Hégùirei Capitul. aux Archives de
M.-et-L. Le bénédictin Roger, prié de rechercher
l'origine de cette relique, avoue « n'en avoir
trouvé rien d'assuré. » Histoire (fAnj., p. 359.
11 en attribue par conjecture la donation première
à Foulques Nerra, Ibid. et p. 153, et le Marty-
rologe de saint Laud, à Foulques V, roi de Jéru-
salem. Hev, d'Anj.i 1853, p. 466. L'église,
exposée hors de l'enceinte à tous les pillages, était
une des plus pauvres de la ville. Elle possédait
pourtant sur son grand autel une admirable Vierge
en marbre blanc, qui faillit être prise pour orner
leLou?re. Dérobée à la Révolution, elle est passée
dans le cabinet d'un particulier que l'abbé Corblet
n*a pas nommé en donnant le dessin de l'œuvre
dans sa Revtte de VArt chrétien (avril 1857,
p. 151) Une, autre Vierge assez informe trouvée
par Yolande d'Aragon (1400) sur l'emplacement
de N .'Damemde'SotU'Terre^ figure encore sur
un autel. L'ancien orgue à lui seul fut vendu
nationalement 3,^00 livres (7 fioréalan in|. On mon-
trait aussi des reliques de saint Coronat, de saint
Arnoul, de saint Marcou, de saint Guiugalois,de
saint Julien, de saint Jacques, de saint Philippe,
une côte de sainteBarbe et un bâton de licorne. Voir
outre les documents cités, Brossier, Mss. 656, 1. 1,
p. 718 ; Roger, p. 270 ; Mss. 677-680 ; et aux
Arch. de Maine-et-Ix)ire, le charirier du Chapitre,
notamment les Délibérations capitulnires com-
plètes depuis le xiv« siècle. Dans une des cha-
pelles se réunissait, le 9 mai, la noble Confrérie
de St' Sicoias ou des Bourgeois d'Angers^
composée de l'élite des prêtres, des magistrats,
des gens d'épée de la ville, et qu'on prétendait
fondée par Foulques Nerra. V. la liste de ses
membres, ses comptes, ses délibérations, Mss.
682-686.
Le service de la paroisse fut transféré, après
la Révolution, dans l'église voisine des Récollets,
attribuée, ainsi que le presbytère, par une dona-
tion particulière, à la fabrique. Devenue abso-
lument insuffisante, elle esi en ce moment en
démolition pour être remplacée par une église
nouvella, sur les plans de M. Ernesl Dain ville, en
style roman poitevin, à trois nefs avec façade
surmontée d'un clocher et d'une flèche, transept
avec absidioles chœur circulaire et sous la cha-
pelle du chevet consacrée à la Vierge, une crypte
avec autel pour la statue de N.-D. -sous-Terre.
3» Saint- Léonard. — Primitivement succur-
sale, croit-on, de la paroisse St-Julien, l'église
était, à la nomination du chapitre, sur la présen-
tation d'un des chanoines. Décorée d'un grand
autel neuf en 1688, rebâtie en grande partie en
1733. c'est une simple nef |25 m. 50 de long sur
7 m.) avec deux chapelles latérales de 6 m. car-
rés, qui n'offre aucun intérêt d'art. On y con-
servait un doigt du saint patron, et encore
aujourd'hui, le jour de la féie, la dévotion y amène
de nombreux pèlerins empressés à faire réciter
des évangiles. — Le village en 1794 portait le
nom de Fruits suaves. V. son article.
4o Notre-Dame, — Entre les rues Flore ei
StrMichel, autrefois rattachée directement aux
bâtiments de l'Oratoire, dont elle u eiait que la
chapelle, avec galerie et parloir autour du rond-
point du chœur. Les Oratoriens, en s' établissant
À Angers, l'avaient reconstruite sur l'emplacement
de l'ancienne aumônerie St-Michel (1621), et fait
bénir encore inachevée le 24 mars 1677. Les tra-
vaux n'en furent jamais terminés. Elle présente
une croix latine, d'ordre ionique, avec d6ine,
(10 m. do large sur 59 de, long & l'intérieur, et
dans les deux bras de la croix 7 m. 50 sur 19 m.
20). — Agrandie en 1843 par M. François Villcrs.
— Rien à signaler que Tépitaphe de Marie
Trouillet, femme de Lanier. V. le Répert. arch,
1868, p. 327, une cuve en marbre noir, aux
armes de Toussaint Bault, sieur de la Ragotière,
provenant de la chapelle des Missionnaires où
elle servait de bénitier, un groupe de saint Marcoul
par Brion, une Sainte-Famille par M *^* Perdreau,
religieuse Angevine du Sacré-Cœur et un bel orgue
de Cavaillé-Col, inauguré le 21 janvier 1866.
II. — Saint-Serge y cure : — Saint-Joseph,
succursale. — !• Saint-Serge. — Un des
monuments les plus remarquables d'Angers L'é-
glise comprend deux parties esseniiellement dis-
tinctes : — le chœur et la chapelle terminale, rec-
tangulaire (XII* siècle); — la nef, les collatéraux
et leurs chapelles (xv* s.) Celte seconde partie
présente, dans l'agencement de la nef et des bas-
côtés, dans la disposition des ouvertures et l'orne-
mentation des chapiteaux et des corniches des fenê-
tres, certaines particularités remarquables de for-
me et d'exécution, d'un style moins maigre et déchi-
queté qu'aux œuvres de même époque. La nef
s'éclaire par des baies dans le mur supérieur,
pratique très-rare en Anjou, et domine les colla-
téraux formés d'une suite de chapelles acco-
lées à la nef, de mêm e style et de même daie,
mais mises postérieurement en communication
entre elles par des ouvertures latérales qui les
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ANGERS SAINT-SERGE — 55 — ANGERS la Trinité
prolongent jusqu'aux transepts. — Le chœur est
célèbre. La conception offre une hardiesse qui
élonne par une légèreté menaçante de formes,
mis assurée en réalité d'une solidité mathé-
mathiqueqni dénote l'expérience absolue de l'art.
Dôme coupoles reposent immédiatement sur six
colonnes firéles et élancées (10 mètres), lou tenues
seulement par leur charge qui les équilibre. Des
nerrores, reposant à leur base sur un élégant
chapiteau, s'entrelacent en tous sens pour se
réimir à une clef artistement sculptée d*un sujet
religieux. — An fond, suit une chapelle de mémo
stjlemais sans colonnes détachées, avec des arca-
tores engagées, des fenêtres en plein cintre déco-
rées détours et de colonnettes élégantes. — Au xvi*
siècle on a ajouté un porche informe, sans rapport
de construction ni de position avec l'église. £n
1841 pour placer les lourdes et grossières menuise-
ries de stalles du plus mauvais goût, on arait détruit
dus le chœur toutes les colonnes engagées et
encombré la chapelle et l'église tout entière arait
été badigeonnée de jaune et de rouge « comme
nue taverne «, dit un rapport officiel Mss, que jo
résume. En 1S53 la ruine m^açait de toutes
parts tous les contreforts brisés par leur base, la
tour supérieure découronnée par le canon répu-
blicain de 93 et, à peine couverte, les colonnes cou-
pées partout à demi -hauteur. Une restauration
en fat alors confiée à M. Joiy, qui vient tout ré-
cemment de la terminer. Les travaux ont remis
à jour, sur les quatre piliers du transept, ornés
de nervures prismatiques, les lignes de briques
eacbâssées par rangs réguliers dans les assise»
da grand appareil qu'on retrouve à l'église Saint
Mtrtin. V. ci-après p. 58.
On signalait autrefois à St-Serge les deux sta-
toes de la porte, à gauche, saint Sébastien, à
droite, saint Cristophe ou saint Roch ; à c6té, dans
la chapelle, un saint Jean-Baptiste et l'épitaphe
récemment retrouvée de l'abbé Jean Tillon, V. ce
aom; à gauche du cbœur, sainte Catherine et
Tépitaphe de Jean Maugendre, qu'on y voit
encore sur un pilier du transept droit ; dans le
cbœur, U tomoe de François Orignay, Y. ce
nom ; U tombe de saint Brieuc, dont la tête et
l'anneau étaient chaque année présentés le l*^
mai au baiser du maire entrant en charge ; le
grand autel et un bas relief de la Poision, chef-
d'œuvre recueilli avec soin parles autorités répu-
blicaines et brisé par des ouvriers de la Salpê-
trerie, et deux autres aulels décorés de deux
bas-reliefs célèbres en terre cuite parOervais La-
barre, du Mans, un Trépassement de la Vierge et
«ne Bésurreclion du Christ. — On y admire
encore une charmante piscine du xv« sièclei
reportée par les derniers travaux dans le côté
droit du chœur.
Dotre les aulAors son vent cilés. Bran, de Tarti-
fone, Ballain, Péan de la Toilerie, Angers pitt&resqw,
riii'MdeM. dAWitmef, etc., voir le Répert. arehéol.
<«8, p. 101,: IM8, p. 173 ; Journal de l.onT«t dans la
Br '. i'Anj. 1854. t. n, p. 98i, 396, 300, 30i ; 1856, t. ii,
p. Sii; 1857. i. i. p. 58 et 133 ; — premier Carlul.
d* Mai-Serye, Mss. p. n, etc. — Ponr Thinoire de
U i*^. d-après, ii-4.
2» Saint-Joseph. — La paroisse, composée
d'une partie des paroisses supprimées de St-Jean-
Baptiste, St-Martin, Michel-le-Palud, St-Au-
gustin, St Michel-du-Tertre, une des plus pauvres
au moment de sa création, une des plus riches
aujourd'hui par l'ouverture et la construction ra-
pide de rues aristocratiques, a pris son nom de
St-Joseph-de-la-Rossignùferie^ V. ci-après iii-7,
où elle était desservie primitivement en vertu
d'un décret du 19 frimaire an xi et de l'ordon-
nance épiscopale du 10 décembre 1802. — Elle
devint vite insuffisante, quoique aidée aux jours
de fêtes par les services célébrés à Ifi Madeleine.
V. ci-après p. 57. La ville, dans l'intention de
la réédifier, autorisée par ordonnance du 26
juin, acquit dès 1826 un terrain, ouvrit même
un concours en 1859, que des vices de forme
firent annuler ; et le tracé du chemin de fer
traversa plus tard tous les plans. La fabrique
alors transporta en son nom sur un nouvel em-
placement les travaux adjugés le 10 février
1846, et l'église achevée, en offrit la cession à la
ville qui par contrat du 25 juillet 1855, auto-
risé par délibération du 24 février 1854, et par
décret du 22 avril 1855, l'accepta en se chargeant
d'une dette de 129,288 fr. -> Style de transition
du XIII* siècle ; croix latine avec chœur circulaire
ayant en annexes deux sacristies. — 55 m. de
longueur sur 13 m. -^ Deux tour sur façade.
60 m. — Architecte, M. François Villers. — A
l'intérieur une Descente de Croix ^ par M. Dau-
bao; Mort de saint Joseph^ par Appert. Voir
ee nom.
III. — La Trinité et ses succursales. —
1» La paroisse de la Trinité, comprenait
autrefois, depuis V Arche-Dorée du grand pont
de pierre, presque toute la Doutre et bien au-delà
dans Reculée et la campagne jusqu'à Avrillé,Mon-
treuil-Belfroy et Pruniers, quoique démembrée
primitivement de la paroisse St-Pierre. C'était à
proprement parler l'église véritable de l'abbaye
attenante du Aonceray, V.ci-après iii-5. Huit curé s
administraient les sacrements, dont quatre
grands curés avec titre de chanoines, quoiqu'ils ne
portassent l'amusse sur le bras que depuis 1635,
et quatre petits curés ou vicaires, que Tabbesse
présentait. Pour les premiers elle n'avait qu'une
voix, les religieuses une autre, les grands curés
la troisième. Même pour la communion pascale,
l'officiant était tenu de prendre de la main de
l'abbesse la clé du tabernacle, Mss. 894 et 924. —
L'église, dédiée sans doute avant d'être achevée
en 1062, n'offre qu'une nef terminée vers l'Orient
par trois chapelles demi -circulaires, mais décorée
dans toute sa longueur d'une suite d'arcades ou
de niches peu profondes (7 vers Sud, 8 vers Nord).
Des colonnes engagées les séparent, sur lesquelles
retombent les trois tores parallèles des arêtes de
la voûte. L'arc d'ouverture de chacune de ces
petites chapelles est à pointe émoussée» entourés,
comme le cintre des fenêtres, d'une archivolte
saillante^ arrondie, couverte de rosaces et de
riches et admirables moulures. Au centre du
chœur s'élève une tour carrée à sa base et percéç
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ANGERS SAINT-^ACQOES — 56 —
de fenêtres en plein cintre, dont le second étage
efti roauTTtj de Jean de Lépine (xvi« s.) V. les
dessins dans Ballain, Mss. 867, p. 254 ; Berthe,
S%» t, J, f. 111. Il vient de recevoir un nouveau
couronnement et Téglise tout entière est en ce
moment en pleine restauration sous la direction
expérimentée de M. Joly. Dès 1851, de curieuses
fresquesaTaientété retrouvées sur les murs. V. le
Maine-et-Loire du 6 mai 1851. — Les travaux
actuels ont découvert de grandes tombes de pierre
et des in5criptions. Bruneau de Tartifume donne,
dans son curieux livre, Mss. 871, part, m, f. 24,
le détail deâ èpitaphes etladescription des tableaux
qui pnraient les autels, avec un dessin. V. Péan
de Lti Tuillerie, nouv. édition, p. 504-505 et Ré-
peri. nrehéohg. i86S, p 386. — On y remarque
encore un curieux bas relief en bois doré du
xv s., un escalier tournant en bois (xyi^ s.),
un Chrii^t du sculpteur angevin Maindron et un
petit monument élevé à la mémoire du curé
Grugei ( r, ce nom).
ANGERS
LÉVTERE
2^ Stiinî-Jacques. — Simple chapelle autre-
fois âouâ le vocable de saint Sébastien que des-
servait un des huit curés de la Trinité, elle fut
érigée en église paroissiale par Tévéque Ulgeret
rebâtie en 1 123 par l'abbesse du Ronceray qui dut
indeitiniser d'abord le chapitre de Saint- Pierre,
dont elle démembrait la paroisse, et les chapelains
de la Trinité qui s'opposaient à 1 érection d'une
cure nouvelle V. CartuL du Ronceray^ Rot. 2,
chap. ^2. Le catéchisme n'y fut fondé qu'en 1668
par une da nation de Michel Briand, chanoine de
Saint- Laud {Arch. \de VHôt.-Dieu d'Ang.^ A. i,
fol. 579; E 2b3). — Le portail de Téglise présente
deux hautes et larges bais romanes superposées
qu'encadrent deux épais contreforts, la seconde
accQ^toe do deux autres fenêtres, au niveau des
cOPtrefo?ts des angles. A la base du pignon, sur
le mur nu s'aligne une série de sept fausses ar-
CAtures romaines. Cette façade, qui date de la
consicuction primitive, a été remaniée et le faite
du clt>cbor rebâti en 1820. V. un dessin dans
BerUie, Ms3. 896, p. 29 et Ballain, Mss. 867,
p. 273^ La nef ancienne mesurait 76 pieds de
long: sur Ii6 de large ; un chœur y a été ajouté en
1836 (architecte, Richou\ avec quatre verrières de
Choîsy-le-Roy. — Sous la croix qui surmonte la
porte est inscrit : 1603, date de travaux anté-
rieurs — L*autel de la Vierge, réédifié en 1764,
contient dans sa masse des reliques de saint
Ursule eL de saint Aurôle. Vis-à-vis une œuvre
médiocre, représentant la Vierge avecTenfant sur
ses genoux qui joue avec un petit Saint Jean de-
bout, efîi LUtribuêe au sculpteur Biardeau. V. ce
nom. — Le jour de Saint Jacques (25 juillet une
confrérie s'y rendait, pour entendre la messe,
avec des déguisements et dans un appareil de
théAtre, dont les désordres extrêmes en ame-
nèrent la suppression. V. Brun, de Tartifume
Mss, 870, p, 148 et 634 ; Brossier,Mss.656,t. ii,
M*s. 637, p. 109-111 ;Pocq. de Liv. Arrêts cé-
lèbres, p. 1Û21 ; Péan de la Tuillerie, nouv.édit.
p, 24-25.
3. Sainte-Thérèse. — Eglise bâtie par sous-
cription en 1860 (architecte, M. Tessier, du Mans)
et consacrée le 22 octobre 1862. — Style du xiii* ;
rintérieur ornementé du sol jusqu'à la voûte
d'enjolivures et de couleurs tendres.
Le service était précédemment installé dans Tan-
cienne chapelle des Carmélites, rue Lionnaise.
Églises et paroisses supprimées :
\^ — Léviére — {Ante portnm civilatis que
dicitur Aquaria, i06ii065 (Cart. du Ron-
ceray, Rot. 3, chap. 40) ; — portus qui noMÎ-
natur Aqunria i047. (Cart. de Vendôme) ; —
prope Aquariam Andegavtnsem^ Î270, (St-
Aubin,Décl.t.x, fl63) — était àproprementparler
un prieuré, du vocable delà Trinité on de saint
Sauveur, relevant de l'abbaye de Vendôme et
fondé comme elle en 1040 et de nouveau en 1047.
par Geoffroy Martel. La paroisse, peut-être anté-
rieure à cette fondation et desservie dans une
chapelle bientôt ruinée, avait été transférée dans
une des croisées, puis au grand autel de Téglise con-
ventuelle, V.Rangeard, Mss. 894. Elle possédait en
1190 trente-six reliquaires encadrés en six châsses,
dont deux d^argent, deux en cuivre, deux en bois
doré, 15 tableaux, la plus grande partie donnés à
Saint-Laud, et de riches boiseries de chœur —
Foulque Réchin y été enterré ; sa tombe s'est
retrouvée au xviii» siècle.
Les bâtiments y attenant des religieux, avec
double façade sur l'Est et sur l'Ouest compre-
naient au xviiio siècle un beau grand cloître an-
tique, dortoir, infirmerie, cuisine, réfectoire, ci-
metière et les jardins du prieur, avec une admi-
rable vue sur la Maine, promenade favorite « des
personnes d'honneur de la ville ». — Tous les ans,
le jour de la Trinité, toutes les nouvelles ma-
riées de l'année, pendant que leurs maris tiraient
la quintaine surTeau, venaient offrir au prieur ou
à son sénéchal un chapeau de fleurs, an bouquet
avec baiser et une chanson devant l'église de Lé-
viére. — Un dicton disait : Matines de Léviére^
aussitôt sonnées^ aussitôt dites. — Le prieuré
avait pour amoiries : de gueule au ch^f d'ar-
gent chargé de trois fleurs de iys d'w à Ves-
vière d'argent brochant sur le tout. ^ An
chevet de cette église, séparée par une étroite
avenue, un petit oratoire élevé par la reine Yo-
lande en 1400 sur la place d'un buisson où elle
avait tiouvé une statue de Vierge, aujourd'hui
encore vénérée à Saint-Laud, avait été recons-
truit en 1450 et restait en vénération pour ses mi-
racles populaires C'est . Notre- Dame-de -sous -
rprrf, que décoraient en I790huit vieux tableaux,
un tabernacle, trois autels avec figures et dont
les murs délabrés et les rosaces vides peuplent
encore l'enclos de charmantes ruines. Voir des
dessins dans Berihe, Mss. 896, f. 37 ; Ballain,
Mss.. 867, p. 347 et 534 ; Angers pittoresque, 9i
les inscriptions et le détail des sculptures dans le
Répert. Archéol. 1868. p. 170, 177178, 307, 321
—L'enclos tout entier fut acquis le 25 janvier 1792
par le Département pour l'installation d'un hô-
pital d'enfants trouvés dont le projet n'aboutit pas
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ANGERS SAINT-DENIS
î.^ La Madeieiru. — Ancienne léproserie
dédiée autrefois à s&int Lazare {xv« s.), devenue
to zTi* siècle desserTance d'un chapelain, à la
coUatioa du chapitre Saint-Julien. V. Arch. de
M.-et-L. Saint-JeanBaptisie, t. v., f. 35. —
L'édifice du zii* siècle forme on parallélo-
gnfflme, arec chœur moins large que la nef,
lerminé par un rond-point (26 m. sur 5 m. 14 dans
la nef et 3 m. 80 dans le chœur) ; la façade a?ec
porte en plein cintre et fenêtre superposée, enca-
drées de deux contreforts, les angles flanqués de
deux antres hauts contreforts, jusqu'au pignon
qui léquariten cmnpe disgracieuse; sur chaque
tue cinq croisées plein cintre couronnées d'un
liseret en retour, entre deux contreforts. Deux
portes latérales débouchaient près de la princi-
pale entrée. — La chapelle reçut à la Révolution
une partie des Ubleaux et des ornements d'autel
de Saint-Michel-la-Palud. — Vendue nationale-
ment (4 messidor an iv) elle fut. dès la restau-
ration du culte, prise à loyer et définitivement
acquise en 1817 par la fabrique de Saint-Joseph,
dont un vicaire y officiait les fêtes et dimanches.
Une messe y est dite encore chaque matin.
3. Saint- Aignan. — Dans la rue de ce nom,
ws l'entrée à gauche en venant du château an-
cien-prieuré-cure de l'abbaye de la Ro€ à la
collation de l'évéque. L'église, au dire de Ran-
card, Mss. 894, aurait existé ainsi que la paroisse
dès le IX* siècle, mais il n'apporte d'autre argument
que l'hymne si interpolée de Théodulfe. V. ce nom
et Roger, Hist. d'Anjou^ p. 73. Ce petit édifice.
! décoré à la moderne au zviii" s., fut acquis natio-
\ nalement avec la cure par un charpentier (7 juin
: 1791). Il n'en existe plus trace.
4. —Sainte*Croix n'était au viii* siècle qu'une
petite chapelle voisine d'un oratoire de saint
Etienne, que Charlemagne, en mars 770, donna
à Saint-Maurice. Les deux fondations furent réu-
nies dans un même église rebâtie vers le xi« siècle
et érigée peut-être dès cette époque en titre de
paroisse, dont la fêle principale resta consacrée
I à saint Etienne. Le nom de Sainte Croix, qu'elle
: portail depuis le xi* siècle, lui resta définitivement
depuis la donation en 1740 par le roi René d'un
reliquaire en vermeil de la Vraie Croix. Le clocher
fot refait en 1615, l'église en même temps agran.
<iie et de nouveau en 1619 et 1710, en dernier lieu
acquise nationalement par la ville le 29 mars 1791-
Elle formait le coin de la i-ue Saini-Gillei,
faisant face à la rue Saint- Aubin, et était
célèbre dans toute la province par l'adoration per-
pétnelie du Saint Sacrement. Un cimetière, com-
mun jusqu'en 1617 aux deux paroisses, la séparait
de Saint-Maurice. V. Péan de laTuill., nouv. édit..
p. 258-265 ; Brossier, Mss. 656 1. 1, p. 667 ; Rolland,
fewer. t. II. p. 474 et 685; Areh. mun. GG, 198,
fol.i, Thorode, Mss. 879 p. 205; Roger, p. 246;
Brun, de Tari., Mss. 871, f. 170; Louvei, dans
la /!#». d'Anj., 1855, t. i, p. 291 et 317.
5. — Saint-Denis, petit monastère bâti, dit-
«Oi avant le vw siècle, fut donné par saint
llainibenf aux religieux de l'église qu'il venait
— 57 — ANGERS satnt-jean-ba1>tiste
de fonder. Depuis la création du chapitre de saint
Maimbeuf, les fonctions curiales étaient remplies
par les deux maires chapelains du chœur Elle
occupait Tangle à droite en sortant de Saint-
Julien, vis-à-vis la rue supprimée des Grande*"
Écoles, et possédait en 1790 plusieurs belles
statues de pierre, saint Denis, saint Etienne et
une « superbe » Vierge, qui fut donnée à
fil. Malbrault, de Sorges. L'église fut vendue
nationalement (2 mai 1791) à un menuisi-^r, avec
des obligations qui en entraînaient la démolition.
6. — Saint-Evroult, chapelle-cure, autrefois
comme aujourd'hui cachée dans une maison, la
seconde à droite en venant du Château, dans la
rue de son nom. Une partie de la nef y subsiste
avec l'abside, dont la voûte paraît du xir s., ainsi
que la clé armoriée de Tescarboucle du Chapitre
de Saint-Maurice, qui en était collateur ; le reste
de la nef (xvii« siècle) est coupé par des plan-
chers et sert de cuisine.
7. — Saint' Jean- Baptiste, vulgairement ap-
pelé, sans aucune dédicace, Saint-Julien, du
nom d'une petite aumônerie attenant à la grande
porte» était un ancien monastère fondé par saint
Lézin pour une communauté religieuse de clercs,
sous le gouvernement d'un abbé dont les comtes
d'Anjou prirent plus d*une fois le titre pour
s emparer de ses biens. L'évéque Ulger acheta
d'une somme de 1 100 sous la démission du comte
Geoffroy-leBel (1131) ety établit un chapitredediz
prébendes avec doyenné, qu'un décret de l'évéque
réunit en 1696 au Séminaire. Y. un dessin de l'é-
glise dans Ballain, Mss. 867, p. 159. Elle s'ou-
vrait sur l'impasse et fut sans doute construite
dans une partie du grand cimetière primitif, dont
on découvre à chaque fouille les tombeaux. On y
montrait — dans le cimetière neuf, qu'entourait
un cloître lambrissé, un cube assez grossier,
recueilli de nos jours au Musée, portant une ins-
cription à la mémoire d'une dame romaine. Y. Br.
deTart. , Mss. 867,p. 237 : Moléon, Voyage Liturg.^
p. 104 ; Touraillo, Mss. 878, f. 61 ; -- dans l'église
une copie du portrait de la Vierge par saint Luc,
don du pape Alexandre VI, le bout d'un doigt de
saint Jean, une des sandales de J.-C, des reliques
de saint Léonard et do saint Julien dans des
châsses d'argent, une tuile delà chapelle N.-D.-de-
Lorette, V. le dessin dans Brun, de Tart., f. 182;
une figure en argent de la Madeleine, un por-
trait de Charles de Blois. V.Brun deTart, Mss.
871, f. 262 ; une mâchoire en forme de calice avec
son pied; les vêtements de saint Lézin, aube,
chape, étole et manipule de soie roug3, sans ga-
lons, et de nombreux reliquaires qui furent cédés
pour la plupart â l'église de la Trinité en 1791,
avec la cuivrerie et les marbres des petits autels.
— La paroisse avait son autel dans la nef du côté
de l'Evangile, servi par deux curés, comme à St-
DenisetàSt-Maurille.V.PéandelaTuillerie,nouv.
édit., p. 152-159. L'église est depuis longtemps dé-
truite V.Mss.t.i,p.665; Rangeard,Mss. 894; Bol-
land, février, t. ii, p. 685 ; Thorode, Mss. 879,f. 192;
Roger, p. 60; aux Arch. de M.-et-L., lesD^/t6«-
ratifms capitul. ; à la Bibl. mun., les Mss. 675-676.
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ANGERS SAINT-MARTIN — 58
ANGERS SAINT-MAKTIN
7. -- Saint-Laurent. —V. ci-après Chapelles,
ii-ll, p. 61.
8. — Saint' Maimbeuf, — Sise en face du
cimetière de la paroisse de Saint-Pierre, réglise
succéda à un petit hospice pour les malades et
les pauvres passants, fondé sous le Tocable de
saint Saturnin (vn« s.) par saint Maimbeuf, qui
y passa une partie de sa rie et y fut inhumç.
Enrichi bientôt, puis enyahi par des laïcs, donné
par le seigneur de Chantoceauz en 1 125 à Mar-
moutiers (Archives de M.-et-L., {Prieuré de
St'Éloi , il fut retire enfin des mains laïques
par Tévéque Ulger qui y érigea un chapitre
supprimé et réuni au Séminaire par décret
du 16 août 1702. L'église, sauf le portail roman
à voussures ondulées à retraits et quelques
clottres du xiio siècle, avait été reconstruite en
1469-1470, Tautel, transformé à la romaine en
1673. V. aux Arch. de M. et-L. les DéUbera-
tions capitulaires; Péan delà Tuill., nouv. édit.,
p. 315 319; Brossier. Mss. 656, t. i, p. 667;
Thorode, Mss. p. 193: Grandet, Mss. 866;Ran-
geard, Mss. 894. ~ Elle fut acquise natiouale-
ment par la ville le 3 mars 1791 pour être détruite.
On en peut voir pourtant encore un tronçon de
colonne engagée dans la muraille extérieure de
Tancienne cure (n" 14, place du Ralliement ) La
sacristie vient d'être rasée (1868). V. des dessins
dans Berthe, t. 1, f. 17 ; Ballain,p. 164 ; et dans
Br. de TarL , la transcription de légendes laUnes et
françaises qui étaient exposées dans Téglise. — On y
conservait dans trois châsses précieuses les reliques
de saint Maimbœuf, de saint Félix et de saint
Apothème. — Le Chapitre portait les trois crosses,
suivant le dicton, c'est-à-dire d'azur à une crosse
d'abbé d'or entourée de deux crosses d'évéque
de même,
9. — Saint-Martin cache sa ruine, à l'entrée
de la rue de ce nom, derrièi^p une maison neuve.
Au fond do la cour, se dresse le transept, seul
reste avec le chœur, de Tégllse collégiale.
Quatre larges arcades plein cintre portent une
lourde tour carrée, reposant sur quatre énormes
colonnes de trois mètres de circonférence en-
châssées dans les angles, sur les chapiteaux
desquelles s'élèvent, à cAté de nouveaux arceaux,
quatre autres colonnes chargées d'un dôme plein
cintre et sans nervures. L'appareil se compose
de petits moellons encadrés dans de larges
pierres de taille, que séparent dos assises de
grandes briques. Toute cette puissante cons-
truction est si unanimement attribuée aux temps
carlovingiens que nous osons à peine exprimer
notre sentiment convaincu. L'histoire pourtant de
l'édifice, comme les caractères architectoniques,
dont un préjugé constant nous paraît exagérer
l'antiquité, indiqueraient, à notre humble avis,
une œuvre seulement du xi« siècle. Une chapelle
primitive y aurait existé, dit-on, au ix« siècle,
fondée, suivant une légende, que chacun racmie
de notre temps à sa manière, par l'impératrice Her-
mengarde. Elle tombait ruineuse et abandonnée
à un moine, quand en 1020 le comte Foulques et
la comtesse Hildegarde la transformèrent en une
magnifique église et y établirent un chapitre de
treize chanoines. C'est à cette date certaine que se
reportent, suivant nous, les plus anciennes
constructions. La tour carrée elle chœur, dont les
angles cachent des vases sonores de terre grise,
de forme ovoïde (30 centimètres de longueur sur
35 à 40 de large), sont postérieurs au moins d'un
siècle. D'autres travaux considérables furent exé-
cutés vers 1450. Le jeudi 12 août 1762, pendant
les matines, la foudre, pénétrant par le clocher,
le découvrit en partie et brisa les arcs et les pi-
liers du midi. Le flrrand portail que précédait un
porche fut restauré en 1772. Pendant la Révolu-
tion, l'église, dépôt des livres confisqués nationa-
lement, fut venue. Le 28 mars 1828, la voûte de
la nef s'écroula et en avril 1829 on dut raser la
partie supérieure du clocher. Ce qui reste sert
d'entrepôt à l'administration des tabacs. V. un
dessin dans Berthe, Mss 896, p. 38; —- une litho-
graphie dans Angers pittoresque',^ un plan par
M. Dainville dans le Répert, ArchéoL, 1862 ;
— aux Arch. de M.-et-L. les Délibérât. Capi-
tulaires-, — Brossier, Mss 656, t. 1, p. 686 ; —
Rangeard, Mss. 894 ; — Pocq. de Liv. Arrêts
célèbres, col. 1088.
Bruneau de Tartifume y signalait de son temps ,
outre de nombreuses épitaphes, â l'entrée de 1 é-
glise un Christ « dont les pieds ne sont paa su-
perposés », particularité qu'on retrouvait à Saint-
Aubin, à Saint-Maimbeuf, à Cantenay ; le tableau
d'une Notre-Dame noire, au dessous d'un retable
avec la légende : tfigva sum sed formosa,
présent de Jean de Ponthoise, dont le portrait
figurait dans un vitrail, un très beau tableau du
Baptême du Christ, où étaient représentés deux
chanoines de la maison de Seillon. ^ Mss. K71,
f. 210-236. Le Trésor conservait de plus un pouce
de saint Martin, ^ le chef de saint Loup (V.
e€ nom), dans un reliquaire en vermeil, qu*on
promenait en procession pour implorer du beau
temps; le corps, retrouvé dans le cimetière
voisin de l'église, vers 1012, était exposé sur le
grand autel, entre les chasses de saint Laurien
et de saint Lazare ; — une statue de saint Mar«
tin à cheval en argent, le tout transféré solen»
nellement en 1790 à Saint- Maurice; — > une
autre de saint-Martin-de-Vertou en argent et Ter-
meil; -- une dent de saint Georges, les statues
en argent doré de saint André, et de sainte Ap]X>-
line, en argent de sainte Marguerite, sainte Anne,
sainte Madeleineetsaint Antoine.— Deux Vierges,
et les statues de 8aintMartin,saintJean,saintPierre,
saint André, qui décoraient ou entouraient le
grand autel, furent accordées aux églises de La
Bohalle et de Saint-Silvin. On porta au château
celles des quatre autels de la nef et un beau
tableau sur bois de V Annonciation, appartenant
à l'autel de la paroisse.
Autour de l'enclos régnaiontdes clottres, loués
presque entièrement à des laïcs ; à l'entrée, vers
la rue Saint-Martin, une cave attenant à la mai-
son des Greniers servait de prison capitulaire.
Il a été, à plusieurs reprises, sérieusement
question de racheter et de rendre au culte Saint-
Martin. Il s'agissait d'y transférer, en 18|4, la
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ANGERS S^'-MICHEL-DU-TERTRE — 59
ANGERS SAINT- PIERRE
paroisse Si-Joseph,en 1847 d'y créer une annexe de
lâ cathédrale sous Tadministration d'une même
fabrique. Une souscription publique fut tentée.
LaCrâunission des Monuments historiques tenait
disponible une subreniion de 30,000 fr. (lettre du
15 juin 1847). L'urgence pressait surtout d'arrêter
à temps des travaux commencés que le préfet fit
suspendre d'autorité; mais on ne put s'entendre
sur la valeur de Timmeuble, et par surcroît la
▼îUe refusa tout concours (20 novembre). En ces
derniers temps encore (1866:, l'œuvre a inutile-
menl tenté la communauté des Pères de l'Adora-
tion, établis dans les dépendances.
10. — Saini-Maurille. — Chapitre de huit
prébendes, avec paroisse desservies dans deux
chapelles construites, en 1528, .dans le grand ci-
metière. La collégiale, primitivement dédiée à
Notre-Dame.puisà Saint-Maurille, quand ce saint
7 eût son tombeau, fut consacrée de nouveau
après une complète transformation en 1662, le
chœur prolongé avec autel à la Romaine en 1714,
y. \fis Délibérât. Capi/i*/. aux Arch. de M.-et-L.
et un dessin dans Ballain, Mss. 867, p. 665. Le
(ont fat vendu et rasé en 1791 pour la formation
de la placé du Ralliement, agrandissement de la
place Saint-Maurille, créée en 1786 aux frais du
chapitre parla destruction ie l'ancien petitcime-
liére et de deux maisons, et accrue en 1784 du ci-
metière Saint-Pierre. Les fouilles récentes en ont
mis a nu d'anciens murs construits en arête de
poissons. Des cryptes y existent encore peut-être
inexplorées sous la dernière maison qu'on va
I jeter bas. Elles comprenaient quatre caves dis-
I linctesdont trois sous le grand autel, chacune de
30 pieds de long sur 10 de large, avec voûtes
peintes et murs en ciment, renfermant quatorze
antiques tombeaux, dont un fut signalé par
Cl. Ménard comme celui de Jacques-le-Majeur
«qui pouvait être celui de saint Maurille, d autres .
ceux de Défensor, de saint Apothème, de saint
Benoît. V. les dessins qu'a donnés Brun, de Tart.
I p. %6, et les descriptions de Grandet, Mss. 621.
I f. 13^-141, Ballain, Mss. 867, p. 571, Cl. Mé-,
I niTû, Mss. 875, t. ii, p. 22 et 85; Péan de la
Tuilerie, nouv. édit., p. 320-330. — Roger, p. 31,
regardait comme plus ancienne, même que Saint-
Pierre, et comme le premier oratoire des chrétiens
d'Angers, la crypte immédiatement sous le grand
antel. Dans la seule qui ait été tout récemment
(janvier 1870) effondrée vers le Nord, on a recueilli
j deux tombeaux tormés chacun de deux débris de
\ frises romaines décorées de palmettes. Cette cons-
i Iraction, du caractère le plus archaïque, reposait
pourtant sur des ruines plus antiques encore d'édi-
fices gallo-romains en briques et ciment.— L'église
possédait, entre autres reliques, du sang de J.-C,
des débris de son sépulcre, du lait de la Vierge,
des cheveux de sainte Cécile, un doigt de saint
Gilles. On y venait invoquer saint Avertin contre
les maux de tête et Notre-Dame-des-Serpents
contre les mauvaises langues.
11. — Saint" Michtl' du- Tertre, attenant
^ l'endos de la Mairie, touchait de son cheret,
▼en r£st, les murs d'eiiceinte et le cimetière qui
longeait le bastion et bordait la rue jusqu'à la
porte de ville. L'église, à la présentation de l'abbé
de Saint-Serge, à qui en avait fait don Hubert de
Vendôme {Cartul. /, de Snij^l-Serge, p. Il},
était, comme la paroisse municipale où se célé-
braient les obsèques solennelles de.<i maires. Le
chœur en avait été reconstruit en 1601 L'édifice,
composé de nef, jubé, chœur, sanctuaire et trois
chapelles, devint, par vente nationale (7 juin
1791), propriété de la ville. Le 25 ventôse aniv,
toute la voûte et le clocher s'écroulèrent, V. un
dessin dans Ballain, Mss. 866, fol. 3U8, et Br.de
Tarif. Mss. 871, p. 445 et 470. On y venait en pè-
lerinage,le !•' mai,pour laguérison des écrouelles,
à une relique de saint Marconi. Une chapelle
close dite de Lancrau, à la gauche du grand
autel, servait d'enfeu aux Lesrat. (V. ce nom),
12. — Saint- Michel' la- Palud, située dans
l'enclos de l'abbaye Saint-Aubin, portait son chevet
en travers à la hauteur de la rue Saint-Martin ; le
porche était précédé d'un petit cimetière qu'a em-
porté la rue des Lices. Une charte de 996 atteste
sa fondation par un pèlerin du nom de Robert,
Rev,d'Anj., 1852, t. ii,p.372; Kangeard, Mss. b94,
p. 28. Dans une chapelle se voyait le buste
d'Alexandre VI, et aux vitraux, toute la famille
de Jean de Ponthoise, son médecin, V. ce nom.
Une charmante Vierge, don du même docteur, fit
envie à Richelieu, qui l'emporta. •— L'église ser-
vit, sous la République, pendant quelques se-
maines, aux séances d'un club présidé par l'abbé
Duboueix. V. ce nom. — fin tète du troisième
registre paroissial, Arcà. mun. 06. 153, se
trouve transcrite la liste des curés, presque tous
docteurs, depuis 1339, « suivant les mémoires de
la cure ». Le curé primitif était le sacriste de
Saint- Aubin.
13. —Samf-Nico/a5, paroisse. —V. Abbayes^
ci-après.
14. — Saint-Pierre est après Saint-Mau-
rice la plus ancienne paroisse de la ville et resta
pendant longtemps la plus considérable. Dans le
vaste cimetière qui couvrait à quelque distancé
tous les abords de la cité vers l'orient, un des pre-
miers évéques, peut-être Défensor, avait con-
sacré une petite chapelle, dédiée au prince des
Apôtres, pour y chanter les prières des morts et
y déposer tout autour les sépultures chrétiennes,
même celles des évéques que la loi et les pra-
tiques ecclésiastique^ défendaient primitivement
d inhumer dans leur église. — Une société de clercs
y vivait, parait-il, au ix® siècle, sous l'observance
régulière; puis vinrent les moines, dont était abbc
Icvéque Ulger, puis des chanoines. Les biens et
le patronage usurpés de l'église Saint-Pierre
furent restitués par Abbon de Rochefort àla cathé-
drale Saint-Maurice, de qui il est alors reconnu
qu'elle avait autrefois dépendu (1140). Ces faits
certains suffisentdécidément à réfuterl'opinion qui
prétendait reconnaître à St- Pierre le titre d'église-
mère et cathédrale au détriment de St- Maurice.
Soutenue avec des arguments quelquefois très
plausibles par de véritables savants, mais dansun
but indilTérent à la science,— par Cl. Ménard pour
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m^^^"^^
ANGERS Saint-pierre — 60 —
ANGERS SAINT-ÉLOI
plciire à Tévéque Miron qui, en dépit et dérision
de son Chapitre y aTait transporté en 1623 son
siège épiscopal, — par Cl. Robin, pour exalter la
gloire de sa cure, — elle trouva dans le temps
même d'énergiques contradicteurs dont les raisons
nous paraissent convaincantes. Voir pour l'atta-
que, Cl. Ménard, Plainte apologétique (1625'»; Ro-
bin, U Camp de César (1765, in-8«) ; pour les
répliques, Eveillon. Réponse du Chapitre (1626) ;
Pocq. de Liv., Pouitlé de f Eglise d'Angtrrs
Mss. 648; Rangeard, Almanach d'Anjou de
1765, p. 100.
L'église Saint-Pierre, érigée en chapitre de 9
prébendes avec un doyen vers le xui* siècle, avait
été reconstruite en partie de 1490 à 1515, trans-
formée à la romaine en 1706, restaurée en 1778,
et comprenait une nef, un chœur, une petite cha-
pelle pratiquée dans Tépaisseur des murs de la
sacristie, le chapitre, une ancienne chapelle et un
cloître à la suite. Y. un dessin dans Ballain, Mss.
867, p. 172. On y montrait dans une paroi
derrière un treillis de bois, « le tombeau auquel
M. Saint-René est ressuscité, » V. le dessin dans
Brun, de Tart., f. 273; — une dent et une côte du
saint patron, les reliques de sainte Nymphe,
de saint Vincent, de saint Gohard, V. (e dessin
dans Ballain de ce dernier reliquaire ; et deux
statues « anciennes et magnifiques » de saint
Pierre et de saint Paul. Moléon, Voyage liturg.^
p. 105. Elles viennent d*étre découvertes (janvier
1870; dans les déblais du sanctuaire, mutilées,
mais encore chargées de couleurs vives et de do-
rure et celle de saint Paul au moins reconnaissable
par les débris de son glaive. Quelques manuscrits
précieux restaient encore dans le trésor en 1791,
quatre textes des Evangiles et Epttres, dont deux
reliés en vermeil, les deux autres en argent, et un
livre d'oraisons couvert de velours cramoisi, garni
en argent, que Tévéque constitutionnel Pelletier
réclama pour son usage. — Sous le chœur, la
crypte ou Cave Saint-Aubin avait abrité le
corps du Saint avant sa translation dans IVglise
dédiée à son nom. Détruite et comblée en 1816,
elle a été ces derniers jours explorée à fond. Au-
dessous passait Taqueduc gallo-romain, V. p. 36.
— La Cave Saint-Henéy prés de la porte Nord, a
été remise à jour dans le nivellement de 1868, telle
que la représente une gravure en tête du livre
d'Eveillon. L'antique masse de l'autel, composée
d'un noyau grossier d'amplecton et de briques,
recouvrait un mélange de débris informes. 11 a
été reconstruit avec les matériaux mêmes au
musée Toussaint, et la crypte recomblée après
Tafifouillement complet du sol.
L'Eglise paroissiale , desservie longtemps
dans une chapelle collatérale du Chapitre, avait
été agrandie et de nouveau consacrée en 1723.
Sa juridiction qui embrassait primitivement jus-
qu'à Empiré vers Sud, s'étendait, même au xviii*
siècle, jusque sur le cimetière de Saint-Nicolas,
où en 1752 le curé de Saint-Pierre célèbre encore
une sépulture. Arch. mun.OG. 180. Lacure reste
debout, la première maison à démolir en descen-
dant la rue des Forges, où, si je ne me trompe,
Robin, le dernier curé, a caché quelques uns de
ses livres et manuscrits. Le Doyenné, qui y atte-
nait, a été rasé en 1869.
Les deux églises furent acquises nation aiem en t
le 3 avril 1791 par la ville, qui s'occupa immédia-
tement d en dégager la place. V. aux Arch. de
M.-et-L. les Registres Capitul, de Sai nt- Pierre :
Arch. m un. Registres paroissiaux j OG. 170-
184, remplis de notos et de mémoires mss. ou
imprimés du curé Robin ; Péan de la Tuill.,
nouv. édit., p. 299-314; Brossier, Mss. 656, t. i,
p. 661 ; Rangeard, Mss. 894.
14. — Saint-Samson^ humble église de
paroisse rurale, relevant de la quinte de la Haye,
Joulain et soumise à la taille comme clocher de eam-
pagne, sert de réserva au jardin botanique et son
cimetière au midi forme la terrasse des Magno-
lias. Elle avait été donnée à Saint-Serge par
l'évéque Hubert de Vendôme et reconstruite
presque entièrement, les deux ailes, la chapelle
de la Vierge, la voûte du cœur, en 1711-1712,
aux frois du curé Hubert ; le grand autel datait
de 1786. Une parcelle de relique du saint patron
y fut transférée de Saint- Magloire de Paris le
6 juillet 1786. Arch. mun. GG. 191-193. V. un
dessin du portail roman qui existe encore tout
nu et mutilé, dans Berthe, Mss. 896, t, i, p. 1 9,
un autre, exposé au Musée d'antiquités; un dessin
de l'église dans Ballain, Mss. 867, p. 304. La
ville a fait l'acquisition de l'église et du jardin
par acte national du 19 avril 1791.
II.-3. — Chapelles.
1. — Sainte-Apolline. — V. Reculée.
2. — Saint-Biaise. — V. ci-après II.-6 : Le
Temple,
3. — Sainte-Catherine, située près l'abbatiale
et faisant face à la place du Champ -Saint- Ni-
colas, tombait en ruine dès le xviii* s. Le 25 no-
vembre pourtant, la statue qui décorait Tau tel
était habillée de la léte aux pieds par des demoi-
selles de la ville. Celles qui avaient passé l^Jtge
de 25 ans avaient à fournir la coiffure. Le même
jour les jardiniers apportaient à bénir les ra.
meaux qui étaient destinés aux boutures de Tan-
née. La chapelle fut incendiée lors du siège par
les Vendéens, en 1793.
4. — Saint'Eloi, dans la rue Courte^ était
l'ancien verger, viridarium quoddam, ou mai-
son de campagne de l'évéque Ulger qui le donna,
vers 1136-1147, à Marmoutiers, en permettant d*y
bâtir maison et chapelle avec cloche et cimetière
pour les moines. Le prieuré Saint-Gilles^du-
Verger a laissé une partie de son nom à la rue
voisine. Lachapelle, dédiéeà saiatEloi, est encore
à l'intérieur un édifice du xii* siècle EUefut attri-
buée au petit Séminaire avec les bâtiments voisins,
dont un mur porte la date de 1584. On en trouve
une vue dans Berthe, Mss. 896, p. 40, et les titres
originauxdu prieuré aux Arch. deM.-el-L. Aprôs
avoir servi pendant la Révolution de dépôt et
d'atelier, de lïïOO à 1812 comme annexe de ca-
serne, elle fut en 1812 attribuée à l'école de
de >sin et enfin en 1849 au culte protestant.
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ANGERS SAiNT-GEOPPROY - 61 - ANGERS saint-lazare
D. — Le Saint-Esprit, dans la rue de ce
nom, antrefois rue de la Coudre, appparienait
primiiivemcni à une confrérie pieuse de l'église
d« la Trinité et revint, quand la confrérie cessa,
à Tabbesse du Ronceray, daine du fief, qui, par
une transaction de 1493, y autorisa la résidence
d'an hospitalier du Temple, installé déjà en fraude
dans le logis, à la charge d'y recueillir les enfants
exposés jusqu'à l'âge de 6 à 9 ans. La maison,
sans aucun revenu, contenait en 1553 dix lits,
où rentraient coucher les enfants après leui- quête
• en Tille. Réunie comme bien de commanderie à
l'ordre de Saint-Lazare par l'arrêt du 4 juin 1677,
un sieur de Blégny « apothicaire de Paris », dit
Ballain, en réalité médecin et charlatan, se di-
sant officier de l'ordre hospitalier du Saint-Es-
prit de Montpellier, s'en était fait pourvoir en
1699 et y demeura jusqu'en 1706, essayant d'y
renouveler la fondation primitive. Cette entreprise
ne dura que trois ans par l'opposition énergique
du corps de ville. — Jusqu'à la Révolution, un
frère Ignorantin y venait faire l'école aux enfants
de la paroisse. — La maison vient d'être abattue
(1868).
6. — Saint- Eutrope, à la collation de l'abbé
de Vendôme, attenait à l'enclos et formait
me dépendance du prieuré de Lévière, à l'angle
gauche de la rue des Bœufs, sur la place ac-
taelle où existait une croix en pierre au milieu
d'on cimetière. On y venait en pèlerinage pour
gnerirde l'hydropisie. Vis-à-vis et joignant vers
î>ud le ametiére, la maison Saint-Côme ser-
nit d'amphithéâtre aux chirurgiens qui y don-
naient encore leurs leçons en 1792.
I. - Failet (Chapelle), quelquefois Notre-
Dome-de- bon-Secours ou Saint -Jacques-de-
Ui-petitt^Boucàerie, fut fondée le 25 novembre
1490, à rentrée de la rue de la Cloche, conU-
nnanon de la [rue du Petit-Prétre qui prit
des lors le nom de la chapelle, par Jean Fallet
V ce nom), nommé maire d'Angers le !•' mai
«91. U avait acquis le terrain, pour y cons-
ûnire, en son nom et aussi au nom « d'autres
demeurant près et environ la Poissonnerie ». On
J venait en pèlerinage à saint Lubin. — Tout à
cote, à gauche, sur la place de la Chévrie (Ca-
rœreia 1131 ch. de St-Eloi; - quadrivium
yrane 1270, capraria Ândegavensis 1380,
^ de S*-Aubin), se trouvait la boucherie des
robsseurs; entre deux U Fleur de Lys (1630)
plus tard le Saumon (1740). De l'autre côté de
« chapelle, le Grand-Dauphin. — Le tout a été
fMc en 1867, pour l'emplacement de la Poisson-
n«ie nouvelle, actuellement en construction.
8. — Saint-Fiacre, dépendance de l'abbaye
î^ïnt-Sulpice de Rennes, éUit enterrée dès le
im* siècle, plus tard délaissée, interdite enfin
« 1735, détruite lors du siège. V. un dessin dans
Bnm. de Tart. 3» partie, f. 84. - La sutue du
P«ron fat transférée à Saint-Sauveur, qui
relevait tout à côté.
kL "T, ^^^^^-^^offroy ou Notre-Dame-de-
«fte, dans le cimetière de la Trinité, près
Saint-Laurent, fondée par M. de Gencian, affec
tait la forme d'une tour octogone, couronnée par
un toit en pointe. Au bas s'élevait l'autel: au-
dessus, une plateforme où le Saint- Sacrement
restau exposé tous les ans le jour du Sacre pen-
dant le sermon. V. Thorode. Mss. 879, p. 398; —
un dessin dans Berthe, Mss. 896, p. 37 ; —'un
autre dans Ballain, p. 638. Il n'en reste plus
trace.
10. — Hannelou. — V. Saint-Sauveur,
11. — Saint-Laurent n'est pas à proprement
parler une chapelle quoiqu'on lui donne souvent
ce nom et quelle en ait à peine rempli le ser-
vice, mais bien une véritable église, sans avoir
ete jamais paroisse et dont l'origine comme les
destinées restent un des plus curieux problèmes
a étudier des antiquités angevines.
Elle comprenait une nef large de39pieds, longue
de 153 avec transept de 90 pieds, chœur rond et
absidioles, celle de gauche séparée par une tour
ronde contenant l'escalier du clocher. La nef
était déjà tombée au xvii« siècle et le sanctuaire
ne restait plus guère, depuis longtemps, ac-
cessible aux pèlerins « malades du feu sec » que
le 10 août, jour de Saint-Laurent. Au printemps
1779 on enleva la charpente du chœur et do clo-
cher et l'église ne s'ouvrit pJus. Dès 1763, elle
servait à la ville, pendant l'hiver, de magasin à
fourrages. De tout temps les textes n'y désignent
qu'un édifice abandonné quoique des peintures « à
la mosaïque »ditBrun.deTartif., semblent attes-
ter que l'œuvre a été un jour terminée. L'opinion
populaire, par suite, y voyait le plus ancien mo-
nument d'Angers et en attribuait la destruction
aux Normands. Le style de la construction in-
dique un édifice de trois siècles au moins pos-
térieur aux invasions et paraît contemporain de
celui de la Trinité, mieux encore de la grande
salle Saint-Jean, dont l'appareil extérieur est
identique. La charte de la fondation du Ronceray
ni l'acte de création de la paroisse de la Trinité
n'en font aucune mention non plus qu'aucune
charte de l'hôtel-Diea, quoique les délimitations
désignent très fréquemment la fontaine Saint-
Laurent, qui jaillit au pied. On y peut voir,
selon les conjectures, un premier bâtiment dé-
laissé de l'église de la Trinité, qu'un intérêt vio-
lent aura déplacée, soit, comme nous l'aTons
proposé, quelque œuvre morte des anciennes
constructions de l'Hôtel-Dieu V. Thorode, Mss.
889, p. 398; — et notre Notice historique sur
l'Hôtel-Dieu, p. 19, notes et le Cartulaire de
l' Hôtel-Dieu, à la table; — divers dessins dans
Bailain, Mss. 867, p. 201 ; Brun. deTart. p. 89;
— Berthe, Mss. 896, p. 37, et Mss. 897, p. 48 et
49; _ Roger, p. 167; — un plan par M. Dain-
viUe dans le Répert. archéol, 1862, p. 260. —
Ce n'est absolument plus aujourd'hui qu'une
ruine que les déblaiements de la voirie doivent
emporter. On y installe pourtant en ce moment
(janvier 1870) dans l'aile gauche une institution
de bienfaisance populaire.
12. — Saint-Lazare, petit hôpital fondé ne
1104-1120 par les bourgeois pour les ladres.
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ANGERS sAtNt-AûBm — 62 — ANGERS sA.iNt-AUBm
l??j
L'abbesse du Ronceray avait mis opposition à cet
établissement, puis se désista moyennant la rente
d'un muids de vin et d*nn muids de froment pour
Tentretien d*un prêtre qu'elle nommerait {Cari,
du Ronc.y Rot. ii, ch. 81). Dans la chapelle, assez
longue mais étroite, avec unstul autel, une mu-
raille, enlevée seulement en 1709, séparait le
peuple, pendant la mes9e, des ladres qui habi«
talent de petits logements dans le cimetière, près
du chevet. En 1581, le terrain voisin avait été
désigaé par la ville pour la sépulture des pro-
testants ; mais cette délibération ne tint pas.
Notr€-Dnme-de-Consolaiion, V. le Cal-
vaire, ci-après ii-7. — Notre-Dame-de-Pitié,
V. ci-dessus Saint- Geoffroy (chapelle). —
Notre-Dame-de-sous-Terre, V. paroisse de
Lévière, ci-dessus, p. 56. — Notre-Dame-de-
Recouvrance^ V. ci-après ii-6, Carmes et Ja-
cobins,
13. — Saint- Sauveur, vis-à-vis le Cercle
actuel du Boulevard, presqu'à Tangle de la rue
Hannelou dont elle prit souvent le nom, dépen-
dait comme sa voisine, Saint- Fiacre^ de Saint-
Sulpice de Rennes. Dédiée, en 1062, elle servait
d'aumônerie aux pèlerins qui arrivaient trop tard
aux portes de la Tille. Dans les derniers temps
elle n 'était plus ouverte que le jour de la Trans-
figuration, jourdefoire. Y. un dessin dans Ballain,
p. 257. — Bile a été rasée lors du siège de 1793,
En 1543, le terrain joignant les murs fut consacré
à Ift sépulture des pestiférés.
14. — Saint-Sébastien, dans le faubourg
Bressigny, entre la rue Ch&teaugontier et ThÔtel
La Boulaye, appartenait à la fabrique de Saint-
Michel-la-Palud et était entretenue par les habi-
tants pieux du voisinage. Jusqu'au xvii* siècle,
les pauvres attardés aux portes y trouvaient un
réfutée et pendant longtemps six lits, dont deux
réservés aux prêtres passants. — Elle existe en-
core en partie derrière les maisons de la rue.
IV-5. - Abbayes.
1. — Saint'Aubin. — C'est sur l'emplacement-
dit-on, d'un petit oratoire dédié à Notre-Dame-du-
Verger par saint-Hilaire, que fut fondée, sous le
vocable de Saint- Qermain-d'Âuxerre par e roi
Childebert, voluntate et imperio Childeberti
régis (ch. de 973), et consacrée par saint Germain
de Paris, vers 534-535, l'abbaye qui dès avant
615 (Test, de Bertehr., évèque du Mans) avait
pris le nom de Saint-Aubin. Une communauté de
chanoines avec abbés réguliers y vivait au vin*
siècle, dont un diplôme de Charlemagne (769) li-
mita le nombre à 50, en confirmant leurs immu-
nités. Geoffroy Grisegonelle — et non Foulques-
le-Roux, comme le dit la Chronique de Tours, -^
en expulsa les chanoines livrés à tous les dé-
sordres et avec l'aide de TcTéque Néfingue y
établit des Bénédictins (ch. de 966). La protection
des comtes et la dévotion spéciale des comtesses
en firent rapidement labbaye Saint-Aubin la
Riche, dont le puissant abbé, par un décret du
métropolitain de Tours (1241), prenait le premier
rang entre les abbés au synode de la province,
avec droit de préséance sur tout le Clergé dans
toutes les cérémonies, et à ce titre haranguait les
rois à leur venue en ville. L'évéque, à sa pre-
mière entrée, en partait pour se rendre en cortège
solennelà Saint-Maurice. Plusieurs même y furent
consacrés, entre autres Guill. Lemaire, qui en
décrit tout au long la cérémonie. Le roi Char-
les IX y courut la bague et y toucha les écrouelles
en 1570. — V. Louvet, dans la Rev, d'Anj. 1S>4,
t. I, p. 3C0. — Les gouverneurs, Puygaillard, en
1569,d*Aumont,en 1589, logeaient dans son abba-
tiale.— Elle tomba en commande de 1469 à 1493.
et de nouveau définitivement en 1536. Par suite
de la dissolution absolue des mœurs et de la dis-
cipline (V. aux Arch. de M.-et-Loire., «^i> G), l'é-
vÂque Henri Arnauld y introduisit le 3 octobre
1660, après une vive résistance, les moines de la
réforme de Saint-Maur. En 1663 seulement, les
moines, jusqu'alors simples pensionnaires de leurs
abbés, eurent une mense spéciale qui devait
chaque année, à la Saint- Aubin, une tête de porc
au bourre^^u.
En 1765; il et ait question d'établir dans l'abbaye
un collège d'internes ; les moines ojQfraient à la
ville d'élever à leurs frais les constructions néces-
saires, mais il ne fut pas donné suite au projet.
Arch. mun. BB. 116. f. 113-119.
En 1788 elle est sur le point d'être réunie à l'é-
vêché de Séez ; l'Université proteste. — Le 17 avril
1790 la communauté reçut Tordre d'évacuer sous
huit jours la maison destinée aux assemblées élec-
torales, dont la salle se para quelque temps des
tapisseries du chœur, et à l'administration du
département, qui à cette heure l'occupe encore. V.
pour la Préfecture, f Introduction de cet ouvrage.
— 11 s'y trouvait alors 15 religieux et un frère
donné. L'abbé seul et le prieur protestèrent, quel-
ques-uns applaudirent, tous les autres déclarèrent
aimer mieux partir qu'être réunis à des maisons
étrangères. — La Bibliothèque possédait enriron
2,000 volumes.
Les bâtiments actuels datent pour la plusgrande
partie de 1692, où fut terminée une resUuration
générale de l'abbaye, dont la première pierre avait
été posée en 1668. V. un dessin dans Ballain. Mss.
910, p. 151 et 640. Des travaux nécessités pour
l'installation des bureaux administratifs et de
logements habitables les ont profondément rema-
niés, sauf les salles occupées dans le rez-de-
chaussée de l'aile orientale parles Archives dépar-
tementales. Le bureau occupe l'ancienne sacristie- -,
de l'église et a conservé son mobilier complet entre
autres un admirable confessionnal et des boise-
ries à encadrements et pilastres avec chapiteaux
sculptés. La clé de voûte porte les armes de Tab-
baye : losange d'argent et de gueule, et l'ins-
cription : paxy devise des studieux Bénédictins.
La salle capitulaire, sert aux dépôts des archives.
Longue de plus de 30 mHre^^ elle a été subdi-
visée par un mur de refend en deux vastes
salles, dont une, munie de boiseries modernes,'
a été consacrée dix ans aux séances du Conseil .
général En retour, vers Sud, deux petits cak^- 4
nets superposés et solidement voûtés, avec étroit
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--Ai-*
ANGERS sAtNt-AUfiiN
- 63 -
ANGERS SAÎNT-ACÈÎîi
eKïiier tournant, abritaient le cliaplrier de Tab-
baycdontles principaux titres s'enfermaient dans
nn« armoire de fer, encore en place il y a quel-
ques années.
Le 24 septembre 1836 des ouvriers mirent à
jour tf»ut à l'iraproviste, le long de la muraille
extérieure de la grande salle, dans la cour, les
resies d'un splendide cloître roman, brisé au
ira« siècle par les mattres-d'œuvre de l'art ogi-
Til, recouvert de plâtre au xiii« siècle par les
architectes-maçons. Il comprend trois doubles
petites travées plein cintre,formées de cinq couples
de colonnes alignées en profondeur, qu'encadrait
an arceau roman dont les trois derniers seulement
<mX laissé trace. Au centre s'ouvre une admirable
porte a triple voussure en retrait, dont chacnne
repose sur une plinthe angulaire portée par trois
colonnes à chapiteaux historiés. On y reconnaît à
gauche Samson déchirant Le lion, et la résurrection
de Lazare; à droite, des entrelacs de toute forme,
qui se renouvellent avec une variété infinie dans
les deux voussures intérieures. — Au-dessus
règne un couronnement divisé en une quaran-
taine de compartiments, chacun avec sa déco-
ration distincte, têtes de bétes ou d'hommes à
iarbe ou imberbes, tortues, poissons, grotesques
é^ fîntaisie. Ia travée qui suit porte un couron-
ri«Tiient d'anges en adoration ; dans la plinthe, la
ïser^e, auircfois enlaminen de couleurs vives,
fttfente ?on fîh au monde. Au-dessous, dans la
«curbe de^ d«iiï b&î^s!, des scènes peintes à
3rfcjif|ue et Te&:>QTert&s d'un vitrage représentent
laii scènes à\i nia»nacr(ï des Innocents, deux
, *ttrt5 de la venue dea rnis Mages. Aux fûts des
*Mmes de droite figurent deux cerfs, un cen-
tetR femelle, qq coq k tête d'homme couronné,
leuAl un poisson : au chapiteau voisin dont la
isète est crnportée se retrouvent deux sirènes
li^iées. l«nant d'une main le coutelas, un pois-
us ie l'autre ; dans les dnux grands arcs, des
i?tmii« de divers métiers, des soldats et divers
njeia de fuitaisLe ; au-dessus, dans la plinthe,
i**si éf^i^odes de U vie de David ; au centre, il
iinec la pierre et tue Goliath ; à droite, il s'ap-
P^e à lui couper la téie, qu il présente à gauche
i SmJ, Suit un dernier arceau nu et vide taillé
'^?a^n. — Les six premiero* petites baies forment
E? ts rî*irea d^arceaux reliés, sans encadrement
*p^eur, par un couronnemiint plein cintre dé-
" '^*1e céteskla barbe ciirrL-e ou époiniée,d'enrou-
■>aiA de verdure et de coquilles et d'espèces de
-T3 de lis fantastiques, avec chapiteaux formés
^adJcaà croseites, d'animaux à tête humaine,
'î^jEina^ea accroupis, les membres écartés.
5t:iux a^rontéfljea plinthes décorées de roses,
luairefeuille», de palmettea, de torsades, d'en-
de clcQs, de gritppes de raisin et d'une
- on d'omemeots élégants dont tous les dé-
ckamtent et étotment. — A l'angle opposé,
k cour, une porte isolée s*est de nouveau
l© 17 décembre 18ô3, à trois voussures
ée couleurs très-viTes et d'inscriptions,
te seule a été conservée, au-dessus d'un
déchirant le lion i Et doiet el plan-
^^rm sic frra morsiàus tmgit ; Accipe
Samsonem Cristum viciumque leonem ; les
deux vers sont reliés par le monogramme duChrist,
au-dessous, deux lions luttent contre un porc;
dans la voussure intermédiaire, quatre autres
lions avec l'agneau symbolique et deux person-
nages tenant un livre;dans la voussure supérieure,
six figurines à longues robes et armées de lances;
épées et bouchers, dont deux tiennent une cou-
ronne, V. Mém. de la Soc. d'Agr.^ 1854, p. 10-
18, et une lithographie de M. Vétault.
Tous ces travaux d'un art si élégant à la fois
et si barbare nous paraissentappartenirtoutauplus
tôt, quoi qu'on dise, à lafin du xi* s., sil'on n'ose
les reporter aux grands remaniements de l'abbaye
opérés vers 1125-1130, sous le règne magnifique
de l'abbé Robert de la Tour-Landry, dont cette
dernière porte au moins est contemporaine. —
L'aile vis à-vis les cloîtres conserve en son sou-
bassement, transformé en cave, quatre arceaux
gothiques reposant directement sur le sol. sans
piliers ni colonnes, restes sans doute du cloître
transformé au xiii* s.
VÊglise^ aujourd'hui complètement disparue,
sauf quelques colonnes encastrées dans les mu-
railles riveraines, occupait tout le préau actuel
de la Préfecture, dont le sol réserve sans doute
de précieuses trouvailles. — En plan elle for-
mait une croix latine, à trois nefs, portées par des
piliers encadrés d'une ceinture de colonnettes.avec
chapelles rayonnant tout autour du sanctuaire.
V. un curieux dessin des ruines du chœur dans
Berthe, Mss. 897. 1. 1, p. 58, enlevées seulement
en 1811 pour dégager l'entrée. Sous l'autel, dans
un ca?eau, une grosse pierre dure, creusée k l'in-
térieur et reposant sur deux blocs à peine équarris
avec un autel au chevet, passait pour la tombe pri-
mitive de saint Aubin, transférée là d^ Téglise
Saint-Pierre par l'évéque Eutrope. V.le dessin dans
Brun, de Tart. Mss. 871, f. 192. En 1 128 l'évoque
Ulger mit le corps dans une châsse précieuse, qui
resta exposée sur le grand autel avec celle de
saint Clair, évéque de Nantes. Dans la nef se
trouvait le tombeau de saint Girard, dont les
fiévreux venaient gratter la pierre ; — au bas,
4 gauche, une sépulture avec la statue couchée
d'une femme et d'un petit enfant, image, suivant
le populaire, d'une impératrice morte en couches
à Angers. V. Touraille, Mss. 878, p. 128 dans
le chœur, des tombes des abbés Jean et Hélye
de Tinténiac, Pierre de Laval, Luc Bernard ; à
gauche du grand autel, celle de la comtesse
Adèle. {Voir ces noms). — On y admirait
encore les stalles et boiseries du chœur, dues
à la munificence de l'abbé Jean de Tinténiac,
des orgues magnifiquement sculptées, une grande
statue de Moïse en cuivre, et à l'autel de
saint Clair et un de saint Praxède, propice aux
femmes enceintes, un retable de pierre de la
Passion et de la Résurrection. — A la Révo-
lution, le trésor possédait deux grandes châsses
dorées par devant avec mille pierres fausses et
brutes ; la châsse de saint Girard en forme d'é-
glise, en vermeil ; trois châsses de bois, couvertes
en cuivre et feuilles d'argent doré ; le chef de
saint Aubin, en vermeil, garni de pierres fausses ,
- '';;
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ANGERS SAINT-AUBIN — 64
avec piédestal en cuiyre doré ; le chef de saint
Adrien, en Termeil, garni de pierres fausses, avec
piédestal en cuivre doré ; le chef de saint Girard,
en argent ; un bras de saint Aubin, en bois, cou-
vert de feuilles d'argent doré ; un bras de sainte
Praxède, en argent; une main de saint Thibaut,
en argent ; une mtiré des anciens abbés, avec
mouture de vermeil, pierres et perles fausses ; un
riche et nombreux mobilier d'autel, calices, pa-
tènes, paix, bénitiers, quatre textes^ dont deux
reliés en maroquin rouge, ornés de cartoucfareset
bas-relief en argent, deux autres couverts de bois
d'ébène sculpté; des statues portatives de la
Vierge en argent doré et de saint Clair en bois
plaqué de vermeil.
La porte principale, avec vestibule relié aux
ciottres, ouvrait devant la tour, dépendance de
la demeure abbatiale que séparaient du couvent
un petit clos et un étroit chemin emportés par
la rue des Lices. La tour contenait les quatre
grosses cloches de Tabbé. L'étage inférieur, à
base carrée avec baies en plein cintre, xii* siècle,
est antérieur de deux siècles aux éuges supé-
rieurs (32 mètres de haut.), éclairés de fenêtres
ogivales que flanquent aux angles de petites tou >
relies coniquos, décapitées en 1823, ainsi que la
flèche principale, remplacée paor un toit d'ardoise.
C'est un des premiers édifices où apparaisse
l'emploi de l'ardoise. Utilisé pour les observation
de Cassini etcelles des officiers de la carte del'Êtat-
major en 1838, il a été occupé jusqu'à ces der-
niers temps par une fabrique de plomb de chasse.
Dans une échauguette, édifié en 1427, un veilleur
montait le guet, aux gages des ducs. Arch,
mun. ce. II, f. 233. Le monument a été acquis,
en 1866, par la ville.
Les offices comprenait un prieur claustral,
un sous-prieur, un chantre, un armoirier, un
aumônier, un sacristain, un infirmier, un hôte-
lier, un sous-sacristain et six chapelles régulières.
La mesure particulière de l'abbaye, pour 15
boisseaux, n'en donnait que 12 des Ponts*de-Cé,
L'abbé présentait, au diocèse d'Angers, les
prieurés simples de Saint-Rémy-sui^Loire,de Sau-
gé-aux-Moines, de Chateaugontier, dos AUeuds,
de Saint-Jean-sur-Loire, de Saint-Aubin et de
Saint-Macé-de-Trèves, de Champigné-ie-Sec, de
Courchamp, du Coudray-Macouard, du Bois près
Jarzé, de Chartrenay, de Brion, du Lude, de
Raillon, de Gouis, de Champigné-sur-Sarthe, du
Lion-d'Angers,de Montreuil-sur-Maine,de Cham-
bellay, d'Andigné,de Pruniers, de St-Pierre, et de
Saint- Julien de Châtelais,de Vaux ;~les prieurés-
cures de la Pèlerine, de Bousse, de Pincé, de Ste-
Colombe, de la Madeleine-sous- Brossay ; — les
cures deSaint-Michel-la-Paludd'Angers,de Saint-
Aubin des-Ponts-de-Cé, d'Arthezé, des AUeuds,
de Trêves, du Coudray-Macouard,de Saint-Rémy,
de Chambellay, de Pruniers, de Bazouges, de
Saint-Jean et de Saint-Rémy-de-Chateaugontier,
de la Flèche, de Chartrenay, de Brion, de
Champigné, du Lion d'Angers, deDurtal, delà
Chapelle-d' Aligné, du Lude et de Montreuil-sur-
Maine; — au diocèse de Nantes, les prieurés
de Saint- Nazaire, de Saille, de Sainte- Opportune
ANGERS SAINT-AUBIN
et d'Oudon ; le? cures de Couffé, de Saint-Nazaire,
du Corset,de Saint-Breven ou de Sainte-Opportune
et d'Oudon ; — au diocèse de Rennes ; le
prieuré-cure de la Celle-Guerchaise ; — au dio-
cèse de Poitiers, le prieuré de la cure de Méron ;
— ou diocèse du Mons^ les prieurés de U
Bazoche-Gandouin, deMalicorne, de Cour celles,
de Luché, de Fresnay, de Perrigné près Luché,
de Loquenay, de Saint-Ouen près le Mans,
d'Azevé, de Quélaines et de la Cropte ; — les
cures do Malicorne, Luché, Fresnay, Loquenay,
La Bazoche-Gandouin. Saint-Ouen près le Mans,
Avezé, la Cropte, Mézeray, Ligron, Courcelles,
Saint-Gaud, Champfleur, Saint- Pierre-de- la-
Terne, les Ulmes-en-Sonnois, Quelaine«, Saint-
Pierre près la Cropte, Saint- Benoit du Mans, et
alternativement avec 1 abbé de Saint-Vincent du
Mans, la chapelle ou cure de la Madeleine près
Fresnay.
Suit la série des abbés,dont chacun a son article
dans ce livre : Sabaudus ?549. — Bobenus,615.
Niulphus. — Gontier I, 769. — Helisachai-, 818-
837. — Ebroinus, vers 840. — Lambert, 847. -
Eudes, 851. — Foulques-le-Roux, 924. — Bur-
chard, 940 ? — Guy I, 964. C'est le dernier abbé
séculier. — Vitbold, vers 967? - Albert, 970-977.
— Gontier II, 977-988. — Rainauld. 988-994. -
[Girard I ?] — Hubert, 3 septembre 1000. —
[Adraldus.] — Primoldus a/iVw Primasius, 1027-
1036. - Gautier, 1036-1049. — Tierry, 1055-
25 décembre 1C60. — Othran, 21 mars 1060-
17 février 1082. — Girard II, 1082-9 janvier
1106. — Archembauld, février 1106-6 novembre
1118. —[Guillaume?] — Hamelin, 1118-1127.-
Robert, 15 mai 1127-27 avril 1154. — Hugo,
23 mai 1154-6 avril 1157. — GuiUaume, 1157-
1189. — JacqueUn, 1189-10 juin 1190. -
Geoflroy BiUon, 15 août 1190 1220? Geoffroy
de Charaptièvre, 1222-1233. — Guillaume de
Berrie 1, 1234. —Guillaume de Berrie II, neveu
du précédent, 1250-1268. - Guill. Poullart. 1269-
1273. — Nicolas Bernouin, 1274-1297. —Jean
de Mozé, 1.300-1317. — Jean Bourrel alicLs Bon-
nel, 1317-1327. — Geivais Medy alias Petit-!
Chien, 13 avril 1339-1342. — Pierre Malemouche.
16 mars 1442 (n.-s). 1345. - Pierre Bonnel, 1^5
17 septembre 1349. — Jean de la Bernichèr^
élu le 3 octobre 1349. — Albericus. 1361. --
Jean 1369-1375. — Pierre 111, 1375-15 octobn
1378. — Pierre de la Pérouse alia* de II
Peruche. 1376-1385. - Thibauld Ruffier, 13^
17 juillet 1412. — Guy de Baif, 1412-6 novembn
1442. —Pierre More, 27 novembre 1442-15 mari
1445. — Lucas Bernard, 4 avril 1445-28 févriel
1463. — Guillaume de Méron, 1 463. — Pierre di
Laval, 1464-14 avril 1493, — Jean deTiDiéniaq
1493-1522. — Hélie de Tinténiac, son neveiJ
1522-26 avril 1535. — Commmdataire* |
Charles de Hémard-DenonviUe,cardinal et évéqul
de Maçon et abbé de Saint-Père de Chartrei
1536, mort le 23 août 1540. — Charles de Pîsselel
évéque de Condom, 1541-4 septembre 1564.
Bustache Du Bellay, évéque de Paris, 1564-156
— Pierre de Gondy, évéque de Paris, 1567-1591
qui se démet en faveur de son neveu. — Jeai
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ANGERS
SAINT-NICOLAS — 65 — ANGERS
SAINT-NICOLAS
FraDçois de Gondy, premier archevêque de Paris,
13^1654. A sa mort, le cardinal Mazarin jouit,
comme économe, de l'abbaye pendant 4 ans, puis
en doona le brevet à Tarchevèque de Toulouse,
Piorre de Marca, qui en fit pourvoir son fils
Galatoire de Marca, président au Parlement de
Navarre, 1658-2 février 1689. — Charles-Maurice
Lepelelier, docteur de Sorbonne, frère de Tévèque
d'Angers, 13 mars 1689-1731. — Pendant di\ ans,
l'abbaye reste sans abbé. — Louis Guy Guérapin
de Yauréal, évoque de Rennes, ancien ambassa-
deor extraordinaire et plénipotentiaire à la cour
d'Espagne, grand d'Espagne de 1" classe, 1741-
17 juin 1760. — Point d'abbés pendant six ans.
— Jacques de Grasse, évëque d'Angers, 1766-
1781. — Jean -Baptiste Duplessis d'Argentré,
évèque de Séez, 1781-1790.
Oatre les aatears déjà cites et les sources com-
munes, V. Rowr, Hist. d'Anj. p. 51, 66, 70, iU-127 et
iTO; -Pèan de la Tuillerie, nour. édit., p. 266-380; —
Journal de Mains-et-IjOire des 1, 8 et 13 octobre
1S36;— Grandet, Mss.OiO, p. 88; -Brossior, Mss. 6S6,
l. I, p. 610; — Thorodo, Mss. 879, p. 322-341 ; —
firaoean de Tartifame, Mss. 87l,f.193;— Ballain, Mss.
!M0. p. 151, 6i0; — les Mss. 746-752; — avant tout
le Cart. de l'abbaye, magnifique in-folio parch. du
XII' siècle, Mss. 745, décrit an t.. i, p. 191, des Arch.
i'Anj. et p.S83 du Catalogue des Mis. de la Biblioth.
d'Angers,— et le Chartrier de l'abbaye aux Archives de
ll.-el-L. qui possèdent unégrande partie des originaux.
2 — Saint-Nicolas. La fondation de Tab-
baye Saint-Nicolas par Foulques Nerra acquittait
nn vœu fait par le prince pendant une tempête
dans son voyage de. Jérusalem. Hubert, évoque
d'Angers, célébra la cpnsécration de l'église le
7 décembre lOâO et installa, en 1033, dans le mo-
nastère enfin terminé, une colonie de moines de
Harmoatiers. Les premiers abbés ayant déserté
leur œuvre. Foulques renvoya ces moines et de-
aanda d'autres habitants à l'abbaye Saint-Aubin
d'Angers (1045?)— Le 10 février 1096 (n. s.), le
pape Urbain 11 célébra une consécration nouvelle de
l'église et du monastère reconstruits, en présence
d'one foule immense à laquelle Robert d'Arbrisscl
fit le sermon. Les présents des comtes, qui avaient
aa\ alentours leurs domaines de chasse, leurs
écuries, leurs meutes, l'enrichirent rapidement de
revenus et de reliques. Le trésor de Saint-Nicolas
U Pauvre égalait celui de Saint-Aubin le Riche,
quand en 1556 il fut pillé par un religieux nommé
Anselme Beaufait, Y. ce nom.
C'est Philippe Hurault, le dernier abbé séculier,
qui fit construire l'abbatiale, augmentée par son
SQceesseur. Vers 1620, le prieur claustral, Guill.
Ayraud, docteur de Sorbonne, rebâtit le dortoir,
le réfectoire et fut le promoteur d'une réforme qui
souleva de violentes luttes. Dès 1610, un arrêt du
Conseil y appelait les Bénédictins de la nouvelle
o'j5< vance de Saint-Maur. En 1628 seulement,
Ayr ad put faire accepter, en introduisant les
DiJii es du prieuré de Lehon, une règle mitigée
qui le fit qu'aigrir davantage les esprits, V. le
ibs 759 A l'évêque Claude de Bueil succéda
(164 ) Eenri Amaald, comme abbé de St-Nicolas,
qui] obtint, qu'après 90 ans de nouveaux efforts
.ftp r ODO transacUoA (15 janvier 1670} de li«
^|Rr abbaye aux réfonaéi de Sainl-^lAur. Ui en
prirent possession le 20 juillet 1672, V. dans le
Mss. 757 les constitutions et règlements donnés par
Henri Arnauld. — Les religieux se servaient d'un
bréviaire et d'un processional particuliers, im-
primés au XV 10 siècle, mais dont auparavant chaque
nouveau venu était tenu d'écrire un exemplaire à
son usage. En 1725, tous les anciens moines ré-
formés étant morts, le couvent fut rebâii avec
les cloîtres. Les travaux n'étaient pas encore ter-
minés en 1732 et ruinèrent pour longtemps tous
les revenus. — Le prieur D. Emmanuel-Marie
Piolain el huit religieux, dont six avaient fait
profession à Saint-Melaine de Rennes, déclarèrent
tous en 1790 vouloir, avant de prendre un parti,
connaître les mesures définitives que préparait le
gouvernement.
Les bâtiments de Saint-Nicolas, abbatiale et
et couvent, furent acquis par deux actes distincts
le 7 juin 1811 par le Département. Le Couvent
longtemps abandonné, puis habité quelque temps
par un pensionnat, puis par les Sourds-Muets,
destiné ensuite à former un grenier d'abondance,
devint en 1814, par arrêté préfectoral du pre-
mier avril, un hôpital militaire, où affluèrent
par masses déjà pestiférées les malheureux
prisonniers de toute l'Europe. M. Grégoire La-
chèse était chargé d'organiser le service. Le
typhus s'y déclara bientôt et emporta, coup sur
coup, victimes de leur dévouement, le 4 avril
l'adjoint Daburon de Mantelon, le 8 l'aumônier
Urbain Leroy, le 9 Maillocheau fils, aide-major,
le 11 Godefroy, sous-aide, et dans le mois en-
tier, 117 militaires, sans compter 25 prisonniers
transférés au Château. V. un mémoire Mss. du
docteur Ad. Lachèse et la notice sur le docteur
Mirault.
En 1815, les bâtiments furent affectés à une ca-
serne où s'organisa le 3« régiment de la garde
royale. De 1812 à 1819, on y essaya quelques tra-
vaux pour y installer un dépôt de mendicité, qui
y fut établi par une souscription volontaire des
habitants en 1831, maisdansl'Ab&attaZe. En 1832,
les guerres de la Chouannerie obligèrent de mon-
ter de nouveau dans le Couvent 250 lits pour
les miUtaires malades ou blessés et bientôt pour les
cholériques, dont le service était confié aux doc-
teurs Négrier, Jouvet, Edouard Laroche et Adol-
phe Lachèse. Là encore, deux élèves, Boussard
et Després, périrent à leur devoir. Le 31 décembre
1837 eut lieu le transférement à l'hôpital Saint-
Jean du dernier malade et l'abbaye resta en-
core une fois sans destination. Des travaux furent
commencés pour le logement des fous, transpor-
tés bientôt à Nantes, puis à Sainte-Gemmes ; et de
nouveau, jusqu'en 1849, les bâtiments restèrent at-
tribués au casernement de l'infanterie, puis dé-
laissés. Des offres de MM. Joubert et Guinoiseau
en sollicitaient alors la vente pour l'établissement de
leur manufacture. Après plusieurs années d'hé-
sitation le Conseil général en consentit l'aliénation
(21 août 1854) sur la mise à prix de 100,000 fr.
que couvrit d'une enchère de 500 fr. (23 novembre
1854) la congrégation du Don-Poittur, Y. oi»
-■;i
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ANGERS
SAÎNT-NICOLAS — 66 — ANGERS
SAÏNT-NICOLAS
Uéghse de Sainl-Wicolas, consacrée en 1096,
rebâtie (encore et agrandie en 1180, telle qu'elle
TQili |iLâ4|u'à la Révolution, formait une grande
nef.— V. iiH dessin dans Ballain. Mss.867, p. 219,
avec has-cûtés et chœur entouré de chapelles
rayonnante5. Un de ses curieux chapiteau^L est
rapt^ûdiiii dans les Rudiments d Archéologie
de M. de Gaumont, p. 150. Le grand autel en marbre
roiigft, ,11111'efois dans l'abâide, avait été reporté
tin nai et Isolé sous le carré du transept, entouré
d'une rampe de fer ouvragé à hauteur d'appui,
Arck, rnuTi. GG. 166, — ayant à sa gauche, vers
Tév^iigile, l'autel paroissial, auprès duquel un
lonilioau ûe pierre élevé de deux ou trois pieds
passait au xvii» siècle pour celui de Geoffroy
Martel. Le prince se voyait représenté sur la mu-
raiUc», comme aussi dans les cloîtres, au sud,
ja-îqu'iîn 1729, avec Foulqucs-le -Jeune et Urbain il.
h pvisle au Musée une reproduction sur cuivre de
coi piûij turcs gravées pour l'ouvrage de Claude
Méiiard, ot dont il a fait divers tirages, notam-
meju jumr le Répertoire Archéologique. —
Vuir Hogi^r, p. 179 et 202; Epit. Saint-Nic,
p. aS; t:i. Ménard, Mss. 875. t. ii, p. 81-82.
L'<5gli:ie, oomme l'abbaye, avait été construite sur
U paroisse et peut-être dans le nouveau cime-
tière de Saint-Pierre, dont le Chapitre ne concéda
d^'abord au\ moines les droits parochiau\ que
pour l'étendue de leur enclos et sur les personnes
que le cellier de l'abbaye nourrissait. Epit. St-
Nicolai, p. 39; Cartul. du Ronceray, Rot. i,
th. Si. On ne sait à quelle époque se développa
la pan>i«;sG qui ne fut jamais desservie qu'à cet
ûuiel seci>ndaire et dont les baptêmes se célé-
braient en réglise de Saint-Jacques, « commune
qnimi au\ fonds baptismaux » aux deux ipA-
Tom^i {xvi*-xvin« s.).
Bans un coin de la cour, une tour carrée por-
tait les r lâches de l'abbé. Elle sert aujourd'hui
de poïiilrii^re. — Un autre corps de bâtiments
fiir^pitt Toffice d'hôtellerie et d'infirmerie avec
four, fleurie, terrasses, parterre, jardins et vaste
g.iT f nf)e ; un petit logis s'ouvrait pour les assises et
ponr lit juridiction de la châlellenie.
i/abb^iye portait pour armoiries de gueule à
la face d'azur à Vescarhoucle d^or sur le
tout, Itallain, Mss. 867, p. 222. — Elle avait son
boi^iscaii particulier dont 12 égalaient 13 bois-
seau v et ilemi des Ponts-de-Cé.
lj*i hènéfices comprenaient un prieur électif
elnon litié, un secrétaire, un aumônier, un celle-
rier, un lièlelicr, un infirmier, un chambrier.
L'iiblii^^ conférait, dans le diocèse d Angers,
If^s prieurés simple d'Azay , Bécon , le Bignon
en FtiiiHi, Candé, Ste-Gemmes-d'Andigné, Gen-
ni*ii'it^ Jiivardeil ; — les prieurés-cures de Cellières,
iî!iflTes. Saint-Martin-d'Arcé ; -- les cures de
i^aiiit-Mi'olas d'Angers, Angrie, Azay, Beancouzé,
Beinii. Itftiiillé, Candé, Feneu, Ingrandes, Juvar-
(leil, 1;i Meignanne, Saint-Clément-de-la-Place,
S itnt - Ji'rin ' des - Ma^^ais , St-Sauveur de Segré ,
Sainte-tjemme-d'Andigné, le Thoureil; — dans
le dimè^te de Poitiers, le prieuré coiivontuel de
MuntreuJl-BcUii) et la cure de Saint-Pierre-des-
Verchers; — dans le diocèse du Mans, les
prieurés et les cures de Genncs, Mont-saint-Jean,
Assay-le-Ribouille, Parnay, Chérizay, Saint-Ni-
colas de Bossé; — dans le diocèse de Nantes, le
prieuré et la cure de Saint-Médard ; — dans le dio-
cèse de Maillezais, le prieuré-cure de Sl-Paterne;
— dans le diocèse de Luçon, le prieuré-cure de
Moucliamp>, le prieuré de Pouzauges et les cures
de Notre-Dame et de Saint-Jacques de Pouzauges ;
— dans le diocèse de Coutances, le prieuré el
la cure de Saint-Thémy ; — et en Angleterre, là
prieurés.
Abbés. — Baudry. 1033. — Renaud, 1035-
1040. — Hilduin, 1045?— Adraldus f 1063-1065,
le 18 avril et non mai, comme il a été dit ci-dessus,
p. 3. — Hamon, 1074-1079. — Natalis ou Noël i.
1080-mai 1096. — Lambert, 1096-1118.— Jean 1,
1118-1136. — Nigellus, 1137-1140. — Herbert.
1144-11149. — Barthélémy, 1149-1161. — Hugo,
Ii62-tll78. — Guillaume 1, 1184^1192. —
Joulain , 1202-1211. — Aimery , 1212-1230.—
Constant, 1232. — Renauld tl, 1233-1236. — Jou-
lain, 1240?— Jacques I, 1242-1248.— Jean 11.
12.>3. — Nicolas I, 1260. — Jacques 11, lî470
t 15 avril 1294. — Guillaume II, 1296-1318. —
Benoit 1, 1331 f 27 octobre 1344. — Gilles Lemar
çon , Latomus . 1346. ,— Simon de Renou .
4 avril 1356-1363. — Jean III, 24 janvier 1304-
1382. - Thibauld, 1384. — Renauld II,, 1385-
1393. — Jacques III, 1395? — Simon II, 1405?-
1409. — Natalis ou Noël II, 1428? — Simoo de
Clefs, 1429-1462. — Benoit II, 1463? — Pierre
de Laval, comnieadataire, 1465-f 14 août 1493.—
Pierre Cornilleau, abbé régulier, f 17 février 1506.
— Robert Maurice, 6 mars 1506-tl512. — Guil-
laume Briçonnel, 1513 — Adrien Gouffier de
Boissy, t 24 juillet 1523. — Jean de Charuacé,
1523, en concurrence avec Philippe UurauU de
Chiverny , f *2 novembre 1539. — Commen-
dataires : Gabriel Bauvery, évèque d'Angers,
1539-10 février 1572. — Raoul Hurault de Chi-
verny, 1572. — Martin deBeaune, évoque du Puy-
en-VVlay, 1580. — Antoine Morin, 1584-tl595.
— Guillaume Fouquet de la Varenne , évèque
d'Angers, f li) janvier 1621. — Louis Ruscellai,
président de la Chambre apostolique, conseiller
du roi et de la reine-mère, nommé par bulles du
19 août 1621. installé le 22 mars 1622, mort la
môme année au siège de Monti)ellier. — Henri
Amauld, plus tard évèque d'Angers, 19 jan\ier
1624-18 juin 1692. — Charles-Maurice Dubouzet
de Roquépine , nommé le 15 août, installé en
novembre 1692. — Nicolas de Rouillé, doyen de
la cathédrale de Lyon, maître de l'oratoire du roi,
évèque d'Autun, 1753-1766. — Louis-Henri do
Roctiefort d'Ailly, évoque de Châlons, 1767. —
de Mosluejol8-tl790.
Lcdnc, ffist. abb. S. Nie. Compendium Bib, Imp.
Fonds St-GermaiQ, Mss. 2SK31 ; — D. Housseau, t. xiii ; '
— Laurent Lcpeietior, Breviculumfundatiotiis. 163-'h
Angers; — Hauréau, Gall. Christ., l. xiv, col. 6(>7-liKl;
— Roger, Hisl. d'Anjou, p. iïH-iiiO; - à laBibl.d'A.. le
tulaire de la Secrélainene, Mss. 755, le second Cartii-
Cari, do Tabbâyo, Mss. 7X, prcs(]ue tout entier de la
main de Laurent Lep«letier, prieur çUu8tral« et les
Mu. 757-7K9.
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ANGERS
8AINT-SERGB — 67 — ANGERS
SAINT-SëBGE
3. — Saint-Serge. La première fondation de
Saint-Serge, que quelques uns font remonter à
Chm l«^ doit être attribuée du moins à Glovisll
(()5U-660) et à son fils Thierry. L'abbaye eut pour
premiers patrons saint Serge et saint Médard
jusqa'au viii* siècle, pois saint Goberd, sainte
Gertrude et saint Bach, ce dernier môme bie:i
MjQveiit oublié. Charlemagne en fit don à son
chapelain Witbold, vers 788 (D. Bouq. t. v,
p. 315). Dès le ix« siècle, un corps de chanoine ;
ou de clercs y avait remplacé les moines. L*abbaye
saccagée par les Normands et cédée aux ducs île
Bretagne, fut donnée par le duc Alain au Chapitre
de Saint-Maurice. L'évèque prit dès lors le titre
et les fonctions d'abbé jusqu'à Rainaud qui, vers
l'an 1000 y établit des moines de Saint-Denis,
d'abord sous le gouvernement commun des abbés
ileSainK\ubin. Vulgrin (V. ce nom), sous l'évoque
Hubert, fut le premier abbé indépendant et renou-
vela absolument l'abbaye. Elle tomba en com-
mande en 1533 et la réforme de Saint-Maur y fut
introduite en 16^9. Il s'y trouvait à ce moment
22 religieux, à qui les nouveaux venus firent des
pensions.
11 y existait en 1790 une bibliothèque de
2,0U0 volumes, la moitié reliés en parchcmin,etquel-
quesNss. parmi lesifuels des Bibles et des ouvrages
de saint Augustin. Le prieur D Nie. Renaudin,
âgé de 37 ans et les il religieux (de 64 à 23 ans)
protestèrent tous qu'ils voulaient garder leurs
v(Bax. La maison reconstruite, comme la plupart
des monastères bénédictins au xvir siècle, devint
à la Révolution le principal dépôt des œuvres
d'art (tableauv, statues, meubles, gravures, mon-
naies, médailles), saisies ré volulionnairement dans
les maisons d'émigrés et dans les églises. Les Ven-
déens, lors du siège, s'y campèrent et formèrent
leur première attaque au milieu des collections,
exposéespar suite aux bordées de l'artillerie répu-
blicaine, et après la lutte, pillées et dévastées. En
1804,une partie du couvent était affectée aux cours
de médecine et de chirurgie ou aux études bota-
niques. Il était question d'y établir l'Ecole de méde-
cine, comme encore en 18â7 le Musée et la Biblio-
thèque. C'est aujourd'hui le grand Séminaire.
V. ci-après II.-8. — Pour Véglise, ci-dessus,
page W.
Avant la réforme, les offices claustraux se com-
posaient du prieuré claustral, de la secrétainerie,
del'aumonerie, de la chantrerie, de l'infirmerie,
de l'hétellerie, de l'armoirie et de la cliambrerie. —
L'abbé présentait dans le diocès€ (T Angers les
prieurés d'Andrezé, Brissarthe, Briolay, Saint-
.l'artin de Beaupréau, Saint-Maurille de Gha-
lonnes-sur Loire, Chaumont, Gré, Durtal, Grez,
lluillé, Lézigné, Saint-Jean de Montrevault, Mozé,
Pl^'sis-Macé , Querré , Roche-d'Iré , Rochefort ,
Sa l-Melaine, Savennières, Sceaux, Thorée, Ven-
da é, Verron, Vieil-Baugé, les prieurés- cures de
Bi ivau et Saint-Léonard de Durtal, les cures
de Saint-Michel-du-Tertre et de Saint- Sa mson
d'i jgers, d'Andrezé, Briolay, Brissarthe, Ba-
zo ^, Baugé, Brain-sur-l'Authion, Baracé, Saint-
Mi tin et N.-Dame deBaupréau, Guillé, Combrée,
C( Kotre<Dame deGhalonnoa, laGhap6Ue*da-Ge-
net, Chaumont, Erigné, Juigné-sur-Loire, Genneteil,
Huillc, Lézigné , la MembrolIe,Méral, Mozé, Neu-
ville, Pi-uillé, Querré, Rablay, Sainte-Christine,
Saint-Maurille des Ponts-de-Gé, Saint-Michel-du-
Bois, Saint-Michel de Rochefort, Saint-Melaine,
Savennières , Sceaux , Saint-Aubin-de-Luigné,
Soulaines, Thorée, Thorigné, Vern, Vieil-Baugé,
Villeneuve, Volandry; — dans le diocèse du
Mans, les prieurés et les cures de Fromentières
et de Juigné-Montandais et les cures de Bour-
gon-le-Dolent et de Notre-Dame-d'Astillé ; — dans
le diocèse de Rennes, le prieuré de Brielles, le .
prieuré-cure de Bréal; — dans le diocèse de
Nantes, le prieuré de Saint-Martin de Rouhans ,
plenojure, et les cures de Rouhans, de Ghemeré-
en-Rays et de Pornic.
Les abbés tenaient par don de l'évêque (1040)
une prébende du Chapitre de Saint-Maurice, dont
ils s'étaient dessaisis, s'en réservant seulement
la présentation, honneur insigne qui valait à
Saint-Serge le surnom de Saint-Serge le Noble.
L'abbaye tenait le troisième rang dans les synodes
après Saint-Aubin et Saint-Florent.
La mesure de l'abbaye fournissait 15 boisseaux
pour 12 à la mesure des Ponts-de-Cé.
Les armoiries de l'abbaye portaient d^ argent
à deux hommes de carnation, armés de
toutes pièces de sable, représentant Si Serge
et St Bach, tenant chacun d'une main une
hallebarde de même et de Vautre tenant
ensemble un écu à Vantique, parti au pre-
mier d'azur à une croix d!or, cantonné de
huit croisettes de m.êm.e, deux à chaque can-
ton une sur Vautre, et au second de gueule
au rais d'escarboucle fleurdelizé dazur.
Suit la série des abbés, qui ont chacun leur
article dans ce livre, sauf les commendataires :
Théodebert, 720?— Witbold, 788?— Gérard aZias
Goiithard, 847. — Hugues, 886, — L'abbaye passe
pendant un siècle aux mains de l'évoqua, 890?-
990? — Regnauld 1, 993. — Hubert, 1025-1036. —
Vulgrin, -1040-1055. — Daberlus, 1055-11 avril
1083(11. s.) — Achard. 1083-27 mars 1094 (n. ».)
Bernard 1094, — 6 avril 1103. — Gauthier, 1103-
9 janvier 1114 (n. s.) — Pierre I, 1114-1133. —
Hervé, 1138-t 31 mars 1151 (n. s.) — Guill.
Amaury, l" janvier 1152-t 15 octobre 1168. —
Olbert, t 16 juin 1171. — Hugues II, f H oc-
tobre 1171. — Lucas, 15 novembre 1177. —
— Augier, 6 mai 1190. — Reynauld II, 12 no-
vembre 1201. — Nicolas I, f i^ novembre 1203
— Geoffroy I, 1212? — Jean de Chastelux, 1212-
1222. — Fromond, 1222-1232. — Gervais, 1232.
— Philippe, 1232 -t 20 décembre 1243. —
Nicolas II, f 6 novembre 1260. — Gauthier II,
1260-1270. — Hamelin, 1271-1280? — Geoffroy
Soubrit, t 1290. — Jean Rebours, 1290-1315. —
Orgelet, f 1315. — Pierre II de Chalus, 1316-
1320. — Jean III, 1321-1327. - HéUe I, 1327-
1332. — Guillaume 111, 1332-1342. — Pierre Ber-
trandi, 1342-1354. — Guy I, 1355-1364. — Pierre
Du Breuil, de Brolio, f 1372. — Guill. Bajuli
1374. — Guillaume Y. f 1387. — Hélie II, 1387-
1389. — Guy de Lure, 1390*+ 29 septembre
1418.-- Pierre d'An^oulômei \ 1444.- Jew de Ber<
••■S-."
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ANGERS
ÏOOSÔAtNT
C8 - ANGERS
TOUSSAINT
nay, 1445-1466: — François d'Orignay, 1466-1483.
^ Jean Tillon, 1483-1501. — Jean de Chahannay,
1501-1519.— Jean de Maschac, 1519-1533.— Com-
mendataires : Jean Le Veneur, 1533. — Jacques
d'Annebault, doyen d'Ëvreux, nommé par bulles
du 5 août 1534, évèque de Lisieux (1539), abbé
du Bec, de Bon-Port et de Saint-Taurin, f 7 juin
1558. — Philibert Delorme, 1563-1570; c'est le
célèbre architecte. — Pierre Marian, 1572, résigne
en 1577, f 2 mai 1582. — Jacques Fouyn, au-
mônier du duc d'Anjou, f 8 juin 1602. — Il avait
résigné en 1583, au bénéfice de son parent. —
René Fouyn, dont les droits furent contestés mais
maintenus, chanoine de Véglise d*Angers, 1583-
1588. (Arch. mun. G6 151.) — Jean de Seurhomme,
1595. Son nom est omis par les plus récentes
listes. Il figure dans un acte du 21 février 1625,
GG. 197. — Michel Vigier, 1600; il résigne en
1607. — Pierre Habert, chanoine de Paris, nommé
par bulles du 15 mai 1607, installé en 1608, se dé-
met en 1615. Il devient évoque de Gahors en 1627.
— René de Briollay, évêque de Troyes, 162H628.
— René de Briolay, neveu du précédent, 5 février
1629- 1 6 juin 1671. — Antoine d'Aquin, fils du
médecin de Louis XIV, 1672-1678. — Louis
d'Aquin, son frère, âgé de 12 ans, 2 septembre
1678. — De Vassé, 1710. — Caton de Court,
1720. — Jean-François-Joseph de Rochechouart,
évêque de Laon, 1732. — De Berlo, 1744. —
Jacques-Antoine de Ricouart d'Hérouville, cha-
noine de Paris, 1746. — Michel-François Conet
du Vivier de Lorry, évoque d'Angers, 1784-1790.
Diplom.Cart. t. ii,p. 267;
Imp., N» 6ti6; — Arch. de
Cart. S. Serge ti la Bib.
M.-et-L., CartuU !• de
l'abbaye, copie reconstituée par M. Marehegay; Cart.
9. copie d'après reriffinal; aatrefois appartenant aa
cabinet Grille, et le Ghartrier entier de l'abbaye; -
Série H;— Roger, Hist. d'Ânj., p. 27, 47, 133-137;
Rev. d'Anj, 185i, t. lï, p. 61; — Blordier-Langlois,
t. II, p, 101> etc.; — Mabillon, Ânn. Bened.,i. ii,
S. IG; 1. XIX, n» 32; — Armoriai de To\*raine, Mss.
e U Bibl. Imp., p. 85.
4. — Toussaint, A cdté d'une petite aum6-
nerie avec cimetière, bâtie vers 1010 pour héberger
les pauvres, Girard, chanoine et chantre de Saint-
Maurice, fit élever vers 1028 une humble église
que consacra Tévôque Hubert de Vendôme. Deux
prùlres y devaient résider pour soigner les ma-
lades et enterrer les morts. Geoffroy Martel fit
don de cette fondation aux moines de l'abbaye de
Vendôme en 1049, à la charge par eux d'en accep-
ter les obligations, V. la charte dans le Gaïl.
Christ, Vet. ; — mais ils s'en dessaisirent dès
1080 entre les mains de l'évèque Eusèbe Brunon,
et son successeur en 1108 y appela des chanoines
réguliers qui s'y installèrent définitivement en
1115. — La maison, depuis sa fondation, était
restée dans la dépendance du chapitre de Saint-
Maurice, qui en 1352 obtint du pape l'union
d'une de ses prébendes à la crosse de l'abbé.
L'abbaye fut réunie à la Congrégation de France
le 2 août 1635. Dès 1627, 14 septembre, l'abbé
Merceron, qui venait d'introduire la réforme, avait
posé la première pierre pour la reconstiiiction
do.^ bâtiments grandioses, entourés sur trois côtés
do vastes jardins. V. un dessia à rencro, daté de
(74^, aux Arcli. do M,-ot-L.
L'église, œuvre du xui< siècle, considéra-
blement remaniée au xviiie, formait une croit
latine, longue de 63 pieds, sur 31 pieds de
largeur, dont la voûte au transept reposait sur
deux colonnes élancées (11 pouces de diamètre
sur 24 pieds de hauteur), admiration des connais-
seurs et qui ont servi de types et de modèles à
Rondelet — il en donne un dessin — et à Génieys
pour leurs calculs sur l'art de bâtir. Le choear,
ajouté tout entier en 1723 et décoré de peintures
alors admirées, s'éclairait d'une large rosace aux
meneaux, aujourd'hui vides et démantelés, repro-
duction — dans le style du xiv« siècle et à et.
titre curieuse, de la rose qui précédemment sans
doute rayonnait au-dessus du grand autel.Touies les
voûtes sont écroulées depuis 1810. Des fouilles en
1815 y ont fait retrouver l'ancien dallage (xiii« s.)
de carreaux émaillés qu'a reproduits en couleur
Arth. Martin dans ses Mélanges. Sur la rue, le .
portail, plus qu'à demi-ruiné, ouvre dans l'ombre
son arceau ogival tout chargé de lierre et de ver-
dure. V. un dessin dans VAnjou, de M. de
Wismes. A l'intérieur, t9â arbustes et les plantes
grimpantes s'enlacent le long-des murs bordés de
fines colonnettes décapitées ; vis-à-vis la porte de
la sacristie s'ouvre le caveau funéraire des anciens
hôtes, et au milieu des herbes gisent des statues,
des tombeaux, tous les débris que fournissent les
destructions et les fouilles et que recueille ici
dans une admirable ruine le Musée d'archéologie.
Les restes de l'église ont été à cette fin cédés à la
ville, sur sa demande, par décision du ministre
de la guerre du 31 juillet 1841.
Dix chanoines réguliers y résidaient en 1790.
Le prieur Tonnelet (V. ce nom) déclara avec une
énergique éloquence qu'il entendait finir ses jours
dans l'observance de ses vœux. Quatre de ses con-
frères se ralliôro-it à lui; deux autres réservèrent
leur décision ; quatre enfin se déclarèrent prêts à
sortir, « n'étant entrés que pour jouir d'avantagei
qui n'existaient plus. » — La Bibliothèque se
composait d'environ 2000 volumes dispersés dans
les chambres et d'un seul Mss. des Confession»
de saint Augustin. — Le couvent transformé, pour
les besoins de la guerre vendéenne, en manu-
tention générale et magasins de grains, reçut de
toiles provisions que la voûte en céda sous le
poids. Dix fours, dont huit dans l'église, y chauf-
faient, qui furent supprimés seulement par déci-
sion du 9 fructidor an vi. La môme année, les
ministres de la guerre (23 fructidor), des finances
(8 vendémiaire) et de l'intérieur (5 brumaire)
firent abandon des bâtiments à la ville pour y
installer un pensionnat à portée de l'Ecole Cen-
trale, dont la suppression fit arrêter le projet, et
la Manutention en reprit bientôt l'usage. Ils étaient
compris de nouveau dans les édifices militaires
cédés par les décrets des 23 avril et 31 oclr^re
1810. Mais la ville, n'y trouvant qu'une ch; rge
inutile avec l'obligation qui lui était faite l'y
souffrir l'administration militaire, les rendit en
toute propriété par délibération du 15 juin 1 ^
au ministère de la guerre, sous la réserve de l'y
pas établir de magasin de fourrages
L'abbé présentait la cbi^pello ou pri«u^ air pli
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-i:Qm
ANGERS
LE BONCERAT
69 — ANGERS
LE ROI^CEBAY
(fAvrillé prèj Beaaforl et de <la Madeleine sur les
poDts (le Nantes, les prieurés-cures , dans le dio-
cèse d^Angers, de Beaufort, Chenille, Jumelles,
Joig&é-sar-Haine, Lande -Chaslo , Lasse, Saint-
Augustin -lèa-Angers, Tiercé, Trélazé , Villemoi-
sant; — dans le diocèse du Mans, d'Argentré,
Loorerné, Sainl-Melaine-de-Laval , Sainl-Ger-
fflain-de-Lhommcau , Sacé ; — dans le diocèse de
Tours, de Savonnières , Sainl-Hilaire-de-Tonrs ,
Linières ; — dans le diocèse de Nantes, de la
Chapelle-Glain, le Pin, Rochemenlru, Vritz ; —
dans le diocèse de Rennes, de Saint-Etienne-de-
GoDglais et de Montenac.
Les prieurés-cures de Gée, Fonlaine-Millon,
Sai .l-Jean-(les-Mauvréls et Saint-Georges-du-Bois,
p;ésefllés de droit par les seigneurs de paroisse,
ne pouvaient l'être qu'à des religieux de Tous-
saioL
Les armoiries de l'abbaye portaient d'or à
Tagneau pascal d'argent tenant une croix de
gveuleà Vétendard de même, d'après Ballain,
p. 231 , et de gueule à Vagneau pascal d'ar-
gent, d'après une empreinte du musée de la ville
(iriu s.) — La m,e8ure de l'abbaye était la môme
que celle de Saint-Serge.
il6&és.-Robert.lll8-114i — Guillaume.liei-
I169.-Bemard 1190.— Robert II, 1203-1208.— Jac-
ques. 1213-1222.— Adam, 1224-1240.— Renauld h^,
1243-1255. — Garin , 1265. — Michel, 1272-1298.
- Renauld II, 1307. — Nicolas I", 1314. —
Gaillamne Godard, avril 1339-1361. — Jean du
Boorgah'os Bourgeois, 1367. — Jean II, 1369.
- Gmllaume III, 1384-1395. — Hamon, 1401. —
Raool Maréchal, 1409. — Guillaume Ëchinard,
U15-1436. — Pierre Marteau, décembre 1436. —
Jean Ëchinard, 1437- f 5 septembre 1457. —
Guy de Saucogné, 7 octobre 1457-1459. — Jean
Looet, 1462. — Simon Essirard. 1463. — Guy
Briant, 1463. — Guillaume Racineau, 1466. —
Simon Essirard. 1468- f octobre 1473. — An-
toine Gheminart, 1473 — Jean Perrot, 1473. —
Robert de Chemans, 1475- f 28 avril 1504. —
Thibanld Molais, 1504- f 30 mm 1513. — Fran-
çois de Villiers, 1513- f ^9 septembre 1540. —
Commendataires : Odet de Bretagne, 1541. —
Laurent de Commacre, 1554-1567. — Antoine
I«oré, 1576. — Nicolas Bouvery, 1577. — Georges
Loaet, 1598. — Germain Merceron, 1610- f 1638,
Unis de la Cour de la Grise, 1639. — Pierre de
Broc, 1646-1669. — Charles Testu de Pierre-
Basse, 1681. — Jacques-François de Brussy, 1709-
t 1737. — Antoine Grandhomme de Giseu\,
1737- t9 avril 1783. — de Perrochel, 1783-1790.
Arc* de M.-et-L. , Chartrier de Tabbaye, Série H*
etSéi .11;- Grandet, Mss.620,f.79;~Ballain,M8s.867'
>. 331 i— BruD. de Tart., Mss. 871, f. 160;— Dumesnil»
, ■«. I S8,p. 799;— Thorode,Ms». 879, p. ilQ;—RéperV
*rchéH.lifGO, p. 2*0;- Congrès scientifique d'Angers*
L î» 1 . 363; —Rondelet, Traité théorique et pratique
ieTa t de bâtir, t. m, p. 18i;— Genieys, Recueil des
lahki ï Vusage des ingénieurs, p. ii^; — Bulletin de
h Sot ndtist, d'Angers ,1816, p. 334.
5 Le Ronceray. Il y existait prirailive-
JM&t iDe basilique dédiée à la Vierge, célèbre
^|ins •'-inde par la rencontre de saint Mars,
samt Victor, saintMelaine et saint Aubin, Voir ce
nom. Ruinée déjà de fond en comble au temps de
Foulques Nerra, ce prince,, avec l'aide delà com-
tesse Hildegarde et de spn fils Geoffroy la fit réédi-
fier , en ne conservant que l'ancien autel dans lu
crypte, reservato tantum altari quod... ap-
paret desuhtus in criptis (^Cartul. du Ron-
ceray, Rot. 1, charte 1). Cette crypte, oubliée
pendant quatre siècles, fut retrouvée une pre-
mière fois en 1527, avec une Vierge en bronze,
perdue au milieu des ronces dont un pied, tou-
jours vert et regardé comme miraculeu.\, crois-
sait encore au xvii« siècle dans la muraille
inférieure. C'est d'où lui vient le nom popu-
laire de Ronceray. Les titres lui attribuent
celui de Notre-Dame-de-la-Charilé, de Caritate,
qui rappelle directement Teulogie légendaire do
saint Melaine. Les fondateurs en firent don à dos
religieusesbénédictines, qu'assistaient quatre prê-
tres desservants , réduits en 1701 seulement à un
seul curé. La dédicace de Téglise eut lieu solen-
nellement le 14 juillet 1028, cl une seconde con-
sécration par le pape Calixto II en 1119. — Elle
formait ime triple nef terminée par trois hémi-
cycles , avec nef transversale en forme de tran-
sept , à voûtes plein cinire , arcs doublcauK et
chapiteaux historiés de personnages bibliques et
de grotesques. Trois travée:^>, un tiers do la nef
était livré seulement aux fidèles, le reste réservé
aux religieuses.
La maison devint bien vite une des plus opu-
lentes de l'Anjou. V. une vue de rabhaye dans
Ballain, p. 196, des ruines dans Bertlie, p. 195,
et dans VAnjou de M. de Wismes. — On n'y
recevait que des filles d'ancienne noblesse que
l'évêque en personne consacrait en leur donnant
Tanneau d'or et le péplum noir. Elles suivirent
plus tard la règle mitigée de saint Benoit et, sans
ôlre obligées à clôture , menaient une vie régu-
lière. Le noviciat durait, à la volonté de l'abbesse,
quelquefois quinze, et vingt ans. Les religieuses
portaient Thabit noir, la coiffure assez large et à
trois faces, cachant les cheveux, avec une guimpe
sous le menton. En souvenir de privilèges spé-
ciaux sur la boulangerie dans laDoulre, l'abbesso,
au xvii« siècle encore, tenait le W avril table
ouverte aux mendiants et leur distribuait un pain,
le pain de la comtesse, qu'on prétendait guérir
de la fièvre. Roger, Hist. d'Anj., p. 165.
On a retrouvé en novembre 1857 et restauré la
crypte datant de la reconstruclion de Foulque >
Ncrra. On y descendait, du temps de Grandet,
par dix ou douze marches à l'entrée du cloître.
La voûle portait sur quatre rangs de piliers ; à
côté, s'ouvraient deux autres petites chapelles fort
obscures, avec autels carrés. L'autel de la cha-
pelle centrale portait une Noire-Dame d'environ
un pied de haut en cuivre doré, assise dans une
espèce de irôno, l'enfant-Dieu jouant sur ses ge-
noux, couronné ainsi que sa mère. Les deux
statues aviiiont les yeux en émail, Mss. 621,
p. 49 L'architecte a conservé dans la restaura-
tion moderne une pierre rectangulaire enchâssée
au fond de l'abside, qui peut avoir fait partie) de
l'autel de saint Melaine
m
^n
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■^
ANGERS
LE RONCEBAY — 70 — ANGERS
LES AUGUSMIIS
Suil la liste des abbesses, autant qu*il est pos-
sible de la coordonner. Broneau de Tartifume en
nomme seize dont il n'a pas déterminé l'époque,
et M. Hauréau quatre : Leoburgis, 1028.— Bertrada.
— Beliardis, 1062. — Ascelina? — Hillrudis. —
• Richildis. 25 juin 1073-1103. — Tetburgis, 1104-
1120. — Mabilia, 1123. — Audeburge , 1125-1133.
— Théophanie I, 1137. —Emma de Cholet, 1U2,
1145. — Petronilla. 1145. — Hersendis, 1152.
— Théophanie II. 1154 — Emma de Laval, 1163-
1190. — Hersende de Sablé, 1196-1220. — Théo-
phanialll, 1225? — Marie de Beaumont, 1230-
1232.— Agnès de Roorta, 1239-1243.— Alice de la
Roche, 1244-1258. — Aliénor Honnome, 1267-
1284. — Aliénor de la Roche-Sibilen, 1303. —
Aliénor Riboul, 1324, 1347. — Théophanie La
Suarde , 1363, 1380. — Isabelle de Venladour,
1 1418. — Agnès de la Bodière, élue le 2 mars
1419 (n. s«). — Marguerite de Gouesme de Lucé,
1421-taoût 1450. — Philippe du Bellay, 1450-
1455. — Aliénor de Champagne, 1455, 1476. —
Catherine de la Trémouille, 1486-t5 avril 1493.
— Renée Sarrasin, 21 avril 1493-tlO mai 1499.
— Catherine de Tonnerre, 22 mai 1499-tl9 jan-
vier 1504 (n. s.). — Isabelle de la Jaille, 1505-
t 4 décembre 1518. — Françoise de la Chapelle-
Rainsouin, 1519-tl*' juillet 1529 — Françoise
Auvé, 8 juillet 1529-tl" novembre 1549. —
Anne de Montmorency, 1553. — Jeanne de Maillé-
Brezé, 1«' août 1555 -t6 décembre 1573. —
ïvonne de Maillé , 9 décembre 1573-1586. — Si-
monne de Maillé, 5 janvier 1587-tlO août 1646.
— Ïvonne de Maillé, f 16 décembre 1650. — An-
toinette Du Puy, 1651, 1666. — Charlotte-Cathe-
rine de Grammont, 1682-tl701. — N. de Qua-
trebarbes de la Rongère, 24 décembre 1701 . —
Françoise de Caumont-Nompar de Lauzun,
15 août 1706. — Anne- Marie-Louise de Beizunce
de Caslelmoran, 1709, 1742 — Charlolte-AnU)i-
netie de Ganonville de Raffetot, 1742. — Léontine
d'Esparbez de Lussan Bouchard d'Aube terre, 1762-
1790
Le revenu propre de l'abbesse valait, au temps
de Roger, 30,000 livres de rente. Elle présentait,
mais seulement à des religieuses professes de la
maison, dans le diocèse d* Angers, les prieurés
de Bourg, de Courtamonl, do Maroil, desMoulier.^,
du Plessis , de Saint-Lambert-du-Latay et de
Seiches, — la cure de Saint- Jacques, les trois cures
et les quatre prébendes de la Trinité d'Angers,
les cures d'Avrillé, de Brig.ïè, Cornillc, la Jubau-
dière, la Poiîevinière, Rocheforl, Saint-Lamberl-
du-Lalay, Saint-Germain-des-Prés;— dans le dio-
cèse du Mans, le prieuré et la cure d'Ave-
nières, les cures de Bouchamps, Souvigné et des
Mares, — et dans le diocèse de Nantes la cure
de Saint-Lambert de la ville de Nantes.
Les armoiries de l'abbaye portaient d'azur à
une Vierge assise tenant son enfant Jésus,
et accostée en pointe de deux enfants afron-
tés à genoux et les mains jointes, le tout d'or.
Le 26 avril 1790, outre l'abbesse, âgée de 72 ans
l'abbaye contenait 22 religieuses, dont une âgée
de 81 ans, aveugle, Mme Farcy d'Ecuillé, une
autre de 80 ans, Mme de la Moite de Senonnes, im-
potente, Mme Turpin de Crissé, âgée de 79 ans,
perdue de tous ses membres , une septuagénaire
deux sexagénaires, la plus jeune religieuse âgée
de 31 ans el 6 novices, plus une jeune fille, âgée
de 24 ans « d'une maison noble indigente > re-
cueillie par l'abbesse —Toutes déclarèrent vouloir
vivre et mourir dans la maison. — La vente na-
tionale du mobilier eut lieu du 10 au 20 octobre
1792 et produisit 4482 livres 3 sous 10 deniers
net. — Les tapisseries qui repré.sentaienl le mi-
racle de saint Melaine sont aujourd'hui à Serrant.
— Le chartrier, qui était placé dans la tour de
l'Infirmerie, a fait en grande partie retour aux
archives départementales, sauf le très précieux
CartuZaiVe(xm« s.) composé de six rôles, enroulés
sur des bâtons en chêne à tètes rondes, aulrefoîs
peintes et dorées avec anneaux de cuivre. Il est
passé du cabinet Grille à la Biblioth. de la ville
(n« 760 des manuscrits). Une édition en existe ,
préparée parM.Marchegay mais non encore publiée.
Pendant la guerre de la Vendée il fur établi
au Ronceray un très bel hôpital, transformé en-
suite en caserne d'infanterie. On pensait, dès l'an
VII à y installer une caserne de cavalerie et la
Manutention. La ville offrait de se charger des
frais de construction, évalués alors à 110,000 f r ,
sous la condition que l'Etat lui rendrait les bâti-
ments de l'Académie Une décision du ministre
de la guerre approuva le projet (22 brumaire
an x), et la première pierre fut posée le 27 mai
1806 ; mais après une dépense de 50,000 francs en
fondations et constructions inutiles, il fut reconnu
en 1810 que le choix de l'emplacement était dé-
plorable. Un arrêté du 13 mai 1814 y a établi
l'école des Arts et Métiers, Y. ci-après III-IO.
Outra les aoteurs cilps et les sources commune*,
V. Rf'pert. archéol. tWW, p. lîn;-Brun. de Tart., la
Trinité, fol. 43;— Thorode, Mss. 879, p. âîJO; Roger,
p. lOS-ifiG;— Dumesnil, p. 800;-PéaD de la TuiUerie.
nouv. éd. p. 605-509;— Armoriai dtfrounrin«, Mss. de
la Bibl. Imp., p. 723.
6. — Congrégations d^ hommes.
1 . — Les Augustins remplacèrent en avril i.d!±d
les Frères Sacs, a abolis, comme dit Bourdijpaé,
par aucuns mauvais cas dont ils furent atteints
et convaincus. » Des restes de constructions an-
tiques et peut-être de leur chapelle subsistent
"encore dans les caves voisines. Le nouveau cou-
vent, tombé en décailecce, fut rétabli en 1468
par les bienfaits de Bertrand de Beauvau, dont
le superbe mausolée en marbre noir figurait
dans l'église. Brun, de Tarlif. en donne trois des-
sins, Mss. 871, t. II ; Ballain, une vue extérieure
de l'église, prise du ccHé des cloîtres, Mss. 867,
p. 322. En 1563, toute la cuivrerie de l'église fut
employée à fondre des canons pour les catholiques.
—En 1565 le couvent servit d'atelier aux peintres
appelés pour les fêtes de l'entrée du roi. Le grand
autel, où se voyait représentée V Adoration des
Magfes, fut refait en mars 1619, l'ancienne entrée
condamnée en juillet 1620 et un portail neuf ou-
vert sur la rue Lionnaise, au-dessns duquel fursnt
placées en 1636 les images do la Vierge et de
saint Augustin. A l'autel de T Ange-Gardien oa
admirait une Vierge de Biardeau (V ce rto n).
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ANGERS
LES CARMES — 71
ANGERS
LES CORDBLIEUS
Le ooavent, agrandi de la rue Lionnaise à la
rue Vauvert par la réunion des maisons de
Chambellay (1535) et de l'Ane- Vert (1537) porte
aa pigDon la date de 1634. Dans un hangar y
attenant de VHôtel éPAmbray^ récemment acquis
par la ville pour y transporter l'ouvroir de la
rue de la Harpe , gisent les fragments mécon-
naissables d'un curieux bas-relief du xiii« siècle, et
clans une chapelle moderne, des dalles tumulaires,
do XVIII*. — En 1790, trois jeunes religieux seu-
lement et un prieur, François-Marie Poillion, y
résidaient. — Arch. de M.^l-L., E. 1609; — Arch .
ffiun. BB 17, f. 25; CC. 14; — Louvet, 1856 ,t. i,
p 295; dans la, Itev. (TAnj. , 1855, t. i,p. 285;
t II, p. 7 ; — Mss. 780.
S. — Lee Capucins. Etablis à Angers en 1589
dans la chapelle du Saint-Esprit, chassés ea 159U,
m d'autant qu'ils ne voulaient prier pour le roi
de Navarre » , ils furent réintégrés par la ville en
iW au Saint-Esprit, et le 18 juin 1598, dans l'an-
cien hermitage de Macé Bûcheron (V. ce nom) , en
Reculée, accni d'un enclos appartenant à Sainte-
Catherine de Laval , sann attendre la fin des
constructions dont Henri lY avait po.sé la première
pierre le 4 avril précédent. L'infirmerie fut bâtie
en IfiâO. V. un dessin du couvent dans Ballain, Mss,
861, p. 449. On venait voir dans leur église deux
tableaux où étaient représentés, dans l'un, Henri IV
et :ja famille, le pape, les cardinaux, dans l'autre,
Donadien de Pnicharic. — Les ornements et vases
d'autel furent donnés en 1790 à la paroisse Saint-
Nicolas. Des neuf religieux, trois se déclarèrent
prêts à quitter la maison; les autres se r»*iser-
vèrent. Il s'y trouvait de plus un pauvre religieux
perclus, détenu dans leur pnson par ordre du
roi, qui seul déclara s'y bien trouver et n'en vou-
loir sortir. L'enclos, vendu nationalement, était
occnpé depnis l'an vu par une fabrique de toiles
peintes, et fut acquis vers 1831 par les dames
de Belle fontaine. C'est aujourd'hui l'empla-
cement de VHospice Sainte-Marie. V. ci-après,
Vl-5. — L'ordre est revenu s'établir dans la Cour
Saint- Laud, où a été bénie le 29 mars 1868 une
chapelle, simple nef à voûtes surbaissée '«, avec
chevet plat, derrière lequel se cache le chœur des
religieux (architecte Dusouchay). — Pour la Tur-
ciedes Capucins, V. ci-après, VlU-3; — Arch. de
M.-e^L. série H, Capucins ;— Arch. mun. , BB. 48,
f. 58; — Louvet. dans la Rev d'Anj. 1854,
t. u, p, 172; 1855, t. ii, p. 7; 1856, t. i, p. 162;
— Thorode, Mss. 879, p. 332; — Brun, de Tartif.,
Philandinopolis, Mss. 870, f. 74; — Mss. 781.
3. — Les Carmes, établis en 1283 dans une
petite maison prés Saint-Laud, puis à Caseneuve,
8 îurd'hui V Académie, obtinrent L'autorisation
( pape en 1352 de prendre pied en ville, où ils
} rent en 1363 occuper dans la Doutre un empla-
( lent donné par Théophanie de Moussay, agrandi
( donations et d'acquisitions successives, notam-
1 nt de la maison voisine des Filles-Die,u (1375).
] commencèrent à bâtir leur couvent en 1368,
1 * église en 1396. Elle n'était pas encore con-
! rée en 1450 et fut saccagée par les Huguenots
) avril 1562. Le grand autel fut édifié en 1638
par le sculpteur Biardeau, aux frais de M. de
Charnacé, qui y fit poser son mausolée, V. le dessin
dans Ballain, Mss 867, p. 634; l'autel achevé
de la Vierge en 1654. Toute la maison, l'église, les
cloîtres, les dortoirs étant peu réguliers, durent
être i-efaits en 1650. En 1659, la chapelle primi-
tive fut transformée en infirmerie. La réforme
avait été établie en 1615 à la requête des magis-
trats et de la ville entière scandalisée. Ballain,
p. 342, donne une vue du couvent qui subsiste
encore tout entier avec une chapelle. Il avait été
à peu près dévasté par l'atelier national de cordon-
niers qu'on y avait installé en 1792. Dans la vente
du 13 messidor an iv, l'emplacement de l'église fut
réser\'é pour être converti en place publique. On y
voyait le tombeau du réformateur Jean Sorels^
l'épitaphe en vers de Jean de Lépine (V. ces noms)
un beau groupe sculpté de la Fuite en Egypte,
dans le chœur, la Vie de la Vierge, en tapis-
serie; à tous les lambris, les écussons de Beau-
vau. On venait aux Carmes, le.^ filles iM)ur se
marier, devant les autels de N.-D. et de saint
Joseph, ~ les femmes, tourmentées de coliques,
devant l'autel sainte Emérance. Dans la chapelle
de N.-D. de Recouvrance, qui se trouvait à l'en-
trée, le maire, nonvelloment élu, allait chaque
année prêter serment et mettre la ville sous la
protection de la Vierge. — La Bibliothèque du
couvent, très-renommée, possédait encore en 1790
7,271 volumes. — Les neuf religieux habitant la
maison maintinrent leurs vœux. — La place des
Carmes a été supprimée en 1867. — Brun, de
Tartif., La Trinité, Mss. f. 115; — Louvet dans
[a Rev d'Anj. ia54, t. m. p. 261 et 297, 1. 1, p. 18;
— Répert. archéol. 18(37, p. 334; — Arch. do
M.-el-L , Série H , Carmes; — Mss. 782; — Gran-
det, Mss. 620, f. 104; —Inventaire analytique
des Archives municipales, à la Table, p. 548
4.— X*€s Cordeliers, appelés à Angers parl'é-
vêque Guillaume de Beaumont en 1231 ou suivant
leur Martyrologe dès 1216 par les bienfaits d'un
simple bourgeois, durent leur rapide opulence aux
nombreux dons de la famille de Craon et de Beau-
vau dont les tombeaux y reposaient dans une
chapelle spéciale. Dans une autre, dite de Saint-
Bernardin, se voyaient les mausolées des cœurs
du roi René et de Jeanne de Laval avec groupes
sculptés et de "splendides vitraux représentant
toute la famille ducale angevine, et sur les autels,
les statues de René, de Louis III et de leurs
enfants sous les attributs de leurs patrons. Ces
magnificences sont reproduites en partie dans
Montfaucon, Monum. de la Mon. Fr. t. m,
p 47 et 63. Les dessins qu'en donnait Brun, de
Tartif. ont été enlevés du Mss — L'église, con-
sacrée à saint Sébastien, longue et large nef
sans bas côtés, séparée du chœur par un jubé, ne
fut dédiée qu'en 1294. V. un dessin dans Ballain,
Mis. 867, p. 313. A la droite du grand autel,
s'élevait sur quatre piliers la sépulture d'1-.abeau
d'Aragon en habit de cordelière ; à gauche, celle
de Catherine de la Fougereuse ; à côté, la chapelle
des Boylesve, enfeu de la. famille. Parmi les re-
liques figuraient un fragment de l'habit de saint
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ANGERS
LES MINIMES — 72 — ANGERS pères du st-sacb.
François, ure manche de la robe et la ceinture de
ftalnt B^nmrdin, de la peau de saint Barthélémy.
Lm femmes enceintes venaient en pèlerinage à
Tautel d^.- :^aînte Brasse. Des cloîtres bordaient la
çtiar au Nord, précédée du réfectoire ; à gauche,
{loïkâ U iioLiiecour, un puits mesurant 29 pieds
d'ouverhïro. — La rue des Cordeliers est ou-
verte aujourd'hui en plein sur toute la longueur
dtî b ncr dont quelques arceaux ogivaux appa-
raissent oDcore aux soubassements des murs ,
et ilaii;; un (7 partie de chapelle occupée par l'Ecole
miilucllij ; — les rues Flore et du Mail tra-
vnr<:ent \.ti couvent et ses immenses jardins et dé-
^tîndajieeri. — Arch. mun. BB. 21. f 93; CC. 14;
— TaLlt-s de VInventaire analytique, p. 558; —
Arcb. d(- H.-et-L., Série H, Cordeliers; —
^^[kiiij, M>i. 867, p. 313; — Thorode. Mss. 879.
^.320; - Urossicr, Mss. 656, t. i, p. 487 et 717;
- Bruîj, dû Tartif., Mss. 871, p. 397-444; —
Péaji de la Tuill., nouv. édit., p; 169-179; —
UlétiBgù, HUt. de Sablé, p. 240.
5* — Les Jacobins ou Doyninicains ou Frères-
PrëckL'urs, furent établis par révoque Guillaume
âa Ui'iumnjiil, de 1220 à 1236, dans une ancienne
chJipidlR de la Cité, dépendant de Saint-Aubin.
Cùtait Suinte-Marie -de-Recoùvrance, capella
beat If Marie de Recooperta, 1227, Recoo-
peria Andegavensis, 1247, où avaient séjourné
qih-ljyi^s années, en 1141, les chanoines de l'ab-
huye de la Roë. On Vy voyait encore au xvii« s.,
(?t>ti5ervi^e, comme un monument de piétéj dans
le* cliitiriiii rebâtis. L'évoque Michel dota les
frrr*?îi de deux maisons canoniales et les mit en
êtiil de bnltir leur église, simple nef sans bas
iMi*St ii\t>ii chœur orné de tableaux et d'anciennes
tupisstTïes. Une vue extérieure dans Ballain,
Mss. Btn, p- 307. On y remarquait les tombes du
fimd;Lieiu Michel Loiseau, détruite en 1723, et
d'une diinie de Cessé, le cénotaphe de Puycharic
{V CCS noms) avec statue en marbre blanc, au-
jfuird'hui recueillie au Musée, et une belle chaire
sriïtpti^e par un religieux de l'ordre, Joseph
Boussciiu; — dans la chapelle du Rosaire, fondée
par Laiiier, la tombe d'Hardouin Fresneau (V. ce
Tiorii). — L'ordre portait ^argent au chien d'à-
îur, à Vetoile d^or en chef, chappé de sable.
^Lp coiivent, reconstruit en 1769, servit quelque
trmps Uu|ii es 1791 de demeure à l'administration
(î(i|iLn icnn niale, puis au club de- l'^^st, présidé
|i;ir lïr hiiiriiiy jeune. C'est aujourd'hui la Gen-
tlurinui if L'emplacement de l'église, démolie en
!aîi7, Il 'N' attribué à des écuries. ~ Arch. de
Miuit*^-f'i- Loire, Série H, Jacobins; — Brossier,
M^s. ftMi. t, I, p. 717-728; — Brun, de Tartif.,
Mî,s. »T1. L 137, 156; — Grandet, Mss. 621,
f im ; — ïîullain, Mss. 867, p. 462; -- Péan de la
Tiiilltrir. rhiuv. édit., p. 97-99; — Cartul de la
Rop, (h, 11;— Louvet, dans la Rev. d'Anj., t. i,
H iïSîi H 319; — Roger, p. 270; — Mss. 785.
G. — I.J :i Minimes furent autorisés par le roi en
iiiil, \\nv In Mairie en 1617, à prendre demeure
■ d+m-' 11 Me petite maisonnette de closeiie» que leur
tivai i iUtm\ le Jacques Licquet. lisse trouvèrent bien-
Wt mi îrn --ure de s'agrandir, grâce au privilège de
mendier que leur avait refusé i'évèque Miron,
que leur accorda son successeur. La première
pierre de leur église fut posée sur le Champ-de-
foire le 24 avril 1617. Ils en prirent possession le
3 avril 1623. Par mesure de prudence, en ces
temps de guerres civiles, la ville avait interdit
qu'elle fut voûtée en pierre. En 1788, le couvent
fut désigné, malgré l'opposition des moines, pour
casernes, et en partie détruit au moment du siège
de 1793. Il formait, suivant l'acte même de vente,
« un monceau considérable de décombres » , lors-
qu'il fut aliéné nationalement le 2 messidor an iv.
V. deux dessins dans Brun, de Tartif. Mss. 871,
p. 87; — un autre dans Ballain, Mss. 867, p. 472;
— Louvet, dans la Rev. d^Anj., t. ii, p. 259, 261, .
269, 295; — Arch. mun. ij 7, f. 39; BB 63, f. 115;
132, f. 108, 145; 133, f. 50, etc. ; 134, f. 18; E 18;
7.— Les Missionnaires ou Petits-Pères ou La-
zaristes, introduits à Angers dès 1674, furent auto-
risés par la ville le 30 mars 1675. Dame Renée Cor-
nuau de la Grandière établit la communauté dans
son hôtel, rue Valdemaine , ancien Hôtel des
Granges, rebâti en 1535 par Pierre Poyet. C'était
de nos jours la pension Adville, (V. ce nom),
qui est en ce moment en démolition.
8. — Oratoire (l')— L'établissement fut autorisé
par la ville, sur la demande de Marie de Médicis
le 15 novembre 1619, et par lettres-patentes du
22 février 1620. Le 31 octobre de la même année,
les Pères acquirent de Françoise Harouys, veuve
de Pierre Bernard de la Jumelière, VHôtel Juan,"
creau, appartenant aux xvi« et xvii« siècles à la
fameuse famille Lesrat de Ixincrau. C'est à
cet hôtel qu'étaient venus loger, le 7 mars 1598
Henri IV, en 1014 Louis XIII, en 1620 Marie de
Médicis. Il avait son entrée sur la rue Saint-Michel
par une large et longue cour, dite Cour du Roi,
autrefois à demi-bàtie, puis rasée. On l'a toujours
confondu avec l'hôtel voisin du maire Bitauld,
acquis seulement en 1747 pai les Pissonnet de
Bellefonds de Lancrau. V. mes Questions Ange-
vines dans la Rev d^Anj. 1868. — L'église des
Oratoriens, reconstruite en 162l', bénie en 1677,
est devenue l'église de la paroisse Notre-Dame.
V. ci-dessus, p. 54. L'enclos entier, église et cou-
vent, avait été acquis nationalement le 29 fruc-
tidor an IV par l'imprimeur Marne, à la charge
d'y laisser passer la rue projetée, qui a séparé
complètement l'église du couvent, occupé au-
jourd'hui par un pensionnat de jeunes fllles.
— Pour le Collège d^ Anjou, v. ci-après, III-l.
9. — Les Pères Jésuites ou Pères de la Foi,
logés depuis septembre 1839 sur le Tertre St-Lau-
rent,ont acquis le 25 juin 1841, à l'entrée du fau-
bourg Saint-Michel, l'ancienne hôtellerie du Péli-
can, agrandie le 17 juillet 1855 des jardins et
dépendances de la manufacture Joubert Leui
chapelle, en pur style ogival du xiii« s., est l'œuvre
du Père Tournesac. On l'a malheureusement dé-
figurée en y ajoutant deux bas-côtés^
10. — Les Pères du St-Sacrement, établis à
Angers depuis la fin do 1862, sont devenus pro-
priétaires de la plus giande partie des cloîti-es de
Sailli-Martin et bâtissent en ce moment leai
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ANGERS LRs FILLES-DIEU — 73 — ANGERS sainte-cathertnb
éftise, dont le clocher commence à poindre au-
dessus des toits, sur l'emplacement même du
Théàtre-Auber
li.— Le Temple, relevant de Saulgé-L'hôpital,
avait sa commanderie rue Saint-Biaise {hôtel
Contades),sL\'ec chapelle y iS'k'Wh dédiée à saint
Biaise, à peine entretenue au xviii" siècle, quoi-
qu'on y vint en pélerinageencorelejour de la fête.
U n'en restait 'plus que le-chœur, voûté, peint à
fresqae et séparé de la nef en ruine par une
cloison. — Dans la rue du Temple, en LéVière,
s'élevait une autre chapelle du môme ordre,
dédiée à saint Jean-Baptiste, de petites dimen-
sions et paraissant plutôt une chapelle domes-
tique, quoique fondée et desservie. Ballain, p. 301,
et Brun, de Tartif., $• partie, p. 25, en donnent
DDd me extérieure.
7 — Congrégations de femmes
1. — Les Auguatines du Sacré-Cceur de
Marie, dont la maison a été fondée à Angers en
1835, d'abord sur la turciedes Capucins, par do-
nation de deu\ sœurs Fontaine et Sainte-Victoire,
ont construit en 1851 -5â, couvent et chapelle
(architecte Duvétre) dans Vhôtel Labarre, fau-
bourg Bressigny, sous la direction d'une snpé-
rienre locale reconnue par décret du 10 janvier
1857.
2. — Le Bon-Pasteur dans la rue St-Nicolas,
avec entrée aujourd'hui" dans la rue Dindron,
occupait un immense hôlol, dont l'aile au N. porte
Iadaledel605. L'év«^ue Henri Arnauld y instiiUu
en 1693 une communauté non cloîtrée qui recevait
les pénitentes repenties. Elle y fut maintenue en
1718 par l'évoque Poncel, malgré la ville qui en
demandait la suppression. L'êgli>e, bdtie en 1710
(160 pieds sur 26), était consacrée à saint André,
apélre, et fut aliénée nationalement le 19 prairial
an IV. Une petite chapelle, récemment rebâtie
dans lei dépendances, sert de dépôt de papeterie.
Eo 1790, la maison faute de ressources s'élait
transformée en pensionnat et comptait 7 dames
fouvemantcs, 24 sœurs données, 14 personnes
données à vie sans dot et 17 pensionnaires, sous
la direction de Jeanne-Louise Jouanne. Depuis,
une congrégation du même nom, mais avec des
statuts différents, est revenue à Angers le 3 juillet
1829 et a acquis en 1833 l'ancienne manufacture
de Toumeminet puis celle de Bel- Air, et en
1854, l'abbaye de Saint-Nicolas, qu'un arrêté du
13 avril 1855 Ta autorisée à faire communiquer
par on tunnel construit sous la route impériale
N" 23. La ville, en coacédanl le sous-sol, s'est
réservée une redevance annuelle de 5 francs, pour
C'^nifiter son droit de propriété (26 mai 1855).
La n aison, d'abord simple succursale de celle de
Tour , aujourd'hui maison-mère de l'ordre,
envoi à tous les points du monde ses colonies.
La c apelle, en style roman du xii« siècle, (ar-
chile ^ Duvétre), consacrée le 17 mai 1859 est
défoi te de peintures du comte de Gulcmbcrt :
le l m-Pastcur entre saint Pierre el saint
Pau , au fond de l'abside, la Samaritaine
«l V. ~ '\ication de la Vierge, en face de la
Madeleine et de la Présentation au Temple,
V. Rev. de V Anjou, 1859, t. ii, p. 232-236; —
Ballain, p. 553; — Thorode, Mss. 879, p. 348.
3. — ic Calvaire fut fondé par Marie de
Médicis, qui planta la croix à la Pierre Maucon-
seil, premier emplacement désigné du couvent, le
22 décembre 1619. Le choix définitif se fixa (26
avril 1610) sur Vhôtel de Belpoigne acquis de
Raoul Legouz, lieutenant criminel de Baugé, prés
l'ancienne chapelle de N.-D. de Consolation,
qui fut assez indécemment englobée dans les cons-
tructions. Sur la gauche de l'église nouvelle, dans
une chapelle divisée en deux par un treillis de
fer double, les Bénédictines assistaient aux prédi-
cations. V. un dessin dans Ballain, p. 527; un
plan dans Brun, de Tartif., t. ii, f. 188; Grandet,
Mss. 620, p. 115-118. — Perrière l'enclos, une
tour de ville avait vue sur le couvent, qui l'ar-
renla (1672) pour la redevance « d'un bouquet
honneste à donner au maire le jour du Sacre. »
L'église a été vendue à un aubergiste le 15 mes-
sidor an IV, le couvent la même année, le l^r ther-
midor. Le tout fut racheté le 22 mars 1820 par la
Communauté autorisée à s*y reconstituer par or-
donnance du 22 août 1827. — V. Mss. 795; Bros-
sier, Mss. 656, t. i, p. 162; — Roger, p. 308 et
482; — Arch. mun., BB 93, f. 222; II 7, f. 623;
— Péan de la Tuilloric, nouv. édil., p. 525-529;
— D. Chamart, Vies des Saints, t. ii. p. 493.
4. — Les Carmélites appelées à Angers par
Marie Miron, comtesse de Caravas, veuve de Claude
Gouffier de Boisy (10 octobre 1625), y arrivèrent
seulement le 17 janvier 1629, trois jours avant la
mort de leur bienfaitrice. Logées d'abord pendant
3 ans au logis Barau4d, puis pendant 9 ans dans
la maison de la (rasnen'e plus tard occupée
par les Pénitentes, ellci acquirent en 1631 la
maison delà Bouvraye, les jardins deMalleray,
puis le logis du Puits-Gaillard el s'y ins-
tallèrent vers 16i2 rue Lionnaise. Leur église,
bâtie avec les produits d'une loterie autorisée en
1714, fut commencée le 8 avril 1715. Une clef de
voûte porte la date du 18 septembre 1751. Elle a
servi jusqu'en 1862 de succursale à l'église de la
Trinité, Depuis l'inauguration de Sle-Thérèse elle
est revenue à son ancienne communauté, rétablie
en 1850 el alors réinstallée dans son couvent
reconstruit. V. Mss. 794; — Grandet, Mss. 620,
f. 122; — Thorode, Mss. 877, p. 351 ; — Arch. de
M.-el'L., Série B. Innnnat. du Présidial; —
Roger, p. 494; — l'abbé BoîH[)ois, Notice sur les
Carmélites d'Angers, 1852.
5.— La Croix formait une communauté non
cloîtrée fondée vers 1660 par Pierre Maillard, du
séminaire d'Angers, et ^abrielle Rousseau, île
Laval, autorisée par lettres-patentes de mai l(iJ5,
pour travailler aux œuvres de charité et à V\. s-
truction surtout des jeunes converties. La cha-
pelle fut édifu-o en 1745. Leur maison reb^fio
n'Unissait la maison du Moulin, l'hôtel de la
Malidordiere, tout l'espace entre les mes du
Mouton et du Tambourin, sur la me Lion-
naise. Pendant la Révolution, le Département y
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ANGERS
8*»-CATHERlNB — 74 — ANGERS LA PROVIDENCE
avait établi un hospice de la Maternité, puis un
tlé|)ôt d'enfants trouvés. C'est aujourd'hui l'Eco-
nomat des hospices, dont un fronton dans la cour
intérieure porte la date de 1687. — Thorode,
H>s. 879, p. 354. — Lehoreau, Mss. de la Bibl.
de l'Evèché;— Péan de la Tuill., nouv.édit.p.492.
6. — Les Filles-Dieu, société d'espèce de bé-
guines, n'ayant aucun rapport de ressemblance avec
les Sœurs hospitalières, passent d'après la tradition
qui les rattachait à tort à l'ordre de Fonte\Taud . pour
avoir habité primitivement la Gourdes Tourelles,
où se cachent encore dans le passage, vers le Ri-
deau, des caves et un ancien édifice en partie en-
terré, avec salle basse du xii« siècle. Les bâtiments
communiquaient par des couloirs encore existants
au XVII» siècle, sur l'autre bord de la rue, avec
la fameuse Tour des Druides. Ce monument cu-
rieux, dont on n'a pu déterminer la destination
nous semblerait facilement s'appliquer à cet
ordre singulier, moitié religieux, moitié laïque.
La tour, formée de deux étages, avec vastes che-
minées de pierre, vient d'être démolie en 1868.
Il reste une tour correspondant!', occupée par la
manufacture Lihoreau. Les Pilles-Dieu auraient
délaissé et peut-être vendu ce premier gfle vers
IS.'ÎO pour habiter dans la nie voisine, longtemps
dite des Filles-Dieu, aujounl'hui Grainetière,
une maison arrentée de l'Hrtlel-Dieu, qu'elles
durent quitter vers 1330, faute de pouvoir payer la
rente; elles restèrent pourtant logées tout auprès,
en gardant usage à leur chapelle dont il reste encore
vn bel arceau gotliique au 2« étage de la maison
Sailland, et le ballet qui y donnait passage.
Au XI v« siècle, elles s'étaient réfugiéds dans la
Ci'é, dans une maison qu'elles vendirent en 1410
et qui fut attribuée en 1446 à l'archidiaconé
d*^outre-Loire.
l.^La Fidélité on N.-D. de Bon-Conseil,
est une communauté de Bénédictines établie en
1632, V. ci -dessus, p. 36, par Françoise de
Douaull, prieure du couvent de Saumur, qui fut
réuni en 1747 à celui d'Angers. La maison fui
construite sur l'emplacement de rhôtellerie de la
Côte-de- Baleine, d'où dépendait l'enclos de
Grohan, l'ancien amphithéâtre, et qu'a traversé
la rue des Arènes dite jusqu'à ces derniers temps
do la Fidélité. Di\-sept religieuse.^ y habitaient
en 1790, sous la direciion de M*"» Gibol de la
Perrinicre, supérieure, âgée de 72 ans. Une seule
demanda à rompre ses vœux. V. Mss. 795; —
Brun, de Tart., part, m, p. 83. La maison était
surtout renommée pour sa fabrique d'exquis gui-
gnolet, dont elle écoulait chaque année plusieurs
millier.^ de bouteilles.
8. — Le monastère Sainte-Catherine, ou Ora-
toire de la Tour, fut fondé par Catherine Licquel,
veuve de noble homme Simon de Gouhis, sieur
de la Rivière, le 16 septembre 1634, autorisé par
la ville le 25 août 1637 et occupé le 13 octobre sui-
vant par sept Bernardines du Perray. L'enclos,
sur les Lices, renfermait les clo-^eries de la Tour,
la Grande et la Petite-Rose, VEcu et la Croix-
Verte. La clôture régulière était complète dès
1643, mais le couvent ne fut commencé à bâtir
qu'en 1655, et l'église bénie seulement le 10 avril
1659. y. un dessin dans Ballaiu, p. 568. Eglise,
couvent, cloître, incendiés pendant le siège, furent
vendus le 18 thermidor an iv. Pendant quatre ou
cinq ans, une aciérie y fonctionna avec quelque .j
succès sous la direction de Drouet, organisateur
de l'Arsenal du Château. V. Mss. 796; — Arch. de
M.-et-L., $érie E, famille Licquet et Série G;
— Thorode, Mss. 879, p. 342.
9.— Les Pénitentes. Cet établissement, destiné
à recueillir des femmes et filles vivant dans le
désordre, fut autorisé par lettres-patentes de mars
1642 et par la ville le 3 juillet 1643. Des règle-
ments furent donnés par l'évèque de Rueil,
d'abondantes aumônes par Henri Amauld , qui
de plus parvint à installer la communauté, dont
la première supérieure fut Marguerite Deshayes
(V. ce nom), dans un riche hôtel dépendant de
l'abbaye Saint -Nicolas. On le voit aujourd'hui
à plein dégagé par le percement du boulevard
Descazeaux. C'est la maison de la Voûte qui
servait de refuge en temps de guerre aux moines
de Saint-Nicolas. Jean de Charnacé, abbé con-
testé, s'y retira et y mourut en 1539. Occupée
successivement par le duc de Mercœur, Palamède
de la Grandière, M"»« de Millepied, le célèbre
sculpteur Biardeau, elle se compose de deux corps
de logis distincts, dont un, à droite, du xv« siècle,
percé sur sa façade d'une triple baie superposée,
formant la porte, la fenêtre, le grenier, le tout
encadré de deux colonnes torses avec clochetons.
Une grosse tourelle, suspendue en poivrière, avec
une ceinture de créneaux bizarres, relie en retour
d'écjuerre le principal corps, plus moderne d'un
siècle, que pare, entre deux hautes et larges
fenêtres, une fenêtre centrale bordée de pilastres
tout surchargés d'arabesques. Au-ilessus du lin-
teau, sort d'une couronne de fleurs le buste d'un
vieillanl qui parait ceindre un baudrier. Diverses
moulures s'enroulent au pignon supérieur et aux
lucarnes. — L'entrée vers Sud est surmontée de
deux demi-tourelles plus lourdes qu'élégantes; à
l'angle une troisième avec pignon aigu. V. un
dessin dans Berlhe, t. i, p. 110. — A l'intérieur,
absolument dévasté, une belle cheminée du xvi«s ,
tout embadigeonnée, porte à sa frise quatre médail-
lons, dont un de femme, les autres peut-être «le
religieux. Au centre du manteau, une tête mou.-.-
lachue et échevelée dans une couronne accostée
d'entrelacs, d'arabesques, de singes grimpauts et
d'oiseaux fantastiques. C'était devenu après la
Révolution une maison de justice et d'arrêt \\out
femmes Deux carliols pratiqués sous terre y ren-
fermaient les condamnées à mort. Il a été ques-
tion de restaurer la demeure entière pour y
établir la cure de la Trinité.
10. — La Providence, fondée en 1660 par M"»»
Rousseau de Laval, avec l'aide de Té* è »e et de
la ville, recueillait les jeunes fille>, s éc ilooient
les servantes sans place. D'abord au co n d ^ la rue
de VHommeau, puis en 1673 dans i mcicnne
maison du Sauvage , rue Saint- Jacquc , la
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i&L.
ANGERS LES VISITANDINES — .75
eommananté fut approuvée seulement par letlres-
palentes de juin 1689. La chapelle était dédiée à
saint Alexis. V. un dessin dans Ballain, Mss. 867,
p.515;— Thorode, Mss. 879, p. 356.
H. — Les Ursulines habitèrent d'abord à leur
ferme de Bordeaux (1618) rue Lionnaise, dans la
idaison de Puits-Gaillard, puis en 1619 dans leur
maison déûnitive qu'elles acquirent d'Hôliand de
la Barre. Elles s'agrandirent bien vile. Elles te-
naient quatre écoles pour demoiselles, pour lilles
de bourgeois, pour filles d'artisans, pour en-
fants de pauvres. Sur leur ancien couvent, Irans-
fonné en bel hôtel, au fronton d'une élégante
lucarne à fenùtre géminée se lit l'inscription :
Dominus benedicat huicdomui et omnibus ha-
litantibus in ea ; au-dessus, un écusson de trois
croissants entrelacés avec une fleur de lys en
pointe; sur l'autre face du logis, vers Nord, la
date 1575. L'église, aujourd'hui séparée par une
rne, était rendue au culte dès avant 1801 ; les
Prassiens, en 1815, la transformèrent un instant en
temple luthérien. Elle est revenue à sa première
destination et conserve un autel remarquable de
quelque élève de Biardeau, composé d'une Vierge
avec l'Enfant, des quatre évangélistes, des statues
de saint Charles et de la Madeleine; au fond un
tableau de V Annonciation, à qui l'église est
dédiée et les statues de saint Augustin et de
sainte Ursule; à côté, dans une chapelle, un
groupe des frères Saint-Simon, saint Joseph
rassuré par Vange ; près la p6rl« de la sacristie
le tombeau de Guillaume Lanier et son portrait
par LagouT (V. ces noms). — Les Ursulines
rentrées à Angers depuis 1807, avaient acquis,
dès 1817, une partie de leur ancien couvent,
où l'ordre fut reconnu légalement par décret du
21 août 1826. — Arch. de M.-et-L. , série G;
— Lehoreau, Mss. de l'Evôché, t. m, p. 12, 165
et 390; - Arch. mun. BB. 64, f. 65; 76, f. 37.
e!ç.; JJ. 7, f. 34; -- Mss. 798; — Brun, de Tarlif.
Philandinopolis, Mss. 870 f- 29.
12. — Les Visitandines furent autorisées à se
fixer à Angers par l'évoque le 12 mars 1635, par
h Tille le 26 avril 1641, d'abord dans la chapelle
Saini-Eloi, puis daTis les deux closeries des
Champs-Marais, acquise par elle de Jouet de
la Saulaye le 26 février 1643. Les bâtiments,
ei»raraencés lé 6 mars 1644, no furent jamais
achevé:> ni l'égli.se dédiée. Au bout du jardin, une
Ik'IIc chapelle, consacrée à Nolre-Dame-de-la-Mi-
fcricorde, contenait une remarquable statue de
Vierge qui est aujourd'hui dans la chapelle deNozé
(Y ^enom): dans le cloître s'élevait une grotte de
cf lillages avec une statue de Madeleine péni-
le '. — Devant la porte de la communauté, sur
la tlace, la ville avait fait élever, en 1759, une
p; imide, sous prétexte de décoration, en réaliié
p< ir prévenir tout empiétement des religieuses.
U inscription y indiquait les dimensions de la
Vf ' et des chemins communaux. — Arch. mun.
B 117, f. 6Î); — Thorode, Mss. 879, p. 348; —
K 8J0. — L'enclos ejl occupé parla gare du che-
ti 'î fer et ses dépendances ; le couvent, des-
ANGERS
SÉMINAIRES
liné longtemps au Dépôt de remonte, a été tran.«î-
formé en caserne d'infanterie. Devant la caserne
se réunissaient les deux voies antiques de Fré-
mur. Pour les découvertes des ruines romaines
qui abondent aux alentours, V. Roger, p. 27; —
Péan de la Tuil., nouv. édition, p. 221-222;
— Rangeard, Mss. 894, p. 47; — BuU. de la
Soc. Ind. 1839, p. 207; — Répert. arch. 1868,
p. 329, — et ci-dessus, p. 35-36. — Une maison
de l'ordre s'est rétablie à Angers depuis juillet 1863,
sur le chemin de Frémur, où couvent et église
(architecte Dusouchay) ont été inaugurés en 1868-
8. — Séminaires.
1 . — Grand Séminaire. — Le logis Barauld,
V. ci-après IX-2, fut acquis, pour Tinstallation
du Séminaire, àe Raoul Chalopin, sieur de la Bou-
chetière, et de Louis de Carrière, par Jo.seph Le-
cerf le 10 juin 1673. L'évèque y réunit succes-
sivement, pour assurer des revenus, le temporel
des chapitres supprimés de Saint -Julien (1696)
et de Saint-Maimbeuf (1702). — La chapelle dé-
diée à la Conception de la Vierge fut décorée, vers
1750, par l'Italien Baronni (V. ce no7n) de pein-
tures trés-admirées. Dans les combles logeait
la Bibliothèque, qui en 1790 possédait 9,420 volu-
mes et 72 Mss. dont 20in-foL,50ia-4<»et 2in-8«.
En 1797 la place appartint à V École centrale,
V. ci-après III-5.
Dans sa session de l'an XII le Conseil général
exprima le vœu qu'un grand Séminaire fût créé à
Angers. Un décret du 17 avril 1806 autorisa le
Département à céder à l'archevêque de Tours et
à l'évoque d'Angers l'abbaye de Saint-Serge,
pour y organiser dans des bâtimentjt distincfs,
le Séminaire métropolitain de Tours et le Sé-
minaire diocésain d'Angers. L'installation défini-
tive se borna au Séminaire diocésain qui en
avait pris pos.session dès 1808. Après de nom-
breuses et urgentes restaurations, un second
grand corps de bâtiment a été construit en
1839, une entrée avec portail et annexes en
1845-48, et dans le môme temps de nouveaux
et importants travaux de restauration.
2. — Le Petit Séminaire faisait face au précé-
dent dans la rue Courte, et communiquait avec
lui directement par une arcade et galerie couverte,
bâtie en 1705. La maison à quatre étages, occupée
en 1807 par la garde départementale, en 1815 par
la gendarmerie à piod et jusqu'en ces derniers
temps par une caserne, .*<orl actuellement aux
cours de V École supérieure. \, ci-aprèsIII-6. Elle
avait pour dépendances la chapelle Saint-Éloi.
V. ci-dessus, p. 60. Les services de l'institution
ecclésiastique que l'évôffue essaya vainement d'y
rétablir par des réclamations réitérées de l'an XII
à 1816, sont aujourd'hui attribuées à Mont^azon.
(V. ce nom).
3. —Le Séminaire St-Charles avait été créé
en 1739 par l'évoque de Vaugirault, dans les bâti-
ments reconstruits de l'ancieniiecloserie delaJîos-
signolerie, acquis en partie aux frais du Clergé
d'Anjou, à l'entrée du chemin de Saint-Léo-
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ANGERS
l'université —76— ANGERS
l'université
nard, pour servir de refuge au\ prêtres infirmes
dii diofèse. De beaux jardins avec des cabinets
dû vrrdîjri?, des charmilles, une riche chapelle
béniF' le 13 septembre 1751 avec tribune pour
U cummrjdité des malades, tous ces avantages
rùuiïin m^ purent décider les bénéficiaires à venir
Ytvfo siiuâ la servitude de règlements gênants.
LVHèriTip, après avoir tenté de faire établir dans
la niai^i>n Thôpital projeté des Enfants-Trouvés
(iTïiril. hi revendit aux Ignorantins (1774). V. ci-
upr^s ni -13. Cest aujourd'hui le Lycée. Voir
ci-apràs II[-7.
9. — Temples protestants.
Dès t8i3 une petite colonie protestante était des-
servie a j\ngerspar les pasteurs de Saumur où une
t>rdt>riii;u ici; avait constitué la môme année (lOjuil-
h'L) 111b giratoire. Le Conseil municipal, sur la de-
manJ'^ rOilùrée des intéressés, accorda en 1845 une
ïsiiljvi^rdini de 500 francs, pour loyer d'une salle
île riiiniun. Des plans et devis, dès-lors présentés,
pfpjMsiiHTit la construction d'un temple, à la
surlie di? la rue Toussaint, vis à vis le Château
i>i Saîjil-Laud. L'arrêté qui légalisa l'existence à
Aui>ger:i ilu culte réformé date du 18 juillet 1848.
Liï ^, I installation solennelle eut lieu d'un ora-
tniro ptfice du Ralliement. Enfin par délibé-
falïon ilu iA novembre 1849 et sur les instances
liu lÀrn.HisLoire de Nantes, à qui il était affilié, la
vïllc ur^^ùT-da au culte évangélique l'ancienne
chapelle de Saint-Eloi V. ci-dessus, p. 60. Elle
iM>rv:iit ^ilors à l'Ecole de dessin, qui fut transfé-
rée [Jans Tiitage supérieur. La chapelle reçut sa
tiODSeirahûn nouvelle le 20 octobre 1850.
Eri IfiriT une secte s'est formée sous le litre de
l'hri tiMiiH baptistes, qui se contente de présenter
Ira cEtf^iiiLiî au temple et attend pour les baptiser
i'ii^n? ilo raison. A l'aide de souscriptions parti-
tuïlk'ns t4le a fait construire par l'architecte
Ti'iidron, rue Toussaint, une jolie chapelle qui
tL ^lù LMiMi^'urée en 1862.
lU — M^tabUssen%ent3 «f'ItMtfficetflon.
i — V Université et les Collèges.
J.i?s Finies d'Angers, établies là comme ailleurs,
s^(l^!i k jjDUvernement immédiat de l'évoque, pour
niiali'ui^iioji de ses clercs, étaient célèbres dès
U ihi dti 1X« siècle, époque où l'évoque se dé-
{^har-^^M île: la direction sur un dignitaire spécial
i\o snn rlin^tre dit 8c/io2as^tguc ou maîtrc-écoZe.
Jîi'nuril le premier reçut ce titre, puis Marbode
im^), [iKis Geoffroy Babion (1077), enfin Ulger
[V. ce nom), jusqu'en 1124 qu'il fut élu à l'é-
vècbi^ il Angers. C'est à lui qu'on reporte généra-
lt>mh:»nt l lujimeur d'avoir fondé l'Université, par
UHo t^\ Il u'i ration évidente, si l'on entend l'organi-
ïiiiLioci fi un enseignement général confié à une
i.ompiijîfijf! régulière et privilégiée. Il est de fait
i|uu 11'* licences se conféraient solennellement
ju^<în\ï(i xvi» siècle dans le palais épiscopal, où
juîîi]ii';ifi xv« siècle les bedeaux étaient traités ce
îour-lii ;iij\ frais de l'évoque, en vertu, disaient
bi mm ptes, d'une fondation d'Ulger ; et l'on s'en
uutori<u pour faire remonter jusqu'à son temps
Texistence certaine de la délivrance des grades.
On n'en a pas d'autre preuve, et elle ne pa-
rait guère suffire. Mais en 1229 les Ecoles de
Paris se virent tout d'un coup désertées par les
maîtres et par les écoliers, et la plupart , parmi
lesquels nombre d'Anglais, firent choix d'Angers
pour y transporter l'enseignement universitaire,
addoctrinam universalem^ dit Mathieu Paris, et
sans doute aussi l'expérience et la hiérarchie pari-
siennes. Le concours des écoliers y apparait dès-
lors considérable et il n'est plus douteux, quoique
même depuis lors aucun document ne l'atteslc,
que les pratiques d'Oxford, de Paris, des collèges
d'étude les plus accrédités n'y fussent suivies.
L'Université d'Angers, « cette ville, source inces-
sante de sciences, qui produit depuis des siècles
des hommes de haut conseil, » ne fut réellement
reconnue et autorisée dans un acte public qu'en
1364, par les lettres-patentes de Charles Y, qui
lui accorda tous les privilèges dont jouissait celle
d'Orléans. Quelques années après, une transaction
du 4 avril 1394 avec le maitre-école institua la
charge d'un recteur , électif tous les trois mois,
qui en modifia le gouvernement jusqu'alors tout
ecclésiastique. Les statuts, rédigés en 1373, furent
renouvelés le 1 9 avril 1398 et réglementèrent Tordre
de promotion aux degrés universitaires. D'autres
réformes furent appliquées en 1494. L'enseigne-
ment régulier ne comprenait encore à celte époque
que les facultés de Droit canonique et de Droit
civil. En 1432 le pape Eugène IV y ajouta celles
de Théologie, de Médecine et des Arts, privilège
confirmé par lettres-patentes de Charles VII, da-
tées d'Amboise, mai 1433. — Au concile d'Avi-
gnon comme au concile de Constance ses députés
eurent le pas sur celles d'Avignon.
Les cours se tenaient rue de VAiguillerie jus-
qu'en 1472 que furent élevées près de Saint-Pierre
les Grandes Ecoles, « un des plus beaux bâti-
ments d'Angers, » portant à chacun de ses six
pignons l'écusson d'une des six nations universi-
taires. V. le dessin dans Br. de Tartif. — Au rez-de-
chaussée, ouvrait à droite la salle du droit canon;
à gauche celle des Institutes ; au premier étage,
la grande salle , bientôt désertée, des médecins.
En dépendait une maison appelée le Petit Palais,
et tout à côté la Librairie avec la. Bibliothèque
publique de l'Université et un ouvroir pour lo
libraire-juré. V. Rev, d^ Anjou, novembre 1867.
L'Université portait pour armoiries de gueule
à Vange debout, le vol abaissé d^or; tenant
devant lui un livre ouvert dazur, chargé
des noms Jésus-Maria abrégés en lettres
d^or; en légende : Sigillum rectoris et uni-
versitatis Andegavensis.
La Faculté des Droits, de toute la plus ar •
cienne et longtemps le fondement unique de Pécol ,
tirait son importance particulière des prérogative s
du grand sénéchal de France, charge de gran 1
juge héréditaire dans la maison d'Anjou. EU)
réunissait en 1373, à elle seule, assez d'écolier»
pour occuper huit légents. Un arrêt du Conse 1
de 1680 fixa le nombre des chaires à qualredo t
une de droit français. Elle resta toujours la p ' i
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ANGERS
L'uNiVEHsiTé — 77 — ANGERS
LBâ COLLÈGES
imporiante, nommait pour deux trimestres sur
quatre le recteur et touchait les deux cinquièmes
des revenus de TUniversité. — L'enseignement
iTail lieu aux Grandes-Ecoles, rue Chaussée-
Saint'Pierre, — V. le discours de rentrée sur
enseignement du Droit à Angers par M. Bi-
got, inséré au Journal de_ Maine-et-Loire
du 5 novembre 1868.
li Faculté de Théologie, présidée par le plus
ancien docteur, enseignait dans les cloîtres de la
cathédrale; au-dessus, dans une salle spéciale,
fut logée la magnifique bibliothèque léguée par
son doyen François Babin (V. ce nom). Les
examens se passaient dans la grande salle de
l'Ev^hé. Les docteurs portaient la chausse noire
doublée de violet, bordée d'hermine.
La Faculté de Médecine, dont les leçons se
donnaient d'abord aux Grandes-Ecoles mais y
denorent de plus en plus rares, se tenaient au
ivu* s. dans la Maison des Arts, place Saint-
Martin {imprimerie Lemesle). Les docteurs,
comme ceux des droits, portaient la chausso
rouge doublée d'hermine. Ils régentaient, à leur
tour, deux par deux, chaque année. Son sceau
portait au centre saint Luc, assis, nimbé, écrivant
sur un pupitre ; à ses pieds, le bœuf embléma-
tique. Pour légende : Sigil. facult. medieœ
Andeg. Voir un dessin dans le Répertoire
Àrchéol iB6i, p. 178.
La Faculté des Arts (philosophie, rhétorique,
grammaire) se réunissait dans la môme maison
qui lui devait son nom populaire. Elle avait
dans son ressort les divers collèges dont nous
allons parler bientôt.
Les étudiants s'étaient groupés, comme par-
tout, en affiliations naturelles sous le titre de
Nations. On en comptait dix en 1383, et malgré
l'arrêt du Parlement du 7 septembre 1538, qui
en réduisait le nombre à quatre , il s'en main-
tint jusqu'au bout si\, fêtant chacune leur patron :
Anjou, la saint Lézin, le 13 février, aux Cor-
deliers; Bretagne, la Sciint Yves, le 19 mai, à
Saint-Maurice; Maine, la saint Julien, le ^7 jan-
vier, à Saint-Julien ; Normandie, la Conception-
Notre-Dame, le 8 décembre, aux Cordeliers;
Aquitaine, la saint Biaise, le 3 février, aux Ja-
cobins; France, réunie à celle d* Allemagne
depuis 1394, la Translation de saint Martin, le
4 juillet, à Saint-Martin, — La décadence est bien
Kosible dès 1620, et dès le milieu du siècle ni
la saint Léiin, ni la saint Yves ne sont plus que
des fêtes religieuses où les écoliers n'inler-
>iiennent guère.
L'histoire complète de l' Univertité d'Angers a été
*critr par Pierre Rangeard, Mss. autographe que pu-
sUec i ce moment la Revue d'Anj. V. les Mss. 109i-
J035. Site a été continuée, à partir du xr* siècle, par
Cl. & br. Pocqael de Lironniére, Mss. t037-10â8. Les
t uthi et de la compagnie avaient été dés avant le XVII* s.
MeQ|iliéeset dévastées. — A la Révolution, une partie
|sl ei rée aux Arch. de M.-et-L. et forme la Série D.—
Ler» ea ete retenu par certains dépositaires en charge
1 Mier sans donte restitué — V. aussià la Bibl. mun. les
E fu. Dia-Kâl ; — la Table de l'Inventaire analytique
tjnai Kaiim.s.|>H9ateft4#ri;fii««rrtl«,»teoum
L^ ^f«nttt Ute f1n-i% 1736, Angers)! - VAImo*
nach historique d'Anjou où se trouve une Notice par
Rangeard; — Pocq. de Liv. Arrêts célèbres, p. 1045;
— Soc. Académ. d'A. t. xvii. — Marchegay, Arch.
d'Anjou, i I, p. 93.— M. de Lens, inspecteur de TAca-
déniic, prépare depuis longtemps une nouvelle HiS"
toire de l'Université. Il en a paru un fragment snr
les Chirurgiens dans le Bulletin dé la Soc, Indus,
d'Angers.
Les Collèges, i.— Le collège de laPorte-de-
Fer, dont les bâtiments existent encore à gauche
dans la rue Tulibale, serait le plus ancien
de France, si sa fondation en 1031 se pouvait
rapportera un autre établissement que celui d'une
chapelle dédiée à N.-D., où plus tard les cha-
noines de Saint-Maurice firent au chapelain
l'obligation d'enseigner les élèves. Après le^
donations ^n 1250 d'Aron Villetrouvée, en 1304
de François Roger, Guillaume Hervé, docteur
en théologie, fut celui qui légua en 1521 à la
Faculté des Arts la maison même du Volier,
autrement dite de la Porte-de-Fer, pour y ins-
taller c un collège perpétuel de grammaire et
arts libéraux. » Après maintes expériences et
l'inutile essai même d'une subvention commu-
nale (1597). il était définitivement désert sur la
fin du xvi« siècle et loué à un tavernier en 1608
avec une clause qui annulait le bail, au cas où
quelque régent s'offrirait pour rouvrir les classes.
Les Oratoriens en prirent possession par tran-
saction du 18 octobre 1682, à charge d'y entre-
tenir une classe de grammaire et d'enseigner
gratuitement les élèves et les anciens enfants de
chœur do Saint-Maurice. — Brossier, Mss. t. i,
p. 397; — Brun, de Tardif. Philandinopolis,
Mss. 870, f. 829; — Arch. mun., BB 43, f. 23 el
142; BB 62, f. 40; II 7, f. 253; — Arch. de M.et-
L., Série G, Saint-Maurice, Anniversaires,
Fondât., t. i, f. 12-15, et Série H. Oratoire; —
Roger, p. 308 ; — D. Piolin, Hist. de VEgl. du
Mans, t. m, p. 136.
2. — Le collège de la Fromagerie avait été
fondé en 1408 par Jean Verrier ouLeverrièr, dont
le sceau s'est retrouvé en 1866 dans les fouilles du
parvis Saint-Maurice, et Alix Le Bart, sa femme,
qui donnèrent à l'Université leur maison, alors
des plus belles, avec diverses rentes suffisantes
à entretenir quatre boursiers étudiants en droit,
dont chacun touchait trois sous par semaine. Un
principal et des régents de grammaire et de
philosophie les y remplacèrent jusqu'au milieu
du xvii« siècle. Des lettres-patentes de mars 1667
réunirent la fondation à l'Université , qui s'en
appliqua les revenus, en cédant tous ses droits
sur la maison môme à la ville au profit de
l'Hôpital Général. — Arch. de M.-et-L. Série D,
5; — Arch. mun., CG 3 f. 188 ; — Thorode, Mss.
879, p. 491 ; — Roger, p. 309.
3. — Le Collège-Neuf ou d'Anjou, chapelle
primitive de la nation d'Anjou, fut, comme la
chapelle de la Porte-de-Fer, transformée en col-
lège en 1509. La Nation, qui l'avait fondé, fit à celte
époque élever le grand édifice où elle établit
quelques boursiers, qui, comme ceux de la
Fromagerie, lureat déposs^d^ e& 154S par un
principal et 4 régents ès-arts. L«s hàtimonm
■i
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ANGERS
LES COLLEGES
78 — ANGERS
ACADÉMTTÎ
même tombaient en nùnes en 1602. En 1624, les
Pères de l'Oratoire y furent introduits et y créèrent
bientôt un puissant établissement, augmente du
temporel des petits collèges supprimés, presque
rival de l'Université à laquelle il ne fut réuni
qu'à grand'peine. Des lettres-patentes de 1629 le
déclarèrent de fonda:ion royale. D'après l'insti-
tution première, on y devait « faire lecture et
» exercice de grammaire, oratorerye et poésie, à
a> ce que les enfants y fussent bons latins et bien
« instruits pour parvenir aux autres sciences ». Un
cours de matbématiques en français, comprenant
les fortifications, la marine et les mécaniques, y
fut inauguré à la rentrée de 1681. On y comptait
en 1660 plus de 1,000 écoliers, en 1682, plus de
2,000, presque tous, il est vrai, gratuits.— L'ensei-
gnement comprenait les 6 classes latines, plus
trois professeurs pour la philosophie, la physique
et les mathématiques. Un pensionnat de 25 élèves
y fut. institué par la ville en 1725. La réédifi-
cation complète de l'édifice avait été entreprise
en 1691 sous la direction de l'architecte Lecomte.
Elle ne s'acheva jamais faute de fonds, malgré le
bénéfice d'une loterie accordée en 1715. V. un
dessin dans Berthe.Mss. 896, f. 41 et un mémoire
du docteur Dumont, Société académique, t. xv.
C'est aujourd'hui la Mairie. V. ci-dessus, p. 48.
Les abbayes Saint-Aubin, Saint-Serge et Saint-Ni-
colas entroten;jcent chez elles encore au xviii" siècle
et de temps immémorial, ab omtii fiominum memoria,
des cours de droit canon et de théologie, professés
par des docteurs, et à ce titre étaient considérées
comme de vrais collèges, dont les élèves gagnaient les
grades universitaires. — V. Arch, de M.-et-L., série D,
3, f. 100.
On désigne aussi d'ordinaire du nom de collèges
des logis ou hôtels de refuge pour l'élude, sans
leçons ni régents, à l'usage de.^ étudiants, qu'en-
tretenaient auprès de l'Université les revenus de
fondations privées ou de communautés lointaines.
Tel avait été à l'origine la Fromagerie; tel
le collège de Fougères, bâii parGiiill. Georges,
clerc, chanoine de Saint-Jean-Baptiste et donné
par son testament (26 juillet 1361) à quatre éco-
liers du diocèse de Fougères, avec des rente.^ à
suffisance, qui, au bout d'un siècle, ne servaient
])lus qu'au bei.éficier d'une chapellenie de cette
église. La maison est devenue l'hôtel Lanier, plus
tard V hôtel de Danne. W. Péan de la Tuillerie,
r.ouY. édition, p. 150. Tel aussi le collège de
Dueil, bâti et fondé dans la rue de la Roë en
1 4 J4 par l'évoque de Séez, Grégoire Langlois, sur
l'emplacement de l'ancien hôtel de Bueil, pour
six écoliers avec principal, chapelle et chapelain
rentes. La chapelle, abandonnée depuis long-
temps au xvii« s., n'a été détruite qu'en 1865.
C'était encore l'édifice primitif du xv« s. à plan
carré (6 m. 60 de côtés) avec voûtes d'arêtes
prismatiques, portant à la clé l'écu-sson du fon-
duicnr. Sur la façade s'ouvrait un oculus en
forme d'élégante rosace.— V. Roger, p. 308;— Péan
de la TuiL nouv. édit., p. 395; — Archives mun.
HB. 119, f. 17; — Thorode, Mss. 879, p. 492.
Chaque abbaye ou prieuré important de la pro-
Yiuc« avait on ville à cq titre son collège, où s'ar-
rêtait l'abbé en voyage, où séjournaient sos
étudiants qu'il était même tenu dans les premiers
temps d'y envoyer : la Boissière et Chaloché ,
rue du Pilory, Pontron rue Basse-Saint-
Martin, Saint-Florent rue des Ahgles, Melle-
ray place Saint- Martin , le Loroux rue St-
Denis, le Perray-Neuf et Mélinais rue Valde-
maine , Vendôme à Lesviere, les Fontevri.sles
à Haute-Mule, dans la Cité, Marmoutiers à
Saint-Eloi, rue Courte, Bellebranche rue du
Godet, la Roë rue Sauneresse, plus tard de
la Roë, Tournus et Cunault rue du Volier,
le tout peu à peu abandonné dès le xvic siècle et
tranformé en maisons laïques, même en caba-
rets. — V. Pocq. deLiv., Histoire de VUniv.
Mss. 1027, p. 134; — Rangeard, Mss. 1022, t. i.
p. 264; — Dissertation en tôle des Privilèges
de V Université (in-4*>), p. 29; — Annuaires de
1830, p. 96, de 1836, p. 48.
2. — Académie d^équitation.
Depuis longtemps d'habiles écuyers s'étaient
établis à Angers, centre de réunion de la jeune no-
blesse, quand en 1629, Joachim Martin, sieur des
Loges, tenant académie en la maison du petit Gué-
méné, rue de la Tannerie, acquit de Louis de
Rohanla maison de Casenove sur les Lices, vaste
hôtel où avaient pendant plus de 50 ans résidé les
Carmes et où s'étaient célébrées les noces d'Isa-
beau de Beauvau et de Jean de Bourbon, un des
ancêtres d'Henri iV. Le nouveau propriétaire y
transporta son établissement qui ne dura guère,
quoi qu'une première vogue attirât d'Allemag[ne
et (le Suède tout un monde de jeunes seigneurs,
dont Bruneau de Tart. nous a conservé les noms.
En 1648 le .sieur Du Hallot. écuyer ordinaire de
la grande écurie du roi, essayait de fonder en ville
un nouveau manège, avec l'aide de la Mairie qui
lui allouait 300 livres et l'exemption des princi-
pales charges communes (19 novembre 1648 —
18 décembre 1654). L'administration centrale
s'attribua bientôt le choix du chef même do cet
établissement; et la désignation que fit le gouver-
neur d'Anjou de François Avril de Pignerolles,
fut le début d'une dynastie d'habiles écuyers qui
en devait assurer la prospérité. Celui-ci tout d'a-
bard était revenu s'installer à Casenove, mais
d/ins les conditions d'un bail précaire qui n'y
permettait pas une installation définitive. Pourtant
il était déjà parvenu à la rendre « très-fameuse
« tant par ses soins à bien instruire ceux qui sont
« venus y faire leurs exercices que par les Uépen-
ff ses extraordinaires pour y attirer de divers
a lieux les plus habiles maîtres dans les sciences
oc et les arts convenables à la profession des
tt armes, et pour y entretenir en tout temps an
« grand nombre de chevaux fort bien dressés > ;
mais il ne cessait de réclamer contre les condi-
tions fâcheuses qu'il lui fallait subir, et se décla*
rait hors d'état de continuer si on ne lui assurait
oc un établissement fixe et une demeure certaïne »,
au prix de quoi il s'engageait à surpasser aisé-
ment toutes les Académies du royaume. Il offrait
de plus, en reconnaissance, d'avoir to^iQurs gra-
toiiemcut co.urac oxicrae^ un gontUbonsn ^ |%
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àNGEItS
ACADÉMIE — 79 — ANGERS
AKTILLERtfi
lik ou tou[ aulre personne Je condition au
cMi de b Mairie, ou comme le préférait le Con-
fti] df viU(?. d^ r^'cJuiri' rl^ roaiLîé, soit à deux
bait li'ùf par moi^, la petiaion des enfants d'An-
f^rs. Sur ces entrefiiiles, uu ordre royal ayant
eipatsé de Saumur, comme protestant , le sienr
de Thugal qui y dirigeait une école rivale (1680),
b Tille d'Angers, cédant à de nouvelles instances
(5 septembre 16S2 — juin 1689), requit, et après
force démarches, obtint enfin un arrêt du Conseil
(fEut da 5 février 1689 qui prorogea de quatre
iQDées la perception des octrois, dans le but spé-
cial d'acquérir de dame Charlotte Martin des
Loges, veuve do messire Claude de Thicslin,
SKur de Monfrou, la maison, jardins et apparte-
aances de Casenove. Le contrat fut passé le
1er mars iggo. Mais la misère des temps, en
ébipant les étrangers, compromit un instant
rafeoir de finstitution. De plus, les bâtiments
depuis longtemps délaissés demandaient d'urgentes
réparations; on construisit des écuries, puis les
deoi manèges, à la charge par le directeur d'ins-
Iraire gratuitement, pendant deux ans, les enfants
è chacun des maires élus depuis huit ans ou
à élire (28 avril 1716) ; plus tard il dut prendre
iœmèine titre eeus des conseillers de ville et du
pneureur du roi. L'année suivante (25 mai 1717)
IDC requête adressée au roi sollicita la concession
#00 enclos de 67 arpents de terre dans les corn-
■DOS de la Dagueniëre, qu'autorisa un arrêt du
CoBseil d'£tat (2 mars 1720), sous l'engagement
Ij eotretenir au moins 18 chevaux propres au
■aoége. La prospérité d'ailleurs est revenue. La
Tille sent l'heureuse influence du concours de sei-
foeors qui s'y arrêtent et y répandent « chaque
« aaoée plus de 400.000 livres, de sorte qu'on ne
• suirait vraisemblablement espérer d'y établir
« janais aucun commerce qui puisse y rapporter
■ taat de profits. » Son renom était tel que le
pnace de Lorraine enleva à la ville d'Angers Marc-
Aoioioe-Francois Avril de Pignerolles,, pour diri-
fer soD Académie de Lunéville (1724) ; mais Bcr-
urd, son frère, restait et maintint les traditions.
U Mairie se décida enfin à bâtir sur le même
capl^^ment un édifice monumental (17 mai 1751).
^ premières études furent confiées à Bertret de
Saia^-Jnlien , architecte , élève de l'Académie
t^Jik de Paris (15 novembre 1751) ; mais les
?Um définitif s', approuvés par l'intendant (lOjan-
^r 1153) sur un devis estimé 104.594 I. 5 s.,
ftinat fournis par l'ingénieur de Yoglie. Le
1^ mai. un arrêt du Conseil d'Etat appliqua les
fifTiaa des octrois pendant 32 années à ces tra-
^uïi, dont l'adjudication eut lieu le 20 juin sui-
^L en présence de l'intendant et du corps de
'ille, sur le prix de 127,000 livres, à René Poin-
^. irehitecte, qui s'associait quelques jours après
^ uairTortrais,fermierà Saiut-Georges-sur-Loire.
Liptsede la première pierre fut célébrée solennel-
l^iQi^iit le 2juillet suivant, mais Tentrepreneur mou-
^< iiriiit Faehèvement des ouvrages dont la tâche
^ ri prise par René Launay ou Delaunay (4 no-
T^re 1760). — La réception eut lieu en mai
n^l, et les dépenses, arrâtées k 194,265 livres 15
^ ^ Mmi« fvfoai porUM iiimisivoomi 4
206,854 livres 13 sous 5 deniers. Le 4 mai, le
comte de Bricnne approuva l'association des deux
frères Avril de Pignerolles et de la Jominière,
avec droit de survivance pour le fils atné du pre-
mier, et le conseil de ville saisit cette occasion
de rendre témoignage aux deux écuyors :
c L'Académie est la mieux entretenue du royaume ;
« les étrangers s'y rendent par préférence ,
« MM. de Pignerolles les y appelant autant par
« une attention singulière pour tous les acadé-
« mistes que par la douceur de leur caractère et
c leur politesse. » C'est l'époque en effet do sa
plus grande splendeur; de tous les points de
l'Europe, d'Angleterre, de Hollande et d'Allemagne
surtout, les jeunes seigneurs s'y rencontraient.
On a conservé le souvenir de BufTon, du comte de
Stadion, de Wellington ; mais l'année môme de l'ins-
tallation, Michel Claude et Marc-Antoine Avril de
Pignerolles y moururent. A vingt ans de là tout ce
concours avait disparu; et dans les bâtiments
presque désertés il n'est plus question que d'ins-
taller une caserne (1787-1789). La dispersion
de la noblesse allait ôter toute utilité à une insti-
tution créée et entretenue pour elle. A cette épo-
que Marcel Avril de Pignerolles résiste encore à
la décadence et continue les enseignements des
six prédécesseurs qui ont porté son nom; mais
au l*' août 1792, le Conseil municipal constate
qu'il n'y existe plus un seul élève et que le direc-
teur n'a pas prêté serment à la Nation. Un arrêté
lui donne ordre de vider les lieux dans les huit
jours. — Le calme revenu, une des premières
pensées d'intérêt public rappela le souvenir de
l'institution déchue. Aux termes de la loi du
2 fructidor an vu, -une des écoles d'instruction
de la cavalerie devait être constituée à Angers.
La ville s'engageait à faire tous les frais de restau-
ration et d'entretien de l'édifice Les étalons du ha-
ras y furent même pendant quelque temps conduits
et mis sous la direction du général Léridan à la
disposition des nouveaux élèves (an xiii). Le
décret du 17 mai 1809créa officiellement àAngers
une école d'équitation, sous la direction d'un
commandant nommé par brevet impérial ; mais
les événements , la détresse financière arrêtèrent
tout projet. V. Haras, Dépôt de remonte, ci-
après IV-5-6. Dans ces derniers temps encore
la ville avait loué au ministère de la guerre
les bâtiments transformés en caserne, pour les
concéder gratuitement (SOjuillel 1857) pendant cinq
ans à un manège civil d'équitation. C'est de nou-
veau une caserne. — V. Arch. mun. et Vin-
vent, analytique à la table ; — Arch. impé-
riales. Série E, Maison du Roi, écuries; —
Arch. de M.-et-L., Série C.
3 — Ecole d^artillerie.
L'opposition de la ville (1763) à une dérision
miaistérielle du duc de Choiseul qui avait éi.ibli
à Angers l'école du corps des carabiniers, l'avaii
fait transporter à Saumur. En 1777, le minisîre
de la guerre, de Saint-Germain, proposa de nou-
veau la création d'une école d'artillerie. 11 s'a-
%\Am\ pour k vUto de fournir dos suUos à PécoU
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ANGERS ÉCOLE DE MÉDECINE — 80 — ANGERS
tTCÉB
de théorie, des casernes pour 1,500 hommes, un
polygone de 500 toises de long. Le conseil com-
munal accepta, mais cette fois en face des finances
obérées, il demandait que les frais, évalués à trois
millions, fussent répartis sur la Généralité (1778).
Sept ans plus tard, il insista encore ; il oifrail le
Château, rAcadémie-, M. D'Autichanmp appuyait de
son influence. En 1790 même, le projet n'était pas
abandonné; et un plan fut dressé de l'étang de
Saint-Nicolas et des environs qui semblaient
propres à l'établissement de fonderies de canons,
de moulins à poudre, de nitrières artificielles,
d'un polygone et copie soumise avec un mémoire à
l'Assemblée Nationale (23 octobre); mais la dépu-
tation de Rennes l'emporta. En revanche, dès 1790,
un arsenal fut établi au Château d'Angers sous la
direction du citoyen Drouet, qui, pendant trois ans
et plus, fournit à tous les services des armées de
l'Ouest et des côtes de Brest, fondant par mois plus
de 4,000 boulets et occupant 400 ouvriers. — Arch.
mun. BB. 121, f. 30; 128. f. 11, 86; 132, f. 14;
— Annuaire de l'an vi.
4. — Ecole de Médecine,
La Société de Santé obtint en l'an iv l'autori-
sation de reprendre dans les bâtiments de St-Sorge
des leçons publiques et gratuites que la guerre et la
Révolution avaient à peine interrompues. L'ana-
tomie y fut professée par Casimir Lachèse et Gar-
nier, la physiologie par Esnault, l'hygiène par
Pantin , la pathologie par Maillocheau , la méde-
cine clinique par Guérin et Berger, la chimie et
la matière médicale par Hossard, la botanique
par Merlet La Boulaye; Chevreul y reprit son
cours d'accouchement qu'il n'avait cessé' que
depuis l'an ii. — Le Conseil général de son côté,
pendant quatre années, de l'an viii à l'an xi, ne
cessa d'exprimer le vœu de voir rétablir l'an-
cienne Ecole de médecine si utile et si fré-
quentée. Un décret du 31 mai 1807 se contenta
d'instituer auprès de l'Hôpital six Cours pra-
tiques de médecinCt de chirurgie et de phar-
macie, qui assuraient le service hospitalier sans
conférer aucun grade aux étudiants. Une circulaire
du 18 juillet 1809 rappela même la défense
expresse d'usurper le titre d'Ecole secondaire
de médecine. C'est le décret du 18 m'ai 1820 qui
fonda sous ce titre une réorganisation nouvelle,
modifiée successivement par les ordonnances ou
décrets de novembre 1837, du 18 octobre 1840
et du 22 avril 1854. En attendant qu'il soit fait
droit aux vœux si souvent exprimés par le con-
seil municipal pour le rétablissement d'une faculté
(notamment dans ses séances du 9 ventôse, 7 mes-
sidor, 8 brumaire an xi, 18 octobre 1817, 2 avril
1831, etc.), il est peu d'écoles qui puissent s'ho-
norer de noms égaux à ceux des Billard, des
Béclard, des OUivier. des Chevreul, des Hourmann,
dos Mênières, pour ne parler que des morts.
Dans l'état actuel l'Ecole compte six professeurs
titulaires parmi lesquels sont choisis le directeur
et l'agent-comptable, deux professeurs-adjoints,
trois suppléants, un chef des travaux anatomiques,
— Qaatone inscriptions prises à l'Ecole comptent
^«r les douze premières d'une FaouU^.
Directeurs de l'Ecole : Qjevrenl (Michel) nom-
mé le 23 décembre 1820. Il remplissait depuis
le 30 novembre 1807 les fonctions de secrétaire de
l'assemblée des professeurs; ~ Lachèse (Gré-
goire) 27 avril 1838; — Guépin, 26 octobre 1842;
Négrier (Charles) 3 octobre 1845; — Jouvet, (fi. J.).
23 avril 1860; — Daviers (Eugène) 15 septembre
1865. — Arch. de M.-et-L., Série T\ — Arch.
mun. ; Délibérât, des 5 et 15 frimaire an v,
p. 153; — Id Journal de Maine-et-Loire des
11 novembre 1837, 24 octobre 1838; — Annuaire
de 1831, p. 115; — Blord. Langl.. t. ii, p. 101.
5. — VEcole Centrale,
Instituée dans chaque département par la loi
du 3 frimaire an iv (24 octobre 1794) , elle fut
inaugurée à Angers le 21 mars 1796, et les
cours ouverts le lendemain dans l'ancien Col-
lège d* Anjou ^ où l'on se proposait de réunir
les dépendances et les jardins de TOratoire et
des UrsuUnes avec partie de ceux des Cordeliers
comme jardins de botanique, et l'hôtel de Livois
pour les collections d'art et d'instruction. En octobre
1797, l'Ecole fut transférée au grand Séminaire.
— L'enseignement se divisait en trois sections :
' lo pour les élèves âgés de plus de 12 ans : JDes-
sin, par Marchand; Langues anciennes, par
RiffauU; Histoire naturelle, par Renou et
Merlet La Boulaye ; 2» pour les élèves au-dessus
de 14 ans, : Mathématiques, par Bénaben;
Physique et Chimie, par Héron; 3° pour les élèves
au-dessus de 16 ans. Grammaire générale,
par Merlet La Boulaye; Belles-Lettres, par
Toussaint Grille ; Histoire et Géographie, par
Villiers; Législation, par Duboys (V. ces noms).
Mais au sortir de si longs troubles, les élèves très
nombreux — en moyenne de 150 à 190 par an —
manquaient des études premières qui pouvaient
fructifier cet enseignement supérieur, et la pra-
tique inexpérimentée des cours n'offrait ni l'en-
semble ni la cohésion que demandait l'esprit de
sa fondation Un décret la transforma en lycée
en 1804. V. ci-après, III-7. — Blord. -Langlois,
t. II, p. 110; — Millet, Indicateur, 1. 1, p. 202;
— Annuaire de M.-et-L. , 1831, p. 97; — aux
Arch. de M.-et-L., Série T.
6. — Lycée.
Par arrêté du 16 floréal an XII, VEcole
Centrale, Voir ci-dessus, fut érigée en Ly-
cée. Dès l'an XI les projets installaient l'éta-
blissement nouveau dans les bâtiments de
Toussaint réunis aux deux Séminaires ; mais les
devis évaluaient la dépense à plus de 220,000 fr.,
et le maire, Joubert, en les soumettant an Conseil
municipal, proposa de reporter les vues de la ville
sur le bâtiment inoccupé et magnifique de la
Rossignolerie. Telles étaient les illusion? et
l'attente de « développements extraordinaire s »
que ce local, après longues discussions, fut ace plô
mais simplement comme annexe de réserve lis-
ponible (24 pluviôse an XII). Le décret offi :iel
calma ces exagérations en étabhssant là m< me
le Lycée, dont Touverture, après nombre d'at er-
moimenU, annoncée pour le %•* CriniÀreui 1 [V|
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ANGERS
LYCÉE — 81 — ANGERS école de dessin
^iù fit attendre plus de quatre ans, par suite du
désarroi des finances et de la négligence de l'ad-
ministration. Une ordonnance du 7 brumaire
an XII avait autorisé l'organisation d'un pension-
Dal provisoire, qui n'aboutit pas. — Les cours
débutèrent à la rentrée scolaire de 1806.
Le 31 mars 1812, la ville fit l'acquisition, vers
Bressigny, de l'auberge voisine de Châtelais.
Depuis lors, l'établissement ne subit guère d'autres
restaurations que les travaux d'entretien indis-
])eDsables. Une partie des bâtiments, à l'entrée
du chemin de Saint-Léonard, datent des premiers
temps de la Rossignolerie et servaient naguère
encore de classes. En 1854, la cbapelle (V. ci-
après, p. 83), débarrassée d'annexés inutiles et
d'nn clocher ruineux, fut restaurée par M. Dain-
ville. Deux pavillons de classes furent bâtis en
1862 et des plans d'ensemble pour une recons-
truction complète ont été préparés dont une partie
seulement, faute de fonds, a pu être exécutée. C'est
le Petit Lycée, élevé en 1864 sur l'emplacement
de l'ancienne cure de Saint-Joseph. En ce moment
même (mars 1870) le Conseil municipal vient
de décider l'exécution intégrale des plans légère-
ment modifiés de 1862.
Proviseurs : 15 thermidor an XII, Ferry de
St-Comtant, docteur ès-lettres ; —29 mars 1810,
Armand I>u6reuiZ de Jossey, bachelier es- scien-
ces et ès-letlres ; — 25 septembre 1814, Simon-
Hippolyte-Théodore Guairard, docteur ès-lettres,
prêtre; — 12 octobre 1815 en titre provisoire et
définitivement le 2 octobre 1817, Marie-Joachim
Tardy, prêtre , docteur ès-letlres ; — 6 sep-
tembre 1819, Laurent Laborie, docteur ès-letlres,
bachelier es -sciences; —25 septembre 1821,
Pierre-.\lexandre Grattet-Duplessis, bachelier
ès-lettres; — 10 octobre 1823 en titre provi-
soire, et 23 septembre 1826 en litre définitif,
René Régnier, né le 17 juillet 1794, à Saint-
Quentin, près Baugé, prêtre, précédemment ré-
gent de philosophie au collège de Beaupréau,
démissionnaire, et actuellement archevêque de
Cambrai; — 8 septembre 1830, Jacques Èdoin,
licencié ès-Ieltres; — 17 avril 1831, Jean-Marie
Gavinet, nommé inspecteur d'Académie ; —
24 avril 1832, Jean-François iVforren, licencié ès-
sciences, plus tard professeur à la Faculté des
sciences de Rennes; — 21 septembre 1841, Jean-
Baptiste Sorin, licencié ès-letlres, nommé inspec-
teur d'Académie ; — 6 septembre 1848, Constant-
Joseph Milfaut, licencié ès-lettres, ancien provi-
seur de la Rochelle, nommé proviseur au lycée
deCapn ;— 30 août 1850, Pierre-Gabriel ^féz^èrcs,
bacheUer ès-lettres ; — 27 septembre 1856, Louis
François -Marin Gilbert, ancien proviseur de
Nj les, mort le 23 octobre 1857; — 19 novom-
bi 1857, Gabriel- Ernest Gallerand, licencié ès-
lei \ii, censeur à Metz, nommé proviseur à
St mer; — 26 juillet 1862, Charles-Louis-Armand-
Ai liste Af a réc/iaZ, ancien coseur à Lyon, nommé
ce eur au lycée Louis-le-Grand ; — 10 août 186i,
Ni )las> Gustave JLomort, licencié ès-sciences ,
H gé, ancien censeur à Toulouse, nommé cen-
sé ao lycée Napoléon ; — S4 septembre 1868,
U ' Sauo{(m« précédemmeitt proviseur «lu
Havre, en fonctions. — V. Arch. de M.-et-L.,
Série T, et dans le Précurseur de VOuest,
20 septembre 1844, une suite de feuilletons sous
ce titre : Souvenirs du Lycée d* Angers. —
M. Sorin fils prépare et va publier bientôt une
véritable Histoire anecdotique du Lycée dont la
primeur est réservée à la Revue d'Anjou.
7. — Ecole supérieure des Se. et des Lettres
Organisée conformément aux décrets des 22 août
1854 et 7 juillet 1855 et à l'arrêté du 26 décembre
1854, elle fut inaugurée par une séance solennelle
le 7 février 1856 et les cours débutèrent le lende-
main par une leçon de M. Mourin, professeur
d'histoire. Le Conseil général avait concédé gra-
tuitement les bâtiments du Petit-Séminaire (Voir
ci-dessus, p. 75), que la ville fit approprier à sa
destination nouvelle.
C'est une sorte d'Ecole centrale (V. ci-dessus,
p. 80), pouvant délivrer des certificats de capacité
pour les sciences appliquées — il en a été pris
2 ou 3 — et dont le succès continu depuis bientôt
15 ans témoigne qu'il y aurait place à Angers
pour un enseignement supérieur.
Cette util»» création avait été comme préparée
et on peut dire imposée d'avance à l'opinion par
une très-vive étude littéraire publiée dans le
Maine-et-Loire (22 janvier, 6, 9 et 12 février
1855 et répandue en brochure dans la ville (in-8",
15 pages).
Je ne crois pas commettre d'indiscrétion en
affirmant que sous la réserve officielle de l'ano-
nyme se cachait celte fois l'initiative éclairée de
M. de Lens, inspecteur d'Académie, qui après
avoir si bien recommandé l'œuvre nouvelle
allait avoir la chance rare de se trouver là pour
l'organiser.
Directeur: M. Emile Farge, docteur-médecin,
officier de l'Université.
8. — Ecole municipale de Dessin.
Le 27 janvier 1769, sur la reffuète des frères
Coulet de Beauregard (V. ce nom) la ville les
autorisa à ouvrir rue des Poëliers une Aca-
démie de dessin privilégiée. Ils s'engageaient
à enseigner la figure à l'instar de Paris, le
paysîvge , les fleurs pour les fabricants d'in-
dienne, l'ornement pour les orfèvres et l'archi-
tecture, en prenant 3 livres pur mois de chaque
écolier. La ville désignait deux boursiers annuels
et devait fourifir un local. Elle so dégagea de
cette obligation par une subvention de 150 livres,
qu'elle réduisit à 120 en 1772 , qu'elle supprima
en 1773, en accordant quelques privilèges. Les
cours étaient suivis par une quantité d'ouvriers
et l'on citait l'un des boursiers, Alard, parti
alors pour continuer ses études à Paris.— L'ensei-
gnement de l'Ecole Centrale comprenait un cours de
dessin professé par Marchand, qui fut réuni ensuite
au Lycée.— Un arrêté du 22 fnmaire an iv réorga-
nisa l'Ecole municipale dont fut directeur Delusse.
Elle ouvrit en novembre 1805. Transférée en
1812 du logisi Barrault dans la chapelle Saint*
Eloi et depuis à Tétage supérieur, elle n'a pas
cessé de fonctionner sous la direction du Gonser»
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ANGERS GONSBRVAToitiB » 82 -« âNGEBS aht0 et MinsBft
mtenr du Maséo, avec l'aide de subventions de
la yille et da Département au profit des vocations
remarqnables. — Elle compte paimi ses élèves le
sculpteur David et le peintre Lenepven, membres
de rinstitttt . les architectes Moll et Rohard, les
sculpteurs Talluet, Arnaud, Roux et plusieurs
autres artistes honorablement signalés dans les
concours et les expositions de Paris. ~ Arch. de
M.-etL., Série T; — Arch. mun.. BB. 122,
fol. 157. 168; 124. f. 84. 86. 97; 126. f. 16;
'^Maine-et-Loire du 23 décembre 1829.
9. — Coniervatoire de Musique.
L'idée de fonder à Angers une école munici-
pale de musique et môme, sous son nom particulier,
nn Conservatoire, si nouvelle qu'elle ait tou-
jours paru, est des plus anciennes. Dès 1726 le
maire Robert faisait part au Conseil que plusieurs
sociétés, dont il faisait partie, désiraient établir
une Académie de musique, afin d'entretenir le
goût de la musique et Téroulation pour les beaux-
arts, en attirant de bons maîtres de chants et d'ins-
truments comme à Tours et Orléans, et deman-
dait une autorisation que la ville accorda avec
empressement, sans qu'il soit resté d'autres traces
certaines de cette tentative. Des concerts d'amateurs
(V. ci-après. V-4) et la psallette de la cathédrale
paraissent les seuls fondations qui aient pu vivre
avant la Révolution. En brumaire an xi les
artistes Rodolphe et Edmond Stonpy essayèrent
d'un enseignement musical complet rue Bau-
drière. n» 42, vis à vis la fontaine Piedboulet
et obtinrent même du préfet Nardon une salle
de l'Ecole Centrale où ils professaient le sol-
fège, le violoncelle, le piano, la harpe, la gui-
tare, le chant italien et français, l'harmonie. —
Tous ces chants avaient cessé quand une lettre
officielle du !•' décembre 1819 vint rappeler au
Préfet les goûts artistiques de la ville, où avait
fleuri autrefois, disait^elle, l'enseignement de la mu-
sique. Le ministre engageait à créer des cours spé-
ciaux élémentaires et gratuits « pour former sur-
tout des lecteurs et développer lesbelles voix ». Cet
avis survint au Conseil municipal à sa séance du
28 février 1820, c'est-à-dire en plein émoi de l'assa-
sinat du duc de Berry et l'utilité n'en fut nullement
appréciée. Toutes les tentatives antérieures étaient
d'ailleurs absolument ignorées. Un sieur Estelle
reprit l'idée en 1824 et popularisa la méthode
Wilhem dans une école privée .et non gratuite.
— En 1835 Travisini inaugura en mai, sous
le titre même de Conservatoire, une série de
cours divisés en trois classes de 12 élèves au
plus, avec des séances publiques chaque tri-
mestre. Ils paraissent avoir eu quelque temps
une certaine vogue qui ne dura guère. -— En
avril 1840 une souscription publique fut ouverte
par A. Canot, professeur d'harmonie de Paris,
nouveau venu à Angers, pour créer un véri-
table Conservatoire « à l'instar de presque
toutes les villes du midi», mais cette fois gratuit
et réellement populaire. Tous ces essais, vite
découragés, indiquent suffisamment et le besoin
et les difficultés d'un établisseme^it de ce genre.
Ifi ^ojet en fat soumis sur do nouvoUos bases
directement à la ville par H. Charles Hetzel. pro»
fosseur à Angers, qui obtint le 30 juillet 1857 du
Conseil municipal une subvention de 3000 francs
portée en 1861 à 5.000 francs, pour organiser,
sous sa direction, un enseignement complet de
la musique vocale et instrumentale. L'ét2d)Iisse-
ment ouvrit ses leçons le premier octobre 1858.
Un véritable succès accueillit pendant plusieurs
années l'œuvre nouvelle, qui réunissait, en 1859.
aux divers cours. 149 élèves, et se trouvait en me-
sure de convier chaque mois le public angevin à
des concerts très-applaudis. Le départ de M. Ilctzel
d'Angers en 1866 a interrompu et laissé tomber
sa fondation qui n'a pas été reprise. — Arch. de
M.-et-L.. Série T; — Arch. mun. BB. 108, f.62;
— Affiches dP Angers, du 30 brumaire an xi ;—
Blordier-L., t. ii. p. 223; — Journal de Maine-
et-Loire des 22 avril et 9 novembre 1836,
13 mai 1840.
10. — Ecole impériale d^Arts et Métiers»
Créée par arrêté consulaire du 19 mars 1804 à
à Beaupréau (V. ce nom), l'école s'y trouvait
perdue au milieu des haines populaires. Un arrêté
préfectoral du 13 mai 1815 la transféra à Angers
dont le Conseil municipal en avait tout récem-
ment sollicité le privilège. La première installa-
tion dans les bâtiments de l'abbaye de Ronceray
coûta à peine 30.000 francs.Encore moins s'occupa-
t-on d'en perfectionner l'organisation Une pre-
mière ordonnance royale du 17 juillet 1816
supprima le régime et le costume militaires, règle
uniforme de l'Empire ; une seconde ordonnance du
26 février 1817 fit mieux en assurant définitive-
ment l'existence menacée de l'Ecole. La serrurerie
la menuiserie restaient les seuls travaux mécani-
ques ; on sacrifiait alors surtout à l'étude des théo-
ries, et une portion même des élèves, par autorisar
tion spéciale, ne suivait pas d'antre enseignement.
L'ordonnance du 3 décembre 1826 tenta nn timide
essai de réorganisation. Le premier bddment neuf
de la fonderie date de 1827. L'Ecole, recrutée
d'éléments populaires, passait pour hostile et
dangereuse. Vers la fin de la Restauration le dé-
sordre administratif, par suites de cabales, y
était complet et la coterie organisée si puissante
que le directeur Billet (V. ce nom), destitué aux
premiers jours de 1830. réintégré après la révo-
lution triomphante, ne put même rentrer en fonc-
tions et dut céder la place. La direction de Dauban
(V. ce nom) rétablit la discipline en même temps que
secondée par l'ordonnance du 23 septembre 1832,
elle put rendre à l'institut jm ses véritables prati-
ques intermédiaires entre celles de l'ouvrier et de
l'ingénieur. Dès lors ses œuvres figurent a^ c
succès aux expositions de Paris (1834, médai b
de bronze; 1839. médaille d'itrgent)--etd'Ang< s
(médailles d'argent 1835 . d'or 1838). En môi s
temps, les ateliers de serrurerie et d'ébénistei s
sont fermés, au moment où l'Ecole s«nait le <] -
parlement de travaux alors admirés mais d'un go I
détestable, et qui avaient soulevé contre cette coi -
currence privilégiée les récriminations fioloa |
do l'indastrie aogeviad.
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ANGËÏIS ÉCOLE NORMALE — 83 — ^ANGERS écoles religieuses
En 1836 et 1837 le Conseil général demanda
la création d'un externat, proposition qui ne fut
pas appuyée par la ville (3 décembre 1836).
Des travaux considérables, entrepris en 1841,
ont renouvelé complètement ]['installation maté
rielle qui comprend actuellement : — à gauche, les
Tieui bâtiments ; — dans une première cour, sur la
roe les logements des fonctionnaires ; ~ vis à vis, la
(iirection;~aufond, dans les bâtiments del'abbaye,
les dortoirs, les classes, le réfectoire, Tinfirmerie ;
006 cour intérieure dite des cloîtres conduit à
la chapelle restaurée, ancienne nef de Téglise du
Rooeeraj; — à droite, derrière une grille, trois
corps de bâtiments neufs : l» Tajustage et la me-
Qoiserie; S» les forges précédées des bureaux du
chef des travaux; 3« la fonderie. — Entre deux,
one belle cour plantée d'arbres ouvre sur un
beau portail que décorent deux statues de
Seorre atné.
Directeur» : MoZterd, 1805-1816; -^Billet,
1« janvier 1817, 7 mars 1830; — de Joannis,
7 mars-août 1830; — Billet, 23 août 1830. —
La Borderie remplit pendant six ans les fonc-
tions sans titre. — Dauban, 28 janvier 1831 ;
— de Joannis, 1849; — Salneuvie, 25 octobre
1850; — Marinier, 29 novembre 1856; —
Falnoier, ancien officier de marine, 21 juillet 1864.
-Arcb.de M.-ct-L., Série 1-, — Journal de
Maine-èt-Loire des 3, 4, 9 et 10 août 1845 ; •—
Blordier-L., t. ii, p. 157;— Bull, de la Société
Indust, 1846 ; — Gnettier, Notice sur V Ecole
des Arts et Métiers (in-8o, Angers, 1846, 26 p.).
11. — Ecole Normale primaire d Angers.
Le projet en fut proposé au Conseil municipal
et approuvé dans la séance du 8 juillet 1829.
M. liebas, secrétaire de l'Académie universitaire,
reçut mission d'en prépa**' l'organisation et de
correspondre à cette fin ave^ l'école de Strasbourg,
fondée depuis dix ans, et avec les départements
intéressés de la Sarthe et de la Mayenne. La dé-
cision ministérielle qui en autorise l'ouverture
est du 11 août 1831. L'insUUation eut lieu le 23
décembre de la môme année dans une des salles
de la manufacture de toiles à voiles, sur le Champ
de Mars. Elle comprenait d'abord tout le ressort
académique. La Mayenne fonda la sienne en 1833,
la Sarthe an 1834.— En 1835 l'Ecole fut transférée
faubourg de la Madeleine, dans V hôtel LabarrCf
qu'a remplacé aujourd'hui le couvent neuf des
Augustines. Dans sa séance du 27 août 1840, le
Conseil général vota pour logement définitif de
FEcole l'acquisition de la maison de la Croix,
rue JLionnaise ,. appartenant aux Hospices, en
exnrimant le vœu que les trois écoles du ressort
9A démique y fussent réunies; mais ce projet
et !it devenu impossible, le contrat fut rompu et
le vues se reportèrent sur l'enclos des Aman-
di Ts, en Bressigny, dont l'acquisition fut ratifiée
ps ' ordonnance du 12 juin 1842. L'Ecole prit
p< lession des bâtiments reconstruits pour elle en
U 1-1845. Ouverte primitivement avec 11 élèves
K iement, elle en compte aujourd'hui 44.
trecteura : Leboa, U «ûût 1831 ; •• Pro-
^ 19 décembre 1835 î -• CUdat de kl Vigtri^^
18 octobre 1839; —Lebruman, 28 mai 1850; —
Mariotti , 3 décembre 1861 ; — Piboen ,
26 février 1863.
En 1840 et 1841. le Conseil Général insista vi-
vement pour la création d'une Ecole normale
laïque de filles que le défaut de fonds a fait
ajourner, puis délaisser.
12. — Ecoles et Pensions religieuses.
1. — Frères des Ecoles chrétiennes. -^
Leur établissement à Angers date d'octobre
1741. L'évêque de Yaugiranlt leur domirt par
acte du i" février 1744 une maison en LL^vière,
dite le Sabot, où un simple domestique du Sémi-
naire, Hamon (V.ce nom), avait ouvert un refuge
aux libertins et aux mendiants. Déchu hwniôt et
acquis le 13 avril 1723 par François Cht»IIet (V.
ce nom), l'établissement avait été cédé à L'c vaque
(15 mars 1724) qui y créa une école de cliarltc el,
en l'agrandissant de l'/iôteZ voisin de la Canti-
nière, y ajouta une maison de force poqr tes
jeunes gens et un refuge pour les vieux prêtres,
sous la direction commune des Ignoranîins. La
mairie fit l'opposition la plus énergique à leur
établissement en ville et leur refusa absolument un
local pour y enseigner, quoique sollicité peureux
et à deux reprises par l'Intendant en 1763. Leur
arrivée avait fait, paratt-il, «déserter plus de
vingt maîtres d'école et abandonner le servke de
nombreuses fondations paroissiales. » La cummu'
nauté dut se décider alors à construire eu Lévière
une maison nouvelle et une chapelle sous le LvLre de
Sl-Joseph (1766) sans pouvoir obtenir mtme cinq
ans plus tard ni de la ville l'autorisation d&s'af ra^udir
pour suffire aux pensionnaires, qui lui étaient impo
ses par des lettres de cachet ou des jugemeîjis dm-
ciplinaires, ni du ministère la faculté de céder
la place. Une école même, qu'ils avaient ouverte
dans la Doutre et qu*ils voulaient fermer (1771)
comme onéreuse, fut rétablie d'autorité minisié-
rielle mais avec une subvention de 400 Uvres qui
fut servie jusqu'en 1791.
La ville pourtant les autorisa à acquérir le bi-
timent de faiïosst^noZeinedont ils passé rt? ni com-
promis le 23 mars 1773, authentiqué le 2 ociubi^
1778, moyennant le prix de 20,000 livres. Immé-
diatement et de 1779 à 1782 ils y firent élever par
l'architecte Launay des bâtiments immenses qu'ih
vinrent habiter le 6 novembre 1782. La chapelle,
qui fut consacrée le 28, était l'œuvre particulière
du frère François et présente une croix btina
tronquée d'un style lourd, avec voûtes en pierre de
taille à plein cintre portant sur des pilastres ac-
couplés d'ordre dorique, qu'éclairent des fenêtres
géminées dont la plupart s'ouvrent daa^ les tri^
bunes. Le rang supérieur, en pénétration dîkn$ la
voûte, produit un effet curieux d'art mais, désa-
gréable d'aspect (25 m. sur 7 m. 80 et 18 m. 20
dans le transept). Après avoir servi quelque temps
d'église à la paroisse St- Joseph (V. ci-de^stis,
p. 35) , c'est aujourd'hui encore la chapelle du Lycée
(V. ci-dessus, p. 81). Au-dessous fut béni un
caveau funéraire pour les Frères décèdes. A U
RévolatioQ la malsoa rôonissaK on pensionnai
Ubroi ua penaionna^ d« lorc6| uq e^kniui %{
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ANGERS ÉCOLES RELIGIEUSES — 84 — ANGERS
ÉCOLES 1.AÏQUES
39 Frères, y compris, il est vrai, les vieillards et les
infirmes. Le succès était si complet que la ville à
son tour demandait en 1787 au général de la con-
grégation renvoi d'un maître de mathématiques,
d'un maître de dessin et Touverture de cours
d'adultes. Pendant les jours néfastes la maison
devint le dépôt des prôlres sexagénaires, puis une
véritable prison, qui fut évacuée sur le château
ea Tan \n. Mais mômeaux plus mauvais jours, deux
ou trois frères étaient restés et enseignaient publi-
quement, comme citoyens. D'autres ouvrirent
bientôt en ville des écoles libres, que la création
de l'Université fit fermer. Ce n'est qu'en 1820 et
pour faire pièce aux écoles d'enseignement mu-
tuel que la communauté fut rappelée à Angers.
L'évèque les installa, le 2 mai, dans Vhôtel Du-
guesclin acquis par lui des héritiers de Meaulne
avec des fonds votés par le Conseil général qui
de 1818 à 1823 alloua pour cet établissement
plus de 28,000 francs. La rétrocession de l'im-
meuble fut autorisée au profit de la ville par
ordonnance du 6 août 1823. — Le 23 juillet 1822,
la seconde école fut ouverte rue du Volier dans
la cité, une troisième rue Saint- Jacques en
1836, une quatrième enfin chemin de Saint-Léo-
nard en 1851. — Arch. de M.-et-L., Séries H
eiT ; — Arch. mun. AA. 6, f. 166; — BB. 120,
f. 70, 74; 124, f. 59; 126, f. 125 ; 132, f. 107;
GG. 60 ; — Péap de la Tuill. p. 243.
2. — Pensionnat Saint- Julien. — Dès Tan
VII, un pensionnat s'était établi dans les anciens
bâtiments plus ou moins transformés du chapitre
de Saint-Jean-Baptiste. Il était dirigé par les
citoyens Cinet et Papin et fut une des trois écoles
secondaires constituées à Angers par l'arrêté des
consuls du 13 frimaire an xi, la seule même qui
subsistât en 1809- Elle élait passée en 1811 à
l'abbé Chalopin, qui se retu*a ruiné à Nantes. La
maison, devenue hôtel particulier, fut acquise en
1841 par l'abbé Lambert^ qui y transporta une
école primaire annexée jusqu'alors à la Psallette,
dans la rue Saint -Evroul. LVtablissement,
élevé au degré secondaire, est depuis 1861 aux
mains des Frères de la Doctrine-Chrétienne de
Nancy sous la direction religieuse de M. l'abbé
Vincelol.
3. —Belle fontaine est un vaste pensionnat pour
jeunes demoiselles avec externat d'enfants pauvres,
sous la direction des dames religieuses de Chavai-
gnes. 11 a été fondé le 9 mai 1831 dans le Clos des
Capucins, en Reculée, a qui une belle et abon-
dante fontaine, découverte et canalisée par les re-
ligieux, avait fait attribuer son nom populaire.
L'institution l'a conservé en se transportant en
1841 à l'entrée du chemin de Saint-Barthélémy,
dans les vastes bâtiments de la ferme de l' Union
reconstruits par M. Duvètre. La chapelle actuelle
date de 1845. Au fond des jardins, vers le Mail,
une jolie petite chapelle, élevée sous la direction
de l'abbé Lambert, sert aux dévotions des Enfants
de Marie. Une grande chapelle neuve est en cons-
truction (architecte Dusouchay), près des cloîtres
4.— La Retraite ou Maison-Rouge, ancienne
dépendance du grand Séminaire, transformée par
les religieuses de la Société «le Marie en pensionnat
(1826) , possède une jolie chapelle (architecte
M. Duvètre) avec une Assomption du sculpteur
angevin Bouriché. C'est aujourd'hui la maison-
mère de l'ordre, transférée de Redon à Angers
par ordonnance du 8 février 1854. Les Orato-
riennes de Saint-Philippe deNéry, autorisées
à Angers par ordonnance du l^f août 1852, avaient
formé, dans les bâtiments des anciens Oratoriens,
un second établissement, créé en avril 1837 et
réuni depuis une dizaine d'années à la môme com
munauté.
Angers compte heureusement, nombre d'autres
maisons religieuses vouées à l'enseignement et
d'excellentes institutions laïques, mais qui n'ont
pas d'histoire et dont le recensement revient de
droit à V Annuaire et non à notre travail.
13. — Ecoles et Pensions laïques
1. — Ecoles d'enseignement m,utuel. —
A la fin du xviii® siècle, en ville, presque cha-
cune des 17 paroisses avait sa petite école, rentée
par quelque fondation charitable et desservit»,
sous la direction et à la nomination du curé, par
quelque pauvre ecclésiasti(|ue. Des maîtres laïcs,
en petit nombre, sous la surveillance immédiate
du clergé paroissial el de l'Université, enseignaient
la lecture, l'écriture, l'arithmétique à de rares
écoliers. Une institution d'ambition plus haute,
dite la Pension Verte, établie depuis 1769
dans le logis Pincé (V. ci-après, IX) préparait
avec une certaine réputation les enfants de bour-
geois ou d'artisans aisés aux études du collège
d'Anjou. Nous avons parlé (V. p. 83) des frères
ïgnorantins, qui en quelques années occupèrent
presque tout l'enseignement populaire. En 1816,
dix ans après la conslitulion de l'Université im-
périale, il n'existait plus à Angers aucune école
gratuite d'enfants. Le Conseil municipal attribuait
400 francs à trois instituteurs, à la charge
d'admettre chacun 12 élèves indigents, el même
allocation aux sœurs enseignantes. Une société de
citoyens généreux, dirigée par M. Lebas, secré-
taire de l'Académie, tint une réunion préliminaire
le 29 novembre 1816 chez Joubert-Bonnaire père
et fonda à Angers une première école d'enseigne-
ment mutuel qui s'ouvrit en 1817 rue des Cor-
deliers dans une maison louée, puis acquise le
19 décembre 1821 par la société. M. Adville,
notre bibliothécaire actuel, alors professeur riîçu
à l'Ecole Normale de l'enseignement mutuel à
Paris, avait été appelé tout exprès pour exposeï
la nouvelle méthode et diriger l'instituteur ci
titre, M. Gellerat. Son succès éclatant provoqiia K
concurrence des Frères, appelés en ville en 18'. '.
et bientôt d'ardentes inimitiés. Un' arrêté du S
novembre 1824, compo:ô d'ecclésiastiques, su -
prima tout d'un coup ou suspendit les brevets t
les autorisations de MM. Adville el Gellerat; X
l'administration, tirant bénéfice d'un secoi s
alloué par elle de 8,000 fr., prétendit dispos ^
même du local et en attribuer la propriété à ai
viUo, c*©st-4''(iir« au:; Frères, l,*«col« dut w
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|pçTfia*7*«r-
ANGERS
soi'prDs-MUETS — 85 — ANOERS
BIBLIOTHÈQUE
ft>nnée insqu'an ministère Vatimesniî et repiit
dè< ««irs sa propagande intelligente avec un nombre
double de souscripteurs et une subvention muni-
cip.iie de '«,500 francs. Par une ordonnance du
3d'»«:embre 1831 la Société fondatrice fut reconnue
d'iililiti? publique et le l*"" janvier 1834 elle
iDau;îi;rait un nouvel établissement modèle cons-
Iruit par l'architecte Launay-Piau, sur le boule-
vard de Laval. — Arch. de M.-et-L., Série T;
— Annuaire de 1843.
2. — Ecole primaire supérieure. La ville
cn'a en 1839 dans les salles du rez-de-chaussée
du 3fusee actuel une Ecole primaire supérieure,
suus la direction de W. Hutlemin, professeur de
mathématiques au Collège. Le cours complet com-
prenait trois ans d'études et préparait aux car-
rières industrielles et commerciales. M. Huttemin
donna sa démission le 25 septembre 1844, et
l'Ecole qui coûtait 6,000 au budget risquait d'y
pt^rir. (Tétait d^ailleurs en plein conflit municipal
el le recteur dut prendre sur lui de lui nommer
un successeur provisoire (l'^f octobre 1844),
M. Chevrolier, qui dirigeait dès lors une pension
primaire fondée en 1812, rue du Grand-Talon.
Il fut autorisé à y réunir l'établissement muni-
cipal, sous le bénéfice d'une subvention de
1,500 francs, à la charge de douze, puis de vingt
bourses gratuites d'externes (juin 1845), conditions
qui subsistent encore.
14. — Sourds-Muets.
Cotte institution fut fondée on 1777 par made-
moiselle Charlotle-Jacquine Blouin'(V. ce nom).
A son retour de Paris, où elle était allée se per-
fectionner sous les leçons de Tabbé de l'Epée,
ell»? obtint en 1781 de Necker, une subvention
de 1,274 livres et en 1782 de rinlendantDuclusel,
rputretien de 12 places d'élèves sur les fonds pu-
blics avec 1,000 fr. de pension pour la directrice.
Plus tard, l'abbaye de Saint-Nicolas fut mise à sa
disposition. La Commission Intermédiaire porta
le nombre des èl-^ves à 20 en 1788, et un arrêté
du 19 juillet 1791. on maintenant la pension de la
directrice, accrut de 50 livres celle des élèves en-
tretenus. Par suite du refus de serment de
M"« Blouin, l'école fut formée en 1793 et les pen-
sionnaires provisoirement ])lacés dans des hôpi-
taux. Mais dès la première session du Conseil Cé-
nèral, une délibération du 11 thermidor an viii
n-mit les choses en état sur la base de l'arrêté de
1791 et indemnisa même la directrice de la perte
de son mobilier. Un arrêté ministériel du 13 dé-
cembre 1814 a reconnu l'établissement comme
i"'»'son centrale pour 12 départements autorisés
à entretenir chacun deux élèves ; mais il resta
l temps sans exécution. L'établissement, Irans-
f successivement de Saint-Nicolas dans la Cité,
I 5 à Vhôtel Lancreau, puis à Vhôtel Gizeux,
I enfin prendre demeure dans le domaine de
) '^pieds, sur la route de Saumur, acquis en
1 , grâce à une subventinn de la liste civile.
1 m 1822, une congrégation de Sœurs dévouées
< Sourds-Muets aidait au service. A la
1 de Charlotte Blouin (1829), la direction re-
vint à sa nièce Marie -Victoire. L'institution
a été confiée après elle aux Sœurs de Sainte-
Marie (V. ci-après, VI-3), qui l'ont transférée
dans le magnifique enclos de la Forêt, en Recu-
lée, acquis par la Communauté le 12 avril 1843.
— Arch. de M.-et-L., Série C elSérieM; —
Procès- Verbaux Mss. du Conseil général \
et Délibérations du Département; -^ Jour-
nal de Maine-et-Loire, 23 septembre 1829, IG-
13 juillet 1855.
15. — Salles d^ Asile.
L'institution en a été introduite à Angers en
1832 par une société de souscripteurs , aidée par
le gouvernement et surtout par la ville, qui four-
nil d'abord une subvention et les bâtiments et qui-
en a définitivement pris la charge entière. Une pre-
mière salle fut ouverte en 1833 dans la rue du
Saint-Esprit, une seconde rue de Bouillou,
faubourg Saint-jklichel en 1836, reconstruite en
1853 (architecte Dainville), une troisième dans le
faubourg Bressigny, organisée avec les bénéfices
d'une loterie et d'un concert, le l«f octobre 1840 ;
enfiji une quatrième, au coin des rues de la
Croix-Blanche et du Chaudron, en mars 1848.
Un comité de patronage, présidé par le maire,
est chargé de la direction supérieure.
<if*€l«€lgiffe« ei agtHcoMes.
1. — Bibliothèque publique.
Il existait à Angers depuis la fin du xiv* siècle
une véritable bibliothèque publique, comme ou
pouvait l'entendre en ces temps là, c'est-à-dire
commune à une certaine classe privilégiée. C'était
« la librairie » de l'Université, dont la fondation
première serait due à Alain de la Rue, nommé
en 1376 évêque de Saint-Brieuc. J'en ai publié
les curieux statuts dans la Revue de V Anjou
1867 p. 343. Elle était située au premier étage,
vis à vis la rue Godeline, et ouverte à tous les
docteurs et étudiants du lever au coucher du
soleil, même les dimanches et jours de fêtes; mais
au XV ne siècle les collections en étaient déjà
dispersées et perdues et on ne signalait plus en
ville que les bibliothèques de Saint-Aubin, enri-
chie par Baluze, le secrétaire de l'abbé Galatoire
de Warca, et celle du Séminaire soigneusement
entretenue. En 1692 à la suite d'une donation
d'un des académiciens, Nivard, et sur la proposi-
tion du maire, le Conseil de ville vola des fonds
pour l'installation de rayons dans la salle do
l'Académie, et même fit préparer le plan d'un local
spécial où pourrait se former par des donations
particulières déjà promises une bibliothèque pu-
blique, a ce qui serait une très-grande décoration
pour cette ville et d'une fort grande utilité »
(3 avril). L'évêque Michel Lepellelier eut aussi
dessein de disposer pour ce service une salle de
son palais. Aucun de ces projets n'aboutit. —La
Révolution venue, le département chargea D. Braux
et D. Locatelli, anciens reli'rieux de Saint-Aubin,
d'organiser, avec la bibliothèque du financier
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ANGERS
bIbuothèqtjb — 86 — ANGERS
MUSÉES
miné Bhnchard de Pégon, qu'ayait acquise la
vill?, et la masse des livres saisis révolutionnaire-
tnentp f?t e massés dans les églises Saint-Serge et
SaLiit->larivrip une collection nationale à Tnsage
iJTiblic, \]u\. établie d'abord en projet dans Téglise
Saira-Jnlir'Fi, puis jusqu'en l*an T à Saint-Martin,
fut définiuvement installée à l*ÉYÔché. Quatre
grandes «a Iles furent appareillées de livres, non
compris 1^^ ^Tande salle synodale dont partie fut
roriÂacriiM :\ recevoir les lecteurs les S, 4, 6 et 8«
iovn do la décade, de 10 heures du matin à une
iit'ure. IrNiUj^rarée le 31 mai 1798, la bibliothèque
Tt'iyl'A là sh ans, jusqu'au 6 mars 1804 où par suite
dL' la nnrjL^'gration de TEvèché à sa destination
premiare, ïm arrêté ordonna la translation des
collet^tions dans les bâtiments de l'ancien Sémi-
nain-. Le déplacement s'opéra avec une incurie
déplorable ; partie môme des livres furent vendus
au puid^ t't par charretées; le reste entassé avec
les manuscrits dans les greniers après qu'un certain
jioiiihre de doubles eut été réparti entre le Lycée,
te Séminaire et la Cour d'appel. Telle quelle la bi-
bUutliéipie rouvrit le 22 novembre 1805. C'est seu-
lement le 5 décembre 1848 qu'elle put prendre après
tant irELnnée^ d'abandon la possession libre d'un lé-
tal di(^^' d'elle, La galerie publique actuelle, longue
de 37 mêln^? sur 8 de large, se subdivise dans sa
hauteur en deux étages en retraite l'un sur l'autre
Hver Ii:ili:on. qui laisse toute circulation facile.
Elle comprend à elle seule plus'lde 25,000 volumes
{Histoire, BûlUs-Lettres, Arts et Sciences).
Deux au! ri s salles voisines contiennent le reste
dt's r-olh'c Lions. Un cabinet spécial, avec ré-
serve pour les livres et l'herbier du docteur Gué-
pin (V. ce nom), est consacré aux manuscrits.
Lp (îatHÏopiie très-précieux rédigé par M. Albert
Len^iarcliand et publié aux frais de la ville en
18tj3 (Anpers, Cosnier-Lachèse, in-S® de 510 p.),
compta! 1153 ouvrages dont un grand nombre de
lravaii\ onpinaux inédits sur l'histoire d'Anjou.
(>jmme singularités qu'on n'irait pas y chercher,
on peul y signaler les Mss. autographes des Har-
monies, de Lamartine, des Fables de Viennet
tn du préambule de Paul et Virginie par Bernar-
din de Saint-Pierre. L'impression du catalogue des
imprtmi^ï:^ ;i été décidée cette année même par la
vîllrv — ], îfii^îoire seule doit former trois volumes
in-S*^, doui le premier est sous presse.
Bibliothécaires : Don Braux, 1798-1805. —
Toussaint iïrilley 3 août 1805-1837. — François
(Trille, ^ii novembre 1837, démissionnaire en
1848. — Jeau-Baptisle Adville, 28 août 1848. —
Sous-BibUothécaires : Maslin, mort en 1827;
^ Ban' Ihi^T- Aubin, 1827. — Blordier-Lan-
fflm^, "12 novembre 1837. — Albert Lemar-
ehfind, t!:i septembre 1848.
T,e pn^ji't d'organiser à la Bibliothèque muni-
cipale d^'^ séances du soir, étudié en 1837,
IK'm II ÎKd, n'aboutit pas ; mais en mars 1865
Il no Blhlioihèque populaire s'est fondée par
foiiMTi[ilj>'h qui, depuis le 3 décembre de cette
auHLt'p sv Ei 'lit ouverte tous les soirs et la journée
etUiéff^ du ^[1 manche, rue Baudrière, dans l'an-
çiun Palais des Marchands.
2. — Muèées.
La création des Musées date de la Révolution.
Dès 1790 (22 novembre) des instructions spéciales
étaient adressées aux municipalités par un des
comités de l'Assemblée nationale pour la conser-
vation des livres, des. tableaux, des manuscrits,
des objets d'arts, que la suppression des maisons
religieuses et la saisie des biens d'Eglise avaient
fait concentrer dans les chefs-lieux de départe-
ments. A Angers recueillis à St-Serge, ils y étaient
livrés à une telle dilapidation que, sur la de-
mande du département, la ville fit murer toutes les
portes (2 août 1792) ; mais les Vendéens y prirent
campement pendant le siège, et après eux revint
le pillage. Merlet la Boulaye (V. ce nom), chargé
de cette organisation, réunit les débris et les fit
transporter dans l'hôtel Villiers, rue Saint-Geor-
ges, hôtel aujourd'hui de notre grand collection-
neur M. Mordret, où la place manquait déjà en
1794. L'Ecole Centrale (V. ci-dessus, p. 80) fondée en
l'an IV était destinée à devenir le foyer principal
de tous les éléments actifs de rinstmctâon pu-
blique, et à ce titre réunit autour d'elle dans le
vaste logis Barrault. (V. ci -après, IX), la
Bibliothèque et les trois Musées qui y logent
encore.
La haute influence de La RéveiUère-Lépanx vint
en aide à l'institution naissante, et sur son invi-
tation. Marchand et Renou, professeurs à l'Ecole
Centrale, se rendirent à Paris en mars 1798 pour
faire choix et surveiller l'expédition de tableaux,
d'un herbier, d'une collection de minéraux et
d'insectes. En 1799, une partie de la galerie du
marquis Eveillard de Livois (V. ce nom), mise
sous le séquestre national, fut placée dans les
salles pour y rester définitivement, rachetée par
la ville qui, jusqu'en 1849, consentit à indemniser
les héritiers.
En 1801, eut lieu l'ouverture du Musée avec
un catalogue dressé par Marchand. Un arrêté du
23 novembre 1805 décida que l'établissement serait
public le dimanche et le lundi. La même année
Delusse succédait à Marchand comme directeur et
renouvelait le catalogue. — Le 8 octobre 1811
David offrit à sa ville natale ses trois œuvres
couronnées, VOthriades, la Douleur, la Mort
d*Epaminondas, premiers venus d'une série de
dons incomparables. A cette époque le Musée ne
possédait que 7 œuvres de sculpture. En 1816,
deux loiles de Crayer et de Van der Meulen furent
rendues aux alliés.
En 1829, Delusse prit sa retraite et fut remplacé
par Berlhon, de Tours, démissionnaire en 1831
et remplacé à son tour par Mercier, élève de
Regnault, professeur au Prytanée de La Flèche, à
qui enfin succédait en 1850 M. Jules Dauban,
assisté de M. Bodinier , conservateur hono«
raire. Des réparations devenues nécessaires déter
minèrent la reconstruction complète du Musée qui
par cette raison resta fermé de 1850 à 1855.
Le catalogue de 1805, réimprimé en 1806, 1808
1820 et 1832, augmenté et légèrement modifié ei
1842 avait été réimprimé une dernière fois e.'
1847. Un nouveau livret, entièrement refondu c
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ANGERS
MUSÉES *- 87 — ANGERS
UUSÉES
■is an eoarant des acquisitions et des transfor-
Bttioot Doavelles» vient d'être mis en vente (mars
1870). n est dû à la persévérance et an goût artis-
tique de M. Henry Jonin, qui a bien voulu nous
commnniquer à l'avance ses meilleurs renseigne-
BeDt8.Y. aussi le Journal de Alaine-et-Loire
des 17 et 18 mai 1837, 4 juin 1852, art. de
I. Gosnier,— avant tout les 11, 14, 15 novembre
1854 et jours suivants, une série d'articles de
Tavemier, reproduits en brochure sous le titre
de : le Musée dP Angers (Gosnier-Lacbèse, 1855,
m-^f de 58 p.)f où sont réunis les principaux
docomeots historiques des Archives du Départe-
ment et de la ville -, ^ dans les Mém. de la
Soc. éPAgric, ffi série, t. i, p. 169, une étude
de M. Bérault sur l'ensemble des Musées angevins.
\,^\jb Musée de sculpture occupe, sauf deux
lalles, tout le rez-de-chaussée de l'édifice, soit
lept salles, ensemble de 110 mètres de long, les
fonds peints en rouge grenat avec embrasures et
ehambranles en brun Vandick. — Dans le vesti-
bale qui forme le centre de l'aile méridionale, ou-
vrent—à droite la galerie de scnlplure moderne, —
à gauche la galerie des antiques et des moulages
(22 mètres de long). La salle carrée, qui fait
snita, contient les créations de la jeunesse de
David et les œuvres d'autres artistes (Cbaudet,
Houdon, Dellètre, Rolland), données par lui. Une
seconde salle continue l'oeuvre du grand maître
et débouche à droite par une portière sur la gale-
rie (37 mètres) uniquement consacrée à David,
oàse développe en contre-bas, sous ses douze ar-
ceaux, comme une avenue idéale peuplée de types
immortels,— bustes, statues debout, groupes, bas-
reliefs, — avec le Jean-Bart colossal pour fond de
la scène illustre et, dans les embrasures des fe-
nêtres, tout un peuple d'admirable médaillons.
— La galerie David, réunion incomparable de
chefs-d'œuvre, compte à elle seule, d'après le
nouveau catalogue, 733 objets d'art, dont le détail
comprend : 6 prix et envois de Rome, 21 statues,
47 bas-reliefs, 98 bustes , 16 statuettes, 21
grands médaillons, 468 médaillons, 61 dessins,
sans compter 24 pièces et 70 médailles en six
cadres, données par David, mais dues à d'autres
dseaux. On sait que ces œuvres, envoyées par le
grand artiste à sa ville natale, sont, pour le plus
grand nombre, nen de simples moulages, mais les
maquettes originales qu'a pétries sa main créatrice.
Si considérable que soit cette collection unique,
il y manque encore 20 statues, 12 bas-reliefs,
28 bustes, 18 statuettes et 47 médaillons, dont
M. Henri Jouin donne l'indication et désigne la
place actuelle à la suite de son catalogue et dont,
lour l'honneur angevin, il faut garder l'espoir de
éanir enfin les types. La Galerie David a été
nangurée solennellement le 17 novembre 1839, et
le buste de l'artiste, placé an centre de son œuvre,
e 12 mars 1863.
±^Ld Musée de Peinture, éclairé par leplafond
Q verre dépoli, est disposé sur les deux faces du
Bcood étage, où mène un escalier monumental,
écoré à rentrée d'une statue de la Renommée
ir Talaet. Un premier salon carré, ouvrant des
deux cdtés par de hantes arcades, ne forme avec
les galeries latérales qu'une seule nef de 46 mètres
de longueur, — celle de droite terminée à droite
par une petite salle où sont recueillis les épaves
officielles des régimes déchus, et se prolongeant à
gauche par une seconde et large galerie, —celle de
gauche aboutissant à un étroit salon réservé au
Musée Turpin-Crissé. — Le nouveau catalogue
attribue 162 tableaux à VÉcole française^ dont
41 d'Angevins, 39 à VÉcole italienne, 27 à
VÉcole flamande, 6 à VÉcole allemande, 20
à VÉcole hollandaise^ 4 à VÉcole espagnole,
i h VÉcole anglaise, 15 à des inconnus; plus
dix tableaux provenant (1865) du legs de Robin
(V. ce nom) de Ghalonnes et trois dessins. —Pour
l'origine des principaux tableaux, voir la bro-
chure déjà citée de M. Tavemier puisque le Cata-
logue de M. Jouin a dû supprimer ces détails à
l'impression.
3. ^ Au premier étage, entre la sculpture et la
peinture, le Mus^ecTHistoîrenatureZZe forme nn
domaine indépendant sous le gouvernement du
directeur du Jardin Botanique.
Il était resté dans les bâtiments du Petit-Sémi-
naire un cabinet de physique et d'histoire naturelle^
dilapidé et confondu, lorsque le 17 octobre 1791
Audouys et Merlet Laboulaye furent chargés d'ei
dresser inventaire. Transporté à l'Ecole Centrale, il
s'accrût alors de la collection particulière du pro-
fesseur Renou (V. ce nom) et des envois de miné-
raux, madrépores, oiseaux, quadrupèdes, qu'il alla
lui-même choisir à Paris dans les dépïfits natio-
naux. Il faut lire dans les Annuaires, notamment
celui de 1803 p. 90-93, la curieuse description des
collections et le détail de leurs dispositions dans
dix grandes armoires vitrées et quatre grandes
grottes creusées dans l'épaisseur des murs. Un ca-
binet secondaire devait fournir les objets utiles aux
démonstrations des cours pubUcs.Le musée angevin,
livré à l'étude depuis 1798, passa lors de la sup-
pression de l'Ecole Centrale dans les attributions du
directeur du Jardin Botanique. C'était alors Bas-
tard qui ne s'en occupa guère et le laissa volon-
tiers dépérir. Desvaux au contraire (1817-4838) y
prit intérêt, fit adjoindre à la salle unique, (celle
aujourd'hui de la galerie de gauche du musée de
peinture) le vestibule et la galerie de droite et
s'étudia à en perfectionner les dispositions. U y
avait réinstallé dès 1821 des cours pendant l'hiver,
qu'il continuait l'été à la campagne ou dans le
Jardin Botanique et donna une extension inconnue
jusqu'à lui à l'ornithologie, à \fL conchyliologie,
surtout à la minéralogie, en même temps que ve-
naient en aide à ses recherches de généreuses do*
nations, notanunent de MM. Béraud et d'Oysson-
ville. Par délibération du 27 mai 1839 la ville
acquit la collection particulière de Desvaux sur la
minéralogie de Maine-et-Loire, qui comprenait 1668
échantillons et une centaine de pétrifications et de
fossiles. Déjà depuis un an M. Boreau avait rem-
placé Des vaux (1838). L'acquisition de la collection
en 1869 de l'excellent préparateur, H* Deloche, en
1856 de celle de M. Toupiolle, les dons de MM. Mil-
let, Buzelet, Raoul de Baracô ont permis de combler
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ANGERS JARDIN BOTANIQUE — 88 — ANGERS jardin BOTANIQTIE
t
5,
nombre de vides, mieux encore d'éliminer des
échantillons vieillis et indignement montés et de
meure le Musée dans toute sa valeur scientifique.
Les grands travaux d'appropriation de l'hôtel l'ont
aussi transformé et fait descendre du second au
premier étage, dans deux galeries, ensemble de
39 mètres, avec vestibule (7 mètres) et deux petites
salles carrées, où il a été ouvert au public le
8 mars 1849. — A gauche, s'alignent dans les vi-
trines les lépidoptères, les coléoptères et une
admirable collection ornithologique que complète
la série des nids et des œufs; — à droite la miné-
ralofrie ; — au bout les mammifères, et dans une pe-
tite salle à cheminée, style renaissance, de l'ancien
logis, les reptiles, poissons et polypiers; enfin au
centre de la galerie de minéralogie, la collection
concliyliologique. — V. Arch. de M. et L., Série T ;
— Annuaires de 1798, 1803. etc.; — Journal
de Maine-et-Loire des 19 et 29 avril 1836,
22 février 1838, 14 mars 1849 ; — Soc. d'Agr.,
Se. et Arts d'Angers, 2^ .série, t. i, p. 169.
4.— Le Musée Turpin termine l'aile gauche vers
sud dtî la galerie de peinture. Par tesiamont du 15
mai 1850 et quatre codiciles do 1857 et 1858 le
comte Lancelot Théodore Turpin de Crissé, mem-
bre (le l'Institut, né à Paris en 1772, mais origi-
naire d'une antique famille angevine, a légué ses
tabh-aux et objets d'arts à la ville d'Angers qui
accepta la succession le 4 mars 1859 et, le 6 jan-
vier 1860, approuva les plans et devis de M. Dain-
ville pour l'iiistallation des collections. Elles ont
été exposées au public en novembre 1862.
C'est une élite artistique de médailles grecJiues,
romaines, égyptiennes, d« figurines en terre cuite
ou efi bronze, d'ornements antiques de tout genre,
d'émaux, de gravures des xvieet xvii« siècles avec
quel({ucs toiles modernes parmi lesquelles la
Françoise de Himini et VOdaîisque de Ingres.
^.^Le Musée d^ Archéologie, créé parun arrêté
du niiiire du 24 avril 1841, occupe deux salles voû-
tées qui ouvrent dans la galerie David. La se-
conde est surtout consacrée aux menus objets
trouvés en Anjou et classés par localités dans
dans des vitrines. Divers dessins ou photogra^
pliirs gardent le souvenir d'antiques monuments
ou détruits ou menacés de périr. Sons verre est
exposé un diplôme original non pas de Charle-
ma^^no mais de Charles le Chauve. -— Les statues,
les tombeaux de pierre, les débris encombrants,
rocuiMllis dans les fouilles ou dans les démolitions
dp nos jours si rapides, sont déposés dans l'é-
trlise ruinée et presque attenante de Toussaint (V.
ci-dessus p. 68.) Une nouvelle salle vient d'être
disposée dans les bâtiments de Saint-Éloi pour
une collection supplémentaire, en attendant sans
doute l'installation définitive dans l'hôtel Pincée
(V. ci-après, W).
3. — Jardin Botanique
La corporation des médecins d'Angers avait
aiïermé sur le Tertre Saint-Laurent un jardin
consacré à la culture des plantes médicinales ;
mais le 13 mars 1777, une association se fonda
entre divers savants, la plupart docteurs médecins
d'Angers, secondés par Paulmier, lieutenant d'*
l'Election, pour la création d'un véritable jardin
botanique. Le 25 avril suivant la société loua à
l'entrée du faubourg Bressigny, sur remplace-
ment actuel de la rue Béclnvd, un enclos qui fut im-
médiatement planté d'ai.. la nomenclature de
Tourneforl. Parmi les fondateurs figuraient Lu-
thier de la Richerie, Burolleau père, Burolleau
fils, les docteurs Guérin. Chartier, Chevreul,
Cas. Lachèse, Mirault, Bailly, Delaunay, Goupil
aîné (V. ces noms), et bientôt, parmi ses mem-
bres, tous les amis des sciences en Anjou avec des
associés et des correspondants à Montpellier, au
Mans, à Nantes, à Londres. — A partir da
lc«" juillet 1781 Burolleau profes.ça un cours public
de botanique et en 1783 succéda à Luthier de la
Richerie dans la direction de la société qui
échut à sa mort (1787) à La Réveillère Lépaux.
Le 5 mars 1789 un traité, longtemps débattu,
assura l'avenir du jardin en permettant sa trans-
lation dans V enclos des Bassins, arrenté à per-
pétuité par l'abbaye Saint-Serge aux associés et
dont l'étendue suffisante, l'exposition heureuse et
une source vive et abondante favorisait au mieux
la distribution des plantes et les expériences.
C'est le terrain compris aujourd'hui depuis l'en-
trée jifsqu'â la terrasse des Magnolias et aux pre-
miers carrés de l'Ecole botanique. Les travaux
d'inslallaliou furent confiés à Merlet Laboulaye
(V. ce nom). Les cèdres qu'on y voit encore
datent de 1793. En 1791, le département alloua
aux Botanophiles , comme ils s'appelaient,
une subvention de 3,500 francs et la maintint
annuelle en 1792, à charge qp'ils fissent un
cours public et gratuit. La ville aussi, sur cet
engagement pris par le Conseil Général, céda
au Département l'enclos qu'elle venait d'ac-
quérir nationalement (19 avril 1791) et tous les
bâtiments y attenant de St-Samson. Les cours
de Merlet, en 1791, réunissaient 45 élèves, en 1792
de 90 à laO étudiants qui, presque tous, dans
l'année môme, partirent pour les frontières. Disper-
sée aussi par la tempête révolutionnaire la Société
se séparait d'«'lle-nièmc en janvier 1793. Merlet,
comme professeur de l'Ecole Centrale, resta chargé
officiellement de la direclion du jardin qu'il pré-
serva, au risque de sa vie, de tout pillage pendant
l'occupation vendéenne, mais qu'il vit envahir
pendant le siège. Lors de la suppression de
l'Ecole, la ville revendiqua la propriété du Jar-
din botanique, menacé d'une destruction com-
mune.
T. Bastard succéda, en janvier 1807, à Merlet
Laboulaye qui s'était retiré abreuvé de dé-
boires; — après lui de Tussac, en 1816; —
Desvaux, en 1826 (V. cesno7ns). — M. Boreau,
le savant auteur de la Flore du Centre, en
1848. — Le jardin était resté à peu près oublié
par l'administration municipale, à qui il avait
fait retour, suivant les clauses du contrat,
dès la cessation de l'annuité départementale.
En floréal an vi, déclaré public, il était devenu
une des promenades favorites, mais à la suite
do déprédations, il dut être réservé, puis lit
rouvert de nouveau, sauf 1« dimanche et le
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•^^^►"«.^^?K7i
ANGERS
THÉÂTRES — 89 — ANGERS
THÉÂTRES
jeudi. Lit arrcté do maire du 2 novembre 1837
a dérlaré qne « sans être une promenade pu-
blique » il s«?rait ouvert tous les jours mais aux
visiteurs de mise décente.— En 1826 avaiteu lieu
enfin la construction de l'orangerie. — La serre
de multiplication date seulement de 1852. — Eu
1863, l'ancienne maison Joubert-Raimbault fut ap-
propriée au logement du directeur. L'acquisition eu
1840 d'un jardin voisin augmenta de 18 ares l'Ecole
botanique qui, accrue en 1856 du jardin Ravin, ac-
quis par actes des 10 et 28 février 1853, compte
aujourd'bui près de 4,500 végétaux classés d'après
Derandolle avec étiquettes en zinc, moulées en
relief sur fond bleu. Deux contrats des 16 et
17 décembre 1863 ont ajouté au jardin le clos
considérable des Amandiers, planté en 1869.
Sans parler des améliorations que chaque année
d'e\périence amène avec elle, il reste à dégager
I en prolongement do boulevard une entrée digne
I de ce charmant rendez-vous d'étude, suivant le
vœu exprimé depuis si longtemps et que la ville
doit arriver bientôt à réaliser.
Outre une importante Bibliothèque spéciale,
créée en 1807 et depuis soigneusement entretenue,
les collections du Jardin Botanique possèdent
un admirable herbier, <ormé primitivement par
Dtfsvaux en 1817. auquel ont été réunis les her-
biers, en 1846, du docteur de Lens, offert par
\ siiofils, en 1852 de Bastard, en 1862 d'Henri de
l.i Perraudière, en attendant celui du docteur
I Guépin qui dépérit abandonné dans un cabinet
I de la Bibliothèque communale. — Rev. d'Anj.
1852, t. Il, p. 38, et 1862, p. 251, art. de M. Boreau ;
— Mém. de la Soc. d'agr., se. et arts 1856,
p. 141, art. de M. Béraud ^^ Journal de Maine-
et-Loire des 18 juin et 2 juillet 1837; — Mém,
de la Soc. Linnéenne, 1. 1, p. 7.
4. _ Théâtres.
11 existait à Angers aux temps gallo-romains un
amphithéâtre et on théâtre (V. ci-dessusp. 35 et
36\ — Pendant tout le Moyen- Age, c'est l'é^'lise
qui satisfait aux goûts populaires cl s'y proie autant
qu'il faut. Certaines fuies ramènent à jour fixe
de Térilables scènes dramatiques, des mystères en
action, nombreux surtout, mais nulle part autant
qod Angers, durant le carême ou la semaine sainte.
La scène des Trois Maries qui remontait aux
premiers âges, est célèbre et spéciale à Saint-Mau-
rice. Le jour de Pâques, à matines, un peu avant
V' Te Deum, deux chapelains, revêtus de leurs
âobes et figurant les Anges gardaient le tombeau
mystique, construit derrière le grand autel dont
s'approchaient deux corbeliers, Tamict sur la
iL'le, représentant les saintes femmes des évan-
fil«*s. Après des chants dialogues, les corbeliers
euira fnt dans le tombeau, d'où ils ressorlaient
aussi et, en chantant Resurrexit et en montrant
rhdcnn dans leur main un œuf symbolique, en-
veloppé d'un crêpe blanc, qu'ils présentaient à
IVvèijue avec des cérémonies où tout le chœur
pren; il un rôle. Du même ton demi sérieux demi
?rolP fTpie se célébrait par les enfants de chœur, le
sameli de la Septuagésime , Venterrement de
ÏAll ' »/ï que maintint le chapitre en 1547, que
supprima l'évêque en 1576, et les Noces de Cana,
supprimées seulement en 1765. Vévèque des
Innocents figure dans les comptes de Saint-Mau-
rice jusqu'au xv« siècle, et jusqu'au xvii» siècle le
chapitre de Saint-Laud alloua une subvention
quelquefois très-forte à ses enfants de chœur pour
jouer leurs farces et facéties dans l'église, malgré
les es.sais de suppres.sion tentés en 1482, en 1530,
en 1576, et aussi à la porte Angevine, sur la
Pierre de franchise , théâtre de Saint-Laud,
theatrum nostrœ ecclesiœ, est- il dit encore en
1535. Voir ci-dessus p. 51, et pour les détails
Lehoreau, Cérémonial manuscrit de rÉvêché ;
— Eveillon, De processionibus ; — Brossier t.l,
fol. 14, 164,342;— ThorodeMss. 879 p. 418;— Urb.
Renard, Noëls; — Br. de Tartif. Philandino-
polis, Mss. 870 fol. 633; — Arch. de M. et L.
Série G, délib. capil. de St-Laud, 1477 fol. 103;
inu fol. 29; ISn fol. 44; 1530 fol. 103 v»; i.5.9.5
fol. 181 v«; 1544 fol. 281 v»; 1547 fol. 12; 157G
fol. 241 etc; — Répert. Archéol. 1865 p. 149;
1866, p. 290-305; — Semaine Religieuse du
diocèse d'Angers, 1er avril 1866.
Ces cérémonies primitivement de pure piété
mais peu à peu dénaturées et devenues scandaleuses
aux mœurs nouvelles, .se transforment, en môme
temps qu'elles sont autant que possible et à grand
peine chassées des églises et passent dans les carre-
fours aux mains laïques. Dans une ville de
basoche, on peut penser qu'en aucun temps « les
jeux » n'avaient eu peine à s'acclimater et Ton
voit au wie siècle les étudiants égayer les fêtes
de la Pentecôte avec le petit drame costumé de
Robin et Marion; mais dans les solennités offi-
cielles il ne peut être question encore pendant deux
siècles que des mystères où le clergé même ne
refuse pas d'intervenir. On élève aux frais de la
ville, avec des quêtes où tous les ordres contri-
buent, «un parc», des et échafauds», qui durent
autant que la fête— en 1456 pour la /Insurrection
de Jésus- Christ qnï tint la scène pendant trois
jours, V. Daveluys {J.), — en 1484 pour le mys-
tère de Ste-Barbe. — En 1486, le 16 juin, a lieu la
célèbre et « triomphante » représentation de la
Passion ; la grand'messe fut dite à 9 heures, les
vêpres à 4 heures, les portes de ville fermées,
sauf une seule de chaque côté, et le guet doublé,
vu l'affluence (V. Jean Michel); — suivent les
mystères, en 1492, de Sainte-Catherine ; —
en 1493, de Saint- Georges le martyr, qui
dura trois jours (22-2i septembre 1493^^; on a le
nom de tous les acteur:, qui sont tous gens
laïcs; — en 1506, de la Rédemption de Na-
ture humaine-, — en 1535, de la sainte Hos-
tie; — et chaque année les pèlerins de Saint-Jac-
ques donnaient quelque représentation plus
ou moins respectueuse en l'honneur de leur pa-
tron (V. ci-dessus p. 56). La basoche, de son
côté, tient ses jeux réguliers de carnaval au Pilori,
s'attaqua nt à tous et à tout, bonr;;oois, demoiselles
et gens e.j pl.n-e, et plus d'une fois la police inter-
vient. L'évêque François de Rohan défend les jeux
de théâtre, facétie on comme on dit moralités,
qui se jouaient dans les églises, les cimetières et
autres lieux sacrés; (statut de 1527 p. 264);
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ANGERS
THiATRES — 90 — ANGERS
tbiSatres
Guîtlaqinê Ruzo so contente (statut de 1586 p. 319),
(le proscrire que » préalablement les dites farces,
■r comôdieîi, scùneri ou histoires, si aucunes on
■ veol j&uer » soioiil « communiquées ou ap-
if iirouvées par (ni ou ses vicaires. »
Do puis lo wia siéfle le «parères jeux» établi
sur lii placf? lies Halles, y reste à demeure; il y
©3t mémo rt'pîirw et entretenu par la ville en 1563.
Cesi là que s*arrùlenl les comédiens nomades en
IGOl, en 1C23. en 1627, en 1629, en 1630, en 1634,
payîint h ^iti tout au moins d'une représentation
ou d'un pTélùvomflïJt sur la recette au profit des
pauvroH de Tllùtel-Dieu. — En 1738 François
d' liante ville, entrepreneur de comédie, le fait re-
construire* Devais en est directeur en 1756 avec
privilégo e^cïiKiif. — En 1762 Jean Thoribet et
ftocK G ha rie r fa rit édifier une salle nouvelle dans
Tancieri jeu do p?utme d'Alexis. Elle fut inaugu-
Tée, avec doa p^-în Cures de Dubois, qui passaient
poïir superbes, par le vieux comédien Baron et
sa lronp« le l''"^ joui 1763, veille du Sacre. La
failli éLiU lofiguf*, étroite, avec deux rangs de
lojîe!i ppu saillaritos et peu profondes, deux bal-
cons à gradin !4 des deux côtés de Tavant-scène,
le parterre debout , tout l'édifice en bois, traversé
par d^étroils cou loirs et desservis par une seule
porlo Oti payait au parterre 12 sols, 24 aux
s<»corides lo^cs. et aux premières sur lo théâtre
40 soti!^. La vill'^ lit paver la place en 1764. Le
directeur Bertj:iiilt fut expulsé d'autorité en 1766
par PiiroU protéfîédiî duc de Brionne. Le 2 jan-
vier 1768 lo priviliifîe fut concédé à M"« Montan-
sïer, en 1770 à lïiiranda, de nouveau à la Mon-
lansîer en 1771. — Thoribet et Charrier restaient
mnr(*ssiorinFiîrcs d«ï la salle, qu'ils louaient aux
privilégie*. Leur concession fut alors prolongée de
12 ans pour le?! aider à s'indemniser de leurs dé-
fense a premières. (|s avaient de plus le privilège
di'S baU publics, ■=- Ducollet père et Descros sont
directeurs en il'% la Montansier et Francisque
m\ 1775. G?çte annexe même un scandale et des vio-
lences inouïes commises par les invalides du
çhiiteau fournirent l'occasion de leur enlever le
privilège de monter la garde au théâtre qui re-
vint au (ïuoi,"Dt*îimarets est directeur, en 1777,
1778:— Moylin dit Francisque en 1783, avec privi-
léf^e pour la tnJll1^e des Comédiens de Monsieur
(hitt^ tout rApar)a(;e; il cède l'exploitation à la
Moniaîi*ier; — Dcrville, en 1786 ; — Louise-Élisa-
Loih Pétrol, femme Forgeot. en 1788.
En 17î^>, M, d'Aiitichamp avait proposé un pro-
jet de reroiiïilriK'tion du théâtre par une ton-
Urjo de an) actiuns de 500 livres, dont la pro-
priété, après t^ mort du dernier survivant, devait
devenir le pati iiiiaine de l'hôpital des Enfants-
Trottvé!> La ville promit (13 février) le don d'un
emplacement, dé^ que la souscription .serait remplie.
La ftijvolution détourna toutes les idées. Le direc-
teur Deschamp^ s tnt s'installer au cœur de la ville,
dans les vieux baliments des Grandes Écoles,
dont il rompit W^ planchers, en appliquant deux
rang^ do lufîr-s en irès-forte saillie. Mais la salle
de»^ HalU's fui seule maintenue ouverte , quand
]a loi condamna [c$ villes de second ordre à un
fteul théâtre. Les propriétaires se refusant à tous
frais d'appropriation suffisante, l'administration
avisa d'y pourvoir. En juillet 1808 il était à peu
près décidé de bâtir une salle nouvelle, par une
tontine de 500 actions, sur les ruines de l'égliso
Saint-Aubin ; les plans étaient approuvés par lo
ministère, mais les conditions nouvelles faites àU
ville l'amenèrent à refuser tout concours. On revint
à l'emplacement actuel de la Poste, puis en fin do
compte auxGrandes Écoles. Les plans et devis do
l'architecte Binot, acceptés tout d'sd)ord, ne furent
définitivement approuvés qu'après divers remanie-
ments le 10 juin 1820. Ils portaient les devis à 84,985
francs, qui pendant les travaux furent élevés
à 128,705 francs et se réglèrent par une dépense
de 284,000 francs. La première pierre avait été
posée le 9 juillet 1821. La nouvelle salle devait
durer, sans autre transformation^|ue les travaux
d'entretien obligatoires et quelques restaurations,
notamment en 1851, jusqu'à la nuit du 4 au
5 décembre 1865, qu'elle fut totalement incendiée.
A l'heure où l'on s'aperçut du sinistre, les flam-
mes dépassaient la toiture, qui bientôt s'écroula-
dans un vaste brasier. — Après une longue dis-
cussion, des enquêtes contradictoires et une mê-
lée de brochures, le Conseil municipal, reje-
tant à une voix de maj^ité, l'appropriation d'un
théâtre provisoire, a décidé la construction sur le
môme emplacement, d'un nouveau théâtre, dont
l'adjudication a eu lieu le 19 avril 1867, sur les
plans de l'architecte Botrel, de Paris, mort au cou-
rant des travaux et qui vient d'être remplacé par
M. Magne. La décoration en est réservée à des ar-
tistes angevins, les peintures du foyer à M. Dau-
ban, celles de la coupole à M. Lenepvou.
Dans cette salle si vite anéantie avaient brillé,
ne fût-ce qu'en passant, les principales gloires de
la scène,— M"«* Volnais en 1821 ; •- Mars en 1826;
— Georges en 1827;— JennyVertpré le 2 décem-
bre 1834, dans la JReine de Seize ans et les
Premières Amours ; — M"« AUan (10-12 juil-
let 1835);— M™» Pradher (11-26 juin 1846);— Anna
Thillon (31 mai 1837); —Bouffé (15-25 juin 1827);
— Ligier (30juin-15juil.) dans Louis X/, Othel-
lo et tout le répertoire tragique, immédiatement
remplacé par Bocage (20-26 juillet) avec la Tour
deNesle.Antony, Thérésa, le Bravo, Richard
d'Arlington, tout l'attirail romautique qui effraya
fort la pruderie des Angevines ; — le mathématicien
Yilo Mangiamele (6 et 9 décembre 1837), mi; à
répreuve sur sa demande par les professeurs
Pinjon et Catillon; — pour la seconde fois M"*
Georges (24-29 mai 1838) dans Lucrèce Bor^
gia et Marie jTudor;- Lepeintre atné 16 août);
— M"»« Dorval (22-28 décembre^; — M»« Volnys
(2-10 juillet 1839) ; — Thérésa et Maria Mila-
nello (5 mai 1840) ; — BatU (8 novembre 1841);
— M™« Damoreau et le violoniste Artot (4 7 sep-
tembre 1843); — la grande Rachel, dans An-
dromaque, avec le prix des places quadruplé
(27 juin 1845) ; — Albony dans la Favorite (9
avril 1849) ; — M"»e Persiani (18-30 avril) ; — Du-
prezavec M"«Miolan (15 juillet);— de nouveau Ai-
boni (7-13 juillet 1850). —Citons encore comme
souvenirs à recueillir par les mémoires ange-
vins les représeulatious de Caroline ou i'/n-
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r
ANGERS
THÉÂTRES — 91
ANGERS
REMONTE
tendie, drame en vers, débuts de M. Daillère au
théâtre (16 février 1837); — de Guido et Ginenra
oala Peste à Florence, en cinq actes, en prose,
par an amatenr, (7 juin 1838); V. Grille (Fr.)
- à* Angers sur la sellette, revue par Eugène de
Din&Dt, plus connu sous son véritable nom de
Bonnemère (31 décembre 1843); — d* André
Chénier^Bi M. Daillère avec Tartisle Bouchet qui
aFait créé le rôle à TOdéon (5 juillet 1844) ; — de
Napoléon et Joséphine par M. Daillère avec
Geffroy, des Français dans le principal rôle (l^r
mars 1849). Pour faire fôte à Tarlisle, ancien élève
da lycée d'Angers, un banquet réunit dans une
salle de la Préfecture une assemblée d'élite des
udeos élèves depuis 1806.
La salle était desservie jusqu^en 1849 par une
iroape d'arrondissement, à laquelle succédait
d'ordioaire quelque compagnie ambulante Un
contrat particulier en avait associé pour 9 années
(20 décembre 1824) l'exploitation à celle du théâ-
tre de Nantes, mais il ne put durer plus d'un an et
fut résilié le 24 mars 1826.— Directeurs de la troupe
d'arrondissement, Poirier, 1" décembre 1830;—
Christian, prête-nom deM^cRouzé-Bourgeois, 9
février 1839; — Mouillard, 16 mai 1840;— Com-
bettes, 2* février 1841;— D'AiflfZemont, 5 juillet
\m;-Tony fils, 17 juin 1840. Par délibération
da 24 décembre 1847, la ville reconnut la néces-
sité d'ane troupe sédentaire, à laquelle elle con-
céda la jouissance gratuite de la salle, et une
sobvention de 18,000 francs pour 8 mois de grand
opéra, opéra comique, drame, comédie, etc. —
Directeurs sédentaires : Allan-Dorville, 1848-
1850; — Eugène Péronne, mars 1850; — Com-
hettes, 12 mai 1852; — Alfred Harmand, 19 avril
1853, démissionnaire en décembre 1857 ;— Jacques
Bobert, 19 décembre 1857; — ïiouff, 4 mai
1858; — Robert de Rolecourt, 7 septembre 1860;
- Baugé, 29 juin 1861; — Binet, 17 mai 1862;
-Allié, l«r juillet 1863; — Comminges, 1865.
Pour l'histoire da Théâtre à Angers, voir Vlnven-
Uiin ietArch. mun.. à la table, aux mots Théâtre,
Mystères etlesdocumeQls. à la suite, p. 343-353 ;—i?ev.
ielÂnjou, i«S», t. ii, p. 8l-8â; 1857, i. l, p. 151 ; 185i,
twii, p. ta; -- Brossier, Mss. 6ÎS6, l. ii; — Invent,
in Hfr» du duché d'Anjou, Mss. 912, p. 846— Brun.
Il Tirt., Ust. 870. f. 506; ~ Arcb. de M.-et-L.,
5rn« E, famille HautevUle et Série T.;— Thorode,
Ibi, f79, p. 488; — Pocq. de LU., Coutumes d'A.,
^ II. p. lOil; — Blordier-Lang., t. ii, p. 170-183; —
féui <le la Tuillerie, p. 350-358; — Mém. de la Soc,
iigr.rSc et Arts d'A., 1855;— Inventaire des Arch,
if CHÔt.'D. d'Angers; — LouTet, dans la Rev.
fàn tfô6, 1. 1, p. 18, etc.
ThcâtreAuher. — Le 4 novembre 1865, M. Hetr
ttl directeur du Conservatoire de musique d'Angers ,
ùau^urant en France le régime de la liberté théâ-
tril^p navrait un tbéâtre de comédie et d!opérette
duii Qtie salle (architecte Tendron) destinée d'abord
«Foit^oient aux réunions des concerts populaires.
L'f^iiï^prise échoua au bout de trois ou quatre
9im. Sur l'emplacement est bâtie l'église des Pères
dj &int-Sacrement.
t.i Cirque-Théâtre a obtenu de la ville la
i^w^ssion gratuite d'un terrain pour 15 ans (5 mai
l^v «t a été construit à l'entrée du quai Royal,
svr les plans de M. Racine, architecte de Tours.
5. — Haras.
Un certain nombre d'étalons des haras roj4in^
étaient, avant la Révolution, répartît dans I^m
paroisses sous la surveillance de g^irde^-ûlaLoTis
et la direction d'un garde-haras. Ia'!^ W éULlum
et les juments dépendant de ce sr^rvire furent
vendus au Champ-de-Foire en 1791 pour 6, 7 15 fr.
— Le 24 novembre de la môme annt-c poujrLarit le
Conseil Général décidait la création {Vm\ h.-irns
central, qui, établi provisoirement à Sftini-Si:^rjrtï
avec un seul étalon, vint le 4 janvier 1 7*ï7 preiidrû
possession de VEnclos des Incurables, acquisiiax
le Département qu'il occupe encortv Eu 18U3.
le préfet Nardon acheta 12 étalons ijïi^l repartit
dans l'arrondissement. — Le décret impt^rial du
4 juillet 1806 comprit le dépôt d'Aiig*ïjfs dikiis la
réorganisation. Il desservait alors àea\ dt^ parle-
ments, Maine-et-Loire et la Mayenne, aujourJ'ijui
trois avec la Loire-Inférieure. — La princîp:iïe
reconstruction des bâtiments remonliiit à 18Î0.
L'établissement a été transformé en 18*4-1816 à
la suite du percement de la rue d*Oriéane, Jus-
qu'à cette époque, l'ancienne Académie iréquii-i*
tion avait été utilisée comme anneît© des divers
services.
Directeurs : Foveau, ancien ï^rarde -haras,
mars 1793, destitué le 14 vendémiaire' an v j ^
Ctaverie, 1797; — Girard de Chamacé, février
1807; — Houel, 4" juin 1812, démiisionnairP en
1816: — Darentière de Montvernois, 19 juiïlet
1816 ; — Houel, nommé de nouveau, 8 mai 18t£U;
— Baril de Frainvilliers, 1822 ; ,— LoiJùrTua.fid
d'Etiolés, 7 mai 1824;— de Nabot, 1831 i—Bny,
5 juillet 1834, qui organisa les premières courses
en 1836;— Bioche de Miseri, 21 février iB3H ; —
Tempier, 26 septembre 1846; — VaulgrCTiantt
iS4S\— Barbey , 1849. —Arch. de M.-o(-L.. Série
M. — Blordier-L., t. ii, p. 158; — Journal de
Maine-et-Loire, 20 juillet 1845; — Annuaire
an XIII, p. 233-237.
6. — Dépôt de Remonte.
Dès le 13 juillet 1778, une décision royale Û\aii
à Angers le dépôt de remonte de la Ciivn^lerie et
en particulier des dragons, sous la ilirectiun de
Delmestre, chevalier de Saint-Louis, c^ipiiiuiR* au
régiment de la meslre-de-camp-cavak'rie, porteur
d'ordres pour l'installation de 500 chevaux. La
ville ne se montra guère favorable à ce projet et
prêta, non sans répugnance, le macêfo des Pom-
miers (13 août). — L'affaire, délaissée depuis ce
temps sans doute, revint en 1831 uu (loiiseiï
municipal qui, après maintes aUerciaiivo» de
1835 à 1840, adopta le 10 août de cette deruiàro
année les plans de M. François YiUers pour la
construction, dans les terrains de lii Yi^itîUioD,
de bâtiments spéciaux sur des devi^ évaluée à
333,000 fr. L'ordonnance du 3 seplemhro 1HI3
autorisa définitivement le Dépôt projt^té et ia vtMile
de partie des terrains libres pour couvrir lus
dépenses des travaux; mais un ordre d'avril l^iè
vint en suspendre l'adjudication, — et la gara du
chemin de fer s'empara de la place.
La ville dut chercher ailleurs et acrjuOrir {&
14 juillet 1854 la ferme des Gamisi>ns^ sur la
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ANGERS BELLES-LETTRES -— 92 — ANGERS BELLES-LETTRES
chemin des Ponts -de-Cé. — La loi du 5 mai 1855
autorisa un emprunt de 300,000 fr. dont 250,000
affortés aux constructions. La dépense, évaluée à
350,000 fr., fut réglée à 370.000, dont l'Etat prit à
sa charge l'excédant et le Déparlement 80.000 fr.
L'installation aeulieu en 1856. —Arch. deM.-et-L.,
Série 0; — Arch. mun. BB. 128, f. 72, 73, 76, 79.
7. — Abattoir. — Poissonnerie.^
1. — Abattoir. — L*horrear des tueries prati-
quées presque jusqu'à nos jours en pleine ville
avait provoqué depuis longtemps l'idée de créer
un abattoir. Les projets présentés dès 1828 furent
tenus en échec par le choix vivement contesté de
remplacement, clélinilivement déterminé en 1832.
Une ordonnance du 18 juillet 1833 autorisa les
travaux qui ne furent pourtant mis en adjudica-
tio:i que le 21 octobre 1841. Il avait fallu établir
d'abord sur la prairie d'Alloyau (V. ce nom) un
terre-plein carré (64 mètres de C(Mé) sur lequel on
édifia. Les devis, estimés à 233,221 fr., se réglèrent
en 1846 par un compte approuvé de 254,00i) fr.—
Architecte M. Moll, angevin, membre de l'Institut.
— Il y a été ajouté en 1859 un pavillon pour le
logement du directeur.
2. — Poissonnerie. — Autorisée par ordon-
nance du 7 mars 1831, la construction, entreprise
d'une société privée, en fut dirigée par M. Ferdi-
nand Lachèse et livrée au service public le 30 mars
1834. Elle occupait l'emplacement actuel du Cir-
que-" "Ureel passait pour un modèle d'aména-
genu.it. La ville en racheta, en 1848, les actions
non encore libérées et l'a fait démolir en 1866
pour la transporter sur la place Cupif.
V. — Société» Uttéwait^M et d*agwén%ent.
1. — Académie des Belles-Lettres.
Le 31 mai 1684, sur la proposition du maire
d'Angers, Jacques Chariot, le Conseil de ville sol-
licitait officiellement par un placet adressé au
ministre d'Etal, marquis de Chàteauneuf, la créa-
tion d'une Académie de Belles-Lettres, et en même
Ifmps chargeait Pocquet de Livonnière, échevin,
alors à Paris, de presser activement, avec l'abbé
Ménage, l'heureuse réussite de ce projet. Il fut ap-
prouvé par lettres-patentes du 10 juin 1685 qui
établirent à Angers une Académie de 30 membres
angevins ou nés de père angevin et résidant, au-
tant que possible, à Angers. Nommé»^ directement
pour la première fois par le roi, ils avaient le
droit de pourvoir aux vacances par Téleclion et de
se clioisir un directeur et un chancelier, nommés
j)our six mois seulement et non immédiatement
rééligibles, et deux secrétaires perpétuels, avec
défense de solliciter les suffrages. Les réunions
avaient lieu tous les mercredis; l'évèque, le lieu-
lenaiit du roi, le premier président, le lieutenant
général du Présidial, le maire assistaient de droit
aux séances dont les discu.ssions restaient d'ail-
leurs secrètes. Le Conseil de ville accorda au nou
veau corps la salle du pavillon dans le jardin de
la Mairie, la meubla cl fit un fonds pour le chauf-
fage et Téclairagn, à charge que chaque année, en
mai, il serait prononcé un discours public en
l'honneur du roi et do la province (18 décembre
1685). L'installation se fit le l**- juillet 1686 par
l'intendant de Nointel en personne, dans une fèto
solennelle où fut inaugu/é le buste du roi. Le
14 mai 1687 eut lieu une première distribution de
prix dans une séance publique : celui d'éloquence.
Sur l'extirpation de V hérésie, fut décerne à
l'abbé d'Arnois, prieur de Saint-Thomas de la
Flèche, celui de poésie. Sur Vaqueduc de Main-
tenon, à M. Magnin, conseiller au Présidial de
Màcon. —De 1708 à 1714 les misères publiques
interrompirent les travaux. — En 1747, sur la
proposition du directeur, M de Bois-Bernier, la
société agrandit le cercle officiel de ses études et
admit les sciences au partiige des prix. La même
année elle s'adjoignit des a.ssociés étrangers, parmi
lesquels on compta Réaumur. Voltaire, Hérissant,
Du Molard, Titon du Tillet, Racine fils, Fréron.
de Voîîlie, Turbilly, Dreux du Radier, Bureau de
la Malle, Florian. — En 1754, elle décida la com-
munication d'extraits de ses procès-verbaux à divers
iouniuux. Le roi, sur sa demande, lui nomma un
vice-protecteur en 1760 et désigna le maréchal de
Contades mais refusa d'augmenter le nombre do
ses membres. En 1762 et en 1770 il était question
de publier un rpcued des travaux; en même
temps, sous l'influence croissante de ropinion,
les sujets de prix se modifient et prennent un
caractère d'utilité pratique, une portée sociale.
Ufie fondation est faite dans ce but par Monsieur
(18 février 1784) d'une médaille à décerner tous
les deux ans.
Le dernier procès-verbal enregistré est du
30 juin 1789. La nouvelle de la prise de la Bas-
tille arriva j)ôurtant pendant une séance de la
société. Les archives, restées entre les mains de
Merlet-Laboulaye, passèrent à Toussaint Grille
et sont revenues en partie à la Bibliothèque
d'Angers. L'Année Littéraire, le Journal de
Verdun, le Mercure, au succès duquel a peu
de société; o il contribué autant » (Marmontel)
renferme. \ d'» nombreuses communications mais
pour la plupart inspirées par un esprit d'adula-
tion ou de futilité. — Outre les trente membres de
la fondation, 107 membres furent élus, dont le
dernier est Brevet de Beaujour, reçu en 1787. La
liste en est donnée par M. Boreau dans les Mé-
moires de la Soc. Acad, t. ix, p. 39.
Le sceau de la Compagnie portait d'azur au
Parnasse d'or surmonté d'un laurier d'or et
aux fleurs de lys sans nombre avec Véchi-
quier d'Anjou en bordure. Elle avait pour em-
blème un vase plein d'eau avec la devise :
a Maculas ostendit et aufert. » — Voir 5 )c.
d'Agric, t. m, p. 5, 2« Série. — Rev. de VA] ;.,
2<ï année, p. 574. — Blordier-Langlois, Ang rs
et l'Anjou, p. 200, 211, 289. — Boreau, • bi
supra. — Inventaire des Archives de la
Mairie d'Angers, à la table. — Thorc le,
Notice sur la ville d'Angers, Mss. 879, q. 4 i3.
— Rangeard, Mss. 577; — Procès-verbaux « tes
Séances de VAcadéynie, Mss. 1032; — Rec eil
sur l'Académie, Mss. 1033.
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ANGERS SOCIÉTÉS savantes — 93 — ANGERS sociétés savantes
2. — Bureau d* Agriculture.
Le 29 avril 1760, sur la convocattion dn profes-
seur DuJboy s, Du Verdier de la Sorinière, Rangeard,
Prévôt et de Vaulandry tinrent une réunion dans
laquelle Duboys, rappelant la fondation des socié-
tés de Dublin en 1736, de Rennes en 1756, pro-
posa d'imiter leur exemple. On s'adjoignit le
même jour Bastier, Pouperon de Tilly, Sartre et
le professeur Merveilleux. Les statuts furent arrêtés
le 8 mai; le 25, Duverdier de la Sorinière fut élu
président, Duboys secrétaire perpétuel. Vingt-et-un
associés, distribués en trois classes, s'engageaient
a faire chacun une fois au moins par an une com-
munication et à mettre en pratique l'expérience
acquise en commun. Les réunions étaient hebdo-
madaires. La société prenait pour armoiries un
écusson d^azur bordé de gueule, à l'ancre
dor, chargé d'une bêche et d'un pied de roi
dargent en sautoir, accompagné de 4 fleurs
de lys d'or, une en chef, une en pointe, 2 aux
fiancs avec une couronne tréfiée et deu^ her-
mines vivantes pour supports.
Mais dès le 20 juin une lettre ministérielle vint
menacer les premiers travaux et indiquer d'au-
tres projets officiels. Le 7 août le marquis de Tur-
billy arriva à Angers avec mission d'organiser un
simple Bureau d'Agricu/fure ressortissant d'une
société centrale établie à Tours pour toute la Gé-
néralité. Un dîner chez Sartre réunit les princi-
paux fondateurs et le lendemain la société s'ac-
corda aux vues du marquis qu'un arrêt du 24
fésrier 1761 consacra. La société générale compre-
nait trois bureaux, chacun de 20 membres, tenant
séance hebdomadaire. La première réunion du
Biirnau d'Angers eut lieu le 7 avril. La mairie
prêta pour les séances la salle de l'Académie.
U's statuts durent être renouvelés et à l'enquête
sur l'état agricole, commercial, industrielle de
rA'jjoa fut ajouté le projet d'une histoire natu-
relle, que le Bureau entreprit de rédiger en commun.
.\ cet effet la province fut divisée en 15 cantons
dont chaque membre s'attribua le sien à son
choix, comme aussi chacun prit sa part de l'étude
et de l'enquête, — Sartre les ardoisières,— Berthelot
duPaty les vignobles, — Turbilly, le labourage et
le matériel agricole. Le Recueil des délibéra-
tions et des mémoires de la Société royale de
la Généralité de Tours pour l'année 1761 est
imprimé (Tours, F. Lambert, 1763 in-S») et le re-
pslre des Procès verbaux du Bureau d'Angers
se trouve à la bibliothèque municipale, Mss. 1034.
11 s'arrête au 28 septembre 1761. L'influence
de cette fondation fut des plus heureuses mais
malheureusement trop passagère et étouffée bien
vite dans le malaise des événements politiques.
Elli ixistait pourtant encore à la Révolution mais
San lonner grand signe de vie.
3. — Sociétés savantes.
1 — Société d^ Agriculture, Sciences et
Ar 8. — Le 24 fructidor an vi (1798) un groupe
d'h mmes lettrés essaya de se reconstituer sous le
tiU de Société libre d^ Agriculture, La réunion
se imposait de il menobres, y compris la pré^«
i4i ifi l'admiuulTiiUQA Qon(ralei ^\ qqIuI d^ Tad*
ministratiou municipale, et répartissail ses travaux
en 8 sections. Le règlement, daté du 26 ventôse an
VII, porte la signature du priiicipal organisateur
Merlet Laboulaye, qui la présida avec Coutouly et
Villiers. Ces efforts indépendants tombèrent dès
les premiers jours de l'empire. Après plus de vingt
années d'isolement et dans le vif mouvement litté-
raire, qui est resté l'honneur de la Restauration, le
centre qui manquait à Angers se créa enfin par
l'initiative de quelques esprits éclairés, Millet,
Beauregard , Blordier-Langlois , Pavie et nombre
d'autres qui entreprirent de renouer les traditions
longtemps chères à la province et malheureuse-
ment interrompues de l'ancieime Académie des
Belles-Lettres et du Bureau d'Agriculture sous
le titre commun de Société d'Agriculture, Scien-
ces et Arts. Une première convocation réunit
55 membres le 18 janvier 1828; mais la société
ne put être autorisée par arrêté ministériel que le
25juin 1831 et définitivement constituée par une
ordonnance royale du 5 mai 1833. — M. Sourdeau
de Beauregard {S. ce nom) l'a présidée jusqu'au
7 novembre 1857, qu'il donna sa démission ; —
après lui M. Courtiller élu le 16 décembre 1857 ;—
J. Sorm,22décembre 1859; — Adolphe Lachèse
18 décembre 1861.
La Société obtint de la mairie (29 décembre
1831) pour vingt ans, — la concession autoriséj
par ordomiance du 29 juillet 1834, fut plus tard
prolongée de dix ans encore — la disposition du
jardin de l'ancien grand Séminaire, attenant à
Toussaint et au logis Barauld, avec entrée sur le
boulevard des Lices, pour y installer une école et
un jardin d'expérimentation. L'organisation en fut
confiée à une des sections de la Société, au Co-
mice horticole, présidé par M. 5Iillet et dont la
première réunion eut lieu le 2 septembre 1838.
Une autre section de la société-mère, la Corn-
mission archéologique, formée en 1846, a pen-
dant vingt ans, sous la présidence de M. Godard-
Faultrier, pris l'initiative de toutes les mesures
utiles à la conservation des monuments de l'An-
jou et payé de zèle et d'activité pour recueillir et
concentrer les renseignements archéologiques. Le
Recueil imprimé de ses Procès-verbaux et le
Répertoire archéologique, qui continue le re-
cueil sans tout à fait le remplacer, suffisent à ga-
rantir que ses travaux ne peuvent être délaissés,
alors qu'iis devraient devenir plutôt le principal
foyer d'une activité nouvelle.
La Société d'Agriculture, Sciences et Arts
a publié de plus une Statistique du départe-
ment, (in-8°, 1842; 2« édit. 1850) — les Souve-
nirs de l'Exposition de 1839 et 26 volumes de
Mémoires, divisés en 3 séries; — et le Comice
horticole, une Statistique horticole (1842,
Angers, in-8o).
2— Société /nrfustrieZie.— Sur un appel signé
C. Giraud, Guillnry aîné, une réunion prési-
dée par Duboys père, le 25 février 1830, chargea
une commission de préparer le règlement, accepté
le 13 mar3 suivant, d'une Société Industrielle,
ayant pour but spécial h a^veloppemenl et l'amé-
lioration de^ iu'îus Kos agriculu et tnanufac^^»
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ANGERS SOCIÉTÉS savantes — 94 — ANGERS sociétés musicales
V..
rîëre ci une propagande active de tous les ensei-
giifsme'nts utiles aux maîtres et aux ouvriers. On
p^ut itîre qu'elle a dignement rempli sa mission
et jusqu'à ces derniers temps tenu un des pre-
tntt?rs rangs parmi les sociétés françaises par son
intenigonce pratique et son initiative bien avisée.
La ville lui doit la fondation d'une Caisse d'é-
pafgrMît l'établissement des Comices agricoles, — le
pR^mtor tenu à Seicbes, le 30 juin 1833, —des Co-
mices vinicoles, des Concours de charrues et de bes-
Uuu\ et une série d'Expositiona quinquennales,
vénUbies solennités où l'industrie ralliait autour
d'i^lïc, avec le concours empressé des Sociétés
aQiie.i, les produits de l'agriculture et de l'horti-
culture, les œuvres des beaux-arts, les trésors
des Cabinets archéologiques.
La Société a publié 39 volumes de Bulletins
Elle possède dans la salle de ses réunions, au rez-
de-chaussée de la Préfecture , une bibliothèque
tréâ-importante et en bon ordre , tenue à la dis-
position des membres par un agent spécial, qui
peiidarïi longtemps a servi même d'intermédiaire
autorisé pour la vente des instruments agricoles
perfi*ciionnés.
Uyjjoyspère avait présidé les premières séances
de La fùiidatioD. M. Boutton-L^vêquet au refus
de H. Millet, fut élu président le 22 février 1831
et le 20 avril 1832 M. Guillory aîné lui suc-
céda, i{ui pendant 25 ans a animé la Société de
son activité et de son dévouement. Démissionnaire
h ^8 avril 1865, il a été remplacé le 18 décembre, au
r(j fusait] docteur Bigot, par M. Boutton-Levêque.
Société de Médecine. — Depuis 1793 une
Sociéié ilite de Santé, réunissait, sous la prési-
denrr' Ja docteur Guérin, deux fois par mois, à
Saint- Serge, tous les membres de la Faculté sup-
prinïi^e de Médecine et des collèges de chirurgie
et de pharmacie. Une fois par semaine elle tenait
cojjsiiltations gratuites et dispensaire. Un arrêté
du i;ï thermidor an XIII la réorganisa sur les
biiseï d'un règlement préparé par Maillocbau,
qui en resta secrétaire ; mais dissoute bientôt par
les évrijjoments, elle ne devait se reformer qu'en
lS2i, Elle tenait alors séance au Muséum, plus
UrdiliiMS la maison des Arts, place Saint-Martin.
Lespiihlicationsse sont bornées longtemps à trois
fasrkules de Mémoires, éditées en 1842 et 1844
(in -8"^, Cosnier-Lachèse), mais elles ont repris
qtielqae activité en commençant une série nou-
velle qui comprend 5 volumes depuis 1864.
Présidents : Grég. Lachèse, 1833-1834; —
Laroche père. 1835-1837 ; — Négrier, 1838 ; —
Bigot, 1839-1840; — MirauZt, 1841-1842;— Vicl.
Larocke, 1843-1844; — Ouurard, 1845-1846; —
Kd. Laroche, 1847-1848; — Jouvet, 1849-1850;
—Ponceau, 1851-1852 ; — Dumont, 1853-1854 ;
— Laroche père, 1855-1856 \^Castonnet, 1857-
m*'iS;-Daviers, 1859 1860;— UiHod, 1861-1862;
— Logerais, 1863-1864; —Ad. Lachèse, 1865-
1866; — Em. Farge, 1867-1868; — Feillé,
i8b9-i870.
La Société desVétérinaires de V Ouest, créée
le 13 novembre 1840, autorisée le 26 avril 1841, et
la Société de Pharmacie C3 avril 1SC3) forment
deux associations spéciales restreintes dans aa
cercles d'études ou d'intérêts déterminés, mais qui
ne publient pas de Mémoires.
La Société Linnéenne a été fondée pour « étu-
dier, sous toutes ses faces, l'histoire naturelle de
l'Anjou » par MM. de Soland, Millet et Guépin et
autorisée par un arrêté préfectoral du 28 juillet
1852. Elle a eu successivement pour président
MM. Millet 1852, Guépin 1855, et de Soland 1856.
et publié 11 volumes de Mémoires, gr.-S» avec
planches.
Pour la Société des Botanophilea, voir ci-
dessus, p. 88.
La Société Grammaticale et Littéraire fai-
sait peu de bruit et a peu vécu. Autorisée par
arrêté du 8 janvier 1853, elle s'est fondue en
mars 1857 dans la Société Académique.
La Société d^ Horticulture est. sous son nom
transformé, l'ancien Comice horticole qui s'est
séparé en décembre 1863 de la Société d Agri-
culture. — Constituée par arrêté du 2 janvier
1864, elle a repris et continué, dans le jardin con-
cédé par la ville, l'école d'arbres fruitiers et publie
tous les mois le Bulletin de ses travaux qui
forment jusqu'à ce jour six volumes. «> Prési-
dent : M. Drouard, de Chalonnes.
La Société Académique, née d'une pensée
de concorde, tendait à rallier dans un mftme
faisceau de bonnes volontés les travailleurs épars
en groupes trop nombreux et par suite réduits à
l'impuissance. Un règlement fut adopté en assem-
blée générale le 28 janvier 1857 et, le 9 février
suivamt, une invitation adressée aux diverses So-
ciétés pour les convier à donner leur adhésion à
l'union commune qu'accepta seule la Société
grammaticale (5 mars). Encouragée par des
adhésions individuelles, qui promettaient quelques
chances de succès, l'entreprise échoua pourtant de-
vantles résistances toujoursinvincibles des rivalités
personnelles et des intérêts et n'a abouti en somme
qu'à créer une association nouvelle. — Elle a eu
jusqu'à ce jour pour présidents élus annuellement
et non immédiatement rééligibles : le comte de
Las Cases, 7 décembre 1859; — docteur Ihim.ont,
31 décembre 1858; — de Las Cases, 7 décembre
1859; — Blâmer, 5 décembre 1860; — de Las
Cases, 11 décembre 1861 ; — Adville, 3 décembre
1862 ; — de JLas Cases, 3 février 1863 ; — Poitou,
4 janvier 1864 ;—i>iHéuei7Zèrc, 6 décembre 1865;
— Dumont, 5 décembre 1866; — deias Cases,
4 décembre 1867; — docteur Ridard, 2 décembre
1868; — Mourin, 5 décembre 1869. — Les pu-
blications comprennent chaque année deux vo-
lumes dont un consacré aux sciences, ensemble
depuis la fondation 24 volumes.
4. — Sociétés musicales.
Nous avons mentionné déjà p. 82 un projet
d'Académie de musique proposé par le maire
et adopté par la ville en 1727, qui échoua pour-
tant contre des obstacles inconnus. C'est une so-
ciété particulière, dirigée par on sieur Faure.
maltro de musique, qui doonait on 1766 des con*
certs, le veadredi de chaque eemûue, dar» U
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n
ANGERS SOCIÉTÉS musicales — 95 — ANGERS
CERCLES
inuidd salle de la Mairie. La ville la lui refuse
Paonée suivante pour la mettre de nouveau a la
disposition des associés à partir de 1771. — En
1773, une société d'amateurs, sous la présidence
' de M. de Brillemont, s'organisa d'abord dans une
I maison de la rue Saint-Laud, puis à la Mairie,
: Le règlement en fut renouvelé en 1783 et la di-
lectioo confiée à un comité composé de MM. de
Narc4, de Pignerolle, de la Crossonnière, Claveau
I fils et Yiger. Les exécutants étaient alors appelés
I de Paris et s'engageaient pour quatre ans, ainsi
que les souscripteurs. Le premier concert fut
donné le 31 juin 1783 et réunit tout le grand
monde angevin. Le conseil de ville fit en son
boQoeur lambrisser et plafonner la salle en 1785 en
se réservant le bénéfice de trois séances annuelles
an profit des pauvres. Plus tard (1790), les ad-
ministrateurs — c'étaient alors Gastineau, de
Cbanacé, Baron fils, l'abbé de Crémy, Yiger,
Brevet de Beaujour, de Brillemont — abandon-
nèrent le fonds de réserve à l'hôpital des Enfants-
TroDTés. En pleine Terreur, le 13 février 1793,
la Tille essayait officiellement de reconstituer l'as-
sociation et fit appel à des souscripteurs (12 fr.
par individu, âO fr. par famille). En 1798 elle
chargea Voillemoot (Y. ce nom), ne pouvant mieux
faire, de réunir sous sa direction les artistes et
les amateurs de bonne volonté. Déjà depuis 1789
des jeunes gens s'étaient d'eux-mêmes constitués
en corps de musique pour faire le service en tête
de la milice nationale et des volontaires, avec uni-
forme particulier « habit rouge doublé de blanc,
parement, revers et collet bleus bordés d'argent,
panache blanc sur le chapeau ». Yoillemont
panrint à rallier on orchestre officiel de 60 ins-
tromentistes dont un détachement, parmi les
élèves, forméit la musique de la garde nationale.
Vers 1804 (an xii) les principaux amateurs, parmi
lesquels deNerbonne, Cubain, Mame, Pavie, Fétu,
de Scépeaux, Blillet, Hébert, s'organisèrent en
Société Philharmonique privée, où chaque as-
socié prenait sa part active chaque semaine à des
concerts d'harmonie. Un groupe de chanteurs ou
Cdi^traments à cordes, dit Concert des Amateurs
(li^uceville, Brouard. Giraud, Mame, Scépeaux,
&fmond, etc.). s'y adjoignit en 1806. sous la di-
f^im de Yoillemont, le maître accepté de tous.
i^ concerts se donnaient dans le Collège
d'Anjou pris . à bail par la Société. Mais dès
^ premiers jours de la Restauration les frois-
KiQdnts, les antipathies politiques rendirent iné-
*ùible une transformation qui s'opéra à l'ex-
dtiioo de l'élément aristocratique La première
r^titoo, reconstituée sous le nom de Concert
^Et}uU, eut lieu en 1817 place des Halles dans
^ uloo de M™« Farran, pour se transporter en-
■ûie place Saint-Martin dans la maison des Arts,
acquise par contrat du 14 juin 1820. Chaque quin-
laL^e. le samedi, de la Saint-Martin à la Fète-
I^D. un concert, suivi d'un bal, conviait les so-
tiatires (30 fr. par individu, 60 fr. par famille),
*^ la direction de Fémy. violon de VOpéra
;tBi}ptembre 1821-juin 1822), puis de Gauville,
i'* violoQ da la ParU-SoLint^Mortin (novembre
de Dolmetsch (20 février 1837). Un es&û malheu-
reux ruina l'œuvre. Sur les exigences de queb] ues
musiciens, une décision du 18 décembrtï 1SS7
congédia l'orchestre et décida de consacrer les
recettes à des engagements d'artistes tm représett-
talion. Après une année de tiraillements le Con*
cert d'Etude fut déclaré dissous le 0 novembre
1839, en remboursant intérêt et capiuil à ses
500 actionnaires.
L'ancienne Société Philharmonique, présidée
par de Nerbonne, conservait seule ^^a Flânions
d'amateurs exécutants jusqu'en 184^ que s'orga-
nisa une Société Musicale de chanteurs souâ la
direction de Talbot. Une tusion nouvelle s'opéra
en 1843 sous le titre de Société dts Concerts.
Il n'en est plus question en 1846 — Y^ Arch.
mun. BB. 122, f. 128; 124, f. 81; 132, f. im
et 104; ce. 43 et 44; GG. 363; — Affiches
d^ Angers 1773, n» 25, 23 mai 1793, et 13 fé-
vrier 1794 ; — Revue d* Anjou 1858, t. u p* 19?,
une Etude de M. Eliacin Lachèse; — Journal
de Maine-et-Loire, 25 octobre 1839 ; — Millet,
Indicateur, t. i, p. 220; — Annuaire dû 1800,
p. 68.
La Société Philharmonique, fondée en 1853,
éteinte en 1865, doit compter à peine danb la
chronique de l'art local, ses quatre ftïlcs anii utiles
n'étant consacrées qu'à l'audition d'artistes étran-
gers. L'orchestre était dirigé par Mangeun —
Depuis 1860 la Société de Sainte -Cécile
réunit de jeunes amateurs, exécutants et ctiaii-
teurs qui, depuis deux ans, donnent, av&c l'aide
aussi d'artistes de passage, des coneerts sans ap-
parat et jusqu'à présent très suivis. — Mentiounotts
au moins, comme une école d'art exqim et de
goût élevé, les admirables séances de quatvor
données chaque hiver depuis 1865 par Al. Maurln,
à des souscripteurs d'élite réunis piir Tinili^Live
de M. Alfred MicheL
5. — Cercles.
n existait à Angers en 1852, outre une société
religieuse dite vulgairement des Tétes-de-Boia,
rue du Volier, cinq cercles : 1«» le Cerch du
Collège ou des Nobles, rue Saint- Denis. lundo
et autorisé le 10 avril 1805, qui acquit eji jan-
vier 1861 la maison Bellœuvre sur le boulevard
de Saumur et s'y est installé depuis îmH;
— 2» le Cercle de l'Industrie, rue Saint-
Julien-, — Le Cercle des Arts, rue Saint-
Michel, hôtel Giraud, où s'était (onôvi, eu 1849,
dans Talliance de la haute bourguoi^ie et dû la
magistrature, l'ancien Cercle des Cordeliers,
fondé au n» 4 de la rue de ce nom en 1818 ; ^
4° le Cercle du Commerce, me Saint*Gcorge&,
qui datait de 1813 ; — 5«» le Cercle de 'a rue
Saint-Auhin. Ce dernier, composé en grarid^
partie de jeunes gens, allait être e\pulâé par fin
de bail de ses salons et cherchait un refuge quand
l'idée vint à quelques sociétaires d'acquérir <?u
toute propriété une demeure nouvelle, ^n d'eiitro
eux, en leur nom privé, passera ut marcbé do
Vhàtcl de Gibot alors en vente, sous le bérkéQee,
(Mudoutt ua mmt d'aa« «ItMua r^^uiut^u» L%
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ANGERS
AUMONERIES — 96 — ANGERS
HOTEL-DIEU
contrai approuvé, pendant que se préparaient les
devis de restauration, les plans se modifièrent.
Le Cercle de Saint-Georges ou du Commerce
mis par son président, M. Mordret, au couraut
des projets préparés, s'y rallia avec empresse-
ment, et par une délibération commune aux deu^
cercles, le 6 janvier 1854, le groupe, grossi d'un
nombre considérable d'adhérents étrangers, se re-
constitua sous le titre de Cercle du Boulevard,
dont M. Voisin, receveur général, accepta la pré-
sidence. Dès le 16 du mémo mois, le Cercle des
Arts, à son tour, nomma une commission pour
traiter de son adhésion qui fut acceptée en as-
semblées générales le 5 février.
Il ne s'agissait plus dés lors de remettre à neuf
un vieux logis mais d'élever, pour la réunion nou-
velle, un hôtel digne de ses ressources agrandies.
Par actes authentiques du 11 janvier 1854, la cons-
titution du cercle comprenait deux sociétés dont
les rapports étaient réglés par un bail, l'une de
propriétaires acquéreurs du terrain, au prix, avec
les frais, de 97,000 francs, l'autre de locataires
associés pour la construction, avec leurs revenus
et l'aide d'un emprunt de 90,000 fr. Un concours
fut ouvert et rendu publie le 11 avril. Entre les
dix plans exposés, celui de M. Chesneau, dési-
gné par une commission, fut adopté le 10 juin
juin 1854 et marché à forfait passé avec l'archi-
tecte pour kl somme de l!i0,0<X) fr., en réservant
certains travaux, estimés 20,000 fr., que les en-
trepreneurs exécutèrent néanmoins, sauf paie-
ment ultérieur. La pose de la première pierre eut
lieu le 19 novembre 1854. A un an de là un con-
cert et un bal (28 et 29 décembre 1855) inaugu-
raient les salons du nouveau palais de la bour-
geoisie angevine, ouverts le lendemain à tous les
visiteurs. Le 31, l'installation réelle .se célébrait
dans une fête intime qui conviait tous les .socié-
taires. L'édifice, qui réunit à l'intérieur toutes les
élégances de bon goût, pré.sente sur le boulevard
une colonnade que surmonte un groupe du sculp-
teur angevin Maindron. L'aile du Nord comprend
une salle de Concerts dont l'excellente sonorité
est appréciée des amateurs.
Un nouveau Cercle de V Union, dit des Jeunes
Nobles, s'est détaché du Cercle des Nobles
en novembre 1854 et reconstitué en février 1855
dans V hôtel de Chemellier, ancien hôtel de
Lantivy, occupe depuis le mois de juin 1869
l'angle de la rue Impériale. — Le Cercle du
Commerce, fondé le 28 mars 1859, réunit des
j«Mines gens du commerce et de l'industrie.
M. — iLiahtimmetnenim tie Bîenfmimnmee.
1. Anciennes Aumôneries et Léproseries.
Grimaudct, dans son discours de 1559 contre
los moines envahisseurs des biens de l'Hôtel-Dieu
d'Afigors, affirme qu'il existait de son temps en
ville 12 ou 15 hôpitaux ou aumôneries «pour les
pauvres passants, pour les vieilles gens, pour les
aveugles, pour les malades et langoureux » (Arch.
de M.-et-L , Hôtel-Dieu, E-1, fol. 321). Mais
en dehors de trois ou quatre fondations réelle-
ment de^ïservip*; et entretenues, ce n'étaient là que
limple^ r\*t\v^^ où les premiers soins mOme
majiquaient, consacrés soit à des misères spéciales,
comme la Madeleine et Saint-Lazare ans
ladres, Saint- Etienne, près la porte Lionnaisc,
aux malades de Saint-Main, soit aux pauvres pas-
sants et aux voyageurs attardés comme Han-
nelou. Saint -Sauveur, Saint-Sébastien, dont
nous avons déjà parlé, et dans tous les cas placés
aux portes de la ville par mesure de salubrité et :
de sécurité.
En 1314révôque de Dol, Jean Duboys établit dans
la rue St-Michel-du-Tertre un asile pour 4 aveu-
gles et 9 pauvres dont un avait titre de garde et de
custode. Chacun des hôtes recevait, outre le coucher,
un denier par jour. Cette aumônerie fut réuuie à
l'hôpital Saint-Jean par arrêt de 1604, homologué
en 1607. Les Oratoriens on acceptèrent la cession
le 23 décembre 1620 à la charge de faire dans
les salles des malades chaque dimanche un ser-
mon. Ils la firent reconstruire en 1621 et y instal-
lèrent leur église (V. ci-dessus p. 51 et 52).
Quelques années après cette fondation, en 1346,
Guillaume de la Porte ou delà Forêt ou Fih
de Prêtre, citoyen d'Angers, fonda par testa-
ment une chapelle ou Maison-Dieu dans sa mai-
.son de la Forêt près la rue Lionnaise, sous
l'invocation de saint Jacques et la direction d'un
chapelain séculier. Il devait y tenir vingt lits gar-
nis pour les pauvres passants, sans faveur au-
cune, les lépreux exclus. Les pratiques en étaient
bien altérées quand par décret épiscopal du 25
septembre 1683 le titre en fut réuni aux quatre
canonicats de la Trinité. L'Hôtel-Dieu hérita du
temporel, à charge de .servir 300 livres de rente
aux chanoines tenus d'acquitter les services.
2. — Hôpital Saint-Jean rÉvangéliste.
Une bulle du pape Alexandre lU (1181) est le
premier acte qui mentionne a l'aumi^erie » d'An-
gers. L'adresse même en attribue la construction
au sénéchal Etienne de Marchay et atteste déjà
l'existence d'une association liée par des vœux de
chanté au service des pauvres et des infirmes.
La même année, par une charte du Mans et bien-
tôt par deux donations .successives, le roi Henri II
en assure l'existence et lui vient en aide par le
don de l'écluse des Treilles et de son bois de Dé-
serte dans la vallée de Rochefort. Mais c'est le séné-
chal, qui est l'organisateur, le chef actif et toujours
présent, le premier bienfaiteur, croyons-nous, de
l'œuvre, qu'il agrandit (1188) et soutient jusqu'au
bout, autant qu'il peut, de ses propres deniers et
des libéralités de sa femme Alice et de ses fils,
pour venir enfin mourir vers 1190 au milieu de
« ses aumôniers ». Quelque temps auparavant il
avait obtenu de l'abbesse du Ronceray, bienfai-
trice privilégiée, dont le clergé dirigeait jusqu'alors
l'association restée toute laïque, d'instituer quatre
prêtres avec droits parochiaux dans loutrenclosdo
la maison. Dès la fin du xii« siècle on voit l'orga-
nisation primitive profondément modifiée <ous
cette influence nouvelle. Prêtres et laïques, frères
et sœurs, ont adopté la règle de Saint- Augustin,
élu un chef ou prieur (1199-1201} et de fait trans-
formé le service charitable de> pauvres en une
congrégation die ifH^ qui bi^iitOt doit i*m appro-
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ANGERS
HÔTEL-DIEU — 97 — ANGERS
fiÔTEL-ÛIEÎJ
prier impunément les revenus. Cette communauté
oa chapitre, comme elle s'intitulait volontiers,
avait son sceau à l'aigle éployé, symbole du saint
patron, avec la légende : S. capituli elemosinarie
Andegavis. Le prieur se servait d'une intaillc
antique, représentant un homme nu, adossé à une
colonne et tenant dans ses bras un enfant : S.
prioris pauperum Andegavis.
Les précieux statuts de l'Hôlel-Dieu rédigés
Ters le commencement sans doute duxiii« siècle et
cuDfirmés par le pape en 12G7, rendent dans leur
texte primitif, comme par les additions qui le comp-
plèleot, un témoignage sufQsant et de l'humble dé-
vouement des fondateurs et de la décadence morale
dont souffrit trop vite l'institution. La maison ne re-
cevait pas les incurables, tels que lépreux, ardents,
aveugles, paralytiques, les larrons ni les enfants
trouvés. Autrement elle appartenait à tous les pau-
vres d'Angers, d'Anjou, de chrétienté, même plus
tard aux hérétiques, autant que la place s'y trou-
vait libre; on s'habitua môme bientôt à placer
dans le même lit deux ou trois malades.
Dès le xv« siècle les bourgeois, sur qui retom-
Ittil la chargj des misères publiques, prirent les
voies de justice pour obtenir contre le prieur le
rétablissement de la discipline primitive et une
administration régulière des biens des pauvres.
Après de longues procédures un arrêt décisif du
Parlement du 6 mai 1559 établit enûn une réforme
complète en confiant la direction temporelle à un
conseil de quatre notables bourgeois ou marchands
d'Angers, élus par le conseil de ville et qui dès lo
19 juin entrèrent en charge. Le prieur reçut une
allocation fixe pour les besoins de ses religieux
qui après une réforme trop longtemps attardée,
lurent définitivement remplacés en décembre
1654 par une communauté de prêtres séculiers,
révocables par l'évêque et l'administration.
Dès les premiers jours de la remise même pro-
visoire de l'administration en mains laïques (1533)
entre en fonction régulière un docteur, Nicolas
Morand. Encore ne vient-il en visite que par se-
maine une ou deux fois ; son successeur en 1587
Marin Frogier s'engagea à s'y présenter trois fois,
oa davantage s'il était requis. D'ailleurs, en temps
de peste, tout fuyait, religieux et médecins, et il
fallait traiter, en décuplant les gages, avec des
serviteurs de bonne volonté. La communauté des
médecins en 1598, celle des chirurgiens en 1610
s'étaient engagées à desservir par des maîtres, à
tour de rôle, l'Hôtcl-Bieu ; mais le zèle cessa si
vite qu'il fallut rétablir en 1626 un docteur-méde-
cin en titre régulier. Ce principe, après de nou-
velles et diverses expériences, fut consacré en
1683 ; mais le service, plus tard encore modifié,
fat vttribué alors à trois docteurs qui devaient
cfaa( le jour deux visites dans les salles. Ce n'est
qa'a )rès de longues et pénibles discussions que le
bar« au parvint à traiter avec la communauté des
ehirirgiens, jaloux des garçons internes qui ga-
Snti ^nt maîtrise après 6 ans. En 1755 le service
> chir rgical fut attribué définitivement à trois mal*
^ ippointés par l'hôpital et toaus à une visito
)tt, Mir, deux 4 deux
Lsi pharmacie fut installée en 1612 par une
fondation de Lucrèce Maumussard.—Par contrat
passé le le février 1640 entre la ville et Madame
Legras, huit Sœurs de la Charité prirent («
même jour le soin des pauvres, abandonné aupa
ravant à des servantes mercenaires. Leur fonda-
teur Vincent de Paul vint en 1649 passer cinq joun
au milieu d'elles. A cette époque la grande salle
voûtée contenait 110 lits d'hommes et 112 lits d«
femmes, entremêlés de lits d'enfants; dans uri^
grande chambre vers les jardins, 42 lits, avec au-
tant de berceaux, pour les femmes en couches.
Divers autres réduits contenaient une centaine de
lits disponibles et bien rarement inoccupés. On
donnait aux convalescents, à leur sortie, un petit
secours de 2 ou 3 sous pour suffire aux premiers
besoins. Le nombre de journées des pauvres va-
rie de 30 à 40,000 par an, lourdes surtout et
surchargées en temps d'hiver. Durant tout le
xviii« siècle, la moyenne est plus que triplée ; en
1780 les journées dépassent 300,000. L'Hôtel-Dieu
d'ailleurs, à rencontre d'un aveugle préjugé qui
s'affirme sans cesse, ne fut jamais riche et, mal-
gré le nombre et la valeur de ses domaines,
tous les titres, depuis le^ chartes d'Henri II, attes-
tent que la Révolution vint à temps rétablir et
assurer ses revenus absolument compromis. —
Après les désastres financiers de 1720, il restait
pour tout bien libre d'engagements une recette de
10,380 livres. En 1782, sur 82,000 livres de revenu?
il fallait servir 81 ,000 livres de rentes et suffire
ensuite à tout prix à 68,000 livres de dépenses
courantes. Le nombre des lits fut réduit alors à
120. En fin de compte on ne parvenait à vivre en
1789 que par l'amortissement des rentes actives et
la vente des biens fonds, c'est-à-dire par la ruine
r^églée et certaine dans un temps prochain des
sonrces vives de revenus.
Les bâtiments de l'hôpital Saint-Jean, aban-
donnés par la Commission administrative en 1865
et acquis par la ville en 1868, attendent encore
une destination définitive, mais sont assurés au
moins contre la ruine. En dégageant l'ensemble
de bâtisses indignes — comme le porche et le corps
y attenant qui datent de 1662, et vis-à-vis l'hô-
pital militaire, construit primitivement en 1763
pour une salle de teigneux, — il restera debout en-
core un groupe d'admirables édifices : 1» vers
nord, les Greniers, salle immense en forme de
de trapèze, divisée en trois nefs par deux rangs
de colonnes à fûts d'un seul morceau, supports
d'arcades plein cintre d'une grande hardiesse;
la façade vers Sud, éclairée de quatre fenêtres
rehaussées d'une archivolte commune avec tym-
pan percé d'un oculus en losange ; vers Nord-
Est, un pignon plaqué de deux contreforts dont
l'un évidé par une fenêtre; au-dessous, deux
autres baies surmontant une ligne de cintres ro-
mans accouplés que couronne une torsade inté-
rieure en fer à cheval. — Au niveau du sol cir
culent, en galeries sombres d'une imposante ma-
jesté, de vastes caves taillées en plein schiste
dont les deux cintres se pénètrent à arêtes vives
et nues, reposant sur des piliers de galbe ramassé
•l ««craupi« — à° A quoi |uei pas, veri Sud, la
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ANGERS
HÔTEL-DIEU — 98 — ANGERS LES RENFERMÉS
Salle des malades, vaste rectangle (60 m. dans
œuvre sur 22 m. 50) dont les faces e\térieures
se terminent aux deux extrémités par un pignon
percé de petites baies, à plein cintre ainsi que les
fenêtres latérales, et soutenu de contreforts plais,
le tout rappelant le style et Tart de la construc-
tion voisine. A l'intérieur, quatre colonnes mé-
dianes et 22 colonnes alignées le long des murs
forment trois nefs subdivisées en 24 travées. Les
compartiments, sur pendentifs non distincts des
voûtes, sont entrecroisés d'un double bandeau
de pierre dont toutes les nervures se réunissent
en un faisceau qui va s'amoindrissant et présente
à la rencontre du chapiteau une masse de gros-
seur à peine égale à celle du fût élancé qui les
porte. Les formerets amincis des arcs latéraux,
l'arc aiguisé des ogives, le travail plus détaillé
des chapiteaux dénoncent dans l'œuvre intérieure
un remaniement qu'affirme mieux encore l'élude
de la chapelle. ^ 3^ La Chapelle, rectangle de
15 mètres de côté, rattaché vers Sud à la façado
Nord de la grande salle, avec deux portes dont
une plus ancienne et primitivement unique, à
plein cintre de voussures multiples intercalées df
moulures angulaires (fin du xii«s.). A l'intérieur,
la voûte en pierre à nervures porte sur deux
colonnettes qui divisent la salle en trois travées
inégales; d'autres, sveltes et légères, s'élancent le
long des murs entre les baies à plein cintre as-
sombries par de précieux vitraux ; mais la pre-
mière travée, vers Nord, se recourbe en arc en
tiers-point, étouffant la fenêtre dans une pression
excessive qui en tord les contours réguliers. C'est
là qu'éclate un travail de reprise plus récent d'un
demi-siècle peut-ôlre que l'œuvre enliôre. L'autel,
alors déplacé et reporté sur la face Nord, a été
refait de fond en comble en 1700 par les frères
Saint-Simon , comme vers celte époque aussi
sans doute la tribune soutenue par deux énormes
cariatides. On y admirait jusqu'au xviii« siècle
un bas-relief, la Mort de la Vierge, sculpté par
Giffard (V. ce nom) en 1558.
Eglise et salle ouvrent dans un Cloître commun
(18 m. sur 14 de côté), détruit vers l'Ouest, refait
vers Sud au xvi® siècle par Jean de Lépine,
ainsi que les bâtiments y attenant, mais vers Nord
contemporain encore, malgré les mutilations évi-
dentes, des plus anciennes constructions, comme
sont les ruines d'une vaste chambre, avec cheminée
et fenêtres romanes, qui borde la rivière et dont
les murs, refaits en partie et badigeonnés au
xvi« siècle, portent les traces d'une peinture énig-
matique de cette époque avec griffon et vase de
fleurs, qui s'est prêtée aux plus étranges interpré-
tations.
Les Archives de Y Hôpital Saint- Jean sont
déposées aux Archives départementales de Maine-
et-X.oireet V Inventaire analytique (in-4o, 1870)
vient d'en être publié, avec un Cartulaire
(in-8o, 1870) comprenant tous les actes originaux
antérieurs à 1250, un choix des pièces posté-
rieures jusqu'au xiv* siècle, en tout, avec les sta-
tuts, 183 documenu inédits* J*ai essayé en tôte
i^ GQ travail d'éclairer, autant que j'ai pu dans
une notice, à laquelle je renvoie, le3 origines et
les destinées successives de cet admirable éta-
blissement.
3. — Hôpital Général ou des Renfermés.
A la suite des guerres du xt« siècle, la ville
était tellement inondée de pauvres qu'il fallut
bien enfin aviser à s'en défendre et à en refouler
l'affluence sans cesse envahissante. Dès 1520 on
mit les valides à curer les rues, et l'on courut
sus avec fouets et bâtons aux « bélistres » in-
firmes et aux étrangers. Les quêtes, les aumônes
ne suffisant guère, on réclamait du clergé qu'il
abandonnât, comme en Poitou, disait-on, le tiers
de son revenu (1525). L'idée vint en 1545 d'éta-
blir un refuge « à l'instar des Incurables de
Rome » ; mais la résolution manqua. On se con-
tenta d'abord d'organiser une aumône publique,
taxe fixe sur chaque ménage, spécialement con-
sacrée à la subsistance des pauvres, sans néan-
moins les enfermer (1554). — On dut pourtant
en venir là et co.^formément à une délibération des
paroisses du 22 octobre 1562, ordre fut donné à
tous les pauvres mendiants de se réfugier dans
l'aumônerie Saint -Jaciues de la Forêt, où ils
trouveraient à vivre. L'établissement subsista à
peine quelques années a avec un peu moins
d'ordre qu'il eût été expédient » dit Roger. On en
reprit les règlements avec un peu plus de décision
et d'expérience en 1615. Le 26 juin les paroisses
arrêtèrent que l'aumône publique serait rétablie
sous la direction de huit notables dont quatre
d'église, qui furent élus le 3 juillet. Le 14,
l'assemblée désigna, après enquête, l'aumônerie
de Saint- Jacques-la -Forêt comme le local le plus
convenable à l'œuvre projetée et en arrêta l'or-
ganisation. Il était enjoint tout d'abord à « tous
pauvres mendiants forains, vagabonds, fainéants,
gens sans aveu » de vider la ville dans les vingt-
quatre heures sous peine du fouet, aux pauvres
originaires d'Angers ou ayant séjourné sept ans
— plus tard il fut dit seulement deux ans — de
se rendre au gîte public. Les passants devaient
également y trouver refuge et recevaient 12 de-
niers au départ, à charge de ne plus revenir, et
pour garantie on les marquait sur l'ongle à l'eau
forte. Les Renfermés travaillaient de 5 heures
et demie du matin à 7 heures du soir, toujours
libres d'ailleurs de quitter la maison, à condition
de quitter la ville. Des compagnons y enseignaient
leurs divers métiers et après 3 ans, — plus tard
6 ans, — gagnaient maîtrise. On fournissait, à
toute demande, (}es pauvres valides pour travailler
chez les maîtres à moitié prix, et sur le salaire
un tiers était retenu par l'œuvre qui réunit de
plus tous les revenus des aumôneries et des ma-
ladreries supprimées, ainsi que les aumônes ré-
gulières des abbayes et divers legs charitables.
En outre un registre fut présenté en ville à tous
les habitants, où chacun, sans aucune exception
ni privilège, dut s'inscrire pour une taxe volon-
taire» suivant ses facultés. Tous les matins des
quêteurs, sonnettes en main, recueillaient lat
reliefs des ouvroirs et des hôtels. Quatre «erfroti
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ANGERS
LES RENFERMÉS — 99
ANGERS
LES RENFERMÉS
m bedeaux, vêtus de toile noire et portant la
verge rouge, pourchassaient dans les rues et les
éjflises les vagabonds et les réfraclaires. Mais
en 16S7 une contagion terrible, qui dura deux
ans, suivie en 1630 d'une famine, ruina le pays
et la ville, en même temps qu'elle multipliait les
pauvres. Tout ce qu'on put faire fut de donner à
virre aux cent pauvres plus infirmes et aux en-
fants. On dut se régler sur les revenus, et en
1661 la maison, remplie de nouveau, comptait
230 paa\Tes ; mais l'aumône publique et la dis-
cipline intérieure ne furent rétablies qu'en 1667
par nne délibération nouvelle (26 août) qui réu-
nit à l'hôpital les bâtiments, séparés par une
réelle, du collège de la Fromagerie^ dont la
chapelle devint l'église des pauvres. Les di-
recteurs reçurent le privilège exclusif des pompes
fanèbres, droit de tenir toute manufacture et
d'en vendre tous les produits, en même temps
qu'il lut fait obligation à tout officier de judi-
catnre, à tout marchand ouvrant boutique, à tout
apprenti, lors de son brevet, à tout maître, lors
de son chef-d'œuvre, d'aumôner au bénéfice des
Renfermés, ou, comme parlent les lettres-pa-
tentes (août 1672), de V Hôpital Général de la
Charité cP Angers. Un long débat s'éleva en
1689, sur la demande unanime des paroisses,
poor obtenir de faire transférer l'hôpital dans le
prieuré si liche, si vaste, si admirablement situé
de Lévière et qui paraissait presque désert. Mais
aprè^ force mémoires, enquêtes, requêtes, voyages
a Pans et intrigues de tous genres, la ville ne
pal parvenir à imposer l'intérêt public contre le
droit des huit religieux opposants à toute tran-
saaion. Les événements financiers de 1720 ré-
duisirent des deux tiers les revenus des pauvres,
alors même que l'exécution de mesures rigou-
reuses (1724; élevait tout d'un coup leur nombre
de 300 â 1,100 et imposait par suite la nécessité
de coiisinictions nouvelles. L'hôpital, en 1751,
possi-dait pourtant encore 34,000 livres de reve-
Btts. que le service do rentes viagères ou autres
dettes réduisaient à 22,000 livres disponibles,
laissant par suite un déficit dans les dépenses de
lî â 20,000 livres, qui n'était comblé chaque
année que par la ressource des fonds perdus. En
ITSO il y existait 591 pauvres. — A la Révolu-
tioo l'hospice fut maintenu, mais le bureau ré-
dail À six directeurs, présidé par le maire. —
On y a reçu jusqu'à nos jours les vieillards, les
orphelins et les enfants trouvés
L'bôpital était desseni, depuis sa fondation
Jéfiniiive, par une communauté de sœurs qui
avait pris naissance dans la maison et que Henri
Amanld réglementa. Laïques, quoique distinguées,
par on costume spécial, elles ne souscrivaient
d'antres engagements qu'une simple promesse
d'obéissance, de pauvreté et de chasteté. C'est seu-
feaent depuis le dernier évoque qu'elles ont été
•wmises, après cinq années, à prêter des vœux
K'P^'tueU. Un décret du 15 novembre 1818 rô-
les Sœurs Sainte-Marie comme sœurs
âtJières et l'Hôpital Général comme leur
iHnère. Uo décret du 14 décembre 1852 a
leur statuu en y ajouUot U faculté d^Oft-
seigner. En 1866, à la suite d'une décision de la
Commission administrative, elles ont dû ^-
mettre tous les services des hôpitaux réunis aux
religieuses de Saint- Vinconl-de-Paul et se sont
retirées dans la maison de la Forêt. V. ci-
dessus, p. 85, les Sourds-Muets.
Les seigneurs étaient tenus à la nourriture des
enfants trouvés sur leur fief. Ces malheureux qui
dans la plupart des paroisses, n'étaient pas même
inscrits sur les registres des baptêmes, et étaient,
dans les villes, livrés, par économie, au rabais
des adjudications. — V. Ze Mémoire pour réta-
blissement d'un hôpital d^enfants trouvés,
utilité et même nécessité (in-4« de 12 p., Paris,
1774, J.-B. Brunet, signé Allard, maire, et Pré-
vost, avocat du roi). Après nombre de tentatives
impuissantes et de vœux stériles, une donation
de 22.303 livres par un ecclésiastique qui refusa
de livrer son nom, accrue d'une somme de
11,683 livres, donnée par Monsieur, frère du
Roi, permit en 1787 de reprendre le projet d'un
hôpital spécial, que des lettres-patentes autori-
sèrent aussitôt (novembre 1787); mais ces res-
sources restèrent insuffisantes et la suppression
des fiefs, en mettant à la charge commune cette
dette de cliarilé, n'en fil que mieux sentir les
exigences. Le Département acquit pour cette
destination nouvelle (1792) le prieuré de Lé-
vière, qui dut bientôt être abandonné pour la
maison des Carmélites où le refuge s'ouvrit en
l'an III avec 20 lits pour filles enceintes et le
service d'accouchement. Un arrêté du 29 germi-
nal an IV créait un élablissennent semblable dans
douze localités du déparlement. En l'an x, celui
d'Angers coûtait 70,000 francs et possédait pour
tout bien 800 francs de renie. Il fut réuni le
23 mars 1805 à l'Hôpital Général, comme plus
tard les Incurables.
La chapelle des Renfermés n'a été détruite
qu'en 1805. Elle présentait une façade formée de
portails égaux en plein cintre, surmontés de
quatre fenêtres dont deux géminées et d'un pi-
gnon autrefois percé de deux autres fenêtres. —
La nef était une œuvre du xvii* siècle, comme
l'autel, dont la masse contenait un coffret-reli-
quaire avec deux inscriptions datant la pose de
la première pierre de 1671 et la consécration du
15 juin 1681. Un très remarquable et vaste rétable
en I)ois sculpté a été recueilli et reste déposé dans
la grande salle de l'hôpital Saint-Jean. Sous trois
lames de cuivre portant les fondations de Pierre
Gourreau, de PeiTinc Thibouet et de Jacquine
Ayrauld, un pclil arceau abritait jusqu'en 1843
deux statues du mv® siècle, en pierre calcaire,
l'une d'homme, l'autre de femme, i-eprésentant
très vraisemblablement les premiei-s fondateurs
de l'aumônerie Fils-de-Prêtre, Jacques de la
Porte et sa femme. V. ci-dessus, p. 96. Elles figu-
gurent aujourd'hui au Musée Toussaint. |
Arch. de Maine-et-Loire, Série H, Hôtel-Dieu
d'Angers; —Arch. municipales, 11.-7, f. 304 et à
la Table de V Inventaire Analytique ; — Bal-
lain, Mss. 867, p. 443, 470, 4S4, avec un dessin;
— Bmn,deT.Mss.871,part m, p. 24?;— Bépert,
601458 /U
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ANGERS LES IXCURABLES — 100
ANGERS
ftAlNtE-MAHIË
}
4. — Les Incurables,
Dès 1668, par acte du 22 novembre, Margnerite
de Gondy, duchesse de Brissac et de Beaupréau,
avait fondé « en et au-dedans de FHôtel-Dieu »
un hôpital de dix pauvres incurables, qu'elle
doubla par un legs de 10,000 écus (11 mai 1670).
Son fils Henri-Albert de Cessé ratifia ces bien-
faits (24 avril 1671) ; mais il fallut faire face aux
dettes de la succession, qui y fut dévorée presque
entière, et les vingt lits, occupés pendant quinze
ans (1669-1682), devinrent vides.
Une humble femme, dont le nom est resté jus-
qu'à ce jour sans honneur et n'a pas même été
recueilli, Thérèse Paulmier, sœur d'un docteur-
médecin, reprit, avec l'aide de Guy-Olivier Gal-
lard, doyen de Saint-Pierre, qui acquit et donna
une maison, l'œuvre délaissée de la duchesse de
Brissac, et installa en Lévière, à côté d'une école
de filles, un refuge d'incurables, où elle avait
réuni et soignait plus de 80 pauvres, quand les
bienfaits d'une grande dame vinrent donner la
vie à l'institution charitable que le dévouement
seul avait créée.
Le 16 avril 1734, Marie-Henriette de Bricque-
mault, veuve de Joacliim Descazeau\, chevalier,
sieur du Hallay, retirée pensionnaire au Ron-
ccray, déclara par acte solennel, passé devant
l'évoque de Yaugirauld et les principaux admi-
nistrateuri de la ville, vouloir fonder une maison
de chanté uniquement destinée aux maladies
incurables ol unie dans la même direction que
l'Hôpital Général. A cet effet, elle donnait cent
mille livres à placer en rentes foncières comme
revenu fixe, se réservant le droit d'en servir la
rente pendant sa vie, 40,000 livres pour les cons-
tructions nouvelles et 12 à 15,000 pour les expro-
priations et l'achat du terrain. L'établissement
devait comprendre au moins 160 lits, dont
80 d*hommes, autant de femmes, avec défense
absolue de coucher plus d'un malade en chaque
lit.
A la suite de ces libéralités, et dans l'acte
même, on voit comparaître la première et véri-
table fondatrice de l'œuvre nouvelle, Thérèse
Paulmier, qui, avec Olivier Gallard, déclare
abandonner, au profit de cet établissement public,
la maison et les modestes revenus dont elle la
faisait vivre, s'engageant à continuer son service
charitable jusqu'à la réunion effective de ses
pauvres dans les bâtiments projetés. Approuvés
par lettres-patentes de mai 1735, les travaux com-
mencèrent immédiatement sous la surveillance
de M™« Descazeaux, qui visait les devis et les
plans ; mais on s'aperçut bientôt qu'ils dépasse-
raient les ressources, en môme temps qu'on sen-
tait mieux le danger de ESisscmbler dans un
même enclos deux hôpitaux de misère. Par une
transaction du 13 avril 1739, la fondatrice con-
sentit au Iransférement des Incurables dans le
Clos du Présidial qui lui appartenait et où
déjà elle avait établi un petit Collège de VEn-
fant-JésuS, Elle l'ajouta à ses donations < à
la charge seulement pour les pauvres de se sou-
y^^it de ladite dame dona leurs prières », Elle
se réservait, sa vie durant, le choix des cinq
directeurs, formant désormais une administration
distincte, comme aussi de la supérieure et des
sœurs. De nouvelles lettres-patentes de septembre
1740 confirmèrent ce traité. La première pierre
des constructions fut posée en mai 1743. Une
chapelle, petite mais commode, placée au milieu
des bâtiments, permettait aux pauvres infirmes
de suivre de leurs lits les offices. En 1755, la
maison pouvait recevoir 120 pauvres, 214 en 1791.
Elle fut transférée en 1794 dans l'enclos de la
Visitation et en 1810 aux Enfants-Trouvés, rue
Lionnaise. — Recueil des Privilèges de la
Mairie, à laTable;—Arch. de M.-el-L.. Série II;
— Inventaire des Arch. mun., à la Table ^ —
Péan de la Tuill., p. 205-207.
5. — Hospice Sainte- Marie.
Le 25 août 1837, la Commission administra-
tive des hospices, composée de MM. Langlois,
Brichet, Bourcier, Guépin et Saulnier, sous la
présidence du maire Giraud, avait affirmé la
nécessité et l'urgence de transférer dans un autre
local les Incurables et les Pénitentes. Dans sa
séance du 27 avril 1838 elle décida en oonsé-
qucnce l'acquisition de l'enclos de Belle-J^'on-
taine et pourvut aux ressources pour les cons-
tructions projetées. Le Conseil municipal donna
l'adhésion la plus vive à ces mesures et vota plus
tard une subvention de 50,000 francs. Les plans
furent fournis par l'architecte ange vin Mollet la pre-
mière pierre posée solennellement par le président
de la République le 29 juillet 1849, V. ci-dessus,
p. 47. — Le jeudi 30 novembre 1854 le monu-
ment était inauguré en grande cérémonie.
En juin 1860, la Commission hospitalière dé-
cida l'abandon de l'ancien hôpital Saint-Jean
et sa translation à Sainte-Marie. La ville aida
d'une seconde subvention de 75,000 francs, et
M. Moll fut chargé d'élever, dans les terrains ré-
servés de l'enclos, les constructions nécessaires
aux services réunis qui devaient comprendre, en
vertu des conditions de la subvention municipale,
l'Ecole pi^éparatoire de Médecine et de Chirurgie.
Le 15 décembre 1865, l'œuvre nouvelle enfin
complète fut remise tout entière aux soins dé-
voués des sœurs de Saint- Vincent-de-Paul, non
sans de vives contestations soulevées par les
sœurs exclues qui desservaient les Renfermés,
V. ci-dessus, p. 99.
Quatre grands corps de bâtiments enserrent de
droite et de gauche la chapelle, placée au centre
et qui forme une croix dont la branche d'arrière,
plus courte, se termine par la sacristie. Les
branches latérales communiquent par les tribones
avec les salles voisines d'où les malades peuvent
suivre les offices. La façade Sud-Est porte sur
quatre colonnes un simple fronton triangulaire.
Une coupole couronne l'édifice. Deux premiers
corps de bâtiments sont occupés, l'un par les
sœurs, l'autre par l'Administration, tous deux
communiquant aux bâtiments habités par les
malades. Plus loin des loges pour les idiots, les
épileptiques, les aliénés de passage, Au-dossooa
do tout rédiûce, où le fer seul a été employât 4
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v
^
ANGERS
SAINTE-MARIE — 101 — ANGERS MONT-DE-PIÉTÉ
TexclasioD da bois, rayonnent de hautes et larges
tares. Des jardins, où jaillit la source de Belle-
Fontaine, communiquent avec une ferme qui
fcMimit les provisions rustiques ; à côté tourne le
moalin à vapeur qui anime la boulangerie et
fooroit Teaa à la buanderie.
Les dépenses générales pour cette installation
immense comprennent 603,000 francs pour l'ac-
quisition des terrains, 1,539,000 francs pour la
coDstniction de Sainte- Marie, plus 833,000 fr.
pour la réunion de VHôpital Saint-Jean et de
YEcole de Médecine, en somme plus de trois
Billions de francs.
L'architecte a évité tout luxe inutile, toute dé-
pense frivole et d'apparat. Heureusement un ami,
00 artiste aussi généreusement inspiré que bien
servi, lui est venu en aide pour parer comme il
fallait son œuvre. M. Bodinier, le peintre de
XAngelus, avait eu d'abord l'idée de décorer
de sa main la chapelle, puis laissant à d'autres
l'honneur, pour ne prendre à sa charge que les
frais, il pria le Conseil des Hospices de confier
à trois artistes angevins, MM. Lenepveu, Dauban,
Appert, l'exécution de fresques, dont il acceptait
ks principales dépenses. A ce premier don
s'ajoutèrent bientôt deux allocations gouvcrne-
meotales.
Les trois amis réunis, animés d'une pensée
commune, se sont libéralement partagé l'œuvre
et ont représenté, — Appert (V. ce nom), sur
les parois du portail, à droite, V Assistance à
la Vieillesse, à gauche, V Assistance à V En-
fance, à l'intérieur, la Vierge consolatrice des
affligés ;— M. Dauban, dans l'aile Nord, le Christ
en croix, V Education et la Mort de la
Vierge, sur les quatre piliers du centre Zcs
quatre Evangélistes, aux pendentifs delà cou-
pole saint Pierre de Nolasque, saint Camille
de Lellis, saint Jean de Dieu, saint Vin-
cent de Paul ; — M. Lenepveu, dans l'aile du Sud
le Portement de la Croix, V Annonciation
et 2a Présentation au Temple, dans le chœur
la Bénédiction de la chapelle, sorte de trip-
tiqae en un seul tableau, représentant dans une
première scène l'evôque Angebauld, assisté de
ses vicaires généraux, Joubert et Bompois ; à
droite et à gauche les vieillards, les infirmes, les
sœurs attendent la bénédiction ; sur le premier
plan, derrière une balustrade, se pressent des
raogs nombreux d'enfants; dans une seconde
scène supérieure, la Vierge, tenant l'Enfant Jésus,
plane dans un nuage, soutenue par dos anges et
des chérubins ; en haut, dans une lumière vague
et mystérieuse, s'ouvre enfin le ciel, avec Dieu
k r ire dans sa gloire, les prophètes, les patriar-
che les anges, et à un degré moins élevé, les
saii i, les fondateurs d'ordres, et parmi eux les
Ao| vins, saint René, saint Aubin, Henri II,
ieaj ne de la Noue, M"* de Melun. C'est une page
réel îment de maître qui, réunie aux fresques
▼oii tes, forme une décoration d'un mérite bien
ran ît dont la réputation serait populaire si elle
*lai plus à portée de l'admiration publique. —
V, V. d^AnJ. 1851, p. 509; — Discours de
Vabbé Bemier (Angers, Cosnier-Lachèse, 1857.
in-8o, de 21 p.) ; — Annuaire de 1854, p. i-iv;
i869, p. 229; - Arch. de M.-et-L.. Série X.
6. — Dépôt de Mendicité
Le décret du 5 juillet 1808 ordonnait la for-
mation, dans chaque chef- lien de département,
d*un Dépôt de mendicité. L'administration dési-
gna immédiatement Tabbaye de Saint-Nicolas
comme local disponible, en prenant pour modèle
les règlements du pénitencier de Vilvorde en
Belgique. On annonçait l'ouverture du Dépôt pour
le 1" janvier 1813; — les travaux étaient, disait-
on, terminés en 1817;— puis il ne fut plus dès lors
question que par intervalles d'un projet qui ne devait
être repris sérieusement qu'en 1830 et réalisé par
l'initiative privée. Une souscription publique, dont
le docteur Billard rendit compte, réunit 1,399 si-
gnataires, garantissant pendant trois ans une re-
cette annuelle de 19,041 francs. Le !««■ octobre
1831. la Société prit possession de V Abbatiale
de Saint-Nicolas, où elle réunit à sa charge
123 mendiants, avec l'aide de trois sœurs hospi-
talières et la surveillance de douze membres élus.
Le leif janvier 1841, rétablissement passa sous le
régime administratif de la commune qui, après
y avoir maintenu pendant plus de 25 ans un di-
recteur, l'a remplacé en 1869 par la supérieure des
sœurs ho>pitalières, assistée d'une Commission de
cinq membres.— V.le récit d' Une visite au Dépôt,
dans le Journal de Maine-et-Loire du 23 mars
1832. — Les diverses questions que soulève l'or-
ganisation actuelle et les conséquences légales
qu'elle entraîne ont été vivement exposées dans
une Lettre à MM. les Conseillers généraux
(signée R. Cubain, Angers, Barassé, 1869, in-8'»
de 13 pages)
7. — Mont-de-Piété.
Par acte du 17 juin 1684, l'évoque Henri
Arnauld donna 4,000 livres à la maison des
Pénitentes d'Angers en chargeant les direc-
teurs d'administrer un Mont-de-Piété, qu'il ré-
glementa le Uf juillet suivant et dont le service
commença le 12. A une date incertaine, le Bureau
s'est transporté dans le local qu'il occupe encore,
Cour des Tourelles, dont la façade sur la
rue qst sculptée d'un groupe de jolies tourelles
avec la date 1655. Il en fit l'acquisition le 25 février
1723. — On n'y recevait pas en gage les outils de
l'artisan. Les prêts, limités d'abord à un maxi-
mum de 40 livres, successivement augmenté avec
les ressources do la fondation, sont absolument
gratuits. Jusqu'en 1790 on exigeait avant tout un
certificat du curé. L'ordonnance du 25 décembre
1831 a réorganisé l'institution et fixé à dix lo
nombre des administrateurs. M. Godard-Faultricr
a publié la liste des principaux bienfaiteurs,
parmi lesquels au premier rang figure le nom do
l'abbé Daburon de Mantelon, légataire d'une
somme de 150.000 francs, dont une ordonnance
royale du 1*^^ novembre 1832 a autorisé l'accop-
talion. — Annuaire de i839, p. 112-113; —
Journal de Maine-et-Loire du 29 décem-
bre 1834,
^
%
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..■A
ANGERS SOEURS s^-charles — 102 — ANGERS sociétéb de secours
s. — Bureau de Bienfaisance.
Le Bureau de secours^ établi en 1791, for-
mait huit sections dont les membres se réunis-
saient chaque lundi chez leur président. La loi
du 7 frimaire an v créa dans les grandes com-
munes un ou plusieurs Bureaux de Bienfai-
sance, chargés de répartir aux pauvres les res-
sources provenant de l'impôt sur les billels de
spectacle ou de donations charitables. Un arrêté
de TAdministration municipale du 5 nivôse sui-
vant le composa dès lors de cinq membres. Un
antre du 27 floréal an xi établit un Bureau cen-
tral de huit membres avec un nombre à peu près
égal de délégués répartis dans les trois arrondis-
sements. C'est à peu prés l'organisation qui a
fonctionné jusqu'en 1832. Il est réduit actuelle-
ment à cinq membres, en vertu du décret du
17 juin 1852.
9 -10. — ScBurs Saint-Charles, PetiUs-Sœurs-
des- Pauvres, etc.
!• Sœurs Saint^harles. — M"« Anne Jallot
acquit le 24 juin 1714 l'hôtel do Simon de la
Lussiëre, au coin, vers Nord, de la rue do la
Chartre Saint -Maurille et y institua, sous
le litre de Saint-Charles-Dorrofyiée, populaire-
ment la Petite- Pension, une communauté do
filles laïques élevées à soigner et à panser les
pauvres tant de la ville que de la camptigne et à
distribuer des' remèdes, sur la présentation d'un
billet du curé. Par son testament du 15 mars
1725, elle lit don à la paroisse de la maison, où
lui avait succédé, en 1780, depuis déjà 50 ans,
M"e Touchalaume. — Voir un Mémoire pour
M"« Touchalaume contre les supérieurs-
directeurs de V Ecole de Charité de Saint-
Maurille (Angers, Billaud, 1783, in-40 de 8 p.).
— Le logis a gardé sa vieille physionomie, ses gui
chets, ses tourelles intérieures jusqu'en 1868 qu'il
a été rasé et le dispensaire reporté au coin de la
rue Saint-Biaise, dans un hôtel acquis par la
ville. La maison-mère, avec noviciat, habite, sur
le Chemin du Silence, un vaste enclos. La cha-
pelle, en style ogival du xiii« siècle, bâtie en 1856
par M. Duvôtre, est décorée de médaillons et do
mosaïques remarquables.
2» Les Petites-Sceurs-des-Pauvres, dont la
maison-mère et le noviciat sont à Saint-Perne,
près Bécherel, diocèse de Rennes, furent autori-
sées à s'établir à Angers par dérret du 27 dé-
cembre 1858. D'abord logées dans les dépendarice:i
du Saint-Esprit, rue Saint- Nicolas , elles
acquirent en 1859, sur les hauteurs de la Clia-
louère, le domaine du Mélinais. Les premières ap-
propriations en avaient eu lieu dès 1854 et ell<îs
s'empressèrent d'y installer leur service de clia-
rité, aidées de toutes mains dans les travaux des
constructions, qui dès 18(>3 furent agrandies une
première fois. — L'enclos, d'environ deux hectares,
comprend prairies et jardins dont la culture oc-
cupe les vieillards les moins infirmes. L'îlge et la
pauvreté sont les premières conditions pour l'ad-
mission dans l'hospice. — 160 vieillards y sont
recueillis, 60 hommes dans les anciens bûtimc.^ls
qui doivent être abattus dès que les ressources y
suffiront, 100 femmes dans les constructions
nouvelles, renfermant une chapelle provisoire,
une infirmerie, une petite pharmacie et la cuisine
Les plans d'ensemble de l'édifice, habilement
dressés par l'architecte Duvètre, comprennent
deux grandes ailes vers Sud, reliées par un bà
liment, au centre duquel s'élèvera la chapelle,
dédiée à saint Paul, qui doit être entreprise cette
année même (1870) et dont la nef et le chœur fe-
ront saillie vers Nord. — Les Sœurs suivent la I
règle de Saint- Augustin, avec des constitutions i
adaptées à leur genre de vie. Le produit des '
quêtes est la seule ressource de l'œuvre à qui
toute rente fixe est interdite. La supérieure
d'Angers est nommée pour deux ans par un
conseil rôsidaiit à la maison-mère. Les prêtres de
Saint- Serge et les Pères Jésuites sont chargés
du service religieux. — Le service mMical,
confié successivement aux docteurs Rénier et
Grille, est actuellement à la charge du docteur
Lieutaud, professeur-adjoint à l'Ecole de Méde-
cine, et en son absence, du docteur Godard.
3. — Les Filles de la Charité du Sacré-
Camr de Jésus, dites h Angers Sœurs de la
Miséricorde, inslitulrices et hospitalières, dont
la maison-mère est à Vihiers, ont dans la Cité,
rue du Volier, une mai.son oii trouvent refuge et
travail les domestiques sans places. Leur jolie
chapelle est l'œuvre de l'architecte E. Heulin.
4. ~ La chapelle des Sœurs de VEspérance
ou Gardes- Malodes, autorisées le 20 avril 1843,
a été construite en 1859 par M. Duvètre dans un
écart de la place du Ralliement, et se trouve au-
jourd'hui, après les percements nouveaux, faire
façade sur la nouvelle rue Impériale,
11. — Sociétés de Secours et de Bienfaisance
i . — Sociétés de Secours mutuels. — C'est
en 1833 .seulement que la première société de ce
genre fut autori'^ée à .\ngers; une seconde suivit
en 1834, nsuf de 1840 à 1850, deux de 1850 à
1852. Le décret de 1852 a donné un essor éner
gique à l'association ; 27 sociétés nouvelles se for-
mèri'iit de 1852 à 1866 ; en tout, depuis cette époque,
40 sociétés, en activité «à Angers, comprennent plus
(le 4,000 membres participants. — Un Comité
consultatif, créé en 1861, réunit quatre fois par
an le président et un délégué de chaque société
et a organisé en 1864 (19 juin) un débit do vin
(200,000 litres par an) et une boulangerie (janvier
1865^ distribuant plus de 660,000 kil. Les médica-
ments, les bains sont au<si livrés à prix réduit —
V. Statistique générale des Sociétés de Se-
cours Mutuels (Angers, Lachèse-Belleuvre, 1867,
in-8° de 16 p., signé Vau). De ces réunions la
plus nombreuse a été fondée le 29 mars 1851 , sous
le titre de Société Générale et tient ses séances
mensuelles dans lasallo synodale de TEvèché.
2. — La Société de Charité maternelle s'est
organisée à Angers en novembre 1847. Elle a pour
bni l'a<H«»lance des mères indigentes et l'adoplioa
dos orpliclins.
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ANGERS PALAiB DB JUSTICE —103 — ANGERS palaIs de justice
3. — V Œuvre des apprentis, fondée en
fKïl à la cure de SaiTit-Laiid par M, Le Boucher,
vicaire, el Vnhhi' d*Xnô\gué {V. ce nom) s*est, en
sed<ivHoppaiit, iransfM>jife d'aboril A la Petite-
Musise, puis sur un terrain donné en partie par
1, levions, capiuitie en retraite. Un élablisse-
lûpQi populaire, &OUS le nom tU Notre-Dame-
âe^'Champa, y a uié rapidomeiit élevé, avec
dibtiiahK^iïfî , g3'^mjia!»tique , salk de jeux et
Ihéàtre pour les grands jours, où se réunissent
les jeunes gens dont la Société recherche le pa-
tronage. La chapelle, œuvre de l'archilecte Dusou-
chay, y a été bénite le i8 octobre 1869. A l'abbé
Le Boucher, nommé curé à Beaufort (1867), ont
sncfédé dans la direction de l'œuvre M. l'abbé
de Beauvoys, chanoine honoraire, curé de Lou-
vaines. remplacé en 1868 par M.d'Arbois de Ju-
bainville ec tout récemment (mars 1870) par l'abbé
Yarax, prêtre, comme le précédent, de la congré-
gation de Saint- Vincenl-de-Paul.
Dans la Doutre, une association charitable vient
de faire disposer, pour des réunions semblables,
nue des ailes de l'église Saint-Laurent.
4. —La Société de Saint -Vincent-de-Paul,
fondée le 9 mars 1839 à Angers, comprenait trois
conférences présidées, celle de Notre -Darne,
ï>ar M. Lelong, celle de la Trinité, par
M. Florestan Hébert, celle de Saint-Maurice,
par M. Victor Pavie, el reliées par un conseil
particulier, sous la présidence de M. Pavie, eu
rommunicalion avec le Conseil central de Paris.
Dissoute volontairement à la suite des circulaires
des 25. janvier et 5 avril 1862, elle s'est reconsli-
tnêc en 18G8, mais ne fournit plus que deux
conférences, Saint-Maurice et la Trinité.
12. — Caisse d'Epargne.
Sur un rapport de M. Gaultier, lu à la Société
Industrielle le 16 février 1832, un comité formé
de 18 membres prit l'initiative de cette utile ins-
titution et le 22 septembre 1834 en arrêta les
statuts authentiques par devant M^ Paumard.
l'ne ordonnance royale les approuva le 23 octobre
1834; une autre du 28 octobre 1836 en modifia
un des articles pour fixer à 3,000 francs le maxi-
mum du crédit de chaque exposant. Le règlement
intérieur est du 16 novembre 1834, et les bu-
reaux s'ouvrirent aux versements le \«r janvier
1835. —La ville qui dès le premier projet l'avait
encouragé (23 mai 1833) par une allocation de
4,000 francs, fournit le premier local aux bu-
reaux dans la salle attribuée depuis au prétoire
de la justice de paix du l*"" arrondissement.
Chassée de là en 1839 par la nécessité du ser-
vice communal et reléguée dans une maison
délj rée dont elle ne put obtenir la reconstruction,
môi î en offrant l'avance des fonds (1847), l'Ad-
mit itration a acquis le 10 mars 1853, dans la rue
Sai t-Blaise, un hôtel où elle s'est installée le
24 j in suivant
V] — BiahiimmeÊÊ^euim de w^pneëëiowu
1. — Palais de Justice.
l justice s'est à peu prés toujours rendue, je
cro «^ux Huiles. Les auditoires y furent bâti«
enl538 et inaugurés le 1»^ septembre 1539 par
la tenue des Grands Jours, qui n'y siégèrent qu'une
semaine, s'y trouvant à l'étroit. La grande salle
avait 58 pas de long environ sur 18 de large. En
1619 on y plaça sur des piliers les figures do
Mars et de Junon, hautes de huit pieds, pour
honorer l'entrée de la reine-mère, qui eut lieu le
16 octobre. On y voyait plus tard, au témoignage
de Pètrineau des Noulis, un tableau symbolique
représentant deux renards se disputant une poule.
Tous les tribunaux. Sénéchaussée el Présidial,
Police, Prévôté, Eaux-el-Forèts, Election, Grenier-
à-sel, -Traites, tenaient là leurs audiences. — Pour
l'organisation judiciaire, S .Y Introduction. —Lq
20 juillet 1744, à la suite des feux de joie allumés
pour la prise d'Ypres le feu se déclara dans le
grelTe et envahit tout l'édifice. On ne put s'en
rendre maître qu'à six heures du matin. A la
suite de la Révolution, quand les cours judiciaires
furent à maintes reprises réorganisé s, on avisa à
leur trouver une installation digne et suffisante.
L'administration pensa d'abord au Château, choix
rebuté par les magistrats, puis aux Grandes
Ecoles (1809), dont la position centrale eût peut-
être emporté la décision, si les plans mal étudiés
de l'ingénieur Demarie ne l'avaient absolument
compromise. On en revint alors (1811-1815) à une
idée déjà entrevue depuis plusieurs années. La
Cour d'appel avait vivement sollicité el espéré sa
translation dans les bâtiments inoccupés du Col-
lège d* Anjou, en contestant à la ville son droit
de propriété que deux décisions mirnstérielles
des 18 avril 1819 el 15 mars 1820 reconnurent
définitivement. L'administration obtint par contre
du Conseil de ville, que la Mairie y fût trans-
portée, V. ci-dessus, p. 48, mais en délaissant
aux services judiciaires l'usage de l'Ilôlel-de-
Ville, qu'une seule rue séparait de l'ancienne Sé-
néchaussée, encombrée par les divers tribunaux.
L'étude du projet, confiée d'abord à François père
(1818\ puis aux ingénieurs Demarie et Chevalier
(1819), fut en dernier lieu attribuée à François
père (10 mars 1823); mais le Conseil des bâti-
ments civils rejeta absolument ses plans (13 oc-
tobre 1826). Au lieu d'un devis montant à
300,000 fr., on se contenta, avec l'assentiment de la
Cour, d'une simple restauration dont les travaux
furent adjugés le 24 avril 1826 pour la somme de
18,390 fr 11 fallut les compléter dès 1829 par des
constructions supplémentaires, de dépenses presque
doubles, adjugées le 9 juin et dont le décompte s'é-
leva à plus de 33,000 fr. Le tout représentait pour
pour l'inslallalion complète de la Cour d'appel
une somme, en 1831, de 54,120 francs. — En
1837-18-40, M. Ferdinand Lachése, architecte du
Département, eut à élever de plus une aile nou-
velle, vers Nord, pour les services de la Cour
d'assises, dont la construction revint à 90,000 fr.
et la façade telle qu'elle existe encore en guise do
portique sur les Halles. Dans l'ancienne salle
abandonnée par la Cour d'assises fut alors trans-
porté (1839) le Tribunal de première instance, qui
céda la place au Tribunal de Commerce. La salle
intermédiaire des Pas-Perdus avait été décorée e.i
1834. La façade en atlique, remplaçant un pignon
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1
ANGERS
CASERNES — 104
ANGERS
PRISONS
rainé en 1815, a été élevée en 1818 sur les dessins
de l'ingénieur Chevalier.
Un projet, agile à maintes reprises, produit
dès 1853, s'affirma en 1854 dans La session du
Conseil géhéral, qui en arrêta dès lors le principe
(£5 aoilt). Il s'agissait de réunit* dans un nou-
veau Palais de Justice monumental, tous les
!N^rvicoâ judiciaires. Les devis, présentés à la
HesHion de 1855, s'élevaient à 1,064,589 francs.
Lo Consfsil déclara, avant d'accepter une res-
pons^nbilité définitive, vouloir réserver, jusqu'à
la fiolulion de diverses difficultés pendantes, sa
(liifiiston qu'il renvoya encore en 1859 (27 août),
après ïes enseignement d'une enquête, jusqu'alors
retardée. A la séance du 27 août 1862 fut pré-
seulul^ plan Isabelle, qui, s'étendant sur 5,060 m.
carrés, évaluait les frais seulement des construc-
tions à 1,^15,000 fr. L'abandon du Champ-de-Mars,
comme emplacement d'abord désigné mais re-
fusé par la ville, entraînait à des expropriations
estimées au moins à 600,000 francs. Sur ces
donntVes le ministère de l'Intérieur déclara (11 dé-
vemîiri? 1863) prendre à sa charge les cinq di-
:îièm*?siït^ la dépense (907,500 fr.) la ville un di-
:tiéme (181,500 fr.), s'engageaiU de plus à ouvrir
une rue <Je communication du palais à la prison
H h divpfs autres frais accessoires (14 janvier
1864). A .son tour le Conseil général accepta les
diîir^es que ces décisions lui laissaient, soit l'enga-
gemeiitdn suffire aux quatre dixièmes (726,000 fr.)
des CTiï[lils (25 août 1864). — Une loi du 5 juil-
let 1866 n autorisé, dans ce but spécial, un emprunt
départemental de 600,000 francs. — Mais dès les
sessions de 1865 et de 1866 le Conseil eut à ap-
prouver des devis supplémentaire.s de 177,000 fr.,
qui en 1869 ont atteint par suite de terrassements
impr<:vvis^ la somme de 241,494 francs. En l'état
actuel, b dépense complète des constructions est
évaluée à 1,456,494 francs qui, avec l'excédant
prévu sur les données premières des expropria-
tlonf*, forment une somme de 2,373,723 fr. 62 c,
il laquelle participent en commun dans les cons-
diîions primitives l'Etat (cinq dixièmes), la Ville
(un di\it:rae) et le Déparlement (quatre dixièmes).
On esjjore obtenir en 1872 l'achèvement du gros
œuvre, gi l'Etat n'oblige pas, comme il est à
craindre, par le retard de ses allocations, à ra-
lentir les travaux.
2. — Casernes.
Sur l'ordre du roi, la ville désigna en 1720 un
emplart'nient près de l'avant-mail pour bâtir des
cîiiîenH:'^. Le 11 mai, le maire en posa solennelle-
merit la |iremière pierre.... puis il n'en fut plus
qnestfrjfi. Treize ans plus tard, les paroisses de-
majidalent une prolongation des octrois (9 juillet
1733) pour bâtir dans la Doutre deux casenies
l'une de cavalerie, l'autre d'infanterie et n'obtinrent
qu'nn Mms. A trente ans de là, l'Inteiidanl à
son loin rappelle à la ville l'activité qu'un éta-
LUssymt^jit de ce genre donnerait au commerce
do la province ; mais l'Assemblée refusa de s'en-
giigtr, pciur un bien futur, dans une dépense que
le prt^ï*enl ne pouvait supporter. Il fallut pourtant
conslruire un manège entre les portes Saint-Ni-
colas et Uonnaise, où les carabiniers commen-
cèrent leurs exercices en décembre 1764. On était
pour leur concéder enfin le couvent des Minimes
en 1789 et partie de la prairie d'Allemagne, cédée
par l'Oratoire à la ville ; puis l'on se décida (1802-
1810) pour le Ronceray, dont après force dé-
penses le choix fut déclaré déplorable, V. ci-des-
sus, p. 70. Les bâtiments de l'ancienne Académie
étaient vides. On arrêta de les disposer pour le loge
ment de 350 cavaliers et 110 chevaux ; l'église
Toussaint abattue devait faire place à des écuries.
L'adjudication de ces travaux fut affichée pour
le 28 février 1820, mais reçut contre ordre. On en
était revenu en 1821 à reporter, comme l'idée en
avait été déjà exprimée en 1812, la caserne de la
cavalerie dans la Visitation, qu'occupait Tinfan-
terie. Le Conseil municipal en décida par suite
la restauration le 25 juin 1830 ; mais tout fut
encore arrêté par la succession des événements
politiques et les projets confus du Haras, du Dé-
pôt de remonte, du Chemin de fer. L'infanterie,
en définitive, a gardé la possession de la Visi-
tation, presque doublée en 1849, par un impor-
tant annexe qui commande en écharpe le dé-
bouché de la gare.
Après de longues discussions, le Conseil mimi-
cipal prit l'engagement, vis-à-vis de l'Etat, le
20 août 1857, de concourir à la construction d'un
quarlier de cavalerie pour une somme de trois
cent mille francs, crédit voté le 26 décembre 1859.
A cette fin la ville acquit des héritiers Roussel
(2 novembre 1860), moyennant 118,000 francs,
les vastes terrains du Clon (V. ce mot), empla-
cement désigné par le Ministère, à qui elle céda
un peu plus seulement de deux hectares \youT
les constructions. Les projets avaient été étudiés
par M. le commandant Sorin et furent exécutés
sous la direction du commandant BoyscUance
Les travaux de nivellement et les fondations,
entrepris dès le mois d'octobre 1861 ont lait
découvrir plusieurs sépultures gallo-romaines
et un très grand nombre de vases, la plupart
en débris. — V. Répert. Arch. 1852, p. 282. —
Les constructions étaient terminées en 1864. La
caserne peut contenir deux escadrons et a été occu-
pée en octobre 1865.— Tout aux alentours s'est élevé
un quartier nouveau, percé de rues déjà vivantes
dont la principale, ouvrant dans l'axe de la fa-
çade, se continue au-dessus de la voie ferrée sur
un pont neuf d'une seule arche en fonte, posé par
la ville en 1864.
3. -— Prisons.
Sans parler des prisons particulières à chaque
fief ou à chaque communauté, abbaye ou cha-
pitre, la prison du comte existait jusqu'au xv» s.,
comme du temps de saint Lézin (V. ce nom), à
l'angle de la rue Vieille-Chartre (Vetulum
Carcer), où la base des tours s'en voit encore
V. ci-dessus, p. 36. Au xv« siècle elle fut trans-
portée à l'autre bout de la ville sur la rue de la
Chartre, dans l'angle droit vers les Halles, où
la ville, en 148-t, fit élever un por<*he à arcade
ogivale, surmonté de chambres à fenêtres grilla-
gées et flanqué de chaque côté de deux tours
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^•' 'A
ANGERS
NAZARETH — 105 - ANGERS PONTS ET QUAIS
rondes qui défendaient l'entrée par le Pilori. Sous
le porche, les jours de foire, étalaient quincailliers,
merciers, couteliers sur des tables pliantes atta-
chées aux murs ou sur des bancs mobiles. Les
maisons y attenant étaient louées pour les divers
services, et Ton y entassait pèle mêle, dans un
abandon misérable, prévenus et condamnés,
auxquels subvenaient les aumônes de la charité
pubÛque, reçues dans un tronc de 'fer mobile
qui, les jours de marché, y est exposé encore.
Les cachots n'avaient ni jour ni aération autre-
ment que par les joints des portes. Telle était jus-
qu'en 1806 la situation de la Maison de justice.
La loi du 7 avril de cette année autorisa la ville
à faire argent de ce gtte indigne en môme temps
que les prisonniers en étaient transférés au Châ-
teau V. ci-dessus, p. 50.
La simation déplorable et toujours précaire de
ce nouveau refuge provoqua enfin du Conseil gé-
néral une déclaration d'urgence (3 septembre
1830) pour l'étude définitive d'un projet qui cons-
tituât la prison départementale dans des condi-
tions d'humanité conformes aux mœurs modernes
et à Talonneur de la société nouvelle. Les plans de
M. Ferdinand Lachèse, résumé perfectionné des
divers systèmes cellulaires, furent approuvés en
décembre 1S5S et la construction immédiatement
entreprise sur l'emplacement des anciennes car-
rières de Pigeon (V. ce nom) . comprenant
15,200 m. de superficie. —-L'édifice a été terminé
en 1854. Du centre, couronné par une coupole,
sous laquelle, au premier étage, repose un autel,
rayonnent quatre corps de bâtiments, — vers la
ville, celui de l'administration, —les trois autres,
habités par les détenus, à deux étages sur rez-de-
chaussée, desservis par des galeries en claire-voie et
comprenant chacun, sur chaque côté, 14 cellules,
en tout 252 chambres closes de 2 mètres 25 sur
4 mètr«s avec une hauteur de 3 mètres. Dans les
caves fonctionnent les calorifères. Deux jardins
et un chemin de ronde entourent la prison, dont
les frais se sont montés à 773,000 francs. Le Dé-
partement a de plus consenti (6 septembre 1865)
une allocation de 40,000 francs à la ville, à
cliarge pour elle de dégager les abords par une
roe neuve et une vaste place.
En mai 1857 a été réunie à la prison cellu-
laire l'ancienne maison d'arrêt, de détention et
de correction pour femmes, maintenue jusqu'à ce
jour dans une partie du couvent des Pénitentes
V. ci-dessus f p. 74.
4. — Nazareth.
Les religieuses du Bon-Pasteur, V. ci-dsesus,
p. 73, ont fondé en 1853 uno vaste colonie agri-
c"'.e, près la roule d'Avrillc, où les jeunes déte-
I .es sont appliquées aux travaux des champs,
( mmo les garçons à Mettray et à Fontevraud.
< !t établissement, qui a pris le nom de Naza-
1 t/i, a été installé sur la ferme de Montplaisir
( ibord affermée, puis acquise en 1858 et bientôt
i randie en 1864 des fermes attenantes de la
. 7tkerie et desGouronnières. Dès la fondation,
I maison centrale de Rennes y envoya son
• U'ticr d'enfants. Dix-sept départements sont
autorisés à y entretenir leurs jeunes détenues,
que la communauté place à leur délibération et
continue à proléger.
YIII. - Édifice» civttw.
1. — Ponts et Quais.
1. — Grand-Pont ou Pont- du- Centre. —
On peut affirmer qu'il y eut à cet emplacement,
dès les pr 'miers âges de la cité angevine, un pont
sur la Maine, n'en eut-on d'autre prt'uve cer-
taine que la direction de la voie romaine du
Lion-d'Angers, encore aujourd'hui La rue Lion-
naise. C'est le pont dont parle Grégoire do
Tours (l. X, c. ix) et qui, à un certain moment,
s'il faut en croire les chroniques bretonnes, for-
mait les limites de la Bretagne.— Détruit ou seule-
ment construit en bois, il fut reconstruit à grands
frais en pierre, îapidéo opère multisque sump-
tibus, par Foulques Nerra et la comtesse Hil-
degarde au commencement du xi* siècle. Les
pêcheries et les emplacements de moulins en
furent donnés par eux (1028) au Ronccray (Cart.
Rot. i,<îh. 1*0; mais l'hôpital Saint-Jean possédait,
à la fin du xii» siècle, la propriété du sol et les
péages, à charge d'entretien. Les bouchers, char-
retiers, marchands de beurre, n'y payaient le
droit qu'une fois par jour ; en étaient absolument
exemptés, pour toute espèces de récoltes prove-
nant de leurs domaines, tous gens d'égli«e, nobles
et privilégiés et en outre tous les habitants d'An-
gers, y ayant maison « à faite chevronné à
treize couples do chevruns ». L'hôtel-Dieu céda
tous ses droits, par contrat du 28 juin 1440, â
Guillaume Frémière, bourgeois d'Angers, procu-
reur du roi de Sicile, qui se ruina à y édifier
beaux édifices et hauts moulins pour la décora-
tion de la ville. La Mairie fit le rachat entier des
ponts avec tous leurs droits sur noble hommo
André de Gisé et Françoise de Sarcé, sa femme,
en février 1542, et perçut dès lors les péages. Les
receveurs en litre étant trop souvent maltraités,
le service en fut fait, pendant quelques temps au
xviie siècle, par les habitants du quartier à tour
do rôle. La première arche, vers la rive gaucho,
avait nom la Croix -Boucquet, et se prolongeait
au moins encore au xv» siècle, jusqu'aux abords
do la porte Ghapelière. Elle a été peu à peu en-
combrée, ainsi que deux autres, et toutes trois
comprises dans les remblais qui ont continué la
rue Bourgeoise, où les fouilles les ont retrou-
vées en 1862. Une Croix dorée, placée sur In
mur en saillie de la plus grande arche, indiquait
le bureau du péage, arca fiscalis, 1102 (Car tu l
du Ronceray), et séparait les paroisses de Sain i-
Maurice et de la Trinité. Elle portait les armoiries
de Jean Cupif, qui l'avait restaurée en 1603. La
maison vis-à-vis était en temps de trouble oc-
cupée par un corps de garde. En 1744 oa y
tran.sporla la Pyramide élevée en 1623 sur le pont
des Treilles. A partir du xvn» siècle, les .six
arches, emportées trop souvent par les grandes
eaux, n'étaient plus rétablies qu'en bois. Des
restaurations importantes eurent lieu surtout sous
les mairats de M. Gohin (1655) et J. Eslys (1661),
yWi
'■■M
:1
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ANGERS PONTS ET QUAIS — 106 — ANGERS ponts et quats
dont les jetons représentent la yne des ponts, en
souvenir de ces travaux. Des deux côtés s'ali-
gnriîânt des maisons qui, déjà au xii^ siècle, for-
maient uno rue d*ouvroirs élégants, changeurs,
orfèvrps, pelletiers, tailleur^, que décrit avec ad-
miration Iej prieur de Loches, Thomas Pactius
{Htst. deFr.,.t. xii. p. 535) Là se tenaient les
foinîs j usiju'au XIII» siècle, V. Cartul. de VH.-D.
d'Ang. Doc.cxuv, p.cxi.U avait ét^ brûlé en 1144,
msiis les ruines diverses se succédaient sans dé--
<!otj rager les hôtes qui d'eux-mêmes aidaient aux
dangers dos inondations en creusant, malgré toutes
les défenses, leurs caves dans les piles. Ces mai-
sons que la ville avait interdit de rebâtir à partir
de IGOâ et dont un arrêté du 19 janvier 1795
pr^^^privit La démolition, n'ont disparu complé-
temf^nt que sous l'Empire Une dernière même,
celle où est né Bordillon (V. ce nom) y n*est
tombée qu'en 1837. V. un dessin dans VAnjou
et Ae& -monuments t de M. Godard. — Aban-
don mî longtemps par la voirie, le grand pont
prûcédemnient composé de douze arches, en-
semble di* 115 mètres de longueur, a été restauré
complètement et porté à une largeur de dix mètres
eu 1846 : — mais il attend encore la statue de
Beaurepaire, dont une fête civique inaugurait, en
1&48t lé s(>4!le resté vide. V. ci-dessus, p. 46.
a. — Lo Petit-Pont ou Pont de la Tanne-
He^ qui traversait, dans l'axe du précédent, le
cunal do ce nom, s'ouvrait par deux arches
«Miroite» et surbaissées, reconstruites en juillet 1584
et qu'il nf ^ule arche remplaça en 184C. Il a été
tout entier enveloppé dans le remblai qui a rem-
pkc(5 te canal, en 1867, par le boulevard Henri
Amauld,
3. —Le Pont des Treilles doit son origine à une
écluse bLltic sur la rive droite vers 1170 par Henri II,
cumle d'Anjou, qui en fltdon, en 1181, à l'hôpital
St-Jean, CiHait jusqu'au xv« siècle un desprinci-
pELitt revenus de la maison, qui y avait établi
sept moulins, ruinés bientôt par la concurrence.
Yefa la rive gauche s'étaient établis aussi d'autres
mouUrss sur des arches de pierre, qui se relièrent
aux pri^ci'dimtes par un passage en bois presque
Ithaque iLiinée entraîné par les eaux, souvent avec
les piliers. En 1602, en 16S0, le passage rétabli
est toujours} interrompu. Une restauration complète
tàîî fnt entreprise en 1623, que rappelait un pyra-
mide placf^e sur la dix-septième arche, au som-
met d'utï teiTe-plein formé par l'île Saint-Jean,
près de U toie neuve. V. le dessin dans Ballain,
Ms!». BG7, p. 474. Dans la nuit de Pâques fleuries
1649» trois arches, les 6"'«, 7™« et 8"«, avec les
moulins ûq Lhommeau, d'Arondeau, de Bonne-
voisine, furent emportées. On en abandonna la res-
tauration. En 1663, dans la nuit du 7 au 8 avril,
tes 0™" et 10™« arches cédèrent à leur tour.
L'inondation de 1711 acheva la ruine. Une partie
des pile> 4lémantelées est emmurée vers la rive
gaaclié dans la cale du quai construit en 1792;
v^rs la rive droite, cinq arches ont longtemps
Sïib.'!Îsk% dont la courbe avec les piliers formaient
trommo un arc complet entravant toute naviga-
tion. La ville en a déblayé la rivière en 1853. Il
y reste encore partie des .culées de moulins per-
cées de baies ogivales en moellons d'ardoise. Une
porte y menait, surmontée des armoiries de la
ville sur un tuffeau récemment tombé et qui
est resté longtemps déposé dans le bateau-
lavoir.
4. — Pont de la Haute-Chaîne. — Une
énorme chaîne barrait au xiv» siècle lo passage
delà rivière. On voit en 1412 cinq hommes occupés
pendant 16 jours à la retirer. Le boulevard, muni
de tours qui commandaient la Maine, fut élevé
en décembre 1448 par le sénéchal Louis de Beau-
veau, comme l'attestait une inscription en vers
sur une grande pierre enchâssée dans le mur.
Il subsiste encore une tour inoffensive en forme de
poivrière. On planta plus tard plusieurs ligi.es
de pieux en forme de barrage, qui furent enle-
vés seulement en 1768. — Le projet d'y établir
un pont fut adopté, sur les plans de l'ingénieur
Fourier, dès les premiers jours de 1833 (6 jan-
vier). — La ville, en laissant l'exécution à une
Compagnie, se chargeait de la confection des le-
vées, des abords et de l'empierrement de la
turcie (23 février 1833). Ces travaux retardèrent
de deux ans l'adjudication du pont autorisée par
ordonnance du 10 août 1835 et qui eut lieu le
l«r septembre au profit de MM. Chaley et Bor-
dillon. — Le système du pont, décidé d'abord
de cinq arches en bois, fut transformé an courant
des travaux par l'adoption du système Polonceau
(29 mai 1837) en réduisant les arches en fonte
de cinq à trois. La ville accorda aux entrepreneurs,
pour sa part contributive dans les dépenses supplé-
mentaires, une indemnité annuelle de 2,400 fr.
pendant 35 ans, outre une première allocation de
20,000 fr., consentie pour les trais extraordinaires
des fondations. — Le pont, livré aux piétons dès
le 31 mai 1839, fut ouvert, par arrêté du 9 no-
vembre suivant, à la circulation publique, moyen-
nant un péage qui doit être perçu durant 35 ans.
5. — Pont de la Basse-Chaîne. — A la
sortie comme à l'entrée de la ville, cinq ou six
rangées de madriers interdisaient le passage de
la Maine, sauf au milieu que fermai<)nt des
chaînes mobiles. Mais la difficulté renaissait sans
cesse d'assurer solidement ce barrage dans le roc
incliné qui forme le lit de la rivière. Les pièces
bien qu' « attachez à bandes de fer et fort che-
villageet acoustrez en tout ouvrage et charpenterie*
descendaient l'eau à chaque hiver. La ville es-
saya d'y fonder un bardeau de pierre et fit venii
exprès, pour diriger l'œuvre, l'architecte du
château de Martigné-Briant, Pierre Péret» en
1504, et même de Paris, en 1505, Jacques Corbel,
le constructeur du pont Notre-Dame ; et néa •
moins il y fallut renoncer « pour les grans sourc j
d'eau, roc et autres empeschements qui se se t
trouvez en la voye et au fons de l'eau ». — < »
n'est que vers 1770 que le passage fut lais )
libre. Dès que les abords du Château furent d* •
gagés, le quai tracé, les boulevards amorcés s •
les deux rives, la pensée s'imposa de la reli •
par un pont suspendu, système nouveau, que r •
commandait surtout l'économie. Une ordonnan )
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ANGERS
rONTAINES — 107
ANGERS
FONTAINES
Ihiajuin 1835 approuva !es projets des travaux.
l'vJjudicution en ayaht été aonulée une pre-
il*f^ fois, le l*r septt?mbre, pour cause de cdali-
bott entre le^ soaraLssionLiairos, ils furent attribués
pararrvki du maire le 22 du môme moisàChuley
«Bordillon jeune. Le pont, éprouvé le !•' sep-
tembre 1838. était livré au public le 9, mais au
Ixnit de deux ans, par suite de tassements si-
{Dalés dans une des culées et de l'affaissement
da tablier (34 centimètres), il dut être soumis à
Doe oonvelle épreuve, et le passage interrompu
pendant dix mois (14 août 1841-15 juin 1842). —
U 16 avril 1830, tout s'écroulait dans un épou-
Tantable désastre, — V. ci-dessus, p. 47. — Le
15 juin suivant le Conseil municipal en réclama
h recoDstruction aux frais de l'Etat qui ne con-
sratit à s'engager que pour une somme de
9)0,000 francs. 11 s'agissait cette fois, pour obéir
à l'opinion publique, d'élever un pont en pierre,
dont les dessins, présentés par l'ingénieur en
chef Leclerc en mars 1851, furent adoptés le
16 juin par le Conseil général des Ponts-et-
Giaossées. Les travaux furent immédiatement
entrepris sous la direction de l'ingénieur Fourier.
An mofflent de clore la première arche de la rive
droite, la pile de béton s'écarta, les cintres se
i>risèreûl, l'arche s'écroula (5 mai 185î2). Dès le
10. le ministre et deux inspecteurs s'étaient rendus
i Angers pour constater l'accident, qui entraînait
me dépense nouvelle de 90,000 francs. En oc-
tobre 1854, la première pile de la rive gauche
sobil an tassement d'un mètre. Une allocation
spéciale de 23.000 francs fut accordée par le mi-
nistre pour réparer cette avarie. Enfin le pont put
être livré à la circulation le 16 avril 1856. — La
dèjwnse entière des travaux s'est réglée par un
crédit de 595,989 francs 18 centimes.
6. — Pont Brionneau, V. Brionneau.
7.— Les Quais, entrepris dès le xiv«s.,pris,
^ J^fWi, abandonnés sans cesse, faute de fonds et
dtE^lntion suffisante, sont encore à commen-
w ïur la rive droite. Les travaux de la rive
Fî^he. adjugés en 1783, furent poussés active-
*ni à partir de 1791, depuis la Poissonnerie
^^lle. par l'architecte J. Miet, Un passage fut
to «ite année établi en communication avec
^ q;tiai Ligny, à travers la double ligne des
^ maisons du Grand-Pont ; tandis qu'à l'autre
^»i, sous le Château, une trouée, ordonnée par
*o^ du 21 avril 1790, avait ouvert, dans la
*«tete, le Passage de la Liberté. Entre
*^Tn, le cpiai. remblayé en 1831 des débris de la
*wîi«e de Pigeon, était rais en état jusqu'au
Qiîli^aa dès 1840 et jusqu'au pont en 1842. — Il
**( ^tre continué sur une longueur de 512 mètres
^ fei r de la cale du Roi de Pologne et donner
^^> s^lié à un boulevard nouveau qui aboutirait
* ^ ; ire du chemin de fer.
2. — Fontaines.
1 ■ La fontaine Pié-Boulet, podium Boleti,
'-' hleti 1250, 1300 (Mss. 537, f. 12), lePi^-
2 Uet, 1227 (Hôtel-Dieu), est un ancien puits
■i '^nservé le nom du tenancier de la maison.
dépendance du Chapitre Saint-Maurice. Le duc
d'Anjou la fit abattre, contre indemnité, en 1416,
pour y édifier la fontaine, que la ville fit refaire en
1476 et dont les réparations devinrent dès lors une
de ses préoccupations constantes. En 1536, les
travaux en furent confiés au fameux Jean de
Lépine. Ils furent repris à fond de nouveau en
1540 et on imagina en même temps d'y «ordonner
en hauz quelque chose de triomphant et honneste,
scavoir est ung homme nu de cuyvre, en forme
antique ». A peine celte statue de Neptune posée,
on la vendit à M. d'Espinay — Les habitants
d'alentour, teinturiers ou chapeliers, brisaietit
les canaux sur le parcours pour en utiliser sur
place les eaux. Une reconstruction complète eut
lieu en 1620, sur l'ordre du maire Lasnier, par
le maçon René Chantepie et le fontainier Bour-
dais, appelé exprés de Champigné-sur-Voide,
en Touraine. C'est l'œuvre telle, que la décrit
Péan de la Tuill. (p. 133, nouv. édit.), et que la
dessine Brun, de TarRf. (Mss. 870, f. 531), telle
que nous la voyons encore a en manière d'émi-
nence ou de voûte sphérique ou bien en forme
de coupe renversée, qui sert de base à un piédes-
tal composé de son dé et de sa corniche, .soutenant
une petite pyramide quadrangulaire ». Un dôme
ou « impériale » y fut ajouté en 1630 pour les
eaux. En 1677, de nouveaux travaux provoquè-
rent la recherche à fond des sources par J.-B. Le-
clerc, maître fontainier et ingénieur du roi ; —
d(* môme en 1732 et en 1769. On s'assura qu** le
prmcipal cours d'eau descendait de la mai.so.i
d'André Guérin, négociant, la seconde à gauchis au
haut de la rue Baudrière, par un canal de
plomb ou en quelques endroits de pierre, avec
embranchement dans les caves voisines, jusqu'au
grand bassin de pierre A gauche en descendant
aussi dans la rue Tulibale, sous le perron d'une
ancienne maison canoniale, figure encore au-
dessus d'une petite porte, la date 1765, une statue
fruste, les traces d'une inscription et les armes
de la ville. C'est l'entrée d'un bassin, entretenu
autrefois aux frais de la ville et qui formait ré-
servoir. Enfin en 1784, une machine hydraulique
a jugée bonne en sa simplicité » fut installée à
la fontaine par le mécanicien Létour..eau. —
D'autres travaux importants ont été exécutés en
1819 et de nouveau en 1844-1846. — V. la Table
de l'Inventaire analytique des Arch, d'An-
gers; — Répert. Archéol 1868, p. 276.
2. — La fontaine Godeline, si.^e au haut de la
rue de VEcorcherie, tirait son nom, comme son
origine, de la Godeline, vaste hôtel, rue du
Grand- Talon, aujourd'hui la Pension Che-
volier, V. ci -dessus, p. 85, où existe encore le
puits qui l'aUmenlait La tradition populaire pré-
tendait qu' a un bras de mer occasionnait sa
source, et que si on bouchait ses conduits toute
la ville courait risque d'être submergée ». Péan
de la Tuillerie, p. 402, nouv. édit., — V. une cu-
rieuse et très rare plaquette : Discours véri-
table de dixiers prodiges en la ville d Angers...
et de la furieuse fontaine qu'on appelle la
fontaine Godeline (Paris, 1G09}. — La cous-
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ANGERS
FONTAINES — 108 — ANGERS
FONTAINES
traction entreprise en partie aux frais de la ville,
en partie avec contribution volontaire des bon*
chers de rEcorcherie, en fut confiée en juin 1485 à
Gain. Robin, mattre maçon, et ne fut terminée
qu'en 1492, par Guill. Bouhours. L'eau en était
recueillie dans une grande cuve de pierre de
taille, longue de 4 pieds sur 3 de largeur et 4 de
profondeur. En 1540, il fallut rétablir le cours do
l'eau qui avait été détourné. En 1544 on garnit
le bassin de lames de fer pour en écarter les la-
vandières. Une restauration de fond en comble
rut lieu en 1745 par l'architecte Pointier, qui y
brisa ses engins et resta en perte de son temps et
de sa peine. Le sculpteur Boquet y sculpta à cette
époque une croix de Malte et les armes de la ville.
— Le percement de la rue Plantagenet a em-
porté l'Ëcorcherie et la fontaine.
3. — La fontaine Frottepénil, à l'entrée du
chemin des Ponts-de-Cé, était encore au xvii» s,
considérée comme fontaine publique. A ce titre
la ville projetait en 1635 de la faire curer et d'y
établir un double bassin. Mais on la voit encore
encombrée en 1638 et elle reste depuis lors dé-
laissée. — La source, connue certainement et uti-
lisée dès les- temps antiques, passe pour avoir ali-
menté les aqueducs du camp de Frémur et des
bains de Lévière. Cette assertion, répétée depuis
Hirel et que j'ai reproduite ci-dessus p. 36 sur la
foi des descriptions les plus récentes, est erronée
au moins sur le second point. M. Mamert-Goullion,
propriétaire de l'enclos de Lévière et qui, à plu-
sieurs reprises, a eu l'occasion de suivre et de
vérifier la pente du canal, — une saillie d'au
moins 50 centimètres en existe visible dans le
mur extérieur sur la rue du Bœuf-Gorgé, — a
constaté chaque fois avec la plus grande précision
qu'elle s'incline régulièrement vers Frotiepéuil et
que l'eau, loin d'y prendre sa source, se dé-
versait dans cette direction.
4. — La fontaine de la Laiterie, dont le
projet avait élé adopté dès 1836, a été exécutée
en 1844.
5. — - La fontaine des Vignes devait à la
fraîcheur de son eau la réputation encore popu-
laire d'être souveraine contre les ophthalmies.
L'abbesse du Ronceray ayant intercepté par un
fossé l'abord de la source en 1737, la ville intervint
dans l'intérêt public. Elle l'entretenait à ses frais
et y fit sculpter ses armes en 1739. En 1825-1827
elle l'a fait recouvrir. — Arch. mun., BB. 112,
f. 97 ; 122, f. 128; JJ. 6, f. 295.
6. — La fontaine des Capucins ou Belle-
fontaine, V. ci-dessus, p. 84.
7. — • La fontaine Saint - Nicolas faisait
face de l'autre côté des fossés aux murailles de
la ville, sous une voûte bâtie en cul-de-four,
avec un degré de pierre pour descendre y puiser.
Elle fut complètement restaurée en 1720, la voûte
refaite, le bassin creusé de 6 à 7 pieds aux frais
de la ville. Encombrée vers 1830 par le nivelle-
ment du boulevard, elle a été de nouveau remise
en élat en 1834-1835.
8. — Fontaines nouveUea. — La Bibliothè-
que municipale conserve parmi ses manuscrits
(Mss. 1137) les dessins et les projets par l'historien
angevin Bodin, de fontaines monumentales onrhon-
neur du roi René et à la gloire de l'Anjou qu'il
élevait sur la place du Ralliement on sur le Mail.
En 1816, notre grand David, alors presque
'encore écolier, et Achille Leclerc, ancien pen-
sionnaire de Rome, présentèrent au Conseil
municipal un projet du même genre pour lequel
le ministre de l'Intérieur s'engageait à four-
nir le marbre; mais le Conseil dut ajourner
faute de ressources disponibles (22 décembre) en
ordonnant le dépôt aux Archives. La ville avait
besoin, à vrai dire, moins d'une ceuvre de simple
décoration que d'une distribution bien étudiée
d'eaux disponibles à suffisance qui jusqu'à nos
jours lui a manqué. Le 9 février 1835, l'ingénieur
Fourier présenta un système complet de fontaines
qui s'alimentaient aux Ponts-de-Gé. Les devis
pour l'établissement de la machine à vapeur, de
pompes, de tuyaux, d'un château-d'eau, de bornes-
fontaines étaient évalués à 240,000 francs, que
la création de 18 fontaines dans les divers quar-
tiers augmentaient de 270,000 francs, soit en tout
510,000 francs. Un projet de M. Ferdinand La-
chèse, en plaçant la prise d'eau à 1,300 mètres
en contrebas du pont Saint- Aubin et le réservoir
sur la place St-Marlin-d'Angers, comptait ne pas
dépasser 400,000 fr. La discussion publique se
porta surtout avec vivacité sur la comparaison
entre les vices contestés de l'eau de Maine et les
qualités certaines de l'eau de Loire qu'il fallait à
si grands frais emprunter si loin. M. Houyaa
(V. ce nom) accorda les adversaires par une
propo«(ition grandiose qui n'allait à non moins
. qu'à déverser la Loire dans la Maine, depuis la
Dagnenière par Saint-Barthélémy, la Chalouère
ou le Pré Pigeon. La ville alloua 1,000 francs
pour les études préliminaires (février 1837),
mais dût en somme rejeter (10 mars 1838) un
projet qui l'engageait pendant 60 ans à une an-
nuité de 100.000 francs. Après quinze ans d'hé-
sitation et l'envoi de deux ingénieurs en Angle-
terre et en Ecosse pour étudier les divers systèmes
expérimentés, le Conseil municipal qui, par une
délibération du 23 décembre 1853, avait chargé
l'Administration de préparer des études défini-
tives, vota le 12 avril 1854 l'ensemble des plans
de l'ingénieur Dupuit et un emprunt, pour y
subvenir, de 600,000 francs. L'eau de Loire,
malgré l'éloignement, était décidément préférée
pour ses qualités salubros et la facilité d'établir
des filtres naturels à travers les sables. La prise,
d'eau, installée dans une des lies du fleuve aos
Ponts-de-Cé, devait être mise en communicati'n
avec la ville par upe conduite en tuyaux Chamero r,
tôle et bitume, à moindre prix que la fonte, le
30 centimètres de diamètre et alimentée { ir
deux machines à vapeur ascensionnelles, l'u le
verticale donnant 196 mètres cubes par heure .u
moins et 200 mètres au plus, l'autre horizontal î,
pour suppléer en cas d'accident, et fournissait
105 mètres cubes par heure, soit en animant la
grande machine d'une force presque contint »,
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ANGERS
FONTAÏNES — lOÔ — ANGERS
t>ROMBNADEft
ue prodoction de 4,200 mètres cubes au maxi-
BuiD. les deux machines ne pouvant fonctionner
eusembLe.
Mais les tuyaux de bitume ne remplirent pas
kor service. Après de longues contestations avec
Pealreprenenr, la ville par un traité du 22 juin
1859 prit en simple location la conduite rem-
placée ou remise en état, avec faculté, après une
épreuve de dix ans, d'en devenir propriétaire.
Dés novembre 1867, elle dénonça la rupture
du traité. Les tuyaux, d'une solidité incertaine,
n'avaient plus d'ailleurs un diamètre suffisant
poar fournir aux besoins qui s'étaient accrus. Par
décision du 4 janvier 1868 fut conclu un nouveau
bail et un emprunt voté de 625,000 fr. pour éta-
blir une canalisation en fonte et une troisième
machine de 15 chevaux pouvant amener 400 mètres
cobes d'eau par heure. — Une nouvelle galerie
filtrante avait été établie en 1860.
Deux réservoirs desservent la ville, dont l'un,
i rentrée, dans le faubourg Bressigny, le second
sor le Champ-de-Mars, au centre de la promenade
fréqnentée, décoré d'une gracieuse fontaine en
fonte qui, pendant l'Exposition universelle de
1854, figurait au milieu de la grande nef du pa-
lais de l'Industrie.
Outre un service d'abonnement, à prix minimes,
par des conduites installées à domicile, rétablis-
sement de 67 bornes-fontaines que chaque année
multiplie, met l'eau, pendant si longtemps absente,
à la portée de tous les ménages grands ou petits.
Entie autres If^motVM, consulter sur cette question
discotée 8t longtemps avec tant d'animalion, le Projet
i'itablUMfnent de fontaines. Rapport de la Commis
iion du Conseil municipal, présenté par M. Fourier
(Angers, Lesourd, 1836, io-4* de 76 pages) ; — Bulle-
tm de la Société Indust. 1835. p. 174;— Rapport à la
Société de Médecine sur la question de la salubrité
des eaux de puits de la ville d'Angers et de l'eau de
laMaine, par M. G.Castonnet, 18 juillet 1836(Angers,
En. Lesourd. in-S* de 18 pages) ; — Rapport au Co-
mile de salubrité sur cette question : Convient'il de
substituer aux eauœ de puits de cette ville une con-
duite d'eau de rivière, etc., par M. Ouvrard, 8 dé-
cembre 183S (Angers. E. Lesourd, in-8* de 90 p.); —
dans le Journal de Maine-et-Loire dos 25 et 96 mai
1836, un long Mémoire signé R. G. (Ravmond Gode-
froy) et la réfutation par M. Ferdinand Lachése, le
30 mai-, — Rapport adressé à M. le Maire de la ville
d'Angers par MM. Houycvu, ingénieur civil, et Bla-
vier, ingénieur des mines, sur le résultat du voyage
entrepris par euœ au mois de juin 185ipour l'étude
des principales questions relatives à la distribution
des eattx dans plusieurs villes d'Angleterre et de
TSeosse (Angers, Gosnior-Lachése , 18S3, in-4* de
ig p.); ~~ Rapport à M. le Maire d'Angers eur les
dépenses comparatives des distributions d'eau de la
Vàre ou d'eau de la Maine dans celte ville (signé :
BUnier. Angers, Cosnier-Lachése, 1853» in-4* do
SI p.); — Rapport comparatif de l'eau de la Maine
et as Veau de la Loire au point de vue d'une distri-
bution d'eaiu dans la ville d Angers (Signé Alphonse
Oudrjft ingénieur des Ponts-et-Ghaussées, 98 octobre
Ifi 3. Angers, Gosnier-Lachése, in-4* de 32 p.); —
R vport de M, Segris sur le projet de loi de Vem-
r :ntmun{dj>a<GQllletl868).
3. — PromencLdeê*
Hos pères avaient ce que nous n'avons plus, la
ei npagne, et quand ils restaient dans la ville, ils
M contentaient de si peu I Les gens du bel air
M rencontraient dans le jardin de l'H6tel*de<
V fi ou to petit paro de Lévière; U» mar-
chands, le petit monde avait son rendez-vous
préféré, après souper, vers Boisiiet, aux abords
des Treilles, dont les moulins égayaient les
yeux. — Saint-Laud gardait son Cloître ombragé
d'ormeaux, —la Cité le Bout-du-Monde, avec son
escalier à pic du haut en bas du quai Ligner, et
sur l'esplanade les haies d'aubépine du cime-
tière Saint- Aignan, — Saint-Nicolas sa Garenne,
— Reculée la Turcie des Capucins, tr^ée en
1764, plantée en 1786, détruite seulement e.i
1836, — vis-à-vis, sur le porl AyrauU, le mail
Robert, dont il reste encore un ormeau, — entre
la porte Saint- Aubin et la porte Neuve, le mail
Martineau, planté en 1668, de nouveau en
1753, — entre les portes Neuve et Saint-Michel
le mail Romain, planté en 1743, — l'un et
l'autre détruits en 1791, — vers l'Orient, la prie
d^ Allemagne, ~ et le Mail qui, longtemps fêté,
puis déserté, de nouveau recherché par la mode,
se prête, sans les subir, à toutes les transforma*
lions qui l'environnent. La plantation sur quatre
rangs d'ormeaux en fut entreprise en février 1617,
par Gohier, marchand de soie rue Saint" Aubin
moyennant un bail de 16 ans et un droit de 2 sous
à percevoir sur les joueurs de ce jeu alors en
vogue Mais l'année même les Minimes vinrent
bâtir en travers de l'entrée et la séparer de la
ville. La mode changea vite et ce n'était plus
dès 1651 qu'une promenade. Elle fut rajeunie en
1704, l'avant-mail agrandi et replanté de tilleuls
en 1739, le tout renouvelé, tel qu'on l'a vu jus-
qu'à nos jours, par une délibération du 16 juillet
1796, qui fit place nette des bâtiments en ruine
des Minimes et passa traité avec M. Leroy, du
Grand- Jardin. Les deux premiers arbres furent
plantés le 10 novembre suivant par Nanray de
la Davière et Le terme- Saulnier. — A la suite de la
brillante exposition industrielle de 1858, qui avait
créé un jardin trop vite disparu, le Conseil muni-
cipal vota le 25 janvier 1859, sur le rapport de
M. de Gnmont, rin.stallation d'un jardin public à
demeure dans la partie haute du Ghamp-de-Mars
et les quinconces de l'Avant- Mail. Un traité,
passé le 2 février suivant avec MM. Trottier et
Rainaly, en assura immédiatement l'exécution, sur
les dessins de M. Bibard, moyennant une alloca-
tion municipale de 60,000 francs, accrue par des
travaux supplémentaires de 15,000 fr. M. André
Leroy a fourni gratuitement les arbres, notamment
quatre beaux magnohas. Le jardin, entouré d'une
grille et décoré au centre d'une fontaine monu-
mentale et d'un orchestre couvert, rendez-vous de
fêtes charmantes, a été ouvert le 15 mai 1859.
Les Boulevards se sont tracés d'eux-mêmes
sur l'emplacement des anciens fossés de l'enceinte.
A partir de 1808, la ville jette à bas les remparts.
En 1813, disparaît la butte inabordable du Péli-
can et le Champ'de-Mars est nivelé ainsi que
la voie nouvelle jusqu'à la porte Saint- Aubin,
Les plantations commencèrent en 1815 et se conti-
nuèrent sans trêve jusqu'aux Lices dont le tour vint
en 1829. Entre la place du GhAteau et les Lices a
été inaugurée, le 2 juin 1853, la statue en hronzt
du roi René, donnée par M. le comte de Quatre-
barbes. Le piéilesul se compose de ttoâs ^oclei
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'^
ANGERS
CIMETIERES — 110 — ANGERS RUES ET MAISONS
dont le second est décoré snr chaque face de trois
statuettes, œuvres, comme la statue principale, de
David d'Angers : vers le boulevard des Lices,
Dumnacus, Roland, RobcrMc-Fort;— vers le
Château, Foulques Ncrra, Foulques de Jéru-
salem, Henri II Plantagenet\ — vers le
boulevard du Château, Philippe - Auguste ,
Charles d^ Anjou, Louis I^' d* Anjou ; — vers
r Académie, Isabelle de Lorraine, Jeanne de
Lavât et Marguerite d* Anjou. Le socle supé-
rieur porte vers TËst les armes du roi René, et
et sur les trois autres faces les listes des comtes
Irigelgériens, des comtes d' Anjou et des ducs hé-
réditaires.
Dans la Doutre ce n*est réellement qu'à partir
de 1830 qu'on aborda le travail, encore seule-
ment de la porte Lionnaise à la porte Saint-Ni-
colas. Les douves sont comblées, le terrain aplani,
les côtés en partie déjà bâtis en 1836, et dès lors
jusqu'en 1842 le nivellement continue et descend
de SaiiitrNicelas à la rivière.— La iJaute-C/iaîne
et la Turde sont disposés pour le ponl de fonte
de 1834 à 1840. — Vis-à-vis, sur la rive gauche,
continuant la levée Besnardière, contruite en
1782-1784, la promenade des Fourneaux, plantée
en 1833. suit le coteau jusqu'aux fours à chaux,
s'interrompt et reprend jusqu'à la ferme de la
Mare.
4. — Cimetières.
De tous les cimetières qui déshonoraient la ville,
sans police, sans respect et abandonnés à tout
])assage public, rendez- vous souvent de foires, de
marchés, d'assemblées populaires, il ne restait plus
ai)rës la Révolution, que ceux de la Madelaine,
béni le 10 août 1788 (840 mètres carrés), du Clon
(5,800 m.), de Guinefolle près Saint-Lazare,
(1,393 m.), abandonné en 1808, de Saint-
Michel (2,574 m.) et de Saint-Laud (4,1j60 m.).
Ce dernier qui, par une délibération des paroisses
du 17 mars 1776, avait réuni les sépultures de
Léviëre , de Saint-Aignan , de Saint-Evroul , de
Sainte-Croix et de Saint-Maurice, devenu vite
insuffisant, fut suppnmé à son tour, comme celui
de la Madeleine, le 13 mai 1808, et les inhuma-
tions transférées au Clon. Enfin par délibéra-
tion du 11 juin 1834, les deux cimetières des
l«r et 2* arrondissements, le Clon et Saint-
Michel furent remplacés par un cimetière unique,
établi sur des terrains acquis de M. Guillory et
de M™« Leclerc par contrat des 28 juillet 1835
et 6 février 1837. Il a é(é planté en 1841. L'ad-
judication du portail et des pavillons est du
30 avril 1839. L'enclos fut béni par l'évèque
le 13 décembre 1847. — Une belle chapelle sépul-
crale y est actuellement en construction sur les
plans de M. Dain ville, avec le produit de sous-
criptions particulières.
Pour les inhumations du quartier de la Doutre.
la ville, par délibération des 7 mai 1808 et
10 décembre 1809 supprima le cimetière de Gui^
nefolle, trop voisin des habitations, et décida,
pour le remplacer, l'acquisition, autorisée par
orJonnance du 7 août 1810. d^un emplacement
liottveau ac:;iù$ vors Saiui-MIcola« de M"« Tro*
toin II a fallu le doubler par des acquisitions
successives, notamment d'uu hectare 60 ares
en 1837 et encore, en 1853, l'agrandir par un em-
prunt de terrain (97 ares) dans le clos voisin de
Belair.
IX. — Hme» et MaUonê nemmmw»qMmbMe9.
J'ai consacré l'an passé la matière d'un gros
livre, — les notes accumulées de la réimpression
de Péan de la Tuillerie, — à la recherche dei< ori-
gines et à la description historique des rues d'An-
gers. Il doit m'ôtre permis d'y renvoyer pour ne
pas répéter ici des renseignements dont l'intérêt
est dans le menu détail et qui ne peuvent être
résumés. Ces vieilleries tombent d'ailleurs une à
une et ce que je décrivais hier était détruit sou-
vent avant que le récit en fût imprimé.
On pouvait voir encore en 1854 la Poulaillerie
ou comme on disait de nos jours VOisellerie,
sous les vieux murs de l'Ëvêché, toute bordée
de logis de chênes en colombages bariolés avec
auvents sculptés, étages en encorbellements, pi-
gnons et toits pointus, surmontés d'enseignes et
de pendeloques capricieuses, centre depuis Sainte-
Croix d'un quartier bruyant, affairé, plus qu'à
demi disparu. V. Rev. d'Anj.. i864, p. 360,
art. de M. Cosnier. — Plus haut, vis-à-vis, le
chevet de Saint-Maunce, dégagé aussi en 1840
d'antiques logis, — V. des dessins dans Berihe,
Mss. 896, f. 30 et dans Angers pittoresque, —
l'angle de la place est formé par l'Arbre de Vie on
Maison Adam, du nom de l'ancien consul, Michel
Adam, qui l'acquit en 1714. On y voyait à droite
de la porte d'entrée, à hauteur de la main, un
groupe plus que nu d'Adam et Eve de grandeur
naturelle, détruit à la Révolution. On y voit en-
core au-dessus de la porte, vers la place Neuve
deux anges ; à gauche, un singe qui se gratte ;
au-dessus, un autre singe en posture obscène;
au-dessus encore, un pélican ; à Tanglo, un ber-
ger et une bergère en bon train d'amourette; sur la
place Sainte-Croix, un joueur de flûte, un jouem
de musette ; au-dessus, un centaure ; au-dessus
encore, un satyre, une femme. Les autres croi-
sées sont modernisées. — V. des dessins dans
Angers pittoresque, le Guide à Angers, de
Joaiine, etc.
La rue Saint-Laud tient bon encore. C'est
notre vieille rue, vicus senior, par corruption
seenor, sennor, 1233-1240 (Arch. de M.-et-L.,
Hôt.-Z>.), populairement Saint-iVor, nom qu'elle
a porté pendant tout le moyen-âge, d'un saint
dont nos archéologues cherchent encore la légende
et qui n'a, comme on voit, rien de commun avec
saint Maur ni avec saint Norbert ni avec aucun
autre saint connu du calendrier. On y peut voir
encore, au n<> i4, les Trois Connins, groupe
sculpté de trois lapins, avec l'inscription : B. Con-
nin ; au n«» 59, la Reine-des-Fleurs ou Vert-
Galant, daté de 1557; plus loin, à l'angle, sur
la place Romain, la maison Abraham (V. ce
nom), avec son hallebardier sculpté, Qui garde
la porte Girard ; au-dessus de la première fe-
nêtre est inscrite la date 1596, à c6tô : Mathurin
Aveline, h la louôir^ supôri^aro : Pax hM
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<iN&£fVS nuESËftfAiâoNd — 111 — ANGERS litiss Et MAïâoN^
Jomui. Sous le couronnement du toit : Fay
moy savoir, ô Seigneur, les voyes par les-
quelles on va à toy et m'enseigne les sentiers
qui te plaisent. — Mais le prolongement de la
rue des Poiliers va jeter bas celte construction
déjà condamnée. V. des dessins dans Angers
pittor., le Guide à Angers, de Joanne, etc.
L'autre voie antique, la rue Baudrière,
BaUearia, 1145, Baldrearia, 1200, mctis
Baudreere, 1293, la Baudreerie, 1265, ancien
quartier des ouvriers travaillant le cuir et le- fer
et aussi des orfèvres, est plus qu'à demi entamée
et du haut en bas se renouvelle. Tout au bas,
à gauche de la fontaine, Y. ci-dessus, p. 107, se
cache la me peut-être la plus pittoresque encore
du vieil Angers, le port Ligny, portus anno-
nœ, 1073-1081, portus annonarius, 1161, lou
pcrt Lasnier, 1225, portus asnoner, 1262,
portus au Lenner, 1294. le port Lannier,
Lainier, Lenier, xvi* siècle. Le côté Nord est
de construction moderne, mais l'autre est telle
encore à peu prés que le montre la Vue d'An-
gers, par Mariette, alors que la Maine abordait
à toute crue jusqu'aux maisons. Presque chacune
d'elles porta sa date ou quelque particularités
carienses : le ii« 5, une Vierge du xviiie siècle,
eo Nevers, 1700 ; le n» 6, dans un froaton, R. M.,
1571 et dans Tove qui sépare les deux lettres,
divers outils ou ornements sculptés; le n» 9,
1711; le n« iO, 1621; le n» ii, maison des
Barreaux, sous l'escalier descendant du Bout-
du-Monde, 1586 ; le n» i3, au-dpssus d'uo écuâ-
soQ fruste, 1631 ; le n» i4, 1553; le no 19, 1752;
le n« SO, dans la cour, au-dessus d'un écusson
frasledans la coi niche, 1653; le n» îi, 1772; le
D« U, un écusson avec une ancre surmontée
d'un mascaroQ de lion très fruste ; I9 n» 98,
dans une cour, 1684 et une aacre inscrite entre
les lettres M. C. ; le no 38, 1674; le no 40, au-
dessus d'un joli fleuron, encadré en haut des
lettres E. B. E. G. entrelacées, en bas d'un
quintefeùille et d'un marteau, 1674 ; le no 48,
on écusson avec une ancre, 1595 ; le no 60, au-
dessus des majuscules L. G., entrelacées et fleu-
roQDées, 1673 ; enfin dans la Cour dite des Mi-
racles, un fronton daté de 1554.
Cest dans la Doutre surtout qu'il fallait cher-
cher, il y a cinq ou six ans, les vieux logis fleu-
Foonés et écnssonnés, les maisons en bois avec
dates et inscriptions, saints de pierre ou enseignes
de toute fantaisie. Les maçons et les agents-
voyers, au grand bienfait du monde, ont passé
par là et rasé net. Ainsi est tombée l'an passé,
sans que personne y prit garde, la plus ancienne
maison sans doute d'Angers, adossée sur la rue
des Pénitentes à V Economat des Hospices,
ave< façade de pur style roman, terminée par
deu fenêtres en plein cintre, encadrant deux
phu petites baies géminées dont le tympan s'éclai-
rait l'on losange à pointes diamantées (xii« s.). Un
de^! n en est heureusement reproduit dans VAr-
chii civ. et domestique de Verdier et Cattois,
185! , t. n, p. 20. La restMiration de la Trinité
ft U jeter bas, il y a dix aos, les logis do bois
fd "y appUqaitat à toutes toaMun. la taoe,
no i9, reste encore pourtant l'antique pharmacie
de Simon Poisson, datée de 1582. Aux deu\ étages
quatre personnages en bois sculpté, représentent
au premier Magnificence et Science, au second
Amitié et Libéralité ; tout à l'entour s'agitent
divers grotesques, satyres, singes ; au milieu du
pignon, un homme accroupi en vilaine posture ;
de chaque côté, des lions ; en bas, deux Termes
énormes, homme et femme, grossièrement peints,
sur un piédestal formé de dessins fantasques —
J'ai pu signaler ainsi, en 1868. avec le concours
de M. Auguste Michel, plus de 180 maisons datées,
dont une trentaine antérieures au xvii* siècle,
cinq avec inscriptions latines, neuf avec inscrip-
tions françaises. Au chemin que se fraient les
percées nouvelles, il n'en restera guère dans
dix ans.
Les démolitions, au contraire, ont mis en lu-
mière et rapproché du grand passage le logis
Pincé, bâti d'équerre sur la rue Basse-du-
Figuier, à l'angle de la rue Haute-du-Figuier,
aujourd'hui supprimée. L'origine jusqu'à nos
jours en était inconnue et populairement attri-
buée aux comtes d'Anjou. Bâti de 1528 à 1530
sur l'emplacement d'une maison canoniale de
St-Maurille dite les Créneaux, qu'avait acquise
le 30 avril 1522 Jean de Pincé, lieutenant cri-
minel du sénéchal, l'hétel tel que nous le voyons
encore, était habité dès au moins 1533. La tra-
dition presque contemporaine en attribue la
construction à Jean de Lcpine (V. ce nom), et le
style de ce charmant édifice confirme assez la
tradition. Le 26 mai 1615, l'hétel saisi sur René
de Pincé, fut adjugé à Pierre Lechat, président
au Présidial et passa par héritage à son gendre
Varice de Cantenay , puis par des ventes successives
à Ant. Avril Duvau, commissaire des guerres, et
le 30 décembre 1707 à Charles Bérilault du Pon-
treau, dont la famille le possédait mais ne l'ha-
bitait plus en 1789. Il était loué alors depuis
vingt ans à une école désignée du nom de Pen^
sion-Verte, et fut attribué plus tard au logement
du commandant de la place jusqu'au 12 messidor
an IV qu'il fut adjugé nationalement à l'impri-
meur Gh.-Pierre Marne. Acquis après diverses
vicissitudes en ces dernières années par le peintre
Bodinier, il a été donné par lui à la vilje qui en
prépare le dégagement complet et la restauration
en attendant qu'elle lui assigne une destination
artistique, suivant les intentions expresses du
donateur. V. Revue d Anjou 1861, t. 11, p. 27r
et des dessins dans de Wismes, le Maine et
V Anjou, le Guide à Angers, par Joanne, les
Villes de France, etc.
Cet admirable hôtel, où l'artiste angevin a pro-
digué toutes les élégances de l'art de la Renais-
sance nouvelle, a pour rival unique à Angers son
atné de quelque années, le logis Barrault,
autrefois de tous, sans comparaison, le plus
splendide, mais moins épargné par les nécessités
de tout âge et tant de fois « approprié » que c'est
miracle qu'il soit resté quelques pierres après
tant de transformations. C'est Ollivier Barrault,
trésorier de Bretagne, maire par trois fois d'An-
sera (1497| 1504» 1505j qui At bâUr de 1403 4
'A
^r.
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ANGERS RtJEÔ ET MAÏÔ0N6 —112
ANGERS
1495, comme il le dit lai-mème dans un acte que
j'ai sous les yeux c de très-belles et somptueuses
matières et de grand façon et ouvrage, ce bel
honneste et somptueux édifice, à la décoration et
honneur de la ville et aussy pour loger et héber-
ger sa famille et ses biens et pour y recevoir et
recueillir honnestement ses amys et autres gens
de bien >. Aussi servait-il depuis de logis d'hon-
neur aux personnages et aux rois, dès 1498 à
César Borgia, en 1548 à Marie Stuart. En 1619,
Marie de Médicis s'y installa d'autorité. 11 appar-
tenait à cette époque à la famille de Ghalopin,
royaliste dévoué. La ville, en 1660, l'arrenta pour
loger le gouverneur ; enfin le 10 juin 1673, Raoul
Ghalopin, sieur de la Bouchetière, et Louis de
Carrières, son beau-père, le vendirent 26,000 livres
à Joseph Lecerf pour y installer le Séminaire. La
République y transféra VEcole Centrale et avec
elle les diverses collections scientifiques, Musées
et Bibliothèques (V. ces mots), qui heureuse-
ment y sont encore. — Deux des façades mutilées
par les restaurations révolutionnaires de l'archi-
tecte Demarie, sont reliées à l'angle par une tou-
relle primatique que couronnent de gracieuses
lucarnes ornementées. A l'intérieur, l'escalier en
spirale se termine en s'eifeuillant dans une palme
à nervures écussonnées, dont le plus beau mo-
dèle existe encore au château de fiaugé. Le côté
Nord conserve son cloître à la voûte toute en-
chevêtrée de liernes et de tiercerons. Y. un dessin
dans le Maine et V Anjou, de M. de AiVismes.
Dans la rue Saint-Michel, non loin du logis
à double pignon pointu, daté de 1577, du libraire
Nicolas Chesneau, n» 6, un opulent hôtel trans-
formé en modeste ouvroir, garde une partie de
ses fenêtres à frontons autrefois fleuris et écus-
sonnés. Sur un pignon de l'angle gauche est ins-
crite la date 1589. Dès avant cette époque il ap-
partenait à François Bitault de la Raimberdiëre,
maire d'Angers en 1582, qui certainement le fit
bâtir. Il a passé plus tard, par une suite de ma-
riages, aux Ayrauld, aux Boy lève de la Moro-
sière, aux Lechat, aux Boylëve de la Gillière et
aux Leroy de la Potherie de Chandemanche, et
fut acquis le 18 avril 1747 par Marie Rodais,
veuve d'Edouard Pissonnet de Bellefonds, sieur
de Lancreau. Une admirable cheminée renais-
sance s'y voit encore chargée de bordures et do
rainceaux de fleurs, d'emblèmes, de gracieux en-
trelacs avec plaque de marbre et de pilastres can-
nelés. Ces traces du luxe antique et son nom tout
récent d^hôtel Lancreau l'ont fait confondre dans
tous les livres avec l'ancien hôtel Lancreau,
son voisin, où descendit Henri lY et qui avait
été vendu en 1620 par les héritiers de Lesrataux
Oratoriens. Y. Revue de V Anjou i868, p. 302,
6^ j'ai discuté cette question. — Un dessin de
M. d-j Wismes dans le Maine et V Anjou repro-
duit une magnifique cheminée peinte et sculptée
que conserve aussi, rue Saint-Julien, Vhàtel de
Danne, autrefois des Lanier de Leffretiere ; ~
un autre de Hawke, dans l'Anjou et ses Monu'
ments, de M. Godard, la cheminée de la maison
du rot de Pologne^ sur le quai decenom.— Lea
bOlols d« ^aute-3fuZe, Çhemeau-Batti Pa«
nanceau, de ZaBesnardière et nombre r^u'res
ont leur réserve d'art ou d'archéologie <* *vi\.
autant que j'en ai pu connaître, signalée si *<
où il me faut d'ici, pour finir, renvoyer les cu-
rieux. Je renvoie surtout à un charmant et bien
précieux livre que prépare, sous le litre de Pro-
menades artistiques et archéologiques dans
Angers, le gracieux crayon d'ui jeune archi-
tecte, M. Emile Morel. On trouvera là bientôt, dé-
crites dans leurs plus délicats détails, toutes ces
richesses d'art ou d'archéologie que nos maisons
angevines révèlent à l'heure même où rindiffc-
rence les détruit.
X. — Mndwtsiw^e et Co«MMteneew
Pour l'histoire générale, voir Ylntrod/uction,
1 .— Tribunal et Bourse de Commerce
La juridiction consulaire, créée par édit de
1564, fut d'abord exercée par trois juges, puis
à partir de 1741, par un juge et quatre consuls.
La première élection .se fit à Angers en l'Hôtel-
de-Yille le 13 juillet 1565. Le ressort du tribunal
dépendait seulement du domicile des débiteurs
sans distinction de baillage, de province ni do
parlement et s'étendait de proche en proche, pourvu
que les marchandises eussent été vendues, livrôcs,
promises à livrer ou à payer en Anjou. Les au-
diences se tinrent primitivement, faute de res-
sources, dans une salle du couvent des Carmes,
Des lettres-patentes du 30 décembre 1620 oc-
troyèrent aux marchands le quart des revenus
provenant du doublement de la Cloison pendant
six ans pour l'acquisition d'une maison consu-
laire. Dès le 25 février 1622 les commissaires
passèrent marché d'une maison dans la rue
Baudrière, ancienne demeure de Puicharic, con-
sidérablement agrandie par des acquisitions en
1676 et 1757. Dans une grande cour précédée
d'une belle grille de fer, — elle sert aujourd'hui
au château de Chanzeaux, — figurait debout la
statue du roi (1673), entre les deux portes me-
nant au greffe et au bureau consulaire. An bout
de la grande salle se trouvait une chapelle ornée
d'un groupe sculpté de V Annonciation, et dans
la salle du conseil, les statues de Thémis et de
la Force, qui furent vendues à vil prix en 1827.
Le tribunal n'a quitté le PaZm's des Marchands
que pour se transporter en novembre 1840 dans
les appartements que venait de laisser libres le
déplacement du tribunal civil.
Dès avril 1720, la ville, autorisée par le régent,
se met en peine de chercher un emplacement pour
établir une Bourse de Commerce. Deux places
tentent également, l'une dans la maison du Sau-
mon, place Cupif, l'autre à la porte Chape-
Hère. Ni l'une ni l'autre n'est choisie. Les consi«U
prenant l'initiative transformèrent d'eux-m6m< s,
à frais minimes, leur greffe en lieu d'assembi \e
et convièrent le Conseil de Yille à la messe u
Saint-Esprit qui l'inaugura le 24 mars 1754. Pc ir
soutenir ses débuts, un arrêt du Conseil d'Er it
(8 juillet 1755), en consacrant l'établissement no i-
veftu. ftutorisft la répartition sui les communa. i-
tôa des métiers d*iine somme de tS.OOO tivr»
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ANGERS
HALLES — 113 — ANGERS
FOIRES
pour Tacquisition d'une maison toislhe, né-
cessaire aux agrandissements projetés. Le rôle
établi donne un état exact de l'industrie angevine,
en même temps que les protestations qui l'ac-
compagnent témoignent assez du peu d'empresse-
ment du plus grand nombre. La ville ajouta
2,400 livres pour la décoration en 1757. — Après
la Révolution, les marchands se réunissaient les
jours de foires et de marchés dans la grande
salle du palais, place des Halles, de 1 à 2 heures
et demandèrent en 1807 la création officielle
d'une Bourse qu'une ordonnance royale institua
le 6 janvier 1825. On n'était pas encore parvenu
en 1833 à lui trouver un local convenable. L'as-
semblée se tenait d'ordinaire rue du Jardin-des-
Plantes ^ dans l'ancienne salle de la police muni-
cipale. On parlait de la reporter à l'ancien Palais
des Marchands. Etait alors agent-de-change et
courtier en titre, M. Blouin.. Quoique la Bourse
d'.iugers n'ait pas été supprimée et figure encore
dans les statistiques, on ne voit pas qu'elle fonc-
tionne.
Un Conseil de Prud^ hommes, composé de
vingt patrons et de vingt ouvriers, vient d'ôlre
ertt» à An?ers par décret du 16 avril 1870, con-
formément aux délibérations dos 9 et 23 novembre
1869 du Conseil municipal, qui a voté les frais
d'installation et d'entretien.
Quelques hommes d'initiative ont fondé à An-
gers une société purement civile, composée de
130 membres, qui prend le nom de Chambre
syndicale des entrepreneurs des travaux de
hàtiments pour Varrondissem.ent d'Angers.
La Chambre, qui tient ses séances rue des Cor-
deliers, a pour objet de veiller aux intérêts gé-
néraux des constructeurs, propriétaires, patrons
et ouvriers. Elle est représentée par un conseil de
3â délégués avec président et syndic. Cette orga- •
liisation a commencé à fonctionner le 5 février
1865 et les statuts définitifs ont été adoptés en
s^^mblée générale le 18 mars 1866, sous la pré-
sidence de M. Max-Richard. Ce dernier, nommé
i la pré.Hidence du Tribunal de commerce, a été
replacé par M. JMaillé. M. Geslin est syndic de la
Chambre depuis la fondation.
2. — Les Halles.
Tous nos chroniqueurs en attribuent la cons-
tniclion, en Tannée l!i80, au comte d'Anjou. Il
ierait peut-être plus vrai de dire qu'il en céda
la place à la ville en s'y réservant a une chapelle
«I des oratoires ». La cbarpenterie passait, au
dire dp Roger, pour une des plus belles et des
plus grandes de France. On voit par les comptes
C'rtnmunaux qu'elle fut établie en 1378 avec les
offfaniJes volontaires des habitants. C'est là que se
recueillait dès lors et plus tard l'artillerie de la
'ille. La grande salle était devenue la nuit un
Kf«fe de vagabonds et fut concédée en 1623 au
^ Martin des Loges pour tenir son Académie
«^QitatioQ. La Hairie acquit du Domainei en dé-
cembre 1688, la propriété complète du fonds et
de l'édifice. En 1739, sous le mairat de Jallet de
la Véroullière, l'intérieur fut divisé en trois rues
par la construction d'une rue centrale, dite du
Milieu, composée de 40 boutiques et bordée, vers
la place, par la rue de Paris, à demi bâtie, vers
Saint-Michel, par la rue de Rouen, restée vide,
le tout livré par places, bancs ou boutiques à
l'adjudication, mais avec préférence pour les fo-
rains, à l'exclusion des marchands de la ville.
Les juifs étalaient au xvin« siècle encore dans une
salle de l'Hôlel-de-Ville par un privilège qui leur
fut alors enlevé.— Aujourd'hui la Halle est une sorte
de grange sans caractère ni d'origine ni de desti-
nation, qu'on ne pense même pas à jeter bas. —
Inventaire des Arch. mun., à la Table ; —
BIordier-L. Angers et V Anjou, p. 271.
3. — Foires,
Il se tenait à Angers au xii« siècle trois grandes
foires, l'Angevine, la SaintrMicolas et le Landit,
Anditus, Edictum. Cette dernière, instituée en
1096 lors de la dédicace de saint Nicolas, se te-
nait tous les ans, le jour anniversaire, 10 février,
et comme les précédentes, sur le grand pont.
C'était un des grands revenus de l'Uôtel-Dieu,
qui y percevait au moins 300 livres par an. La
construction des Halles par le comte motiva le
déplacement définitif des foires. Les guerres des
xiv« et xv« siècles avaient tout ruiné et ce fut un
des grands bienfaits de la charte de Louis XI
que l'octroi de deux foires franches de six jours
au l«c lundi de septembre et au lundi d'avant la
mi-carôme. On en était encore dix ans plus tard
à en discuter la publication, et les misères de la
ligue en firent si bien perdre même le souvenir
que le maire et la ville n'en apprirent l'existence
qu'en dressant, en 1611, l'inventaire des ar-
chives communales. Après de longues sollicitations,
des lettres-patentes de décembre 1646 rétablirent
les deux foires, chacune de huit jours, en les
transférant au lendemain de la Fête-Dieu et à la
Saint-Martin d'hiver. L'ouverture en fut faite so-
lennellement le 21 juin 1647 par le maire aux
Halles couvertes et sur la place pour les mar-
chandises d'orfèvrerie, soie, draperie, droguerie,
épicerie, toiles, mercerie, filets, poëlerie, quin-
caillerie, sur les fossés et places adjacentes,
depuis le faubourg Saint-Michel jusqu'en Bres-
signy, pour les chevaux, bœufs, vaches et menu
bétail, avec force proclamations des sentences de
la Prévôté et de l'Election qui garantissaient les
marchands et leurs marchandises contre toute saisie
pour quelque cause et occasion que pût être. A
partir de 1669 la vente du bétail fut réduite aux
deux premiers jours. Des lettres-patentes de juil-
let 1690 accordèrent à la demande de la ville
deux nouvelles foires d'un jour, le W maiy jour
de l'élection du maire, et le 6 août» jour de saint
Sauveur. Enûn un arr4t du oonseil d'Etat d^
98 mai 1776, tranaformèrent Ud marchés hebdoma*
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ANGERS
LB SACRE -114- ANGERS
LE SACliB
daireâ de grains el de besUaux du mardi, inau-
gurés le 2 avril 1774, eu huit grands marchés a
unir le second mardi des moi» qui u*ont pas de
^Les marchés spéciaux pour les fiU el filasses
datent de 1655.
Le nouveau Champ-de-Foire a été transféré
sur les terrains remblayés du port AyrauU, dont
une ordonnance du 6 décembre 1842 a autorisé
l'acquisition. — Le marché aux chevaux est
maintenu sur le Champ-de-Mais.
Chran. des Eglises d'Anj., p. 35. -- Teulet, Trésœr
des Chartes, t..!, p. 117. -Cartul, ^J^f •■?-,;f ^^1
rÀnirers i»70. iD-8«), P- CXI.— Arch. mon. JJ 10, J.w-
s e\ îî^. Anal d»« Arch.. à la Table. - Arch. de
M.-et-L., FontevroMd, ch. anc. l-iS.
XL — te S««f «•
le Sacre d'Angers, festum comecraHonis,
était presque une fôte nationale, tant sa réputation
était grande en France, même en Europe, pour sa
pompe et sa solennité. C'est la procession insti-
tuée dans toute la chrétienté par le pape Urbain IV
en 1261, au jour de la Fête-Dieu, mais que
des circonstances inconnues, peut-être le souve-
nir de l'hérésie inexpiable de Béranger, firent
transformer à Angers en cérémonie d'éclat Les
étrangers y accouraient du plus loin en foule et,
pour une ou deux fois qu'il s'agit d'en supprimer ou
d'en modérer l'étalage excessif, la ville se pensa
ruinée. Le principal spectacle se composait des
douze fameuses torches en forme de tentes
carrées, ornées de colonnes, de festons, de cor-
niches, portant une impériale chargée de vases de
fleurs et une infinité de cierges allumés en forme
de girandoles, le tout peint, argenté ou doré. A
l'intérieur étaient représentées des histoires ou
scènes hUtoriques, tirées de l'ancien el du nou-
veau Testament, avec groupes de personnages en
cire, de grandeur naturelle, où les arUstes choisis,
obligés chaque année à varier leur sujet, luttaient
pour consacrer et quelquefois acquérir d'un seul
coup, dans une exposition si solennelle, une véri-
table réputation. La rivaUté aussi des amours-
propres el le zèle pieux des divers métiers s'in-
géniaient à muItipUer les figures, les or^ments.
Oft voit seulement six torches figurer au Sacre de
1369, portées chacune par un ou deux hommes.
Les dernières fêles exigeaient douze torches et pour
chacune douze et môme seize pjrteurs. V. des
dessins dans Berthe. Mss, 896. f.35. et dans Bal-
laiu, Mss. 867, p. 501. - Elles appartenaient aux
boulangers, aux baleUers, aux savetiers, aux
portefaix, aux babutieia, aux cordiers, aux cor-
royeurs. aux seEiecs, aux tanneurs, aux cor-
donniers» aux pwsonniers, aux bouchers, mais
étaient entretenues par des Uxea sur toutes tes
comuMinaulés d'arts et métiets, qui de leur côté,
défilaient à la fôle, précédées de leur gui-
dott ou de quelque symbole de belle figure^ Le
cabinet de M. Mordre* possède encore les guidons
des ca»ieurs et dest tourneurs (xvu« s.) et le Saint-
Pierre pofflé eu 4635 p» Iw swruriew. * Nos
Thorode, avaient vainement demandé la suppres-
sion de ces étalages, et la ville, en 1747, eut à
soutenir une véritable lutte contre l'évoque pour
maintenir les traditions antiques.
Dès cinq heures et demie du matin sonnait à
Saint-Maurice le départ des grosses torches, es-
pacées les unes des autres d'un demi quart
d'heure de mArehe. Suivaient, à distance, dans
un ordre invariable réglé par la Prévôté, tous
les corps de métiers, tous les fonctionnaires ou
personnes en charge, deux à deux, le chapeau à
la main avec un cierge formé d'un bâton de bois
blanc, long de neuf pieds, cannelé à mi-hauteur
et recouvert de wre blanche. En tête, le crieur
de patenôtres avec une torche jaune, munie d'une
clochette. Ea dernier lieu le clergé régulier et
séculier, dirigé par le chantre de Saint- Maurice ;
puis sur un brancard orné de riches tapis en
broderie, le Saint-Sacrement porté par le doyen
et par l'évoque ; puis le gouverneur ^ ses gardes,
le prévôt el ses archers, et la foule. Jusqu'au mi-
lieu du xvii« siècle la procession traversait le
chœur de l'église du Ronceray, les grosses torches
seules restant alignées en rang devant la porte
de l'abbaye. Sur le tertre Saint-Laurent le Saint-
Sacrement était exposé dans la chapelle, — Voir
ci-dessus, p. 61, — aux regards des fidèles, en
face de la chaire du cimetière d'où un prédicateur
parlait au peuple, pendant que le clergé el les
officiers des différents corps se dispersaient chez
des amis ou collationnaient chez quelque hôte.
On se réunissait, non sans quelque désordre,
pour- traverser de nouveau toute la ville et
regagner la cathédrale où l'évêque officiait pon-
tificalement. — Pendant huit jours se succé-
daient les processions particulières des diverses
paroisses ou communautés religieuses, el dans les
maisons de la ville les joyeuses assemblées
« Durant les octaves du Sacre, dit Brun, de Tari.,
« Mss. 870, p. 345, il n'y a à Angers que réjouis-
K sances, bonnes chères, promenades, accueils el
« démonstrations de bonne volonté, faites à ceux
« qu'on appelle Cousins du Sacre. »
Le dernier Sacre dans la forme antique fut cé-
lébré en, 1791. Renouvelée sous la Resuuration,
la fèie, absolument déchue de sa grandeur naïve,
n'est plus qu'une cérémonie religieuse, dont Féclat
profite ou souflfre des courants incertains de la
de la ferveur publique.
V. firaaaol, IfàUs. Mw. 895; — Thorode. Mss. 879.
p. 87 ; -Bran, de Tari., Mss. 870,/- *» ; - ^î"?^
Mss. 656, 1. 1. p. 6*1, 904» etc.; - Lehoroao, C^rfmo-
niai Ti'Eglisï d'Angers. Ms8. à TEt.; - D. Piohn.
Histoire de l'EglUe du 2£ans, t. m. p. 331; — Du-
mesnil, Mss. 6», f. *»3^9ai; — Arah. man. d Angers,
nolïïnment \e R?/. BB. lli. f. 12», 133, 1*3,. 167,.ou se
troatent de très intéressants Mémoires présentes par
l'évêque poar obtpair de la vill* la snppressloa des
aacieos usages, et de noaveaax reglemeatsi —in-
ventaire analytique des Archives» a la Tidïlej - Arcn.
de M.-et-L., Reg. capituL de Satnt-I^ud. 1688. f. i,
RegucapitdL di Sai^^Pierre. f«W. f. 477; - Roger.
nitoi^ d'Anjou, p. 197; - Blordi«-L.. Ajv«« «»
r Anjou, p, 89 Qt iitt; - Péaa dft U TaïU. aouv, edil.,
p, 17, «tQ.
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r
ANG
— 115 —
^ J'arrête ici cette notice rapide sur AHffenm^
c'est à elle seule comme un livre, où j'ai pu
ajouter, je crois, au résumé des travaux antérieurs,
nombre de renseignements nouveaux dus à des
recherches actives ou à des communications par-
licuUères, mais qu'il m'a fallu avant tout réduire,
songeant au chemin qu'il me reste à frayer encore.
Anfpers (Jean d*), maître maçon, dont le nom
indique l'origine, passa marclié le 28 octobre 1504
atec le président de la Chambre des Comptes
de Dijon pour la façon de la cheminée de la
grande salle de la maison du roi. — Celle œuvre,
qui existe encore et a été recueilUe au musée
de Dijon, est un des plus beaux morceaux qui
aient été conservés de cette époque de l'art
français.
Assers (Mathieu d') était chanoine de Saint-
Manncc d'Angers vers 1160, sous le pontificat de
Mathieu de Loudon et en devint doyen en 1162.
II professa à Angers d'abord, puis à Paris, le
droit canonique et civil. Quelques historiens re-
connaissent en lui le précepteur d'Henri II, comte
d'Anjou, depuis roi d'Angleterre, que la reine
Eléonor nomma son chancelier. Le pape Alexan-
dre m l'appela auprès de lui en 1168 et le nomma
cardinal en 1178. En 1182, il assistait à l'absolu-
tion donnée par le pape Luce IH au roi d'Ecosse,
Guillaume, que son prédécesseur avait excom-
monié. Il moamt sans doute à Rome l'année sui-
vante, tout au plus tard en 1184.
Rangeard, HUtoire de V Univers, Mss. iO«, t. i,
£J?** T/^*^;?®^'^? ^^ ^i^^tres d'Anjou, Mss.
vw, p. Sa.— Histoire littéraire de la France, t. xiv,
P- ÎÎ7-228. — Duchesna, HUtoire des Cardinaux
gaiiçoM, t, I, p. iS»."Gall Purpurata, p. 172 Dom
Marlenoe, Ampliss. Collect. t i, p. 786.
Aases (les), vill. c»« de V Hôtellerie de
Fiée, et en partie de la c»» de Saint-Quentin
(Mayenne). Il tire son origine d'un couvent de
Gordeliers fondé, sur l'extrême confin du départe-
ment actuel de Maine-et-Loire, par Pierre de
Rohan, maréchal de Gyé, sous l'invocation de
N.-D. des Anges, avec son bien propre et le pa-
trimoine légué spécialement par Françoise Por-
iniiiet, sa femme, de qui il exécutait les inten-
tions. Une bulle d'Alexandre VI (31 mars 1500),
adressée à l'Official d'Angers, autorisa celle fon-
dation et permit aux frèros d'avoir une petite
cloche, eiottre. réfectoire et dortoir. Le fils du fon-
dateur. François de Rohan, évêque d'Angers,
date du couvent même, le 6 octobre 1504, le
mandement qui autorise les religieux à prêcher
et quêter dans les paroisses du diocèse et qui les re-
commande aux curés. Les bâtiments n'étaient pas
leraiinés encore en 1509. L'église fut consacrée
seulement le 2a novembre 1512 par l'évèque de
Léon. Jùa 1M9 des indulgences à perpétuité de
cent jMirà y appekôant les donateurs et les pôle*
noA. Des iadulnDeM apâcialea de Paul Y en
leir et i6id« d'UrbMa YiU eu i^i e( 1634 oon^
ANG
vièrent les fidèles à la dévotion des fêtes de la
Vierge. L'église possédait dans ce temps une
épine de la sainte Couronne. Jusqu'à la Révo-
lution, le couvent servit de maison de force pour
les jeunes gens. Il s'y trouvait à cette époque un
fils de famille de Craon. Lors du départ des
moines, le père gardien se cacha dans le village,
chez une demoiselle Bellanger, en la maison du
Pavillon, où il célébrait la messe et mourut
vere 1800. Gomme bien national, le couvent fut
acquis le 19 mai 1791 par Charles Hamon,
membre du district d'Angers; mais incendiés en
1792 et de nouveau en 1795, l'église, les cloîtres
et une grande partie des bâtiments y périrent. En
déblayant les décombres on trouva sous le grand
autel, dans un caveau, un cercueil en plomb
avec une inscription qu'on ne put lire. La pro-
priété a pa.ssé, en 1836, de la famille Hamon à des
marchands de biens, puis à M. Fouchet, desser-
vant de Molière, commune de Chema2é(Afai/ennc),
qui installa dans les servitudes une chapelle et
appela d'Italie une communauté de moines fran-
ciscains dont deux seulement y demeurèrent six
mois. Il ne reste plus aujourd'hui du couvent que
les murs de clôture et le quart du bâtiment prin-
cipal où se lit encore sur le fronton de la porte
la date 1671. La chapelle même établie par
M. Fouquet est démolie.
Grandet. N.-Dame Angevine, Mss. 090, f. «3,t». —
Roger, p. d»G.~JiecueH, Mss. 681.— D. Morice, Hist.dê
Bret. — Notes Mss. du docteur Besnard, de Chalelais.
Angeville {Jean d'), célèbre facteur d'orgues,
fils de noble homme Antoine d'Ange ville et de
Marguerite Petit, était originaire de Paris. Le
Chapitre Saint-Pierre d'Angers traita avec lui sur
le prix de 1,100 livres pour remettre en état
Torgue de son église (17 décembre 1738), endom-
magé par une récente restauration (V. Sau\>enieT
de Coppain), Il resta chargé de l'entretien an-
nuel jusqu'en 1750, moyennant 50 livres, et s'était
établi dès lors à Angers, où il avait épousé, le
9 février 1739, Renée Dabon de la Michalière.
D'Angers, sa résidence, il était appelé partout pour
sa réputation, non-seulement en Anjou, mais dans
les provinces circonvoistnes. Il passa marché le
16 août 17i0 avec la fabrique de Baugé pour la
restauration des orgues, qu'il eut l'occasion de
refaire en partie en 1773-1774 ; mais son pre-
mier chef-d'œuvre lui avait été commandé le
30 juillet 1742 par le Chapitre de Saint-Maurice
d'Angers, pour qui, moyennant 7,500 livres, il
dressa l'immense forêt d'orgues qui existent en-
core à la cathédrale. Les sculptures des boiseries
furent confiées à Hamon, menuisier, qui fit faillite
au bout de six mois, et par suite à Surugue, qui
acheva l'œuvre. C'est son fils, Henri- Jean d'An-
geville, né le 1«» avril 1742, qu'on rencontre dans
les titres (1781-1785), désigné du titre « d^orga-
niste». U avait épousé Anne Cécile Fessieux.
Archi de M.eVL., Chofiirê d$ SainUPiwfê et Fa*
brique dé BMifé. «Mi — SoiMiail, Mm, «81 P, «l«
«- Areh. moaii GO 48i itTt idOi iM%
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ANG
il6-
ANG
iingeTinièra (l*), f. c"« de Geste,
Angevlnlére (la Petite-), f., c"» de la Pom-
mer aye.
Angevlnlére (l'), f., c"» de Chazé-Henri,
Angeviaiére (l'), f., c»« de Mont^fUiiZon.
— 1^8 Angevinières, 1549 (Arch de M.-etrL. E,
4048). — Domaine et métairie vendus par Pierre
de Tinténiac et Urbain Leclerc à Etienne de
Fieurviile, Licencié ès-loix, s" de Montigné, en 1544.
Aiig«Tiiilére (!'), ham., c»«de Saint-Lézin,
« hôtel noble > au xvi« s., dépendant du Lavoir,
avait été réuni dès avant 1535 au domaine de
Cbemillé dont les seigneurs en rendaient aveu à
la Petite- Barbotiëre en Ghalonnes.
Arch. de M.-et-L., G 106; £ 646, 649.
Angeviniére (!'), f. et chat., c>« de Saint-
Sauveur-de-Flée, —En est seigneur Pierre Houl-
lier 1430, Vincent de la Barre 1540, Barbe de la
Barre, femme d'Anselme Moreau 1619, 1641,
Pierre Juffé 1678, Nicolas Simon, marchand,
1729, Simon Leclerc, marchand, héritier de
Perrine Simon, femme de Pierre Leclerc 1750.
La terre relevait de Bouillé-Tévalle, par l'inter-
médiaire du Uoussay.
Arch. de M.-et-L., G 106; E 188-191.
ittt^evittlèf^ (1'), Y. VAnjuinière.
AnKibaiilt {N...)t « architeq », comme il
signe, est l'auteur du chœur de la petite église de
Saint-Pierre-en-Vaux, béni le 20 juin 1707.
Angiboii» f., c°e de Beaupréau
Anfflboa (le Petit-), f., c«« de Beaupréau.
Angibourgére (V), ham., c"« de là Tour-
Landry, ^VEngibourgère. (Cass.) — Domaine
accru de la borderie des Barilleries, dont était
seigneur en 1539 René Deshommeaux, écuyer.
Arch. de M.et-L., G 105, f. 88 ▼•.
Angier {Hilaire), artiste brodeur, vivait en
1536. En cette année, il fournit d'ouvrage de sa
façon la chapelle de l'hôpital Saint-Jean.
n.-D., Série £ 69.
Angliàiserie (l'), t., c^* de Saint-SUvin.
— La mestaierie qui fut VAngloys 1513 —
Langleaaerie appelé la métairie qui fut à
Langlaia 1640. — Les Anglesseryes. — Elle
appartenait en 1513 au docteur Jean Binel, après
lui à Pierre Boisseau, et relevait de la Roche-de-
Montceaux, dans la baronnie de la Haie-Joulain.
Arch. de M.-et-L., £ 47-49.
Anglaiaerie (l'), vill., c»« de Sceaux.
Anglaiserle (l'), f., c"^ de Vezins.
Anglaiserie (l'), ham., c^» ù'Yzemay
AwkgluiUi 1104-1120 (Gartul. du Ronc, Rot 4,
ch. 61), — ilngfZcia 1248 (Sl-Nicol., Hôtellerie,
f. 3), — Angulata 1040 (Gartul. de Vendôme,
f« 48; — du Ronc, RoL 5, ch.68), ^AnguUta,
1062-1065 (Gartul. du Ronc, Rot. 3,chap. 40}.^
l'aogio formé par le confluent do U MaL;e ot do
la Loire, VAngUe, VOnglée, aujourd'hui Fré-
mur (V. ce nom). — Le comte Geoffroy Martel y
possédait un clos qu'il fit planter de vignes de
Bordeaux, ad plantandum vineam Burde-
galensem.
Angleehéres (les), f., c»» de Noyant-soua^
le-Lude. — Les Angletières (Cass.).
AngleMheriea'). f-. c»« de Corzé.—VAn-
glesserie, 1629, — dans le fief autrefois de l'ab-
baye de Ghaloch'é, « maison fort caduque et preste
quasi à tomber » en 1546, appartenait alors à
à Thib. Bupin, prêtre, qui la vendit à Pierre Mer-
curel; — à Jacques Boutelou, prêtre, en 1629
Angleseherie (l'), ham., c"« de Geste.
Angleterre {Mathilde d'), fille d'Henri 1«',
roi d'Angleterre et de Mathilde d'Ecosse, naquit
en 1102 et dès l'âge de 8 ans fut fiancée à l'em-
pereur Henri V d'Allemagne, qui l'envoya prendre
en grande ambassade et la fit élever à sa cour
sous la direction de l'archevêque de Trêves.
Les noces furent célébrées le 6 janvier 1114
à Mayence. Bevenue veuve à 23 ans (1125), fla-
thilde fut rappelée par son père et par lui re-
conduite en Angleterre (11 septembre 1126) au
grand regret de ses sujets allemands qui ne pu-
rent, malgré leurs sollicitations, obtenir de la
garder. Quelques jours après son arrivée à Londres
(!•' janvier 1127), le roi convoqua les évèques cl
les grands et la fit reconnaître pour son héritière,
à défaut d'héritier mâle; puis, poursuivant les
desseins de sa politique, il la fit passer en Bre-
tagne, et la même année, contre les répugnances
publiques des Angevins et des Anglais et les sen-
timents avoués de la jeune veuve, la fiança avec
le fils du comte d'Anjou, Geoffroy le Bel, qui
n'avait encore que 14 ans (septembre 1127). Le
mariage fut célébré en 1129. Mais l'année n'étai
pas écoulée que Mathilde, répudiée par son mari,
se réfugiait à Rouen. B'élranges bruits coururent
parmi le peuple. On disait que l'empereur d'Alle-
magne avait reparu à Angers môme et y protes-
tait vivant contre ces noces adultères. La légende
en resta et l'on y montrait plus tard son tombeau.
Mathilde reprit le chemin de l'Angleterre, où son
père, en 1131, la présenta de nouveau aux grands
du royaume comme leur future reine. La même
année, vers l'Angevine, le comte Geoffroy, témoi-
gnant ses regrets du passé, réclama son épouse au
vieux roi. Mathilde revint et la naissance, au Mans»
d'un fils, nommé Henri par son grand-père (5 mars
1133), attesta la réconciliation. La comtesse faillit
périr en donnant le jour à son second fils Geof-
froy {mdl 1134), et resta longtemps entre la vie
et la mort, préparée à tout par de riches au-
mônes aux abbayes, surtout à l'abbaye du Bec,
où dès lors elle avait désigné sa sépulture. Elle
était a peine guérie que son père mourut (1135).
Au lieu de passer en Angleterre, elle s'arrêta en
Normandie, où la rébellion contre les Angevins
s'org&i.isaili s'assun de Domfrom quivier 113a),
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-117 —
ANG
d'Argentan, où elle accoucha de son troisiômefils,
Guillaume (août 1136) et en 1139 seulement se
décida à passer la mer. Le nouveau roi Etienne
hésitait, puii vint Tassiôger à Arundel, puis la
laissa se retirer à Glocester ; mais en deux ans
sa rivale réunit des partisans en nombre; et
Etienne, fait prisonnier fut, enfermé à Bnstol.
Mathilde fit son entrée solennelle à Winchester,
puis à Londres (15 février 1141); mais il lui
fallut bientôt compter avec la reine, qui avait
rallié autour d'elle une partie des hauts barons.
Assiégée à son tour dans Windsor, Mathilde par-
vint à s'enfuir. Mais son frère Robert fut pris et
n'obtint sa liberté qu'en échange de celle du
roi captif. Enfermée dans Oxford , elle pressait
en vain Geoflfroy de passer la mer ; elle n'évita
la prison qu'en s'évadant, vêtue de blanc, par un
jour de neige, sur la Tamise glacée (25 décembre
1142). Enfin, lasse de guerres, elle se décida, vers
les premiers jours de 1147, à retourner en Nor-
mandie et acheva sa vie d'aventures à fonder
des églises, à doter des abbayes avec leà trésors
rapportés par elle d'Angleterre, d'Italie et d'Alle-
magne. Il ne parait pas pourtant, comme le dit
une chronicjue, qu'elle soit entrée en religion à
Footevraud. Elle mourut à Rouen le 4 septem-
bre 1167 et fut enterrée, selon ses vœux, dans
l'abbaye du Bec, devant l'autel de Notre-Dame,
qu'elle avait enrichie d'inestimables présents,
« grande, comme disait son épitaphe, par sa
race, plus grande par son mari, plus grande en-
core par ses enfants. Fille, femme et mère dSm
Henri. »
D. Bouquet, t. xii, p. 471, 8M, 869, 873, 877, 666;
768, 769; t. XIII, p. il, 83, lâO, ISl, ^6, i90, 719,
etc.; — Pocq. de Liv., Mss. 1068, p. 16; — Brun, de
Tartif., Philandinop., Mss., p. 368; — Chroniqtte des
Eglises d'Anjou, p. 144-145, 150, 191, 193; — Chron.
de TouToine, p. 85, 61, 62, 133, 137.
An^leneherle (1*), f., c°« d'AoïV^, — Lon-
gîucherie (Cass.). — L*Anguecherie (Cad.). —
La Glescherie, 1693 {£{.-€.).— L^Angleacherie,
xvi« s. , oc maison seigneuriale, bois et garennes» re-
levant partie de Louvaines, de Lavau-Guillaume,
de la Jaille-Yvon et du Teilleul, appartenait à
Colin Hardoul en 1452, Jean d'Andigné 1507,
Coconnier 1690, Christophe Houdmont 1740.
Arch. de M.-et-L., G 106, f. 160; E 509.
Anfpleaeherie (1'), cl., c"« de Saint- Martin-
du'Boia. — I '^^^lucherie (Cass).
.4ii|^laeheale C' - ham., c**» de Sainte-
Gemme -d'Andiqn- — Le village de L'An-
gleêcherie 1586), ^ e la Petite-Angleacherie
1607, — la Crala de VAnglècherie 1746, —
dépendance ds la j ouchebureau, appartenait à
dem"« Renée uaT%' du 1574, Guy Allaneau 1664,
Ch.-Fr. d'Andigné 1755, et relevait, sauf quelques
pièces de terre, de Bouillé-Ménard. —Le 30 août
1831, vingt chouans commandés par Moreau, y sur-
prirent nt enlevèrent le propriétaire Rousseau, capi-
taine de la garde nationale de Segré ; mais tiaqués
de tons côtés, ils furent forcés de Fabandonner, i
six lieues de là, au milieu des bois.
Arch. de M.-et-L., E 1955, 19S8, 1481.— Titrei de la
famille d'Audigoé, B 67, 108. — Joumat de Maine»
et-Loire,
An^lare de Boarlemont (François à*),
prince d'Amblise, président-né des Etats de la pro-
vince de Foix, abbé de Creste, prit possession,
comme abbé commendataire, de Saint-Florent de
Saurour, le 25 septembre 1686;— mort le 29 juil-
let 1711 ; — a eu pour prédécesseur Jérôme Gri-
maldi, pour successeur François Bertons de
Grillon.
D. Huynes, Msi., aux Arch. de H.-et-L., f. 88; —
Oall. Christ. d'Hauréau.
AB^onneaa (Jean), « maître tailleur d«
pierre >, à Angers, 1590.
Arch. commun., 66 84.
Angot (Jean), maître orfèvre, à Angers, de
1642 à 1664, était le fournisseur de la maison de
Cossé-Brissac. — Il fut nommé échevinle l«rmai
1670 et quelques jours après admis dans la con-
frérie des nobles bourgeois d'Angers. — Meurt
subitement le 16 juin 1684. — Il avait épousé, le
16 avril 1640, Charlotte, fille du peintre G. Van-
delant. Ses filles étaient mariées, l'atnée à Baultde
Yilnières, la seconde à La Devansaye de Yigré.
Arch. de M.-et-L., Série £, famille de Goiié ; — Bi«
blioth. d'Angers, Msi. 1004; — Toisonnier, Msi. 883;
— Arch. commun., GG 170, 173, 176.
Angonlant (René), maître chirurgien aux
Ponts-de-Cé en 1639, mort avant 1653.
Anfponlaiit (Jean), fils du précédent, comme
lui, maître chirurgien en St-Maurille des Ponts-
de-Cé, y fut inhumé le 23 juin 1675, âgé de
37 ans. Dès l'âge de 15 ans il servait chez maître
René Loyseau, à Angers.
An^nléme (Pierre d*), abbé de Saint-Serge
d'Angers en 1425; — mQurt le 15 mai 1445;
— a pour prédécesseur Hélie, pour successeur
Jean de Bernay.
Ang^aléme (Isabelle ou Elisabeth d'),
fille d'Aimar, comte d'Angoulôme, et d'Alix de
Courtenay, fiancée à Hugues IX, comte de la
Marche, fut enlevée par Jean-sans-Terre, qui
l'épousa, et devenue veuve, se remaria en avril
ou mai 1220 avec Hugues X, fils de son premier
fiancé. Veuve de nouveau et poursuivie par la
haine et le mépris des peuples, elle se réfugia,
en 1243, à Fontevraud, où elle avait été élevée,
combla l'abbaye de ses libéralités dévotes et y
mourut le 4 juin 1246, ensevelie par humilité sous
le voile des religieuses et dans leur cimetière.
Elle en fut exhumée en 1254 en présence de son
fils Henri III et placée par ses ordres dans l'église,
à côté des Plantageoets. Sa statue en bois (1 m.
80 c. de long.), œuvre du milieu du xiiies., est une
de celles qui s'y voient encore, couchée sur un lit
de parade, la tète couronnée, enveloppée d'une
guimpe, reposant sur un coussin, les mains croi-
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AI^G
sëes, le sureot échancré, les épaules couvertes
d'an manteau,
Gonrajod, Lei SàpuUures dm Plantagenêti, dans la
Oazêtte des B$aiécC'ArU (1*' décembre 1867), et i part,
io-8* de 32 p. — Arch. de U.-eUL., Eœtrait des Car-
tul. de Fontewaud, in-fol. Mis., fol. 969,. 270, 289,
367.— Bodin, Recherchez 9ut Satimwr,
AB^rle, arrond. de Segré (21 kil.), cant. de
Candé (5 kil), à 36 kil. d'Angers — Angrrta 1126,
(Cartul. du Ronc, Rot. 5. chap. 58). — En-
greia 1081-1105 (Cartul. Saint -Aubin, f. 53).
— Ingreia 1097 (Epit. Sancti-Nicolai, p. 26),
1113 (Liv. Bl. de Saint-Florent, 1128 (Cartul. du
Ronc. Rot. 2, ch. 29), 1150 (Ep. Sancti-Nicolai.
p. 76). — Ingria 1104-1120 (Cartul. du Ronc,
Rot. 2, ch. 29), — Engria 1126 (Ibid.. Rot. 2,
ch. 4), 1177 (Saint-Maurice, Anniu., t. i, f. 11),
— Angrahalla^ xie-xues., Angreahla? 1109,
Angrakullaf 1117 (Cartul. de Saint-Nicolas,
p. 117, 220, 269).
Le village, situé à 500 m. et sur la rive gauche
du ruisseau de Fief-Brillant, affluent de l'Ërdre,
est traversé par la route, autrefois stratégique,
d'Ancenis au Lion -d'Angers, où aboutit, prés de
régliso, le chemin de grande communication de
Loire, pour se continuer jusqu'à la route impériale
n» 163 d'Angers à Rennes. — entre Yritz (Loire-
Inférieure) et Candé à l'Ouest, dont les der-
nières maisons et l'hôpital même ont fait partie,
jusqu'en 1837, de la commune d'Angrie, Loire au
Nord (5 tfi!.), Chazé-sur-Argos (9 kil.) et Vern
(10 kil. Ii2) à l'Est, la Cornuaille (6 kil. Ijâ) et
le Louroux-Béconnais (8 kil. 1^2) au Sud. — En
dépendent les villages de la Grée- Saint- Jean
(4 kil.), Monllambert (2 kil.), la Marchandais
(2 kil.), les Maisons- Vertes (2 kil.), la Bouras-
sière (2 kil. 1(2), les hameaux d'Armentières
(6 kil). la Blotais (3 kil.), la Boue (4 kil.), la
Coualonnière (2 kil.), la Canterie (4 kil.), les
Corbières (3 kil.), Chandoiseau (2 kil. Ii2), les
Erdres (2 kil.), la Grée-des-Cerisiers (2 kil li2),
la Gaudiniére-Gaudin (3 kil.), l'Orberie (2 kil.),
Préfouré (4 kiK),.Ragttin (3 kil.), les Rivaudières
(1500 m.), Talourd (3 kil), la Veurière (5 kil.)
et 57 habitations isolées, dont une vingtaine de
grosses fermes.
Outre TErdre qui forme limite dans toute la
longueur vers Sud, passe sur la commune le
rui:>scau du Pont-Trion ; — y naissent ceux du
Grand-Gué, qui la séparait en partie de la Bre-
tagne, du Fief-Brillant, qui forme sous le bourg
un vaste étang, de la Rivière, du Pont-des-Molels,
des Rivettes et do la Guimeraie (V. ces mots).
Superficie : 4.230 hectares, dont 223 en bois.
— De vastes landes ou grées en partie défri-
chées, partout ou le schiste n'affleure pas le sol,
se couvraient de plantes agrestes et nourrissaient
une race de lapins renommés mais dont la ré-
putation se perd à mesure que la culture s'amé-
.liore.
Population : En 1720, nô feux. — En 1726,
lOW hab. — En 1790, 1231 hab. — Après une
diminution subite et un arrêt de vingt années, v
augmentation eonstaate s'affirme et ae maintient
régulièrement. — En 1826, U90 bab. —En 1831.
i:^5.— &i 1841, i25f hab.— En 1851. i486h9h,
— En 1856, iSiO hab. — fin 1861. iOÔS hab. ~
En 1866, iOOi hab., dont 346 au bourg (84 mé-
nages dans 61 maisons).
Industrie : Deux fours à chaux et carrières
à la Veurière, alimentés par d'assez beaux mar-
bres ; — exploitation de schiste ardoisier sur les
deux ardoisières nouvelles (1869) de la Boue et
de la Grée-des-Cerisiers; — un établissement
d'équarissage, le seul autorisé dans le canton, a
été mis en venie en 1866.
Bureau de poste et perception de Candé.
V Assemblée se tenait autrefois le jour de la
Saint-Pierre, mais elle est tombée en désuétude.
La commune y avait créé par arrêté du 3 juin
1792 trois foires annuelles de bestiaux, les
26 juin, 27 octobre et 12 avril, qui n'ont pas
duré.
Mairie avec Ecole de garçons et ud peu en
avant, à l'entrée du village, vers Candé, maison
iVEcole de filles.hities en 1848-1849 parM.Chà-
telais, architecte de Segré, sur des terrains ac-
quis en 1842 par la commune.
L'église neuve dédiée à saint Pierre (succur-
sale, 5 nivôse an xiii) avec vicaire subventionné
depuis 1849 (7 mars), est en construction sous la
direction de l'architecte Dusouchay. Les travaux
adjugés le 20 mai 1869, sont évalués à la somme
de 6i),390 francs. L'ancienne église (29 m. 65 sur
9 m. 25) était toujours restée inachevée. H lui
manquait un chœur. Mais le grand autel qui
s'appliquait au chevet était véritablement remar-
quable de luxe et d'élégance. Un Baptême du
Christ couvrait le plat de mur, encadré de quatre
couples de colonnes en tnlTcau peint avec chapi-
teaux à l'antique dorés, formant de droite et de
gauche une niche pour des statues, le tout paré
d'or, d'azur et des plus vives décorations. Au-
dessus, dans un cadre, à gauche dans un écus-
son, les trois aiglcttes des d'Andigné et la date
1637. — Ce travail doit sans doute être attribué
à Pierre Bardereau, matlre maçon, probablement
du Poitou, qu'on voit sur les registres de la pa-
roisse occupé à celle époque même avec un com-
pagnon de Saint-Georges, près Montaigu. Le
8 février 1646, Charles d'Andigné, seigneur
d'Angrie, passa marché avec Pierre Landayé,
maçon à Juigné, pour rebâtir dans les cinq mois,
moyennant 55 livres tournois et 8 petits boisseaux
de seigle, la chapelle à droite vers galeme,
dédiée à saint Thibault. Ce n'était auparavant
qu'un appentis en bois où l'on ne conserva que
l'autel. Le tout fut terminé et béni le 7 janvier
1647. La décoration du môme style que le grand
autel, qui fut en 1648 entouré d'une balustrade
et d'espèce de stalles pour les prôtres, était chargée
des mêmes armes et fut retardée de quelques
années, comme l'attestait la date 1659. La chapelle
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ANC
de gaoche, due aux mêmes libéTahlés et décorée
arec le même édat, ôlait dédiée à U Vierf o
et portait un écusfion» avec drahre doré, lo-
zaogé d'ai^Dt et de gueule et la légende :
vici, victunis vivo, qui est des Turpin. On
y a retrouvé leur enfeu seigneurial contenant
oeof sépultures, sans aucune inscription. En
1833, comme l'indiquait le chiffre inscrit sur la
grande porte, la nef s'était accrue d'un ctooher,
véritable four à chaux, de style et de couleur,
dû à M. Perron, do Gandé, expert. C'était à peu
frès la seule partie qui restât debout l'an passé,
unifiant les quatre murs démantelés et les dé-
ombres de Tédifice intérieur.
Dons chacun des trois autels s'est trouvé un
^tit coffret de reliques, recueilli à la cure. Des
statues peintes de saint Pierre, de saint Paul et
de saint Harcou, trois tableaux, une Ascension,
le Baptême du Christ et la Donation du saint
Rosaire, œuvres plus que médiocres du xvn^ s.,
mais probablement angevines, attendent, en dé-
pdt dans la maison de la Roche, qu'elles aient
pu reprendre leur place dans l'égUse nouvelle.
Le cimetière actuel a été acquis en 1833, par
échange de M. Turpin-Crissé. L'ancien cimetière
bordait l'église. Le socle seul y était resté d'une
ancienne croix de pierre (xvii«s), transportée
dans le nouveau et dont le fût cylindrique en
pierre schisteuse d'un seul morceau avec les bras
mesure 4 mètres de hauteur sur 15 cent, de dia-
mètre. Le Christ y est grossièrement entaillé en
bosse et mutilé.
On voit dés le xi» siècle la cure confirmée à
l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers par le pape Ur-
bain II, (févi-ier 1097, n. s.) et en 1130 par le pape
Eugène III. Elle figure parmi celles que l'évoque
Geoffroy La Mouche se fait honneur d'avoir ra-
chetées à grands frais et à force de pénibles dé-
marches et dont il attribue la collation à l'évèchc
en 1177. — Est curé : Pierre Lasne en 1432. —
François d'Andigné, « curé et recteur > en môme
temps de Roez, en Champagne (Maine), 1571.
~ François Gamier, 1600. inhumé le 31 mars
1613 en présence de Pierre Gamier, son succes-
seur, qui fut enterré sous le crucifix le 9 octobre
1626, âgé de 55 ans. — Un troisième (ramier,
«ecood du nom de Pierre, le remplace immédia-
tement, t 23 décembre 16S7, âgé de 30 ans,
< ayant exercé la charge quatorze mois et demi >.
— François Lefrançois, marsl6:28-t 12 mai 1649.
Une grande affluence de pauvres assiste à son
convoi pour recevoir l'aumône qu'il avait léguée.
— Simon Bellanger, 18 juin 1649. — i. Le
Thonnelier, confesseur des Yisitandines d'Angers,
1651, qui passe, en 1652, à Querré. U avait résigné
en faveur de son vicaire, Simon Bellanger, en
charge le 22 octobre 1652.— MathurinBeZIan^er
est curé en 1653. Sous son règne est établie, en
1654, la confrérie du Rosaire, dont le 17 février
ICjO Charles d'Andigné pose, dans l'église, la
pr<>mière pierre de l'autel privilégié. — Dç nouveau
Simon Bellanger, de 1669 à 1672. — Jean An-
gevin, 1678. — L.-R. â^Andigni, 1696-1712. —
Aubin Guiberi, août i713-t 38 septembre 1714,
âgé de 49 ans. — Claude-Uilaire Martineau,
11 octobre 1714. Il bénit le 3 septembre 1716 le
métal des deux petites cloches, fondues à Angrie
même par Michel Guillaume, de Craon, et que
baptise le 2 décembre suivant Louis-Henri d'An-
digné, prêtre, docteur de Sorbonne. ~ Fruitier,
mars 1727. Il permute en novembre 1744 avec Jo-
seph Macé, de Candé, qui signe encore en sep-
tembre 1750. — Jean Verdier, janvier 1751
t 5 août 1760, âgé de 47 ans. Il avait béni le
23 février 1756 la troisième cloche, tenue sur les
fonds par Louis-Henri do Ghaisne et M"**) de Tur-
pin-Crissé. — Gourion, septembre 1760. Son
dernier acte est du 17 janvier 1767- — Pierre
Trillot, i" juin 1767. Il signe en qualité de
curé jusqu'au 20 décembre 1792 et comme officier
public jusfpi'en ventése an m, remplacé en floréal
par Gouin-Terrandière.
Tout près du village, à quelques mètres de la
route en venant de Candé, à gauche, au-dessus
du Grand-Moulin, et vis-à-vis deux moulins à
vent, on entrevoit le toit d'une petite chapelle
moderne, entièrement reconstruite, avec porte
et fenêtre en manière d'arc en tiers-point. Elle
est dédiée à la Vierge, dont le monogramme est
inscrit sur le portail, en regard de la plaque
d'assurance contre Tiocendie. Sur le pignon, une
croix de fer ; à l'intérieur, des vitraux modernes,
un autel neuf avec statue de la Vierge entre une
statuette de saint Joseph et une poupée parée,
dans des niches. C'est la chapelle de la Croix-
Poulet qui a dd remplacer l'ancienne chapelle
Ohus ou Ohées où se célébrait au xv« s. la
messe pour les chasseurs, dès l'aube, les jours
de grande chasse à battues seigneuriales.
L'aumônerie Saint-Jean est Vhôpital actuel
de Candé (V. ce mot), qui, relégué hors des inu-
railles, dépendait jusqu'en 1837 de la paroisse et
de la commune d' Angrie.
Thomas d'Angrie percevait au Lion-d*Angers
le neuvième des coutumes, qu'il vendit ou céda
à Tabbaye Saint- Aubin, vers 1140. — La terre
était passée, dès avant 1220, dans la famille de
la Roche-d'Iré, qui resta toujours le fief suze-
rain, quand la seigneurie fut advenue aux d'An-
digné. Bouffart d'Angrie, qui ligure vers 1234
dans un titre de Pontron, et Mathieu d'Angrie,
vers 1238, sont les fils de Jean d'Andigné, qui
avait quitté son ancien nom pour celui de la
seigneurie voisine d'Andigné, réunie jusqu'au
xv« siècle dans la même famille et souvent par
alliance dans les mêmes mains. Le seigneur
levait les deux tiers des fruits de toute dlme de
vins, blé, chanvres, lins, pois, fèves, dans la pa-
roisse et devait au château de Candé « un éper-
vier de service » à toute muance. — C'est Lan-
cclot d'Andigné qui fonde en 1519 la chapelle
du château, dédiée à saint René, avec charge
pour le chapelain de tenir une école qui, au
xviip siècle, s'intitulait collège. —C'est René d'An-
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digne à qui la reine-mère, Catherine de Môdicis,
écrit une lettre expresse pour le prier de se
réunir à Puicharic contre les protestants (21 sep-
tembre 1586) et que Henri IV convie de la môme
façon à venir se joindre à lui et prêter assistance
au maréchal de Bois-Dauphin (13 janvier 1598).
Un brevet du 30 août 1582 Vavait nommé maré-
chal de camp et un privilège du môme roi l'au-
torisait à chasser à l'arquebuse sur toutes ses
terres et marais d'Angrie (31 décembre 1603).
Chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire
de sa chambre, conseiller en ses conseils d'Etat
et privé, il mourut le 28 juin 1624 et fut inhumé
dans l'église de Roez en Champagne (Sarthe),
mais son cœur fut apporté à Angrie. Le service
solennel fut célébré par l'évoque de Saint Brieuc
et l'oraison prononcée par le P. Antoine de la
Porte, prieur et provincial des Carmes, en pré-
sence de tout le clergé et de la noblesse du pays.
—T C'est Charles d'Andigné « conducteur en Loraiuo,
,pour le roi, de la noblesse d'Anjou », en 1635,
reconslrucleur de partie de l'église en 1637-1649,
à qui le P. Maurille de Saint-Michel a dédié ses
livres. Il avait épousé la fille de Le Porc de la Porte
de Vezins, si connu par ses aventures, etfut in-
humé à Angrie le ^ février 1662. — Jean-
Baptiste d'Andigné était chevalier de Saint-Louis,
brigadier des armées du roi, lieutenant-général
d'artillerie, lieutenant au gouvernement de Sau-
mur, 1697-1702. — Jean-Charles-Joseph d'An-
digné, mari de Marie-Sophie-Eléonor de Choiseul,
est baron de la Roche-d'Iré et prend le litre de
marquis d'Angrie (1716). Leur fils Charles-Louis,
naît à Paris le 10 juin 1722.
Vers 1730, la terre, simple châtellenie à laquelle
sont annexés les fiefs de Monlarcher, Gorieux,
Maubuisson, Villegontier, passe à Jacques-Urbain
Turpin, chevalier, baron de Crissé, seigneur de
la Rivière-d'Orvaux, qui est inhumé le 26 avril
1736 dans l'église paroissiale, âgé de 48 ans —
Après lui Lancelot Turpin et Lancelot-Urbain
Turpin, maistre de camp de cavalerie. Les meubles
(lu château furent vendus nationalement le 21 fé-
vrier 1793.
M'*« Elisabeth-Louise Turpin de Crissé apporta
la terre par mariage le 25 octobre 1825 à Charles-
Louis-Arthur d'Adhémar, comte de Lostanges, dé-
cédé à l'âge de 66 ans, le 3 décembre 1856. Dans
le cimetière, à côté de sa tombe, reposent
celles de Charles Turpin de Crissé, mort le
20 juillet 1840, âgé de 62 ans, et de F»Micité
Turpin de Crissé « morte en odeur de sainteté »
le 26 juillet 1853, âgée de 78 ans, bienfaitrice des
pauvres de la paroisse.
Vers Sud-Est et attenant au village, pointe le
faite élégant du château seigneurial, rebâti en
1851 par l'architecte Hodé. C'est un vaste rec-
tangle allongé, flanqué de tourelles rondes à
toit^s pointus, percées de baies à cintre sur-
baissé, avec couronnement de faux machiroulis.
Les façades identiques, vers Sud et vers Nord,
sont précédées d'un perron paré de fleurs et de
verdure. Tout autour de Tédifice plongent de
larges fossés qui gardent au centre l'arche en
pierre des anciens ponts-levis et à chaque angle
les bases des vieilles tours de défense. — A l'in-
térieur sont conservés des portraits de famille et
plusieurs tableaux et paysages à l'italienne,
œuvre de Turpin-Crissé, le fils du dernier sei-
gneur. — Le château est habité par M"»« de Los-
tange, dont la mère, M"« la baronne de Turpin-
Crissé, loge à la maison de la Roche, à l'entrée
d'Angrie, vers Candé.
Aucune trace celtique ni romaine n'a été si-
gnalée sur la commune.
Le village n'a guère d'histoire quoiqu'il ait vu
passer maintes fois les bandes et les compagnies
et se soit trouvé en plein courant des guerres bre-
tonnes et anglaises, dont le souvenir populaire
n'est pas perdu et désigne encore le Camp, la
Dutte-aux- Anglais (V. ces mots). En 1602,
le pays est dévasté par les loups qui font rage.
— En 1616, son isolement le protégea contre les
pillards de l'armée de Vendôme et offrit un refuge
aux habitant-! de Candé. — Le 8 juin 1626, le
tonnerre tomba sur le château sans grand dom
mage. — La contagion était signalée sur la pa-
roisse dans la dernière quinzaine de septembre
1631 ; au village d'Armentières en mounit le vi-
caire André Aubert (18 octobre). Elle dure
encore en février 1632. Elle est revenue en
octobre 1638. A la Mcschinaye, au village
d'Erdre, on enterrait les morts dans les jardins;
de même en 1639 et jusque dans les premiers
mois ds 1640. Le curé célèbre le service dans la
chapelle de l'hôpital Saint-Jean ou à la Gachc-
tière. Tout le bourg est abandonné par les habi-
tants pour n'y revenir que le mercredi de la
semaine sainte. On compte encore onze décès en
mars, un seul en mai.
La paroisse dépendait de l'Election d'Angers,
du Grenier à sel de Candé, du District de
Segré (1788-1790). Un petit four a chaux, une
pauvre ardoisière formaient toute l'industrie en
1788. — - On réclamait des chemins pour le trans-
port des engrais et le défrichement des landes
Deux brigades de gabelous tenaient le pays. C'était
compagnie de recrues pour les guerres civiles. La
première municipalité était pourtant au moins
en partie patriote, mais sans instruction et sans
activité. Le qpiarlier général des chouans de Scé
peaux se tenait établi en l'an iv tantôt à Bout
mont, tantôt à Angrie, où campait à demeure
une garnison d'au moins un millier d'hommes,
la plupart déserteurs.
Maires : — Pierre Trillot, ancien curé,
1er janvier 1793-an n. — Gouin-Terrandière,
vendémiaire an m. — René Guibourd, 10 plu-
viôse an V. — Joseph Lesné, 10 germinal an vi.
— Charles- Joseph-Désiré de Sailly, vendémiaire
an VII. — Pierre Foucher, an ix. — Charles-
Henri Turpin de Crissé, 2 janvier 1808, démis-
sionnaire en 1829. — François Guibourg,
20 mars 1829. — Théodore de Sailly, 10 dé-
l
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Kg.
ANJ
— 121 —
ANT
bre 1830. — Amand Fauveau, A août 1832.
Jean-Baptiste Meignan, l*' octobre 1846-
'féTrier 1848. — D'Adhémar de Lostanges, oc-
tùbte 1848. — Joseph Robert, 24 juillet 1852.
— René Lambert, 3 juillet 1855. — Henri
it la Brosse-Flavigny , 14 février 1858.
Areb. de M.-et-L., Série G, Saint-Maurice, An»
mt. RcDt. t I, f. Il; Série G 106, f. âOT t.; G 118;
— Arcb. de la Mairie d'An^rie, Série E; — Arch. de
la famille d'Andigné; — Joitrnal de Jacq. Valuche
H», à la cure de Caodé, fol. 3, t>9, 66» 73; — Compte-
Rendu du district de Segré (Angers, ia-i., an m); —
Note Mis.de M Raimband, de Taoaarcé;-Machogay,
Archives d'Anjou^ t. ii, p. 199; — Affiches d'Atir/ers,
13 juin et i5 septembre 1792. Voir, pour les diverses
localités, à leur article, noisimment la Bussonn ière ,
ia Bonnefilaye, la Gachetière, les Essarts, Rayuin,
Montergon, l'Aubinaye, la Grée-Saint' Jean, Bois-
Joulain, etc.;
Aa^roiuiiére (l*) , f • . c"« de Grugé-V Hôpital.
An^echére (l*), ham., c"» de Jarzé.
Aninieeherie (!'), vill., c»« de Chanteussé.
— V. VAngleucherie.
Aiif^uillére (1'), terre, c"« de Villeviêque,
dépendance de Boissimon.
Anf^uillerie (F), c°« à'Allonnes, boire de
l'Âuihioa qui traverse les prairies vers Nord.
.lnjoit (province d*). —V. V Introduction. —
famille d^. — V. Adèle, Agnes, Amanry,
Blanche, Foulques, Geoffroy, Guadifer,
Guy, Hercules, Jean, Jeanne, Louis, Mar-
guerite, Marie, Mathilde, Mathieu, Nicolas,
René, Yolande, etc.
Aajouére (X), chat, et f., c°« de La Pouèze,
—fief relevant, jusqu'au xvii« s., de la terre voisine
d'Annaillé, à 20 sous de service et une paire d'épe-
roQs blancs à muance de seigneur, plus tard réuni
au domaine, dont il devint Thabitation principale.
— «Le lieu, maison, courlil, prez, plesses, fauk et
meurgersàconnins, terres, landes et boys nommés
Lanjouère » 1450. — En est seigneur Jean Gui-
berl. - En 1539, René de Ver ; — En 1599,
Madeleine Lecoq, veuve de Marc de Ver ; — Eu
1697, René de Terves, seigneur d'Armaillé, par
sa femme Françoise de Jameray, alors avec maison
priucipale, munie de fossés et ponts -levis,
jardins, garennes, etc. — Pierre - Charles de
Tenes 1769. — Prosper de Terves 18U6. — La
terre comprenait encore à celle époijue les motai-
riftj de rAnjouère, Armaillc, les Hayes, la Mar-
telière, la Grande-Babinière, la Miliere, Romfort,
les closeries du haut et du bas Colin, sur la
Puueze, — les métairies de Bas Blanche eV de la
Thibaudaie en Vem, — de la Coudraye et de la
Molière en Brain-sur-Longuenée.
Arch. de M.-et-L., G 105, f. 37 ; E, 1439, 4121, 4008.
ABJoof^rie (10, ham., c°e de Roussay. —
Lanjourgerie (Casa.).
ABjnlBiére {V), f., c"« de GrezNeuville.
— LAngeviniére (Cass.).
inlalnlére (l*), f. et four à chaux, c°e de
Chazé'Henrû
Anjainière (l*), ruisseau, né sur la commnie
de la Tessoualle, s'y jette dans le ruisseau du
Bourg- de-la-Tessouallc; 1650 m. de cours.
Anjulnlére (1'), ham., c°« de la Tessoualle,
Année- Vlnipt (ruisseau d'), né sur Pouancé,
traverse la c°« de Carbay et se jette dans le ruis-
seau de Carbay ; 1,400 m. de cours. — On dit
dans le pays VAunivint el la Nonivint. Je n'ai
encore rencontré dans aucun titre ancien la forme
véritable du nom.
Anncbault (Jacques d*), doyen d'Evreux,
nommé abbé commendataire de Saint-Sergo
d'Angers par bulle du août 1534; — évoque do
Lizieu\ en 1539 ; — - mort le 7 juin 1558; — a
pour prédécesseur à Saint-Serge Jean Levenenr,
et pour successeur Philibert Delorme.
Annières (les), c°« d'Allonnes, maison et
prairie traversée par le chemin de Yillebernirr
à Beauséjour.
Annonclade (1'), f.,c"e de Beaufort, réunie
au xvii« s., comme dotation, à la cure nouvelle-
ment créée de Briançon.
Annouilléres (les), f., c°e de Bécon.
Ansaldus, abbé de Saint-Florent-le- Vieil,
n'a que son nom mentionné dans un diplAme de
Pépin d'Aquitaine et dans les catalogues de l'ab-
baye, entre Frolberlus et Gauzberlus, mais sans
aucun détail, — vers 830.
Ansaadière (!'), f., c°e de Champigné. —
En est sieur Macé Lefauchculx 1499, qui relevait
de la Chapelle.
Anselme, abbé du Louroux, 1207, 1209 ; —
a pour prédécesseur Jean, pour successeur Ray-
nauld.
Ansonnerle (1'), f., c"« du Bourg-diré,
AsMcwwe (V), — V. Lanserre.
AnCaise (ruisseau d*), né sur la Chapelle-
sur-Oudon, traverse Segré et se jette dans l'Oudon ;
2,700 m. de cours.
Antaise, ham., c"« de la Chapelle-sur-
Oudon. — Anthèze (Cass.).
Antaise, f., c»« deSte-GemmeSAndigné.
Anteny, f., c"« de J allais.
Antezalc {V), f., c°e de Vergonnes. — Lan-
tczais(Cass.).
Anthenalse (Jean-Baptiste- Prosper d'),
religieux Bénédictin , fils de Charles d'Anthe-
naisc, sieur du Port-Joullain, était né à Mari^né
le 20 septembre 1698. Il figure comme secrétaire
du Chapitre de l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers
pendant deu\ ans (novembre 1723-avril 1725).
Quatre de ses frères avaient péri dans les guerres
du règne de Louis XIV. Il refusa de se laisser
reb*\er de sps vœux et mourut sous le froc dans
l'abbaye de Marmoutiers. Il avait soutenu, le 2 juil-
let 1722, dans le réfectoire de Saint- Aubin d'An-
gers, une tlicse de philosophie, en présence d^
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ANT
rUniversité, du Chapitre de Saint-Mannco, de
M. d'Aulichamp, du Présidial et du Corps de
Ville. Elle était dédiée à la fille du Régent,
Louise-Adélaïde, abbessede Chelles, dont le por-
trait est ^vé en tète de l'ouvrage. Le Musée
d'Angers en possède un fort bel exemplaire. On
y voit au bas, dans l'encadrement, cette inscrip-
tion :ti Prosper d'Anthenaise, mon. Bénédicte»
C'est par une méprise singulière qu'on a voulu
voir, dans cette légende dédicatoire, la signature
d'un moine artiste et partageant sa vie entre les
pratiques pieuses et le culte des beaux.-arts. —
La gravure est de Pierre Brevet.
Revue de l Anjou 1853, t. ii, p. 167; — Arch. mnn.
d'Angers, BB 107, f. 4C. — Registres capitulaires de
Saint-Aubin, aux Arch. départ. — Généalogie dé la
maison d'Anthenaise dans \cs Archives généalogiques
de Laine, tirée à part (Paris, 18G3, do 50 p.). Ce travail
a été, crojons-nous, rédigé par M. le comte Victor
d'Anthenaise.— Pour la brancno angevine do cetto fa-
mille, originaire du Maine, V. l'article Saint-Phil-
bert-en-Mauges.
Antiers (les), ham., c"« de St-Cristophe-la-
Couperie.
4ntoi^né, arrond. de Saumur (â4kil.), com-
mune do Monlreuil-Bellay (8kil.), — à 59 kil.
d'Angers.— Jntoniacusui7/a, 791 (Hauréau, Gall.
Christ., Inst. p. 9) — Antoniacus villa, 791
(Ib. d'après une autre copie), 8â9 (Ib., p. 28),
849 (D. Bouquet, t. viiï, p. 500), 920 (Hauréau,
Ib., p. 57), 926 (Besly, ComUs de Poitou,
p. 2i8. — Antonniacus, 1062 (L. N. de St-Fl.,
ch. 196). —Amogneium, 1267 (Arch. deM.-et-L.,
E 849). — Antognacus, 1249 (Ibid.).— la ville
d'Anthoigné, 1392. 1401, 1451 (Arch. deM.-et-L.,
E 821, — Villa de Anthoignaco, 1409 (E849).
—Antogny, Antogné, Anthoigné, xvii-xviiies.
(Et.-C.).
La commune, placée à l'extrémité méridionale
du département, forme une pointe dans le dépar-
tement des Deu\-Sévres, qui l'enserre au Sud, à
l'E^t et à l'Ouest, le Nord borné par Montreuil-
Bellay et Méron (8 kil.).
Le bourg est à un kil. de la Dive, qui longe
du Sud au Nord la commune, vers l'Est, dans
toute .son étendue. — A l'extrémité, vers l'Ouest,
traverse le ruis.seau de la Losse. — En dehors,
passent, vers l'Est, la route départementale des
Ponts-de-Cé à Loudun (2 kil.) et, vers l'Ouest, la
route impériale de Bordeaux, à Rouen (2 kil },
qui se rencontrent à un kil. de Montrcuil-Bellay.
En dépendent les villages deCoulon (1,500 m.),
gros village de 60 maisons, de Mué (1,500 m.),
gros village de 55 maisons, relié à l'église par un
chemin presque bàli, dit le Chemin-du- Bourg
(13 maisons), le village deLernay (4 kil.), le ha-
meau des Charrières (6 maisons), les fermes du
Moulin et de la Pivoiterie.
Superficie : 1,764 liect., dont 270 en vignes et
1 hocl. 59 en bois; — vastos plaines, surtout vers
Panroux. — Les vins blancs du pays sont re-
nommés, notamment roux «le la Grandomaison ;
• — On exploitait autrefois la tourbe sur les
bords do la Dive. — Le partage des marais da
l'A^glée ou l'Onglée, autorisé par ordonnance du
26 janvier 1836, a été effectué le 20 avril suivant
entre les communes d'Antoigné et de Saint-Cyr-
la-Lande. Ils comprenaient 21 hect. 21 ares, dont
11 hect. 61 ares ont été attribués à Antoigné.
Populution : En 1720-1726, 94 feux, U6 hab.
— En 1782, 300 communiants. — En 1788,
99 feux. — En 1790, 390 hab. — En 182G.
595 hab. — En 1831, 542 lab. — En 18(1.
600 hab. —En 1851, 644 hab. — En 1856, e^. h.
— En 1861, 637 hab. — En 1866, 650 hab., dont
2(1 hab. au bourg (69 maisons).
Bureau de poste ei perception de Montaoil-
Bellay.
Assemblée, le premier dimanche de juillet.
Mairie et Ecole, installées pauvrement dans
un grand logis délabré, en attendant mieux sans
doute.
Au bas du bourg, et dominant une petite plaÎDe
qui penche vers l'Est, tandis que vers Sud le sol
monte couvert de vignes et de maisons, s'élève
V église (succursale, 26 décembre 1804), dédiée
à saint Martin de Tours. C'est un curieux édiûco
à signaler aux archéologues. La porte comprend
trois arcatures romanes, dont deux composées de
claveaux chargés alternativement de fleurons, ds
pommes de pin ou de carrés de damier, la troi-
sième extérieure de pointes de diamant, toutes
trois se continuant sur des bases plates à plinthes
autrefois ornementées. Sur le plein du mur su-
périeur se dressent deux petits contreforts plats
dont le chevet encadre une étroite fenêtre à mou-
lures romanes. De chaque côté de la baie, deux
petits cadres, dont un seul reste, figurant un lioo,
continuaient la décoration supérieure. Au-des^ss,
règne une corniche ornée de 11 modillons sculptés,
dont chaque intervalle est rempli par une figure
en saillie, représentant, autant qu'on y peut voir,
un cheval sellé, un cerf, un animal renversé, un
chien à poil raz, un homme couché, en tout dii
cadres qui, avec les deux qui bordaient la fenêtre,
peuvent avoir complété les douze signes d'un
zodiaque de fantaisie. Sur cette base, soutenue
par deux hauts contreforts terminés en retraits, re-
pose le fronton à pignon triangulaire en petit
appareil réticulé, dont chaque losange est noyé
à demi dans le ciment. — A l'intérieur (20 m. 70
sur 7 m. 70), la nef, nue et vide, se compose de
doux parties distinctes, que sépare un vide de
quelques centimètres, entre deux arcades ogi-
vales, dont l'une montre son mur coupé droit
sans pierre d'attente. C'est un carré long sans
voûte, éclairé par quatre fenêtres plein cintre,
plus étroites vers Nord-Est. Le carré du transept,
qui porte le clocher, recourbe sa voûte en cou-
pole sur quatre piliers ronds, gros et courts,
l'un orné de deux bandes plates qui se terminent
eu volutes, l'autre, vis-à-vis, couvert de palmes;
les doux, vors le chœur, d'un travail plus oruc,
l'un découpé comme une couronne en oointes
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J
M-v«* ■ •
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ANT
Bltiples, Faotre engairlandô de feailla|[e dont
I crochet s'arrondit en un lourd billon pendant,
■-dessous, la bote fantastique à deux corps. —
i cbcBur est voûté en croisée d'ogive et doit être
'm demi siècle plus modfirn^ que le transept et
bcsde qui paraissent du commencement du
u« siècle. — Au fond un tableau du xvii« siècle
^présente saint Martin coupant son manteau.
n aatre tablean du x?iii« siècle, sainte Né-
wûe. La sainte Table est on meuble en bois de
mse grossière.
Eo dehors, à gauche de la porte principale
.<ent les anciens fonts baptismaux, bloc
de granit, dont le centre évasé est percé
OQ trou. — Plus loin, vers Sud, une très belle
sans couvercle, où la forme du corps est
twisée dans la pierre (xiv« s.).
Le presbytère, vendu nationalement le 18 mes-
' r an iv, était remplacé par une maison à
. Une ordonnance du là juillet 1S37 auto-
la vente d'une partie des communs pour
d'une cure, qui ne fut pas réalisé jus-
'en 1851 où un emprunt spécial fut autorisé
tf ordonnance du 4 novembre. La sacristie a
ë agrandie en 1855.
Cd dolmen existe sur la hauteur, à quelque
sunce de Conlon, à droite sur le chemin de
iireoil-Bellay. On n'a pas signalé d'autres
celtiques ou romaines, quoique le vieux
lia Tenant de Saint-Just dut, vers le bourg,
rapprocher au plus près de la Dive. Le nom
' de la paroisse indique un ancien domaine
personnage Gallo-Romain dont les diplômes
7»! du viii« siècie attestent l'importance. La
dépendait du Poitou {in pago Pictavo, <?!)
du district de Thouars (in pago Thoarcv^si,
et comprenait dès ie vni« siècle, entre autres
dépenilances, Bron près Saint-Just, Ar-
J, près Loudun, et Coulou. Charlemagne en
doo à TaJibaye de Saint-Martin de Tours,
al fabbé llier, en 791 , l'attribua comme dota-
it à Tabbaye de Gorméry, qu'il venait de fon-
r. don conÂrmé par Louis le Débonnaire en 820
P^pin d'Aquitaine en 8t29. Mais en 848 le
B(« Viviiïn, abbé de Saint-Martin, reprit le do-
line et le rendit de nouveau à ses moines pour
iruir spécialement aux frais de leur vestiaire.
I diplôme do Gharles le Chauve confirma l'année
i^aote cette attribution, de même un autre de
laries le Simple en 920 ; mais cette année môme
Ticomie Savary mit la main sur la terre et il
' il quo le comte Ebolus intervint en 9:26 pour
taire restituer aux moines. Le Chapitre l'admi-
It par on chanoine qui portait le titre de
écôt et qui relevait féodalement le bénéfice de
baronnîe de Montreuil-Bellay. La haute justice,
r des tfaasaclions de 1S65 et de 1393. fut re-
urae appartenir au suzerain ; mais la moyenne
basse jasticd resta du domaine do la prévôté.
I ofûf ier, du titre de maire, tirait revenu des
wt-s secondaires et avait par privilège la prê-
Lilalion des officiers de la chùtellenie Un d'eux.
le traitier, tenait la recette générale des dîmes,
inspectait les domaines, remplaçait le prévôt ab-
sent et faisait avec le maire l'office de sergent ou
d'huissier féodal. Outre la seigneurie d'Antoigné
d'un rapport de 5,800 liv., le bénéfice comprenait
les seigneuries de Bron et Mollay (Y. ces noms).
Toutes les dîmes, tant anciennes que novales,
appartenaient au Chapitre, moyennant une rente
de 350 livres qu'il assura au curé (7 juillet 1742)
en exemptant de toute dlme les biens de la cure.
Le curé siégeait dans l'église, à droite sous le
clocher, son vicaire à gauche ; le seigneur de la
paroisse avait son banc, dans l'angle gauche, à
l'entrée du choeur.
Sont prévôts, en 1636, Roger de Kanigan,
abbé de Notre-Dame de Pornic ; — Lecourt,
1734 ; — Corenlin Morain, 176M790.
La cure était de l'évêché de Poitiers, de l'ar-
chiprôtré de Thouars, à la présentation de l'évoque
de Poitiers, «à la nomination du prévôt, dignitaire
du chapitre de Saint-Martin de Tours.
Sont curés : Gacian Desbordes, 1546, 1555.
— René Natault, 1571. — Mathieu Goizet, 1597.
1637. — Jacques Roulet, 1667-t 2 novem-
bre 1673. — Philippe Blanchard, 27 mars
1673, 1691. — Jean-Charles Barat, 1719, 1728.
— Louis-François Briant, 1734-août 1763. Il
signe encore quelque temps : ancien curé. —
LouLs-Joseph Drouyneau, pneur de Notre-Dame
d'Angelard et vicaire, 1er octobre, 1763-t 12 juin
1771, âgé de 36 ans. — Louis-Beitrand Lelivec de
Lanporan, 10 septembre 1771 jusqu'en 1793. Il
devint alors officier public. — Pendant la seconde
moitié du xviii» siècle, le curé se fait souvent as-
sister par des Augustins du couvent de Montreuil-
Bellay.
La paroisse dépendait, au xviii* siècle, de la
Généralité de Tours, du Grenier à sol de Suu-
mur, de la Subdélégation de Montreuil-Bellay,
du District de Montreuil-Bellay (1788), de Sau-
mur (1770). Il y résidait une brigade do gabelle
à cheval de quatre employés dont la paroisse do
nonçait les pillages en les accusant d'envoyer la
nuit leurs chevaux dans les ensemencés. — La
Dive séparait la paroisse du Loudunois. — Los
moulins dits d'Antoigné avaient été acquis en
1391 de Jean de Fonteneux par le seigneur ilo
Montreuil-Bellay, qui les arrenlait avec les ma rai j
et les droits de pùclie. — La canalisation, com-
mencée en 1785, créa des prairies qui aulrcmenl
restaient perdues d'eau. Le sol excellent d'ailleurs
restait sans culture, faute de bras. Avant la Ré-
volution la moitié des habitants mendiaient; les
propriétaires n'y résidaient point et les journaliers
restaient tout l'hiver sans ouvrage. Les vins, ri-
chesse du pays, s'y perdaient sans valeur, ne
pouvant s'exporter par les chemins affreux.
Maires : Joseph Guillon, 1790. — Leroy,
1792. Il ne savait même signer. — Louis-Nicolas
Nau, i" novembre 1792. — Augustin Autra/i.
8 août 1797. — Urbain Ecot, 11 septembre 1799.
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APP
— 124 —
APP
— Louis Lemoine-Maudet, 15 septembre 1813.
— Urbain Ecot, 12 août 1815. — Nicolas-Louis
Nau, 5 octobre 1830. — • Joseph Ecot, 9 sep-
tembre 1833. — Michel Monnereau, 15 juin
1836. — Louis Sorin, 5 avril 1848. — Toussaint
Ecot, 23 août 1848.
Arch. do M.-et-L., C 117 et 193 ; E 821; G Prévôté
de Saint-Martin de Toun et Cure d'Antoigné ; —
Arch. de la Vienne, Série 6. — Arch. comm., Série E.
— Arch. do rÉvcché, Note Mss. du curé Mollet; —
Nobilleau, La collégiale de Saint-Martin de Tours,
È. 113; — D. Bouquet, Hanréau, etc., ubi supra; —
m. Mabille, La Pancarte Noire de Saint-Martin de
Tours. .
AnCrie (1'), c"« de Montigné-sur-Moinet —
Lantrie (Cass.). — L'Entrée vulgairement.
Antriniére (!'), f., C'^deSt-Christophe-du-
Bois. — Lantrenière {Cbss.). — L'Entrisnière
XVI» siècle (C 105, f. 28 v»). — Petit bordage re-
levant de la Morousière, dont est sieur Gilles Du
Vau. en 1539.
Apendtiwwn, — V. Pendu.
Apothème (saint), évoque d'Angers, contem-
porain de saint Martin, « était né, dit-on, sous
le ciel de la Grèce et parlait la langue de Ghry-
sostôme et de Basile ». La vérité est qu'on ne sait
rien de son origine. Son nom grec seul donne à
croire . qu'il appartint à l'église d'Orient. On a
voulu voir en lui, sans trop d'invraisemblance,
le môme personnage qui apporta à saint Jérôme
des lettres de deux dames chrétiennes « habitant
les bords de l'Océan». Il mourut le 20 novembre,
vers 389, après avoir occupé le siège d'Argers
17 ans, et fut enterré hors ville dans une église
dédiée dès lors à son nom et qu'on suppose être
Saint-Maurille; mais son corps fut volé par l'abbé
Convoionus, venu tout exprès de Bretagne, et
transporté frauduleusement dans son couvent de
Redon (vers 840). Une translation solennelle fut
célébrée le 20 novembre 1284 dans la magnifique
abside de la nouvelle église. Au siècle dernier la
châsse avait été remplacée par un coffret en bois
doré en forme de cercueil. On conservait pour-
tant quelques reliques du saint à St-Maimbeuf , dans
une châsse placée au dessus du maitre-autel, à
Suint-Serge d'Angers et à Saint-Magloire de Paris.
Rangeard, Les saints Evèques dans la Revue d'An-
jou 1854, t.i, p. 3.— D. Ghamard, Vie des Saints d'An-
jou, t. I, p. li. — D. Lobineau, Ilisl. des Saints de
Bretagne. -MAbiWon, ActaSS. Ord. sancti Bencd. —
Arlbaud, Mss. 6â3-6^. — Grandet, Mss. 6-26 et 88G; —
Mâm, de la Soc. se. et arts d'Angers, 1858, article de
Tabbé Chevalier. — L'abbé Pletteau, Origines de
l'église d'A., dans le Repert» archéoU
Apothicairle (1'), f., c°« de Chalonnes-
sur- Loire.
Appartenance (!'), f., c"« de St-Melaine,
dépendait, non pas, comme il est de tradition
dans le pays, de l'abbaye de Saint-Maur ou du
prieuré do Bessé, mais du temporel de la cha-
pelle Sainlc-Barbe, desservie dans l'église parois-
siale. En était titulaire à la Révolution Kenc
lioussin, vicaire de Vauchrétien, qui venait chaque
fois que le devoir de soa ofllco l'appelait, monté
sur une haqnenee en grand appareil, dont n
parle encore.
Appâts (les), ham., c<*e de MouUheme,
Appentis (1'), f., e"« à* Angers. —UAptntk
(Cass.).
^ppeMtfl«-Iiellon (l*). — V. la Pantièn
Appert {Eugène), né à Angers le SSdécembc
1814, après ses études classiques terminées i
Paris, entra dans l'atelier d'Ingres, centre alor
d'une prédication militante, et se trouva bientd
en état de témoigner pour les enseignements di
maître. Sa première œuvre exposée. Berge
jouant avec une tortue, figure au Salon d
1837. L'année suivante il envoyait cinq toiles ;
l'exposition d'Angers (1838), dont une Bacchanii
ivre, restée à notre Musée, Le dernier des Ahen
cérages, une étude et un portrait, quatre à ceBi
de 1842, dont son portrait et Néron à Baies, di
salon de 1839, et chaque année à Paris quelqu
œuvre remarquée pour ses qualités de composiUiM
et la touche large et franche, que l'artiste ne cessi
de perfectionner. — 1841, Sarah; les BracQ/%
niers ; Portrait de M™« R. ; Portrait ék
M. J. — 1842, Néron devant le cadavri
d'Agrippine, au Musée de Montaaban. — 1843
Sultan, chien de ekasse. — 1844, Vision et
saint Orens, dans l'église de Saint-Orens dl
Montauban ; Baigneuses au Lido, qui lui va<
lurent une médaille de 3« classe. — 1845, A»
somption de la Vierge, donnée par l'Etat i
l'église de Beaupréau ; Portrait de femme. -
1846, Descente de Croix, dans l'église de Vilto
made (Tarn-et-Garonne) ; Natures mortes, M
Musée de Dijon. — 1847, Instruments de m»
sique ; Mort de Stanislas Lowinski, dans II
chapelle .des adultes à Montauban; Mort dà
saint Joseph, dans l'église Saint- Joseph d'An-
gers.—1848, Les Papillons, au Musée d'Ange»
— 1849, Nature morte ; Bœuf à V abreuvoir,
— 1851, Loup pris au piège; Une armure^
au Musée de Dijon. — 1852, Le Délateur Véni-
tien. — 1853, Instruments de musique*^
V Adoration des Mages, dans la cathédrale d<
Verdun (Meuse). — 1855, à l'Exposition univer-
selle, La Sœur de Charité en Crimée, au MuséB
de Versailles. — 1857, La Pileuse, à M, Loriol
de Barny (Angera). — 1861, Sedaine, tailUuf
de pierres ; Le Délit de chasse constaté. —
1863, Venise, grande figure allégorique; Par"
trait de M. le premier président Métivier,
— 1864, Le pape Alexandre III, toile acquise
pour le Musée du Luxembourg et lithographies
par Pirodon ; Les Pivoines, à M. Théophile Gan*
lier. — 1865, La Confession à Solesme.
11 avait été nommé chevalier de la Légion-
d'Honneur le 12 août 1859.
Ce n'est là d'ailleurs que le résumé incomplet
de son (cuvre. Nous avons eu l'occasion déjà d*
signaler aillçnirs ses fresques de Sainte-Marie
d'Angers, aux deux piliers de la porlo faisant
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APR — 125 —
à Tautel, L'Assistance à la Vieillesse,
Uxistance à VEnfance, et dans le lymj»an.
Fierté consolatrice. Parmi de nombreux
aits, il faul citer son François de Gondy
■nandé par l'archevêché de Paris, et V acteur
fetsanfa pour le foyer de la Comédie française,
entons de Louis XIV, Napoléon III, Le-
6(re,Le&run, (1859), reproduits en tapisserie des
iWinspourla galerie d'AppoUon au Louvre. —Le
naerfigore au Musée d'Angers . — Un Christ aussi
bonk salle d'audience de la Cour impériale. Mais
BM dus les tableaux de genre que son talent
I trosTut à Taise et dans les natures mortes
ifil euellait, sans trompe-l'œil ni vaine duperie
fralicieD, mais avec une vérité d'allures, une
iToore de touche et de dessin, un éclat surtout
«oJeurs où s'affirmait l'avenir d'un maître.
it tempérament de l'artiste n'avait gardé
fécole, où il avait passé, que la tenue et la
■^' en développant peu à peu l'ampleur et
waciié natives. Ces qualités se retrouvent dans
(Rvaox de peinture décorative conçus avec
ffAi et un sentiment d'élégance pleins de
me. On lui doit en ce genre la salle à manger
Itoel Pould, celle du ministère d'Etat et, au\
dans l'appartement de l'impératrice,
dessus de porte et le plafond à oiseaux
du salon bleu,
mr calmer un mal incurable, Appert, quoique
Hillnàon, s'était fait transporter sous le ciel
|hB doux du Midi, à Cannes, où il est mort le
1867, mais son corps a été rapporté et
te 12 à Angers. Une voix autorisée a
îfrié sur la tombe de l'artiste la séduction ir-
le de ses relations intimes, la verve de ses
itt, l'exquise sûreté de son jugement, ses
de raison fine et profonde, son érudition
■ée d'une vive critique, la bonté, la généro-
I. le dévouement de son cœur.
ARA
de M le premier président Métivier dans
t de Maine-et-Loire da 13 mars 1867, et à
(Aflfere, Lachéfse-Bellearre) in-8. de 8 pages; —
««r da 1" aYril 1861, art. de Théophile Gautier;
jj»»de rOue«l.— Livret des Expositions d'Angers
llfini; — Revue d'Anjou 1861, p. 513; — Bel-
[fc la ChaTÎgnerie, Dict, gén, des artistes de
frwçttise, 1869.
'< {Pierre), Y.Denée (commune de).
rget (Michel), membre fonda-
it trésorier de la Société Industrielle
^y^n, j a publié, outre ses comptes finan-
wmnels, un Rapport sur la filature de
"Te de M. Lainé-Laroche dans le BuU
de 1843. p. 33. — Mort le 6 avril 1861.
^HM«(les), terre, c"« de Chalonnes-sur-
^^-Les Apris, 1576. — La Grézille ou
^pris, 1783 (E 668^72).
*»rte y), cl., c»« de la Chapelles. -Oudon,
Vlx (les), f.. c««de Contigné.^-ti La mai-
^«taige, vergers et jardrins appelés VApreix9
*3i5). — Le lieu des Aprist, 1619 '
- Rotonit d9 la terre du Margat.
Apvril (Pierre), maître chirurgien à Brissac,
en 1620.
Apvril (Etienne), parent sans doute du pré-
cédent et, comme lui, chirurgien à Brissac, y est
inhumé le 30 juillet 1631.
Archives de Brissac et do Vanchrétien.
Apvril (René), maître maçon à Angers, 1627.
apvril, ~ V. Avril.
Aquaw^ia, Lévière, à Angers. Y. ci-dessus,
p. 56.
Aqnin (Antoine d'), fils de Pierre d'Aquin,
premier médecin du roi, nommé abbé de Saint-
Serge d'Angers en 1671, après la mort de René
de Briolay, se démit au profit de son frère
en 1678.
Aqnln (Louis d*), frère du précédent, fut
nommé abbé de Saint-Serge le î septembre 1678
et installé le 30 mars 1679 par dispenses spéciales
du pape. Il était alors âgé de là ans. Il a pour
successeur, en 1710, N. de Vassé.
^ro fluviuMm — V. le Layon.
Araipon (Jean), maître orfèvre, est chargé
par Jeanne de Laval en 1456 de la façon et
gravure de son grand scel à ses armes et à sa
devise nouvelles.
Mss. 913, f. 31.
Arafjpon (Yolande d*), fille de Jean, roi
d'Aragon et d'Yolande de Bar, fut fiancée en
1390, suivant Froissard, n'ayant que 13 ans, à
Lonis II, comte d'Anjou, mais le mariage ne fut
célébré qu'en 1399. Le 29 octobre, Baimond
d'Agout et Jean de Mo riens reçurent procuration
pour aller chercher, auprès de son père, la jeune
princesse. Le fiancé vint au-devant d'elle jus-
qu'à Blontpellier, déguisé en simple valet et l'y
vit le 25 novembre, sans se faire connaître. Le
lef décembre, la reine Marie d'Anjou les reçut
en grande fête au palais archiépiscopal d'Arles
où le lendemain furent célébrées des noces splen-
dides. Yolande, « une des belles créatures qu'on
put voir», au témoignage de Juvénal des Ursins,
apportait en dot les baronnies de Lunel-en-Lan-
guedoc, de Berre, Martigues et Islres en Pro-
vence et, richesse plus rare, un cœur intrépide,
un esprit élevé, plein de décision et d'autorité.
Après quelques semaines passées à Tarascon,
elle fut conduite dans ses domaines d'Anjou.
Une après dlnée qu'elle était allée pour s'é-
battre, hors du château d'Angers, dans le parc
de Lévière, ses chiens firent lever « un petit
conin » qui, ainsi qu'apprivoisé, vint se réfugier
dans la robe de la princesse. Curieuse, elle avise
au gtte et y trouve, enfouie sous un petit arceau,
une image de vierge, qu'elle y fît laisser en or-
donnant au-dessus la construction d'une chapelle.
C'est Notre-Dame-de-sou8-Terre (février 1401).
Quelques jours après elle faisait son entrée à la
cour de France» où elle établit bientôt son in*
^fluence activoi beareusement dirigée & TeaçQuira
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ARA
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ARB
les perfidies et ^es intrigues. On peut dire qu'elle
servit de mère à l'enfant royal qui devait être
Charles Vil» comme plus tard elle devait Fassis-
ter de cas énergiques conseils. Le 18 décembre
1413, elle lui fiança sa fille Marie, née en sep-
tembre 1404. Le mariage ne fat accompli qu'eu
1422, mais les deux enfants vécurent dès lors
rapprochés l'un de l'autre, sous la tutelle tou-
jours présente d'Yolande. Elle les amena tous deux
en avril 1417, au château d'Angers od se mourait son
mari Louis d'Anjou. Devenue veuve, elle fut décla-
rée régente et tutrice de son fils Louis 111, héritier
des domaines et des prétentions de son père, et le
conduisit en 1420 à la conquête toujours chimé-
rique de Naples. Pendant ce temps l'Anjou était
envahi par les Anglais et sauvé heureusement
par la bataille de Baugé (1421). Elle était de re-
tour en France pour l'avènement au trône de son
gendre, Charles Vli, qui lui vint faire une visite
au château d'Angers dès l'année même de son
avènement (1422). Dès lors Yolande prend une
part direct au gouvernement des affaires, môme à
l'administration publique. C'est sans doute à son
énergie qu'est due l'ardeur nouvelle du jeune roi,
qu'elle ranime et auprès de qui elle présente, elle
soutient l'héroïque vierge qui va le sauver. Avant
les derniers combats, elle se retira en Anjou,
laissant auprès de Charles Vil Agnès Sorel,
qu'elle-même lui avait donnée, suivant la morale
de ces temps chevaleresques, acceptée par la
belle-mère comme par l'épouse. Elle les reçut tous
deux en 1440 à Angers en grande fôte. Elle vivait
retirée d'ordinaire au château de Saumur où elle
mourut le 14 novembre 1442. — Nombre d'his-
toriens la font mourir à un château de Tucé, qui
nous est absolument inconnu, s'ils n'ont voulu
designer Pocé, qui pourtant dès lors ne dépen-
dait pas de son domaine. — Les funérailles
de la princesse furent solennisées à Angers le
16 novembre dans la cathédrale où l'archevêque
de Tours officia ayant les abbés de Saint-Serge et
de Saint-Nicolas pour diacre et sous-diacre.
Charles d'Anjou, sou fils, dut emprunter 500 livres
pour suffire aux dépenses et laisser en gage un
reli'iuaire. Yolande fut inhumée près l'autel
Suint-René, sans qu'aucune trace ait été retrouvée
de son tombeau, lors du boulevei sèment de
l'église, au témoignage de Lehoreau. Son portrait
figure encore dans un vitrail de l'église St-Julien
du Mans. — Elle avait eu de Louis II cinq en-
fants : Louis III, René le Bon, Charles, comte du
du Maine, Marie qui épousa Charles VII, enfin
Yolande d'Anjou, mariée à François de Bretagne.
Bottrdign<^, fol. 1S9, t% etc.; - Pocq. d« Ltv., Lêi
Illustres, }â%s. KXîT.— Papin, Hist. de Provence, t. m,
p. 31i-36l. — D. Vaissote, t. v, p. 68i. — Quicherat.
Procès de Jeanne d'Arc, t. m, p. 03, 309; iv, 473.
V, 87, 1», 131. — Cousînot, Chroniqt*e» p. 16*. —
Roger, HUU dAnjou, p. 318, 3^3, 3^, 3li. — VaUet
de ViriTilIe, HitL de Charles Vn, t.i, et Charles VII
et «M Conêeillers, p. 8 et 58. — Froissard. 1. i?,
oh. i. Be Gaamont, BulleU M^num», t. zit, p. 308.
-- De Lasteyrie» BiaU de la feintwre 9ur iMrrê^
p)« Ql« «» HoobQrt m%U dM »^ 4$ lipi Sortfti, p« 77*
t 2ier-;
et, di
Aralae (ruisseau de 1'), né d'un étang sis
Pbuancé, traverse les communes de Chazc -Henr^
la Chapelie-Hullin, Grugé, Bouille- Ménard, Cha^
telais, Nyoiseau et se jette dans l'Oudon. Dan^
son parcours (30,300 m.), qui forme en parUu|
limite du département de la Mayenne, il rccoil
pour affluents les ruisseaux du Plessis, de ï^
Viguerie, du Rutord, des Mouettes, des Griette^i^
des Fontaines, de la Rivière-Besnier, de la Mer-
cerie, de la Couleuvraie, des Fontaines-Livet,
Plctté, de la Roche, des Mortiers, de Chazé
Mats et de la Moquerie. (Y. ces noms)
Araise (1'), ham., c»» de Bouillé'Afénctrd.
Aralse (la Basse-), f. c»« de Douiîlé-Méncird^
Araalt (tle d'). ancienne lie de Loire, réuni«|
à la ville de Saumur. Y. Vlle-d'Or.
Arbalesterie (l'), « vieil chastel, ainsi qu«^
« les murailles, douves et foussés d'environ le
a comprennent, et l'estang et chaussée dudit liea
oc en la foreslde Longuenée» dit l'aveu du Plessis
Macé de 1499. — Le nom même en parait perdu.
ArbalèCler (ruisseau de 1'}, né sur Faveraye,
s'y jette dans le Layon; 2,000 m. de cours.
Arbalétler (V), ham., c»« de Thouarcé. —
VArbalestrier (Cass.). — Relevait du prieuré
de Thouarcé.
Arbanee (l'), f., c°« de Chaude fonds, —
Arbances (Cass.).
Arbavlt* f, c»« de Samte-<xemmes-s.-X^ire.
Arboardiére (1*), c"« du Longeron. — X*a
Herbaudière (Cass) . — La Rebaudière
(Et. M.).
Arbre (le Bel), vigne, c^* deBlaUan.
Arbrissel (Robert d'), fondateur de l'ordre
de Fontevraud, est né au village d' Arbrissel ou
Arbressec, dans le pays de Rennes, vers 1047 ;
mais la meilleure part de sa vie s'est passée eu
Anjou, et le souvenir de ses œuvres y vit encore.
Son père était prêtre de petite condition ei sa
mère elle-même, fille de prêtre. Cette particola*
rilé, dont témoigne Baudri, évêque de DoL» son
premier biographe, a été supprimée par Cos nier et
par les BoUandistes dans leur édition des textes
originaux, mais elle est hautement attestée par les
manuscrits et signalée par les Bénédictins de
Bretagne. Désigné par sa naissance même à Tétat
ecclésiastique, il erra d'école en école à la re-
cherche des meilleurs maîtres, puis vint à Paris.
centre des hautes études, achever sa théologie et
prendre les ordres avec le titre de docteur (1075) .
Sur ces entrefaites, Silvestre de la Guerehe fut
nommé évèque de Reunes « homme presque
laïque », comme dit Baudri^ et qui, sanlaut son
impuissance à dominer la corruption envahis*
santé de son clergé, cherchait à s'entourer d'a^uta
sûrs et dévoués. Il apprit le suocôs de Robert^ 1«
rappela auprès de lui au nom de Fautorità doU«
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ARB
(D|ttle et le créa archiprètre de son église (1085).
Rdbtrt s'épuisa quatre ans à rétablir la discipline,
à combattre la simonie, les mariages incestueux
d le concubinage des prêtres; mais enfin de guerre
las je et peut-être abandonné par son protecteur,
il dot céder au\ baines soulevées autour de
loi par ces réformes et se retira à Angers (1089).
Il j easeigna, croit-on, pendant deux ou trois ans
la théologie ; mais le dégoût du monde dès lors
était né en lui. Non content des rudes mortiiica-
tioits qu'il s'imposait, il prit le parti de se retirer
avec an seul compagnon dans la forêt de Graon
pjur y continuer plus à l'aise une vie de péni-
teoce. Sa parole ardente, la renommée et Vexemple
de ses vertus attirèrent bientôt, dans ces temps
de découragement général et de misères publiques,
dei foaies de pèlerins qui peuplèrent ces soli-
lodes; et les forêts de Fougères, de Savigny, de
Coficise, de Mayenne devinrent, comme celle de
Craon, une Thébaïde féconde. De ces disciples
épars, Robert choisit un premier groupe qu'il
installa dans une chapelle sous la règle des cha-
Doioes ré^liers de Sainl-Âugustin, qu'Yves de
Chartres venait de faire revivre en France. Ce fut
l'origine de l'abbaye de la Roë, longtemps, au
témoignage des évêques, la plus pauvre et la plus
saiole du royaume. Quelques temps après, le pape
Urbain 11, de passage à Angers, instruit des suc-
cès du nouvel apôtre, l'appela auprès de lui pour
b dédicace solennelle de Saint^Nicolas. Robert
y fit la prédication devant une afflueuce de peuple
eitraordinaire (10 février 1096) et avec un succès
si éclatant, que le pape lui donna l'ordre et les
pouvoirs de prêcher partout la parole de Dieu.
Le même jour, Renaud de Craon, qui avait auto-
risé la construction de l'abbaye de la Roë sur son
domaine, lui en concéda la propriété et fit approu-
ver sa donation par tous les prélats. Robert ac-
compagna le pape durant tout son séjour dans
lAojou et le Maine et jusqu'au concile de Tours,
pois revint à la Roë faire consacrer son église par
Févèque d'Angers (25 avril 1098). Rassuré des
lors sur l'avenir de son œuvre, il dit adieu à ses
compagnons pour reprendre la vie errante et prê-
cher en Liberté les peuples, pieds nus, couvert
d UD sac, par les villes et par les chemins, dans
lei palais et dans les mauvais lieux, au hasard
de sa route et des chances promises à son zèle.
Il revint ainsi à son village d'Arbrissel dont le
Kigoenr Hervé, converti par lui, donna l'éghse à
100 abbaye de la Roë. Partout s'attachaient à ses
pas des foules confuses d'hommes et de femmes
de tout âge et de toute condition, sur la foi de sa
parole ardente el de leur destinée nouvelle ; mais
la tâche était rude de maintenir quelque ordre
dans ce cortège étrange, et Robert songea à se
fi\Br pour imposer une discipline régulière. La
furet de Fonlevraud, sauvage et déserte, le
teiia. Les pénitents commencèrent par s'y bdtir
des huttes» puis un oratoire, les femmes dès lors
ckktréoif Uà hommea occupés à la terre, les clercs
«UaïaiK loa glficoi (eafduK ha tmvaux (1099) «
Les aumônes des peuples, les largesses des grands
suffisaient aux premiers besoins de la vie com-
mune, en même temps qu'affiuaient de toutes
parts les convertis. Au milieu même de celtj ins-
tallation nouvelle de la colonie, que dirigeait
avec lui Hersende, veuve de Guillaume de Moiil^^o-
reau, Robert s'absenta quelques mois pour assister
au concile de Poitiers, où seul avec deux ou trois
prélats courageux, pendant que l'assemblée s'en-
fuyait devant les soldats du duc d'Aquitaine,
il osa faire tête à leurs violences et prononcer
Texcoromunication de Philippe, roi de France, et de
l'adultère Bertrade. De retour à Fonlevraud, il
s'occupa avec soin de l'organisation définitive de
l'ordre nouveau qu'il avait dessein de fonder.
Il lui fallait avant tout songer à préserver d'elle-
même cette multitude mêlée de toutes les vertus
et de tous les vices. La conmiunauté fut divisée
en trois classes qui habitèrent trois édifices dis-
tincts, les vierges et les veuves au Grand-Mou-
tier^ les lépreuses et les infirmes à Saint-La-
zare, les pécheresses à la Madeleine, les hommes
en deux logis séparés, plus tard réunis en un
seul, le Grand'Saint-Jean. Tous ces travaux
étaient visités par le duc d'Anjou et par les sei-
gneurs d'alentour, qui payaient leur bienvenue
en largesses et en fondations. Robert reprit bien-
tôt (1102) ses prédications, aidé cette fois de ses
disciples, Bernard d'Abbeville et Vital de Mor-
tain, qui allaient rendre leurs noms illustres à
l'imitation de leur maître, et ramenant de toutes
parts à Fontevraud, comme à un refuge commun,
les troupes de fidèles et de convertis. Il assis-
tait, en 1104, au concile de Beaugency et quel-
ques mois après à celui de Paris. En 1105, il
parcourut le Poitou, appelé par l'évêque de Poi-
tiers, Pierre, son ami, qui, lui-même, se rendit à
Rome pour solliciter du pape la coafirmatioa de
l'institut de Fontevraud. Robert parcourut ainsi
la Touraine, l'Orléanais, le Limousin, l'Angoumois,
le Périgord, le Languedoc, semant partout des co-
lonies de sa grande réforme et partout soulevant la
foi des peuples et l'admiration des évêques et
des grands. Ses contemporains ne trouvent pas
de paroles qui suffisent à rendre pour eux les
miracles de cette éloquence entraînante. C'est un
soleil ! C'est un tonnerre I Les femmes surtout
n'y résistaient pas, et Robert qui sentait sa puis-
sance, s'était réservé, en faisant la part de ses
disciples, cette lâche particulière de parler aux
vierges, aux épouses, aux pécheresses, également
dociles à sa voix. Tendre aux faibles, aux faillis,
aux désespérés, doux au repentir, rude au vice,
affable aux affligés, cœur ouvert et facile aux
larmes, il se Uvrait tout à tous et avait pour
chaque âme le don de la parole qui guérit. Ce
reniement même de toutes les conventions de la
vie pratique, cet enseignement des jours et des
nuits au milieu des foules mêlées et confuses el
les misères inséparables de tant d'aventures,
c'est U ce doat, quelque temps, parou les prélats,
i« i^^atfttkMt t(HiflrU« « Oa <iU que vuu» po^
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« mettez à certaines femmes d'habilcr trop fami-
« lièremcnt avec vous ; que trop souvent vous les
« entretenez en particulier «l même que vous
« n'avez pas honte de coucher fréquemment la
« nuit entre elles... pour les unes toujours aima-
« ble, pour les autres rude dans votre langage,
«c sévère dans vos corrections, les tourmentant
« sans pitié par la faim, par la soif, par la nu-
« dite. » C'est GeoflFroy de Vendôme qui lui écrit
ainsi {Epist. 47). Marbode, l'évoque de Rennes,
est plus vif encore et dénonce des scandales
(Epist. vi). Ces témoignages curieux par leur
sincérité et par leur précision, on les a contestés,
reniés et tout d'abord, comme toujours, on a
essayé 'de les supprimer. A quoi bon? Je n'y
veux voir pour ma part que l'écho de calomnies
brutales et le travestissement impur de ces pra-
tiques nouvelles du réformateur et de l'apôtre.
D'autres scandales devaient soulever d'autres
craintes : c'est le trouble mis au cœur de la so-
ciété civile par cet entraînement des convertis ;
c'est le mépris qui rejaillissait sur les prêtres
par les prédications implacables de Robert ; c'est
le détachement des peuples refusant la dîme à
ses pasteurs indignes pour l'apporter volontaire-
ment à la communauté nouvelle et cet étrange
spectacle de foules cléricales, dégagées des liens
réguliers, pour suivre, comme elles disaient, a le
maître ». — En 1115, Robert fit élire une ab-
besse à Fontevraud où les religieuses n'avaient
eu jusqu'alors que des prieures. Après un voyage
à Ghartre où il réconcilia les chanoines de la cathé-
drale avec le comte, il se trouvait dans le Berry et
repartait d'Orsanpour prêcher, quand il fallut l'y
ramener en litière. Il y mourut le 25 février 1117.
L'archevêque de Bourges, Léger, qui l'avait assisté
à sa dernière heure, conduisit son corps à Fon-
tevraud. accompagné en chemin par l'archevêque
de Tours et l'évoque d'Angers. Le comte d'Anjou,
nombre de seigneurs et d'abbés assistèrent à ses
funérailles, où son éloge fut prononcé par l'ar-
chevêque de Bourges. L'évêque du Mans, Hilde-
bert, composa son épitaphe. Quoique Robert eût
demandé à être inhumé dans le cimetière com-
mun, son tombeau fut placé devant le grand autel
de l'église, supporté par quatre colonnes basses
et surmonté de la statue couchée du bienheureux,
avec la chasuble, les gants, l'anneau et le bâton
pastoral. En 1621, l'abbesse Louise de Bourbon
l'enleva pour reconstruire l'autel. Les ossements
furent placés dans un coffret de plomb et repor-
tés à droite de l'autel, sous une nouvelle tombe
de marbre noir portant une effigie de marbre
blanc, couchée, vêtue d'une chasuble, la tête ap-
puyée sur un coussin, les mains croisées sur la
poitrine et les pieds nus (1623). Une planche du
Pepîus de Ménard, gravée par Stuerhelt et dont
il a été récemment tiré des épreuves nouvelles, a
conservé le dessin de ce monument, dont une partie
des marbres e.xistent encore. Us ont été employés à
faire les cheminées da chàteaa de Saint-Médard
prO« Ghoutô« Ida inscriptioiis tournôos ven le mur«
La Ciipse de plomb, de forme ovoïde, qui ren-
fermait a les os et cendres du digne corps » fut
romise en 1847 par l'administration aux religieuse
Fontcvristes de Chemillé. Elle a été ouverte k
cette époque et plus récemment encore, le lâavril
1860, et des procès-verbaux authentiques ont
constaté, comme on le savait déjà par les témoi-
gnages de Niquet et de Cosnier, qu'on y avait
réuni les restes recueillis d'une tombe voisine,
celle de Pierre, l'évêque de Poitiers, l'ami de
Robert. Par une pratique alors encore nouvelle,
le cœur du bienheureux avait été déposé isolé-
ment dans l'église d'Orsan, sous une petite py-
ramide de pierre, près du grand autel, que l'on
appelait l'autel du Saint-Cœur et, suivant le peuple,
de Monsieur Saint-Cœur. Cette relique, primiti-
vement conservée dans une boîte d'ivoire, fut
« translatée en un autre lieu » de l'église d'Orsan,
où le souvenir même s'en est perdu, par le
P. Jean Lardier, visiteur de la province d'Au-
vergne, le 1" octobre 1646; mais il eut soin d'en
réserver une part pour Fontevraud dans une
cassette qui est revenue aujourd'hui aux mêmes
religieuses de Chemillé. C'est une botte oblongue
en cuivre argenté, et travaillé au repoussé, portée
par quatre pieds en boule et surmontée d'un toit
aigu et d'une croix. La face principale porte sur
une tablette, au milieu de rinceaux fleurdellséâ,
ces simples mots : Cor, B. Roherti. Un dessin
en a été donné dans le Répertoire archéolo-
gique de VAnjou, ainsi que d'un bâton abba-
tial, en bois de chêne, la pointe garnie de cuivre
à pans taillés et divisée par deux boules d'iné-
gale grosseur, la tête formée de trois morceaux
de cristal de roche en forme de tau ou potence,
œuvre contemporaine de Robert et que les reli-
gieuses, d'après une tradition assez invraisem-
blable, prétendent lui avoir servi, soit à la Roë,
soit à Fontevraud. Les sentiments de vénération
conservés dans l'ordre pour le fondateur ont vai-
nement et à plusieurs fois tenté d'obtenir de
Rome sa canonisation . Dès l'heure de sa mort la
voix du peuple l'avait consacré en lui attribuant
des miracles. En 1645 l'abbesse Jeanne-Baptiste
de Bourbon, unie aux divers Chapitres voisins de
l'abbaye, et activement aidée par des démarches
pressantes de la reine d'Angleterre, du roi et de
la reine de France, crut faire accepter sa requête
et n'échoua, ce semble, que par le défaut de
quelques formalités. Tout récemment encore, par
deux fois (1853-1863), mêmes instances, ont ob-
tenu même résultat dans une cause qu'on peut
considérer comme toujours pendante.
La vie du bienheureux Robert a été souvent
écrite. Elle a même inspiré un long et lourd
poème en douze chants : Robert (TArhrissel
ou Vinstitut de Vordre de Fontevraud (Pa-
ris, 1779, in-8o de 412 p.), par F. Chaudeau,
prieur de la Puye. — La source presque unique,
où tous ont puisé, est le récit laissé par son
contemporain Baudry (V. ce nom), longtemps
abbé de Bourgueil, à trois lieues de FonieTraud,
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ARB
et qni ne quitta TÂnjou que six ans après réta-
blissement da Tordre nouveau. 11 la rédigea,
comme il le dit lui-même, à la prière et sur les
aiAeSySckedx, del'abbesse Pétronille de Chemillé ;
mais il avoue combien les renseignements lui ont
mtoqoé et quelle peine il prit à les recueillir.
Uo moine, André (V. ce nom),de Tordre de Fonte-
Traod, donne une Seconde Vie ou fes dernières
mnées et la Mort du bienheureux A. d'A., qui
0 apporte point de notions nouvelles qui prête à
son héros des discours à peu près imaginaires. La
tradoction française de ces deux ouvrages parut
en 15fô sous ce titre : Chronique de Fontevraud
andenant la Vie de Robert d'A., par Bau-
iry de Dol et Andréa traduite en français
fOT le P. Yves Magistri (Paris, in-lol.). Le
lexte latin fut publié par Michel Cosnier :
FnOis Ebraldi exordium, compleetens opuscula
iw evm notationibus de vita B. Roberti
ai Aèr. Fontebraldensis ordinis institu-
toris^ et quaationibus aliquot de poteUate
éio abbatissM^ studio et opéra Michaelis
Courier, sacerdotis Pictavensis, in eodem loco
ftnchi (La Flèche, 1641, in-4o). — Les lettres
de Marbode et de Geoffroy de Vendôme ont
Soulevé, comme on pense, toute une armée d'apo-
fegisles. La lettre de Marbode avait passé ina-
perçne dans Tédition de ses œuvres (Rennes,
1524, in-£*). Celle de Geoffroy, publiée en 1610
par le jésuite Sirmond, fit scandale La contro-
verse même appela l'attention sur la première.
L'abbease de Fontevraud ne trouva rien de mieux
que de &ire arracher du Mss. de Vendôme la
lettre de Geoffroy et par suite d'en contester
l'aothenticité en répandant de prétendues rétrac-
tûions; mais d'autres Ms». frardaient le texte
intact, tandis que celui de Vendôme atteste encore
h maladresse de la fraude qui s'était bornée à
enlever le titre et une partie seulement du docu-
ment. Elle réussit mieux quant à un écrit sem-
blable d'un moine, Pierre de Saumur, dont le
M»., possédé par le P. Vignier, de TOraloire,
fat supprimé sans laisser de trace. On peut con-
sulter sur cette polémique le livre du P. de la
Mainferme Dissertationes in epistotom
montra B. Robertum de A, y scélérate confic-
l»n a Roseelino hxretico sub no*nine Go/-
fndi Vindocinencis abbatis, tomo autem
fteimo quinto magnm Patrum Bibliothecx
ttcofiatci/e relatam (Saumur, 1682, in-8o de
168 pages}. C'est la première édition d'un ou-
^e remanié et considérablement augmenté.
*>n» ce titre ; Clypeus nnceniis Fontebral»
^fnsis ordinis contra priscos et novos efus
cafummatores (Paris, 1684. trois vol. in-8o).
L'exaltation de l'auteur ôte toute critique sévère
^ son livre, précieux en lui-même par la réunion
empiète de tous les textes et extraits des chartes
, *( titres qui ont parlé du fondateur de Fonte-
irand ; — Brevis confutatio epistola a Rosce-
fiao hxretico in B, Robertum de Arbris-
^, nequiier confects sub nomine Goffridi
^«docinencis abbatis (Saumur, 1682, in-8o de
8 p. avec une planche). Cette brochure semble
lélie i^u'un premier essai del'ouvrage pcécédent
L'auteur y prétend de même, comme le titre
Tindique suffisamment, faire attribuer à l'héré-
tique Ro<»celin la lettre de Geoffroy, par une
fausse application d'un passage d'Abailard mal
interprété ; Dissertation apologétique pour le
bienheureux R. d'A., sur ce qu'en a dit
M. Bayle dans son Dictionnaire historique
(Anvers, 170U in-12 de 316 p.) suivie d'Eclair^
cissements, notes^ critiques et additions
(1702, in-12 de 94 p.), ouvrage du P. de Sons,
qui justifie les éloges de Bayle par sa discussion
calme et judicieuse; — Essai historique sur
Robert d'Arbrissel^ par M. de Feydel (Londres,
1788. in-8o de 45 p.), dissertation plus ironique
que sérieuse dans le goût philosophique du
temps ; — Etude historique sur la révocation
de VEdit de Nantes et sur Robert d'Arbrissely
par Eugène Talbot (Angers, 1846, in-8o),
réponse h MM. Godard et Godet, à l'occasion
de notes malencontreuses sur Tédition nouvelle
de VHistoire d'Anjou de Bodin ; — Robert
d'Arbrvtsel et Geoffroy de Vendôme^ par M. de
Pétigny {Bibl, de l'Ecole des Chartes, 3« série,
t. y, p. 1) qui y démontre l'authenticité des
deux lettres et l'abus qu'on en a fait. — On ne
connaît de Robert aucun portrait. Une vieille
statue en pierre conservée dans Téglise de
Méobec (Indre) et que le peuple appelle Saint-
Robert, est trop informe pour avoir rien conservé
de sa ressemblance. Il figure agenouillé dans
deux tableaux d'autel provenant de Tancienne
abbaye et aujourd'hui conservés par les Fonte-
vrisies de Chemillé, mais ces œuvres ne sont que
de la fin du xvii« siècle, comme les gravures pla-
cées en téie de divers opuscules.
Voir, en outre les docotnenta déjà cités et les histoires
générales oi^ particulières, de l'abbave et de TEglibd,
Histoire littéraire de la France, t x', p. 153-470 ; —
D'Achéry, t. xi, p. 314 ; — Mabillon, Annales ord.
Ben., t. V, p. 314 424 ; — Bayle, Dietionn., to Fonte-
vraud : — L«bbe, Bibl. Mss., t. i, p. 3117 ; — D. Cha
mart. Vies des SS. d'Anjou, t. ii, p. 1 ; — D. Lobi-
neau, Uist. de Bretagne, p. 113, et Vies des SS. de
Bretagne, p. 213 ; — Aurélien de Coarson, Histoire
des peuples Bretons; — Raynal, Histoire du Berry,
t. I, p. 450-461 ; — Cl. Ménard, Mss. 875, p. 40-41; —
Levot, Biographie bretonne ; — Tresvani. Bistoire
du diocèse d'Angers, i. i, p. 175-S08; — Bodia, Hist.
du Haut-Anjou, p. 145 ; — Ménage, Hist. de Sablé.
Iiv. m, c. lU; — D. Piolin, Hist. du diocèse du Mans,
t. m, p. 475; — Répert. arohéol, de l'Anjou, 1860,
p. 208 ; 186 f, p. 194 ; Î863, p. 313 ; Bulletin du Co-
mité histortque, 1855-1856, p. 243-247; — Laurent
Peiletier, Léaendo de Robert d^Arbrissel avec le ea-
talooue des abbesses de Fontevraud (Angors, 1686, iD-4*) ;
— Séb. Uanot, La Gloire ou les éminentes vertus du
bienheureux Rob. d'A. (La Flèche, 1648, petit in-8*
de 176 p.) ; — Raynand, Trt'oj fortium Bavid : Rober-
tus d'Arbrissello, S. Bemardus, Cœsar de Bus. (Lyoe,
1657, in-4«); — Pavillon, la Vie du bienheureux
R. dArb., patriarche des solitaires de France..,
divisée en dieux parties et justifiée par titres rares,
tirez de divers monastères de France, d'Espagne et
d'Angleterre (Saumur, 1666, in-4o de 634 p.) ; — Givy,
B. Rob. dArb. ordmis Fonteb. coniitoris, vita. tran-
situs, epitome vita elogia et miracula (Rouen, 1668,
ln-8» de 224 p.) ; — le P. Rousset, Panégjfrique du
B, Robert (Paris, 1767 in-8»), prononcé le tk février
1767 dans Téglise des dames religieuses des Filles de
J'Hétel-Dieu ; — et la Bibl. de Bordeaux, le Triom-
phe de la Chasteté ou Panégyrique du bienheureux
Robert d'Arbrissel, fondateur de Fontevrauld. Mss. 5128,
Belles Lettres, etc.
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Ane
— 130 —
ARC
Areé (ruisseau d'), né à la Petite-Forét^c"» de
Baugé, traverse la c"* de Saint-Martin-d*Arcé,
et s'y jette dans l'Altrée. — 1,439 m. de cours.
— Il a pour affluent le ruisseau de Pont-Alais.
Areeao (r),"c"« de Chanielou. — Larceau
(Gass.). — Avec petite chapelle, dite aussi de
VEtanchelj simple arceau de pierre reconstruit
en 1867 de l'autre côté du chemin, à 20 mètre»
de Tàncienne, en forme de petite grotte entourée
d'arbustes et de fleurs.
Arceau (1*), ham., c"* de la Séguinière,
Areeaa (P), f., c"« à' Angers.
Arceau (le Petit-), f., c»» &* Angers, autre-
fois de la paroisse de Saint-Samson, à mi-chemin
de Saint- Barthélémy, appartenait à la cure de
Saint-Julien d'Angers et fut vendue nationale-
ment le 14 décembre 1791.
Archaillonx (F), f., C^ de Cuon.
ArchaDgerle (F), f., c"» de Monligné-tes-R.
Arche (1'), f., c"« d'Andard.
Arche (1*), f., c»« de Châteauneuf. —
VArche-Corni/le, 162b. 1627 (E 244-250). -
V Arche, xtiii» siècle (E 356\ — Dépendance
du prieuré Saint-Pierre de Séronnes. Son nom
lui vient de Tarche voisine ou pont en pierre sur
lequel « le grand chemin » ou ancienne voie de
Brissarthe à Châteauneuf franchit le ruisseau du
Margas. Y. un plan E 356.
Arche (!'), f., c°« de Chemiré, ancien fief
relevant de Morannes et appartenant au sieur
Colombeau en 1731, qui démolit le vieux manoir.
Arche (1*), f., c" de Clefs.
Arche (1'). f., c»« de Saulgé-r Hôpital. —
V Arche de Marmouillet\ 1793 (acte de vente
nationale) , terre sur le chemin d'AlUgny, dépen-
dant de la commanderie de Saulgé.
Arche (la Basse-)» f., c°* de Champtoceaux,
Arche (la Haute-), f., c"« de Champtoceaux.
Arche-Alraalt (!'), c»* de Hoche forts- Loire,
Arehenabanld fut ordonné abbé de Saint-
Aubin le 8 des ides de février 1106. Le pape
Pascal II lui confirma en 1107, 4 des ides de juin,
tous les biens et privilèges de son abbaye. —
Malade, il se démit de sa charge, puis bientôt, sans
qu'on s'explique ce retour, la réclama, et obtint,
avec l'aide de son évéque et du légat, la destitu-
tion de Paganus Alerici, qui l'avait remplacé et
qui en appela vainement au pape, avec l'appui
de OeofiTi-oyde Vendôme. En 1110, Archembault
reçut en don du comte de la Flèche la moitié du
revenu des nouveaux marchés, en 1117, d'Hubert
de Champagne la dîme de Durial. et la même
année, de Mathieu du Plessis-Macé, le droit de
prendre par jour quatre charges d'ânes dans les
bois de Pruniers. — Mort le 6 novembre 1118.
Hanrèan, Oall. ChH*t. — Cartai. de Saint- Aobin,
Mss. 746.
Archenthanld {François)^ docteur en méde-
cine et médecin ordinaire de labbaye de Fon-
te vraud, 1675, 1696, y décéda « au logis des mé-
decins » le 25 avril 1699. — 11 était originaire de
Chinon, — Le soir même il tut inhumé par les
Pères de l'Habit dans l'église du grand monas-
tère, près l'ancien autel Saint-Louis En creasant
la fosse on trouva un sépulcre en pierre de
taille, € dans lequel avait esté mis un homme
revestu d'une coste de maille, qui donne à croire
que c estoit un grand seigneur ».
Mairie de FonterraDd, Etat etvil.
Archerle (!'), f., c»« de St-Lamberf-laP.
Archerie (1'), ham., c°« de Lire,
Arches (les^, f . , c"« de Fontaine-Guérin.
Arches (les), f., c»« de Grez-Seuville.
Arches (les), ham , c"« de Mazé. — Les Ar-
ches de Mazé (Cass.). — Passage de la route dé-
partementale d'Angers à Longue sur le Couasnon.
Arches (les), f., c°* de St-Georges^u-Bois,
Archiprètré (F), f., C» de Dénezé-ious-U-
LudCt appartenance de la cure, dont le titalaire
était archiprétre du Lude.
Archotière (1'), f., c»» de Saint-Laurent-du-
Moiay,
Arcts (les), f., c"« de Bégrolles.
Arcis (les), ham., c''* de Bouzillé,
Arcis (les), vignoble, c"« de Cheviré-k*
Rouge. — Les Arcis autrement les Blanches.
— U clos d'Arcy, 1640 (E 592).
Ards (les), f., c»» de Durial. — Anilin
1114-1134 (St-Serge, cart. i, p. 110). - Ancien
petit manoir habité au xvii* siècle par M*** àe
Feuquerolle (V. ce nom), fondatrice de l'hôpitil
de Durtal, et après elle par René Hus.
Arcis (les), f., c»« de la Poiteviniére. -
Les Grands-Hersy ^Cass.). — Les Ârâi-
Boulays, 1575, terre possédée alors par Anni
de roiliveraye, de 1598 à 1657 par la familk
de Saint-Offrange, en 1722 par le sieur de b
Genevraye. — Elle dépendait de la Jousseliniërt
en 1784 et dans le bail de la seigneurie il es
fait réserve du droit pour les tuiliers d'y preadn
de la terre pour leurs tuiles, ainsi que dans le
landes voisines.
Archives de la Belliirt, Terrier de 1739.
Arcts (les), f., c°* de Sainl-GemunnUs-M
bâtie depuis 1835.
Arcts (les Grands-), ham., c°* de Somloirt
Le principal bordage en fut légué à la cure pi
Gervais Froger, marchand, par testament è
13 mai 1714.
Arcis (les Petits-), f., c" de la Poileviniért
— Les ArciS'Bérard, 1539. — En est sien
René Erreau, écuyer, qui relevait à foi et bon
mage de Cholet et devait trois boisseaux de bl
au curé de la Poitevinière.
Arch. de M.-et-L., G l(» f. Si6.
Arcis (les Petits-), f., c»« de Somloire.
Arcison (1'), ruisseau, né sur la c»» du Voith
traverse celles de Gonnord et de Faveraye et t
jette dans le Layon. — Dans son parooai
(14.5CX) m ), 11 reçoit pour affluents les ruisseai
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ARD — 131 ~
ARD
des Courtelleries et du Senil. — On Tappelle aussi
Id ruisseau de St-Jean-du-Corail,
Areoanlère [V), f., c^* du Louroux-Bécon-
luàs.
Ardactère (l'), c»« de Drain.
Ardaone, f., c"« du Louroux-Béconnais,
JjHfaNMe. — V. Ardenne,
Ardanx (les), île de Loire, c**« de Saumur,
ff joignant d'un côtéTile du Chapeau et l'île Bre-
miult, d'autre la prée d'OufFard ». 1592, 1650,
Areh. de M.-etL., G. 161.
Ardebar^e, f., c"« de Chalonnessur-Loire,
— « Ardeberge ou Haute-Berge » 1195 (vente
oatiooale) saisie sur Cheverue de Chement et
rendue le 8 thermidor an iv.
Ardelière (V), f., c"« de Beaucouzé.
Ardeliève (1'), f. , c"» de Lire.
Ardenay, gros vill., c"« de Chaudefonds, —
Ardenai, 104O-106O (Cant. du Ronc, Rot. 3, ch-
32. - En Hardenay, 1454 (E 658). ^ Le village
(TÂrdenay, ;1591 (E 625). — En est seigneur
Jean Robert 1665, Ouj Petit, mari de Oabrielle
LegouE 1741, Guy-François René Petit en 1170.
— Deux sentences de 1606, 1666 y maintiennent,
au profit du curé, le droit de dfme prétendu par
le seigneur de la Jumelliëre. Nobles hommes
Jean Boceau, par testament du 28 décembre
1650, et Mathurin Boceau, par acte du 16 avril
1859, y fondèrent près de la maison paternelle
une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, qui
était encore desservie à la Révolution de deux
messes basses par semaine. Elle passa, dans le
partage de leur héritage en 1664, à noblehomme
Jean Robert, sieur de la Hussaudaye, mari de
Marguerite Boceau. Les propriétaires de la Barre,
dont l'origine était commune, participaient aux
frais de l'entretien et avaient le droit d'assister
aux offices qui y étaient célébrés. — Le village,
considérablement accru depuis cinquante ans, est
on des principaux centres de l'exploitation houil-
lère de Layon-et- Loire (V. ce mot). Toutes les
reines des environs se rendent au bas de la cou-
lée des Roustais, sur les bords du Layon, côtoient
la droite de Tancien canal, s'enfoncent sous le co-
teau, dans une longueur d'environ 600 mètres,
pais dans la montagne des Bruandières en se con-
tinuant jusqu'au bourg de Saint-Aubin. V. Re-
connaissance et description des Mines de Houille.,,
depuis Chalonnes fusqu*au Pont-Burré (Angers,
Mame, an xi, in-4« de 23 p.). — Il s'y tient un
marché tous les dimanches, créé par arrêté du
16 septembre 1864. et une assemblée le dimanche
qui suit la saint Urbain (25 mai).— V. la Barre ^
la Rue, le Pin.
Areh. de M.-^UL., SéHe E. 4703 ; Série G, Ckapdlet
9t Sérié S. — Arcb. comm. d'Angers, GO 459. — Rép.
MTckicL, 1880, p. 57. — Note Ms<. de M. Raimbault, de
Thoaarcé.
Ardenne^ TÎUe et Ghàt., C" de Corzé. —
Ardanne^ xit-xviii« siècle (Cass. et presque tous
les Utres). — La terre était possédée à la fin du
xiT* s. par Jean Richard qui la vendit à Jean
d'Escherbaye on de Cherbaye, chanoine, doyen
de leglise Saint-Maurice d'Angers. Joseph de
Cherbaye épousa en 1621 Anne Ménard, fille de
Claude Ménard, l'historien Angevin, qui y est
mort dans le château. Messire Louis-Thomas de
la Croix de Richelieu, chevalier, en était seigneur
en 1766 par alliance avec Marie-Anne de Cher-
baye, qui lui survécut; leur fils Louis- Thomas-
Joseph- Alexandre de la Croix, en 1787. — La
chapelle, fondée en 1380 sous le vocable de sainte
Catherine et qui était encore desservie à la Ré-
volution, avait pour chapelain Gilles Briard qui
figure parmi les ecclésiastiques transportés en
Espagne sur le navire la Didon, en septembre
1792. C'est un gracieux édifice du xiv* siècle,
avec voûtes en tuffeau à nervures prismatiques
supportées au départ, non par des chapiteaux,
mais par des écussons armoriés. Elle vient d'être
restaurée et agrandie d'un petit chœur. On y a
conservé une porte en bois ornementée de pré-
cieuses sculptures. — Le château, en partie re-
construit en 1738, a été jeté bas en 1864. Sur ses
fondations se sont élevées les servitudes d'un élé-
gant château moderne, en style Louis XIII, avec
deux larges façades ornementées, accédant vers
rO. par un perron, vers l'E. par une italienne
entre deux faces latérales encadrées de tours oc-
togonales. L'effet surtout produit par les dispo-
sitions de la double toiture, formée d'une masse
principale accompagnée de deux toitures infé-
rieures entre les pignons pointus des tours, est
remarquable. A distance, mais dans l'axe même
du château neuf, l'architecte, M. Bonnet, a con-
servé, en forme de vestibule, l'ancien donjon
(xiv« s.) flanqué de deux tours rondes et d'une
tourelle à pans coupés pour l'escalier. Deux an-
tiques étaux en plomb forment couronnement. La
terre appartient à M»» Legris,née Legouz du Pies-
sis. — Dans un bois voisin se cache un dolmen
de forme rectangulaire, composée de dix pierres
et divisé en deux parties dontune grande enceinte
couverte carrée (2 m. 95 sur 3 m. de larg.), s'ou-
vrant vers l'E. par un passage de 80 cent. Deux
pierres couchées forment toit ; trois autres com-
posent le vestibule, large de 80 cent, sur un mètre
de profondeur. -^ V. un dessin dans les Méfn.
de la Soc. d'agr.» se, et arts d*A., t. vi, 2' part.,
p. 121, et Répert areh. 1860, p. 121.
Ardenne, f , c^^à'Avrillé. — Cheverue, sieur
d'Ardanne,est nommé parLouvet parmi les hu-
guenots d'Angers, en 1562.
Ardenne, faubourg de la Tille de Montreuil-
Bellay, dépendant autrefois de la paroisse de Le-
nay. — Il contenait vers 1760 une cinquantaine
de ménages, en partie loges dans des caves. Le
fief appartenait en 1385 à Geoffroy de la Gré-
zille, en 1480 à Aymar de Brézé. en 1489 à René
de Sanzay, en 1675 à Georges Hubert, chevalier
de Saint-Hubert, « issu en droite ligne de la race
de Saint-Hubert d'Ardanne, gentilhomme de la
maison du roi, mari de Louise de Savonniéres «,
en 1728 au chevalier Etienne de Saint Hubert.
Arcb. de l'Mdpital de MoDtreuil-Bellay. ~ Mairie de
Noyant-soDs-DoDé, Série E. — Note Msa. de M. Raim-
bauU, de Thouarcé. — Areh. de M. et-L., E. 872.
Â
'M
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- 132
ARG
itrdennes Jes), ham. et moulin sur la San-
guèze, c°« de Geste. — La terre cTArdaine 1620
(E 929). — En est sieur François Massicot, no-
taire royal à Geste, 1742, qui relevait de
Bohardy.
Ardière (1*), f., c°« de Daumeray,
Ardillère» (les), vigne, c"« de Foniaine-Mi-
Ion. — Les Ardiilées, 1650 (E. 568).
Ardillers (les), f., c"« d'Angers. — Les
Petits Ardrillersy autrefois le Conil-Razé^ en la
paroisse de Saint-Samson, 1780 (Terrier de
Saint-Serge). — Domaine du prieuré de Lévière,
dépendant de la mense conventuelle et vendu
nationalement le 30 décembre 1790. La plus
grande partie en a été acquise en 1860 par la
ville et transformée en champ de manœuvres.
iirtllllef* (Notre-Dame-des)y V. Saumur.
A rdiUon, canton dans la forêt et sur la c*'de
Brossay, composé de sables siliceux mêlés de
calcaires marneux et de paillettes de mica, où se
rencontrent plusieurs espèces de fossiles uniques
en Maiiie-et' Loire, au témoignage de M. Millet,
Indicateur de M.-et-L., t. ii, p. 228.
ArdlUoos (les), terre, c°« d'Antoiyné.
Ardoise (V), f., c°« d'AUonnes.
Ardoise (1'), vigne, c°« de Thouarcé. '—
V Ardoise, alias Beignanon et Boterelle^ 1771
(E 1027).
Ardoises (les), f., c"« de St-Barthéiemy. —
Le lieu et domaine des Auaisef, — des Ar-
daises, 1464, — des Ardoises. 1528. — 11 appar-
tenait au xv« s. à Gillet Prévôt et ne formait
plus au xvii« 8. qu'une closerie de l'abbaye de
Toussaint qui Taffermait, An se réservant un clos
y attenant de 17 quartiers de vigne, entouré de
fossés, qu'elle faisait valoir. — Vendu nationale-
ment le 15 mars 1791.
Ardoisière (T), f., c«« de Combrée.
Ardoisière (1'), cl., c" de Sl-Georges-sur-
Loire, près le village de Port-Girault, appartenant
en 1()51 à Charles de la Lande, receveur de
l'abbaye de St-Georges et plus tard à Tabbaye.
iifcfonntère (1'). — V. la Hardonnière.
iir<fou<N. — y. Hardouin.
Aw^auinihire (V). — Y. la Hardouinière.
Ardoains (les), île de Loire, c°« de Saint-Hi-
laireSaint' Florent. — Autrement nommée les
Bussons.
Ardre (Augustin), originaire de Saint-Sau-
veur-de-Sanzay, fut reçu à Angers à la maîtrise
de chirurgie pour la paroisse de la Poitevinière
le 20 juillet 1781.
Ardrillais (1'), cl., c"« d'Aviré.
Ardrlllé, vigne, C» de Sarrigné. — Les Ar-
drillais^ 1509 (E 39). — UArdriller, 1569
(E 77;. — Le clos d'Ardriller, 1617 (E 80).
Ardrillon(r). vigne, c"« de St-Saturnin-sur-
Loire, 1769 (E. 252).
Ardnciière (1'), f., c»« de Clefs. — Us He-
deuckéres (Et. -M.). — Appartenait en 1675 à
Marie Denais, veuve Antoine Havard.
iirefttèNfjife. — V. Eremburge,
Awengnwde. — V. Anrengarde.
Ares (les), f., c»» de Pruillé.
Aw^tUntm^ Arelheium, Arratium. — Voir
St-Martin-d'A rcé.
Ar^nee (F), ruisseau, né dans la commune
de Villaine (Sarthe). — Le ruisseau ^TAr glanée,
1489 ; — dErglance, 1509. — La rivière d'Ar-
glance, 1498 (E. 178). — Traverse la c"« de Dur-
tal, qu*il sépare de la Chapelle- Aligné, et se jette
dans le Loir. — 6.3(X) m. de parcours en Maine-
etrLoire. — A pour affinent le ruisseau de
la Motte.
Argent (ruisseau de T), né sur la c"* de la
Plaine, traverse Teitréme limite de la c"* de
Chantelou, puis Somloire, et prend le nom
de rOuère à partir de son confluent dans le ruis-
seau de la Pommeraye, qui se continue dans le
département des Deua -Sevrer. Dans son parcours
en Maine-et-Loire (12,050 m.), il a reçu pour af-
fluents les ruisseaux de la Chaperonnière, de la
Chauvière, de Daillon^ de la Giraudière, de la
Marnaiserie, de la Pigrassière et de la Séverie.
Arge«tay,c°e des Verchers. — Argenteium,
1160 environ (Cart. du Ronc, Rot. 2,ch. 49).—
Gros village, tout entier bâti au-dessus et au mi-
lieu de caves de tuffeau habitées. Les maisons su-
périeures, encloses de hauts murs, forment de
vastes appartenances dont une avec porche carré
surmonté autrefois d'un pavillon. Sur le chemin
des Verchers, au centre du village, une petite
chapelle sert encore de station aux Rogations et
en temps de Pâques, pour la confession des ma-
lades et des vieillards. La cloche en avait été
bénie solennellement le 5 novembre 1771 et nom-
mée Jean-Baptiste par messire Jean Toussaint
Hardouin de la Coudrière, écuyer, seigneurd*Ai^
gentay, conseiller du roi, auditeur en la
Chambre des Comptes de Bretagne. Avant lui le
fief appartenait au moins depuis la fin du xti* s.
à la famille Davy (V.Cf nom), en 1629 à Vincent
Marsolle, de Doué, en 1670 à Claude Joubert;
— en 1790, à Colbert de Maulevrier, sur qui il
fut confisqué et vendu le 1'' messidor an iv.
Arch. de M.-et-L. ; — de Doué,— des Verchers,6'^ri« E.
Arg^enterle (1'), f., c»« de Montigné les-R.
Ar^entières (les), vigne, c"» du Vieil-Baugé.
Ar^enton de Gennes, fief dans la paroisse
de Gennes, avec mesure particulière de 14 bois-
seaux au septier pour 12 à la mesure des Poots-
de-Cé. Il appartenait au duc de Longue ville, ba-
ron de Montreuil-Bellay, en 1623.
iif^ewire (d'j. — V. Davy. — Dupiessis,
Argentrie (1'), f., c»« de St-Quentin-les-B.
Argerie (1'), f., c°« de Saint-Germain-les-
Montfauconj confisquée sur Luc-René Gibot,
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en grande partie Incendiée dans la guerre et ven-
due nationaiement le 7 prairial an vi.
Jrf toitee (1*). — V l'Arglance.
ArgleluJre est mentionné sur les catalogues
des éTéques d'Angers, entre Dodon et Flode-
gaire ; — meurt en 837.
Arf o|CBe« f. et moulin sur un affluent du St-
Denis, c"« de ia Pommeraye.
Affg«f ee, moulin sur THyrome, c°" de Che-
miUé.
Arffoi^e. f. et cbàt., c°« de Jotté-EHau. —
Argona, vers 1091 (Prieuré de Dénezé, ch. or.),
1158, 1161 (Cart. deChemillé, ch. 72 et ch. 108).
— Argonne, dans tous les aveux et les princi-
paux Utres jusqu'au xyiu* s. ^ Argogne (Cass.,
Cad., carte de Raimb. et Récent). — La terre
relevait à deux fois et hommages simples de la
seigneurie de Montrevault et Bohardy, à qui
étaient dus deux chevaux de service et un tiercelet
Tolant àmuance de seigneur. Elle était chargée de
plus d'une aumône annuelle de 15 setiers de blé,
pour laquelle il fut fait, au xiv«s., uo four spécial,
ec d'autant de messes qu'il se trouvait de chape-
liios, dans la chapelle du cimetière, dédiée à sainte
Catherine, le jour de la fôte de la Sainte. — Depuis
an moins le xiv* s., c'était le domaine patrimonial
de la famille noble des Dubois. Claude Dubois,
chevalier, avait obtenu de son suzerain, Ciermont
d'Amboise, droit de forteresse à fossés et pont-
le?is etbaute justice .Joseph Dubois,écuyer, aliéna
la terre le 12 mars 1661, qui fut acquise par Pierre
Garsanlan, marchand d* Angers, sieur de la Per-
rière, et sur celui-ci en vertu de vente judiciaire
le 20 mars 1670 par Guillaume Cesbron, docteur
agrégé en la faculté des droits d'Angers. — La
maison seigneuriale comprenait alors une haute
cour, entourée de grands fossés avec un vieux
corps de logis à tourelles, précédé d'un haut et
large escalier de pierre ; à côté, la chapelle sei-
gneuriale de Sainte- Catherine, près d'un beau
jardin neuf. A l'entrée de la cour, un gros pa-
villon dont la voûte recouvrait les grands et petits
ponts-levis ; à côté, deux bâtiments modernes,
logement des fermiers et de la boulangerie, ter-
minés des deux côtés par une grosse tour. — En
dépendaient les métairies ou bordages des Pâlis,
andennement la Petite- Argonne, du Pin,du Plant
et le bordage de la Loge. — En est seigneur
Gourreau en 1716, noble homme Pierre Pichot,
comme mari de Jacquine de Saint-Ofiange en
1150, Lépagneul de Rillé vers 1770. — Le tout
appartenait à la Révolution et sous l'Empire (1789-
1804)à René Lespagneul deRillc,<în 1810 à Alexan-
dre Gérard de la Calvinière,dont les héritiers ven-
dirent la propriété à Jacob-Denif«-Jean Abraham,
pour la somme de 75,767 francs. M. Frédéric
Abraham, son fils, a fait restaurer en 1846 et ha-
bite le grand corps de logis situé près du pont-
levis, seul reste de l'ancien château incendié en
1193 par un détachement de soldats républicains.
Arck. de M.-et.L.. S^ieC 106, f. S27 E. 214 et 1429.
- à^fitkts d'Angers, 31 décembre 1805. — Pouillé de
1783. p. liO. — Noie Mst de M. Raimbaait, de Tbouarcé.
Arg^onaals (1'), c"« d'ArmaUlé, — VEr-
5|onwaw,xviie.xvnie s.{Et.-Civ.). -Emplacement
d une ferme récemment détruite et transformée
en pré.
Ar(onnette(r), vign. et prés, c»* deRablav.
— 1622 ;E 1023). ^
Argos, f., c-«de ia PoiheHe.
Argos (!•) - Argoa, 1072 (Cart. St-Serge,
p. 207). — La rivière d'Argoue, d'Argoe, 1577
(E 1269). — Ruisseau né sur lac"« delaPotherie,
traverse celles de Loire, Chazé, Marans, Sainte-
Gemmes d*Andigné et se jette dans la Verzée.
Dans son parcours (27 kil.) il reçoit pour affluents
les ruisseaux de Bauné, de THommée, de la Gau-
lerie, de la Croix-Marie, du Rablay, de la Bis-
caye, du Véseuvre, de la Xo«-Bachelot, de la Ri-
vière-d'Orvaux, de la Masse, du Tertre et de la
Martinaye (V. ces noms),
Ari»! (René), né en 1750, à la Chapelle -du-Ge-
nét, est un des types de soldats Vendéens recueil-
lis dans l'album des dessins de David, d'Angers.
Arielle (1'), ham., c»« de St-Fiorent-le-Vieil.
Aa/^iffnevium, Arigniacus, — V. Erigné.
Aw-iieiaemm. — Y. Hérissé.
Armas^nac (Jean d*), « maître sculpteur et
entrepreneur », se remaria à Vezins avec Fran-
çoise Masson, veuve de Louis Raffin, en 1714. Il
s'était établi dans le bourg ou s'y trouvait du
moins appelé pour la construction sans doute de la
chapelle neuve et du clocher, qu'y faisait alors
élever le marquis de Vezins et qui furent bénis
cette aniiée même, le 13 septembre. — On trouve
en 1702 un Jean Armagnac « maître menuisier »
à Saint-Georges-sur-Loire, qui doit être de même
famille.
Arch. de Venins et de Saint-GeorKes-snr-Loire, Elût
civil, — Note Mss de M. Boutillier de Saiot-André.
Armaillé, arrond. de Segré (23 kil.), canton
de Pouancé (5 kil.), — à 58 kil. d'Angers. —
AmiaUiactis, verslOW^Pr. de Pouancé, ch or.)
vers 1150 (Cart. de la Roô). — Parrochia
de Armaltiy in Armalle^ 1105 (Cart. de Redon,
ch. 369), — Amialli, 1258 (,Chap. St-Julien d'A..
t. III, f. 41).
Le bourg couvre la rive droite de la Verzée
dont les bords s'élèvent des deux c ^tés en hautes
collines, au milieu d un pays boisé, coupé de
haies épaisses, divisé en vastes et richesïermes,
à trois kil. de la forêt d«Juigné qui s'étend sur une
partie de la commune vers l'Ouest, — entre Chazé-
Henri (4 kil. 1/2; et Pouancé au Nord, Noellet
(3 kil. 1/2) à l'Est, Saint- M ichel-et-Chan veaux
(4 kil.) au Sud, la Prévière (3 kil.) à l'Ouest.
Aux extrémités opposées traversent les routes
départementales,— vers Nord, de Segré à Rennes,
— vers Sud. de Candé à Pouancé, Tune et
l'autre à 2 kil. du bourg que des chemins relient
aux communes circonvoisines.
Y naissent les ruisseaux du Merdreau et de
Pruillé ; y passent la Verzée, la Nymphe, le Ro-
lardjles Rochetles et la Trousselière (V. ces mots).
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En dépendent les TÏllages de la Gaudaie (42b.),
la Goupillèpe (40 hab.), Pniaié (38 hab.), l'Au-
nay (30 hab.), la Conneraie (30 hab.), les ha-
meaux de la Rougeraie (24 hab ), Terire-Gault
(24 hab.), la Camossaie (22 hab.), le Pas-de-
Feu, (22 hab.), la Gilodière (14 hab)., la Since-
liôre (13 hab.), le Vigneau (11 hab.) et 46 fermes
ou closeries isolées.
Superficie : 1,678 hect., dont 95 en bois.
Population : En 1720-1726, 176 {eux, 794 h. —
En 1790, 769 h. - En 1866, 860 h. —En 1831,
810 h. — En 1826, 797 h. - En 1841. 76Î h. —
En 1851, 793 h. — En 1856, 7Î6 h. -En 1861,
73i h. - En 1866, 7Î3 hab., dont 112 dans le
bourg de 21 maisons et 32 ménages. Cette déca-
dence très Fensible s'explique surtout parla ruine
des forges et des diverses exploitations de Trécé
qui occupaient de nombreux travailleurs.
Assemblée : Le jour de la St-Pierre, 29 juin.
Bweau de poste et perception de Pouancé.
La Mairie est établie dans l'ancienne Grange
dlmerease^ vendue nationalement le 22 fructidor
an IV, rachetée par la commune en 1821 (or-
donnance du 27 décembre) et restaurée en 1327.
L'instituteur y est logé et y avait créé, il y a
quarante ans, une sorte de collège qui comptait pi us
de 30 pensionnaires et qu'a ruiné l'établissement
voisin de Combrée, — h' Ecole actuelle de gar-
çons forme une annexe séparée,con8truite en 1836.
— VEcole de filles, tenue par les sœurs de
Saint-Charles, occupe gratuitement une maison
appartenant à M. d'Armaillé. — Depuis Us pre-
mières années du XVII* s. la paroisse possédait un
petit revenu pour un écoldlre, maître et plus sou-
vent maîtresse des petites écoles, fondé parle sei-
gneur et à sa présentation. Jeanne Letessier en
avait la charge en 1722, Jeanne Homo en 1780.
VEglise (succursale, 5 nivôse an xii), dédiée
à saint Pierre et à saint Paul, forme une croix la-
tine régulière (33 m. sur 18 et dans la nef 7 m.).
La façade à pignon aveugle est précédée d'un
petit porche en pierre et en bois. — Deux portes
ogivales, dont une chargée d'un écusson effacé.
— Vers rOrient, une fenêtre divisée en deux com-
partiments à plein cintre, le tout mutilé et trans-
formé. A l'intérieur, la nef, nue, voûtée en bois,
peinte en jaune, sans aucune trace apparente
d'antiquité. La chaire de bois, avec un St-Esprit
sculpté à l'abat-voix, date de 1827. Deux chapelles
s'ouvrentsurlanef par unarc surbaissé, contenant
à droite, l'autel Saint-Apolline, avec statue, objet
d'un pèlerinage encore fréquenté pour la guérison
du mal de dents, — à gauche, l'autel de la Vierge
chargé de deux anciennes et plus que na'ives
statues de saint François d'Assise et de saint
René. Celles de saint Pierre et de saint Paul fi-
gurent sur l'autel du chœur que surmonte une
statuette de la Vierge ; au fond celles de samt
Louis et de saint Augustin (xviii* s.).
A gauche, à l'entrée du chœur, une dalle noire
encastrée dans la muraille porte, gravée sous un
écusson, celte inscription, non encore recueillie :
Franeiseus de la Forêt.
Anagramma :
Fui sol ae décor senatus.
Vel:
Fui flos ûc deeor stnatus.
In anafcramma carmen epigrammalicnro :
Franeiseus jacet in tumulo, qui stabat in alto
Armoricœ Tkemidis justieiœqut throno.
Sol fuit Andinis orieiu vesperauê Britannis,
Quem tulit tu medio mors tnimica die.
Floruit in terris, eredas, guodjlorêt ïn astris ;
Kam flos justieiœ natus ad astra fuit.
au dessous, des palmes et deux cœurs entrelacés
dans un écusson :
Corda viri iponsœque simul super astra ftruntur.
Ut quœ juncia solo sint quoque juncta polo.
C'est l'emplacement indiqué d'un enfeu des
La Forêt, qui doit être prochainement déplacé.
L'église en effet tout entière est i>our être jetée
bas. Les plans, dressés par M. Bibard, annoncent
un édifice en style du xiii* s. avec un clocher en
avancement flanqué de la chapelle des fonts-bap-
tismaux. — La sacristie a été construite en 184^.
Le Presbytère, grande et belle maison, bâtie
en 186t, avec un vaste enclos, domine la crête du
coteau sur la rive gauche, en face, mais un peu
loin de l'église. Un des curés y avait fait cons-
truire à ses frais, pour son usage, une chapelle
qui sert aujourd'hui de grange.
Le Cimetière nouveau, acquis par ordonnance
du 12 mai 1830, a remplacé celui qui entourait
l'église et qui a été transformé en place publique
ea 1838.
Au bas du bourg, sous l'église, la Verzée forme
un étang marécageux, récemment assaini par la
construction d'une arche de pierre large de 6 m.,
adjugée le !•' juin, terminée le 1"" octobre 1847.
Un ancien pont lui fait suite, élargi en 1869. —
Tout à l'entrée du passage, à droite, une petite
niche de Vierge, suspendue à un accacia, porte
inscrit sur le cadre : « Jésus, Maria, 1756.
Prions les. Cette croix et cette Vierge ont
été donné par un homme qui a pensé fe
neyer. Les a fait faire l'an 1767. » — Tout à
côté, sur le parapet, gît le fragment d'une an-
cienne croix de même façon et de même pierre
que celle du cimetière d'Angrie (V. ci-dessus^
p. 119). Le Christ, gi'ossièrement entaillé, a les
pieds détachés, comme autrefois celui de Saint-
Martin d'Angers (V. ci-dessus, p. 58j. Le socle
brisé se voit de l'autre côté du pont.
A cent mètres au-dessus du passage, qu'anime
un rendez-vous de lavandières, travaille une belle
et importante minoterie^ qui a remplacé en 1863
les aiiCiens moulins seigneuriaux. En 1869, une
haute cheminée y a été construite pour ajouter le
moteur constant de la vapeur à la force du cours
d'eau et fournir en tout temps aux commandes
actives.
Sur les confins du département et de la com-
mune, se dresse, au milieu même de Tancienne
route abandonnée de Pouancé à Candé, un peul-
van dit Pierre-Frite, bloc en pierre schisteuse
du pays, d un gris bleuâtre, terminé en py-
ramide, haut de 5 mètres 50 cent, hors du
sol, sur 7 mètres de pourtour, à deux mètres
du sol. A mi-hauteur, une Vierge en faïence
s'abrite dans une petite niche entaillée dans la
pierre et scellée de barreaux de fer. Des fouilles
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tentées aa pied pour rechercher un trésor l'ont
fait s'incliner y ers le Sad d'environ 40 centimèt.
V. des dessins dans le Bépert. Arch, i86$, p. 1,
et Millet, Indicateur de M.-et-L., pi. 77.
On n'a signalé aucune trace de débris romains
snr la commune, quoique plus d'une voie y dut
passer pour aborder Carbay ou Pouancé. Un de
OIS tronçons forment extérieurement la limite, au
Nord, Ters Chazé- Henri.
L'église existait au moins dès le zi* siècle. Elle
dépendait du doyenné de Candé, et était au
pisin droit de réyéque. -^ Les curés perceyaient,
par donation du seigneur, toutes les dtmea de
blés, Tins» foins, menus fruits dans la grande
grange, avec aire enclose, qui est devenue la
nuirie.
Curée : Jean Sauçet^ 1530 — Jean Joreti
1607-1616. — Léxin Jorel, 1617. — A partir
du 15 septembre 1636, une épidémie violente
range la paroisse. On n'enterre plus que rare-
ment et de nuit au cimetière. Les habitants des
▼illages sont inhumés dans leurs jardins ou sur
les routes . La contagion dure encore en no-
vembre. Elle a reparu en juillet 1638, à la Gou-
pUlère, à la Noue -Robin, à l'Àubriaie, à la
Bôstelière, à la Gasnerie, partout jusqu'en oc-
tobre, et encore à la même époque en 1639 jusqu'à
fin décembre. Le curé Joret meurt cette année
peut-être de l'épidémie. — Thomas Gauthier^
« juiU«t 1640-t9 janvier 1657. — René De*-
lmde$^ docteur en théologie, mai 1657-1660.
- Charles Béliard, 1660-1674. — Jacques Gau-
vmH. 1675-1684. — Claude CaAj^, 1684-t 16 mars
1697, enterré près la croix stationalc dans l'église.
- J. Blondeau, 1697-1700. — Jean Gille Lal-
Imand, 1700. Il meurt le 24 novembre 1707 de
la dysenterie qui cette année dévaste toute la
contrée circon voisine. ~ Louis Maussion, 23 dé-
cembre 1707 . Une partie de ses revenus se consacre
à U décoration de l'église. La chaire y fut placée
ises frais la veille de la Saint-Pierre 1711. Le
28 fèrrier 1712, son frère, PieVre Maussioa, curé
de Challain, bénit la première pierre de la cha-
pelle de la Vierge et de sainte Anne, qui fut con-
sacrée le 27 décembre suivant. A 30 ans de là, le
coré d'ArmaiUé se faisait vieux ; il avait alors
33 ans de règne et 64 ans d'âge et souffrait sans
donte à gravir trop souvent la haute côte du
presbytère. U y construisit à ses frais et bénit, le
t9 juin 1740, en grande solennité, une chapelle
consacrée à saint Louis, son patron. 11 fut inhumé
le Î2 décembre 1747, âgé de 72 ans, devant le
grand autel de son église. — Augustin TaUué,
mai 1738-726 septembre 1751, âgé de 61 ans. —
L. Cnrlier, décembre 1751-1762. — René-Jean
Duierlrey novembre 1762-f 19 juin 1788, âgé de
65 ans. — Jean-Jacques Dutertre, neveu et vi-
caire du précédent, 17S8-1792. Il refusa le ser-
ment en 1791 ainsi que son vicaire, Fr. LeJar-
deux, restant néanmoins k Armaillé jusqu'en
1193, qu'il se réfugia à Jersey, puis en Angleterre.
- Jean Jaltot, curé constitutionnel, juin-août
1"Ï92. - François Turpin, août 1792. - En 1801,
hulertre, revenu d'exil, reprit la direction de
U paroisse, racheta partie des biens aliénés de
la cure, dont il fit don plus tard à la commune
et mourut le U février 1827.
La terre relevait, dès le zi« siècle, de Pouancé,
dont elle formait un baillage. Le seigneur d'Ar-
maiUé y exerçait l'office de verrie et sergenterie
et à ce titre était tenu « de fournir de pendart à
exécuter les malfaiteurs condamnés en la cour de
Pouancé, toutes fois qu'il échoit, à ses propres
coûts et despens. » — La famille de chevalerie,
qui portait le nom d'ArmaiUé, avait son château
auprès de l'église qu'elle avait fondée. Ce n'était
plus au xv« siècle qu'un simple hébergement
avec courtils et viviers, dont la Basse^Cour
formait le domaine immédiat, sis de l'autre bord
de la Verzée, avec jardins, labours, pâtures,
landes. La seigneurie possédait moulin banal â
blé, moulin à tan. chaussée, porte et pêcherie,
deux fours à ban et droit de faire planter et
férir l'écu de la quintaine aux nouveaux mariés
de l'année. Le tout appartenait en 1433 et en-
core en 1464 à Jean Février, écuyer, sieur d'Ar-
maiUé. La famille du nom d'ArmaiUé n'habitait
plus que « i'herbergement ancien » de Boisges-
lin ^V. ce mo^» qu'elle vendit vers 1570 à Jacques
delà Forêt, avocat au présidial d'Angers, plus tard
(1576), conseiller au Parlement de Bretagne, alors
résidant, avec sa femme, au village de Noellet, d'où
il était originaire,ou dans le petit manoir voisin de
la Forêt, dont il portait sans doute le nom. Le logis
primitif du bourg, réduit en masure et racheté par
les d'ArmaiUé vers 1550, fut rasé en même
temps que le domaine en était réuni à Bois-
geslin qui, reconstruit, devint le château sei-
gneurial.
La paroisse dépendait de l'Election d'Angers,
du Grenier à sel de Pouancé, du District de Segré
(1788-1790). Il y résidait une brigade de gabelle,
commandée en 1701 par Michel Letoumeur,
en 1722 par Fr. Viel, en 1734 par L. Fortin, en
1770 par Charles Laize. — L'agriculture avait
peine à se développer, faute d'engrais et de
chemins pour les emporter. — La commune
« très aristocrate », dirigée d'ailleurs par une
municipalité patriote, se trouva contenue pendant
la chouannerie par les cantonnements républi-
cains qui l'entouraient.
Maires : Toussaint Péfu, 7 février 1790. —
René Raoul, 15 janvier 1792. — Toussaint Péju^
16 décembre 1792. — François Jaliot, l*"" mes-
sidor an VIII. — René Deshayes, 2 janvier
1808. — François Jaflot, 7 avril 1815. — Coué-
Dutertre, 13 septembre 1816. — Pierre Raoul,
28 mars 1820. — Gendry, 1826-1838. — Fran-
çois Jalloi^ 24 juUlet 1839, démissionnaire en
1841. — Bréjouin, 27 novembre 1841. — Rnim-
biuftj 9 juin 1817. — Rivière, 19 décembre
1851. — Prodhomme, 26 juin 1863.
Arch. de M.-el-L., G 118 ; E 4138-I14J. — Arch.
comm. S^rie E. — Révert. areh. 1880, p. 112 ; 1862, p 1,
— Note Mss. de M. Raimbaalt. — V. pour les localités
à lear article, Boitgulin, PruUU, la F§rit,Bcauckune,
la Primaudière, etc.
iif maille (d'). - V. Forest d'A (la).
Arinaillé« f., c"* de la Pouèze, ancien flet
et seigneurie, à la famiUe de Jonchères en U59.
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ARM
— 136
ARN
Noble honiTne Jean Guesdon, seigneur en 1525,
et rend areu en U32 à la seigneurie de Bécon
« pour ses maisons, vergiersjardrins, rues, issues,
estraiges en grans boys de chesnes mermentaux,
couldrays, boys taillables et autres boys, prés,
garennes, landes, terres labourables et autres
terres, le tout en un tenant de20 septerées. » Dans
le partage de la succession de René de Bille et
de Françoise Guesdon, la terre échut à Jean et
Marguerite de Bille, 1557. — Jacques de Bille en
1568. — Maihurine de Gouzan en est dame en
1608. — Le château qui y existait au xy« siècle
paraît avoir été ruiné au xvi« siècle et reconstruit
au xvii«, Il figure de nouveau dans l'aveu de
1660, rendu par François de Jameray, écuyer,
pour « son hostol » et les dépendances, contenant
80 journaux. L'Anjouère (V. ce nom) qui y était
réuni dès lors, ainsi que le petit fief de ChatiUon,
relevait du Plessis-Macé à franc aleu. et devint
plus tard le principal manoir. — En est sei-
gneur en nOORené de Terves, qui épousa en 1*702
Charlotte-Françoise GoUasscau. -— Pierre de
Terves en 1754.
Armand {Michel), maître brodeur à Angers,
1676, 1619.
Armand (Paul), peintre, natif de Clermont,
en Auvergne. Sa femme, Marie de la Porte était
originaire de Blois. Ils présentèrent leur fils le
14 octobre 1612 au temple protestant de Saumur.
Armandlère (!'), f., c"« de la Romagne.
Armantière (1'), ham., c* d*Angrie. —
Ermantières, 1665 (Et.-C.). — ArmanUiliers,
1676. — En est sieur à cette date noble homme
André Simon.
Armantlne (1*), f., c*^* de Somloire.
Armaron {Mafhurin-Marie), originaire de
Châteaugontier, fut reçu à Angers, le 13 juillet
1781, à la maîtrise de chirurgie pour la paroisse
du Bourg-d'Iré.
Arch. de M.-etL., Série E.
Armasie, f., c»« de St-Pien-e-Maulimarl.
— Armanzie (Et.-M.).
Armellerte (1'), cl., c"^ de Jarzé.
Armeneanx (les), ham., c°* de Joué-EliaUt
avec trois moulins à vent. — Les Moulins Ar-
menaull (Cass).
Armichon (Jean), libraire à Angers en 1640.
— Sa veuve, Geneviève Basin, figure en 1657.
Armoirie (1'), cl., c"« d'A7igers, autrefois de
la paroisse de Saint-Augustin. — UArmoire,
1668, 1720. — C'était le domaine de fondation et
le principal revenu- de l'office de l'Armoirie de
Saint-Aubin d'Angers. 11 fut vendu nationale-
ment le 7 septembre 1791.
Armoirie (1'), cl., c»» d'Angers, autrefois de
la paroisse de Saint-Samson, dépendait de Saini-
Serge et fut vendue nationaiement le Vi février
1791.
Armoirie (1'), f., c" d'Ecouflanl, dépen-
dance de l'abbaye du Perray.
A r Bail (Paul-Simon), né à Angers, sur la
paroisse de la Trinité, le 5 juin 1770, curéde Doué
en 1808, nommé en 4812 curé de Notro*Dame
d'Angers, y est mort le 40 juin 1829. Il a publié
VOraison funèbre de Julien-Etienne Laurent^
curé de la paroisse de Notre-Dame de Beau-
fort, prononcée en ladite paroisse, le mardi
16 février fan de N.-S.-J.-C. f^/P (Angers,
Pavie, 1819, in-8o de 26 p.). Les deux prêtres
s'étaient connus pendant la Révolution et avaient
a travaillé ensemble au même ministère » d'abord
au Calvaire, puis à la Trinité, avec Tabbë
Gruget, jusqu'au Concordat. Son Oraison funèbre
de M. Tardif, chanoine de la cathédrale et
docteur de Vanàenne Université d^ Angers, pro-
noncée en la communauté de Saint-Joseph de
Beaufort. le 26 octobre de la même année, n'a
pas été imprimée. Le manuscrit (in-8(> de 32 fol.)
est conservé par les religieuses hospitalières.
Amand (Félix), né à la Rochelle en 1821,
employé expéditionnaire à la préfecture de Maine-
et-Loire depuis 1840, nommé en 1857 percep-
teur à Saint-Florent-le- Vieil, y est mort le
12 décembre 1864. Il a publié des Taoles nou-
vel/es de multiplication et de division de tovs
les nombres jusqu'à 10.000.000 d'après une
méthode simplifiée (2 vol. in- 4*, diacun de
30 feuilles, Angers, Barassé, 1847}. — Considé-
rations sur les lois relatives à la chasse (in -8»
d'une feuille et demie, Angers, Cosnier, 1862). —
Son frère Paul Arnaud, lieutenant aux xoaaves
avait été blessé mortellement à la Tchemaia le
16 avril 1855. — Un autre frère, Augaste
Arnaud, est le statuaire distingué, auteur des
statues du pont de TAlma^ à Paris.
Arnanid {Antoine), né en 1616, est le fils
aîné de Robert Arnauldd'Andilly. D'at)ord engage
dans la carrière des armes, il la quitta à 27 ans,
sur quelques dépits qu'il éprouvait, pour embras-
ser l'état ecclésiastique auquel son père le desti-
nait dès son enfance, et s'attacha à son oncle,
Henri Arnauld, qu'il accompagna d'abord dans
ses ambassades d'Italie, puis à Angers dans son
évéché dont il lui aida à gérer le temporel. Pen-
dant la rébellion du duc de Rohan et l'expulsion
de l'évéque, il resta en ville, d'où il ne cessa
d'entretenir correspondance avec son oncle, puis
menacé d'être arrêté, il se réfugia dans le chàtean
fortifié de Sautré et ne revint à Angers qne le
jour même où en sortit le duc de Rohan. Il aTait
obtenu l'abbaye de Chaumes en Brie, vers 1674
et mourut en février 1698. — Ses mémoires, pu-
bliés d'abord en 1756 par le Génoféfain Pingre
(Amsterdam, in-12), contiennent de curieuses par-
ticularités sur cette époque désastreuse de Thii-
toirede T Anjou et sur l'épiscopat d'Henri Arnauld.
Gollect. Petitot, Xe gme. t. 34. — Mim. U Us 5oc.
d*Agr. d'Angers, t. VI, p. 89,
Arnanid (Henri), second fils d'Antoine Ar-
nauld, célèbre avocat de Paris et frère da cé-
lèbre Arnauld d'Andilly et du docteur Antoine
Arnauld, naquit à Paris en octobre 1597. Il était
destiné à la carrière du barreau et plaida quelque
temps ; mais cédant aux instances du cardinal
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Beotiroglio,il le sumien Italie, à Rome, où pen-
dant cinq ans il logea dans le palais du prélat.
A 27 ans il reçut en commande l'abbaye de St-
Nicolas d'Angers (16!24), et cette faveur, quin'in-
lér«Matt que sa fortune, lui donna l'idée d'entrer
dans les ordres. Il fut consacré prêtre à Rome
oiâme. A son retour, des amis de sa famille le
iireat, sans qu'il s'en occupât, nommer chanoine,
pois archidiacre, puis doyen deToul, et enfin élire
éîéqaa le 10 octobre 1637 ; mais des considéra-
tLoQs politiques ou des engagements contraires
empêchèrent le roi, puis le pape de confirmer
cette élection qui n'eut pas de suite. Arnauld, à
vrai dire, n'était alors qu'à demi engagé dans la
fie ecclésiastique, et comme tout le haut clergé
de son temps, menait sans grand souci de ses
bénéfices le train du monde ou du courtisan. Son
loog séjour à Rome le désigna à Mazarin pour la
Gooduite de négociations délicates alors entamées
avec le Saint-Siège (1645). Il s'agissait entre
aotres entreprises de déjouer les menées de l'Es-
pagne et de Florence, et pour cet effet de faire
reotrer en gràee leurs ennemis, les cardinaux
fiarberini, poursuivis pour concussion et pillage
des deniers publics. Arnauld resta trois ans \ 1646-
1649} à diriger ces luttes d'intrigues et d'influence
doDt il a lui-même laissé le récit, publié plus
lard par son petit neveu, l'abbé de Pomponne, et
dont il sortit toujours à son grand honneur. Quand
il revint en France, le renom de son mérite était
établi et le don de Tévêché d'Angers fut la ré-
compense de sa diplomatie. Il reçut la consécra-
tion épiscopale à Port-Royal de Paris le 29 juin
1650 et prit possession le 16 novembre. Dès lors
il s'imposa une règle nouvelle de vie qu'il ne
quitta plus. Quatre jours après son entrée en
charge (20 novembre), un mandement fit connaître
à ton diocèse dans quel esprit de foi antique et
de fermeté paternelle il entendait le gouverner en
combattant les abus invétérés, les mariagesclan-
destiûs et la facilité des dispenses, l'avilissement
des ordinations, la mine des bénéfices, la véna-
lité des monitoires, l'absence des pasteurs, l'ad-
mission dans les chaires des prédicateurs errants.
H se déclarait d'ailleurs tout à tous et accessible
sans recommandation au premier venu. La grande
inondation d'Angers (1651) mit à l'épreuve, et
dans tout leur jour, son courage et sa charité.
Qnelques mois après, étant allé- à la Roche-des-
Aabiers porter des consolations à M. de Servien
qui venait de perdre sa femme, il fut au retour
arrêté aux PonU-de-(3é (20 janvier 1652) par les
soldats du Duc de Rohan, alors en rébellion ou-
verte contre le roi, et forcé, malgré ses protesta-
tions, de rebrousser chemin. Il se réfugia à Bris-
lac, puis s'arrêta quelques jours à Saint-Maur,
où vint le trouver une députation de son clergé
pour le prier de rentrer à son évêché. Mais il se
contenta de la remercier et de montrer les lettres
qo'il venait d'écrire en cour et où il avait avant
lout pensé à sauvegarder la province du passage
des gens de guerre. Le !•' février suivant, après
avoir tenté « tous les moyens imaginables » pour
wntrer secrètement à Angers, il alla attendre à
Saomur Tarrivée du roi et de la reine, dont il
avait pris soin de s'assurer la bienveillance par
un mandement énergique contre les rebelles
(7 février). Le 9 arrivaient la cour et l'armée, les
uns irrités, les autres avides de grades ou de
pillage. Arnauld s'employa de son mieux à tout
apaiser, et y parvint à grande peine. C'est à
l'autel même qu'il fléchit la reine en la commu-
niant au nom du Dieu mort en pardonnant. Son
retour pourtant à Angers fut loin d'être une ova-
tion. La guerre civile était encore partout dans
les rues et dans les esprits ; les bourgeois et le
peuple accusaient l'évêque d'avoir attiré sur la
ville des proscriptions qu'il était impuissant k
détourner, et l'évêque savait mauvais gré à son
clergé d'avoir aussi peu « sympathisé à son in-
jure ». Une lettre pastorale (23 mars) qu'il fit pu-
blier aux prônes le dimanche des Rameaux pro-
voqua dès le 10 avril, en réponse, un pamphlet
violent, qui fut désavoué par le corps de ville
et brûlé par le bourreau. Peu à peu sa constance
sereine et sa piété douce, affable, prodigue à
toutes les misères, lui attira tous les cœurs. Levé
dès trois heures du matin, donnant quatre heures
à peine au repos, après matines et la messe, il se
livrait à ses diocésains et aux travaux de son mi-
nistère. Tous les dimanches il visitait l'hôpital,
dans la semaine les prisons. Il ne cessa d'officier
qu'après la perte de sa vue qui devint complète
durant les cinq dernières années de sa vie. Dès
les premiers jours it avait étonné son clergé en
décernant les ordres gratis, sans trafic, entrete-
nant même à ses frais, pendant quinze jours, les
postulants, chez les Pères de l'Oratoire. L'exemple
donné, il s'étudia à le faire imiter par les siens.
Il commença par imposer à ses curés la résidence,
se l'imposant à lui-même, au point de n'avoir
pas, durant quarante ans, quitté, sauf deux fois
son diocèse, et obtint en 1864 un arrêt, — réim-
primé à la suite de ses Statuts^ — qui prêta la
force à sa volonté en obligeant les bénéficiera à
opter, en cas de cumul, entre des exigences éga-
lement obligatoires. Chaque année il visitait per-
sonnellement toutes les paroisses, correspondant
d'ailleurs à toute heure avec les curés et à toute
heure les accueillant à son évêché. Pour leur
usage il prépara un catéchisme, célèbre sous le
nom de Catéchisme des Trois- Henri, parce
qu'il fut rédigé pour les évêchés de Luçon, de la
Rochelle et d'Angers, dont les évêques signaient
du même prénom, et adopté plus tard par Tarche-
vêque de Reims. Enmémet'emps des lettres, des
mandements, des ordonnances, des constitutions
tentaient l'impossible pour renouveler, dans ces
temps de mœurs abandonnées et d'indiscipline
traditionnelle, la vie réfrulière et les pratiques
ecclésiastiques. 11 les promulguait dansles synodes
que pendant 20 années, de 1654 à 1674, il ne
manqua jamais de réunir, sauf en 1662, alors que
les campagnes, ravagées par la famine et par
la peste, avaient surtout besoin de leurs pasteurs.
Il réunit lui-même, à la fin de sa vie, dans un
recueil (1680, in-4*) qu'il avait commencé « dès
son entrée à l'épiscopat », avec les statuts de ses
prédécesseurs, ses ordonnances et ses exhortations,
comme un commentaire de la discipline antique
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qui Mryit &uMitôt de modèle à i'épiscopat de
France. Une ordonnance du 4 mai 1651 réglementa
la réception des ordres et indiquait assex à quel
degré déplorable en était Tenu Tabus. Défense y
est faite d y admettre personne qui n*ait été con-
firmé, et de confirmer aucun enfwit« qui ne sache
< lir« suffisamment pour réciter l'office difinen
< cas qu'il Tienne à être pourTu de bénéfice ».
Nombre d'autres interdisent aux clercs la fré-
quentation des cabarets ; encore, là même, tant
lliabitaae était acquise! l'éTéqne dfit-il, après
tout effort superflu, faire des concessions de tolé-
rance et admettre des cas de nécessité. Ailleurs
enfin il s'occupe du soulagement des pau Très des
campagnes, de la distribution des remèdes aux
malades, de rinstruction des enfants dont il fait
une obligation aux ecclésiastiques à défaut d'école
rentée. Le» différends aTec les ordres réguliers
fireat pourtant plus de bruit que ces réformes.
Déjà disposés partout à soutenir les plaintes des
séculiers, ils se trouTèrent directement attaqués
par la publication des règlements de 1654 qui ré-
serTalent à TéTéque la bénédiction des ornements
et des Taies ecclésiastiques, les examens des con-
fesseurs, l'absolution de certains cas réserrés et
faisaient aux diocésains une obligation d'assister
à la messe de paroisse, toutes injonctions nuisibles
aux intérêts des ordres mendiants. Des libelles
burlesques répondirent à ces actes de l'autorité
épisoopalequi répliqua par des ordonnances plus
formelles, que les ordres mendiants déférèrent,
comme d'abus, au Parlement de Paris. Un pre-
mier arrêt donna raison aux moines . Mais l'as-
semblée du Clergé protesta et prenant hautement
le parti de Tévéque l'engagea à persister dans ses
pratiques de discipline et de raison. Après force
injures, les réguliers en référèrent à Rome (1658).
Us se trompaieot; un décret du saint Office du
dû juin 1659 termina ces scandales en condamnant
absolument les prétentions des ordres révoltés.
— Une querelle plus grave ne fit qu'éprouver
mieux encore la constance et la fermeté d'Arnauld.
• Par un mandement du 14 août 1655 il avait publié
la bulle d'Innocent X sur les cinq propositions de
Jansénius; mais certaines réserves avouées
n'aTaient pas laissé d'irriter les Jésuites qui es-
sayèrent sans succès de proToquer un blâme ou
du ministre ou du pape. Son ordonnance du
il novembre 1658 qui condamnait durement
V Apologie pour les Casviates dont on avait
inondé le diocèse, n'était pas pour les calmer. Il
témoigna bien mieux encore de ses résolutions
quand le premier de tous les évêques de France
il entreprit de défendre le mandement des grands
TÏcaires de Paris qui, avec le sens commun, éta-
blissaient pour la signaturedu formulaire imposé
la distinction rationnelle entre le droit et le fait.
Il en écrivit au roi, il en écrivit au pape. — L'his-
toire de ces querelles, aujourd'hui si vaines, est
partout et n'intéresse plus personne. Les violences
indignes subies par les reliprieuses de Port-Royal
parmi lesquelles était sa sainte sœur Agnès,
l'abandon presque général de son clergé qui s'en
allait signer le formulaire même dans les tribu-
naux sé3ulie?s en haine peut-être des rigueurs de
l'éTéque contre ses mœurs déréglées, l'organisa-
tion hostile d'une UniTersi té armée en guerre par
des pédants et des brouillons forts de l'appui des
politiques, les concessions, les exigences, les pro-
messes et les désaTeux des chefs et des partis,
attristèrent, sans la troubler, la conscience d'Ar*
nauld. Sa piété n'en souffrit pas, tandis que sa
charité et son zèle pour les pauTres^ sadoucoar
et s&bonté lui gagnaient tous les cœurs.Le 17 jaio
1684, par une inspiration généreuse, il fondait
dans sa ville éfdscopale, au centre des quartiers
populeux, le premier Mont-de- Piété de France,
encore aujourd'hui régi pai desrèglements uniques
dans leur libéralité et leur désintéressement (V.
ci'ffesstu, p. 101). — Au plus fort d'ailleurs de
ces luttes misérables, Bossuet ne citait le nom
de l'évêque d'Angers que par honneur et avec
respect, et Mme de Sévigné exprime, en termes
émus, le bonheur d'avoir reçu sa bénédiction et
d'avoir baisé sa main. — Arnauld mourut le
8 juin 1692. Il aTait recommandé par son tes-
tament qn*il ne fut fait aucune pompe inutile à
ses obsèques et qu'on l'enterrât au pied du degré
qui communique de la cathédrale à révêché et
sa tombe y existe encore. Mais le deuil public fit
au prélat vénéré un cortège où toute la ville vou-
lut assister. Il fallut pendant six jours que son
corpsrestàt exposé dans une salle du palais épis-
copal : « 11 s'y fit, dit un document inédit du
« temps,un concours inconcevable de toutes sortes
« de personnes de la ville et de la campaigne
« qui le regardoient comme un saint, s'empres-
« soient défaire toucher à son corps des chape-
« lets, des linges, jusqu'à couper ses cheveux et de
« ses habits, quelque soin qu'on prit pour rem-
it pêcher; et celte grande estime de sainteté a da-
t ré même après sa sépulture,plusieurs personnes
« courantes à son tombeau pour obtenir de Dieu,
« par son intercession, les grâces dont ils avoienl
« besoin ». Reg. Capit. du Chap. de Sl-Laud
d* Angers.
Le portrait d'Henri Arnauld a été plusieurs fois
gravé, entre autres par Gérard Audran. C'est
une œuvre médiocre et indigne de ce mattre Le
Mont-de-Piété d'Angers conserve un assez beau
portrait sur toile de son fondateur. Un auUre,
également du XVII» s., provenant du cabinet Grille,
figure au Musée d'archéologie d'Angers, sous
le n^ 364. Un très grand tableau du temps, à
l'Hôtel-Dieu de Beaufort, représente Arnauli
communiant un malade Les religieuses du même
hôpittl conservent aussi du grand et saintévêque
21 lettres à elles écrites pour le premier jour de
l'an de chaque année (1671-1692). — Son éloge
fut prononcé en août 1692 à l'Académie d'Angers
par l'abbé Le Pelletier. Sa Vie, par Besoigne.
extraite de la Vie des Quatre Évéques, a élé
réimprimée tout récemmentà Angers avec unepré-
face de l'abbé Guettée (Lemeslc, 1863, in-8o), aux
frais de M.Pareni-Duchatelet.Le Mss. autographe
de ses Négociations à ta cour de Rome et en
différentes cours d^ Italie, publié en 1748 (5 vol.
in-12, Paris), existe à la Bibliothèque de Lyon.—
Sa tombe, ouverte le 3 janvier 1^1 pendant les
travaux de dallage de Téglise, n'a montré, à côté
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in ofliemeots de réréque, qne quelques débris de
fnages dVgent, restes de la mitre épiscopale et
tes fragments sculptés de sa ci'osse en bois doré.
Uhwe&a, M«s. de l'Evëcké, t. ii, p. 74-75. — Gran
étL,Ua., dans les Titres GriUê. — Arthaud. Journal
)bL - BUlio^rafhiê 4et Mazarinadêf, n« 383i,
IS86. - Joitmal du euré Jousstlin à la laite de 17ri-
fntike du Arek. munieip. d'Angtrs, p. 4il et soit.
- Butiirts4^Anjo¥. — Nécrologie de l'ahbaye de Notre-
Ikiu de Port'Boyal, 1. 1?, p. 87. — Mém. pour servir
I ï^ttoire de Port-Royal, t. i, p. 30 — Le P. Boni-
C&08. 0e Cautoriti épiseop^le, part, ir, p. 690 et sniv.
- Btf. Cn.t. de Saint-Laud, 1693, fol. 326-137.
nil. M63. 65S, p. 385. — Copies et extraits de
Uttret nr la MU Uniaenilus, Mis. !t40. — lllus-
tria, revereniiss. D. D. Hênrico Amauld, Andeg.
oitL Motoif. Sl-Hie. abb. Collegium Andinum PP.
ùrtisrii D. Jesu gratalatw (Andeff., R Hernaalii,
(650. iD4«de 35 p.). — L'abbé Pielteaa, Le Janté-
wm dans l Université d'Angers, dans le Répert.
mkkl. de Maine-et-Loire, iS89, et à part, Angers,
CHBiir-LMbèie, in-S* de 51 p. ~ Boogler. ïbid., 4863,
^ X. -« Grég. Bordilloo, Benri Amauld, évéque
finjtn. Défense de sa mémoire et de son tombeau
mtn Fêbbé Pletteau et autres héritiers et ayant
(EUS du P. jésuite Brisacier (Angers. Lemesie, 1863.
M*d«39 p., deox édiiioDs) ^ Mémoires de l'abbé
intM, CoUeet. Petitot, t. xxxit de la 3« série,
} !33. me. — Journal d« Maine-et-Loire ou 6 jacTier
«Kl; Saml, 6 aTril, 3i avril. 37 avriU 30 avril, 3 mai,
18 Bii. 21 mai 1855. — Annuaire de Maiue-et Loire
it«39,p. 109-118.
Anumli {Jean)t maître tapissier, protestant*
t Sjuunar 1620.
Anaolt (rtle), ile de Loire, c"« des Ponts-de*
Ce. - UIsie-Amauli, 1675. — LUe appelée
tlli-Naissante autrement l'Ie-ArnauIt, 1697.
- Réunie aujourd'hui à ïlle-aux-Chevaux,
Le tentnder devait chaque année, pour les
acfiroissementt, un chapon de rente à la baronnie
de Chilonnes.
.«filière (r). — V. la Re'nière.
Arasai, simple sous-diacre du diocèse d'An-
gers, refasa, par mortification, d'accepter aucun
nancemeot dans les ordres et se voua à récole
d'Âlloane»-5ous-Montsoreau. Il habitait chez le
CBWctjT mourut € en odeur de sainteté a en fé-
Ttier 1695.
A«Il é» M.-et-L., Cure de Beaufort.
Ara»«l {Louis- Michel), docteur en théologie
de k faculté de Paris, agrégé en celle d'An-
ftn, ancien provincial des Ck)rdeliers de la pro-
vince de Touraine, ancien supérieur du grand
courent de Paris, gardien à Nantes, et à plusieurs
«prises gardien et supérieur à Angers où il avait
fait profession en 1741, — y tut inhumé dans le
dohre des Cordeliers le 22 mai 1789, âgé de
Qant.
Arch. raan. 6G 311.
Afsoal {Jean), maître chirurgien, décédé le
1** loùt 1689 en sa maison de Châteauneuf-sur-
Wihe. àgéde50 ans.
^«•■1 {Pierre)^ sieur de la Roussière, maftre
drirnrgien àla Chapelle-sur-Oudon;— est inhumé
tChitelais le 6 mars 1670, âgé de 50 ans.
^■•ol (René), malti-e chirurgien à Luigné,
1671.
^nwnl. -- V. Emoul, ^ Hamelm.
Arnniros, troisième abbé de Saint-Florent-
de Montglonne. C'est de son temps que Charle-
magne fit consacrer l'église de Saint-Sauveur et
de Saint-Florent. Il était certainement mort avant
8 M, quoique Mabillon le fas.se vivre un an plus
tard.
Hauréao, GalL Christ. — Mabill. Ann. vrd. Ben .
t. II, p 496. — D. Haynes, Mi»s.p. 10 ll.~ D. Chamart,
t. il, p. 69. — St-Fiorent, liv. N. f. 6.
Arondeav (ruisseau de T), né sur le May,
traverse, vers Sud- Ouest, l'extrémité de la com-
mune d'Andrezé, qu'il sépare en partie d'avec
celles de Saint-Macaire et de la Chapelle-du-
Oenet et se jette dans le Beuveron au pont de
Ruault. ^ Il a pour affluents les ruisseaux du
Noyer et de Merveille. — 10,950 m. de cours,
dont 6,800 sur Andrezé.
iiroN<feire« (les). — Y. la Rondelle,
Aronet, f., c"e de St-Georges^ur-Loire. —
Avrouet (Cass.). — Dépendait de l'abbaye de
Saint-Georges et relevait de Serrant. — Vendue
nationalement le 17 mai 17;)1.
Aronet (le Petit-), f., c"« de Saint-Georges-
sur-Loire). — Le Petit-Avrouet (Cass.). —
Dépendait de la mense conventuelle de l'abbaye
de Saint-Oeorges et relevait des Touches-Clérem-
baut. — Au-dessus, plus prés du bourg, s'éten-
dait un étang d'environ trois arpents avec deux
chaussée, l'une à la tête, l'autre à la queue. Les
habitants avaient droit d'y abreuver leurs bétes
et d'y laver, mais non d'y rouir las lins ni les
chanvres. Un ruisseau le traversait, qui le divi-
sait en deux mouvances, Tune, vers Nord, de Ser-
rant, l'autre, vers Sud, des Touches. — Il a été
vendu nationalement le 17 mai 1791, et la ferme,
au même acquéreur, le 2 novembre suivant.
ArpeDt (1'), f.. c°« de Genneleil.
Arpent (l'j, d., c"» de Mazé.
Arpent Blane (l'). vigne, c»« de Brain sur-
VAuth. — Arpentum- Blanche, 1239. -^ Vinea
efemosinarie andeg. que vocatur Arpentum
album, 1282 (H. D. B 54 et 81).
ArpenUére (!'), champs, c"« de Mazé. —
Les Postures auUrenient VErpantière, 1661
(E. 1074). — Les Grandes^ les Petiles-Aiyen-
tières, 1751 (E. 1123). - Une partie appartenait
aux religieuses de Beaufort; le tout relevait du
Plessis-au-Jau.
Arpentière (!'), f., c»«de la Meignanne.
iirpière (l'). — V. la Harpière.
Airque^nerle (!'), f., c»- du Vieil-Baugé.
— La Ricangnerie, 1554 (Arch. de M.-et-L.,
K 326, 534). — La Recaignerie, 1620. ^ La
Ri:aignerie, 1756 (E, 'J37). - « lieu et domaine »
au xvi« s., simple closerie au xviu* s., relevant
de la seigneurie des Milliers ; — appartient en
1554 à noble homme Robert de Blavon, mari de
Catherine Bullin, en 1600 à Gilles Ledevin, en
1620 k Samsoû de Saint-Denis, en 1631 à Fran-
çoise Joubert, veuve de noble homme René
Chotard, avocat au Présidial d'Angers,
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ART
— 140 —
ART
iir^weiMiy. — V. ^ Pauéze,
Arqnoloaiosy sénéchal d'Anjon, fers 1123,
«u témoignage de Hugues de Clers.
Âtnrmhiaium^^ iit-raèloy* — V. Rabtay.
JÊwtrmtdmë. — V. Adraldus.
Arrée* (les), terre, c"« des Ponts-de-Cé.
Arrière (1'), h., c»« de St-Quentin-en-Maitges,
Arrivages (les), f., c"* de VilUbei-nier.
ArroléyinouL, c"« de Bauni, sur le ruisseau
de la Fontaine. — Héroiet (Cass.).
Arroadière (ruisseau de T), né sur Saint-
Macaire, traverse Saint- Philbert et s'y jette dans
la Vienne. Il a pour affluent le ruisseau du Fré-
beau. — 2,200 m. de cours.
Amllleii (les), chemin, €■• de Roche/ort-
sur 'Loire y dans un canton argileux.
Arsoaaière (1'), f., c»* du Louroux-Bécon-
fiaiSj dépendant du bénéfice de la chapelle Saint-
Jacques et Sainte- A une.
ArUd« (r), f., c-« de Neuilié.
ArtaBBea» arrond. et canton S. de Saumur,
(7 kil.), — à 55 kil. d'Angers — Artana, 1090-
ilOO (Saint- Aubin, Pr. du Coudr. Mac, t, i). —
Artenrue, 1133 (Ch. d'Asnières). — Arthenna,
1235(Coudr.-Mac., 1. 1). — Artenna, 1326 (G 1851.
La commune se compose de quatre uniques ag-
glomérations, Artannes (20 hab.), où est Téglise,
Rocheville, autrefois Rougevilie (110 hab.), où
est la mairie, la Motte (55 hab.), tout à Textrémité
sur le bord de Teau, et Poitou, hameau de 14 h.
— Le Thouet forme limite, vers Sud et vers TEst,
dans toute la longueur, en détachant sous le
moulin de la Motte jusqu'au dessous du village
d*Artannes, une pelite boire qui enclave d'excel-
lentes prairies.
Entre le Coudray-Macouard (4 kil.) à TOuest,
Chacê (3 kil.) à l'Est, Saint-Just (4 kil.,' au Sud,
Distré (4 kil.) au Nord.
Superficie :665 hect., dont 67 h. 70 en vignes.
Population : En 1720-1726, 37 feux. 168 hab.
- En 1790. f55hab. — En 1831, 232 hab. -
En 1841, ÎÎ3 hab. — En 1851, 2W hab. - En
1856, 2îî hab. — En 1861, 2t5 hab. — En
1866, i99 hab., dont 20 à l'ancien village. — Ni
pauvres ni bourgeois . Tous cultivateurs aisés ou
riches par la culture de la vigne ou l'élève du
bétail dans les gras pâturages du Thouet.
Bureau de poste de Saumur. ^ Perception
de Distré.
Il ne s'y tient aucune assemblée.
La mairie est un élégant édifice élevé en 1807
par M. Joly-Leterme, de Saumur. — Il n'existe
pas d*école et les enfants vont au Coudray, dont
l'église aussi dessert la paroisse, supprimée de-
puis 1802. — Il était question en 1844 d'y réunir
même la commune, mais le projet échoua contre
l'opposition du Conseil municipal et du Conseil
d'arrondissement. On fit valoir surtout la richesse
•t la fertilité du soi, l'importance des communaux
vplus de 4 hect. en marais) et aussi la crainte de
démembrer le canton de Mon treuil-Bellay par la
distraction du Coudray que le vœu public réunis-
sait, dans le cas de l'annexion d' Artannes, au '
canton Sud de Saumur.
h'église, placée sur une éminence, i peu de
dislance du Thouet, ne sert plus qu'aux enterre--
ments. Elle est dédiée à saint Pierre — C'est un '
très petit édifice, en grande partie encore du
XII* siècle, dont l'étroite nef, nue et vide et cou* -
verte en bois, se resserre à l'entrée du chœur sous
un arc plein cintre, porté par deux gros piliers
carrés où s'appuient les autels, à droite, de saini
Joseph, à fi^auche, de la Vierge. — Le choeur
voûté en plein cintre est terminé par une abside
arrondie en demi -cercle. Le principal autel.
adossé au mur, est surmonté d'ornemenu sculptés,
croix doubles, encensoirs et objets divers servant
au culte. A droite, une statuette de saint Marc qui,
avant la Révolution, était visitée le jour de la fête
par les processions de Chacé, de Varrains et de
Saint-Just ; à gauche, un Saint-Pierre — Par
terre, devant l'autel, l'épitaphe latine d'un des
prieurs, François Cléryn. — Vers Sud-Est, une
petite fenêtre romane éclaire la nef. Vers l'entrée,
dans un angle, est encastrée une très ancienne et
vastecuve baptismale en pierre de Champigny, à
laquelle s'applique un bénitier (xni*s.) porté sur
un pied rond dont la face seulement est décorée
d'une /ausse arcature en trèfle. La porte princi-
pale est formée par un arc en tiers-point (ziii* s.)
établi dans le plein cintre d'une porte antérieure
qui l'encadre. Une autre porte ogivale, ouverte
après coup, donne dans le cimetière. Le clocher
s'élève en prolongement du pignon, au dessus de
l'entrée du chœur, comme une sorte de campanîlle
à deux haies, avec cloche où se lit l'inscription z
Je suis faite pour sentir à Dieu, 1595.
L'ancien cimetière^ près l'église, conserve deux
vieilles tombes dont une avec inscription illisible.
— A l'angle du chemin, vers l'Ouest, une croix
neuve, en fer, donne son nom au canton de la
Croix-d' Artannes et a été élevée il y a quelque
vingt ans du produit d'une amende de jostice de
paix, sur l'emplacement d'une très antique croix
de pierre cassée. On prétend dans le pays qa* « a
y revient ». De tait, l'été, des feux-tollets y habi-
tent, indice sans doute de quelque sépulture.
An Sud -Est de la Maison -Blanche, à un kil.,
à droite, sur le chemin qui conduit au bour^,
s'élevait jusqu'en ces dernières années un beau
dolmen^ désigné dans les titres du xvii* siècle
(Saint-Florent, Distré, t. xvii), sous le nom de la
Pierre-Couverte, que lui empruntait tout le caxi>
ton voisin. C'était une sorte d'allée cou verte,divisëe
en deux compartiments, avec entrée vers l'E.-S.-
E.. précédée d'un vestibule. Il restait encore en
1857 trois pierres posées sur champ et partie du
couvercle levé d'un côté. La destruction, com.
mencée en 1834 et terminée vers 1860, a fourni
plus de 40 charretées de pierre. — Dans une
prairie au Nord d' Artannes, à 500 mètres du
pont de Chacé se voit encore une très remar-
quable Pierre-Fiche, dont le pied a été fouillé
sans aucun résultat en 1822.
On n'a pris encore la peine de signaler sur la
commune aucune trace romaine, quoiqu'elles
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— 141 -
ART
I (kÀTent y abonder à toute recherche. Dans mes
^ éiTerses excursions j'y ai vu les ornières des
fiboÙDS comblées arec des briques à rebord dont
h proTenance est restée inconnue à toute en-
({Béte. Des murs entiers s'en trouvent enfouis au
milieu des champs. Munet (V. ce nom),k la crête
, d*iin coteau escarpé, formait sur Distré la tète
I d'une Toie romaine, qui se bifurquait, à l'entrée
I même de la commune, sur le Coudray et sur Ar^
; tannes, pour franchir le Thouet à Saint-Just. A
œ point même, et des deux bords du Thouet. sur
ks paroisses d'Artannes et de Saini-Hippolyte,
fat Voie artenaise ou la Verlenaise désignait de
son nom, au zti« s. et plus tard encore, un can-
ton soumis À une dîme particulière au profit du
prieuré du Coudray. Sous la Motte le «« passage
commun » était fréquenté encore à la fin du
xnxi* 8.« et j'y ai vu en 1869, vers Saint-Just. les
rtsies de fondation de piliers, d'apparence an-
tique, où quelques fouilles pourraient trouver
mieux.
La paroisse, de rarchiprétré de Saumnr, éuit
desservie par un prieur-curé de l'abbaye de la Tri-
BÎté de Maiiléon. 11 en dépendait une métairie, des
terres, plusieurs dîmes, dont une abonnée par
labbesse de Fontevraud, une autre de quatre
basses de Tin, plus le droit de trois coups de seine
dans le Thouet et dans le fossé d'Artannes.
Prieurs-curés : En 1553, Georges Frétard^qm
résiipie. — Adrien de Bore, religieux du Lou-
RMx^ juillet 1355. ^ Florent Locheteau, 15%.
— Julien Belutel 1613-1630. — Thomas Morin,
1636, 1660. — Pierre Afortn, 1638. - Nicolas
lenwisscm, 1668, qui vit encore en 1703. — J.
Garnier, 1702. — François Cléryn, 1137-1 le
1 mars 1740. Son épitaphe est dans Tcglise et fait
reloge pompeux de son zèle et de sa charité. Ce
qa'oQ en peut lire a été recueilli et publié dans
i Répertoire nrchéologiquej i868y p. 349. —
Mathieu- Joseph Bernard^ résignataire le 14 avril
1740. — Pierre-Frédéric Adam, 1740. — Hugues -
0enis d'AUemance du Bcss^.t, du diocèse du Puy-
CB-Vêlay, 1753, résignataire le 4 juillet 1783 pour
aller TÎTre à Mélinais, puis à Pibrac, puis à
Bîom, en procès avec son ituccesseur. — Jean-
Joeeph Penronneau, vicaire de Saint-Médard de
llhonars, qui prit possession le 2S septembre 1783,
tt devint maire.
Par une transaction du 23 mars 1688 entre
TIUHnas Dreux, marquis de BrézA, et Antoine
Bigot, seigneur du Coudray-Macouard, le droit
et ce dernier fut reconnu aux honneurs dans
Tègiise d'Artannes, mais la paroisse relevait de
la juridiction du comté de Richebourg-le-Thon-
leil ei la seigneurie en appartenait en 1788 à
QoésUrt de Montsabert. Le 1*' mars 1786, les
habitants réunis nonunèrent, pour dresser leur
cahier à présenter aux Etats généraux, deux dé-
fués, Charles Foulard et Philipon, laboureurs.
dès lors, comme aujourd'hui, ni nobles, ni bour-
pais ne résidaient sur la paroisse ; mais des vi-
cierons seulement, des laboureurs, des jardiniers.
Maires r Jean Perronneauj encore prieur-
«krè, officier public et maire le 2 février 1790,
sa cure et sa mairie en refusant le serment
de 1791 et se réfugia aux Verchers, dont il était
sans doute originaire. Dénoncé après la défaite des
Vendéens et amené à Saumur, il y fut condamné
comme conspirateur et fusillé le 30 fnmaire an ii
(ÎOdécembre 1793).— Charles fott/flr(/,novembre
1791. — Philipon, 30 octobre 1793. - Gignult-
Marconnay, W messidor an vin. — Jean C/tM-
nviauy 25 mars 1807. — Théodore Vallois, 17 no-
vembre 1816. — Jean Chesnuau^ 15 novembre
1826. — Louis Simon, 5 octobre 1837. — François
Boulin, 24 décembre 1861.
Arch. de M.-et L., Sert* H. - Arch. coDiin.,SA-i« E.
— Noie Mas. de M. RaimbanU, de Thouarce. — Bip
arckéoL î868, p. »7,eD rertifianlla date 1575. — Archi
lie rEvcché, Note Mss. — V. à ienr arlicle, RowggwilU,
la Moue. '
Artanlt, vill., c»« de Sainte-Gemmes-sur-
Loire, — Arteau (Cass.). — La ferme princi-
pale dépendait de la chapellenie de Carvalet et
appartenait au Chapitre deSaint-Laud d'Angers
— Acquise nationalement le 11 février 1791 par
Beaumont d'Autichamp.
Artant, f., c"» de Bouchemaine, — Apud
Artaut, 1246 (H.-D., B. 30 fol. 6). — Dépen-
dance du Chapitre de Saint-Laud d'Angers.
Vendue nationalement le 23 mars 1791. — C'est
là que se réunissaient les dîmes de la paroisse,
sauf celle du vin, partagées entre le Chapitre et
l'abbaye du Ronceray, qui en prenait les deux
tiers.
Arlellerie (1'), f., c"« de Cheviré-le-Houge^
acquise en 1696 de Louise Louet par Claude Ro-
bert, sieur de Valtigny.
Arteoayt vill., c"« des Verehers, 1275 (St-
Nie , Pr. de Montr.-BelL, 1. 1, fol. 10). - Le fief
relevait à foi lige de Doué et appartenait en iÇf£i
à Guillaume de Voulges, en 1740 à M»* de ViU
larmois.
Arthaad (Guy), fils de Guy Arthaud, sieur de
la Chesnaye, garde et receveur au mesurage à
sel d'Angers, et de Françoise Cupif, naquit à An-
gers le 19 juillet 1610. Dès l'âge de 16 ans il fut
gratifié de deux prébendes de chanoine, Tune à
Nantes le 27 avril 1626 qu'il résigna plus tard au
profit de son frère, l'autre à Saint-Maurice d'An-
gers (décembre 1626). Reçu docteur le 8 avril
1636, — son discours de réception Mss. existe dans
les Mss. Grille, — il fut nommé archidiacre
d'Outre-Loire l'année suivante et secrétaire de la
faculté de Théologie en 1641. En 1642 il fit le voyage
de l'abbaye d'Agaune en Valais pour solliciter, au
nom de son Chapitre. le don de reliques des mar-
tyrs de la légion thébaine, qu'il obtint. Le 6 dé-
cembre 1646, il fonda de ses deniers « pour
l'honneur et gloire de Dieu, de la faculté de
Théologie et pour le bien public » une chaire de
lecteur et professeur en théologie en l'Université
d'Angers, se réservant sa vie durant la nomina-
tion du titulaire. Après la reddition d'Angers au
maréchal d*Hocquincourt, il fut du nombre des
députés du clergé qui durent aller saluer le roi à
Saumur (1*' mars 1652) et reçut la charge de
porter la parole tant devant la reine que devant
les grands personnages qu'il s'agissait successive-
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ART
- 143-
ART
ment de se rendre propices. Ce fut encore lui qu'on
délégua ayec Chaston, chantre de Saint-Laud,
pour prêter serment de fidélité en la maison de
▼ille, «u nom du clergé d'Anjou (13 mars 1652).
Il accompagna en mars 1655 son évéque Henri
Arnauld, à l'assemblée provinciale de Loches et
en 1656 obtint de l'assemblée générale du Clergé
de France la censure des libelles des religieux
mendiants, qui orétendaient de soustraire à lau-
torité diocésaine. Il tint tête avec la même éner-
gie à l'Université d'Angers révoltée contre les
mandements et les pratiques jansénistes d'Ar-
nauld, tandis que pour son compte il maintenait
les droiis contestés par l'évéque aux archidiacres
de nommer aux cures vacantes et d'examiner les
candidats. 11 avait fait en vain le voyage de Rome
pour solliciter la canonisation du bienheureux
évéque Michel ; il n'obtint pas meilleur succès en
Hollande, auprès de François Cupif, son parent
{V. ce nom), qu'il espérait ramener au catholi-
cisme en lui offrant sur sa bourse une pension
et l'amnistie complète.
Arthaud mourut le 13 mai 1688 et fut inhumé
dans la chapelle Sainte-Anne de Saint-Maurice.
Outre son canonicat de l'église d'Angers, il pos-
sédait le prieuré de Sain t- Ban hélemy de Paris,
depuis 1645, et depuis 1661 celui de Beaulieu,
près Candé ; il avait été nommé doyen de la fa-
culté de Théologie d'Angers en 1677 et avait ac-
quis en 1673 un office de conseiller-clerc au Pré-
sidialy vacant par la mort de son frère, François,
mais il s'était démis, depuis 1684, de toutes ses
charges et bénéfices, pour passer le reste de ses
jours dans une sorte de retraite qu'il ne quittait
plus que pour se rendre à l'Académie. Le meil-
leur titre en effet pour sa mémoire est l'amour
des lettres dont il témoigna toute sa vie. Sur ses
dernières années, comme ses infirmités l'empê-
chaient de se rendre aux réunions, dont il avait
fait partie dès la première heure, on l'y portait
dans son fauteuil. Lié d'amiiié et de correspon-
dance avec tous les savants, avec Sainte-Marihe,
Lecointe^ Maan, il a fourni sa bonne part aux
grandes collections du xvii* s., notamment au
Gallia Christiana, Placé à portée des sources
utiles, il profitait de son infiuence pour explorer
les principaux chartriers des Chapitres et des ab-
bayes, surtout celui de Saint-Maurice, se consa-
crant presque tout entier à l'étude de l'histoire
ecclésiastique. Ce fut à ses frais que s'exécutèrent
les deux cartes du diocèse et de la province par
Leloyer (1645). Dès 1652, Arthaud avait publié à
Angers chez Adam Manger, un Abrégé chrono-
logique de r histoire ttes évéques sur deux feuilles
séparées, formées chacune de sept carrés en forme
d'écran, programme du grand travail qui l'occupa
sans cesse et qu'il laissa inachevé. La plupart de
ses manuscrits passèrent à Pétrineau des Noulis
(V. ce mot), et du cabinet Grille sont entrés à la
bibliothèque d'Angers. Elle p9BSède ainsi :
1° Recueils des Bulles, induits, privilèges apos'
loiiques, lettres royaux^ etc., cfncernant
In factilté de Théologie d^Angers, l'Université
dudit lieu et les autres Universités de France,
M98- in-f° cl« 2^ feuillets ; -<- 2» Chronologie
des évéques d'Angers, Mss. in-4*. C'est la copie
de l'imprime mentionné plus haut; — 3« De
Céglise cathédrale d Angers dédiée à $aint
Maurice, Mss, in-fol. autographe ; 4» Etût des
paroisses dépendantes de Carchidiaconé dOutrt-
Loire, Mss. in fol. de 15 f. ; 5» Livre de recette
de Varchidiaconé d' Outre-Loire, Mss. iii-12,
autographe, de 174 pages; — tS© Notes tw
l* histoire d* An fou, fragments de manuscrit!
perdus ; — 7» deux Recueils de notes et de do-
cuments pour servir à Chistoire des ivéquet
d Angeles, Mss. in-fol., portant de nombreuses
additions de Pétrineau des Noulis, de Grandet,
de Rangeard. Pocq. de Livonnièro lui attribue la
Vie de François de Rohan, aujourd'hui conserîée
dans le Mss. 633. J'ai vu de plus de Guy
Arthaud une sorte de journal de l'èpUcopat
d'Henri Arnauld jusqu'au 22 avril 16fW. U y ra-
conte surtout les faiu dont il a été témoin on ao-
teur, mais k partir de 1666 en s'inierrompant
souvent par suite de ses nombreux voyages. Ces
mémoires, où rien n'est oublié de ce qui regarde
les discussions du Chapitre avec révéque et les
querelles du cérémonial, comprennent, quoique
incomplets, 69 feuillets. Le Mss. est retté parmi
les titres Grille que la famille a réservés.
Le portrait d'Arthaud a été gravé (in-8*, 1666],
Recueil de Noies, Msg. 1003. — Pocquet de Li».,
Lt Illustres, Mss. 4067 et 1068. ~ Gnll Christ., l. ii,
p. 4H, col. î. — LemarchHiid. Catahffue d^s Mss. éi
la Bibliotk. d'Auger^. — Marchegay. Archives d'An).
t. I, p. 123. — archives déparUmenlaleê de lA^im-^
Lotre. — Rangeard, Mss. 577.
Arthmud (P*>r; e), frère puiné du précédent
fut baptisé à Angers sous le nom d'Olivier, qui
l'évéque lui fit changer à la confirmation. Admiî
à ta tonsure le 13 septembre 1622, il obtint, pai
la résignation de son frère, un canonicat i
Nantes (1628), fut reçu docteur en Théologie et
1636 et mourut recttur de l'Université de Nanlei
le 30 novembre 1641.
Arch. det la Mairie d'Anf^or*. GG 111, Toi. 41. — Poca
de Livonnière, Mss. 10671068.
Arthand {Germain), avocat à Angers ei
1620, puis receveur au grenier à sel tie Caiidce
enfin conseiller à l'Election d'Angers en 165?
avait épousé Anne Toublanc et était cousin e
Guy Arthaud l'archidiacre. Comme lui, il s'ap
pliqua jusqu'à ses derniers jours à Thistoire d
r.\njou. On Ini attribue avec probabilité m
Mémoire sur les sources oii P historien de la pro
vince doit puiser, qui a dû servir à Pierre Ran
geard et du cabinet Grille a passé à la biblio
thèque publique d'Angers. C'est le manuscrit 85ô
11 possédait aussi une collection rare de manus
crits et de médailles, dont le moine Roger, soi
ami familier, décrit trois pièces. Hist, (f Anjou
p. 247-248. — Arthaud mourut le 13 juin 1681
âgé de 00 ans, c homme d'une très gi*ande prc
bité, dit son curé, très assidu à la paroisse et tri
ailectionné à la conservation du bien de la ù
brique ». Un de ses deu-x fils Germain Arthaud
mort le 10 juillet 1701, âgé de 74 ans, était d
l'Académie d'Angers.
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I4â-
A8N
Jrlibe««y (d'). — V. Leroy er.
* Arlhaifi {Pierre), docteor en médecino de
rUnirersité d* Angers, était établi en 1608 à Sablé.
- Son fils François, docteur -en médecine de la
même Université, épousa k Angers le 10 novembre
de cette année une fille du docteur Ouillanme
\ Rnellan (V. ce nom).
Arck. comin. GG 170.
I Arthur, fils posthume de Geoffroy Piantagenet
et de Constance, né à Nantes le 30 arril 1 187, hé-
ritait à la mort de son oncle, Richard Cœur de
Lion (6 avril 1199), de tous ses droits sur TAn-
gleterre, la Bretagne et TAnjou, mais son autre
onde, Jean Sans Terre soiîtenu par un dernier
I testament de son frère et par la reine Êléonor, se
I fit reconnaître par les évoques et les barons an-
glais. Les bfirons de l'Anjou, du Maine, de la
Touraine se déclarèrent pour le fils de Geof-
froj, qui entra solennellement dans Angers
le lundi de Pâques 1199, tandis que Robert
de Tomeham, sénéchal d'Anjou, livrait Saumur
et Chinon à Jean, maître sans peine de toute la
Normandie. Bientôt même Angers changea de
anse (18 juin 1199) et le roi de France vint
jusqu'à Tours pour recueillir avec lui le jeune
comte dépossédé (28 juillet) ; mesure d'ailleurs
toute politique et qui ne l'empêcha pas l'année
suivante de recevoir Jean à sa cour et de recon-
naître par traité solennel ses prétentions. 11 remit
même en ses mains le jeune Arthur, sous la seule
condition de lui concéder le gouvernement de la
Bretagne Armorique (22 mai 1200). Deux ans plus
tard la politique royale, constante sans doute dans
sas vues, s'étant modifiée dans ses pratiques. Ar-
thur fut fiancé à Marie, fiUe du roi de France
(UavrU 1202f, sans ou malgré l'avis du roi d'An-
gieterre;etleschronique8 de Saint- Aubin d'Angers
trouvent la raison suffisante pour expliquer la
reprise delà guerre entre les deux rois. Arthur,
armé chevalier de la main de Philippe- Auguste à
Gourmajr, lui rendit hommage pour l'Anjou, la
Bretagne et même le Poitou, si la guerre le lui don-
nait (juillet 1202), et pendant que le roi de France
marchait sur la Normandie, il entra en Anjou,
suivi d'une bande seulement de barons déter-
minés. Il avait investi et pris Mirebeau, dont le
château seul tenait encore, quand pendant la nuit
du l*r août 1202, le roi Jean, survenant À marches
forcées, attaqua les vainqueurs k l'improviste et
fit prisonniers tous les chefs. Arthur fut d'abord
envoyé à ]r tour de Falaise ; ordre était donné de
lui crever les yeux et de le mutiler ; mais ses sup-
plications émurent les soldats de garde qui le pro-
tégèrent contre les bourreaux. Transféré bientôt à
Rouen, son sort reste depuis ignoré. Des chro-
niques racontent qu'après une orgie, la nuit du
jeudi saint (% avril 1203), Jean en peine de bour-
reaux dodles, le fit monter dans un bateau et de
sa main le poignarda, puis jeta à la Seine le ca-
davre, qui, recueilli le lendemain, aurait été in-
humé secrètement au prieuré de Notro-Dame-du-
Pri. Des chartes authentiques témoignent que six
mois plus tard le roi de France lui-même ignorait
le sort do jeune prince, et les récits les plus sin-
cères des contemporains attestent, même après
de longues années, l'inconnu de sa disparition.
Le Trésor de Numismatique et de Gtyp'
tique reproduit un sceau d'Arthur. Grands feu-
datairet, pi. 17, n» 1-3. Les Arch. Impériales en
possèdent deux originaux, où le jeune comte est
représent») à cheval, l'épée à la main, sur l'on
tête nue, vêtu d'une cotte d'armes traînante, sur
l'autre, casque en tête avec cotte de mailles et
reçu pendant au cou.
Dom Bouqoet. t. xviii-xn. — Lobineaa, t. t, p. 472
ft «oiv. — D. Morice, t. i, p. 119. — Le?ot, Biogr,
bretonne^ p. 48. — Roger, Hist. d'Anjou, p. 3B9. —
Art iê vérifier Us dates. — Math., Paris, anno 4307.
- Gain. Breton. <- Gnill Dubois. Guill. des Roehes,
p. 396. — Léopold Delisie, CataL dee actts de Pkil.-Aug.»
no 7«6, 731, m. 783. - Ttét. de* Charles, d. «07,
Î08, «6. — Inventaire des Sceaux, t. i, p. 348/
Arllrlère (!') cl., c»« de Marcé.
Artasière (1) f., c* de Querré.
Artustère (1') ham., c"* de Tiercé. — Lar-
thueière (Cass.). — La Hétusière (Et-M.). —
Grand logis vendu judiciairement en 1592 sur
Hardouin Rouault à Jacques Chevalier, banquier
à Angers.
Arvonlllerie* (les), champs, c°« de la Mé-
niiré.
Arzillals (les), vigne, c"* de Chalonnes-sur-
Loire. — Le clos des Ârziets autrement la
Bouroche, 1753 (E 620). — UArziUay, 1454
(E 658i. — Les Arzillais, 1483 (E 624).
Anillé d'), vill., c°« du Fief-Sauvin.
Antllé (1'), vill., c"« de Bouzillé.
Asceeelon (1'), ham. c°* de la Chapelle-
Saint-Florent, — La Sension, la Haute^ la
Basse- Sension, 1686 (£t.-C.). ^ Ces fermes,
plantées « de cantité d'arbres fruiciiers », appar-
tenaient alors à Charlotte de Saint-Ofiange, mar-
quise de Beaumont.
iieeMfit<rl4ioM«. — V. Echemiri.
Ameies. — V. Lasse (commune de), et l'Asse
vill. c"« de Fontevraud.
Aenais (1'). f., c» de l'Hôtellerie-de-Flée.
Asaerale (1'), f., c* de Chaié-Henrx,
Asnerle (!'), champ, c<>« de Bauné,
Asuerle (1*)* c«« de Blou, terre, fief et sei-
gneurie relevant de la baron nie de Blou et appar-
tenant en 1574 à Ant. duTillon. en 1602 à René
Ferré, en 1630 à messire Claude de Beaumanoir-
Lavardin,en 1680 à René Berthelotde Villeneuve.
Asnerle (1'), vill., c-« de Freigné.
Asnerie (1'), f., c»« de GmneteiL
Aanerle (1'), f., C^'de Durtal^ ancien fief réuni
à la seigneurie de Boismoreau.
^•itefle(r). — V. Anene il';.
Aanières, f., c"« de Bécon.
Asaièren-Bellay, c"« de Cizay. — Asina-
rix, 1080, 1095 (St-Nic, Montr. -Bellay). --Asi-
ntri», 1166, 1177 (St-Maurice, Douce», t. i, f.4;
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Forges, t. i, 1. 5). — Annerix» 1133 ^Hauréau,
Inst., p. 154). — AsnerÙB, 1136 (Jtpit. St-Nic.
p. 88)* — Atnierix (Chron. Tur.).
La terre d'Asnières avait été donnée vers le mi-
lieu du xi« siècle par Grécie, dame de Montreuil-
Bellay, et Giraud, son fils, aux moines de Saint-
Nicolas. Elle restait inhabitée sans doute quand
vers 1114 Bernard de Tiron y établit, près d'une
source, au fonds des bois, une petite colonie de
ses moines. Giraud Berlay, en 1133, à la prière
de sa femme Adèle, les dota de riches revenus et
indemnisa en 1137 les moines de Saint-Nicolas
qui réclamaient leur bien. Le modeste prieuré,
quoiqu*en restant soumis à l'abbaye mère de Ti-
ron, devint une abbaye importante dont Téglise,
consacrée dès l'origine à Notre-Dame, fut alors
reconstruite avec une splendeur qu'on admire
encore. Giraud Berlay, en installant cette fonda-
tion nouvelle, avait imposé au site le nom de
Claire-Fontaine , mais la voix populaire y attri-
bua celui du bienfaiteur, qui fut inhumé dans
l'église avec sa femme, comme après lui, les sei-
gneurs de Montreuil.
Abbés ; Bernard, 1138-1136. — GauUier,
1154. — Erraud. 1162-1177. - Aimery, 1182.
— Raynaud, 1198. — Raymond, 1208. —
Guillaume,.. — Jean, 1300. — Nicolas 1314-
Philippe, 1363. — Jean Guilleryy nommé le
24 juiUet 1363. — Odo, 1426. — J.-B. Morin,
1473-1479. — Jean de Préverant, 1483. —
Thomas, 1485. — Jean, 1486. — Louis Pré-
voit, 1489- t 1515. — André Prévost,
1515-t 21 février 1566. — Jean Le Porche-
miniei\ 1560, 1580. — François Le Cieste
de Villebois, 1580. — Gaspard Clérembauld,
1581. 11 prétendait à cette date l'abbaye contre
Jean Bore ou Le Bore, qu'on voit en charge
jusqu'en 1597. — Joachin Rncault, 1609. —
Raymond de La Nauve, 1628-1633. - Joachim
Racault, de nouveau, 1633-t 5 juillet 1635. --
François Verdier, ou Du Verdier, 1635, 1655.
— René Courault de Pressiat, nommé en
1655-t 1«' juillet 1701. — François-Marie Ballan
de Saint-Mars, 1706-tl721. Hyacinthe de Bot-
loy, 17 mai 1721 .
En dépendaient les prieurés de la Grézille et
Fosse-Bellay (diocèse d'Angers), delà Tisonniëre,
de Saint-André de Goullo-d'Oie (diocèse de La
Rochelle), de Briande près Loudun, (diocèse de
Poitiers), N.-D.dePaladan (diocèse de Bourges).
L*abbaye et l'église furent saccagées en 1569
par les huguenots. Au xvii« ». six religieux seule-
ment y habitaient, tous les six ayant un office,
le prieur, le :»0U5-prieur, le secrétaire, l'infirmier,
le chantre et l'aumônier, qui résistèrent énergique-
ment à toute réforme. — L*abbaye fut réunie au
Collège de La Flèche en vertu d'un concordat no-
tarié du 28 juin 1746, confirmé par décret épis-
copal du 29 avril 1747. Le contrat stipulait entre
autres conditions expresses l'obligation pour les
Jésuites d'entretenir dansl'abbaye un prêtre pour
y célébrer tous les jours le saint sacrifice en sou-
venir des seigneurs de Montreuil-Bellay et des
bienfaiteurs, et le dimanche, à 8 heures, une
messe pour les habitants d'alentour. Le desser-
vant touchait 1 ,200 livres de rentes encore en 1783.
L'église, orientée del'E. à l'O., offre le plande
la croix latine. La nef n'existe plus, sauf quelques
pans démantelés du mur du N. A l'entrée, s'abri-
tait intérieurement le réservoir d'une source voi-
sine, transformé aujourd'hui en puits. La ruine
actuelle s'ouvre sous le large et haut arceau ogi-
val qui donnait entrée au carré du transept, for-
mé par quatre énormes massifs, où s'appliquent
les colonnes grosses et menues qui portent les
nervures et les arcs doubleaux de la voûte à huit
pans d'ogives. L'aile du S., percée d'une double
porte À plein cintre, a la voûte soutenue par an
simple entrecroisement d'un arc doubleau carré
qui retombe dans les angles sur le chapiteau à
feuillage d'une grosf e colonne tronquée. L'aile du
Nord, plus moderne au moins d'un demi siècle,
est en style Plantagenet. Toutes deux commu-
niquent avec le chœur par un étroit couloir plein
cintre et s'élargissent au Nord par une absidiole
romane, des premiers temps de la construction de
l'édifice, quoique chacune d'ornementation difié-
rente. Le chœur en triple carré, qui prolonge le
transept, s'étend dans toute la largeur des ailes,
divisé seulement par deux minces et légères colon-
nettes^composées dedeuxpierres cylindriques.qui
semblent porter la charge supérieure; mais l'effet
d'art, qui rappelle celui de St-Serge d'Angers,
reste de loin inaperçu et de près est trahi par la
masse énorme des piliers voisins. Quatre fenêtres
alignées en éclairent le fond, deux autres les murs
de côté. Aux voûtes, où s'endievétrent les cordons
d'ogive, des clefs curieusement travaillées et
peintes encore de couleurs vives, représentent ao
carré du centre saint Mare^ saint Luc, saint
Jean, saint Mathieu, k droite, la Femme
adultère, la Madeleine, Jésus entre Moïse
et Elie, à gauche Jésfis chassant les vendeurs
du Temple y le Baptême du Sauveur (xui* s.), —
Trois autels subsistent, dont un surmonté d'an
dais sculpté (xv* s.), trois piscines, un sacrarium,
deux grandes statues d'abbés crosses, en pieire
calcaire et plusieurs dalles gravées avec inscrip-
tions, que cachaient à ma dernière visite (19 jain
1870) les fagots amoncelés de la ferme. Tout le sol
intérieur est d'ailleurs encombré d'ossements. Od
voyaitencore en 1818, dansl'église, au témoignage
d*bne lettrede Bodin,plusieurs tombes des seigneors
de Montreuil-Bellay et de nombreuses inscriptions
dès lors illisibles. Grandet a recueilli et publié
celles d'Agnès de Montreuil, d'Adam de Melan,
de Jacques d'Harcourt, de Guy de la Haye, de
l'abbé Guillaume, du frère Jean de Montsoreaa.
etc. ÇÀ et là, sur les murs apparaissent des tron-
çons de phrases et quelq ues fragments de légendes,
autour des sculptures, quelques traces aussi de
fresques disparues. — Sur le transept central
s'élève le clocher à deux étages, éclairé au pre-
mier par quatre fenêtres romanes, au second par
huit fenêtres ogivales, encadrées par couple entre
de fausses arcades, le tout autrefois surmonté
d'une flèche pyramidale couverte en ardoises.
V. le dessin dans V Anjou de M. de Wisme et
V Anjou et ses monuments, par M. Godard-F.
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Il porta aa sommet, vers Sud, l'écusson de l'abbé
Yerdier et la date de 1633.
An Sud du chevet le logis abbatial conserve
eocore sa charmante chapelle (zvi« s.) sur plan
carra avec fenêtres ogivales à triple quadrilobe,
une belle arcature ogivale trilobée à festons en-
adraot l'emplacement d'un tombeau» un retable
décoré de pinacles avec Anges en adoration, la
Trmiié au sommet et à la clé de voûte saint
Martin sculpté et une Crucifixion, — Au Nord
d« l'église, le jardin de IVbbé avec le colombier
seigneurial (xvii* s ); vers Sud. quelques restes
des doUres romans et les trois cours encore re-
ooimaissables du monastère.
Un château, bAti sur les dépendances de l'ab-
baye, k l'Orient de l'église, a été incendié en
fémer 1841 ,avant même d'être habité. Trois jours
après mourait le propriét;iire, M.René de la Salle,
û demeure sert aujourd'hui d'écurie et d'étable
i une ferme étrangère. Le domaine, vendu en
1K7 à des marchands de biens, a été morcelé,
les bois, qui le recouvraient, en grande partie
abattus, tout le voisinage transformé et les alen-
tours entrecroisés de larges chemins. L'église
a?ait été acquise par un paysan qui, après avoir
oploré les tombeaux, les autels, tous les recoins
de l'édifice, l'a cédée contre une rente viagère à
M. Corbineau, boucher de Saumur. Cette ruine,
la plus belle peut-être de l'ancien Anjou, sert
de dépôt pour les bois et les foins de la ferme.
Aich.de M.et-L.,5^mH. - Haar«aa, GaU Chritt.,
- Graodet, Nêtf^Dam* Aniline, Mas. 621, p. 71. Le
ehipitre qui concerne Atnières ect iroprimé dam* la Vie
à frèrt itan-Baptistê, n. IS5 433. — Rêvuê i« V Anjou,
iW/, t II, p. 3f. — Répert, vehéoL, i8M, p. 1U9.
n at JS68, — Marchegav, Areh. t Anjou, t. i, p: 81
Il4f7469. - Note Usa. (fe M. Raimbaolt.
Asaière^, ham., c** d'Epieds. — Asnerix^
1124. — Asineria ntpra Divam^ 1210. — Asi-
Mrûr, 1139(Cartal.deFontevr.).— La terre fut
donnée en 1124 avec les prés, les eaux, les rede-
minces à Fontevraud par Rainaud Savary et
Gandin. Elle relevait de Montreuil-Bellay. L'ab-
besse Pétronille y Ht immédiatement élever un
prieuré avec une chapelle, eeelesia^ et tout à côté
m moulin snr la Dive, en indemnisant le seigneur
de Bisay qui se plaignait d'y perdre ses pêchc-
riei. Philippe de Dampierre abandonna en 1222
des dîmes qu*il y percevait. An xy* siècle, Tab-
baye accorda une concession, à charge de bâtir
u moulin à tan qui existait en 1450, à côté du
monlin à blé, tous deux encore debout à la Ré-
volntioo ainsi que la prison ou basses- fosses. Ils
forent vendus nationalemeot, avec le domaine, le
Î7 arril 1791 à Julien Cotelle qni en fit cession,
k 13 floréal an u, à M. de Dreux-Brézé. C'est
ujonrdliui une grosse ferme sans aucun vestige
de son origine.
Arch. de M.-«t L. — Notes Mhs. de MM. Gooacher et
ÂMay (la Grande-), chat, et f., c"' de Fn-
KToye. Le fief de Fouillé était annexé à la terre
qai relevait de Saumur et portait le titre de cba*
taUenie. — En est seigneur Guy Aménard 1390,
Christophe de Goulaines, époux de Renée Amé-
ttrd, 1506, CUnde de la Touche, veuve de Claude
de Saint-Amatour, 1567, Charles de Bretagne,
époux de Philippe de Saint-Amatour, 1605, Louis
d'Aubigné 1707, Louis-Henri d'Aubigné 1762. —
René Bourgeois, acquéreur vers (780. fit com-
mencer vers 1783 la construction du château
bientôt interrompue. —La terre a passé, par acte
des 6 et 8 octobre 1814, àFr.Jos.MarieFayolle
de Paris, qui la céda le 22 mars 1817 à Jean-
Baptiste Tron. Le petit-fils de ce dernier. M. Jules
Cesbron-Lavau, y réside aujourd'hui. L'exhaus-
sement du pavillon central, une toiture couronnée
de galeries à jour et de nombreux travaux ont
transformé depuis 1854 Thabitation en un véri-
table château moderne, qui domine toutThorizon.
Arch. de M.-et-L. — Note Mas. de M. Raimbaalt.
A«n»y (la Petite-), ham., c"« de Faveraye.
AMse (1'), vilL, c»« de Fontevraud. — Ascia
1209 (Fontev., Lardier, t. vi, p. 21).
AAMérhenaeiii (1'), ruise. né dans les marais
de AoK, traverse Distré et s'y jette dans le Douet.
— 5.000 m. de cours.
iiM«« (F). — V. Bignon,
A»>seliii9 peintre, habitait Saumur et fournit
en 16331e dessin d'un tabernacle à Téglise Saint-
Pierre.
Aflfielia {François) j fondeur à Saumur en
1684.
Astrée (1'), h., c"* de Chemillé.
Asirée (1*), f., c°« de Geste, — La Septrée
(Cass.).
Asirie (r), f.. c"o dlngrandes.
Aati^e cr), (la Grande,laPetite),f., c»«d' Yzer-
nay, — L'Astry (Cass.). — Les Hàtris (Cad.).
Atelier T), f., c»« de Somioire. — L'As-
tetter 1403." — LAstetlier 1410 (E \m>). —
La Telliére (Et.-M.). — « Gagnerie avec prés,
pasturage, bois, estangs », arrentée en 1403 au
prieur de Saint-Clémentin, et acquise en 1450
par la famille de Daillon. Elle relevait, par la
Séverie, de Maulévrier. Au bout d'un champ,
trois bornes indiquaient la division des paroisses
des Cerqueux, de Somioire et d'Yzernay.
Arch. de M.et-L., Sh-ie G 106. f. 285; E. 1305; G.
Cure de Somioire.
Athée» vill., c"* de Lonyuéy avec moulin à
eau, sur le Lathan, à deux étages et quatre
meules à l'anglaise: — formait une seigneurie,
dont rend aveu au château de Baugé Robert du
Bellay, écuyer, 1454, Robert Bodin, écuyer,
1563. Jacqueline de Chéselles 1595, Madeleine
Michau, veuve de Jean Barault, sieur de la Loui-
sière, 1664. — Elle appartient a Louis-Gaspard
Lebascle, écuyer, garde du pavillon amiral, f n
1717, à Catherine-JeanneLebascle, veuve de Louis
de Masseille, en 1787, à Louis de Masseille, : on
fils, en 1789. — Le manoir qui en était abso-
lument ruiné, fut rebâti de fond en comble en
173U par Roland de Varimont, mari de Jeann-
Marie Lebascle, comme l'indique l'inscription sui-
vante que j*ai relevée dans un atelier de Longue :
Eoncoo iomum a domibut iht Bellay et Le Bacte,
apud Andegaventu clarissimimis, successive possessam
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fwniifvt tvertam Nieolaut Josepkut Bolûnd de Varri-
m uni ex antiqva nobili quoque domo in Campania
0riniidus, ob amortm erga dignissimam spontam Joan-
itorpi Mariam Le Baele a fundamentù ud verttcêm reœ-
(fi^eaviL — Enxit anno miUesimo siptingenttsimo
Cstte inscription a dû être replacée sur une
tourelio du logis.
kTth. de M.-et-L. — D. Bétancoort, Noms féodaux.
-^ )tote Msg. de M. RaimbaoU.
Aubaneey nom de la commune de Saint-
Mclainem 1793.
Anb&oee (r), ruiss. né dans la paroisse de
Saint- Lé£in, — Fluvius^ qui dicitur Albantia,.
10S2-1IC2 (Cart. St-Serge, p. 220j. —Traverse
le bourg de Saint- Lézin, la commune do Che-
mille et £e jette dans THyrome ; — a pour af-
âuen(.<( les ruiss. de la Gnerche et de Paluau.
l»95fi m. de cours.
AQbwnee (1'), rinère. — Le ruisseau d'Au-
bance ifvi va du moulin Rou à la Basce^ 1466
(Cvire de Quincé). — La rivière vulgairement
appelée le Douet, 1733 (E 472). — Née sur la
c°* de Loverre, tout à côté de réglise, et ali-
mentée tout aussitôt de nombreux ruisselets, elle
traverse les communes de Louerre, Orczillé,
Saint Ellier. qu'elle sépare de Chemellier, Charcé,
V2 uinc^ et Brissac, dans le large fossé d'assèche-
ment dfii l'ancien étang, s'étale un instant à l'aise
son a If? château et, renouvelée par un fort affluent,
continue son cours tortueux, bordé de prairies
et cïn partie, vers Nord, de rocs escarpés, sur
une Uirgeurde 4 à 5 métrés, à travers les com-
munes» de Sadnt-Satumin, qu'elle borde au Sud,
Saint- Melaine, vers Nord,Soulaines,Murs,Mozé,
Deoéet et s'y jette, à 500 m. de ce dernier bourg,
dan^ Jo Louet. Dans son parcours de 36.700 m.,
elle a reçu les ruisseaux deOalardin, delaFon-
Uine-de-littigné, de Gâté, du Patouillet, des
Foaienelles, de Montayer, delà Fontaine-Maunit,
de 1ei Gour-des-Brosses, de Jutolle, des Jonche-
ra] ts, rlfi Chauvigné, de la Guénaudière et du
Pont-Kouillonet fait tourner 14 moulins à farine,
réunissant ensemble 26 paires de meules. — En
1826, le duc de Brissac proposait de canaliser
rAubance en frayant, au travers d'un rocher,
nn chemin direct vers la Loire.
Anbaneière (1'), f. c<*« du May, détruite
vers 1853.
Aiibiuide (1'), ruiss. né sur la c"« de Mon-
ir?HU Btllay, s'y jette dans le ruisseau des
Vieillies-Oies. — 350 m. de cours.
^ If Wpln (!'). — V. L'Èbaupin. — L'usage
confujii les deux mots sans cesse.
Aubépla» f., c<** de Boci»
Aobépia (1*), f., c"« de Breil,
Aubépla (1'), f., c°« du Longeron.
Aiiierdière (l*), ruiss. né sur la c<>*du Vieil-
Baug^, s'y jette dans le ruiss. de Léchigné. ^
30 niètc-os de cours.
Anb«rdlère (1'), ruiss., né sur la C»« deBoe^,
t'y jeue dans le ruisseau du Brocard. — 3.416 m.
de cours.
Aaberdière (1'), chat., c»« de Bocé, avec
parc touchant k la forêt de Chandelais, apparte-
nait aux xYi'-xvn« s. à la famille de Villiers, qui
portait d'argent à la bande fuselée de gueule,
à la ro>e de gueule au canton seneetre de Cécu.
Renée-Marie de Villiers l'apporte en mariage à
Mathieu Du Pont d'Âubevoie, sieur de la Roos-
sière, le 5 avril 1687. Le portrait des deux
époux s'y voit encore dans une salle du château,
édifice du xvii« s., jadis entouré de douves, et
vis à vis les portraits de leurs ancêtres on de
leurs descendants, — de René de Villieps,
époux, en 1590, de Renée de Bellanger, mort aa
château et enterre à Bocé, vieillard maigre,
chauve, portant toute sa barbe, — de Charles du
Pont d'Aubevoie. marié en i643 à Gabrielle du
Grez, la chevelure longue et tombant sur les
épaules; dans l'angle, l'écu d'or à deux che-
vrons de gueule^ — de Charles-Mathurin du
Pont d'Aubevoie, né le 23 octobre 1723, capi-
taine de cavalerie en 1753, chevalier de Saint-
Louis en 1755, mort en 1795, grand, replet, la fi-
gure ronde, les cheveux blancs courts, — de
François-Charles du Pont d'Aubevoie, né en 1690,
blessé k Malplaquet en 1709, capitaine de dra-
gons au régiment de Guébriant en 1720, mort on
1774, — de Gabrielle du Gi»ez de la Tremblayc,
mariée en 1643 à Charles, troisième du nom. du
Pont d'Aubevoie, — et de deux autres dames in-
connues. Sur la cour, la chapelle, fondée d'an-
cienneté sous Tinvocation de saint Jean-Baptiste,
a été bénie, après reconstruction nouvelle, le
25 octobre 1771. Elle abrite les tombeaux de
Louis-François-Bertrand du Pont d'Aubevoie
(V. ce nom), mort le 8 février 1837 et de si
femme Caroline Mocmara Roche Husses, morte
le 5 novembre 1834. — Le château appartient
actuellement à Mm« du Pont de la Roussière.
Arch. de M.-et-L., de Brion et de Bocé. — Note
Ms8. de M. labbé i.'otlereau.
Anberdlère (1'), ham., c"« de Si- Christophe-
la- Couperie.
Aaberdlère (1'), maison dans le bourg de
Saint'Jean-deS'Mauvrets, appartenait en 1680 à
noble homme Simon de Crespy.
Anberdière (1'), f., c"« de Vaulandry, —
ancien fief donné le 4 mars 1376 par Jean de la
Plesse, pour la célébration d'un anniversaire, à
l'abbaye de Mélinais, qui le relevait de la terre
de la Barbée.
Aober^emle (1'), f., c"« de la Potherie,
Anber^erie (1'), f., c»* de Tiercé.
Anberlvière (1'), f., c"* de Saint- Macaire.
Aaberot (1'), f., c»* de Coron (Cast.).
Anbert {Adam), maître chirurgien, protes-
tant, à Saumur, en 1646.
Aubert {Andre\ mattre fondeur, fournit en
1477 les douze piliers qui entouraient le grand
autel de Saint -Maurice d'Angers.
Anbert (Antoine), mattre menuisier à Angers, I
1679, est dit « mattre architecte, sieurde la Grande*]
Bergerie, en la paroisse de Pellouailles • danslet
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titres de Vauchrétien, 1706, 1707, et « menuisier
Kolptenr en bois » dans son acte de décès. 11 ha-
bitait la paroisse Saint-Maurille et y mourut âgé
d« 75 ans, le 28 aTril 1720. — Le peintre Pierre
BeâDsrd tint sur les fonds un de ses enfants.
Arcfa. comm. d'Angt^rs «t de Vaachrelîeo, Bt.'Cif.
Avberi (Denû), maître chirurgien d'Angrie,
Teuf d'Âone Badin, épouse à Angers le 27 avril
1677 Renée Thibault. Un chirurgien du même nom
résidait en 1651 à Meigné-le-Vicomie.
A«bert {François), fournit ou répare les vi-
taux de diverses salles de THôtel-Dieu d'Angers,
«a 1357.
Asbert (Henri), mattre orfèvre à Angers. —
Sa Tcuve. en 1419, y fonde une chapelle dans
légUse de la Trinité.
Albert (fsnnc), maître fondeur à Saumur,
présente son fils Uaac au temple protestant le
10 octobre 1649.
A«bert {Jacques) a mattre sculpteur » à
Angers. -— Sa fllle Claudine est inhumée et son
fils baptisé en 1688 à Villevéque.
Xuhert {Jérémis), maître orfèvre, protestant,
à Saumur, 1515-1621 ; — sa femme avait nom
Marie Christien.
AaberC (Jérémie)^ maître fondeur, protes-
tât, à Saumur, inhumé le 3 décembre 1635.
Aabert {Julien), maître fondeur à Angers,
lâ89, passa marché le 4 septembre 1592 avec le
?oiiTerneur Puicharic pour la fourniture de
< qaatre mortiers du poids de 1.400 livres et
quatre pilons de fonte pour battre poudre »
^s le nouveau moulin du château, moyennant
oae somme de 226 écus. En 161 1 il fut chargé
"ec François Lamy de la refonte de la cloche de
rHotei-Dieu.
4itk. de M.-et- Loire., Minutes de Grudé, n« 345:
^-D., Série £ 155. — Arch. comm , G G 84.
Aabert {Nicolas), maître orfèvre à Angers
«1574.
Aabert (Nicolas), maître es arts et profes-
KOf de mathématiques, en Lévière, à Angers,
I'23, 1736.
Aabert (René), docteur-régent en la faculté
^médecine de l'Université d'Angers, 1576-1583.
- Sa femme arait nom Claude Moraine, de qui
il «m au moins quatre fils, René 1577, }»ierre
% Laurent 1580, Olivier 1583.
ireh. comm., GG S3. 99, 198.
Aobert René), «« maître maçon » décédé au
I^nroax-Béc, le 27 avril 1695, âgé de 30 ans.
Aobertln {GiUes), «maître maçon et tailleur
ûe pierre », est inhumé à Angers, dans l'église
Saiûi'Denis, le 7 juin 1626.
il«ièer<^M.f»em.riboMar9. — V. Du
^fttt-Thouars.
Aaberte (les) chat., c»« de Moulihetme.
Aabéry (Jacques), né à Crosmières, prés La
^We au commencement du xvi« s. , tenait, de son
I «nps, comme avocat au Parlement de Paris, un
fespremiers rangs, au témoignage de Pasquier et
de Loisel. Ramus le compare même et Tégale aux
grands orateurs de l'ajitiquité. Le roi Henri II,
sur la récusation de l'avocat général Séguier, lui
donna la charge de soutenir la cause des habi-
unts de Cabrièreset de Mérindol appelants au Par-
lement contre le baron d'OppAde. Les débats, ou-
verts le 18 septembre 1551 et continués pendant
cinquante audiences, se terminèrent par la con-
damnation à mort de Guérin, avocat du roi au
Parlement de Provence et l'acquittement des autres
coupables mieux protégés par des amis paissants,
Quelque temps après le roi nomma Aubéry son
lieutenant civil au Chatelet de Paris et lui confia
même en 1555 une mission diplomatique en An-
gleterre dont son père était originaire. Joachim
du Bellay a célébré dans un sonnet cette négo-
ciation. — Aubéry éteitmort dès les premiers mois
de 1556. — Sa fille Françoise avait épousé Pierre
de Pincé, sieur du Bois et du Goudray. — Le
plaidoyer, resté célèbre, a été publié par
D. Heinsius Pj^o àÊerindoliis ac Caprarxen-
sibus actio (Ludg. Bat., Jac. Mair,in-f« 16 19), etde
nouveau par un arrière petit neveu, Louis Aubéry
du Maurier (Paris, Séb. Cramoisy. 1645, in-5«»)
sous ce titre : Histoire de Cexécution de
Cabrières et de Mérindol,.. particulièrement
déduite dans le phidoyé qu'en fit. Van i551,
Jacq. Aubéry. etc.
HaQréao, HUl. liU. du Maine, t n, p. 440-448. —
Ménage, hist. de SabU, !• part, p. 58 et Vie d'Ày-
rault, p. 156. - Aocillon, Mém. eoneernant la vie
de plusieurs fnodernes p. 310. — Aniard, Btb, lilt.
du Maine. — Et. Pasqaier, Lettres, liv. vu. - Loi-
sel, Vial. des avocats, p. 519. — L'Hépital, Epit.,
*«".-. *". ^o*«os» Mém. pour servir à l'histoire de la
Hollande,^. J17. -Pocq. deLiv.,ie«/WiMtrejMss.l067.
Aubes (les), vill, c"« d'Écou fiant. — Les
Aubers, 1390. — Les Aubiers, 1601, 1765
(Titres du Perray).
Anbenx (Michel'Alexandre), maître pla-
fonneur, mort subitement le 16 mars 1861 dans une
salle du Cercle de Vlndustrie^ a publié à Angers,
une Description des plafonds cintrés en 6rt-
ques (Angers, 1856, Cosnier-Lachèie, in-4« d'une
demi-feuille).
Aubier (1'), fontaine, près la route de Mol-
lay, sur la pente d'un petit coteau, à un kil. de
Moîitreuil'Bellay. Elle a été autrefois ré-
putée pour la guérison des ophtalmies et passe
encore dans l'opinion populaire pour être in-
termittente et de cours plus abondant la nuit
que le jour. Encombrée longtemps, la source en
a été dégagée et défendue par un treillis avec une
niche de Vierge. — Tout près s'élève une petite
chapelle abandonnée.
Aubiers (les), f., c" de Blou. — Les Obiers'
(Cass). — Gentilhommière du XVI» s., dontrinté-
rieur conserve ses hautes et larges cheminées à
manteau armorié, la cour enfermée de murs avec
une tourelle d'angle en cul de lampe. La famille
du nom des Aubiers qui possédait le fief encore au
xvi« s., portait : d'aryent au croissant montant
de gueule. Il avait passé au xvt« s. à la famille
Leroux et par le mariage de Claude Leroux, à
Toussaint Lejumeau,écuyer, qui en était seigneur
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en 1658 et plus tard baron de Blou. La cha-
pelle, bâtie auprès du château, en l'honneur
de Notre-Dame et de sainte Catherine, était, dès
la fin du XVI* siècle, desservie dans l'église
paroissialb et au xviiio s. dans la chapelle du
château des Perrières (V. ce mot), qui avait des
seigneurs communs. Dans une vigne, dépendant
de la terre, on rencontre de nombreux cercueils
de pierre dont l'origine est inconnue.
Aublicné {Claude-Maur d'), né le 7 juin
1658 à Tigné, dont son père, Urbain d'Aubigné,
possédait la baronnie, fut nommé en 1686 à
l'abbaye de Saint-Pierre de Pouthiéres au dio-
cèse de Langres. lls'cndémit en 1693 pour passer
à Tabbaye de Notre-Dame-de-la- Victoire, près
Senlis, et le 26 mars 1101 fut appelé à Tévéché
de Noyon qui lui donnait l'entrée au Parlement
et le titre de pair de France. Le 25 décembre
1707 le roi le désigna pour l'archevêché de Rouen,
avec privilège par décret de conserver à la cour
les honneurs dont il jouis^it comme comte et
pair de France en son précédent évéché. 11
prit possession le 10 juillet 1708 et l'occupa
jusqu'à sa mort, survenue à Rouen même le
22 avril 1719. Enterré précipitamment et sans
pompe par son Chapitre pour faire pièce aux
moines de Saint- Ouen, son corps allait être ex-
humé par arrêt du Parlement quand les parties
s'entendirent pour rendre au cœur du prélat, re-
cueilli à temps par Louis d'Aubigné, son frère,
les devoirs des sépultures pontificales. Après la
cérémonie la précieuse relique fut emportée par
le dépositaire à Tigné et remise le 23 avril 1720,
ainsi que l'atteste encore une inscription gravée
sur une plaque de marbre noir entre le giand
autel et l'auiel de Saint-Laurent.
Répert. arehioL, 1864, p. 241 ; 1867, p. 345. — Le
P. Anselme. Hitt. ginér., t. ii, p. 446.
Anblf^né {François d*), maître chirurgien
à Angers, est dit, en 1675, lors du baptême de
son fils Pierre, « absent de la province », peut-
être pour cause de protestantisme.
.\rch. comm., 6G. 325.
Anbi^né (Louis-François d'), marquis de
Tigné, baron de Cernusson et de Lussay, dit
communément le comte d'AubigDé,se distingua à
latêie de son régiment à la bataille de Malplaquet
en 1705. 11 fut successivement inspecteur général
d'infanterie, brigadier des armées du roi, gouver-
neur de Saumur et du haut Anjou, 1716, maré-
chal de camp en 1719, lieutenant général en 1734
et servit en cette qualité sous les maréchaux de
Belle-Ile et de Broglie en 1741 et 1742. — Mort à
Paris le 15 septembre 1745 âgé de 60 ans.
Aubl^é (/ep4?re). Jésuite célèbre duxvii«s.,
au témoignage de rhistorien Roger qui le cite deux
fois, p,6 et 526, comme une des illustrations ange-
vines de son temps, est omis dans la Bibliothèque
des Jésuites et nous est par ailleurs inconnu.
JMfr<4yMé,c"c de Cholei. — V. Bigné (le;.
Aubiffnéf f., c"' d'Huiiléf ancienne gen-
tilhommière du XVI" siècle. — En dépendaient
les métairies d'Aubignc,du Pin, de la Trôcolière
et de la Gemmerie. La terre vendue par Jean de
la Motte-Baracé etPerronnelle Lecornu, safemme
en 162.3, à Michel Guéhery, fut retirée par Pierre
de la Motte-Baracé, qui en rend aveu aaPlessis-
Grett'ier en 1663.
Anbl^né-BrlmnC^arrond. de Saumur (35 kil),
canton de Vihiers(10kil.) ; — à 36 kil. d'Angers,
— Albiniacus villa, 631 ?? {Diplom. Cari,). -
Albi7iiacus,lOS6 (Livre Bl., f. 43), 1210(Chaites
de la Ro«). — Aubigneium, 1125-1140 (Carlul.
de St-Maur, ch. 60). — Aubigneum, 1160 (Le
P. Anselme}. — Albigneium, 1226. — Albi-
gné 1210 (Chartes de la Ro«). — Aubigni-
Brinnty xiv" s. (Titres de St-Maurice), surnom
emprunté au voisinage de Martigné-Briant.— ifu-
bigné-sur-U- Layon, 1793.
La route départementale de Vihiers à Brisiae
traverse le bourg, croisée à an kil. de l'église,
vers Sud, par le chemin de grande conmiuoica-
tion de Chemiilé à Doué. — Entre MartigDê.
Briant(4kil.) au Nord., Tigné à l'E. (3kil.),MoD-
tillicrs (4 kil.) au S. et Faveraye (8 kil.)àr0.
En dépendent les villages des Cholets (24 hab.)
et de Mihoudy (40 hab.), les hameaux de la
Masse (10 hab.). de la Stationnerie (9 hab.), de
Chaligné (13 hab.), de Boisneau (8 hab.), et sept
fermes ou écarts.
Y naissent les ruisseaux de Montgazon,de.Gros-
lay, de Faucate. Le Lys borde la commune à TO.,
jusqu'à son confluent au-dessus du moulin da
Rochefort dans le Layon, qui forme limite ex-
térieure vers N. Un double pont de pierre l'y
traverse, dont un de trois arches sur la commune
de Martigné-Briant.
Superficie : 531 hectares, dont 27 hect. en
bois et 155 en vignes. Le vin blanc qu'on y ré-
colte, inférieur pour les grands crufl, est supé-
rieur aux crus secondaires de Martigné-Briant. —
Excellentes prairies naturelles le long du Layon.
— Culture de céréales — Nombreux pommiers.
Population : En 1720-1726, 37 feux, Î65 hab,
— En 1788. 90 feux — En 1821, 357 hab. -
En 1832, 360 hab. - En 1841, 381 hab. - En
1851, 471. — En 1856, 494 hab. — En 1861,
491 hab. — En 1866, 498 hab., dont 5^(7au bourg
(123 maisons, 124 ménages). — La culture deh
vigne qui ne tend qu'à se répandre et l'exploita-
tion du calcaire local attirent des ouvriers à qui
elle assure en tout temps du travail.
Industrie : Cinq fours à faux en activité. —
Carrières, à ciel ouvert ou par caves voûtées, di
falum et de tuffeau calcaire. On y rencontre son-
vent de très curieux fossiles.
Perception et bureau de poste de Vihiors.
La Mairie, occupe à loyer, au fond d'un vasH
enclos, la salle unique d'un rez-de-chaussée, dé^
pendant de V Ecole mixte tenue par les sœuri
de la Pommeraye. Ni l'emplacement ni les prv
jets ne manquent pour dédoubler, comme il oov
vient partout, l'enseignement et aussi instalierdi«
gnement Tadministiation communale.
L'É^Zùe, dédiée à saint Denis (saccursale,26d
cembre 1804), est intéressante et singulière (28
sur 7). — On voyait encore jusqu'en 1856,
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dennt, awr la place, deux antiques ormeaux de
SuUjf, mesurant à un mètre du sol trois et
quatre mètres de tour. — On y accède en passant
!OQS la porte de l'enceinte du château, défendue
par une herse et par des meurtrières et couronnée
ao dedans et au dehors de mâchicoulis. Le por-
tail à pignon qui y attient immédiatement est for-
mé d'aoe double baie ogivale encadrant une porte
en plein cintre ; au-dessus, une fenêtre moderne
s'inscrit dans une baie romane à demi-close, entre
deox petites baies plein cintre emmurées mais
suffisamment apparentes. — A l'intérieur, le plan
est une croix latine, accru d'un sanctuaire en
forme de parallélogramme allongé transversale -
méat et dont les côtés empiètent sur le chœur. —
La nef nue avec fenêtres évasées, rondes, refaites
après coup, autrefois plus basses, plus larges et
moins nombreuses, la voûte lambrissée jusqu'au
dittur. — Le transept, voûté à croisée d'ogive
dont les retombées portent dans les angles sur
des colonnes sans diapiteaux, ouvre de chaque
cûiépar un large arceau ogival du xiii" s. dans
une chapelle. — A droite, la chapelle de saint
Jean-Baptiste. Un Baptême du ChrUt peint sert
d^ fond à l'autel, que surmonte une statuette du
iiiot patron, entre celles de taint Aignan et de
, mnl Fiacre dans un encadrement de colonnettes
à enroulement et de piliers formés de touffes de
fleurs et de fruits, que domine un buste d'ange,
k tout couronné d'un dais de pourpre à frange
d'or. Le plat du mur est décoré de consoles peintes
et d'un manteau rouge ; à la clé de voûte, un
Stint-Cœur^ et dams les compartiments, des anges
atec banderolles chargées de légendes, chef-
d'œuvre de l'art grossier du xviii* siècle. — A
fanche, la chapelle de la Vierge, ornée de style
et de goût identiques ; sur l'autel, une Assomp-
im ; au-dessus, la Vierge et l'Enfant et de
petits angelots ; à la voûte, d'autres anges avec
banderolles. — Le faite brisé de l'arcade du
àoiQT est caché par un tableau de Crucifixion
ttodone, encadré entre une Vierge et une Ma-
éUine de l'ancienne décoration. — Le chœur,
plus bas que la nef, comprend deux travées
*)nii>res, voûtées en berceau, dont les arcs plein
ttnire entrecroisés reposent sur quatre piliers
cvrés. Du haut en bas se continue en peinture
architecture de fantaisie, où, dans de vastes
o^partiuents carrés, figurent, à droite, xaint
^*6roue, saint Grégoire^ à gauche, saint
iMme et taini Augustin ; plus près de l'ab-
iide saint Denis et saint Mathurin ; sur le
' de labside, sous ime manière de colonnade
1*0 de portique, deux autres saints dontunévéque
ttcoonu. Le fond est éclairé par un groupe de
bob fenêtres à plein cintre, mais déformées et
i caractère. — La date de 1700, inscrite dans
k tympan du portail, indique sans doute l'année
Incise de cette ornementation bizarre et des tra-
i qui ont mutilé l'église. — Les murs exté-
•éws de la nef, vers S. et vers N., montrent
,*ls encore leur petit appareil irrégulier des
^aâers temps de la construction (xi« s ). Un
^clocher romain carré à deux étages, percé sur
^ttc face de fenêtres plein cintre avec triple
arceau en retrait (xii« s.) sans moulures, domine
l'antique édifice.
Tous les historiens de l'Anjou en attribuent la
fondation primitive à Dagobert, sur la foi d'un
diplôme de 631, publié par Hiret, p. 95, etabso-
lument démontré faux. Le monument actuel date
en partie de la fin du xi« siècle, et vers cette épo-
que (1088) il est certain que la paroisse était des-
servie par un prêtre, nommé Girauld. Le patro-
nage en était contesté jusqu'au xiii* siècle entre
1a seigneur d'Aubigné et Tévêque qui s'enten-
dirent pour le conférer le 23 août 1218 à l'ab-
baye de la Roô, à la charge pour elle d'y éta-
blir deux de ses chanoines pour l'église et deux
autres pour le service de la chapellenie fondée
par les seigneurs. L'évéque confirma de nouveau
cette donation le 20 mai 1226. Une tradition, que
rien ne justifie, prétendait qu'un des seigneurs
avait tué le curé à l'autel, et pour cette raison
avait dû garder prison perpétuelle et céder tous
ses droits à la Roë. Le prieuré-cure dépendait de
l'évéché d'Angers, du doyenné de Chemillé.
Pt'ieurs-curés : Jean Barillery 1439. — Ni-
colas Rivon^ 1-158. — Guill. Cheminard, 1475.
— Hélie de Quincé, 1515. — Jacques CaHouin
1608-1616. — Guill. Bourreau, 1639, 1643. -
Bonaveniure Bodin, 1657. — Mathurin Colom-
beaUy 1668. — Guill. Colomùeau, 1697. A par-
tir de juillet 1724 et jusqu'en 1725, il signe en-
core comme ancien prieur. — Etienne -Procope
Ma*'chand^ 1724-1757. 11 est inhumé âgé de
65 ans, le 14 février 1760, dans l'église. — Clé-
ment-Balthazar Mesnard, octobre 1757. — Le
26 octobre 1766, son parent, Jacques- Alexandre
Mesnard duHalay,curéde Bonchamps, près La-
val, vint bénir les trois cloches de la paroisse,
nommée, la première, Denis Mesnard par Joseph
de Brie-Serrant, chevalier, sieur de Fourneux, et
dame Françoise-Madeleine Lebel, la deuxième,
Clémence, par messire Marie Erasme de ViUiers,
officier au régiment des cuirassiers, et Louise-
Françoise de la Haye, la troisième, Claire, par
messire Jean-Baptiste de la Haye, sieur de la Du-
berie, et demoiselle Marie de Villiers. — Le der-
nier prieur-curé, BalthazarAfe^'/zarc/ (V. ce nom),
fut en 1789 député à. l'Assemblée. Nationale.
La Commanderie de la Lande des Verchers
(V. ce mot)y avait à Aubigné une maison ou hô-
pital de l'ordre de saint Jean de Jérusalem, d'où
dépendait un clos de vignes et partie des taillis
deBoisneau. Jean de Nanteuil en était comman-
deur en 1393, Pierre Dubois en 1488. — La mai-
son, qui en dépendait, vendue nationalement le
4 messidor an iv, appartient à M. Guibourg.
On n'a signalé sur la commune aucune trace
antique, quoiqu'il y existât certainement dès les
premiers siècles un centre habité, domaine sans
doute d'un gallo-romain du nom d'Aubin. A 1 kil.
de l'église, passait la voie romaine, dite encore
dans l'aveu de 1581 « le grand chemin par lequel
on va de Doué à Cheniille » qui forme en partie
limite, vers Sud, et franchit le ruisseau du Lys
au pont Lionnais, empruntée dans toute sa lon-
gueur par le chemin actuel de grande communica-
tion. Une voie transversale l'entrecroisait, croyons-
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nous, vers TOuest, sous Mihoudy, près ie Yillage
de la Masse, descendant par Montillîers vers
Yihiers. Le château, campé sur une éminence qui
commande le Layon, entre le confluent de deux
forts ruisseaux, y attira le yî liage en abritant
réglise.
Geoffroy d'Aubigné, en 1 160, est dit fils et
et petit- fils des seigneurs de Doué, qui durent éire
les fondateurs de i*église et du fief, restés d'ail-
leurs dans leur mouvance. Cette famille por-
tait au XT« siècle : de gueule au lion
cT hermine couronné ^ armé et lampasié
(Tor. On la trouve mêlée vaillamment à tous
les faits d*armes de l'histoire angevine. — Mar-
guerite d*Aubigné fut autorisée par le Cha-
pitre d'Angers à entendre la messe dans sa dt-
meure, in domo tua, sur un autel portatif, 28 no-
vembre 1467, ce qui indique Tabsence de chapelle
particulière dans le château jusqu'à cette époque.
Cette dame fit passer la terre dans une maison
étrangère par son mariage en 150U avec Jean
Royrand, sieur de Brétignolle. Les armes de cet te
nouvelle alliance étaient de gueule à une tête
de bœuf d'or^ surmontée de trois étoiles d^ar-
gent rangées en chef — Pierre Royrand, che-
valier, la vendit le 18 mai 163^i à Pierre Talour,
sieur du Perron, et ce dernier à Louis Varice,
capitaine ^xempt des gardes du corp», le 12 oc-
tobre 1646. Il était fait de nouveau recherche
d'acquéreurs en 1678 et c'est alors que M™« de
Maintenon, née d'Aubigné, eut un inbtant la
pensée d'acheter pour son neveu la terre que ses
généalogies de fraîche date, quoique exactes sans
doute, lui signalaient comme le berceau de sa
famille. Mais ses lettres mêmes indiquent assez
qu'elle n'avait aucune idée du pays et n'y était
venue de sa vie, quelque récit qu'on en ait fait
de fantaisie. Le domaine fut acquis le 11 janvier
1679 par le Chapitre Saint- Maurice d'Augers qui
en demeura seigneur jusqu'à la Révolution. La
(erre, qualifiée de chàicllenie dès le xiv* siècle,
devait quinze jours de garde et foi lige au château
de Doué. Klle comprenait le château; des terres,
des prés, des vignes, la futaie en partie défrichée
de Boisneau, un moulin à vent à Mihoudy , un
moulin à eau dit de Boisneau, les métairies de
l'Audonnière, des Cholets, du Pavail ei celle du
Pré-Chauvet, depuis transformée en bois et vi-
gnoble. Le seigneur avait tous droits honorifiques
dans l'église, haute justice, sceau des contrats,
voirie, pêche exclusive dans le Layon depuis le
pré de l'Eclusage jusqu'à l'égoût des Onglées,
chasse privilégiée sur toute la paroisse, droit de
banvin pour la vente exclusive au détail de sa
récolte, depuis la veille de saint Jacques et saint
Christophe jusqu'au 31 août de chaque année,
halle dans le bourg, pressoir, moulins et fours
bannaux où les étagers fournissaient le bois et
payaient une livre par vingt livres de pâte à
cuire, droit de marque sur les mesures à blé et à
vin, le boisseau valant, comme celui de Doue, un
tiers moins que celui d'Angers. Tous les habitants
des paroisses du Voide, Montillîers, Tigné, la
Fosse-de-Tigné, sauf les sujets de l'abbaye de
Saint-Florent, étaient tenus à la garde du châ-
teau. Ce n'était déjà plus au xvu* siècle qu'une
masure délabrée, que le dernier terrier représente
comme en pleine ruine et transformé en logement
de fermier. Le tout, tel quel « avec ses dépen-
dances, grange, écuries, remises, une fuye, cours,
jardins, douves et coteaux », les prés, les bois,
les vignes de Vaucalé, les moulins à eau et à vent
de Boisneau, mis nationalement en vente sur
l'estimation de 40.100 livres, fut adjugée pour
Sl.OrOlivres à Clément- Balthazar MesHard, député
à l'Assemblée Nationale, le 15 juin 1791 et ap-
partient aujourd'hui à M«»« Merlet.
Les ruines actuelles datent encore du xv« siècle
et présente un vaste carré long, bordant, au fatte,
la côte du Layon et enclavant Téglif e, dont i'aile
droite seulement ressort en saillie. Le château,
proprement dit ou l'habitation seigneuriale, 8*ap-
puyant à peu près sur le centre de Tenceinte,
vers Nord, se rattachait au clocher par une mu-
raille transversale. Les deux hautes tours carrées
y dominent encore, l'une au toit er.corbellê repo-
sant sur un cordon de mâchicoulis, l'autre, à demi
démantelée, étreinte par une énorme souche de
lierre; au pied, de profondes caves, envahies,
dit-on, par Teau. Dans le mur de l'enceinte exté-
rieure, encore importante et continue, s'engagent
à plat trois tours aux deux tiers rondes, dont
celle d'angle, entière mais vide, laisse voir du
haut en bas &on triple étage intérieur et l'an-
cienne cheminée avec un manteau intact porté
par deux piliers à chapitaux carrés. Au-dessus de
la première fenêtre on entrevoit une inscription
de deux lignes en belles* lettres onciales. qui pa-
raît indiquer la date de la construction, mais que
j'ai inutilement essayé de déchiffrer sous l'ardeur
du soleil de juin, llfaudrait en prendre une es-
tampe.
Au bout d'une pièce de terre, vers N.-O., naît la
source de la fontaine de Si-Denis^ réputée autre-
fois pour des ver tus miraculeuses qu'elle a perdues.
La paroisse dépendait de l'Election de Saumur,
do District en 1788 de Doué, en 1790 de Vihiers.
Aucune grande roule n'y existait plus à la fin
xviii* siècle. Celle alors en construction de
Nantes à Saumur devait à peine en aborder les
confins. Le canal du Layon ne servait de rien aux
vignerons qui ne débitaient tous leurs vins que
dans le Poitou. Ni four à chaux, ni manufacture ;
— ni nobles, ni privilégiés ! — en revanche, six
employés avec un lieutenant des fermes, à pied.
Maires : Jacques Browar/i d'Argenté, 1"" mes-
sidor an VIII. — Charles Matignon, 1813, —
Louis Jaudonin, 12 janvier la'ÎD. - Charles
Matignon, 17 lévrier 1835. — Urbain Guille-
bault, 5 octobre 1837. — Charles Matignon,
25 août 1840. — Pierre Gangneux, 22 août 184S.
démissionnaire en mai 1859. — Urbain Coul-
bault, 25 mai 1856.
Arca. de M..«t-L., Sérit 0 417 et m-, E 530 et
3881 ; G Evèchi et Chapitre d* Saintyiaufiee. — Arcb.
coin 01 , Série E. — Greffe d« Saumur. — Dum Huyaes,
Man , fol. 156 r». — iNoiHfi Mss. d** M. Kaiiiihauli eide
l'abbé Allard. -- Poudié d Anjou, M»». 6*8. -- Ar-
moriai, Mis. 996. - Dipl. Cane, t. ii, p. 9. - Coptes
de Chartes, tommumquéeii par M. llarchesay. ^
Anselme, Hist. Chr. dv la Maison de France, l. n,
p. 4i6. — Millet, Indie. de èî.-et'L., t. ii, p. 371.
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I AaMa (saini)^ né Ters 469 dans le diocèse de
I Vannes, d'une famiJle noble et puis8aQte,tout jeune
I aocore, abandonna ses parents pour prendre
l'habit dans le monastère de Tintillv que les uns
placent à Chaionnes, d'autres à la Daguenière et
qui bien plus probablement derint plus tard
Notre-Dame- de-Nantilly de Saumur. Il en fut élu
abbé en 504 et pendant 25 ans (Mabillon dit bans
' SOT la foi de deux Mss.)» s'occupa de la réformer.
I Son renom seul de sainteté le fit appeler par les
habitants d'Angers au siège épiscopal. Aubin arait
alors 60 ans (529). Une fois installé, il reçoit le
don des miracles, ressuscite les mons, rend la
TUS aux aveugles, délivre les débiteurs et les
condamnés en terrassant les gardiens d'un souffle,
en brisant les murailles d'un mot. Ce n'est pas son
biographe, mais l'auteur de la vie de St-Melaine
qoi raconte une de ces singulières histoires, la
plus populaire peut-être qu'ait gardée lesou venir
des Angevins : Saint Mars, évéque de Nantes,
saint Laud, de Coutances, saint Melaine, de
Rennes, saint Victor, du Mans, ont faii visite à
saint Aubin. Au moment des adieux saint Me-
laine célèbre les saints mystères dans la crypte
de la Vierge et distribue le pain consaci-é à ses
collègues ; mais saint Mars songeant au carême
dont c'était le premier jour, laisse tomber sa part
dans son sein. A peine à dix milles de la ville,
il sent sous ses vêtements un horrible serpent qui *
lui enlace tout le corps. Pris de peur et de re-
pentir, il 8*ea va vers saint Melaine à Rennes et
lui avoue sa faute et le danger. Saint Melaine
g esmerveillé le renvoya à M. saint Aulbin à
■ Angers pour de luy absolucion recevoir, mais
« le bon prélat ne le ose absoudre, à saint Vic-
c teur, évéque du Mans, le renvoyé, lequel se
t jugeant indigne de ce que deux si gens de bien
< avoient différé, à saint Melaine de rechief le
< transmet » qui toute la nuit resta en prières et
le lendemain enfin donna sa bénédiction à saint
Mars ; ■ et lors retourna l'hostie en sa première
forme » . Il faut pour prendre ces récits au sérieux,
en chercher le sens intime dans la pratique ordi •
naire des légendaires et y recoimaltre le souvenir
poétisé d'une querelle et d'une réconciliation au
SQJet de quelque pratique religieuse. D'autres
traits de la vie de saint Aubin attestent de quels
dissentiments soulfi ait la discipline ecclésiastique
Dans sa lutte contre le désordre des grands et le
scandale des concubinages publics et des noces
incestueuses, lopposition la plus vive lui viutde
ses collègues en épiscopat, et au concile même
d'Orléans de 538, où il était parvenu à faire ac-
cepter sa doctrine et insérer un article spécial
dans les canons, il n'en fut pas moins forcé par
l'assemblée à envoyer uue eulogie bénie par lui
! à un seigneur Franc qu'il venait d'excommunier.
Il protesta et, comme en manière d'appel sans
doute, fit avec saint Lubin le voyage d'Arles où
il était sûr de trouver auprès de saint Césaire
l'exemple et le bon conseil. Il eut occasion aussi
de se rendre à Paris à la cour du roi Chilpéric qui
l'honorait particulièrement, pui^ à Vannes, mais
son ^rand âge ne lui permit pas d'assister au cin-
quième concile d'Orléans, où il se fit seulement
représenter (549). ^ Il mourut le !•' mars 550. -^
Il fut enterré dans un caveau de St-Pierre d'Angers.
Cinq ans plus tard, son corps était transporté
processionneilement dans la chapelle basse de la
nouvelle église récemment dédiée à saint Qer-
main et que la piété populaire allait consacrer
de son nom (30 avril 556). Le l*r mars 1126 ses
reliques furent déposées dans une châsse d'or
enrichie de pierres précieuses et placée sur le
grand autel et sa tête, mise à part dans un re-
liquaire en vermeil {!•' mars 1151). — Bruneau
de Tartifume donne un curieux dessin du tom-
beau primitif de saint Aubin, tel qu'il se voyait
encore au xvii«s., Mss. 871, p. 188, et Millin repro-
duit dans ses Antiquités Nationales (t. m, n" 28,
pi, II, n« 6), la gravure d'une crosse de bois con-
servée dans l'église collégiale d'Ecouis et qu'on pré-
tend avoir appartenu à notre évéque, quoiqu'on
réalité ce soit un ouvrage du xii« s. Elle servait
aux cérémonies de VEvéque des Innocents. —
La vie ou plutôt la légende de saint Aubin a été
écrite par l'évêque de Poitiers, Fortunat, presque
son contemporain. Thierry, abbé de Saint- Aubin
avait composé un traité de ses miracles dont le
Mss., in -40, conservé dans l'abbaye, portait sur
chaque folio une miniature commentée par deux
ou trois vers latins. Il n'en restait déjà plus que
26 feuillets au xvi* s. et parait détruit.
Mabillon, Annal, ord. S. Bnud., t. i, p. 80, 81,
110, 130. — Aeta Sanet., Mars, 1. 1. p. 55. — Grég. de T.,
Glor. Conf., ch. 96. - Bibï. d'Ang.,lls8. 886. ~ D. Cha-
mart. Vie dei Saints, t. i, p. 280. — Tresraax, Hitt.
des Evèq. d:A., t. i, p. 37-45. - Rêv. de VAnj,, 1854,
p. 16. — Hauréau, Gall. Christ. — Riperl. areh., 1864,
&24. — Raogeard, But. de l'Vniv. d'A., p. 96. —
roisier. Mss. 656.
jtnbio, abbé de la Roë, 1117-im.
Aubin, abbé de la Roë, 1141.
Anblu, abbé de Pontron en 1379 ; ^ a pour
prédécesseur Guillaume, pour successeur Jean.
A.HblBi, abbé de Pontron en 1441 ; — a pour
prédécesseur Jean, pour successeur Pierre I.
Anblsi {David)^ sieur de Morelles,flls deMa-
thurin Aubin de Morelles, conseiller, garde-scel
au Présidial d'Angers, a publié les Urnes de
Julie (Angers, Ant. Hernault, 1618, in-8»). Le
permis d'imprimer est du 16 août de cette année,
quoiqu'au rapport de l'auteur il eut composé ces
poésies l'année de la mort d'Henri III. C'est un
recueil de stances et de sonnets dont quelques uns
ne sont pas d'une inspiration vulgaire, le troi-
sième, par exemple, adressé à Varice, qui débute
ainsi : Varice ^ je la vis sur un lict ei tendue. >., n
et ces deux autres : < Belle âme, si avant en-
close en ma pensée.,, it —' ^ On ne la connut
point pendant qu'elle vivoit... » - En tète du
livre, suivant l'usage, sont des vers d'amis, de
Chesneau, de Gaultier, de Chérelles, de Varice,
de Boutreux, de Leloyer, de Des Rues, ce der-
nier, sur l'anagramme de Chérelles : < Habile
au désir du monde. » Un autre recueil de vers
intitulé Le Bocage (Angers, 1623), mitautrement
l'auteur en peine « à cause, dit un manuscrit du
« temps, de plusieurs impiettez, juremens, blas-
« phèmes, salletez et impudicitez abominables»
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c grandement préjudiciable à Thonnesteté pa-
ie blique; poar raison duquel livre M. le procureur
m du Roy àuroit fait instence contre ïed. Dary
« Aulbin, lequel estoit tenu en réputation d'estre
« un libertin athée, qui n'avoit et ne tenoit aul-
a cune religion » (Louvet). L'édition fut saisie
ches l'imprimeur et supprimée. Sur une plaque
de cuivre, en l'église des Capucins de Reculée,
près Angers» se lisaient aussi huit vers d'Aubin
de Morelles en l'honneur du roi Henri IV. Ballain
les cite. — Goujet ne mentionne pas même le
nom de notre auteur, et Peignot l'a oublié dans
sa Bibliothèque des ouvrages condamnés,
LooTet, Mss. 862. t. i, p. 244 et dans la Revue de
l'Anj. 1866, t. I, p. 6. — Broa. du Tartif., Pkilandi-
nopolis, Mss. 870, fol. 1142. ~ Ballain, Mss. 867,
p. 457, etc.
Aubin (François), maftre chirurgien à Brain-
sur-Allonnes, 1766 ; — était décédé en 1770 ; —
sa veuve Jeanne Vernoau s'y remarie avec un
praticien d'Angers le 14 mai 1771 .
Aubin [Geoffroy), mattre-maçon, demeurait
à Briscac en 1716, y travaillant sans doute à la
décoration du château avec Huttin, Malherbe et
autres maîtres de ses confrères.
Areh. de la mairie de Brissac
Aubin de IVerbonne {Henri), était né à An-
gers le 12 mai 1778. Son père. Jean-Bapt. A. de N.
conseiller du roi, juge magistrat au Présidial, fut
continué par l'élection juge au tribunal du District
en 1790. Son grand-père, Jean-Baptiste A. de N.,
avait été pendant 33 ans administrateur de THô-
tel-Dieu. — Henri s'engagea et servit quelque temps
dans la musique, mais pour revenir bientôt à An-
gers se donner avec tout&la liberté que lui laissait
sa fortune, à sa passion de dilettante. Pendant
quarante ans son entrain, sa cordialité, sa géné-
rosité qui s'ouvrait des deux mains à toute
tentative intelligente des artistes, son ardeur qui
gagnait tous ceux que son grand air, — non sans
quelque manie prêtant à rire, — ralliait d'au-
torité autour de lui, y créèrent et firent vivre un
foyer dont parlent encore avec émotion ceux qui
l'ont approché. Il était un des fondateurs et resta
le président jusqu'en 1842 de la Société Philhar-
monique. Chaque quinzaine des concerts recher-
chés conviaient une élite amie dans son hôtel de
la rue Flore, où il avait réuni aussi une biblio-
thèque musicale unique en province et qui s'ou-
vrait à tous. 11 possédait encore à Saint- Augustin,
tout près de la ville, un jardin d'amateur et de
curieux où il s'essayait à des cultures utiles ou
d'agrément et dont il répandait gaiement les trou-
vailles dans l'horticulture angevine. C'est à lui
qu'est dû le Rapport sur les plantes potagères
et légumineuses dans la Statistique horticole
du Comice de Maine-et-Loire 1842 (p. 37-45). —
11 mourut le 30 novembre 1844.
Rev. d'Anjou 1857, t i, p. 2ii. — Comiee hortie.,
t. m. p. 247. — Méin. de la Soc. d'Àgr., t. v, p. 245 ;
%• série, t. i, p. 73.
Aubin de IKerbonne {Henri-Jean-Bap-
liste) fils du précédent et d'Aimée-Perrine-Anne
Millet de la Borderie, né à Angers le 29 avril
1807, y fut élevé par système dans toute la sin-
cérité de sas instincts artistiques. Il étudia le des-
sin sous la direction du sculpteur David, la pein-
ture et surtout le paysaxe dans l'atelier d'Aiigny
et s'en alla parcourir Tltalie. Il séjourna à Pise,
à Sienne, àFlorenneet par deox fois à Rome. II
en avait rapporté une collection prédeme de
peintres primitifs, qu'il ne cessa de compléter.
De retour en Anjou, il trouvait à la SociiU
d* Agriculture, Se, et Arts d'Angers, alors en
plein travail d'émulation, un centre d*activité
qu'animait sa vivacité sympathique et son exquise
sensibilité. On lui dut l'idée et l'organisation des
deux expositions si curieusesdepeintures anciennes
de 1839 et de 1842. A cette dernière, qui réunis-
sait aussi les œuvres modernes, figuraient dix de
ses études, vues et souvenirs de la campagne ro-
maine ou des environs d'Aubigné-Briant et de
Martigné. Diverses propositions, soumises par lui
i ses collègues, étaient relatives à la conserva-
tion des mcnuments historiques, à la création d'un
Musée, à l'étude des patois angevins. On peut lui
attribuer sans doute aussi un projet d' Athénée,
publié par le Maine-et-Loire (12-23 octobre 19SXZ),
sous les initiales A. N. et qui reste encore à réa-
liser. D'autre part, il payait d'exemple et contri-
buait vaillamment à l'effort commun. Dans les
Affiches d'Angers ont parut de lui Vn bal
au bord de la mer ;28 octobre 1832), Infidélité
(6 janvier 1833), leKulm du Rigi (21 juillet 1833),
vers et prose sous la signature H. N., et dans le
Recueil de la Gérée (1834-1836), Angers, Parie),
Réalité, stances, CAnge mystérieux. Rote
mystique, poésies dans le goût de l'époque. Il
a lu aussi au Congrès scientifique de 1843,
une Notice sur un monument supposé drui-
dique et deux notes sur l'histoire des arts et
l'exposition de peinture. La décadence précoce de
sa santé le réduisit trop tôt à l'inaction. II mou-
rut à Angers le 30 août 1849, laissant, après la
mort encore récente de son père, un vide qui n*a
pas été rempli. Ses amis ont voulu témoigner pour
sa mémoire en réunissant ses dernières poésies
sous ce titre : Hftnri de Nerbonne. Souvenir,
avf c préface de M. Victor Pa vie. Le volume (in- 12,
de 7 f. 1/2, tiré à 125 exemp., chez Laine), n'a
pas été mis en vente.
Journal de Maine-et-Loir^, 31 août 1849. — Mém,
de la Soc. d'Agr., d'A., 1858.
Aubinmie (1'), f., c»« à'Angrie, — Le pré
en dépendant devait chaque année au seigneur
des E^sarts un tronceau de foin, « qui est pour
chacun faix ou tronceau ce qu'en peut lever un
homme à une fois avec un broc dessus une veil-
loche». (E548).
Aubinmie (1'), 1., c"« de Loire.
Aubinaie (1'), f., c»« du Tremblay. — En
est sieur François de Juigné en 1606. Il y existait
une chapelle où, pendant la contagion de 1609, le
curé et le vicaire de Combrée s'étaient réfugiés
pour célébrer les offices.
Anbinemn {René), dit Rémon, maître fon-
deur à Angers, 1749.
Aubinema (René), mattre orfèvre, de la pa-
roisse Saint-Pierre d'Angers, 1619.
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A«bialère (!') terre, c*« du Fief-Sauvin,
près le bourg de Villeneufe.
Aaklidère {!'), (., c»* du PuiUt.
Aabialère (l'^f., c"cde Gêné.
AabUUre (1*), f., c>« de Joué-Etiau, —
L'AubouiHiérey xy-xtiii« s. (£ 193). — Fief
t iTcc hôtel » ai^Mirtenant jutqu'au zvi* siècle
Museigneors de laFrapinière,quile relevaient de
BoDBllé. René de Saint-Offange le céda en 15%
i Claode Dubois, seignear d'Argonne.
Anh. de la Frapinièra. — Arcb. de M.-et-L. E. 193.
Aakhilèred*), f., c"« de la JumeUière.
AaMttlère {Y), tille., c»« de St-Martin-du-
Fomikmx.
Asblnlére (1*) f., c"« de Sainte^Gemmes
iAndU/né, dépendait de la terre de la Blanchaie,
et relôTut de Bognon^ en Suinte-Gemmes. En est
iieur Pierre Gardais 1535, Charles Lecomte 1602.
René d'Andigné 1638. Charles Lerestre 1646.
Akiaiidre Lerestre, ancien chanoine de Saint-
Piarre d'Angers, la vendit le 29 an-il 1729 à
d'Andigné de Riboa qui, pour faire cesser le
débat de fief, prétendu au moins pour partie
par le Seigneur d'ingrandes, et par suite le re-
trait féodal réclamé, s'engagea, ainsi que son
ils, en 1732, à ne jamais habiter la maison et à
• j faire bâtir que des logements de colons.
AaMnlère (1*). f., c"« de Sermaise.
ABbtelère ^r), f., c»«de Thoriyni. — LAu-
Untère (Cass.)* — Passage, au xvi* s. d'un bac,
tojoardlmi d'un pont sur la Mayenne.
AaUalère (F), lande, c"« de Soulaint.
Aablolère (l^ mo» b*« et ferme, C» de Tiercé.
AabiBlère (1'), Till., c»* de Trilazi. En est
âewea 1445 Amaarj de Conrthardy, en 1657 Ger-
Tais Basile. — Une carrière à ardoises y fut en-
treprise en 1717 par Joseph GarniAr et autres as-
sod^ abandonnée, puis reprise en 1751. Elle
étaitdirigée en 1772 par Sdichel-Julien-René Sou-
der delà Borderie. Elle comptait 200 ouvriers en
1192, mais 95 seulement en 1812, et après des
ntalbeurs de tout genre, le travail y fut suspendu
sa \- jaoTier 1813, étouflfé dans son développe-
OMDt par le Toisinage et la rivalité de la Bré-
! Budière. Réformée en 1818 par MM. Sorin
P«r«et fils, Albaret, Létourneau, Tijon, Ron-
I dean, Jamin, Houdet, Drudelle, Thomas, la
: Mdété au 30 juin 1823 restait en perte de plus
\ de 135.000 francs. Elle occupait alors 47 ou-
' ^rsd'â-haut. Après des sacrifices cousidérables,
le travail, poursuivi à travers le déblaiement de
Tieu fonds encombrés et de nombreux accidents,
K^etiait en 1827 de larges dédommagements,
^ooique la pierre fut peu « multipliante » et
Bobs fine qu*au Grand-Bouc. Le fond atteignait
Bâ pieds on 1830 et 202 ouvriers livraient dix
d'ardoises. Il dut être abandonné en oc-
1841 à cause des dangers de l'exploitation.
AabiBlèrc, f., c»'» de Tout-ie-Momle.
Aablalère (V), f., c"* de Trémentines, ap-
partenait aux seigneurs de la Crilloire.
Anblnière (l') f., c"« de Vauehrélien. —
L'Aublivière (Cass,). — H y existait en 1452
deux herbergements seulement dont les habitants
avaient droit d*usage dans le bois de la Haye. On
trouve mention du village en 1540, du moulin k
Tent, qui existe encore au Nord, dès 16Z1. — En
est sieur Jean Besnard, 1623-1635.
Ghartrier de Brissac, d après aoe note de M. Raim-
bault, de Tbooarcé.
4eeèose«<ère .1*). — V. VAmbourcerie.
Anbordlère (!'), f., c"« de Chanteu«sé.
Aabrmye (!'). f., c»« de Lotré.
Aabré {Pierre) < lapidaire » demeurait au
faubourg des Ponts, i Saumur, en 1681.
Anbrée, nom d'une famiUe d'artistes réputés
à Angers durant tout le xvii* siècle dans l'art
si angevin de la sculpture sur bois. — (GUles)^
« maistre menuysier », est occupé à sa besogne
en 1598 par THôtel-Dieu. — {Julien /), fils du
précédent, « maistre menuisier », 1600, a pour fils
François, 17 mars 1609, Julien, 19 mars 1614,
Maurice, 7 octobre 1617, Âmbrois, 15 juillet 1621,
Silvain, 12 novembre 1623 ; — ett inhumé le 26 fé-
vrier 1640. — {Julien lï), fils du précédent
< maistre menuisier », épouse le 12 juillet 1638
Julienne Douillet, et a d'elle Philippe le 11 sep-
tembre 1639, Georges, 19 octobre 1612, François,
20 mars 165(*, Julien, 23 février, 16K3; — il est
inhumé le 1^» juillet 1664. — {Ambrois), frère
du précédent, < sculpteur », 1636, et ailleurs
« maître menuisier » 1643, 1654. Sa femme a
nom Françoise Regnault. Un de leurs fils est tena
sur les fonts, en 1651, par Léger Plouvier (V. ce
nom). — (François)^ frère des précédents,
« maistre menuisier » 1655. — (Julien III), fils de
Julien II, < maistre menuisier ». Son fils Julien
fut baptisé le 12 férrier 1685. — {François //),
frère du précédent « maistre menuisier », 1675, in-
humé le 21 mai 1713, Agé de 61 ans. — {Phiiippe),
frère aîné des précédents, < maistre menuisier
et sculpteur », passe marché en 1690 avec le
Chapitre de Saint- Maimbeuf pour toute la me-
nuiserie du chœur et de l'église. Il demeurait en
1695 au carrefour de la Cheverie et fut inhumé
au cimetière de Saint-Pierre, le 11 octobre 1707,
âgé de 67 ans.
Arch. de M. -et- L.. SiHe G, St ■ Maimbeuf tt Série H
Bôt'D.- Arch. mun. GG 110, lli, 113-116, US .itt,
170, 17i-173, 178, ii6, 233.
Aubrée (l'), f., c»« de fa Salle-de-Vikiers.
En est sieur Clovis Bauh, en 1673.
Aabretlères (les Basses-), f., c°* de SainU
Macaire.
Aobretlères (les Hautes-), moulin c°« de
St-Macaire. — Autrement fa Penneraiserie.
Aubrimis (l'), f., c»« d'ArmaiHé.
Anbrlmls (l'). f , ^'•d'Aviré. — En est sieur
Nicolas Héreau, 1628,Charles Pierre Houdemont,
1753; — relevait d'ingrandes.
Aobrlmlfi (l') f., c'>« de Noellet.
Aabriais (l), f„ c°« de la Meiynanne.
AnbrlmU (1'), ham., c"« de Saint-Georges-
sur-Loire. — En est sieur René Chauveau, 1645.
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Anbrimis (F), f., c»« de St^lambei-t-la-P.
ylMfrrIère (marquisat de T).— V. Briançon-
Avbrlère (1'), ham„ c"« do Bécon, — La
place de* Chasteaux dépendant de la Petite-
Aubrière, 1613 (E 746.) — La grande Aubrière
acquise en 617 de la Tenre de Pierre Lemaczon
par la veuve de Mathurin Duvau des Touches.
Aubrière (1'), ham. c"« de Bouillé-Ménard,
Aubrière (1% c°« de la Chopelle-sur-Oudon,
— Deux fermes y portent ce nom.
Aubrière (V), f., c»- de Chaudron.
Aubrière (1*), c°« de Dvrto^.— Deux fermeiet
un hameau y portent ce nom. — Herbergamen-
tum de Auberière, 1246 (Chaloché, t. i. f. 9).
Aubrière (1'), f., c«« de Marigné.
Aubrière {1'), ham., c"* de Marigné.
Aubrière (1'), f., €•• de Mélay. — Le bor-
dage de VAubrière appelé le bordage Mon-
seau^ 1529. — Appartient en 1406 à Clément
Rochier, en 1437 à Collas CoUandeau, à M. de
Lesperonnière en 15/9, à noble homme Jean Des-
hommeaux en 1745. ~ 11 rendait jusqu^alors
hommage à la seigneurie de Bouzilié et y fut réuni
par M. de la Béraudière, sur qui il fut saisi et
vendu nationalement le 27 floréal an vi.
Aubrière (!'), cl., c»« de Saint-Sauveur-
de- Fiée. Ancien domaine relevant de Bouille*
Téval. — M* Jean Lefebvre, curé de Si-Pern, en
rend aveu en 1502. — Anne Mellet. veuve d'Ant.
de la Barre, sieur de Villedé, 1524. — Anselme
Moreau, mari d'Anne la Barre, 1641. — Guill.
Houssin, 1660. — Piene Juffé, sieur de la Pine-
lière, son héritier, 1678, qui vend la terre en
1686 à Simon Bodin. ^ René Perrault et Marie
Bodin, sa femme, 1730. — Mathurin Cheruau et
Marie Perrault» sa femme, 1742.
ArcD. de M.-et-L., E 188-190,
Aubrière (1') f ,c°« de Vezins.
Aubrière (1*). f., c"» d'Yzernay.
Aubrièrei» (les), f., c"* de Saint-Hilaire-
Saint- Florent, — Us Aubiers (Cass.).
Aubrière» (les), f., c* de S t- Martin -du-B.
Anbriet, prairie, c°« de Juvarieil.
Aubrineourl(d*), «gentilhomme angevin, dit
a Bruneau de Tartifume. Il a fait VH*stoire des
« Larrons, imprimée à Paris, en 1622, par Martin
« Collet ». Le titre complet porte Histoire géné-
rale des Larrons, contenant les vols, mas-
sacres^ assassinats, finesse et subtilité, qui
se sont par eux faits en France et princi-
palement à Paris avec les punitions exem-
plaires qui s'en sont suivi, par le sieur
d^Aubrincourt (m-S», Paris). Mais ce n'est que
la première partie d'un livre dont deux autres pa-
rurent en 1625 (Paris, in-8»» chez Robin -Ba-
ragues), la seconde sous le titre d'Inventaire
général îles Larrons, 1^ troisième sous celui
de Vlnventaire de VHistoif^e générale des
Lançons, toutes trois réunies en 1636 (Rouen,
Du Souillet ou J. de la Mare, in-8o) et réimpri-
mées souvent depuis ; mais dans le titre le nom
d'Anbrîncourt est alors supprimé et fait place
aux initiales F. D. C. Lyonnois. Cette dernière
indication, si précise, n'a sans douto pour but que
de masquer un plagiat littéraire dont Texploiu-
tion en effet n*a pas été contredite jusqu'à nos
jours.
Broa. do Tart., Pkilaniinopolis, Mss. S70, f* il51.
Anbron [Louii), peintre à Beaupréau, reçoit
en 14% 4. 1. 17 s. 6 d. «pour peindre les ange-
lots du Sacre ». 22 s. 6 d. a pour la fasson de la
chapelle du Sacre », 50 s. c pour le vitrai de
Saint-Sébastien dans l'église de Saint-Martin, où
on le voit occupé k divers travaux encore de 1502
à 1514.
Aubron {Jean), prêtre à Beaupréau, parent
sans aucun doute ou précédent, reçoit en 150O-
1504 de la fabrique de Saint- Martin 100 s. pour,
collaborer avec Bossoreille, prêtre, comme lui à
la façon d'un livre d'église qui fut « enluminé •
à Angers.
Comptes iê la fabrique de Saint-Martin d*sprès
les notes de M. Spal.
Aubrou {Mathurin), religieux Carme, né à
Angers, fut emmené à l'âge de quinze ans et de-
mi par Pierre Behourt à Rennes où il prit Vha-
bit des Carmes le 7 septembre 1599 et fit pro-
fession le 2 avril 1602. Après ses examens de
baccalauréat et de licence, Il fut employé le 8 arril
1615 avec trois de ses compagnons à la révision
des constitutions réformées de son ordre. Le
15 mai de la même année l'assemblée provinciale
de Tour» le nomma définiteur et l'envoya à Rome
auprès du prieur général pour l'arrangement de
difficultés survenues à l'occasion de doubles élec-
tions. A son retour, en 1616, il fut élu prieur
d'Angers. Il remplit la même charge pendant six
ans au couvent de Ploôrmel, qu'il fil en grande
partie reconstruire et où il établit et profesea
lui-même un cours de théologie. En 1620 le 30 sep-
tembre rassemblée de Rennes le nomma Ticaire
provincial de la stricte observance et il ne cessa
de recevoir des divers synodes annuels de son
ordre des marques d'honneur jusqu'à sa mort,
survenue à Angers en 1645. — H laissait manus-
crit trois ouvrages sur l'histoire de son ordre :
— 1* Annalium historicum provineiœ Tu-
ronensis inslituti \Montis Cnrmeli lia. IV;
— 2* In regulam ordinis Carmelitiçi Corn-
mentaHus; — 3* Vita Sanctorum ordùtis
Carmelilarum. Ces deux derniers ouTrages
étaient conservés chez les Carmes de Rennes.
Bibliot. CarmeL, p. iti.
Aubronnière (ruiss. de V), né sur la c**« de
Beaupréau, s'y jette dans l'Evre. — 1.400 m.
de cours.
Aubrounlére (1') f., c»« d'Andrezé. —
VAmbrunière, 1631 (Et-Civ.).
Aubron Dière (1') f., c»« de la Chapefle-
Hullin, — En est sieur René de la Touche,
procureur de la baronnie de Candé, 168^.
Aubronnière (1') terres, c»* du Fief-Sau-
fjifi, — « L* Aubronnière alias les Bstour^
nailles » 1739. — En [est sieur en i61& Math,
Sicault, en 1701 Charles de Montméja.
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AUB
— 155 -
AUD
Aubwmjère (V), f., c°« de Mazé.
Anhrj (Denis) « maître architecte et maçon »
d*Angers, demeurait sur le port Ligner, dans la
maison du Soieil qu'il avait acquise en 1659. —
11 possédait aussi depuis 1648 la closerie de la
Sauiaye en Sain te- Gemmes. — Il fut inhumé le
12 septembre 1674, — sa veuve Renée Le.bois-
teoz, âgée de 70 ans le 31 janvier 1697.
Arch. Je M.-et-L.. Série H. Hôtel-Dieu. — Arch.
moo. G6 36. 101, 102, 165, 174, 324,
Aabry {Nicohs), « maître fondeur de Lene-
court .en Lorraine » refondit en 1693 la cloche de
Téglise de Bauné, bénie le 9 novembre. Le pro-
cès-verbal constate qu'elle porte par erreur la
date de 1692. — La même année il fut employé
au même office, par la fabrique do Saint*
Georges-du-Bois, et en 1706 à Doué par celle de
Saini-Pierre (14 novembre). Il s'était établi avec
ses deux frères, Pierre et Louis, aux Aubiers,
d'où on les voit en 1718 appelés à Dénezé-sous-
le-Lude (Y. et mot)^ pour y fondre du même
coup sept cloches pour les paroisses de Dénezé,
de Cht^né, de ChaJonnes et de Noyant.
Anbry (Aene'}, maître chirurgien k Saint-
Georges-sur-Loire, 1621, se marie à Angers où
il vint s'établir en 1632.
Ambry {Pierre), né le 5 janvier 1765 à St-
Martin-du-Bois, soldat le 15 juin 1783 au régiment
Royal'Champagne-cavalerie, brigadier le 11 sep-
tembre 1784, maréchal-des-logis le 9 juillet 1786,
prit son congé le 30 septembre 1791. Engagé de
nouveau le 24 juillet 1792 au 1*' bataillon des
fédérés, capitaine le même jour, il partit pour
l'armée du Nord, d'où il passa aux armées du
Rhin, de TOuest, de la Moselle de 1793 à Tan v,
prit part à la défense de Mayence en 1793, à
celle du fort de Kehl en Tan v, de Tan vi à Tan vu
servit aux armées d'Angleterre, d'Helvétie, du
Rhin, de Hanovre, rejoignit l'armée des c^tes de
rOcéan en Tan ziii. la grande armée en Tan xiv,
passa chef de bataillon au \l* de ligne le 3 jan-
vier 1806 après Ausierlitz, fit les campagnes
d'Allemagne et d'IUyrie de 1806 à 1810, nommé
major le 15 avril 1811, et envoyé à Bayonne avec
le commandement d'une des deux brigades en
formation, de là maintenu en Espagne jusqu'en
1812. Ses blessures lui firent demander son rap-
pel en France, où le repos ne fut pas long. 11
mourut le 5 juin 1813 à la suite de blestsures
nouvelles reçues à Bautzen le 20 mai — Il était
chevalier de la Légion d'Honneur du 25 prairial
an XII.
Fastes ie la Légion iCBonneur, t. it, p. 408.
A n bry ( Pierre)^ fils d'un des patriotes angevins
qui pointaient le canon pendant le siège do 1793.
était depuis 1817 curé de Bocé et se signala en 1830
par son ardeur à saluer la révolution nouvelle,
préchant la paroisse et courant les bois pour rame-
ner A raison les conscrits réfractaires. Décoré pour
ce xéle alors bien rare, il se vit des lors en butte
aux insultes de tous ses confrères, exclu des con-
férences et définitivement transféré en 1836 dans
rinfime cure de Trémont. Il crut pouvoir dénon-
cer cei persécutions à la Chambre des députés,
qui se contenta de passer à l'ordre du jour. Un
article du Courrier da Saumur (13 octobre
1839) sous ce titre : Un curé tf Anjou, l'ayant
mis en scène et glorifié, — avec une maladresse
insigne, — provoqua en réponse une piquante
Lettre à un curé d'Anjou (Angers, Pigné-Châ-
teau, in-8» de 17 p.), brochure restée anonyme
mais que j*ai entendu attribuer à M. Baugé, curé
actuellement de Candé. — Aubry est mort dans
sa cure de Trémont le 10 août 1859, âgé de 60 ans.
AabuU, f., c°' de Vernantes.
Atibns (les), f., c°« de Brézé.
Aubiis (les;, c°* de Jnrz^. ~ La Foise-
deS'Aubus ou la gagnerie des Aubus, la Croix-
des'AubuB^ appartenance de l'abbé de Chaloché
qui en rend aveu à Jarzé, 1744.
Aubus (les), terres, c"* de Montfort.
AabMs de Smnxiers (les), terres, c"* de
Vaudelnay-Ril/é.
Anreat {Pierre), docteur en droit, avocat et
banquier à Angers, secrétaire de l'Evèché et du
clergé d'Anjou (16241645\ imprima che» Her-
nault, à Angers, par ordre de l'évéque Miron « un
c certain escript, contenant sept feuillets de pa-
« pier, touchant ce qui s'est passé à la Feste du
« Sacre, à Touverture des portes du chœur de
« l'église du Rooceray », que le lieutenant de
la Prévosté saisit et fit détruire comme scanda-
leux et difi'amatoire (10 juin 1624). — Mort, âgé
de 74 ans, le 10 septembre 1661.
Loaret, Rev. de CAnj. 1856, t. i, p. 49. — Arch.
comm., GG 90, 111, 170.
Aadardière (1*). c<^« de la Jubau'iière.
Audemnmermle (1*), f., c"« de Nyoiseau,
Andebardlére (f), f., c"« de BouziUé. —
VAubardière (Cad).
Aadebmalt, c»« de la Salle- Aubry, 1602^
ferme aujourd'hui détruite.
if M4«fref €llè«^ (1'). y. ÏAuberdière,
Audeberl, f., c"« de Cholet.
Andebinlère (!';, f., c»« de ta Chapelle-
Saint- Florent. — La Hfiute-Binière (Caô.,),
Mneiebttrffe. — V. Hiideburge et Haute-
Bruyère,
Andlmn (Louis), maître chirurgien a la Ju-
mellière, en 1671.
Audiellerle (!'), terres et vignes, c'^ de Fon-
taine-Mihm, 1625 (E 560-568).
Audlnal» (!'), f., c°<» do la Perrière.
Andinl^re (1'), f., c"« de Chohl, possédée
en 1767 par Pasquier de l'Audinière • bourgeois
de Cholet ».
Audlnlèrev (les\ vill., c"' de Si-Crespin,
Andio, < poèie angevin •, dit l'auteur de l'ar-
ticle sur Dupineau dans les Mémoires du P. Ni-
ceron(t. xiv, p. 55), et il cite àTappuide son as-
sertion douze vers latins à l'éloge de Dupineau ;
— n'eit pas autrement connu.
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156 -
AUD
Audio (René), maire de la commune de Pel-
louailles, mort le 14 octobre 1861 , est l'auieur
d'un Chant patriotique en Chonneur du pré-
sident Louis-Napoiéon Bonaparte. Décembre
1851 (Angers, Cosnier-Lachèse, in-4o dune
demi feuille).
A-odonnlère (1'), maison^dans le village d'Au-
bigné'Briant, occupée à louage par la Mairie
et l'Ecole.
A.a4onnlère (V), f , C* de Miiulévrier.
Aadonnlère (1')» f., c»« du Voide, — Kn est
sieur yénérable et discret M" Paul Nicolas, 1649.
iftiiloMiM. — y. Audovée.
Audoiilii {Piètre), sieur de la Blanchar-
dière, conseiller au Présidial d'Angers depuis
1632, fut élu écheyin le !•' mai 1644 et maire
p(»urdeuxansle 1«' mai 1649. Les temps étaient
difûciles. Les folies de la Fronde couraient les
provinces ; la ville était pleine de soldats royaux
logés à merci dans les maisons;chaque jour des
rixes, des meurtres redoublaient l'irritation des
habitants déjà portés à prendre partie pour les
princes. La venue de Rohan Chabot, envoyé pour
remplacer le maréchal de Brezé, fut fêtée comme
uno espérance. Le maire et le corps de ville
allèrent au-devant de lui jusqu*au delà des
Ponts-de-Cé, lui firent compliment et le condui-
sirent jusqu'au château de Sainte-Gemmes où
il s'arrêtait (24 mars 1650). Le 29 mars, après
force cérémonies, le maire le harangua à la porte
Saint-Michel, lui présenta les defs, qu'il refusa,
« ensuite salua et baisa madame la duchesse, qui
M estoit en son carosse et après luy avoir fait
• aussy le compliment, il monta à cheval en
« housse, se mit à la gauche de monseigneur le
< duc qui Tattendoit et aussy l'accompagna ».
Aadouin sortit de charge le 1" mai 1651. Il
avait épousé en 1631 Marie Goupil. — Il portait
de gueule à iroit coquilles d'argent posées
deux et une.
Aadooyt. SLu. 1003 et 919. — Ménage, Vit. GuiU.
Minag. Notes, p. 450. — Journal de Jousselin à la
toite de VlnveiU. dût Areh. mun, d'A., p. 447-448.
AodovlB {Char/es), sieur de la Blinière et
de Danne, conseiller du roi et doyen de l'Univer-
sité d'Angers, y avait obtenu fort jeune encore
la chaire de droit de J. Bruneau. Son cours sur
la Simonie, que la mort seule l'empêcha d'im-
primer, produisit Uu rapport de Pocquet de Li-
vonnière ce résultat précieux « d'en extirper à
« tout jamais les derniers restes dans la pro-
« vince ». Il avait épousé le 29 avril 1678 Made-
leine Ménage et mourut le 14 mai 1696, après
une longue maladie de langueur. Son testament
du II janvier 1693 contient l'obligation de mettre
en l'église St-Julien, sur sa tombe, une épitaphe
« en quatre vers » latins où il rappelle son peu
de santé et les misères qui en résultèrent pour
lui toute sa vie.
Pocq. de Liv., M s. 1028, p. 371 — A.rcb. de MalDe-
et-Loire, B 1511
Aiidoain {Pierre- André), écuyer, sieur de
la Blanchardiere, conseiller du roi, président
juge prévôt à la Prévôté d'Angers, lieutenant gé-
néral de la police et subdélégué de l'intendant
de Tours, mort à Angers le 23 août 1729, âgé
de 46 ans.
Aadonlnière {V), f., c"« de ta Pouèze.
Andoalnière (1'), ham. C* de Snint-LaU'
rent'dU'Mottay. — VOdeviniére (Cad).
Andoninlère (1'), f., c"« de Trémenlines.
Aadonlniére (la Grande-^ f., c* de ta Bois-
sière-Sainl-Fiorent, — à M. Brichet en 1747.
Aadoainière (la Petite-), ham., c"* de la
Boisiière-Saint-Florent.
Andonlns (les), f., c°« deSt-Léger.
Aadoays (Joseph), né à Angers le 2 mai
1727, fils de Jean Audouys, sieur de la Prous-
tière, conseiller au siège de la Prévôté, et de
Marthe Cathernault. est mort le 5 fructidor an x
(23 août 1802) à la Bourserie, commune d'Ecou-
flant. Le curé lui refusa la sépulture ecclésias-
tique. — Il n'a fait imprimer aucun corps d'ou-
vrage, mais ses Mss. que se sont partagé la
bibliothèque d'Angers et les archives de Maine-
et-Loire, sont une des sources les plus abon-
dantes où doive puiser l'histoire d'Anjou. Il
n'y a là à vrai dire qu'une collection de notes
sans rédaction originale, mais ces extraits même
d'actes authentiques, de minutes de notaires, de
registres de paroisses, d'archives ecclésiastiques
ou civiles, la plupart aujourd'hui détruites ou
disséminées, sont réunies par lui dans un ordre
méthodique, groupés avec critique sous des noms
de famille ou par matières et donnent souvent
plus qu'ils ne promettent. C'est le résumé de
toute une vie occupée dans la pratique des fiefs et
le classement des chartriers féodaux « comme Tar-
« chiviste, ainsi qu'on le lui reprochait plus tard,
« et le généalogiste de la ci-devant noblesse d'Ao-
« gers ». Au moment du changement du nom
des rues de la ville par la municipalité révolu-
tionnaire, Audouys publia une Lettre adressée
à la Société des Amis de la Constitution
d!* An gers (de l'imprimerie d'un ami de la Cons-
titution, 1792, 16 p. in-8o), pamphlet bien anodin
que terminent des protestations de dévouement à
la liberté. Il lui fut répondu dans les A/ fiches du
30 janvier 1792 par Jameron, prieur de Bonne-
Espérance, qui attribuait sa mauvaise humeur aux
loisirs que lui avait faits la Révolution. Audouys
crut devoir répliquer ^6 février) : •• Vous vous irom-
« pez, M. de Bonne-Espérance... Il est certain
« que je me suis fait un plaisir de l'indicatioa
« que je pouvais donner de titres nécessaires pour
« l'assurance de la propriété de tout particulier ;
ff et mon cabinet, dans lequel je ne m'ennuie ja-
« mais, parce qu'il a été avantageusement meublé
« par moi, qui reflue quelquefois de gensrecher-
« chant des successions, pour lesquelles j'ai sou-
« vent réussi, n'a point encore occasionné que
u mes mains s'y fussent salies du toucher des
« offres pécuniaires qu'on m'y a fait... ;et soyex
« en outre bien convaincu que le bonnet de U
« liberté, dont je me suis superbifié dans ma
a lettre, e.st inhérent à moi-même ». — On voit
que son style ne vaut pas ses bonnes intentions.
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AUD
— 157
AUF
La compilation qui nous reste de lui est immense.
Oatre les notes et les extraits dissémimés dans les
divers dossiers de familles que conservent les
Arch. départ, de M.-et-L. et dont les pièces origi-
nales même, pour une grande partie, proviennent
de son cabinet, la Bibliothèque d'Angers possède
d'Andouys des Recherches généaiogiques ^ur les
familles d'Anjou (Mss. 1005), 18 yoI. auto-
graphes, iti-t", dont le xnn* contient la table
générale ; — Extraits^ notes et notices généa-
logiques sur les familles d* Anjou annoblies
et jouiisant des privilèges de la noblesse en
Toertu de leur élection au mairat et échevi-
nage de la ville d* Angers jMss. 1002), in-fol«
pap., 2 vol., arec cette épigraphe : Nom* ne va-
lons tous rien, c'est ma devise. Au-dessus du
titre l'auteur ajoute : « Ouvrage dans lequel on
< s'est attaché à découvrir l'origine de l'état pre-
f mier des auteurs de chacun, tant pour répri-
• mer l'orgueil et la gloriole de la plupart de
c leurs descendants que pour leur servir dans le
> cas où ils auraient intérêt de les connaître.
I Cev raisons doivent être pour les intéressés un
« double motif de reconnadssance en faveur de
c celui qui s'est donné la peine de ces recher-
« ches. » Il est certain que plus d'un l'a consulté
qui ne s'en est pas vanté : — Tables chronolo-
giques et généalogiques des officiers civils et
magistrau qui ont possédé des charges dans
les différentes juridictions de la Sénéchaussée,
ville et quinte d'Angers (Mss. 919). vaste et
précieux recueil in-f<>, contenant les listes des
officiers du Présidial, de la Prévôté, de l'Uni-
▼ersiié, de l'Hôtel-de- Ville, des avocats, des im-
primeurs, des libraires, etc. ; — Tables chro-
nologiques et généalogiques des présidents,
conseillers, avotats, greffiers, etc., du Par-
lement de Bretagne et de la Chambre des
CompUs de Nantes (Mss. 841) ; — Projet
d' Armoriai pour C Anjou (Mss. 994) ; — Re-
cueil de pièces sur la noblesse des Maires
et Schevins d'Angers (Mss. 998); — Extraits
^ouvrages manuscrits ou imprimés sur
t Anjou (Mss. 885); — des Comptes de Macé
Oorne, maître des requêtes de Louis /•'
(fÂnjoUy des Comptes de Jean Le Gay et des
Registres de la Chambre des Comptes d An-
gers (Mss. 921) ; — des protocoles de di-
vers notaires d'Angers (Mss. 965); — Copies
de pièces relatives au massacre des Calvi-
nistes de Saumur et Angers (Mss. 873); —
tkcueil daveux (Mss. 917) ; Mélanges et
Extraits d*avetix et autres titres concernant
àa familles angevines (Mss. 918); — Notes
ntr CAnjou (Mss. 895) ; — sur la Mairie
iAngers (Mss. 1070) ; — sur la Chevalerie
(M». 973); — sur l'hôpital de Châteaugon-
tkr (Mss. 956); — sur la famille Dubellay
(Mss. 975) ; — sur les juridictions consulaires
I5i»8. 948) ; — Liste des chanoines de Saint-
ind (Mss. 680) et de Saint-Pierre d Angers
(Mss. 692); — Noms des maîtres bouchers y
^ perruquiers, des artisans et des mar-
fffùnds dAngerit (Mss. 949).
Catalog. de la Kbl. d*A. par M. Lemarchand. —
M. de M.-et-U
Andovée, ou, suivant d'anciens catalogues,
Audouin, évéque d'Angers, successeur de Baudé-
gisile et prédéce-sseor de saint Lézin, est dit,
mais sans preuve, frère de Domnolus, évéque
du Mans, dont le testament, dans une des deux
copies connues, le mentionnerait en 572. Il était
pour si\r évéque d'Angers en 581 et Grégoire de
Tours le nonnne vers 590 à propos d'une his-
toire singulière. Audovée avait demeuré autre-
fois à Paris avec un diacre, nommé Théodulphe,
qui, s'étant attaché à lui, l'avait suivi à Angers
et qui, pour cette incartade excommunié à plu-
sieurs reprises et rappelé par son évéque diocésain,
refusait de retourner à Paris. Un soir, qu'après
dîner, les deux amis descendaient de l'espla-
nade de l'évèché, l'évêque doucement appuyé
sur le diacre, celui-ci se trouva tellement ivre,
qu'il se laissa tomber du haut du mur et se tua
en manquant d'entraîner Audovée qu'un abbé
retint par les jambes. — < Et, comme dit le pieux
et savant Pétrineau des Noulis, voiU une sotte
aventure pour un évéque de retirer un diacre
contre le sentiment de son évéque, un diacre
excommunié et ivrogne et de s'appuyer sur lui
au lieu de le soutenir ! »
Grég. de ToorsJ. x, chap. 14. — Hanràau, GaU. Christ,
— PélrineaQ des N., Mss. 694. .
A.a4roiiiiière (1'), ham., c>* du Fief-Sauvin.
Andronin (Jacques), originaire des environs
de Saumur, caporal au 21* léger, reçut le 28 fruc-
tidor an X un brevet d'honneur pour avoir dégagé
son capitaine qui allait être pris par l'ennemi.
Andry [Jean), artiste « enlumineur » orna
de son métier les livres de chœur de l'Hôtel-
Dieu d'Angers, qu'avait écrits un des religieux,
Jean Philoche, et que relia Uriel Cottin, libraire.
11 reçut pour son travail 31 1. 17 s. (1534).
Arch. de M.-et-L.. R.-D, E «9.
Aadansoa ( Pierre-Anne), mort à Angers le
4 février 1845 à l'âge de 75 ans, est le fonda-
teur d'une des belles cultures qui font le plus
d'honneur à l'Anjou. Il était réputé surtout pour
sa pratique de la taille et à ce titre avait été
choisi par la Société d Agriculture, Sciences
et Arts pour diriger le jardin- modèle. Une des
meilleures poires angevines fut trouvée par lui
chez M. d'Armaillé et présentée à la duchesse
d'Angoulême qui eût agréable de lui donner s«)n
nom.
Comiee kortieoU, t. ir, p. 155.
Aorrlère <!'), mais, bourg., c°« de Tiercé. —
La closerie relevait de Chivré et fut donnée le
21 juillet 1742 par Jeanne Guibert, avec d'autres
biens, à la fabrique de Tiercé pour l'entretien
d'une école de filles pauvres < nommées et dis-
tinguées par le prieur ». La maîtresse devait
« leur apprendre à lire, à écrire, la prière du
matin et du soir, faire le cathéchisme deux fois
la semaine à heure d'école » et de plus savoir sai-
gner et pratiquer un peu de pharmacie pour
assister les malades. — Le bien a été vendu
nationalement le 7 messidor an iv.
Miualet de M* Mallio, à Seiches.
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AUÔ
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AUL
Avgardière (P), f., c»« d'^wdrez^. — L'Au-
jardière, 1700 ; Et .-C. ) .—Ancienne seigneurie avec
château dont il ne reste plus restige, qu'un étang de
36 ares. — La chapelle était dédiée à sainte Cathe-
rine. Le fermier y exposait aux Rogations un
reste de statue, Ténérée sous le nom de sainte
Marguerite. — La terre appartenait au xv^ s. à
Pierre de Laval, en ri67 à Hubert de Villeneuve,
et par le mariage à Renée de Villeneuve, dès les
premières années du xviii* s., à Charles Legras,
qui portait <f argent à cinq faces de sable et
cinq faces de gueule posées en face (bro-
chant sur le tout. Leur petite-fille, Anne Le-
gras, fut séduite par le chevalier de la Porte
de Vezins. C'est le sujet d'un des An^éts célèbres
de Pocq. de Llv. (t. ii, p. 1146). Un autre drame
n'a laissé de trace que (^ans la mémoire popu-
laire. Deux frères de cette famille se seraient en-
tretués et la tradition se justifie à peu près par
un acte du 4 juillet 16S6 qui relate la sépulture,
sous le banc des seigneurs dans l'église d'Andrezé,
de Balthazar Legras, chevalier, sieur de l'Augar-
dière, et de René de la Vallée, son beau-frère
« décédés le 2 juillet, à n;éme heure ». La veuve
de Balthazar Legras vendit sans doute la terre
qui appartenait en 1689 à Noél d' Arissade, écuyer,
sieur de Saint-Pierre, mari de Charlotte de la
Porte. En 1698 en est seigneur Joseph Du Boys,
chevalier, qui épouse le 32 avril de celte année
Françoise de la Béraudière. — Jacques Du Boys,
en 1727. — Le château ne tarda pas à être détruit
ou à rester inhabité. Un ouragan y fit de grands
dégâts dans la nuit du 14 au 15 mars 1751 .
Note Mss. d« M. SpaU de Cholet. — Areh. d'Andrexé.
— Arch. de M. st-L.
AnipeardmU (l'), f., c"« de la Prévière.
Anipeiupdlère (1'), h., c°* de Champ toceaxix.
Ani^eardière (1'), c»« de Saint-Christcphe-
dU'Bois. — La Logeardière (Cad.). — Relevait
pour moitié de l'Anjou et du Poitou. — En est
sieur Jacques Amyot, 1539, René Verdon, 1600.
An^eardlère (l*), h., c<>« de DurtaL —
Autrefois de la paroisse de Gouis, sur le bord de
la route de Crosmières» qui passe pour l'ancienne
voie romaine. — On y a trouvé lors de la recons-
truction de la ferme principale en 1840, en bê-
chant le jardin, entre la route et le logis, presque
à fleur de terre, un vase en terre cuite renfer-
mant un grand nombre de pièces d'argent des
comtes d'Anjou ou Bretonnes, qui ont été acquises
par M. Lesassier, alors pharmacien à Durtal.
Ao^eardière (l*), f., c"« de Saint- Lambert-
du-Latay.— La Loujardièr e {Ki.M. et Raimb.).
— Autrefois de la paroisse de Sainte-Foy, 1543.
Incendiée à plusieurs reprises en 1793-1795 par
le poste républicain de Saint-Lambert-du-Latay.
Aogrardière (la Petite-^, f., c»» de Beau-
préau, — La Petite- Augardiére, 1728 (Et.-C).
Atigelals (les), ham., c»« de Vernoil-le-F.
Amg^w'aiM (l'], Jw^er le (!'), MwtgewM (les).
— V. Ogerais (1'), Ogerie (l'), Ogers (les),
Ogeards (les).
Au^ere^n (. ], libraire à Saumur, 15^.
AoKerln», aumônier, puis abbé de St-Serge,
vers 1179. Il fat choisi en 1185 pour arbitre par
le pape entre les chanoines de Saint-Martin de
Tours et les moines de Saint-Florent de Saumur.
En 1187 il réconcilia de même Tévéquede Saint-
Malo et les moines de Saint-Melaine. — Mort le
5 mai 1190.
An^enl ( ), sculpteur. - « Le 23 avril
« 1642 les images de saint François et de sainte
« Marguerite ont été apposées sur l'autel de saint
< Denis de Candé par un nommé Augenl qui les
« avait faites de terre au Guéde-Louerré. »
Journal de Valacfae, f. 40, Mtt. à la eore de Caodé.
Avipler (Jehan), orfèvre, demeurant rue St-
Laud à Angers, fut chargé le 28 janvier 1477
(n* ••) de couvrir en argent un Evangéliaire et
un Epistolier de l'église Saint-Laud.
Avi^niitlnerles (les), c"* de Chaude fonds ^
clos de vigne mis en labour, 1665 (E 652).
if M^tMfltM (les), cl. — V. Grifferais (les).
ifttliMrie (!')« iiwiMai* (les), iftelttay (l').
— V. Annaie (!'), ^«wai* (les). Aunay (!'), ^w-
nay^ pour les localités non mentionnées ci-après.
Aiiloale (r), f., c°« de Mém. s
Aulnale (la Grande-), ham., c°* de la Re-
naudière. — Autrement le Grand-Aulnay
Aiilnais (les), f.., c"« de Bouchema^ne, au-
trefois de la paroisse d'Epiré, — Ancienne sei-
gneurie, acquise en 1598 de Jeanne de Juigné,
veuve d'Amaury Amoureuse, par messire Charles
de Harouis, écuyer, sieur de la Rivière, docieor
en droit, maire de Nantes, mari de Françoise de
Lesrat. Jean de Harouis, sieur de l'Espinay, la
revendit en 1632 à noble homme Mathieu Du-
grès, sieur de la Tremblaye ; — relevait de la
Grande-Chauviëie.
Aulnain (ruiss. des), né sur la c>** de Chou-
mont^ traverse celles de Bauné, Cornillé, Mazé.
Corné et se jette dans TAuthion. ^ 11,700 m. de
cours. — Il a pour affluents les puiss. du Pot-i-
l'Ane, de la Grenouille, de Lue, de la Fontaine,
de l'Etang-de-l'Egoùt.
Anlnalfi (les), moulin à eau, c"* de Bauné, —
appartient en 1475 à Jean Lebarbier, en 1556 à
Pierre Robineau et à Jean Meffrais. Les héri-
tiers, faute d*en pouvoir payer les arrérages de
rentes dues à la seigneurie de Fromentières, firent
abandon complet de la propriété au seigneur, Guil-
laume Goussault, en 1586. — Les bâtiments étaient
alors à peu près en ruine. — Le domaine et la
métairie, qui relevaient de Fromentières, appar-
tenaient en 1587 à Jeanne de Fleurville, veuve de
Simon Haran, en 1713 & Jean Senoçqs, écuyer,
sieur de Florentin, commissaire d'artillerie au
château d'Angers.
Arch. de M.-et-L.. E 30-34, 1429.
Anlnais (les), ham., c"* de Cheviré-le-Rougt.
Aolnals (les), ham., c"« de Comiilé — Les
Aunays (Cass.). — Les Aunayes (Et.-M.). —
UAunaye (Postes).
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AUL
- 159 -
AÛM
Avbuils (les), f., c"« de Corté.
kmlnmin (les), f., c»« de Juvardeil,
Anlaals (les), ham., c"* de Longue. — En
est aienr Louis Joabert en 1604, M» Pierre Grif-
foQ en 1693.
Avliifty (les), ham., c"« de Montguillon.
kAmmln (les), f,, c"« de NeuWé, fief et sei-
gnearie appartenant en 1579 à Jean fiinel, fils
aîné du juge ordinaire d'Anjou, en 1733 à Jean
de Gassion, acquis cette année par René-Jean
Vallois, conseiller du roi de la Sénéchaussée de
Saumur ; — relevait pour partie des seigneuries
da Bellay, du Pré et de Saint-Mars- la- Pile.
Amlamls (les), f., c"* do h Potherie, autrefois
nste seigneorie, dont dépendaient ai; xvr siècle,
les dosaries de la Verrerie, de la Merceraye,
de la Houssaye, de la Haye-Jumelle, de la
Uaaxionnaye, de la Béraudaye, de la GuiUerie,
de la Louettière, de la Roirie,de la Pontrionnaye.
— En est seigneur Matburin de la Motte, écuyer,
1529, Gabriel de Beaurau. 1597, qui obtient le
1*' leptembre du seigneur de Ghalain, Tautori-
tttion de fortifier la maison jusqu'alors simple-
ment enclose de fossés avec ses cours et sa graoge.
C'est un manoir seigneurial « fermé de douves et
poQtf-lens », dès 1609, quand I^uis de Beauvau,
aienr de Rivaraines, mattre des Eaux et Forêts
iQ ressort de Chinon, et sa femme. Charlotte de
BrilloDet, en firent cession (12 août), à René Le-
clerc des Roches, gentilhomme ordinaire de la
▼énerie du roi. Le 2 septembre 1659, Tévêque
Henri Arnauld, revenant d'Ingrandes etdeCandé,
sy arrêta pour passer la nuit. Le 18 thermidor
an n, les patriotes, commandés par Tadjudant
géDéral Decaen, y atteignirent les chouans qui,
après un combat, laissèrent 20 morts sur le ter-
rain. Le château n'en resta pas moins jusqu'à la
Ao de la guerre une des retraites ordinaires des
bandes et fut à plusieurs reprises incendié. Il
D'en subsiste plus que quelques lambeaux de
mnrs couverts de lierre. La chapelle, fondée en
llionneuT de saint Mathurin et de sainte Barbe,
le 12 janvier 1506 par Charles de la Motte, est
debout encore et sert de grange. — Sur la mé-
tairie attenant aux ruines, autour et au fond d'un
petit étang, existe un dépôt de falun et de mo-
laase coquillère longtemps délaisse. On y a ré-
cemment creusé un canal de 6 m. de profondeur
ivr trois kil,de longueur pour épuiser l'étang et
en &ciliter l'exploitation précieuse à tout le pays
d'alentour, — appartient à M. le marquis de
l'Esperonnière.
Aolsal* (les), vill., C» de SouceUes.
AmUals Jes^ f., c>« de St-Rémy' en-M ,
Aalnalft (les), f., c°« de FtVy. — Les hois
appelez tes Aulnex^ 1594. — Les maisons,
COUP, aireaux, patuvraulx, appelés Us Aulnez
iulirement la Corbinm/e, 1645 (E 1153>.
Aaluals (les), c»* de Seiches, domaine « en
terres, pré», pâtures, bois, haies » acquis de Ma-
thelin Mellet, écuyer, et réuni en 1484 par Pierre
de Rohan à sa terre du Verger.
ALulnaifl (les), f., c»« de Segré, jadis avec sa
maison seigneuriale et domaine s'éiendant sur les
paroisses de la Madeleine, de bt- Aubin-du-Pavoil
et de Marans. Elle était advenue, dans la succes-
sion paternelle, en 1567, à René Fayau, archer
de la compagnie de M. de Ghavigny ; — à René de
Fayau en 1712. — Françoi— Jacques-René de Fau-
veau, chevalier, la vendit le 28 juillet 1778 à
François Patry do l'Aubinière, écuyer, sieur de la
Fontaine, pour 64 .000 livres. La ferme, avec petit
pavillon de ma!ire, appartient à M. de Madden.
Arch. de M.-et-L. — Afiiches dAnj^er», il jaillet
i777-13 mai i77($. — Note Mas. de MM. Kaimbauil et
Bernier.
Aolnay (1'), f., c»* du Lion-ffAuf/ers.
A.iilnlère (1'), f., c"« de Fougère. - Afne-
rue, 1030-1040 (Cart. du Ronc, Rot. i ch. 46),
1114-1124 (Cart. de St-Serge, p. U8j. — Le fié
des grans Au^nières, 1407 (E 465i. — Les
PetUeS'Aul'uètes, 1509 (E 466), — Ln Rorhe-
(VAulnière, lf»58. — /*a maison seigne-triaie îles
Petites- A 'unièi-es, 1645 (Ibid). — Lr-i Aunières
(Cass.). — Ouhiière (Et-M. . — Apnariienl à
une famille du nom depuis le xi^ jusqu'au
xviio siècle. Barbe d'Aulnières, dame de Chazé
et de Raguin, l'apporta en mariage à Pierre du
Bellay vers 1600, et en secondes noces à Jean de
Loubes, sieur de Lambroise. En était seigneur
en 1765 Charles François de Maillé. ^ Le fief
relevait de la Petite -Muletière.
Aultillère (F), ham., c"« de Saint Lambert'
du-Lnttay, — Loiurière, 1465. — LOHère,
VOi'ulière. — La borderie, 1501, le village de
CAululière, 1608 (Titres du Ronceray).
Aomenière (1'), f., c"« du Cknmp. — La
maison existait en 1442, habitée par Jean Garré.
En 1452 elle appartenait à Jean du Pineau, écuyer,
et pendant plus d'un siècle à sa lamiile, en 1541
à Antoine Dupont, mari de Renée Dupineau, en
J596 à Macé Prieur, en 1629 à Georges Vivien,
en 1648 à Françoise Vivien, veuve de Laurent
Gigon. Le fief relevait de la chàtellenie du Mes-
nil, dépendant de Gil bourg. « L'hôtel avec jar-
dins, douves, bois, garennes, en et au-dedans des
fossés anciens », qui paraît encore debout en
1648, était détruit bientôt après et il n'en restait
plus que • la place où il était jadis *>, disent les
aveux dès 1654.— En est sieur Jean Gaiichon en
1656, René David de Vaux, puis sa veuve, Marie
Letourneux en 1698, P. de Cheverue eu 1758. —
Les Aumenièrei sont un vignoble au xviii» s.
Arcn. de M -^t-' .. C 403, f. 73 ; E i0â4, 1015, Uâtt.
— Note M84. de M. Raimbaalt.
Aomère {Jean d'), abbé de Mélinais, succéda
a Guillaume H elle vers 1378 et abdiqua en 1407
en faveur de Jean d'Eze.
Aumétmyer {Antoine), originaire du Li-
mousin, s'était établi pendant la Révolution
d'abord a Airvault, près Thouars, hongreur, puis
vétérinaire, d'ailleurs sans aucune étude mais
très achalandé pour son habileté de main et sa fa-
conde originale, puis vint à Montreuil-Beliay où il
se maria. Il y est mort le 6 avril 1857 et enterré
dans une petite chapelle voisine de la fontaine de
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AUM
160 —
AON
l'Aubier. Ne sachant ni lire ni <^crire, il arait
dû dicter le trayail publié sous ce titre : Mémoire
de M. Aumétayer-Lncombres père, proprié-
taire ffe la Durantiière^ à Monlreuil-Bei-
iay^ sur l'art précieux de prévenir *et acci-
dents fâcheux^ qui résultent de la morsure
des êtres hydrophohes et des reptile* en gé-
néral, du charbon noir, des coliques^ des
dartres, des canc^s, des plaies et des coupures,
rédigé par A. Aumétayer fils (Montpellier,
1836, in-Sû de U p.; - 2« éd., Angers, 1837,
in-8« de 44 p.). Son fils Antoine, né à Louzy
(Deux-Sènres) le 19 août 1817, est l'auteur de
Poéities (Toulon, 1837, petit in-8», 255 p.) dé-
diées à Félix Bodin et à Jean Reboul < dont les
fareurs mystérieuses ont tant de foi adouci les
larmes de sa solitude ». Il viTait à Paris et rient
de mourir à Sainte-Gemmes-sur- Loire le 3 juil-
let 1870. atteint < d'un délire continu, apjrétique,
< caractérisé par des aspirations humanitaires,
« religieuses et philosophiques ».
Anaidnerie (1'}, nom de fermes, de bâti-
ments ou de terres, dépendances d'anciennes au-
môneries. — Voir à Tarticle de chaque commune,
pour les localités ci-aprés omises.
AnoidiieHe {Y), f., c"« de Bocé,
Aaoiènerle (1'). f., c"* de Bouchemaine. ~
C'était au xii« s. un vignoble qu'en 1205 Geof-
froy de Chaumont donna k THôtel-Dieu ou aumô-
nerie Saint-Jean d'Angers, dans le clos et sur le
fief nommé de Morin in feodo de Morin, dont il
conserva jusqu'à nos jours le nom plus ou moins
corrompu. — Maury alias VAumônerie, 1664.
— Moery, 1673. — Mory, 1756. — La ferme re-
levait d'une prébende de Saint-Martin d'Angers et
plus tard du château de Sablé par l'iiiterniédiaire
du Plessis-Macô, de Linières et de Cornillé.
Arch. de M.-et-L.,iir../)., 6.30,177, i78.
Anmènerte (1*), cl., c** de Daumeray.
Anoitaerle d'), f., c"« de Juigné-Béné.
AoinèBerie (1*), c"« de Af/rze, domaine for-
mant la fondation et autrefois le principal revenu
de l'hospice de Mazé.
Aamdnerle (1'), f., c"« de Maulévner, avec
ancien moulin à vent dépendant du château de
Maulévrier, dont le meunier était tenu de servir
le gâteau pour la fête de la bachelerie. — Voir
la Touche -Manoir.
Aamdnerle jl'), ham., c"' de Montfean.
Aanèiierie (1'), f., c* de Montreuil-s.-L.
Avmônerie (l*), f., c"« do Si-Bar théUmy.—
La closerie de Chaufour, nlias VAumosnerie,
1569 (H.-D., B 10). - Dépendance du temporel
de l'aumônerie St-Michel-du -Tertre, réuni en
1602 au domaine de l'Hôtel-Dieu d'Angers. Elle
relevait de la seigneurie de Ghaufour et fut ven-
due nationalement le 27 pluviôse an m en deux
lots, dont un clos de vigne de huit quartiers.
Aamôtierle (1*), f., c"» de Saint- Florent-le-
Vieil , avec les bâtiments encore en partie
subsistants de l'ancienne aumônerie de Sainte-
Croix. En étaient titulaires en 1436 Jean de
Chalons, en 15*5 Hervé Pohardy. en 1738 Fran-
çois Brichet, en 1778 Richard de Lorgerie, coré,
et en 1786 Mich.-Fr. Gruget,aussi curé de Saint-
Florent.
An h. de la Mairie de Saint-Floreol-le-VictI.
Anoioiierle (1'}, f„ c"* de Laurenlde-la-
P faine, — Le gast joignant les terres de
CAumosnerie et de la Greneraue, 1492 <E
613).
AnoiêneHe (1'), cl., c»« de Villevéque, an-
cienne appartenance de THôtel-Dieu d'Angers.
AnmÔDCrleH (les), c"« de Saint- Lnurent-des-
Autels, terrain non loin du bourg, d'une conte-
nance de plus de 15 hectares, vendu nationa-
lement en 17^j2 et dépendant de quelque fon-
dation de charité dont jouissait un prêtre de
Rennes.
Aamônes (les), champs, c"* de Mazé.
Aamônier (1'), f., c"* de Saint-Hilaire-St-
F tarent. — VirmoUe V Aumônier (Ratmb.).
Anmont (Julien), peintre à Angers. — L*abbé
de Toussaint, Germain Merceron, fut parrain en
1629 de sa fille atnée, Guy Lanier. abbé de Vaux,
grand vicaire, de son fils René, en 1634, Lonis
G illion, peintre du duc de Brissac, d'une autre
fille en 1635. Devenu veuf de Philippe Mantean,
il épousa en secondes noces Claude Daodier.
veuve du maître peintre-vitrier Martin CoUard,
le 8 avril 1641, Il vivait encore en 1674.
Arch. comm. GG aO> 34, 50, 11 *, 113.
Aanont {Roger d'), évéque d'Avranchea,
devient abbé de Saint- Georges-sur- Loire par
mutation avec Gabriel Boylesve de Malnoue vers
1652, — est mort à Paris le 23 mars 15£»3 ; — a
pour successeur en son abbaye Jacques Adhémar
de Monteil de Grignan.
if Mitai* (les\ c"« de Blou. — V. Jaunay (le>.
Aanml^ (les), ham., c"* de Geste.
Aaiiml«i (les), f., c"* de Morannes, relevait
de Grattecuisse et appartenait en 1488 à Tabbaye
de Bellebranche, au xvii" siècle à la famille Gau-
dicher Guill. Darius, fermier général, veuf de
Geneviève Gaudicher, la vend en 1729 à René
Chariot, sieur des Loges, chevalier, conseiller
du roi.
AnnmiA (les), ham., c"« de Neuvy, canton
autrefois planté en bois de haute futaie, défriché
la première année du xvii* s.
Aanmie (les), f., c»« de la Poiteviniére. —
Les Aunais Jague (Cass.). - VAunny Jague
(Et. -M.). — Les Aunais Jagus, 1540, dont René
de Conquessac rend aveu à la Giraudière.
Aanais (les), f., c"« de Sl-Rémy-en-Mouy^,
Aonmy (F), — ^ /ne/um, lieu planté d'aulnes.
— L'usage s*est établi pour un grand nombre
de ces localités d'écrire exclusivement Laimay.
(V. ce mot).
Aaeay (V), f., c'*^ à'Allonnes.
Anvay (1'), cl, c"« à' Angers.
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AUN
— 161
AUN
Aunmj (X), vill-, c»« é^Armaillé. — Launay,
1666 (Et.-C). — Launay-Village (Cass ). —
La métairie de Launaz- Village (an IV). —
Dépendaace de {? fabrique, vendue nat* le 23
fructidor an IV.
Aniimy (l*), f., c»» de Baracé. — Le Grand,
le Petit' Aunay (Cass.)- — Appartient en 1600 à
Marc Morin.
Avnmy (l*), ruiss., né sur Bourg-d'Iré, se
jette dans la Verzce; — 1650 m. de cours.
AuuBj (l*), f., c« du Bourg-d'Iré.
Aunay (H, f., c"« de Breil.
Annay (l*). f-, c»« de Chanteussé.
Annay (!'). f-. c"* de Chemillé. — Terra de
Alneto, vers 1130 (Cart. de Chemillé, ch. 103).
Annay G*), f-, c" de Coron.
Annay (P). vill., c»« de Chênehutte-les-T
Annay (l^), f.. c"« de Daumeray.
Annay (!'). f-. c"* de Drain,
Aunay (l'), f., c"« A'Écouflant, ancienne
dépendance du Perray-aux-Nonains.
Annay (!'), f.. c°« é'Écuillé.
Aunay (1'). f-. c«« d'JÉtriché.
Annay (10 » '-i c"* de Fontaine- Gu<5rin. —
LAunet (Cass.).— Appartient en 1680 à Charles
Thierry, écuyer, en 1740 à Henri de Cantineau.
Aunay (l'), moul'" à eau et usine, c°c duFut7et.
Annay (lÔ, ham., c"* de Genneteil. --Lau-
noy (Cass.).
Aunay (1'), f., c»* de Grugé-V Hôpital.
Annay (Y), f., c" de Jarzé. — En est dame
Marguerite Caubon, 1650.
Annay (1*), f-, c»« de Landemont.
Annay G')» '•» c»« du Louroux-Béconnais.
Aunay (!'). f-. c°« de Marigné. — En est
sieur messire Noël Herbereau en 1733.
Annay (!'), ruiss., né sur la c" de Méon, s'y
jette dans la Gouano. — 1525 m. do cours.
Annay (H, f-, c"^ du Mesnil, appartenait à
la famille Gourreau et fut vendue nal^ le 27 ger-
minal an XI.
Aunay (1'), f., c«* de Montjean.
Annay (!'). ^m c"® de Montreuil-sur-Loir.
Annay (r)f f-. c"® de Morannes.
Annay (F), f., c°« du Pin-en-Mauges.
Aunay (l*)i f-» c"® du Plessis-Macé.
Annay (l"), f., c°« de la Potherie.
Annay G*), ruiss., né sur la Potherie, s'y
etle dans le ruiss. de la Martinaie ; — a pour
iaffluent le Petit-Beauvais ; — 2,600 m. de cours.
Annay GO. f-. c" de la Prémere.
Aunay (10. '-. c"« de Varennes-sous-M.
Aunay (1'), f , c»« de St- Georges- du- Bois.
Aunay G'), ham., c»» de Saint-Georges-du-
Puy- de-la- Garde.
Annay G*), f-. c*'* de Sainf-JLaurenNdcs-A.,
hameau en 1751 (Et.-C).
Annay GO. cl., c" do St-Laurent-de-la-P.
Aunay (10. f-. c»» de St-iaurcn«-du-M.
Aunay GO» ham., c°« de St-Macaire-€n-M.
- L'Aunay-Bellin, 1377 (E 517).
Aunay (10, vill., c» de St-Michel-et-Ch.
innay GO. f-, c»« de Saint-Sigismond.
innay (10, f., c»»» de la Tour-Landry.
' ^«mT GO, f- €•»• ao r««cr«.
Annay GO. f-. c"' do Varrain«, dépendance
de l'abbaye de Fontevraud.
Aunay GO. f-. c»« de Vivy.
Aunay {le Bas-), f., c°« de Cheffes.
Aunay (le Bas-), f., c»« de Za Potherie.
Annay (le Bas-), f., €«»• de Saint-Macaire,
Annay (le Grand-), f.. c"« de Chambellay.
Aunay (le Grand-), f., c»« de la Chapelle-R.
Annay (le Grand-), f.. €"• de Genneteil.
Annay (le Grand-), f., c»» de laJaille-Yvon.
Aunay (\e Grand-), f., c"« de Montguillon,
vendue nationalement sur l'émigré Leshénault le
17 prairial an VI avec le Petit-Aunay.
Aunay (le Grand-), f., c»«de la Renaudière.
— Le Grand-Launay (Cass.). — La Grande-
Aulnaie (Bec*). — Dépendance de la Perrinière.
Aunay (le Haut-), met., c"« de Freigné.
Aunay (le Haut-), f., c"® de la Potherie.
Annay (le Petit-), f., c»« du Bourg-d'Iré.
Annay (le Petit-), f., c»« de Chambellay.
Aunay (le Petit-), f., c»«deZa Chapelle-R.
Aunay (le Petit-), f., c"® de Genneteil.
Annay (le Petit-), f., c»« de la J aille- Yvon.
Aunay (le Petit-), f., c"« de Montguillon,
dépendance de la terre de Bouillé-Té ;al.
Aunay (le Petit-), f., c"« de Saint -George»^
du-Puy-de-la-Garde.
Aunay (le Petit-), f., C» de Tilliera. — Le
Pontonnet (Roc*). — Devait, en 1724, une rente
de deu\ boisseaux de blé à la fabrique de la
Renaudière.
Annay-au-LonK (10, ham., C*' du Pin. •—
L* Aunay (Cass). — Launay-au-Long, 1533.
— Appartient à noble homme Jean du Bois-Doux,
tieur de la Sorinière.
Aunay-au-Holne (10, f., c»« de St- Quentin^
en-Mauges. — Alnetum, vers 1080. —La terre
et domaine vulgairement appelée VAunay^
aux-Moines, 1605. — L Aunay -au-Prieur,
1741 (Pr. de St-Q.-en-M.). — Domaine acquis au
XI" siècle par deux religieux du prieuré de Saint-
Quentin pour le prix de 10 sous ; — relevait du
Grand-Moatrevault.
Aunay-Barbot GO. ham., c^"' de Geste, d^
pendait de la terre de la Perrinière.
Aunay-Barbot (1'), ruiss., né sur Geste, s'y
jette dans le Sanguèse sous la f. de la Norman-
dière, grossi à g. par le ruiss. de la Brunetière;
-^ 2,800 m. de cours.
Aunay-Bëchet GO. f*. c°« de Geste.
Annay-BIchon (l'), f., c»« de Ste-Christine,
— L Aunay -Pichon (Cass.).
Aunay-Boisseau(r), f., c°* de Beaupréau.
— Launay-Boueseau, 1540, 1619 (Cure de Beau-
préau). ^ Devait 5 sous de rente à la fabrique de
Saint-Martin de Beaupréau.
Aunay-Bou|pereau GO. f*. ^^^ de Brion.
Aunay-Bonmler (10, f-, c"" de Beaupréau.
Aunay-Chauval (le Grand-), f., c»« de St-
Quentin-en-Mauges. — Le Grand-Aunay-
Chauvet, 1446 (E 1047). — jL'Aunai/-C/iauucZ
(Cass.). — Appartient à Guillaume Bérard, sieur
de la Renouardière, en 1446, qui en rend aveu au
Grand-Montrevault; — en 1539 i René desHom*
ineaux, âcuyer, qm teporto la foi qI homma^ 4
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AUN
— 162 —
AUR
Ste-Christlne; —en 1G20 à Claude Deshommeau^^.
sienr de la Perrochère, qui en rend aveu au
Planty pour ses licfs de Sainte-Christine. Tous-
saint de Cornuiier vendit le fief en 1700 à René
Gourdon. Mathurin Lecomle le possédait en 1714,
René Mesnard, négociant de Cholet, en 1756. qui
en rend aveu le 3 août au Planty ; — actuelle-
ment M. Dély, ancien notaire.
Arch. de M.-et-L. C 105; B 1M7, 1050.
Aonay-ChaoYiit (le Petit-), f., c»«de Saint-
Quentin-en-Mauges.
Auniiy-Coalon (1'), f., c»« de Chaudron.
— relevait de la Ménantiére, où Guy de Con-
quessac en rend aveu en 1530.
Aunay-de-la-Prée-Giistiiie (1'), miss., né
sur Tigné, s'y jette dans le Layon ; — 3,3!27 m.
de cours; — a pour affluent lo ruisseau de Grate-
fort.
Auiwy-Deiiée (1'), cl., c°* de Daumeray.
Aunay-des-Bois (P), f., c°« de Fougère.
Aunay-desh'BoiiIllons (l')>f.. C^ de Chazé-
8ur-Argos.
Aanay-des-\'l|pnes (1'), cl., €»• de Fougère.
Aunay-Gallssoii (1'), f.. c°« d*Armaillé.
Aunay-Gonlard (1'), ruiss., né sur la c"<' de
Neuvy, se jette dans le ruiss. du Jeu ; — a pour
affluent le ruiss. des Bubards en Neuvy ; — 1 ,850 m.
de cours.
Aunay-Gontard (1'), ham., usine et moulin,
c»« de Neuvy. — Le nom du propriétaire s'y
joignit vers le milieu du xviu® siècle.
Aunay-Groussin (l'), f., c"« do Sf- Laurent-
dU'Motay. — La Noë-Grcssin^ 1436 — La
Noê-Groussain, 1C80 — Elle devait une mine
de seigle à l'aumôacrie de Saint-Florent-le- Vieil.
Au xvii« s. il y existait une pépinière.
Arch. comm. de Sl-Fl.-le-V. Série B.
Aunay-Lubin (1'), ruiss., né sur la c^* de
Chigné, se continue dans le département de lu
Sarlhe ; — 3,420 m. do cours en Maiae-et-Loire ,
— y a peur affluents les ruiss. dos Tuiles, de
la Fontaine-du-Bicn, de TAvant-Fleur.
Aonay-Slartlii (l'), h., c"« de la Renau-
dière. — La principale ferme devait une renie
de deux boisseaux de seigle à la cure.
Aonay-^'euf (D, f., c"« de SainUMacaire,
Aonay-Prieur (!'), f., c"«de Deaupréau.
Aunay-Kottler (!'), f , c°« de Chazé-s.-A.
Aune (D, ham., c"" de Parce.
Auneau (l'), cl., c"« de Villévêque. —
VHonneau (Cass.).
Anneau (le Grand-), f., c"« de Bécon. —
Aunay (Cass.). — Appartient à Jean Giffard
avant 1608, à François Brécheu, avocat, en 1639.
V. Chaussée-Hue (la).
Anneau (le Petit), f.. c<^« de Bécon.
Anneaux (le.s), scierie, c"* de Soucelles.
Année {V), ham., en partie des c»" «le SauZpé-
VHôpital et de C/icmcWier. — Launat/ (Cass.).
L'Aunaie (Postes).
Annelley f., c"* do Gonnord,
Aanerie (!'), cl., c"» de Briolay, ancien do-
maine avec hébergement, appartenant en 1503 à
Pierre Gouosnon, en 1556 à Jean Gobé, on 1575 à
sa v«aYC Jcanno Gaurc; ; — relovail do Juvanlcil,
Anniaa (!'), f., C* de Morannts, — Lau-
nau (Cass.).
Annis» ham., c»* de Dampierre. — Margue-
rite Desbayes s'en dit dame à la fin du xvi' s.
Auperray (F), L, c»« de Chaudron. —
L'Aupaire (Et.-M.). — Eu est sieur eu 1456
Jean Lebeneux, qui rend aveu à Bonardy.
Aupin^nelle (ruiss. d'), né surlac°" de Che-
viré-le-Rouge ^ s'y jette dans le ruiss. de la
Fontaine- du-Grés; — 1760 m. de cours.
Aupin^nelle» chat., c°* de Cheviré-le-
Rouge. — Haupignelle (Cass.). — Haupi-
gnel (Et.-M.). — La terre appartenait en 1360 à
Marguerite d'Aupignelle, femme de Guyon do
Domaigné, seigneur de la Rocbe-Uue, qui eut
pour héritier sou oncle Uénart de la Hccho
en 1370. — En 1456 elle avait passé a Jean de Pé-
riers, onze ans plus tard, en 1468, à noble homme
Guillaume de Lore, chevalier, par sa femme
Jeanne d'Aul.iières, en 150â a Ambroise de Périers.
— Nicole de Poriers, veuve d'Urbain du Fresue,
lieutenant des gardes, on était dame en 1590, 1600.
«• Ëlcon?r du Fresne, femme de Philippe GiraiJ
de Cliarnacé, abandonna en 1676 aux créanciers
de son mari tout ce domaine qui fut acquis eu
1G87 par l'H6tel-Dieu d'Angers. Il relevait pour
kM deux tiei*s de La Flèche et pour le resle
de Jai-zé. Acquis nal^ le 27 prairial an III par
M. Farran, d'Angers, il appartient aujourd'hui à
M Faire, avocat. -~ Le manoir primitif servait déjà
au xvii<' s. d'étable et de pressoir et n'avait pas
été remplacé. Il a été de nouveau transformé
vers 1830 en habitation de maître, où apparais-
sent engagées dans les murs plusimirs baies ogi-
vales et une croisée à meneau. A l'intérieur on
a conservé une grande cheminée en pierre du
XV* siècle. — La chapelle, déjà ancienne au xvi« s.,
s'élevait à quelques pas de l'hôtel seigneurial, soui
l'invocation de St Nicolas. Elle n'était plus depuis
longtemps desservie que dans l'iglisc paroissialv;
et le temporel en fut réuni à rilôiel-I)ieu par dé-
cret épiscopal de 1715. Il en redite encore trois
pans de murs, dont un avec po:ite crédeoce, et
une partie de la charpente avec tinuils sculptés.
Arch. do M.-ct-L. E 1429 cl H.-D. Z7 S9 et 74-61.
•^**pi«y «telle. — V. Hautlieu.
Aupinais (l'), cl., c*>* du Guédéniau
Aupirals (l'), vill., c°* du Lion-d'Angen
Auplrals (l*), L, c"« de Sainte-Gemmea-
cCAndigné.
Auw*é, — V. Auoé.
Anreniparde (de), fille dlsembert de Cbale-
laillon, fut la troisième femme de Foulques-Hécbin,
comte d'Anjou. Il l'épousa ïiil fttilicu d'un grand
concours de noblesse, à Angers, lo 21 janvier 1076
(N. S.), jour de Ste Agnès. C'est la date précise
donnée par une charte do bt-FloreuL Cette union
ne fut pas heureuse. Une autre charte des pre-
mières pages du Livre d'Argent, datée du
9 juin 1080, atteste qu'Aurengarde venait, quelques
jours auparavant, de prendre le voile dans le mo-
nastère de Bcaumont-lès-Tours, et Foulques- Réchin
y confirme solennellement le don fait par elle des
revenus et do l'usufruit du château de St-Floreot-
Ic* Vieil , qui avait fait partie de sa dou — Lca
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I
AUS
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AUT
ehronir[ne8 et les historiens donnent le mariage
on 1067 et la répadialion en 1091.
Arch. de M.-et-L. Liv. d'Ara., fol. 3. — Dom Huynes,
Mss. fol. 179. — D. Bouquet, t. XII, p. 465, 534. — Jifv,
de l'Anjou. 1853. t. H, p. 508. — ARtiquaires de l'Ouest^
{%Mi, p. 409. — Ménage, Bist. de Sablé, p. 85.
Aares (les), champs, c^^ d'Allonnes,
Auriau {Pierre) , maître menuisier de Sau-
mur, sommé par les protestants, lors du pillage
de Fabbaye de St-Fiorent en 1562, de détruire la
châsse du saint, résista aux menaces et se refusa
à tout concours
Arch. de U.-et-L. Abbaye de S(-Florent, Enquête, fol. 27.
Murih»*e en. — V. Orière (!').
Aariêre (!'), f., c"«de Feneu.
Aarlére (F), f.. c°« de V Hôtelier ie-de-Flée.
Aariére GO. cl., c°« de Saint-Georges-du-
Bois. — Lauriais (Cass.).
AnrioUéro (F), f.. c°« de Bouillé-Ménard.
Aariliére (F), f-, c°« de Brissarthe.
Aurore (F), f., avec pavillon, c°« de Cholet,
— Dans le bois, sur la route de Sainl-Lèger, on
y signale deux enceintes de grandeur inégale,
en forme de paralldlogranme adiongé, la plus
petite sur ou terrain de niveau inférieur, toutes
deux de date et de destination inconnues.
Aarore (1*), f., c"*de Rou-Marson.
Aurore (F), f., c"« de Villéoêque.
Aurailiére (F), f., c°« de Trénicntined. ^
LOriere (Cad.).— i'Auriaudièrc 1564 (El.-C).
Ansaire (0, f.. c"« de Beaufort,
An&moiit {Jean), libraire à Angers, paroisse
Si-Maurice, 1555, 1556. — Sa femme anom Jeanne
£ruoul. — Son confrère P. Jounol ser\it de par-
rain à leur enfant.
Arch. mun. GG 99.
Aussijjpuéy f . , c°<^ de Brion. — Auxine, 1583.
— Auxigny , 1626. — Auxigné (Cass). —
L Usinier (.Cad). — Ane. fief apparlcnant depuis le
xvi« siècle à la famille noble de Berlin, en 1611
â Ueaé de Lescrivain, écuycr, aujourd'hui réuni
avec Grézigué , à la terre des Haies.
Aussigné, f., c"" de Durtal. — Alsiniacus,
1028 circa (Cari, du Ronc, Rot. I, ch. 32). —
Auxigneium, 1242 (Pr. de Gouis, l. I, f. 277).
— Eii est sieur noble homme Michel Déniau, pré-
sident en l'Election d'Augers, 1635
Aussigné, f.. c"*' de Tiercé. — Auxineium,
1333 (S. Maurice). — Eaussigné (Cad. et Rec»).
— Ancien fief noble tenu de la baronnie de Sablé
À foi et hommage-lige et à 40 jours de garde au
• hàtsau, avec titre de chàlellcnie, dont était séné-
r.ial, en 1647, Etienne Garnier de la Roussière,
i;résident du Grenier à sel de Candé. En dépen-
daient une closerie et les lieux de la Vacherie, du
I»iii, partie de la Ba'ounie et "de la Bucherie. —
Il appartenait depuis lo xvi» siècle à la famille
G luliier; — à Marquise de Brie, en 1606, veuve
iVAuriibal de Gaultier; — à n. h. Christophe Cupif,
iG»2, mari de Françoise Lemarié; — Françoise-
llarcuLTile de Chivré, 1664; — Charles Hunaull
t • la Thibaudiére, en 1687; — Henri Dumesnil,
t rayer, 1700; — Jacques Mulet, chevalier,
f our de la Sauvagère 1750, qui le vendit en 1754
é messire Gbarles^Louis -Joseph-Alexandre de
(uioaYiUe, marquis do Raffelot, seigneur du
Plessis de Chivré. — La terre fat adjugée, par
acte judiciaire, en 1775, à Duverdier de Ge-
nouillac, sur qui elle fut de nouveau vendue nat'
le 23 frucUdor an IV, avec les bois de Chardon,
de la Lise, de Fortin et de FArdelière.
Le vieux logis a été récemment partagé, comme
la terre, et pour la plus grande partie reconstruit.'
Aussi^né (le Vieux-), f., c»»*» de Tiercé,
autrefois de la paroisse d'Etriché, relevait du
Plessis de Chivré, et quoique formant un fief dis-
tinct, appartenait, à partir au moins duxvie siècle,
aux mêmes seigneurs qu'Aussigné.
Autbertus, Ausbertus on Otbertns* d'a-
bord prieur de Mozé, puis abbé de Saint-Serge
d'Angers, mort le 16 mai 1171, a pour prédéces-
seur Guillaume Amaury, pour successeur Hugues.
MuieU (les). — V. St-Laurent-des- Autels.
Authion {\*). — Altio flumen , 964 (Cait.
S<-Aubin, f. 91) — Autiun, 1036 (Cart. St-Maur.,
c. LXi;. — Aqua de Aution, 1290 (Chap. Saint-
Maimb.). — Rivière formée par la réunion des
ruisseaux du Changeon et du Lane, qui se con-
fondent sur la limite môme du département de
Maine-et-Loire , y pénètre par les communes
d'Allonnes et de Villebernier, en se multipliant
en plusieurs boires ou bras écartés , grossie d'af-
fluents nouveaux jusque sous le bourg du vieux
Vivy, d'où elle continue à descendre dès lors dans
ses vraies rives, à peu près parallèlement au cours
de la Loire, formant la limite au N. de Farrondis-
sement de Saumur et au S. des communes de
Longue et de Beaufort, traverse celles de Mazé,
de Corné, d'Andard , de Brain , de Trélazé , des
Ponts-de-Cé et se jette dans la Loire, au-dessus
de Sainte-Gemmes.
Elle a reçu dans son parcours les ruisseaux des
Loges, de FAutonne, du Bras- du- Poteau, du La-
than, du Téry, du Couesnon, des Aulnais, du
Loyet, de la Planche-d'Andard, du Grand-Limesle,
de la Chevalerie, du Malaquais, de la Ronde.
Sans discuter ici la question de l'ancien cours de
la Loire (V. ce mot), qui nous parait décidée par
une convention universelle d'après les données les
plus contraires à la vérité historique, contentons-
nous d'affirmer, — contre Fopinion actuellement
reçue, — que FAulhion, dès au moins le x<^ siècle,
et sans doute longtemps auparavant, avait son lit
distinct et régulier, comme aujourd'hui, jusqu'aux
Ponts-de Ce ; mais coulant sur un plat pays infé-
rieur au niveau de la Loire qui s'y épanchait à
toute crue , entravé tout le long de la vallée par
des écluses, des batardeaux, des plantations fac-
tices et par l'amas des herbes et des roseaux, le
courant avait à peine, môme au dernier siècle, un
écoulement, que retardait encore le refoul de la
Loire En 1721, le cardinal Dubois, abbé de Bour-
gueulL fit préparer, par une commission, des
projets de creusement de la rivière. Deux régi-
ments furent môme commandés pour commence.^
les ouvrages, que la mort du cardinal arrêta. Us
furent repris en 1771, par le comte d'Essuile, dont
un arrêt du Conseil d'Etat du 25 mai approuva
les devis estimatifs. Il s'agissait de retirer des eaux
6,000 arpents , d'en proléger 7,000 et d'en amé-
liorer 30,000 d'au soi incomparable , moyeaaani
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une dépense de 172,032 Livres 19 sols 2 deniers.
Des arrêts des 12 mai et 13 octobre 1772 répar-
tirent celte imposition sur les communes intéressées
au bénéfice de l'entreprise, qui pourtant se borna
à commencer le canal de Sorges à Ste-Gemmes et le
conduisit seulement jusqu'au pont Bourg'uignon.
Les fonds manquèrent, sons Tabbé Terray, pour
continuer la levée le long de la Loire. L'Assem-
blée Constituante alloua 120,000 fr. en 1791. Les
études furent continuées en l'an III par M. de Marie,
ingénieur , de nouveau en l'an X et en l'an XII.
Dès la promulgation de la loi du 16 septembre 1807,
relative au dessèchement des marais, une com-
mission choisie parmi les délégués des 16 anciennes
paroisses de l'ancien comté de Beaufort, fut consti-
tuée et se réunit le 24 novembre 1807. En 1808
une concurrence se présenta au nom d'une com-
pagnie représentée par le sieur Moreau, adjudi-
cataire des octrois d'Angers et de Nantes. Les
plans, plus ou moins étudiés, avaient été dressés
par M. de Gorenfiot , officier du génie. Ils furent
rejetés. Des projets rédigés par M. Détourné, ingé-
nieur des ponts et chaussées^ qui élevaient les
dépenses à 2,400,000 fr., furent acceptés par les
commissaires communaux (17 avril 1815), sauf à
n'engager les travaux que du pont de Sorges à la
Loire. C'est sur cette base que l'ordonnance du
19 novembre 1823 concéda aux 14 communes ri-
veraines l'entreprise du dessèchement , en régla
les conditions, créa un syndicat, détermina le
mode des indemnités et organisa la comptabilité.
La commission syndicale, nommée par arrêt du
24 avril 1824, fut installée le 2 mai. Dès le 29
elle procéda à la désignation de 150 hect. de biens
communaux à vendre pour aider aux dépenses.
Le 9 août les premiers travaux commençaient. La
confection du canal de Sainte-Gemmes au pont
Bourguignon et de la levée intermédiaire à la Loire
étaient adjugés à M. Guignard et terminés, après
plus d'un mécompte , en septembre 1827. Le
9 juillet 1826, l'adjudication avait eu lieu au profit
de M. Lalande, de la continuation de la levée de
Sainte-Gemmes jusqu'à la levée de Belle-Poule,
d'un pont en pierre avec écluse, du canal jusqu'à
la fosse de Sorges et enfin de la levée de Belle-
Poule. La fosse de Sorges fut mise en communi-
cation avec le canal dans les derniers jours de
juiji 1830 et les eaux y baissèrent immédiate-
ment de 70 centimètres. La dernière série des
travaux, du canal Saint-Aubin au pont de Sorges,
adjugés le 12 novembre 1831, fut terminée en
octobre 1832. La longueur totale des canaux
de Sainte-Gemmes et de Saint-Aubin compte seu-
lement 6,290 mètres. Il a été dépensé pour travaux
944,598 fr., pour indemnités, 104,975 fr., pour
frais d'administration, 58,563 fr., pour le service
d'un emprunt, expertises, procédures, 123,434 fr.
En somme 1,231,570 fr. — On estimait, dès le
début des travaux, à 10,825 hectares la surface à
préserver des inondations, dont la plus-value
représente, dès l'achèvement de l'entreprise, une
somme de plus de 10 millions.
Dans l'état actuel, l'Authion tout entier est
plutôt lui-mômd on simple oanal de dessèchement
pour i(\ vallée qu'une voie de u^sport, U sert
d'égouttoir à la partie du val de la Loire que
borde vers sud la levée. Il a cependant été dé-
claré navigable sur une longueur de 50,362 met.
entre son embouchure dans la Loire et le pont de
Yivy, y compris la partie entretenue par la com-
pagnie syndicale, entre les ponts de Sorges el de
Sainte-Gemmes , quoiqu'en réalité la navigation
n'y soit actuellement praticable que de la Loire
au pont Rouge , sur une longueur seulement de
29,062 mètres. — Il n'y est perçu aucun droit.
La largeur moyenne du lit , formé de vase sa-
blonneuse, entre des berges couvertes d'herbes et
de roseaux, est de 11 à 24 mètres, avec des sinuo-
sités fréquentes et prononcées.
Le débit est de 0^,90 par seconde dans les eaux
moyennes, de 20 m. cubes dans les grandes eaux.
La pente qui, pendant l'étiage, ne dépasse pas
0^,05 par kil. , devient de 0™,20 pendant les crues ;
mais quand les eaux de la Loire sont plus élevées
que celles de l'Authion , on ferme les portes de
garde du pont Bourguignon et les eaux se ni-
vèlent à-peu-près dans la vallée. — Les plus
hautes eaux s'élèvent à 5 mètres au-dessus du
radier du pont de Sorges.
Les hauts-fonds et le manque d'eau en été em-
pêchent toute navigation, facilitée, du. pont de
Sorgei au pont Rouge (29 kil.) , en mémo temps
que la vallée assainie, par un curage général opéré
de 1853 à 1856 , aux frais du syndicat des pro-
priétaires intéressés , constitué par décret du
29 janvier 1852, l'État participant pour un tiers.
Il y circule, dans cette partie, environ 120 bateaux
par an, chargés de 1,200 tonneaux (bois, chanvres,
ardoises, pierres et chaux). Le lit s'obstruera vite
de nouveau si l'on n'avise à l'entretenir.
Divers projets ont été depuis longtemps étudiés
pour transformer le cours entier de l'Authion. £a
1838 il était question d'un canal de jonction de
la Vienne à la Maine, partant du port de Gaure,
à 3 kil. de l'embouchure de la Vienne en Loire,
et se ralliant à Sorges par l'Authion au canal
proposé par M. Houyau. L'Administration en
parlait aux Chambres (15 février). Le Conseil gé-
néral en pressait l'exécution. — Le projet du grand
canal latéral à la Loire n'est pas non plus aban-
donné.
Arch. de M.-el-L. Série G et Rapports et délibérations dn
syndicat. — Arch. coram. de Bcauforl, Série DD. — Afémoire
dans laquelle on établit les avantages du nettoiement de
lAuthion (in-4» de 20 p. s. 1. n. d.), par Aveline. V. ci-
après, p. 169. -^ Mémoire couronné en 1786 par VAcad.
Hoyale des Se, et Bell.^Lettres d' Angers ^ sur la question
suivante présentée par MONSIEUR pour sujet du prix
qu'il a fondé: Quels seraient les moyens les plus simplet
et les moins dispendieux d'em^aêcher le débordement de
l'Authion, etc., par M. Moret (Angers, in-lS. — 4786).—
Exposé sommaire des opérations consommées par la Com-
mission syndicale (Angers, Ch&leau, 1833, in-4o de 15 p.)
^A MêJ. J-^ ^^.._ l«- H^à^t^^ê^ J— ^^--. ^. m • '
MilK
Indic. de M.-e^L., 1. 1, p. 50-64. — Bev. d'Anjou, 1857,
t. II, p. 137.
Authlon (le Vieil-), cl., c»« de St-Clément-
deS'Levées.
Antiichawnp (d'). — V. Beaumont d^A.
Autiré, f., c°« de Lue. — Autireyum, 1310
(Chaloché. t. I. f. 2). — AulHré, 13*5 (Ib.). —
Haut- Tiré (Gass.)« * Le domaine, août dépen*
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Aoy
dait nn moulin à eau, appartenait à Fabbaye de
Chaloché, sur qui il fut vendu nalMe 14 janvier 1791 .
L'abbaye l'avait reçu en don du seigneur Thibault,
en 1310, ou acquis en partie do Jean Choron on
li06. n était tenu à erophithéose, en 1576, par
René Daillon du Lude, en 1608 par Jean de Car-
bonnier. Le moulin fut reconstruit en 1568. — Lo
Petit- Autirc relevait de la cure de Cornillé.
Antenne (1*). — La rivière d'Autonne qui
descend du moulin Guyaud au moulin Thi-
bault, 1475 (Allonnes, t. l, p. 232). — Autona,
XVII' s. cMss. 875). — Le Bellay, VEtang-du-
Bellay, d'après les Ponls-ol -Chaussées. —Ruiss.
né sur la c"® de la Breille, traverse Allonnes et
s'y jette dans TAuthion; — 11,476 m. do cours. —
Fait mouvoir 7 moulins à farine, dont 4 à 3 paires
de meules.
Antrée (H, f , c»« de St-Martin-du-Bois.
Antreville (dÔ. a publié un Estât général
des affaires de France sur tout ce qui s'est
passé tant dedans que dehors le Royaume
depuis la mort déplorable de Henry le Grand,
le tout descrit en fidélité, outre lés histoires
précédentes. (A Paris, in-8«>, billot de 904 pp.,
chez Adrian Tiffaine, rue St-Jacques. M. DC. XVll.)
— La dédicace, adressée à Henry de Mesmo, lieu-
tenant-civil de la prevosté et vicomte de Paris, est
signée : D*Autreville, angevin. Suivent nue pré
face et le permis d'imprimer, puis la table som-
maire par année et une autre table des matières.
— 2*» Inventaire général des affaires de
France depuis Van i618 jusqu'en 1620, qui
fait suite à l'ouvrage précédent. — L'auteur n'est
pas autrement connu.
Autriche G') , ' . c°« de Bégrolles, 1 634 (El.-C .) .
Aotriehe, ham., c»« du Pin-en-Mauges. —
Haute-Riche (Cass.).
Autriche, f., c°« de St-Pierre-Maulimart.
— Hautriche, 1614 (Et-C). — Haute-Riche,
1603 (Ib ), 1739 (Terrier de la Bellièro). Fran-
çois Mesnard et Michelle Ripoche, sa femme, qui
l'habitent, donnent le 27 janvier 1614 , à l'église
paroissiale, un crucifix « auquel il y a trois anges,
« le tout bien faict et bien pamt par un maître
« sculpteur et paintre de la ville de Nantes, appelé
/« M* Yves n. — En est dame, en 1739. la veuve
de Pierre Delaunay de la Guerchaisière.
Attvé {Etienne). — V. Avole.
AuTé (Françoise), fait profession auRonceray
d'.Vngers, le 17 août 1505, est élue abbesse le 8 juil-
let 1529 et meurt le 1'^ novembre 1549. Elle succé-
dait à Françoise do la Chapelle-Rainsouin et fut
remplacée en sa charge par Anne de Montmorency.
— Les Archives de Maine-et-Loire possèdent un
scfîau assez bien conservé où elle est représentée
assise (Charte de 1532, dans le carton E 1078).
^avé (l'abbé), né à la Flèche, — pour com-
pl ire à une société dramatique qui s'y était
01 anisée, « traduisit, » dit une note Mss. de Tous-
sa nt Grille, a avant La Place et la baronne de
V iîsé, plusieurs pièces du théâtre anglais, entre
ai Tes Max wel, dont le Mercure de 1730 fit
r< »ge 11 avait écrit aussi quclqufîs poésies et
d Tses notices sur l'Anjou , non imprimées. » —
J< 'ai rencontré son nom nuU» autre part.
Auvent (1'), f., c«« de Bocé.
Auvernlére (y), f., c"» de Concourson.
Anvers, m»» b. et f., c»« de Durtal — Au-
vers, 1198 (Gouy, t. I, p. 17), 1236 (Daumeray,
ch. v). — Auvert (Cass.). - On prononce d'ordi-
naire et l'on écrit quelquefois Auvais. — Dépend,
comme autrefois, de la paroisse de Gouis. Le nom
de la seigncunc était porté jusqu'au xiv« siècle par
une famille do chevalerie. — Huel d'Anvers en
1298; - sa pelitc-lille épousa Geoffroy Lema^on.
ancêtre du chancelier de Fmnce; — en 1476, Jean
limaçon, chevalier, seigneur de Foullelouite, —
en 1594, Etienne Boylesve, conseiller et secrétaire
du Roi. — Y demeurait, en 1603, messire Lazare
Dezelue, conseiller et garde des sceaux de Madame,
sœur unique du Roi, avec sa femme Thierrine Vi-
gnais ; —en 1615, Gabriel Boylesve; —en 1631, Mi-
chel Boylesve, chevalier, avec sa femme, Marie de
Carion.— La terre fut incorporée au duché deDurlal
par lettres de 1740. En dépendaient les fiefs de la
Grasse-Vachère et de la Cosneraye et une mouvance
censive importante dans les paroisses de St-Pierro
et de Notre-Dame de Durtal, Gouis et Basouges. —
L'habitation actuelle est encore le lo^s du xvi« s.,
restauré par les soins de son savant propriétaire,
le docteur Farge. Une tradition du pays y indique
l'exisîence de cavos et souterrains hantés par les
fées. A plusieurs reprises, en effet, des excavations
se sont produites , qui ont répandu comme une
espèce de terreur. C'était le refuge de prêtres
réfraclaires durant la Révolution. Le nom de
Cimetière désigne un polit enclos où abondent les
ossements. De la chapelle M. Farge a recueilli
une clef de porte sculptée et partie de la slAtuo
équestre de St Georges à qui elle était dédiée.
Les vignes du clos de Chamblançay (V. ce nom)
étaient surtout recommandées au patron. On y
installait, en grand cortège, la statue à l'époque
des gelées printanièrcs , et si les vignes étaient
sauves, elle était ramenée avec force dévotions.
S*il était arrivé malheur, le saint, ou tout au
moins son cheval, était rudement battu Dans un
jour d'emportement , les dames propriétaires du
vignoble ayant frappé le saint lui-môme, tout dé-
clina et elles finirent, raconte-l-on, à l'hôpital.
Arcli. de M.-et-L. Séries E 520; H Prieurés de Gouis et
de Daumeray.
Anvers, moulin à vent, c°« de Freigné.
Anvers 9 c"« des "Ver cher s, maison noble et
seig eurie appartenant au xvi® siècle à la famille
Gauvain et par héritage, en 1703, à messire
Simon de Baucher, chevalier, sieur de la Garde.
An verset arrond. de Baugé (12 kil.), canton
de Noyant (5 kil.). — Averesi curtis? 836-839
(Mss 648. p. 76). — Alvertia, 1066 (Cartul. do
St-Maur). — Auverz, 1185 (Chap. St-Maimb ). —
Auversia, 1204 (H.-D., B 214). — Auverse, 1271
(Cart. de Monnais, p 268). —Auversia, 1348
(Chap. St-Jcan-B. d'A.).
Sur un vaste plateau en partie couvert de landes,
que borde, vers Baugé, la belle forêt do Chandc-
lais ; — entre les communes de Chavagnes (3 kil.) et
GonntM^^il v'9 kil.) au N., Noyant à TE., Linièros-
Bouton (8 kil.) et Mouliheruo (7 kil ) au S., Ciw-
' dèniau (10 kil.) et Lasse (4 kil.) à l'O. jjoussant
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da N. aa S. des enclaves excentriques et lointaines.
En dépendent le village des Touches (43 hab.,
1 kil.), les hameaux de la Grande et Pelile-Billelte
(36 hab.). de Goutean (à 6 kil., 22 hab.). la Prai-
rie (14 hab.). TErablon (14 hab.), les Perrières
(2 kil.), le Pignon (12 hab.), la Mare (10 hab.).
Y naissent vers N., sons Launay-Baffer, le
Conesnon, vers S., près Ghateau-Roquet, laRive-
roUe, — et les ruisseaux du Greux, du Gravouillard
et dé la Fontaine.
Superficie : 3,071 hectares, dont 22 hect. 55
en vignes, 287 hect. en bois dont 1 hect. 16 dé-
pend de la forôt de Ghandelais. — Vers Lasse,
les bois de Prince.— Vers N. règne un sous- sol co-
quiller, dit dans le pays Crouas, dont on fait de
belles allées et des chemins.
Population : En 1720-1726, i43 feux, ÔSÔhsb.
— En 1788, i30 feux. — En 1790. 900 hab. —
En 1820, 9ê0 hab. — En 1831, 923 hab. — En
1841, 954 hab. — En 1846, 963 hab. —En 1851,
9i8 hab., en perle de 45 hab.. attribuée aux
fièvres cérébrales et typhoïdes qui avaient régné
dans la période quinquennale. — En 1856, 928 hab.
— En 1861, 925 hab. - En 1866. 988 hab. dont
310 au bourg (99 ménages dans 94 maisons) et
678 de population épar.se dans 9 hameaux ou vil-
lages et 109 fermes ou closeries.
Le bourg, placé, il y a 30 ans, un peu en de-
hors de la route déparlom. d'Angers à Tours, s'y
installe par ses constructions neuves. D'antre part
v.ivorsp le chemin di? grande communie, des Rosiers
au Lude. A leur rencontre et sur la grande route,
vers Noyant, s'élève la Mairie, avec École do
garçons, construite en 1844-1849. L'École des
niles occupe un bAtiment annexé à l'église. Vis-à-
vis la Mairie, le Champ de foire se continue dans
l'alléo du château du Fresne (V. ce mot). C'était
au xviu*' siècle une vigne dépendant de la cure
et échangée contre un champ par le seigneur qui
0 1 fit don à la paroisse Trois grandes foires de
b'jstiaux, les plus con-sidérables de ce pays, s'y
tiennent les 15 avril, 15 mai, jour de Stc Catlie-
rinc, et 25 novembre. Elles ont soutenu victorieuse-
ment et ruiné la concurrence des foire? du chef-lieu
de canton voisin. On a détruit et transformé ré-
cemment en habitation les vieux logis des Halles,
autrefois jugés très-commodes mais peu à peu
désertés.
Au centre du bourg , V Eglise , dédiée à
St Germain TAuxerrois (succursale, 5 nivôse
an XIH), est précédée d'un portail à la moderne,
avec attiquo , au-dessus duquel un tuffeau porte
inscrite la date 1841 . qu'indiquait suffisamment
le style vulgaire de l'édifice. Un clocher carré, en
pierre, que surmonte une flèche en ardoise, a
remplacé l'ancien clocher de bois, à cheval sur le
milieu de l'église et dont le pied en obstruait tout
l'intérieur. Au-dessous se trouve un porche. La
nef, nue, humide, voûtée en bois, est éclairée par
quatre baies, dont deux, quoique refaites, pa-
raissent anciennes. Un bel arceau ogival moderne
la termine, porté sur des chapiteaux encore à
peiiie équarris. Une travée forme transopt, ouvrant
dvî cha(|ue côté par un arc plein-cintre moderfje
— à droite, sur une chapelle de la Vierge, dont la
voûte, formée de deux tores saillants entrecroisés
(xv« s.) retombant sur de grossiers culs de lampe,
porte dans la clé une croix latine inscrite ; — à
gauche, dans la chapelle de St-Germain dont la
voûte identique porte à la clé une croix grecque.
Sur l'autel figure une belle statue peinte (xyiii* s.)
du patron. — Des arcs doubleaux, plats, ogivaux,
dessinent les deux travées du chœur. La première,
autrefois percée de deux fenêtres aujourd'hui inter-
dites, abrite, à l'entrée, l'autel moderne avec bas-
reliefs sculptés ; la seconde, voûtée en cul de four,
le fond éclairé par des baies ogivales, montre,
aux angles , les statues anciennes de Si Sébastien
et de St Roch. J'ai remarqué une curieuse Mise
au tombeau, du xvii« siècle , toile en lambeaux
mais non sans valeur. Les tôtes y manquent ab-
solument d'expression mais le type n'en est pas
d'un peintre vulgaire. — A l'extérieur . dans le
mur N. de la nef, apparaît, emmurée, une porte
en anse de panier, surmontée d'un beau fleuron
mutilé De lourds conu-e-forls encadrent l'édifice
entier, qui a perdu tout cachet d'antiquité. Les
travaux de constraclion du clocher et de restau-
ration, adjugés le 7 mars 1841, ont été terminés en
mai 1843, sous la direction de l'architecte Richou.
— L'ancienne Cure, bâtiment en partie peut-être
du XV* s., vendu à la Révolution, racheté depuis
par M'"« de la Devansaie, attient à l'église ot est
mise gratuitement à la disposition des Sœurs de
Saint-Charles d'Angers pour y tenir VÉcole des
filles. — Tout autour, et devant la grande porte,
s'étendait le Cimetière, où les fouilles pour les
fondations du clocher ont fait déterrer nombre de
cercueils en pierre coquillière. Un emplacement
nouveau a été acquis par la commune le 27 mai
1849, au sortir du bourg, à. droite de la route du
Lude. où a été construite une jolie petite chapelle
on style roman.
Dès les premiers temps, comme aujourd'hui,
deux grands chemins, quoique personne ne les
ait encore signalés , s'entrecroisaient à Auver»e ,
centre ainsi nécessaire d'une agglomération vi-
vante. La voie venant de Mouliherne an Lude
passait du S. au N., encore pavée sur près de
2 kilomètres, h la sortie du bourg, comme une
rue d'Auverse, il y a moins d'un siècle, au sou-
venir des habitants, et j'ai pu suivre récemment
(mai 1870) et parfaitement reronnatlre, .sans être
averti, à des tronçons entiers d'espaces ferrés do
gros blocs de pierre, reliés ensemble par du cail-
loulis, tout au sortir du bourg, vers N., la roule
abandonnée do Lasse à Noyant.
Aucune paroisse pourtant n'y existait encore au
ixo siècle. C'était un simple domaine, curtis, de
St-Mauricc d'Angers , que Pépin d'Aquitaine lui
fit restituer, vers 838, avec l'église voisine de
Ghalonnes. Les seigneurs laïcs , qui s'en empa-
rèrent de nouveau sans peine, y fondèrent pro-
bablement vers le xi® s. l'église dont le patronage
leur resta, sous la juridiction de l'archiprêtré de
Bourgueil et de l'évôché d'Angers. La euro , va-
cante par résignation de R-oul Cerisay , fut
confiTôe, le 20 novembre 1*68, à Jean Tiergeotc^
prclre, chap 'l;\in do Sainle-Croi\ de la U /che-
Foulques. Léo renseigaements font défaut pendant
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un siècle. En 1606 élail curé Flnrent Lochetean ,
qui rédige partie do ses actes en lalin. Lo Vcn-
credi-Saint de cette année il recul solenuellomcfil
une croix d'argent, commandée par la noble^^se
et les paroissiens au\ orfèvres Abel et Julien
Sotier, de Baugé. Elle pesait, tant argent i\\ni ,
5 marcs 5 onces 5 gros et coûtait 165 1. 13 s. 6 d
Un parchemin notarié , caché dans le corps iKi
crucifix , portait le détail du marché et la liste
des souscripteurs qui, recueillie encore aujour-
d'hui sur les registres de la paroisse , conserve
aiusi un curieux recensement des uotahlcs de
ccUe époque. Est-ce une autre croix, ou la même,
avec émaux incrustée . Christ couronné , rivure
représentant l'Agneau pascal, que la fabrique d'il
y a 30 ans a vendue, à Paris, 80 francs ? — Ma-
Ifanrin Menet , 1609. — Charles Bricel , 1623-
1645. — Jacques Dos-de-Fer , 15 février 1646-
1666. — René Lethielleux, 1666.124 avril 1682.
Le il octobre 1659, il avait béni, comme chapelain
du Fresne, la grosse cloche de l'église, fondue par
Jean Paris , lorrain. Philippe de Girard , che-
valier, et D"« Claude des Hayes, dame de Cry, au
nom de D"» Eléonore du Fresne , dame d'Aupi-
gnelle . présidaient la cérémonie où assristèreul
tous les noUible>, parmi lesquels un serrurier, un
menuisier, un notaire.— René Menoir, mars 1684,
f le 11 février 1711 , âgé de 80 ans. Ses bons
mots, sa vivacité, sa vigueur et aussi son sans-
façon oat laissé de lui un souvenir légendaire
sous le nom du curé Grand'barbe. — René
Derson, déct^mbro 1711-1736. La bénédiction de
deux nouvelles cloclies a eu lieu le 11 octobre 1730,
nommées sur les fonts, la l""» par César- Antoine
du Plessis-Châtillon , comte de Rugle , et Marie-
Madeloi.ie Tiiércse-Leclerc , la 2^ par J.-B -P.
Lerlerc , sieur des Hayes , et Marie- Madeleine
Guillicrre. femme de Jean-François Bachelier. —
J.»an Bruneau, vicaire depuis plus de 29 ans,
curé en 1737, inhumé d i.ss le chœur de .son église
le 26 mari 1761 , âgé de 88 ans II transforma
assez malheureusement son église en abattant deux
chai>elles qui bordaient la nef à l'endroit du trafi-
5epl actuel et dont une, celle de St-Jacqucs, avaii
é'é bâtie en 1489, par Macé Lepaige, prêtre habi-
tué. Il regagna l'espace perdu c:i allorig(*ant h
cliœur, avec l'aide probablement du seigneur dn
Fresne, le chevalier Lambert, dont les armes figu-
raient à la voâte du sanctuaire C'est à cette
, époque sans aucun doute qu'on enferma dans le
mur du cimetière la vieille statue de Si Jacque^
qui y a été récemment retrouvée. — Jean-Baptist
Pujon, 18 avril 1761-6 mars 1779. — François-
Antoine Graffard, 3 juin 1779-26 mai 1792. —
Ihirondeau, prêtre constitutionnel, 23 juin 1792.
jusqu'au 28 octobre que la prise de possession des
registres a lieu par le pouvoir civil.— GralTard élail
resté dans le pays, caché le jour par le père Parce,
«»n sacriste, à la Goupillerie dont il était fermier;
la nuit il courait les fermer. Sai^i sur les che-
mins et conduit au chîUeau d'Angers, il parvint à
s'c.i évader en glissant par un câble lo long (rmio
Itiir nt sr» j(»la dan:5 la jM-omiére maison venui'
qnî m» lui rcfur.ii p.is un asile. Il reuM,u'ij;i ! irnl«M
>.4 pirois.sij qu'il •levait plus tard encoiv udmi
niUrer Son vicaire, Lizé, avait été dé|)orlé en
Iv p.igne, en septembre 1792.
La famille seigneuriale du nom d'Auverse se
rencontre dès le xi« siècle. — Lo sceau de Girard
d'.Vu verse (1276) porte dans le champ l'écu à la
croix ancrée qui semble le ratUcher à la famille
d'Avoir. — Eu 1429 encore , Jean d'Auver.so est
écuyer de mcssire Raoul du Bouchot. — Un savant
chanoine, Guillaume d'Auverse, devint cardinal
on 1442. <- La terre appartenait en 1468 à Louis
de Tucé, en 1497 à Bcaudouin de Tucé, chevalier,
biiron de Mile.sse, en 1598 à Charlei Binet, sieur
des Auiiais. 11 n'est nulle part fait mention du châ-
teau et dès le xvii« siècle la seigneurie était dévolue
aux seigneurs du Fresne (V. ce r ot), qui perce-
vaient la grande dime dans la paroisse. Le marquis
de Charnacé rend aveu do ce privilège, en 1681,
a l'évéché d'Angers On y voit, dès le milieu du
xviiie siècle, un maître d'école laïc, Alexandre-
Autoiue Joly, dont le seigneur du Fresne lient les
enfants sur les fonts et qui, en 1787, était syndic
de la paroisse.
Auverse dépendait de l'Election, du District,
du Grenier à sel de Baugé. — A la Révolution, le
seigi.eur, le marquis de Chamt)agDé, résidait au
Fres.ie. On commençait déjà, depuis une dizaine
d'années, le défrichement des landes du Chùtoau-
Noir (Y. ce mot), qui devait épuiser tant do for-
tunes. Parmi les épisodes des guerres civiles, on
se raconte encore dans le pays qu'après la dé-
route du Mans une bande do fuyards Vendéens
claat venue chercher des vivres à demi -lieue du
bourg, fut surprise au coin d'un petit bois par les
patriotes d'Auverse, de Chavagnes, de Genneleil
rt de Noyant, qui en firent un carnage.
Maires : Claude Lespagnol, 1793. — Michel
Leffroy, 3 pluviôse an Xlll. — Claude Lespa-
gnol, 28 juillet 1808. — Leffroy, 1809 continué
c:i 1815 et 1810, jusqu'à sa mort.— Louis Naulet,
•23 janvier 1826 , démissionnaire. — François
.Uas^^e, 6 avril 1827. — Lespagnol, 2 décembre
183,}, démissionnaire en 1832. — Fr.ii»çoi-i Masse,,
n février 1833. — Alphonse Esnault de la D -
vansaic , nommé le 25 octobie 1843 , réélu le
-2.0 avril 1848 , démissionnaire en mai 1852. —
Louis Cochard, 1852— De îarue, 1836.— Dufot,.
18G0-1870. — Henri Esnault de la Devansaie,
élu le 14 mai 1871.
Arch. do M.-ct-L. C 114 el G 19C. — Bilard, Analyse dos
Doc. hist. (If fn Snrthe, l. II, p. 38. — Arch. comiii. Sé-
rie E. — Noiice mss. de M. l'abbé Allard. — Pocq. de Liv.
Houille. Mss. 048. — Arch. Nal. Inofinl dos sronitj-, WiUl.
— lièpei't. arch,, 18Gi, p. 14. — Pour les localllés, voir à
Icurarliclc, Don-Petro, leVresne, la Blanckardièrc, Vhà-
toau-Xoir, la Cahiuiirf, Aiwerselte, la Chutière, l'Era-
bton. la Sausonnure, clc.
Auvcrs»eUc» f., C" d'Auuerse, vieux Ion',
lu xvi*' siècle, avec douves, dont le fief el domaine
relevait de la Grandière. — Appartenait, en 1539,
à Jean Biiiel, fil> aii.é du juge ordinaire d'Anjou,
lont une pîHite-fille, Ambroisc Binel, épousa, le
5 février 1602, Pierre Bureau, sccrclairo ordi-
.lairo de la cbaml)re du roi, demeurai;! à Lav;\l.
î,e mariatre de sa lille Jo-èplie l'apporta, en 1627,
à Zacliarie de Qiiatreb.irbes.
.lii\c -st'lto, (in;irli(M' do la vill-- ^l^ fliiiar,
f<»rniail un (icf déjH'in];\nt de la Coubrri»', "n la
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paroisse da Vieil-Bangé , et comprenait les mai-
sons du Cheval-Blanc , de Brisay » Thôtel de la
Camusière , le jardin et l'ancien emplacement de
l'f^glise des Bénédictines (E 61S).
Anirlére (l'), f., c»" de St-Georges-sur-Loire.
AuTrardiére (10, f., c°« de la Tessoualle.
Anvmy (Claude). —Le cadran solaire en ar-
doise, au flanc mérîd. de St Aubin des Ponts-de-€é
porte l'inscription : F. et apossé par Claude
Auvray. Faict Van 1613. — On le voit désigné
comme « tailleur de pierre » dans un acte de 1633.
Anxenee d'), miss., issu du département de
la Loire-Inférieure, traverse les communes de Sl-
Sigismond , Yillemoisant , Ghantocé et se perd
avec le ruisseau de la Ghaussée-Hue dans les
étangs de Ghantocé. Sur son parcours de 15,200 m.
il reçoit le Vau-Marin , la Ghaussée-Hue , la
Fosse, les Prés, le Rez-Profond, la Loge.
Anxillos, évoque prétendu d'Angers , aurait
été, suivant une certaine école de réaction histo-
rique, le chef, dès le milieu ou vers la fin du
!•' siècle, d'une église « fossile »» d'Anjou, recou-
verte immédiatement après sa mort » d'une couche
épaisse d'idolâtrie. » Son nom nous est donné
uniquement par les actes de St Firmin, document
d'ailleurs sans autorité et dont le texte même se
prête à la contestation. Le légendaire raconte que
St Firmin, revenant d'Espagne, passa la Loire el
fut retenu pendant un an et trois mois à prêcher
la parole de Dieu, par Auxilius, évèque de la
ville d'Angers, ah Auxilio, Andegavinœ urbis
preaule, anno et tribus mensibua in verbo
predicationis detentus est. C'est la rédaction
que présente un M.«. du xi« siècle (Fonds N.-D.,
n«» 101, f. 19), reproduit par deux autres du xiii»
(Mss. latin 1864, f. 6) et du xiv« s. (Mss. latin
5360, f. 55), qu'a bien voulu collationner pour
moi, à la Bibliothèque Nationale, mon savant ami,
M. Léopold Delisle. Un quatrième pourtant (Mss;
latin 5308, f. 9600) du même temps à peu près
que le premier (xi-xii^ s.), présente une varianio
importante, ad auxilium Andegavine urbis
presulis, qui change le sens et supprime le nom
de l'évoque. Dubosquet, premier éditeur des Actes,
avait même omis le mot presulis , ce qui per-
mettait d'attribuer à un grossier contre-sens l'in-
vention du nom d'Auxilius. C'est l'opinion que
maintient M. Haurëau, le continuateur si conscien-
cieux du Gallia Christiana. Mais la comparai-
son des plus anciens manuscrits et de ceux qu'ont
eus en mains les Bollandistes ne me semble pa^
autoriser cette thèse absolue. Il faut seulement ,
comme le fait d'ailleurs le système contraire au
nôtre, y voir une confusion ou une synonymie
avec le nom de Defensor (V. ce mot), et rejeter
l'un et l'autre, selon toute vraisemblance dès lors
acquise, jusqu'à la dernière moitié du iv* siècle.
AvAille, ruiss. "né à la Gourée, c»« des Echau-
brognes {Deux-Sèvres), dont il forme la limite
sur 1 ,500 m. de parcours, pénètre sur la Tessoualle,
en Maine-et-Loire, à la Roche-Huet et se jette dans
le Trézon au-dessus du vill. de la Grue.
Aviiille» f., c"« de la Tessoualle, anc. dé-
pendance du prieuré de la Haie, paroisse de
Saint-Chrislophe-du-Boi.«.
Availlé» ham , c"« du Louroux- Béconnais.
Availloles {Joachim d'), abbé de Chaloché,
1564, succède à J. Terry, précède J. Pinaudeau.
Avals (1'), ruiss , né sur la c"« du Lion-
dP Angers, s'y jette dans le ruiss. du Gourgeon; a
pour affluent la Massonnerie ; — 5,100 m. de cours
if«afen»tce. — V. Vrenrie (la).
Avaloo (le Grand-), vill., c"« de Brain-sur-
rAuthion. — Avalou, 1284. — Avala, 1317.
— Le herhrégement, qui est appelé Avalou.
1319 (H.-D. B 52). — Avallon (Gass. et Et.-M.).
— Colin des Portes en fit don, en 1322, avec tous
ses biens, à l'Hôtel-Dieu d'Angers qui, au commen-
cement de ce siècle, y avait réuni le Petit-Avalou
et une propriété voisine dite la Bonde-d' Avalou ,
et a vendu le tout, en 1868, à M. Thuau, d'Angers.
Avalou (le Petit-), c"® de Brain-sur-VAuth.
— Terra de Avalo, — de Avelo, 1096 (Eplr.
St Nie, p. 26 et 44). — Cette terre, avec ses bois,
avait été donnée par Foulques- Nerra à Guillaume
d'Orléans qui, le jour de la déilipace de l'abbaye
St-Nicolas d'Angers, en fit don aux moines, pn
présence du pape Urbain 11. Elle leur appartenait
encore à la Révolution et fut vendue nationale-
ment le 4 février 1791. — Réunie au Grand-
Avalou et vendue par l'Hôtel-Dieu.
Avanne {Guillaume d*), a facteur d'orgues »,
vint s'établir à Angers dans les premiers mois dé
1716 et obtint celte année môme (7 mars; de la
ville l'exemption du logement des gens do guerre,
de l'ustan^ille et des autre taxes extraordinaires,
à la charge par lui d'entretenir l'orgue de St-Mi-
chel-du-Tertre. Il avait épousé la sœur du maître
potier d'étain, Jean Ballain, et eut d'elle plusieurs
enfants, entre autres Guillaume-Edmc (12 juin
1721) el Pierre -Gaspard (8 novembre 1722) — Il
fut inhumé le le mars 1727, âgé de 50 ans, au
cimetiè:c de la Trinité, sa paroisse.
Arch. mun. BB 116, f. 30; GG 479, 234, 235, 239.
Avant-Fleur (l*), ruiss., né sur la c»« de
Genneteil, traverse celle de Ghigné et se jette dans
le ruiss. de l'Aunay-Lubin ; 960 m. de cours.
Avant-Fleur (l'), f., c»« de Genneteil. —
Vaufleur (Et.-M.).
Avardiert ham.. c"« û'Andard. '■
Mvaw^mwna» — V. Vrenne (la).
Avau (l'), f., c°« de la Séguinière. — Le
Grand Avaud, modo Lavault, 1745. — La-
vault alias Grand Avault, 1780. — Appar-
tenait à cette dernière époque à Pasquier de xa-
vault, procureur du roi au grenier à sel de Gholel.
La ferme était exempte de dîmes par un abon-
nement de 8 boisseaux de seigle payés à la cure.
Arch. de la Touchc-Mouchaudo.
Mvau {V). — V. Lavau.
Avauffonr {Henri d'), issu de l'ancienne fa-
mille de Bretagne, avait 34 ans en 1408 et étudiait
en l'Université d'Angers. Doyen de St-Jean-Bap-
tiste d'Angers, chanoine honoraire de St-Maurice
en 1413, il fut nommé archevêque de Bourges en
1421 et sacré le 22 mars 1422, à Saumur, par
Hardouin de Bueil, assisté de trois autres évèques.
— t le 13 octobre 1446.
Ranîreanl, Hist. de l'Univ. d'Ann. Mss. 1022. l. II, p. 6*.
— D. Hiiynos. — Maurcaii, Gnll. C/trist., p. 570.
yf vaiff|oifr. — V Grise (la).
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AVI
Amalt (le Petit-), cl., c»« de Chemillé, —
Anaux (Cass.).
Avunlt (le Grand-), ham., c°« de Chemillé.
Avazé, cl., c"« de Cheffes.
Avazé-Besnard (l*), f., c"® de DurtaL —
Vazé (El.-M ).
Avazée (l*), terre, c°« de Juigné-sur- Loire.
- La Vazcé (Cad.).
A%azé-Tranchant (!'), f., c°« de Durtal.
Aveline (Claude), malt, orfèvre à Angers, 1645.
Aveline de I^^arcé {Charles- Laurent), fils
de Charles-Laurent Aveline, éciiyer, sieur de Narcé,
marié en i725 avec Louise Marchand de la Suar-
(lière, était né à Angers, le 11 septembre 1727 et y
épousa, le 29 juillet 1754, Marie-Madeleine-Char-
lotte Dureau, fille demessire L. Dureau, capitaine
(lelacavalcrie-milice du quartier de la Limonade,
à St-Domingue. Il fut élu de l'Académie d'Angers
le 21 dêcembra 1757 , reçu le 7 juin 1758, et le
19 juin 17fr4 nommé premier secrétaire perpétuel.
Il y pronc^nça, le 14 juin 1776, le panégyrique
annuel du Roi « dont il a fait voir, dit le proccs-
« ferbal, que la première qualité est d'être juste
« et la seconde d'être bienfaisant », le 29 avril
1778, l'éloge de l'abbé Constantin et celui de
Jf de la Sorinière le 17 novembre 1784. Il avait
été compris dans la première fondation du Bureau
d'Agriculture (1761) et faisait partie des Botano-
philes depuis le 31 juillet 1778. Il est l'auteur,
quoique anonyme, d'un Mémoire dans laquelle
(sicî on établit les avantages du nettoiement
de la rivière d'Authion, le dessèchement des
marais et communes du comté de Beaufort
et les moyens de faire ces travaux sans lever
aucune contribution en argent (in-i» de 20 p.,
sans lieu ni date), imprimé en 1783, aux frais des
paroisses intéressées de la Vallée, pour être adressé
au cootrôleur-général d'Ormesson et plus tard à
l'intendant Daine; — et probablement aussi d'un
Discours sur Angers , relativement à l'in-
dustrie et au commerce (Angers, 1787, Mame,
in-S» de 38 p.), brochure sans importance, mais
qui contient quelques détails intéressants.
Areh. de M.-e(-L. C. 33. — Procès-verbaux de VAcadé-
ma d'Angers, Yss. 1032; ^ Proc.-verb. delà Société des
^fanonkiles, Mss. 1035; — id. du Bureau d'Agriculture.
Mis. 1034. — Registre» de l'Etal-Civil. — Audouys.Mss. 1002.
— Sot la famille Aveline, voir Ménage, Vit. Guill. Men..
MCes, p. 350-358.
Avenant (Georges) , né à Angers le 14 dé-
cembre 1837, inhume à Angers le 20 avril 1864.
11 était mort quelques jours auparavant, à Paris,
où il était allé tenter la fortune littéraire — Il a
publié : lo Le Fantastique en Anjou (in-8o,
Paris, 1862) ; 2» Correspondance joviale à pro-
pos du mariage (Paris, in-12, 1862), sous le
p^udonyme de Georges Kelb, ainsi que la pré-
e-^iente brochure; 3<» Le Capitaine Tiburce
(Pari^ in-12, 1864), souvenir d'une aventure vé-
riiable.
hurnnl de Maine-et-Loire, il mai 1804, art. de M. Alb
Lfiaaitrhand.
Avenant (Victor), né à la Ferté-Bernard le
Hm ssiilor an V, notaire à Angers do 1825 à 1841,
- m il A Tn''meuli[ics le 3 lU'romljro 1871, — a
ptibliî doux Mémoirei — 1' A Messieurs les
Président et Conseillers composant la Cour
impériale d'Angers (Angers, Cosnier et Lachèse,
1857, 1/4 de f. in-40), au sujet du chemin de fer,
— 2» A Monsieur le Préfet de Maine-et-Loire
sur les améliorations agricoles (Angers, 1861,
Cosnier et L., 1 f. in-4o).
Aveneau (Pierre), reçu maîlre chirurgien, à
Angers, le 27 mai 1771. 11 signe P. Aveneau de '
la Croisinière. Il s'intitule « professeur au collège
de chirurgie d'Angers » en l'an XII.
Aveneau (l'), h., c°« de St-Laurent-de-la-P.
Aveneau (!'), f., c"« d'Yzemay. — Les
Aveneaux (Cad.).
Aveneau^ (les), f., c°« de Chantelou.
Aveneaux (les), f.,c"« de St-Christophe-la-C.
Aveneaux (les), champ, c°« de St-Hilaire"
du-Dois, 1573 (E 1187).
Aveneaux (les), L, c°« de Vezins.
Avensiëre (Y), ruiss., né sur la c°« de St-Phil-
bert-en-M. dans les prés du Tiers, forme en par-
tie limite avec Saint-Macaire et se jette dans la
Yrenne un peu au-dessus de la ferme de la Dou-
cinière en la c"* de la Renaudière ; — 2,400 m.
de cours. — Dans sa partie inférieure il prend quel-
quefois le nom du village voisin de Frébaul.
Avenue (V), f., c"*» de Grugé-V Hôpital.
iivcfMiere (!'). — V. Vernière (la).
Averreau (1'), f., c°® de Coron.
Avessé, f., c"<^ du Bourg-d'Iré. ^ Avaissé,
1513, — Av. alias FiefForest, 1457. — Fief, dé-
pondant de la seigneurie de Champirô d'Orvaux
et comprenant dans sa mouvance la grande Cor-
bière, la Jumellière, la Lançoimerie, le petit et lo
grand Limesle , la Martinaie , les Millicres , les
Perrons, les Vieilles- Vignes. Il relevait de la Bi-
peotiùre et, pour partie, d'Ingrande. D'anciens
fossés , dans la chênaie voisine du manoir, sépa-
raient les deux mouvances. Il appartient à la fa-
mille d'Orvaux depuis au moins le xiv« siècle
jusqu'au xviuc. Thibault d'Orvaux en est seigneur
en 1386. — Gabrielle Hullin, veuve d'Antoine
d'Orvaux, 1734. — G.-R.-Ch.-Fr. d'Andigné, 1782.
Arch. do M.-ct-L. E 1200-1208.
Avessé, f., c"" de Brissarthe. — Averse,
1586, 1628 (Dom Bét.). — L'Aversai (Et.-M).
— Ancien fief avec maison noble, relevant du
château d'Angers et appartenant, en 1450, àGuille-
melte d'Haute ville, veuve de Guill. Coynon, — en
1586, à demoiselle Claude Landévy, dame des
Granges, qui le vendit le 19 mars à Charles Gau-
dicher, anobli pour .services militaires en 1595.
Dom Bét. — Arch. de M.-et-L. E 2589.
Avineau (!'), f.,c"<'de Chalonnes-s. -Loire. —
Le lieu et bordage de la Vinnau, 1652 (E 656).
Aviré, ham., c"« de Chazé-sur-Argos.
Aviré, arrond. et canton do Segré (6 kil.), — à
37 kil. d'Angers. — Aviriacus, 1138 (Nss. 636,
f. 130). — Dans une assez triste vallée, sur la rive
droite de la Sazée, entre les communes de Sl-Sau-
veur-do-Flée (7 kil.) et de la Ferrière (4 kil.) au N.,
de Moiilguillon (5 kil.) et de St-Martin-du-Bois
(3 kil. 1/2) à l'E , de Lou vaines (2 kil.) au S. et à l'O.
Lo ciiomin do grande communie, do Stgro à
Miré Ir.ivorso lo bourg, vieux gitc à maisons bii ses
et noires, en torchis de cailloux et de terre, ac-
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AVI
— 170 —
AV!
cvuntriMaulCMir de Téfllne, où »'eniremèlent de cn-
rieuK lofis dazTi* s. A mesure qu'elles s'écartent,
les habHatione blanches et neuves s'entourent de
Yerdure.
Outre la Satée, qui traverse du N. au S. la
commune et qu'y franchit sous le bourg un pont
de pierre reconstruit en 1835, y passent les ruis-
seaux de Louvaines et de Beauchène; — y naît
celui des Joncbères.
En dépendent 106 fermes, sans qu'aucun écart
dans la campagne forme un véritable groupe de
qnelque importance.
Chef-lieu de perception comprenant les com-
munes d* A virù, Lonvaines, la Perrière, St-Sauveur-
dc-FIcc, Cliàlelais, l'Hôtellerie-dc-Flée , Mont-
K'uillon et Saint-Martin-du-Bois. — Bureau de
poste de Scgré.
Superficie : 1 .436 hect. dont 15 hect. 60 en bois.
Population : en 17Î0-17», i8t feux.tfiff hab.
— En 1881. 830 hab — En 1831, i,007 hab. —
En 1841 , 063 hab. — En 1851 . 804 hab. — En
1857, 75S hab. — En 1861, 740 hab — En 1866,
750 hab. dont 20$ au bourg (35 maisons, 55 mé-
nages). — la <lécadenco est sensible et constante.
Assemblée le 15 août.
■La Mairie occupe une chambre de l'Ecole
des garçons, acquise en 1835. Une Ecole de
filles Pst en construction dans Tancion cimeliêr'.
VEglise, dédiée à St Martin (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), parait comme exhaussée sur un
terrp-plein factice , par suite du passa;?c de la
route nouvelle qui a découpé le sol vers S. La
façade h bain ronrtane, sans décoration, précédée
d'un ballet do boi^ et plaquée jusqu'au toit de
petits contre- forts, forme une large et épaisse
masse évasée en cône tronqué que contrcbonttent
an\ angles d'énormes piliers — A l'intérieur
s'ouvre une nef unique, lambrissé'» jusqu'^ la
hauteur do s?; fenêtres ogivale* modernes, avec
voût« en b r<'e.iu, divisée en quatre travées par
de tr(^-Tiinre< filets qui s'entrerrois'^nt sur une
clé centrale ronde. Un arceau mod'»r;ic plein-cinire
abaisse et rétrécir la nef par l'avancement d'un
épais massif, auquel s'adossent les autels, à gauche
delà Ste-Vien?^. à droite de St-Sébastinn. Suit
le chœur où s'ouvre, à droite, une cliapolle nue
et vide. — Au fond plat du chœur !î'nppui<» l'au-
tel, avec compartiment central dans lequel est
sculptée une belle Adoration des Mages (xvir s.)
d'un mouvement remarquable ; dans les compar-
timents de droit'», saint Martin, de gauche,
St Jacques; au-de>sus plane le Père Etemel,
lo tout enjolivé de peintures multicolores. Une
grille de fer enclôt lo chœur et envahit la nef
dont elle enserre les auteh. Au-dessus s'élève un
petit clocher carré, en ardoise, de façon moderne.
Vers S. apparaît, dans la muraille extérieure, le
cintre d'une porte antique , et dans le fond dn
chœur, caché par l'autel mais visible encore an
dehors, dans le grenier de la sacristie qui y at-
lient, une petite fenêtre plein-cintre, du xii« s.,
seules traces de l'ancien édifice remanié. -— A
quelques pas vers l'E.. ne belle penfilhommière
à croisées du XVI' siècle, avec écussons cffat^ès, (Mt
lancicnnc Cure, rachetée en 1822 par 1 com-
mune. — Derriôre, séparée par un chemin, dans
l'ancien cimetière , ai^ourd'hui planté en chouTt,
se eache une petite Chapelle carrée, nue , sans
caractère, avec une statue antique de Ste Gene-
viève, bénite le 25 juin 1758. Vis-à-vis la porte
s'élevait une croix d'ardoise dont le fût, long au
moins de 3 met. et daté de 1559, g!t encore dans
la haie voisine. C'est l'emplacement désigné de
racole des filles.
On a signalé à tort sur Aviré un peulvan, qui
existe sur l'extrôme confin de la commune de Moiit-
guillon 11 n'a été reconnu jusqu'à ce jour aucu.ie
trace des périodes celtique ou gallo-romaine.
La paroisse et la fondation de l'église remontent
au moins au commencement du xii" siècle, kllle
appartenait au chapitre d'Angers et à l'évéque
qui en firent don h l'abbaye de la Roë, vers 1130.
Elle ne figure pourtant pas en 1136 dans la bulle
d'innocent II. De son c6té l'abbé de Vendôme y
prétendait la moitié des offrandes aux cinq grandes
fétos et le tiers des prémices. Une décision solen-
nelle de l'évoque Ulger reconnut cette redevance,
mais en maintenant à la Roë la nomination da
prèiro et tons autres droits sur la euro et l'église
{,'ii iioût 1138). La chapelle de la Ferriêro en dé-
pendait alors et ne fut érigée en paroisse qu'en 1713.
Prieurs-curés. —Je n'ai rcnconiré aucun nom
avant celui do François Ayrault, vers 1550, prieur
en mcnie temps de Bécon et avocat nu Parlement
de Paris, qui servit de père à Pierre Ayrault.— Jcaa
Dolbeau, en 1603, qui régenta 29 ans. — JuUeu
Trochon, f le 29 janvier 1645, âgé do 31 ans. —
Marin Dolbeau, f le 5 janvier 16G3 nt inliimié
le 6, près le grand autel, du côté de l'épUre, âpé
de 60 ans. — N. Dolbeau, jusqu'au 27 juin 1672.
— F.-J. Lenfantin, 13 février 1G73. — Jean
Lenfantin, novembre 1G8I. inhumé sous le cru-
cifix, le 13 juin lG9t, âj;é de 56 ans. — Jacquei
Leroy, janvier 1C92, f lo 6 n^^rs 1721 , âgé de
58 ans. — P. Berthelot, lo 4 avril 1721. —Jacques
Potinau, inhumé dans la nef, le 27 novembre
1732, âgé de 63 ans. 11 avait béni, le 4 avril 17i6.
la petite cloche nommée Louise-Marie par
René-Édouard Golbert de Maulcvri^r et Malhurine-
Euphrasie d'Etaing. — André Pasqueraie,
26 juin 1733, f le 30 janvier 1736, âgé de 36 ans.—
Scbasiion Aignan, 4 mnrs 1736, qui signait encore
le 14 mars 17G2 et fut inhumé, àpù de 62 ans, le
10 octobre suivant, au pied de la croix sialionnale
du cimetière. Par ses soins ré;:UNC s'était trans-
formée. Le 28 avril 17.50 la presse cloche fut bénie
et nommée Charlotte par Elie-Pierrc Lcbel de
la Jaillère et Anne-Françoise LcshénnuU de Bouille.
Elle a été remplacée le 4 Juin 1787, — et de nos
jours encore par l'œuvre d'un fondeur d'Angers naiH
d' Aviré mémo. En mar.>-mai 1752 avait été po^ée
la boiserie du chœur, renouvelée en 1818. Le
20 juin 1755 le curé de St-Martin-du-Bois fichait
devant notre curé la 1^ cheville du clocher en char-
pente, termi lé le 3 juillet. En 1757 étaient consa-
crés les deux autels collatéraux, élevés, celui de
la St?-Vier^^^ aux dép.Ms des paroissiens, celui de
St-Sébaslio:i aux frais d'AiJînan. 11 donna, en 1785,
u.J bénilii^- ol Im fo.iU de marbre qui .servent en-
core, fit terminer le pignon, les lambris, en 1760
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AVO
— 171 —
AYO
boiser ia nef, enfin poser en mars 1761 an Bonveau
tabernacle, eu septembre les confessionnanx. Un
tableau conservé à la cure passe ponr ôtre son
portrait. — CharlesnJoseph-Marie Quirit de Vau-
ricker, 11 décembre 1762, inhnmé le 6 décembre
1769, âgé de 69 ans , sous le clocher. — Cher-
honnier de la Guesnerie, 22 février 1770-25 mars
1791. — René-Charles Péan, précédemment vi-
caire, installé curé le 22 avril 1791, fut élu le
4 Dovembre 1792 officier public et continua bien-
tôt ses fonctions nouvelles sous le titre de maire
qa'il devait payer de sa vie.
La seigneurie d'A viré relevait de Chàteaugontier
el était commune aux seigneurs de Bouillé-Téval,
pais da Rossignol (V. ce mot). En dépendaient
la métairie de l'Épiiiay, qui relevait de Louvaines,
et la métairie de TAubriaie. Le seigneur était
obligé à garder « le chappus » de la JaiUe-Yvon
ea la forôt de Fiée et recevait pour ce 20 s. t.
Encore aujourd'hui, l'église attient vers N. et est
eu partie enclavée à la cour d'une vaste ferme
avec maison bourgeoise rajeunie et transformée.
C'est la Maison du seigneur, comme on l'appelle,
00 la Cour dAviré, d'après les titres, ancienne ré-
sidence des agents seigneuriaux, autrefois avec
taillis, viviers, jardins, cour close. La terre ap-
partenait en 1540 à Jean de Téval , en 1648 à
Maurice Aubert, sieur de Bouille, en 1726 à Louis-
ReQé-£douard Colbert de Maulévrier, en 1744 à
Charles Lebel de la Jaillère, chevalier reçu profôs
de St-/ean de Jérusalem , en 1790 à Julien Lebel
de la J. sur qui la Cour fut vendue nat^ le 27 ven-
toso an II.
La paroisse dépendait de l'Évèché d'Angers, du
Doyenné de Craon , de l'Éleetion d'Angers , du
District de Segré.
Maires : René-Charles Péan , ancien curé ,
BDorembre 1791. Très -patriote, comme sa muni-
àpalité, il fut assassiné pendant la chouannerie
dans on champ, vers Louvaines. Sa veuve resta
pensionnée par la commune d'une rente de 300 fr.
— Charles- Jean-François Houdemon, 12 fri-
maire 1794. — J. Gourdon-Daudier, 8 thermi-
dor an VIII. — E. Leroy, 21 vendémiaire an XII.
- Kerre Cartier, 7 juin 1808. — E. Leroy,
il mai 1826. — François-Pierre Meignan, 22 sep-
tembre 1830. — Jacques Chauvin, 12 décembre
1843. — Elie Leroy, 1«' octobre 1846. — Pierre
Cartier, 14 mars 1854. — Auguste Cartier,
22 a?ril 1864, réélu en 1871.
Arcb. de M.-eUi. C 106 et 118. — Arch. comm.. Et.-
Civ. — Voir, pour les localités, k lenr article, la Clergeriê,
In Jonchfretf rAngleucherie , la Àfauchevaleraye , la
nene-Errue, U Rossignol, etc.
^vU -— V. Viîloiseau et Amys.
Avoine ÇJean d*), sieur de la Meignannerie.
avocat en la Sénéchaussée d'Angers en 1510, fut
éla échevin le 17 mars 1531 et présenté en 1533,
par Jean Juffé, pour remplir, comme son suppléant,
l'offlce de procureur de ville. C'est à ce titre, sans
«Iwiie, qu'il reçut charge d'aller traiter en cour di-
verses affaires, très-importantes pour le pay.s d'An-
j'ja H était en 1535 à Lyon, auprès du roi, qui
l«|i accorda la dvlivraiice des deniers communs
•i'A jers, saisis par les officiers royaux, et de
nouveau à Nice, en 1537, pour une semblable n4.
gociation. Une première fois, le 1«>- mai 1540, il
fut élu maiie, pour une année, suivant l'usage
de cette époque, et réélu par trois fois consécu-
tives, le 9 octobre 1551, le 1er mai 1552 et le
1er mai 1553. Il est à remarquer que les ré-
gi >tres des délibérations de son mairat (1551-
1553) sont les seuls qui manquent à la- série
des Archives Municipales. Longtemps après être
sorti de charge, il occupait encore le poste do
connétable du portail Saint-Nicolas d'Angers .
fonctions d'alors très-importantes et H'ès-consi-
dérées. Il en donna sa démission le 17 janvier
1561 et mourut quelques jours après. — Il portait
de gueules au léopard d^ argent, comme les
d'Avoine do la Jaille. ^ Sa femme, Renée Bouvery ,
avait été reçue tailleresse en la Monnaie d'Angers,
le 18 avril 1513.
Bibl. d*Aiig. Mss. 919, 1008 el 1004. — Arch. dé M.-eUL.
E 1579. — Arch. mun. BB 20, 21, 195, etc.
Avoir {Isabeau d'), abbesse, vers 1276, de
Fontevraud, fit don à son église d'une parcelle do
la vraie Croix. Elle succédait à Jeanne de DrouK
et fut remplacée par Marguerite de Pocé.
Arch. de M.-et-L. Ndcrologe Mss. de Fontevraud, p. 200.
—Clément, Gabrielle de Roeheehouart, p. 353.
Avoir {Pierre d'), prenait les titres, en 1308,
de « sire de Château-Fromond et de Vercz, cham-
bellan de très hauz et excellanz princes rEmpr?ronT
de Rome, le Roi de France) n^stre sire et de mon-
seigneur Louys, fils du roi de Franco ». Sa chargo
lui valait 2,000 liv. sur le trésor, somme depuis
réduite do moitié. Il se maintint toujours fort
avancé dans la faveur de Louis !«>', duc d'Anjou.
En juillet 1363, à Boulogne-sur-Mer , le prince
« considérant ses bons et beaux services et les
très grans paines et travaulx que il a prins par
pluseurs foys et on maints manyëres pour nous,
dit-il , et en la persécution de nostrc délivranco
d'Angleterre, dont nous nous rapportons pour
grandement te^uz à luy », le gratifia de tous les
biens de Jean de la Haie, d'Echemiré, et du sieur
de la Prezaye, à Jarzé, qui avaient fait alliance
avec l'ennemi. Avoir, quelques années plus tard,
en fit don à l'Hôtel-Dieu d'Angers. Quand le dnc
partit pour l'Italie, en quittant son favori à Avi-
gnon, le 29 mai 1382, il ordonna à Etienne Lan-
glois, son trésorier, de lui payer 100 marcs d'or
et 1,000 marcs d'argent, avec quittance générale
de tous ses maniements de finances. Le duc lui
laissait de plus la principale autorité dans ses pays
do France . lui enjoignant de se qualifier lieute-
nant-général de Mi^ le Duc et de M»»« la Du-
chesse, titres dont il cumulait les gages avec ceux
do sénéchal et de châtelain d'Angers Aussi, à la
mort de son protecteur, pendant que les évèques
de Chartres et d'Angers, les seigneurs et les pré-
lats réunis autour de la duchesse, la consolaient
de leur mieux , Pierre d'Avoir pleurait « comme
« une commère, très nicement, sans dire mot de
« réconfort » (16 novembre 1384) Il prévint la
disgrâce prochaine en résignant immédiatement
non-sculcment les divcrsos charges qu'il occupait,
mais aussi les rtMtes el pensions qu'il tenait de
son maître, prit congé, le lendemain môme, de la
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AVO
— 172 —
AVO
ducheiise, avec le dnc de Berry, qiii'n ftièfta dtner
en sa maison d'Avrillé, près Beaufort, et demeura
dans ses terres jusqu'à sa mort (février 1390). Il
fut enterré à Saint-Maurice, dans la chapelle des
évoques, auprès de Hardouin de Bueil, son oncle.
En lui s'éteignit la maison d'Avoir. Parmi les sei-
gneuries qu'il possédait en Anjou était Erigné. Ses
armes s'y voient encore à la clef de voûte de la
chapelle du transept gauche de l'église. Tous ses
biens passèrent aux enfants d'Anne d'Avoir, femme
de Jean de Bueil, dont la maison écartela dès lors
son blason des armes d'Avoir : de gueules, à la
croix ancrée d'or.
Roger, Jlùt. d'Arn.y p. 300. — Brun/ de Tartif., Philm-
dinop. — Journal Mss. de l'évêque de Chartres, à la Bib.
Nation. —Ar/ de vérifier les Dates.— fkanesmlf Mss. 658,
6154. — Mépert. arch,, 1865, p. 282.— Arch. de M.-et-L.
.-D. 5 i9 et 140. - Mss. 663, f. 85.
Avoir, ham. , c»" de Longue. — Hahere, 1101
(Liv. Bl., f. 35).— Awer, 1116 (Cart. du Ronceray,
Rot. 3, ch. L3KXI).— A vcrium, 1115 circa(Cli/p.
Fonteb., p. 209 et 258), 1138 (Liv. d'A., f. 33).—
Arieir, vers 1180 (Chaloché. t. IV). — Avoir, 1369
(Cari, de St-Jouin, p. 71). — Tout le pays n'était
qu*un marécage envahi par l'Authion et les grandes
crues de la Loire, au travers duquel pourtant pas-
sait une voie romaine dite, au xviii® siècle, la
Chaussée 'Veillard, et parfaitement conservée
encore il y a quelques années du Bois-Long à la
Croix-Patée. Dès les premières années du xi" jus-
qu'au xiv« siècle on y voit établie une puissante
famille qui porte le nom du fief. — Une charte de
Chaloché (cart. 19) de 1248 conserve un sceau cu-
rieux d'Aimery d'Avoir, avec l'ccu armorié, cl pour
contre-sceau, au centre le type d'un archer. — La
terre a passé en 1350 à la famille do Maulévrier, et
par le mariage de Marie do Maulévrier à Jacques de .
Moiitbron, sénéchal d'Angoulème. Il en rend aveu
an roi eu 1406. Leur petit-fils, Guichard de Mont-
bron, reçoit en dot de son père les fiefs d'Avoir,
Grézigné, Chappe, la Baillée-de-Blou et Morlagne-
sur-Gironde , vers 1445. Louis de Montbron en
rend aveu en 1539. La terre relevait de labaronnie
de Sle-Maura et n'avait titre encore que de cha-
tcllenie, à laquelle étaient « unis et consolidés de
tout temps » le fief do Chappe , qui relevait de
Romfort, et ceux de Montjean et de Torzais qui
relevaient de Blou. Hector de Montbron, mari de
Jeanne de Maillé-Brezé, vendit la terre en 1581 à
Pierre Tournemine. Elle prit titre de baronnie
dès avant la fin du xvi' s. et fut acquise d'Hector
de Montbron par Anne de Matignon, dame desYanx,
de la Freslonnière et do St-Maixent, 1592, femme
d'Olivier de Maridor, dont la fille Françoise épousa
Charles de Chambes. Leur fils René prend le titre
de marquis d'Avoir, quoique la terre reste au nom
de baronnie jusqu'au milieu du xyii** s. Par trois
actes successifs de 1662, René laissa la terre à sa
sœur Suzanne, qui mourut fille,, et à son frère
Charles, mari de Marguerite Marchand, qui eut pour
enfants,— outre deux filles religieuses et François,
mort garçon, — Urbain, mari d Anne Le Marié,
fille du sénéchal de Beaufort, qui fut tué en 1657
au siège de Montmédy, Marguerite, femme d'Hector
de Gennçs, et Elisabeth qui épousa, le 10 no-
vembre 1659, dans la chapelle seigneuriale, Pierre
de la Ville de Ferrolles, chevalier, et & qfoi éehnt
l'héritage. — La seigneurie fat acquise jadiciaire-
ment le 27 juin 1686, par messire Charles Croizet,
contrôleur de la grande Chancellerie, mari de
Marie Damont, et réunie au marquisat d'Etiau.
Le seigneur avait droit de prééminence dans l'é-
glise paroissiale, droit d'y instituer un sacristain,
de présenter le mattre-d'érole , de tenir justice
haute, moyenne et basse, à quatre piliers, avec
officiers à sa nomination , droit de convertir les
cas criminels en cas civils , de chasse à toutes
grosses bètes, rouges, fauves et noires, avec garennes
à lapins, perdrix, faisans, oiseaux de toute espèce,
autour du château. jus<ra'au grand chemin Fres-
nais , droit de pèche exclusive dans le Lathan,
depuis le château de Longue jusqu'au rez et pê-
cherie d'Avoir et de là jusqu'à l'Authion et en
remontant l'Authion jusqu'au Gué du Fresne où
une borne formait la séparation des deux fiefs ,
droit de 26 coups de seine, de chacun 70 pas de
long, dans la rivière de l'Authion, du celé N. seu-
lement, depuis la maison de Maigrefond jusqu'au
delà de la Mandée, droit de faire tirer la quintaine
par les nouveaux mariés de l'année, à cheval, avec
la lance, droit de lever de 7 en 7 ans sur chaque
porcherie de plus de 4 porcs un porc de 2 mois.
Une importante dtme inféodée, dite !a grande dtme
d'Avoir, se percevait à son profit dans une grande
partie de la paroisse sur tous blés, vins, lins et
chanvres. Du domaine dépendaient de nombreux
cantons de vignes, des prés, 350 arpents de hois,
aunaies et marais, dits la Grande Aulnaye d'.\voir,
220 arpents de marais dits les Marais d'Avoir, où
les vassaux et étrangers de la baronnie avaient
droit d'usage du 3* vendredi de mai au 25 décerahre,
sauf le droit du seigneur d'y admettre les étrangers,
si les herbages y pouvaient suffire, les métairies
d'Avoir, du Marais, de la Grange Bureau, do la
Butte et du Bois-du-Long, avec prés et bois taillis
oc pour la plus grant partie en marais et la plupart
<c du temps inutile, » disent les aveux.
Le château , avec logis pour la résidence sei-
gneuiiale, enceinte fortifiée, doubles douves, jar-
dins, chapelle, garenne, fc rmaitun enclos,an xvi*s.,
de plus de 300 arpents. L(.< douves étaient déjà pins
qu'à moitié comblées au \> H« siècle. Aujourd'hui
encore elles couvrent, tailféet ««u •uve large et pro-
fonde dans la glaise, les aboras ae Centrée orien-
tale qu'on franchit sur un pont de pierre, autrefois
sur un pont-levis. Le cintre qui ouvre dans lagrande
cour porte la date de 1659; à gauche attient un
pavillon à toit conique , et tout autour , en bor-
dure , chaque tuffeau laisse vides des niches de
pigeonnières. A l'intérieur de la cour, de gracieux
pignons, avec doubles baies et attique, couronnent
le bâtiment, qui se termine par la chapelle éclai-
rée par 5 fenêtres ogivales , dont 3 percées dans
le fond du chœur. Elle resta desservie jusqu'en
1790 et possédait alors des ornements complets en
argent. En face se dresse, sur une butte dont les
abords sont aplanis et les douves comblées, le
château, construction du xvi« s., en manière de
rectangle irrégulier , avec contreforts plats , sur-
montés de petits tourillons à toits pointus, que
percent des baies en meurtrières , la façade pria
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TO^ •••''•
AVO
— 173 —
AVR
fip&Ie toaroée vers le coachant et percée d^nne
Viorne de fenèlres dont 5 à menedux ornementés.
Au-dessus repose immédiatement l'immense toit
cûoiqae, dont la forôt intérieure, encore intacte,
esl splendide. Sur U face orientale ressort, en
avaDcement, uo corps de bâtiment carré, dont les
deax arêtiers dépasse' le toit en formant une
eroii de Halte sculptée. L'intérieur du logis se
divise en d'innombraibles salles grandes et petites.
Dés rentrée, la chambre de droite garde une magni-
fique cheminée de pierre à piliers sculptés ; dans
Tapparlement de gauche, dont l'entrée est décorée
de délicates moulures, une belle porte de bois, à
compartiments sculptés, donne accès dans la
chambre voisine. Au-dessus s'étale un haut arceau
en toffeau tout ornementé de feuillage et, dans le
ciatre, de branches de lauriers. Une large plaque
de marbre noir remplit la plinthe. Dans l'angle
âgoieot l'A et Û mystiques; à côté une cigogne
couronnée, les pieds sur un bâton fleurdelisé, com-
bat des serpents ; au-dessus est écrit, en lettres
gncqoes : AMTIO£LAPr£lN. Il manque uneplaque
de marbre qui complétait la phrase et le dessin.
-Le château est le centre aujourd'hui d'une vaste
ferme qui appartient à M™<* d'Hautefort. ~ Le
dwtiier ancien est déposé dans l'étude de H' Senil,
notaire à Longue
Avoie ou Auvé {Etienne) , religieux carme
de la province de Tours , licencié en tliéoiogie,
nommé provincial dans le Chapitre tenu à Angers,
en 1432, l'était encore à sa mort, en 1436. Il avait
rédigé des ordonnances très-remarquables pour
établir l'observance religieuse, qu'il promulgua
dans le Chapitre de 1434.
BMoth. CarmeliL, p. 768.
AT9rC c»* de Courchamvs. — Le fief, terre
et seigneurie du Grand- Avort, 1548, —du
Grand- Axioir, 1671. — Fief sans manoir, dont
à ces deux dates rendent successivement aveu, à
Montreoil-Bellay, Briant de la Cour, chevalier de
Tordre du roi, et Madeleine de la Cour, veuve de
messire Gabriel Lebacle.
ATOrtf Till., c"« de Louerre. — Ahordua
viOa, 847 (Cunaud, 1. 1 f. 6). — Villa de Avort,
lâSl (Louerre, t. I f. 63). — Antique domaine
faiisant partie du bénéfice d'Aimeri, vassal de
Charles-le-Chauve, qui le lui retira pour Tattri-
ker à la fondation du prieuré de Cunaud ; —
pl&s tard, fief avec château et chapelle dédiée à
St Jacques, sur le bord et à la source du ruisseau
damème nom, dont est chapelain Pierre Boiteau
qui y meurt le 14 octobre 1613, Louis Chastean,
1654, t id 16 décembre 1655. Madelon Fougère,
1683. — Appartenait en 1690 à Jean Leroux, aui
XTu-xvui* s. à la famille Du Laurent , seigneur
de Gennes, mais le manoir n'était plus habité no-
i^ment depuis le xvii« s. — La dime du fief ap-
partenait au chapitre St-Mainbeuf d'Angers.
Avorta fontaine, née presque au sommet du
coteau S.-O., au bord et au N. de la forôt de Milly,
sar la c°« de Gennes qu'elle sépare de Louerre,
^t le ruiss. de Milly et se jette dans la Loire
*^ avoir fait tourner 8 mouUus à blé et un
^Mlin à tan, dwis un parcours de 5,900 met. «
lu tridiUoQa tas pl^ UoguUàm oat %\M de-
puis longtemps l'attention sur cette t>uurce, autre-
fois perdue au fond de bois inconnus. A Avort
le diable est mort, est un dicton du pays. Des
faits plus certains provoquent l'étude. La source
jaillit d'un coteau calcaire, par une multitude
de jets, dans le lit sableux d'un vaste bassin en
forme de parallélogramme irrégulier (36 m. sur 6;,
d'où s'épanche le ruisseau d'une eau limpide,
abondante, incolore et diaphane, quoique opaline,
sans dépôt, sans odeur, d'un goût à peine salé, où le
savon se dissout bien mais saos mousser. Le courant,
raconte-t-on, ne gèle jamais. Les oies et les canards,
qui s'y baignent d'ordinaire, donnent naissance à
des êtres difformes ou monstrueux qui ne peuvent
vivre ; les gienouilles, qui y séjournent, n'y coassent
pas. Quand on défricha les terrains bas et maré-
cageux, qui avoisinent la source, les travailleurs y
perdirent les uns leurs cheveux, d'autres les ongles.
Le grain des premières moissons, loin d'alimenter,
ôtait toute force et attaquait les sources de la vie.
En 1777, l'abbé Pichon, historiographe de Mon-
sieur, et après lui, avec une véritable autorité
scientifique , le docteur Tessié-Ducluseau (V. ce
mot), des Rosiers, ont vérifié et certifié ces phé-
nomènes, en réalité peu mystérieux, dans des
mémoires insérés par le premier dans lés Affiches
d^ Angers du 18 octobre 1778, par le second dans
le Journal de Physique, t. XXXVII, p. 81-95.
Tessiô donne une analyse des eaux qui Ivii parait
en expliquer suffisamment les principes morbides.
En 1827, M. Boreau, actuellement directeur du
Jardin Botanique d'Angers, reprit cette élude,
dont il a publié les résultats dans les Mém. de
la Soc. d'Agr., Se. et Arts d'A., 2« série, 1. 1,
p. 316, ainsi que le détail d'une nouvelle analyse
confiée à M. Bonastre, pharmacien de Paris. Il
reste, comme l'indique son mémoire, à compléter,
avec les procédés de la science nouvelle, ces essais
sans suite. En attendant, la source d'Avort sert de
lavoir public, et l'eau est employée, sans souci
des vieux contes, aux divers besoins des habi-
tants qui n'en paraissent pas souffrir, — non plus
à vrai dire que la famille de leurs canards.
Avril (Jean) , sieur de la Roche , prieur de
Corzé et de Mûrs , curé de Bauné en 1568 , était
né aux Ponts-de-Cé vers 1540. On a de lui Les
Regrets sur la rupture de la paix Van 1568;
— Ode sur les victoires obtenues par le duc
d Anjou, imprimée avec la pièce précédente (An-
gers , 1570) ; — Le Bienveignement à Mon-
seigneur entrant en Anjou (Angers, René
Trois-Mailles , 1578). Lacroix du Maine, source
unique de renseignements sur notre poète, in-
dique, comme encore manuscrits de son temps, un
Poème touchant sa naissance, et la traduction
en vers des deux premiers livres de Marcel Palin-
gène. Ils n'ont jamais sans doute été imprimés.
Tous les ouvrages de cet auteur sont très-rares.
On trouve encore de lui un sonnet à la louange
d'Alain Charlier, en tète des œuvres de cet his-
torien, édition Duchesne, Pans, 1617, in-4«». —
Lemasle lui a adressé une épltre en vers de ses
Recréations poétiques (p. 46 v»). Avril avait
été longtemps ea relÂtiona intimes avec Ronsard,
U yvtùx Qac^roi ^ iJ4fit^ an taos. Sa iiga«Kin%
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m ^
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flgui^e à cette date (13 mars) sur les registres de
St-Anbin. des Ponts-de-Gé.
Lacroix du Maine et Duverdier. — Bnio. de Tarlif. P/ii-
landiHop., fol. {i37.
Avril {Marie-René) , né à Cholel le 17 jan-
vier 1756 d'un employé de la maréchaussée, s'é-
tait établi à Saint-Lambert-du-Latay avant la
Révolution, qui l'y fit élire (1er avril 1793) chef
de la légion formée à Vihiers sous le nom de
4« bataillon de Maine-et-Loire U fit on patriote
les guerres de la Vendée et prit sa retraite avec
le grade de chef de bataillon et une modeste
pension. Marié et divorcé deux fois, il mourut à
Angers le 16 janvier 1823, laissant, dit-on, un
testament des plus singuliers.
Avril ( ), paysan du Hay, commandant
de la cavalerie vendéenne du canton, eut le bras
cassé à la bataille de Saint-Fulgent. — M"^« de
Larochejacqfueicin l'appelle : « le brave Avril »
(Mss. autogr. de ses Mémoires) .
Avril {Sympkorien-Claude) , fils d'un fer-
mier, né le 16 novembre 1760, àSt-Melaine, était,
i 27 ans, docteur agrégé de la Faculté de droit
d'Angers, recteur de l'Université, maître parti-
culier de la maîtrise des Eaux-et-Foréts d'Angers,
quaod il mourut, le 18 février 1788. Il fut inhumé
le 20, sans cérémonie, par l'ordre écrit d'un de
ses parents, mais le lendemain un service solen-
nel fut célébré en son honneur, sur la réquisition
do la Faculté de droit et de la maîtrise des Eaux-
et- Forêts, et malgré l'opposition absolue de la
famille.
Arch. comm. d'Angora 6G 183.
Avril {Pierre), carme, né à Angers, y fit
profession dans la maison des Carmes et prit
le grade de docteur en la Facul'é de théologie.
Nommé prieur de son couvent, il y mourut en 1600.
— Un carme du même nom, « prêtre- régent, doc-
teur en théologie, prieur des Carmes de la Rochelle»,
résidait aux Carmes d'Angers en 1698.
Arch. de M.-eUL. Série H. — Bibliotk, Carmelit.
Avril {Pierre), maître chirurgien à Vauchré-
tion, 1635 V. ApvriL '
Avril {Pierre), « joueur de violon » à An-
jnrs. 1686.
Avril {Pierre), libraire-imprimeur du Roi, de
pi {'îvèque et de l'Université d'Angers et garde de
lu bibliothèque de l'Université, 1600-1610. —
{Pierre), fils du précédent, marchand-libraire,
imprimeur du Roi et de l'Université, 1627, maître,
puis lieutenant de la Monnaie d'Angers, eut de sa
femme, Marie Lépicier, une très-nombreuse fa-
mille, entre autres, Suzanne, née le il mars 1639,
qui, boiteuse et tout infirme, vouée par sa mère à
lSoti-e-Oame*sous-Terre, fut guérie, en 1643, après
uiic Dcuvaine , par un miracle authentiquement
notarié (V. Aeo. d'Atij., 1853, t. U, p. 351), et
Olivier, qui lui succède. ^ 11 est inhumé le 8 no-
vembre 1676. — {OliMier), fils du précédent, né le
24 décembre 1649, imprimeur- libraire en 1670 de
l'Ëvèque et de l'Université d'Angers et garde,
comme son père, de la bibliothèque, mort en 1725.
•*Sa veuve, Claude Maillot, meurt, âgée de 72 ans,
le 12 février 1726 — {OUoier), fils du précédent,
nO k S3 i«ui\i9r 1680 1 Uoprimeur-libnire d«
l'Evoque et die TUoiversité en 1700, mort le 6 oc-
tobre 1733. — Sa femme, Marie-Françoise Bruand,
qui continuait la maison, est inhumée, âg«e de
65 ans, le 11 octobre 1747.
Arah. mun. GG 173.180 et 218.
Avril {René), chantre et chanoine de StrPienre
d'Angers, prieur-curé de Mée et syndic du clergé
d'Anjou, en l'an 1613. — La Bibliothèque d'\iigers
possède de lui un Mss. qui a pour titre Etat des
décimes du diocèse d'Anjou, copie de 42 feail-
lets, coUationnée sur l'original et provenant du
cabinet Grille.
Catal. des Mss., par M. Lemarchand.
Avril {René), a maître maçon » h Angerà,
1624.
Avril de Pii^nerolles* nom d'une famille
d'habiles écuyers , qui fondèrent et soulioroat à
Angers une des plus fameuses Académies d'àqiii-
tation de France. Y. ci-dessus, p. 78-79. La terre
de Pignerolles (Y. ce mot), dont le titre s'ajoute i
leur nom, est sur St-Barthélemy. C'est ver» 1680
que François Avril de Pignerolles, écuycr de la
grande écurie du roi, nommé par le gouverueur
d'Anjou, vint s'établir aux Lices, et dés 10881a
ville rendait justice « tant pour les soins qu'il
c avait pris à bien instruire ceux qui sont vouai
c y faire leurs exercices que pour les dépenses
« extraordinaires pour y attirer de divers lieu\
« éloigués les plus habiles maîtres dans les sciences
« et les arts convenables en la profession des
« armes ». 11 mourut à peine âgé de 47 aus, le
18 décembre 1702. 11 avait épousé, en 1680, Renée
du Tremblier et avait eu d'elle Marc-Antotné-
François en 1681 , Pierre- François le 4 avtil
1684, dont le parrain fut Pierre Ayrault, Claude
le 17 mai 1685, lieutenant de cavalerie au rigi-
ment de Yillars en 1718, mort à Strasbourg, ca-
pitaine au régiment de la Reine, en 17â4, Ber-
nard le 5 juillet 1686, Louis le 26 seplcmbre
1690, Charles le 29 janvier 1692.
L'atné, Marc-Antoine-François, lui succédii.
Enlevé, en 1724, par le prince de Lorraijie, pour
diriger l'Académie de Lunéville, il était revenu i
Angers en 1730, où il mourut le 10 décembre 1739.
Marié le 29 mai 1713 à Brain-sur-l'Authiou, dans
la chapelle de la Bouteillerie, avec Anne-Louise
Martiiieau, il avait eu d'elle au moins huit enfants
entre autres Charles-Claude-Michel le 23 jan-
vier 1715, Bemard-Félix-François \q 3 mi
1716, Guillaume-Claude le 2 juin 1717, Mare-
Antoine le 25 juillet 1718, Louia-Claude-Âr-
mand le 21 décembre 1719.
Bernard, fréro du précédent, sieur de 1* W-
rouillèrc et du Mesuil-Aménard, lui était associé et
continua, lors de son départ, les traditions, en 8'a»>
sociant à son tour, à partir de 1743, Chariei-^
Claude- Michel, son neveu. A sou mariage, le
25 août 1720, avec Jeanne Poupart, signent ks
princes Charles et Louis de Lorraine, Pierre Eveil-
lard de Livois, son cousin, et M"^* de Beauvan. U
fut inhumé le 7 juin 1756, à Lévière. 11 avait
perdu, le 11 juin 1750, son fils aîné, Frédéric,
sieur de Parigny, âgé de 25 ans, et ne laissait
qu'un autre fils, Ferdinand, né le 84 juin 1731.
Chark9-ClaM€-Mich4lf neveu d« préoédnH
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AVIl
— i7o
AVR
avail été baptisé par l'évoque et tcau snr les fonts
par h prince Cbarles de Lorraine. 11 s'associa,
en 1761, son frère Marc- Antoine , sieur de la
Joinioiére, par traité qu'approuva le comlc de
Brienne; et le Conseil de ville s'empressa, À cette
oecasioa, de renouveler aux deux écuyers tous ses
sentiments de sympalliie. L'année mùmc ils mou-
nieiit tous deux dans les bâtiment spleudides de
leur Académie, tout fratchement réédiÛée, Charles
le Î9 août, Marc-Antoine le 24 décembre. Charles
irait eu de Jeanne Thomas de Jonchères, épousée
le 7 mai 1737, Charles le 2 mars 1738. mort
enfaiit, Marcel le 12 janvier 1743, Arsène le
» juillet 1745, Jules le 16 mai 1754.
Marcel, fils du précédent, à qui, dans l'acte
d| association, son père avait fait réserver la sur-
vivance, trouvait les esprits et les temps bien
changés. L'enseignement de l'équitation introduit
^s les régiments, les guerres, la manie des pra^
liqaes aoghiises , les systèmes nouveaux d'édu-
otiop et le sentiment de la Révolution prochaine
faisaient déserter partout les académies. 11 liai
bon jusqu'au bout pourtant, jusqu'en pleine crise,
et refusa le serment à la Nation. Un arrêté du
Conseil municipal (1«' avril 1792) l'expulsa sous
l'Oit jours de l'Académie, d'ailleurs vide d'élèves,
et. à quelques mois de là, le 13« jour du 2« mois
de l'an U, il fut arrêté à PigneroUes et envoya
mourir, croit-on, dans les caves de Doué, en jan-
vier 1794. Son frère Arsène, capitaine-comman-
dant au régiment de Bourgogne-cavalerie, et chef
avec lui de l'Académie eu 1790 , fil partie de
l'cmigralioQ. Il est parlé de lui dans le curieux pe-
tit volume de Grille sur {Émigration angevine.
Arth. de M.-et-L. Série C 43; E 1531 et 1532. — Arr.b.
nm.BB97, f.80; 98, f. 6; 103, f.20; 107, f. 85; 109, f.ll9;
ce 172; GG 8-10, 56. — Bib. (TA. Mss. 1002 et 1003.
AvrIUé, canton N.-O. et arrond. d'Angers
[4 kil.). — Avrilleium, 1094-1101 (Cart. l*'»' de
Sl-Serge, p. 229), 1243 (Ch. de laHaie-aux-B.-H.).
"AuvnlU, 1222 (Ch. de la Haie-aux-B.-H.).—
Avrille, 1224 (Chaloché, t. 3, f. 00). — Avrillie,
1*2) (U Haie-aux-B.-H., t. lï.i. 34). -Auvril-
te*«m, 1260 (H.-D.). — Apvrilleium, 1312 (Ibid).
"ApvrilU, xvi-xvii« s. (Et.-C. et Ronceray).—
la ville (TAvrillé, 1381, 1458 (La Haie-aux-
B-H., L II, p. 82 et Ronceray).
£atre Angers et Beaucouzé (5 kil.) au S., St-
Umbert-la-Potherie (7 kil.) à l'O.. la Meignanne
(6 kil.) et Montreuil-Bclfroy (3 kil.) au N., Juigné-
Beoé (5 kil.) et Ganteuay (3 kil.) à l'Ë La route
d^arlementale d'Angers à Caen passe par le
^mg. que couvrent des bois vers Sud.
En dépendent le village de la Tesnière et les
^omeaiu des Pommeraies (3 kil.), de la Bougue-
liêre, de la Baratonuiére (2 kil.), de Limoges
(1^ met.), de la Garde (500 met.) et 75 fermes
00 maisons isolées.
T naît le miss, de l'Adésière (1,300 m de cours),
^aeot du gros ruiss. de Brionneau, qui coupe
Pettréraité vers l'O. de la commune. Au bas du
«•eau, vers TE., passe la Hlaine, que séparent de
b commune les prés dépendant de Cantenay«
>per/tcte .* 1.586 hectares, dont 53 hect. 66 en
^V^i Ma hecU 'ïU ^u iNVis
Population : £n 1720. iSi feux. — En 179S,
500 hab. — En l'on XllI, 750 hab. — En 1821.
790 hab.- En 1831 , OSO hab. — En 1841 , i,i73 hab.
— En 1851, i,054 hab. — En 1856, i,064 hab. —
En 1861, 985 hab. — En 1866, 988 hab., dont
477 au bouiig (132 maisons, 170 ménages).
Chef-lieu de perception, comprenant les com-
munes d'Avrillé, la Mcmbrolle, Montreuil-Bclfroy.
la Meignanne, Juigaé-Bcné, le Plessis-Macé, Beau-
couzé, Saint-Lambert-la-Poiherie. — Bureau de
poste d'Angers.
La Mairie, dont l'achat a été autorisé par or-
donnance du 16 novembre 1834, a dû être à plu-
sieurs reprises agrandie pour suffire au service
de V Ecole des garçons.
Le Presbytère, placé jusqu'en 1847 à l'extré-
mité du bourg, fut alors échangé (ordonnance du
25 mai 1847) par la commune contre l'ancienne
cure qui attenait à l'église. — L'ancien Cimetière
avait été de même échangé conUre l'emplacament
nouveau, par acte autorisé le 16 février 1826.
L'Eglise, conservée comme oratoire par le dé-
cret du 9 avril 1791, érigée en succursale le 5 ni-
vôse an XIII, est dédiée à Si Gilles (EgidiusJ.
Elle est de construction toute récente. — L'an-
cienne s'élevait au milieu du bourg, le long de
la grande route, orientée du N. au S. (26 m. de
long sur 8 m. 55 de large), sans aucun intérêt ni
autres œuvres d'art que d»*ux statues du dernier
siècle, Tune debout, l'œil fixe, le front dégagé, la
chevelure à la Pompadour, le teint fleuri, les
membres potelés ; l'autre plus modeste et moins
attifée, sorte de châtelaine portant un enfant très-
laid; une charpente lambrissée du xv" s. avec
poinçons et entrais apparents; quelques dalles
de tombes, des restes de vitraux. A l'extérieur,
traces de la litre seigneuriale sur la façade. — Les
ménages y venaient en pèlerinage à l'autel de
saint Lien (Leonius) pour entretenir leur bonne
union. — Le 2 août 1863 a été posée la pre-
mière pierre de l'église nouvelle, inaugurée en
novembre 1866. Le presbytère .seulement la sépare
de l'ancien emplacement. L'édifice, régulièrement
orienté, est conçu dans le style de iransitioa dit.
en Anjou, Plantagenet (architecte, M. Tendron), et
décoré de vitraux et grisailles par Léopold Lobin.
de Tours, dont le principal représente St Gilles,
patron de la paroisse. St Victorin, patron du
maire et principal donateur, M. Larévellière ; entre
deux . le Christ bénissant. On y a conservé
aussi d'anciennes stalles provenant de la Haie-
aux-Bons-Hommes.
Le nom d'Avrillé. assez commoD, sous diffé-
rentes formes, en France, désigne partout un do-
maine de seigneur gallo-romain du nom d'Aprilis.
La grande voie qui prolonge la rue Lyonnaise
d'Angers le traversait sans aucun doute d'Angers
au Lion, au milieu des bois de la Perrière. Le long
de ce chemin, le comte Foulques-le -Jeune avait
donné à l'abbaye du Ronceray 2 arpents de terre
où fut élevée une église en l'honneur de Si Gilles.
Au moment où le comte parlait pour la croisade
(1129) , Tabbesse . pour prix d'une complaisanco
qui loi était demandée . obtint de Geoffroy, son
llbt l'Màiorisatiaa d'y o: blir «o boung avoc Ki««
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^ 176 —
AVR
les ptiviléges et revenas coutiimiers, le service de
. guerre excepté. Elle en resta jusqu'à la Révolu-
tien la principale décimatrice et percevait pour
la vendange à raison de S bottées par quartiers de
vignes do 25 cordes , pour les blés la 13" gerbe.
Avec elle , en proportions inégales , entraient en
partage les abbés ou prieurs de St-Nicolas, de
Lévière et de la Haie et un chantre de St-Maurice,
qui, à partir de la fin du xvi^s.. contribuaient tous
aussi à la portion congrue du curé et du vicaire,
fi\ée à 334 1. 14 s. par an, avec 18 boisseaux de
seigle dus par la Haie-au\-Bons-Hommes et au-
tant par Tabbé de St-Nicolas. Le curé, dont la
présentation appartenait à Tévèque , percevait de
plus intégralement les dîmes novales pendant un
an et chaque année, à la grange dlmeresse, 2 pipes
de vin et un bon agneau.
La paroisse de la Trinité d'Angers, appartenant
au IVonceray, s'étendait, au xi^' s. (1028), d'Epi-
nard à Pruniers et de la porte Pié-Boulet à Froide-
Fontaine, jusqu'aux confins de Montreuil-Belfroy.
Une charte originale de la Uaie-aux-Dons-Horames
ne donne encore, doux siècles plus tard (1229). à
Jean de Lugnô que le litre de chapelain d'Avhllé,
quoiqu'elle atteste dès lors l'existence de la paroisse.
Curéa : Robert Hellart, 1412. — Maurice
Brisorgueil, 1453. —Jean Champion, 1520, qui
résigne le 18 décembre 1530 au profil de Pierre
Belot, religieux de St-Aubin. — Pierre Allard,
1566. — Jean Gohory, qui résigne en 1568 en
faveur d'Aubin Noguette, et celui-ci au profit de
Jean Poisson, mort en mai 1569. — François
Lepage, 22 mai 1569. — René Portier, 1581. —
François Souvestre, 1600, f 1605.— Gervais
Buchau, septembre 1605. 1608. —Jean Gesbert.
11 obtint, le 5 février 1628, un jugement de l'Of-
ficialité qui condamnait ses paroissiens m à fournir
d'ornements et d'un calice d'argent, selon la fa-
culté de la paroisse , toute fois et quante que
dévotion luy prendra de dire et célébrer la
sainte messe. » — Gervais Gesbert, 1635, in-
humé le 4 avril 1639, prés la chaire. — Sympho-
rieu Jouaneaux, 1648-1677. — Ambroise Maus-
sion, ci-devant curé de Beaucouzô, février 1678-
octobrel685.— Jourdain-PierreAIareau^chapelain
en 1685, curé en novembre 1686, f le 7 septembre
1688, âgé de 35 ans. — M. Gautkeu, septembre
1688-décembre 1689. — Carandie, janvier 1690-
1694. — Ragot, février 1695-novembro 1709. Le
29 juillet 1700, il avait béni la petite cloclio de
l'église, nommée Françoise par le gouverneur de
Landrecies, Goddesde Yarennes.— Mathurin Priet,
décembre 1709, f le 17 mars 1711, âgé de 49 ans.
— G. Planeau, juillet 1711-1715. — Nicolas-
Philberl Testard, 1717, f lo 30 mai 1743, âgé
de 58 ans. De son temps, vers 1730, le chœur et
le chancel de l'église furent restaurés par l'archi-
tecte Jean Bolié. — Louis Dernier, juin 1743,
t le 18 avril 1768, âgé de 6i ans. Le 4 octobre
1757, il avait béni la grosse cloche, tenue sur les
fonts par Auguste-François de Goddes, gouverneur
de Pornic, et Marguerite Leclerc de la Fcrrière,
femme d'André-Jeaji Bachelier de Bercy. — J. Ri-
hay, janvier 1769, qui permuta sa cure conVre on
^MQQicat de SuPierro d'AngQrs« «- Loui»WcliQl
Loyau, installé le 1« mai 1774, avait cessé
toute fonction à partir d'octobre 1790.
Il existait sur la paroisse un important prieuré
de l'ordre de Grammont, la Haie-aux-Bons-
Hommes^ un autre relevant de la Réale eu Poi-
tou, les Trois-Perrins, V. ces mots, et un petit
fief des chevaliers de Malle, V. Villeneuve. Un
proche protestant s'y tint à Ardenne, qui fut in-
terdit en janvier 1582
Le bois d'A vrillé, autrefois domaine du comte,
puis du roi, fut aliéné, à titre d'inféodation per-
pétuelle, par Louis XI, au profit de son serviteur
Jean Bourré, V. ce nom. Il avait pourtant fait
retour et fut vendu de nouveau, le 12 août 1586,
par le roi à Pierre de Clermont, sieur de la Gaul-
traie , receveur des deniers communs à Angers ,
acquéreur pour Guy Trouillet, receveur ordinaire
d'Anjou. En 1660, ce qu'il en restait sous le nom
de Bois du Roi, qu'il porte encore, comprenait
80 à 100 journaux, partie en futaie ou taillis, le
taillis seul planté, et le tout engagé à François
Goddes de Varennes, V. ce nom.
Un des principaux revenus y fut de tout temps
la vigne. Le 22 avril 1650 un ouragan de grêle
dévasta la paroisse et perdit toute la vendange.
— En l'année 1668 les marchands d'Orléans y
vinrent pour la première fois acheter les vins du
pays. — En 1785, année de sécheresse extraordi-
naire, la vendange abonda et fournit plus de
4 busses par quartier.
La seigneurie de la paroisse appartenait au
château de la Perrière (V. ce nom) , do.it étiit
seigneur, en 1789, M. Bachelier de Bercy. La . a-
roisse comptait à celte époque beaucoup de pauvn s
et se plaint que les propriétaires de biens ecclé-
siastiques ne fassent aucune aumône. Elle dépen-
dait, de 1788 à 179J, du dislrict de St-Georges -sur-
Loire et devint un instant, en 1790-1791, chef-lieu
d'un canton comprenant les mômes communes que
le ressort actuel de sa perception, moins le Plessis-
Macé, plus Gantenay ; puis elle fut réunie à celui
de Montreuil-Belfroy et définitivement, en 1802, à
c»lui d'Angers. — Pendant la guerre civile, dont
elle eut à subir toutes les misères, la plupart des
habitants s'étaient réfugiés à Angers. Les chouans
veiiaienl, en Tan IV, jusqu'aux portes, percevoir
encore la dlme.
Maires : Gastines, 10 messidor an VIII, démis-
sionnaire. — Joseph Bachelier de Bercy, né le
12 janvier 1761, officier de cavalerie de 1776 à 1786,
émigré, puis au retour emprisonné au château d'An-
gers en l'an IIl , maire le 10 floréal an XII , dé-
missionnaire en 1813. — Camille Bogfuaia, 10 fé-
vrier 1813, continué en 1815 et 1816, jusqu'en 1830.
— Victorin Larévellière , 13 novembre 1830. —
Alexandre Chiron, 17 mars 1848. — Victorin
Larévellière, élu le 10 août 1848. — Hector
Doguais de la Boissière, 1852. — ilic/iou-
Durand, 1860. — Raffray, élu en 1871.
Arch. do M.-et-L. Série B Insinuât, du Presidial: Se-
rio C 193 ; Série G Prieuré de la liale-aux^B.-Ii.; Série H
Inomtairc du Jiuncirau Arch. coinm. — Uarchcgay,
Arch. d'Anjou y t. I, p. 146. — Pour chaque localité, voir à
son article, notamment la Plesse-Piédouauld, la Perrière,
le Champ^es-Martyrs , Froide-Fontaine, le Flëchau,
VAdésiire, ArdewM^ (a FcUfiria^ ta CçuM'Abbé^ ta
(r«fcl«i«tio«
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AVR
— 177 —
AVR
ATriUë, f.. c*« de Beaufort, à 3 kil. S.-O.
daboiurg. - Avrilleium, 1231 (Chaloché, t. IV,
f. 31). - Apvnlly, 1597, 1664 (Dom Bét.). —
Âvriller, 1511 , 1560, 1720 (aveux et Saugrain).
— ÀDcieD fief qui prit le titre de baroimie vers
la fin do XVI* s., et dont les dépendaoces, s'éten-
dut sur les paroisses de Beaufort, de St-Pierre-
du-Lac et des Rosiers , comprenaient 47 feux en
1720; aujourd'hui simple ferme réunie à la terre
deChavicné. Une tradition populaire prétend en-
core qae les souterrains du château de Beaufort
I y prenaient issue. Elle appartenait, en 1390, à
Pierre d'Avoir, sénéchal d'Anjou, de qui héritèrent
les enfants d'Anne d'Avoir, sa sœur, et de Jean
de fiaeil. Jeanne de Laval l'apporta en mariage
à Louis de Bourbon , comte de Vendôme , qui en
rend aveu en 1445 au comté de Beaufort. —-Pierre
de Rohao, en 1496. — Marie de Luxembourg, com-
tesse da Yendémois, en 1511. — Pierre Duhalde,
premier valet de chambre du roi , 1580. — N. h.
Louis Crooin, sieur de Ghampbourg, 1597. —
Jacques Giroust, sieur des Vandeliières. l'acquit ju-
didairement vers 16S5. La maison seigneuriale
c qui estoit bel et notable » au xv« s., était dôs
lors eo ruines et remplacée par une constiuclion
ooDTelle, les bois circonvoisins mis en labour. Le
seigneur habitait d'ordinaire dans la ville de
Beaofortnn hôtel, dépendant du fief de la Grande-
Poissonnière et réuni en 1632 à son fief, sur l'en-
trée duquel une pierre de marbre portait écrit
en lettres d'or : VHostel dAvrillé. Il avait droit
de pécher dans l'Authion sur une lieue et demie
d'étendue , à partir du confluent du Lathan , et
divers droits dans les bois de Beaufort. — Charles
Giroust, sénéchal de Beaufort, vendit la terre à
François Foullon, lieutenant-criminel à Saumur,
pv acte du 21 mars 1654, dont il réclama et ob-
tint le retrait en janvier 1655. Une nouvelle cession,
suivie d'effet, eut lieu le 25 septembre 1658, au
profit de messire Charles de Ghérité, sieur de la
Verderie et de la BUnière, dont les héritiers
rendirent le domaine d'Avrillé à M« Charles Vallet,
avocat au siège royal de Beaufort , le 2 octobre
1681. La seigneurie et le fief furent acquis, en
1692, d'Arthur Ghérité de la Verderie, par Yves
Cbevais, gentilhonmie ordinaire de la chambre
- René Chevais du Plessis , en 1789. La terre
proprement dite échut à Marthe Vallet, femme de
François de Plouur, écuyer, et par hcitation entre
Ks héritiers, G.-A.-R. de Ridouet, sieur de Sancô,
et J. Lebreion de la Gillardiôre, aux enfants du-
dit Lebreton (13 novembre 1756). — Elle a été
apportée à M. Scévole-Claude-Armand Pocquet de
Livooniére par son alliance (18 septembre 1844)
vnc Hélanie-Clémence Chol de Torpanne.
Dans les jardins en dépendant, mis au xvii* s.
en culture, se trouvait la chapelle seigneuriale de
Notre-Dame, aujourd'hui enclavée dans les bâti-
nents mômes de la ferme. Elle avait titre primi-
tivement de prieuré conventuel, relevant de l'ab-
^ye Toussaint d'Angers, mais dès le xvi* siècle
tombé en commande aux mains de séculiers. —
tt^aent prieurs : Laurent J3rouiZZon, 1496. —
wcs Jbreux, grand-archidiacre de Paris, 1629»
1688, t 1692. — J.-B. Chevais, fils du seigneur.
1692. Ses droits furent contestés par Isaac Tou-
zelin que le pape avait nommé en 1693, sur la
présentation de Ch.-Gabr. de Chérité, mais un
arrêt du Parlement les confirma. Un prêtre y ser-
vait l'office dnrant tout le xviii« s. L'un d'eux,
Cartier, fit don d'ornements de prix, d'une cha-
suble de salin blanc, de deux aubes en dentelles, etc.
(vers 1700). — La oc masse et chapelle du ci-de*
vant prieuré » fut vendue nat* le 2 septembre 1791,
à la dame veuve Lebreton de la BonneUëre , qui |
l'entretint avec soin. Encore, en 1803, l'édifice se
trouvait « dans la plus exacte décence, tant dans
la structure de l'autel que dans les statues et ta-
bleaux , pourvue d'ornements . linge et livres né-
cessaires, » à l'exception des vases qu'on avait
coutume d'emprunter à l'église paroissiale. A la
demande des habitants, et sur Tofi're du proprié-
taire, après visite des prêtres délégués et du curé,
un décret de l'évèque MontauU, du 19 avril 1803,
y autorisa l'exercice du culte qui n'y a plus de-
puis été abandonné. On y célèbre la messe tous
les dimanches et de nombreux ex-voto attestent la
dévotion particulière des malades et des pèlerins.
Dans l'état actuel, la chapelle présente à l'exté-
rieur un parallélogramme (13 m. sur 9), précédé
d'un narthex à très-basse toiture, supporté par
deux pilastres carrés. Au-dessus de la porte, dans
une niche, une statuette de la Vierge avec l'enfant
Jésus repose sur un large écu aux armes mutilées,
qu'entoure une guirlande de fruits. Dans le pi-
gnon, une étroite ouverture ou meurtrière surmonte
l'ancienne fenêtre en plein-cintre actuellement ma-
çonnée ; au-dessus du toit en bâtière , dans un
petit campanile à jour, pend la cloche. Entre les
contreforts s'ouvrent, sur chaque face latérale,
deux fenêtres ogivales tréflées et armoriées; deux
autres au chevet, p'^rcé de plus d'une rose à 12
lancettes tréflées, avec vitraux de lozaiiges blancs
et rouges alternés (xvii« s.). —A l'intérieur (8 m.
sur 10; hauteur, 12 m.), la voûte est en bois et
maintenue par deux tirants. Le matlre-autel, de
style jésuite (fin du xvii« s.), est flanqué de 4 co-
lonnes de marbre à chapiteaux corinthiens dorés,
chargées d'un riche portique ; au milieu trône une
statue de la Vierge , dans une niche décorée de
fruits et armoriée à dr. et à g. au\ mêmes armes
que le narthex, qui sont celles des Chérité accolées
à celles de la famille de La Cour, leur alliée. Le
couronnement, qui montre peint sur pierre un Père
Éternel, se termine par un vase d'où s'échappent
draperies et fleurs d'or sculptées. — Aux deux au-
tels secondaires figure, peinte à fresque, en deux
scènes, une Annonciation, à dr. l'auge Gabriel,
à g. le Saint-Esprit et la Vierge; — sur les murs,
6 statuettes peintes, dont 4 en pierre {St Pierre,
Si Paul, St Jean, St Michel terrassant le
Démon, deux évoques), 6 toiles, dont 4 de dimen-
sion moyenne, anciennes mais sans valeur, ua
grand tableau (1 m. 60 carré) du xvii« s. : St Léo»
hin, évêque, au pied du Calvaire; à sa g.,
2 religieuses; devant lui, 3 personnages dont un
prêtre; au 3« plan. Jérusalem; — un autre (2 m.)«
plus curieux et plus ancieu (xvp s.), repriâsentd
[AdoraXiQn <|«a Btrq^ts. Sur Textr^me arrière*
U
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AYA
— 178 —
AYB
plan, à gauche, est reprodait le songe qui les a
appelés vers l'étable sainte.
Des anciens bâtiments du prieuré subsiste une
petite salle à fenêtres ogivales tréflées et, dans un
hangar, une immense cheminée à 4 rangs de ner-
vures légèrement accoladées, qui entourent la face
et les côtés. Sur la Vu fenêtre de la ferme, atte-
nante à la chapelle, se lit la date : i708, au-
dessous d'un écu armorié de 3 lozanges d'azur
posés 1 et 2. Cette date n'est sans doute posté-
rieure que de quelques années à la reconstruc-
tion des bas-côtés et du chevet de la chapelle,
dont la façade, comme les restes du prieuré, sont
antérieurs de plus d'un siècle.
Arch. de Beaufort, de Brion, de St-lfatharia, flérie E. —
Arch. départ., E 1985 et 2479 et série H, Abb. de Tous-
saint. — Arch. du châleau do Ghavigné. — Note Mss. et
dessin de M. Boaneserre.
Avrillé. — . Avrileium, 1164 (Gart. du Ronc.
Rot. 3. ch, 87). — Châl.. c»« de St-Jean-des-M.,
formé d'un corps central de la fin du xviii^ s.,
avec ancien corps de logis y attenant du xvi" s.,
grande eonr carrée et basse cour à côté, jadis avec
chapelle et fuie vive, jardins en terrasse, vergers,
châtaigneraies, charmilles, avenues d'ormeaux.
Tenu à foi et hoinmage-lige de la châtelienie de
Gilbourg et à 11 jours et 11 nuits de garde en cas de
guerre, le seigneur avait droit de basse et moyenne
justice. Le fief de laBasse-Lumois y était réum par
acquêt depuis 1617. La terre appartenait à la fa-
mille de Maillé et entra, par le mariage d'ÂUénor
de Maillé, dans celle de la Jaille. Elle fut acquise, le
16 mars 1576, de Claude de la Jaille, pour 1,200 1.,
par le cardinal Cointrel (V. ce nom), et de nouveau,
en 1606, par Louis Vexiau. En 1635 en est seigneur
noble homme François de Vexiau, écuyer, inhumé
à Metz le 9 octobre a en servant le roi ». Catherine
de Vexiau, femme de noble homme Charles de la
Vilarmoy, y mourut au château, en 1638, et fut
inhumée, comme le reste de sa famille, dans l'é-
glise Si- Vincent de Brissac. Louis de Vexiau et
sa femme, Philippe de Verdier, firent élever, en
1641 , une chapelle avec sacristie,altenant au porche
de la grande cour, la charpente en pavillon, voûtée
en dôme, sous l'invocation de la Vierge, des Apôtres
et de St Louis, St Philippe, Si François, St René
et Ste Catherine, en y fondant, par acte du 12 fé-
vrier, trois messes par semaine, les mercredi, ven-
dredi et dimanche. Elle était complètement tombée
en ruine à la Révolution et fut reconstruite en 1804.
Le 19 avril 1694 , Charlotte de St-Offange vendit
la terre au marquis de Brezé, Thomas Dreux, ac-
quéreur sans doute pour François Letourneux qui
en est seigneur la même année. Le domaine ap-
partenait en 1789 à Henri-Alphonse Letourneux,
officier des chasseurs de Picardie, et fut vendu
nat^ le 7 vendémiaire an VI. Il a passé depuis suc-
cessivement à M"*o Loré et à M. Pitre Merlaud, en
dernier lieu à M. Presselin.
Ménage, Hist. de Sablé , part. Il, p. 72. — Arch. do
M.-cl-L. Série E 1034 et série G ChapeUe».— Arch. cumm.
de StrJean-des-M. Série E.~ AfQchos d'Angers, 10 mai 1800.
— Note Mss. de M. Raimbault.
Avrllldre (l*), f., c»^ de Morannes,
Ayaase (Jean-HocH), maître en chirurgie, à
Angers, i7{(3, mort en 1771. «* Sa vouYe, Eléonore
Ferrand, se remaria, en 177t, à Florent-Jacqnes
Fripier-Dupré, hoitoger, de la paroisse St<Maa-
rille. ^ Son fils, Jérôme, alors âgé de 30 ans, éuit
déjà établi marchand horioger et épousa, le !i6 jaa-
▼ier 1773, Madeleine-Françoise Prévost.
Ayasse {Jean-Jérôme- Marie), fils de Jé-
rôme et petit-fils du chirurgien, né à Angers, le
8 septembre 1774, mort le 25 août 1834, a pubUé
le idanuel de Vapprenti horloger en pro-
vince (1824, Angers, Pavie, in-8» de 23 f.). Le
Journal de Maine-et-Loire du 7 octobre 1829
contient une petite allocution qu'il prononça sur
la tombe de Ferdinand Viger, son confrère.
Ayeux (les), f., c»« de Pouancé. — Lei
Aieus, 1670 (Ei.-C.). — Les Ajeux (C),
Ayraulc {René), sieur du Rocher, fils de
Pierre, lieutenant de la Prévôté , d'abord avocat
en la Sénéchaussée d'Angers (1520), puis proca-
reur du roi en l'Election (1540), fut nommé éche-
vin le 22 janvier 1541, maire le 1er mai 1556. C'est
lui qui, au mois d'août de la même année, fit
construire le port encore aujourd'hui nommé Porl-
Ayrault. — Ses armes étaient : d'azur à deux
chevrons d^or,
AyraulC {François), frère de René et fils da
Pierre, prieur de Bécon et d'Aviré vers 1550,
avocat au Parlement, intendant des maisons de
Glermont et d'Allaigue, élait lié particuliers meai
avec le cardinal Cointerel, à qui il confia son se-
cond fils.
Ayranlt {Pierre), fils de René Ayraultelda
Jacquine Loriot, né à Angers en 1536, acheva ses
études à Paris, fit sou droit à Toulouse, où il se
lia d'amitié avec Barnabe Brisson, puis à Bourges,
sous les fameux professeurs Duaren , Cujas et
Douneau. De retour à Angers (1562) , il y donna
des séances publiques, suivant l'usage des jeunes
avocats, dans la grande salle de l'Université et y
piaida quelques causes, puis repartit pour Paris
où il se fit bientôt remarquer au barreau. Dés
1563, il y publia, sous les auspices dj Christopbo
de Thou, les Déclamations de Quintilien, avec
des commentaires (Paris, in 8«), et y réimprima,
en 1564, le Traité de Grimaudet sur le Droit
Lignager, précédé d'un discours de sa façoj
sur la Nature, variété et mutation des Lois
(Paris, 1564, in-S»). Ce n'était d'ailleurs, comme
il l'indique lui-même, qu'une œuvre de jeune avo-
cat en vacances, et qui ne présente, quoi qu'on ait
pu dire, rien d'original Cette même année il figure
parmi les dix avocats , choisis entre les plus cé-
lèbres par les curés de Paris, pour plaider coiilrs
les Jésuites. Il n'eut pas occasion de prendre la
parole dans la cause, mais plus tard son plaidoyer
fut imprimé. De retour à Angers, en 1565, il y
acquit bientôt après la charge de lientenant-cn-
minel, où il fut installé le 12 janvier 1568; « le-
« quel sieur Ayrault, dit Louvet, a bien dignement
« exercé le dit estât, pour avoir bien et saintement
« rendu la justice à l'endroit des meschants, qu'il
« a fait punir selon leurs démérites; et parUca-
« lièrement il a bien faict coupper des testes i
t< ung grand nombre de gentilshommes de ce pays
« d'Anjou qui estoi&at mauvais et qui l'avoieut
« biea m^tté, ol oondwpai e( faict mourir (ruA
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r
ATB
— «9 —
ATB
• BOfflbie d'antiM meselumtSf dorant qa'îX a
t fesev. » Peot-dire, sous la plume de ce naïf
sectaire, ces éloges ont-ils une valeur dont il fau-
drait quelque peu rabattre. C'était répoq[ue des
gperres et des veageaDces religieuses et, pour avoir
à fort tOttcÉié d'admiratioa le chroniqueur des
passions populaires, la justice d'Ayraolt dut plus
d'ood fois les devancer ou les servir. Après la re-
piise (f Angers par le maréchal d'Aumont (avril
iSSS), Ajrault reeojmut qu'il n'avait pas témoigné
pour le roi comuie il eût fallu et qu'il avait assisté
aux sermons des prédicateurs qui Tinsultaient,
an lieu de les « reprendre ». Dès le rétablissement
de l'autorité royale, il fut pourtant désigné pour
remplir l'intérim des fonctions de lieutenant-gé-
Aérât du Présidial, devenues vacantes par l'arres-
tatiott du président Lechat. Il les occupa du 11 mai
1589 aux premiers jours de 1591. Quelques jours
après l'assassinat d'Henri lU, il prit part à la
mêlée des libelles politiques en . publiant , mais
saùs nom d'imprimeur ni d'auteur, sa Déplora-
tion de la mort du roy Henri III et le scan-
dale qu'en a éprouvé V Eglise (s. 1. 1589, petit
iii-Sf> de 166 p.), eu 1590. les Considérations
sur Us troubles et les justes moyens de les
appaiser. Aux villes de Paris, Rouen, Tho-
^, Orlécms, Lyon et autres qui se sont
distraites de V obéissance du roy Henri IV,
Le premier opuscule n'est qu'un amalgame troublé
dsdoctrioes confuses et dociles aux circonstances ;
le second est plus franc, plus ferme et d'éloqueuce
vûritable autant que de raison. C'est un appel
aui esprits sensés et aux catholiques sincères pour
se rallier autour du nouveau roi. Cinq ans plus
lard (1594) c'est au roi qu'il s'adresse dans sa
Supplication et advis au Roy Henri IV de
«€ faire catholique, et la môme inspiration de
foi et d'honnêteté lui fournit quelques belles pages
<li|ues de la Ménippée. La douleur que lui fit
éprouver le délaissement de son hls René abrégea
Ks jours. Il remua tout pour ramener le réfrac-
taire au foyer de la famiUe et dut désespérer par
impuissance ; mais le livre tout paternel et tout
éfflu qu'il adressa à l'opinion, est resté et a plus
^tpour sa mémoire que ses a Trésors » de juris-
prudence. Pendant la dernière année de sou séjour
iPans, il avait épousé (juin 1566) Anne Des
Jardins, fille de Jean Des Jardins, médecin de
^^ancois l*r, de laquelle il eut 15 enfants. Dix lui
I mrvécurent, dont 6 filles. L'une d'elles, Guyonne,
I hiflîsée à Angers le 6 août 1584, est la grand-
I aère de Gilles Ménage (V. ce nom). — 11 mourut
I à Angers le 21 juillet 1601 et fut enterré à Saint-
liebel-du-Tertre. — C'est exagérer beaucoup que de
faire d'Ayrault un type du courage civil,— en août
1566, LouveC nous le montre réfugié au logis ab-
batial de St-Nicolas, pour fuir la peste , — et de
îipproefaer sa raison politique de la haute vertu
das L'H^^ôtfti ou des de Thou. L'homme que
fimis montre à plein ses œuvres, c'est le magistrat
«mot, disert, qui borne son étude à la pratique
Mérielle, indifférent d'ailleurs, comme tant
MwiKes dépota , à ces principes éternels dont les
;|Mls]ariscoiisaltes ont inspiré les mcsiirs et les
sant : « H estoît ung grand justicier, leqniel savoir
très biep les manières oriminelles et mstruÎBoil
aussy bien les procès aulx accusez que juge qui
ait esté de longtemps. On l'a surnommé et estoit
appelé Pierre qui ne rit point, d'aultant, quant
on hiy présentoit un accusé pour l'interroger et
pour luy confronter des tesmoiugs, il estoit gran-
dement froit et savoit bien garder le bon droict
quant l'accusé estoit innocent, et, aussy quant il
avoit faiUy, il ne manquoit poinct d'esUe pugny.
11 aymoit grandement la musicque; toutte sa ré-
création estoit de jouer sur les violles » (t. I, p. 311).
Son livre De V Ordre, formalité et instruction
judiciaire dont les anciens Grecs et Romains
ont usé es accusations publiques, conféré au
styl et usage de nostre France (Paris, 1576,
in-«o; — 1588, in-**», augmenté de 2 livres; —
1598, in-40, avec un 4« livre, précédemment im-
primé à part en 1591; — Lyon, in-4o, 1648), est
le seul qui offre encore un réel inférât d'étude.
L'insistance que met l'auteur à réclamer des ga-
ranties pour l'instruction, « âme du procès », la
libre défense des accusés, la publicité de la pro-
cédure et du jugement, à combattre l'arrestation
préventive, mais « principalement contre personnes
notables » et la confrontation des témoins entre
eux, pratique qui alors seulement tendait à s'étar
blir, témoigne d'un véritable esprit de justice et
d'humanité. Tout à côté do ces plaidoyers timides
pour les formes tutélaires du droit, il admet qu'il
peut être parfois nécessaire de s'en passer, donne les
règles des exécutions sommaires et légitime les pros-
criptions comme de simples faits historiques et qui
ont eu leur opportunité. « Quand il y auroit (comme
a véritablement il y a) grande apparence d'injus-
4< tice es exécutions ainsi faictes, toutesfois il se
a peut dire qu'elles sont tolérables pour deux rai-
« sons, la lr«, qui les mesurera et compassera à
« la règle de ces deux puissantes Déesses : TUti-
« lité et Nécessité; la 2«, que le mal se guérit par
s le mal ». Ailleurs il est porté à décider que,
dans le doute d'un crime, au risque de frapper
un innocent, pour ne pas laisser échapper le cou-
pable, a il est nécessaire de commencer à l'exô-
u cution et d'user tout incontinent du couteau ».
11 faut que ces doctrines misérables, proclamées
au lendemain de la Saint-Barihélemy. protestent
à jamais contre tout honneur rendu à la mémoire
du magistrat qui les a consacrées de son nom.
On a encore de Pierre Ayrault Decretorum
rerumve apud diversos populos ab omni an-
tiquitate judicatarum libri duo, qui ad for^
mam Digestorum, Codicis Justiniani, redacti
sunt, item usui forensi ac moribus Gallicis
accommodati. Accedit tractatvs de origine et
auctoritate rerum judicatarum cum omnium
rerum, reorum, judicum atque populorum
locupletissimis indicibus (Paris, 1567, in-80;
— 1573, in-fio. libri VI, - — Francfort, 1580, in-8«» ;
— item, sous le titre Rerum ab ofntiquitate
judicatarum Pandectœ, Paris, 1588, in-fol.; —
item, 1615, avec le livre De Patrio jure.) C'est
à vrai dire une compilation qui n'a conservé au-
cun caractère d'originolitâ durable. Ménage en
,'^l
n
^:'à
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AYR
— 180 —
AYR
diquer luutés les sources des citatious; — Plai-
doyers faits en la cour du Parlement de
Pans et arrêts sur ce intervenus (Paris, 1568,
iû-8»; — Rouen, 1614, in-8», avec les notes d'an
anonyme). Le 20« plaidoyer est cehii qu'Ayrault
avait préparé contre les Jésuites; — IHscours à
M9^ le duc d^Anjou, fils et frère de roy et
lieutenant-général pour sa Majesté, sur Voc-
casion que, le voulant recommander pour ses
victoires et restauration de son Université
d^ Angers, les panégyrics anciens de Pacatus
et d^Euménius, jadis faits à la louange des
empereurs Constantin et Théodose luy ont
été adressez et dédiez de nouveau; plus, ha-
rangue audit seigneur Duc à son arrivée en
la ville d'Angers, le 7 janvier 1570 (Angers ,
1570, in-40: — Paris, 1576, in- 8» et depuis, à la
suite de L'Ordre, formalité et Instruction
judiciaire), discours de rhétorique plus qu'offi-
cielle et dont le titre donne une idée suffisante;
— Epistola apologetica contra Goretum, li-
hellorum magistrum (Andegavi, 1577, réim-
primée la même année, à Angers, avec des aug-
mentations). Celte diatribe contre Gourreau, maître
des requêtes, est adressée à Philippe Hurauld de
Ghivemi. Ayrault s'y défend contre les procédés
iniques de son ennemi qui l'avait accusé, ce semhie,
pour concussion, et rappelle avec orgueil que les
Angevins l'appelaient « leur Gassius, c'est-à-dire,
recueil des accusés ». Ménage, son biographe, se
tait sur ces querelles par respect pour les deux
familles que tant de liens rattachaient, et qui de-
puis s'étaient sincèrement réconciliées; — Des
Procès faits au cadaver, aux cendres, à
la mémoire, aux hêtes brutes, choses inani-
mées, et aux contumax (Angers. 150^, petit
in-40). C'est le IV» livre de L'Ordre, formalité
et Instruction judiciaire, réimprimé avec les
éditions de cet ouvrage à partir de 1598. <t II est
a ridicule et inepte, dit-il, voire cruel, voire bar-
« bare, de batailler contre des ombres n. Le sujet
est singulier et curieusement traité ; — De Patrio
jure ad filium Pseudo-Jesuitam (Paris, 1593,
in~8<'), traduit par lui-même en français sous ce
titre : De la Puissance Paternelle contre ceux
qui, sous prétexte de religion, volent les en-
fants à leurs père et mère (Tours, in-S», 1593;
— Paris, 1593) C'est de tous les livres d' Ayrault
celui qui a été lu et apprécié du plus grand nombre.
Il l'adressait à son fils a comme aux contumaces
« par programme et exhortation publique ». Sa
préface est datée d'Angers , 2 octobre 1589. —
Opuscules et divers traictez (Paris, 1598. in-««).
L'imprimeur prétend en avoir trouvé les manus-
crits épars en emballant les livres dont l'auteur
lui avait laissé la charge à son départ de Paris.
Le recueil contient les Plaidoyers et Arrêts
(p. 1-169), Arrêt du Parlement sur la ré-
ception de l'auteur au Présidial (p. 171),
De la Nature, Variété et Mutation des Lois
(p. 172-191). Harangue au duc d^ Anjou (p. 224),
de la Puissance Paternelle (p. 233) , Lettres
du roi au cardinal d'Est et au murquis de
Pisani, L'éditiou de 1615 (in-4'>, Paris), sous le
litnf (aûioyers et Arrêts, OpwcMlei et di}i€n
traictez, contient de plus les Considération»
des troubles et la Supplication au Roy, On
trouve encore une épigramme grecque d'AyraoIt
en tête de V Histoire éthiopique d'Héliodore,
édition de Paris. 1552. — Il avait alors à peine
16 ans. — hems Simon, daas sa Bibliothèque
historique, et Louvet. dans son Journal, citent
d*Ayrault un livre qui aurait pour titre la Prac-
tique judiciaire ou la Pratique en Droit,
qui est devenu introuvable. Ge n'est peut^tre que
la Formalité et Instruction, ou seulement un
des livres tirés à part comme il avait coutume
Un buste en marbre blanc de Pierre Ayrault
faisait partie du cabinet Grille et a été acquis par
H. Ayrault de Saint-Hénis. — Son portrait a été
gravé de trois quarts, en buste , tourné à droite,
dans une bordure ovale, qui porte en légende
Petrus JErodius , qucesitor Andegavens.
Obiit die XXI men. jull. anno MDCI. œt.
suœ LXV. et, au bas. sur une tablette, deux dis-
tiques latins. — En tôte, l'écusson d'Ayrault, sur-
monté d'un casque à lambrequins; sur le tout
se déroule un phylactère avec la devise : It
fama per orbem. L'œuvre est signée à droite :
L. Gaultier incidit, i015. — Une mauvaise co-
pie réduite en avait été préparée pour le Peplui
de Hénard. Le cuivre a fourni plusieurs tirages
dont un récemment pour le Répert. archéolog.
de 1865.
Mëaage, ViYo Pétri JSrodu HPiris, 1675. in-4o). —Ni-
ceron. — Moréri. — LouveL — Scan. d« St« Marthe, 1. V,
p. 1S4. —Simon, Biblioth. Mtt. de» auteurs du Droit, L l,
p. 22.— Taisant, Vt>» det JuriaconsuUea, édiU iii4*, p. «.
— Belloc, Discoure de rentrée de la Cour rovale d'An-
gers, 6 novembre 1844. — Revue de l'Anjou, iSSè, p. 8S5,
article de M. Bourder. — Répert. arch., 1805, p. 325.
Ayrault {Jean), fils de René et frère de
Pierre I«r , élevé à Rome, auprès du cardinal Ma-
thieu Gointerel , figura d'abord comme procureur
du roi eu l'Election d'Angers (1565), puis échevin
le 2 septembre 1572 et maire, par quatre fois,
de 1578 à 1581. G'est sur sa proposition que
le Gonseil de ville envoie à Reué Ghoppin le
titre d*échevin honoraire d'Angers. Au sortir de
sa charge, dans laquelle il avait vaillamment re-
présenté les traditions de la haute bourgeoisie à
ïeucontre de la démocratie ligueuse définitivement
triomphante, il fut nommé président des Gomptes
de Bretagne (1583), fonctions qu'il remplit vingt ans.
En 1603 il reçut le titre de président honoraire. —
Mort le 17 décembre 1618 et inhumé à St-Julien,
au milieu de la nef, devant le crucifix. — Ses armes
étaient celle de René, son père, sauf qu'elles bri-
saient leur écu d'une étoile d'or posée en cœur.
Ménage, Vit. JErod., p. 80, 69, 807. — Arch. nmiiic.
G6 50. — Moonn, La Ligue en Af^ou, p. IGi. — AndooTSi
Mss. 019.
AynuUt (JRcné), fils aîné de Pierre I«' Ayrault,
né à Paris le il décembre 1597. fut confié aux Jé-
suites du collège de Glermont, par son père, qui
professait alors pour eux une grande estime et
avait môme témoigné l'intention de les attirer à
Angers. Ses facultés précoces et son heureux ca-
ractère le désignaient assez d'avance aux vues
intéressées de l'Ordre pour que la famille erdt
prendre ses précautions en confiant à ses nouveaux
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ATR
— 184 —
ATR
pour Ini. Pouriant, sôit hftlnleté perfide des direo-
teojs, soit vocation réelle de l'élève, après deax
ans de rhétorique sons Jacques SinnoDd , René
dispanit. Le 15 mai 1586 il quittait Paris, le
là jain il était à Trêves et se faisait recevoir dans
l'Ordre. An\ premières réclamations da père , la
Société répondit qu'elle ignorait la résidence du
fDgitif. Un arrôt du Parlement interdit de le rece-
voir; le roi môme intervint et obtint du Pape
qu'il se fit, dit-on, présenter la liste générale des
îâsoites GtL devait être indiqué le séjour de René,
s'il n'eût eu soin de changer de nom et de déjouer
ainsi toutes recherches, ou, comme il est plus vrai-
semblable, s'il ne se fût trouvé en Allemagne alors
qu'on le cherchait à Rome où le roi affirmait qu'il
se trouvait. Après trois ans d'enquêtes et de dé-
marches vaines, le père n'eut plus d'espoir qu'en
Fopinion publique qu'il souleva par la confidence
émue de ses tristesses. René répondit; il protestait
de la sincérité de sa foi; il avait 19 ans; il savait
quel sacrifice et (fuels devoirs il acceptait. La
Société, craignant le scandale, supprima la ré-
ponse et confia ses intérêts à Louis Richomme,
provincial de Paris, qui évita la publicité. Pen-
dant ce temps le néophyte , après une nouvelle
année de rhétorique à Fuldcs (1587), avait par-
coura l'Allemagne, où il fut retenu quelque temps
prisonnier par les protestants, et vint en 1589 re-
prendre sa philosophie h Rome , où il eut pour
compagnon Louis de Gonzagne , la continuer à
Milan, l'achever à Dijon. Il s'arrêta dans cette der-
nière v^lle et y professa les belles-lettres pendant
quatre ans (1591-1594) avec le plus grand éclat.
Chassé de France en 1594, avec tous ses confrères,
il professa quelque temps à Turin , puis pendant
quatre annéies à Avignon, revint à Rome, à Milan,
et enfin rentra en France dès le rappel de son
Ordre. Il dirigea alors successivement les collèges
de Sens, de Reims, de Dijon, de Dole, de Besançon
et arriva enfin aux postes éminents de procureur
de province à Rome, d'abord pour celle de Cham-
pagne, ensuite pour celle de Lyon. Il mourut à
La Flèche, le 18 décembre 1644, assisté à la mort
par Guillaume Ayrault. son neveu, jésuite comme
loi. Son père, à qui il avait par deux fois vaine-
ment écrit et qui toute sa vie avait refnsé d'en-
tendre aucune excn^e de sa fuite, n'avait pu mourir
«ans lui pardonner. — Les comptes de l'Hôtel -Dieu
d'Angers portent, à la recette de 1606, 100 livres
données par le président Ayrault, au nom de son
ds René, le jésuite.
Il n'y a pas longtemps que les passions reli-
li^ses s'agitaient encore autour de cette histoire.
Un discours de rentrée de M. Belloc, avocat-général
à la Cour royale d'Angers, l'ayant rappelée (6 no-
vembre 1844), provoqua une môlée de répUques
in nom des catholiques ou des pères de famille
dTAngers, qui offre un curieux tableau des mœurs
et des idées provinciales d'il y a trente ans.
Héoage, Vit. jErodiùy. 35. — Pasquier, Lettres, l. XI,
">• 10. — Grandet, Mss. 888. — Œuvres do Pierre AyrauU.
— Uoréri.— Diflcoors de M. Belloc. — RépUqve au di coure
fer des cathoUquee (l'abbé Morel). — Seconde réplùfve
^r le indxne). — Lettre» aux Jésuites par un père de fa-
•"/" (M. Talbol). — Deuxième lettre (par le mfîme). —
tireurs et distractions du père de famille (par l'abbé Pl-
ctiCTit), etc.
Ayranlt {Pierre II), sieur de la Lande et de
la Moisandière, frère de René et second fils de
Pierre I^, à peine Agé de 24 ans, remplaça son
père en la charge de lieutenant-criminel d'Angers.
L'Université avait adressé requêtes au Roi, au
Conseil, au Parlement, pour lui obtenir des dis-
penses d'âge. En revanche, il négocia pour elle et
obtint l'engagement à Angers du célèbre professeur
Barclay (1603). Elu échevin le 31 décembre 1599,
il devint maire le V mai 1615 et fit planter le
grand Mail. Eo 1617 il fut député à l'Assemblée
des Notables de Rouen. En 1619, le 16 octobre, il
eut l'honneur de haranguer la reine de Médicis, à
son passage en Anjou. Le discours qu'il prononça à
cette occasion a été recueilli par le Mercure (t. VI).
Il venait d'être reçu en la charge de premier pré-
sident du Présidial, quand il mourut le Jeudi-
Saint 1626. Il fat enterré, comme son père, en
l'église Saint-Mîchel-du-Tertre. Il avait épousé, en
premières noces, Françoise Boylesve (1600), et en
secondes noces. Renée Lanier de Leffretière (1607).
Ménage. — Audonys, Mss. 919, p. 250 v. — Arch. roun.
GG138.
Ayrault (Guillaume) , 3« fils de Pierre I«'
Ayrault, lieutenant-criminel à Angers, et d'Anne
Des Jardins, fut tenu sur les fonts de baptême, le
9 juillet 1579, par l'évoque Guillaume Rusé et
René Crespin, président des Comptes, k Paris.
Après ses études en Sorbonne, où il prit le bonnet
de docteur, il entra dans l'abbaye de St-Nicolas
d'Angers et bientôt nommé prieur claustral, puis
hôtelier, entreprit d'y établir la riîforrae bénédic-
tine. Sa fermeté même l'avait mis en opposition
avec l'ôvêque Miron, qui l'excommunia pour avoir
app<*lé, comme d'abus;, d'une de ses ordonnances;
mais il s'en fit relover par sentence de l'Ofûcialité
de Tours et de celle de Lyon (1624-1625). L'évêque
Claude de Ru^il l'encouragea au contraire dans ses
projets et approuva (17 mai 1633) les nouvelles
constitutions qu'il avait enfin fait accepter dans
son abbaye. Ayrault, pour protéger le rétablisse-
ment de la discipline déchue, fit rebâtir, en 1697,
tous les lieux réguliers, le dortoir, le chapitre, la
bibliothèque, et malgré toutes les résistances in-
térieures, pouvait dire son œuvre accomplie, alors
qu'il mourut d'cpilepsie le 28 octobre 1638. Le
lendemain, ses confrères lui firent un service so-
lennel dont l'anniversaire resta consacré dans l'ab-
baye. Guillaume était aussi visiteur de l'Ordre de
Fonte vraud.
Poq. de LiT., Hse. lOfiS. — Roger,_p. 157. — Grandet,
Notes. Hsa. 886. — Ménage, Vit. Mr., p. 225. — Arch.
mun. GG 132.
Ayrault (Gtti7îaumc/i), fils de Pierre II, s'en-
gagea chez les Jésuites, enseigna la philosophie et
l'éthique à Paris, dirigea le collège de Rennes et
la maison du noviciat de Paris, puis le collège do
La Flèche et fut député, en 1675, à Rome, vers le
général de l'Ordre, au nom des Jésuites de France.
Il était confesseur de la reine d'Espagne, nièce
de Louis XIV.
Ayrault (Pierre III), sieur de Béligan. 3« fils
de Pierre II et d'Anne Lasnier, fut installé le 7 fi^
vrier 1653 en la charge de lieutenaut-crimind
d'Anjou, qu'avaient possédt'o son père et son u^raiid-
pèrc, et qui devait peridaut plus de quulro ^ôm'î-
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-'1
AYR — \
Talions rester à la descendance directe de sa race,
n épousa, le 18 février 1653. Jeanne Lefebre de
la Gniberdière. — Il fut inhumé le 2 juin 1678, dans
le chœur de Saint-Michel- du-Tertre d*Angers. Son
fils Pierre IV, sieur de Béligan, Ueutei)ant-cri-
minel en 1679, est l'auteur sans doute des distiques
latins, Ad illustrîssimum . . , D.de Teildras
Cupif . . . Carmen, adressés au maire Cupif
à l'occasion de la restauration du port Âyrault
(in-fbl., 5 p., 1672, sans nom d'imprimeur;
l'auteur se nomme dans le dernier vers). Il a
pour fils d'Anne Gohin de Montreuil, Pierre V,
né le 21 janvier 1686. à Angers, lieutenant-cri-
minel en 1713, marié la môme année, le 12 août,
à Paris, avec Anne Lemarié.
Arch. inun. GG 436-149. — Bev .d'Anjou, 1859, p. 355.
Ayrault (Pierre Vl), sieur de Saint-Hénis et
de la Roche d'Ecuillé. fils de Pierre V et d'Anne
Lemarié, né h Angers en 1720, débuta par plaider
pendant deux ans au Parlement de Paris et revint
à Angers pour occuper, comme ses pères, la charge
de lientenanl-général criminel do la sénéchaussée
et pré<^idial d'Angers et celle de lieutenant-cénéral
de police. Le 21 juillet 1745, il fut élu de l'Aca-
démie d'Angers et reçu le 22 août «suivant. Il y
prononça, le 14 juin 1746, le Panégyrique du
Roi y inséré par extrait dans le Recueil littéraire
de Le Corvaisier (Angers, 1748, in-8o, chez Bos-
f-ard). Le même Recueil contient du môme auteur
deux pièces de vers (p. 33 etl42). Le 21 janvier 1750
il fit l'éloge de l'abbé Menou, correspondant de
l'Académie des Science?. Le 25 mai suivant il fut
élu directeur à l'unanimité et ensuite continué
dans cet honneur dont il essaya en vain de se dé-
mettre en 1772. En cette qualité il prononça \n
15 novembre le discours de rentrée « Sur la liai-
son des sciences , des lettres et des beaux-
arts ». L'année suivante (19 juin 1753) il lut à
la séance publique une dissertation sur ce sui^t :
« Combien les sciences contribuent à Vutilité
et aux agréments de la société », et le même
jourdonnadéflnilivementsadémission de sa charge
« à cause des affaires continuelles dont il se trou-
vait chargé ». Le 14 février 1759 il prononça en-
core, en assemblée publique, l'éloge de l'évoque
de Vaugirauld. Il était à cette époque un des di-
recteurs des Incurables. La Bibliothèque de la
ville possède aussi de Pierre Ayrault trois copies
rMss. 923-925) d'un ouvrage ayant pour titre :
Ressort et étendue de la juridiction ordinaire
de la Sénéchaussée d^Anjou^ ensemble du ter-
ritoire et juridiction ordinaire de la Prévôté,
ville et quinte d^ Angers, où sont remarqués
plusieurs choses des antiquités d^ Anjou. Le
Mss. 924, transcrit par Jean Ballain, marchand
polier-d'étain, à Angers, est orné de blasons co-
loriés ou à la plume. L'ouvrage est d'ailleurs inté-
ressant et fort utile pour l'élude. —H avait épon.sé.
e*i novembre 1750, Anne Triberge, de la Pouôze.
— Un de leurs fils, Pierre-François, officier au ré-
piment de la Couronne, mourut, âgé de 30 ans, à
Angers, le 29 septembre 1787.
Rogistres du Prt^'sitlial, Mss. 920. — Procès- Vprhnnx dp
rArndtfmic, Mss. 1032. — Calai, des Mss., par M. Lemar-
chaiid. — Audouvs, Mss. 919.
l — AZË
Ayrmnlt (Jeanne), de la famille sans ancan
doute des précédents , présenta à Henri IV, lors
de son passage à Angers (1598), une poésie de sa
façon , gui valut à son mari conseiller au Parle-
ment de Bretagne le brevet de conseiller d'Etal.
Ses Poésies héroïques, dédiées au même roi,
ont été imprimées à Lyon en 1609. — (Marie-
Anne), sœur cadette de la précédente, a publié
le fameux Problème des Antipodes (Cologne,
1623) — s'il faut s'en rapporter pour ces deux an-
gevines, dont les œuvres me sont absolument in-
connues, aux Biographies antérieures.
Ajranlt ( ), homme d'affaires de la
comtesse de Bourmont, fut le principal instigateur,
dans le district do Segré, des troubles oui eurent
pour prétexte la loi du recrutement (10 mars 1793).
Homme d'une résolution énergique, aidé des ganlos
du château, il avait rassemblé et ameuté tonte
la campagne et formé une troupe avec laquelle
il se porta sur Ancenis. Repoussé et poursuivi
par les gardes nationaux de Gandé et de Ponancé.
cerné dans la maison de Saint-Hubert, pn^s
Bourmont, il s'y défendit avec acharnement et,
sur le point d'être pris, se fit sauter la cervelle
(26 mars 1793).
Documents Mss. aux Archives.
Ayrault (Louis), originaire d'une famille bonr-
geoise de Mortagne , docteur en médecine (1690\
habitait Doué en 1695 et nommé collecteur dis
tailles, par les habitants, évita la charge en se re-
tirant dans la paroisse voisine de Douces. C'est le
môme sans doute qu'on voit en 1704 obtenir sen-
tence (2 juin) du Présidial d*Ange^^ contre l'abbé
de Bellefontaine , qui fut condamné à lui payer
20 liv. pour les soins donnés à un religieux.
Arch. de Doué et do St-Christophe-dn-Bois. Série E.
Ajrault (Charles), sieur do la Rigottière,
docteur en médecine, vivait, comme le précé-
dent, à Doué, en 1695, avec sa femme Charlotte
Boisdif).
Ajatres (Etienne d'), chanoine-fabriqueur
de St Maurice d'Angers, mérite nn souvenir pour
le zèle qu'il mit à agrandir et à embellir son
église. C'est lui qui fît construire la chapelle des
Chevaliers, la voûte du transept, le cbevet et leg
stalles du chœur de St-Maurice (1237-1238). Il fll
don aussi d'un reliquaire d'argent pour renfer-
mer la fiole où l'on disait conserver du sang de
St Maurice et de ses compagnons. Il mourut le
1er octobre 1249.
Pocq. de Liv. Mss. 1067 et 1068; — Mss. 636, p. 307.
Azé« ham., c"« de St-Georges-aur-Loire.
Mt^^ c»e de Sainte-Gemmes-sur-Loire. —
V Mélinais (Petit-).
\Té (le Grand-), f., c»« de St-Georges-du-
Bois. — Azeium, vers lliO (Cart. 2« de St-Serge,
p. 54). — Le Grand Azé-Loriais, 1446 (E554).
- Le Cn^and-Adzé, 1539 (C 105. f . 175). - U
Grand- Aszé . 1550 (Et.-C). — Fief, avec mé-
tairie, tenu à foi et hommage simple de Fontaine-
Milon, où il est réuni au xvni» s. — En rendent
aveu Jean Du Chasteau, 1446, 1458, Pierre Ca-
lisson , mari d'Olive Du Chasteau 1500, Pi r. »
Poyct, lieutenant-général d'Anjou. 1539, noble
homme Pierre Gallichon, mari de Renée Quétier,
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BAB
— i83 —
BAB
1579, Reoé Qaétier 1606, René de Girard 1630.
Aie (le Petit-), f., c"« de St-Georges-du-Boh.
• En esC seigneur Raoulet de Honlferrant en 1459,
Jacques de Moiitferruit ea 1536, qui y fonde le
18 septembre, en son manoir, ane chapelle dédiée
à St Jacques, René de Monlferrant 1545. — Réuni,
comme ie Grand-Azé, an xviii» s., à la terre do
Fontaine-HiloD.
B
B...., abbé de Pooiron, figure en 1241 dans
«ne charte de Saint-Pierre d'Angers.
B. . . . ( ), artiste angevin, restaure en
1628réglisede Bourgneuf (C/iarcntc-/nférieurc) ,
comme Tatteste une inscription qui ne mentionne
qne Finitiale de son nom et son pays.
B . . . (N ), initiales d'un mattre fondeur
IFavées sur la cloche de Yillemoisant avec la date
delGOS.
BakMi««f. détruite, c"« de CTtavaignes-saus-
k-Lude (Cass.).
BabellonBlére (la), vignes, c"* de Blaisùn.
Babernlére (la), terre, c"* de Mozé, 1663
(François), fils de François Rabin,
avocat, né à Angers le 6 décembre 1651, après de
brillantes éludes d'humanités et de philosophie,
prit sa licence à 20 ans et le bonnet de docteur
& 15 (février 1676). Dos son installation au doc-
torat il fut chargé de présenter à la Faculté de
Théologie d'Angers des lettres de cachet du 14 fé-
vrier 1676 qui prescrivaient de tenir la main à ce
qall ne fut rien changé à la signature du fameux
fonnnlaire. Comme procureur de TUniversité, il
eut la même année à faire acte de zèle en tenant
tète à son évèque (V. Amauld, Henri) et en re- .
qnérant de passer outre au mépris de ses ordon-
nances. L'Université fit droit aux prétentions de
Babin par conclusion du 21 mai 1676. Vers la fin
de la même année il fut pourvu de la chaire de
théologie. L'année suivante il remporta un nouveau
tnecès et la joie d'un nouvel affront infligé à son
érèque, en obtenant de l'archevêque de Tours la
eoUation de la chapelle de Saint-Denis du Tell, ré-
cemment conférée par Henri Arnauld au docteur
Sourdin, que son refus du formulaire rendait in-
capable et qu'un arrêt du Conseil déclara dé-
chn (1677). Le 12 décembre 1684 Babin fut reçu
mallre-école de l'Eglise d'Angers et cliancelier de
l'Université, en cédant à M. Goddes de Yarennes
sa chapelle de St-Denis du Teil, et le 18 juin 1688
membre de l'Académie des Belles-Lettres d'An-
gers L'évèque Lepelletier le laissa dans l'ombre
etne Femploya pas; mais son successeur, Poncpt,
dès la première année de son pontificat, appela
Babin auprès de lui et l'occupa aux charges ac-
«ives (1706). C'est en 1707 qu'il lui altrUjua la
présidence de la conférence publique mensuelle
su les cas de conscience, centre régulier de toutes
les conférences du diocèse, dont Babin allait faire
pendant près de trente ans un foyer de science théo-
lojiqne. Doyen de la Faculté de Théologie (1710),
nommé successivement par l'évûqae chanoine de
St-Hanrice (1709), supérieur ordinaire et immé-
diat des Carmélite.s d* Angers (1711) comme il l'était
dcp lis cinq ans des religieuses des PonLs-dc-Cé,
iop trieur des quatre commu iautés religieuses de
filles de Sanmur aussi bien que de fa Provi-
dence (1714), administrateur de Thâpital-général
d'Angers (1719), et par le garde des sceaux, d'Ar-
menonville, inspecteur de la librairie de toute la
province (1722) , commission que lui confirma
en 1728 M. de Chauvelin, il suffisait à tout avec
une énergie de zèle et de bonne volonté qui n'a-
vait pas fléchi à plus de 80 ans. La réputation de
son mérite lui avait valu du roi la commande du
prieuré de Pommier-Aigre (1713) et une pension
de 2,000 livres sur l'abbaye Sl-Florent (1720). Il
mourut le 25 janvier 1734 suivant Brossier et son
épitaphe (une copie imprimée dit à tort 1735 et le
Journal de Trévoux, le 19 décembre) et fut
inhumé dans la cathédrale oik Cl.-Gab. Pocquet
de Livonniëre, qui professait pour lui la plus vive
admiration, lui fit poser une épitaphe au pied du
tombeau de Jean de Rély. Par son testament du
13 novembre 1731 dont l'original existe aux Ar-
chives de Maine-et-Loire , il instituait pour son
légataire universel le Chapitre d'Angers, donnant
tous ses « livres et libelles imprimés et tablettes
a sur lesquels ils sont rangés » à la Faculté de
Théologie, qui en reconnaissance mit son portrait
dans la salle de ses séances. C'est, je crois, le ta-
bleau sans nom qui figure aujourd'hui au Musée
en surplis et soutane rouge. Il n'a pas été gravé.
— La collection des Conférences du diocèae
S Angers recommande encore aux ihéolotnens le
nom de Babin. Les volumes donnés de 1703 à 1709
n'étaient guère qu'une ébauche de ce que devint
l'ouvrage sous sa direction. Comme on réimpri-
mait les conférences anciennes à chaque fois qu'il
en était publié de nouvelles, les éditions en sont
innombrables , jusqu'à la dernière qu'ait donnée
Babin en 1732. Elle comprend 28 volumes en gros
caractères, réduits depuis à 14 en petit texte aux-
quels s'ajoutent 4 volumes de la môme main : 8 vol.
traitent des Sacrements, 3 du Décalogue, 2 des
Contrats et des RestitutionSy 2 des Censures,
1 des Irrégularités et 2 des Bénéfices. Des sup-
pléments s'ajoutèrent successivement à l'ouvrage,
maison se plaignit bientôt de ne pas trouver le mémo
zèle à ses successeurs, Vautier, Saudubois de la
Chalinière , Cotelle, Chatizel (Y. ces noms) . A partir
de 1755 les citations latines sont pour la plupart
rejetées en notes au lieu d'envahir le texte. L'édi-
tion de 1785 en 24 volumes in-12 est la plus com-
plète et la plus recherchée. Une dernière a paru
en 1823 à Besançon (26 vol. in-12), mise dans un
ordre nouveau, avec notes, par l'abbé Gousset, alors
docteur et professeur en théologie au Séminaire,
mort archevêque de Reims. — Babin a publié
aussi in-4«, 1679, sans nom d'auteur ni d'impri-
meur, un curienx livret dont on ne connaît plus
que deux exemplaires donnés l'un par M. Cousin,
à la Bibliothc jue de l'Institut, l'autre par le doc<
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BAB
— 184 —
BAC
tenr Farge à celle d'Angers. Cest la Relation de
ce qui 9* est passé en V Université d* Angers
au sujet du Jansénisme et du CartésianismCj
histoire des querelles dont il avait pris sa bonoe
part; mais Vauteur ne tint pas toujours rigueur à
la philosophie de Descartes, contre laquelle il
avait soutenu en 1675 de violentes disputes non-
seulement de langue mais de main et qui avait su
pins tard à peu près le gagner. — On lui attribue
encore un Règlement de vie, manuel de dévotion
imprimé à Angers en 1690.
Bftlioth. d'Angers : Brossier, Mss. 656, t. I, p. 97; —
Pocq. de Liv. Mss. 1068, p. 200; — Rangeard, Mss. 577 ; —
Journal de Trévoux — surle livre des Conférences, icjii. 1740,
p. 1543 ; octob.i713, p. 4809; avril 4744, p. 703; octob. 4745,
p. 4896; sept. 4746, p. 4799; sept. 4748, p. 4983; juin 4749,
- '^ — - *^ ■' • lYsa.p.! —
5, octobre, p.
4746, avril, p. 947; — ce premier article est de l'abbé du
i). 4478; sept. 4749, p. 1727; décembre 4752, p. 2770 ; —sur
l'auteur, 4743, octobre, p. 2575 ; 4745, octobre, JJ- J897;
Mabaret, comme celui du Dicl. de Moréri; le second en est
une rectiflcation avec des additions par un anonyme. — Arch.
do M.-etrL. E 4354. — Arcb. de rEvéché. Lchorean, Mss.
t. III. p. 455-156. — Rev. de V Anjou, 1868, p. 142.
Babin (Pierre-Joseph- Martin), né à Fon-
tevraud le 2 janvier 1787, étudia à l'école centrale
d'Angers, fut nommé en 1809 chef du bureau du
cadastre, d'où il passa en 1827 géomètre en chef à
Napoléon-Vendée. Il revint prendre sa retTaite(1847)
en Anjou, dans sa maison de campagne des Per-
rinsprès Angers, où il mourut le 13 décembre 1855.
Arch. de M.-et-L. — Journal dt Maine-et-Loire du
13 décembre 1855.
Babinaie (la), f, c»* d'Auîré, du nom de
René Babin. qui la possédait en 1630 (E 552).
Babinals (le Haut-), ham , c°<' de Loire.
Babinerle (la), f., c«* de Faye,
Babinière (la), f., c»* ^*Allonnes.
Bablnlére (la), f., c»« d'Auiré.
Babinière (la), f., c»« de Brain-s.-VAuthion
(Cass.). —En est sieur n. h. René Verge, conseiller
du roi. président des Comptes de Bretagne, 1575.
Babinière (la), f., c»*» de Chantocé.
Babinière (la), ham., c"" de Chameaux.
Babinière (la), ham., c" de Cléré. —^ La
Barhinière (Et.-M.). — Appartient à Jacques de
Souvigné, 1530 (Titres des Landes-Buget) ; — Marie
Croissard de Mareil en 1725 (Et.-C. des Verchers).
Babinière (la), f., c»« de la Comuaille.
Babinière (la), f., c»« de Daumeray, autre-
fois domaine avec maison seigneuriale , chapelle,
portail, jardins, futaies, taillis, d'où dépendaient
les métairies de Rousseau , Chalïuau , la Beau-
chevrie, la grande et la petite Rouesse et la Crôre,
— appartenait en 1539 à Mathurin de la Mothe,
écuyer, qui relevait le tout des seigneuries de
Dou.ssé, Vaux et la Rochejacquolin (C 105, f. 271);
—à messire Louis de Vasselot, 1646.— Y habitait en
1710 Louis Le Ceillier, notaire royal Au fond de
la cour, ce qui reste de la chapelle, fondée le 2 no-
vembre 1510 en rhonneur de Sle-Anne, petit édi-
fice carré, nu, vide, sert aujourd'hui de grange,
avec portail à demi-ruiné, pignon et campanile
sur lequel apparaissent les traces d'un écusson.
Le chevet, percé d'une largo fente, se termine par
un pignon surexhaussé. Du logis seigneurial la
ferme actuelle n'a conservé que deux croisées du
xvi« s., les piliers de IVnirée et partie des largos
et profondes douves ($ii formaient l'enceinte.
Babinière (la) f., c»« de DurtoZ. ^«L'hostel
r*t appartenances du lieu de la B. doux à douves
a foussez anciens » avec garennes, plesses, bois
et un petit étang, ~ relevait de la baronnie de
Ourtal et appartenait en 1539 à Gervaise Héliaot
(G 105, f. 228), en 1581 à n. h. Jacq. Bigot, mari
de Marie de Cheviré, en 1642. 1676 à n. h. Hector
Bélot, avocat au Présidial d'Angers, mari de
Jeanne Papot.
Babinière (la), Babineria, seigneurie en la
paroisse de Foudon, donnée en 1249 par Ada,
dame de Beaupréau, à Jérémie, son cousin, cha-
noine du Mans.
Livre Blanc dn Mans, p. 386.
Babinière (la), prés et vignes, c"« de Jarzé,
1600 (E 1299).
Babinière (la), ham-, c»* de St-Clément-de-
la-Place.
Babinière (la), f., c°« de la Varenne.
Babinière (la Grande-), f., c*** de la Pouize.
Babinière (la Petite-), f , c»* de la Pouèze.
Babins (les), ham., c*>* de Bouzillé.
Babins (les), lie du Loir, c°« de Seiches. Ella
contenait 6 quartiers de terre en 1616 et relevait
de la terre du Verger (Arch. du Verger)
Babins (les), f., c"« de Vernantes.
Bablon (Geoffroy), originaire d'Angleterre,
était archidiacre d'Outremaine et maJlre-école de
la cathédrale d'Angers en 1113/ On lui attribue
un Traité sur la puissance royale, un jRccueii
de Sermons ou é*Homélies, un Comm,entaire
sur saint Mathieu. Tous ces ouvrages sont ma-
nuscrits.
Hitt. litt. de Ut Fronce, t. IX, p. S20. — Pilseos, Ls
niustrib. Anglic. seriptorib. 1619, p. 840.— Bib. d'Ançers.
nist. de l'Université, Mss. 1029, 1. 1, p. 8*. — Sandems,
De Origine aeprogressu, etc.. Il* partie, p. 23.
Babionnière (la), f., c"« de BZatson. — Les
choses hérit aux... au lieu appelé la Babion-
nière, tant boys, hays, prez, postures, terres,
vignes, maisons, jardrins, 1520 (E 436).
Bablut, moulins sur l'Aubance, c"*de Brissac.
— Le moulin Babelut, 1740 (Et.-C).
Babonnière (la), fontaine, c»« de Cour
champs. — La Babouinibre (Raimb.).
Babou de ia Bourdaisière (Afichelle)
abbesse du Perray-aux-Nonains, 1380-1584.
Babonard (Mathieu), architecte, f le 18 jan-
vier 1743, à Montsoreau, âgé de 73 ans.
Baboiie Ga). ham., c"« d^Etriché.
Baboyère (la), f., c«« de Chavaignes-souA-
le-Lude. — La Babeyère (Cass.).
Babrie (la), f , c°« do Trémentines.
Bacardière (la), f ., c"« de JLasse,1575 (E 1130).
Bacclin, vill., C* de Bauné» — Habacu
(Cass.). — Bacus (Et.-M ). — Baccus (Postes).
Bachelard (maistre André), docteur en mé-
decine, pratiqua à Montreuil-Bellay, puis à Sau-
mur. Il était en réputation en 1584. — Sa femme
avait nom Eliennetle Clérembaud. — Leur fils
Foulques fut baptisé à Rochemenier le 20 oc-
tobre 1593.
Arcli. de M.-et-L. B 1787. — Arch. comm. de LonressB^
Sdi-ic B.
Bachelier (Claude), maître chirurgiou. reçu
à Angers le 9 juin 1752. — Il sollicitait le 12 no
k.
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I ^'-f-FT-r'
TAC
i83 —
BAF
ymbn fTM la place de chirurgien-major du
1er bataillon des Volontaires de Maine-et-Loire-
Bai^heUer (Louis), né à Angers en 1702,
d'abord enfant de chœur de Saint-Maurice, y fut
presque au sortir de la Psallette nommé maître
de musique. Pour se perfectionner dans son art,
il fit de nombreux voyages, à Orléans, à Verduot
où il eut occasion de faire exécuter devant le roi
DU TeDeum de sa composition, puis à Clermonl-
Ferrand, dont il fut nommé chanoine à demi-pré-
bende. Il se démit de la maîtrise de St-Maurice
le 1«» janvier 1768, malgré les instances du Cha-
pitre, qui par conclusion du 30 janvier 1769 s'en-
gagea à lui payer une rente de 100 livres jusqu'à
ce qu'il eût obtenu une place de même revenu,
fonction ou bénéfice, à St-Maurice oik dans toute
anlre église, et du même jour lui alloua le irai-
tement de l'année passée. Bachelier, grâce à cette
proteetioa sans doute, reçut bientôt de l'évêque
m canonicat du Chapitre St-Pierre d'Angers. oA
il fat installé le 19 avril 1769 . et nommé tout
d'abord secrétaire (3 octobre 1769) puis procu-
renr (15 juillet 1770). Mais toujours reconnaissant
pour St-Maurice, on le voit lui faire « présent de
qoalone messes en musicpie », dont le Chapitre
le récompensa par une allocation de 120 livres
(8 mai 1772). Il mourut le 24 janvier 1782 et fut en-
terré le 23 dans le caveau de la collégiale, laissant
de nombreuses compositions inédites et des traités
mannscrits sur la théorie et sur la pratique mu-
sicale, qn'on peut désormais croire perdus.
Âffiehei éTAngert du 1er féyrfer 1782. — Beg CapthU
ieSt'Èfaitriee et de St-Pierre ma Arch. de M.-et-L.
B«wJbel<ef (Jean), curé de Briolay. V. ce
nom.
B«eJbellef «f« Bev«y. V. ci-dessus, p. 176.
Bachelier (le), f., c"« de Coron, confisquée
nationalement et vendue en l'an IX sur l'émigré
Horault de Yibraye.
Baehellerie (la), ham., e"« de Grézillé.
Baehelol ( ), maître tailleur de pierre,
laoo. à S(-Lambert-des-Levées, y est inhumé le
» août 1638.
Umehelot(Etienne)t imprimeur à Angers,1723,
mari de Jeanne-Françoise Grégoire
Baehelot Ge). m»'°., c»« de St-Georges-s.-L.
■«ehelotlére (la\ f., c»« â'Andard, — ap-
partient en 1478 à Philippe Catherinas, veuve
d'André Trépigné, en 1689 à noble homme Pierre
Sonrdille.
Baehonnerle (la), f., c"« de Somîoire, —
Le pâtis de la Bachoulerie, 1415 (Arch. de
l.-et-L. Série G Cures).
Baehonane, terres, c»« de Brain-s.-VAuth,
Baelaire (la), f., c"« du Marillais. — La
Baelière, 1474 (St-Plorent) — Le Bas-Claire
(Cass.) — Vis-à-ris, en Loire. l'îZc de la Bas-
claire, 1698, 1702, appartenait à l'abbaye de
Swnt-Florenl.
Baelalres G^s), yign., c*>« du Marillais, 1484
(Saint-Florent, B 1).
Baelerie (la)t c^m c"« de Daumeray.
Baelot ae). f., c»« d^Angrie (Cass.). — Le
Basclot (Et.-M.).
Maeenne* miss, né sur Marigné, traverse les
communes de Querré et de Ghantenssé et se jette
dans la Mayenne; — a pour affluent le miss, de
la Poulinière; — 12.500 met. de cours.
Baeonne» f , c»« de Marigné. — u Un petit
lieu appelle Bacconne, » 1539 (C 105, f. 168).
— Relevait de Chambellay à 7 s. 6 d. de service
par an.
Baeonnière (la), miss., né sur la c"* de Mon-
tigné-sur-Moine, traverse les communes de Mon-
tigné et de Roussay et se jette dans la Moine. Il
a pour affluent le miss, des Friches; — 1,300 met.
de cours.
Baeonnière (la), ham., c"* de Roussay»
Badanlty c"* d'Angers, nom ancien d'une lie
ou partie des prairies devant la Baumette, « qu'un
mien devancier, dit Braneau de Tartif., nommé
messire Ambroise Goubeau. a donné à une cha-
pelle qu'il a fondée en l'église Saint-Pierre d'An-
gers appelée la chapelle de la Croix alias des
Becs > (Mss. 879. f. 299).
Baderean (Pierre), maître maçon, peut-être
originaire du Poitou, travaillait vers 1639 à la
confection des autels de l'église d'Angrie.
Baderle (la), vill., c"« de la Chapelle-s.'O.
Baderle (la), ham., c"« de Grez-Neuville.
Badlllé (Z.oute), prêtre, était organiste de
St-Pierre d'Angers en 1656.
BadiUerle (la), f., c"« de Châtelais.
Badin (François), sieur du Pont, docteur-
médecin, f le 6 juin 1660 à la Chapelle-su r-Oudon
— Son fils y avait épousé le 22 décembre précé-
dent Béatrix de Dieusie
Badlnlère Ga), f.i c"« de la Pèlerine.
Badivean» prairie c"* de Brissarthe.
Badouelle, f., c"* de Sceaux.
Badonelle, vign., c"* de Ckaudefond, —
Badoualle, 1573 (E 683). — B. autrement les
MaUcots, 1640 (E 684).
Badonlllère (la), m"° à vent, c*'* de Saint-
MicheUet'Chanvaux. — X.e8 Beaudouillères
(Cass).
Badoolllère (la), f.. c«« de St-Georges-le-
Toureil. — La Baudulière (Cass.).
Badrillére (la), f.. c*'* de Montigné-sur-
Moine. "-La Badrelière, 1613 (Et.-C.). — ia
Badrellière (Cass.). — On désigne aussi sous oe
nom les deux étangs , prés de la Gaudonnière , à
la limite vers Boussay, ayant ensemble une su-
perficie de 1 hect. 30 ares.
Bady, ham., c"« de Châtelais. --Badil (Cass.).
— Le Badit, 1750 (El.-C).
Bafffer (Jean). — « Environ l'an 1550 y avoit
« Angers un marchand nommé Jehan Baffer, mari
« de Renée Braneau, qui ne trafflcquoit que de
« praneaux soit en Angleterre, Flandre, Hespagne
« et Italie. Il amassa tant de biens en ce traffic
« qu'on disoit lors pour asseurer qu'un homme
< estoit très riche : Il est riche comme Baffer,
« mais il n'a pas tant de pruneaux. >
Bnineau de Tartiftime. Philandinop, Usa. 870, p. 330.
Bafferio (la), ruiss. né sur la c"« de St-Ma-
caire, traverse celle du Puy-Notre-Dame et se jette
dans le raiss. de TÉtang-de-Bignon ; — 2,120 met.
de cours.
Bafferie (la), vill., c"« de Saint-Macaire-
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BàG
du-Bùis. — En est sieur AnL Fallonx en
Bafferie (la), vill., c" de Méon.
Baff erie (la) , f., €■• de la Pèlerine. —
« La maison seigneuriale de la Bafferrière
avec mestairie, bois marmentaulx , garennes à
lièvres et congniU, vignes, » etc., 1539 (G 105,
f. 297) relevait partie de la Prévoie d'Anjou,
partie du prieuré de la Pèlerine et appartenait à
cette date à Silvestre Frétart, le chanoine dont
nous avons raconté la mésaventure à l'article do
la belle Agnès, ci-dessus p. 4; —en 1581 à noble
homme François de la Chapelle.
Bafflére (la) , f . , c»« du Louroux-Béconnais.
Baffaa» moulins sur une boire du canal de
la Dive, c»« de Brézé.
Baf freau, pré entouré de fossés, c"* de Brain-
êur'l'Authion.
Bacanaerie 0^)* ^t c*"* de SULéger-des-
Bois. — La Baguinnerie (Cass.).
Bagatelle (la), f., c"« de la Plaine.
Ba^t (Barthélémy), maître imprimeur, ori-
ginaire de Toulouse, établi et marié à Angers,
1694-1734, dans la paroisse St-Pierre. Sa femme
a nom Anne Baillif.
Bagneax* canton S. et arrond. de Sanmur
(3 kil.), à 51 kil. d'Angers. — Balneolce , 1087
(L. d'A., f. 76). — Villa Bennioli, 1096 (Cart.
St-Maur). — Baignox, 1238 (Arch. de IH.-et-L. H),
1298 (Fonlev., Tit. anc, n» 49). —Baigrnos, 1264
(Série H). -^Begnos, 1277 (St-Aubin, Champigné,
1. 1, f. 22).— Baignons, 1326 (Evêché.— Comptes).
— Baigneux, 1660, 1789 (C 99. 149). 1759 (Carte
de Nolin). — La plus ancienne de ces dénomina-
tions rappelle re\i.stonco d'anciens bains, d'ail-
leurs directement constatée.
Le village s'élève le long de l'ancien chemin,
sur la rive gauche et an bord du Thouet. Derrière,
vers Ouest, passe la route nationale de Saumur
aux Sables, sur laquelle s'alignent les maisons du
Pont'Fouchard. véritable faubourg de Saumur,
construit depuis 1825et qu'une loi du 20 avril 1854
a distrait do la commune de St-Hilaire-St-Florent.
— Entre Saumur, St-Hilaire- Si- Florent (3 kil.),
Distré (3 kil. 3/4) et Varrains (3 kil.).
Superficie : 328 hect. dont 81 hecl. 30 en vignes
et 44 hect. 55 en bois. Le partage , autorisé par
arrêté du 30 janvier 1823, effectué la même année
par acte du 3 mars, du grand Marais-le-Roi, jus-
qu'alors indivis avec les communes de Chacé et
Varrains. a attribué à Bagneux 6 hect. 65 ares de
communs, d'une valeur à cette époque de 10,737 fr.
Population : En 1720, 28 feux, iOS hab. —
En 1788, 63 personnes inscrites à la taille. — En
1822, 64 feux. — En 1831, ilO hab. — En 1841,
39f hab. - En 1851 , 606 hab. — En 1856, 9i3 hab.
— En 1861, i,025 hab. — En 1866, i,ii6 hab.
— L'adjonction de l'agglomération du Pont -Fou-
chard, la ponstruciion de la route et l'érection
d'une paroisse expliquent le rapide développe >
ment de ces dernières années. La plupart des
habitants sont ouvriers ou viticulteurs. Nombre
aussi de commerçants ou d'employés de la ville y
ont leur maison, grande ou petite, à meilleur compte
6t avec plus d'aise , au milieu de la verdure , à
portée (lu Thouet. aimé des petits et des grands
— 186 —
BA6
pécheurs. A INixtrémitè, vers Sud, de la commune,
le sous-sol de tuffeau est exploité pouf construc-
tions. — Fours à poteries.
Bureau de poste et perception de Saumur.
Assemblée le deuxième dimanche de mai.
Une Mairie avec Ecole de garçons a été
construite en 1870, contigue à la nouvelle é^ise.
Salle d^asile, rue des Pauvres.
La paroisse , supprimée à la Révolution, rele-
vait pour le spirituel de celle de St-Hilaire-St-Flo-
rent. Erigée de nouveau en 1850, avec presbytère
acquis dès 1848 (26 novembre) par la commune,
elle n'avait à son service qu'une étroite église,
restaurée dès 1849, agrandie en 1851 par la cons-
truction d'un porche fermé, devenue absolument
insuffisante par le développement subit de la po-
pulation. L'édifice sans intérêt est aujourd'hui
abandonné et sert de grange VEglise nouvelle,
transportée au faite du coteau, sur la grande route
à portée de l'agglomération du Pont-Fouchard,
centre futur de la commune, a été construite,
comme la précédente , en style roman du xii* s.
avec les matériaux de la localité (architecte, Joly,
de Saumur). et inaugurée sous l'ancien vocable
de Saint-Pierre le 12 janvier 1868. La vitrail du
chœur a été donné par le maire, M. Desmarets.—
Il représente St Pierre. Au-dessous diverses
scènes montrent St Pierre, entouré des A])Atres,
recevant la clé des mains du Christ, la Barque
de Tihériade, le Dôme de Saint-Pierre de
Rome. L'œuvre est de Claudius Lavergnc.
Le Cimetière f séparé seulement par une rue
de l'ancienne église, fut échangé par ordonnance
du 9 juin 1824 contre un emplacement près le
carrefour de la Pierre-Couverte, sur le chemin des
moulins de Bournan. C'est là que s'élève encore
la tombe de l'historien Fr. Bodin. Il a été aban-
donné de nouveau par l'acquisition an 1849 du
terrain actuel sis aux Malgagnes, près de l'ancien
chemin de Rion à Saumur.
Le village est au centre de la région le plus an-
ciennement habitée de l'Anjou. A un kil , vers
l'Ouest, sur la gauche et. à quelques pas de la route
nationale, se rencontre le célèbre dolmen on allée
couverte, formée d'une série de dolmens mesu-
rant 20 met. de longueur , 7 met. de largeur et
3 m. 25 de hauteur à l'entrée, vers le fond 2 m. 50
seulement. En tout, 21 pierres de grès la com-
posent, dont 16 verticales, s'enfonçant de 3 m. dans
le sol, 4 en eouveKure, dont une primitivement
fendue est soutenue à l*intérieur par une pierre
fichée en terre ; une 5* recouvrait le petit vestibule
et est tombée. L'ouverture se présente vers S -E.
La surface entière égale 140 m. carrés. Des fouilles
y ont été opérées inutilement en 1775 par Dolomieu.
La vue de ce monument a été vulgarisée de toute
façon et figure notamment dans Caylus (Antiq.
de la France) . Bodin , Desvaux {Atlas de la
Statistique). Millet (Zndic. de M,-et'L.), etc.
Un dessin inédit de M. de Lorière est exposé au
Musée d'Angers. — Tout près de là se dresse un
peulvan dit Pierre-Longue (2 met. 50 de haut
sur 4 met. de tour à la base) et vers le N. à droilo
de la roule nationale, sur la droite d'un petit sen-
tier qui s'en écarte au sortir du pont Fouchard,
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BA6
— 187 —
BAQ
tn second et plus petit dolnien, ouvert à l^E. et
formé de 6 pierres dont une sert de toit (6 met. 50
de longneur sur 3 met. 50). Un troisième, anjour-
dliai détruit, existait dans Fangle d'un sentier qui
relie les deux chemins et descend du pont Fou-
cbard au Thouet.
La voie antique de Saumur à Doué se bifur-
quait au pont Fouchard même pour suivre la rive
[[anche du Thouet et passait devant l'église. On a
trouvé dans les environs, dans un terrain apparte-
nant à M. Boumillet, des fragments de marbre, des
amas de pierre noyés dans un ciment vierge très-
dur, des briques à rebords, une meule à bras, une
hache, des tuyaux de plomb, une statuette d'Her-
enle, qui appartient aujourd'hui â H. de la Fré-
^Këre. un Priape au Musée de Saumur, un tuyau
en plomb alimentant un bassin carré dont en 1846
fl restait vers S. -0. un mur de 3 met. 0.33 de
loDg et vers S.-E un autre mur de 1 met. 66, en
petits cubes de 15 à 18 centimët. et reposant sur
one assise de très-grandes briques, dernier ves-
tige d'un halneum qui a donné son nom à la
commune.
La paroisse, fondée au moins dès le xi* siècle,
dépendait d'un prieuré-cure de chanoines réguliers
de la Trinité de Mauléon. — En est prieur-curé :
Gilles Ihitour, 1423.— Jean Petit, 1465— Pierre
Marckaix, 1492. — Davy, f 1613. — Clément
Baudouin, 1*' octobre 1613. — Louis Marteau,
1637, inhumé le 27 janvier 1653 près le grand au-
tel, devant le coin de l'Evangile. — Bafthasar Pa-
villon, V. ce nom, 1653. oui permute avec le
mivant contre le prieuré de Denée. — Pierre De-
pène, 22 janvier 1655, 1676. — André Drugeon,
1679, mais non sans conteste jusqu'en 1681 , in-
humé le 28 mai-s 1687. — Pierre Beausse, 1687,
1698. — Fr.-OUvier Boisard, 1702, 1704. — Bo-
Bavcnture Vaillant, 1706, f 1709. — André Du-
fresne, 1709, 1736. Les Archives de M.-et-L. pos-
sèdent son journal de dépenses depuis le 1«t jan-
vier 1717 jusqu'au l" août 1736. continué d'ailleurs
par ses successeurs jusqu'en 1788. On y voit qu'il
fit sar la fin de 1717 lambrisser le chœur de son
église, refaire le rétable du grand- autel, en 1718
les deux petits autels avec statues, entre autres
celle de Ste Marguerite, et divers travaux de sculp-
ture par Mansard, qu'il logea deux mois au prieuré
(15 novembre 1719-22 janvier 1720). Il se livrait
avec passion à l'élève des abeilles.— Anne-Auguste
Momet, prêtre, chanoine régulier de la Congré-
gation de France, 1737, inhumé le 15 août 1767.
Il avait fait abattre en 1739 la tour du prieuré.
— Jean-Harie Allard, 14 octobre 1767 jusqu'en
1791 V. ce nom. U existe aux Archives des frag-
neols de sermons de sa main. — Pour aider la
^brique à se procurer des ornements d'église, une
décision de l'archiprètre de Saumur, dans sa vi-
site de mai 1694 , autorisait la perception d'un
droit de 10 s. pour la sépulture des personnes
trancées en âge. — La maison priorale joignant
4 l'E. l'église, vers N. la rive du Thouet, com-
I irenait deux corps de bâtiments, un pigeonnier,
km terrasses, un jardin, le tout vendu nat* le
» piairial an IV.
La seigoeoria relevait du château de Saumur et
avait une Jurldicllon qui s'étendait jusque dans la
ville et le boile du château, notamment sur l'em-
placement dos prisons royales. La métairie de
Bournan en dépendait. Le plus ancien seigneur
connu est Thibault de la Haye, chevalier, 1465.
Après lui des membres de la famille de la Gré-
zille : Gilles de la Grézille en 1490; — Claude de
la Gr., capitaine de la ville et château de Sau-
mur. 1583; — Urbain Turpin, mari de Renée de
la Grézille, 1621, 1648. — La terre, qui prenait
titre de châtellenie. fut vendue par décret du Par-
lement de Paris du 28 novembre 1648 à Urbain
Horeau, sieur de laHorinière, inhumé dans l'église
comme seigneur fondateur de la paroisse, le 2 oc-
tobre 1661, âgé do 66 ans. Jeanne Ghesneau, sa
veuve, lui survit jusqu'en 1772, âgée alors de 86 ans.
Gilles Blonde, conseiller du roi en l'Election de
Saumur, est dit seigneur de Baveux dès au moins
1704. — Charles Blonde en 1722. — Gilles Blonde
en 1789.
L'ancien château, situé au Sud de l'ancienne
église , appartenait en ces derniers temps encore
à la famille Delandes (1805-1864). — A 250 met
au N. de l'anc. église, un charmant manoir à tou-
relle, autrefois appelé la Perrière, dont les ter-
rasses dominent la vallée, a été récf*mment restauré
par l'architecte Joly . Le propriétaire. M Dcsmarest,
gendre du marquis de Ghabannes. y a formé comme
un joli musée de faïences françaises et italiennes,
d'armes, d'émaux, de tissus d'Orient.
Maires : Pierre Guimat, W messidor an VIIl.
— Charles-François DeZandee, 2 janvier 1808. —
Pierre Guimat, 4 juin 1815 — Ch.-Fr. Delandes,
13 janvier 1816, f 31 décembre 1819. — Jean-
François Ducroc de Chabannes, capitaine en
retraite, chevalier de St-Louis. 10 mars 1820. •*
Gabriel Charpentier, 4 juin 1832. — Paul- Alfred
Guérin, 31 août 1837. — Ezéchiel Desmarest,
en fonctions depui;; 1848.
Arch. de M.-ei-L. Série G 99, 149, 494; H mnité <f«
Mauléon et M. — Arch. coram. Série E. — Mém. de la
Soc. d'Agr, d'Ang,, t. IV, 234. — Godard-F,, NouvHU»
ArehéoL, n» 2, p. 8-9. — Crmqrè» Archéolon. de 1862,
p. 354. — RéperL ArchéoL, 1860, p. 83, et 1863. p. 213.
Bai^nenx (le Grand-). c°o de Meigné-le^
Vicomte. — En est sieur en 1587 Urbain Legous»
écuyer. i
Bfl^rneox (le Petit-), c»« de Meigné-le-V,-
Bagoulardière Çis), t., c"« de la Juhau-
diere. — Le hordage et terres de la B., 1438
(AUonnes, t. I). ~ Aujourd'hui comprise dans le
bourg
Ba^onrdléM (la), f., e"* de St-CUment-de'
la-Place.
Bafirnenler {Jean-Baptiste-Etienné) , H>ri-
ginaire de Mame, diocèse du Mans, reçu à Angr>rs
maître en chirurgie pour Brain-sur4'Authion, le
11 novembre 1790, épousa aux Ponts-de-Cé, le
17 janvier 1791, Marie-Thérèse de Fontenay II
suivit l'armée vendéenne lors de la prise d'Angers
et se trouvait encore avec elle en pluviôse an II
lors de son passage à Baugé.
Ba^iienler-Désormeanx {Julien-Charl.) ,
originaire de la paroisse de Bréo, au Maine, frère
du précédent, fut reçu le 15 septembre 1780 pour
la maîtrise de chirurgie des Ponts-de-Cé, où il
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BAI
— 188 —
BAI
avait éponsô dès le 4 jaillet précédent Marie Ar-
chambault.
Bahardlère (la Grande-), hameau, c"* de
Saint-Laurent-de-la-Plaine,
Bahardlère (la Petite-), f., c«« de St-Lau-
rent-de-la-P. — La Bahouardière (Cass).
Bahoardlère (la), ham , c°« de J allais; —
cl. appartenant en 1580 à Vincent Baron, prêtre
de Jaliais, qui la chargea par testament du 21 mai
d'une rente de 3 boisseaux 1/2 de seigle au profit
de la fabrique. V. le Bordage-Bahourd,
Bahonrdy (Jacques), premier avocat du roi
au.Présidial d'Angers, mort le 24 octobre 1721.
Bahatière (la), f., c"* de la Chapelle-a-O.
Bahuaère (la), f., c»« de Marcé.
Bair (Guy de), abbé de St-Pierre de la Cou-
ture, est pourvu par le pape de Tabbaye St-Aubin
d'Angers en 1412. H figure en 1417 parmi les
exécuteurs du testament du duc Louis d'Anjou ; —
meurt le 6 novembre 1442; — a pour successeur
Pierre More. — François de B. le poète est né au
château de Mangé, paroisse de Vernoil-le-Chétif,
près Château-du-Loîr, V. Perche, Biogr., p. 33,
et ne se rattache à l'Anjou que par quelques séjours
Dans la mowon de» Pûu, non guière loi» du Loir,
Baift c°« de HuilU, petit fief, dépendant de
la terre d'HuUlé et réuni par acquêt du 28 mars
1757 au Plessis-Greffier (E 706-707), dont il rele-
.vait antérieurement. — La terre et le moulin de
Baif. Bai, 1102-1111 , Baïf, 1114-1124, Baïvus,
1140, Buf, 1150-1160, Beif, 1197, Bahif, 1228,
dont il est fait souvent mention dans les Cartni.
du Ronceray et de St- Serge et dont porte le nom
une famille célèbre dans la littérature, sont situés à
l'extrême confln de St-Denis-d'Anjou, sur la com-
mune de Pincé. Us relevaient de Briollay (E705).
Baignaalc, f., c»« de Mouliheme.
Bui^tmeuacm ^ Y. Bagneux.
BaU (le), ham.. c»» de la Salle-de-Vikiera.
— ie Grand,— le Petit-Bail, xvii» s. (E 538-539),
réunis au xviii* s. — La seigneurie du Petit-Bail
relevait de l'Epinay-Maillard en Thouarcé et ap-
'. partenait en 1633 à Guy de Romagny, en 1714 à
. Madeleine Yvard, femme de Louis Aubin, écuyer,
chef de fruiterie du roi, qui la vendit à sa nièce,
Madeleine Yvard, dont le fils J.-B.-René Prégent
, était président et lieutenant^riminel à l'Election
d'Angers, 1745.
Bail (le), f.,c»«de Varennea-e.'Montaoreau,
Bail (le), d., c»« de Mélay. — Le Bel, an VL
Le Bêle (Cad.). - Le Belt (Et.-M.). — Dépen-
dait de la terre de Bouzillé — Donne souvent son
nom à la partie supérieure du cours du miss, de
• Chîzé.
Balle (le), ham., c»* de Lasse.
Baillé* ruiss., né sur Ckerré, traverse les com
munes de Champigné, Juvardeil, Ghâteaunenf où
il se jette dans la Sarthe ; ~ 8,400 met. de cours.
Baillé, château etf., c»« de Champigné-sur-
Sartke, anc. terre avec château, vaste parc, bois
do haute futaie et trois corps de fermes, s'étendant
sur les communes de Juvardeil, Cherré et Ecuillc;
a appartenu successivement à Pierre I.,esellier, 1446.
U«iné Honoré, 1510, Mie. Nepveu. 1668 . René Pan-
netier, 1734. Olivier- Jean Pannetier, conseiller,
secrétaire du roi, auditeur des Comptes de Bre-
tagne, mari de Marguerite-Sainte Bernard, 1T89,
dont les héritiers l'ont vendu le 23 septembre 1864
à M. Passet. — Le château a été restauré en 1866
et les fermes reconstruites.
Arch. de M.^^L. — Affithes d'Anget», 14 Janvier 1809.
Joitm. de M.-et-L.f 6 septembre 1865, 2 juin 1866, 19 tTril
1869. — Note Mss. de H. Raimbault.
Baillé, f., cne de Grézillé, ancien fief et sei-
gneurie, appartenant en 1631 à Arthor de Saint-
Offange et réunies par Goislard de Montsabert à
Sên comté de Richebourg-le- Thoureil en 1752 '
BaiUé-Henean, f., c°e de Juvardeil.
Baillée (la), ham., c°« de Montigné-les-R.
BalIlée-d'ECian (la), quartier de la ville de
Baugé dans lequel est bâtie l'église St-Pierre et
qui relevait du fief d'Etiau, dépendant de Bordes.
Baillées (les), f., c»« de JumeUes,
Baillergeau (Jean-jLouis), né au Pny-Notre-
Dame le 27 septembre 1771, reçu docteur-médecin
en l'Université d'Angers le 4 août 1789, exerça h
médecine pendant dix ans aux Etats-Unis, puis
de retour en Anjou s'établit à Doué dont il fut
maire du 15 août 1815 au 16 septembre 1S21
Pendant quarante ans il remplit les fonctions gra-
tuites de médecin de l'hôpital civil et en fat du-
rant plus de vingt ans l'administrateur. ~ Mort le
8 juin 1851, en grande réputation de charité et de
science. Depuis le 31 mai 1827 il avait été nommé
médeein-inspecteur des Eaux minérales de Jouan-
nette et a publié une Notice sur les qualités
médicinales de cette source.
Balllergean (le), f. , c°« de la Tour-Landry,
— La Baillegeau (Cad.).
Balllie (la), prairie, c"« de Cantenay, autre-
fois relevant du fief de la Papillaye {E 231).
Balllie (la Grande-), prés sur les communes de
Brain-sur-VA. et de Corné, — Ils devenaient
communs du 8 septembre au 3 mai , interdits le
reste de l'année aux habitants.
Baillies (les), vill., c"* de la Daguenihre.-
Les Baillis (Cass.).
BaiUir {Robert), fib de Guillaume B. et de
sa troisième femme Françoise Syette, recn Is
22 décembre 1621 docteur-régent en la Facnltéda
Médecine d'Angers, était un des médecins ordi-
nairns de l'hôpital St-Jean en 1656 et doyen de It
Faculté dès 1636 et encore en 1661. Il demeurait
au com de la me de la Chartre et y mourut te
8 janvier 1666. Son frère atné, Jean, avait été
assassmé tout enfant. Il avait eu de sa femme
Louise Bouteiller, morte le 23 mai 1647, au moins
cinq enfants. — Ménage , dont il avait assisté le
père en sa dernière maladie , l'appelle homme
très docte, vir doctissimus, mais se trompe en
lui donnant le prénom de Jean. Il nous apprend
que Baillif avait composé en 1636 un écrit sur le
sens médical du mot àyxcâv. La Bibliothèque Na-
tionale possède une dissertation anonyme sur ce
Sujet intitulée : Decanus facultatis medicina
andegav. reprohat cujus dam libellum contra
se, ementito Facultatis nomine, promulgatum
(16 p in-4» s. l. n. d.j. Si ce nVst l'écrit indiiué
i par Mcnaj^e, c'en est tout au moins la défense
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BAI
—180 -r
BAJ
fûte par TanteoT môme contre la critiqae d'mi ad-
Tersaire, qu'il nomme Jean Blanche. — {Jacques),
fils du précédent, reçu docteur- régent en méde-
cùie à Angers, le 23 janvier 1652, mort le 26 sep-
tembre 1696. — Il avait épousé le 13 avril 1654
ReDée Héard, inhumée, comme lui, aux Corde-
liers, le 2 mars 1686. — U en avait eu deux fils,
Cb&ries (6 octobre 1656), curé de St- André de
Cbàteauneuf en 1703, et Robert (5 juillet 1655).
- [Simon), fils de Robert et frère de Jacques,
raça docteur -régent en la faculté de médecine
d'Allers le 22 avril 1654, résidait à Tiffauges en
1666 mais mourut à Angers le 25 décembre 1671 . —
U avait épousé le 31 mai 1654 Simonne Blanchart,
morle en couche le 15 avril 1655, et en secondes
Boees Claude Trouvé, qui lui survécut.
Arch. de M.-et-L. Séries D, E 1545, et H.-D. — Areh.
mn. d'Aneen. GG 34. 88, lOi, 109, 116, 119. 128, 134,
m, 138, 172, 177, 174,206,311.— Noie Mss. de M. de Leoi.
BailUr (François), sieur de la RaiUère, de la
famille des précédents et comme eux docteur en
médecine, 1661, inhumé aux Cordeliers le 26 sep-
tembre 1696, dans la chapelle de Graon (GG 311).
BallUr {René), maître architecte à La Flèche,
passa marché le 14 juin 1703 avec le prieur Dé-
iricbé pour la reconstruction de la grande porte
de son prieuré de Sainte-Colombe. Le dessin en
euste dans les archives du château de Chavigné
près Brion.
BaUllirerie (la). cL, c"« de Mazé (E 1117).
Baillol {FrançoiS'Jérémie), docteur de Sor-
bo&ne, oé à Paris le 20 aodt 1702, s'était retiré
comme pensionnaire aux RécoUels de la Baumette
et y fat inhumé le 7 octobre 1782.
Bailly (Claude), secrétaire de Tabbesse de
FoDlevraud pendant 32 ans (1559-1591), était
eo 1591 Elu du roi à Saumur.
Bailly {Pierre), « maître horologeur » à An-
gers, 1668, père et grand-père de deux René B.
coiDffle lui maîtres horlogers à Angers jusqu'au
milieQ du xviii* siècle.
Badlly (René^ean), prêtre, vicaire dés la fin
de 1761 et curé en octobre 1763 et jusqu'en 1790 du
Plessis-Grammoire, figure au nombre des membres
foodaieurs de la Société des Botanophiles d'An-
prs (mars 1777). 11 fit un voyage à Rome en 1782
et eo rapporta un fragment de la Vraie Groix qui
fat eialté en 1786. — La Bibliothèque d'Angers
possède de lui des mémoires manuscrits sur la
vie de l'évèque Jean de Vaugiraud (in-fol. de 33 p.),
<{Qi ont la forme d'une oraison funèbre.
mtàh. d'Ang. Mas. 638 et 639. - Arch. oomm.'dn
notb^ir. B.
BftUly {Guillaume de), comte de la Ferté-
^is, conseiller du roi, président de la Ghambre
des Comptes de Paris, abbé de Bonrgueil, meurt
le 28 mai 1382, empoisonné, dit-on ; — a pour
nccesseur Laurent Gillot.
IRailly Ge). i-, c" de la Jubaudière. -^ Les
Baillis, 153^. 1645 (Et.-G. eiCad.). -I»C8 BaU
liU (Gass.),
Balo* nom d'une famille nombreuse d'archi-
tectes, — {Matkurin), le premier connu, parait
»'oir résidé aux Ponts-de-Gé dont il restaura
en 1526. — Son fils Jean y fait baptiser un de
ses enfants en 1598, quoiqu'il habite à Angers,
près Hanneloup. Il a pour femme Renée Davy et
parait particulièrement lié avec son confrèi^ Vin-
cent Gamus, V. ce nom. Les actes l'appellent
sire Jean, f le 29 mars 1622, à Angers. — {Jean II
le jeune), maître architecte ou maçon, comme les
précédents, et fils de Jean 1*^, a pour femme JeaniiO
Groo, 1618. 1621. — Sa fille Renée époose le
18 juillet 1621 René Delaplace, maître chirurgîeu
des Ponts-de-Gé. — Il demeurait en Bressigny et
mourut le 5 décembre 1649, flgé de 51 ans. ~
{Etienne), fils sans doute de Jean !«', a maître
tailleur de pierre > et « maître architecte », a pour
femme Jeanne Guittet, 1631. — Leur fils Charles,
quoiqu'ils résident à Angers, est baptisé aux Ponts-
de-Gé en 1650.— Mort le 7 juillet 1676 à Angers.
— On trouve nombre d'autres maîtres menuisiers
ou maçons de ce nom à Angers et dès le xvi* s.
au Louroux-Béconnais, au xvii" s. à Gandé et à
Saint-Augustin-du-Bois.
Bain (le Grand-), ham., C^" de Liré.-^Baings,
1632 (Daumeray £). — Bains, 1677. — Appar-
tient à ces dates à la famiUe de Meaulne. Le prieur
de Lire devait par an au seigneur, à Pâques, Tous-
saint et Noël, une fouace de fleur de froment
et 3 pintes de vin.
Arch. de M.-et-L. H Saint-Flûrent.
Bala (le Petit-), ham., c"« de Lire.
Bainau, f., c*« de la Pouèze. — Le lieu
deBarregouault, 1629, levill. de Bargouault,
1666 (Et. -G.). — Bargouault (Gass.) — Bara-
gruault, 1539 (G 109, f. 167). Appartenait à cette
date à Guillemine Simon, veuve de n. h. Arthur
de Ghenu, qui la relevait de Brain-sur-Longuenée.
Balnan» font, et m'"*, C* du jLton-d' An-
gers. — Baixnault, 1691 (Et.-G).
BmiwetHe (la). — V. Bennerie (la).
Bains, m»» détruite, c"« de Ckalonnes-sur-
Loire, ancien fief dépendant de la Barbotière.
Bain ville ( ), organiste de St-Maurice
d'Angers , a publié à Paris et à Angers en 1767
huit Nouvelles pièces dorgue composées sur
différents tons. Le Ghapitre, pour le remercier
de la dédicace de son ouvrage, lui alloua 72 livres
de gratification (28 avril 1767). Il avait en 1773
fait accepter au Chapitre de St-Pierre son fils pour
organiste, s*engageant à le remplacer en certaines
solennités et toujours à l'avoir sous ses yeux et à
développer ses talents; mais le jeune homme fut
retenu à Paris et le traité n'eut pas de suite.
Reg.'CapH. de St-Maurice, fol. dSi — U.de St-Pierre,
fol. 299, 312.
Ba)onllère (la), f., c»« de St-Georges-le-
Thoureil, où se trouve sur une lande le dolmen
dit {& Pierre-Couverte, à peu près carré. 6 m. 95
sur 6 met. 60, haut de 1 met. 50 mais en partie
enterré; la pierre qui forme toit, aujourd'hui
brisée en quatre fragments, mesurait 6 met. 40 en
carré et 80 cent, d'épaisseur.
Ba}nll {Bernard), prieur de Mozô du temps
de l'abbé de Saint-Serge, Du Breuil. On croit qu'il
professait la théologie dans les écoles d'Angers. Sa
science et son habileté le désigaèront à diffcrenles
missions. En 1361 U accompagna son abbé en Bre*
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BAL
tagne, où il s'agissait d'apaiser les différends sur-
venus entre le prieur de Ghemeré et le seigneur
dapays de Relz, Girard Chabot. Quelque -temps
lyoàft il fut envoyé en Angleterre pour défendre
esatm l'èvèqie d'Excester et le roi les droits de
son abbaye tmr W jneuré séquestré de Ty wardveit.
Mais la force remporta (1370).
Biblioih. d'Ang. Mss. 1022, p. IMl
Bajuli {Guillaume), parent mbs doute du
précédent et comme lui moine bénédietÎB de Saint-
Serge et professeur en l'Université d'Angers, sac-
céda en 1372 à Tabbé Pierre Du Breuil, sans
abandonner la régence ni son titre, qu'il prenait
dans ses actes avant môme celui d'abbé. 11 ne
garda que deux ans son abbaye dont il se démit
eu 1374, abreuvé d'ennuis par le trésorier de
l'église d'Angers.
Hist. de r Université, Mu. 1028, p. 890. — Dom Fonr-
nereaa, dans UAtfo. des Soc. Sav. 1971, p. 386.
Balalnerie (la), vill., c*"* de Brigné. — En
est sieur Pierre Bachelard, écuyer, en 1624.
Balaineries G^s), cl. détruite, c°« de St-Au-
guatin-dU'Bois (Cass.).
Bolaateière (la). — Y. Bélanaière (la).
Balandiére (la), f., c"« de la Séguinière.
Baiarderie (la), f., c»« de St-Barthélemy ,
— Le lieu et closerie de la B., 1500 ((^ap. St-
Martin).
BaidtHcwimm — Y. Baudry.
Bmidmitu ~ Y. Baudouin.
Baleehoux (François), mattre chirurgien à
Gernusson, 1745, où il se maria le 7 septembre,
n était fils d'un mattre chirurgien de Fougère-
Gormery en Touraine.
Baliniére (la), f., c»« d'Allonnes.
Baltniéres (les), terres, c»» de Pouancé.
Balises (les), prés, c»« de la Ménitré.
Balises (les), c°« de Brain-sur-VAuthion,
très-grands prés divisés en étroites parcelles d'une
longueur de près de 500 m<^lres.
Baltsstére (la), f., c"« de Freigné. — La
Bobissière (Cass.).
BaiissoB {René), mattre chirurgien, à An-
gers, 1653; -- il servait en cette qualité les moines
de l'abbaye Sl-Aubin. Le 23 juin 1699 sa survi-
vance fut donnée à son aide, Jouennaux. — Mort
le 26 juillet 1701. âgé de 81 ans.
Arch. de M.-el-L. Jieg, Cap, de St-Aubin, loi. 8^. —
Arcb. mut). GG 155.
BaUssoB, f , c»« de Chàtelais —BalUsaon,
1567 (abb. de Pontron). — Balicent (Gass.).
Ballsson, c»« de St-Michel-du-Bois, anc.
fief et seigneurie, avec ancienne motte féodale dite
la Seigneurie, — acquis sur les créanciers de
Jeanne Lenfantin, veuve Pierre Haran, par Pierre
Lenfantin en 1604; — appartient à noble homme
Jacques Boussicault, conseiller du roi, 1647, 1654.
Ballvlère (la), f., c»« de Bocé.
Ballain {Jean), né à Angers, sur la paroisse de
la Trinité, était établi, comme son père et son grand-
père, maître potier d'étain, dans la rue des Ponts
ou Bourgeoise, près de la Cour des Tourelles.
Il avait reçu, comme il nous l'apprend lui-môme,
« une éducation fort honneste et, il faut le dire,
plus que convenable à sa vacatioa a, Giaq annéM
190 — BAL
passées an collège d'Anjou (1688-1693) loi avaient
donné, avec la connaissance du latin, un goât
ardent de l'étude et des recherches carieiises,
comme aussi du dessin. Il occupait ainsi ses loi-
sirs aui antiquités de l'histoire angevine et en a
laissé un recueil singulier, d'une science naïve et
sans critique mais utile pourtant encore à coqsoI-
ter pour les nombreuses vues de monuments an-
jourd'hui détruits, qu'il s'est plu à représenter.
Ges dessins sont à la plume, la plupart grossiè-
rement enluminés; les détails en sont soaveot
inexacts mais l'ensemble en est fidèle. Il porte
pour titre : Annales et antiquités d! Anjou
contenant ce qui s*esi passé de plus remar-
quable depuis le déluge jusques à présent,
recueillies des oadennes annales, choniques
et écrits de Jean de Bourdigné, prestre, doc-
teur ès-droits, et de Jean Hiret, aussi prestre,
docteur en théologie, curé de Challain au
diocèse d'Angers et chapelain de Véglise de
Paris, par Jean Ballain, i 716 (Mss. in-fol. pap.).
Lehoreau. qui connaissait ses goûts, lui a aussi
fait dessiner plusieurs vues d'églises et de monu-
ments contenues dans le 3* volume de son ouvrage
manuscrit. La Bibliothèque d'Angers possède de
lui encore une copie de l'ouvrage de Pierre Ây-
rault (Y. ce norrC) qui a pour titre : jRessort et
étendue de la juridiction ordinaire de la
Sénéchaussée d'Anjou, avec de nombreux bla-
sons coloriés. En tète il a écrit : Hic mea non
mea sunt, sed Deo, quœ mea sunt, refero.
On conserve de sa main une œuvre d'un autre
genre à l'hôpital Ste-Marie d'Angers G'cst un vase
à tbériaque . provenant de l'ancienne pharmacie
de l'Hôtel-Dieu Saint- Jean, en étain pur, haut de
1 m. 50, large de 0"^,75, avec deux anses ciselées,
et le couvercle surmonté de l'aigle de St Jean sur
une boule. Une guirlande de feuillage, soutenue
par un cordon sculpté en bandelettes, porte daiii
un ôcusson le mot Thériaque, le poids du vase,
300 l. et une inscription circulaire : Johanne$
Ballain fecit i720. — Ballain, veuf une premièro
fois de Madeleine Masseron. se remaria le 1!2 jan-
vier 1723 avec D"« Marie-Arme Edin de la Touche,
aile d'un droguiste, morte le 11 avril 1738. Lui-
même mourut en 1744 et fut enterré aux Carmes
d'Angers où un de ses frères était religieux; un
autre était substitut du président de la Prévôté
d'Angers et possédait la terre et seigneurie de
Chaufour en St-Barthélemy. — Le facteur d'orgue
Davannc avait épousé leur soeur.
BibUotb. d'Ang. Msa. 867 et 924. — Arch. mun. GG.
Ballan do Cinq-Hars {François), abbé
d'Asniéres-Bellay, meurt en 1721 ; — a pour pré-
décesseur Gourault de Pressiat, pour successeur
Hyacinthe de Botloy.
BaUard ( ). jeune commerçant âgé de
25 ans, de Montpellier, tenant depuis quelque
temps une maison à Gholet en 1793. y propageait
avec sa fougue méridionale les idées nouvelles et
fut des plus énergiques à soutenir dans le conseil
de guerre la nécessité de défendre la ville contre
la première armée de Stofflet et de Gathelineao,
comme aussi un des plus oourageox au combat
du Unm. fAtnéA ehN to peintre Goiito((V«r
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BAL
— i9i —
BAL
ce nom), il y fut découvert par le canounicr
Six-Sous (V. Bruncau) et traîné sur la place du
Château, au pied de Tarbre de le liberté. Ballard
offrit 1S,000 livres pour les pauvres en échange
de la 'Vie; on l'emmena en prison; mais un ordre
des chefs vendéens l'y reprend ; un sursis nouveau
¥j ramène. Il semblait oublié quand le Jeudi-
Saint, 38 mars, l'aumônier Barbotin (V. ce nom)
et son compère Six-Sous vinrent prendre Ballard,
qpi d'une gaîté et d'un sang-froid inaltérable écrivit
quelques mots et marcha au supplice. On l'attacha
les yen\ bandés à l'arbre de la liberté, au milieu
des femmes et d'une partie de la ville qui deman-
daient sa grâce, et pour éprouver son courage on
loi tira un coup de pistolet chargé à poudre.
Ballard resta immobile — Un second coup à bout
portant lui bnsa la tête, en représailles, préten-
dit-on ensuite, de la mort du frère de Catheiineau
fosillé la veille ou le jour môme k Angers.
Sarm, Guerte d^$ Vendéens, t. L — GeUusBoau, HUi.
de Cholet, t. II, p. 233.
Balléc», f., c»« d'Angers. — BaZatcum, Ba-
laiacus, 1060-1081 (Cart. St-Aubin, f. 41). —Ba-
laeium, 1155 (Uv. d'A., f 82).— Baîae, 1256-1166
(1*' Cart. St-Serge, p. 372).-BaZcc, 1117 (St-Aub.,
Sacristie, t. II, f. 16). —Ballae, 1275 (Ib., f. 18).
— Ane. prieuré de Sl-Florent, réuni vers le xiu« s.
au prieuié de St-EUier, qui lui-même devint une
dépendance de Lévière. — Le 20 juillet 1480 le
prieur Guill. Duvau acquit de Renaud Guyard
d'Angers une maison et jardin y attenants, appelée
St-Jacques-du-Buisson, dont le nom accompagne
dès lors et le plus souvent au xviii« s. remplace ce-
lai de Balléc. — Les textes disent : le prieuré,
le fief, le domaine de St-Jacq.-du-Buisson aliaa
Ballée, — L'enclos, situé a droite et presque à
l'entrée du chemin qui vient do la Madeleine à
Gâte-Argent vers le chemin de St-Léonard et dans
la paroisse de St-Jean-Baptiste d'Angers, compre-
nait les bâtiments du prieuré et vis à vis une petite
chapelle carrée entretenue et munie d'ornements
jusqu'à la fin du xviii« s. —Voir les plans du censif
du prieuré, aux Arch. de M.-et-L., I^uière, n» 50.
Batlèey f., C" d'Angers, dans l'ancienne pa-
roisse de Saint- Augustin, à l'angle du chemin de
Sorges à YiUesicard. — jLes maisons de Bolée,
1456 (E 55). — ia clouserie de B. en St-Au-
g\tstin, 1523, la c2. nommée B. alias la Croix-
Rouge, 1555, 1608 (St-Aubin, Molières, t 3, 6
et 7). — Balle (Cass.)- — En est sieur Colas de la
Flèche, 1430, Jean do la FI , 1460, René de Cham-
peaux, 1500, Olivier Levenier, 1555.— Il y existait
à cette époque, devant l'entrée, une perrière com-
blée et transformée en pâtis dès le zvii« siècle. —
Genrais Chevrier, grainetier d'Angers, 1608, Jean
MenaDt, 1615, avocat, René Avril de la Roche, qui
; meurt le 2â novembre 1690, René-Charles-Eli-
sabetfa de Coëtlogon, 1706, mari d'Anne Avril; —
appartient à la famille Bridier, 1710, 1780.
Ballée» ham., c*** de Durtal. — Les perrais
de la plaine du lieu de B,, 1478 (Pr. de Gouis,
t. I). — Ane dépendance du prieuré de Gouis,
▼eodae nat* le 3 mars 1791. — Voir les plans du
OBosif da prieuré aux Arch. de H.-etX.
Ballerle (la), f., e"« de Trémenhnes.
Ballerte (la Grande-), f , c"« de Mélay, —
Le lief relevait de Bouxillé et de la btndc de Ghe-
mille. Eu 1544 honorable homme Viocoot Quentin
l'acquit de r^ic. Prieur, en 1574 Jacq. Loiseaa de
noble homme François de Lesperomnère. La fa-
mille Deneschau le possède de 1682 an mitieu du
XVIII* s., René Ponceau en 1752.
Arch. de M.Hit*L. E 193-194, avw jdai.
Ballerie (la Petite-), f., c"« de Mélay.
Balloir (le), f., c"* de MontilUers. —Le
Ballais (Cass.).
Balloir (le), vill., c«« de Nueil-sonu-P —
Le BalUmer (Cass ). — Vhostel, Vestang du
Ballouer, 1431 (E 821). — En est seigneur à ce.td
date Bremor Aménard, qui relève le fief pouz
partie de Mon treuil-Bellay. — Hardi Leroux, che-
valier, 1457, Marie Odarde, 1463, François Bidault,
1766. — Le 30 janvier 1790. an meunier de Sau-
mur, passant dans le village avec quatre mulets
chargés de blé, y fut piUé par une sédition dci
femmes du pays. — Une petite fontaine y existe
on Ton a rencontré des portions de bois pétrifié.
MlUet, Indie, de M.-eUL.X II, p. 384.— Arch.do M.-et-L.
-Arch. mirn. de Saumur, BB 17.— Note Mw. de M. Raim-
Balloir» fontaine, c"* de Rou-Marson.
Ballolre» vill., €">• de Méron. — Villa Ba
ludriacus, 966 (Cart. Saint-Aubin, f. 75), 1096
(ib.. f. 111 V*). — Baluirum, 1060-1080 (Ib.,
f. 76 vo). — Balorîa, 1080 circa (Ib., f. 68 v»).—
Baluirria, 1097 (St-Aabin, la Madeleine, 1. 1, f . 1).
— Formait une Villa au x* siècle, sise sur les
confins de l'Aujoa et du Poitou. Les moines de
St-Aubin, propriétaires de Méron alors en Poitou,
y avaient réuni indûment une partie des terres,
duas quartas, sises sur la villa et dans le ter-
ritoire dépendant du comte d'Anjou qui en fit don
à l'abbaye (966).
BaUon (le), f.. c»« de Tigné.
Ballae {Martin), maître chirurgien à Tur-
quant, 1678.
Ballae (la), closerie avec petite chapelle, dite
quelquefois de la Balée, qui existait près le
Chêne de la Ballue, au Nord du chemin de la
Barre à Nid-de-Pie, détruite et mise en pré vers
1720; appartenait à l'abbaye de Saint-Nicolas.
Ballnéres (les), vill., c°« de Soulaines, ^
a Les marais des Baluères, j* d'un costé le
douet d'Auhence, d^autre les terres de la Je-
donnière et d'un bout le pont de Putigné,
d^autre bout les prez au sieur de La Gros-
sonnière, » 1746 (E 472). —ie village des B.,
1742 (E 495). — Les Balnères (Postes).— Dépen-
dance de la seigneurie de Noisé. V. E 976-985.
Balnaa (Nicolas), évèque d'un siège inconnu,
de Dol suivant les Bénédictins, mourut en 1366
au château d'Angers et fut enterré à la porte du
Chapitre des Gordeliers. Le dessin de son tombeau
se trouve dans les cartons de l'Ordre du St-Esprit
de la Bibliothèque Nationale.
BalUère (la), C de CemuMon, carrefour,
croix et ponceau , à la renooutre de« ohomins d«
U Pi|Q«rdl4r« «( <li U P«lild«CMCte.
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BAL
— 192 —
BAL
Baltfère (la), f., c>« de CUfk, ^ Les Bal-
iièrea (Cass ).
Balue {Jean), était né, dit-on, au boaig
d' Angles près Moutmoriilon en 14âl, et avait pour
père selon toute vraisemblance Thomassin Balue,
châtelain du lieu, et non comme on Ta prétendu
au temps de aa disgrâce, un tailleur du lieu on
un savetier. Sa famille très-nombreuse prit de
hautes alliances, et nombre d'Angevins plus tard
en ont prétendu descendre. Destiné aux ordres, il
s'attacha à Jacques Jouvenel des Ursins, qui le
prit en affection et le nomma son exécuteur testa-
mentaire (1456). Il passa à la mort de son protec-
teur dans la maison de Jean de Beauvau, évèque
d'Angers, qui lui attribua quelques bénéfices et en
fit plus tard son grand- vicaire. Le 15 octobre 1461
il fut pourvu d'un canonicat de St-Maurice d'An-
gers, et s'j fit maintenir, malgré l'archevêque de
Tours, par arrêt du Parlement, puis l'échangea
avec Jean de la Vignole contre deux prébendes en
l'églisedc Laon. Les lettres qui lui attribuent en 1463
un troisième canonicat, lui donnent le titre de U-
cencié-ès-loix et celui de protonotaire du Saint-
Siège. Il rapportait sans doute ce dernier du voyage
qu'il venait de faire en cour de Rome avec Jean
de Beauvau. Ayant rencontré une forte opposition
du Chapitre contre sa prise de possession, il ob-
tint le 15 septembre 1463 des ordres royaux qui
mirent fin à toute résistance. Ses relations en cour
déjà anciennes et la faveur même de son évèque
le rapprochaient des grâces. Il devint en peu de
temps aumônier du roi, conseiller-clerc au Parle-
ment (26 décembre 1464), trésorier de l'Epargne,
secrétaire d'Etat, administrateur du collège de
Navarre et encore chancelier de Charles, duc de
Normandie. La trésorerie de l'église d'Angers étant
venue à vaquer, il s'en fit pourvoir de Paris, le
23 mars 1463. Sur une réclamation de l'évêque,
qui alléguait ses droits antérieurs, un maître des
requêtes vint en chapitre présenter des lettres du
roi (20 avril 1464) qui maintenaient la possession
acquise à Balue II résigna pourtant cette prébende
l'année suivante, après sa réception en l'évèché
d'Evreux (14 août 1465). Alors qu'il n'était encore
qu'élu, pendant les premiers mois de 1465, il fut
envoyé par le roi à Paris avec le gouverneur Jean
de Meiun pour tenir tète aux premiers troubles.
' On le vit alors courir les rues et passer les revues
dès bourgeois, portant camail et rochet, monter
les gardes et commander les hommes d'armes du
maréchal de Gamaches. Un soûr, sortant d'autres
aventures, il faillit être assassiné par des rivaux
jaloux. Sa mule le sauva de la mort, non des
coups, tt C'est un bon diable d'évêqne, disait le
roi, pour cette heure; je no sais ce qu'il sera à
l'avenir. » Toujours attentif à la fortune, Balue
n'était pas pour rester indifférent aux démêlés
de l'évêque d'Angers avec son Chapitre. Les fré-
quentes missions politiques qui l'amenaient dans
ûs parages de la Bretagne le mettaient à portée
de tirer parti de tout événement utile, et au grand
affront de son ancien protecteur, il consentit même
de célébrer pour le chapitre l'office de Noël 1466
en la cathédrale de St-Haurice. C'était une pre*
Hû^ro mm miM iw VMiM d'Angen, dont dos
balles dn 5 juin 1467 le déclarèrent bientôt en
possession. Avant même son installation, le pape
lui envoya par Adam Fumée, maître des Requêtes,
le chapeau de cardinal. Balue acquittait sans
doute quel(iues jours plus tard le prii de cette
faveur en poursuivant auprès dn roi le rappel de
la Pragmatique-Sanction, dont il se chargea de
présenter lui-même les lettres d'abolition au Châ-
telet; mais il dut reculer devant l'opposition cou-
rageuse du procureur-général Jean de Saint-Romain
(l«r octobre 1467). Le 11 février 1468 N. S. il fut
Installé solennellement dans son nouvel évêcbé et
assista le 6 avril, assis à la droite du roi, à l'as-
semblée des Etats de Tours, qui devaient régler
l'apanage du frère du roi. La même année, pen-
dant la guerre de Bretagne, il fut envoyé â Bruxelles
auprès du duc de Bourgogne qui lui fit grand hon-
neur et bonne chère, dit Commines, mais le roi
n'y gagna rien, et il est à croire que dès lors lui
vinrent en tête les premiers soupçons contre ce
favori < auxquel il se fioit moult fort et faisoit
c plus pour luy que pour prince de son sang et
c Ugnaige ». L'arrestation fortuite d'un prêtre
chargé de messages secrets (15 avril 1469) lui li-
vra les preuves que Balue, d'accord avec l'évêque
de Verdun, trahissait au duc de Bourgogne les
confidences de son maître et traversait sous mais
ses projets. Le cardinal, immédiatement arrête,
obtint pourtant d'aborder le roi, et pendant deux
heures on les vit tous deux cheminer sur la route
d'Amboise et échanger longues paroles. Au soriir
de l'entretien, Balue fut conduit à Montbazoa,
puis au château d'Onzain, près Blois, et enfermé
dans une de ces odieuses cages ou fiUettes dn
roi que Guyon de Broc fut chargé, par mandement
du 11 février 1469, d'y faire installer « pour la
sûreté et garde du cardinal d'Angers ». En même
temps une commission eut charge d'instmire son
procès et commença par se partager ses biens. Sa
vaisselle d'argent fut vendue au profit du Trésor,
ses tapisseries données à Tanneguy-Duchatel, < sa
librairie » à Pierre Doriollé; à d*autres le reste.
Son titre de cardinal le sauva. Le pape le réclama
pour la juridiction de rEgUse et obtint qu'il fût
jugé par des commissaires du Saint-Siège. Les
années passèrent. En attendant, dans sa prisoa
moins étroite sans doute que la tradidon et les
chroniqueurs ne l'ont faite, Balue occupait les
heures à l'étude et disposait encore des bénéfici^
de son évêché. Il nomma ainsi le 2 juillet 1472 à
une prébende de sa cathédrale un des secrétaires
du roi, que le Chapitre admit , pour le révoquer
il est vrai le surlendemain. La cour de Rome,
tout en le reconnaissant coupable et criminel d'Etat,
refusa toujours et contre toute influence d'admeitra
la vacance de son évêché, et en promettant de le
déférer à ses juges ne cessait de solliciter sa li-
berté. Enfin le vieux roi, abordé par le légat au
sortir d'une de ces crises que la peur de la mort
lui rendait si terribles, et sur la foi des médecins
qui attestaient les infirmités du prisonnier, donna
l'ordre de sa délivrance (1480) et demanda même
à son tour des lettres d'absolution pour cette longue
vengeance (1481). Balue se réfugia à Rome od sa
fayear no tarda pu 4 «dater* Des balles da S9 K^
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. v/v..»-;^
BAL
— 193 —
BAN
Trier 1481 le déclarent rétabli dans tous les droits
et revenus de son évèché et même dans ses biens
patrimoniaux. Elles furent présentées en chapitre,
à Angers, par son frère, Antoine Balue, évoque de
SaiDt-Pons de Thomières. Le cardinal lui-même,
ûommé par le pape évèque d'Albe, puis de Pré-
Desie, ne tarda pas à revenir en France avec le
titre do légat du Saint-Siège. Il n'avait cessé
d'ailleurs de correspondre avec le nouveau roi et
de lai rendre, à sa demande, divers services fa-
miliers. Le 24 juillet 1484 il fut reçu solennelle-
ment et avec une pompe royale par tous les ordres
de la ville d'Angers, et le lendemain il Qt plainte
à ses chanoines de l'intrusion d'Auger de Brie
(V. ce nom), admis par eux à tenir sa place. 11
se disposait à reprendre en cour ses intrigues, mais
la murt du pape (13 août) le rappela à Rome
pour prendre part au conclave. Il y vécut tout oc-
cupé de missions politiques et de l'administration
des revenus de ses deux évôchés ainsi que des
abbayes de Fécamp qu'il possédait depuis 1469
el de Saint-Oueii qu'il avait obtenue du pape
en 1484. Il avait cédé en 1490 celle de Lagriy à
Auger de Brie (V. ce nom>et ne posséda jamais,
comme on l'a dit, celles du Bec-Hellouin ni de Bour-
fueil. c Hais combien, dit Bourdigné, que aucuns
• vices se peuvent réciter d'icelluy Ballue, toutes
> fois fist-il en sa vie ung acte digue de grant re-
> commandation et dont les Angevins sont moult
SI icQuz a luy ; car il impélra du Saincl-Siége apos-
t loliqae privilège pour tous les habitants du duché
• d'Anjou, qu'ilz ne poussent estre tirez en pre-
t mière instance hors de devant leurs juges ordi-
t Diires par vertu de quelques privilèges; et s*ilz
« y estoient appeliez et ilz deffaillissent, l'on ne
> penlt pourtant contre eulx promulguer sentence.
• Et si l'on en donnoit aucuns soit d'excommunier
■ coDiamacc ou autres, l'official d'Angers com-
< missaire du Sainct-Siége, quant en cest endroict,
< casse, adnulle et aboUist tout ce qui auroit esté
« faict en vertu de telle évocation ; qui est très
■ beau privilège pour garder de vexer les habi-
■ tans d'Anjou » (édit. de 1529, p. 166). — Balue
i^Bcorut près d'Ancône, dans les premiers jours
d'octobre 1491. Le chapitre d'Angers en eut avis
le 15 octobre. Il fat enterré à Sainte-Praxède de
lome. L'épitaphe mise sur son tombeau rappe-
lait son titre de cardinal d'Angers et résumait en
quelques mots sa vie , exemple suprême des for-
tajtes humaines. — Son écu portait d'argent au
duvron de sable, accompagné de trois têtes
de lions arrachées de gueules, lampassés
iazur.—Vn des parents du cardinal devint curé
ie Saint-Eustache de Paris en 1496-1497 et de
M^aveau en 1510-1568, et y eut pour successeur
[faogern René Benoist (V. ce nom).
: fihlk (j. «TAnç., Mss. 623-629. — Ranéeard, Mss. 577.
KoU. elilol, Jean de Troyes, l. Xlll, p. 391. —Bourdigné,
de 1529, p. 166. — Le P. Anselme, l. VIII, p. 238. —
lie Hist. des dites de Bourgogne^ t. IX, p. 218 et suiv.
^ Pria a, Gall. purpurata, p. 516. — Hist. du comté
rJtorr r, par Lâ>rasaeur, jp. 198. — Aubéry, Hist, des
ïx, t. n, p. 394.— Ga/Z. Christ. 1" 6dil., t. IL —
. archéoL dTAhjùu, 1S63, p. 278-280.— Dumesnil,
k-V p. 255. — Beauchet-FUleau, Dict. hisL des familles
hi i, U h p. i^' — Cl. Héoard, Peplus, Mss. 875,
" 'Auriffoqr» Bommet illustrts, 1. 1, p. 318, — Dreux
sSiuXA. du Voitou, U 1, p, Ail.'^lhalog.
des Morts, ^SiT Fénclon. — Thomas Basin, Hist. de Louis XT.
t. II, p. 482 et 210; l. III, p. 173, 283, 303, 321, 326. —
Dans une vente anonyme de livres (15 décembre 1855) sous
le vfi 1398, il a été vendu à Paris la Jîelatîon d'une ambas"
sade envoyée par Louis XI au pape pour faire le procès
au cardinal d'Angers et à l'évégue de Verdun (1469),
Mss. de 64 fol. pap., écrit, du xvin« s.; on y a ajouté : Vie et
histoire de J. Balue, Mss. in-fol. sur pap. de la iiicmc main
que le précédent.
Balzac d'IUicrs d'Entrag^ucs {Louis de),
aumônier du roi, nommé abbé de Bellefontainc
le 25 juillet 1710, f évoque de Lectoure en 1720.
Banteiie (la). — V. Baumette (la).
Baiicelin {Esprit- Benjamin), né le 5 mai
1764 sur la paroisse St-Denis d'Angers, était fils
de Charles- André Bancelin, notaire royal-aposto-
lique , secrétaire-greffier de l'Hôtel-de- Ville et
trésorier de l'hôpital des Incurables, mort à l'âge
de 47 ans le 19 octobre 1780, et de Suzanne Gascher
du Tertre, morte le 9 mars 1789. Il fit avec suc-
cès ses études au collège de l'Oratoire, se maria
à l'âge de 22 ans (21 mars 1786) avec la jeune
veuve d'un procureur, Françoise-Jeanne-Margue-
rite Faultricr, et exerçait au même titre avant 1789
auprès du Prèsidial d'Angers. Le 15 septembre 1790
il fut nommé receveur du district de Segré, charge
qu'il occupa jusqu'au 18 messidor an IL II s'y
distingua par son désintéressement et une régu-
larité parfaite qui lui permit, quand ses papiers
eurent été brûlés par les Vendéens en octobre 1793,
de rétablir tous ses comptes sur les copies four-
nies par lui à l'Administration départementale.
Commandant de la gurde nationale, il équipa à
ses frais deux canons et fit toutes les avances de
l'armement de sa troupe. Maire de Segré du
l*^f novembre 1790 au 15 brumaire an II, il pré-
serva par deux lois la ville el le District de la
famine en revendant à perte aux indigents les
blés achetés sur ses propres avances qui ne lui
furent jamais remboursées. Le 10 mars 1793,
600 rebelles s'étant présentés à Sainte-Gemmes, il
sortit seul avec deux cavaliers seulement, se fit
conduire à leur quartier-général, les harangua au
nom de la paix et de l'humanité et préserva la
ville du massacre et du pillage en donnant à la
garde nationale le temps de s'armer pour les dis-
perser. Administrateur, puis commissaire du Dis-
trict, puis président de l'administration du canton
(août 1794), il était en correspondance permanente
avec le Directoire du Département qui en référait
sans cesse à ses informations ; et il fut chargé à
plusieurs reprises par les représentants du peuple
de missions périlleuses qui demandaient autant
de sang-froid et de courage que d'habileté. C'est
ainsi qu'il sut s'aboucher avec les rebelles des
alentours et par sa fermeté et sa loyauté inspirer
le respect et la confiance aussi bien aux généraux
Hoche et Hèdouville, dignes d'ailleurs de le com-
prendre, qu'aux chefs des chouans. Une nuit, par
une pluie ballante, avec un seul guide, il osa aller
directement, sans sauf-conduit ni avis préalable,
trouver dans son gîte, au milieu des bois, le che-
valier Turpin de Crissé, qui avant toute parole
voulut lui faire partager son lit. Dès ce jour s8
noua officiellement une curieuse correspondance
que Bancelin a publiée presque dans le temps
mômee(cmi reste un des plus singuliors document^
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— in —
BAN
connus sur cette singulière guerre. Elle n'occupe
pourtant qu'une partie de l'opuscule qui a pour
titre : Dancelin à ses concitoyens (Angers ,
Jahyer, an IV, — in-S» de 130 p.). Pillé trois fois
iJans ses maisons de Segré et de la Chaufournaie,
traqué, surpris par les brigands, il n'avait dû la
vie qu'au dévouement d'un ami, et à peine réfu-
gie à Angers y avait trouvé un mandat d'arrùl
lancé sur d'indignes dénonciations auxquelles il
n'eut pas de peine à répondre. Mais le républicain
indigné en appelle à ses concitoyens avec un ac-
cent d'honnèielé et de véracité qui rend cloquent,
en face d'imputations ignominieuses, le simple ré-
cit de son dévouement el son patriotisme désin-
téressé. — D'ailleurs, tous ses rapports sont des
sources de renseignements véridiques et inépui-
sables et celui de l'an 111 (Angers, Jaliyer, in-i»)
intitulé : Compte-rendu du Directoire du Dis-
trict de Segré, est terminé par u:i précis rapide
qui offre un excellent résumé de l'histoire el dos
causes de la chouannerie. Hoche faisait le plus
î:rand cas et du livre et de l'auteur « qui joint
a les lumières à une fermeté et à un patriotisme
* rare » et le signalait au Directoire a comme
« l'homme le plus propre à rendre dérinitivomi'nl
a la Vendée à la République » (lettre du 19 ven-
tôse an IV). Bancelin fut nommé en 1795 com-
missaire aux pacifications de La Jaunais el de
La Mabillais, et l'année suivante remplissait Ici
fonctions de commissaire civil pour le désarme-
ment de la rive droite de la Loire. A la reprise
des hostilités, c'est à ses démarches que fut dû
le rapprochement du vicomte Turpin de Crissé el
de Scépeaux avec le général Baillol et par suite
la véritable pacification. Du reste toujours alerte et
debout, la paix faite, il organisait des battues co.itre
les pillards et les chauffeurs qui désolaient le pays.—
Il avait obtenu les fonctions de cont.''ôlcur des Con-
tributions directes à Segré sur la recommandalion
personnelle du général Hédouville et en frimaire
an Xlll remplit quelque temps l'intérim de la
sous-préfecture. 11 sollicitait en 1807 une percep-
tion pour un de ses fils , mais il se désista de sa
requête (11 avril 1807) pour ne point nuire, dit-il,
a à d'excellents comptables, très-aimés, estimés el
9 qui ont besoin de leui position pour vivre ». Un
brevet de surnuméraire pour son fils aîné el pour
le plus jeune une demi-bourse au lycée devaient
combler tous ses vœux. — En 1811 il fui nommé
jige suppléant près le Tribunal de Segré el y
siégeait encore en 1838, à l'âge de 78 irns. — Il y
«îsl mort dans la nuit du 27 au 28 décembre 1842,
ayant conservé jusqu'à son dernier jour toute la
vivacité de sa mémoire qui avait tant de grandes
choses à raconter. — Il s'occupait dans ses der-
nières années de recherches historiques sur les
antiquités locales. — Un de ses frères, Charles-
Pierre- Jean, né le 5 octobre 1759, d'abord of-
ficier au régiment de Walsh, était en 1787 conseiller
en l'Election el avocat au siège royal d'A:;gers.
Maine^t-Loire du 7 janvier 1843. — Rousscliii, Vl' de
Moche, t. II, p. 339. — ArcU. du DéparU
Baneelin du Tertre (M.-Hippolyte), ne-
veu du précédent, fils de Charles-Pierre- Jean, né
à Angers le U août 1791, entra en 1813 dans Ici
lanciers de la garde et fut autorisé en 181 9 à joindre
à son nom celui de Du Terire. Devenu sous-chef
de bureau au ministère de l'Intérieur, il a publié
V Annuaire des Imprimeurs et des Libraires
de France (1« et 2^ année, 1828, in-i8), — et
une traduction de V Enquête faite en Angleterre
sur le droit des fermiers y qui lui a valu une
médaille d'or de la Société Centrale d'Agriculture;
— mort en 1854.
ûuérard. — Monilcnr du 19 janvier 1819. ,
Baneelin (Pierre), maître chirurgien dans
le bourg de Itochefort- sur- Loire jusqu'en 1693,
s'établit Tannée suivante à St-Georges-sur-Loire,
où il fui inhumé le 16 mai 1737, âgé de 74 ans.
— Sa femme avait nom Anne Quairu.
Baneelin {Pierre-Michel), fils du prccédeni,
né le 17 mars 1G90 à Rocheforl-sur-Loire, fui
d'abord attaché comme clerc à l'église de Clianlocé,
puis 7 ans comme vicaire à celle de la Trioilc
d'Angers el le 17 octobre 1722 présenté par l'ab-
besse du Ronccray à la cure de St-Gormaii^des-
Prés dont il prit possession le 21 du même mois.
Le 31 il signe soa premier acle de baptême sur
les registres qu'il couvre dès lors de notes pré-
cieuses, sans épargner ceux antérieurs à son entrée
en fonctions. Des la première année il eut à four-
nir son église presque entièrement à ses fois
d'antiphonaires, de bénitier, de linge el du mobilier
des autels, fit réparer la cure en 1725, faire le
lutrin du chœur en 1727, refaire plus tard les
aulels, les fonls baptismaux, et il délaille lui-
même tous ces bienfaits avec un intérêt de
curieux. La recherche des dîmes et des revenus
utiles de la fabrique, dont il poursuivit les litre*
avec ardeur, lui fut une occasion de recueillir
les origines el les « anciennetés » de sa paroisse
dans des Mss. très-précieux mais malheureuse-
ment perdus. Il renvoie lui-même à plusieurs re-
prises à a ces mémoires et livres faits en 17i8 »,
dont il lui avait fallu chercher les preuves « dans
tous les trésors du canton et archives des seigneurs,
cu7?i magnis sumptibus », en l'absence de loul
travail antérieur, « quoique la cure eût pl«s
de 1000 ans, comme je l'ai remarqué, dil-il, par
des lettres que j'ay vu en plusieurs lieux ». --
J'ai inutilement recherché la trace de ce recueil,
espèce de répertoire en forme de terrier, qui a
depuis longtemps disparu el dont l'exislence mèma
était ignorée. La Bibliothèque d'Angers possédï
pourtant de Bancelin une copie (Mss. 1068) dtf
Illustres de Pocquet de Livonnière, disposée cf
trois livres, qui rappelait seule aux érudils lenow
de notre curé angevin. 11 mourut le 17 avril 1733,
âgé de 43 ans, et fut inhumé le lendemain dwi
l'ancien chœur de son église, « homme d'un raP
mérile et d'une grande piété », dit son successeur*
Arch. coinni. do Sl-Germain-dcs-Prés, Série E.
Baneelin, f., c"« de Gohier.
Baneeliuiére (la). c«« de St-Melaine, Mft
fiet et seigneurie, près l'élang de Brissac, appar
tient à noble homme Charles de Bournay, qnl ■
rolevait de l'abbaye St-Aubin d'Angers, 1526.
Banehais (les), L. c" du Lion-d^Angeri
— La cl. des Grands-B. appartient en i19Q]
Duvcrdier d© a Pcrricrc%
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— 195 —
BAR
BftBehé«-MeUée (la), cl., c«e de St-Au-
fustin-dU'Bois, anc. dépendance de la métairie
do Mortier, près la Chaussée Hue.
Banehereau et non HawteheÊreau (J.)t
tiear de Richemont, avocat au Parlement, était
fié à Saumur en 1612. On connaît de lui trois
œavres singulières et devenues rares dont voici
le titre : Thimandre en voyage, tragi-comédie
(Paris, Sommaville, in-12, 1631). — L'Espé-
rance glorieuse ou Amour et Justice, tragi-
, comédie (Paris, Collet. 1632, in -S» de 95 p.).
Elle est dédiée au prince de Condé et précé-
dée d'un avis au lecteur et d'une préface par
N. Brossard de la Martinière, gentilhomme Ven-
[ àùmois. L'auteur « sorti fraischement de i'cs-
I cote > se recommande de ses vingt ans. ~ Les
I Passions esgarées ou le Roman du temps,
tragi-comédie, dédiée au comte de Fresque, avec
uu avis au lecteur (Paris, Collet, 1632, in-S*» de
I li5 p ). L'auteur du catalogue de Soleinne en
I «Ile quelques vers d'une incroyable ardeur d'a-
moar. qui sufûrent à attirer l'attention des collec-
liuQoeurs. L'exemplaire signalé dépassa 30 francs,
tandis qu'un autre volume contenant les deux
pièces réunies s'était vendu la veille pour 7 francs.
- A la suite de cette dernière pièce se trouvent
40 pages de poésies diverses a non moins cu-
rieuses >, dit le rédacteur du Catalogue, et quelques
anecdotes ayant trait à Doué et autres localités
sogevines.
Bnmet, t. IV, p. 1293 (édit. de 1864). — CataL de So-
Innne, t. I, p. 235 et Supplément, p. 22. — Hist. du
Théâtre fr., l. IV, p. 531. — De Bcauchamps, Bech. sur
ta Théâtres, t. II, p. 118. - De Houhj, Abrégé de thùt.
d» îh. fr.
BaBckereaa {Joseph) , né à Trémentines
eo 1790, n'entra au collège de Beaupréau qu'à
22 ans, au sortir, fut appelé comme vicaire à
Augerâ, dans la paroisse de Saint-Joseph, puis
cbargé par l'évèque de l'instruction des sourds-
moeb Envoyé ensuite à la petite cure de Mon-
1 treail-Belfroy , où il espérait rétablir sa santé
i affaiblie, il y mourut le 18 août 1839. — L'abbé
Letellier a recueilli de lui quelques vers qu'il a
publiés dans un opuscule sous ce titre : Souve-
nirs sur la vie et la mort de M. Vabbé Ban-
ehereau (Angers, Pavie, in-S», sans date).
Banehereau {Louis), matlre chirurgien à
Angers en 1671, établi depuis son mariage en 1673
arec Marie Cueminant, au Plessis-Grammoire,
I dont il est dit à la fois < chirurgien et notaire de
' la court 9 en 168i.
Bmnchereau (le),f., c°« de St-Georges-du-P.
BanchereaniL (les), ham. , c°e de Chanteloup.
Banehels (les), vill., c"« d'Angers et en par-
tie de St- Barthélémy, — Boschittus villa,
896-1110 (!«' Cartul. St-Serge, p. 13).— Bosqui-
Us, 1095 (Ib., p. 308). — Ad Banchez, 1230
(H -DU82).— Bauc/icta, 1297 {lb.).^Vicus seu
^vhnentum de villa de Bauchetis, 1333 (Ib.).
— !r territorio ville Andeg. loco dicto les
Uaïuhetz, 1474 (Série G Villévêque), — Les
Benu leU, 155S(Ib.). — Benec;iet(Gass.).— I^s
Bbiu Saû (Cad.).— Cette dernière manière d'écrire
tippe e an moins, si pea que ce soit, le sens éty-
Mo| e dn mot : lea Bocqtieta» (c« P^tiU*^
' Bois, complètement détourné dans forthographa
et la prononciation usuelles.— C'était au xi« s. une
localité importante placée au milieu de la forêt
de Verrières et sur la route d'Angers à Durtal. Il
y existait une église, ecc2esia, tout au moins une
chapelle que révoque Rainaud donna vers 1100 à
l'abbaye de St- Serge avec toutes les dépendancos
de la villa, église devenue sans doute paroissiale
en prenant depuis le nom de St Samson peut-être,
ou St Silvin. Le comte Foulques-Héchin y ajouta
une partie des bois jusqu'à la rivière, Beuzon et
Précigny, 1095. — Auxvï« s. le principal domaine
n'est plus qu'une closerie, appartenant à Orfraisa
Landais, dame de Ste-Gemmes, et à Franc. d'An-
digoé, qui l'arrentent à Gabr. de Pontoise, sieur
de la Romanerie en 1552. Au xvi« s. encore, le
chemin qui sert actuellement de limite aux com-
munes d'Angers et de St-Barthélemy, des Bauchais
à Villechien, et qui se continue en passant au ra^
de l'église Saint-Léonard et à l'opposé jusqu'à
Saint-Silvin, est appelé dans les textes le che-
min des Ponts-de-Cé aux Bauchais, H est
étonnant qu'on n'ait signalé dans cette région
aucune aniiquilé.
Bande (la), ham., c°« de Mazé, — Le Port
de la B. (Et. -M.). — Le pays n'est au xviii« s.
encore qu'un bois, défriché depuis la Révolution
et qu'étreigaaient divers bras de l'Authion au-
jourd'hui desséchés. — En est sieur en 1630 ho-
norable homme Clerc Commeau. Y. la Bonde,
la Bonducière.
Bandes (les), c°« de Fontaine-MilOn, « petit
logis, est-il dit, en 1643, près le logis de M"« d'Azé ».
Il appartenait à Kt. Leroyer, chanoine de Saint-
Laud d'Angers, syndic du clergé d'Anjou.
Banlée (la), ham., c"« (ÏAmhillou. — Ban-
leuca, 1063 (G Doué, t I, f. 7) — Banleia,
1100-1120 (Liv. Bl., f. 8). — Terra de la Banlee,
1135-1145 (ib., f. 9). — Faisait partie de la sei-
gneurie de Maurepart qui le relevait de la Grézille.
-Appartient à une dame de Clérembault en 1436.
— En est sieur Eon Papin 1513, René Papin 1524.
— Josias Papin vend la maison noble, terre et
seigneurie le 15 octobre 1609 à Jacq. Gueniveau.
— En est sieur Gérome Manllet, 1645, 1657. —
Anne Marillet 1686.
Banquet (le), f.,c"« du Plessis-Grammoire,
— Le Bouquet (Cass.).
Banquetlére (la), f., c»« de Chemiré,
Bansard des Bols {Gabriel), maître cbi-
rurgien, originaire du Maine, résidait à Corzé et
s'était marié au Plessis-Grammoire le 14 jan<
vier 1744 avec Urbaine Poirier.
Bara {Joseph), « sculpteur-figuriste >, de*
mourait en 1784 rue Yaldemaine, à Angers. 11
fut appelé le 20 août à donner comme expert son
avis sur le mérite des statues fournies par le
sculpteur Gaultier au Chapitre d'Angers pour le
chœur de St-Maurice. — M. Bellier de la Chavi*
gnerie mentionne un Nicolas Barat, garçon sculp«
leur, pendu pour vol à Paris, le 11 février 1762.
Biblioth. d'Anf . Mss. 673 et GG 130. ^ DicL général
des Artistes, p. 42.
Baraoê {Mathieu de), abbé de Mélioais, suo^
cosseur do Mathieu ù» Bau^éi Mi meaUQimé 4«ai
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BAH
les titres de 1283 à 1298 ; — m3art le 10 septembre ;
— a pour successeur Richard
Baracé, canton de Durtal (10 kil.). arrond. de
Baugé (29 kil.) ; — à 60 kil. d'Angers. — Bar-
rachiacus, 1050 circa (Cart du Itonceray, Roi. 1,
ch. 24).— Baraciacus, 1074 (l^f Gariûl. de Saint-
Serge, p. 106). — 1096 (Ib . p. 211; 2« Carlul.,
p. 200). — Baraci, 1100 circa (Cartul. Sl-Aubin,
f. 25 Y«»). — Baraceium, 1040, 1082-1104, 1159
(1" Carlul. Saint-Serge, p. 16 et 115; 2« Carlul.,
p. 184). — 1066 (Cart. St-Maur). — Barace, 1216
(Clftiloché, l. 3, p. 115).
Le village est situé sur le coteau de la rive
droite du Loir, dans l'angle formé par la rivière
et son affluent, le Rodiveau; — entre Huillé à l'E.
(4 kil.), Daumeray (6 k ) au N., Etriché (7 k.) à l'O.,
et Seiches au S. (7 kil.), de Taulrc bord du Loir.
Le chemin de grande communication de Tiercé
à Durtal passe à quelques pas de l'église. Un
beau chemin conduit de là directement à un bac
du Loir ^2 kil.).
En dépendent les hameaux de Doux (25 bab ,
1,300 met.), de la Suardiere (26 hab., 900 met.) et
les Peliles-Landes (17 hab., 900 met.), les Berlhe-
lotières, la Rognardière, la Couleyère, les Landes,
Missoudun, Chandoiseau, les Colombellières, la
Rongellière, la Hupticre, les Maisons, petites agglo-
mérations de deux ou trois maisons, les châteaux
dos Loges (a 400 met. du bourg) et de Yieilleville
(1,400 met.), et 32 fermes ou habilations isolées.
Outre le Loir, qui limite inlérieuremenl la com-
mune vers S. et le Rodiveau qui la traverse du N.
au S., y passe le ruiss. des Landes, y naissent
ceux de Selaine, du Roquet et de la Bouveric.
Superficie : 1 ,346 hectares dont 3 hect. 37 en
vignes, 135 hect. 89 en .bois.
Population : En 1720, 134 feux, 437 hab. —
En 1821, 663 hab. — En 1831, 761 hab. — En 1836,
784 hab. — Eti 1841, 716 hab. — Eu 1851, 654 hab.
— En 1856, 681 hab. — En 1861, 705 hab. —
En 1866, 723 hab.
Bureau de poste et perception de Durtal.
Assemblées le dernier dimanche de janvier et
le premier dimanche de mai.
Des lettres patentes de 1579 avaient accordé à
la prière du seigneur deux foires et un marché
depuis longtemps tombés en désuétude. — Une
loire se tenait pourtant encore au xvii* siècle le
27 janvier, jour de saint Julien.
Une jolie Mairie avec Ecole de garçons a
été construite en 1865. Dans la grande salle une
inscription en lettres d'or rappelle que « Cette
maison communale a été donnée par M"** la
comtesse de Benoit, M. le vicomte et la vi-
comtesse de Manneville avec le concours de
S. E. AU' le Ministre de VInstruction pu-
blique, de MM. de Baracé, de Villeneuve
et de plusieurs souscripteurs ».
Le Ciîneticre se rencontre tout près vei-s l'E. sur
l'ancien chemin el renferme plusieurs tombes avec
cpilaphes, celles entre autres du sacristain Yves
l*ion, datée de 1598, d'un fermier de la Motte 1644,
du chirurgien Guill. Gaiet 1751, de Perrine De-
nais 1767, et une croix de pierre avec un Christ
enluillé (xvir s).
V Eglise, dédiée à saint Aubin (succursale,
5 nivôse an XIII), est un des plus anciens édifices
religieux de l'Anjou (x-xi** s.) malheureusement
menacé d'une reconstruction prochaine (21 m. 40
sur 6 met. 20 de large ; dans le chœur, 6 met. 40
sur 4 met. 10). Le portail à pignon s'appuie à
mi-hauieur aux angles sur des contre-furb carrés
à chef évasé. La porte à claveaux réguliers ro-
mans est surmontée d'une étroite baie ogivale a
trèfle. Dans les murs latéraux, entieremeol en
petit appareil régulier, apparaissent vers S deu\
assises en aréle de poisson, vers N., une porte
bouchée à plein cintre de claveaux réguliers. Six
étroites baies, qui vont s'évasant, nues et sans
aucune façon ornementale, donnent jour a l'iu-
lérieur.— Le clocher carré se termine par un petit
fronton el sur chaque face est percé de deu\ fe-
nêtres romanes avec arceaux en retrait ; entre deux,
dans le cintre, un losange Chaque angle des cha-
pelles du transept se flanque d'un contre-fort; celle
de gauche conserve encore la cheminée seigneuriale.
— La nef unique est voiltée en cale de navire,
retrécie et abaissée vers le chœur par un arceau
roman où s'appuient deux autels — à droite de
St-Aubin, avec ancienne statue du patron, — à .
gauche de la Vierge; dans un cadre, une Pieta ;
du XVI II* 8.; au-dessus, une autre Vierge. A l'eu-
tréc de la nef se présentent les fonts, massif en
partie de brique et de ciment, formé de deux rec-
tangles inégaux superposés , sur quatre petits i
piédestaux. — Le transept, surexhaussé de quatr* ]
marches, montre une voûte nue dont la retombée |
porte sur de larges piles carrées sans autre mou-
lure qu'un simple canivet en saillie.— A gauche ua \
arceau très-fort surbaissé ouvre dans une chapelle
dont la voûte basse, à huit torses d'ogive en saillie,
garde à sa clé ceiitrale un écusson au léopard
passant. — A droite, johe chapelle, refaite et
peinte du haut en bas d'enluminures du genre alle-
mand ; à l'entrée, à droite, un buste de St Benoit,
à gauche, un buste de St Pierre; dans la fenêtre
assombrie par un viti-ail de Thierry , d'Angers, 1853,
figure St Augustin; sur le mur, en lettres d'or,
on lit : a Priez pour le repos de Vâme de
Prosper-Désiré comte Benoist , lieutenant-^
colonel, officier supérieur des gardes du corps <
du roi Charles X, mort à 64 ans, à Paris, <
le 19 mars 1858.... >» — A côté : « Priez povr
le repos de Vâme d'Achille- Laurent-Henri
vicomte Benoist, lieutenant d^ artillerie, mort
à 26 ans, au siège de Sébastopol, l^ ^ o.^"^^
1855.... » — L'autel est placé sous le clocher. -
Une étroite travée, percée à droite d'une fenêtre, ^
compose le chœur, avec abside ronde voûtée ei \
cul de four, à peine éclairée d'étroites baies, leloa l
de façon grossière et d'apparence antique (x-xi* s.).
Quoiqu'il nait été signalé aucune trace gallo-ro- j
maine sur la commune, elle devait être traversée par j
une ou plusieurs des voies qui sillonnaient le pays ^
et dont une passait le Loir vers Yieilleville. LebourgJ
est des le xi*^ s., d'après les chartes, un oppidum,^
même un castrum, une résidence seigneuriale dej
quelque importance. L'égUse y fut bâtie vers Uj
liit sans doute du x** s. par Hubert de CbampagoM
suc<<iUQ de la coatréo, ditionù sue. £Ui isldid^
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"■i-li
BAR
— 197 —
BAR
déjà dater de temps fort ancien, priscis jam I
ttmpnribus, en 1043 quand elle fat consacrée
parrêvèque Hubert de Vendôme, sous le vocable
i\e Si-Jiilien. Un desservant y fut alors établi avec
presbytère suflisamment renié. A quebjues années
de 11 l'église a changé de patron et porte le titre
è SlAubin. Il en dépend une chapelle impor-
Unlft dédiée à Si Germain. Toutes deu\ sont ven-
JuP5 en 1074 à Sl-Serge par Albéric de Laigné,
de Lamniaco, avec tous les revenus de la cure,
!e tiers du bourg, du four banal et partie de la
I?rTede> Landes, don confirmé par le pape en 1159.
L'wlise dovint ainsi un prieuré réuni en 1464 â
l'oHitY du cellérier de l'abbaye, puis cédé en 1502
aa temporel de l'abbé, qui en 1648 le céda à ses
moines. Le desservant ou vicaire peq)étuel pré-
tendit vcriî ce temps se rendre indépendant et
affirma son droit de curé primitif, dont il fut dé-
bouté après sept ans de procès par un arrêt du
31 J.kvmbro 1671. Un moine de Sl-Serge y venait
ckfue année prêcher le jour de la féto patronale
do Si Aubin. L'habitation du prieuré comprenait
inai<on, grange, cellier, l'ancienne chapelle de
St-Germain, le tout circuit au xvi" s., de vieilles
niarailles, et rendait aveu à la baronnie de Saint-
■C<?nnain de Retz, redevance pourtant contestée
longtemps par l'abbé qui prétendait relever direc-
tement de Baugé. .
En est curé : Yves Bonnet, 1568, 1600. H te-
fiait une école et à chaque sépulture levait un
droit pour ses écoliers qui y assistaient. Il s'en
Iroavait huit en 1584. — Jean C/iauuéZier, 162G-
164».~Michel Forest, 1643-1652. Il avait été élevé
:â Foageré auprès du curé, son oncle. — Jean
de Ligneul ou de Ligneux, mars 1652, inhumé
dans l'église le 14 avril 1672. — Pierre Samoyau,
;mi 1672-31 août 1706. Il avait aliéné le petit ci-
metière et partie du grand, par autorisation épis-
«opale du 30 septembre 1693.— Le 19 juillet 1696
fBrent bénies les deux cloches nommées la pre-
mière Louise, par messire Jean Marquis de la
ïôtte, chevalier, seigneur marquis de Senonnes,
wmmandanl de la noblesse et des gouvernements
f Anjou et pays Saumurois, et par dame Louise
; ic Havard, veuve de messire Rerfé-Charles de
Baaiy, dame des Loges et de Baracé; la 2» Anne,
»r messire Gabr. de France, chevalier de St-Louis,
WîniDandant du ChâU'au- vieux de Bayonne et par
datne Anne Sicault, femme de Math. Horbereau,
^yer, sieur de la Chaise. — P. Marchant,
S octobre 1706, f H^ de 50 ans le 31 juin 1717.
-E. Bellanger, 27 septembre 1717-17 avril 1719.
n signe encore quelques jours mais avec le titre
de curé do Rocbeménier. Dès sa première année
il^fit refondre les deux cloches, bénies le 14 juin
fl'l8 par Legouvello, officiai de Tévôque, et nom-
mées la 1»* Alarie, par messire Jean Marquis de
Molle et Marie-Chrisanle de Havard, veuve de
. ie France, la 2« Louise, par messire Math,
reau de la Chaise et dame Louise de Havard,
ive le René de Baugy. — A. Belliard, 27 avril
19-J 40, 7 le 14 juillet 1744 âgé de 62 ans.
17 ô le clocher fut restauré et refait en partie
pla hes par Jean Quincé, charpentier à Marcé.
le baUai/, janvier 1741, f le 16 juillet 1753
âgé de 52 ans. — Le Cornue, août 1753-janvier
1779. — Henri Marchand, 14 février 1779 —
Il était alors vicaire de Saint-Pierre d'Angers et
âgé de 27 ans. Il signe curé jusqu'au 25 octobre
1792, et dès l'actf suivant le 13 novembre : no-
table et officier public, ailleurs curé et officier
public ou simplement officier public. Il fut
néanmoins déporté à l'île de Rhé et n'en sortit
qu'en l'an VII par la recommandation de Talot.
On a gardé souvenir dans les registres d'une
p^sle qui ravagea la paroisse en 1603 et durait
encore en avril 1604, et de l'ouragan du 14 mars
1751 qui de 2 à 5 heures du matin arracha presque
la moitié des arbres et n'épargna à peu près au-
cune maison du pays. Les habitants crurent voir
la fin du monde. — Dè^ avant 1730 il y existait
un maître d'école laïc qui avait nom El. Potrie.
La seigneurie reh'vait de Lézigné et appartint
depuis le xi« s. à une famille de chevalerie qui
fournit en 1283 un abbé à Mélinais. — En est
seigneur à la fin du xiii«^ s. Le Prévost qui donne
la terre à sa fille Jacqueline en la mariant à
Thomas de la Motte en 1301 — Mathurin de Pincé
en 1495, 1510. — Des lettres royaux ordonnèrent
en 1557, au profit de Fr-inçois de Scépeaux, l'u-
nion et l'incorporation des terres et seigneuries
de Lézigné, Baracé, Saint-Léonard, Pregnezetdu
port de Vieilleville. Il y avait une opposition que
des lettres de 1559 déboutèrent en la flétrissant.
— René Crespin, conseiller au Parlement de Brr-
tagne, en 1563 — François de Baugy, sieur du
Bosquet, des Loges et de Baracé par son mariage
avec Marthe Crespin, 1593, fut inhumé le 11 jau-
vier 1638 dans l'église, près la chapelle des Loges.
— La teiTe appartint en 1780, 1790, à Armand
Victor Destriché, sieur des Loges. Elle avait droit
de moyenne et basse justice seulement et mesure
à blé et à vin au marc de Lézigné.
La paroisse dépendait de l'Election et du Gre-
nier à sel de La Flèche, du District de La Flèche
en 1788, d'Angers en 1790.
Maires : Louis Dailliere, le»" messidor an VIII,
remplacé en novembre 1806, maintenu en février
puis révoqué par arrêté du 7 avril 1807. Le 25 mars
une bande de dix brigands armés avait traversé
impunément la commune, pillé les habitants, passé
la journée du lendemain à Tiercé et Montreuil
et s'était retirée par Baracé sans rencontrer op-
position ni résistance. — Armand-Viçlor Des-
triché de Baracé, 2 juillet 1808, jusqu'à son
décès. — Jacques Allard, 30 juillet 1813, démis-
sionnaire le 15 novembre 1815.— Victor Desfric/ie'
de Baracé, 7 déeembre 1815. — Jean Dailliere,
17 décembre 1815. — Mathurin Hamé, 5 mars
1816. — André-Eloi Gouffier, 25 mai 1821, dé-
missionnaire le 26 juin de la même année, main-
tenu jusqu'en 1839.— Jean Turquais, 1839-1849.
— Prosper-Désiré, comte Benoist, 1849, jusqu'à
son décès.— René Ménier, 16 juillet 1858-1870 —
Vicomte de Manneville, 1870, réélu en mai 1871.
Arch. do M.-et-L. H St-S/^g^. — Arch. comm. E. —
liepei't. arch., 1808, p. 235, 291, 306-307. — Voir pour los
diverses localités à leur article, notamment la fiétirrr, la
Buardithre, IfS Lnt/es, les fMndfs, la Moit*\ VieillrvUlc,
laliaguinière, Saint-GUlPs, la Chitièrr, etc.
Baracéf f., c"® de Ste-Gcinmes-sur- Loire.
■4
i
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BAR
198 —
BAR
I
- Le Barassé, 1791 (El.-C). V. le haut Clos-
VOreille.
Baraizcy ham., c«« de Chemiré, et pour par-
lie de Sceurdres.—Baresia, 1114-1124 (2« Cari
Sl-Serge, p. 169). La terre dépendait du temporel
de la chapelle de Vaux en Sl-Laurenl-des-Morliers.
Il y existait un bel étang qui, desséché, fut en-
semencé pour la première fois en 1763. — En est
sieur en 1653 noble homme Anselme Théart,
dame Cécile Jourdan en 1657.
Baranger ( ), était notaire et procu-
reur-syndic du district de Vihiers quand les Ven-
déens s'emparèrent de la ville (mai 1793). Une
garde de protection fut placée à la porte de sa
m:iison, sans doute par quelque ami o*i quelque
obligé. Cette mesure le rendit suffisamment sus-
pect aux républicains pour provoquer son arres-
tation dés son arrivée à Saumur, sur l'ordre do
'Loyî»onier; mais le dépouillement de ses papiers
ne démontra que son parfait patriotisme et justifia
immédiatement sa délivrance. Un arrêté du re-
pré-ientant du peuple Delaunay le nomma le
26 floréal an III administrateur du Département
ca remplacement de Boullot, démissionnaire. Il
occupa celte fonclion jusqu'à l'an VII et fut suc-
cessivement substitut du Commissaire du Gouver-
nement, juge au Tribunal criminel d'Angers (9 fl«>
rcal an VIII), conseiller à la Cour impériale
(2 avril 1811), prit sa retraite en 1843.
Karan^er (Louis), peintre à Angers, figure
dans un acl- du 5 novembre 1772 (GG 129).
Baranger (Pierre) , curé de Baugé , né à
Beaupréau le 2 avril 1801, professa d'abord au
collège de Doué, pui"? ordonné prôlrc, vint vicaire
à Baugé, dont il fut nommé curé en novembre 1833,
après avoir refusé depuis longtemps la cure de
St-Pierre de Saumur, ainsi que le titre de vicaire-
général. Il a publié Le beau jour de la charité
à Baugé (Angers, 1851. in-S*»). C'est le récit de
la célébration de l'anniversaire de la fondation do
l'hôpital parM"e de Melun.— Mort le 6 juillet 18G7.
— Il a laissé des recueils Mss. de notes historiques
sur sa paroisse qui sont aux mains de sa famille,
à Beaupréau.
Journal de Baugé du 22 juillet 1867. - Union de l'Ouest
du 23 juillet 1867. - Notice sur M. Baranger, par l'abbë
PleUeau (Angers, 1867. in-8«).
Baranij^ery cl., c"« de Jallais. — Le moulin
de B., — à Baranger, 1653 (Cure de Jallais). —
Donne son nom à un ruiss. qui coule du S. au N
n se jette dans le ruiss. de Monlalais ; — 50Q met.
le cours.
Barang^raJe (la), vill., c"«.de Longue.
Baranijféres (les\ f., c"« de Chavagnes-
les-Eaux. — Les Barengers (Cass.). — Les
Barangeries, 1779, — appartient à cette date à
Fr -Charles Chau\in, avocat au Présidial.
Baranicerie (la), f., c°e de Parce.
Baran^rie (la), h.im., c"» de Rablay. —
Le fief relevait de Thonarré et appartenait en 178 )
.i Mélanie-Françoise Louel, en secondes no'-es
femme d'Anloine-Gabriel-Joseph Leshénaull de
Saint-Sauveur. Il fut confisqué nat* sur les hf'ri-
•iers de l'émij^ré Du Serreau Courcillon.
Baran^rio (la); f., c«« du Vieil- Baug é. --
Lousche de la Barangerie alias la Bruere
et les Desris, 1672 (E 536).— La maison, cour
et jardin de la B., 1607. — Appartient à René
Aubinot, maître chirurgien à Baugé; — en 1687 â
sa petite-fille Louise, femme de Michel Launay.
praticien, à D*'' Cath. Guyot en 1752. Jacques-
René Guyot, conseiller du roi, le vend le 13 juillet
1784 au feudiste Jacq. Taveau; — relevait de la
.seigneurie de Poillé.
Arch. de M.-el-L. E 529-531.
Barat (Louis -Pierre) , né à la Chapelle-
Saint-Florenl vcr< 1728, fut reçu docteur en tiiêo-
logie de l'Université d'Angers en 1758 et y pro-
fessa avec honneur depuis 1762. pendant près de
trente ans. Il occupait en même temps la cure
d'Epiré jusqu'en 1766 qu'il devint chanoine de
l'église Saint-Martin (2 août) et le 16 août 1770
officiai du Chapitre. Le 15 novembre 1769 il fut
élu do l'Académie d'Angers, où il prononça le
19 novembre 1783 l'éloge du roi. Il en fut
nommé directeur le 17 novembre 1781. Sa qua-
lité de sexagénaire le mit en dehors de la loi de
déportation. Renfermé au Séminaire, il refusa de
prêter le serment constitutionnel. La suppression
du traitement de 2,676 livres 11 sols 4 deniers
que lui continuait la Nation, réduisit toutes se;
ressources à une minime rente sur un pelitbicn
en Sl-Jean-de-la Croix. Au dépari des Vendéens
d'Angers (1793), il resta en ville quelque temps,
puis se relira chez un frère épicier à Cholet, puis
de là dans sa maison paternelle à la Chapello-
Sl-Florent, cherchant en vain à passer la Loin».
Un de ses cousins lui fournit une barque et il se
réfugia à St-Herblon, à Béligné, à Villeraoisanl.
couchant dans les auberges et dans les métairies,
puis au Louroux-Béconnais 3t à Bécon, puis chex
un ancien élève, meunier à Ingrandes, et il se
rendait en fin de compte à Angers pour réclamer
sa réintégration dans le couvent de la Rossigno-
lerie, quand il fut arrêté aux Tranchandières, prè*
St-Lambert-de-la-Potherie. Depuis quatre ans du
reste il s'était fait un principe de ne plus exercer
aucune fo.ncliou ecclésiastique et avait refu é
même aux Vendéens de célébrer une messe à
Cholet. Conduit au Tribunal révolutionnaire, il
fut, croit-on, envoyé de là à l'échafaud. — Son
frère Jacques était curé de Soulaire.
Dom Cliamard, t. III, p. 530. — Arch. de M.-el-L.— j
Bibliolti. d'A. M»s. \Oii. — Notes particulières.
Baraterie (la), terre, c"« d'Angers, (
l'anc. paroisse de St-Auguslin.— jLc clos de la B
alias des Enfanta de chœur, 1760 (Sémin. d'A
— C'était un clos de vignes appartenant à la Psal
lelte du Chapitre St-Jean-Bapliste d'Angers, qu
fut dcphi'ité et mis en labour de 176'J à 1768.
Baraterie (la), f., e"® de MouUherne.
Baraterie (la), ham., c"« de Noyant-s.-le-L
Baratine ries (les), f., c"« de Longue.
Baraton (de), poète français, mort vers 1720
Son épigramme si connue sur un président d(
Baugé :
C'est un bruit à loto fendre I
Nous avons déjà jugé
Dix causes sans les entendre !
laisserait croire qu'il était peut-être de cetP î vW
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BAR
— 199 —
BAR
A de la Flèche dont les habitante étaient en ri-
raliio permanente d'amour-propre, De son temps
BèfDe existait en Anjou une famille de Baraton
^i possédait des terres dans le Baugeois; mais
ItDomest commun ailleurs aussi sans qu'on y
^:ise attacher d'autre vraisemblance. On ne sait
rien de la vio do cet écrivain dont grand nombre
de pièces font partie du Recueil de vers choisis
da P. Bouhours (Paris^ 1693) ou du Nouveau
Recueil des épigrammatistes français (Am-
sterdam, 1720, in-12). Ses Poésies diverses, pu-
bliéesenl704, ont été réimprimées l'année suivante
ia-11 — M. Bouchot, dans le Journal de la
Uhrairie (1823, p. 530, et 1824, p. 485), et C.
Bré?liol du Lut dans le Journal anecdotique et
(miles d'affiches de Castelnaudary (15 oc-
tobre 1823) ont fait d'inutiles recherches pour en
sivoir davantage.
ifercvre Galant, juillet 1683, p. 152. — Philippon de
Uïafcldne, Dict. portatif des Poètes , t. XIV de sa Petite
Esr^lopèdie.
Ëarttiou'Chuinpiré (Cath. de). — Voir
Champiré (de).
Baratoaoerle (la), f., c°« de St-Sauveur-
à'Flée.
BaratonnerSe (la), cl., c"® de St-Sauveur-
ii-Flée, dépendant du temporel de la chapelle
SaiLi-Eulrope en la chapelle de Bouille, paroisse
de Monlguillon (E 190).
Baratooniëre (la), vill., c"® à'Avrillé.
Baratonnièro (la), f., c°e de la Chapelle-
êu-Genêt. — 1598 (Et. C ). — En est sieur Jean
de Saint-Martin, 1648.
Banitonnière (la), t., c°« du Alay. — La
Baraionnière-Japion (Rev. d'A.. 1861, p. 485).
-Donné à la cure du May en 1431 par un sei-
psuT du Gazeau , à charge qu'il serait chanté
chaque dimanche une première messe dans l'église.
Li métairie a été vendue nal* et la messe, assure-
t-on, se chante encore.
Baratonniëre (la) , ham. ,c"« du Puiset-Doré.
-1 Le domaine et manoir anxien de la B. »
1629 (E 929).
Baratooniëre (la), ham., c°« de St-Rémy-
ea-Afaugcs, au xvii® s. encore simple pièce de
terre appartenant au seigneur de la Baratonnière
do Puiset-Doré et en prenant le nom , dans le
fi^îfdeBohardy.
Baratonniéres (les), vill., c°e d'Avrillé. —
U ferme principale, appartenant à l'abbaye Sainl-
Nïcolas d'Angers, fut vendue nal* le 13 janvier 1791 .
Baratte (la), cl., c°« d^Avrillé, dans le vil-
W de la Baratonnière.
Baratte (la), m"", c»« de Saint- Léger -des -
«o's. - La Baralté (Cass.).
Baraoderie (Pierre), artiste architecte et
J«alpeur, fils* de Michel B. et do Jeanne Escar-
Bjte. né vers 1643 sur la paroisse Sta-Radégonde
1^ P* itiers, où son père vivait encore en 1674,
^l J établir en 1666 à Angers, sur la paroisse de
»Tr liié, centre à cetlê époque des principaux
^U€ s angevins, et y travailla longtemps sous
» «11 clion du célèbre sculpteur Biardeau (V. ce
^^] Le grand autel et les deux autels collaté-
^^ '3 la paroisse de Saint-Samson d'Angers
étaient de sa façon (1670). Il avait aussi eu grande
part à celle du grand autel des Auguslins, qu'avait
commencé son maître et que l'élève acheva tant
bien que mal. Le 17 avril 1674 on le voit signer
marché avec le Chapitre de Sl-Maimbœuf pour
faire moyennant 86 livres, a deux bas-reliefs dans
oc les deux parpeins du grand autel, savoir du
« costé do l'Evangile, Notre-Seigneur au Jardin
« des Olives, et du coslc de l'Epislre, une Ascen-
« sion en blanc, façon de marbre, et outre ce,
« une image de la Vierge tenant un petit Jésus
flc sur ses bras ». II passe un contrat du même
genre le 22 octobre 1694 avec le prieur de l'église
de Fontaine-Couverte. L'Hôtel-de-Ville employa
souvent aussi ses talents pour les travaux d'orne-
mentation et notamment pour la sculpture des
armoiries du maire ou de la ville sur les établisse-
ments publics, au Mail et à la Mairie (1705-1713).
— Il existe encore de Barauderie, dans l'église de
Paye, un autel qu'il a signé de son nom et dans
celle d'AIIençon, aux deux c(\tés de l'autel, deux
groupes, l'un du sacrifice d'Abraham, l'autre, do
St Joseph instruisant l'enfant Jésus de son métier de
menuisier. On lui attribue d'une façon assez ridi-
cule d'autres œuvres antérieures môme à sa nais-
sance. Il était encore dans toute la force du talent
en 1717, au témoignage de Lehoreau, quoiqu' alors
Agé de plus do 74 ans et sa réputation avait égalé
celle do son maître, dont il imita la manière, en
exagérant encore la décoration — Six ans après
son arrivée en Anjou, il y avait épousé le 18 sep-
tembre 1672 Louise Toublanc, fille du notaire du
comté de Serrant, de qui il eut le 27 avril 1674
Jean-Michel, son fils aîné, qui devait continuer et
soutenir l'honneur de son nom, Pierre le 16 oc-
tobre 1676, Jean en octobre 1676, mort l'année
suivante à Sl-Georges-sur-Loire, Olivier- Pierre
le 14 avril 1680, Catherine le i" mars 1682, morte
aussi à Saint-Georges le 28 janvier 1683, Barbe-
Louise le 10 décembre 1683, Marie-Louise le
25 juillet 1685, Louise-Renée le 9 décembre 1686.
— Devenu veuf vers 1690, il se remaria le 3 juin
1694 avec Marie Deslandes, fille du greffier au
Présidial d'Angers et en eut encore au moins un
fils, Pierre, le 20 septembre 1695. — L'artiste
mourut dgé de 86 ans et fut inhumé au cimetière
de la Trinité d'Angers le 2 avril 1729.— Sa veuve
l'y suivit le 30 décembre 1732, âgée de 76 ans.
Beg. Capit. de St-AfaimbcBuf , fol. 140. — Arch. raun.
BB 103, fol. 113 et 1*8; 105, fol. 57. — Do Wisraes, Le
Maitte et l'Anjou, /ntroduct.— Lehoreau, Mss. t. 3, p. 310,
318.— Arch. raun. d'Angers. GG9, 12, 33, 93. 423, 126, 177,
225. 226, 227, 229, 232, 233, 241, et de Saint-Georges-sur.
Loire Série B.
Baraiidcrio (Jean-Michel), fils da précède.^ ,
né à Angers le 27 avril 1674 , fig ITe déjà dans
un acle de 1688, c'est-à-dire à l'âge de 14 ans,
avec le titre de a sculpteur » Il épousa le 3 sep-
tembre 1704, à Si-Martin d'Angers, Louise Giii-
gnard. do qui il eut deux filles et un fils, Pierre
Jean (30 juin 1710), et en secondes noces Marie
Anne Suzanne le 24 avril 1711, de qui il eut au
moins huit enfants, la plupart morls en bas
âge. Il paraît avoir résidé quelcpies années à
Sl-Georges-sur-Loire, occupé poul-èlre à des ira-
vaux d'art 'soit dans l'abbaye, soit au château do
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5v.'
BAR
— 200 —
BAR
Serrant, et mourut en septembre 1728 à Vern, où
il dirigeait la construction du grand aulel. On l'a
confondu maintes fois avec son père cl par suito
aucune do ses œuvres encore ne lui peut ôlro
précisémenl atlribuce. On pourrait les distinguer
à sa signature, qu'il écrit toujours : Barodrie.
Baraiiclerie(la), f., c"«^ de St-Hilaire-du-B.
Barauderio (la), ham., c"" de Thouarcé.
Baraudcrles (les), vill , c"« de Cernusson.
— Le village des B. 1690 (Et.-C).
Baraiides (les), c"" do Chaude fonds , terres
dans le fief de Longhommo (E 068-672).
BaraudU^re (la), f., c"« do Beaupréau.
Baraiidièro (la), vill.. c"« de la Breille.
Baraudiëre (la), f.. c"» do Denezé-sous-le-
Lude, confisquée en l'an VI sur Cliarles-René-
Isaac de Boissard.
Baraiidiére (la), c"« do Villévêque, ancien
fief et seigneurie relevant de la Bcrlière. — En est
sieur Ji^a'j de Sarra 1593, messire Anloine-Jean-
Francois-Bonott Courault de Pressial 1740 (E 119
el ir>o).
Baraiidière (la). c"« do Vivy, fief relevant
de la baronnie do Blou. — En est sieur noble
homme UH ain d'Avoir, 1590.
Baraucliére (la Petite-), f., c"» de Beaupréau.
Baraudiëres (les), ham., c"** de Coutures.
Bai'aiidiëres (les), vill., C» do Varennes-
sous-Montsoreau. — Les landes, terres et
appartenances de la B. 162i (£1121.
Baraiildicr {Jacques), libraire a Angers, rue
de l'Aiguillerie, 1553.
Barbacaiie (la), f., c"« de Trèves-Cunaud.-^
Deux fiefs portaient ce nom tout près du château
do Trêves, devant tous deu\ 15 jours de garde au
chdteau el réunis tous deux au comté. Le pre-
mier, Za Br/rbccanc de Trêves, 1350, appario-
nait du xiv« s. au xvii« s à la famille de Maillé
— Le second, appelé le plus ^ouvenl Belair, V. ce
no)n.
Barbaires (les), f., c"« d'Angrie.
Barbarie (la), c»« do Blaison, — La Barh.
de Touchebœuf, vm, 1573.— C'est un fief ce.nsif,
sans domaine, acquis le 19 juin 1501 par noble
homme Maurice de Cheverue d'Etienne Cotelle,
dans la mouvanc? de Blaison. — En esl sieur en
1510, 1575, Imbort Bodinet. Le 10 aoûl 1637 Malh.
Berthcroau, écuyer, vend à Pierre do Cheverue,
sieur do Cliemant, « le lieu et closerie el fief, si
aucun esl », au village el environs de Touche-
bœuf (E 425).
Barbasslnct, vill., c"® de Saulgé-V Hôpital.
—Le Boiirchassinays,—le Bourcbaussinays,
li47 (G 195), — La maisony fief... du Bourg-
bancinaisj 1540 (C 105). — Le Bourhansinaie,
paroisse de Vauchrestien, 1614 (Brissac, Et.-C).
— Le Bourbansinaye de Brissac en Vauchres-
tien, 1614 (Ib.). — Le Bourgbansinais, 1659
(Et.-C). — Le Bourg Bansinay (Cass.). — Ane.
fiof relevant do Vauchrétien cl appartenant aux
xv-wi" s. à la famille do Conquessac.
Barbât {Guy), professait en l'Université d'An-
gers quand il fut nommé évoque do Léon en 1386.
— Mort on 1410.
Barbaiidlùi'c (la), f., c"" d'Yzernay.
Barbandrie (ta), quartier du bourg àeJaîlaîs.
Barbé {Jean- Baptiste), « natif d'Angers, qui
a a tant fait de bruit dans son corps, dit Pocquel
« de Livonnière, et qui, quoique de basse cxlrac-
« lion, se ercxit ex stercore , et a brillé p.ir
« son gouvernement el son grand génie parmi les
« Cordcliors », docteur en théologie de l'Univer-
sité d'Angers depuis 1698, provincial de la maison
de cette ville en 1705, dominant de Touraine el
père des grandes provinces confédérées de France,
mourut et fut inhumé à Angers le 15 décembre 1724
dans le chœur des Cordeliers, « lequel, dit son
acle de sépulture, a fait grand honneur à la Pro-
vince )». Son portrait figurait parmi les peintures
de leur cloître jusqu'en 1730, qu'une restauration
maladroite supprima tout.
Mss. iOGS, p. 95. — Ms8. 919 d'Audouyg. — GG 311.
Barbe {Marin), religieux des Frères-Minenn
f'onvealuels, prêtre, reçu docteur de Sorbonne le
31 août 1739, ancien définileur général de l'Ordre
el deux fois provincial de Touraine et de Poitou,
deux fois gardien du grand couvent de Paris,
mourut âgé de 69 ans, à Angers, el fut inhume
dans le chœur des Cordeliers le 28 avril 1774
(GG 311). — Son portrait a été point el gravé,
avec les mains, par A. Lillrel, 1761. iu-4».
Barbebleuey cl., c»« d'Angers.
Barbcchat, c"« do Faye, métairie composée
d'une maison abandonnée, est-il dit, déjà en 1740,
autrefois réservée au logement d'un garde; dépen-
dait du domaine do Brissac (E 206).
Barbe-Lingfère (la), f.. c"« de Torfou,
maison noble dans les Marches, relevant pour
moitié, qui esl du Poitou, de Tiffangcs, pour
l'autre moitié , de Monlfaucon ; appartenait en
1764 à Claude-Augustin de Tréhaud, chevalier.
Barbcllerio (la), c"» de Huillé.
Barbcllerie (la), L, c°« de la Varenne.
BarbcUiére (la), c"« de Fontaine- Milon.—
La terre, cave et appartenances de la B.,152l.
— Une cave et appartenance appelée la B.,
prés la Piverdière, 1588, dans le fief de Fontaijic-
Milon (E 572).
Barbellièrcs (les), vill., c"« de Jarzé. —
Simple closerie au xvii" s. — La femme et la belle-
sœur du closior Nouchel y moururent coup sur
coup le 27 el le 28 aoûl 1627, puis trois de leurs
enfants, de la peste qu'elles avaient apportée dans
les bardes do leur père, hôtelier à Beauvau. Le
mal, parti de là, ravagea pendant six mois b
paroi.sse.
Barbercauy ham., c^^do St-Hilaire-d.-Bois.
— Burbreau (Cass.). — a Lieu noble », sis dans
la seigneurie de Vihiers el la mouvance du fief
do la Grize; appartient à Mdurille Génaull. éche-
vin d'Angers en 1340 (G 109, f. 191).
Barbcrclles (les), canton, c»» de Cerqm ix-
sous Passavant.— Le Gué de Barberelle 1 18,
près la Rochebousseau (E 1189).
Barbcrie (la), f., c»® do Chigné.
Barberie (la), f., C"* da-St-Sauveur-de-F te.
— a Z.a maison, estraiges, vergers, cowtis
appelés la B. » 1430 (E 188-189), dans le Qef
de B«;uillé.
Barberie (la), fontaine, c'»« de Villççlir'
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Barberies (les), taillis, c"« d'Ecouflant, ap-
partenait à Tabbaye Saint-Aubin d'Angers.
Barberies (les), f., c»« do St-Philbert-en-
Manges, domaine relevant do la seigneurie de
Lcspinay; appartenait en 1540 à Fr. de la Dru-
netière (C 106, f. 314).
Barbes {Pierre), prêtre et docleur-régent ea
l'Université d'Angers, — en latin, Petrus Bar-
herius, 1582 (GG 83).
Barbes-dc-chat, champ, c"<^ de Brigné.
Barbes-Lin^ëres (les), f , c^^de Montjean
1606 (El -C).
Barbetortc, f , c"« de Qiterré.
Barbier (Abeî), ministre protestant à Saumur,
s'y maria le 25 février 1618 avec Marie Le Roi.
Barbier {Claude), maître menuisier, demeu-
rant à Tours, fut appelé à Tabbaye de St-Maur-
sur-Loire pour y faire la boiserie de la sacristie
Il y travailla de 1618 à 1701, pour le prix de
780 livres.
Arch. de ll.-et-L. Abb. de St-Maur.
Barbier {DanieV), d'Angers, flgure parmi les
élndiants en théologie de l'académie de Genève
en 1644. Il y soutint la même année avec succès
une thèse sur La Grâce et le Libre Arbitre,
imprimée et que termine une pièce d'hexamètres
latins en l'honneur de l'auteur.
Livre du Bectevr. p. il 6. — Note Mss. de Dinnand.
Barbier {François), maître menuisier, de-
meurant à Saumur, prit à marché du Chapitre
St-Pierre de Saumur la façon « du tabernacle et
figures n à mettre sur le grand autel de l'église,
d'après les dessins du peintre Asselin (16 dé-
cembre 1633), pour le prix do 82 livres. Il fit un
travaildu môme genre en mai 1638 a pour servir
dans les paradis »».
Arch. de M.-et-L. Comptes de St-Picrre de S.
Barbier (Jean), secrétaire de l'abbaye de
Fontevraud, 1628-1642.
Barbiëre (la), ruiss. né dans le petit étang
de la Nivardière, sur la c"« de la Romagne, la
limite avec celle do Roussay et s'y jette dans la
Moine au-dossas du moulin à eau dlvroreille; —
l.âOO met. de cours.
Barbiére (la), f., c»® de Louvainea,
Barbiëre (la), f., c»« de Miré.
Barbiëre (la), f., c°« de St-Martin-du-Bois,
relevant du fief de Danne; — en est sieur messiro
Luc-François Lemarié 1752, Ayraull de Sainl-
Hénis 1782 (E 508-509).
Barbiëre 0^ Basse-), f., 0°" de la Romagne.
Barbiëre (la Haute-), f., c"» de la Romagne,
relevait de la Barboire pour la moitié, qui était
d'Anjou.— En est sieur Armand-Louis Jousseaume,
marquis de la Brelesche, 1776 (E 1001).
BarbUlonniëre (la), m»" b. et f., c°« d'AZ-
lon s. — La Barbelionnière, 1640 (Varrains,
El.- ). — La Babillonnière (Cass.). — La
Ba] ellonnière (Rec*). — Appartenait à noble
bon 10 Fr. de Cerisay, 1630. 1648, René Des
Gré! 1732, 1738.
H bin (le), nom populaire de la rivière d'Erdre
I va ivirons de Gandé et de Freigné.
H rblnJëre (la), f., c»' de Bauné. — En est
m "^^erre Boareau» lieutenant en l'Election
de Baugé, 1673, Alexandre Boureau, prieur rfe
Baugé, 1693.
Barbiniëre (la), f., c«e do Cholet, apparte-
nait à J.-B. Du Vau de Chavagnes en ITSS.
Barbiniëre (la), f., c"° do la Potherie.
Barbiniëre (la), f., c"° de St-Pierre- Mau-
limart. — Molendinus Balbinerie, circa 1180
(St-FIorent, Montrevault). — 1601 (Et.-C.). — Ccki-
fisquée sur l'émigré do Rougé et vendue nal* le
27 germinal an VI. Elle était dans la famille au
moins depuis les premières années du xvn* s. et
relevait, pour la maison, vivier et jardins, du fief
du Bois-Ferré, et pour le surplus du duché do
Beau préau et de la Morousière.
Barbiniëre (la), ham., c"« de Vemantes.
Barboire (la), ruiss. né sur la c"» de Saint-
Germain-lès-Montfaucon , s'y jette dans le
ruiss. du Pied-Coulant; — 800 met. de cours.
Barboire (la), f., c"« de Saint-Germain-lès-
Montfaucon. — Ancienne maison noble à qui
appartenait la seigneurie de paroisse et droit de
pèche dans toute l'étendue de la Moine. H n'en
reste plus vestige. Elle avait dans l'église de
St-Germain une chapelle particulière où les sei-
gneurs étaient inhumés. — En rendent aveu à
Montfaucon Jamet de la Place 1405', Louis Des-
roches 1530, Louis de Roçhefort 1547. Claude Gibot
de la Perrinière en prit possession en avril 1607.
Elle était encore dans sa famille à la Révolution
et fut vendue nal* le 17 prairial an VI. — Une
rente de 16 boisseaux de blé y était due à la fa-
brique pour fondation des messes célébrées chaque
année le 28 décembre en mémoire des soigneurs
dans l'église parois.sialc.
Arch. do M.-ct-L. E 1001. — Note Mss. de M. Spal.
Barbonniëre (la), ham.. c"' du Mesnil. —
La haute, Ict Basse-B. 1479. — La Berbon-
niere, 1484 (St-Florenl).
Barbonniëre (la), ham., c"* de Montjean,
Barbot ( ), est auteur, suivant Thorode,
d'un ouvrage sur les Poids et Mesures, imprimé
à la suite des Coutumes d* Anjou, 1751, in-12.
Barbot {François), maître maçon aux Ponts-
de-Cé en 1683.
Barbot {Gabriel) , peintre en la paroisse
Saint-Pierre de Saumur 1684, figure au rôle des
tailles comme nouveau converti en 1686. — Sa
femme avait nom Anne Delbée. — Leur fils Ga-
briel fut baptisé à Chacé le 27 août 1788; leur
fille Anne signe, comme marraine, à Sainl-Lam-
bert-des-Levées en 1693.
Barbot (Jean) , sieur du Martray et de la
Roche-Tinard, avocat au Présidial d'Angers (1580\
conseiller-grainetier au Grenier à sel d'Angers(1593\
fut élu écbevin de l'Hôlel-de-Ville le 1»^ mai 1601,
syndic de la compagnie des avocats en 1617 et 1620
et maire le 1" mai 1625, malgré le désir formelle-
ment exprimé par ia reine de voir continuer en
charge le sieur Jouet. L'élection fut cassée, mais
la même année le conseil le nomma échevin per-
pétuel (14 novembre) et l'année suivante de nou-
veau maire, cette fois avec l'approbation de la
cour (l«f mai 1626). La ville était en proie alors
il une peste terrible qui dura près de deux ans.
Barbot, envoyé à Paris pour traiter le^ affaires da
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la ville, mourut an rotonr 1o 33 mars 1628, et
ses obsèques furent célébrées le 30 aut frais du
trésor municipal avec une pumpc dont tons les
récits du temps sont remplis. Les regisires de la
mairie en ont précieusement conservé lo détail
imprimé tout au long dans le Recueil de Ro-
bert (p. 1181) et les comptes atloslenl que la ville
y dépensa plus de 10.000 livres. Le R P. Corde-
lier, qui prêchait le Carême, prononça l'orai-son
funèbre de cet « homme do mérite, recommandé
au palais, sage et pieux et qui a beaucoup tra-
vaillé en .son mairat pour Tordre qu'il a mis du-
rant la peste et disette intervenues ». — Il portait
d*azur à la fasce d'or, chargée de trois ai-
glettes éployées de gueules, membrées de
même, accompagnées de trois couroyines de
trois fleurons d^or, deux en chef et une en
pointe.
Roprer, p. 49M95. — Louvcl, op. 7?^» d'A., 1856, 1. 1,
p. 139 et 162. - Ms5. 019, f. 251 V et 592. — Arch. mun.
UB G9 cl 70 et GG 138. f. 10H05. Arch. de M.-et-L. lieg.
tapit de Sl-Laud, 1028, f. 46.
Barbot {Jean- Jacques), né à Coufîé (Loire-
Inférieure) le 15 avril 1756, entra au sortir du
collège dans l'administration de Penrojîistrcmcnt
où il obtint un bureau de contrôleur (1789). « Des
raisons particulières » l'ayanfdétermine à quitter
celte partie, il se fit quelque temps profes.^eur
dans un collège, et à la révolution, fut nommé
représentant du canton d'Ancenis à l'Assemblée
des électeurs du district, qui se tint à Nanirs lo
21 avril 1790, puis administrateur du directoire
cl vice-président du district d'Ancenis. Après l'ar-
restation du roi, il donna sa démission et prit les
armes a pour maintenir, dit-il, l'ordre de la suc-
cession quo huit siècles avaient rendu légitime ».
Il servit d'abord dans Tétat-major de Bofïchamps,
puis de Larochejac(fueIein. En 1794 il avait lo
commandement du canton do la Ghapelle-Basse-
Mcr, du LorouK et de Saint- Julien; en 1795 il lut
nommé par Stofllcl major do la division du Fief-
Sauvin commandée par son beau-frère Chétou,
où le maintint le général d'Autichamp en 1790.
Il fut le premier à la pacification de Pouancé à
voter pour la paix ; mais comme la guerre ne l'a-
vait pas enfichi, il accepta avec reconnaissance
le décret du 25 prairial an XII qui lui conférait
la perception de Chantoceaux . Soupçonné d'in-
trigues en vendémiaire an XIII, il fut arrêté à
CouITé et conduit à Angers la chaîne au cou devant
lo préfet Nardon qui le Ht mettre en liberté el
à qui depuis il rendit divers services. En 1815
pourtant il suivit les insurgés vendéens el ob-
tint de la Restauration, en récompense de son
zèle, le grade de lioulenant-colonel on retraite,
la croix de chevalier de Saint-Louis et sa réinté-
gration dans la recette qu'il avait quittée et qu'il
occupa jusqu'à sa mort. Il mourut à Chantoceaux
lo 9 juillet 1845. La Biographie des Contem-
porains de Michaud Ta confondu avec un homo-
nyme et cette erreur a été relevée à la demande
(le Barbot lui-môme dans une note des Mémoires
de M'"" de J^arochejacquelein, 5» édit., p 412.
Arch. âo M.-el-L. — Nécrologe universel du XI X^ siècle.
1. I, p. 387.
Barbot {Jean), qu'il no faut pas confondre
avec le précédent, commandait pendant la guerre
de Vendée les chasseurs de Stofflet. Il était d'une
taille au-dessous do la moyenne mais d'une vi-
vacité, d'une agilité extraordinaires et d'une furce
dont on raconte encore merveille. Né à BouziUé,
il est mort fileur de laine à Jallais le 26 avril 1840,
âgé de 81 ans.
Barbot {Michel), maître chirurgien à Gham-
pij,'né-sur-Sarthe, 1693.
Barbc»t {Pierre), malfcbiru^" à Bris sac, 1685
Barbot {Reni), mafiro chirurgien à Angers.
1672, t le 26 janvier 1683. — Sa femme avaii
nom Marie-Anne Gilbert.
Barbot {René), fils du précédent, et comme
lui, maître chirurgien, né à Angers le 18 février
1676, fie 15 avril 1725, mari de JacquineClK'valier.
Barbot« f., c"« de St-Lambert-des- Levées.
Barbot (le), ham., c"« do Vernoil-le-Fourier.
Barbot du Coudray ( ), maître chi-
rurgien à Chavagnes-sons-lc-Lude, y est inhumé,
âgé do 65 ans, lo 23 novembre 1740.
Barbotcrie (la), f ., c"« de la BoissièreSaint-
Florent, bàlio vers 1858.
Barbotcrie (la), f., c«'« de Chalonnes-s.-l.-L.
Barboterie (la\ f., c"» du Champ, confis-
quée en l'an VI .sur Goddes de Varennes.
Barboterie (la), f., c"" de Courléon.
Barbc»tcrle (la), f., c"« 6.*Echemiré.
Barboterie (la), f., c»» de Thouarcé, 1700
(E 1024).
Barboterie (la), ham., c*»" de Vernantes
Barbotler (le), f., c"» de Thorigné.
Barbotière (la), f., c°« des Alleuds.
Barbotière (la), f., c»« à'Andard. — Le
lieu de la B. 1629 (E 84).
Barbotière (la), maison dans le bourg do
Brissarthe, appartenant en 1609 à n. h. Urbain
Lecornu et légnée par Madeleine de la Fuye le
15 décembre 1708 pour l'entretien do l'école des
filles (E 208. f. 124).
Barbotière (la), f., c»" de Chalonnes-s.-L.
Barbotière (la Grande-), c"® de Chalonnes-
sur-Loire, relevait de la seigneurie dcBriançon
avec titre do châtellenie depuis la fin du xvi« s.
— En était seigneur Jean Serpillon en 1398, Jean
de Daillon, sieur du Lude, 1425. Guy de Daillon
la vendit à Antoine de Brie avec les fiefs do Gloire
el de Baing en 1563, Philippe de Brie en 1634 à
Claude Liquet', maître ordinaire des Bequétes de
la r(M:ie-inére. C'était alors une châtellenie. —
J'Mnne Martineau, veuve de Jacques Liquet, en
est dame en 1641. — La Petite -Barbotière, dite
aussi la Barbotière-aux- Paysoitz, du nom de
ses propriétaires anciens, dépendait do la terre
(le la Basse-Guercho et relevait de la Jumclliëre.
E'i est seigneur Roné do Saint-Goorges, sieur des
Noulis, 1564, qui la vend à Marquise du Bois, veuve
de Fr. Legay, et celle-ci en 1587 à Jean Bégnyer
En 1762 noble h. Jean de Meaussé avait réuni lea
deux domaines, comme étant aux droits do Fran-
çoise Chanvel . veuve d'Henri de Samson. Les
héritiers de Moau-^sé vendirent le château f. la
niL'lairio à Charles Lefebvre de Chastes en 1""87.
Les bâtime:its d'hal>ilation étaient dès loi'E en
partie détruits, ainsi que la chapelle ello-mèine.
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bénie le 25 octobre 1729 sous le vocable de
St- Jean -Baptiste par le curé de St-Maurille de
Chalonnes.
Il était dû au seigneur de la Pelile-B. par un
de ses tenanciers de la ville, un jour par an, la
moitié d'un dîner à rôt ou à bouilli pour lui, sa
ft?mme, sa demoiselle, son gentilhomme, son valet,
ion page, avec trois paires de vins blancs ou
tlairels. des meilleurs qui se pouvaient trouver
dans les trois meilleures tavernes de Ghalonnes,
ftdeplus, la poule pour son oiseau, le foin et l'a-
voine pour ses chevaux, à satiété, avec la paillo
jusqu'au ventre et du pain \ sufAsance pour les
chiens.
Arch. do M.-cl-L. E 6-H, 72, 82, 6U-650, 1368; —
Mss. 017, fol. 3C6. - Arcli. comra. de Ghalonnes, Série E.
Barbotlére (la), f., c"« de Cholet.
Barbotlére (la), f., C»" du Longeron, 1676.
— aujourd'hui détruite.
Barbotlére (la), f., c°« de Montigné-les-
Hairies. — Le chemin tendant d^Aubruyères
à la Darbotière, 1549 (E 465).
Barbotlère (la), cl., c"» de St -Barthélémy.
Barbotiére (la), f', c"« de St-Gcorges-d.-B.
Barbotiére (la), met., c"« de Tiercé, rési-
dence en 1702 du chiriirgien Gormand.
Barbotiére (la), f., c*** de Vaulandry^ an-
cienne appartenance de l'abbaye de Mélinais.
Barbotièrcs (les), c»« de Cheviré-le-Rouge.
— Le lieu et domaine des B. 1640 (E 595). —
Relevant de la s'« de la Grande-Fresnaic en Jarzé.
Barbotin {Prosper), apparait comme vicaire
de Si-Georgcs-du-Puy-de-la-Garde de janvier 1790
à mai 1791 , et depuis lors réfraclaire, il continua de
baptiser et de tenir son registre, qui servit plus tard
à la transcription officielle des naissances. Il fut le
premier ecclésiastique qui parut «à la tôle des re-
belles, dont on l'accusa dès lors d'exciter surtout
les instincts de vengeance et de rapacité II était
aumônier de l'armée chrétienne et signa la pre-
mière proclamation de Stofflet, portant sommation
à la ville de Cholet d'ouvrir ses portes, sous me-
nace d'être livrée au pillage \\A mars 1793). Aco-
lyte du canonnier Six-Sous, il célébra son mariage
le lendemain de l'assassinat du jeune Ballard dont
tout Cholet le rendait complice. Quelques jours
après il dénonça les pratiques perlides de Six-Sous
et le fit fusiller. On le retrouve avec Bonchamps,
d'Elbée et StoIQet devant Ghalonnes et il signe la
sommation faite à Vx ville parles insurgés. Quelque
temps après, habillé en meunier et armé, il prit
part à la prise de Fontenay (25 mai), et s'étant
logé chez un vieillard, son bienfaiteur, sur quelques
observations qu'il en reçut, Barbotin tira son sabre
et lui en asséna un coup sur la tète. Il avait l'ha-
bitude, avant toute messe, de mettre ses deux
p stolets sur l'autel. Son influence, déjà compro-
a se par ces violences mêmes, l'abandonna bien-
II . Il fut mis à l'écart des opérations actives et
e; l'an III il entrait en relations avec le général
G nclaox. qui l'assura de la paix, en lui recom-
it ndant surtout « de la prêcher ». Il est signalé
p irtant en Tan V dans j^a paroisse, en relations
p manentes avec les prêtres réfractai res Bou-
d iao, de la Salle-Aubry, Papin, de Trémen-
tines, Collenccau, du May, attisant les colèrcii
mal éteintes et les passions des paysans. Un ar-
rêté du 22 brumaire an VI le condamna à la dé-
portation; il y échappa sans ce-.>er, surtout à
l'époque du coup d'état du 18 fnictidor, de s'agiter
dans sa commune, où il était d'ailleurs plus re-
douté qu'aimé, comme l'attestent les rapports des
agents de la surveillance spéciale dobi il était l'ob-
jet. Il exerçait en dernier lieu son ministère dans la
commune de Vczins cl y fut arrêté en vertu d'un
mandat du ministre de la Justice (vendémiaire
an XI). Main basse fut faite en même temp^ sur
ses papiers. « Ce ne sont, dit une note de l'officier
de gendarmerie, que de misérables rapsodies des
événements de la Révolution, toutes rédigées
avec autant de bêtise que de méchanceté, portant
un caractère de royalisme et un esprit de contre-
révolution qui justifient les moyens de répression
dirigés contre l'auteur ». Ces pièces existent
encore aux Archives départementales et se com-
posent de deux livrets dont un, sous le titre de
jRéooZution française, contient en divers poèmes
le récit des principales scènes contemporaines,
l'autre, un dialogue en vers entre le prêtre catho-
lique Bar[botinJ et le prêtre républicain Mar ,
un autre, une espèce de catéchisme politique ap-
pliqua aux circonstances, des copies des lettres do
l'évoque de la Rochelle , un poème comico- tra-
gique sur les Aventures d^un curé de Saint -
Georges , français de naissance , espagnol
par force, V. Lamorlais , des sermons, des re-
mèdes de chirurgie, des cantiques, un Dialogue
entre Bonaparte et le militaire Lafleur, dfs
impromptu, des épigrammes et des chansons à.
boire, toutes pièces en style burlesque ou argo-
tique, le plus grand nombre de la façon de Bar-
botin, mais dont la lecture donne suffisamment I ^
ton d'un certain groupe de ces réfrac taires , qu'il
ne faut pas confondre avec les prêtres qui mou-
raient pour leur conscience et pour leur foi. —
Transféré à Turin par ordre du grand juge, Bar-
botin obtint, grAce à l'intervention de l'évêque
d'Angers, d'être envoyé à Rimini avec un traite-
ment de 3 francs par jour (an XII). Il revint plus
tard et se retira dans le diocèse de la Rochelle
où il mourut très- vieux, oublié si bien de tous
que son souvenir a péri même dans sa paroisse.
Arch. départ. - Louis Blanc, t. VIII, p. 31.
Oai'botin, f., c"e do Blou; — eiï 1790 à Ren6
François Bégeon de Saint-Mesme, vendue nat* le
28 thermidur an II.
Barbotin, vign.. c"« de Chantoceaux
Barbotin (le), vill. (286 hab.). c°« de Saint-
Laurent-d.' Autels. — Le Bois Barbotin^ lG8(i
— Dès celle époque il y existait des tuileries,
origine d'une industrie aujourd'hui importante. —
La seigneurie en avait été réunie à la Hamelinière
dès le xvi« s. par le mariage de Jeanne Barbotin,
liéritière dn nom et du fief, avec Jean Pantin.
Bist. génf^al. de la maison de SatonnUres, p. 71.
Barbotiiiière (la), cl., c"« d'Ecouflant.
Barbotte (la), f., c"« de Mélay. — La Bar-
borte, 1736 (E 193). — Dépendant de la terre de
Bouzillé et vendue nat« le 7 prairial an VI.
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Barbres (les), f., c»« de Corzé. — Barhrai
(Cas^i.). — Barbrets (Et.-M.).
Barclay (Guillaume), juri-sconsulie, né en
Ecosse, à Abordoen, en 15i3. étudia h Bourge. et
vint enseigner avec cVlat à Ponl-à-Mousson. Ap-
pelé par Jacqnes I*»" d'Anglelerro (1G03), il refusa
SOS offres brillantes pour ne pas embrasser la re-
ligion anglicane et revint à Paris sans emploi et
sans fortune. A ce moment la ville d'Angers qui
cherchait un professenr pour une de ses chaires
de droit, lui adressa Pierre Ayraull, qui, aide do
Dupineau , de Ménage et d'autres magistrats do
liisiinction, le décidèrent à accepter, sous la ré-
serve expresse mise par Barclay que la Facullé
lui accorderait la prééminence. Le 9 février 1G04
le nouveau professenr se présenta dans l'Univer-
sité et fil reconnaître ses droits; mais le doyen
François Davy protesta et Barclay, par respect
pour le vieillard, subit sa protestation, sauf à en
appeler, comme il fit, pour le maintien du contrat,
au jugement de l'Evôquo, du Conseil de ville, du
Présidial. L'Université lui rendit justice par déci-
sion du 7 février 1605. Il régenta quatre ans cl par
la réputation de son cours remplit la ville d'éco-
liers. Quand il allait faire sa leçon, il était ac-
compagné de son fils, précédé de son b^vloau et
de deux valets, et aux jours d'apparat, vôtu d'une
robe magnifique avec une gros-^o chaîne d'or au
■;ou, présent du roi d'Angleterre. Il mourut le
3 juillet 1608 et fut inhumé le jour suivant dans
l'église des Cordelicrs « où, dit un contemporain,
« pour son mérite, science, capacitté et bonne vie,
« MM. de l'Université et de la Justice l'ont assisté
« avec beaucoup de regrets et de tous les habi-
« tanls parce qu'il estoit homme de bien, bon
« catholique et bon vivant, et entre autres, do
a pauvres, auxquels il distribuoit et donnoit do
« ses biens; lequel a esté enterré sans aulcuno
a pompe el n'y avoil à son enterrement que cinq
« torches » (Journal do Louvci). — Le portrait
de Barclay fait partie du Peplus de Claude Mé-
nard et. figure aussi en tète de son traité De
Regno et regali potestate (Paris, 1600, in-4«).
Son ouvrage le plus célèbre est son livre De Po-
testate papœ, an quatenus in principes sœcu-
lares jus et imperium habeat, quo son fils
publia à Londres en 1607, in-S®, et auquel ré-
pondit Bellarmin.
Pocq. de l.iv. M?ç. iOCH. — Hev. de l'Anjou, <R."j5, t. ï,
|A 10. — Bavfc — Mdnn^ro, Vif d^ P. Ayrnulf, p, 2i8. 231.
— NIrcron. t. 27. p. îll.-^Philnnffinop. M.sh. 870, f. 8-27.
— Arch. niun. A A 5. f. 147; BB 137, 148. 157, ICO, 193;
IJB52, f. 19, 2C;GG112.
Bardeau (lo), ham., C® de Geste.
BarilcaM (le), viU., c"« de Soudaines. --1611
(E 978).
Bardeau (le). m'° sur le Layon, c"* do Nueil-
sous-Passavant .
Bardelet de Prémur de Kéronat ( ),
originaire du diocèse de Vannes, ex-jésuite, mis-
sionnaire pendant vingt-cinq ans à Nantes et pen-
dant trois ans à Saint-Maurillc de Chalonnes-sur-
Loirc, y mourut le 13 mars 1783. Agé de 80 ans.
Bardet (L...-J. ..), né do parents peu for-
tunés, fut tonsuré à 10 ans pour jouir d*un bé-
néfice quo présentait sa famille et qui le mit à
même do lui venir en aide, mais il refusa d'î
s'engager autrement dans l'étal ecclésiastique «-l
se mil résolument du parti du Tiers-Etat dés lo>
élections do 89. Il fut â-pcu-près le rédacteur dit
cahier de la paroisse do Corzé dont il devint
maire. Nommé président du district de Baugé, il
s'acquitta do ses fonctions jusqu'en novembre 171)1
qu'il fut appelé au directoire du Département.
Arrêté avec ses collègues, sur l'ordre des repré-
soi.tants du pcu|)lc, il fut Iransféié avec Mamerl
Coullion et Brichct à Amboise (20 octobre 1793).
où il resta onze mois, malgré ses mémoires où il
rappelait ses services et son dévouement à la Ré-
publi(jue. Le 9 thermidor le délivra. Uu arrête
du 9 floréal an VIII le nomma ju^'o .suppléant au
Tribunal criminel d'Angers, d'où par ordonnance
du 19 prairial an IX il fut appelé au Conseil de
Préfociuro. — Il remplit quelque temps en l'an XIII
les fonctions de préfet par intérim.— Mort en 1811.
Bardet (René-Germain), maître chirurgien
à Angers, 1753.
Bardet «le.s Glalreanx (Charles- Henri-
Jacques), fils et petit-fils d'officiers de marine,
né au Cap le 5 janvier 1738 do Charles-Roberl
Bnrdot des Glaircaux et de Jeanne Ribault de Lisle.
in.scrit au rôle des gentilshommes gardes de la
marine en 1755, .sous-brigadier en 1757, enseigno
en 1766, lieutenant do vaisseau en 1777, chevalier
de Saint-Louis ot lieutenant-colonel (1780), aprc->
avoir épousé à Brest en 1781 Marie-llonriette-
Françoiso du Boscals do Réals, fillo d'un ancien
chef d'e>cadro, de qui il se sépara au bout do deux
ans, était venu résider à Angers dont .sa famille
était originaire, dans un hôtel acquis par lui prè i
l'Académie. Il fut accu.sé d'avoir fait fôte aiLX Ven-
déens, lors do leur entrée dans la ville, et d'avoir
arboré la cocarde blanche. Le Tribunal criminel
de Maine-et-Loire le condamna à mort pour ce fait
le 20 janvier 1794, malgré les témoignages des of-
ficiers do la compagnie dos vétérans qui attcstaio: l
son zèle au service el son civisme éprouvé.
Bardinlèro (la), vill., c"« de Gennes. — Hn
est sieur Louis Marais 1719.
Bardinières (les), f., c"« do Vaulandry.
Bardolerie (la), ham., c"« do Chemillé. —
La Bardoulorie (Cad.).
Bardoliére (la), f., C»» do la Plaine.
Bardon (Antoine Marie), né, je crois, à
Baugé, était employé à l'clat-major de l'armée
du Nord, quand une commission d'Arthur Dillon
lieutenant-général commandant en chef la froa-
tièro (l*"" août 1793), lui donna pouvoir de lever
uno des 54 compagnies franches créées par la loi
du 31 mai précédent. Il en devait avoir le corn*
mandement provisoire avec le titre de lieutenant
C'est en Maine-et-Loire qu'il vint on grande partie
la recruter, désirant, disait-il, lui donner lo nom
d'Angevine, et à Baugé, qu'il établit son dépâ,
envoyant de là dans l'Indre-el-Loiro et dans la
Sarthe ses agents. A Tours doux d'entre eux
furent arrêtés comme agents royalistes et tirés
d'afl'aire à grand'peine. De plus Tinsubordination
de si\s hommes, qui ne se faisaient faute de ma-
raudage en attendant la guerre , lui suscitait
1 chaque jour dos difficultés avec lo3 municipalités
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BAK
— 205 —
BAR
et le directoire de son District. Dès le mois d'oc-
tobre, il avait près de 400 hommes rompus déjà
aux manœuvres, qui demandaient leur envoi aux
irontiéres. Biais les armes et les vêtements même
manquaient. Pourtant 100 d'entre eux purent aller
au secours de la Flèche menacée en novembre
par les brigands du Mans. Mais l'inaction ame-
nait des querelles avec les habitants. Dans l'hiver
le retour irrégulier d'un certain nombre de vo-
lontaires faillit être l'occasion de combats. Une
affiche signée de la compagnie toute entière, chefs
et soldats, les menaça, si dans quinze jours ils
n'avaient rejoint l'armée, d'être traités en ennemis.
Les rendez-vous étaient pris. Le District et la ville
s'interposèrent. Un arrêté de la municipalité, que
ratifia le Département, interdit aux deux partis le
port des armes en dehors du service. Peu après
lordrc du départ, demandé par tous, arriva. Le
4 mars 1793 les Bardonnais partirent pour Grau-
ville, au nombre de 400. Ce fut le noyau d'un
Lataillon organisé par le général Wimpten en
4 compagnies et dont Bardon devint lieutenant-
colonel (:29 avril); mais à la nouvelle du retour
des brigands en Anjou, Bardon écrivit au Dépar-
tement de Maiiie-et-Loire pour remettre à son
service « 200 hommes, disait-il, bien armés, bien
exercés ». il n'obtint l'ordre du ministre qu'a
grand'peine et partit immédiatement de Granville
(20-28 mai). Le 2 juin il était à Sl-Gcorges et fil
la campagne do 1793-17U4 contre les Vendéens.
Le 30 mars 1795 il marchait en tête de la colonne
qui entrait do nouveau en Vendée par le pont
Barré. Après le combat de la journée, il se re-
posait au château des Petites-Tailles quand un
piysan vendéen, Toussaint Kenou,, pénétra jusqu'à
lui et lui fit sauter la cervelle.
Arcb. de M.-ct-L. — Mss. Coniii ù lu cure de Sl-Aubin-do-L.
Bardouuaiiche {David-Anselnie) , prêtre
et supérieur de l'Oratoire d'Angers, membre des
académies de Dijon et d'Auxerre, mort a Angers
le ±i juin 1777. — Son Eloge a paru dans les
Affiches de Bourgogne,'±seplembr*i 1777, p. 137.
Bardoiuiiére (la), ham., c"" des Cerqueux-
de-Aïaulévrier, anc. fief relevant pour les cinq
sixièmes de la Séverie; appartient en 1559 à Jeh.
Fourateau et depuis ibiiS aux Marolleaux jusqu'au
miUeu du XV!!** s. (Ë 1305).
Bardou {Charles- Adolphe) , né à Angers
le 30 avril 1810, étudia la peinture â Angers
dans l'atelier de Alercier, à Paris dans celui do
Picot. Deux de ses tableaux ont obtenu des dis-
tinctions aux expositions d'Angers, Un iniéii,eur
de menuisier (médaille de bronze) . —Le dernier
morceau de pain (médaille d'argent). — Un
autre figure dans le chœur des Dames de Saint-
Joseph, à Chàteaugontier. — Les portraits do sa
ain sont nombreux. Un des meilleurs est celui
i pied de son pcre, mercier sur le quai Royal,
li figurait à l'exposition de 1838 et que possède
Tertrais, son cousin. — L'artiste s'est suicidé
6 janvier 1855 à Coincé, c»« de Feneu.
Bardon (Etienne), né en 1734, originaire de
" scogue, fut appelé par le Chapitre St-Ma^rice
' remplir l'ofûco de musicien haute-taille et ad-
1 s lo 18 mai t7G4. Il rocQvail 40 Uvros par mois
de traitement, non compris les gaignages et fut
gratifié de 25 livres d'indemnité pour ses frais de
route. 11 s'y fit estimer par sa belle voix et son
exactitude à remplir ses devoirs au chœur et en
1776 avait organisé avec Voillemont un concert
hebdomadaire par abonnement, pour lequel le
maire prêtait la grande salle do l'hôlel-de-ville
tous les vendredis ; mais à la Révolution il donna
dans l'exaltation des partis extrêmes, acharné
surtout, au dire de Vial, contre le clergé. 11 figura
à partir du 12 août 1792 comme conseiller muni-
cipal et fut le 21 septembre délégué commissaire
avec Evain pour faire biffer les armoiries, plus
tard a la commission des prisons. Les fêtes ci-
viques et les réunions des clubs lui donnèrent des
occasions d'utiliser ses talents de chanteur, no-
tamment le jour de la fête de la Montagne, où du
summet d'une haute butte construite sur l'avant-
mail il entonna les cantiques républicains. Les
xif fiches d'Angers du 9 brumaire an 111 (30 oc-
tobre 1794) contiennent un hymne en l'honneur
du jeune Barra, dont il avait composé la musique
et peut-être les paroles. — 11 avait épousé une
femiue divorcée, mère de quatre enfants, et de
qui il eut encore deux filles. La Révolution passée,
on le voyait assis sur sa porte devant le Château,
jouant de la gUilaie, et quand le peuple s'amas-
sait pour l'écouter, il chantait volontiers pour la
foule quelque romance. 11 avait une propriété en
Saint-Laud où il mourut le 13 février 1819 et
voulut, dit-on, être enterré. — 11 a signé, comme
président, et sans doute rédigé avec Coulonnier,
secrétaire de la Société populaire, un Précis his-
torique de la guerre de la Vendée et des
chouans \^Angers, Mame, in-4« de 18 p.).
Vial, Causes de la guerre, p. 199. — Arch. de M.-ct-L.
Clinp. St-Maurice. — Bibl. d'Aiig. Mss. 930, p. 20 cl 51 ;
lUOU, p. 65. — Arch. niun. UB ii7, f. 86. — litc. d'Anjou,
187U, p. 100.
Bardoul {Elie), reçu à la maîtrise de chi-
rurgie pour le Plessis-Grammoire le 11 mars 17G0,
y mourut le 10 octobre 1780, âgé de 48 ans.
Bai'doul {Foulques), était doyen de Saint-
Maurice d'Angers depuis 1356, quand il fut créé
en 1358 évêque d'Avranches.
Gall. CAm/., l. XI, col.491.
Bardoul de la Bigotllérc {Bernard), ar-
cliilecle, né à Angers vers 1735, partit en 1752 pour
Paris, suivit les cours de l'académie d'architecture
et y remporta, dit-on, le grand prix de Rome.
Après ses trois ans de séjour en Italie, il était re-
venu se fixer à Paris ; mais un de ses amis intimes
d'Angers, Boreau de la Bcsnardière, l'y rappela
en lui confiant l'occasion de se distinguer. 11 s'a-
gissait d'édifier sur les terrains marécageux de
Saint-Serge non-seulement un hôtel opulent mais
encore une levée considérable, ouvrage puhlic
pour lequel la ville consentit à allouer, malgré l'op-
position des officiers royaux, 15,000 1. Mais Bar-
doul sollicitait vivement et ne put obtenir le litro
a d'inspecteur des travaux, édifices, plantations,
a promenades, alignement, pavages et embellis^
« sements de la ville » (28 février 1780). L'hôtel
de la Besnardièret propriété de M. Carriol, at-
teste encore le bon goût et l'élégance des projetu
I de l'architecte (1782-1784), qu'on veirouvo avec U
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BAR
— 206 —
B\R
même distinction à Yhàlel Livois, rue St-Michel,
à l'hôtel de MaquïlU, au coin de la rue du Cornet,
à l'hôtel de Lantivy, près la Mairie. Parmi les
nombreux travaux qui lui furent de toutes parts
confiés, il faut citer encore Chateaubriand, sur
la Maine, en vue du confluent de la Loire, et le
château de PigneroUes, à Saint-Barthélcmy. qui
passe pour son chef-d'œuvre. -^ On le dit mort à
Trélazé en 1806, sans que nous ayons pu trouver
trace aucune de son décès à Angers, Trélazé, An-
dard. Brain, le Plessis- G ram moire, la Dague niërc
ou Saint-Barthélémy, ni nulle part au\ environs
d'Angers. — Il avait un frère, avocat-consultant,
des plus recherchés du Barreau d'Angers.
Arch. mun. BB 129, f. 17; 130, f. 119; 131, f. 19; iZ\
f. 5. — Hcptrt. archéol. d'Anjou, 1858, p. 1*7. — Bibl.
d'Aiiç. Mss. 1031, p. G5. — Blordicr-Lainglois, Angers sous
le Jtégime municipal, p. 342.
Bardoullépe (la), f., c"* d'Auversc.
Bardoiillëre (la), f., c"« de Brissarthe.
Bardoullére (la), f., c«* de Cantenay-Epi-
nard, acquise en 163â d'Antoinette Chalopin par
Charles Mottin.
Bardouliére (la), ham., c"« de la Chapelle-
St-Laxid, — « Une maison qu^on appelle la B. »
1G23 (El.-C. Seiches).
Bardoullére (la), f., c°« de St-Rémy-la-
Varenne. — La Bardouillière, 1619. —Appar-
tient à Mathurine de Gissô 151 ft, Guill. Fouruier
1521, Jeanne Fournier 1611, veuve de Jean Com-
n)eau, qui s'y remarie en IGîîâ à François Leduc;
raessiro Bené de Guillot, chevalier, mari de Cathe-
rinc-Chiude de la Bouère, 1708, 1771 , Jacques de
tiuillut, lieutenant de vaisseau au département de
Brest, mort le 13 juin 1758.
Bardriére (la), f., C" du Lion- d'Angers.
Bareil, f. et m'", c°e de C/iaZo7ines-sows-Ze-
Lude.—Barolia, 1063(Arc/i. d'A., t. II. p. 30).
— Bareille, 1364. — Baraille , 1617 (Et-C.
Je Denezé et Chalonncs). — Au bord de la forêt
de ce nom à-demi défrichée Ancien lief avec châ-
teau fort, délaissé au milieu du xvu« s. et ruiné.
Les habitants du pays y avaient trouvé refuge
en mars 1576 lors du passage de l'armée du roi
de Navarre. En 1588-1607 en était < concierge »
Jeun de Laillée, gentilhomme de la vénerie du roi.
— Au bas du château, le ruisseau fait tourner un
moulin et tout auprès naît une fontaine qu'au-
cune sécheresse n'a tarie. La terre appartenait au
commencement du xiv^ s. à Girard de Sacé, che-
valier, il avait fondé dans l'église de l'abliaye de
la Boissière une messe quotidienne, que les reli-
gieux devaient cùléhrer au chAteau, quand y rési-
liaient les maîtres. A cette fin y avait été a édifiée
un auUier à chanter lad. messe. ». — Le maréchal
de Roquelaure, sieur du Lude et de celte terre
en 1725, vendit en 1728 2,100 chênes de la forêt
pour la marine royale.
Arch. do M.-ct-L., Chapitre de Sl-Jean-B. — Arch. mun.
de Clialoiincs-s.-l.-L.
BarcHleH, c°« de Bauné, bois près Sacé (E 76).
Barelieries (les), ham., c"«de Vernoil-le-F.
ttan^enehèrcM (les). — V. Harenchères (les).
Parère (la), f., c» de St-Chr-stophe-du-Boia.
— La Barraire, 1618 (Et.-C et Cas«.). — En
l^t seifiieur N. Bergoron on 1680
Baretlér<» (la), f., c"« de Chalonnes-a. -Loire.
BawgomauU» — V. Baineau.
Baril (le), f., c»» de Parce.
Barilleaa* f., c°* du VieiUBaugé. — La
mare de B. 1448 (E 534). — La maison et te-
nure de B. 1580. — La closerie du B. 1756
(E 529) —En est sieur Olivier de L'Espinay en 1526,
Félice Leroyer, veuve de Fr. de I/Espiuay, 1536;
n. h. Gilles Commeau 1656, dame Anne Commeau.
veuve de Fr. Hacquet, conseiller au Grenier à sel
de Beanfort. 1750.
Barillcrais (la Grande, les Petites-), ham^
C» de Fougère.— Le lieu de la B. 1677 (El.-C.\
Barilléro (la), ham., c»» de la Chapelle-St-
Laud. — Le lieu et met. de la B., dépendant
du temporel du Chapitre St-Maurice d'Angers et
vendu nat* le 18 février 1791.
Baril 1ère (la), f , de Jarzé.
Barillére (la Petite-), f., c"« do Daumeray.
Bariliéres (les), champ, c»« de la Ménitré.
Barillerie (la), f., c"« de Fontaine-Guérin.
Barilicrle (la), f., c°« du Lion-d Angers. —
Villa de la Barillerie, 1549 (Et.-C.).
Barillerie (la Petite-), c"« du Lion-d* Angers.
Barillerie (la), ruiss. né sur la c°e de Saint-
Laurent- des- Autels, s'y jette dans le ruiss. da
la Grellcrie non loin do la Peauchaude ; — 660 met.
de cours.
Barilieries (les), ham., c^* de Bourgneuf,
autrefois de la paroisse de St-Laurent-de-la-
Plaine. — « Le lieu de la Grande-B. » 1684.
— Ci Le petit hordage de la B. cojnposé d'une
« vieille petite maison » 1694. — La Barille-
rie (Cad ). — Appartenait à Jean Lardior, avocat
au Présidial d!Aiigers et vendu par ses héritiers en
1694 à Benoit Terrien, du Pin-en-Mauges ^E 1205)
Barillerie» Jes),vill. ,c«'' de St-Laurent-d.-A.
Barillet (le), cl., c»« d'Angers. — La mai-
son vulgairement appelée le Seur, 1532— -Z^
lieu appelé* le Sus, 1571. — Une closerie vul-
gairement appelée le Barillet alias le Seurs^
i^d.— Barillet alias le Sur, 1667 (H.-D. B 130).
Bariilot ( ), peintre, demeurait à An-
gers, au commencement du xvui® s. Il fut souvent
cliargé par le Conseil de ville de peindre pour (a
salle d'honneur de la Mairie des portraits de mairo9
ou d'échevins. On cite de lui ceuv de Dclaunay
et Romain en 1725, d'Ollivier Jallet de la Vu-
roulière et de Rousseau de Pantigny en 1726, de
Porlebise, Delorrae, Crasnier et Trioche de bois-
pineau en 1727. Chacun de ces ouvrages hiî était
payé de 30 à 35 livres. Le cabinet de Tjussaini
Grille possédait de cet artiste le portrait de Claude
Pocquet de Livonnière. Les registres de TlIôteU
de-Ville écrivent son nom Barillat ou Barillet,
l'artiste signe Bariilot et était sans doute de la
famille d'Adam Bariliau ou Bariilot, maître ma^
çon, 1620, et de René Bariliau. maître serruriei
en 1646.
Arch. mun. BB 108, f. 39, 69, 85 ; CC 19.
Bario {Jean), ministre protestant, exerçait
ses fonctions à Saumur en 1683.
Barlon (. . . .), chirurgien à laTessoualle, 1765.
Barlals (François), m tireur d*eaues fortes et
«rliticieUes », originaire de TourSi fui inhumô l«
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BAk
— âoi
8 janvier 16â8, au cimetière de Saint- Aubin aes
Poiits-de-Cé.
Barolée (la), ruiss. né sur la c"« do Chaii-
toceauœ, s'y jette dans le ruiss. de la Bonde ; —
1,600 met. de cours.
Itarolce (la), vill , c°« de Chantoceaux. —
L'ancien chemin de Chantoceaux à Montfaucon,
chiminus JMontfalconensiSf 1048 circa (Ch.
orig. no 7 de Chantoceaux), est parfaitement re-
connaissable au sortir de ce village, où il quitle
la nouvelle route de Saint-Sauveur jusqu'à la Forùt.
Baron (Eginard), né à Saint -Paul de Léon
en li9o, professa pendant quatre ans en la faculté
de droit de l'Université d'Angers, avant d'aller à
Poitiers, puis à Bourges où sa réputation égala
celle des plus illustres maîtres. Il a fait imprimer
à Angers : Notœ in titulum de servitute
lih. VIII Pandectarum (15îi8, in-i»), un traité
De Beneficiis où il comparait les coutumes de
Franco et de Lombardie et une édition de l'an-
cienne coutume de Bretagne (in-8°), reproduite
dans le grand Coutumier de Richebourg, en tête
de laquelle il annonçait un commentaire qu'il n'a
pas donné. — Mort à Bourges le 22 août 1550 —
Son portrait fait partie de la collect.on du Peplus
de Cl. Ménard.
Baron (Jean), sculpteur, né à Angers, mari
de Françoise Gourand, mort avant 1770.
Baron (T/ipmas), maître maçon, architecte,
1678, à Angers.
Baron» f., c"* de St-Hémy-en-Mauges. —
a Vignes au fief de Darron », 1491. — o Fief
et vignes Baron », 1629. — Vignes en Bar-
Ton, ib. (E 929).
na»*9Ê%. — V. Pordage-B, (le).
Baroni {Paul-Nicole- Antoine-François) ,
peintre, originaire de Plaisance eii Italie, parent
ivans doute du graveur italien Charles B., résidait
à Angers au moins depuis 1750 et cette année
ntéme y eut le 17 avril une fille nommée au bap-
tême Eléonore -Ursule-Catherine. Sa femme avait
nom Catherine Dofé ou Dauphi. 11 résidait en 1770
rue de la Roë. Vers cette époque il était occupé à
liucorer de peintures la joUe chapelle du grand Sé-
minaire et dans les jardins « une grande coquille ».
a Quantité des églises d'Angers lui doivent leurs
plus grandes beautés. Tous ses ouvrages sont dans
u:.c manière et d'un coloris qui lui donnent un
rang considérable parmi ceu\ de son art ». C'est
ai;isi que le jésuite Leroy annote en sa Scam-
nomanie les vers où il vient d'exalter
.... Les savants crayons d'un talent d'Italie
Et d'un second Lenôlre cl l'art et le génie.
— il avait aussi peint le chœur et la nef de l'église
de ChefTes où l'on peut voir encore de lui un
3aptême de J.-C, traité moins en peintre qu'en
lécoratedr.— 11 mourut à Angers le 12 février 1771,
igé de 68 ans. — Certains actes l'appellent noble
iomme et il signe (17 avril 1750 et 4 avril 1752)
^auolo Baronni et Baroni. — Sa veuve fut
ihumée un mois à peine après lui, le 24 mars
'71, âgée do 58 ans.
Ardi. mon. GO 128 et 129.--P6an de U Thuilerie, p 144.
> Leroy, ^'camnomanie, chant II, p, 15.
BAR
Baronnerlô (la), château. c»« de St-Silvin,
avec belles dépendances de verdure, vis-a-vis le
champ des courses; — appartient à M. Desmé. —
Dépendait de la succession de Marie Haran, veuve
de n. h. Jean Collasseau, en 1616; -- en est sieur
en 1645 René Haran, qui le relevait d'Eclijirbol.
Baronnerles (les), v.°^ de St-Hilaire-du-
Bois, fief et domaine tenu à foi et hommage de
Coron, appartenait à François Gardais, marchand
à Vihiers, 1539 (C 105, f. 69).
Baronaic (la), mais, b., €"« de Comhrée. -•
La Baronnerie, 1617, 1651 (E 1274 et Et.-C),
appartenait à Jean Thomas.
Baronuio (la), f., c"» de Coron. — La Bu-
ronnie (Cass.).— Relevait de la Lande-Marchais ,
— en est dame Ysabcau de Bréhein, veuve de n. h.
Julien Duvau, en 1540, Re;iée de Goubis, veuve
de Jean Ayruult, sieur du Perron, en 1629. — Elle
échut à Claude Pocquot de Livonnière par la suc-
cession de Catherine Ayrault, son aïeule; — donne
son nom à un ruiss. né sur Coron, qui a pour
affluents les ruiss. de Boissy et de l'Etang et se
jette dans le ruiss. du Lys; —5,600 m. de cours.
Baronnie (la), c°« de Rochefort-sur-Loire,
maison avec cours, pressoir, jardins, tout sur le
bord de l'eau, principal manoir autrefois de la,
baronnie de Rochefort, vendu nat* le 23 août 1791.
Baronnicre (la), chat et f., c°* de la Cha-
pelle-Saint-Florent. — Appartenait au xv*» s. à
la famille Froger et passa vers 1580 par le mariage
de Jeanne Froger à Jacques de la Roche, sieur de
Daillon, à qui l'abbé de Saint-Florent accorda le
8 juin 1587 droit de banc et de sépulture dans
l'église paroissiale et de litre tout autour au-des-
sous de ses armes abbatiales. Marie Cliévrier était
veuve en 1622 de Jacq. de la Roche, René de Bon-
cliamps époux en 1636 de Marie Chcvrier, fille
de Gervais Chévrier et de Marie Angevin et liéri-
tière de Jacques de la Roche. La terre resta depuis
ce temps aux Bonchamps. C'est là que le 15 mars
1793 une dépulation des paysans révoltés la veille
à Saint-Florent vint requérir le capitaine Artus
de Bonchamps, V, ce nom, de mettre à leur ser-
vice son exi)érience militaire et de marcher à pied
devant eux. Sa femme y resta enceinte et avec
deux petits enfants, occupée à distribuer les co-
cardes et à broder le drapeau fleurdelisé. Dès le
13 avril le château démeublé fut visité par 7 ca-
valiers de l'armée de Charlery, de nouveau occupa
le 16 et cette fois incendié. — Dans la cour d'entrée,
à gauche, se trouvait la chapelle, ruinée depuis
un temps immémorial et dont il ne restait déjà
plus au .\vii« s. que les quatre murs. En 1800 la
terre fut mise en vente par les créanciers réunis
du marquis de Bonchamps. A la place du petit
château seigneurial a été bâti, par Tarchilecte
Hodé, d'Angers, une construction neuve qui ap-
partient au baron Arnous-Rivière.
Baronniére (la), f., C»» de la Comuaille,
relevant de la Burelièr^, en est sieur en 1641
Fr. Leroyer, n. h. André Leroyer en 1682.
Baronniére (la), f. et moulin à eau, c*^° de
Saint*George9*dU'Bois, ancien fief relevant de
Fontaine-Milon, appartenait en 1410 à AUain do
Monlfçrrauti par h(?rilage de Thomas Loiioau^
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BAR
— 208 —
BAR
iT
en 1437 à Jeh. Âuvé, en 1536 à Catherine de la
Boire, veuve de n. h. Bertrand Hacquier, en 1580
à M« Jean Paillard, avocat d'Angers, en 1630 à
Claire Conuneau, ht^rilier de Marie Paillard, en
1635 à Marguerite Chevalier, veuve de n. h. Jean
Rivault, de qui l'acquiert le 6 janvier de la môme
année Bon Richardeau, en 1696, 1716, à M<> Jean
Boussin (E 564-567).
Baronnlère (la) ,f . , c"« de Soulaire-et-Bourg,
anc. dépendance du domaine de la Doitée, appar-
tenait au curé de Corzé, Avril, émigré, et fut vendue
nal* le 17 messidor an IV.
Baronniére (la), f., c»« de Tiercé, avec ses
dépendances sur la c"* û*E triché, saisie nat» sur
l'émigré Duverdier de Genouillac et vendue le
7 fructidor an IV.
Baronniéres (lés), ham., c"» de Durtal,
Barons (les), terres à l'O. du bourg de Mont-
.faucon-sur-Moine.
Barotale (la), ham., c*** de Loire. — Eu est
dame Claude Rabail en 156!* (Et.-C).
Barotterle (la), f , c°« des Ulmes.
Barouell (Jacques), dit Desroches, autre-
ment Desloges, reçu à Angers à la maîtrise de
chirurgie pour Cholet, le 3 octobre 1747, mou-
rut dans cetle dernière ville le 5 novembre 1774,
âgé de 60 ans.
Baronillère (la), f., c"« de Grez-Neuville.
Barca ( ), né à Palaiseau (Seine-et-
Oise) en 1780, trop jeune en 1793 pour s'enga-
ger au service de la République, s'était mis à
la suite de Desmares, commandant de la division
de Bressuire, et l'accompagnait équipé en hussard,
au premier rang toujours dans toutes les charges
de cavalerie. Chargé d'une mission, à quelques
pas de Jallais, il fut surpris par les Vendéens, re-
fusa de se rendre et tomba frappé au front d'un
coup do sabre (17 frimaire an II). La Convention
lui accorda les honneurs du Panthéon et fit une
pension à sa mère. Son nom est immortalisé par
le Chant du Départ et par un des plus radieux
chefs-d'œuvre de notre David qui représente le
glorieux enfant étendu nu sur la terre et pressant
sur son cœur la cocarde tricolore.
Moniteur, an 11, n" 87, 2^, 305, 312.— Bibliolh. d'Ang.
Mss. i059. — Soc. indust. d'Angers, 4837, p. 239.
Barranipé {Jean), né le l«r janvier 1760 à
Saumur, entra au service le 29 mars 1786 au
2™« des carabiniers, était brigadier le 26 avril
179^2, maréchal- des-logis le 3 ventôse an IV, ser-
vit de 1792 à l'an V aux armées du Nord, de la
Moselle et du Rhin, en l'an VI et VII à celles
d'Allemagne et du Danube, où un fait d'armes (5 ger-
minal an VII) lui valut de passer sous -lieu tenant
le 13 prairial; — en l'an VIII à l'armée du Rhin ;
—lieutenant à l'ancienneté le 21 germinal an VIII ;
— adjudant-major le 15 prairial an X ; — capitaine
le 30 brumaire an XII et chevalier de la Légion
d'honneur le 25 prairial. De l'an XIV à 1809 il
guerroie en Autriche, eh Prusse, en Pologne, en
Allemagne. — Créé baron du premier Empire le
14 mai 1809, il prit sa retraite le 14 septembre
1811 et mourut le 31 décembre 1826 à r(ancy
(Meurthe).
FuUi d€ la Légion d'honneur, t. IV, p. 441.
Barraud (Jacques), maître en chirurgie &
Angers, mari en secondes noces de Françoise Er
rault 1685, f le 1»' février 1694, âgé de 40 ans.
Des actes l'appellent J.-B. de Beaupré.
Barrault (Jean), nommé abbé de Chaloché
le 13 avril 1448, démissionnaire en 1486.
Barrault (Olivier), vicomte de Mortaing, tré-
sorier de Bretagne, receveur des tailles et aides et
élu en l'Election d'Angers, était fils de Jean B..
capitaine de l'artillerie d'Angers et l'un des éche-
vins nommés dès la création de la mairie en 1474.
Il fut élu le 23 septembre 1496 échevin, comme
son père, puis le l<r mai suivant maire et réélu
par deux fois les l^r mai 1504 et 1505. Ce fut lui
qui fît construire le fameux logis Barrault, occupé
aujourd'hui par les Musées et la Bibliothèque
municipale, V. ci-dcssus, p. 111. Il en avait ac-
quis l'emplacement en 1483 et entrepris les cons-
tructions vers 1486. Le nom de Barraude est
resté aux échantillons de la pierre employée pour
l'édifice, plus grande et plus dure que les tuiïeaux
ordinaires d'Anjou. — Portait d^or à deux lions
passants de gueules au chef d'azur seyné de
fleurs de lys d'or, bordé de gueules.
Mu. 919, f. 239; 2002, p. 45. —Arcli. départ. Série E 1578.
Barre ( ), chanoine régulier. — On lit
une pièce de vers, signée de son nom en tète de
la Vie de Dupineau, dans les Mémoires de
Niceron, sons ce titre : A l'auteur de la vie de
Dupineau attendue depuis près de cent ans»
BafÊ^ (de la). — V. Delabarre.
Barre (la), miss, né sur la c°* de Bouzillé,
qu'il sépare de celle de Lire, laisse à gauche les
fermes du Bois-Moussard, de la Trotiniëre, de la
Barre, emprunte quelquefois le nom de la Ménan-
tière dans les environs de la Tranchaie et se perd
dans la boire Ste-Calherine, qui pénètre dans la
Loire par deux débouchés, à l'E. de la Rabotière et
à l'E. du vill. des Babins; —2,400 met. de cours.
Barre (la), mais. b. et chapelle, c°* d'Angers.
— Barra prope Andegavis, — Barra Sancti-
Nicholai, xiii» s. (Cart. du Ronccray, roi. 2,
ch. 34; rot. 4, c\i. 66). — Barra AndegavensiSy
1209 (Cart. de Monnais, p 134). — Ancienne dé<
pendance de l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers et
particulièrement de l'office de l'aumônerie. La
maison, dite « le grand logis », s'élevait au carre-
four du grand chemin do Nantes et de celui de
Nid-de-Pie. Reconstruite par marché passé 1q
10 janvier 1642, elle fut démolie en 1742. C'était
une habitation de plaisance, bâtie pour Jacques
de Gouby, prieur et aumônier de Saint-Nicolas,
qui allait s'y divertir avec ses amis. Le 19 oc-
tobre 1657 il fut autorisé par le Chapitre â passer
marché pour la construction sur le domaine, « au
« lieu et village de la Barie d'une chapelle voûtée
a de 30 pieds de long sur 16 de large sous i'in^ o
a cation de la Vierge », comme le désiraient es
habitants. L'œuvre fut confiée par acte du mè ne
jour à M*' Michel Lemanceau, architecte-maçon, c ui
s'engagea à la livrer à la fin de mai. Elle exi te
encore, avec son autel orné de deux colonnes le
marbre noir. Sous le cintre figurent « des stati es
de terre cuite qu'on ne sauroit trop estimer, < ii»
Lohoreau, C'est un Père Eternel qui vouiaat l i*
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BAR
— 209
BÀR
cer ses toudres sur le monde est retenu par son
lils entre les bras de sa uiôre. » Deux anges h ge-
noux, les ailes éployée.s» tendent à l'enfant l'un
ujie couronne d'ôpiues, l'autre une croix dont le
pied touche le serpent. Â dr. figure la statue
de saint Jean l'Evangéliste avec l'aigle symbo-
licpie. à g. celle de saint Jacques lu Majeur, son
boardou en main , a la plus accomplie , pour
ne pas dire inimitable ». Cette œuvre, populaire
sous le nom des Saints de la Barre, est attri-
buée par la tradition < à une compagnie de sa
vants Italiens qui parcouraient la France au temps
de Loais XIY > et qui tous très-riches, travaillant
séparément, choisissaient ensuite parmi les meil-
leures œuvres de leur atelier commun. Celte lé-
^nde, que raconte encore un placard affiché à la
porte de la chapelle, a perdu toute autorité de-
vait la publication intéi^rale du marché passé par
les religieux le 5 mai 1659 avec le statuaire Pierre
Biardeau, V. ce nom. L'œuvre, encore admirée,
présente un groupe de personnages grands comme
nature, peints selon L'usage du temps, les nudités
eoaleur de chair, les vêtements de blanc ou d'or
poli, les doublures d'azur ou de gaze d'or. La
Vierge surtout est charmante. L'enfant est moins
réussi. Le procédé de l'artiste semble se servir de
moulages sur nature raccordés sans une symétrie
complète. La figure par exemple de St Jean est
d'un adolescent, son bras droit d'un homme âgé
et robuste. — A la chapelle se rattache une élô-
^'aote habitation moderne, entourée de beaux
jardiiii, qui appartient à M. Leclerc. — • Lors du
siège d'Atigers de 1793, l'avant-garde de l'armée
rOpublicauie qui arrivait de Chateaubriand au se-
cours de la ville, occupa la cour, le pavillon, la
ctiapellc. Les Saints avaient été enfouis sous de la
paille, à laquelle le commandant Delaage empêcha
de mettre le feu.
Péan de la Tuil., uuuv. édit., p. 453>455. — Arch. de
M.-«l-L. Censif de Beavcouzé, f. i. — Aumônerie, t. 1,
p. ICI. — Lehoreau, Mss. t. 3, p. 55. — Marchcgay, Arch.
d'Anjou, t. II, p. 341. — Bib. mun. Mss. 709.
Barre (la), f., en» de Bocé.
Barre (la), ham., c»« de Bouillé-Ménard.^
Eu est sieur Pierre Chevalier 1634, 1640, René
d'Andigné 1660, Fr. de Seillons, écuyer, 1716,
messire Gabriel Béchays, 1721.
Arch. comm. de Bourg-rEv. et de Bouillé-M. Série E.
Barre (la), ham., c»* de Bouzillé.
Barre G*)» vilL, c°« de Cfialonnes-s. -Loire.
- Le lieu et appartenances de la B 1570
£2668). — Appartenait à la famille Gontard.
Barre (la), f., c"« de Charnbellay.
Barre (la), f., c"® de la Chapelle-iiousselin.
- Barra (Cari, de Chemillé, ch. 44). — Terra
dcBarra^ (Ib., ch. 154).— Appartenait au xiu« s.
i Hamelin de Beaumont. — 5i 'existe plus.
Biurre (la), terres, c°e de la ChapelU-du-
Gervit,
Bitrre (la), f., c»» de Chatelais.
Bj rre (la), c°® de Chaudefonds, anc. maison
aobli . dans le village d'Ardenay, composée de
im\ corps de logis, avec pavillon, portail sur-
aont d'un pigeonnier, jaidins enclos de murs,
1^ tenait â la famille Boceau 1664, à Gharles-
(iik Bernard «A nso Le propriâtaire éui( tenu
pour moitié à Ventreiien de la chapelle du village
avec droit d'assister aux offices.
Barre (la), maison, dans le bourg do Ckeffes,
relevant de la seigneurie de Juvardeil (V. un plan
aux Arch. de M -et-L. E 494). Elle appartenait
en 1596 à Geoffroy Piron soldat de la garnison
du château de Lambroise, qui y fut tué par l'ex-
plosion d'une arquebuse. — Eu est sieur n. h. René
Destriché en 1695.
Barre (la), f.. c°« du Fief-Sauvin, 1623
(Et.-C.), détruite depuis.
Barre (la), f , c"* du Fuilet.
Barre (la), ham., c»* de Grugé-V Hôpital.
Barre (la), ham., c"« de l'Hôtellerie-de-Flée.
— La maison principale, dite aujourd'hui la
Vieille-Court, à quelques cent mètres du ha-
meau, est encore un vieux logis, avec cour en-
ceinte de murs à demi écroulés; — appartenait
aux d'Andigné du Bois de la Court aux xv-kvii« s.,
saisie nal* et \endue sur l'émigré Jean Daudier le
11 thermidor an IV.
Barre (la), f., c»« de Huillé.—Le fief cen-
sif et seigneurie de la B. 1539 (C 105, f. 182;.
— Eu est sieur en 1539 Hector de Chivré, en 1546
n h. Guill. Cady, en 1620 René Dubreil, écuyer,
mari de Suzanne Ogeron; — relevait de Chan-
démanche.
Barre (la), ham., C^^ de la Jumellière.
Barre (la), ham., c»« de Lire,
Barre (la), f., c"« deMarans.
Barre (la), mais, b., c»« de Martigné-Briand^
dans le vill. de Villeneuve; — anc. Ûef et seigneurie
appartenant du xv« au xvii« s. à la famille du
Puy-du-Fou, dont une ftlle, Françoise, épousa
Hilaire de Laval et était veuve en 1664. Pascal-
Henri de Crème, sieur des Noyers, l'acquit par
acte du 28 octobre 1719; mais Charles Jameron
de la Vialière réclama son droit de retrait tigna-
ger, qui fut reconnu, après vingt ans de procédure,
par un arrêt du 20 janvier 1722, demeuré célèbre
dans la jurisprudence angevine, V. Pocq. de Liv.,
Coût. d*A., t. II, col. 1336. — En 1764 en est dame
Charlotte Poulain de Grée, veuve de Louis-Joseph-
Denis Du Tronchay ; — aujourd'hui M™» Merlel. Le
seigneur était tenu de recevoir dans ses granges et
pressoirs toutes les dîmes levées dans la paroisse
par le commandeur d'Aubigné. mais, les gerbes
battues, il gardait la paille et partageait le blé.
Barre (la), f., c"» de Maulévrier.
Barre (la), f., c»*" de Meigné-le- Vicomte,
appartenait à Jacq. de Meaulne.en 1578.
Barre (la), f., C" de Mélay, reconstruite
avec maison de maître en 1868.
Barre (la), vill.. c"« du MéniL
Barre (la), f., c"*' de Montguillon,
Barre (la), ham., c°« de Montrevault.
Barre (la), f , c°" de Mozé,
Barre (la), f., c°< do Neuvy»
Barre (la), f.,'c»« de NoèlUt
Barre Ga), f., c"» de St^Gemmei-^.'Loire,
anc. gentilhommière du xvii« s. avec chapelle.
Appartenait en 1642 au sieur Lechanlre, chanoine
de Samt-Maurice, en 1738 à Jean-Michel de Roye,
chevalier, mari de Marie-Anne Benoist, pins tar(l
à la (apkiUe DesUich^^
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BAR
— 210 —
BAR
Barre (la), cl., dans le boarg de St-Georges-
suT-Loire, appartenance de la cure, vendue nai*
le 13 avril 1791
Barre (la) , c»* de Saint-Laurent'dU'Mottay,
joli château moderne tout à l'entrée du bourg, en
arrivant du Ménil.
Barre (la), f., c~ de St-Philhert-en-M.
Barre (la), f., c»»« de St-Pierre-Maulimart.
— La Barre-au-Commandeur 1598. -- Dépen-
dance de la commanderie de Sainte-Catherine de
Tordre de Saint-Lazare du Petit-Montre vauU, aux
deux tiers incendiée pendant la gu?rre do Vendée
et vendue nal^ le 18 fructidor an IV II y exislait
un étang alimenté par une belle source, dont la
digue se voit encore très bien conservée, ainsi que
les restes de la chaussée au lieu dit le Vivier; au
bas du pré subsiste le biez d'un moulin détruit.
A cause de ce domaine, le commandeur avait
le droit, s'il passait sur son territoire quelque
prisonnier , fût-il aux. mains du juge- criminel
d'Anjou, de le délivrer et de le mettre en fran-
chise et liberté dans son hôtel pendant ^4 heures,
et ensuite il le devait rendre a qui il l'avait pris.
— Tout prés de cette ferme, sur le bord du fossé
de la route, à droite en allant à Saint- Florent,
s'élève encore l'arbre sous lequel, suivant la tra-
dition, se faisait la remise des prisonniers. C'est
un antique châtaignier, dont le tronc informe et
dénudé mesure 8 mètres !i5 de circonférence à
eu centimètres du sol.
llcifft^ (la), c°« de St-Quentin-en-Mauges.
— V. Buisson-Gaillard (le).
Barre (la), vill. , c«« de St-Rémy-la' Varenne.
— En est sieur en 1625 n. h. Vincent Bobin, eu
1G86 le chirurgien Kené Grandier.
Barre (lu), c"e de Sceaux, closerie détruite et
réunie des 1730 à la Haldemeure.
Barre (la), f., c»« de Sœurdres, — Ane. do-
maine, flef et seigneurie, relevant à foi et hom-
mage simple de Moiré. — En e.st sieur en 153i)
Guill. Tillon, écuyer. — La terre, saisie sur la
dame Sourdriile de Charabrezais, femme de l'émi-
gré La Woussaye, futvenducnalUeS fmctidoran IV.
Barre (la), f., c»« de tioulanger, — Ea t^i
dame Guyonue Laurens 16JG.
Barre (la), f., c«« de la Tessoualle. — Eu
ost sieur Maurice du Puy-du-Fou 1485 (E 1307).
Barre (la), f., c"« de Tierce.
Barre (la), f., c" de 2'or/bu. — En est sieur
en 1G54 Waiiù Vallier.
Uarre (la), f., c"«de Trémentines, confisquée
nal* sur l'émigré Thomas de Jonchères et partie
incendiée pendant la guerre ; — relevait do la Flo-
rciiciére et devait 4 boisseaux de rente au prieuré
de Trémentines.
Barre (la), f., c"» do Trèves-Cunaud.
Barre (la), f.. c»« de Varennes-sous-Mont-
Borcau. — La Barre-soua-Monisoreau, 1G08.
~ Ancienne maison noble, avec chapelle, démolie
vers 1830 et qui dépendait de la seigneurie de
Lecé; — en est sieur Gilles de Uoussac, magistrat
au Présidial d'Angers, 1608. Charles Me^nard,
écuyer, 1653, 1660. Ch.-Fr. de Valory 1737. La
terre, cooûiquée sur cette dernière famille émi-
|réQ| fut vendue nat^ le 13 messidor <w iV«
Barre (la), ham., c»« de Vezins.
Barre (la), vill.. c»« de Villévêque. — Her-
hergamentum de Barra, lîî94. — Feodum de
Barra-Sancti'Mauriciit 1^94. — Les Barres
(Cad.). — Le fief appartenait à St-Maurice d'An-
gers, comme aussi plus lard le principal herbcr-
gement sur lequel lui était due jusqu'au xvii*' s.
une partie de la dime dite de la Grâce, dépendant
de la dlme de Chemaut en Corzé et que le Cha-
pitre céda eii 1691 au curé de Coi-zé. N. h. Claude
Dupré eu est dit seigneur en 1586. La terre, saisie
sur Si-Maurice, fut vendue nal* le 11 mai 1791.
Arcti. de M.-cl-L. Sério G, StrMaurice, Anciennes fonUa-
tiofu, L 1, f. 80; lietile* fonc^ t. £. f. i.
i^arre (U Petite-), ham., c^" de Bocé.
Barre (la PeUte-). f., c»»» de St-Pterre-M,
Barré {Claude), abbé de Pontron 1619.
Barré {^J can-Ambroise), ué à Ouzouer-lc-
Maiché (Loir-ei-Cher) le 19 octobre 1759, profes-
sait la physique au lycée d'Orléans depuis 18J9
et s'était l'ail même une certaine réputation dans
l'exercice do la chirurgie ; mais des chagrins do-
mestiques lui liieiit demander sou éloiguemeni.
Il fut appelé a enseigner la physique au lycée
d'Angers (15 décembre 1819) jusqu'à sa reU*aile
qu'il prit le 1*^ janvier 1836. L'invention d'un
échelle métrique appliqué aux aréomètres et d'ei-
celleutes observations de physique el de météo-
rologie l'avaient signalé duja au monde savant.
Il publia eu 18!f9 un Mémoire sur les avan-
tages du plan incliné mobile (iu-^o) et dix ans
plus tai'd dans le Journal de JMaine-ei- Loire
une série d'articles destinés a expliquer Vidée
d'un moteur propre à remplacci' Les mackines
à vapeur. Il ne s'agit ni plus ni moius, sous trois
formules dillciontes el dans quelques aiticles dont
l'auieur commun se dévoile seulement au dernier,
que de demoiilrcr par A -^ li la possibilité du mou-
vemeàit perpétuel qui devait ainsi par trois fois
trouver son théoricien dans l'Université d'A.igoi-s.
barré, comme il le déclare lui-même, av ail alors
plus de 80 ans. 11 remania et réimprima la mèuic
année ce travail sous le titre de : ^Mémoire sur
VappUcation à la mécanigue d'un nouveau
système de ressorts (Angers. Cosuier cl Lachesc,
1839, iii-8'^ d'uae leuiile avec planche^) qu'une note
acUcva de couiiiléicr au Alaine-et-Loire du 15 no-
vembre. Quelque temps après il donnait La Oéo-
métrie en action ou Eléments de Géométrie
appliquée aux arts (in-i2 avec plaixlios, 1839).
Liscrii purnii les premiers membres de la Société
industrielle d'Angers, il a inséré dans ses Bul-
letins les articles suivants : Idée d'une nouvelle
branche de Physique (1832, p. 20i; ; — Obser-
vations sur le danger de mettre sous les fon-
dations des bois susceptibles de se pourrir
(1834, p. 7) ; — Notice sur un moyen à employer
contre les incendies (ib., p. 49) ; —Mémoire sur
un nouveau système de pompe circulaire
(ib., p 129); — Extrait d'un rapport sur le
pressoir à tesson (1836, p. 8) — Par déliiiéra-
tion du 24 août 1839, la ville d'Angers acquit pour
le Lycée sou cabinet de physique et deux hémi-
sphères, dont un achevé avait coûto a l'auteu
plus de G|000 francsi luoycuuaut u:;u rc^Ui \i<v^à\
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BAR
iH —
BâR
de 800 francs; traité approuvé par ordonnance
royale do il mars 1840. Outre son cours an Lycée,
Barré professait un cours gratuit communal de
géométrie. Il est mort à Angers le 30 janvier 1853,
âgé de plus de 92 ans
MmH^'Loire des 20 «Trier, 25, tO mars, 6 STril 1839.
^Soe.iadwt,1855,p.3(n.
Barré (Lin'LeU'Laud-Luc)t fils de Charles
Barré, qui devint plus tard administrateur du dé-
partement d'Eure-et*Loir, naquit à Chartres le
t aodt 1773. Il suivit quelifue temps les cours de
droit et en 1793 faisait roffice de greffier dans une
des justices de paix d'Angers. Il s'engagea, passa
sergent-major, quartier-maitre et fut rappelé le
25 reodémiaire an IV à Angers par le représen-
tant da peuple Bodin, pour y remplir les fonctions
de commissaire des guerres, tant du quartier-gé-
néral que de la 5"^ division des côteis de Cher-
bourg. Ce n'étaient pas là des sinécures. Il remit
loo service le 23 nivôse an V à l'admmistration,
pour s'acquitter d'une mission toute particulière
qoe venait de lui confier le général Hédou ville.
11 l'agissait de gagner à la paix l'abbé Bernier
(V. ce nom) disposé, semblait-il, à l'écouter. Barré,
qoi avait noué des relatiooà très-intimes d'affection
avec plusieurs f&miiles du pays insurgé, parut
dégoisé en vendéen et se rendit dans ua château
de l'arrondissement de Beaupréau, d'où l'on se
ehai|ea tout au plus de transmettre ses lettres.
Sur quelques difficultés soulevées par Beruier il
fallut augmenter les pouvoirs du délégué qui re-
cat tonte latitude pour traiter. Ainsi bien accré-
dité, Barré obtint une entrevue du Vendéen qu'il
gagna sans peine, s'aboucha par lui avec les prêtres
ks plos autorisés de son entourage, et grâce à
fiofloence de M. d'Autichamp, combattue en vain
par les officiers de StofUet, parvint à décider la
pacification et à ramener même avec lui Bernier,
testé par la promesse d'enirer en rapports directs
à Paris môme avec le Premier Consul. Mais pen-
daat les trois semaines qu'avait duré U négocia
tion, Brune avait remplacé Hédouville, et arrivé
aux Ponts-de-Cé, à une lieue d'Angers, Barre, in-
coona des soldats, fut arrêté avec son compagnon
raspect, qui déjà se croyait victime d'une trahison.
U ne fut délivré qu'à Augers. Son habileté et ses
relations en Vendée le désignèrent de nouveau à
l'administration qui le nomma le 3 floi-éal an Vlli
i la sous-préfecture de Beaupréau. il s'y installa
le 15 prairial et s'y maintint durant tout l'empire,
josqu'au 19 mai 1814 qu'il fut suspendu de ses
fouctions par les commissaires du roi, le comte
Rati et le vicomte d'Osmond. Sa modération, sa
patience, son esprit de sagesse et de patriotisme
avaient réussi dès les premiers jours à lui acquérir
ane véritable influence dont il se servit pour réor-
faniser le pays couvert de débris. 11 avait inspiré
an gouvernement l'idée de créer a Cholet celte
SocUU dite des Onze, qui contribua si puissam-
mect à relever le commerce et l'industrie de la
vilki. Nommé le 3 novembre 18U secrétaire gc-
I fier: 1 d'Eure-et-Loir, il fut i4>pelé le 24 février 1819
à la sous-préfecture de Chateaubriand où il resta
! iroi ans et refusa ensuite les ofires les plus hono-
niû n paor m leiinr 4éûuitivemeut ù 4ttUai& «u ne
plus occuper ses loisirs que d'études littéraires (Tné
ordonnance du 7 janvier 1831 le fit entrer dans le
Conseil général de Maine-et-Loire où il siégea
jusqu'en 1833; mais déjà effrayé par les troubles
de la Vendée, il vivait depuis 1832 réfugié à Chartres
et y mourut vers 1834. Il avait épousé dès le dé- /
but de la Révolution la veuve de Briaudeau, tué |
au premier combat de Cholet. Veuf depuis long-
temps, il se remaria avec M"« BouUois, fille de
vendéen, qui est morte le 4 août 1868 à Saint-
Christophe-du-Bois où elle était née.
Barré a publié en 1830 Les Satires de Juvé-
nal, traduites en vers français et suivies de
Lettres à Philinte sur Vintelligence de ce
poète et ses beautés rapprochées de celles
d'Horace dans les sujets traités par ces deux
auteurs (Paris, 2 vol. in 8°); — en 1833 Notice
relative aux intérêts de V arrondissement de
Beaupréau (in-8° d'une feuille, Lesourd, Angers),
—il avait donné dès 1815 (Paris, in-8°, Chaigueau
jeune) un opuscule sous ce titre : Essai sur l'in-
dustrie, les mosurs et les besoins de la Vendée,
que rend intéressant surtout le récit de sa négo-
ciation avec Bernier. De nombreuses pièces de
poésies, des satires, qu'il avait composées. Le
Palais-Royal avant i830, l'Université, n'ont
pas été imprimées mais les Mss. n'en sont pas
perdus.
Arch. de M.-et-L. — Quérard. — Rev. de VAnj., 1858.
t. 111, p. 319. — Moniteur, 1813, p. 1140.
Barré» vill. , c^^ de Beaulieu. — Le vill. de B.
1637, — de Basré 1753 (Et.-C.). — Il y résidait
jusqu'à la Révolution une brigade de gabelle. — Un
pont neuf, commencé en 1838, de trois arches de
30 mètres d'ouverture, y traverse le Layon, au
bas d'ujie des plus rapides côtes de l'Anjou, cou-
verte de vignes et de verdure et d'où se découvre
un admirable horizon. Les trois piles massives
de l'ancien pont subsistent encore à 50 mètres
en amont, couvertes d'herbes et crevassées. La
culée de Î'O. est percée d'une baie ogivale. Le
tablier reposait sur des travées de bois que re*
couvraient d'ordinaire , qu'emportaient souvent
les inondations. Le 18 septembre 1793 la division
de la levée en masse d'Angers commandée par
Duhoux occupa le passage, mais le lendemain les
Vendéens de Cady et de La Sorinièro franchissaient
le Layon à Bésigon et aux Planches pendant qu'à
Barré môme le corps du chevalier Duhoux, neveu
du général républicain, attaquait de front les pa-
triotes. Les bataillons de Jemmapes et d'Angers
seuls tinrent pied dans la déroute . C'est le jour du fa-
meux massacre des pères de familles, resté légen-
daire en Anjou. Plus de cent y périrent avec douze
cents autres combattants, inhumés aux Fosses-
Cadeau, V. ce mot. Un camp républicain y fut
établi au-desius du coteau pendant l'hiver de 1794.
Une partie du village fut détruit pour fournir aux
feux du bivouac. Un second engagement y eut
lieu le 30 mars 1795 où périrent deux officiera
républicains. Râteau et Bardon. £n 1815 un camp
y fut do nouveau installé pour maintenir les Ven*
déens.
Plusieurs fours à chaux* dont le premier datait
da 1807 1 y ex|iluivant «u marbre fgtis hlouâtn» «li
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"^
BAR
— 212 —
BAR
rougeàtre, qui pourrait fournir de belles plaques
polies pour l'industrie. Dans quelques cavités ou
a rencontré une substance molle, semblable au
saTon noir et d'odeur bitumineuse, que les ou-
vriers emploient en onguent pour leurs blessures.
— V. un dessin du pont dans les Vues PittoreBques
pour servir à Vhist de la Vendée (Paris,
Méquignon fils, iu-fol. obi), par Y.-R. Méliaiid,
— un autre par Tom Orake (Angers, P. Lacbèse,
Belleuvre et Dolbeau, 1870).
Barreau (le), f., c°"'de Brain s.-Aîlonnes,
Barreau (le), f., c»« de la ChapelU-St-F lu-
rent. — Le lieu noble et met, du B. 1599. —
£n est dame Ëlisabetli Michel, veuve de M* Pou-
lain de Gesvre, 1700. Le seigneur tenait du cellé-
rier de St-Fiorent droit de faire courir laquintaine
par tous les nouveaux, mariés de la paroisse, le
hindi de la Penteeôte, depuis l'aireau de la mai-
sou jusqu'au premier arbre du gi-and chemin de
la BoissiÈre. Chacun d'eux devait apporter une
ballotte pour jeter dans la mare, et les jeunes
mariées ofl^ un bouquet, un baiser et une
chanson à danser.
Areh. de M.-et-L. St^Florent, MarUlaië, 131, f. 15.
Barreau (le), f., C" de Cheffes, anc. fief et
seigneurie relevant de Goesmes, appartenait à An-
ceau Jamelot en 1539 (G 105, f. 29i).
Barreau (le), vign., c"'' de Soulaines. —
c Le grand clos des Coins, le lieu appelé
U Barreau » 1578 (E 484).
Barve-aax-Orlmaux (la), ham., c°« de la
Poitevinière.^La Barr^-au-Grimault (Gass .) .
— La B.-Grimaud (Gad.).
Barreaux-Veris (les) , f . , c**" de Cham hellay .
JBofve-JBérwM^ef (la). — V. Béranger.
llafre»ile»*|jfe0H»m (la). — V. Berger on.
Barre-de-la-Horosiére (la), f., €"• de
Neuvy.
Barre-d'Ori^re (la), f., c°< de Pouancé.—
La Barbe- Dorg ère (Gass.). — La Bar dor gère,
la Barre- âP Or g ère, 1714. — La Baldorgère
n3S(El-G.).— En est sieur Fr.-Jacq. Bellîou 1772.
Barre-ilu-Pin (la), f., c^e de Chaudefonds.
Barrée (la), ham., c»« du Voide. ■— La mes-
tcûrie de la B. 1472 (E 1159} — Le lieu et
met, de la B 1619 (E 1100). — La terre, sei-
gneurie et met. de la B. 1711 (E 1161). - Ap-
l)artenait aux mômes seigneurs que les Marchais-
UenauU et relevait du Petit-Riou à foi et hommage
simple et demi-cheval de service. — Ep dépen-
dait la métairie des Goutelleries, réunie plus tard
au domaine (E 1164-1167).
Barre-OoupU (la), f., c"^ de St-Augustin-
dU'Bois,
BarroAoreau (la), ham., c*"" de Neuvy.—
La B. Lehorreau 1765-1783 (E 759-760). -
Formait avec là métairie de la -Petite Ghevrie
un ftef , ayaot basse justiee, qui appartenait au
piieoré do Sourches en Ambillou et relevait du
Lavoir
Barre-iJonlala (la), ham., c^* de Chaude-
fonds» — «Le lieu àe la B,"J». maisons, issues,
aireau, douve et jardins », appartenait à dame
Marthe Giraudeau, veuve de Jean Gélusseau dit
Amory et i-elevait du Lavoir, 1765-1783 (Ë 759*760)
Barres (les), ch., c°e de Bocé (Gass.). - Ea
est sieur Maurice de Saint-Gler, écuyer, 1639.
Barres (les), vi41., c°» de Jarzé.
Barres (les), viU., c°* de Saint- Auhin-de-
Luigné. — Barrœ 1186 (Gh. or. Top. Grille).
— u jLe pouez des B . » 1510 (E 624) . — « Les B.
altos les Hayes-Guischard » 1723 (E 634). -
G'étaic un ancien vignoble, détruit dés la fia da
xvu« sièôle et suecessivemeot bâti. Le 12 fructi-
dor an VII le village reçut la visite d'une bande
de brigands, en partie nu-pieds, que quelques
coups de fusil dispersèrent dans les bois.
Barres (les), f., c°« de St-Sigismoni.
Barres (les), f., c"« de Soucelles.
Barres-des-Landes (les), f., c'^* de Saint-
Clément-de-la- Place-
Barretlére (la), {., c"« de Somloire.
Barrier {Jean), maître horloger, Angers, 1669.
Barrier, ham., c»* de Fougère.
Barrière (Louis-Charles), ûls de Gharles
Barrière, écrivain ordinaire du roi au port de
Brest, fut le seul imprimeur-libraire, avec Dobé,
maintenu à Angers dans son brevet, lors de l'exé-
cution en ville de l'arrêt du 3 mars 1739 qui ré-
duisait le nombre des imprimeurs dans tout le
royaume. Il fut élu en 1753 consul des marchands.
Il avait épousé le 27 janvier 1732 la fille de
Ghristophe Hernauld, imprimeur-libraire, en se-
condes noces dDurtal, lel7 février 1738, D^^" Jeaime-
Marie-Gharlotte Dessulfour, fille de l'ancien avo-
cat du comté, et en troisièmes noces le 19 rnaii
1744 Jeanne Goutard, morte avant lui le 2 oc-
tobre 1767. — Mort le 31 décembre 1775, inhumé
le 2 janvier 1776. — Il demeurait rue Sl-Laad,
dans la maison qu'occupe encore aujourd'hui Tim-
primerie Baras.sé. — Il a pour devise : A la
Science, que représente une femme assise sous
un dais, la main gauche posée sur un globe, la
droite sur un livre, près d'un corps de biblio-
thèque chargé dé livres.
Arch. mun. GG 126-130. — Audoiqfft, Ms«. 919.
Barrière (la), f., c»« à'Andigné.
Barrière (la), cl., c"« de Beaulieu^ totale*
ment incendiée, sauf la grange, pendant lagaerre
de Vendée Elle appartenait à Boucault de Uélianl
et fut vendue nat^ le 7 ventôse an V.
Barrière (la), f., c«« de Chazé-Henry ; -
anc. maison noble « avec chapelle, grange et cours,
jardins aux environs, anciens fossés, verger cl
autres jardins et cloteau hors les fossés », est-il
dit dans l'aveu rendu à la seigneurie de Bcdain
en 1091. La chapelle subsiste, convertie ea gruige.
Les seigneurs avaient de plus droit de litre dans
règlise seigneuriale, dans l'aile gauche du choeur,
qui \)orte encore le nom de Chapelle de la Bar-
rière. — La terre appartenait à Gilles Barroys,
écuyer, en 1413, fut vendue en 1537 par Gharles
de Brie- Serrant à Nicolas Daudouet et avait passé
aux familles Lebret et de Montgazon au xvu* s. -
Un four à tîhaux y existait en 1825. — Tout près,
le pont de pierre, détruit par les chouans, fat refait
par la commune en Tan VI.
Btsw^Ug^ (la). c»« do Cheffes. — V. Lioon*
nière»
Barrière (la), L» G«* do Coroiu
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BAR
— 213 —
BAS
Barrière (la), vill.. c"» du Fuilet.
Barrière (la), f., c^ de Jumelles.
Barrière (la), cl., c"« de Lasse.
Barrière (la), ham., c"« de St-Quentin-en-M.
Barrière (la), cl., c«« du Vieil- Baugé. —
Le petit hostel ou la Barrière 1756 (E 539).
Barrièrerie (la), ham., c"« de Mazé. — La
Barriérie (Cass.). — En est sieur en 1570 noble
homme Charles Gallichoo.
Barrières (les), vill., c"« de Quincé, entre le
bourg et Brissac; c'est Tancienne rue tondant au
château. — Le moulin à eau des Barrières
1670 (Et.-C).
Barrières (les), prés, c"« de la Daguenière,
Barrin de la Galllssonnlère {Augustin-
Félix-Elisaheth), homme politique, né à Avoise
le 29 mars 1757, entra jeune encore dans la ma-
rine, se rendit à Québec auprès de l'amiral son
oncle et fut fait prisonnier à la bataille de Belle-
Ile. Plus' tard il servit comme capitaine de dra-
gons, fit toutes les guerres de Hanovre et devint
maréchal -de- camp en 1788. Quelque temps avant
la Révolution, il se fit investir de la dignité de
pand-sénéchal d'épéo de la province d'Anjou qui
lui donnait le droit de présider la noblesse aux
Elats-Généraiix. Ses lettres de commission furent
enrepiistrées en la Sénéchaussée lo 3 mars 1789
Le 16 il présidait au sei*ment des trois ordres
réunis, le 18 à l'assemblée des gentilshommes
qui sur sa motion votaient avec transport une
adresse au roi. Le 1^«" avril, après trois scrutins
successifs, il fut élu premier député de la no-
blesse. A l'Assemblée constituante il siégea au
côté droit, signant toutes les protestations de la
minoriié et se mêlant au\ discussions les plus im-
portantes. Il souleva de violents murmures en
attaquant dans la séance du 16 juin 1789 l'admi-
nistration du ministre Necker. A la dissolution de
la Constituante, il refusa d'abord d'émigrer et eut
à soutenir vers celte époque une réclamation sin-
gulière du célèbre Latude, qui sous prétexte de
parenté avec M™« de Pompadour le poursuivait
fn dommages et intérêts pour sa longue captivité
La Gallissonnière. pour se débarrasser du procès,
abandonna au réclamant plusieurs de ses métairies
dans la paroisse de St-Aubin-de-Luigné en Anjou.
Quelque temps api es il quitta la France et alla se
réunir à l'armée des princes émigrés dont il com-
manda l'avant-garde. Sa vie politique n'est pas ter-
minée mais n'appartient plus dès lors à l'Anjou. Il
mourut à Paris le 8 mars 1828. — Ses principales
opinions, comme député, ont été imprimées. —
Son portrait en costume de député de la noblesse
a été gravé d'après Labadie par Voyez jeune. Il
•fl existe un autre en costume d'officier.
Rn. de fAnj. 1855, p. 207-215, art, de M. Bouglcr. —
jwcùc, Bwgr. du Maine, f-. 42. — Biographie générale
Ovîot. — Soc. acad. de Nantes, {860, p. 60.
Barrot, chat, et ham., c"» de la Salle-et-
Chapelle-Aubry. — Ane. maison noble avec
diapelle, - relevait de la Jouiiiiôre, plus tard
de la Morousière, et appartenait vers la moitié
du xyi« et le commencement du xvii" s. à la fa-
mille de La Roche, en 1674 à Denis Fourreau,
médecin, en 1701 à n. h. René Fourreau avocat
au Parlement, lieutenant de la maréchau.ssée pro •
vinciale d'Anjou, en 1767 à Pierre-Paul-Jean-Bapl.
Boucault de Méliant; on 1790 y résidait Pierre-
Jean-François B. de M., ancien capitaine au régi-
ment colonel-général-infanterie, qui émigra. L'ha-
bitation, en partie incendiée avec la ferme et l'un
des deux pavillons voisins, fut vendue nat^ le
26 ventôse an VI. Elle a été remplacée il y a uno
cinquantaine d'années par une maison bourgeoise,
entourée de belles plantations, avec un étang de
2 hect. 22 ares. M™« Eulalie-Jeanne Boucault
de Méliant, veuve de M. Zachaue Du Reau, y est
morte en avril 1864.
Arch. de M.-et-L. E 913. — Notes Mss. de UU. Spal et
Raiinbault.
Barrot, m"», c»« de la Salle-et-Chapelle-A.
Barrot (le), f., c»* d*^ Chalonnes- sur -Loire.
BafÊHàuge, — V. Duhallot.
Barroault (le Grand-), f., cn« de la Pouèze.
Barruaolt (le Petit-), f., c°« de la Pouèze
Bartale (la), f . c»» de St-Clément-de-la-P.
Barthélémy ( ), successeur d'Herbert
en l'abbaye de Saint-Nicolas d'Angers (1149). Le
pape lui confirma en 1150 toutes l^s possessions de
son abbaye; — était remplacé dès 1162 par Hugo.
Barthélémy {Gilles), maître architecte, 1661,
Angers. •
Bartière (la), vill , c"« de Chalonnes-sur
Loire. — La Barretière 1497 (St-Serge).
Bar7.é, f., c»® de Contigné.
Bas (le), f., c"« de Jarzé.
Bas (le), f., c°« de Jumelles du temporel et
dans la franchise du prieuré de Monnais.
Baschamp, c"» do Viui/, fief relevant de Blou
Bascher (iîeMë-François), maître chirurgien
à Ambillou, 1785. — Son fils était maire de Brissac
en 1803
Baselot (le), f., c»« &Angrie.
Bas-de-Bonnevan (le), vill., c"® de Brain
sur-Allonnes.
Bas-de-€happes (le), ham., c"» de Longue.
Bas-clc-Jarry (le), vill., z^'^à&Brain-sur-A.
Bas-de-la-Montée (le), h., c"" de Montjean.
Bas-de-Ia-Boehc (le), h.,cn«deSauen7iiercs.
Bas-de-Liiig^né (le), vill., c»« de Luigné.
Bas-des-Vaux (le), c"» du Lion- d* Angers.
Bas-des- Vignes (le), f., c"» de Saint-Bar-
thélémy
Bas-du-Tertre (le), m»» b., c"» de Brion,
anc. magnannerie, récemment transformée en bd-
timent d'habitation.
Bas-du- Vivier (le), f., c°« de fîram-sur-FA.
Ba»Uede Si-Seatu—V Saîm~Jean (B. de)
Basil iére (la), ham., c" de la Chapelle-St-L.
Basiliére (la), f., c"« de Chaumont.
Basillérc (la), f., c"« de Corzé. — Le lieu
de la Bassilière 1599 (E 19).
Basiliére (la), ham.. c°« de Villemoisant,
— En est sieur Michel Gauvain 1712.
Basin ( ), artiste doreur et peintre,
était employé à des travaux de son art par la
mairie pour la décoration de riIôlel-(le-Villo et
ilc> appartements du maire en 1704.
Arch. inun. BB 503, f. 50-75.
Basiniérc (la), f., c"« de Béçor,,
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BAS
— 2U —
BAS
Baslnlére (la), f , c"« de Brion.
Basiniére (la), f., c"« de Chalonnea^-sur-
Loire,
Basiniére (la), cl., c^^de Cheviré-le- Rouge.
Baslnlére (la), f., c«" de Juvardeil. — Mai-
sons, granges, court, yssues, vergers, jar-
dins du lieu de la Baz. (E 262 et 312). — Re-
levait de GhAteauneaf et appartenait en 1628, 1735
à la famille Gourreau, en 1763 à Coquereau de
Boisbernier, en 1780, par acquêt, à Pierre Voisin.
Basiniére (la), f.. c»« de Lire.
Basiniére (la), ham , c°« du Puiset-Doré.
— La Bazinière-au-Puiset 1718 (E 93). — En
1790 n'était qu'une closerie confisquée sur Témigré
Gourreau et vendue nat» le 17 prairial an VI. —
Y étaient annexées les terres des Tasteconières.
Basiniére (la), f., c»« de SULambert-la-
Potherie. — « Le lieu et appartenances de la B.
sans fief ni sujets » appartenait en 1539 à M^ Macé
Labourdais et fut vendu en 1695, avec Pont-Per-
rin, par Jacques Grandet de la Hée, lieutenant-
criminel en la Sénéchaussée do Ghâteaugontier,
à n. h. Jean Boussac, sieur de la Buronnière,
avocat à Angers.
Baslnlére (la), f., c»" de Saint- Rémy -en-
Mauges, — dépendait, comme la précédente, de
Montre vault et Bohardy.
BasîtM (les) — V. Pressoir-Blancvilain (le).
Bas*Jubeaa (le), canton, c°' de Saint-Ma-
thurin.
Bas-Llévres (les), f., C»» de Saint-Lambert-
des-Levées.
Basnardlére (la), f., c»« de St-Laurent-de-
la-Plaine. — Alias la Basse- Nardière 1639.
EHe est acquise cette année de Louis Boylosve
par Tristan d'Artois, écuyer, sieur de la Gagnerie,
résidant à la suite de l'évoque d'Alby.
Basouln (Michel), maître chirurgien, à An-
gers, 1554, 1561.
Basonrdy (Jacques), conseiller et avocat du
roi au Présidial d'Angers, fut élu le 22 décembre
1694 de l'Académie de cette ville, qui le nomma
secrétaire le 19 avril 1714. Il prononça l'éloge du
roi le 14 mai 1696 — Mort en 1721.
Uss. 1032.
Basourdy (Jérôme), maître chirurgien à An-
gers, mari de Marie Chesneau 1633, avait sans
doute gagné sa maîtrise à l'hôpital St-Jean dont
les comptes le signalent en 1626 occupé au pan-
sement des malades et à la visite de;) pestiférés.
— Un acte (GG 153) l'appelle a professeur aux
artz et médecin vulnéraire s 1640.
Bassae, f., c°« de Gonnord, relevait de Li-
gné-Godard sous l'hommage de Martigné-Briand ;
— en est sieur François-Girard de Bassac vers
1475, n. h. Antoine de l'Ësperonnière, écuyer,
1539 (G 105, f. 185), n. h. Jean Frouin, sénéchal
de Gonnord, 1668.
Bassan^s (les), f., c"» de Vivy, ancien fief
avec maison et bois taillis dit Bois- Barbillon,
relevant de la baronnie de Blou. — En rend hom-
mage la D"" Baumier en 1460, Pierre Jousselin
14 juin 1574, Renée Bitauld, veuve Ogier, 1603.—
Claude Ogier, sieur de Charrain, la vend à Nie
Je Crée le 5 novembre 1639, Urbain Bou\ à Mich.
Philippeau, m^ à Saumnr, le 3 mai f 667.— Hilatre
Ancelin, mari de Marie Philippeau, en est seigneur
en 1681, Marie Ancelin, veuve Charles Dagnin-
dcau, en 1733; — en 1806 M™« veuve Queanay
de Saint- Germain, Qui y entretenait un des plas
beaux troupeaux de ménnos du département.
Arch. de M.-ct-L. B 16M6i. — Affichée dfA., 14aoAU
— Note &f9s. de H. Raimbault.
Basse (la), f., c°« de Comillé, appartenait i
l'abbesse du Roaceray et fut vendue nat* le 14 oc-
tobre 1791.
Basse (la), f., c"« de Juigné-Bené, ancien
domaine de l'abbesse ou, comme on prononçait,
de « l'abbasse » du Ronceray ; — c'est la ferme à
Vabbasse, et par corruption La Basse.
Basse (la), f., c»« de Mazières, 1660 (Et.-C.).
— En est sieur Jean Bouffandeau 1676.
Basse (la) , €»• de la Renaudière. — V. Ral-
lier e (la Basse-).
Basse (la), f., c"* de Seiches
Basse (la). '•» c"» du Vieil-Baugé.
Basse (la Grande-), f., c»» de Morannes.
Basserean (Pierre- Etienne), vicaire et de-
puis le 25 mai 1782 curé de Lévière, professenr
en la faculté de théologie d'Angers de 1783 à 1787.
partit le 24 septembre 1786 pour Rome, parcounit
toute l'Italie et revint à Angers le 30 juin 1787
rapportant un fragment de la Vraie Croix II Ifl
donna à son église, qu'il quittait en octobre 1787
pour la cure du Lion -d'Angers (GG 11). C'est lui
qui prit la parole au nom de la dépatation du
Clergé dans l'Assemblée de la noblesse pour an-
noncer le consentement de ses collectes au sacri-
fice de tous les privilèges pécuniaires (21 mars
1789), En février 1791 le Journal du Départe-
ment annonça avec empressement qu'il venait de
prêter serment.
Basserics (les), f., c"« de Marigné-s.-Daon.
Basses (les), cl., c»« du Voide.
Basset, m*", c"* de Ste-Gemmes-d! Andigiié.
— Un moullin, attache et chaussée antienne,
porte, refoul, maisons, estang en dessus et
dessoult, jardins et appartenance, le tout
appelé le moullin de Basset 1617 (E 1274). -
Vendu nal' le 16 brumaire an V sur réraîjrrc* René-
Chartes-François d'Andigné — U dépendait de la
seigneurie de la Blanchaie et devait un selier de
seigle au prieur-curé de Chazé-sur-Argos à charse
par lui de mentionner le seigneur nominalemeni
au prône de la grand'messe (E 258 et 1281). —
La maison de Basset se trouvait dans le bourg,
attenant au petit cimetière.
Basset» f., c"» de Seiches,-^ La mestairie,
maison et ferme de B. 1539 (C 106, f. 14). -
Bass^ (Et-M.).
Basslére (la), cl., c°^ de Saint-Martin-du-
Bois. — La Bassetière (Cass.).
Bassiéres (les), enclos appartenant à l'abbaye
Sl-Serge, qui est devenu le Jardin Botanique
d'Angers.
Bassomplerre-Oaston (Edouard), peintre
de genre et de portraits, était fils de Pierre-
Marc B -G., peintre d'histoire et de portraits, né
à Paris en 1786. mort au Mans le 21 janvier 18t>9.
11 paquit à U Flèche le 13 novembre 1819, y Ut ses
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étndes eomnie élève externe an Prytanée, où son
père professa de 1816 à 1849. et en 1836 entra
Gomme élè\'e dans Vatelier de Drolling. Il vint se
marier en 1848 aa Mans et pea après quitta Paris
pour se fixer à Gholet en 1850. Parmi ses tableaux
de nature morte dispersés dans le pays, à Limoges.
i Poitiers, on cite une toile mentionnée honora-
blement à l'Exposition quinquennale d'Angers
(1853). aujourd'hui chez le D«" Bergeron de Paris,
le Quarteron, paysage, chez M. Dupré-Lasalle,
ancien avocat-général; — parmi ses portraits, une
Réunion cCamis, chez le D^ Maadet, à Gholet.
Son dessin surtout est toujours sûr. prompt, ca-
nclérisiique. L'artiste exquissait d'un trait, re-
inellanl trop souvent à finir l'œuvre. Membre de la
Commission archéologique d'Angers (8 décembre
1854), il se plaisait surtout à recueillir dans le
pays de Vendée les sites, les monuments, les cos-
tumes, les scènes locales, et celte collection, dont
il ne restera bientôt plus trace, aurait été peul-ôire
sa meilleure recommandation au souvenir. Le
Mu<ée archéologique d'Angers en possède plu-
sieurs dessins, -^t quelques-uns ont été lithogra-
phies. Gai et plein d'entrain, cœur excellent et scr-
Tiable, il a manqué à l'artiste, avec une application
plus soutenue au travail, un plus grand souci de
la renommée, qui veut être courtifée. Un matin
d'hiver (25 décembre 187iH on l'a trouvé gelé,
debout dans la Moine, oA il s'était jeté, «roit-on,
sur le faux bruit de la mort de son flK, lieutenant
m\ Mobiles de Maine-et-Loire.
Basson (. .......), riche marchand de pru-
neaux et de fruits cuits d'Angers, vers 1630, avait
ramassé à ce commerce une fortune passée en prt>-
verbe. En une seule année il avait vendu en An-
flelerre^^ en Hollande, en Suède ou en Danemarck,
par lai ou aes correspondants, pour 1.700,000 liv.
lo^r.iois de ses produits, somme incroyable et qui
dépassait Timagination des contemporains; aussi
»^îail-ce une façon de dire à Angers : « Aussi
riche que Basson mais il n'a pas autant de
pruneaux. »
Roger, p. 5. — Brun, de Tarlif., Hss. 870.
BoBt (le). — V. Bat (le).
Basfais, vill.. c"« de Huillé. — Exclusa de
Basseto 1032-1052 (Sl-Serge, l«r cart. p. 276).
— Apud Bassitum 1 074 circa (Ib. , 2« cart. p. 107).
- Il y existait dès le temps du roi Robert une
écluse qu'il donna, avec la boire en dépendant, à
l'abbaye Sl-Serge d'Angers pour y construis dos
moulins. L'abbaye en échangea la moitié avec le
seigneur de Daumeray vers le milieu du xi« s
Quelques années plus tard elle y acquit les dtmes
«le vin, blé, lin, chanvre, veaux, porcs, agneaux,
qui se percevaient dans le pays.
Ba.stard (Laurent- Michel), vicaire de Sainl-
Maurille de Chalonnes et chapelain de la chapelle
de Ste-Barhe desservie en celle église, permuta ce
bénéfice contre la cure de Notre-Dame de Cha-
lonnes, dont il prit possession le 17 avril 1779
Il passa dans le camp vendéen lors de l'occupation
^ la ville. On y conserve encore les actes de
baplc'mr^s tenus par lui sur le regi«;rrc dOlivrô par
leConsi'il supérieur de Chàtillon. Il suivit Tarmtio
«1 Mans, puis à Savenay, fut arrêté, mené à
Angers et fusillé, comme brigand, le 13 nivAse
an II (2 janvier 1794).
Chalonnes, St-Maurille E. — Guillon, Marturs de la Foi
t. II, p. 453.
Bastard {Toussaint), maître chirurgien, né
en mars 1729, reçu le 2,'» mars 1755 à la maîtrise
de chirurgie pour Chalonnes-.sur- Loire, fut à la
Révolution détenu dans les prisons d'Angers, puis
transféré au Mans lors de l'évacuation. Il était ma-
lade, âgé de 64 ans, et demandait sa liberté mais
refusait de prôler le serme.it civique. Il fut con-
damné à mort le 12 août 1793.
Bastard {Toussaint), fils du précédente! de
Marie-Renée Simon, né le 5 novembre 1756 à
Ghalonnes-sur-Loire, fut reçu chirurgien à Angers
le 23 novembre 1779 pour Chalonnes, où il fit en-
registrer ses lettres en 1789. Il avait conservé en
se retirant chez lui des relations suivies avec Bu-
rolleau et les premiers bolanophiles. Un Jour
(6 juin 1780) qu'il explorait les coteaux de la Loire,
il tomba englouti dans un ancien fonds de mine
abandonné, le pied luxé, la cuisse brisée, au bord
d'un gouffre d'eau fétide, où il resta pendant
61 heures, près de trois jours, abandonné sans
secours. On le cherchait pourtant; mais sa voix
affaiblie ne pouvait arriver à .sa fiancée, qui di-
rigeait elle-même, dil-on, l'enquête désespérée.
Un chien le découvrit et mena jusqu'à lui ses
sauveurs. A peine s'était-il marié et établi chirur-
gien à Chalonnes, que la guerre de Vendée livrait
au pillage son peu de bien, pendant que la Ré-
publique mettait en réquisition sa bonne volonté
et tout son temps pour le service de l'hépital mi-
litaire d'Angers. En Tan VI il avait cinq en-
fants, dont trois garçons, et requérait pour Tatné
« qui a, disait-il, les plus heureuses dispositions »,
une des bourses départementales an collège Egalité
de Paris (25 irivôse). C'était Toussaint Bastard
dont l'article suit. ~ Il mourot à Chalonnes le
24 février 1820.
Affichas d'Angers, du 28 juillet 1780. — Soc. indust,
1851, p. 34C. — Arch. de M.-et-L.
Bastard {Toussaint), fils du précédent et de
Renée Reverier, né à Chalonnes-sur-Loiro le 20 fé-
vrier 1784 , suivit d'abord les cours de l'Ecole
Centrale d'Angers et se fit admettre le l»»- vendé-
miaire an XllI comme chirurgien interne à l'hA-
pital Saint-Jean. Quand Merlel-la-Boulaio , son
ancien maître, abreuvé de dégoûts, quitta la di-
rection du Jardin des Plantes d'Angers, il présenta
pour successeur Bastard, qui fut agréé par arrêté
du 22 décembre 1806 et entra en fonctions en
mai 1807. Dès 1808 il ouvrit un cours suivi régu-
lièrement par des étudiants inscrits, qu'il emme-
nait à ses excursions et pour qui il publia c;i 1809
(in-12, Angers) son Essai sur la Flore de
Maine-et-Loire , ouvrage remarquable et qui
étonne encore par la connaissance réelle et appro-
fondie des localité^;, mais qui avait le tort de
compromettre une science réelle parles apparoiicos
trop sensibles de la précipitation. Eu môme temps
il organisait le jardin confié à ses soins et qui de-
vait aider si puissamment «à l'expansion do l'hor-
ticulture antîevine. 11 en donna Ini-mênio le «l.'M.iil
dans une Notice sur les végétaux les plus in-
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téreseants du Jardin des Plantes d^ Angers
(iii-18, 1810). Au printemps 1811 il alla passer
deux mois en Anvergne avec de Gandolle et Ra-
mond, alors préfet da Puy-de-Dôme. Outre un
herbier considérable qu'il donna au Muséum de
Paris, il en rapporta un mémoire Sur les fécon-
dations des plantes qui s'opèrent dans l'eau,
imprimé en 1812 dans le Bulletin des sciences
physiques d'Orléans, et ne revint en Anjou que
pour explorer avec plus de passion le département
tout entier. Le Supplément à VEssai sut- la
Flore de Maine-et-Loire, qu'il publia en 1812
(Angers, in-12), est le résumé de ses excursions,
où il signale pour la première fois plusieurs es-
pèces rares et discute avec sagacité des obser-
vations recueillies dans une multitude de localités
nouvelles. Il la compléta encore l'année suivante
dans le Journal de Botanique de Desvaux
(1814, p. 17), à qui il avait communiqué déjà
plusieurs articles, notamment sur la famille si
intéressante des Rosiers. C'est vers cette époque
qu'il sembla un moment délaisser la botanique
pour l'entomologie et forma la plus admirable
collection de Coléoptères qu'ait possédée jamais
un particulier, acquise depuis par M. Pradal de
Nantes II se préparait à un voyage de Cayenne
quand les événements de 1815 vinrent le mêler
activement aux passions politiques. Ami dévoué
de la liberté menacée, il s'enrôla dans les fédérés
et à l'heure de l'occupation prussienne ne sut pas
assez bien modérer son indignation. Par ordre du
Préfet, un délai de huit jours lui fut donné pour
quitter le Jardin (24 mai 1816). La Ville pourtant
lui alloua une indemnité de 1,200 fr. et rendit
justice à son zèle, qui n'avait pas démérité. Il se
relira au Plessis-Grammoire et reprit ses études
médicales depuis si longtemps délaissées. Le
30 juin 1817 il obtenait à la Faculté de Paris le
grade de docteur avec une thèse Sur l'Influence
des saisons dans les contrées de V Ouest de
la France (Paris, 1817, in-4«»). Il revint alors
se ûxer à Chalonnes où l'exercice de la médecine
ne l'enleva pas tout entier à ses études bien -ai-
mées. En 1821 il fit un second voyage dans le
Midi, visita les Pyrénées-Orientales et s'arrêta à
Montpellier, rapportant au logis des collections
inestimables. Son cabinet surtout de minéralogie
et de coquilles était sans prix. Il se délassait à
rédiger le récit de ses voyages en Auvergne et aut
Pyrénées dont les Affiches d'Angers ont publié
quelques fragments (12 mars et 18 juin 1826), et
même aussi quelques Nouvelles qui le distrayaient
de la science. Il vécut ainsi plus de vingt an-
nées, sans se lasser jamais de ces excursions,
qui le ramenaient sans cesse aux lieux fécondés
par ses découvertes et ses souvenirs, jusqu'aux
jours où une maladie cruelle, accrue encore par
le contre-coup d'une chute, le coucha brisé sans
attaquer sa vive et libre intelligence, fidèle aux
idées généreuses do toute sa vie. Il mourut le
27 juin 1846 et fut enterré au milieu de l'afflnence
énorme des pauvres à qui il avait consacré tout
.^on dévouement, — Il était correspondant des
Sociétés de Médecine , Philomathique et
d Emulation de Paris, et des Académies de Zu-
rich, d'Agen, de Dijon, d'Orléans et de Phila-
delphie. M. Béraud a publié récemment le relevé
de ses herborisations à Thouars en juillet 1809
et juin 1813 {Mém. de la Soc. d^agr., 1862,
p. 360). Kunth a consacré sous son nom un genre
de plantes de la famille des Malvacées {Bastar-
dia). La Bibliothèque d'Angers possède trois car-
tons d'un herbier départemental, qu'il n'a pas
achevé (Mss. 441). — Son herbier particulier est
au Jardin Botanique d'Angers ; ses manuscrits ont
été partagés entre les membres de sa famille.
Soc. indust. d'Ang., 1851, p. 381-388, art. de M. Borean*
— Soc. d'agric., se. et arts dAnqers^ 4849, p. 189, art. de
M. Béraud. — Soc. aeadém., t. VIII, p. U. — Annuaire
de M-eî-L., 1831, p. 168. — Blordier-Langlois. Angers et
le départ de Af.-et-L.. t. Il, p. 217. — Soc. Linnè^mn^,
t, I, p. 232. — Bibl. d*Ang. Correspondance d^ Des>:aux.
Mss. 1127, t. \.—Jovamal de Afaine-ei-Loire, 1812, n» 140.
Bastaron (Jacques) . maître opérateur à
Brissac 1740.
Bastide ^Louis), ministre protestant du dio-
cèse d'Angers, est jwrté comme converti sur le
rôle des pensions pour la somme de ?.,800 livres
(1675-1680).
Bastleanerles (les), U» c^* de Brain-s.-VA.
Bastier {Gilles- Antoine) , originaire de Voi-
ron en Dauphiné, ingénieur en second de la Gé-
néralité de Tours, marié à Angers le 5 août 1755
à Jeanne-Françoise Macé, y mourut le i^' no-
vembre 1790, âgé de 65 ans.
BoMÉîUe (la). — V. Coppardière (la).
Bastille (la), ruiss. né sur la c^*® de la Pré-
vière, s'y jelte dans le Plessis-Mesle; — 1,000 met.
de cours.
Bastille (la), f., c"« de la Prémere. — JLa
Bastide (Et. -M.).
Bastille (la), f., c»« de Roussay.
Bastille (la), f., c»« de St-CUment-de-la-
Place. — La Bastaye (Cass.),
Bastillons (les), c^" de Chantocé, terre dé-
pendant de. la chapelle de Saint-Nicolas.
Bat (le)> c"« de Morannes.
Bai (le), f., c"« de Vezins. — V. Bâte (la).
Bataille (la), m'» à vent, c"« de Louerre. —
On a trouvé aux alentours des débris anciens et
des haches celtiques.
Bataille (la), f., c"« de Noèllet. — Ancien
fief et seigneurie dépendant de la terre de Bois-
bernier (E 2048).
Bataille (la), f., c"« de St-Georges-du-Bois,
Bataille (la), cl.. c«e de Seiches, 1735 (Et -C.)
Bataille (la Grande, la Petite, la Haute, b
Basse-), c"« de Beaupréau, terrain de 3 hect
43 ares entre le Ghâtaigner et la Grande-Mon-
couaillère, sur la gauche de la route de Jallais
Bataillé^ c"<' des Verchers, canton, Aur le che-
min de Baugé-Meiiuau à laChapelle-s.-Doué (E581)
Bataillé, ham., c"" du Vieil-Baugé.
Batailière (la), c"^' de Longue, fief relevant
de la baronnie de Blou, du nom de René Bataille
qui en rend aveu le 19 août 1460, Pierre Bloui-
neau en 1550, Jean Gailleau, mari de Florence
Blouineauen 1610, Robert Lebigot en 1641, Marie
Bernard, veuve de Jacq. Lebigot, en 1695 (E 161).
BataiUëre (la), f., c"» du Plessis-Gram-
moire, — Les maisons, pressoir, jardins, ay-
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BAT
Teau de la B. 1513 (E S9f). — Vherbergement
delà B 1537 (E 130).— Une chapelle y fut con-
sacrée sons l'invocation de Notre-Dame le 18 oc-
tobre 1731, sur les confins do vill. de la Jonsse-
linière et de la paroisse de Ville vêque.
Batailléres Ges), c»« de fîrain-s.-Z'AutWon,
dos de vignes blanches, du meilleur cm du pays.
Bataillerie (la), c"« de Mozé. ^ n Le lieu
delaB. prè» le village de FayéniyiO (E 107i).
Batelllerle (la), m»" bourg, et f., c^* de Saint-
Christopke-dU'Bois, 1610 (Et -C).
Bataillerie (la), cl., c°« de St-Sigismond,
Bataillerie (la), cl., c«« de Vauchrétien,
dams le vill. de la Moussellerie. 1520, 1690 (Gen-
àfs de Vauchrétien).
Bataillerie (la), ham.. c"« de Vemoil-le-
Fourrier. — En est sieur M« Pr. Cailleau 1582.
Batailles (les), champ, c°« do Brigné.
Batailles (les), champ. c«« de Ckeffes, sur
le chemin d'Angers, près la Bigotière, appartenait
à la fabrique et à la confrérie de Gheffes.
Batailles (les), champ, c"* du Lion-d'An-
gers, sur la route de Segré.
Batailles (lesy, champ, c"* de Mozé.
Balailloa, c°<^ de Chalonnes-sur-Loire, pe-
tit Ilot près Déserte en Loire, de 8 boisselées
dont 5 en labour, 1790 ; — appartenait alors au
domaine de Tévôché d'Angers.
Bataillon, m'»» à vent, c"« de St-Rémy-la'V.
BatalIloB-da-lHidi (Id), vignes, c"« de Saint-
Rémy-la- Varenne.
Batalsiére (la), ham., c"< de Vauchrétien.
Batardière (la), miss, né sur la c"<> da Za
Séguinière, s'y jette dans le ruiss. du Brénom;
— 700 met. de cours.
Batardière (la), f., c"« du Ménil, ancienne
dépendance du domaine de la prévôté de St-Lau-
reot-du-Mottay, ainsi qu'un moulin, le moulin
de VEstang aliaa de la B. 1702.
Batardière (la), ham., c°« de Montigné-
sur-Moine. — Ane. maison noble qui donnait la
seigneurie de paroisse. Du manoir rebâti en 1801
ivec cour d'honneur, jardins, vergers et depuis
entièrement détruit il reste seulement quelques
murs de clôture, une belle cbarmille, une magni-
fique avenue d'ormeaux à peine entretenue; —
appartenait en 1646 à Philippe Domaigné, comme
héritier de sa mère Suzanne de Culant, en 1654
à Charles Joubert, écuyer, mort en 1690 ; son ne-
vea Jacques Joubert en avait hérité et la possé-
dait encore en 1745. Elle passa par alliance à la
famille Lyrot et fut confisquée sur l'émigré Lyrot
de la Jarrie et vendue nat* le 17 prairial an V. —
Le cadet des Lyrot prenait le titre de Montigné,
dont il était seigneur à cause de ce domaine.
Afth. de H.-et-L. S6né E. — Note Mss. de M. Spal. —
AffieheM d'Angers, 8 juillet 1810.
Batardière (la), ham., c"« de la Pommeraie.
Batardière (}a), ham., c»» de St-Macaire-
du-Bois,— En est sieur n. h. Tristan Erreau 1595,
François Gueniveau on 1646.
Batardière (la), f.. c"" de St-Mathurin. —
La Batauderie (Cass.). — En est sieur Pierre
U^'ay 1669.
Batardière (la), ham. . c°« de St-Rémy-en-M.
Batardière (la), ham., c»« de la Séguinière.
^ Relevait de la baronnie de Mortagne.
BAte (la), f.. c°« de Beaupréau. — Baata
1102-1104 (2« Cart. St-Serge p. 82), — confi.squée
sur l'émigré Boucault de Méliant et vendue nat^ le
17 germinal an VI.
BAte (la), ham.. c»« de la Chaussaire. —
« La gaignerie de la Baate » 1629 (E 929).—
Tout près, vers S., apparaissent les traces de la
voie romaine de Nantes à Poitiers
BAte (la), f., c°« de Chavagnes-lea-Eaux.
BAte (la), c»e de Cixay. — Le lieu appelé
la B. 1540 (E 852).
BAte (la), ham., c»« de Coron, avec moulins à
vent déjà existant au xrv« s. — JLe lieu vulgai-
rement appelé la Bâte, joignant au grant chc*
min, par où Von veit de Corron à Vezins
en laquelle place soûlait estre un moulin à
vent vulgairement appelé le molin de la
Bâte 1310 (Pr. du Goudr.-Monlbault).
BAte (la), ham., c"« de Geste, — métairie au
xviii» s., dépendant de la Forôt-Clérembaud.
BAte (la) , f . , c»« de Joué-Etiau , bâ tie vers 1858.
BAte (la), ham., c»« de la Jumellîère ; - do-
maine saisi sur l'émigré Aug.-Félix-Elisabeth Bar-
nn de la Gallissonnière et vendu nat^ le 3 floréal
an VI. — Relevait du Lavoir (E 760).
BAte (la), f., c"« de la Poitevinière, relevait
de la Talvasière; appartenait à Joseph Morna,
juge honoraire des Traites d'Angers, mari de Per-
rinne Trochon des Gaudries, 1787 (E 944). — Un
ruisseau y naît « qui tient son origine de la fon-
<r taine du lieu de la Baste au gué de la Saugre-
<r nière-et-Vernon », dit un titre de 1689, et afflue
dans le ruiss. des Aunais-Jaguz, en face la Traî-
nerie ; — 2,100 met. de cours.
BAte Ga), vign., c»« de Soulaines, 1512, 1724
(E 429),
BAte (la), f., c"« de Vaulandry, anc. dépen-
dance de l'abbaye de Mélinais, vendue nat^ le
25 février 1791.
BAte (la), ham., c'^* de Vezins.
BAte (la), ham., c"« d*Yzernay. — Appar-
tenait à Gharles de la Porte de Vezins en 1700,
aux seigneurs de la Grilloire en 1723. — L'abbaye
St-Aubin d'Angers y percevait, ainsi que sur le
bordage annexé do la Proutée, la dîme des .seigles,
froments et menus grains.
BAte (la Basse-), m*", c»« de Saint- Jean-des-
Mauvrets. — Les Bâtes (Et.-M.). — Il y existait
dès le xiv« s. un moulin à eau sur l'Aubance. —
Les appartenances séant en la rivière d*Au-
hance, appelées le moulin de la Baste et le
hébergement de la B. 1373, — et deux moMlins
dès le XV" s., qui sont dits souvent dépendre de la
paroisse de Vauchrétien. — Les deux moulins à
eau de la Baste 1471 (Censive de la Baste, t. III).
^Les maisons des m.oulins de la B. 1645 (Ib.).
— Ils appartenaient en 1670, 1673 à Pierre Chau-
veau, maître chirurgien.
Arch. de M.-cl-Ii. G, Chapitre St-Laud d'A. — Arch. du
château de Brissac. — Note Mss. de M. Rairobault.
BAte (la Grande — la Petite-), ham., c"« do
la Boissière-Saint- Florent.
BAte 'M Haute-), f., c"« de Saint-Jean-dcB-'
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BAlU
— 3*8
BAU
Mauvretê. — Cétait le seal fief de la paroisse
qui relevât du ressort de Brissac et noQ d'Angers,
il avait titre de chitellenie.
Bâte fort de l'Anbespin {François de),
abbé commendataire de Vaas-sur-Loir, aa dio-
cèse du Mans (1664), de Menât, au diocèse de
Clennont (1670) et de la Boissière en Anjou, se
démit de ce dernier bénéfice en 1679, au profit
de Charles Barentin, son neveu.
Batereau* m'" sur un affluent du Thouet,
cn« de Vaudelenay-Rillé. — Molendinua no-
mine Boterel 1070-1118 (Liv, N., ch. 199).— JLe
moulin de Baptereau 1523 (E 696). — Il dépen-
dait de la villa de Lenay au xr siècle.
Baterie (la), c^^ de St-Quentin-en-Mauges.
— c La gagnerie o ses appartenances tant
hoys, prés, sauJlayes, terres arables et non
arables vulgaument nommée la B. » 1047
(E 1047-1060). — Le lieu, terre et apparte-
nances de la Batterie 1436. — ia métairie
de la B. 1686. — Relevait du Plantis et appar-
tenait aux XV* et xvi* s. à la famille Chaperon,
en 1622 à n. h. Jacq Licguet qui la vendit le 12 août
à René Pineau; — 1641, René Pineau, son fils,
greffier criminel d'Angers; — Nie. Plessy 1684. —
N'existe plus.
BÀtes (les), ham., c°« de Chemillé. — Les
Bottes (Rec^). — Un ruiss. y natt, qui en prend
le nom, çpule de TO à TE. et se jette dans le
ruiss. de Palluau; — 1,600 met. de cours.
BAtiment (le), f., C^* de Chanteloup, au
centre de la forêt, à 3,800 met. au S.-O. du bourg.
BAtimeat (le), f., C*' de Cholet.
BAtimeat (le), f., t*^* de Longue.
BAtimeat (le), f, c»« de Mazières.
BAtimeat (le), ham., C^» de Montigné-les-R .
BAtlmeat (le), f., c"« de St-Aubin-de-L.
BAtimeat (le), f., c"» de St- Sauveur-de-
Landemont. — Le Bastiment de la Forêt-
dU'Parc 1687 (Et.-C ).
BAtimeat (le), f., c»« de Savennières.
BAtlmeat (le), f., c»« à'Yzemay.
BAtoaaale (la), f., c°0 de St-Martin-du-B.
BAtaaaé ^le Grand-), f.. c«« de St-Georges-
sur-Loire. — Une mestairie appelée Bas-
tonné 1539 (C 105). — Appartenance de l'abbaye
de St-Georges-sur-Loire vendue nal^ le 17 mai 1791 .
BAtoaaé (le Petit-), f., c»« de St-Georges-s.-L.
BAtoaaerie (la), f., c°« de Chalonnes-s.-L.
BAtoaaIère (la), f., c°« de Corzé, reconstruite
eu 1820.
Baterie (la), cl., c°« de Saint-Quentin-en-
Mauges. — En rend aveu au Plantis Geofl'roy
Chaperon 1404, Simon Davy, second mari d'AUé-
nor do la Grézille, veuve de Pierre Chaperon 1485,
Nie. Plessy 1685, Et. Flandrin 1702, René Mar-
quis 1754 (E 1047-1067).
Batrie (la Grande-), h., c*»" de la Pommeraie.
Batrie (la Petiter), h., c"« de la Pommeraie.
Batterie (la), c°e de Bagneux, plate- forme
souienue par un terrassement avec fossés, où fui
établie une batterie républicaine lors du siège de
Saumur on 1793.
Ban blé re na\ f.. c"» do la Jubaudière, an-
nexée au domaine de la scigneuiio do la Girau-
diôre et formant le temporel de la chapelle de ec
nom desservie dans l'église paroissiale ; — appar-
tenait en 1539 à Et. de Torchart.
Baabidre (la), f., c°' du May^ confisquée
sur l'émigré Lebascle d'Argenteuil.
Baabigaé, c»" d'Etriché, ancien fief censif
relevant du Piessis-de-Chivré.
Buuhigntf (de). — V. Lefebvre de la F,
de B. (Marthe).
Baabrie (la), ham., c»' de St-Christophe-
dU'Bois, dépendance du prieuré de la Haie,
même paroisse, réuni à la Réau.
Baabrie (la), f., c°« de Somloire (Ca.«;s.).
Baabrie (la), f.. c»* de Villedieu 1637 (El.-C.>.
— La Baudrie 1675 (Montfaucon).
Baarera.slère G*), ham., c*»» de Charcé.
Baueerasiére (la), c"» de St-MaTrtin-du-
Bois, ancien fief, relevant de la Basse-Court et de
Danne, appartenait à Jeanne de Blavon, veuve de
Pierre Loriol. en 1539 (E 106, f. 177).
Baiiche (la Vieille-), f., c"« de St-Sauveur-
de-Flée.
Bauchces (les), champ, c"« de Brigné,
BauclioroBf f., c<*« de Nueil-s. -Passavant
Baaelieron, c"« de St-Georges-Chatelaison ;
— ancien fief relevant de Milly-le-Meugon el com-
prenant six maisons du bourg et deux on troi*;
quartiers de vigne, avec une chapelle à quelques
mètres du bourg. — Appartenait à la famille de
Champchevricr 1390, 1707, aux Dutertre des
Roches en 1780.
Baucheroa* vill., c"* de Verrie. — Hardouin
de Brion y fonda vers 1190 une chapelle que In-
voque d'Angers Raoul de Beauraont s'enga^eaifâ
y faire édifier (Mss. 6i8). On en ignore Templac*^
ment fit môme si elle fut coiislniite. — Le Hef dé-
pendait de la terre de Milly et relevait de Sainl-
Florent. En est sieur Jacq. de Fay 1505, Arthur
de Maillé 1585. Jeanne do Maillé 1594, les sei-
gneurs de Trêves aux xviï-xviii» s.
Bandies (les), ham., c"* de St-Sauoeur-de-
Landemont. -— Les Bauges (Cass ).
Bauehet, ham., c°« de Chemillé.
Banehet (le Grand-), vill.. c»« des Alleuds —
I>8/îoiic7ief8(Cass,).— EnétaildameD"" T)o!-
beau, qui y fit bénir une chapelle le 11 juillet 1747.
Baiicliet (le Haut-), vill., c"» des Alleuds.
Bancliot (le Petit-), ham., c°* des Alleuds.
— closerio formant le principal temporel de la
chapelle Sl-Louis desservie au château d'Avrillô
en Saint- Jean-des-Mauvrets (E 1024).
ftawd.... — V. Bod....
Bawdatui de Vawdéëif, — V. Sainte-
Geinmes-sur- Loire.
Baade (la Grande-), f, c"* de la Jumellière.
Baudc (la Petite-), f., c"« de la Jumellière.
— Le Petit'Baudré (Cass:).
Bandegipésile, évèque d'Angers, inscrit .sur les
cataloi^ues enîre Domitten et Audovée, vers 569-
573. Il ne semble pas, quoi qu'on en ait dit, qu'on
puisse le confondre avec l'évoque du mémo nom.
maire du palais du roi Chilpéric et par lui im-
pcjô au sit\î;n du Man;^.
Ilanréau. — Trcsvaux. — Grég. de Tours, 1. VI, ch. 10;
1. VUl, ch. 39.
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— M9 —
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I (la) . f . , c»« de Meigné-U' Vicomte
— La Bodelan 1591. — Les Granges-Bau-
delan 1740 cEt.-G de Brail eC de Brion). — En ait
sieur n. h Louis de la Fontaine 1579, 1590, Gilles
de Renard, écuyer, 10i2. mari de Marie de Goa-
tances, Léonor-Françots de Renard en 1741.
Haietlet-le (la). — Y. BoderU (la).
Bandtore (la), vill , c»* de la Comuaille.
— Le village de la Bauderie-Aeneau 1613 —
« La métairie de la Baudrie alias Aeneau,
anciennement composée d'une mestairie appelles
la Baudrie et d'une closerie appellée Asneau près
lc3 landes, frons et communs du Pont-Méoard et
U Gravelle, sur le n\^e et eau de l'étang de la
Rarolière » 1623. — I^a terre, vendue par Jean
Daudier à Jacquet Uandet en 1463. fut revendue
en 1507 par Jean Gazon au Chapitre Saint-Pierre
d'Angers, moyennant 300 écus d'or et un chape-
ron de 4 écus pour la femme du vendeur. Elle
relevait d'Anean.
Bandiéres (les), ham., c"« d'Yzernay.-^La
Baudiere (Cad.). — La Braudière (Et.-H.).
Bandln {Charles- Marie), natif de la Haie-
Fouafi<;ière. diocèse de Nantes, reçu à Angers à la
maîtrise de chirurgie pour Lire le 11 octobre 1773.
Bandia* m*" à eau, C*" d'AZZençon. — Le
moulin existait dès le xiV s., appartenant au sei-
gneur d'Ailençon en 1373. et était encore au xvi* s.
le moulin banal de la seigneurie de la Uotte-An-
gibert. Il j en avait deu^, dont tin à vent, en 1629,
dont était propriétaire Pierre Landevy , avocat, Elie
Dufresne de Mince, docteur de Sorbonne en 1645.
Lézin Desaivres. curé d'Ailençon, par acquêt du
19 novembre 1657. — Le moulin à eau ii'exi.stait
plus à la fin du xvii* s.
àrch. de Brissac. — Notes Use. de M. Raimbault.
Bandon* sieur du Brossay, angevin, nommé
Jean par Roger, Louis par Lacroix du Maine et
de son nom véritable Julien par Duverdier. a
traduit du latin Trois livres des Charmes, Sor-
eelages ou Enchantemens faicts en latin par
Léonard Vair, Espagnol (Paris, Nie. Che.s-
neau. 1583. in-8o do 553 pages, non compris la
ubie et l'épltre dédicatoire au docteur Babineau,
son oncle). Il a de plus donné JLes Prophéties
de Mùrphée snr Ventrée du Roi en sa ville
d Angers et Le retour du Roi en la dite ville
(Angers, 1614. io-lS). Ces poésies ne sont indi-
quées par aucun bibliographe et l'auteur est de
ces provinciaux en si grand nombre que ne meo-
tienne pas Bianet.
Daverdier. — Lacroix du Maine. — Bran, de Tarlif.,
Mm. 870, f. 1143. — Roger, ffitt. d'Anjou^ p. 463.
Bandon (le), ruiss. né sur la c<>« d'Epinard,
le jette dans la Mayenne ; — 500 met. de cours
Bandoia» ham., c"' de Cantenay-Epinard.
— C'était an xi* s. un très-bel aleu, alodium
optimum et multe commoditatis Baldonum,
traversé par la Maine, avec un moulin à eau d'un
prand revenu et de nombreux droits. Le comte
Foulques donna le tout en 1028 au Ronceray (Cart.
Rot. 1, ch. 3). — 11 appartenait encore à l'abbaye
«îo 1790 et fut vendu nat* le 13 janvier , mais il
D'y existait plus de moulin depuis longt<'mp.s.
Baudeniilôre (la), (., c"« do Breil, couûs-
quée sitr l'émigré Pays de Lathan et vendue nal^
le 15 fructidor an IV.
Baadouniére (la), f., c"« de Grugé-l'Hôp.
Baadonnière (la\ f., c"« do la Salle- Auhry,
saisie et vendue nat^ le 23 ventôse an YI sur Vé-
migré Boucault de Méliant.
Bandoonlère (la), f., c"« de Vem.
Bandoniilères (les), h., c«« de Chanteloup.
Baudouin (François), jurisconsulte, né à
Arras le l«r janvier 1520. mort à Paris le 24 oc-
tobre 1573. Il fit ses humanités à Lonvain puis
s'adonna spécialement à l'étude du droit qu'il
professa successivement avec grand éclat à Bourges,
à Strasbourg, à Heidelberg, bien près de passer
aux opinions nouvelles de Bucer et de Mélanchton,
dont pourtant il se défendit. Le succès de son
enseignement et de ses livres le désignait au choix
de la ville d'Angers, dont son grand-oncle, Jean
de Rély, avait été évêque. Dès 1565 il lui fut fait
offre, en même temps qu'à Gujas, d'une régence.
Il y vint « faire leczons à Sl-Pierre, bien suivy,
dit Louvet, de grant nombre d'escoiliers, qni a
faict beaucoup de bien à l'Université »; et quoique
au moment de sa mort, il semble empêché à Paris
d'affaires politiques pour le service du duc d'Anjou
Henri lll, qui en avait fait son maître des requêtes
et son orateur, il avait gardé son titre et même
ses fonctions, dont les honoraires furent acquittés
à sa veuve « pour le temps qui a passé jusqnes à
son décès » par le Conseil de ville (9 janvier 1574).
— Les ouvrages juridiques de Baudouin forment
le tome I»' de la Bibliothèque de Jurisprudence
d'Heineccius. Les seuls qui intéressent l'Anjou
sont eo tête de son édition de Pacatus (1570), une
épttre dédicatoire qui comprend un Abrégé de
la vie des ducs d^ Anjou (fol. 25 à 32). — 2«» Pa-
négyric sur le mariage du Roi (Charles IX)
prononcé à Angers (Angers, R. Picquenot, in-4»,
1571V — André Duchesne possédait et mentionne
un Traité de la grandeur et excellence de la
maison iT Anjou, qui de sa bibliothèque est passé
à la Bibliotb. Nat. où il porte le n» 9864 in-fol. Il
comprend deux traités dont le premier ayant pour
titre ! Somm^xire-histoire cP Anjou est d'un
autre auteur. Un Hss. (fonds Cangé 82) en relève
les erreurs. Le second de dix fol. (fol. 23-34)
semble n'être qfue le résumé ou le projet d'un livre
perdu ou inachevé de Baudouin sous cet énoncé :
Les chapitres et arguments sommaires des
IV livres de François Balduin de la gran-
deur et excellence de la maison d^ Anjou, —
le !•' livre devait montrer que la maison d'Anjou
est royale, le II" raconter les services rendus par
elle à la France, le III" discuter quelques questions
de droit qui l'intéressent, le IV« exposer et réfuter
des erreurs admises dans les mémoires d'Anjou
les plus autorisés. — Une copie en existe de la
main de Papire Masson, son élève, à Garpentras,
parmi les Hss. de Peiresc. — Le portrait de Bau-
douin en buste a été gravé in-4o par H. Larmessin.
n fait aussi partie des planches de la collection
du Peplus de Ménard et a été tiré pour le Ré-
pertoire archéologique d'Anjou, année 1864.
SiIrn.i{ro, Not. sur la vùt de M^naqë. — Haag, France
pi otcstant«. -^ Poc|. do Liv., Mss. 1068, t. 11, p. 41. —
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BAD
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BAU
Grandet, Usa. 886. - Arch. de la mairie d*A. BB 30, f. 45i ;
33, f. 228. — Ménage. Vie de P Ayr., p. 157. — Bullart,
1. 1, p, 227. — Rangeard, Dise, sur les hist. d'Anjou dans
la Bev. d'A., 1. 1, p. 3.— Catel. de la Bib. de Carpentras,
t. II, p. 276.~/ourTiaZ de Louvet dans la Bev. d'A., 1854,
1. 1, p. ZQ%.—Bépert. Arehéol., 1861, p. lU ; 1862, p. 33-39.
Baudouin {Gilles), « maître architecte », né
en 1615 peut-ôtre à Saumur. où il résidait, passa
marché le 10 août 1654 avec François FouUon,
écuyer, sieur de la Croix, lieutenant-général cri-
minel à Saumur, pour la construction à ses frais
d'un autel dans la chapelle, à droite, de la nef de
l'église des Cordeliers. L'ouvrage devait être livré
en pierres blanches des coteaux de Saumur, sauf
à utiliser les matériaux de l'ancien autel.
Arch. de M.-et-L. Série E 2474.
Baudouin (Nicolas), fut nommé en 1750. à
l'âge de 16 ans, organiste du Chapitre St-Martin
d'Angers et fut maintenu dans cette fonction sa
vie durant par acte du 7 mai 1778. Il la remplis-
sait encore en 1792 qu'il fut alors transféré en
l'église Saint-Pierre desservie aux Cordeliers. Le
département lui alloua la même année une pen-
sion de 633 livres (19 septembre). — Sa femme
avait nom Catherine Thiot.
Baudouin {René), maître chirurgien à An-
gers, 1636p mari de Marie Girard, f le 5 octobre
1649. — Leur fils René, né le 6 décembre 1640.
maître chirurgien, comme son père, à Angers,
épousa à Cheviré-le-Rouge le 17 janvier 1668
Renée Quentin, de Lue.
Baudouin (Vincent), maître chirurgien à
St-Lambertr-des-Levées, 1626, mari de Françoise
Trotouin, f le 12 novembre 1639. Le curé, dans
l'acte de sépulture, l'appelle « son bien-aimé
compère » — Son fils Jacques, chirurgien aussi
à St-Lambert-des-Levées. né le 21 mars 1627, y
vivait marié on 1658 avec Françoise Rousselin.
Baudouin, f.. c<^« de Freigné.
Baudouin, f , c"« de Meigné-le-Vicomte.
Baudouinale (la), f., c°> du Lion-d^ Angers.
Baudouinale (la), f., c*» de Ste- Gemmes-
*d'Andigné. — Ancien fief et seigneurie, appar-
tenant en 1379 à Marie Lespieier. en 1452 à Robert
Porronx. avocat en cour laye, en 1495 à Hélie
de la Péroassaie. en 1539 à Charles de la Pérous-
saie, en 1619 à Mathieu de Goheau, en 1633 à
Jean de la Martinière. gendre de Pierre de Goheau ;
— fut acquis vers 1634 par Pierre Hattoo, sieur de la
Mazure, lieutenant des gardes-du-corps de la reine-
mère, — de qui est veuve, Jeanne de Contarini, en
1684 ; — en 1762 haut et puissant seigneur Charles-
François d'Andigné. baron de Segré, chef du nom
et armes de la famille ; — relevait pour partie de
la Grande- VisseuUe . de Bouillé-Ménard et du
Lion-d'Angers au xvi» s., plus tard de la Bi^co-
tiére. La seigneurie de Beauvais tians la parois-se
de Seiches en avait été démembrée au commen-
cement du xvi« siècle (E 1281)
Bottclowlatièa^ (la), ruiss. — V. Fontaine
de la B. (la).
Banttonlnlère (la), miss, né sur la c"« de
Vem, s'y jette dans l'Hemmée ; — 900 më.. de
cours.
Bandoulnlére (la), f., c°<^ de Champijné.
Baudoulniére (la), ham., c°« do Chaudron,
— Le domaine, terres, etc., de la Baudouy-
nière 1506 (E 1214). —La Baudimère (EI.-M.).
•— Appartenait à Hervé d'Aubignô, qui la céda
par échange le 23 janvier à François GhaperoD,
écuyer. contre le domaine de la Ferrière-Chaperon
et de la Pelite-Ghàtaigneraie dans les paroisses da
Pin et de Chaudron. — Il y existait encore en 1855
un châtaignier d'une grosseur extraordinaire.
jBaM«lottlnlère (la), c°* de Faye. — Voir
Forge (la).
Bandoulnlére (la), ham., c°« de Gêné.
Baudoulniére (la), cl., c"« de Jarzé. —
Ane. maison noble, qui fut incendiée le 20 »>p-
tembre 1638. Le closier périt en voulant éteindre
le feu. Le curé de Jarzé devait, assisté des cha-
noines, dire le 17 mars de chaque année ud ser-
vice pour le seigneur.
Baudoulniére (la), ham., c"< de lire.-
Baudoineria 1035-1060 (St-Quenlin-en-M. ch.
or 36). -- La Baudouynïere sur la rimkTt
d*Ayvre 1466 (St-Flor.). — La Baudonnière
des Landes (Cass ). — Un ruisseau y naît, V. Fon-
taine de la B. (la).
Bandoninlére (la), f., c°« de Loire.
Baudoulniére (la), ham.. c»« de Montjean.
— Les B (Cad.).
Baudoulniére (la), f., c«« de Vem. — U
domaine de la B. qui anxiennement souloit
estre appelle la Petite- Tesnière 1505. — La
Bauldouynière 1539 (C 106). — La Baudon-
nière 1582. — La Baudonière-Vaudurand
1771 (Et.-C). — Jean Lihoreau. écuyer, en est
sieur en 1466. Marguerite de Querlavaine, veuve
de Clément Louet, l'acquit en 1582 avec l'An-
saudière, de Pierre Lihoreau et de René de Les-
pinay. — En est dame en 1716 Anne de Porlebise,
veuve de Louis de Brosset, de qui hérite en 1734
Ant. Chalopin, écuyer. Son fils René-Pierre- Jacq.
Ch. épousa le 5 février 1771, à la Pouèze, Char-
lotte-Victoire de Terves de l'Anjouôre. — Le fief
relevait de Vern et payait 32 boisseaux d'avoine
par an au suzerain et 10 livres aux curés de la
Trinité d'Angers (E 1372-1377).
Baudouins (les), h. . c°« de St-Quentin4ès-D.
Bandralrie (la), f., c»' des Ponts-de-Cé,
autrefois dans la paroisse de Sorges. — La Bau-
doyrie 1622 (H.-D.). — Appartenait à Jacqut»s
de Russon 1608, écuyer, sieur de la Ricoolaye
H y existait en 1620 « une perrière à tirer panU
de pierre, mazeraulx et autres marchandises, où
travailloient et se tenoient Pierre Loré et Jacques
Guellier ». II i'arrenta celte année à Marin Gowis
perrier. — François de Russon. sieur de la Grée
et Pierre d'Andigné de la FauvelUère, vendireoi
en 1669 la closerie à Gilles Lespagneul, sieor do
la Plante, receveur aux Ponts-de-Cé. sa veaye
Claude Morineau à René Henoa en 1699 et celni-
ci à l'Hôlel-Dieu d'Angers en 1714 — Elle fat ven-
due nat^ le 28 thermidor an lU.
Arch. de M.-et-L. H.>D.
Bandrairics (les), vill.. c»« deBrion -La
Baudrayrie 1618, du nom d'une famille Bau-
drayer. — La Baudraine (Cass.). — Les Ban-
dairies (Et. -M.).
Baudrayer (François), prêtre, docteur eo
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BAU
— 321
tbéologic, syndic du clergé d'Anjou et chanoine de
StJeau-Bapdste d'Angers, f le â3 novembre 1639.
Baudrère (la), f., c"« de Vezins.
Baodrie (la), t., c»« de Mcigrné-Ze- Vicomte.
BsHdrie (la), cl., c""® de St-Barthélemy .
Baodrlére (la), ham., c°<' du Longeron. —
LaBaudière (Et.-M.).— ia Baudraire en 1740.
doot en est sieur René Pillot. ûcuyer.
BaHdriller (Louis), matlre maçon à Saihl-
Piârre-en- Vaux, y est inhumé le 4 septembre 1720,
i%è de 52 ans.
Bandiiller (Martin), « maître maçon ou ar-
chitecte » à Angers. 1677, 1689. mari de Jeanne
Lecointe. -^ f avant 1716. — A celte date un
aolrs Martin, son frère, je crois, est comme lui
mitre architecte.
Baadriller (Pierre), « maître maçon et ar-
chitecte », frère des précédents, 1709, mari en 1715
deMichelle Yigan (5 novembre).
Baudriller (Pierre), maître architecte, né,
croit-OD, à la Flèche, exerçait à Angers en 17i9.
— 11 avait épousé la fille du sculpteur Plouvier,
qui sert de parrain à leur fils Pierre lo 14 oc-
tobre 1731. Oa lui attribue la construction du
prieuré de Solesme, de l'abbaye de St-Nicolos (1725) ,
de l'abbatiale de St- Aubin (172^1), du grand esca-
ber de Tabbaye de St-Serge. du collège d'Anjou,
de rb^tel de la Sello à Angers, du cblteau de
Sablé, la restauration de l'église de Bauné (1733).
— Renée Plouvier était veuve avant 1753.
Baadriller (Sylvestre) , maître tailleur de
pierre à Gennes. 1676.
Bandriller (Toussaint), maître chirurgien à
Douces, 1682, habitait Saint-Rémy-la-Varenue
ea 1687, avec sa femme Marguerite Coteil.
Baadrillére (la), f., C"" de Brion (Cass.).
Baadron (Denis), natif du diocèse d'Angers,
docteur en théologie de Sorbonne, nommé au
prieuré-cure de la Bazouges-de-Chéméré, diocèse
do Mans, par l'abbé de St-Aubin, le 26 juin 1713,
chanoine du Mans le 9 mars 1735, archidiacre de
Château-du-Loir le 20 novembre 1734, scholas-
tique du Chapitre du Mans le 29 septembre 1742,
abbé de Ghaligné en 1748, démissionnaire en 1764.
- 1 le 10 février 1774, âgé de 83 ans.
D. Piolin, Mist. de r Eglise du Mans, t. VI, p. 458, 493,
SU. M8, UO, 533 €t 557. - Note Mss. du P. Lelasseux.
Baiidry» ué à Meung-sur-Loire, au témoi-
gnage d'Orderic Vital, et non en Anjou, comme
l'a pu faire croire le titre d'angevin qu'il prend
dans un do ses ouvrages, par ressouvenir sans
doute de son séjour dans le diocèse d'Angers, est
ooDuné daus les derniers jours de 1088 abbé de
Bonigoeil .^ succédant non à Arnaud de Gorac,
comme l'indique Mabillon , mais à Raymond ,
comme en font foi plusieurs chartes du GartuUire.
U se démit de cette charge pour l'archevêché de
Dol en 1105 et mourut à Préau\ le 30 décembre
1131, âgé de 84 ans. Après la mort de Robert
d'Arbrissel. Pétronille, abbesse de Fontevraud.
écrivit à Baudry pour le prier d'écrire une vie du
saii]t fondateur de son ordre. Baudry se rendit à
les instances en recueillant ses souvenirs person-
nels et les traditions de la Bretagne. G'est l'cuvrago
wroDt réimprimé, traduit à Paris, à Aj^n^ à
BAH
la Flèche et par les Bollandistes (25 février). — -
L'édition de la Flèche porte pour titre : Fontis-
ehraldi exordium seu Balderici Dolensis
opusculum de B. Roberto ArbrisseUensi, etc.
(1641). — V Histoire littéraire de la France,
t. XI, p. 107, donne sur Baudry et sur ses ou-
vrages des détails plus ou moins complets auvqueU
il faut nous contenter de renvoyer. — Voir aussi
Rangeard dans la Rev. d'Anjou, 1. 1, p. zxviii et
Hist. de VUniv,, p. 78-79; Mém. de la Soc.
dAgr. d'Angers, V« vol. (1854), p. 19; — dans
la Romania, année 1872. les Notes sur les
Poésies de Baudry, par M. L'éopold Delisle.
Il y analyse 254 pièces de vers en partie inédits
d'un Mss. du Vatican^ dont il avait publié intégra-
lement la plus importante, le Poème adressé à
la comtesse Adèle, dans les Mém. de la Soc. des
antiq. de Normandie, 3« série, t. XXVIIl (1871).
Baudry ( ), premier abbé de Si-Nicolas
d'Angers. Il était venu de Marmouliers avec la
colonie des premiers moines (1020). Il s'y déplut
bientôt, s'enfuit dans la solitude , puis retourna à
Marmoutiers et mourut enfin quelque temps après
dans le prieuré de Ta van.
■ Baudry ( ), chapelain de Notre-Dame-
de-Nantilly de Saumur, refusa le serment consti-
tutionnel, mais son grand âge le dispensant de
l'exil, il fut arrêté à Saumur et malheureusement
transféré à Angers d'où il fut dirigé sur Nantes et
compris dans les sinistres noyades de la nuit du
9 au 10 décembre 1793.
Guillon. Martyrs, t. Il, p. 154.
Baudry (Charles- 2" kéodore), né à Montigné-
sur-Moine le U^ novembre 1817. étudia au Sémi-
naire de Nantes. Il y revint occuper plus tard la
chaire de philosophie, puis fut appelé à St-Sulpice
où il professait depuis longues années quand des
honneurs inattendus vinrent l'y chercher. Sur le
désir exprimé par le prince Napoléon de discuter
religion et théologie avec un ecclésiastique qui pût
tenir tète à ses objections de libre-penseur. M. Le
Play, son ami. conseiller d'Etat, s'adressa a
M. Gochin, membre de l'Institut . qui présenta
l'abbé Baudry. MM. Gochin et Le Play se ren-
dirent avec lui au Palais-Royal, et après une vive
et intéressante conférence, le prince, pour recon-
naître le talent do son adversaire, alla le soir
môme aux Tuileries réclamer la promesse du pre-
mier évècbé vacant. — Le 30 janvier 1861 un dé-
cret impérial élevait notre théologien à l'évèchô
de Périgueux. Préconisé le 18 mars, sacré à Pari
le 5 mai, il gagna sa ville épiscopale déjà épuisé
et atteint d'un mal que les fatigues de la première
retraite pastorale et une tournée diocésaine aggra-
vèrent tout d'abord. — Il dut aller passer ifhiver
dazis un climat plus doux et n'en revint la seconde
fois à Périgueux que pour y mourir le 28 mar:
1863. Dans son court épiscopat, il avait eu le temps
d'achever plusieurs œuvres entreprises par son
prédécesseur, uiT nouveau Gatéchisme, l'organi-
sation de l'Adoration perpétuelle, l'érection d'une
quatrième paioisse et de créer l'œuvre du Patro-
nage des séminaires, entretenue par la fondation
d'ui.e Ecole Gléricale. Ses manuscrits sont restés
eatr<» les mains d^ l'abbé dQ Lfts Cases, sou vi«
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cftîre-général et son exécntenr testamentaire, pins
tard évèqae de Goostantine, et ce sont de simples
notes et fragments épars, qu'un prêtre dn clergé de
Paris, Tabbé Houssaye, a rénnis et a publiés sous
ce titre : Le Cœur de Jéaua, Pensées chré-
tiennes (in-8» et in-12, 1865, — 2* édit., 18'71).
— Le prélat est inbumé dans la cathédrale de
St-Front, sons la coupole du Nord, près Fautel de
la Vierge. ^ Son oraison funèbre' fut prononcée
le jour de sa sépulture par révoque de la Rochelle.
La France ecclériattique^ 1809. — L'abbé Caries, Mo~
nographie de SUFront, p. ÎA.— Mandement des vieaire»
eapUulaireSt 2 avril 1863. — Bev. de Bret. et Vendée,
iwl, p. 413. — Renseignements particuliers.
Baudry {Louis), maître chirurgien à Mau-
lévrier, 1616.
Baudry {Tieni), « maître maçon »s « maître
tailleur de pierre » à Angers, fut tué le 9 mars 1641,
en la rue de rÂiguillerie, par un tuffeau tombé
d'une maison qu'il bâtissait. Marié le 3 juillet 1640,
il laissait sa jeune femme, Julienne Hacé, enceinte
d'un fils qui naquit le 3 mai 1641
Baudry (Thomas), né à Angers en 1738, in-
génieur jusqu'en 1790, depuis commis aux Affaires
étrangères, habitait Paris et y fut condamné à
mort le 24 messidor an II.
Baudry, f., c»»« de Montigné-leS'Rairies,
Baudry, ham., c»>« de St-Laurent-de-la-
Plaine, avec fabrique de pelles, existant au
moins depuis 1840, sur le miss, du Jeu.
Baudusson, ham., c"« de Grez-NeuviUe.—
En est sieur n. h. Jean de Brie 1650.
Baa^ (Jean), maître chirurgien à Angers,
1740, mari de Louise-Angélique Lemoine. •— Il
était réputé dans son art et au service du château
de Serrant et de l'abbaye de Toussaint (1746-1771).
— Le 4 juillet 1758 une décision de la commu-
nauté des chirurgiens l'exclut des assemblées
« pour avoir, conjointement avec le sieur Janvier,
prêtre empirique, fait une rédaction d'une luxa-
tion du poignet »; mais il fut dès le 24 du même
mois relevé de cette exclusion sur sa demande et
« pour maintenir l'union de la compagnie ». —
Il habitait rue Toussaint, où il mourut le 23 août
1777, âgé de 66 ans. -* Son fils Louis- Joseph
venait cinq jours auparavant d'être admis à l'im-
matricule de chirurgie dont il fut reçu maître le
27 avril 1778. Il épousa le 19 juin 1787 Jeanne-
Marie Brouillet et mourut des suites d'une bles-
sure reçue pendant le siège de 1793. — Leur fils
Louis, né à Angers le 11 mars 1788, fut élevé
an Prytanée de la Flèche. Il est mort le 17 fé-
vrier 1872 à Gandé, dont il était vicaire depuis 1812
et curé depuis le 12 mars 1816. Il avait réuni à
la cure, augmentée de ses deniers, une précieuse
bibliothèque de théologie et d'histoire dont elle a
hérité. Doué d'une étonnante mémoire, d'un esprit
indépendant et original, d'une activité entrepre-
nante, qui ne s'arrêtait pas aux petits obstacles,
îl a fondé et rente l'Ecole des Frères de Candé, et
à travers des oppositions de tont genre, était par-
venu à mener à fin la reconstruction de son église.
Il n'a rien fait imprimer que nous sachions, si
ce n'est un Propre de St-Denis pour Candé,
9t quoiques opttsoulaa o«i extraiis do livres liuit*
giqnes. Nous lui avons attribué à tort, ci-dessQs
p. 155, une Lettre à un curé, qui est de l'abbé
Fonrmy.
Bau^ (Mathieu de), abbé de Mélinais vers
1270, mort le 23 janvier ; — est mentionné entre
Jacques et Mathieu de'Baracé.
Bmmffé (Michel de). — V. Michel.
Bau^é (Pierre), graveur, 1766, à Angers.
Baugé (Théodore-Charles), né à Yernoii-
le-Fourrier vers 1795, fils de notaire et notaire à
Vernoil, puis « agronome à Vivy », mort à l'bos-
pice de la Providence de Sanmur le 29 mai 1868,
a publié des poésies plus que bizarres, inconnues
même dans le pays, les exemplaires ayant été,
croyons-nous, pour la plus grande partie soppri-
mes par ses amis : — Ode Pindarique, dédiée
à V arrondissement de Saumur ou Debry de
VOuest, du 9 septembre i85i, et diverses poé*
sies d^actualité et de localité, par Tb.-€h. Bangé,
agronome à Vivy près Saumur (in-8'» de 2 f., 1852,
Roland, Sanmur), recueil singulier de contes, apo-
logues, pastorales, pensées variées et portraits saa-
murois. — Prise deBomarsund, ode, ei Départ
de Toulon, romance, par T. Baugé, agronome à
Saumur (in-8o, 1/4 de feuille. Godet, Saumur, 1854).
— X,C8 Français en Orient ou la Civilisation
conquérante, drame historique et militaire (in-8"
de 12 f., veuve Mangin, Nantes, 1855).— Le drame
est suivi d'un appendice de vingt pièces lyriques.
— Le cinquième acte a été la môme année publié
à part : Les Français en Orient. ... V* acte :
La Prise de Sébastopol (in -8*» de 2 f. 1/4.
Nantes, veuve Mangin), et a failli être représenté,
dit-on, sur le théâtre de Sanmur.
Baugé (Arrondissement de), situé à VE. du
département, a pour confins au lî . le département
de la Sarthe, à l'E. celui d'Indre-et-Loire, au S.
l'arrondissement de Saumur et à l'O. ceux d'Angen
et de Segré.
L'Authion vers S., le Loir vers l'O. le bordent
en partie intérieurement tandis que le Lathao, le
Gouesnpn, maigres rivières, le traversent dii N.
au S. -- Les trois forêts de l'Etat, Chandelais,
Monnais, Pont-Ménard, y occupent ensemble
1,781 hectares, non compris celle de Chambienet
le petit bois de Baugé. Des landes immenses, an-
trefois délaissées et envahissantes, se transforment
peu à peu en prairies, en terres labourables, ea
plantations de pins maritimes. — Aucune voie
ferrée n'y passe encore.
En 1790 il forma le 3"^ district et comprenait
62 communes, groupées en 17 et depuis l'an VUI
en 9 cantons. La loi du 3 frimaire an VI y a rat-
taché le canton de Ourtal, distrait par erreur ou
par oubli dans la première opération.
Aujourd'hui sa superficie de 140,629 hectares,
se divise en six cantons : Baugé, Beaufort. DurUl,
Longue, Noyant et Seiches, comprenant 66 com-
munes et une population en 1802 de 60,669 hab.
— En 1831, 81,458 hab. — En 1841. 8i,0i5hab.
— En 1851, 79,713 hab. — En 1861, 78,641 hab.
— En 1866, 78,595 hab. — En décroissance lente
mais constante.
La Sous-préfecture devait 6tre instaUée w
ebAteOtt. Les frais d'appm(riaU(m, d«at le m9iiKk«
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BAD
devis dépassait 50,000 fr., firent écarter le projet.
Elle logeait provisoirement depuis 180G dans un
hôtel, ancienne dépendance du couvent dos Bé-
nédictines, que la ville acquit en 181â et qu'elle
fut autorisée par une ordonnance du 28 dé-
cembre 1825 à vendre au Département pour cette
destination définitive. — Sous-préfets : Le Mei-
gnari'Lenoir, an X. — Gaudin, sous-préfet des
Sables, messidor an XII. — Duclaux, sous-préfet
de Lesparre, 2 thermidor ai» XII. — Pierre-Louis
Duranteau, 14 mars 1808, f le 7 septembre 1810.
- François -Marie Perrin-Dulac, ancien con-
seiller au Parlement de Dijon, sous-préfet de San-
cerre, 19 mai 1811, nommé sous-préfet de Ram-
bouillet en 1815. — Charles-Thibault Persoc, au-
cien maire de Saumur, 2 août 1815.— Charles-Ale-
xandre-François- Félix de France d'Hésecque,
ancien page, ancien maire de Mailly, 19 décembre
1815. — Berger- Lointier, 1830 — Moreau,
secrétaire général de la Vendée, 10 août 1833. —
Daligny, V. ce nom, 20 mars 1846. — L,offi-
cial, V. ce nom, 1848. — De Deaumont, sous-
préfet d'Orthez, 7 février 1850. — Benoît, 15 sep-
tembre 1870, révoqué le 15 avril 1871. — Fer-
riere, ancien maire, 14 juin 1871 .
Baugé {Canton de), borné au N. par le dé-
partement de la Sarthe et le canton de Durtal,
a l'Ë. par le canton de Noyant, au S. par ceux
de Longue et de Beaufort, à l'O. par celui de
Seiches.
Il comprend, sur 26,807 hectares, 15 communes :
Bangé, Bocé, Charirené, Cheviré-le-Rouge, Clefs,
Caon, Echemirô, Fougère, le Guédéuiau, Saint-
Martin- d'Arcé, Montpoilin, Pontigné, Sl-Quentin,
le Yieil-Baugô , Vaulaudry , et une population
en 1822 de 17,324 hab. — En 1830, 18,012 hab.
- En 1836, 17,760 hab. — En 1841, i5,776.hab.
- En 1851, 15,793 hab — En 18bl, 15,213 hab.
- En 1866, 14J63 hab. — En décroissance plus
rapide et plus marquée que l'arrondissement et
dunl la viUe ne profite pas proportionnellement.
Baogé» chef-lieu d'arrondissement et de can-
ton. — Balgiacum castrum 1035-1060 (Cari.
duRonceray, Kot. 1, ch. 35), 1077 (Cart. Saint-
Aubin, f. 80 vo), 1047-1081 (Bocé, ch. or.}. —
J3a/^i 1070-1080 (Cart. St-Aubin, f. 82). — Bei-
giacum castrum xi* s. (Bolland. l**" mars, p. 61),
xv« (Th. Basin. 1. 1, ch. Wj. — Baugeium 1100-
1120 (Liv. Bl. f. 8 vo). — Via que aBalgiaco,
Castro comitis, ducit Andegavensis 1124-1126
iBessé, ch. or.). — Balgeacense oppidum 1145-
1149 (St-Serge, 1«' Cart. p. 92). — Castellum
Baugeii 1159 (Ih., p. 16). — Castrum Bau-
geiacense 1150-1168 (Ib., p. 94). — Baugi 1150-
1154 (Cartul. du Ronceray, Rot. 2, ch. 44). —
Tertrum de Bauge 1273 (Liv. Bl. Cenom.,
p. 277 et 446). — Baugeium novum 1298 (St-
Maorice, Anniv., t. I, f. 85).
Dans une belle vallée, sur la rive droite da
Couesnon qu'an pont de pierre d'une seule arche
<te 12 mètres y traverse, construit en 1803, — au
confluent de l'Altrée qui s'y réunit, caché durant
300 mèti-os, ~ sur l'emplacement en partie d'une
^enne foret domaniale dont les restes couvrent
^ iauieun de U c«aimanQ ^ des ooffi&uoes
avoisinantes,— entre Montpoilin (5 kil.) etCheviré
le-Rouge (8 kil.) au N.. St-Martin-d'Arcé (3 kil.
et Pontigné (4 kil.) à l'Ë.. Bocé (5 kil. 300 met.'
et Vieil-Baugé (2 kil.) au S. et S.-O., Echemirt
(5 kil.) à ro. - A 40 kil. d'Angers, 35 kil. d(
Saumur, 23 kil. du Lude, 19 kil. de la Flèche
17 kil. de Durtal, 18 kil. de Seiches, 14 kil. d(
Beaufort. 18 kil. de Longue, 17 kil. de Noyant
La loi du 20 mars 1854 a annexé à la commum
l'allée Parage. à l'extrémité du faubourg St-Nicolas.
jusqu'au château de la Goub^'rie, le Gault, à l'ex-
trémité du Val Boyer, la route de Saumur jusqu'à
mi-côte, et le quartier de Jérusalem sur la route
de Tours.
Superficie : 655 hectares dont 260 hect. eu bois
— La forôt domaniale qui contenait à elle seule
235 hect. 59 ares sur les communes de Baugé cl
d'Echemiré, a été vendue par l'Etat le 25 sep-
tembre 1818 à M. Delaunay de la Mottaye poui
le prix de 10,300 francs et appartient aujourd'hui
à M. d'Andigné.
Population : — La ville « assez misérable »,
dit Colbert (1644), et « très-peu considérable en
toutes manières » contenait en 1699, d'après Mi-
romesnil, 588 feux ;^615 feux, 3,700 hab. en 172o;
— 520 feux en 1788; — 596 feux en 1790. — En
1836, 3,400 hab.— En 1841, 3,278 hab— En 1851,
3,329 hab. — En 1861, 3,546 hab. — En 1866.
3,562 hab., dont 1,082 ménages dans 985 maisons.
La ville pendant les quatre invasions du cho-
léra de 1832, 1834, 1849 et 1854 a été complète-
ment épargnée. Ou a attribué celte immunité à
la proximité des forêts, qui pourtant n'a pas pro-
tégé Beaulieu, V, ce nom.
Agriculture. — Commerce. — Le pays au-
trefois composé de forêts et de landes arides ne
rapportait que misère. « Je vous baille ma rente
de Baugé, c'est-à-dire rien du tout », c'était
un dicton angevin. — Encore en 1785 les forêts
ne pouvaient être exploitées par défaut de rivières
navigables. Le commerce des noix seul était estimé
par an d'un produit de 300,000 écus. — La cul-
ture s'y continue en grand des noyers, des châtai-
gniers, des peupliers ; — blés, pommes, vins blancs,
mûriers ; — commerce de toiles communes, d'étoffes
de laine, d'ouvrages en corne, de sabots, de fruits
cuits, d'huile de noix et de chenevis; — de bes-
tiaux, surtout de porcs gras dont la vente annuelle
86 monte à plus de 3,000,000 de fr. — Le canal de
l'Authion exporte les planches et charpentes con-
fectionnées par l'industrie.
Foires : les lundi gras, lundi après Pâques,
lundi avant la Pentecôte, lundi avant l'Assomp-
tion, lundi après la Toussaint, premier lundi de
décembre, — sur le Champ de foire, acquis
en 1811, nivelé et transformé en promenade en 1827
avec une partie du produit de la vente de l'hôtel
de la Sous-préfecture ; — marchés les autres lun-
dis, « les plus fameux de la province » dit une
délibération du Conseil de ville du 24 mai 1657.
— La mesure du pays comptait 100 chesnées à
l'arpent de 10 boisselées, 6 boisseèées au journal,
3 au quartier de vigne.
Un Abattoir a été constniit en 1868, à l'O. de
1» vUtoi sur Uaq ruo iKmveUe de l'aide Para^ à
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la roald de Beauiort, et livré aux bouchers le
i" novembre 1869.
Recette particulière et perception compre-
nant les communes de Baugé, Bocé, Vieil-Baugé,
Pontigné, Ghartrené, Guédôniau et Guon.
La Promenade a été plantée sur remplacement
de l'ancien étang, comblé par autorisation du duc
d'Estissac en 1764, et dont partie déjà depuis
longtemps était convertie en jardins, qudlqu'il y
subsistât encore le moulin à foulon établi en 1547.
Sur une petite place centrale a été inaugurée
le 20 décembre 1863 une jolie fontaine monu-
mentale dite du roi René, formée d'un vasque
circulaire au centre de laquelle un stèle (2 met. 40
de hauteur) porte sur sa face principale le mé-
daillon du roi René, à Topposite les armes de la
ville : d* argent au sanglier de sable baugé
dans un buisson de sinople; sur les deux autres,
les attributs des arts et des lettres — Le dessin
de l'œuvre est de Léon Rohard, de Trétazé, les
sculptures d'Adolphe David, natif de Baugé môme
Baugé est d'ailleurs en l'état actuel une ville
neuve, dont les rues écartées de la grande voie
gardent seulement quelques grands hôtels des xvii«
et xviii* s. et partout un aspect de couvent et do
cloître. — Çà et là de rares logis arrêtent par
quelque singularité plus antique. Sur une façade
se m en majuscule romaine : Anno maravi-
lioso 1550 que , li deregho E toerto, inscrip-
tion facile à comprendre mais non à interpréter.
— Sur l'angle d'une autre maison : On a beau
sa maison bastir, Si le Seigneur n'y met la
main Cela n'est que bastir en vain. Psaume
i27. Faciebat J. O. P. R. Anno Domini 1561,
mensejulio, indice sans doute d'un logis de cal-
viniste. — Sur le porche d'une cour de la place
du Marché» une inscription, en lettres confuses et
partie retournées, entre deux moulures représen-
tant deux seins de femme et des fleurs, recom-
mande la discrétion : Non revelanda sunt con-
silia^ à l'entrée d'un immense logis dont la desti-
nation reste inconnue.
La Mairie est installée dans une partie de
l'ancien château occupé d'abord par l'administra-
tion du District (1790), donné ensuite à loyer, puis
repris pour la gendarmerie et en dernier lieu
concédé à la ville par l'Ëtat en 1806 pour y éta-
blir la mairie, la sous-préfecture, la gendarmerie,
les tribunaux, le:» prisons. La sous-préfecture
pourtant n'y résida jamais non plus que les ser-
vices judiciaires. Les travaux de restauration, en-
trepris dès 1807 par l'ingénieur Corcelles, furent
continués en 1810 par l'architecte Binet d'Angers,
qui conserva les tours condamnées dans le pre-
mier plan, et de nouveau repris d'ensemble en
1832 par l'archilecie Lachèse. Vers 1836 la partie
de l'éditlce affectée à la gendarmerie ayant été
acquise par le Département, le produit de la vente
fut attribué sur un nouveau devis spécial à la
restauration de l'aile occidentale où loge la Mairie
(1838-1843).
En 1844, dans la grande salle basse centrale
un Théâtre a été construit aux frais de la ville
par M. Binet, d'Angers.
La fondation du Collège remonV» ^ ^ADtem))ro
1769. Les Affiches du 27 octobre 1775 eu pu-
blient le prospectus. — En 1791 le directeur l'abbé
Houdet devint curé de Chaudefonds. L'établisse-
ment fut rouvert en novembre 1805 et comptait
dès 1806 environ cinquante pensionnaires, sous la
direction de M. Mangin, ex-frère des Ecoles Chré-
tiennes. Aujourd'hui dirigé par des prùtres, il doit
en 1873 passer aux mains laïques. L'édifice actuel
date de 1859. — Une Ecole primaire d^ garçons
y est annexée dans df s bâtiments construits en 1834.
—Deux Ecoles de filles sont sous la direction
l'une des Sœurs de St-Gharles, l'autre des Sœurs
de St-Joseph de Baugé.
Le Tribunal civil fut installé tout d'abord
(19 novembre 1790) dans le local de la Séné-
chaussée et des juridictions royales supprimées.
Il était décidé en 1807 qu'il serait transféré au
château, mais les magistrats protestèrent Par dé-
libération seulement du 17 avril 1858, la ville
offrit au Département, pour la construction d'un
édifice nouveau, le terrain et une contribution
de 40,000 fr., moyennant l'abandon à son profit
de l'ancien Tribunal, dans lequel étaient établies
les Halles, déjà propriété communale. Le Conseil
général, acceptant les offres, vota dans sa session
de 1861, sur les plans de M. Rohard, la construc-
tion d'un Tribunal et d'une Prison. La première
pierre en fut posée le 27 avril 1862. L'inaugura-
tion a eu lieu le 7 juillet 1866.
Le grand cimetière avait été acquis par la fa-
brique le 30 septembre 1694. Il était situé près la
porte et dans le faubourg St-Nicolas, c'est-a-dire,
dans la rue alors la plus populeuse et infectait
tout le quartier. L'évèque l'inierdit en 1784 ainsi
que celui voisin de l'église et les transféra par
ordonnance du 17 septembre 1787 dans un coin
de la pièce du Collège. []n nouvel emplacement a
été acquis lo 8 avril 1853 par la ville au Grand-
Picrre-Gallet, dépe* dance de la métairie de la
Noue, et l'ancien vendu par acte du 23 juillet 1859
à M. Commeau-Dupuy, qui s'est engagé volontaire-
ment à le conserver à perpétuité comme lieu saint.
Par sentence du 20 février 1867 le Tribunal civil
a résilié ce contrat, violé par un second acquéreur
qui avait bouleversé les tombes et employé les
pierres à dos usages profanes. La ville, rentrée
en possession, l'a revendu, après la translation
des ossements (12 février 1868).
Les deux églises de Saint-Laurent et de Saint^
Sulpice, données à l'abbaye Saint-Serge d'Angers,
furent démembrées de la paroisse du Vieil-Baugé
tout en restant à la présentation des chanoines de
l'église de St-Symphorien, jusqu'à la fin du xii« s.
— St'Sulpice s'élevait hors de l'enceinte fortitiée
du château, comme l'exprime formellement la bulle
de 1159, au bout du faubourg do Chamboisseau
Ce devait être pourtant la principale puisque la
foire se tenait alors le jour de la fête patronale.
— Dès le xv^ 8. < les grands édifices et construc-
tions de sa première fondation » étaient tout en
ruines et ce n'était plus qu'une chapelle dont une
bulle encouragea la restauration par des promesses
d'indulgences (1451). Au xvi* s. elle n'est plus en*
treteuue que par un ermite dont la maison y at-
tient. On y venait célébrer quelcjnes anniversaires
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pour les défunts qui y étaient enterrés et des pro-
cessions. Hathnrin Cousin en fut le dernier ermite.
Un prêtre, Pierre de TEspine, lui succéda en 1541 .
C'est remplacement actuel des Capucins à qui il
fut donné pour leur premier établissement
Saint-Laurent, aujourd'hui Saint-Pierre-et-
Saint' Laurent, est Téglise neuve de la ville ou
du château-fort, la seule debout avec titre de pa-
roisse dès le \iv" s. Le chœur et les voûtes en furent
refaits en avril 1547. L'exercice public du culte y
devint difficile aux habitants à la suite de l'or-
donnance du gouverneur d'Anjou du 10 mars 1589
qui enjoignait au capitaine de tenir closes les
portes du château. Il fallut aviser. Le service se
célébrait en pleine confusion dans le palais royal
et dans la vieille église de St-Sulpice. Les habi-
tants furent autorisés à en construire une nouvelle,
pour ne pas gêner les nécessités do la défense locale.
Convoquée par une ordonnance des Elus (2 avril
1593), rassemblée décida le 9 mai l'acquisition
d'an terrain dans le fief d'Etiau, près la chapelle
Sl-Piorre, eu ville. Le chapelain, Pierre Pirau-
nean, permit même d'y faire l'office de paroisse,
et c<jda en dernier lieu l'emplacement de sa cha-
pelle pour élre réuni à la nouvelle église, sous la
condition particulière d'associer le nom de son pa-
tron à celui de l'ancien. Le roi mit ordre à l'oppo-
sition de ses officiers, notamment du lieutenant-cri-
minel, et fit naéme don par lettres datées de Mantes
(âS mai 1593) de 25 pieds de chênes pour la bâ-
tisse. Le pape (août 1594) , l'évèque d'Angers
(30 mai 1593), Richepot, Puichaiic, le duc de
Mayenne aidèrent l'entreprise. Mille écus par an
pendant trois ans furent égaillés sur l'Election.
L'égli2>e était déjà assez avancéeen janvier 1596 pour
qu'il fût fait défense d'y apposer aucune image,
autels, bancs, peintures, etc., sans l'avis du curé.
La rentrée trop lente des fonds suspendit les tra-
vaux, où prirent part les maîtres maçons Joachim
Dav), Pierre Poisson, Flavie;i Richard. Le service
provisoire y fut autorisé par sentence du 22 oc-
tubrc 1609 En attendant la consécration du chœur
sous le nouveau vocable de St-Pierre, la paroisse
restait dédiée à saint Laurent, comme souvenir de
l'ancienne église dont les matériaux furent employés
en 1650 à la con.«(truction de l'iiôpilal. — Le
19 juin 1630 eut lieu la pose de la promièro pierre
dn clocher. — En octobre 1671 un orage emporta
la presque totalité de la couverture et cassa pres-
que tous les vitraux. — Le tabernacle et le grand
autel furent entrepris en 1682 par Henri Hamerbut.
sculpteur, la chaire eu 1690 par Nicolas Bouteillor,
sculpteur — En 1738 de nouveaux travaux diri-
gés par J. Freslon, architecte de la Flèche, éta.
blirentle parvis actuel en supprimant uçe ancienne
clôture de pierre et un puits, ainsi qu'un affreux
ballet au-devant de la porte de la Vierge qui fut
abrs sculptée. Le grand autel, les autels de la
Vierge et de St-Sébastien, les fonts baptismaux,
les bénitiers furent aussi refaits en marbre, la
chaire exhaussée, les ornements d'église renou-
vMés. — A la suite d'un concours, Lebugle, or-
ganiste de Périgucux, prit la direction de l'orgue,
qui fut restauré en 1769-1771 et régulièrement
«atnteuu p<tf lo oél^ro d'An^eviUo, V« c« nom« ~
L'église possédait encore à la Révolution les statues
en argent d'une Vierge (16 pouces de haut), de
saint Ixturent (15 pouces) et de saint Sébastien
(11 pouces 1/2). — Y étaient fondées les Confré-
ries de St- Michel par bref du pape Alexandre VU
(29 juillet 1662) avec statuU du 10 novembre 1727;
— de N.-D.-des- Agonisants par bulle du pape.
Innocent XI (15 avril 1681); — du St-Sacrement;
— de St-Sébastien avec statuts du 28 novembre ■
1609. quoique dès le milieu du xvi^ s. elle possédât
des reliques du saint patron; — de N.-D.-du-
Saint-Rosaire, xvii<' siècle.
Un curé et 17 ecclésiastiques desservaient la
paroisse. — Le curé habitait auprès de son église,
dans le château, et il en fut expulsé par ordon*
nance du 3 avril 1604. La cure, avant 1789, était
la dernière maison, à main gauche, près la porte
de la Gamusière.
Curés .' — Mathieu , 1259. — Mathieu
Taupineau, 1318. —Pierre Ramhaud, 1437, qui
résigne en 1469 —Martin Richomme, 1469.— Jean
Lethielleux, 1557. — René Sophier, 1615, 1623.
— Il finit misérablement en 1624 en place de Grève
V. Pocq. de Liv., Cou*. cPAnj., t. II. p. 995.— Michel
Hamelin, aumônier de la reine-mère, l'avait
remplacé dès 1622. confirmé en sa charge malgré
le concurrent à qui Sophier avait résigné sa cure.
— Pierre Charbonnier, 1638. — Anselme Goyet,
1669. — Alexandre Bourreau de la Barbi-
nière, bachelier en Sorbonne, 1711. — Il est à la
fois, comme son successeur, prieur de Saint-Sym-
phorien du Vieil-Baugé. — Charles Meignan,
1728. Il vit encore en 1755 et signe alors : ancien
prieur-curé. Le 29 juin 1737 il assistait à la trans-
lation des reliques des saints martyrs Benoit,
Théodore et Innocent dans des châsses neuves
Il légua en 1756 tous ses livres et ses ornements
à la fabrique. —A sa requête, une ordonnance de
l'évèque du 2 mai 1749 avait décrété la réunion
à la cure du prieuré que, malgré l'opposition des
habitants du Vieil-Baugé, un arrêt définitif du
Parlement confirma le 18 mai 1762. — René Bé-
rault, docteur en théologie, 1755, V. ce nom. —
Ses vicaires Prunier, Couscher, Arlouet furent dé-
portés en Espagne en septembre 1792. — Pierre
Drouault, curé de St-Martin-d'Arcé, élu consti-
tutionnullement à Baugé le 29 mai 1791, y fut
installa le 15 juin.
L'édifice actuel, rendu an culte en février 1801,
n'est qu'une construction informe et peu digne
d'une « grande ville ». La rue longe un des côtés
et dégage à peine, en l'absence de toute façade,
l'entrée principale percée latéralement dans la
base du clocher carré, que termine une petite cou-
pole. — La nef à voûte basse, lourde, sans style,
semble l'annexe d'un rectangle central, qui fait
l'office du transept dans le plan des croix latines
et déborde à peine sur les côtés. De droite et de
gauche un pilier carré, sans chapiteau, le divise
et porte les nervures d'une voûte à plein-cintre.
Dans le chœur régnent des boiseries sans valeur
d'art, qu'ailleurs on ne signalerait pas.
Saint-Maimbeuf était la chapelle primitive
du château môme. Se 4 1 aines, couvertes de pein-
tures eacoro reconnais : Jiliis au xt« 8.« furent ro«
4«
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BAU
levées, dit-on, par le roi René, snr Taneienne
motte féodale et reçut le nom populaire de cha-
pelle'de N-D.'dU'Petit'Mont. Elle a été dé-
truite vers 1804 par le marquis de Champagne,
acquéreur, et l'emplacement, qui dépendait du
Bois-Hubé, réuni à Tenclos des Incurables par le
décret de Moscou du 21 septembre 1812. Quelques-
uns des vitraux ornent l'entrée de la chapelle de
la Providence.
Dès 1214 il est fait mention de deux autres cha-
pelles existant déjà outre les églises paroissiales,
toutes deux faisant office d^Aumôneries pour les
pèlerins et les malades. Celle de Saint-Michel
d'abord desservie par deux frères associés, puis
par un seul laKc deux fois marié, avait obtenu
du pape l'octroi d'un prêtre et l'usage d'un cime-
tière. L'évèque GuilL de Baaumont y mit oppo-
sition. — Le 23 mai 1645 Chaillou, titulaire du
bénéfice, s'en démit au profit de l'hôpital, dont
il constitua ainsi les premiers revenus. L'édifice
transformé, où apparaissent à peine les traces des
antiques baies, domine la crête du coteau vers
S.-E., au-dessus du chemin qui descend au Pont-
deS'Fées.
L'autre est sans doute Saint- Nicolas, dont la
construction primitive doit dater de la fin du xii* s.
£lle est qualifiée d'église au xv« s. et s'élevait alors
près du bourg, aujourd'hui dans le faubourg de
(Où nom. Une inscription gravée dans la pierre
au-deisus de la porte d'entrée rappelle en quatre
vers latins incorrects une bénédiction nouvelle de
l'édifice en 1626, grâce aux soins du prêtre Ki-
chomme. C'était encore à la Révolution une petite
chapelle flanquée de contre-forts dont la voûte
s'était écrouUe. On avait cessé d'y célébrer la
messe vers 1752. C'est aujourd'hui une propriété
particulière dont la partie vers 0. est convertie en
habitation.
La consécration de 1626 s'explique. Là en effet
avait été installé le 13 janvier 1582 le Prêche pro-
testant, créé par l'arrêt du 7 décembre 1581 , qui
supprimait ceux de Sorges, deCantenay, d'A vrillé.
Supprimé aussi à Baugé, puis rétabli par l'édit de
liantes, le culte réformé avait pris à bail en 1671,
1679, de la veuve de Boisron, l'enclos et les appar-
tenances de Beauregard, dans le faubourg bl-Mi-
chel, pour le prêche et pour le cimetière. Les jar-
dins d'alentour portent encore le nom de Prêche.
V Hospice civil doit sa fondation à Marthe de
la Beausse, Y. ce nom, qui commença l'œuvre
et môme les constructions avec 20 sous pour toute
avance. Le i^* avril 1643 eut lieu la pose solen-
nelle de la première pierre de la chapelle et des
salles. Dans une visite à l'hôpital de la Flèche,
elle fut remarquée d'une des Sœurs, en religion
Anne de la Haye, V. Anne de Melun, qui devait
transformer l'entreprise. Par traité du 25 aviil 1650
passé avec la ville, les Hospitalières de la Flèche
s'engagèrent à venir soigner les pauvres de Baugé.
Le lendemain elles acquéraient le Champboia-
seau où les matériaux de l'église Saint-Laurent
leur étaient abandonnés pour l'édifice nouveau.
Le 21 novembre elles s'installèrent dans l'hôpital
dédié à saint Joseph, Sœur de la Haye les avait
précédées le to août. Deux «as après sa mort, la
chapelle fut consacrée à sainte Anne, sa patronne
Le pape approuva la congrégation de Sl-Jo$eph
par un bref du 7 août 1667. — En 1772 sœur
Anne Poulard parvint à obtenir la conslruction
d'une salle particulière pour les hommes. — La
chapelle rectangulaire, séparée seulement dos
salles par une grille en bois, est couverte d'an
plafond en caissons peints. L'autel, plaqué aumor
du fond, conserve un très-beau labernacle en bois
doré et sculpté, surmonté d'une toile remarquable,
qui figure Joseph et Marie présentant Jésus en-
fant aux deux autres personnes de la Trinité; la
colombe plane au-dessus du groupe et le Père
occupe le haut du tableau. U faut signaler aussi
un portrait de H"' de Melun, attribué à Pbihppc
de Champagne, et celui de son frère, — el le ca-
binet de la pharmacie, tel qu'il fut organisé par
la principale fondatrice avec ses poteries el ses
boiseries du xvii« siècle.
La Providence a été fondée en 1690, sous la
dénomination populaire du Pot-à-bouillonf par
M"« Taillecour, de Baugé, pour porter des secoais
à domicile et faire l'école aux pauvres. Elle l'éta-
blit dans une maison acquise par elle le 25 sep-
tembre 1690, qu'elle donna le 29 novembre 1714.
La maison était desservie par une association de
dames de la ville, approuvée par l'évèque d'Angen
le l^raoût 1685. Le règlement en fut r^larisé par
arrêt du Parlement du 28 août 1777. L'établisse-
ment a été réuni par arrêté du l*'' novembre 1836
au Bureau de bienfaisance et est administré par
les Sœurs du Sacré-Cœur de Marie, ainsi que les
Incurables,
Ce dernier établissement, projeté depuis plu-
sieurs années par D"<^ Renée-Félix Uardouiadela
Girouardière et le curé Bérault (V. ces non^s) et
autorisé par lettres-patentes de septembre 1786,
qui n'eurent pas le temps d'être enregistrées, avait
en 1788, et plus tard encore eu l'an XII, à lutter
contre l'opposition du Conseil de ville qui en con-
testait l'utilité et en redoutait la charge. — L'en-
clos du Bois-Hubé y a été réuni par donation du
7 juillet 1811, autorisée par décret du 21 sep-
tembre 1812. — Une ordonnance du 4 octobre 18i6
a consacré une donation nouvelle do M"*' de la
Girouardière. — La chapelle est petite, surmontée
d'un hardi clocher. Le 2 octobre 1790 m y trans-
féra la Vraie Croix de l'abbaye de la Boissière,
qui s'y conserve encore. Chaque face du reliquaire
figure un Christ au nimbe crucifère ; à l'intersec-
tion de la branche verticale el du croisillon su-
périeur, d'un côté un agneau nimbé portant la
croix, de l'autre, une colombe aux ailes éployécs,
le tout en or (xiii^ siècle).
Conforçiément à un décret de l'évèque d'Angers
du 9 août 1619, sollicité des habitants, cinq reU-
gieuses de la Trinité de Poiti£!rs vinrent établir
le 20 septembre 1620 une maison de l'étroite ob-
servance de SaintrBenott dans un logis appelé les
Epinettes, sous le titre de N,-D.-de-la-Gràce.
Par traité du 29 décembre l'abbesse abandonna
toute juridiction à l'évèque. La règle mitigée fat
introduite en 1657, et en 1678 Henri Arnaud donna
à ces Bénédictines des constitutions nouvelles.
La maison, supprima on t7SQ el dont les biens
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BAU
fonnt réanis à rhôpital, an tien an profit des
religieuses. les deux tiers pour les pauvres, servait
pendant la Révolution de caserne de gendarmerie.
Le couvent des Capucins de Baugé se trouvait
bors la ville, sur les confins de la paroisse de
SuQlrMartin-d'Arcé. L'enclos actuel, traversé par
l'Altrée, qui y forme une belle pièce d'eau, com-
prend partie des coteaux des deux rives, surtout
vers N. Le couvent ancien, grande et lourde cons-
tmclion à peu près carrée, à un seul étage, avec
vastes combles chargés d'une splendide charpente,
domine la rive droite. U appartient à H. Gélusseau.
Us jardins s'étagent en terrasse, entre la pièce
d'eaa et la route du Lude, et vis-à-vis, sur la
riva gauche, une petite futaie complète ce délicieux
«mitage.
Histoire.— Aucune trace celtique n'a encore été
constatée sur la commune même de Baugé, non plus
qu'aucune des nombreuses voies antiques qui la
traversaient, se réunissant au Vieil -Baugé. Le
nom même de Baugé désigne jusqu'au xi« siècle
noire Yieil-Baugé d'aujourd'hui, riche alors de
deux églises avec prieuré. Foulques-Nerra déplaça
le centre de la viguerie en dressant à quelque
distance, sur l'emplacement, non pas du chÂteau
aetnel, mais, comme personne ne l'a encore indi-
qué, dans l'enclos du Bois-Hubé, qui domine
loot le val du Gouesnon, une motte féodale avec
ebàteau-fort et église autour desquels se rallia
Mentét une nouvelle ville (1015-1025). — Cette
motte existait encore en 1827 et fut vendue par
charretées pour l'amélioration des terres voisines.
— Lo comto donna le fief à Gauslin de Rennes,
enseveli plus tard avec toute sa famille dans l'ab-
i»ye St- Aubin d'Angers. — A la demande d'un de
ses descendants , Hugues de Beaupréau, Tévèque
d'Angers, en 1148, concéda à St- Serge les trois
églises de Baugé, nom commun encore aux deux
groupes*, mais la bulle de confirmation du pape
Eugène di^|ingue déjà expressément le Vieil et le
nouveau Baugé, oppidum Balgeacense et vetita
Baugeium.
Ce dernier, rentré sans doute aux mains du
comte à la mort d'Hugues de Beaupréau, fut donné
en apanage par Henri Plantagenet à son frère ca-
det Geoffroy dont la rébellion l'en fit dépouiller
en 1153. C'est vers cette époque qu'une charte ap-
pelle le château la Tour du roi, Turria regia.
En 1200 Jean-sans-Terre l'attribua en domaine à
sa femme Isabelle d'Angoulôme. — En 1206 Phi-
lippe-Auguste le donna à GuiU. des Roches. — £n
i!i86 Philippe-lo-Hardy assigna à sa belle-mère
20,000 Uv. de revenu sur Baugé et sur Beaufort.
~ « Tantost après le trespas du roi de Sicile »
vl480), Louis XI, en échange de la seigneurie de
Vire, donna à Pierre de Rohan, sieur de Grugé,
les seigneuries de Baugé et de Mouliherne avec la
forêt de Monnais. — Le 28 avril 1516 Charles
d'Alençon, du consentement du roi, racheta Baugé,
^ qui après sa mort fut maintenu, malgré le procu-
reur-général du roi, par arrêt du Parlement du
10 août 1546, en la possession de ses sœurs Fran-
çoise d'Alençon, femme de Charles de Bourbon,
duo de Vendôme et Anne d'Alençon , femme dii
. «ui{itt de Moatlemv Ia lano raimt dMS te
descendance directe, était advenue en 1550 à Jean
de Bourbon, comte d'Enghien, en 1664 à Marie
d'Orléans, veuve d'Henri de Savoie, duc de Nor-
mandie, en 1672 aux princesses de Carignan et de
Nemours.
La première enceinte du Château, bAtie au
XI* siècle, renfermait l'église Saint-Laurent, dès
lors paroissiale. L'église et le château, déruits à
une époque incertain;) , furent rebâtis bientôt
après, cette fois sur l'emplacement actuel, c'est-
à-dire au cœur de la ville, et dès la fin du xiv« s.
gisaient « desmollys et désempares >i encore une
fois, sans doute à la suite d'iuie surprise par la
reine de Sicile, duchesse d'Anjou, qui le fit for-
tifier de nouveau et remparer en 1430. Elle y
faisait résidence comme aussi plus tard le roi
René qui y apprit, dit-on, la confiscation de son
duché. « Six des sept pièces des belles tapisse-
ries de V Apocalypse, ai^jourd'hui conservées à
St-Maurice d'Angers, étaient appendues en ce
temps-là dans le château de Baugé et en furent
apportées en 1480 sur deux charrettes. ~ Il était
défendu vers N. par un étang, concédé à la ville
par le duc d'Estissac en 1764 et transformé suc-
cessivement en jardins, sur les autres faces par
un rempart terrassé, tombé en ruines et dont le
déblai en 1818, pour l'installation d'une prome-
nade et d'un champ de foire, n'a amené d'aulie
découverte que quelques ossements sur l'empla-
cement de la chapelle et une épitaphe brisée, en
français, avec la date de 162.. — Remanié pour
des destinations diverses, l'édifice conserve encore
un admirable escalier eu encorbellement cou-
ronné par un palmier à nervures et aux écussons
d' Anjou-Sicile (xv« s.). — V. une lithographie dans
V Anjou du baron de Wismes et deux dessins dans
V Anjou et ses monuments de M. Godard.
Philippe-Auguste s'y trouvait le 1*' septembre
1200.— Philippe-le-Bel y passa la journée du 3 sep.
tembre 1302 et en partit le 4 pour la Flèche. -^
Gharies IX y fit son entrée le 12 novembre 1565
et y coucha. — En 1551 un commandant y fut
établi avec le titre de capitaine et gouverneur de
la ville et du château qui appartenait en 1587 à
René de Maugas, sieur de la PiUetiëre. Il eut à
tenir tète en juin 1589 an régiment d'Argenteuil
qui prétendait entrer et rançonner la ville. — Son
fils reçut sa survivance. — En 1659, 1686, Jean-
Baptiste Courtin, écuyer, sieur de la Hunaudière,
en môme temps juge civil et criminel de Baugé. —
Philippe de Saint-Offange, écuyer, sieur de Saint-
Sigismond, inhumé à Angers le 12 mars 1694. —
La charge resta aux héritiers de son nom jusqu'en
1765 que René de Crochard, V. ce nom, nommé
en survivance par lettres du 11 juillet 1759, y fut
installé avec des honneurs exceptionnels.
La Sénéchaussée , une des trois composant la
Chambre ducale d'Anjou, établie en 1544, suppri-
mée on 1558. fut rétablie en 1585. Elle comprenait
primitivement plusieurs grands fiefs qui en furent
successivement démembrés, la baronnio de la
Flèche jusqu'à l'érection du duché de Beaumont en
1543, le comté de Vendôme et la ehatellenie de
Montoife ]«sqa'en 1M4. les miçK ohAteUenies dé-
1 pendaot de U VtMKA 4'Ai^ liMq«f«iu Mm«
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BAU
patentes du 4 mars 1599, la baronnie de Châteaux
jusqu'à son érection en duché-pairie (mai 1667),
les baronnies de Sablé et de Pincé jusqu'à leur
érection en marquisat (7 janvier 1602), la justice
temporelle de l'abbaye de Vendôme jusqu'en 1713.
La Mnîtrise des Eaux-et-Forêts, avait en
ressort celle de Beaufort. réduite en Gruerie.
VElection comprenait 3 abbayes , 1 prieuré
commendataire, 88 cures, 300 chapelles, 81 pa-
lOisses. « Les peuples » passaient, au rapport de
Colbert, pour être d'assez mauvaise volonté au re-
gard du fisc et payer fort mal.
Le Grenier à sel comprenait 25 paroisses.
La Ville n'a pas d'histoire. Les comtes qui te-
■aient souvent leur cour plénière au château n'a-
visèrent jamais de fonder aux alentours quelqu'une
de ces riches abbayes dont les archives ont sur-
vécu. Du xi« au xv« s. à peine si le nom se len-
contre de Baugé. Les constructions primitives
s'élevaient autour de St-Micheleide St-Sulpice,
à une certaine distance du premier château sur
la crête et les pentes des collines de l'Altrée et du
Gouesnon, qu'y franchissait le vieux Pont des-
Fées, unique passage encore jusqu'à la Révolu-
tion. C'est sur la paroisse du Yieil-Baugé que se
tivra le 22 mars 1421 (N. S.) la bataille qui ren-
dit à la France son premier retour d'espérance.
Le duc de Clarence repoussé d'Angers rencontra
devant Baugé môme une première bande française
jeomraandée par Jean de la Croix, qui surprise se
réfugia dans l'église St-Sulpice placée hors du
château et y soutint l'assaut. Clarence, sans s'ar-
rêter plus longtemps, marcha au-devant de l'ar-
.mée que commandait Guérin de Fontaines, V. ce
nom, et dès le premier choc s'y fit tuer, V. Vieil-
B<mgé. — £n 1539 seulement des lettres patentes
autorisèrent la construction d'une enceinte de ville.
L'èdit d'Amboise de 1563 y créa un prêche pour
les protestants d'Anjou. — Une peste très-violente
ravagea le pays du 11 octobre au 15 décembre 1625.
— En 1656 et 1659 il s'y réunit deux synodes. —
Le service de la poste aux lettres de Baugé à la
Flèche date de 1658.— Encore en 1664, au rapport
de Colbert, la ville est « très -peu considérable en
toutes manièresw, « simple villette », dit aussi Jui-
gné dans son Dictionnaire (édit. de 1679), qui
la dote néanmoins d'un amphithéâtre fantastique.
-Les' affaires publiques s'y délibéraient alors par
deux syndics électifs disposant pour tout budget
de 100 liv. d'octrois sur les vins. — La révocation
de l'édit de Nantes (1685) eut pour résultat de faire
•émigrer du pays tous les réformés, au grand regret
des habitants qui attestaient avoir toujours vécu
en paix avec eux. Un certain nombre, de gré ou
. de force, abjura (1685-1690). — De 1725 à 1741
un casernement de cavalerie, comprenant une com-
pagnie occupait à loyer l'auberge de St-Nicolas,
sur le Vieil- Baugé. — Le Palais-Royal fut recoiis-
truit en partie en 1770. — Les cintres des portes de
ville furent abattues en 1775. — La même année, en
décembre, fut élevée la Croix-Orée. — En 1779 un
cours d'accouchement était professé par le chirur-
gien Drouault.
L'administration communale jusqu'au xvii* s.
' 99 coofoodût àYOQ ceQe de la paroisse, dont ta
syndic convoquait des réunions pour les collectes
ou levées d'impôts, logements de soldats, entretien
do Téglise. Un édit d'août 1692 créa un bftice de
conseiller-maire, qui fut attribué le 6 août l(j94 à
François Doschamps. — Les armoiries (targent
au sanglier de sable baugé dans un buisson
de sinople furent enregistrées le 27 mars 1700.
Jusqu'à la Révolution, la ville, dénuée de tout
bien patrimonial ou fonds de terre, n'eut ponr re-
venu qu'un octroi, établi de temps immémorial,
d'une livre 10 s. 3 d. sur chaque pipe de via
vendue au détail. II était affermé 730 liv. en 1781
Toutes charges payées (638 1. 9 s. 6 d.). il res-
tait encore au budget annuel un excédant net
de 91 l. 10 s. 10 d. — Le Conseil de ville compn-
nait un maire, le lieutenant du maire, deuxéche-
vins, deux bourgeois assesseurs, un procureur du
roi, un syndic-receveur, un secrétaire-greffier Le
4 octobre 1789 ce Conseil se démit et fut rempiuoi
par un Comité. La garde nationale s'était orgaiiisce
spontanément le 19 juillet a la nouvelle de la pri^e
de la Bastille.
Le 5 décembre 1793, l'armée vendéenne, re-
poussée d'Angers et trouvant le pont de Durtal
coupé, se replia sur Baugé, où elle arriva ?ers les
dix heures du matin, poursuivie par Wesier-
mann. Elle comptait de 60 à 80,000 Vendéens,
dont le tiers à peine armés, et repartit le 8 pour
la Flèche. L'armée républicaine suivait commandée
par Prieur, Bonrbotte et Marceau, qui laisséroat en
parlant une garnison. — Le 21 brumaire an YiU,
jour de grande foire à Mouliherne, vers huit heorea
du soir, les chouans de Bourmont, au nombre de
3 à 400 hommes, envahirent la ville, pénétrant eo
bandes par le Ghampboisseau et la Camusière.Leur
quartier-général se tint à la BouZc-d'Or pendant
que les escouades désarmaient les habitants et
pillaient les caisses. Ils reprirent à minuit la rouia
de la Flèche.
Maires : François Deschamps, 1694.— René
Raveneau, 1767. — Lanier de la Tour, 1777-
1789. — Le Comité, qui prit la place du Conseil
de ville, fut présidé successivement par Cailliot,
Chevré, Ferrière du Coudray. — Jacques Ba-
riller de Pallée, né le 12 février 1739, précé-
demment lieutenant dos Eaux-et-Forôls de Baogé,
député en 1789 à l'Assemblée provinciale, élo
maire le 5 octobre 1790, nommé juge du District
le 5 novembre suivant et par suite démissionnaire.
— Pierre- Michel Ferrière, 16 novembre 1790,
au refus de Lemeigiian des Boiseries et de Bre-
tonneau , démissionnaire en décembre 17fti- —
Guyot, 27 janvier 1793, au refus de BeUn et de
la Perraudière. — Commeau, par arrêté des re-
présentants on mission, du 10 germinal an H- —
Ferrière, an ill, démissionnaire le 4 vendé-
miaire an IV, comme oncle d'émigré. — Leca-
mus, 6 vendémiaire an IV, réélu en l'an V. —
Jacques-Pierre Verrie, 1«' messidor an Vlll-
1808. — Legouz du Plessis, installé le U ma*
1808, démissionnaire en 1815. — Louis-Georges
Mabille-Duchéne, 2 février 1815. - llaùmi-'
lien Thiéry, ancien officier d'infanterie. 7 avru
1815. — Mabille-Duchéne, réintégré par arrêt*
du n ioîUet m^i. eas^aaa par aa«(4 da i
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BAC
aodl 1830. n s'était démis le méni« jour. — Jean .
Dutier, 21 août 1830. — Florent Pàpin, 26 ]
juillet 1849. — Armand de Meluriy 23 juilleli
1852. —Victor Perrière, 1 1 juin 1855. — Florent;
Papm, 14 juillet 1860. — J<»an TMnglois,A mars;
1865, démissionnaire en juin 1870. —Victor Fer-
rière, 1870. — Dornoy, 6 fôvri<T 1871.
Arch. de M.-et-L. Séries C M4, E 103, G cure de Bautfd, '
H et M.— Noies Mm. de Bôdin.— Noies Mss. do M. Couscher. ,
-Arch. conim. BBet GG. — Cl. Ménard, Mss. 875, t. II,
p. 103.— Arch. du chdleau du Verçer.— Grandet, Mss. 620,
f. U9; Mss. 975. — De Wisnies, Le Maine et l'Anjou, art. '
de .y. Haixheeay.— Poeq. do Liv., Mss. 648 et t'ont. d'AnJ, i
1. 1, p. ilM et 1715, et t. II, p. W4-995. — Mss. 709. —
CoHlumes du i-ays et duché d'Anjou, iii-12, 475i, p. 450- .
5i3.-Ménap?, ffitt. de Sablé, p. 208, 216, îS^.— Répert.
<frfh., 4868, p. 219, 223, 277, 324. — liev. d'Anjou, 4854,
t. II, p. 321-367; 1855, t. I. p. 342 et 358-362. — Mar-
chegay, ArrA. d'Anjou, l. I, p. 21-22. — Léop. Dolisle,
Cntal. dps Art. de Pk.-AuQ. n» Wl.—Affi hrs dos 27 flo-
réa] an III. 24 bi-umaire an VlII, 48 brumaire an XIV, 23 fé-
vrier 4806. — Afaine-et'Loire du 21 octobre 4830 et du
SO décembre 4863.
Bma(Ké« ham., c"« de la Chapelle-a.-Oudon;^
— anc. terre acquise le 2 .septembre 1544 de Malhu- .
rin d'Andigné par Maurice Bautru, juge des Gens
d'Anjou. Tout prés s'élève une petite chapelle avec
ballet, où les curés réfraclaires célébraient la messe ,
peodant la Révolution. On s'y rend encore aux
Rogations.
Itoogé, vill , c»« des Verchers, autrefois de
la paroisse Saint-Pierre, et partie en la c"* de
Vaudeîenay — Baugé-Menueau 1268 (arch.
de BveTé). . — Baugé-Menuau 1471 (Douces,
I II), 1495 (Ib., t. III, f. 29) et xvin« s. (Cass.) .
— Ancien fief et seigneurie avec forteresse au
iv s., relevant de Berrie. En est seigneur en 1460
Guy de Laval, en 1471 Jean d'Oiron, Gabriel dt
Saint-Georges, mari d'Anne d'Oiron, par transac-
tion du l'i- janvier 1.530, en 1581 n. h. Joachim
d« Saint- Georges, en 1594 n h. Yves Du Terlre,
qui vend la terre en 1608 à Hilaire Réveillé, con-
seiller à la Prévôté de Saumur, et, sans doute par
suite de retrait, en reste soigneur. Il habitait à .
BoQcbet prés Gennes et y mourut le 3 mai 1625. t
~ Jean Hattes, apothicaire de Doué, en 1663. —
N. b. Pierre de L'Estoiie en 1699.— En 1483 Jean
•d'Oiron y avait fait élever une chapelle de Bonnes-
Nouvelles ((tt'il fonda le 30 novembre 1 484 de deux !
mes-ses par semaine. Il s'y tenait un pèlerinage le
mardi de Pâques. Le 24 août 1723 la cloche ea fut
bénie soleimellement et nommée Marie-Louise-
Léonard par messire Claude du Fay, chevalier,
M(*ur de Villeneuve, et dame Louise Goupil, femme
de Jacques Gondouin, en présence de Jean Rossi- ;
ptol rainé, de messire Jean Rossignol, prêtre, sei- .
pi^ur et présentateur de la chapelle, et de messire i
Loiiis Rossignol, qui en était le titulaire. — Une ■
maison neuve s'est installée sur partie de l'ancien
château dont un mur de face existe encore vers TE.,
avec large porte plein-cintre, terminée à chaque
f^lrémité par deux grosses tours rondes, l'une à ,
luot toit pointu, l'autre, sur le chemin de Mes-
^mè, à demi engagée , avec couronnement de
mâchicoulis et parapet de quatre assises de pierre.
IK^ cette dernière .se détache l'enceintt» , presque
tout nntièro debout, eu polit appareil, sans ciment,
flanquée autrefois à chaque angle de petites tours
rondes dont trois se dressent à demi minées sous
le liorro. —Vers l'E., sur le chemin, à l'angle d'un
petit ciiamp (pii allient à l'enceinte, un petit ar-
ceau pléin-cintre recouvre le bassin d'une source
vive.
Arch. de M.-el-L. Série E 3024 et 3881 et G Ckap. St-
A/aurire; \l Pr. du Coudiay-A/onlb. — Arch. comm.
des Verchers Série E, et des citfticaux de la Frapinicre etile
Brczé. — Note Mss. do M. 14aimbault.
Bau^éf m'", c"« de Morannes, près les mou-
lins de Pendu, vendu par le sieur de la Genbillcrie
à messire Jean Auvé en 1565.
Bangé (le Petit-), f., c»« de Huillé.
Ban^s (les Grandes-), f , c°« de la Mei
gnanne.
Baugls, f., c°« de Noyant-sous-le-Lude.
Baulardtère (la), f., c"« de Courléon.
Banlt ( ), maître chirurgien à Gholel, 1673.
Bault (Charles), sieur de Beaumont, profës
en 1616 de l'ordre de Gtteaux dans l'abbaye de
la Clarté en Touraine, en devint abbé en 1618,
t en septembre 1633.
Banlt (Jacques), maître chirurgien à Angers,
1605, mari de Renée Joubert, f 1« i9 août 1651.
Bault (Jean), maître chirurgien, habitait Ra-
blay en 1623. Rochefort- ur-Loire depuis 1628.
puis en dernier lieu St-Aubin-de-Luigné où ré-
sidait sa veuve Charlotte Beaussier en 1654. —
Leur fils, Thomas, chirurgien, comme son père,
né It 10 octobre 1641 à Rochefarl, était procureur
de fabrique en 1676. Il avait pour femme Yvonne
Pineau 1684.
Bault (Aen^), fils d'Hervé B., sieur de Beau-
mont, élu échcvin d'Angors le 1«' mai 1564, puis
garde de l'artillerie de ville, installé en 1565 con-
seiller substitut du procureur du roi en la Séné-
chaussée, lieutenant des Eaux-et-Forèls d'Anjou en
1570, conseiller au Présidial en 1577, dont il fut au-
torisé à cumuler la charge avec la précédente, fut
enfin élu maire le i^' mai 1596 et continué en
1597. — Henri IV qu'il reçut lors de son passade
à Angers, l'autorisa à surmonter son écu d'une
couronne de comte. — Mort le 2 novembre 1600.
— « Les fois chez Beaumont » étaient un pro-
verbe populaire à Angers, qui faisait allusion à
la gaité et « follastre bumeur » de René et de sa
famille.
Mss. 91 9, fol. 249 ; 874 , p. 344 ; 870, p. 506.
Bavlt( Toussaint), frëredu précédent, sieurde
la Ragotière et de Charruau, procureur du roi en la
Sénéchaussée d'Angers (1565), fut nommé échevin
le 18 novembre 1562; puis maire pour un an le
l®"- mai 1567 et réélu en 1568; — meurt le 14 jan-
vier 1570. — Son épitaphe, inscrite au-dessus
de son portrait sur un ovale de cuivre, vis-à-vis
la chapelle de Lancrau en l'église Saint-Michel-
du-Tertre, rappelait « qu'aux plus durs temps
troublés, rudes et turbulans », il avait su départir
la justice, protéger le pauvre et rester « agréable
i chacun ». — Portait d'azur au croissant m.on-
tant d'argent posé vers la pointe de Vécu,
surmonté à dextre d'une palme d^argent et
à senestre d'une épée de même, posée en pal,
la pointe haute, la poignée et garde d'or.
Mss. 949, fol. 246 V; 871 , p. 469.
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BAU
— »0 —
BAU
Baume* m*» snr la Yerzée» e"« de NoëUet-^
Les Baumes (Gass.)
Baume, f., c"* du Tremblai/
Bavmé (le Grand-), f., c°* de NoèlUt
Baumerale (la), ham., c**« de Méon.
Banmerle (la), ham., c<^* de Loire.
Banmerie (la), f., c*'^ de MontguiWm. —
La Bommerie x?-xvïii« s. (E 188-190) ; -- re-
lève de Boaillé et appartient en 1453 à Simon
Quatrebarbes, dont la fille Ysabeau rapporte à
Louis Lemaire, écuyer. N. h. Claude Lemaire,
sienr de la B., eut la tète tranchée le 31 janvier
1613 sur la place des Halles de Durtal pour avoir
tué son beau-père, le sienr de la Babinière. Ma-
thurin Ferré, perrayenr, Tacquiert en 1654 de
Gabriel Lemaire. — En est sieur Charles Aubry,
marchand, 1737, par sa mère Sainte Ferré.
Baumelte (la), m®» b., c»« A* Angers.— BaU
meta xv« s. (Mss. 16). — JLa Basmette 1456
(St-Nic. Brionneau, f. 4 bis). — C'est la forme
employée par Rabelais (liv. IV, ch. xii) et la plus
ordinaire du xv« au xviii« s. — La Bamette 1778
(Péan de la Tuil., p. 230), « par corruption de
Baumette, » dit cet auteur. — Cette prononcia-
tion est encore aujourd'hui la plus populaire. —
La Balmette 1779 G'abbé Olivier, p. 46).
C'est l'ancien roc de Chanzé, Y. ce mot, qui
donnait son nom à une des portes d'Angers,
Y. ci-dessus, p. 36, et qui, terminant la profonde
courbe du rivage escarpé de la Maine, forme dans
la rivière un si pittoresque avancement. Au faite
s'était établi vers le xv« s. un ermitage, que le
roi René, hôte habituel du petit manoir voisin, fit
rebâtir sur le modèle do la Sainte-Baume de Pro-
vence et livra aux Cordeliers. Il donna à l'église
nouvelle, entre autres reliques, du bois de la vraie
Croix, une épine de la sainte Couronne, la lance
qui perça le flanc de J.-C, des vêtements de Ma-
deleine dans un petit vaisseau de cristal et quelques
cheveux de la Sainte dans une fiole. La première
pierre fut posée en 1451 ; l'œuvre était achevée le
30 août 1454 et l'église dédiée en 1464. Les lettres
de fondation sont du 30 janvier 1456 confirmées
par des bulles du 8 décembre 1467. L'office n'y
fut récité qu'à basse voix jusqu'en 1517, qu'une
bulle du 28 mai autorisa de le chanter. Il y ré-
sidait à cette date vingt religieux, dont un pro-
fesseur et cinq prédicateurs. En 1596, la réforme,
devenue très -nécessaire, y fut iatroduite avec les
Récollets, sur les instances de la ville et de l'évèque,
par frère Jacques Garnler dit Cfaapouin, Y. ce
nom, du consentement du Chapitre provincial
tenu la même année à Ancenis, et confirmée par
lettres-patentes d'Henri lY en avril 1598.— Quelques
jours auparavant le 15 mars, le roi avait entendu
vêpres au couvent. — Cependant dès 1600 le pré-
sident môme du Chapitre d' Ancenis, irrité par les
prédications des Récollets contre les Cordeliers,
entreprit de réoccuper la Baumette et s'y trans-
porta sous prétexte de visite avec quatre défini-
teurs, quatre provinciaux et six frères. Sur le re-
fus d'ouverture, l'assaut par force fut entrepris
avec effraction des portes et escalade. Le maire,
iverli à temps, accourut avec deux gardes, l'as-
«esseur criminel et le grand- vicaire. Un procès
s'ensuivit, terminé par un arrêt du Pariement qoî
donna tort aux Récollets, comme s'étant étabUs
dans la place avant l'enregistrement des lettres-
patentes. L'affaire n'eut pas d'antre suite. Le dé-
vouement que déployèrent les Pères dans la peste
de 1626 acheva de les rendre populaires. Enrichis
bientôt, ils obtinrent de b&tir sur les Lices une
maison qui alla s'angmentant <i prodigieusement,
« et, pour tout dire, écrit le bénédictin Roger, qd
« peu plus que le bien de la ville et de la Bamette
« ne requéroit ». Les religieux furent autorisés à
s'en faire leur principale demeure en 1691. La
Baumette qui était leur première maison de France
en date et en prééminence, ne laissa pas de res-
ter habitée jusqu'à la Révolution. On trouve da
couvent des dessins du xyiii* s. dans les Mss. de
Gaignières et dans Ballain, Mss. 910, p. 861,—
d'autres des premières années du six* s., dans
Berthe, Mss. 920 et 921. La Revue d^ Anjou
de 1872 vient d'en donner un de M. Yétault
Il n'y restait plus en 1790 que deux reli-
gieux, le père gardien, Joseph Ghapuis? en
religion frère Hilarion, âgé de 38 ans, ayant
vÏDgt-un ans de profession, et le définitenr Jnlien
Laumailler, qui déclarent tous deux vouloir res-
ter dans l'ordre de Saint-François si on les laisse
à la Baumette, sinon réclamer leur liberté. Yendae
nat^ le 4 octobre 1791, à M. René Pillon, ponrla
somme de 6,325 francs, la maison était devenue
vers 1802 la demeure d'un petit homme anx traits
durs, aux cheveux noirs, dont les allures étranges
et la fin inconnue ont laissé un souvenir légen-
daire : c'était un simple potier du nom de Simon
Kandelberg, qui passait pour pétrir l'argile avec
une adresse de sorcier. Il disparut vei^ 1812. La
maison, alors marchandée par l'administration
départementale, faillit être affectée au Haras; mais
elle fut acquise par M. J.-J. de Jully, propriétaire
du domaine voisin de Chàteanbriant De 1820 à
1830, U"^ de Jully en abandonna la jouissance
au Séminaire, qui en avait fait sa maison de
campagne. Abandonnée pendant dix années après
1830, elle a été acquise et restaurée par le pro-
priétaire actuel M. Cheux, qui l'a transformée.
On soupçonne à peine du dehors le charme pais-
sant de cette retraite, qui forme uhe Thébaïde
entourée de toutes les délicatesses de la vie moderae
et de toutes les séductions de la solitude.
Il faut s'y rendre en longeant la rive gauche de
la Maine, bordée de préaux verts, de saulaies et
de rochers taillés à pics ou éventrés. Là se tenait,
jusqu'à ces dernières années, le 22 juillet, la vé-
ritable assemblée d'Angers, où jeunes et rien
se réunissaient en leurs beaux atours. On y de-
vait absolument aller, suivant le dicton, « pour
rester gai tonte l'année ». — L'entrée actuelle
s'ouvre sur le pâlis supérieur qu'on gravit par
une ravine escarpée; mais l'ancienne entrée eusie
toujours, au bord de l'eau, au pied d'un haut
peuplier, derrière un petit mur, qui ne cache pas
la vue de l'escalier creusé en plein roc. Il a été
restauré en 1637 et 1735 aux frais de la ville,
dont on y mit les armes avec celles des maires
Boy les vo et Gourrean. Cinquante-huit degrés con-
duisent, comme du temps de Br. de Tarlifome.
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I
J
BAU
— 231 —
BAÛ
i ui prLMii a-ssombri par le rocher et des allées
de tilleuls, ancien cimetière où. an xvii* s. en-
core, se voyait la tombe du peintre Gilbert Van-
delaiit (Y. ce nom). — Une montée de dix degrés
coadoil de là à l'église. A gauche sur le mur, une
lamo de cuivre portait écrit : Le roi René m*a
mins cy Van M. CCCC LXI V. Au-dessus se
voyait enchâssé un plat de fayence, qui lui ser-
vait, dit-on, à se laver les mains.
L'église occupe la face N.-E. Le fond vers S. 0.
est percé d'une haute et large fenêtre à meneau
chargé d'un triple quadrilobe. A l'intérieur s'y
adosse l'autel, à doubles colonnes cannelées avec
chapiteaux corinthiens et fronton sculpté, dont l'en-
tâbiement de marbre noir porte en lettres d'or :
Confractis hydris victua eat Madian. Judi-
cum 7«. Les statues de St François d'Assise et
de Sle Madeleine sont datées de 1616, époque que
Loavet assigiie précisément à ces travaux. L'édi-
fice fut alors accru d'un jubé pour les religieux,
et le clocher reconstruit, le tout aux frais du ma-
ivclial de Brissac. La restauration moderne a sup-
primé le jubé, refait le clocher. Un des vitraux
co^iserve les armes de Du Bellay. On voyait au-
trefois au-dessus l'épitaphe de Jean Rhegius, de-
vant le grand autel celle de Philbert de Nérestan,
dans la nef, à droite, celle de Marie de Serrant.
.\q- dessus de la porte actuelle toute moderne, une
piefe déplacée garde la date de 1765. Derrière
i\'i;lise, un petit oratoire abritait un saint-sépulcre
• de même façon, longueur et largeur que celui
de Jérusalem ». — Les bâtiments attenant vers S.
paraissent contemporains, ainsi que le chevet de
i'égliîie, des premières constructions, comme l'in-
dique au moins une porte trilobée. Au pignon
d'une des fenêtres : PGG. 1684. C'est la salle
e.i dernier lieu de la Bibliothèque, dont quelques
fr)<!menis d<'s boiseries ont au-^si été recueillis. La
cuUection des Mss. avait une véritable réputa-
tion, mais fut dispersée vers le commencement
du XVIII* s. On y montrait le portrait du roi René,
Hôgué déjà au xvii* s. dans l'écurie, et, jusqu'à
h Hévolution, un Psautier donné par lui le 8 no-
vembre 1465 aux religieux, précieux incunable
i:nprimé sur vélin, et déposé aujourd'hui au ca-
binet des Hss. de la Bibl. d'Angers (n» 16), ainsi
qu'un Commentaire sur les Psaumes de môme
origine (n» 42). — La face tournée vers N. com-
pre.id la salle capitulaire, divisée aujourd'hui en
iplKirtemeots. Tout récemment on y a découvert,
^ouà un plâtras moderne, une suite de peintures
représentant Motee, St Jean-Baptiste, St Jean
lEvangéliste, St Bonaventure, St Bernardin
ic Sienne, St Louis de Toulouse, et sans doute
sombre d'antres personnages encore cachés sous
U tenture du salon voisin. Cette très-remarquable
décoration, qui décèle un véritable maître, nous
puraii avoir été assignée à tort par les premiers
jiices à une date incertaine entre 1480 et 1520,
n lis être bien certainement contemporaine de la
ff jonstruclîoD du grand autel (1616), et par suite
p uvoir être attribuée au peintre ordinaire du
d c df» Brissac, Edme Pothier, V. ce nom. L'étage
î»i Parieur contenait un double rang de cellules,
U u>>formces en chambres élégantes, dont le cou-
loir débouche de plein pied devant fa cave percée
dans le roc à hauteur du toit. Rabelais, qui passe
pour y avoir résidé quelques bons jours, rappelle
cette singularité : « Je sçay des lieux à Lyon,
la Basmette... et ailleurs, où les estables sont au
plus hault du logis ». — Au-dessous, entre les
trois corps du logis, vers S.-O., s'encadrent les
galeries du cloître, chacune de cinq travées (20 m.
sur 20), refaites en 1757 par le R. P. Didan des
Mazières, avec préau intérieur nivelé et entaillé
dans le roc qui se dresse, vers S.-O., droit et lisse
sur 30 met. de hauteur. Au-dessus et tout autour
des bâtiments s'enchevêtrent cinq étages de ter-
rasses et de jardins; au pied, la Maine, avec set
prairies sans fin, que la moindre crue envahil
jusqu'au bord du chemin. Un escalier étroit, rat
pide, ra<;ant le roc et ses dernières assises souven -
inabordables, porte l'inscription : Qui a fait faire
ce degré? — C'est le bonhomme Pannetier. —
Dites pour lui Pater, Ave. 1599. — Restauré
en 181% par J.-J. de Jully, — Sur la terrasse
supérieure, une tour toute neuve (1870), dont la
vue trouble fortement le paysage, — de forme oc-
togone, à trois étages (78 m.), de cent marches,--
découvre l'horizon, agrandi surtout vers la vallée
de la Loire, et donne refuge pendant les nuits
claires aux veillées studieuses d'un jeune astro-
nome.
Arch. munie. dAn(rmBB 21. f. 93; 46. f. 50; 48, f.68:
76, f. 18; 09, f. 20; 117, f. 38; GG 151, f. 274. —Journal
du curé Jousselin à^la snilc ûcVlni}entair,f des Arcfi. *nun.,
[). 427.— Bran, do Tnrl. Mss. 871 . 3f part , p. 78 cl Mss. 870,
373.— Pôan do la Tuil., nouv. éiii., p. 230-237.— Louvel,
ins U liev. d'AnjoH. 1854, t. Il, p. 303; 1855, 1. 1, p. 181.
•Rogor, n. 373, 457.— Villeneuve de B., Vie de Itenëd'A.,
t. II. p. 306. — Olivier, Mom. sur l'oriq. des Périples, p. 45
et lOÏ.— Brossier, Mss. 050, 1. 1, p. 103.— /î^oer*. arehëol,
1868, D. 269-270.— Pocn. do Liv., Co'ttumes d'Anjou, t. Il,
col. 1003. — Journal de Maine-el- Loire des 5 et 6 sep-
tembre 1838, sous la signature E. M. (Emile Maillard). —
Mém. de la Soe, d'agr. d'Angers, 1870, p. 32-^5.
Baumette (la), c°« de Montrevault, près le
pont Toumerit, coteau orné do jolis jardins, où
existaient, avant la Révolution, des constructions.
Baumctte (la), f.. c»» du Voide. — La Ba-
met (Cass.) — Les maisons, appartenances,
rues et issues au-dessous des portes de l'étang
de Vihiers, appelées autrefois la Grande-
Fosse, à présent la Bamette 1772 (Pr. du
Coudr.-M.).
Baumier (Pierre), émaillour à Saumur, 1732.
Banmlére (la), f , c°" de la Meignanne,
saisie sur l'émigré Thomas des Jonchères et vendue
nat^ le 16 messidor an IV.
Jio«fiMol«. — V. Bomois, Boumois.
Bannais (les), ham., c°« de Mozé.
Bavnéy ruiss. né sur la c°° de la Chapelle'
sur-Oudon, traverse celle de Sle-Gemmes-d'An-
digne et s'y jette dans l'Argos ; — 2,400 m. de conrs.
Banné, ham., c«« de Ste-Gemmes-d'Andi'
gné. — Les Bonais (Cass.).
Bauné* arrond. de Baugé (24 kil ), canton de
Seiches (11 kil.), à 10 kil. 1/2 de Beaulort, 23 kil.
d'Angers — Balniacus 1040-1058 (i"^ Cari, de
St-Serge, p. 146 et 154). — Baune 1238 (Chalo-
ché, t. m, f. Sh\ — Baugne 1248 (Ib., f. i\6).
— Bauneium iiGO ;lb., t. II, f. lOi). — Beauné
I (Cass. et Pouillés du xviii* s.). — Ne pas confondre
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-^
BAU
— 232 —
BATJ
avec Baniacus qui désigne Béné, — Le Bagau-
nensis pagu8 que place ici le Dict. Dézohry
m'est inconnu en Anjou.
Dans le bourg, situé entre deux hautes buttes
et des bois, se rencontrent les chemins de grande
.communication de Setclie3 à Mazé et de Corné à
;la Flècbo et le chemin d'intérêt commun de Sar-
rigné à Fontaine-Milon, à 3 kil. de la route dé-
partementale d'Angers à Longue, entre Gornillé
C2 kil.), Lue (4 kil.), Ghaumont (6 kil.). Gorzé
(9 kil.), Sarrigné (4 kil.) el Gorné (3 kil.).
En dépendent les villages de Briançon (lOG hab.,
1 kil. 800 met.) et des Bois (55 hab.). Bacchu
(30 hab.), la RoulUère (46 hab.), Noyau (75 hab,,
3 kil.) , les hameaux des Aireaux, des Landes,
de Belair, du Pàtis-Minot, du Tertre, des Gre-
nouillet, de la Houdairie, de Bretigaolles, des
Roussiôres, des Giiiq-Chemins et 30 fermes ou
écarts.
Y natt le ruiss. de la Fontaine ; y passent ceux
de Lue et des Aulnais ou de la Varenne qui forme
limite en partie du N. au S.
Superficie : â,099 hectares dont 43 hect. 37 en
vignes et 392 hect. 84 en bois.
Population : 307 feux, i,3î9 hab. en 1720.
: — 300 feux en 1788 — i 209 hab. en 1790 —
i,500 hab. en l'an XIIL — i,3i7 hab. en 1808.
— i480 hab. en 1820. — i497 hab. en 1830.
— i,i09 hab. en 1841. — i.047 hab. en 1831.
— i,038 hab. en 1861. — i,0î4 hab. en 1866,
dont 180 au bourg (85 maisons, 57 ménages) et
834 de population éparie. — En décroissance ra-
pide el co.itinue.
Commerce. — Industrie. — L'industrie y ex-
ploite des carrières de tuffeau blanc et de gros
tertiaire pour pavés. Le village est le centre d'un
.trè.s-forl commerce de bœufs. U*ie foire s'y tient
depuis 1806 à la Sl-GiUes, V' septembre, qui
attire en foule les marchands étrangers. Elle se
tenait autrefois à Si-Gilles, Y. ce nom, dans la
lande de Saint- Victor et a remplacé à Bauné la 1
. foire antique du. 22 août, jour de SlSymphoricn,
patron do la paroisse. V Assemblée se célèbre
encore au plus prochain dimanche qui suit cette
féle.
Bureau de poste de Corné . perception de Mazé.
La Mairie avec Ecole de garçons a été re-
construite en 1857 et de nouveau en 1866, sur
l'emplacement d'une maison acquise par ordon-
nance du 16 mars 1839. — L'Ecole de filles,
fondée par testament .du curé J. Olivier en .1846,
occupe une maison donnOe aux religieuses de St-
Charles, avec une pliarmacie et un vestiaire pour
les pauvres, par M'"*^ la marquise de l'Aubrière
(en 18.J8), bienfaitrice aussi en 1865 du Bureau
de bienfaisance.
V Eglise, dédiée à St Symphorien (succursale,
30 septembre 1807), s'élève vers l'E , à l'exlrémilé
du village. Elle e.st e.i forme de croix latine. Le
portail à plein-cintre roman se couronne d'une
triple voussure avec tore ornementé, dont la der-
nière en pointes de diamant. Une petite galerie le
précède, récemment construite en pierre, portant
au fronton rinscripliuii déjà presque effacée :
«... domus Domini ... ». Au-dcosuj s'ouvre une
fenêtre ronde, maçonnée aux trois-quarts, où se
voient à l'intérieur les armes de l'évèque Paysant,
mort à Bocé, en venant consacrer l'édifice. La
nnf, voûtée en bois (21 m sur 8 m. 20), conserve,
vis-à-vis la porte latérale, comme aussi dans le
plein de l'arc ogival qui la sépare du transept,
des traces d'anciennes peintures et une Adora-
tion des Bergers, tableau sur bois du xvii* s.
La chapelle de droite, constniite il y a quelques
années aux frais de la famille de Rochequairie,
de Briançon, est sans caractère; un faisceau de
colonnes à chapiteaux composés de plantes grasses
la rattache au chœur. — Celle de gauche, où ap-
paraît encore l'ancienne e;itrée du clocher, appar-
tenait aux seigneurs de l'Epinière et de Brianço.i,
dont l'enfeu est sous l'ant^l de la Vietge. La voûte
à coupole du transept reporte sur quatre piliers
cliargés de chapiteaux à feuillages avec plinthes
ornementées de tètes de clous ou de pointes de
diamants. Au-dessus porte le clocher à base carrée
avec arcatures géminées plein-cintre (xi« s.). L'ab-
side ronde (12 m. 50 sur 4 m. 50), avec claveaux
romans à l'intérieur et voûte ogivale du xiii» s.
dans laquelle sont fichées quatre tôtes grimaçantes,
se termine par un groupe sculpté de V Annon-
ciation (xvii* s.), avec grand autel ea bois refait
à la romaine en 1819 aux frais du marquis de
l'Aubrière. Au bras de la croix s'appuient, — de-
puis 1718 pour contre-bouter les piliers qui me.ia-
çaient ruine, — à droite, l'autel de St-Symphorien
avec statue en terre cuite de 1855; sur une petite
colonne voisine & chapiteau roman pourrit une
très-ancienne statue de St Gilles, abbé, en boi^
repeint, avec une biche qu'il caresse, un livre
sous le bnis et un chapelet terininé par une croix
pattée; elle provient de la chapelle St-Gilles oà
se tenait autrefois la foire ; — à gauche, l'autel de
la Vierge avec statue du même temps que le
St Symphorien, remplaçant une antique madone
aux formes aujourd'hui ridicules, qui se conserve
au presbytère. Tout l'édifice a d'ailleurs subi en
1824 une déplorable restauration qui lui donne la
couleur et l'aspect d'une salie à manger. — Le
bénitier en marbre rouge porte l'inscription :
a i730. C. Cornauy âgé de 74 ans ». — Un fer
à hostie, daté de juillet 1637, est signé: Peccard
P. — L'horloge , qui provient de Briançon , est
datée 1639. — Les anciens fonts baptismaux
en pierre degrés, à double cuve, servent d'abreu-
voir dans une maison du bourg. — Au coin de la
rue Sl-Jacques et de la place, une petite statuette
dj St Jacques, 1754, forme cariatide.
Le Presbytère, qui attient à l'église, a été
acquis par la commune en 1808. 11 avait servi
pendant six ans d'auberge et la mairie s'y tint
jusqu'en 1812. — Les combles portent la date de
1734 et 1750, le cadran solaire, peint en rouge,
celle de 1739.
Le Cimetière, autrefois devant la principale
porte de l'église, puis installé au milieu du bourg,
à droite de la route de Mazé, a été transféré en
1838 au N.-O., dans la campagne.
Dans l'hiver de 1869 des travaux dans le parc
(le l'Epiniôro, V. ce mot, ont fuit docouTiir tles
fondements de murs et des constructions eu larges
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I»riqaes à rebord, aassitât détruites. Ce sont los
seules traces antiques signalées jusqu'à ce jour sur
la paroisse, qui relevait de Tarcbiprôlré d'Andard
Le coré ne recevait de mandement ni do visite
que de l'évoque. Il présentait alternativement avec
rarchiprètre d'Andard et Tabbé de la Boissière à
la cnre de Sarrigné.
Curés : Thomas Lepot, 1436. 1444. — Georges
Leclerc, 1468. — Jean de Mandon, 1531,
1535. — Guillaume de Mandon, chanoine de
Saint-Maurice d'Angers , 1565. -- Jean Avril,
V. ce nom, 1568, 1602. — Charles Taunay,
cbanoine de Saint-Maimbeuf d'Angers , 1619 ,
lD'â4. - Michel Lemasson, 25 juillet 1625
21 juin 1629. — Urbain Frère, 22 juillet 1630-
11 septembre 1648. — Voysin, 11 jan-
vier 1649-11 mai 1661. — F. Voysin, installé le
4 décembre 1661-3 décembre 1685. — René Tho-
masseau, 17 février 1686. — Deux jours plus
tard. 19 février, apparaît Jacques Ferrand, doc-
teur en théologie, qui signe curé jusqu'au 1^' juin
1687 — et de nouveau René Thomasseau d'août
1687 au 24 mai 1692. — François Thomasaeauy
précédemment curé do Saint- Aiguan d'Angers ,
«juin 1692-5 septembre 1713. — .... Noblet,
16 octobre 1713-15 février 1725. — M. Chevreux,
4 novembre 1725-26 septembre 1746. — Jean Cor-
neau, 6 mars 1747. Il avait pour vicaire son no
veu René et deux de ses frères ou cousins étaient
curés du Piessis-Grammoire et de Sl-Silvin. — f le
2i octobre 1784, âgé de 79 ans. — P. Tanquerey,
19 décembre 1784-9 juin 1791. — L'abbé de Cha-
luchô vint bénir les cloches le 20 décembre 1787,
tenues sur les funts l'une par M. et M*"*^ do l'Au-
brière, l'autre par M. et M™« de Coulades. La
plus grosse subsi-te encore avec l'inscription qui
relate les noms des fondeurs Minet et Huot. —
Tatiquere; fut lran.sporté en Espagne en septembre
1792. mais revint plus tard à Bauné dont le cime-
tière garde s:i tombe ainsi que celle de son pré-
(Iccosseur. Son vicaire Claude Lasnier l'avait
remplacé constitutionnellement le l'r juillet 1791
et à partir du 4 novembre 1792 ne signe plus
f{\i' officier public,
La seigneurie, qui avait titre de châtellenie,
relevait d' Angers, pour la partie sise vei*s Angers,
en-deçà du carrefour, et pour le reste, de Baugé.
Elle dépendait jusqu'au xviir s. de la baronaie
du Palais épi.scopal d'Angers Quand l'évéque vi-
sitait l'église, il devait Inil^'r à dîner le curé et
son chapelain ; le cure par contre était obligé de
lai tenir l'étrier pour monter à cheval, et de lui
donner au départ 4 deniers. Dans une de ces
tournées l'évoque Guill. Lomaire, V. ce nom, y
mourut (1317). ~ L'évoque Poncet de la Rivière
céda ce fief par échange le 4 avril 1714 au .sei-
gneur de Briançon, V. ce mot.
la paroi<ise dcpei dait de l'Election et des Aides
de )angé, du Grenier à sel de Beau fort, du Dis-
trict de Baugé, — très-pauvre, sans culture, faute
de Tourrages et par suite do bestiaux. Un petit
moilin à huile y tournait en 1788 sur le ruisseau
des Aulnais — La commune devint en 1790 chef-
Ui'ii d'u î r.inton bienUH supprimé, qui compre-
iiai* Corné et Cornillé.
Maires : Jarry, an X, démissionnaire — Ur-
bJun-Pierre Touzé, 26 messidor an XIII. — Gas-
pard de Contadea, 4 novembre 1806. — Phil.-Ch.
Bernard' de la Barre de Danne, 1««" mai 1812.
— Ch.-Fr.-Gab.-Jérôme Lefehvre de VAubrière,
19 septembre 1812, démissionnaire le 6 octobre.
— François-René Pothery, 10 février 1813. —
L. de VAubrière, 2 octobre 1815. -- Claude
Boumardy 25 mai 1821. — Jules de Contades,
15 septembre 1821, démissionnaire le 26 août 1830.
— Pothery, 30 août 1831, démissionnaire. —
Jnles Grille, V^ octobre 1846. — Clément-Marie
Grille, élu le 15 aoilt 1848. démissionnaire le
4 octobre 1855. — Pierre-Gaspard Vannier,
9 ocfobro 1857. — Cl. -Marie Grille, 1861.
Arcb. de M.-et-L. Séries C 104, 138, 200 et G Bvéché.—
Arch.comm. E. — Notes Mss.de M. Dcaais. — D'Achéry.l.X,
p. 278 et 336. — Chron. des abb. d'Anjou, p. 59.— Mss. 923.
— Rtipert. arch., 1869, p. 255. — Pour les localités, à leur
article, notamment Briançon, Bois-St-Père, Beauvais, la
Bruliére, J'romentiàres, Sacé, Séné, St~ Victor, la 6oi(-
pillére, les Bruges, etc.
Bauné (le Grand-), cl., c"» d*Anger8, dans
le.-î Hautes-Fouassières —Beaunay (Cass). — La
maison do maître venait d'être construite en 1774.
Baunlére (la), ham., c"<^ de la Pommeraie.
Bauquemare (Jesaé do), a publié Le Rè-
glement, articles et stile de la Sénéchaussée
d^AnjoUf pour les juges, greffiers et praticiens
du Siège présidial d^ Angers et ladicte Séné-
chaussée d* Anjou, faict par Monsieur Jessé
de Bauquemare, escuyer, sieur du Mesnil et
de Vergueliûre, conseiller du Roy et maistre
des requestes ordinaires de son hostel, com^
missaire en cette partie (Angers, pour Jehan
Girard, libraire, demeurant au Paiais-Koyal, 1579,
in-12 de 30 pages). — Le livre est rare et l'autour,
dont la famille a occupé de hautes places de ma-
gistrature, n'est pas autrement connu.
Bauêm. . . — V. Boss. . .
Baussay» c"« de St-Hilaire-du-Bois; — anc.
fief du bailliage d'Anjou, du ressort de Saumur,
relevant de Passavant, dont rend aveu René
Groussin. sieur de Bouillé-Saint-Paul, en 1539
(C 105, f. 200).
Bansse, c"« de Loire. -^ • Le village de
laB. » 1495 (Arch. de la famille d'Andigné, n«88).
— Les lieux, terres, fiefs et appartenances de
Vallière et de la Beause 1539 (C 105, f. 357).—
Appartenait à Mathurin Hellaud, qui relevait di
fief des Mottes.
Bausse f , c"e de Marcé. — Beausse 1704
(Et,-C.). — Beauce (Cass.).
BauHse (la), f., c°" do J allais. — Vis-à-vis.
à l'entrée du chemin d'Andrezo, subsiste enco'e
le fût et la base d'une antique croix de pierre
indiquée par Cassini.
BauSMe (la), f., c»" de Trémentines. — On
trouve un Gaulterus de Bauccis, dans une charte
do 1114 sur Sainl-Georges-du-Puy-de-la-Garde
(Cartul. de Ghemillé. ch. 19).
JioM««e (la Grande, la Petite-). — V. Biousses
(Ios\
Bausse (la Haute-), f., c"«de Varenncs-s.-W.
Bnwmmea-nie (la), c"« de Cherré, — V Bu •
ron (le).
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Battiiflevale (la), f., c"« de Chigné. — La
Bousseraye (Cass.). — Fief avec Ulre de chA-
tellenie dont est seigneur Louis Dumesnil 1703,
François Dumesnil, chevalier, 1752. 1789.
Baoftserale (la), met , c»« de Fougère, do-
maine des Fontovristes de la Flèche, vendu nal^
le 3 janvier 1791.
Bausserale (la), f , c»« de Meigné-le- Vi-
comte. — Ane. maison noble avec chapelle de
Notre-Dame à la présentation de la famille Boulin,
xvi« s. — En était sieur Jean Delabarre, lieutenant-
général du bailli de Touraine à Chinon. par sa
femme Claude Boutin, 1833, 1552, n. h. Adam D.,
procurtur du roi au Présidial d'Angers, 1590,
Pays de Lathan deux siècles plus tard, sur qui
elle fut saisie et vendue nat^ le 5 thermidor an IV.
Bausserle (la), ham., c"« du Tremblay.
Bansses (}es), ham.. c^^^ de Mazé. — Es D.
1436. — Es quart de B. 1582. — Le chemin du
Marquet aux fî., — des B, à la Roche-aux-
Moines 1490 (E 572).
Baussetaie (la), f., c»« d'Angrîe. — La
Beausterie 1635. — La Basetaie 1650 (E 540).
— Relevait des Essarts et lui devait une oie et
une poule à T Angevine.
Banason (le Haut, le Petit), f., c''* du Lion-
d'Angers.
Bavsson-de-Ia-Porte (le), f., c»« du Lion-
d'Angers — Villa quedicitur Balsonum\0i36'
1060 (Cart. St-Aubin, f. 52).— Vinee apud Ihd-
8onum 1140 circa (Arch. de la famille d'Andigné,
n» IV). — Z^ lieu de Bausson-la-Porte composé
de maisons, terres, vignes, garennes, etc. 1539.
— i> Haut-B.-de-la-Porte' i6^± (Et.-C). —
Appartient à Louis Lambert, écuyer, sieur de la
Maldemenre, 1539, qui relevait à foi et hommage
simple de la Roche- d'Iré.
Bautrale (la), f., €»• de Chazé-Henry
Bautrale (la\ ham., c"« de la Cornuaille. —
En est sieur Mathurin Garnier, notaire à Pouancé,
1621,1669, Pierre Garnier en 1674.
Bavtreau (Louis), m* chirurgien à Lonerre,
1669.
Bautra {Maurice), sieur des Matras, fils de
Philippe Bautru, sénéchal de Ghàteau-du-Loir,
arrivé pauvre étudiant à Angers, était entré comme
précepteur chez François Lebret, juge de la Pré-
vôté, qui en 1547 le fit nommer en litre lieutenant
à la Prévôté et vers 1558 lui donna sa fille. Il
était alors de plus juge des Cens du duché d'Anjou,
et avait obtenu par son mérite une considéra lion
généralement refusée à son peu de naissance. Son
titre des Matras vient d'une petite closerie qu'il
possédait à Chahaignes, dans le Maine Protestant,
il refusa avec Grimaudet d'obéir à i'édit qui or-
donnait de prêter lo serment de foi catholique et
le l«f août 1562 quitta Angers pour n'y rentrer
qu'après I'édit de paix d'avril 1563. Il mourut lo
21 janvier 1565. — Plusieurs ouvrages qu'il avait
composés sont restés inédits. — Il avait épousé
en premières noces Guy onne de Blavon, en secondes
noces Françoise Lebret, et laissait trois fils, Jean,
Guillaume, premier du nom, et René.
Kantru (Jean), sieur des Matras, lils aîné do
Maurice, avocat au Parlement, est cunnu par lc3
éloges do Lacroix du Maine (p. 209) et surtout de
Lois«l qui dit de lui dans son Dialogue des Avo-
cats : « Bautru voloit d'une plus grande aik' qu'eux
tous. Je ne dirai point qu'il fut plus docte qu'aucun
d'eux; mais il avait la langue mieux pendue, et,
s'il faut le dire, plus angevine ». Il commença la
renommée a de ces Bautrus », dont parle Guérin
de la Pinelière, dans VAvis au lecteur de son
Hippolyte, qui devaient devenir « l'admiration
des seigneurs et des princes et les délices de toute
la cour ». — II mourut le 23 août 1580, âgé de
40 ans, à quelques lieues de Paris. Il laissait,
comme son père, quelques écrits latins et frai.çais
restés inédits. C'est à lui, je crois, qne Bodin, son
aîné, l'auteur de la République, adresse une en-
rieuse lettre en latin sur la vérité de la religiou,
qu'apobliée Colomiès dans son Gallia orientali^
et qui est traduite dans Baudrillart (p. 136 de soi
ouvrage : Bodin et son temps). — Il n'a jamai-^
été peint, au dire de Pétrineau des Nonlis.
Bautru (René), deuxième fils de Maurice, et
de Françoise Lebret, fut d'abord avocat à Anîît»r.<,
puis au Parlement do Paris, revint en l.'iRO occu-
per une charge de conseiller au Présidial d'Auf^cr^
ol fut nommé échevin au rélablissemcia de la
mairie le 13 avril 1589, puis capitaine d'unfi de-
compag..ies de ville, enfin maire d'Ang<Ts le l*^*" mai
1604. Le priricipal souci de son mairat fut le dr-
sordro dos étudiants qui affluaient aux b'çons i]o
Barclay (V. ce no7n). Leur licence élail monh.'
au point do s'organiser en bande grise, qui en
plein jour pillait et tenait tôle aux archors. Oa
ne vint à bout d'eux qu'en y emplovant les éco-
liers des nations de Bretagne, de Normandie et
du Maine qui les mirent enfin à la raison. —
Bautru avait acquis en 1586 la charge d'assos-
seur civil et criminel au Présidial el il en était
le plus ancien officier quand, après tre:ite-hiiit
ans de service, des lettres royaux lui en attri-
buèrent le titre honoraire (6 septembre lC2i}.
D'Aubigné parle de lui dans sa Confession
de Sancy (1. I, ch. vi, p. 352) et rappnrlf. à
propos de l'histoire d'une possédée, qu'en 151K)
il crut avoir afl'aire au diable en personne et si*
défendit à coups de bâton d'abord, puis de gror,
quand il s'agit de l'exorci.ser. — Il avait épousé
Perrine Ligier de la Ménantière el eut d'elle trois
fils dont Charles Bautru, prieur des Matra<, et
Adam, sieur de Chérelles. —• Il mourut à Paris
1p 5 mars 1628 et fut inhumé à Saint-Germain-
l'Auxerrois ; — portait d! argent au chevron de
gueules, accompagné de trois roses de même,
deux en chef et une au dedans du chevron,
et d'une tète de loup arrachée de sable en
pointe.
Loiseau, iJisc. des Avornfg, p. 551. -- Bibl. d'Anîrers,
Mss. 88(j, 919, 0£0, lOOi, i.005. - Arch. dt'uartcni. Série B
Insinuations du Présidial (13 janvier lGâ5}.
Bautru (Adam), écuyer, sieur de Chérelles,
fils de Bené, officier du roi, gentilhomme ordi-
naire de sa chambre et premier capitaine au régi-
ment de la couronne (1642), était un homme tres-
savant dans les belles-lettres, et comme dit Ménage,
a un Irès-doclo et brave cavalier, que je nomme
un secoixl xMontagne s a U est dommage, ojoulc
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Roger, qu'il n'ait pas écrit >. On trouve pourtant
une épigramme de hait vers français de sa façon
en (6ie de la Coutume de Dnpinean, et nn son-
net en téCe des I7mes de Julie, d'Anbin de Ho-
relles (V. ce nom), 1618.
Raatru (Charles), fils de René, né à Angers
le 18 avril 1590, docteur et professeur en théolo-
gie, licencié en droit, chanoine de Sainl-Haurice,
ronnu sous le nom de prieur des Hatras ou de
St-Melaine, égalait son cousin de Serrant pour
la renommée du bel esprit. Il est auteur d'un
Eclaircissement sur le IV* article de la
LXXVI* question de la 3* partie de la
Somme de saint Thomas, savoir Si le corps
' de N.-S. est dans le Saint-Sacrement avec
toute sa dimension (Angers. Anl. Hernaul. 1638).
C'est sans doute le môme Traité sur. V Eucha-
ristie que Cl. Ménard indique manuscrit.
Bayle.— Ménage, Bem. sitr la vie de P. Ayrault, p. 177.
— Tborode, Mss. 879. — > Journal des Savants, août 1693.
Baatm (Guillaume I**), sieur de Chérellps,
nis de Maurice, avait commencé par la carrière
des armes qu'une blessure le força d'abandonner.
Grand rapporteur de la Chancellerie de Franco,
conseiller au grand Conseil, il commença la grande
fortane de sa maison par l'achat des terres de
LoQvaines et du Percher. Lamotte-Levayer dans
son Hexaméron rustique le désigne du nom
deRacémins par allusion plaisante au grec Boxpuc,
grappe de raisin. Il eut de Gabrielle Louet quatre
enfanis, Guillaume H, Jean, tué au siège de Cler-
mont en 1616, Nicolas, né le 19 décembre 1592 à
K%ers, où Tabhé Nicolas Bouvery lui servit de
parrain, mort capitaine des gardes de la porte, le
\^' septembre 1661, et une fille Simonne.
Bftotni (Guillaume II), fils atné de Goil-
lanmc V^, né à Angers, selon d'antres à Paris,
ea 1588, mort à Paris le 7 mars 1665, vendit
les charges de son père pour se raprocher de la
cour, où sa dextérité lui ouvrait un facile chemin.
Marié tout jeune le 18 février 1613 avec Marthe
Bigot, il prêta à rire en faisant constater par ju-
gement qu'elle s'était oubliée avec un de ses va-
lets. Devenu veuf, il était capitaine des gardes de
la porte et maison du roi lors de son mariage le
18 septembre 1627 i St-Nicolas-des-Champs avec
Marie Gollon, fille d'un trésorier général de Tex-
traordinaire des guerres. On le voit bientôt con-
seiller d'Etat ordinaire et chargé de diverses mis-
sbnsen Angleterre d'abord (1625), puis en Espagne
(1688), en Flandre (1629) avec le titre d'ambas
sadcor, puis en Espagne de nouveau (1632) et en
Savoie. Depuis le 21 juillet 1631 il avait succédé
aa sienr Despesse en sa charge de « conducteur »
on introducteur des ambassadeurs. C'était une
manière de bel esprit dont tous les bons mots
éta'cnt recueillis et couraient le monde, « un
■ lomme, écrivait Ménage, son familier, qui met
• n ne partie de sa philosophie à n'admirer que
« ti ës-peu de choses et qui depuis cinquante ans
« a été les délices de tous les ministres, de tous
•> Il s favoris, et généralement de tous les grands
« d I royaume et n'a jamais été leur flatteur »;
an demeurant, comme on dirait a^jourd'lKii ,
bot Ton do cour, propire aux emplois qui répu^Bent
auTC gens de bien, créature du maréchal d'Ancre,
servile auprès de Richelieu, souple pour Mazarin,
qui lui faisait surveiller la Gazette et dicter à
propos les éloges de sa politique, railleur à tout
rire, payé trop souvent de son cynisme par des
volées de bâton dont il ne se vantait pas. Il fut
naturellement de la première liste de l'Académie
française, quoiqu'il n'ait jamais rien écrit de
sérieux qu'une satire imprimée dans le Cabinet
satyrique (Paris, 1666, in-12). Le journaliste
Renaudot lui dédie la troisième centurie de ses
Conférences du Bureau d'adresse en rendant
hommage à « cette profonde doctrine, cette dex-
« tenté d'esprit incomparable et ses autres vertus
a sublimes ». « Il possédait, dit Roger (p. 525),
« l'intelligence de plusieurs langues à un souve-
a rain et éminent degré et a été estimé l'un des
« plus polis à écrire en latin et en français, que
« nous ayons jamais eu. Les lettres que nous
« avons de lui sont incomparables et prouvent
*< assez cette vérité ». Elles n'ont pas été impri-
mées, que je sache, mais le P. Lelong indique
un recueil de ses dépèches diplomatiques écrites
du 7 octobre 1628 au 17 novembre 1642. — Il vi-
vait en réalité séparé de sa seconde femme, quoi-
que habitant le même hôtel. — C'est lui qui ac-
quit en 1636 la châtellenie ou tout an plus ba-
ronnie de Serrant en Anjou, résidence favorite de
la famille, et qui l'érigea de sa propre fantaisie en
comté, sur la foi, disait-il, d'une suscriplion de
lettre royale, qui lui avait donné cette qualité. —
Tallemand des Réaux lui consacre une historiette
et le Ménagiana est plein de ses bons mots. — Sun
portrait en pied et celui de sa première femme
sont conservés au château de Serrant. La comtesse
tient sur ses genoux leur unique enfant, Guil-
laume III. — Deux autres portraits ont été gravés,
l'un jeune et velu en militaire, sans nom mais
avec les armoiries nouvelles de la famille : d'azur
au chevron accompagné en chef de deux
roses et en pointe ctune tête de loup arra-
chée,le tout d'argent. L'écu ancien portait trois
roses deux et une, et avait été modifié par une
alliance. — Au-dessous se lisent quatre vers fran-
çais et la signature, à droite, du graveur F. Picard ;
— l'autre, vieux et en costume de conseiller, par
Fr. Chauveau.
Bayle.—Moréri.— Roger, p. 525. — Pocq. de Livonnière.
— Costard, Lettres, t. I, p. 120.— Baillel, Jufjem. d^s Sa-
vants. — Marolles, Mémoires, II' partie, p. 246. — Goujel,
t. XVII, p. H 3.— Ménage, Not. in vit. yKrod. — Tallemand
des Réaux, 3e édil., t. II, p. 31*. — De Wismes, Le Maine
et l'Aniou. — Richelieu, Mémoires, t. II, p. 547; t. IV,
p. 199-âi9; t. V, p. 339; t. VII, p. 219. — Moreau, BihU
des Maxarinades, p. 267, t. II, n* 2452.— Jal, Dictionnaire
de Biogr, — Grine, Lettre à M. Walkenaer, p. 14.
Bautru (Guillaume III), comte de Serftint,
fils de Guillaume II et de Marthe Bigot, né à An-
gers le 5 mai 1621 dans la maison du prieuré do
St-Eloi, obtint à 22 ans l'intendance de Touraine,
puis l'office de chancelier de Philippe d'Orléans
et de conseiller au Parlement de Rouen. Son ma-
riage avec Louise Bertrand, fille de Macé Bertrand
de la Basiniôre. trésorier de l'épargne et de l'ordre
du St-Esprit, lui apporta la fortune et le mit en
état do donner par la suite à ses deux gendres,
Nicolas de Bautru, marquis de Yaubrun, et Gol-
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BATI
— 236 —
BAZ
Ifîrt'dc Manlévrier, tous deux lieutcnants>gdnéraax'
des armées, 800,000 livres de dot, en se réservant
plus do 30,000 liv. d« rente. Devenu veuf en 1655,
il se démit de sa chancellerie et se retira à Ser-
rant, V. ce mot, qu'il se plul à rebâtir magni-
fiquement, tel qu'on le voit encore aujourd'hui.
Il s'y lia par un mariage secret avec une dam«
vouve de Racapô qui songeait à se retirer dans
une communauté quand elle mourut subitement
en 1709. Ami des lettres antiques, surtout lié
particulièrement, comme il le disait, avec Horace
et Juvénal, qu'il lisait quotidiennement dans son
orangerie, il fut compris tout d'abord sur la pre-
mière liste de l'Académie d'Angers, et resta de
ses plus fidèles. Il en était directeur en 1689. Les
doniiëres années de sa vie tout heureuse furent
aflligées coup sur coup par la mort du marquis
do Vaubrun (1675), par celle de son petit-fils, en
faveur de qui il voulait faire érigt^r son comté en
duché, et par l'exil de l'abbé de Vaubrun dis-
gracié. Enfin il fut atteint d'une espèce de lèpre
dont il mourut après quatre années de souffrance,
à Serrant, le 7 septembre 1711, âgé de 92 ans. Il
fut irihumé le 9 en l'éj^li^e abbatiale de St-Gcorges-
sur-Loire, dans le caveau de la chapelle du Ro-
saire.
Pocfl. do Liv., If SB. 4067, p. 20-24. — Roger, p. 525. —
Baylc— Moréri. — Danjjeau, t. XIIl, p. 477. — Saint-Siinon,
l. X, f. 06. — LehorcHu, Mss. l. III, p. 95. — Arch. comm.
deSl-Gcorges-s.-L. E.
Baiitrii {Armand de), comte de Nogent, ca-
pitaine de la porte, lieutenant du roi en Auvergne,
maître do la garde-robe et maréchal de camp, fils
de Guillaume H et de sa seconde femme Marie
Collon, marié le 30 avril 1633 à Saint-Germain-
l'Auxerruis de Paris avec Diane-Charlotte de Cau-
monl de Lauzun, fut tué en 1672 au fameux pas-
sajîc du Rhin
Baiitrii (Nicolas de), marquis de Vaubrnn,
lieutPi:a:it-?énéral des armées du roi, gouverneur
de Pliilippcvillo et de l'Alsace, blessé k mort au
combat d'All<*nhoim (1675\ garda le comman-
domenl de l'armée, décida la victoire et revint
mourir en Alsace le l«r août. Agé de 42 ans. Il
avait éjiousé Margiierite-Tljérose Bautru. sa nièce,
fille do Guillaume 111, de qui il eut l'abbé de
Vaubrun, une fille, Madeleine, mariée i Francois-
Annibal d'Estrées, et une antre fille, religi»Misp au
Ronceray d'Angers. Le mausok^c que lui fil élever
en 1705 sa veuve dans la chapelle de Serrant, est
placé dans un enfoncement de la chapelle, re-
vêtu en marbre noir et les angles sont occupés
par doux colonnes du même marbre avec bases
et chapiteaux de bronze. Le sarcophage, dans la
face principale montre un bas-relief en plomb doré
repriîsenlant le combat dans lequel le marquis
perdit la vie. 11 est placé sur un piédestal dont le
dé porte une épitaphe en lettres d'or. La statue
du mar>fuis, vôtu à la romaine, gtt à demi-couchée
sur un trophée d'armes. Il s'appuie, mourant, sur
le bras droit et tient encore en sa main le bâton
de commandement ; devant lui la marquise s'in-
cline à genoux, la tète appuyée sur la main droite
et en partie couverte d'un grand voile; à quelques
pieds au-dessus de ce bnau groupe, la Virioire
doscead du Ciel, touan; d'une main un trophée,
de l'antre nne couronne. Ce monilmènt, dit Poé-
quet de Livonnière, « vaut qu'on s*ccarte de
dix lieues pour le vonir voir ».
De Wismcs, Le Maine et l'Anjou, — Les Châteaux t/«
France, par le docteur Blandictoa.
Bautra (Nicolas- Guillaume de), fils du
précédent, connu sous le nom de l'abbé de Vau-
brnn, prêtre et dorlcur do Sorbonne, « avait, dit
a Saint-Simon, pris le petit collet pour se cacher,
a II était tout à fait nain, en avait la laideur cl
« la grosse tète et il s'en fallait d'environ un pitid
« que ses courtes jambes tortues ne fussent ég.i-
« les. » Avec cela de l'esprit, mais dangereux.
« Il se fourrait partout. » Nommé le 28 juin 1660,
h l'âge de 18 ans, abbé de Sl-Paul-de-Cormery,
il acquit en janvier 1696, du marquis de Breteuil,
la charge de lecteur qui lui donnait ses tnlrées
chez le roi. Mais il se compromit bientôt dans les
iîîirigues de Bouillon à Rome, et « d'un coup de
« pied, » dit Saint-Simon, — par lettre de cachet,
dit plus nettement Dangeau, — le 9 mars 17J0, il
fut renvoyé de la cour et interné à Serrant, auprès
de son vieux grand-père. Il y resta neuf ans sans
en sortir, fut autorisé en 1709 à revenir à Paris, puis
enfin en novembre 1710 à reparaître k Versaillt»^
où il reprit son service le 29 janvier 1711. En 1720
(7 avril), il vendit sa charge, et toujours piqué
toute sa vie « de la rage d'être évèquo, » il n'ob-
tint en fin de compte qu'une seconde abbaye, ci»lle
de Saint-Georges-sur-Loire en 1732, qui aurait
dû le fixt'r en Anjou. Il mourut à Paris le 14 oo-
vombre 1746.
S.iint-Sîmon, Mémoires, édit. Hachette, t. IT, p. 93, t. V,
p. 374.— Dangoau, Journal, t. V-VII. X, XIII, XV, XVIII.
Bau venais, cl., c"« de St- Marti n-du-Bois.
— Beaumenay (Et. -M.).
Bavoterle (la), f , c°« de Vemantes.
Jiaye (la). - V. Abbaye (1*).
Bayle {\e), f., c"» de Mélay, — Le bordage
du Besle 1540. — Le Besle de Afeslay 1563
(E 193). - Le Belt (Cass). - U Bêle (Ca<l ).
Bayoït (François), originaire du Lode, fut
reçu à Angers à la maîtrise de chirurgie pour Mo-
rannes, le 13 janvier 1781.
Bazalnerie (la), f., c°« du Vieil-Baxigé,
avec bois taillis, 8ai.sie .sur l'émigré Lépagneul
de Rillé et vendue nat' le 10 thermidor an IV.
Bazin (Nicolas), né en 1790 à Angers, avait
étudié la peinture dans l'atelier de Léon Comnet,
et donna pendant deux ans à Paris dos leçons par-
ticulières. 11 était revenu depuis longtemps s'éta-
blir à Angers où il ne pratiquait plus qu'en ama-
teur et y ost mort le 29 janvier 1872. On connaît
de lui, outre de nombreux portraits, un Intérieur
de famille qni figurait en 1838 à Texposiiioi
d'Angers, et dans l'église de Bouillé-Ménard une
Annonciation. Il avait formé une collection de
tableaux anciens qui a été vendue et dont le C4i-
lalogue est imprimé (Barassé, in-8<» de 14 pages}.
Elle contenait quelques toiles intéressantes et des
dessins dont un de Marchand, V. ce nom, a été
adjugé 300 francs.
Bazinihre (la). — V. Basinière (la).
Bazoterie (la), f.. c"« de St-Georges-sur-
Loire. — La Buzoterie (Cass.)
Bazoulnléres (les), ham. , c»«de MouUherne.
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ï-r
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— 237 —
BEA
Béasstére (la), f., c"« de SoucelUs,
Béatrie (la), f., c«« de Huillé,
BéaiÈ»ljc — V. Charles I^'^ comte d'Anjou.
Beau, €«»• de Turquant. — Born ll;ii-1130
(FoHtev. Âsnières). — Rupes de Born iî41
(Ib., la MasUiiière). — Bour 1457. — Bost, Uotz
xvii« s. (Foiilev.) — Bo8 1678 (El.-C.)- — I-^ vo-
lage de Bo, de Bots 1694 (Ib). — Ancien fiof
avec bôlel, dont est seignear au xv" s. Pierre de
Fay. 11 reste encore quelques murs d'une chapelle.
— Les diverses formes du nom qui se retrouvent
dans ceux des communes de Botz et de Sl-Cyr-
en-Bourg, dérivent du nom primitif, Bornum,
Bort, V. ce mot, de la forêt qui couvrait le pays
et dont aujourd'hui la forêt de Foaievraud n'est
plus qu'un débris.
Beaabeiioisty met., c»« du Lion-d'Angers,
1690 ^Et.-C ).
Beau buisson f., c°« de Beaupréau, incen-
diée en 1794.
Beauboisson (le), f., c»« de Longue.
Beanbuisson (le Grand-), bam., z"^^ de Beau-
préau. — Beauhouesson 1607. — Une corderie
y eûsiait en 1721 (Et.-C).
Beanbuisson (le Petit-) , f . , c"* de Beaupréau.
Settwee (la). — V. fîausse, Beausse (la).
Beaueë, f., c"* de ConUgné, ancien fief dé-
pendaLt de la terre de Brissarthe et acquis par
Olivier Duguesclin, sieur de la Morliére, au nom
de Jeanne de Rouillé, sa femme. Celle-ci devenue
veuve en paya les ventes en 1399. Le seigneur de
Brissarthe eu 1765 le revendit a Louis-Daniel
Lemasson. sieur du Haras, lieutenant particulier
an Frésidial de Châtcaugontier (E 208).
Beaneé, c»« û'Ecuillé, fief annexé à la terre
de la Roche-Gonrcillon en Gheffes, plus tard uni à
la Roche d'Ecuillé. Une famille noble en portait
le nom aux xiv-xvi« s.
Beanchamp, cl., c"« d'Angers , vis-à-vis
Fancienne cgU.se de la Madeleine.
Beanehanap» f., c»» de St-Mathurin. —
Le Grand-B. 1667. — En est sieur Maihurin de
Charoacé 16ol. Honorât Dumortier vendit la terre
en 1667 à Joseph de Masseilies. — Toussaint Ri-
chard, correcteur à la Chambre des comptes de
Nantes la possède en 1734.
Beaneiiêney ruiss. né sur la c"« de Pouancé,
se jette dans la Verzée; — 700 met. de cours.
Beanehéne, ruiss. né sur la c"« de St-Mar-
tin-du-Bois, traverse la c*»" d'Aviré et se jette
Udiis le ruiss. de Lou vaines; — 3,2i0 m. de cours.
Beanehéne, f.^ c"® d'Armaillé. — En est
sieur Toussaint Péju 1770.
Beanehéne* c°« de Blaison. — En Beau-
ehesne 1612. -— Le lieu appelé B. 1616 (E 1231-
litô). — Ancien bois défriché au xvii« s.
Beanehéne, f., c»« de Cantenay-Epinard.
— Terra quœ est juxta Formosam Quercum
lil ra x>iam 1185-1195 (H -D. B 32, f. 15). —
Eu est sieur n. h. Urbain Lelessier, 1640.
teanehénc» cbàt et f., c»« de Chantocé.^
Ab ;ien ûef et seigneurie relevant du Plessis-Macé,
av c droit de forteresse. — En est sieur Jean de
K( iiméja 1602, 1609, Uilaire Leau 1631 , René Leau
^ 2, ït4Ju^ de MoacQl«t 1665, l^aoe CtMavel
de la Boulaie 1744, sa veuve Marie-Marthe de
Moncelet 1772, leur iils, le chevalier Gh. de la
Bouldio, ofûcier de carabiniers, 1784. Le 6 dé-
cembre 1794, dans les avenues et le parc du châ-
teau, les chouans assaillirent un convoi et furent
mis en déroute par l'arrivée d'une compagnie de
républicains. La terre comprenait encore en 1708,
outre le château, les môlairies de la Richaudière,
de Bois-Bureau, des Roisnières, de la Ralcrio,
les closeries de la Haie-Rouge, de la Sinaudrie ,
de Hugevont et de la Saulaie.
Arch. de M.-ct-L. — Arch. de Ghantocë.. — Aroh. de la
Justice de paix du Louroux. — Noie Ms». de M. SauvA{>:o.
Ucauchéne, f., c"» de la Chapelle-Hullin.
Beanehéne, c°« de Châteauneuf, fief censif,
sans domaine, dépendait de la Véroulière. L'hé-
bergement n'existait plus dès 1418.
Beanehéne, f., c"« de Cheffes.
Beanehéne, f., c°« du Fief-Sauvin. — En
est sieur Pierre de Moutméja, mari d'Elisabeih
Belol 1640, 1670.
Beanehéne, f., c°« de Genneteil. — En est
sieur Jacques Rousseau 1660.
Bcani*héne, f., c"« de Jarzé.
Beanehéne, f.. c" de la Meignanne.
Beanehéne, ham.,c"« de Pouancé. — « Lieu,
domaine, fief de B. » dans la paroisse St-Aubin-
du-Pavoil, relevant de l'OuvriniOre. — En est sieur
1509 Julien Touzelais, marchand. Louis Gaull 1616.
Beanehéne, f., c°o du Puiset-Doré. — La
terre de B. 1458, appartenait à Jean Eslys.
Beanehéne, chat, et f., c"» de St-Crépin,
— L'habitation, avec croisées à meneaux, qui da-
tait du \v« s., a été récdifiée vers 1830, en forme
de petit caslel, rappelant le style du château pri-
mitif. Les deux fenêtres centrales ont même été
construites avec les matériaux de l'ancien rez-de-
chaussée. Au-dessus de l'entrée, du côté du village,
un ôcu.sson porte en chef la date 1620 et en pointe une
fleur de lis.— Appartenait à Charles de laTriboiiilie,
écuyer en 1610. à Guiil. de la Tribouille 1682.
Sa veuve Renée Boesson épousa le 17 février 1689
Claude Joubert de la Jarrie — En est sieur Gilles
Viaud, écuyer, veuf de Marguerite Mesnard de
Toucheprës, qui se marie en secondes noces le
30 octobre 1716 avec Mario Margariteau; — en
1757 Rémy Clémot de la Nicolière, sénéchal de
Beaupréau, qui fit reb.ltir cette année la chapelle
Stc-Agalhe alias de Beauchône, attenant à l'église
paroissiale, du côté de l'Evangile ; — en 1762 Char-
les Sébastien desMelliers, chevalier. — Eu dépend
un bois taillis de .^i hnrt. 65 ares, voisin du chnloau.
Arch. de St-Crépin, Série Ë. — Notes Mss. de MM. Bou-
tiller de Saint-Andi-é et Spal.
Beanehéne, f., c"« de St-Florent-le-Vieil,
avec moulin acquis par les religieux de St-f lorent
le 8 novembre 1734.
Bauehéne, prés, c»« de Ste-Gemmes-sur^
Loire. — Prata Pulche Quercus in riveria
Femardi 1195 ^H.-D. B 31, f. 2).
Beanehéne, f., c"» de St-Gcorges-s.-Loire.
Beanehéne, nom donné en 1793 à la c^^ de
St-Léger-des-Bois
Beanehéne, vill., c"« de St-Michel-et-CK
Beanehéne, f., c°« do la Salle-de-Vihiers^
^ JBcauc/ioirc (Cas.i ),
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— 238 —
BEA
Beanelièae* f.» c"« de Somloire. — Appar-
tenait aux Bonchamps de Maurepart depuis au
moins la fin du xvii« s.
Beaneliéney f., c"<' de Thorigné.
Beauchéne» f., c"<^ de Villedieu, bâtie vers
186Su ~ On y suit tout près, à i'Ë., les traces de
la voie romaine du Fief- Sau vin à Tiffauges.
Beauchène (le Bas>), f., c^' de Chantocé.
Beaaehéne (le Grand-), f , c"» é'Aviré. —
Ancien fief dont les seigneurs avaient leur enfeu
au xvii« s. dans l'église de Sl-Martin-du-Bois. —
En est sieur Louis Letessier 1638, 1657, Gervais de
Sancé, écuyer, lieutenant de la connétablie, 1721,
sa veuve Uenriette-Batbilde-Agnès de Lignace 1726,
1731. — L'habitation a été complètement rebâtie
en 1868. L'ancien logis, de forme rectangulaire
(14 met. sur 10) et qui a servi quelque temps de
mairie, communiquait avec l'étage supérieur par
un large escalier avec rampe pleine en pierre. Un
autre de même, où trois hommes chargés pou-
vaient passer de front, menait extérieurement aux
greniers. — En dépendaient un verger fournis-
sant de 100 à 120 barriques de cidre, un étang et
une belle allée alternée de cormiers et de châtai-
gniers. — Appartient à M. de Messcy, mari de
M"« Duvigneau.
Beauchène (le Petit-), f., c"« d'Avivé, rele-
vait de Bouille. — Appartenait à D"« Jeanne Le-
masson, veuve de Jean de Galène, après elle en
1742 à M»« de Sancé (E 191).
Beauchevrle (la), cl., c^* de Daumeray,
Beanclere {Florent), maître maçon, en Saint-
Lambert-des-Levées, 1646.
Beaweot^eiMm — V. Bonconseil.
Beancornay ham., c"« de Vernantes. —
Boiscomue (Cass.). — Beaucoran (Et. -M.).
Beaucoup, ham., c°» de la Séguinière. —
Beaucou 1671 (Et.-C. de St-Christ.-du-Bois). —
La met de Beaucourt 1775 (E 611^.
Beaucouze, canton N.-O. et arrond. d'Angers
(6 kil.). — Vulcosiacus 1132 (Cartul. du Ronc.
Rot. 2, ch. ^). — Biaucouaeium 1283 (La Haie-
aux-B.-H., f. 63). — Parochia de Beaucouze
1294 (Saint-Nicolas, p. 7). — Bellum Couseium
1449, 1572 (G Evéché, Droits cath., f. 11 et 122
v*>). — Beaucousin 1616 (GG 201), 1627 (Mss.
Valuche), 1628 {Journal de Louvet) , 1700
(GG 165). C'est l'orthographe populaire durant
les xvii-xviii« s.
Entre Angers et Bouchemaine (8 kil.) au S.,
St-Jean-de-Linières (3 kil. 1/2) et St-Lambert-la-
Potherie (4 kil.) à l'O., la Meignanne (9 kil.) et
Avrillé (5 kil.) au N. et à I'Ë. ~ Le bourg se cache
en contre-bas et à 1 kil. de la route nationale de
Nantes qui traverse de l'E à l'O. sur une longueur
de 4 kil. A son entrée sur la commune s'en dé-
tache vers N. le chemin de grande communica-
tion d'Angers à la Pouôre. Un chemin vicinal,
passant dans le bourg, relie la roule nationale
de Nantes et celle deCaen, à la Croix- Cadeau. ~
Il ne reste plus que sept ou huit massifs épars des
bois qui couvraient absolument tout le pays, et
les cinq étangs, dont deux alimentaient le ruisseau
. de Brionneau, ont tous M dossécb^ l'un après
4'«utro et mis en caltore^
En dépendent les hameaux de POirie (1 kil.),
de la Ragoterie (400 m.), de Haute -Roche (300 m.),
de Vilnières (2 kil.), et 85 fermes ou écarts.
Y naissent les ruiss. de Vilnières et de la Haie.
Superficie : 1,934 hectares dont 11 hect. 18 en
vignes, 480 hect. 58 en bois.
Population : En 1726, 95 feux, 449 hab. -
En 1790, 95 feux. — En 1820, 677 hab. - En
1831, 650 hab. — En 1841, 761 hab. — En 1851.
850 hab —En 1861, 798 hab.— En 1866, 764 hab.,
dont i47 dans le bourg (32 maisons, 50 ménage^
et 617 de population éparse. — Deux fabriquei
donnaient quelque animation, l'une de poteriei
d'ornementation, vases, candélabres et tuyaux di
drainage, établie en 1839 par MM. Hervé, l'autre,
de pointes avec tréfilerie, à la Haie, en 1838, paf
M. Marais père; — toutes deux sont délaissées.
Perception d'Avrillé et bureau de poiU
d'Angers.
Assemblée, autrefois le 1«' septembre {Saint"
Gilles), actuellement le deuxième dimanche de
septembre, mais sans importance.
La Mairie, pauvre construction neuve (1851)
et déjà lézardée, contient V Ecole mixte des filles
ei dos garçons.
V Eglise, dédiée à St Gilles (succursale, 5 ni
vôse an XIII), forme un carré long de 30 met. 50
sur 5 met. 89, terminé par deux pignons, — l'at
sur la façade, avec porte en accolade du xTi« s.
et fenêtre, — l'autre sur le chevet, avec fenêtre
ogivale à meneau, encadrée dans le cintre d'ooe
baie romane à claveaux de pierre ardoisine po-
sés de champ. — Dans le mur vers S. apparaissent
les traces de trois hautes et étroites fenêtres avec
cintres romans à claveaux réguliers, toutes trois
bouchées, sauf une dont l'extrémité supérieure est
laissée libre, à cété d'une quatrième baie toute mo-
derne. Le chevet repose sur le roc vif , les murs voi-
sins sur un massif de grosses pierres mal équarries,
le toutcontre-butté de contre-forts à tous les angles
et jusqu'à la portée du clocher relativement mo-
derne. — A l'intérieur la nef estnue, vide, sansinté-
rèt. Elle était séparée jusqu'au xvjii«s. du chœur,
qui formait l'édifice primitif , par un mur avec
porte surmontée, au-dessus du toit, de deux petites
baies en manière de campanile. L'arc de toffeaQ,
qui l'a remplacé, date de septembre 1704. Sur les
pieds-droits qui le portent est peint un Caloairt
avec un horizon de Judée. — A droite s'y appuie
l'autel de St- Sébastien, dont la statue, posée le
jour de la Toussaint 1712, est l'œuvre des frères
Saint-Simon. — A gauche l'autel de la Vierge,
avec statue peinte, la robe autrefois parsemée de
Heurs de Us, bénie le 15 août 1685. Deux statocs
dans le chœur, St Eutrope, à droite, St GiUcêj
à gauche, datent de la même époque. — Au fond,
un très-remarquable tableau du ivii^ s. représente
la Vierge avec l'Enfant, les pieds posés sur le
croissant, dans une auréole d'or, le Saint-E^pnt
planant sur sa tête, et le groupe entier entouré
de quatorze scènes de la Passion, qui lui forment
comme une couronne de médaillons. -- Dans la
nef, sous la tribune en bois, une autre toile montre
la Vierge conduisant aveo Joseph l'Enfant Jésti%
au-dessM duquel pltne U (klAak^ synboUfM^
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J
BEA
— 239 —
BEA
Cette œuvre, attribuée «a peintro Olivier, porte
dans uiKCoin «In cadre les armes de la famille
Bault, Y. ci-dessus, p. 229. — Cette pauvre église
fol dévalisée en février 1791 par des voleui's qu'on
arrêta au moment où ils venaient reprendre les
vases sacrés enfouis par eu\ dans le bois d'Â vrillé
L'ancien Presbytère, avec jardin, racheté par
Il commune en 1819 , fut rebâti sur le même
emplacement en 1856-1857.
Le Cimetière a été transféré en 1810
11 a clé rencontré des haches celtiques près le
cimetière et à Viluiëres, et on croit reconnaître les
traces plus ou moins certaines d'un Kromleck à
la Grosse-Pierre. Tout le pays était couvert d'ail-
leurs par la forêt des Ëchats, V. ce mot, long-
temps indépendante de toute paroisse. Le comte
Foulques la donna au commencement du xii" s.
aa\ moines de St-Nicolas qui s'empressèrent d'y
défricher l'emplacement d'une église, de bénir un
cimetière et de former ainsi un centre pour les
habitants dispersés dans la forêt. C'est l'origine
de Beaucouzé.
Le prieuré faisait partie du temporel de l'office
du cellérier de l'abbaye et fut réuni assez tét à
lamense conventuelle. En dépendaient la maison
prioialo avec grange dlmeresse, refaite en pierre
en 1740, l'étang et la closerie de Beaucousé at-
teuant à la maison du vicaire, avec petite cour
eodosc pour garder les bestiaux pris en délit dans
)a (orèt, les métairies du Grand4Hn, de la Grande-
Pierre, de la Ragot<;ie et divers bois.— Les bâti-
ments dans le bouiig furent vendus nat* le 20 sep-
tembre 1791.
La euro dépendait du doyenné de Candé. —
Vacante par résignation de Pierre Gourgeaux,
elle fat conférée le 11 février 1468à Jacq. Bienas-
sia, coré de Saint-Christophe -du -Bois. — Jacq.
Lochery, 15^. —Jean Dokin, 1609, f le 12 no-
vembre 1618. Il était remplacé depuis 1614 par
laorice Sauvreau, qui bénit le W août 1618 la
grosse cloche nommée Anne par n. h. Jean Guil-
baolt, fermier du prieuré et D"« Anne Poitral de
la Ccsanlrie. — Richard Laurent, 1621, f le
a décembre 1626. — Urbain Garnier, février
1<â7-29 septembre 1636. — Jean Bruslé, 14 avril
1638. Il signe jusqu'au 10 février 1656 et devient
curé du Petit-Paris. — Jolit>et, 27 mars 1657-
18 mars 1668. — Âmbroisc Maussion, 3 août
1668, qui signe jusqu'au 14 juillet 1679 et qui
passe curé d'Avrillé. — Pierre Graimhault, 11
septembre 1679-10, décembre 1686. — Jean Al-
'ouet, précédemment curé de Grézillé, 25 jan-
vier 168T, inhumé le 1«' septembre 1696, âgé de
66 ans, sous le porche de l'église, à gaucho, vers
la petite porte, la tôte prè^ le pilier. — E. Orye,
13 janvier 1687, f le 19 juillet 1723. C'est de son
tflnps que fut transformée et ornée l'église. —
B.J. Mondain, 25 août 1723-16 mars 1730. —
Frauçois-Helaioe Chauvin, 6 juin 1730, inhumé
le S4 juillet 1736, près la petite porte, dans le ci-
netière, à l'âge de 49 ans. — Souchard de la
Planche, 31 août 1736. — Uais une sentence de
bi Sénéchaussée d'Angerj du 12mars 1737 l'évinça,
tôle condamnant à rostiiuor les revenus, ao profit
1737 et meurt âgé de 45 ans le 9 août 1742.— Pierrt
Ciret-Desloges, 25 janvier 1743. Le 30 août 1749
la grosse cloche, pesant 260 livres, fut bénie par
D. René Lcsassicr, cellérier de St-Nicolas. et nom-
mée Claude- Marie- Anne par D. Claude Le-
vacher, prieur de l'abbaye, et Marie-Anne Cres-
tault de la Motte. Ciret tenait une pépinière « des
meilleures espèces de châtaigniers tous hantés
ainsi que des arbres fruitiers à haute tige »
dont il faisait commerce et qu'annoncent les Al-
manachs d* Anjou. — Lerat, précédemment
vicaire, 1»' avril 1779, f le 9 avril 1784, âgé de
44 ans. Il avait pour vicaire Fr.-Rémy Lemétayer,
récollet. — P.-H. Lesné, l'^mai 1785-4 avril 1791.
— Ce jour-là il remit les registres au curé consti-
tutionnel Marchai, ancien prieur de l'abbaye de
Chaloché, qui signe à partir du 18 novembre 1792
(t curé et greffier », puis « curé et officier public »,
puis « of licier public ». Son ancien abbé, Dom Cou-
thaud, V ce nom, était venu mourir en son pres-
bytère le 19 août 1791.
Cette pauvre paroisse, placée aux portes d'An*
gers, participait à toutes les misères de la ville.
On y voit plus qu'ailleurs l'enregistrement d'en-
fants illégitimes, déposés par de pauvres servantes.
Le 20 mai 1618 une femme d'Angers, qui avait le
sien en nourrice aux Corbinières, Ten^isonna.
Dénoncée, elle fut pendue an Pilori et brûlée
en Boisnet le 18 juillet. — Tontes les pestes y
passent. — £n 1626 les habitants de la Petita-
Honssaie, de la Ceriseraie, du Bois-l'Abbé an
meurent, hommes, femmes, enfants.— La contagion
existait encore en 1631, en 1637, en 1638.— fiUe fit
rage en octobre 1640. — L'hiver de 1709 ruina
tout, arbres et semailles, sauf à Champmoral,
aux Bas-Bouillons et au Petit-Yilnières, où les blés
furent épargnés. — Le 10 décembre 1711 un on-
ragan terrible passa sur la paroisse. — La misère
était grande à la Révolution dans ce pays presque
tout en landes, étangs et bois. — Le seigneur tem-
porel était M. de Serrant.
Maires : Pierre Manceau, agent municipal
an YI, maire le 10 messidor an VIII, mort le
22 germinal an XI. — René François, 18 prai-
rial an XI. — Camire Baguais, 2 janvier 1808.
— Jean Dupont, IC février 1813. — Boux, an-
cien élève de l'Ecole Polytechnique, 20 août 1830.
—Pierre-Julien Querdray, 4 mars 1831. — Paul-
Prosper Guilhem, 9 mars 1844. —Louis Goujon,
élu le 13 août 1848, démissionnaire en octobre.
— Hervé-Frémond^ 1849 , démissionnaire en
novembre 1853. — Charles Boutton, 6 décembre
1853, installé le 11.
Arch. de M.-el-L. Série H Abb. S<-iVteo2<u. — Areh.
comm. E. — Journal de Afaine-et- Loire, 15 octobre 4830.
— Pour le« localités, voir à leur article, la Claie, Afolièret^
Guinesert, VEmérillait, l'Epicerie, Champmoral, lu Ce*
riseraie, etc.
Beatui. ... — V. Baud. . . .
JBeaacifoMln (Fr.) — V. Baudouin.
Beandonlii (Alexandre), prêtre du diocèse
d'Angers et carme de Challain près Segré, y rési-
dait en 1793, tenant école. Il y fut arrêté, conduit
à Craon et fusillé comme brigand ie 6 thermidoc
an II (24 juillet 1794).
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BËÂ
— 240 —
BEA
Seaiidôiilii (NicoUts) ài\ aodsi d6 Précigné »
abbé du Perray-Nèuf (1333).
Beanfail {Anselme), religieux de St-Nicolas
d* Angers, s'enfuit de l'abbaye en 1557 en empor-
tant, avec un diamant d*un prix inestimable, pré-
sent de la duchesse Jeanne de Laval, les principaux
reliquaires d'argent. Il les avait vidés aux mains
d'une pauvre femme, qu'il chargea de rapporter
les reliques. Recherché avec s<Hn, il fut reconnu
à Venise et pendu.
Roger, p. 457.
Beaufort {Canton <|e), borné par les cantons
au N. de Baugé, à TE. de Longue, au S. de Saa-
mur N.-O. et des Ponts-de-Gé, à l'O. d'Angers S.-B
et de Seiches, comprend, sur 15,213 hectares, les
communes de Beaufort, Brion, Corné, Fonlaine-
Guérin, 6ée, St-Georges-du-Bois, Mazé, ensemble
en 1831, de f 5,567 bab. ; — en 1841, de iS,i93\i.\
— enl851,dei5,ii5hab.; — enl861,dei4,745h.;
— en 1866, de 14,383 hab., en décroissance lenle
mais continue.
II est divisé, au centre, du N. au S. par le
' Gouestton, affluent de TAulhion, qui forme inlé-
rieurement la limite vers S. et s'y prolonge à
travers la commune de Mazé.
Baaufort, chef- lieu de canton, arrond. de
Baugé (16 kil),—BeUu8 fortis 1119-1129 (Liv. N. ,
ch. 197). — Belfort 1124-1126 (St-Eloi, ch. or.),
1171 (l«r Cart. Saint-Serge, p. 186), 1185 (Chap:
St-Maimbeuf). — Baufort 1152-1168 (2« Cari.
St-Serge, p. 363), 1227 (Chron. de Tour., p. 160).
-^Beaufordus 1203 (Chron. des abb. d'A, p. 52).
— Bellofortium 1650 (Ménard, Mss. 875). —
Beaufort-en- Vallée xvii-xix« s. — La forme
du nom indigne ^fu^-le «aas-veut dire non forte
guerre mais beau château.
Eii«re Gée (2 kil.) et Fontaine-Guérin (6 kil.)
au N-, Brion (4 kil. 1/2) à l'E., les Rosiers (10 kil,)
et la Meuilré (7 kil.), dans l'une et l'autre avec
station de U ligne d'Orléans, au S., Mazé (5 kil.)
à l'O. — A 31 kil. d'Angers, 30 kil. de Saumur.
Les routes dôpartemeatales d'Angers à Longue
etde Baugé à la Loire, qui s'y entrecroisent, rallient
à elles les chemins des Rosiers à Durtal et de Beau-
fort au Lude par Baugé.
La a petite ville assez jolie », comme l'appelle
déjà Chopin au xvi« s., s'élève dans une plaine,
au pied, vers. N., de la colline qui portait le
château et qui domine toute la vallée, couverte
iusqu'au xiv« s. de marais et d'une forôt défrichée
pour la plus grande partie de 1320 à 1350.
En dépendent les villages de i'Epinay (1,800 m.),
Rouzou (1.800 met.), les Seillandières (1,600 met.).
Prince (3,200 met.), Bonchevreau (3,600 met.),
Bousseline (1 ,300 met.) , le Pont-Rouge (2^900 met.),
Moutachinou (1,800 met.), le Canada (1,900 met.),
la Grosse-Pierre (2,500 met), St-Pierre-du-Lac
(2,100 met.), Gaig(k3(3 kil.). Moulines (3,200 m.),
le tout relié par 80- à 90 fermes.
Y passent le Couesnon et les ruiss. du PÂtis,
du Mothais et de Brené.
Superficie : 3,562 hectares dont 145 en vignes,
à peine 50 hect. 27 ares en bois, restes de la
forêt qui couvrait tout le pays.
Forêt, — Le plo^ uioî^n titre ^ ea parlo«9l
une charte de 1148 portant donation parGeoffhiy*
le-Bel à Olhon du Lac de 1,2 A) arpents de frous
et dégâts sur 3,600 arpents, qu'elle aurait contenus
à cette époque, à la charge d'en réserver 600 pour
le pacage des bestiaux des habitants, suivant le
droit de concessions antérieures. Cette pièce n'est
- connue que par la relation, dont s'autorise une
transaction du 28 mai 1356 passée entre ie comlE
Roger et René de Périers, sieur du Lac. Ces droits
d'usage favorisaient le défrichement en intéres-
sant les habitants aux .communs de vaine et
vague pâture; les gardes fieffés, s'y créèrent de
leur côté des habitations, transformées pins tard
en domaines; de nombreuses ordonnances des
rois ou des comtes en aliénèrent aussi i plusieurs
neprise-s de vastes espaces pour convertir en cul-
ture et distribuer en métairies. — Dès le xir* s.
la fotôt est déjà réduite à la lisière des deux rives
de l'Authion, sur une demi-Ueue de large encore
en 1350. C'est la Grande foret de Vallée donl
se détachent à distance de larges bouquets de
boi^. En 1666 le conseiller Leferron» commissaire
spécial, procéda au boniage et la divisa en trois
parties sous trois noms : 1« Za Forêt de Beau-
fort (l,'Zi63 arpents); -T- 2° le Bois de Beaufort
(112, arpents 1/2); — 3® te Buisson de Chanay
(^7 arpents 1/2)» —.ces deux deriûères presque
aussitôt engageas, |>uis défricliées l'une en labours,
l'autre en prés. Dès 1674 une vente réduisit la
première, la seule qui restât, à 1329 arpents. —
En 1756 elle était répartie ea trois bailliages con-
fiés chacun à un sergent : le Porteau, la Garde
de Mazé, le Métail, le tout bien planté de
chênes, frdnes et ormeatix en futaie si épai.sse
que les jeunes ventes n'étaient accessibles qu'à
plus de trente ans. Le débit s'en faisait à Nantes
pour la marine, ie reste à Beaufort et à Angers,
amené à la Loire par l'Authion, mais seulement
jusqu'aux vannes du pont de Sorges, où il fallait,
quand elles étaient fermées, tran.sborder et re-
charger à bras.— Un écart de bois dit la Garenne
du château, près la Ménilré, comprenait en cuire
7 arpents dès lors désignés pour 6trc défrichés.
Communs—Le règlement, sans cesse invoqué,
donné par Jeanne de Laval en son manoir de la
lléiiitré le 2 mai 1471, atteste, reconjiatt, conGrme
aux oc subgès, manans et habitans au dedans des
uns et mettes des frous communaux, herbaigcf;,
charnaiges et pasnages du comté », la liberté, «à
eux anoiennement octroyée », d'y mener, moyen-
nant une redevance annuelle, « leurs bœufs, mua-
tons , ohevaux , porcs, oies ou autres plumaiges,
jusques à tel nombre que bon leur sembloil »,
mais uniquement ceux « de leur creu et nourry »
et non -point de toute origine et de passage pour
la revente ou l'engraissement. L'acte n'est fait
môme, sur la plainte des usagers, que dans ce but
spécial d'empocher l'introduction, par une pra-
tique alors nouvelle, de multitude d'animaux ap-
partenant à des forains, qui envahissaient et rui-
naient les pâturages. Le règlement constate éé'ale-
meut la coutume « de plusieurs des circoavoi4us
et prouchaius » du comté d'y envoyer leurs lies-
tiaui et ^oomet seutemeui leur droit d'usage, sans
k coatesleri k \m% (eate dooUe. •— Les ïm^imn
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BEA
- 241 -
BEA
étaient admis da 23 avril au 8 septembre. - En
ooofonnité des lettres-patentes de 1572 etl5l3et
en ezécation d'un arrêt du Parlement de 1574, il
fat procédé à un triage qui réserva au roi 1.200 ar-
pents, en abandonnant le reste des terres vagues
et vaines aux habitants à perpétuité, indivisément,
litoation confirmée par Tédit d'avril 1667 et de
nouveau par un arrêt de la gi-ande Direction des
Fmances du 1*' août 1767, qui annula les privi-
lèges accordés à des concessionnaires, et par un
utra du Conseil de Monsieur (22 septembre 1769)
qui renouvela les édits antérieurs.
Les travaux d'assèchement de la vallée par la
caaaliiation de rAuthion, Y. ce mot, se sol-
dèrent avec le produit de la vente de partie des
ooaununanx indivis. Le reste fut Tobjet d'un par-
(2ige arrêté dans le courantde Tannée 1834 et consa-
cré par ordonnance da 24 avril 1835, sauf une ré-
ier?e laissée à la disposition du syndicat pour faire
face aux frais d^entretien des ouvrages. 15 com-
nnnes eurent leur part proportionnelle. Beau-
fort, Brion, Mazé, Corné, Andard, Brain, Trélazé,
lnPonts-d»-Cé, la Daguenière, la Bohalle, Saint-
Matharin, U Ménitré, les Rosiers, St-Clément,
St-Martin-de-larPlace. Beaufort se trouve ainsi
yottéder 200 hect. de terres en culture et 245 hect.
de marais, d'une valeur ensemble de 867.000 fr.
- Une indemnité de 20.000 francs fut accordée à
St-Georges-du-Bois, une autre de i .500 à Fontaine-
Gnérm pour tout droit. — En 1849 et de nouveau
«n 18b3f ut soulevée la question du droit de seconde
berbe. Les communes, mises en demeure en 1856 de
le prononcer, se partagèrent en deux groupes dont
6 poor, 9 contre le droit d'usage et de parcours
indiTis sur la totalité des prairies. D'une exper-
tise, décidée en réunion des maires (2 juin 1856),
il rétolta la consUtation cadastrale de 2 387 hec-
toes 28 ares 87 centiares (évalués 8.336.062 fr.)
dont 1.881 hect. 40 a. 17 c. furent déclarés soumis
ans SQcun doute à Tusage et estimés seuls
6.518.459 fr. Les six communes opposantes à l'in-
division, Andard, Brion, Beaufort, St-Mathurin,
1m PonU-de-Cé, Trélazé, consentirent (30 juillet
1S9) à abandonner tous leurs droits moyennant
«ne indemnité, fixée pour la commune seule de
Beaolbrt à la somme de 222.835 francs.
Sn regard de cette opulence, il faut rappeler
^'atant la Révolution la ville possédait pour tout
RTenn îhuie livres cinq soi» de rente.
Population : Xn 1699, 983 feux. — En 1726,
im feux dont 800 en ville, 4,600ha.h. - Enl82i,
5.P7ilub. — En 1831, 5.774 hab. — En 1841,
5.174 hab. — En 1851, 5.207 hab. — En 1861,
5.160 hab. - En 1866, 5./50hab. dont 2.7î8h,
^ la ville (840 maisons, 940 ménages). — En
décroissance plus rapide même que le canton.
Bureau de poste et chef lieu de perception
pow le8c»« de Beaufort, Gée, Brion, St-Georges.
dn^Bois et Pontaine-Guérin.
bduttrie. — Commerce. Trois foires
■*!^ y existaient dès le xvii» s. : le mercredi
|«Jede l'Annonciation (25 mars)^ autrefois tenue
k k Iniiin^ de cette fêto, — le mercredi avant la
\ ?Weiii(24juin),— etlemercredi avant la St-Mar-
i "dliiver. — Unequatrième y fut créée, par arrêté
du 28 février 1806, au deuxième mercredi de
septembre. — Sur le vœu exprimé par le Conseil
général le 26 août 1869 et par arrêté du 9 no>
vembre suivant, les foires ont été rendues men-
suelles et se tiennent le premier mercredi de chaque
mois. — On voit mention du marché dès 1322
Cartul. de Monnais, p. 412). Il fut fixé en 1605
au mercredi de chaque semaine. — La mesure du
comté de Beaufort comptait 12 boisseaux pour 9
des Ponts-de-Cé ; le prieuré avait la sienne dis-
tincte, double de celle du comté. — « Grana com-
merce de blés »,ditMiromesnilen 1699; — fruits
secs, toiles, huile de noix, bestiaux et chanvres,
surtout depuis l'établissement en Anjou des ma-
nufactures. — Fabrique de conserves.
Blés, millet, lins, colza, chanvres renommés
des terres de la vallée où ils s'élèvent à 4 et
5 mètres de hauteur, mûriers, fèves de ma-
rais ; cultures martiîchères, jardins et pépinières.
Des lettres du 14 mars 1750 autorisèrent la créa-
tion dans la ville « d'une manufacture de toile de
la qualité de celles qui se fabriquent en Russie ».
— Par nouvelles lettres du 21 mars 1752 les di-
recteurs Deshayps et Pigeot et leurs successeurs,
leurs commis aux achats des chanvres et le contre-
maître des travaux furent exemptés du logement
des gens de guerre, de quart, garde et taille. —
Elle appartenait en 1777 à Jean Pâlot, en 1790 a
Maurice et Georges Haudard de Ste-Gemmes et
autres associés, qui la vendirent à Jean Pierre-
Louis Délavai, procureur en la cour du roi, pour
65.000 livres. Elle occupait alors 136 métiers. —
Elle a été acquise, bâtiments et enclos, par au-
torisation du 22 mai 1837, le 6 décembre 1838
de MM. JoubertrBonnaire et Raimbaud d* Angers
par la commune de Beaufort.
L'Église^ érigée en cure (19 brumaire an XI),
est dédiée à Notre-D.«me. — Le plan forme une
croix latine d'une longueur totale de 46 met. 40
sur 9 met. 50 dans la nef et 9 met. dan« le chœur,
avec transept de 31 met. 50 de long sur 7 met. 85
dans le bras droit, 9 met. 25 dans le bras gauche.
Dans l'angle, à l'entrée, à droite du chœur, s'ouvre
la Chapelle à la Reine (6 met. 25 sur 3 met. 50)
en souvenir de Jeanne de Laval qui la fonda
en 1485, voûtée en ogive avec un écusson blanc
à la clef entouré d'une couronne d'épines. — La
galerie moderne qui cachait la façade vient d'être
abbattue, ainsi que la façade même (xvi* s.) qu'on
a reconstruite en l'avançant d'une travée, sur le
plan exact mais agrandi de Tancienne, avec large
fenêtre flamboyante, la porte accostée de deux lé-
gers contre-forts à petites niches étagées en demi-
relief, ornementées de colonnes en torsades, de
grappes de raisins, de crousilles, de pampres et de
perles en couronne^, l'archivolte paré de bouquets
et de légères guirlandes. — Au milieu une élégante
niche en encorbellement abrite une statue de
« N.-D. -de-Grâce ». — Le chœur ^ qui est aussi
pour être transformé, porte à une clef de voûte
les premières armoiries de la ville. Il est ainsi
que le transept du midi plus ancien que le reste
de l'édifice. La voûte, moins élevée que dans
les parties modernes, garde aux retombées de
petites figures grotesques et des monstres en^lein
Digitizel!6)y VjOOQIC
BEA
^242-
BEA
relief. Le style indique la fin du ziy« s. ou les
premières années du xv«. — Dans la grande
neff percée de chaque côté de quatre hautes
fenêtres à double meneau chargé de cœurs et de
quatrefeuiUes, des fi^upes de trois tores ronds
remplacent les colonnes et montent en faisceau
pour s'écarter en compartiments prismatiques qui
s*encheyétrent à grand effet compliqué. ^ Com-
mencée en 1499, elle s'achevait en 1527 et ne fut
absolument terminée qu'en 1536, date inscrite sur
une clé. Les armes d'Honorat de Savoie figuraient
au-dessus de la grande porte. — Des chapelles doi-
vent y être surajoutées tout au long, entre chaque
contre-fort. — Le clocher (48 mot. de haut.) est
en partie l'œuvre de Jean de Lépine, comme sans
doute la façade. Construit sur la dernière travée
du bras droit, il ne fut achevé qu'en 1542. Il a été
restauré en 1759. La tour, carrée de la base au
sommet, est divisée par son ornementation comme
en trois ordres, dont les deux premiers sont an-
térieurs au xv» s. A la partie inférieure, des
pinacles simulés décorent les angles et encadrent
chacun une fenêtre ogivale ; au-dessus, de longs
pilastres sans corniches, avec ornements déliés qui
8*effilent en pointes d'ogives ; enfin un corps d'ar-
chitecture à double baie ronde et archivolte en
relief, décoré dans le goût de la renaissance, avec
colonnes cannelées dont le chapiteau imite la
feuille d'acanthe et porte sur la frise un médaillon.
Le couronnement primitif d'une rampe en pierre,
qui menaçait ruine, a été depuis longtemps
abbatu. Le. fatte porte une sorte de dôme entre
les clochetons des angles surmontés d'un crois-
sent, qui rappelle, dit-on, l'ordre du Croissant»
cher à René et à Jeanne de Laval.
L'intérieur de l'église, malheureusement badi-
geonné en 1784 par l'organiste Urson, de nouveau
en 1819 par l'italien Sertorio, possède un grand
autel (1840, style Louis XllI) surmonté d'un Cal-
vaire, dont les personnages s'appuient sur une
peinture moderne qui n'a d'intérêt que la repré-
sentation du clocher et de l'ancien château de
Beaufort.»* Sous le bras droit l'autel de la Vierge
Mère porte la date de 1647, ~ sous le bras gauche,
autel dédié à St-Pierre avec statue moderne. —
L'autel de St« Augustin et de St- Joseph, véritable
chef-d'œuvre de menuiserie, est de la façon d'un
des Récollets et daté de l617. Il a été restauré
en 1837 et tiré des ruines de leur chapelle aban-
donnée. '^ A côté une Annonciation, qu'une
restauration moderne a gâtée, représente, dit- on,
sous les traits de la Vierge, M**'* de Montespan, qui
Tavait donnée à l'église. — Signalons encore un
tableau de Coûtant, donné car Charles X, un mé-
diocre St-Éioi, présent d'Éloi Jourdain, V. ce
nom, une Adoration des Magea^ aux fonts-bap-
tismaux un Baptême de J.- C., donné par
M. Daoquetil de Ru val, sur Tau tel de St-Augustin
le portrait du patron, donné par M. l'abbé Joubert,
à côté, une très belle toile du xvii* s., les Noces
de Cana, avec inscription publiée dans le Ré-
pertoire Arch., 1868, p. 148 ; — au bas de la
nef les restes d'une fresque de V Annonciation
(zvi« s.), devant laquelle Marguerite de Créhallet,
dame d'honneur de Jeanne de Laval, fut enterrée ,
enfin deux médiocres petites toiles dont un J^«
au fnrdin des Oliviers, dans la chapeUe
St-René et dans la sacristie. — Les orgue», res-
taurés en 1632 par Maillard, en 1789 par Luck,
ont été augmentées vers 1858 par M. Bonn, de
Tours. — L'église possédait en 1790 deui reli-
quaires en argent représentant l'un St Sébastitn,
l'antre St Honoré avec reliques données par
Honorât de Savoie.
Y étaient desservies au xvii* s. les Confîréries
du Saint-Sacrement fondée par le prieur le
20 mai 1540, confirmée par bulle de 1610 et dé-
cret épiscopal de 1614, des Cinq-Plaies parboUe
d'Alexandre VII et décret épiscopal du 14 juillet
1666, du Rosaire (5 juin 1651), des Agonisants
(13 mars 1683) et de St- Sébastien, cette dernière
seulement approuva.
La Cure est l'ancien prieuré reconstruit parle
prieur Bernard avec oratoire érigé par le prienr
Pelletier. Elle a été rachetée par la ville, en
vertu d'une ordonnance du 23 décembre 1822, et
récemment restaurée. Dans la saUe à manger, nne
grande toile représente Beaufort au xtiii* s.,éani
la grande salle, figurent les portraits des corés
Joubert et Ferrand, par l'abbé Bariller, de Mon-
gazon. — La cure était précédemment établie dans
la maison de la Providence^ rue St-Jacqnes.
Le Cimetière se trouvait dans un jardin du châ-
teau donné le 17 juin 1499 par Louis XII, où exis*
tait une petite chapeUe démolie vers 1765. Chaque
année, en souvenir de ce présent, le jour de l'Afl*
somption, on célébrait avant la messe paroissiale
une grvid'messe dite in Messe du Roi. — Le nos-
veau cimetière a été acquis par plusieurs actes
consécutifs en 1828-29, autorisés par ordonnance
du 25 octobre 1829, à 500 mètres du faubourg de
la Chaussée.
L'ancien Temple protestant existe encore, au
centre de la ville, rue du Puits-Bouchard, dans la
demeure actuelle du juge de paix, M. Bért-
tault. ^ Une loge maçonnique était aussi or-
ganisée en ville avant la Révolution.
La Mairie, construite avec Taide d'un emprunt
spécial voté le 21 juin 1860 (architectes MM. Du-
vétre et Bonnet, d'Angers), est un édifice i faire en*
vie à de plus grandes filles. La façade en est orne-
mentée de briques, et l'intérieur remarquable par
l'ampleur et l'élégaoce de ses distributions. La
grande salle du conseil, précédée d'un salon d'at'
tente, est décorée des armoiries de Beaufort,
d'Anjou, de Baugé et d'Angern. — Vis-à-vis est
installé depuis le l*r novembre 1865, le bwresu
télégraphique y le premier bureau communal,
qui ait fonctionné dans le département et une
hibUMhèque populaire, composée non de ba-
nalités mais de beaux et bons livres, que les
habitants, les ouvriers, les paysans empruntent
avec zèle et se passent de main en main. L'bÔtel
a pour décharge un corps de bâtiment du cou-
vent des RécoUets (xvii» s.) et a été construit
sur l'emplacement d'une cour entourée de galeries,
qui formaient leur cloître, et d'une chapelle
qui depuis la Révolution avait servi de pensionnat
et d'atelier de tissage. Les fouilles y ont fsit
rencontrer de nombreuses sépultures et quelques
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BEA
— 243
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épiuphes aussitôt brisées. La cloche a été déposée
à la Mairie et porte la date de 1678 avec la men-
lion qu'elle fut Dommée par messire Lemarié,
goQTirneur et sénéchal, et Marie-Elisabeth d'Aï-
longny.
11 faut la peine de signaler Tis-à-vis la Mairie
an hôlel des premières années du xvii« biède,
à deux portails, l'un très sobre en son ordon-
nance régulière, l'autre chargé de rinceaux de
palmes du goût le plus élégant, type excellent
de l'architecture Louis XII 1, appartenant au
iviii» s., aux DuTau de Chayagne, aujourd'huià
Mii'> Du Landreau ; -^ V hôtel de la Torpanne,
xvn' s. ; ~> la maison de la ChapetleJoly^ sur
le vieux cimetière arec sculptures renaissance ;
— dans la grande rue, une maison dont la face
SOT la cour porte un écusson chargé d'un che-
vron a^ec la date de 1612;— la maison Da-
guet, place de la (Colonne, dont les caves, dit-on,
communiquent aux souterrains du château; -^
la maison Safflet près l'ancien Temple, datée
de 1584; ^ ï'Miel Danquetil de Ruval, dont le
lalon conserve des sculptures de David père ; -*
djtns la même rue, un logis de bois du xvi« s.,
arec on jeu de billard pour enseigne ; '— partout
dans les faubourgs, qui s'allongent sur les routes,
1m petits logis à pignon do bois ou de pierre qui
gardent encore, mieux qu'ailleurs peut-être,
la physionomie des vieux temps passés. — Au
pont du Moulin, un cadran solaire en ardoise,
daté de 1648, représente une rue de Beautort.
École mutuelle laïque communale, construite
en 1841. — École libre de frères Ignorantins,
éublie en 1866 dans Tancienne manufacture. *-
Deux pensionnats de jeunes filles dont une avec
chapelle en style du xiii* s., édifiée en 1865. —
Salle d'asile 1860.
Le Collège fut fondé le 25 janvier 1577 par
déUbération des habitants dont cent des princi-
paux signèrent l'acte. Pierre Buron, sègrayer du
comté, mort le 26 juin 1595, légua une rente pour
l'entretien du maître. Jean Garreau, qui tenait
déjà les écoles en 1562, en fut le premier princl-
psl. André de l* Abbaye lui succéda en 1596,
puis Jean Chevaiade la Saulaie, — Bourgouin,
chapelain de Gizeux, 22 novembre 1648. —
Jacques Berge (V. ce nom), 1660. — François
Brigain, qui se démet par vieillesse en 1680. —
Pierre Cartier, 19 octobre 1680, démissionnaire
le 16 juin 1718. — Math. Lemonnier, 1727. —
Franc. Hocher, curé de Braye, 1741. — Jacq.
Nilerin, 22 novembre 1744. — Louis Corbi-
neauj l«r octobre 1752, démissionnaire en mai
1»58. — Jacq.-Urb. Bouchard, anc. professeur à
l'Oratoire, 20 août 1758. — Vers 1780 ladirection
paMe aux mains d'un laïc dont le fils y enseigne Té-
critare, la lecture, Tari thmé tique. Lui-même pro-
feasait la rhétorique et payait les autres rége nts cha-
can 60 livres — A la distribution des prix avaient
lien divers exercices, des plaidoyers, des interro-
Ksioires ; en 1782 fut représentée une pastorale, le
Oeootr accompli, suivi d'une autre petite pièce, le
^ugetnent imprévu. Les bâtiments primitifs se
trouYaient sur les glacis du ch&teau. dans Taucien
jogisderaumônierdela reine de Sicile. Ils furent
reconstruits en 1725, avec chapelle abandonnée
et interdite en n65. — Fermé pendant la Révo-
lution, puis rétabli en octobre 1807 sous la direc
tion de M. Chiron et libre jusqu'en 1868, il a été
donné à cette époque à l'Université, qui Ta affecté
à une école spéciale, sous la direction des maîtres
de l'École de Cluny. Les travaux d'un nouvelédi-
fice sur les plans de M. Beignet ont été adjugés
en juin 1869. 11 est terminé, mais non occupé
encore et porte à son fronton, qui domine tout
Thorizon. la date 1871.
La fondation de VHdlel*Di€u remonte au
xv« s. — Dès 1412 un riche bourgeois, Jean Joan-
neaux et sh femme avaient converti leur hôtel en
« aumônerie et maison-Dieu » pour s'y consacrer
avec tous leurs biens au service des pauvres pas-
sants, des infirmes, des orphelins. Par acte du
27 janvier 1413 Boucicault, comte de Beautort,
accepta le patronage de l'œuvre et le titre de fon-
dateur qui lui était offert pour la mieux perpétuer.
Il lui donna un règlement, confirmé par le Par-
lement le 5 juin 1559 et par lettres- patentes de
mai 1670, qui en confiaient l'administration à un
bon prud'homme, natif de la ville et élu par les
habitants. La chapelle, dédiée à St Jean, recons-
truite en 1450, s'élevait presque vis-à-vis la rue
du Puits- Bouchard, dans la grande rue, où une
partie du portail resta longtemps enclavée dans
les constructions. En 15991a maison presque ruinée
fut donnée aux Récollets pour leur établissement,
mais l'hospice reconstitué fut transféré, non sans
peine, au faubourg des Moulins^ dans un hôtel
acquis par la ville le 13 décembre 1632. Une cha-
pelle y fut construite en 1659. Les religieuses de
St- Joseph s'y établirent en 1671. Une reconstruc-
tion complète eut lieu en 1672, dont Henri Arnauld
posa la première pirrre le 5 mai. — Les biens
des aumôneries et hôpitaux de Longue, Beaufort
et St-Mathurin y furent réunis en 1690. -^ De
beaux et vastes bâtiments reconstruits au milieu
d'un enclos ont transformé depuis une cinquan-
taine d'années l'établissement.Les combles portent
encore la date de 1670. 1674, 1690. — La cha-
pelle (xviies.) n'offre d'intéressant qu'une fresque
moderne représentant la Nativité, deux figures,
St Augustin et St Charles Borromée, et
une belle garniture d'autel (xvin* a.). — A côté
s'ouvre le clottre des religieuses et la salle capi-
tulaire, qui conserve de précieux portraits : an
fond, F.-M.-Al. Jér. Nioche de la Brosse, cha-
noine de St-Maurice d'Angers, les évêques J. de
Vaugirauld et Mie. Le Pelletier, un archevêque
de Tours, à gauche Tévêque Pofieet de la Rivière,
Jérôme Le Roger de la Dauverâiére, fondateur
de l'ordre. M'** de Melun, Jeanne Ciret, Fran-
çoise de Contades, Radegonde Vallet, Marie de
La Fère, anciennes supérieures, Ste Jeanne de
Chantai ; à droite Anne de Cléronné^ fondatrice
de l'ordre à Montréal, une Ursnline de Tours; -*-
sur la cheminée, l'évêqueCh. MontauU (pastel),
et Henri Arnauld communiant un malade
(zviio s.). — Dans le réfectoire, un tableau re-
présente St Léiin recevant les vaux d'une
hospitalière (xvit* s.). Il est question de créer,
comme annexe & rétablissement un véritable hos-
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BEA
pice des petits ménages, pension et refuge de
vieillards. ^
L'hôpital des Incurables^ précédé d'un magni-
fique préau avec vastes cours,ne présente d'ailleurs
rien à mentionner. Il fut créé le 19 juin 1681, sans
aide étrangère, par lessoinsde Mi^'Lemariéetdu
prieur de Caignou. Des donations permirent d'en
commencer la construction en 1769. La première
pierre en fut posée par le fils du maréchal de
Contades, qui avait autorisé de prendre pour
l'œuvre les débris du château. — Sur l'entrée on
lit : Amor extf-uxit, pietas consecravit, ca-
ritas dotabit.
Les Halles, autrefois sur la grande place, ont
été reconstruites sur l'emplacement voisin du
Palais en 1842 et renferment les salles de la
Justice de paix. C'est un quadrilatère à quatre
faces percées de deux étages de fenêtres avec
portes de bronze et vastes caves voûtées.
Au milieu de la principale place de Beaufort, le
forage d'un puits artésien fut commencé en 1836,
sous ladirectionde Tingénieur Degousée,et pour-
suivi jusqu'à 143 met. 33 cent. Les difficultés
croissantes réduisirent le projet à une simple fon-
taine. Au-dessus on a élevé, d'après les plans de
l'architecte Launay-Piau, d'Angers, une haute
colonne cannelée d'ordre corini bien, terminée par
la statue en bronze de Jeanne de Laval, œuvre
du statuaire Fragonard. Sur les quatre faces en
marbre blanc de la base de la colonne, on a en-
cadré d'un côté la vie de la comtesse, de l'autre
la délibération municipale du 2 juillet 1840 qui
approuve le projet, à l'opposite, les armes de
René et de Jeanne et leurs bustes. — L'inaugu-
ration de ce monument eut lieu en grande fête
le 22 mai 1842.
Une autre colonne-fontaine sans caractère, en
granit, élevée en août 1868 devant la curieuse
maison de Chardavoine, porte cette inscription :
« Carrefour de la maison de Jean Charda-
voine, poète musicien beaufortais (xvi* s.),
1868».
Un Abattoir a été construit en 1868 sur les
plans de M. Beignet.— Derrière s'élève une Usine
à gaz inaugurée le 31 décembre 1871 par une fête
publique.
Histoire. — Le territoire de Beaufort n'a ja-
mais été traversé par le cours régulier de la Loire
C'est une tradition banale, empruntée à une
science de mauvais aloi, que j'ai suffisamment
réfutée ailleurs. V. les articles Authion et Loire
et Rev. d'Aîtjou, 1872, p. 81-96. — On y a trouvé
quelques haches celtiques à Portafondu, à Four-
ceiie, à Placeau, à Porteaux, à Beaufort même,
14 urnes près le Pont du Moulin, une framée au
Bois-du-Long, deux cuillères et des monnaies aux
Marinières. Les traces romaines y abondent le
long de la grande voie d'Angers à Tours qui passait
par Mazé, Corné, St-Pierre-du-Lac, V. ce mot,--
Dans la direction des Rosiers se rattachait à Beau-
fort une route secondaire à laquelle venaient
aboutir de petites chaussées tortueuses, dites
dans le pays Chaussées Bruneau, dont une per-
cée jusqu'à ces derniers temps de deux petits
ponts en ciment, dits ï Arche-Blanche et l'arche
de Claganne, ce dernier bien certainement de
construction romaine.
La terre dépendait de l'ancien domaine d'Anjou.
Dès 1200 elle était assignée en douaire à la belle
comtesse d'Angoulême par son mari Jean- sans-
Terre. En 1206 Philippe- Auguste en abandonna la
garde et la jouissance à Guill. Desroches. Louis
VIII, en 1225, l'attribua en dota la fille de Pierre
de Monclerc. comte de Bretagne, qui devait épouser
un fils de France ; mais le mariage n'ayant pas en
lieu, le roi en fil don à son troisième fils, Charles,
avec l'Anjou. Le fils de Philippe VI, Jean de
France, par lettres de juin 1344,. détacha, ou
comme disent les vieux juristes, < éclipsa » du
domaine de la châtellenie et prévôté de Beaufort
qu'il érigea en vicomte au profit de Goill. Rogei,
frère du pape Clément VI et père du pape Gré-
goire XI, qui déjà avait été gratifié (octobre 1342-
août 1343) de 2.000 livres de rente sur cette terre
en reconnaissance de l'aide par lui prêtée à la
réunion du Dauphiné. Le roi, par charte de Vin-
cennes, février 1346 (N. S.), confirma cette do-
nation à perpétuité. Par lettres d'avril de la
même année la terre fut érigée en comté, • avec
toute justice et juridiction fors la souveraineté et
le dernier ressort )». Le fils atné de Guillaume
Roger épousa Aliénor de Comminges, vicomtesse
de Turenne, et leur fils Raymond, marié à Marie
de Boulogne, eut pour gendre le maréchal Bou-
clcault, qui rendit hommage de son comté le
17 juin 1400 à la duchesse d'Anjou. Le maréchal
et sa femme Antoinette de Turenne étant morts
sans enfants, le 'X>mté tomba aux droits de leur
cousin Jean Roger, puis de son frère Pierre et
enfin d'Anne Roger, sa fille, qui le réunit encore
une fois à la maison de Turenne en épousant
Agnetde la Tour; mais ces droits restaient sans
cesse, depuis la donation première, contestés par
les officiers royaux et main-mise durait sur la terre
pour défaut d'aveu. Charles VII par lettres du
l*' novembre 1461 l'incorpora à jamais au duché
d'Anjou, qu'il donna à René. Celui-ci exerça le
droit de retrait féodal sur les héritiers et les dé-
sintéressa moyennant une somme de 30 000 écus
d'or (24 avril 1469). A sa mort (1490) le roi
Louis XI remit la main pendant deux ans sur le
comté, mais Charles VIII en laissa la jouissance à
Jeanne de Laval, à qui René l'avait légué par son
testament du 22 juillet 1474. François 1*', en don-
nant l'Anjou à sa mère 1514, l'obligea à resti-
tuer au duc de Lorraine, héritier de René, les
30.000 écus que ce prince avait déboursés. La
reine-mèi*t donna le comté en 1515 à son frère
naturel, René, bâtard de Savoie; mais sur l'op-
position du procureur général, un arrêt limita le
don à la simple jouissance pendant un nombre
d'années déterminé. Claude de Tende, fils de Renei
le posséda à ce titre jusqu'au 31 décembre 1559,
que la terre fit définitivement retour au domaine
royal d'Anjou, tout en restant engagé moyennant
finances. C'est à ce titre qu'en jouit Honorât de
Savoie, marquis de Villars, comte de Tende, ami-
ral de France, 1578. Henri IlU'attribua vers cette
époque en supplément d'apanage à son frère
François, mort sans enfants en 1584. Une ordon-
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BEA
nance de ce prince, adressée à son sénéchal
de BeaQfort, indique les limites de ce comté,
« contenant en longueur de 7 à 8 lieues pour
n le moins, depuis la forêt de Bellepoule jusques
« à la paroisse de St-Martin-de- la-Place, icelle
« paroisse comprise, et deux de largeur et plus »»
en 7 comprenant la Loire et sa ri^e gauche, du
pontceau des Tuffeaux à Téglise de Juigné. —
Un nouvel engagement eut lieu le 12 août 1586
i Pierre Leroyer moyennant 32.000 écus. à Pui-
charic en 1589, à Scipion Sardini en 1605, qui y
résidait avec sa femme Antoinette de la Tour, —
apréslui^HenrideBeaumont-Lavardin 1633, 1644,
le cardinal de Richelieu 1632,qui fit faire un inven-
taire des titres, le maréchal Armand de Brezé,
l'amiral de Fronsac, son fils, Claire-Clémence de
Maillé-Brezé, sa sœur, mariée à Louis de Bourbon,
1664, Elisabeth- Rosalie d'Estrées 1727. — C'est le
cas de rappeler que jamais la belle Gabrielle, quoi
qu'on en ait dit, ne fut gratifiée de notre Beaufort
mais bien d'un duché de ce nom sis en Champagne.
— Le comté est compris dans l'apanage de Mon-
sieur en 1771, mais continue à être en gagé etTétait
encore en 1790 à François-André Oger.
Ici comme & Baugé, le Château du comte
Tint s'installer après l'église et déplaça de fait
Tégliseet le bourg, bâtis jusqu'alors h. St-Pierre-
du-Lac, V. ce mot^ centre antique du pays.
Foulqaes-Nerra prit possession de la vallée, et
eu même temps de la forêt qui formait un de ses
prmcipaux revenus, en plantant sur une haute
butte voisine un château-fort, où résidaient dès
le xii« s. un prévôt ou préteur, une cour de justice,
de nombreux officiers. Pris et ruiné de fond en
eomblepar Louis^filsde Philippe-Auguste,en 1214,
mais aussitôt rebâti, il fut transformé, dit-on, par
le pape Clément VI, dont 1 ecu, armorié des trois
' roses, figurait à la clef de voûte d'une chambre
basse jusqu'à la fin du xviii* siècle. En 1370 une
bande d'Anglais et de Gascons s'y campa et ran-
çonna tout le pays jusqu'à la bataille de Pontval-
lain. Une autre bande l'occupait encore en 1421
lors de la bataille de Baugé. qui les mit hors. Le
roi Ren^ s'y plaisait fort, comme à Baugé, et y
aTait établi ses pinceaux et ses livres, parmi
lesqueb fut découvert le premier manuscrit
couia de Join ville. — Sa veuve Jeanne de Laval y
reçut le 30 août 1490 Charles VIII et sa jeune
fiancée, qui y séjournèrent deux jours. Elle y
mourut en 1498. Sur la motte même du château
elle avait installé son confesseur Brancas Bes-
lurd, docteur en théologie, dans une petite
; maison qu'elle lui légua avec 500 florins. — Le
tremblement de terre du 14 mai 1497 fit tomber
trois cheminées du château. — Dès les premiers
mouvements des guerres religieuses la place de-
^t un des postes avancés des partis en guerre.
Daodelot y réunit les calvinistes du pays le 14 fé-
vrier 1568. Les 23 et 24 février 1576 Henri de
Natarre y dressa ses plans avec le duc d'Alençon.
L'année suivante y passait Bussy d'Amboise.
Condé y rallia ses troupes le 21 octobre 1585
y avant sa pointe inutile sur Angers. Le 12 juin
15^59, c'est La Rochepot, en 1591 Bois-Dauphin.
Poicharic amène contre ce dernier une troupe
de noblesse. Dans les premiers jourjï d'avril
1622, l*î château fut encore surpris par le capi-
taine Lavocat, sieur de Bonchamp. La ville
d'Angers envoya des hommes et du canon pour
l'en débusquer, sous la conduite de M. de la Ri-
coulaie qui en prit possession le 14. Ce n'était
plus dès lors qu'une ruine, au milieu de laquelle
subsistait encore l'antique donjon que sa situation
seulement rendait redoutable au pays. A la re^
quête des habitants (9 février 1635) le roi leur
accorda (8 mars) les deux tiers des matériaux pour
les nécessités de la ville, l'autre tiers aux Récol-
lets pour leur couvent. Le 11 août 1725 un nou-
veau don concéda « ce qui restait des ruines y^
pour la construction du collège. De ces débris
ainsi exploités il restait pourtant encore à la Ré-
volution trois vieilles masses dont deux des quatre
tours octogones qui le flanquaient, l'une et l'autre
avec cave voûtée, chambre à cheminée, grenier,
et un corps de logis avec puisard ; au centre, une
petite cour ; autour, trois jardins et de larges
douves. Le tout, vendu nat' le l»' thermidor an
IV et depuis racheté par la ville par acte du 23 mai
1832, ratifié par ordonnance du 12 janvier 1837, a
été dégagé des terres et masures qui l'encom-
braient, et ainsi facile à aborder, conservé, dans
ses pans de murs en moyen appareil régulier, des
noyaux en amplecton du xi« s., croupe de la fon-
dation primitive, deux portes du xiii« s. , des voûtes
du xiv«, une fenêtre du xv«. — V. un dessin,
d'après une ancienne peinture dans Berthe, Mss.
920, t. II, p. 73, un autre dans V Anjou et ses
monuments de M. Godard.
Les comtes, même à titre d'engagistes, y avaient
des capitaines brevetés on gouverneurs : Thibault
de Cossé en 1494, dont la survivance était attri-
buée à son fils Jean ; — René Houssard, sieur
de Bouchillon, 1550, mort en 1556 et remplacé le
15 avril par François Lepougneur^ sieur des
Petits-Champs ; — de Fabry^ sieur de la Guéri-
taude, 1578; — de Broc 1585, 1588; — Claude
de Hamelin^ chevalier, 1624 ; — Charles Cousin
de la Brideraie 1649, dont un fils y fut baptisé
dans la chapelle Saint- Nicolas; — Philippe Le-
marié 1656; — son fila, le sieur de Montortier,
ancien capitaine de vûsseau et chef d'escadre, lui
succéda en 1689, f mort le 17 mai 1690; —
Erasme de Contades en 1699 et sa descendance
par survivance.
La Sénéchaussée, tribunal primitif des officiers
du comte pour la recherche et la conservation des
droits de son domaine, fut confirmée avec des
pouvoirs restreints lors de l'érection de la terre
du comté et devint royale lors de la réunion à la
couronne. Un arrêt provisoire du 31 juillet 15^^,
devenu définitif, en détacha les appels de Baugé
pour les reporter soit au Présidiîû d'Angers soit
au Parlement de Paris. Son ressort comprenait
les paroisses de Beaufort, St-Pierre-du-Lac, les
Rosiers, St-Mathurin, Brain pour partie seule-
ment, la Daguenière, la Bohalle, St-Clcment-de-
Trèves-en- Vallée et partie de Mazé et de Corné. —
Les officiers présidaient à la jetée despeiottes que
devaient courir chaque année, le jour de Noël,
« tous ceux qui sont mariés dans l'an et qui la
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première nuit de leur mariage ont couché dans
la Yille ou faubourg m. On jetait les trois pelottes
du haut de l'arche, daLS le ruisseau desOrands-
Moulins. Les concurrents, nus en chemise, les de-
vaient atteindre dans Teau à rencontre des anciens
mariés qui se trouvaient là pour leur disputer le
prix. Le dernier procès-verbal qui subsiste de
cette drôlerie est de 1776. — Un autre privilège
des officiers était leur repas de Coimé» où les pro-
priétaire des communs de la prévôté leur ser-
vaient encore à la fin du xviir s., le mardi delà
Pentecôte, a une soupe safranée, un trumeau de
bœuf, un chevreau entier à tête, cornes et pieds
dorés et un oison, le tout farci ».
Le Grenier à sel comprenait 19 paroisses^
outre celles de la Sénéchaussée.
On voit dès les premières années du xii* siècle
mention de l'église. ËUe appartenait ainsi que
celle de St-Pierre-du-Lac à Amaury Crespin, sei-
gneur de Chantoceaux, qui en fit don à Marraou-
tiers en 1125. Plus tard (1152), l'évéque Normand
les attribua à l'abbaye Toussaint d'Angers. Elle
était alors dédiée, comme l'église de la paroisse
primitive,sou8 levocablede St-Pierre,sant qu'au-
cun document indique à quelle époque elle s'é-
changea contre celui de Notre-Dame. — La paroisse
dépendait du grand archidiaconé d'Angers, de
, l'archlprétré de Bourgueil. Le prieur percevait
sur chaque ménage 10 denier», sur chaque feu
d'homme ou de femme non mariés, 5 deniers.
Prieurs-curés : Robert^ 1210, précédemment
abbé de Toussaint d'Angers.-* Jean Breton 1393,
qui demeurait auprès du château dans un logis
échangé contre le Pré-aux-Oies. — Pierre Sal-
vard, 1465. ~ Guill. Bacineau^ lt07. — Mathu-
rin Leroytr^ 1521. — Aubin Gvard, 1527. C'est
le premier de qui il reste de^j registres de paroisse.
On y trouve aux ides de février de cette année
l'acte du baptême de Jeanne Michelet rédigé en
distiques latins. Il y apparaît jusqu'à 19 prétrei
exerçant le ministère.— Pierre Oesmoutiers ^IbSl,
— Franc. Lera/, 1550. — Etienne BoM^e/in, doc-
teur en théologie» 1562. — Etienne Fouquet, 1563.
— Denis Davenel, chanoine du Mans, 1566, 1578.
— Pierre Chappelain^ religieux de la Couture du
Mans, 1587. — ËUenne Delaunay^ 1588.- Gilles
de la Buelief 1595, bachelier en droit. — M. (àe-
nest, 1600. — Jf acé, 1606. — Charles Surhomme^
docteur en théologie, chanoine de Saint-Maurice
d'Angers, 1610-1633. — Louis c/ei^eauvot^, sieur
de St- Laurent, 163'!. Il ne résidait pas, non plus
que Surhomme. Les habiuuts, abandonnés
sans secours pendant la peste et qui avaient
obtenu un arrêt contre son prédécesseur,
obtinrent cette fois de l'intendant Laubardemont
une ordonnance qui lui enjoignait de se rendre
en sa cure, « soudain que le mal contagieux avoit
cessé M et néanmoins saisissait partie de ses re-
venus au profit du préire qui ferait son service.
— François Bivei^atn des Granyes, docteur en
théologie de Paris, docteur en droit de Tou-
louse, protonotaire du Saint-Siège, ami du cardi-
nal de Richelieu. Son frère, lieutenani-criminel
àBeaufort, fut désigné pour juger à Loudun Ur-
bain Grandier. — f le 27 juillet 1648. — Le La-
fioureur, 1649. — De Fenoinilet, 1654-1680. -
Il résigne en commande au profit de son succes-
seur. — Claude de Caignou 1680, f le
20 septembre 1709. — Par décret du 31 mai
1684 l'évéque créa à Beaufort une conférence
ecclésiastique pour les prêtres de Beaufort et ds
St-P:erre-du-Lac,que le décret du 31 marslTffî
remplaça par une conférence mensuelle com-
prenant les prêtres des Hoziers, Longue, Maxé,
Fontaine-Guérin, Brion, Fontaine-Milon, Saint-
Georges-du-Bois et Gée. — Le 17 juin 1685 eut
lieu une célèbre mission du P. Honoré, assisté
de cinq capucins . — La même année le prieur com-
manda à ses frais les stalles du chœur faites par
Richard et Léjard. de Beaufort, en 1686 la porte
de fer du nouveau chœur. En 1686 encore ildonoa
à son église, complètement restaurée de ses de-
niers, les reliques, enfermées dans deux cadres,
des SS. Probe, Victor, Benoîte, Couronne, Ti-
burco, Hilaire, Concorde, Diodore, tirées du ci<
metière de St-Calixie, à Rome. Caignou n'ayant
pas, comme ses prédécesseurs, résigné en com-
mande l'abbaye de Toussaint, rentra dans son
droit de présenter la cure. —Joseph JrocAim, re-
ligieux de Tous saint, originaire de Châteaugontier,
1709, t ie 19 avril 1740. C'est à lui que l'église
doit successivement les fonts baptiBmauK,le pavé
de pierre de rairie et d'ardoise en 1727, la balus-
trade de fer. le dais du grand autel, les trois bé-
nitiers de marbre, Taigle en cuivre, de riches
chapes et chasubles à franges d'or. — Le 22 juin
1722 furent fondues les deux cloches par les frères
Aubry, la grosse nommée Marie-Anne par M. Le-
marié et M""* du Lys, la petite CharloiU. — UA-
thurin- Joseph Bernard^ chanoine régulier, origi-
naire d'Angers, précédemment prieur-curé de
Châtillon, 1740, f le 5 avril 1779. D fit rebâtir
le prieuré avec chapelle sous l'invocation de St-
Joseph, l'hôpital, et donna à Téglise ses plus riches
ornements d'autel. 11 paraît avoir laisse une mé-'
moire vénérée à en juger p»r le grand nombre
d'épitaphes en prose ou poésie latine ou française,
qui célébraient ses vertus et son éloquence elqu'on
a recueillies. Hugues Pelletier» V. ce «ow,avriI
1779, devenu en février 1790 troisième meUibre
de la municipalité, en avril second électeur, ei
évéque en janvier 1791. — Les trois cloches.dont
la grosse avait ét<^ une féconde fois déjà refaite
en 1756, furent refondues le 3 août 1781 parles
frères Tirchaud et nommées par le maréchal de
Contades,par le prieur et par Monsieur, frère du
roi. — Le prieur, à la réception de la nouvelle
de son élection àrévéché d'Angers, se rendit à son
prieuré,escortG par la garde naiionale,au son de;
cloches et du canon.Il y reçut les compliments des
officiers et des notables. Le dimanche suivant U fît
faire ses adieux par son second vicaire, nomwc
plus tard à la cure de Corzé et qui prêta le ser-
ment civique avec le nouvel évéque, ses trois vi-
caires, deux récollets, les préires du collège, un
habitué, un diacre. — Le troisième vicaire fui
attaché à la cathédrale d'Angers. — Le premier
vicaire, Dominique-Marie Vtrync^ né à Beaufort
en février l756, en fut élu curé constitutionnel,
et plus tard ayant réti*acté son serment, fut eu-
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BEA
— W-
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voyé dans les prisons d'abord d'Angers, puis de
Rocherort-sur-Uer, pois embarqué pour la
Oujanne française, où il périt de la peste le
15 novembre 17d8 à rhôpilal de Sinnamari.
Les Récollets, venus de la Baumette, s'éta-
blirent en ville Ters 1603 dans les bâtiments de
l'hospice, dont les avaient gratifiés des lettres
d'avril 1599, à charge par eux de fournir de
prédicateors aux fêtes solennelles La dédicace
de leur église fut célébrée par Henri Arnauld le
25 septembre lt>bl. — On y voyait encore à la
Révolution, au-dessus du beau tabernacle de bois
doré et sculpté, aujourd'hui dans Téglise parois-
liâle, sept tableaux dont un de 12 pieds représen-
tant VAscêTUion^ quatre dans la nef et une sutue
de la Vierge. La bibliothèque contenait L894 vo-
lâmes. Les religieux, au nombre de 12 en 1699|
de 18 en 1744, n'étaient plus que 9 en 1790 et ré-
dunèrent tous leur liberté, sauf l'Aumônier de
lliôpital. — Le Mail actuel a été planté vers
1810 sur remplacement de leur jardin.
La Ville ne témoigne d'aucune importance jus^
qu'au xn* s. et ne garde en elle-même aucun
vestige antique. Perdue au milieu des bols
jusqu'au xn* s.» entourée des marais de TAuthion,
trop souvent visitée par les crues de la Loire,
e'êtâit un simple « bourg et village » que les
lettres patentes de janvier 1545 autorisèrent à
s'enclore de murailleset de douves. Leshabiunts
ne purent suffire que par contrainte (5 mars 1546)
aux frais de ces fortifications, peu formidables, à
l6s joger par ce qu'il en reste, les tours de la
porte de la Chaussée et du Rempart et quelques
parties des murailles. — Elles ne les défendirent
pas contre la bande de Dandelot qui en 1568 sac-
cagearéglise,et déjà elles étaient à peu près ruinées
et les douves et fossés envahis comme aujourd'hui
par des jardins en 1612, quand une commission
eut charge de rétablir les portos et remettre le
tOQt en état de servir. Dans les premiers jours
d'août 1614 la ville se mit en fête pour recevoir
le roi et la reine-mère qui se rendaient à Angers.
La même année, en décembre, elle était en proie
aux gens d'armes qui la mettaient à merci. L'an-
née saivante encore, en novembre, Talarme tut
complète; les troupes des princes se concentraient
sur la Loire. On arma les tours, en restaura les
fossés, on refit les portes des Moulins, du Bourg-
Qoillaume. — D'autres misères se succèdent. L'an-
née 1626 est désastreuse. Le 21 mai, jour de
l'Ascension, sur les neuf heures du soir, un ou-
ragan terrible de pluie, grêle et tonnerre ravage
la vallée ; le 2 août une crue subite ruine de
nouveau moissons et ensemencés et aborde jus-
qu'à la ville ; -^ le lendemain et pendant des mois,
c'est la peste qui fait rage ; — elle réparait en 1631
et dure sept semaines, ^ de nouveau en 1634 et
e& juillet 1637, plus violente encore. — Le 21 avril
1652 la ville vit venir sur elle l.VX) cavaliers
royaux, sous les ordres du marquis de Villette,
^ui s'y installèrent d'autorité et pendant quatre
jours la mirent au pillage, y compris l'hôtel du
«éoécbal, Charles Qirou st. C'est le désastre que ra*
^ûQte en son latin J. Berpe, Y. ce nom t dans son
Chdet- Btlfortinna. — £n 1652 depuis quatre
ans la vallée était perdoe des eaux de la Loire
par suite de la rupture des levées délaissées à
l'abandon. — En octobre 1707, l'inondation couvrit
la paroisse presque entière et en partie même les
faubourgs de la Fontaine, de la Rabaterie, de la
Chaussée, du Puits- Bouchard. -^ En 1711 l'eau
monta à 3 pieds 1/2 de haut dans la Rabaterie et
à la porte de la Chaussée. Les bateaux abordaient
les murs de l'hospice. — Le 27 février 1779 les
passerelles du Puits-Bouchard tombant en mine
ainsi que la porte de la Rabaterie, celle de la
Chaussée étant trop étroite, celle des Moulins, re-
construite en 1680, trop basse, la ville les fit dé-
molir. -^ En 1783 une crue de plus de 18 pieds
envahit la vallée doutiez habitants se réfugièrent
dans les halles, aux Rêcollets, jusque dans les
cimetières, avec leurs bestiaux. — Le 21 mai 1785
est consacrée la chapelle St- Georges de la nou-
velle prison construite dans la Grande rue. — Le
27 mai 1789 le prieur, en pré&ence de la garde
nationale de Beaufort, du commandant et d'une
députation d'officiers de celle d'Angers, bénit le
drapeau. aux trois couleurs. Puis le serment est
prêté à la Nation, à la Loi, au Roi, sur le Champ-
de-Mars, où le Père récoUet Coquille, V. et iiom,
harangua ses concitoyens. Dans l'après-midi un
repas patriotiqtie réunit dans les halles plus de
300 gardes nationaux, les officiers dans le grand
clottre des Récollets.
La ville proprement dite, les fanbourgs, le quar-
tier des Montansais s'appelaient souvent Beaufort
en franchise par opposition à Beaufort fiore
franchise^ qui comprenait St-Pierre du-Lac et
la Rue du Bois.
Lee anciennes armoiries de la ville portaient
d'azur à la tour crénelée d'argent ou-
vffrte et maçonnée de sable^ accompagnée ou
accostée de deux clés ^argent posées en paU
l'anneau en haut^ telles qu'elles figurent encore
à une clef de voûte dans le chœur de Téglise. — -
Les armes nouvelles, inscrites à l'armoriai gé-
néral de 1703, portent de sinople à un lion
d'argent^ armé^ lampnssé et couronné de
gueules et sont seules usitées aujourd'hui.
Maires, — L'érection de la mairie est, quoi
qu'on en ait dit, toute moderne en date de cette
époque où la création des offices municipaux par
le roi, ne concédant à peu près ni privilège ni
liberté nouvelle aux villes, n'était qu'un procédé
de fiscalité que le trésor exploitait. La premier
maire, Pierre Leseiller^ préside l'assemblée du
18 mars 1693. La charge était supprimée dès
1710. ^ François -Louis Bauné de lu Guibar^
diére^ syndic, en faisait les fonctions. —Charles-
André Roland y qui lui succède, est rétabli au
titre de maire par brevet du 4 juin 1 758, continué
pour trois ans le 8 août 1765. — Mathurin Vallet^
avocat, 13 janvi>)r 176.). — Charles Leseiller de
la Moisinière^ officier du Grenier à sel, 25 oc-
tobre 1787. Il en remplissait depuis plusieurs
années les fonctions, avec titre de vice-maire.
— François Roterdeau, 22 octobre 1788. -^ Le
Breton de la Bonnelière, président du comité
municipal, 22 janvier 1790. -*- René Chevais
ancien auditeur de la Chambra dea comptes de
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Bretagne, février 1790-août 1792. Il rétracta
son serment civique en plein conseil de la com-
mune et se retira à Clisson, où il fut massacré
dans la rue. — François-Charles Bovrcier^ maire,
puis président de Tadministration municipale,
1792. — L.-P.-A. Lorier, an V. — Bourcier,
an VI, VllI. — François-Marie Danquetif, 19
messidor an VIII, jusqu'en 1830. - René-Jean
BéconnaiS'Languedoue, 1«' août 1830. —
François Regii Béritauld, 9 octobre 1837.
nommé juge de paix en 1842. — Quélin fait
fonction de maire jusqu'en 1844. — Alphonse
Duho$t, 1844-1846. - Béconnais, 1847-1848. —
A. Dubost, élu le 11 août 1848. — Froger, 22
août 1862. — Henri Grimoux, élu le 11 mai 1871-
„il^^' à^,}f-^^-^' Séries Blnsttmat. du PrésidiaU
C 51. 96. IW, 186; D 34; E 102, 4366-4367; 6 Curet!
H Toussaint et M. — Arch. nation. KK 44, no 5. —
Arch. commun, de fieanfort. — Wote» Mw. de M. Denai«.
— Claude Ménard. Mu. 875, t. II, p. 108. — Tooasaint
Grille, M88. — Arch. do ch&teau de Ghafigné. — Hé-
ntife, Histoire it Sablé, p. J36. ~ Labbé Pan. Notice sur
iitt<?ri«cd'iln;o«(in-8»,Co8nierelLachè»e,1841).— Godard-
FauJtrier, Nouvelles archéologiques, d«» 48-49, artiden re-
produits àKntlê Maine et l'Anjou, de M. de WismM. -
Coutume du pays d'Anjou (1752. in-12). p. 453-466. —
Pocq. de LJT., ArriU célèbres, t. II, col. 1C03. — Hev.
d'Anjou, 1851, l. Il, p. 22 ; 1855, t. II. p. «76; 185«. t. I,
p. l^J et 297; 1857, p. 71-72. - Affiches d'Anpers,
16 octobre 1807 et 30 septembre 1808. — Chopin. Du Do-
maine, Ht. III, ch. XIII. — Marchegay, Arch. d'Anjou,
i- .^ P:«t* î *• "' P- **3. - Journal de Maine-et-Loire,
2 juin 1864. — Hist. des tiUes de Frrnnee, l. III, p. 489,
art. de M. Peanger. — Dnpoy. Traité touchant les Droits-
du Bot, — Léop. Delifle. Catalogue des Actes de Philippe-
Auguste. — D. Piolin, Souvenirs de la Révolution dans
' Om*'» p. 86-27. — Jot. l>tntM. Histoire de l'Hôtel-Dieu
d* Beaufort-en-Vallée (Angers, Lachèse, 1871, in-12).
Cette monographie recommande à l'aTance VHistoiie, que
prépare Tautear, de la ville et du comté de Beaufort.
Beaagearderie (la), f., c"*» du LourouxB-
Beaofrand. anc. fief près la ville de Saumur,
tenu à foi et hommage du seigneur de Marson au
regard de sa seigneurie de Tigné. — En est sieur
en 1539 Jean Binel (C 105 f. 383).
Beanjonr, f., c"« de Neuvy, petit domaine
appartenant en 1789 à l'avocat Brevet. V. ce nom.
Beaujoor (le), f., c^* de St-Laureni-dela-P.
Beaniieu, ruiss. né sur la c"* de Noyanf-
Êous-le'Lude, traverse la c*>" de Dénezé et se
jette dans la Marconne ; — 2.980 met. en cours.
Beaullea, canton de Thouarcé { 1 1 kil.),arpond.
d'Angers (23 kil.). — Ln vilie de Benulieuen la
paroisse de St-Lambert ivi» s. (Ronceray). —
Sur la rive droite et à 1 kil. du Layon, qui forme
limite vers l'O., au S.- O de la forêt de Beaulieu
et des Marchais, dont partie est sur la commune;
entre Rochefort (7 kil. 1/2) et Mozé (6 kil.)
au N., St-Lambert-du-Latay (4 kil.) àTO., Chan-
zeaux (7 kil.) et Rablay (2 kil.) au S., et Fave
(6 kil.) à l'E. - Elle dépendait jusqu'en 1824,
comme le canton de Thouarcé, de l'arrondisse-
ment de Saumur.
La route Nationale d*Angers aux Sables tra-
verse le Layon au pont Barré, V. ce mot, k 1 kil.
500 in. du bourg, dans lequel se rencontrent les
chemins de Thouarcé, de Mozé et de Rochefort.
Y naissent les ruiss. de la Gravelle, de Chigné.
500 mot. du Noussiret, de la Sillauderie ; y passe,
outre le Layon, celui de la Guimonnière.
En dépendent les villages du Breuil (84 hab.,
3 kil. 200|, de Pierre-Bise (89 hab., 2 kU. 300\
du Pont- Barré (56 hab., 1 kil. 5C0), les hameaux
de la Promenade, des Soucheries, de la Motte, du
Moulin des Blobines et 16 fermes ou écarts.
Superficie : 1.279 hectares dont 300 hect. en
vignes, 204 hect. 73 en bois taillis — Tous les
coteaux du Layon produisent un vin blanc re-
nommé, qui mousse et pétille maii^ qui met viie
le feu dans la tête. Le coteau de Serrières est
particulièrement renommé des botanistes pour sa
flore méridionale.
L'industrie du pays vit surtout de Texploi-
tation du calcaire et de l'extraction de la houille
dont un puits de mine existe au S.-O., près le
Layon. Une tuilerie, une briqueterie sontéublies
aux Marchais.
Assemblée autrefois le 8 septembre et depuis
1868 le dimanche qui suit celle de Chanzeaux.
Marché tous les vendredis.
Population : En 1790, i,009 hab. — Bn 1826,
998 hab. — En 1831, i,008, hab. - En 1841,
996 hab. - En 1851, i,068 hab. - Bn 1856,
iJ85. hab. — En 1861. i,iSA hab. - En 1866,
i,îS6 hab. dont 8iî de population agglomérée
au bourg (250 maisons. 257 ménages).
Perception de Rablay et bureau de poste de
St-Lambert-du-Latay.
La Mairie a été installée en 1854 dans la
maison de Tancien prieuré, acquise en 1849.
UEcole occupe le rez-de-chaussée.
L'Eglise, dédiée & Notre Dame (succursale,
5 nivôse an XIII), est de construction toute récente.
Les travaux en furent adjugés sur les plans et
devis de M. Dellétre, architecte, le 17 août 184^
L*édi6ce (40 met. sur9, plus deux ailes de 7 met.
sur 8) en pur style du xiii* s. était en partie
couvert dès Thiver de 1844 et fut consacré le
22 novembre 1845. 11 a coûté en chiffres nets
40,000 francs. Les vitraux sont de Lusson. du
Mans, dont le principal réprésente la Nativité^
VEpiphanie et la Purification de la Vierge.
— Les trois cloches ont été bénies le 12 sep-
tembre 1862.
L'ancienne église, s*élevant à rentrée du bourg,
vers N., n'était primitivement qu'une simple cha-
pelle, type complet en son ensemble du xii« s.
Des plans de restauration en avaient été dressés
dès 1821 par François Villers,mais les agrandis-
sements maladroits qu'elle avait déjà subis en
avaient compromis la solidité. L'édifice classé en
1853 comme monument historique, pais délaissé
debout, intact, menaçait ruine. 11 a fallu faire
une part à la destruction. Les matériaux de
la nef ont été vendus en 1855. Le chœur seul
conservé a été converti en chapelle. Il est déçoit
à l'extérieur de contre-forts plats jusqu'à la cor-
niche d'entablement, soutenue par des modillons
taillés en forme de biseau. Tout autour règne un
rang de fausses arcatures ; sur le fond est dessinée
une rosace. A l'intérieur, la voûte en berceau pose
sur doux arcs doubleaux plats, dont l'un affecte
assez légèrement la forme ogivale, Taotre celle da
fer à cheval ; un des chapiteaux est orné de têtes
en ronde bosse. On entrevoit encore des peintures
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murales représentant r Arbre de Jetsé, Une
statue de la Vierge, chaussée et portant l*Enfant,
est datée de 1596. Elle est faite du bois d an
cormier, où se produisaient, dit-on, des appari-
tions. — On a transporté dans la nouvelle église
un ciboire d'argent où se lit gravé sur le pied :
/. Audauis m'a donné à la Notre-Dame de
BeauHeu. i64S^ et une admirable chaise en bois
sculpté (xYi* s.) dont les bras, les monUntsetle
haut du dossier portent des têtes d'apôtres et celle
du Christ.
L'ancienne Cure avait été vendue nat^ le 21 mes>-
sidor an IV ; le Presbytère actuel a été construit
par la commune en 1822 ; — le Cimetière trans-
féré en 1827, agrandi en 1851.
Un Lavoir avec Abreuvoir a été acquis et ins-
tallé par la commune en 1859- 1860.
Le territoire de Beaulieu dépendait jusqu'au
xvni* s. de St-Lambert du-Latay et composait
un bailliage de la châtellenie de Cour-de- Pierre»
domaine important de l'abbaye du Ronceray d'An-
gers. Ce bailliage comprenait Blouines, l'Aireau,
Ualitoume, le Breuil, la Soucherie, la Pépinière, le
champ de foire, une partie de la forêt, avec le
privilège de pèche exclusive dans le Layon. Il
éuit arrenté par labbesse à des fermiers dont le
dernier fut le pharmacien Renou (V. ce nom).
L'abbesse partageait les dtmes avec les seigneurs
du Breuil et de Pierre-Bise ; les pailles, bougrains,
débris en provenant, appartenaient à la prieure
de St-Lambert, à qui ce droit fut échangé en 1715
contre une rente de 4 boisseaux de blé.
Sur les confins de la commune, vers VO., existe
enrore un dolmen dit le plus souvent dolmen
de Montbenault et indiqué à tort sur Paye. Il
comprend cinq pierres dont quatre forment sup-
port, dl mètre 20 à I mètre 40 de hauteur. Une
sixième gtt en débris sous le plateau à demi
affiûssé. Il a été dessiné dans VAtlas eta-
iUtique de Desvaux. On voit mentionné à
chaque instant d'ailleurs dans les titres les
Grosses-Pierres , la Grosse-Pierre, la Pierre,
Pierre-Bise^ Pierntuze, les Troia-Pierres, déno-
minations qui semblent rappeler quelque autre
monument celtique. — A 900 met. du bourg,
8or la gauche du chemin de Rochefort, entre le
grand four à chaux et le moulin à vent, au lieu
dit le Fief-Signoré^ se sont rencontrées des
traces de constructions gallo-romaines.
Aucun titre ancien ne mentionne l'érection de
la chapelle Notre-Dame qui dut être édifiée dès
les premières années du xii* s., avec cimetière,
et prêtre pour la desservir, le Layon, que deux
on trois jours de pluie en hiver, un orage en été
rendaient inabordables, interceptant trop souvent
les communications avec Téglise mère de St-Lam-
bert. C'est sur la fin du xviii* s. seulement que
les habitants obtinrent l'érection de leur chapelle
en paroisse. Une ordonnance épiscopaie du 15 sep-
tembre 1768, confirmée par arrêt du Parlement
du 16 août 1775, y rattacha tous les villages de
la rive droite du Layon avec le temporel du curé
de Ste-Foy, que le curé de St-Lambert dut indem-
liser en loi transférant la rente de 50 livres qu'il
psyait au chapelain de Beaulieu. — La nouvelle
paroisse, au patronage de l'abbesse du Ronceray,
dépendit de TArchidiaconé d*outre-Loire, du
Doyenné de Jallais, des Aides et Election d'An-
gers, du Grenier à sel d'Ingrandes. du District de
Brissac en 1788, de Vihiers en 1790.
Ce n'est qu'à partir du l**" janvier 1772 que le
desservant Henri Dumoulin prend dans les actes
le titre de curé, qu'il garde jusqu'en 1791. Du-
moulin refusa le serment et fut transporté en
Espagne en septembre 1792. Poyneau, ancien
curé de Vergonnes, l'avait remplacé et signe
« fonctionnaire desservant » jusqu'au 2 mars 1792.
— Dufou7\ curé, 25 mars 1792. A partir du
6 novembre il signe « officier public ». — Dès le
mois de juin 1791 le Maire et le Conseil municipal
demandaient au Département Téloignement du
vicaire réfractaire Ferré, qui ne cessait de jeter
le trouble dans les cœurs même des bons patriotes
m jusqu'à menacer de coups de bâton les officiers
municipaux, ouy !» — « Nous l'avons dénoncé,
disentrils ailleurs, comme ayant apostrophé les
municipalités pour être des bétes et gens sans
éducation, qui était pour lors une récidive et qui
ne doit pas souvent être de son ministère ». —
Néanmoins les trois quarts des paroissiens étaient
gagnés ; et la municipalité, au cri public, sur la
sortie des vêpres, dut donner sa démission. Il y
existait pourtantune garde nationale, commandée
par J.-Ch.-Fr. Pinson, ancien capitaine delà mi-
lice d*Angers. — Au milieu de cette effervescence
le tirage qui devait se faire le 13 mars 1793 n'eut
pas lien. Un piquet de vingt hommes qui s'y trans-
porta d'Angers avec trois gendarmes et le citoyen
O'Brumier fut repoussé. Cinq paroisses coalisées
se trouvaientdebout, prêtes au combat. La guerre
de Vendée passa et repassa dans le village avec
toutes ses horreurs. Le 22 janvier 1794 le général
Cordelier y fit réunir quarante femmes dont les
maris avaient servi contre les Bleus, et après
force menaces de mort les relâcha. Cette scène se
passa, dit-on, dans la cour de VHôtel Desma-
zièreSy élégante construction du xviii« s., avec
fronton porté par des pilastres cannelés et
encadré de chaque côté de doubles lucarnes
sculptées en forme de fer à cheval. Avec la
paix l'industrie nou^'elle des fours à chaux,
due à la rencontre par le chim:;)te Proust d'un
gisement ignoré, la culture surtout de la vigne
partout replantée ont ramené vite la prospé-
rité dans un pays autrefois peuplé de pauvres
qu'y fixait le dlroit de bois mort et de mort-bois,
attribué aux habitants, dans les bois du Ronceray.
Il a malheureusement le privilège, encore inexpii-
cablepour la science, d'être particulièrement visité
par les épidémies. En 1832, en 1849 le choléra y
fit rage, quand les environs étaient épargnés.
En 1849 le bourg décimé était déserté par les ha-
bitants qui campaient dans les bois, en plein
champ. Les docteurs Lachèse d'Angers, Fournier,
de Rablay, Laujardière, de St-Lambert, appor-
tèrent la première aide. Un interne de l'hôpital
d'Angers, M. Taugourdeau, plus tard M. Busson,
s*y installa. Le préfet Bordillon y fit visite dans
toutes les maisons contagiées et confia par arrêté
du 5 septembre l'honneur d'organiser les secours
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au déTOuement sûr de Théodore de Quatrebarbes,
qui, aidé de trois sœurs, s'établit au chevet des
malades pendant deux mois. Il y eut un jour dix
sépultures. Le fléau ne cessa qu*en octobre.
11 avait duré trois mois : cent habitants en étaient
morts, non compris quarante décès ordinaires,
quand on en comptait trois seulement sur l'autre
rive, i St-Lambert-du-Latajr.
Maww ; Pierre-Charlei Joubert-Paulmier,
2 thermidor an IV, 1816. — Deschampt, 20 mai
1816. — Maihurin Martin, 25 juin 1816-1850.
— Jouàert-Pàulmier, 31 août 1830-1840. —
Jacques-Charles Joubert, 1840, tué par la foudre
le 24 août, quelques jours après sa nomination.
— Pierre-Charles Deschamps, 28 septembre
1840. — Henri Mégraux, élu le 13 août 1848.
— René Pinault, 20 novembre 1849. — Pierre-
Jean Deschamps, 31 août 1865.
Arch. de M.-ei-L. C192; H Rontêrav;U Rivolulion.
— Arch. comm. —Mm Conin à la care de St-Lamb*rt. —
Riptrt. arek,, 4868, p. 81.notie<i de M. Raimbanlt : p. t35
•t i98. — Journal de Mainê'^t'Loirê du il février 1846.
— Voir poar les localitrs à leor artit le,notafflDflnt U Breuil,
la Pépinière, Pierre-Bise, la MulonnUre, Blouines, etc.
BeauUen» cl.» c^*d' Angers, autrefois dans la
paroisse St-Samson, avec ancien moulin ruiné,
près des Deux-Croix.
Beaulien» f., c"* de Baracé.
Beaiîlleia« f., c°« de Beaupréau,
BnaalleOf c"« de Briott. — Beaulieu- Vie Hère,
X636. — Appartenait à la famille noble de
Thierry, qui possédait aussi la Viellère au xvu* s.
Beaalleuy viU., c"« de Candé, au carrefour
des routes d'Anceniset de Freigné. Laconstruc>
tion d*une église y créa dès le milieu du xv* s.
un centre de population assez important. Il dé-
pendait de la paroisse do Freigné et n'en a été
détaché que par l'ordonnance du 3 juin 1837, qui
Ta réuni àCandé. On en attribue l'origine, comme
en nombre d'autres localités, à une image de la
Vierge, découverte dans un pré par un pâtre et
qui figurait encore au xvi« s. sur Tautel, à demi-
brisée. Tout auprès se voyait dans la muraille c à
demi-corps la figure d'un mouton », qui avait indi*
que l'emplacement du miracle. Par une fondation
du 2 février 1390 due au seigneur de Bourmont, —
ou à celui de la Fresnaie, qui y conserva les bon-
neurs seigneuriaux, un couvent y fut établi de
religieux de StOildas, en Bretagne, dont dix y
vinrent prendre résidence. Une belle église, avec
chapelle dans chaque bras du transept et chœur
Toûté, rareté presque unique dans le pays, y fut
élevée, où la dévotion s'habitua si vite qu'une rue
principale de Candé se peupla de chapeletiers et
de marchands d'images pour suffire aux vœux des
pèlerins. ^ Le seigneur de Bourmont fit don d'un
vaste enclos aux religieux en 1545 ; mais leur dé-
part suivit de près, précipité sans doute par l'in-
sécurité des guerres. Il n'y resta qu'un prêtre
desservant la chapelle transformée « en fillette n
ou comme on disait aussi • en masure » de
Freigné, qualifiée quelquefois aussi de prieuré
(1704,Et.-C.).On y enterrait jusqu'à la Révolu-
tion dans un cimetière particulier que les « masu*
tiers de Beaulieu » firent clore en 1645 et où l'on
se faisait transporter par dévotion de toutes les
paroisses d'alentour. — Le village, épargné au
passage de l'armée de Vendôme pendant les jours
gras de 1616, grâce à la protection du capitaine
Saint-Germain, originaire de Vriu, fut pillé à la
fin du Carême par un retour exprès de la bande
de Maillot-Saint-Denis. L'église fut de nouveau
dépouillée dans la nuit du 19 mars 1651 par U
fils d'un boulanger de Rennes, qui fut pris à
MaumusBon et pendu à Angers. — Le domaine
comprend encore avec trois maisons de maîtres,
de vastes servitudes, une grande cour avec grille,
un parc bien planté, des bosquets, charmille,
pelouse, pièce d'eau, potager, prairie traversée
par, la rivière du Moiron, et une carrière de
sable sur la route de Béligné.
Arch. comm. de FreiRoé B. — Bibl. d'A. M». 780. —
Grandet, Nôtre- Dame angevine, 1. 183. ~ Mss. Valaehe,à
la cure de Candé.
Beaullen» f., e°« de Chanteloup.
Beanlle», f., c»* de Cheutré-le' Bouge» En
est sieur Joseph Lebreton 1678.
BMiallen, ham., c"« de Choiet,
Beauliev, f., c°« de Coron.
BMiuliev» c*** du Coufiray^Maeouard. — Bn
est sieur Hilaire Réveillé 1655, 1690, par acquêt
de D'^ Marie Pidoux, veuve André Jarousseau,
héritier de sa sœur Ûabrielle, veuve Et. Lebigot.
. Arch. mun. de Saumor, CC S8.
Beanlleo» viU., c*« de Dampierre et en
partie de Saumur, dont il partageait jadis les
taxes pour le logement des troupes.
Beaulieu» ham., c*** de Fontevraud. — Alias
la Maloderie. — La ferme devait fournir le vin
des communiants aux quatre grandes fêtes an-
nuelles en l'église paroissiale de St'Michel.
Beanlien, f., c"« de Jarzé, ^ « A« petit
estang de Jarzé près Beaulieu » 1531 (E W3}. -^
Dépendait du domaine de Jarsé. C'est dans « les
pâtis n y attenant que se rencontrèrent le 2 fé-
vrier 1609, jour de la Chandeleur, les seigaours
de Jarzé et de la Fresnaie, accompagné chacun
de deux amis qui prirent part au combat. Charles
Du Plessis de Jarzé resu sur la place et fut in-
humé avec l'absolution épiscopale dans l'enfeu
seigneurial.
Beaulieu» f., c°« de Juvardei'^ andeane
gentilhommière, confisquée et vendue nat^ sur
l'émigré Amelot. — En est sieur en 1633, n. h.
Oabriel Bouju.
Beaulieu* ham., c<*« de Lire, -^ Les sei-
gneurs du Ponceau y avaient fondé non loin de
leur château, sur un terrain vague, une chapelle
dédiée à St-Marc, où là paroisse se rendait en
procession le jour du saint patton. Cette céré-
monie dût être interdite par ordonnance du
vicaire général de Nantes (4 juillet 1707} à la
suite de scandales . — L'édifice actuel, simple rec-
tangle avec clocheton sans caractère, porte sur un
tuffeau, au-dessus de l'entrée, la date 1771. U pa-
rait d'ailleurs bAti sur d'anciennes subbtructions.
Les processions s'y rendent encore le 25 avril.
— Vis-à vis s'élève un Calvaire.
Arch. de U cure du Failet. — Note Msa de M. Spal.
Beaulieu» f., c"« de NeuUlé. — Appartenait
en 1786 à Jean-Bapt. Caffln. prêtre, chapelain de
St'Pierre de Saumor (Ë 166).
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— 251 —
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BMiolieu, ham., c"« de Noyanl*»Mê'Lude,
BeaoHea, f., c°* da Plessii-Gramtnoire.
— Deux ferme» portent ce nom, dont une autre^
fois de la paroisse de Foudon appartenait à
maître Denis Gallon en 1734.
Beaallen, f. c°« de Sl'Augtiatin-dU'Bois. ->
JEn est sieur n. h. Zacharie Deslandes 1602.
Beaalieu, cl., c°« de Sl-Chrisiophe-du-Boia,
détruite depuis 1810.
BeaoUea, f . c°* de SUOtoryns-h- Toureil.
Beaalieu. f. c"« de St-Germain-iés-Mont'
faucon^ dépendance en 1790 de la Perrinière ; —
appartenait en 1660 à Nie. Bérault, écuyer, le
2 novembre 1670.
Beftollen, f.« c"« de Sl-Laurent-des-AuteU.
Bea«llea« c"* de Sl-Philàert-en-Mauges,
Beaulleu, t., C** de Sl'Macaire'€n*-Mauffe»^
b&tie depuis 1858.
Bemmiimmy canton, c^* de St-Maihurin. —
V. PaUig (les).
Beaullen, f., c°« de Seiches y appartenait en
1678 à Antoine Gohin de la Courtinière, qui y
meurt.
Beaailea , f., c°* de SouceiUs.
Beanlieii, ▼ill. €"• de Torfou,
Beanlleu, f. c"« de ViUevégue,
Beftulieu (le Petit-), f. c°" de Jarzé.
BeaaJIeii (le Petit-), cl., c°<' de ViUevéque.
■«•nlleii {Esprit'Joseph'Gaucher de), doc-
tear-médecin, né en 17M à Tiffauges dont
fon père était sénéchal, ext^rçait à Cholet, où il
» était marié en 4784 avec Modeste Hérault; r— il
fut iahumé à St-Melaine de Cholet le 16 juin 1794*
Beftollea {Ouiilaume), maître chirurgien du
maréchal de Brezé, habitait le chAteau de Milly-
le-Meugon, l&ll.
Beadllen {Jean)^ maître chirurgien à
Mazé 1645, 1657, mari de Marguerite Galicber,
dÂngtrs, est inhumé dans Téglise de Chaumont,
le il août 1662.
Beaailen [Jean- Jacques de), docteur-mé-
decin protestant, prononça son abjuration le jour
de la Peatecôte 1683 avec les ministres Courdilet
Giliy (V. cesnom$). Il exerçait à Beauforten 1695
BcaïuiaBdière (U) f., c°« do la Chapelle-
St-Laud. — La Beaumondièi^e (Cass.)
Beaommnoir, cl., c°* à!Angers^ sur la pa-
roisse de St-Léonard. — Le lieu et apparie-
nonces de Beaumenoir 1540 (E 53). — Le lieu
et clùserie de B. 1580-1758 (£ 56-58). - Appar-
tenait en 1678 à Marie Lelicpvre, femme de n.h.
Charles Charpentier, en 1718 à Madeleine Sérezin,
veuTe Rodolphe Legouz de Bordes, en 1759 à Fr.-
^acq. Petit, sieur d'Ardenay, qui le vendit le
16 août à J.-B. Lefebvre d'Inville qui le revendit
le 7 novembre à Philippe Seraiid et Pierre
Nicolas, « fondateurs et directeurs de Tinstitu-
ûon académique de la jeunesse à Angers, hôtel
d'Anjou. » Ceux-ci y entreprirent de grandes
constructions, que la séparation des deux associés
liissa inachevées. Ils revendirent le tout tel quel
(8 mars 1775) à Jacq. Boulay du Martray, maire
d'Angers, qui les iii achever et céda de nouveau
^propriété le 4 juin 1782 à maitie Fr.-Guill.
ToQié du Bocage (E 54-58).
nanolr, ham., c"« de Cambrée,
Beamnaiiolr, t„ c°« de St-Germain-Us"
Mùntfaucon (Cass.), aujourd'hui détruite.
Beaiiasarrlial» (les), c°*de Faffe. — Le
lieu et appartenances de H. composé de moi-
eons, cour^ jardins 1568 {Gentif de Thouarcé).
-— Une appartenance appelée B. oit souUoit
avoir une maison 1610 (Censif de Vauchrotien).
— N'existe plus.
Notes Mas. de M. Raimbaoit.
Beaunaellerio (la) f., c* du May. — La
Boumellerie 1597. — Ane. dépendance de Tab-
baye de Bellefontaine.
BeaaiDeBay, ham., c°< de St-Martin-du-B,
Beanmerle (la), f.« c""* de Contigné*
Beaamerle (la Petite-), f., c°« de Contigné.
Beaumeriea (les), f., c"' de Monti/uillon,
BeaniDier (Michel)^ maître cJiirurgien à
Longue 1718, 1720.
Beetsflseaoltf. -^ V. Bomois.
BeaomaDdrie (la), f., c"» de la Pommeraie.
— La Bémondrie (Hec^.).
Beaumont, cl., c»« d'Angers. — Tefiemen-.
tum BellitnontU 1211 (H.-D. B 82, f. 3).
BeaniDOol, c°* de Bouchemaine^ ancien
logis dans le bourg de Pruniers, ris-à-Tis l'église,
précédé d'une belle avenue de marronniers, et
faisant face Ters la Maine et la Loire à an magni-
fique horizon.G'estrhabitationd'étédeM.Mordret,
notre grand collectionneur angevin, qui y a réuni
quelques-uns de ses plus beaux tableaux et çà et là
dans les allées en plein air des échantillons de
nos antiquités.
Beaamoal, f., c"^ de B'-issarthe. — Beat/-
mont -de-Brissarthey 1602. ^^ ■ Beaumottt-
Brissarthe 1628 (Et.-G.). ~ Ancien flef rele-
vant de la Morlière. — En est sieur n. h. Ben-
jamin Hiret, mari de Renée de la Planche, 1602,
Jean de Hiret, mari de Renée de Guyard, 1625,
Jean Vissault, médecin-chirurgien, 1699. Louis de
Quenelec, mari de Renée Hullin, le vendit le 7 fé-
vrier 1713 à n. h. François Boussac, dont la
descendance le possédait encore à la Révolu-
tion (E 207-208).
Beanmottl, vill , c«« de Chanzeiux. —
Bellus-Mons 1072 (St-Serge. l'écart., p. 261),
1150, 1241 (Cart. de Chemillé, ch. 36, 56, 163).
— Le chemin comme fon va de la Jumelliére
à B. 1452 (£657). ^ Ancien flef et seigneurie,
relevant du Lavouer en Nenvy, avec droit de
moyenne et basse justice, et dont dépendaient la
Gaultrie, les bordages de la Chaîne en St-Lézin-
d'Aubance, du Chêne et des Landes en Jallaia.
Sigebrand vers 1 150 en avait donné la dtme de
blé, vîn, laine, lin et bestiaux aux moines de
Chemillé. — La dîme en appartenait au xvi* s. au
temporel de la chapelle de Fils-de-Prétre, à An-
gers (H.-D. B60). - En est sieur en 1549 René
Deshommeaux/écuyer (C 105, f. 88 1.
Beanmoat, ham., c°« de Chaze-Henry.
BeauiDonC, f., c"'' de Chemiré. — Ancienne
terre seigneuriale, titrée baronnie, et dont le sei-
gneur était un des quatre barons d'Anjou qui
devaient servir Tévéque & la cérémonie de sa pre-
mière entrée au palais épiscopal — Sonnomjus-
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qu'aux xv« et xti» s. était Gi*at ternisse. —
Graia Cotsa 1094-1102 (St-Serge, 2» cart., p. 201).
— Wido de Graia Coxa 1134-1150 Ib., p. 299).
— Fevum de Graia Coxa 1155-1162 (Ib., p. 93).
— La chastellenie, terre, seigneurie de Gratte-
cuisse 1433 (G 106). — Celui de Beaumont s'y
ajouta et peu à peu le remplaça, quand la terre
eut passé de la famille de Craon à celle de Beau-
mont par le mariage de Marie de Craon, dame de
Chasselay, avec Robert de Brienne, vicomte de
Beaumont, puis dans la maison de Laval de Retz.
Elle fut Tendue le 28 janvier 1433 par Gilles de
Retz, pour 1.200 écus, à Tévéque Hardouin de
Bueil qui en fit don à son évéché. — Le principal
taillis en dépendant fut défriché et mis en labours
vers 1645.
Arch. de M.-eUL. Série G Evèché. — Rapport de
Miromesnil, p. 43.
Beaumont, f., c*** du Lion-d* Angers,
Beaumont, ham., c"* de St-Jean-des-Mau-
vrets. — « Lhostel et seigneurie de B., com-
posé d*une grande maison^ grange^ écurie,
. tours, cours, jardins, vergers, une chapelle
fondée et desservie au dit lieu, bois, garennes ^
buissons à connils » 1620 (E 1034) : — relevait
de la Bâte, dépendance du duché de Brissac. Le
fief du Mortier y était uni et consolidé ; — appartient
en 1601 à la famille Bault, cinquante ans plus
tard aux Lejeune de Bonnevaux, dont Théritière
épouse le 19 mai Louis Jarret de la Rouillère. De
nos jours y habitait et y est mort le notaire Moreau,
ancien capitaine des Volontairesde 1792. V.cenom.
Arch. de M.-et-L. Série E 1034-1035 et G Evéehi,St-
Alman, t. I. — Arcb. comm. Série E.
Beaumont, cl., c°e de Soulaircei-Bourg,
— Ancien fief et seigneurie avec maison noble,
garennes, pourpris, dont dépendaient les closeries
du Petit-Beaumont, du Temple et de la Minée,
•- En est sieur en 1554 Ânt. Ferrant en 1619
n. h. Pierre de Sorhoette, dont le 27 avril 1622
Pierre de kohan tient le fils sur les fonts à Marcé,
en 1645 Fr.- Gilles de la Bérardière, par acquêt.
Beaumont, ham., c°« de Torfou,
Beaumont (le Bas-), ham., c°* de la Ro-
magne, — Pour la partie de l'Anjou, il relevait de
Geste, à cause du fief de la Thévinière.
Beaumont (le Haut-), h.,c°«de la Romagne,
Beaumont (le Petit-), f.,c"« de S t- Jean -d.- M.
Beaumont {Charles), chirurgien, signe un
acte à St-Pierre-en-Vaux, 1643.
Beaumont [Florent] ^ mattre chirurgien à
Gennes 1639, 1660. Un de ses fils, François, y a
pour parrain le 30 août François de Saint-
Offange de la Jaille.
lle«MtnoM< (de). — V. Bonninière de B.
Beaumont (Jean de), bailli d'Anjou sous le
comte Charles 1*'. — On a conservé de lui des Rè-
glements et statuts rédigés en 1229 portant tarif du
prix des pains et des chandelles pour l'Université.
Beaumont [Marie de), abbesse du Ronceray
d'Angers en 1230, morte avant 1238, le 14 mai.
Beaumont [Raoul de), fils de Richard, vi-
comte de Beaumont et d'une fille naturelle de
Henri l", roi d'Angleterre, élu évéque d'Angers
en 1177, conskicré en 1178, favorisa dès cette an-
née rétablissement de l'ordre de Grandmont en
Anjou. Il assistait en mars 1179 au premier
concile général de Latran et rétablit la paix au
retour entre son Chapitre et les moines de St- Aubin
pour des rivalités de prééminence (1180). — n
confirma aux chanoines réguliers de Mélinais tons
leurs biens possédés en Anjou et bénit leur mai-
son (23 septembre 1183), ainsi que leur abbaye
de St-Georges-sur-Loire. D'autres titres attestent
qu^en dehors de ces devoirs de son ministère,
Raoul de Beaumont prit une part directe et active
aux événements politiques. C'est à lui qu'écrivit
Pierre de Blois pour lui reprocher l'abandon da
roi Henri II par les Angevins et lui rappeler les
pouvoirs dont il disposait ; et l'éloge del'évéque,
écrit par un clerc contemporain, lui fait gloire
d'avoir su revêtir la cotte de mailles et mettre en
fuite Tennemi : Suscipit urbis honus, fugal
hostes, induit arma. En 1184 le pape le délégua
pour apaiser à la Flèche, dont il était seigneur,
un différend grave survenu entre les moines de
St- Vincent et Geoffroy, fils de Foulques-Girard.
— En mars 118911 assista à l'assemblée du Mans,
où les prélats et seigneurs relevant du roi d'An-
gleterre consentirent la dîme saladine. En 11%
on le retrouve à Domfront auprès du roi Richard.
— 11 mourut le 11 avril 1197 et fut remplacé par
Guillaume de Chemillé. Son tombeau en marbre
noir, sans statue, se voyait dans la nef deSaint-
Maurice à cô^é de celui d'Odoard, devant l'autel
de St-Sérené. Ony a retrouvé sa crosse épiscopale
que conserve le Musée d'Angers — Le prélat por-
tait (t azur y au lion ravissant d'or, armé et lam-
passé de gueules, qui est des anciens vicomte.<i
de Beaumont d'Anjou. — C'est de son temps qne
fut abolie en Anjou la servitude singulière et gé-
nérale en France qui livrait au pillage le palais
de tout évéque mort intestat.
Hauréau, Gatt. Christ. — Tresvaui, t. I, p. Î39. -
Révert, arck., 1863, p. %9. — Mss. 629et»9, p. 116 t«,
— D. Bouquet, t. XVIII. p. S«6 ; XIX. p. Î7«i. - Bro»iier
Mss. 656. p. 711. - Pouilié. Mss. 645, p. 77 et 83.
Beanmonl (Guillaume &é), évéque d'Angers,
neveu du précédent, qui l'avait fait élever auprès
de lui dans son palais, était chanoine du Mans,
n'ayant que 25 ans. lorsqu'il succéda à Guillaume
de Chemillé. Son élection, préparée en cour de
Rome par Raoul de Beaumont, sénéchal d'Anjon,
son frère, fut activement recommandée et à peu
près imposée au Chapitre par le roi Jean, son
proche parent. Le prélat, nommé en juillet 1202.
ne fut consacré qu'eu septembre 1203 par l'ar-
chevêque de Tours. 11 figure comme témoin en
mars 1207 à la donation, consentie par Geoffroy
de Chateaubriand, du prieuré de la Primaudière
aux moines de Grandmont, bénit en 121 H'église
collégiale de St-Pierre d'Angers, en 1213 l'église
de la Boissière, assiste en 1220 aux obsèques de
Michel, abbé de St-Florent, Tannée suivante au
concile provincial de Châteaugontier. En no-
vembre 1223 il est à Paris et prête au roi le ser-
ment de fidélité pour le temporel de son évéché,
sous la réserve expresse qu'au cas où l'Anjou se-
rait aliéné de la couronne, pareil hommage ne se-
rait dû qu'au comte. Le 19 août de la même
année il consacre l'église de l'abbaye de Chaloché,
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ajsare eo 1224 des revenus à rarchidiacre d'Outre-
Maine et aux archiprétres et doyens ruraux par
la réunion à leurs offices d*un certain nombre de
cares ec obtient en 1232 du roi St-Louis une in-
demnité des dommages que la construction des
fortifications avait fait éprouver au Chapitre d'An-
gers par la destruction de maisons capitulaires.
Déjà sons son épiscopat s'étaient établis à Angers
les Templiers (1230) et les Franciscains (1231) ;
il j appela en 1236 les Dominicains, suivant une
promesse donnée, dit-on, à St-Dominique en per-
sonne, qni aurait dans son second voyage de Rome
passé par Angers. La même année il céda à son
Cbapiire une partie de son palais épiscopal, où
fiit élevée plus tard la chapelle de Jean Michel.
Vers la même époque, luttant de zèle avec le
chanoine Etienne d'Azaire. il avait fait reconstruire
i ses frais le chœur de St-Maurice et donné à la
fabrique, qu'il avait dotée dès 1218 de revenus
spéciaux pour l'entretien du culte, une riche table
d'autel en argent. Le recueil des Statuts du dio-
cèse d'Angers, publié par Henri Arnauld, débute
pir une constitution sans date qu'il attribue avec
loote vraisemblance à Guillaume de Beaumont. On
peut b'étonner même qu'on ait eu Tidée d'en faire
houieur à quelque évéque de Nantes ou même de
Rouen,puisque l'article relatif au chômage des fêtes
lonoelles exprime formellement qu'il s'applique
à l'évéché d'Angers (p. ïl). En 1236 Guillaume fut
frappé de paralysie et mourut le l«c septembre
IW. Il fut inhumé dans le chœur de la cathé-
drale sous une tombe de cuivre, surmontée de sa
figure couchée, en relief, avec son épitaphe écrite
eu vers léonins. Elle a été détruite par le Chapitre en
1746. Le dessin en est conservé dans Gaigniëres
(164, f. 53), — L'évèque portait semé de France,
eu Uon ravissant d'or, armé et lampassé de
gwdes, qui est des vicomtes de Beaumont d'An-
jou depuis le mariage du neveu de St-Louis avec
rhéritière de Beaumontrle-Vicomte, brisé en
c*«/ d'un tambel à trois pendants de sable.
Bail. CkrUt. — Trearaux — iïéMrf. arck., 1863, p. 270.
-KM. d'.\off.,Mss 629.636, r. 178. -Domesnil.Mss.eSS,
F.2U. - D. Booq.,t XVIIl, p. 326. — StatuU du diocèse
fÀMgm, p. 2-», 418. - Bro»«ier, Ms«, 656. p. 717. -
I^reaa. t. I, p. 571 ; t. III, p. 11. — Bibl. de l'Ec. des
Charles, 1871, p. 133. ~ Rangeard, H st. de l'Université
i'ÂMf$rs, p. 1^.132.
■eaamonC d'Autiehamp (Charles de),
comte de Miribel, né en 1621 d'une ancienne fa-
miJle do Dauphiné, servit d'abord en 1639 dans
le régiment d'Harcourt infanterie, puis obtint une
compagnie dans le régiment de cavalerie du même
nom, assista au combat de Lioreas en Catalogne,
oàil fat blessé (1645), au siège de Lérida, où il
«ut trois chevaux tués sous lui, et à la bataille
de Lens, où après une charge héroïque, dans la-
quelle tons ses anciens de grade furent mis hors
de cmnbat, il se trouva commander le régiment.
En 166U et 1651 il remplit la charge de maréchal-
^«■logis dans les guerres de Guyenne et fut en-
^ojé par le comte d'Harcourt rendre compte de la
sitQaûon à la reine-mère. Ce fut lui aussi que le
^CQte employa pour traiter avec les Mazarins en
16SB et préparer son accommodement avec la cour
9u se crut pas payer la paix trop cher du don
du gouvernement d'Anjou, doté de 50,000 livres
d'appointements. Le comte d'Armagnac, étant
tombé malade, demanda au roi le comte d'Auti-
champ pour le remplacer en la lieutenance du
château d'Angers (21 février 1667) et plus tard
celle de la ville avec 500 écus de pension extraor-
dinaire outre ses gages. Cette charge s'est perpé-
tuée sans interruption dans la famille jusqu'en 1789.
Charles d'Autichamp vint s'établir dès lors en
Anjou et s'y acquit une considération universelle
par sa fermeté, son urbanité et aussi ses charités
pieuses. Il fut compris sur la première liste des
académiciens d'Angers et était directeur de l'Aca-
démie en 1687, lors de la maladie et delà conva-
lescence du roi. Il provoqua à cette occasion une
fête publique, après laquelle il convia tons S9S
confrères à sa table dans le château : « Les aca-
« démiciens, au nombre de vingt-quatre, trou-
«( vèrent deux tables magnifiquement servies. Le
« repas commença et finit par la santé du roi,
« que toute la compagnie but avec des souhaits
« redoublés... On fit en mesme temps une dé-
fi charge d'artillerie pour servir d'avertissement à
« toute la ville de répondre au zèle des académi-
« ciens. Ce dîner fut agréable non-seulement par
« l'abondance et par la propreté mais aussy par
« l'agrément de la conversation d'un si grand
tt nombre d'hommes de lettres tous animez d'un
« mesme esprit » {Reg. de VAcnd.^ p. 38. —
Il avait épousé en premières noces Louise de Ros-
taing et en avait eu trois enfants, en secondes
noces, Françoise de Jouy, qu'il avait aimée jadis
et qu'il retrouva veuve à Paris. — Il mourut le
25 mai 1692, jour de la Pentecôte, et fut inhumé
le 27 dans la chapelle du château et quoiqu'il eut
défendu par son testament toute cérémonie à ses
obsèques, le Conseil de ville, sur la proposition
du Maire, se fit un devoir d'assister en corps à la
messe célébrée dans la chapelle du château. De
plus, l'année suivante à. l'occasion de la réception
de révêque en L'Académie des Belles-Lettres, l'é-
chevin Daburon ayant prononcé l'éloge de M. d'Au-
tichamp, la Mairie, « pour honorer la mémoire
d'une personne qui a toujours été chère à cette
compagnie », prit une conclusion spéciale pour
prier l'auteur de publier ce travail et en vota
l'impression aux frais de la ville (6 mars 1693).
Pocqnet de Lir., Mas. 1068. t. II, p. 26-27. — Reg. de
l'Acai., Hss. 1032, p. 38. — Moréri. Génial, de la famUle
de Beaumont, ia-f. — Arch. mua. BB 92, f. 29 ; 9\t, l 78.
110 ; G6 42. ~ Théodore Anne, Eut. de l'Ord. de St-
Louis, t. I, p. 562; t. lll, p. 20-22.
Beaumont d'A^nUchamp (Jean- Claude de) y
fils aîné de Charles d'Autichamp, mousquetaire
du roi (1675j, capitaine et major du régiment ca-
valerie d'Armagnac, eut la survivance de son père
au gouvernement d'Anjou. Il mourut sans alliance
le 15 mai 1744, âgé de 88 ans, et fut inhumé le 16
dans la chapelle du château. — 11 était, comme
son père, de VAcsidémÏQ d'Angers et y fut remplacé
par de Saint- André Marnais de Vercel, docteur
de Sorbonne.
Beaauaonl d'Antlchainp (Antoine de), ap-
pelé le marquis d'Autichamp, cousin du précé-
dent, eut sa survivance en 1715 et lui succéda en
1744 en sa lieutenance d'Anjou. U mourut à Angers
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le 20 août 1753, et fut inhumé le 22, âgé de 71 ans,
moins un mois. Il avait débuté par être page de
la grande écurie du roi en 1699, et le 17 mai 1710
épousa Jeanne-Olympe Binet de Montifray, sa
cousine, dans la chapelle du château de Mont*
moutier.
Arch. DOD. BB 115, f. 14«; G6 13, |4.
Beau mon I d*A.ntlehainp 'Louis-Joseph de),
dit aussi ie marquis d'Autichamp, sieur de
Montmoutiers et de la Florencière en Anjou, fils
d'Antoine de B. , né le 13 août 1716 à Angers, page
de la grande écurie dtu roi, mousquetaire, guidon
et enseigne de gendarmerie, lieutenant de parle
roi des ville et château d'Angers et lieutenant-co-
lonel du régiment d'Enghien en 1744, fut tué à
Lawfeld le 5 juillet 1747. — Il eut pour ûls Jean-
Thérèse- Louis, Ant.-Joseph-fiulalie et le chanoine
Ch.-Ant.-François, tenu le 30 mai 1739 sur les
fonds par le maréchal de Broglie. — Sa veuve,
Céleste-Perrine Locquet de Orandville, fut inhu-
mée le 3 mars 1785, aux Visitantines d'Angers,
âgée de 67 ans.
3ibl. d'Ang. Mss, iÛOi. — Arch. mon. G 676.
Beaamont d'Antlehamp [François de),
neveu de Louis-Joseph, doyen de Téglise d'Angers
le 31 mai 1718, fut nommé & Tévéché de Tulle le
14 juin 1741. — Il possédait déjà les abbayes
d'Oigny, au diocèse d'Autun, et de Notre-Dame-
de-la-Victoire, au diocèse de Senlis, dont les cha-
nomes réguliers eurent à soutenir contre lui de
longs procè:t. Il fit venir de cette dernière ville à
Tulle en 1746 un mattre sargetier pour diriger
une manufacture qu'il fonda par une donation de
3.000 livres dans l'hospice et qui existait encore
en 1790 mais alors en perte déjà depuis quelques
années. — Le 10 octobre 1747 il bénit en Anjou les
deuxdochesd'Ambillou.— Ses revenus s'épuisèrent
aux restaurations de sa cathédrale et de Tévéché,
encore impayées à sa mort (11 novembre 1761) et
dont un jugement en 1773 attribua la charge à
ses héritiers.Son successeur, Henri deBourdeilles,
s'était dès le premier jour déclaré hors de cause,
et l'hospice, son légataire, n'avait accepté que sous
bénéfice d'inventaire. — Dès le 12 juin 1720 le
futur évéque avait été reçu de l'Académie d'An-
gers où il fut installé le 8 janvier 1721 . Il y fut rem-
placé le 8 janvier 1762 par Louet de la Roumanerie et
son éloge prononcé le 21 avril par Aveho e de Narcé.
Arch. de l'Hospice de Tulle B 19 ; E4 ; G 1, 2, 3. — Note
Hsi. de M. Ucomhe. - Mm. 103S.
Beaamont d*AnCieliamp (Jean-Thérèse-
Louis, marquis de), fils aîné de Louis-Joseph, né
à Angers le 17 mai 1738, entra au service dès
l'âge de 11 ans (27 mai 1749) et n'avait pas 16 ans
quand l'Académie des Belles-Lettres d'Angers le
reçut comme membr» honoraire (6 mars 1754). Il
remercia l'Académie avec politesse et de façon à
faire « honneur à ses talents naissants » et le
même jour Rangeard lui dédia une épitre en vers
Sur les avantages de l*élude Quelque temps
après (1757) il était nommé sous -lieutenant au
régiment du roi et accompagnait en qualité d'aide
de camp le duc de Broglie pendant les premières
campagnes de la guerre de Sept ans (1757-1760).
Il fit celles de 1761 et I762etdans cette dernière une
action d'éclat lui valut la décoration de St-Louis*
avec le grade de mestre de camp à la tête du ré*
giment de dragons de Caraman, qui prit le nom
d'Autichamp et la conserva jusqu'en 1710. C'est
Tannée où il fut nommé brigadier, capitaine^lieu-
tenant des gendarmes anglais et appelé au com-
mandement en second de la gendarmerie de Lu-
néville. Il s'acquit dans ce dernier poste par son
activité et son intelligence la réputation d'un des
meilleurs officiers de cavalerie qu'eût la France.
Commandeur de l'ordre de St- Louis en 1779, il
fut nommé maréchal de camp l'année suirante,
inspecteur général, conseiller au Conseil de guerre
et gouverneur de Longwy. En 1789 il avait un
commandement dans l'armée réunie sous les muri
de Paris, qu'il ne tint pas à lui de compromettre
avec les révolutionnaires. Dès la première émi-
gration (1789) il se retira à Trêves avec le prince
de Coudé, entra dans le Conseil du comte d'Artois,
d'où il organisa de nombreuses agences contre-
révolutionnaires, surtout dans le Midi, et prit un
service actif à l'étranger contre la France. U avait
organisé à Coblenti en 1791 le corps des Hommn
d'armes à cheval, équipés à ses frais, et avec
cette troupe et les Prussiens entra en 1792 dans la
Champagne, concourut à la défense de Maastricht
(février 1793) et passa en Angleterre où le désastre
de Quiberon le laissait au dépourvu lorsque des
offres de l'empereur Paul I*' le déterminèrent i
accepter du service en Russie (1797). Nommé dès
son arrivée commandant des chevaliers-gardes
d'un régiment de dragons eK inspecteur de la ca-
valerie de l'Ukraine, de la Crimée et du Niester,
il commandait en Tan zi la cavalerie du 2<b* corps
d'armée campé près de Crosno>Salo, à dix milles
de Pétersbourg. Il resta au service de la Russie
mais assez peu employé par Alexandre jusqu'en
1815. Louis XVIII lui confirma son grade de lieu-
tenant-général à prendre rang du 20 mars 1790 et
le nomma grand-croix de St-Louis (1814), gou-
verneur de la 10«>* division militaire (20 janvier
1816), quelque temps après président du Collège
électoral de Maine-et-Loire (5 septembre) et en
janvier 1-818 gouverneur du Louvre, qu'il défendit
comme il put, le 27 et le 28 juillet 1830, contre
les combattants de la grande insurrection pari-
sienne. Il fut relevé à son poste, contre son grc,
dans la nuit du 28 au 29 juillet. — Il mourut à
Paris le 12 janvier 1831. — Il a laissé ses Mé-
moires qui n'ont pas été publiés. — Ses papiers
militaires sont conservés aux Archives de Seine-
ei-Oise.
Arch. mnn. BB 431. f. 59, etc.— Moniteur. —Biôff.
contemporaines. — Théodore Anne, Bist. 4e l Ordre es
St'Louis, 1. 1, p. 56?. - Bibl. d'Ang. Mss. 1002. -^Beaa-
chet Filleau, Tabl. des émigrés, p. 13.
Beaanionl d'Autichamp [Antoine-Joseph-
Eulalie, comte de), frère de Jean-Thérèse-
Louis, né le 10 décembre 1744, à Angers, entra
au service de l'armée du Haut-Rhin dès l'ig* àt
15 ans (1759-1760) comme aide de camp du ma-
réchal de Broglie, puis cornette (1763) ei major
(1767) dans le régiment de dragons commandé par
son frère. Il avait été blessé d'un coup de feu à
la jambe gauche près Islar en 1762. Il était capi-
taine du régiment de dragons d'Autidiamp et a
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peine âgé de 20 ans, lors de son mariage dans la
chapelle du ch&teau d'Angers areo Adèle- Jacquine
Oreffinde Belleme (17 juin i7fô'.IlsuiTitenGorse
le maréchal de Vaux et en revint colonel du régi-
ment d'Agénois(1779; qu'ilconduisiten Amérique.
11 y prit part aux divers combats et à la prise de
St-Christophe vit à ses cdtés son fils atné, âgé de
16an8,enleTéparunboulet(1782). -N'étant encore
qQe major au régiment de la Fère et commandant
du château d'Angers» titre héréditaire dans sa
famille, il *vait été convié (16 novembre 1768)
à prendre place dans l'Académie des Belles-
Lettres où l'appelaient, disait-on, « dès l'âge le
• plus tendre des taUnts marqués, un goût pour
« les belles- lettres et un lèle pour leurs progrès
« qui ne peuvent qu'honorer et enrichir cette aca-
• déraie ». Il paya sa bienvenue par un discours
■ où il fit voir dans une dissertation savante et
€ très bien écrite les avantages que la science et
t les arts pouvaient procurer à l'art militaire..,
t soutenant ses preuves par des exemples bien
c choisis et par une éloquence aussi brillante
c qu'elle est naturelle ». Le 29 avril 1772 il lut
une nouvelle dissertation Sur la nécessité de
joindre à la guerre la théorie des principes à
In pratiqi e militaire. Il était directeur de la
compagnie en lT8:t et répondit & un discours de
Tévéque d'Angers « de façon à montrer que la
« connaissance des orateurs sacrés lui était aussi
• familière que celle des ouvrages relatifs à la
• tactique militaire qu'il a si bravement mise en
< pratique... dan s l'Amérique septentrionale, pour
• assurer l'indépendance des treize états ». Il
donna sa démission de directeur Tannée suivante
(17 novembre 1784), des voyages et ses affaires ne
Impermettant pas d'en remplir utilement les fonc-
tions. Il venait d'être nommé commandant en se-
cond de la partie Sud de St-Domingue avec le
grade de maréchal- de-camp (13 juin 1783) — Le
16 mars 1787 il fut reçu de la Société des Bota-
nophiles d'Angers. Lors de la Révolution, il était
employé comme inspecteurdivisionnaire des trou-
pes cantonnées à Tours, Blois et Orléans. — Il
n'émigra qu'en 1792 et fit toutes les campagnes
de l'armée de Condé. Au Consulat, il rentra en
France et y vécut dans la retraite. Le roi lui con-
firma son grade de lieutenant-général en 1817 et
le nomma gouverneur de St-Oermain. Il mourut
au Louvre le 12 avril 1822 et fut inhumé au
Père-Lachaise.
JfMttrar. ~ Biêgr. contemporaines — Blblioth. d'Anjf.
M». 4004 Ht 4001. p. J49, Î51, etc. — Théod. Anne, Hist.
i*l'0r4. U St' Louis, t. II, p. fii.
iMuimont d'Antlehamp {Marc- Louis-
Joxeph'Jacques de), fils du précédent, né à
Angers le «0 août 1766, sous-lieutenant à 1 7 ans
dans le régiment de Mestr^-de-camp-cavalerie
(!•' janvier 1783), â 23 ans major de cavalerie
.1789), rejoignit l'émigration à Turin en 1790 et
prit part à l'invasion de la Champagne dans le
régiment que commandait son oncle, le suivit à
Uaéstricht et en Angleterre, reste à Jersey jus-
<ïu'en 1797, puis servit en Portugal dans un corps
d'émigrés français et ensuite en Vendée avec son
toi Charles. Rentré en 1800, il fut nommé en
1814 sons-lieutenant des gardes-du -corps avec le
grade de maréchaUde-camp (14 juillet), fut mêlé
en 1815 à la seconde Vendée, et commandait en
août 1815 le département de la Vienne, passa pre-
mier lieutenant de la compagnie des gardes-du-
corps de Noailles, puis en décembre 1828 com-
mandait le département de la Manche quand il
se tua dans un accident de chasse.
Beanaioiit d'Aotlehaiiip [Char/es- Antoi-
ne-François de), frère cadet d'Antoine-Joseph-
EulaUe.né à Angers le 30 mai 1739, chanoine de
Notre-Dame de Parisen 1759, vicaire-général de
Toulouse, protesta avec son chapitre contre les
innovations de la Constituante et n'ayant pas
même pris soin de quitter Paris après la loi du
26 août 1792, fut incarcéré et périt sur Técha-
faud le 5. thermidor 1793. Il s'était fait connaître
par quelques jolis vers, une chanson entre autres
sur la Fédération de 1790 qui courut les salons
réactionnaires.
Gnillon, Martyrs de U Foi, t. If, p. 110.
Beanmont d*Aatiehanap {Char'es-Mnrie-
Auffuste-Joseph, comte de) fils cadet d'Antoine«-
Joseph-Eulalie et d'Adèlo-Jacquine de Greffin, né
an château d'Angers le 8 août 1770, entra au service
à 12 ans dans la gendarmerie de Luné ville, sous
son oncle le marquis (1782). Deux ans après il
était nommé sous-lieutenant à la suite dans le ré-
giment Dauphin-dragons (26 septembre 1784), puis
en titre par brevet du 26 mars 1785. puis capitaine
réformé (20 septembre 1787) et passait avec le
grade actif ians le régiment de Condé(l«'juinl789)
Il refusa le serment en 1789, émigra d'abord, puis
revint et sut se faire admettre dans la garde consti-
tutionnelle de Louis XVI, comme adjudant-major
de cavalerie, jusqu'au licenciement. 11 resta alors
sans emploi à Paris et se trouvait pourtant tout
prêt au 10 août pour combattre aux côtés du roi.
Blessé, il fut recueilli par un ancien cocher de
son père et parvint à regagner l'Anjou. A la nou-
velle de la prise de Saumur par les Vendéens, il
les rejoignit et s'attacha à son cousin Bonchamp.
Il réclama dès lors sa bonne part de tous les dan-
gers, faillit être pris an siège de Nantes (27 juin
1793), où il n'échappa aux Bleus qu'en saisissant
à propos la queue du cheval de son ami Forestier,
qui l'emporU à toute bride (8 juin), assista aux
combats de Mûrs et d'Erigné (26 juillet), à la prise
de Chantonnay (5 septembre), à la bataille de
Torfou, et quand il sagit de franchir la Loire, ce
fut à lui que fut confié le soin d'en assurer le
passage. Il s'empara par un hardi coup de mam
d'Ancenis et revint à S t Florent diriger l'armée
fugitive. Bonchamp mort, il le remplaça dans le
commandement de l'armée d'Anjou (ilavait à peine
23 ans) et dirigea toute la campagne d'Outre-Loire
avec un sans-froid et un courage dignes d'une
cause moins désespérée. Les victoires d'Antrain,
de Dol,dePontorson s'épuisèrent dans le désastre
du siège d'Angers. Blessé de nouveau à la déroute
du Mans, il fut recueilli par M"'* de Beilemare
qui logeait déjà un blessé républicain, le colonel
Vidal. Celui-ci (par reconnaissance pour leur com-
mune bienfaitrice) admit le vendéen dans son ré-
giment en qualité d'instructeur sous le nom de'
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Villemet. A la nouvelle de la pacification, d*Au-
tichamp qui était à Anvers se fit reconnaître des
représentants du peuple et obtint Tautorisation
de rentrer dans la Vendée. A la nouvelle prise
d*armes de Stofflet il accourut auprès de lui, ob-
tint sa confiance et fut envoyé en octobre 1795 à
l'île d'Yen pour communiquer avec le comte d'Ar-
tois. Il n'eut guère à se réjouir de voir de près cet
entourage de courtisans d'humeur méthodique et
tranquille, refusa même la croix de St-Louis et
revint à peu près découragé. A la mort de Stofflet
(l'r mars 1796\ le curéBernier le désigna pour
commander l'armée vendéenne. Mais ce n'était
plus le temps des grandes guerres. La Vendée, on
peut le dire, avait vécu ; et l'état-major du chef
égalait parfois en nombre son armée. D'Autichamp,
dont le dévouement à sa cause n'eut guère jamais
d'entraînements aveugles, se décida, nonobstant
le cri des chefs d'Outre- Loire, à traiter avec Hoche
qui lui accorda des conditions honorables. Il se
retira alors à Paris et quelque temps après se
mariait avec M^^* de Va^sé. Il n'en fut pas moins
exact au rendaz-vous vendéen en 1799. Mais battu
aux Aubiers, il accepta volontiers la paix du gé-
néral Hédouville et revint habiter Angers où son
nom f)t le souvenir de sa famille étaient restés
populaires. En Tan X il fut élu membre du Col-
lège électoral de Maine-et-Loire et conserva ce
titre durant tout l'Empire. On dit même que l'em-
pereur lui fit offrir le commandement de deux ré-
giments qu'il se proposait de recruter uniquement
de Vendéens ; mais il n'accepta que l'emploi mo-
deste de la mairie d*Ecoufiant. où se trouvait son
château de fieuzon. Dès les premiers jours de la
Restauration, le roi, à qui il fut présenté, lui
conféra le titre de lieutenant-général de ses ar-
mées, celui de commandeur de l'ordre de St-Louis
et le commandement des départements de Maine-
et-Loire et de la Mayenne à la résidence d'Angers.
Ce fut il ce dernier titre qu'il reçut et accompagna
le ducd'Angouléme dans son voyage à travers la
Vendée en juillet 1814. Au retour de l'île d'Elbe,
quand le duc de Bourbon sans pouvoirs réguliers
arriva à Angers, d'Autichamp, qui le méine jour
avait envoyé un aide de camp au roi pour lui de-
mander rautorisation d'agir sans attendre, ne dis-
simula pas au prince les incertitudes de la situa-
tion qu'une revue de la garnison suffit tout aus-
sitôt à démontrer et lui conseilla de se rendre
sans hésiter au cœur de la Vendée et d'y procla-
mer le danger public. Quand le duc de Bourbon
partit pour Beaupréau, lea événements s'étaient
précipités et ne laissaient aucune chance à l'ac-
tion. D'Autichamp, qui avait reçut l'ordre exprès
de rester en fonctions à Angers, eut bientôt l'avis
que le colonel de gendarmerie Noireau le rempla-
çait officiellement en son commandement ; ill'alla
trouver et s'ouvrit à lui. Le colonel lui remit des
passeports et une lettre pour le prince- royal,
qu'elle suppliait de s'éloigner sans rien tenter.
D'Autichamp, au travers aes populations désaf-
fectionnées, se rendit à Beaupréau pour la pré-
senter ; mais l'autorité de ses convictions et de son
dévouement ne suffirent à convaincre personne ni
même à protéger le général contre les sarcasmes inju-
rieux.Il se reiira«triste et affligé* d'abord à Nantes
qu'il quitta aux approches de l'empereur (26 mars),
licencia son monde et rentra à son château de la
Rochefaton, près Parthenay.Mais dès les premiers
jours de mai (11 mai) il tenait la campagaeavecSa-
zannet et La Rochejacquelein jusqu'au combat de la
Rocbe-Servière. La convention du 26 juiacooclae
avec le général Lamarque lui garantit pleine li-
berté sur parole. Au retour du roi, d'Autichamp
fut nommé d'abord président du Collège électoral
de Beaupréau (26 juillet 1815), puis pair de France
(17 août) et enfin commandant de la 22^6 division
militaire en résidence à Tours (novembre 1815),
et à ce dernier titre il eut l'occasion de faire acte
de bienveillance et de généi-osité envers les vieux
débris de l'armée de la Loire. En juillet 1816.
chargé d'un travail relatif à l'armée royale de la
Vendée, il revit les anciens cantons qui avaient
fourni les contingents de guerre et visita Mûrs, les
Ponts-de-Cé, St-Lamberi-du-Latay, Beaupréau,
Montfaucon, Cholet, le Fief-Sauvin, St Florem,
partout acclamé par ses vieu xcompagnons d'armes.
Le mois suivant, il siégeait malheureusement à
la Rochelle dans le Conseil de guerre qui condam-
nait le général comte Morand à la peine de mort
(29 août). Esprit prudent et suivant quelques-uns
borné, d'Autichamp, mieux qu'aucun autre chef
vendéen peut-être, ayant à propos tiré parti des
circonstances, se trouvait, même dans son parti,
en butte aux insinuations des exaltés qui trou-
blaient son repos sans altérer l'estimeet la confiance
du roi. C'est vers cette époque qu'il y voulut ré-
pondre en publiant ses Mémoires pour servir à
Vhisloire de la campagne de iSiô dans Ui
Vendée (Paris, in-S», 1817), où il relevait en
vaillant soldat diverses assertions fausses de Beau-
champ, de l'abbé Jagot ou de Gabriel Duchafiaut
et défendait surtout la mémoire do son ami Su-
zannet. En mai 1818 il fut appelé à la 11*' divi-
sion militairu de résidence à Bordeaux, qu'il
quitta pour prendre part à l'expédition d'Espagne,
mais son quartier-général ne dépassa par Burgos.
11 resta quelque temps alors sans emploi actif
et ne reprit qu'en 1828 ron commandement de
Bordeaux, vacant par la mort de son successeur.
A la nouvelle de la révolution de 1830, il accourut
à Rambouillet, pour conseiller en vain la retraite
sur la Vendée. Il se démit dès lors de sa pairie
et de tous titres et pensions. Plus Urd, aux pre-
miers ordres, contre toute espérance et toute con-
viction, il répondit avec ses deux fils à l'appel pour
la levée d'armes de 1832, réduit bientôt à le ca-
cher pour éviter un mandat d'arrêt. C'est soosun
laissez-passer délivré au nom de Beaumont par
le maire même d'Angers, Alexandre Joubert (V.
cenom) qu'il y vint déguiser en jardinier chercher
l'hospitalité chez M. Bedeau, curé de St-Serge.
Un passeport du général Sébastiaoi, alors ministre
des Affaires étrangères, lui permit aux bout de
quelques jours de gagner l'Allemagne. Condamné
par arrêt de la cour d'Orléans à La déporution
(18 mars 1833;, il revint au bout de cinq ans
d'exil purger sa contumace et fut acquitté (3 no-
vembre 1838). Il ne cessa plus dès lorsd'halHUr
la Rochefaton et y mourut le 6 octobre 1859, âgé
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de 89 ans. — Son portrait a été gravé par Que-
denej (in-4o carré, sans date) et lithographie par
Em. Las«ale (in^o vers 1838 et 1839 in-fol.j et
Haarin, 1839 (in -fol).
NaUcm de M. Roturier dam la Rtvue dt F Anjou. 1852,
L U, p. 364 et 1860, t. II. p. 1. — Journal de V Union de
(Omit d'Angers, février ou mars 484H), article du t^omte de
Ronaio.— JfotitffMr, notainin«'nldel815-i9roarselp 751;
fit 185i. p. 1955 1966. — VuHoires et Conquêtes^ t I. Il,
V. VI et XXIV. - Bibl. d'AoB. Mss. lOOi. — Biographie
UidoMd f( Biographies Contemporaine*. — Mim. de
M^ de Sapinaud, p. 189 491. — Correspondance de
CUrelte. — Mém. da Vauban, p. 255. — Baocliel-Fil-
leaa, Dict. des familles du Boiiov,
■eaanortier» f.,c"* de Dénezé-sur-le-Lude-
— En est sieur n. h. Urbain Létourneau. 1652.
■eaanorlier, f., c"* de St-Lamàert-ta-
Polherie. - Biaumt.rter 1179-1190 (l«r Cartul.
St-Serge, p. 151). — Le lieu, mél.^ domaine
deBeaumortierlbS3{E 109). — Relève de Bécon
et appartient à Louisde Royan-Guéméné.
BeauBé {Martin de), abbé de Saint-Nicolas
dangers 1580-1581. Il avait été de 1557 à 1560
éféqne du Puy en Velay.
Reempaieèm (de). — Y. Dupoix.
Beaopail de Salnt-iialaire ( de),
abbé de St-Georges-sur -Loire de 1747 à 1766.
■eaapré {François}, chirurgien, Angers,
1741
Beaapréaa (Arrondissement de), — Créé
par la loi du 17 ventôse an VIII, le siège en a été
transféré par décretdn 16 novembre 1857 à Cho-
let, y. ce mol. La sous-préfecture a eu pour
titulaires : Lin-Leu-Laud-Luc Barré (Y. ce
JWtn), 3 floréal an VIII-1814. — Alexandre-
Louis-César-Hortense Leclerc de ta Perrière
(Y. ce nom)^ 19 mai 1814, confirmé le 22 juillet,
démissionnaire le 13 octobre. — Xavier Hardy
de Lévaré^ né à Laval le 17 mai 1770, émigré
dans Tarmée des Princes en 1792-1793, en 1794,
an camp de la Châtre, puis, pendant cinq ans,
chef de division de la Préfecture, nommé le 18 na-
Tcmbre 1814, installé le 10 décembre, démission-
oaire le 25 mars 1815.— Amédée-Panl- François
dt Béjarry^ né le 25 janvier 1770, à Luçon,
ancien officier des armées de Charette, nommé
le 90 août 1815, installé le 20 septembre, élu en
novembre 1816 député de la Vendée, démission-
naire en 1820. — Charles-Frédéric-Auguste de
Chanlreau, ancien soos-préfet d'Issoudun «t de
Forcalquier, 27 juillet 1821 installé le 20 sep-
tembre, nommé sous-préfet de Vire en 1829.
Adolphe de Cambourg, 2 septembre 1829, ins-
tallé le 23. — Jean- Jacques Merlet, 23 août 1830,
installé le 1«' septembre. — Adolphe Choiletj
1848. — Voirol^ 1849. — Saulnier de Pierre-
fondsy 1852. — E. de Servatius, 1853. — De
Quirielle, 1854-1857.
■easpréau {Canton de)^ borné par les can-
tons de Montrevault au N., de Cholet et de Mont-
£uicoa au S., de Chemillé à TE. et Montfaucon
U*0., et le département delà Loire-Inférieure,
— occupe un plateau d'une hauteur en moyenne
^ 110 à 115 mètres, au maximum de 138 mètres,
^é&npé par les vallées de TE vre, de la Vrenne et
^ Beuvi^n; — sur une superficie de 28,616 hect.,
départis entre 13 communes, Beaupréau, Andrezé,
la Chapelle-du-Genet, Geste, Jallais, la Jubau-
dière, le May, St-Philbert-en-Mauges, le Pin, la
Poitevinière, Villedieu, Bégrolles etSt-Léger, ces
deux dernières distraites du May en 1850 et en
1863; — 16 paroisses en y ajoutant St-Martin en
Beaupréau, Notre-Dame-des-Mauges en Jallais et
la Blouère en Villedieu ; et une population en
1820 de 16,063 hab. ; — en 1831. 17.766 hab. ;
en 1861, i«,5i0, hab. ; — en 1851. iP,P57, hab. ;
— en 1861, S1J08, hab. ; — en 1866,if ,ÔP/ hab. ;
— en progression continue. — C'est le canton,
après celui de Montfaucon, qui compte le plus
d'individus par ménage (4, 6) et par maison
(5, 4). ~ Un illettré sur cinq inscrits, le chiffre
moyen de la France.
Beaapréaa, chef-lieu de canton, arrond. de
Cholet<19kil.). - Bellum Prateili 1061 (Liv. N.,
ch. 119). — Bel Preel 1062(Ib..ch. 195). - Bel-
ium Pratellum 1050, 1062, 1100-1110 (2« Cart.
St-Serge, p, 40, 65,72), 1078 (Cart. Str Aubin, f. 80),
1249 (Lib. Alb. Cen., ch. 629). — Bellum Prael
1075 circa (Cart. St-Aubin, f. 83). — Bel Pratel
1060 circa et 1100(2* Cart. St-Serge, p 70 et 349).
— Bellus Prsedo 1080- 1085 (Cart. St-Nic, p. 241).
— Bellum Pradale 1080-1095 (Ib., p. 296). —
Bel Pratellum 1100 (2* Cart. St-Serge, p. 70).
— Bellum Prsslum 1170 (Cart. de Lire, f. 30).
— C'est-à-dire, belle prairie, belle vallée. — On
prononce dans le pays et on écrit Beaupréau, à
tort, au lieu de Beaupréau.
A peu près au centre de l'arrondissement, entre
St-Pierre-Maulimart (9 ki) ) et la Salle-Aubry
(7kil.) au N.,' la Poitevinière (8 kiL) et Jallais
(10 kil.) à rifi , Andrezé (5 kil.) et la Chapelle-du-
Genet (3 kiL) au S., le Fief-Sauvin (5 kil.) à VO.
— A 50 kil. d'Angers.
La ville s^élève sur le versant méridional
du coteau qui domine la rive droite de TEvre
(85 met. au-dessus du niveau de la mer), à la
rencontre des routes départementale» de Saumur
à Nantes par Chemillé (21 kil.), de Cholet à Beau-
préau,de Beaupréau à St-Florent-le- Vieil ( 19 kil.),
et des chemins d* Andrezé, de St-Philbert (7 kil.),
du Fief-Sauvin, de la Salle- Aubi-y, du Pin-en-
Mauges (9 kil.) et de la Poitevinière. — On Tem-
brasse d'une vue complète des hauteurs de la
Chapelle-du-Genet, avec la flèche élégante de son
église, ses constructions neuves groupées le long
des voies nouvelles, sur l'emplacement des an-
ciens faubourgs de Bel- Air, des Gourdons, de la
Lime, de St-Gilles et de Montvie, — la vieille
ville appuyée vers TË. au château, et à quelques
pas l'antique paroissede St-Martin, centre encore
vivant d'une agglomération longtemps distincte.
Dépendent de la commune, en dehors de la
ville, les hameaux de la Hoche-Baraton (36 hab.,
2 kil.), le Ménil (50 hab., 3 kil. 800 met.), Mar-
siUé (32 hab., 4 kU. 200 m.), le Vigneau (22 hab.,
3 kil. 400 m.), la Herse (28 hab., 1 kil.200m.),
la Roche-Talbuteau (28 hab., 5 kil.), la Roche-
Thierry (27 hab., 3 kil. 200 met.), le Châtaigner
(26 hab., 3kU. 500 m.).la Pierre-Âubrée(18 hab.,
3 kil. 5(X) met.), et 127 grosses fermes ou écarts.
La rivière d'Evre, venant de Jallais, traverse,
sus une longueur de 22, 109 met., le territoire com«
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munal dans la partie S. qu'il limite à TO» et j
anime de nombreux moulins, encaissée partout
entre de hauts coteaux, qui la condamnent à de
pittoresques détours. — Elle j reçoit sur sa rive
droite les ruiss. de la Goupillére, de Jousselin
et de la Juinière, grossi de Trudet et du Blan-
chet, nés tous deux sur la commune; — sur sa
rive gauche» les ruiss. de la Hérissière et du
Beuvron.
Superficie : 3,569 hectares 35 ares, dont les
trois-quarts (2 650 h.) en labour, 575 h. en prés,
155 h. seulement en bois, tandis qu'ils couvraient
aux xYi-XYii* s. le nord et le centre du territoire.
On trouvait k suffisance pour les constructions
dans les bois aujourd'hui disparus de la Touche,
de la Brosse-Cerf-Volant, du Vigneau, du Chêne-
Hubert, du Bois- Laurent, du Prieuré, du Sablé.
— 11 en est de même de la vigne (41 hect. 33 ares),
dont les titres et nombre de lieux-dits constatent
la culture où passe aujourd'hui la charrue.
Population : Des comptes du fouageponr 1486
attestent dans la paroisse seule de St-Martin de
iÔO à 170 feux. — Miroménil donne le chiffre de
483 feux pour les deux paroisses en 1699, Saugrain,
1,158 hab.en 1720,dont d^&enNotre-Dame.— Sur
les indications fournies par le chiffre des com-
muniants, on 7 compterait environ 1^800 hab. en
1725, 3,000 et 1749, 1,800 en 1771. — Les actes
des baptêmes et décès de la fin du xviii* s. dé-
montrent que la paroisse de Notre-Dame, c'est-à-
dire, la ville, n'entrait dans ce compte que pour
un cinquième. — La statistique de 1788 porte la
ville pour 133 feux, soit pour l'ensemble, d'après
les données communes, environ 660 feux. — En
1790, S,099 hab. — En 1792, 578 h. en Notre-Dame
1,600 en St-Martin, ce qui rapproche les propor-
tions au tiers. — En Tan IX, 1,640 hab. —
1^800 hab. pour les deux paroisses en 1806,
— En 1821, 2.964 hab. — En 1826, 3,010 hab.
— En 1831, 3,207 hab. — En 1841, 3,338 hab.
— En 1851, 3,669 hab. — En 1861, 3,821 hab.
— En 1866, 4,134 hab. — La population agglo-
mérée comprend 2,255 hab. en 1861, 2.430 en
1866, dont 644 (93 maisons 114 ménages) à Saint-
Martin.
La Mairie, établie arant 1863 dans une mai-
son de la place du Marché, en face des anciennes
Halles, qui ont disparu, occupe aujourd'hui la
plus grande partie du local de l'ancienne sous-
préfecture,
V Ecole communaU de garçons a été ins-
tallée dans un local neuf, bâti en 1868 sur l'em-
placement de l'ancienne église Notre-Dame (archi-
tecte, M. Tessier). — L'œuvre revient à 30,000 fr.
— Une autre Ecole communale a été édifiée vers
1855, à St-Martin, sur la route de Jallais, avec des
souscriptions volontaires provoquées parle vicaire
de la paroisse, M. Bizon. — Deux Ecoles libres
de filles avec pensioimat se tiennent, l'une dans
la ville, sous la direction des Ursulines de Cha.
vagues, l'autre à St-Martin. Cette dernière, ouverte
en 1827 par des religieuses de St-Gildas, fut con-
fiée en 1832 à une association locale que le curé
de St-Martin encouragea et qui est devenue la
Communauté des Religieuses hospitalières
de St'Martin de Benupréau, ordre sans obé-
dience, auquel est confié le soin de l'hôpital de
Beau préau, avec un asile pour les vieillards. On
vient récemment d'y en construire un spécial pour
les prêtres infirmes du diocèse.
Prison cellulaire, devenue inutile et mise en
vente.
Chef-lieu de perception, comprenant les com-
munes de Beaupréau, Andrezé et la Chapelle-du-
Genêt. — Bureau de Poste,
Foires, — Commerce. — La foire de la Saint-
Martin (11 novembre) remonte au moins auxn*s.
Elle se tint longtemps dans le bourg de ce nom,
puis à une époque inconnue, fut transférée'dans
la ville. Celles du lundi de la Mi-Carême, du lundi
de la Quasimodo, du lundi de la Pentecôte, da
lundi après la St-Jean-Baptiste, de la St-Tbomas
(21 décembre), de Ste-Madeleine (22 juillet) exis-
taient au xyi« s. Des lettres^patentes de 1692 en
créèrent de nouvelles au 20 janvier, au premier
lundi de Carême, au 3 mars Jéte de la Croix), à
la St-Barthélemy 21 août), àla St-Michel (29 sep-
tembre). — Elles sont réduites aotuellemenià six:
les premiers lundis de janvier, mai, août, octobre,
le lundi après la Mi-Carême, et celui après l'An-
gevine (8 septembre)^ qui réunit VAssembUe
patronale, la foire et des courses de chevaax. —
Des marchés se tiennent tous les autres lundis,
importants surtout pour la vente des bœufs gras
ou maigres, moutons, porcs, — on y compte
chaque fois de 5 à 900 têtes de bétail, ~ blé et
avoine, vendus sur échantillons, et menues den-
rées.
La Mesure ancienne comptait au setier 16 bois-
seaux pour 13 des Ponts-de-Cé.
Champ de foire^ acquis en 1835.
Industrie. — On constate en ville dès 1645
l'existence de tisserands, de marchands de toile
et de « maîtres ser^i^ers ». dont l'industrie se dé-
veloppe avec celle de Cholet.Duranttoutle xvm*s.
et dès le xvii«, avec la fabrication des toiles, des
serges, des flanelles, le principal travail de la
population est dans les tanneries. On y voit en
1677 six maîtres tanneurs, deux pelletiers avec
« compagnons i>,des corroyeurs, des chamoisears,
des mégissiers, en 1701 sept maîtres tanneurs, la
plupart établis sur l'étant de Qoberte et à Mont-
vie, deux moulins à foulon à la Gobinière, à
Longlée, plusieurs teinturiers et de nombre»
marchands d'étoffes, une corderie à Beaubuisson
(1720) et de nombreux ouvriers du fer ou de la
pierre. — Le centre commercial et industriel a
grandement perdu de son impoitance. On n'y
compte plusqu'une tannerie, deux seules fabriques
de cotons rayés et siamoises, deux de flanelles,
une blanchisserie pour toiles et cinq teintureries,
deux corderies, deux fabriques de chandelles. La
meunerie alimente neuf moulins à eau et des
minoteries sont annexées à ceux de Beaupréau,
de Jousselin, deBodin, de St-Martin, delà Oobi-
nière. Trois cents personnes vivent de l'industrie
du bâtiment ; la moitié des habitants, de Tagri-
culture. — Au Sablé, près St-Martin, est exploite
un très-beau gisement de sable non marin sili-
ceux, très recherché dans le pays.
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La oominmie comprend deux paroisses : Notre-
Dame et Samt-Martin^ séparées par le château
et par le parc, la première renfermée jusqu'en 18^^
dans les murs de la ville, mais à cette époque
ificrne, au détriment de St-Martin, des faubourgs
deMontTie, Bel- Air, St-Giileset Gourdonet d'une
partie de la campagne .
L'église Notre-Dame (cure, 19 brumaire anXI),
V. ci-aprés, p. 261. a succédé à un temple mo-
derne de style grec, à une seule nef et chœur
en col de four, le tout agrandi en 18S2 en même
temps que la paroisse, sur l'emplacement de Té-
oolfl aauelle des garçons et détruit en 1863. —
L'édifice nouveau, dont les travaux adjugés le
8 janvier 1857 ne furent terminés qu'en 1863, est
une œuvre en style du xiv« s., de l'architecte
Tessier, élève de l'abbé Tournesac. La dépende
ekt évaluée à 130.000 francs. — La basilique a
trois nefs ; les bas-côtés se continuent autour du
chœor i cinq pans coupés, dont les sept arcs for-
merets portent, comme les cinq travées de la nef,
nr des groupes de quatre colonnes à chapiteaux
feuillages; le vitrail du fond représente 1*^4 mtora-
àêtion^ œuvre d'un jeune artiste, nommé Denî»,
de Nantes. Des trois chapelles absidales celle
seulement de la famille de Ci vrac est terminée.
L'édifice entier reste d'ailleurs à décorer et à
meubler. L'autel de l'ancienne éiçlise s'abrite
provisoirement dans le chœur. Dans le transept,
deux petits autels peints, d'un goût douteux,
portent deux grandes statues peintes, à droite, de
la Vierge, à gauche, de St-8ébastien ; vis-à-vis
une Assomptirtn, d'Âppert, d'aspect terne et
froid. — La façade encadre entre deux contre-
forts à re^saulis et pinacles les quatre voussures
en reirait de son portail ogival, dont le tympan,
géminé de cinq colonnes rayonnantes, s'al-
longe en chou ornementé. Au-dessus, entre
deux fenêtres, une Notre-Dame; plus haut une
large et grande baie ogivale ; puis le clocher à
iMse octogonale, percée d'ogives à colonnei tes, avec
balcon de pierre; enfin la flèche de pierre den-
telée sur ses huit faces. — Un beau perron pré-
cède,G008truiten janvier 1871, avec rampe en granit
Kulpté.— L'église possède un fragment d'ossement
de Ste Klisabeth de Hongrie, une parcelle de la
chair de St François de 8ales, une autre parcelle
de la chair de Ste Chantai, dans deux petits
bottiers d'ivoire, un fragment du vêtement de la
Vierge dans le piédestal d'une statuette, trois
fragments de la Vraie Croix dans un petit reli-
quaire en forme de croix, autrefois chargé de
pierres fines.
Le Presbytère^ acquis en 1839, a été recons-
truit avec le produit de la vente de l'ancien, dé-
truit par le tracé de la roule départementale de
Saamur.
Lcghse Saint-Martin (succursale, 30 sep-
tttubre 1807) est encore l'édifice primitif, dont le
plan roman u a pas subi d'altération sensible, le
Hul dans les Mauges, avec St- Pierre de Chemillé,
qui présente l'inclinaison symbolique du chevet
»w l'axe de la nef. — La nef centrale, unique à
l'ocipne (10 mot. 33 sur 7 met. 33), prend jour
pv une large baie ogivale, qui surmonte la porte
d'entrée, et communique par trois Tastas arcades
en plein-cintre, percée dans ses murs latéraux à
deux bas-côtés (4 met. de larg.ur), accolés en
1887 sous forme de demi-voûte et qu'éclairent
trois petites baies cintrées. Dans l'un, à droite,
l'autel de la Vierge, dans l'autre, à gauche, celui
de St- Sébastien, tous deux en bois, accolés au
mur, avec entablement et vases de fleurs portés
par deux colonnes corinthiennes et statues du pa-
tron et de la Madone par Barème — Au fond de
la nef s'ouvre une large arcade plein-cintre, dont
le plat du mur est peint à la moderne de grands
rideaux rouges, qui semblent cacher à demi des
édifices de style grec ; au-dessus, le triangle tri-
nitaire, entouré de rayons etde bustes d'anges. —
Le clodier roman, dont la flèche élancée, me-
naçant ruine, a dû être récemment jetée bas,
surmonte le c/«rt<rqui ne forme plus qu'on pro-
longement étroit de la nef (5 met. 66 sur 4 met. SO),
le fond carré, percé d'une grande baie ogivale,
autrefois avec vitrail placé en 1495 et représentant
St-Sébastien, V. Aubron^ aujourd'hui en partie
aveuglée et transformée en vulgaire fenêtre. Âi*sii-
trée, dans les angles du mur en retour, qui forme
le fond des bas-côtés, à dr. et à g. du grand au-
tel, deux grandes niches, avec colonnes toscanes
en stuc et couronnement de la fin du xyiu* s.,
contiennent les statues anciennes, mais repeintes,
de St Urbain et de St Martin. Quatre autres
petites statues exposées seulement aux grandes
fêtes renferment des reliques des deux saints
et de plusieurs Apôtres. •— Ni sculptures qu'à
quelques tirants en bois dans la voûte de la nef
posée en 1517, ni œuvres d'art à signaler,
qu'une balustre en fer forgé (xvin* sO qui porte
gravé le nom de l'artiste : Bigo. — Deux toiles,
la Vierge et le Christ, par M. de Livonnière,
de Beaupréau. — Il y existait dès 1848 une ça-
lerie refaite en 1527.
Histoire, -^ M.Tristan-Martin signale lue grotte
antique sur la paroisse de St-Martin,sans en indi-
quer l'emplacement. On ne mentionne ailleurs sur
la commune de Beaupréau d'autres traces celtiques
que les pierres de la Pien*e-Aubrée, ni d'autres
trouvailles de la période romaine que le trésor du
Coin-des-Pierres-Blanches ou les traces incer-
taines du Pré-Archer. V. ces noms. — Le men-
hir, qui y est signalé à tort, est sur la commune
du Fief- Sau vin. Les débris de murs dans le parc,
formés de briques et de ciment, indiqués comme
une construction gallo-romaine, sont des restes
de la salle dressée pour la réception du roi
Charles IX.
La voie antique de Nantes à Poitiers passait
à 2,500 met. de Beaupréau vers S., par AÎidresé
et la Chapelle-du-Genet.
Château. ~ La terre de Beaupréau fut donnée
vers la fin du x* s. par le comte d'Anjou à Oauslin
de Rennes, dont le petit-fils Oiroire fonda en 1062
les prieurés de St-Martin de Beaupréau et de
St-Pierre d'Andrexé. Cette famille, qui portait le
nom du fief, s'éteignit seulement au xiv« s. Marie
de Beaupréau, mariée à Jean de Montmorency-
Laval, mourut sans enflants et son héritage échut
vers K-169 k sa tante, Jeanne deBeaupréau« femme
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en secondes noces de Jean des Roches, siear de
Longoé. Après la mort de leurs deux fils el de
leur fille aiaée Jeanne, veuve en 14*28 de Jean de
Sainte-Maure, Aliénor des Roches, femme de Jean
Bazoges, en Poitou, lui porta les seigneuries
de Bcaupréau et de la Jumellière, 1429, 1435,
qui 'passèrent dans une quatrième famille par le
mariage en 1461 d'Anne de Bazoges avec Jean
deWastdeMontespédon, chambellan de Louis XI,
tué en 1479 à Guinegatie. — Joachim de Mon-
tespédoo, son fils, épousa Renée de la Haie-Pas-
savant, nniqne héritière de cette opulente maison,
et en 1501 acquit la riche baronnie de Chemillé.
Leur fils René mourut à 18 ans dans le désastre
de Pavie. Philippe de Montespédon, sa sœur,
épousa en 1526 René de Mon tjean, sieur de Cholet,
gouverneur du Piémont, maréchal de France en
1536, mort en 1539, et en secondes noces dès le
mois de novembre 1540 Charles de Bourbon,
prince de la Roche-sur- Yon, réunissant ainsi dans*
les mêmes m^ins seigneuriales les plus puissantes
terres d'Outre-Loire. Celle de Beaupréau, érigée
en comté dés 1316 par Louis le Hutin, le fut alors
en marquisat ( 15 février 1554),puisen duché-pairie
(juin 1562) et devint le théâtre de toutes les ma-
gnificences. Le château fut restauré et agrandi et
le parc étendu. Le 9 octobre 1565 le roi Charles IX
s'y arrêta pour dîner, allant en Bretagne avec
Catherine de Médicis et la reine de Navarre. Toute
la cour prit place dans une grande « salle triom-
phale » dressée exprès dans le parc pour la fête,
où ne put assister le prince delà Roche-sur- Yon
alors malade et qui devait mourir le lendemain.
Pour cette raison le roi s'en alla coucher à la Re-
gripière. Henri de Navarre, alors âgé de 12 ans,
se trouvait du voyage et y revint passer deux
jours les 24 et 25 mars 1575. Le testament de
Philippe de Montespédon, dr venue veuve une se-
conde fois, donne une idée de cette fortune im-
mense et comprend, sans compter des fondations
nombreuses, des legs pour 3,270 écus d'or et
62,800 liv. t., plus 2,100 lîv. t. de rentes viagèies.
Par acte du 18 janvier 1578 elle fit don de ses
terres de Beaupréau et de Chemillé à Guy de
Scépeaux, arrière petit-fils de Jeanne de la Haie,
dont le frère était bisaïeul de la légatrice. Il prit
possession le 15 février. Mais Georges de Vaul-
drey, sieur de StrPhalle en Champagne et de la
Bourgonnière, se portant au nom des héritiers de
la maison de Bazoges, s'empara à main armée
du duché. Une sentence du sénéchal d'Anjou l'y
maintint (25 juin 1587) et son fils Charles en hé-
rita. Le jour de l'Ascension, 31 mai 1590, la tra-
hison d'un soldat livra à une bande de ligueurs
commandés par le capitaine Florencièrele château
et la ville, qu'il mit au pillage et où le même jour
il introduisit les garnisons de Montrevault et de
Chemillé, au nom de Guy de Scépeaux . Sur la
fin de juillet, Rochepot et Saint-Phalle y vinrent
mettre le siège avec 2,500 hommes et 3 canons
qui battirent en brèche la tour du Trésor pendant
six ou sept jours. Les assiégés, après avoir sou-
tenu l'assaut, se rendirent le 4 août, sortant avec
.armes et bagages. Mais le Parlement par arrêt du
i 2 juin 1599 restitua la terreaux Scépeaux. 11 ne
restait plus qu'une fille, unique héritière de Guy
de Scépeaux, qui vint avec sa mère habiter la
terre et y fut bientôt assiégée à son tour par les
amoureux et les prétendants. Benjaminde Rohan,
seigneur de Soubise, essaya même, en 1608. d'un
enlèvement en tentant de faire sauter la porte
du château. Sa bande fut mise en fuite par les
habitants et les domestiques et tous les ans depuis
lors jusqu'à la Révolution l'on rappelait ce souTenir
en célébrant dans la collégiale, le 3 août à 2 heures
du matin, une metse dite du pétard. Jeanne,
âgée de 20 ans, épousa le 19 septembre 1608 Henri
de Montmorency , qui n'en avaitque 13,union cassée
presque immédiatement,puis le 15 mai 1610 Henri
de Gondy,ducde Retz,marquis de Belle-Ile,dequi
elle n'eut que deux filles. L'afnée Catherine épousa
en 1633 Pierre de Gondy, comte de Joigny, son
oncle à la mode de Bretagne, à qui échut la pro-
priété du duché. Le fameux abbé, plus tard car-
dinal de Retz, assistait aux noces et méditait d'é*
pouser les 80,000 livres de rente de la sœur
cadette, Marguerite, qui avait, à son dire, de si
beaux yeux. Il ne put parvenir à Tenlever. Ce
fut cette Marguerite qui mariée en 1644 à Louis
de Cessé lui apporta en dot Beaupréau et Che-
millé, et ce fut au château de Beaupréau qu'elle
reçut et cacha deux jours (9 et 10 août lfô4) son
ancien galant, le triste cardinal, échappé de Nantes
avec l'aide de Cossé, et encore tendre aux an-
ciens souvenirs. Albertde Cossé-Brissac, hériunt
de son père, céda le duché en 1673 à sa sœur
Marie-Marguerite de Cossé, mariée depuis 1662
avec le maréchal François de Neufville, duc de
Villeroy,qu*on ne vit peut-être jamais à Beaupréau
et qui mourut en 1730 à Paris, comme sa femme
y était morte en 1708. — Le château avait son ca-
pitaine ou gouverneur qui commandait en l'ab-
sence du seigneur Pierre d'Héliand, sieor du
Bellay en 1677, Louis Vauclain en 1695,JeanBon-
tillerde la Ménardière en 1713, Jaoq. -Marie Bou-
tiller en 1736. Le fils unique du maréchal, Loais-
François-Anne de Neufville, duc de Villeroy, Ten-
dit dès les premiers jours de 1737 à Jacq. -Bertrand
de Scépeaux, maréchal des camps et armées du
roi, la terre de Beaupréau, qui, en cessant d'ap-
partenir aux ayants droit de Philippe de Montes-
pédon, fut réduite dès lors au simple titre de
marquisat. Sous ce nouveaumattre fut reconstruite
réglise du Chapitre et le château remis complète-
ment • à la moderne » en 1775. De ses deux filles,
l'aînée, Françoise-Adélalde-Rosalie de Scépeaux
épousa le 10 sept. 1773 Henri-Joseph Bouchard
d'Esparbès de Lussan, vicomte d' Aubeterre, âge
alors de 59 ans.— l.aterre mise en vente,san8 doute
pour le partage, resta sans acquéreur (1783). Elit
comprenait, outre le château, les métoiries de la
Roche-Baraton, Marsillé, la Roche-Thierry, 1*
Polinière, la Bédeunerie, les moulins de Marsillé,
les bois de la Brosse, en St-Martin, la Orande-
Guerche, la Challouère, la Bouchetière, la Sufi-
nière, la Rivière, la Tuilerie, le bois des Landes-
Fleuries, le moulin de la Rivière en Andrcié,la
Grange etles Paranchôres enlaChapelle-du-Genel
le Bois-Roux en la paroisse du May, le Gros-
FoilenStrQuentin-en-Mauge8,lamoiliédamott-
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lin de Moalinard, paroisse du Fief-SauTÎn, le
bois du Soachay en Geste. — Nommé maréchal
en 1183, membre de l'Assemblée des Notables
en 1787. d'Aubeterre mourut sans enfants en 1789.
Sa reuve, qui avait d'abord quitté la France à la
Rérolution, y rentra en 1792 et évita ainsi la con-
fiscation de Beaupréau.où après de courtes appa-
ritions en 1794 et 1797, elle revint se fixer en
180U pour y mourir le 22 février 1816 . Elle lais-
sait pour héritière sa nièce Adélaïde-Françoise
Honorine de la Tour d'Auvergne d'Apchier,
mariée en 1802 au marquis Alexandre-Emeric de
Durfort de Civrac, mort en 1835 et dont le fils
aîné, Emeric de Durfort, marquis de Civrac,
habite encore le château.
Transformé en 1775, brûlé en partie en 1793,
rebâti plus récemment sur de vastes proportions,
l'édifice dont le principal corps est le plus moderne,
forme un vaste rectangle avec rez-de-chaussée
surmonté de trois étages, terminé à chaque extré-
mité par une tour ronde en saillie, à modillons
en tnifeau et toit conique, qui sert d'encadre-
ment k la façade. Vers N.-O. l'entrée, où appa-
raissent encore les traces de la herse, s'ouvre
entre deux grosses et basses tours rondes avec
lanterne décorée à la base de deux petits dômes.
- y. des dessins dans les Mss. de Gaignières,
CÀniou et ses Monuments j de M. Qodard-F.,
l'Anjou, du baron de Wismes, la Vendée, du
même, les ChàUaux de France, de Blancheton,
X Album Vendéen, de M. Lemarchand, etc. — Un
parc magnifique s'y rattache,de 30 hectares dont
15 en futaie, tormé au N.d'un plateau entrecoupé
desplendides avenues, au S. de deux croupes en
pente rapide vers TEvre, entre-deux d'un vallon
avec ruisseau qui aboutit doucement à la rivière
bordée de saules et de peupliers : dès l'autre bord
de l'Ëvre, qui le traverse sans le diviser, un mur
d*enceinte y réunit de vastes prairies et des
champs que domine le château.
Eglises. — La plus ancienne église, quoi qu'on
en prétende, était celle du château, c'est-à-dire, de
la première ville féodale, dédiée à Notre-Dame.
A côté avait été bâtie par un moine nommé Odi-
Uer une chapelle dite du St-Sépulcre. — Giroire,
seigneur de Beaupréau^fit élever en dehors et à
quelque distance de l'enceinte une église dédiée
à St Martin, qu'il donna, avant même qu'elle fût
consacrée, aux moines de St-Serge. en les auto-
risant à l'entourer d'un bourg aussi grand qu'ils
rondraient avec toute franchise pour leurs hom-
mes. L'évéque Eusèbe vint la même année ^1062)
ia bénir et fut témoin des nouveaux privilèges ac-
cordés par les seigneurs,qui s'engagèrent même
à ne donner ni vendre à personne autre qu'à
Saint-Serge l'église de leur château. Une donation
nouvelle attribua vers 1105 la chapelle du S t- Sé-
pulcre à l'abbaye qui en 1159 possédait aussi
Notre-Dame et sans doute les réunit bientôt en
une même desservance. — Sur la fin des grandes
guerres et du xv* s. une église nouvelle s'életa,
en dehors du château mais dans l'enceinte propre
de la ville, et fut dédiée le 3 août 1483 sous le
titre de Ste- Croix, à cause d'un fragment de la
Vraie Croix qui y fut déposé.Lors de la fondation
en 1545 du chapitre dans l'ancienne église Notre-
Dame du château, restée depuis soixante ans
simple chapelle seigneuriale, cette relique y fut
transportée et lui transféra son nom de Ste-Croix,
tandis que l'église paroissiale prenait par échange
celui de Notre-Dame. Toutes les notices les plus
modernes sont remplies par suite de ces modifi-
cations d'une complète confusion.
La cure Notre-Dame de Beaupréau était depuis
le XII* s. à la présentation de l'abbé de St-Serge,
à la collation de l'évéque.
Curés : .... Robin, 1466. — Jean Gaultier,
mai 1488. — Robert Gaultier, 1492, 1509. —
Cheminard, 1530. — Marchand, 1600. — Julien
Bardin, 1605, 1646. A sa requête avait été érigée
le 28 juillet 1624 la confrérie du Rosaire. — René
Bardin, 1652, 1654. - L. Certel, 1655, 1662.
— Gabriel Pionneau, 1673, f le 10 septembre
1689. — Miche] Raimbauld, de la famille R. de
la Foucherie, octobre 1689. f le 19 avril 1690,
âgé de 51 ans. — P. Buret, mai 1690, mars
1691. — Julien Marchand de Prince (V. ce
nom), avril 1692, t le 22 décembre 1703. —
Pierre Champain, chapelain de St-Jean-Baptiste
de Lue, puis de St-Micbel-du-Tertre d'Angers,
prend possession le 15 janvier 1704, résigne
vers la fin de décembre, en restant à Beaupréau
où il meurt le 3 octobre 1722, âgé de 69 ans. Il
avait de ses deniers en 1704 fait reconstruire
l'église de Chaumont. V. ce mot. — Jean Cusson,
24 décembre 1704, neveu du précédent, mort
subitement et inhumé à Nantes le 29 juillet 1749
dans l'église St-Denis, âgé de 77 ans — Dès le
3 août 1749 Richard de Lonyerie, vicaire de
Montjean avait pris possession de la cure ; mais
un vicaire de Si-Maurice d'Angers, Etienne
Trot lier, contesta son droit et obtint un arrêt
du Présidial (20 janvier 1750) qui lui attribua la
cure dont il prit possession en février. En 1755
il était en procès avec les chanoines & qui
il réclamait par-devant le Parlement le privi-
lège d'administrer le viatique, V. son Mémoire
(Paris, in-4», 26 p.). En 1762, il prit nouvelle
querelle avec le principal du Collège, pour les
inconvenances, à son dire, du ballet que jouaient
les écoliers le jour des prix.Il se démit sur la fin
de 1782 en restant à Beaupréau où il mourut le
6 juillet 1785, âgé de 70 ans. — Jean Trottier,
son parent, vicaire de la Chapelle-du-Genet,puis
de Rochefort-sur-Loire,1782-1793,mortà la suite
de l'armée vendéenne, après le passage de la Loire.
— Coquille, V. ce riom,1791,curé constitutionnel.
On ignore à quelle époque la cure de St-Martin
fui séparée du prieuré. Une bulle de 1245 la
mentionne déjà comme une des plus importantes
du diocèse. Elle était à la présentation de l'abbé
de St-Serge et astreinte à la visite du doyen des
Manges qui abandonna ce droit en échange de la
présentation des cures de Chaudron et de Si-
Rémy. Les revenus et dîmes valaient année com-
mune au XVII* s 900 livres. Les curés eurent
toujours la primauté sur ceux de Notre-Dame
dans les processions, dans les synodes, et la plu-
part du temps prirent parti avec les chanoines
dans les luttes contre leurs confrères.
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îîes-
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CurA : Jean Ledenal, déeeinbre 1347. —
Jean de la Brunetiére^ 1492, 1512, en même
temps ofAdal de Beaupréau. — Jean Popin, ba-
cheUar en loi. 1517. — Jean ChampUtn, licencié
•n décreU, 1518 -— Antoine Terrien, 1530. —
Jean Bruard, 1550. — Qeoftroy MarchandAblO.
— Pierre Réthoré, chanoine et bonnier du Cha-
pitre de Ste-Croix, 1586, 1612. — Luc Bardin,
1614, 1615. — - Anselme Ménard, chanoine, f le
8 juillet 1619 et enterré dans Tégliseda Sépulcre.
— Charles (ieBeaMiftori/, écnyer, 1621.— Edouard
W« Mêiio, chanoine et chantre du Beaupréau,
mars 1624, f le 20 mars 16b2. — Michel de
Mûntmége^ bachelier en droit canon, juin 1634,
qui reçnt la visite de Tévéque Henri Arnauld le
28 juillet 1656 II résigna dans les derniers jours
de 1670. — Urbain Du Bois, de la famille qui
possédal*Augardière, 1670, f le 30 mars 1675. 8a
sépulture est faite par son prédécesseur.— Claude
Dovy, fils d'un nouire de Beaupréau, 1'^ juin
1615-23 novembre 1676, — Jacques de Vaugi-
rauid, décembre 16'6-jusqa'en 1705 qu'il devint
doyen de l'église d'Angers.— Jean de Vavgv'
rauid^ 1705-1709, pois doyen, puis évéque d'An-
gers. 11 obtint dans son court pafsage l'érection
(29 mai 1707) de la confrérie de l'Adoration per-
pétuelle,qui y dure encore. Une terrible épidémie
désola cette année la paroisse où plus de 250 per-
sonnes moururent, dont un grand nombre d'en-
fants. Par son tesument U légua à son ancienne
cure deux chasubles et un calice. — Vincent
Vùfu, chefcier du Chapitre, 1«' septembre l709,
f le8 avril 1710, Agé de 39 ans. — Louis l'oi
rier, docteur en théologie, vicaire de la Trinité
d*Angers, 26 mai 1710. Le 5 décembre 1714 il fit
poser la première pierre des deux autels sous le
crucifix et le 16noTembre 1716 une horloge dans
le clocher; — tl«2 juin 1749, Agé de 70 ans. — J.
Claude ^ae^uemar^/.bachelieren droit^de Paris,
9 juillet 1749. Rn 1751 il fit refaire la cure où se
lit encore cette inscription ; J.JMT.C.P.1751.0n
trouva sous l'emplacement du salon trente sépul-
tures et les fondements d'anciennes constructions.
Il échangea sur la fin de 1752 sa cure contre celle
de Brissarthe. — Jean-Thomas F^ar<i, vicaire de
St-Manin dès 1749. curé quelques mois de Bris-
sarthe,9 novembre 1752,revintcuréàSt-Mariin le
l*' janvier 1753 ;— f le 80 décembre 178a,âgé de
59 ans. U avaitrésigné depuis quelques semaines.
— C/amèar/,vicaire depuis sept ans, 12 décembre
1783 jusqu'à la Révolution. U rasta alors dans le
pays caché le plus souvent à la ferme de la Borde.
Le Prieuré de StrMartin, dont l'emplacement
garde encore le nom et est compris dan s l'enclos
de la conmiunauté des Dames de St-Martin, s'é-
levait an S. de l'église. Il était devenu dès avant
le zvi« s. une annexe du duché et fut attribué à la
fondation du Chapitre, quoique ayant sa cour et
ses assises particulières.— La desservante était à
la charge des curés de St-Martin et de Notre-
Dame qui devaient le premier trois messes, le
second, deux par semaine.— Le prieur était tenu
chaque année le dimanche après la fête patronale
de se rendre en personne ou par délégué au châ-
teau et de présenter 4 pains de froment, 4 pintes
de vin, 4 pots neufs, le tout porté par un officier
chaussé de souliers sans lalons,sous peine d'une
amende de 60 sous.Il devait de plus un ou plusiean
pains blancs et pots de vin aux seigneurs de Mar-
siilé.du Coin -Thibault, de la Jouiniére, de TEpi-
nay,des Haie8,de la Rivière.de la Roche-Baraum,
en reconnaissance d'anciens bienfaits.
Primrs : Robert ^ vers 1120.— Guill. Atnaury,
élu abbé de St-Serge en 1152. — Mnthieu, 1210.
— Robert, 1223. — René de Montjean, doyen
des Manges, 1503, 1512. — Olivier de Chnkanay^
153?, 154R. — Julien Guerrier, officiai de Beau-
préau,1564 — Pierre Gourreau, 1569. — Martin
Coudrin, 1587. —Christ, de Briolay, 1650, f en
1674, le 6 juillet, à St-Serge d'Angers. — René
de la Forêt d'Armailié, 1699. — D. Amable-
Nic.-Pranç. Marette, 1760. — D. Jean Legrand,
in3.
On voit fonctionner au xv* s. à Beaupréan une
Officialité, dont les titulaires y résident jusque
vers le milieu duxvi s., avec leurs promotenn,
leurs greffi ers ,et règlent les comptes des paroisses :
— Galard, 1488. — Jean de la hrunetière, 1492,
15l2,curé en même temps de St-Martin.— Etienne
Richoudeau, bachelier en décrets, 1526, 1530. —
Pierre Selon, 1533. — Jean Girardin, 1539, qui
résidait à Angers. — Julien Guerrier, 1568. curé
de la Jumellière, — François Jossel, caré de U
Chapelle-du-Oenet, 1586. — On ne rencontre plus
ce titre après 1603.
Chapitre. — Le 21 novembre 1553 le prince
Charles de Bourbon fonda dans l'ancienne église
délaissée de Notre-Dame un Chapitre ou Col-
lège, BOUS le litre de Ste Croix ou de fa Hi-
demption, pour quinze chanoines.six enfants de
chœur et douze ou quinze chantres.Ea I56i il ex-
pulsa les chantres et fit une seconde fondation,
autorisée par bulle du 25 décembre 1562, pour
dix chanoines et une anmônerie de cinquante en-
tants pauvres, y attachant les revenus entre
autres du prieuré de St-Martin, de l'aumônerie
de Choiet et de sept chapelles et l'enrichissant
chaque jour d'ornements magnifiques, provenant
pour la plupart de butin de guerre prélevé sur
l'ennemi. Sa veuve Philippe de MontespéHon ré-
duisit le Chapitre, sous le nom de Ste-Croiz et
l'invocation de St Charlemagne et St Philippe,
à six chanoines, Taumônerie à vingt pauvres et
leurs revenus aux bénéfices dont la présentation
lui appartenait (18 juillet 1567-31 mars 1570).
Vingt enfants y devaient être élevés, dont les six
enfants de chœur, natifs du duché et âgés de
7 ans. Tout précepteur et régent avait charge de
les instruire « es arts libéraux et bonnes lettres
selon leur capacité et entendement ».Le Chapitre
avait en sous-ordre cinq maîtres artisans, un bro-
deur, un cordonnier, un menuisier, un serrurier,
un tailleur, ayant leur boutique à la ville. A 14 ans,
neuf des enfants étaient choisis pour mettre à
métiers mécaniques, dont trois au métier de me-
nuisier, trois de tailleur et trois de serrurier. Du-
rant leur apprentissage de quatre an s ils restaient
nourris par la maison ; les autres, jusqu'i 17 ans,
continuaient leur instruction, les sujets d'élite
étant envoyés à la Faculté de théologie de Paris. Les
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-263-
BEA
«ofants riches étaient admis aux leçons en payant.
Cest un Chapitre, Collège et Hôtel-Dieu tout à la
fois, comme les titres assez confus rappellent en-
sembleou séparément à diverses fois, que la fon-
datrice complète par son testament du 16 octobre
1576 tn lui imposant le nom de Fondati ^n des
pauvres de ta miséricorde de Montes pédon.
A la mort de la princesse (12 avril 1578) et pour
accomplir ses volontés la maison dite de la Porte
fui acquise QO septembre 1580), qui prit le nom
qu'elle garde encore de Maison des Enfants de
chœur, à l'extrémité N. delà rue d'Anjou. Cette
œuvre si intéressante et d'esprit si moderne, où
après une instruction gratuite et commune le sort
de chaque enfant, homme de métier ou d'étude,
était déterminé par ses facultés, se maintint avec
des fortunes diverses jusqu'à la Révolution ; l'au-
mônerie, le collège s'en étaient détachés. Elle n'en-
tretenait plus en 1774 que neuf enfants de chœur,
ta lieu de vingt ; le marquis de Beaupréau y créa
alors sept bourses nouvellesd'orphelins. — L'église
en fut rebâtie en 1770 par Bertrand de Scépeaux,
telle qu'elle existe encore entre la rue du chapitre
au N. et les rues Basse et Haute du Château,
faste rectangle percé d'ouvertures plein-cintre
avec chœur en hémicycle, la façade ouvrant sur
la ruelle qui descend âlarue Basse, le tout trans-
formé par l'installation du Tribunal civil. Vers S.,
unpaTillon carré s'y appuie, dont la face conserve
un médaillon ovale avec lambrequins et tètes
d'anges ; dans le cœur, une croix et la légende :
/» hoc signo vinces. — Au milieu du chœur de
cette église, et non comme on l'a dit, dans Tap-
baje de Bellefontaine, reposaient les tombes, avec
I statues couchées en marbre blanc sur les tables de
i marbre noir, des fondateurs Charles de Bourbon
j et Philippe de Montespédon . — Montfaucon repro-
; duit celle-ci dans ses Monuments de la Mon.
française f t. IV. — Aux deux côtés, leurs deux
jeunes enfants morts avant Tâge. Au-dessous s'ou-
vrait l'enfeu des seigneurs, qui fut enmuré lors
de Tinstallation du Tribunal. Les statues en partie
brisées furent alors, au témoignage dénotes ma-
nuscrites de Bodin, recueillies au château.
Collège, — A côté du Chapitre dont la fonda-
tion, par suite de l'absence des seigneurs, tombait
en décadence et ne réunissait plus que neuf en-
fants à son école, l'abbé Cholet, V. ce nom, ac-
quit le 17 juillet 1710 la maison de Bel- Air,
ponr rinstaliation d'un collège dont il céda en
1720 la propriété aux Sulpiciens. Dès cette époque
les études y fonctionnent jusqu Vi la philosoqhie, et
les élèves y affluent de toutes les provinces cir-
couToisines. Le premier supérieur fut Joseph De-
«ifltt, ancien vicaire de la Jumelliere, f le 13 fé-
Triern23; après lui l'abbé Gilles-Pascal Hous.
««wi jusqu'en 1742, f en 1745. — Jean Gour-
rfon, 1748, nommé en 1753curé de Pommérieux.
— René Rompion, chanoine, 1753. — René
liarondeau, 1759. C'est lui qui fit reconstruire
w 1779 par l'architecte Jean Bodin, père de l'his-
torien, l'édifice entier, que la cour et les jar-
^Ds séparent seuls des rives de TËvre. La cha-
pette. de quelques années postérieures et depuis
'^iumée, passait pour un chef-d'œuTre. Cons-
truit pour 200 élâtes, l'établissement en conte-
nait l.">0 en 1788 et fut fermé en octobre 1792.
Darondeau périt dans la déroute du Mans (2 dé-
cembre 1793) — Dès 1797 son principal auxiliaire,
l'abbé Urbain Loir-Mongazon, V. ce nom,
réuoitquelques élèves au presbytère de St -Martin ;
deux ans plus tard, le calme revenu, une dona-
tion deM"*'d*Aubeterre,remise en possession du
château, lui permit de se réorganiser en toute
sécui'ité dans l'ancienne Maison des Enfants
de choeur. Dès 1803 il fut en mesure de l'agrandir
par des constructions nouvelles. Le bâtiment de
l'ancien collège avait servi d'hôpital aux Blancs
et aux Bleus, puis resté bien national invendu,
fut affecté par décret du 19 mai 1804 à une
Ecole d" Arts-et-Métiers^ dont « l'instruction
devait être surtout dirigée vers la fabrication des
tissus de toute espèce. » L'appropriation des bâ-
timents eut lieuseulementen 1807 et l'installation
en 1811 sous la direction de Molard. Mais l'ar-
dente hostilité du pays aux idées nouvelles, qui
menaçait même la sécurité des élèves, en fit dé-
cider le 13 mai 1815 la translation à Angers.
Contenue sous l'Empire par les règlements univer-
sitaires, dissoute pendant les Cent-Jours, Tinstitu-
tion reprit son développement régulier en se réins-
tallant en 1815 dans les bâtimentsde l'ancien col-
lège. Après quinze années de brillante prospé-
rité, elle fut de nouveau supprimée en sep-
tembre 1831 et les bâtiments transformés en ca-
serne. Quelques élèves restèrent réunis au presby-
tère de St-Martin, puis dans la demeure qu'avait
habitée l'abbé Mongazon en quittant le Collège, '
sous la direction en 1846 de l'abbé Ad. Chapin
de Veriiantes, puis dans la Maison des Enfants
de chœur avec l'abbé Gaultier, enfin dans Tan-
cien collège, racheté en mai 1857 par des sous-
cripteurs, où sous le tiire de Petit-Séminaire fonc-
tionne aujourd'hui un établissement de plein
exercice, dirigé par l'abbé Victor Pouplard, de
Beaupréau.
On constate dès la fin du x vu* s. l'existence d' une
école de filles tenue par des « dames « ou des « de-
moiselles* eten lt91 d'une association, constituée
par règlement du 17 mars 1711, pour la fondation
d'une « Maison des écoles de charité » des deux
paroisses, dites aussi « la Communauté de Beau-
préau », centre laïque, qui ralliait les dames de
la bourgeoisie pour le soin des pauvres malades
et l'instruction des jeunes filles de toute classe et
de toute fortune, concurremment à d'autres petites
écoles aidées de plu. sieurs fondations.
Ville. — Quel événement peut rappeUr l'his-
toire dé la ville et du pays en dehors de celle du
château et de ses seigneurs, les Des Roches, les
Montespédon , les Scépeaux^ les Gondy, les Cessé ?
Jusqu'au xvii* s. ce n'est qu'un « village » comme
dit Roger, étreintdans l'enceinte ou accroupi sous
le château. Les bandes bretonnes, normandes,
anglaises et poitevines y passent et s'en partagent
de siècle en siècle les dépouilles, qui n'ont pu
être recueillies à temps dans les places fortes ou
réfugiées à Angers. Les guerres religieuses firent
rage dans le pays, et bientôt après la Fronde, avec
ses élégantes misères, entremêlées de lugubres épi-
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demies. Celle de 1632 fut partout meurtrière,
110 décès en St-Martin qui en comptait26 en 1631 ;
— en 1639, 185 décès, jusqu'à 6 par jour. Une
partie du clergé avait fui, y compris le curé
Moatmège, que son vicaire Halbert remplace; un
chapelain, François Pasquier, en meurt. — Plus
terrible encore en 1707 46 décès en Notre-Dame,
232 en St- Martin, paroisse abandonnée de nou-
veau par le curé de Vaugirauld, mais soutenue par
ses vicaires Fagotin et Bardin . — Cette même mor-
talité de dysenterie se reproduit en 1739, 1740,
en 1765 surtout! 186 décésenSt-Mariin,23 en Notre-
Dame). — L'absence des seigneurs habitués aux
grandes aises de Paris et de la cour avait ramené
le vide et le silence dans la ville. Elle était au
XVIII* s. encore enceinte de hautes murailles,
dont partie subsiste sur la route de Cholet et forme
la clôture du jardin de la mairie actuelle, embras-
sant la Collégiale, la Maison des Enfants de chœur,
rHôpital, les Halles. En avant versl'K. s'étendait
l'étang de Goberte. Trois portes sont mentionnées.
la Poteimêf à lembranchement de la rue de ce
nom, la porte Guinefojlle, k l'angle N.-O. du
jardin de la mairie, vers l'entrée delà rue d'An-
jou, la troisième sans nom connu, à la rencontre
des rues d'Anjou et de la Juiverie. On voit dès
1617, dit-on, les auberges du Plat d'Etnin. dis-
paru après 1830 mais dont la maison existe encore
rue du Marché, du Cygne en 1681, des TroU-
Bois 1755, du Cheval Blanc 1756. — A la Ré-
volution, la détresse, quoi qu'on ait dit, régnait
partout, aidée par la contrebande et les faux
saulniers et le passage plus redouté encore « des
« gabeleux, les brigands à cheval, qut ravagent
« les ensemencés et les prairies ». On n'a plus
aujourd'hui même l'idée de ces misères. Point
d'agriculture, faute de chemins; point d'élevage
de bestiaux, faute de pâturages ; ni commerce m
industrie, sauf une manufacture de flanelle et
douze à seize métiers de tisserands en ville: les
fermes livrées à l'ignorance et aux devins; le
quart de la population urbaine (32 feux sur 133)
dans l'indigence ; mais la Maison de charité, le
Chapitre, le Collège, les riches eussent suffi encore
aux aumônes, n'eût été le reflux de la paroisse de
St-Martm, pépinière de mendiants qui envahis-
saient la ville, quoique St-Martineûtsa maison de
charité, mais sans ressources.
La Révolution, comme dans toutes lesMauges,
y fut accueillie avec enthousiasme. A la nouvelle
de la prise de la Bastille, la municipalité de la
ville et celle de laparoisseSt- Martin provoquèrent
une adresse à la ville d'Anfjers, signée par 65 ha-
bitants, don* d'Elbce, le futur général vendéen,
et trois chanoines, qui se déclaraient préis au pre-
mier signal à • prêter secours de fortune et de
a bras jusqu'au dernier soupir » aux patriotes de
Bretagne et d* Anjou, unis pour la défense de leurs
a immortels représentants » (26 juillet 1789. Moins
de quatre années passées, d'Elbée prenait le com-
mandement (13 mars 1293) du premier rassem-
blement d'insurgés formé à Beaupréau. Le 21 avril
la ville fut occupée par le général Gauvilliers. qui^
attaqué le lendemain par Cathelineau, Stofflet,
Bonchamp, LaRochejacquelein, d'Elbée,dut recu-
ler jusqu'au delà de la Loire. Après la mortde Ca-
thelineau. Beaupréau devint le centre des opéra-
tions et le siège du Conseil supérieurdes Vendéens.
Leur armée battue la veille y fut vigonrensement
pourchassée par Beaupuy qui dispersant les
quelques canonniers chargés de défendre le pont
et le château, pénétra en ville dès les premières
heures du 18 octobre. Haxo l'y rejoignit dans la
journée et s'y établit. Quoi qu'en prétende M"* La
Rochejacquelein, il n'y eut d'incendié que quel-
ques fermes et une partie du château, qu'il fallut
emporter avec le canon. Le 14 février 17^
Stofflet, débouchant avec 7.000 hommes par les
chemins de la Poitevinière» de Montrev^ult et de
Geste, y attaquait la colonne du républicain Co^
délier, qui après six heures de combat mit en
pleine déroute les assaillants. — La création de
la Sous-préfecture, du Bureau de poste (15 bru-
maire an lX-6 novembre 1800), de l'Ecole des Arts,
y. ci-(/es3tis,p. 263, sont, en dehors des événements
généraux, les seuls particuliers au pays sous rEm-
pire. — Le 5 juillet 1814 le duc d'Angouléme y
coucha au château, venant de Nantes, et passa en
revue les anciennes divisions vendéennes. — Le
23 mars 1815 le duo de Bourbon y vint tenter trop
tard de réorganiser la résistance. — Le 7 juillet
1828 enfin la ville se mit en fête pour la réception
de la duchesse de Bei-ry. — Après 1830, Beaupréau
redevint le foyer d'une agitation nouvelle, qui
devait éclater le 24 mai 1832, puis le 4 juin. La
prise de MM. de Ci vrac et Moricet, la mort de
Cathelineau le 26 mai, la défaite des insurgés au
Fief-Sauvin le 4 juin, coupèrent court à toute
entreprise.
Beaupréau dépendait autrefois de l'Election
d'Angers, de l'Archidiaconé d'Outre- Loire, da
Doyenné des Mauges, du Grenier à sel de St-Flo-
rent et fut chef-lieu de district en 1788, de canton
en 1790. d'arrondissement de l'an Vlll à 1856.
Elle portait d'or à la bajide d'azur^ écartelé
d'azur à la bande d'or.
Maires : Louis- Pierre Bory, ancien sénéchal
de ChemiUé et de Bellefontaine, 1790. — Simon-
Michel Coycnultt ancien greÛ'ier de la juridiction,
mars 1792. — Agents municipaux : Marchand,
11 thermidor an V. — Nicolas DupnSy 23 plu-
viô.se an V. — Jean Thnrreau^ 11 vendémiaire
an VI.— Jacq. Mënard^^ germinal an Vl-9 ger-
minal an Vil. — Maires : Louis Cady, 23 ven-
tôse an IV. — Simon-Michel CoycauU^ 23 mes-
sidor an lX-13fructidor anX. — Yvcs-LouisJcseph
Pnumai'd, ancien avocat au Parlement de Paris,
13 septembre 1802-11 décembre 1812. ~ Louis
Lhui'lier, août 1813. démissionnaire en mai 1815.
— Henri Bardet, 14 mai-20 août 1815. - Louis
Lhuilfier, 31 août 1815mars 1817. — R«né-
François 0,^er, mars ISn-l»»" janvier 1826. —
Alexandre- Emeric de Durfort, marquis deCivrac.
pair de France, 9 janvier 1826-10 août 1830. -
Charles- Jean Brouillet, septembre 1830-6 mars
1835. — Michel-Julien -Clouard, mars 1835-
30 mars 1838, — Lhuillifsr, avril l«3816aTril
1848. - Henri de Durfort, comierfp Ciurae, août
1848-mars 1852,démissionnaire.— François-Jean
Bonneau, 30 mai 1853- septembre 185!^. -Désiré
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BEA
— 265
Ridel, 5 septembre 1859, démissionnaire en dé-
cembre 186Î. — François- Désiré Mënard, ancien
capitaine d'infanterie, natifdeBeaupréau, 24 jan-
TJer 1863, démissionnaire le 15 août. — Charles-
Jean Brovi/Z^^ 29 août 1863, démissionnaire
en 1869. — Loais-Amand- Ferdinand Corraze^
ancien capitaine d'infanterie, 6 mars 1869-mars
1871. — Henri de Durfort de Civrac, élu le
U niai ]871.
NoUeeMs« ôp M. Spal. — Arch.de M.-et-L. B Insinuât.
iaPrisiàiûl, 4578 : C 186 et 194 . — 1*' Cart. de St-Serge,
p. 16, 131. — Notes Uu. <1eM. BoDtiiler-<aiot-ADdré. —
- Notes Mm. de M. de Cirrac et du curé Lehreton. aui ar-
chives de rÉTécbé. — G. Ménard. M». 875. 1. 11. p. 138. —
T9ff- OriUe^ Mss. — L ahbé Bemier, Hist. du CoUèqe
ù BéÊUfrému. — Revue d'Anjou, 48 3, t 11, p. 407, U7 :
1854. U H, p. 175: 1859, p. 80-97, 460-168 etî»; 1861.
p. 3IB. — Rocer, Jïut. tf Ant'oti, p. 4S8. — Hùt. diswiUes
ù France, t. 4. p. 506, art de M. PeaoR*'r. — Marrh'vay.
Archives d'Anjou, i. I, p. kZ. — Mémoirrs du cardinal d*!
het:. — Morfrk. l. IV, p.4î6. — Dom Béiancourt.iV«i««
tioitiux. — iliiiiliaire de M.-et-L., 48.13. p. 515 220 —
Voir, pour les diverses localités, ^ leur article, nolamnient la
Pierre- Aubrée, U CkèneLubert, les Landes, Marsilli,
lêReeke-Buralon, etc.
Beaapréaa, m'", c"* de Savennières, d'où se
découTre un des plus beaux horizons de l'Anjou.
leaapréaa (le) cl., c"« de Charcé.
Beaapny» c»« de St-Rémy-la-Varenne. —
En est sieur en 1623 n. h. Charles Duvau.
Beaore^ardi» f., c°* d'/ingers, autrefois dans
la paroisse St Samson, appartenait au Chapitre
Si-Maurille d'Angers par donation (1845) du cha-
noine Jean Jouzeau qui en avait fait rebâtir l'ha-
bitation. — Le Grands, dépendait de Isrbourse
des anniversaires, \e Petit- B de la chapellenie
des Jousseaux ; — vendus nat^ les 5 janvier et
23 mars 1791.
Be«Mr«9«ttNf, m" b. près Châteaubriant^
f* &'Angers. - V. Chaussis (le».
BeaareKardy f., c»' de Baugé, — Les mai-
Kns et appartenances de B. au faubourg
St-Michel-lès- Bougé (C 139) avaient été prises
à rente de la veuve de Boisron par les protestants
de la viile,pour y installer leur temple et leur cime-
Uère, 1671, 1679.
Beaaref^aril, f., c"« de Chambellay. —
■ Le lieu de B. » relevait féodalement de la châ-
tellenie de Chambellay et appartenait durant tout
le xvi« et une partie au moins du xvii* s. à la
famille noble de Rallay. C'est encore un petit lo-
gis dont la face occidentale porte au centre une
tourelle ronde engagée, à toit pointu (105, f 329).
■•aare^ard, f., c"« de la Chopelte-St-L.
Bcaaregardf c"« de Chantehup, - « Le
bien, terre, fief et seigneurie de B. *• devait à
VeziAs par an 150 boisseaux d'avoine et des
trousses de foin et biansà bœufs : — en est sieur
Jean Biuult du Plessis 1539 (G 106, f. 125).
leaarecard, f., c"' de la Chaussaire.
Beauregard, f , »• de Chemiré-s.Sarthe.
Beanreieard, f., c»« de Choiei, — Un bonr-
dage appelé le Bourdage aus d*A*'gen.^... dans
la paroisse StPierre de Cholet 1409. C'était le
nom des tenanciers. — Le bourdaine de Benu-
regart 1447 (E 802). — Le bordage feu Girard
Conon dit Beauregard 1551 (|fl 801). — Le
^rdage de B. et le bordage d'Argent y an-
BEA
nexé 1766 (E 806). - Appartenait en 1551 à
n. h. René de Villeneuve, — àGuiil. Bautru de
Serrant en 1674.
Beauregard, f., c°« de Clefs.
•eaoregard, c°* de Coutures, ancien petit
fief dont est seigneurBarnabé delà Mare en 1621,
en 1644 n. h. René de la Mare, écuyer, Thomas
Lechevalier, 1668.
Beaaregard, f.. c°* de Daumeray, —
En est sieur n. h. Franc, de Blondeau, écuyer.
1588. 1596.
Beaaregard.f., c"<> de Feneu, 1626(Et.-C.).
Beauregard, f., c°' de Jumelles. — « La
maison noble de B. » 1652. — En est sieur
Jean de Launay de Chavigné, mari de D*ï« Renée
d'Andigné. 1619, 1652. — En 1642 y demeure
J. Baptiste d'Andigné, écuyer ( Et. -C. de Longue
et de Brion).
Bcaoregard, f., c"* de Moulihemr, appar-
tenance de l'abbaye du Louroux, vendue nai^ le
15 avril 1791.
Beauregard, f., c°* de Parce.
Beauregard, f., C* de Passavant.
Beauregard, f., c°« de la Possonnière. —
« Lieu, domaine et métairies de B. », relevant
de Serrant et acquise en 1596 de n. h. Jean Jou-
bert par Guill. Ruellan, docteur régent en la fa-
culté de médecine; — en est sieur n. h. Charles-
Julien Réveillé, mari de Jeanne. Françoise An-
vraise, 1774.
Beauregard, maison noble, appelée aussi
Beaulieu, dans la ville du Puy-Nolre-Dame ;
— en est sieur n. h. Charles de Laspays 1593,
160(>, Timothée de Reigner, par sa femme Renée
de Terves en 1611.
Beauregard, m»» b., c»« de Sl-Cyr-en-
Bourg. — Ancienne maison noble qui conserve
encore un pavillon du ivii^ s., une fuie et la cha-
pelle voûtée à nervures rondes. — On prétend que
des souterrains y communiquent avec ceux de la
Bouchardière. — Appartenait en 1676 à Pierre
Lebeuf, en 1770, par acquêt, au négociant Cham-
bon, de Saumur, et successivement à MM. Delisle,
Favre et Delaroche, qui a vendu en 1855.
Noie Mss. de M. Raimbanlt.
Beauregard, f., c»« de St- Florent- le- Vieil,
près du bourg, sur le chemin du Marillais, anc.
maison noble, appartenait au xvi« s. à la famille
Bitault, et par sa femme Renée Bitauli on 1671 à
RenéCochelin, écuyer, qui la vendit le 17 novembre
à Thomas Laville, marchand.
Beauregard, f., c"« de St-Georges-Cfidle-
luison. — En est sieur Pierre de Pontm, 1560.
Beauregard, fontaine, c"«de St Rémy-la»V.
Beauregard, ferme avec vignoble, c* de
Thouarcé. — Le moulin tournant par vent
sur le coteau de B. près le moulin Jean Rous-
sier 1558 (Recette de Thouaicé). — Vignes aujc
costfaux de B. prés les moulins de B. 1628-
1730 (E 1036). — Le grand moulin vers S., entiè-
rement reconstruit en forme de tour en mars 1867,
eut sa calotte emportée et les ailes et sa charpente
brisés par un coup de vent le 19 avril 1871. Il
avait repris vie et activité dèsle mois de juin sui-
vant.
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BEA.
Beanreffard» f., c*'* de Trémentines. —
« B. et la Motte », ancien fief arec hôtel, dont
il ne reste plus trace sur remplacement aujour-
d'hui cultivé. — En est sieur en 1576 Claude de
Boissy, mari de Renée de Daillon, en 1616 Jean
de Montaigu. en 1718 Louis Maugin (Ët-C).
Beaarei^ard, mo^b., c^^ de Trêves- Cunavd.
— A la rampe dite de B. , entre Trêves et Cunaud,
ont été trouvés en 1867 des excavations creusées
dans le tuf en forme de vases, urnes, fioles, ba-
rillets, contenant des cendres mêlées d'ossements
et de charbons ; — de même à Tigné et à Saint-
Qeorges-Châ«elaison.
Beanregard, f., c°« des Vercheru — Maison
noble,dontestseigneurmessireCharIesderEstoile,
chevalier, veuf en 1719 de Madeleine de Mal-
vemé et mort à Angers le 19 janvier 1731» Louis-
René de TEstoile 1759, messire Jean-François
Sourdeau, chevalier, ancien conseiller mattre or-
dinaire des comptes de Bretagne, veuf de Cathe-
rine-Gertrude Gousseau, qui épouse le 8 juin 1784
à St-Macaire-du-Bois Marthe Louise de Fay.
Arrh.d'ADgersGG 444,— des Verehers. de Doué et de
St-Rémy-la-Varenne E.
•eanregaril, cl.» c"* du Vieif-Baugé, don-
née le 8 septembre 1681 par René Caillault, doc-
teur-médecin, à la Providence de Baugé.
Beanreffardf ham., c^* de Villivéque, *-
Maneriwn vulgo appellatum Beauregard
1474 ^Chap. St-J.-B. d*A.). — Maison noble appar-
tenant avant 1474 au docteur Jean Esquenard, à
Pierre Allard en 1573, plus tard à Claude Haran et
an 1582 à Mathurin Gochelin, son gendre.
Rmmuweguw^ (de). — Y. Coulety Sourtieau,
Beaoregrel» ham., c°* de Drain. — Le
Bourg-Regret (Cad).
Beaarepalre, cl., c"» d* Angers. — Le iieu
et closerie de la Basmeite nommé B. 1657
(H. D. B 130; appartenait auxvn* s. à la famille
Lecamus, et fut acquis de messire Urbain de Fay,
écuyer, mari de Marie Lecamus« le 11 août 1713
par René Béguyer de Chancourtois.
Beanrepalre, f., c°* de Cantenay-Épinard.
~ En est sieur Pierre Dolbeaii en 1566,1575, Nie.
delà Joyère 1644, Charles de la Joyère 1663.
Beaarepalre* ham., c"' de Clefs.
BeaDrepaire» ham., de Cleré^ avec vaste
étang d'où sort le Layon, moulins à vent et à eau.
— La terre et seigneurie avec château appartenait
au XVII* s.à la famille noble deFoucquet, V.ce nom^
en 1725 à Alexandre-Charles- H ilairePiet, cheva-
lier.quiépousale26juinl730,àDoué,J6anneBineau.
Bfaorepaire, cl., c"« de Corné, — Le lieu
et closerie de B. en la paroisse de Coumé et
Bauné 1645. — Le lieu du GrandB. 1719. —
Acquis de Dupineau par Avril de la Dublière le
2 août 1698, surqui fut opéré retrait par M "»«Ta-
lour(16mars 1699), mère de RenédeRoye,gentilh.
de la fauconnerie du roi. Celui-ci le vendit le
20 juin 1719 à Et. Myionnet, procureur au Pré-
sidiai d'Angers. Saisi sur l'émiyré Baillif, ancien
curé du Plessis-Grammoire, il a vendu nat' le
28 prairial an IV et le 13 floréal an VT.
Beaarepalre. ham., c"« de Fontrevaud. —
« Le Grande le Petit-B. » — terre et seigneurie
dépendant de la mense abbatiale de Fontevraud,
vendue nat* le 12 messidor an IV.
Beaurepaire, met , c"* de Preigni.
Beaarepalre, met., c"« de Juvardeil. — U
fiage et domaine de Beau-Hepère sis es pa-
roisses de Juvardeil et de N.-D.-de-Séronnei
1449. — Le lieu, tet^e, fief et seigneurie de B,
1547. — Relève de Juvardeil ; — en rend aveu
Simon de Cleers 1449, Charles de Cl. 1547, Jean
de la Barre, ancien élu en l'Élection d'Angers 1^,
Henri Boylesve 1671, Renée Boylesve, femme de
J. Duverdier de Genouiilac, 17C9, Anoe-ADgè-
lique Boussion, veuve de Guill. Bédane, ancien
consul des marchands d'Angers, 1754. — Le fief
et seigneurie était resté annexé au fief de Cel-
lières, lors de la vente en 1595 de la métabie,
mais la mouvance resta toujours prétendue par
le seigneur de Juvardeil (E 252 et 280). * Dans
le vitrail de l'église paroissiale figuraient les
armoiries des ancienf« seigneurs qui avaient la
prétention d'avoir fait bâtir le cœur.
Beaarepalre, f., c°* de la Prévière.
Beaorepaire {Marc- Antoine de), docteur
en théologie, moine de Clairvaux, devient de
prieur de Fontaine-Daniel abbé de Chalochépar
lettres royaux du 24 décembre 1869. 11 reçut ses
bulles en date du 29 mars 1690, prit possession
par procureur le 1"" août et fut consacré le 28 oc-
tobre dans l'église St- Vincent du Msns. — fie
3 juin 1727.
Beaarepalre {Nicolas-Joseph de), né k
Coulommiers (Seine-et-Marne) le 7 janvier 1740,
étudia d'abord pour être avocat ou prêtre, puis
s'engagea à 20 ans comme soldat au corps des
carabiniers de Monsieur (7 novembre 1759), fut
breveté porte étendard le 20 avril 1768, prit rang
de lieutenant par lettres du?5 avril 1770 passa sous-
lieutenant le l«r mai 1773, sous-aide-major le
2 juin 1774 et se fit réformer le 1« avril 1776,
pour épouser le 19 août suivant à Joué, près
Brissac, une jeune fille qu'il aimait. Il rentra au
service en qualité de lieutenant en second le l«'D.ai
1779, fut nommé lieutenant en premier le 20 juin
1784, chevalier de St-Louis le 1" novembre 1789,
pour donner de nouveau sa démission le 24 juillet
1791 et se retirer dans son joli domaine d'Anjou
dont sa femme venait d'hériter. De fréquents sé-
jours à Angers chez son beau-frère, le banquier
Guérin, l'y rendirent bientôt populaire. « Une
figure ouverte, une haute taille, une démarche
libre et fière, un regard serein et une voixaflicc-
tueuse, une valeur éprouvée et une constance in-
flexible, la noblesse unie à la bonté, tout ce qui
constitue la grandeur, tel était l'homme On
s'inclinait devant lui quand il passait : il n'y avait
personne dans la ville qui ne le connût et les en-
fants, en ôtant leur chapeau, disaient: C'est
M. Beaurepaire I » Deux mois à peine écoulés, il
répondait à l'appel delà patrie, tout entière en
armes, et fut acclamé lieutenant-colonel du l»'ba-
taillon de Maine-et-Loire ( 15 septembre 1791). Dès
ce jour il se consacra tout entier à Torganisatioa
de ce corps d'élite. Après un court séjour en Bre-
tagne, Beaurepaire reçut l'ordre en avril 1792 de
conduire son bataillon à Verdun. U y était rendu
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BEA
— 267 —
BEA
le 2 mai et dut poarvoir aux premiers traraux de
bà défense en attendant l'arrivée d'un comman-
dant de place, puis en remplir définitivement les
fonctions, comme le plus ancien des officiers, par
snit^ du départ du général Galbaud. Le 28 août il
écrifait à son ami Choudieu cette lettre laconique
qui fui lue le 30 â TAssemblée nationale : « Citoyen
reDréseQtant,assurez le Corps législatU'que lorsque
renneoii sera maître de Verdun, Beaurepaire sera
mort. > Le même jour la ville tut complètement
ioTestie par les Prussiens et les chances de résis-
tance restaient si faibles que Luckuer avait refusé
des secours d'hommes et de canons : « Ce serait
les livrer à l'ennemi ! » Beaurepaire, qui ne déses-
pérait pas du sort de la ville, s'engageait pourtant
à tenir huit jours ou davantage, jusqu'à la mort,
et ses volontaires, unis dans son serment, réu-
nirent leurs épargnes et les adressèrent comme un
héritageà l'Assemblée nationale représentante de
la pairie. Mais les habitants, effrayés par le bom-
bardement etles sommations menaçantes des Prus-
siens, travaillés aussi par les intriguei de comités
intérieurs, se rassemblaient eu attroupements, de-
mandant la capitulation à grands cris, qu'ap-
payaient les instances et les négociations secrètes
dn Conseil de ville. — En vain Beaurepaire lut^e et
s'épuise pour inspirer son courage aux désespérés.
Le Conseil a acc<ipté une suspension d*armes et
s'est séparé à 7 heures du soir (!«'' septembre
1792). Après la visite des remparts et des postes,
Beaurepaire se retire vers les 2 heures 1/2 du
matin dans sa chambre, qui communiquait par les
terrasses à la grande salle du Conseil. Â 3 heures
un coup de feu éclate. Le planton monte, enfonce
la porte. Le colonel glt à terre, la tète fracassée.
Des grenadiers transportent son corps à la cita-
delle. En même temps le Conseil est assemblé et
la ville remise aux Prussiens, qui dès le matin
s y installent au son des cloches. Les Volontaires
de Maine-et-Loire, autorisés à sortir avec un cais-
son couvert garanti contre toute visite, y placèrent,
comme leur trésor le plus précieux, le corps de
leur commandant, pour ne le déposer qu'à Sainte-
Ménehould. L'Assemblée législative honora la
mémoirede Beaurepaire en lui décernant les hon-
neurs du Panthéon (12 septembre 1792), et le
président fut chargé d'écrire, pour assurer de la
reconnaissance de la patrie sa veuve, qui reçut
pour elle une pension et pour son fils, âgé alors
de 15 ans, un brevet de sous -lieutenant de cara-
biniers. Le théâtre de la Nation représenta l'Apo-
théose fie Beaurepaire^ par Lesueur; les Va-
riétés, la Mort de Beaurepaire; Gandon, le
conventionnel, fit du même sujet une tragédie en
cinq actes, en vers : toutes les villes de France,
émues d'un même enthousiasme, donnèrent à une
des fêtes patriotiques cet héroïque suicide C'est
de nos jours seulement que, pour défendre centre
des scrupules nouveaux la mémoire vénérée de
Beaurepaire, on a mis en doute les détails de sa
mort et cru démontrer qu'il avait péri assassiné.
U roi Louis -Philippe même s'était préoccupé de
cette question et avait obtenu du général Lemoine
(V. ce nom) un Mémoire, conforme aux tendances
de l'opinion mais contraire à celle qu'il avait for-
mellement exprimée dans le temps même, le
lendemain de l'événement. Aujourd'hui encore elle
reparaît soutenue par de bons esprits, contredite
énergiquement par d'autres, notamment par M.
Mérat, qui la traite d'absurbe, et n'alléguant que
des inductions et des probabilités contre les do-
cuments authentiques et des données parfaitement
vraisemblables. En attendant, le socle qui devait
porter la statue de Beaurepaire. par David, quoique
inauguré en grande fête le 20 mars 1(U8, reste
vide et nu sur notre grand pont d'Angers et Tin-
difiérence publique laisse contester les droits ac-
quis à l'honneur par l'organisateur du !<''' bataillon
de Maine-et-Loire, par l'énergique défenseur de
Verdun. — Son fils. StanUias-Joseph, né le
22 juin 1777, à Joué, élevé à l'Ecole militaire de
Vendôme, et pendant quarante ans maire de Joué,
y est mort en juillet 1855.
Grille. Lettres, mémoiret et documents sur la form%tion
du i*r bataillon des Volontaires de Main-"- 1- Loire (i vol.
in-8», 1850, — les dent premier* sont remplie du lettre* de
Beaurepaire, — c'est là aon vrai monumBat).^ Moniteur du
14 septembre 1793. — Maine-et-Loire de» 10, i%, 14 et
16 janvier iSi7.— L'Intermédiaire (iSG'*» lr« anoée). p. 149,
206.268,314, 326. ~ L Amateur d'aulojraphes, i ovembre
1862. — HevuejU l'Anjou, 1860^ p. 320. -^ Arch du Jêpart.
— Lurou&se, Diet univers. — Cheudieu, Mémoires, sia
— Mérat, Verdun en 1192, p. 54. — Grille^ PhampkUU
èlecîoraxuc, ii« 5.
Beaurepos» f., c°« de Comillé, avec four à
briques et carreaux.
BeaM-Seenetf* — V. Bois-Secret.
Bean-Séjonr, f., C* d'Ailonnessous-M.
Beau-Séjour, f., c** de Jumelles,
Beau-Séionr, ham., c"* de la Romagne.
Beau-Séionr» {., c°« de S l- Lambert- des- L.
Beau-Séjour, f., c"* de Vauchrétien,
Beau-Mte» nom révolutionnaire en 1793 de
St-Georges-sur-Loire.
Beau-Soleil» f., c<** à' A/lonnes-sous-Mont'
soreau, La maison principale, reposant sur trois
caves voûtées, dont une contenait une fontaine
d'eau morte, avec deux petits pavillons et impor-
tantes dépendances, appartenait à Témigré Fran-
çois d'Alongny-Rochefort, de Saint- Verge près
Thouars, et fut vendue nat^ le 18 messidor an IV.
Beau-Soleil, ham., c°* d'Aviré.
Beau-Soleil, f., c"« de Bauné.
Beau-Soleil, f., c°* de Beaupréau. -* Le
bordage de B. 1641 (Et.-C.).
Beau-Soleil, f., C* de Botz, aujourd'hui
inhabitée.
Beau-Soleil, f., c°« de Bouzil'é.
Beao-Solell, cl., c°« de Corné, 1698 (I^t.-C).
Beau-Soleil, f., c"« de la Perrière.
lie«M- Soleil, f., c»»» du Fief-Sauvin. — V.
Bossoreille.
Beau-Soleil, f., c»« de Fougère.
Beau-Soleil, landes, c°* de Freigné.
Beau-Soleil, f., c-« de l'Hôtellerie -de- Fiée.
Beau-Soleil, ham., c**" de la Jnbaudièret
autrefois nommé le bordage du Vigneau 1643.
^ Un incendie y éclate cette année le 12 mars
et fait périr deux enfants. C'était alors un groupe
de huttes de pauvres gens.
Beaa«Soleil, m°^ b., c»« de la Meignanne.
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Beaa-Soleil, f„ c"« de Meigné-le-Vicomte.
Beaa-S«lell9 f., c°« de Montreuil-sur-M .
Bean-Soleil, f., c°» de PntVlé.
Bean-Soleil» ham., c»« de St-GeorgeS'S.-L.
Beau-Soleil, f., c"« de Si-Germain- lès-
Mont faucon, bâtie depuis 1835.
Beao-Soleil, f., c»« de St-Léger-des-Bois.
Beaa-Soleil, f., c'« de Si Macaire. — Le
bordage de B. 1675 (Et -C), relevait du fief de
la Grallière.
Beaa-Soleil, f., c»« de St-Martin-du-F.
Bean-Soleil, f., c"' de Si-Philbert-du-P.
Beaa-Soleil, f , c»« de St-Pierre-MauHm.
Bean-Solell, f.» c»« de St-Sauveur-de-Flée,
maison et jardin légués en 1659 par Urbain Tur-
gis, notaire, à l'église de Fiée (E 4083).
Beau Soleil» c"*" de Sceaux, « maison nou-
▼ellement bâtie dans la lande de Cissé », dit le
censit du prieuré de 1770.
Braa-Soleil, f., c°« de Segré.
Beaa-Soleil, f., €■*« de Vergonnes.
Bean-Solell-ao-llérand (le), cl., c"« de
Savennières (Cass.).
Beaa-Soiilard,f.,c°*deFtfneu 1631 (Et.-C).
BeaasMe» arrond. de Cholet (38 kii.), canton
de St-Florent-le- Vieil (10 kil.), à 39 kil. d'Angers.
— TeJTa Belse 1180 circa (St-Florent, ch. orig.).
— Territorium et prepositaius de BeLHa 1339
(Mss. 637, t, 27). — Beauce 1488, 1492 (D. Huynes
f. 305, 306), xvi-xviie s. (Et.-C).
Dans une région accidentée et coupée de nom -
breuz ruisseaux, affluents de la Loire et de TËvre,
entre le Mesnil {6kLl ) et St- Laurent-du-Mottay
(4 kU. 500 m.) au N., St-Florent (10 kil.) et Botz
(6 kil. 600 m.), à VO , Chaudron (6 kil. 500 m.)
et St-Quentin (3 kil. 700 m.) au S. la Pommeraie
(7 kil. 700 m.) à l'E.. le yillage^bâti sur un pla-
teau des plus élevés (157 met.) du département
et autrefois inabordable^ est relié au Mesnil, à
St -Laurent et à St Quentin par des chemins vici-
naux. Il reste à commencer ceux de Chaudron,
de Botz et de la Pommeraie.
En dépendent 25 écarts dont le plus fort compte
cinq ménages, la Bénardière(2 kil 300 met.), les
Landes (300 met.), Tran (1 kil 900 m.)., la Ga-
gnerie (300 met.), Gautron J50mèt.).
Y naissent les ruisseaux de la Touchette ou
de la Challiôre, de la Fos^e-Ambrenière, de la
Cocuère; — y passe le ruisseau de Tran (1.000 m.
sur la commune) qui réunit les deux précédents
au moulin de l'Epinay.
Superficie : 532 hectares 56 ares dont 430 en
labours, 51 en prés. 4 en vignes. -~ Le cadastre,
dressé en 1827, indique 34 hect. de bois, réduits
de moitié par le défrichement du Bois de Beausse
(17 hect. 72) situé au S.-O., domaine autrefois
de la cure.
Population : iOO communiants en 1617. —
En 1720, 45 feux, S04 hab. - 320 hab. en 1792.
— i39 hab. en 1806. — 442 hab. en 1821. —
475 hab. en 1826. — 44^ hab. en 1831.— 454 hab.
en 1841. -4^5 hab. en 1851. — 5i?i hab. en 1856.
— 528 hab. en 1861. — 534 hab. en 1866, dont
293 agglomérés dans le bourg (74 maisons, 80 mé-
nages). — Les deux tiers vivent de Tagriculture ;
— une cinquantaine de tisserands, moitié de
forgerons ou taillandiers, autant de sabotiers.—
Un moulin à eau, pourvu d'une bluterie, à
l'Epinay. — Élève de bœufs et de beaux mou-
tons, Un, froment, fruits en abondance.
Bureau de poste et perception de Saint-Flo-
renl-le- Vieil.
Assemblée le 25 juillet, fête patronale ; — ni
marché ni foire.
Mnirie et Ecole de filles bâties en 1844-lfôO
dans Tancien cimetière, sous la direction delV-
chitecte Humeau, de Mèlay, qui a aussi recons-
truit l'église. — Ecole de garçons misérablement
installée dans une maison tenue à loyer par la
commune.
VEglise, dédiée à St Jacques le Majeur (suc-
cursale, 5 nivôse an XIII), a été reconstruite à
deux reprises de 1843 à I^, d abord le chœur et
les chapelles latérales, puis la nef et le clocher.
— C'est un édifice sans caractère, en forme de
croix latine avec autels en marbre, orné de pauvres
tableaux. On conserve à la sacristie une croix
processionnelle acquise en 1774, de cuivre argen-
té, la hampe fleurdelisée en relief et portant d'un
côté le Christ, de Tautre la Vierge et l'Enfant.
L'ancien grand Cimetière, situé près du bourg,
sur le chemin de St- Laurent, sert encore, à peine
enclos de haies. On a supprimé le petit Cime-
tière qui attenait à Téglise. On n'j a rencontré
aucune trace antique.
Le nom du village est d'apparence celtique et
doit avoir une étymologie commune à celui de la
Beauce chartraine, qu'il rappelle en latin comme
en français et qui semble jusqu'au xiv« s. avoir
désigné, comme en Eure-et-Loir, moins une loca-
lité qu'une région, soumise ici au prévôt de Saint-
Florent. Il ne paraît pas que l'aggloméradon
remonte à une date bien ancienne. Elle dut jusqu'au
xiii« s. se rattacher à Saint-Germain, V. ce mot,
paroisse supprimée, à 2.500 met. du village, où
abondent les anciens débris, les tombeaux en pierre
coquillère dont aucun n'a été rencontré à Beausse.
La cure, évaluée à 1,500 1. de revenu, dépendait
de l'abbaye de St-Florent et s'intitulait prieuré
parce qu'elle était attribuée à un des religieux.
Il en dépendait sept bordages dans le bourg, la
moitié du Bois-de-Beausse. le moulin des Mo-
reaux en Botz, divers prés, vignes et rentes, les
droits d'éulage aux fêtes de St-Marc, de St-
Jacques et de St-Christophe, jours autrefois des
assemblées locales. Les nouveaux mariés de-
vaient de plus le lendemain de Noâl pour la
quintaine 6 pintes de vin, dont une pour le prieur
et cinq pour les assistants « qui ont billes ». Les
nouvelles mariées étaient tenues à une chanson
et à un bouquet le jour de la Pentecôte.
Prieurs-curés : Michel Coucault, 1494. —
Guill. Bernard, 1592. — Pierre Begnauld, 1628,
t le 25 novembre 1639, âgé de 60 ans. Il avait
résigné depuis 1634 en faveur de son vicaire. —
Gilles Tuffereau, 16^1-1668. — Marc GrumeU
1669, passe en 1670 au prieuré-cure du Petil-
Montrevault. — Louis Duverdier, 1670, fils do
seigneur de la Bodinière, f le 11 mars 1699 et
inhumé dans le chœur. -»- Olivier Eschaliart,
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docteur en théologie, f le 14 mai 1699, âgé
de 77 ans. — Pierre Huche fié ^ docteur en Sor-
boone, Cordelier et custode de la maison d'Angers
en 1697, autorisé par lettres-patentes à passer
dans l'ordre des Bénédictins, 1699, f le 6 octobre
17il, âgé de 69 ans. L'église, « entièrement rui-
née, sans couverture, sans carrelage, sansquadre
d'autel, sans lambris, sans sacristie, le clocher
prêt à tomber », avait dû être restaurée en 1718
tQX frais de l'abbaye de St-Florent.— Denis Alexis
RegnauU, 1121. 11 résigne le 4 janvier 1759,
peut-être pour fe retirer au Lude dont il était
aussi prieur. — Jean-Michel Langevin^ 17 sep-
tembre 1759. Il permute le 15 novembre 1773. —
Hathorin Allardy prieur-curé de Briôlay, prend
possession le 7 juin 1774 et dès son arrivée fait
restaurer et agrandir l'église et refondre liei grosso
doche. Le jour de Pâques 1789 fut béni le taber-
nacle de marbre encore conservé. Aliard prêta le
serment constitutionnel et resta dans le village
jusqu'en 1793. Il mourut à St-Florent vers 17%
ou 1797. — F. Gazeau, prêtre de St-Maurille
des Ponls-de-Cé, délivré des prisons de Paris le
9 thermidor, était « desservant » de Beausse dès
le 6 novembre 1794 et n'en partit qu'en 1799 pour
retourner curé aux Ponts-de-Cé.
La paroi-sse relevait spirituellement du terri-
toire libre de St-Florent, civilemeni de l'Election
et de la Subdélégation d'Angers, du Grenier à sel
de St-Klorent, du District en 1788 de Beaupréau,
en 1790 de St-Florent.
Louis Pasquier, sieur de Tran et de la Rivau-
dière, s'en dit seigneur temporel en 1656, d'Auti-
champ en 1788. C'était un pays chargé de pauvres,
mendiant sans trouver secours et réunis au vil-
lage dans des huttes en terre jaune, avec un*)
basse porte et une étroite fenêtre, comme il s'en
▼oit encore dans le quartier dit le Couvent. En
1632 une épidémie y enleva 33 personnes de
juillet à septembre; autant en 1707; en 1785,
^ décès U y résidait une brigade de 6 employés
à pied des fermes. — Aujourd'hui un peu d'ai-
sance est venu.
Agent municipal : Mathurin Rousselier, an II.
- Maires : Nicolas Albert, an X-XII. — Jacq.
Oni//o7i, an XlII-1821. - Richard, 1821-1837.
- Jean Chené, 1837-1871. — Joseph Pineau,
élu en mai 1871.
notice Mss. de M Spal, de Cholel — Arch. de M.-el-L.
Sériel C et H St-Florent — Arch.comm. Série E. — Voir
pour les loealités, à leur arti le, DOlamment Tran, la
«?»rf»*re, la Gagnerie, l'Epinay, etc.
ft€«itMe, OeaisMOM. — V. Bausse^ Baus-
*o«, etc.
Beaosse (âfflWAedela),néeàBaugé en 1602,
^t la première fondatrice de l'hôpital de Baugé.
enrichi depuis par Anne de Melun fV. ce nom).
C'est elle qui à force de zèle et de démarches dé-
vouées parvint à réunir, pièce à pièce, l'argent
pour la construction et qui alla quérir à la Flèche
^ Hospitalières de St- Joseph, dont elle fut heu-
reuse de prendre l'habit. — Elle mourut dans la
maison le l«r septembre 1676.
,Mm. de Grandet. — D. Chamart, t. III, p. ilOi-238. -
*». ié lAujou, 1854, t. II, p. «1.
Beavssetières (les), f., c"« de Genneteil.
Beau«a»ier {Honoré), maître chirurgien, An-
gers, 1617.
Beaiitéy famille de maîtres maçons ou maîtres
architectes, k St-Lambert des-Levées. — (An-
toine), mort le 9 septembre 1631. — {René), dit
le Fi>wj:,lf 82,mort le 11 août 1642 ; - sa femme
a nom Marie Huet. — (Jacquex), le jeune, 1646,
mari de Jeanne Flar.droux. — {Jean\, (rèrQ d'An-
toine, mort le 28 avril 1652. — {Philippe), 1629,
mari d'Anne Perrinelle. Leur fils a pour parrain
Philippe Pépin, aumônier et prédicateur de la
reine, archidiacre de Soissons, archiprétre de
Bourgueil (9 octobre). — Le frère de Jean et
d'Antoine, le cousin de René, était curé de la
paroisse.
Beaovats» nom presque «aussi commun que
Bellevue ou Beauvoir, dont il n'est qu'une
forme corrompue par la prononciation populaire.
BeaovaU, f., c"« à' Ambillou. — Beauvais
de Saulnay (Et.-M.).
BeaavalM, cl., c°« d'Angers, près la Chaus-
sée-Bureau, formait primitivement le temporel de
la chapelle de la Chartenaie.
Beanvats, f., c"* de Bauné.— En est sieur
en 1654 Noël Herbereau, maître d'hôtel et pre-
mier valet de chambre du roi. Son fils Pierre y
fit élever une maison seigneuriale, composée d'un
grand pavillon, qu'il vendit à Pierre Alaneau, sur
qui elle fut saisie et revendue judiciairement en
1683, le 3 mai, à \I« Prat, procureur (E 2840).
BeauTals, f , c"» de Bouchemnine, — Bel-
lum vi'fere 1040 (Cart. Saint-Aubin, f. 341). —
Beauvoir 1709 (G St-Laud). — Acquise en 1594
de n. h. Hardouin du Coudray, sieur de la Vau-
gotière, par M« Gilles Ledevin, sieur de Maury;
— on est sieur Pierre Chotard, écuyer, 1658 ; y
habite eu 1709 messire Gilles Ferrand, prieur de
St-Germain,quila vend à Fierre-Simon Potier,
sieui de la Loirie, le 12 février.
Beanvals, vign., c"« de Chalonnes-s.-Loire,
— En B., près Gaslefet 1614 (E 615). — Le clos
appelé les Douze lapins alias B. Î625 (E 617).
Be an val s» f., c"" de Chanteussé.
Beaavai«, f., c°« de Chartrené. — Villa
Boveacus 1070-1080 (Cart. St-Aubin. f. 82).
BeaoTaisy ham., c"« de Chavagnes-s.-le-L.
Beaa¥ai«9 vill., c"» de Cheffes, au sortir du
bourg, sur l'ancien chemin de Soulaire. Le prin-
cipal logis, grand édifice du xvme s., élevé tout
au bord de l'eau, jouit d'une vue charmante sur
la vallée.
Beauvais, ham., c°* de Chemillé, en la pa-
roisse St-Pierre.
Beaovals, ham., c"o de Chénehutte-les-
Tuffeauc. — Beuuvoys 1514 (Pr. de Chéne-
hutte). — Le lieu et meslairie vulgairement
appelé la tmst. de B., situé au viUaige de B.
1600 (E 1355). — Le Heu appelle le Bec-de-
Ruce, prés B, 1631 (E 1349). — La maison prin-
cipale paraît dater du xvii* s.
Beanvai», f., c°« de Chei^ré.— En est sieur
Jean Boreau 1684.
BeaovalH, f. et m'", c"« de Cheviré-le- Rouge,
près Moulines, sur la route de Baugé. — La terre
de Beauvays, hostels^ domaines, moulins,
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BEÂ
estangSf vergiers^ boys, etc., 1452. — Detix
mouUins à bled avec les estangs prés ies d.
moxUlins appeliez les moulUnt de Beauvoirs
1544. — Les moulins de Beauvais avec les
bâtiments 1766 (E 947). -- Ils dépendaient du
fief de Beauvais, acquis du seigneur de la Rous-
sière en 1452 par le seigneur de Chemens et réu-
nis au fief de Moulines. Au fond de la cour sub-
sistent les restes d'un ancien petit temple protes-
tant servant d*écurie. Trois gros piliers de tuffeau,
mesurant 2 met. en hauteur jusqu'à la naissance
des Toutes, y forment la clôture d'un espace rec-
tangulaire d'environ 10 met. sur 5 qu'on appelle
encore le Précke.
BeaoTals, m«» b. et f., c"« de Dénexé-près-
Doué. - Bellum videre 1070-1118 (Liv. d'A.,
f. 64). — Le Grahd'Beauvais 1527 (St- Aubin,
MoliéreSt t. IV). — En est sieur Jacques de la
Grézille qui vendit « la maison, terre et seigneu-
rie » en 1533 à sire Guill. Savary ; — Louis An-
ceau, avocat à Saumur, 1632, 1660; — aujour-
d'hui M. Grandmaison.
Beauvais, m4t., c"* d*Ecouftant, apparte-
nance de Tabbaye du Perray-auz-Nonains, ven-
due naU le 4 nivôse an II.
Beaovai »« vign. , c»* de Fnvéraie, 1542 (E 538) .
BeaoTais» f., c°* de Feneu, — Btauvois-
de-Monriou 1616 (Et.-C.).
Beaovaiff» f., c"« de Feneu, * Beauvois
prés Saultré 1636 (Et-C). — Beauvais de
Sautré (Et. -M.). — Relevait de Sceaux et appar-
tenait en 1539 à Mathurin de Pincé. Renée Des-
vaux, veuve de Jacques de Guibert, la vendit à
René Leclerc, baron de Sautré, le 14 septembre
1673, qui l'annexa à son domaine. Vendue nat^ le
6 floréal an VI, elle fut rachetée par les nouveaux
maîtres et fait encore partie de la terre.
G lu6, r. 236. — Arch. de Sautré.
Beaovalu, cl., c°* de Gêné, devant Téglise,
dans le bourg ',xvi* s.), acquise vers 1690 par le
Chapitre de St- Pierre d'Angers.
Beanvaiii» f., c°« de Gonnord, — Benuvoys
(Et.-C.). — En est sieur Alexandre Malineau,
écuyer, 1601. — Vendue nat^ sur l'émigré Lépa-
gneul de Rillé.
Beanvais, f., c"« du Louroux-Béconnais,
— Les lieux du floussay et de la Pouze-
terie 1487. — Les liettx, domaines, etc., ap-
peliez la Pousterie alias Beauvais et le Bas-
Houssay 1511. — Les appartenances de la
Pouzeterie autrement de Beauvois 1514 (Pon-
tron).
Beauvais» f., c"« de Noyant-sous-le-Lude.
— En est sieur Girard de Meaulne, écuyer, 162H,
mort en prison à Angers le 1«»" décembre 1659.
Beanvais, f., c°« de Nueit-s.-Possavant.
Appartienten 1680à François Paillard, chevalier,
qui y habite; vendue nat* sur l'émigré Des-
rieux, le 11 messidor an IV.
Beauvai«9 cl.,c"« de Ponligné, près le bourg.
Il y a été trouvé en 1869 une sépulture monolithe
en pierre coquillèrc, recouverte d'une épaisse ar-
doise, et parmi les ossements une plaque de cein-
turon en bronze dont les ornements rappellent
l'art mérovingien. Elle fait partie de la curieuse
collection de M. Lebeuf, commissaire de police,
à Baugé.
Beaavaiii. f., c<** de St-Georges-sur-Loire,
^ En est sieur Jean d'Andigné, écnyer, inhumé
à 84 ans, le 23 septembre 1663, dans le chœur
de St-Georges-sur-Loire.
Beaovai^y vign., c°« de bt-Jean-des-Mau-
vrets. — Beauvoirs 1459. — Le doux de
Beauvoys 1555, 1580 (E 1226, 1227).
BeaovaiM, f., c"» de Seiches. — Beauvoirs
sur le Loir 1539. - Beauvois 1598. — Beau-
vois sur le Loir 1601. — Beauvès 1659 (Et.-C.^.
— Ancien fief avec maison noble, acquis de Jeaa
Poiroux, sieur de la fiaudouinaie, vers le com-
mencement du XVI* s. par M* Jean Oger, liceocié-
ès lois. Safamilleàpartirdu xvir s. laisse tomber
absolument son nom pour prendre celui de la
terre. En est sieur n. h. Jean Oger en 1598, 1601,
n. h. Urbain de Beauvoys, gentilhomme de la
vénerie du roi en 1659, gouverneur du château
du Verger en 1664, — Vis à-vis, l'île, sur le Loir,
qui portait le même nom, est dite d'une conte-
nance do 5 quartiers en 1615. — V. ia Bau-
douinaie.
Beaovals, f., c»« de Sœurdres^
Beaavais» ham., c°« de Somloire.
Beaavaisy chat, et f., c"« de Souiaire-et-
Bourg. — Vendus en 1648 par Jacq. Jodonnet,
secrétaire du roi, à Pierre Bachelot, marchand.
Beauvais, f., c"« de Vauchrétien. — Beau-
voirs 1388, 1460. — L'hoitelf aireau et appar-
tenances de Beauvoys 1435. — Donnait son nom
à la famille qui la possédait jusqu'aux xiv-xv** s.
— En est sieur Jean Bodin 1537, Franc, de Réseau,
mari de Jeanne Bodin 1551, de qui hérite son
petit-fils Jean de Chauvincourt, Pierre Savary
par acquêt en 1644, sa veuve Julienne Routard
1660, Mich. Fossier 16%, Marie-René Toucha
laume, qui vend en 1728 à Pierre Pasqueraie,
Louis- Anselme Pasqueraie du Rouzav 1803.
Censifs de Vauchrétien. — NnU s Ms«. de M. Ratmbault.
Bean«aiH, vill., c"* des Vtrchers. — Ancien
fiefetseigneurie,s'étendant dans les deux paroisses
de St-Just et de St- Pierre, appartenait du xv« au
xvii» s. à la famille noble Bérault, 1495, 1629.
En est sieur en 1624 Artus de la Cour, sieur de
la Grize,dès 1626 Henri Goul lard, chevalier, Fran-
çois Paillard, chevalier, 1692. 1715, messire Des-
hayes de Cry, mari de dame Baraléry, 1744),
Claude Rosalis de Cuissard, chevau-léger, en
1784, comme seigneur de Fontaine Bussy dont
il dépendait (E 106-581).
* Beanvatfv» f., c°» du Vieil- Baugé, ancien
logis avec fenêtres à meneaux du xvi» s. Vers
1534 CaiUeau, valet, donna l'hébergement à un
homme d'armes qui s'était constitué à sa place
prisonnier des Anglais à St-Maur-sur- Loire. —
Appartient à la fin du xvi« s. à Jean Landry, au
xviie s. à la famille Richomme de la Gouberie»
au xviii« s. aux Langotières, aujourd'hui à
M"»« Mabille-Duchesne.
Noto Mm. de M. M.-Dachesne.
Beanvalfty f., c"« de Villevéque.
Beau vais, ham., c"« du Voids. — BeaU"
voys 1537 (E 1167).
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■eanvals (le Grand-), c"« d'Aviré. — La
mé. de B. 1629 (Et.-C).
BeaaYais (le Grand-), f., C» de ia Poiherie.
- Les Bettvlvoys 1590 (Et.-C), — Ancienne
maison noble,dont est sieur n. h. Claude d'Andigné,
miri deThébaulde Sénéchal. - Y meurt le 28 f è-
raerl714D"«Catherined'Andigné,ûgéede73an8,
fille du Tiers-Ordre des Carmes de Challain et
8apérieure,quL fut inhumée dans leur église, mats
Boo sans scandale. Les religieux contestèrent au
curé le droit d'j faire les cérémonies, interrom-
pirent ses chants et le forcèrent à se retirer sous
lo porche, où il dressa procès-Terbal. L'évéquelui
donna raison et confirma son droit pour l'avenir.
Beaovais (le Grand-), vill., c^* de Si- Aubin-
de-Luigné.
Rcaavalii (le Petit-), miss, né sur la c"« de
la Poiherie^ s'j jette dans le ruiss. de Launay ;
— 600 met. de cours.
Reaavais (le Petit-), f., c"« d^Avité.
Beaavals (le Petit-), cl., c"«de Chemillé, en
U paroisse de Notre-Dame.
Beanvaia (le Petit-), f., c"« de la Poiherie.
Beaavais (le Petit-), vill., c»« de St-Aubin-
de-Luigné.
BeauwmU (de). — Y. BenoU (Julien).
Beaavai^ {Annede)y née à Bordeaux le 20 fé-
frier 1585, prit le voile en 1607 et fut designée
pour établir la première colonie d'Ursulines à
Saumur, où elle mourut le 10 juin 1620, en odeur
de sainteté. Il a été publié, entre autres notices,
nn Abrégé de ia vie et des rares vertus de
ia sœur Anne de Beauvais, i*eligieuse de
Sainte Ursu/e, par Pierre Viliebois, docteur
en théologie^ protonotaire du Saint-Siège
(Piris, 1622, in-12 de 405 p.), et une Vie, par
Jacqaes Goret, jésuite (Lille, 1667, in-4o).
D. Cbamail, t. Il, p. 4îi. — Le P. Leionn, n«" 45313-
15313. — 0. Piolin, Eut. du dioe. du Mans, t. VI, p. 57.
Beaavala {Estherde)^ angevine, « a fait des
sonnetz imprimez avec les œuvres de François
Béroalde de Verville. Elle florissait en 1584. »
Brnik. de Tartif., PAifan^iiMj)., fol. 1138, d'après La-
croix da Mai De.
Beaoval, f., c"« d'Angers.
Beaavarlel (François) j maître sculpteur
d'Angers, passa le 17 mars 1674 marché
avec le Chapitre de St-Mairabeuf pour les deux
bas-reliefs du grand autel. < Tun du costé de
€ TEvangile où sera représenté Nostre Seigneur
« dans le jardin des Giives, l'autre du costé de
c l'Eplstre où sera représenté l'Ascensiod, le tout
« pour le prix de 45 livres et 30 s. de denier à
« Dieu. » Mais il paraît que la convention ne
tint pas, puisque un mois plus tard l'ouvrage
fut confié à Barauderie (V. ce nom).
Arch. de M.-et-L. Reg. Cap, fol. 139.
Beanvaa, canton de Seiches (10 kil.), arrond.
de Baugé (14 kil.), à 31 kil. d'Angers. — Sanctus-
Martinus de Bello-Valle hoc est Aïs 1060
1081 (1er Cart. St-Serge, p. 123). Beila-Vallis
liaOcirca, 1140 circa (2« Cart., p. 54), 1159
11" Cart., p. 169). — Entre Jarzé (3 kil.) au S.,
Cheviré-le-Rouge (5 kil.) à l'E., Montigné (7kiL)
&u N., la ChapeUe-St-Laud (6 kU.) et Marcé
(6 kil.) à rO. — Dans un beau va Ion d'environ
un kil. de large, que traverse e ruiss. de Pouyet
ou d'Hay, ombragé d'aulnes et de peupliers.
Vers N., le coteau de Richebourg ; vers S., le
coteau de Beauvau, au pied duquel s'aligne le
village. En y descendant, au moment où pointe
sous le chemin le clocher de l'église, se découvre
le bassin du Loir et, aux confins d'un large
horizon de verdure, HuîUé, Durtal, Cheviré-le-
Rouge, — au milieu, la forêt de Chambiers,
dont le prolongement vers N. couvre plus d'un
tiers de la commune.
Le chemin de grande communication des Rosiers
à Sablé, passant devant l'église, relie le bourg à
Jarzé, qui à plusieurs reprises a failli s'agglomé-
rer la commune. Cette réunion était soUiciiée en
1832 par leConseilgénéral, réclamée en 1833 par
le sous-Préfet de Baugé.
En dépendent le village de Richebourg (61 hab.,
1.800 met.), le hameau des Fontaines (10 hab.,
2 kil.) et 30 fermes ou closeiûes.
Superficie : 797 hectares dont 17 hect. 6 ares
en vignes et 298 hect. 74 en bois.
Population : 65 feux, S85 hab. en 1720. —
80 feux en 1788. — 545hab.«n 1820. - 37 i hab.
en 1831. - 409 hab. en 1841. — 40i hab. en
1851 et en 1856. - 402 hab. en 1866 dont Î66
au bourg (118 ménages, 25 maisons).
Industrie. — Trois potiers, dont deux dans lé
bourg, représentent seuls aujourd'hui une indus-
trie autrefois considérable et dont la production
annuelle, il y a trente ans, avait encore une valeur
de 25 à 30.000 fr. On l'y voit établie dès avant le
XVI* s . et pratiquée par de nombreux maîtres, les
RiJfault, Navault, Rousselière au xvii* s.. Fou-
quet, Dion, Soyer, Barbot, Court, Lambert, Ré-
gnier, Lemonnier,Marquis,Doublet,Bazot, Audio,
Pineau, etc., au xvui* s. — Sur la droite de la
route, en allant à Jarzé, est exploitée une carrière
detuffeau pour constructions. ~ Grand commerce
de bois. Il n'y a pas longtemps que le mieux
achalandé du pays était un devin en réputation
pour délivrer les ensorcelés. On le venait consul-
ter en foule des extrémités de la Vendée.
Assemblée le premier dimanche de juin, dite
vulgairement, la St- Potin.
La Mairie avec Ecole, construite en 1864 sur
un terrain acquis le 18 février 1838, fait face à
l'église.
UEglise, dédiée à St Martin de Vertou (suc-
cursale, 5 nivôse an XIII), présente une fagade à
pignon nu, percée d'une porte en plein-cintre de
deux larges voussures, la première nue, l'autre,
extérieure, décorée de dents de scie, entre deux,
de gros tores ronds dont le principal se continue
jusqu'au sol avec une simple petite base au pied.
Au- dessus s'ouvre une étroite fenêtre romane sans
moulures ni décoration. Des contre-forts plats, à
chef évasé, encadrentla porte et montent jusqu'à la
naissance du pignon ; d'autres tout autour flan-
quent les angles. Sur le mur nord une autre grande
porte apparaît bouchée, en plein-cintre, à claveaux
réguliers.— A l'intérieur {'15 met. 30sur 7 met. 20),
la nef vide, plafonnée, garde à gauche ses trois
anciennes petites baies romanes, élargies à droit»;
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BEA.
— 272
BEA
au fondf sur le plat du mur^ les autels de 8t- Jo-
seph et de la Vierge, ce dernier voisin d'un petit
réduit à baies ogivales, reste sans doute d'une
piscine. — Un carré roman formait à ce point le
chœur, portant le clocher en pierre, qui a été jeté
bas en 1840 et remplacé par une flèche. En même
temps on a allongé Tédificed'un chœur à quatre
travées de double arceau d'ogives reposant sur
des colonnes avec chapiteaux, appliquées aux
murs. Sur le fond a été reporté l'ancien grand
autel en forme de retable (xviii* s.). Le centre est
rempli par une toile représentant Jésus dans
rétable de Bethléem. Au-dessus s'enroulent
des torsades avec une énorme touffe de roses au
faite ; d'autres semblables et plus énormes encore
surchargent le couronnement des colonnes ; dans
les niches latérales, ornées chacune d'un écusson
en saillie effacé, figurent à droite St Louis de
Gonxffgue,k gauche, /a Vierge^ par dessus le tout,
St Pierre debout dans une niche terminée en co-
quille.—L'ensemble de l'œuvre témoigne du mau-
vais goût de l'artiste, comme les détails de son
habileté de main et de son imagination décorative.
L'église, vendue nat^ le l»' thermidor an IV, a
été donnée par l'acquéreur Pierre Blot à la com-
mune , autorisée par décret du 7 germinal an X 1 11 .
Le nom primitif de Beauvau, conservé par un
texte du xi« s , est Ais, que garde encore le mou-
lin d'Hay, aujourd'hui de la commune de Marcé.
Le dolmen de Molières, le retranchement r/nain
ou celtique de Richebourg (V. ces mots) attestent
dans le voisinage un centre d'habitation dès les
premiers âges. Une partie existait encore il y a
tr.ente ans de la voie romaine, avec chaussée ex-
haussée, formée de petites pierres encadrées d'une
double bordure de gros blocs à peine équarris.
Partant de derrière l'église actuelle, elle passait
à la Halletlère, franchissait le Pouyet sur l'arche
dite du Pavé et se continuait à travers la forêt
de Chambiers. Au milieu des bois s'éleva vers le
IX* ou X* s. une église ou chapelle consacrée à
St-Martin, que le seigneur de Jarzé, pour en as-
surer le service, vendit vers 1060- 1070 à l'abbaye
St-Serge d'Angers, mais sous défense d'y établir
jamais une paroisse. Cet interdit fut levé quelques
années plu> tard parla dame Adémar, et les moines
eurent bientôt réuni autour de leur prieuré nou-
veau un petit groupe, attiré par les immunités
que leur concédèrent les seigneurs, notamment
Hugues de Matefelon. Détruite non par les Nor-
mands mais dans les hasards sans doute de
quelque guerre angevine, l'église fut rebâtie de
fond en comble, telle qu'elle existe encore, dès
les premières années du xii* s., par Geoffroy de
Jarzé qui en mourant (1137) recommandait à son
fils de la terminer. Tous deux y étaient inhumés
sous les premières marches du chœur, dans une
crypte que l'on a retrouvée avec leurs tombeaux
et ruinée en 1840.
Les bâtiments du prieuré (xvii* s.) existent à
la naissance de l'ancienne route de Jarzé. Le do-
maine, y compris le four à ban, en tut échangé
par les moines en 1447 avec le seigneur pour la
Maratchère en Trelazé, Bouillon près Angers et
diverses rentes en ville.
Prifurs- curés Pierre Feschal. — Jean
Haurees^ 144a. — Jean Attarda 1540. — Artus
de Bennes, 1612. — Lévesque, 1657. — Jean
d'Andigné, 18 avril 1660. — Louis Renault,
bénédictin de Saint Nicolas d'Angers, 1669, f le
14 décembre 1689, âgé de 59 an». — F.-P. Huet,
janvier 1690-3 mai 1698. — Jean-Fi*ançoi.H Le-
gras, 15 juillet 1698, démissionnaire en 1731, fie
8 décembre 1767 à Jarzé, âgé de 87 ans. — Louis
Bé'fUi/er^ précédemment vicaire, 7 juin 1731. Il
constate sur ses registres qu'en 1738 on restaurâtes
cloches qui furent descendues. « La grosse, dit-il, a
« été fondue en mil onze et se nomme Magdeleine-
< Aft.rfhe. On voit dessus les armes du roy au com-
« mencement de l'inscription en lettres gothiques
« et la à fin une médaille. L'inscriptionde lautre est
« en ces termes : L'an if69 je fus faite par la
« diligence de Mathieu Roussière. J. P. A,
« Ony voit dessus une croix au commencement de
« l'inscription et plus bas les armes du roy, trois
a fleurs de lys. » — Meurt le Si* juin 1742, âgé
de 45 ans. — Jean -Bap t.- Louis Leàeuf de Ma-
ehart, 19 septembre 1742, f le 21 octobre 1749,
âgé de 41 ans. — Pr.-M. Ptcor^ 48 janvier 1750,
t le 7 décembre 1776. Le 9 juin 1771 le prieur
de St-Léonard de Durtal était venu bénir le cru-
cifix de l'église, donné par Franc. Ouvrard. —
J.-J. Daniel du Tréjel, 1777-15 octobre 1778.—
F. Grassot, 1779, f le 29 décembre 1792.
La seigneurie, dont les origines et l'histoire ont
prêté matière aux xvii-xvui" s, et surtout de nos
jours à d'insipides inventions, donnait son nom et
appartenait jusqu'au xvii« s. à une famille illustre
dans les lettres, dans la politque et dans l'église,
mais qui n'y résida guère. René de Beauvau la
vendi» le 26 décembre 1616, vous réserve d'une
faculté de rachat pendant neuf années, à Michel
Boylesve des Gaudrées, qui l'engagea successive-
ment à Zacharie Galichon 1621, puis à Gaspard
Varice de Vauléard 1631. Celui-ci la vrndit sans
réserve à Jacques Giroust, sieur des Vandeilières
sur qui Henri de Beauvau prétendit exercer le
droit réservé par son père ; mais il fut débouté de
ses prétentions (1642-1644j. — La terre, primiti-
vement détachée, comme la paroisse, de la sei-
gneurie de Jfcrzé, à qui'elle rendait hommage et
devait 40 jours de garde, y fut réunie de nouveau
par acquêt vers le milieu du xvii«. — Le châ-
teau, entièrement disparu, s'élevait sur la pre-
mière pente du coteau qui domine le bout g, Ters
Sud, dans la pièce dite encore le Château^ où
en 1865 a été découvert un caveau carré, formé
par quatre arceaux plein-cintre, ouvrant sur quatre
couloirs, restes sans doute d'une salle basse en-
terrée ; au-dessus, dans le champ voisin, existent
des débris de murailles et les fondations de quatre
tours indiquées chacune par un noyer. Ruiné de-
puis longtemps, il ne servait plus que de demeure
aux fermiers du domaine dont dépendaient la
Grange, la Halletière, la Gaudinière, la Gaudi-
chère. Les éiagers mariés dans l'année devaient
au seigneur « six esteufs à Pâques et six billes à
Noël » et à chacune des dites fêtes c une chanson
« de laquelle ils doivent dire seulement les trois
« premiers couplets sans y faillir, à peine de 60 a.
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BEA
— 273 -
BEA
• d'amende et en leur habit nuptial, ayant ung
« chappeau [ou couronne] de TioUettes sur la teste.
« Ce faict, dii le seigneur, sont les femmes tenues
c me baiser au travers du dit chapeau, et au moyen
I de ce ont lesdits subjets droit de faire paccager
« les besles au pré Gibert depuis TÂngevine
■ jusqu'au !•' jour de mars ». Il y existait en
1788 un four à chaux. Maigre paroisse d'ail-
leors, faisant peu d'élèves faute de fourrages ; —
et pendant la Révolution très patriote. Elle fut
Tintée le 15 frimaire an IV par une bande de
chooans qui saccagèrent la mairie.
Elle dépendait de l'Ârchiprétré du Lude, de
l'Election et du District de Baugé, du Grenier
à sel de Beaufort.
Maires : François Ouvrardy an II. — Lemon-
niery agent municipal, an V-VI. — Auguste-
Brice PUiont prêtre, an IX, nommé en nivôse
tnXI à la desservance de St-Quentin. — Pierre
Biot, 3 pluviôse an XIII. — Louis-René Polery,
25 mars 1821, démissionnaire. — Emmanuel-
Uarie-Joseph Letoumeux de la Perraudière^
12 septembre 1821, démissionnaire. — Dêsprés^
lâtl-1823. — Letoumeux de la P., 1824-1825.
- Jean Chaudei, A juillet 1825, installé le 7 août.
- Jean Dubois^ 15 novembre 1831 démision-
Biire en 1835. — François Gastineau, 1835, dé-
missionnaire en juin 1844. — Jacques Dubois^
28 octobre 1844. — Jean-Pierre Ouvrard(V. ce
nom), élu le 20 août 1848. — Menou, 1867. —
Lefrirey élu en mai 1871.
Areh. de M.-et-L. G 114; E. 407-106 et 9638; H
J^ScrM. — Areh. eomm. Série E. — Ménage, Hist.de
SikU, p. 199, 354 et l'Erratum, — Mém. de la Soe.
it^r., se et arts d^ Angers, 1864, p. 71-90.
Beas^aa (marquisat de), créé par lettres-
pateotesde mars 1744, enregistrées au Parlement
par arrêt du 15 juin 1752 et en la Sénéchaussée
d'Angers le 23 janvier 1753, comprenait non pas
la eommane de ce nom, mais les terres de la
Treille, de St-Melaine près Cholet, de la Ségni-
oière et de St-André-de-la-Marche, les fiefs de
laRivière-SauTageau, de la Oruère, de la Bré-
dioire et de Lnneau^ la seigneurie de la Grange-
Goerre avec ses fiefs de la Fontaine, du Pontonnier,
del' Allier et de rArdiUer,les seigneuries de laTour-
Berie et de la Quignardière, de la Basse-Gaudi-
lôètt et de la Maillochère, le tout réuni et incor-
poré en une seule et même seigneurie et justice
«sons ladénomination de marquisat de Beauvau »,
u profit d'Anne-Louis de Beauvau, ancien capi-
taine de cavalerie au régiment de Rohan.
BeasTaii, met., c"« de Freigné.
Beaavao, m*", c»« de Jarzé.
Beaavaa (le Grand, — le Petit-), m»" b. et
d , c** d'Angers^ près des Fouassiôres, autrefois
de la paroisse de Pruniers 1658 (Et. -C. Pruniers).
- Le Grand-B. appartenait au zv« s., à Pierre
de Beauvau qui lui a laissé son nom, — à la fa-
i&ille Fleuriot de la Guichardière en 1685» à
Fraoçois-Jean-Gabriel Letoumeux d'Avnllé en
1767, qui le vendit le 3 octobre à Jacq. Delà-
^«Te, revendriur d*Angers.
^eaavaa (famille de), maison illustre d'Anjou,
|V tire son nom de la terre de Beauvau, dépen-
dant du marquisat de Jarzé. Scévole de Sainte-
Marthe en a publié en 1626 V Histoire généalo-
gique (in-fol.) et Pocquet de Livonnière, l'auteur
des Illustres d'Anjou^ fut chargé plus tard
d'en donner une coniinuation, qu'il oe put achever,
faute d*avoir eu communication des documents
que possédait le marquis de Beauvau. l«e travail
avait été repris sans plus de résuiutpar Duboys,
professeur de droit à rUniversité d'Angers en 1760
et par Rangeard.Cettemaison prétendait descendre
des comtes Ingelgériens. Son illustrationhistorique
éclate surtout au service de la maison d'Anjou-
Sicile. La famille se disperse avec elle, suit la
cour et devient dès le zvi* s. à peu près étran-
gère à la province, où ses membres ne possèdent
plus que deux ou trois fiefs secondaires.
Beaovaa {Bené de) était séaéchal du comte
d'Anjou, Charles, lors de la conquête de Naples
où il l'accompagna et fut nommé connétabfc du
nouveau rovaume après la bataille de Bénévent.
Il meurt de ses blessures en 1266 et est enterré
à Naples dans la chapelle de St-Pierre qu'il avait
fait bâtir. Un de ses fils s'établit en Calabre et
devint la souche d'une branche de la famille qui
a quelque temps subsisté en Espagne.
Beaavan {Macé de), fit reconstruire en 1281
le couvent des Cordeliers d'Angers, déjà enrichi
par ses ancêtres. 11 y fut enterré, a?ec sa femme
Jeanne de Rohan, dans le chœur, et sa famille
après lui dans l'aile collatérale de la nef. En 1776
les Cordeliers, pour placer leurs confessionnaux,
détruisirent tous ces tombeaux, sauf celui de
Jamet de Beauvau, son fila, qui s'y voyait repré-
senté, comme il était mort, en habit de moine, et
qu'ils prirent pour un Cordelier.
Beanvaa {Jean de), sénéchal d'Anjou et de
Provence, avait épousé Jeanne de Tigné. Il mou-
rut à Naples le 23 juillet 1391. — Dans le grand
vitrail des Cordeliers on le voyait représenté avec
sa femme à côté de St Jean-Baptiste et S le Ma-
deleine, ce qui donnerait à croire que sa femme
s'appelait Madeleine. La page du Mss.4e Bruneau
de Tartifume, qui donnait le dessin, a été enlevée
d*autant plus malheureusement qu'il n'est nulle
part reproduit.
Br. de Tartif., Mss. Hl, t. I, fol. 436.
Beaovaa (Macé de), seigneur de la Bessière,
écuyer d'écurie et chambellan de Louis II d'Anjou,
capitaine du château d'Angers et gouverneur du
comté de Rouci, meurt le 28 décembre 1421. Il était
enterré ainsi que Jeanne Bessonnelle, sa femme,
derrière le grand autel des Jacobins, avec leurs
statues couchées sur leur tombeau, dont Bruneau
de Tartifume a conservé un curieux dessin.
Mu. 871, t. 1. p. 148.
Beanvaa {Pierre de), seigneur de la Bessière,
du Rivau, de Boisbarré, de Villebernier et de
Courville, né vers 1415, fils de Mathieu de Beau-
vau, capitaine de Tarente, sert contre les Anglais
comme lieutenant de Charles d'Anjou, comte du
Maine, et sous les ordres de Jean de Calabre et
de Dunois. Il mourut de ses blessures, trois jours
après la bataille de Castillon (1453).
Beaovaa {Pierre de), seigneur de la Roche-
sur- Yon et de Champigné,fils de Jean, premier du
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BEA
-274 —
BEA
nom et de Jeanne ou Madeleine de Tigné, fut
exécuteur testamentaire en 1429 de Louis II
d*Anjou, dont il avait été le principal conseiller,
et chargé par Louis III de négocier son mariage
avec Marguerite de Savoie, fille du duc Amédée.
^ Il mourut vers 1435. Il avait épousé, après les
traverses d'une passion longtempsmal encouragée,
Jeanne de Craon, devenue alors veuve d*Ingeiger
d'Amboise, morte en 1426; et c'est dansuu accès
de ce désespoir d'amour qu'il entreprit « en lar-
moyant », ,tant le sujet lui semblait analogue à sa
peine, la traduction en prose française du Filos-
traie de Boccace, sous le titre de Roman de
TroVe et de LVessida. Il indique à la fin de son
travail qu'il avait autrefois composé chansons
joyeuses et ballades, mais que ce n'était plus le
temps d'y penser. Quatre de ces pièces se trouvent
à la suite du Mss. (in-4o vélm, xv« s.) qui est
pasfc du Chapitre de Notre-Dame de Paris à la
Bibliothèque Nationale. Le même dépôt possède
une autre copie achetée 120 francs à la vente du
duc de la Vallière. Cet ouvrage (Mss. in-fol.
vélin), orné de dix jolies miniatures, a figuré en
1789 au catalogue du baron d'Holbach (n* 1599)
comme aussi Tannée suivante, avec les mêmes
indications, à celui de M. Paris (n» 369;; un
autre exemplaire (Mss. in-4« vélin), mais sans
miniatures, était possédé par le duc d'Estrées.
Beanvaa (Louis de), seigneur de Champigné
et de la Roche-sur-Yon, fils de Pierre et de Jeanne
de Craon, né vers 1410, fut successivement con-
seiller et premier chambellan du roi René, séné-
chal d'Anjou dès 1436. dépossédé, puis réintégré
le 20 mai 1441, chevalier de l'ordre du Croissant
dès sa fondation (1449), grand sénéchal de Pro-
vence, gouverneur et capitaine de la tour de
Marseille. En 144211 servit contre les Anglais sous
le duc d'Alençon, prit part en 1449 et 1450 à la
conquête de la Normandie, fut désigné en 1458 au
nombre des juges du duc d'Alençon et en 1462
envoyé à Rome auprès du pape. C'est l'année
même où il mourut. Une inscription qu'on voyait
encore au xviii» s. attestait aux Angevins qu'ils
lui devaient la construction en 1448 du boulevard de
la Haute-Chaîne. Sa fille Isabeau épousa le 9 no-
vembre 1454, à Angers, Jean de Bourbon, comte
de Vendôme, ancêtre direct d'Henri IV. Louis de
Beauvau a laissé un curieux petit ouvrage qu'ont
oublié Lacroix du Maine et Duverdier et dont le
genre explique par une conformité commune de
goûts l'intimité dont il jouit auprès du roi René.
C'est une Relation en vers français de dix pieds
du Pas fTarmes de la Bergère, tenu à Tarascon
en 1449. Elle est adressée à Louis de Luxembourg.
La Bibliothèque nationale en possède le texte ori-
ginal (Colbert, 4369 ou 7967»), et la Bibliothèque
d'Angers une copie (Mss. 973). Il a été publié en
1828, in-8«, par Crapelet. Le roman de Trotte et
Cressidn, qu'on lui attribue à tort, est de Pierre
de Beauvau, son père. Le portrait de Louis a été
reproduit par Montfaucon [Mon. de la Mon, fr.,
t. III, pi. 54) d'après un vitrail des Cordeliers
d'Angere.
Villeneuve-Bargemont, Hist. dt Keni i Anjou, t. II,
p.293.— Papon,iï«f. de Frownw.t. lU,p. 4Î0.— Mont-
fancon, Bibliût. BibUothee., t. II, p. 987, Mil. de 1739
-> Cl. Ménard, Pépins, Mm. 875, p. 447. -fir d«Tv-
tif. — Biopr. OinèraU, article de M. Vallet-Virville.
— Ménage, Bût. de Sablé, p. 968.
Beauvau (Jean de), frère du précédent. mort
le 19 janvier 1468, fut gouverneur des châteaux
d'Angers et de Guise, sénéchal d'Anjou, cheTalier
de l'ordre du Croissant et chef de la branche de
Manonville. Son cri d'armes était : Sons dépar-
tir^ devise encore lisible au plafond de la cha-
pelle du Pimpéan (V. cemot),(\\ii appartintàune
des branches de la famille. 11 avait écartelé son
écusson de Craon en souvenir de sa mère, morte
en lui donnant la vie. ~ Le dessin du tombeau
placé aux Cordeliers, dans la chapelle de Craon,
est dans Bruneau de Tartifume, ainsi que celai
du tombeau de sa mère. — Sa signature existe sur
un titre des Arch. de M.-et-L. au dossier E 16Q9.
Ms. 1068. t. Il, p. S8. — Br. de Tartif., Mss. 871. t i.
p.378. — Ménare, Hitt. de S«Wé. p. ï86. - VHienMW-
Barvemont, t. II, p. S45. — Papou, I. 111, p. 410.
BeauTan {Bertrand de), seigneur de Préci-
gné, de Sillé-le-6uillaume et de Briancon près
Angers, second fils de Jean de B. et de Jeanne
ou Madeleine de Tigné, né vers 1400, servit suc-
cessivement sous les ducs Louis U. qi^i lui donna
la baronnie de Précigné, sous Louis 111 qu'il re-
présente à son mariage (31 août 1441) etsousReoé
d'Anjou, comme aussi dans la familiarité du roi
Charles VII, qui l'avait fait son chambellan et son
conseiller (U35). Il fut un des ambassadeurs char-
gés de terminer & l'Assemblée de Tours, en 1444,
les différends entre la France et l'Angleterre, et
à la reprise de la guerre accompagna le roi en
Normandie où sa dextérité politique fut utilement
mise à profit dans les négociations. René d'Anjou
le nomma chevalier de son ordre du Croissant
(145*2), grand-maltre de son hôtel et capitaine du
château d'Angers (1457), sénéchal d'Anjou après
la mort de Louis de Beauvau et bailli de Touraine
et des ressorts et exemptions d'Anjou et du Maine.
En 1458 il siégeait à Vendôme parmi les juges du
duc d'Alençon. Louis XI en 1462 le nomma pre-
mier président laïque de la Chambre des Comptes
et conservateur du domaine royal, et employa ses
talents diplomatiques dans la guerre du Bien pu-
blic (1464). Il mourut à Angers le 30 septembre
1474 et fut inhumé dans l'église des Augustin»
qu'il avait fait reconstruire et à laquelle il léguait
par un premier testament du 10 février 1468, dont
l'original avec signature autographe est conserte
aux Archives de M.-et-L., le mobilier pour deux
notables maîtres en théologie et une rente de
300 fagots pour chauffer en hiver le dortoir de»
chapelains et des novices. Son mausolée en marbre
noir poruit sa statue en bronze coulée d'un seul
jet, avec un chien en cuivre à ses pieds également
coulé d'un seul jet, et subsista jusqu'au 31 dé-
cembre 1792, qu'U fut détruit et mis légalement
à la feiTaillepour laisser l'égliseUbre au Clubd«
l'Ouest. On citait parmi les libéraUtés dontliravait
gratifiée « dix volumes ecclésiastiques «.qn» Pas-
saient « pour les plus beaux du royaume de Fran«
en quelque église que ce soit», au témoignage di
Bourdigné. Le Chapitre du Mans possède encore
quatre magnifiques volumes, contenant les officji
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J
BEA.
— 275 —
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Mt^, teU qii*Uâ se célébraient dans Téglise cathé-
drale qui, comme œuvres de peinture et au point
de Tue même de la notation du chant, sont de«
iDonomenls sans prix. L'église les tenait en don de
Bertrand de Beauvaa, qui se ruina à cette passion
d*irtiste au point d'être réduit à vendre (Angers,
le 27 juin 1466) à son fils Antoine sa baronnie de
Sillé ; encore même stipulait-il qu'une partie de
U somme lui devrait être payée en objets d'art et
de cariosité. — 11 avait eu quatre femmes et des
trois premières dix- sept enfants parmi lesquels
Antoine, chef des Beauvau-Pimpéan , Charles,chef
des Beauvan-Tigné, et Jean, plus tard évêque
d'Angers II n*épousa la quatrième femme, Blanche
d'Anjou (V. ce nom), fille naturelle de René le Bon,
en novembre 1467, dans la chapelle du château
d'Âogers, que pour rentrer en grâce par Tinter -
médiaire du roi de Sicile auprès de Louis XI qni
«avait pris imagination contre lui et Tavait chassé
de Paris », mais il en fut mal payé et non « servi,
aimé ni honoré comme bonne femme doit faire à
son mari. » Elle lui avait apporté en dot la sei-
gneorie de Mirebeau. Les portraits de Bertrand et
de sa premiôre femme, Jeanne de la Tourlandry,
sont gravés dans Montfaucon d'après lenr tom-
beau, reproduit dans les dessins de Oaigniëres,
t. VII, 20. Le portrait de Bertrand figurait aussi
gravé sur une lame de cuivre, placée dans la sa-
cristie jusqu'en 1636. Bruneau de Tartifume en
donne le dessin (p. 212, La Trinité, Mss. 871.}
— 11 portait d*argent à quatre lionceaux can-
tonnés (te gueules^ armés» couronnés et iam-
passés (for, vne étoile d'azur au cceur pour
brisure. Son sceau est donné par M. Hucher dans
as Monuments de la Sarthe.
fiibl. d'Ang., Mrs. 1067, p. 24. - Br. de Tartif. . U Tri-
*Ui, Mm-STI, p. 499 et Sll -Montlaocon, i. III, pl.69,
p. 155. — Bloraier-Lan^lois, Angers et le dép^t tement de
Mâinê^et- Loire, t. I.,p.208. — D. Pio\m»Hi*toire du dioe.
in Mans. — Hucher, Monum. de la Sarthe, p. 471,173 et
ils. — Dom BéUncourt.
Beaovaii (Jean de), troisième fils de Ber-
trand de Beauvau, baron de Précigné, sénéchal
d'Anjou, et de Jeanne de la Tourlandry, fut
pourvu, à peine âgé de 15 ans (6 mai It39), de
la prébende canoniale que laissait vacante la no-
mination de Jean Michel à Tèvêché d'Angers. Il fut
oommé vers le même temps par le pape adminis-
trateur perpétuel de l'église d'Arles ctderabbaye
de Montmajour^ dont il délégua , sans y aller jamais
Toir, les revenus et le service spirituel àTévéque
deTibériade, Robert, puis en 1446 chanoine de
Técli^e de Paris. Au décès de Jean Michel, le
roi recommanda par lettres du 1S> octobre 1447
Jean de Beanvau au choix du chapitre d'Angers ;
mais pour faire cesser la brigue permanente de
Guillaume d'Estouteville, V. Michel (Jean) et se
concilier l'esprit du pape, l'élection du nouvel
évéque fut présentée sous des réserves très étroites
SQ Saint-Siège, qui accorda les bulles le 30 dé-
cembre de la même année. Beauvau prit posses-
sion par procureur le 12 février 1448. Son ordi-
wtion épiscopale, différée sans doute jusqu'à son
^i^trée dâns^ les ordres, n'eut lieu que le 30 dé-
^bre 1450, et sa réception solennelle à Angers
^% septembre 1451. Le 4 avril 1456 il assistait
i Venise à la levée dn corps de St Vioeent Ferrier,
Dès le début du règne de Louis XI, il conduisit à
Rome l'ambassade chargée de présenter au Sou
verain Pontife les hommages du nouveau roi. I
en rapporta pour son diocèse une bulle d'exemp-
tion qui détachait le clergé et le peuple de la ju-
ridiction du métropolitain de Tours et l'attribuait
directement au pape. Mais les protestations qu'elle
souleva de toutes parts lui en fit solliciter par
lui-même la révocation qui fut prononcée la même
année (1462). C'est un des premiers indices des
difficultés qu'éprouvait depuis quelques temps Té-
vêque dans ses relations avec son Chapitre et leur
supérieur commun, l'archevêque de TouM. La
confusion des privilèges, des prérogatires, des
intérêts contraires se prétait à perpétuer les que-
relles. Beauvau, ayant fait arrêter dans sa prison
un des chapelains du Chapitre, les chanoines en
appelèrent à leur métropolitain, qui, sur le refas
de ré vêque d'accepter l'appel, l'excommunia (13 no-
vembre 1465). Le Chapitre, après diverses tenta-
tives de rapprochement, poursuirit l'exécution de
ces sentences, en refusant de l'assister dans le
service de l'église et en s'attribuant la disposition
des bénéfices, comme pendant une vacance du
siège. Les négociations n'étaient cependant pas
rompues et promettaient d'aboutir mieux, quand
un bref du pape Paul II (5 juin 1467) fnt lu en
Chapitre qui déclara Jean de Beauvau convaincu
d'avoir enfreint les saints canons, résisté an Saint-
Siège et d'être publiquement diffamé par d'im-'
pardonnables forfaits. Il le proclamait déchu de
tous ses bénéfices avec ordre de se retirer dans
l'abbaye de la Chaise- Dieu et nommait i sa place
son protégé, Tévêque d'Évreux, JeanBalue (V. ce
nom). Des lettres royaux du 24 juin, lues en Cha-
pitre le 29, approuvèrent cette déposition. Bean-
yau se réfugia en Bretagne d'abord, dit-on, puis
auprès de Charles, duc de Berry, depuis duc
d'Aquitaine, qui se l'attacha à titre de chancelier.
Deux ans à peine passés, son successeur encourait
à son tour l'animad version royale et Louis XI,
pressé par son frère Charles, rendait à Beauvau
tous droits actifs sur le temporel de l'évêché
d'Angers (13 octobre 1469). Beauvau prétendit
recouvrer tout À la fois ses pouvoirs ecclésias-
tiques; mais le Chapitre qui d'abord semblait
disposé à les lui reconnaître, lui résista avec dé-
cision, soutenu par des mandements exprès de
l'archevêque et du pape. Le roi lui-même, que
ses intérêts politiques amenaientsouvent en Anjou,
déclara, au contraire, ce semble, de prétentions
antérieures, qu'il n'avait entendu en rien attenter
aux prérogatives spirituelles des chefs de son
église. Ces luttes intestines, qui troublaient de-
puis trop longtemps la province, furent enfin apai-
sées par des bulles du pape {iO mars 1476) qui
relevaient Jean de Beauvau de toutes les peines
par lui encourues, approuvant tout ce qu'il avait
pu faire depuis sa destitution, et lui confiaient,
<f à titre d'évêque dans l'Église universelle » l'ad-
ministration temporelle et spirituelle du diocèse
pendant la détention de Balue. Il les présenta
lui-même à Angers le 28 mars. Les discussions
menaçaient encore de renaître pour des irrégula^
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rites de dépenses et des arriérés de dettes. Beauvau
mourut à temps le 23 avril 1479, àÉvenUrd. à
peine âgé de 55 ans. Il fut enterré dans la cha-
pelle des Évéques puis transféré dans celle des
Chevaliers et enfin près la porte du Chapitre.
« En la face de son tombeau fait en forme d'au-
« tel, 7 a quatre petits reliefs d'hermites ou ana-
« corettes ; pareillement, à chacque costé, y en a
« un ; sur la lame de ce tombeau est gravé l'image
« d'une Mort ayant la mittre en la teste et la crosse
« en la main gauche. » Il fut détruit en 1699, sans
que la sépulture ait été fouillée. Bruneau de Tar-
tifume, qui le décrit ainsi, donne en même t«mps
un dessin des bas-reliefs^ tandis que Gaigniëres
a reproduit Timage de la surface. Autour de cette
figure gravée sur la tombe se lisait Tépitaphe de
i'évéque, où Ton rappelait combien il excellait en
toutes sciences et belles-lettres et la beauté même
de son visage éclairé de son vif esprit. Un des deux
tableaux placés au-dessus de sa tombe représentait
le système du monde d'après Copernic. On peut voir
dans ces quelques mots et dans cette image une al-
lusion directe aux ouvrages litt.^raires de ce prélat
qu'aucun de se<i biographes n'a jusqu'à présent ni
signalés ni connus. La Bibliothèque Nationale en
possède un beau manuscrit (Mss. franc. 7094)
grand in-4o, relié autrefois en Yeloura cramoisi
sur bois, avec miniatures et initiales peintes, qui
a longtemps fait partie de la bibliothèque de Fon-
tainebleau. Il a pour titre : Traité de ta figure
et image du M onde ^ et a été rédigé pour le roi
Eouls XI dont la première lettre initiale contient
l'écu royal aux fleurs de lys d'or. « £t pour ce
« que nature humaine, dit l'auteur, tous jours
« esjouistdes nouvellelés, à ceste cause moy Jehan
« de Beauvau. évesque d'Angiers, combienque je
« soye moins digne en la science d*&stronomie,
< labourant estudieusement par longtemps et con-
« sidérant la fragilité humaine, qui se occupe en
« divers affaires de ce monde, j*ay translaté ce
« livre de la figure et de Tymaige du monde en-
tt moyen stille, de latin en français, suivant astro-
« nomie et les ystoires ; lequel ay translaté à la
« louange de Dieu et de ses merveilleuses œuvres
€t et ausaluset récréation de très chrestien prince
« et très excellent seigneur Loys, par la grâce de
« Dieu roy de France, auquel j'ay espécialement
« adressé ce livre, afin que souventes fois après
« qu'il sera ennuyé es labeurs et divers affaires
« de ce monde, en lisant ou escoutant ce livre
tt sente aucun repos et consolation » — . Il traite
' dans la première partie de la création du monde;
dans la seconde, de la division de la terre; dans
la troisième et dernière, de la sphère, surtout au
point de vue de l'astrologie judiciaire. L'auteur
lui-même atteste qu'il acheva son ouvrage le
31 mars 1479, c'est-à-dire vingt-trois jours avant
sa mort. Un autre manuscrit de la bibliothèque de
Clermont (in-4o parch. du xvi« s., n« 446) contient
de lui une version française de la traduction latine
faite par un de ses contemporains, François Phi-
lelphe, du discours de Dion Chrysostôme sur la
guerre de Troie. Le catalogue du même dépôtlui
attribue aussi la traduction en prose d'un Volu"
craire et d'un Lapidaire^ espèces d'encyclopé-
dies populaires, versifiées par Guillaume Osmont,
poète normand du xni« s., sur l'histoire des oi-
seaux et des pierres. Aucun de cas travaux n'a,
que je sache, jamais été imprimé et ne paraît y
avoir perdu. Ils attestent au moins chexTéréque
cette préoccupation et ce goût des lettres qui
semble, comme la beauté physique, héréditaire
dans la famille de Beauvau d'Anjou. — Le ma-
nuscrit latin 18.338 de la Bibliothèque Nationale
est un traité en l'honneur du duc de Guyenne
dédié par Martin Girard à notre évêque.
Biblioth. ri'Ang., Mk. 633-629.— Br. de Tartif An^n.
Mm 871, p. 39. - GaiRnières, llsf , d'Oiford, t. VU, p. 469.
- Paolin Pari*. C«t«/. des Mss.fvnçaù, t. V,p. «94. ~
Catnl de la Bibliothèque d» Clermont, p. 463. — Répert,
archéil. de l'Anjou, 4863, p. Î77 i79. — Gatt. Ckrist —
Brosner.lisfl. 656. p. 829 — Uboreau, t If, p. 135; t. III,
p. 47. - Aev. ^Anjou, 4857, t. L p. 45.
BeaaTaa {Bertrand de), comte de PoUcastro.
par son testament dicté à Paris le 16 juillet 1480
ordonna en l'église des Augustins d'Angers • estre
faicte une chapelle à l'entrée à main destre »,
voûiée en pierre, avec un Saint- Sépulcre et deux
statues de St Sébastien et de Ste Barbe.
Areh. de M.-el-L. E 4609.
Beauvau {Charles Louit-Jean-Vincent^ mar-
quis de), seigneur de la Séguinière, de Saint-
André-de-la-Marche, de Sainte-Mélaine et de la
Treille, né en 1744, fut élevé à Vannes, puis au
collège de Loui vie-Grand sous la direction du
maréchal son oncle qui l'avait adopté et le desti-
nait pour époux à sa fille. Mousquetaire à 18 ans,
puis garde-du-corps du roi Stanislas, il débuta
par une amourette bruyante avec la fille d*iin
bourgeois de Paris, M'^* Lemaistre, qa*il enleva
et fit entrer à la Comédie Italienne. C'était une
première passion, « à laquelle vingt ans après,
« disait-il, il ne pensait pas encore sans émotion »
et que partageait si bien la jeune fille qu'elle re-
fusa d'aeceptcr une donation de 18.000 livres, que
lui avait signée son amant et que réclamèrent
seulement ses héritiers. Enfermé à la requête de
sa famille dans une prison d'état, Beauvau y resta
seulement six mois et au sortir quitta l'armée de
terre et était officier des vaisseaux du roi quand,
en 1770, à Tâge de 26 ans, il épousa sa cousine
germaine, W^^ Le Sénéchal Garcado de Molac«
« Une dissonance de caractère peu commune ne
« rendit pas cette union heureuse •. Il se réfugia
dans la liberté des voyages et en fin de compte
sollicita son embarquement, sans antre but que
d'aller loin. Il fut placé en 1776 sur le Sersn,
hors tour, à destination de Port-au-Prince. Il y
tomba mal&de dès son arrivée et y fut laissé chec
la vicomtesse Le Sénéchal, sa parente, par le
navire qui partait en croisière. Sur le vu d*un faux
extrait mortuaire de sa première femme, qui lui
fut adressé de France, il se remaria, à peine
guéri, le 30 mai 1777, avec M^i* de MarseiUan-
Comminges, âgée de 19 ans, une des plus riches
héritières de St-Domingue, dont l'éducation s*étaii
achevée à Tours et à Paris. Washington, soa pa-
rent par cette alliance, lui offrit alors le comman-
dement d'une frégate ; mais il refusa. Des avis
lui étaient venus que sa première femme vivait
encore. Il voulut rentrer en France pour assurer
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n position ou se justifier. A peine abordait-il au
Havre le 27 septembre i777, avec sa jeune femme
déjà mère, qu'il fut appréhendé an corps, enfermé
à PArsenai, puis au Mont-St-Michel II parvint à
s'éraderet se réfugia à Angers.au couvent des Au-
giisdns,maison fondée et enrichie par ses ancêtres.
L'asile fut violé. Arrêté le 20noTembref enfermé au
château, le prisonnier adressa à Topinion publique
et à la justice un vif appel dans un Mémoire qui,
( accueilli avec une avidité incroyable « dut être
immédiatement réimprimé et produisit un^ émo-
tion extraordinaire {1777, sans lieu ni nom d'impri-
meur, in-8» de 23 p., —et 2* éd., Angers, veuve
Dnbé, 1777, petit in-8« de 69 p.). Le 3 décembre
Bcauvau fut transféré à Vincennes, puis à la Bas-
tille où il resta enfermé six ans. En vain deman-
dait-il à être jugé et produisit-il des preuves qui
semblent encore attester sa bonne foi. Sur de
simples interrogatoires du prisonnier, un arrêt du
Parlement de la fin de 1779 cassa le second ma-
liage, en déclarant pourtant légitime la fille qui
en était née, et en accordant 40,000 livres d'in-
demnité à la jeune mère, qui les refusa avec di-
gnité. Quelques mois auparavant, une sentence du
Piésidial d'Angers du 16 mars 1778 avait déclaré
Beauvau interdit comme furieux, imbécile et pro-
digue. Un des^iefs allégués était son application
aux sciences, surtout à la chimie, qu'on prétendait
Im avoir dérangé la tête. Il avouait dans son in-
terrogatoire s'être occupé de chimie et de phy-
si^e mais seulement « relativement au service
de la marine », et pour prouver qu*il n'en avait
pas la tête affectée il renvoyait aux journaux,
surtout au Journal encyclopédique et aux mé-
moires qu'il y avait donnés sur la conservation
des navires, le perfectionnement de l'artillerie,
lliygiène des marins et autres questions où il
aiaii fait intervenir ses connaissances de physique
et de chinûe. Après six ans de captivité il dut, le
19 décembre 1786, sa liberté à l'intervention du
bvoQ de Breteuil ; encore Beauvau n'obtint-il
l'ordre du roi qui l'exilait à sa terre de la Treille,
prèsCholet. qu'en signant la promesse « de secon-
daire mieux et de s'en rapportera ses curateurs
lunoraires ». Il fut autorisé cependant à venir à
Angers poursuivre la main-levée de son interdit.
Lemémoire qu'il publia à cette occasion (in-4*, An-
gerSfMame, 47 p.), et d'où sont tirés ces principaux
détails, fut accueilli, comme le précédent, avec
one avidité extrême. L'un et l'autre avaient été
r^géspar l'avocat Delaunay et l'abbé Rangeard
et témoignent par une accumulation de faits et
d'arguments précis, qui soulevèrent l'opinion, de
quels excès de pouvoirs et de quelles intrigues
icnr noble client avait été victime. Beauvau, pour
<léoioiitrer mieux qu'il n'était ni fou ni imbécile,
obtint de plaider lui-même sa cause, et par sen-
Kocedn 12 janvier 1788 fut relevé de son inter-
<iiction. Son goût pour l'étude le fit s'otfrir à
TAssemblée de la noblesse, qui accueillit son zèle
kvec empressement, pour dresser une histoire de
^Wredu Croissant, qui devait être déposée dans
^ archives (21 mars 1789). On peut croire sans
P^ que cet esprit éclairé par la persécution
Mcneillit avecempressementle grand soulèvement
de 1789, dirigé contre ces abus dont il avait subi
les violences. Il prit une pari active au mouve*
ment et s'adressa à l'opinion par un Avis nu
TierS'Etat, petit écrit de 12 pages (in- 12, sans
lieu ni date), emoreint d'une haute et calme rai-
son et de cet amour de la liberté dont battaient
alors tous les cœurs. Il y demande en bon style
la répartition égale de l'impôt, mais avant tout la
reconnaissance de la dette immense accumulée par
les siècles et qui doit devenir nationale, la distinc-
tion du trésor royal, mis à la disposition arbitraire
du souverain, et du trésor public, rendu inacces-
sible aux fantaisies du bon plaisir, la périodicité
triennale des États, une loi d'Habeas corpvs^
garantie du citoyen, l'inamovibilité de la magis-
trature, la simplification du Code, la suppression
des abus du fisc et des greffes ; — et aussi que le
clergé ne forme plus un corps mais rentre, en
perdant ses privilèges propres et ses biens im-
menses, dans le peuple et dans la noblesse. Dans
un autre opuscule, il propose un Projet de mi-
lice nationale (in-8* de 4 pages, Angers, 1789),
qui organisait par paroisse une sorte de landwer,
instruite et exercée sur place par des officiers à
la nomination des Etats ou généraux ou provin-
ciaux et qui ne quitterait ses foyers que pour ré-
pondre à des nécessités de l'Etat. Dans un autre,
ordred'idées, il soumit à l'Assemblée des électeurs
un projet pour la réforme des finances départe-
mentales qui consistait à enlever la concentration
et le maniement des fonds aux mains d'un rece-
veur général età en répartir la recette entre quatre
commis {Projet présenté par M. de Beauvau.
Angers, Pavie, 1790, in-8« de 8 p.). Dès les pre-
mières heures des dangers publics il fut élu
(16 juin 1790) pour la charge périlleu.He de pro-
cureur-syndic du district de Cholet, où ses pro-
priétés lui assuraient une influence hautement
reconnue et dont il présida la première assemblée
électorale. 11 s'acquitta de ses fonctions que les
événements inattendus allaient placer en pleine
mêlée, avec une fermeté d'esprit et une honnêteté
de conscience pour laquelle il faut témoigner
contre les injures sans nom des partis, acharnés
contre sa mémoire. Le Journal du Département ^
rédigé par des Amis de la Constitution, publie
de lui à cette époque un remarquable travail
sur l'histoire et les moyens de soutenir et de
développer l'industrie et l'agriculture de Cholet.
Avec une machine d'Arkvet à 200 fils et une
Mould-Jenny, il se faisait fort de créer un atelier
de charité qui donnerait de l'ouvrage à tout ve-
nant (30 mars 1791). - Dans les numéros sui-
vants c'est l'Acte de navigation qui l'occupe, en
homme rompu aux questions de commerce et de
finance ; et ces divers travaui attestent assez par
combien d'études et de réflexions il s'était préparé
à ses nouveaux devoirs. Ses lettres le montrent de
même plein de calme, de raison, d'autorité au
milieu du foyer le plus ardent de la contre-révo-
lution envahissante. Il déteste « le fanatisme et les
fanatiques » qui spéculent sur l'aveuglement des
populations ; il résiste de son mieux aux muni-
cipalités ignaresqui l'entourent, et pourtant, l'oc-
casion venue, il plaide avec chaleur la cause des
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— 278 T-
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PenilUnts de Bellefontalne, exalte U Tcrtu de
leurs aumônef : « C'est la justice et l'honneur,
écrit-il, qui plaident pour la bienfaisance et le
mérite » (20 septembre 1790). A la première prise
d*armes,Ghoietfut abordé par les Vendéens, Cathe-
lineau en tête. Sans attendre à délibérer. Beauvau
suivi de deux pièces de canon marcha à l'ennemi
et l'attaqua à la tête des grenadiers. Deux balles
le couchèrent à terre, où pendant deux heures il
trslna son agonie sous les insuites des paysans,
puis abandonné dans la solitude, par une pluie
battante, au pied d'un Calvaire (14 mars 1793).
Savary, Ouêrrês det Vendéens, 1. 1, p. 71 — fierthe de
Boorniseaai , 1. 1, p.3U. — Mémoirec jndiciaires et joar-
nau da temps. — Arch. de ll.-et-L.
Beaovaa {Eugène de). — Quelque temps après
la mort du marquis de Beauvau, sa première
femme, de Carcado-Molac, épousait en secondes
noces un sieur Ledet, de vingt anb plus jeune
qu'elle, soldat alors .dans les colonnes mobiles,
plus tard avoué, et qu'elle suivit dans les camps.
Le fils qu'elle avait eu du marquis, Charies-Just-
Louis-Ëugène, né au château de la Treille le
15 juillet 1774^élève d'abord au collège de Vannes,
puis à Paris au collège du Plessis (1784)» avait
été envoyé en 1786 à l'Ecole royale de marine, k
Vannes, d'où sa faible santé l'avait fait rappeler
par son père et mettre dans un pensionnat à
Nantes. Il y était mort le 9 février 1789. - La
seconde femme du marquis, M'*« de Marseiilan,
retourna en Amérique, laissant sa fille Sophie-
Victoire-Reine de Beauvau aux Visitandines de
Nantes, d*où les événements de la Révolution la
firent conduire au pensionnat Demange,à Poitiers.
Encore écolière, elle figurait en 17.^ dans une des
fêtes publiques, comme déesse de la Raison, et
en descendant du char triomphal demandait un
époux, qu'elle désignait elle-même, Henri Roland,
fils d'un médecin, neveu de ses institutrices. Elle
était déjà séparée de lui quand la loi du divorce
lui permit de se dégager absolument (9 frimaire
an VIII). Elle devait se remarier plus tard avec
le fils de l'entrepreneur des tabacs de Cholet, et
vivait au château de la Treille, lorsqu'elle apprit
Texistence dans les rangs des Vendéens d'un jeune
homme Charles-Eugène, arrivé récemment de la
Martinique,et que les paysans et les gentilshommes
avaient reconnu tout d'abord, comme il s'annonçait
pour le fils du marquis de Beauvau, décédé depuis
près de dix ans. Brave entre tons, d'une adresse et
d*une audace extraordinaires, élégant, de grandes
manières et d'instruction, il s'étaii diititigué dès
les premiers jours aux côtés de Cadoudal, où
deux blessures graves l'avaient mis hors de com-
bat, puis attaché iTétat-majorde Charette, avait
été blessé de nouveau au combat des Quatre-
Chemins et servait alors sous d'Autichamp. Une
entrevue eut lieu à sa demande, avec sa mère et
sa sœur, au moulin de la Cour, près la Séguinière,
en juillet 1799. Sa mère, ardente républicaine, le
reconnut mal, l'accueillit froidement, et en fin de
compte l'abandonna à son malheureux sort sur son
refus de passera la cause des Bleus. Sa sœur lui fit
fête tout d'abord, lui témoignad** ses sentiments de
famille et à plusieurs reprises l'avertit sous main
de marches ou d'embuscades républicaines tentées
contre le hardi partisan. L'aventurier fit seulement
sa soumission à Angers en janvier 1800; deux mois
après il se trouvait avec Cadoudal, à Vannes.
Arrêté le 30 juillet 1801, à Saumur, avec le comte
Dumas de Ligné, pour tentative d'embauchage, il
sut se faire passer pour fou et fut renvoyé au
Dépôt de mendicité de Poitiers d'où il s'évada le
29 août 1802. Son jugement fut alors repris par
1^ tribunal de Maine-et-Loire, qui condamna
par contumace à la peine de mort, « comme em-
baucheur» (21 nivôse an XI), « l'individu disant
se nommer Louis Laroche dit Beauvau, dit Laiour,
dit Charles, dit Monsieur Leduc,né à St-Domingue
âgé de 3ô ans, sans profession, sans domicile,
ex-chouan ». Il passa tout le temps de l'Empire
en Angleterre,^ la solde du gouvernement, comme
officier supérieur royaliste, sauf en 1805 qu'il fit,
dit-on, une tournée en France, en dépistant la
police avertie. Le 4 mai 1814 il y revint et une
lettre du général Sapioaud l'autorisa, an nom du
roi, à porter l'uniiorme et le titre de maréchal-
de-camp. L'ambition lui reprit alors de rentrer
en possession des biens du marquis de Beauvau
dont on ne lui contestait plus le nom . Mais les
Cent -jours étaient venus. Rendu des premiers au
rendez -vous de la Vendée, il tomba à la Roche-
Servière, frappé de deux balles, au moment où,
pour entraîner une paroisse, il s'élançait le dra-
peau en main et s'obstinait, le corpH traversé
de part en part, à rester au feu, excitant l'admi-
ration des plus braves. Alité pendant trois mois,
il fut inscrit sur les contrôles de l'armée comme
colonel de cavalerie, avec la décoration de Saint-
Louis et une solde de retraite de 2,400 livres. Le
11 mars 1816 un exploit d'huissier revendiqua en
son nom la propriété de la terre de la Treille ; mais
l'affaire ainsi engagée, le prétendant trouva devant
lui non seulement sa sœur remariée et qui le reniait
alors hautement mais saprétendueroère etleprinoe
de Beauvau, intervenant dans l'action en vertu
d'un arrêt du 22 août 1818. « Si le procès du brave
Eugène était jugé par les Vendéens, écrit M. de
Sapinaud, ses désirs seraient bientôt réaliaés • ;
mais un jugement par défaut du 6 avril 1819,
frappé bientôt d'opposition, débouta le deman-
deur de ses prétentions. Un nouvel arrêt du Tri-;
bunal civil du- 23 mai 1820 confirmant lui interdii^
de porter le nom de Beauvau, dont il ne prouvait,
pas la possession constante, spécialement d&i
1789 â 1794. La Cour royale d'Angers, récusé«
par le demandeur pour cause de suspicion lé-^
gitime mais maintenue par la Cour de Cassation
(26 décembre 1820) en possession de la cause,
confirma de nouveau, comme fit enfin en dernier^
ressort la Cour de Cassation elle-même (mai 1S25},
Ainsi débouté sans recours, Tex chouan continua .
à vivre en Anjou et est mort dans la misère â
Angers même, vers 1850.
Mémoires jadiciaires. — Moniteur desli nan 1817 ^t
iiaoùt itgïL — Affiches d'Angers du 16 frimaire aa X. -
De Sapinaud, Voyage en Vendée, à la suite des MHnoirts^
p. 218 et S39. — De Romain, RéeiU de ênttqnês Autt,
p. 85, 190, âi8. - Noied partiealieras.
Beao venais, f., c"»» du Lion-ff Angers, —
Beaubenait (Cass.)r
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Beaaverger» 1., c^ de Canienny^Epinard,
iMvrerger.f., c"« de Fe7ieu,1633(Et.-C.).
leaaverger» c"* de Lasse^ ancienne métairie
détruite au xyiu* s. et dont les terres furent réu-
nies au domaine de Boislanfray.
leanverger, f.. c°* de Marans. — Ancien
domaine de la famille Tripier. — En est sieur
messire René Tripier, chevalier, 1655, René Tri-
pier, écuyer, 1728 (E 4071).
Beaa-Villace (le), vill., c^ode Turquant,
BeftBvIlUers de Saliit-AI|^ao {Anne-
Catherine de), fille du duc François de Beau-
TÎUiers et d'Antoinette Serrient de Montigny, suc-
céda le l*r arril 1684 comme abbesse de Nyoiseau
à François de Bretagne. EUle était alors bernar-
dine au couvent de St-Âignan lës-Tours et n'ob-
tint ses bulles de changement d'ordre qu'en jan-
vier I6fô. Dos le 9 mai suivant elle entra comme
simple religieuse dans sa nouvelle abbaye, reçut
l'habit de Saint- Benoît le 15 octobre 1686 et prit
possession de sa charge le 5 avril 1687. Quelques
jours après elle posait la première pierre du clo-
cher neuf de Nyoiseau qui fut achevé le 20 dé-
cembre delà même année ; en 1693 elle fit élever
dans un coin du jardin une grotte en coquillages,
qoi dans le temps passait pour une merveille. —
Elle mourut le 28 mai 1700 et fut remplacée par
Madeleine de Razilly.
Kn. 4'ÀHJou, 1755, t. II, p. 91.
Bemo^inerie (la), f., c"» de St-Barthélemy
(Cass.).
Aeowvol*. — V. Beauvais,
Beaavolii {Charles-Paix &e)^ naquit le 26 août
1797, à Seiches, le jour du traité de Léoben que
rappelle un de ses prénoms. Il fut reçu le 30 sep-
tembre 1820, au Mans, officier de santé, exerça
quelque temps à ce titre au Lourouz,puis vint s'éta-
blir à Seiches où il est mort le 17 janvier 1864. Il
n'était plus depuis longtemps occupé que d'agricul-
ture et s^éuit consacré tout d'abord à la propaga-
tion du mûrier. Plus de 10,000 mûriers avaient été
plantés à son imitation dès 1845dans son voisinage
et ilavaii formé chez lui une véritable bibliothèque
«ricicoIe.Puis la passion lui était venue surtout de
ws chères abeilles. Son Guide de V Apiculteur^
publié en 1846 (Angers, Barassé, in-l8 réédité en
W et de nouveau en 1851, en est à sa 6"' édition
(I^) et lui a valu les plus honorables distinctions.
11 a publié encore I^.s Petits Questionneurs ou
Cattseries d'un père avec ses enfants (Angers,
Chalot-Lenoir, 1863. in-12); dans \e^ Mémoires
àelaSoàélé industrielle d'Angers, dont il était
membre depuis le 5 mars 1838, de nombreuses
nwes sur l'Apiculture (1845, p. 214; 1847.
p. 242, ;I29; 1848, p. 133); sur V Education du
wr à soie (1842, p. 75) 1845, p. 219) 1849.
P 466; 1851. p. 235) 1860, p. 231, 219);surle8
Irrigations (1846, p, 259); sur la Récolte du
lin de Flandres (1855, p. 188); iur VEcor-
^age du chêne (1861, p. 351; sur le Dystique
f^rdé (1862, p. 253); sur la Culture du tur-
'■ ^ (1838, p. 218); sur d'Anciens conduits
\ 'mu souterrains (1855, p. 298) ; sur un Noyer
Simtetqiie fl857, p. 236), etc. ; et une Notice
I ^nsée à la Scciété d^agricuUure de la Ro-
chelle sur la Fécondation de la rtine^mère des
abeilles (in-8* de 8 pages, la Rochelle ; réim-
primée à Angers, Barassé, avril 1852). Il avait
aussi inventé un instrument qu'il appelle le Po-
Ihydre, pour l'arrosage des légumes en planches
ou en lignes, dont le Journal (f Indre ^t-Loire
(10 avril 1858) donna la description après les
expériences qui venaient d'en être faites dans les
jardins de la Préfecture. — Il existe de lui un
médaillon très ressemblant, signé L. Chaupe.
Becitevol* (de). — V. Chauvincourt (de).
BeasYoyer, chat, et f., c"« de Vi/lebemiert
— Ancien fief dont est sieur en 1587 Mathurin
Jusqueau ; — avec château, vendu en 1830 par
M. Budan de laQodinière à M. Jamet de Saumur
Le vieux manoir, flanqué de tours, a fait place à
une belle maisonneuve, agrandie sur la face S.-E.
vers 1845 de deux pavillons carrés, puis d'une
tour octogone, qui contient l'escalier à deux
étages, avec ouvertures plein cintre, et terrasse
au sommet. Derrière s'étendent de vastes servi-
tudes. — Dans l'inondation de juin 1856, l'eau
monta à 50 centimètres au-dessus du carrelage
du rez-de-chaussée, à la hauteur de l'appui des
croisées des pavillons.
Besiux-Chênes (les), vill.. c"« du Voide,
Besinx-Renards (les), f , c*« de Cantenay^
Epinard. — Le lieu, domaine^ métairie^ etc,
vulgairement appelé Bon- Renard 1542 (E. 331),
— Vendue à cette date par Jacq. Treton et
Guill. Barbot à Loys Ménard. — En est sieur
n. h. Jean Hubert en 1763. Les tenanciers de-
vaient au seigneur de Cantenay le jour de la
St*Jean une boule moyenne et un chapeau de
fleurs haut de quatre doigts, de plus frapper la
quintaine, en cas de mutation ou de mariage.
Beaox-Solells (les , champ, c°* d^ Marti-
gné'BiHand, — La Boissouleil 1614 (Et.-C).
Bée.... — V. Bég....
Bécantiiilère (la), ol., C** de Brion, dans le
haut du bour^:, 1758 (Terrier des Haies).
Béeaiatintère (la), f., c"" du Louroux-B,
Béestfd {Jéhié)t < fameux astrologue et ma-
thématicien », demeurait à Angers, si l'on veut
en croire le titre de VAimanacli Angevin et
journalier pour Vannée 1833, oit sont obser-
vées les fêtes auxquelles la jurisdiction cesse
au PalaiS'Royol d'Angers, les fêtes, voiages,
et dévotions. Ensemble les foires, assemblées
et marchez, qui se tiennent au pais. Il prédit
aussi le changement de l'air jour par jour
(chez la veuve de Jean Hubauld, petit in-8* de
2 feuilles), avec son prétendu portrait accosté
d'un croissant de lune. Le même livret, pour
Tannée suivante, porte le même titre, mais l'au-
teur, « fameux astrologue et mathématicien » pour
ne pas déchoir, prend le nom de « Zacarie Leau.
de la paroisse de Juigné- sur- Loire «, le portrait
du titre est remplacé par deux mappemondes.
Béeasue, ham., c"« de la Chape fie-Saint*
Florent. — Le Pied- de- Bécasse (Et,-M. et Cad.)
UéeeusimwB (la). — V. Maingotorière (la).
Bécassière (la), c°* du Bourg a*Iré, mare
formée par la fontaine du TouUon, 1540, 1785
(E 1279).
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BéraMsIère (la) f., c"« de Denezé-sous-le-
Lude, appartenance de l'abbaye de la Boissière,
Tendue nat< le 25 février 1791.
Bec-de-Bat, f., c»« de la Possonnière. —
Béderat (an IV). — Vieux bâtiments saisis et
vendus nat^ le 5 messidor an IV sur Témigré
Poulain de Cintré.
Béchaiihv^ (la). — V. Bochafière (la).
Bécherelle, f., c"« de SavennièreSy sur la
paroisse d'Epiré. — Le Heu appelé Bescherel
ISTi (St-Maurille, Gr.-Bourse). — Une motte,
montoigne ou gast \à Be^chereVe appelée
vulgalment la motte de Bescherelle 14^16 (Ib.)
— Charles d'Antenaise, âgé de 61 ans, y célébra
ses noces le 24 août 1741 avec An ne- Rose-
Françoise de Cantineau, — V. Pierre Bescherelle.
Béeheréllem (les), maison dans le bourg de
Montigné-leS'Rnvne*, 1727 (E 589).
Béelard {Pierre-Augustin) ^ naquit à Angers
le 12 octobre 1785, d'une famille pauvre et nom-
breuse que faisait vivre un petit commerce de
mercerie. Au sortir des premières études il s'ins-
crivit pour suivre les cours de TEcole Centrale
d'Angers, où, à côté de ses camarades Chevreul et
David, il se distingua surtout dans les lettres an-
ciennes et la botanique; mais il lui fallut bientôt
quitter l'étude. Envoyé à Nantes dansune maison de
quincaillerie, puis à Tours,rappelé à Angers dans
un bureau des messager les, il y passait son meilleur
temps à lire des ouvrages de sciences eide philoso-
phie et ne s'y montrait bon à rien. 11 lui fut permis
enfin de suivre les cours de THôtal-Dieu d'Angers
où dès sa première année il passa élève interne,
au concours (1804j. En même temps qu'il s'appli-
quait à l'anatomie et à l'histoire naturelle, il eut
le courage de reprendre, sous la direction de l'au-
mônier, ses études premières de laiin et de phi-
losophie. Il se démît le 20 octobre 1808 pour ga-
gner Paris, presque sans ressources; mais dès son
arrivée. un double concours le fit entrer d'autorité
à l'Ecole pratique dont il remporta bientôt tous
les prix. Il passa en 1809 premier interne de l'Ecole
anatomique, futchoisi en 1810 par le docteur Roux
pour préparateur et répétiteur de ses leçons à l'hô-
pital de la Charité, et en 1811 nommé prosecteur
à la Faculté de Médecine,où il conquit enfin après
un nouveau et brillant concours la place de chef
des travaux anatomiques,successiondeDupuytren.
C'était son premier triomphe d'éclat et qui le met-
tait à portée des expériences, des observations et
aussi de la renommée. Depuis 1811 il donnait des
leçons particulières très suivies d'anatomie et de
chirurgie. Le 31 août 1813 il subit son doctorat
en présentant pour thèse une série de propositions
sur la chirurgie, la physiologie et la thérapeutique
qui apportaient en tout des données nouvelles. En
1815 il publia au Journal de Médecine et chi-
rurgie son mémoire sur les Acéphales et échoua
contre Marjolin pour la place de chirurgien en
second de l'Hôtel-Dieu, mais il fut nommé à la
Pitié. En 1816 il devint membre de la Société
Philomatique et professa pour la première fois
un cours d'anatomie générale. En 1817 parurent
ses recherches sur les Blessures des artères
(Soc. Sied, d'Emulat., t. VII) et en 1618, en
collaboration avec Jules Cloqnet, la traduction da
Traité des Hernies^ de Laurence. C'est TaDoée
aussi où il fut admis par arrêté du 6 novembre
dans le sein de la Faculté de médecine de Paris.
Béelard putselivrerdès lors presque tout entier à
l'enseignement de l'anatomie, sans abandonner à
la Pitié ron cours de chirurgie. Sa vaste mémoire
nourrie de faits et d*idées, sa parole simple et
précise, animée de plus de vivacité que d'élé-
gance, la méthode et la clarté de Texposition qui
ne sacrifiait rien de l'utile donnaient une valeur
smguUère à ses leçons, qu'il prenait d'alUenre la
peine de préparer chaque fois pendant quatre et
cinq heures. Il publia en 1819 dans le Nouveau
Journal de Médecine qu'il avait aidé à fonder,
quatre mémoires sur POstéose et collaborait dès
lors activement au Nouveau Diciifmrunre dont
les onze premiers volumes contiennent de lai de
nombreux articles d'anatomie. Il fut nommé en
182t» président des Jurys départementaux pour
l'examen des officiers de santé, membre du Conseil
de salubrité de la Seine et, lors de la création de
l'Académie de médecine, secrétaire perpétuel,
titre qu'il ne devait pas garder. En 1821 il donna
des additions à l'Anatomie générale de Bichat
qu'il eût à refondre deux ans plus tard en publiant
son cours de la Faculté sous le titre d^Elémenls
dAnatomie générale (Paris, in-8», 1823 ; —
2« édit., 1826 ; 4« édit., Paris, in-8«, 1864, avec
de nombreuses additions par le fils de lauteur),
ouvrage qui, en vulgarisant son enseignement, ré-
pandit et confirma la réputation du professeur . Ce
n'était d'ailleurs dans sa pensée que l'introduction
à un traité complet, qui est resté inachevé. A cette
heure même la réorganisation, sous les influences
les plus étrangèies à la science, de la Faculté de
médecine lui enlevait sa chaire qui pourtant ne
tarda pa^ à lui être rendue. Mais l'assiduité d'un
travail trop prolongé devait avoir autrement rai-
son de ses forces. Le 6 mars 1825 une affection
cérébrale aiguâ, accompagnée d'un érysipèle à la
lace, se déclara dans toute sa violence, et le délire
ne quitta plus le maître. Il se croyait à son cours et
parlait à ses élèves avec une ardeur et une lu-
cidité étranges. Le 16 mars il était mort. Plus
de 2,000 étudiants suivirent son cortège funèbre,
se disputant le droit de porter le corps au cime-
tière du Père-Lachaise et de remplir de terre sa
tombe qui s'élève entre celles de Mongeetde Percj.
Pelletan, au nom de la Faculté. Roux et Pariset
au nom de l'Académie. Adelon, pour ses amis,
Ridard. d'Angers, pour ses élèves, lui adressèrent
les paroles du dernier adieu. Une souscription
fut ouverte pour lui élever un monument. Dès la
nouvelle de la mort de Béelard, la Société de mé-
decine d'Angers commanda son buste à David.
Il fut inauguré le 8 mai 1827 par une cérémonie
solennelle où les docteurs G. Lachèse et Ouvrard
et l'adjoint Pavie prononcèrent Téloge de leur
illustre compatriote. D'esprit sagace et réfléchi
dans l'observation des faits, de sang-froid et d'a-
dresse imperturbables dans les préparations les
plus difficiles, de décision prompte et résolue dans
les cas douteux, Béelard, si précieux dans la pra-
tique et dans l'enseignement, avait l'abord (Ûffi-
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Ole et réservera coovdrsation brère et laconique,
ridée Tolontiert triste et chagrine ; mais sa bien-
Teillance réelle et son empressement bien connu
à rendre service et à encourager les jeunes gens,
loi araient fait parmi ses élèves et ses collègues des
unis aussi nombreux que dévoués. Il avait épousé
la fille du fameux chirurgien Dubois. — Son por-
trait a été gravé par Amb.Tardieu en 1825,in-8«,
diaprés un tableau de Boilly et le buste commu-
niqué par le docteur Dubois, eUplnsieurs fois li-
thographie notamment par P. Feuchère (1822,
in-4«).par Antonin Moine (in-fol.) etparMourin
jin-fol.), ce dernier en grand costume de profes-
seur.—David a modelé son médaillon en ] 837.—
On a remarqué que le crâne de Béclard, comme ce-
lui de Btchat, était irrégulier, les deux parties laté-
rales n'étant pas symétriques. — Le catalogue de
sa bibliothèque a été imprimé {Paris, 1825, in-8«).
Notices iwr Bielard par Ollirier, en télé d« la 2« édit.
des SiimenU ë'Afuitomte,el par Raige-Delorme dans les
Arek, 9énir, de Médecine, mari 1835. — ParîMt, Eloge
it Bielvd — Journal de Maine-et-Loire, 23,35 et 31 mars,
tO a?ril 18S5.— Annuaire de M -*t'L,, 4831. p. 168. -
IHordier-L., Angers et U défart, de àl.-etL.,\. 11, p. 245.
— Discoars de l'inauxaration du boste (Angers, Pavie,
IS37, in-13). — Grimand, Béclard (Paris, sans date, in-
»). — Bouder, Nos Regrets, élégie (Paris, in-8o. 1815).
Béelard {Philippe- Augiatin) y neveu du
président, né à Angers le 17 février 1822, prit
rang en 1844,après de brillantes études,au barreau
d'Angers, mais la faiblesse de sa santé ne lui
permit pas de s'y maintenir. Son esprit vif et pé-
nétrant s'adonna tout entier à Tétude où il ap-
portait à la fois un goût sûr et une critique hon-
nête et délicate. Membre très actif de la Commis-
sion archéologique, il en a rédigé les procès- ver*
baux imprimés, comme vice-secrétaire ou secré-
taire,depuis le 9 juin 1848 jusqu'en 1857 qu'il en fut
élu vice-président. — Il mourut à Angers le 30 août
1862. L'histoire des arts surtout et celle de la
marine française Tavaient de bonne heure attiré,
et de ses vastes lectures cherchées ailleurs qu'aux
sources banales et vulgaires il eût composé quelque
œuvre de valeur s'il avait pu se contenter plus
facilement de ce qu'il éprouvait la plus grande
peine à écrire. Il a donné à la Société d'agri-
culture d'Angers une description des Houlers
ou pierres fatidiques de la Davièi^e et de
NormandeaUj qu'il signalait le premier
(!'• série, l. VI, p. 128), — des Recherches
sur Biardeau |2« série, t. 1, p. 43, 1850) qui
réunissent et mettent habilement en lumière tous
les renseignements alors connus sur l'auteur des
Saints de la Barre, — un rapport sur V Horloge
de Joseph Cnsson (t. Il, 1851, p. 171), courte
échappée sur l'astronomie à laquelle Béclard se
plaisait à consacrer quelques belles heures dans
son petit jardin de St-Laud, — un corapte-
randu de l'ouvrage de M.Godwd.d'A ngersau Bos-
pWtf.témoignage d'indulgence eid'araitié (t. VIII,
1857; ; — à la Mosaïque de VOuest (t. II, p. 307),
une Biographie de Létanduère ; — à la Revue
du Maine et de CAnjou^ ses m^lleurs mémoires
et le 4 plus originaux : Jean Cousin a-t-il été
HBtuaire? (1858, t. II, p. J53) exposé remar-
quable et vivement remarqué ailleurs qu'en
Anjon,où l'auteur prenant à partie chacune des
œuvres dont on fait honneur par routine au ci-
seau de Jean Cousin,démontre parfaitement que la
renommée du statuaire repose uniquement sur
Tattribution qui lui est faite.sans aucune preuve,
de la statue de Jean Chabot ; — lettre sur le
cours de M. Beulé (1858, t. m,p.l99) ; — De
quelques erreurs relatives à Vhistoire de la ma-
rine française : Le Grand corps elles Auxiliaires
(1860, p. 147, 368 ; 1861, p. 376), relevé, comme
le titre l'indique, de préjugés suivant lui trop
accrédités et qu'il discute au moins en toute bonne
foi et avec une érudition pleine de vivacité;— en-
fin en 1862 (p. 334) une note sur la Statue de La
RochefoucauULiancourt, par Maindron, dont il
appréciait particulièrement le mérite ; — dans le
Répertoire archéologique (1861, p. 1), un article
sur V Amiral de Maillé.
B6coi»ellerie (la), f., c°« d'Armailié (E
1143). Elle comprenait la cl. de la Guillaumerie
autrefois nommée la Tesserie. et dépendait du
temporel du couvent de la Primaudière, réuni au
Séminaire St-Charles d'Angers.
Béroii, canton du Louroux- Méconnais, arrond.
d'Angers (20 kil.). — Besconum 1060-1067
(!•' Cart. St-Serge, p. 53). — Bescun 1090 circa
Cart. St-Aubin, f. 97 v^ 1271 (Pr. de Bécon).
— Bescon 1097 (Epit. St-Nic, p. 26. — Biscon
1080-1110 (Cart. St-Nic, p. 106>. — Besconium
1116-1140 (Ib., p. 292), 1271 (Pr. de Bécon). —
BUconium 1116-1140 (Cart. St-Nic, p. 294). —
Bisconum 1182 (St-Aubin, Sacrist., t. I, f. 1). —
Bescum 1218 (Chap. Sl-Pierre). — Bescon,
Bécon (Pouillé de 1783), — sans doute du vieux
mot bécon, baron, nom durant tout le moyen-
âge du porcque les landesy nourrissaient à foison.
Sur la crête d'un coteau où s'entrecroisent, de-
vant l'église, les routes d'Angers à Rennes et de
Craon à la Loire, — entre Saint-Augustin (5 kil.)
au S., Villemoisant (8 kil.) et le Louroux (7kil.)
à l'O.jla Pouèze (6 kil.) au N., St-Clément-de-la-
Place (5 kil.), St-Lambert-la-Polherie (10 kil.) et
St-Léger-des-Bois (8 kil. 1/2)8 l'O.
En dépendent les hameaux des Landes (3 kil.),
de la Brossière (1 kil.), deBeloiseau (2 kil.), des
Planchers (2 kil.), des Châtaigniers (3 kil.), de
Carreau (4 kil.), des Paquerais (2 kil.), les châ-
teaux de Landeronde (2 kil. 200 met.), Vemou
(4 kil. 5C0 met.), Bois-Robert (700 met.), Bois-
Guignot (1,100 met.), la Carierie(2kil.200mèt.)
et 136 fermes ou écarts.
Y naissent les ruiss du Petit- Mortier, de la
Vieille • Ville,des Quatre-Planches,dela Chaussée-
Hue ; — y passent ceux des Landes,de TO. à l'E.,
— de Lossé, du N -E. au S.-O,, par le centre
même de la commune, — de la Coudre de l'E.
à rO., formant dans toute sa longueur la limite
intérieure vers S. -F.., — du Pré-Marais, de l'O.
à l'E., formant la limite vers S.-O., partie sur
Bécon, partie sur Villemoisant.
Superficie : 4,616 hectares dont 1 hect. 47 en
vignes, 117 hect. 67 en bois. La Forêt dite de
Bécon n'existe plus que sur St-Léger et St-Au-
gustin-des-Bois. D'immenses landes, dites les
Landes d*Asnières, autrefois humides et mal-
saines, sont depuis 1S80 en pleine culture, allé-
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nées alors en partie, après partage aTec St-CIé-
ment-de-la-Piaceet St-Lambert,non sans de longs
procès entre les riTerains.
Population : S$8 feux, 900 hab. en 1720. —
i,406 hab. en Tan XII. — i,310 hab. en 1820.
— i,543 hab. en 1831. - 1.651 hab. en 1841. -
1,9U hab. en 1851. — 1,962 hab. en 1856. —
S,006 hab. en 1861. — SjSîh&h en 1866, dont
88S au bourg (454 maisons, 516 ménages) et1,S50
de population éparse, sans cesse accrue, tant au
bourg que dans la campagne, par le développe-
ment constant de l'agriculture et de l'industrie.
Foires, — Le roi Henri IV accorda en 1607 au
seigneur de Bècon et du Lion-d'Angers trois foires
dont. deux à Bécon, le l«',mai et le 28 octobre,
avec marchés tous les vendredis. Marchés et foires
s*y tiennent encore,la première reportée au 24 avril.
Assemblée le premier dimanche d'août.
La grosse mesure locale comptait 13 boisseaux
pour 26 des Ponts-de-Cé ; la petite mesure était
moitié moindre. Une mesure spéciale à l'avoine
en égalait 6 de celle des Ponts-de-Cé. — Le com-
merce traite surtout des productions du pays,
froment, seigle, pommes de terre, céréales ; quel-
ques chanvres et lins ; — des bestiaux, porcs et
chevaux. — Une industrie considérable est l'ex-
ploitation, près le Bois-Guignot, du granit re-
nommé dit (prison ou pierre de Bécon ^ qui fournit
de pierres de taille la ville d* Angers et tout le
pays d'alentour.
La Mairie a été construite en 1844 par l'archi-
tecte Lenoir.
Bureau de poste (facteur- bottier) et chef-lieu
de perception comprenant les c"*» de Bécon, St-
Augustin et St-Clément.
L'Eglise (succursale, 5 nivôse an XIII, dédiée
à St Pierre-aux-Liens.aété consacrée le 22 mars
1866. La première pierre en avait été posée le
22 mai Ib^ (architecte, de Coutailloux). C'estun
édifice en style du xiv* s., divisé en trois nefsi
sans clocher ni chapelle. — L'ancienne église
conservait depuis longtemps son clocher incliné,
« comme la tour de Pise », dit M. Millet, et qui
menaçait ruine. Sous le marchepied de l'autel de
la Vierge avait été inhumé en 1821 le général de
Scépaux, dont les ossements ont été transférés
dans la chapelle du Bois Quignot.
Le Presbytère^ acquis en 1817 par la cona-
mune, a été restauré en 1845.
Il a été trouvé sur le territoire de la commune
une hache celtique en bronze avec anneau, entre
deux pierres brutes, près d'une carrière de granit.
— Deux voies romain«s,8e réunissant toutes deux
à Candé, y sont parfaitement reconnaissables en-
core sur la commune qu'elles traversaient paral-
lèlement dans toute sa largeur, l'une vers N., qui
lui sert de limite avec la Pouèze, l'autre au S.,
qui franchit à 800 met du bourg le ruisseau de
Lossé sur un pont de pierre, tout récemment re-
construit et se continue par la Grande- Maison, le
moulin des Landes, jusqu'au Louroux.— Au lieu
dit la Bordure des Landes un trésor de deniers
d'argent a été découvert en 1861, — et tout ré-
cemment (1869), au milieu du bourg, dans un
tombeau en pierre, la matiice en cuivre d'un
très-curieux sceau de frère Jean de Beattliau,^e
Bello loco, sans doute un Templier, représentant
une tête d'homme, la barbe taillée en pointe, en
gravure d'un très fort relief (xiv« s.).
La paroisse et l'église appartiennent dès h mi-
lieu du XI* s. à l'abbaye St-Nicolas,maisla cure
était un fief laïc, aux droits pour les deux tiers
du seigneur qui vers 1090 l'abandonna aux moines.
Us en gardèrent seulement la présentation. A côté
ils possédaient déjà ou établirent bientôt un
prieuré du titre de St-Clément, avec chapelle y
attenant consacrée à Ste Catherine, dont dépen-
daient les métairies de la Rochatterie, des Broces,
de la Maison-Neuve et une dixmerie. La chapelle
fut restaurée en 1626 aux frais d^Anne Eveillard,
mère du prieur; par deux maîtres maçons de
Chavagnes, en Poitou, Antoine et SoUman Le-
siinple. Aux aeux côtés de l'autel devaient figurer
les statues de Ste CaUierine et de Notre Dame
dans des niches qui ne furent jamais remplies.
On y voyait seulement en 1659 un tableau de
St Martin^ un autre de St Etienne, seuls orne-
ments d'une très pauvre église, qui tombait en
ruines dès les premières années du xviii* s. —
Le prieur devait présenter au seigneur chaque an-
née, le jour de Noël, entre la messe de minuit et
l'aube, deux pains blancs et deux pichets de via.
Prieurs : Pierre Poiraux, 1469. — Guil. Mé^
nard, 1481. - Franc. Ayraull, 1550. — Jean
Ayranlt, 1574. — Anne Eveillard, 1626 —
HyacinUie Eveillard, 1644. — Robert Bérault,
1658. — Pierre Chastelain, 1669. — Pierre Le-
royer, 1679. — Nie. Vaudin, 1681. 1689. —
Franc. Hébert, religieux de Notre-Dame de Jo-
saphat-lès-Char très, 1722. — Louis-Michel Afan'on,
1743, 1786. — Emmanuel-Marie Piolaine, 1759.
Curés : Pierre Joubert, 1567, 1580. - Elie
Fro^tfr, 1605, 1651. — Jacques Thomas, bache-
lier es droits civil et canon, prieur de St-Barthé-
lemy de Pressigné, 1655, démissionnaire en 1684.
— René Benoist, sieur des Longerais et des
Charonnières, 1684, 1696. Le 25 octobre 1685 il
bénit une fort belle cloche, actuellement déposée
' dans la cour du presbytère et qui porte le nom et
les armes de son parrain, Guil. de Bautru, comte
de Serrant, baron de Bécon, et de sa marraine,
Marguerite-Thérèse de Bautru, veuve de messire
Nicolas Bautru de Vaubrun. Elle avait été fondée
en 1683 par M. Thibault. — .... Babut, 1697,
1715. — Pierre Mallo, vicaire depuis 1697, curé
le 21 avril 1715, 1740. — Louis Mahot, 1741,
1776. — J de Lacroix de Beauvais^ mars
1777. Il en était vicaire depuis le mois de janvier,
et précédemment du Louroux. Arrêté en 1792 et
conduit à Angers, puis élargi, il servait les
chouans en 1794 dans les camps de Pontron et
de la Qalicheraie en qualité de payeur.
Le domaine et la justice foncière relevaient de
Beaupréau, la haute et basse justice du duché
d'Anjou, le reste du fief de Chaniocé. Les ventes,
sentences et proclamations s*afiichaient sur la
place du Marché, à un poteau dit la Pierre-Si-
mon. La seigneurie qui se qualifiait d'abord de
châtellenie, devint baronnie après l'érection
de Beaupréau au duché (1562}. ^ Thomas do
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JBEC
283 —
BED
It Thomassiôre dans ses Coutumes de Berry
(ch. XXV, p. 45) prétend que les seigneurs, comme
eaux d'Ancenis, sans jouir de prérogativus par-
licalières, prenaient le titre de princes, particu-
larité dont je n'ai pas trouvé trace. La terre ap-
partenait à une famille du nom jusqu'au xiii* s.
— En 1218 en est sieur Jacques de la Pouèze. —
Anne de Montjean 1540, veuve de Jeand*Âcigné,
en a^ait hérité de René de Mon^ean. D après
l'aTeu rendu en 1563 par Guyonne de Montjean,
Teuve de Jean de Garouges, la châteJlenie com-
prenait, outre « les villei ou bourgs » d'* Bécon
avec son four à ban et prisons, du Louroux et de
St-Âugustin, les paroisses entières de ce nom et
celles de StrClément, de la Pouèze, de St-Jean-
dcs-Marais, de Brain, de Chazé, de la Cornuaille,
de St Sigismond» de Villemoisant, de Ciiantocé»
de St-Léger,des Essarset de St-Germain-des-Prés.
Le seigneur était fondateur de l'abbaye de Pon-
tron, où se célébrait un service journalier pour
s«s ancêtres et leurs héritiers, des cures de Bécon,
du Lourovx, de St-Augustin, du prieuré de Bon-
oonseil en St-Augustin et de la commanderie de
l'hôpitil du Temple en Villemoisant, dite le
Temple Béconnais on le Bécon nais. La terre
passa au xvi* s. Â la puissante famille Le veneur,
puis fut réunie par acqi^ét vers 1665 au comté de
Serrant. Ant.-Joseph-Philippe Walsh de Serrant
était baron de Bécon en 1789.
La paroisse qui dépe adait de r£lection d'Angers,
du Grenier à sel de Gandé, du District de Saint-
Georges-sur- Loire en 1788, d'Angers en 1790.
longtemps perdue an milieu des landes et des
bois, était en proie au xvi* s. au ravage à la fois
des loups et des coureurs de rouies. Les brigands
et larrons y faisaient telle rage que le maire
d'Angers s'y transporta en mars 1573 avec ses of-
ftciers et une troupe de bourgeois en armes, qui
nettoyèrent le pays. £n 1598 la noblesse de ces
cantons s'organisa pour des battues générales à la
tuée des loups qui dévoraient bétes et hommes.
Des processions publiques demandèrent l'assis-
tance du Cifl pour cette entreprise qui réussit. —
Autre misère : le 8 juin 1624, vers les 6 heures
du soir, un grand orage montant de la vallée sac-
cagea la paroisse. La grêle, « grosse comme un
pain d'un sol », tua un homme et de nombreux
bestiaux. Une semblable nuée de grêle éclata le
13 mai 1638 sur un quart de lieue de large seule-
ment, mais tout du long jusqu a Marans.— Ge dont
on se plaignait surtout à la fin du dernier siècle,
c'était du désordre de la gabelle, «c pépinière de
scélérats ». — En face du Louroux- Béconnais pa-
triote, BécoR devint le quartier général de la
chouannerie de 1794.
Maires : M. Morea^f, 1790. — CaillauU,
agent municipal, an VI. — François Bodet^
in VII-IX. — Aimé-Jacques de Meaulne de la
Cartei-ie^ nommé maire le 10 messidor an VIII. —
Paul de ScépeauXy 2 janvier 1808-, nommé co-
ionei-adjudant en 1810, par suite démissionnaire
le 17 mai. — De Meaulne de la C, 28 mai
1810, démissionnaire le 29 août 1830. — Cosnard^
l" septembre 1830, 1832. - J. Berthelot, 18vS3,
1840. — Conutrdf 1841, démissionnaire en 1846*
— Paul Abraham^ 31 mars 1847, démission-
naire. — Alexandre finau, 9 juin 1847, réélu en
août 1848. — Delhomel, 1862, réélu en mai 1871.
Arch. dcp. G i06. f. 172 et G 193 ; E 139. 1275 ',H Abb.
St'NicoUu. — Arch. comaa. de Bécon et de GombréeE. —
Mss. Vaiuche à la cure de Gandé. — Notes Mm. de M Sau-
vage. — Ro.'er, Hist. d'Anjou, p 458. — Louvet, dam la
Rtvuf d'Anjou. i85i. t. II, p. 9. — Vlal, Causée de la
Guerre, p. tu. — Répert. archéol., 1869, p. 234. — Pour
les localiiét, k leur article, notamment Landroiute.Boû-
Robert. la Galicheraie, l'Epinay, BeloiseaUf Lemesle,
BoisGuignot, Vemou, la Carterie, la Confordière, etc.
Béeonnaiserle (la), f., c"® de Mozé.
Béeonnière (la), f., c°« de Bouille- M énard.
Béeoanières (les Basses-), cl., c°« de Feneu,
Bécoonière* (les Hautes-), f., c°« de Feneu.
— La met. de la B. fut cédée par échange le
l6 septembre 1777 par Aug.-Fr. Goddes de Va-
rennes au Chapitre St-Martin d'Angers. Il l'avait
acquise par parties en 1751 et 1752.
Béeolt f., c"« de laSéguinière. — « le 6or-
dage de Bescot 1539 ». — Tenu à foi et hom-
mage simple de la seigneurie de Pellouaille
(E 106, f. 2671).
Béeolerle (la), c"« de Bou^say. — Un logis
appelé la B. 1700, dans le bourg.
Béeoaazey f , c°« de la Meignanne. •— Re-
levait de la Toucbe-Gelé et appartenait en 1623
à Tavocat René Poitevin.
Bécasstère (la), f., c<>« de la Chapelle-du^
Genêt. — La Pécussière (Cass. Cad. et Rec*).
— La Pécassière (Et.-M.). — En est sieur le
comte de Sourdy en 1760.
BéeuftAlère (la), met., c»« de Geste. — Là
Pécussière (Rec*). — La Pus^ière (Cad. et
Et.-M.). — Y rttaient annexées les terres des Brif-
fières; le tout relevant du Grand-Montrevault.
dépendait de la Forét-Clérembault (E 932, 939).
Bédanerie (la), f., c"« de Brian.
Bedanerle (la), f., c°* de St Georges-sur-
Loire. — Appartenait an. h. Jean Chevaie 1681.
Bédaudière (la), f., c"* de Chartrené, anc.
dépendance de la chapelle de St- Pierre, vendue
nat* le 19 avril 1791.
Bédaudière (la), f., c^* de Sarrigné. — La
maison, le bois de la Bédouaudière 1618 (E 81).
— Le /iew, terre et seigneurie de la B., con-
sistant au xvii» s. en maisons, puits, granges
pressoirs, étables, vignes, bois, prés, les closeries
de Champillon, de Bodinier ei Chaucheron 1625
(E 90). — La Bédoudière (Et.-M.). — Ancienne
maison noble avec chapelle, reconstruite vers le
milieu du xviH» s., appartenait en 1600 an. h-
Claude Frubert de la Source. Son hériiière,
Dii« Marie Frubert, femme de n. h. Franç^ de
Sainte-Marthe, avocat au Grand-Conseil, vend le
tout le 2 mai 1625 à M« Jean Jousselin, sieur
de Longchamp, son beau-frère. — Les ruines de
l'ancien château existaient encore en 1843 dans
la ferme.
Bédaudière (la). vilL, c°« de Turquant.
Bédaudière (la), f.,c°* de Vatichrétien. —
La Béduaudière (Cass.).
Bédaudière» (les), f., c"« de St-Satumin.
Bédandrie (la), f., c°* de la Cornuaille.
Bédé {Jenn)t sieur de la Gourmandière. avocat
au Parlement et ancien de l'église réformée de
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— 284 —
BED
Paris, était né en Anjou vers le milieu du xvi* s.
Son père 7 mourut en septembre 1599. Notre Ange-
Tin étudia à Genève où il figure inscrit sur le Livre
du Recteur à la date du 5 des ides de juin 1584. Il est
dit « avocat en la Cour » lors de la présentation au
temple de Saumur de son fils Benjamin, le 17 avril
1594. Il fut successivement député en 1596 par la
province de l'Ile-de-France àV Assemblée politique
de Loudun, qu'il suivit à Vendôme, à Saumur, à
Ghàtellerault, lorsqu'elle y fut transférée, puis
par la même province en 1605 à l'Assemblée de
ChÀtellerault, en 1608 à celle de Qergeau, qui le
nomma son secrétaire et le porta candidat à la
députation générale. Il semble depuis cette époque
s*étre livré exclusivement aux travaux littéraires.
On a de lui : 1° La Musse en françoiSy expo-
sée pur M. Jean Bédé, angevin, advocnt ou
Parlement de Paris, avec cette épigraphe :
Eccl. Sî. Le Seigneur m'a donné pour guer-
don une langue de laquelle aussi je le loueray
(Genève, Paul Marceau, 1610, in-8* de 336 p.
traduit en anglais, Oxford, 1619, in-4<>). La dé-
dicace datée deParis, lOnovembre 1609, estadres-
sée à Henri de Rohan. — 2» LUnité catholique
(Saumur, 1610, in-8<*). — 3* Ces deux ouvrages
très rares le sont moins encore que la dissertation,
supprimée par ordre de la Cour, sur Le Droit
des Roys contre le cardinal Bellarmin et
autres Jésuites^ dédié et présenté au Hoy
par M, J. Bédé de la Gormandière, ange-
vin. — Pro Christo et Ludovico XIII (Fran-
kenthal, Roland Pape, 1611, in-8* de 130 p.;
trad. en anglais, Londres, 1612, in-8«; en latin,
sans lieu, 1612, in-8* et dans le III* volume de
la Monarchia de Goldast). Il est suivi d'ana-
grammes du nom de l'auteur dont un : Dona Dei
habes,i^hr son frère René, avec une F.pttre au roi.
— 4» Dt^oits de f Eglise catholique et de ses
prêtres (Genève, 1613, in-S*). — 5» Consulta-
tion sur la question si le pape est supérieur
du roi en ce qui est du temporel, dédiée à
Arnaut et Dolé, conseillers d'Etat et datée de
Paris, février 1615. — A partir de la page 87 suit
une Réplique du peuple chrestien et royal
contre te diologisme du cardinal B.» faict
pour le Pape contre le Roy, et à partir de la
page 110 un extrait du registre de l'assemblée te-
nue à Paris sous le nom d'Etats en 1593 contre
certaines propositions du concile de Trente ( Sedan,
Jean Jannon, 1615, in-S» de 118 p. K ~ 6« Ré-
ponse au libelle publié par les Jéiuites de
Paris contre la dignité de la Saincte Ecri-
ture (Cbarenton, 1618, in-8«>). — 7» Ceci est mon
corps, traicté auquel est déduicie l'histoire
de l'Evangile de grâce avec ses sceaux sa-
crez (Sedan, J. Jannon, 1618, in-12, dédié à Anne
de Rohan). — Beuchot, dans la Biographie uni-
verselle, lui attribue encore un Traité de ,la
liberté de C Eglise gallicane avec Céthantillon
de V histoire des Templiers (Saumur, 1648,
in-8»} et La Pasque de Charenton et la Cœne
apostolique avec la Messe romaine (Charen-
ton, 1639, in-8»). Barbier qui intitule ce dernier
ouvrage La Conférence de la Cène apostolique,
met aussi sous le nom de Bédé deux pamphlets
politiques ou Discours d'Etat sur la prote>
tion des alliez pendant la minorité du roi
Louis XIII (in-4«, s. 1. n. d.) et Discours d'un
fidèle sujet sur la majorité des roù (Paris,
1614, in-8«). Les auteurs de la France protes-
tante doutent, sans avoir pu les contrôler sûre-
ment, de la vraisemblance de ces attributions.
Haag. France ptoUstante. — Le P. Leloog. — Moréri.
— Bron. de Tarlif., Mm. 870, f. 4135. — LiVre 4u RecUwr
de Genève, p. 3t. — Arch. départ, f^rie B Insinuations
du Prétidial, 28 janvier 1640. — Greffe de Saomor.
Beié {Abel), angevin, frère du précédent,
étudia comme lui à Genève où il figure sur les
listes en 1586. H avait alors 18 ans. — 11 exer-
çait le ministère en 1595 à Heidelberg, puis
à Loudun en 1601 et fut député cette même
année par la province d'Anjou au Synode na-
tional de Gergeau ai en 1607 à celui de la
Rochelle. — Il portait pour devise : Prud^m-
ter et sincère. — Son portrait a été gravé
tenant un livre, en buste, de trois quarts, à
gauche, dans un carré, — avec la légende : Abel
BedcBus Andegai*ensis SS. theologiœ doctor
et sacri evangelii minister ; — au-dessus de
la tête : A7ino œtatis 30, i59S; — dans Tangle
droit, en haut, les armoiries écartelées au f «r et
4" quartier d'un serpent, au ft* et 5* d'un
or seau ; autour de l'écu, la devise. La pièce est
signée du monogramme I G H T (Jacq. Grant-
homme). — Elle a servi de type à un autre por-
trait in-8«où le personnage figure de trois quarts
à droite, avec la devise seulement, sans armoi-
ries. — La famille vivait encore à Saumur au
milieu du xvii* s.
HaaK, France prolestante. — Livre du Recteur, p. 43.
— Note Mgs. de M. Courajod.
Bedeau {Alexandre), maître orfèvre à An-
gers, 1574.
Bédellerie (la), f., c"* de Pouancé.
Bédeunerle (la), f., c"* de Beaupréau. —
La Beudenerie (Cad.). — e. La Bédeugnerie^
bordage, 1655 (Et.-C).
Bédln, f., c*** de Cfiazé-Henry, — Bedain
xv-xviii* s. — Ancienne terre seigneuriale arec
château d'où relevait la seigneurie de la paroisso
de la Chapelle- H ullin, les fiefs de la Ma surate,
du Plessis-Galeron et qui rendait hommage à la
Roche- d'Iré. La Cochinière et le Buron étaient réu-
nis au domaine. Le seigneur avait droit à deux
jours de corvées pour enceindre ses garennes, cuire
le pain de son moulin à eau, où conduisait uce
avenue à travers les prés, et vendanger ses vigpaes,
droit aussi de garennes à connils, de pèche etchasse
à menu gibier. - En est sieur en 1414 Jean de
Mambier, dont la fille épouse en premières noces
Thibault de Laval ; — en 1488, 1510, messire Jean
Délai ge, sieur de Chazelet, comme mari de Ga-
brielle de Laval, veuve en premières noces de
Guillaume de Murault;— en 1518 René de Murault,
leur héritier; ~ en 1539 Jean de la Roche; — en 1601
Jean Charbonnier. François Ch., écnyer, 1613,
est dit tenir le fief de sa femme Etiennette Amyot.
— L'habitation, qui au xvi* s. n*est qu'une simple
maison avec jardin et verger, est devenue i la fin
du XVII* s. une gentilhommière à portail, avec
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chapelle dans la basse-cour, dédiée à St Roch et
Sc-Denis, le tout entouré de douves et fossés. Il
en dépend alors six métairies, deux étangs et les
bois des Véqueries. L'alliance d'Anne-Barbe-
Marguerite de Charbonnier l'apporta vers 1745 à
Guy-Louis de Lesrat, chevalier. — En est sieur
GuiU. -Guy de Lesrat, mari de Pauline Lechat,
1763. — Aujourd'hui M. de la Potherie. — Sur
U porte se voit un écusson chargé d'une crosse
d'évéque. La bibliothèque du manoir possédait,
dit-on, plusieurs manuscrits, entre autre, un
Yirgiie du xv* s. J'ai trouvé en 1870 partie des
archives de la seigneurie, égarées à la Mairie
de Chazé-Heory, aujourd'hui déposées aux
Archires du département.
Areh. de M.-eUL. Série G 106, f. i30 et E Suppl. —
I ireh. o»min. âérie E.
I léJInerie (la), cl.,c°« de St-Sauveur-de-Flée,
; 1573 (E 189). — Aujourd'hui dans le bourg.
B6dl Bière (la), f., c"* de Noyants.- le- Lude.
Bédanaoderle (la), c°« de Bouchfmaine,
I maison dans le vill. de Pruniers. — Appartenait
I an xTii* s. à Levoyer de la Daviaie, au xviii" s.
àDavy d'Aussigné.
Bédoaaodiére (la), bois, c««de Trèvet, 1610
(i:i355)
Bédooell, vign.,cB« de Blaison, —Bec 'oiile
1615. — En Bédhoille 1633. — Becdouaitle
xvui* s. (B 450).
Bedooet» dit r.dMff«vlM, ne nous est connu
que par le cataloque de ses collections de dessins,
estampes, tableaux, bronzes ei planches de cuivre,
imprimé et distribué à sa mort pour être vendues
le 17 mars 1774 & l'hôtel d'Espagne, rue Dauphine
(in-8« de 20 p.). — S'il s'agit d'un artiste, comme
il est à croire, on ne connaît de lui aucune œuvre.
Bedonet {Antoine)^ élève de Bourgonnier,
• restaurateur de membres » à Linières-Bouion,
arrêté comme suspect le 9 octobre 1793, fut ame-
né à Angers, où la municipalité de sa commune
prit soin dès le lendemain de le réclamer en attes-
tant son civisme et son zèle à rendre service.
Bedonet [Philippe)» maître chirurgien à Al-
loanes 1671, à St-Lambert- des- Levées 1694.
Bédoaltères (les), ham., c°« de F reigné. —
la B. 1673 (El.-C).
Belfond, f., c>>« de Coron, — Beffon (Cass.).
— Beffouz (Et.-M.)
BelRrle (la), f., C* d'Ândrezé^ appartenait
en 1765 à René Herbert, président du Grenier
à sel de Cholet.
BelTrie (la), ham., c°«de St-Florent ie-Vieii.
— La terre dépendait de la seigneurie des
Chantelouères xvii« s.
Bé^mudlère (la), mis., natt à l'extrémité
S.-O. de la c*** de la Romagne, au-dessous de
la Bouterie, et la sépare dans toute sa longueur
de l'Ë. de celle de St-Christophe-du-Bois, coulant
du S.-O. au N.-E., avec un brusque détour du
S.-O. au N., jusqu'à la Moine, où il se jette en
face Yieil-Mur ; 6,650 met. de cours. — A pour
affluents, à gauche, le ruiss. de Pousset. à
droite, le raisi. de la GauTrière.
Béfsadière (la), ham , c°« de la Romagne.
— Vkoitel de B. en la chaslellenie de Tif-
fauges (C 106, f.306), avec ses appartenances dont
la moitié « tenue et prinse pour l'Anjou », relevait
«. de la mothe des tiefs anciens de Montfaucon »
à foi et hommage simple. — Appartenait en 1539,
pour les deux tiers, à Pierre Rideau, pour l'autre
tiers à Jacqueline Chiché.femme de P. Roger,licen-
cié en médecine, en 1659 à n. h. Raoul de Sousson.
Be|;é {Nicolas)^ honorable homme, « joueur
d'instruments », à Angers 1690.
Begeull {Roland), maître vitrier à Angers
1524, « homme de droicture • d'après l'épitaphe
de sa femme, Pauline Rouse, à l'entrée de
1 église St-Maurille.
BniQ. *leTart.,ilii^erj, Mss. 874, f. 330.
Bé^rie (la), (.,c^* de Chameaux, — Acquise
en 1782 de Jacq. Lemarié de la Crossonnière par
Jacq.-Fr. Gourreau , incendiés pendant la guerre
et vendue n* en l'an VI.
e«0fie (la). — V. Brtguerie (la).
Bégrolte, ruiss. né sur la c"« de St^Pierre-
Maul.y s'y jette dans l'Evre ; — 400 met. de cours.
Bé^rolle, canton de Beaupréau (8 kil. 1/2),
arrond. de Cholet (10 kil.) ; — à 58 kil. d'Angers.
— Entre le May (4 kil.) et St-Léger (6 kil.) au
S., la Séguiniôre (10 kil. 1/2) et St-Macaire
(5 kil.) à rO., Andrezé (4 kil.) au N.
La commune, ancienne section du May, en a
été distraite par la loi du 2 janvier 1850 — Le
boui'g, formé de maisons couvertes en tuiles, la
plupart neuves ou rajeunies, est fixé à l'extré-
mité N. de la commune, à 1 kil. de la route dé-
partementale de Cholet à St- Florent, sur le chemin
d'intérêt commun de St-Macaire à Vezins.
En dépendent les hameaux du Moulin-à-Vent
(400 met , 36hab.),de la Billonnière ^2,300 met.,
30 hab.),de Blanchard (1,200 met., 37 hab.), des
Mafois (400 met., 21 hab.), des Moulins-des-Landes
( 1,300 met., 11 hab.), delà Leverterie (l,3tO met.,
16hab.),de la Maison-Neuve (1,800 met. 29 hab.),
des Noues (3,600 mèt.> 15 hab.), de la Freignouse
(3,600 met., 32 hab.), de la Porcherie (1,«00 met.,
20 hab ), de la Croix-de- Pierre (1 kil., 9 hab.),
le couvent de Belle-Fontiioe (1,500 met.}, et
40 fermes ou écarts.
Y passent les ruiss. du Gué-Briand,nom local
du Beuvron, qui forme la limite avec le May. et
de l'Epinelte, qui limite St-Léger ; — y naissent
ceux des Mafois et des Bichaudières.
Superficie : 1.432 hecUres 39 ares dont 25 hect.
de bois, 250 hect. de prés, le reste en labour ;
point de vigne. — Le territoire forme un plateau
dont les hauteurs varient entie 116 met. au centre,
9î vers l'E. De vastei landes (plus de 160 .hect.)
qui entouraient le bourg, aujourd'hui défrichées,
ont été déclarées pour les deux tiers propriété
communale par arrêt du 2 juillet 1843, et parti-
cularité curieuse, malgré le Maire, condamné
personnellement aux dépens par la Cour.
Population : 200 feux en 1789. — 593 hab.
en 1790. Une requête présentée cette année le
15 juin du District par le desservant Favereau,
pour obtenir l'érection de la paroisse en commune,
la prétend peuplée de 1.224 hab. dont 792 au
bourg. 600 hab. en 1820. - i.iSi hab. en 1851.
- f ,/75 en 1861, — i.iOO hab. en 1866 dont
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6fS hab. au boarg (155 maisons, 160 ménages),
qui virent pour la plus grande partie de l*unique
industrie du tissage.
Assemblée le 15 août.
La Mairie occupe un réduit informe et obscur»
à l'écart du chemin ; — V Ecole, des garçons un
autre gîte, dans la cour. ~ Le tout à réinstaller
d'urgence d'après les plans faits depuis longtemps
mais délaissés. — Une maison, appartenant à la
commune, sert à YEcole des filles.
V Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
5 niTÔse an XIII), a été reconstruite en 1839 par
des souscriptions Tolontaires et de nouveau en
1860- 1862 sur les plans de M. Duvétre, d'Angers.
— La nef, voûtée en berceau^ avec des arcs dou-
bleaux qui s'arrêtent à hauteur de l'intrados sur
des modillons, s'ouvre par six travées formées
de lourdes et grosses colonnes à demi-chapiteaux
feuillages, sur des bas-côtés voûtés en arc d'a-
rétes sans mouluros ni formerets, dont les arcs
doubleaux se continuent jusqu'à terre en forme de
piliers plaqués au mur. Au fond s'ouvre une abside
circulaire, précédée d'une demi-travée, avec cinq
fenêtres à vitraux modernes, le tout peint du
haut en bas, murs et piliers (par M. Robert,
d'Angers), mais dont tous les détails conservent
le caractère de l'ornementation du xi« s. Les
autels, d'un fort beau marbre, proviennent de
l'ancienne chapelle du Collège de Beaupréau. de
même que les statues peintes et non sans valeur
qui figurent dans les travées latérales. La chaire
a été exécutée i l'Ecole des Arts-et-Méiiers d'An-
gers. — Sur le porche, encadré de contre-forts,
s'élève le clocher carré. — Près de l'autel de la
Vierge a été conservée la pierre tumulaire de
« Maistre Jean Tkarreau, négoliant^ bien-
faiteur de cette église, décédé le 17 avril
1768 ». — Aux voûtes figure l'écusson de l'abbaye
de Belle-Fontaine ; — un autre sur la porte du
presbytère à la fasce chargée de trois étoiles
accompagnée d'écmsons posés deux en chef et
un en pointe»
Aucune trace ceftique n'a été reconnue sur la
commune. La voie romaine de Nantes à Poitiers
la traverse du S.-E. au N.-O., y entre près et
au S. de la Noue-Ogeard, y franchit le Beuvron
près la planche de l'Armée, laisse à droite la
Quérivière, la Bougouinière et Belle -Fontaine et
se continue entre Bel-Air et le Boulay vers An-
drexé. Quelques médailles romaines des iii« et
iv« s. ont été trouvées sur ce parcours, qu'aucun
travail n'a encore signalé.
Bégrolle n'était avant la Révolution qu'une
fillette du May. Le seigneur temporel était l'abbé
de Belle-Fontaine. ~ Eu 1792 un chêne perdu au
milieu des landes acquit une célébrité presque
égale à celui de Saint- Laurent-de^la- Plaine. Une
Vierge de faïence y attirait un concours immense,
surtout la nuit, par les clairs db lune. On y voyait
les anges descendre du ciel et célébrer la messe,
la Vierge même donner le baiser aux dévotes en
état de grâce : « J'en ai vu, dit Savary. en cet état
de béatitude ». La Vierge, portée à Cholet, y con-
tinua ses miracles. Le bruit même se répandit
qu'elle revenait chaque nuit à son chêne de Bé-
grolle, que le District fit abattre, pour couper
court à ses réunions bientôt séditieuses. — Dès
les premiers troubles, les landes devinrent le
rendez- vous assigné aux paroisses en armes.
Maites : François Barraud^ 1850, démission-
naire. — René fîowmarc/, 3 août 1851. — Barthé-
lémy Boisdron, 1852. — Pierre Brevet, 1859. —
Bidet'Brouard, 1865. — François Métayer,
1870. — Joseph Boumard, élu en mai 1871.
Notice Ms8. de M. Spal. — Nole« de M. Bualillier Saint-
André, de Cbolet.— Savary, Guerres de Vemiie,ll, p. 57.
Bégrolle, f., c"« de Chemillé. — Unruiss.
y naîi qui prend le nom de la ferme et se jette
dans le ruiss. du Bail ; - 850 mèi. de cours.
Bégvolle, c°« de Cholet. — Le chemin nomtM
l'on va de B. au Boays-Grolau 1471 (E 802). -
La closei'ie de Besgrolle 1636 (E 805). - Em-
placement actuel de la gare du chemin de (er.
C'est sur ces hauteurs que se livra la bataille du
17 octobre 1793, où Bonchampt'ut blessé à mort.
Bégrolle, ham., c"« de Drain.
Bégrolle* c"* de Landemonl. — Les lande*
de B. 1732 (Teirier de Ohamptoceaux).
Bégrolle, ham., c°«de St-Pierre-Maulimart.
— La Grande, la Petite-Besgrolle 1597 (Kt.-C.).
— Le Grand, te Petit-Bégroie (Cass.). — La
ferme, appartenant à M. de Rougé, fut incen-
diée en 1793 et vendue en l'an VI à M»» Anne-
Emilie Lenoir , qui y avait fait élever sous 1*
Restauration, à la mémoire de cinq méuyers
morts pendant la guerre, une croix de pierre
mutilée en I8ii0. — Un monument prétendu cel-
tique y est signalé. — Le lieu de la Grande-B.
était réuni à la Blinière.
Bégrolle-rVeaf, f., c»» de St-Pierre-^l.
Bégoey {Bcuile), cordeher de la province
d'Aquitaine, gardien de St-Andréas, a pubhé un
Discours funèbre sur le sujet de la mort dtt
la sérénissime pHncesse Anne-Mnrie d'Autriche,
règne de France, prononcé dans Véglise des
BB. PP. Cordeliers d'Angers le U mars im
(Angers, P. Avril, 1666, in-4o de 33 pages, arec
dédicace à Louis Boylesve de la Gillière), d'un
style amphigourique et sans goût.
Bégaier (Jean-Thomas), chantre du Chapi-
tre de Chemillé, dont il était originaire, faisait
partie du convoi de prêtres déportés en Espagne
sur la Didon de Nantes ^21 septembre 1792). —
Revenu en France, il a publié une traduction de
la Vie de Jésus-Christ Dieu-homme, par le
T.-B. P. M.-P^ Ferdinand de Valuenlé, défini-
teur de la province du Pérou (Angers, Parie,
1828, 5 vol. in-8o. — Il est mort à Ihôpital
d'Angers le 11 mars 1831, âgé de 73 ans.
Bégaier (Bené), docteur médecin de la Fa-
culté de Paris, Angers, 1736. Sa mère était fille
du docteur Jacques de Beaulieu, V. ce nom.
B(*gniD ( Vincent), arti.^te peintre, reçoit 140 1.
de la mairie en 1614 « pour avoir doré et fait
« les armes de leurs Majestés et celles de la
« ville aux fonds et pentes des deux dais pour
M servir à leur entrée en cttte ville et fait à
« iceuz dais des fleurs de lys et chiffres ».
Arch. mon. BB 6i, f. 68.
Bégayer de Ghamboureaa ( . . . .)i atocit,
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reçQ membre de l* Académie d'Angers en 1751, y
prononça les éloges de Gontard ( 17 novembre 1 773)
et de Prévôt («6 avril 1786). — Il est mort, croil-
00, guillotiné à Angers en 1793.
Béhorale (la),f., c°«de Pouaneé,\6li (Et. C).
Bélinard, canton de Saint-Georges-sur-Loire
(13 kil.), arrond. d'Angers (16kil.}. — Buhardus
I063circa (Eptt. Sl-NicoL, p. 21») : c'est le nom
d*QQ chevalier breton, qu'a conservé mieux encore
Il prononciation populaire : Bukard, — Hupes
Buhuardi 1070 circa (D. Hous»., n» 989;. -
Hoehia Buhuiardi 1110-1165 (Bptt. St-Nic,
p. 95 . — Notre-Dame de Béhuatd 1478 (CC 5).
La commune occupe deux lies de Loire, dont
U plus grande et la seule qui soit habitée me-
sure nn peu plus de 4 kil. de longueur, coupée
de jolis vallons, boires autrefois de la Loire qui y
formait deux ou trois petits îlots aujourd'hui
tëanis, et renommée entre toutes par ses sentiers
rerdoyants et sa situation charmante au-dessous
da confluent de la Maine, entre les coteaux de
Rochefort (3 kil. et de Sàvennières (600 mèt.)i
Tis-à-vis la station des Forges (2O0 met.). Deux
bscs communiquent avec l'une ou l'autre rive de
la Loire, où fait escale à portée le bateau à va-
peur d'Angers à Nantes.
En dépendent les hameaux du Merdreau (1 kil.),
du Haut-GriTeau (1.500 met.), du Bas-Griveau
(% kil.|, du Bois (300 met.) et la ferme de la
Maison-Nenre.
Superficie : 221 hectares ; ni vignes ni bois ;
lins, froments^ surtout des chanvres.
Population . 6ft feux, Si5 hab. en 1720. —
W feux, ftSO communiants en 1737. — 7J? feux
en 1741, iSO communiants. — En l'an XIII,
Sif hab.— En 1820,^0 hab. —En 1831,5*0 hab.
- En 1841, 957 hab. — En 1850, 9S9 hab. -
En 1861, 935 hab. —En 1866,557 hab. dont /^^
m bourg (70 maisons, 76 ménages).
Bureau de poste de St-Georges sur-Loire et
perception de Sàvennières.
Mairie et Ecole construite en 1860-1864 par
l'architecte Richou.
V Eglise, conservée comme oratoire par le dé-
cret du 9 avril 1791, a été érigée en succursale
par ordonnance du 19 avril 1826. Elle est dédiée
à Notre-Dame. C'est un petit temple rustique
(7 met. sur 3 met. 50, plus une chapelle latérale
de 5 met.), situé sur un pic de quartz siliceux de
7 i 8 met, d'élévation, qu'entourent des bas che-
mins. Le plan primitif de l'œuvre comprenait une
simple nef, accrue d'un chœur superposé à ren-
trée, et fut a grandi presque au courant des travaux
par l'adjonction d'une chapelle en retour d e-
qaerre. L'accès a Heu par deux escaliers de pierre
dont le plus haut, de cinq paliers, se dédouble à
mi-hauteur pour gagner extérieurement le chœur
on la plate-forme du rocher sur lequel existait
une antique construction. — Au bas, à droite,
encadrant d'une manière charmante et la montée
et la vue de Tédiflce, s'avance un logis à pignon
daxvi« s., avec deux fenêtres géminées à me-
neaux, le chanfrein orné d'une cordelière, à gauche
ose petite niche avec dais architectural, cul de
lampe (fin du xvi* s.) et Vierge du xvii* s. Le
reste de la maison est moderne et porte la date :
1698. " En haut de l'escalier, un bénitier creuse sa
place dans le roc. La porte en face, à double ar-
ceau en retrait d'ogive, est surmontée d'une fausse
fenêtre à double arcade trilobée, qu'enserre un
fer à cheval ; au-dessus, une rose à troismeneaux
de dessins flamboyants ; au sommet du pii.'non,
l'écu de France. — Dès l'entrée, à gauche, sous
le lambris de la voûte surbaissée, se présentent
des fonts baptismaux du xv« s., à pied octo-
gonal, avec piscine en contre-fort, couvercle en
bois et serrure à vertevelle. — Le chœur au-des-
sus, communiquant avec la nef par un escalier de
bois, garde de curieuses stalles à miséricordes
finement sculptées (deux chiens se disputant un
os, un paysan endormi, un autre couché, une
tête de femme, un chapeau rond, yn fou avec son
chaperon à grelot). Dans la petite fenêtre, un
vitrail brisé porte le monogramme du Christ. —
Vis-à-vis, un tableau votif, découpé dans une toile
plus grande, est le portrait de Louise et de Renée
d'Appellevoisin (xvii* s.) — Des combles de bois
forment la voûte en carène de navire, avec en-
traits et poinçons apparents dans le goût du xv« s.
Au fond de la nef s'élève l'autel de la Vierge ; à
côté une curieuse statue du xv« s., comme le
re^te de l'œuvre, et non du xii* s., comme le pré-
tend la tradition; elle tient dans. la main un
sceptre fleurdelisé. La fenêtre à double meneau,
chargé de triples enroulements flamboyants est
remplie par un vitrail votif (xvi« s.) ; dans le pan-
neau central figure une Crucifixion, au-dessus
d*un écusBon de gueules à fleurs de lys d'ergent
avec une croix de même ;dd^ns les panneaux
de droite et de gauche un seigneur et sa dame à
genoux, assistés de leurs patrons, S te Catherine
et St Jean ; sur leur tête, double écusson degueu/e
à la croix d'argent tréflée d'kermine^ parti,
dans celui de la dame, de gueules à une fasce
ondée d*argent au lion rampant d*azur cou-
ronné d'or y chargé sur les pattes de devant
d'une fleur de lys d'or ; les mômes armes se
retrouvent deux fois dans chacun des trois lobes
qui remplissent le sommet. Le vitrail de la seconde
nef est une œuvre refaite en partie, comme il serait
facile de le reconnaître sans la date et le nom de
l'ouvrier inscrits au panneau central *. Thierry,
St Georges, 1837. On y voit agenouillés devant
la Vierge et le Christ, Louis XI et Charles VIII,
un moine, un chanoine Une autre petite fenêtre
vers N.-O. conserve aussi un St Nicolas duxv's.
Cette seconde pièce n'offre d'ailleurs de remar-
quable que des chaînes de prisonniers rachetés
d'Alger, un tronc antique formé d'un souche de
chêne écorcée, avec de lourds ferrements, une
longue inscription sur pierre, du xv« s., relatant
les dispositions prises après la mort de Louis XI
pour le service de la chapelle, enfin un singulier
et très curieux portrait de Louis XI, donné par
Charles VIII : le roi est représenté de profil, nez
long, bouche souriante et pincée, œil vif, avec
une robe jaune, pourpoint gris et calotte gri^e re-
couverte d'un chapeau noir à basse forme. On y
conservait jusqu'en 1674 la figure en cire du même
prince, avec celles de la reine, sa femme, et d'un
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Saint-OfTange, toutes trois de grandeur naturelle.
— Signalons encore à la gauche de Tautel, un ta-
bleau de St Bernard présentant à In Vierge
sa famille religieuse (xvii* s.); — un jet de lait .
part du sein de la Vierge et se dirige yer.n les
lèvres de l'illustre docteur, en s'élargissant en
banderolle blanche sur laquelle est écrit : Mé-
mento congregationii nosirx ; — une Assomp-
tion^ donnée par Jeanne Réthoré, veuve Giffard.
1746, une Sie Ge*feviêve de Mercier, et dans la
nef, deux statues de saints. — Des vues anciennes
de rédifice ont été données dans la Vendée du
baron de Wismes, V Anjou et tes monuments de
M. Godard, la Loire historique de Touchard-
Lafosse, prises toutes en face de Tentrée. La plus
pittoresque peut-être est celle qui se découvre du
jardin de la cure.
Une cime d'environ 9 pieds de rocher perçait
autrefois le sol et donnait à l'intérieur de l'église
un aspect original qui lui a été enlevé en 1852.
On a lancé en 1866 le prospectus d'une restau-
ration complète, dont les visées n'ont pas abouti.
11 est poui'tant question de dégager cette année
(1872) réglise.
La sacristie, qui attient à la gauche du grand
autel, forme une petite pièce carrée, voûtée en
berceau de pierre doublé de trois arcs parallèles
d'ogive en saillie. Dans un angle apparaît un cha-
piteau fleuronné, ancien support d'une statue.
D'après un inventaire de lb27 elle possédait alors,
comme reliques, une motte de champ acheté avec
les 30 deniers dont fut vendu le Christ, de« osse-
ments d'une des Onze mille vierges et plusieurs
statuas d'argent. Elle conserve encore deux Paix,
dont une remarquable avec Pitta du xvii* s. ;
— un calice d'argent doré, à pied octogonal évasé
avec bourrelet fleuronné et cabochons fleurdelisés
fxv* s.) ; la patène niellée porte une main
bénissant, l'avant-bras chargé d'un manipule,
dans une couronne de quinte^euilles (xv« s.) ; —
une statuette de Vierge^ d'argent repoussé, à
double base hexagonale rectangulaire superposée
en cuivre doré, le front ceint d'une haute couronne
à feuillages dorés terminés par des perles, les
cheveux épars sur les épaules, la tète mal assise
et sans grâce, mais le corps remarquablement
drapé ; l'Enfant vulgaire et les jambes bizarrement
entre-croisées ; œuvre curieuse mais tout au plus
du xvi« s. ; — deux encensoirs en cuivre ornés
de grillages dans la forme des fenêtres de la fin
du xvo s., avec coupole et lanternon ; un béni-
tier portatif en bronze (xv« s.) ; — une belle croix
processionnelle en argent doré, à nœuf fleuron -
nés et cabochons fleurdelisés (xvii« s.) ; — enfin
une admirable chape, dont les deux orfrais re-
présentent en six médaillons la légende de St-Jean.
Au centre, sur le chaperon, la scène splendide
de la décollation. L'agrafe est écussonnée de
gueults et d'or, peut-être losangée à trois traits,
et surmontée d'une crosse abbatiale.
Buhard, à qui l'île doit son nom, était un che-
valier breton, qui ayant servi le comte d'Anjou,
^ Geoffroy-Martel, reçut de lui en fief deux tles de
s Loire, dont la réunion a formé celle d'aujourd'ui.
Dans la première, sur le roc, il avait son manoir
et sa chapelle, desservie à demeure par un moine
de Si-Nicolad d'Angers, daas la seconde, ses trou-
peaux. A la mort de Geoffroy-Martel, son bien-
faiteur, il donna ses îles en propriété à l'abbaye
St-Nicolas qui peu à peu et vite acquit les divers
bras voisins de la Loire, reliés depuis en partie
au continent par la jetée du chemin de fer. EUe
s'empressa d'y élever une écluse, des moulins et
une seconde chapelle dont l'emplacement même
est ignoré. La célébrité de Notre-Dame ne date
que de Louis XI, qui plus tard, lorsqu'il lui im.
portait tort de faire ses dévotions en Anjou, se
souvint s être recommandé d'elle, vingt ans aupa-
ravant, en 1442, un jour qu'il était sur le pi int
de se noyer au passage de la Charente. 11 y vint
en pèlerinage sans doute dès 1462 à son pas-
sage à Angers et certainement en 1470 et y offrit
force <• cierges d'or et d'argent. >• Ily revint en 1472
et y séjourna quinze jours chez le chapelain ou chez
le bailli, et encore en 1474, quand il mit la main sur
le duché. C'ist de cette époque que date la recons-
truction de l'édifice aetuel.Louis XI fit unnouveaa
pèlerinage en 1478, un dernier en 1480. La mala-
die qui l'entreprit alors redoubla ses largesses aux
églises. Par acte de mars 1481 il fit acheter la
propriété de l'île aux moines, puis dans le des-
sein d'ériger la chapelle en paroisse, il y institua
un Chapitre royal, composé d'un doyen, de six
chanoines, de six chapelains et de trois choraux,
à l'entretien desquels il afi'ecta les revenus de la
paroisse et de la seigneurie de Denée et du droit
de Trépas de Loire, qui se percevait aux Ponls-
de- Ce. Une ordonnance du 30 avril 1483 accordait
aux chanoines, qui avaient dès lors pour doyen
le docteur Marc Fournier, la grâce à leur choix
d'un criminel dans le ressort du duché d'Anjou,
le Vendredi-Saint. La mort du roi ruina tout,
paroisse et Chapitre. Le Conseil de régence
livra au curé de Denée la seigneurie de Denée
et le gouvernement spirituel de l'île, à charge
d*y célébrer un certain nombre d'anniversaires
pour l'âme du feu roi.
Elle resta ainsi jusqu'au xviii* s. simple an-
nexe etfiUettede Denée, desservie par un vicaire.
Le? plus anciens actes conservés datent de 1600.
en l'état où ils se trouvaient dès l'an 1741, que
le vicaire Maslin les fit relier à ses frais. Au
même pasteur, zélé pour son église, était due
la boiserie du grand autel posée le 31 novembre
1735, la restauration du sanctuaire en janvier
1736, la construction en pierre de l'escalier du
jubé, précédemment en bois, la façon de la chaire
en pierre, qu'il avait dorée lui-même en août
de la même année, enfin un petit autel boisé
avec un tableau de <S/ Louis, donné par le
curé, un autre de St Charles, donné par M. de la
Koussièrede Paniigné, ~ touteceite décoration,
boiserie, autel, chaire, tableaux, qu'il recomman-
dait à ses successeurs « pour l'honneur de Dieu •,
supprimée en 1848-1852.— C'est par décret épisco-
pai du 8 août 1757 que la desservance fut érigée eo
paroisse dont la présentation appartint au curé de
Denée. Une inscription du xviirs., qui se lit encore
gravée sur une poutre du chœur, se trompe en in-
diquant l'érection de la cure à la date de/777et
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pour premier curé Gaugain. Charles Olivier^ vi-
caire depuis le 7 février 1751, signe curé à partir
du 21 septembre 1757 et meurt le 19 février 1766,
âgé de 65 ans. — François- Guy Gaugain lui
succède, 31 mars 1766, f le 20 avril 1788. —
R. Moreau, 8 juillet 1788. élu en avril 1791 curé
de Rochefort. — P. Bouvier, septembre 1791,
réduit au titre de desservant.
En 1722 les habitants avaient établi dans leur
Ile une école de filles, avec Tapprobation de Té-
véque qui nomma la première maîtresse, Marie
Cady.
La seigneurie de Tlle appartenait au comte de
Serrant. ~ Elle relevait du Grenier à sel d'Angers,
da District de St-Georges en 1788, d'Angers en
1790. Pendant la guerre, elle servait de poste
d*observation aux Bleus et d'avant-garde pour
couvrir le passage de la Loire.
Maires : Jacques Catfy, 1790. — Charles-
René- Jean Colin, dit rabàé Colin, 1792, f le
7 janvier 1819. — Pierre- Jean Richou, 23 jan-
vier 1819-1837. — Mathieu Richou, 1837-1848
— Jacques Bowsard, élu le 13 août 1&18. —
— André Gaignard, 1871.
En 1832 le choléra y éclata avec violence le
1" juin. — En 1866 l'eau couvrit l'île sept fois
dans Tannée.
Arch. deM -et-L C 117 et CartuL, Saint Nie., p. kS. —
Arch. coramiiD. Série E. — Revue de l'Anjou, 1853, t II,
p. Iâ9-I4l, article de M. J. Quicherat.— Grandet, iVofre-
Dame- Angevine, M&s. 620> f . 191. — BpU Saint-Nieholai,
p. 90, 55, 57, 110, etc. — A fâchée tT Angers, 6 noTembre
1778. ~ Répêrt. Arehéol., 1866, p. 344; 1869, p. 48.
^e (la), f., c*« de Noyant-la- Grao.
Belf^Bé, canton, c°« de Huilli 1703 (fi 706).
Bei|^a6« cl., c»« de Pouancé (Cass.)
BeigooB (le) f., c^' du MesniL
BellIardJère (la>, ruiss. né sur la c°* de
Si-Georges 'du-Puy-de-la-Garde, traverse la c°»
de Trémentines et se jette dans le ruiss. de
la Renolière ; — 1.050 met. de cours. On l'appelle
aussi ruiss. de la Singère.
BelUardière (la), f., c"« de DurtaL
Belllardière (la), f., c"« de SlGeorge^-dw
Puy-de-la-Garde. — La Cour de la B, (Cad.)
— La Briardière xvi-xviii* s. (Et-C. et anciens
titres). — Adc. maison noble avec chapelle.
Belll«rdière(la), ham., c°« de Trémentines.
- La BeUiardiére 1562 (Et.-C.). — La Gran-
de-B (Cass. ). — La Billardière (Cad.). - La
hnllardière (Et-M.).
•elllardière» (les Petites-), f., c°« de Durlal.
Belllaadvle (la), ham , c"« de Comàrée,
Belllerle (la), cl., c»« de Si- Barthélémy. -
la Beiierie xvii« s. — La Belterie (Cass.). —
La maison même se trouvait partie sur la paroisse
de St- Barthélémy, partie sur celle de St-Léonard.
Les deux curés passèrent le 11 octobre 1656 un
accord qui réglait leur juridiction d'après rem-
placement des lits de la maison (GG 78).
Beinelr (Jean-Georges), originaire de Roop-
wir, en Allemagne, pratiquait la peinture à An-
gers, 1785,an V.et s'y était marié. —Mort vers 1801.
Bélmrrière (U), cl., c"« de Cheffes.
Bélannière (la), cl., c°« &* Angers, près la
route de Ste- Gemmes-sur-Loire. — ApUd la B,
1262 (H.-D. B 120). — Le carrefour de la B,
en Sl-Laud 1408 (Ib., B 23). — La Beson-
nière (Cass.).
Belaanières (les), cl., c^^ d'Angers, dans
l'ancienne paroisse St-Samson. — Le Beec-Jau-
neire 1240 (H.-D. B 82). — La Bejaunière,
Bejauneria 1331-1337 (Ib., B 23, 120). - Quœ-
dam meleria vulgariter appellata la Bej'au-
niera in territorio ville Andeg. hco dicto
les Banchets 1474 (Série G Vitlévéque), — Les
Bésonnières (Cass.). L'hôtel-Dieu y possédait
dans son fief de Pigeon un domaine avec vigoobJe,
arrenté au xiv*s. à M* Thomas de Quengou, qui
le laissa absolument dépérir. Un religieux de
rhôpital fit alors rebâtir & grands fraifi, sump-
tuose, rhôtel, replanter les vignes, 1331. Pierre
Lebrun, chevalier, possédait à côté maison et
vignes, probablement la métairie qui appartenait
vers 1470 au docteur-médecin Jean Esquenard.
eela... — V. Bla...
Bel-Abrlt» f., c"« de S l-Martin-de- la-
Place.
Bel-Air, f., c"« des Alieuds,
Bei-AIr, cl , c"' à'Andard.
Bel-Air, cl., c»" à! Angers. — Huit maisons
ou fermes portent ce nom sur la c"* seule d'Angers,
dont un vaste enclos, dans le faubourg St-Nicolas,
transformé en manufacture en 1764 par d'im^
m enses constructions et aujourd'hui compris dans
les dépendances du couvent du Bon-Pasteur \ —
et vers l'extrémité de la rue Haute-Pierre-Lise,
sur la droite de la route de St-Barthélemy, un
logis, autrefois avec chapelle, jardins, vergers,
portail à double pilastre, et vignoble renouvelé
en plants de Bourgogne au xviii* s. On y voit
enclavées dans les murs d'un ealon douze armoi-
ries sculptées en pierre, qui autrefois décoraient
les plafonds de l'escalier du premier et du deu-
xième étage et où se reconnaissent trois blasons
des Breslay, ceux du Chapitre Saint-Maurice,
de René d'Anjou, du roi Henri IV, de Marie
de Médicis, du Dauphin, de Tévéque d*Angers
Miron, de Pierre Mariau, abbé de Saint-Serge,
qui rappellent le nom des personnages sous
l'autorité desquels un des Breslay sans doute,
fit construire ou remanier ce logis. La date de
1603 précise l'époque. Elle apparaît encore ins-
crite sur l'arcade de l'ancien portail, orné d'ara-
besques et de chimères et qui a été reporté pierre
à pierre dans le mur du parc. Le cadran solaire
est daté de 1604. A l'intérieur, restent quelques
marbres noirs et rouges d'une cheminée de même
époque avec l'inscription : Spes niea Deus.
L'hôtel relevait pour la plus grande partie du
Temple d'Angers, pour le reste, del'Hôtel-Dieu,
du Chapitre Saint-Maurice et du prieuré Saint-
Sauveur. Il était habité en 1621 par n. h. Fran-
çois de Briolay, parent de l'abbé de Saint-Serge,
en 1626 par Ant. de Briolay, sieur de Bois-Mau-
rice, et fut acquis le 28 mai 1768 de Pierre
Foureau, bourgeois, par Gabriel-Jules de Cham-
brezais, lieutenant des maréchaux de France,
dont la veuve le revendit le 3 juin 1775, avec la
clôserie du Lutin, aujourd'hui détruite, à Pierre
Ayrault de Saint-Hénis. Il appartenait jusqu'à
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(^OOgl(
BEL
290 -
BEL
ces derniers temps à la famille Lechat, de qui
l'a acquis M. Marais.
Répert arcA.,186i,p.237.— Arch. de M.-et-L. K3978
elU Temple d'Angers. — NoleMss. deM. Aogu te Michel.
Bel-Air, f., c"* d'Auverae.
Bel-Air» f , c"* de Baugé.
Bel-Air, ham., c°* de Bauné.
Bel-Air, f., c"» de Beau fort,
Bel-Air, faubourg de la ville de Beaupréau,
Il y existait au xvii* s. une « chapelle de Notre-
Dame de Bel -Âir B, acquise avec les bâtiments qui
furent transformés en collège. V.cf-(/M5t«, p. 263.
Bel-Air, f., c°* de Beauvau,
Bel-Alr,f.,c"«deB(fcon. Deux du même nom.
Bel- Air, f.. c"* de BégroUe.
Bel-Air, f., c°e de Biou.
Bel-Air, f., c"» de la BoissJère-St Florent,
hkûe vers 1857.
Bel-Air, f., c" de Bouzillé.
Bei-AIr, f , c"«de Brainsur-V Authion.
Bel- Air, f , c"« de Brt;iL
Bel-Air, f., c"« de la BreîlU.
Bel-Air, ham., c"* de Cantenay-Épinarcl,
Bel-Air, cl., c"« de Chalf'nTHS'Sur-Loire,
centre d'un dépôt partiel de terrain anthraxifère,
où se rattachent les veines du Caf, et qui repose
sur un banc de poudingue riche en grandes em-
preintes de végétaux.
Bel-Air. f., c°« du Champ.
Bel-Air, f., c"" de Chantefoup.
Bel-Air, m'"» à vent, c"» de Chanteloup,
vulgairement Beauregard, sur remplacement
d'un étang desséché.
Bel-Air, f., c"o de la Chapelle du-Genét.
Bel-Air, f., c"» delà Chapelte-Rousselin.
Bel-Air, f., c"« de la Chapellr-Sl-Florent.
Bel- J If, f., c"« de la Chapelle- St-Laud,
— V. Betlevue.
Bel-Air, cl., c"J de Charcé. — B. alias
Rouge-Chapeau 1758 (Chap. St-Pierre).
Bel-Air, f., c"« de ChiUeauneuf.
Bel-Air, ham., c"« de Chaudroti, avec m'"»
à vent.
Bel-AIr, f., c» de Chavagnes-les-Eaux .
Bel-Air, f . , c"« de Cheffes.
Bel-Air, f., c"« de Cfmmiré. — Donne quel-
quefois son nom au ruiss. de St-Martin.
Bel-Air, f., c"« de Cheviré- le- Rouge.
Bel- Air, f.. c"e de Choie t.
Bel-Air, auberge et m'", c»« de Combrée.
Bel-Air, f., c"« de la CumuaWe.
Bel-Air, ham., c"« de Corzé.
Bel-Air, ham., c"e de Cuon.
Bel- Air, f., c"« de Daumerai/.
Bel-AIr, ham., c"* de De'nezé-sous-Doue.
Bel-AIr, rao» b., c"« de Dénezé-sous-le-Lude,
avec domaine comprenant un moulin à eau et trois
fermes. Tout près, vers TE., des fossés neufs ont
fait leur tranchée dans les tronçons d'une voie
antique qui se dirige vers Chalonnes.
Bel- tir, cl., c"' de Durtal,
Bel-Air, f . , C» de Faveraie, construite en
1839, comprend les deux tiers de l'ancienne mé-
tairie de la Commerie.
Brl-AIr, ham., c"« du Fief- Saut in.
Bel-AIr, f . , c** de Fontaine-Guérin.
Bei-AIr, f., c»« de Fougère.
Bel-Air. m»* bourg., c^* de Freigné,
Bel-AIr, met., c»" de Freigné.
Bel- Air, f., c"« de Grez-Ntuville.
Bel- Air, quartier du bourg de JaUaii,
Bel-Air, f., c"' de la Jumeflière.
Bel- Air, f., c»« de Jumelles,
Bel-AIr^ ham., c"« de Landemont.
Bel-AIr, f., c"< de Lasse.
Bel-Air, f., c»* de Lire.
Bel-AIr, f., c"» du Longeron.
Bei-AIr, f., c"« du Louroux-Béconnais,È.rtc
maison dans le bourg, dépendance de la chapelle
St -Jacques et Ste- Anne, vendue naMe 19 avril 1791.
Bel-Air, ham., c»« du Marillais.
BeS-AIr, c°« de Marligné-Bnandy gué oa
passage sur le ruiss. de la Vilaine.
Bel-4lr, f., c"« de M eigné-le- Vicomte.
Bel-AIr, f., c"» de Mém.
Bel-Air, ham., c"« du Ménil.
Bel-AIr, f., c"' de Montguillon.
Bel-AIr, f., c"« de Montigné-lei-Rairies.
Bel-AIr, f., c"« do Monligné-sur-Moine,
b&Ue depuis 1834.
Bel- Air, ham., c"* de Montjenn.
Bei-AIr, cl., C* de Montreuil-Belfroy.
Bei- %ir, f., c"« de Moulihtme.
Bel-AIr, ci., c"« de Neuvy. — Le lieu de
la Brardrie autrement Bel- Air, 1753 (E 1062).
Bel-AIr, f., c"« de Noyant-sous-le- Lude.
Bel-AIr, f., c» de Parce.
Bel-AIr, f., c"* du Plessis-Grammoire.
Bel-AIr, f., c"« de la Pommeraie.
Bel- Air, f.. c"« de la PoUterie.
Bel-AIr, f., c°> de la Renaudiére : — donne
quelquefois son nom au ruiss. de la Rivereite.
Bel-AIr, f., c"« de la Romagne^ bâtie de-
puis 1834.
Bel-AIr, f., c»« de Roussny, annexe du bourg.
Bel-AIr, ham., c«« de St- André de-la-M.
Bel- Air, f., c»« de St-Chrislophe^u-Bois,
détruite depuis 1810.
Bel-AIr, m<»" b., c»» de St-Christophe du-
Bois. — Beauregard (Cad.). — Appartenait en
1677 à Damien Parent, écuyer, mari de Jeanne
Charbonnier, qui y meurt et est inhumé le 24 juin
1683, dans l'église de St-Pierre de Mortagne.
Bel-AIr, f., c"« de St-Crépin-enMauges.
Bel-AIr, f., c"« de St-Florent-le-VieiL
Bel-AIr, f., c»« de St-Georges-Châtelaison.
Bel-Air, f., c^*deSlHilaire-du-Bois.
Bel-Air, ham., c»» de St-Jean-de-Linières.
Bel-AIr, f., c"* de St-Jean-des-Mauvrels.
— Ancienne dépendance du prieuré de Saint-Sa-
turnin, joignant à l'O, le lieu de Chaloché (W.ee
mot)^ aussi appelé Bel-Air.
Bel-AIr, f., c°«de St-Laurent-de-la-Plaine.
Bel-AIr, f., c»« de St'Macaire. — fin est
sieur Louis Chabot 1650(Et.-C.).
Bel-AIr, f., c"** de St-Martin-d'Arcé.
Bel-AIr, f., et vigne, c»« de St-Melaine.
Bel-AIr, f., c"« de St-Pierre-Maulimart.
Bel-AIr, f., c»« de St-Rémy-en-Mavges,
ancien logis.
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BEL
— 291 -^
BEL
Bel-Air, ham.. c"» de Ste-Gemmes-s. -Loire,
■el-AIr, ham.. c<>* de la Salle- âubry.
Bel- Air, c"« de Sceaux y « maison nouTelle-
meot bâtie dans la lande de Crissé v^ditle censif
da prieuré de Sceaux de 1770.
Bel-Aii*« f., C* de Sœurdres,
Bel*Air, d.,c"* de Soulaire-et- Bourg,
Bel-Air, c"« de Thouareé^ maison construite
en 1841.
Bel-Air, f., c»« de Tiercé.
Bei*Alr, ham., c"« de Ti/iierf.
Bel-Air» ham., c"* de la Tourlandry. —
U Mot du Guet (Cass.).
Bel- Air, ham., c"» de Ttélnzé.
Bel-Air, f., c"* de Trémont.
Bel-Air, c"« de Trèoes-C, — B. aias Bor-
batnnef « logis avec cour, portail, jardins et bois
uiliis sur et autour d'une butte de terre y te-
ntai., proche le château de Trêves, sur le chan-
tier etcosté de la Loire. » • £n 1615 il est arreniô
fiur Gabrielle Louet, veuve de Guil. Bautrn de
Chéi ellej»,à Nic.de Charmois, contrôleurdestraites
àSaumur; — acquis en 1655 de Catherine Vrai n
par messire Louis de Beauvau, sieur de la Bes-
sière, prétr* (E 135S-I356), et cédé par Louis de
Beau veau le 11 mai 1667 à Louise Dollée qui le
donna en 1672 à Claude- Marie de Guerre, veuve
de Jean Guimier, remariée en 1680 à Jean Arron-
dean. 11 étaitadveDu au xviii*s à RenéLanglois
qai le 29 janvier 1763 le revendit à Cl.-Gaspard
Cahouet, sur lequel le comte de Trêves exerça
cette année même le retrait féodal (E 1358).
Bel-Air, f., c"* de ia Varenne.
Bel-.4lr, f., c"« de Vem.
Bel-Air, c"* du Vieil-Baurjé.
Bel-Air m^", c°" de Villemoisant.
Bel- Air, f., c"« de Vivy.
Bel-Air (le Petit-), c«« de Bécon,
Bel-Air (le Petit-). c»« de StJean-des-M.
Bel-Air-de-raatel-Verrie (le], f.. c-« du
G%édéniau,
Bel-Alr-des-Landes (le), f., c"*du Guidé-
xiott.
BelaMy iGuiUaume)^ « mattre joueur d'ins-
iraments », à Angers. 1512, 1583 Son paraphe
(GO 172) est de véritable main d'artiste.
Bélanelère (la), f., c"" de Chaudron. — La
B'Uoueière 1624 (Et.-C. de St-Pierre-Maulim.)
1741 (E 1200 — La Betancière 1741 (E 1205).
- ia Balancière (Postes). — La Belau^ère
(El -M.) --appartenant à M.Thoisnet, d'Âncenis,
17*1-1780.
BelABblère (la), c°« de Trementines.
BelaBdière(la), cl, c""* de Corné. — Apparte-
wùien 1760 à Séb. Rattier, conseiller honoraire au
Présidial, par héritage de Suzanne Briand (E68).
Belbelieries(les), vign., c»« deSt-Rémy-l.- V.
»ele. — V. Bail.
BeUEbmt, f.,c"* de Breit.
Bel-Ebat, ham., c"* de CAo/e^, ancienne dé-
pndaoce du château seigneurial, entre la Moine
ttU Orange.
■eUBbmt, f., c"*dc Geste.
Bel*Ebat9 (*•• c"« du Longeron, ancienne dé-
pendance du château de la Gimonnière.
Beleffray, f., c°« de Neuillé. -- Beleffre
1615 (Ingrandes, Et. C). — Beléfroy 1657 (St-
Clém., Et.-C). — Ancien fief avec maison forte,
cours et dou7es, ruinées dès avant le xyii*s. — En
est dame Charlotte deLimesle 1616, en 1655 mes-
sire Louis de Limesle. mari d'Anne du Chastelet,
Philippe Lebault, écuyer, 1679, François Mar-
chand, messager d'Angers, 1680.
Bel-Essort, m<»" b. et f., c"» de Denée. —
En est sieur Michel Chevalier en 1608. 1613.
Bel-Ennort, f., c»« de Mûrs, — Les mai-
sons, terres, appartenances de B, 1675 (E %7),
Bel-Ensort, f.. c»« de Ste-Gemmes-s.-Loire.
au Village d'Empiré ; appartenait en 1718 à n.h.
Louis Daliveau, bourgeois de la Rochelle, qui la
vendit le 19 octobre à Pierre Chartier, hôte de la
Croix- Verte, en Bressigny.
Beief [René), sieur de la Chapelle, avocat au
Présidial d'Angers (1550-1560), avait composé des
Commentaires sur la Coutume d'Anjou, que
I^croix du Maine a connus manuscrits, et un
Recueil d'ipitaphes sur la mort des illustres
de son temps. Il était en liaison particulière avec
les poètes, DuBelIay,Le Loyer, Lemasle, Ronsard.
dont les œuvres mentionnent souvent son nom :
Bellet. SAOond Bellay, couple aimé de Ronsard.
Trézean favorisé de la dncte nenraine,
Qai par 1 air de la France à Tenvj se poormène
Dessus vos chants dirins tracei d'un nouvel art.
C'est Pascal Bobin (V. ce nom) qui parle ainsi.
On trouve un sonnet de René Belet dans les Nou-
velles récréations poétiques (p. 40), de Le-
masle, qui lui répond da même, et le quatrain :
Tel fut Ronsard
qui »6 lit sous les portraits de Ronsard, duxvies.,
est dosa façon. 11 mourut vers 1590, âgé d'envi-
ron 70 ans. Son fils et son petit-fils tinrent fi-
gure au barreau d'Angers.
Mer âge. Vie d« P. AurmUt, p 235. — Bran dfl Tartif.,
Mss. 870. f 1136. — Lacroix du Maine, t. II. p. 359.
Belcv^n^n^c, m'" à eau, c'*^ de Louerre. —
Beite Graine (Rec*). — C'est l'ancien nom cor-
rompu, Bergaresma, du village aujourd'hui
nommé la Trésornrie, V. ce mot.
Helhomnie {Jean), nommé échevin d'Angers
le ?0 juillet 1546, était en 1555 receveur des Do-
maines d'Anjou. On a de lui un jeton qu ont pu-
blié la Revue Numismatique (1848, pi. XVI,
p. 381) et le Manuel de Fontenay (p. 188>.
Belhumeur {Claude-François, dit), archi-
tecte de Saumur, est mentionné dans les comptes
du chapitre de St-Pierre de cette ville • pour la
ce voulte faicte pour le Paradis derrière l'autel
« Nostre-Dame » en juillet 1669.
«ell... —V. BU..., Belli...
Béllard (Malhurin), maître maçon, Angers,
1686. 1690.
Béllard (René), maître chirurgien à Doué,
1698, 1704, mari d'Anne Baugé.
Beliardl« ( ). abbesse du Ronceray
d'Angers en 1062. — Sa mort est indiquée au
Nécrologe le 3 janvier.
Béllardy {Auguste, comte de), dernier abbé
de St-Fiorentde Saumur, avait succédé à Forbin
d'Oppède en 1767.
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BEL
— 292 —
BEL
Bélldort f., c°* de Breii. —Âne. dépendance
de la terre de Lathan, yendue nat^ le 9 yendé-
miaire an 111. — Ce même nom désignait une
maison du bourg, dépendant du temporel de la
chapelle Ste- Catherine, yendue le 8 juillet 1791.
Bélier {Gervais)^ maître orfèvre d'Angers,
fut chargé en 1480 par Louis XI du travail de la
châsse de St-Florent| pesant 300 marcs d'or et
argent « meryeilleusement élabouré. » L*artiste y
avait représenté « au frontispice, St- Martin con-
« férant Tordre de prêtrise à St-Florent ; en après,
« comme St-Florent passa le Rhosne dans une
<t nacelle toute carriée et vermoulue, sans aviron ;
« — comme il entendit la voix de Tangeluy mons-
« trant le chemin de Olonne ; — comme ayant receu
« la bénédiction de St-Martin, il s'y retira; —
« comme ayant receu le précieux corps de N.-S.,
« il rendit l'âme à son Créateur, estant en oraison ;
« — romme il chassa un serpent ; — comme les
« soldats lui froissèrent les espaules et à son frère
« St-Fiorian; comme il fut délivré des soldats
« et comme il guérit un démoniaque. » — Cette
œuvre fut détruite lors du pillage de l'abbaye par
les protestants en 1562.
Arch. de M.-et L. D. Hoyoef, MiS.. f. 331.
Bélier (René-Pierre) f vicaire du Pin- en -
Manges, suivit l'armée vendéenne au passage de
la Loire, et arrêté après la déroute du Mans, fut
conduit à Angers et fusillé le 11 frimaire an II,
comme brigand.
GuiilOD, Mariyrt, t. II, p. 173.
Bellgan (U grand-), f., C»* de SieGemmes-
sur-Loire. — Noa Belligan 1260 (St-Aubin).
— Les vignes blanches, le pLadtre de B , ie
chemin de B. à Bouchemaine 1461 (Chapitre St-
Mainbœuf. - Batigan en S/- Laurf 1652 (GG 18).
— Pétigon (Cass.). — Belligon (El^M.). —An-
cien logis au bord de la Maine, avec fenêtres à
meneaux de pierre en partie bouchés ; dans la
cour, à gauche, reste une partie de la chapelle
du XV* s. où sur un pignon à chou fleuri et cro-
chets est sculpté un écusson chargé de deux che-
vrons; - à l'intérieur, grande salle avec peintures
et boiseries du XVI* s. Vers la rivière s'avance une
tourelle hexagonale, avec girouette fleurdelisée. Le
linteau d'une porte emmurée garde linscription :
Qui seminanl in iarhrimis, in exultatione
mêlent. Dans le tympan, au-dessus, un cartouche
montre de nouveau Técu aux deux chevrons, cou-
ronné d'un casque de fa«ce à six grilles avec lam-
brequins. — Le domaine comprenait les closeries
de la Cour, des Rochettes et du Petit-Béligan. —
En est sieur Laurent Davy, receveur des Aides,
en 1597, Pierre Ayrault, lieutenant-général cri-
minel, en 1653, dont le fils Pierre vendit à Pierre
Eveillon, maître des Eaux-et- Forêts d'Anjou, le
30 mai 1699; — André-Sulpice Darius de Mon-
teclerc, 1772.
Arch. de M.-et L. Abb. St-Aubin. — Ghart de rHôtel
Dieu B 3i —Arch. mun. GG 8,69. 135,171.— Millet,iiitfic
de M.-et'L» t. I,p. 45 .— NoleMss.deM.AogusteUichel.
— Béliffan (le Petit), f., c°* de Sle-Gemmes-
sur-Loire. — V. aussi Chaudron.
BcIIb (Jean)^ fils de Thibault Belin, procu-
reur du roi au siège royal de 6augé,etde Jeanne
Lohéac, fut nommé par le roi Louis XI en 14S5
lieutenant-général de la Sénéchaussée d'AngerSi
office qu'il exerça conjointement avecPierre Goyot,
mort seulement en 1493 et qui y avait été pré-
cédemmentinstitué par Jean de La Grutuize, gnnd
sénéchal d'Anjou. Le 22 septembre 1491 ilfutélu
écbevin perpétuel et le 1*' mai 1493 maire d'An-
gers. C'est sous son mairat que fut coadu à Senlii
entre le roi de France et le roi des Romûns an
traité que par ordre du roi de France les Angevins
durent sanctionner de leur serment. LooisXI, qai
le CDUsidérait particulièrement, lui fit allouer
100 livres sur les revenus communs de l'Hôtel-
de- Ville, somme double des gagis ordinaires du
maire. Il mourut à Angers en novembre 1499 et
fut inhumé dans l'église St-Julien, presque à U
porte de sa demeure. — Son écusson portait
d'azur à trois têtes de béliers d'or posées
deux et une.
Ménage, Vie d: Ayrault. NoUs, — et p 95)1 de la In-
duction Blordier-L. - Bibl. d'Ang., Mss. 1002, p. 88 ;91.
p. «39; 1004. — Arch. de M.-et-L. Rfg. ms. d« Saint-
Julien, f. 70.
Bell«lère (la), f., c»» de Freigné. — U vil-
lage de la Bellisière 1672 (Et -C).
Beljarry, f., c"« de St-Pierre-MauHmart.
— Le Heu et appartenances de Belle-Jarye
1598 (H.-D. B 96). — Bellejat-ie 1603 (Et.-C.).
— Berjary (Et.-M. et Cad.).
Bellaitte, f., c°« de Feneu. — La métairie
de Belaisse 1622 (Et.-C). — !• rocAer de Be-
laiseUlB (Et.-C). — Ancien fief avec «hostel»,
revenant de Saultré, dont est sieur en 1406 Et.
Filastre. Il devait « chacun an une paire de da
rendue à Saultré la veille de Noël après disner
et l'ofifre de 5 solz, qu'il doipt apporter pour
jouer contre autres 5 solz. »
Bellangearierie (la), f., c°* de Saven-
nières. — La Beillagearderie (Cass.). — cl«
lieu et mit. de la Bellangeardière » est venda
par Jean Juret, mattre pécheur, le 20 août 1770
au comte de Serrant (E 1301).
Bel lancer, f , c"" de la Potherie. — Appar
tientà Mattre Pierre Demariant 1569, àD^i» Gha^
botte de Courjaret en 1604, en 1790 à Victorien-
Charles Luette de la Pilorgerie.
BelUmi^r, ardoisière, c»* de la Pouèze.
Bellan^er ( ), président du district
d'Angers, prononça le 30 frimaire an II un Dit-
cours, dans le Temple de TEtre-Supréme, à Coc-
casion de la fête des Vitiliards^ qui a été
imprimé.
Bellaniper (François), sieur de la Jarriue,
d'abord sénéchal de Beaufort, conseiller (I564|
puis président de l'Election d'Angers (1575), fut
élu échevin de l'Hôtel-de- Ville, puis maire le
l'i'mai 1598, annéeéprouvéeparlesravagesd'une
peste terrible, et continué encore en 1599. — H
fut inhumé le 21 octobre 1609, « peu regrettédes
• habitants, encore moins des paouvres, qni s'en
« plaignoient, de tant qu'il ne leur donnoit rien...
ce et etoit en réputation d'eslre ung meschant...
« qui, pendant qu'il fust maire, permettoit looltes
« sortes de maltoustes. » — U portait d'argent à
une tête et col de lion arrachée de gueules,
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— 293 -
BEL
montée, surmontée en chef de trois merle t les
de tne'me, rangées.
BIb. d*An;., Mss. 919, f 149.— Arch. mun. BB47. —
kitnuU de LouTet ckm la Aet . d^ Anjou, 4853, t. Il, p. li.
BellsB^er {Jenn), docteur es lois, fut élu
spontanément en l'Université par la Nation d'An-
jou pour remplacer Jean Jocerale, qui avait quitté
la ville et délaissé sa régence. Les Conseils du roi
de Sicile et des bourgeois d'Angers lui accordèrent
50 livres tournois « pour aucunement luy aider et
subvenir à supporter les grans fraix, mises et
despenses que faire lui convenoit » en cette occa-
sion qu'il n'avait pas briguée et dont il n'aurait
pu autrement accepter l'honneur (11 juin 1452).
C'est lui sans doute qui meurt grand archidiacre
d'Angers, âgé de plus de 80 ans, le 16 mars 1512
(N. S.), a l'honneur de la jurisprudence 9,juris
utriusqt^e decus, dit son épitaphe. On tro^ive
pourtant aussi un autre docteur en droit de ce
nom, chanoine de St-Maurice, qui meurt en 1 465.
Arch. mon. d'Ang., GG. 4, t. 91. — Leboreau.t.il^p.Ul.
Bellaoyer {Mathurin)^ « apothicaire du Roi
et y servant actuellement >», est -il dit dans l'acte
de baptême de son fils Charles, à Angers, le
25 novembre 1646 (GG 28).
Bellaa^er (Philippe)^ né à Angers le 12 no-
vembre 1795, inscrit comme stagiaire en 1817 au
barreau d'Angers, étudia la procédure dans des
études d'avoués, puis débuta au Palais dans la
question si considérable du partage des commu-
naux de Beaufort. 11 gagna sa cause et pendant
quarante ans soutint l'honneur de ces débuts par
une sûreté de bon sens,une expérience consommée
de la jurisprudence, une loyauté de relations, qui
loi valut depuis 1830 d'être élu chaque année
du Conseil de l'ordre des avocats et onze fois
bâtonnier. — £q 1845 ses concitoyens le nom-
mèrent membre du Conseil municipal d'Angers.
11 y fit régulièrement partie des plus importantes
commissions, notamment de celle du budget dont
plusieurs fois il fut le rapporteur. On a de lui
un Dùcours prononcé à la distribution dfs
prix des Écoles chrétiennes (Pignet, in-8o, 1852);
— Lettre à M. le Maire d* Angers sur l'empla-
cement d'un Théâtre (Cosnier et Lachèse, 1866,
1/2 feuille in-8(> avec plan, tirée à 50 ex.) ; —
Observations soumises au Conseil municipal sur
le rapport fait au nom de la Commission du
Théâtre (Cosnier et Lachèse, 1866, 1 feuille in-S»,
tiré à 60 ex.). — Il est mort à Angers le 10 jan-
; vier 1868. Depuis 1859 il s'était retiré du bar-
I reau où il a laissé des souvenirs qu'a recueillis
I M. Lemarchand pour une Notice plus complète
I promise à la Revue d'Anjou,
I BeHanger {Pierre\ mettre chirurgien à
Brain-sur-Longuenée 1619,et inhumé dans l'église
I 1< 5 septembre 1626. L'acte de décès Tintitule
I « notaire et chirurgien ». — {René)^ second fils
du précédent et de Jacquine Bordier, chirurgien
j à Brain-sur Long., comme son père, f le 6 juin
1681, âgé de 62 ans.
Bellaai^r (Aene), maître maçon, Angers,
t le 16 janvier 1646.
■elliiBser {René^^ mattre fondeur à Angers,
1G50, 1690.
Bellauii^r (Thomas)^ maître luthier à An-
gers, originaire de Seiches, 1760, 1774.
Bellangermie (la), ruisF. né sur la c"* de
Pouancéy s'y jette dans le ruiss des Ecrevisses
presque sous la route de Segré à Rennes ; —
400 met. de cours.
Bellangermle (la), cl., c"* à*Angrie.
BelIsB^ermle (la), ham., c»« de Chazé H.
JBe9ManffBw^iB i,la), c*** de Chazé-sur-Ar-
gos. — V. Doussay.
Bellaageraie (la, f., c"« de la Comuaille.
Bellan^erale (la), f., cl., c°« de Fougère.
BellaB|;eraIe (la), f., c°* de Jxiiré, -^ jadis
« maison seigneuriale enclose de murailles avec
vieilles douves » 1628, relevant de la Péroussaie.
— En est seigneur René Legay 1494, Liénarddes
Poiriers 1550 Jean Pihu 1630, Pierre Planche-
nault 1680, Pierre Pasqueraye du Rouzay 1733,
Anselme-Etienne Pasq. du R. 1779. — Devait une
rente del Iboisseauxdeseigle à l'abbaye de Pontron.
Bellangermie (la), cl , c°' de Louvaines.
Bellangerale (la),cl., c"*de SI Martin-de-R.
Bellaniperale (la Grande-', f., c°*de Pouancé.
Bellani^raie (la Grande-), f., c"« de Vem,
Bellaii^erale(la Petite-), f., c"« de Pouancé.
Bellan^erale (laPetite-).ham., c°« de Vern,
BellaoKerte ila), f., c"« de Chemillé.
Bellangerle (la), f., c^^de Durtal. — En est
sieur en 1611 n h. Jean Lemaire, qui épouse le
4 février Louise d'Allancé; en 1790 M. de la Ro-
chefoucaud, sur qui elle est vendue nat^ le 26 prai-
rial an IV.
Bellan^erie (la), f., c"« do Marans,
Bellangerle (la\ f., c"« de Marcé. — En
est sieur n. h. Jean Dupré 1633.
Bellaii|;erle (la), f., C" de Sl-Clément-de-
la-Place,
Belia^iperle (la) f., c°* de SI- Lambert-la-
Potherie. — Ancien domaine de la cure par legs
du curé J. Legros (1446) rebâti de fond en
comble en 1753 sur un emplacement nouveau et
vendu nat^ le 28 décembre 1791.
iielf«M5efle (la), c"« de Trélazé. — Y. Gra-
velle (la).
Bellangerle (la), f., c"« du Voide, saisie
nat* sur l'émigré Glasson.
BeliaBseriea (les), f., c>^ de Brion. — La
Grande-B. 1609 (El.-C). — Appartenait aux
xvi«-xvii« s. à la f^amille de Chauvirey, en 1722 à
Franc. Soyer, marchand, de qui l'acquiert le
29 avril le seigneur de Cha vigne. —Il la relevait
jusqu'en 1789 de Grézigné.
Bellangerles (les), ham., c^^de Feneu.
Bellangers (les), f., c°« de Chigné. — Bé-
langer (Et.-M.). '
Bellartus. — La nouvelle édition des Super-
cheries de Quérard attribue à un Angevin qu'il
nomme So-valus Bellarius^ un opuscule publié
sous ce double titre : Disceptatio ifiter Anasta-
sium ac Cyriacum ou AUercatio Harpugi et
Hursobiii et le double pseudonyme de Servius
Albertus et à'Udenius de Nulli. L'auteur nous
reste aussi inconnu que l'ouvrage dont la date ni
le forinat ne sont indiqués.
Bellaadais (les), f., c"« de la Perrière. —
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— 294
BEL
La BetUhaudaye 1539 (E 105). — La Belhau-
ftaie 1618 (Louvaioes, Et.C.). — En est sieur
Robert Realif en 1618.
Bellandries (les), cl., c"« de Jdlais, 1601
(Et. -G), aujourd'hui détruite.
Bellauderle (la), ruiss. né sur la c** du
Lion-ff Angers y près la f. du Pas-Robin, coule
de rO. à TE. descend rers S. jusqu*aux abords
du château du Mas et se jette à 5U0 met. de là dans
le ruiss. du Cnurgeon ; — 3,760 met. de cours.
Bellaaderle (la>, f.. c°« du Lion-d*AngerS'
Selfawifenle (la). — Y. BUlaudrie (la),
B/audrie (la).
BellaaiiMile (la), f., c"« du Lion-d' Angers,
~ Bellnmmée (Gass.).
JBellay (le), ruiss. — V. Autonne (1*).
Bellay (le) chàl , c»^ à* A lionnes- sous-Mont-
soreau, à 2.400 met. au N. du bourg.— Le grand
étang est sur la c^^ de /a BretHe. — Belleium zii» s-
(Pr. des Loges). — Ancienne terre seigneuriale
avec château, qui a donné son nom à une famille
de chevalerie, célèbre dès les xiii* et ziv« s. dans
rÉglise, illustre au xvi« dans la politique et
dans les lettres, V. Dubellay. Elle n'a d'ailleurs,
quoi qu'en aient dit Ménage et Trincant et tout le
morde après eux, rien de commun avec la famille
des Beslay de Montreuil, comme la démmlré
M. Marchegaj, en sa notice sur Monlreuil-Bellay,
dans le Maine et tAnjo», de M. de Wi?mes -
La chapelle seigneuriale était dédiée à St-Michel.
— La terre appartint jusqu'en 1777 à Louis du
Bouchet de Sourches, comte de Montsoreau, et
passa en 1778 à Joseph-François-Antoine de
Brie-Serrant. Ses nréanciersla Tendirent vers 1785
à M. Dupuis-Boutel, qui démolit le château et fit
construire dans le style italien approprié au goût
de l'époque l'habitation aciuelle, agrandie par
sa petite-fille, M">e Feuillant II ne reste de l'an-
cienne que des servitudes, un pavillon assez élevé,
du zYii* s., et un rez-de-chknssée servant d'oran-
gerie.— Tontes les carrières d'AUonnes dépendent
du domaine, et deux moulins sur le ruisseau. —
Le père de l'historien Claude Ménard y est mort
en 1592.
Bellay (le), vill., c"* du Coudray-Macouard,
Bellay (le Petit-), f., c"* de Neniilé.
Belle (la Basse-), f.. c"» de St-Sigùmond. —
La B. Besle 1698 (Et.C.). — La Basse-Béle
(Cass.).
Belle (la Haute-), f., c"* de Villtmoisant. —
La H.'Béie (Gass.).
Belle-Arrivée (la), f., c»« de la Plaine.
Belle*Arrivée (la), f., c"« du Plessis-Macé.
Belle-Arrivée (la), f., c»" de St-Paul-^du-Bois,
ancienne dépendance de Brétignolles.
Belle- BelUe, f., c<>< d'Angers, sur la rive
droite de l'étang de StrNicolas. — Le lieu et
doserie de B. 1591. ~ B. alias la Forgeraye
1785 (St-Nicolas). ~ Appartenait à n. h.Qédéon
Romier, élu en l'Election d'Angers, mari de Marie
Foullon, qui la vendit en 1594 à Jean Aliain ; —
en 1786 à Jean-Denis Evain.
Belle- Borne (la), cl., c"' d'Angers,
Belle- Branehe. cl., c°* d'Ecou fiant» anc.
auberge à l'enseigne de la Croix- Verte, qui
appartenait à l'abbaye de Belie-Brancbe, puis
aux Jésuites de la Flèche et fut vendue oat' le
5 novembre K93.
Belle-Branehe, cl., c"« de SteGemmef-
sur-Loire. - B, près Béligan 157C (St-Aubin,
Molières, t. VI).
Belle-Chasse, f., c"> de Brezé.
Belle-Crelx (la), cl., c«« de St-Jean-des-
Mnvvrels, — La B. Cr, site au Bourg-Snf
prés Briisac 1628 (EL-C.). — En est sieur n. h.
Louis Saudelet 1623, François Saudelet, gouver-
neur du château de Brissac 1680, n. h. Félix
Gommeau 1725.
Belle-Deatlère (Ia\ f., c"« de la ChapeUe-
sur^Oudon. — La Belledanlière 1539 (C 105).
— Autrefois de la paroisse de Sainte-Gemmes-
d'Andigné. elle relevait en partie de l'abbaje
St-Nicolas d'Angers.
Belle Eenelle (la), f., c»« de Pruillé.- La
Belescuelle 1614 (GG 133). — Appartenait à sire
Pierre Ganches 1609, 1626.
Belle-Bplne (la), f., c** d'Angrie,
Belle-Blolle (la), cl., c"« de Cheffes.
Belle-Eloile (la), met., c"« de Frtigné.
Bel e-EtoUe (la), f., c"« de Qumci.
Belle-Btolle (U), c"* de l'em, gisement d'an
marbre noirâtre, veiné de blanc, à cassure lami-
naire, qui dénomme et alimente sur place un
groupe de cinq fours à chaux établis de 1847 à
1851 dans le village de la Gholetais. V. Millet,
Indic. de M.-et- L., t. II, p. 487-489.
Belle-Etoile (la), auberge, c"« de VWetlîeu.
Selle/oMif« (de). — V. Pissonnet de B.
Brlle-Kontaiae» nom donné à la rivière du
Beuvron sur la c"" de Bégrolle.
Belle-Footaine, c"« d'Angers. V. ci -dessus,
p. 84.
Belle-Fontaine, c"« d'Angi^ie. — c Unepièce
de terre qui autrefois fut en vigne et gat STScle
bois taillis, appelé les bois et vignes de fl., près
le doux de Mont-Archer » 1637* (E 1364).
Belle- Fontaine, abbaye,c"« de Bégrolle.- A
L500 met. au N. du bourg. En y arrivant par
Andrezé, le chemin étroit, encais&é, va se réuè-
cissant sous l'ombre des arbres, passe à la Roche-
Beauchéne et à quelques cent pas de là s'incline
et plonge à droite dans un véritable ravin taillé
dans le roc, où se sont creusés depuis des siècles
les ornières des chars, franchit le ruisseau sur
un pont de bois, longe une carrière de granit en
tournant le haut du coteau, au bas duquel dans
le vallon apparaît la chapelle et sur les pentes le
couvent enfermé dans de hauts murs.
Aux temps antiques une vaste forêt coarnit
tout ce pays que traversait tout près de là la voie
romaine de Nantes à Poitiers. Une source de tonl
tsmps révérée et dont la légende se prête atout,
fit de cette localité un rendez-vous fréquenté, que
consacra bientôt, comme partout, une station
pieuse. On attribue sans raison aucune, comme
partout aussi, à Gharlemagne la fondation au
ix« s. de l'abbaye. Elle est due aux seigneurs de
Beaupréau et de Chemillé et peut remonter aux
premières années seulement du xii* s. L'histoire
n'en a pas d'ailleurs été recueillie et reste inconnue.
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BEL
295 —
BEL
Dépendante, croit-on, primitiTement de St-Michel
eo ]'Herm, puis de Marmootiers, elle fut réunie
en 1225 au prieuré de la Roche- sur- Yon. Par
transactioD du 4 jaurier 1556 Tabbé reconnut au
cei^eor de Betuprému son droit de fondateur et
déclara fes successeurs tenus à présenter au châ-
teau, à chaque mutation, un épervier prêta Yoler,
syant ses longes de soies et sonnettes d'argent.
Charles de Bourbon etsafemme Philippe de Mon-
tespédon couvrirent la maison de leurs bienfaits.
Charles y fut inhumé aut côtés de ses deux en-
fants et sa femme leur y préparait des sépultures
somptueuses, qui furent élevées après 5a mort sur
des cénotaphes dans Téglise collégiale de Beau-
préan» V. ci-dtssvSj p 263. Les guerres de re-
ligion troublèrent le pays. On raconte que Tab-
baye, inyestie par les protestants, soutint vaillam-
ment le siège pendant trois jours. L*abbé aurait
apostasie et brûlé tous les ornements. Delà con-
fusion des récits il paraît probable que les moines
soifirentle parti de leur seigneur de Beaupréau,
fidèle au roi, et qu'une bande non de huguenots
mais de ligueurs, aux ordres de M . de Qoulaines,
pilla la maison en 1596. Après leur départ, le fa-
criste Jean Taillandeau répara les ruines des sta-
tues et des images et peignit les murs intérieurs de
scènes diverses où il représentait, dit-on, les re-
ligieux bataillant sur leurs murs fortifiés. Ses
confrères reconnaissants avaient placé sa tombe
dans l'égUse avec une statue à genoux encostume
de bénédictin. Au commencement du xvii» s.
Tabbaye tomba en commande et l'indiscipline
déjà complète ne fit qu'augmenter. L'abbé Sublet,
iocapable de la dominer, fit appel à la congréga-
lionde St-Maur qui y établit la réforme par l'in-
troduction des Feuillants (7 décembre 1642). Les
assemblées populaires et la foire surtout du jour
de l'Assompiion étaient, au témoignage de Gran-
det, Forigine de désordres infinii^. L'abbatiale
même était convertie en cabaret. Il n'y résidait
pins que douze religieux au xtii« s., huit seule-
ment au xnu* s. V. un dessin Mss. de l'abbaye
en 1707, dans les p'>rtefeuilles de Gaignières. —
Us bâtiments sans entretien tombaient en ruines
et les moines furent obligés d'obtenir par justice
une part pour vivre des revenus que retenait le
eommandâtaire. Un arrêt de la Sénéchaussée
d'Angers de 1713 leur en assigna les deux tiers.
Âbbés : Pierre, 1150. — Brunon, 1167. —
Chrétien, 1168. — Jean Vaslin, 1174 — Gé-
rard, 1187. — Jean, 1200. — Pierre II, 1223.
- Pierre III, 1284. — Pierre IV, 1345. -
Thibnuid, 1403. — Louve, 1429. - Pierre
Lambert, 1525. — Guill. Ménter, 1539, f en
1551. - Guai. GoupilJeau. 1552. 1555. —Nicolas
de Thcu, 1597, f en 1598. — Kené Maquenon,
eommandâtaire, 1602, 1609. — N. Simon de
In Ucière, 1610. - M.chel Sublet, 1642, f en
1649. —Henri de Bruc, 1617, résigne en 1683. —
Jean-François de Bruc, conseiller, aumônier du
tt>i, frère du précédent, 1681, f en 1704. -
Gharles-Marcien de Druy, 22 mars 1704, f le
5 décembre 1709. — Leroy de Chavigny, 1709,
7 en 1710. — Louis de Balzan d'IUiers d*En-
tra^iuee, aumônier du roi, abbé de Valençay,
prieur de Marcoussis, près Paris, 24 juillet 1710,
fà Belle- Fontaine, subitement, en août 1720. 11
était alors évéque de Lectoure. — François Ma-
réchal, 8 janvier 1721. f le 18 août 1735. —
Guill. -Geoffroy Jean-Pierre de Blnnet, 1737,
f le7 mai 1754. — Pierre- Léonard, de Laagc,
f en exil en 1793.
En 1792 régiise contenait un bel autel de
marbre à la romaine avec son tabernacle. Tout
le reste de la maison paraît assez de vie mondaine;
trois moines seulement y résident avec le prieur
Charles -Jacques A sset. Un seul, Dom Rou7et, dé-
clare vouloir rester dans le cloftre. Les deux autres
et le prieur réclament leur liberté « et le plus tôt
possible 1». — En mars 1793 la Vierge du chône
miraculeux y fut rapportée de Cholet par les
Vendéens vainqueurs — En 1794 les bâtiments
furent incendiés par les républicains, une partie
des biens vendus natS les autres attribués aux hos-
pices d'Angers et de Saumur ; — le reste tombait
en ruine. — Vers la fin de 1815 le père Urbain,
trappiste, né à Nantes, revenu des déserts de
l'Amérique, acquit les masures encore debout et
les terres voisines. A peine installé avec cinquante
moines, il mourutle 2 avril 1817, à Cholet, d'où
Eon corps fut rapporté à Belle-Fontaine, derrière
la chapelle où se voit sa tombe. - En juin 1832
le père Fulgence lut arrêté comme compromis
dans les troubles.
L'aspect actuel du couvent agrandi donnerait
ridée d'une grosse ferme neuve, n'était le
portail avec sa grande croix noire et ses pieds
droi* s en granit. Dans la cour assez mal entretenue
s'ouvre à droite la Por/eri^ .-derrière les granges
et des écuries jusqu'au jardin; à quelques pas
vers la gauche, VHôteliene, logis à un seul étage
couvert en tuile, pour les étrangers; - à la suite
un immense hangar et des dépôts ; — à droite et
en face le Monastère, construction moderne, sauf
partie de Tancienne façade xvii» s.) qui porte un
écusson. et à l'intérieur l'escalier avec supports
en pierre» sculptées ; —au S., derrière les cloîtres,
VEglise à une seule nef bordée par les stalles
des religieux, avec autel en style néo-grec, chœur
dallé en pierre, — et pour toute peinture, une tête
de Vierge. Sur la porte figure la Scène d'Em-
maùs, œuvre ir.odcrne et dont le Christ est d'une
vulgarité extrême Dans le jardin le chevet appa-
raît avec tous les caractères romans du xii* s.,
composé de trois absides rondes, celle du centre
dans l'axe du chœur actuel, mais découronnée de
ses modiilons, les deux autres formant sans doute
le prolongement des nefs latérales de l'ancienne
église. Celle du N. a conservé ses modiilons gri-
maçants. — Dans le mur Sud subsistent les fe-
nêtres romanes longues, étroites, couronnées en
fer à cheval. — Les Dortoirs alignent leurs cou
chettes entourées de planches mobiles : à chacune
un lit en bois, une paillasse, deux couvertures,
une discipline, un crucifix. — Au Réfectoire,
une table pour les frères, une autre pour les pères,
une troisième en équerre pour les supérieurs.
L'unique repas se compose d*un potage,de légumes
ou de fruits, d'un demi-litre de boisson. — Les
Cloîtres carrés entourent le cimetière, où des
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BEL
croix de bois sur de petits tertres indiquent lei
tombes. Chaque mort y repose dans ses yéte-
ments pour tout cercueil. — Dans la Snl/e cnpi-
tulaire un seul siège pour celui qui préside ; des
bancs autour pour les assistants ; deux ou trois
litiiographies d abbés ou d'éTéques. — Ld^ Biblio-
thèque peu fréquentée compte pourtant environ
10.000 volumes, le plus grand nombre de théologie.
Il ne paraît pas qull s'y trouve des Manuscrits.
Le domaine comprend 117 hectares que cul-
tivent les religieux. Dans le jardin un carré est
afifecté aux plantes médicinales.
Les religieux de chœur, au nombre de 15» sont
prêtres ; ils portent une immense robe de flanelle
blanche traînante à larges et longues manches. —
Des simples frères, vêtus d'une sorte de chape en
grosse étoffe d'un brun marron, bO sont attachés
à la culture du domaine ; les 19 autres servent la
maison de leur métier de tailleur, horloger, re-
lieur, menuisier, boulanger, tourneur, passe-
mentier, etc.
Sous le couvent, près le bois, la chapelle de
Notre-Dame de-Bon-Secours est un petit édifice
vulgaire «ans décoration intérieure, sauf l'abside
à six pans où figurent les 6tatue.H de St Bernard,
St Joseph, St Pierre, la Vierge, St Paul, St Do-
minique etSt Anselme. — A l'extérieur l'abside
forme au fond une petite tourelle ronde qui s'évase
en niche profonde pour abriter une petite Vierge
sous laquelle est encadrée dans un grillage la
source miraculeuse. — A gauche et en remontant
au couvent, un Calvaire (le Chriit, la Vierge,
St Jean) couronne un mur en hémicycle, où sont
inscrits dans des encadrements les douze degrés
de la Passion.
L'abbaye porte d'argent à ia fontaine de
pourpre et trois étoilet de même posées en
chef, croix à dexlre et mitre à ienestre, cou-
ronné et sommé d'un chapeau de sinople avec
trois rangs de houpe de même, et la devise :
Aqvse ejus fidèles eux.
Notes Msf . de MM. Spal et BoulilIi<>r St-André,de Gbolet.
~ Gi andel, Mm. 610, f. 70 et Mss. 886. — Sarary, Guvrret
des Vendiêtu, 1. 1, p. 56. — Revue de Paru, t. IV, art. de
M. Roroiea. — A f fiches d'Angers.nmù ISii^art. de Poil-
tacbé (Blordier-Langloi»).
Belle-Fontaine, f., c°« des Cerqueuxs.-P,
Belle-Fontnine, f., c°* de Chantocé.
Belle-Fonlalne, f., c"« de Chameaux,
Belle-Fontaine, f., c>* de Chmé-sur-Argos,
terre seigneuriale, avec château clos de fossés,
ponts-levis, basse-cour dans laquelle se trouvait
la chapelle dédiée à St Yves. — Elle relevait de
la baronnie deCandé et pour partie de Bccon. —
Appartenait en 1412 à Gervais Auvé et Guille-
mette de Vendôme. Françoise Auvé, dame deB.,
leur petite-fille, inhumée aux Cordeliers de Senlis,
était représentée sur sa tombe, dans la ch<ipelle
de la Vierge. V. un dessin dansQaignières,t.VlII,
44. et Rec. d'Oxford, t. VI, 13. Elle avait épousé
Yves Pierres, chevalier, sieur de B. en 1529;
— René Pierres, mari de Renée Cartier, f le
13 avril 1616. — Anne Pierres, capitaine de la
ville et château de Châteaubriant, 1626, mari
d'Elisabeth delaMarqueraie. Il prétendait au titre
de seigneur de la paroisse qui lui était contesté
par le seigneur de Raguin. — Charles Pierres
obtint en 1633 de son suzerain l'autorisation de
placer un pont-levis. — La terre fut vendue judi-
ciairement sur René Pierres, Jean et Marguerite
Pierres, le 15 juillet 1666, à Jean Davau qui
revendit immédiatement à Michel Qohin de Mon-
treuil, mari de Françoise Doublard, 1668. — En
est dame Marie Crespin, femme de Gaspard de
Contades et héritière de sa mère, Madeleine Ne-
veu. 1705; — Louis- Georges-Erasme, marquis
de Contades, 1755 (E 1371, 1412). Il n'existe plus
trace aucune du château, qui dans les guerres
religieuses fut successivement pris et repris par
les royaux et les catholiques et occupé par une
garnison de ligueurs en avril 1590.
Belle-Fontaine, m»" b., c"* de DaumeiHty,
ancien logis modernisé dans le village et vis-à-vis
le chevet de l'église de St Germain. La porte en
bois sculpté représente Adam et Eve cueillant la
pomme ; dans le fronton en pierre ornementée, un
blason à la croix ansée chargée de cinq quinte-
feuilles, est porté par deux lions rampante ; au-
dessus et deriière, dans un tufifeau, se lit la
date 1570,qui paraît antérieurement d'un demi-
siôcle à ces sculptures. — A une autre porte roi.
sine, sur la couronne d'une petite niche, qui abrite
une grossière stattiette d'Amour avec arc et flèches,
est inscrit : Ave huic domui. — En est sieur
en 1715 h. h. René Gorsse, en 1725 n. h. René
Gorsse, mari de D^i* Loyise Bruand. Le 24 fé-
vrier 1744 D"* Marie Gorsse épousa Urbain Briant,
marchand dont la famille possède encore ce cu-
rieux logis.
Belle-Frenl^re (la), f., c*« de Durtal. — Ln
Bellefenière 1678 (Et.-C.). — Acquis par l'hiV
pital de Durtal en 1727.
Belle- Garde, f., c"« de Durtal,
Selle-SralMe. ~ V. Belgremme,
Belle-Haie, f., c"» d'Anftord.
Belle -lie, f., c"« de Brain-sur^VAulhion,
— Une maison nouvellement bastie appeVée
B,y pescherie, fossez, marais 1749 (E 195)
Belle-Ile, f., c*« de St-Jean-des-MauvretSy
dans une île de Loire. — Les grèves et accrois-
sements vulgairement nommés fa BelMsfe
de Sentant xvii» s. (G St-Alman). — Vile du
Dagot alias BeUe-isle (Ib.). — Vite neuve
xvii* s. (Ib., d'après un plan). — C'est une sépa-
ration en partie des communs du Bois-d'Angers
(V. ce mot)t dont les usagers y prétendirent droit
longtemps.
Bellemère (GilUsde), jurisconsulte et cano-
niste, était archidiacre de St- Maurice et professeur
de droit en l'Université d'Angers en 1371, mort
évéque d'Avignon en 14C9. Se» œuvres complètes
ont été imprimées à Lyon en 1548 (7 vol. in-fol.)
et 1586 (6 vol.).
Bibl. d'Ang , Mu. 1068. p. 52. — Hisl, de l'Eglise qal-
lieane, t. XIV, p. 466. — Hev. d'Anjou, 186S, p. 190.
Belle-Moite, cl., c"« d'Kcou fiant, — En est
sieur n. h. Marc Lemerle 1680 (Et.-C.).
Belle- Hotte (la Petite-), cl., c"» A'Ecouftant,
acquise par Blie do Carières, écuyer en 1708.
Belle-None, c°« de Charcé. — Belia Noa
1^7-1154 (Cart. St- Aubin, f. 67). — Les fie:
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nommez les fiez de Charcé à présent nommé
te fief de BeUenoue U49 (E 1226). — Fief et
seigneurie, sans domaine, relevant de la chàtel-
looie de St Jean-des-Mauvrets. En rendent aveu
Catherine Du Ouéaquin en 1448, le prince de
Hohan-Ouémené, 1478, 1580, 1602, le comte de
Serrant, 1(594, Edouard Colbert de Maulévrier,
ITIO, le marquis de Saillant d'Ëstain, 1727, mari
d'une Colbert de M., en 1789 le duc de Brissac
(E 1227-1236).
Belle-Noae» ham., c°* de la Jumeiiière, —
Bella Non 1180 circa (Chantoceaux, ch. or. 11).
- Ancien fiet acquis en 1606 de Renée Richard
par Jérôme Blouin, sieur de la Vionniëre.
B^lle-IWove, c"« de BÊiirs, — Le domaine
du fief de Lue, à présent Belie-Noue 1675
(B 967).
Belie-Noue, f., C* de St-Laurent de la-P.
Belle»Noae, f., c"« de St-Hartin-du-Fouil-
hujr. — BeNa noa 1159 (Cartul. du Ronceray»
Rot. 3, ch. 36 . — Mauritius de Bellenoa, mi-
les 1210 (St-Pierre d'A. Louroux-Béc, f. 8). —
Ancien manoir seigneurial, titré de châtellenie,
sur la paroisse du Petit- Paiis, qui en prenait
souvent le nom. Il n'en reste plus aucun vestige
qu*un espace circulaire entouré de douves. La
terre a formé avec Liniôres le fond du comté de
Serrant, V. ce mot. Elle avait son boisseau parti-
culier et relevait directement du château d'An-
gers.
Arch. de M.-et-L. - Not«8 Mh. de l'abbé Allant. --
Oom BéUncourt.
Belle-Koue» vill., c"« de St Mathurtn. —
Ce n'était qu'an canton de bois et de prés en 1446
quand Isabelle de Sicile en donna à Thibauld de
Cossé, capitaine de son château de Beaufort, 30 ar-
pents avec autorisation d'y bâtir maison et colom-
bier, sous la seule obligation pour le fermier
d'offrir à chaque renouvellement de ferme une
bague d'or aux receveurs du comté.
Bell«-i>owle, c^^d'Aviré. — V. Forêt (la).
BeOe-Ponle» c"« du Coudray-Macouard, —
Une maison avec ses appartenances appelée
B. 1468 (E 854).
lelle-P«iile, f., c"« de Lézigné, — Vendue
en 1655 par Pierre Ilaisteau à Louis Bommard.
lelle-Poule» vill., c"*des Ponts de-Cé,
lell^Poale, chat., c"« des Ponts de- Ce. —
Betitt Pofa 1166 (H -D. n 29, f. 1). — L'anUque
forêt de ce nom couvrait sur une longueur d'en-
TÎron deux lieues tout le pays formant une fie
entre l'Authion et la Loire, qui en avait détaché
deux petits Ilots. Elle appartenait au domaine et
le 21 et le 22 octobre 1571 le roi Charles IX y
▼int chasser; mais déjà, sur la fin du xvii* s.,
elle était aux deux tiers défrichée et transformée
en bas prés, dont la seconde heibe s^afifermait en
pâturages jusqu'aux grandes crues. Vers cette
époque aussi une partie en fut vendue à vil prix
t Bautru de Serrant. Ce qui restait au domaine de-
meura aliéné par engagement à M. de Contadesqui
en 1788 l'affermait 10.000 livres. Le Bois dit du
Kot, où ïlle des Martiières, comptait encore
î cette époque 22 arpents et appartenait à l'abbaye
Si-Aubin d'Angers; le Bois de la Queues 30 ar-
pents avec une pâture. Une première vente du
9 .mars 1791 fut annulée comme contraire aux ré-
serves de la loi du 22 novembre 1790. La Répu-
blique rentra en possession le 6 prairial an II et
procéda à une nouvelle aliénation le 18 prairial
an IV de l'tle de Belle-Poule, comprenant la ferme
et les pâtures du Grand-Bois, do la Queue, de la
Taille, des Grottes, de la Coulée, du Bois-Ratier,
avec les Bois-du-Roietl'Ile-au-Bourg. — LMleest
aujourd'hui rattachée au continent et par les tra-
vaux du canal de Sorges et par une levée qui la
couvre en la bordant vers la Loire, depuis la Da-
guenière jusqu'aux Ponts-de-Cé (6.153 met. sur
5 à 6 met. de large). Elle est devenue le centre
d'un domaine célèbre dans le monde agricole par
son installation parfaite, la beauté de ses cultnres
et le choix surtout de ses élevages étrangers. Le
12 août 1843 le duc de Nemours honora d'une
visite l'habile propriétaire, M. Boutton^Lévéque,
V. ce nom.^ La modeste habitation, qui avait
remplacé la ferme, a été reconstruite en 1856 sous
forme d'un élégant et vaste chalet, qu'entourent
de beaux arbres, restes épars de la forêt, et de
magnifiques prairies. L'inondation survint pen-
dant les travaux et faillit les faire délaisser. Au-
tour s'élôvent de larges étables, remplies do vaches
anglaises, des porcheries où s'engraissent les New-
Leicesier, des basses cours modèles, des boxes
élégantes, attenant à des petites cours spéciales,
rendues aujourd'hui aux bétes à cornes, autrefois
consacrées aux chevaux anglais et anglo-normands,
dont l'élève a été supprimée. Le baron Nivière
en a profité pour y recruter sa fameuse écurie.
Belle-Poiale, f., c°« de Tkouarcé.
Bellère dn Tronehay {Louisî-Aqnès de),
née en septembre 1639 au manoir du Tronchay,
près Martignc-Briand, ne fut baptisée qu'à l'âge
de 11 ans. Son père la confia ensuite aux Corde-
lières de Vézins, puis l'envoya à Angers où elle
reçut une éducation complète de demoiselle et
suivit des cours de danse, de musique vocale et
instrumentale, de géographie, de philosophie, de
blason, d'histoire, des langues italienne et espa-
gnole. Ainsi élevée, elle se livra à toutes les dis-
sipations du monde pendant huit ans, puis tout
d'un coup résolut de s'en retirer pour se donner
toute à la dévotion la plus extrême. La mort de
son père l'ayant laissée libre de suivre ses nou-
veaux goûts, elle s'engagea dans la communauté
de Charonne, nouvellement établie, près Paris, et
y fut prise de tels accès que, les exorcismes n'y
suffisant pas, elle fut enfermée â la Salpétrière.
Revenue au calme, elle demanda à rester pour
soigner les prisonnières, puis en sortit en 1686 et
s'alla loger chez les Filles delà Providence, delà
à 1 hôpital de Loudun, puis à celui de Parthenay
où elle mourut au service des pauvres et en grande
réputation de sainteté le !•' juillet 1694. Elle fut
inhumée dans la chapelle de la famille de Touery.
Son confesseur, le jésuite Maillard, a écrit Le
Triomphe de la pauvreté et ses humilintions
ou la Vie de i/"« de Bellère du Tronchay,
appelée communément sœur Louise^ avec
ses lettres (Paris, 1632, in- 12). 11 y raconte
longuement les austérités de sa dévotion, qu'il
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BEL
exalte ainsi que le P. Chamirt, son dernier bio-
graphe. « J'aime mieux y renvoyer que d'en pro-
«r poser un abrégé sec, écrirait le pieux et savant
« Pocquet de Livonniôre. Il ferait ma confusion
« en prouvant combien je suis peu homme d'orai-
« son ». La famille lui avait donné communi-
cation d'un mémoire manuscrit que possède au-
jourd'hui M. l'abbé Tartif.
D. Chnmtrt, Vie des Saints d'Anjou, t. II [, p. 330. —
Pocq. de Liv., Ithutres d'Anjou, M-s. 1067, p. 25 1-11068,
liv. III, p. 47. — Bodin, Angers, Biogr.ang. — NotssM^.
de Dirroand .
Belle-Rive, f., c«« de Roche fort-sur LoUe.
Belle-Rivière, f., c»" de Chantoceaux. —
Ancien fief appartenant en 1^9 à Jean Préseau,
écuyer,à Franc. Préseau,écuyer,en 1685,avec mai-
son noble dont les ruines (xti« s ) apparaissent à
droite, sur le bord de la route allant à Drain. Non
loin se trouvait le portHamelin. La rivière yfoc-
mait un vaste estuaire, avant de franchir la passe
du rocher qui porte Chantoceaux.
Bellen-Cavett (les), ham., c"* de Brezé.
— Les Cnves-Neuves 1709 (Et -C). — Le vil
/âge des BeUes-Caves 1740 (Ib.).
Belle-Tète, c*" de Mélay^ sur le ruisseau
de Cossé. — Une place vuide où estoit ancien-
nement une maison et un mou'in apie'é te
moulin de Belle-Teste 1400. - Il était recons-
truit dès 1420 et dépendait de la terre de Bou-
sillé (B 193). ~ 11 n'y existe plus ni habitation
ni moulin. — Au carrefour des chemins de la
Goibelletie et de la Grande-Bretaudière se voit
encoio le socle d'une crotj; dite de Beile^Téte,
chargé autrefois de deux croix.
Belle-Toaehe* cl., c» de la Possonnière.
'— En est sieur n. h. Bernardin Cador, conseiller
au Parlement de Rennes, 1599, François G. 1647.
— Il a été tenté vers 1840 une exploitation de
gîte anthraxifère bientôt abandonnée, où se ren-
contraient à 12 ou \\\ mètres de profondeur de
nombreuses empreintes de plantes, notamment
de fougères.
Bellenrie (la), ham., C* de Si/oiseau,
Belle-l'ille» f., c"» de St-Hi aire du-Bois.
Velle- Ville, f., c» de Si-^Picrre-Maulimart.
— Ln terre de B. 1452 (E 929|. — Appartenait
en 1609 à Charles de Savonnicres, et dès la fin
du xvii» s. jusqu'à la Révolution à la famille de
Rougé sur qui elle fut vendue nal^ le 25 février
an VI. — Les bois d'alentour au xvi« s. étaient
infestés de loups qui dévoraient les enfants en
plein jour.
Belle-Ville, f., C' de Vnulandnj, encore
toute en landes au xv« s. ; — dépendance de l'ab-
baye de Mélinais, vendue nat* le 25 février 1791.
Belle- rue. - Y. Nid-de-Pie.
Belle- Vue» c"* à^AHençon^ maison bâtie
vers 1841.
Belle Vne, f., c"« de Beauprèau.
Belle- Vae» f., c°« de Beausse, bâtie en 1862.
Belle* Vue, f., c°« de Bécon,
Belle-Vue» f., c"« d3 Blou,
Belle- Vue, f., c*' de Bou:hemaine.
BeUe-Vue, f., c°» de Breil, 1727 (Et. C).
Belle- Vue, f., c* de Brezé, ancienne dépen-
dance de Grandfond.
Belle- Vue, cl, de Br-olatj.
Belle- Vue, f., c* de Cnnlenay-Épinard.
Belle- V«e, f., c"» de Chantetoup, bâiie de-
puis 1850.
Belle-Vue, m»» b , c"« de Chantocé.
Belle- Vue, chat, et f., c»« de la Chopellt-
Sl'Laud. —Autrefois et souvent encore Bel- Air.
— Château construit par la comtesse de Balbie,
agrandi et remanié par Louis-Auguste Gaultier
qui s'y ruina honteusement en futiles embellisse-
ments. Des pierres accumulées dans les défriche-
ments il a été formé une butte factice ►onienue
à l'extérieur par un revêtement avec trois tours
tronquées, dont deux grosses flanquent une porte
plein-cintre, entl*ée d'un couloir, qui conduit à
l'esplanade supérieure. De là On domine tout le
pays vers Sud. A lopposé, de loin, on croinit
voir les ruines d'un vieux castel. La route de
Bourgneuf à la Chapelle passe derrière le rnooti-
cule, qu'un pont relie à la propriété. C'est au-
jourd'hui un important domaine, acquis récem-
ment de M. Farran par M. Cartier et dont l'ex-
ploitation, à titre de ferme, est dirigée parM.Pa-
rage. Non compris le château, les jardins, le parc
et les taillis, elle compte 62 hectares en rapport,
que traverse en ligne droite (1 50O met.) un che-
min d'exploitation. Le domaine est cité comme
un modèle de culture appropriée, améliorante,
progressive et pour l'élève de bons reproducteurs.
Belle-Vue, f., c"« de Châleauneuf.
Belle- Vue, f , c»» de Chàtelais.
Belle-Vue, f., c"» de Chazé-Henry,
Bell^Vue, mi", c»« de Cheffet.
Belle-Vue» ham. et f., c"« de Chemilli.
Belle-Vue, c»» de Cholet, — Trois localiléi
y portent ce nom, dont un petit hameau.
Belle- Vue, f., c»« de Clefi,
Belle-Vue, m^». c»» de Corné.
Belle- Vue, f , c"* de Drain,
Belle-Vue, ham., c"o de Faie, à 1.200 met.
à ro. du bourg. — Il y a été construit en 1868-
1869 sur la crête du coteau du Layon un château
encore inachevé en juin 1872, qui appartient à
M. Gibert.
Belle- Vue, f., c"« du Fief-Sauvin.
Belle- Vue, ham., c°" du Fuifet.
Kelle-Vue, c°« de Gennes. — Ln chapelle
1648, la maison de Belle- Veue 1649, les mai-
sons de sa G' le mareschal de B/ezé^ sçavotr
le chasteau de Milly et Belle Veue 1649. — U
chasleau de B. 1692, 1702 (Et-C). — Sur undes
points culminants de la forêt de Milly, à 1 kil. du
village, la carte de l'Etat-Major signale àesrtiines
sans nom, appelées dans le pays caves ou châ-
teau de Belle-Vue Les murs en certains en-
droits, vis-à-vis notamment un Talion planté de
chênes, s'élevaient naguère encore à 5 et 6 met-
de haut, restes d'un bâtiment d'environ 20 mèi.
de long sur 7 de large ; près de là, une cave voûtée
en tutfeau, de 6 à 7 pieds de long sur 10 de large;
des traces d'allées et de pavé en grès aux abords
d'un marécage, ancien abreuvoir ; des ceps de
vignes dégénérés, des souches d'arbres à fruit; tout
ce qui subsistait d'un manoir construit vers 1647
par le maréchal de Brezé, seigneur de Trêves et
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BEL
de MUly, avec chapelle dont la cloche fut bénite
le It mai 1648 dans Téglise de MiUy et nommée
Urbain par le premier valet de chombre du ma-
réchal, Simon-PréTost, sieur de Vieille- Cour t.
[je 17 octobre 1650 Claire-Clémence de Maillé-
Breri, épouse de Louis de Bourbon, donna cette
chapelle à l'église de Milly. — A partir de cette
époqoe, c*est-à dire dès la mort du maréchal, le
logi.4 n'est plus noblement habité et l'agent
chargé de la garde de Milly et de Belle- Vue se ré-
duit au titre de < concierge de Milly i». — Les
lambeaux de murs ont été jetés bas, les pierres
utilisées dans les chemins ou dans les construc-
tions voisines. Sur la batte qui domine tout le
pays d'alentoor on ne voit plus que des débris d*à
peioe un mètre de haut, couverts de bois, de
çeoéts, d'épines et d'ajoncs. — Tout près de là
a été construite une maison bourgeoise.
lelle-Vae, f., c»» du Guédéniuu.
Belle- Vac, quartier du bourg de J allais.
Belle»V«e, ham., c"« de Jarzé.
Belle* Vue, f., c"* de Jumelles.
Belle- Voe, ham., c'*^ de la Jumellière.
Belle* Vue, f., c»« de Lire\
Belle* Vue, f., c«« de Marans.
Belle V«e, f , c»« de Marigné.
Belle- Vae, f., c»« de la Meignanne.
Belle* Vue, met., f., c"<> Mélay, construite à
la Libergère en jaoviei 1858.
Belle* V«e, m'", c"* du Ménil.
Belle-Vve, f., c°* de Monifaucon-s-M.
Belle- Vae, f., c»« de Montjean. — Une ex-
ploitation de houille, entreprise sur de vastes di-
mensions, y a été délaissée en 1812.
Belle- Vae, f.,c»« de Mmitreuil-tur-Maine.
Belle-V«e, f., c»« de Parce.
Bell^Vne, c"* du Plessis-yacé.
Belle*Vae, cl. et f., c"« de la Pommeraie.
Belle- V«e, ham., c°* de Pouancé.
Belle-Vue, f., c"« de la Renaudiére.
Belle-Vne, m*» b , c"»» de St-Aubin-de-l.
Belle-Vue, f., c"« de St-Georges-du^Puy-de-
la-Garde.
Belle-V«e, f., c"« de St-Georges-sur-Loire.
Belle-Vae, m*» b.,c"«\ie Sl-fiHaire-St-F.
Belle* Vae, f., c»»de S t-Lamberi-d. -Levées.
Belle- V«c, f., c"« de St-Macaire-en-M auges,
bàUe depuis 1858.
Belle-Vae, h&m.,c»« de Sl-Çuenlin-en-M.
Belle-Vae, f., c°« de St-Sauveur-de-Flée.
B^le-Vae, f.. c"« de Segré.
Belle-Vae, f., o«« de Somloire.
Belle-Vae, f., c"» de Trélazé.
Belle-Vae, ham., c"« de Vauchrétien.
Belle-Vae, f., c"»» des Verchers. — Bel-
teusU Belveur 1612 (Et.-C). — En est sieur à
cette date n. h. René de Strossy, écuyer, en 1637
Jacq. Jarret, écuyer.
Belle-Vae, f., c»» de Vemanles.
Belle-Vae, f., c»« du Vieil-Baugé.
BeUe-Voe, f., c"« de Villeaieu.
Belle- Vae-eor-la-Lande» f., c»« du Gué-
déniau.
Belllard (Malhurin-Louis), fils de Louis B.,
maître apothicaire, sieur de l'isle et petit- fils de
maîtres chirurgiens, né en 16%, fut reçu docteur-
régent en la Faculté de Médecine d'Angers le
17 juin 1724. Il en était doyen en 1767. Dès 1726,
comme encore en 1752, non pourtant sans inter-
ruption dans son service, il figure parmi les mé-
decins de l'Hôtel-Dieu. — f le 9 avril 1778, âgé
de 83 ans. Il avait épousé le 22 janvier 1726 la
fille du docteur Jacques Naudin, inhumée le
16 juillet 1756 à Brain-sur-l'Authion.
Mellière (la), f., c»- deLtW.
Belllère (la), cl., c°« de St-Barthélemy .
Belllère (la), ancien hôtel seigneurial dans le
bourg de Sl-Floreni. — « Mon hostel, cour et
place appeliez la Beslière en vostre ville de SI-
Fleurant-le-Vieil » (St-Florent, Cellérerie). —
La Bellière-Sl'Florent 1668 (St-Flor.). — En
est sieur René Jarret, écuyer, 1506, Pierre J. 1541.
— Est acquis judiciaii ement le 9 août 1612 par
Fr. Cochelin. — Appartenait en 1705 k Louii»e
Vuallet, veuve en secondes noces de Pierre de la
Marqueraye, sieur de la Primetière, et en pre-
mières noces de René Cochelin. — Le posses-
seur du fief était tenu de mener et conduire
l'abbé de St-Florent par la bride de sa monture
« depuis la porte Brunet jusqu'à la porte du mo-
nastère » lorsqu'il y faisait sa première entrée.
Belllère (la), ch&t., c"* de St-Pierre-Mauli-
mart. —Ane. fiof et seigneurie relevant du Peiit-
Montrevault et dont dépendaient encore au xvui* s.
trente terres ou métairies et trois moulins à eau
dans les paroisses de St-Pierre-Maulimart, de la
SiUe-Aubry, du Fief-Sauvin, de Villeneuve, la
Chapelle- St-Florent, St-Qoentin et St-FIorent.—
En est sieur avant 1369 Pierre Bouchard, cheva-
lier, dont la fille épousa vers 1380 Pierre de la
Court ; -^ Jean de Brie, mari de Catherine delà
Court, 1406, Jean de Goesmes, mari de N. de la
Court, 1418, 1444. Leur héritage passa, faute
d'enfants, à un neveu, Jean de la Court 1557. Son
petit-fils Guyon de la Court fonda le 30 décembre
1533 au manoir la chapelle seigneuriale de la
Conception. La petite-fille de Guyon épousait à
Saumur le 22 novembre 1589 René de Rougé,
sieur des Rues, nommé en 1594 gouverneur du
Ludeet mort le 3 juin 1621. Leur fils atné René
hérita de la terre. Le titre de marquis du Plessis-
Belliéi^easi pris par leur sixième fils, Jacques, et
passe à sa descendance, sans que jamais elle ait
possédé cette seigneurie, qui ne fut d'ailleurs
jamais un marquisat. — S'y succèdent de père en
fils, rivants d'ordinaire au château, René II, marié
en 1637 à Marie Jousseaume, f en 1647, — leur
fils Pierre II, aide de camp du maréchal deCrc-
quy, qui épouse à la Blinière en Beaufort, le
15 juillet 1649, Avoie de Chérité, — Pierre III,
dit le marquis de Rougé, marié en 1700 à Jeanne
Prézeau, f le 17 septembre 1707. — Sa veuve,
qui vivait alors déjà retirée à la Visitation d'An-
gers,y prit le voile en 1730 et en mourut supérieure
le 9 janvier 1757. — Pierre François, marquis de
Rougé, V. ce nom, se maria en 1749 avec Marie-
Ci.- J.-Julie de Coetmen, dont la tombe a été ré-
tablie en 1828 et se voit encore dans l'église. —
Bonabes-Jean-Catherine- Alexis de R., marié le
7 janvier 1777 à Victorienne-Delphine Nathalie de
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Rochechouart-Mortemart, f le 9 juillet 1783 dans
la traversée de la Guadeloupe ; — Bonabes-Loois-
Victorien-Alexis de Rongé, encore bous la tutelle
de sa mère en 1789.
L'ancien château intact à cette date, présentait
un long corps de logis à trois étages, flanqué de
deux panllons, l'un à droite en saillie légère sur
le centre, l'autre à gauche plus haut et plus or-
nementé, avec la tour du Trésor; le tout en
briques,sauf les frontons décorés et l'encadrement
des croisées, avec haute cour vers 0. précédée
d'un portail et d'une pelouse et basse cour vers
N., esplanade, étang, hauts et bas jardins, ver-
gers, bosquets de tilleuls, futaies avec grande allée
et jeu de paume, glacière dans une des prairies.
Une galerie reliait à la tour la chapelle, dont
le fond était décoré de vitraux armoriés en
forme de losange, portant (Targent au cerf de
gueulen armé d'un bois et de pieds de sinople^
— un autre,mi-parlie, à droite, d'argent fascé de
trois pièces de tab/e et contre- /ascé de six de
même, et à gauche, d'or à la télé de more de
sobfe liée d'argent avec trois coquilles de
gueules posées deux et un^. L'habitation et ses
dépendances furent incendiées pendant la
guerre, la terre vendue nat* le 27 germinal an VI
à M. Liphard-Desrosiers qui revendit le 26 bru-
maire an X à M. Denis Mesnard. Sa fille, mariée
au notaire Déhérain, de Paris, en hérita et eut
pour gendre Ch.-Alfred, comte d'argent de Deux
Fontaines, de qui le 25 janvier 1850 la propriété
fut acquise moyennant 9<. 0,000 fr., par les frères
Charles, Henri et Théodore Langlois, entrepre-
neurs de travaux de chemins de fer. Dès 1826 la
meilleure part des bâtiments restant avait été
démolie, y compris la chapelle. Ne pouvant ni
conserver, ni restaurer Tancien édifice ruiné, les
nouveaux acquéreurs ont fait élever sur rempla-
cement même un des plus beaux édifices mo-
dernes de l'Anjou (architecte Dellétre, d'Angers).
C'est un grand corps de bâtiment de style renais-
sance (56 met. sur 13 ; - et 29 en hauteur jusqu'à
la plate-forme centrale), avec deux ailes sur le
même plan, dont les doubles toits en cône tronqué
se détachent, disposition très simple relevée par
l'élégance et l'harmonie de rornemenlation. Un
escalier monumental conduit à un magnifique
vestibule de style ionique. A l'intérieur, grande
salle JL manger, sombre, peinte en vieux bois avec
gracieuses peintures sur les vantaux des portes,
bibliothèque peinte à fresque, grand salon blanc
et or, relevé de moulures, à cheminée de marbre
blanc plongeant par une glace sans tain sur la
salle de billard, que termine un charmant fumoir.
— Au premier étsge une galerie peinte on vieux
bois relevé d'or et d'azur et décorée de vingt-
quatre cariatides relie les chambres où sont réunie.«
toutes les élégances de la vie moderne. — A dis-
tance,sous la verdure, s'ouvrent des étables et des
écuries modèles ; — tout à l'entour un parc anglais
dessiné par Noisette, de Nantes, — et le domaine
d'un seul tenant de 513 hectares dont 80 en bois,
ArcL. de M.-»t-L G 106, f. 33 et veotes nat. S* origin.
no 833.— De Wismes, Tj! m; ou, où se trouve itW voe ezté-
lieuredn cbâtean.— Affichti d'Anger i,i«Ki, n« 57 ; 1833
19 février. — Journal de Mains-tt-Loire, 30 juillet 1855.
BelUtee (la), f., c"« de Varennes-sousM.
Belllère (la Petite-), f., c°« de Si-Piem-
Maulimart. — Le bord âge de la P.-B. fu:
échangé le 29 mars 1554 par les sieurs de la
Belliére avec le prieur du Petit-MontrevauU
« contre les terres non herbergées appelées les Joa-
« raasières en Chaudron » (Terrier de la Belliére).
Belligné, vill., c»« de Faie, à 2,400 met. au
N. du bourg. — Le lieu, maison, fief et sei-
gneurie de B. 1531 (C 105. f. 231). — Relevait pour
partie des seigneuries de Thouarcé ot du Ménil
En est sieur en 1326 Philippon et Simon Malart,
Jean Aménart 1462, 1466, Thomas de la Roche,
sieur de Daillon, 1490, 1518, Joachim de la
Roche, sieur de Daillon, mari d'Anne Acarie,
1539, 1545, Claude de la Roche, sœur de
Joachim, par partage du 25 février 1580. épouse
en premières noces d'Ëusèbe du Puy du Fou,
chevalier, 1606, de qui hérite Jacq. Rigault, son
fils d'un second lit, 1639, n. h. Fr. Rigault, che-
valier, sieur d« Millepied, 1680, sa veuve, Anne
de la Pouèze, 1684. — Leur fille Anne R. épousa
Jacques-Charles de la Béraudièredont le fils Jacq.-
Marie-Franç. de la B. la possédait en 1790. — La
terre vendue nat^ le 19 messidor an IV a été dé-
pecée. — Le curé P. Jarry, d'AUençon, s'était fait
bâtir dans le village, en résignant sa cure en 1750,
une maison identique à son ancien presbytère et
y mourut le 27 avril 1766, âgé de 91 ans. — L'an-
cienne maison seigneuriale a été rebâtie en 1827,
sur la crête du coteau. C'est aujourd'hui une
simple ferme qui n'a conservé que la base d'une
des anciennes tourelles.
Arch. de M.-etL .G 405 ; B 4007. ~ Arch. d'AUencoo
— Notes Ms». de M. Raimbault.
BelligBé, saulaie, c°« des Ponts-de-Cé^ autre-
fois de la paroisse d'Erigné, avec « maison sei-
gneuriale », appartenant au xvi* s., 1570, 1572.
à la famille noble Du Bouchet, & dame Claude
Royrand en 1623 eten 1644 à n. h. Pierre Bouclier,
sieur de la Trembiaye,— à Louis Bouclier en 1662.
Belllipnéii (les), vill , c»« de Sceaux. — Le
Petit, le Grand- Béligné (Cass.). — Les censifs
du prieuré de Sceaux distinguent le Grand- A.
alias Lofie ou Belligné-Lorin, closerie, pu's
métairie, acquise de Boureau de Versillé par M.
de Varennes en 1764, Belligné-le- Bouge atia^
le Petit-B. ou la Claye Belligné-Tulfades, Belli-
gné-Goupiiy Belligné alias rAnglaiserie, assem-
blage de closeriesqui forment aujourd'hui village.
— La met. de Belligné-Lorie fut cédée le 16 sep-
tembre 1777 par Goddes de Varennes au Chapitre
St^Martin d'Angers,
Bellinlère (la), f., c"«de la Jai/le-Yvon.
Belll00ons (les), cl , c"« de Fontaine-Gué-
rin, réunie à la cl. des Chevrunières et vendue
nat* sur Charles-Jean d'AndignéleS ventôse an II.
BelUvière (la), f., c"« de Cho/el,
Bellivlère (la), ham., c"« du Longeron. —
La Belinière (Cass.).
Bellommée, vill., c°« du Lion-d^ Angers, —
La Belle-Hommage 1642, la Btlhomaye 1680
(Et..C.).
Belloniiaie (la), f., c*« d'^vir^.
Bellonnlère (la), f., c"* de Champigné.
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BEL
— 301 —
BEL
Bellonière (la). cl„ c* de Daumeray, 1605
(El.-C). — En est sieur René Houssaye, sieur
de Miré.
Bellonnlère (la), f., c"« de Dur f al, — La
Bel/onnière xn* s. — Dans la paroisse de Qouis.
Relevait de la Motte-Grenier, et en partie d'Aligné.
— En est sieur René Savary en 1540 ; — Fr.
Rompelle, mari de Renée Savary, en 1680.
lellonnlère (la), ham., c"« de Ùurtal.
Bellonnlère (la), c*>« He Si-Germain-des-
Pris, — En est sieur René de la Rivière 1534,
Franc, de la R. 16%, mari d'Anne Robin.
BelUnnière, f., c"« de Soufaire- et- Bourg,
ancienne dépendance de la Rouxelliôre.
Hellonard [Frédéric), né & Montaigu en 1776,
mort vers 1845, possédait une belle collec-
tion de livres, de médailles et d*antiquités. La
Bibliothèque de la ville a recueilli de lui le ma-
nuscrit d'un mémoire qu'il avait rédigé sur l'his-
toire gallo-romaine de l'Anjou pour un des con-
cours de la Société Industrielle (mai 1840\ —
Il lui avait adressé dès 1836 une lettre portant
indication de touilles archéologiques, qu'a publiée
son Bulletin (t. IX, p. 205).
Bibl. d'Ang., Mts. 898.
Belloueterles (les), ham., c°« de Chaude-
fonds, — Vn hordaige o ses oppaHent^nces
vulgairement appelle la Belueterie 1412
(E 668). — La Belluaterie 1480 (E 624),
Belœll, f., c"« de Ste-Gemmes-sur-Loire.
" VinâB in clause de Belœil 1522 (Chap.
St-Martin). — Le lieu, fief et met, de Belleil
1539. — Belœil 1587, Bellail 1612 (Et.-C). —
Bellay, Beiltay 1625. — Belleil 1639. — Bel-
Œil alias le Petit-Champ -Chastes 1871 (Af-
fiches). — Appartenait en 1539 à M« Vincent
Du Breil, greffier de la mairie d'Angers, par
sa femme Blanche Alexandre, en 15b7, 1610 à
n. h. Jean Du Breil, sieur de Champ- Charles,
niari de D^i» Franc. Poujault, en 1625 à son
gendre n. h. Pierre Boucher, en 1653 à n. h.
Jacq. Davy du Chiron, avocat au Présidial et
échevin d'Angers, banquier en cour de Rome, en
1789 à messire René Roland de Martel, par sa
femme Anne de Laurens.
Bel-OI»eaa, ham., c"* de Bécon, — Bon-
Oiseau (Cass.).
Bel-Oineau, f., C de Chanleloup,
Belolsière (la), f., c"« de Corzé. — La mai-
son appelée la B. 1614 (E 21).
Belolnière (la), f., c»* de Daumeroy. — La
Belouasiére 1694 (Et.-C).
Belan, ruiss. né sur la c»« de St-Lamhert^
du-Latay, s'y jette dans le Layon; — 2.300 m.
de cours.*
Belon (.. ...) chapelain du château de Sau-
raur, possédait des manuscrits sur l'Anjou, que
Pétrineau des Noulis eut quelque temps entre les
mains (1690).
BeloDonie (la), f., c^*d' Aviré.
Belordenu (Jean)^ sieur de la Grée, avocat
i Angers, 1580, « le plus curieux amateur de
1 antiquité qui y ait jamais existé », dit son ami
Bruneaa deTartifume (Mss. 870, p 415). Il avait
laissé de nombreuses notes manuscrites dont hé-
rita son fils aîné Jacques, avocat comme lui au
Présidial d'Angers, 1610, et qui furent perdues.
Belordeau (Pierre), avocat au Parlement de
Rennes, et pour cette raison revendiqué par les
biographies bretonnes, est angevin-, comme l'in-
dique à demi le titre de ses livres, et fils sans
doute du précédent et de Renée Talluau. On le
voit publier dès 1598 des Remontrances au
Roy contenant un bref discours des misères
de la Bretagne^ de la cause (ficelles et du
remède que Sa Majesté y a apporté par le
moyen de la paix, par P B. A. (Angers, Ant.
Hernault, in- 12 de 59 pages, — et la même année
Paris et Lyon, in-8»), qu'il réimprima sous ce
titre : Polynrchia ou de la domination ty-
rannique et de Vautorité de commander
usurpées par plusieurs pendant les troubles,
en forme de remontrances, e/c, par le sieur
de la Orée Belordeau (Paris, 1617, in 4«); —
Obaervationes forenses, cofi tenant diverses
questions tirées du droit civil, des ordon-
nances et des coutumes et partie d'icelles
confirmées par arrêts du Parlement de Bre-
tagne (Paris, in-4o, 1617), avec la Polyarchta
à la suite, et la même année un abrégé du livre
réédité avec modifications (Paris, 1621, in-4o; —
Récit et véritable discours de Ventrée de la
Reine-mère da7is la ville d* Angers faicte le
iô octobre 16i9 (Angers, Ant. Hernault, 1619,
petit in-4<» de 106 p., — la dédicace est signée :
Belourdeau); — Controverses agitées en la
cour du Parlement de Bretagne, recueil de
discours (Paris, Buon, 1619 et 1620, 2 vol, in-4o,
le premier réédité en 1626); — Commentaire
sur la Coutume (in-4», 1624), ouvrage hâtif et
sans valeur, qui pourtant eut jusqu'en 1674 sept
éditions. L'auteur annonçait un Traité des Va-
nités, un article de CEntrée du Temple, restés
manuscrits. — On ne sait d'ailleurs rien de sa vie.
Belot, avocat du roi à Baugé, comme son père
Paul, et neveu de Charles Belot de Napvril, pro-
cureur du roi à Angers, fut pendu à Paris vers
la fin de juillet 1580 pour crime de faux el de
concussions.
Hsft. 919, fol. 176 V.
Belot {Guillaume)^ orfèvre de Saumur, four-
nit une nef d'argent « pour mettre l'encens » à
l'église St-Pierre en 1428.
Belot {Louis), imprimeur, Angers, 1629.
Belot (P/erre), maître orfèvre à Saumur, 1467.
Aelotflère, BeloM«if*<llène, Befowlite*.
— V. Blolière, Blouardière, Blouines.
Beioap, ruiss. né sur l'extrême confin de la
c"« de la Plaine^ près la petite saunerie, pénètre
sur la c°* de Coron et y coule du S . au N. en for-
mant la limite avec celle de St-Hilaire, jusqu'à
son confluent dans le Lys, à 5(0 met à TO. du
château des Hommes. — La carte cantonale l'ap-
pelle ruiss, de Bellouque en indiquant néan-
moins la Planche de Beloup ; — 4.500m. de cours.
BelCière (la), vill., c»« de Chanzeaux. —
La Belletiére 1618 (Pr. de Doué) et xnu* s.
(Cass)^, dont est sieur h. h. Artus Chabot.
Beîtlère ^a), ham. et lande, c°* de Freigné,
Béluardlère (la), f , c"» de Brissarihe.
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BEL
- S02 ^
BÉN
Bélnère (la), f., c>«. de Blou.
Bélnne (le), cl., t^* de Mélay (Cass.), nom
inconna aujourd'hui.
Belvéder (le), cl. c"« di'Ânyers,
Belvéder (le., ham., c"« d* Ingrandes.
Belvéder (le), 1'.. c»» de Mo r igné.
Belsaned de Castelmoron (Maris-Anne-
Louise de), d'une famille alliée aux La Force, aux
fiiron, aux Grammont, aux Montmorency, aux
d'Âlbret, fut tenue sur les fonts de baptême par
M'i«deMontpensier. Elle prit Thabit à l'abbaye
de Saintes, mais sa tante maternelle Françoise de
GaumontNompar de Lauzun,quien était abbesse,
l'appela avec elle à titre de coadjutrice, quand elle
Tint au Ronceray, et bientôt se démit en sa fareui*.
Elle fut bénie le 22 septembre 1710 par l'éréque
de Marseille, son frère, assistée des deux précé-
dentes abbesses Françoise de Lauzun et Charlotte
de Grammont. Son esprit d'humilité la portait à
se démettre de celte charge qu'elle dut conserver,
au refus du roi d'accepter sa démission. Elle
agrandit le monastère, augmenta le nombre des
religieuses, fit réparer l'église, renouveler les
orgues et les ornements des autels, installer enfm
à grands frais un vaste jardin pour la commu-
nauté. Elle mourut le 24 septembre 1742, après
trente-deux ans de gouvernement. Le père jésuite
De Lamarche prononça le 14 février 1743 son
oraison funèbre, qui a été imprimée (Angers,
Dubé, iQ-4« de 45 pages).
Bibl. d'Ang.^«8. 762, p. 147. — Lehoreao. Mu., t. III,
p. 81 et 68. — Haoréaa, Gall. Christ.
Bémondrie (la), f., c"* de la Pommeraie.
Béiuibeii (Jean - Claude - Gautier - Louis) ,
né à Toulouse en octobre 1746, entra dans l'Ora-
toire le 1«' juillet 1774 et après avoir quelque
temps professé à THcoIe d'Effiat vint occuper la
chaire de mathématiques au collège d'Angers où
cet enseignement était célèbre. Il accueillit la
Révolution avec transport, prêta serment le 16 jan-
vier 1791 et mit au service des idées nouvelles sa
parole abondante et sa plume facile à l'enthou-
siasme. A ce double mérite il dut aussi d'être aussi-
tôt nommé du premier club qui s'organisa à Angers
(mars 1791) sous le nom des Amis de la Constitu-
tion,conire des libéraux de 89, qui ne se refusaient
pas aux enseignements et aux nécessités de la
situation nouvelle mais seulement à l'exaltation
insensée des frénétiques. Le discours qu'y prononça
Bénaben pour sa réception est imprimé et se ter-
mine, après force lieux commues, par l'éloge du
Roi honnête-homme. C'est lui qui signa comme se-
crétaire et rédigea sans doute la première adresse
qu'ait reçue TAssemblée nationale pour l'affran-
chissement des noirs. Le 11 décembre 1791 il y ad-
mit, en saqualitéde président, le maire Pilastre et
prononça à cette occasion un discours que publia le
Journal de Jahier (a* 14, p. 100). Il donna sa
démission le 8 janvier 1792 pour présider en oc-
tobre suivant la Société bien plus avancée et
tout à fait populaire des Amis de la Liberté
et de CEgalité. C'est à ce titre qu'il écrivit à
Roland pour lui exprimer ses regrets de sa sortie
du ministère, et les A /fiches d'Angers (30 oc-
tobre), qui publient la lettre, donnent la réponse
de Roland. 11 fut aussi le rédacteur, l'inspirateur
et le premier signataire de l'adresse envoyée le
5 novembre 1792 à la Convention pour proposer
la formation d*une garde départementale recrutée
de deux hommes au moins par commune. Le
lenden^ain il écrivait à Isnard, le Girondin :
« Vous êtes notre homme, notre citoyen, notre
député, notre guide v, et toute une longue lettre,
dont l'accent d*uno exaltation extrême témoigne
que sa démarche de la veille n'accusait pas
une pensée réactionnaire. Pendant ce temps une
espèce de pensionnat, dont Bénaben avait été au-
torisé à prendre la direction (15 novembre 1792',
essayait de continuer le Collège d'Anjou ; mais
les exigences des temps en mettaient à de rudes
épreuves la discipline, et dans les premiers jours
de 1793(28 mars) Bénaben se trouvait avec trois
de ses professeurs enrégimenté dans la première
colonne de l'armée de l'Ouest de Maine-et-Loire et
demandait de Varades un congé ou absolu pour
retourner à ses pensionnaires ou de quelques jours
I)our les renvoyer à leurs parents. Son comman-
dant Delaunay-Maussionle chargea de porter lui-
même la lettre au Département qui le retint à
Angers et quelques mois après lui donnait man-
dat et titre de commissaire civil près l'armée de
St-Oeorges « pour observer les mouvements de
cette armée et en rendre compte à l'Administra-
tion. » — Bénaben dès lors vit en plein camp, reste
les quinze premiers jours sans se déshabiller,
court au feu, au conseil, combat, commande,
charge à coups de plat de sabre les fuyards, as-
siste les généraux et surtout passe ane partie du
jour à faire le récit de leurs inepties. Parti le
19 octobre 1793, avec un hussard et le jeune
Delaage (V. ce nom) pour ordonnances ou pour
escorte, il se fait passage à travers les fuyards
qui déjà encombraient la ville et rejoint l'armée du
général Olanier campée dans les bois de la ban-
lieue d'Angers. Il la suit à St-Georgesoù est taé
Du verger, son collègue de mission, à St-Germain-
des-Prés,àSegré.à Châteaugontier,à Craon,àChà-
teaubriant. Là, son influence baisse; il est hors de
son département et sans pouvoirs, et se trouve
heureux d'assister de son expérience un commis-
saire du ministre qui lui délègue une partie de
son autoriié ; puis, quand Olanier est suspendu, il
s'attache à Marceau,assisteàla déroute d'Antrain,
revient à Nantes pour prendre desnouvelles sûres,
s'endort dans l'antichambre de Carrier,qui défend
de le réveiller, et arrive à Angers trente-six heures
avant le» Vendéens. 11 prend avec son ami Vial sa
part des dangers du siège et se remet en route
deux jours après la délivrance, entre le premier
à Baugé, s'attache au général Carpentier (V. ce
nom), entre au Mans avec les premières colonnes,
assiste au carnage et pour tout butin ramasse un
chapeau surmonté de six panaches blancs qu'il
envoie au Département comme celui de La Roche -
jacquelein et qu'il reconnut plus tard être celui
de d'Autichamp ou de Duhoux. Sa lettre (23 fri-
maire), qui annonce la prise du Mans et l'envoi de
ce trophée, fut imprimée en placard et affichée.
Bénaben suit la débandade, a-^siste à Savenay et
revient à Nantes le5 nivôse, attendant un moment
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BEN
- 303
BÉN
fiTorable pour passer sar la riTe gauche et prendre
part, comme il Tespéraiti à la destruction de
La Rochejacquelein et de Charette. Il alla ainsi
jasqa'à Machecoul où lui parvint sa lettre de rap-
pel datée du 9 nivôse. Le Département le remer-
ciait de rexactitude de sa correspondance mais,
pour obéir au décret du 14 frimaire qui retirait
aux administrations civiles leurs attributions mi-
liUireSfil lui donnait avis que sa mission publique
était terminée. Le 22 nivôse Bénaben était do re-
tour à Nantes et bientôt à Angers. J*ai retrouvé
les originaux des lettres de Bénaben, écrites au
jour le jour, d'un style simple et net où la rhc-
lorique n'a que taire. Cette lecture attachante,
comme tout ce qui respire Tesprit vivant de cette
époque tumultueuse, montre aussi combien s'a-
Teogle Tesprit de parti ou d'ignorance en jugeant
les hommes de ces temps-là avec les idées des
jours tranquilles ou reposés. Bénaben, esprit hon-
Déte et modéré, représentant et correspondant du
Directoire départemental, de Leterme-Saulnier,
de Vîal, de Villiers, qui n'étaient pas des terro-
rittes,estsans pitié pour les « brigands • et trouve
d'atroces paroles pour applaudir aux noyades de
Carrier : « On met tous ces coquins-là dans des
■ hatteaux qu'on fait couler ensuite à fond. On
« appelle cela envoyer au château d'Eau, En
I vérité si les brigands se sont plaints quelquefois
• de mourir de faim, ils ne pourront pas se
• plaindre qu*on les fasse mourir de soif. On on
« a fait boire aujourd'hui douze cents ». (Lettre du
6DiT6se an IL) A son retour il s'occupa, sur la
demande de l'Administration, de rédiger un rap-
^ d'ensemble, dont par prudence il se contenta
de déposer le manuscrit au District. L'exemple de
PhiUppeauxet de Westermann, condamnés pour
exc^ de zèle et de courage, lui recommandait
tssexla patience. Il évita toute fonction publique,
seDseTelit dans une solitude profonde, « aimant
« mieux, dit-il lui-même, se nourrir de pain de
« fèTes trempé dans un peu de lait qu'occuper un
• emploi quelconque dans un gouvernement cons-
■ pirateur ». Le 9 thermidor lui rendit la parole et
i! en profita pour joindre sa voix au cri public en
ibliant son travail. Le choix des administrateurs
li l'avaient désigné pour prendre rang parmi les
▼es de la grande Ecole Normale, le força de
inopinément pour Paris, laissant le soin à
ul, son ami, de surveiller l'impression. Ce
•t.., ou Récit exact des événements les
remarquables gui se sont passés sur
tt deux rives de la Loire (Angers, in-S",
I, an III) n*est que le simple relevé et le plus
ivent une copie écourtéede sa correspondance,
mériterait d'être réimprimée dans son texte au-
iUque. L'éditeur prit garde seulement de sup-
l'opinion de son ami sur les noyades,
n'eût plus prêté à rire, et eut le tort, pour
IX flatter le goûtdu jour, d'ajouter au récit du
du Mans une page (79) de détails odieux dont
Içs lettres ni même le manuscrit du Rapport,
en cet endroit déjà embelli, n'avaient eu
déparier. Hors ces deuxpoints, l'exactitude
complète et les renseignements sûrs et de
f')i. C'est du reste un des documents les
plus souvent exploités par les historiens réactioïi-
naires et pour des causes que Bénaben eut cer-
tainement répudiées. Sa sincérité, son désinté-
ressement, la modération naturelle de son esprit,
difficilement portéaux violences, lui avait conservé
une considération qui dans aucun temps n'a pu
être suspectée. Dès l'ouverture de l'Ëcole Centrale
d'Angers, il y vint reprendre son enseignement de
mathématiques, du I»' ventôse an IV àl'an Xll.et
y prononça le discours d'usage à la première dis-
tribuiioci des prix (an VI). Appelé par décret im-
périal du 7 mars 1806 au Lycée, qui avait rem-
placé l'Ecole, il y professa d'abord à la fois la
première et la seconde année de mathématiques,
puis à partir de 1810 les mathématiques transcen-
dantes, avec le titre de docteur es sciences, qu'il
reçut en 1812. Il quitta le Lycée en 1814 et mou-
rut le 10 novembre 1824, à l'âge de 70 ans. D'une
taille élégante, d'une physionomie expressive,
homme du monde, ami des propos délicats, il com-
posait quelquefois des chansons, dont il trouvait
l'air quHl fallait ensuite lui noter : « J'ai entendu,
dit Bordier-Langlois, quelques-unes do ses mé-
lodies; c'était du LuUy tout pur, et ses yeux se
remplissaient de larmes quand il les chantait ».
Outre son célèbre Ravpw^t, Bénaben a donné
une traduction des Lettres de Phalaris, tyran
dAgrigente (Angers, Pavie, 1803, in-8« de
184 p., réimprimé en 1810, suivant Blordier) et
dans un autre genre un livre plus modeste et à
cette époque surtout plus utile, quoique personne
ne l'ait mentionné : Tables de comparaison
enfre les anciennes mesures du déparlement de
Maine-et-Loire et celles gui les remplacent
dans le nouveau système métrique (Angers,
Boutron,an VII,in-8»;. — Quérard etMM. Louandre
et Bourquelot, ses continuateurs,ainsi que toutes
les biographies, ont confondu notre Bénaben avec
un homonyme, toulousain, comme lui, mais
moins estimable.
Arch. de M.-el-L.SérieM. — Blordier-LanRloi»,A«i7«r*
et le dévartement, t. I, p. 197,498. 326; t. Il, p. 53, 96.
106, 110.— Annuaire de Jf.-e/-L.,4836. p. 50. - Afficku
d'Angers, 30 octobre 4791. 43 féTrier 47i»5, etc. —Grille,
Volontaires, t. III, p. 4i6 429 ; Siège d'Angers, p. 449 ;
Lettres à Walkenaer, p. 6i. — Soeiiti Aead. d: Angers,
486V, p. 430 et 463.
Bénacle (le), c"" de Sovzay. — Le Bénoc,
canton de celte paroisse, 1730 (Et.-C.}. — Le
Bénacle 1780 (Ib.). — Sur la rive de la Loire.
Bénat^d. — V. Besnard,
Bénardaie (la), f., c"« de la Chapelle sur-
Oudon. — Relevait pour les deux tiers seulement
de la Lorie. — En est sieur M* Jean Boucquet,
avocat à Anger.<, 1539, Georges do Vigué, par sa
femme Claude de Touvois, 1624.
Bénardaie (la), f., c"c de Vem, — Ancien
fief relevant de Vem ; — appartenait aux familles *
nobles Ernoul M70, 1520et Simon xvii-xviii» s.
N. h. J. Simon fut trouvé noyé dans l'Erdre le
22 février 1657; — François S., chevalier, mari
de Charlotte-Catherine de Boissard, 1777.
Bénarderie (la), ham , c°« de Roche fort-s.-L.
Bénardi^re (la), ham., c°e à'Ambil/ou,
Béttardtère (la\ ham., c"* de Beausse.
Béaardière (la), f., c"« de Bouillé-Ménard.
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Bénàrdlère (la), f., c"« de Dénezé-s.'Doué.
Bénardlère (la), m*" b., c°« de Fougère.
Bénàrdlère (la^ f., c"« de Genneleii.
Bénardlère (la), f., c^* àlngrand^s.
Bénàrdlère (la), ham., c"e de In Lande*
Chasle, — L'ancienne voie romaine passe à
1(X) mot. des maisons. Dans un champ Toisin se
rencontrent d'énormes briques et des fondations
de murs en petites pierres bloquées dans la
chaux.
Bénàrdlère (la), f., c"« de Louvaines.
Bénardlère (la), f., C"* de Maulévrier,
Bénardlère (la), f„ c"* de Maié.
Bénardlère (la), f., c"« de Meigné-feV.
Bénmw^ikw^ (la), c"» de Pontigné. — V.
Bernaudière (la).
Bénardlère (la), ham., c"« du Puiset-Dwé.
— La terre de la B. 1620 (E. 929).
Bénardlère (la), ham., c°« de St-AugtisUn-
du-Bois. — Le lieu et met. de la B. venait d'être
partagé en 1553 (£ 109). — Il y éUit dû une
rente de blé et de deux chapons au prieur de la
Papillaie.
Bénardlère (la), f.,c«e de St'Clémentd.'l.'P,
Bénardlère (la), f , c"» de St-Hilaire-du-B.
Bénardlère (la\ f., c»» de St-Satumin, an-
cienne dépendance de l'abbaye du Ronceray, ven-
due nat* le l*'août 1791.
Bénardlère (la), f., c"» de Seiches, — La
Binardière 1665 (Bt.-C.). — En est sieur Pierre
Mocquereau.
Bénardlère (la), f., c°« de Vemantes, —
Appartenait à n. h. Ant. Bouschet, 1610, 1647.
Bénardlère (la), f., c»* du Voide,
Bénardlère da Grande-), f., c»* de Chàte-
lais. — Il y existait dés avant 1742 une carrière
d'ardoise, suspendue, puis reprise en 1767 par
un sieur Gentilhomme, encore exploitée à la Ré-
volution. Elle appartient à une compagnie an-
glaise qui en a interrompu mais non abandonné
les travaux.
Bénardlère (la Haute-), f., c»« de Miré. —
En est sieur Pierre Boreuu, commerçant, mari
d'Anne-Lucie Fautrier, 1758.
Bénardlère (la Petite-), f., c"« de Chdtelais,
ardoisière dont le matériel est vendu en juin 1871.
L'exploitation, telle qu'elle, continue (juillet 1872)
par une société d'ouvriers.
Bénardlère (la Petite-), f., c«« de Ftmgeré.
Bénardlère (la Petite), f.,c"« de ^ei,9n<f l.V.
Bénardlèrea (les), cl., c°« de Cheviré le-R.
Bénastrle (la), T., c"« de Bouille- M e'nard.
Bénandlère (la), f., c"* de la PothetHe. —
La Bonaudièf^e 1755, 1757, 1760. — La Beaunau-
dière 1785 (Et.-C). — Ancienne terre noble avec
château, appartenant à J.-J. d'Avoine de la
Jaillel740.SaveuveFrançoise-Anne-MarieDrouil-
lard, y meurt le 18 novembre 1755.— Y résidait en
1757 Ambroise-Joseph-François d'Avoine de la
Jaille, avec sa femme Marie-Agnès Boissonnière,
originaire de St-Domingue. Il meurt en son châ-
teau le 12 juin 1786.
Bénandlère (la), chat., c"« de St- Georges-
sur-Loire. — La Besnauldière 1539 ^C 106). —
La hunaudière (Cass.). — « Terre, fief, sei-
gneurie, prés, bois, futaies, grand étang» xvii«s.
relevant de Serrant pour les deux tiers, des
Touches-Clérembault pour le reste. — Une cM-
pelle plus ancienne s'élevait à 100 met. du château
et a été reconstruite vers le commencement du
xviii* s. -^ Le château actuel a été commencé en
1796. — Appartenait à Jeanne Barateau, veuve de
François de Brie, 1539; — à Antoine de Brie,
sieui du Jeu, 1563; — à Maurice Chevaye, mar-
chand d'Angers, par acquêt en 1601 de Madelon
de Brie ; — n. h. Jean Ch. 1646;— messire Claude
Gh., ôcuyer, 1726; — Georges Lusson 1756, -f le
12 novembre 1 780, âgé de 87 ans; — J.-F. Beau-
jouan, conseiller au Présidial d'Angers,y meurtle
15 octobre 1783. — C'est sur les dépendances
que fut tirée en 1704 la pièce pour la recons
truction du clocher de St-Germain-des-Prés.— La
terre a été renouvelée depuis 1854 par le proprié-
taire actuel, M. de Jousselin. Le domaine, com-
prenant 33 hect. 15 ares en labours, 6 hect. 3^
en prés, d'un sol raviné ou en marécages, s'est
▼u, en trois ans, par de hardis et intelligents tra-
vaux de drainage commencés dès Thiver de 1855,
transformer en une exploitation modèle qui a dis-
puté à M. de Falloux la coupe d'honneur du Con-
cours agricole de 1862 et a mérité la grande mé-
daille d'or. M. de Jousselin a donné lui-même le
détail et le dessin de ses nouvelles établesdansle
Bullet. de la Soc. indusir. «^'i4w^€r*,1856,p.78.
Bénandlère (la Basse, — laHaute-),ff.,c"'de
la Meignanne, anc. domaine du prieuré de Ste.
Gemmes-d'Andigné, vendu nat^ le 7 janvier 1791.
Bénandlère (la Petite-), f., c"« de Saint-
Georges-svr- Loire.
Béné, f., C"* de CfiambeUay.
Béné, vill., c»« de Juigné-Bénë. — Villa QW
diLilur Baniacus 849 (Mss. 637, f. 342). — *e-
ciesia Bnniaci xiii» s. rAbb. de Toussaint). —
Parochia de Beneis 1262 (La Haie-auxB. H ,
t. II, f. 58). — La prée, les communs de Benne
1493 (Ib.). — Ancien domaine gallo-romain qu'un
diplôme royal de 849 restitue à S t-Maurice d'An-
gers, — mais peut-être est-il ici question de Be-
nais dans l'Indre-et Loire. — Il y existait pour-
tant une église et une paroisse jusqu'au xiv«s.
pour le moins, réduite au xvii* s. en simple cha-
pelle, où se célébrait seulement une première
messe, et qui redevint succursale ou « chapelli
plébéenne » au zvni' s. avec desservan^à de-
.meure, traité de vicaire par le curé de Juigné.
On y baptise et on y enterre jusqu'en 1790. —
Le 8 décembre de cette année eut lieu l'enlèTe-
ment du chétif mobilier.
Le domaine et la seigneurie appartenaient à
l'abbaye Toussaint d'Angers. — La maison sei-
gneuriale se composait de deux ou trois cham-
brettes avec deux jardins enclos de haies et d'une
douve de 10 pieds de large ; tout près, le cimetière
auquel attenait la chapelle, simple rectangle avec
petit clocheton, aujourd'hui transformée en ser-
vitudes de ferme ; à côté, la métairie dont les
b&timents encadraient une grande cour, avec la
grange dtmeresse et de vastes dépendances. -
£n 1769 une cavale y mit bas un poulain n'ayant
du cheval que les deux pieds de derrière, le reste
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du corps d'an cerf. U en fat offert 400 francs par
M. de Contades.
Ârch. de H.-et-L. Abb» dé Touuaint -— Arch. comm.
(kiiugnëetde Jarzé.
Ben^cherie (la), f., c°» de Vemoil-U-F.
Bénedsaie (la), f., c"« de Pouancé, 1649'
(Et-C). — £n est sieur René Dapont.
BéBecisiére (la), met., c"* de St- Clément-
de-la-Place, 1680 (Et.-C).
Bettedteif BeMedieti. — V. Benoist.
BéBéfleier (le), cl., c°* d'Angers.
Bénelierie (la), f., c»« de Parce.
Béaes, m*", c"« de la Pommeraie. — Bine
(Cad.).
BeBétiére (la), f., c»» du Bourg-d'Iré.
Ben«tiére (la), f., c°« de Cholet. — Appar-
tenait en 1648 à René Yerdon, qui la relevait de
Morta^ne.
Benétière (la), f., c°« de Jarzé, — La Be-
wistière 1413, 1446. — La maison seigneu-
riale de la Benestière 1606 (El.-C). — Appar-
tenait au xv« s. à la famille Lemasle; — à Jacq.-
fnaç. Leblois en 1790 , sur qui elle fut vendue
JM> le 18 prairial an IL
Beaètiere (la\ vill., c"«> de Longue.
BeBéCiéFe (la), f., c°« de la Potherie.
BenèUére (la), f., c°« de Tout-le-Monde,
— autrefois de la paroisse d'Yzernay; — appar-
tenait aux seigneurs de la Crilloire, 1709, 1723.
Beaétfére (la Grande-), ham., c°> de Mon-
ireuil-sur- Maine,
BeB«cière (la Petite-), f., c«« de Montreuil-
nr-Maine.
Benétrie (la), cl.. c»« d'Angers,
Besétrie (la), f., c°« de Beaucouzé, — Ap-
partenait à Jean Dutertre en 1615, en 1640 au
ciiinirgien Olivier Ëveillon, de Nantes, en 1660 à
lacq. Uger, en 1688 à Gilles Myonnet, qui vendit
te 1683 à Jean Naudio, apothicaire d'Angers. Sa
pelitd-Qlle la possédait encore en 1750.
ieaètrie (la), c"« de St-Quentin-en-Mauges.
- U lieu et bordage de la B. 1632 (E 1216),
rttini au bourg depuis le xviii«> s. (E 1206).
Beaètrie (la), f., c°« de St-Satumin (Cass.).
Benétrie (la), f.. c»" du Voide. — Le bor-
nage de la B, 1759 (E 505). — Relevait du
Coadray-aux-Roux.
Bêaicherie (la), f., c°« de la Pèlerine, —
Eo est sieur Charles de Gantineau 1692, mari de
Claude Blanche , mort le 15 décembre 1701, âgé
de es ans; — Jean-François de G., chevalier, qui
^se le 22 juin 1716 à Angers Marie-Madeleine
ée Lanciuu, mort le 5 décembre 1762 , âgé de 78
us. Une de leurs filles , Renée-Henriette, épousa
le7 décembre 1769 à Cornillé Et.-F. Hamelin de
Richebourg ; l'autre , Rose - Françoise , veuve de
Charles d'Antenaise , se remaria le 23 janvier
«70 avec Guy Phil. Legoux de Bordes.
SeW< jr«iiMf Ust^ (la) .—V. Ménigaudière (la) .
Beali^aaay évoque d'Angers. Son nom seul
M mentionné sur les catalogues entre Golatobus
«Berius, vers 720.
Béalquet, m»" à vent, c°« de Pamay.
iéiilvJére (la), ham., c»« de Ste-Christine.
"«AncîeD fief, relevant de Sle-Christine; — en
rend aveu Louis de Beauvau, sénéchal d'Anjou,
1452, Louis de la Trémoille 1536, Paul de Breil,
comte de Brulon, 1635, de qui il fut pris à rente
perpétuelle par Abraham Château en 1636.
Bennetrmyt vill., c°« de Frcigrné; — ancien
moulin à vent et à eau sur TErdre, dépendant
de Bourmont. On trouva mort tout auprès du '
moulin à vent le 2 septembre 1783 Jean Franc.
Piard, « ancien doyen-recteur de Rané, à la
Guerche, pensionnaire chez les Carmes de Chal-
lain x>, frappé d'apoplexie en allant rendre visite
au curé de Freigoé. L'autopsie du cadavre eut
lieu sur place par ordre de la justice. — L'Ërdre
forme à ce point une vallée renommée pour le
pittoresque de ses rochers schisteux et l'abondance
de ses fleurs. Plusieurs blocs de quartz, fichés
verticalement, sont regardés comme des peulvans
celtiques.
Bennefray, f., c°» de Villévêque.
Bennerale (la), f., c"' de Monguillon, —
Appartenait en 1539 à n. h. Alex. Lemairo qui
relevait de Bouille.
Bennerale (la), f., c"« de la Potherie,
Bennerale (la), f., c°« du Vieil-Baugé. ^
Relevait de Vilguier.
Bennerale (la Grande-), f., c'^^'de Chaumont,
Bennerale (la Grande-), f., c"* du Pin-en-
Mauges. — Appartenait à Brichet , président du
Greniel à sel de St-Florent, 1740, — en 1784 à
M'*" Jouet de la Saudraie , femme de M. de
Yassé (E 1200). — On y signale des restes de sou-
terrains.
Bennerale (la Petite-), f., c°« de Chaumont.
Bennerale (la Petite-), f., c'*^' du Pin-en-
Mauges. — Relevait de la Pouèze et appartenait
à Jean de Gabory en 1539.
Bennerie (la), f., c°« de Botz. — La Beu^
nerie 1677 (Et.-C. et Cad.).
Bennerie (la), ham., c°« de Durtal,
Bennerie (la), chat, et f.« c°« d'Echemiré, —
Ancien fief avec maison noble, saisi et vendu nat*
sur l'émigré Henri Bernard le 17 thermidor an IV.
— En est sieur Geoffroy Benesteau, écuyer, 1508,
N. de la Bodinière 1635, Bonaventure Leroyer,
qui y réside, 1672, la marquise de Broc, 1758.
— Le seigneur devait une rente de 2 sols 6 den.
à la fabrique pour son droit de banc dans l'église.
Bennerie (la), f., c°« du Lion-d* Angers,
Bennerie (la), f., c°< de Loire, ancienne dé-
pendance de la cure.
Bennerie (la), ham., c«< de Louvaines, —
a Le fief appelle le fief de la Besnerie » 1539,
relevait de Launay.
Bennerie (la), f., c°« de Pruillé.
Bennerie (la), c°« de Tiercé, — La Besne-
rie xvi-xvu* s. — X^ Bainerie (Cad.). — Joli
château moderne, style Louis XIII, formé d'un
corps central avec escalier à l'italienne, en retrait
sur deux pavillons carrés à toits d'ardoise à
cène tronqué, avec couronnement en fonte et gi-
randoles; chapelle distincte el vaste parc. — Ap-
partenait à la famille Meslet, Merlet ou Mellet,
dés le xv^ s. et fut saccagé le jeudi-gras 1616 par
les gens de guerre du marquis de Gaslande, de
passage sur la paroisse avec deux pièces de canon
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(E 962). — GuiU. Heslet, 1625, a pour héritier
Loois de Meslet, aumônier da roi , curé de Gonti-
gné en 1627; — n. h. Prégent Le Petit en 1638,
seigneur de la Rollandière, Sclaine, Mondomay,
inhumé le 25 janvier 1688 dans l'écUse paroissiale ;
— d"o Renée Brillet en 1651 ; .— René Le Petit,
1688, mari de Françoise Angevin ; — dame Marie-
Françoise Le Petit, 1707, femme de N. Colasseau
de la Machefotière. — Le 26 novembre 1720 Mar-
guerite-Marquise Le Petit épouse dans la chapelle
Anne Brillet, chevalier, seigneur de Yillemorge;
— Messire César-Prosper-Annibal de CoUassean,
chevalier, 1725, 1733, y meurt au château le 6 oc-
tobre 1786, veuf de Catherine de Montplacé; -^
y réside en 1790 Henri-Prosper-François-Marie-
Augustin de GoUasseau ; — aujourd'hui M. Phi-
lippe Berthelot de Villeneuve, maire de Tiercé
(1872). — Les titres attribuent quelquefois à tort
le château à la paroisse d'Etriché ou de Baracé.
Bennerie Ga). ham., c"« du Tremblay .—En
est sieur Jean Brillet, qui y réside avec Mathu-
rine Ménard, 1747, un de leurs fils étant vicaire de
Ghallain.
Bennerie Ga). L, c»« de Vem — La Bea-
nerie-aiLX'Joreaux 1506 (E 1373).
Bennerie (la Basse-), f.. c»« de Tiercé.
Bennerie (la Petite-), f., c»« de Huillé.
Bennerie-des-Bois» (la), f., c»« de Vem.
Benneries (les), ham., c°« de Mozé.
jBenitioliM. — V. Bagneux.
BenoU (saint), évoque d* Angers, est men-
tionné sur les anciens catalogues entre Gontier et
Fiodégaire. Il obtint de Louis le Débonnaire, alors
de passage à Angers, la confirmation de privilèges
antérieurs qui accordaient à sa cathédrale le droit
d'avoir sur la Loire et ses affluents trois bai-ques
exemptes de tout droit (août 818). Les actes de
son épiscopat sont perdus. Suivant Arthaud c'est
à ce prélat qu'est dû le rétablissement de la via
commune dans sa cathédrale. Ses reliques res-
tèrent jusqu'à la Révolution exposées dans une
châsse sur le grand autel de Sl-Maurille où les
avait fait transporter Henri Arnauld en 1661. —
Sa fête se célébrait le 15 juillet.
Hanréan, Gall. Christ. — Tresvaux. — D. Ghamart, 1. 1,
p. 374. — Eev. de CAnjov, 4854, l. I, p. 43. — Roger,
p. 90. — Lehoreau, Ms»., t. II, p. 199.
Benoit, abbé de Ghaloché en 1152.
Benoit* abbé de St-Nicolas d'Angers en 1328,
mort le 27 octobre 1344. — A pour successeur
Gilles Lemasson.
BenoU II, abbé de St-Nicolas d'Angers vers
1463; — a pour prédécesseur Simon de Clefs,
pour successeur Pierre de Laval.
Benoist, propriétaire à Saumur, a publié un
Recueil de Poésies (Saumur, Degouy, 1825,
4 ff. in-S»), tiré seulement à 150 exemplaires. Il
avait alors 70 ans. — Il habitait, dit-il, en hiver
la ville — et l'été
Dans un grand bourg bâti presque sans toit
Et dont le plan des maisons la plus belle
Vient du blaireau qu*on a pris pour modèle....
Tq veux savoir son nom t Soulangé se dénomme.
Il en avait acquis nationalement le prieuré.— C'est
un Recueil à placer par les amateurs sur le même
rayon que celui de T.-Gh. Rangé (V. ce nom).
BenolMt, c connu ci -devant à Angers sous le
nom de Clair-Mariey préfet de la pension libre
de Lesvière et de la Rossignolerie », dirigeait en-
core en 1803 une institution qu'il avait fondée
en 1798 au Verger, commune de Seiches. C'est
lui, je crois, qui a publié un Manuel des ins-
tituteurs primaires et des jeunes pères et
mères de famille ou Lettres à un jeune
maître d'école sur Vimportance de ses fonc-
tions (Paris, Delalain, 1825, in-12).
Benoist (Guillaume), chirurgien du maréchal
de Brézé, à Milly, 1645.
Benoist {Jean), docteur en médecine, ensei-
gnait, tout en pratiquant son art, la langue grecque
à l'Académie de Saumur où l'avait appelé Duples-
sis-Momay, sur la recommandation de Casaubon.
On l'y voit en 1614 parmi les professeurs présentés
à la reine-mère et au roi; mais en 1623 la chaire
fut supprimée par décision générale du synode
de Gharenton ; elle fut rétablie en 1626 par une
décision du synode de Castres, et Benoit y fot
réinstallé en partage d'abord avec Duncan, à qui
il dut la céder ensuite tout entière et contre lequel
il soutint maintes disputes. On ignore le lieu de
sa naissance, quoiqu'on le croie originaire d'Alle-
magne. Il avait le titre officiel de « médecin de
la ville s de Saumur en 1644. U se fit connaître
des savants en donnant le texte avec tradaetion
latine des œuvres complètes de Lucien (Saumor,
1619, Piédedieu, 2 vol. in-8«) et surtout par une
admirable édition de Pindare, avec traduction
latine, gloses, scholies et commentaires de sa fa-
çon, qui n'ont pas été surpassés (Saumur, Pierre
Piédedieu, 1620, in-4o de 756 p., non compris
l'épitre dédicatoire à Jean Héronard, conseiller da
roi au sacré consistoire et adjoint à son premier
médecin , la Vie de Pindare et l'Index). -> Le
P. Lelong lui attribue une Métaphrase et pa-
raphrase des Psaum£s (Saumur, 1646, in-S**}
et une Métaphrase et paraphrase du Can-
tique des Cantiques (1635, in-4o). Une traduc-
tion d'Horace en vers grecs, suivant les différents
mètres de l'original, est restée inédite. - La
France protestante d'Haag lui consacre par '
erreur un double article aux notes Bénédictéi
Benoît. — Benoist mourut subitement, presque an
sortir de table, à Saumur, le 8 mai 1664, fort âgé,
comme en fait foi Guy Patin qui parle plusienrs
fois tt du bonhomme » dans ses lettres à Spon. —
Il avait épousé dès avant 1612 Madeleine Gri-
maudet. Leur second fils Philippe eut pour par* :
rain Duplessis-Momay, le 14 août 1619.
Haag, France protestante. — Dumont, dins les MM.-
de la Soe acad. d'Angers, t. XI. — Bayle, ▼•. CeritatUes, \
— Arch. du Greffe — et de THÔlel-Diett de Saumur, Beg. \
de l'Acad. protestante. — Biogr. des médecins. — wy j
Patin, Lettres SâO, 357» 4S5, etc. -^ Fontevraud, TiM !
de Mootsoreau. I
Benoist (Samuel) , docteur en médedoe & Sas-;
mur, fils atné du précédent et protestant con
lui, t le 1^ juillet 1657. — Son frère, docteur*
médecin comme lui, né et présenté ao couclafe
le 19 avril 1626, figure eo 1690 sur le rôle des
nouveaux convertis.
Benoist (Julien), dit Beauvaiê on de Btaw^
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vais, maître chirurgien à Sanmur, 1682, 1686.
- (Julien), fils du précédent, maître chirurgien
à SaoïDur, mari de Marguerite Nogard, 1724, 1730.
- {Pierre), ûla du précédent, maître chirurgien
an Coadray-Macouard, 1764.
BenoUI {Reni), prédicateur et théologien, un
des personnages le plus digne d'étude de ce grand
xTi* siècle si curieux, naquit dans la maison des
CharoDJiières , V. ce mot, paroisse de Saven-
nières, VKrs 1521, de pauvres laboureurs, dit-
00, mais bien plutôt sans doute de modestes
bonigeois, plus tard déchus. Au xviii<> s. un Be-
ami de sa famille était parfumeur près la porte
Angevine, à renseigne du Berceau-iOr. Ses pa-
rents, en peine pour le faire instruire, le placèrent,
eonune il était souvent d'usage, à titre presque
terrile dans l'abbaye St-Nicolas d'Angers et l'en-
liuit en profita pour dérober les premiers éléments
des sciences < avec une ardeur qui n'est pas ima-
ginable ». c J'ai ouï dire, raconte le moine béné-
« dJclifl Roger, à nos anciens religieux qu'il allait
< tous les soirs étudier une heure ou deux à la
tlomière des lampes de l'cglise >f. On prétend
^'il se prit d'abord de goût pour la médecine,
Dais qu'après quelques examens passés il se tourna
décidément vers la Théologie, se fit recevoir doc-
Irar à Angers môme, reçut les ordres, et qu'il fut
poorvn aussitôt de la cure de St-Maurille des
?oots-de-Cé. Il ne profita pas moins de la pré-
fère occasion pour se rendre à Paris (1548), ap-
pelé par la protection sans doute du cardinal de
Wraioe, qui l'attacha plus tard à la reine
Marie Stuart. — Cayet et Niceron assurent que,
bien que docteur en théologie d'Angers, il vint
K rasseoir sur les bancs du collège de Navarre
tt prendre le bonnet doctoral en Sorbonne en
i559. Déjà il commençait à se mettre en avant
par de petits opuscules aujourd'hui ignorés et
pv ses prédications. Un zèle, un attrait par-
ticulier avaient dès ses premières années attiré le
jnuie prêtre, comme lui-même le raconte dans
la préïace de sa Panoplie , vers l'étude des
écrits hérétiques. Cette manière nette, claire,
Mante d'exposer, en français comme en latin,
l^Br doctrine, le séduisait à rencontre du style
Iriste et lourd des orthodoxes. 11 aimait surtout
i leur entendre redresser les abus des mœurs ec-
iastiques, qu'il ne cessa jamais d'abhorrer
tomme la principale cause des malheurs publics.
On voit facilement, et il le laisse assez comprendre,
I ^ ce ne fut pas sans combat que sa raison prit
tti parti; et dans les anxiétés de ses derniers
<loQles, anxius dubiuaque hœrens, il ramena
^ foi, pour la retremper, aux sources vives, à
tSaiUtte dont il inspira dés lors sa vie et ses
livRs. Il avait 37 ans et professait au collège de
Cambrai quand il publia en 1558 son Homélie
•A la Nativité de Jésus-Christ, le premier
CfMum de ces innombrables opuscules qu'il allait
B^ter à toutes les querelles religieuses de son
^nps. Il revint à Angers et prêcha sur le Tertre
A juin 1560 et trois mois plus tard suivait en
^i^osse la jeune reine Marie Stuart à titre de
fniiesseur et de prédicateur (1560); puis le voyage
^ peine accompli, il reprit sa liberté au bout d'un
an et se retrouvait à Paris dès le commencement
au moins de l'année 1563, pour se consacrer sans
trêve tout entier à la prédication et à la propagande
Vers 1566 il fut pourvu de la cure de St-Pierre-
des-Arcis, à Paris, mais à la même époque la
publication de sa traduction de la Bible (Paris,
in-fol., 1566, réimprimée in-4o avec une apologie
de l'auteur, 1588) souleva contre lui un orage
théologique. Il fut à peu près démontré que Be-
noist, qui ignorait le grec et l'hébreu, s'était con-
tenté du texte de l'édition de Genève avec de
légères modifications. Il ne cessa d'affirmer aussi
que des altérations y avaient été introduites par
les imprimeurs contre lesquels il obtint un arrêt
du Parlement (21 mai 1566); mais quoique le
livre edt paru avec approbation de la Sorbonne et
privilège du roi, il fut immédiatement poursuivi
et définitivement condamné (15 juillet 1567); —
et après force explications, l'auteur, qui avait
admis les censures (15 juillet 1569), puis les avait
reniées, fut exclu de la Faculté par décret du
l<^r octobre 1572, ratifié par le pape (3 octobre
1575), et ce ne fut qu'en se soumettant plus tard
(1598) qu'il put reprendre le titre de doyen. Ce
reproche pesa sur toute sa vie et la cour de Rome
ne cessa de le lui rappeler. Au milieu de ces dé-
bats, son onclOf Jean Lecoq, curé de St-£ustache
de Paris, résigna en sa faveur. Benoist fut ad-
mis en novembre 1568 à cette cure si importante
oii ses mœurs intègres et simples, sa parole franche
et hardie, sa bonhomie populaire lui acquirent
bientôt un ascendant et une autorité que la ville
entière et les politiques consacrèrent du titre de
Roi des Halles. Le nouveau curé fit mettre au
portail de son église la statue de St René, son
patron, et y introduisit les chants de son Anjou
où il revenait le plus souvent possible. Le
22 août 1575 il prononçait à St-Maurice d'Angers
l'oraison funèbre de Clément Louet et à diverses
reprises plusieurs sermons contre les modes affec-
tées et dissolues des bourgeoises, y venant cher*
cher refuge à chaque exil que la prudence et
les nécessités politiques lui imposaient loin de sa
bien-aimée cure de St-Eustache. En 1585 l'évêque
d'Angers le nomma son théologal et le retint ainsi
près de deux années, pendant lesquelles, allant
et venant de Paris en Anjou, Benoist ne cessait
de prêcher aux Parisiens la modération et la fidé-
lité au prince, aux Angevins la concorde et k sim*
pUcité de leurs mœms antiques. Il tint à Angers
le 9 février 1587 sur les fonts uii enfant du doc-
teur Ruellan (GG 172). Le roi Henri III, qui l'avait
nommé cette année professeur de théologie au col-
lège de Navarre, lui écrivit de Tours en 1589 pour
le remercier de son dévouement et de son courage
témoignés par lui « au milieu de tant d'orages et
quasi dans la fournaise ». Son Examen poci-
fique, le plus curieux de ses livres, publié quel-
ques mois après, montre dans quels principes de
calme et d'indépendance il maintenait sa foi ca-
tholique et tentait de la faire accepter pour l'union
des deux partis. Les crimes et les haines si inex-
piables se réduisaient pour lui à une question
non de doctrine mais de cérémonies et à l'auto^
rite du concile de Trente, que la Franc» était fq
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BEN
droit de ne pas accepter. Cet esprit de tolérance,
qui n'était pas si étranger à son temps qu'on l'a
pn dire mais qu'étouffaient alors les intérêts
coalisés, le classait parmi les politiques au
rang des L'Hôpital et des De Thou, en le dési
gnant mieux encore aux colères des timides et des
forcenés. Il lui fallut en 1591, lors du règne des
Seize, chercher refuge an camp d'Henri IV. Le
prince eut bientôt à s'en souvenir. « Dès l'heure
« que j'ay eu la volonté de penser à ma conversion,
c lui écrit-il, j'ay jette l'œil sur vous, pour estre
M l'un de ceulx desquels j'auray l'assistance fort
u agréable à cette occasion. La réputation de
« vostre doctrine, laquelle est suivye d'une vie non
c moins louable, me faict espérer de recevoir de
a vous beaucoup de contentement et de services »
(9 juin 1593) ; et il lui recommandait d'amener avec
lui des collègues « d'esprit doux et aimant le bien
et repos de ses sujets ». Benoist montra la lettre
au duc de Mayenne, qui l'en applaudit; mais le
légat consulté réserva les droits du pape, et quand
il s'agit un mois plus tard (21 juillet) de s'abou-
cher en conférences, parla même de menaces
d'excommunication, qui n'arrêtèrent ni le bon
sens ni le patriotisme éclairé du curé parisien
pressé par la vue des misères publiques, par sa
conscience, par les vœux et les m importunités »
de ses paroissiens, qui l'applaudirent sur son
passage. Le 27 février 1593 Benoist, qui avait eu
la plus grande part peut-être à la pacification,
ouvrit par une harangue la cérémonie du sacre;
mais il n'était plus pour ses supérieurs de Rome
et de Paris qu'un hérétique, à qu\ sa paroisse,
« insigne et sincèrement catholique » comme lui,
était interdite. Il l'éprouva mieux encore quand
le roi, qui le tenait pour son confesseur, le nomma
en 1594 à l'évèché de Troyes. Ce furent les bulles
du pape qu'aucune diplomatie ne put obtenir et
dont on ne put se passer. Après dix ans de né-
gociations pendant lesquelles Benoist touchait les
revenus de son évêché, il fut obligé de s'en dé-
mettre entre les mains de son maître. Un nouvel
éclat l'avait d'ailleurs signalé aux rancunes im-
placables. Le discours qu'il prononça le Jeudi-
Saint 1601 à Orléans, devant la cour, souleva si
bien ses auditeurs par ses libres attaques contre
l'autorité du pape et la superstition des clercs,
que le roi lui-même dut paraître offensé pour le
garantir « d'être tumultueusement accablé, as-
sommé ou noyé par le peuple » ; mais il ne put
obtenir de l'opiniâtreté du « bonhomme » qu'il
remontât en chaire pour rendre raison de son
sermon, mal interprêté par la foule ignorante. Il
s'engagea seulement à Timprimer et l'imprima,
mais, dit-on, « fort raccommodé ». Benoist, qui
avait été mêlé à tous les mouvements de son
temps et appelé dans le conseil des grands pour
toutes les réformes, mourut dans sa cure, âgé
de 87 ans, le 7 mars 1608, < bon curé et docte,
« craind et aimé de ses paroissiens, grand théo-
« logien et prédicateur et qui de tous preschoit le
« plus purement; retenu, par la timidité seule,
H qui estoit naturelle en lui , de faire encore
« mieux. Noos en dirions, disoit-il, bien davan-
a uge; mais ce peuple est si malheureux, qu'il
cf veult estre trompé ». Ainsi le juge L'Estoile.
Son corps resta exposé trois jours durant. Pierre-
Victor Gayet, docteur en théologie, prononça son
Oraison funèbre et le compara, sans grande
radson, à St Thomas d'Âquin. Une colonne por-
tant une statue lui fut élevée au côté droit da
grand autel, dans son église, avec une pompeuse
épitaphe rédigée par le curé Tonnelier, son suc-
cesseur, etrecueillie ddiasV Epitaphier, manuscrit
de la Bibliothèque Nationale. La même année une
harangue contenant léloge de Benoist fut adressée
au clergé de St-Ëus tache par Gérard, ardenois.
— Un portrait, peint sur toile, xvi« s., le seul du
temps qui nous soit parvenu, appartenait dans ces
derniers temps à H. Augustin Cochin. — Un autre,
gravé par Stuerhelt pour le Peplus de Hénard,
le représente dans un cartouche, de trois-quarts,
à droite, en costume de prêtre, portant toute sa
barbe et souriant. Le cuivre est au Musée d'An-
gers. Il en a été fait un tirage récent pour la
Revue d'Anjou, 1«72 et pour la brochure de
H. Denais. — Jean Lemasle a adressé à Benoist
une épitre en vers français sur l'excellence de
la théologie {Nouv, recréât, poét,, Paris, 1580,
p. 72 v«>).
Les livres de Benoist, pour la plupart deve-
nus rares, sont écrits d'un style pénible et confus
mais rendent témoignage de sa foi sincère, rela-
tivement éclairée, et d'une modération qui ne pro-
vient pas de faiblesse mais d'une véritable hon-
nêteté. Lacroix du Maine, Duverdier, Niceron, de
Launay, le P. Lelong, tout récemment M. Denais,
en ont donné des listes plus on moins complètes
qu'on rectifiera peut-être encore en les abrégeant
La grande difficulté est de comparer des ou-
vrages que leur rareté rend introuvables : — Ho-
mélie de la Nativité de J.-C. en laquelle
est clairement m,onstré l'office du vrai chre$^^
tien (Paris, Cl. Frémy, 1558, petit in-8» de 26 p.}.J
— Traité catholicque des Images et du vrail
usage dHcelles, extraict de la Sainte Escriturt]
et anciens docteurs de V Eglise, avec
petits traités d*icelles, Vun faict de longtemi
en grec par le saint père et confesseur Ti
dore, abbé des Studites, et l'autre prins
œuvres de saint Damascène, tout faict
mis en françois par René Benoist (Paris, C|
Frémy, 1558, in-ie, et 1564 in-8«» de 34 ff.). -
Catholique et familière exposition des Evai
g îles d'un ckascun jour de Caresme et dé
Epistres du Dimanche, par Louis Le Sénéchi
(Paris, Buon, 1559; Nie. Chesneau, 1562, ifl-«r
— L'auteur prend ici pour la première fois a
pseudonyme qui lui doit servir encore. Lacroi
du Maine s'y est trompé et a consacré un artid
spécial à cet auteur inconnu. — Claire et cd
taine probation de la nécessaire manducâ
tion de la substantielle et réale humanU
de J.'C. vrai Dieu et vrai homme au Sairi
Sacrement de VAutel sous les espèces t
pain en Vhostie sacrée (Paris, Nie. Chesnea
1561, in-80 et GuiU. Chaudière, 1566, in-8»). ^
Briève response à quelque remonstran
faicte à la Roy ne. mère du Roy, par ceu
qui se disent persécutés pour la parole
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Dieu. A Messieurs les Prélats de France
assemblés à Poissy pour la Religion en 1561
(Paris, 1561. Guill. Guillard, in-g» de 28 ff., non
compris l'EpUre aux Prêtais). — Necessarius
atque certus modus tollendœ religionis dis-
cordiœ (Paris, Nie. Chesnpau, 1562, in-go, daté
d'Edimbourg le 10 décembre 1561), traduit en
écossais, puis en français. — Le triomphe et
excellente victoire de la Foy, par le moyen
de la véritable et toute puissante parole de
Dieu fParis, Nie. Chesneau, 1562 et 1568, iri-8«»,
avec ane préface plus longue que le livre, adressée
an roi Charles IX et datée de la cour d'Ecosse le
îaodl 1562). — Manifeste et nécessaire proha-
tion de V adoration de J.-C Dieu et homme
en l'hostie sacrée tant en la messe qu'en tout
autre lieu, etc. (Paris, Guill. Chaudière, 1562,
iji-8» et 1566, in-8« de 52 feuilIeLs). — On y trouve
. one Lettre à Louis de Bourbon, gouverneur
des nobles pays d'Anjou et Touraine, une
EpitreàM^ Vévêque et chanoines d'Angiers,
nn Sermon faict au Tertre St-Laurent le
jour du Sacre 1560. — Les lamentations et
pleurs d*Origène, es quelles est montré le
danger qui est en la fréquentation et fami-
liarité des hérétiques, etc., traduit de cet au-
teur (Paris, Nie. Cheâneau, 1563, in-8<*, à la suite
do livre intitulé Certaine résolution). — Res-
ponse à ceux qui appellent idolastres les
chrestiens et vrais adorateurs; en laquelle
est familièrement monstrée que c'est qu'a-
doration, etc. (Paris, in-8o, 1563, 1566 et 1568).
— Epistre à Jean Calvin, dit ministre de
Genève, pour lui remonstrer qu'il répugne
à la parole de Dieu, en ce qu'il a escrit des
usages des chrestiens, avec un chrestien ad-
vertissement à luy mesme de se réunir à
VEglise catholique et romaine (Paris, 1564,
in-8»). — Seconde épistre à Jean Calvin,... en
laquelle de point en point est réfutée, par la
parole de Dieu, une vaine et pernicieuse
imagination de la participation du corps et
1 du sang de J.-C. par un découlement spiri-
! tuel.... (Paris. 1564, in-8°, datée du 25 mars
! 1563) — Traité du Jeusne du Caresme, où
! est monstre iceluy estre de l'institution de
J.-C, et com,m.andement de Dieu; avec la
troisième épistre à Jean Calvin..., (Paris,
in-8°, 1564, 1566 et 1586). — La manière de
connoihtre salutairement J.-C. en laquelle
ouvertement, par l'expresse parole de Dieu,
U masque des hypocrites, pharisiens, abu-
leurs, hérétiques, athéistes et libertins et
tous autres, faussement à soi vendicans la
connaissance de l'éternelle, salutaire et cé-
leste vérité avec le vain et présomptueux
ttpoir qu'ils ont de la vie étemelle, est décelé
tt rabattu (Paris, 1564, in-8°, daté du 13 juillet
1564). — Epistre consolatoire aux habitans
de la ville de Nantes, affligez de peste, et
apologétique contre ceux lesquels trop har-
diment jugent leur proc/iain et sententient
k« faictz de Dieu, etc (Nie. Chesneau,
15Ô4. petit in-8o). — Traité des Dîmes, au-
îucl clairement est monstre, que de tout
droit et raison tous chrestiens sont tenus de
payer les dimes, prémices et oblations, aiuc
pasteurs de VEglise; ainsi que iceux pas-
teurs par tout droit sont tenus et obligés de
bailler et administrer les choses spirituelles
et divines à ceux des quels ils reçoivent les
dîmes et autres choses temporelles (Paris,
Nie. Chesneau. 1564, in-8°) — Discours de
l'histoire du miracle des Ardens par lea
prières de Ste Geneviève, du temps de Louis
le Magnanime, fils de Philippe, roi de
France; avec un petit traité des processions
des chrestiens (Paris, Thomas Belot,1564, in-8«»).
— Traité du Sacrifice Evangélique, oit il
est prouvé que la Sainte Messe est le Sacri-
fice de la Loi nouvelle; avec un petit traité
de la manière de célébrer la Sainte Messe
en la primitive église, fait par Nicolas, ar-
chevêque de Constantinople (Paris, Nie. Ches-
neau, 1564, in-8»; et Guill. de La Noue, 1586,in-8o;
— le petit traité réimprimé aux frais du prince
Aug. Galitzin. Paris, 1858, F. Didot, in-12 de 6 ff.,
tiré à 50 ex.). — Instructions pour tous Estats
(Paris. Nie. Chesneau, 1564, in-8<»; Anvers, J.
Waesberge, 1565, in-8» et 1579, in-8«», sous ce
litre : La manière et forme de croire d^un
chacun en son état, traduit de Gerson). — Ar-
ticuli sacrœ Facultatis Theologiœ Parisien-
sis circa dogmata Religionis Christianœ
controversa, cum admonitione ad lectorem.
(Paris, Guill. Guillard, 1564, in-8o). — Stroma ta
in universum organum biblicum (Paris, Jean
Macé, 1564, in-fol.). à la suite de la Bible latine
de Jean Benoist. — Remonstrance chrestienne
aux religieuses professes, qui ont été si-
duictes et desbauchées par ûs serviteurs et
ministres de leur ventre sous prétexte cTune
liberté Evangélique et licite mariage, etc.
(Paris, Nie. Chesneau, petit in-8o. 1565). — Se-
conde remonstrance auxprestres, religieuses
et moynes, qui soulz le prétexte d'un licite
mariage ont commis abominables inceste et
sacrilège, où est monstre évidemment qu'il
n'est impossible, soit aux hommes et aux
femmes, de vivre en perpétuelle continence,
par la grâce de Dieu (Paris, Nie. Chesneau,
1565, in-8«>). — Briève et facile response aux
objections d^une damoiselle par lesquelles
elle rejette la Sainte Messe et ne la peut
ouir, etc. (Paris, 1565, datée dn 14 mai 1564).
— Briève response aux quatre exécrables
articles contre la Sainte Messe publiés à la
foire de Guibray (Paris, Chaudière, 1565). —
Briève et facile réfutation dun livre divul-
gué au nom de J. de Lespine, se disant mi-
nistre de la parole de Dieu, etc. (Paris, 1565,
in-8o, datée du 30 mai 1564). — L'auteur qu'il
combat et qui lui répondit est un angevin. V. son
article Lespine (J. de). — Certaine résolution
et détermiruxtion des points à présent contro-
versés touchant la religion chrestienne, faicte
par les trois excellentes et célèbres Facultés
de Théologie, à Paris, Louvain et Cologne;
ensemble un bref et parfait Catéchisme avec
quelques autres petits traités (Paris, 1565,
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in-8«). — Instruction et doctrine utile et né-
cessaire pour bien et salutairement se con-
fesser et prier Dieu pour ses péchés,...
composée premièrement par Martial Masurier,
docteur-régent en la Faculté de Théologie, cha-
noine et pénilenlier de Paris et puis corrigée et
dressée selon la forme de TE^i^lise catholique par
René Benoist (Paris. 1565, in-8o, datée du 18 no-
vembre 1564).— exportations chrestiennes aux
Fidèles et élus de Dieu de batailler par tous
moyens possibles pour le Grand Seigneur
contre l'Antéchrist (Paris. 1565, in-«o, datée
du 7 septembre 1565). ~ Premier livre de la
Communion des Saints, où il est traité de
V honneur que les Elus de Dieu ici mortels
doivent faire aux saints vivants et glorieux au
Cieï(Paris,GuiIl. Chaudière, 1565, in-go). —Brièuc
résolution par l'expresse parole de Dieu de
ce quHl faut sentir et tenir de Vusure..,.
(Paris, Nie. Chesneau, 1565, in-8*>, datée du 25 no-
vembre 1565). — Avertissement à V homme
chrestien de la vénération et adoration de
Vhostie sacrée, contre les sectaires, traduit des
écrits latins de M. Jean Michel, docteur do Paris
(Paris, Guill. Chaudière, 1566, in-8«>). — Caté-
chisme et instruction populaire (Paris, Guill.
Chaudière, 1566, in-8«; Jean Poupy. 1574. in-g*»).
— Tractatus de Indulgentiis (Paris. Guill.
Guillard, 1566, in-l»; N. Chesneau, 1575. in-g») —
Manière de préparer à la solennité de la Na-
tivité de J.'C,, traduite des écrits de St Augustiu
(Paris. Guill. Chaudière, in-S», 1566). — Dis-
cours en forme de dialogue ou histoire tra^
gique des troubles mus par Luther et traduit
du latin de Cniill. Lindau (Paris. Guill. Chau-
dière, 1566, in-12 et 1570. in-8«> de 155 ff.. avec
dédicace à Henri de Valois, duc d'Anjou). —
Antithèse des bulles du pape pour le jubilé,
pardon et rémission des péchés, proposée en
VEglise de J.-C, qui est la catholique, et de
celle de VEglise prétendue réformée (Paris,
Guill. Chaudière, 1567, in-8«>). — Advertisse-
m^nt du temps des Ministres et des fruits
des doctrines nouvelles (Paris, G. Chaudière,
1566, in-8<»). — Brief discours du fondement
du Purgatoire, des indulgences, pardons, et
de satisfaction (Paris, Nie. Chesneau, 1566,
in-8o). — JDiscours de Vusage des luminaires
en la religion chrestienne (Paris, 1566, in-8«>.
et 1575 sous ce titre : Catholique discours des
chandelles, torches et autre usage du feu en
la profession de la Foi et de la religion
chrétienne, etc) — Traité de Vauthorité des
Concile» généraux (Paris, Nie. Chesneau, 1566
et 1584, in-So, et in-12, 1680, à la suite de la tra-
duction du Concile de Trente par G. Hervet,
et in-16, 1573, Paris, Nie. Chesneau. sous ce titre :
Discours auquel est clairement monstre que
quand il y a question touchant la foy, etc.).
— Brief discours de la Confession auricu-
culaire ou sacramentelle (Paris, Guill. Chau-
dière, 1566,in-8*>,et Sébastien Nivelle, 1567, in-8o).
— Locorum prœcipuorum Sacrœ Scripturœ
tam Veteris quam Novi Testamenti, quibus
corruptie inscite et prave detortis abutuntur
hujus tempestatis hasretici contra fidem ca-
tholicam et vemtatem evangelicam conqui-
sitio et catholica expositio, quœ chriatiano-
rum adversus omnes nunc vîgenteis (sic)
hœreses Panoplia merito dici potest (Paris,
Nie. Chesneau, 1566, inS^ ; le privilège est daté
du 4 décembre 1563; le livre est précédé d'une
épîlre latine au\ cardinaux Charles de Bourbon
et Charles de Navarre, datée du collège de Na-
varre, 13 novembre 1565); — traduit par Nie.
Chesneau, rhételois, sous ce titre : Exposition
et familière résolution de certains lieux et
principaux passages tant du Vieux que du
Nouveau Testament (Paris 1567, in-8» de 191 ff.;
Rheims, 1567, in-8'»); — et cet autre titre : Ré-
futation des prétendus fondemens de cer-
tains lieux de V Ecriture-Sainte (Paris, Nie,
Chesneau, 1569, in-S*»). — La Sainte Bible,
traduite en françois selon la version de
la Vulgate, avec des notes et des exposi-
tions de plusieurs passages objectés par
les hérétiques (Paris, Séb. Nivelle, G. Bruon,
et Nie. Chesneau, 1566, 3 vol. io-fol ; item,
in-4o, 2 vol., 1568, sons ce titre : La Sainte
Bible, contenant le Vieil et Nouveau Tes-
tament latin- français, etc.; et Anvers, 1577,
in-16). — Brief et utile discours de la ma
nière de bien prier Dieu avec le Manuel
de Dévotion (Paris, Th. Belot, 1568, in-8«}. -
Advertissement exhortatoire à ceux de la
paroisse St-Eustache à Paris, lesquels ayant
esté séduits et trompez sous couleur et pré-
texte d^une Eglise réformée et plus pure re-
ligion, se sorit retranchez de la profession
de la Foi et religion chrestienne (Paris,
Nie Chesneau, 1569, in-8<*, daté du 18 janvier
1569). — Advertissement du m,oyen par le-
quel aisément tous troubles et différends,
tant touchant la Croix de Gastines, de la-
quelle y a si grande et dangereuse alterca-
tion en cette ville de Paris, que autre con-
cernant la religion, seront assoupis et otei
(Paris. Th. Belot, 1572, in-8«», inséré avec une
réplique anonyme dans le tome I*' (2" édit. 1578)
des Mémoires de VEtat de France sous
Charles IX). — Traité des pardons et in-
dulgences., . (Paris, Mie. de Roigny, 1572, iD-8*,
daté du 25 août). — Catéchèses, ou instructions
touchant les points à présent controverses
en la religion, accomodées aux Evangiles
d'un chascun jour de Caresme, etc. (Paris.
Nie. Chesneau, 1574, in-8»; Guill. de La Noue,
1585, in-8°). A la suite de cette dernière édi-
tion se trouve un catalogue des ouvrages de
l'auteur. — Catéchèse, ou instruction tou-
chant les ornements, vêtemens et parures
des femmes chrestiennes; avec une autre
catéchèse de la Pénitence, etc. (Paris, Nie.
Chesneau, 1574, in-16). — L'Ordre et les cé-
rémonies du sacre du couronnement du très
chrestien roy de France, latin et françois
(Paris et Rheims, 1775, in-12; dédié à révoque
d'Angers, Guill. Ruzé). — Cat^cTièsc, enseignant
le moyen de bien et salutairement prier
Dieu, .... le tout accommodé aux prières pu-
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bliqoes extraordinaires, faites à Paris es années
1574 et 1575 en diverses églises. . . . (Paris, Jean
Poupy, 1575, in-8»).-- Traicté des Processions
des chrestiens . , , , (Paris, Roigny, 1575, petit
in-8«). — Docte et utile catéchèse ou instruc-
tion apprenant à un chacun à bien et chres-
tiennement examiner sa conscience et con-
fe$8er ses péchez solennellement, etc. (Paris,
Jean Ponpy, 1575 et 1576, in-S»). — Exhorta-
tiùn au peuple de toute la France et princi-
palement à ceux de Paris, les avertissant
et excitant de prier Dieu pour le Roi très
direstien et les Etats assemblés à Blois les
années 1576 et 1577, le tout étant accom-
modé au cantique que firent les Anges à la
Nativité de J.-C. (Paris, 1576, in-go). — Ad-
vertissement aux femmes et aiix filles chres-
tiennes, lear enseignant comme elles doivent aller
tnx stations et aux lieux ordonnés pour gagner le
présent jnbilé (Paris, J. Postel, 1576, in-8«, et 1577,
m^ de 23 ff.). — Advertissement des choses
nécessaires pour gagner le jubilé, etc. (Paris,
Cttill. de La Noae, 1576, in-S*»). — Sermon sur le
cantique 0 salutaris hostia. . . . avec un traité
comme il faut ouïr la messe (Paris, Nie. Ches-
Qcaa, 1577, in-8»). — Catéchèse contre le per-
nicieux Rabillare des pénitents hypocrites
(Paris, Jean Postel, 1577, in-S»). — Admonition
charitable aiLX sincères catholiques de ne
révoquer ou détourner, en quelconque ma-
nière que ce soit, du sainct propos et affec-
tion de la religion votive ceux ou celles quHls
voyent y aspirer, etc. (Paris, J. Postel, 1577,
in-^). — Histoire véritable dune guérison
advenue à Am,iens (Paris, 1577, in-S*»). —
— Première catéchèse de V obéissance, con-
jonction et nécessaire union des parois-
tiens avec leur propre et hiérarchique pas-
teur immédiat dit vulgairement curé ou
prêtre (Paris, Jean Postel. 1578, in-8o). — De
Vinstitutian et de Vabus survenu es confrai-
ries populaires avec la réformation néces-
saire en icelles (Paris, Nie. Chesneau, 1578,
iiH8»).— Du bâtiment des Temples matériels,
où est expliqué par scholies le prophète
Aggée, le IV* chapitre de Zacharie et le
I^ chapitre d'Esdras (Paris, Nie. Chesneau,
1578, in-8o). — Réponse à ceux qui prêchent
publiquement et au peuple qui croit que, si
aucun oit la messe dévotement, il ne devien-
dra point aveugle ce jour-là et ne mourra
point de mort subite (Paris, Nie. Chesneau, 1579,
io-8»); traduit de Gerson. — Exhortation au
peuple françois de prier Dieu dévotement et
incessamment pour les prélats de France
assemblés à Melun pour le fait de la reli-
gion (Paris. Nie. Chesneau, 1579, in-S°). —Incré-
pation contre les dissolutions idolastriques,
faistes les jours de festes (Paris, J. Postel,
1570, in-8»). — Traité enseignant au brief
lis causes des maléfices, sortilèges et enchan-
ieries, tant des ligatures et nœuds desguil-
Uttts, etc., ouec un petit fragment catéchistic
(fune plus ample catéchèse de la Magie ré-
préhensible et des Magiciens (Paris, J. Poupy,
1579, in-8o) ; et à fô suite d'un livre de Pierre
Massé, du Mans : De V Imposture et tromperie
des diables, etc., sous ce titre : Traité des
maléfices, sortilèges et autres sciences dia-
boliques avec les scholies sur le livre de
Tobie, duquel se veulent ayder et fonder les
sorciers. — Trois sermons de St Augustin
non moins doctes que utiles en ce tems, aux-
quels il est enseigné que ceulx qui adhèrent
au^ magies.... sont chrestiens et abusent de
leur foy (Paris, J. Poupy, 1579, in-S» de 24 Cf.).
— Exhortation aux François et principale-
ment aux Parisiens de recevoir humaine-
ment les religieux de Vordre de St-François
dits Frères-Mineurs en la célébration de
leur chapitre général et élection dun mi-
nistre général (Paris, Nie. Chesneau, 1579). —
Traité de la détractation, murmure, calom-
nie (Paris, G. de La Noue, 1580, in-8<»). — Ad-
vertissement et exhortation de faire une
vraye pénitence avec une explication de la
prophétie de Jonas (Paris, G. de La Noue, 1580,
in-8«). — Exhortation faite au Mont-Valé-
rien en 1580 pour la consolation, confirma-
tion et persévérance du Fr. Jean de Chaliot,
reclus, et la traduction d!un traité de sem-
blable matière, écrit par Jean Gerson (Paris,
Nie. Chesneau, 1580, in-8*>). — Répons, an-
tiennes, versets, collectes et oraisons, qui
peuvent estre dites par tous chrestiens co-
tholiques au temps da peste et de toutes
autres divines punitions (Paris, Jean Postel,
1580, in-8o). — Le grand ordinaire ou ins-
truction commune des chrestiens, auquel
sont contenus et enseignés les principaux
fondemens de la religion chrestienne.,,.
(Paris. G. de La Noue, 1580, in-8<»). — Ad pios
et catholicos scolos, impiœ Genevensis fac-
tionis ministrorum truculenta atque sata-
nica barbarie et ferocitate divexatos et op-
pressos,... simplex et catholica cohortatio
(Paris. N. Chesneau, 1581, in-S»). — Livre de
dévotes oraisons..,. (Paris, G. de La Noue»
1582. in-16). — Manuel des chrestiens, qui
veulent profiter en Vouïe des sermons et
prédications , comme aussi des prédica-
teurs, qui désirent prêcher selon l'inten-
tion et intelligence de V Eglise catholique....
(Paris, G. de la Noue, 1582, in-16). — Traité de
la Prédication et ouïe de la parole de Dieu;
VEcclésiaste ou prêcheur de Salomon, avec
briève explication et scholies pour le bien et
Vinstruction du simple peuple et aussi des
pasteurs et prêcheurs (Paris, G. de La Noue,
1582, in-16). — Les Epistres et Evangiles de
tout le Caresme (Paris, G. de La Noue, 1582,
in-16). — La Vie de J.-C. Nostre Seigneur,...
escrit en latin l'an MCCC XXXIII par
R.-P. Ludolphe de Sa^e, et reproduit presque
tout de nouveau, corrigé et augmenté par
le sieur de Saint- Resmy. Avec plusieurs
méditations catéchistiques et plusieurs par-
ticuliers traictez,...\e tout dédié à M™» Eléo-
nor de Bourbon, abbesse de Fontevraud (Paris,
N. Chesneau, 1582, deux tomes en on voL in*
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BEN
— 312
BEN
fol.). — La manière de connoistre vérita-
blement et reconnoistre salutairement J.-C.
où il eut enseigné, comme il faut rembarquer
la nraye Eglise, hors laquelle il n*y a 'point
de salut (Paris, G de La Noue, 1584, in-S»). —
Apologie catholicque contre les libelles pu-
bliés par les ligués perturbateurs duroyaume
de France (Paris, 1585. in-8». et Caen, 1598,
in-8«>). — Opuscule catholique, auquel il est
enseigné ce quec*est que bénédiction.... (Paris,
G. de La Noue, 1586, in-8o). — De la vraye
et salutaire connoissance de J.-C. en son
Eglise et infaillible marque d'icelle (Pa-
ris, Guill. de La Noue, 1586. in-8«). — Douze rai-
sons sommaires, utiles à ceux qui les goûte-
ront, lesquelles m,onstrent qu'il ne faut laisser
la religion ancienne (Paris, Guill. de La Noue,
1586, in-8«). — Deux traités catholiques : le
premier est de Vexistence du Purgatoire des
chrestiens imparfaits après cette vie m.or-
telle; le second est de la qualité et condition
des âmes séparées des corps mortels (Paris,
Michel de Roigny. 1586, in-8o). — Advertisse-
ment du m.oyen par lequel tous troubles et
différends de ce temps seront assoupis et ôtez
(Paris. Jean Boudin, 1587 et 1596, in-8°). —Ad-
vertissement touchant les prières, lesquelles
sont faites pour l'heureux succès du Roi très
chrestien avec les princes et seigneurs ca-
tholiques (Paris, Pliure Chevalier, 1588,
în-8«). — Advertissement aux François, con-
tenant les moyens de bien et paisiblement
vivre, suivant VEdit de V Union de Sa Ma-
jesté aux pHnces et seigneurs catholiques, etc.
(Paris. 1588. in-8«). — Sommaire et abrégé des
règles et sainctes constitutions, faictes et
proposées aux personnes régulières par les
saints pères et docteurs anci :ns instituteurs
des ordres monastiques.... (Paris. 1588, in -18
de 172 f., plus 16 en tôte pour la dédicace an car-
dinal de Gondi et Tavertissement a au lecteur
bénévole »). — Advertissement et conseil no-
table à la France touchant ses présentes ex-
trêmes misères.... (Paris, 1589, in-8«>) —Second
advertissement et notable conseil à la France,
touchant ses présentes extrêmes misères et
calamités et la crainte de plus grandes
avec changement de religion, mal extrême
et très pernicieux... (Paris, 1589, in-8o) — Ex-
postulatio ad Sixtum V pro Ecclesia galli-
cana miserrime divexata et procissa (Paris,
1589, in-8<»); traduit sous ce litre : Plainte et
requeste à nostre très sainct père le pape
Sixte V, etc. (Paris, Pierre Leroy, 1590, in-12
de 20 p., plus un sonnet). — Examen pacifique
de la doctrine des huguenots où Von m,ontre
contre les catholiques rigides de ce siècle et
particulièrement contre les objections de la
réponse à V Apologie catholique, que nous,
qui sommes membres de l'Eglise catholique,
apostolique et romaine, ne devons peint con-
damner les huguenots comme hérétiques,
avant qu*on l'ait prouvé de nouveau (Caen,
1590). — Ad assertionem sui famosum libel-
lum contra clericos,prœsertimepiscopos, qui
participaverunt in divinis scienter et sponte
cum Henrico Valesio rege post cardinali-
cidium, responsio ( Aoctoribus J. Prévost, L. Lom-
méde, et Renato Benoist, 1589, in-8o: d'après
Barbier, t. II, p. 479 et Lelon^, t. I). — Troi-
sième advertissement à la France et prin-
cipalement à la cour et à la grande ville dt
Paris justement divinement punies (Paris, G.
de La Noue, 1591, in-8o de 104 p.; Troyes, J. Mo-
reau, 1594, in-8o). — Advertissement en forme
d'Epître consolatoire et exhortatoire envoyée
à V Eglise et paroisse insigne et sincèrement
catholique de St-Eustache à Paris, par René
Benoist, leur pasteur curé, justement et rai-
sonnablement absent d^icelle pour quelque
temps (Angers, Ant. Hernault, 1593, in-8« de
24 t.). —Version, paraphrase et briève expli-
cation du psaume Etaudiat te Dominus (Paris,
Franc. Jacquin. 1595, in-8o). — Admonition et
incrépation apologétique contre ceux qui
malicieusement ou trop légèrem.ent et impru-
demment calomnient, les uns notre S. P.
le Pape et les autres notre Roi très chres-
tien, touchant sa conversion, sa bénédiction
et sa réconciliation à l'Eglise catholique,
apostolique et romaine (Troyes, 1595, in-8»).
— Exhortation de prier Dieu Etemel pour
nostre roi très chrestien Henri IV (Lyon,
1505, in-8* de 32 p.). — Remonstrance à
MM de V Assemblée tenue à Rouen au mois
de novembre i595 (in-12, Rouen, Raph. du
Petit- Val, in-8«de 55 f., s. d. (1596). et Paris, pour
Silvpslre Moreau, in-8<»). — Remonstrance et ex-
hortation au Roy très chrestien Henry IV
de s'opposer chrestiennement, vertueusement
et constamment à toutes hérésies et déprava-
tions,. . où est enseigné un nota ble moyen né-
cessaire pour destruire l'hérésie en sauvant
les personnes (Rouen, Rich. Lailemant. in-8« de
47 p., daté du 6 septembre 1596; Paris, pour Sil-
vestre Moreau, jou\te la copie imprimée à RoueD,
in-8<»). — Remonstrance véritable, touchant
la Religion et les vraies marques é^icelle, à
Madame, sœur du Roy Henri IV (Paris,
Guill. de la Noue, 1597, in -S»). — Vceu et ex-
hortation touchant la nécessaire conservation
de la personne du Roy très chrestien (Paris,
1597, in-8« de 14 p.). — Moyen certain et as-
seuré de conserver une ville et un pays contre
toutes entreprises de ses ennemis ; avec une
infaillible prédiction tant du bien que du
mal, qui adviendra à toutes personnes et à
tous pays, tant en général qu'en particulier,
adressé à MM. de Rouen (Rouen, 1597. iD-8»).
— Abrégé d^un serm^on prononcé en la Pro-
cession de V Université de Paris, faite pour
le Roy étant à la guerre, le iS septembre i6O0
(Paris, 1600). — Sermon de la disposition re-
quise pour le lavement des pieds, pour Tado-
ration de la Croix, qui se fait le Vendredi-
Saint, fait et prononcé à Orléans le Jeudi-
Absolu devant le Roy (Paris, P. Chevalier, 1601,
in-S**) . — Epistre consolatoire à M. le duc de
Lorraine sur V espérance de la conversion
de Madame, soeur du Roi (Paris, 1601, ia-8»).
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313 —
BEN
^ Brih)e proposition des admirables con-
versions de St Paul et de St Augustin à la
vraye foi et religion catholique et du jubilé
de Vannée lôOO (Paris, Pierra Chevalier, 1601,
iii-8«>). — Antithèse catéchistique des assent-
hlées, méditations, et délectations saintes et
pures des personnes véritablement chres-
tiennes (Paris, P. Chevalier, 1605, in-S»). —
Notables résolutions des présens différends
de la religion en plus de 50 caresmes près-
chez tant en ce royaulme que hors d^iceluy...
(Paris, P. Chaudière, 1608, in-S»). — Déclara-
tion de feu M, René Benoist sur la traduc-
tion des Bibles et annotations d'icelles, en-
semble la censure de nostre S. Pkre (1606,
ÎD-fio) — Heures de N.-D, à Vusage de Rome,
mises en français (Paris, 1617, in -8° de 228 f.).
remarqoable par de nombreuses gravures d'E.
OaDvel et un calendrier historique. — La Vie
de St Pair, évêque d^Avranches (Abbe ville,
1869, iQ-8o de 13 p.), publiée par V. A. Brunet,
d'après un Mss. possédé par M. Anselme Séguin.
—L'église St-Eustache de Paris conserve dans les
archives de la paroisse V Oraison funèbre des
Guises, Mss., prononcée par son curé en 1588.
Tous ces ouvrages sont loin de présenter un ca-
ractère égal d'originalité; une bonne part n'est que
de compilation ; d'autres remaniés ne sont que
des répétitions et comme des éditions nouvelles,
sous des litres à peine modifiés, d'oeuvres anté-
rieures. Benoist a encore donné quelques traduc-
tions des Traités de Gerson, des Sermons de
St Augustin (1579). du Manuel de déootion de
Simon Verpée (1584), de la Vie des Saints de
Jacq. Tigeou, V. ce nom (sans date, chez J. Pos-
tel, in-8<», Paris), et nombre (ïOraisons contre les
dissolutions chamelles, -- les tentations, — pour
être privé de la peste, -^ pour la délivrance du
Pargatoire, — pour avoir des enfants, etc., — qui
s'adressent surtout aux âmes simples et au com-
mun des paroissiens. Si la politique le vint cher-
cher, on voit que le curé de St-Eustache ne lui
sacrifia jamais ses devoirs de catéchiste et de
sermonnai re.
Niceron, t. XLI, p. 1-49. — Bayle, Diction, hist. — Jean
ife Launoy, Jiegii Navarrœ Gymn. i^aris, historia, t. II,
p. 778.— Du^al. ffist, du collège lloyal,^. 406.— L'Esloile,
Journal, Coll. Pelilol, t. XLVl, p. 4SM, 490, 538, 634 ;
t. XLVni, p. 108. — Hurault, Mémoires, ib., l. XXXVI,
p. 496. — Lettres d'Benn IV, t. IIl, p. 798. — Louvet,
Journal, dans la Rev. d'Anjou, 1854, t. II, p. 30, 21, 60,
88. — Rorer, Hist. d'Anjou, p. 462. — Lacroix du Maine,
p. 433. — Duverdier, p. 1094. - Bibliolh. Nation. D 4194
et 5379, Recueils d'ouvrages de Benoit. — Lebœuf, Hist.
du Dioe. de Paris, t. I, p. 120 de l'étiition Cocheris. —
6ro8]ey, Ephémérides de Troyes, t. II, p. 1. — D'Ossat,
Lettres, t. ttl, p. 431. — Ghevillier, Origine de l'Imprim.
de Paru, p. 217. — Cl. Ménard, Pandecta, Mss. 875, 1. 1,
f. 66. — Simon, Hist. crit. du Vieux-Testament, 1. II,
ch. HV. — Soc d'agr. se. ft arts d'Angers, 1863, p. 237,
d 1864, p. 147. — Mélanges d'une grande bibliothèque,
t XV, p. 114. — Qucrard, Supercheries littéraires, t. Il,
p. 766. — Labittc, Prédicateurs de la Ligue. — L'abbé
uodrean. Notice historique sur la paroisse St-Eustache
df Paris, 18&4. — D'Aubigné, Hist. universelle, I. III,
eh. xvTU. — Rffpert. art-héolog. de l'Anjou, 1861, p. 352.
— P. V. Cayet, Oraison funèbre sur le trespas regret-
table et enterrement honorable du rév&ena, vénérable
et seietitificque messire René Benoist, .... prononcé dans
St-Eustache, à l'heure et office divin de son enterrement
dans ladite église le lundy 10 mars 1608 (Paris, F. Bour-
nquant, 1608, réimprimée par le prince Aug. Galitzin soui
ce titre : Mestire René Benoist, angevin, confesseur du
roy Henri IIII. 1608 (Angers, Lachèse, 1864, in-8*, tiré à
100 ex. numérotés).— /?«>uc de V Anjou, 1857, t. ï, p 171 ;
l. II, p. 53; 1858, 1. 1, p. 52 et 175; 1872, p. 405 et suiv.,
art. de M. Denais, tirés a part sous ce titre : l*e Pape des
halles, René Benoist (in-8» de 54 p.). — Catalogues Solar,
Pichon, Yéméniz, Luzarche, Potier, Gaumarlin, etc.
Benoist (Vincent), fils de Louis Benoist, no-
taire royal, né à Angers le 4 juin 1694, avocat
au Présidial d'Angers en 1718, échevin en 1737,
fut nommé maire pour deux ans le 1«' mai 1751
et continué jusqu'en 1755. Il eut à pourvoir à la
disette par des achats de blés tant à l'étranger
qu'en Bretagne, fit distribuer aux indigents l'argent
du banquet annuel des élections et signala son
mairat par do nombreux travaux tels que la res-
tauration du grand Mail, la plantation du mail
Martineau, la formation de la place des Lices, la
construction du magnifique hôtel de l'Académie
d'Equitation, l'ouverture dans le Palais des Mar-
chands d'une Bourse de commerce, qui malheureu-
sement ne devait pas durer, et par de puissants
encouragements donnés aux industries locales, en
môme temps qu'il s'opposait énergiquement à
l'installation d'une raffinerie de sucre montée par
les Jésuites de la Flèche dans la rue de la Roë.
— Son écusson portait d'azur au perroquet
tTor, perché sur une branche d^olivier de
même, posée en fasce, — et le jeton de sa
mairie a reçu pour devise : Benefacientes Bé-
nédictin jeu de mots honorable pour sa mémoire.
— Il mourut le 20 octobre 1761 et fut inhumé le
22 dans l'église de Mûrs, en présence de ses fils
André, chanoine régulier, prieur de Sl-Georges-
du-Bois, René-François, capitaine au régiment de
Vermandois-infanterie, et Pierre, dont l'article suit.
Il avait épousé Marguerite Gontard, morte vers
1728, et non M»« Darius de Monteclerc, c^mme
le dit M Bongler, qui l'a confondn avec son fils.
Mss. 919, fol. 260. — Arch. mun. d'Angers BB 115 et
116, et de Mûrs.
Benoist (Pierre), sieur de la Motte-Baracé,
fils du précédent et de Marguerite Gontard, né
le 28 juillet 1724, avocat au Parlement et au Pré-
sidial d'Angers, conseiller honoraire de Monsieur,
s'était par son mariage (18 janvier 1752) avec De-
nise Darius de Monteclerc, fille d'un receveur gé-
néral des fermes, attaché au monde des affaires,
qui l'avait à peu près fixé à Paris — L'Académie
d'Angers en le nommant son associé étranger ho-
noraire (16 décembre 1782). lui attribue les qua-
lités de « professeur de commerce et d'associé
aux travaux de la nouvelle Encyclopédie ». Il
était lors de la Révolution un des principaux
intéressés dans les carrières d'Angers et chargé
de leur administration. Arrêté le 17 mars 1793,
transféré au château, puis au Séminaire d'Angers,
il fut remis en liberté et avait repris ses fonctions
de jurisconsulte en l'an XI. — Il est mort à An-
gers en 1809. Sa fille Félicité avait épousé le
4 décembre 1783 Joseph-Jérôme de JuUien de Jully .
Benoist (Pierre-Vincent), fils aîné de Pierre
Benoist et de Denise Darius de Monteclerc, naquit
à Angers le 5 janvier 1758. Elevé d'abord au
collège des Grassins, à Paris, il acheva ses études
à l'Oratoire d'Angers. Il revint à Paris suivre les
cours de l'Ecole de droit, prit le titre d'avocat au
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BEN
Parlement et y vivait occapé de travaux plutôt
de librairie que de littérature, tels qii*an abrégé
da roman de Cléopâtre de La Calprenéde (Paris,
1789, 3 vol. in-lS) et des traductions de romans
anglais. La Révolution, grâce aux relations de sa
famille dans le monde financier, le mit en évi-
dence Il fut tout d'abord élu membre et secrétaire
de la commune de Paris (décembre 1789), puis
lié avec tons les députés et chargé par les trois
Assemblées nationale, législative .et convention-
nelle de lointaines missions dont le motif est resté
inconnu, s*il n'est expliqué par ses relations in •
times avec Fabre d'Eglantine, Delaunay d'Angers,
le baron de Batz et leurs intrigues communes
contre la Compagnie des Indes. Il rentrait en 1793
d'un voyage de plus de 2,000 lieues. On sait que
les manœuvres dénoncées à temps coûtèrent la
vie aux principaux associés (5 avril 1794). Un
retard dans l'ordre d'arrestation permit « au
banquier Benoist », comme on le désignait alors,
de se réfugier en Suisse, d'où il ne revint qu'a-
près la chute de Robespierre. Quelques articles
de journaux le signalèrent aux hommes du gou-
vernement né du 18 brumaire. Il fut proposé en
1799 pour secrétaire-rédacteur du Tribunat et
nommé par Maret, duc de Bassano, directeur du
personnel et de la correspondance au Ministère
de l'Intérieur, poste où le confirmèrent les mi-
nistres Hontalivet sons l'Empire et l'abbé Montes-
quieu sous la Restauration. Nommé conseiller
d'Etat en service extraordinaire le 5 juillet 1814,
destitué pendant les Gent-Jours. il fut réintégré
par Louis XYIIl et le 24 août 1815 entra au Con-
seil d'Etat en service ordinaire dans le comité du
contentieux. Il venait alors d'être élu député par
le département de Maine-et-Loire. Il prit part à
ce titre à la discussion de la loi d'organisation de
la Cour des Comptes (24 novembre), soutint la
nécessité de l'amnistie (4 janvier 1816) et le projet
qui améliorait la situation du clergé inférieur
(6 février), demanda avec Royer-Collard, dont à
maintes reprises il se fit honneur de suivre l'opi-
nion, le renouvellement intégral de la Chambre et
la fixation de l'éligibilité à trente ans d'âge (13 fé-
vrier), combattit le système de la spécialité des
centimes additionnels (26 mars) et exposa avec
talent le fonctionnement de la caisse d'amortisse-
ment (30 mars). Mais son intervention indépen-
dante dans l'affaire de la pétition de la D"* Ro-
bert le fit révoquer par le ministre Decazes de ses
fonctions de conseiller d'Etat où il fut rappelé
pourtant dès l'année suivante. C'est vers ce temps
qu'il fournit quelques articles au Conservateur.
Ses opinions en somme témoignent à cette époque
d'un esprit relativement modéré. Mais réélu en oc-
tobre 1816, il se sépara dès lors de son maître Royer-
Collard et le prit à partie directement dans la
séance du 28 janvier 1817 en combattant le projet
de loi sur la presse avec une exaspération inu-
sitée. Il n'intervint plus du reste d'ordinaire que
dans les questions financières où son expérience
lui donnait une réelle autorité et publia seule-
ment en 1819 une courte brochure : De la liberté
religieuse (Paris, in-8o), qui fut accusée de li-
bertinage par les ultras. En 1820 il défendit le
pouvoir discrétionnaire laissé aux ministres pour
la détention des suspects (13 mars) et le 8 avril,
comme rapporteur du budget, la non-spécialité
des chapitres et la liberté pour le gouvemefflent ds
répartir les dépenses dans le cadre des ministères,
triste système repris plus tard par le dernier
Empire. La môme année, après les élections nou-
velles, il obtint 212 voix pour la présidence de
la Chambre. Le 23 janvier 1821 une ordonnance
l'appela aux fonctions de directeur général des
Contributions indirectes. Benoisteut par suite à pré-
senter le projet de loi relatif au monopole du ta-
bac (6 avril 1824) et prit part aux nombreuses
discussions soulevées cette année sur l'impèt des
boissons. Il n'occupa que rarement la tribune
pendant les sessions suivantes et ne fut pas réélu
en 1827. En mai 1825 il avait été élevé au grade
de commandeur de la Légion d'honneur et fat par
ordonnance du 13 février 1828 nommé ministre
d'Etat et membre du Conseil privé. L'année sui-
vante (janvier 1829) des lettres-patentes lui attri-
buèrent le titre de comte. — Il avait épousé vers
l'an VI une artiste peintre, Marie-Guilhelmine
Leroux Delaville, VEmilie de Demoustiers, cé-
lèbre alors par sa beauté, plus tard par un véri-
table talent, morte le 7 octobre 1826. Il mourot
à son tour à Paris le W décembre 1834 et voulut
être inhumé auprès d'elle et de M"^ Cochin, leur
fille, sur le Mont-Valérien. — Outre les ouvrages
déjà indiqués, le comte Benoist a traduit, seul ou
en collaboration : ies Mystères d^Udolphe
(Paris, 1791 , 4 vol. in-12) ; — Le Moine, de Lewis
(1797, 4 vol. in-12; 1811, 2 vol. in-8*»); - Ma-
ria ou le malheur éTêtre femme, avec des
gravures d'après des dessins de l'artiste qui de-
vait bientôt devenir sa femme ; — les Mémoire»
de miss Bellamy (1799, Paris, in-8«») ; — les
Voyages de William Bertram dans la Géorgie et
la Floride (1799, in-8«», 2 vol.); — ceux d'Arthur
Young en Angleterre et en Irlande, et, avec La-
mare et BiUecoq, ses Œuvres choisies d'agri-
culture et d'économie rurale (Paris, an IX, 18 vol.
in-8o), dont la publication faillit être interrompue
au Vit* volume par la déportation d'un des li-
braires intéressés ; -— Discours sur le projet
de loi relatif à la liberté de la presse (in-8»,
1817) ; — Opinion sur la loi du recrutement
(in-8«», 1818); — VHistoire de la Perse, de
Malcolm (Paris, 1821, 4 vol. in-80).
Un portrait (in -80), gravé au trait, le représente
en buste, dans un ovale, de trois-quarts, à droite,
en son costume de député avec collet à fleurs de
lys, signé : Montaut del. et se.
Moniteur. — Quérard. — Arch. départ. — Bougler, t. Il,
p. 279. ~ Louis Blanc, HUt, de la Béuol., t. X, p. 285-288.
Benoist ( Auguste-Alexandre-François ) ,
frère de Pierre-Vincent, né à Angers le 30 mars
1760, et connu, après son mariage, sous le nom de
Benoist-Cavay, exerçait en avril 1793 u par ordre
de la Convention une place de conséquence en
Amérique 9. En l'an VIII il fut nommé ordonna-
teur de la marine, à la Guyane française, d'où
il entretenait une correspondance active avec son
ami d'Angers, Merlet La Bouiaye (V. ce nom). U
lui adressa même en l'an X pour le Hoséom
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d'Angers une magnififfue collection de bois et
de plantes vivantes, qui fut saisie au passaj^e
par les Anglais. L'envoi fut renouvelé en 1803
et comprenait surtout deux caisses dont une de
100 oiseaux d'espèces différentes et 69 échantillons
de bois. Benoist était encore au môme titre à
Gayenne en 1814 et fut nommé cette année môme,
le 11 juillet, chevalier de la Légion d'honneur. Il
revint quelques années après en Anjou et mourut
dans un voya^i^e à Paris, vers 1822.
Arcfa. départ — Moniteur. — Annuaire de 1803, p 96.
Benoist de La llothe {François-Nicolas),
est l'auteur de VAmi d*Erato, vol. in-12 de
98 pages (Angers, Mame, et Paris, Chemin, an IX-
1801), publié avec cette épigraphe : « Je •ens
trop que Vami n'est pas toujours l'amant ».
BénolUére (la), f.. c»« d'Etriché. — La
Bellonière (Et.-M.).
Beppolen^ commandait la Bretagne pour le
roi Ghilpéric et y épousa la nièce de Félix, évoque
de Nantes. Mécontent de Frédégonde, auprès de
pi il servait» il passa à la cour du roi Gonuran
qui lui confia le gouvernement d'Angers (586), de
Nantes et de Rennes. Repoussé par les habitants
de Rennes, il fut reçu à Angers « oà il fit beaucoup
de mal; car il s'emparait des moissons, du foin,
du vin, de tout ce qu'il pouvait trouver dans les
maisons des citoyens, et sans attendre les clefs,
il brisait les portes pour piller. Il frappa de coups
et foula aux pieds beaucoup d'habitants du lieu ».
Il se remit de nouveau en marche sur Rennes,
qu'il soumit, y laissa son fils, qui fut massacré
presque aussitôt par les habitants et lui-môme
périt dans une expédition contre les Bretons en 590.
Grég. de Tours, 1. V, 30; VIII, 31. 48, 43; X, 9, 11. —
Bist. de Bretagne, 1. 1, p. 19-21 et 767.
Béquiniha^ (la). — V. Buquinière ^,la).
Béran^er, cl., c°" de J allais. — Terra que
tst tocitata de Barra Berangerii 1100 circa
(Chemillé, ch. or. 69). — Elle dépendait au xii« s.
du moulin placé au-dessous sur le ruisseau voisin.
Y. la Croix-Bergère.
Béraniper (Gabriel), maître chirurgien, atta-
ché au maréchal de Brézé, à Milly, 1640.
Béraa^^r {Isaac), < mestre graveur », in-
humé le 14 décembre 1626 au cimetiéfte des pro-
testants de Saumur.
Bérard (Jacques), nrofesseur en droit de
l'Université d'Angers, n'est connu que par un
ouvrage ayant pour titre : Appendix in titulo
de emptione et venditione Instit. Civil.
(Paris, 1537, in-8<»).
Bérard (Pierre-Honoré), né en 1797 à
Liebtenberg (Bas-Rhin), mort à Paris le 12 dé-
cembre 1858, membre de l'Académie de médecine,
doyen de la Faculté, professeur de physiologie et
inspecteur général de l'enseignement de Paris,
chirurgien en chef de l'hôpital Saint- Antoine,
avait passé son enfance à Chalonn es-sur-Loire et
sa première jeunesse à Angers, où il suivit les
cours de l'Ecole secondaire de médecine sous le
vénérable Garnier, avec P. Ollivier, Pierre Bé-
clard, Hourmann, qui devait devenir son beau-
frère, Héniôre, Ad. Lachèse et G. Mirault, pour
condisciples.
Bérard (Auguste), chirurgien, né le i** août
1802 à Varrains, près Saumur, après ses classes
achevées à Angers alla suivre à Paris ses études
médicales sous la direction de son frère, Pierre-
Honoré B., qui, à peine plus avancé de quelques
années, venait d'être nommé interne des hôpi-
taux Le 23 décembre 1825 il remporta un prix
d'anatomie et de physiologie à la Faculté, fut
nommé quelques jours après (janvier 1896), au
concours, prosecteur et obtint en 1827 les prix de
clinique interne et de médecine légale. A peine
docteur en 1830, il conquit la première place de
professeur agrégé en chirurgie de la Faculté de
médecine, celle de chirurgien en 1831 du Bureau
central des hôpitaux et le 14 juillet 1842, après six
concours spéciaux, la chaire de clinique chirur-
gicale qu'il disputait depuis 1833.— En août 1845 le
roi le nomma son médecin consul tan t. —Bérard était
depuis le 10 avril 1838 membre de l'Académie de
médecine. Il avait fondé en 1843 la Société de
chirurgie de Paris. Ses cours publics se distin-
guaient entre tous par la lucidité de l'exposition et
la dextérité de sa pratique. — Il mourut le 16 oc-
tobre 1846 après une courte et cruelle maladie et
une foule de maîtres et d'élèves rendit les der-
niers honneurs « au savant distingué, à l'excellent
confrère, au maître aimé, si tristement enlevé au
milieu de sa carrière ». — M. Dumas prononça
l'éloge d'Auguste Bérard à la séance de rentrée de
l'Académie du 3 novembre 1847. — Bérard a
publié : De la luxation spontanée de l'occi'
pital sur l'atlas et de l'atlas sur Vaxis (Pa-
ris, 1829), thèse de doctorat; — Des corps
étrangers introduits dans les voies aériennes,
thèse d'agrégation, 1829, in-4«», en latin; -^ Plan
et méthode qu'il conviendrait d'adopter dans
un cours, thèse de concours pour la chaire de pa-
thologie ext<*rne (1833, in-4») ; — Des causes qui
s'opposent à la consolidation des fractures,
thèse de concours pour la chaire de pathologie,
1833; -^Sur les divers engorgements du tes-
ticule, thèse de concours pour la chaire de Boyer.
1834; — Sur le diagnostic chirurgical, ses
ressources, ses incertitudes et ses erreurs,
thèse de concours pour la chaire de Dupuytren,
1836; — Texture et développement des pou-
mons, thèse de concours pour une chaire d'ana-
tomie. 1836; — 1>€8 tumeurs de la région
parotidienne, thèse de concours pour la chaire
de Richerand, 1841; — Diagnostic différent
tiel des tumeurs du sein, thèse de concours
pour la chaire de Sanson, 1842; — divers
mémoires sur Vappareil inamovible; — sur
la staphyloraphie ; — sur l'irrigation ap-
pliquée aux plaies contuses ; ^ sur les tu-
meurs érectiles et les varices; — sur les kistes
séreux de la face et les abcès de la cloison
des fosses nasales; — sur les lois du déve-
loppement des os longs dans un rapport
constant avec la direction des courants arté-
riels; -— de nombreux articles dans le Réper-
toire général des Sciences médicales (en
30 vol.) , les Archives générales de médecine,
la Gaj:ette médicale; — et le Comvendium
de chirurgie pratiquât en collaboration avec
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DdnoDvillien, qni le continua avec M. Gosselin.
Son portrait, à mi-corps, de trois-quarts, à
gauche, avec le fac-simile de sa sijçnatare, a été
lithographie par Manrin (18i5, in-fol.).
Dumas, Eloge de Bérardy 1847. ~ DenoDTilliera, Eloge,
dans les Mém de la Soc. de Chirurgie, t. IV, d Gazette
des Hôpitaux du 26 octobre i85î. — Moniteur du 18 oc-
tobre 1846. — Maine-et-Loire du 24 octobre 1846. — Bio-
graphie Didot.
Bérard {Thomoè)^ peintre de Sanmar, fat
chargé en 1^1 de faire les peintures et ornements
du cadran de la tour septentrionale de Téglise
Saint-Pierre.
BefAtHlI^fl^ (la). — V. Brardière (la)-
Béraud {Toussaint' Louis), né le 19 no-
vembre 17S6 à Angers, était le fils atné d'un
fendi<(te. procureur fiscal de THôtel-Dieu, qui dès
la création du Département en fut nommé archi-
viste et est mort conseiller de la Cour royale. Il
s'enrôla dans un régiment d'infanterie, d'où son
père le retira pour l'attacher à son cabinet. Il
était chef de bataillon dans la garde nationale
quand le 15 mars 1793 partit un détachement de
500 hommes pour rétablir les communications
avec Nantes. Béraud inquiet de son frère, secré-
taire du district d'Ancenis, de qui il n'avait au-
cunes nouvelles, se cacha dans les rangs comme
simple soldat, mais reconnu bientôt, il fut choisi à
Yarades par le commandant Delaunay, malade,
pour le remplacer. Dès son arrivée a Nantes, un
ordre l'envoya en expédition à Paimbœuf, puis au
château d'O, vis à vis Indret, où dès la première
heure 3,000 vendéens vinrent assaillir son déta-
chement réduit de moitié par la désertion et dé-
nué de tout approvisionnement. Il y resta oublié
pendant six semaines, entouré d'ennemis, outragé
par ses propres soldats. Quand on les vint relever
du poste, le pain manquait depuis trois jours.
Rappelé à Angers le 24 avril par le Département, Bé-
raud assista à la déroute du Pont-Barré (septembre
1793), fut renversé sous son cheval, blessé et en
grand danger de la vie. A peine de retour il se vit
dénoncé par Hadon et Loizillon et arrêté sous
l'inculpation d'insultes à la Montagne et de par-
ticipation à des adresses contre-révolutionnaires
signées pendant son expédition en Bretagne. Sorti
de prison grâce à l'amitié peut-ôtre de La Ré-
vellière, il dut à la même influence d'être envoyé
commissaire du Directoire exécutif près le Tri-
bunal correctionnel de Segré, d'où il revint au
même titre à Angers le 18 nivôse an Y pour en-
trer en fructidor juge au Tribunal de cassation et
le 9 floréal an Ylli an Tribunal d'appel d'Angers.
— Il se tua le 26 avril 1831.
Arch. dépvt. — Berthe, Mas. 1069, p. 53.
Béraud {Symphorien- Fidèle), frère du pré-
cédent, né le 28 décembre 1758, à Angers, homme
de loi avant 1789, était en 1793 secrétaire du dis-
trict d'Ancenis. De retour à Angers il y fat suc-
cessivement commissaire du Gouvernement près
le Tribunal correctionnel, puis au Tribunal civil
(9 floréal an YIlI), procureur impérial en 1808,
procureur du roi, juge (1817), vice-président et
président du Tribunal civil (1830), prit sa re-
traite en 1836 et mourut président honoraire du
Tribunal de première instance le 22 mai 1845,
âgé de près de 87 ans, estimé de tous, et si fort
attaché à ses devoirs que dans une si longue car-
rière il ne lui était pas arrivé une seule fois de
manquer l'audience.
Arch. déoaA. — Mnin^-et-Loire du 10 novembre 1830.—
Pr^ur». de rOu«^Mu23 mai 1845.-Berlbe, Mss.lOee, p. 63.
Béraud (Toussaint-Charles), fils du précé-
dent, né à Angers le 30 décembre 1790, nommé suc-
cessivement conseiller auditeur à la Cour impériale
d'Angers (17 juillet 1813), substitut du procureur-
général (8 décembre 1815), conseiller (28 mai 1831),
chevalier de la Légion d'honneur (12 février 1852).
conseiller honoraire (9 janvier 1861), est mort à
Angers le 11 mars 1871. Tous ses loisirs de ma-
gistrat étaient consacrés à des travaux littéraires,
surtout à l'étude des sciences naturelles où il
avait acquis une réelle autorité, à la musique
et aux beaux-arts dont il fréquentait les chefs-
d'œuvre et les maîtres autorisés. La collection,
qu'il avait fermée, de conchyliologie était parti-
culièrement rare et précieuse. D'esprit actif et
bienveillant, il a été pendant vingt années l'âme
de réunions littéraires, qu'il essaya inutilement
de renouveler par la fondation de la Société
Académique. — - Il a donné dans le Recueil de
la Société d'Agric, Sciences et Arts d* Angers,
des mémoires sur la coloration accidentelle
en hleu de certaines espèces de Viola, 1846
(t. Y, p. 122) ; — sur une nouvelle rose dite
Rosa Borœana (ib. , p. 253) ; — sur les organes
sexuels des Linaria Elantine et Spuria (ib-,
p. 338); — sur deux plantes nouvelles, le
Stellaria neglecta et le Viola suavis (t. VI,
p. 95) ; — sur une baratte horizontale, mobile
et sans volant (ib., p. 100); — Notice sur le
Jardin des Plantes et une Revue scientifique
(ib., p. 181 et 197) qu'il continua chaque année
régulièrement; — Des souffrances de VAgri-
culture (2« série, t. I. p. 90); — Le Cabinet
d'histoire naturelle, son origine, ses progrès
(ib., p. 169); — Des races bovines indigènes
et de la race Durham, considérées dans leurs
rapports avec le mode d'exploitation agri-
cole, etc. (t. II, p. 1231); — Réponse au ques-
tionnaire ministériel sur VIchthyologie et la
Pisciculture en Maine-et-Loire (ib , p. 195) ;
— Rapport sur le Concours régional (t. III.
p. 142); — Lettre à^M. le Préfet (7 sep-
tembre 1854 (t. VI, p. 10) sur le nouveau con-
fluent de la Maine; — Considérations di-
verses sur les promenades publiques (ib.,
p. 44) ; — De la production du lin et du
chanvre dans les cantons de Segré et du
Lion-d'Angers (ib., p. 91); — Souvenirs pit-
toresques, scientifiques et artistiques d'un
voyage dans le Midi de la France en oc-
tobre 1854 (ib., p. 1371); — Discours pro-
noncé le Î8 août 1855 à la distribution des
prix de l'Ecole municipale des Beaux-Arts
(ib., p. 167); — Rapport sur le catalogue des
Lépidoptères des environs d'Angers (t. VII,
p. 16) ; — Etablissements scientifiques et ar-
tistiques d'Angers (ib., p. 129) ; — dans les Mé-
moires de la Société Académique, outre V Ex-
posé général sur la fondation et les Procès-
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verbaux, qu'il a rédigés sans interruption jusqu'à
sa mon, des Recherches sur la mortalité des
arbres des promenades publiques (t. I, p. 57) ;
—Considérations théoriques et pratiques sur
la Pisciculture (l. III, p. 4) ; — sur les ré-
serves de la boulangerie (ib., p. 35); — Dis-
cours prononcé en août 1858 à la distribution
des prix de V Ecole des Beaux- Arts (ib. , p. 120);
ses Discours de 1856 et 1S57, comme celui de 18549
ayaient paru seulement en brochures. — Etudes
miner alogiques (t. IV, p. 89) ; — sur le Camp ro-
main de Frémur (t. V, p. 363) ; -- sur un cas
d^hybridité végétale (t. VI, p. 217); — Revue
artistique de l'année 1859 (t. VII, p. 5); —
Un Square dans le sud de la ville d* Angers
(ib., p. 169); — Réponse aux questions sur
les espèces indigènes du genre Vipera (t. VIII,
p. 38) ; — Miscellanées de Zoologie angevine
(ib., p. 169); - VHôtel-Dieu d'Angers (t. XI.
p. 113); —Promenades d*un naturaliste et
d^un archéologue (t. XVI, p. 18); — Le brouil-
lard sec et sa périodicité vemale en Anjou
(t. XXVI, p. 1); — dans le Conseiller de VOuest
(1854), le Compte-rendu d'un mémoire sur
Valîmentation des classes ouvrières. — Outre
ces nombreux travaux, qui la plupart ont fourni
des tirages à part, il a pubUô une brochure :
De l'Avenir de la Magistrature quant à la
constitution de son personnel (in-8o d'une
feuille, Angers, Cosnier et Lachése, 1857, tirée
à 120 exemplaires).
Befawdiè»*e. — V. Braudière (la).
Béraadiére (la), f., c"« de la Cornuaille. —
Le lieu, domaine de la Berraudière en la
prévôté de la Cornuaille 1539 (C 105, f. 330) de-
vait à la seigneurie de la Burelière, le dimanche
avant la Toussaint, une paire d'éperons dorés. —
Appartient dès le xvi« s. à la famille Cupif, dont
on membre est curé de la paroisse en 1586, à
Simon C, écuyer, contrôleur au Grenier à sel
d'Angers, en 1697, à Franc. Cupif, écuyer, mort
le 15 octobre 1709, âgé de 84 ans.
Béraudière (la), vill., c"» de Juvardeil, —
groupe de fermes et d'anciens logis que traverse ,
le vieux chemin de Cheffes. — La maison prin-
cipale appartenait à Jean de Clers en 1539 et
relevait du fief de Monterbault, — en 1658 à
Thomas Nogaette.
Béraadiére {Philippe de la), chevalier de
Manmusson, né le 26 septembre 1723 au château
de fioQ2illé, paroisse de Mélay, s'engagea en 1742,
passa enseigne la môme année au régiment de
Vivarais, qu'il rejoignit à Prague, lieutenant le
17 octobre 1743, aide -major le 8 décembre 1747.
capitaine le 20 septembre 1758 au régiment de
Brissac et la môme année (14 décembre) chevalier
de St-Louis, major en 1762 (16 février) du régi-
ment étranger de Dunkerque, fut réformé en 1763,
et le 6 août 1771 appelé au grade de lieutenant-
colonel dans le régiment provincial d'Alencon. —
Mort le 31 mai 1785, an château de Souvigné,
paroisse de Denée.
Béraadiére {Jacques-Marie-François de
la), né à Angers le 15 octobre 1732. fils de Jacq.-
Charles et de Harie-Placide-Eugénie-Thérôse de
CoUasseau, page du roi, puis sons-lieutenant an
régiment du roi-infanterie (22 mai 1752), lieute-
nant (14 décembre 1755), fit les quatre premières
campagnes d'Allemagne, où deux de ses frères
périrent, et en revint avec le grade de capitaine
Lors des Assemblées provinciales de 1787 il fut
nommé procureur général syndic du clergé et de
la noblesse de la Généralité de Tours et en 1789
y portait la procuration du duc de Penthièvre. —
Emigré en 1792 à l'armée des princes, il passa
en Angleterre et ne put entrer en Vendée qu'en
1799. —i À Fontainebleau le 9 mai 1809. — H
avait épousé le 20 février 1759 Henriette-Françoise
Lechat de Vemée, morte la môme année, et en
secondes noces Louise-Françoise-Renée Gilles de
Fontenailles, de qui il eut quatre fils nés tous
au château de Bonzillé et dont les noms suivent.
Béraadiére {Philippe de la), né le 3 no-
vembre 1767, page du roi en 1782, sous-lieutenant
aux chasseurs des Trois-Evôchés en 1785, à l'ar-
mée des princes en 1792, en Vendée en 1795,
nommé par Stofflet chef de la division de Gholet.
colonel de la garde nationale de Tours en 1816;
— f en 1863 au château de Beauvais, près Tours.
Béraadiére {Georges de la), né le 30 août
1769, page de Monsieur (l«r juillet 1785). sous-
lieutenant au régiment Colonel-général (5 avril
1788), émigré à l'armée des princes, maire de
Mélay le l«r mai 1811, prit part à la Vendée
de 1815, fut nommé colonel en 1816 et chargé de
la formation de la légion du Nord, qui est devenue
le 28°** régiment de ligne, avec lequel il fit la
campagne d'Espagne ; — f en janvier 1826, à
Fontainebleau.
Béraadiére {Jacques- Victor de la), qua-
trième fils de Jacq.-Harie-Francois. né le 9 juillet
1774, élève de la marine de 3°^* classe en 1787,
de 2"e classe en 1789, émigra en 1792 à l'armée
des princes, puis à l'armée de Condé en 1793, et
revint ensuite prendre le commandement des
chasseurs dans l'armée d'Anjou et du Haut-Poitou
de 1795 à 1800, ayant sous ses ordres depuis 1797
son troisième frère et son atné Auguste-Hardy.
— Il fut chargé à diverses reprises de missions
difficiles tant en Angleterre qu'auprès de l'escadre
anglaise et notamment à l'Ile Dieu, auprès dn
comte d'Artois. Au retour de ce dernier voyage
il remit ses dépêches à Stofflet, le jour môme et
dans la ferme où son chef allait être surpris par
les Républicains, sur les indications de Bernier. —
Un brevet du 1«' janvier 1796 l'avait nommé che-
valier de St-Louis en lui reconnaissant le titre de
colonel. Après la paix il resta jusqu'en 1806 sons
le coup d'une surveillance spéciale. Par décision
du 16 avril 1816 il fut admis à prendre rang dn
l«r janvier 1800 comme lieutenant-colonel, grade
dans lequel il fut retraité en 1821. Il mourut à
Paris le 19 juin 1841. — Il s'était marié en pleine
guerre avec une cousine de Marigny, qui, sortant
de sa pension de Fontenay, avait suivi l'armée
vendéenne vêtue en homme et les pistolets à la
ceinture. La noce se fit dans un moulin près le
châtean du Lavoir en Neuvy, et à défaut d'habit
de cérémonie il lui avait fallu emprunter celui
d'un vieux notaire, voisin de campagne plus tard
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de Panl-Lonis Goarier, qui se proposait, comme
avait fait Barante poar M ™« de La Rochejacqueleiii,
d'écrire les mémoires de M™« de La Béraudiëre.
Notes particulières.
Hérault (François), mattre graveur à An-
gers 1691, mari de Marie Desommes, demeurait
me Baudriëre en 1711. — Sa signature figure au
bas du baptême d'une de ses filles, Marie, le
15 mai 1701 (GG 103). Il avait eu au moins en-
core trois fils dont un, David, né le 17 juin 1713.
BémulC {Pierre), mattre graveur, parent et
peut-être fils du précédent, mari de Marie-Anne
Roussier, 1756. ~ Sa signature figure au bas
d'un acte du 3 septembre 1759 (GG l'iS). II de-
meurait rue St-JuUen en 1766.
Bémult {René)t né à Angers, reçu docteur
en la Faculté de théologie en 1753, prieur-curé
de Baugé depuis 1775, aida avec dévouement à
rétablissement des Incurables, repris et définitive-
ment fondé par M"« de La Gironardière. II en
bénit la maison le 2 juillet 1784. Il n'avait mé-
rité, au rapport du syndic Ghevré, que l'estime
et la plus intime confiance de ses concitoyens,
quand il fut dénoncé à la commune c pour ses
propos incendiaires a en plein prône (27 février
1791). Il s'expliqua pourtant, parut se calmer et
le Conseil municipal obtint du District qu'il fût
sursis à toute mesure pénible. Préservé par son
granl âge de la déportation, mais atteint par
les lois révolutionnaires, il fut détenu au Sémi-
naire d'Angers, d'où la venue des Vendéens le
délivra (24 juin 1793). Il reprit la route de Baugé,
malade, se cachant dans les fossés, recueilli à
bout de forces dans la ferme de la Roussiëre en
Echemiré, et parvint enfin à gagner les Incurables
de Baugé, déguisé en femme. Il y languit pen-
dant un an et y fut inhumé dans le chœur le
SI août 1794.
Arch. départ. — Tresvaux, t. Il, p. 345 et 445.
Bémult des Essarta {Lézine-Scolas-
tisqué), née à Laval en 1633, prit à 16 ans
l'habit des religieuses de St-Joseph, à La Flèche,
revint fonder une maison de l'ordre à Laval
(3 décembre 1650), de là fut envoyée supérieure à
Moulins (24 juin 1651), puis à Nîmes (15 juillet
1663). Demandée en 1671 par l'évoque d'Angers
pour la communauté de Beaufort, elle en vint
partager les premières fatigues de la fondation
avec M^^" de Melun. Les constitutions, le coutu-
mier et le cérémonial de l'Institut, révisés par
elle, furent approuvés par l'évêque le 25 mars
1690. Elle rédigea aussi un directoire spirituel
pour les Hospitalières qui y est conservé manus-
crit. — t en 1702.
D. Piolin, Hist. du dioe, du Mans, t. VI, p. SS4-256. ^
Denais, ffist, de VHÔtel-Dxeu de Beaufort, p. 41.
Berceau "de -Belle «Fontaine (le), m»",
c"* de Lézigné, construite en 1851 sur un ter-
rain dépendant de la Mauvaisinière et transformé
en culture maraichère ^et jardins qui y utilisent
les eaux vives d'une source.
Bereeraie (la), f., c»« de Blou.
BerehoUére (la), f., c"« de Bégroïle.^La
Brochetière 1683 (Et.43. d'Andrezé). — La Bri-
Ch€Hèr€ an VI. — La Berehetière (Cad. et
Et.-M.). — Vendue nat* le 17 pluviôse an VI
sur Lebacle d'Argenteuil.
Berehotlére (la), ham , c>>« de St-Lézin. —
Un ruiss., qui en prend le nom, nait à la limite de
la c*^« de la Jumellière et de St-Lézin, coule du S.
au N., traverse la route départementale n» 161,
et suit à peu près la voie ferrée, pour se jeter dans
le Jeu au point où celui-ci coupe la route dépar-
tementale ; — 9,000 met. de cours. — La partie
inférieure porte le nom de la Contrie. On l'ap-
pelle aussi VAngevinière,
Berehotlére (la), ham., c"« de la Salle- A.
— La Berehetière (Cad.). — La Bréchetière
(Et.-M.).
Berehoterle (la), f., c>* de Beauase.
Béren^aud, diacre d'Angers vers 1040, est
l'auteur d'un commentaire latin sur V Apocalypse
de St Jean qui a joui d'une certaine célébrité
pendant le moyen-àge. Longtemps attribué à
St Ambroise, il a été réimprimé plusieurs fois à la
suite de ses œuvres, quoique le nom du saint se
trouve mentionné dans l'ouvrage et que l'auteur
livre les sept principales lettres du sien à la fin
du livre par des indications assez claires. Claude
Ménard (V. ce nom) et les Bénédictins de Saint-
Serge possédaient des manuscrits de ce traité;
celui de St-Serge (in-4o vélin, xii* s.) est passé à
la Bibliothèque d'Angers sous le n» 68.
Tables de Dujpin, p. 222-223. -^ Rangeard, Hist de
rUniv.^ 1. 1, p. 2S.— Lemarchand, Catal. des Mu,, p. 20.
Béren^r, célèbre hérésiarque, né à Tours
vers l'an 997. mort dans la môme ville le 6 jan-
vier 1088, remplit successivement dans l'église
St-Martin de Tours les offices de chantre, de tré-
sorier, puis de mattre-école ou de scbolastique
(avant 1024). Ménage, qui, d'après Ménard et
quelques autres, lui attribue ces titres dans l'église
de St-Maurice d'Angers, reconnaît ailleurs {Anti
Baillet, 1. 1, p. 137) s'être trompé. Mais dès avant
1027 Bérenger était bien archidiacre de St-Maurice,
titre qu'il prend dans les chartes de fondation du
Ronceray (1028) et de la Trinité de Vendôme (1040).
— Il n'en continua pas moins de diriger l'Ecole
de Tours, sans avoir jamais enseigné en celle
d'Angers, dont l'évoque seulement, Eusèbe Bru-
non (V. ce nom) avait été son élève. Son hérésie
sur la présence réelle dans l'Eucharistie remplit
l'histoire du xi« s. mais ne se rattache que de
loin à celle de l'Anjou. VHistoire littéraire,
t. VIII, p. 197-288, contient une étude savante
sur l'auteur et l'indication des sources. Je me
borne à signaler parmi les Mss. de la Bibliothèque
d'Angers VHistoire de VUniversité, par Ran-
geard, 1. 1, p. 20, Dumesnil, Mss. 658, p. 909, les
Pandectœ de Claude Ménard, t. II, p. 74, sur-
tout son Mss. autographe (n» 803), comprenant un
travail complet et prêt pour la publication sur la
vie de Bérenger ayant pour titre : Berengerii,
archidiaconi Andegavensis, memoria retrae-
tata, in qua varii ad firmandam rerum se-
riem tractatus de veterihuB membranis pu-
hlicantur primum vel repetita lectione reno-
vantur. Cet ouvrage, que Villemain, dans ses sé-
jours à Angers, avait à plusieurs reprises étudié,
est précédé d'une invocation an Saint-Sacrement,
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BER
— 319 —
BER
I d'une dédicaee à Glaade de Raeil, d'une liste des
auteurs cités et de deux portraits à la plume, Tun
de Laufranc, l'autre de Bérenger.— V. aussi la Pré-
face d'une nouvelle histoire de Bérenger, par
Rangeard, Mss. 802 (autog. de 10 p.), et le Re-
cueil de notes et de documents qui porte le n» 804.
Réreniper, chanoine de St-MarUn de Tours
et chapelain des comtes d'Anjou, est quallGé de
grammairien, comme son contemporain l'héré-
siarque Bérenger. avec lequel on Ta à tort con-
fondu. Il signe comme témoin une charte de 1095.
! Arch. de ll.-«t-L. St-Nteola», Pr. de Montreufl-Bellay,
L I, fol. 1.
Be»»9...—y,Brég..,,Burg..,Bég..,,Bug,..
Bew^ar^sn^» — V. Trésorerie (la).
BewHfc (Haute-). — V. Hauteberge.
Rerge (Jacques), originaire d'Orléans, avait
ouvert à Angers, pour y « enseigner la grammaire
et les lettres humaines » des cours indépendaiits
de l'Université, qui réclama ses privilèges II était
en instances auprès du Corps de ville en 1648
(10 mars) pour obtenir le libre exercice « dans sa
maison à cause du mauvais estât des collèges ».
Le renvoi de sa requête aux régents ne laisse pas
croire qu'il ait réussi (BB 81, fol. 145). — On le
voit quelque temps après (1650) établi à Beaufort
et chargé de la direction du collège. On connaît
de lui deux opuscules singuliers et très-rares. Ils
ont pour titres : 1» Clades Belfortiana, Jacobi
Bergii, gymnasiarchœ, summo in pairiam
studio ac conimiseratione expressa (Andeg.,
apud Ad. Mauger, 1650), in-4o de 20 pages, non
compris la dédicace à Charles Girousl, baron
d'Avrillé, sénéchal de Beaufort. Suivent diverses
épigrammes par Trigueneau, Hardouin Le Doavre,
Vulery, Ghauvery, Lenormant, avocats, Riviers,
chef de laPsallelte d'Angers, D. Caillou, professeur
d'éloquence au collège de la Fromagerie, Gaule,
docleur-médecin, et de Nigleau. — C'est le récit
en)phatiq[ue d'un pillage de Beaufort par les sol-
dats royaux en 1649 (et non 1G52 comme il a été
imprimé ci-dessus, p. 247). — 2» Insigne eccle-
9iœ Andeg avensis panegyricon ad singulos
anagrammaticon (Andeg., J. Le Boullenger,
1659), in-4o de 63 pages, dédié à Henri Arnauld
et à tous les chanoines de la cathédrale, dont
chacun en particulier trouve son éloge dans l'ana-
gramme de son nom disposé en vers latins. Ce
poème, d'une forme bizarre et qui a dû coûter
beaucoup de travail, se termine par une descrip-
tion de l'église et de ses cérémonies et le dénom-
brement des hommes illustres qu'elle a produits.
Bergeaudaie (la), f., c"" de la Potherie.
Bergée (la), f., c"'' de NueiUs. -Passavant,
Ber^onnée (la), f.,c°« âeSt-Martin-d.-l.-P.
Bergeotlére (la), cl., c"* de Baracé, appar-
tient à Fréd. -Franc, de La Rochefoucauld en 1790
et est vendue nat* le 8 messidor an IV.
Bergeotterie (la), f., c"edu Lion-d' Angers.
Beri^r {François), fils de François Berger,
maître apothicaire et de D"« Jeanne Bradasne, fut
reçu docteur-médecin en l'Université d'Angers le
25 janvier 1742, et desservait i'Hôtel-Dieu en 1752
avec le docteur Paulmier. — Il avait épousé le
12 septembre 1741 la fille du notaire Gnill. GouIUod
Berger (CharUs^acques), neveu du pré*
cèdent, fils de Cbarles-Jacq. B., maître apothi-
caire et de Marthe Boureau de Yersillé, né à
Angers le 22 janvier 1745, fut reçu docteur-
médecin en l'Université d'Angers le 22 jan-
vier 1784 et y profes.sa depuis 1785 jusqu'à la
suppression de la Faculté. Il devint en 1788 mé-
decin de l'Hôtel-Dieu, puis de 1 Hôpital général.
Elu maire le 21 décembre 1792, il en accepta
courageusement la charge que venaient de refuser
Cuiller, Huvelin et Milscent. La ville en état de
siège, les réquisitions, l'occupation vendéenne,
devant laquelle il se retira hors ville avec tout le
Conseil, le passage et l'entretien des troupes ré-
publicaines, les commissions militaires, le siège
et le combat, les fêtes civiques et les entraîne-
ments des premiers mois de la réaction thermi-
dorienne, ce fut là une tourmente de rudes jours,
dont il supporta les devoirs avec un patriotisme
et un dévouement infatigables. Il ne fut remplacé
qu'en mai 1795 par Farran et mourut en sa mai-
son de la rue Lyonnaise, le 24 novembre 1809.
Bergère (la), f.. c»« de St-Laurent-des-A,
Bergère (la Grande-), f., c"»« de Trémentines,
— La Gr.'Bergerie 1566 (Et.-C).
Bergère (la Haute-), m»" b., c"« de Combrée.
— Vhébergement et manoir de la Hautber"
gère, comprenait an xvii* s. « maisons et demeure
a antienne, granges, portai, cour enclose, circuit
a fermé de muraille, garannes et plesse à connins,
« au long de la rivière de Versée », et sur la ri-
vière, un moulin, autrefois à seigle, puis à foulon,
1617, date où en rend aveu à la seigneurie de
St-Vincent-du-Bois Pierre de Laval, chevalier
(E 1274). — Le fief faisait partie au xviii« s. de
la terre de Champir^^l'Orvaux.— Le château, nou-
vellement construit, fut vendu nat^ sur l'émigré
de Chevigny le 9 vendémiaire an IV.
Bergère (la Haute-), chat., c»« de St-Léger-
des-Bois. — La H.-Bergère 1450-1769 (E 1275).
— La H.'Bergée (Cad ). — Autrefois dans la
paroisse des Essarts. Le seigneur y avait droit
exclusif de sépulture et de banc dans le chœur et
chanzeau de l'église, avec litre et ceinture d'ar-
moiries au-dessous de celles du seigneur de la
Touche, de qui il relevait. — Appartient en 1515
à Franc, de Villeprouvée ; — Renée de la Roche
1548; — dame Claude d'Avaugour 1584; — Jac-
queline Clérembault 1607 ; — Jacques de la Fon-
taine 1610, sur qui la terre est adjugée judiciaire-
ment à Jean de Lancrau le 28 juillet; -- Jacques
de Lancrau 1661 ; — Gaétan de Meaulne 1760,
par acquêt de M>"* de Lancrau de Chanteil; —
Louise de Varice 1769; — Marie-Céleste d'Andi-
gné 1780; — aujourd'hui à M. de Girardin.
Bergerie (la), f., c"« du Champ.
Bergerie (la), f., c°« de Joué-Ètiau, — An-
cien domaine avec manoir incendié pendant la
guerre et vendu nat* sur l'émigré Du Chesneau
le 8 messidor an IV.
Bergerie (la), f., c»« de St-Aubin-de-L.
Bergerie àa), f., c»^ de St-Florent-le-V,
Bergerie (la), f., c»« de la Séguinière,
Bergerie (U), ham., c°« de Trémentinea.
Bergerie (la Grando-), ham., c*« de Pe(-
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BEA
320 —
BER
louaille. — £a est sieur Antoine Aubert, mattre
sculpteur en bois à Angers, dont la fille épousa
en 1707 n. h. Franç.-Constant de Saint-Omer, ca-
pitaine de grenadiers au régiment de Roze.
Bergerie (la Grande-), f., c°* de Saint-Bar-
thélémy.
Bergerie (la Grande-), f., c»« de St-Silvin.
Bergerie (la Haute-), c"« de Bouchemaine.
— La H.-B. autrement appelée le fief des
Bourracières 1539 — Relevait de Linières et
appartenait à D"« Renée Lebreton, veuve de n. h.
Jean Gadu.
Bergerie (la Haute-), f., c»« du Louroux-
Béconnais. — En est sieur n. h. Auger Levoyer,
écuyer, 1504; — Jacq. Levoyer 1559.
Bergerie (la Petite-), f., c»« d*Ecuillé.
Bergerie (la Petite-), cl., c°« de Saint-Bar-
thélémy.
Bergeron, h., c»« de Chanteloup. — La
Barre- Bergeron (Cass.). — Beurgeon (Cad.).
— Brégeon (Rect.).
Bergers (les), perrière, c»« de Juigné-sur-L.
Berges (les), f., c"» de Bocé. — IrCs Barges
an lY, dans l'acte de vente nat^ du 5 thermidor,
par saisie &nr Témigré L'Espagneul de Rillé.
Bergetterie (la), f., c»« du Vieil-Baugé.
Bérielftère (la), f., c»» de Daum^ray.
Bérintliiére (la), c»« de Grez-Neumlle.
Bérioterie (la), f., c°« de Faie. --LaBriet-
tière (Cass.).
Berlay le Vieux, fils d'un Berlay qui avait
épousé la fille du puissant seigneur de Saumur,
Gelduin, se rallia à la fortune de Foulques-Nerra,
vainqueur de Gelduin, et reçut de lui en fief le
château neuf de Montreuii sur le Thouet, qui est
devenu Montreuil-Bellay. Sa veuve Grécie se re-
maria avec Geoffroy Martel, fils du comte Foulques.
— Son petit-fils, Giraud Berlay, tint tête au comte
Geoffroy Planlagenet, qui défendait contre lui les
immunités des moines de Méron. Assiégé dans son
château, il s'y défendit toute une année (1150-1151)
et enfin forcé de se rendre, fut chargé de chaînes et
jeté dans un cachot, poux y mourir L'intervention
du roi de France et de St Bernard lui valut sa
liberté. Il mourut quelque temps après, vers 1155.
laissant quatre fils et deux filles dont le nom
s'éteignit dans la famille de Melun vers 1215.
Chroniques d'Anjou. — De Wismes, Le Af aine et l'An-
jou, Montreuil-Bellay, art. de M. Marchegay.
Berlo ( — de), abbé de StrSerge d'Angers
en 1744, a pour successeur de Ricouard d'Hérou-
ville en 1746.
Berlotiére (la), ham., c°« de Jumelles.
Bernard (le), f , c"« de Cholet.
Bernard, disciple de St Fulbert de Chartres et
frère de Robert l'Angevin, qui devint abbé de Cor-
mery en 1054, fut appelé vers 1010 par Hubert de
Vendôme pour régenter la philosophie .à Angers et
prit le premier le titre et les qualités de mattre-
école, les évoques jusqu'alors s'étant réservé la
direction de l'enseignement dans leur église. Il y
resta trois ans réduit à enseigner la grammaire àson
auditoire, composé de jeunes gens. Dégo Até, il quitta
presque furtivement sa chaire pour aocomplir an
VŒU depuis longtemps formé et visiter l'abbaye
de Conques et les reliques de Ste Foy. Il a laissé
le récit de son pèlerinage et des miracles qu'il y
avait recueillis dans un Traité adressé par lui à
Fulbert, son maître, sous ce titre : Liber mira-
culorum sanctœ ac heatissimœ Fidis^ virgi-
nis ac martyris, editus a Bemardo, scoùs-
tico Andecavino. Labbe l'a imprimé daas sa
Biblioth. Nova, t. II, p. 52, mais sans nom d'au-
teur parce que l'épttre dédicatoire manquait à son
Mss. Elle a été retrouvée à Chartres et donnée
plus tard par Mabillon dans ses 4nnaL Bened.,
t. lY, app. p. 703. On connaît cinq manuscrits du
livre, tous dissemblables. La critique moderne ne
voit d'ailleurs dans ce travail qu'une composi-
tion factice, rédigée au xvi« s. par quelque moine
de Conques, où la substance de deux ou trois
lettres adressées sans doute par Bernard à Fulbert,
et que certaines formes trahissent, est maladroite-
ment associée à des éléments divers et confus. —
Bernard fit un second voyage, puis passa quelque
temps à la cour du comte Guillaume de Poitiers
et vint reprendre son enseignement à Angers.
Peut-être est-ce lui qu'on retrouve chapelain da
comte Geoffroy Martel. £n 1020 il alla avec plu-
sieurs angevins visiter l'église du Puy en Yelay
et avait de môme laissé un journal de cette excur-
sion dont Cl. Ménard cite un fragment. II n'est
pas à croire qu'il vécût encore en 1054, époque
de la mort de son frère.
MabUlon, Annal. Bened., t. IV, p. 214, 289, 703.-
Albéric. ad annum 994, p. 34. — Ubbe, t. II. p. 531-543.
de l'Uni --'---
Univers., 1. 1, p. iO et 14 et t. II,
.104. — Dora Vaisfèto,
Ranireard, Hist.
p. 5.— Catel, Comtes de Toulouse, p.
U II, p. 454, e\c.^Bist. litt. de la Franne, t. VU, p. 3i0:
— Pocq. de Liv., Mss. 1068. p. 122. — Tillemoat, t. XLI,
p. bi5.— Biblioth. de l'Ecole des Chartes^ 1872. p. 271-372.
Bernard II, était mattre- école d'Angers dès
1209 et fut en même temps doyen de l'église de
St-Pierre. Le pape Innocent III le désigna comme
un des arbitres en Tan 13 et 14 de son pontificat
pour terminer des différends survenus entre fé-
vèque de Vannes et l'abbaye de Redon, entre
les ermites de Fontgrade au Maine et les moines
de Marmoutiers. Il mourut vers 12S4.
Bibl. d'Ang., Mss. 1008. p. 125 et 1022, p. 330.
Bernard, d'abord prieur, puis abbé de Saint-
Serge d'Angers, après la mort d'Achard (1094),
obtint l'année suivante du comte Foulques le
don d'une partie des bois de Verrières en St-Bar-
thélemy, qui a gardé le nom de Bois-VAbbé,
et en 1096 d'Hubert de Champagne un emplace-
ment près le pont de Durtal où fut fondé le
prieuré de St-Léonard. Il s'opposa vivement à
l'élection de l'évèque d'Angers, Rainaud, qu'il ne
reconnut jamais, « aimant mieux, comme l'écri-
vait Geoffroy de Vendôme, qui fait vivement son
éloge, être écorché vif, que consentir à pareille
abomination ». — II mourut le 6 avril 1102 et
eut pour successeur Gautier l^'.
Haurëatt, Gall. Christ., p. 646-647. — Geoflh^ de Ven-
dôme, liv. IV, ép. vm et ix. — D. Fournereeu, Jiev. da
Soe. sav., 1870, p. 383.
Bernard, premier abbé d'Asnières-Bellay de-
puis sa reconstruction par Giraud Berlay en 1133,
eut pour successeur Caution -- Il se faut se gar^
der de le confondre avec Bernard de Tiron ou
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BER
— 3ii —
BER
d'Abbo Tille, premitr ton dateur de Tabbaye, mort
eu 1116 ou un.
lUuréan, G^iL Ckrùt., p 694.
BerD^rd^abbé de Toui saint d'Angers en 1190.
Bernard [FraTiçoù)^ sieur de Haut-Mont,
conseiller et arocat du roi en la Sénéchaussée de
Saumur, professait la religion réformée et fut
député par TAnjou à l'Assemblée politique de
Gergeau en 1608, trois ans plus tard à celle de
Saumur.
Bernard {François)^ sieur de Haut-Mont,
fils du précédent et comme lui arocat du roi k
Saumur, assista en 1677 comme commissaire du
roi au Synode provincial de Touraine qui se tiot
à Saumur le 28 octobre et dont il envoya un pro-
cès-Terbal, conserTé encore aux Archives natio.
oales (Tt239). — Il était en 1686 avocat au Par-
lement et, s'étant converti lors de la révocation
de redit de Nantes, obtint en 1687 une pension
de 1,200 1. U a laissé des Notes pour seivir à
Chistoire de Saumur^ dont une copie (Mss. de
172 pages, petit in-4o pap.) a passé des mains de
Rangeard dans le cabinet Grille et de là dans la
Bibliothèque d'Anger8(Mss. 880). Ménage l'a connu
et en fait mention dans son Histoire de Sablé
p. 2%. L'ouvrage est encore inédit et d'ailleurs
sans grande importance. — L'auteur avait épousé
la fille de Moïse Amyiault qui mourut en 1645,
après huit mois de mariages, et en secondes noces
Suzanne Basin de qui il eut au moins trois fila,
l'alné. François, tenu sur les fonts par Moïse
Âmyrault lui-même (5 janvier 1653).
Greffe de Saamor.— Arcb.coxm. de Varraius, Série E.
— flaag. France protestante.
Bemmrd (Jacques) ^ prévôt — dit-on, titre
i nous inconnu, — de l'Université d'Angers au
zvi* 9, a composé un poème en français de 6 ou
700 vers dont le Mss. existe en Belgique. Nous ne
connaissons rien non plus du livre ni de Tauteur.
Beramrd {SHenne)^ dit Jffoa^aM, fut rece-
veur général des finances ou trésorier d'abord de
Louis II d'Anjou, mort en 1417, puis de Marie, sa
fille, reine de France, qui l'introduisit dans les
faveurs de Cliarles VU. Le roi le fit son conseiller
et lai octroya une fleur de lys d'or dans son écus-
9on. U vivait encore en 1433.
Villeneave-Bargemont. Hist. de René, t. II, p. 334. •—
Qaatrebarbei, t. IV. p. 196.
Bernard (Jean), frère du précédent, origi-
naire d'Angers, ou suivant d'autres auteurs et
plus probablement de Tours, maître des requêtes
en 1424, résigna son office vers 1439 à son neveu
Ouy, plus tard évéque de Langres. Il était alors
depuis au moins cinq ans grand archidiacre
d' \jigers et doyen de St-Maurice et y professait
le iroit en l'Université. Il assista au concile de
B le et fit partie de la députation qui obtint le
d istement de l'antipape Félix. Désigné par le
p >e pour l'archevêché de Tours le 13 décembre
1 A, installé le 27 mai suivant, il revint le
7 lin 1448 tenir à Angers un Concile qui rappela
i cleics et les prédicateurs à leurs devoirs et
i ^rdit les fêtes des fous et l'exploitation des re-
1 les. — Mort à Tours le 28 avril 1466. — Por-
t écartelé d'argent et de sable à quatre
rocs de Vun en Cautre et sur le tout d^azur
à une fleur de lys d'or.
Haaréao, Gallia Chrùt., p. 127. — Mss. 4068. ~
Rev. de l'Anjou, 486i. 1. 11 p. 484 ; et 185*, l. I, p. 44,
note. — Ménage, Vit. ^rod.,p. 9., et 435. — Villeneave-
Bargemont, Hist. de René, t. II, p. 314. — Roger, Hist.
d'Anjou, p. 383.
Bernard {Guy), fils d'Etienne, chanoine de
l'église d'Angers en 1434, maître des requêtes
en 1439, par la succession de son oncle Jean, fut
nommé évéque de Langres en 1453 et y mourut
le 28 avril 1481.
Bernard {Jean)^ sieur d'Etiau et de Longue,
né à Baugé,était fils de Henri B., sieur de i'Oriaie.
Trésorier d'Anjou, premier élu en l'Election d'An-
gers et maître des Comptes (1460-1494), échevin
dès la création de la mairie d'Angers en 1474,
député en 1483 par la ville à la solennisation des
noces du dauphin, il fut nommé maire le l*' mai
1485 et réélu en 1487 et 1488. Tandis que «es pré-
décesseurs suivaient le roi et la cour, il voulut le
premier tenir résidence à Angers. Aussi la ville
lui attribua-t-elle une gratification particulière en
signe de reconnaissance. — Péan de la Tuilerie
lui attribue à tort la construction de la fontaine
Godetine qui date de 1478. — Mort le 3 décembre
1494 en sa maison voisine des Cordeliers, il fut
inhumé, avec sa femme Guillemine Conan, daos
la chapelle Ste-Anne de St-Maurille, où se voyait
son portrait couché, les mains jointes, et gravé
sur une lame de cuivre placée sur le tombeau.
Il portait d'argent à deux lions léopardés
de sable^ posés au-dessus l'un de Vautre
armés de sable et lampassés de gueules.
Bernard {René), frère du précédent, grene-
tier au grenier à sel d'Angers ( 1489 j. fut élu maire
le lo' mai 1490. — Il avait épousé sa belle-sœur,
Anne Conan.
Msi. 949, 4003 et 4874.
Bernard {Lucas{, prieur de St-Rémy-la-Va-
rennes,estélu abbé de St-Aubin d'Angers le 4 avril
1415; — meurt le 28 février 1463.
Bernard {Mathurin-Joseph), de la famille
des Bernard de Danne, chanoine régulier de Ste-
Geneviève,d'abord prieur de Châtilloo-sur-Sèvre,
puis prieur-curé de Beaufort en 1740 ; y exerça le
ministère pendant quarante ans et y mourut octo-
génaire le 5 août 1779. Son souvenir, y Vivait en-
core il y a quelques années, V. ci-dessus^p. 246.
Tonnelet, prieur de Toussaint, composa et fit
placer au-dessus de sa tombe une épitaphe la*
tine en prose et en vers avec traduction fran-
çaise, gravée sur une table de cuivre. Pelletier,
plus tard évéque d'Angers, et successeur de Ber-
nard en sa cure de Beaufort, possédait de lui un
recueil de Mélanges manuscrits formant cinq ou
six volumes in-folio, qui sans doute ont péri.
Bernard {Maurice et Micheau), « maistres
maçons jurez et scavants de leur mestier»,figurent
à Angers dans une enquête de 1480.
Bernard (Raymond), docteur-régent en théo-
logie de l'Université d'Angers au xiv« s., fut em-
ployé par le duc Louis I*^' d'Anjou à ses négocia-
tions les plusimportantes.il fut un des principaux
agents chargés en 1380 de traiter avec Clément VII
d« l'investiture du royaume de Naples^t obtint
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BER
- â2à -
Ë£A
du pap6 des ooncesf ions inespérée!. On a conserTé
et pablié (D. Marienne, Thés non Ànecd., t. Il,
p. 112) la harangue qu'il prononça à Prague de-
Tanl Venceslas IV le 21 août 1383 en fa?eur du
même antipape contre la forme d'élection du pape
Urbain VI. Ce discours, qui finit par un appel à
la justice armée de l'empereur, a souvent été cité
par les partisans des papes d'Avignon.
Rangeard, But. U lUniv., Mm. 10», t. I, p. 366.
Bernmrdaie (la), f., c°« de Gêné. ~ La
Bénardais (Cass.). — € La courte her berge-
menty domaine, meslairie de la Bemardaye^
avecques les courtilz et Tergiers d'environ ainsio
que les foussez et douves se comportent, bois,
couldrais, plesses, landes, viviers » 1511 (E 1373),
relevait de Vern et appartenait à J.Emautt,écuyer.
Beramrd d'A ventes {Jean- Baptiste de),
abbé du Lourouz de 1732 à 1763.
Bernard de la VrégeoUère [Henri- René),
né le 16 septembre 1759 à la Sionnière en Mar-
tigné-les-Rairies, entré au collège de la Flèche,
puis à 16 ans aux gardes- du -corps pour y rem-
placer son père, émigré en 1791 k Coblentz, lais-
sant en Anjou sa femme J.-Fr. -Marguerite Mansan,
épousée le 19 août 1780 et déjà mère de onze en-
fants, fait la campagne de France en 1792 avec
les Prussiens, rentre à Anvers blessé et, après
force traverses, rejoint l'armée de Condé, assiste
au siège de Valenciennes et à tous les dégoûts de
la retraite à travers la Hollande, s'embarque à
Brème sur un narire anglais pour gagner la Ven-
dée,et après neuf mois d'une navigation éproavée
par toutes les misères est débarqué enfin à Guer-
nesej (décembre 1795) d*oû il peut rejoindre en
avril 1796 l'armée de Puisaye à Vitré, puis la di-
vision du fauz-saulnier Sans- peur dans l'armée
de Scépeaux, puis la division Gaultier, qui le rap-
proche de son pays. U n'est connu, même de ses
chefs et de ses compagnons que sous son prénom
de Henri, pour ne pas compromettre sa femme
qui Ignora longtemps même son retour. 'Bientôt
sur son refus d'accepter la soumission, comme a
fait Scépeaux, sa tête est mise à prix 3.000 livres,et
il reprend ouvertement les armes en 1799 en or-
ganisant sur la rive gauche du Loir « où l'on ne
connaissait, comme il le dit lui-même, les roya-
listes que de nom », neuf compugnies de chouan-
nerie, formant la 13* légion de l'armée de Bour-
mont qui lui envoie le brevet de colonel. Au pre-
mier ordre il réunit son monde à Vaulandry et
occupe la ville du Lude, défendue par les gardes
nationaux et 6 gendarmes. Là il est reconnu par
le secrétaire de la mairie, prêtre marié, ancien
vicaire de sa paroisse. Son vrai nom dès lors court
les rangs. Après six semaines employées à équi-
per de pied en cap sa troupe, sur Tavis de la rup-
ture des contérences d*Angrie,il chassa de Foulle-
tourne la32« demi-brigade dont les bagages sont
brûlés sur place et revient s'installer au Lude,d'oû
le général Verger sort en capitulant. Le lendemain
Tordre exprès venait de Bourmontde se licencier. U
t'y refuse encore pour tenir les champs avec Frotté
et de nouveau est traqué et mis à prix.Il prend alors
son jeune fils et se rend avec lui à Angers où il se
présente au généralHédouville^qui lui offre du ser-
vice et sur son refus le renvoie en surveillance aa,
Mans. Bernard n'en tient compte, reste libre dans
sa maison grâce au général Girardon et dès 1813
organisait dans le pays deux compagnies soiule:
nom des Nouveaux-Nés, qui ralliaient les réfrac^i
taires,entravaient la perception des impôts et pen-'
dant deux ans coururent la campagne. Nommé auxi
Cent-Jours parlegénérald* Andij^néchefdedirision,
il s'empara de nouveau du Lude avecM.d'Ambrn-
geac,et,après Waterloo, fit reconnaître le drapeaa
blanc dans le pays. Il eût Thonneur d'être appelé;
à Durtal par le duc de Bourbon, lors de son pas-!
sage d'Angleterre à Paris. En 1815, il fut chargé
par le générald'Andigné de recruteret dorganiw
la 3* compagnie de la légion de Maine-et-LûirCf
dont il se sépara en octobre dans l'intention àètè"
joindre les gardes-du corps; mais le 31 dece mûi^
par suite de la réforme de la maison du tùu il
reçut son ordre de mise à la retraite, au titre de,
colonel. Le même jour, un brevet royal, qu'il d«|
connut que longtemps après, l'élevait au gradt de
maréchal-de camp, llétaitchevalier de St- Louis d«^
pois le il septembre 1814 et fut nommé chevalietde
la Légion d'honneur le 24 avril 1821.— U est mort
le 26 janvier 1835, au Vieil-Baugé,âRéde74AD]
Le vieux chef chouan a laissé^et j'aieu en mai
sa Fie, écrite par lui-même et dédiée [au
et] à sa famille, 20 mars i8i7 ; Mss. in-foiio di]'
209 p., d'une écriture compacte et posée, sans :!tl«
ni prétention aucune que celle évidente de la %i.i>
cérité. — La devise : Vivre et mourir f 'is
Dieu et les Bourbons précède le récit, qn^ y
termine par une c Invttcation à Sa Mai-'-i
Louis XVIII ». C'est indiquer suffisammetiE
Tardeur exaltée de ces souvenirs , qui n'été riesu
la précision de détails encore nouveaux et ^ li
vivacité des renseignements sur les hommes 'i
les choses de l'émigration, de la chouannerie t[
aussi du premier empire. — Son portrait ao pani^l
est conservé au château de Lorière (Sarthe],
Bernard de tSatnte^MadeleiBe (le F i-
carme, né dans le Saumurols en 1588, mcn i
Tours, le 6 août 1669, est un def fondateur» ii'-
couvent des Carmes de la Flèche, institué en 161^.
par le P. Odiau. Il a laissé un Traité sur ta
conduite des novices et la Vie du P. ThibauH
BiUiotk, C'crm</., t. 1., col. 375.
Bernardière (la), c»* d'i4n^er«, ancien vi-
gnoble près l'église St-Lazare. — Vinea fh<r
vocatur la Bernardière 1261 (H.-D.).
Bernardière (la), f., c°« de Daumeray. -
Le bordage de la Bem irdière alias les Buït-
sons 1458 (E. 469). — Le bordage de la hfr
nardrye 1539 (C. 105). —Appartenait an chape-
lain de St-Sauveur de Jallais. — En es^ i^^^
n. h. Jacq. Bigot, 1581.
Bernardière (la), ham., c°«de Freigt^
Beraardière (la), met., c"« de Freig\
BertsatHlièi^ (la), c»« de Lasse. — V '^«'
profit,
Bernardière (la\ f. c"* de MauUvrit
Beraardière (la), f. c» de Montr.L 'V
Bernardière (la), f., c»* de St-Macau tn^
M, — La cour de la B. 1724 (Ki.-C.). — Ane ^r
maison noble, atec ch|tpelle dédiée ^ ''* ^-
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BER
- 3â3 -
BER
fiiptiBte le 31 jdotler 1771, En est sieur en 1490
Pierre Ghena, mari de GuUlemette Du Plantis.
en 1602 P. Chenu, en 1770 M. de la Piboliërc.
L'enfeu seigneurial était dans la chapelle Su-
Marguerite, sise dans les limites de la paroisse
(E 1979. — D. Huynes, Mss. f. 304). - Elle donne
son nom sourent a une partie du cours de la
Vreane sur la c"« de St-Macaire.
Bermardlère (la Grande-), f., c"* de Ch^rri.
BenuirillèFe (la Petite-), f . c"« de Ch^rri.
Bemmrdièreii (les), ham., c"« do Chan-
ieutsé. — La Binardiére (Cass.).
Beraards (les), ham., c^* de itoutiherne.
MeÊmmréj {Bernard^ né à Angers, était di-
recteur des spectacles d'Ostende, de G and ei de
Bruges en Tan III. Son flls peut-être ou son pa-
rent, François Bernardy, éièTO de Gardel, après
a?oir figuré seul ou à côté de son maître »ur les
premiers théâtres de France en qualité de premier
danseur, revint s'établir avec sa famille h. Àng^i^î,
comme maître de danse, en Tan YIII.
Bernandlère (la), f , c°« de Pontigné. —
Le /iew, doserie, domaine de la Bernau-
dière 1675 (E 183).
Beroé» f., c"« de Ste-Gemmes-sur-Loir^^
près les Chàteliers, autrefois delà paroiasti Saint-
Pierre d'Angers. — En est sieur M« Jean Bernard,
élu d'Angers, 1534, Jos. Brouillet, 1744. — Ou y
a trouvé un petit gladiateur en bronxe, exposé
au Musée d'Angers sous le n» 242.
Berné (Jean de), abbé de St-Serge d' Angers,
succéda en juin 1445 à Pierre d'Angotiléme, par
élection de sa communauté, autorisée par i'éyèqu^
Jean Michel. Le W mai 1446 il donna des aULuts
nouveaux à ses moines. C'est lui qui fit com-
mencer les tapisseries du chœur de son église.
En 1466 il fut nommé évéque de Chiche sier et ^^
démit de son abbaye. Il mourut le 2 des calendes
de mars ; portail coupé parti û'qt et
tt argent en chef, aux deux fatcet d'or et
forgent. — 11 eut pour successeor François d^Ori-
gnac. — De la famille de notre abbé suns ^ucun
doute, comme Jean de Berné, docteur règeut en
droit civil de l'Université d'Angers en 142Ï el
Jacques de B., chanoine du Mans en H2ri. élaXi
Pierre de B., trésorier, vers le milieu du s-vt* s.,
de la Chambre des comptes d'Anjou, de qui on
a un jeton. La face porte ; Gietoirs Piert'e de,
écrit autour d'un quatrilobe, qui renferme une
coaronne fleurdelisée accolée de deui clefs en
psi; au revers, une croix fleurdelisée dan a une
rosace octogonale, et dans les angles rentrants les
letlres B, B, R. N. E,
B aréao. — D. Fearnerean. dans la Rev. dwi Soc. sav.,
187( p. 387. - Note Mss. de M. AotT. Michel.
I WBel {Françoû)^ libraire, Angora, 1658
(0( 123),
I rsetlère (la Basse, — la Haute-), ham.,
«•• ^ St'Florent'le-VieiL — Ancien ftef t aTec
ma on, jardin, pourpris, bois, futajes n, dont
^ 3 igneor avait le devoir de porter à U guerre,
Jus l'à Dodineau. la bannière de St- Florent, que
i'tl )é j allât ou non, tandis que la sienne était
COI iéekson vassal de la Polinière. Bn e^t a leur
Jk Legay 1498, Louis Jousseaume, sieur du
Coiiboureau, 16CS> n. h. Pierre Rcp^nault 1639,
Renée Refnault 1700, Julienne Mondaio, veuve
de GuilL Morin 1712, Robert Ootifiuu (713, Cliin-
dine Oolzeau. inhumée le 2 septembre 174Bp dans
régliue de la Bouton chère.
■erniehëre (la), c" de Braia'sur tAuthion^
pâlit fief avec chapelle n'obligeant pas à réajdence,
àlapréiieatatîon alternJïtiTe dueuréetderèvéque*
Le lemporel se composait d'une close rie du même
nom» vendue nat* \t 11 avril 1791.
BeFnleliëre {J^an d» la\ docteur en droit
renommé et moine profès de St-Serge» fut élu
abbé d* St-Aubin le 3 octobre et installé le 22 dé-
cembre 1849, n avait été consacré de» le 19 oc-
tobre auiï Ponts-de-Cé. Les p&pei Urbain V et
Grégoire XI le députèrent {avec Tèvéquede Bayeux
et l'abbé de Marmoutiers pour informer des mi-
racles de Cbtrlesde Blois dont laduchesse d'Anjou
poorsuivail la canonisât ion il37l). Il mourut le
& juillet 1375 t\ fut enterré dans U cha^ur de
réglise abbatiale, où aa statue en cuivre lo reprè*
aenialt juaqu'^au xriiE* s. couché en habits ponti^
Acatii. Le dessin de sa tombe se trouve dans les
portefeuilles de Oaîgnièrea. {htc. d'Oxfoi^t
i. VIIL fol. 127).
Ranpeard, Mss. lOit, l. I, p. Î50, ^ Haar^an, 6ail
CkrUt. — l>. Faurncr^au, dam la Rtv^ in S^e* iiv.
4S70, p. 390. — CàTtn. iet AH. d'A, p. $9.
Bcrnier régentait vers 1030 le a écoles d'An-
gers. 11 quitta son emploi de scfaolas tique pour
embrasser la règle de St-Benoît dans Tabbaje de
St-Florent de San mur.
Haugeard, Hi*t. de l^Dniv., Mis. IQ13, t. |j p. t7.
Kern 1er {Ei ien ne - A Ujian dre - Jean - Bap-
iisfe-Marii), prélat français, naquit à Daou le
31 octobre 1762. Fils d'un pauvre tisserand ^ sa-
cristain de la paroisse, il fut élevé par Tabbê Jau-
nat^ prieur de Daun, qui le lit entrer bientôt au
Séminaire d'Angers 11 était docteur en théologie,
professeur en rUniTersité etau Séminaire L2 1 ans^
Attaché comme vicaire à la cure de St- Michel-la-
Palud a'Angers (1787), il échangea ce titre contre
la euro de St-Uermain en St-Laud k laquelle b
Cliàpitre le préï^enla le 26 février 1790, Ou était
déjà en pleine RéTolution et les sermons du non-
veau curé, célèbre en ville, étaieut d'autant plus
aTJdement auiïia que les deut parUs y trouvaient
chaque fois des excitations. Un jour qu'il de rail
prêcher a Ste-Catherine, il fut prévenu qu'on se
diaposait à lui brûler la cerrelEe en chaire s'il pro-
férait quelque parole impudente. « H parla néan-
% moina^ dit une lettre du tempsque j'ai sont le^
« yeux, avec autant de fermeté et de courage* Heu-
d re us eme nt ses en ne m [* n e trouv èren l pas m ati ère
« comme Ils T a \^ aient espéré, d« mamére qu'il na
■ 1 ui est pas arrivé d'accldent.Tout rauditoîretrem-
y bL'ùipour lui. Jusqu'à M. Proust (V. cf nom) y
M était. A la aortie d u sermon , un de ces Mesi leurs
« lui parla. Il lui dit ; J'ai toujours eu l'iTan-
m tage aujaard'hui d'attirer au aermon des per-
fi sonnes qui n'y vont pas souvent *. L'heure ve-
nue, il refusa le serment, sang suspendre d ailleur.*'
son cours de ihéolojjie, qu'un arrêté du 30 m,\r»
1791 dût lui interdire. Par un miracle qu'il atait
annoncé dans ses adieux à ses paroisslens^t que
con^Ute le Jou-nal du Oip^^^^^^»ff^g\Q
BER
à24 -
BËR
sacrés disparuroDt, les cloches refusèrent de son-
ner» les cierges de fournir leur lumière pour la
première messe de son successeur. Bernier avait
enlevé les clefs de la sacristie, remoD té les cordes
des cloches et mouillé les mèches des cierges ;
trait indigne de Thistoire, s'il ne trahissait cet
esprit de fraude et de duplicité dont il allait
bientôt utiliser toutes les ressources. Il paraît
même que restant à Angers, après le départ de
son évêque, il se préparait déjà un rôle en ré-
pandant habilement le bruit qu'il avait hérité des
pouvoirs et en s*attribuant de fait la juridiction
épiscopale. L'évéque, de Lorry, qui n*avait con-
servé avec lui aucun rapport depuis sa sortie
d'Angers, dut protester contre cette duperie (lettre
du 10 vendémiairls an II) que lui signalait l'abbé
Rangeard. Bernier échappa à la loi qui ordon-
nait la déportation des prêtres insermentés en se
jetant dès les premiers jours de la Vendée dans
l'armée d'Anjou- Nommé du Conseil supérieur
apr^ la prise de Fontenay, il y rédigea avec
Desessarts le programme de la contre-révolution
et composa, dit-on, paroles et musique, le Réveil
des Vendéens^ la Marseillaise de l'armée ca-
tholique En peu de temps Bernier devint l'arbitre
dont la décision imposait la loi suprême. Il avait
la physionomie peu attrayante, la tête grosse, la
figure pleine et commune, les yeux bleus, petits
et enfoncés, le nés fort, le front bas, couvert de
cheveux noirs, le r<igard oblique, l'air faux et
qu'il aÛectait grave ; mais sa haute taille (5 pieds
2 pouces) et son air cavalier imposaient, et quand
il s'adressait aux soldats, sa voix forte, sa faconde
imperturbable, servie par une mémoire prodi-
gieuse, ses façons de prophète, son exaltation
feinte,, qui leur promettait et leur faisait voir des
miracles, jetaient à la bouche des canons les
Vendéens fanatisés. Quand il lui fallut accepter
pour un temps U suprématie apparente du faux
évêque d'Agra, il sembla s'y prêter de |3on cœur,
jugea rhomme à sa mesure et At venir sous main
de Rome les renseignements qui lui servirent à le
discréditer. Au combat deVihiers (18juillell793),
d'Ëlbée et Bonchamp blessés, Lescure et La Roche-
jacquelin absents, il (il croire aux soldats qu'ils
étaient là et dirigea seul le mouvement avec une
habileté que la trahison d'ailleurs favorisait. On
ne tarda pas à s'apercevoir qu'il usait surtout
de son influence dans le Conseil pour semer la
division dans l'armée et y établir sa domination.
Après le désastre de Granville il parvint, déguisé
en villageois, seul, sans guide, à traverser la
Loire pour regagner l'armée de Charetie. Mal
venu du rude partisan, il rejoignit 8tofllet où son
influence éclata bientôt. On lui attribue presque
unanimement le meurtre du générai vendéen Ma-
rigny (lO juillet 1794), condamné par Stofflet
mais qu'il avait promis d'épargner. Dès lors ins-
tallé au château du Lavouer ou à la Morousière
en Neuvy, il y tient une sorte de cour, où se
rendent les nobles dames qui ont pu sauver
quelques atours, plus rares encore en ces temps-
là que la gaieté, il réorganise les paroisses, nomme
aux cures, ordonne les rassemblements, dirige,
met en mouvement toute une correspondance qui
s'efforce d'obtenir des princes émigré* les srcour^
urgents pour la cause et surtout la reeoDBoiiisaaite
de ses services. — Mais k ct^tic époque de M tiij;
sa conduite est percée à jour et couvaincuc pari
des témoins irrécusables, Qtiand Cliareite a inuiel
à la Jaunaye, Stofflet c-mâent à ^on toar k uuej
conférence. Hoche le vieot trouver le 21 frim*iirej
an IV au May. Là, tout s'avoue. Ost Bernitïf '
qui parle et répond au nom de la Vendée, et ilj
ne fait que protester de son dévouement à Uj
République et de son mépris pour les émigrés.;
Il s'offre lui-même pour veiller à la réorganisation
révolutionnaire du pays. « Je le connais, écrivait
« Hoche en rendant compte au Directoire ; c>ti un
tt prêtre comme il nous en faudrait vingt ici. ÏA
tt gouvernement peut compter plus encore sur son
a ambition que sur son zèle ». Après quelque*
maines de paix les hostilités éclatent et St <: '
est presque aussitôt surpris et arrêté dans un
métairie écartée (25 février 1796). Bernier, qt
lui avait donné rendez-vous, n'y fit qu'apparaliro
et à l'heure même, le soupçon pour tous, qus
devint pour le plus grand nombre une convietiûB
invincible, transmise par les pères aux enfants «
aux petits enfants et dont j'ai entendu de précîeui
témoignages, s'éleva contre lui, qu'il avait lirri^
soQ compagnon d'armes. Sans se laisser troubler
à ces accusations sourdes et violentes, Bemi^r
nomma de son autorité privée d'Autichamp poar
successeur de Stofflet, se fit désigner par uti
Conseil de plus de 700 députés des paroiss^î
réuni dans une grange (23 mars 1796), au tiinj â-
commissaire civil général auprès du Conseil îsUlh
rieur des armées royales en résidence à Londrti,
feignit pourtant d'être nécessaire encore en Xtn-
dée et supplia même le comte d'Artois de ne pu
confirmer cette nomination. Pendant ce temp» ii
demandait à Hoche un passeport pour la Suisse»
«'engageant « sur l'honneur » à en profiuir.
« Bernier, le cafard de Bernier part enfin, écn^
« vait le général. Plus adroit que bien d'autres,
c il emporte avec lui sa santé et pour 200,000 libres
« de lettres de change et le reste des tondâ de
« l'armée catholique ». Cependant il no partit pat.-
Il se cacha, pressant l'envoi de pouvoirs ofîicieU
que le comte d'Artois lui envoya seulememeol ^^*
17 janvier 1800. Mais déjà Bernier ne s'en aoucûii
guère que pour autoriser mieux et précipiter wu*
main des manœuvres que des aflidés dingeaieni^
« Faites entendre, leur écrivait-il, que je pai*
« beaucoup dans le revirement qui se pnipire.
« Parlez et faites parler afin que mon nom «ten-
« tisse. J'ai la confiance des paysans, c«lLe ^«^
« chefs ne me fera pas défaut ; qu'on me iasjc de»
« propositions ; qu'on vienne à moi ; car voûj
« sentez bien que je veux avoir la main fercÂer
« Une fois entré en pourparlers, vous tttvtià.i'
« quelle manière je conduirai la barque » (iJJ^J*
cembre 1799). Abouché bientôt avec un apoi^
crédité, V. l'article Barré^ p. 211. et pr tut
directement avec Bonaparte, il traita en cff«^t d
se fit accepter comme le représentant rL^guli«r de
la Vendée dont il livrait les derniers soîdata. Si
situation en effet eut bientôt changé et semble groiir
dir auprès du Premier ConsuL qui, appréciai
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BER
ma ftfcng-froid sans scrupule et son entre- gent
Awblé rfe grandes façons/ lui trouva un emploi
qlile dwîs les préparatifs de la réorganisation re-
r ligituïe et «mu pour plus d'une œuvre inavouée,
sans qu'il faille ajouter foi, comme l'a démontré
le P. Theiner, à toutes les imaginations du car-
dioai Consalvi. Nommé évéqué d'Orléans en 1802,
ucré à Notre-Dame de Paris le 1 1 avril, il revint
:;Li A[ijuu»â Aijgari; même, pour ^'installation de
T^ue MontauU et aussi pour persuader le
i'^è récalcitrant de ia Vendée à accepter la si-
luatioo nnovello^ Son voyage dans l'ancien pays
Fballe fui un triomphe qu'escortait une espèce
i' i:ûifr de grand?* seigneurs et d'ecclésiastiques.
Bernîep avait plein» pouvoirs pour nommer pro-
Tt^oLTÊineût aui cures de campagne et en profita
î-i Lien qne révéf|t]e, violenté par cette puissance
improvisée, dut eu référer au ministre et récla-
n^rses droita^ A Angers d'ailleurs l'accueil était
■il Jpfent et l'on s'y souvenait encore il y a trente
inns (JB5 chananna oiiLrageuses dont il fut assailli
peniiint son séjour. Chaque matin, dit-on, un©
ai^jn venge ressB déposa à sa porte un verre de
King:, Le 4 février 180i Bernier date de Paris un
mandement en actions de grâces pour la conser-
mionden jours du Premier Consul. Il y mourut
T» Vf ociobre ISOti. Ses obsèques furent célé-
\nfA le A k réglisc St-Geiraain-des-Prés. « Il y
irait plusieurs évéqu^s et un' clergé nombreux,
lâilt Moniteur > A défaut d'autre oraison fu-
Aêbre il faut oue Uhtstnire lui inflige un souvenir
l'sDUni plus implacable qu'il convient dans nos
kmpf troubléâ d'élever plus haut Thonnéteté, le
ièiît]tË?restcnienlt la conscience en face des in-
trigante sans foL^ niortâ en pleine fortune.
ki^inul in départ, dt M-et-L., 179!. - Vie de Cha-
nne. p. ^ii'fiù, ^m. — Arcb. de M.-et-L. — Reg. eapit.
* St Lauâ d'à., i. lit. — Notes Mss. - Vie de Boche,
LH. p. 353 #t ftuiv.^CrétiDean-Joly, la Vendée militaire,
L Ur V' ^H. etc. — Trtisvaaz, Bixt du dioc. d Angers,
Ln> p. U7, 53i- — Mêm. de !!■• de Sapinaud, p. 171. —
&M ^i€ M*^ 4s Lu RorhejaequeUin, ch. vui p. 131. —
fCefTfj^Qndaneê s^erite 4e Charette, etc., t. I, p. 357. —
kïeaafhâJAp, Eut. ^ fa V^fiiie, dont Rernier loi -même ré-
Ifuti qD«l4^u es mss«rl ion s il a n « la Gazette de France.— Louis
il^c. Uui de |« Ri^votiLtion, t. IX. p. 35. — Mfmiteur,
>1B Vfll. p. 483 ; an Xll« p. 632 ; 1806. p. 1220 ; 1852.
% iWtA^^. — Le cafiljnal Goosalvi, Mémoires. — Le
P.Tlieifi^tî-H flùt. dis dfiti Coneorduts. — Bev, des Deux
M^ntici, tâ65, p, iîi i±K * De Barante. Mélanges kist
«* iiiL^t. L — Thii?rs. Hvttr du Consulat, ei les nombreux
Mimêires tur lu Bévàlat^ et la Fentféf. — Leduc, Journal
^iomûdaire, siivm» auuée, n«52. — Barré, Essai sur la
"■rf^,p, S3-51P. — Diimiiiit, Viede l'év. Montault^p.iiS.
Bernier (FrançoiM), voyageur, philosophe
rt m^Mecin, est un des hommes de lettres du
itii^ sièck dont TArijfkU se doit le plus honorer.
ies dictionnaires bingpaphiques le font naître à
ATiger» tt en 16-25. Il naquit en réalité le 25 ou
i* î+j a^piembre 1620 à Joué (aujourd'hui c"« de
ioiié^Et'iau\, de Pierre Bernier et d'Andrée Gri-
TDbnlt Son père, que le registre de la paroisse
qualifie 41 honorable liomme », tenait à ferme des
iwra du Chapttre de St-Maurice d'Angers Le
jenDG Françfiis le perdit à l'âge de quatre ans
^ hL ainsi que ses deux sœurs, Antoinette et
^*^au^ B., coQHé à la tutelle de son oncle paternel
Priïiçi:)^ Berniçr, curé de Chanzeaux, qui l'avait
fttiû sur las foots de baptême. Nous nâ laurioni
dire à quelles causes il dut un peu plus tard la
protection de deux magistrats qui s'étendit sur sa
jeunesse et l'entraîna hors de sa province pour
faire ou pour achever ses études. Mais il recon-
naît pour ses bienfaiteurs Bochard de Champigny,
intendant de Provence en 163 T. et un allié de ce-
lui-ci, Lui Hier, maître des requêtes et conseiller
au Parlement de Met«. Ce fut par eux qu'il fut
mis en relation avec le philosophe provençal
Gassendi, prévôt de la cathédrale de Digne, qui
avait combattu la doctrine d'Aristote et allait re-
nouveler celle d'Epicure. Cette relation eut sur sa
vie entière une influence considérable. En 1642,
Gassendi, venu nouvellement à Paris, enseignait
la philosophie à Chapelle, fils naturel de Luillier
chez qui il habitait ; il admit à partager ses leçons
plusieurs amis du jeune homme,Molière,Hesnault,
Cyrano de Bergerac, Bernier. Celui-ci suivit en
outre en 1645 le cours public d'astronomie de son
maître nommé professeur au Collège Royal, et se
mit en état d'instruire les autres à son tour. Il
fut même quelque t^mps précepteur et répétiteur
de philosophie. Son oncle le destinait à l'église
et lui faisait entrevoir qu'il lui transmettrait son
bénéfice. Mais le titulaire devait garder longtemps
sa place et la vocation de Bernier était autre. Les
circonstances, qui déjà l'avaient préparé à être un
philosophe, en firent de plus un voyageur.
De 1647 à 1650, il préluda par une longue course
à travers l'Europe à l'entreprise qui devait plus
tard illustrer son nom. Il accompagnait à Dantzick
et en Pologne un de ses amis, peut-être son an-
cien élève, M. de Merveilles, chargé par le gouver-
nement d'une mission diplomatique. Le retour se
fit, avec des pauses nombreuses, par la Basse-
Allemagne et l'Italie. Les voyageurs visitèrent
particulièrement Rome et Venise . Bernier rapporta
de cette longue absence un vif désir de voir le
monde et aspira dès lors à une expédition plus
lointaine.
Mais différentes causes et surtout Tétat de santé
de Gassendi qu'il avait retrouvé malade en Pro-
vence retardèrent de plusieurs années l'exécution
de son dessein. Il se fit, dans l'intervalle, recevoir
docteur de la Faculté de Montpellier ^26 août
1652), et soutint, de 1651 à 1654, une guerre de
plume contre un professeur royal, mathéma-
ticien et astrologue, J.-B. Moirin. Non content de
critiquer les ouvrages que Gassendi son collègue
avait composés pour la défense d'Epicure, Morin
avait prédit pour une époque déterminée la mort
de l'auteur, au risque de la provoquer. Dans une
dissertation latine qui traitait d'ailleurs le fond
de la dispute, Bernier 'ridiculisa Morin, comme
Ménage avait fait du parasite Montmaur. Il y eut
réplique sur réplique, vives et injurieuses de
Tune et de l'autre part. Mais Morin qui était la
protégé de Mazarin et avait du crédit en cour de
Rome, ayant, en fin de compte, dénoncé son ad-
versaire aux deux puissances et réclamé à la fois
contre lui une lettre de cachet et Texcommuni-
cation, Bernier, quoiqu'il eût eu les rieurs de son
côté, cessa la dispute, cédant d'ailleurs en cela au
désir du pacifique Gassendi. En 1653, Bernier
avait ramené son maître à Paris dans une maison
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imî«» Jusqu'à s& mort, qui «nt lien le 24 octobre
l$ù% in ni prodiqua les soins les plus assidus,
et» dit nn biographe, il lui ferma les yeux comme
UD fils i son père. Mais le triste éyénement une
fois arrivé, il fit set préparatifs da départ, et
daas Le 9 premiers mois de 1656, il s'embarqua
pour rOrifiQL
U v'ï&iU d'abord la Paleitine et séjourna plus
d'ua an en £gypt«, où il fut malade delà peste. 11
s'était proposé de pénétrer parTEthiopie. c'est-à-
dire par rAbjâsiaie, dans l'intérieur de l'Afrique.
Les informatisa a (ju*il eut pendant sa descente de
la mer Rouge l'ayant fait renoncer à ce plan, il alla
abordera Surate, sur la côte de Tin de et les confins
de Tempire Mogol, Les fils de l'empereur Chah-
Djehan so disputaient alors l'exercice de la souve-
raineté au nom do leur père affaibli par l'âge. Notre
Toyagsur a&aiâta à une partie de la lutte ; il vit la
défaite da Dara, Tafné des quatre frères, et le
triomptie du iroiiième, Tambitieux Aureng-Zèbe.
Le récit de cette c sanglante tragédie » fait la
premiûre partie de ses Mémoires, Déterminé à
demeurer qu<!lques années dans le pays, Bernier
se Jit attacher eu qualité de médecin à la cour de
Tempereur. L'amitié particulière qu'il contracta
aT«c Tagah Danechm end-Khan, son favori, le fit
admettre, coiiinic faisant partie de sa suite, à vi-
siter le royaume dâ Cachemyr où Aureng-Zcbe se
rendit en lti^ii'e>&, pour la première fois après
son couronnement. Il a décrit son séjour dans
cette contrée, sor'e de paradis terrestre dont la
jalousie des souverains a longtemps interdit Tac-
eés aux Européen!. On n'y arrive d'ailleurs qu'a-
près des fatl gués énormes, causées par une excès-
Mve chaleur, qui mettent en péril les jours du plus
bardi vojageur. L'anglais Forster n'y a pénétré
qu'à la faveur d'un déguisement ceot-vingt ans
après Bernier, ei notre compatriote Jacquemont,
qui j est venu en 1831 sans obstacle de la part
de3 autorités, & payé de l'épuisement de ses
forces, et tin île ment de sa vie, la faveur qui lui
a été aci-ordèe. La constitution plus forte de Ber-
nier ayant résisté k l'épreuve du climat. U acheva
de parcourir l'Iode et, après y avoir passé huit
ans, û revint par la Perse et la Turquie. Il se
trouvait â Marseille à la fin de Tété 1669. lléUit
resté douze ans éioigné de sa patrie et avait été
soutenu dans son entreprise, tant par les largesses
de M. de Merveilles, que par les encouragements
du poète Chapelain, qui protégeait en lui le dis-
ciple chéri de son ami Qassendi.
Bernier retrouva, florissante sous Louis XIV et
Colb^rt h France qu'il avait quittée presque au len-
demain des troubles de la Fronde, et ce fut sous
Uh auspices du monarque et de son ministre qu*il
publia ses Mémoires, Il y passe en revue l'his-
toire contemporaine de l'Inde, les différentes par-
ties de son adJi^ÏDistration, ses mœurs, sa religion,
aes srieocesel sa philosophie, en même temps qu'il
décrit les principales villes et provinces de la con-
trée Cette publication remplit les deux années qui
suiTireot so^ retour. £Ue fixa sur lui les regards
du T^tiblic et lui valut le surnom de Mogol, soui
lequel soixante ans plus tard, il est encore dé-
signé pir V^ohaire. Une traduction de son ouvrage
le fit connaître presque aussitôt à l' Angleterre; c'est
à elle que Drydendoit avoir emprunté le sujet de
sa tragédie d'Aureng-Zèbe.
A partir de 1672 toutefois, Bernier semble avoir
épuisé son portefeuille de voyage et se livre à peu
près exclusivement à la littérature» aux sciences, à
la philosophie. Il a vu disparaître peu de temps
après son retour les vieux amis de Gassendi qui,
les premiers, se sont intéressés à ses aventurée,
Lamothe-Levayer. de La Chambre, Quy Patin,
Chapelain lui-même. Mais il lui reste Chapelle,
son ami de jeunesse, son correspondant pendant
ses longues absences. C'est sous les auspices de
ce poèfe léger, de ce gai compagnon, dont il
n'imite ni n'approuve les désordres, qu'il torme de
nouvelles amitiés avec Boileau, Racine et La Fon-
taincj en même temps qu'il renoue avec Molière
son ancienne liaison. On pense qu'il a fourni à
l'auteur du Malade imaginaire plusieurs de
ses traits contre les médecins et à La Fontaine
les détails techniques de son Poème sur le
Quinquina, Il a bien certainement suggéré à
celui-ci le sujet de plusieurs fables. Quanta Ra-
cine et Boileau, il a participé avec eux à la ré-
daction de cet Âi^ét burlesque qui eut, un
moment, la signature du premier président La-
moignon, et il a rédigé seul la Requête qui est
censée servir de base à l'arrêt. On le Toit à
cette époque très-répandu dans le monde lettré.
Il est assidu an cours du chimiste Lémery. que
fréquentent aussi Rohault, Régis, Tournefort et
plusieurs dames. Il fait partie des réunions heb-
domadaires qui se tiennent chez le médecin Denis
et chez son compatriote Ménage A mesure que se
multiplieront les journaux littéraires et savants,
qui datent presque tous de ce temps, il leur ac-
cordera sa collaboration et y traitera les questions
du jour.
Mais sa principale occupation en 1674 et an-
nées suivantes, c'est la |)ublioation d'un Abrégé
de la philosophie de Gassendi, dont, k re-
gret et vu son absence, il a laissé publié par
d'autres les œuvres complètes Une traduction
libre du Syntagma totius philosophiœ acquitte
sa dette (1678) et lui donne en même temps l'oc-
casion d'affirmer sa propre doctrine. Il expose
d'ailleurs bientôt après (1682) ses Doutes sur
plusieurs chapitres de son Abrégé dans un
ouvrage séparé qu'il dédie à Mn« de La Sablière.
Cette riche bourgeoise, qui fut pendant vingt ans
la protectrice de La Fontaine, avait aussi reçu
dans son opulent hôtel Bernier resté garçon et
habitué à vivre chez les autres. Celui-ci, en re-
tour, l'initiait au système de Gassendi, aux opi-
nions de Descartes et la tenait au courant du
mouvement des sciences par ses entretiens ou ses
lettres. Après que M"** de La Sablière, à peu près
retirée du monde, se fut réfugiée aux Incurables,
ne gardant dans sa maison que le seul La Fon-
taine, Bernier continua de correspondre avec elle,
et elle demeura jusqu'à la fin de sa vie l'âme de
ses écrits. Il lui adressait annuellement, sous le
titre d'Etrennes, différentes pièces qu'il donnait
ensuite aux journaux.
Au milieu de ses nombreux travaux et malgré
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les séductioni de la vie parisienne, Bernier n*a-
Tait pas perdu le goût des voyages. Il allait
habituellement passer plusieurs mois de l'année
en Laiognedoc et en Provence o^ il avait con-
servé des amis et il faisait des courses dans les
provinces voisines. C'est ainsi qu'il vit et décri-
vit Tan des premiers le fameux canal du Midi.
En 1685, il se laissa attirer jusqu'en Angleterre
par Saint-Evremond qu'il avait connu en France
avant son exil. La petite cour que tenait à Londres
M»« de Masarin le retint quelque temps. Puis il
revint par la Hollande,où s'imprimait un de ses
ouvrages, et s'y rencontra avec Bayle, qui s'est
souvenu plusieurs fois de lui dans ses publications.
Il songeait à finir ses jours dans sa province na-
ude, où il avait des neveux, nés d'Antoinette B.,
sa sœur aînée, V. Boufigault (René et Philippe) :
mais il mourut à Paris le 22 septembre 1688
après quelques jours de maladie. Une plaisante-
rie qu'il essuya de la part du procureur-général
de Harlai, étant à sa table, fut, dit-on, la cause
de sa mort.
L'Académie des belles-lettres d'Angers, dont
il avait été nommé membre dès sa fondation, fit
publiquement son éloge. La plus flatteuse des
louanges qu'il ait pu recevoir alors, se trouve
dans ces deux lignes des Mémoires de Louis
Racine : « Ils (J. Racine et ses amis) perdirent
t Bernier en 1688. Comme il était d'un commerce
« trèS'douz, sa mort fut trés-sensible à Boilean et
« à mon père. »
Il n'existe pas de portrait gravé de François
Bernier. Mais après son voyage d'Angleterre,
Saint-Evremond rendant compte de cette visite
à Ninon de Lenclos, le qualifiait de joli phi-
losophe. « Joli philosophe ne se dit guère, re-
« prenait-il aussitôt ; mais sa figure, sa taille, sa
t manière, sa conversation, l'ont rendu digne
« de cette épithète-là. » Bernier recherchait la
société des femmes, il était connu de la célèbre
courtisane, qui pouvait juger ainsi de l'exactitude
du portrait. N'omettons pas de dire à cette occa-
sion que, si un propos léger du philosophe rap-
porté par le même Saint-EIvremond accuse ses
théories morales ou ses habitudes épicuriennes,
il avait cependant les sentiments délicats, et qu'il
n'est nullement prouvé qu'il ait été l'un des fa-
miliers de la société cynique du Temple dont son
ami Chapelle et le bon La Fontaine, si facile à
I entraîner, virent les débuts. '
La diversité des occupations de François Ber-
nier et le nombre de ses ouvrages rendent difficile
de renfermer en peu de mots tous ses titres au
souvenir de la postérité. Esprit curieux et sincère,
observateur exact, il a étudié l'homme et les
hommes en lui-même, dans les livres, et aussi
dans le monde qui s'est élargi sous ses pas.Comme
voyageur, il a ea la bonne fortune de décrire lé
premier en Europe une contréejusque-làinconnue.
n a d'ailleurs à peu près rempli pour l'ensemble
de l'Inde le programme que lui traçait la science
de son temps par la plume de l'académicien Cha-
pelain, On met généralement ses Mémoires au-
dessus de ceux de Tavemier, de J. Thévenot, de
Chardin même. Comme littérateur il a été mêlé au
mouvement du grand siècle, il en à connu et j^oùté
les écrivains les plus célèbres, et ils ont accepté ^a
collaboration. Comme philosophe, il a sout«!nu les
titres du gassendisme et, sans se joindre a.ui en-
nemis^des cartésiens persécutés,!! a contre-balancé
quelque peu le crédit de leur doctrine. Il est s pi -
ritualiste. à peu près comme eux, dans sa Lettre
à Chapelle, ce qui donne lieu à Sainte-Beuve
de le qualifier de « cartésien sans le savoir. »
L'expression n'est pas juste. Bernier indiquas très^
nettement les points sur lesquels il se sépare du
cartésianisme. Il n'admet pas avec Descanflsque
nous ayons une idée plus claire de l'âme que du
corps ; il reste fidèle au système des atomes et du
vide qui lui paraît seul propre à expliquer te
mouvement ; il se prononce contre la confusion
de la liberté avec la volonté, il est contraire à
Tanimal-machine, à la preuve de l'existence de
Dieu par son idée, aux causes occasionnelles. Ses
doutes sur la doctrine de Gassendi ne sont pas
plus d'un adversaire passé dans un autre can^p,
qu'ils ne sont d'un sceptique. Ils portent sur leâ
questions les [plus ardues de la métaphysique,
l'espace et le lieu, l'éternité et le temps.b nature
et la cause du mouvement. Ici encore les explica-
tions de Bernier font moins songer à D«â caries
qu'à Leibnitz et à Locke, entre lesquels notre
philosophe n'a connu que le premier.
Le xYiii* siècle ne s'est guère occupé de Bernier
que pour exagérer la peinture de sa galanterie,
altérer ses opinions ou son caractère. Il y a â se dê^
fier des appréciations que font de lui Saint Lam-
bert, Y Encyclopédie et Voltaire. De notre temps,
à Angers seulement il est vrai, il s'est fait uo peu
de bruit autour de son nom. En 1843, la XI* ses-
sion du Congrès scientifique de France qui y te-
nait ses séances, appelait par une des que s lion a
de son programme l'attention sur [le voyageur
angevin. La Société Linnéenne a fait de son
éloge, en 1858, le sujet d'un concours dont
M. P. Mabille, docteur-médecin, a remporté le
prix. En 1859 enfin^sur la proposition du maire,
le Conseil municipal a nommé l'une des nouvelles
rues de la ville : Rue François Bernier.
Voi6i, aussi complète que possible, la liste de
ses ouvrages : I. Anatomia ridiculi Muris^
hoç est ditsertatium culm J.-B. Morini astro-
logi adversus expositam a P. Gmsendo
philosophiam . liemque , obiter prophétise
falsM a Morino ter evulgatm de morit efus-
dem Gassendi ; per Franciscum Bernerium
Àndegatum (Paris, Michel Soly, 1651, in-^«),
— II. Favilla ridiculi Mûris, hot tsi dh-
sertatiunculœ ridicule defenta a Joan. -
Bapt, Morino astrologo adversus exponitam
a Petro Gassendo Epicuri philosophiam ;
per Franciscum Bernerium Andegavum ,
doclorem medicum Monspeliensem {Paris,
Edm. Martin, 1653, in 4o). — III. Mémoires du
sieur Bernier sur V empire du grand Mogol
(Paris, Cl. Barbin, 1670-1671, 4 vol. in-12 édités
séparément). — - Une 2* édition avec caries et
figures parut à Amsterdam en 1699 sous le tin e dâ
Voyages et fut reproduite en 1710, 1711 et ÏTU .
Ces dernières dates sont celles de nouveaux ti^ ^
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BER
rage du même texte. Une 3* enfin, simple réim-
pression de rédition précédente, a été faite en
août 1830, à Paris, « aux frais du gouvernement
français,pour donnerdu travail aux ouvriers typo-
graphes. » — IV. Reguesie des maîtres ès-arts,
professeurs et régents [de V Université de
Paris, présentée à In Cour souveraine du
Parnasse^ ensemble VArrest intervenu sur
ladite requeste contre tous ceux qui pré-
tendent faire enseigner ou croire de nou-
velles découvertes qui ne soient pas dans
Aristole. L'Arrêt burlesque est dans toutes les
éditions complètes de Boilcau. La Requête s'y
trouve jointe dans celle de Lefôvre de Saint-Marc
et elle est donnée toute seule dans le Ménagiana.
Les deux pièces sont signalées dans les Lettres de
M™« de Sévigné des 6 et 20 septembre 1671 et
elles furent, paratt-il, publiées la même année à
La Haye en Hollande. Le Dictionnaire des ano-
nymes de Barbier décrit en outre et il existe
une plaquette de 24 -pages in-12 du titre que
nous avons transcrit ci -dessus, imprimée en 1702
à Libreville chez Jacques Lefranc (sic). —
V. Abrégé de la philosophie de M. Gassendi
(Lyon, 1678, en huit tomes in-12). — Cette édition
est la première qui soit complète, mais l'auteur
avait déjà donné des parties séparées de l'ou-
vrage à Paris d'abord, 1674 et 1675, dans le for-
mat in-4«, et aussi à Lyon, 1676. En l684,Bernier
publia de nouveau à Lyon une édition remaniée
et plus étendue que celle de 1678, en ce qu'elle
contient en sus tout ou partie des trois opuscules
qui suivent. — VI. Eclaircissement sur le livre
de M. de La Ville (le Père Le Valois, jésuite)
intitulé : Sentimens de M. Descartes touchant
l'essence et les propriétés des corps^ etc. —
Bayle a compris cet ouvrage en 1684 dans son :
Recueil de quelques pièces concernant la
philosophie de M. Descartes. Il dit dans sa
préface que le livre de Bernier, tiré à peu d'exem-
plaires, avait paru quelques années auparavant;
ce doit être en 1680 ou 1681. — VII. Doutes de
M. Dernier sur quelques-uns des principaux
chapitre de son Abrégé de Gassendi (Paris,
1632, in-12). - VIII. Traité du libre et du vo-
lontaire (Amsterdam, 1585, in-12). — IX. Let4re
sur le Caféf adressée à Phil.-Sylv. Dufour et
publiée par cet auteur dans ses Traités nou-
veaux et curieux du Café, du Thé et du
Chocolaté, Lyon, 1685. Cette pièce a été réim-
primée en 1864 par le docteur Mabille, ainsi que
l'importante Lettre à Chapelle^ qui, bien que
son contenu soit plusphilosophiquequ'historique,
fait partie des Voyages de Bernier comme ayant
été « envoyée de Chiraz en Perse. »» — X. îfou-
velle division de la terre par les diffé-
rentes espèces d'hommes qui Vhabitent, en-
voyée par un fameux voyageur à M. Vabbé
de La *****, insérée dans le Journal des Sa-
vants, avril 1684, et dans le Mercure de
France de 1722. — XI. Extrait de diverses
pièces envoyées pour étrennes à A/™« de La
Sablière (dans le Journal des Savants des 7
et 14 juin 1688). — Voici les titres de ces mor-
ceaux dont Bernier lui-même appelle l'ensemble
une « Oilla potrida » ; — Introduction à la
lecture de Confucius ; Description du canal
de jonction des deux mers ; Combat des
vents ; Maximes touchant le mouvement ;
Des Réfractions ; Epitaphe de Chapelle
(mort en 1686) ; Observations médicales com-
muniquées par un professeur de Montpellier
(Pierre Chirac). — Une de ces pièces. La Des-
cription du canal du Languedoc, avait para
d'abord et séparément dans le Mercure galant
de février 1688. Elle y donna lieu à une polé-
mique à laquelle a mis fin la mort de F. Bernier.
— XII. Mémoire sur le Quiétisme des Indes,
dans l'Histoire des ouvrages des Savants de
Basnage, septembre 1688. L. de Lbns.
Dict. de lloréri. — Biogrûpkit universelle. -^ B9ir\e:
Dic.critigue, art. Iforin.— Voitaira : SiècU d$ LouisXlV.
V.le Catal. des écriTains français. — L.Racioe: Mémoirts
iur la vie 4$ son père. >- Niceron, t. XXIII. — Cl.-6ab.
Pocqaet de Livonnière : Notes Mts. dans la collection des
héritiers T. Grille. — Dr Fargé : Rapport sur U concours
relatif à l'éloge de F. Bernier, dans l^s Annales de la
Société Linnéenne de Maine-et-Loire, i. III.— DrPompé«
Mabille : François Bernier, pkilosêphe, médecin et voyt-
gour (Angers, imp. Cosnier et Lachèae, in-8*, 1864). -
L. de Lens : Les Correspondants do F. Bernier pendant
son voyage dans l'Inde, dans les Mémoires de la Sh.
d'Agr., Se. et Arls dangers 4873. ot Documents inédiU
sur Fr. Bernier, dans la Revue de rAnjoUr sept. 1871
Bernier (François-Guy) , artiste sculpteur,
né en 1704 à Rennes, où son père est dit « mar-
chand sculpteur », fut employé par THôtel-de-
Ville d'Angers en 1736 à des « ouvrages de scul-
tures tant en pierre qu'en bois t», qui lui forent
payés 208 livres. Il vivait encore en 177# et de-
meurait rue de la Fromagerie. — Il avait épousé
le 11 octobre 1735 Marie Dubois, veuve du sculp-
teur Jumelles, de qui il eut trois filles et un fils,
François-Jacques (5 décembre 1752).
Bernier ( Henri- Ambroise), naquit le 29 ami
1795 à Alençon (Orne),où s'était réfugiée momen-
tanément sa famille, chassée de Cholet par la
guerre de la Vendée. Après d'excellentes études
aux collèges de Cholet, de Châteaugontier et de
Beaupréau,ilentraau Grand-Séminaire d'Angers,
d'où, en sortant, il fut envoyé répétiteur de phi-
losophie au collège de Beaupréau. Ordonné prêtre
le 5 juin 1819, il accepta le 28 octobre 1821 la
direction du collège de Doué, qu'il transfortna
mais qu'il dut quitter devant les hostilités soule-
vées par la Révolution de 1830. Installé par Té-
vêque, malgré les répugnances ministérielles, à
la cure de St-Pierrede Saumur(17 novembre 1831),
il y contribua surtout à maintenir en ville les
Frères des Ecoles chrétiennes et à établir une mai-
son du Bon-Pasteur dans l'anciennes abbaye Samt-
Florent (25 avril 1836) et une maison de secours
pour les orphelines abandonnées. Au commence-
ment de 1837, l'abbé Mongazon le désigna pour
son coadjuteur, chargé en réalité de la direc-
tion du Petit- Séminaire d'Angers, où il resta cinq
ans. Bernier publia dans cette position son pre-
mier opuscule polémique : Quelques mots sur
le monopole universitaire (1839). Nommé dès
son arrivée chanoine de la cathédrale, il reçut da
Chapitre, à la mort de l'évèque Montault,les pou-
voirs de vicaire général qui lui furent confirmé»
par le nouvel évéque, dont bientôt il fut chargé
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dimïonc^r la mort. C'est hii qui rédigea le
Mûndemenl à f occasion de la mort de
Mtt Piïijsùnt (1S41). L"anné« suWante il fit im-
primer un long traTail qui Toccupait depuis long-
temps, soua te titre d'Extraits historiques et
morùyx df la. Bible de Carrière^ aYec notes
(Ë ToL in- 12. Saumurf Paul Godet, 1842), mais
eeit£ eatreprise n'eut aucun succès de yen te et
l'endâLta pour Uiute sa TÎe. L'nuteur rentra bientôt
ÛAùA la polémique par une lettre diocésaine Sur
k Jottrnatitmc reti^l^ux (Angers, Barassé,
m-8» d'une f. 1/4), qui lui valut de vives ré-
pliques et des adversaires depuis lors en éveil
;i745). Son Humble remontrance à Dom Gué-
ranger { 1847, in-12) n'était pas pour les calmer. La
brochure fBtat et les Cultes (jum 1848, Paris,
in-8« de 68 p. ), simples notes d'abord, développées
sur la sollicitation de Freslon» ministre de l'Ins-
truction publique, et publiées sans nom d*auteur
par Tindiscrétion d*un représentant du peuple, pa-
rent de notre chanoine, devait devenir pour lui la
source des dernières peines. L'abbé de Solesnies,
Dom Guéranger, le prit dès lors à parti avec ou-
trance et ne l'abandonna plus malgré d'appa-
rentes réconciliations. — A la fin de 1849 Bernier
accompagna son évéque au concile de la province
de Tours, qui se tenait à Rennes, et y fut nommé
à l'unanimité promoteur et vice-président d'une
commission Pendant ce temps son livre, dénoncé
à la Cour de Rome, était condamné par la Con-
grégation de l'Index. Il en reçut l'avis par les
journaux et leur envoya immédiatement (25 juillet
1830) sa soumission pleine et entière^ acceptant
la sentence et rétractant toute erreur involontaire ;
puis il offrit sa démission de chanoine à Tévéque,
qui l'accepta, pour aller prendre refuge dans la
modeste curede Juigné-sur-Loire (1 7 juillet 1850).
Sur la fin pourtant de 1851, l'abbé Mercier s'étant
démis de son canonicat en sa faveur, Bernier fut
nppeléau Chapitre de Saint-Maurice et y revint
prendre la dernière place où il avait occupé avec
honneur la première. Il avait dirigé longtemps
les Sœurs de Saint-Charles d'Angers et les Sœurs
Hospitalières de Doué et de Baugé ; ces dernières
furent les seules qui le supplièrent de les garder
dans sa disgrâce. En 1852 il tut nommé admi-
nistrateur des Hospices à qui il légua tous
ses livres. — Il s'était pourtant remis au tra-
vail et raconta avec un grand charme de sou-
venir V Histoire du collège de Beaupréau
(1854), dont une partie parut dans la Revue
de l'Anjou. — Malheureusement, une ancienne
Etude sur le Jansénisme, qu'il donna plus
tard au même Recueil (1^8, p 101), reveilla
la guerre. — Dès les numéros suivants, une
très-vive réfutation en parut par son vigilant ad-
versaire, Dom Guéranger. — Le chanoine répon-
dit (p. :i55) avec une énergie qu'aucune instance,
tncnne considération personnelle ne purent ébran-
ler. Un voyage à Vichy (juin 1858), au lieu de le
reposer, le ramena malade.— Le 12 juin 1859 il se
mourait dans une petite campagne à une demi-lieue
d'Ângerf. M Duboys, maire, au nom de la Com-
mission des Hospices, prononça le discours d'adieu
sur sa tombe. — D'esprit droit et sûr maisvolon-
tier caustique, d'abord sévère et peu engageant,
Bernier gagnait la sympathie et tant d'amitiés
qui lui sont restées constantes par la bienveil-
lance de ses manières, la sincérité, la modestie
sérieuse de son caractère. — Outre les écrits déjà
cités, on a de lui : Conseils à une jeune ma-
riée (1838); — DU cours pour V inauguration
du monument élevé à ta métnoire de M. Mon-
gazon (1844^; — Petit traité d'Arithmétique
et Syllabaire pour les écoles de St'CharUe
(1845); — Observation à M, le comte de
Quatrebarbes sur sa répoîise à une lettre
sur le Journalisme religieux (Angers, Launay-
Gagnot, in- 12 de 1/2 f.) ; — Discours pour le
deuxième anniversaire séculaire de l'Hôtel-
Dieu de Baugé (1850); — Eloge funèbre de
Vabbé Ploquin, curé de Notre-Dame de Cho-
let, prononcé le 29 juillet 1851 (Cholet, Laine,
1851, in- 8» d'une f. 1/2) ; — Article nécrologique
sur l'abbè Dubois (1853) ; — Règles pour la
Congrégation de St-Charles; — Discours
d'inauguration des peintures murales de
V hôpital Ste- Marie (1857, Angers, Cosnier et
Lachèse, in-8® de 1/2 f.); — Notes particulières
sur la polémique avec l*abbé de Solesmes
(Angers, Cosnier et Lachèse, 1858, in 8<> de 6 f.,
tiré à 100 ex. et non mis dans le commerce); —
Le Doute légitime sur l'apparition miracu-
leuse de la Très- Sainte Vierge à deux ber-
gers de la Sa/ et te (1859, Angers, Cosnier et
Lachèse, in-8o de 7 f. 3/4). Saut deux ou trois
exemplaires restés à Angers, l'édition tout en-
tière de l'ouvrage, plus hardi que le titre ne l'in-
dique, a été remise, après la mort de l'auteur,
et, assure-t-on, de son consentement, entre les
mains d'un prélat d'origine angevine. — Son
portrair, dessiné par l'abbé Bariller, professeur
au collège Mongazon, a été lithographie 'in-fol.)
par Jul. Laurens. — Un autre peint par l'abbé
Guillaume est conservé au collège Mongazon.
Journal de M.-et-L. du 10 août 4850etde8 43 et 26 juin
1859 Ce dernier article fst de M. l'abbé Gardais. — Rev.
de l'Anjou, 1859, t II, p. 255. — J'ai eu surtout tous les
yeux d«s S uvenirs sur la vie de feu M. l'abbé Henri-
Ambroise Bernier, précieuse ootice manuscrite.par M»* Le-
gay, dont le simple récit respire une affection fidèle soute-
nue par une ardente piété.
Bernoain (Nicolas), est nommé en 1273,
par la démission de Guillaume Poullard, abbé de
St Aubin d'Angers; —.meurt le 7 janvier vers
1299; — a pour successeur Jean de Mozé.
Bérols» clos, pâtis et ?ignes, c°« de Juigné-
sur-Loire, dans le fief de Martigneau, apparte-
nant à l'abbaye St- Serge.
ileîroM«e. — V. Boirouse.
Berreries (les), ham , c"» d'Echemiré.
Berrie (la), c°- de Chénehutte-les-Tuffeaux.
— Les jardins, fuie à pigeons de la B. où, y
avait autrefois une grande maison couverte
à" ardoise, caves, etc., appelée la B., proche
la maison de la Mimerolle, 1650. — Ancien
fief relevant de Félines et qui donnait son nom à
une famille de chevalerie. Jean de Berrie, de
Berria, de Berrie, assiste à l'acte par lequel
Charles d'Anjou réglemente le salaire des avocats
(l*»" mars 1920). 11 y append son sceau -<b*ndé de j
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V
DER
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BER
six pièces et contre-scellé au roTers avec une
pierre gravée représentant deux chimères, dont
une montée par un génie. — En est sieur Jean
Berruel, prêtre, 1509, curé d*AdiUy en Poitou;
— acquis avec le fief de la Mimerolle par le sei-
gneur de Trêves.
Notes MsB. de M. Raimbault. — Inventaire des sceaux
d»s AreK. Nui., i.» 1408.
Berrie {Guiliaume de), est abbé de St-Aubin
d'Angers de 1234 à 125u; — a pour successeur
son neveu.
Berrie le Jeane (Guillaume de), succède
à son oncle comme abbé de St-Aubin d'Angers
en 1250. Ses infirmités Tobligent à se démettre
en 1268 ; — meurt le 25 décembre vers 1270 ; —
a pour successeur Guillaume Poullard.
Berr9Yn [Fierre), maître architecte à Angers,
était commissaire des œuvres et réparations de la
ville de 1507 à 1510.
Berrner (René)y religieux prêtre de Tordre
Séraphique et docteur en théologie, définiteur de
la province de Touraine, était profès du couvent
des Cordeiiers d'Angers, dont il fut par deux fois
gardien. Il avait reçu de l'ordinaire de St-Florent
Tautorisation de prêcher dans tout le territoire
spirituel de l'abbaye (1657-1658) ; — f aux eaux
de Bourbon -les-Bains et inhumé le 22 juin 1668
dans le couvent de Cbamaigre.
St-Florent, Greffe, 1. 1, fol. 64-«8. — Obituaire des Cor^
delters Mu.
BersAsdrle (laj, f., c«« de Nuaillé.
Berwmy ^le), f., c»« de Fougère.
BeraiU^re (la), f., c"« de Daumeray, 1625
(Et.-C ).
BerslUère(la), f.. c°« de Durtal, 1652 (Et.-C.
de Daumeray). ~ Dépendance du temporel de la
chapelle du Grip, vendue nai^ le 13 janvier 1791.
BerfillIère-des-Bois (la), f.» c*^ de Dau-
meray^ 1610 (Et.-C).
Bersonnerie (la), f , c°« de Parce,
Bersonuerle (la), f., c"« de Vezins.
Bertaie Ua), f., c»« de Marans. — En est
dame Rose Poisson de la Fautrière, 1789.
Bertaie (la)» f., c-e de St-Clémetit-de-ia-P,
Bertannerie (la), f., c"« d'Allençon.
Bertannlère (la), f., c"6d*Echemiré.
Bertancoort {Léonard), maître peintre à
Angers 1665, 1669, y avait épousé Perinne Mur-
gallé, fille du peintre de ce nom, qui fut parrain
de son premier enfant. -7- Sa signature figure au
bas d'un acte du 8 février 166b (00 116) et au
baptême de son fils Nicolas le 1" juin 1666(00 153).
Bertanderle (la), f., c°« de Grez-Neuville.
T- En est sieur Nie. Toupelin, 1739.
Bertaaderie (la), cl. dans le bourg de Ville-
dieu, 1785.
Bertaadlère (la), f., c°* du Longeron.
Bertaolt {Martin)^ « célèbre musicien, natif
de Valenciennes, ci-de»anl de la musique du feu
roi de Pologne Stanislas », meurt à Angers le
22 janvier 1771, âgé de 62 ans et y est inhumé le
lendemain (00 181), en présence de la musique
de la cathédrale.
Berthaud, f., c»e du Guédéniau. — Bre-
ieau (Cass.).
Beribandière (la), c"» de Meigni. — Le
moulin de la B. 1570 (Pr. du Breuil-BO- — L^
Bieiaudière (Cass. et £t-M.). — Ancienne tfirre
seigneuriale avec château, précédemment nommée
ta Bazoiniére, Elle prit son nouveau nom de
Philippe Borthauld, élu à Saomur, qui la possé-
dait en 1530. Les moines de St-Florent accor-
dèrent le 6 juillet 1542 à son fils René l'autori-
sation d'avoir un banc dans Téglise paroissiale et
d'édifier près de son château une chapelle à leor
nomination (D. Huynes, Mss. f. 284 v»). ~ Mea*
sire Pierre-Claude Perrauld en était seigneur en
1789, sur qui le château fut confisqué et vendu
nat^ le 27 prairial an Vl.
Berthe* prieure, puis abbesf e de Fontevraud,
par la démission d'Alice de Champagne. On la
trouve en chirge dès 1217 et remplacée en 1228
par Adèle de Bretagne. — Le martyrologe de
l'abbaye inscrit son éloge au 25 décembre, jour
de sa mort.
Gall. Chriit, t. II. p. 1331. • Nicqnet. p. 436. — Né^
erologie. Mus. aux ArcoiTM départ., p. 38i. — Gléaent,
Gabrielle de Rockêchêuard, p. 312.
Berthe {F''ançois)i né à Angers, aprèa ses
études au Collège, puis au Séminaire entra au
couvent des Carmes, d'où il fut envoyé dans la
mai son de Nantes. Consacré prêtre dans cette ville,
il se voua à la prédication et s'y distingua bientôt
assez pour être appelé k Angers par Tabbesse du
Ronceray où il prêcha le Carême et TAvent en
son abbaye. Il se fit entendre aussi dans la plu-
part des églises de sa ville natale, sauf à St- Mau-
rice, par suite d'anciens démêlés qu'il avait eoB
avec révêquô, M. de Grasse, puis à Nantes, à
Rennes, à Vannes, à Dol, et enfin envoyé sous-
prieur aux Carmes de Paris, fut demandé par le
roi qui désirait l'entendre. 11 revint prieur de son
ordre à DoL dont i'évéque luiavait fait espérer un
canonicat; mais la Révolution rompit ces projets
et il se retira à une lieue de Dol, dans une pro-
priété qu'il acquit et où il est mortenl794oQ 17^.
Berthe, Mst. 1069. p. 7.
Berlke {Jacques André)^ né le 14 mars 1765
à Angers, fit son tour de France en qualité d'ap-
prenti relieur, s'arrêta à Genève, puisi Besançon
où il s'engagea dans e 1*« régiment d'infanterie
de ligne. De retour en semestre à Angers en 1787,
il racheta un congé définitif, fut nommé sergent
instructeur dans la g^de nationale et se trouva
avec sept camarades kdéfendre la porte St-Michel
contre l'insurrection desperreyeurs (6 septembre
1790) . Il fut nommé, malgré son refus, aux élec-
tions suivantes, ad j udant-major et avec ce grade fit
partie de l'expédition chargéederétablirlescomma-
nications de Nantes en mars 1793 et qui chaque
jour ne cessa d'avoir affaire à l'ennemi. Enfern
dans le château d'O avec son bataillon, abandon]
pendant six semaines sans nouvelles et penda
trois jours sans pain, Berthe y fut blessé en payai
d'exemple avec une constance de dévouement <
de courage dont tous les récits du temps ont gai
dé souvenir et qui assura en grande partie
succès de l'expédition. A l'époque de la levée
masse, il fut dirigé sur la Vendée, prit part a
combats de Beaulleu et de la JumeUière et rei
à la déroute du Pont-Barré^dans la Umpe,
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BER
— 331 —
BER
Gmp d« btN)c gui r«battU. Un de »es amis l^em*
poru en irATCfâ âuf »on cheyal. Le surlendemain
(19 «epiembre 17^)^ Bertb'e montait la garde, la
lé te b&udéfl, à la porte St-Nicolat et dès les pre-
miers jours de décembrsil faisait partie dé la pre-
mière troupe qui courut sus aux Vendéens dé-
bandés après le siège. Bla chef d*un des trois
baraiJIons de Ja garde nationale et nommé par
Frâncastsl commandantde bataillon dans l'armée,
la contrecoup de ses blessures le força à donner
sa déniLâsioD de sf>n grade que de nouvelles èlec-
Lions lui rendirent encore en 1798. Il conserva
celm d'adjudani-inajOE- jusqu'en 1817 qu'il se re-
lira ab^olumeùi du service. Il n^avait d'ailleurs
jamais quJiLé soEk état de relieur, qu'il échangea
seulemeuten lë39 contre Tobi^cure place de gardien
du Musée David^ où il retiouvait vivants les per-
sGiii]age» et les âouvenirs de son héroïque jeu-
nesse, h Homme rond et modeste, dit Grille, mais
« patriote et plein de bon sens et de valeur, qui
« ilnit dans nu cokn iranquille, affaibli par V^go
H mais très noi{encorâ de jugement », iljs'occupait
^ rasseajblfir des doc Ciments et à rendre son té-
moignage âur cet ta époque de luttet et d'espé-
rantes où il avait prig, sans compter, sa part géné-
reuse de dévouement m d'épreuves. — La Biblio-
thèque de la ville a hérité de loi une précieuse
cdHectioQ de brochures révolutionnaires forman
10 volumes in- S'', et parmi ses manuscrits, outre
divers r^cueiU historiques sur l'Anjou (Mss. 896,
S97, 475), assemblageà d'extraits et de notes pris
dans tous les hrrea mais précieux par des dessins
à la plume de monuments aujourd'hui détruits,
une Bioffraphie angevine (Mss. 16C9), pure
compilation ou copie de livres connus, où se
trouve pourtant quelques renseignements sur
ses contemporain $3 une Histoire de la Garde
Hfftionaiê (fAngen de 1789 à 1817 ^ écrite en
IS4B pour son passe- temps et celui de ses enfants
(lias. 908 909' et une Notice atUolnographigue
i \iâs. ^72), simple et honnête récit de sa modeste
et vailbnic et vie, — Berthe, qui avait quitté le
Mu^ au milieu de 1815, s'est en allé mourir à
Boochem;Ltue le 29 septembre 1846.
Untarehmad. Caiai&ffUe des Mu. de la Biblioth. —
GriJIe, !>iétt à Angers a. 84-85 ; Volontaires, t. iV,
p. 1B9* 497-«KV - Usi, 572.
Berlfa« \Jean), libraire protestant à Saumur»
IdlO. — Tl y fut inhumé le 16 septembre 1612
dans Je cimetière de la Billange.
Berib« {Michel), peintre à Angers en 1767,
rnari de Marie Clémot*
Bcrlbellère (ia]^ f., c<>* de Chanzeaux,
bâUe vers 1840. • •
Eerthelière [U), ham., c°* de Joué-Etiau.
— En est 3Ϋur n. h, René- Franc, de Bégeon 1672.
BeHliellêre (la), f., c"« de /a Meignanne,
iip parle naît en 1 173 à messsire Jacq.-Fr. -Thomas
'e Joncbëres, dans la mouvance de la cellerie
Le S t 'Nicolas d'Ajigen ; — vendue nat^ le 25 fri-
naire sn V.
Bertfat;lJèrett (les), f., c**» de Segré, — -Les
Br à te lier es (Cas*-)-
BerthelomMle (laf, f., c"» de Sœuvdres.
Bj^rlbelounlère il a), ham., c"* du Voide.
— La mesiairie appelée la B. 1&39, appar-
tient à Jean de Savonniéore» (C 106, f. 144). —
La terre, fief et seig?ieurie de la B. en ta pa-
roiiit St'Bilaire-du'Bùis 1770, appartient à
J.-B. de la Haie Motttbault, sieur des Hommes, et
relève du Goudraj-Montbault.
Bertliieliit 4e la Daraisdlère (Joseph),
juge au Présidial d'Angers, fut élu en 1791 pré-
sident du Tribunal civil de La Flèche, qu'il pré-
sid» jusqu'au 20 décembre 179?. Porté pourtant
dèe le mois d'août précédent sur la liste des émi-
grés du département de Maine-et Loire, il fut
arrêté le 15 octobre 1793, comme parent d'émigré,
délivré le 28 novembre par l'invasion des Ven-
déens, qu^il aecompagna au sortir d'Angers et re-
vint se constituer le 27 frimaire prisonnier au
Château, d'où il fut envoyé 4 Téchsiaud le 7 ven-
tôse, comme ayant eu des intelligences avec les
rebelles.
BeriheUt ém Fasij (Pierre), fils de Jean
Berthelot du Pasty, marchand de draps de soie,
juge-consul et échevin et de Renée Bodin, naquit
à Angers le 9 décembre 1713. Il fit des études
brillantes au collège de l'Oratoire sous les PP. Du-
frou et Artaut. Ce dernier ayant terminé son cours
de philosophie par quelques leçons de chimie et
d'anatomie, l'élève se prit de passion pour la mé-
decine, s'attacha au docteur Paulmier, puis s'ep
alla passer à Paris trois ans (1735-1737} dans
l'étude particulière de l'anatomie et surtout de la
botanique sous Bernard de Jussieu. Il devint
bientôt son élève favori et si habile qu'Adanson
le cite parmi les illustres de France dans son
Système des Plantes. Il s'y lia aussi avec Le-
monnier, plus tard premier démonstrateur au
Jardin du roi. Rappela à Angers par sa famille,
Berthelot se remit sur les bancs de la Faculté et
n'était encore que licencié quand une épidémie
lui, donna l'occasion de se signaler. Une composi-
tion de camphre et de myrrhe, dont il fournit la
formule, lui fit une véritable réputation. Reçu
docteur le l*' février 1741, il prit tout d'abord à
cœur avec quelques confrères, malgré les résis-
tances des préjugés populaires et des intérêts, de
fonder une école publique d'anatomie. Pendant
trente ans il y professa des cours gratuits, et à sa
mort récole d'Angers était encore la seule de ce
genre avec l'école de Paris. En même temps un
jardin, classé d'après la méthode de Tournefort,
réunissait sur le Tertre St-Laurent un auditoire
d'élèves empressés, qu'il emmenait avec luià des
herborisations dont sa gaieté et l'agrément de sa
causerie faisaient des fêtes. Le 7 juin 1746 l'Aca-
démie d'Angers l'admit dans son sein et il n'y
resta pas inactif. Le 9 mai 1747 il y lisait une
dissertation sur l'Utilité de l'Histoire naturelle
de C Anjou, insérée en partie plus tard dans le
Recueil littéraire de Lecorvaisier (p. 124). 11
y annonçait l'intention de publier une histoire
complète et raisonnée des plantes de la province
et parlait de cette entreprise comme de son projet
favori. Le 1 juillet il donna une Etude sur la
Clandestine, dont à plusieurs fois il reprit l'his-
toire (15 novembre 1747 et 24 avril 1754;, travail
fort remarqueble pour l'époque et oùs^ reconnaît,
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y^--^
BER
332 —
BER
au dire d'an juge expert, la touche d'un botaniste
nourri de la lecture de Tournefort et de Linné et
le talent d'un observateur plein de sagacité. Bu-
choz, qui Ta imprimé dans son Traité histo-
rique des Plantes, a aussi publié de Berthelot
dans son Dictionnaire Universel (t. IV, p. 258)
une Liste des plantes qui croissent aux en-
virons {f Angers, premier essai d'nne flore an-
gevine mais qui accuse trop visiblement la hâte
et l*inattention. Le 11 juin 1748 Berthelot soumit
à l'Académie une analyse des eaux de rEpervière
(V. ce mot)y dont il venait de découvrir une nou-
velle source et, par occasion, de celles de Cha-
vagnes. Le 27 jain 1749 il proposa la solution
d'un problème de botanique : Pourquoi les
plantes vohtbiles décrivent-elles presque tou-
jours une spirale de gauche à droite ? attri-
buant cette direction à l'influence de Faction élec-
trique. Nommé second secrétaire dès le 1"' mai
1747, il fut élu président le 25 mai 1750 et
le 29 avril suivant ouvrait en cette qualité la
séance par un Discours sur le zèle qui devait
régner dans les Sociétés liittéraires et une dis-
sertation Sur les signes à tirer de la dila-
tation de la pupille pour fexistence des vers
dans les premières voies du corps humain.
L'année suivante il fut continué en sa charfre par la
compagnie. Dans stn discours du 20décembre 1752
et du 24 avril 1754 Sur l'usage des remèdes ti-
rés *ie Vetravger^ il insistait sur cette vérité que
la nature a mis à la portée de chaque pays les
plantes propres à la conservation des habitants et
recommandait, sans exclure la pratique contraire,
de recourir surtout et de préférence aux simples.
C'était le fond véritable de sa pratique, qui ne
s'adressait que le moins possible aux chimistes,
faisant sa moisson en plein champ, dans les bois
et sur les coteaux. Les procès-verbaux mentionnent
encore de lui des Mémoires sur la formation
des ardoises (19 novembre 1755), où il prétend
expliquer par la congélation des eaux ferrugi-
neuses de la fontaine de Bouillon la rencontre
des images fossiles, — Sur VŒnanthe ou Persil
des marais (3^ juillet 1765), à propos de l'em-
poisonnement par cette plante d'une famille de
Varades, — Sur la qualité et la nature des vins
d'Anjou (15 novembre 1758) et VEIoge du roi
(7 juin 1758). De parole facile et entraînante,
d'esprit ouvert aux idées nouvelles, il était Tàme
de cei réunions, trop souvent envahies par la
nullité ou la prétention. Le 16 novembre 1757 il
en avait été nommé directeur à l'unanimité mais il
s'en démit le 14 novembre 1759. Il semble depuis
cette époque avoir transporté ailleurs son activité,
quoique fidèle aux scienc^'S, — On le voit en 1768
présenter au Bureau d'Agriculture d'Angers un
procédé pour la plantation des vignes, mais qui
ne parait pas avoir rien de particulier. Il était
de plus associé de l'Académie de la Rochelle,
correspondant de la Société royale de Londres,
et ses travaux sur l'électricité soumis par lui à
l'Académie des Sciences lui avaient mérité des
félicitations que labbé Menou fut chargé de
lui transmettre officiellement. — Il mourut le
15 février 1773, épuisé, dit-on, par l'usage immo-
déré du café. Son éloge fut prononcé à l'Académie
d'Angers le 13 avril 1774 par l'abbé Guillot, et
son nom mérite d'être rappelé avec honneur par-
mi les noms des savants qui ont popularisé la
science et transmis les traditions des grands
maîtres.
Biblioth. d'Angers, Procès-verbaux de V Académie ^An-
gers. Mu. i032. — Arch. mon. G6 159. ~ Elo§e, Mu.
par i'abbé tiuiUot (in-4* de 8 fol.). — Arch. de M.-et-L,
D f6. — Soe. Aead. d: Angers, t. VI, p. 9. — Sçc, Indtut.
185i. p. 3i3. — Rev. df l'Anjou. 1852, t. II. p. 39. ~ Soe.
Unéenne de M.-etL., 1. 1, p. 120. Le P. Lelong, 1. 1,
n«* 2383, 2924, 3521. — Guillory, Cmlendrierdu 9i§ner9n,
p. 77.
BerlheloCière (la), m«" b. et f., c"« de
Chanzeaux, à î,300 met. an N. du bourg. — Le
seigneur avait droit de prééminence, après le su-
zerain, dans l'église de Chanzeaux et de placer
sa tombe avec les portraits de ses ancêtres à côté
de l'autel de la Vierge, chargé de ses armoiries. —
En est sieur René Lelou, échevin d'Angers, 1539 ;
— Etienne Duchesne 1693 ; — Joseph buchesoe
1670, t en 1713 Mari en premières noces de Ca-
therine de Mongodin, il s'y était remarié le 30 dé-
cembre 1710 dans la chapelle seigneuriale à
Marie-Charlotte de MasseillesdelaGautraie,Teuve
à son tour et remariée le 28 avril 1721 à Marc-René
de Charbon. — Elisabeth Duchesne, fille de Ca-
therine de Mongodin, épousa le 22 juin 1711 à
Juigné-Béné Alexis Varice du Chàtelier et eut la
terre en partage par acte du 26 février 1715; —
Pierre-Alexis-Franç. de Varice, 1722-1750, mari de
Marie- Anne-Monique de Gorin de Mayé ; — Pierre-
Marc de Jourdan, chevalier, qui y résidait, 1768,
1789, — Relevait de la baronnie de Chemillé.
BerlheUtière (la), ham., c°« de Chàtelais.
— La Bétlotière (Rect.).
BerCheloClère (la), f., c»* de Chaxé-sur-
Argos. — Le lieu et closerit appelé la B,
1656 (E 1412).
BerChelotière (la), f., c"* de Daumeray.
BertkeloClère (la% f., c"« de Louvaines. —
Appartientàn. h. Catherin delà Roussardière 1539}
n. h. Pierre de U Barre 1722.
BerCheloCières (les), Ham.« c°* de Baraeé.
— La B. 1539. — Relève de la Bafferie. En
est dame Gabrielle Binet, veuve do n. h. Joachim
de Villeneuve (C. 106).
BerCheloClèresi (les), f., c"« de Bocé,
Berthelotrie (la), f., c"' de Sceaux,
Bertherean (Mathieu), né en Anjou, acheva
ses humanités à Angers et sa philosophie à Paris,
où il suivit avec zèle les leçons des professeurs
de médecine et de chirurgie, tout en s'appliquant
dans l'Hôtel-Dieu aux premiers travaux de la
chirurgie pratique. Il acquit la maîtrise de chi-
rurgie au sièsre de la Rochelle (10 août 1627-
28 octobre 1628). puis par ses services auprès du
roi, dans l'armée de Piémont, le titre de chirur-
gien major. Une trêve lui donna la liberté de re-
venir quelque temps à Paris et d'y prendre le
grade de chirurgien de robe longue, qui l'agré-
geait au collège des chirurgiens privilégiés. De
nouvelles expéditions le mirent en rapport direct
avec le cardinal de Richelieu qui l'apprécia tout
particulièrement et outre de larges récompenses
le gratifia du diplôme de <^i];argien-^jor des
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BËR
— 33â —
BËIt
camps et armées du roi. Ce fut en cette qualité
qu'il assistait au siège d'Arras (1640) quand
Rantzan, depuis maréchal de France, grièTement
blessé à la cuisse, le fit appeler. L'amputation
décidée. Berthereau s'en acquitta arec un plein
succès et mit par cette cure solennelle le sceau à
sa réputation. Il se retira pourtant à St-Denis
pour s'y reposer dans la retraite et Tétude de la
philosephie cartésienne. Lié d'intimidé arec Bour-
delot et Ménage, d'une modestie égale à son éru-
dition, simple de goût et avant tout charitable,
il mait de peu et livrait le reste aux pauvres
qu'il recherchait sans les attendre. Il fit THôtel-
Dieude Paris son héritier ; et pour s'assurer la paix
et les soins affectueux le ses derniers jours, il vou-
lut être porté à l'hôpital des Trois-Cents- Aveugles
de St-Denis, que dirigeait son vieil ami Charles
DaroD. Il y mourut le 7 février 1675. Comme tant
d'autres angevins, qui méritaient mieux, le nom
même de Berthereau n'a été mentionné par au-
cun des historiens de TAnjou.
Indes funereut dans les Reekerehes sur la chirurgie
(Piris, 174i). — Note Mss. du doctear Farge.
Bertkerle (F.-C. de la), angevin, ne nous
est connu que par son livre : La Désotatiùn de
Babel ruynée par ta confusion de son propre
langage (Paris, 1639, in-S»).
Berthlère (la), C* d'Angers. — LacL de fa B.
1492 (E&5, f. 3), sise près réglise de St-Léonard.
Bertklère (la), f., c°« de Baracé. — Duo
jugera in plana, Petia Berthe nimcupala 1043
(!•» Cart. de St-Serge, p. 115). — En est sieur
en 1500 Charles Berthe, fils de Guill. Berthe, dont
la terre conserve le nom.
Berthlère (la), chat, et f., c"« du Plessis-
Grammoire, — La Bertère 1265 (St-Maurice,
Atmiv.fond., t. I,f. 36). — La Bertière U77 |Ib.).
— Ancien fief relevant du château d'Angers. ^
G est au xyu« s. « un château et maison avec la
cour au devant, jardin au derrière, enfermé de
douves et fossez avec ponts-levis et fuye. » Au-
devant des cours et aireanx s'élevaient d'un côté
la métairie; de l'autre une chapelle fondée de
trois messes par semaines, qui fut reconstruite
en 1628 et consacrée de nouveau le 22 janvier 1629
parle curé de Viilévéque —En dépendaient les fiefs
de Bléré, de laHallièreetdes Hommeaux enSacé,
s'étendant sur les paroisses de St-Laud et Saint-
Samson d'Angers, Pellouailles, Viilévéque, le
Plessis-Grammoire, Corzé, Bauné, Foudon et
St-8ilvin. Le seigneur avait obtenu du Chapitre
St-Maurice par accord du 13 novembre 1542 le
droit de fortifier sa demeure et la concession de
banc et de sépulture dans le chanzeau de Téglise,
mais il fut reconnu parcette transaction, plusieurs
fois rappelée, que la seigneurie de la paroisse
appartenait au Chapitre de St-Maurice, dont les
chanoines se réservaient la place d'honneur quand
ils assistaient à l'office. — La terre appartenait
du XIV» au XVI* s. à la famille Tillon, V. ce nom^
—à René d'Ogeron du Qrolla> en 1628. — Elle est
acquise sur les héritiers d*Artus de Tillon et de
Charlotte Leroux judiciairement en 1632 par la
damePerrine Avril, veuve de n. h. Nicolas Mar-
lineau. — En 1652, le 25 février, les troupes
royales qui assiégeaient à Angers mirent à sac le
château qui appartenait à son fils, juge à la Pré-
vôté. — En est sieur messire RenéTrouiUet, con-
seiller au Présidial, 1682, dont la famille en hé-
rite jusqu'à la Révolution. — La terre vendue en
1823 par M. Trouillet à M. Joubert-Bonnaire, fut
morcelée. Le fermier acquéreur du vieux château
en 1845, en fit abattre le principal corps faisant
face à la cour d'honneur, pour ne réserver que
l'angle à l'O. de la façade méridionale, terminée
par une tour ronde, percée de trois meurtrières,
où gtte aujourd'hui l'étable. — L'ancienne cui-
sine sert d'habitation, un puits y est creusé dans
le mur; dans la salle supérieure se remarque
une grande cheminée décorée d'élégantes mou-
lures. — Tout autour régnent encore de larges
et profondes douves, comblées seulement vers S.
— En dehors, vers TE. et sur la commune ac-
tuelle de Viilévéque, s'élevait la chapelle, détruite
en même temps que le château.
Arch. deM.-et-L. B 113-144. — Areb. comm.du Plessis-
Grammoire. ~ Nots Mss. de M. A. Benoit, institutear.
Berlhlère (la), f., c«' de St'Clément'de'ia-P.
BertkolSy f., c°« de Marans.
Bertiii (le), f., c"« de Beaufort^ ancienne
appartenance de l'abbaye de Chaloché, vendue
nat' le 27 mai 1791.
Berttn {Guillaume)^ maître architecte à
Angers en 1525.
BerClnerle (la), ham., c°« de Somloire,
Bertlnes (les)» champ, c^* de Bngné.
BerClnlère(la),ruiss. né près l'Aunay-Coulon
sur la c"» de Chaudron, coule du S. au N., passe
à la Guénaudière et se jette dans le ruiss. du Pont-
Notre-Dame, près le Coteau ; — 1,700m. de cours.
Bertlalère (la), cl., c°« de Briolay,
Berlinière (la), ham., c°* de la Salle-Aubry.
— La Grande-B, 1702 (E 937), avec la GaU-
nière et la Pohardière pour annexes, dépendait
de la barpnnie de Bohardy et appartenait en 1780
au marquis de Contades (E 1200).
Bertolre (la), f., c«« de Moniguillon. — La
Bretouère xv-xviii* s. (E 188-189). — Ancien fief
relevant de Bouillé-Téval — En rend aveu M« Ro-
bert Jarry 1468, sa veuve Philippe Trépigné 1485,
Etienne de Ballarin 1547, n. h. Yves de B., cheva-
lier. 1582, René de Scépeaux 1611, Pierre Poisson
de Gastines, conseiller et secrétaire du roi, par
acquêt de 1668, Pierre P. deG.,écuyer, 1737. —
Sur le refus, dit-on, d'un curé de Montguillon d'y
venir apporter les sacrements en temps de peste,
la ferme actuelle était restée abandonnée à la pa-
roisse de Chemazéet n'a été rattachée à la paroisse
de Montguillon, sa commune, que par un décret
épiscopal du 12 novembre 1833.
BertoDS de Grillon (François de), évéque
de Vence depuis 1697 et plus tard (1714) arche-
vêque de Vienne, est créé abbé de St- Florent de
Saumur le 14 ou le 15 août 1711 et en prend
possession une première fois le 26 juin 1612,
et de nouveau par procureur, après la réception
de ses bulles, le 23 novembre 1713, — meurt en
1721 ; a pour successeur Thyard de Bissy.^
Bertrade* abbesse du Ronceray vers 1055.
Berirade, fille de Simon, comte d^ Montfoct
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BER
-^ 334 -
BER
et d*AgDès d'E freux, fat élerée chez ta tante,
la comteBse d^Evreux, où le comte Foolqnes-
Réchin s'éprit d'elle et l'àpousa en pleine
fleur de jeaaésae et de beauté (1088), loi laid,
vieux, maladtf et déjà diyoreé de deux femmet
dont la seconde vivait encore. Il eut d'elle tin flls,
Foulques, depuis roi de Jémaalem.Hais an bnatde
quatre ansà peine, la comtesse prêtant roretlle aux
amoureux discours du roi de France, qn*e)le avait
provoqués, dit-on, plrit rende»- vous dans une
rencontre à Tours pendant la bénédiction des
fonts de l'église St-Martin, et s'6S<|niva la veille
de la Pentecôte 1092 pour le rejoindre à Orléans.
Le roi l'épousa à Paris la même année, avant
tonte séparation d'avec Foulques, qui avait pro«
testé et dénoncé Tadaltëre au concile de Cler-
mont. Excommuniée avec lui par les conciles et
parle papej 1094-1095), Bertrade obtint pourtant au
bout de dix années la levée de l'interdit qui pe-
sait sur elle, et les deux fils qu'elle avait eus dn
roi furent déclarés légitimes et aptes à régner,. On
la vit alors, accompagnée de son second mari,
rendre visite à Angers, où elle fut reçue avec le
.litre et les honneurs de reine, à Foulques-Réchin
et servir à la même table ses deux maîtres, tous
deux encore également épris d'elle (10 octobre
IK6). — Après la mort de Philippe !•' (1108) et
de Foulques (1109), elle vécut en Anjou où elle
était traitée en reine, titre qu'elle prend encore
dans une charte de 1115 ; mais malgré les égards
que lui témoignait le nouveau roi Louis le Gros
elle se retira, quoique jeune encore, à Fontevraud,
que ses donations avaient enrichie. C'est à elle
qa*est due notamment la fondation du prieuré de
Haute-Bruyère près Montfort, qui formait son
domaine.
D. Boaqaet. — Chroniquu d'Anjtu. — Claode Ménard,
Mis. 875 L I,p. 140. • Le Ronx de Lincj. Le* Femmeg
dlèkrês, 1. 1, p. i60-46S. — Roger, But. d'Anjou, p. 315-
ilf. - Ménage, BUt. deStMé, t» part . p. 83.
Bertrate (U). chat, et f., c^ de Clefs. — En
est sieur Jacq . MarsolUer, écuyer, procureur du
roi en la Sénéchaussée de la Flèche, 1668. —
L'état-major prussien s'y était logé pendant l'in-
vasiou de 1871 C'est le seul pled-à-terre que
Tennemiaiteu en Maine et- Loire. Trois combats
y furent livrés aux alentours par les mobilisés,
notamment à la Butte-de-Prisebonne. Les fermes
ont été seules endommagées. — Enfin, 4,000 fan-
tassins, 60 cavaliers et 2 pièces de campagne étant
arrivés à Clefs le 27 janvier 1871, les mobiles du
Gers se répandirent en tirailleurs le lendemain
au matin dans les bois qui dépendent du châ-
teau. A dix heures le canon entrait en jeu ; à midi
tout se retirait en débandade, les chefs en tète ; —
mais à trois heures le jeune sous préfet deBaugé,
M. BenoU, qui avait rencontré les fnyards à la
Butte Noire, les ramena pleins d'ardeur, encou-
ragés par son généreux exemple. A la chute du
jour Tennemi se retirait sur la Flèche dans un dé-
sordre complet, ayant perdu une cinquanuine
d'hommes. Nous comptions 5 blessés, 1 mort et
18 prisonniers de la première heure.
Bertrand {Jean)y de Rillé, sur les confins d«
r Anjou, nommé abbé de St- Florent de Saumur
par lettres du pape do novembre 1321, n'était
pas encore consacré en avril 1325, peut-être par
suite de l'opposition de ses moines, qui avaient
élu Michel de Baugè. Il tint un chapitre général
en son abbaye le 3 mai 1326. ^ Meurt le 24 ou
le 25 novembre 1333. Le livre des Abbés lut at-
tribue évidemment à tort treize ans de charge. —
Son successeur estHélie, p lus tard évéque d'IJaez.
Haaréau, QaU, Chritt.^ p. 637. - D. Uoynef. Ma.
p. 23i.S31
Bertnuid (Pierre), abbé de St-Serge d'An-
geis, succède en 1342 à Guillaume 111 et meurt
en 1354. ^ Il a pour successeur Guy I*r.
Bertrand de La Che«naye (....), associé
au Bureau d'agriculture d'Angers, receveur au
grenier à sel d'Ingrandes, y avait formé une très-
belle et très-intéressante collection d'arbres et
arbustes étrangers de pleine terre dont lui-même
s'est plu à publier le caulogue (Angers, Barrière
et fiillaut, 1771) avec cette épigraphe d'j>vide :
remplit m horiorum ctiltu cùntumere dulce
e$t. Ce petit travail, précédé d'une préface mo-
deste etblassésans prétention suivant l'ordre al-
phabétique du nom des arbres en langue vulgaire,
ne comprend pas moins de trois cents espèces. On
y trouve des indications précieuses pour l'histoire
de l'horticulture qui est devenue une des richesses
de l'Anjou. M. Boreau a le premier en Anjou si-
gnalé ce petit livret ^Soc. i4ca<f., 1862, p. 57-60).
— La Chesnaye est le nom de la femme de Tan-
teur, alliée à la famille Renou (V. ce mot).
Bertrel de Satnt-Jnllen (FrançoU). c ar-
chitecte, élève de l'Académie royale d'architec-
ture de Paris «, fut chargé en 1751, à Angers,
de lever les plans et de dresser tous les devis du
nouveau bâtiment de 1 Académie d'équitation. Il
reçut de la ville pour ses peines, 1,440 livres.
Aroh. mun. BB. 415, fol. 43.
Bertrle (la), cl., c»» de Baracé. — De même
origine sans doute que la Berthière.
Bertrennerie (la;, h., «"• de Chàteauneuf^
Bertnlffe» second abbé de St-Maur-sur-Loire
du temps de Clotaire 11. vers 620, était fils de
Florus, le seigneur qui avait donné aux moines
la terre de Glannefeuil pour y bâtir une abbaye
où tous deux avaient pris l'habit. — Il eut pour
successeur son cousin, Florianus.
Berfas, évéque d'Angers, appelé quelquefois
Botua ou Beatut, n'est connu que par les an-
ciens catalogues qui mentionnent son nom entre
Bénignus et Satrius, vers 750.
Ververdière (la>, f., c»« dn Minil.
Béaaelère (la), f., c»* de Brissarlhe, for-
mait le temporel de l'école de la paroisse et fut
vendue nat^ le 14 messidor an IV.
Bésaanlère (la). L. c«« de. St-Jean-deL
nièree, domaine de la fabrique vendu nat*
14 messidor an IV.
Beanard [Françoii-Yves), né le 18 oc
tobre 1752 au manoir de la Chaunière, c"* de
AUcuds, près Brissac, étudia an collège, puis ai
séminaire d'Angers où il prit le titre dedk)cteur<
régent en la Faculté de théologie, fut quelqa
temps vicaire de la paroisse de St-Pierre etbie
tôt élevé à l'importante cure de Nouant près Frc
nay. La crise venue, il prêta^serment, garda v.
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BES
3â5 —
bES
égUseï puis les é vénéra eut» marchant, et « atta-
• ché de c^ or et d'f&pf Itj comme il le déclare, aux
« principtïâ de La Résolution française », il Tint
abdiquer à Angers toutes fonctions ecclésiastiques
(28 brumaire an Ht et retourna dans la Sarthe*
dont il avait été élu président du Directoire du
département. 11 assista au carnage du Mans et se
rendit ensuite à Paris où un emploi lui était offert
dans les bureaux de la Trésorerie, puis revint en
A njou, à Fonte vraud.où il resta jusqu'en 1815 char-
gé de la recette des contributions, surtout lié avec
l'historien Bodin, V. ce nom^ qui le remercie en
tête de la seconde édition des Etudes historiques
sur Saumur de ses conseils et de ses services.
Besnard ne donna sa démission que pour se livrer
dans son beau domaine de Raslay à l'agriculture.
L'âge et les infirmités venus il se retira définitive-
ment à Paris,' près le Jardin des Plantes, où ses
anciennes relations se renouèrent dans de vives
amitiés avec les vétérans de la science, Huzard,
Telssier, Thouin. Il y est mort le 20 novembre
1842, entouré de respect et de vénération. David
d* Angers, qui lui était particulièrement attaché,
a consacré les traits de son ami dans un de
ses médaillons. Besnard était membre de l'an-
cienne Société des Arts et d'Agriculture de la
Sarthe et un des fondateurs de la Société d'Hor-
ticulture de Paris. 11 a légué en mourant à la So-
ciété Industrielle d'Angers un volumineux travail,
résumé des études de toute sa vie, véritable his-
toire de Tagriéulture, qu^il intitule : Exposé des
méthodes de cultures pratiquées dans toutes
les régions civilisées du globe depuis les
plus anciens temps jusqu'à nos fours. Après
une introduction (p. x-xxi) et quelques générali-
tés, l'auteur passe en levue l'Egypte, la Grèce,
la Palestine, Rome, l'Italie, la Savoie, l'Espagne,
le Portugal, la Suisse, et successivement, dans
des chapitres spéciaux, toutes les régions habitées
de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. Il ter-
mine par une étude particulièrement complète de
l'Angleterre (p. 347-45^) et de la France (p. 452-
560), dont il expose méthodiquement (en IV sec-
tions et 24 articles) l'historique, l'état actuel, le
climat, les constructions, les instruments, les
cultures, les pratiques usuelles. L'ouvrage se
complète par un aperçu sur les mesures agri-
coles, la valeur des monnaies, les mercuriales et
la liste des principaux auteurs qui ont traité de
la matière. C'est un manuscrit in-4o de 642 pages,
d'une écriture fine et compacte. L'auteur a pris
soin d'indiquer, au cas où son travail serait im-
primé, les pages du texte où se pourraient inter-
caler des planches et les ouvrages qui les pour-
lent fournir. Il avait composé de plus un véri-
>le traité d'éducation, destiné à son petit-neveu,
qui a été conservé dans la famille, et une es-
ye d'autobiographie sous le titre de Soutenirs
n nonagénaire, manuscrit de plus de 300 pages
ton écriture fine et serrée, qu'il avait légué à
genneami, Boullet-Lacroix, de Châteaugontier,
mbre, comme lui, de la Société Industrielle
.Dgers, mort malheureusement à 44 ans (1849),
Qt d'en avoir donné le résumé qu'il annonçait
" tête duquel devait figurer une réduction du
portrait de Besnard peint par Bodinier, le peintre
de la Campagne romaine et gravé par Bodinier,
son frère. Le peintre même l'avait dÀjà reprodui t
en lithographie dans deux tirages livrés à un très-
petit nombre d'exemplaires (en tout 150). On
attribue aussi à Besnard la rédaction des Mé-
moires du capitaine Péron, dont Brissot-Thi-
Yars s*est attribué le mérite, et une Histoire
de Vabbaye de Fontevraud^ Mss,, qui est
tombé récemment aux mains d'un ex- curé de la
Vienne, détenu en 1865 dans la maison, actuelle-
ment prédicateur dans le couvent de Tarascon,
qui s'en doit servir pour une publication annon-
cée sur la fameuse abbaye.
Arch. départ. - Soc. Ind, d'Ang. 1843, p. 70-77 : 1845,
E. in ; 1850, p. 45. — Archives ae la Soc, ind.. — Bi-
liotb. d'Aag.. Mss. 1058.
Besnard (Hyacinthe), reçu docteur-médecin
à Angers le 28 février 1680, fut autorisé en 1685,
sur sa demande, à accompggner gratuitement les
médecins de service à l'Hôtel-Dieu dans leur vi-
site des malades, comme k les remplacer en cas
d'absence. Il figure parmi les médecins en titre
en 1694 et était à cette époque depuis au
moins un an procureur de la Faculté de méde«
ciue. Depuis le 29 août 1688 il était attaché
au service de l'abbaye St-Aubin en remplace-
ment du doctenr Jousselin. — Il avait épousé
Ters 1683 D"* Anne Polisson, de qui il eut au
moins sept fils.
Arch. départ., Reg, mp. St-Âubin, f. 158; H.-D. K
Comptes. — Arch. mon. BB 100, f. t8.
Besaard {Pierre) ^ maître peintre. L'hôpital
de Baugé possède de lui un tableau votif de la
Présentation de la Vierge, offert par Anne
Loiiet. A côté du portrait de la* donatrice, l'artiste
a signé : P. Basnard pinxit, Malicom. Î668.
Il épousa à Durtal le 9 février 1664 Anne Pelpoir,
veure de Jacques Pérard. Il résidait encore à
cette époque à Malicorne. — Il faut le distinguer
de deux autres peintres, artistes de talent comme
lui, qui habitaient Angers.
BfÂnard (Pierre)^ maître peintre à Angers,
habitait la paroisse de la Trinité. Il avait épousé
en premières noces Françoise Richer, en secondes
noces Charlotte Champion etvivaitencoreenl701,
sans doute alors bien vieux. Sa signature existe
au bas d'un acte du 13 février 1679 (GO 121) où
l'on peut la comparer avec celle de son fils. Le
Calvaire d'Angers possédait encore en 1830 un
St Sébastien daté de 1676 et signé de son nom.
Besnard (Pierre), maître peintre, né en 1651
à Angers, fils du précédent et de sa première
femme, habitait la rue St Laud d'Angers, dans
le voisinage des Lagoux. Le 13 février 1679 il
épousa la fille d'un « professeur de bonnes lettres »,
Marie Jallais, et le titre, qu'il prend dans l'acte,
d''c Académiste de l'Académie royale de peinture
et sculpture de Paris », indique au moins qu'il
avait étudié et peut-être concouru chez les maîtres.
Il est certain au moins qu'il ne quitta plus An-
gers, où naquirent tous ses enfants. On le voit
fréquemment employé aux commandes de la ville.
En 1681 il remet en état le grand portrait du
comte d'Harcourt, qui ornait la salle des séances :
et depuis cette année il ne manoue ffuèresjde
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fiES
fournir les écussons et les armoiries pour le Sacre
et les autres fêtes et aussi régulièrement les por-
traits des nouveaux maires et des échevins, no-
tamment de Beuscher, Trochon, Jarry, Boguais,
Jouanneaux, Bouchard, Maunoir, Buret, Raim-
bault, Gourrcau, Touchais, etc. C'était le peintre
ordinaire de la mairie, très-recherché d'ailleurs
des familles en ville, où Ton trouverait encore
quelques-uns de ses portraits et aux alentours,
notamment vers Blaison où il possédait des pro-
priétés. La chapelle de Lambroise (V. ce moi)
garde une Annonciation signée : P. Bernard
17 iO. On peut voir encore aux Ursulines d'An-
gers une toile représentant Ste Ursule qui s'em-
barque avec ses compagnes. Elle est signée ;
P. Hesnard invenit 1687. De même une petite
toile, acquise récemment (mars 1872) chez un
revendeur par M. Trochon de la Théardière, re-
présente Diane et Endymion avec lu signature :
P. Besnard inven, 1687. — La même année
l'artiste devint propriétaire de la closerie du Ro-
quet en Bouchemaine (12 juillet). — Il mourut
âgé de 63 ans, le 25 septembre 1614 et fut inhumé
dans le grand cimetière de St-Maurille, sa pa-
roisse. Il avait eu de sa femme, morte le 12 août
1689, une fille, Marguerite (15 juin 1683), Pierre
(25 février 1681), Claude (18 décembre 1684), Ro-
land (28 septembre 1687). Sa signature se trouve au
bas d'actes du 13 février 1679 (GG 121), où Hgure
aussi celle de son père, du 25 février 1681 (GG 122),
du 18 décembre 1684 (Ib), du 23 mai 1685 (Ib.).
Il ajoute d'ordinaire sa qualité de peintre à son
nom et dans deux contrats notariés, comme aussi
dans un acte où il agit comme parrain, il prend
le litre de noble homme, que ne loi donnent
point les actes de baptême de ses enfants.
Arch. mon. BB 95, f. 183; 97, f. 109; 99. f. i3, iOi ; 102,
fol. 124. 403, f. 77, 430; 40i, fol 87: 405. f. 44, 440;
GG 46 et 48 ; G6 42V. — Arch. de M.-et-L.. — Rwue des
Sociétés savantes, 4872.
Besnard {Pierre)^ « maître maçon archi-
tecte «, Angers, 1710-1718, était fils d'un mar-
chand voiturier par eau. Il y épousa le II fé-
vrier 17161a fille de l'architecte Martin Baudriller.
BesBsrd du Percher {Renée -Jeanne),
née à Doué en 1747 ou 48, y demeurait en 1793
et depuis l'expulsion des sœurs de l'hôpital, s'é-
tait fait un état « du service des pauvres ». Ses
opinions, qu'elle ne cachait pas, provoquaient la
persécution, et le général Commaire l'envoya dès
son arrivée dans les prisons de Saumur où elle
comparut le 9 du 2* mois de l'an II devant le
Tribunal révolutionnaire. Son attitude devant les
juges fut d'une fermeté, d'une sérénité, d'une vi-
gilance d'esprit et d'une ardeur de dévouement
admirables : Elle ne reconnaît d'autre ré-
présentant de la nation que le roi, n'admet au
temporel d'autre gouvernement que le sien, au
spirituel que le pape pour chef indéclinable de
TËglise; elle proteste contre l'accusation faite aux
prêtres de susciter la guerre civile ; elle ne les a
pas vus mêlés dans l'armée catholique, quoiqu'elle
fût fort intime avec cette armée à laquelle elle
affirme être dévouée selon toute la force du lien
qui l'atuche à St Pierre , elle n'a pas couru pour la
propagande, mais si elle eût cru réussir plus com-
plètement, elle eût couru bien loin pour opérer
sur les personnes ; elle n'a pas fui parce qu'elle
n'acessé de mettre sa confiance en Dieu. — «Inter-
« rogée quelle récompense elle attendait de Dieu :
« — L'éternité bienheureuse I — Si elle se félicite
« de son arrestation : — Elle en est enchantée, si
« c'est la volonté de Dieu I » — Le Tribunal, évi-
demment porté pour elle, la renvoya aux prisons
en attendant la décision des représentants qui
l'adressèrent à la guillotine. ~ Et moi, fils et
soldat dévoué de la liberté, je recueille le pre-
mier et salue avec piété ce nom oublié comme
celui d'une martyre.
fle«..., Be«M... V. fîer..., Bén..., Benn...
BésoDBlères (les), f., c"' d'Angers (Cass.).
Bessac, m'° sur le Lathan. c"« de Neuiilé.
— En est sieur n. h. René Mandat, mari de Ma-
deleine du Plantis, 1609 ; — Fournier de Bois-
Ayrault en 1720, qni fit faire le chemin y ame-
nant de Neuiilé.
Bessard {Jean - M ane -Julien), originaire
de la Loire -Inférieure, étudiant en médecine i
Angers, « volontaire de la garde nationale », y pn-
blie une Lettre à MM. les Députés des com-
munes, séant aux Etats Généraux (1789,
in-8®, ^ans nom d'imprimeur), et Tannée sui-
vante, V Assemblée Nationale vengée ou la
Résurrection de C Empire Français (Angers,
Mame, 1790, in-8*> de 47 p.), morceau de style
emphatique mais d'esprit généreux et libéral ; —
Lz grandeur et la décadence de l'Assemblée
Nationale ou ^influence de la Liste civile
(an IV delà Liberté, sans nom d'imprimeur, in-8*
de 66 p.). Le ton s'y exalte ; on y sent, après la
lecture du précédent opuscule, la violence faite
aux meilleurs esprits par la lutta dos préjugés oa
des trahisons. Il termine par un cri de « rallie,
ment autour des Brissot, des Condorcet, des Is-
nard. des Vergniaud et de tous les purs Jacobins
pour sauver la France ».
BeMe, Betsieseus. — V. St-Pierre-du-Lae,
Bessé, h., c°« de Méron. ' — Bidisciacus
845 (Cartul. St-Maur, ch. xix), dans le même
diplôme qui a trait surtout à Bessé près Saint-
Maur. — Les moulins et appartenances de
Cisle Bessé 1492. — « Une grande isle vul-
gairement appelée l'isle de B., en prez, boys,
terres, hayes et fossez et maison cootenant 20 ar-
pents » 1567. — Une isle appelée Cisle de
Bessé, autrement Visle de Trezé 1692. -
« Une isle appellée anliennement lisle de
Besséf sur la rivière de Dive, contenant 40 sep-
trées,... partie en marais, dans laquelle y a un
hébergement,... où sont bâtis des moulins sor
lad. rivière, fours, greniers, droit de péch«j joi-
gnant des deux cottes et d'un bout ks mirm
communs » 1745 (Pr. de Méron)» — L'Ile «al
réunie aujourd'hai à la prairie.
Bessé» ham., c** de MouHheme.
Bessé» vill., c»« de Si-Georçet-le-Tâurtit* \
— Villa Bidisciacus S ib (CapL St^Maur, ch, ui* '
— D. Bouq., VIII, p 48U, — Tetra et tnsuk
Bidisciad 1086-1089 Jb,, cli. iiiii}. — Bitdick'
ctisll34 (Ib., ch. XXXIX et titre du dtplûuie de 345>
Betsé xiv« s. (Abb. St-Msar), — PttrQCiiw
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DES
— 337 —
DES
ie Besseio xiv« 8. (Kvôché G 10). — Bescé 1628
lEt.-C.).
AnUqae et très-importante villa gallo-romaine,
trtTersée par une Toie longtemps conservée au
Boti-DaTy. Plus près encore, dans l'encloe de la
Matson-NeuTe, se dresse un peuWan, On y voit
coDsUtée dès le ix« s. rexietence d'un manoir sei-
gneurial, cota dominicatay et d'une église, dédiée
dis lors k St Gerrais et St Protais. Charles le
Chaufe en confirma la propriété (!•' octobre 845)
i l'abbaye St-Maur-sur-Loire, qui y établit un
maire ou intendant. Cet officier devait un repas
chaque année à Tabbé et à ses chevaliers et ser-
titaori et percerait en compensation la dtme et
le terrage. Tons les trois ans les habitants du
domaine étaient tenus à même obligation.
L'église avait titre de paroisse et conserva
même, après rérection de la paroisse des Rosiers
^tl268), sa juridiction sur la ri?e droite de la
Loire, dans Venclave dit pour cette raison de
Bisté, sur le refus maintenu par le curé d'être
iademnisêde cette réduction d'autorité, acceptée
par les paroieses voisines. — Un procôs-verbal
I de visite de 1671 constate que les voûtes iu chœur
de l'église étaient depuis longtemps tombées de
Tétosté ainsi qu'une partie du portail. L'abbé de
I St-Maur traita des travaux nécessaires le 10 dé-
cembre 1672 avec Pierre Pillet, maître maçon, de
\ la Chapelle-sous-Doué. Le 5 octobre 1734 la cloche
1 fut baptisée et nommée Henriette par le prieur
[ daBoomois ; une autre nommée Aimée par Fran-
çois Lejeune de Créquy de La Furgeonnière et
l Aimée-Fraacoise de Créquy le 21 décembre 1786.
—En n^rintérieur de l'église a vaitété lambrissé.
—Enfin le 8 juin 1768 fut bénie la statue de la
Vierge sous l'invocation de Notre-Dame-de-Gué-
riion-et-de-Délivrance. — C'est encore aujourd'hui
un petit édifice du xii* s avec clocher carré cou-
vert d'un capuchon d*ardoise et portail à pignon
autrefois percé de deux petites baies romanes,
dont one refaite, Tautre bouchée. Au-dessus de la
première et au miliea du fronton passe un cordon
en damier. Une moulure en fer à cheval encadre
ie portail emplâtre, dont la courbe intérieure est
iseléededentsde scie. Une fenêtre éclaire chaque
I, celle versTO. de deux baies géminées gothi-
ques séparées par une colon nette et inscrites dans
ua arceau plein en tiers point. — A l'intérieuri
hen se reste que l'autel et une petite niche ogivale.
Curi$ : Guill. Leperriéi\ 1516. — Jean Ové
goire, 1570. — Jacq. Boussineau, 1591-1602.
— René Béritauit, 1614. — Urbain Lecercie,
1673, t le 9 novembre 1696. — Michel Denouault,
jnOO, 1716. ~ Ambroise Maudet^ natif du Mans,
|Domi] » le 24 août 1731, mort le 24 avril 1751,
ftf é d ) 55 ans, dont l'épitaphe est encore conservée
■008 a porche. — Liouis-François Sigogne, f 1®
28ao it 1767, &gé de 49 ans. — Etienne Huitin,
1T78. . De Bilian^ nommé en mars 1786 à la
oie de St-Vétérin de Gennes. — François De-
ïWffl» e la Garenne, 1787, maire en 1790.
L'i bé de St-Maur était au xviii* s. prieur de
Béas et par suite seigneur de la paroisse, avec
^^ ^ seigneuriale ou prieuré, cours et jardins
wfei - ^e murailles entre Téglise, le cimetière
et la Loire. La garenne ancienne était au bois du
Rocher. — Une borne au-dessus de la» fontaine
de Torchanesse séparait les eaux de Bessé et du
Toureil La dtme s'amassait au Bois Gilbert, dont
le seigneur gardait la moitié et de plus les pailles.
— La mesure locale était de 12 boisseaux au se-
ller pour 12 3/4 des Ponts-de-Cé.
D'ailleurs pauvre paroisse, sans école, qui fut
réunie après la Révolution pour le spirituel à celle
du Toureil, ainsi que St-Maur. Elle forma néan-
moins une commune indépendante comprenant
424 hectares et une population de 380hhh, en 1790,
389 hab. en 1830, - 40/hab en 183â. — A la
suite de nombreuses enquêtes et discussions et
malgré sa constante opposition , en partie annullée,
il est vrai, par les intérêts contraires de la section
du Sale Village, elle fut comprise dans la forma-
tion de la commune nouvelle de S t- Georges- le-
Toureil, créée par la loi du 15 juillet 1840.
Maires : Urb.ftoM^wflu, !•' fructidor an VllI.
— Louis ternaire, élu en mai 1815. — Urb. Aot/s-
séau, réintégré le 12 juillet 1815. — René Bous,
seau, 10 septembre 1816. — Benou- Gautier ^
30 novembre 1830.^ René Bousseau, 1834-1840-
En ce moment même (octobre 1872) des en-
quêtes et des décisions nouvelles sont en voie de
démembrer 8t-Georges-le-Toureil pour reconsti-
tuer en commune le groupe du Toureil. de St-
Maur et de Bessé.
Le territoire de Bessé produit abondamment
les belles prunes de Ste- Catherine, que viennent
y acheter les habitants de Gennes pour les con-
vertir en pruneaux de Tours.
Bessesia* f., C** de Jumelles. — En est sieur
Charles de Champagne, chevalier, mort en 1700.
Besselsile (la), f., c"» de Pouancé.
Beaserle (la), f., c"« de Mouliherne.
Besaet (Mathieu), libraire, place du Pilori,
Angers, 1648, 1659. Sa femme a nom Michellé
Blacton.
Bessière (la), m«", dans le bourg de Souxay.
Beasière (la), f., c»» de Villebei^nier.
Beasiia (Jean), maître chirurgien à Saven-
nières, 1675, 1692.
Bessin (Bené), u maître chirurgien ordinaire
de Tabbesse et de toute la communauté de Fon-
tevraud » 1705, avait épousé Marie de Blégny.
Cette année, le 11 septembre, l'abbesse Françoise
de Rochechouard fut marraine de leur fils Louis-
François;— fie 24 janvier 1719, Agé de 46 ans.
Beaaonnale (la), f., c"« de la Cornuaille,
BeaaoïiBean ( Louis) ^ « maître architecte et
sculpteur », fils de Jacques Bcssonneau, couvreur
d*ardoise, vivait à Angers, dans la paroisse de la
Trinité, en 1655 ; — f 1® ^^ novembre 1688. — Sa
femme a nom Renée Martineau, V. Boissonneau.
BesaoBnerie (la), f., c"« de Cheffes, — En
est sieur n. h. Julien Viel 1673.
Besaonnerle (la), ham., c"* de la Potkerie.
— Résidence en 1/71 d'une brigade de gabelle.
Beasna, f., c"* de Seiches. — Locus qui
dicitur Abessus 1271 (Chaloché, t. I, f. 2). — Le
lieu dit Bessue 1640 (Et.C). — Bessu (Cass ).
Bestier {Bené), né le 9 janvier 1758 en Anjou
et sans doute à Angers, se fît capucin eUaRévo- j
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, '--'^
BEU
— 338
13EU
lution venue, prêta le sermeni cirique. Il fut
nommé vicaire de la Trinité d'Angers où son
érudition, son éloquence et surtout sa verve pa-
triotique attiraient la foule à ses sermons. Il a
signé avec Ferré, Dufour et Caillaud, intrus,
comme lui, la Conclusion des prélres catho-
liques qui dans les églises paroissiales de
St Samson et de la Trinité d'Angers ont
combattu publiquement un Catéchisme ano-
nyme où se trouvent les plus grosses er-
reurs (in-8o de 8 p., Jaliyer, 13 fructidor an IX)
et V Avertissement des prêtres composaytt le
presbytère fi^ Angers aux prêtées soumis aux
lois (ibid.). Il y reconnaissait l'Eglise de Rome
pour centre de l'unité catholique, le pape pour
primat d*honneur et de juridiction^ mais en accep-
tant les actes du concile national de 1797 — Il
est mort en 1808, desservant à Baracé, où son
entêtement à célébrer les fêtes supprimées par le
Concordat avait entretenu de vives animosités
contre le maire.
Arch départ. - Tresraux, t. II, p. 314.
BeMuh9»B (la). — V. Boutillerie (la).
Bêtière (la), f., c"« de Cha/onnes- sur -Loire.
Betière (la), f., c°« de Nyoiseau.
BéClne (la Petite), f., c"" de Miré.
Bélonniére (lai, f., c"« d'Echemiré,
Béloulnlère (la), c»» de Vauchrétien, près
les Landes. — V herbergement de la Bestoui'
nière^ 1348, joignant au chemin Angevin
(Censif de Luigné, t. III). — N'existe plus.
Bètrie (la), f., c« de Chazé-sur-Argos. —
Le viil. de la Besterie 1693 (Ë 1413).
Béirière (la), cl., c°« de St-Martin-du-B.
BeCterle Ja), cl., c"« a' Angers (Cass.).
BeCtln {Guillaume) j maitre maçon, 1519,
Angers.
BttuBelewie (la). — V. Quartron- Boisseau.
Benchas (les), f., c°« de Sœurdres,
Ben hcr (le), f., c°« de Feneu,
Beucheraie (la), f , c"« de la Potherie. —
Le lieu de la Beucherie 1482 (B 540). — La
Beucheraye 1606 (Et-C.) — En est sieur n. h.
Pierre Dumortier, 1589, Jacq. de la Rivière 16( 6.
Bea^Bon (le , ruiss. né sur la c"" de la Cha-
)?c//c-S^F/o»ew^ qu'il sépare vers S.-0.d'a?ec la
Boissière. sejette dans l'Evre;— 1,300m. de cours.
Ben^non (le), f., c"* des C er queux- ^ous-P.
BeugDon (le), f., c"« de la Fosse-de-Tigné,
Benisoou (le), ham., c"« de // Plaine.
BeugiiOB (le), f , c"" de St-Paul-du-Bois.
Ben^DOon (les), ham., c°' d'Ailençon.
Benlerie (la), cl , c»« d'Angers.
Beulière (la), cl., c°« d'Avrillé.
Beolière (la), f., c"« de la Chapelle- sur-0.
Beulière (la), ham., c"« de St-Martin-du-F.
Benmelfère (la), f., c"« du Bourg-dlré,
Beanerie (la), f., c"» de Broc
Beouoehe (la), f., e°« du Champ. — Le
fief et appartenances de Bunoche 1541 (Chartr.
de Brissac); — donne son nom à un ruiss qui
naît non loin vers N , coule du S -0. au N.-E.,
pa»8e à 100 mètres au S de TAumenier, à quel-
ques pas de la Malinière, et s'y jette dans le
/avoineau; — 3,100 mètres de cours.
Beonoche (la Basse-), ham., c°* de Sotnl-
Hilaire-dv-Bois.
Bennocke (la Haute-), f., c°* de StHilaire-
du-Bois, — Totalement incendiée pendant la
guerre et vendue nat^ sur l'émigiéde Glusonle
27 ventôse an VI. — Des moulins sur le Lys y
existaient au xiii«8., donnés par les seigneurs du
Coudray-Montbault an prieuré de ce nom, mo-
lendxna de la Bunoche, cum aqua, calcfya,
prato, salleya (Gh. du Pr du Coud -Montb.) et
retirés par eux contre une rente annuelle en 1^7.
— La met. de la Bunoche 1770, dépendait de
la terre du Coudray.
Bennochére (la), f., c"« de Contigné. — le
lieu et met. de la B. 1755 était une dépendance
du Plessis-aux-Nonnains en Cherré et fut vendue
natt le 4 février 1791.
Beorale (la>, ham., c°« de Cha%éHenry.
Beorerle (la), f., c"* d'Avrillé. — Terre et
nemus sita juxta monasterium et juxta
nemus quod vocatur Haia régis, que Jo-
hannes Burellus vendidit, 1260 (Ch. de la
Haie-aux-B.-H.). — - La Buretière autrement
appelée le Boysbureau, qui fut à M« Thomas
Coupel, 1467 (Censif, ib.).— La Bewnère(Et.-U.).
— Ancienne dépendance de la mense conventuelle
du prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommes, vendw
nat' le 16 février 1791.
Beurerie (la), f., c°« de Se gré.
Beornues (les), c"« de Châtelats. — Lei
Beurgues, village de Marcillé 1750 (Et -C). -
IJne des maisons nommées la Beurgue, près
le vilt. de Marcillé 1752 (Ib ). ^ La B. prêt
la Guichardière 1752 (Ib.). — La Beurgue au
village de la Badilerie 1763 ^Ib.).
Bear 1er {Elie), né en 1752 à Châteaugontier,
remplissait les fonctions de vicaire à Chanieaoi
depuis le mois de janvier 1786 La Bibliothèque
d'Angers possède de lui 3 pièces de poésie et
9 lettres autographes qui ne sont pas à son hon-
neur. Pour n *y relever que les détails biugri-
phiques et littéraires, on y voit qu'ennuyé « de
« traîner sa soutane à travers champs «,11 solli-
citait son admission à Fontevraud et en attendant
publiait sous main des satires anonymes, deux
entre autres, de 1787 â 1788, sur des sujets in-
connus, une troisième en 1789, contre la Noblesse,
qui lui avaient rapporté nombre d'ennemis, «même
« parmi ceux qui devaient rester aux barrières ».
— « Très fâché d'être prêtre », tenté violemment
d'en finir avec la vie, on s'explique mal par suite
son refui du serment avec des opinions trés-librei
et qui n'affectaient pas l'ardeur du martyre. Les
journaux du temps le signalent pourtant comme
affilie au rendeZ'Vous de la Jumellière (juillet 1791).
Il vint plus tard demeurer à Angers, puis, le
danger croissant, songea à orofiter du passeport
qu'il avait pris à Bouzillé. Arrêté à Nantes
(22 juin 1792), il obtint de passer librement en
Angleterre (juillet 1792). Dès avant l'app,irilimi '
du Concordat, il était de retour dans le Bas -An-
jou et fut gratifié en 1802 de la cura cuvionale
de Notre-Dame de Cholet II s'y occupait en létU
d*y organiser une Bibliothèque publique. Il »
publié en 1807 un Discours tur les mo^nt
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BEU
— 339 —
BkU
de vivre en paix (Angers, Pavie, in 4«» de
52 p.)» appel an respect des lois et à l'amour de
1 notre grand empereur », et peut-être quel-
ques autres livres de piété. — Il mourut dans
sa cure le 9 jaillet 1824.
Areb. de M.-et-L. — Biblioth. d'Angers. Mss. 572. —
/•Knw/ du Département, t. UI, p. 58.
Beorière (la), f., c"« de Vemantes,
^ Beorière (la Haute-), ham., c°« de Botiillé-M.
B^srièves (les), prés, C» des Ponts-de-Cé,
Beuwïihwe (la). — V. Burli&e (la).
Beorlière (la), f., c"' de GennHeiU vendue
nat^ le 12 thermidor an IV sur Charles- René-
Isaac de fioissard.
Beorlières (les\ ham., c"« de Feneu. — La
Burelière 1707. —Bn estsieur Pierre-Guy Buigné.
Béasse ^la), f., c"« de BégroUe. — La
Beausse (Cas s.)
Benst^n, ham., c"" à*Andigné,
BensloD (le Grand-), f., c"« du Lion-d' An-
gers. — Besion 1539. — Beusselon 1615 (Et.-C).
— Relève de St. Vincent- des-Bois et appartieot à
la famille Dolbeau au zvi* s.
Benstou (le Petit-), („ c^« d'Andigné.
Beotlère (la), ham., c°« de Cholet.
Beuverie la), m<»° b et f., o"» de Lire. —
La Bévrie 1652. — En est sieur René de Bruc,
cheTalier. Le prieur de Lire lui devait à Pâques,
Noël et Toussaint une fouace de la fleur d'une
mesore comble de froment et trois pintes de vin.
— Appartenait à M. Thoinet de la Turmelière.
— Le locataire actuel, M. Cornuau, ancien préfet
de la Somme, vient ( 1872) de transformer la mai-
son principale en on charmant chalet et de l'entou-
rer de bosquets et de plantations d'agrément.
Reoveron (le). — La rivière de Be'vron
1655 (St-Flopent). — Le Buveron (Cad). —
VÉpinette de Beuvron 1780 (Ponls-et-Ch.). —
Rais», né sur la c°* de St-Léget\ se jette aans
l*Ëvre en face la Petite-Boitaudrie en traversant
Bégrolleetleterritoired*AndrezéduS.-E.auN.-0.
sur un parcours de 6.800 met. Il sert de moteur
anx moiùins du Prieur et de Gasselia .Un troisième
moulin, désigné dans les titres sous le nom de
moulin de la Rivière, existait au xyii» s., au
conflaeot de TArondeau. Les autres ruisselets,
ses affluents, sont k droite le ruiss. de la Guerche,
à gauche ceux de la Suvinière, de Bois-Girard,
da Mafoué, de TEpinette, du Landreau et de la
Bougriôre, — sur uo parcours total de 17.7(X) m.
Beoves (0/tvter), professeur en droit, legum
profeuory en l'Université d'Angers, y fonda le
30 octobre 1310 dans sa maison contigue aux
douves de la porte Lyonnaise une aumônerie,
mail on-Dieu ou refuge, elemonisaria seu quod
dam hospitaie, domus Dei, xenodium seu
protochiumf de 22 lits, pour coucher une nuit
feoltment par semaine les voyageurs indigents de
paisige. Si quelqu'un s'y trouvait malade, on le
traniportait dans un aotre gite — Il en confia
Tadc itnistration à l'abbaye de Chaloché.
hxy\. de M.-et-L. ChaloGhé, t. Il, p. ii6.
• nvrlère (la), ruiss. né sur la c"« de Grez-
Vtu i//e, s'y jette dans le ruiss. de Neu?ille ; •—
3.20 ' «uèt. de cours.
Benvrière (la), chat, et f., c"« de Grez-
Neuville. — L'ancien château jeté bas vient
d'être retait à neuf. Daos la chapelle étaient des^
servies à la fin du xviio s. les fondations de la
chapelle seigneuriale des Ëssarts. Tout près un
bel étang, avec chaussée, long encore de près de
2 kil., donne issue à un ruisseau qui, en sortant,
faisait mouvoir un moulin. — De la famille de
Valieau, la terre passa à Christophe de Pincé,
premier mari de Marie de Maridor, qui démembra
le fief au profit d'un d'Orvaux, seigneur de la
Perrière des Jonchères, son cohéritier, en lui
cédant les fief du Feil et du Cléreau et divers
domaines. Marie de Maridor l'apporta tel quel à
son second mari René de Mauny 1539 (C 105,
f. 171 vo), qui vendit la terre le 10 juillet 1553 à
Louis d'Orvaux, etceluici le 3 novembre 1586 à
son frère Charles. L'importance du domaine fut
rétablie par les nouveaux propriétaires qui se
rattachèrent fui tout à la paroisse, jusqu'alors
étrangère, de Brain-sur-Looguenée. Anne Avril,
veuve dès 1648 de René d'Orvaux, y acquit ^1651)
la seigneurie (de paroisse et obtint même le
27 avril 1702 un décret épiscopal qui y réanissait
« la maison principale » de la Bouvrière, à
charge par les seigneurs de servir une rente de
8 boisseaux de seigle à la cure de Neuville. —
Le château est advenu de l'héritage régulier des
d'Orvaux aux Hullin de la Selle par le mariage
en 1735 de Georges Huliin de la Selle avec
Madeleine d'Orvaux, dont la fille Eulalie épousa
Pierre-Charles de Terves, mort à Angers en
1804, ; elle-même mourut à la Beuvrière en 1827.
Us avaient eu dix enfants parmi lesquels le comte
Prosper de Terves, ancien adjoint d'Angers,
mort le 9 janvier 1839, à la Beuvrière, où il
habitait d'ordinaire, comme aujourd'hui ses en-
fants. — D'après le Dictionnaire dePoniologie
de M. Leroy, la poire Bergamote-d'Eté, que le
catalogue de Le Lectier (Orléans, 1628) désigne
du nom de Bergamote ou Milan de la Beuve-
rière, serait originaire de ce domaine.
Arch. de M.-et-L. C 105, f. 171 v ; E 1263. -^ Arch. de
la Beavrière. — Notes Mss. de Tabbé Goordon, à la care
de Uraio, et de M. Denais. — Arch. comm. E. — A.
Leroy, Dict. de Pomol., t. I, p. 238.
Beuvrière (la), m'"» à eau et à vent, c"« de
Grez Neuville.
Beuvrière (la Basse), f., c"» de Grez.N.
Beuvrière (la Haute ), f., c°« de Grex-Neu-
ville. — Relevait du Plessis-Macé et de Grez et
restait la seule terre inféodée après le démem-
brement de la seigneurie.
Benzanvaux, f., c»" de Sl-Silvin, — Bien-
zaîivau 1539 (G 105). — Beauzetivau (Rec*). —
Faisait partie du domaine d'Écharbot. — Messire
Benoît Blanchart,écuyer, fils du seigneur d'Échar-
bot, prenait le nom de Beuzanvaux en 1789.
Beuzon, ehât. et f., c°« d*Écouflant. — Prœ-
fectura de Boiono 1095 (1" Cartul. St -Serge,
p. 308). — In Bosone 1096 (Ib.). — La terre,
qui parait avoir eu l'importance au xi« s d'un
centre administratif, comme viguerie ou canton,
appartenait â Girbaud, prêtre, qui la laissa en
mourant à ses deux fils, à charge de la léguer plus
tard à une abbaye. Le dernier sarvi vaut, Geofifroy^
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B£Z
— 340
BlA
acquitta ce f cea en la donnanl à St-Serge» avant
de partir en 1096 pour la croisade où il mourut.
— Une chapelle dédiée à Ste Catherine y fut
fondée en 1218. — Le domaine releyait alors,
comme au xi* s. de Briançon, tandis qu'en 1465
c*e8t à la baronnie de Candé que rend areu, ainsi
que font ses soccesseurs après lui, Jean de Brie,
pour « Thébergement, chapelle, mottes, douves an-
cienne» environ lad. motte, plesses, garennes » ;
— de même, René de Brie en 1518 — Pierre et
François de Brie vendirent la seigneurie par acte
du 7 juin 1533 à Gilbert Verge, avocat. Elle ap-
partient dès 1540 à Renée Fournier, veuve de
Jean de Pincé, — à René Fournier en 1561. Fran-
çoise Bluyneau, veuve de François Lefebvre, pré-
sident au Parlemeot de Bretagne, fit reconstruire
vers 1630 la maison seigneuriale, en délaissant au
métayer « les vieux logis près la motte et forte-
resse ancienoe -. • La terre appartenait en 1803
à M<B« de Vassé, belle-mère du général d'Auti-
champ, qui y demeurait sous TEmpire, et de qui
a hérité M. Pelletier delà Qardeet sa descendance.
Le domaine, composé de 120 hectares, a été
morcelé par diverses ventes, sauf une réserve de
12 hectares autour de Thabitation actuelle, cons-
traction relativement moderne, sans caractère,
qu*abrite vers N.-E. une futaie. — L'ancienne
chapelle, reconstruite au xvi* s., à lUO pas du
logis, est transformée en bûcher. - Dans une des
servitudes, à l'angle avancé de l'aile gauche, une
chambre appropriée en chapelle renferme six tom-
beaux des familles d' Antichamp et Pelletier de la
Qarde.— Une partie de l'ancien domaine, compre-
nant 18 hectares, primitivement en culture, avait
été convertie par M. Henri Escoten prés irrigués,
suivant la méthode des Vosges, par le moyen de
reprises d'eau empruntées à un ruisseau voisin et
élevées au point culminant dans un immense i é-
servoir à l'aide d'un moulin à vent qui fait ma-
nœuvrer des pompes d une grande puissance. —
Depuis quelque temps le système de l'exploitation
a de nouveau été modifié et dirigé exclusivement
vers la culture des primeurs
Bévrie (la), ham., c"* d'Y'zernay, — Les
Béveries (Cad.).
Bésans^n, c°* de St-Rémy-la-V avenue. —
Ane, maison noble, indiquée encore par Cassini
et dont il reste à peine quelques murs sans nom.
Bézardière la), f., c"« de Vtl/evéque.
Béierie (la), f., c°* du Louroux^Béconnais.
— Le village, lieu et appœ'tenance de la
Bézierye 1563 (E 109). - La Bézirie (Cass.).
Bélier (le), vign., c°* d* A lionnes. — h Le
lieu appelé Baizier 1618, Beizielte 1735 (Pr.
d'Allonnes, t. I).
Bésier (le), f., c°« de LandemonL
Bezier (le), f., c°« de Pottancé.
BéziroB, chat, et m^" sur le Layon, c°« de
St'Lamàert-du Lattny, — Vézigon, les Vùdgons
xviii* s. ~ Un pont y existait au moins depuis
le XVI* s. et fut emporté par une inondation
en 1583, réparé dès l'année suivante. Les m m-
Uns, plus anciens encore, étaient bannaux pour
les sujets du Ronceray. En 1584. pressée d'ar-
g«Dt, Tabbesse les aliéna à rente perpétuelle,
mais elle fit casser le contrat par lettres royaux
de 1613. — Le moalin à vent fut démoli pUnch?
à planche en 1794 par les républicains , pour se
chauffer. — Le pont en bois, détruit lors du corn*
bat dit du Pont-Barré, a été rétabli en pierre
avec les débris de la seconde porte marinière en
aval du bassin. — Il y a été ouvert sur la rire
Un puits d« recherche de mine par la compâgtiïB
de Layon- et-Loire.
Bézlus, f., CM de Sarrigné, — Bétih 1070-
1080 iCart. St-Aubin, f., 81-82>, - Bézin 1621L
— Be'znin 1640 — En est dame Di'* Françoise
Villays (K 84-85). En estsieup Maihurin Drou^-
neau 1663 (Jarzé E).
Bésioterie (la), h., c»« de Sl*CUmmt-det-l.
Blaffa^dière (lai, f.. c"« de Mosé (Cas s. S
Biais 'les), cl., c"» de Soulaireel-B^urg. —
Biesn 1438 (Chap, St- Martin). — Châ (eau-Biais
(Cass.).
Biardean {Pierre), célèbre st^lDaire et ar-
chitecte, fils de René B., mattre iculpteur, comme
lui, etd'Arvoise biette, est né le ( novembre i60â
en la paroisse St-Hilaire du Mans, comme l'a ré-
cemment démontré M. Chardon ; mais de bonne
heure et tout au moms dès avant 1638 il était
fixé à Angers. C'est par erreur qu'on lui a jns-
qu'ici attribué les Vierges commandées en 1638
par le Conseil de ville à son frère René, avec qui
on l'a trop souvent confondu. Cette année même
Pierre Biardeau passait marché avec les Carmes
d'Angers pour la construction de leur autel et la
tombeau de M. de Charnacé. Ballain (Mes. p. 633)
nous a conservé un dessin de ce travail. Le traité
qui en détermine les condtiions [b mars 1638) «e
réfère au modèle de précédents travaux exécutés
déjà par l'artiste dans Téglise des Augostins de
la même ville. A partir de cette époqot c'est à
Angers qu*il paraît définitivement établi et son
chef-d'œuvre, qui date de 1657, y existe encore
à quelques pas du faubourg St-Jacquas, sur la
route de Nantes, dans la chapelle de la Barre,
V. ci-dessus, p. 208, où la critique, tout en ne
sacrifiant rien aux susceptibilités du patriotiame
loeal, peut vraiment admirer dans le groupe en-
tier l'habileté de la mam d'oeuvre et l'étade de
l'expression matérielle, sans grande préoccupation
peut-être de l'idéal, comme il apparaît encore,
avec des qualités de mattre, à la Vierge de No£è.
V. ce mol, qui révèle assez la main de rartiste>
On peut lui attribuer de même un bean groupa
représentant St Michel terrassant le dragon^
qui se voit encore dans l'église du May, et aussi,
mais à notre avis, non sans grande réserve, un a
autre Vierge, dans Téglise St- Jacques d'Angert,te-
nant un enfant Jésus qui joue avec un petit St-J^^n
debout, œuvre médiocre qui rappelle à peine 1' *t
de Biardeau. Dès 1650 il avait été chargé df a
décoration du grand autel avec statues du prie é
du Breuil-Bellay. La réputation de l'artiste . -
passait d'ailleurs depuis lonirtemps le cercle éti it
de sa province, mais ses autres ouvrages ont pë i.
On citait parmi les plus beaux l'autel des A] -
nisants dans l'église de s Petits Augustin» de P m
et le groupe de terre cuite blandie qui le j ^
montait : « C'est un agonisant soutenu ^r q
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à
BIA
- 341 —
BIB
■ uig« qai toi monlre le Ciel et auprès est St-Ni-
« colas de Toïeniin. La tète de Tagonisant, dit
« Piganioi de la Fopce^ a fait l'admiration de noi
« pluâ excellents sculpteurs ». Les dernières an-
née* de la Tie de Biardeau s'épuisèrent malheu-
re uie ment dans une entreprise qui ne lui rapporta
qïïfi ruine et découragement. Par un premier
marché passé avec le P. de Sainte-Marthe, supé-
rieur des Oratoriens de Saumur (8 juin 1654), il
s'était engagé à construire dans Téglise des Ar-
diUers un rétable «< composé d'une niche de sept
« pieds et demi de hauteur dans laquelle seront
• représentez deux anges pour poi ter l'image an-
« tien de la Vierge » et tousies ornements dans
le goût du tamps et sur le modèle de son autel
des Âugustins d'Angers. Il vint s'installer avec
tuus ses ouvriers à Saumur, dans la maison du
Jagueneau, et même obtint le 20 août suivant
une augmentation considérable sur le prix de
son ouvrage qu'il devait livrer dans les vingt
mois ; mais au bout d*un an de travail tous les
projets furent modifiés. Une donation de M. de
Servien autorisait des visées nouvelles. Par acte
du 14 juin 16% Biardeau « maistre sculteur et
aréhitecte », associé avec Florent Gondou'n,
s'engagea à la reconstruction complète de l'église
arec « rotonde de 64 pieds de diamètre quarrce
■ au dehors à l'alignement des deux grandes cha.
« pelles » et quatre chapelles « aux quatre coins
c en forme de petite rotonde », à charge de faire
servir le précédent ouvrage « et d'en accommoder
« l'aichitecture à celle de l'église ». Mais les
uravaax immédiatement commencés allaient si
loin de compte que dès le mois de décembre les
fondations seules menaçaient d'engloutir la for.
tuoe des deux associés. La mésintelligence araenn
bientôt la désillusion. Biardeau, dans des lettres
que j'ai retrouvées, s'en explique a qui veut l'en-
tendre, en termes où se sent vivement l'aigreur
d'une mésaventure assez méritée et qu'essaie de
racheter le souvenir de réussites meilleures. Les
plans n'ont plus que « laideur et difformité •». Ce
serait lâcheté que d'en « noircir sa réputation,
< qui, grâce à Dieu, a emporté partout où elle a
« eu l'honneur d'être appelée le titre que peut
• espérer un homme qui seroit le plus sensible
■ aux flatteries ». De guerre lasse, les religieux
acceptèrent la résiliation du traite (4 juillet 1658).
Les entrepreneurs restaient seulement charges de
la direction des travaux, sauf à être payés de
leur peine à la journée, « comme on fait aux
■ grands ouvrages ». En moins d'un an l'œuvre,
avec moins de 80 ouvriers, s éleva de 40 pieds sur
400 pieds de tour ; mais l'épuisement des fonds
et *' mort du bienfaiteur arrêtèrent tout. On en
re U, en attendant les libéraUtés suffisantes, au
pT ier projet d'autel de la Vierge, qu'un don
fp lal de la reine permettait de reprendre et que
Bî deau ne cessait de rappeler. Mais « il semble,
• nme il l'écrivait, que le malheur est la ré-
• npense de ceux qui savent quelque chose ».
-emier plan, soumis par lui, fut démontré, à
tutiôn et quand l'œuvre atteignait déjà la
cbe des piédestaux, entaché de fautes irré-
' " Le second projet, conçu sur des pro-
portions considérables, en aggravant la dépense,
forçait de plus à exhausser la voûte et à reprendre
l'œuvre presque en entier ; « et l'on n'avait jamais
M prétendu, lui disait-on, faire une église pour
M l'autel mais un autel pour l'église ». On ne
parvint pas à s'entendre. Le P. de Sainte-Marthe,
accepté d'abord pour arbitre, fut récusé ensuite
par l'artiste, qui demandait une appréciation nou-
velle d'experts et renvoyait, non sans quelque ap-
parence,aux Oratoriens ce reproche d'inconstance
et d'indécision dont souffraient tous ses intérêts
(1667). Le tout aboutit a une rupture complète et
à des sommations judiciaires, mais sans hâte
aucune des deux parties. L'affaire dormait depuis
trois ou quatre ans quand la mort de Biardeau
survenue dans les premiers jours d'octobre 1671
fournil l'occasion d'un compromis accepté facile-
ment par ses héritiers. Le 12 mai 1672 une tran-
saction fut consentie entre les Oratoriens et les
deux filles de l'aitiste, Françoise et Marie Biar-
deau, cette dernière « femme séparée de biens et
« d habitation de Louis GaiTeau, marchand »,
toutes deux domiciliées comme leur père à An-
gers, sur la paroisse de la Trinité. Par cet acte
définitif elles renoncent, moyennant une rente de
50 livres, à tout droit sur le travail déjà fait, se
réservant seulement « le modèle de relief, qui
« est à présent dans la maison du sieur Potelle,
« une petite figure de la Vierge, une autre de
« St-Joseph, deux petites colonnes de marbre, un
tf tableau, représentant Henri IV, une clouaison
« de sapin et trois mortiers ; ensemble les meubles,
« moules, outils et ustensils du mestier de sta-
« tuaire qui auroient esté relaissez par leur père».
— Outre ces deux filles, héritières de sa médiocre
fortune, Biardeau avait eu un fils, mort le 12 mars
1641, à Angers. Sa femme, morte avant 1667,
avait nom Marie Rancial, et, suivant des titres,
Lonce, Lancret, Loncis,de Lancis.Toute la famille
résidait dans cet admirable logis de la Voûte,
acquis plus tard par les Pénitentes et qu'une
percée récente vient de mettre en façade sur le
boulevard Descazeaux.
Arch. de l'Hôtel-Dieo de Saumur, U, E 6, 41. — Mar-
chegav. Archives d'Anj i», t. II. — Soe. i'Agr., Se. tl
Artt d' Angers. i^9. l. I. — Soe, Udutt. d Ang., Z* séri-,
t. V (1864) - Bev. des Soe. Mvanfet. BAllain,Ms4. 8C7,
p. 634.- Lehorean, Mss. 1. V , p S5 et 318 -H Chardon,
le Sépulcre de la C*thidrale du Mans (Le Mans, in-8*,
1869), p. 31.
Biardw (les), m»" îi vent, c"« de Coron. —
Biard (Cass.).
Blards (les), c"« de St-Jean-desMauvrets ;
— fief et seigneurie appartenant au Chapitre
St-Maurice d'Angers et relevant de St-Alman.
Blatteraie rla), f., c"« de /n Possormière^
dans le village de Laleu.
Biaadière (la), f., c» de Beaupréan. — La
Billaudièie 1635.— La Bilaudièip 1717 (Et.— C).
— En est sieur a^ant 1630. Philb. Baidin.
Biaadière (la), f.,c°« de ChoUt,
Bibardière (la), mo» b., c"» d'Afionnes. —
En est sieur messire Marc- Louis Cahouetfen 1783.
— Tout auprès, à 100 met. de la route de Sau-
mur, a été construite en juillet 1854- 1855 une
jolie petite chapelle style xiii' s. (architecte Tabbé
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-ÏTr*
1
BID
342 —
BIE
Choyer), avec façade accostée de deux tourelles
symboliques, portant chacune une statue ; — au
milieu du fronton, une troisième statue dans une
niche ; à l'intérieur, des vitraux de Tours.
Blehmrdière (la), h., c^* de Sl-Sauveur-de-L.
Biehandières (les), f., c»« de Bégroile. —
Donne souvent son nom au cours de la Vrenne
dans la traversée de la commune.
Biehetterie (la), f., c"* de Bécon.— Ancienne
appartenance de Tabbaye de St-Nicolas d'Angers,
vendue nat* le 9 thermidor 1791.
BteheUerle (la), f., C» des Ponts-de-Cé. —
Le lieu^ elc.^ de la B. alias la Copchordière^
jardins, maisons, joignant la Loire, la levée entre
deax, appartient en 1743 à Jacques Bische, bou-
cher, dont la ferme a gardé le nom .
Bfeheltière (la), f., c«« de Veni. — La Bi-
chatière 1670 (Mss. 917, f. 16). — Ancienne ar-
doisière exploitée en 1519 et depuis longtemps
abandonnée. V. Bignon (le) .
Blehoire (la), cl., c"* de Bouchemaine.
Blehon (Pierre) ^ maître libraire à Angers^
1600, 1612, gendre de Jean Lejeune, libraire.
Blehotières (les), ham., c°* de Montpollin.
Bierière (la), f., c"« de la Jumellière. —
Le fief de la B. (C. 106). — La Biguerière
(Et.-M.). — Appartient en 1539 à n h. Jacq. Legay.
Bldminesy originaire de Brain-sur-AUonnes,
est dénoncé par la Chronique de Bourgueil
comme le traître qui conduisait les Anglais lors
de leur irruption dans la Vallée en 1427. Elle
ajoute que peu de temps après il fut pendu,
comme 11 le méritait.
Salmon, Chroniq. de Tûuraine, sappK, p. 42.
Bidalrie (la), ham., c°« de Breil, — La
Bic/«n>(Cass.).
Bidmiidières (les), ham., c°« de Genneteil.
Bidmalt (Jean), « graveur du roi » 1681, 1720,
habitait à Saumur dans un logis attenant à la
Maison dite du Roi, sur la grande rue tendant
du carrefour St-Pierre à la Porte-Neuve. Sa femme
avait nom Marie Bruand de la Fresnaie, parente
du libraire Bruand d'Angers dont notre artiste
tient un enfant sur les fonts le 22 mars 1681. Sa
signature figure au bas de l'acte (GG. 176). —
Leur ftls François prend comme le père le titre
de « graveur du roi » dans l'acte de mariage de
sa sœur Anne le 29 janvier 1716 — M. Joyau,
architecte, possède une très- belle épreuve des
armoiries de Brissac, avec pennons, casques,
drapeaux, signée du nom de ces artistes.
Bidault de la Barre {François)^ docteur
en médecine, 1667, à Chavagnes-sous-le-Lude.
Bidauti dm atontigny. ~ V. Montigny.
BIdetterie (la), f., c"» de Dénie, près le
bourg, ancienne dépendance de la cure, vendue
nat' le 19 juillet 1791.
BIdetterie (la), f., c"* du Fuilet, dans le
village des Recoins, 1745.
BIdetterie (la), f., c"« de Pontigné.
BIdIer {René)^ maîire maçon, l610, Angers,
t le 22 juillet 1616.
BidoIslère(la),f.,c°« de Pontigné, apparte-
nait primitivement à r.ibb.deMéIinais,aujourdTiui
àl'Hôtel-Dieu de Baug^i ; — relevait de la Barbée.
Bien (le), f., c"« de Chigné. — Baunum 1153
(Echemiré, ch. or. 4). — Le lieu, domaine et
hébergement vulgairement appelé le Bien
1462,fut acquis en 1455 et 1462 d'Ambroise Des-
landes et d'André Duchoiseau par Guill.Coumeys.
— Son petit-fils Guill. Cornés était contrôleur
des tailles k Angers 1575 ; — Claude de Coumés
de Maunac, exempt des gardes-du-corps, 1649.—
La terre est acquise des héritiers en 1668 par
n. h. François Deschamps,receveur des tailles en
l'élection de Baugé, dont le fils épouse en 1710
Anne Danquetil de Ruval ; — en 1759 M* Adam
Deschan)ps, conseiller du roi, qui est inhumé
dans l'église paroissiale le 17 janvier 1748 ; — en
1790 Pays de Bouillé,8ur qui elle est vendue nat^ le
7 fructidor an IV. — C'était à peu près le prin-
cipal domaine de la paroisse, d'où dépendait une
closerie et deux petits parcs de 5 boisselées ; —
aujourd'hui simple ferme dont les bâtiments n*ont
plus rien d'antique.
Blenbolre (la), f., c"« de Souzay. — Le
Aois des Bimbouères 1477. — La Bienboire
XVII» s. (Fontev.). — La recette s'y faisait des
dîmes, avant la construction au xv* s. d'un pres-
soir et d'une grange dîmeresse à Souzay même.
V. Bimboires.
Blen-iol-Vient» ham., C» à'Epieds. —
Terrée de Beenlioeent 1194 (Fontev.» ch. anc.
96).— Biem-li' Vient. — Bielivient 1353. —
Bien-li-Vient IdO^ (Fontev., ch. or.}.— Le
grand chemin du Grand-Bélivain au Gué^
d'Espiers 1698 (Et.-C). — Le Grand et le \
Petits. (Cass.). — L'abbaye de Fontevraud y
possédait un prieuré et la seigneurie du lieu» d'où
dépendait un moulin à eau qui existe encore
sur la Petite-Maine, dans la paroisse de Saix,
comme la presque totalité des cent hectares de la
ferme dont les logements presque seuls sont sur
Ëpieds. Le Grand-B. a appartenu au vaillant
Tribert, V. ce nom, qui a tenté divers essais
d'agriculture et des recherches de marne sur ce
domaine alors tout en bruyères. II appartient
aujourd'hui à son arrière petit-fils, J.-A.-P.
Couscher, juge d'instruction à Baugé, ainsi que
le Petit-6. Cette dernière ferme, en presque tota-
lité sur Epieds, acquise le 12 septembre 1742 de
Joseph Dugrès, écuyer, brigadier des gardes du !
roi,par M» Et.-Jacq.Le Proust, sieur de la Chau-
vière, mari de Madeleine Fournier, était advenue
au général François Fournier de Verrières, an-
cien inspecteur général des fortifications, qui la
vendit par acte du 7 juin 1818, k Charles Gaultier,
grand-pére du propriétaire actuel.
Bleanerle (la), f., c"* de Feneu. — La
Biesnerie IGGO (Et.-C).
Biennière (la), cl., c^* de Chemiré et de
Morannefy domaine d'une chapellenie de ce
nom desservie dans l'église de Morannes, 173^.
Biennière (la), ham., c"« de Corzé.
Bienvenue (la), ham.,c°« de Mazè.
Bienvenue (la), f., c"« de Vent.
Blenvenrie, cl., c"* de Morannes. — La
Bienvenurie 1425 (Ursulines d'A.). — L'Aben-
nurie (Cart. C). — En est damé Marguerite de
Boistesson 1538.
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— 343 —
BIG
Blercleux» f.. c»« de Marcé, 1695 (Et.C).
— Bierceul 1578 (Ronceray). — Bierseui 1191
(Vent. Nat ). — Dépendance d'une chapellenie de
ce nom. dédiée à St Yves, desservie dans Téglise
de Seiches, à la présentation de Tabbesse du Ron-
ceray; vendue nat* le 17 février 1791.
Bieripe» f . , c"« de Lasse. — Le Heu et met.
de B. 1607 était réuni au domaine de Bois-
Lanfray (fi 1367).
Bléiie, f., c»» de Pouancé. — La Béherie
(Cass.). — La Bibérie (Kl-M.).
Biemimiil» ma!ire vitrier à Saumur, 1647,
1654. — Son fils sans doute. Jean B., est dit
• entrepreneur des ouvrages du roi «» 1696.
mené» f., c"* de Huillé. — Bierne 1032-
1052 (2* Cart. St- Serge, p, 276) - Bierni 1064-
1084 (Daumeray, ch. 14). — Biernium 1102-
1114 [2* Cart. St-Serge. p. 184 . —En est sieur
Bertrand Robinart 1421, n. h. Math. Bertreau
1634-1644.
Blerrerie (la), f., c»« de Mentreuil-sur-L.
Blerrerle (la), f., c»« de la Potherie. — La
Bihenerie 1162 (Kt.'C).
Biés (les), champs, c"« de Martigiiè-Briand ,
le long du Layon.
Blee vie), f., co« d'Ecouflant.
Bléiiére (la), ham., c«« de h Co*muaiUe,
Blétière (la), f., C'de Fret^/ie, vendue nai^
•UT Boarmont le 17 ventôse an VI.
Bleu*-, f., co« de Tiercé. — Le manoir
des Biatt^s^ 1272 :Mss. 808). était une appar-
tenance du prieuré de Tiercé, cédée par le prieur
à Tabbaje de Toussaint d'Angers, avec grand
corps de logis, fuye et chapelle où des mariages
se célébraient encore au xvii s. et qui était com-
prise dans la régi on du Sèlenais.Iln'en reste plus
que les quatre murs, qui serventd'étable. L'autel
ancien a été employé dans des bâtisses.
Bleiterie Ja), bam., C» de Ckemillé.
Bieecerie (la), f , c"« de la Possonniére,
dan» le village de Laleu, dépendance de l'abbaye
de Pontron, qui en atait fait réédifier les bâti-
ments en 1789 ; - vendue nat' le 11 mai 1791.
Bléxerle (la), cl., c°« de Feneu.
Bl^terie (la), f., c"» de la Perrière. —
La Vigaierie (Cass.).
Bif^modière (la), f., c°« de Miré, ancien do-
maine du collège de la Flèche, vendu nat* le
27 fructidor an IV.
Blfl^ndière (la), f., c"« de Morannes,
Bl^adlère (la), prés et bois, c° de 8a m ^
Quentin- en-Mauges, — Le lieu des B 1780
formait une annexe de la mét.de la Lande (E 120u).
~ Il y existait « autrefois », est-il dit déjà en
1738, un moulin à tan.
B^eardrle (la), f.,c»« de la ChapeUeSt-F.
Bigeardrie (la), f., c°« de St- Pierre-. M au-
limort, 1606 (Kt.C).
Btgearrière (la), f., c"« de Cheffes. — La
Bijarrière 1539 (C 115).— 'Appartient à Mathieu
de Pincé et relève de Teildras.
BIgeon {Jacques) , sculpteur, Angers, 1781.
Bigeonnlère (la), f . , c"« de Pontigné.
Big«'Otl«re(la), f., c"«du Bourg-d'Iré. -La
^Vo//iw(Et.-M.).— Ane. terre seigneuriale érigée
en comté anKY»* s. et d'où dépendait la chàtellenie
duBourg-d'Iré. C'était un fort manoir avecfossés,
tours, tourelles, ponts-levi s, jardin danslequel s'é-
levait la chapelle, dédiée à Ste Catherine et popu*
lairemem dite du TouUon, reconstruite et bénie le
18 juin 1523, basse-cour, nouveau jardin, closerie
avec double pavillon et douves au-delà desquelles,
vers l'orient, une pelouse servait ancien» ement
de jeu de longue paume, le tout aujourd'hui en
ruine et abandonné au fermier ; — en est sieur en
1386 Guill. de Mopteclerc, en 1442, 1454 Ch.
de M. qui obtint du roi de fortifier son manoir sis
sur les marches de Bretagne; — François de
Villeprouv^e 1493, 1540; — Jeanne de la Chastre,
sa veuve, 1560 ; — Guyonne de ViUeprouvée 1565;
— Claude d'Avaugour, dame du Plessis-Clérem-
bault, 1580; — Jacqueline Clérembault 1602-1604;
- Pierre de Laval 1613; Guy- André de Laval,
marquis de Laval-Lezé, colonel d'un régiment
' d'infanterie, 1704, 1740 Sa mère, Marie-Françoise
de Salignac-Fénélon-Montbron, avait épousé en
secondes noces le comte de Fénélon. Elle résidait
d'ordinaire à Magnac-Laval, mais visitait sou-
vent, pendant la minorité de son fils. TAnjou, où
la tradition prétend qu'elle reçut son cousin, l'ar-
chevêque de Cambrai. — Louis- Joseph de Mont-
morency-Laval, premier baron chrétien, évéque
d'Orléans, vendit le 21 avril 1757 le comté, terre,
fief et seigneurie de la B à haute et puissante
dame Françoise Leclerc, veuve de haut et. puis-
sant Pierre-Jacques- Louis- Auguste Ferron, che-
valier, marquis de la Ferronnais, maréchal des
camps et armées du roi, bous la réserve de son
droit de réméré pour les fiefs et domaines de
Villeprouvée. - Françoise Ménage, veuve de mes-
sire Louis Leroy de la Potherie, est comtesse de
la B. en 1780 par acquêt fait en 1779 de Paul
Ferron de la F. ; — aujourd'hui M™«de La Roche*
foucault,héritière. — A l'entrée du bourg, vers l'E. ,
en dépendait la chapelle du Buron, V. ce mot,
— La ferme donne son nom à un ruiss. qui naît
près la Romardière, traverse un ancien étang des-
séché, passe entre la Gendronnière, la Bigeotière,
la Pibouère, laMaboulière et se jette dans la Ri-
vière-Maineuf -— 3,700 met. de cours.
Bignanon, f„ c°* de Thouarcé. — Le
ruisseau de ta B. 1692 (E 1024). — Le clos de
rAriove alias Beignanon et Boterelles en
Thounrcé 1771 (E 1027)
BigBé (ie), quartier de Cholet, dont le nom
corrompu rappelle celui de l'ancienne église pa-
roissiale, plus tard simple chapelle d'Aubignc.
BIgnerle 'la), f., c"« du Lion-d'Angers.
Bignetterie (la), f., c°* de Pouancé.
Bignom (le). — V. Beugnon (le).
BIgnoB (le\ ruiss., né c"* du Longeron sur
l'emplacement d'un vaste étan^r (10 hect ) au-
jourd'hui desséché et converti en prés, passe au §.
de la Polonière et de TArmandlère, limite Torfou
etlaRomagneetsejettedans le ruiss. de la Digue,
sur la C» du Longeron; — 1,600 met. de cours.
BlgnoB (le), ham., C* de BreiL
Bignon (le)., f., c»« de Chaionnes^ur-hoire.
— Piatum de Bugnone 1171 (St-Serge l"Cart:,
p. 186i. Le fief du B. alias Gouzillon 1715.
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— 344 --
BIG
— Appartenait à dame Françoise do Blavon,
veuve de messire Ant. de la Roussière, 1596, à
Gilles de Volaine de Grassigné 1715. -- Pierre
Turqnart 1605, en rendavea à laChauvière.
Blgnon (le), f., C** de ChambeUay. — An-
cien flef à moyenne justice relevant de Chambellay.
Blgnon (le), ham., c"*de Chameaux. — En est
sieur René Pallaau, maître chirurgien, 1679,1681 .
Blgnon (le), vill.. c"« de Chénehuite-les-
Tuffeaux.-^ Ancien fief relevant de Trêves; —
en est sieur René de Souvigné, écuyer, 1565.
Blgnon (le), f., c"« de Durtal. — Bugno
1107 (2« Cart. St-Serge, p. 164, 226). — En est
sieur Jacques Sorrean, avocat au siège de Durtal,
1639, Jean Martin, vicaire de St-Pierre de Durtal,
t le 11 juillet 1702.
Blgnon (le), ham.,c"* deFeneu.— Vers N.-E ,
à 500 met. de la grande route d'Angers, la petite
chapelle de Notre-Dame fondée en 1111 par Guill.
de Feneu, seigneur de Sautré et Morine, sa femme,
est souvent désignée dans les titres sous le nom de
chapelle ou prieuré de Feneu ou de Sautré,
dont Téglise est dite située « dans la cour de
Sautré » 1777 (Et.-C). En est titulaire Charles
Quillet, 1698, Louis- Alexandre de Plancy, 17 no-
vembre 1732, 1738, F.-L. Pélon, ancien curé de
St-Maurille de Chalonnes, 1778. Guill. de Feneu,
en la donnant encore inachevée aux moines de
St-Nicolas, y ajouta remplacement d'une habita-
tion, des terres pour planter la vigne et semer,
la dtme des poissons d9 l'étang et du moulin,
qu'il y devait bâtir, et le logement de trois francs-
bourgeois, de plus la moitié des cens de tout son
bourg de Feneu et de toutes ses dîmes et le don
de tous ses bois, sauf celui de Crolais.
Epit. Si'Nie., p. 86. - Ménage, Seblé, p. 156 et 269.
Blgnon (le), f., c"* de Freigné.
Blgnon (le), f., c"» de l'Hôtellerie-de F.ée.
Blgnon (le), ham., c"" de Jarzé. — Le fief
du B, en Jarzé et es environs 1539, relevait de
la Roche-Thibauitet appartenais en 1533 à dame
Barbe de Conrtaudon, en 1540 à Jacques Renault,
docteur ès-droits de l'Université d'Angers.
Blgnon (le), f., C* du Louroux-Béconnais.
Blgnon (le), f., c"« de Marigné-sous-Daon.
Blgnon (le), f., c"* de Pouancé.
Blgnon (le), ham , c"<' de la Romagne. —
Lhoitel du Buygnon en la chaslellenie de
Ti ff auges IbdQ (C 106).
Blgnon (le), f , c"« de SieGemmes-d'And.
Blgnon (le), f., c"* de St- Georges -s. -Loire.
Blgnon (le), f., c"* de Si-Sauveur-de-Flée.
Blgnon (le), f., c»* de la Tessoiialie, — En
est sieur Math. Normandin 1757.
Blgnon (le), f., c"« de Trèves-Cunaud. —
Le fief appelle le fief du Buignon 1565. —
La lerrey fief et seigneurie de B. 1569 (E 1330),
simple censive sans manoir, appartenant au x vi« s.
à René de Souvigné et réunie depuis au domaine
de Trêves. .
Blgnon (le), f., c"* de Vergonnet.
Blgnon (le), f., c»« de Vem, -- La court,
maisons, vergiers^ chesnaye ancienne du lieu
du Bugnon, garenne et murgiez à connils
1481 (E 137i), relève de Vern et appartient à
Pierre deChazé 1481, à Louise de Chazé, femmck
de Christophe Froger, écuyer, 1519, à n. h. Cons-i
tantin Le Voyer, 1580, 1702. — En dépendaient
la métairie de la Bichetiière, des perrières d'ar^
doises dans une pièce de (erre voisine et d4
vastes landes où de nombreux usa^^ers étaientad«
mis en payant un droit (E 1372-1373 et Mis. 917)«
Blgnon (le Bas-), f., c"» de Chanzeaux,
Blgnon (le Grand-), ham., c»* d'Bcuillé. —
Buignun 1150 circa (2* Cart. St-Serge, p. 90).
— Bugnon 1134-1150 (Ib., p. 292 et 164). ^Bu-
gnons (Pr. do Sceaux). — Buignont (Ronceray,
Ponts). — Soignons 1208 (St-Serge, 2« Cart,
p. 175). _ Le Buignon 1264, le Buignont \f»
(Ib., Hommages). — La dtme de cette terre était
(objet au ziii<> s; de grandes contestations, mémo
de batailles avec morts de moines et de laïcs
entre les gens du prieur de Sceaux et du curé
d'Ecuillé. Guill. de Doussé y possédait aussi des
droits qu'il céda à St-Serge. — En est sieur Jean
Guilloteau 1739, Guy-Michel G uillotin, lieutenant
des Eaux-et-Foréts d'Angers, 1770.
Blgnon (le Grand-), f.^ c"« dtSt-Martin-du-B.
Blgnon (le Haut-), ham., c"* de ChûMzeaux. .
Blgnon (le Petit-), vill., c"» à'EcuiUé
Blgnon (le Petit-), f., c"» de St-Hartin-duB. |
Blgnon {Guillaume), né à Souzay le 15 juin
1696. y meurt le 6 juin 1719, avec le titre d'« in- '
génieur ordinaire du roi, capitaine dans le régi-
ment de Richelieu ». <
AigMOM-fle-ln-Bi^Me (le). — V. Digue (la).
Bignon-de-Vert (le), vill., c°« de Percé -
Le Bignon-Vert (Cass.); — donne son nom à
un ruisseau qui nattsurrextrémeconûndesc"*'
de Parce et de Courléon, coule vers N., passe au
village de son nom sous le chemin de Courléon
et se jette à 200 met. à TE. du Puiset dans le
ruiss. du Gué-de-Ray ; — 2,000 met. de cours.
BIgnonet (le>, f., c»« de Save7inièreSyVX[ms%
le 27 décembre 1700 par Nie. Foyer, de M» René
Trochon, président juge prévôt d'Angers.
lliiynoMftlèt^ (la). — Y. Billonnièrt,
Bionnière.
Bignons (les), c»* de Uiré, — Les tnaisons,
jardrinSf terres et yssues du lieu de B. 1539
(C 105), — Relevait de la Fosse et appartenait à
Pierre Mouteul.— Enest sieur en 1712 PChanteaa.
Bigo» maître serrurier, a inscrit son nom soc
la balustrade en fer de Téglise Saint-Martin de
Beau préau (xviii* s.).
BIgorre, f., C» du Plessis-Grammoire. —
Le lieu de B 1626 (E 84), relevant de la sei-
gneurie de Longchamps et appartenant à Jacq.
Basourdy, greffier de TEIection d'Angers, par hé-
ritage de la famille Terrier.
Bigot (Denis), maître vitrier, Angers, 1636.
Bigot {Théodore-Charles), né à Angers ie
17 pluviôse an III (5 février 1795), nommé intenie
au concours dans l'Ëc^^le de médecine d'Angers,
alla en 1818 achever ses études à Paris et de re-
tour à Angers fut mis en évidence par l'estinie
particulière de BilUrd qui lui coi^fia le eoId de
ses derniers jours. En Hf32 il se rendu â Tantet;
aVec les docteurs MirnuU €t GodeCrcid pocr éta-
dier la marche envahisse u> du eholér;i ' eo^^^
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BiCr
— 345 —
BIG
compte de sa mission dans une lettre au maire
que publia le Maine-et-Loire (25 avril). A
quelque temps de là le même journal donnait de
lui deux lettres (11 et 14 février 1834) sur la mé-
decine homéopathique où il proclamait « sa pro-
fonde incrédulité » à rencontre du docteur Ou-
Trard, qui lui répondit (17 février). Nommé pro-
fesseur adjoint vers 1827 à l'Ecole de médecine,
professeur de clinique médicale en 1840, chevalier
de la Légion d'honneur en 1850, membre, puis
vice-président du Conseil de salubrité, vice-
président de la Société industrielle ^ il avait
viteconquis une considération que ses concitoyens
lui témoignèrent avec constance en le maintenant
pendant trente-sept années, à travers tant de dé-
chéances politiques, au Conseil municipal, où sa
parole nette et précise au tant que fi ne et charmante ,
ses convictions calmes mais fermes et indépen-
dantes, le sérieux de son caractère, la sérénité de
sa pensée garantie par une loyauté et une cons-
cience inaccessibles, lui assuraient une véri-
table autorité. Ses discussions s'animaient d'une
ténacité particulière qu'il témoigna surtout dans
la question si importante des fontaines d'Angers
où seul à peu près de son opinion il soutint
jusqu'au bout, avec force enquêtes et expériences,
la supériorité de l'eau de la Maine sur Teau de
la Loire et l'inutilité dispendieuse de la canalisa-
tion projetée. Son mémoire a pour titre : Obser-
vations relatives aux fontaines publiques
(TAngerSj adressées à MM. les membres au
Conseil municipal pour sei*vir de réponse
ùuz rapports de MM. les ingénieurs Fou-
rier^ Blavier et Houyau (Angers, Cosnier et
Lacbèsc, 1853, in-4o). D'autres qualités de bien-
venue Ini gagnaient la confiance entière et le cœur
même du malade, auprès duquel il s'attachait avec
une patience attentive et uoe volonté ardente de bien
faire qui lui avait livré tous les secrets du diagnos-
tique et de l'observation. Il tirait surtout un parti
particulier de ^au^^cultation où il excellait. D'ail-
leurs voué à toutes les œuvres utiles,son nom figura
parmi les premiers fondateurs des écoles' laïques
gratuites et ses meilleures heures se consacraient
aux séances de la Commission des hospices d'An-
gers, où le 18 octobre 1869 il assistait encore. Le
lendemain il était mort, épuisé par quatre ans de
veilles au chevet de sa femme bien-aimce. Des
discours du maire, M. Montrieux, de M. Laine-
Laroche, des docteurs Mirault et Daviers, hono-
rèrent sa tombe, devant laquelle ce dernier, qui
s'y connaissait bien, rendit hommage au dévoue-
ment de l'homme de cœur, à l'austère probité du
citoyen que la ville avait perdu.
' «-nci de Maine'it- Loire des 25 et 26 octobre 4869.
If oterie (la), cl., C* de Char ce.
IC*terie (la), f., c"» de Genneteil.
iK^terte (la), f., c"' du May annexe du
Il -g.
l Igoterle (la), f., c»« de Noyant-sous-le-L,
I Ig^fterie (la), f., c"» de St-Martin-d^Arcé.
L Igotière (la) , cl . , c"« de Cheffes, anc. dépen-
^ 0 :e du prieuré, vendue natUe 13 janvier 1791.
■ ~ ^ 'gottère (la), f., c"* de Chénehutte-les-
^^^j "tix. — En est sieur François de Ville-
prouvée, baron de Trêves, 15C»5, Tr^itiç, DumoU'
linet, 1550, Jacqueline de Clérembault, 1607*
BIgotIère (la), f., c"« de Durial.
Bigollère (la), ham., c°« du Marans.
Blg«tifre (la), f., c»« de Mouaherne.
Bigotière (la), vill.» c"» de Mo=é.
Bigotière (la), €"• de Roc/iefot^t-sur- Loire,
— Tria bordagia terre in Rigotmia lft6^J
cifca (Epit. St-Nic, p. 20). — Le htu et fief de
la B. 1539 (C 105). — En rend" aveu à Tabbaye
du'Ronceray Jean Legay 1522, Jacques daMon-
tours 1539, Roberde de Monteurs ItV-ift.
Bigotlère (la), f., c"» de Tiercé.
BigoHère (la), f., c»« du Vieil- Sauge. —
Une pièce de terre labonrabl^ appelée la
Bigotiére 1527 (E 534).
Bigotière (la Grande:), hum., g"« de Hocé.
BIsotIère (la Petite-), f.. €>■> de Bocé.
Bigotière (René)^ reçu docteur en médecine
derUniversitéd'Angersle9aTril 1550^ fut chargé .
du service de l'hôpital St-Jean à partir du 15 août
1585 et devait recevoir de gages pour la première
année 80 livres et 6u livres pour les sui vantes. Il
ne resta qu'une année en fonctions et fui rftmplacé
par Marin Frogier. — Sa femme aTait nom Nicole
de Lestang
Arch. de M.et L. H.-D. E 110, 413115.
Bigotière {Guy de la^, flls de René d^ La
Bigotière, sieur de Perchamba^ïlt , (ilueti TElectlon
d'Angers, naquit à Angers le Z2 novembre 1603.
A 16 ans il avait achevé ses humanités» sa philo-
sophie et son droit. 11 se mit à Tétude des ma*
thématiques appliquées, de la géographie, du
blason, se délassant de ces iravaus par h lecture
et rimitation des poètes. En Krlî il entruprlL le
voyage d'Italie et passa près de deux ^n? k Rome
en commerce constant avec les gonsdé lettres. Au
retour, il se fit recevoir au PrésidUl d'Angers, en
l'office de conseiller, dont il se démii en 1G50.
Veuf alors, il reçut les ordres, sans quitter d'ail-
leurs la pratique ni le monde, comme c*é lai i ïu-
sage à cette époque, et mourut le 12 juin 16%. Il
fut inhumé le 13 dans l'église StDema d'Angers.
Quoiqu'il ne paraisse pas avoir tien écnt, sa ré-
putation de science Tavait fait inscrire tout d'a-
bord sur la première liste de rAcadcmia d'Angers
où son éloge fut prononcé le 7 août 1697 par
Chariot. On l'a quelquefois confondu avec son fils,
Arch départ, E .671. — Bodin, Bit^s^. anj. — Ref * de
l'Académ. d'Ang., Msr. 103S.
Bigotière {René de la), sieur de P erc liant -
bault, fiU du précédent et de Fpani;oiae Quentin,
né à Angers le 9 janvier 1610, s'y iH recevoir
docteur en droit, puis acheta le 'lÙ mai 16G5 un
office de conseiller au Parlement de Bretagne,
dont son père lui fournit la liû:iace lors de son
mariage avec Julienne Chariot ( 10 ûu te mbre l66ë|-
1 1 devint ensuite président auï enquêtes du même
Parlement. Dès 1689 il publia tous le nom dé-
guisé de Pierre A bel, avocat, des Observations
sommaires sur la Coutume de Bretat/ne {La-
val, in-4<>). Ses autres ouvrages ont paru sous son
propre nom. Ils ont pour tiirc ; îrisHiutwn au
droit français par rapport à la Couttinit de
Bretagne avec une Dissertation sur le devoir
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346 — BIL
des juges (Rennes, 1693, in-4*). Cette disserta-
tion, publiée à part, a eu' quatre éditions; —
Commentaire sur ta Coutume de Bretagne
(Rennes, 1693 et 1702, in-4«); — La Coutume
de Bretaune avec des observations sommaires
pour faire connaître le sens qu'elle avoit
dans son oriyiue et celui que l*usage lui a
donné {Rennes. 1694, 1699, 1702, in- 12; 1713,
2 vol. ln-12 ; et une dernière fois encore en 1766) ;
— Pactum pour savoir si Cusage, qui per^
met aux tuteurs de colloquer les deniers pu-
pillaires à intérêt, est autorisé (Rennes, 1709,
in-4«) ; — Second factum sur le même sujet
(Rennes, 1713 ; - Traité de CUsure et Intérêt
(Rennes, 1702), formant le troisième volume et la
suite de son Commentaire sur la Coutume de
Bretagne Ces divers ouvrages, le dernier surtout,
firent grand bruit en s'attaquant aux décisions les
plus irritantes de la casuistique. De vives critiques
y répondirent. Le dojen de la Chambre des Comptes
de Bretagne, Jean-Arthur de la Gibonnais, fit un
Traité de l'Usure, de l'intérêt et profit qu'on
tire du prêt ou l'ancienne doctrine opposée
aux nouvelles opinions (Paris, in-12, 1710). La
Faculté de Théologie de Nantes, sollicitée par la
Bigotière lui-même d'exprimer son avis, lui sou-
mit des objections et fit même imprimer une
Réponse (Nautes, in-4«, 1713), chargée d'aigres
louanges et de doucereuses réprimandas, et une
Réplique sommaire au second Faclum qui re-
levait pied à pied les objections. Presque en même
temps 80 déclarait un adversaire nouveau, plus
violent et plus acharné, le chanoine Ecolasso, qui
lança dans la querelle une lettre critique où non
content de s'attaquer au livre il prenait à parti
le caractère de Tauteur. La Bigotière lui répondit
par un procès au criminel. Il fallut que le roi in-
tervint et qu^un arrêt du Conseil suspendît la
querelle. Ecolasse n'exposa pas moins dans un
mémoire (in 12, 1714, Trévoux), ses Préjugés
légitimtts contre les livres de M. de la Bi-
gotière et principalement contre son livide
intitulé Commentaire sur la Coutume de
Bretagne, Il l'accuse de se ménager des faux-
fuyants par des variantes nombreuses, qui se
prêtent aide l'une à l'autre, d'innover en religion
sous prétexte de jurisprudence, de décrier le con-
cile de Trente, de parler comme un évéque et
s'appuie, en terminant son livre, sur l'avis motivé
de docteurs qui applaudissaient à son zèle théolo-
gique. — La Bigotière mourut à Rennes en 1727.
11 avait remplacé son père le 22 février 1696 à
l'Académie d'Angers.
Morèri. -~PoiiUin DnlpAtetObservationssarles ouvrai/es
de M. de la Bigottère (Rennes. 476C, in-l?). ~ Goojet,
Blbliotk. ecclésiast., %. III. — Miorcec de Kerdanet. Les
Ecrivains de la Bretagne. — Rangeard Mélanges ncadé-
miquef. Mu. 577. — Pocq. d« Li?., Mss. i068, — Mèm.
psur Ihist. eeclés. du XVI II* siècle, t. IV, p. «:*.
Bigotière» (les), terre, c°* de Pouancé.
Bigotière* (les), ham., c°« de St-Quentin-
leS'B. — Ancienne mais»on noble (Cass.).
Bigotière» (les Basses- , c°* de Feneu.
Bigotière^ îles Hautes-), h., c"« de Feneu. —
Le lieu des B 1617 ;Et. C). — Le viU. des B, 1625
(Ib.). — Une brigade de gabelle y résidait en 1782
Bigoordln, vigne, c"* de Blaison, 1560
(St-Jean-B. d'A.).
Bigourie (la^ cl., c»* de St-Martin-du-F.
Bigoorler, f.. c"e de MontguUlan.
Bigoarne (la), f., c»« de St-Martin-du-
Fonilloux. — La Bigorna 1050 (cart St-Aubin
f. 27). - La Bigourie iCass.)- — Il y existait
un moulin en 1709 (Et.-C.\
Bigrolles (les), cl., c"* de Bmufort, — ac-
quise en 1769 de P. Guérin, juge-consul, par P.
Giroust de.«i Morelieries.
Bigrollière (la;, f., c"« du MéniL — U
BégroUière 1640. — Petit fief relevant de l'abb.
St-Florent et formant le principal temporel de la
chapellenie de St-Jean. desservie dans l'église de
St-Laurent-du-Motay. Le tenancier en 1668 est un
clerc, Janneteau de Lisle» qui fait œuvre singu-
lière en rendant son aveu en vers à Téminentis-
sime et illustrissime cardinal Grimaldi :
A ?oa8, mon cher ieign«ar (escril dans cê beau titre).
Les maint sur l'Erangile aiiui que sur TEpItre,
Meime pins haotement levéei qae le cbief.
De toQt ce qae je tiens en vostre ro)al fief
Je rends hommage et foy (sincère) el de grand eosar,
Comme a cy devant fait mon fea prédécesseur, etc., etc.
C'est pour raison du lieu nommé la Bigioliière
Où groUes font déirast de la semence eniiAre,
Excepté quelque grain poa*meudre et faire pain
Et sustenter la vie
De risie Janneteau
Qui vit et meurt d'enne
De servir Monseigneur et par terre «t par ean.
(St-Florent, Le Mesnil, t. I, f. 167.)
— Vendue nat^ le 8 vendémiaire an V.
Blgro0, lande, c^^ de Freignê. — En abattant
une ancienne butte factice, on y a trouvé en
mars 1870 des fondations de murs sur une lon-
gueur de 10 met. et une monnaie fruste.
BIgtte (la), f.. cnc de Juigné-Bené, — La
Uigne 1594 (Et. C. Seiches). —L'^6î^u (Cass.).
— Enestsieurauxvi*s.h.h M* Philip Leguédois.
BIgnerle (lu),m*",c"«de Cannes 1664(E1353).
— Ce nom désigne aussi des restes de construc-
tions souterraines, de style ogivbl, qui appa-
raissent dans le bourg même, tout à côté de la
Roche de Gennes et qui y attestent Texistence
d'une chapelle inconnue.
Biguerie ;la), f., c»«du Vieil-Baugé.
Blgneole (la), vill., c"« de Bf au fort,
BIhardière (la Basse, — la Grande, — la Pe.
tite-},ff.,c"«de Tilliers. — La Biardière (Cass.).
— Ces fermes contigues forment un hameau de
17 feux et 35 hab.
Bihoux* vignes, c^* de Soulaine.
Bijou, mo", c"« du Louroux-Bé connais.
Bijoutière (la), cl., c"« d'Angers. - La Bi-
zotière 1732, — La Bissotière 1784. — La Bi-
geôlière 1754 (Titres de Chàteaubriand> . — For-
mait le domaine du iicf de la Quarte, auquel elle
avait été consolidée par ordonnance du Bureau
des finances de Tours du 17 mai 1745 pour rem-
placer la closeriede la Quarte, dêuchéeen 1611
par suite de partages.
Bilmnge(la), ham., c°« de Cossé,
Btlange (la), quartier de la ville de Saumur.
— Bislenchia Salmurienns 1150 circa (Mar-
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moutiers, ch. I). — Bislangia Saim. 1218 (H.-D.
B. 156). - BiUengia 1249 (Ib.)
Blllangerle (la), ham. , c°* du Voide,
Bilterd (Charles- Michel), né le 16 juin 1800
à Pelloaailles près Angers, perdit ses parents dôs
son bas âge et fat élevé, avec un frère plus jeune
encore, par une tante, qui se dévoua à l'éduca-
tion des deux orphelins. Il commença k Laval
(1810) ses études qu'il revint achever au Lycée
d'Angers (1813) et, au sortir, prit rang parmi les
élèves de l'Ecole secondaire de médecine (no-
vembre 1819). Il entra bientôt externe au concours
(l*' décembre 1820), puis interne (25 avril 1822)
dans le service de l'Hôtel-Dieu ; et dès lors l'élève
était admis à communiquer à la Société de Mé-
decine, composée de ses maîtres, une observa-
tion sur les inflammations do la moelle épi-
niëre, qui le faisait remarquer d'eux. Le prix
proposé en 1823 par TAthénée de médecine de
Paris donna une direction et une spécialité à ses
travaux. Il s'agissait de recherches précises d'à-
natomie et de pathologie sur les aspects sains et
morbides que peuvent présenter l'estomac et les
intestins. Ce fut le sujet de son premier livre, écrit
et étudié à l'Ecole d'Angers et qui fut couronné
(1824). Il a pour titre : De la Membrane mu-
queuse gastro^intestinale dans Vécat sain et
dajis l'état morbide (Paris, 1825, in-S», traduit
en allemand. Leipzig, in-8«, 18^8). Billard arriva
celte même année à Paris, léger d'argent et ayant
fait monnaie, pour subvenir au voyage, des der-
niers débris de son mince patrimoine. Dès no-
vembre 1824 il entra externe à la Pitié dans le
service de Béclard et commença bientôt à consi-
gner dans les Archives générales de Médecine
ses observations personnelles et de nombreux ex-
traits des journaux spéciaux d'Angleterre. Il passa
en janvier 1826 premier interne et choisit pour
service l'hospice des Enfants-Trouvés. La même
année il fut chargé par son vénérable maître,
Cbevreul, d'Angers, de donner une seconde édi-
tion de son Précis de Vart des accouchements
(Paris, in-l2), que Téditeur nouveau augmenta
d'une Histoire des monstruosités du /œtus.
£n même temps il utilisait les faits nombreux
qa'oârait le service spécial dont il taisait partie
pour créer en quelque sorte la pathologie des
enfants nouveau- nés, à peine alors ébauchée et
si précieuse à la médecine légale Ses travaux
nombreux, des traductions importantes et parti-
culièrement estimées lui avaient acquis déjà l'in-
dépendance. Il en profita pour visiter l'Angleterre
et l'Ecosse, dont il parcourut les divers établisse-
ments d'instruction médicale avec d'autant plus
d'il érél qu'il ne s'y trouva pas inconnu. Ce n'est
qa'j a retour qu'il publia son Traité des maladies
des enfants nouveau-nés et à la mamelle,
fon 'é sur des nouvelles observations cliniques
•/ "anatomie pathologique (Paris, in-8o, 1826
«t 1 33 avec des notes et une notice par Ollivier,
d'A iger» ; en allemand, Weimar et Leipzig,
f^2 in-So). — Il y joignit en 1828 un atlas
jin- ' <ie 10 pi. avec texte, dont lui-même
>▼» peint les dessins). — En même temps il
yn H son grade de docteur (4>528) par une thcse *
qui résumait les principaux résultats de ses tra-
yaux.C'est à cette heure même et quand il était déjà
célèbre, qu'il quitta Paris, où l'attendaient sans
doute les honneurs du haut enseignement, pour
revenir au pays d'Anjou. Après un voyage en
Suisse et en Savoie, il se fixa en mars 1828 à
Angers, où la simplicité de ses goûts, sa bonté,
sa douceur le faisaient le centre de relations
charmantes, qu'il animait dans les grands jours
par des chansons de sa façon, inspirées d'une
muse libérale et patriotique. La ville lui doit
surtout la fondation de son Dépôt de mendicité,
qu'il organisa avec l'aide d'une société de sous-
cripteurs volontaires. — Il n'avait pas 32 ans
quand il reconnut en lui les symptônfies de la
phthisie pulmonaire, qui l'emporta le 31 janvier
1832, au milieu du deuil public — Il laissait
une jeune veuve et un fils. — Une solennité
où assistaient le préfet, le maire, Tévêque, la
ville entière, inaugura le 14 juin 18^^ son buste,
dû au ciseau de son ami David, et des discours
des docteurs 6 Lachèse et Mirault, de MM. Mor-
dret, de Quatrebarbes, Collet Dubignon, Farran
rendirent témoignage des souvenirs fidèles de la
cité. ~ Son médaillon en bronze a pris rang
aussi en 18^36 dans la série de l'œuvre de David.
Billard est mort trop jeune pour avoir beaucoup
écrit, mais ses ouvrages dénotent le coup d'oeil
d'un maître en l'art de bien voir et de bien dire.
A ses deux principaux travaux, fondements de
sa réputation, il faut joindre sa thèse inaugiurale
de docteur : Dissertation médico-légale sur la
viabilité considérée dans ses rapports avec
la pathologie des nouveau-nés (1828, in-4o,
réimprimée à la suite du Traité des maladies
des enfants, 2« édition), et ses mémoires origi-
naux, insérés dans les Archives générales de
Médecine, sur une luxation du fémur en ar-
riére et en bas (t. III, p 539) ; — sur une pa-
ralysie partielle de la face (t. IV, p. 547) ; —
sur quelques altérations de couleur de la
substance corticale du cerveau (t. IX, p! 492) ;
— sur Cemploi du calomélas dans le traite-
ment du croup (t. XX, p. 491) ; — sur un cas
particulier de cyanopathte cutanée (t. XXXVI,
p. 453) ; — dans le Jourîial hebdomadaire de
médecine de 1829, une consultation médico-lé-
js'ale sur un cas de supposition de part (t. IV,
p. 410). — 11 a traduit de l'anglais, outre de très-
nombreux articles de Brodie, de Home,deWar-
drop,d'Abercrombie, de Wollaston,de Davy insé-
rés dans les Recueils, les Principes de la chi-
inie^de Th. Thomson (Paris, 1825, in-8», 2 vol.)
et le Traité pratique sur les maladies des
yeux, de W. Laurence (Paris, 1830, in-8«), au-
quel il ajouta, outre de précieuses notes, un
Précis d'anatomie pathologique de l*œil, re-
cueilli dans des écrits étrangers mais avec des
développements aussi neufs qu'ingénieux. — 11 a
encore rédigé le Projet d'association pour
l'extinction de la mendicité dans la ville
d'Angers (Angers, mars 1831, in-8o>, un
Rapport sur la souscription destinée à l'é-
tablissement d'un Dépôt de mendicité (mai
1831, in-fol., — supplément du Journal de
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BIL
— 348
Muine-et-Loiff;) et les Statuts et règlements
pour la maixûn destinée à l'extinction de la
mendicité (Angers, juin 1831, in-8»).
OJLiri«r d'Angers, Notice hittonque sur la vie et les
ïravaax dé C-h BUlaré (Parti, Bailllère. I83S, iii-8« dr
30 p4^- J^uni'U tf« Mainê-et-Loin da 2 février 1833 et
13 f!t <5 JDiD iâ3S. - Mim. de la Soe. d'Agr. d*AMgers,
1 , l> p 111. - Af/iohet d'An§€rt,%Z join 1833.-4 -nuaire
lie im, |f. ies.^InauguraHon du buste de Billard (An-
lieri , LeidUrd, ià-S* de 39 p.).
Blll«rd {Christophe), en religion, Séraphin
de Jé^^us^ né à Angers, y fit profession au cou-
vent des Carmes le 14 février 1613 et fut succès-
iivement nommé prieur de divers couvents, puis
fjndir. de U province de Touraine. Aimé des
grands ^l surtout renommé par son éloquence, il
aida puissamment à la fondation du couvent de
Noire- Dame de Bonport (1619) et de Jousselin
(1624j au diocèse de St-Malo.ll obtint de la reine
Anne d'Autriche une relique de Ste Anne qu'il
déposa solennellement au couvent de Ste-Anne
de St Malo le 1" juin 1639. ~ Il mourut en I64t
d'b>dropisi« h la Flèche, dont il était prieur. —
On conTiatt de lui un Abrégé des enivres spi-
Htsieiies du /t-P. Léon de Saint-Jean (1642,
in 12) 6t le Journal de ce qui s'est passé à
Ui maladie et à la mort du cardinal de Ri-
chelieu et tes dernières paroles qu'il a pro
/tries t Paria, 1642, in-4«). C'est sous un titre
dlfTérent le même ouvrage que sa Letti*e à
M. le mnrquis de Fontenay-Marevil, am-
banadeur du Roy très chrestien auprès du
pape Urhain Ylll sur la mort du cardinal
de Riche neu, réimprimée à Lyon (1642. in-4«)
et k Parja (1830, in-16) et publiée tout à la fois
en ,fran^^ais, en espagnol, en italien et en latin.
Le véfîtahïe auteur de cette lettre serait, sui-
vant r*icet^n, le P. Léon de Saint-Jean.
BitUstk. cdrmeltt., t. 11. p. 733. — Niceroo, t. XL,
M- 100. - J Liflerc, Vis de Richelieu, t. Il, p. 631. -
3ptcutum cûTmiiit., p i094, n» 386Î.
BiiJaril {Jacques-René), fils de Charles B.,
mircha^rd do draps de soie à Angers,imprimeur-
libraii'ejl764, 1774. — Sa femme, originaire de
Ci en, avait nom Suzanne Aupois.
BllUrderle (la), ham., c°* du Marillais.
BilUrdlèr« (la), f., c"* de Mozé.
BlIUrdiére (la), f., c"« du VieilBaugé,
Blll«iiilr]« (la), f., c"« de Chaude fonds, -
Vn io^if su à la B. 1597 (E 686). — Appar-
lenaueii 1775 au chirurgien Lemée,de Rochefort.
BIllKaérie (la), f., c"« de Mazé.
nillntidrte (la), f., c»« de la PoUevinière.
— La tlfilaudrie (Cass).
Blllaudrle (la), c"« de la Séguinière.
Blllaait ( Chai'les - François - Bonaventure)^
aia de Charles Billault, libraire à Tours, fut
iRvmmé imprimeur-libraire de l'Université d'An-
gers le 3 février 1771 par la démission de Louis-
Ch, Barrière, dont il avait épousé la fille le 9 fé-
vrier 176^. Il était privilégié pour les impressions
de Tévécbé et du comte de Provence. C'est à par-
tir du samedi 3 juillet 1773 que parut chez lui le
premier numéro in-4«> hebdomadaire des A /fiches
ffAnçert^ qui publiées deux fois par semaine en
l7S4,puii trois et quatre fois, puis de deux jours
l'un f ti 179^, puis tous les jours, comptent encore
BIL
sous le titre de Journal de Maine -êi-ÎMrt
parmi les plus anciens journaux de France. Les !
frais au début s'en recouvraient à peine, et le
notaire Deville, premier organisateur de l'entre-
prise, l'abandonna. Billault, en annonçant dès le
n» 19 de l'année 1774 qu'il en prenait la direction,
déclarait « qu'à Tinvitation des magistrats de la
ville et de personnes de considération », il ne
s'engageait qu'à la continuer encore on an et dans
l'espoir seulement d'abonnés nouveaux II fallut
recourir au moyen suprême que l'expérience n'a ^
pas remplacé, à l'annonce, qui devint une subven-
tion régulière du journal à partir de janvier 1777.
Encore, à partir de Tannée suivante, les abonnés
en obtinrent ils, comme prime, le privilège gra-
tuit. Billault céda son fonds à Louis- Victor Pavie,
par contrat du 19 juillet 1779. Pourtant c'est
Mame (V. ee nom) qui en juin 1781 figure comme
son associé et son concessionnaire et qui prend
la direction de l'imprimerie et des A /fiches.
Arch de M. L. D 3. f. !41. - Arch. mno. FF. 49.-
ÀDdcovi, Mss., 919. - Affiches d'Angers.
BfUé, ham., c°« de Coutures. — BiUy 1460
(E 1330). — Vitly 1577 (Louvet). — U Belle
(Cass.). — Ancien fief et seigneurie avec château
à tours et, tourelles relevant de Trêves. Le sei-
gneur avait droit de mettre litre dans l'église, par
autorisation du seigneur de Trêves du 23 mars
1460, garenne dans son fiet à poil et à plume,
poteaux et colliers de justice avec juridiction sur
les délinquants, mesure à blé et à vin en la pre-
nant au patron de Trêves, épaves et aubenages,
droit le jour de la St- Pierre, durant la foire qui
se tenait dans le cimetière de Coutures, de per-
cevoir la moitié du droit d'étalage et d'y tenir
deux jeux de quilles. — Appartenait du xx** au
xvi« s. à la famille noble de Goullard ou Gau-
lard, qui se signala dans les guerres anglaises,
prit parti plus tard pour la Réforme et y fît tenir
le prêche public en décembre 1577. — Jacques
Goullard, mari de Françoise de La Touche, 1620,
devenu veuf se fit religieux. — La terre fut
acquise le 13 mai 1623 par Barnabe de la Mare,
dont le fils aine se tua dans une chute et fut
inhumé le 21 juillet 1628 dans la chapelle de
Bille, annexe de l'église paroissiale ; le père y
rejoignit son fils,à six jours de di8tance,le 27 juil-
let, et sa sépulture eut lieu devant les curés de
Grézillé, de Chemellier. de St-Elier, de Coutures
« et la plus grande partie des habitants de Cou-
tures avec beaucoup de noblesse ». — En es'
sieur en 1641 n. h. Philippe Duchastel, mari tle
Jeanne de Ver ; leur fils Henri- Albert, né le 3 d*t-
cembre 1645, a pour parrain le U septembrt;
1655 Henri-Albert de Cossé, seigueurde Bf%u-
préau ; — Louis de Vasseau. 16&6 ;— Henri-Al tn
Duchastel.écuyep, 1706,décédé le 24 janvier T 22:
— Claude François Du Rozel,écuyer,mari d'A ijj^
Gilles,! 714,décédé le 29 décembre 1739;— Cl.- ^>
Du Rozel,chevaher, 1789. — Le ham. donne ou
nom à un ruiss. qui se jette dans la fontaine I«ï
Forges, après 600 met. de cours.
Areh. de M.-etL. E 1330 et 1341. — Arch. coma ■'■-'
Coulores, Et.-C — Rofer, Bist, d'Anjou, p. 332.— l *i
difDé t. Il, p 458.
Bllleanx (les), h., c"« de Chavagnes-l t
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■;i*JL
blL
- 349 —
BIN
Billeaiix (les), f., C* de Pruilié.
BUlet {Pierre-Nicolas), né le 16 février 1772
à Troyes, étudiait la médecine sous la direction
ds soo oncle, mais les guerres Tenues, il s'engagea
oonme volontaire et fut employé en qualité de
chimrgien du l'^mai 1792 à 1193 aux armées du
Nord et de la Moselle, de 1793 à Tan V à Tarmée
des côtes de la Rochelle, puis à Thôpital de Noir •
moQtiers jusqu'au 7 juillet 1797 II avait connu
au service les chirurgiens Q. Lachèse, d'Angers,
et Labaste, qui fit partie de l'expédition d'Egypte.
Ce dernier, nommé directeur de l'École des arts
et métiers de Chdlons, se souvint de lui et le de-
manda comme agent comptable ^1805). Billet y
resta dix ans, et ayant eu l'occasion d'être re-
marqué par le duc dé LaRochefoucaud-Liancourt,
fîit chargé de l'organisation à Beaupréau d'une
école semblable d'arts et métiers. Malgré les dif-
ficultés des temps et le délaissement qu'il en fal-
lait craindre, l'iastitution s'ouvrit. Plus tard,
quand elle eut été transférée à Angers, Billet y
revint (l*' janTier 1817) avec le titre de directeur
dont il remplit les fonctions pendant treize ans.
Le 29 octobre 1828 il fut nommé chevalier de la
Légion d'honneur. Mais déjà une cabale hostile
de passions haineuses organisait contre « cet
c homme de talent et d'esprit, » comme le dit
une des dénonciations, « mais imbu d'idées phi-
« losophiqnes. » des résistances intérieures. Elles
triomphèrent avec l'ordonnance du 7 mars 1830
qui admettait Billet à faire valoir ses droits à la
retraite. Cette mesure du moins sauvait l'École,
plus menacée encore que le directeur. Six mois
après, la révolution passée, une ordonnance du
fô août le réintégra dans ses fonctions ; mais le
désordre en était venu à tel point qu'il dut lui-
même renoncer à les reprendre. A l'ordonnance
qui lui donna enfin un successeur (28 janvier
1831) était jointe une lettre du ministre Monta-
Uvet, qui rendait à ton caractère et à ses talents
tonte justice et tout honneur, et le couvrait par
ce haut témoignage public contre les accusations
dont il était victime. Il mourut à Angers le
27 septembre 1846.
hwnêl 49 M. et-L. da 4 août 1845 et 19 octobre 1846
- Arch. do Départ.
lillette (la), ham., c"* de Guédémau.
BUIetle^ (les>, ham., c°* à*Au»erte,
BllUère(Pe/ni«de),abbéde Mélinais, vers 12-10
BiHoIr ;le), quartier de la ville de Beaufori,
lUlMB» ham. et m«" sur l'Èvre, c"« de Saint-
Pierre- ^aulimar t. Le moulin est mentionne
au moms dès 1607 (Et.-C).
BUlMi {Geoffroy), est ordonné abbè de St-Au-
bii i'Angersle 15 août 1190; — mort vers 1220.
1 1 ■•■■1ère (la)^ ham , c"« de Bégrolie,
I Uleuière (la), f., c"« de Cléré. — En est
sie r Jean Laurens, sieur de Mauxifrotte,en 1411.
1 iiUaaière (la), f., c"« de Durtal.
1 llUnnière (la), f., c°* de Longue (Cass.).
l U^aaière (la), ham., c"« de S/-Pi>rre-
Mi Umart. — Le lieu de la B, appartenait en
^'^' au docteur Ferchaud de Beaupréau, en
lli au notaire Paumard ( E 1200-1206) ; — donne
>0{ lom à un ruisseau, né sur la commune, qui
coule du N.-Ë. au 6'.-0. et se jetLo dans TÉvre au
dessous du moulin Billon; I 300 met. da cours.
Bllloanlères (les), f., c"' du Lion-d* Angers.
Bliionnières (les), ham., c"* da Méan. —
La Bign-mnière (Cass.).
Billot (le), ham., c"* de Courléon.
BUlot (le), f., c"« de Lue.
Billot (le), ham., c°« de Parce.
Billot (le), c°« de Trélazé^ ancienne srdoi-
sière sans importance, attenant et confondue au
Grand-Bouc.
BImboire (la), f., c»* de Jarié, UIQ, 1490.
La B. alias la Filnndrie Ht X — Relevait de
Chaloché et appartenait àTHoiel-Dieu d'Angers.
Bimbolros (les), c"« de Sf iusi-sitr-Uive,
— Les Bymbouéres près le pont St-Jusi 1576
(Landes Buget). — V. Bienboire |Ia).
Blmbretlère (la), ham., c"* de Coron.
Blnandière (la), ham.i c^^ de St-ChrU-
tophe-dU'Bois,
Binandièro (la\ ham., t^* de St-Latirenl-
du'iiottay. — Le gué de la BinQudiére^ pa-
roisse du Mesnit 1177.
Bioaodièro (la), ham.jC"* de St-Macahe.
Binsiadrie (la), ham., c°« de Paye, — La
principale maison dépendait du tempoi^el de la
chapelle S te- Catherine-des- Marchais par dcna-
tion de Jacq. du Planty (21 février 153&? et fut
vendue nat* le 23 mars 1791.
Bloehin, vill., c* de la Piaine.
BInekIn (le Petit), f.. c"* de ItJ Plaine.
Bindoiro (la), f., c"« de St'Geûrgt$-iur*L.
Biooaoy f., c°« de Concaiinon.
Blneaa (Armand), né à Doué le 18 janvier
1812, entra à TËcole Centrale des arts et ina.nu-
factures, où il devint le chef du laboratoire d'ana-
lyse, fut attaché vers 1835 aui ii^iTaui du baxon
Thénard et comme préparateur au cours de M.Du-
mas, professeur au Collège (Ic^ tranc^;, dontil re-
cueillit et publia en 1837 les Leçon:} sur la Phi'
losophie chimique, comme il avait déjà aidé k
la 6* édition de la Chimie de aon autre mattre
Thénard. Il soutint la même année ao. thèse de
doctoiat ayant pour titre : lierkerches sur la
densité des vapeurs. Quelijiie temps apràs il
était nommé professeur à la FacuUé des sciences
de Lyon et membre en 1838 de la Société d'agri-
culture de cette ville^ dont les ÀnnaUs ont pu-
blié de lui de nombreux mèmoiL'es sur U bro-
mure de cyanogène ; — sur la coviposiiion de
l'acide iodhydrique hydraté [U 1.) î — - sur fa-
nalyse des eaux de Lyon »t diîi environs ;
— sur les chlorures de catùone (t. Il) ; —sur
les combinaisons de l'eau avec les h ^/dr acides
(t. VII); — sur les proauiis résuiiant de inac-
tion de Viode et du chlorure sur t* ammo-
niaque (t. VIII) ; — sur les relations t/es équi-
valents chimiques avec lei densités de va*
peurs (t. IX) ; — sur le dosage du caràonate
de chaux (t. X) ; — sur un zmc caràonaté de
la Poype près Vienne X Xt) ; — sur gvelquet
combinaisons du camphre et de l* acide suL
fiirique avec eau (t. I, 2» série) \ — sur le do-
sage de i'aei'/e carbonique {i. Yi; —sur le4
moyens d'apprécier la componitiûn du lait
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350 —
tîtN
(t, VI); — instructions pour les' recherches
ozométriques (t. VII) ; sur l'emploi du vert
de Chine (t. VIII) ; dct Rapports de la Coni'
mission des soies et sui^ ses travaux en 1857
et 1859^ etc. Outre sa thèse de doctorat, il a
fourni aussi aux Annales de Chimie et de phy-
sique deux mémoires (1838-1839) sur tes eo»w-
binaisons ammoniacales (t. LXVII, LXVIII,
LXX). - Il est mort à Lyon en 1861. Il était
depuis 1844 membre correspondant de la Société
industrielle d'Angers et chevalier de la Légion
d'honneur.
Soeiiti iniustriellt, 4861, p. 348. — Vapereaa, Dic-
tionnaire. — Bourqaeloi. Littérat. eontemp., t. H, p. 515
Blneau {Jean-René), né le 9 novembre 1767
à Gennes près Saumur, avait étudié la médecine
à Angers. Il fut nommé en 1790 et 1791 comman-
dant de la garde nationale de Gennes, lieutenant
de grenadiers en 179*2 et employé à Saumur en
1793 dans les Subsistances militaires. Du 24 ger-
minal an V au 10 messidor an VIII il revint dans
son canton avec le titre de commissaire du Direc-
toire départemental auprès de TAdministralion
municipale. — Mort à Gennes le 4 avril 1814.
Binean {Jean- Martial)^ fils du précédent, né
ù Gennes près Saumur le 28 floréal an XIII
(18 mai 1805), étudia d'abord avec titre de bour-
sier aux lycées de Saumur et d'Angers, puis au
lycée Charlem»gne, à Paris, où il obtint en rhé-
ihorique, au grand concours, le prix de discours
français (1822). Admis à l'École polytechnique le
30 octobre 1824, il en sortit en 1826 pour entrer
le premier de sa promotion à l'école des Mines
où la dernière année de son séjour il fut attaché
commeadjoint au professeur de chimie. Le 4 juillet
1830 il fut envoyé à Beauvais avec le grade d'in-
génieur ordinaire des mines de 2* classe et pen-
dant les années 1834 et 1837 remplit des missions
spéciales ayant pour but d'étudier les nouveaux
procédés relatifs à la fabrication du fer. 11 a
publié les résultats de ses observations dont le
mérite lui a valu sa promotion à la 1'* classe
(26 décembre 1836), la décoration de la Légion
d'honneur (1*' mars 1838) et enfin le grade d'in-
génieur en chef de 2°»» classe (29 juillet 1840). Ce
fut à cette époque qu'à la suite d'un voyage en
Angleterre il donna ses Éludes sur les chemins
de 1er d'Angleterre (Paris, Gœury, 1 vol in-8<»,
avec une planche), où il rappelait avec énergie et
des premiers l'urgence d'appliquer en France les
résultats de l'expérience acquise en Angleterre et
en Belgique. Les Annales des Mines de 1829 à
1849 contiennent les divers mémoires où il expose
les procédés pour carboniser la tourbe et son em-
ploi pour le puddlage de la fonte et le travail du
fer, pour remplacer dans les hauts fourneaux le
charbon de bois par le bois torréfié, ses recherches
sur les densités de vapeur, sur les chemins de fer
à courbes de petit rayon, sur une explosion de
locomotive. M. Chevreul, son ancien maître, en a
rendu compte dans le Journal des Savants.
Les électeurs libéraux d'Angers l'avaient envoyé
en 1841, sur la retraite de M, Robineau, son oncle,
à la Chambre des députés et le réélurent en 1842
et en 1846. Bineau y siégeait au centre gauche et
envoyait de Paris sous la signature *** des lettres
politiques au Précurseur d'Angers. Il prit
la parole surtout dans les questions d'iiffaires
ou de finances où sa voix avait de Tantorité,*
sur la loi des sucres, la police du roulage, les
brevets d'invention, l'établissement des chemins
de fer de Nantes, de Bordeaux, de Montpellier,
de Lyon. Après la révolution de Février, nomme
ingénieur en chef de l»^» classe le 28 mars (1848 ,
il fut compris dans la réorganisation du Collège
de France, qui renouvelait par décret (7 avril 1848]
presque tout le haut personnel enseignant, et il y
devait occuper la chaire d'économie générale et
statistique des mines, usines, arts et manufactures
Une mission plus réelle et plus sérieuse fut celle
qui le déléguait (30 mars) à l'administration pro-
visoire, avec titre de commissaire extraordinaire.
des chemins de fer d'Orléans et du Centre et dont
il s'acquitta avec autant de tact que de fermeté.
1 18,827 suffrages sur 128,000 votants lui main-
tinrent ses pouvoirs à l'Assemblée constituante
(9 avril) Il y fut chargé du rapport de la Com*
mission des finances contre le projet du rachat des
chemins de fer (9 juin 1848) et de celui du budget
rectificatif de 1848. Il s'abstint lors du vote de
reconnaissance pour le général Cavaignac mais il
vota la constitution républicaine Le 16 janvier
1849 il fut nommé officier delà Légion d'honneur
et réélu à la Léerislative le 12 mai par 84,742 voix
sur 94,000 votants. Il y vota toutes les mesures de
réaction. Le 31 octobre, quand M. Odilon-Barrotse
démit du pouvoir, Bineau accepta du prince-Pré-
sident, qu'il n'avait cessé de soutenir depuis le
10 décembre, le ministère des travaux publics et
le 22 décembre y épousait M'i« Boniface de Beau-
mont. Le jour même où il se démit du ministëra
(9 janvier 1851), un décret le nomma inspecteur
général des mines et quelques jours après (16 jan-
vier^ un autre décret l'élevait au grade de com-
mandeur de la Légion d'honneur. Dès le lende-
main du coup d'Etat il se laissa comprendre dans
la Commission consultative- et un mois à peine
après il rentrait au ministère des finances (22 jan-
vier 1852) où son passage allait être signalé sur-
tout par deux actes considérables : la conversion
de la Rente (14 mars 1852) et le premier emprunt
par voie de souscription nationale réalisé en mars
1854. Une lettre de l'empereur insérée au Moni-
teur (p. 609) lui adressa les félicitations publiques
que méritaient sa prudence et son habileté. Sa
santé chaque jour déclinant, et que n'avait pu
rétablir un court séjour à Hyères, l'obligea le
3 février 1855 à remettre son portefeuille à l'em-
pereur, qui reconnut son zélé en le nommant
(4 février) grand-croix de la Légion d'honnei
et le 14 avril suivant le comprit sur la liste d
membres de la section nouvelle créée par décret
l'Académie des sciences morales et politique
mais Bineau refusa ce dernier honneur. Il éts
sénateur depuis le 27 mars 1852 et membre d
Conseil général de Maine-et-Loire depuis le 2 ao<
de la même année. Il le présida au moins en tit
jusqu'à sa mort. Retiré à Chatou, dans une peti
villa, il y est mort le 8 septembre 1855. M. 1
roche, au nom du Sénat, prononça son éloge à
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- 3^4
BlN
obsèques et M. Louvet» en le remplaçant à la
présidence du Conseil général de Maine-et-Loire,
M de La Gnéronniôre, dans une courte notice
écrite pour quelques amis, ont raconté sa TÎe de
trarail et d'intelligence avec une sympathique
émotion. — Le Musée d'Angers possède son por-
trait, don de sa veuve, par Lapivière. — Dau-
raier, dans une de ses drôleries des Représen-
tants représentés (1848), l'a figuré en sauvage
« d'après nature, au monnentoù ce terrible per- »
« sonnage se livre à son divertissement favori »
« qui consiste à briser tous les objetsd'art», à pro-
pos de son Rapport sur le budget des beaux-arts.
Moniteur, notammeot do 12septembre 855.— lfain«.ef.
Uirt àtt liet 15 septembre 1855 ei26 août «856. — Oa-
lirie natiûHûie des notabililés contemporaines, t. III,
p. 361. — La Guéronni^rê, Notes et souvenirs sur Bineau
fl858, Parii, Didol. in-8» de 456 p.). — Louandre«t Bour-
qwloi. Littérature contempor aine, i. I,p.515 — Vapereau.
Binean-Séblile {Jacques), né le 6 sep-
tembre 1773 à Saumur, suppléant, puis juge au
Tribunal de commerce depuis l'âge de 30 ans
sans interruption, et aussi conseiller municipal,
second adjoint depuis le 18 décembre 1816, occu-
pait ces fonctions lors du passage de Benjamin
Constant à Saumur les 7 et 8 octobre 1820 qui
mit la ville en si grand émoi. Il se mêla à la vive
polémique qui s'ensuivit par une brochure sous
ce titre ; La vérité sur quelques passages
d*un écrit intitulé : Lettre à M, le marquis de
La Tour-M autour g ^ ministre de la guerre..^
par M. B. Constant .Saumur, Degouy in-8<»),
à laquelle le député libéral répliqua dans la troi-
sième édition (p. 49-56) de sa Lettre,
•in^l {Jean)f sieur de Lecé, né à Saumur,
était fils d'Ollivier Binel, juge d'Anjou et neveu
deJean,p<*ocureur du roi de Sicile et de Pierre
Binel, chevalier et remplissait en 1448 la charge
de sénéchal de Tabbaye St-Aubin. Il fut reçu en
grande fête docteur-régent delà Faculté de droit
de l'Université d'Angers le 18 novembre 1465 et
en 1473 juge d'Anjou, comme son père. En 1475
le roi René, qui l'affectionnait fort, le nomma
chancelier de Provence, mais Binel se défendit
de partir pour ce pays où il n'était jamais allé et
dont il ne connaissait ni les coutumes ni le lan-
gage, en suppliant son maître de ne pas croire
que ce fût paresse « ni le regret de la ville et du
pays dont il est natif, ni de sa maison et de son
petit héritage ». Le 3 novembre 1479 il partit
d'Angers avec mission du roi pour aller traiter à
Venise € aucunes grandes affaires ». Il en revint
vers la fin du mois de janvier 1480 et en 1483
assista comme député à l'Assemblée de Tours. Le
roi René, dont il était secrétaire, le désigna comme
un de ses exécuteurs testamentaires. Le l*** mai
148611 fut élu maire d'Angers, le 15 janvier 1487
échevin perpétuel et c'est dans sa maison à An
gers que furent célébrées le 27 juin de la même
«ûnée les noces du connétable de Bourbon et de
M»« de Vendôme, et chez lui aussi que dîna le
roi Charles VIII le lundi 7 juillet et le jeudi 9 sep-
tembre 1490. L'année suivante il se trouvait à
Tours pour le service du roi quand il tomba ma-
Me et y niouput le 18 mai 1491. Il fut enterré
aox Cordeliers en grande pompe. — La Biblio-
thèque d'Angers pos&èdo un Mss. in- S* qui lui a
appartenu. Gaignièroa (t. VI, 41, et Rec. d'Os:-
fora, t. VIII, f. 144) doniiB le dessin d'un tom-
beau dans le Chapiirodea Jacobins d'Angers qui
doit être non le sien main celui de son pèra. —
Il avait épousé Yvonne de Pincé de Noirîeux ^l
portait d'argent à t'aig/e t^piûye d^ ffueuii^t,
membre et becqué d'azur^ a^compa^né de trois
fleurs de lys d'azur posé^js une i^nchef et les
deux autres en chaque flftftc de t'écu
Ménage. iVo/. m vit. Menigii - /^m- tiai àOudin Jini
la Rev. del Anjou, <8fi7, t 1. ^i. î. I3â et Ht.; 1858, i J,
p. 3 ; t. Il, p 68, 7« fi 7^. - Hihl, ,i'Aii|iPr». Mw. 870,
p. H/2; 1067, p. 35 fiH068, p. Si ^ iiN^i. «ti hlEîi3j
yi9,p. 238 vo. — Villeneuve Bjftr>tciiioiil. t. Iïl,p.66etî74'
Binel {François) f liceocié-éa loi», sieur de
Lecé, fils du précédent, né à Angara le 25 juillet
1466, lieutenant de la Se né chaussée d'Anjou
(1481), juge ordinaire daa Grands jours d'An-
jou (1508), fut élu échevin pcriiiîtuel d'Angers
le 27 mai 1491 et maire le 1*^ mai 1495, U avait
épousé Barbe de La Vo}iie. - Il mourut à An-
gers le 8 janvier 1520 {N. S.^ ainsi que nous l'ap-
prend sonépitaphe qui ae lisait »ur une lame de
cuivre en l'église a t- Mie bel du Ter ire, au-deasûiis
de son écusson.
Arch. men. BB 17, f. 7K - Journûi J'CluJiOp àant k Rev-
à Anjou, «857, 1 1, p. 3 - Dit>] dAtiu, Alss.ftiy, p. 23*r t»;
1002. p. «2i;871, p. t(J3-^fii. *
Kioerle (la), f., c"* de Mé/a>/^ — La Bthi^
nerie (Cass.) — Ln Brinncrte .Et.-M.).
Blnet {Barthéiemif}, ■ nmîrre arcbilecte-
macon », 1686, maii da Marie Piau, Angers,
Binet (Mat/iuriTs), rié h An^^ei's le 23 no-
vembre 177H, prit part presqu» enfunt k la ré-
pression de rinsurrection das perrajeurs, puis
alla étudier à Paris dans l'atelier des célèbres
Percier et Fontaine Enrôlé parl'Kmpire. il se rô-
tira à Angers avec les épauleitea d'olficiar d'ar-
tillerie et fut chargé par in mai rie de ladireciion
des travaux communaux |l8l0|p sou» le titre d*in-
génieur de la ville, que lui fit perdre sa partici-
pation patriotique il l'adresse des fédérés ^1815).
Il continua alors se a travuui d'architecte et vit
adopter ses plans pou r la consirucùon du Théâtre,
inauguré le 9 juillet lë%{. V. ci^iùssus, p. 90.
On lui doit aussi emre autres travaux réglise de
Saint-Georges-sur-Loiro, qui n'ûiit pas un chef-
d'œuvre, la restauration Je la catûédral© St-Mau-
rice en 1836, les pbns el devis approuvés de la
caserne de cavalerie pi-ojetée k la Visiiaiion et
dont le tracé du chemin de fer ajourna l'ejiécu-
tion, la construction du iLéEiiro de Bauge en 1844,
de nombreuses études ei dessins de monuments
de l'Anjou, entreautres une vue du cMteaude Ser-
rant, qui a été Uthographiée. 11 avait été nommé en
1830 chef du 2» bataillon > puis lieutenant-colonel
de la légion de la garde nationale, aux heures
les plus critiques où ce commandement deman-
dait une énergie active. — I! osi mort presqu*
oublié, à Angers le 25 novembre 18J6.
Annuaire de i Zl, p. i69. - Bl«^r.)Ter-L.p Àttgirs tt le
Départem.ft. II, p. 33», — Maint-eî-LoirMÛu ^8 now. IStS,
Bioetterie (la), f.» C" d'Angers^ al angle des
chemins de Frémur et de la Baumetce, autre
fois dans le fief de L ni gné. - Appartenait depuis
1622 à la famille Martineau, en 1683 f^t^A*^!^
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— 352 —
RIS
Plénidûti aoquLâû le 11 mai 1735 de U Teuve dlsaac
Th^ard par a. h. René Béguyer de Chancourtois.
Blaetterl« t^aj, hum., C** du Louroux-B,
Blaeltlèrc [la(, f., q"^» de Pouancé.
frlnfea (., c^* de Sle-Gemmes-d'Andigné.
" Benfeut 1759 (la». Eccl., t. III, f. 275). —
Binfurt (Et. -M.). — Ancien domaine du prieuré.
Blagoevlnt!» (lei^ ham., c»* de la Perrière.
— La etoserie, le village de La Binqueniaye
1783 (Minnua Aubry), — La Binquinniait
(Casa.)* — ^^^^ BîTKpicniais (Et.-M.).
Il£aii«re (U Haute).— Y. Audebinière (!').
Bliiollèr«> (la), L, f» de St Aubin-ae'Lui'
j^në'j tendue nai^ sur lUrrin de la Galissonniëre
le 7 floréal ati VI
Bliftollère (k)j f., mo"» b., €"• de Villévéque.
Blgrlierle (la}, L, c«« de Grez-Neuville.
Biolay [François-Charles), né en 1802 à
ChJSteaubriant {Lùirt-ïnfirieure), admis dans
left bureaux de la Préfecture en 1821, en devint
rhefde bureau en 1924 et de division en 1830.
Le préfet G au j a le fit entrer an Conseil de préfec-
ture en 1^10, d'oiiii paasa seérétaire général en
1818. Il le démit en 1S50 pour redevenir simple
conseiller et mourut k Angers le 1*' février 1860.
Son corps a été transporté dans le cimetière de
Carbay. — SLenibro de la Société industrielle
d'Anger!», il a publié dans son Bulletin (1837,
p. 228) un Rapport sur les Arckivts curiemes
de in initie de Nnnles et rédigé pour elle un
compte rendu d&s publications agricoles du mois
de décembre 1857.
Blonnière (la), (., c°< de Corzé. — Medie-
taria de ia Bignonnere 1225 iH.-D. B 33). —
Le lieu, domaine et met. de la Bignonnière
1539 (C 105) et Casa. — Relevait de Chemens et
appartenait à Lanceloldela Fontaine 1540, 1544, i
André OouLard 16i5^f|Ui vend à Adrien de Crespy.
Btotj artiste scolpltsur d'Angers, fut chargé
par le Chapitre de St-Laud d*Angers des sculp-
tures de l'autel en 1728.
Blotièrc tla), f^^ c"* de J allais ^ saccagée le
8 jain 1794 par les colonnes infernales.
Blattèro ilsf. t, ç"* de Si Uacaire. — Le
Ueu^ domaine^ boys^ tjnrennes^ etc., de la B.
1539, appartient un. h. Guill. Amyotl515, à Jacq.
Amyot I5:i9» fi n, h. Gabriel Boullay 1635.
BloD«^e« (les Grandes, — les Petites-), fif.,
tr* des AlleudSr — Ln Grande-Beausse (Cass.).
— La BintiMse (Et.'M.).
BtoiiAfteM (les PetHes-), f., c°« des Alleuds.
Btquerle ^la)^ î.^ù^* de St-Aubin-de-Luigné.
— La maison^ terre et seigneurie de la B. 1512
(E t>82), — VkQstely fief, terre et apparte-
nances de la B. 1530 (E 681). — Le lieu,
iûrre, ek., de la Bicquerie 1539 (C 106), par
lie en bois défriché et planté en vignes vers 1520.
— Le domaine relevait de la Turpinière et fut
acquis en I5a^ de Fr. Duvau par Fr. Boylesve,
sieur de la Bri$ardet-ie, et de sa venve en 1589
par René Boylesve de Goismard. Il appartenait en
1673 à Françoise Rousseau, héritière de n. h.
GtttlL Rousseau. V. Biguerie (la),
Blqnerlère {la.), f., c°« de la Jumellière.
^- La Burièié {C^i». .
Birelterie (la), T., c«' à'Aikiineu
Blr|i;mln [Philippe) ^ sieur du Bignoûn profea*
seur d4iébreu en l'Académie de Saumur, 1607, y
est inhumé le 24 juillel 1611. — Sa ferom« avait
nom Jeanne de Cherotin.
BIroterie (la), b., c"* de Sl-Anfiré-dt-ia-M.
BIsboisIère (la), bam.. c"" de la Pomme-
raie. — La Bischeboisiére (Et -M.),
Biscaye (la^, m'" cl f.^ c"» de Chazi-tur-
Argos. — La Bijaie 10 11 (El-O.ï- - En e^i
damePerrinePiau 1603, Franc. Bernard 1614.—
Donne ton nem à un rui^s. qui natt sur les con-
fins extrêmes de la c''" de Vern, péD^tre ïor
Chazé, coule vers X.-E, tn formant limite. Ir»*
verse sur 500 met. lac''" de Vern en paissnt loui
la route départementale de Baugé a Nort, et do
nouveau sur la c"« do Cba^é par le Percberean.
le Buisson, la Tronnelaie. Tétatig delà Bodinaie
et se jette dans rAr^^os tout prés et à TO. àa bourg
de Chazé ; — 7,500 met. de cours.
Bise (Haute-), f.» C" du Liori'd' Angers, dé-
pendance de la Pichaiière, à Nie. Lcvatinier *a
1643, à la famille Poulain de la Foreairie, 17^0.
Bise (Haute-), f., c"' de la Atêigntmne,
Bise (Haute-), f., c"* de MontreuiUur-
Maine. — Ancien logÎ!^^ appartenant à Jea^n Au-
bin, sieur dr Chevaigné et de Nerbonne, qui v
meurt le 7 novembre 1720.
Bise (Haute-), f,, c*>» de St Ciémtnt-de-U'
Place. — Appartenait au itiiï» t. h Urbain. Da
Chastelet. sieur du Rosaay, dont le père latail
acquise des héritiers de Guy Lanier.
Bise (Haute-), f., c"' d'rzemui/^
Biserle (la), ham,, ci** de St-Laurent-du-^.
Bismard (la), vilL, c*^* de Vaudeiena^r —
Vhoustel et terre de la B. séant au Vaudi'
lenay 1486. — La Vismard 1539. — La mai-
son et seigneurie de la Bymard 1680. ~
Vhôtel et seigneurie dfi lieu de la Bismard
1754 (E. SU). — L'Abbaye-Mare (Cad.etEt.-M.).
— Gentilhommière, près du bourg, avec petit fief
qui relevait, pour partie, de Montrenil-Bellay, U
métairie et une partie* de la cour relevant du
Poitou ; — appartient au xv-xvi« s. à la famille
Deshommes, — en 1568 à Jean Blonde qui, lors
de l'occupation du pays par la cavalerie protes-
tante du prince de Condé, obtint dn prince lettre
de sauvegarde pour sa maison et y fit placer en
souvenir une inscription reconnaissante. Au-des-
sus delà porte des chamf^s, six autres ver» recom-
mandaient à Dieu la demeure et le propriétair?»
À qui en paix vive et meure ». Caiherine Blonde,
veuve d'Olivier Sancier, Tendit fief et maison Ia
11 janvier 1701 au seigoeurdu Vaudelenav.
E 811-851 ~ Rev. d'An}., iS^, l. n, p. UL
Bissaehère (la), t, c"* de Pouancé. — ^
Pissachière^ 1510. — La Bisachéret 1539. -
La Biehachére 1613. — Les B. (Cass.)- - p* ^^
au commencement du xvi* i, la réMt ^
ordinaire de Pierre d'Armaillé* écoyer, mir le
Renée de La Motte; — simple métairie déj] m
1539, dont est sieur GcolTroy Le Bouteiller. it
sa femme Jacquette d'Arniaiîlé ; — Nie, Alla] iH
en 1592, Charles A . 1613, René Collas 173G.F -f
Lemonnierl758, son gendre Franc. Galli" '
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A.
BIT
— 353 —
BIZ
Blasé, f., c»« de Noyant-souB-îe-Lude. —
En est sieur H« François Lasnier 17S4.
Bifiaetiére (la), vill.. c»« de Grez-Neuville.
— La terre et seigneurie de la BiBsatière
1239 (G 105). — La Grande- BisseUère (Gass.).
BissQS, f.. c»« de St'Macaire-dU'Bois,
Bltenlt {François), sieur de la Raimberdiëre,
fib d'André, né à Angers en 1532, s'était fait un
renom comme avocat en la Sénéchaussée d'An>
gers quand il fut élu échevin de la ville le 15 dé-
cembre 1564 et maire le l«r mai 1582, honneur
qu'il briguait depuis longtemps et où il fut continué
en 1583. U représentait, comme son beau-frère
Jean Ayrault à qui il succédait, la caste éner-
gique, même aggressive, de la haute bourgeoisie
locale, à rencontre des officiers du roi et du Prési-
dial surtout, qui tentait d'envahir partout les pri-
vilèges et la prééminence. — 11 eut aussi sous son
second mairat à pourvoir aux misères publiques
soalevées par une peste terrible qui en août,
se()tembre et octobre 1583 dépeupla la ville, où
tonte affaire cessa. Le concile de Tours qui s'y
élail^ransporté le 8 septembre dut hâter la clô-
ture de ses réunions. — Mort en mai 1602. —
Portait dazur au chevron de sable, accom-
pagné de trois croix pattées d'argent, deux
en chef et une en pointe.
Mm, W9, f. «45 7-, 552, 2T7 V*; 871, f. 50e.-P. Ayniull
d«i u prélace des Déclamât, QuintiliaH,—Bev. d'Anjou,
1854, t. II, p. 25. — Mourin, Ligue, p. 181-182.
BlUiMlt (François), sieur de Chizé, fils du
précédent et de Marie Ayrault, fut d'abord con-
seiller au Parlement de Paris de 1597 à 1613,
puis conseiller d'Ëiat (1617), maître des Requêtes
et intendant de la province de Languedoc dans
les circonstances politiques les plus délicates. ~
t à Paris le 3 avril 1622. — Son fils François,
conseiller, comme lui, au Parlement de Paris,
après s'être signalé parmi les meneurs de la
Fronde, revint mourir en Anjou vers 1659.
M». 919 et 871 , 1 067, p. 37 ; 1068, p. 18; 875, fol. 188.
-Giiy Palin. Lettre 486.— Lebeuf, HUt, du dioc, de
Paru, éAL Coebflris, t. lil, p. 278.
Bitealt {Louis), fils de Louis, écnyer, sieur
du Plessis, de Launay-Gobin et de la Gaucherie,
fnt conseiller du roi en la cour du Parlement de
Bretagne et trésorier de l'église d'Angers. Il semble
avoir été touché de l'amour des arts et des lettres. Il
avait faitéie ver dans l'église des Augustins d'Angers
un monument à son père, surmonté d'un buste
en marbre blanc, et dan5 Téglise de Toussaint un
tombeau magnifique à l'abbé Nicolas Bouvery,
son parent. Bruneau de Tartifume qui reproduit
en dessin l'un et Tautre, donne aussi les deux
èpitapbes en vers français et en vers latins de la
façon sans doute de Bitault.
Mat. 871, 1. Il, p. 204; 1. 1, p. 161.
BiCefoUAre (la Grande, — la Petite-), ham.
et f., c»« de St'Sauveur-de-Landemont,
BitelUére (la), f.,c°« deF(mgeré 1662(Et.-G.).
Biterlére ^^t), c"« de St-Martin-du-Bois.
Bitlére (U), ham., c»« de Landemont, —
Simple bordage en 1790, dépendant du bénéfice
de la Gttilletiere, vendu nat^ le 27 prairial an VI.
BItoire (la), f., c-« de Chantocé.
> (la) , f . , c»« de Montreuil^ur-Maine,
Bitoire (la Grande, — la Petite-), fT., c»« dé
St-Clément'de'la-Place, — Bithehoire 1220
circa (St-Aubin). — Butlehoyre 1428-1474. —
L*hostél et herbergement de Butihoire 1499
(H.-D. B 10, 47), bordé d'anciens foussés...
sur le ruisseau de Brionneau, avec étang et mou-
lin àj[)lé, appartenait dès avant le xv« s. aux
seigneurs du Plessis-Macé, qui le relevaient de
Sablé. Ils avaient fondé une chapellenie de ce nom
dans l'église de i'Hôtel-Dieu d'Angers dont la rente
était assignée sur la métairie de Rogé en Mon-
treuil. — En 1710 c Le Grand-Buthoire »
(Et.-C.) appartenait à Pierre Blancvillain, notaire
de la régale d'Anjou. — Auprès de la Petite-B.,
sur le ruisseau qui précède le village de St-Jean-
des-Harais, une large pierre porte une empreinte
grossière en forme de pied d'homme. On raconte
que l'apôtre St Jean, passant dans le pays, fnt
arrêté à cet endroit par son hôtelier qui lui ré-
clama son écot. c J'ai payé, dit le saint homme,
aussi vrai que mon pied va marquer làl » —
L'aubergiste effrayé s'enfuit.
BlIOBBlére (la), c^^ d'Andrezé. — Le bor-
dage de la B. où de présent n*y a maisons
nijardrins 1655 (St- Florent).
Bitonalére (la), f., c»* de Montreuil-s.-M.
Bluird {Maurice), fils d'Adolphe B., avocat,
et de Marie Gharon, né le l«r décembre 1726 à
Saumur, se fit recevoir à 25 ans avocat au Pré-
sidial de Saumur, « où douze de ses aïeux sans
« interruption avaient exercé la même profession >.
Il n'est pas vraisemblable, quoi qu'en raconte Bo-
din, lié pourtant d'intimité avec son fils, qu'il
revint à ce moment du corps des dragons et qu'il
eût été blessé à Lawfeld, honneur qu'il n'aurait pas
oublié dans la note autographe que j'ai sous les
yeux et où il rappelle avec orgueil et ces exemples
et ses propres services. La considération générale
dont il était entouré le fit élire en 1762 premier
échevin et par brevet du roi du 27 mai 1768
nommer maire, charge que lui continua pour
trois ans un nouveau brevet du 21 avril 1771 et
encore le chois des habitants en 1774. Une mala-
die le fit s'en démettre en 1777. Trois ans plus
tard, — et quoiqu'il ne plaidât pas, car il était
bègue, — il fut élu bâtonnier de l'ordre des avo-
cats, et en 1789 député aux Etats-Généraux, puis
à la grande Assemblée constituante; mais il ne
s'y fit guères remarquer et se contenta de rendre
à ses concitoyens tous les services que lui suggé-
rait sa bienveillance naturelle et son désin-
téressement. De retour à Saumur en 1791, il fit
partie du bureau de conciliation et en 1792 eut la
charge de commissaire du Tribunal civil de Sau-
mur, qu'il conserva jusqu'à sa mort. Sa santé
défaillante lui avait interdit depuis longtemps
toute activité quand il mourut le 20 juillet 1804,
entouré de l'estime publique. Il avait été marié
trois fois et ne laissait qu'un fils de sa seconde
femme, Marguerite Maupassant, qu'il avait épousée
le 17 septembre 1771.
Arcb. départ. Série M.— Arch.mun. de Saumur, Série GG.
—Beo de l'Anjou, 1861, t. Il, p. 2.— Bodin. Biogr, angeo.
— Blordiei^-L,, 1. 1, p. 180. — A /a mémoire de M. et de
if-* Bixard (Paris, Pihan-Delaforest, 1827, in-S* de 2 ff.).
— Blordiei^-L,,~t. 1, p. 189. — À la mémoire de M, et de
'- Bixard (Paris, Pihan-l
Bissard {Maurice- Auguste), fils du député à
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BIZ
— 384 —
BIZ
la GonstituantA, né à Saumni; le 5 février 1781, eut
pour parrain le dernier abbé de St-Florent, Au-
guste de Béliardi. Nommé substitut du procureur
impérial à Saumur en 1806, juge en 1809,
substitut du procureur-général à Angers le 2 avril
1811, il devint conseiller à la Cour impériale en
1812, Les électeurs de Saumur renvoyèrent en 1815
à la Chambre des députés où il se trouvait le plus
jeune et devait à ce titre proiionder le discours
solennel du Champ de Mai. La faiblesse de sa
voix le fit décharger de cet honneur. Décoré à
cette époque , il dut attendre par suite des évé-
nements renvoi de son brevet jus(}u*en 1835.
De 1813 à 1847 Bizard présida soixante fois
les Assises sans qu'un seul, dit-on, de ses jugements
ait été réformé en Cassation. Son impartialité
éprouvée déjà en 1816 et 1817 dans le juge-
ment des bandes armées, le fit même en 1830
dénoncer par le ministère public dans la répres-
sion des incendiaires. Lié dès son enfance avec
Bodin, il avait entrepris avec lui V Histoire
d* Anjou qu'il lui laissa achever mais sans cesser
jamais d'envoyer des notes à son vieil ami. Un
de ses goûts les plus vifs était dans la culture des
fleurs et les Annalea du Comice horticole
d'Angers rendent maintes fois compte des gains
obtenus par ses semis. Lui-même ne manquait
guère à ces séances familières. Il y a lu en 1838
un rapport sur la floraison des Dahlias, inséré au
Bulletin (p. 116-133). Le catalogue de ses Roses
est aussi imprimé et comprend 2 feuilles in-8o
(Saumur, Degouy atné). An milieu de ses fleurs
et de ses livres, la bonne humeur lui restait fa-
cile et il s'amusait à des vaudevilles ot à des
chansons, qu'il rimait sans travail et dont il
égayait un petit cercle d'amis. -- Il mourut à
Angers, le A juillet 1848.
Précurseur de VOueii et Maine-et-Loire da 9 août 4848.
— Arch. départ. — Bulletin du Comice horticole d'Angers.
BUwy, vill. et chat., c»*" à*Epieds, à 2,500 met.
au N. du bourg. — Bisai 1115 (Clypeus Font.,
t. I. p. 64), 1135 (Cart. de Fontev., 575, — Cari.
St-Nic, p. 83). — Le chastel de Bizay 1589
(Et.-C ). — Le Romaine a été morcelé et vendu
pièce à pièce — L'antique manoir ruiné a été
reconstruit vers 1812; près de l'entrée s'élève
une petite chapelle; au S.-O. de la cour, de belles
charmilles sur une large esplanade. — Apparte-
nait au XV" s. à la noble et puissante famille
Sanglier, et à la fin du xvi<> s. à n. h. Jacq. Le-
feuvre, mari d'Anne Ballet, 1589, 1597. — Le
château devient quelques années une gentilhom-
mière hérétique aux mains de René Hervé dit le
capitaine Baron (1600). — En est sieur René de
Bussy, gentilhomme ordinaire de la chambre, 1609,
mari de Claude de Brenne, dont le fils Charles a
pour parrain le curé de Saix, 8 septembre 1616.
Le père est inhumé le 28 juillet 1624 dans le
chœur, devant le grand autel d'Epieds ; — Michel
de Bussy, mari de Renée Bussy, 1644; — vers
cette époque un membre de la famille, René, qui
prend le titre de Bizay et de la Bardonneau,
compte parmi les chefs protestants ; — Marc-Ant.
de Bussy, fils de Michel, mari de Marie Durson,
1680; — en 1688 René de Lesse, chevalier; ^
François-Marc- Antoine de Bussy, écuyer, 1708;
— François-Louis-Marc-Antoine de Bussy, mari
de Louise- Antoinette de Fargeon, qui le 28 dé-
cembre 1738 tient sur les fonts à Fontevraud
Louise-Marie de France. — La terre a passé par
alliance des Bussy à la famille Bernard. — Jacq.-
Phil.-Ch. -Bernard Bernard y résidait en 1804, son
gendre M. de Lope en 1810, qui après avoir fait
restaurer et embellir l'habitation la vendit en 1825.
— J'ai entendu affirmer à plusieurs dans le pays
que le romancier Charles de Bernard était de cette
famille, qu'il y venait maintes fois durant ses
études à Poitiers et que des motifs particuliers,
qu'on explique, lui auraient fait inventer l'autobio-
graphie de sa fantaisie donnée par les journaux. —
Appartient depuis 1865 à M. Couscher, juge au
Tribunal de Baugé. — Il y résidait en 1770 une
brigade de gabelle dans le village.
Arch. commun. d'Epieds et de Brézé. — Notes Mss. de
MM. Couscher et Raimbault.
Bizay, f., c»e de Martigné-Briand, dans le
village de Cornu, ancienne terre et seigneurie
relevant dos Noyers-Aménart et appartenant en
1539 à Brandelis Foucher, avocat à Saumur, par
sa femme D"<^ Françoise de Fonteuay.
Bizay (le), f., c°» du Vieil-Baugé, — Bî-
ziaque (Et. -M.).
Biziére (la), h., c"« de Meigné-le-Vicomte.
Blzlëre (la), ham., c°« de Torfou. — Le
lieu et met. de la B. 1539 (C 105).
Biziéres (sire Antoine) , « maître tailleur
de pierres *, 1617, 1626, était le gendre de Jean
Bain, V. ce nom.
Bizolaie (la), ham., e"« de la ComuaiUe,
— Simple ferme en 1790, vendue sur Bonrmont
le 23 fructidor an IV.
Blzoliére (la), f., c»« du Bourg-^Iré. —
Ancien fief et seigneurie , dépendant de la terre
de la Bigeotiére et relevant de la Touche-Bureau.
Blzoiiére (la), vign., C» é*IngrandeB.
Blzoliére (la), ham., t^ de la Pommeraie.
— Le borda^e de la B. 1337. — Le lieu, terre^
fief, domaine de la B. 1555, ancien fief et sei-
gneurie avec maison noble et chapelle de la
Conception, appartenant dès le xv* s. à la famiUe
Gaisdon. René G. vendit la terre le 18 juin 1535
à Et. de Fleurville mais le retrait fut opéré par
arrêt du 19 novembre 1567. — Gilles G., mari de
Marie de Lancreau, obtint du baron de Mon^ean
l'érection en titre de châtellenie , 23 mars 1644.
Sa fille et unique héritière avait épousé dès 1632
Ant. Duboisde laFerté. Vers 1655 le prince de Hols-
tein, jeune gentilhomme allemand , de résidence
pour ses études à Angers, s'était épris éperdnment
de leur fille Claude Dubois de la Ferlé. En revenaot
de faire sa cour, il ^'enfonça avec son cheval dans
les sables mouvants entre Ghalonnes et le Ponceaii
et s'y .noya. Marie-Françoise d'Andigné de Mai-
neuf, mariée en 1670 à Philippe-Augustin Dubois
de la Ferté, avait établi près de son matioir, dans
la maison de la Jaunaie, sur la route de Bourg-
neuf, une espèce d'hépilal qu'elle desservait de ses
mains, V. ci-dessus, p. 26. Plusieurs femmes de
sa maison n'étaient occupées qu'aux distributions
des auménes et des médicaments. •— « L'hôtel et
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maison noble, assez grand, ni bien ni mal bâti, »
comprenait à cette époque un corps de logis,
avec pavillon, tours, chapelle dans la cour en-
close de murs et de fossés , jardins , bois d'orne-
ment, futaies, deux étangs, dont un dans l'enceinte.
Le seigneur avait en outre sa chapelle particu-
lière attenant à l'église paroissiale , et autrefois
dépendant de la terre de Forges, réunie alors à la
Biiolière qui n'en était au xiv« s. qu'un fief se-
condaire. — En est sieur Philippe-Gabriel Dubois
de la F. 174â, — Gabriel-François de Rougé, par
héritage d*Armand- Joseph Dubois, 1754; — le
comte de Rougé en 178â qui vend la terre le
â2 août à dame Jeanne Ribaud de Liste. Elle com-
prenait encore en l'an XI, outre le domaine, 12 mé-
tairies, et appartenait en ces derniers temps (1871)
à M. de Boissard par ^n alliance avec M"' de
YUlebois. Il ne reste plus trace du château, qu'un
ancien puits avec toit du xviii* s. et les douves,
encore entières vers l'E., à peine apparentes
vers S. et vers l'O. — Deux tours carrées le cou-
rraient vers rO. La chapelle s'élevait au S. du
pnits. — En dehors, un vaste jardin, dont sub-
sistent encore les murailles écroulées, une belle
allée de marronniers, un large étang vers N.-O.
dont la chaussée longe un petit chemin perpendi-
culaire à la route de Bourgneuf . Un autre chemin
donnait accès à la Loire sur les limites de Gba
lonnes et de Montjean au Port dit encore de
la Bizolière.
Areh. de H.-«t^L. — Noies Mss. de M. Spal. -^ Char-
trier de la Bisolière, comprenant 12 registres in-fol.
BlzoUére (la), f , c"« de Savennières, trans-
formée en beau château moderne par M. Duboys,
premier président de la Gour d'appel d'Orléans.
Blaehaie (la), f., c"» de Ut Potherie,
Blairie (la), f., c" de Châtelais. — Ancien fie f
et seigneurie, avec « manoir et maison seigneuriale,
coor, hébergement, fuie ancienne dans la cour,
jardin et chapelle dédiée à St Thomas, le tout
enclos de murailles et circuit de douves et fossés
anciens pleins d'eau avec ponts » 1631. — Une
partie seulement des douves existaient en 1518.
La chapelle datait de la fin du xvi« s. Hélie Per-
caolt en est seigneur en 1520, Pierre P. 1535,
René de Montesson 1605, Jean Lefebvre, sieur de
Bouchamp, 1631. Le seigneur avait droit d'ar-
moirie et de sépulture dans l'église. La terre re-
levait de Châtelais et fut réunie au domaine
dès le XVII» s. C'est aujourd'hui une grosse ferme,
dont le logis, quoique ancien, n'offre aucun inté-
rêt. On y aborde sur une large et solide chaussée
<iui traversait des étangs asséchés; à peine s'il
reste apparence des douves.
Blairie (la), m»° b., C'e de Dénie, à ren-
trée du bourg, vers N. — En est sieur en 1599
iean Leau, mari de Franc. Garnier, en 1648.
René Lemacon, qui y meurt âgé de 92 ans le
1 décembre 1692, en 1773 n. h Louis-Bonav.
Resmazières, capitaine-major de la milice d'Angers.
Blairie (la), ham., c°« des Rosiers.
Blairie (la), c»« de St-Lamhert-de^^Levées,
- La Blairie de Sie-Catherine 1687, appar-
leoanee de Tabbaye Sl-Florent.
I Blairie (la), f .. c»«de St-Martin-de-îa-Place,
vis-à-vis la mairie. — La Blairie de St-Martin
XVIII*' s. — Maison du xviii* s., enceinte d'une
grande cour murée, avec cellier, boulangerie,
centre autrefois des domaines de l'abbaye Saint-
Florent dans la paroisse.
Blairie (la Grande-), f., c»« de St-Sauveur-
de-Flée. — Appartenait aux Scépeaux, sieurs
du Houssay et du Chemin, xvii«-xviii« s.
Blairie G* Petite-), f., c°« de St-Sauveur-
de-Flée. — A Françoise de Juigné, femme de René
d'Armaillé, 1583; — Françoise d'Armaillé 1619.
Blalson, canton des Ponts-de-Gé (16 kil.),
arrond. d'Angers (22 kil.). — -Fiscus re^ius qui
Blazon nuncupatur vi» s. (Vit. S. Hauri, ap.
Boll., t. II, p. 331). — In pago Andecavensi
villa Blazonis 874 (Chap. Sl-J.-B. d'Ang.). —
Blazon 1066, 1086, Blazum 1066, Blasonum,
Castrum Blazoni 1105, 1125. Blasonium 1105-
1120 (Cartul. StMaur). — Blazonum 1156-1182
(2« Cartul. St-Serge, p. 37). — Blazonium 1147
(Chron. St-Aubin), 1212 (Chaloché, t. IV, f. 3).
— Ou fé de Blazon 1260 (Chap. St-J.-B. d'A.,
t. VI, f. 16, charte française).
Le bourg s'aligne tout le long, à mi-côte, de la
rive gauche de la Loire, en couvrant les pentes du
terrain jusqu'à la vallée qu'une levée syndicale,
dite insubmersible, de Gohier jusqu'à St-Sulpice,
protège contre les crues ordinaires, — elle a crevé
le l»*" octobre 1866 au lieu dit le chemin Nivel-
leau, — et surtout contre les brusques mouvements
du lit du fleuve. Au-devant s'étend la grande lie
boisée de Blaison ou Longue-Ile et l'ilot de Hézan-
geau, débris d'une forêt riveraine de la Loire, qui
les en détacha vers le xii^s. en se creusant une boire
nouvelle. Vers 1040 elle emporta ainsi toutes les prai-
ries de Blaison, et le seigneur se plaignant au comte,
le comte lui répondait : « La Loire me prend plus
de pays que le roi de France, Ligerim fluvium
plus sibi terre tollere quam regem Franciœ •
(Cartul. Si- Aubin, f. 58). — La route départemen-
tale no 14 de Montsoreau à Chautoceaux coupe
l'extrémité S.-E. de la commune à 2 kil. du
bourg, qui se relie par deux chemins d'intérêt
commun à Gohier (1 kil. 1/2), Coutures (4 kil.) et
St-Sulpice (3 kil. 1/2), et au chemin de grande
communication de Beaulieu à St-Rémy (4 kil. 1/2)
par Brissac (8 kil.), qui traverse du S.-O. au N.-E.
en se rapprochant à 1 kil. de l'église. — A Port-
la- Vallée est établi un bac.
En dépendent les villages ou hameaux de la
Hutte (500 met., 26 hab.), des Châtaigniers et de
Petit-Touchebeuf (1 kil. 1/2, 72 hab.), du Haut-
de-Chemant (72 hab.), des Landes et du Rocher
(2 kil.), de Bourgneuf (2 kiL 1/4), de l'Aireau
(3 kU., 48 hab.), et du Moulin-Viau (3 kil., 82 h.),
de la Gervaisiëre (4 kil., 26 hab.), et de Vemplée
(4 kil., 35 hab.), de Port-de-Vallée (3 kil. 20 m.,
20 hab.), du Coquereau (500 m., 44 hab.), de
Bouhière (3 kil., 28 hab.), de Frédelin (4 kil. 1/2,
41 h.), les châteaux de la Boutonnière, de la Girau-
dière, de Bois-Brinçon et environ 40ferm. ou écarts.
Y naissent les petits ruisseaux de la Coua-
ggche et de laSerruère. — Un ancien cours d'eau
plus important, appelé le Douet, rivulus qui
appellatur Duitus 1060-1080, naissait au-des-
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sus des Roches, passait près le bonrg, sons un
pont de pierre et traversait les paroisses de St-
Sulpice et de St-Jean-des-Mauvrets, pour aller
se jeter dans la Loire à la tête de File des Âireaux.
Il n'existe plus, non plus que le miss, de Mali-
tourne, né sous Chemant et qui affluait dans
te Douet.
Superficie : l,85i hectares dont 143 hect. en
vi^es, 222 hect. 15 en bois.
Chef -lieu de perception comprenant Gohier,
St-Rémy, St-Sulpice et St-Saturnin. — Bureau
de poste de Brissac.
Population : 176 feux en 1699. — i90 feux
en 1720.— 94i hah. en 1726.— i.OiO hab. en 1793.
— i,i4^ hab. en 1832. — 1,086 hab. en 1841.—
1,035 hab, en 1851. — 988 hab. en 1861. —
979 hab. en 1872 dont 199 au bourg (75 mén.
dans 60 maisons).
Foire créée par arrôt du Conseil d'Etat du
2 mars et lettres-patentes du 17 mars 1762, qui
la Gxaient au 9 septembre ; elle se tient aujour-
d'hui le premier mardi de ce mois. — Marchés
tous les mardis. — Ils se tenaient au xv* s. le
dimanche. — Assemblée le dimanche qui suit
la St- Vincent (19 juillet).
La mesure spéciale du pays comptait 12 bois
seaux au setier pour 13 1/2 des Pouts-de-Gé.
Chanvres, vignobles blancs et rouges, pépi-
nières à la Gervaisière.
Mairie acquise avec ses dépendances en 1845,
et reconstruite en 1853 à frais communs avec
Gohier, V Ecole y servant aux deux communes.—
Près l'église, Ecole des filles tenue par les sœurs
de St-Charles.
Les Ecoles de filles et de garçons, fondées par
Sébastien Chauveau, Y. ce nom, existaient en-
core en 1730 mais étaient depuis longtemps fer-
mées avant 1789.
V Eglise consacrée à St-Aubin (succursale, 5
nivôse an XllI), est un des édifices religieux
remarquables de la rive gauche de la Loire (xii-
XV® s.), classé comme monument historique par
arrêté du 5 mars 1851, révoqué le 20 août 1853.
Elle forme une croix latine parfaite (36 met. sur
10 met. 25, et dans les chapelles, 24 met. 30 sur
7 met. 50), enterrée jusqu'à ces derniers temps
de plus de deux mètres en contre-bas du sol exté-
rieur, quoi qu'elle dût être, ce semble, précédée
d'un escalier. Une mousse visqueuse et verdâtre
avait envahi les murs salpêtres et le mur de face
s'était en partie écroulé, le reste menaçant ruine.
11 a fallu reprendre l'œuvre entière et reconstruire
absolument le pignon 0. où se trouve le portail,
reproduit d'ailleurs avec tous les détails, scrupu-
leusement identiques, de sa décoration antérieure,
son rang de sept arcatures et même la fenêtre du
xv« s. , dont la suppression eût violemment trans-
formé l'aspect connu de l'édifice. De même a-t-on
fait pour la première travée, qui y attient et pour la
nef. Les deux autres, percées de ({uatre hautes
et larges fenêtres ogivales pour la plus grande
partie enmurées, n'ont été que restaurées, comme
le reste de l'œuvre (1855-1856. — Architecte, Ern.
Dainville.) Les voûtes surtout en sont remar-
quables. L'arc doubleau plat en tiers-point, qui
sépare les travées et les tores cylindriques qui
s'y entrecroisent retombent sur un abaque étroit
porté sur d'étroits chapiteaux à feuilles variées
qui couronnent des groupes de deux grosses co-
lonnes et de trois ou cinq colonnettes en avance-
ment sur la nef, avec petites figurines grotesques
d'un effet original plaquées sur la décoration
supérieure. A l'entrée à gauche un vieux béni-
tier (xii<> s.)> creusé dans un bloc de grès carré.
Dans les bras du transept , terminé extérieure-
ment par un pignon , avec haute et étroite
fenêtre ogivale, autels de Saint- Aubin et de la
Vierge, avec copies par M. de Chemellier d'œnvres
médiocres et bizarres*: la Fuite en Egypte,
l'Epiphanie, la Femme adultère, la Re-
cherche de VEnfant Jésus, 1859, et un St-Mi-
chel. — A gauche s'ouvre le clocher avec voûte
inférieure en coupole, la base carrée contreboutée
de larges contreforts plats, la partie supérieure
refaite au xi v« s. et percée sur chaque face de doubles
baies avec groupe en retrait de colonnettes ; —
le chœur entouré de 40 belles stalles en vieux
bois avec crédences sculptées; — au fond, deux
vitraux modernes; entre deux, une Assomption
moderne éclairée par un effet recherché de lu-
mière. A l'extérieur, dans la base du pignon, pla-
qué sur toute sa hauteur d'un triple et énorme
contrefort, apparaissent trois portes enmurées
(xvi« s.) qui communiquaient du chœur actuel dans
le chœur de la primitive église (xp s.), conservé
jusqu'à ces dernières années, mais ruiné, aban-
donné, soutenu seulement par les racines d'un
noyer né sur les décombres et qu'il a fallu abso-
lument raser.
Tout autour s'étendait le Cimetière. — En la
déblayant vers le chevet, on y a rencontré enter-
rées plusieurs très-remarquables statues de Saints,
dont les débris sont recueillis dans les greniers de
la mairie, entre autres, une tète de moine avec
capuchon, une autre portant le diadème, une
Ste-Catherine, un St-Laurent (xv« s.). Le cimetière
actuel, acquis à frais communs avec Gohier, par
autorisation du 28 décembre 1835, se trouve à
100 met. du bourg vers S. en gravissant la
Grande-Rue vers StSauveur,
La chapelle de ce nom existe encore sur le faite
le plus élevé, encastrée dans un groupe de ma-
sures et transformé par une construction do
XVIII* s. qui n'y a guère laissé de traces antiques.
On ne s'en souvient plus dans le pays, mais le
prêtre qui l'a béni de nouveau le 22 avril 17S6
savait qu'il consacrait « un reste respectable de
l'ancienne église paroissiale. » — Sur la place du
porche ancien fut alors inauguré un petit cimetière
dont on retrouve de temps en temps les sépultures.
Elle fut vendue nat^ le 9 messidor an IV. C'est aor
jourd'hui une humble ferme.
Le Presbytère, acquis par ordonnance du 7 jan-
vier 1824, est un vieux logis avec tourelle
pentagonale engagée sur la façade S., belles
dépendances et serres renommées dans le pays
par une collection d'azalées rares > toutes obte-
nues de semis.
La villa de Blaison était un fisc royal que tra-
versait la voie antique degt-Jean-de^-Maavrets à
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Contares, « le chemiii Angevin », comme disent
les titres. Une antre sans donte longeait la Loire
et a été détruite par les eaux. Le cadastre indique
eocofe « le chemin ancien » de Port-la -Vallée an
bonrg. — Le roi Glotaire l'r^ dans un voyage en
Anjou, l'aurait donnée, suivant la Vie de St Maur,
à son abbaye vers 560. Les moines, ce qui est
certain, y construisirent sur la crête du coteau
une église avec paroisse sous le vocable de Saint-
Sauveur , mais sans pouvoir empêcher la cons-
traction sur la pente et plus prés du fleuve,
pendant les désordres des guerres qui détrui-
sirent même Tabbaye , d'un chàteau-fort {cas-
trum), où s'établit un des plus puissants feuda-
taires du comte, et autour du château un bourg.
Foulques Nerra y fonda une nouvelle église dédiée
iSt-Âubin, qu'il dota de cinq grosses cloches et y
institua un chapitre de quatre chanoines et dix cha-
pelains. De plus il fit déplacer le service paroissial,
que le curé de St-Sauveur, abandonnant son église,
vint dés lors célébrer dans l'église collégiale du
château (1020). D'autre côté le Chapitre de St-
Lézin, plus tard de St-Jean-Baptiste d'Angers,
avait reçu du roi Charles le Chauve et des sei-
gneurs de Blaison un important domaine détaché
de la villa antique et qui leur attribuait d'im-
portants privilèges, V. Bois-Brinçon.
Le Chapitre habita d'abord en commun sur une
place, qui avait encore au xvii* s. conservé le nom
de Maugarnie. Elle composait tout son domaine
avec l'église et le cimetière. Le seigneur en était
le premier chanoine et le jour de son installation
il assistait à l'office, botté, éperonné, ceint du
glaive, avec le surplis, et jusqu'à la Révolution
s'intitulait doyen du Chapitre, avec droit absolu
de présentation et de nomination des chanoines
et de la plupart des chapelles, au nombre en-
viron de vingt, dont les chapelains ne résidaient
point, c étrange désordre I s dit le moine Roger.
La ciire était à la présentation du seigneur, à
la collation de l'évêque. — Jean Boursier, curé
en 1460, renonça au profit du Chapitre St-Jean-B.
d'Angers, seigneur de Bois-Brinçon, à toute dtme,
s'obligeant à donner une fois par an à dîner au
doyen avec ses domestiques et à lui tenir l'étrier
an départ; en revanche le Chapitre devait servir
nne rente de IS setiers de seigle, 2 d'orge, 6 bois-
seaux de pois, 6 de fèves, 12 d'avoine et 3 pipes
de vin. — Curés : Guy Volant, 1461. — Olivier
de Goulaines, 1498, qui permute en 1500 avec le
soivant. — Jacq. de La Haie, précédemment
cuTédeMartigDé-Briant, 1500, f ^^ août 1524. ^
Ant. de Chamacé, 1531. — Gilles d'Auhigné,
1543. - Jean Moron, 1544. — Philippe rf'Aubî-
9n^,1545. — Ant- Boiîeau, 1575, 1586. — Math.
Barhereau, 1597,1630. Il est inhumé le 22 avril
1641. — François Baudriller, octobre 1634, f le
«octobre 1661. — Math. Guyet, avril 1662, f le
27 mai 1700, âgé de 77 ans. — .... Sigougne,
30 août 1700. — Louis de Brossard, 18 octobre
1701, t le 12 novembre 1706, âgé de 57 ans. —
T. Delavigne, décembre 1706. — Laurent Gon-
tardy août 1707, f le 17 novembre 1722. — ....
Lccomte, 16 février 1723-novembre 1732. —
GttilL Lahbé, curé de St-Sauveur de Dinan,
prend possession le 27 novembre 1732. ~ J.-R.
Pelletier, 29 novembre 1747, f le 23 décembre
1776, âgé de 55 ans. Il avait fait en partie réédi-
fier le clocher en 1754. — Joseph Vallée, 5 jan-
vier 1777, f le 28 décembre 1782, âgé de 56 ans.
— F. Follenfant, 4 février 1783-mars 1787. —
Delanoue, 25 mars 1787, f le 19 mars 1790, âgé
de 29 ans. —•.... Meignan, 29 avril 1790 jus-
qu'au 9 juin 1791. Il refusa le serment, émigra
en Angleterre, revint ensuite à Blaison jusqu'en
1816 qu'il s'en alla curé à Segré, où il est mort.
— Herbert, juin 1791-novenabre 1792.
La Bohalle, sur la rive droite, dont le ressort
faisait partie de la paroisse jusqu'à la fin du
xvii« s., en resta, jusqu'à la Révolution, fillette
ou succursale.
La famille puissante qui pendant trois siècles
a porté le nom du fief et honoré les lettres, les
armes et l'Eglise, apparaît avec Thibault de Blai-
son, qui assiste à la consécration de la Trinité de
Vendôme en 1047, et les deux frères, ses fils
sans doute, Eudes et Jean de Blaison. En 1097
ce dernier est prisonnier de Guillaume le Roux,
roi d'Angleterre. Le comte Foulques en 1125 le
qualifie de proconsul (Cartul. St-Maur, ch. lui).
— Quelques années plus tard son fils Thibault se
mettait à la tète de la ligue des seigneurs de
Thouars, de Parthenay. de Sablé et d'Amboise
contre Geoffroy le Bel. Le château de Blaison, at-
taqué le premier, comme l'ennemi le plus voisin
qui coupait la Loire et les routes de terre, fut
pris et brûlé (1130). Il était de nouveau réemparé
et fut de nouveau détruit par le comte en 1147.
Réédifié au xiii" s. sur un emplacement nouveau,
les Anglais le ruinèrent vers 1323. — On y re-
connaît encore la motte arrondie qui portait le
château primitif en bois entouré de palissades et
môme aujourd'hui de ses fossés ; — tout à côté
vers N., l'enceinte de larges douves, sur lesquelles
surplombent d'énormes pans de murs délabrés de
la seconde forteresse ; — à l'intérieur, debout sur
la base de cette construction antique le manoir du
XVI* s. avec croisées à meneaux de pierre et lu-
carnes carrées à toits fleuronnés, la face vers S.
entièrement et tout récemment reconstruite, le
tout encastré dans les ruines d'un château inter-
médiaire du XV* s. avec demi-tours rondes char-
gées de lierre, dont deux en avancement encadrent
un portail, autrefois avec pont-Ievis, donnant
dans un couloir écroulé que borde un double logis
à trois étages; — derrière, la cour, défenHue par
des tourelles, dont une a conservé sa base à de-
mi-inclinée. V. un dessin dans Berthe, Mss. 920,
t. II, p. 60 et Mss. 919, t. II, p. 55.
Le fils de Thibault de Blaison, le trouvère,
fut le dernier des atnés de sa maison. A sa mort,
on voit quelque temps la terre aux mains du
comte d'Anjou, Charles, qui la rendit en 1260,
c après moult de paroles », au neveu de Thi-
bault, Robert de Bonmez. Elle passe dès lors
par alliance à Jean, comte de Roucy, mari de
Marguerite de Bonmez, dont la fille l'apporta aux
Montmorency-Laval. Guy de Laval rend aveu
en 1405 au château de Saumur de « sa motte
« douée de Blaizon, en laquelle on tient commu-
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« nément qae sonloit avoir cbastel, lequel fut des-
« tmict et abatm par la fortune des guerres, ea
« leqnel je entens édiffler, dit-il, comme mon
« droit appartient.... Et chacun de mes hommes
c d'environ Blaizon et d'environ Gohier doivent
« venir à mes chasses.-.; et doivent fournir de sen-
« tines sur Loyre et des gens pour garder que les
« grosses bêtes ne s'en aillent par Loyre ; et s'il
« avenoit que ung sanglier eschapasse par leur
c négligence, ilz me rendront un porc gras, et si
« le cerf eschappoit, ils me rendroient un bœuf
« gras et doit avoir chascun de. mes dits hommes
« deux deniers par jour ». — La garenne seigneu-
riale s'étendait sur trois lieues de large, de la
Loire à Saulgé. — Gilles de Retz, le terrible mas-
sacreur d'enfants, vendit la seigneurie vers 1430
à Guillaume, seigneur de la Jumelliére et de Mar-
tigné-Briand. Lépard de la Jumelliére, mari de
Catherine de Laval, la possédait en 1479-1485, et
après lui successivement par acquêt la famille
de Goulaine xvi' s., h«)ut et puissant messire
Jean de Carné 1598, chevalier de l'ordre, gentil-
homme ordinaire de la chambre, Claude de Mar-
bœuf , premier président au Parlement de Bretagne,
1639, 1650, Guill. de Marbœuf 1670, 1681, Claude-
Toussaint Marot, comte de la Garraie, 1696, 1753,
Jean-Bapt. -Claude de Bruc, comte de Bruc et de
Broon, 1755, en faveur de qui la terre fut érigée
par lettres-patentes de 1762 en baronnie, titre
qu'elle avait porté de fait « de toute ancienneté »,
dit l'aveu de 1781. Un dernier contrat du 5 avril
1769 en fit la propriété de la famille Petit de la
Pichonnière. Le château depuis si longtemps rui-
né, conservait encore ses prisons, un beau parc
entouré de douves et fossés, et un bâtiment spé-
cial dit le Palais où se tenait la juridiction con-
tentieuse et criminelle, — il porte encore les débris
de sa girouette avec la devise : Justitia et Pax,
—et une gruerie des Eaux-et-Forôts autorisée par
les lettres de 1762. — La « maison de mattre ou
ci-devant château, » vendue nat* le 8 thermidor
an IV sur les héritiers de Raoul- René Petit de
Blaison fut rachetée par sa veuve Adélaïde Louet,
avec la closerie de l'Acquit, l'île Mésangeau (20 bois-
selées), l'tle Chabossière attenant à la levée (190
boisselées), le fond du lit de la petite rivière de
Loire, de la tête à la queue de l'île de Blaison,
70 boisselées de luisettes et 40 de pâtures, pro-
tégées par une turcie tant de tuffeau que de terre
de 600 toises de long, et dans l'île de Blaison ,
dite forêt de Longue-Ile, un pavillon avec écurie,
étable, jardins, pâtures.
Les principaux fiefs mouvants de la baronnie
étaient dans la paroisse de Blaison, Yemplée, la
Rabatrie, la Giraudière, Raindron, Chemant, la
Harielle, le Lys, la Barbai rie. Beau vais, la Per-
chardière ; — la châtellenie de Ghemellier, réunie
dès les premiers temps au domaine ; — en Gohier,
le Verger, Cursay, Bancelin, les Jeauneaux; — en
Mozé la seigneurie de la paroisse, la Crossonnière,
le Bois-Garreau; — en Coutures, Bois-Mozé et le
Breil; — en St-Jean-des-Mauvrets, les Granges et
Montjean; — en St-Sulpice, le fief Raguideau;
— partie enfin de la paroisse et le prieuré-cure
de Chavagaes- les -Eaux. — Dans «la ville »,
quatre bouchers jurés tenaient leur étan et ser*
valent au prévôt seigneurial certaines redevances
de viande et d'argent, en retour desquelles cet
officier était tenu de leur donner, le dimanche
avant le Carême, à chaque boucher, un petit
maillet de bois et une aiguille enfilée de fil noir.
En 1755 dés amis qui se réunissaient tous les
mois, Duvau, Laroche, Chaunier, Priou, Breaa,
surtout Malécot jeune, notaire royal et procureur
fiscal de la baronnie, et Malécot aîné, ingénieur-
géographe du roi, en dernier lieu conseiller en
l'Election de Châteaugontier , organisèrent par
manière de badinage, une société sous le titre des
T/iesmop/iortes de Blaison, qui bientôt prise
au sérieux entra en relations avec les Bureaux
officiels d'agriculture, les Sociétés étrangères, les
journaux. Elle signalait à l'attention publique
chaque mois, par des programmes imprimés, des
questions d'agriculture pratique et d'économie
politique, que traitait ensuite et discutait chacun
des associés (1776-1777). — J'ai raconté cette
curieuse tentative, qui ne dura guëres, dans la
Revue d Anjou. — La paroisse, remarquable
par le grand nombre des octogénaires et des nona-
génaires mentionnés sur ses registres, eut à subir
pourtant en 1779 une très-forte épidémie. — On y
compta 60 décès, dont 44 de dyssenterie.
Elle dépendait de l'Election de Saumor, du
District de Doué en 1788, d'Angers en 1790, du
Grenier à sel de Brissac et était racore en 1790
le centre d'une conférence qui comprenait Cou-
tures, Chacé et Gohier.
Maires : François Breau, agent municipal
an IV, maire le 9 thermidor an VHI, démission-
naire.—OUvier-Louis-Marie Baron, 1«' frimaire
an IX, démissionnaire en 1811. — Jean-Guy-René
Petit de Chemellier, 4 septembre 1811 . — René-
Pierre Piet, notaire, élu le 15 juin 1815. — P.
de Chemellier, réintégré le 12 juillet 1815-1831.
— André Joubert, 14 février 1832, démission-
naire en janvier 1835, et, sur le refus de Vincent
Priou, nommé le 31 janvier 1835, continué le
10 mars 1835, démissionnaire de nouveau en mai
1838. — Louis-Aristide Malécot, 2 août 1838,
démissionnaire le 2 août 1846. — P. de Ckemel-
lier, 1846-1848. —Pierre Daudée, élu le 17 avril
1848, démissionnaire le 21 mars 1851. — Prosper
Cochav^, élu le 28 avril 1851. — P. de Che-
mellier, nommé le 9, installé le 26 juillet 1832.
— Malécot, 1871.
Arch. de M.-eUL. C 190, 198, 201 ; E 702; G Chap. St-
Jean-B. et de Blaison et Cures.— Arch. comm. Et.-G.— BQd.
d*Aiig., Cart. St-Aubm, fol. 39 et 58. — Chroniq. des égl
d'Anjou, p. 36. — Roger, p. 160. — Pour les localités, TOir
leur article, notamment Cnemant, Baindron, la Giraw
dière, la Boutonnière, Yemplée, etc. •
Blaison {Maurice de), de la famille des sei-
gneurs de Blaison, fut nommé évoque de Nantes
vers 1185 et assistait à Tours en 1187 à une réu-
nion des évoques du diocèse, en 1188 à l'assemblée
du Mans où fut décrétée par le roi Henri d'Angle-
terre la subvention pour la croisade. Il accompa-
gna en 1189 le roi Richard dans son voyage de
Normandie. L'année suivante il était présent à la
fondation du Perray près Angers. Le 29 novembre
1198 il fat promu à l'évôché de Poitiers et les
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bolles lui donnent le titre de Poitevin, sans donte
à cause des diverses seignenries poitevines qn'il
possédait dans son nouvel ôvèché. A la prière de
son nevea Thibault, U fonda à Mirebeau une col-
légiale où il fut enterré vers 1S15. Le nécrologe
de Fontevraud, qui assigne sa mort an 6 mars, le
dit issu de race royale. — Sa sœur Mathilde était
comtesse de Narbonne.
G^ai, ekritt. t. n. jp. 4181 ; t. III, f. 891. — Hauréin,
lîii;- ^^ -
p. 818. — Innocent III, Lettres, p. 884 de l'édit. de Daloze.
-Pocq. de LiY., lUiutres, Mss. — Roger, p. 288.
Blaisen (Thibault), neveu du précédent,
chevalier banneret, prête en 1206 et renouvelle
ca 1214 l'engagement de faire respecter la trêve
conclae entre Philippe -Auguste et le roi d'Angle-
terre. Il avait pris part en 1212 à la croisade
contre les Maures. En 1222 il assiste aux obsèques
de G. des Roches. En juin 1228 il figure, comme un
des denx arbitres désignés par St Louis pour juger
les infractions aux trêves jurées avec le roi d'An-
fkterre. En 1229 le roi lui concède des foires à
Mirebean. On le voit en mars de la même année
arec le titre de sénéchal du Poitou. Il était mort
arut la fin de l'année. Son nom s*est conservé
et a pris place dans Thistoire littéraire de la
France par le souvenir de 15 ou 20 chansonnettes
ou Pastourelles, précieusement recueillies. On
y trouve les premières amours de Robin et Marotte
si longtemps populaires en Anjou et qu'on y chan-
tait encore au zv^ s. Le succès de ces poésies
amoareases le fit traduire ou imiter par les trou-
badours, et c'est à quoi l'on n'a pas songé quand
Raynouard et d'autres en Anjou font parler en
laogne limousine notre trouvère des rives ange-
vines de la Loire. — Sa veuve. Valence, s'engagea
en décembre 1229 par-devant le roi à ne pas se
remarier sans son consentement. Son sceau la
représente debout, en robe et manteau étroit, te-
nant les denx mains à son vêtement et accostée
de deux fleurs de lys et d'arabesques. -^ Le sceau
de leur fils Thibault porte bandé de six pièces,
TécQ accosté aussi des deux fleurs de lys.
Eiit, m. de la France, t. XXIII. p. 764. — Raynouard»
Choix de poésie» orig. des troubadours, t. Il, p. 230. —
llflk4, Hist. litt. des troubadours, t. in, p. 275.— Ménage,
Bist. de Sablé, p. 147, 367. 368. — Laborde, Essai sur la
w«î«e, 1. 11. — Sœ. d'agrie. d'Angers, V série, t. V,
P U.—hnent. des sceaux des Arch. nat., n*' 1443-1444.
-Teulet, Layettes du Très, des CA., t. I, p. 120: t. Il,
P- 62, 102, 141, 165.-Tarbé, Les Chansonniers de Cham-
PCQne, p. XIX. — Annuaire de la Société de t histoire de
France, 1870, art. de M. Longnon. — Bibl. nat. Mss. ane,
fonds franc., 8U, 846, 847, etc.
Blaltière (la), f., c»« de Chameaux, domaine
de la cure, vendu nat* le 12 thermidor an IV.
Blaltrie (la), cl., c»* de Chemillé, ancienne
dépendance de l'Université d'Angers et au xviii* s
de la chapelle de Racappé desservie en l'égUse
St-Léonard de Chemillé.
Blamerie (\9), f., c«« de la Potherie. — La
Grande-Bl. 1748 (Et.-C).
BUmeflevr, f , c°» de la Potherie.
BUmchalo (la), cl. et m»" à vent, c»« d'Angrers,
en Reculée, dans le fief de Querqueuil (G 130).
Blaneliale (la), f., c"« de fîrain-sur-JLon-
guenée. — Appartenait en 1539 à René de Juigné.
Blanchaie (la), f., c»» de Loire.
Bluicliale (la), o"» de la Potherie, domaine
et métairie vendus en 1608 par François Duboys,
écuyer, et antres cohéritiers de Renée de Bois-
jourdan à François Rousseau, sieur du Perrin, et
à Françoise de Coisnes.
Blan^hale (la), c"« de Ste-Gemmes-d^An'
digne, château relevant de Ghampiré-d'Orvaux.
— En est sieur Jean de Ghazé 1424; — Robert de
Ghazé 1S37, qui rend aveu en 1545 pour « sa mai-
son seigneuriale clouse à murailles avecques les
granges et maisons anciennes »; — sa veuve Jeanne
Crespin 1547, 1555;— Jean-Bapt. d'Andigné 1594,
par son mariage en 1587 avec Marie de Ghazé ;
— René d'Andigné de Ribou, f le 17 août 1658,
âgé de 38 ans. — Le domaine fut vendu nal^
sur Guy- René -Gharles d'Andigné le 16 bru-
maire an V avec les closeries du Ghèneau-Blanc,
des Gbâteliers et le moulin Basset, mais la vente
fut annulée.
En 1583 le seigneur avait acquis du prieur de
Ste-Gemmes les fief et seigneurie de la paroisse,
en échange de la closerie de la Poissonnerie. En
avnl 1747, la terre fut érigée en comté avec celle
de Ste-Gemmes-d' An digne.
Le château actuel comprend denx grands corps
de bâtiments se rencontrant à angle droit, le plus
grand encadré entre deux corps de logis carrés à
hauts toits tronqués, avec couronnements en
fonte. La principale façade regarde la rivière qui
borde tout auprès la pelouse et que deux petits
ponts y traversent.— L'édifice dont certaines par-
ties de murs gardent, dit-on, d'anciennes baies
bouchées des xv« et xvi« s., a été à maintes re-
prises transformé par d'importantes restaurations
dont la plus récente lui donne l'aspect des grands
hôtels du xviii* s. — Tout l'espace entre la route
est divisé en prairies où s'élèvent diverses fer-
mes, servitudes et dépendances et qu'entourent
de belles plantations avec un immense parc.
800 hectares dépendent du domaine, partagé par
moitié entre M. le comte et M. le marquis d'Andigné.
La chapelle seigneuriale, dédiée à St Glaude,
attient à l'aile orientale. Un décret épiscopal du
4 juillet 1765 y avait réuni, après la mort des
titulaires, les chapelles de la Masure, de la Bau-
douinaie et de l'Aumônerie de Segré. Elle fut
consacrée le 31 août 1536 par l'évèque de Rouanne
et fondée par Robert de Ghazé et Jeanne Grespin.
Les armes de cette dernière : d'azur au chevron
d'or accompagné de trois pommes de pin
d'or, s'y voient encore dans l'angle d'un très-
curieux retable en pierre calcaire, représentant
en forte saillie lé Christ entre les deux lar-
rons; des anges recueillent le sang divin; au pied
de la Groix figurent les saintes femmes; derrière,
des soldats armés; à droite et à gauche, quatre
cavaliers; à gauche, agenouillé sur un prie-Dieu,
un chevalier, vêtu de sa cotte d.'arm6s; derrière
lui, un abbé crosse ; à droite, de même agenouillée,
une dame; accostée du Saint, son patron. L'œuvre
entière était peinte et a été récemment restaurée,
ainsi que la chapelle, dont le fond est éclairé par
une fenêtre à joli meneau trèfle. Des vitraux mo-
dernes de Fialeix y reproduisent, d'après les frag
ments recueillis, le vitrail ancien représentant
diverses scènes de la Passion et de la Résurrec-
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tion; aa bas le seigneur et sa dame agenouillés;
aux compartiments de la voûte sont peintes les
alliances armoriées des d'Andigné et le blason de
la famille aui trois alérions ; vers rentrée, une
belle tribune avec panneaux sculptés provenant
d'anciens meubles.
Dans une prairie voisine existent trois pierres
levées ou peulvans.
Arch. de M.-et-L. E 1255-1283. — Arch. comm. de St^
Gemmes. — Arch. de la famille d'Andigné. — Bépert,
Arch., 1866, p. 135.
Blanchard, ham., c°* de Bégrolle.
Blanchard (Claude), né à Angers le 16 mai
1742, fit en 1768 et 1769 les campagnes de Corse
en qualité de commissaire des guerres, et suivit
comme commissaire principal en 1780 le général
Rochambeau en Amérique. En 1789 il remplissait
les fonctions de commissaire ordonnateur à Arras
où il fut élu au commandement de la garde na-
tionale, puis député à l'Assemblée législative
Nommé grand juge militaire le l*''^ octobre 1791,
il fut destitué quelque temps avant la chute de
Robespierre et réintégré après le 9 thermidor. Ses
talents administratifs et son expérience le firent
adjoindre au ministre de la guerre, puis envoyer
comme commissaire ordonnateur en chef à l'armée
de Sambre-et-Meuse, puis à celle de l'intérieur,
ensuite attacher à la i^ division militaire et en
dernier lieu à l'hôtel des Invalides où il est mort
le 11 mai 1803.
Blanchard (Pierre), né au bourg des Gardes
en 1779. apprit ce qu'on enseigne aux écoles de
village d'un tisserand de son métier, maître d'é-
cole à ses heures, qui, à bout de son enseignement,
le prit comme apprenti pour la fabrique de Gholet.
La guerre de Vendée chassa Blanchard tout en-
fant encore de son pays. Il vint avec son père se
réfugier à Angers où il était parvenu après quelques
années à entrer comme contre-mattre dans une
des plus fortes manufactures de la ville. Il se
pourvut alors de quelques livres, la Grammaire
de Wailly, les Lettres à Emilie, les Fables
de Lafontaine, et se laissa prendre au goût des
vers. Bientôt après il quittait la fabrique pour
ouvrir un petit cabaret et ses chansons couraient
les ateliers. Deux ou trois pièces publiées par un
journal l'ayant fait prendre à partie par la cri-
tique, il réunit courageusement toutes ses fables
et en fit un volume qu'il publia (décembre 1835,
in-12 de 300 p., Angers, Launay-Gagnot) avec une
préface biographique, où il raconte son ignorance,
sa vie de travail, son désir de bien faire, en pré-
sentant ses poésies pour ce qu'elles valent. Ses
chansons sont restées inédites. Il est mort le
27 décembre 1836 d'attaques de goutte qui le
tourmentaient depuis vingt ans. Une demi-heure
avant l'agonie il dictait encore à son neveu des
couplets joyeux :
n faut enfin que la lampe 8*ételgiie,
Bonsoir, mes amis, bonsoir.
Quelques jours après paraissait, avec un portrait
de l'auteur, une seconde édition de ses Fables,
~ Blanchard a de plus composé un vaudeville en
un acte, le Cabaret, qui fut représenté à Angers
en 1828, mais qui n'a pas été imprimé. Le manus-
crit autographe en existe aux Archives départe-
mentales. — Son portrait, par René Gadeau, d'Ao-
gers, figurait à l'exposition du Mans en 1836 et a
inspiré des Stances à un auteur des Sables-d'O-
lonne, A. Thévenot, publiées dans ses Fragments
littéraires sur les tableaux [de cette exposi-
tion] offrant une pensée morale (Monnoyor,
le Mans).
Préface en tête des Fables. -- Berthe, Mss. 990, t. H,
p. 80 et 1069, p. 7. — Maùte^t-loire du 17 mars 1836.
Blanchardaie (la), f., c«« de Chazé-s.-A.
Blanehard de Pé|pon (Henri), né à Angers,
receveur des tailles à Angers, allié aux Band&rd
de Yaudésir et mari de Geneviève-Dominique Du
Fay, fut admis dans la Société des Botanophiles
le 7 août 1778. — Il était ruiné en 1789. ^ Le
catalogue de sa bibliothèque, en vente à Angers
en 1792, est imprimé. Elle fut acquise tout en-
tière par la ville.
Blancharderie (la), f., c"* de Lasse.
Blanchardiére (la), ruiss. né près le bourg
de la Jubaudière, sur le chemin d'Andrezét
coule du S.-E. au N.-O., passe au Ménil, c"* de
la Jubaudière , à la Grande-Blanchardière en Jallais
et se jette sous ce ham. dans l'Evre ; — 3,500 m.
Blanehardière (la), f., c''* d'Auverse, an-
cienne châtellenie dont relevait la seigneurie des
paroisses d'Auverse et du Guédéniau et le patro-
uage de la cure d'Auverse et qui apporta ces pri-
vilèges à la terre du Fresne, dont les seigneurs
lui sont communs à partir du xv« s. — Baudouin
de Tucé, sieur de la B., légua le SO janvier 1507
(N. S.) à la cure d'Auverse une rente de 3 bois-
seaux de froment pour le pain bénit. — Du châ-
teau dépendaient encore à la fin du xviii« s. des
landes de 14 à 15,000 arpente, relevant de Baugé.
avec chênaies, taillis, étang, excellents pacages
dont les riverains jouissaient pour une modique
redevance. C'est aujourd'hui un vieux logis du
XVI* s., à toits aigus, à charpentes multipliées, à
larges croisées avec meneaux de pierre, chemi-
nées gigantesques, salles immenses, tour d'esca-
lier en saillie, lucarnes à panneaux sculptés, les
vieilles tours ruinées depuis longtemps. — Non
loin se reconnaît le petit espace circulaire, en-
touré d'assez larges fossés vers S., emplacement
du donjon primitif — Sous la chapelle, consacrée
à St Roch ou suivant des traditions à Ste Cathe-
rine de la Roche, et qui a été détruite pendant
les guerres de religion, dit-on, subsiste une crypte
en croix, voûtée, que la population prétend rece-
ler d'introuvables trésors.
Arch. de M.-et-L. B 596.— Note Mss. de M. Tabbé Allard.
Blanchardiére (la), ham., c«« de Botz,
Blanehardière (la), f., C»* de Bouzillé. '
Blaaehardière (la), ham., c^^ de Ckemel''
lier. — En est s*- n. h. jacq. Gourreao, mari de
Franc. Pescherard, 1607. — Tout près, à 100 m.
des premières maisons, se trouve, au sommet
d'une haute butte, la chapelle dite de Montaigu,
y. ce mot, quoique le village en soit distant de
plus d'un kilomètre.
Blanehardiére (la), h., c«« de Chemré-le-R,
Blanehardiére (la), f., c»" de ChoUt.
Blanehardiére (la), cl, c"« de Durtal, ap-
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parteoftit m 1754 à Pierre Lemotheax, vicaire du
LioD-d' Angers, par héritage de Louis Desnos, curé
de Grez-Neuville. en 1790 à Jean Guillemot-Ville-
Uot. — Elle relevait d' Anvers.
BlaMehardiére Ga)* O'* de Monirevault,
annexe au xviii« s. de la Rocbe-Vételé.
BlanehardMre (la), f., C»* de St-Rémy-
en-Mauges, bâtie depuis 1835.
BlaBchardlére G&). f . c""* de Saulgé-V Hô-
pital, ancienne dépendance de la terre des
Brosses-Marquet, vendue nat^ sur Goulet de La
Ferronnaye le 9 messidor an IV.
Bl«uiehardl«re (la), f., c"« du Tremblay;
~ donne son nom au ruisseau qui, né à l'E. et
tout prés du bourg, coule du S. au N. et se jette
dans la Yerzée un peu au-dessus du moulin Colin ;
— 900 met. de cours.
Blanehardiérc (la Grande-),cl. ,c^* û! Angers.
BlaBchardIére (la Grande-), ham., c"« de
Jallais. — Le lieu et met. de la B. 1539. —
La Gr.'Bl.'Prieur 1564, 1619. — Relevait de
r Piédoaault et appartenait à la famille Gourreau,
t qui était tenue d'une rente au prieur de la
' Blouère — Jacques Gourreau , avocat du roi au
Parlement de Bretagne, et Françoise de Charnières,
sa femme, l'avaient aliéné le 18 mars 1570 à Ur-
bain Lebouvier, sieur de Gaigné, avocat, mais
avec faculté de réméré, qui fut exercée.
Blan«li«rdlére Ga Petite-), cl., c°« d'Angers.
Blanchardlére (la Petite-), f., c°« de J allais.
Blaiiehardiéres (les), f., c°« de Beaufort.
— Les Hautes-B., met., dans les paroisses de
Beaufort, Fontaine-Milon et Brion, vendue nat^
le 17 floréal an VI sur Legros de Prince.
BlaD«he Ga), f., c»« de Gonnord.
Blanehe (Julien), fut reçu docteur-médecin
en rUniversité d'Angers le 19 novembre 1603. —
Il avait épousé le 23 juin de la même année Claude
Giffard. — Il résidait accidentellement à Saumur
en 1609 quand son fils Julien y naquit le 23 jan-
vier. Tous ses autres enfants François (30 mars
1613), Guy (29 novembre 1616), René (31 mars
1617), Pierre (10 novembre 1619), Julien (9 juil-
let 1629), sont originaires d'Angers^ où il avait
son logis rue du Port-Ligny et où il meurt le
2 août 1648, inhumé le même jour aux Cordeliers.
Blanche d'Anjou, sœur, suivant une chro-
nique anonyme, de Geoffroy Grisegonelle, sa fille,
d'après Raoul Glaber et les chroniques angevines,
n'est, d'après M. Mabille, qu'un personnage ima-
ginaire. Nous avons admis ci-dessus, p. 2 (corri-
ger la date 968 par 986) et nous croyons encore
vraisemblable qu'on peut la confondre avec
Adèle d'Arles ou de Provence.
Habille, Introd, aux Chron, d'Anjou, p. Lxm, et dans
la mniTèUe édition de D. Vabsète, Notes, p. 157.
Blanehe d'Anjou, fille naturelle du roi René,
Talnèe des trois enfants^ naturels qu'il légitima,
épousa en 1467 Bertrand de Beauvau (Y. ce nom),
sieur dePressigny, capitaine du château d'Angers,
et mourut jeune, le 16 avril 1470. Elle est enter-
rée à Aix dans l'église des Grands-Carmes, sous
le grand autel. Sa statue portait un surcot sur sa
cotte hardie, mi-partie blasonné d'Anjou et de
Beauvau, avec son écusson à la naissance de la
pyramide qui couronnait l'arcade du tombeau.
— L'inscription en est conservée aujourd'hui dans
le clottre roman de la cathédrale d'Aix.
Millin, Vouage dans U Midi, pi. 43^ n* 2, 1. 11, p. 296.
— ^trebaites, Yiê de René, p. cxxi. — Bouche, HisU
de Frov., t. II, p. 480.— i)eo. des Soe, sav,, 1867, p. 397.
Blanelie-IVone (la), ham., e"« de St-Cré-
pin. — La Blanchenon, — VEtang de Plan-
cher eau (Cass.). — Blanchereau, — Etang de
B. (Et.-M. et Brout.). — V. Etang de Bl. (1').
Blanehemie (la), quartier A* Angers, au
sortir de la ville vers S.-O., avec chantier, port,
abreuvoir, bains publics en été. — V. Blan-
chaie (la).
Blanehemle (la Petite-), cl., c"« d'Angers,
— y demeure et y voit naître de nombreux en-
fants n. h. Pierre de Noncault, premier brigadier
des gardes de M. d'Harcourt, 1664-1675.
Blanehére (la), f., «s"" de Sceaux.
Blaneherie (la), f., c"« de la Pommeraie.
Blanehes (\es>), f., c°« de St-Georges-du-
Bois. — Le lieu, le canton, le village des B.
1761, 1774 (Et.-C.).
Blanehes (les), f., c»« de Vem.
Blanehety f., c»« de Beaupréau. ^ Blan^
chette (Cass.) ; — donne son nom au ruisseau,
né sur la commune, qui coule du N.-E. au S.-E.
et se jette dans celui de Launay-Boisseau, près la
traverse du chemin de grande communication de
Beaupréau au Pin; — 1,000 met. de cours.
Blanehet, m<", c"« de Dénezé-sous-Doué. —
Le moulin Blanchet 1443 (E 520).
BIaneheCl6re Ga). ham., c°« de Bouillé-M.
Blanehe tiére (la), ham., c°« de Luigné. •—
En est sr n. h. Ph. Lemaire, 1629, J. Joly 1705.
Blanehetlére (la), ham., c"' de St-Chris-
tophe-la-Couperie, — En 1701 en est dame
Marguerite d'Andigné (Et.-C).
Blanehetlére (la), ham., c'^* de St-Lau-
rent-des- Autels.
Blanehetléres (les), f., c»« de Bocé.
Blanehetterie (la), f., c*"" d'Etriché.
Blanehirle (la), f. , c°« de Vezins.
Blanehisserle (la), cl., d'Angers.
Blanehisserle (la), ham., c°e de Denée.
Blanehisserle (la), ham., c°« de Doué, avec
m'» à eau. — M. de Contades y a fait construire
en 1860 une minoterie mue par l'eau et par la
vapeur. — Il s'y tient de temps immémorial une
assemblée fréquentée, le jour de l'Ascension.
Blanehisserle (la), b., c^« de Ut Jubaud.
Blanchisserie (la), f., c"« de la Séguinière,
— Beaumanoir (Cad.).
BlaiteoftoaHilèf^ (la). —Y. Brosse-Aubry .
Bland (Pierre de), peintre, natif d'Anv«rs,
vivait à Douces en 1608. Il y signe le 9 juillet un
acte de baptême qui l'appelle Leblanc.
Blandean (Jean), « maître tailleur de pierre »
au Puy-Notre-Dame, 1618, y meurt, âgé de 80 ans,
le 14 mars 1653. Sa signature indique la main
d'un artiste.
Blandeanx, f., c"« de Mouliheme.
Blandeaux. (les Bas-), f., c°« de Morannes.
Blandellerle (la), f., c"*' de la Comuaille.
Blandellerle (la) , f . , ç"« de St-Michel-et-Ch,
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BLA
— 362 —
BLÉ
Blandellière (la), f., c»« de Landemont.
Blandlnière (!a). cl., c»« de Breil, dépen-
dance du temporel de la chapelle Ste-Gatberine,
vendue nat* le 4 mars 1791.
Blandislére (la), ham., c»» de Broc.
Blandlnlére (1&). f., c"* de Drain,
Bl«ndlnl«re (la), f., c»« de Feneu,
Blandinlére (la), ham., c"« de Freigné;^
donne son nom à an roiss. qui natt à l'extrémité E.
de la commane, coule de l'E. à TO., passe près
la Rigolière, puis sous la route nationale d'Alençon,
près la Feuvraie, à la Biotière, s'incline vers S.-O.
vis-à-vis la Baltière et se jette dans le Groissel
entre les Gerbaudières et la Blandinière ; —6,000 m.
Blandinlére (ta), f., c»« du Fuilet.
Blandtniére (la), f., c°« de Sceaux,
Blandinlére (la), f., c°« de Thorigné, an-
cien domaine de la cure.
Blandinlére (la), f., c"* de Vauchrétien,
dépendance d'une chapelle de son nom.
Blandinlére (la), f., c^' de Verrie.
Blandouety f., c»« de Vem. — En est sieur
n. h. Pierre Lambert 1400, en 1645 Julien du
Mur, mari de Jeanne de Mergot, — en 1685 René
du Mur, écuyer; — en 1715 Nicolas-Franc, du
Brosset, écuyer, veuf de Marie Hiron, qui épouse
à Huillé le 17 juin 1727 Marie-Anne de Montplacé.
Blandrate (Jacquemin de), « physicien » ou
médecin de René d'Anjou et de la reine de Sicile,
touchait sur les recettes de la ville d'Angers une
certaine somme, 16 ou 90 écus d'or, « pour paier
« le louage de la maison où il demeure et à fin
« de le entretenir au mieulx que faire se pourra
« en ceste ville » (1455-1457). — Il figure à plu-
sieurs reprises sur les comptes de l'argentier de
Jeanne de Laval, 1586, notamment pour le don
d'cun gobelet d'argent doré avecques le couvercle
a faict en manière de couppe » dont la comtesse
gratifie « son chier et bien aimé physicien, pour
« porter à sa femme ».
Arch. mun. CG 3, fol. 158, 105, 175. — Mss. 913.
Blanes (Guillaume-Geoffroy -Jean-Pierre
de), fils du marquis de Blanes, dibé deValonnes
en 1734, est nommé abbé de Belle-Fontaine en
1737, f le 7 mai 1754, âgé de 66 ans.
Blaniére (la), f , c»« de Freigné.
Blarderie (la), f., c»« de Jallais. — La Bé-
rarderie 1568, 1665. — LaBrarderie (Gass.),
acquise le 27 mars 1656 par le sieur de la Bouère
Blardiére (la), f., c»« de Corné. — La Be-
lardière 1635 (Et.-G.). — La Belaudière 1761.
— Sébastien Rattier, conseiller honoraire en la
Sénéchaussée d'Angers , la tenait de la succes-
sion de Suzanne Briand et la revendit en 1761 à
Franc. Marchais, maître tailleur, celui-ci en
1779 à D"« Rogeron, veuve Bommier (E 68).
Blardiére (la), vill., c"® du Marillais. -^
Un petit arceau, bâti après la Révolution, par le
fermier Vincent dont le fils avait fait toutes les
guerres de Vendée, a été remplacé en 1871 par
une chapelle ogivale avec vitraux, aux frais du
curé de la Tourlandry, petit fils du fondateur.
Bîawdewies (les), V. Plaudières (les).
BlavrenU, f., c»« du Voide. — L'hostel,
terres, etc., de Blaveroul avec garennes à con-
nils 1469, relevait du Goudray-aux-Ronx. — En
est sieur Hardy de la Porte, 1458; — Jean Leporc
de la Porte de Vezins 1557, Simon de la Porte
1621, 1638, Louis-Pierre de Sainte-Gécille 1730.
Arch. de M.-et-L. E 515. — Audi, de la Frapinidre.
Blay Ge Grand, — le Petit-), ff., c«^ de
Bouillé-Ménard. — La grande, la petite
Belaie. (G. G.)
Bléeliinon, f., c»« de Blou. — Blécheron
1215 (H.-D. B 97, f. 2). — Blichinon (G. G.)
Bled-Nouveau, f., c»» de la Comuaille. —
Le lieu et met de B., dans le bourg, 1779
(E Minutes Aubry).— Une famille noble et qui pos-
sédait de grands fiefs portait ce nom au xv-xvii« s.
Blé^nj (Nicolas de), chirurgien français, ori-
ginaire de Ghampagne, est connu dans l'histoire
de la médecine par son charlatanisme et ses ex-
centricités. Attaché successivement à la maison
de la reine (1678), puis des ducs d'Orléans (1683),
puis du roi (1687), on raconte qu'à la suite de
divers méfaits il aurait été enfermé an château
d'Angers en 1693 pendant sept ans. On le trouve
en effet en 1698 à Angers, « demeurant au châ
teau d'icelle s, mais dans un acte où il agit libre-
ment et avec les titres de « chevalier, seigneur
d'Autun et de Sérilly, médecin ordinaire du Roi
et de Monsieur, commandeur du Saint-Esprit de
cette ville » (29 septembre). Ge dernier titre in-
dique les prétentions qu'il affirmait, en vertu des
lettres du duc de Vendôme, d'installer en ville
dans la maison du St-Esprit un hôpital pour son
compte, en faisant des quêtes dans les mes et
dans les maisons « par des gens habillés d'une
nouvelle façon ». — Le corps municipal le cita &
comparaître en séance le 26 mars 1699 et le somma
de vider la ville. Il y résidait encore en 1709, quoi
qu'on le fasse à cette époque vivre à Avignon, où
l'on prétend qu'il est mort en 1722. Gette dernière
date encore est fausse. Sa femme Gharlotle de
Gallois, originaire de Bar-sur-Aube, n'avait pas
quitté Angers, non plus que lui sans doute. On
l'y voit veuve dès 1713 et résidant, à titre chari-
table, dans la maison du Saint-Esprit, dont elle
louait une partie du consentement de l'évèque,
qui l'y tolérait par commisération. Elle s'était re-
tirée plus tard à Fontevraud auprès de sa fille et
de son gendre et mourut le 27 janvier 1721, â^ée
de 72 ans. — Un acte informe constate le df^ds
de « noble homme »... de Bligné, âgé de 76 ans.
le 10 juin 1711, sur la paroisse de la Trinité, qui
est celle du St-Esprit, et pourrait bien se référer
à notre aventurier, dont l'histoire reste à écrire
sur des données exactes. Je ne parle pas de ses
livres, antérieurs de beaucoup à son séjour en
Anjou, et ne fais que signaler ces indications
nonvelles sur cet impertinent personnage, célèbre
surtout dans le monde de la curiosité et des arts
par \îi Liste des Curieiuc de Paris, insérée par lui
en 1693 dans son Livre Commode sous le pseu-
donyme d'Ab. du Pradel. Son portrait existe in-8»
de 3/4, à gauche, coiffé d'une ample perruque,
vêtu de la robe et du rabat : J. Hainzelmnn
ad vivum fec, avec l'écusson de au
massacre de cerf, accompagné en pointe de
deux étoiles et cTune croisette en chef; — un
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BU
363 —
BLI
antre, in-i», tourné à droite, la lèvre ornée d'une
mince moostache, môme costume. — Son fils Marc-
Antoine, mari de D"« Marie-Charlotte de Fiennes,
prend le titre en 1700 d'à apothicaire ordinaire
de la maison dn roi ». — La famille se retroave
à Angers ja^qu'an milieu au moins dn xyiii* s.
Areh. man. BD, 101 f. 185 et Et. G.— BalUin, Mss. 867,
p. 570. — Lehoreau, t. III, p. 189. — Gazette des Beatu>
Arts„ 1 1, art. de Leroux de Llocy.
Blené* f., c»« de Freigné. — Bleigné (Et.-C.
etCass.).— En est sieur en 1635 Michel Bourgeois.
Bleré, f ,'c»« de Villévêque.
Blés (les), f., c°« de Marcé. — Les Bledz
1606. — Ancienne maison noble, dont est sieur
René des Bledz 1561, n. h. François de Bruneau
1588, 1606, niari de Renée Delorme; — n. h.
Loois Du Breil. mari de Marguerite de la Vali-
niëre, 1613; — René de Gberbon, chevalier, mari
de Charlotte de Masseilles, 1736. — C'est an\
environs de cette ferme surtout qu'apparaissent le
plos visibles d'antiques fossés dit Fossés ou
Tranchées des RomaiiiSf remplis d'eau en
hiver et dont on retrouve les traces jusqu'à l'ex-
trémité N. de la commune.
Bl«slBl«re (la), ham., c"« de Nœllet,
Blésinlére i}& Basse-), f., c"« de Vergonnes.
Blétrie (la), f., c»« d'Yzerruxy. — En est
8iear maître Jean Dngué 1724.
Blewe (la), f., c°» de Cholet, — La Bleaire
1539 (C 106. f. 267). — La BUire 1688 (Et.-C.).
— Vendue nat* sur d'Andigné de Mayneuf le
7 floréal an VI.
Bieurie (la), f., c"« de Ste-Gemmes-d'A.
Bleutre (la), f.. C* de la Tessoualle. ^ La
Blutre (Cass.).
BleTet dit lAcombe» figure dans les actes
des XVIII* et XIX" synodes généraux des églises
prolestantes, au rôle des ministres déposés et apos-
tats pour l'Anjou.
Bllard, c"» de St-Florent — Bélier, Beliart
1470 (Sl-Flor.), vignoble important au xv-xviii« s.
BUardlère (la), f.. C*" de Durtal, 1539, re-
lève de la Barbée et appartient à Jean Ledevin.
apothicaire de Sablé. V. Billardière (la).
BIIn,f., c"« d'Yzemay; — Blain (Cad.).—
Bélin (Et. -M.).
Bllnaie (la), f., c"« de la Comuaille.
Bllnaie (la) f., c"« de Grez-Neuville.
Bllnerie (la), oseraie, c"« de Ste- Gemmes-
sur-Loire.
Bllnettes (les), c«« de la Chapelle-St-Laud,
butte formant use des éminences les plus élevées
du Département (100 mètres).
BUnlère (la), vill., c"« à'Allonnes.
BUnlére (la), f., c»« d*Aviré. — On y a
trouvé (1868) des tombeaux de pierre d'ardoise.
Bliniére (la), chat., c°« de Beaufort, appar-
teuant à M. Du Bost Dubreuil de Gargilesse, an-
cien maire de Beaufort, ancien membre du Conseil
général. L'habitation en 1790 comprenait sept
corps de bâtiments dans une cour enclose de murs
avec jardin entouré de douves et fossés et
avenue conduisant au grand chemin ; une plan-
latioD de léards formait comme une seconde en-
ceinte. En dépendaient le fief des Palis, dont
relevait partie de la ville de Beaufort, les métai-
ries de la Grande et de la Petite-Fosse, de l'Aille-
raye, de la Huzelliëre, de la Grangue-Guéret, du
Motis, du Perray, les closeries de la Basse-Fosse,
de la Tessellerie, de l'Ormeau-Comu, de l'Evô-
querie, la ferme du Moulin-Neuf, le petit domaine
de la Motte-Chartier. La terre relevait d'Avrillô
prôs Beaufort et fut durant longues années aux
mômes mains. — En est sieur Ambr. de Pontle-
voy, chevalier, 1465. —Elle passe par alliance à la
famille de Chérité au xvi« s. — Jean de Chérité
1579, 1587. — Sa veuve Eléonore Leguayl600. On
lui peut attribuer la cachette d'un trésor qui fut
retrouvé en décembre 1868 et qui se composait de
plus de 6,000 pièces de Henri III, Henri IV.
Louis XIII, Urbain VIII pape, le cardinal de Bour-
bon, etc. ; — Arthur de Chérité 1672. Yves Chevais,
sieur du Boulay, chevalier de St-Lazare, acquit la
terre, avec Avrillé, en janvier 1692 et y mourut le
22 novembre 1702/ — après lui, sa famille jus-
qu'à la fin du xviii* s. ; — Marie-Thérèse-Olympe
de Chevigny. sa petite fille, femme de Louis-
Gharlea Du Breuil Du Bost en hérite par partage
du 4 février 1774; ^ Louis-Laurent-Marie-Joseph
Du Breuil Du Bost de Gargilesse, officier de dra-
gons au régiment d'Orléans, 1780, 1790. sur qui la
terre fut vendue nat* le 6 thermidor an IV, mais
rachetée par sa femme. Franc. Budan.
Le château actuel, entouré de splendides dépen-
dances, date du xvii' s., commencé en 1693 sur
un plan magnifique, dont l'exécution fut suspen-
due en 1734 ; l'ancien forme les servitudes avec
combles du xv" s.; au-devant, deux tourelles
dn xvi« s. où apparaissent des traces de bla-
son et que précédait un pont-levis. — La cha-
pelle, consacrée à St Julien, (4 m. 20 sur 7 m.
dans œuvre) avait été bénie de nouveau le 12 août
1627. Elle menace ruine et sert de bûcher. Les voûtes
à arêtes vives attestent la première époque de
l'art ogival (xiii* s.) ; aux retombées figuraient des
blasons, dont un seul reconnaissable, chargé de
trois chevrons. Le reste de l'œuvre rappelle la
chapelle d' Avrillé. — Une inscription portant
reçu des Chérité : d*azur au sautoir d'argent
accosté de quatre croix de Malte d^or, indique
la tombe de Louis de Chérité et de sa seconde
épouse Renée de Langan f le 6 ™ara i6i!i. — Les
gradins vermoulus de l'autel sont enluminés de
fleurs et des monogrammes Jésus, Maria, alter-
nant avec les écussons des Chérité et des alliances .
— Sur l'autel, une mauvaise Annonciation ; —
à gauche en entrant, un très -ancien bénitier de
pierre formé d'une crousille profonde et surmon-
tée d'un Christ sculpté avec le monogramme
D M G. — On y a recueilli récemment de très-
curieux portraits sur bois de la famille Chérité.
dont deux représentent des Amours, quatre filles
les Quatre-Saisons, deux enfants de 10 et de 14
ans des chevaliers de Malle (1656). — On conserve
encore au château un beau portrait (xviii* s )
de la princesse de Conti demandant sa bonne
aventure à une Bohémienne et le t. Il de l'Ar-
cadie, relie aux armes de Marie de Médicis, qui
l'aurait elle-même oublié, dit-on, à la Bliniére.
Arch.(k) M.-et-L. et de Beaufort.— Mote8H88.de M. Denais.
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BLO
BllDiére, (la), f., c»« de Chenillé-Changé.
— La Blouinière 1641 (Et. C). — Vis-à-vis
sur le chemin, tout à rentrée & droite de la grande
allée da châteaa des Rues, on désigne da nom de
Chapelle de la Bl. une chape de bois portée
sur quatre piliers de pierre, sous laquelle s'élève
une petite croix neuve fichée sur un haut et vieux
fût de pierre hexagonale, avec base et escalier.
Bllnlére (la), f., c»« de Cholet
Bllnlérc (la), f , c^^ de Corons confisquée sur
l'émigré Huraultde Yibraie, et vendue en Tan IX.
Bllniëre (la), vill., c»« de Grézillé.
Bllnlére (la) f.. C»" de Grez-NeumlU.
Bllnlére (la) vill., c»« de la Jumelliére. —
Donne son nom à des bois sur les confins de St-
Aubin-de-Luigné.
Bllnlére (la), f., c»« de Louvaines. — La
Bélinière xvii-xviii« s. — Ancien fief dont dé-
pendait, outre une métairie du nom, la métairie
du Ghône-Creux. — C'était la demeure de Jean de
Belin ou Blain, garde du corps, mari de Margue-
rite de la Fontaine, 1628, qui y fonda le 22 juillet
1644 une chapelle sous le titre de l'Assomption.
Leur fille Françoise y épousa le'l mai 1656 Ant.
Lemasson. La terre saisie sur ses héritiers fut
adjugée judiciairement en 1674 à Guill. Louet et
de nouveau en 1684 à Gh. Audouin et par acte
du 7 janvier 1756 à Marie-Mad. Audouin, veuve
Bernard de Danne. — La chapelle existe encore
et sert de grange.
Arch. de M.-el-L. B 548. et 1M2 — Areh. cTA^ré Et.-G.
— Mas. 648.
Bllnlére (la), f., c»« de la Meignanne.
Bllnlére f., c»« de la Pommeraie. — Le
grand chemin comme Von va de la Bélinière
à Chalonnes. 1456 (E 650).
Bllnlére (la), f., c»« de Ste-Gemmes-d^An-
digne, formée par distraction du domaine de
Bois-Eperon. — Maisons et jardins à la Beli-
nerie 1498. — Le lieu de la B., party du lieu
de Bois-Eperon, 1518. — Le lieu de la B. ou
Bois-Eperon 1756.— Appartenait au xvi* s. à Jean
Yeillon et en dernier lieu à Jean Rousseau de Rom-
fort, héritier de sa mère Jeanne Bellouis (E 1260).
BUnlére (la), c»« de St- Florent -le- Vieil,
ancienne dépendance de laBourgonnière, relevant
de Montrevault. — En est sieur en 1512 n. h.
Charles Du Plessis, en 1576 Georges de Yauldrey,
sieur de St-Phal, par sa femme Jeanne Du Plessis,
en 1712 Lebeau, sieur de laForest, par sa femme
Renée Cousturier, de qui hérite Charlotte Poilpré,
femme de Pierre Guesdon, contrôleur au Grenier à
sel de Sl-Florent, 1713.
Bllnlére (la) f„ c"« de St-Macaire-en-M.
BUnlére (la), f., c»« de St-Pierre-Mauli-
mart ; — appartenait en 1740-1790 à la famille
Grimandet (E 1210-1206).
Bllnlére (la Haute-), f., c»« de St-Germain-
lès-Montf., dépendance de laterrede laPerrinière,
vendue le 7 prairial an VI sur l'émigré de Gibot.
Bllnlére (la Basse-), f., c"« de St-Germain-
lès- Mont faucon. — Tout près dans le chemin,
natt une fontaine ferrugineuse, non encore signalée.
BlUourne, vill., c"<»» de Pellouailles et de
Villévêque, — Boulitoume 1573 (C 144).
BUirlére (la Grande, la Petite-), Cf., t^ de
Savennières.
Bloirle Ga), vill., c«« de SU-Gemmes-<P An-
digné. — Le lieu de la Blaerie 1467 (E 1169).
— Le jardin du villa^/e de la B. ancienne-
ment en vignes 1678 (Ib.). — Le lieu de la
Blouasrie 1631 (Ib), — du nom des frères Le
Blois, propriétaires au xv* s. — Le tenancier re-
levait de la Haute-Rivière et était tenu de venir
au château de l'Epinay, avant dtner, la veille de
Noël, aider à mettre au feu la bûche de Noël.
BIols (Marie de), fille aînée de Charles de
Blois et de Jeanne de Bretagne, épousa le 9 juil-
let 1360 le duc Louis l<r d'Anjou. Dès la mort de
son père, elle s'occupa de le faire canoniser par
une enquête solennelle qui fut tenue pendant huit
jours à Angers (1365). Devenue veuve, elle con-
duisit ses deux fils à la cour et les fit armer che-
valiers par le roi le 1^ mai 1389, apaisa la ré-
bellion des Provençaux et leur fit reconnaître son
fils aîné, qu'elle eut la joie de marier à Yolande
d'Aïugon. Pendant que Louis II allait conqudter
en Italie, elle revint avec la nouvelle reine à An-
gers, « où elles se divertissoient le mieux et le
plus honnêtement qu'il étoit possible », dit Roger.
Elle y mourut le 12 novembre 1404, ou suivant
d'autres, à Saumur et fut enterrée à St-Maarice,
près le grand autel, sous le cierge pascal, dans
un petit caveau formé de grandes dalles d'ardoise
soutenues sur de grosses barres de fer, qu'on dé-
couvrit lors du remaniement du chœur. — Un
portrait d'elle est gravé dans VHistoire de Pro-
vence (t. Il) par Bouche.
Roger, Hist, d^ Anjou, p. 313-320. —Pocq. de Lrran.,
Msfl. 1062. — J. Bemier. Hût, de Blois, p. 381. — Le-
horeau, Mss., t. III, p. 10.
Blonde (la), f., c»« des Rosiers.
Blonde de Baf^nenx (Gilles), né en 1731,
subdélégué, puis maire de Saumur par brevet da
10 mars 1776 et continué pendant quinze ans. fut
élu membre du Directoire départemental en 1790
et en juin président de l'Assemblée électorale de
Saumur. Lors de la prise de la ville par les Ven-
déens, les chefs l'adjoignirent à leur Conseil su-
périeur (9 juin 1793). Il demanda vainement et
par écrit que la composition du Conseil fût défé-
rée à l'élection populaire. La réponse fut un ordre
qui lui imposa d'obéir. Arrêté immédiatement
après leur départ, dans son château de Bagneux,
il fut emprisonné à la citadelle de Saumur, puis
transféré à Amboise et à Bourges U fut relâché
au bout de trois ou quatre mois, sur les instances
de la municipalité de Bagneux et est mort à son
château vers 1802.
Blondel (Jacques-Guillaume), docteur de
Sorbonne, abbé de Pontron de 1752 à 1790
Blondellléres (les), h., c°" ûeVaulandry.
Blondin (le) ,f . , c*"* de Bouzillé. ^Le Blandin
(Et.-M.). — Bâtie sur des bois défrichés vers 1840.
Blonniëre (la), f, c°« du Pin-en-Mauges.—
La Balonnière 1613. — La Bellonnière 1742
(E 1047-1050).— Ancienne maison noble, à 1 ,900 m.
du bourg, sur la crête d'un coteau d'où la vue
domine vers N. et vers S. des perspectives char -
mantes, entourée autrefois de vastes jardins, avec
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BLÛ
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BLO
belle avenue de châtaigniers, dont une partie me-
sore 4 et 5 mètres de circonférence ; Fétang (23 ares)
existe encore et deox massifs de magnifiques châ-
taigniers qui décorent admirablement le paysage.
Une grotte a été installée au cœur d'un des plus
Tieux arbres. Les dépendances, prés, bois, fiefs,
s'étendaient dans les paroisses de Neuvy et de la
Poitevinière et relevaient de Montbault-Papin et
de Piédufou; —la Petite-B., de la Pouèze. -^ La
terre appartenait au xy<> s. à la famille Blé-
nouveau, et dés 15S0 jusqu'au milieu du xvii* s.
à la famille de la Rivière. — En 1656 Franc, de
La Rivière. — En 1666 son frère Antoine, inhumé
le l*r janvier 1671. La terre, vendue judiciai-
rement, rachetée par son frère François , fut re-
vendue de nouveau sur la fin de 1675 à Franc,
de Russon, mari d'Elisabeth de Ghampchevrier ,
mort dès le S3 juin 1677. — En 1684 Jeanne
Bouet, héritière de Gilles B., y demeure. — - En
fifù n. h. Jean Bouet, avocat au Parlement.— Jean
B. , procureur au Grenier à sel de St-Florent, f le 20
octobre 1785, âgé de 84 ans. — La terre passe à la
famille Blouin. — L'habitation actuelle transfor-
mée an xviii* s. par l'adjonction de deux massifs
carrés en forme de pavillons, conserve dans sa
salle basse une cheminée dont le trumeau est cou-
yert de quatrefeuilles inscrits dans des losanges, —
une autre, plus remarquable encore, orne la grande
saUe voisine, tout en granit, les pieds-droits for-
més par d'élégantes colonnes, dont le faite se di-
vise en deux gros tores pour former chapiteaux et
consoles et se termine à droite par deux tètes de
femmes, à gauche par une tète de femme et une
double volute. La finesse des détails, l'élégance,
la grâce , l'expression de l'œuvre tout entière y
révèlent un véritable maître de la première moi-
tié du xvi« s. C'est lasculpture la plus remarquable
de la Renaissance qui nous ait été signalée dans les
Manges. Rien dans les autres chambres que des
cheoiinées duxviii's. et de curieux bahuts du xvii«.
L'entrée du pressoir porte la date : 1769.
Arch. de M.-et^L.— Arch. comm. du Pin, Et.-G.— Notes
Mm. de M. Spal. « Arch. de la cure du Pin.
Bloaniére (la), f ., c"» de St-Georges-sur-L.
Blorderies (les), ham., c°« de Mazé.
Blordier {Jean)^ bénéficier de l'église d'An-
gers et porte-crosse de l'évèque, tenait une pen-
sion rue des Perronnelles et a publié à l'usage
de ses élèves de Nouryeaux Rudimens de la
langue latine par demandes et par réponses
(Angers, René Hernanlt et L.-Gh. Barrière, 1741,
1 Yol. iD'S^ en trois parties).
Blordiére (la), f., c»" de St-Germain-des-
PréSt vendue nal* le 1*' thermidor an lY sur de
Cumont.
Blordier^Laniplois (André), né à Angers le
29 août 1771, resta orphelin à huit ans et l'atné
d'une famille nombreuse et peu fortunée. Il étu-
dia pourtant à l'Oratoire d'Angers et finissait sa
rhétorique quand il obtint de partir avec une co-
lonie des Bénédictins de St-Nicolas d'Angers, qui
s'en allaient organiser les études & Marmou tiers.
La Révolution le ramena à Angers, d'où il sortit
bientôt pour « courir de contrée en contrée >, avec
son ami Métivier (V. ce nom). De retour au bout
de cinq ans, il épousa Marguerite-Angélique Lan-
glois dont il ajouta le nom au sien, perdit le peu
d'aisance acquise et bientôt réduit à vendre « ses
outils relatifs au métier de fabricant de mou-
choirs » (Affiches du 20 germinal an XI), il se
trouva heureux d'être attaché comme professeur
à un pensionnat de demoiselles (1803). Il en ani-
mait chaque année les distributions de prix avec
des drames et des opéras-comiques de sa compo-
sition, mais qu'il appréciait à leur juste valeur,
et peu à peu se fit une espèce de réputation pro-
ductive par le revenu de ses leçons particulières
très recherchées. Le succès de ses compositions
scéniques le mit en goût d'écrire des romans, qu'il
semble estimer davantage et à proportion de la
peine qu'ils lui coûtaient. Son début, Théodore,
resté manuscrit comme ceux qui suivirent, était
une imitation de VAnacharsis et prétendait à
peindre « tant bien que mal » les siècles de Fran-
çois I«' et de Léon X. Aimeric ou les Albi-
geois, Olivier Du Lac, Athanase ou le soli-
taire de la Baumette, s'adressaient à d'autres
temps et à d'autres pays. Hais surtout il entre-
tenait les Affiches et Angers deux ou trois fois
par semaine d'articles de critique, d'histoire ou
de fantaisie, qui, réunis et reliés dans sa biblio-
thèque, formaient plus tard une collection de
4 volumes et non à coup sûr sans intérêt (de 1820
à 1842). C'est peut-être en somme un de ses
meilleurs titres à l'estime et au souvenir des an-
gevins à qui il rappela des premiers leurs tradi-
tions presque oubliées. Malheureusement le style
en est trop souvent banal et sans étincelles ou
gâté par le goût de la périphrase vide. En 1830,
lors de la réorganisation de la Société d*agricul -
ture, il s'y fit des premiers inscrire en se chargeant
d'inaugurer les Mémoires par un discours préli-
minaire et en 1837 obtint, comme une espèce de
retraite pour ses longs services en ville et ses ou-
vrages sur l'Anjou, le poste de bibliothécaire en
second. Il venait de publier par souscription son
intéressant ouvrage sur Angers et le départe-
ment de Maine-et-Loire de i787 à 1830 (Pa-
ris, 1837, 2 vol. in-8«>), livre terne et confus mais
puisé aux sources et écrit de bonne foi. Le tableau
qu'il donna quelques années plus tard d'Angers
sous le régime municipal (Maige, 1843, 1 vol.
grand in-8o) , avait ce mérite d'avoir tiré le pre-
mier parti des registres originaux de l'Hôtel-de-
Ville. L'auteur annonça en 1846 un troisième ou-
vrage, L'Anjou sous ses comtes et ses ducs;
mais la souscription ouverte ne promit pas assez
pour suffire à la publication et le travail resta ma-
nuscrit comme les romans et les comédies, comme
une traduction de Poésies choisies de lord By-
ron et de Moore, un Cours d^ histoire grecque
et romaine et une Histoire de France abré-
gée, mêlée de vers de nos meilleurs poètes
sur les événements et les personnages les plus
remarquables, précédée d^une introduction
historique sur Vorigine, Vancien gouverne-
ment et quelques coutumes des Français. Ce
dernier livre s'imprimait chez Pavie, en 1812,
quand la censure exigea la suppression de certains
passages et de tout l'historique de la Révolution,
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y compris le règne de Louis XVI. L'antenr gai y
avait d'abord consenti (3 juin 1813) s'en dégoûta
et préféra retirer son manuscrit. Il est mort à An-
gers le 25 août 1848. — Outre les ouvrages déjà
indiqués, il a fait paraître une Géographie de
Lenglet'Dufresnoy (Angers, Pavie, 1813, 1817.
1823, in-12, 5* édition en 1829), « quoique ce sar
« vant, dit-il, ne s'y fut pas reconnu le moins du
« monde ; si ce n'était pas mieux, c'était différent».
— Essai sur le château de Serrant avec une
notice des famillesqui Vont possédé et par-
ticulièrement de la maison Walsh (Angers,
Pavie, 1822, in-8° de 2 f. 1/2, tiré à 60 exem-
plaires); — Abrégé de Mythologie (Pavie,
1817, in-12 et 2« édit. chez Launay Gagnol)
avec des observations critiques et morales
et un choix de vers, à l'usage des pensionnats
religieux ; — la Vie de P. Ayrault, traduite
du latin de Ménage, dont la préface lui valut
de la part de Fr. Grille, son chef à la Biblio-
thèque, une Lettre (in-80 de 20 p.) où est tracé
de verve et sans pitié le portrait du traduc-^
teur. — Blordier a de plus collaboré à la Revue
anglo-française de M. de La Fontenelle et fourni
plusieurs mémoires au Recueil de la Société
d'Angers et de précieuses notices à l'Annuaire
de Maine-et-Loire, notamment en 1831 des notes
sur les Angevins célèbres. Parmi les manuscrits
de la Bibliothèqne d'Angers figurent de lui (Mss.
1076, 1137) une Notice sur Jean-Baptiste Cor-
dier (V. ce nom), une Etude sur la Terreur
à Angers (n«906), un Commentaire du Pique-
Mouche (Mss. 526), une Traduction de Vhis-
toire des seigneurs d'Amboise (n« 843, in-4«
de 98 p.), des extraits de Grégoire de Tours et
une courte Notice autobiographique (Mss. 1076)
qu'a publiée la Revue d'Anjou, 1867, p. 191.
IL y renvoie à des Mémoires, dont le ma-
nuscrit, nous assure-t-on, aurait été remis par
sa fille à M. Godard-Faullrier. M. Adville possédait
aussi quelques-unes de ses pièces enfantines avec
la musique de Poitevin (Y. ce nom), Céiestine et
Sophie, Le Cercle ou l'Education des femmes.
Jeannette ou l'Orpheline, V Epreuve, que
Blordier comprenait dans son Théâtre d'édu-
cation. On a vendu à Angers en février 1867 ce
qui lestait de sa Bibliothèque, en insérant au ca-
talogue une foule de livres de toutes mains qui
ne lui ont jamais appartenu.
Arch. départ. — Bibl. d*Ang., Mw. 1076 et 572. — An-
nuaire de 1831, p. 169.
Blordrie (la), ham., c"« de Verrie.
Blotale (la), ham., c»« A'Angrie.
Blotaie (la), cl.. c« de Combrée. — Lelieu
et La closerie de la Belotais 1679 (E 536-542).
-- Françoise Bretault, veuve de messire Jacques
Guibelaye, le vend à Louis Raoul en 1679. Il
appartient en 1699, 1715 à n. h, Pierre Minier,
procureur fiscal de la baronnie de Pouancé.
Biotaie (la), f., c»« de la ComuaUle.
Biotaie (la), f., c»« de Noellet.
Biotlnlére (la), f.. c»« de Chazé-sur-Argos.
Blottniére (la), f., c"« de Chigné.
Blotimiére (ia)> f-. c°« de GenneUil
Blotlére (la), vill., c»* de la Breille,
BloUère (la), f.. c"« de Cheffes.
Blotlére (la), f., c"^ de Gonnord.
BloUére (la), f., c*"» de Jarzé.
Blotlére (la), f*» c°« de Luigné, est détruite.
BloUère (la), f.. c»« de la Plaine.
Blotlére (la), f., c^^ de la Pommeraie; —
relerait da fief Sanvap; en est near GiUes Du
Vau, écuyer. 1539.
Blotlére (la), f., c^ de St-Georges-du-Puy-
de-la-Garde. — Le lieu appelle le bordaige
de la Belotiére 1563 (Chap. St-Maurice).— Y naît
un ruisseau qui en prend le nom et se jette dans
le ruisseau de Launay ; ~ 300 met. de cours.
BloUére (la), ham., c°« de St-Paul-du-B.
Blotlére (la), f., c°« de Seiches, domaine de
l'abbaye de Ghaloché, vendue nat* le 16 juin 1791.
Blotlére (la), f., c"« de Soulangé, relevait du
Petit-Taunay, à qui il était dû par le tenancier
5 s. de service le premier jour des vendanges,
sous peine de saisie de la première charge de
raisin cueilli (E 520).
Blotlére (la), f.. c»« de Vauchrétien.
Blotléres (les), ham., c"« de la Chapelle-R.
Blotléres (les), f., c"« de Chemillé, — L*ho9-
tel et m.aison noble de la Belotiére, avec ver-
gers, jardins, bois, garennes, étang au-dessous
duquel tourne un moulin à blé, appartient en 1539
an. h. GiUes de Gheverue, en 1670 à Marc Amou-
reuse, écuyer, en 1718 à n. h. Charles Lejnmeau,
en 1732 à René Rousseau, écuyer, dont la fille
épouse en 1748 Jacq. Ducerne, sieur du Trottior,
bourgeois d'Angers.
Blotléres (les), vill.. c°« du Puiset-Doré.-^
Les lieux et ténements et villagea des
grandes et Petites-B, 1717. — relevaient de la
commanderie de Villedieu.
Blotteaa {Anne), est la fondatrice à Angers
des Filles de la Providence, qu'elle installa d'a-
bord dans une maison à louage au coin de la me
de l'Hommeau. puis en 1673 dans la maison près
l'église St-Jacques. Les lettres-patentes qui auto-
risaient l'établissement furent délivrées en juin
1689 et la fondatrice, qui était allée à Paris pour
les solliciter, y mourut avant d'en revenir.
Lehoreaa. Mse. t. III, p. S41.
Blotterle (la), f., c"* de Brion, — II y exis-
tait une espèce de chapelle où fut recueilli on
prôtre du pays pendant la Révolution.
Blotterle (la), f., c»« de Pouancé. ^ En est
sieur Math. Lemonnier 1770.
Blo«9 canton de Longue (6 kil.), arrond. de
Baugé (25 kil.), — à 48 kil. d'Angers. -- Blei
1040-1045 (Gartul. St-Maur. ch. xxvi). ^ Blod
1095 circa (Pr. de Bocé. ch. xi). — Bloium 1106
(Cart. de Bourgueil). — Bloi 1110-1126 (Eptt.
St-Nic. p. 55 et Cart. St-Maur , ch. xli), 1450
circa (L. Bl., f. 39). — Blodum 1117 (Fonlev,,
ch. anc). — jBZco 1140 (Cart. St-Maur, ch. lxi).
BU) 1178-1197 (Gartul. de Monnais, p. 356). —
jBZoc 1200-1209 (H.-D. B 31). -Bleu 1210-1215
(Ib., B 97). — i)todiuml211 (Gart. de Monnais,
p. 253), 1239 cGunaud. 1. 1). — Blua 1216 (Cart.
de Monnais). ^ Bleit 1229 (Invent, des sceaux).
— Blou 1258 (Gunaud, t. U. f. 3). — La vilU
de Blou 1282 (Gartul. de Monnais, p. 312). —
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Blou près Ramefort 1553 (Chap. de la Grésille).
Dans QQ pays trës-accideoté surtout vers TE.
et le S.-E., entre StPhiLbert (3 kil. 1/2) au N.,
Longue à l'O., Neuillé (2 kU. 1/2) et Vivy
(3 kil. 600 met.) au S. et Yemantes (6 kil.) à FE.
— La route nationale de Bordeaux, qui passe par
Longue» coupe à l'O. l'extrémité de la commune.
Un chemin d'intérêt commun de Longue à Ver-
nantes traverse le bourg, dominé par une haute
butte (109 met. au-dessus du niveau de la mer),
d'où l'on aperçoit distinctement Angers, Saumur,
Beaufort, Longue et une partie de la Vendée et de
la Touraine. Une tour hexagonale, de 10 met. de
haulear, la domine, construite en 1847 pour don-
ner du travail aux ouvriers. Des chdmins circulaires,
coupés de petits sentiers, en permettent Taccès fa-
cile môme aux voitures. Tout auprès, sur le faite,
est installé un lavoir. Au-dessous, les caves pro-
fondes, décorées à dessein de plantes grimpantes,
forment un immense abri de fraicheur et une re-
traite aimable aux jours d'été pour le propriétaire,
châtelain des Perrières, V. ce mott dont l'habi-
tation n'est séparée que par la route.
Le sol très-fertile est planté dans les parties es-
carpées de bruyères et de pins maritimes dont le
produit est apprécié. — Du blé, des noix en abon-
dance dont on fabrique de l'huile, des fruits de
toutes sortes forment, avec du vin blanc estimé,
les principales récoltes de la conmiune composée
de grandes fermes et de propriétés peu morcelées.
L'industrie particulière exploite d'excellentes
carrières de tuffeau blanc dont sont bâties les plus
anciennes maisons de Longue.
Superficie : 1,245 hectares, dont 58 en vignes
et 187 hect. 50 en bois.
En dépendent le village des Souvenets pour par-
tie (64 h., 4 kil. 200 m.), les hameaux de l'Ouche-
raie (26 hab., 3 kil. 200 m.), de Pontavrin (2 kil.),
deChampmorin (600 m.) et 159 fermes ou écarts.
Y natt le ruiss. de la Sirotière; y passe celui de
la Fontaine-Suzon.
Population : 190 feux en 1699, ^ de même
en 1789. — 704 hab. en 1726. — 1078 h. en 1826.
- iliO hab. en 1830. — 1034 hab. en 1841 —
- 1061 hab. en 1831. — 1087 hab. en 1861. ^
1,039 hab. en 1866. — 1,030 hab. en 1872, dont
236 an bourg (87 maisons, 85 ménages).
AjiumhUe le 25 août, fête de St Louis, ou le
dimanche qui suit, rendez-vous durant trois siècles
(.\vi-xviii« s.) d'un pèlerinage réputé pour la gué-
rison des maladies de Z'ouïe. Une confrérie s'était
formée sous ce patronage et l'on y venait par mil-
lien. Un des curés, Blanchet, blâma ce concours
en plein prône et dut y céder ; — un autre, Richard,
atteste qu'en 1699 il reçut la visite de 6 à 7,000 pè-
lerins de diverses paroisses. Tout ce zèle est passé.
Mairie et Ecole de garçons acquise en 1848.
~ Ecole de filles (Sœurs de Sl-Gharles) fondée
en 1860. — On y trouve dès 1623 un maître d'école
laïc, Jean Aubry, oiais qui n'a pas de successeurs.
Lavoir public construit en 1835 à la Fon-
Uine-Ghaude.
VEglise, dédiée à Notre-Dame (succursale, 5 ni-
v^ an XIU), est un très-curieux édifice (40 met.
SOI 7 met. 95), restauré en 1864 par M. Joly-Le-
terme et qui aurait mérité d'être signalé depui
longtemps et étudié. La nef unique est nue et vide
et l'exhaussement répété du dallage, envahi par
l'humidité, a fait perdre toute proportion aux
voûtes, dont les combles ont été refaits au xv« s.
— Dès l'entrée à droite un arceau ogival moderne
ouvre dans la chapelle des fonts bajptismaux, res-
taurée mais ancienne, comme il apparaît à l'exté-
rieur. Jusqu'à ces derniers temps elle servait de
prison municipale. — Près la porte d'entrée, un
grand bénitier en pierre, d'antique façon, sans
aucune moulure ni forme régulière. — Les deux
larges travées de la nef, embrassées dans un mince
formeret en tiers-point, sont divisées par un très-
étroit arc doubleau et s'entrecroisent à la voûte
d'une double nervure à arêtes émoussées dont les
retombées portent sur des colonnes rondes à chapi-
teaux à peine équarris. Dans la clef de la seconde
travée figure la croix pattée des La Chastre, en-
tourée du cordon de l'Annonciade ; — sur le mur,
à droite, une jolie Sainte Famille du xv!!** s.;
un peu plus loin, un petit placard à baie tréflée
dans le mur; vis-à-vis, à gauche, une triste As-
somption du xviii* s. — Un double arceau ogival
en retrait abaisse et resserre la nef en formant un
avancement où s'adossent d'informes statues à
demi-peintes, à droite de la Vierge, à gauche de
St Jean-Baptiste. — Le transept repose sur quatre
arcs doubleaux en tiers-point, portant sur des cha-
piteaux emplâtres du xii« s.; au-dessus, une cou-
pole informe, percée d'un trou central , autour du-
quel se réunissent les moulures de la voûte; — à
droite s'ouvre l'ancienne chapelle des Gouturest
formée de trois étroites travées avec chapiteaux
de feuilles de nénuphars et de fougères superpo-
sées ; au fond, une fenêtre ogivale à meneau qua-
drillé ; à gauche, un enfoncement en cul de four,
décoré à l'entrée d'un double faisceau de trois co-
lonnettes engagées, formant une absidiole avec
autel de la Vierge ; vis-à-vis , une antique pis-
cine. Des sortes de caches y sont pratiquées dans
les murs. — • La chapelle de gauche, qui est celle
du château des Perrières, offre des dispositions
identiques; mais les chapiteaux en sont mutilés,
la fenêtre refaite, l'absidiole obstruée et servant
de dépôt. — Deux des arcs doubleaux sont à
plein-cintre et il apparaît assez à l'extérieur que
c'est la partie la plus ancienne de l'église.
Le chœur comprend deux travées indiquées par
un arc doubleau mince et plat, la première rem-
plie de chaque côté par trois fausses arcatures
portées à mi-hauteur seulement sur quatre colonnes
à chapiteaux de feuilles de houx, la deuxième
par une fenêtre à quatre moulures plein-cintre.
— Deux arcs doubles en retrait forment l'abside,
retrécie par le groupe des colonnes et colonnettes,
support des voûtes, à cinq pans, dont deux aveugles,
et trois fenêtres dont une au centre bouchée pour
l'installation d'une Vierge. Les deux principaux
chapiteaux surchargés de moulures décoratives
représententent la gueule du démon béante, avec
son rebord naturel en dents de scie. — Le plan de
cette partie de l'église rappelle l'inclinaison mys-
tique de la tête du Christ expirant.— Une boiserie
en bois sculpté (xviii« s.) l'entoure avec deux
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niches, à droite pour la statue moderne de St Louis,
à gauche pour celle de St Augustin. — Elle pro-
vient de Tabbaye du Louroux, comme le grand
autel qui conserve encore le support, en forme de
crosse abbatiale, d'où pendait la colombe eucha-
ristique. — Â la base du pilier qui soutient le
clocher, une arcade surbaissée indique rempla-
cement de deux anciens tombeaux dont un pa-
rait encore en place. — Au-dessus se dresse la
masse superbe du clocher carré, percée sur
chaque face de deux larges et hautes fenêtres
géminées (xiii* s.), dont les arcs extérieurs se réu-
nissent au centre sur un groupe de quatre colonnes ;
aux angles, un autre faisceau porte le toit entouré
de modillons malheureusement mutilés.
Un grand portail plein-cintre, plaqué de quatre
épais contre-forts, a remplacé vers le xviip s.
l'ancien, écroulé sans doute avec une première
travée de la nef. — Dans le mur vers N., sous
une étroite petite fenêtre bouchée, apparaît une
porte romane plein-cintre, à triple voussure, for-
mée de claveaux posés de champ sans moulures.
Plus loin, la porte latérale actuelle est couronnée
d'un rang de quatre tuffeaux sculptés avec bor-
dure, encastrés dans la construction, de dessin et
de façon identiques anx petits cadres qui décorent
le portail d'Ântoigné, Y. ci-dessus, p. 122. Gomme
à Antoigné aussi, le pan de mur voisin est formé d'un
appareil moyen réticulé posé en losange, qu'on re-
trouve en cordon à la face supérieure du clocher et
au bas du transept gauche (xi« s.). Cette dernière par-
tie, quin'asubi aucune restauration moderne, garde
trace de toutes les transformations antérieures;
au-dessus un pignon porté par des modillons in-
formes; dans le contre-fort central une petite
fenêtre en plein -cintre, surmontée d'un petit
pignon ; deux autres baies couronnées de cordons
diamantés, l'une envahie à demi par le contre-fort
d'angle; an bas, une porte enmurée. — L'abside,
dont l'entrée est indiquée extérieurement par un
pignon avec petite niche de Vierge, a son toit
plat à modillons, les fenêtres à double cintre avec
cordon de diamants dont le rebord circule autour
des contre-forts qui les encadrent; — au-dessus
les traces noires de l'ancienne litre seigneuriale.
Le Presbytère a été acquis par la commune
en vertu d'une ordonnance du 20 septembre 1826.
Le Cimetière est placé en plein bourg. L'épi-
démie qui fit rage en 1789 fut attribuée à ce voi-
sinage. 11 fut interdit en 1808 par arrêté du préfet,
et pendant deux ans les inhumations se firent à
St-Phiibert; mais un arrêté nouveau le rétablit
en 1810 jusqu'à l'acquisition d'un emplacement
qui est encore à trouver.
filou est une des localités les plus anciennement
habitées de l'Anjou. Sa situation élevée au milieu
d'un pays riche, au bord de la vallée régulière-
ment inondée, a dû en faire un refuge naturel dès
les premiers âges. Au point dit le Grippeau, qui
émerge le premier au-dessus des inondations de
la Loire, on a trouvé des amphores romaines et
des briques en abondance. Le C/iausâts, à quelques
pas à l'E. de la butte, le Grand-Chaussis au N.
et tout près de la Modetaie, le Gué-du-Perray,
le Grand, le Petit-Perray, près Longue, in-
diquent la direction sur toute la longueur de la
commune de voies antiques, dont en 1868 j'ai
encore vu partie des énormes dalles en place ou
amoncelées sur les rebords du chemin de grande
communication qui l'a remplacée. Elle s'inclinait
légèrement à droite en abordant la principale rue
du bourg et se continue sans doute sous le mur da
grand enclos qui la borde vers S.-O. — Un antre
chemin transversal l'entrecroisait près la Modetaie.
Au XIII* s. encore « le chemin par lequel l'on vait
de Saumur au Mans » traversait « la ville de Blou >.
— Sur la butte même, au Heu dit la Croix-Orée,
la tradition prétend connaître l'emplacement d'un
temple d'Apollon, dont près de là, dans la Rue
des Fondeurs t on aurait retrouvé des briques,
des fûts de colonnes, divers débris. Des puits an-
tiques, des détritus de forges, des armes, des vases,
des médailles, des sépultures sans nombre en
pierre coquillière dans le bourg même (1856) in-
diquent un ancien centre d'activité détruit.
L'église actuelle, dont certaines parties sont sans
doute antérieures au xi* s., suffit à attester l'an-
tiquité de la paroisse. — La cure était à la pré-
sentation du baron. — Je n'ai rencontré aucun
nom de curé avant le xvii* s. — Curés : Guill.
Leriche, 1622. — Franc. Pasquier, 1633. Il bé-
nit le 23 août 1663 la grosse cloche, qui existe
encore, nommée Henri-Jacoba par Uenn-Ao-
guste de Saint-Eslan, fils du lieutenant com-
mandant le château de Saumur. — Dlanchet,
1672-octobre 1686. ~ Marin Legentil, octobre
1686. — Commandeur, 1690. — Alexandre-Henri
liickard, 26 août 1691, i le 1 mars 1703. âgé
de 51 ans. — André Farouelle, 3 juillet 1704,
t le 11 avril 1744, âgé de 68 ans. — Ch. Fave-
reau, 20 février 1745, f le 16 septembre 1747,
âgé de 60 ans. — G. Thiberge, précédemment
vicaire, 27 ocîobre 1747. Son portrait est conservé
encore à la cure. Il bénit le 3 mai 1756 une grosse
cloche nommée Marie- Toussaint, qui a pour
marraine la femme d'Abraham Carrefour de La
Pelouse.—Il signe la dernière fois le 1 1 février 1790.
Son vicaire, Olivier Dolivet, élu le29 maià Baugé.
prend possession de la cure le 12 juin 1790, assisté
des officiers municipaux. Il se maria plus tard.
La Citadelle, la Tour-du-Coq, le Temple,
U, Cathédrale, l'H^ôpitaZ sont des noms de fermes
qui rappellent des souvenirs du moyen-âge. C'était
alors une des quatre baronnies d'Anjou, dont les titu-
laires comptaient parmi leurs privilèges le devoir et
le droit de porter l'évêque d'Angers â son installa-
tion, depuis l'abbaye St- Aubin jusqu'à l'Evêché, et
de le servir à table. L'évêque, comme suzerain, avait
libre passage.avec chiens et valets, à travers les cours
du château. — Le baron était seigneur fondateur de
l'église bâtie dans le petit cimetière, ainsi que les
halles, dont il ne reste plus trace. Au nord était
la prison ; au carrefour, près le grand cimetière,
l'aumônerie.
Dès le XI' s. le fief donne son nom à une famille
de chevalerie qui figure au premier rang et dont
les aînés étaient sieurs de Ghampigny en Ton-
raine. — Robert de Blou assiste aux funérailles de
Robert d'Arbrissel. — Aimery de B. part pour la
croisade en 1248. — Une charte de 1229 conserve
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6lô
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bLo
son scaaa bandé de six pièces, avec contre-sceau
paie de iaème. Vers le milieu du xiii* s. la terre
passa par mariage à la famille de Beaucé,— Crutdo
de Bauzcaio, miles , dominus de Blodio, 1270,
•^ et par succession à celles de Beaumez, puis de
Laval. •— Jeanne de Laval la donne en 14S4 à sa
fille, femme de Louis de Bourbon. — En est baron
Franc, de Bourbon, comte de Vendôme, 1492 ; —
Charles, duc de Vendôme, pair de France, 1519; —
Jean de Léaumont, sieur de Puygaillard, cham-
bellan du roi de Pologne, lieutenant du roi en
Anjou, par acquêt vers 1573, mari de Marie de
Maillé. — Vendue par les héritiers de sa veuve
en 1588 à Bertrand de Preschac, gouverneur des
Ponts-de-Gé , elle est retirée et appartient encore
en 1604 à leur fils Emery de Léaumont, capi-
taine de 50 hommes d'armes; — en 1629 à
Urbain Turpin, chevalier, sur qui elle est vendue
judiciairement, en 1648, à Suzanne de Chenu,
femme de Louis Turpin-Grissé, mort en 1663;
— Jean -Baptiste de La Chastre, mari de Jac-
queline Turpin, 1665, 1681. — • Dès 1672 Claude-
Toussaint Lejumeau est dit baron de Blou; — > son
fils René-Toussaint L., mari de Claude Leroux de
la Roche des Aubiers, habite le château patrimo»
niai des Perrières, V. ce mot, centre dès lors de la
baronnie, et y meurt en 1710, comme Toussaint-
Claude L., mari d'Anne -Elisabeth des Ecotais,
t le 19 mars 1735, âgé de 72 ans, et René-Tous-
saint L., lieutenant des maréchaux de France,
mari de Charlotte de Qnatrebarbes, f le 20 mai
1785, âgé de 72 ans.
Le 14 thermidor an IV fut vendu sur son fils,
alors émigré, l'ancien château abandonné, rési-
dence des barons, encore désigné sous le nom de
la Baronnie, grande ferme, à gauche en descen-
dant de l'église vers Longue. Un double arc plein-
cintre forme l'entrée, surmontée d'un colombier
écroulé; à droite attientla grange dimeresse; vis-à-
vis dans la cour, le manoir faisant face à l'orient,
reetangle à épaisses murailles , autrefois voûté
dans toute son étendue, avec croisées à meneau de
pierre, que prolongent vers S. et vers N. des bâ-
timents neufs. Le palier du préau porte à la clef
de voûte un léopard passant; au premier étage,
quatre culs de lampe sculptés (xvii* s.).
M. le commandant Dupont, à Brion , possède
la matrice (xv« s.) du sceau, « Sigillum des
contratz de Blou », avec l'écu inscrit dans un
lobe à six feuilles.
La paroisse dépendait du Grenier à sel de Sau-
mur, de l'Election et du District de Baugé, aban-
donnée d'ailleurs entre toutes et plus que toutes
inabordable. De tant de chemins le seul qui servit
en 1789, celui de Longue, menant au marché,
restait pour les trois quarts impraticable.
Maires : Gendreau, 1790. — René PZoquin,
1792-an XIII, démissionnaire.— Docteur X^&ktnc,
l«r avril 1806, démissionnaire. — Pierre Lair,
l«r mai 1809. — jLebrccg, 7 avril 1815. — Pierre
Lair, 12 juillet 1815. — Le colonel Alexandre de
Boylewe, 23 janvier 1826.— Félix Daguin, 5 no-
▼embrel831 , f le 10 janvier 1842.— Fr. Faucillon,
6 décembre 1842. — Charles Lair, 1847-1872.
Artb. de M»-ei-L. G 186-190, 200; QEvéehé^ Pr.dê
Cttiiâttd.— Arch. comm. Et.-G. — lovenlaira des sceaux des
Arch. nat., n' 1445. — Pour chaque localité à son article,
notamment l'Anerie, le» Aubier», la Oaignardière, /« Gué-
de-Terry, la Âfodetaie, Bomfort, Mésanger, Uê i*«r-
riireSf Yill^mainseul, etc.
Blon vie Petit-), f., c"« de Chigné.
Bloaardiére (la), cl., c°« du Fuilet.
BIo«ére (la), ham., c»« de St-André-de-kL'
Marche. — On y signale une pierre levée de
2 m. 60 de hauteur sur 1 m. 50 de large, toat prés
vers N.-O, — et sur tout le coteau d'alentour de
nombreux lieux dits, la Pierre- Levée , la
Pierre-Droite, la Grande-Pierre, la Pierre-
Badante, qui semblent indiquer d'autres men>
hirs disparus.
Blovére (la), f., c*>« de St Christophe-du-
Bois. — La Billouère 1618 (Et.-C). — La
Bloire (Cass.). — Totalement incendiée pendant
la guerre; appartenait à l'émigré J -B. de Rangot.
Bloaère (la), ham., c°« de St-Quentin-en-
Mauges. — La Belouère (Cass.). — La BeiU
loire (Et. -M. et Cad.), avec bois de chênes, où
se récoltaient d'une coupe 3,000 fagots en 1780.
Bloaère (la), petit bourg (15 ménages, 52 ha-
bitants) c"« et à 1,300 m. de ViHedieu.—Bloe-
ria 1326. — La Bloère 1401 (Série G). — For-
mait avant la Révolution la paroisse unique de
Tagglomération actuelle, dépendant de l'évôché
d'Angers et du doyenné des Mauges, avec un prieuré
relevant de l'abbaye de St-Joùin de Marne, à la
collation de l'abbé, plus tard du roi, réuni
depuis au moins la première moitié du xviii« s.
en annexe au prieuré de Geste, la cure restant con-
férée et plrésentécpatr' Vévêque.
Curés : Guill. Baudumeau 1508, 1530.— Mi-
chel ^tcoZ^on, 1594 jusques vers 1635-1640. A par-
tir de celle date figure un autre Mich. Nicollon
qui résigne en 1670, mais en demeurant à la
Blouére où il ne mourut que le 30 août 1686. IL
y fut inhumé le 31 c dans la chapelle St-Michel
adhérente à l'église » — Gabriel Nicollon, 1670,
f le 6 janvier 1728, âgé de 83 ans, et inhumé
dans l'église. — Mathurin Lefèvre, sacriste de
Montaigu, 1728, f le 25 mars 17^, âgé de 56 ans.
— Math.-Fr. Courau, 19 mai 1743, f le 18 mars .
1753, âgé de 42 ans.— N. Cote2{e, 23 avril 1753, jus>
qu'au 25 février 1754.— Jean. -J . Pichard, 23 mars
1754. Le 27 septembre 1780 le curé de la Re-
naudière vint bénir deux nouvelles cloches. Des
réparations à l'église eussent été plus urgentes ;
les murs et le clocher menaçaient ruine en 1789;
il pleuvait sur l'autel. — Pichard signe curé jus-
qu'au 3 avril 1792. Le 8 avril c'est Poisson, mais
avec le titre de desservant de Yilledieu. Néan-
moins, du 2 septembre 1794 à janvier 1796 on re-
trouve Grasset comme desservant de la Blouére.
On voit concurremment pour prieurs N. de
La Bédoyere, 1698. — J.-B. Vergély, 1735.
Deux juridictions, celle du commandeur de
Yilledieu et de celle de la Hameliniére, dont
relevait la Blouére, se partageaient la féodaUté
de la paroisse.
Une mauvaise tuilerie à la fin du xviii* s., et
quelques fermes formaient prés l'église un groupe
sans importance, ayant pour syndic municipal en
1789 J.-Gab. Chevalier, sous la dictée duquel fut
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rédigé le cabier des doléances de la paroisse. On y
demande notamment la création d'nne école de cha-
rité avec les revenus des bénéfices inutiles et la rési-
dence obligatoire des ecclésiastiques, spécialement
de révoque. L'organisation nouvelle transféra le
centre de l'administration administrative et reli-
gieuse à Yilledieu, principal. bourg» dont la cha-
pelle dut seule, en vertu du décret du 5 juillet 1791,
rester affectée au -service public. En réalité, le
cuite continua uniquement à se célébrer jusqu'en
1828 dans l'église de la Blouère ; il s'y maintint
môme après la construction de l'église de Ville-
dieu, pour y être rétabli officiellement par le
décret épiscopal du 8 novembre 1834 qui érigea de
Bouveau cette section de la commune en paroisse,
comprenant 21 fermes, 384 habitants.
L'ancienne église, dédiée à saint Christophe , com-
prenait dans une orientation parfaite une seule nef
(3 m. 50 sur 5 met. 50) avec chapelles latérales
vers Nord et un chœur ayant tous les caractères
des constructions du xii^' s. La démolition qui
se poursuit en ce moment (1872) y a fait dé-
couvrir une immense fresque, formée de peintures
de divers âges, comme la construction. Â gauche
de la fenêtre du chœur déjà abattu se voyait une
Adoration des Mages, On distingue encore sur
le mur Sud une apparence de vase; au sommet
du mur Nord un groupe de six personnages muti-
lés, formant comfaoe une procession qui se dirige
vers le chœur; parmi eux un grand personnage
nimbé, quatre autres vêtus de longues tuniques à
plis droits et roides, deux de robes tombant i
mi-jambe; l'un d'eux les bras étendus, un autre
de môme et comme emporté dans une marche ra-
pide. — L'exécution, qui est d'un artiste, parait
pouvoir être assignée au moins aux premières an-
nées du XIV" s. -— Au-dessous et un peu à gauche
se détache d'une autre scène un personnage nim-
bé, à vêtements courte et demi-flottants. — Outre
les antiques statues en bois de St Christophe (xv's.)
et de St Sébastien (xvp s.), repeintes en 1667 par
J. Poiret, actuellement à la cure, plusieurs pierres
tombales y subsistaient encore avec inscriptions,
dont une portait une curieuse croix fleuronnée,
une antre l'épitaphe d'une dame du Manoir. Elles
ont été enlevées en 1864 et employées au dallage
de la nouvelle église.
La sacristie possède une botte aux saintes huiles
avec l'inscription : i6S8, La Bloyère, un calice
en cuivre doré, dont le pied, découpé en arcs de
cercles qui se réunissent, porte tracés à la pointe
ces mots : M. Nicollon rector dédit 1625, et
un Calvaire, fixé dans le sol avec l'éponge et la
lance croisées ; à l'opposé un écusson fretté
de,..., le chef chargé de trois hermines^
avec deux branches de laurier ou d'olivier entre-
lacées pour support. — Une bannière portant
brodés en relief, par Franjou, avec la date 1689,
d'un côté la Vierge et l'Enfant sur un semis d'é-
toiles, de l'autre St Christophe et des fleurs de lys,
qui avaient été substituées aux étoiles du travail
primitif, a disparu depuis 1864 ainsi qu'un Christ
en bois peint, suspendu au-dessus du chœur, les
pieds croisés à Fantique. — Une croix procession-
nelle «n argent (1677) par Bouffard d'Angers
porte d'un côté le Christ nimbé, de l'autre, en pro-
portion réduite, la Vierge, coiffée d'une sorte de
bonnet en pointe, avec l'Enfant. Le noeud de la
croix est orné de rinceaux ou nielles en creux,
la hampe en cuivre argenté chargée du haut en
bas de fleurs de lys en relief.
Le Presbytère , situé au N. de l'ancienne
église, conserve un escalier en pierre et une porte
ogivale du xv« s.
L'ancien cimetière sert encore aux inhumations,
sur la route, dans le village, au canton dit k
Champ 'des- Francs. A gauche du Calvaire s'y
rencontrent, outre de nombreuses dalles toma-
laires dont une avec les attributs d'un maître en
œuvres blanches gravés au trait, des lombes
d'un aspect particulier, qu'on retrouve à la Sé-
guinière et plus nombreuses mais d'apparence pins
récente à Mortagne, sarcophages massifs de granit
en forme d'auge, le couvercle en toit double sculpté
en relief dans toute sa longueur d'une croix, le
pied tourné vers l'orient, les bras penchés sur
l'inclinaison du toit avec arcatures plein cinlrs à
la partie inférieure ; — l'une d'elles, la plus an-
tique, le toit chargé d'un côté de lozanges, et le
pied de six fausses arcatures, dont deux ogivales
et deux avec croix processionnelle et une fleur de
lys (xiv-xv» s.) ; — à côté, deux belles croix sla-
tionales du xv^ s. et un if énorme de deux met.
de tour. Nul autre signo ni inscription, sauf
sur une de ces tombes, outre la grande croix, une
croix pâtée et un dessin méconnaissable.
L'église neuve, bâtie en 1860 (architecte Tessier.
de Beaupréau), est une œuvre de style ogival arec
chœur à cinq pans coupés, éclairé par des vitraux
où sont figurés en bustes le Christ et les Evangé-
listes. On y a conservé , en le remplaçant par
un autel en pierre, l'ancien autel dont le tabernacle
est formé par quatre colonnes torses en bois doré.
Sur un des côtés se voit un écusson en relief,
formé de deux écussons, l'un d^ argent à la croix
engrêlée d*azur, l'autre d'argent à qxmtn
fasces ondées d'azur, le tout surmonté d'une
couronne de comte.
Le bourg donne son nom à un ruisseau qui
naît dans un réservoir, reste de l'étang desséché
du Manoir, traverse les prairies, la route dép^,
contourne le mamelon de la Blouère pour se jeter
dans la Vrenne, après 1,700 met. de cours, grossis
gauche, au bas du domaine de la cure, par un
ruisseau dit l'Etang, qualifié de douve, qui bor-
dait sans doute autrefois les terres du prieur.
Arch.. de M.-el-L. — Notes et notice Mss. de M. Spil.-
Notes Mss. de M. Boutillier de Saint-André.
Blouère (la Grande, la Petite-), ff., c" de
Vezins.
Blovéres (les), ham., c»* de Lire.
Blonln, m'», c"« de St-Georg.-du-P.-de-Ui'G'
Blonin {Charlotte-Louise-Jacqueline), née
le 4 août 1758 à Angers, était Falnée des onxe
enfants d'un maître de grammaire, originaire de
Rochefort-sur-Loire et tenant pension* sur bps-
roisse de la Trinité. Elle aidait son père, toute
jeune, et s'enthousiasma, dans la charité de son
cœur, pour l'instruction des sourds-muets dont
renseignement alors tout noiiTeao était introduit
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sous ses yeax par on disciple de Tabbé de L'Epée,
Fabbé FrémoDt (V. ce nom). Sur son conseil elle
foDda à Angers en 1777 une école spéciale de
soards-mnets et, encouragée par le succès et par
la reconnaissance publique, demanda çt obtint
soD admission aux cours mêmes de Tabbô de
L'Epée, qu'elle suivit, avec une subvention de
r£tat, pendant six mois de Tannée 1781 et de
nouveau pendant les vacances de 1782 et de 1783.
L'intendant Ducluzel lui alloua dès son retour à
Angers en 1782 un traitement de 1,000 livres. 12
bourses d'élèves, chacune de 400 francs, et bien-
tôt la libre disposition de Tabbaye St-Nicolas. La
Commission intermédiaire d'Anjou porta le chiffre
des élèves subventionnés de 12 à 20 et sur la de-
mande de la directrice (3 janvier 1791) un arrêté
du Département (19 juillet 1791) éleva le. chiffre
de la pension à 450 livres. Mais quelques mois à
peine plus tard les événements avaient marché et
une pétition souscrite < par un grand nombre de
citoyens » dénonçait l'établissement comme un
refuge de prêtres insermentés, tenant assemblée
de réfractaires dans la chapelle, et la directrice
comme insultant ou faisant insulter par ses élevés
c les citoyens qui se rendent dans leurs temples
pour y exercer leur religion » ou les officiers de
ia garde nationale (25 janvier 1792). M"« Blouin,
mise en demeure de prêter le serment civique, s'y
refusa, et un arrêté du 15 août 1792 ferma sa
maison et plaça provisoirement les élèves dans
un des hôpitaux de la ville, en attendant une dé-
cision définitive à laquelle on ne pensa plus. La
directrice en faite eut peine à gagner la nuit en
bateau la ville de Nantes, où elle resta cachée
pendant la Terreur. Dès la prefhière session du
Conseil général du Département l'établissement
fat réorganisé et une délibération du 11 thermi-
dor an \lli indemnisa la fondatrice de la perte
de son mobilier, évalué par elle à 10,000 livres,
et reconstitua l'œuvre sur les bases de l'arrêté
de 1791, en émettant le vœu que l'Ëtat prit les
frais à sa charge, comme il était fait pour Paris
et pour Bordeaux. Sous l'Empire l'autorité ne fit
que prêter une aide chaque année plus utile.
L'ordonnance du 13 décembre 1814 y constituait
36 élevés boursiers à la charge du département
de Maine-et-Loire et des douze départements cir-
convoisins, mais elle ne reçut pas d'exécution.
M»« Blouin vit Charles X et obtint du roi et de
la duchesse de Berry quelques secours qui lui
permirent enfin d'acquérir pour son établissement,
transféré successivement de St-Nicolas dans la
Cité, puis à l'hôtel Lancrau, puis à l'hùlel Gizeux,
le vaste domaine de MiUe-Pieds sur la route de
Saumor (1825). £Ue réunissait vers cette époque
environ 40 élèves. Souffrante depuis le mois de
juillet 1827, elle y mourut le 20 septembre 1829
et fut portée par ses pensionnaires au cimetière.
Blouin {Victoire) t nièce de Charlotte, née à
Angers en 17SK9, fut envoyée par sa tante au cours
de l'abbé Sicârt, qu'elle suivit à Paris pendant
cinq à six mois en 1815. Elle devait d'après le
vœu du Département, qui l'y avait entretenue,
aider Charlotte Blouin et plus tard lui succéder.
Vais, prise de dévotion, elle se réfugia oo 1821 à
la Trappe et voulait y rester, si les instances de
sa tante et le rappel énergique des engagements
pris par elle vis-à-vis de l'administration ne
l'avaient décidée à rentrer à Angers. Elle forma
dès lors autour d'elle une espèce de congrégation,
portant un habit particulier, robe verte et pèle-
rine blanche, sous le titre de Sœurs dévouées
aux Sourds-Muets sous l'invocation de Notre-
Dame-des-Sept- Douleurs (mars 1822), qui
s'engageait, sans vœu formel ni autorisation défi-
nitive de l'évêque, à continuer l'œuvre de Char-
lotte Blouin. En 1829, Victoire prit la direction
de la maison 'qu'elle conserva jusqu'à sa mort
survenue le 8 octobre 1842. Après elle, l'établis-
sement toujours chancelant a été complètement
transformé sous la direction des Filles de la Cha-
rité de Ste-Murie.
Arch. départ. — Arch. municip., Beg. de» délibératioiUf
17«l-179i.— Moniteur, 1" janvier ASii.^ Maine-et-Loire
des 23 Bcptcmbre 1829, 10 et 12 iuUlet 1855.— GriUe, Brie-^
à'Brac, l. I, p. 180
Blouin {Charles) f frère de la précédente,
sous-lieutenant à la Légion de Maine-et-Loire,
mort âgé de 19 ans, le 20 janvier 1817, chez sa
tante Charlotte, avait publié en 1816 des stances
A la Fidélité (iu-12, sans nom d'imprimeur).
Blouin {Joseph), né le 6 janvier 1748 à la
Jumeliière, étudia à Châteaugontier, dont le prin-
cipal était son grand -oncle, y professa à sou
tour quelque temps, puis vint enseigner la rhé-
torique au collège de Beaupréau (1784). Il re-
fusa le serment, comme tous ses collègues, et se
cacha d'abord dans le pays puis aux alentours de
St-Af artin-du-Boisprès Segré. La Révolution passée,
il devint successivement missionnaire de St-Laa*
renl, desservant de Saint-Christophe-la-Couperie,
prédicateur de retraites , puis prêtre nomade et
sans titre connu, même sans domicile, heureux de
trouver un refuge pour mourir le 10 août 1824
àràgede76ans, aux Sourds-Muets, chez sa parente,
a C'était, dit l'abbé Bernier, une nature excel-
lente et riche mais où les facultés ne se faisaient
pas suffisamment équilibre ». — Il favorisait les
distributions de prix du collège, de comédies de
sa composition aussitôt oubliées qu'applaudies ;
mais il a publié une Lettre sur la Vendée
(Pavie, 1802), et plusieurs ouvrages à l'usage des
collèges tels que : Explication et développe-
ment sur la prem,ière partie du Catéchisme
du diocèse d'Angers (Angers, Marne, 1801, in-
12 de 174 p.) ; — Explication du Catéchisme
sur les Sacrements (Angers, Pavie, 1802, in-12
de lt>6 p.) ; — Explication du Catéchisme
sur les Commandements (1II« partie. Manie,
1803, in-12), avec avant-propos, préface et notes ;
livre trop peu soigné et de rédaction hâtive ; —
Abrégé des Commandements de Dieu dia-
prés les Conférences d'Angers Angers, Marne,
an XII).
Bevne de l'Anjou, 1853, t. Il, p. 118, 121, 163;--
Affiches, 12 fructidor, an XU.
Blouin {Louis), cultivateur de Trémentines,
compagnon de Stofflet, fut élu dès le premier
jour capitaine de sa paroisse. Quand il revint en
Vendée, après le passage de la Loire, il ramenait
quatre des siens, seuls survivants de sa compa*
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ÉLO
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BLÛ
gnie; il accompagnait Henri de La Rochejac-
qnelein quand celui-ci Jat tué, et le récit écrit
sons sa dictée par H. de Sapinaud diffère assez
des autres pour valoir d'ôtre signalé. Biouin,
après les Cenl-Jours, avait été désarmé par les
Vendéens eux-mêmes, comme traître, cl tenait
une petite auberge où il est mort le 10 déc. 1824.
Sapinaud, Voyage en Vendée^ à la suite de« Mém, de
if- de Sapinaud, p. 241-247. — Arch. de M.-«t-L.
Bloaln {Pierre) sieur des Piqaetières ou des
Piltières, né à Angers le 26 mars 1621, de
François B., avocat célèbre, et de Renée Rous-
tille, s'attacha par goût à Tétude de Thistoire,
et fut reçu des premiers de TÂcadémie des
Belles-Lettres (1685), où il eut pour successeur le
docteur Hunault (22 décembre 1700). Il était mort
en 1700 n'ayant rien écrit, mais Gh. Gabriel Poe-
qnet de Livonniëre, qui le lui reproche comme
un crime, allègue souvent son autorité ; Pétrineau
des Noulis tenait compte minutieux de tous ses
dires, et Ménage lui avait dû nombre de ses
Notes sur la Vie d'Ayrault et de Guill,
Ménage et une partie des matériaux de son
Histoire de Sablé, Il lui dut plus encore, puis-
qu'à sa mort ses papiers et manuscrits, vendus à
l'épicier, ne furent en partie sauvés, avec les
Pandectea de Ménard, que par Blouin, comme
il le raconte dans une lettre autographe recueillie
par Touss. Grille. — Il était l'alné de son frère Mi-
chel B. , né le 1*' octobre, qui après avoir fait Téda-
cation d'Achille du Harlay , fat donné, comme on di-
sait alors, à M. Isaac de Feuquières, ambassadeur
en Suède et l'y suivit en 1670, en qualité d'inter-
prète et de secrétaire d'ambassade, puis à Madrid.
Au retour de ce dernier voyage, il a publié une
Relation des troubles arrivez dans la cour
de Portugal en Vannée 1667 et en Vannée
1668 (Paris, 1674, in-12 de 336 p.), qui» sauf
quelques détails intimes, ne conserve plus grand
intérêt. Racine pourtant s'était plu à le relire,
comme en témoignent quelques notes curieuses
de sa main sur l'exemplaire qu'il possédait et qui a
figuré au catalogue (n» 5405) de la vente Luzarche.
L'auteur mourut en 1697 en Suède, où il était
retourné avec titre de résident. — Je ne vois an-
cane relation avec une autre famille du même
nom qui florissait vers le même temps en Anjou,
plus particulièrement établie à Ghaudefonds et à
Rochefort-sur-Loire, et alliée de fortune et d'in-
térêts & la famille Ogeron de la Boire. René
Blouin, sieur des Coteaux , commissaire ordi-
naire de la marine, mort vers 1686, habitait
Chalonnes ou Rochefort et y avait eu- entre
aatres fils François B., conseiller et aumônier
da roi, chanoine de Meaux 1688, et abbé de
Bourg-sur-Mer dès 1691, mort à Meaux en 1715;
— Jérôme, contrêleur général des fermes à
Valence 1662, puis à Embrun 1684 ; — X^oute,
siear da Plessis-Florentin, mousquetaire du roi,
puis capitaine au régiment de la marine (25 jan-
vier 1673 — mai 1692), mort à Angers en 1696.
— Ils portaient d'azur à un lion d^argent cou-
ronné et rampant contre une colonne dPcr,
Pierre-Armand h., nommé abbé d'Obasine,
an diocèse de Limoges, le 26 avril 1686, 1713, et
aussi abbé d'Aniane en 1703, mort k Paris, le
7 juin 1723, âgé de 88 ans, était frère, non des
précédents, comme le dit leGalL Christ., puis-
qu'il ne figure avec eux dans aucun partage,
mais d'un autre Blouin, leur oncle sans doute et lear
proleclcur commun, né à Rochefort-sur-Loire, d'a-
bord commissaire de la marine, comme son frère,
puis, sans doute, par ses relations de famille
avec Noël Herbereau, valet de chambre ordinaire
du roi, attaché lui-même à la personne de Mazarin,
puis au service intime de Louis XI Y, dans les bonnes
grâces duquel il remplaça le vieux valet de
chambre Bontemps. Il hérita de lui par une fa-
veur spéciale et très- enviée l'intendance oa
gouvernement et capitainerie de Versailles et
de Marly, charge surtout lucrative et employée de
très-près dans les plaisirs et les secrets du prince,
dont le duc de Noailles eut forte affaire d'obtenir
la survivance pour son fils cadet (20 jnin 1720).
Blouin, comme dit Saint-Simon, « avoit la con-
c fiance des papiers secrets et des audiences in-
« connues, homme de beaucoup d'esprit, galant
« et particulier, qui choisissoit sa compagnie dans
c le meilleur de la cour» froid, indifférent, ina-
« bordable, glorieux, suffisant et volontiers im-
c pertinent, toutefois pea méchant mais à qai il
c ne falloit point déplaire. Ge fut an vrai per-
c sonnage et qui se fit valoir et courtiser par les
c plus grands et parles ministres, qui savoitbieo
c servir ses amis... et n'enservoit point d'autres ».
Arch. de M.-et-L. E 1697-1700.-BibI. d'Ane. Ufs. 1005
et 1032. — Saint-Simon, Ed. Chéruel, t. Il, p. 154. — Du-
geau, t. Il-XVIII. — Arch. comm. de Rochefort, Et.-G. ~
Notes Usa. de D. Piolin.
Blouin da Bonehet {Claude-Jean-Gabr.),
né le l«r septembre 1755 à Nantes, garde-du-corpa
de Louis XVI, émigré en 1791; rentre en 1795
avec le brevet de lieutenant-colonel et chevalier
de Saint-Louis, fait partie du conseil sapérienr
de l'armée vendéenne et est député en 1800 k
Paris par les insurgés pour traiter de la pacifica-
tion avec le premier Gonsul. Nommé maire de
la Jumellière le 25 fructidor an X, de Paye le 10 fé-
vrier 1813 jusqu'au 7 août 1830, président du
GoUége électoral de Beaapréau (7 octobre 1807),
membre da Conseil général de 1807 à 1830, il est
mort à Faye, le 14 août 1839.
Blonliies* à l'entrée da bouijg de Briariy ven
S., ancien logis noble du xvi* s , avec pignon
bordé de choux rampants. — Deux écassons y
apparaissent dont un avec la date : 1643 le 3 ooust;
l'autre, sur la rue, entouré de l'ordre de St-Mi-
chel, porte : De La Barre 1643. — C'est le
nom de la famille qui Thabitait aux xvi* et xvii*s.
— N. h. Jacques de La Barre en 1553, Jean de
La B. 1560, 1577. — Il sert aujourd'hui d'asile
pour des pauvres entretenus par M*»' de Livonnièrs.
Bioaines (les), m'" et f., c°* de Beaulieu
— La seigneurie de Blouynes alias la Joui-
nière 1508 (Ronceray). — Belouine (Cass.). —
Ancien fief censif sans domaine, relevant de l'ab-
baye du Ronceray, au regard de Rochefort et du
prieuré de St-Lambert. — En est sieur Gilles de
Brie 1460, Louis de B. 1508, Nicolas Jarry 1585.
mari de Perrine Loizeau, Claude Jarry, 1686,
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BOC
— 373 —
BOC
proenrenr fiscal du marquisat de Thonarcé. —
La ferme fat vendue nat* le 6 avril 1791.
Blooinlère (la), f., c»* de Bauné; — relevait
de TEpinière et fut vendue en 1693 par Tristan-
Jaeq. d'Artois, curé du Puy-Notre-Dame, à n. h.
René-Nic. Nepveu de la Hamardiôre, curé de St-
aément-de-la-Place ; — appartient en Tan VII à
L.-II. de Beauvoys, de Seiches
Blalnale (la), ham., c^* do la Comuaille.
BluiBlére (la), f., c»« de Vcm, ancienne ar-
doisière abandonnée.
Blnnlére (la), f., e»« de Villévêque — Rea
de la Beloinèret que quondam fuerunt Ma-
thei Beîoin, 1291 (Journ. de Guill. Lemaire,
fol. 40).— I/z Blouinière 1660 (Ghap. St.Maurille,
Anniv., 1. 1). — Dépendance du domaine de Té-
Téché, vendue uat» le 16 février ^1791.
Blotemie (la), f., c"« de Montguillon. —
Le lieu et cl. de la Grand-B. 1729, apparte-
nait à Tves Détriché, orfèvre de Châteaugontier.
Blaterie» (les), ham., c"« de St-Christoph^
la-Couperie. — La Butterie (Cass.), — Les
Blateriea (Et.-M.).
Blotière (la), m»». c»« de Charcé. — La Plu-
Hère (Cass.). — Ancien logis du xviii* s., à lu-
canes sculptées, qui servait jusqu'à ces derniers
temps de mairie à la commune. Il y existe une
petite chapelle, formant hangar, de deux étroites
travées, le fond où s'appuyait l'autel orné
comme un salon du xviii* s. — Appartenait en
1666 à Maihurine Maillet, veuve Deniau, par
acqnét de dame Anne Eveillard, veuve Anselme
Du Baat. — Jacques- Symphorien Deniau, curé
de Sl-Pierre de Précigné, vendit le domaine avec
les cinq closeries en dépendant à Hertault, sieur
d'Orval, le 7 mars 1720; — n. h. Paul-Franç. Le-
ffleunier, mari de Marie- Ambroise de Vaugiraud,
qni le possédait par héritage de Louis Durideau,
le vendit le 7 novembre 1751 à Pierre Dubuisson,
dont le fils Pierre D., curé de Charcé, y meurt en
1787 — En 1858 M. Priou, alors maire.
Arch. eomm. de Charcé. — Note Mss. de M. Raimbault.
Blntlères (les) cl. , c°« de Cholet, appartenant
en 1720 à Barth. d'Ardel, qui relevait de Yilledieu.
Blnzes (les), m'"», t^* de Concourson. —
Moulin-Bluze (Cass.).
BohèeÊkes (les). — V. Rigauderie (la).
Bobellére (la), f.. c°* de Ste-Gemmes-d'An-
digne. - Le lieu nommé la B. 1465 (E 1261),
dont est sieur René Davy; — en 1664 Suzanne
d'Andîgné; - l'abbé d'Andigné de Ribou 1702.
— Relève de la Bigeotière.
Bobemis, abbé de St- Aubin d'Angers, est nom-
mé dans le testament (615) de Bertechramne, évoque
do Mans, àqui il avait vendu la villa Pauliacus.
Boberle (la), f., c"« de Soulaire,
Boblnale (la), f., c"^ de Segré.
^^oem§;e (le), ham., c°« de Chanteloup.
Boea^ (le). ^. c« de Villévêque.— En est
sienr Louis de La Porte, écuyer, garde du roi,
mort en 1686.
Boeages (les), c°« de Mélay, haute futaie de
chênes, plantés vers 1650 et dépendant, quoique
à distance, du château de Bouzillé; — vendue
BM* en l'an VI.
Boeé, canton et arrond. de Baugé (5 kil.), --
à 45 kil. d'Angers. —Bociacua 1036-1056 (Liv. N. ,
ch. ccLViii), 1070-1080 rCart. St-Aubin, f. 83). —
Locus vocahulo Bociacua 1090 circa (Marmou-
tiers, ch. vi). — Buziacus, Buciactcs 1077 (Cart.
St-Aubin, f. 81-82). —Bocei 1047-1080 (Marmout.,
ch. I). — Ecclesia de Boceio 1080 circa (Ib.,
ch. IV). — Boceium, villa in pago sita Ande-
cavino 1095 circa (Ib., ch. xi). — Buceiœ 1084-
1099 (Ib., ch. VIII). — Bocheium 1090 (Ib., ib.).
— Boziacua 1100 circa (Ib., ch. xii). — Boc-
ceium, Buaceium, Boce 1155-1162 (Ib.). —
Boce 1218 (Fonte V., chaft. anc. 43).
A l'ouverture d'un petit vallon, entre la forêt
de Ghandelais que la commune entame vers l'O.
et le ruîss. de Bray, qui forme extérieurement li-
mite au S., Gnon (3 kil. 1/2) au S., Guédéniau
(2 kil. 1/2) à l'E., Ponligné (6 kil.) au N.-E..
Baugé et Yieil-Baugé (4 kil.) et Ghartrené (3 kil.)
au N. et à l'O.
La route natfonale de Bordeaux coupe en droite
ligne du N. au S. l'angle 0. sur une étendue seu-
lement de 3 kil., tandis qu'à l'extrémité vers l'E.
passe le chemin de grande communication du
Guédéniau à Baugé. — Trois chemins vicinaux
les relient dans le bourg.
Y naissent les ruisseaux de l'Auberdiôre et du
Grand-Mandon, qui traversent parallèlement la
commune du N. au S.
En dépendent les villages du Ghône (2,800 met.,
43 hab.j, de Rilaveau (1 kil., 21 hab.), du Valet
(2 kil., 28 hab.), les hameaux des Rues, des Pe-
tits-Brais, de Maillé, des Ghampionnières , des
Roches, de la Georgetlerie, les châteaux de l'Au-
berdiôre (2,800 met.) et de Parpacé (1,600 mot.)
et 149 fermes ou écarts.
Superficie : 1,601 hectares dont 83 hect. 75
en vignes et 66 hect. 54 en bois.
Population : ±53 feux, 604 hab. en 1720-1726.
— 170 feux en 1788. — 780 hab. en 1808. —
8Î5 hab. en 1821. —838 hab. en 1830.— 755 hab.
en 1841 . — 76i hab. en 1851 . — 803 hab. en 1861 .
— 751 hab. en 1866. — 763 hab. en 1872, dont
80 au bourg (22 maisons, 26 ménages).
Vins blancs de bonne qualité ; arbres à fruits,
pommiers, poiriers, cerisiers, noyers en abon-
dance ; la richesse du pays est dans l'élève et le
commerce dés porcs et aussi depuis quelques
années des bètes à cornes. — Exploitation de
carrières de tuffeau les meilleures du canton
— De nombreuse enfants des Hospices d'Angers
sont employés dans les fermes.
Aaaemblée le dimanche qui suit la Madeleine
(22 juillet).
Bureau de poate et perception de Baugé
La Mairie, construite en 1850, déià cabre et
se lézarde de tous côtés; elle contient VEcole
des filles et des garçons, séparés par un simple
mur de refend.— L'ancien Presbytère sert encore.
V Eglise, dédiée à St Martin de Vertou (suc-
cursale, 5 nivôse an Xll), frappe au premier as-
pect par son caractère d'antiquité et un certain
air d'abandon. Des contre-forts plats aux angles
et sur les faces contre-boutent l'édifice construit
en appareil moyen régulier, la base des murs la-
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BOC
— 374 —
BOC
téraux en blocs irrégnliers. snr le plan de la
croix latine (27 met. sur 7 met. 70), non compris
le cbœnr et le sanctuaire (9 mot sur 5 met. l.*S)
et les bras de la croix (21 met. 60 sur 5 met. 33).
— Vers N. et vers S. une paierie couverte en bois
l'encadre, avec rebord extérieur donnant vue sur
des fermes. — Un porche en bois précède le por-
tail plein-cintre à cordon diamanté, avoc porte
latérale vers N., cintrée à triple nervure d'un tore
enroulé qui se continue jusqu'à terre, à poine in-
terrompu par des façons de chapiteaux difformes.
— La nef, lambrissée en carène de navire avec
entraits apparents, montre à gaucho quatre baies
romanes enmurées, trois autres à droite refaites,
quoique anciennes, dont une au centre double de
grandeur. Aux pieds-droits de l'arceau ogival qui
la termine s'appuient deux"autels avec tableaux
représentant, à droite, une singulière Annoncia-
tion, à gauche, St Fiacre, en prière devant une
ruche d'où s'échappe un essaim d'abeilles ; à ses
pieds est une couronne. La date 1608 inscrite au
fronton est celle de la décoration entière. Des cha-
piteaux romans Irès-caractérisés à feuilles de fou-
gère, feuilles d'eau, feuilles de chône et crochets
portent la voûte du transept, soutenue de deux
bandes carrées entrecroisées. — L'aile droite
(XIII* s.) contient un autel de St-Jean-Baplisto
avec une curieuse toile du xvii» s., l'aile gauche,
entièrement remaniée, une très-remarqnablo As-
somption de môme époque, où la Trinité cou-
ronne la Vierge portée par des anges. — Des vi-
traux modernes dans le transept et dans la nef
représentent la Vierge, le Christ, la Trinité,
VEnfant prodigue, — L'arceau vers le chœur,
plus bas de beaucoup que celui vers la nef, porte
sur deux grosses colonnes à demi-engasrées avec
chapiteaux à dents de scie, feuilles d'eau et cro-
chets; — au-dessous s'élève l'autel. — Le chneur,
surexhaussé, comme le transept, de deux marches,
forme une étroite travée, avec fausse baie romane
à double arceau de chapiteaux identiques à ceux
du transept, couronné d'un cordon de dents de
scie qui se contourne autour du chœur et do l'ab-
side; sous la voûte, à gaucho, une statue de Ste
Anne (xvii* s.). — L'abside en demi-cercle
s'éclaire de trois fenêtres romanes dont une
obstruée par une boiserie du xvii'" s., le fond
rempli par une Cène d'un stylo pins que vulj,'aire;
à droite et à gauche, statues do St Augustin et
de St Martin de Vertou (xvin« s.). A l'exté-
rieur seulement apparaissent les absidioles, — celle
de gauche est détruite,— le tout bordé d'un cercle
de modillons romans absolument mutilés. — Au-
dessus un beau clocher carré avec large fenêtre
ogivale sur chaque face, trois ou quatre fois
découvert par la foudre et coiffé d'un toit sans
grâce. — Dans l'ancienne chapelle de Parpacé,
transformée en sacristie, se conserve sous un
meuble, à ras du ^ol, la dalle tumulaire (1 m. 35
sur 0™,70) en marbre, blanc de Mathurin Du
Rideo, seigneur de Parpacé, V. ce mot\ — en
tôte, ses armoiries d'azur à un chevron d'or
accompagné en chef de deux écussons et en
pointe d^une flèche de même en pal, la pointe
tournée vers le chef; — au-dessous l'épitaphe
latine de 41 lignes en capitales romaines, profon-
dément gravées, encore inédite.
Y attient l'ancien bâtiment du prieuré dit
VAhbaye, que rien ne signale.
On n'a relevé aucune trace antique sur la pa-
roisse quoiqu'elle fût traversée par la voie du
Vieil-Baugé 'à Saumur. L'église existait dès le
xi« s., aux mains du seigneur laïc Hugues Cha-
maillard, qui en fît don vers 1080 aux moines de
Marmoutiers appelés dans le pays par des dona-
tions antérieures de deux frères Raimond et Gué-
rin et qui y avaient constitué un prieuré. Il leur
attribua en môme temps le terrain suffisant pour
y bâtir un bourg, en s'y réservant la moitié des
droits et revenus. L'évèque d'Angers en 1161,
s'affirmant propriétaire et seigneur de l'église, la
donna de nouveau aux moines. L'abbé de Mar-
moutiers présentait la cure et plus tard nommait
le maître d'école. Il prélevait le cinquième de la
dtme des blés et des vins, le reste appartenant à
l'abbé de la Boissi^^re, devenu vers le xv« s. sei-
gneur du fief et do la paroisse, qu'il relevait du
château de Baugé. — A l'occasion de la construc-
tion de la sacristie, l'église fut remaniée en 1713;
l'autel Notre-Dame, occupé par le bâtiment nou-
veau, remplaça celui de St Séréné, ancien patron.
dit-on, do l'éslise, qui fut exclu. En 1764 le sei-
gneur de St-Georges-du-Bois fit don de 700 li>Tes
pour le lambris de la nef.
Le prieur avait délégué tout le service re-
ligieux au cnré et faute de revenus suffisants
sans d^nile paraît avoir déserté la place à partir
du xvi* s. Le curé reste seul dès lors sans prendre
pourtant le litre de prieur-curé. — Prieurs :
Dernier, 1084-1099.— /Jern/er et Géraud, 1093.
— Fulbert, 1100-1126.— Guillaume, 1130.—
Tcscelin, 1155-1161. — Sym/J^iorien. 1162-1165.
— Jean Mnntort, 1439. — Guy Vigier, 1449,
1402. — Franc. d*Angoulême, 1466. — Jean
Jouhert, 1481. — Guérin Garnier, 1534. — Jean
Drouin, 1560. — Pierre Grosil, 1563, démis-
sionnaire. — Jean Drouin, 1564 — Curés :
Hayjion, 1270. — J. Poulain, 1502. — J. Ha-
rouis, 1524. Sans cesse en procès et odieux à ses
paroissiens, il fut trouvé un matin assassiné dans
son presbytère, ainsi qu'un jeune prêtre de ses
parents qu'il avait hébergé. Le prévôt d'Anjou
mit la main sur les coupables qui furent exécutés.
— Jean Roger, 1584-1600, finit par une autre
histoire. Les archers vinrent mettre la main sur
lui et sur son clerc René Caillier, qui furent ame-
nés dans les prisons du Châtelel de Paris. L'arrêt
du Parlement du 21 juin 1600, qui les condamna,
mérite do rester célèbre. On y voit qu'à cette date
en Anjou, et notamment à Bocé, il subsistait en-
core de ces « confréries » d'ânes ou de fous, dont
le moyen-âge se faisait une fête et qui alors
étaient prises à scandale. « On y avoit représenté
c pendant la grand'messe, dit Pocquet de Livon-
a niêre, une espèce de farce remplie d'insolences
« et d'impiétés, qui devinrent d'espèces de blas-
K phèmes par les circonstances du temps et du
s lieu 9. Le principal acteur, J. Berault ou Re-
nault, fut condamné à faire amende honorable, à
genoux devant l'église, « à déclarer que témérai-
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BOG
— 375 —
BOD
c rement et méchamment, en habit de fou, il a dit
c et proféré dans ladite église les blasphèmes dont
c il se repend, ce fait, estre pendu et estranglé sur
c le principal carrefour de Bocé et son corps ré-
c doit en cendres > . Par ordre de Vévéque, l'arrêt
fat publié trois dimanches durant aux prônes des
messes paroissiales dans tout le diocèse ; tant ces
ces désordres y étaient encore répandus! — Jacq.
Maupoint, 1604-t ie 22 juin 1616. — Jean Tra-
vers, aumônier de la princesse de Piémont, 1617,
1623. — Grég. Lemarié, 1629. — P. Bonvallet,
f le 5 juin 1642. — J. Raveneau, mars 1643,
t le 9 mars 1668. — Daniel Sullivan, f le l«r
avril 1661.— Alex. Graffard, originaire de Baugé,
3 octobre 1661. — Roland Graffard, précédem-
ment vicaire, 1693-1721, meurt le 12 juillet 1725,
âgé de 75 ans, en présence de Louis Graffard, vi-
caire de Dénezé. — G. Meignan, 1721-1735. Il
était aussi prieur-curé de Baugé.— Michel Choisy,
précédemment vicaire, 15 mai 1725-juillet 1763,
meurt le 14 janvier 1773, âgé de 77 ans, en pré-
sence de R. Ghoisy, curé de Ghartrené. — Jacq.-
Mich. Auhry, 1763, très-aimé mais trop popu-
laire, t le 19 juillet 1786, âgé de 58 ans, en pré-
sence de son frère, sQllier-carrossier à Angers. —
Provost, 7 décembre 1786-18 mars 1791, déporté
pour l'Espagne en septembre 1795. — Renault,
7 juillet 1791-1792, assassiné plus tard au Petit-
Gué en Guédéniau. — J'ai parlé ci-dessus, p. 155,
d'an autre curé, Pierre Auhry. transféré non à
Trémont mais à Russe et mort à Angers. La bro-
chure, attribuée à l'abbé Baugé, estdu curé Fourmy .
La paroisse dépendait de TArchiprêtré de Bour-
goeil, du Grenier à sel, de l'Election et du Dis-
trict de Baugé. — On y voit cultiver dès le xi» s.
le blé, la vigne, le lin, les chanvres et des prai-
ries. — Au XV me s. c'est une communauté des
plus pauvres où l'élève des bestiaux a complète-
ment péri, sans chemins, celui même de Bocé
à Baugé étant coupé par un cours d'eau im-
praticable. C'était l'ancienne roule de Saumur,
dont les énormes pavés et la chaussée empierrée
existent encore par tronçons jusqu'aux approches
do bourg.
Maires : Sim. Fenau, 1792. — Gaugain,
1793. — Jacq. Ferrières, an VI, démissionnaire
en 1821. — Jos. Abraham, 12 septembre 1821. —
Jean-Pierre Bigot, 2 février 1831. — Caternault,
1834, démissionnaire en 1835. — Jos. Abraham,
18 janvier 1837. — Pierre- Etienne-Jean Bigot,
1848, démissionnaire en 1857. — Phil. Cater-
nault, 17 avril 1857. — Lemoine, 1868-1872.
Arch. de M.-et-L. G 190, 200 et H Marmouticrs. — Le
carton du prieuré de Bocé contient, outre un petit cartulairo
papier, 18 magnifiques chartes originales dont 11 du xi* s.,
oda xii% 1 (£ xm*. — Arch. comm. Et.-C. — Pocq. de
Lit., Coul. d'Anjou, t. III, coL 1021. — Marchegay, Arch.
d Anjou, t. II. — Note Mss. de M. de Galembcrt.
Boeé, f., c«« de Montilliers.
Bochalière (la), f., c»» de St-Silvin. — La
Rue-Béchalière 1374 (Chap. Sl-Pierre). — La
Béchalière 1708 (Chap. St-Maurille). — La Bé-
chelière (Cass.). — En est s' Math. Le Vigoureux
1374, n. h. René Bienvenu 1681, Cl. Ghevais 1708.
B«eiHe (la), ham., c^e de Nuaillé. — La
Bottetric 1650. — La Bocqueterie 1729 (Et.-G.)
Bœut^^p^ (la). — V. Bœuf-Ferré (le).
Bodard (Henri), conseiller de l'Hôtel-de-Ville
et procureur du roi au Présidial d'Angers, y pré-
senta le 31 mai 1790 un réquisitoire contre l'exécu-
tion des lois qui ordonnaient la vente des biens
du Clergé en proposant de faire de très-humbles
remontrances à l'Assemblée nationale. Il protesta
d'autre part, comme simple docteur, contre le
serment prêté par l'Université. Ces deux actes
forment deux brochures sous ce titre : Réquisi-
toire du Procureur du roi au Présidial
d'Angers des 31 mai et 25 septembre 1790
sur les décrets de VAssemblée nationale
concernant V Eglise de France (in-8« de 24 p.) ;
— 2o Déclaration d'un docteur agrégé de
V Université d^ Angers sur le serment prêté
par sa compagnie le 23 avril 1791 (in-8® de
10 p. sans 1. ni d.). — Il émigra en Angleterre,
d'où le comte d'Artois l'adressa avec une mission
secrète à Cha'rette. Nommé membre du Conseil
supérieur de Châtillon, il fut tué 17 jours après
au combat de St-Michel-du-Bois.
Correspondance de Charette, l. Il, p. 38. — Moniteur,
16 ventdse an IV.— Bodard de la J., Chron. Craonn. p. 365.
BodanUére (la) , cl. , c"« deI}out7Z^-M.(Gass.).
Bodardlére (la), f., c°« de Châtelais. En
est sieur M« Franc. Ernoul, vicaire pendant 40
ans de St -Aubin -du-Pavoil, où il fut inhumé le
25 octobre 1590 dans une chapelle de l'église qu'il
avait fait bâtir; — en 1617, René Guérin; —
Jean Morinier, maître chirurgien, 1621.
Bodardlére (la), vill., c°« de Louvaines. —
11 y existe une fabrique de tuiles, de briques et
de tuyaux de drainage.
VodelUére (la), vill., c°« de St-Sauveur-de-
Landemont. — La Bordelière (Cass.).
Boderle (la), c"^ de Durtal. — Le lieu, do-
maine, etc., de la B. en Gouis 1558 (E 180).
Boderle (la), f., c"« d'Etriché,
Boderle (h)> ^'* c"" ^^ Mozé, ancienne dé-
pendance du Rouceray , vendue nat^ le 16 mai 1791 .
Boderle (la), m*»» b., c"« de St-Lambert-du-
Latay, ornée en 1866 d'une nouvelle avenue
agrandie et d'une serre ; le logis, qui datait du
xviii" s., a été reconstruit en 1871.
Boderle (la), ham., c^^ du Tremblay.
Boderle (la), f., c"» des Ulmes,
Bodel (Pierre), maître fondeur, protestant, à
Saumur, 1639.
Bodl (ytctor),né àMaulévrieren 1750, était fils
du procureur fiscal du comté de Maulévrier, qui
laissa son office à un de ses dix enfants. Un autre,
prêtre, bachelier en théologie, docteur en droit,
resta aussi dans le pays. D'heureuses circons-
tances conduisirent Victor Bodi à l'Université
d'Angers, où il soutint avec succès, outre ses
thèses, des exercices publics de pure émulation,
qui lui valurent, comme encouragement, de passer
gratuitement sa licence. Le 8 août 1776, il prêta
le serment d'avocat au Parlement de Paris et re-
vint en 1777 acquérir à Angers un office de pro-
cureur. La même année, l'Université l'élut rec-
teur, et il y avait encore le grade d'intrant
quand il vendit son office (novembre 1781) pour
requérir son inscription an tableau des avocats.
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Mais l'ordre tout entier se souleva et y mit oppo-
sition sons prétexte qn'il avait en an cousin ger-
main supplicié pour vol en 17S5 à Châtillon.
L'honorabilité personnelle de Bodi semblait le
couvrir suffisamment contre ce reproche. Il ar-
guait d'ailleurs le fait de faux et en convainquit.
Un arrêt du 26 février ordonna son immatriculation,
en déboutant les avocats de leur opposition. L'es-
time de ses concitoyens le dédommagea ample-
ment de ces misères. Ses mémoires et ses
plaidoyers n'avaient d'égaux dans la faveur
publique que ceux de Delaunay aîné. Il fut dé-
puté en 1787 à l'Assemblée provinciale d'Anjou,
qui le nomma de la Commission intermédiaire.
Le 25 mai 1790» l'assemblée des électeurs l'élut
membre du Département, mais Bodi refusa. Ses
sentiments étaient surtout royalistes et il les
avait manifestés en maintes occasions inoffen-
sives ; aussi lui attribuait-on notamment une très-
grande pan à la rédaction des brochures de H. de
Serrant. Il quitta quelque temps Angers, se re-
tira à Haulévrier, mais il était de retour à Angers
au moment de l'entrée des Vendéens. Désigné par
eux pour faire partie du Conseil supérieur qui
siégeait à Châtillon-sur-Sèvre, il s'en défendit
vainement et fat enlevé par quatre cavaliers.
Arrêté lors de la dispersion générale des rebelles,
il fut livré à la Commission militaire et exécuté.
— Son mémoire contre les avocats a pour titre
Récit important pour M* Bodi (Paris, Dela-
guette , in-40 de 14 p.)
Arch. déDart. E 4710 et Série M. ~ Rev. de VAniou^
1803, t. inTp. 134.
Bodlère (la), f., c»« de St-Lambert-la-P.
— En est sieur n. h. Nic.Cadot, docteur en droit,
gendre du docteur-médecin Humault (1685).
Bodlère (Agnès de la), abbesse du^ Ronce-
ray d'Angers, élue le S mars 1418 (n. s.) morte
le 7 juillet 1420 ou 1421 ; succédait à Isabelle de
Yentadour et précéda Marguerite de Couesme.
BodlOf f. et m***, c»« de Beaupréau, men-
tionnés au moins dès 1644 (Et.-C).
Bodin, f., c»« de Cholet. — ic hordage,
tenement de B., asêia de là la Mayenne 1448.
— Le quarteron de B. 1470; — n'était que
pour moitié de l'Anjou et relevait pour cette partie
de Montbault-Papin (E 802) ; —appartenait en 1766
à J.-B. Retailleau (E 806).
Bodin* c<°* de Maulévrier, nom de souter-
rains dans le bourg, derrière la maison autrefois
des D^i** Gossin, restes, dit-on, d'au important
château détruit.
Bodln, m^"* à eau sur la Moine et h vent sur
le coteau, c"« de St-Germain-lès-Montfaucont
appartenaient à n. h. Claude Bnssonneauen 1539
et relevaient du Puy-Menu.
Bodin, nom d'une famille de maîtres horlo-
gers qui exerça à Angers durant tout le xviii* s.
— (Reni), mari de Françoise Hervé, « maître
horloger en grosse œuvre », 1695, 1735, eut une
véritable réputation et plusieurs de ses œuvres
ont passé en ces derniers temps dans les ventes.
11 fournit en 1716 l'horloge de Saint-Martin de
Beaupréau et restaura aussi celle de Beaufort.
Le cadran solaire boriiontal en ardoise de Sle-
Croix-du- Verger porte son nom et la date 1701.
— {Joseph)^ maître horloger en grosse œuvre,
marié en 1742 avec la veuve de son confrère
Lebiez ; — (Louis)^ « mattre horloger en petit
volume », mari de Marie Gheman, 1744, f le 27
septembre 1782, âgé de 70 ans.
Bodin (Jean) c laborieux avocat et praticien
en court laye, demeurant à Angers », signe de
ces qualités le titre d'un opuscule joint à l'édition
de la Coutume d^ Anjou imprimée en 1509.
C'est un Répertoire et table très - exquis
et familiers selon Vordre des lettres de VA
B C pour facilement trouver la décision
des cas et matières touchées es articles
desdites Coustumes. Il fut le père, croit-on, de
l'auteur de La République et de La Démono-
manie^ dont l'article suit.
Bodin {Jean), naquit au village des Ban-
chets près Angers en 1529, suivant Niceron, d'ane
bonne famille de cette ville. Une tradition loi
donnait pour mère une juive d'Espagne réfugiée.
Rien ne confirme cette particularité qu'a sans
doute fait imaginer l'esprit hébraîsant de ses ré-
cits et les traces visibles de fréquentations sin-
gulières. De Thou prétend de même qu'il avait
pris et quitté Thsibit des Carmes , assertion
contredite par Ménage, sur la foi de la famille.
Bodin fit à Angers ses premières études, qu'il
continua à Toulouse. On l'y trouve dès 1548, et
il comptait s'y établir pour professer le droit. II
y fit même quelques leçons, avec une audace de
jeunesse dont il s'accusait plus tard dans sa pré-
face de *La République. Son premier livre au
moins y fut publié. C'est une traduction en vers la-
tins des poèmes d'Oppien sur la chasse, Oppiani
Cynegetica sive de Venatione librilV, Paris
1555, in-4o (le privilège est de 1553) , avec an
commentaire dédié à l'évêque d'Angers Bouvery.
L'année même qu'il parut, Tumèbe publia le sien
et les deux auteurs se renvoyèrent mutuelle-
ment ces accusations de plagiat qui coûtaient si
peu aux savants du xvi*' siècle. Bodin lut aussi
à Toulouse, dans des réunions publiques, un
discours en latin sur l'éducation, imprimé en
1559 (in-40, Tolosœ) : Oratio de instituenda
in republica juventute, et il y avait composé
un traité de Decretis qu'il fit détruire avant de
mourir, avec ses autres livres de droit criminel,
de Imperio et jurisdictione et de Legis €LCtio»
nibus et judiciis. Il avait passé quelque temps
à Paris en 1555 ; il y revint en 1561 , quittant le
projet du professorat pour se rattacher au bar-
reau. Le peu de succès qu'il y obtint le ramena
à l'étude historique du droit. C'est vers cette
époque qu'il adressait à Bautru des Matras, son
compatriote, âgé d'une vingtaine d'années, la fa-
meuse lettre, donnée par Colomiès et reproduite
depuis par ses plus récents biographes, où s'ex-
pose dès lors en toute liberté cette théorie libre
sur les religions qui devait faire le fonds de son
dernier livre. En 1566 parut sa Méthode pour
étudier l'histoire, Methodus ad facilem histo-
riarum cognitionem (Paris, 10-4°, le privilège
est daté du l«r février 1566), qui lui valut les
invectives de Gujas en pleine chaire. L'esprit de
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Taotear s'y livre déjà tout entier. L'histoire est
pOQT lui l'école, Toracle de la politique et il en
iborde l'étude avec ce besoin d*examen et ce de-
main des idées reçues, qui ferait de lui un mo-
Heine, si plus que personne il ne laissait à sa
pensée les attaches de ce siècle troublé par tant
le grands espoirs et de grandes misères. Là,
eomme ailleurs, il est franchement pour la mo-
narehie héréditaire, mais par réflexion et par
hibitude acquise, plutôt que par l'autorité d'un
principe ; il croit au progrès matériel de la so-
ciété mais d'une foi si mélangée et si incertaine,
qu'on ne sait guère qu'en penser. En 1568, ba
Réponce au Paradoxe de M. Malesiroit
touchant l'enchériasement de toutes chosea
et le moyen d'y remédier (Paris, in-*»),
forme un espèce de pamphlet d'économie poli-
tiqne où quelques opinions raison nées et des
Tnes précises sur des points alors négligés par la
leience officielle, attirent et font honneur au pn-
liliciste. n y défend, entre autres idées, la cause
de la liberté des échanges entre nations et attri-
ïm contrairement à son adversaire le renché-
rissement à l'abondance du numéraire, aux mo-
nopoles, à la disette, au luxe eflfréné des grands.
— La même année il assistait à l'assemblée des
Etats de Narbonne.— En 1571 , on le voit secrétaire
des commandements , maître des requêtes et con-
seiller du duc d'AIencon, et tout à la fois procu-
reur dn roi, chargé de défendre, — et il le fit
contre le roi lui-même et jusqu'aux limites ex-
trêmes de son droit, — le domaine et les bois
royanx de Normandie. Il fallut l'intervention
directe du roi, et à deux reprises, pour le faire se
désister des revendications qui avaient soulevé
contre lai toute la province. L'édit obtenu, on dut
Fenregistrer, malgré Bodin, qui soutenait contre
le roi l'inaliénabilité dn domaine de la couronne.
Quoique catholique, au moins de nom, il évita
à grand'peine les poignards de la St-Barthélemy,
en se réfugiant chez le président de Thou, ou,
roivant;d'autres, en s'échappant par la fenêtre
de son logis envahi déjà par les émeutiers.
Henri 111 l'appela bientôt auprès de lui et en fit
Mn commensal ; mais cette faveur ne dura guère.
En 1575, Bodin se retira à Laon, et dans les
premiers jours de 1576 (25 février) s'y maria
»vec Françoise Trouillard, sœur de Nicolas, pro-
«wenr du roi, dont bientôt il occupa la charge,
toe des plus pauvres de France, disait-il plus
twtJ dans son testament. C'est ce titre pourtant
qjilui valut sans aucun doute d'être député par le
Tiers-état du Vermandois aux étals de Blois. Il
ry signala avec un véritable courage, et au péril
"»*me de sa vie , en défendant énergiquement
*^lre les préjugés de l'Assemblée presque una-
^ la liberté de conscience, les édits de pacifi-
^on et les droits des Etats indépendants de
*Jtorité du prince, qui ne lui pardonna pas.
«dm Iw-môme a raconté ces luttes, mêlées de
^ws, dans un Recueil de tout ce qui s'est
^'•e «n la Compagnie du Tiers-Etat de
^we (Paris 1578 et 1614, in-S». inséré au
^ W du Recueil des Etats-Généraux)
» là sa grande époque, l'année climatérique
de sa vie, celle aussi où il publia son livre de tant
de renom,Za République, qae lespresses ne suffi-
saient pas à imprimer et que les femmes même, au
dire de ses adversaires, voulaient avoir lu. Libre et
disgracié, il reprit .«tes travaux et donna tout à la
fois un résumé du droit sous forme de tables
qu'il avait composé depuis longtemps et dont il
parle déjà dans la préface de sa Méthode, Nova
distributio juris universi in tabula adum-
brata (Lyon 1578, in-8<» ; Cologne, 1580, in-8<>,
3 feuilles) , et sa Démonomanie , œuvre de
science indigeste et de déraison, qui eut un succès
plus populaire encore que son chef-d'œuvre.
(Paris, 1580, 158Î, 1587. in-i»; Anvers, 1586
et 1593, in-8o ; Lyon, 1593 et 1598, in-8o; Rouen,
1604; traduite en latin par Fr. Junius ou Du Jon
sous le pseudonyme de Lotarius Philoponus,
Bâle, 1581, in-4«; et 1603 in-8»; Francfort, 1590,
in-8»; Strasbourg 1638, in-8'>; en italien, Venise,
1587, 1589, 159â, in-4»). Le duc d'Alençon, deve-
nu duc d'Anjou, qui était resté son protecteur fidèle,
l'emmena avec lui en Angleterre (1581). Bodin
eut la joie de haranguer la reine Elisabeth et la
joie sans doute plus grande encore de trouver sa
République commentée, comme le livre d'un
ancien, dans les Universités. En 1583, il suivit le
duc en Flandres, et on attribua dans le temps à
son conseil la tentative sur Anvers, comme à
sa plume une Relation française en forme de
lettre, qui parut presque au lendemain même de
cette expédition. Il revint à Laon quelque temps
après reprendre à demeure son office et succéda
en 1587 à son beau-père dans la charge de pro-
cureur général. Avec ses idées connues et sa
libre tournure d'esprit, on comprendrait mal
qu'il eût été, comme il s'y montra, un des pro-
moteurs de la Ligue, s'il ne fallait beaucoup ra-
battre dans ces jours si agités de l'éloge convenu
des politiques et des caractères. Il alléguait d'ail-
leurs certaines raisons qui avaient pour lui quel-
que poids, la puissance des nombres par exemple,
et démontrait par des additions pythagoriques la
chute'prochaine de la dynastie des Valois. U racheta
du moins cette défection plus ou moins intéressée,
en contribuant des premiers à faire reconnaître,
dès que l'heure en vint propice, les droits
d'Henri IV à la couronne de France. V. sa Lettre
de Monsieur Bodin (Paris, G. Chaudière, 1590,
petit in -8», datée de Laon). Ses dernières
années furent occupées à réunir et à rappro-
cher dans une œuvre dernière les lois de tous
les peuples pour en extraire l'universel, la certi-
tude. Il abandonna ce travail pour son Théâtre de
la Nature, Universœ naturœ theatrum, in quo
et rerum omnium effectrices causœ et fines
contemplantur et continuœ séries quinque
libris discutiuntur (Lugdun., 1596, petit in-8<».
— Traduit en français en 1597 par François de
FougeroUes, Lyon, in-8o.) Il s'y proposait de con-
vaincre par le spectacle des lois naturelles et de
l'organisation du monde les esprits que ne touchent
ni la lecture des lois ni les oracles des prophètes
et le composait en plein feu des guerres civiles,
comme il le rappelle dès le début et aux dernières
lignes du livre, achevé à Laon le 25 février 1596,
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et qui ne valait gaôre sa peine. C'est on dialogae
où Théorisqne interroge Mystagogaes sar Torigine
et la fin da monde, les éléments, les plantes, les ani-
maux, Pâme, les sens, les corps célestes, et se paie
d'une physique digne tout au plus de la D^mono-
manie. Quelques mois après, en 1596, Bodin mou-
rait de la peste à Laon, âgé de 66 ans. Il fut enterré
au couvent des Gordeliers « comme un chien, écrit
« Jacques Gillot à Scaliger, sine ullo pietatis
a aenau, n'étant ni juif, ni chrétien, ni turc »,
exagération d'ennemi, qui donne seulement la
mesure de la haine. Bodin, qu'il faut certaine-
ment compter au nombre des précurseurs de la
libre pensée, n'était pas pour donner dans ces
B^anda'es. Son livre le plus hardi sur les matières
de foi, interdit de son temps aux profanes, est son
Heptaplomeres hive Colloquium de subli-
mium rerum abditis, qu'il écrivait à l'âge
de 63 ans, comme l'indiquent en tète tous les ma-
nuscrits, et qui, courant de main en main, ré-
pandu dans les cabinets et dans les bibliothèques,
apprécié par Grotius, dédaigné, puis admiré par
Leibnitz, réfuté par Diecman et par Huet, ré-
prouvé par toutes les églises, annoncé dès 1720
comme sous presse par la Gazette de Leipsick,
n'a paru que de nos jours, il y a à peine quel-
ques années (1857 in-8<» de 369 p.) — Mainte-
nant qu'il est bien connu, on peut affirmer que la
véritable hardiesse du livre, c'est d'avoir recueilli
et avoué des idées qui circulaient partout dans
ce temps d'irrévérence religieuse, mais qui ne se
pouvaient imprimer qu'au risque du feu ou de
la corde.— L'auteur de l^Bihliothecajuris im-
perantium attribue encore à Bodin un traité sur
l'éducation du prince, Consilium de principe
instituendot imprimé à Erfurt en 1603, in-12
par Jean Bornitius. — On a aussi de lui Le
fléaux des démons et sorciers par J. B.,
angevin (Niort, David du Terroir, 1616, in-8«>).
Mais le véritable honneur de Bodin reste atta-
ché à son livre de la République dont les édi-
tions multipliées attestent suffisamment l'éclatant
succès (Paris, 1576, 1577, 1578, trois éditions in-
folio ; Lausanne, 1577 ; Lyon, 1580, in-folio ; Pa-
ris, 1580, in-8o, etc.) Des abrégés en ont été donnés
par Lescalopier de*Nurar (Londres et Paris 1752,
2 vol. in-12), et par J. Ch. de Lavie (Lyon, 1755,
in-12). L'auteur dut en faire lui-même une tra-
duction latine pour l'étranger (Paris, 1586 in-fol.,
1591, in-S*»), et en même temps se défendre contre,
une nuée de libelles. C'est une véritable dénon-«
ciation que lance contre « le nommé Baudin j>^
Michel de la Serre dans sa Remonstrance au
Roi contre le livre de la République (Paris.
1579, in-8o). Il la termine par un renvoi à
MM. de l'église et de la justice c tenus d'esplu-
cher le reste par le deu de leur charge. » Bodin
lui répliqua comme à tous ses adversaires, Pierre
de l'Hostal, Ferrier, Frankeberger, Albergali, Cu-
jas, sous le nom de René Herpin, dans une Apo-
logie (Paris, 1581, in-8<>), réimprimée à la suite
de l'édition de 1583, déplorant dans une lettre,
qu'il signe, en tète, de son vrai nom «e la puni-
tion plus dure qu'il ne l'eut demandée » de son 1
ennemi. L' Advertissemcnt à M. J. Bodin I
sur le quatrième livre de sa République par
Augier Ferrier de Toulouse (Paris et Toulouse,
1580) affecte au contraire des procédés de dou-
ceur et d'honnêteté et ne s'attache d'ailleurs qu'à
des points de doctrine astrologique, qui , il faut
l'avouer, touchaient le cœur de l'auteur au tantpeut-
ètre que ses théories de gouvernement. Bodin dont
l'esprit n'a rien de révolutionnaire, résume lui-
même son livre en demandant « que les sujets
« soient obéissants aux magistrats, les magistrats
oc aux princes souverains, et les princes à la loi
« de Dieu et dénature ». Mais il y soutient, et le
premier de tous, dit-il, dans un temps où les
jurisconsultes ne s'y hasardaient guère, que les
rois n'ont pas le droit d'imposer les peuples sans
leur consentement, mais qu'ils sont plus que les
simples citoyens obligés par les lois divines et
humaines et par les contrats. Sa pensée seule-
ment fléchit et refuse une sanction prochaine à
ces principes. Il nie aux peuples le droit de dé-
poser même les t3nrans et érige par suite en
principe l'intervention de l'étranger. Du reste,
en louant l'auteur d'audaces prématurées, on
lui a trop souvent attribué des opinions qui ne
sont que des réminiscences et quelquefois des
traductions directes de l'antiquité, et quand on
revient au livre après la lecture de quelques
unes de ces analyses idéales qui transforment
péniblement en pensées limpides cette confusion
de théories contradictoires, mêlées d'astrologie
politique et de ferme raison, on s'étonne de l'in-
fluence réelle, incontestée, durable du livre et
qu'un libre génie n'ait trouvé rien de mieux à
dire aux contemporains de Rabelais, de Mon-
taigne et de la Satire Ménippée. — La rue du Petit-
Prêtre à Angers porta pendant la Révolution le
nom derue Bodin, qui a été attribué en 1870 à nne
des rues nouvelles. — Son portrait dans le Peplus
de Ménard le représente front haut, barbe et che-
veux courts, rudes, hérissés. — Cotelle lut en
1768 à l'Académie d'Angers une étude sur Bodin
qui n'ajoutait rien à sa biographie.
171
jvser, Select
5, in-*»). —
Niceron. t. XVII, p. 247. — BandrilUnl,
Bodin et $on temps (1853, iii-8»). —A/«Zan^<»J d'une grande
Biblioth., t. XVI!. p. 40 et t. XXXIII, p. 41. — Golombet,
Jean Bodin (Nantes, 4845, in-8*). — Feueère, Notice dans
le Journal de l'Institut, 4852. — Encyelop. Xouv.,
art. do J. Reyoaud. — CI. Ménard, Mss. 875, fo). 480.
.—Journal Encyelop., 4" décembre 4783.— Arligny. Mém,
litt., t. I, p. 65. — Amelot de la Houssaye, Mémoire, —
Encyelop. Aféth., Police ^ préf., p. 457.— Journal da
Savants, décembre 4756. — Rev.de V Anjou, t. II, p. 89,
:—Soc. Acad. d'Angers, t. II, p. 10-45; t. V, p. 455; t. VII.
p. 216. — Pocq. de Liv., Mss. 1068. — Ménage, NbL in
vit. P. jErod., p. 249. — De Thou, 1. XGIII, anno 4589.
' — J.-B. Laforéi, Etude sur Bodin, dans Y Annuaire de
l'Université! de Louvain, 4853. — Année littér. de Fréroa,
4757, t. VIII. p. 227. — Jfi^m. de F Acad. de Tbulouse,
6* série, t. IV, 4866 et t. V, 1867. — Huet, Démonstrai.
Evangél.—Di&cman, Schediasma inaugurale de naturaU»-
mo cum aHorum, ium maxime Bodini (Upsis^ 4684, in-12).
Bodin (Jean) sieur de Brizay, conseiller au
Présidial d'Angers (1610), échevin de l'Hôtel-de-
Ville (10 mai 1610). fut élu maire le 1^^ mai
1613, continué en 1614 et nommé échevin perpé-
tuel le 9 décembre 1616. Il eut l'honneur de re-
cevoir sous son second mairat (8 août 1615) la
reine et le jeune roi Louis XIII et fèu leur pas-
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sage en ville par le simalacre d*nn combat naval
sor la Maine. — Les grands ponts restaurés en
1615 portaient un écusson à se<( armes cTazur
au chevron éTargent accompagné de trois
roses de même, ou d^or suivant Br. de Tartif..
deux en chef et une en pointe. — H mourut
le 3 avril 1636 et fut inhumé aux Gordeliers.
Bîb. «TAfifT., Mss. 870. p. 609; 87t, p. 513 ; 919, f. 250 V;
et lOOi. — Arch. monicip. BB 60 el 61. — Roger, Eist
d'Anjou, p. 474.
Bodin (Jean-Françoia), est né le 26 sep-
tembre 1766 non à Beaupréau mais à Angers. On
fait de son père un architecte presque célèbre, et
on lui attribue, comme nous Tavons indiqué
p. 263, la construction du collège de Beaupréau,
celle aussi du château de Chanzeaux ; mais il est
constant par des actes authentiques qu'il ne savait
pas signer et ne peut avoir été mêlé à ces grands
travaux qu'à titre d'entrepreneur. Il donna du moins
le goût et la pratique de Tarchitecture à son fils
qui fut môme chargé en 1789 de restaurer et d'or-
ner de peintures à fresque la chapelle du collège
de Beaupréau. Plus tard et déjà engagé dans les
affaires publiques, le jeune fonctionnaire conser-
vait son litre d'arcfcifecte. Plus tard encore et ren-
du tout entier à l'étude, il projetait pour la ville
d'Angers des fontaines monumentales, dont une en
l'honneur du roi René ; les dessins en existent (Mss.
1137; et l'idée est identique à celle qui a inspiré Da-
vid. Dès la Révolution, son talent et ses opinions l'a-
vaient suffisamment mis en évidence pour le faire
nommer d'abord administrateur du district de
Sl-Florent (1792). C'est lui qui vient en personne
dans la séance du 13 mars 1793 apprendre au
Directoire du Département la prise de Mont-Glonne
par les brigands après une résistance énergique.
n n'avait échappé à la mort qu'en s'évadant par
les fenêtres an travers des jardins. Délégué com-
missaire civil du Département et payeur de la
guerre près l'armée de l'Ouest en réserve sur la
rive droite de la Loire, il rédigeait le journal
des opérations de Gauvilliers dont de nombreux
extraits ont été insérés au Journal du Dépar-
tement, et sa correspondance qui n'est pas per-
due, témoigne non-seulement de son patriotisme
actif, dévoué, intègre, mais d'un esprit d'ordre et
d'humanité bien rare au milieu de ces violences.
— Il remplit ces fonctions du 24 mars au 6 juin 1793
et allait reconduire à Nantes la femme et la fille
de son ami Papin, quand il fut arrêté à Oudon,
faute d'un passeport régulier,, et détenu comme
aristocrate. « Vous ne l'auriez jamais cru ni moi
non plus, écrit-il en se réclamant. » Il fallut en-
voyer d'Angers un exprès pour le délivrer
(87 juillet.) Le 19 septembre, « étant décidé à servir
dans les armées », il adressa do Thouars sa dé-
mission de membre du district de Mont-Glonne.
n refusa l'année suivante le popte important de
payeur général du département de la Vendée^
ponr ne pas prendre part à une persécution in-
juste dirigée contre le titulaire, mais accepta en
1796 la Recette particulière de la ville de Saumur
dont il fut nommé conseiller municipal le 22 ven-
tAse an XIII et où il allait désormais se fl.\e£. De-
puis deax ans il avait épousé à Bangé mademoi-
selle Lenoir de la Motte, et depuis un an il avait
un fils. La jeune mère mourut en l'allaitant et
la douleur de Bodin resta toute sa vie inconso-
lable, d'une vivacité vraiment touchante, et dont
aucune préoccupation ne put jamais le distraire.
Naturellement grave et recueilli, il occupait les
loisirs de sa position officielle à l'étude des arts
qu'il avait autrefois pratiqués et à des recherches
historiques qui devaient populariser son nom,
déjà si respecté de ses concitoyens. Sans enthou-
siasine pour l'Empire , porté même volontiers vers la
cause nouvelle qui représentait la liberté, il n'hésita
pas pourtant, quand les caisses du receveur géné-
ral et du payeur étaient aux mains des Prussiens,
à payer de sa personne et à engager sa fortune et
son crédit pour aider au licenciement de l'armée
de la Loire. La réaction l'en récompensa en le
réduisant à résigner sa place (1817) pour éviter
une destitution; mais en dépit des manœuvres
hostiles, Saumur, sa ville âdoptive. s'honorait
elle-même en le nommant son député aux élec-
tions de 1820. A la fin de chaque année, Bodin
rendit compte par une Lettre à ses commet-
tants (18a[)-1823, Paris, in-8«>. 4 broch., ensemble
de 96 p.), des travaux législatifs de la session. —
La dernière est surtout précieuse et raconte avec
une émotion contenue l'expulsion de Manuel. —
Mais l'auteur ne fut pas réélu en 1824 et se retira
dans son hermitage de l'Aunay près Chênehutte,
pour reprendre avec suite ses premiers travaux
qu'il n'avait jamais délaissés. En juin 1828, il
perdit un œil, et le 5 février 1829, il expirait entre
les bras de son fils et de son beau-frère, fi-
dèle aux libres convictions de toute sa vie. H
avait désiré être inhumé sur les hauteurs de
Bouman, dans le tombeau qu'il avait élevé à
son épouse bien-aimée. Son ami, M. Courtiller, pro-
nonça sur la tombe quelques mots d'adieu. Le
Moniteur même de la Restauration, que Bodin
avait combattue , reproduisit ce discours, en
rendant hommage à l'homme de bien, « d'âme
véritablement chrétienne, puisqu'elle était paci-
fique et bienfaisante ». — Ces mots seuls ré-
sument et auraient dû prévenir une triste discus-
sion engagée vingt ans plus tard pour mêler
aux passions publiques les derniers moments de
Bodin. —Son portrait a été peint par Bodinier. V.
ce nom. — Son buste, œuvre de David d'Ajigers, a
été coulé à Saumur avec le bronze de médailles
romaines recueillies par Bodin lui-même pen-
dant les années de sa Recette particulière. Son
fils en avait fait tirer de nombreux exemplaires
on plâtre dont un, par une heureuse pensée
de reconnaissance, figure dans la salle de la
mairie de Chênehutte. Il porte pour devise : Tout
à mon pays. — Quoique vieux déjà de plus
d'un demi-siècle, les ouvrages historiques de Bo-
din sont encore aujourd'hui les récits les plus
sincères et les plus abondants de l'histoire
d'Anjou. Une Lettre à M. Eloy Johanneau
sur la tour dEvrault à Fontevrauît, publiée
dans les Mémoires de V Académie celtique
en 1810 (t. V), et réimprimée la même année,
s'est transformée, tout au courant de l'impression,
en un mémoire sous le titre nouveau de R^-
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BOD
cherchée historiques sur quelques monu-
ments anciens et modernes de l'arrondisse-
ment de Saumur (in-8» de 80 p.), et devenait
deux ans plus tard les Recherches historiques
sur Saumur et le haut Anjou (1812-1815,
in-8o, 2 vol. avec planches.) Ainsi repris et
agrandi avec une critique sériense et un véri-
table talent d'exposition, le travail primitif for-
mait un livre où par une innovation henrease
rhistoire des monuments s'entremêlait, pour l'in-
terpréter mieux, au récit des événements. On était
alors on pleine occupation étrangère.Le succès pour-
tant fut grand. L'auteur le devait non-seulement
à la limpidité de la rédaction et à l'absence absolue
de pédantisme mais aussi à une réelle science, à
nue habile mise en œuvre des travaux antérieurs
encore aujourd'hui manuscrits de Rangeard, de
Pocquet de Livonnière, de Louvet, surtout à cet
attrait d'un esprit indépendant qui osait dégager
la vérité historique des préjugés provinciaux.
Les Recherches sur Angers et le haut Anjou
(1821-1822, 2 vol. in-S^ avec planches), méritaient
et obtinrent une faveur égale. Deux articles signés
du nom de Daunou dans le Journal des Sa-
vants leur donnèrent la bienvenue et l'Institut
nomma l'auteur correspondant. La même an-
née (1821) les Mémoires des Antiquaires (t. 3) ,
publiaient de Bodin une Suite des Monuments
celtiques du haut Anjou. Complétant d'ailleurs
et sans cesse remaniant ses deux ouvrages, Bodin
préparait une édition définitive, qui les devait con-
fondre et réunir en une même histoire et que
ses héritiers ont pu donner (Angers, 2 vol. in-12,
1847), en réponse à une réimpression des Re-
cherches sur Saumur ((îodet, Saumur, 1847,
in -S®) suivi bientôt des Recherches sur Angers,
où l'éditeur nouveau, sans retrancher rien de
l'ouvrage, l'avait cependant déformé en y ac-
colant des notes critiques et des commentaires
malencontreux. Une des deux Sociétés sa-
vantes d'Angers protesta « dans l'intérêt de la
c dignité et de la moralité de l'histoire, non
« moins que par respect pour la mémoire de Bo-
c din » contre ce procédé injurieux. On peut lire
encore avec intérêt le résumé des mémoires de
ce remarquable débat, auquel prirent part contre
H. Godard-Faultrier, champion de l'éditeur, Eu-
gène Talbot y. ce nom et M. Bonnemère.
Arch. de M.-et-L. série M. — Afoniteurde 1813, p. 507;
1829, p. 197. — Annales politique» de 1817, 23 mai. —
Biblioth. d*Aiig., Ms8.1077. — Jovamal des Savants, 1821,
p. 752,1823, p. 023. — Quérard, Littérat. franc, contemp.,
t. Il, p. 49. — BuUetin de la Soc. indust. d'Angers, t. XVII
{1846). — Journal de M,-et-L., 10 février 1829, article de
11. Gonrtiller. — Talbot, Etudes historiques sur la BévO'
toi, de VEdii de Nantes, etc. (Angers, 1846, iii'8* de 100 p.).
— Boonemère, Les deux Bodin (Angers, Gornilleau, 1846).
— La biblioth. d'Angers possède, outre uoe notice autogr.
de Bodin sur le général Desjardins (Mas. 1059), un exem-
plaire des Recherches annotées et rectifiées de sa main, qui a
servi à Tédition de 1847. Ses dessins originaux, quelques-
uns inédits, ont été acquis à la vente Briffault par M. Joyau.
Bodin (Félix), fils du précédent, naquit à
Saumur, le 29 décembre 1795. Sa mère, qui
l'allaitait, se blessa et en mourut et l'enfant y
prit le germe d'une maladie dont il souffrit
toute sa vie Sa santé chétive et toujours chan-
celante, lui valut d'être à peu près abandonné
à lui-même pour ses études sans cesse interrom-
pues, auxquelles il profita pourtant avec des
succès étonnants. Presque enfant, il écrivit une
comédie, qui fut représentée sur le théâtre de
Saumur. Quelques tentatives industrielles ayant
échoué, il se tourna décidément vers la littéra-
ture et essaya sa plume dans le journalisme.
Le Mercure, qu'il devait diriger en 1823, le
Constitutionnel, la Revue Encyclopédique,
la Pandore t le Nain Jaune, le Diable
Boiteux, le Glohe, le Miroir, les Ta-
blettes, toute la presse militante et libérale
le rechercha bientôt. Ce fut un des combat-
tants les plus habiles et les plus sincères de
cette lutte quotidienne contre l'esprit d'aveu-
glement et de réaction qui entraînait les pou-
voirs publics. En même temps aux journaux
venaient en aide les livres. Bodin avait vingt-
quatre ans à peine quand il lança sa première bro-
chure : Economies et Réformes dès cette
année ou le Cri général sur les dépenses pu-
bliques par un contribuable sans appointe-
ments (Paris 1810 in-8<», de 64 p.) H en donna
deux l'année suivante : De la France et du
mouvement européen (Paris, in-8» de 16 p.),
et le Jubilé des Grecs et Jubilé de la Civi-
lisation, nouvel appel en faveur des Grecs
(in-32 de 32 p.) qui eut coup sur coup deux édi-
tions. La propagande de petits livres, organisée
par le parti religieux, lui donna l'idée d'y ré-
pondre par une série de Manuels populaires qu'il
inaugura par un véritable modèle. Son Résumé
de l'Histoire de France (Paris, in-18, 1821).
qui a pour épigraphe : « Eclairer les esprits,
calmer les passions » dit tout d'abord ce qu'il
veut être : « Autrefois on écrivait l'histoire à
c Tusage du dauphin ; aujourd'hui c'est à l'usage
« du peuple qu'il faut l'écrire ; et les fils des rois
c s'instruiront à leur tour dans les livres faits pour
c les peuples. » Un quart du volume est consacré
à l'histoire contemporaine. Douze éditions ( la 7*
est de 1825, la 12« de 1834) n'épuisèrent pas le
succès de ce petit traité qui, pour la première
fois, osait saluer d'un cœur reconnaissant la Ré-
volution, mère injuriée de la société nouvelle.
A partir de 1823, l'auteur y ajouta un recueil de
Principes et moralités politiques applicables
à notre histoire qu'il augmentait à chaque ré-
impression. Celle de 1825 contient de plus un
Coup d'œil sur VHxstoire de la Civilisation.
Le nom de BoJin avait acquis dès lors une no-
toriété qu'accrut encore en 1823 la vogue de son
Résumé de V Histoire d* Angleterre, dont il
épuisait, en deux ans, quatre éditions. Il donna
la même année Quelques vues sur VEspagne
en tête du Résumé de Habbe et professa i
l'Athénée un cours très-suivi que reproduisent
ses Etudes historiques et politiques sur les
Assemblées représentatives (Paris, in-18.
1823) . Il le continua l'année suivante par des consi-
dérations sur la littérature romantique appliquée
à l'histoire, aux antiquités et aux mœurs natio-
nales, dont un fragment seulement sous le titre de
Roman historique de mœurs parut dans la
Revue Encyclopédique (t. VII) et devait servir
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BOD
de préface à FoiiTrage qu'il voulait intituler Le
Serf ou V établissement d*une Commune. Vers
cette époque, sollicité par les libraires Leconte et
Durey de donner une suite à leur édition d'An-
qnelii en 15 volumes, il leur présenta un jeune
homme de ses amis, inconnu et de bon courage,
qoi s'offrait à raconter l'histoire de la Révolu-
tion. C'était M. Thiers, qui ne fut accepté que
sous l'engagement pris par Bodin d'associer son
nom, ne fût-ce que pour lancer l'ouvrage, au
livre de son protégé. Bodin, du reste, avait pro-
mis comme introduction un Aperçu de l'His-
toire des Etats de ±355, dont il ne publia
jamais que des fragments. Il fit paraître encore
en 1824, une Diatribe contre Vart oratoire ^
fine satire dédiée à Bentham, qu'accompagne
one série d'articles extraits du Mercure sous ïe
titre de Notes et Mélanges philosophiques et
littéraires (in-S» de 230 p.) ; — deux romans,
Eveline, attribué dès l'origine à M™« de Duras
et qui fut traduit en espagnol (1823) et le Père
et la Fille, mystification romantique en colla-
boration avec Philarète Chasles ; — en 1825, un
Résumé de V Histoire générale par Voltaire,
recueil d'extraits, précédé d'une introduction
signée F. B. (in-S») ; — en 1826, chez le libraire
Toaquet, sa fameuse Complainte sur la mort
du droit d^ aînesse, accompagnée Tannée sui-
vante de la Complainte sur la loi d^amour,
plaisanteries dont le succès fut prodigieux; —
en 1827, la Malle-Poste ou les Deux opposi-
tions (in-8o de 48 p.)t dirigée contrôle rétablisse-
ment de la censure ; — en 1828, la Bataille
électorale, tableau d^une élection départe-
•mentale, poème politico-comique (in-8» de 48 p.)
La liste de ces brochures qui en leur temps
eurent une action énergique sur l'opinion pu-
blique, ne peut qu'être incomplète, et ne com-
prend pas celles que l'auteur n'a pas signées. —
L'année suivante, localisant la guerre sur un
terrain connu, il était parvenu à gagner à la
cause libérale le journal d'Angers, le Maine-et-
Loire, en avait rédigé les premières feuilles
transformées et organisait ainsi une force de ré-
sistance qui devait à quelque temps de là prêter
aide et secours aux Guilhem et aux d'Andigné.
Pourtant aux élections de 1830, à Angers même,
il échoua et n'obtint que quatorze voix. On pré-
tend qu'il perdit la parole devant ses électeurs et
il ne s'en consolait pas en disant : « Que va dire
Thiers?» Il fut plus heureux à Doué où il fut
élu en 1831. Dès son début, il publia dans la
Rexiue dea Deux-Mondea un Projet de
Constitution de la Pairie et provoqua à la
Chambre par un amendement à l'adresse sur la
question polonaise une discussion célèbre mais
qui n'eut pas d'issue. Il soutint dVlleurs avec
vivacité le système de Casimir Pcrier et compro-
mit là quelque peu sa popularité acquise autrement
que dans les querelles oiseuses du juste-milieu.
En 1836, il proposa le remboursement du cinq
pour cent. Toujours ardent surtout à la cause du
progrès» il n'épargnait rien pour répandre et
propager tontes les institutions populaires. En
septembre 1833, il envoyait à la ville de Saa-
mur un projet de Caisse d'Epargne et de Mont-
de-Piété et 4,000 fr.*pour en réaliser la première
dotation. En avril 1835, il acquérait une maison
et un terrain à Chaillot et y installa une salle
d'asile. Il avait été des premiers aussi à recom-
mander la pratique de l'enseignement mutuel.
Son entrée d'ailleurs dans la politique ne
l'avait pas détourné tout entier de ses goûts litté-
raires. Il donna ainsi à la Revue de Paris deux
articles : Des talents chez les Femmes (1830)
et Ze Premier Auguste , dialogues (1831); —
deux autres au Livre des Cent- et- Un, qui té-
moignent de ses préoccupations : le Juste-Milieu
et la popularité (t. III, 1831) et une Scène
de Magnétisme (t. VII, 1832); — en 1834, son
Opinion concernant les Associations (in-8<>
d'une demi-feuille) ; — en 1835, un dernier roman,
le Roman de l'Avenir, avec l'épigraphe : Qui
vivra, verra (in-8, Paris). Mais sa principale
et presque unique joie, il la trouvait dans l'étude
et la pratique de la musique que lui avaient ensei-
gnée Wilhem et Chérubiniet pour laquelle il s'était
passionné. Dans un voyage en Angleterre, il avait
recueilli avec ardeur les vieux airs des Higlanders
et lui-même composait des morceaux de chant esti-
més, des airs pour instruments, même, dit-on, un
opéra. Par malheur, d'esprit quinteux et morose,
aigri et, il faut le dire, égoïste, il avait perdu
peu à peu les amis de ses meilleurs jours, restés
fidèles au souvenir vénéré de son père. Après
une longue maladie de langueur, qui depuis trois
mois le retenait loin de la Chambre des députés,
il mourut presque isolé, le 8 mai 1837, laissant
interrompu son testament commencé la veille. A
ses obsèques assistèrent nombre de députés, de
littérateurs et d'artistes ; des discours furent pro-
noncés par Benjamin Delessert, son collègue en
députation angevine, et par Victorin Larévelllère
son ami d'enfance. Son corps fut rapporté en
Anjou et déposé avec solennité dans la sépulture
de sa famille le 13 juin suivant. — Il s'était plu
à lithographier son portrait peint par Gigoux
avec la devise, imitée de celle de Bentham :
Bene meritorum maxima felicitate Félix,
La bibliothèque d^Angers possède de Bodin
quelques manuscrits autographes, originaux d'ar-
ticles publiés ou simples matériaux d'ouvrages
inachevés : l» V Etablissement d'une Com*
mune (in-12 de 135 p.) ; — à la suite des notes
se trouve un fragment intitulé : Karthage, —
le Kiosque^—lt Rbit (Mss. 564) ; — 2» Notes et
extraits pour la composition d'un roman intitulé :
la Fin du Monde (in-8» de 52 feuillets, Mss.
565) ; — 3® 2-e Bonheur que procure Vétudé
dans toutes les situations de la vie, discours
en vers évidemment composé pour le concours
de l'Académie française (Mss. 524, in-4o de
6 feuillets), ainsi que : 4^ les Eloges de Mon^
tesquieu et de RolUn (Mss. 500, in-4°); — 5<»I.«
Somnanbulisme, récit d'expériences de magné-
tisme faites par Bodin sur une jeune personne de
Saumur (Mss. 451, in'4o de 16 p.).
Biblioth. d*Ang., Mu. 1077 et Catalogue deê Mu, ptr
Lemarchand.— Jfont/eur da 10 mai 1837, p. Il31 et passuB*
— Maini-et-Loire des 11, 15, 80 mai et 18 juin 1887. «
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Annuaire de M,-^-L,, 4831, p. U
diqwi, t. XVII, xvni, XX, xici,
19. — Rev. Eneyclopé"
XXII, etc. — Ûu^rard,
lAttér. eontemp,, t. II, p. 50. — Bbnnemère.
BodlB {Robert}, sieur de i'Ogerie, en la eom-
mane de Martigné-Briant, y naquit le 31 dé-
cembre 1616, d'une ancienne famille de bour-
geoisie honorée plusieurs fois des charges
municipales. Son père avait servi dans la marine
du Ponant sous l'amiral duc de Montmorency.
Lui-môme s'engagea dans le régiment de Brezé et
86 signala à la bataille d'Avein en 1635, puis au
siège de Corbie (1636) et obtint pour récompense
une charge de commissaire de l'artillerie. Il ser-
vit en cette qualité à Rocroy (1643), et au siège
de Thionville où il fut blessé, passa lieutenant
an régiment de la marine, assista en qualité
d'aide de camp au siège de Tarragone (1664), oà
il fut de nouveau blessé et fait prisonnier sur la
brèche; — guerri et libre, prit part au siège de
Balaguier en Catalogne, obtint une compagnie
(1646), qu'il coomiandait devant Lérida (1647), au
conubat des lignes de la Porte-Espagnole , aux
sièges de Tortose (1648) en Espagne et de Saint-
Macaire en France, au combat de Labour, À la
prise des châteaux de Vayre et de Gradignan, à
la délivrance de Guise, à la bataille de Rhétel, en
1651 à l'armée de Flandres, en 1652 au siège
d'Ëtampes, où il reçut un coup de pique dans le
genou droit, à la journée de St- Antoine, aux
sièges de Bar-le-Duc, de Ugny, de Ghâteaupour-
cain, de Bellegrade, de Quesnoy, de Landrecies,
de Gondé, de Valenciennes (1656), à toute la
campagne avec une distinction qui lui valurent
« l'eslimo de tous nos braves, » dit Roger, et en
1663 des lettres de noblesse. Il mourut à Angers
en 1674.— Son fils Robert, breveté capitaine ap-
pointé, le 1*' octobre 1654 au régiment de la ma-
rine-infanterie avait l'office de lieutenant du roi au
Château-Trompette de Bordeaux en 1681 . 11 est sans
doute le père de Jacques B. de I'Ogerie, prêtre
et maire chapelain de StrMaurille, qui a rédigé le
Graduel de la Cathédrale d' Angers , impri-
mé sous l'évêque Poncet de la Rivière. On lui
reproche l'ignorance précisément des rites et des
coutumes de l'Eglise qui s'en devait servir. Les
registres du Chapitre sont pleins des remontrances
contre l'auteur^ qu'on voit décidément en fuite,
poursuivi pour vie scandaleuse par l'évêque,
destitué pai* le Chapitre le 8 mai 1710 et qui s'en
alla mourir sur mer, aumônier de vaisseau.
Arcb. d8 M.-ei-L. Série E 1708 et G Chap, St-^MattriU»,
— Roger, p. 502->507. — Leboreau, Msi., t. II, p. 352.
Bodinale ;la), f., c"« de la Bohalle, an-
cienne dépendance de l'Hôpital général d'Angers.
Bodinale (la), f,, c"« de Carbay, — En est
sieur en 1769 Pierre-Elisabeth Jousset, président
au Grenier à sel de Candé.
Bodinale (la), vill., c"" de Chazé-sur-Argos.
Bodinerie (la), h., c»* de Chavagnes-les-E,
Bodinerle (la), f., de Za Salle-de-Vikiers.
— La Bodurerie (Cass.).
Bodiuler (Joseph'Christophe'Guillaume) ,
hé en avril 1761 à Bouessay, près Ghâteaugon-
iieft OU d'un régisseur des Roban, fut nommé
eonseiller du roi et président du Grenier à sel
d'Angers, 1781. Etant devenu veuf après quelques
BOD
mois de mariage (1787), il s'engagea dans le i^ b«r
taillon des volontaires de Maine-et-Loire et en
fut élu sous-lieutenant. De retour en 1792, il se
remaria avec sa belle-sœur, fut nommé adminis-
trateur du Département, et le 15 mai 1793,
membre du comité de surveillance. De 179:2 à
1794 il fit partie de l'administration des Hos-
pices et refusa en brumaire an IV la charge de
conseiller municipal. Il mourut à Angers le
^ juin 1828. — Son fils aîné est le peintre dont
l'article suit et qui fit faire de lui en 1829 un
très-beau buste en marbre blanc par David. —
Son autre fils Victor, né eu 1798, avait dé-
laissé la peinture pour l'art du graveur. On a
de lui quelques planches tirées à petit nombre
et un Recueil contenant le dessin des instru-
ments et des édifices agricoles qu'il avait eu Toc^
casion de rencontrer dans ses deux voyages d'Italie.
Ces dessins devaient accompagner un texte qui
n'a pas été rédigé. Il est mort en 1857 à Pau.
Bodlnler (Guillaume), né à Angers le 9 fé-
vrier 1795, fit ses études au Lycée d'Angers et
entra ensuite à l'Ecole St-Cyr, d'où la paix vint
le délivrer. Ses goûts le portaient ailleurs qu'à
la guerre ; et, plus heureux que d'autres, quoi
qu'on en ait .dit, ce fut à la grande joie de son
père, qu'il put enfin, comme il en avait témoi-
gné l'ardeur dés l'enfance, se livrer à la libre étude
des beaux- arts dans l'atelier de Pierre Guérin, l'ar-
tiste convaincu dont le caractère autant que le ta-
lent l'avait attiré et à qui il s'attacha bientôt com-
me à un père. Il suivit en 1822 sonmailre à Rome,
quand celui-ci y fut nommé directeur de l'Ecole
française, et y resta cinq ans sous le charme du
ciel italien et des chefs-d'œuvre qu'il a inspirés.
A son premier voyage en 1827^ il rapportait de
son atelier du palais Albani une série d'œuvres
supérieures, qui allaient placer son nom, dèi soo
début, au premier rang aaus l'Exposition de Pa*
ris : Une Famille des environs de Gaete
(ai]^ourd'hui au musée du Luxembourg), la De-
mande en Mariage (au musée d'Angers, la
Femme de Velletri (au musée d'Angers), le
Bon Samaritain (à la mairie de Craon), le
Vieux Pèlerin (au musée d'Angers), JPetit
Pâtre jouant du hautbois (au musée d'An-
gers). Ces tableaux, particulièrement la De-
mande en Mariage, d'un ton si franc et si
distingué dans sa simplicité naïve, lui valurent
une des rares médailles d'or de 1^ classe.
Bodinier retourna presque aussitôt à Rome, où
lui faisait fôte toute la société romaine et cette
réunion unique alors d'artistes et d'amateurs qui
recherchait ses tableaux à l'égal déjà des produc-
tions d'Overbeck et de Cornélius. C'était là sa pa-
trie d'habitude et, il faut le dire, de prédilectioii,
d'où seulement les troubles de 1847 parvinrent à
le détacher. Il revint alors à Angers, rapportant
.des trésors d'études et de projets dont un très-
petit nombre a pu se réaliser.
Parmi les toiles les plus remarquées des diverses
expositions il faut citer les Femmes d'Ischia
portant sur leur tète des corbeilles d'oranges,
1833; — Za Fontaine, 1834 (an musée de Perpi-
gnan) ; — Repos à la fontaine ou Les Joueurs
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àz luth et Les Bords du Tibre, 1835 (acquis
par le sénateur Jeoisch, de Hambourg); —
VÂngelus du soir, 1836 (acquis par le duc
d'Orléans, puis à la vente de la collection prin-
dére par Victoriû Larévellière qui l'a légué au
musée d'Angers) ; cette toile, qui consacra sur-
tout le renom du peintre, obtint une médaille
d'or. — La Vendetta 1866 (au musée d'Angers);
— Bergers sur les bords du Tévérone, 1853
(à M. le duc de Broglie) ; — Halte de Pèlerins
sur la via Appia, 1857, et Vue dans les en-
virons de Monte Cavo (chez M"« Bodinier) ;
— parmi ses portraits, ceux du peintre Boquet
(de Rome), de l'historien angevin Bodin (chez
il. Hontaland, et un double chez L'artiste), des
médecins Ollivier et Bérard, du préfet Vallon, de
Ë'°^ Lemotheux et Du Verger, ce dernier légué au
fflosée d'Angers.
Ces indications ne donnent qu'une idée im-
parfaite des travaux de l'artiste. Son œuvre peut-
être la plus appréciée se retrouvera dans cette
séiie sans nonobre d*aqnarelles charmantes et de
dessins curieusement étudiés dont il a rempli
d'inappréciables cabiers. Ils sont recueillis avec
piété dans cet bôtel de notre cité angevine, qu'il
avait disposé, pour la plus chère joie de ses sou-
venirs, à la grande façon des palais italiens,
avec galerie, véranda, fleurs et vases à l'antique,
et d'où, plongeant à pic sur la ville et la vallée
delà Maine, il pouvait rêver à l'aise d'autres ho-
lizoDs perdus. A l'entrée à droite, s'ouvre son
atelier, plein de toiles inachevées et aussi de
quelques œuvres d'élite, entre lesquelles éclate
dans son originalité sombre et sévère un second
Angélus, de pensée nouvelle , transformée et
peut-être supérieure, que l'artiste refusa de livrer
au personnage qui l'avait commandé et qui le
marchandait. Il est destiné au musée du Louvre ;
— à droite, un triple salon, disposé déjà en
musée, où s'alignent en rangs pressés les toiles,
petites et grandes , du maître angevin^ de ses
amis, de ses maîtres, d'admirables études de
Guérin, sa tète, entre autres, de Glyteumestre,
800 buste en marbre, celui de Bodinier père, le
portrait du peintre, jeune encore, par Henri
Scheffer, un autre bien supérieur par M™« Alaux,
et parmi ses œuvres , la Mort du Bri-
gand, la Jeune Fille à la marguerite, la
Rencontre des Amoureux, un Portrait de
Femme, en noir, décolletée, les bras nus, —
et une collection sans prix de gravures d'élite.
L'artiste aimait à s'entourer de ces modèles par-
faits de l'art dont il honorait sa vie.
il aimait surtout à prêter l'aide d'une main
vaillante et discrète aux jeunes gens de bonne
Toiooté et d'avenir, et même, jusqu'aux derniers
tempsdesa vie, où son humeur s'étaitlaissée altérer
par l'isolement et des déceptions trop vives, sou
caractère avait gardé cet esprit de justice et cette
lûeiiveillance sincère pour tout ce qui approchait
las régions sereines des études supérieures.
Touchés par cette libéraliti constante, ses con-
citoyens l'avaient acclamé le. premier aux élec-
tions do conseil monicipal de 1860. L'artiste se
lassa de Ini-mtoe de ces fonctions. Il est mort
dans son hôtel le 24 août}1872, âgé de 78 ans,
chevalier de la Légion d'honneur (27 juillet 1849),
membre correspondant de l'Institut (16 février
1858), directeur honoraire du musée d'Angers.
La ville d'Angers s'est souvenue qu'elle doit à
la générosité de Bodinier les fresques de l'Hôtel-
Dieu et le don du Logis-Pincé. V. ci-dessus,
p. 101 et 111. — Elle vient (16 décembre 1872)
de donner son nom à l'une de ses plus impor-
tantes rues nouvelles.
Bodinier avait contracté deux unions, la pre-
mière avec Françoise-Perrine Lecomte, morte le
8 juillet 1863, de qui il vivait séparé , la seconde
avec la veuve d'un peintre de genre, M™« Darcy-
DumouUn, née Flore Vasseur, qui, restant héri-
tière par son contrat, de la fortune et des œuvres
de l'éminent artiste, sait ce qu'elle doit à sa mé-
moire et tiendra à honneur, comme nous sonunes
autorisé par elle à le redire, de remettre à la
ville le trésor pieux que Bodinier lui réservait
d'un si grand cœur.
Arch. do M.-ei-L. — Jotamal de M.-et-L. du 29 août
187â, discours de M. L. Cùsmor.—Pctiriote du 38 août 1872.
-> Note Mss. de M. Armaad Parrot, qui prépare un travail
complet sur Bodinier, à l'aide de la correspondance et des
renseignements recueillis sous la dictée même de l'artiste.
Bodinet,f., c»« de St-Satumin.
Bodlnlére (la), f., c"« de Bocé,
Bodlnlére (la), f., c»« de Chalonnes-sur-L.
Bodlnlére (la), ham., c"« de Chantoceaux.
Bodlnlére (la), f., c»« de Chartrené.
Bodlnlére (la), f., c»« de la Chaussaire;
— donne son nom à un ruiss. qui naît sur la com-
mune, coule du N. au S., passe à l'O. du bourg
et au-dessous du moulin de Rolet et se jette dans
la Sanguèse; — 1,850 met. de cours.
Bodlnlére (la), cl., c»» de Chigné, dépendant
du legs des Beauxiils, vendue nat< le 21 juillet 1791.
Bodlnlére (la), f., c»« de Combrée; — donne
son nom au ruiss. qui nait sur l'extrême limite £.
de la commune, coule de l'Ë. au S.-O., passe sous
le chemin du Bourg-d'Iré, à la ferme de son nom,
et sejette dans le ruiss. du Malaunay ; — 2,800 met.
de cours; a pour affluentle ruiss. de la Grochetière.
Bodlnlére (la), f . , c»* de Contigné, — Ancien
fief relevant de Juvardeil. •— En est sieur Pierre
Poisson 1554, François de La Chaume 1659, qui
la vend en 1661 à la veuve de Daniel Coustard
(E 338). — V. un plan E 357.
Bodlnlére (la), ham., c"" de Daumeray. —
La Baudinière 1728 (Et.-C.). — En est sieur
Pierre Gaignard, mari de D"« Jeanne Lévôque.
Bodlnlére (la), t, c°« de Drain.
Bodlnlére (la), f., c»« du Fief-Sauvin, an-
cienne maison noble.
Bodlnlére (la), ham., c"« de Juvardeil f —
ferme en 1681 vendue par Franc, de La GhaQm0
à la veuve de Daniel Coustard; — en est sieur
n. h. René d'Estriché 1690 (E 309).
Bodlnlére (la), L, c»« du Lion-d^ Angers,^
Le lieu delaB. 1539 (C 106), maisons, jardin8«
avec étang et moulin sur la chaussée, appartenant
à Christ, de La Grandiëre*
Bodlnlére (la), m»" b. et ham., f de la Pc
therie. — En est sieur René Barbeau 1657.
Bodlnlére (la), f., c»* de Querr^,
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ËOG
-364-
fiOtl
Bodlaiéré Oa), vili. , e"« de St-LaurenUd,'A.
Bodiidère (la), f., c"« de St-Macaire.
Bodinière (la), vill., c»« de Soucelles.
BodlBlére (la), f., c»* de Thorigné, —Terra
quœ vulgo nominatur Bodinaria lill (l»'Cart.
Sl-Serge, p. 291. — 2« Cart., p. 106), du nom de
son propriétaire, Bodin ; — donne le sien au miss,
qui naît auprès, coule de TE. à TO. et se jette
dans la Mayenne; — 1,400 met. de cours.
Bodinière (la), f., c"« de Tilliers, faisait par-
tie de la terre de la Musse et relevait de la Bretëche.
Bodinière (la), m»" b., e°* de Trélazé, avec
taillis où a été trouvée en 1838 une variété de
la poire Egérie.
Bodinière (la Grande-), f . , c»* de Linières-B.
Bodinière (la Grande-), f., c»* de St-Quen-
tin-en Mangea. — Un bordage o ses appar-
tenances appelé la B. 1353 (Ë 1048). — La
Bodonnière 1458 (E 929).— En est sieur René
Du Plantis 1458 (E 919), Christ. Sanzay 1608, n.b.
Jul.Verdierl633.
Bodinière (la Petite-), f., c"« Je Linières-B.
Bodinière (la Petite.-), f., c»*de St-Quentin-
en-MaugeB.
BcNlinlères (les Grandes, les Petites-), ff.,
c"« A*Andard.
Bodrale (la), ham., c"« de Durtal.
Boiiraie (la), f.. c»« de la Potheric.
Boeoset {Antoine), musicien célèbre au
service du roi Louis XIII, est désigné par toutes
les Biographies comme Angevin ; mais il ne doit
cet honneur, sans doute, qu'à son titre de seigneur
de Yiliedieu, qu'on a pris à tort pour le Yilledieu
des Manges. Cette terre appartenait à la comman-
derie du Temple, et le nom de Boesset est abso-
lument étranger à tous les documents où il aurait
dû figurer, s'il se rapportait à notre pays.
Bœuf (le), f., c»« de LongrU.
Bœuf-Conelié (le), f., c"e de la BreilU,
Bœnf-Ferrè (le), f., c"« du Champ. — Le
Bauf'Airé (Raimb. et C. C). — JLe Bœuf-
Hairé (Et. -M.). — La Boeuhère (Cass ).
Bogmirie (les), viil., c"* de Montjean. — La
Boisgaatrie 1652 (Et.-C.). — Le Bois-Gatrie
(Cass.). —Appartenait à R. Guillebault 1651, 1677.
Boguais de In Bolssière {Céleatine-
Joséphine), née au château de la Plesse (Â vrillé),
près Angers, le 24 août 1812, morte à Angers, le
29 août 1862, est la fondatrice et la première
présidente des Filles de Marie, une des premières
associées et la directrice pendant neuf années de
V Œuvre charitable de la Miséricorde, dont
elle fit construire la charmante chapelle bénie le
14 novembre 1859. Son cœur y est recueilli de-
vant un tableau de la Sainte-Face peint par
elle-même. — Une Notice sur sa vie a été pu-
bliée (Angers, Laine, 1865, in-12 de 184 p.),
œuvre de M"^ Boguais, sa belle-sœur, auteur
sous divers pseudonymes de nombreux livres de
piété. — Elle est reproduite en partie dans la
Journée chrétienne de la jeune fille, par
M** Bourdon, t. U, p. 90. Y. aussi des articles
nécrologiques dans V Union de l'Ouest, 4 sep-
tembre et le Maine-et-Loire 8 septembre 1862.
Elle était nièce des dames vendéennes dool
M. de Quatrebarfoes a raconté les^misères dans si
Notice sur Chanzeaux. Sauvées une première
fois par le brave et généreux Savary, Y. ses
Guerres de la Vendée, t. II, p. 436, elles
furent délivrées des prisons du Mans par l'aide
dévouée d'un autre officier républicain, le capi-
taine de Fromental, qui devait à quelques années
de là épouser l'atoée.
Bohaire (René), curé de Sarrigné, bache-
lier en théologie, a publié V Oraison funèbre de
haute et puissante dame Anne de Rohan,
princesse de (ruéméné, duchesse de Mont-
bason, etc. (Angers, Olivier Avril, 1685, in-4» ds
20 p., y compris la Dédicace au prince deGué-
méné et l'Avis au lecteur). Il l'avait prononcée
en l'égUse de Brain, le 4 juillet de la même an-
née, à la prière et sur des mémoires du sieur
Allain, fermier de ladite dame. C'est une œuvra
de pure rhétorique et d'im goût insipide.
Bohnlie {Jean), chancelier, suivant Ménage,
de l'église de Tours dès 1414, vint ensuite en
l'Université d'Angers professer le droit et fut en-
voyé en 1428 par la ville et l'église d'Angers pour
remontrer au roi les misères du pajs et les dé-
sastres causés par l'altération des monnaies. C'est
à son habileté que fut due la bulle du pape Eu-
gène lY qui aggrégeait à la Faculté des droiti
d'Angers, la seule que possédât l'Université, les
trois facultés de théologie, de médecine et des arti,
qui la devaient définitivement constitiier (4 oc-
tobrel432). Le 12 février 1437 (N. S.) il fntnonh
mé maltre-école .et, comme il était docteur de
droit civil et de droit canon, des documents con-
temporains l'appellent écolâtre en Ton et l'autn
droit, scolaticus utriusque juHs. L'Université
déjà en 1434 l'avait député au Concile de Bâie.
En 1444 il représenta le Chapitre de la cathédrale
à l'assemblée de Bourges, comme en 1448 at
Concile tenu à Angers par Bernard, archevè(iM
de Tours. Diverses paroles malsonnanles pou
l'ignorance invétérée des chanoines lui valoreat
le retrait en pleine séance de ses pouvoin, qM
l'entremise de l'évèque et des excuses lux lliêil
restituer. Nommé en 1445 doyen de St-Piens
d'Angers, il en permuta la charge en 1460 contre
un canonicat de Rennes. £n 1461 encore, ce fH
lui que le Chapitre de St-Maurice chargea d'en-
gager les premiers démêlés avec l'évèque J. de
Beauvaa. — Il mourut le 19 novenibre 1465 el
fut enterré à St-Maurice, devant Fautel Saint-
Martin. — Le Mss. 230 de la Bibliothèque d'Ai-
gers, qui est un recueil de Sermons de St 6e^
nard, porte Vex-dona de Jean Bohalle. — Gi
autre Mss., copié pour lui, de Nie. de Ciémeo|is,
et qui appartint plus tard an cardinal Balœ,,
donne à Bohalle parmi ses titres celui de châft*
celier de l'Université qui lui aurait peut-être éâ
très-vivement contesté. — Son sceau, comme
doyen de St^Pierre, existe (moyen, ovale, de di*
brune) appendu à un acte du 17 janvier 1459.
Arch. de M.-«t-Loire, G Chapitre St-Pienv. — Rofi
& 309-310. ^ Ménage, Vit, Mat. Me$ua,, p. 4, 9. S
, etc. — Bibl. d*Aiig., Mw. 891 et 1088. p. i», — An
mun. GG, fol. 233 \«; 4. f. 179.— JRépert.ardL, 1865. pj>
— Léop. Delisle, Le Cainngt da ManutcritSf 1. 1, p« 83.
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BOB
— 388 —
BOH
Bohalle {Jean), neveu sans doute du matlre
école d'Angers, était en 1456 « gouverneur et ayant
administracion pour le fait et emparement des le-
vées > de la Loire, c'est-à-dire chargé de surveil-
ler l'emploi de l'impôt spécial perçu sur les rive-
rains pour la réparation des brèches ouvertes par
des inondations récentes. Etant plus tard « con-
cierge > du château de la Ménitré et ségraier de
la forêt de Beaufort pour Jeanne de Laval, il
fooda avec sa femme Catherine une chapelle sur
la levée de la rive droite (21 septembre 1481), qui
est devenue le centre d'une paroisse et de la com-
mone dont l'article suit.
ftRogoi^p. 381. — Arch. mon. GG 4, fol. 179. — Hirot.
Bokalle (la), canton des Ponts-de-Gé (11 kil.),
arrond. d'Angers (16 kil.). — Capella de Bo-
halle supra levatam 1612 (G 24). — jLa pa-
roUse de la Bouhalle 1626 (Et. -G. St-Mathu-
rio). — La paroisse succursale de la chapelle
Bokalle 1786 ^G 24). — Blaison deçà Loire dit
la Bokalle 1787 (E 1527). — La chapelle Bo-
halle 1787 (Uôpit. général), — du nom de J. Bo-
halle, son fondateur. V. l'article qui précède.
Le vieui bourg et les bâtiments communaux
s'alignent le long de la levée, route nationale
d'Angers à Briare, sur la rive droite de la Loire,
jusqu'à la Sablonuiere, centre de rencontre de
deax chemins et de l'agglomération de la Grande
Rae, qui se prolonge de la Loire à l'extrémité N.
de la commune. — Entre St-Malhurin (6 kil. 500)
à l'Ë., Brain (3 kil.) au N., la Loire et sur la
rive g. Blaison (3 kil.) au S., la Daguenière (3 kil.)
à l'O. — Le chemin de fer d'Orléans à Nantes
traverse par le centre de l'E. à l'O. et y pos-
sède une station à l'extrémité N.-O. (3 kil.)
Quelques petits cours d'eau descendent de la
Loire daus i'Authion au moment des crues. Vers N. ,
formant limite, passe le ruiss. des Grands-Fossés
qui se perd, au sortir môme de la commuue, dans
les fouilles des fossés avoisinant la gare , en
communication avec l'Authiou. —Une levée d'en-
eeiute couvrait le pays contre le refoulement des
^ai par la fermeture des portes de Sorges, mais
elle était déjà trop basse en 1787 et percée de
brèches. — Un bac existe au Port-de- Vallée.
En dépendent les villages de la Ghéuaie (2u0 m.,
93hab.),du Boat-du-Moulin (1,300 met., 59 hab.),
de la Boire-du-Saule (57 hab.), des Bas-Ghemius
(57 hab.), du Garrefour (86 hab.), de la Rue-Gen-
dreuse (56 habO, de la Sablonnière (53 hab.),
de la Grande-Rue (2 kil., 77 hab.), de l'Epinay
(44 hab.), du Goin (2 Ul., 20 hab.). du Goureau
[t kU. 200 met., 118 hab.), de la Rue-Maugin
(3 kil., 43 hab.) et 9 on 40 autres agglomérations
de 2 à 7 ou S maisons.
Superficie : 935 hectares, dont 65 ares en
^•s; 15 hect. 94 de communaux.
Population : 700 hab. en 1790. — 930hsb.
en l'an XIU. — 965 hab. en 1810. — i06i hab.
ea lKi6.-^ 1,144 hab. en 1831.~i,J8i(? hab. en
1841. -. i^i8 hab. en 1851. — 1,103 hab. en
1861. ^ 1,075 h. en 1866. — 1,051 hab. en 1872
dont 54 seulement au bourg (14 maisons» 17 mé-
uifes) et 74 au vieux bourg (18 maisons, 23 mé-
nages), le tout en décadence rapide et constante «
conséquence sans doute de la ruine de la ba-
tellerie par le chemin de fer.
La culture produit en abondance chanvres, fro-
ments, fruits, légumes de qualité supérieure, ven-
dus sur les marchés d'Angers et de Brissac. —
En certains printemps il y est chargé à la gare,
grande vitesse, à destination de Paris» près de
80,000 kilogr. de pissenlits.
Assemble le l«r dimanche d'août.
Mairie et Ecole de garçons agrandie en 1850.
— Ecole de filles construite en 1849-1851 par
MM. Bibard et Richou.
La nouvelle Eglise, dédiée à St-Aubin (succur-
sale, 5 uivose an XUl), a remplacé l'ancienne,
agrandie en 1811 et devenue insuffisante. Elle a
été construite (41 met. sur 12) en 1838-1844 par
l'architecte Villers, sur la levée, presque sur le
même emplacement, malgré la vive opposition
d'une parue des habitants qui la voulaient, comme
il avait été projeté en 1790, transférer au Garre-
four, prés la Sablonnière, où existait déjà une
chapelle. L'édifice entier a coûté en chiffres nets
115,000 francs; mais par suite de malfaçons, des
lezaides considérables s'y étaient produites dès
1850, qui la menaçaient d'une ruine imminente.
La restauration en était évaluée à 17,000 fr. par
les arrêtés des 19 novembre 1851 et 10 janvier 1853
qui en imposèrent la charge à qui de droit. Mal-
gré tout, il a fallu en entreprendre en 1866 une
restauration complète dont les travaux ont duré
trois ans. Des stalles y ont été confectionnées
en 1856 sur les dessins de MM. Bibard et Richou.
— L'ancienne église située à l'angle du chemin
d'intérêt commun n» 13 fut démolie en 1857. —
On trouva dans les fondations une statuette (xvi* s.)
de St Denis tenant sa tète. — Gelles qui la déco-
raient depuis la Révolution provenaient de Saint-
Mariiu d'Angers. — La première pierre du grand
autel, posée le 14 février 1724, avec une inscrip-
tion qui relate les noms des prêtres assistants, a
été recueillie daus la nouvelle église.
Le Cimetière a été acquis eu 1813, par décret
du 28 décefhbre 1811.
Eu 1860 une vingtaine de jeunes gens, pris d'un
beau zèle, ont fait élever à leurs frais une petite
chapelle de style ogival dédiée a ;St«/osep A (arch.
Roques, d'Angers). Elle avait été commencée d'a-
bord au carrefour des Gagneries et a été reportée
aux Bas-Ghemins, près la Ghènaie.
La Bohalle était une enclave sans nom, dépen-
dant de la paroisse de Blaison sur la rive gauche
de la Loire. On y constate dans le Ut du fleuve, vis
à vis du bourg, l'existence d'un radier maçonné,
dans la direction du N. au S. (250 met. de long
sur 6 de large) , restes non d'un pont, comme
on en veut voir partout , mais d'antiques
chaussées de moulins, comme à Sainte- Gemmes.
— L'emplacement du bourg actuel s'appelait
les Pisateries quand le 21 septembre 1481 ,
— et non 1489 ou 1490, comme disent Hiret et
Roger, — J. Bohalle y bâtit à l'extrémité de la le-
vée et y fonda d'une messe par semaine une cha*
pelle qu'il appela du nom de Notre^Dame-de'^
la-Garde, populairement la Grande, avec un
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BOI
— 386 —
BOI
petit hôpital de deux lits y attenant, pour héber-
ger nue nuit les panvres passant dans ce pays
abandonné. C'est l'origine du bourg et de la pa-
roisse que Tachevement de la levée jusqu'à Sorges
aida à grandir. — Il y a été trouve en 1856
26 monnaies d'argent, et en 1866, dans deux vases,
environ 300 liards frappés en Piémont.
L'Aumônerie fut réunie au xvii« s. à l'Hôtel-
Dieu de Beaufort. — La paroisse fut érigée en
succursale par acte épiscopal du 10 juillet 1612
et dotée d'un desservant, avec vicaire, souvent
désigné, il est vrai, du titre de curé, mais toujours
sous la dépendance de celui de Blaison. Il logeait
môme dans une des infimes dépendances de la
chapelle, sans croisées ni portes, « sorte de ca-
verne sépulcrale », faute d'un presbytère, qu'on
ne s'occupa de lui construire que vers 1788. —
Le premier chapelain fut Guillaume Louet ; — le
premier desservant Pierre de La Roche, inhumé
le 17 septembre 1626 dans le chœur ; — le der-
nier Pierre Godineau, qui fut réclamé en l'an YUI
par ses paroissiens. — 11 avait été remplacé cons-
titulionnellement par Chariot (13 mars 1791).
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé, du
Grenier à sel, de l'Election et du District d'Angers
Maires : Fr. Barbier, 1790. — Martin-René
Briasett précédemment agent national et agent
municipal, 10 messidor an VIII, démissionnaire
en 1825. — Jacq. Letheulle, nommé le 14 jan-
vier, installé le 16 février 1826. — Pierre-Jacq.
Daudée, 16 novembre 1831, démissionnaire. —
André Bandée, 12 décembre 1833. — Jean Bau-
dée-Loiseleur, nommé le 8, installé le 21 juillet
1852. — Bulong, 186^1871. — Camua, 1871.
Arch. deU.-«t-L. Série G 24, 33, 148, 200 et Série M.
— Jiev. a' Anjou, 4854, 1. 1, p. 195. — Hiret, p. 463. —
Ménage, Vie de G, Afén., Notes, p. 380. — hépert. arch,,
1863, p. 50. — Roger, p. 381. — Arch. comm. Ët.-G.
Boharale (la), ham., c"« de Pouancé; — y
naît vers S. un ruiss. qui en prend le nom, coule
du N.-E. au S.-O., reçiàt à droite le ruiss. de la
Foultiere et se jette dans l'étang de St- Aubin; —
1,000 met. de cours.
Boharditoe (la Grande, la Petite-), ham., c"«
de St'lMurent'de-la-Plaine.
Aofcardy. — Y. Montrevault
Bohardy, fief et seigneurie sans domainei du
titre de chàielleuie» d'où relevait le droit de sceau
et la justice haute» moyenne et basse, dans les
paroisses de Joué, Gonnord et Chauzeaux ; — tenu
a deux fois et hommages simples, l'un de la ba-
ronnie de Bohardy, qui lui donnait son nom,
l'autre du Grand-Montrevault; — appartenait en
1539 à René Pierres (C 105, f. 226), à Louis
Pierres, sieur du Plessis-Baudouin en 1718 (£ 939).
BohlIl6i« (la), f., c"« de Baumeray, 1634
£t.-C.). — En est sieur Jean Bimboire 1565.
Boi^é, f., c°« des Rairiea.
BoilevHe (la), f., c^* de la Jumellière.
BoUéYHe (la), f., c°« de Mura, — Vaireau
Coué, à préaent la BoyaUverie 1675 (Ë 967).
Bola^ae {Charles de), marchand-libraire et
suppôt de ^Université d'Angers 1527, 1539. Son
nom est aussi écrit de Bougne,
B«lre (la). ^ Bœria^ Beira, la Boukre, -*
Ce nom désigne en Anjou un courant d'eau inter-
rompu, comme une petite anse, ou formant on
petit bras écarté d'une rivière. Nombre de ces
coursd'eau supprimés ontlaisséleurnomades prés.
Boire (la), f., c»« de Beaufort] « bam.. c"«
de ChoLet; — f., c"» de Paye. — Beria lOSO
(Cart. deGhemillé, c. 85). — La Grandt-Boirt
(Cass ); «- ham., c°* de Landemont; = cL, c"»
de St-Martin-du-Boia. ~ Via que ducit à
moLendino Jaillete ad Boeriam 1194 (Aith.
de la Sarthe, n» 556), dépendait de te terre du
Coudray. V. Brandonnaie (hi).
Boire (la Grande-) , v. , C» de St-Germ.-des-P.
Boire- Auiade (la), ham., C» des Rosien.
Boireanx (les), c^* de Drain, mares et fos-
sés, parallèles à la Boire-de-la-Rompare, qui se
déversent dans la Loire près et à TE. des Brevets.
Boire-aax-BaUes (la), f., c°« des Ponts^
Ce. — La B.-au-Bail 1629, 1636. -LaB-
aU'Bal 1740 (G 200-210).
Ao4fe-a«u6-CJbev«iMae (la). — V. Breil (le).
Boire-anx^oneaax (la), ham., c""deSt-
Germain-dea-Préa.
Boire-aax-Jabins (la), ham.. c>« de St-
Germain-dea-Préa .
Boire-Bmneaii (la Grande, la PeUte-), hh..
c»« de St-Georges-aur- Loire,
Boire-Croissante (la), vill., c»< de Mun.
—De Beira creacente vsque ad Beiram Israël
1177 (Très, des Ch., t. I, p. 117). - Bera vul-
gariter nuncupata du Croiaaant 1415 (Censif
de St-Maurice). — jLe viU, de la Boire-Croi»'
aant 1578 (Ët.-C.).
BoireHl'AnJou (la), ruiss. né sur l'extrèa»
limite N.-O. de la c»« de Pouancé, s'y jette daas
le Samnon en formant la limite du département
de l'ile-et- Vilaine; — 1,200 met. de cours.
Boire-d'AnJou (la), boire de Loire qai borde
au S. la c»« de la Varenne et forme l'embeB-
chure de la Divatte.
Boire-de-Bnoa (la), prés, c"« de Uri, eut-
placement d'anciens bois, dits lea Boia-derBw»
1271 (P. de Lire).
Boire-de-«Saseo|pae (la), c"« ûeRochefort,
entre le château de Rochefort et celui de Diettâs
(Aveu de 1536).
BoireHle-ia-Hompiire (la), C» de Drain,
bras de la Loire, qui s'en détache au lieu dit la
Rompure, longe au N., sous le nom deBoire-de-
la-^igaudiere, le chemin bas de Chautoceau i
Drain et recuit le ruiss. du Pont-Renault.
Boirenle-rEatfiioase (la), c»« de Uri,
nom de partie du cours du ruiss. de Lire datf
les prairies de la Loire.
Boirenles-Buanx (la), boire de Loire, mr
la c»* de Lire (1,300 met. de long), faisant suite
à la Boire- des-£coutlles et Unissant à celte «^^
Ste-Catheriue sur la limite de Boozillé.
Bolre-des*Keo«ilIes (la), boire de lûtf»i
cn« de Lire, faisant suite au ruiss. de lire; --
1,200 met. dans la vallée. ,
Boire-des-FiUoas (la), e"* de Uri, m» >
la Grande-Planche où finit le ruiss. de Lire et»
prolongeait autrefois vers l'O. jusque vers le Poi**
Renault, sur une longueur de 1,700 moi; fon*
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(
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BOI
«Djoard'hni les prés ou marais dits des Puits et
delaCourbe.On l'appelle aussi 2a Boire-de-JLtVé.
■•ire-des-GrelUers (la), c^* de Drain,
bas de Loire qui passe au N. du vill. de ce nom et
forme femboucbure du ruiss. de la Ghampeoière.
B*iffe-d«-Chéiie (la) , h ., c»« de Se-Afat/iurin .
B^ûre-dn-Hoiisl^nol (la), c**' de Chemiré.
— La Boire- JorieUCt xviii* s.
Boiff»4a-Saale (la), vill., c°« de la Bohalle.
•- Lt Bois^U'SauU (Cass.).
■•Ire-GIrard (la), vUl., c»« de la Ménitré.
■•Ire-Gonmee (la), ham., c»" des Rosiers,
Boire^oyard (la), h. , c»« de St-Germ.-d.-P.
■•ire-HaapoInt (la), ham., c°« de St-Clé-
merU'des- Levées.
B«ire-Hore«ii (la), ham., €»« du MéniL
B«ire-Pelisse (la), f., c»« de Rochefort-
wr-Loire, 1536 (Aveu).
; ■•Ire-Paquier (la), c»« de Blaison. — Une
^lèce de terre labourable autrefois en prés
tt pâtures vulgairement appelée la B.-P.,
près le pont de la Gervaisière 1754 (E 541).
■olre-Renon (la), f., c"« de St-Georges-s.-L.
B*lrerie (la) , cl.,c°« de Longue, domaine d'une
^pelteoie de ce nom, veudu nat^ le 13 mai 1791.
I ll*lre«tfe.CatfAeflate(la). — Y. Barre (la).
! BoIre-iialBt-Iliieolas (la), c"« de la Va-
irenne, bras de Loire qui limite au N. l'Ile Moron.
' Boire-Saié« (la), h., c»« de St-Lamb.-des-L.
Boires (les), ham., c°« de Chalonnes-sur-L.
! Boires (les), flf., c»« d'Etriché. — Le lieu et
1M$t des Boyres 1463. — Le lieu et mest. des
\fioiaUB 1583. — Appartenait à l'abb. de la Roë;
— ham., c"e des fiosters;— f., c" de St-Mar-
Hn-de-la-Place ; — vill., c"* de St-Mathurin.
Boires (les Petites-), ham., c»" de Beaufort.
I Boires-Creuses (les) , c»" , c"« de la Bohalle.
I Boires-fftf-JibisI (les), vill., c°* des Ro-
\$im. - Y. Moul (le).
BoIres-FonnnlB (les), c»», c" de Saint-
Mathurin.
■olfie (la), f., c»« de Chaudefonds, relevait
dnLavoaer (£ 76S).
Bolfie (la), c»* de Chemillé, ancien domaine
duu la paroisse Sl-Pierre, appartenant en 1539 à
Jeanne Barateau. veuve de Franc, de Brie, et re-
levant de la Roche des Aubiers.
■<rfrie (la), ham., c»« de Cheviré-le-Rouge.
•^ Un hébergement appelle la Boerie 1384.
- Le lieu, domaine, etc., de la Boirie 1630
^ 59S). — Il avait été donné par GuiU. de Saint-
^r à l'Hôlel-Dieu d'Angers qui l'arrenta au xi v« s.
** En est sieur en 1455 Bertrand Fresneau, qui
b relevait du fief des FeWouillères; — Jean Cro-
clianl, prêtre, 15Î4, n. h. René C. 1561, n. h.
R. de U)nglée 1681, 1687, mari de Claude Louet
■•We (la), ff., c" de Chigné.
••We (la), met., c"« de Fougère, domaine
^ prieuré du Verger.
BoUie (la), f., c"« de Montilliers, — Le lieu,
domaine, etc., de la Bouerie 1568 (E 1318). —
%artenait à M. Lesourd de la Ciémeuciére
^"iiS, à dame Marie Ghaloux, sa veuve, 1745.
••We (la), f., c** de Morannes, ancien do-
i "B>w des BrsuUnes d'Angers. V. le plan 17 du
ûef de la Hotte-du-Pendu. — - Un château, qu'un
des derniers acquéreurs y construisait sur le bord
de la route de Daumeray, est resté inachevé et à
l'abandon; — f., c"« de Mozé; «= ham.. c"« de
St'Georges-le-T .; — vill.. c»« de Sceaux.
Boirlme* ham., c°« de Broc^
Boirot (le), f., c"« de la Ménitré.
Bolrouse* f.. c"«de Beaucouzé.—Bairouse
1632 (Et. -G.). — La closerie de Berouse 1685
(Sl-Nic). — BoiS'Roze (Cass. et El.-M.).— Ac-
quise des héritiers de Jacq. Caternault, notaire
royal, par M« André Soreau. le 23 mai 1683.
Bois (le), ruiss. né sur la c°« de Montre-
vault, s'y jette dans le ruiss. de la RouiUére; —
600 met. de cours.
Bols (le), f., c°« d'AWonnes. — En est sieur
Franc, de Cerisay en 1630.
Bois (le), f., c»« d'Angrie.'-V hébergement,
domaine, etc., du B. demeure par partage de
famille du 30 juin 1392 à Ollivier d'Andigné. Sorti
plus tard par mariage, il est de nouveau réuni par
retrait sur la veuve Gabory Guicbardiére à la
terre d'Angrie en octobre 1656, avec la métairie
de la Nocquedére.
Mss. Valuche. — Arcb. de la ftuiiille d'Andigné.
Bois (le), ham.. c»« de Béhuard; =» f., c"« de
Brion. —Alias la Haute-Moinerie, dépendait
de la terre de Ghavigné. 1789; *» f., c°« de Can-
tenay-Epinard ; = f., c"® de Chanteussé; «
ham., c»« de Chanzeaux; = cl., c°« de Chau-
de fonds. — Le village du Bois 1598 (£ 631).
Bols (le), f., c"« de Chazé-sur-Argos.—La
met. et domaine du Boais 1445. — Le Bois-
Chazé 1586. —Le Bois-de-Chazé 1540-xviii« s.
— Terre seigneuriale relevant de Vern et doimant
son nom â une famille noble jusqu'au xvi« s.; —
Michelette Du Boys 1445, femme de Thébault de
Ghampaigne, Pierre Du Boys 1504, Ambroise de
Maillé, veuve de Jacq. de Perriers, 1544, Charles
Gastiuel 1586, D"« Charlotte de Hellaud, sa veuve,
1601, Jeanne de Gastinel, veuve de Claude Trip-
pier, 1647, René Trippier 1650, n. h. G. Trippier,
mari de Cath. Uerbereau, dont la fille épouse le
26 février 1715 J.^. Du Serreau (Ë 1372-1391).
Bols (le), f., C* de la Cornuaille.
Bols (le), f., €"• de Jarzé. — Prioratus
de Nemoribus juxta Jarzeyum 1501 (G 12).
— Le prieuré du B. 1615 (Ei.-C). — JLa
chapelle régulière vulgairement appelée U
Prieuré 1627 (Ib.). — Ancienne chapelle, avec lo-
gis régulier, fondée par St Girard dans un domaine
de l'abbaye St-Aubin, alors de la paroisse de Ser-
maise. La chapelle sert actuellement de grange à
la ferme. Le portail date encore du commencement
du XIII* s.; le reste a été refait aux xv? et xvi* s.—
Elle avait titre de prieuré dont était titulaire René
Ayrault 1569. Jean de Yaulx 1582, Louis de la
Grézille 1616, Jean Leclerc 1670, Mich. Droui-
neaux, f le 7 avril 1692, âgé de 53 ans, l'abbé Du
Perron 1790. Elle possédait à cette dernière data
ses ornements et sa cloche dans son petit clocher.
Le 25 janvier 1757 on y célébra encore un ma«
riage. Dédiée à St Martin, elle avait pris sur la
fin du XVII* s. le vocable de Ste Madeleine, dont
la statue mutilée figure sur l'autel, — Y^nduç
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BOI
nat^ le|23îfévrier 1791, la ferme n^est connue au-
jourd'hui que sons le nom de la Prieulée.
Bois (le), vill., c°« de Mazé. — Le domaine,
fuye et appartenances du B. près Mazé 1420
(Ë 1U72). — Ancienne terre seigueuriaie avec ma-
noir entouré de Couves. Kené UameLin, sieur des
Moulins de Corze, y résidait avec sa femme Lli-
sabelti de Maiilac depuis au muins ibtiS et louie
leur famille y naît dans les dernières années du
xvi« s. Leur fils René fonda la chapelle du ma-
noir qu'il eancuii en Iti^ de beaux oruements et
où furent baptisés en Ib^ et 1(>:24 les deux en-
fants de Claude Uameiin, mari de Françoise de
La Tourlaudry et gouverueur du château de Beau-
fort. Ou y célébrait des messes basses les lundi,
mercredi et vendredi de chaque semaine. — Ap-
partenait en 1674 à M« Testu, sieur de Ballincourt;
— en 1701 aux Religieuses Hospitalières de beau-
fort , qui y avaieut une chambre au-dessus de la
chapeue pour s'y coiifesser dans leurs voyages ;
par acte du 17 juin 1744 elles avaieut cède les
droits du hef et les devoirs cen:>ifs au seigueur
de Monigeoffroy; — vendu nai^ le 7 mars il^'i.
Arch. deM.-ei-L. E 533, 1016^ i123 et de Thospice de
Beaufort. — NotoMss. de M Denais.— Mazé, Ël.-C.
Vois (le), ham., c"« de Meigné-Le- Vicomte.
— Ancienne seigneurie dont le seigneur était un
des quatre pairs de la châtellenie de la Flèche.
Elle faisait partie au xv« s. de la châtellenie de
Bonne -Fonuine. — En est sieur Guy ou de Crez
1460, n. h. Pierre Legonz 1618. Ce dernier y réu-
nit le fief du Plessis-le-Vicomle qui bientôt devint
la terre principale à cause de son château.
Bois (le), vill., c»« de Mon^jean;^ f., c»«
de Noyant'la-Grav.; -= ham., c»« du Pin-en-
Mauges. — Le grand vUl. du B 1770 (Tit.
de la Cure). — Le Grand-B. (Gass.); « f., c«»«
de St'GeorgeS'du-P.'de-La-G.
Bois (le), ham., c"« de St-Lézin. — Boscus
Albancie looa (Gart. de Ghemillé, f. 1). — Me-
dietaria ad boscum Albancie 1115 circa (Ib.,
ch. xxxui). — Terra sita juxta fiuvium qui
dicitur Albancia 1082 (*» Cart. StrSerge, p. 2aw).
— Area justa boscum, — jnopta iucum Al-
bantie lloo (Gh. orig., n» 70). — Le bois que ce
nom rappelle était deja détruit complètement en
1450 (GntmiUé, carton xv), sauf un taïUis s'eieu-
dant sur les paroisses de St-Lézin et de St-Pierre
de Ghemillé et dépendant de « i'hostel du Bois-
d'Aubance avec courts et vergers », qui appartenait
au seigneur de Ghemillé, suzerain du pays. Les
moines de St- Serge y possédaient depuis le com-
mencement du xi« s. un établissement longtemps
contesté, origine de St-Lézin-d'Aubance.
Bois (le), f., c°« de St-Rémy-la-Var.; -
té, c»« de Seiches, — Le lieu, domaine, etc.
de B. 1540 (G 105, f. 317), à n. h. P. Boisseau;
« f., c"« de Sœur dr es*
Bois (le), châl. et f«, c*"' de Soulaire-eUBourg .
— Le Bois de Soulaire xv-xviii" s. — Ancien
fi^f avec manoir dont relevait la présentation de la
chapelle dite de Bron, desservie en l'église St-Ju-
lien d'AngerSi U appartenait jusqu'à la fin du
XVI" s. à la famille de Portebise et était en 1566
la résidence de Pierre de Portebiseï un des chefs
du parti protestant en Anjou-^En est sieur Jean de
Sorhoette,maride Simonne de Portebise, vers 1585;
— Franc. Gilles, marié le 8 février 1638 àCharlott«
de Sorhoette ; — Guill. de Sorhoetie, doutla feouoe
Perrine de Champagne est inhumée le 10 uovembn
1648 a Ghàieauneuf ; — Louis Grimaudet 1651, par
veuie judiciaire ; — François Gilles de La brar-
diere. par ret.aù exercé dans l'année méme.man
l(j51 ; — FraLÇOis Gilles, écuyer, mari de dame
Mane de La Gief, 1751. — Le cnàieaD aciuel doDt
l'euclos touche au bourg est un ednice ae^ der-
nières années du xviii" s., avec froulou encadré
dans une guirlande de feuillage que remplit um
horloge, inhabité depuis plusieurs auitôes, il con-
tient encore d'antiques meubles, surtout d'admi-
rables upisseries (xvi-xvii« s.), des tableaux qœ
l'humidité a malheureusement eudommaj^, por-
traits de famille (xvi-xvai« s.), sujeis de pieié,
uue Mater doLorosa, une Adoration des Ber-
gers, une charmante Vierge, des dessus de portes
xviJi* s., genre Vatleau, un plaloud divbé en
compartiments peints et diverses toiles auciennei
empilées pèle-méle ou pendues dans les greuien,
noiammeut un portrait ea pied, grandeur uatore,
de la belle Gabrielle d'£sirees, coutemporaiii da
modèle. D'admirables dépendances, — les plus voi-
sines, pelouse et jardiu, formant double leiTAise
avec balustrade de pierre, — ouvrent sur i'honwa
de toute la vallée. Château, jardms, mobilier,
avec une somme de 30^000 fr. en plus, vieimeot
d'être donnés par testament à la commune de
Soulaire, pour y transférer son école de lilles, par
M"»« Legris de La Pommeraye (février 1871).
Bois (Grand-), nom révolutionnaire de la c**
de St'Augustin-deS'Bois.
Bois (le Grand-), f., c»« à*Andard. - En est
sieur Jean de La Louairie IttSi); « f., c« de Oh
ron; - f., c»« de Cossé; -= t., c»« de IMoii
« f., c"« de Gêné; « f., c»« de Gru^é-l'H]*'
f., c"« de St-Lamoert'des'L.; - hana., c"dete
TessoualLe, souvent le Bois-Firmitr.-Lel^
et met. du B. alias la CtiemiUère 1615 (EOT.
- Le lUu, vill., met, etc., du B. i^K^)'
Bois (le Haut-), f.. c"« de St-BartUUtKHt
appartenait à Jean Jusquau, ancien ju|e-<»us«
d'Angers, -17b«; — f., c"« de St-Martin-dAr^i
« f.. c"* de 'Irélazé, ancien domaine des Ao-
gustins d'Angers.
Bois (le Petit-), f., c»« d'Andijfni; - f. «*•
de Bfou;-« f., e»* de Chalonnesrsur'Lovrt
t., c»« de Chantocé, appartenance de U
derie de ViUemoisant, vendue nat< le 4
an IV; - L, c»« de Cheffes; - ham., c"« dj
Cléré. — Le lieu du PPB. 1539 relevé de»»'
tignolles et appartenait à n. h. Jacq.de La Tou^
(G lot)); -= t., c"« de Coron; - cl., c-« dei*
née. — £n est sieur Jean BigoUere 1586- i - »•»
c»« de JJurtal. — Kn est sieur n. h. L hoi^
1708 ; - cl., €"• d'Ecouflant; - h., c" de trW
-a ham., c"« de Guédéniau. ,
Bois (le Petit-), c»« de Jarxé, fort» ^
couvre au N. l'extrémité de la commune. -
Parvus Boscus 1891 (Chaloché, 1. 1, f* 89).
Bois ae Petit-), f., c»« du Uon-dAngtr^^
Ce nom s'applique encore à des fermes dans m
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c»« dn Longeron, — de Marcé, — de Nuaillé,
— de Pamay, — du Plessis-Grammoire ; — »
de St-Lamhert-des-Levéea, — de St-Laurent-
df-îa-Plaine, — de St-Martin-éPArcé, — de
Trélazé, — de VauZandry.
■«lis (les), miss, né sur la c"« de Soudaines,
coule du S.-O. au N.-E., pa^^se sous le chemin
dlntérèt eommnn n» 20. puis auprès e% à TE. de
la Orolière, de la Goupillerie, à 500 met. du bourg.
à SOO met. de Malnoue, sous le chemin de Denée
à Brissac et se jette dans TAubance à 100 mètres
aa-de^ns de Charraau; — 4 kil. de cours.
BoH (le«»), ardoisière, c»« d'Avriîlé, exploitée
en 1842 par MM Paffeol, Guéhéry, Guiijiiard et
antres associés. Les 31, S2 et 23 «septembre 1846
hd éboalement jeta bas 40,000 mètres cubes de
rocher, en ébranlant partie du chef. 130 ouvriers
dorent être congédiés. Le 11 mars 1847 un second
éboalement emporta une machine et détermina
l'abandon du fond.
■ois (les), viU., c»« de Baun^ ;» ham., c»«
de CemuBson. — Boscus lOW circa (Liv. N.,
ch. CLxiv). — Les Rois (Cass.). — Le Bois
(El.-M.); = f . c»" de Coron,- = ham., c»« de
Fmtaine-Milon. — Deux maisons se tenant
par édifice et une autre maison en remise
au deuant appellée les Bois , anciennement
les Toulîons 1752 (Terrier de Chappe) ; = f . ,
e"« de Gée; = m«" b., c"« de la Meignanne;
" f, €»• de Nueïl-sous^P .; « hara., C» de St-
Georges-Ch.; = f., c"« de Tilliers; « ham.,
; C" des Verchers,
Bols (les Grands-) , cl., c»« de Chartrené ; « f . ,
«"•deyoj/ant-a.-Zc-X*.; — f., c*»» de Vilîévêque.
Bols (les Petits-), cl., c"« à*Auverse; = f.,
c»« de Corzé; = ham.. c"« de Moulikeme; =
j f,c"* de Jumelles; = ham., c"* des ilosi^rs,
I anc. terre seigneuriale faisant partie du comté de
I Beaaforl et appartenant en 1581 à fdre Ant. Mil-
' sonneau, en 1571 à n. h. Fr. Du Cellier, en 1603
i Jaeq. Du Cellier, écuyer, — aujourd'hui domaine
de l'hospice de Mazô; « f., c"« du Vieil- Baugé.
Bol8-4bert (le), f., c»« de Chemillé. — Le
B.'Héhert (Cass.).
Bols-Abert (le), f., c>>« de Gêné, ancien do-
naine relevant pour partie du Plessis-Bourré et
de Chaunaj et appart^ en 1540 à René des Ecotais.
Bols- Albert (le),f.,c°«deSt-CZ^mcnt-d.-2.-P.
Bols.4ibert (le), cl., c"« de Tiercé. — Une
maisonet les terres appel. leB-A. 1727 (E 360).
Boi8-4llaiii Ge) , cl , c»« du Tremblay (Cass.) .
Bois-Alleanme (le), ham., c°« de Nueil-
90us-Passavant. — Bois-Aleaulme 1543 (E
1190). — Le mUage^les grands prés, les
grands jardins^ la grande vigne de B. 1741
i (C 1186-1191), dans le fief de la Roche-Bousseau.
Bols-André (le), ham., c»« de Noellet.
I Boin-Allopé (le), c°« de Segré. — Le Bois-
Bahpé (Cass.). — Le lieu, met. et domaine
du Bois'Hallopé 1566 appartenait à la famille
d« La Faucille, par le mariage en 1450 de Jean de
U Faucille avec la sœur de François Baraton.
B«is-AIlnsse (le), ham., c"« de Vem.
Bois-Aane (le), f.. c»« de St-Crespin-en-
bouges, — Boisame (Rec^, contrairement à
tous les titres des xvii-xviii«» s. et au Cad. —
Ancienne gentilhommière dite « maison neuve »
en 1652, appartenait à cette date à la famille Pa-
rent, dont la résidence ordinaire était à St-Chris-
tophe-dn-Bois; — Marie P. en 1732; — en 1777
Alexis-Joseph de Tréhant; — aujourd'hui encore
sa famille. V. Bois-Hame.
Bois-AnsaDlt (le), f., c»* de la Boissière^
St'Florent. — En est sienr Michel Thibanlt 1508,
Math. Croisé, prêtre, 1559, Pierre Gandin 1612,
par acquêt de la veuve Bossoreille, René Allard,
mari de Jacquine Gandin, 1637.
Bois-Arehambaad (lé), ham., c"« de la
Poitevinière. — La met. du B.-A. apparte-
nait à Gabr. Jouet de la Saulaie 1766 et relevait
de la Maurousiëre (E 943).
Boisard (Charles), né à Saumur, lieutenant
de gendarmerie en 1792, fut chargé par le général
Leygonnier de l'expédition contre les insurgés
des Deux-Sèvres. A son retour, l'Assemblée élec-
torale, alors réunie , rendit témoignage de sa
belle conduite, en le recommandant à l'Assemblée
nationale. Quelques jours après (25 septembre
1792), il reçut mission, avec le titre de capitaine,
pour organiser au dépAt d'Angers la nouvelle ca-
valerie formée en compagnie franche. Il en devait
prendre le commandement en y réunissant les
volontaires d'Angers et ceux d?s départements de
la Loire- Inférieure , d'Indre-et-Loire, du Cher,
de la Mayenne et de l'Ille-et-ViUine. Le nou-
veau corps à peine formé fat incorporé par décret
du 17 février 1793 dans les armées de la Répu-
blique avec le titre de 19« dragons, dont Boisard
fut nommé colonel par Leygonnier. Après 28 ans
de services, il sollicitait de Landau en l'an V
(11 germinal), son rappel dans la gendarmerie de
l'intérieur. Il est mort sans doute aux environs
de Saumur, où il s'était retiré depnis 1816.
Arch. de M.-et-L. Série M. — Grille, Volontaires, t. IV.
p. 61. —Monitewr, p. 279. — Cabinet Mordret, Mas. Talot,
Bolsardiére (la), f., c»« de Bauné; « f.,
c°* de Brion, domaine de l'abbaye du Lonroux,
vendu nat* le 4 mars 1791 ; « vill-, c»« de Beau-
fort, ~ simple métairie encore en 1738, au-de-
vant de laquelle existait sur l'Authion un pont,
dont on demandait la suppression (Arch. de Beau-
fort DD 4). Elle appartenait en 1634 à Jacq. Giroust,
écuyer; =» cl., c"« de Chaudefonds, dans le vil-
lage d'Ardenay, à la famille Boceau 1663; » f.,
c"« de Chemillé. — En est dame Marg. Murault,
veuve d'Et. Chétoul, 1600; « f., c" de Jallais,
dépendance du Grand-Bois-Chauvigné ; «« cl., c"«
de Lézigné; — f., c"« de St-Quentin-en-
Mauges. Elle relevait du Planty et appartenait
en 1451 à Fr. Turpin. à Jean Turpin 1466, à René
Duchesnay, qui vend en 1631 à J.-P. Cesbron. —
Gilles Bouet en 1666, Jeanne Bouet 1684.— Aujour-
d'hui à M. Clemenceau, de Montjean (E 1047-1058).
Bois-AaberC (le), f., c»« de Meigné-le-
Vicomte, avec ancien château.
Bols-Aabia (le), f., c°« de Noellet.
Bols-Andler (le), f.. c»« de NeuilU.-Boia-
Augay 1636 (Blon, Et. -G.). — Bois-Augué 1647
(St-Lambert-dcs-L., Et.-€.). — Boishodier {Af-
fiches). — La Boissaudière (Et. -G.). — En ett
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BOI
sieur au milieu du xvii« s. n. h. René Blanchet,
enquêteur pour le roi à Saumur.
Bolsaadière (la), f., c>« du Tremblay. —
La Bozodière 1645 (Et. -G.). — En est sieur René
Borbeau, procureur fiscal de Challain en 1660.
Bola-aii-Doyen (le), cl. c*** de Jallais, 1686
(E 1067 et Gass.). — Ancien domaine du doyenné,
dont le tenancier devait au doyen le jour des
Rois « un gâteau d'un boisseau de fleur de fro-
« ment, boulangé, enbeurré ».
JBoltf-ittfyef (le). — V. Bois-Joseph (le).
Bols-Aapronx (le), cl., c*** de Baracé
Bols«aax-Gaatreaax (le), c^^ de Ckeviré-
le-Rouge.—Une maisonnommée le B.-aux-G.
1637 (E 592).
BoIsMiax-Hesles (le), f., c>>« de Feneu. —
Boi8-flfu-MeZïcl635 (Et.-C.).— BomeZIc (Et.-M.).
— Appartenait à n. h. Ant. Denis au xvii« s.
Bols-aax-Holnes (le), f., c>« de Bouzillé;
•= f, , c"e de Chantocé. — En est sieur messire
J. Du Bouchet 1656; -= f., c»« de Mazé, appar-
tenait aux Bénédictins de Lévière et fat vendue nat^
le 11 mesîîidor an IV; = f., c"« de Moulikeme.—
Appartenait à Marie Denais, veuve d*Ant. Havard.
en 1674; -= f., c"" de Pouancé. — Le lieu et
herb':rgement du B. 1539 (G 105). — La met.
de B.-aU'Moine 1639 (Et.-C.). — Appartenait
en 1539 à Charles de Boigne, libraire et suppét
de l'Université d'Angers, en 1656 à Louis Homo,
greffier de Pouancé; = f., c"« de Soucelles.
Bois-Avenean (le), f., c"« de Baracé.
Bols-Ayranlt (le), ehât. et f., c»« de Brigné,
à 1,800 met. au S. du bourg. — Bois-Héraut 1367
(Tit. de la Grézille, t. I, p 30). — Dépendait au-
trefois de la paroisse d'Ambillou. — Appartenait
à la famille d'Aubigné jusqu'à la fin du xvi« s.
—En est sieur Achille Du Bois 1577, 1608, Jacq.
Bontemps 1630, dont la fille l'apporte par mariage
à la famille Foumier vers 1639. L'habitation ac-
telle est transformée à la moderne ; une tour ronde,
neuve, à toit pointu, sur la face N., rappelle
seule le manoir antique. Au-devant, vers S. et
vers rO., s'étale, comme une vraie rivière, le
cours élargi du Renauleau, baignant de vastes
prés, des champs, des allées ombreuses et tour-
noyantes et Itf domaine dont dépend surtout un
beau vignoble.
Bois-Badeaa (le), gouffre du Layon entre le
pont Barré et les Planches, à l'extrémité de la
c»« de Beaulieu, formé en 1851 par l'écroule-
ment de la voûle de la mine houillère.
Bolsbansale (la), m®» b., c"« de Ckazé-sur-
Argos, — La Boishassaye 1507, 1613 (E 1168).
— La Borhancée 1654 (Bouillé-M. Et.-G.). —
La Bourhansais 1650 (Et.-G.) etxviii« s. (Gass.).
Bols-Barré (le), f., c"« de Forges, acquise
en 1518 de René Besnard par Jean Thoisnon,
éciiyer, advenue à Jacqaes Deniau, conseiller au
Présidial de la Flèche, par sa femme Perrine Gne-
niveau, 1682, en 1753 à Guy Delavau.
Bois-Basset (le), f., c°« de la Prévière. —
Le lieu et domaine du B. 1580, avec héberge-
ment, maisons, jardins, chênaie, dépendait de la
baronnie de Pouancé (E 1133).
Bols-Bandet (\e), f., c»« à* Ingrandes. ^
En est sieur M« Philippe Gastean 1641.
Bols-B«lette (le), f., c»« du Voide.- Sept
boisselées de terre appelées le Bois-BUt ou
autrement Feruet 1709 (E 1161). - Boiè-Bki
(Gass.).
BoIs-B«nolt (le), f., c»« de Geste. - Ennt
dame Anne de Sesmaisons 1611 ; = f., c°« de/ol-
lais, aujourd'hui comprise dans le bourg, appuf
en 1564 à Fr. Gheminée, en 1610 à Jacq. Fnio.
Bols-Bemier (le), ruiss., né sor l'extrême
confin S.-O. de la c"« du Tremblay, coule dn S.
an N. , pénètre immédiatement sur la C* de NoeUet,
près la Bataille, au-dessus et à l'E. du moolia i
vent du Bois-Bernier, panse au chitean de ce nom,
longe le chemin de la Potherie à Noellet et s'in-
clinant vers l'O. du bourg passe sous la route de
Ghâteaugontier, pour se jeter à iOO met. de là
dans la Nymphe; — 5.200 met. de coars.
Bois-Bernier (le), c"« de Noellet.- Beau-
Bemier 1621 (Brain-s.-A Et.-C.).— Pelitcbileaa
du xvi« s. restauré par H. le marquis de Bnc-
11 relevait en partie de Ghallain et de Candé et
appartenait jusqu'au milieu du xvii* s. à la fa-
mille Pelault. — Dans les premiers jonrs d'août
1609 la maison fut investie snr l'ordre dn roi pu
M. de La Varenne, gouverneur d'Anjou. Un capi-
taine, La Fosse, gendre du seigneur, après avoii
tué le sieur Triquebeuf et volé les deniers publies,
s'y était installé en matfre, mettant hors son béas-
père. La ville d'Angers dut envoyer du renfort le
4 août, 10 hommes par compagnie de ville, cha-
cun avec 6 brasses de corde, une livre de plomb,
une de poudre. Le capitaine, pris après 15 jours
de siège, s'évada, et, revenu an gtte, y fut repris
par la trahison d'un des siens et rompu snr h
croix le 19 septembre au Pilori d'Angers. Depms
la fin du XVII* s. jusqu'à la Bérolution la terre
appartient à la famille Gocquereau.
Arch. de M.-ot-L. B «048.— Arch. anm. d*Aii|i«nttSS.
f. 36.— /otim. de Louvet dans It ii«v.<r A., 1855. t I,p.M-
Bois-Bertin (le), partie de la forêt deFontee.
Bois-Bertrand (le), c"* de Sauné. - V%
boys taillU au lieu appelU U B.-B. 1544 (E9S).
Bois-Besnard (le), f., c"« de Coron (Cass.).
Bois-Blufnon (le), f.^ c»« de Marcé, - An-
cienne terre seigneuriale relevant deCiugé.— En
est sieur Jacq. de La Roë 1466, Ollivier de La Roê
1561. René Bernard 1620, Erasme de Gontades
1687 (E 177); =» f., c" de FenevL,
Bois-Bli:non Ge Petit-), cl., c»« de Fen».
Bois-Blilé (le), f., c"« de Gêné, -^ La terre
du B. échoit dans le par^e de la succession de
René d'Andigné, sieur des^ouches, et de Made
leine Legouz à Jean d'Andigné, sieur de Sainte-
Gemmes (2 août 1642) ; « f., c»*»de laMeignanM.
Bols-BInean (le)» f., c»« de Coron. -I^
Bois-Bénard (Gass.).
Bois-Binetean (le), ham., c" àeChevvri'
le-Rouge. —Ancienne terre seigneuriale dont le
manoir sert aujourd'hui d'habitation au farmirr.
Il forme trois corps de bâtiment aeoooplés. dont
un gros pavillon à toit en cône tronqué et tw;
rillon pour l'escalier, un petit logis central A ^
sées couronnées de lambels (xti« s.) et un bâti-
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BOI
— 391 —
BOI
ment da.xTiii* s.— Dans la eoor se trouve la faie.—
Les seigneurs de Moulines et du Bois-B. étaient,
dit-on. toujours en guerre. On raconte dans le
pays que celui des deux qui pouvait offrir le meil-
leor d!oer avait le droit de traverser le salon de
Tantre avec sa meute.— Appartenait jusqu'au mi-
lieu da XVII* s. à une famille Bineteau alliée aux
de Pierres et de Domagné et qui portait pour armes
de gueule à deux fasces dargent, chargées
chacune de deux cannelets de gueules; —
passe par le mariage de Cath^^rine Bineteau (22
août 1632) à Charles d'Héliand, puis à François de
La Rou<isardiëre de qui est veuve en 1670 Char-
lotte d'Héliand ; — en 1713 à Gilles-René de La
RoDSsardière qui vendit la terre le 11 novembre
aux Hospitalières de Bangé, avec les métairies de
la Conr-de-Rigné et de Patriau, mais Charles-René
de Broc en opéra le retrait féodal, comme cession-
naire des droits de sa mère, en avril 1717; — en
1790 en est sieur Louis-Franç.-René-Alexandre-
Philbert Hardouin de La Girouardière. — Le do-
maine avait été réuni vers 1750 à la terre des
Monlines et l'habitation dès lors délaissée.
Arch. de M-eUL. E 948. — Note Mss. de M. Ihicbesne.
Bola«BIaii« (le), f., c*'* de la Pommeraie.
Bois-Bllm Ge), cl., c"* de Louvaines. — En
est sieur h. h. Math. Vinsot 1651.
■•i»i1lodard (le Bas, le Haut-), ff., c"*" de
JàLlais. — Ancien fief avec hôtel, bois, garennes,
détaché vers la fin du xvi* s. de la seigneurie de
Cierzay qui en rendait hommage à Cholet par Tin-
termédiaire de Chemillé ; en dépendaient partie de
la Méoardiëre, les Moulinas, paroisse de la Ségui-
nière, les Terres-Talvas, la Bretesche, la Brégeo-
tière et plusieurs maisons à Cholet.— En est sieur
Lo<ii8 de Cierzay 1539, Math. Bertbereau 1667, Ant.-
Marie-Ch.-Prosp.Bavyn, marquis de Péreuse,1788.
Arch. de M.-et-L. G 106, f. 219; B 469.
Bois-Bodio (le), vill , C» du Bourg-d^Iré.
Bolsk-Boileaa (lf>), vill., c«« de St-Germ-d.-P.
Bals-Boltenx (le), ham., c^« de Soulaines.
- Bois-Boitaut (Cass.).
Bois^Bonmeaa (le), cl., c"« d'i?cou/lant, an-
cienne appartenance du Chapitre St-Maurille d'An-
gers, vendue nat^ le 3 mars 1791.
B«l9-Boadier (le), f.. c"» de Nueil-sous-
Passavant. — Le lieu de Bois-Bordier 1539
(C 165).— ie BoiS'Boudier 1602 (Les Cerqueux,
El -C.). — Boi«-J5ottc/icr (Cass.) — Bois-Bou-
hier (Et. -M.). — Relevait de la Foratière et ap-
partenait en 1539 à la veuve de J. Cadu.
B«l8-Bone (le), f., c»« de Châtelais. — Il y
existait anciennement une vaste grange dont les
pierres ont servi à la construction de la grande
salle du Collège de Chdteaugontier.
Bols-BoalUé (le), f. et bois taillis de 37 hect.,
c»« de Tout-le-Monde. — Bois-Bouyer 1681
(Et. -G. de Mazières).
B^ls-Bonlay (le), f., c« de St- Barthélémy ;
" appartenait en 1713 à la famille Avril de Pigne-
rolles qui la vendit cette année à Marc Deslandes ;
« (le Petit-), cl., c»« de St-Barihélemy .
BolB-Bonrday (le), f., c»« de St-Macaire.—
Le Bois-Bourdier 1468 (E 1188). — Le Bois-
Bourdeil (Cass.) et 1736 (Et.-C.).— Le B.'Bour-
dain (Et.-M. et Cad.).
Bois-Borreaa(le) ,partie de laforèt de Fontev.
Bola-Bonrrean (\e), f., c**" de Murs. —
Le chemin de B. 1647 (E 961).
Bols-Bmrd (le), ham. et m»** b., c°« de St-
Hilaire-St'Florent. — Bois-Bréard (Cass.) .
— En est sieur François Ayrault, licencié ès-lois,
lieutenant d'infanterie, 1704; — Jacques Yallois,
sieur des Monceaux, 1725 ; — Charles Ayrault 1731.
— Le dernier des deux moulins qui y existaient
en 1831 a été abattu en novembre 1858. — On y
a découvert en août 1837 un carneioux piriforme,
long de 7 met., large au plus de 3 met. 50, au
moins de 1 met., vers le milieu de 2 met. 50, com-
posé de 19 pierres de grès verticales et d*une 20"
formant couverture à fleur de terre, large de 6 à
7 met., épaisse d'un mètre. Il contenait une couche
d'ossements, les grands os des jambes et des bras
disposés en croix; au-dessus, les têtes, une couche
de terre de 50 cent, et une seconde couche d'osse-
ments, ensemble d'une épaisseur de 2 met. Dans
le mélange se trouvaient des pointes de flèches en
silex dentelé et deux poignards formés d'une dé-
fense de sanglier emmanchée dans un tronçon
d'os, quelques débris de vases d'une poterie noire
et grossière ; le tout recueilli au Musée de Sau-
mur, sauf quelques fragments au Musée d'Angers.
V. Mém. de la Soc. cPAg., Se. et Arts, t. II.
p. 349; — Répert. Arch., 1860, p. 89; — An-
nuaire de M.-et'L., 1838, p. 30; — Bodin, Re-
cherches, 2« édit., p. 18. *
Bolst-Breton (le Grand, le Petit-), ff., c""* de
Vezins. — Le bois est depuis longtemps détruit.
Bols-Brland (le). c<*« de Blaison, bois taiUis
1612 (E 1231) ; — c" de Sarrigné. — Un bois
taillis appelé le B.-B. 1606 $ 79).
Boliv-BrUlant (le), f., c°« de St-Augustin-
deS'Bois. — Bois-BHand (Cass.) — Le lieu,
domaine et met. de Bois-Briand 1632 (E 139\
avec étang, bois taillis, garennes, dépendant du
domaine de la seigneurie de Bécon ; » ham. , c"«
de St-Sigism,ond, avec chapelle.
Bols-Brillense Oe), f., c°« à* Angers. — Le
BoiS'Briouse 1629 (Et. -C.).—Bbia-Bricu 1650.
— Boîs-Brieuec 1780 (Sémin. d'A.),— populaire-
ment Bas-Brîouse,- jadis dans le fief de St-Eloi
d'Angers, réuni au Séminaire.— Ancienne maison
noble avec chapelle fondée le 6 avril 1557 par
Jean Bohic ; — vendue le 21 janvier 1615 par Jean-
Mathieu Legrand, docteur- régent en l'Université
d'Orléans, et sa femme D"' Françoise Saymond à
n. h. Charles Jamois, docteur en médecine d'An-
gers.—Appartenait aux xvii-xviii« s. à la famille
Berthe^ot, en 1786 à Marie-Hélène Ménard. veuve
de Charles-Pierre Rogeron. — Le chemin qui passe
au-devant vers S. séparait les paroisses de St-Laud
et de Ste-Gemmes. — Un plan en existe dans le
ceosif de St-Eloi.
Bols-BrlnçoB (le), f., C* de Blaison. —
Boscua-Briccu 1170 (Fontev.). — Terra de
Boaco-Briconti 1219 (Saint- Jean-Bapt. d'Ang.).
— Manerium, de Bosco-Bricon 1234, — le fé
de BoiS'Brizon 1260, — Nemus Bricon 1263,
—NemiLS quod vocatur Bois-Bricon 1265 (Ib.).
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BOI
— 392 —
BOI
— Dans cet ancien bois le Chapitre St-Jean-Bap-
tiste d'Angers possédait des terrains incultes qn'il
arrenta en 1219 à charge de les planter en vigries
dans le délai de deux ans. Chaque quartier en
devait payer 13 deniers de cens le jour de St-De-
nis et une somme de vendainge et ne pressurer
qu'an pressoir du Chapitre. A quinze ans de là
on voit qu'un manoir y a été construit et vers la
fin du siècle le seigneur de Blaison céda aux cha-
noines tout son droit dans la forêt. Cette propriété
était devenue un des principaux domaines du
Chapitre de St- Jean-Baptiste, réuni plus tard au
Séminaire d'Angers. Un plan cavalier de Malécot,
1738, montre le principal logis, précédé vers TO.
d'une avenue, vers S. d'un petit verger, d'un jar-
din et au-devant d'un vivier et d'une grille sei-
gneuriale; y attenait une closerie, le tout vendu
nat^ le 3 septembre 1791. — C'est aujourd'hui un
joli petit château moderne, parti en briques rouges.
le principal corps' encadré entre deux bâtiments
carrés à hauts toits en cônes tronqnés.
Bots-Brisset (le), f.. c»« de Brain-sur-Al.
Bois-Broa (le), cl., c"« d'Angers (Cass.).
Bols-Brûlé Ge), f-, c"« de la Chapelle-St-
Laud, ancienne dépendance de la Chapelle-St-
Julien, avec un bois taillis de 2 journaux 1/2 en
1791, le tout vendu nat^ le 18 février; » ham.,
c»« de Comhrée. — Le vill, de B. 1723 (Et -C);
■= f. et ham., c"« de Lire; « f., c"« de Torfou.
Bols-Bmlon (le), f., c^' de Pellouailles,
sur l'emplacement d'un bois déjà défriché en par-
tie en 1573^— appartenait à Jean Lemoine. curé,
1558. à Du« Françoise Du pré. supérieure de la
Providence d'Angers en 1740 (E 144).
Bols-Braneao (le Grand-), ham. et m»** b.,
c** de St-Crespin^ arrenté en 1752 par Jeanne-
Marie Hallouin, veuve de Roland Boyer, sieur de
la Gohardière et retirée lignagèrement par la dame
de la Bâtardiëre; — vendu nat^ sur Lirot de la
Jarrie de Montigné le 7 prairial an VI ; = (la PetiU),
f., c"* de St-Crespin, ancienne dépendance de
la Perrinière, vendue nat* le 17 prairial an VI
sur René de Gibot.
Bois-Bnlsson (Ift). f., c"« de Fontaine-G. —
Boscus Boissinus 1060-1080 (Cart. St-Aub. . f . 81).
Bols-Bareao (le), f.. c°« de Chantocé; « f.,
c«« de Ckigné; = f. et mo» b., c"« du Vieil-
Baugé. — Certains héritages appartenant
aux Harckers 1451. — Les vignes de Bois-
Boureau 1459. — Un bois taillis appelle B.
1503. — Le lieu appelle B. autrement le lieu
des Harchers 1650. — Une pièce de terre en
labeur appelée B. 1756. — Le propriétaire de-
vait apporter en personne, ou à son défaut, pour
cause légitime, par l'un de sa famille qui lui ap-
partenait de plus près, le jour de la Pentecéte
un chapeau de roses blanches doubles au seigneur
de Léchigné, dans Téglise du Vieil-Baugé, au
commencement du service divin, si le seigneur y
assistait, ou à son choix en sa maison seigneu-
riale, à l'issue du dtner (E 527-535).
Bols-Bateau (le), ham., c»« de Montigné
(Chol.). — I^ lieu, met, terres du B. (C 106),
relevait pour moitié des Haies-Gasselin et de Mont-
faucon et appartenait en 1539 à Cl. Bussonneau.
Bols-CalUe (le), f., c°« de Chemré-lô-Rougt,
Bols-Caillot (le), f-. c»* de Chetiré-U'
Rouge. — En est sieur Fr. Ménard 1631.
Bols*Charier (le), f.. c*"* de la Renaudihe.
— Le lieu et met. du Bois-Charihre 1539
(C 105), dont est sieur n. h. René Thouynon,
en 1641 Jean Jouenne — Ancien bois traversé
par la route de St-Macaire à ViUedieu.
Bois-Charraaa (le), ham., c**' de la Ro-
magne. — Bois-Charueau 1632 (Et.-C.). -
BoiS'Chameau (Cass.). — Bois-Chaniaux
(Et. -M.). — Boisr-Charruau (Broul.). — Ane. bois
traversé par la voie romaine de Moatfaacoa à Hor-
tagne. —En 1632-1681 Jacq. Hullin en estseigoear.
Bols-Charroaa (le), ham., c°« de Longue.
—Pois-Charreau 1618.— ia Boire-Charreau
1619-1705.— JLa Boire 1707 (Et.-C) -Bois-Clia-
ruau (Cass.).— Bois-Charnaux (Et.-M.).— Adc.
bois traversé par la voie romaine, visible ja«qa'ii
ces derniers temps, qui coupait les marais d'Avoir.
— En est sieur Alexandre Cochon, écuyer, 1619,
n. h. René Hullin 1656, Nicolas Ponpard en 1705.
Bois-€hateller (le), f.. c«« de St-CUment-
de-la-Place ; => c»* de St-Quentin-en-Mauga,
bois attenant aux terros de la Crocherie, 1735,
sur le chemin du Pin (E 1206).
Bols-ChaoTet (le), f., c"« de Tillien, dé-
pendance du Plessis de Geste (E 1125).
Bois-ChaDTl|pn6 (le Grand-), ham., c"*de
Jallais.—Le fief et seigneurie du Gr.-B.-Ch.
(C 105), composé de maisons, jardins, futaie, ga-
rennes, labours et de la met. de la Boisardière.
relevait de PiédouauU et appartenait en 1539 à
Jean de Vaugirault, en 1788 à Ant. -Marie-Charles-
Prosper Bavyn, marquis de Péreuse; = (le Petit-),
f., c"« de J allais. — Le fief, met. et seigneu-
rie du Petit'B. 1539 (C 105), avec maison, jar-
din, bois taillis et marmentaux, relevait de Mod-
trevauU et appartenait aux mêmes seigneurs que
le Grand-B.
Bols-Chéries (les), cl., c»e du Fuilet.
Bols-Clair (le) , mo» b. et f . , c°« de St-Georges-
dU'Bois. — Ancien fief et seigneurie avec logis
noble nouvellement réédifié, qui appartient à
M"« Giroust, de la famille des Giroust de Beanibrt;
— en 1539 à Math, de Montalais; - en 1542. 1561
à René Courtin ; — en 1579 à Georges Courlin; -
à Charles Aubry. avocat au Parlement. 1720. mari
de Marie de Montault. — Relevait de la Roche-
Abilen et était réuni à la chàtellenie de Gée.
E 553 et Ghartrier des Haies.
Bols-Clée (le), cl., c»« de Cheviré-U-Rouge.
— Le canton des Bois-Clefs 1726 (E 951). -
Le lieu et closerie des-Bois-Clefs 1727 (Ib.).
—Acquise de Charles Liberge en 1771 par la dame
Viel, veuve Fontaine, et appartenait en 1790 i
Tabbé François Fontaine, sur qui elle fut saiae
et vendue nat^ le l«r prairial an IL
Bols-Clefs (les), ham., c»« à'Echemiré.
Bols-Clos (les), f.. c»e de Soulaints.-i^
est sieur n. h. Math. Richer 1698.
Bols-Cochln (le), f., c»» de 'Pouoncé, 1638
(Et.-C). — Le BoiS'Cauchin (Cass.). -Appar-
tenait en 1690, 1710 à la famille Goallier.
Bols-Commeaa (le), f., c«« de CUfs, ancien
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BOI
logis noble à triple tourelle tronquée, sur la route
de Baugé.
Bois-ConteBt(le), vill., c»« deDénezé-8.le-L.
JBoif-CcM-Mit (le). V. Beaucomu, Boucomu.
Vois«€otelle (le), c°« de Coutures. — Des
frisches ci devant en bois taillis, à présent
en ruine et gast au lieu appelle le B.-C.
176S (Minutes Fresneau).
Bols-Coapeaa (le), f. , c<>« de la Pommeraie.
— Le lieu de B. 1539 (C 105), à Jean de Gabory,
relève de la Botemotière. — En est sieur Pierre
ChauYet en 1698. Thérèse Chauvet en 1774.
Bols-Crépena (le), ham., c°« du May.
Bois-Cnré (le), ham., c°« de Corné.
Bois-d'Allvard (le), f., c»e de Bouillé-Mé-
nord, 1645 (Et.-C.). — En est sieur P. Houesnard.
Bois-d'Aneeaa (le), ham., c"« de la Bois-
sière-St- Florent. — Le bois est détruit.
Bois-d'Anisers (le), vill., c°« de St-Jean-
de^-Mauvrets. — La rive de la Loire était cou-
verte par un bois, dépendance considérable de
l'Evèché, où l'évoque avait le privilège de chasser
à tonte bète fauve. Défriché en partie dès le xv« s.
et converti en commun, il fut emporté par les eaux
vers le milieu du xvii« s et sur la place se forma
une lie dont les officiers de Serrant s'étaient em-
parés en 1690 et qu'on nommait la Belle-Ile,
V. ce mot. — L'unique maison du Bois-d'Angers
tombait en ruine en 1637 et appartenait à un tan-
neur qui la céda à un boucher.
Arch. de M.-ei-L. 6 900-2i0 St-Alman.
Bols-Danlére (le), f., c»« de J allais. —
La terre du Boays-d'Asnières 1438 (E 1307).
iroi«-«rif«fftaitce (\é). — V. Bote (le), c°«
de St'Lézin.
Bols-DaTsnx (les), vill., c°« des Ponts-de-
Cé et en partie de Mûrs. — Le Boys-Davau
près le Poqreau, paroisse cPErigné 1654. —
L'eau de la fosse ou boire voisine du Louel passait
pour donner la mort à qui s'y plongeait, s'il ne se
baignait immédiatement dans le courant du Louet.
Arch. des Poats-de-Gé, SUHaarilIe Et.-G.
Bols-d'AvoIr (le) , c°« de Longue. —Région,
anciennement nommée le Chaufage 1283, sou
mise à une dlme au profit des moines de Gunaud,
pour leur chauffage. Des documents du xiii« et
do xiv« s. en donnent la délimitation (Gunaud,
t. I. f. 93 et 195).
Birfs-Davy (le), f., c"« de St-Georges-le-T.--
Ane. gentilhommière dont est sieur n. h. OlUvierde
Montaigu 1570, René de M. 159â, Charles de M.
1648, h. h. André Letellier 1653, 1687, n. h.
René L. 1697, Marc-Anne de Goislard de Mont-
sabert, baron du Toureil, 1707.
Bois-de-Beaasse (le), c<*« de Beausee, taillis
d'environ 18 hectares, défriché depuis 1827, an-
cienne dépendance du prieuré de Beausse.
BoIfl-de-Bon (le), c^^ de Juvardeil. — Le
hois, la terre nommée le Bois-de-B., 1458
(E 347), dépendance du fief de Ghampfleury.
Bol»-de-Boyaa(le), {..c^^àeSt-Georg -s.-L.
Bois-de-Briolay (le), f., c»« d*Etriché. —
Le lieu et closerie du B. 1740. — Ancien do-
maine de la chapelle de St-Michel dite du Bois-
de-Briolay, desservie en l'église d'Etriché , vendu
393 —
BOI
nat* le 21 avril 1791 ; — aujourd'hui du château
voisin du Pré-Neuf, appartenant à M. de Cumont.
Bols-de-Broa (le), vill., c°« de Fontaine^
Guérin 1628(Et.-G.) , sur l'ancien chemin de Baugé.
Bols-de-Cheffes (le), vign., c*** de Juvar^
deil 1575 (E 299).
Bois-de-Fay (le), ham., c<*« de Vaulandry.
— Gloserie en 1791 appartenant à l'abbaye de Mé-
linais, avec un taillis depuis détruit.
Bols-de-Gonnord (le), c»« de Savennikres,
simple taillis, à moitié planté dans une terre aride
et de landes, comprenant 11 arpents 1/2 en 1706.
Il appartenait au Chapitre de St-Laud d'Anger.^
et fut vendu nat^ le 3 février 1791. On estimait
alors sa superficie à 26 arpents.
Bois-de-Grez (le), f., c"» de Grez-Neumlle.
— Boscus (2« Car t. St-Serge, p. 234). — Ancienne
gentilhommière appartenant à Christ. Duboys,
écuyer. 1603. à n. h. Gabriel de Villiers en 1629,
mari de Renée Duboys, inhumé le 25 septembre
1640 dans l'église do Neuville ; — à Marie-Thérèse
Chauvet 1774.
Bols-de«^otté (les), m»» b., c"« de Gonnord.
— Ancienne maison noble où meurt le 16 septembre
1771 René Macé de la Giberdière ; — y résidait
en 1775 P.-J. de Villeneuve, lieutenant-criminel
au Grenier à sel de Vihiers, mari de M.-Jacq.-A.
Blouin. — Le portail porte la date i76i qui se
retrouve sur l'entrée de la cour, vers S.-E., avec
jardins entourés de fossés pleins d'eau vive. — Au
carrefour voisin, sur le chemin de Joué à St-Pierre
de Chemillé, une modeste croix de pierre porte l'ins-
cription : Érigée en i86i par M. Hardouin et
M™« Cébert, propriétaires des Bois-de-Joué.
Bols-de-La (le), f., c"« de St-Clément-des-L.
Bols-de-la-BoDne (le), c*** de St-Georges-
le-Toureil. — Le B. -de-la- Borne ^ appartenait
à la cure et fut vendu nat^ le 9 messidor an lY ;
— depuis en partie abattu.
Bols-de-la-Brosse (le), !le, vis-à-vis Ste-
Gemmes-sur-L., dépendant de la seigneurie de
ce nom, disparue ou réunie à St-Jean-de-la-Croix .
Bols-de-lapCorvée (le), pâture, C* de Can-
tenay-Epinard, ancienne dépendance du Ron-
ceray, vendue nat* le 13 janvier 1791.
Bots-de-la-€oar (le), c»« à'Andigné. — La
m,aison, terre et seigneurie du B.-de-la-C.
1540 (C 106, f . 72). — Ancien château qui advint
à Jean d'Andigné par son mariage avec Jeanne
du Bois de la Cour vers 1350. Il appartient encore
aux d'Andigné en 1566 mais bientôt après il avait
passé à François de Donadieu, évèque d'Auxerre
et à son frère François, abbé de St-Hilaire. C'est
d'eux que l'acquit Aveline de la Garanne, qui le
revendit le 2 mars 1622 pour 60,000 1. t. à Anne
de Franquetot, baron de Saint-Hénis. Il a été
complètement détruit vers 1850. La ferme qui le
remplace, reconstruite à quelque distance, s'ap-
pelle la Cour.
Bois-de-la-Coar (le), f., c»« de la Cha-
pelle-sur-Oudon.
Bols-de-la-GIrard (le), f., c»« de la Breille,
petit bois, à 50 met. au N. de la route de Baugé
à Bourgueil, à 2 kil. du ham. des Loges. H. Al-
bert Bruas y a signalé en 1867 un ouvrage en
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BOI
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BOI
terre rectangalaire, de 120 met. sur 90 met., bordé
de fossés profonds et de talas très-épais, sortoat
avx angles, svr une haatenr de plus de 2 met.
On l'appelle dans le pays le CamjMle-la-Girard,
plus souvent le Retranchement. HH. Braas et
Godard -Fanltrier ont attribué une très-haute an-
tiquité à ces vestiges, où M. Ratouis. de Saumur,
ne voit qu'un campement de Prussiens en 1815.
V. Répert. Arch., 1867. p. 249 et 374; 1868. p. 8.
La tradition du pays y place un château fort du
moyen-âge dont les dernières pierres auraient été
employées il y a un siècle à peine à la cons-
truction des maisons voisines,
Boi«-de-Ui-CtDlbonrdeIlière (le), c»* do
Doucee, « hôtel et maison forte », est-il dit en
1508, dont il ne reste plus que quelques fonda-
tions dès 1680; relevait de la seigneurie de Douces
et appartenait au Chapitre St-Maurice d'Angers.
Bols-de-la-llaie (le), f., c°«de Savennières.
Bois-de-Lala (le), f., c»« de Gonnord. —
Les boys de Lala contenant 800 quarterons
1519 (St-Maurice, Joué).— ie bois de la Lande
(Cass.*, ; — (le Petit-), f . c»« de Gonnord.
Bois-de-Leppo (le), f., c^ de Ste-Gemmes-
sur-Loire. — Ancienne maison de mattre avec
closeries y attenant, dans le fief de St-Eloi d'An-
gers, réuni au Séminaire. V. le plan dans le Gen-
sif de 1758.
Bois-de-Lévlére (le), f . , c"« de St-Satumin.
Bois-de-I'Hameau (le), f., c^« de Marcé.^
Le B.'de-VHommeau 1600. 1692 (Et.-C.). —
En est sieur n. h. François Mellet 1600. François
de Bellanger 1626, qui vend la terre le 6 mai à
Jnli«)n Blanche, docteur-médecin d'Angers, n h..
Franc. BI. 1660, p. h. Ambroise Bl. 1692. Charles-
Aimé de Terves, par son mariage avec Anne-Per-
rine- Louise de Cornu, 1788.
Bol8-de-LI|pnée (le), f., c»« de Doué.
Bols-de-ITIe (les), ancienne forêt. c°« de
Juigné, dans le domaine de l'Evôché et qui con-
tenait encore en 1520 plus de 500 quartiers. Les
habitants de l'Ile et plusieurs de la ville y avaient
droit d'usage et de chauffage.
Bols-de-rOdlére (le), f., c"« de Chaudron.
Bois-de-IiOngdne (le), f. , c"*de Beaupréau.
Bois-de-Loap (le), f., c"* de Mozé.
Bois-de-Baillé (le), ancien fief et seigneurie
dans la c"*» de Chênehutte-les-Tuffeaux , ap-
partenant à la famille de Maillé.
Bois-de-Bain (le«). vill., c°* de Tancoigné,
sur l'extrême limite de St-Georges-Chàtelaison^
où s'étendent un ou deux écarts. — Ancien fief et
seigneurie réunis aux Hérons sous le titre de châ-
tellenie. — En est sieur messire Thomas Duteil,
chevalier, 1400; — Franc. Bitanlt de Chizé, 1650;
— (les Hauts-), vill., c"« de Tancoigné.
Bols-de-Barals Ge), f., c"« de St-CUment-
de-la-Place.
Bols-de-Baa^s (le), ham., c»« de la Ju-
baudière. — Le bordage du B.'des-Mauges
1647 (Et.-C).
Bois-de-BoUères(le) .f . ,c"* de Montguillon.
JBoitf-llemloM (le). — V. Prée-Demion (la).
Bols-de-Bont (le), f., c»* de Châteauneuf-
sur-Sarthe, — Bois-des-Monts 1755 (Et.-CO.
— Vendue nat^ le 13 fructidor an IV sur Amolot
de Chaillou; — f., c" de Vivy,
Bois-d*Epinard (1p). vil!., c»» de Conté. -
Le vill. du Boys^Epinart 1684 (Et.-C). -
Ancien fief et seigneurie dont le manoir s'éleTait
sur la route, vers Mazé, au sortir du boorg. en-
touré d'un bois aujourd'hui détruit. Y. Cha-
pelle-Epinard (la).
Bols-d'Érl^né (le) . prairie. c"« de Mûrs. — n
y a été trouvé quelques tombes en pierre coquillière.
Bols-de-Bis (le), f.. c"« d'EcuiUé, apparte-
nant en 1790 à l'abbé Trochon, fut vendue nat* le
17 messidor an IV.
Bois-de-Bon (le Grand-), f., c>« de Luigné.
— Un hébergement sis au Bois-de-Rou 1459.
— Le BoyS'de-Raou 1470 (Gharl. de Brissae).
— Dépendait du domaine de la baronnie de
Luigné; = (le Petit-), ham., c»» de Chavagnes-
les'Eaux. — La gagnerie de Boys-de-Rmi
1432 (Ghap. de Martigné-B.).
Bois-de-SaInt-Loals (le), ham., c««d'7rer-
nay, avec château moderne au marquis de Gueny.
Un ancien château s'y élevait appartenant an
Gouffier, qui fut rasé par ordre de Richelieo. Les
pierres ont servi aux constructions de Maalévrier.
L'ancienne motte féodale subsiste encore, chargée de
plantations disposées en jardins anglais et eotov-
rées de douves pleines d'eau que hanchit an pont-
levis. — Vis-à-vis du bois on voyait à la Révo-
lution une antique chapelle de St-Symphorien.
Bols-de-Salnt-Bare (le), f. et petit boi3,c*«
de Neuillé,
Bois-de-Saamonssay (le), m»" b., c** de
Chacé, — Domus Gaufridi militisy domini
de Saumoncei, sita apud Boscum in parochia
de Chace 1232 (Char trier de Brézé, ch. or.). -
En est sieur Gilles de Laval 1550, qui l'engagea
celte année à Louis Du Bellay. — après lui Simon
de Maillé, archevêque de Tours, 1588. Urbain de
Maillé 1621 et les seigneurs de Brézé.
Bols-dea-Champs Ge). f.. c»« de St-CU-
ment-deS'Levées.
Bols»des^oartais (le), pré. C"* de Saint-
Georges sur- Loire t appartenant à l'abbaye de
St-Georges-sur-Loire et vendu nal* le 19 ayril 1791.
Bois-des-Bales (le), f. . c»« à*Andrezé, cons-
truite en 1871 sur un défrichement de bois, dé-
pendance de la terre des Haies.
Bois-des-Landes (le), f., c"« de Cutm.-
Dans une vigne s'est trouvée une cave en forme
de puits carré, bâtie en pierre, autrefois, comme il
apparaît encore, divisée en plusieurs étages àplM-
chers et où aboutissaient divers chemins débou-
chant dans la lande.
Bois-de!«-Ormeaax (le), h., c°« de Cholet.
Bois-des-Usages (le), c»« de St-Lézin, -
contenant au xvi« s. 80 setrées de terre; «l«-
quels, dit le seigneur de Ghemillé dans son aveo
de 1535, ont été démolis par plusieurs personnes
qui avaient droit d'usage audit bois et encore de
présent ont droit de faire paistre et pasturer la-
dite place du bois par leurs bestes et m'en sont le-
nuz payer chacun an certaine sonune de deniers
et d'avoines ».
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BOI
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BOI
BoIfl-de-VaUée Ge), f., c"« de St-Laurent-
du'Mottay.
Rols-de-Vanx (le), ham., c»« de Clefs. —
Appartient à Jf. Delabarre 1584, à Marie Denais,
veave d'Ant. Havard, 1675.
Bois-Dion (le), ham., c°« de Fontaine-G.
Bois-d*01ivet (le) , cl. , t^ de St-Barthélemy.
Boisdon, f., c^* des Cerqueux-de-Maulév.
Boisdoanerie (la)« f., c»* de Cossé.
Bois-Doré (le Grand, le Petit-), h.. c»«de Geaté.
Bols-Donln (le 6r. , le Pet.-), ff. , c»« de Cholet.
Bols-Dm (le), f., c^* de Villévêque. — Boys
tailleya avec un mortier et aaullaye, haye
et fousez et clouaiaons nommé le Boys-au-
Dru, autrement le Petit-Mollih-e 1573.— C7n
quartier et demi de pâture en deux planches
autrefois en bois, où il y a encoxe des châ-
taigners, sis au Bois-au-Dru 1740 (E 142).
Bois-dn-Bonlay (le), f., c"« de Marigné,
Bols-da-Brell Oe), f., c"« de Thorigné.
Bols-do-Cé (le Grand-), ham., c»« de Vau-
chrétien. — En est sieur n. h. Nicolas Piollin
1683, dont la fille Andrée, en 1710, a époasé Ch.
DnYan de Ghavagnes. — Dès 1480 on voit plu-
sieurs tenanciers déclarer tenir des seigneurs de
Gilbonrg et de la Baste diverses pièces de terre
sises c au Bois-Ducé » à la charge d'y faire « es-
tages d'estagers ». Le hameau doit donc dater de
ht fin du xv« s. Diverses constructions existaient
déjà i^lées dans les alentours.
Ghart. de Brissac. — Note Mss. de M. Raimbault.
Bols-da-Cé (le Petit-) , ham . , c^e de Soulaines,
autrement le Hallier. — Le Bois-Dussés (Cass.) .
Bois-da-Coln (le), f., c>>« de Beaupréau.
Bois-da-Fay (le), f.. c** de Vaulandry; —
métairie et fief dépendant du temporel de la cha-
pelle de la Haie-de-Glefs en Jarzé.
Bols-da-Fea (le), f., c»« de St-Hilaire-St-
FXorent. — On désigne de son nom un dolmen
ou Pierre couverte composé de 4 pierres dont 3
debout; Tautre sert de toit, longue de 2 met.; —
à 1 kil. au N. de VégUse. C'est celui que Bodin
décrit sons le n» xi de ses i{ec?ierc/ies sur le
Haut-Anjou, porté sous le n» x de sa Carte an-
tique par erreur, et dont M. Desvaux donne un des-
sin dans son Atlas, en l'indiquant à tort sur Riou.
Bois-do-Foar (\e), ff., c"«» de Cantenay-
Epinard et de Miré.
Bola-do-Jan (le), f., c»« de St-Martin-d*A.
Bois-da-L.oBK W« '«i c"* de Longue, an-
cienne dépendance de la baronnie d'Avoir. L'ex-
ploitation comprenait, outre les divers bâtiments
et l'habitation, des labours et des prés, 6 arpents
dits les Iles du Bois-du-Long, joignant TAu-
thion, et 50 arpents de marais attenant aux ma-
rais d'Avoir, sur lesqueb un pont de bois donnait
entrée (E 542). — De l'autre côté de l'Authion, sur
Beanfort, on a trouvé en 1871 une belle framée
en fer trempé et forgé de 35 centimètres de lon-
gueur, pesant 1 kil. 1/2 (Collection Lebeuf).
Bols^a-Lonp (le), f., c»« de Mozé.
Bols-Danuid (le), f., c"« de Cheviré-le-R.
Bois-da«Rol (le), bois, c"« à*AvrHlé, com-
inenant en 1664 de 80 à 100 journaux de terre,
Hrtie en futaie et taillis, dont le taillis seul était
exploité. Il appartenait au Domaine, qui Tavait
engagé depuis longtemps.
Bois-do-Saalo (le) . f . , c"« de la Possonnière .
Boisé Ge Bas, le Haut-), ff., c»« de Chantocé.
— « Le Grand-B » formait un fief et seigneurie
relevant de Villemoisant et appartenant en 1539 à
n. h. Fr. de Saint-Georges. Au xviu* s. ce n'était
plus qu'une closerie réunie au domaine de la com-
mauderie. — La closerie de B., appartenance du
prieuré de Chantocé. fut vendue nat« le 20 avril 1791 .
Boisé (le Bas, le Haut ), ff., c»*» de Coron,-^
Boisy, le Bordage-Boisy 1679, le moulin de
B. 1698 (Et.:C.).^Boissy ^Kec*).— Boisé (C. C).
Bois^Ilère (la), f., c°« de Genneteil.
Roisomlnière (\s), f., c"« de St-Au^ustin-
des-Bois.^La Haute et Basse-Buizemenière
1553 (E 109). —-La Haute- Bassemenière 1612
(Et.-C). — La Haute-Boiaemenière 1613 (Ib.).
— La Boisemanière (Cass.).
Bols-Epron (le), ham., c»« de Ste-Gemmes-
d'Andigné. — Le lieu de Boishépron autre-
meut appelle la Bellinière 1580 (E 1268).
Boiserie (la), ham., c»« de la Bohalle; «•
f , c"« de Meigné-le- Vicomte.
Bols-Ferré (le), f., c»« de Geste, avec cha-
pelle St-Jean ruinée. Ancienne commanderie de
Malte, réunie avec Villedieu vers la fin du xv« s. au
Temple de Clisson. — En est sieur Jacq Bizot 1635.
— En dépendaient de vastes landes en pâture et
les closeries de l'Ogerie et de la Poterie en Geste.
Bois-Fleory (le), f., c»« de Champigné. —
Le domaine de B. 1540 (C 106), appartenant
à Marguerite de La Chapelle; — en est sieur Mau-
rice Chevaye 1670, René Trochon 1724, Du Tertre
de Sancé 1753; - t, c»« de Seiches; -» (le Pe-
tit-), f., c»« de Marcé.
Bols-Fon (le), f., c»« de Beaufort,— L'her-
hergement de Bois-Fou 1407 (E 1072). — Le
domaine, fyé et seigneurie de Bois-Foul
1420 (Id.,ib.). — ^ow-Foul 1529 (E 1073) —Le
lieu et met. de Bois-Fou 1751 (E 1123), dans
la paroisse autrefois de St-Pierre-du-Lac. — Ap-
partient en 1529 à François Mestreau, en 1554 à
Jean Boucquet, mari de Françoise Bouyer, à Théo-
phile Boucquet en 1658, à Renée Vallet, veuve de
Pierre-Olliv. Thomas de Jonchères en 1728, à Le-
breton de la Gillardière, receveur du Grenier à
sel de Beaufort en 1751 ; — relevait de Gée et du
Plessis-au-Jau (E 553, 1073 et 1116).
Bols-Fon (le), f., c»« de Gée. — Une maison
près Bois-Fou appellée anciennement la
Fosse-aux-Gillets, présentement le Petit'
BoiS'Fou 1749 (Terrier de Gée). — Dans l'inon-
dation de juin 1856 l'eau y atteignit 3 et 4 mètres
de hauteur; = f., c»« de Meigné-le- Vicomte.
Bols-Foneanll (le), ham., c»« de St-Lau-
rent-des-Autels ; — ferme en 1790 dépendant
du domaine du Pontceau et vendue nat^ sur l'é-
migré Binet-Jasson le 7 prairial an VL
Bols-Fouehard (\e), t., c^' du Fuilet —
Fouchard (Cass.). — En est sieur messire Jean
Le Petit, chevalier, 1688.
Bois-Galard (le), f., c*^* de Landemont.
Vols-Galère fle), f., c»« de Jarzé, — La
terre nommée Bois-GaUsne 1640 (E 595).
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BOI
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BOI
Bola-Gander (}e), f., c'« de la Boissière-
St'Florent. — Boscu» Gamerii 1187 (H.-D. B
109). — Au N.-O. et*i 1,300 met. du bourg. C'est
l'ancienne m&ison seigneuriale de la paroisse. Les
armes des seigneurs figuraient dans les vitraux,
leur enfeu dans le chœur de Téglise. Le bâtiment,
désigné du nom de château, n'est plus qu'une
construction délabrée du xviii* s. partie conver-
tie en logement de fermier. La chapelle du xviii* s.
restaurée complètement en 1781, avait été celte
année consacrée le 13 mai. sous l'invocation de
St François d'Assises, par Jacques-Ensèbe-Adrien
de Gasan, sous-prieur de St-Florent. Elle forme
une des chambres de l'habitation. ■— La terre
relevait de St-Florent et appartenait en 1507 à
Jacq. Foucquet, écuyer, qui porta la bannière à
l'entrée de J. de Hathefelon dans son abbaye;
vers la fin du xvi« s. à la famille de La Court;
Philippe de La Court y épousa le 4 novembre 1609
René de La Chenière ; — en 1652 à Marie de La
Court, femme de Hardy Chenu, gouverneur d'Où-
don et de Ghantoceaux en 1659; — Anne Chenu
de Clermont épousa vers 1712 Joseph-Marie de
Lescu, seigneur de Beauvais, chevalier de Sl-Loais
qui y mourut le 23 avril 1725; — Gilles- Joseph-
Marie de Lescu, son fils, comte de Beauvais, 1739.
En 1756, Julie de Lescu l'apporta à Marie-Anne-
Glaude de Poulpiquet, capitaine au régiment de
Jarnac-dra^rons* dont la famille le possédait en-
core en 1791. — Le château, avec fuie, chapelle,
avenues, douves, étang, jardins, taillis, châtai-
gneraies, avait dans ses dépendances les métairies
du Pâtis, de Maupertuis, de la Rablaie, de la
Bâte. Il fut incendié pendant la guerre et vendu
nat» en l'an VIL
Areh. de M.-et^L. Si-Florent. - Note Uu. de M. Spal.
llolf»-€rariiier (le), ff., c««* de Landemont
et de Nueil-aouS'Passavant.
Bois-6arreaa (le), f., C* de Mozé. - Rele-
vait de Blaison et appartenait en 1481 à Jean
Blouin, prôlre.
Bols-Gast (le), f., c»* de Cholet. — Ancienne
dépendance du prieuré de la Haie en St-Chris-
tophe-du-Bois ; » ham., c"« de Jallais. — Le
Grand-Boisgast 1530, appartenait à Guy de
Gonquessac vers 1620, à Pierre Garciau dont la
pierre tombale se voit encore dans l'église de la
Chaussaire, à Nie. Garciau 1650; ^ f., c°« de
la Pommeraie; ■= (le Grand; le Petit-), ham.
et f., c"« de la Pommeraie.
Bols-dast-Bran (le), cl., c»* de la Pomme-
raie.
Boia-€Uwt-Cheii« (le), cl., c°* de la Pomme-
raie.
Bols-Gasnler (le), f., c>>« du Louroux-B.;
-» h., c"« de la Prévière.—Boisgonnier (Cass.).
Bols-Cassé (le), f., c"« de St-Clément-de-
la-Place, domaine de la cure de la Ghapelle-
HuUin, vendu nat* le 9 février 1791.
Bols-Gaadabert (le), f-, c»« de Pouancé.
Bols-Gaaaer (le), f., c"« de la Potherie;
« ham., c»« de St-Augustin-des Bois. — Le
lieu de B. 1533, ~ relevait par Bécon do la sei-
gaeurie épiscopide du Palais d'Angers. — En est
sieur Guyon Rivière 1533, René Yerdier 1618;
« f., c"« de Ste-Gemmee-d^Andigné.
Bois-Gelé (le), m»", c»" de la Pommeraie,
sur un affluent du St-Denis.
Bols-Germont (le), f., e^ de Contigné —
Les maisons, jardins, estraiges, vignes sises
au lieu du B.-G. 1615 (E 336). — Une mai-
son et enclose du B.-G. 1619 (E 328). — En est
sieur n. h. Pierre Sallats en 1609, qui prend le
nom de Salles lors de .son mariage avec Glande de
Brezbriant; — Louis de Salles en 1658; — Simon
Lefèvre 1674; — en 1740 Charles Mannoir, con-
seiller à l'Election d'Angers, qui vend la terre,
avec celle de Charnacé. le 14 décembre à Bona-
venture-Jean Avril (E 208).
Bols-eesUn (le), f. , c»« d^ArmaiUé ; —
ancien château, appartenant dés le xiv« s. à la
famille d'Armaillé. — Jean d'Armaillé rend avea
en 1406 à Pouancé pour « l'herbergement an-
a cien de B. oA a plusieurs maisons, le^ bois du
« Teilleul, le Bois-Aubry, 30 journaux de landes,
« la place et chaussée de l'étang de la Cantinaye,
« qui de présent ne lient point d'eau, plesses et
« garennes à connils ». Il devait à son suzerain
15 jours et 15 nuits de garde à monter en cas de
besoin, dans Pouancé « entre la porte Angevine
et la tour de derrière Châtel-Hurtault. » Bois-
Geslin devint vers 1550 le château seigneurial
d'Armaillé V. ci-dessus, p. 134 et fut sans
doute vers cette époque reconstruit tel qu'on le
voit encore, ou quelques années plus tard, lors •
qu'il fut vendu vers 1570 à Jacques de la Forêt.
Il appartient encore à sa famille dont Fen-
feu était dans l'église paroi.«siale. En donnant
en 1700 tous ses domaines en régie, où qu'ib
fussent, François la Forêt d'Armaillé en excepta
formellement son château de B. et les métairies
de la Rivière et de Launay-Galisson.— L'habitation
sert de ferme actuellement, autrefois entourée de
larges douves, dont partie subsiste encore vers
l'E., et bordée d'une enceinte avec tours rondes
dont la base apparaît visible aux angles des'
fossés. Deux grosses tours à pignon pointu
flanquent la façade vers Nord, reconstruite en
1689. date inscrite au fronton de la fenêtre; à côté,
l'antique fuie ; au-devant, ver» N., la Venée, qu'on
y franchit sur un pont de bois, communiquant
directement avec le domaine de la Basse-Cour.
Dans une des douves a été recueilli une large
pierre d'ardoise, fragment d'nn cadran solaire,
chargé de trois écussons et dont le fond porte
gravés, d'un travail excellent, un vase de fleurs,
deux lions passants affrontés, un groupe de pois-
sons, une inscription brisée dont il reste à peine
7 ou 8 lettres.
Bols-Gilbert (\e), f., c"« de St-Georges^e-
Toureil. —Le village du Bois-Gillebertieiid
(Et.-C. Gennes), dans l'ancienne paroisse de Bessé.
— Ancienne terre seigneuriale avec a très-joli châ-
teau », est-il dit en 1786, « 100 boisselées de prés.
223 de bois taillis. 350 en labours ». — En est
sieur Lézin Garnier. qui y fonde le 13 mars
1495 une chapelle dédiée à St Lézin ; — n. h.
Guill. Dubois 1581 ; — n. h. Jean de Caignou 1625.
1632; — n. h. Glande de Caignou 1633, 1644; —
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BOI
— 397
BOI
Claude Mabille de la Paamelière 1667, dont la fa<
mille reste propriétaire jusqu'à la Révolution. Le
domaine est vendu nat^ le 4 messidor an IV. —
Le vieux logis avec tourelle sert de ferme.
Bois-Gimrd (le), f.. c»* d'Andrezé. — Bos-
cus-Girorii l!ilo (i«r Cart. Sl-Serge, p. 131).— i-«
BoU-GiroireiG±;i (El.-C). — Le BoU-Girouard
177i cSl-Serge). — Le Bois-Girard 1784 (Ib.).
—1^ iiois-Girrois (Cass.).— Boi8-(riraw(an V).
— Ancienne appartenance de Tabbaye St- Serge
d'Angers, a qui il fut doiiué eu inu par le sei-
gneur de Beaupréuu, vendue nat< le 24 brumaire
an V ; — donne son nom à un ruisseau né sur la
commune, qui reçoit le ruiss. du Boulay et se
jette dans le Beuvron; — 1,7U0 met. de cours.
Bois-Girard (le), bam.. c~ de la Tessoualle;
— doune son nom à un ruiss. qui se jeile dans
la Morne ; — 3,100 met. de cours.
Bois-Girard (le Grand-), bam., c»« de Saint-
Macaire. — Le bordaige du Bois-Girard 1437
(E 517). — Le Grand-BoiS'Girard 1452, — le
viUaige du Grand-Bois 1513 (Ib ).— Il y exis-
tait deux peulvaus, dont un dit la Pierre-Char-
ruée, tous deux détruits depuis 1850. — La terre
formait un tief relevant de Moutfaucoii et appar-
tenait en 14<>i a Jean de Sanzay, cbevalier.
Bois-€arard (le Petit-), flf., c»« de St-Ma-
caire et de la Tessoualle.
Bois-Giranlt (le), ruiss. né dans les prairies
du cbàteau du Graud-Bois-Girault, sur la c°e de
St-Pfiilbert-en-Mauges, coule du N.-E. au S.-O.
et s'y jette dans la Vrenne entre les moulins à eau
et à vent de Salvert; — 600 met. de cours.
Bois-€ar»ttlt (le Grand-), ham., c°« de Mélay.
— Le Grand- B.-Girault 1539 (G 105). — Le
Bois-Girault (Cass.), — était réuni dés le xvi" s.
sTec le Petit-B.-G. à la seigneurie et au domaine
de l'Ëtaug, qui les relevait pour partie de la ba-
ronnie de Gnemillé et de Bouzillé.
Bois-Girault (le Grand-), bam. avec cbât.,
c»« de St-Philbert-en-Mauges. — L'hostel,
borderie et met. du lieu noble de B. 1599
Criues du Henil-Bouleille).— Ancienne terre lieffée
dont le cbàteau seigneurial relevait du Breil, -^
appartenaut aux de Terves des les premières an-
nées du xvi« s. — Isaac de Terves y fonda une
cbapelle dédiée à Notre-Oame-de-Pilié le 26 jan-
vier (ou le 29 avril) 1625; — Louise de Terves,
veuve Philippe RaUeau, 1686; — Louis Ralleau
1692; — Gbarlotle de Gourdon, qui avait épousé
le 27 juillet 1655 Henri de Terves, l'apporta a Au-
gustin d'Anthenaise en se remariant le 30 mars
1662. La terre resta aux d'Anthenaise jusqu'en
1766 qu'elle revint aux. héritiers de ladite dame
pajr acte cousenli le 13 mai. — Kené- François Bé-
rault de la Gbaussaire en 1770 ei encore eu 1797 ;
— aujourd'hui au marquis de Gibot. L'édifice rec-
tangulaire se prolonge a chaque extrémité par
deux corps de bâiimente en retrait que terminent
yets la façade orientale deux tours rondes avec
dômes et lanternes; vers M.-O. une futaie; vers
l'fii les jardins et de magnifiques prairies semées à
dessein d'arbres isolés ou de petits bouquets debois.
^Plttsloin, vers S.-E.» dans les terres, la métairie.
Boi»«imiat (le PeUt-), f., c»« de Mélay.
Bois-Girondean (le), terres, c»« de Marti--
gné-Briand, sur le bord du ruiss. du Girondeau.
Bois-Goin (le), f., c»« de Denezé-sous-U-
Lude, domaine de l'abbaye de la Boissiére, ven-
du nat^ le 11 thermidor an lY avec son annexe,
la closerie de Livry en Ghigné.
Bois-Goard, f., c»« de Durtal. — En est
sieur n. h. Aené Poulain 1639. 1658. — Une très-
abondante source ferrugineuse y existe qui n'est
nullement utilisée.
BoU-Grenet (le), f., c»« de St-Pierre-Mau-
limart, 16o6 (Et.-C.).
lloU-GflH»llea«t (le), ruiss. —Y. Casse (la).
Bois-Cirollean (le), bam., c"« de Cholet,
avec « maison et chastel noble » 1539 (G 105,
f. 176), relevant de Gbolet et dont dépendaient
les métairies de Bois-Rénier, du Petit-Bois-Groi-
leau, de TËcuellerie, de la Barbotiere, de la
Gaudiére, de la Martiniére, des Brosses-Nétu-
mieres, de la Petite-Simoniére et partie de la Gar-
reUere.— La terre appartenait des 1404 a Jean Sal-
mon, dont les descendauts figurent dans les montres
de Ghemillé en 1470 et 1471 et dans celle de
Pouauce en 1472. La fille unique de François Sal-
mon et d'Henriette Turpin de la Poeze l'apporta,
par contrat de mariage du 25 septembre 1480, à
Louis de Yilleneuve du Yivier. René de Yille-
neuve, en est seigneur en 1622, et s'y marie le
20 mai, âgé de 70 ans, à Jacqueline Dubois. Sa
succession donne lieu à un procès célèbre, ten-
dant à l'exclusion comme bâtard, d'un enfant né
onze mois après le veuvage de sa femme. — Après
lui, Gharles de Yilleneuve du Gazeau, 1629; —
Guillaume de Bautru, comte de Serrant, 1672; —
J.-B.-Gharles, comte d'Estaing, marquis de GhA-
teau-Renaud, en 1742, héiiuer de Marie-Hen-
riette Golbert de Maulévrier, sa mère. — G'est
comme créancier de cette dame qu'on voit en
1752 François-Marie Arouet de Voltaire, « che-
valier », poursuivre la saisie réelle de la terre.
EUe fut adjugée le 25 juin 1762 à Pierre-Louis
de Joubert de Rochetemer, dont la famille le
possède jusqu'à la Révolution. Sa fille, Pauline- Mo-
deste-Sophie y célèbre ses deux mariages dans la
chapelle le 28 octobre 1782 avec Joseph-Glaude*
Gharles de Brie-Serrant, le 4 février 1788 avec
Barthelemy-Joseph-Augustin-Michel de Gambourg.
-- Le 18 avril 1793, deux compagnies de grena*
diers républicains prirent possession du chÂteaa«
Investie dés le lendemain par les Yendéens, la
petite troupe se maintint héroïquement dans les
bâtiments incendiés et ne se rendit qu'à bout
de vivres et de munitions. — La terre, acquise
par M. Tharreau de la Brosse, négociant de
Cholet, a éte vendue en 1860 par son petit-filsi
Anatole Tessié, capitaine de cavalerie, à M. Fer-
dinand Deschamps, filateur de Gbolet, qui vient
de la revendre à Mé Gerizole. Le château reconstruit
récemment a conservé seulement une partie des
anciennes douves, un joli pourpris de verdure
vers la route d'Angers, des bois vers N.-O. et la vue
de l'horizon vers S. jusqu'aux eoteaux de la Sevré.
Arcb. de M.-«t-L. Séries B-, G 106, f. 176; B; 6 St^Maa-
rice, Joué, 1. 1, f. 35. — (lotes Mas. de MM. BoutiUer et
Sptl* — Pocq» de Uv., Coutumes dT Anjou, t. Il, p. 1168,
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398 —
BOI
Bois-GroUea« (le Petit-), f., c»« de Cholet.
Bois-GrolUer (le), chat, et f., C"* de la Cha-
pelU'St'Laïui.—En est sieur Oiiiv. Rataoit 1580.
Bols-GrossaolC (le), f., c"« de V Hôtellerie-
de-FUe, appartient en 1S56 aux La Faucille.
Boifl-Guals (le), f . c~ de St'MarHn-du-B.
Bols-6allUMiiiie (le;, f.. c"« de St-Michel-
et-Chanvaux.
Bois-GoUloB (le), f., c»« de Juigné-aur-L.
Bois-Gulnot (le) . chat. , c"« de Bécon. —
Le lieu, domaine, met, du Bois-Guinot iUGS
(Ë 109), appartient à la famille noble du nom de
Moreau au xiv« s. — En est sieur Jean Guesdon.
écuyer. à cause de sa femme A voie Moreau,
15!2i, 1539; — n. h. Jean de Lingré. par sa
femme Renée Guesdon. 1563; — François Du
Bouchot. I(ji7 ; —Jacques de Scépeaux. mari d'Eli-
sabeth d'Aubert. 1700; — Perrine-Paule de Scé-
peaux. qui vend la terre à son frère Mathieu en 1763;
Leshénault de Saint-Sauveur. 1788. — La cha-
pelle conserve encore les sépultures des Scépeaux.
notamment celle du général de ce nom. C'est sur
les dépendances de la terre que sont exploitées
les principales carrières de granit, si rechercné.
dit pierre de grison ou de Bécon.
Bois-GayoB (le), c"» du Puy-Notre-Dame,
nom d'une ancienne chapelle détruite, aux abords
de la ville, vers N.; — f., c»« de la Prévière.
Bols-Uaine (le), f.. c°« de J allais, donne
son nom à un rniss., né sur la c°« de la Jubau-
diere, qui traverse la c"« de Jallais et s'y jette
dans l'Evre ; — 4,000 met. de cours.
Hoi-Béhew^t (le). — V. BoU-d'Abert (le).
Bois-Uardone (le), f., c»« de St-Martin-du-
Bois. — JUa met. de Bois-Hardoul 15^9 (C 105).
Bols-HImbanlt (le), cL. c«« de Montreuil-
Bur-Maine, — Le Bois-Hinebault (Cass.). —
Le lieu du B. Binnebault 1539, relève de Grez
et appartient à sire Jean Lailler (C 105). — En
est sieur n. h. Jos. Duchesne 1655.
Bols-Houdin (le), f., c"* de Louvaines.
Bois-U«be (le), c»« et ville de Baugé, co-
teau, jardins, prés, avenues attenant et réunis par
M»* Uardouin de la Girouardiere à l'hospice des
incurables de Baugé, Y. ci-dessus, p. !£26.
Bols-Hubert (le), f.. c» de Noellet. — En
est sieur Jean Lesné 1712.
Bols-Haet (le), ham., c"« de Grugé'VHôp.
Bolalére (la), ruiss. né sur la c^* de La C/iaus-
saire, afflue dans le ruiss. de la Séronnière, au
bas du Grand-Pré ; ^ 600 met. de cours.
Bolslére (la), f., c°« de la Chaussaire. -^La
Boesière (Cass.) ; « ham., c"« de St-Laurent-
de-la-Plaine; — f., c"* de la Salle- Aubry.
Bolslnenst (yu^ien) était recteur de l'Univer-
sité d'Angers en 1577, quoique seulement licencié
en médecine* 11 se Ht recevoir docteur le 30 octobre
1578| et dés cette année entra en qualité de méde-
cin en ehef au service de l'hôpital d'Angers. Il re-
cevait par an « pour voir et visiter les pauvres
« mallades et ordonner sur leurs malladies » seize
écus deux tiers soit cinquante livres (de novembre
1578 a 158i). A la grande peste de 1583, on les
religieux refusèrent leur service spiritueL il donna
la démission, ainsi que tous ses collègues en
charge, de peur de gagner le mal. On le rem-
plaça sans autre honte, il fut inhumé le 22 février
1614 dans le chœur de l'église St-Haurille. 11
avait épousé en premières noces Barbe Le Paslier,
et en secondes noces Marie Brillet et eut de l'une
et de l'autre plusieurs enfants. — {Julien\ fils
de Charles B. et de Marguerite Delaporte. pedt-
neveu, sans doute, du précédent, reçu docieor-
médecin le 27 novembre 1642. fut admis le 2jaii-
vier 1648 au service de l'Hôtel-Dieu. Il s'en relira
le 20 mai 1649 « à cause de son indisposition >.
Devenu veuf vers 1671 de Claude Gazon, qu'il
avait épousée le 6 novembre 1842. il se remaria
le 9 avril 1679 avec Julienne Maugars de la Gran-
dinière et mourut le 21 août 1680.
Arcb. de M.-et-L. D 96; et Série H SupplémenU - Aith.
muD. BB 37. fol. 111. — Hmue de t Anjou, l»d9. p. 140.
Bols-Jarry (le), Yill.. C* de iyarrigni,
Bols-Joly (le), f.. C^^ de Maulévrier; «» f.,
cne (le Mélay. — JLe Bois-Zolis (Cass.); « f.,
c"« d'Yzemay.
Bois-Joseph (le), f., c"* de Seiches. - Le
Bois-Augé (Cass.).
Bois-Joniain (le), chat., c"« d'Angrie. -
Boasjolain 1589 (Et.-C.). — Ancienne lerresà-
gneuriale dont les seigneurs avaient leur enfea
dans l'église paroissiale. — Elle donnait son nom
à une famille noble qui l'a possédée jusqu'à la
fin du xvi« s.; — n. h. Fr. du Tertre en 1589,
René du Tertre 1619, 1650.
Bols-Joai»iia (le), ham., c*>« de Vergonnet.
—Le Grand et le Petit-Boia-Joulain (Cass.).-
Ancienne terre seigneuriale relevant de Pouaacé.
— En est sieur Louis de Hohan 1495, Rémoudio
de la Mérerie 1632, Louis Gilfard, chevaher, 1(J54.
Bois-tlonaii (le), f., c°« de Ste-Gemmes-dA.
Bois-tloaliert (le), vill., c°« de Chazé-Henri.
Bois-Joiiin (le), f., c>« de Coron. — Vigui
de Bosco Joannis 1521 (En tète de la 3* édition
de la Perspective de Pèlerin). — Bois-Jouan
1650. -^ Ancien petit manoir, simple ferme au-
jourd'hui, où est né probablement et que possé-
dait à coup sûr vers 1450 Pèlerin le Vistear,
V. ce nom; — en 1675 à h. h. Arthus Blauvillaia,
qui le vend an chirurgien Michel Person ; —Pierre
Mulet en 1703.
Bois*Joitoit (le), f., t^* de Segré.
Bois-l'Abbé (le), f., c>>« de Beaucousé, ào-
maine de la mense abbatiale de St-Nicolas d'An-
gers, autrefois avec un taillis attenant entouré de
fossés, aujourd'hui complètement défriché. L'avaot-
dernier propriétaire, M. Hervé, y avait établi uue
fabrique de poteries fines, qui a fini avec lui.
Boi»4'Abbé (le), cl, c"« d'Angers, autrefois
de la paroisse S(-Samson. — Manerium quod
dicitur Nemus abbatis 1261 (1«' Garl. S(-Seige,
p. 19). — Terre, fief et seigneurie avec manoir sei-
gneurial dont dépendaient les met. du Boii4'Abbé,
de la Croix, de la Chatte, du Petit-Bois. desPios
et du Moulin; — appartient depuis le xiu* s. a
l'abbaye St-Serge d'Angers sur qui elle fut vendue
nat^ le ±t février 1791. — U logis, à pignon, date
encore de la fia du iv« et du commeucemeat du
xvj' Si, entre deux corps de bâtiment, dout ua
moderne, et garde des fenêtres à meneaux piisoiar
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BOI
— 399 —
BOI
tiques, en partie bouchées ; d'autres plus andeunes
encore apparaissent, tracées dans les murs; à Tin-
térieur, escalier en bois à vis tournante, enfermé
dans une cage octogonale en bois (xvi* s.); deux
grandes pièces, séparées par un joli tambour en
bois à panneaux parcheminés, dont une avec che-
minée à manteau armurié ; dans le grenier, superbe
charpente en forêt; — la chapelle est détruite; les
statues en ont été recueillies au Musée. Sur les
vieilles servitudes a été construite une habitation
de maître, en style du xv« s., par M. Dusouchay,
d'Angen, vers 1860.
Arch.deM.-«(-L.HSt.Serge.— Nota Mss.de M. A. Michel.
Bois-i'Abbé (le Peut-), h. , c»e de Beaucouzé.
■•U-la-Dmme (le), f . , c°« de Noyants Ae-L.
Mols-Lmmbert (le) , h. , c°« du Plesais-Gram-
moire, — £u est sieur Et. Leitrie 1694.
■•Is-Lanffray (le), f., c°" de X^sse. ^ Le
Grand-Boiaianfray, — Ane. terre seigneuriale
relevant de Bauge, jadis avec manoir et portail à
pigeonnier, entouré de fossés pleins d'eau, pont
dormant et chapelle fondée de Sie-Anne. Une fa-
mille de chevalerie en portait le nom jusqu'au
milieu du xvi** s. £Ue s'éteint avec Ajiue de B.,
femme de Uiérôme Gorbin, conseiller du roi en
son grand Conseil, 1579, de qui hérite leur hls Li-
ger Gorbin, mari de Charlotte Crochard, 1595. —
£n est sieur le marquis Menon de Turbiily, Y. ce
nom^ en 1661. Deux étangs en dépendaient, trans-
formés en prés dès le xvi" s.— Le fief de Veruusse,
réuni à la terre de Bordes en Pontigné était dé-
signé souvent du nom de Petit-Boia-Lanfray.
Bols-L*m^lais (le), f., c""' de Chartrené,
Boislardiere (la), f., c°« d*Angrie.
Bols-Laurent (le), f., c°« d'A^^ençon; —
ancien fief dont rend aveu à la Grézille Philippe
Poreiteau en 1430; « f., c*"* de Beaupréau, em-
placement de vastes bois au xv* s.; — en est sieur
en 1718 Ant. Martin, lieutenant de dragons, en
1790 Boucault-Méliant sur qui elle fut vendue nat^
le 7 germinal an \I.
■•i».la.VeiUe (le), f., c»« de St-CUment-
de-la-Place. — Bois-la- Ville (Cass.). - Le
Boi$-la- Vieille (Et.-M.).
Bols»le«Comte (le), bois situé sur les c"** de
St-Paul et de Somioire, entre les chemins d'in-
térdt commun de la Plaine et de Somioire à St-
taul. — Le bois de Vihiers appelle le Compte
1479 (Pr. de la Rimonniére).
Mols-LevroiUL (le), vign., c*** de Beaufort,
— Spina Uvrose 1161 (Gh. or. de Bessé).
Boisions, cl., c»' de Comhrée»
Bois-JLorette (le), bois, c"« de St-Florent-
le-Vieilf prés la Boutouchôre. — On vient d'y
élever une croix sculptée en pierre blanche.
Bolslonp, f., c»« de Daumeray»
Bols-Lozé (le), f., c»« de Vern»
Bois-Lnilenn (le), c»« de Cheviré^le-Rouge.
** Un taillis appelle le B»-L. autrement le
B,-Girault 1566 {£ 949). — Une pièce de terre
iabturable appellée le B,-L., clouse à haie
tt fouis 157ÎÉ, — Un quartier de bois es bois
dfptlUs Us B.-L, 161* (Ib.).
MoU-HadUme (le), cL. c»« de Seiches.
Boi»iKaUI«t (le), c»«de St-Hilaire-du-B.,
petit bois à l'extrémité de la commune, vers S.
Bols-Hnlvanlt (le;, f., c"« de Pouancé.
Bols-Marais (le), f., c"« de Champigné
et par extension de Cheffes et de Juvar-
deil. — En est sieur n. h. Joseph Bernard 1670,
1688, Jos.-Phil.-Jean B., ancien capitaine au ré-
giment d'Auuis, 1773, Denis-Jean Ajnelot, conseil-
ler au Parlement de Paris, sur les héritiers de qui
la terre est vendue nal^ le 19 messidor an IV.
Bols-Marais (le), petit bois, c°« de St-Clé-
ment-de-la-Place. — Il y subsiste une élévation
factice de terre qui passe pour une motte féodale.
Bois-Marie (le), f., c»« d'Aubigné. — Eu est
sieur Jacques Ranchier 1581, n. h. Franc. Gui-
noiseau 1580, Pierre-Constance Guinoisean, séné-
chal de robe longue, président commissaire euques-
leur de la Sénéchaussée de Beaufort, 1767, 1781.
Bols-Marin (le), h., c»« de Montreuilr9ur-M.
Bols-Martin (le;, f ., c°« de Chavaignes-sous»
le-Lude. — En est sieur Claude Delaunay, avo-
cat, mari de Perrine Chéhéré.
Bois-Manriee (le), ham., c»« de Bauné, —
Le lieu, appartenances et dépendances du
Bois-Morice 1535 (E 4). — En est sieur Jean de
Neufvy 1457, M* Jean Dolbeau, par sa femme Jac-
quette Boursier, 1535, n. h. Fr. de Briolay 1603,
16^, Ant. de Briolay 1638 ; — relève de Biiaupon.
Bois-Ménard (le) , f . , c"« de St-Macaire-d.-B.
Bolsméry {Pierre), « maltre-maçon » est,
tout inconnu que soit resté son nom, l'architecto
de l'Hôtel -de- Ville d'Angers, tel qu'il exista
jusqu'aux remaniements opérés au xvii« s. et tel
qu'une parUe s'en peut voir encore dans les bâti-
ments occupés aujourd'hui par la Cour d'appel.
« Le portraict et plateforme ue l'édiffice » pro-
jeté fut présenté par le maire à la séance du
£2 février 1527 ; et le marché des travaux en fut
passé quelques jours après avec Boisméry moyen-
nant le prix de 710 livres, somme considérable
pour le temps, il y /ut occupé deux et trois ans,
et mourut à l'œuvre. Dés le 4 juin 1529, il récla-
mait di0 la ville une augmentation à raison « de
« plusieurs advantages , qu'il disoit avoir faits
« audit bastiment , outre son marché »; et le
3 mars 1531, sa veuve rapela sa demande; mais
le conseil passa outre, sans y faire droit, le maître*
maçon ayant reçu dans le temps plus que ses gages.
Arch. mim. BB 17, f. 146 1 18, fol. 9<M»{ 19, fol. 18,
189, 151 et 159.
Bois-Minier (le), f., c»« du Voide. — La
met. du Bois-Meusnier (1692 (Ins. Eccl.). —
Le Bois-Ménier (Cass.).
Bois«Moinean (le), c"« à'Andard.-^LocUê
qui vulgariter nuncupatur le Boays-Moy*
niau 1316 (St-Maurille, Savoie).
Bois-Montboueher (le), chât<, c"« de Cham*
bellay. ~ Le Bois de Chambellay 1530. —
Le Bois de Montbourcher 1535. — Le Bois
de Montbousier, — Ancienne terre seigneuriale
avec château, jardins enclos, douves, parc avec
taux et garennes enmurés, lulaies, jeu de paume
devant la maison, et domaine, dont dépendaient
les métairies de la Geffardiére, de la Mouche-
tiére et le bois des Deffais. Il donnait son nom
jusqu'au xvi« s* à une famille noble éteinte, ^ui
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fiOI
— 400 —
fiOI
portait émargent à la croix de sahle chargée
(Cune croix étroite éPor, et advint à la faoùile
de Montbourcher qui porte de gueule à trois
chavannes ou marmitee de sable, deux et
une, par le mariage de Bertrand de H. ayec
Claude du Bois vers 1535. La terre réonit alors
les deux noms. Elle relevait de Chambellay. —
Elle appartenait en 1622 à messire Anne de
Franquetot, chevalier qui y résidait, et était
passée dans les premières années du xviii* s. à
la famille Girard de Gharnacé, dont les descen-
dants l'habitent encore. — Le 10 février 1744,
François-Joseph de Scépeanx y épousa dans la
chapelle Jacquine-Françoise Girard de Gh. ; —
leur fils François-Gabriel y naquit le 4 juin 1747.
Le chÂlean actuel, édifice du xv* s., recons-
truit eu partie au xvii* s. a été tout récemment
restauré. M. Goda|ti-F. en a donné une vue exté-
rieure dans r Anjou et ses Monuments, avant
les derniers travaux. Il est élevé sur une ter-
rasse, flanquée de gros tourillons, au-dessus d'un
bel éiaiig, d'où naît un ruisseau qui se jette di-
rectement dans la Mayenne, sous les Roches, à
llUO met. de là. — Une aile encore reste à bàiir;
— auprès, dans la cour, un ancien pavillon dit
de l'horloge à lucarnes décorées de choux ram-
pants, porte un écusson écartelé de trois che-
vrons et de trois croix pâtées qui est de Girard
et de Charnacé. -^ A l'intérieur du château , la
salle à manger, parée d'un dressoir d'admirables
fayences françaises (Rouen, Ne vers, Marseille),
ouvre dans une vaste galerie, dont les poutres
sont peintes aux alliances de la famille avec la
devise : Plus faire que dire; sur les murs, de
nombreux et anciens portraits d'ancêtres dont un
Girard avec la date 1464, une duchesse du Lude
en Madeleine, une dame de Charnacé en Diane,
le marquis de Charnacé par Largilliére, trois
portraits modernes de Carolus Durand (1861), le
chancelier d'Ambray, M. de Charnacé en lieute-
nant de la garde ; un beau coffret du xvi" s. en
fer forgé ; des bahuts du xvi" s. dont un, avec
une serrure remarquable , représente Charle-
magne (?) entouré de 8 de ses pairs, chacun por-
tant l'écu armorié ; -« dans le salon de com-
pagnie, grande cheminée à manteau droit, avec
le portrait de Charnacé l'ambassadeur, par
M"M Laure de Chàtillon; — dans la chambre
d'honneur, voûtée à coupole avec plafond armorié,
cheminée décorée de peintures du xvi« s. figu-
rant Hérodiade ou Judith? assise le glaive en
main ; un prie-Dieu (xvi* s.X où est peinte sainte
Avoie, Sancta Avt'a, assistée dans sa prison. —
Dans les jardins, à l'angle de la terrasse, s'élève la
chapelle, condamnée à une destruction prochaine,
dans un pavillon en tour ronde avec jciocheton en
poivrière et voûte à nervures. Fondée le S8 mai
1530 par Pierre Du Bois, chevalier, elle est dé-
diée à sainte Anne et à saint Pierre. Elle a été
restaurée au xvii« s. et conserve, outre un vitrail
du lvi« s. représentant saint Jean avec l'aigle,
tix charmants vitraux carrés de paysages (xvii* s.),
provenant da château de la MorUere (Mayenne).
La famille y a recueilli la dalle en marbre noir,
placée autrefois êviX l'autel dés Ganùes d'Angers,
puis transportée à Chambellay, où se Ut incrite la
fondation testamentaire du baron de Charnacé —
Sur la porte du pavillon d'entrée plane, comme
partout, l'écusson de la famille; a l'entrée dn
parc s'élève la ferme, vieux logis du xvi« s., en-
touré de beaux ombrages.
Arcb. de M.-et-L. Série E. — BibUoUi. d'Ang., Mm. M7,
f. iii.^Jtépert. Arch., 1802, p. 8. -Méoage, VU. GmU.
Jfeii., f. 4tf . — Arch. oômm. de CbambelUy. — Moto Ma.
de M. Ang. Michel.
Bols-M*rean (le), f., c"« de i>urtoZ. -An-
cien fief dont est sieur n. h. Robin Le Maréchal
1442, 1468, GiUes Le M. 1489, Jean Gounin, son
gendre, 1507, 1514, Jean Le Maréchal 1542, 1545,
Anne de Nogent, sa femme, 1548, n. h. Gabriei
Lenfant, mari de Bernarde Le Maréchal, 1578,
1589, Isaac Lenfant 1608. — Joachim d'Araae,
capitaine au régiment de Navarre et sa femme
Suzanne Lenfant la vendirent, avec la seigneoiie
de fiasouges, à Damieu Fontaine, sieur de la Gro-
chiniére, receveur des tailles en l'Election de la
Flèche, le 9 mars 1720 (£ 178).
Bois-Moreaui (le), cl., c«« de St-Hil.du-B.
Bois-Morelel (le), f., c"« de Pouancé.
Bois-MorillAB (le), ham. , c»" de Chanteloup,
— Appartient avant la Kévolution à la famille
Pirault. Elle y donna refuge a l'abbé Cbanvelais,
de Craon, qui pendant quatre ans y remplit les
fonctions de son ministère à l'abri de touies les
recherches et, lors de la réouverture des églises,
fut nommé curé de Mélay.
Bols-Morin (le), f. , c»« de Cheviré-le-Rouge.
— Le domaine du Bois-Morin autrement la
Bergerie 1640 (E 592-595). — Ancien logis dn
XVI* s. avec croisées à meneaux de pierre, appar-
tenant à la famille de Girard xvi«-xviii« s., alliée
aux Domaigné et aux Petit; — f., c"« de Gestét
dépendance de la Perriniere. Les religieuses de
la Regrippiere y levaient la dîme.
Bois-MoroB (le), f., c"» de Cuon.
Bois-MomsflMird (le), f., c"« de Lire.
Bols-Mozé (le), f., c°« de Coutures. -- kac.
manoir, appartenant aux d'Aubigué 1470, 16U7;
— Suzanne Clausse 1594 ; — Jean d'Aubigoé 1617,
son mari ; — Jean de Mondagron ou Monlergoa
1621, chevalier, mari de Suzanne d'Aubigoé; -
Pierre Lemaistre de Montsabert, mort le 2i fé-
vrier 16:{9; — Claude Lemaistre de Montsabert
1682 ; — Marc-Ant. de Goislard de Montsabert i7U6.
La terre, réunie au comté de Richebourg en 175S,
relevait de filaison. La chapelle en existe encore,
transformée en hangar.
Bols-MmloC (le), cl, c»« de Cheviré-îe-R,
Boisnardrle (la), ham., c«« de Verrie,
Bolsiteaa» ruiss. né presque au coufin S.-O.
de la C** de Gonnord, coule du S.-O. au N.-E|
passe sous le chemin de Somloire, au point même
ou afflue à gauche le ruiss. de la Planche, passa
sous la route de Vihiers, puis sous le chemin de
Doué, enfin sous la route départementale n* S4
d'Alençon, contournant à distance du S* i i% ^
bourg de Gonnord et se jette diuis le Javoineso;
— 5,400 met, de cours.
Boismemn (le), porte et m*" sur le Layon, c"«
âi*Aubigné; - f., c»« de (hnnord, - /.< ^
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— 401 —
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de B. 1539 (C 100, f. 63). — Relève de Montilliers
et appartient à n. h. Claude de La Haye, cheva-
lifip; = f., c"e de Louvaines; — f., c»« de
Pûuancé. — Boisnow (Cass.); = ham., c°« de
St'Sauveur'de-Landemont; — h. , c"» de Vem.
BoUneaa {Pierre) , né vers 1748, curé de
St-Pierre deCholet depuis 1778, avait annoncé en
chaire qu'il prêterait le serment, puis il changea
d'avis et disparut. Quant les Vendéens furent
maîtres de la ville, il remonta en chaire le jour
dePdcpies et prêcha l'extermination des Bleus.
Les prisonniers à cette heure même encombraient
le château. Rentré aux premiers jours tranquilles,
il disparut de nouveau à la suite de la loi du
19 fractidor. 11 vivait caché dans les métairies,
et en l'an Y dans une dépendance de l'hôpital de
Chenullé, d'où il venait dire la messe à l'église
Notre-Dame. Un arrêté du 16 pluviôse an VI le
condamna à la déportation, mais le Concordat le
rétabUt officiellement en son église de Cholet.
11 y mourut quelque temps après, le 21 août 1805,
âgé de 64 ans. Il a laissé de nombreuses notes
sur les décès des Vendéens, erronées parfois quand
il s'aventure à enregistrer ceux d'outre Loire.
Areh. départ— Savary, Guerres de Vendée^U I, p. 87.—
iUm. Mm. de Ch. BouUUicr-de-Saint-André, t. II, p. 75-87.
■oisnegoat (la), ham., c°o de Faye. — Le
Bénegoust 1701 (Et.-C). — Le village de la
Boinegoust 1706 (Ib.).
Boisnerie (la), cl., c°« d'Angers.
Bois-Neof (le), f., c"« de Clément-de-la-
Place; = f., c»e de la Teasoualle.
Bolsniére (la), vill., c»» de St-Jean-de-L.
Boisuive (la), ham., c»« de Lire. — La met,
de B. relevait de la Rougerie. En dépondait le
petit bordage de l'Epinay^ tenu de la Pierre- Gé-
nctouse. — En est sieur Jean de la Rivière 1432,
Renée de Vassy, veuve de n. h. Mande Du Breil,
1540, n. h Et. Pelluet, écuyer, capitaine des ga-
belles, 1635, 1669 Une maison du hameau servait
de prison pour les délinquants surpris dans la
forêt des Marchais.
Bois-lWoblet (le), f., c»« de Louerre; —
Bosnoblet 1539 (C.106), anc. gentilhommière,
restaurée il y a une vingtaine d'années, qui con-
serve ses cheminées du xvi« s. ; sur la porte
d'entrée vers l'ouest, un écnsson effacé; à côté,
une tour décapitée qui garde encore ses mâchi-
coulis. — La terre avait droit de justice basse et
moyenne, et droit de mesure à blé et à vin, en la
prenant de Trêves. Elle rendait aveu au prieur de
Cunaud. — En est seigneur en 1457 Guillaume
Lemarié ; — Pierre Du Vau, 1514 ; — Isabeau de
Bréhem, veuve de n. h. Julien Du Vau, 1539,
1563;— Jacques Du Vau, 1581, 1589; — Louis
de Lescrivain, écuyer, 1595, 1606; — Jean de
Les€rivain, chevalier, 1670; — Ch. de Garbonnier
eiMathurine Dutertre, sa femme, autorisés par
Renée du Plantis, veuve de Lescrivain, avaient
vendu la terre à Simon du Boucher dès le l»»- fé-
nier 1659 ; — Louise et Jeanne Du Breuil, filles
'l'Anceau Du Breuil et d'Anne de Lescrivain 1672 ;
" François Fpumier de Boisayrault 1681, 1689;
— Acquise postérieurement à l'érection du comté
de Trêves (1747) par Stapleton, elle y fut réunie
par lettres de juin 1751. — Derrière le logis, une
touffe d'arbrisseau cache l'entrée d'une cave;
cinq autres caves y aboutissent par des cou-
loirs où peut à peine passer un homme en rem-
pant. Chaque salle, creusée dans le tuf, est
entourée d'un banc de pierre.— En dépendent aussi
à quelque distance, les Caves du Chêne, habitées
en 1807, comme l'indiquent des inscriptions, par
la gendarmerie, avec four à demi détruit. Une
fenêtre moderne, formée de pierres rapportées,
donne à l'entrée une apparence d'édifice antique
qui fait passer ce gite dans le pays pour un an-
cien prieuré, ou suivant d'autres, pour l'habita-
tion du cadet du Bois-Noblet. C'était réellement
encore au xvi® s. une maison noble et seigneu-
riale, avec cour, jardins, vergers, bois, tenue en
parage du Bois-Noblet dont elle avait été détachée
et qui appartenait en 1539 à n. h. Guy Rabeil ;
— aujourd'hui repaire d'excavations informes.
Arch. de M.-et-L. G 105, f. 203 ; E 1333; G Séminaire.
Bols-Noir (le), f. et m*»» b., c"* de la Bois-
sièreSt-Florentt bâtie vers 1839 sur l'emplace-
ment d'un bois taiUis dépendant de la Bourgon-
nière en Bouzillé.
Bois-Og^r (le), h., c»» de Mélay, avec deux
m*»» à vent. — Le Bois-Auger (Cass.). — Le
lieu et gaignerie du Bois-Oger 1613 (Ë 193)
relevait de Bouzillé.— Pierre de Cierzay l'avait ar-
renté en 1383 à André Chameau; il est dans la
famille Deffois en 1613 et s'y partage.
Bois-Oger (le Petit-), f., c"« de Mélay.
Bois-Paré (le), f., c°(» d'Andigné. — Le lieu
de B. 1539 relève du Bois-de-la-Gour et appar-
tient à n. h. Jean Veillon.
Bols-Pastis (le), cl., c"« de Tilliers (Cass.).
Bois-Pépin (le), f., c"« de Bouille' Ménard,
donnée en 1710 par Geoffroy de Pouancé à l'ab-
baye de Nyoiseau et depuis aliénée, appartenait
en 1614 à Jacques Roufle.
Bois-Pichard (le), f., c»« de Huillé.
Bols-Pineau (le), f., c^^ de Chanzeaux.
Bois-Pinean (le), ham., c"« de la Jubau-
dière, — Terra de Boaco-Pinelli 1124 circa
(Cart. du Roncer., rot. 4, ch. 100 bis). — Hubert
de Champagne avait donné ce domaine vers 1124
au Ronceray d'Angers. Il appartenait en 1791 à
Lebacle d'Argenteuii et fut en partie incendié pen-
dant la guerre.
Bois-Pineau (le), f., c»« du Louroux-Bé-
connais; — appartient à h. h. François-Jacques
Bidet, maître chirurgien dans le bourg de St-Glé-
ment-de-la- Place, 1773. — Le logis qui y existait
au xv« s. avait été ruiné au xvi^ s. et la terre
était alors annexée à la Borderie (E 109).
Bois-Pineau (le) , f . , c»" de Ste-Gemmes-d^A»
Bois-PIté (le), f., c»« à'EcuilU, — Bois-
Pillé xvi-xviii* s. — BoiS'Pité (Cad. et Rec').
— BoiS'Pilé (C. C). — Relève de Soudon. —
Appartient à Et. Guignard, licencié ès-décrets,
1539, à Franc. Eveillard, secrétaire du prince do
Guéméné. 1612, 1633.
Bols-Pianté (le), f., c°« de Gennes*
Bols-Planté (le), f., c"« de Juigné-sur-L.
Bois-Poison (le), h., c"« de St-GermAès-M.
Bois-Paizans 1631 (Et.-C.).— !,« Bois-Pouezon
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— 402 —
BOI
(Cass.). — Le Bois-Poinson (Et.-M. ei Cad.).
Bois-Prlenr (le), raiss. nô sur la c*'* d'An-
drezé, s'y jette dans le niiss. du Beuveron ; *-
1,150 met. de cours; «f., c»« d*Andrezé, 1517;
= f., c"e de Lire
Bois-Ra^ABBe (le), f., c>*« de Cherré; ==
ham., c»« de St-Georges^le-T.^Boiê-Ragaune
1434 (Chapitre de Blaison). — Bois-Rane 1560
(Et.-C.).— Ane. maison noble dont est sieur Olliv.
de Cloistre 1469, n. h. Pierre de Mirebeau 1558.
Bols-Raf^C (le), f., c"« de Beaucouzé; ^
f.; c»« de Gée.
Bols-RaiUé (\é), f., c»« de la Chapelle-R.
Bois-RAles (le), f., c»« de Villévéque. — Le
Boi8-Auralle (Cass.). —Le Bois-Rare (Kt.-M ).
Bols-Rei^Bier (le), ruiss. né sur la c>*« de Cho-
let, s'y jette dans la Moine ; — 2,500 met. de cours ;
-« (le Grand, le Petit-), f., c"« de Cholet,
BolS"ReBBud (le), ham., c<"' d'Allençon;
= f., e»« de St-Rémy-en-Maugea, près de bois
— Le Heu de B.-R. 1458 (E 929); « f., c»« de
Vauchrétien. — Appartient en 1598 à sire Jean
Phioriers ; — de nos jours à la famille Boulet.
Bol»-Rlehard [le), f., c»« de Blaison. —
Ancien domaine avec hôtel, vastes jardins, le
reste, pour les trois-quarls, en bois, — 100 quar-
tiers de bois, 120 de bruyères, 6 de vignes en 1560,
— 165 boisselées de taillis, 63 de bois sur hure,
42 de vignes, 60 de pâtures et bruyères, en tout
596 boisselées en 1615. — Il relevait du Grand-
Sazé et tenait son nom d'une famille Richard, qui
le possédait au xvi« s. et encore au xvii« s. Jacq.
Piolin, fils de Gilles P. et de Catherine Richardt
le vendit le 8 avril 1652 à P. de Cheverue, sieur
de Chemant (E 438-457).
Boia-Riehard (le), bois et prés, c"' de Conti-
gné;^{.,e^* de Sceaux;«=h.t c" de Thorigné.
Bols-RIcher (le), ham., c*>e de Fougère.
Bols-RlffBé (le), ham., c»« de Grez-Neu-
ville; — terre confisquée nat^ sur Jouet de la
Grandière en l'an VI; » f., e"' de St-Barthé-
lemy, à Hardouin Fleuriot en 1626, à Fr. Au-
douys, contrôleur au Grenier à sel d'Angers, en
1749, qui vend à Charles Louet de Chauvon.
Bols-RIviére (le), f., c°« de Brion. — La
gagnerie de B. 1508 (Arch. de Chavigné). —
La terre, maison noble, fief et domaine de
B.-R. 1678 (Ib.), avait été donnée par les sei-
gneurs d'Avoir vers 1450 au prieuré de Longue,
qui l'aliéna au xvii» s. — Il en dépendait une ga-
renne à lièvres et connils. — Toussaint Leclerc,
marchand, vendit la terre le 13 février 1678 à
François de Renard, chevalier, sieur des Roches.
— Elle relevait de Brion et fait partie aujourd'hui
du domaine de Chavigné.
Bois-Robert (le), f., c*"* d'Angrie. — Le
herbrégement de Bouais-Robert fut par con -
vcntion de famille attribué à Jean d'Andigné des
Essarts, 30 juin 1392 ; — n. h. Fr. d'Andigné 1605 ;
— n. h. René Du Tertre, mari de Renée de Cham-
pagne. 1610; — Franc. Poulain, prieur du Chêne-
Gallon, 1720.
Bols-Robert (le), chat., c«« de Bécon. — Le
lieu, domaine, fief et seigneurie de B. 1539.
Ku est dame D"' Françoise Guédon, veuve de
n. h. René de Ville. N. b. Jean Gaédon, sieor
d'Armaillé, se dit à la même date « polné de la
maison de Bois-Robert > (C 106, f. 411). - Jacq.
Richard, bourgeois et écbevin d'Angrie et, daos 1«
même acte, n. b. Jacques de Bille, 1553 (E 109),
rendent aveu à Bécon pour l'chostel, lieu, fief ei
appartenances de B. >; — François d'AnbigDé,
chevalier, 1624; — Claude d'A. 1654, mari de
Marie Verdier; — Claude d'A. 1669, 1704, mari
de Marie de la Grange; — René Berihelot, huis-
sier de salle du roi, dont le fils, licencié ès-lois,
épousa D"« Catherine Esnanlt de la Girardière le
26 août 1707 ; — messire Jacq. Gaudin, écayer,
1780 ; — Jean-Julien-René Gaudin, ancien échevin
d'Angers, administrateur de l'Hôlel-Dieu, moitié
13 avril 1789.
Bois-Robert (le), f., c"< du Bourg-diri;
«= ham., c»« de VHôtellerie-de-FUe.
Bols-Robert (le Grand-)» f.. c»« de St-Ré-
my en-Mauges. — Le lieu et met. du, G.-B.
dépendait du Grand-Montrevault 1633 (E 43S),
réduit en landes, prés et pâtis, à la fin du itii< s.;
= (le Petit-), f., c»« de St-Rémy -en-Mauges.
BoIa-HoMm (le). ^ V. Tahureau (le).
Bois-Roiteau (\e), h., c«« de St-Pauldu-B.
Bois-Roland (le), f ., c»« de Juvardeil. -
Ancien fief relevant de Juvardeil ; — appartient
aux enfants de Simon Lenfant et de Perrinne Go-
hin 1547 (E 262) ; — à Pierre Rousseau 1575.
Bois-Rond (le), ham., c»« de MUrt.
Boisronnerle (la), f., c°' de Noellet.
Bois-Rot (le), f., c»* de Montjean.
Bois-Rov|p« Ge), f.. c»« de Pouancé. - Le
Grand-Boys-Roger 1613 {EL-C.).-LeBoii
Bougeais (Cass.). — En est siear Jean-René de
Renart 1699, Thierry de la Prévalaie en 1790, sur
qui le Grand et le Petit-B. sont vendus nat* io
4« jour complémentaire an IV et le 12 nivôse an YI.
Bois-Roniliard (le), taillis, c"* de ViUe-
dieu-la-Blouère, d'environ 16 hectares.
Bois-Ronssean (le), f., c»« d'Echemiré.
Bols-Roux (le), ham., c»« du May, dansas
canton autrefois tout boisé, aujourd'hui défriché;
« f., c»* de St-Clém^nt-de-la-Place.
Bois-Ru^n (\e), vill., c»« de St-Michel-et-
Chanvaux. — Le Bois-Régon (Cass.).
BoUsaie (la Grande-), f., c°* de Daumeras,
—Alodi de Beziaco 1100 (Pr. de Daum., ch.xn)
— Boissé (Et.-M.). — En est sieur n. h. Jeafl
Sigogneau 1581.
Boissaie-IVenTO (\a), f., c»* de Dauneray.
Bois-Saint- Julien (la rivière du), nom donsé
par le Cadastre au ruiss. du Misengrain (V. ctfM()
dans la c"e de Bourg -VEvêque.
Bois-Saint-Hartin (le), c»* de Ste-Gemvm-
sur-Loire, dans l'ancienne île de St-Martin, cédée
en 1640 par le Chapitre St-Martin d'Angers an
seigneur de Ste-Gemmes, réunie depuis à l'tle de
St-Jean-de-la-Croix.
Bois-Saint-Père (le), f.. c»« de Bauné.-
Métairie et domaine appartenant à Louis Hamelin
1508, vendus par Christ. Chapelain, sieur de Vas-
léard, à Jean de Carbonnier en 1591, vendns ju-
diciairement sur René Lescrivain, veuf d'Anne de
la Roche, veuve de Jean de Carbonnier et cm-
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teur de lears enfants, en 1629 à Françoise de
Schomberg, dame de Briançon.
Bois-Salnt-Pére (le), f., c°e de Chaumont.
- Terra et bùschus in loCo qui dicitur Bos-
chu8'S^*-Petri 1082-1102 (Sl-Serge. 1»«^ Can.,
p. 113; 2«Cart., p. 362).— I^'/ioustei du Bouays-
St-Ptre 1389 (Cbalochô). — Ce domaine relevait
de Hathefelon et appartenait au seigneur de Ba-
racé, qui le donna vers la fin da xi« s. aux reli-
gieux de St- Serge. Le seigneur de Vaux qui y
préteodait droit d'usage dans les bois fit abandon
de son privilège. Les religieux de Ghaloché y
aTaient au xiv* s. une maison ; mais^la terre était
ea maios laïques, à Macé de Meauzé 1372, Jean
du Plessis-fiarbe 14U.
Bois-Saiat-Pére (le Petit-), cl., de C/icmi-
ré'Sur Sarthe,
Boissard {Charles, comte de) . né à Saint-
Germain-des-Pres le 16 novembre 1791 , fut
incorporé en 1813 dans le 3* régiment des gardes
d'honneur, dont il fut en novembre nommé lieu-
teoaot, assista au combat de Leipsick et de Hanau
et resta enfermé en 1814 dans la place de Landau.
Âide-de-camp du duc de Heggio en 1815, cheva-
lier de la Légion d'honneur eu 1817, capitaine
d'étal-major en 1818, il quitta bientôt après la
carrière militaire et accepta en 1823 les fonc-
lioos de conseiller de préfecture, qu'il résigna en
1829. il était marié depuis 1817 avec M>^ de
Viileboys. La Révolution de 1830 n'était pas pour
le laisser indifférent. Il se signala parmi ses plus
ardents ennemis et, ayant en vain attendu le
sigQal, qui ne fut pas donné, de rallier le drapeau
biaac, il organisa dans la presse angevine un
assaut incessant contre la nouvelle monarchie. Le
Mémarial, la Gazette et Anjou, et plus tard
['Union de V Ouest lui durent leur direction prin-
cipale et des articles remarqués autrement que
par leur ton de violence. Nommé maire de Saint-
liermain-des-Prés lors du renouvellement de 1843, il
fat révoqué le 19 décembre de la môme année, au
retour du fameux voyage de Belgrave-Square,
puis réintégré par l'élection en novembre 1848
ei jusqu'à sa mort dans ces fonctions, auxquelles
il s'était attaché. La commune lui dut la reconstruc-
tion de l'église, les deux écoles, dont une à ses
frais, et de nombreuses améli«)rations. Directeur
du syndicat des levées de la Loire, président du
Comice cantonal et de la délégation pour l'ins-
fruction primaire, directeur pendant quarante
ans de l'QËuvre des Ecoles chrétiennes, vice-prési-
<ient de la Société de secours mutuels, il consa-
^1 à toutes les ceuvres de propagande religieuse
la vive ardeur d'une influence incontestée. Il est
inort à Sl-Germain-des-Prés, le 5 octobre 1872.
Son portrait, à l'âge de 18 ans, peint par M. de
Boielet, son beau-frère, est conservé au château
^ la Chauvière.
Jwraal L'BtoiU du 16 octobre 1878. — Union de rOuett
« n ott^—Motne-et-Loire du 22 ocl. —Noies particulières.
■•issaudUére (la), f., c»« d'Antoigné. —
Ancien fief eC seigneurie adjugée judiciairement
sur Blanc Boussiron, écuyer, mari de Françoise
^ Ver, à Nie. Havard» sieor de la Perrière, le
«3 mai I645v
BoU'Savnnutf^U (les).— V. Marchais (les)
Bols-Savary Ge), f., c»» du Champ.
Bois-Savary (le), f., c"« de Ny oiseau. —
Ancien château autrefois de la paroisse de St-Au-
bin-du-Pavoil, relevant de Bouillé-Ménard. — En
rend aveu Marie Ruffier, veuve de Guy de La Fau-
cille, 1455. — René de La Faucille donne le do-
maine entier, « maison, bois, garennes, métairies,
étangs, moulins, pêcheries », par son contrat de
mariage du 3 mai 1580, à Jeanne Lemaczon de
Beauchône, sa fiancée; — en est sieur messire
Pierre Greney, f en 1713; — aujourd'hui à
M. de Madden.
Boissay» fief censif dépendant de la terre de
Ste-Gemmes-sur-Loire, dans les paroisses de
Bouchemaine et de Pruniers,
Boissay, f., c*»* de Brigné, autrefois de la
paroisse d'Ambillon. — Buxeium 1139-1150
(les Locheraux, t. I.). — Boseium (Ib.). —
Bouessé 1426, 1565 (Ib.). — Boissay (Cass). —
Un des plus anciens domaines de l'abbaye de
Nyoiseau qui le possédait dès les premières
années de sa fondation. Innocent II le mentionne
dans sa bulle de 1141, sans faire mention de la
chapelle qualifiée souvent d'église, qui existait
certainement avant 1150 et peut-être depuis long-
temps. Elle était dédiée à sainte Madeleine et
devint un prieuré, réuni seulement au xviiic s.
au prieuré voisin des Locheraux.— En est prieure
ou « dame » Pérelle de Chazé en 1536, Gillette
Simon^ 1562 et 1575, Ysabeau de la Chesnaye
1565, Françoise de Champigné, le 30 juillet 1611,
Jeanne Alaneau 1617, Françoise Roy, abbesse
de Nyoiseau^ 1623. ^ Il y existait un moulin
appartenant en 1384, 1426 au seigneur de la
Grésille, détruit dès le xvii" s.
Boissay, ham., c»" de Meigné-le- Vicomte.
—Le lieu seigneurial de Bouessay 1625 (Et.-C).
— Boessé, Bouessé xvii« s. (Ib.). — Boisset
(Gart. G). — Ancien fief appartenant à messire
Jean de Chateaubriand 1580, qui y fit transporter
dans la chapelle seigneuriale le service de la cha-
pelle ruinée de la Roussière ; — à haut et puissant
seigneur Jean de Ribier, mari de Marguerite de
Chateaubriand, 1620; — Louis de Ribier, cheva-
lier, 1639, t le l«r octobre 1686, âgé de 70 ans;
— Marguerite de Ribier y épouse dans la chapelle
le 15 février 1688 Jos.-Christophe de Pincé, sieur
de Sénecé; — elle continue d'y résider et y meurt
le 29 octobre 1704. — La terre quelques années
plus tard figure avec le titre de châtellenie et ap-
partient à messire Gabriel Baugé, receveur des
gabelles de la Flèche, veuf de Madeleine Aubert,
qui le 5 juillet 1729 y marie sa fille Elisabeth à
M« René Fou;, avocat à B^ugé; — Louis-Gabriel
Pihéry, sieur de Meigné-le-Vicomte, 1778.
Boissay, ham., c"« de St-Rémy-la-Var.
Boissay, f., c"» de Vemantes.-^Une mai^
son appelée Bouessé 1625. — Bossée (Gass.). —
Cédée en 1541 par P. Girard à l'Hôtel-Dieu d'An-
gers, qui l'échangea en 1550, elle fut acquise en
1625 par Claude Richer, élu en l'Election de Baugé.
Bois-Sei^ré (le), f.. c»« de Monguillon. —
Beau-Secret (Caas). — Bois-Secret (Et.-M.).
Boisselé, ham., c°* de Bouchemaine.-^ jU
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vill. delBouessé 1650 (Et.-C). — Boisselles
(Cass.). — Le Boisselet (Et.-M.)-
•Boissellére(la), f., c^^^de Cheviré-le-Rouge.
— En est sieur Jacq. Faifeu 1604.
Boisseliéres (les), f., c°« de Brion. -^ Les
Bosselières 1590 (Et.-C). — En est sieur Louis
de la Fontaine, écnyer; — en 1685 François de
Renard, chevalier; — Flavie de Launay, veuve
d'Alexandre-Claude Legrand de Maslys, ancien
capitaine de vaisseau en 1830, qui vend le 20 sep-
tembre à Scévole Pocquet de Liv., propriétaire
de Chavigné; = vill., c"« de Tilliers, avec bois
considérable encore au xviii* s.
Boiftsellerle (la), f., c*'' de la Renaudière.
Boissellerles (les), c"^' de la Chaussaire,
champ où se rencontrent les vestiges d'une an-
cienne habitation.
Bois-Semé (le), partie de la forêt de Fontev.
Boissetale (la), f., c"« d'Angrie.
Bois-SIcard (le), f., c°" du Vaudelenay,—
Ancien domaine seigneurial dont le seigneur pré-
tendait encore en 1600, mais sans succès, au titre
de fondateur de la paroisse. Il relevait de Mon-
treuil-Bellay et doit son nom à Jean Sicard, qui
le possédait en 1360; — Henri Sicard 1484, Thi-
bauld Lambert 1509, n. h. Louis Leriche 1551,
Pierre Pierres 1599, Etienne-Abel de St-Oermain,
diacre, oratorien, 1731, 1733, René Robin do la
Tremblaie 1741.
Bolssler (....) , peintre, exerçait son art à Angers
vers le milieu du xvni* s., souvent employé par
rH6tel-de- Ville. II lui fournit en 1755 les portraits
de Pays-Duvau, ancien maire, et des échevins
Ëon et Macé, et en août 1758 six autres portraits,
entre autres ceux de Falloux et de Yerdier de La
Miltiëre. Chacun de ces ouvrages lui était payé
30 livres. Le grejQTe du Tribunal de commerce
d'Angers possède encore aujourd'hui un petit
tableau qui représente Mercure exposant le
plan dHune Bourse. Il est signé Boissier, 1654.
Il était ûls d'un maître tailleur et, devenu veuf
de Marie Romagné, se remaria le 20 octobre
1755 avec Marie Chollet. L'acte porte sa signature.
Arch. mun. BB li7, fol. 64; GG 29; GG 105.
BolsHlére (la), ruiss. né sur la c»« de Mon-
tigné-bur-Moine, coule de PO. à l'E., puis du S.
au N. sous le nom de ruiss. de la Baconnière et
se jette dans la Moine, au-dessous du moulin Nor-
mandean, en formant la séparation des c**«' de
Roussay et de Montigné; ^ 1,350 met. de cours.
Boissiére (la), f., c»e d'Avrillé.
Boissiére (la), chat., c»» de Denezé-sous-
le - Lude , ancienne abbaye bénédictine , ^
Buxeria 1152 (Bulle et Clyp. Font., 1. 1, p. 41).
— Boisseria 1360 (Çartnl. de Monnais), —
fondée vers 1131 par une colonie de religieux de
l'abbaye de Savigny, dont elle resta dépendante
jusqu'en 1148. Cette année, l'abbé Sorlo, dans le
Concile de Reims, en fit abandon, en l'aggrégeant
à l'abbaye de Clteaux. L'église couventuelle
fut consacrée le .26 mai 1212 par l'évoque
Guill. de Beaumont. Des bulles de 1152 et de
1228 confirmèrent les privilèges et les donations
des comtes d'Anjou Geoffroy, Foulques V, et
Richard-Cœur-de-Lion , de Guill. Des Roches,
de Guill. de Clers, des familles de Graon et de
Daon. En 1244, Jean d'Alluye fit don aui reli-
gieux d'une parcelle considérable de la vraie
croix, qui leur valut de nombreuses munificences,
et qui est aujourd'hui recueillie aux Incurables
de Baugé, Y. Reloue de l'Anjou, 1855, t.l, p.338.
La tradition locale a conservé souvenir des an-
nées de prospérité où le couvent aurait compte
jusqu'à 300 religieux. C'est dans ces beaux temps
de la légende que les moines, chaque dimaDche,
après l'office du matin, servaient à leur table
12 des plus pauvres enfants de la paroisse, Us
Apôtres de la Boissiére , comme on les appe-
lait, qui recevaient au départ une petite pièce de
monnaie. A l'en croire aussi, il aurait été cons-
truit à côté de leur demeure un monastère de
femmes, à la suite d'une visite de saint Bernard,
que, dit-on, rappelaient des inscriptions conser-
vées sur les portes jusqu'à la Révolution. -
L'invasion anglaise s'y installa vers 1428 ou 14S9.
La paix revenue, il s'y trouvait 14 religieux, ao
profil desquels des indulgences de la cour de
Rome (1456-1476) provoquèrent des pèlerinages,
des offrandes. — L'abbaye tomba en commande
vers la fin du xvi« s. — Il en dépendait Î4 fermes
dont 15 dans la paroisse de Dénezé, les autres
en Bocé, Broc. Chigné, Aubigné, St-Ghristophe,
Brain-sur-l'Authion, Disse ; en tout un revenu
en 1790 de 12,000 1. de rente.— Quatre religieux,
dont 3 dignitaires, y vivaient avec 6 domestiques.
Ils demandèrent à rentrer dans le monde. -* Le
mobilier, apprécié par M. d'Andigné, commis-
saire du District, fut vendu le 12 octobre 1790.
et produisit une somme de 2,578 livres - L«
vases sacrés furent déposés dans l'église parois-
siale de Baugé, la vraie croix aux Incurables, et
une relique de St Gervais, en forme de bras, re-
mise à l'église de Dénezé. Le domaine entier avec
quatre métairies, vendu nat^ le 9 décembre 1791,
fut acquis 142,000 livres par Bodin du Monceau,
ex- receveur des gabelles de la Flèche. Il avait
pour concurrent l'imprimeur Marne, d'Angers.
Voici la liste des abbés, complétée d'an ou dea\
noms : Raoul , 1139. — Jacob, 11*8. -
Pierre /«^^ 1153, 1165. — Hugues de Bran-
délies, 1175. —Juhel, 1184, 1213. - ilo5<rt.
1243. — Pierre II, 1313, 1316. ,'— Thoim
— Guillaume, 1328. — Thomas II,
1378. — Hubert, 1387. — Etienne, iWA^-
— Jean 1, 1422 — Pierre III, 1431. - Gi-
rard, 1445, 1478. — Jean II, 1480. 1513. -
Mathurin Chevalier, 1532. — Mathurin MiUii,
1547. 1 18 août 1549. — René de DaiUon, 1569.
1695. - Jean III de Cospéan, 1609. -Jean IV
-Polcc, 1648, 1654. — Jean V Joubert -
François de Batefort de Laubépin, démis-
sionnaire en 1699. — Charles Barentin, 29 ao*
vembre 1699. — N. Xhi Pré, 1723-1770. - J«o-
Claude de Saluce, 1770-1790, licencié en thé(»-
logie de la Faculté de Paris, chanoine et frand-
vicaire de la cathédrale de Meaux, où il réâdait-
Le monastère, situé au milieu de la vallée u«
la Marconne , entre deux coteaux , formait na
parai lébgramme dont l'aile vers l'O. date des
premiers temps de la construction; aux deux
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— 405 —
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angles extérieurs sont engagées deux tourelles
roades, dont la base est élevée de plus de dix
mètres. Sur la cour, une tourelle à base carrée,
renferme un escalier, décoré aux angles de
sculptures fantastiques. La construction du mur est
d'appareil moyen, percée sans symétrie de baies
plein-cintre et soutenue d'épais contreforts rectan-
gulaires. L'aile centrale (42 met. de long), n'a
qu'un étage non plus que la façade vers VE.
(17 met.), et ne date que du siècle dernier.
. L'égliso occupe le côté du N., tournée vers S ,
avec los ailes de TE. à TO. La nef (28 m.), les
chapelles, le transept (6 m.) ont été détruits de-
puis la Révolution. Le chœur seul (8 m.) subsiste,
semi-circulaire, percé de 5 baies plein-cintre,
sans colonneltes. Sous un arceau enmuré, on y
a trouvé une tombe, celle de Mathurin de Daon
peut-être, que Ménage y dit inhumé, avec statue
en pierre blanche (1 m. 80), représentant un che-
valier couché, les mains jointes, les pieds ap-
puyés sur un lion, la tôte sur un coussin, le
corps vêtu d'une tunique avec ceinturon, poi-
gnard, épée et bouclier triangulaire (xiii« s.).
A deux ou trois cents mètres, hors de l'enclos,
sur la pente du coteau, vers TO., s'élève une petite
chapelle rectangulaire, le mur rasé à hauteur du
toit, en tufféaux blancs légnliers, soutenu vers N.
de 4 contre- forts ruineux, accostés chacun d'une
belle et haute baie ogivale à double arceau ; la
dernière travée sans fenêtre contient la porte ; vers
rO., le mur plein en pignon et qu'on dirait plus
ancien, est éclairée d'une petite et basse fenêtre
à double baie encadrée dans un arc ogival dont le
sommet est percé d'un quatre -feuilles ; vers l'E.,
au ehevet, soutenu par trois épais contre-forts
rectangulaires, s'ouvrent deux hautes et étroites
f«3nêtres ogivales lancéolées; au-dessus, une troi-
sième à plein-cintre. Uue large et haute porte
carrossière moderne y donne accès dans l'intérieur,
orné de quatre vodtes à arêtes cylindriques, dont le
réseau retombe de chaque côté sur des chapiteaux»
portés par de légères colonnettes (xiii* s,). C'était
la chapelle de la Vraie-Croix. Elle sert de
grange et de bûcher. — Le monastère a été trans-
formé en habitation à la moderne.
Arcb. de H.-et-L. Séries H et M. — Grandet, Notre^
Bame Angevine, Mss. 020, p. 60 et 259.— /7<?v. de 1^ Anjou,
1855, 1. 1, p. 339. — Mém. de la Soc, d'Agr. d'Angers,
1854, p. 90, art. de l'abbé Chevalier et 2* série, t. 111,
1». 243. — Hauréau, Gall. Christ. — Gartul. de Momiais,
p. 23. — Salmon, Chron. de Tbur., p. 268.
Boisslôre (la Basse, la Haute-), ham., c°« de
Montigné-sur-Moine.
Boissiére-Saint-FIorent (la), canton de
Montrevanlt (7 kil ), arrond. de Gholet (36 kil.),
à 54 kil. d'Angers. — Busseria 1146, — Bus-
serium 1163 (Liv. d'A., f. 4, 6, 9), c'est-à-dire
localité ou il croit des buis. — La ville de
la Boueasière, 1460 (St-Flor.). — La Boi8-
8ière-du-Territoire, 1685 (Fouillé, Mss.), c'est-
à-dire du territoire dépendant de l'abbaye Saint-
Florent. — La Boissière-Saint-Florent, 1783
(Rouillé). — Au sommet du coteau, dans l'angle
formé sur la rivière de l'Ëvre par son canfluent
avec le ruisseau de la Trézenne, sur un sol
sillonné de fraîches vallées et do riants paysages ;
— entre St-Rémy-en-M. (4 k.) au S., le Fnilet
(4 kil.) au S. et à l'O., Bouzillé (6 kil.) au N.-O.,
la Chapelle-St-Florent (5 kil.) au N.-E. et à l'E.,
St-Pierre-Maul. (6 kil.) à l'E. %
Du S. au N. passe le chemin d'intérêt commun
de Bouzillé à St-Rémy, ralliant au chef-lieu les
chemins du Fuilet, de la Chapelle et de Saint-
Pierre-H. , encore impraticables aux voitures.
En dépendent les vill. des Poteries (2,400 m.,
44 hab.), et les ham. de la Rablaie (100 m.,
24 hab.), de la Touche (1,300 m., 26 hab.), de
la Colle (1,800 m . 25 hab.), du Pînier (250 m.,
25 hab.), des Prêches (250 m., 14 hab.), du Bois-
Gasnier (1,300 met., 19 hab.), de Maupertuis
(1,500 m., 18 hab.).
Y passent l'ExTe, limite de Saint-Pierre- M.,
la Trézenne, limite de St-Rémy, la Salmonnière,
limite du Fuilet, le Beugnon, limite de la Cha-
pelle-St-Florent ; — y naissent les ruiss. du
Bois-Noir, de la Colle et de la Gagnerie.
Superficie : 601 hecl. 48 ares, dont 10 hect.
89 cent, en vignes, culture qui semble s'être ré-
duite au moins de moitié depuis trois siècles; —
25 hect. de bois ; il y a 40 ans, ils couvraient
encore, d'après le cadastre, 84 hect. 53, réduits
surtout par le défrichement du Bois-Noir (60 hect.);
— 59 hect. de prés ; — le reste en labours.
Population : 80 feux en 1720. — 365 hab.
en 1726. — i05 feux en 1789. — 487 hab.
en 1821. — 5i9 h. en 1831. — 493 hab. en 1841 .
— 53i hab. en 1851. — 598 hab. en 1861.
— 588 hab. en 1866. — 595 hab. en 1872, dont
S40 au bourg, 66 ménages dans 66 maisons
basses, la plupart simple rez-de-chaussée, quel-
ques-unes avec un étage, blanchies à la chaux,
couvertes en tuiles.
Assemblée : le dimanche qui suit la Saint-
Symphorien (22 août). — Ni foires ni marchés.
La Mairie occupe un galetas en attendant
l'exécution de plans indéfiniment ajournés. ~
VEcole des garçons et l'Ecole des filles
espèrent aussi une installation suffisante.
Le Presbytère, construit en 1866-1867 (ar-
chitecte Simon, de Cholet), possède jardins, prai-
rie , charmilles dans un même enclos. — Le
Cimetière, consacré en 1707, attient à l'église.
L'Eglise, dédiée à saint Symphorien (succur-
sale, 30 septembre 1807) , remonte par parties
au XI' s. (20 m. de long sur 8), l'ancien chœur
détruit, la toiture brûlée en 1794. Sur le mur N.,
dans les jardins du presbytère se reconnaît le
petit appareil allongé et par couches inclinées
en demi-fougêre ; dans les débris on a retrouvé un
des modillons du chœur, d'exécution délicate, re-
présentant un bœuf. — A l'intérieur, au fond de
la nef, s'appuient les autels, à droite, de la Vierge,
à gauche de saint Symphorien, avec mauvaises
statues peintes, la première, de Barème, comme
le Christ du matu-e-autel daté de 1842. Deux
toiles médiocres, une Sainte- Famille, un Christ,
des fonts baptismaux en marbre noir, un bénitier
en marbre blanc, couvert de badigeon, un autre
carré en granit, complètent la décoration.
La sacristie conserve un Christ en argent
(xvi« s.) d'un travail remarquable ; — lo pres-
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601
— 406
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bytére, une Vierge en bois sculpté (0 m. 63),
détachée d'une œuvre plus complète, que son
élégance et sa distinction reportent \ l'art de la
HRiaissance ; auprès d'une charmille et encas-
trées dans les murs, deux pierres ovales sculptées
représentent saint Jean Vévangéliate et saint
Symphorien (xviii* s.); enfin, à l'école des
garçons est recueillie une Notre-Dame-de^
JLorette, dont le badigeon n'a pu enlever tout le
mérite. On fait provenir ces divers objets d'une
chapelle dite prieuré, qui aurait existé sur
l'emplacement des servitudes du presbytère ac-
tuel où se sont rencontrées de nombreuses sépul-
tures renfermant des vases et du charbon. Il n'y
a jamais eu à la Boissière de prieuré ni, par
suite, de chapolle qui en dépendît. Par contre,
les titres* constatent l'existence au xv* s. de deux
églises, l'une de Saint-Biaise, l'autre de Notre-
Dame. Le chemin qui passe devant la grande
église 1414. — Entre les deux églises 1508.
— L'église Notre-Dame 1484, Véglise Saint-
Blays 1492. <— L'une ou l'autre est restée parois-
siale en reprenant le vocable de St-Symphorien,
le seul qu'on rencontre au xii* s. et depuis le
xvi« s. ^ L'abbé de St-Florent en possédait la
présentation.
Curés : Jean Coignée, 1608 — J. Vallée,
1634. — Jean Coignée, 1641, f le 16 mars 1673.
— Louis Coignée, 1668, f 1® *2 octobre 1690.
—René Sourice, septembre 1690, f le 6 juin 1691.
— Laurent Michelin, mars 1692, f le 22 juillet
1701, âgé de 50 ans. — Guillaume Normant
de la Marinière, juin 1702, f le 7 juin 1706,
âgé de 37 ans. — André Guérif, fin 1706, f le
9 juin 1742, âgé de 61 ans. Il tenait une sorte de
petit collège qui comptait d'assez nombreux éco-
liers. — René-Marie Guérif, 1762, résignataire
en décembre 1769, f vers 1778.— Une des cloches
est bénie, 6 septembre 1746, nne autre en 1756,
cette dernière encore existant dans le clocher
avec les armoiries de l'abbé de St-Florent, son
parrain, et une inscription. — Louis Reyneau
1769, déporté en Espagne en 1792, mort au retour
dans sa paroisse le 9 décembre 1800, âgé de 61 ans.
Il n'y existe, quoi qu'on en ait écrit sur le témoi-
gnage de M. Tristan Martin, aucune trace cel-
tique. — Près les Poteries, il a été trouvé 6 écus
d'or du règne de Charles YI.
La paroisse dépendait du territoire de |Saint-
Florent, libre de toute juridiction épiscopale et, au
civil, de l'Election d'Angers. — Elle se plaignait du
grand nombre des pauvres en 1789 et réclamait
l'abolition de la gabelle et des biens nobles, l'éga-
lité des charges, l'élection de la magistrature. —
La seigneurie était partagée entre l'abbé de Saint-
Florent et le sieur de Boisgarnier.
Maires : Jean Gaudin, syndic en 1789. —
Mathnrin Gaudin, an YIH, 1817. — Etienne
Dandé, 1817-1829. — Jules Amous-jRîoièrc,
nommé le 23, installé le 27 septembre 1829, dé-
missionnaire le 29 août 1830. — Pierre Macé,
3 octobre 1830-1844. — Pierre Hervé, juillet
1814-1846. — Louis Grimault, nommé le 21,
installé le 26 novembre 18*6, 1848. — Pierre
Hervé, 22 septembre 1848, démissionnaire, 1864.
— Dugué, 1864, septembre 1870 — Jean
Guiet, septembre 1870.
Note» et notice Mm. de M. Spal. — Areh. de M.-el-L.
Série C 115, 489, 49t , 197. «00. 202 ; H Abb. St-Ploreot -
Bépert. Arck., 1860. p. 22. —Voir pour chaque localM à
son article, notamment Bois-Gamier, le Temple, la Ra-
blcâe, Comeau, la Tbuehej etc.
Bols-SImoB ae), chat., c»« de Noyant-sous-
le-Lude, quoique distant à peine do quelques
mètres du bourg et de l'église de Linières-Bouion,
V. ce mot, dont il formait la terre seigneuriale.
Son nom tout moderne lui vient de la famille
Héard de Boissimon qui portait celui d'un fief de
Yillévèqiie dont l'article suit.
Bols-Simon (le), f., c»« de Villévêque.—
Ancien domaine avec grand corps de logis, pa-
villon, jardins, enclos de murs (E 120). — En est
sieur M* Jean Maistreau 1500; — Marie de Sarra
1634; — Charles-Emile Héard, chevalier de Sl-
Louis, inspecteur des élèves de l'Ecole royale mi-
litaire de la Flèche, 1770; — Félix Héard, péni-
tencier de St-Maurise d'A., 1780, qui vend la terre
le 1*' aodt à Charles-Félix Claveau, V. ce nom.
Boissinière (}a,), ham., c^' de St-Chris-
tophe-la-Couperie. — La Boizinière 17(K
(E 939). — Ancienne dépendance de Bohardy.
Boisi-Son (lo\ c"' de la Chaussaire, taillis
de 22 hectares où l'on signale des ruines.
Boinsonnean (Charles), dont le nom est
resté absolument inconnu, est gratifié, par une
exception rare, du titre de « célèbre figuliste » on
potier, instants figulus, dans l'acte qui relate son
décès le 4 janvier 1639, à Fontevraud. Il était
fils de Charles B. et de Françoise Loison et y
habitait, âgé alors de 45 ans, rue de l'Anerie, la
Cave ou la Fosse des Potiers, in cavema
figulorum, centre d'une fabrication déjà an-
cienne et parvenue comme on voit, à une réputation
véritable, aujourd'hui oubliée. Il est singu-
lier que de notre temps où l'histoire de la
poterie a provoqué tant d'études minutieuses, et
où la mode a fait de ces fantaisies des produits
sans prix, ni M. Benjamin -Fillon ni M. Dem-
min ni aucun des ouvrages spéciaux sur l'art
de terre n'ait mentionné même le nom de Fonte-
vraud. Ces deux noms du maître et do l'atelier
sont d'autant plus précieux à recueillir que dans
la poursuite du curieux problème de l'origine
inconnue des poteries dites d'ffenrî //, le seal
résultat acquis de tant de travaux est d'avoir
concentré la recherche du four, qui les a pro-
duits, dans le pays compris entre Tours, Saumnret
Thouars, c'est-à-dire dans un étroit triangle dont
le centre est précisément occupé par Fontevraud
et son abbaye, rendez- vous pendant cinq siècles
de toutes les splendeurs.
Boissonneau {Pierre), maître chirurgien, à
Fontevraud, au service de l'abbesse et dB l'abbaje
dès 1668, t le 6 octobre 1695, âgé de 52 ans.
Boissonnière (la), f., c»« de Chaudron. —
La Bouessonniere 1458 (E 929). — La Bus-
sonnière 1629 (Ib.), — du nom de J. Bussonneau,
propriétaire au xv" s.; •• f., c«« de Nuaillé.
Boissonnière (la), c"« de Nueil-sous- Pas-
savant. — La Bossonnikre xv« s. — Ancien et
vieux château à demi-ruiné, de la fin du xv« s.,
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entouré de larges et profondes douves, qu'on tra-
verse sur un pont-levis, aboutissant à un large
portail entre deux, poternes, flanquées de deux
énormes tourelles rondes ruinées, dont la base
plonge dans le fossé. Au-dessus du portail s'éle-
vait un donjon rectangulaire, formé d'une vaste
salle à double voûte et de deux étages aujourd'hui
découronnés. Les lucarnes, chargées d'une déco-
ration pleine d'art et de goût, ont été abattues d'un
seul bloc par le vent il y a environ trente ans. Les
cheminées ornées d'écussons, comme les fenêtres,
pendent dans le vide. Tout ce logis est parementé
de briques rouges et noires, ces dernières vernis-
sées. Vers l'angle N. intérieur, sur la cour, y at-
tient une haute tour octogonale où logeait l'esca-
Ker. — Le château, en forme de parallélogramme
allongé, s'élève à quelque distance vers N., édi-
fice de la fin du xv^ s. mais remanié et transfor-
mé à l'intériour vers le commencement du xvi«.
Une tour ronde écroulée s'engageait dans la face
intérieure. A l'extrémité, vers l'E., s'y rattache,
en se rapprochant du portail, une admirable pe-
tite chapelle, contemporaine de la première cons-
truction et complètement conservée avec ses croix
de consécration sur les murs, dont l'épaisseur
suffit à loger un autre petit oratoire avec chemi-
née. Les viti-aux en prévenant sont aujourd'hui
encadrés dans les fenêtres de l'église paroissiale.
La terre, titrée de châtellenie, relevait à foi et
hommage-lige et 40 jours de garde du comté de
Yihiers. Elle appartenait de 1440 à 1665 à la fa-
mille Leroux de la Roche des Aubiers et depuis
le milieu du xviii« s. aux Bitault de Vaille, jus-
qu'en 1813 qu'elle échut par licitation entre héri-
tiers à M''* de Vitry Elle comprenait encore &
cette date 1,700 hectares, mais 1,100 seulement
I en 1814 quand cette dame fut obligée de la re-
I vendre à la famille Lambert; — aujourd'hui à
M. Lambert-Lesage, par suite du partage récent
de la propriété avec ses frères.
Boissonnlére (la), f., c»« de Vemantes; *=
(la Basse-) , ham. , c"« de Nueilsoua-Passavant
BoIssoBniéres (les), ham., c°« de Chante-
loup. — La maison noble de la Boussion-
nière 1540 (Tit. de la Frapinière, t. 1). — En est
sieur à cette date n. h. Gabriel de La Béraudière.
Au perron de l'église paroissiale se lit encore
sur une pierre tombale : La Bravdièrej signevr
de la Bovsionière , avec son écu écartelé
1 et 4, à Vaigle à deux. têtes, 2 et 3, à la croix
fourchée de i% jointes, — Quelques murs
restent encore à la ferme de la Haute-B. de l'an-
cien château-fort sur une étendue assez consi-
dérable, avec la chapelle presque intacte, qui
iert de grange.
Bols-Talvas (le), f , t^* du May, ancienne
maison noble, château détruit, douves comblées ;
— à Ant. de Pontlevoy 1602, 1612; — Marguerite
Da Gazeau 1617; — Renée- Angélique Ayraull
1669, 1683 ; — Charles de Beausire 1696 ; — M« Jo-
seph de B. 1685, procureur du roi en l'Election de
Montreuil-Bellay; — n. h. Charles de B.4733 et
Ursnle de Barberet, sa femme, qui, devenue veuve,
épouse au May le 19 juillet 1740 Henri Leroux
de la Roche des Aubiers.
Bols-Tesson (le), f., c»" de Morannes. —
La maison de B. 1446 — La terre, fief et
seigneurie de B, 1523. — Ancienne gentilhom-
mière, avec cour, portail et enceinte autrefois de
douves sèches sur trois côtés, donnant son 'nom
jusqu'au milieu du xv« s. à une famille noble,
qui s'éteignit dans celle de la Roche. « Les mai-
sons et castels » relevaient de la Motte de-Pendu,
excepté « la sale ancienne », séparée par un fossé,
du côté de Saint-Denis d'Anjou, qui rendait aveu
au chapitre de Saint-Maurice d'Angers. — En
est sieur Jean de Boistesson, 1391, 1407. •— Jean
de la Godière 1457, 1468, par sa femme Mar-
guerite de B., qui était veuve en 1474. — Charles
de la Roche 1480, par sa femme Marie de B.,
veuve en 1487; — Jean de la Roche 1543; —Rol-
land Bignon 1 571 ; — Jean Caset , conseiller du
roi au Parlement de Bretagne, 1599; — sa veuve
Jeanne Bignon, 1620, de qui hérite Jean Marest
ou des Marais, écuyer, capitaine de la ville et
château de Laval et grand maître des eaux et
forêts du comté, 1622; — Louis Gandon, prêtre,
1717. — René Gandon, magistrat au Présidial
d'Angers, 1780; — Prosper-Louis-Franç. de Collas-
seau, qui, le 30 septembre 1783, avait épousé à
Tiercé Ambroisa-Monique-Charlotte Gandon.
Arch. de M.-et-L. Série H Ursulines d'Angers, avec plan.
Bols-Thonars (le Petit-), f., c**« de Durtal.
Bols-Tiré (le), ham., c»« de St-Philbert-
en-Mauges. — Bouestiray 16D7. — Tirehois
(Et. -M.). — Ancienne maison noble relevant de
l'Epinay et appartenant au moins depuis le
xvii« s. jusqu'à la Révolution à la famille Gour-
reau; — dépend encore, comme aux xvii® et
XTiii* s., de la paroisse de la Chapelle-du-Genet.
Bols-Torchon (le), f., c"« d*Allençon.
Bols-Travers (le), f., c"« de St-dément-de-
la-Place. — Ancien manoir dont est sieur en 1491
Jean Bardon, écuyer ; — appartient en 1566 à n. h.
Jacq. Richard, maire d'Angers ; — acquis de Fran-
çois Bitault le 9 juin 1632 par Urbain Duchastelet,
écuyer; — y habitait en 1633 n. h. Germain Mar-
solle avec sa femme Cécile de Pontoise. — En
est dame en 1779 Claude-Marthe Godellier, veuve
d' André-François Crasnier.
Bols-¥eaa (le), f , c"' de Chantocé.
Bois-¥erdet (le) , f . , c»» de St-Florent-le- V.
Bols-Verdon (le), f., c»« de Chôlet.
Bols- Vert (le), ham., c»« de Torfou,
Bols-Vian (le), ham., c»« de J allais; =« f.,
c»e de la Pouèze
Bols-VIlaln (le), ham., c°e de Noellet.
Bols-Vinceiot (le), h., c°' du Vieil-Baugé.
Bols-VInean (le), f., c°« de Durtal.
Boltard, f., c»» de Somloire. —Chêne-Boi-
tard (Cass.).
Boltard ou Bolstard {Evroul et en religion
Claude), fils du receveur des tailles d'Ingrandes
en Anjou, y naquit en 1620. Le 19 décembre 1640,
il prit l'habit à St-AugUstin de Limoges, d'où il
>fut envoyé étudier en théologie chez les Jésuites
de Toulon. Au retour il fut nommé successive-
ment supérieur de plusieurs monastères, et en
1660, député par la province de Gascogne au cha-
pitre général de Marmoutiers. Élu prieur de St-
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Germain- des-Prés en 1675, faisant fonctions de
grand-vicaire poar tout le faubourg, il remplit
même qaelqae temps la môme charge pour tout
le diocèse en 1676. En 1681, le chapitre général
de son ordre le nomma aénieur ou assii^tant, et
à la mort de D. Brachet en 1687, général de
Tordre, emploi qu'il remplit pendant 18 ans.
Parmi les affaires qu'il mena à l'avantage de sa
congrégation est le maintien du prieuré de Les-
vière, que la ville d'Angers réclamait pour y
établir l'hdpital général. Boitard obtint, par l'in-
tervention directe du roi, un arrêt qai débouta
les administrateurs. Il donna en 1699 sa démis-
sion de sa chaîne que son âge et ses infirmités ne
lui permettaient plus de conserver. Son succes-
seur nommé s'enfuit par modestie, et Boitard
fat tenu de reprendre des fonctions dont il se dé-
mil de nouveau en 1705, pour entrer à l'infirme-
rie. 11 y mourut le 26 mars 1709 et fut enterré
dans la nef de Saint-Germain-des-Prés.
Moréri. — D. Bouillard, Hist. de Vahbaye St-Germahi'
des'Prés, p. 324. — Bibl. d'Angers, Mss. 1068, p. 147. —
Tresvaux, t. II, p. 250.
lloitard-des-Bols« ham., c**" de Somloire.
Boltardière (la), f., c°« d'Angrie.
Boltardrie (la), f., c"« dé Coron.
Boltaadrle (la Grande, la Haute-), ff., c"« de
Beaupréau.
Boite (la), ham., c**" A*Allençon.
Boite (la), f., c»« de la Daguenière, — La
Boueste xv-xvni« s. (H.-D. — E 104). — Terre
et domaine appartenant à Guillemine Premier,
femme de M« Jean Dolbeau, licencié ès-lois, en
1489, à n. h. Roland de La Grossonnière en 1537.
Glande de La G. les vendit en 1612 à Jacq. Giroust
des Vandelières et Jacq .-René Foullon des Aubiers,
héritier d'Anne-Marthe Giroust, veuve de Jean Le-
jnunede Bonnevau,à l'Hôtel-Dieu d'Angers en 1713,
sur qui ils furent vendus nat^ le 17 germinal an III.
Bolteanx (les), f., c»» de Thorigné.
BolCellerie (la), f., C"* de la Chapelle-sur-O.
Boltellerle (la Basse, la Haute-), ff., c"« de
St'Lézin. — La terre, fief et seigneurie de
la B. 1539 (G 105), avec « hostel ancien, vergers,
jardins, prés, closures, entrées et issues appelez
la Court de la B., métairies, bois, garennes »,
dans la baronnie de Ghemillé; — appartient à
Bertrand Serpillon en 1520, à Hardouin Lebascle,
écuyer. 1539.
BoltelUère (la), f., c»« d'ArmaîWé; = ham.,
c"» de Corné, — Le vill. de la Boistelière
1633 (Et.-G.).
Boites (les), f . , c°> de la Chapelle^Rousselin.
Boltenx (les), ham., c°« de Lire.
Boitière (la), f., c°« du Plesais-Grammoire.
■—La Boistière xvii-xvi»» s.— Domaine de la cha-
pelle des Petits-Agneaux, vendue nat^ le 7 juin 1791.
Boitfére (la Petite-), ham., c»« du Plessis-
Gramm. —Jusqu'en 1811 il dépendait de Brain-
sur-l'Authion. — En est sieur Gh. Roustille 1759
Boltonnlère (la), h., c»« de St-Léger-des-B.
Boitrios (les), f., c"« de Fontaine-Guérin.
Bolverle (la), f., c°« do Bourg neuf; = ham.,
c"e de St'Quentin-en-Mauges.
Bol\in (Guillaume) f né à Angers, entra dans
l'ordre de Saint-Benoit et devint chantre en
l'abbaye de Saint-Serge d'Angers. Il avait com-
posé un Recueil en vers français des choses
mémorahles advenues tant en France
qu*autres lieux de 1485 jusqu'en iSOÔ, dont
Lacroix du Maine possédait le manuscrit.
Brun, de Tartif.. Mss. 870, fol. 1140.— luierotx da HUîm,
t. II, p. 313. — Le P. Lelong, l. II, n- 17418.
Bolvia {René), né à Angers vers 1525, « a
« esté un excellent graveur et orpheuvre. Il vid
« ancore aujourdhuy qu'on dit 1626, âgé de plus
c de 100 ans », dit Bruneau de Tartif uine dans sa
Philandinopolis. Roger, son contemporain, af-
firme aussi qu'il vécut plus que centenaire. On
croit qu'il mourut à Rome vers 1630 — et non en
1598, comme l'indique Joubert. Il avait appris
sans doute dans l'atelier de Simon Haye-NeoTe
et pratiqué d'abord son art à l'hôtel de la Monnaie
d'Angers, dont il fat quelque temps gravear. Oncon-
nait au moins mieux que la vie de l'artiste quel-
ques-unes de ses œuvres qui justifient la hante
réputation dont il a joui. Le catalogue qn'en
donne Rob. Daménil eo compte 226. Les princi-
pales sont : Le Triomphe des Vertus et la
Défaite des Vices; — François /•' montant
au temple de VImmortalité et Enée sauvant
son père Anchise ^ d'après le Rosso; — Am-
phiaraus et Amphionée sauvant leurs ^'
rents;— Une Nymphe protégée contre un
Satyre par l'Amour ; — Suzanne et les m'eil-
lards; — Agar et IsmaV. devant la tente
d^ Abraham; — Quatre bandits pillant le
char d*une villageoise; — douze Portraits
des anciens philosophes et poètes (Paris, 1566);
— celui de Clément Marot (1556, in-4o^ et les
26 planches de VHistoire de Jctëon par Jacques
Gohorry, d'après les peintures de Léonard
Thiry, qui travaillait à Fontainebleau sur les
dessins du Primatice (Paris, in-fol. obi., 1563).
Ge dernier livre passe pour son chef-d'œuvre. Oo
préfère d'ailleurs ses gravures originales et tes
reproductions de tableaux, dessinés avec verve et
gentillesse, à ses portraits, ia plupart des person-
nages protestants, qu'on accuse de sécheresse et
d'inégalités. Il signait ordinairement d'un B, d'où
se détachait la panse de l'R, double initiale de
son nom, et parfois de son prénom tout entier Re-
natus et aussi Renatus B. Andegavensis fa-
débat. Mariette a omis cet artiste et MarolJes,
tout en lui donnant le titre de « gravear parfait >,
ne semble pas en faire grand cas.
Brun, dâ Tartif., Mss. 870, fol. 1154. — Roger, ffto.
d'Anjou, p. 464. — Lacroix du Maine. — Joubert, Maxfiel
de l'Amateur d'estampes. — Bnilliot, Diet. des Mono-
grammes. — Biographie générale de Didol. — Biogr.
Miehaudy supplément. — Baverel, Notice sur les gra-
veurs. — Renouvier, Des types et des manières des maitres
graveurs. — De Marolles, Livre des Peintres, p. 26-27. —
Duplessis, Sist. de la grav., p. SQ.—Rev. de l'Anj.^ 1869.
Bolvinlére (la), f., c»» de Marcé. — En est
sieur Jos. Rivière 1668; « f., c"« de Segré: «
njon b., c»« de Vaulandry; « f., c»*du Vieil-B
Bolviuiéres (les), ham., c»« à*Echemiré. -
Un acte ^e 1697 constate que « le petit quartier
nommé de la Boivinière, quoique enfermé
de tous costés dans la paroisse d'Echemiré ».
était cependant de la paroisse de Jarzé« pour ic^
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temporel, le spirituel et les dixmes ». C'est
sealement par ordonnance du 15 avril 1829 que
ce hameaa a été détaché de Jarzé et réuni à la
c"« d'Echemiré.
Bollnlère (la), ham., c°« de Botz. — En est
sienr René Bault de Yiluiôre 1712; — Lebascle
d'Argentenil 1790.
Bombllnaye (la), f., c°® de Longue.
Bombonnlére (la), f., c^« de Mozé. ^ La
Bougouynière 1450 (St- Aubin, Infirmerie). —
La Bégoynière 1461, 1490. — Le lieu et ap-
partenances de la B. 1526.— I*a Bougonniere
1578, 1725. — La Bougoinière 1625. — La
Bourgonnière 1668 (ïb.). — La Buhonnière
(Cass.). — Il en dépendait, au profit de l'infir-
merie de St-Aubin d'Angers, une dtmerie impor-
tante dans le canton.
Bommler (François), écuyer, sieur de la
Hotte, docteur en médecine, exerçait à Angers et
y mourut en 1583.
Bomois, ham., c'**' à'Allonnes. — Bommois
en Russe xvii» s. (Et.-C). — Boumois (Cass.).
— Beaumois (Et.-H. et Raimb.) — Ancien fief
dépendant de la terre de Lecé, avec château, rem-
placé par une maison bourgeoise. —En était sieur
en 1650 Samuel Martin , protestant, mari de Per-
rine Grimaudet, inhumée le 30 août 1673 au
Temple de Sanmur. ■— M. Gaulay (Souvenirs
antcdotiques sur Saumur, p. 26) en fait la
maison de plaisance de Duplessis-Mornay.
Bon-iUr, nom révolutionnaire en 1793 de la c^»
de St-Barthélemy ; = f., c"« de St-Martin-d'A.
Bon- Amour, cl., c**« du Ménil. — Le lieu,
terres et appartenances de Bon-Amour 1455,
alias VAwrillaudrie (St-Florent, F 9).
BoiimsBerie (la), f., c°« de Contigné.
Bonehamps (Artus de), chanoine de Saint-
Maurice d'Angers, y fonda, le 22 avril 1662, une
fôte solennelle en l'honneur de sainte Cécile, que
devait précéder un concours entre tous maîtres
de chapelles et musiciens pour la composition
d'an motet à cinq parties. Les prix étaient deux
eœars d'argent d'une valeur de 40 livres , qu'on
suspendait la veille et le jour de la fôte à un
cierge dans le chœur ; et le programme portant
les paroles du chant, avec le nom des lauréats du
dernier concours, était adressé par les soins du
maître de la Psallette à tous ses confrères. En
tète était gravée une sainte Cécile en pied, accos-
tée des armes du Chapitre et de celles du fonda-
tear avec la devise : Des Bonchamps sortent
Us bons fruicts. Aucune fondation ne fut ac-
eaeillie avec plus d'empressement et d'éclat que
ce « Pay de musique a>. Aucune ne fut délaissée
plas vite. Dès avant la dou2ième année, le Cha-
pitre en retrancha une partie des solennités reli-
gieuses et en 1700 il les relégua au rang des
petites fêtes. On continua ensuite d'exposer les
prix qu'on ne distribuait plus,
f Areh. de M -et-L. G St-Maurice.— Lehoreau, t. II, p. 269.
Bonchamps (Charles - Melchior - Artus,
loarquis de), fils de Charles-Louis-Artus deB.,
ccuyer, sieur de la Baronnièro, et de demoiselle
Marguerite -Eulalio de Tillon de Vallière, est né
au chdteau du Crucifix, sur la commune de Ju-
vardeil, le IQ mai 1760. Pendant la guerre de
l'indépendance américaine, il servit d'abord dans
l'Inde (1782-1785) en qualité de lieutenant, puis
de capitaine de grenadiers au régiment d'Aqui-
taine. Au retour (juillet 1785), une maladie ter-
rible durant la traversée fit un instant croire à sa
mort. Il épousa quelque temps après à Angers
(10 février 1789) Renée-Marguerite de Scépeaux
et rejoignit son régiment à Landau, mais pour se
retirerbientdt, après un court séjour à Paris, dans
sa terre de la Baronnière près St-Florent. Fut-ce,
comme on l'a dit, pour ne pas prêter le serment
civique? ou bien plutôt par suite d'un désaccord
trop vif avec les idées de ses compagnons d'armes ?
L'esprit généreux de Bonchamps était loin d'être
hostile à la Révolution. Il n'émigra pas ; il donna
même un gage public au régime nouveau en sou-
missionnant (12 novembre 1790) un bien na-
tional d'église, -^ l'acte authentique en existe,
avec la signature autographe de Bonchamps,
aux archives de Maine-et-Loire — et bien des
nobles, de moindre race mais d'opinion plus
implacable, se refusaient vers celte époque à
frayer « avec ce jacobin-là ! » Aussi quand sonna
l'heure des soulèvements populaires et que ses
métayers, ses amis d'alentour le vinrent sommer
de se mettre à leur tête, ils le trouvèrent occupé
aux travaux des champs et peu disposé à con-
seiller la rébellion. Il céda pourtant, comme
d'Elbée, comme La Rochejaquelein, mais moins
qu'eux encore convaincu. Dès le départ de son
château il dut se faire l'égal de ses paysans pour
les commander et, sur leur prière énergique, qui
ne laissa pas d'effrayer fort W^^ de Bonchamps,
il lui fallut laisser son cheval pour marcher à
pied comme eux ; car ce n'était pas le grand
seigneur, mais le soldat dont on venait re-
quérir les services. En quelques jours, il orga-
nisa sous son nom deux compagnies de chasseurs,
soldées et équipées à ses frais , seule troupe ré-
gulière qui combattit jamais pour la Vendée, et
il allait être lui-même le principal tacticien de
cette guerre civile. Elu ainsi chef dès le 15 mars
1793, il se réunit à Cathelineau qui venait de
s'emparer de Beaupréau et forma à Geste et à
Montfaucon l'armée royaliste qui prit le nom de
Bonchamps. Dans le courant de mai, avec La
Rochejaquelein et Cathelineau, il se porta sur
Bressuire, enleva Thouars et essaya en vain
d'entraîner ses compagnons d'armes sur Saumur
et au-delà de la Loire. L'avis de d'Elbée pré-
valut. L'armée revint sur Fontenay, où Bon-
champs fut blessé. Il se retira quelque temps au
château de la Gaubretière, laissant son comman-
dement à Fleuriot, et ne put rejoindre que pour
prendre part à l'attaque désastreuse de Nantes
où tomba Cathelineau. Bonchamps pouvait à bon
droit prétendre à lui succéder; mais sa raison
froide et sa modération même , son expérience
peut-être qui ne s'aveuglait guère et sa franchise
dans le conseil, qui ne se prêtait pas aux illu-
sions faciles, l'avaient dès les premiers jours rendu
suspect et l'objet d'injustes préventions. Au mo-
ment de la marche sur Chalonnes, Stofflet môme,
qui voulait l'attaque immédiate, provoqua Bon-
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BON
champs en duel. La nomination de d'Elbée comme
généralissime fut une mortification personnelle
qu'il sentit vivement mais qu'il accepta sans défail-
lir. Quelques jours après dans une reconnaissance
aux approches des Ponts- de-Cé, une balle lui
fracassa le coude et il fut de nouveau forcé d'a-
bandonner ses troupes, pour se retirer au château
de Jallais. — Il reparut pourtant bientôt porté
sur un brancard, le bras en écharpe pour assis-
ter à la terrible bataille de Torfou, où sa division
prenant en flanc les Mayençais décida la victoire.
Mais les derniers jours étaient venus pour la
Vendée. La désunion des chefs de plus en plus
flagrante hâtait et multipliait leurs revers. Bon-
champs battit encore les Républicains à Montaigu,
puis délaissé par Gharette, essuya deux défaites
à Clisson et à Saint-Symphorien (22-30 septembre).
Pressé par les armées de Hayence et de Luçon,
au moment de l'affaire décisive, Bonchamps
envoya 200 de ses chasseurs sur les chemins de
la Loire, retraite ouverte sur la Bretagne. Son des-
sein, communiqué au conseil et accueilli d'abord
par de violents murmures, avait rallié enQn Tas-
sentiment des chefs. — La bataille s'engage le
17 octobre dans les landes de Bégrolle ; la divi-
sion de Bonchamps enfonce le centre de l'armée
républicaine dont l'artillerie tombait aux mains
de Stofflet et de La Roche jaquelein, quand une
charge de cavalerie change la face du combat.
Un coup de feu abat d'Elbée ; à ses côtés et au
même instant Bonchamps tombe frappé d'une
balle dans la poitrine. Les Vendéens dans un der-
nier retour recueillent leurs deux chefs mourants.
Bonchamps est transporté d'abord à Beaupréau,
puis à St-Florent, où son escorte le dépose
chez M™« de la Guérinière. Le désordre, la ter-
reur, le pêle-mêle étaient complets. Les Vendéens
en masse parcouraient la ville ou se pressaient
pour passer le fleuve, exaspérés de leur misère,
criant vengeance sur 4 ou .5,000 prisonniers répu-
blicains, amenés de Gholel, de Belle-Fontaine, de
Châtillon et entassés au moins en partie dans l'é-
glise. Les chefs même les excitent; les plus calmes
délibèrent en se bornant à une pitié silencieuse.
Tout d'un coup ces fureurs tombent. — Grâce aux
prisonniers ! au nom de Bonchamps 1 c'est Bon-
champs qui l'ordonne ! — et son dernier vœu
est acclamé au passage de la litière qui tra-
verse, devant l'église menacée, les rangs des Ven-
déens apaisés. Le général depuis longtemps
sans connaissance, avait retrouvé un instant de
sentiment. Il mourut, en communiant, dans le
bateau même qui le transportait sur la rîve
droite de la Loire (18 octobre 1793). Son corps,
déposé dans une cabane de la Meilleraie, fut
inhumé dans le cimetière de Varades. Le SOoctobre
1817, ces derniers restes recueillis par les soinsde M.
de Bouille, son gendre, étaient transférés en grande
pompe dans l'église de la Ghapelle-St-Florent, où
le curé de Montrevault prononça l'éloge funèbre. En-
fin le 11 juillet 1827 une autre cérémonie solennelle
inaugura dans l'église de St-Florent le tombeau
définitif du général vendéen. Sa statue, en marbre
blanc, comme le monument, représente le glorieux
blessé, couché sur son brancard funèbre; il se
soulève sur le bras gauche et de la main droite
commande la clémence. C'est une des œuvres les
plus achevées de la sculpture coatemponine
inspirée par la reconnaissance au cisean de notre
grand David, dont le père était au nombre des
prisonniers. Le premier projet formé d'un simple
buste, comportait une scène complète en bas-
relief qui a été supprimée mais dont< le dessin,
retrouvé par nous, figure au Musée d'Angers.
Au ministre, au préfet qui hésitaient à auto-
riser la souscription pour ce monument d'honnear,
d'Autichamp avait répondu en rappelant le géné-
reux souvenir, qu'elle voulait consacrer, moins do
général vendéen que du héros : « 11 me donna
c l'ordre positif, écrit-il, d'empêcher qu'il fdt fait
oc le moindre mal à 5,000 prisonniers français
« qui devaient être fusillés sur-le-champ et snr
« la plate-forme môme ... où il était lorsqvHl
< leur sauva la vie » (lettre inédite dn 7 no-
vembre 1816). Ce témoignage tout intime, d'An-
tichamp l'a renouvelé en déplaçant et en drama-
tisant la scène, et j'ai sous les yeux aussi un
mémoire Mss. d'Esnault, membre du comité des
rebelles de Gholet, qui, écrivant presque ao len-
demain des événements ( 3* jour complémen-
taire de Tan III), y prétend avoir sollicité
et obtenu l'ordre de grâce et l'avoir « apporté à
s toute bride, à St-Florent ». On pourrait certes
encore faire se combattre nombre d'autres détails
confus de cette action confuse. Laissons à la dis-
cussion sa liberté I Un fait reste acquis, incoa-
testé : L'ordre de grâce donné au nom de Bon-
champs, à qui des milliers d'hommes oDt dA la
vie. Getacte, attesté par deux armées, suffitampte-
ment à sa gloire et puisque par une chance heo-
reuse le doute n'a pu être soulevé que sur l'exposé
incomplet de documents royalistes, après de
Barante. M"^» de La Rochejacquelein , Bouvier-
Desmortiers, Soyer, il faut que l'opinion libérale
conserve ici cette tradition honorée que les répo-
blicains ont établie et sans cesse défendue et fui est
de justice autant que de reconnaissance. — Quant
aux amis des récits légendaires recueillis sor
place, une courte visite à St-Florent môme leor
apprendrait la foi, qu'il est bon de faire à moins
d'un siècle de date sur la mémoire populaire.
Bonchamps était de taille moyenne, de teint
brun, de traits expressifs où éclataient l'esprit et
la bonté, de manières nobles et gracieuses, d'un
grand goût pour la gatté, le luxe, les beaux-arts.
On n'a conservé de lui aucun portrait authentique,
quoiqu'il ait été plusieurs fois représenté.
Areh. de M.-et-L. Séries M et T. — Chauveta, Viejf
Bonchamps (Paris, 1817, in-«*).— M- do Bonchanif», J»»-
moires. — Th. Muret, Vie populaire de Bonehanfs.-j
De Romain, Bécit de quelques faits, p. 36. — SipuuM.
Mémoires et K la suite p. lfâ-188 et 867. -Gourdon, Oror
son funèbre de Bonchamps, — Victoires et Co»w«a.
t. VIII, p. lOi. — L. Blanc, Hùt. it la Révol - « *
La Rochqacqudein, Mémoires. (Bordeaux, 1815). l^^
tions suivantes contiennent une note rectîficttire. -;- wj*
Univ., art. de M. de Barante. — Bonvioi^Deanjortiffs, »^•
fut. des calomnies dirigées contre Chareite (Ptro, m-^.
1809). - Correspondance de M. le comte de ^©w/fc «^
M. Lebouvier-Desniortiers concernant la glaire niuiufft
de M. de Bonchamps (Paris, 1819, in-*- deî feuUte)^
Bug. Bonneraôrc, La Vendée en f 795.- Gnlle, £« >«;
dée en 1793, t. II, p. 337. - B. FiUon, Lettres âM.AnoL
de Montaiglon. — AUr. Laillié, La Grande armée vfn-
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BON
— 411 —
BON
lUenne ei les pnMmniers de St-Florent fNant«s, 1868, in-8*
de 70 p.. tirafe k 50 ex. d'un article de la Bevne de Bre^
taffne et Vendée) — Rev. de l'Anjou, i860, p. 11 ; 1867,
«.'277; 1889, p. 119. — Journal de M.-ft-t., 24 octobre
1817 et 17 juillet 1825. — Mmiteur du 30 octobre 1817. —
Oninûm NaHonale, 31 août, 5 et 9 septembre 1867. —
Phare de la Loire, 1" et 8 septembre 1867.
Bonehamps {Marie - Marguerite - Renée
de ScépeauXy marquise de), traversa la Loire
avec ses deux, eofaots, assista avec eux à la
déroute du Mans, où pendant vingt-quatre heures
elle erra cherchant son fils, revint à la Loire
qu'elle essaya eo vain de repasser, et atteinte à
Saint-Herhlon de la petite vérole, vit mourir son
fils entre ses bras. Recueillie par des fermiers,
mais traquée dans son dernier asile, elle fuit
emportant dans ses bras le corps de son enfant.
Elle fut arrêtée et condamnée à mort h liantes ;
mais les prisonniers républicains, sauvés à Saint-
Florent par son mari, se portèrent garants pour
elle et obtinrent sa liberté. Elle-même a raconté
ees misères lamentables dans des Mémoires trop
courts et moins apprêtés mais avec moins d'art
que ceux de M"« de La Rochejaquelein. La ré-
daction est de M™« de Genlis. qui n'y a pas évité
les erreurs (Paris, 1823, in-12).— M™« de B. mou-
rat à Paris à rage de 78 ans, en novembre 1845.
Bon-Coin (le), auberge, c*^ de St-Martin-
du-FouilUmœ, près la lande où se tient une assem-
blée le 22 juillet, seul reste des traditions de l'an-
cienne paroisse du Petit-Paris.
Bon-Consetl (le), vill., c°« de St-Augustin-
des-Bois. — Ecclesia ad Bonum-Consilium
1130 (Les Lochereaux, t. I, f. 3). — Moniales
de Bono-Cimsilio 1264 (H.-D. B 91). — Ancien
prieuré fondé par les seigneurs de Bécon au com-
mencement do xii« s. et donné par eux à l'abbaye
de Nyoiseau et non du Ronteray, comme il est
souvent dit même dans des titres authentiques et
anciens. Jeanne de Yendêmois en est prieure en
1613. C'est sans doute la dernière. S'il y habita
jamais une ou deux religieuses, elles furent rap-
pelées dans l'abbaye dès la fin du xvi« s. Un cha-
pelain y resta pour célébrer certains services,
moyennant une rente de S grands setiers de blé,
d'un cochon mâle de plus d'un an, d'une airée 1/2
de paille et de revenus divers. — Le domaine
comprenait, outre une maison reconstruite vers
1780, les métairies du Plessis-Ménier, de la Phi-
lipperie en Villemoisant, de la Ghaperonnière en
Chanlocé, les bois des Champignons, des Gats, des
Masses et de la Bauche, ce dernier défriché vers
1785. La chapelle en ruines fut abandonnée en
1765; la cloche qui pesait 100 livres grossit d'au-
tant les deux cloches de la paroisse refondues
cette année même en septembre. — Ce qui restait
des vieux murs et le domaine fut vendu nat* le
26 janvier 1791.
Bon-Conseil (le), f., C*» de St-Clément-
de-la'Place.
Bonde (la), ruiss. né sur la c°« de la Varenne,
traverse celle de Chantoceaux et s'y jette dans la
Loire; a pour affluent le ruiss. de la Barolée;
1,200m. dec. ; =L, c"« d'AZZonnes ; = vill., c°«
de Chantoceaux ; « f., c°« de Chartrené; =
f., c"« de Jumelles. — En est sieur n. h. Louis
Germys 1576 (Gensif de Brion), n. h. Louis de
Bobèche, gendarme du roi, 1692; » f.., c<"« de
Longue, acquise en 1828 de 99. Merlet par les
religieuses Hospitalières de Beaufort; — apparte-
nait en 1591 à h. h. Pierre Boureau, écuyer de cui-
sine de la reine douairière; =» cl., c*" de Saint-
Georges-Châtelaison, dans le vill. de Maury ; —
appartenant à la famille Gourreau et vendue nat^
le 17 fructidor an IV; =- f., c»« de Vemantes.
Bon-Débit (le), ruiss. né sur la c°« de Tor-
fou, près le ham. de Bois- Vert, dans le Pré-du-
Milieu, passe entre la Tréchère et Barbelingère,
entre la Tiboire et la Pelitière. à la Pennedaire et
limite Torfou et Boussay jusqu'à son confluent
dans la Sèvre, grossi du ruiss. de la Métière.
Bondellerie (la), cl., c"« de Cheviré-le-R.
Bon-Bésir (le), f., c°« du Ménil.
Bondncière (la), ham., c°« de la Renau-
dière, ancienne dépendance de la Périnière, ven-
due nat^ le 17 prairial an VI, avec vaste étang
desséché vers la fin du xvtii* s ; — donne son
nom au ruiss. qui natt auprès, forme limite avec
la c*>o de Villedieu et, sous le nom de ruiss de
l'Honneau, se jette dans la Vrenne à la Planchc-
du-Petit-Plassard ; — 2.700 met. de cours.
Bon-Écot, c*'<> du Bourg-d^Iré, chapelle sur
la route du Tremblay, construite vers 1835.
Bong^nè, c"« de Montigné-les-Rairies ,
chat. (Cass), détruit complètement.
Boniienr (Petit-), cl., c°° d'Angers.
Bonhomme (Pierre), licencié en droit civil
et canon (1391) doyen pendant 40 ans de l'église
St-Pierre d'Angers (1406-1446), dont le pape
augmenta en sa faveur les revenus (l«f juillet
1414). chanoine sacerdotal de la cathédrale, fut
député par l'Université d'Angers au Concile de
Constance ; f à la fin de 1446.
Arch. de M.-et-L. G Chap. St-Pierre, — Rangcard.
HUt. de rUniv,, t.I, p. 411-412.
Bonhomme (Pierre), abbé de Saint-Gcorges-
sur-Loire 1439.
Bonhomme (le Petit-), chemin, c"* de Mon-
treuiU Bellay, qui conduit du vieux chemin de
Doué au chemin de la Garde; 7,200 met.
Bonhommellerie (la),f . .C^o deMontfaucon.
Boniehon (François), de la congrégation de
l'oratoire d'Angers, y professa la rhétorique plu-
sieurs années et parfois même, en l'absence de
confrères, la théologie. Il était le familier de
l'évêque Claude de Rueil, qui le nomma curé de
Saint-Michel-du-Tertre, le désigna en 1646 pour
prononcer l'oraison funèbre du duc de Brezé
(5 juillet) et par son testament (7 juiHet 1648)
légua oc à son cher ami » tous les livres de sa
bibliothèque marqués à ses armes. Boniehon
prévint la faveur d'Henri Arnauld,en publiant,
dès avant la prise de possession du siège épisco-
pal, de curieuses recherches sur les installations
solennelles des évêques, dissertation intéressante
en 18 chapitres à laquelle manque le plus essen-
tiel, celui qui aurait dû recueillir les usages parti-
culiers à l'évôché d'Angers. Elle a pour titre :
Pompa Episcopalis, dissertatio ecclesias-
tica, in qua nonnulli ritus exhibentur
olim, servari soliti, cum in propriam dioce-
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l
BON
— 412 —
BON
sim episcopi venirent (Angers, René Hernaolt,
1630, 111-49). Quelque temps après quand éclata
l'insurrection des ordres mendiants contre l'évè-
que, il se jeta en pleine mêlée avec son livre de
L'Authorité épiscopale deffendue contre les
nouvelles entreprises de quelques Réguliers
mendians du Diocèse d Angers sur la hié-
rarchie ecclésiastique ( Angers , 1658 , in-4o,
de 776 pages), et couvrit énergiquement ce
prélat contre des attaques indignes. L'ou-
vrage portait pour épigraphe : Veritas libe-
rabit vos, et l'auteur l'adressait à l'épiscopat de
France. C'est à vrai dire sous ce titre la seconde
édition, mais plus qu'augmentée du double, d'une
Défense des ordonnances de Vévêque d'An-
gers, publiée par lui en 1656 et sur laquelle
s'étaient acharnées toutes les attaques des reli-
gieux. Bonichon dans son livre presque entière-
ment nouveau répond au\ principaux libelles,
surtout à la Justification des privilèges des
Réguliers qui l'avait particulièrement pris à par-
tie. Il y annonce en même temps, tout prêt pour la
réplique, si elle a lieu, un Traité sur le droit
et Vautorité épiscopale, réponse indirecte à des
adversaires qu'il entend traiter à la façon du
poète comique : Bacchœ bacchanti si velis
adversarier Rien n'indique qu'il l'ail
jamais publié^ non plus qu'un Traité sur Vé-
loquence, qu'il avait écrit. Je ne sais s'il lui
faut attribuer aussi Deux Lettres d!un curé
d'Angers à un docteur de la maison de Sor-
bonne (12 juillet et 15 septembre 1656, Angers,
in-4<>), qui ont trait aux mêmes querelles. Il mou-
rut à Angers le 15 novembre 1662, et l'évêque
tint à devoir d'officier à ses obsèques.
Pocq. de Liv., Hss. 1068, p. 159. — Domesni], Mss. 658,
p. 123. — Langlet-Dufre&noy, Catalog. des Aui. du Droit
canon, p. 188. — Arch. mun. GG 138.
Bonifaee (Louis-Gabriel- Joseph) , moine
bénédictin de St- Aubin d'Angers , âgé de 26 ans,
en 1790, quitta le cloître pour rester à Angers et
s'y montra bientôt un des plus violents terro-
ristes. Il était officier de la garde nationale en
1793 et fut nommé le 8 juillet par les représen-
tants membre, puis président du Comité révolu-
tionnaire ; il devint plus tard substitut de l'agent
national de la commune. La paix rétablie, il se
laissa oublier, sans perdre rien de son exalta-
tion révolutionnaire. Nous avons vainement cherché
l'époque de sa mort.
Arch. de H.-et-L. Série H.^Blordier-Langlois, Mss. 906,
p. 18 et 50. — Vial, Discours, p. 149 et 161. — Revue de
l'Anjou, p. 105.
Bon-I^aboareur (le), cl., c»^» d'Angers.
Vonnalre (François), ouvrit le 22 janvier
1749, par autorisation du 31 mars 1748, en so-
ciété avec Loisillon, et en concurrence avec
Deshayes, qui fabriquait à Baugé et prétendait
au privilège exclusif une manufacture de toiles
à voiles à l'usage de la marine militaire. Un
arrêt du 17 mars 1757 l'autorisa à prendre le
titre do manufacture royale. Le gouvernement
l'encourageait d'une allocation de 40 livres par
pièce de 40 aunes. Dès 1750 elle occupait 600 ou-
vriers ; en 1757, 5 à 6,000 fileuses, 8,000 ouvriers
et 200 métiers battants dont le travail était as-
suré p»r des traités passés avec la marine royale
et la Compagnie des Indes. Bonnaire mourut à
Angers, le 15 mars 1779, âgé de 60 ans; — sa
veuve Françoise Coullion de la Douve, âgée de
54 ans, mourut le 28 janvier 1782. — Leur fillo
Françoise-Marie avait épousé le 20 mars 1777,
Joseph-François Joubert (V. ce nom), qui con-
tinua avec honneur l'entreprise.
Arch. mim. BB 117 et Et.-G. ~ Arch. d*liidre-ei-Lotf«
C 132. — Péan de U TuU., nuav. édit. , p. 183-189.
Bonnairle (la), ham., c"* de Brain-sur-
VAuthion. — La Bonnesrie (Cass.).
Bonnais (les), fief censif et dlme dépendant
de la seigneurie àe Mozé.
Bonnardlére (la), f., c^* d'Avrillé; = ham ,
e"« de Montsoreau. — La Boinardière (Cass.).
— Ancien fief avec hôtel au S. du bourg ; — appar-
tient en 1587 à Math. Pelé; -> Ch. Pelé, chef de
gobelet de la reine-mère, 1668; — M» J.-B. Pelé,
garde de gabelle, 1698 ; «= ham., c"« de Parce.
BoBuaudlêre (la), f., c»« du Lion-d' Angers,
aux d'Andigné du Bois-de-la-Cour xiv-xv« s ; «
(la Petite-), f., c"« du Lion-â^ Angers.
Bonnandrle (la), f., z^^ de Cholet. — La
Bonnaud (Cass.); = f., c"« de Pouancé; —
donne son nom à un ruisseau qui, né à 900 met.
vers S. près la Grande-Haie, s'y jette dans le
ruisseau des Sénonnettes.
Boone (la), c»« de Souzay. V. Rabasté;
« vill., c»« des Vîmes.
Bonnean* m»", c"« du Lion-d' Angers;^ f.,
c»« du Vieil-Baugé; «= (le Grand, le Petit-),
ham., c"« de Ste-Gemm^s-cPAndigné.
Bonue-BIanche (la), bois, c«« de St-Silvin,
ancienne dépendance de l'abbaye du Perray.
Bonnecarrére de Hontlanr (Louis-Jo-
seph-Frédéric), n4 à Montauban le 12 février
1782, d'abord aspirant de marine, adjoint de la
commune de Bagneux près Saumur, membre du
Conseil d'arrondissement de Saumur (22 mai
1816), et du Conseil général du Département
(25 juillet 1827-1830), maire jusqu'en 1830 de St-
Hilaire-St-Florent, mort le 16 décembre 1846.
Bonne-Chouslëre (la), ham., c*>« de Saint-
André-de-la-Marche.
Bonne-Fillate (la), f., c^^d*Angrie, du nom
de Macé Bonnefille, premier mari d'Agnès, rema-
riée en 1406 à Bertrand d'Andigné; — en est sieur
n. h. Pierre Veillon 1553, Pierre Veillon. mari de
Renée Rousseau, 1565, René de Montergon, mari
de Perrine Rousseau, 1564, 1572, n. h. Louis de
Champagne 1587, par sa femme Renée de M.
Bonne-Jonaulère (la), f., c°« de Bauné,
ancienne appartenance de l'abbaye de Toussaint
d'Angers, vendue nat» le 24 février 1791.
Bonuel (Jean), dit aussi Bourel, est élu
abbé de Saint-Aubin d'Angers dans les premiers
jours de Tannée 1317, et figure dans les actes
jusqu'en mars 1327 ; — a pour successeur Mêdy.
Bonnel (Pierre), docteur en droit, ancien
moine de Montierneuf, abbé de Bassac au dio-
cèse de Saintes, puis abbé de St- Aubin d'Angers
de 1345 à 1319; — meurt de la peste le 27 sep-
tembre, et non le 17, comme il est dit ci-dossns
p. 64 d'après Haurcau. La chronique de l'abbaye
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413 —
BON
lui donne la qualité de solennis doctor decre-
torum. Il a pour successeur J. de La Bernichère.
Hist. de eUniv,, Mss. 1022« 1. 1, p. 232. — Ckron, des
Abbayes dT Anjou, p. 59.— iï^. d'Anjou, 1854, 1. 1, p. 84.
Bonne-LUIére (la), f.. c"* de la Potherie.
f Bonnelle (la), cl., c"" de Ste- Gemmes- sur-
Loire, domaine de Ste-Catherine d'Angers.
BoBuelles (les), cl, c»« d* Angers, vendue
nat* le 14 mars 1791.
Bonnelliére (la), f., c"« de Cherré. — An-
cienne dépendance du prieuré de Signé, dans la
c"* de Sœurdres. Toutes les vignes y périrent
dans l'hiver de 1788 ; — vendue nat^ le 3 mars 1791 ;
= (la Grande, la Petite-), ff., c»« de Contigné.
BoanelUères (les), cl., c»« de Forges, dans
le ham. de la Ghénevoliére ; — ancienne dépen-
dance d'une chapelle de ce nom desservie dans
l'église paroissiale.
Boane-Halson (la), c"« de Cheffes, prairie
snr la rive droite de la Sarthe. — La rivière de
B. adjacente, contiguê et côtoyant d'un côté,
ahoutant d'un bout la rivière de Sarthe,
d*autre certaines prairies de la Béraudière,
d^un bout le gué des Landes 1454 (Aveu de
la chàtellenie de Cheffes).
Bonne-Hére (la), f., c»« de Cheffes.
Bonnemére {Aubin), né à Saumur d'une
famille de mariniers, est un des quatre « héros de
la Bastille », qui exposèrent leur vie pour cou-
per les chaines du premier pont-levis. Il ne
quitta un instant le combat que pour arracher à
la fureur de la populace une jeune fille. M"* de
Monsigny, que l'on prenait pour la fille du gou-
verneur et qui allait être jefée sur une charrette
de paille enflammée. En hohneur de son courage
et de son dévouement, Bonnemère fut couronné
solennellement à l'Hôtel -de-Ville le 3 février 1790,
à la demande et de la main de celle qu'il avait
sauvée. Lafayette aussi lui remit un sabre d'hon-
neur et le maire Bailly le complimenta. La ville de
Saumur à son tour lui fit fête, et Bailly encore
écrivit au District (9 mars 1792) pour le féliciter
d'avoir achevé d'acquitter la dette de la capitale
envers l'homme qui avait combattu pour la liberté
et pour l'humanité. — Le modeste soldat faisait
partie en 1791 d'un détachement de 50 volon-
taires de la garde nationale saumuroise, com-
mandée par Haupassant. Il signe avec tous ses
compagnons, le 29 mai, un acte de baptême à
Yeâns, avec son titre de «vincœur de la Bastille».
Le député Gigogne et les municipalités de Sau-
mur et de Paris sollicitèrent en vain pour lui le
grade d'officier de gendarmerie. Une pierre de
la Bastille, dont la ville de Paris lui avait fait
don, est conservée au Musée de Saumur, seul
souvenir qu'elle ait gardé de son héroïque enfant.
Arch. de H.-et-L. Série U.—Afoniieur du 4 février 1790.
— Beaiilieu, Archives historiques, 1. 1, p. 330. — DumuIx,
Œuvre des Sept jours, p. 296. — Louis Blanc, Hist, de la
Hévolut., t. II, p. 315.— Bonnemère^ Etudes Saumuroises.
Bonnemère (Joseph- Toussaint), sieur de
Ghavigny, né le 2 novembre 1746 à Souzay, prit
le titre d'avocat au Parlement et succéda à son
père Joseph-Nicolas B. en son office de conseiller
de la Sénéchaussée de Saumur le 2 août 1769. Il
adopta avec enthousiasme les principes de la Ré-
t volution et en 1789 fut nommé maire de Sau-
mur. Il eut bientôt à payer de sa personne et dul
faire proclamer la loi martiale. Elu le 11 sep-
tembre 1792 à l'Assemblée législative, il siégea
au côté droit, et dans la journée du 10 août,
appuya seul la motion du ministre dé la justice
qui adjurait l'Assemblée ;d'envoyer une députa-
tion de vingt membres pour protéger le roi. Au
moment de la prise de Saumur par les Vendéens,
Bonnemère resta dans la ville, mais refusa de
faire partie de la nouvelle municipalité, et à leur
départ se retira à sa campagne de Souzay où il
ne fut pas autrement inquiété. De santé très-
fatiguée, dès lors menacé de perdre la vue,
il mourut en août 1793, atteint du typhus dont
il avait pris la contagion en visitant deux de ses
fermiers. Il avait épousé le 23 avril 1770 Mario
Desmé dans la chapelle du château de Saumur.
Bougler, Bévue de V Anjou, 1861, p. 199. — Bonnemàro,
La Vendée é»i /795 p. 166 et Etudes Saumuroises.
Bonnemère {joseph-Claude)^ fils atné de
Joseph-Toussaint, né le 6 juin 1776 à Saumur,
élève jusqu'en 1794 à la Flèche, désigné en 1796
pour faire partie de la première promotion de
ï'Ëcole centrale des travaux publics ou Ecole
polytechnique, fut nommé ingénieur des ponts-
et-chaussées en 1803. Administrateur des hos-
pices et conseiller municipal de Saumur (4 sep-
tembre 1816), il fut porté en 1820 sur la liste des
correspondants du Conseil central d'agriculture
pour son zèle et l'exemple donué par l'introduc-
tion de nouveaux assolements, surtout par l'élève
de nombreux troupeaux mérinos dans son domaine
de Varennes-sous-Montsoreau, dont il avait été
longtemps maire. Nommé, le 23 juin 1820, conseiller
d'arrondissement, il perdit ce titre en 1831 par
une erreur de la correspondance administrative
qui, ayant égaré son serment au nouveau régime,
l'avait fait considérer comme démissionnaire et
par suite remplacer. — Il possédait comme atné
et a laissé à son fils tous les portraits de la
famille, dont quelques-uns remontent aux pre-
mières années du xviii« s.
Bonnemère {Jacques-Clément), frère du
précédent, né le 16 mai 1780, sortit en 1801 de
l'Ecole polytechnique et se retira par démission du
service actif pour vivre à Saumur, où il fut suc-
cessivement nommé adjoint au maire et conseiller
municipal de Saumur, 1813-1815, administrateur
des hospices, capitaine de la garde nationale,
membre du Conseil d'arrondissement en 1830,
membre du Conseil général en 1834, juge de
paix du canton N.-E. de Saumur le 5 décembre
1836 jusqu'en 1844 ; — mort le 27 avril 1866
à Azay-le-Rideau. — Il avait épousé Caroline-
Adélaïde Gigault de Targé.
Bonnemère ( Jacques - Henri ) , fils do
Jacques-Clément B. né le 26 juillet 1807, reçu en
1826 élève de l'Ecole polytechnique, en sortit dans
le génie et y avait le grade de capitaine d'état-
major, aide-de-camp du général Lamy, quand il
mourut à Bone en novembre 1837, dans la première
campagne de Constantine, presque en vue de la
ville dont il entendait le canon.
Bonne-Uort (la), f., c»» de Trémentines,—
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— 4U —
BON
Le fief et seigneurie de B. 1539 (C 103). rele-
vait de Maalêvrier et appartenait à Etienne de
Torchard. — Renaud de la Bouère y avait assi-
gné 6 boisseaux de rente au profit de la fabrique
de Jallais, pour acquérir droit de sépulture en
l'église de'Jallais.
Bonne-Noavelie (la), c^^deBrézé, anc. cha-
pelle, auj. détruite, près le vill. de Grand-Font;
•» f , c°* de Corzéf sur remplacement d'une an-
cienne chapelle. Il est de tradition dans le pays
que la nef de l'église paroissiale en dépendait.
Boiiii€>-PaBiie (la), f., c»« de Durtal. —
Bonne-Peine (El.-M.).
Bonne-Penne (la), f.. c°e de Marcé. —
Bonne-Peine (Cass. et 1693 Et.-C). — Bonne-
Panne (Et. -M.). — Ancien fief acquis de la fa-
mille Dangon le 9 décembre 1743 par Michel Olli-
vier, échevin perpétuel d'Angers, avec la mélairid
de la Galluchere et la closerie du ChanlnmeL
Bonnerle (la), f., c»« de Pellouaille; — cl.,
c"« de SouLaire-et-Bourg.
Bonne-aoate (la), f., c»« de Jallais; —
donne son nom à un ruiss. né sur la commune,
qui s'y jette dans le ruiss. du Jallais-de-Monta-
tais; — 950 met. de cours.
Bonnes (les), h,. c"e de St-Macaire-en-M .
Bonnet, f., c»» de Chalonnes-sous-le-Lude.
— Bonnette xvn-xviii« s. (EI.-C.). — Appartient
à Françoise de Marcé. dame de Launay de Gennes,
1667, à L.-Urb. de Menon 1701 et était affectée
au service d'une rente due à la chapelle de la
Conception de N.-D.; — vendue nal* le 30 juin 1791 ;
— donne son nom à un ruiss. né sur la commune,
qui traverse Ghigné et se jette dans la Marconne;
a pour alfluents la Grange et la Rochette ; —
3.750 met. de cours.
Bonnet ( ), graveur. Angers, rue Saint-
Aubin. 1778.
Bonnet '{Guillaume), originaire de Domfront.
étudia en l'Université d'Angers et sans doute y
régenta. Il était chanoine dès au moins 1270 et
trésorier de St-Maurice en 1306 quand il fui
élevé par le pape à l'évôché de Bayeux. Il est
le fondateur à Paris du Collège de Bayeux, où
sur 12 bourses six étaient réservées à des écoliers
angevins, au choix de l'évoque ou du trésorier de
St-Maurice (1308). Il leur légua en même temps
ses meubles, ses livres, sa mitre d'argent relevée
de pierreries et une somme considérable. Il mou-
rut à Angers le 3 avril 1312 et y voulut être
inhumé.
Herraarit, Hist, du dioe. de Bayeux, p. 257. — Dubreuil.
Antiq. de Paris, p. 666. — Raogeard, Hist. de V Univers.
d'Angers, 1. 1, p. iOO. - Sauvai, t. II, p. 374.
Bonnet {Guillaume), maître architecte-ma-
çon, à Saumur. 1587, 1603; — (Pierre), « maître
tailleur de pierre » 1597, à S(-Lambert-des-Levèes
— {Martin) « m* maçon ». Angers, 1629, 1643.
Bonne*Terre, nom révolutionnaire du can-
ton dit St-Laud, V. ce nom.
Bonnetière (la), f., c»« de Champigné.
Bonnetrie (la), f., e»« de St-Martin-du-
Fouilloux, — Ancienne dépendance de la chapelle
de la Poupelaudière. desservie en l'église de Sa-
vennières; *■ (la Petite-), f.. c" de Savennières.
Bonnette (la), f., c"« de Lasse, ^ Le lieu,
terre, fief, domaine et seigneurie de B. 1539
(C 105), dont est sieur Jean de Gennes. cheva-
lier, relevait partie de Parce et de Fontaine-Milon.
— Pierre de Gennes 1561 (E 556) ; — Oltivier
Cléreau, chevalier, avant eux, en 1433 (E 559).
Bonne- VaUtrle (la), f., c°« de St-Quentin-
en-Mauges, près le bourg. 1660 (E 1204) ; » ham ,
eue de Vemoil. — La Bonnevarlerie (Cass ).
Bonne van, ruiss. né sur la c*^* de Brain-
sur-Allonnes, coule du N.-Ë. au S.-O.» traverse
Allonnes et se jette dans le Gué-de-Bonnevau;
— 5.541 met. de cours.
Bonnevauyvill., c°«de nrain-sur-Allonnes,
avec moulin à blé. autrefois à foulon (xvii« s.),
que remplace aux temps des basses eaux la force
d'un haut-fourneau et qu'aide un moulin à vent
Un second modalin à vent a été démoli en 1852
et transporté en 1857 dans la e"« de Vareones.
— En est sieur dès an moins les dernières an-
nées du xvi<> s. la famille Lejeune . Jean Le-
jeune 1588. Gilles Lejeune. lieutenant de la vé-
nerie du roi, 1612. 1637. — Dans le canton résidait
en 1670 « un maître tailleur de limes ».
Bonnevan, c»« de Chazé-sur-Argos. —
Le rochez de B. près la rivière d'Argos, sur le
chemin du bourg de Chazé au Ghàtelier, 1571
(E 1390). — Le pastis et rochez de B. 1573 (Ib.).
Boanevan, f., c°« d'Echemiré. — Bona
Vallis, Bonneval 1225 (St-Julien de Tours). —
Ancien lief dont une famille porte le nom an
xiii« s. — En est sieur en 1446 Jean Jousses; —
Philippe J. 1595. mari de Christine de Bouteilles;
— Louis J., écuyer, 1615. mari d'Urbaine de
Marcé; — Nicole J. 1674. ^ Appartenait en 1790
aux Hospitalières de Baugé et fut vendue nat^ le
28 décembre 1793. — La dtme y dépendait de
l'abbaye St-Julien de Tours.~Vis-à-vis la ferme,
principale dépendance du domaine de la Griffe-
raie, s'élèvent trois pierres celtiques dont la plus
grande porte le nom populaire de Pierre-du-Coq
et tourne, dit-on. sur elle-même au chant du coq.
Elle mesure 2 met. 60 de haut sur 1 met. 50 de
largeur. A côté, debout, une plus petite (1 m. 20)
percée d'un trou du haut en bas n'est sans doute
qn'un fragment de la précédente, ainsi qu'une
troisième de 4 mot. de long sur 3 de large, couchée
dans les broussailles et percée également d'un
trou d'un mètre de profondeur.
Bonne ville (la), f.. c**^ de Marans.
BonneviUes (les), ff.. c°« de Gonnord, -^
Bona Villat—aqua Bonne- Ville et de Estoille
1241 (Cart. pap. de Chemillé.ch. xl).— Elles donnent
leur nom à un ruiss. réuni au ruiss. de l'Etoile.
L'angle de leur confluent formait un fief dit de
Saintes, où existait la métairie du Vieux-Kour
au xin« s.^ La Bonne-Ville 1604 (Et.-C.).— X-o
Grande-B. appartenait aux Cossé-Brissac en 1790.
Bomnm-Wofe. — V. Alligny, p. 13.
Bonnevrier {François Bonverrier ou.) ,
sieur du Plessis « poêle français, natif de San-
c mur. florissoit à Paris 1584 » dit Bruneaa de
Tartifume dans sa Philandinopolis,
Bnm. de Tartif.. Mss. 870, fol. 1130. — Roger, Bist.
â^ Anjou, p. 468.
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BON
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BON
BoimeEeaax (ieGrand-). v. , c"« do Thouarcé.
— Bumizellus 106i (Liv. N., ch. ccx). — Bor-
nexel iOS^-iOlO (Liv. BL, f. 19). — Bornazel
1070-1118 (Ib.. f. 20). — JLo terre et seigneurie
de BannezeaiLX 1539 (G 105), comprenait hô-
tel, pressoir, bois, garenoe. un clos de vigne de
S quartiers 1/2, attenant an manoir, 3 quartiers
de prés dans la prairie de la Rigaudière et droit
de fauchage sur le reste de la prairie, « soit pour
chaque quartier une fourchée de loin, autant
qn'oD homme en ponrroit lever avec une fourche
dont les doigts ont 2 pieds 1/2 de long »; plus
diverses dîmes et les prémices dans certains can-
tons des paroisses de Paye et de Thouarcé. — La
terre relevait de Thouarcé. Elle appartenait depuis
an moins les premières années du xiv« s. à la
famille noble des Prévost et était advenue par
héritage de François Prévost, mort à l'âge de
84 ans le 23 janvier 1741, à Renée Amoureuse et
en 1782 à son fils René de Russon qui suivit l'ar-
mée vendéenne. — Il existait de plus sur Thouarcé
m fief censif dit le fief de B., sans manoir ni
sujets, qui relevait de la terre de B. et devait au
seigneur une paire d'éperons blancs À mutations
d'héritage. En est sieur en 1550 n. h. René Petit.
— Le feu de joie de la Saint-Jean, avec danses,
qui était autrefois en usage, a été rétabli en 1830.
— Le 26 avril 1863 l'évèque d'Angers y a posé
la première pierre d'une chapelle consacrée le
27 mai 1867. — Le vignoble important de ce
eaoton donne des vins blancs renommés et clas-
sés au second rang des vins d'Anjou dans un
mémoire de 1787.
Bouiezejiax (le Petit-), h., c*** de Thouarcé.
Beudére (la), f. , c"« de Bourgneuf. —
La Bounière (Cad.).; ■= (la Grande, la Petite-),
f. et vill., t^ de la Romagne, — La Boue-
mère 1650 (El. -G.).
BoBsin {Emile), mort très-jeune à Saumnr
le 10 mai 1851» a laissé quelques compositions
musicales Mss. riches en promesse d'avenir.
Préemettr du 15 mai 1851.
BenalAlére (la), mét.,c"« de St-Augvstin-
du'BoiSj domaine de l'abbaye de St-Georges-
sur-Loire, vendu nat^ avec le Petit-Souci, son an-
nexe, le 23 février 1791.
BoaniBiére de Beamnont (vicomte J?u-
gène Bo.T'vix de la), né à Beaumont-la-Ronce ,
hidre-et-Loire,, le 21 novembre 1778. fils d' Anne-
Claude de la B.. chevalier, marquis de la Châtre-
sur-Loir, et de Marguerite Le Pellerin de Gau-
▼ille, marié en 1798 à AdelaSde-Renée-Louise
Lejenne de la Furjonniêre, maire de Daumeray en
1813, commandant des gardes nationales de Tar-
raodissement de Baugé par ordonnance royale
du 3 juin 1815, chevalier de la Légion d'honneur,
le 25 avril 1821, raembrr> du Conseil général de
Maine-et-Loire le 30 septembre 1814, se démit
eu 1830; — mort le 20 avrU 1848. — (comte
Octave B. de la), frère du précédent, né le
i4 août 1784 à fieaumont-la-Ronce, décédé an
château du Plessis le 19 mai 1864. Engagé vo-
lontaire en 1803, il fit toutes les campagnes de
l'Empire, notamment celle de Russie comme chef
d'es:«dron aide-de-camp du prince d'Eckmnhl,
fut nommé colonel du 18* régiment de chasseurs
le 21 octobre 1815 et commandait la 14« légion de
gendarmerie à Garcassonne au moment de la ré-
volution de 1830. Il se retira du service avec les
décorations de commandeur de la Légion d'hon-
neur, de chevalier de St-Louis, de St-Jean de Jéru-
salem, de Si-Ferdinand d'Espagne, de St-Georges
de Russie. — Il représentait le canton de Noyant
au Gonseil général de Maine-et-Loire depuis le
mois d'août 1852. — 11 avait épousé en 1814,
Marie-Glémence de Grochart.
BoifOlseaa (le), f., c»« de Châteauneuf ei
par extension de Brissarthe. — Le lieu, fief et
seigneurie de Bonnoizeau 1490, 1735 (Ë 270,
315), dépendance de la terre de la Réauté, ap-
partenant à Louis-Artus Roger de Gampagnolle.
vendue nal* le 1«' thermidor an IV. V. Bel-Oiseau.
Bon-Pas (le), m«»° b., c»« de ChemiUé, avec
petite pièce d'eau portant bateau, sur le bord de
la route de Joué.
Bon-Petro (le), cl., c»« d'Auveree. — Une
tradition en fait le gîte du tailleur du Fresne,
V. ce mot, dépossédé par son seigneur.
Bou-Kené (le), auberge, c»« de Chanzeaux.
Bon-Kepos, nom révolutionnaire en 1793 de
la paroisse de St'Augu4itin près Angers.
Bon-Kepos, cl., c°« d'Angers, — Uneclou-
serie appelée Beaurepos sur le grant che-
min par où Von vat dAngiers au Pont-de-
Sée 1457 (Chap. St-Maurille. t. VI). - Le doux
de Beaurepoux 1458 (Ghap. St-Martin). — L^s
Bonsrepos près la fontaine Frottepénille
1749, (Ins. Eccl.. t. III, f. 121). — Le lieu de
Beaurepos alias Froid-Foyer 1755 (Ghap. St-
Maurille); s- ham., c" de C ha zé- Henry ,
Bon-Seeonrs, f., c»« du Louroux-Bécon-
nais; — f., cn« de St-Germain-lès-Montf, bâ-
tie depuis 1835. à côté d'une chapelle ancienne,
en môme temps restaurée.
Bon-Temps (le), f., c»« de Chemiré.
Bontemps {Antoine), maître fondeur, Sau-
mur. 1685.
Bontemps {François), né à Saumur le
!•' juin 1759, fit ses humanités à l'Oratoire de
Saumur, et sa philosophie au Séminaire d'Angers
où il reçat la tonsure, puis à 19 ans s'engagea,
non dans les ordres, mais dans un régiment d'in-
fanterie (1«' avril 1772). En 1774 il était sergent
de grenadiers, fourrier en 1782, mais, désespé-
rant de tout avancement, il quitta l'armée, le
4 mai 1784 pour reprendre l'habit, entra dans
l'ordre de Fontevraud en 1785 et fut envoyé
pour confesseur au prieuré de Gollinances près
Meaux (1790). La Révolution vint réveiller ses
premiers instincts et l'engagea d'abord comme au-
mônier au 4« bataillon de l'Eure. Grossièrement
insulté devant un café par un officier, il se lève
et lui dit : « le prêtre vous pardonne, mais le
citoyen demande raison ». Le fer se croise, et
Bontemps. vainqueur du combat, est fêté par les
soldats, qui, quelque temps après, l'élisent pour
leur lieutenant. Il assiste en cette qualité au
siège de Laudau et après un coup d'éclat y est
nommé chef du 11 « bataillon des Vosges (1*^ avril
1793). L'année suivante (1794), il ^se chef de
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BOR
la 175^ demi-brigade qui devint le 61^ régiment
de ligne. Grièvement blessé en 1799 sur les hau-
teurs d'Ostrach, il est nommé général de brigade
le 28 avril et se fait dter par sa valeur aux. ba-
tailles d'Ënghen, de Slockach et dans l'enlèvement
à la baïonnette des hauteurs de Mulhausen (23 flo-
réal an VIII). Il fut mis en non-activité le !«•• ven-
démiaire an X, comme ami de Moreau. Le 25 mai
1804, un décret Téleva à la dignité de comman-
dant de la Légion d'honneur, dont il était cheva-
lier depuis le 19 frimaire an Xil. Il prit sa
retraite le 19 brumaire an XIII, et revint s'ins-
taller à Saumur où le vint chercher en 1809 le
titre de baron de l'Empire. Il y est mort le 29 oc-
tobre 1811. Il fut inhumé dans le cimetière de
Yarrains où la commune, reconnaissante de nom-
breuses libéralités, avait concédé un terrain gra-
tuit à sa tombe. Il avait demandé qu'on le mit à
'lécouvert pour recevoir le feu des dernières
salves funèbres et lors de la translation du corps
dans le nouveau cimetière, la trace des balles attes-
tait encore que son dernier vœu avait été rempli.
Bodin, Biogr, Saumuroite, — Victoires et Conquêtes,
t. X, p. 52, 154; t. XIÏ, p. 154, 157. — Bibl. d*A., Mss. 572
une lettre autographe.— i^astes de la Lég. d'honn., t. III,
p. 96.^Mém. Usa. de Be8nard.-Note Mss. de H. Chédeau.
Bon- Vallon, f., c°« de Seicheb.
Aoatvefnlef • •— V. Bonnevrier.
Bon-Vin, f ., c°« de Beaupréau, 1637 (Et.-C).
Bonvolsln {François), a inséré une pièce
de vers latins en tète du Traité des Monnaies
de François Grimaudet.
Bonvolsln {Guillaume), avocat en la Séné-
chaussée d'Angers, puis juge do la Prévoie en
1558, par la démission en sa faveur de Jean
Bonvoisin de la Burlière, son frère. Il obtint en
cette charge un arrêt des grands jours de Poi-
tiers (1579), qui annexait à la Prévôté la juridic-
tion de la police, jusqu'alors attribuée à la mairie
Nommé échevin de l'Hôtel-de-Ville le 3 avril
1589, il fut dès le lendemain désigné maire sur
une liste de trois notables par le maréchal
d'Aumont, à la place de Pierre Lechat et du
conseil ligueur destitué. Avec lui rentrait au pou-
voir l'ancienne bourgeoisie qui représentait de
fait à cette heure le parti modéré et national et
qui maintint la ville, après l'assassinat d'Henri III,
dans le parti royal. Bonvoisin portait émargent
à Vaigle éployé de sable, au chef d'azur
chargé de trois trèfles d'or rangés.
Mss. 910. — Mourln, La Ligue, p. 228-244.
Bon-Voya^nr (le), café, c>*" de la Pom-
meraie.
Boquet {Louis), sculpteur et architecte, mari
de Rose Guérin, est fréquemment employé (1739-
1747) à des œuvres de son art pour le compte de
la mairie d'Angers. C'est lui qui fournit les deux
frontons placés an-dessus des deux portes des
halles couvertes (1743) et les ouvrages de sculpture
de la place Romain (1747). Il vivait encore en 1760
et venait d'achever la pyramide du carrefour de
la Visitation. •— Sa signature figure notamment
sur les actes du baptême de sa fille Rose
(7 janvier 1739) , et de son fils Henri-François
(12 juillet 1743).
Arch. muQ. Qi 112, 113, 114; GG 29; GG 14. 104 et 255.
Borane, ham., c^^ de Jumelles.—Bùrenna
1070 circa (Cart. de Fontev., f. 701 et Clyp. Font.,
t. 1. p. 59; t. Il, p. 205). - Priùrissa de Bo-
renna 1120 circa (Clyp. Fonteb., 1. 11, p. 302).-
VillaBorenne 1140 circa (Cart. St-Maur, ch. lvii).
— Le comte d'Anjou Geoffroy -Martel y possédait
des métairies, meitederie, formant vm villa,
confisquée sans doute sur la famille de Blaison,
dont quelques membres y résidaient encore dans
la première moitié du xii<> s. Ce n'était plas poar-
tant dès longtemps qu'une mine dont Foulques
le Jeune donna l'emplacement à l'abbaye de Foo-
tevraud vers 1109-1124. L'abbesse y fit élever lu
petit logis et une chapelle où l'on disait la messe
et qui prit quelque temps le titre de prieuré. —
Elle avait droit de choisir chaque semaine un
chêne vif dans la forêt aujourd'hui disparue de
Boraune et 10 chaque année dans la forôt de Vallée.
Bordant (le), rniss. né sur la c°* de Si-Ma-
Caire, coule du S. au N., laisse à droite le Poi-
rier, la Musse et se jette près de la Sourbalioe
dansl'Ëvre; — 1,350 met. de coars.
Borda^e (le), f., c"« d'Andrezé. — Lehar-
dage des Bois alias de la Rivière 1655 (Saint-
Florent); = ff., c»e de Beaupréau; « f., c»«de
Chalonnes-sur-Loire; *« f., c"« à.e Chameaux;
= f., c°« de Chaudefonds; = quartier de la
ville de Chemillé; = f., c°e d'Etriché; — an-
cien fief appartenant à la famille noble Leofaot
de la Patriére (xvii-xviiie s.) ; ■= ham„ c"« du
Fief-Sauvin ; ^ f., c»« de Fontaine-GuériR,
— acquise le 19 janvier 1838 par Scévole Pocq
de Livonnière de Joseph-Casimir-Lonis de la Fra-
glaie, dont la femme Adélaïde-Louise de la Bon-
niniëre de Beaumont le tenait par donation entre
vifs (10 décembre 1822) de son grand-oncle Eus-
tache de Créquy, ancien abbé de St-Haur; » f-,
c"« de J allais, — Le Bordage-Gaugy 1760
est acquis de Franc. Gastineau, correcteur en la
Chambre des Comptes de Bretagne, par Jacq. Fr-
Thomas de Jonchères; «= f., c»« de la Juhan-
diére. — Le Bordage-Coiffard 1640; -=f-.
c»« de Landemont; =- f., c»« de Maulévrier;
« f., c»« du May; « f., c" de Montjean; -
f.. c»« du Pin. — Le Bordage-de-la-CToix
(Cass.); « f., cn« de la Plaine. —Le Bordage-
de-VEtang (Cass.); « f., c»« dM Puisti-Dm;
« f., c"« de la Romaine; « ham., c" de Si-
Germain-lès-Montfaucon , dépendance de la
Perrinière. — La met. du Bourdage en ks
paroisses de St-Crespin, St-Germain et TU-
liers 1550 (E 1000); « I., c»« de St-Laurent-
de-la-Pl.; — ham , c"* de St-Laurent-des-A.;
« ham., c»« de St-Macaire; « f., c"« de St-
Sauveur-de-L.; « f., c"« de la Salle- Aubry;
« f., c"» de la Tessoualle; « ham , c** de
Torfou.-^Le Bordage-Blanchet (EI.-M., Brant
et Cad.); -= f., c°« d'Yzernay.
Bowdskge (le Grand, le Petit-), ham. et f.,c"
de Bouzillé, bâtis sur des bois défrichés vers 1840;
■= vill. et ham., c"« de la Tourlandry.
Borda^- Alexis (le), f., c°« de Coron,
1099 cEt.-C.).
Bordag^e-à-I'Hnlle (le), f., c»« de Coron,
1740, 1745 (Et.-C.).
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BOR
BordujSei^ia-Roux (le), f., c°« de Maulé-
vrier. — Le B.-Roux (Cad.).
Borda^-Auvinct (le), f., c"« du Longe-
ron. — Le B.'Vinère (Cad.).
Bordage-Bahourd (le), cl., c"« de J allais,
comprise aujoard'hui dans le bonrg, appartenait
en 1564 à n. h. François Cheminée, par héritage
de sa mère Jacquelte Bahourd. Il légua par testa-
ment du S9 avril de cette année, confirmé le 31 oc-
tobre 1567, une rente d'un setier de froment sur
ce domaine à la fabrique des Trépassés. Celte fa-
mille, qui possédait Ja Rogerie, a donné aussi son
nom a la ferme voisine de la Bahourdière.
Bordaise-Baron (le), f., c"* de Villedieu.
— En est sieur Jacq. Landais, « premier capi-
taine » de la ville du Puy-Notre-ûame en 1652.
Bordage-Baudet (le), f., c°« d'Yzemay,
Borda^e-Bel-Abord (le), f., c«« de Cholet.
Borda^e-Bel-Air (le), f., c°« de la Séguin,
Bordage-Beriheilére (le), cl., c°« de Cko-
Ut. — Le petit hordage appelé le Bord.-B.
1460 (E 1307). — Le lieu, ténement et appar-
tenances du B.-Bretellière 1578 (Ib.). -- Un
hordaige vulgairement appelé le B.-B. alias
la Casse 1599 (Ib.), relevait de la Séverie.
Bordage-Bodin (le), f., c°« de Coron (Cass.).
Borda^e-Boiteaa (le), f. , c"« de Chanteloup,
Bordace-Brémont (le), f., c<>« de St-Chris-
tophe-du-B. — Réunie au bourg dès avant 1790.
Borda«e-BreCaiilC(le), t, c"" de St-Pierre-
Maul, 1601 (Et.-C). — Le B.-Rétault (Cass.).
Borda«;e-€aiUé (le) , f . , c»ede St-Mac-en-M.
Borda«;e-Cand7 (le), f., c^« de Mazières.
B«rda|ge-Cassiii (le), f., c°« de Chanteloup
(Cad.). Aujourd'hui détruite.
Bordage-Chapeaa (le), f., C"» de Cholet.
Bordage-Cheniveau (le), f., C^* des Cer-
queuX'de-Maulévrier.
Bordai^e-Cheiralier (le), c^"» de St-Hilaire-
dU'Bois, 1575 (Pr. du Coudray-Montbaull). —
Acquis en 1612 et 1633 par noble et religieuse dame
Louise d'Appelvoisin, prieure de la Fougereuse.
B«rdase-Chlron (le) ,f . ,c»« de la Salle-de- V,
Bordai^-Cliouteau (le), f., c°« de Cholet.
Borda^e-Clément (le), f., c°« de Cholet.
Bordage-de-la-Fontalne (le), f., c"« de
Cholet.
Bordase-de-l'EtanB (le)) f., de la Plaine.
Bordage-des-Baux (le), f., C^^ d'Yzemay.
Borda«e-des-Bol8 G«)f 'i c°* de la Poi-
tevinière.
Bordage-des-Brosses (le), f., de Cholet.
Bordage-des-Landes (le), f., c°* de Saint-
André-de-lorMarche .
B«rdage-des«Prés (le), f., c°« de la Plaine.
Bordage-Devtse (le), f.. c"« de Tout-le-M.
Bordage-du-Bols (le), f., c^« d'Yzemay.
Bordage-du-Chemin (le), f., C"® de Saint-
Christophe-du-Bois,^ vulgo le Vieux-B. — En
1774 il est déjà dit « autrefois planté eu vignes »,
Bordage-da-Ciué (le), f., c»« de Cholet.
Bopdaise-GnBibaaU (le), f., c°« de Coron,
1606. — Appartenait à Fr. de La Béraudière.
Bordage-Fontalne G©), ff c"« de Tout-
U-Monde (Cass.).
BordaBe-Gallier (\e), ham., c»« du Fuilet.
Bordage-Gaudinean (le), f., &»« de Chan-
teloup. — Gaudineau (Cass.).
Bordage-Gaugis (le), cl., c"« de J allais,
appartenant par acquêt en 1741 à Jean Cusson,
curé de Beaupréau, était réunie à la Goulardière
en 1713 et sans habitation.
Bordage-Gellé (le) , t. , c°« de la Salle-Auh. ,
relevait de l'Epinay-Maillard en Thouarcé (Ë 539).
Bordage-Giraud (le), f., c»e de Geste. —
Ancienne dépendance de la terre de la Musse, ac-
quise en 1670 par le Chapitre St-Jean-B. d'Angers.
BordaBe-Godechau (le), f., c°« de Chan-
teloup.
Bordage-Goordon (le), t, c^e de Saint-
Georges-du-Puy-de-lorGarde.
SotHla^e-Grenetf (le). Y. Bourassière (la).
BordaBe-Guérln (le), f., c"« des Cerçuetu;-
sous-Passavant. — Le Bordage-G, en Nueil
1751 (Et.-C. Vihiers).
Bordage-LAmbert (le), f., c°« de Cholet.
Borda^-Liineau (le), f., c»» de Cholet.
Bordase-Mare (le), f., c»" de Cholet, près
l'ancienne porte Baron. Le 28 mars 1794 une cin-
quantaine de personnes s'y étaient réfugiées dans
un aqueduc souterrain, où un chien les fît dé-
couvrir. Elles y furent massacrées (Mém. Mss. de
Boutillier de Saint-André, fils, t. I, p. 258).
Bordai^-MinauU (le) , f . , c''* de Maulévrier.
Borda^e-Moreau (le), f., c»« de Chante-
loup.
BordaB^-Musseau (le), ham.tC^® de Vezins.
Borda«e-]«eiir (le), f., c"« de Cholet; » f.,
c»« de St'Christophe-dU'Bois.
Borda^-Penaolt (le), f., c"« de Trémen-
tines, 1718 (Pr.).
BordaBe-Plnler (le), f., c»« de la Salle-
de-Vihiers (Cass.).
Borda^e-PoreheC (le), f., c»« de St- André-
dela'Marche (Cass.).
Bordage-Prlenr (le), f ., c"« de Maulévrier.
Bordage-Rétailleau (le), t. c»« de Cholet.
BordaBe-RuUand (le), cl.> c»» de Cha-
lonnes-sur-Loire (Cass.).
Borda^e-sous-le-VlBncAU (le), f., c°« de
Beaupréau.
BordaBe-Tabonré (le), f., c»« de Chante-
loup. — Tahoureau (Cass.). — Le Tabou-
ret (Cad.).
Bordage-Thareau (le), f., c»« de la Tes-
soualle.
Bordagc-Vlvler (le), h., c"« de Chanteloup.
Bordages (les), f., c»« de Soulaines.
Borde (la), ham., c«« de Beaupréau. — Le
hordage de la B. sous le Vigneau 1499 (Titr.
d'Andigné) et xviii» s. (Cass.). — Ancienne terre
noble dont est sieur Henri Bizot 1631, n. h. René
de La Rivière 1632, qui épousa peu après Renée
Malineau de la Roche-Tabuteau et réunit ainsi les
deux terres; — f., c»« de Neuillé; = f., c»* de
la Poitevinière ; = f., c»« de St-Georgts-du-
P.-de-la-G.; « quartier du bourg de St-Jean-
des-M. — Le lieu, closerie, domaine et ap-
partenances de la B. tant en maisons, vignes ,
terres, prez, fief de LaUu, alias le B. 1629
87
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BOR
(E 1233); à la famille Cador; = f., c»« de St-
Laurent-de-la-Pl.; = f., c"« de St-Pierre-M.
— La Bonde (Gass.). — Ancien domaine du
prieuré de St-Jean du Petit-Montrevault; = (la
Petite-}, f., c°e du Vieil-Baugé.
Bordcau (le), ham., c»« de Feneu; = cl., c°«
du PlessiS'Grammoire. — Le B. alias le Me-
nistre en la paroisse de Foudon 1541 (E 83;.
Bordeaux (les), h.. c»« de Gennes.—Bordelli
1070-1118 (Liv. BL, f. 43). — Le vill. des B.
prèsMilly 1663 (El.-C); = f., c«« du Ménil,
Bordelay (le), ham., c»* de Méon,
BordeUère (la), f., c»« de Meigné-le-V.;
-= c"e de Pontigné. — Le lieu, domaine, etc.,
de la Bordelerie, près le cimetière de Pon-
tigné 1467 (E 1831); = (la Grande-), vill., c»«
des Gardes, — Le lieu, domaine, etc., de la B.
1546, acquis de François Guissard par Math. Uu-
meau, prêtre, ancien chantre de St-Léonard de
Ghemiilé (E 603). est à cette date de la paroisse de
la Tourlandry ; =» (la Petite-), h., c"» des Gardes.
Borderais (les), vill., c»» de Cheviré-le-R.
Bordereau (le), f., c*><' des Rosiers.
Bordereau (Renée), surnommée Langevin,
était née à Soulaines en juin 1770. Exaspérée, à l'en
croire, parle massacre de sa famille, elle acheta un
fusil à deux coups, s'équipa en homme, et sous le
nom de son frère Hyacinthe, s'en alla prendre rang
parmi les cavaliers vendéens de sa paroisse, com-
mandés par Cœnr-de-Roi. Elle assista ainsi aux
premiers combats jusqu'au siège de Saumur. En>
voyée à Ghemiilé « pour ramasser du monde b,
elle rejoignit Tarmée aux Ponts-de-Gé, d'où elle
eut l'audace de venir, avec deux cavaliers, dtner
en ville à Angers, chez les demoiselles de Rougé,
rentra en Vendée après le siège de Nantes, fut
blessée d'une balle à la jambe à l'affaire de Mar-
tigné et n'en prit pas moins part à celle de
Yihiers, reçut devant Lnçon une balle au-dessous
de l'oreille; et son cheval, blessé trois fois, tomba
mort au sortir de la rivière. Elle assistait encore
aux deux déroutes de Doué, emportant en croupe
un blessé, et chemin faisant, ramenant trois pièces
de canons abandonnées. Quand la guerre revint an
tour de son village, elle servit de guide. Le jour du
combat de Beaulieu, elle était en pleine mêlée, sa-
brant « de droite et de gauche avec tant d'ardeur »
qu'elle faillit estropier son cheval. « A moi seule,
écrit-elle, j'en tuai 21 ce jour-U; ce n'est pas moi
qui les ai comptés, mais ceux qui me suivaient 1 »
Au sortir de Saint-Melaine , près Brissac, elle
rencontra son oncle, à la tète d'une compagnie
républicaine, et « se mit en si grande fureur
qu'elle lui coupa le cou sans qu'elle l'ait vu souf-
fler ». Elle passa la Loire sur son cheval, à la
nago, gagna Laval où elle sauva la vie à un com-
missaire républicain qui logeait trois prêtres,
suivit l'armée jusqu'à Pontorson et revint à sa
suite prendre part au siège d'Angers. Après la
déroute dn Mans, elle parvint à regagner Ancenis
et à passer la Loire sur des barriques et quelques
ais mal liés, sous le feu des chaloupes canon-
nières. Longtemps cachée dans les fermes et dans
les genêts, faisant le coup de feu et la guerre de
guet-apens, avec quinze gars de son escadron.
elle rallia La Rochejaquelein et StoffleL M. Bon-
tilUer-de-Saint- André , tout enfant, la vit se
signaler c au jour exécrable b do massacre de
Mortagno (mars 1794) et sabrer « avec uo saog-
froid qui n'en était pas à ses premiers essais*
(^Mém. Mss., t. II, p. 82). Envoyée à Angers,
avec quatre cavaliers , porter au représentant
Delaunay les premiers projets de paii, elle
rencontra an retour le curé intrus de Jaigné,
qui la souffleta en pleine rue et la fit arrêter, c Ha
étaient bien heureux, dit-elle, qae je n'eusse
point d'armes 1 » Elle fut renvoyée bientôt avec
un passeport; mais elle était si trislriment con-
nue de tous, que lors do la pacification de
Nantes, elle en fut exceptée, et son nom, àl'en croire
encore, affiché dans toutes les paroisses avec une
mise à prix de 40,000 fr. pour sa tôte. Après être
restée deux ans cachée à Ghemiilé. elle reparut
pour la guerre de 1799 et commandait le détache-
ment qui, le 4 thermidor an Yli, pilla Hacheile
etFaveraie, assista au combat des Aubiers, et de
nouveau, la paix venue, fut obligée de se cacher
dans la paroisse d'Yzernay et de charrier de
la chaux pendant la nuit pour gagner sa vie,
puis à Gholet, toujours traquée, fraudant la loi,
détournant les conscrits qu'elle cachait chez ses
amis, arrêtée enfin en 1809 à Beaupréau, pnis
menée à Angers à travers les huées des habitants
des Ponts-de-Gé, pnis, après trois ans de détention
secrète, détenue deux ans encore au Hont-St-Micbel
dans un cachot. — Elle-même a donné le récit
sans phrases de cette triste existence. Elle l'adresse
a à des dames > qui le lui avaient demandé et qui
le publièrent en septembre 1814 (Paris, Michand,
in-8<» de 64 pages) avec un frontispice au trait
qui représente l'héroïne décorée du lys. dans son
costume de cavalier vendéen. Il existe d'elle nn
autre portrait au trait, en buste et dans ses ha-
bits de femme; nn troisième enfin, à cheval.
brandissant un ■ sabre d'une main et tirant de
l'autre un coup de pistolet. — M. de La Roche-
jaquelein la ptésenta au roi qui accepta de sa
main un exemplaire de ses Mémoires. Après la
petite Vendée de 1815, où elle reprit sa place, ell«
vint s'établir et vivre à Paris d'une pension.
Bordeiie (la), f., c»« à'Andigné. -^y.Bo-
derie (la) ; =« f., c»e d'Avrillé; = cl, c« de
Beaucouzé, 1636 (Et.-G.); => h., c»« de Bourg-
VEvêque; «= f.. c»« de Chazé-sur-Argos ; ^
f., c»« du Fief'Sauvin; « f., c»« de la JaiUt-
Yvon; =» f., c»« de la Jumellière; «= f » c"
du Louroux-Béconnais ; =» f., c»« de la Mem-
hrolle. — Une métairie appelée la B. IBfiO
(E 1055). Elle dépendait de la succession d*
M"»« de La Ghalotais; = f., c»« de St-Germain-
des-P.; « f., cn« de la Potherie; - f., c"* ^
Sceaux; « f., c"« d*Yzernay.
Borderies (les), m'»* à vent, c»« de la Charu-
saire; « f., c»» de C/iaré-sur-iirflros. — Knest
dame en 1682 Renée Thireau, veuve de n. h. René
Levennier (E 1412); «= f., c"« de Frei^né; = '-.
c»« de Grez-N.; « vill, c»« de la Séguinière.
Borderon (le), f., c»« de Cléré, vendae i^
sur Golbert de Maulévrier le 7 messidor an I>
Bordes, chat., c»« de Pontigné. - An-
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BOR
cienne seigneurie, avec château, chapelle, cour
reofermée de mars, fuie, jardia et avenue d'or-
meaax, dont dépendaient les métairies du Petit-
Bordes, du Petit- Verger, de la Koche -Gâte vin, la
closerie de la Brune lière, un bois taillis de 10 ar-
pents séparés par la grande route. — Une partie
de la Tille de baugé relevait du ûef, notamment
remplacement du chœur et du grand autel de
l'église, pour lequel les habitants payaient un
cens annuel de 6 deniers = En est sieur Jean
Thoreaa, écuyer, 1435, Jean de Yauférier 1457,
Jean Bernard, secrétaire du roi de Sicile, 1474,
sircJean B., conseiller du roi, élu et maître des
Comptes d'Angers, 1482, 1494, sa veuve Guillel-
mine Conan 1502, n. h. Jean B., écuyer, 1513,
II. h. René GouUard*, mari de Perrinc Bernard,
1525, Anne de GouUard, femme de n. h. Geoffroy
de Baeii, 1572, n. h. Ârtus de Rolland, sieur dds
Herbiers, mari de Charlotte Du Bellay, 1579, qui
rendent la terre par acte du 26 juin 1593 à n. h.
Cal)riel Legouz, 1622, Raoul L. 1629, 1670, Anne
Pousset, sa veuve, 1679, Madeleine Sérezin, veuve
de Léonor-Rodolphe L., 1710, Sébastien L., mari
de Catherine de Saint-Offange, 1722, 1744, Guy-
Pbil. L. qui épouse le 23 janvier 1770 à Cornillé
la veave de Gh. d'Anthenaise, Rose -Françoise de
Cantineau. — La terre fut vendue nat^ sur les
héritiers émigrés de Françoise-Marie Legouz le
1" thermidor an iV et acquise par Augustine Le-
gouz qai devait épouser eu 1801 Henri Jarret de la
Mairie, y. ce nom. — Le château a été complètement
transformé par des restaurations récentes. La
ebapelle actuelle date de 1818. — Derrière, sur la
lajide du Petit- Verger, deux tumuli fouillés en
mars 1872 par H. Gouscher n'ont absolument
louroi que des débris de briques et de charbons,
à la profondexir d'un mètre.
Bordes (le Petit-), f., c°« de Daugé,
Bordier (Jacques), né à Bonneval (Eure-et-
loir;, vers 1748, notaire à Bonnétable, juge au
tribunal du district du Mans (1792), conseiller à
[la cour d'appel (an VUI), à la Cour impériale
d'Angers (2 avril 1811), y mourut le 10 juillet
1815. On a de lui une chanson répuhUcaine
{le Jfans, an II, in-S»), et une hymne à Varithe-
tnétiquel
Bonlier-IVear (le), f., c»* de St-Germain-
^Montfaucon.—Le Bourdier-Neuf (fia.ss.),
I avec le téuement y annexé des Gharrières Ber-
nard, 1775 (E 611).
■«rdiéres (les), cl., c»« de Jarzé.
BordUlon {François), architecte, « entrepre-
«eur des travaux du roi », né à Marigné près
ï^n le 28 avril 1736, a bâti le château de
î**rcé et la tour de Rosseau près la Pyramide.
Il demeurait à Angers, place Gupif , et professait
chez lai en 1778 un cours élémentaire de dessin
d'architecture et de géométrie pratique, complété
! P^ des leçons sur la charpenterie, la coupe des
pierres et la décoration tant extérieure qu'inté-
neore des monuments. Il avait épousé l'année
précédente (20 mai 1777) Josephe Chemineau,
^ d'un maître chirurgien.
Bordlllon (Grégoire), naquit à Angers le
13 décembre 1803. Son père, modeste ouvrier
chaudronnier, tenait boutique sur les Grands-
Ponts dans un vieux logis de famille; il avait
fait partie du bataillon des volontaires de Maine-
et-Loire que commanda l'héroïque Beaurepaire.
L'enfant grandit sous la direction de sa mère et
do ses deux tantes, trois femmes d'une distinction
native au-dessus de leur condition. Il fit ses
études littéraires au Collège royal d'Angers ,
son droit à l'Ecole de Rennes. En 1825, âgé
de 22 ans , il alla chercher à Paris l'éducation
pratique du barreau. Damiron, son maître de
philosophie, le présenta aux réunions du Globe
et l'introduisit aux conférences de Jouffroy. Le
jeune homme eut ainsi occasion de rencontrer les
principaux chefs de cette génération ardente qui
se frayait avec tant d'audace de nouveaux che-
mins dans les domaines de la science, de l'écono-
mie sociale, de la philosophie, de la littérature et
do la politique. Il forma avec plusieurs d'entre
eux, Pierre Leroux, Dubois (du Globe), Carnot,
Marie, Yacherot, Jean Reynauld, Guépin (de
Nantes), Michel Chevalier, des liens d'amitié que
la mort seule a pu rompre, s'abandonnaut à ce
mouvement d'idées avec l'enthousiasme de la
jeunesse et l'entraînement d'une nature géné-
reuse, étudiant opiniâtrement et apportant dans
toutes les questions une infatigable curiosité.
Quand il rentra à Angers eu 1827, il reve-
nait admirablement armé pour les luttes de la
vie publique. Sa forte race, sa haute stature,
ses grands traits, ses larges gestes, sa voix
grave et vibrante, allaient servir à souhait les
élans d'un cœur hardi, d'une vive intelligence,
d'un esprit prompt, d'une parole abondante, ori-
ginale, pleine de traits et de saillies. L'étude
avait complété et perfectionné ces dons naturels ;
il était prêt au combat, soit comme orateur soit
comme écrivain. Il se ut d'abord inscrire au bar-
reau, puis il occupa pendant quelques années
une charge d'avoué, et enfin se dégageant de
toute entrave, il ne voulut plus tenir qu'une
plume de journaliste. En 1830, il se constitua,
comme il l'écrivait plus tard, le c rédacteur gra-
tuit et quotidien » du Maine-et-Loire, en
collaboration avec son ami Freslon, tempéra-
ment moins chaud, esprit sagace et d'une rare
finesse, non moins attaché à ses principes, mais
contenant la fougue de Bordillon pour le conduire
au but par une savante stratégie. Parmi tant
d'articles animés de sa verve en pleine jeunesse,
il vaut la peine, croyons-nous, de signaler ceux
qu'il signe, l'éloge par exemple de l'évèque
Montault (l«r septembre 1830), le récit du voyage
de la garde nationale à Nantes et le banquet
d'Angers (25 septembre, 5 octobre), une réponse
au Figaro du temps qui l'avait pris pour un
congréganiste (17 janvier 1831), sa discussion sur
les majorais avec M, de Serrant (24 juillet), sur la
procession du Sacre (6 juillet 1832), sur VAlma-
nach d* Anjou (21 décembre, etc.). Les deux amis
quittèrent en avril 1833 la feuille libérale dont les
patrons, inclinant vers le parti conservateur,
gênaient leurs allures de libres-penseurs et de
républicains. Quelques années après, en 1840, ils
eurent enfin la joie de pouvoir fonder avec leurs
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420 —
BOR
amis un organe indépendant pour leurs doctrines,
le Précurseur de VOuest. Ces combats d^avant-
garde , ces improvisations aventureuses, œuvres
de premier jet, convenaient merveilleusement
au talent prime-sautier de Bordillon, prompt à
l'attaque, prompt à la défense. Elu au Conseil
municipal en 1834, il s'y fit une tribune bientôt
retentissante. Les luttes qu'il y engag;ea et qu'il
soutint pendant cinq années, 1843 à 1848, furent
un des plus curieui épisodes de la fin du règne
de Louis-Philippe. L'orateur s'y trouvait à l'é-
troit, mais il y jetait de temps en temps des éclats
à briser l'enceinte trop resserrée; on eût dit d'un
Conventionnel descendu de la Montagne pour
discuter des intérêts secondaires. La France en-
tière assistait étonnée mais attentive à ces séanceSf
parce qu'au fond de débats parfois un peu
puérils,^on sentait s'agiter la question importante
entre toutes pour l'avenir de la liberté, la ques-
tion des franchises municipales. La Révolution
de 1848 agrandit la carrière ouverte à Bordillon.
Un décret du Gouvernement provisoire, ratifié par
l'acclamation de ses concitoyens, le nomma com-
missaire de la République pour le département
de Maine-et-Loire. Dès sa première proclamation,
où il traçait son programme dans un magnifique
langage, on comprit qu'il justifierait toutes les
espérances. Les actes répondirent aux paroles.
C'était un homme politique et non un sectaire. Il
ne fit pas, comme ailleurs, de l'ordre avec du dé-
sordre. Il contint les esprits les plus ardents,
rassura les plus alarmés et obtint Tordre véritable
en exigeant l'obéissance à la loi et le respect des
droits de chacun comme garantie de la liberté de
tous. L'Anjou conservera, surtottt dans les jours
difficiles, le souvenir de cette sage et habile admi-
nistration. Il eût mérité que la reconnaissance
publique le portât plus haut et récompensât ses
services en le mettant à même d'en rendre de
plus grands encore. On peut dire que c'était le
voeu presque unanime de ses concitoyens, ma-
nifesté par tous les comités électoraux. Mais
Bordillon avant d'accepter une candidature qui
répondait au rêve de sa vie, consulta son gou-
vernement qui lui demanda au nom de la Ré-
publique de rester à son modeste poste. Alors,
le cœur brisé , mais esclave de son devoir de
citoyen, il sacrifia sa légitime ambition et re-
fusa d'être envoyé à cette Constituante où son
bon sens politique , ses habitudes militantes ,
son coup d'œil exercé, ses soudaines inspira-
tions, son éloquence impétueuse et, par-dessus
font, une rare puissance d'attraction lui eussent
assuré un rôle de premier ordre et peut-être un
rôle décisif. Vint la présidence de Louis-Bona-
parte qui le maintint d'abord comme préfet de
Maine-et-Loire, puis prit ombrage de sa popu-
larité, l'envoya dans le département de l'Isère et
enfin destitua un fonctionnaire qui s'obstinait à
croire à la République. Il rentra dans la vie pri-
vée où l'attendaient de cruelles douleurs et de
vulgaires ennuis, adoucis pourtant par les soins
afi'ectueux de l'intelligente et courageuse compagne
de sa vie. On le croyait absorbé dans ses travaux
de viticulture ou d'administrateur de l'ardoisière
des Grands-Carreaux , mais cette âme vaillante
n'avait pas amené son drapeaa et ne donna pas
le mauvais exemple de se désintéresser de h
chose publique. Dès que la France sembla sortir
de la stupeur où l'avait plongée le 2 Décembre,
il reparut hardiment sur la brèche. Malgré les
défaillances d'anciens amis et l'action des in-
fluences officielles, il manqua de peu son élection
au Corps législatif dans le scrutin de 1837. où on
l'avait pré.sentéà la dernière heure, entre de&x
épreuves. 11 reprit du moins son active propa-
gande. Très-enthousiaste et très-tolérant, pas-
sionné parfois jusqu'à l'emportement pour on
contre des idées, mais sans haine pour les per-
sonnes, sympathique à ses adversaires par la sin-
cérité de ses convictions, par sa loyauté et sa
franchise, comptant des amis dans tous les partis,
prodiguant à tous un esprit sans cesse en éveil,
une gaieté expansive qui était le sel de sa haole
raison, une verve prodigieuse et une jeunesse da
cœur que le temps n'avait pas effleurée, il vii^
popularité renaître, — ce fut là son honneur, -i
mesure que le pays sembla reprendre goât à la
liberté. £n 1863, dans une brochure ayant poor
titre Henri Amauld, évêqiLe d'Angers. Dé-
fense de sa mémoire et de son tombtaucontrt
M. Vabhé Pletteau et autres héniim ai
père jésuite Brisacier, il secouait le somna!
de l'opinion libérale et affirmait une dernière fitf
les doctrines persistantes de sa vie. En t86S il
était réélu au Conseil municipal et ce succès ei
faisait augurer un plus grand, lorsque le 4 jnillflt
1867 il tomba foudroyé dans sa maison de canh
pagne de Montbenault par une maladie de am
que les longues luttes avaient fait naître et qu'a-
vaient aggravée les déceptions et les charrias.
Malheureusement Bordillon mourut presque to^
entier, ayant dépensé au jour le jour ses admirabl»
facultés; il ne reste de lui aucune œuvre alla-
tant sa valeur réelle; il fut comme un ^
artiste politique ne laissant à la postérité que b
souvenir du charme puissant qu'il a exercé st
ses contemporains.
Son portrait peint par H. Danban a été litho-
graphie. Un autre, en médaillon, par M. Robtf^
David, figurait à l'exposition de 1869. K ^
Sorin a publié sur Grégoire Bordillon une éta*
fort remarquable sous le titre de La vie poK-
tique en province ; il y a joint un recueil d*
lettres familières, qu'il a fallu trop souvent
quer, mais où revivent encore dans une saisissaii
vérité le grand cœur, les nobles aspiratieij
l'esprit ouvert et les passions magnanimes il
cet homme éminent à qui il n'a manqué qi^
plus vaste théâtre pour devenir un homme illos»
Ëmest MoDRM'
Journaux du t«mps et notammmt Maine^-l^^j^
21 avril 1833, 9 et H juillet 1867, 6 juillet «888; /WJJ
sevtr, 13 novembre iSii ; VOuest, 3 août 1868.--Fr. W"
Lettre à G. Bordillon, — B^ue derAnjou, 4888, p.i«
BordIUon {Théodore-JulUn), frère du prf
cèdent, né à Angers le 18 septembre 1810, r^
à Nantes le 9 décembre 1872. vérificateur
Poids-et-Mesures, a publié une intéressante No-
tice sur les carrières d^ardoises d^An§^
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— 421 —
BOS
dans l'Annuaire de 1837 et une Notice sur
l'entretien et les réparations du tablier du
pont de la Basse-Chaîne, adressée à M. ***
(<Va|ers, Bource et Maige, m-4« de 18 p., sans
date). Il est Tinventeur d'une chaudière tubu-
laire, qui est appréciée.
Bore (Jean), abbé d'Asnières-Bellay 1581-
1597. Il signe Bouc, comme parrain, à Doué le
31 déôembrc 1593.
Bordnm (Jean) ou Bourdon, sous-diacre et
chanoioe de St-Maurice d'Angers, a composé
Pélogc en prose, que le Chapitre fit insérer dans
s«s registres, et Tépitaphe en vers latins de Té-
vèque Guillaume de Beaumont (1340).
Haur^Q, p. 574. — Rangeard, Eût. de VUniv., p. 157.
Bore (Jean-François), né au Louroux-Béc, le
3 janvier 1768, nommé lieutenant au l«<^4ataillon
de Maine-et-Loire le 15 septembre 1791, fait les
campagnes de 1792 et 1793 aux armées du Nord,
passe capitaine le 1*^ bnimaire an II, et suit les
armées des Alpes et d'Italie jusqu'au 2 floréal
an VI, qu'il donne sa démission. Sa valeur l'avait
signalé à Kellermann qui le mentionne dans son
rapport sur le combat de Saint-Barnouil (1795).
Pendant la première campagne d'Italie, il avait
commandé à l'avant-garde un bataillon de grena-
diers. Il fut élu en l'an VII commandant de la
garde nationale d'Angers, et nommé le 5 fructidor
an X, receveur particulier d'Angers, fonctions
qu'il occupait encore à sa mort, le 2 janvier 1812.
Arch. départ. Série M.— Grille, Volontaires, 1. 1, p. 184;
t n, p. 354; l. IV, p. 381 et 345. — Vict. et Conquêtes,
t. IV, p. 272 et t. XXXI, p. 53. — Plusieurs lettres existent
de lai dans la correspondance de Talot, Cabinet Mordret.
Boreaa (Pierre), né aux environs d'Angers,
dans ane condition inférieure d'où ses talents le
firent sortir, prit le grade de docteur en la Faculté
de Théologie et en devint doyen. 11 était inqui-
siteur de la foi et chanoine de St-Maurice quand
il mourut le 10 février 1532 (N. S.). Il fut inhumé
dans la cathédrale. Au-de|BUs de son tombeau
se voyait sur une lame de cuivre « un Jésus es- »
« tendu mort au giron de la Vierge, audevant du »
I « qnel y a un prestre avec la chappe, de genoux ; »
I au-dessous, son épitaphe qui faisait l'éloge de
I son éloquence et de ses vertus. Il est parlé de
I lui. en tôle du livre de Ch. de Bourdigné, — où
I l'on ne Tirait pas chercher, — dans YEpitre,
\ écrite des Champs-Elysées par Pierre Faifeu :
Il a esté la fleur de vos docteurs,
PrécGcateur et de si sainte vie, etc.
Bnm. de Tartif., Mss. 871, p. 16. — Ch. de Bourdigné,
légende de P. Faifeu, — Hiret, p. 2i2.
Boreao de la Besnardière (Pierre), né à
; Thorigné en Anjou le 8 avril 1733, propriétaire
d'une manufacture de toile à voile dans le fau-
I bourg St-Samson, et enrichi surtout par la ferme de
riches domaines, entre autres, de ceux de l'évô-
I ehé d'Angers sous M. de Grasse et de l'Ile Saint-
I Aubin, obtint du duc d'Orléans le titre d'huissier
de sa chambre, et par suite, la noblesse et les
I eiemptions acquises aux commensaux du prince,
I que loi confirma un arrêt de la Cour des Aides du
I 19 décembre 1779. Il acheta l'ancienne perrière
I d'ardoises dite de St-Samson et la combla, puis
offrit à la ville et aux moines de St- Serge et prit
l'engagement de faire construire une vaste levée
sur les communs jusqu'à la Chalouère (16 mars
1782). C'est aujourd'hui la levée Besnardiere.
Il ne vit achever ni cet ouvrage ni l'élégant hôtel
dont la construction confiée à son ami Bardoul fit
la réputation de l'architecte et faillit ruiner le
propriétaire. Boreau mourut âgé de 50 ans le
29 mai 1783, dans une maison qu'il possédait
prés la porte St-Nicolas d'Angers, a Gi-gtt un
citoyen I », disent les Affiches du temps, en termi-
nant son éloge que recueille sur ses registres le
curé de sa paroisse.
Arch. mun. BB 130 et GG 48.— Blordier-Langlois, Anoer«
80US le régime muniripal, p. ZVi.^Affiches du 6 juin 1783
et aussi du 8 juillet où se trouve un autre Eloge en vers libres.
Boreau de la Besnardiere ( Lézin -
Urbain), fils du précédent, né le 27 mai 1760 à
Ghantenssé, fournisseur de la marine avant 1789,
depuis baron de l'empire, chevalier de la Légion
d'honneur, membre du Conseil de l'agriculture, du
commerce et des arts, d'abord officier municipal
d'Angers de novembre. 1791 à décembre 1792;
en fut nommé maire par décret du 18 mars 1808
et installé le 12 mai. La même année, il eut
l'honneur de haranguer à Angers même l'empe-
reur et l'impératrice (11 août) et obtenait d'eux la
confirmation de l'arrêté ministériel de 1807, qui
avait autorisé la démolition des vieux remparts,
demandée depuis longtemps par la ville II fut
chargé aussi par le Conseil municipal d'aller pré-
senter à l'empereur l'expression exaltée de sa joie
et de son dévouement à l'occasion de la naissance
du Roi de Rome. Il se démit du mairat en 1813,
et mourut à Angers, dans son hôtel, le 8 juillet
1823. Il laissait de son mariage avec Marie Doua-
zan, qu'il avait épousée à Bordeaux le 21 mars 1797 ,
une fille mariée à M. de Monticourt.
Borellerle (la), f., c" de Vemoil-le-F.
Boriens (les), ham., c"« de Mouliheme. —
Les Bonons (Et -M.).
Bori volant (le), h., c»« de St-Georges-s.-L.
Borne (la), f., c"" de Montigné-les-R.; =^
ham., c*»» do Vemantes
Bornery (Joseph), a inscrit 9on nom sur le
cadran solaire du cloître de St-M aur avec la men-
tion : Hanc fecit anno Domini 1789.
Bornes (les), carrefour, à la rencontre des
chemins qui forment les limites de Noyant et de
Brigné, marquées par trois bornes, dont deux
sur Noyant, dans l'ancien chemin de la Grézille.
Bort, nom primitif de la forêt de Fontevraud
qui s'étendait sur les paroisses deTizay, Couziers,
Lerné, Cinais, Candes, Fontevraud, Souzay et
Roiffé. Il reste encore attaché au vocable de
Sl-Cyr-en-Bourg. — Boscus de Bort. Est enim
ibi locus qui dicitur Fonte- Evraudus. —
Cette forêt avait appartenu en toute propriété aux
moines de l'abbaye de Seilly qui, par respect pour
le génie et les vertus de Robert d'Arbrissel, en
concédèrent toute la partie au delà de la route de
Candes, in bosco de Bort usque ad viam
Condatensem. . . ubicumque Bort nominatur
(Font., Ch. anc ). V. Botz et Beau.
Boserie (la), ham., c»« d'Angrie.
Boson, évoque d'Angers, dont le nom seul
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fif^re entre Gariarins et Golatobas vers 700.
Bossaie (la), ham., c<*' da Louroux-B.
BosKaire (la), f., c»« de St-Laurent-des-A.
Bossard {Jacques), imprimeur-libraire juré
de l'Université 1734, 1751, à Angers, rue Saint-
Michel, à l'enseigne Saint-Michel; — sa famille
habitait Rennes.
Bossardière (la), f., c»« de la Chaussaire.
—La terre de la B. 1658 (E 929). — Appartient
h la famille Bouteiller 1658 et par héritage à n. h.
Robert Baillif, fils du docteur de ce nom (E 1545),
qui la vend le 22 janvier 1714 au Chapitre Saint-
MauriUe d'Angers {Anniversaires, t. I); =
ham., c"« de Drain; — donne son nom à un
ruiss. que le Cadastre appelle de la Pénissière, né
.sur la commune et qui s'y jette dans le ruiss. de
la Champénière, grossi à gauche des ruisselets du
Grand Pâtis et des Crétinières ; — 2,600 m. de cours.
Bossé, ham., c^^ de Cholet.
Bosse (la), ruiss. né sur la c°« de la Plaine,
coule du S. au N., traverse l'étang des Bousse-
liôres et se jette dans le ruiss. de la Gidonnière ;
a pour affluent le ruiss. de Tressaille; — 1,800 m.
de cours; = f., c°« de Distré.
Bosse-de-la-Plf^ssIére (la)^ f., c>>« de la
Plaine.
B<»sse-de-Plnsoii (la), f., c»" de la Plaine.
Bosselale (la), f., c»« de VHôtellerie-de.FL
Bosse«I\'olre (la), f., c°^ de Cholet, tuilerie
en 1782 dépendant du marquisat de Cholet.— Il y
existait un ancien étang de 5 hectares aujourd'hui
desséché, où en 1851 et encore en 1870 il était
cpiestion d'établir une réserve d'eau, évaluée à
100,000 m. cub. , pour la création de lavoirs publics.
Bosserle (la), f. , c»« de la Potherie.
Bosset, c°« de Durtal, à l'extrémité du fau-
bourg Saint-Pierre. — Château Beausset ou
Bosset xvi-xvii* s. (Et.-C). — Ancien château
avec chapelle de Ste-Auno alias de la Conception,
fondée par Guill. Conan, grainetier de la Flèche.
Elle sert aujourd'hui de remise, avec les armoiries
encore accolées en double écusson au-dessus de la
porte. — Appartient en 1516 à Anne Conan, femme
de René Bernard, grainetier d'Angers, en 1630
à Fr. Berruyer, conseiller général du Domaine de
Paris et premier élu assesseur en l'Election de la
Flèche, t le 25 août 1646. Sa fille Perrine épousa
le 12 novembre 1696 n. h. Antoine de Guyard. —
En est sieur Martin Berruyer, 1697, qui épouse le
8 janvier 1701 D"« Anne Thierry de la Vieillerie ;
— Jacques Berruyer, mari de Marie-Anne Maslin,
1711 ; — leur fille Madeleine y épouse le 26 janvier
1756, dans la chapelle, René Gautier, tanneur; —
J.-B. René du Goullet, veuf d'Anne-Henriette-Per-
rine Le Cornu, 1765.
Bosslére (la), ham., c*** de Chantoceaux,
— La Bossère (Cass.) ; — donne son nom à un
ruiss. né sur la commune, qui s'y jette dans le
ruiss. de la Barolée; — 500 met. de cours.
Bosslnière (la), f., c»« d'Angrie.
Bossonnale (la), f . , c°« de laMemhrolle, ven-
due nat* sur l'émigré de Varice le 19 fructidor an IV.
Bossonnlére (la), f., c*^* de Morannes. —
La Boussonnière 1607, 1630 (Et.-C). — En est
sieur Mich. Moreaa 1607, n. h. René de Minée 1631.
Bossonnlère (la), ?»« de St-Satumin.^Vn
chône désigné de ce nom, vis-à-vis le clocher de
l'église et sur la terre de l' abbaye de Chaloché,
marquait sur la rive gauche la limite des droits
de la Roche-de-Serrant sur la Loire, c en tirant
dudit chône au travers de la rivière jusqu'à la
maison de Villermé sur la levée au bourg de la
Daguenière et descendant du côté de St-Satumin
jusqu'au port de la Pierre et de ladite pierre, à
travers la rivière, jusqu'à la chapelle St-Sébastien
de l'île Fort des Ponts-de-Cé ». — L'arbre n'eri.s-
tail plus en 1666, mais la désignation persistait.
Arch. de M.-«t-L. G St-Alman, 1. 1.
Bossonnières (les\ c"" du Fief-Sauvin;-
ancien fief et seigneurie dont le nom même a dis-
paru, relevant du Ménil-Bouteille. — En est àeor
Louis 03 Rochechouard, par sa mère Louise de
Clérembaud, 1600; — Jeanne de La Cour, veave
de P. de Vaugiraud, 1629; — Marie de Vaugirand
1671 ; — Jeanne Jameray 1709.
Bossoreille (la), ham.. c»« du Fief-Sawin,
avec moulin à eau 1615 (Et.-C).
Bossoreille (Pierre-Jean), né à Angers le 4
mars 1771 . engagé à 15 ans dans le régiment Royal-
Cravate, d'où il passe ensuite dans les dragons, se
maria en Prusse (1800) et pour s'assurer une poîîi-
tion sédentaire, entra dans la gendarmerie ; maison
ordre de départ vint l'enlever, quelques jours après
les noces, à sa jeune épouse, qu'il ne revit qu'en
1815. Décoré en 1809 de la main de l'empereur,
blessé de deux coups de feu à Reims, il com-
mandait pendant les Cent-Jours la gendarmerie
de Lot-et-Garonne, et se retira à la seconde res-
tauration à Angers, où il est mort à 86 ans, le
jour de Noël 1857.
BossorelUerle (la), h., c»" de St-Quentin-
en-M.—Le lieu et erreau de la B. 1544 (E 1203).
Botellerale (la), f. , c"« de Bouillé-Ménard;
= f ., c°« de Loire. — La grande closerie cU
la B. 1533 (E 126|f du nom de la famille Botte-
reau qui la possédait au xv« s.; «= ham., c"«de
St-Philhert-du'Peuple.
Botellerle (la), ham., c»« de Bouzillé; =
f., c°« de la Chapelle-sur-Oudon ; = ham., c"
de St-Augustin-des-Bois; = f.. c»« de Vau-
chrétien. — La Botelerie 1416, — la maison
aux Botereaux 1441, — Ze Bordage-Botreau
ou Botellerie aux héritiers de Jean Botreau
1580 (Censif de Vauchrétien).— Appartient à René
Lefebvre, avocat, mari de Madeleine Piculas 1614,
à la famille Brillel d'Angers en 1788 et an IX ; -
cl., c°« de Vergonnes.
Botemotière (la), ham., c"* de la Pomme-
raie. — La terre et seigneurie de la B. 1453.
— Vhoustel, domaine, terre, fans, etc., de
la B. 1513 (Titres de la Bisolière). - La B-
Mollière (Cad.). — Ancienne maison noble dont
est sieur Guill. Belhon 1418; - GuiUemette B.,
veuve Jean de La Jarrie, 1445; — n. h. Hardy da
Verger, mari d'Anne de La Jarrie, 1513; — n ^
Guy du Verger 1531, 1556; — Pierre Gautreau,
juge de la baronnie de Montjean, qui l'acquit le
20 décembre 1710 do J. Laurenceau, chef de go-
belet du roi.
Boterie Ga). f-. c"» de la Cornuaille.
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B«tl«re a»), ham., c»* de Mélay. —La
Boitière xvi-xvui« s. (E 193 et Cass.)— Ancienne
ferme de la famille Gourdon. 1586, 1680, de qui
hérite u. h. Jean Derouet ou Drouet. Ant. et Jacq.
Drouet la vendent en 1731 à Antoinette Lesourd
de la Clénoencière. — Près du moulin un monu-
ment a été érigé par M"»» de La Béraudière, en
son venir d'un accident de voiture où elle avait
failli périr le 1«' octobre 1857. Une statue de
Vierge y a été inaugurée le 15 août 1859; = f.,
c« de Méon; « f.. c"« de St-Crespin-en-M.
— La Boitière (Cass.).
Botiers (les), h., c»« do St-Germain-aous-M.
BoCioean (Etienne), né à Ghantoceaux le
i mai 1738. s'embarqua à Nantes comme pilotin,
sur un bâtiment marchand, puis servit dans la
marine royale et sur les vaisseaux de la compa-
gnie des Indes. En 1784 il était employé à Tlle-
I de-France à la conduite des travaux du génie. — Il
' est mort à Brest vers 1790. On a de lui des Mé-
moires sur un moyen physique qui annonce
les vaisseaux et les terres jusqu'à 250 lieues
de distance (in-8° 1785) réimprimé en 1786 sous
ce litre : Mémoire sur la Nauscopie ou Vart
de découvrir les vaisseaux et les terres à
une distance considérable (in-8o). — Recueil
des journaux de ses annonces et des extraits
de ces journaux qui prouvent Inexactitude
même de celles qui étaient douteuses (in-4o).
Quérard, France litt. — Bodin, Biogr. Ang. — Catal.
de la Biblioth. de la Marine. — Arch. comm. de Ghanto-
ceaux, Et.-G.
B«tiiiiére (la), f., c»« de Bécon; «= f., c»«
du Ménil.
BoÉiBs (les). — V. Bâtes (les).
Boiua. — V. Dertus.
Botz, arrond. do Gholet (33 kil.), canton de St-
Floront(7 kil.),— à 44 kil. d'Angers.— Villa Sancti
Florentii guc Bomus dicitur 1060-1070.
(Chron. d'Anjou, t. II, p. 299). — Bomum 1146,
1156, 1163 (Liv. d'A., f. 3,6. 9). — Un herherge-
ment sis en Boumois 1315. — Bourg allias
Botz 1494. — St'Gilles de Bour 1527, 1617.
- Bot 1520. — Bouz 1532. — Boz 1602 (Saint-
Florent R. 2). — Boostz 1685 (Fouillé Mss.). —
L'orthographe actuelle ne devient fréquente qu'à
partir du xvii« s. Toutes ces formes représentent
à leur manière la prononciation Bà du radical
latin. Le môme nom désignait la forêt de Fonte-
vrand et se conserve encore dans les dénomina-
tions de Bort, Beau, St-Gyr en Bourg.
Entre St-Florent et Beausse (6 kil.) au N. et à
TE., Chaudron (3 kil. 1/2) au S., St-Pierre-Mauli-
mart (4 kil. 1/2) et la Ghapelle- St-Florent (6 kil.)
à rO, dans le triangle formé par l'Ëvrc et deux de
S6S affluents, an faite d'un coteau qui domine
tout le pays environnant sur un rayon de 8 à 10 kil.
La route départementale n» 13 de Beaupréau
à St-Florent traverse la commune sur un par-
cours de 3 kil. 1/2 et passe à 500 mètres du
bourg, d'où partent les chemins de Chaudron,
<le St-Laurent-du-Mollay, de Beausse, de la Gha-
pelle et de la Boutouchère.
En dépendent les hameaux de Sours (8 mai-
sons, 25 hab., à 2 kil.), des Bolinières (5 mais..
22 hab., à 2 kil.). de la Croix-Baron (6 mais.,
17 hab., à 500 met.) et 104 habitations en dehors
du bourg par agglomération de 2 à 4 maisons.
Aucun cours d'eau ne traverse à proprement
parler le territoire. Le ruisseau de la Touchette
forme la limite intérieure au N. avec St-Florent.
sur une longueur de 6,250 m. Le ruisseau do Sl-
Garmain natt sur l'extrême confin de la commune
et la sépare de Chaudron et de St-Pierre-Maulimart.
L'Evre sert de limite à l'O. avec la Ghapelle-St-
Florent sur une longueur de 2,300 mètres
Superficie : 1,574 hectares, dont 46 hect. eu
bois, le quart en châtaigneraies, 77 hect. 38 en
vignes, 160 en prés, les 4/5«* en terres de labour.
La culture de la vigne s'est surtout développée
aux xvii^ et xviii« s. Les religieux de St-Florent
en encourageaient la plantation et réduisaient
leur droit de sixte (le sixième) au droit de dlmo
pour leurs tenanciers.
Population : environ 770 hab. en 1741. —
907 hab. en 1792. — 900 hab. environ en l'an IX.
—594 hab. en 1821.— P05 hab. en 1936.-810 hab.
en 1831. — 9i8 hab. en 1836. — 897 hab. en 1841.
— 924 hab. en 1846. — i,0i2 hab. en 1851. —
i,026 hab. en 1856. — 1,060 hab. en 1861. —
1,053 h. en 1866. —1,014 h. en 1872 dont 325 au
bourg formé de 87 maisons, la plupart couvertes
en tuiles, quelques-unes en ardoises, le tout
d'aspect neuf et riant. — Il existait au xviii" s.
un moulin à papier à la Galicheraie, sur la pa-
roisse où les sergers. les lissiers, les cardeurs de
laine étaient surtout nombreux ; aujourd'hui une
fabrique de tarares pour vannes et cinq mou-
lins à eau , qui occupent 60 personnes ; —
12 maîtres tisserands. 4 maîtres sabotiers. La
population vit pour les deux tiers de l'agriculture.
Bureau de poste et perception de St-FIorent.
Assemblée le l«r septembre.
La Mairie bâtie en 1858 (arch. Humeau) com-
prend VEcole de garçons et VEcole de filles.
V Eglise dédiée à St-Gilles (sucursale, 5 ni-
vôse an XIII), a été rebâtie de 1859 à 1861 sous
la direction des architectes Dellôtre et de Goutail-
loux, en style ogival xiii* s. (44 m. sur 13) com-
prenant une nef, deux bas-côtés et un clocher
formant narthex antérieur ; à la fenêtre centrale
du chœur un vitrail représente la Vierge; au
fond des bas-côtés, autel à droite de la Vierge
avec statue de Barème, à gauche de St-Sébastien ;
un chemin de croix contre les murs.
Le Cimetière ancien, mal tenu, mal clos, est
situé dans le bourg, sur le chemin de Chaudron.
Les traces celtiques abondent sur le territoire,
vers l'E. surtout. — Sans parler du cromlech dit
de Botz qui est malgré toute indication con-
traire sur Saint-Florent, on a recueilli do nom-
breuses haches celtiques dans les champs de la
Gheminière, de la Ferbetterie, du Moulin -Moreau,
tout autour de St- Germain, V. ce mot, centre
de l'agglomération antique.
Il existe pourtant dès le xi" s. un village ou
villa à Botz, chef-lieu d'un dos domaines agri-
coles de St-Florent. Dès les premières années du
XII*' s. la création d'une paroisse y est constatée
avec son église de Saint-Gilles, qu'une bulle, plu-
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siears fois confirmée, attribue en 1146 à Tabbaye.
L'ancienne église mesurait à peine en longueur
14 met. sur 7 de largeur. Son pignon, haut d'en-
viron 15 mètres, avait dû être dans les derniers
temps rivé au clocher par une chatne de fer qui
traversait tout l'édifice. Ce n'était sans doute à
l'origine qu'une chapelle sous la dépendance de
St-Germain. — En 1653 la statue ancienne de la
Vierge fut refaite et aussi un tableau représen-
tant V Annonciation ; deux ans plus tard les
statues de St-Gilles et St-Sébastien durent être
« décemment élabourées » ; mais le travail ne se
fit pas; car en 1714 le visiteur ordonna d'enterrer
les anciennes dans le cimetière c en un lieu hors
de la vénération du peuple » et de les remplacer
« par autres plus propres et plus décents. » —
Môme destin subit en 1709 l'image « fort indé-
cente de saint Roch ». — Le type excentrique de
celle-ci s'explique par une coutume locale, restes
d'anciens usages que nous avons déjà signalés.
V. Bocé, p. 374. Il existait de temps immémorial
à Bolz une confrérie de Saint-Roch, établie sans
bulle et où il ne coûtait qu'un sou pour se faire
admettre. Les confrères s'assemblaient le di-
manche après la Sainl-Roch. Le curé était tenu
d'aller quérir processionnellement le bâtonnier,
que 4 confrères portaient solennellement jusque
dans le chœur où l'office tournait en jeu. Un curé
se plaignit; l'évoque suspendit la confrérie, puis
la rétablit à la prière d'un autre curé, puis l'in-
terdit définitivement eu 1594.
La cure était à la présentation et à la collation
de l'abbé de St-Florent. Le curé prenait encore au
xvii« s. le titre de « curé de St-Germain et de Botz ».
Curéa : Pierre Gillot, 1610. -- Pierre Cha-
telier, bachelier en droit canon, ancien officiai
de St-Florent, 1624, mort le 21 janvier 1677. âgé
de 83 ans et inhumé dans le chœur. — Julien
Angevin, mort presque aussitôt après son instal-
lation, le 14 février 1677 et inhumé le 15 dans
l'église, devant l'autel Notre-Dame. — Malhurin
Thomas, 1677. 21 avril 1679. — Gervais Ron-
deau, 13 mai 1679-27 octobre 1692. — Jacques
de Sarazin, 19 novembre 1692, f le 2 mars 1695,
âgé de 32 ans. — Pierre Bellemotte, originaire
de Tours et fils d'un ouvrier en soie, 26 mai 1695,
t le 29 avril 1722, âgé de 54 ans. — Charles
Deffayes, prêtre à Chaudron, 28 juin 1722 jus-
qu'au 13 novembre 1736, résigne en restant à
Botz où il meurt le 5 février 1741 , âgé de 73 ans.
— Louis Esseulé précédemment vicaire, 28 juin
1737, t le *0 mai 1749, âgé de 49 ans et inhumé
dans le cimetière. — Nie. -Jos. -Pierre Cherpen-
tier des Roches. 14 mai 1756, f le 21 iuilletl772,
âgé de 47 ans. Dès sa première année de cure, il
avait fait rebâtir à ses frais le presbytère qui sert
encore. -- R. Courjaret, originaire de St-Rémy-
larV.. 4 septembre 1772 -jusqu'en 1790. C'est un
esprit actif, ouvert aux idées nouvelles et élu dès
les premiers jours membre du District. Refusa-t-il
pourtant le serment? Un curé constitutionnel lui
succède en 1791, C. Pasquier, qui vint déposer
ses titres de prêtrise au District d'Angers, quatre
jours avant le siège par les Vendéens. Il était en
1794 sous-lieutenant au 1*^ bataillon des volon-
taires de Maine-et-Loire, avec son voisin, Marti-
net, ex-curé de la Chapelle-St-Florent.
La paroisse avait pour seigneur temporel,
comme à titre ecclésiastique, l'abbé de St-Floreot.
Elle relevait de l'Election et de la Sénéchaussée
d* Angers, du Grenier à sel de Saint-Floreal, do
district en 1793. du canton en 1798 de Mont-Glonne
Elle était d'ailleurs, comme tout le pays, infestée
de pauvres et se trouva au plein cœur de la guerre
civile. — Dès le 13 avril 1793 une partie de l'ar-
mée républicaine, commandée par Charlery, ex-
pulsa les rebelles du bourg et. assaillie au retour
vers l'Evre par la fusillade, reprit la poarsaite
jusqu'à la Chapelle-St-Florent. — Quelques jours
après (25 avril) avait lieu sur le territoire de BoU
le combat qu'on appelle dans le pays le Grand
choc de Chaudron. Les Vendéens se dirigèrenl
vers les coteaux de Ma Jambuère (en Chaudron)
sur deux colonnes, l'une par l'étang du Bas-Ples-
sis et le Houlin-du-Pé. l'autre par la vallée du
ruisseau de St-Germain et le Moulin-Neuf. Les
Bleus campés sans artillerie aux Beaux-Préani
se virent bientôt dominés sur toutes les hanlears
de la Godsardière et de la Maison-Neuve el s'eo-
fuirent vers l'O. par la Gauchère, la Jubaudière,
les Ecorcières, franchissant l'Evre à la Planche-
Masson et au Pont-d'Alaine pour ne s'arrêter que
sur les hauteurs des caves de TElrie, près St Flo-
rent.—Le 12 mai 1832, à la suite d'une excursion
des chouans, le bourg y fut occupé par ISOsoldaU
logés chez les habitants, dont 8 chez le curé.
Maires : Jacques Tharreau, agent munici-
pal, an V-VI messidor. — Hardy Bretauli,
1« vendémiaire an IX-1816.— Joseph Bretcnilt,
son cousin -germain, 1«' janvier 18i7-seplembre
1830. — François Ménard, 30 septembre 1830-
7 mai 1834. — François Bondu, 26 mai 1834-
mars 1852. — François Ménard, 9 niars-19 juil-
let 1852. — René Bore, 15 octobre 1852-7 aoùi
1860. — Jacques Bondu, 11 août 1860-sepleiiibre
1870. — Rouiller, septembre 1870. -
Jacques Bondu, mai 1871, maire élu.
Arch. de M.-el-L. C H5, 186, 191. 197, 200; H St-Flo;
renl. — Notice Mss. de M. Sjpal. — Pour les loolilés, vw «
leur article, notamment St-Germain^ la Ferbettme, Yim,
Géorise, la ffalopière, etc., «te.
Booandale (la), f., c»« de la Potherie.
Bouberie (la), f., c»« de la Jaille-Yim.
Boue (le), ham., c"* de Vemantes; « f-, c»*
de Vivy.
Boue (le Grand-), f . c"c de Jumelles. -U
Boul xv-xvii» s. — Le lieu seigneurial de
Boust 1543 (Sl-Martin-de-la-Pl. Et.-C). - ^
lieu et closerie du Boux an IV. - Le Grand-
Boux (Cass.). —Ancienne terre seigneuriale de U
paroisse de Jumelles, donnant son nom jusqua»
Révolution à une famille qui depuis longtemps
ne la possédait plus mais qui avait gardé te dro»
de présentation à la chapelle, quoi ^«''["y^"
plus fait aucun service. —La maison noble coœ-
prenait grange, fuie, cours, jardins, le toutencws
de grands fossés et douves, autrefois avecpone-
levis; bois tailUs de deux arpents; le ^o^JJ^J
au XVIII» s à la terre de Brion dont le fie «-
pendait. La closerie appartenait à la famine
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Morand en 1790, sur qui elle fut vendue naU le
19 thermidor an IV.
Bone (le Grand-), vill. , c»e de St-Barthélemy
Boue (le Grand-), c»e de Trélaz^.— Ancienne
carrière d'ardoise, une des moins heureuses de tout
temps, quoique attenant au\ Fresnais, mais d'une
extraction moins facile, surtout moins avanta-
(jeuse, la pierre excellente s*y trouvant môlée en
quantité de schiste non ardoisier. — La perrière
appelUe le Grand-Boux 1598, le Gr.-Bouat
fm% le Grand-Bouc 1753 (Cart. St-Aubin, Ville-
chien) était exploitée à la fin du xvi« s. avec les
fonds du Petit-Bouc, autrement le Billot, de la
Poitevinière et de la Pèlerine, « toutes lesdites
perrières tenant ensemble au bout les unes des
antres ». — Tous ces fonds inondés furent acquis
avec leurs buttes le 18 février 1746 des époux Dusol
et Besnard par un ouvrier de carrière, Toussaint
Gasnier. qui ne paraît pas en avoir rétabli l'ex-
ploitation. Elle ne reprit d'importance qu'avec une
asq)ciation fondée le 10 novembre 1811 mais dût
être abandonnée le 25 mai 1813. Une société de
MM. Basin, Dauvers, Albaret, Châtelain, Gallais
et antres intéressés la reprit en 1817 et perdait
plus de 100,000 fr. à la fin de 1823. La source qui
I a^it détruit la Chanterie menaçait en 1825 d'une
raine imminente les Fresnais, surtout le Grand-
Bouc, dont elle avait pénétré le terrain feuilleté
et spongieux. Déjà diverses chutes avaient entraîné
morts d'hommes. Le fonds mesurait 106 pieds
en 1830, occupant 170 ouvriers, 40 chevaux, pour
on produit de 5 à 6 millions d'ardoises. — Le
9 avril 1835 un éboulement ébranle le so) des
machines, dont une s'effondre dans une ruine
nouvelle le 27 mars 1836. — L'abandon du fonds
fut décidé. Quelques travaux s'y maintinrent pour-
tant jusqu'en 1846 et furent encore projetés en 1851
sur Textrôme limite des anciens par une association
d'ouvriers, désunie avant môme l'entreprise. Le
fonds est exploité aujourd'hui souterrainement
par la Société Angers-Trélazé- les- Fresnais.
Boaeasserle (la), f.. c"« de Louresse
Boacaadétre (la), f., c»« de Brisaarthe. —
Boucaudestre 1672 (Et.-C.). — Boucandestre
1691. — Bouquendestre (Cass.). — En est sieur
h. h. François Amat 1672.
Boaeandiére (la), cl., c"« d'Angers, en haut
de Reculée. — Le doux de la B. 1487. — Le
fief et la dîme de la Bougaudière 1760 (G 310).
— Domaine de la Mattre-Ecole de Saint-Maurice
d'Angers. Sur une dépendance se trouvait le
corps de garde des gabelles.
Boneaadrie (la), f., c°« de Chantocé, cédée
en 1445 par Jean de Ghazé à son beau-frère Tvon
d'Andigné; « (la Petite-), cl., c°« de Chantocé.
BoaeanU (François), sieur des Hommeaux,
conseiller au Présidial d'Angers (1696), fut nom-
mé conseiller échevin perpétuel le 30 mars 1729,
Maire de la ville pour deux ans le l«f mai 1729
et continué jusqu'en 1733. — 11 fit restaurer le
pont des Treilles et remettre en état la fontaine
Pied-Boulet, qui porta ses armes jusqu'à la Ré'
volution : de gueules au lion rampant d*or,
<Kcompagné au premier canton de Vécu
d'une fleur de lys de même et en pointe
d'un croissant montant d^argent. — Son
jeton avait pour devise : Nunquam deflecto,
■— t le 10 novembre 1737.
Bibl. d*Aiig., Mss. 019, fol. 959. ^ Areh. mun. BB 109
etltO;GG95.
Boaelialalne, cl , c»" d'Andard. -^Bouche-
Alêne (Cass.).— En est sieur Jacq. Chauveau 1563.
— ie pont de Bouchallaine 1616, reconstruit
en pierre en 1850-1851.
Booohallépe (la), ham , c"* de Torfou.
Bouehardiére (la), f., c»« de Champigné;
= f., •'.»« de Chaumont; — f., c»« de Corné,
vendue nat^ sur Doublard du Vigneau le 12 mes-
sidor an lil ; « f., c°« de Fougère.
Bonehardlère (la), f., c"« de Gonnord. — Le
lieu et met. de la B. 1539, appartenant à Florent
de Blon , — à Jacq. Gaultier 1636, acquise le 23 juil-
let 1685 de D"« Renée Gaultier, veuve de Nie. Mé-
nard, écuyer, par Gilbert de Hartineau, — le 20 oc-
tobre 1778 de Marie-Louise-Aimée-Charlotte de
Martineau, veuve de Louis-Alex, de La Fontaine,
par Georg. Hullin de la Selle, sieur de la Frapinière.
Titres de la Prapinièra. — Affichei, 26 mai 4780.
Bouehardlère (la), f., c"« de Grez-Neu-
ville\ = f., c"« de Jumelles; ■= f., c"« de
Meigné-le-Vicomte ; « ham., c»« de Méon.
Bonehardlère (la), ancien château ruiné, c»«
de St-Cyr-en-Bourg, au milieu d'un petit bois,
près la route de Saumur à Loudun. Il en reste
encore deux tours, une façade entière, un escalier
et de vastes souterrains que la tradition peuple de
sorcières ou de contrebandiers On a trouvé tout
auprès en 1776 plusieurs médailles, argent et
bronze, du haut empire. Quatre issues, dissimu-
lées avec art dans les herbes et les débris, débou-
chaient au loin ; une d'elles au carrefour d'an-
ciennes avenues se cache à l'ombre d'une petite
croix portée sur trois pierres; une autre, à une
demi-lieue de là, dans un fourré d'ajoncs. C'est
par cette voie que pénétraient chevaux, chariots
et grosses provisions jusque dans les caves, les
magasins et les divers réduits superposés.— La terre
appartient en 1223 à Pierre de Longue, qui donne
au Louroux un muid de vin de rente sur ses
vignes, — Dès la fin du xiii« s. le château est aux
mains des Brézé, qui le relèvent de la seigneurie
de Berrie en Poitou, Pierre de Brézé, grand sé-
néchal de Normandie, 1438, Jean de Vendôme,
vidame de Chartres, 1480. François d'Alègre, par
sa femme Jeanne de Brézé, 1487. Il est vendu le
16 juin 1556 par Jean de Ferrières, chevalier,
sieur de Maligne, à n. h. Adam de Houdon, puis
retiré sans doute et revendu le 23 juillet 1557 à
Arthus de Maillé-Brézé, qui en rend hommage
en 1581 à Berrie. — La construction actuelle pa-
rait dater du xiv« s. et fut ruinée sans doute pen-
dant les guerres de la fin du xvi* s. — Un acte
de 1609 constate qu'elle était dès lors inhabitable.
— Le domaine depuis plusieurs fois vendu à ré •
méré est toujours revenu par retrait à la famille
de Haillé-Brézé.— Dans le bois un admirable chêne
vert, seul de son espèce dans le pays, date de
douze ou quinze siècles. A côté se trouve un puits.
Arch. de M.-ot L. E 873; G Chapitre do Doué. — Notes
Mss de Bodin. ~ Note Mss. de M. Raimbaolt. — Quesnav
de B. , Légendes Saumuroiset.--Congr,sàeni. , 1868, p . 247.
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Vouchardière (la), f., c"« de St-Georges-
dea-Sept'Voies, près la fontaine de Vandor, 1680;
= ham., c"« de St-Georges-du-Boia ; = (la
Grande-), f., c"» de Durtal; =* (la Petite-), f.,
c»« de Champigné; = f., c»e de Durtal; «
cl., c°« de St-Georgea-sur- Loire, vendue nat*
sur l'émigré Poilpré le 5 thermidor an IV.
Boucharville, f., c»« d*Auverse.
Bouehats (les), f., c"« de Sœurdrea.
Bouchaud (le), h., c°« du Fief-Sauvin. —
Une gaignerie appelée le Bocheteau 1299, —
le Bouchau 1330 (H.-D. B 96), ancienne appar-
lenance de THôtel-Dieu d'Angers qui Tarrenta en
1299. — Elle était advenue en 1771 au seigneur
de la Rallière; =» c"« de la Séguinière, moulin
à eau sur la Moine. — Le Bodereau (Cad.) ; =
(le Petit-), f., c»« du Fief-Sauvin.
Bonchaudière (la), f., c"*' de Geaté. — Les
religieuses de la Regripière y levaient les dîmes.
— En est sieur Louis Dissandeau, mari d'Angé-
lique Aubron, 1676.
Bouchemalne» canton N.-O. etarrond. d'An-
gers (8 kil.). — Villa quœ dicitur Bucca Me-
duanœ 1009 (Chap. St-Laud).— Buca Meduane
1100 (Cart. du Ronceray, Rot. 3, ch. 79; Rot. 2.
ch. 12). 1127 (Cartul. St-Aubin, f. 35, 36). —
Locua quo Meduana fluvius ad Ligerim
conjungitur xii« s. (Chron. d'Anj., t. II, p. 297).
— Bouchemaienne 1388 (Chap. St-Laud). —
Sur le plateau et le long de la rive droite de la
Maine et de la Loire, avec trois centres principaux,
—Prunier a vers l'E., au faîte du coteau supérieur,
—le bourg printipal, sur le bord de l'eau, autrefois
vis à vis l'ancien confluent même de la Loire qui
y formait l'Ile-Chevrière (V. ce mot), aujourd'hui
reporté en aval, à 1.200 met.. — et en face du con-
fluent, l'agglomération importante de la Pointe;
— entre Savennières (6 kil.) vers l'O.. St-Jean-de-
Linières (6 kil.) et fieaucouzé (8 kil.) vers N. et
Angers vers l'E. -^ La Loire et la Maine forment
la limite naturelle vers S.
La voie de fer d'Orléans à Nantes, venant d'An-
gers par la rive gauche, gagne la rive droite, tout
au-dessus du bourg, par un beau viaduc dç
155 mot. de longueur sur 8 met. 10 entre les têtes,
reposant sur 500 pilotis dont la base est formée par
un banc de roc à 10 et 12 met. au-dessous de
l'étiage, les quatre piles fondées au moyen de
caissons à 2 met. 60 au-dessous de l'étiage. Les
travaux ie la construction, établie tout entière en
granit de Bécon et de Mortagne, sauf l'intérieur
des voûtes en calcaire de Pontlevoy et de Cham-
pigny, ont duré plus de deux ans, revenant à
800,000 fr. , dont 410.000 dépensés avan t d'atteindre
l'étiage— Les trains y faisaient au début deux sta-
tions, à Bouchemaine et à la Pointe, cette dernière
seule conservée et transportée entre les deux
bourgs. — Des chemins d'intérêt commun relient
par deux points, vers Angers et vers St-Jean-de-
Linières, la route nationale de Nantes et celle de
Cholet près St-Georges. — Un bac traverse la Maine
vis à vis Bouchemaine , —un autre la Loire vis à vis la
Pointe.— Le bateau à vapeur fait une double escale.
Bateaux et chemin de fer y amènent, les di-
manches et jours de fêles, des foules empressées
de la ville, ouvriers, petits marchands, négociants,
bourgeois, toute « la rue St-Laud » d'Angers,
chacun y venant chercher sur les coteaux ou sur *
la rive un coin de vigne ou de jardin, maisonnette,
cottage ou château.
T passent, outre la Maine et la Loire, les ruis-
seaux du Boulet et du Moulinet.
En dépendent les villages de la Pointe (160 hab.,
51 mais.), de Pruniers (256 hab., 74 mais.), l'un
et l'autre plus considérables que le bouig, de
Chautourteau (48 hab., 15 mais ). de Villetrouvée
(28 hab., 11 mais.), des Durelleries (49 hab.,
14 mais.), les châteaux du Frêne et de la Bou-
verie et 95 fermes ou écarts.
Superficie : 2,008 hectares dont 538 hect en
vignes blanches où se récolte le vin réputé en
Anjou sous le nom de la Pointe; 125 hecl. 29 en
bois et taillis, infestés sur les roches, qui bordant
la Maine, de vipères, parmi lesquelles la Vipère
à trois plaques (Millet) ; prairies le long de la
Loire et de la Maine et du ruisseau du Boulet
qui y descend vers N.
Population : 175 feux en 1720. — 807 hab.
en 1726, non compris Pruniers. — i490 hab
en 1790. - i45i hab. en 1803. - 1.333 hab.
en 1831. — i,SÎO hab. en 1841. — 1,307 hab.
en 1846. — i,387 hab. en 1851. - i,iS6 hab.
en 1856. — i,i97 hab. en 1861. - i,i66 hab.
en 1866. — i,i59 hab. en 1872, dont ii8 au bourg
(48 mais., 45mén.).— La décadence constante date
évidemment de l'ouverture du chemin de fer (1851).
Bureau de poste d'Angers et perception de
Savennières.
La Mairie se compose d'une chambre unique
au rez-de-chaus.sée ; — dans une maison voisine
loge V Ecole des garçons; celle des filles tenue
par les Sœurs de la Pommeraie.
La commune est divisée en deux paroisses, Sl-
Symphorien de Bouchemaine et St-Aubin de Pru-
niers, sans compter un certain nombre d'écarts
qui relèvent de la paroisse d'Epiré en Savennières.
V Eglise St-Symphorien (succursale, 5 nivôse
an XIII) était un des plus anciens édifices du dé-
partement avant qu'il n'eût été remanié. Elle
comprend une nef (29 met. 40 sur 10 mèL 50) et
trois travées ornées de trois arcades plein-cintre
sans brique, avec transept pour les chapelles de
St-Joseph et de la Vierge et chœur de deui tra-
vées, dont une éclairée de chaque côté par une
longue et étroite fenêtre ; le fond plat percé de
deux baies semblables, extérieurement plaqué de
trois contre-forts et terminé en pignon. Une res-
tauration moderne de 1851-1855 — la clef du
sanctuaire porte la date de 1853 — a reconstruit
complètement la façade avec grand portail et
croisée géminée à colonuettes et moulures romanes,
exhaussé le sol et refait la votite de la nef, ex-
haussé l'arcade de l'aile de la Vierge, de façon à
ôvider également les quatre arcs doubleauxdtt
transept, ravalé de haut en bas le chœur et
sculpté les chapiteaux inachevés tant du chœur
que de la nef, en façon de style roman pur ou de
stylo plantagenet, dont rimilation habile mais
nullement trompeuse n'a réussi qu'à déformer
une partie des chapiteaux historiés du xi« s -
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celui senl de gauche àrentrée da chœur paraissant
intact. Le plâtrage moderne laisse au moins à nu
la base des mars de la nef en petit appareil ré-
gulier vers S., irrégulier vers N. Les fragments
des anciennes statues ont été donnés en 1846 au
Mnsée d'Angers. Un grand autel gothique, peint, de
bon goût, deux vitraux dans le chœur : St Victor
cl St Pierre, de Thierry, d'Angers, complètent
la décoration, récemment terminée par l'enlève-
ment d'une grossière peinture de Notre-Dame de
la Salette qui couvrait la chapelle des fonts bap-
tismaux. — Un dessin, relevé par Berthe (Mss
f. 18), donne une idée d'une des faces latérales
avant la restauration. Le mur de petits cailloux,
taillés et noyés dans le ciment, y porte un second
ordre de trois fenêtres dont l'appareil seul des
tnffeaux en saillie dessine la courbe ; — au-dessous
s'ouvrait nne porte de trois voussures concen-
triques, dont deux ondulées, une troisième striée,
séparées par des moulures rondes, la première
seule s'interrompant sur un chapiteau. Hawke en
avait aussi tracé une vue, adressée par Fr. Grille
à la reine Amélie avec une épttre en vers qui sol-
licitait 1,000 fr. pour la restauration et qui en
obtint 100. Cette épttre publiée dans le Maine-
et-Loire sous le nom de Malvoisine eut sa ré-
ponse signée Bonvoisin, pseudonyme de Proust.
Le Presbytère a été rebâti en partie en 1820;
le Cimetière, qui autrefois entourait l'église
a été transféré en 1838.
La voie romaine, la voie dite encore triomphale»
via triumphalis dans nne charte de 1033 (Ep-
Sl-Nic, p 6), d'Angers à Nantes, traversait cer-
tainement la commune, passant par Pruniers,
Bouchemaine, la Pointe, Epiré, sans qu'on en ait
nulle part encore relevé sur place aucun vestige.
A peine a-t-on trouvé quelques fragments de
briques à rebords et de cercueils en pierre.
Le pays dépendait jusqu'au xi« s. du domaine
d'Anjou. Dans la donation faite en 1009 à l'église
nouvelle de St-Laud d'Angers, le comte Geoffroy
comprit l'église et la villa de Bouchemaine et
tons les droits utiles en dépendant depuis la
Pierre-Couleuvreuae en amont jusqu'à la
Pierre-Béckerelle, chaque bateau passant de-
vant payer au Chapitre une mine de sel. Il y
joignit à Bouchemaine même la terre, eaux, prés,
moulin appartenant à Gaubert de Mailla et d'autres
nombreux domaines tant dans la Yallée-du-Fosse
que sur la rive droite de la Loire. Quelques an-
nées plus tard le comte Foulques vendit une par-
lie des droits qui lui restaient dans ces parages
à l'abbaye du Ronceray, qui s'entendit avec le
chapitre de St-Laud pour ctaJ)lir une écluse à
frais communs, où chaque communauté rattachait
tour à tour ses moulins mobiles, de manière à ce
que chaque année ils se rapprochassent à leur tour
du rivage ou de la pleine eau. Toutes les archives
sont pleines des plaintes et des procédures contre
les entraves dont ces constructions encombraient
les deux rivières. On montre encore aux eaux
basses, entre le bourg et la Pointe, au bout de la
pièce dite des Vieilles- Murailles ^ des restes de
leurs fondations que Béraud et d'autres prétendent
celles d'un pont correspondant au camp de Fré-
mur. Il n'y a jamais eu de pont à Bouchemaine,
pas plus à l'époque romaine qu'au moyen-âge ni
au xvii« s., quoiqn'encore on le fasse dire au
bénédictin Roger, d'après une fausse lecture de
son Mss. (p. 520 de la Revue d'Anjou). — Le
bourg devait au moins à ces moulins d'être un
des principaux greniers d'Angers et d'où pro-
venait à peu près tout le pain boulangé par
les forains.
L'église, dont la construction primitive est an-
térieure au XI* s., s'élevait au milieu du cime-
tière enfermé de murailles. La sacristie y fut
ajoutée sur la gauche du sanctuaire aux frais
des paroissiens en 1724, alors que le chœur et
l'autel anciens furent transformés à la romaine -
Le petit catéchisme du dimanche était à la charge
du titulaire de la chapelle St-Jacques, en vertu
d'une fondation de Jacques Buron, apothicaire de
la princesse de Bombes et natif de Bouchemaine.
Curés : Etienne Boullet, 1400. — Jean Gal-
lard, docteur en théologie, chanoine de St-Mau-
rice, t avant 1515. — Pierre Lemaistre, 1579,
qui ne résidait pas. — N. Raganne, 1616, qui
devient doyen de St-Laud — Franc. Thion,
10 février 1617, doyen de St-Laud en 1626, in-
humé dans réglise St-Laud le 6 juin 1659, âgé do
70 ans. — Charles Thion, 1626, 1635. — Christ-
Thion. décembre 1635, f le 15 novembre 1648.
— Marin Dolheau, 1649, qui résigne au bout
d'un an; f le 7 janvier 1663, âgé de 61 ans. —
Jean Janvier, 1650, novembre 1659. — Pierre
Portin, 1670, f le 3 octobre 1676. âgé de 59 ans.
— Marin Bertrand, 29 novembre 1676-4 sep-
tembre 1678. Il délègue depuis lors, tout en fai-
sant acte fréquent de présence, ses fonctions eu-
riales à des desservants qui signent, même avec
lui, du titre de curés : Louis JLe Baumier, 1678,
f au presbytère le 10 octobre 1685, alors épisto-
lier de St-Martin d'Angers, Joseph Pichon, 1700-
1701 et Louis NielUy 1701-1704. Il est inhumé
dans le chœur le 7 décembre 1703, âgé de 84 ans.
—Germain Belot, signe un instant (25 février 1704)
curé d'Andrezé et de Bouchemaine, puis (16 juillet)
curé de Bouchemaine et a cédé la place dès la fin
de ce mois à Jacq.-Urbain Gautier de Brullon,
écuyer, f le 11 avril 1722 et qui signait encore
le 5. — René Dahuron, 22 mai 1722, f le 11 oc-
tobre 1743, âgé de 48 ans. — Guill. Durocher,
maître ès-arts, 16 octobre 1743, nommé en oc-
tobre 1760 curé de St-Sigismond. — Joseph Gri-
gnon, 7 novembre 1760, nommé en juillet 1763
curé de Ste-Gemmes-d'Andigné. — M.-G. Thi-
bault, novembre 1763 jusqu'en février 1792. Il
avait fait refondre en 1777 la grosse cloche encore
existante qui fut tenue sur les fonts par le maire
d'Angers, J.-Fr. AUard, sieur du Haut-Plcssis.
Le Chapitre de St-Laud, patron et fondateur,
y avait droit de litre intérieure et extérieure, de
prières nominales avec encensement et baiser de
paix. Il présentait la cure et était seigneur châ-
telain dô la paroisse, titre auquel il fut maintenu
par arrêt du 13 juillet 1651 à rencontre du sei-
gneur du Plessis-Macé. Il y avait droit de port et
passage exclusif depuis les pieux de la Basse
Chaîne d'Angers jusqu'à la Pierre-Bécherelle, fors
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à la Pointe, où il partageait avec le sieur de Ser-
rant par transaction du 18 avril 1648; — droit
de vendre seul à la poissonnerie d'Angers les dars
péchés du 15 février au 15 mars; — droit de
quintaine par terre et par eau, — de mesure à blé
et à vin, contenant un cinquième de plus que
celle d'Angers, — enfin de dîmes de vin et de blé.
— L'abbaye du Ronceray et le Chapitre St-Laud
possédaient chacun dans la paroisse, à la fin du
XVIII* s., 3,0001iv. de rentes, le Séminaire 1,6001.,
les religieux de Chaloché 500 1,, Tabbaye de Cler-
monl 2.100 liv., l'Hôtel-Dieu d'Angers 400 l., les
Incurables une closerie et des vignes.
On y voit fonctionner dès au moins le xv« s.
un « mattre d'école et régent » institué par le
Chapitre de St-Laud.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé d'Outre-
Maine, du Doyenné de Candé, du Grenier à sel
d'Ingrandes, de l'Election, des Aides et du Dis-
trict d'Angers.
Maires : Poitevin, 1790.— Jean-B. Coutelle,
26 janvier 1792. — Mich. -Franc. Poirier-Dula-
vouer, 15 messidor an VIIL -— Pierre- Antoine
Allard'Grandmaiêont ancien receveur des ga-
belles à Amboise, 6* jour complémentaire an XI,
démissionnaire en 1808. — Jacques-Etienne Jou-
hert, nommé le 14, installé le 22 juin 1809. —
Thibault Jouhertt élu aux assemblées primaires
de 1815, confirmé par ordonnance royale du
12 juillet de la même année, mort en 1819. —
Maurice-Louis Constantin, 29 juin 1819. —
Jean-Charles-René de Richeteau, 14 janvier,
installé le 14 février 1826, démissionnaire le 10 sep-
tembre 1830. — Jacq.-Aug.-Oliv. Guinoiséau,
13 septembre 1830. — Perdreau, 21 août 1833,
démissionnaire le 18 avril 1834. — Fourrier-
Marne, juin 1834, démissionnaire. — M.-L.
Moreau-Fresneau, 1837-1848. — Camille Ba-
ranger, élu le 11 août 1848-1868. — Louis
Baron-Fillion, 7 mai 1868.
Arch. de M.-ct-L. C 117, 193, 202; G Chapitre St-Laud ;
H Ronceray. Arch. comm., Et.-C. — Gartul. du Ron-
ceray, M&s. 760, Rot. 1, ch. LXVI, Lxxii; Rot. 2, ch. iz, xiv;
Rot. 3, ch. i; Rot. 4, ch. xxiv; Rot. 5, ch. xzvi; Rot. 6,
ch. XII, xiv; Mss. 709. — Jiépert. areh., 1849, p. 69. —
Journal de M.-^t-L. du 18 août 1851. — Pour les localités,
voir à leur article, notamment VA umânerie, Artant, le Bon-
ceray. Pruniers^ la Pointe, Petit-Serrant, la Perrière,
la Bouverie, les Hautes- Brosses, Champiré, la Cor^
nuaille, le Châteaurdu-Maye, le Frêne, la Couture, l'Our
xil, la Hive, GréxU, Hérisson, Ville-Trouvée, la Piver»
dière. les Landes, Chautowrteau, le Haut'Plessis, etc.
Bouehereau {Louis), sieur de Rochemorte,
originaire de Beaufort-en-Vallée , « catholique
mais du parti huguenot», servait sous Clermont
d' Amboise la cause du roi de Navarre. De passage
en Anjou, il fut abouché par son ami de Broc,
alors commandant de Beaufort, avec les capi-
taines Dufresne et^ Duhallot (Y. ces noms) qui
préparaient une entreprise et prit part avec
eux au coup de main du 25 septembre 1585, qui
leur livra le château d'Angers. Hallot prisonnier,
Dufresne tué , Rochemorte restait seul avec
7 hommes de garnison, la plupart catholiques, et
serré de près par les bourgeois insurgés. Il ne
songeait plus qu'à une capitulation honorable,
quand un coup d'arquebuse lui fracassa la tète,
un jour qu'il s'était arrêté à rêver entre les cré-
neaux qui dominent la Maine. La place fut immé-
diatement rendue.
De Thou, 1. LXXXII, p. 52. — D'Anbigné, Hist. Univ.,
t. II, p. 44i. — Roger, p. 444. — Louvet, dans la Aeow
^ Anjou, i854« t. II, p. 56-57.— Haag, France protatmts.
t. II, p. 417. — Mourin, La Ligue en Anjou, p. 196-SOO.
Bouehereaa {Samuel), pasteur protestant
de Saumur , né & Bonrgueil comme Amyrault ,
et comme lui « ministre du saint Evangile en
Téglise réformée de Saumur », passa pour ondes
plus grands orateurs de son temps. R représeotait
la province d'Anjou au Synode de St-Maixeot
en 1609 et à l'Assemblée politique de Saamar eo
1611. L'année suivante, Duplessis-Momay l'en-
voya au duc de Rohan pour l'engager à accepter
les conditions offertes par la Régente. En 1614 ce
fut lui encore qui eut l'honneur, de haranguer la
reine et le roi à leur entrée à Saumur. La même
année il fut député au Synode de Tonneins et
travailla avec Duplessis-Mornay à la réconcilia-
tion de Dumoulin et de Tilenus. En 1616 il
assista à l'assemblée de la Rochelle et y apporta
au nom de Duplessy- Momay des conseils de mo-
dération. Le 29 octobre 1619, l'Académie de Sau-
mur le nomma recteur pour deux ans. Il essaya
en vain de s'excuser de cette charge, an nom de
ses obligations impérieuses de pasteur. La com-
pagnie lui fit un devoir d'accepter, s'engageant à
le dispenser sans difficulté soit en cas d'absence
légitime, soit dans une concurrence imprévue des
affaires de l'église et de l'Académie, et de le faire
suppléer par le recteur sortant de charge, Duncaa,
qui se mettait tout à son service. Il n'obtint d'être
déchargé du rectorat que le 13 janvier 1621. Eo
septembre 1620 il avait été député an Synode
national d'Alais ; en mars 1826 il le fut de même
au Synode de Preuilly, et l'année suivante à
celui de Baugé, où son zèle et son dévouement lai
valurent au retour de solennels témoignages d'es-
time et de reconnaissance. Il mourut à Saumur
le 25 décembre 1630 et fut inhumé le lendemain
c avec tout l'honneur qu'on put faire à sa mé-
moire ». Il avait épousé Marthe Prunier et eut
d'elle au moins un fils, Samuel, baptisé le
26 janvier 1825. — On trouve à la môme époque
un de ses parents sans doute, Gilles B., sieur
de la Mothe, avocat et ancien de l'église réformée
de Saumur, qui fut député par l'Anjou au Sy-
node de Vitré et mourut à Saumur le 30 mai 162S.
et un Jean B. « ministre en l'église de Laval
recueilli à Poligny », qui célèbre son mariage à
Saumur en novembre 1633.
Arch. de l'Hôtel-Dieu de Saumur. - -Rfl/. de Ucai.
protestante, Mss., fol. 87 v». etc. — Haae, fVancepnUt^
ton/c— Bodin, Saumur, p. 365.— Greffe du TribuMl, EL-C
— Arch. de M.-etrL. G Douces, t. XIX.
Bouehereaux (les), ham., c°« de Lire; '^
f.,c»« de Vaudelenay, ancien domaine dans les
paroisses de Vaudelenay et de St-Hilaire de Rilléj
avec maisons dans les deux villages, vendu nat
sur Perrault Bretaudière le 4 thermidor an IV.
Boucherie (la), f., c»« de ChoUi: - Aocien
fief relevant des fiefs de Bourmont et de Bois^
Charruau; — En est sieur René des Hommeaux
1539, Jean Rousseau, écuyer, mari de Madrieme
de Cumont, 1671, 1676. n. h Léonor Gasteau,
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grenetier an Grenier à sel de Cholet, 1712 ; = ham. ,
c»e da May. — La Petite-B. appartenant à
d'Andigné de May neuf et vendue nat^ le 7 floréal
an YI. La voie romaine passait tout près, au S. ;
=vill., c"« de Mozé.—La BouricherU (Et.-M.) ;
«= bam., c"« de la Pommeraie. — La met. de
laB. 1388 (Ghap. St-MauriUe).— jL^/tébergrement
ai^^éU la B. 1453. — La Bouchetière (Gad.);
— ancienne dépendance de la Bizolière, relevant
de la Botemolière ; les terres de l'ancien bordago
de la Tarinière y avaient été réunies dès le xvi^ s. ;
« f.. c»« de Pontigné; « ham., c°« de St-Lau-
rent-de-la-Plaine ; « f., c"« de St-Mathurin.
— Le lieu et maison de la B. 1503 (Sl-Maim-
beof d'A.). — - En 1554 c'était encore une simple
pièce de terre semée en seigle ; » ham.; c°« de
St-Sauveur-de-Landemont ; — donne son nom
à un ruiss. né sur la eommune, qui passe au S.
de la Guilletière, du moulin de Pisseloie, de l'Es-
sart et se jette dans la Divatte après avoir reçu
pour affluents les ruiss. de la Thibaudiëre, de la
Forêt, de la Guilletière et de la Fontaine; —
5,450 met. de cours. — On l'appelle aussi ruiss.
de St-Sauveur.
Boaeheron {Jean), religieux de Tordre de
FoDtevraud, prieur de St- Lazare, prit Thabit à
près de 40 ans et vécut 30 ans en religion. Il avait
rédigé un recueil des ordonnances concernant sa
congrégation et une traduction française de la
règle de Saint-Benoit. — Mort à Fontevraud le
11 janvier 1489, il fut enterré entre les degrés du
grand autel et la porte du chœur.
Arch. de M.^t-L. Nécrologe de Fontevraud, Mss.
Boweftetf. — Y. Bauchais, Bouchets (les).
Bouehet (le), ruiss. né aux confins des c"«"
^Andrezéy Jallais et la Jubaudière, coule
« du S.-E. au N.-O., passe au Bouehet, à la Bra-
hinière et se jette dans l'Evre entre le Moulin-aux-
Moioes et celui de la Ghaperonnière, grossi à droite
du ruiss. de THomme ; — 4,600 met. de cours.
Bouehet (le), f. , c°« d'A bonnes.— BoucAette
(Cass.) ; =« ham., c»« d'Andard. — Vinee apud
Bouehet 1317 (G St-Maimbeuf).
Bouehet (le), ham., c»« d* Angers. — Bos-
chetum 1200 (Tit. Grille), - 1205 (H.-D. B 82,
f. 2) — Boschet 1211 (Ib.). — Bocheit 1230
(Si-Nicolas, Brionneau). — Locus qui dicitur
Boscketus 1281 (St-Maurice, Anniv.. 1. 1, f. 46).
— Les Bouchets xviii» s. (Evôché). — Autre-
fois de la paroisse St-Samson et dans la mou-
vance de l'Evèché d'Angers ; — partie du fief de
Sancé ou de la Ghesnaye et plus tard annexé à
la baronnie du Palais de l'Evèchô, puis aliéné,
sauf la mouvance. Le Grand, le Petit-B. formaient
deux grands corps de bâtiment se faisant face,
sur le chemin de Bourné, près de la grande route
de PellouaiUes. Le Grand-B. appartenait en 1687
à n. h. François Boutiller de la Pinardière, comme
mari de Jeanne Frain, héritière de n. h. Jean
FraJQ du Tremblay; le Petlt-B., à la famille de
Cherbay depuis le xvi« s. , qui le vendit en 1540 à
Pierre Boisseau et son gendre Jean Hiret à François
Gbalopin 1564; — la veuve Macé en 1622; —
Renée Bavy, veuve de n. h. François Guérin,
élu en l'Election d'Angers» 1671.
Bouehet (le), f., c"« de Bloyi.^Herherga-
mentum et domu» apud Boschet 1264 (Gart.
de Monnais, p. 321) — Ancien fief avec manoir
seigneurial, relevant de Souvenet. — Appartient
à la famille Marais au xvi' s.; — Philippe M.,
greffier à Saumur, 1611 ; — son héritière épouse
Lebœuf de Beauregard; — Glaude de Hamelin,
chevalier. 1670, f ie 17 octobre 1686 ; — sa fille
Marie épouse le 8 mai 1679 Henri Thody, cheva-
lier anglais, capitaine de cavalerie an régiment
du duc de Monmonth; — Louis-Alexandre de
Thody, chevalier, mari de Françoise Valette de
Silly, 1730; — M"»« Leblanc 1778 (E 187).
Bouehet (le), ham., c"" de jBroc. — En est
sieur Jacq. Gauvin 1638 ; « f., c*>« de Chemillé.
Bouehet (le), f., c"« de Chênehutte-les-T.
— Ancien fief, appartenant à la famille de Bour-
nan xv-xvi<> s. — Acquis de René de B. en 1638
par Jean Yallier et de sa fille, femme de Pierre
Frogier, par Urbaine de la Roë, dame de la Tour
de Ménives, en 1610.
Bouehet (le), cl., c°« de Cholet; = m*" à
vent, c»« de Coron; « vill., c°« de Gennes, —
Louchet (Gass ).
Bouehet (le), ham. c°« de Jallais. — La
Bouchette (Et.-M.). — Ancienne appartenance de
l'abbaye de St-Georges-sur-Loire qui la donna en
emphytéose en 1774. — Il y existait au xviP s.
« en. l'enclos de la métairie dudit lieu > une cha-
pelle de St-Jacques, couverte en tuiles. Le ser-
vice en avait été transporté au xviii" s. dans
l'église de Jallais et la chapelle elle-même dut
être détruite vers 1774.
Bouehet (le), chat, et f., c»« de Lasse; —
sur la route, à gauche de Baugé à Noyant, grand
hôtel rectangulaire sans caractère mais entouré
d'admirables dépendances.— G'est l'ancienne terre
seigneuriale de la paroisse qui donne son nom
jusqu'au xv* s. à la famille de ses maîtres. —
Raoul du Bouehet 1429. — En 1502 Ambroise de
Périers. — Jacq. de P. 1519, dont la veuve Am-
broise de Maillé y fonde, conformément h, ses der-
nières volontés, une chapelle de Notre-Dame-de-
Bon-Gonseil, augmentée par Jacq. de Périers le
19 juillet 1557 ; —Louis de P., chevalier, mari
de Jacqueline de Yendômois, 1629, f le U mai
1638; — n. h. Charles Legri>s 1644; — Arthus de
La Gourt, chevalier, 1654; — André-René Du-
pont d'Aubevoie, mari de Geneviève-Claude Bris-
sonnet, 1786.
Bouehet (le), f., c»« du Plessis-Macé, à la
famille Yarice de Yauléard au xvii" s.; es f.,
c»« de Verrie. — Bouchettes (Gass.).
Bouehet ( René ) , sieur d'Ambillou , fils
d'Etienne Bouehet, conseiller à Saumur, et de
Marguerite de Sainte-Marthe, naquit à Saumur
en 1560 et y succéda en la charge de son père.
Il avait étudié à Paris et fait son droit à Poitiers.
On a de lui un volume de poésies, devenu très-rare,
sous ce titre : Sidère, pastorelle, de l'invention
du sieur d*Amhillou. Plus les am4)urs de Si-
dère, de Pasithée et autres Poésies du mesme
auteur. (Paris, Robert Estienne, 1609, in-«o, 10 ff.
et 128 pages, avec privilège daté du 22 septembre
1608). Le \iYt9 9S% dédié à la princesse de
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Condé. Le recueil dos Poésies do Scévole de
Sainte-Marthe co'n lient aussi do lui uno pièce de
vers. — 11 était huguenot, ce qu'on n*a pas re-
marqué, et fut inhumé dans le cimetière proies-
Uut des Billangcs le 26 février 1602.
Greffe de Saumur, Et.-G. — Dreux du Radier, t. III, p. 72.
— Goujei, l. XV, p. 57. — Bulletin du Bibliophile, 1844,
janvier, p. 744. — Thibaudeau, Hist, du Foitou,
Bouehet (Jacques), frère du précédent, dit
aussi sieur d'Ambiliou, avocat au Parlement de
Bretagne, 1629, passe pour avoir comme lui,
laissé quelques poésies dont personne n'a cité le
sujet ni le titre. J'ai vu de sa façon une épttre
en vers latins (16 vers) sou^ ce titre ; Pleias ad
Septemviros litihus judices in Andibus, où il
déplore sa misère et espère en la justice. C'est
une plaquette sans lieu ni date et probablement
détachée d'un Recueil.
Bouchetaie (la; ,f . ,c»« de St-Clément-dA.-P.
Bouehetas (la), f., c"» de Lasse.
Bonehetlère (la), f., c^" d*Andrezé; — h.,
c»« d'Angrie. — Ancien domaine de la chapelle
St-René, vendu nal* le 24 fruclidor an IV.
Bouchetiêre (la), f., c"« de la Chapelle-St-
Laud. — La Bouchetterie 1700 (El. -C). -An-
cien château avec une tour à chaque angle et
douves pleines. — n Le lieu, forteresse, fief et
domaine de la D. », dit Jean Bine! en 1539, en
rendant aveu à la Berthiëre; — Charles B., sieur
d'Auversette, 1602; — Franc. d'Anthenaise 1632;
— OUivicr Du Fresne, docteur et professeur en
droit à Angers, dont la fille Françoise apporte la
terre en dut le 2 lévrier 1637 à Pierre Ayraull,
conseiller au Parlement de Bretague; — Raoul
Chalopin, mari d'Antoinelte Du Fresne, 1647; —
Uené de Moutigny 1705, capitaine des chasses du
comté de DurLal, qui est parrain le 12 avril 1700
d'une des cloches de Lézigné.
Bouchetiêre (la), c°« d'Echemiré, ancienne
chapelle avec métairie et vignes en dépendant,
dont le ûef relevait pour partie du prieuré do
Briolay; — f., c"* de Fontaine-Milon.
Bouchetiêre (la), ham., c"« de Huillé, —
avec ancienne gentilhommière du xvi« s., à demi
moderi^sée seulement, sur le chemin de Dur-
tal; — appartient eu 1738 à n. h. Michel-Camille
de La Salle ; — en ces derniers temps à Aubiu de
Nerbonne, V. ce nom. — C'est de ce domaine que
vient la poire dite Nain- Vert, trouvée en 1839.
Bouchetiêre (la), f., c"<> de Mélay, incen-
diée pendant la guerre et déjà réparée en l'an IV,
quand elle fut vendue nal^ sur l'émigré Lebascle ;
-= f., c"« de St'Martin-du-F.; — f., c"« de
la Salle-Aubry. — La Bourgetière (Cass.), —
vendue nat* surBoucault Méliant le 17 ventôse an VI.
JBaueheÉ» (les). — V. Banchais, Bouehet.
Bouehets (les), f., c»» du Vieil-Baugé.
Bouchets (les), ham., c°<' du Vieil-Baugé.
— Boschet, Boschat 1070-1080 (Cart. St-Aubiu,
p. 81, 82). —Boschetum 1208. — I-'/iôtcZ du B.
1445. — Le Bouehet (Cass.). — Ancien fief re-
levant de Vilquier. — Appartenait à la famille
Mocquard xv-xvi« s.
Bouchets (les), vill., c°« de Villévêque. —
Le lieu appelle Bouehet 1321, — Lherberge-
ment deB. 1336 (H.-D.).-I^BoucHcr8(El.-M.).
Bouchetterie (la), f.. c°« du Lion-d Angers ;
«= f., c»« do Vernantes, appartient à TUôlel-
Dieu de Baugé 1790.
Bouchettes (les), ham., c"« de Brain-sur-
Allonnes ; = vill., c"« de St-Macaire-duBois .
^Le vill. du Bouehet 1770 (Et.-C.).— Ane. dé-
pend, de la terre de Bray.— Il y est béni le 8 mai
1746 une croix faite et donnée par Jos. Giraudeau.
Bouchevreau (Z^ouis), docteur en médecine
à Saumur, était le gendre de Marc Duucaa (V. ce
nom) 1642. — {René), libraire, à Angers, f le
20 août 1542.
BouchlUon, f., c"" de Clefs, appartenant
en 1675 à Marie Denais, veuve Havard.
BouchlUon» f. et m'° sur le Couasnon, c°«
du Vie ii-i^auflfé; — ancien fief relevant de Fon-
taine-Guérin; en est sieur René Ansart 1539,
Jean Rogier 1563, Guill. de Bautru, comte de Ser-
rant, 1664, 1711, dont l'arrière petit-fils Louis-
René -Edouard Colberl de Maulévrier le vend à
Pierre-François Chabot, ancien prévôt, comman-
dant la maréchaussée de Baugé, 17 janvier 1727,
qui y demeurait encore en 1762; — n. h. Joseph-
François Bariller 1764; — aujourd'hui l'Hôlel-Dieu
de Baugé. — Le collège mémo de Baugé s'était
primitivement installé dans une maison dite la
Grand'maison, dépendant de ce fief et vendue au
clergé de la ville pour cette fondation (E 553-555).
Boucornu, c"« de Trélazé. — Borc-Comu
1245 (Chaloché, t. 111, p. 44). — 'JoucrCornu
1317 (U.-D.). — Boucornu 1426 (Ib.), — Bœuf-
Cornu 1457, 1471 (Arch. Nat. P iàU^), --Bourg-
Cornu 1526 (St-J.-Bapt.). — L'hébergement,
herbergajnentum quod vocatur Bouccomu
1250 (Fontev., Titr. auc, n<» 12), appartenait
au xiii<' s. à l'abbaye de Fontevraud. Advenu de-
puis en mains laïques, il avait été donné au *
XIV" s. à l'abbaye ae Paimponl eu Bretagne, sur
laquelle l'abbaye de Pontrou le fit saisir et vendre
en 1584 pour se rembourser d'une somme de
20 s. t. Il donnait son nom à deux carrières
voisines, le Grand et le Petit -B., ouvertes sur
la métairie de Tire-Poche, appartenance de l'Hô-
tel-Dieu d'Angers. L'exploitation en remonte au
moins à 1457. Deux perrayeurs y travaillaient,
qui cèdent leurs droits aux propriétaires du sol.
Le perrier, qui leur succède. Percher, s'y ruine
« à iietoyer la grant perrière des eaulx et bou<
riers ». Sa femme et son fils continuent l'exploi-
tation (1480) moyennant un loyer annuel de 180 1.
payable par mois, mais avant mémo la fin de l'an
leur outillage était saisi. Dès le 11 avril 1481 un
nouveau bail fut passé i Percher fils et à Pierre
de Rézeau pour 200 1. de loyer et une robe de
6 écus d'or pour le prieur de l'Hôtol-Dieu, avec
obligation de tenir le marché qui fixait le prix de
l'ardoise partie à 17 s. 6 d., de l'ardoise fine a
27 s. 6 d., le millier, pris sur place.— Les deux car-
rières sont affermées ensemble en 1540 à 20 1. par
an et 2 milliers d'ardoises et séparément en 1554,
le Petit'B. à 40 1.. le Grand à 102 I., « plus
l'étrenne au prieur d'une fouau;e honnête avec
deux connils et un chapon ». — En 1555 éboule-
ment et envahissement des eaux ; l'année se passe
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à épaiser et à construire deax engins, qui s'é-
croulent le l«f janvier 1557 avec le roc. En 1558 le
Petit'B. reprend et rapporte ; mais le Grand-B.
est rainé cl sert à vider les bouriers de Paimpont.
On relire en 1562 1 million 37,600 ardoises; en
1566, 921 milliers 200 d'ardoise commune et
273 milliors 900 de carrée; en 1566, 1 million
^ milliers d'ardoise commune, 384 milliers de
'^ATTée ; en 1568, 95 milliers de communes, 34 mil-
liers de carrées. Le produit a baissé de moitié en-
core l'année suivante. En comblant le Grand-B.,
an coin de roc se découvre près du vieil engin ;
on l'exploite ; il produit dans l'année 199 milliers
d'ardoise. — En 1572 le Petit-D. s'éboule et
comme au Graiid-B. on exploite les déblais et de
petits lopins de roc qui fournissent dans l'année
:i36 milliers. Le forestage, qui était alors du 8«,
est affermé, pour éviter les fraudes, à 300 l. —
Mais en 1575, la veille de Noël, une cbute des
boariers comble et perd tout, il est passé immé-
diatement bail de 9 ans (1576-1585) pour le dé-
blai, moyennant 50 1. pendant 3 ans, 300 l. en-
suite. Quoique de nouveaux accidents fussent
survenus en 1581, les fermiers y trouvaient pro-
fit, mais « de nouvelles chutes et autres cas for-
I tuits » font rompre les baux en 1602— et il n'est
I plos question de ce revenu dans les comptes de
I rUôtel-Dieu. — En 1649 on fait mention de la
chapelle de B. —Ea 1787, le 9 décembre, l'Hô-
tel-Dieu vendit à une société d'ouvriers, repré-
sentée par Jean Préaubert et Séb. Houssin, « le
terrain inculte et un vieux fond de carrière, fai-
sant au total 8 boisselées, moins deux chaînes,
Tvommé le Bout-Cornu »; mais le terrain était
trop épaisé pour les procédés alors en usage et
l'entreprise, qui occupait pourtant 125 ouvriers
en 1792, dut ôtre abandonnée en 1793, en perte de
110,000 fr. C'est aujourd'hui une partie de l'ex-
ploitation de la Société Angers-Trélazé-les-Fres-
nals qai y a établi des travaux souterrains.
Areh. de M.-el-L. H.-D. i? 41, 56. 89; ^ 69, 75, 76, 78,
»-19C. - Arch. mon. B 27, f. 129; 36, f. 305; 49, f. St.—
UuUetm de ta Sœ, indust., xxxvi* année, p. 216, art. de
M. Marcbegay, reprod. dans ses Notices ot Doc. hisL, p. 309.
BoMc-aou^e (le), f., c"« de Noyant-s.-le-L.
Boadarderie (la), f. , c"» de St-GemmeS'S.-L.
Bondardiére (la), f., c»« d'Auverse. — La
Bourdardière (Cass.).
BoBdeeuIiére (la), cl., c°« de Ny oiseau,
Boadet (Louia), régent en l'Académie de
Saamur', y est inhumé le 14 août 1625.
BoBdIer, né à Angers vers 1770, étudia d'a-
bord à l'école de dessin d'Angers, dirigée par
Coulet (V. ce nom), puis vint à Paris où il rem-
porta plusieurs prix à l'Académie et partit pour
Rome. A son retour il entra comme dessinateur
à la manufacture de Sèvres, et en 1800, sur les
offres de l'ambassadeur de Prusse, le suivit à
Berlin où il fut nommé chambellan. Il y est
mort sans doute.
Boadiniére (la), ham., c"« du Fief-Sauvin.
- La terre de la Bogouynière 1468 (E 929).
- La Bouflfuinière (Cass. et 1608 Et.-C).
BttBdoniiiére (la), f., c»» d'Auverse. —
I^ aaudonnière (Cass.); «- f., c"« de Breil.
Bmidralries (les), ff. , c»« de Ny oiseau, avec
long étang, traversé par le ruiss. de Misengrain, qui
en prend le nom jusqu'à son confluent dans TOudon.
Bondré» ham., c"« de Seiches.— Beldriacus
970 circa (Sl-Aubin). — Terra et prata de Bul-
dreio 1150 circa (Hauréau, Pr., col. 156). — La
terre avait éré donnée par le roi Lotbaire vers 970
à l'abb. St- Aubin, qui l'avait arrentée, et par suite
sans doute des désordres des temps elle était ad-
venue aux seigneurs de Blaison qui en firent don
vers le milieu du xii« s. à l'abbaye de Chalochû.
Le Loir en dépendait depuis la sortie des portes
de Montreuil jusqu'aux moulins do Septaignes.
Une chaussée à trois voies portait au xv« s. mou-
lins à blé et à drap et un moulin à papier, alors
déjà ancien.— La terre fut vendue nat^ le 30 juin
1791. — Les bois et garennes de Boudré, concédés
au Chapitre de St-Laud par Louis I''^^ duc d'Anjou,
lui furent confirmés en 1403 par le roi Charles VL
Néanmoins Louis XI les comprit dans l'échange au
profit de Pierre de Rohan des seigneuries de Baugé
et Mouliherne contre la terre de Vire en JNorman-
die (1480) et par suite la propriété en était ad-
venue au seigneur du Verger. Les bois s'éten-
daient depuis le ruisseau de Trailles jusqu'auprès
d'Angers, sur les paroisses de Lézigué, de Seiches,
de Montreuil-sur-Loir, de Soucelles, de Marcé, de
la Chapelle-St-Laud, dont les habitants étaient
tenus de temps immémorial, est-il dit déjà en
1431 , d'y faire à leurs frais « les bayes et le heu
pour prendre les botes saulvaiges, rouges et noires 9
chaque fois que le comte ou .ses officiers y chas-
saient. Ils étaient en conséquence exempts de
guet et garde dans les forteresses du pays.
Arch. du château du Verger. — Arch. de M.-el-L. Saint'
Aubin, Office» claust, t. V, ; Chaloché, vol. I, XVI, XVIIl.
Bondrie (la), f., c"« de Cholet, ancienne dé-
pendance de la Haie en St-Christophe ; = f., c"«
de la Tourlandry, avec un étang de 1 hect. 76,
— Ane. dépendance de la terre de la Giraudièro.
vendue nat* sur Perrault de la Bcrtaudière le
27 prairial an VI; = f., c"» à^Yzernay,
Bonét cl , c»» de Jarzé. — Boellum 1077
(Cari. Sl-Aubin, f. 80).— JBoeruïus, Uocroius (Ib.,
f. 85). — Les Fontaines de Boue 1553 (Et.-C).
— Le hameau de Bouée 1628, de Bouefs 1636
(Ib.). — En est sieur n. h. Pierre Delauuay, mari
de Jacquiue Guilbault, 1727.
Boue (la), c°« d'Angrie, ardoisières dites de
Candé qui n'en est distant que d'un kilomètre. —
L'exploitation s'éboula subitement le 14 mars 1864
et fut abandonnée en novembre 1868. Le fonds,
noyé d'eau, longeait la route de Loire qu'on a
détournée en août 1869. A quelques pas, des tra-
vaux ont été repris vers cette époque, dont les
déblais comblent l'ancien fonds.
Boue (la), f., c»« de Cherré. — La Boe 1719
(Et.-C.); — f., c"» de Marigné. — Le lieu et
met. de la Boe 1536 (E 3787). — La Boe 1540
(El.-C). — La Bouc 1626, appartenait à Math,
de Montalais; — f , c"« de St-Rémy-en-M. —
La Grande-Boue 1748 (E 939).
Bonée (la), ham., c»« de St-Sigismond,
Bouére (la), f., c°<' de Faye, vendue nat^ sur
Goddes de Varennes le 11 messidor an lY.
Vottère (la), chat., c"» de *J allais.— Bodaria
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1050 circa (Chemillé, ch. or. 41). — Boeria 1093
(Ib.). — La Bouère-Cordon 1738. — Bouer
(Cass.).— Ane. fief et seigneurie relevant de Beau-
préau. —£n est sieur en 139*2 Yvon Simon, puis une
l'aniiiie qui porte le nom du iief et s'éteint vers le
xvi« s. dans celle de Gordon, confondue à celle
de Gazeau par le double mariage vers 1650 de
Louise et eu 1701 de Marie-Anne de Gordon de
la Bouëre. La terre appartient aujourd'hui par
héritage à M. le vicomte de Gaze.— G'esl à tort que
tous les auteurs angevins et même une inschp-
liou ofticielie posée en 1870 dans l'église St-Sé-
vérin de Paris font le célèbre Ogerou, V. ce nom,
originaire de ce domaine. — L'habitation récem-
ment reconstruite s'encadre dans les restes de
l'ancien château , comprenant une grosse tour
ronde dont les murs ont 8 pieds d'épaisseur,
brûlée par la foudre en 1788 et abaissée dès ce
temps par une première restauration, puis incen-
diée le 30 novembre 1793 par la colonne du général
Desmares. Elle comprend un caveau où naissait
une source vive et quatre grandes chambres car-
rées superposées, avec four dans la première et
cabinets dans les murs, mâchicoulis et meur-
trières; tout an haut existait un moulin à bras;
dans les basses-fosses ou a' trouvé un carcan de
fer avec une chaîne scellée dans le mur et une
épée du xvi' s.; au dehors, au pied, une hache
celtique en cuivre ; sur une pierre était sculpté
l'écttsson de gueules, au lion rampant d ar-
gent, armé, lampaasé et couronné d'or, qui
est de la Bouère.— Une petite tour d'escalier reste
aussi intacte. Devant le pavillon principal s'abaisse
un pont-levis jeté sur des douves vives. — Une se-
conde enceinte avec douves renfermait divers bâ-
timents, entre autres à 16 met. vers 10. la chapelle
à moitié en ruine, dont le caveau sépulcral con-
tient encore les sépultures de la famille ; — avec
cour, hauts et bas jardins et belle avenue de châ-
taigniers. — Une affiche récente (1873) en donnait
un dessin d'ensemble, dû au crayon de M. Boucé,
notaire à Angers. — Y. Gazeau de la B,
Arch. de M.-et>L. G 105, f. 147; E4il8. -Rwuede
l'Anjou, 1»6U. p. 30-35; 1861, p. 403-407.
Bonére (la Petite-), f., c^"" de J allais, ac*
quise avec le lieu, métairie, domaine de la
Grande-Guillardière , le S8 décembre 1700, de
François Du Buat, chevalier, par les Carmélites
d'Angers (£ 1057 et 1ns. £ccl., t. III, f. 66).
Bonetiére (la), f., c»« de la Potherie.
Bouffaimère (la), f., c"» de la Cornuaille.
Bonffard , nom d'une famille d'artistes
peintres, orfèvres et brodeurs, vivant à Angers
au XVII* s. L'un d'eux, Pierre Bouffard, fut
chargé par quelques bourgeois pieux de peindre
à leurs frais l'autel de Notre-Dame-des-Serpents
dans l'église de St-Maurille (1657). Il figure dans
divers actes jusqu'en 1670. Cette année le 2 no-
vembre, il signe l'acte du baptême de son fils
Jean -Toussaint. Sa femme a nom Louise Tiffeneau.
Aroh. mun. CG 14. — Arch. départ. — Comptes de U fa-
brique de Bangé. — Rég. capit. de St-Maurille.
Bouffard {Louis), né le 30 juin 1749, juge-
sénéchal des comtés de Yihiers et de Passavant,
de la baronuie de Doué et de l'abbaye de Fer-
rières. Nommé successivement commissaire do
roi au tribunal du District de Yihiers, JDge au
tribunal civil du département de MaioeHst-Loire
(25 germinal an Y), puis au tribunal de première
instance, il était depuis l'an XI conseiller i U
Cour d'appel d'Angers. Sa fortune considérable
avant la Révolution avait péri presque toute eo-
tiëre dans les troubles de Saint-Domingue ei h
guerre de la Yendée. — Mort à Angers le 13 no-
vembre 1818. Les Affiches du 24 vendémiaire
an X publient de lui des Couplets sur la signa-
ture des prélim,inaires de paix. Nombre
d'autres pièces de sa façon ont couru dans le
temps la ville, notamment une sorte d'ode sur les
débuts oratoires de Brevet de Beaujour; dont
H. Beugler, t. I, p. 226, cite deux strophes.
Bouffay (le), f., c"« de St-Lézin.
Bouffay (le), ham., c°« de St-Quenttn-en-
Mauges. — Moulins Bouffay (Cad.). — Ut
mouUins de B., reffoul et molages, chaus-
sées, eaux, portes, écluses, tournemens et
appartenances Vieeux (£ 1203) sont vendus
avec diverses terres le 21 mars 1562 par messire
Guy du Daillon. Le meunier Franc. Berthelol fol
autorisé par le seigneur de Lauaay-Gobin , le
3 septembre 1744, a bâtir un moulm dans Doe
pièce voisine (Ë 1216).
Bonffet {Dominique). — Un jeton (xvi* s.)
porte une croix de Lorraine avec ses noms ei
prénoms en légende; au revers, l'écu de la ville
d'Angers entouré d'une couronne; dans le champ,
trois fleurs de lys. — Des deux modules connus
le plus petit est le plus rare. — Un maître hor-
loger du môme nom était en réputation à Sau-
mur au xviii" s.
Bouffetiére (la), ham., C^ de Fougère.
Boa^arderle (la), f., c°« de Corsé.
Boo^andlére (la), f., c»" du Lionrd'Angen.
Boni^antiére (la), f., c»« de Fougère; «
f., c" de Montigné'leS'Rairies.
Boliipeantiéres (les) , h . , c°« de Cheoiré-le-R
Boui^ard, f., c°e de Thorigné.- Boujard
1670. — JLc Haut, le Bas-B. 1708 (Et.-C.).
Bou^^ards (les), f., c**» de Sermaise.
B€nêgèwe9 (les). — V. T/iibour^ères (les)
Bou^^ries (les), f , c°« de Genneteil.
Bonnet {Charles) , libraire à Angers vers 1530,
Bou^t {Jean et non Etienne comme le dit
Bodin), fils d'un batelier de Saumnr où il est né
en 1692, mort à Rome en 1775. Reçu à 9 am
chez les Oratoriens pour répondre les messe», il
s'y mit à l'étude, puis par légèreté s'évada et ne
sachant où aller, était monté derrière une chaise de
poste qui se trouva être celle du comte romaifl
Albani. Arrivé à Tours, le seigneur le remarque
et l'emmène à Rome avec ses enfants, dont il d^
vint bientôt le r JpéUteur. Il entra ensuite dans ^
un séminaire où il se livra à l'étude particoUè» j
des langues orientales, et admis aux ordres, fat |
pourvu de la chaire d'hébreu au collège de la
Propagande. En 1737 il joignait à celte chaire ;
celle de littérature grecque au grand collège Ro-
main. Sa gaieté et sa bonne homenr avaient faii
de lui l'ami particulier du pape Benoit XIV qw
l'enrichit de nombreux bénéfices et le nomma son
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camérier secret. Il a publié Brevi8 excitaUo ad
studium linguœ hehraicœ , elucubrata et
accommodata ad usum seminarii Montis-
Falisci (japud Montem-Faliscum ex typog.
Ktninarii 1706), dédiée à Marc-Antoine Urba-
dico, archevêque de Monteflascone. — Gramma-
ticœ hehraicœ rudimenta (Rome 1717 in-S»),
seconde édition do précédent ouvrage, dédiée au
cardinal Albani. — X«ea;icon hehraicum et ckal-
daico-biblicum, ad usum collegii urbani de
propagandafide (Rome 1737-1741, 3 vol. in-fol.).
Bodin, Biogr. Saumvr,— Biogr. Vnwert., supplément.
BoDIpeUe (la), m«, c»« de SUMathurin.
Bom^tterie (la), f., c°«de St-Sauveur-de-L*
Booffler (Edouard-Jacques), né à Gantenay-
Epinard le 18 novembre 1800, fut nommé à 23 ans
sabslitnt à la Flèche (28 mai 1823), puis deux ans
plus tard à Angers (19 janvier 1825), en dernier
lien procureur du roi à Beaupréau (17 janvier
1^7). La vivacité de ses opinions politiques amena
sa révocation en 1830 et il se fit pendant deux
ans un des plus ardents rédacteurs de la Ga-
zette éP Anjou, journal alors réputé incendiaire.
L'âge venu, les idées s'apaisèrent sans beau-
coup se modifier, à l'honneur de l'homme, qui
volontiers souriait à la discussion, transformée
bientôt par sa fine et douce parole en aimable
causerie. Ayant vécu tout jeune dans un monde
ami des vieux souvenirs, il les avait recueillis
dans sa mémoire et se trouvait toujours prêt à les
conter. C'est le charme particulier que donnent
les traditions de la vie locale et toute angevine à
ses notices sur les députés et représentants |de
Maine-et-Loire. Publiées d'abord avec un réel
succès dans la Revue d'Anjou, il les a réunies
depuis et complétées en deux volumes sous ce
titre : Mouvement provincial en 1789. Bio-
graphie des Députés de Maine-et-Loire de-
puis VA8s^mhlée Constituante jusqu'en iSiS
(Angers, Gosnier et Lachèse, in-8o, 2 vol., 1865).
Ces récits , écrits avec une élégante facilité ,
intéressent, et chaque biographie y est expo-
sée avec une certaine égalité ;,de bonne grâce
qui n'exclut pas l'art des insinuations ni une
extrême partialité. Outre ces remarquables études,
qoi occupaient presque exclusivement ses dernières
années, Beugler a publié dans les journaux et
recueils d'Angers quelques notices de moindre
valeur et que souvent même il signait seulement
de ses initiales,— dans la Revue d'Anjou (1852),
Us Ecussons angevins au m,usée de Ver-
nailles, des notes nobiliaires et biographiques
sur le Registre du Présidial d'Angers (1861) ; —
dans les Mémoires de la Société d'Agricul-
ture, entre autres pièces, un mémoire sur la
controverse à Voccasion d'Henri Amauld,
on autre sur la Noblesse; — dans V Union de
l'Ouest, des notices nécrologiques ; — quelques
notes ailleurs au courant de la plume. En 1849,
Beugler s'était laissé ramener dans la vie pu-
blique et avait accepté un siège de conseiller à
la Cour impériale (10 septembre). Le 11 août
IS59, il fut nommé chevalier de la Légion d'hon-
near. -- Il est mort à Angers le 28 août 1866,
sur le Tertre, près l'église de la Xlinité dont il
s'honorait d'administrer la fabrique. — M. de Fal-
loux, son ami, lui a consacré une courte Notice,
lue dans une séance de la Soc. d*Agr. d'Angers et
reproduite dans V Union de Z'Ouest du 9 févr. 1867
Bongné {Jean de), docteur en médecine, à
Beaufort 1642. Il était fils du troisième mariage
de Marie Passineau, mère en premières noces de
Jean Tarin. Y. ce nom.— Mort le 16 octobre 1671,
à Beaufort, âgé de 62 ans.
Boa^imiére (la), f., c*" de la Pommeraie.
— La Bongronniere (Cad.); « ham., c"« deSt-
Phiïbert-du-P. — La Bourgeonnière (Et.-M ).
Bong^niiières (les), f., c"* de VilUvêque.
— La Bouguinière 1547. — La Bourgonniére
1547 (G 191).
Booffraie (la), f., c°« de Chaumont; » f.,
c°« de Marigné, ancien domaine de la cure de
Ghampigoé, vendu nal^ le 26 février 1791 ; « f.,
c"« de St-Georges-sur-L. ; « f., c"« de Vem.
Bou^rms (le), f., c°« de Montreuil-sur-L.;
appartenait en 1676 à Gaston Audouin ; — relevait
du prieuré de Vaux; » f., c''^ de St-Lamhert-
des- Levées.
Bon^andière (la), f., c*'* d!Andrezé.
Bouf^ (la), font., c°« de Murs, 1697 (E 961).
Bouipreau (le), ham., c^^ de St-Sauveur-de-
Flée, — Le lieu deBouguereau 1518 (Hss. 917)
relève de Louvaines et appartient à Thib. Roussin ;
— acquis en 1701 des héritiers. Oudin par Nie.
Simon (E 199); = (\e Petit ), f., c»« de St-Sau-
veur-de-Flée.
Bourreaux (les), f., c"« de Pontigné. ^Le
lieu et closerie des B. 1652 (E 183), est acquis
le 2 août de Jean d'Averton par René Deschamps.
Bon^reliére (là), f., c»« des Ponts-de-Cé.
Boujppie (la), vill. et four à chaux, c»* du
Champ. — Le pont de la Bouguerie 1447. —
La Béguerie 1447. — Un premier four à chaux
construit en 1838, un second en 1843 ont été dé-
truits en 1848. — Le troisième, qui fonctionne
encore, date de 1846.
Boupie (la), f., c»» de Chemiré; — ancien
fief relevant de Gratte-Guisse et appartenant à
Jean de La Groix en 1493, à François de Rosny
en 1539, à dame Bernard, femme de Pierre Har-
guerit de Saint-Mars, 1717, à Jean-Mathurin Bes-
nard de la Lardière 1740.
Bougrie Çia), ham., c"« de Geste. — La B.
alias VArpent-au-Bougre 1630 (E 929). — La
Bougrie et V Arpent au-Bourge y annexé
1718 (E 939). — Ancienne métairie dépendant de
la terre de la Forèt-Glérembault (E 1125).
Bougrie (la), c»« de Mazé.^La moison, etc. ,
appelée la Bouguerie, autrement le Petit-
Paris, près le bourg 1728 (E 1116). — Les
maisons, jardins, terres labourables et af-
fiées de treilles et arbres fruitiers situées
dans les champs de Paris, appellées la B.
ou Petit-Paris 1751 (E 1123).
Boo^rie (la), f., c>*« de St-Georges-du-Bois. •
Boucle (la Grande, la Petite-), S., c°« de
C^mjpi^né.— Appartenait en 1736 à J.-J.-Ghrist.
Girault de Mozé (E 207).
Bon^rlére (la), f., c«« A*Andrezé, Incendiée
par la fondre dans la nuit du 38 au 29 sep-
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tembre 1865; — donne son nom an ruisseau qui
naît tout auprès» coule du S.-O. au N.-E. et se
jette dans le Beuvron an-dessous de la Chausse-
rotiëre; — 1,500 met. de cours.
Boojippiépe (la), f., c»* de Cheviré-îe-Rouge.
Le lieu, domaine, etc., de la B. 1640 (E 592).
— La Bouvrière (Cass.). — En est sieur Jean
Hangars en 1539, le président Georges Louet 1657.
— Il y existait une chapelle de Saint-Moron, but
d'un « fameux > pèlerinage.
Boni^eUére (la), ham., c»« d'AoriZZ^, 1242
(Ronceray). — La Bouglière 1759 (Ins. Eccl.,
t. III). '— Domaine de l'abbaye de Saint-Nicolas
d'Angers, vendu nat^ le 13 janvier 1791.
Bouf^uenlère (la), ham., c°« de VUlévêque.
Biniifiiler {G ), angevin, était avec
Baïf, Muret, Tagant, Maclou, aujourd'hui bien
oubliés, un des cinq poètes dont la réputation
portait ombrage aux débuts de Ronsard. La plu-
part de ses œuvres sont restées inédites ou tout
au moins inconnues. On trouve pourtant de lui
une Ode à Vimitation des vers latins de
Jean Fagault sur le trespas de Villustre
princesse Marguerite^ royne de Navarre
dans un recueil intitulé : Tombeau de Mar-
guerite de Valois , par plusieurs des ex-
cellents poètes de la France (Paris, Michel
Fézandat et Robert Granjon, 1551, in-S^).
Dnverdier, t. IV, p. 166. — Bulletin du Bibliophile^
juUlet 1860, p. 1367.
Bon^ainière (la), f., c»« de Bégrolle. —
La Bouquinière (Cass.). — La Bourguinière
(Et.-M.); -« ham., c"* de J allais; « f., c»* du
May, vendue natale 7 germinal an VI sur d'Andigné.
Bonhardlère (la), cl., c°« de Cheviré-le-R.,
ancien domaine d'une chapellenie, vendu nat^ le
21 janvier 1791 ; » cl. , c°« de Lasse. — La Bou-
chardière (C. C.) ; — f ., c»« de Pontigné. — La
Bouardière (Cass.). — ia Bohardière (Et.-M.).
Bonhlcot (le Grand-)» t-, c°« de Marigné.
Bouhière* ham., c^^ de Blaison. — Boieres
1244 (Chap. St-J.-B.). — Boeriœ 1263.— I7n her-
bergement appelle Boyres 1404 (Ib.).j— L'/ier-
bergement de Boyères 1409. — Bouères 1470
(E 454). --Bouyères 1535 (E 451). — J3ou/ifères
1639 (Et.-C.).— Bouirc 1668 (Ib.) — Bougfuère
(Et.-M.).— Le Chapitre St-Jean-Baptiste d'Angers
y possédait un vignoble important et un héberge-
ment qui appartient au xviie s. & dame Jeanne
Pichon, femme de Louis de Cheverue, en 1639 à
n. h. Simon de Grespy, en 1697, 1718 à n. h. Joseph
Coustard, mari de Charlotte de Saint-Offange,
en 1763 à Jules-Toussaint Coustard du Brossay.
Bonhonrderle (la), f., c*'* de Miré. — La
Bourdrie (Cass.).
Bouhourdiére (la), h., c"« de St-Clém^nt-
ck-Zo-PZace.— En est sieur Louis Courcier 1711.
Boahonrdries (les), f., c"* de Seiches (Cass.).
— La BouhordeHe 1594 (Et.-C.).
Boule (la)^ f., c°* de Gonnord,
Bonil, f . , c"« de Cheviré-le-Rouge.-^ Une pe-
tite métairie et un petit fief nommé B. 1539
(C 105).— JBouia; (C. C.)— En est dame Louise de
la Voue, VQUve de Pierre de Jalesne; — en 1659
Marie Louet, femme de Maurice de la Primaudaie.
Bonilhet {Adolphe), capitaine - adjndam
major d'infanterie de marine en retiaite. che?a-
lier de la Légion d'honneur, a publié à Angen
au profit des inondés de la Loire : FeuiUeti
d^album, mélanges et poésies légères, avec
douze airs notés et accompagnement pour
guitare et piano (in-12, 1857, CosnieretLachése,
de 296 p. plus une feuille de musique),— précédé
d'une lettre au rédacteur du Journal de Maine-
et-Loire et d'un Avant-Propos au lecteur m
vers. Une partie du volume (p. 105-171) con-
prend la Relation, prose et vers, d'un vùyage
à Naples, au Brésil, aux Antilles,— Vmvsxa
est mort à Angers le 7 avril 1870, âgé de 70 ans.
Bonlliant, ham., c"» de Jhirtal.—BouUaad
1608 (Et.-C). — Tout près sourdent plusieiirs
fontaines ferrugineuses qui se déversent dans le
ruisseau d'Argance.
Booillant* ham., c°e de Pouancé. — LA-
bouillaint 1644, — VAbouUlant 1650 (Et.-C).
— Le Bouillant 1689 (Ib.). — X*cs Bouillon»
(Cass.). — En est sieur à cette date René Adroo.
BoalUant (la), f. , c°« de la Chapelle-HulUn.
— Le fief et seigneurie de la B. relevait de
Champiré-Baraton et de Grugé et ne parait être
qu'une simple censive, sans manoir, dont est steor
en 1637 Pierre Guesdon, n h. Franc, de Hustin
en 1647. La métairie appartenait en 1748 à Franc
Lecomte, grenetier au Grenier à sel de Graoo,
mari de D"« Jeanne Dupré. — Auprès, sur le bord
du chemin, une source, qui donne son nom an
gtte, claire, limpide, intarissable, suigit du food
d'une petite chapelle en maçonnerie avec uoenicbe
vide de Vierge, et alimente plusieurs réservoirs.
Boaillasserie (la), f., c"« du Louroux-B.
Bouille, f., c*"» de Durtal, de la paroisse de
Gouis, relevant en 1658 de Bois-Moreau et appar-
tenu à Pierre OUivier ^ 178); =« c»« de SottccWet,
ancien fief dépendant de la Roche-Foulque (£ â9(»;
=» (le Petit-), f., c»« de Segré, détachée de Ste-
Gemmes-d'Andigné par la loi du 15 avril 1865.
Bonillée (la), cl., c^"" de la Jubaudièrt.
Bonlllée (la), f., c»« de Trénientines, an-
cienne tenure noble à laquelle était annexé lefior-
dage-Grand-Champ, c énervés » Tun et l'antie
ou détachés du lieu du Grand- Village et relevant
du prieuré de Trémentines ; — appartenaient en
1718 à n. h. Charles Payneau de la Houssaie, dont
le père les avait acquis du président de Livré.
BoaiUé-Hénard, canton de Pouancé (18 kil.).
arrond. de Segré (11 kU.), — à 46 kil. d'Angers.
— BuUeium 1097 et 1150 (Eplt. St-Nic..p.» |
et 76). — BolU 1129 (Cartul. du Ronc, Rot- 3, |
ch. 8). — Bulliacus 1130 circa (Liv. N. de S(-
Maurice et Cartul. du Ronc, Rot. 2, ch. 36). ^
Bolleium 1140 circa (Ib., id.). - BoiUeitim
1140 circa (Cartul, du Ronc. Rot. 3, ch. 85). -
BouilU-Amesnard xiv-xvi« s., du nom de »
famille seigneuriale. — BouiUé'VHàpiUUf da
nom d'une commanderie actuellement soi Grogé-
Le bourg s'élève sur la rive droite de l'Araise, |
au confluent du ruiss. du Ponceau, au carrefour
des chemins de grande communication de Cba-
teaugontier et de la Guerche, rejoints, à moins
d'un kil. parles chemins d'intérêt commun de
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Loire à Graon et de Yillepot àMontreuil; — entre
Cbàtelais (3 kil. 1/4) à l'Ë et au N., la Boissiôre
(Mayenne) auN., Grugé (5 kil.), Boui^-rEvêque
(3 kil.) et Gombrée (6 kil.) à l'O., au fond d'un
Talion , centre d'anciens bois défrichés et de
landes transformées en riches cultures.
En dépendent les villages on hameaux de la
Chapelle-anx-Pies (14 maisons, 50 hab., à 1 kil.
800 met), de la Bouquiniére (9 mais., à 1 kil.
500m.), de la Herpiniére (8 mais., à 1 kil. 500m.),
de la Clouterie (5 mais., à 3 kil,), d'Araise (4 mais. ,
à l,a0O met.), la Haute-Beurière (5 mais., à 1 kil.),
Piûcetonp (3 mais., à 2 kil.), la Barre (3 mais.,
à 1,(M)0 met.), la Fortiniére (4 mais., à 1 kil.),
les Reinières (4 mais., à 1,100 met.), l'Aubriére
(4 mais., à 800 met.), le château de Bouille et
70 fermes ou écarts.
Y passent l'Araise, à travers toute la longueur
de la commune de TO. à !'£., le Misengrain, les
NoneUes, le Rutort; — y naissent les ruiss. du
PoDceau et de la Yiguerie.
Super/Scie .* 1,6^ hect. dont 31 h. 23 en bois.
Perception et bureau de poste de Combrée.
Pùpulaii(m : loi feux, 708 hab. en 1720-1726.
- 908 hab. en 1790. — 9i9 hab. en 1821. —
8i7 hab. en 1831. — 926 hab. en 1841. — 940 hab.
«n 1851.- I,0i7 hab. en 1866.— 9i4 hab. en 1872^
dont ÎÎ4 au bourg (45 maisons, 76 ménages).
Foires assez importantes le 10 mai (Sl-Mathu-
liû) et le 13 septembre (St-Maurille) ; — marchés
tons les mardis. •— Assemblée la veille ou le
lendemain de la foire de mars, mais seulement
ipiaBd elle tombe le dimanche; c'est l'aucienne
fête ({ne, pour se conformer à cette coutume, l'é-
voque transféra (28 octobre 1737) an dimanche,
wr la demande du curé. — La fortune du pays est
l'élève des bestiaux, bœufs et moutons, e t aussi des
chevaux. Une fabrication très- animée y existait
I autrefois de fil et de toiles, qui se vendaient à
I Pouaocé, Graon, Segré et dans la Bretagne. Les
filassiers tenaient leurs échoppes dans des halles,
espèce de haut et long hangar, couvert en bois et
ouvert de trois côtés, encore debout devant l'église.
La mesure du pays comptait 12 boisseaux au
wlier pour 15 des Ponts-de-Gé.
La Mairie, avec Ecole laïque de garçons, a
été édifiée en 1861. V Ecole de filles (Sœurs de
Torfon) est installée depuis le 22 février 1872 dans
une maison léguée à l'Ëvèché pour cette destina*
tiOD par le curé Audigane.
VEgUse, dédiée à saint Haurille (succursale,
S nivôse an XU), n'est qu'un édifice vulgaire
(35 met. sur 3) reconstruit en 1579, incendié pen-
dant la Chouannerie, remis par partie seulement
en éiat après la guerre, restauré en 1842 et de
nouveau en 1849. On peut y signaler dans l'abside
«ieux statues (xviii* s.) de St Jean l'Evangéliste
^ de St Haurille, sons l'autol une crypte murée,
renfermant, dit-on, quatre cercueils, dans la nef
d'anciens fonts baptismaux en pierre blanche et
^e Résurrection remarquable du xvii« s. —
Vis à vis le chevet, dans le pré de la Montée,
eiistait une excellente fontaine publique dite de
^'Maurille, qui fut bouchée vers 1616.
U n'a été relevé aucune trace celtique ni ro-
maine sur l'étendue de la paroisse dont la fonda-
tion, comme celle du bourg, est antérieure à la
seconde moitié du xi* s. L'église appartenait au
seigneur. Payen de Bouille malade en fit don, avec
le droit de cure, à l'abbaye St-Nicolas d'Angers, à
qui son frère Bernard avait déjA accordé droit d'u-
sage dans ses forêts. L'abbé y constitua un prieuré
réuni dès le xiii« s. i la mense conventuelle.
Curés : André de Daoul, 1300. — Flenry
Hallenault, 1579. Gette année, le 8 septembre,
l'évèque dédia et consacra l'église reconstruite et
les cinq autels, dans la base desquels il avait dé-
posé des reliques, — et le lendemain, la chapelle
seigneuriale, dite encore du château, qui fait face
à l'allée principale du château. — Jean Ménand,
1595, 1628. — Julien Lelièvre, 4 octobre 1631,
1656. A l'occasion du jubilé il conduisit ses pa-
roissiens le 23 juin 1653 à Angers, où 105 d'entre
eux recurent la Confirmation . ~ Boury, 1658-
1659, V. ce nom. — H. Delorme, 1660. — Jé-
rôme Joret, 1677, f le 4 mars 1702, âgé de 68 ans.
— Marc-Gabriel Galliot, 12 décembre 1702, f le
l«r avril 1726, âgé de 64 ans. — Franc. Ricoul
de Rouvray, 19 octobre 1726 jusqu'au 16 août
1731 qu'il est a chassé, dit une note marginale,
« par un arrêt du Grand Conseil ». Il s'était fait
nommer directement par la cour de Rome sans
présentation de l'abbé de St-NicoIas. — Jacq.-
Ant. Godreuil, du diocèse de Goutances, 26 sep-
tembre 1731, t le 29 novembre 1762, âgé de 68 ans.
— Louis Roches, janvier 1763, f le 19 mai 1785,
âgé de 61 ans. — Ant.-Gab. Chauveau, 6 sep-
tembre 1785, t le 25 août 1786, âgé de 55 ans.—
Giron, 16 octoçre 1786-13 octobre 1790. — Clé-
ment Delaunay, 30 octobre 1791, prête le ser-
ment, puis le rétracte (10 janvier 1792). —Divers
desservants jusqu'au 31 décembre 1793.
On trouve une école tenue en 1601 et en 1648
par un des chapelains.
La seigneurie très-antique formait une châtel-
lenie relevant du château d'Angers à 40 jours de
garde. Elle donne son nom jusqu'au xiii« s. à une
famille de chevalerie et garde à son tour celui de
la puissante famille Aménard à qui elle a passé dès
au moins le xiv« s. jusqu'au milieu du xv* s.; —
après elle, la famille de Bueil. — £n est sieur
Jacques, bâtard de Bueil en 1460, Ant. Lobbes^
mari de Renée' de Daillon, 1500, Georges de Bueil,
capitaine de St-Malo, 1540, Jean-Léonard d'Acigné,
gentilhomme ordinaire de la chambre, 1655, de
qui hérite le maréchal de Richelieu, qui vend la
terre, Louis-Benjamin de La Hothe d'Andignô
1756, Cti Jos.-Augustin Walsh, vicomte de Ser-
rant, 1772, mari d'Anne-Marguerile-Julie-Félicité
Pasquier de Luge, dont la famille le possède en-
core.—Le Château servait en l'an IV de retraite
ordinaire aux chouans commandés par Lecomte
et l'abbé Testu. — Un porche carré le précède,
encadré de deux énormes feors rondes, à demi-
engagées, auxquelles se rattachent des construc
tions continues avec tourelle d'angle en poivrière,
le tout autrefois enceint de larges douves, en par-
tie seulement comblées ; vers l'entrée à droite une
fuie ronde. Une belle esplanade bordée de hauts
peupliers mène à une cour irrégulière; en face,
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les servitudes à demi-cachées par des peupliers;
à gauche Thabitation, sans grande apparence ex-
térieure, mais ouvrant de plain-pied vers N. et
vers l'E. sur de belles réserves de verdure que
bordent les douves et que précède une antique
avenue. Il y a été trouvé vers 1780 des boulets
dans les murs et des cadavres dans la cour.
La paroisse dépendait du. Doyenné de Candé,
de l'Election et des Aides d'Angers» du District de
Segré, du Grenier à sel de Pouancé. Un poste de
gabelle avec lieutenant y résidait au xviii' s. —
Elle formait de 1793 à 1803 le chef-Ueu d'une jus-
tice de paix et d'un canton comprenant les com-
munes de Grugé, Bourg-l'Evéque, Combrée, Bourg-
d'Iré, Noyant, Nyoiseau, rHôtellerie et Ghàtelais.
Maires : Hunault, 5 février 1790. — Halli-
gon, 1793. — Christ. Guion, an V-an VIII. —
Franc. Fourmont, an VIII- an XII. — Jos. Le-
gueu, 17 brumaire an XII, démissionnaire en 1808.
— Ch.-Jos.-Augustin Walsh de Serrant, !«' sep-
tembre 1808-10 mai 1812. — René Malin, 9 juin
1812. — Jean Faucheux, 3 novembre 1815. —
Walsh de Serrant, 13 février 1826. — René
Malin, 30 septembre 1830. — Louis Bource,
11 novembre 1832. — René MaZtn, 22 septembre
1840. — J.-Ach. Hunault, 17 juin 1847.
Arch. de M.-et-L. G 106, f. 460; 118, 189, 194. 202;
E 1481 et 3218. — Arch. comm. Et.-G. — Dom Bétanconrt.
BoulUère (la), f., c»» de Chazé-sur-Argos ;
= cl., c°« de Cheviré-le-Rouge; = f., c"« de
Marigné, vendue nat* sur Tabbé Alexandre Vin-
cent le 19 messidor an IV; «» f., c"« du Puiset-
Doré; »= ham., c"« de Ste-Gemme8-d^Andigné;
« (la Grande-), f., c"" de Cheviré-le-Rouge.
Bonillerie (la), f., C»» de Bécon,
Bonillet, ham., c°« de BreiL
BouUIé-Théval, f., c»« de Montguillon,
à 2 kil. du bourg, sur Textrôme limite de Sainl-
Sauveur-de-Flée. Ancien château , relevant en
frano-alleu de Ghâteaugontier, avec cour et jar-
dins entourés de larges douves. Il doit. son sur-
nom à la famille de Tesval ou Thévalle, à qui
il était advenu par le mariage de Jeanne de
Quatrebaibes avec Emar de Tesval; — en 1582
Jean de Tesval, capitaine de 50 hommes d'armes,
lieutenant-général du pays Messin. — Il a passé
vers le milieu du xvii' s., par acquêt sans doute,
â n. h. Maurice Auber, bourgeois de Paris, sei-
gneur également dé la châtellenie de la Jaille-
Yvon, à laquelle il est dit réuni en 1711; — con-
fisqué nal* et vendu le 17 thermidor an VI sur
l'émigré Leshénault.— Encore entourée de douves
à demi sôches et de charmilles et précédée de trois
avenues de châtaigniers, l'habitation, réduite en
ferme, présente un assemblage sans intérêt de
constructions (xvu» s.) et de tourelles dont une
avec restes d'épi en plomb ; dans la seconde cour
apparaissent des meurtrières dans les murs; une
tourelle du xvi« s. avec fenêtre en arc surbaissé,
à pilastres sculptés; à gauche un corps de logis,
de style Louis XIII, avec pilastres à chapiteaux
corinthiens, fronton, corbeille de fleurs; s'y ap-
puie l'ancienne chapelle, indiquée par un lan-
ternon en ardoise.
BoalUon (le) , ham. , c"« de Breil; « f . , c"« de '
Chanteloup ; = partie de la forêt de Fonteerauà.
Bonllloii (le Bas-), f., c°<> de Btaucouzé;^
f., c»* de St'Lamhert-la-P. — Les BouHIom
1631 (Et. -G. de Beaucouzé) ; «* (le Petit-), f., c«
de Breil.
Boalilon-dn-Bols (le), ham., c^^tBami.
Bouillonnaie (la), ham., c°" de Freigné; -
donne son nom à un ruisseau né sur la c*^ de la
Gomuaille, qui coule de l'E. à l'C, pénètre en
Freigné entre le Haut-Aunay et la Rossignolaie,
passe au N. du hameau de son nom et se jeUe
dans le Groissel au-dessus du Pont-Thébaolt; -
3,000 met. de cours.
Bouillons (les), ham., c"« de la Plaint. -
Le lieu, maisons, etc., des B. 1542 (Pr. de la
Rimonnière) ; = ham., c"« de St-Georges-sur-L;
«= ham., c»« de St-Lambert-du-L. — Bouillon
(Cass.). — Pendant la guerre de Vendée où la
commune fut saccagée, cette locaUté fat la seule,
avec la Musse, que ne visitèrent pas les pillards.
Elle donne son nom à un ruiss. né sur rextrême
confin de la C» de Chanzeaux, et qui sert de limite
jusqu'à l'HlrAme; — 1,000 met. de cours ;«chAt.,
c"« de Tigné.-^Én est sieur n. h. Jacq. Gigon 1615,
sénéchal de Doué ; — aujourd'hui M. Poitoa.
Boulllons-Bon^s (les), f., c°« de St-Lam-
^ert'la-P. — Les Boulions 1600, 1739.-1»
Bouillons-Rouges 1724 (Et.-C. et Cass).
Bouillon Boullou 1325 (H.-D.).- Quartier
d'Angers , sur l'emplacement d'une closerie ,
dont une rue porte le nom, donnée par échange
en 1447 par Louis de Beauvau aux religieux de
St^Serge. En 1680 des essais y furent tentés de car-
rières d'ardoise, que prirent à bail (27 février 17ÎI)
Talluet, Lebreton, Périsseau, Tesson, AUeton,
tous ouvriers perrayeurs, au forestage du 13* mil-
lier, plus la pierre à bâtir à volonté. Dès les pre-
mières années un éboulement considérable faillit
tout faire abandonner. Le terrain concédé com-
prenait 144 pieds sur 96 et les religieux refusèrent
d'abandonner rien de plus avant de relever la chute
qui avait aux trois- quarts comblé l'aocien fonds.
Ce travail coûta plus de 15,000 livres aux ouvriers,
qui durent engager même leurs meubles. Ils étaient
à bout de ressources en 1741 tandis que l'ahbaye
avait perçu plus de 30,000 livres pour une terre
aflfermée auparavant moins de 400 liwes. Mais
l'arrêt de 1740, en supprimant le forestage, créa
une situation nouvelle. Les religieux consentaient
à une réduction de moitié, au 26*. mais les ou-
vriers, rendus indépendants, exproprièrent, en
vertu du droit nouveau, le seul terrain qui ne put
leur être refusé, comme extension de Texploita-
tion ancienne, et ouvrirent un nouveau fonds(1741)'
— Le roc, creusé à 50 pieds de profondeur, se
trouva de mauvaise qualité et ils furent réduits
après six ans de travaux stériles, atteints sans
ressources par l'envahissement des eaux de l an-
cien fonds, qui dépassaient les foDcées, à vendre
avec une perte nette de 40,000 livres leurs parts
d'intérêt à de plus habiles. Ceux-ci, aP'*'» a^-MJ
fait confirmer définitivement à leur proat larrôj
de 1740 contesté par Saint-Serge, abandonnèrent
Bouillou et s'établirent aux PersiUères, V. ce mot,
où ils avaient reconnu la direction de la veine.
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BoBlniAre (la), ham., c<>« de Drain; » f.,
e"« du Fuiîetf ancienne dépendance du prieuré
de Ghantoceaux; — donne son nom à un ruiss. né
sur la commune, qui se jette dans la Trézenne ; —
1,200 met. de cours ; = vill., c°« du Puiset-Doré,
— Le lieu et terroir de la B. 1718 (E 939).
Boalnlère-da-Doré (la) , b . .c"» du Puiset-D.
Bonjonniére (la), t., c>*« de la Pommeraie.
Boaja» f., c**" de la ChapeUesur-Oudon —
Ed est sieur Charles Ponllain, professeur de droit
canon en l'Université de Nantes, 1722.
Boaja (Jacques), né le 25 juillet 1515 à
Ghàteauneuf-sur-Sarthe suivant Ménard et Sainte-
Marthe, — à Ghâleaugontier, suivant Bruneau de
Tartifume, — mais bien plus probablement au châ-
teau des Landes en Juvardeil, berceau et rési-
dence de toute sa famille , fut reçu conseiller
au Parlement da Paris le 17 septembre 1554. La
vivacité de son esprit^ l'agrément de ses poésies
latines ou françaises et de ses lettres qui cou-
raient le monde, le firent distinguer de la reine
Catherine, qui le nomma maître des requêtes Je
son hôtel, chef de son Conseil et le pourvut de
l'office de président aux enquêtes du Parlement
de Bretagne (l^^ février 1558), charge qu'il occupa
jusqu'à sa mort survenue le 7 décembre 1577 à
sa terre des Landes. Il fut inhumé dans la cha-
pelle Saint-Jean de l'église paroissiale de Juvar-
deil, où se trouvait l'enfen des précédents seigneurs.
Le curé, qui inscrit le décès du président, l'inti-
tale « père et restaurateur des sciences ». — La
meilleure partie de son temps s'était perdue à la
recherche de la pierre philosophale. Il laissait
pourtant plusieurs ouvrages manuscrits : Le
Royal œuvre écrit en vers français, conte-
nant un succinct discours de toutes les
choses mémorables qui ont été faictes par les
rois de France jusques au règne d^ Henri III ;
— une traduction des six premiers livres des
Décades de Tite-Live. Le manuscrit original
du second livre était possédé en 1780 par le
baron de Heiss, an château de Hafliers ; — Du
ris de Dém^crite et pleurs d^ Heraclite ^
poème français ; — VEpicelière au Maine et
sa description en vers latins et françois;
— Louanges de la vie rustique , poésies
adressées à François I«', Henri II, Charles IX et
Henri III; — Les Douze règnes, qui n'est
peut-être qu'un second titre du Royal œuvre ;
— Le Verger en Anjou, poème traduit plus
lard en vers latins par l'angevin Jean Lemercier
— Un seul de ses ouvrages, confié par son
fils à Pierre Ayrault, a été imprimé : c'est la des-
cription de la Toumelle de Paris : Tumella
(Angers, 1578, in-4«>), dédiée au président Chris-
tophe de Thou. On connaît aussi sa jolie
épigramme : Impubes nupsi valido..., qui a si
fort exercé les traducteurs, impuissants à rendre
en leurs vers français les badinages latins de cette
■mse émancipée. — Son portrait a été gravé pour
le Peplus de Claude Ménard. Moréri lui consacre
deux articles aux mots Bouju et Bonju. De ses
enfants le seul connu est un fils naturel, Théo-
phraste, qui ne parait pas se rattacher à l'Anjou.
Aith. comm. do Juvardeil, Ei.-G. — Bibliolh. d'Ang.,
Mas 1068, t. Il, p. 20; 1067, p. 44; 1009-1004.- Le P. Le-
long. — Brun, de Tartif., Mss. 870, f. il56. —Ménagiana.
— Ducatiana, I^ partie, p. 73-74. — Cl. Ménard, Mss. 875,
p. 178. — Lacrobc du Maine. - Se. de Ste-Marthe, Elog,,
1. II, p. 145; 1. III, p. 10. — Dreux du Radier, Bécréat
hisL, i. I, p. 195 et 221. — Roger. Etat. d'Anjou, p. 464.
— Poéiies de Leloyer et de Joach. du Bellay.
Bonjn (Mathurin), receveur des tailles
(1550), nommé échevin, le 2 janvier 1559, se
signala comme un des chefs parmi les protes-
tants qui s'emparèrent d'Angers en avril 1562.
Quand par délibération des habitants la ré-
solution fut prise de remettre la ville à Puy-
gaillard, il refusa malgré toute sommation
officielle de rendre ses armes et soutint un siège
dans sa maison, y fut pris dans l'assaut, mené
au château et livré à une espèce de tribunal qu'il
récusa. Sommé de choisir un autre président,
« d'autant, lui disait Chavigny, lieutenant du duc
« de Montpensier, qu'il n'en mourrait pas moins »,
il désigna son ami François de Pincé, qui dut
accepter par ordre. Il fut pendu le 14 mai au
carroy de la place Neuve, avec Robert Crozilloi
un de ses serviteurs, et le pasteur J. de Montmartre.
LouTet, dans la Bev. de F Anjou, 1854, 1. 1, p. 260, 968,
264, 265. — Haag, France protetiante, 1. 1, p. 31.
IIomI (le). — V. Bouc (le Grand-).
Boulaie (la), ham., c"« à*Andard; » f., c°«
de Beaupréau; « f., c^^ de Beausse, vendue
nat^ le 12 fructidor an IV sur l'émigré Gourreau.
Bonlaie (la), ham., c^« de Bocé, avec ancienne
gentilhommière, dont il ne reste plus qu'une tour
d'angle avec lucarne à fronton ornementé. Une
seconde tour vers N. a été rasée pour faire place
à des bâtiments neufs ; le tout habité par plusieurs
familles de cultivateurs. — En est sieur en 1530
H* Louis Renault, avocat à Baugé ; — h. h. Jean
Lebreton, bourgeois d'Angers, 1541. La terre
passe vers le milieu du xvii" s. à la famille Le-
gouz et devient illustre en prêtant son nom à Fran-
çois Legouz de la Boulaye, V. ce nom, qui n'y fait
que passer, mais dont la femme, Elisabeth Gaul-
tier, y réside, ainsi que sa famille; — n. h. Fran-
çois Legouz, chevalier de l'ancien ordre du roi,
gentilhomme ordinaire de la chambre, maître hé-
réditaire et juge royal des Eaux-et-Forôts et ca-
pitaine des chasses dans le comté de Beaufort,
1657, 1667; — Lépagneul de Rillé en l'an IV, sur
qui le domaine est vendu nat^ le 17 messidor. —
L'ancienne route de Saumur passait au-devant,
distante de 100 mètres, venant du Yieil-Baugé,
encore entièrement pavée à ses amorces sur la
grande route actuelle et tout du long indiquée
par des fragments de chaussée.
Bonlaie (la), f., c^^' de Beaupréau ;« ham.,
c»* de Brain-sur-L.; « c»« de Brigné. V. Fon-
taine de la B. (la) ; = ham., c"" de Broc; = f.,
c»« de Chanteloup ; «= m*" à eau, c"" de Chau-
dron. « ham., c"« de Cheviré-le-Rouge. —
Ancienne maison noble qui avait droit d'enfeu en
l'église de Beauvau ; en est sieur Michel Monnier ou
Lemeusnier 1649 ; = f. , c"» du May ; = ham., c"«
de Mélay, — Le lieu et bordage de la B. 1539
(C 105, f. 298). — Ancien fief relevant de Mélay;
-- appartient à Guill. de Mélay en 1539, à la fa-
mille de La Cour au xvii* s.; — Arthus de La
Cour, chevalier, sieur de la Grise, le vendit en
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BOD
1627 à Fr. Denéchau, curé de Hélay, qui Tarrenta
en 1644 (E 193); = C, c»« de Moulikeme; «=
vill., c"« de Parce. — Les Boulais, closerie,
an rV, vendue nat^ le 18 thermidor sur Pays
de Lathan; = vill. et f., c"« de Pouancé; =»
ham., c°"de Quincé; = ham., c"* de St-Georges-
8ur-L., avec deux m*" à vent. — Le moulin à
vent des Boullayei, des Boullées 1774 (Gensif
de Brissac E 27); = ham., c"« de St-Hilaire-
du-B.; = f.. c"« de SM/auren t-du-Af.— C'était
un bois encore en l'an VI, appartenant à Tabbaye
de St-Florent et vendu nat^ le 27 germinal ; = f. ,
c»« de St-Pierre-M. — La B .-des-Cormiers
1604 (Et -G.)- —Elle était franche de dîmes, mais
à diverses charges. Elle devait notamment au sei-
gneur du Petit-Montre vault une corvée d'homme
et de deux bœufs pour le transport du bois dont
se faisaient les élaux des foires. — Vendue nat* le
27 germinal an IV, sur de Rougé; « vill., c»« de
Tigné; « ham., c»» de la Tour-Landry. — En
est sieur Pierre Guinoiseau 1636, Michel- Fortuné
Merlet, par acquêt du 24 août, h. h. Joseph Merlet
1696 ; — relevait primitivement et au xvi« s. fai-
sait partie de la terre de la Giraudière.
Bonlale (la), ham., c»« de Trémentines. —
Ancienne terre seigneuriale avec château flanqué
de tours, dont les anciens fondements, avec les
restes des douves, apparaissent auprès et à TE.
de la ferme; un grand portail plein-cintre donne
entrée dans la cour. ^ En dépendaient les métai-
ries de la Grande et de la Petite-Vernière, de Ro-
chard, de la Boulaie, de la Gachetière, les bor-
dages de la Gribolière, paroisse du May, et de la
Lande en Mazière et de beaux bois taillis à TE.
du château, depuis longtemps défrichés. Le sei-
gneur avait tous droits d'honneur et d'enfeu dans
l'église paroissiale et droit de chasse à cor et à
cri dans toute l'étendue du comté de Maulévrier,
dont il relevait. —En est sieur en 1480 André de
Guyochau, qui rapporte d'Orléans les reliques de
St Euverte, encore honorées dans la paroisse; —
Jean de Guyochau 1586, mari de Jeanne de Ville-
neuve; — Joseph Merlet 1677, dont le fils y na!t
le 3 novembre; — Charles Goguet de la Gorre vend
la terre le 8 octobre 1723 à Denis-Jean Amelot de
Vildomain. La maison était alors depuis long-
temps inhabitée, sans vitres ni carreaux; des
deux tours l'une en mine. Elle fut revendue le
19 juillet 1748 à la famille Portail, de Mortagne.
Arch. de M.-et-L. B 192.— Notes Mis. de MM. Boutillier-
Saintp-André et Spal.
Boulaie (la), vill., c"" de Vemantes, — La
Boeleia 1215 (H.-D. B 97, f. 2). — Le lieu vul-
gairement appelé la B. 1463, dont est sieur
§imon Loyau ; — en 1477, Jean Papot.
Boulaie (la Haute-), f., c»» de Chaudron.-^
La B. alias la B. de Coron 1547, parce que
ses seigneurs l'étaient en môme temps, à cette
époque, de Coron. — Ancienne terre seigneuriale,
avec château fort, ruiné longtemps avant la Révo.
lution. Il en a été recueilli deux pierres dures,
sculptées d'animaux chimériques et déposées peut-
être encore dans le jardin de la cure. Elle rele-
vait du Pelit-Montrevault et appartenait aux de
La Roche de Coron, puis aux Dailloa, du xiw^ s.
au xvi«, à Hardy Petit, chevalier, 1739, à la fa-
mille Thoinet de la Turmellière en 1189. - Le
26 mai 1500 Jean de La Roche y fonda une cha-
pelle de St-Urbaîn et Ste-Marguerite que l'évâqne
d'Angers, François de Rohan, vint bénir en 1501.
Elle a été reconstruite, mais sans caractère. Une
croix de procession du xiii« s. en provenant, est
conservée au Musée d'Angers.
Arch. de M.-ei-L. — Mss. 648. - Noies GriUe et Sptl
Boulaie (la Petite-), L» c°« d'Andard; >
f., c"« de Bocé,
Boulales (les), ham,. f du May; » ham.,
c»« de Landemont. — Le Boulay 1488etGad.;
« f.. c»« de Montigné-les-R. ; = lill, C^de
St-Pierre-M.; ■— ham., c"» de ïa Varetint.
Boulalnes (les), cl., c^^ d'Angers.
Boulalre (la), f., c«« de LanàemtmX, -
L'hostel et herbergement de^la BouHmre
1453, appartient à Guill. de la Brunetière, qui le
relève de Chantoceaux; «= f., c»« de St-C/ir«-
tophe-la-C.; — donne son nom à un nùss. né sur
la commune, qui se jette dans la Divatle; -
2,200 met. de cours.
Bonlalrle (la), f., c»« de la ComwiilU. -
« V herbergement de la B., vergiers, tenre«,
boys, hayes, garennes » 1441. — Ancien fief
et seigneurie relevant de la Bureliëre; — en est
sieur Jean de la Saulaie 1441 ; — n. h. JnlieD
Simon 1540; — Pierre Lesné 1664.
Boulalrle (la), ham., c"« de St-Germain-
des'Prés, ancienne dépendance de la cnre de
Saint-Georges-sur-Loire. — Une maison dans le
bourg porte aussi ce nom. Les caves en sont re-
marquables. Il y existait une sorte d'hôpital, dit-
on, avec chapelle desservie jusqu'au xtm* s.,
plus tard réunie à la chapellenie de St-François.
Boulalslére (la), f., c** de St-Laurent-du-
Mottay. — La Bouleasière 1591. - Le lieu
et met. de la Belouaisière 1602 (St-Florent G 3).
— Appartient à Jean Brossier 1492, à h. h. J. Goil-
bault 1625, à messire Louis Guérin, chevalier, 1717.
Howlait^e**. — Y. Leboullenger.
Bonlan^re (la), 1*., c«« des Cerqueux-s.-P.
Boulangerie (la), f., c^* de St-Sigimond.
Boulard (....), angevin probablemem, a
inséré diverses pièces de poésie légère dans le
Recueil de littérature de LecorTaisier, des
Vers à AT»» de Chauvigny (p. 143). une Dé-
claration à M»»» B. (p. 144), Vers à M. J. D-
religiev^ de St-FUyrent (p. 155), une Lettre
critique sur la préface du Recueil (p- 106).
Boulas (la), f., c"« de Chigné,
Bautay (le). — V. Boulet (le).
Boulay (le), ruiss. né sur la c»« de Durud,
passe sous la route de Paris à Nantes, tont près
et à l'E. de la Fontaine et de la Yienniëre et se
jette dans le Loir; — 1,500 met. de conrs, for-
mant Umite avec le département de la Sartbe.
Boulay (le), f., c"« d*Andrezé, ancien do-
maine de Belle-Fontaine, aujourd'hui des Hospices
d'Angers. La voie romaine de Nantes à Poitiers
passe tout près, vers S. ; — donne son non à un
ruiss. qui s'y jette dans celui de Bois-Girard; -
400 met. de cours; = vill., c»« du Bourg-dlré;
« f., c«« de la Chapelle-sur-Oudon; « ^f
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c" de Cholet; «= f., c*»» de la Comuaille,
Boiilay (le), cl., c°« de Corzé; — ancienne
gentilhommière, réunie au xyiii« s. à Tabbaye du
Perray, qui l'affennait h charge notamment d'en-
tretenir une chapelle voisine dédiée à Notre-Dame,
ayant litre de prieuré et comme telle faisant partie
du prieuré de Mûrs. £Ue appartenait au xvii* ». à
la famille de Crespy, dont un des membres, Gabriel
de Crespy, était prieur en 1682. La chapelle, qai
fut réconciliée le 29 septembre 1728, a été vendue
nat^ le 9 juin 1791. ~ Elle sert aujourd'hui de
hangar , cachée sous le lierre , au bout d'un
champ que borde un chemin perdu.
Boalay (le), f., c"" de Cuon; = f., c°" de
la Ftrrière; — f., c«»« du Guédéniau.—Agri-
cultura deu Bolei 1206 (Gart. de Monnais, p. 166) ;
« f., c"« de la J aille; «= f., c»» de Marigné.
— Dans les bois voisins se rencontrent des mi-
nerais de fer et les traces d^importantes exploita-
lions que des sondages récents ont de nouveau
explorés; -> ham., C^"^ de la Plaine; » ham.,
c»« du Puiset-Doré; ■= ham., c"« de St-Au-
gustin-du'Hoia; «= f., c"« de St-Germain-des-
Prés; ^ f., c"« de St-MicheUet-Chanv. ; «
f., c"« de la Séguinière, — En est sieur Fr.
Goicbeteau 1711 ; -= f., c»« de Tiercé. — En est
sieur en 1623 n. h. Jean Dupré; » f., c<>« de
Tilliers; «= ham., c"« de Villemoiaant.
Boalay (le Grand-), ham., c°« de la Cha-
pelle-du-Genet.'-'Le G.-li. ou Boullay-Ver-
ron 1636 (Et.-C.). — En est sieur en 1625 Denis
Lebreton, en 1648, 1671 n. h. Ropé Lebreton, sé-
néchal du Petit-Hontrevault; — vendue nat^ le
S2 pluviôse an YI sur Gourreau. — Il estait au
xvui" s. une ferme du Pelit-B., alias le B.-Aubron,
aujourd'hui détruite.— Au S. du hameau actuel se
remarquent très-bien les traces de la voie romaine,
presque intacte à la Riffaudière; = f., c**' de
Noyant-8.'le-L.;^(i\., c»« de St- Barthélémy.
Boalay (le Petit-), f., c°« de Bauné. — La
Maison-Neuve autrement le Petit-B. 1678.
A côté existaient de très-anciens bâtiments, dé-
truits en 1760 et qu'on appelait le Vieil-Boulay,
nom rôsté encore à un champ voisin; » f., c°«
de Cuon; = f., c"« du Guédéniau; =■ f., c"»
de Noyant-sous-le-Lude.
Benle (la), f.. c»« de Cholet; «= f., c°« de
Ste-Gemmessur-L. — Le lieu de la B, aliaa
Pire 1744; — n'était au xv" s. qu'une closerie
sans nom dépendant du ûef de la Quarte et ap-
partenant à Math, de Pincé 1491. Elle passa en-
snite à la famille Duboys. puis à M« Julien
Deille. — En est sieur en 1744 Gh. Curieux, con-
seiller en la Sénéchaussée d'Angers, mari d'Anne
Ribault, héritier de René Buroleau; — en 1772
à M"« Petit de la Pichonnière.
Boale-d'Or (la) , /!, c^* des Alleuds; » h. , an-
nexe du bourg de la Boissière-St-Fl; «> f. , c»«
de St'Georges-8ur-L.; « f., c»« de Thorigné,
Bovlées (les), f., c»« de Parce,
BmHteiîmawHim (les). — Y. Mongazon, ruiss.
Bonlerie (la), f., c"« de Trémentines; —
ham., c"« du Vieil-Baugé. — En est sieur Guill.
Deschamps, maire d'Angers, 1576 ; — Jacquine
Le Camus 1599; — Madeleine Gupif. veuve de
h. h. Guill. Deschamps , 1616 (E 525) ; » (la
Grande, la Petite-), fif., c»« de Roche fort-sur-L.,
domaines de l'abbaye du Ronceray ; » (la Petite-),
f., c»« du Vieil-Baugé.
Boulerot, vill., c"» de Beaufort. -— La
met., la croix de B, 1647 (Et. -G.).
Boolel (le), ruiss. né sur l'extrémité de la c»«
de St-Martin-du-Fouilloux t coule de l'O.
au S.-O., pénètre sar Bouchemaine, passe au N
de Pichoire, des Bouillons, de Yilletrouvée, sous
le chemin de fer et le chemin de Ghalonnes et se
jette, le long et au S. du bourg, dans la Maine; a
pour affluent sur la gauche le ruiss. du Moulinet ;
— 8,000 met. de cours. — « Les digue, étang ^
prés, coteaux, terres , fossés du B. », for-
maient une des principales dépendances du do-
maine de Ruzebouc, — aujourd'hui du Fresne.
Bonlelrie (la), f., c°« de la Jumellière.
Boulevardlére (la), f., c''* de Thorigné.
Boullére (la), f., c»« de Chantocé; = f, c»*
de Chemiré; — f ., c»« de la Pommeraie — Le
chemin comme Von vient de la B. à la Pom-
meraye 1468. — En est sieur en 1624 Mie. Bes-
nard, sénéchal de Montjean; » ham., c>*« de la
Potherie; « h., c»« de Ste-Gemme8-d*A,
Boulinerie (la), cl., c« à' Angers, sur l'an-
cien chemin d'Angers à Nantes, autrement de
Brionneau à la Barre, à Elie Berthelot en 1786.
Bonllniére (la) , f . , c°" de la Chapelle-St-Flo-
rentt du nom de la famille Boulineau qui possé-
dait la terre au xv« s.; « f , c"» de Cholet. —
Le lieu, terre, etc., de la Bonnelière alias
la B. 1495 (E 802), avec droit d'usage dans les
landes de Cholet. — En est sieur Paul de la Bru-
netière 1612, Paul Camus, sieur de Montbault,
1767, 1775, Grignon 1790, sur qui elle est vendue
nat^ le 17 prairial an YI. Les bâtiments en avaient
été totalement incendiés pendant la guerre; »
ham., c"« de Coron; = ham., c"« de la Jumel-
lière; « f., c»« de Louresse; =» h., c"* de St-
André-de-la-M. — Il y existait en 1565 une croix
dite la Cr.-Bouhmèrc; » ham., c"« d*Yzernay.
BouUssIères (les), ham. , c°« de Mouliheme.
Boulilonriie, f., c"« d*Ecuillé.
Bonllvrie (la), ham., c»« de St-Rémy-en-M.;
« (la Grande-), ham., c»« de Botz.-^La Haulte-
Boullivrie 1585 (St-Florent, R 2) ; = Ga Petite-^,
f., c°e de Botz, — La Basse-B. 1585.
BouUay {Denis), di^-médecia à Beaufort, 1629.
Boullay (Jacques) , sieur du Martray, né à
Angers le 31 mars 1734, lieutenantrgénéral en
l'Election d'Angers en 1764, procureur du roi au
Présidial en 1770, fut nommé maire de la ville
le 1"^ mai 1777 pour deux ans et continué jus-
qu'en 1781. En 1787, le Tiers-Etat le députa à
l'Assemblée provinciale d'Anjou d'où il fut adjoint
à la Commission intermédiaire. Il avait signalé
son mairat par la translatiqn hors ville des cime-
tières, la réparation des Pputs-de-Cé, l'organisa-
tion de la milice bourgeoise, la restauration des
fontaines St-Nicolas et de l'Epervière, l'établisse-
ment du Dépôt de remonte, le cure«ient du canal
du port Ayrault, la construction d'un nouveau
bassin et du boulevard Cnpif , le classement des
archives municipales et aussi par d'activés dé-
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BOD
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BOU
marches pour obtenir en ville rétablissement d'un
hôpital d'enfants trouvés et d'une école d'artillerie.
Il portait d^azur à la fasce éPor accompagnée
en chef de trois roses de même rangées, et
tn pointe, d^un croissant montant d^ argent;
— pour devise sur son jeton : municipale prœ-
mium.
Arch. mon. BB 128 et 129; GG 37— lfn.619, fol. 261 v*.
Bonllay (Louis-René), né à Angers le
20 juillet 1754, officier municipal d'Angers chargé
de la police urbaine, fut élu administrateur du
District en 1790, destitué par arrêté des représen-
tants du peuple du 6 octobre 1793, juge de paix
à Angers depuis 1798 et par décret du 28 août
1808, membre du (k)nseil général, dont il fut se-
crétaire pour la session de 1809. — Mort à An-
gers le 16 juillet 1823.
BouUet (Julien-Pierre), né le 28 juin 1742,
à Fontevraud, avocat au Parlement, succéda à son
père dans les charges d'intendant de l'abbaye, de
secrétaire ordinaire de l'abbesse et de sénéchal, qfu'il
exerçait encore à la Révolution. Elu membre du
Directoire du département de Maine-et-Loire,
réélu le 31 août 1791, il en fut nommé procu-
reur général syndic le 14 septembre 1792, puis
commissaire du pouvoir exécutif près le Tribu-
nal criminel (septembre 1792), juge au Tribunal
civil en l'an Y, juge au Tribunal de cassation,
maintenu lors du renouvellement de la magistra-
ture (9 floréal an YIII), et conseiller à la Cour
impériale (2 avril 1811). — Il est mort à Ghâteau-
gontier le 8 août 1825, ne laissant qu'un fils, Aris-
tide B., décédé le 16 octobre 1848 à Enghien-les-
Bains. Sa bibliothèque et sa collection artistique
ont été léguées par lui à la ville de Ghftteaugontier.
Bonllet (Louis->fulien'Françoi8), fils du
précédent, né à Fontevraud le 16 novenij>re 1773,
s'embarque le 15 août 1790 comme pilote sur le
navire du commerce La ville de Marseille,
entre le 10 mars 1792 volontaire au 1«' bataillon
de Maine-et-Loire, passe sous-lieutenant le 7 mars
1793 au 19« dragons, lieutenant le 18 prairial
an IV et revient en 1798 dans la gendarmerie de
Maine-et-Loire où un sabre d'honneur lui est dé-
cerné le 5 nivôse an IX pour fait d'armes contre
les Chouans. Le 10 du même mois un coup de
fSu lui fracassa les cotes. Promu capitaine le
3 juillet 1813, mis en non activité le l'r février 1814,
à la retraite le l«r juillet, il reprit du service en
1832 avec le grade de chef d'escadron (13 octobre)
jusqu'au 4 mars' 1835. — f à Angers, officier de
la Légion d'honneur, le l«r décembre 1853.
Boallet ( Damase-Antoine y ùii Boullet-
Boisrenault, du nom de son petit domaine, fils
du précédent, né à Segré, le 25 décembre 1812,
inscrit au barreau d'Angers en 1840 , mort le
2 novembre 1862 à l'hospice de Ste -Gemmes-sur-
Loire où. l'avait amené par deux fois l'exaltation
de ses idées libérales. Il avait pourtant publié
un gracieux recueil de poésie, en trois parties, cha-
cune avec titre et faux titre, 4 part, mais de pagi-
nation suivie : Far niente, — Forget me not,
— et Passé (Angers, 1835, in-B^), avec Préface
en tête aux initiales A. M. C[hasteau]. Il avait
fourni aussi à La Gerhe de 1834 des Souvenirs
de France sous ses initiales A. B.-R. et depoii
au journalisme et à la polémique diverses fan-
taisies anonymes, entre antres le Stahat doctri-
naire, stances sur l'air de la Rifla (Àogen,
Gomilleau-Maige. in-B», de 3 p., 1847, deux édi-
tions). Depuis le 1*^ août 1847 il signait comme
gérant La Renommée, journal-affiche, imprimé
à Angers chez Maige et Gomilleau.
Boulimie (\a), cl., c»« d'Angn'e; « f., c"
de Vern.
Bonlloys {CharleS' Lazare), fils, petit-fils
et arrière-petit-fils de maîtres- chirurgiens, mari
d'Angélique-Perrine Boissenot, docteur en méde-
cine à Saint - Christophe -du-Bois, y meart le
2 novembre 1787, âgé de 48 ans. Son frère était
curé de Geste en 1781. Ses enfants périrent dans
l'armée vendéenne, après le passage de la Loire,
sauf une fille, échappée au massacre de Bain et
aux prisons de Châteaubriand,qni recueillie et
élevée par charité, est revenue mourir à Saint-
Christophe, veuve de l'ancien sous-préfet de
Beaupréau, L.-L -L.-L. Barré. V. ce nom.
Bonmard (Louis), docteur en théologie de
l'Université d'Angers, 1753, et curé de S?e-Cn>ii
d'Angers, a publié une Lettre à M. de La
Brosse, soi-disant syndic du Clergé d'An-
jou (Angers, 26 mars 1789, in-8<> d'une 1/2 feaille).
C'est la réponse à une note (p. 53) de VAvertisU'
ment aux hénéfiders du Diocèse (1786), par
le sieur de La Brosse, qui l'avait obligé de payer
l'arriéré d'un petit bénéfice dont notre caré avait
été gratifié, tandis que le plus riche prieur de
l'Anjou, celui de Chemillé, était épargné. — Il
fut nommé depuis suppléant à la Gonstitnante.
Bonmelle (la), f-, c°« d' AZtonncs ;= (la Pe-
tite-), f., c"* de Ste-Gemmes-sur-Loire.
Boumelleiie (la), f., c>*« du May, dépen-
dance de l'abbaye de Belle-Fontaine, parsviie
d'échange, depuis 1597.
Bonmerle (la), f., c<^« de la Meignannt.
Boumlére (la), f., c"« de Cholet.
BauiÊMtim. — V. Bomois e^ Motte (la).
Boamols, chat., c»« de St-Martin-de-la-
Place. — Terra que vocatur Bomeia 1118-
1124 (Liv. Bl., f. 45). —Locus qui vocatur Bo-
meia (Ib.). — Bomaye 1259 (Gunaud). — Btm-
mez 1284 (St-Jean-Bapt.). — La terre apparte-
nait au commencement du xii« s. à Maurice Re-
nard qui y fit construire une chapelle oo, comme
il l'appelle, une église, dédiée à Ste Madeleine-
Se faisant moine vers 1120, il la donna avec le
domaine environnant à l'abbaye de St-Florent, en
toute immunité, avec de riches revenus que son fils
accrut encore. L'abbaye y établit un religieux,
pour le service du seigneur et de sa maison, qui
plus tard devint prieur commendataire, étrai^er
même à l'abbaye. Le demfer, de YigooUe, curé
d'Allonnes près le Mans, résigna son bénéfice aux
moines le 10 novembre 1754 moyennant une pen-
sion de 1,200 liv. — La famille du nom de Bon-
mois persiste jusqu'au xv« s., alliée au xni* à
celle de Blaison et de Hontfaucon, au xiv« à celle
d'Avort. Thibault de Blaison est sieur du Boa-
mois en 1284. Béatrix de B., f le 4 octobre 1450.
dont le tombeau en forme d'autel se voit encore
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soofl un arceau dn mur S.-O. de la nef de St-
Pierre de Saumur. — Anne d'Avort en 1498 — A
cette date « Thostel, cbastel et forteresse de Bom-
maye, avec maserin, murailles, douves, clouai-
sons, situé en Tlle du Plessis », complètement
abattu par les Anglais, restait ruiné. — René de
Thory 1513, mari d'Anne Asse, 1540, le lit refaire
en 1545 à quelque distance de l'ancien, plus voi-
sin du prieuré de la Madeleine, tel en partie qu'il
existe encore, comme l'atteste l'aveu rendu en
1575 au château de Saumur par Marie Dubous-
cbet, veuve de n. h. Ant. de Thory, son petit-fils.
La chapelle, dédiée à Ste Anne, fut consacrée le
15 mars 1546 par l'évèque de Rouanne. La terre
ne comprenait que les deux fiefs de Boumois et de
la Ghesnaie, les métairies du Fief-Doulcet et du
MonUn-à-Vent, mais aussi des pêcheries en Loire
et dans l'AutMon et des droits de prévôté sur les
marchands de lin et chanvre à Saumur. Charles
de Thory et sa femme Anne de Contour vendirent
terre, fief et château à François Peyrat ou Du
Pérat, « curateur aux causes » de H™® de Mont-
pensier. Il y était venu le 1*' octobre 1612, avait
reça la visite de ses tenanciers, du curé, de ses
voisins, et s'étant couché en bonne santé, fut
trouvé le lendemain mort dans son lit. Des chi-
mripens de Saumur et après un nouvel examen,
les chirurgiens de Tours, sans s'accorder sur la
cause de la mort, se refusèrent à y reconnaître
aucune trace de poison. Sa veuve Philippe de
Ragois revendit le domaine le 13 septembre 1613
à René Gaultier, Y. ce nom, avocat général ho-
noraire au Grand Conseil, qui fit des construc-
tions nouvelles. Un grand bas-côté du château
à peine terminé fut emporté par l'inondation du
2 décembre 1628 ; — Louis Gaultier 1648 ; — René
Berthelot, écuyer. sieur de Villeneuve, auditeur à
la Chambre des Comptes de Bretagne, 1700, qui
fil murer les douves en tuffeau vers S. et vers 0. ;
— Marie-Marguerite Berthelot, veuve de René
Gohin, écuyer, 1717; — Pierre Gohin, mari de
Marguerite Fadloux, 1723; — leur fille Marie
épouse le 13 mai 1754 Gilles-Louis-Antoine Au-
bert Du Petit-Tbouars, V. ce nom, capitaine d'in-
fanterie an régiment de Rouergue. C'est jusqu'à
la Révolution la résidence de cette famille depuis
si populaire, qui y avait établi un bureau d'as-
sistance pour les blessés, pour les morsures de
la rage et des distributions de secours. — Les
quatre filles de Gilles-René-Gabriel Aubert Du Petit-
Tbouars ont vendu le domaine en 1833 au banquier
Deschères d'Angers, qui l'a revendu.
Un dessin du château par Hawke figure dans
VAnjovL et ses monuments de M. Godard-F. Un
plus curieux et plus complet existe aux Archives
sur un plan de 1763, on figure non-seulement le
château du xvi« s. sous son triple aspect, mais
aussi le château féodal du xiii«, tel qu'il existait
encore à cette date, avec ses deux hautes tours et
ses courtines écroulées, tout près de la Loire qui
depuis cent ans a emporté tout. — Le château
nouveau apparaît très-distinctement sur la gauche
et tout près de la ligne du chemin de fer d'Angers
à Saumur. En face d'une grande porte (xvii* s.)
s'élève un logis flanqué de deux tours (xvi« s.),
relié à l'entrée par de hauts murs à mâchicoulis
et par un chemin de ronde, la façade du préau
parée de colonnettes torses -et de roses, de hautes
lucarnes , de crossettes aux rampants des pi-
gnons et d'animaux aux retombées avec escalier
à pans coupés en saillie et porte de bois sculptée
de médaillons et de chimères renaissance. Deux
écussons, mêlés aux rinceaux, portent les armes de
René de Thory, cPor à trois chevrons de gueule,
qui se répètent sur la serrure, chef-d'œuvre ds tôle
découpée et flamboyante, — et celles de sa femme-
Un pavillon s'y est accolé aii xviii« s. (1730-1781)
ainsi que des servitudes récemment supprimées ; les
douves ont été déplacées pour former une terrasse.
—L'intérieur, complètement remanié, conserve en-
core quelques solives à tètes sculptées, et dans le
salon de réception une plaque de cheminée en fonte,
datée de 1624, qui représente une Assomption,
et le portrait d'une D"« de Gohin (1728-1745).
— Dans les douves croit pieusement protégé un
saule pleureur, planté par le capitaine Du Petit-
Tbouars. — Une petite tour à deux étages, avec
campanile, forme le vestibule de la chapelle sei-
gneuriale à deux travées, dont les formerets et les
arcs doubleaux de la voûte ogivale retombent sur
des consoles. — Sur un des ébrasements de la
porte publique se lit, gravé : Vive Madame
de Boumois, le vrai miroir de perfection,
1646; de chaque côté de l'autel, statues en bois
peint (xvi« s.) de St Jacques le Majeur et de St
Jean-Baptiste ; — curieux chandeliers de bois
tournés; — tribune à panneaux sculptés; — trois
grandes fenêtres ogivales gardent d'admirables vi-
traux; dans celle duN. , divisée par un meneau, René
de Thory se voit à genoux, les mains jointes, bardé
de fer, avec la cotte armoriée, ses gantelets, son
casque posé à côté de lui; St René, son patron,
l'assiste et le présente à la Vierge, entourée de
St Jean et des saintes Femmes et tenant sur ses
genoux le corps de son fils que le tympan montre
ressuscitant dans sa gloire ; — à celle du S. , vers
la gauche, la châtelaine, agenouillée, médite, son
livre posé près .d'elle ; St François d'Assises la re.
commande, ainsi qu'un religieux de son ordre, à
la Ste Vierge assise sur un trône avec son enfant ;
à côté Ste Elisabeth distribue des aliments aux^
pauvres, et une Ste Barbe, dont ie style paraît
différent du reste de l'œuvre; dans le tympan,
une Annonciation; les vides sont remplis par
de petits Amours porteurs de lances, de boucliers
ou de guirlandes ; — vers l'E , au-dessus de l'au-
tel, une Crucifixion, La croix plonge dans un
bassin elliptique où Adam et Eve se baignent
dans le sang divin; au bord de la piscine, les
quatre symboles des évangélistes ; autour d'un
bassin inférieur, de nombreux personnages, un
évèque, un abbé, des laïques, s'apprêtent à s'y
purifier. Au-dessus, dans le ciel, plane la Trinité,
au milieu d'un concert d'anges. Un dessin de cette
verrière par Hawke a été publié dans ses Sou-
venirs de V Exposition de peinture et de
sculpture anciennes de i839, où elle figurait.
Une inscription, en vers, en donnait l'interpréta-
tion, dont il ne reste plus que des fragments.
L'œuvre est signée, comme celle du S., des ini-
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tiales B. G. qae M. Barbler-Monuult attribue à
Ballhasar Gondon. — L'ancienne chapelle o«
prieuré de Ste-Madeleine, habitée encere en 1667
par nn hermite, sert de fisnne et d'écarie. La fa-
çade, à ro., avec porte cintrée, encadrant une baie
ogiyale, ouvre dans une nef de trois travées, qui
conserve sa charpente du xiii* s.; le ehœar, pins
bas, comprend deux travées dont une forme l'ab-
side ronde ; an-dessas, une brétècbe à pi|[non percé
d'une arcade cintrée. Les bâtiments tout voisins
du prieuré portent à une façade leur date : iâSO.
Arch. de Stint^Martin-de-U-Plaoe. Et.-C. — Bépert,
Artk., i858, p. 84-117, article de M. Bariiier-Montault.
1868. p. 170. 294; 18a9. p. 39.— Dom Huynes. Mss. f. 145.
— Notes Mm. de M. RafmlMnilt.
Bonnerie (la), f., c"* de la Pommeraie.
Bonniére (U), bam., c"« de Bourgneuf; *
(la Grande, la Petite-) , h . et f . , c"* de la Romagne.
B9mq....^y.Boug..,,Bég...,Bouc...,Boc, ..
Bouquanll (Martin), docteur- médecin, An-
gers, 1547.
Souque (la), f., c"« de St'Clément'de-la'P.
Bouquet (le Grand-) , f., c"« d'Angers. —
Clausularia de Bouquien 1407 (G St-Maurice).
— Une closerie appelée Bouquian 143i (St-
Maurille).— /> lieu de Bouquen 1457 (Mss. 656).
— L'hoBtel de Boucqueen 1492 (Titres Laine).
— Une closerie nommée Boucquien xvi* s.
(St- Aubin, Moliëres). — C'est le nom corrompu
de l'abbaye Notre -Dame-de-Bouquen, au diocèse
de St-Brieuc, qui possédait cette terre aveciS bois-
selées de vignes jusqu'en 1361 qu'elle la vendit à
un bourgeois d'Angers, Allain Botron. Advenue
de mains en mains à Nie. Legaigneux de Tessé,
conseiller au Présidial de la Flèche, elle fut
échangée, par contrat du 17 juin 1671 passé avec
le grand archidiacre de Saint-Maurice d'Angers,
contre le fief de Ternant dans la paroisse de Broc;
— vendue nat* le 17 décembre 1790.
Bouquetière (la), f, c»" de Jarzé. — Le
moulin de la B. 1531 (E 593).— La BoucUère
(Et -M.); — f.. c"« de Morannes; « f., c"« de
Pontigné, — Le fief, terre, seigneurie et met.
de la B. 1539, appartient à Ambroise de Mandon ;
— bam., c"« de St-Sauveur^de-L. — En est
sieur en 1513 Guill. Papin; —le bam. fut saccagé
Je 17 mars 1794 par les colonnes infernales ; » h.,
c"« de Vemantes; -» (la Grande-), f., c"« d^Eche-
miré. ^ La grant maison delaB. avecques le
herhergement, courtilz, etc., près du ruisseau
descendant du Moulii^de-Jarzé au Moulin-de-la-B.
1450. — La maison, jardins, estraiges, ruis-
seaux, douets à faire rouir cKanvres avec
une pièce de terre en marais, étang, etc.
1556 (E 5S5). — En est dame à cette date Louise
Bouret, veuve de H. de Montalais. — La terre a
été vendue en détail vers 1865; ■» (la Petite-),
f., c"« d'^c^emtr^, maisons construites autour
de l'ancien étang du domaine morcelé.
Bonquetterie (la), f., c^* de Parce; » f. , c"«
de Ste-Gemmes-d' A. , appartient en 1682 à Jeanne
de Cantharini, veuve de Pierre Haton (E 1378).
Bouquets (les), bam., c"« de Brain-sur-A.
Bonqui«re (la), f., c»« de Pouancé. —
Bouchiers (Et. -M.).
B9Mr... — V, Bor.,.,
BourUMeua» cl., c"« de la Boiasière-St-
Florent — Le moulin sis à Bouraceau en
la rivière de Trézonne en 1482, dit à une
meule en 1757, existait jusque vers 1820. On y re-
connaît encore le canal de dérivation des eaux.
Bouimaseau de la ReuoUlère {Jacques-
Joseph- Marie), né !e 2 septembre 1749 à la
Séguinière, auditeur de la Chambre des Comptes
de Nantes, associé libre du Bureau d'Agriculture
d'Angers, correspondant de l'Assemblée provin-
ciale d'Anjou, représentait en 1789 les idées les
plus modérées de la Révolution, bientôt trans-
formées en ennemies. Elu du Directoire de Maine-
et-Loire, dès la création du Département, il fut
condamné à 100 livres d'amende au profit des
pauvres, pour avoir détourné un père de famille
de présenter son enfant au baptême du curé
constitutionnel (septembre 1791), et dénoncé
par l'Assemblée des électeurs, en ce moment
réunie, comme ayant perdu sa confiance et
indigne des fonctions publiques. Menacé, il se
retira à Niort, mais en apprenant les dangers
publics, il se mit de nouveau (13 août 1792) à la
disposition du Département dont il n'avait cessé
d'être membre. Lors de la prise de Cholet par les
Vendéens (mars 1793), il fut désigné par eux pour
faire partie du Conseil dé la ville, dont il était
maire, et employa son énergique influence à sau-
ver du massacre les principaux habitants enfermés
dans les prisons du château. Il fit partie aussi du
Conseil supérieur de Châtillon et s'en retira, non
content d'une protestation énergique, lorsque le
Conseil décida la séquestration de tous les do-
maines des Républicains de la Vendée. Désigné
dès lors par la modération même de ce double
rôle aux soupçons et aux rancunes des deux
partis, il se vit à la merci de tous les événements
de la guerre qui ramenaient tour à tour dans le
pays les Bleus ou les Blancs. En l'an lU, le ,
représentant Delaunay, son ancien collègue, le i
rappela à l'administration de Cholet. Il s'y refusa |
énergiqnement. En l'an IV pourtant il était en
relations avec Hoche et le dissuadait par une
lettre imprimée (20 floréal an IV) de créer une
garde territoriale composée de guides et de Ven-
déens réfugiés. Il comptait mieux sur les soldats
réguliers : « L'uniforme plaît aux femmes et ils
peupleraient !» Il fit dans le même temps plu-
sieurs autres petits écrits, qu'il soumit de même
aux généraux. 11 jouissait d'ailleurs d'une in-
fluence dans le pays dont il usait en toute indé-
pendance. Aux élections de l'an V, il faillit être
un des trois députés aux Cinq-Cents et il arriva
le 5°"* au dépouillement des voix. Le 18 brumaire
le fit entrer au Conseil général où il fut rem-
placé le 16 fructidor an XI.— Il est mort à Cholet
le 2 avril 1809. — Sa veuve Marie-Madeleine de
Lavault lui survécut près de 40 ans et mourut à
Niort le 21 novembre 1843, Agée de 91 ans.
Arch. de M.-et-L. — GeUuueau. Hiêt, de Cholet, t. H.—
Journal du Département, septembre 1791, p. 113, 14S.-~
Biblioth. d*Ang., Mbs. 578. - Mém. Mss. de M. BooUUier-
Sunt-André, p. 133.
Bourussière (la), vill., c»« d'Angrie. —
Lherbrégement , domaine, appartenances
anciennement appelle la Bouracière 1407,
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appartient à Jean de Livenais qai en rend aveu
le 4 décembre au château d'Angers; — c"« de
Bouchemaine, V. Bergerie (la Hante-) ; — h. , c*«
de St-Quentin-en-M.^LaBouraaeerie (Cass.).
— Le lieu, domaine et met. de la B., appar-
tenait en 1562 i Guy de Daillon qui le vend avec
les bordages de la Ghopelinière, de la Fleurière
et deGrenet le SI marsà Jacq. Prioleau» marchand
de St -Florent (E ii03) ; — appartient à la famille
Bureau au xviii* s. (E 1906-1214) ; — vers S. y
Dalt un ruisseau qui se jette dans celui du Pont-
Notre-Dame après un cours de 400 met.; « f.,
c" de St'Rémy-en-Mauges, 1629 (Et. -G.).
Boiurbaiisaie (la), h., c"» de Ste-Gemmes-
é^A.—Levill. de laBourgbansaie 1682(Et.*G.).
Boarbelaine, ham., c°« de Ny oiseau.
Bonrbetiére (la), f.» c°« de Bécon. -^ Le
lieu, domaine, met de la B. 1553 (E 109).
Boarbon (Renée de), fille de Jean II, comte
de Vendôme et d'Elisabeth de Beauvau, née en
mai 1468, fut à l'âge de huit ans reçue à l'abbaye
Notre-Dame de Saintes, puis appelée à faire ses
vœux (1483) à Fontevraud par l'abbesse Anne
d'Orléans, &a cousine. Bientôt après elle fut ins-
tallée, le jour de la Trinité 1491, abbesse de la
Trinité de Gaen, d'où elle revint la môme année
prendre au même titre le 30 octobre la direction
de Fontevraud, sans se démettre de la Trinité
qu'elle conserva concurremment pendant treize
ans. Elle s'appliqua dès lors d'un zèle parti-
I culier à maintenir la réforme dans les maisons
i de son ordre, non sans éprouver de vives résis-
tances, qu'elle surmonta avec l'aide de ses
hantes amitiés, et en payant d'exemple. Un arrêt
de 1503, qu'elle était allée elle-même solliciter à
Paris, lui donna tout pouvoir pour réformer le
i grand monastère où elle introduisit des religieuses
appelées de l'Encloistre, de Paris, d'Orléans, de^
Foicy, de Fontaine en France,de la Chaise-Dieu,
des six monastères habitués à la règle nouvelle par
les précédentes abbesses (16 avril 1504) . La même
année, elle fit enclore de murs son abbaye, re-
faire le réfectoire, le dortoir, les stalles de l'église,
et le 20 juin, fermer le chœur d'une grille, « pour
c vivre en closture perpétuelle et parfaite com-
c mnnauté >. Le 13 juin 1505 , elle prononça
avec ses religieuses le vœu de clôture entre les
mains de l'évèque d'Avranches, Louis de Bour-
bon, son frère naturel, et en présence de la reine
Anne ; et deux jours après les religieuses oppo-
santes s'y rallièrent ; mais les luttes intérieures
n'étaient pas près de cesser ainsi. Au milieu même
de ces divisions, Renée eut la joie de recevoir à pro-
fession toute une noble lignée destinée à fournir d'ab-
besses Fontevraud et les grandes abbayesde France.
Elle avait pris son abbaye avec neuf dames de
chœur; elle y en laissa quatre-vingt-trois. — Dès
Tige de 10 ans une maladie l'avait contrefaite et
arrêtée dans sa croissance ; le visage seul avait
gardé quelque beauté. Se sentant mourir, elle
résigna le 23 octobre 1534 ses fonctions à Louise
de Bourbon. — Elle mourut le 8 novembre à
l'âge de 65 ans. Une même tombe en cuivre
placée au milieu du chœur des religieuses, lui
fat commune avec Louise et Elèonore de Bour-
I' bon et portait leurs trois figures gravées. Aux
quatre coins de ses armoiries figurent les
quatre R initiales qut résument la formule dont
elle se plut quelquefois à signer ses lettres :
jRen^e, Religieuse, Réformée, Réformante,
Son Bréviaire en deux vol., don du cardinal de
Bourbon, était renommé au xvin« s. parmi les
plus précieux Hss. de l'abbaye. On connaît le re-
cueil intitulé : Epîtrea, élégies, épigrammts et
épitaphes sur et pour raison du décès de feu
Renée de Bourbon, par le procureur gé-
néral de l'ordre (Gonrard de Lommeau) et par
le Traiicrseur (J. Bouchot) (Poitiers 1535, J. et
Eug. de Marnef frères, in-4» goth.). Un exemplaire,
relié par Niédrée et provenant de chez Armand
Bertin, a été vendu 425 fr. à la vente Solar.
Jean Boncbet, Epitaphea, LXVI. — Nlequet, p. 483^107.
— GalL Ckritt, U II, p. 1325. — Hil. de U Coste,
Eloge des Femmes illustres. — Le P. Anselme, Hist. de la
Mais, de France, 1. 1, p. 395. — Nëcrolo^e Hss., p. 301-
303 et 427-438, aux Arch. de M.-et-L. — Bull, du Biblio-
phile, 1360. — Réptrt. Arch,, 1868, p. 241.— D. Martenne
et Durand, Voyage Littéraire,
Bourbon {Louise de), fille de François»
comte de Vendôme et de Marie de Luxembourg»
fut dès l'âge de dix-huit mois conduite avec sa
nourrice à l'abbaye de Fontevraud et après un
court séjour à la cour, y revint prendre le voilo
le 10 janvier 1510. Elle avait à peine quatorze
ans. Dès l'année suivante elle fut nommée abbesse
d'Origny au diocèse de Laon et le 15 avril 1533
fut pourvue de l'abbaye de Sainte-Croix de Poi-
tiers, dont elle se démit avant toute prise de
possession, au profit de Madeleine de Bourbon
(3 novembre), pour remplir à Fontevraud, oii elle
était déjà grande prieure, la charge d'abbesse
dont sa tante Renée venait de lui déléguer l'hé-
ritage (St3 octobre). Elle y fut reçue par procureur
le 11 juin 1534, et le 9 janvier 1535 consacrée
par le cardinal de Bourbon, son frère. Elle con-
tinua avec zèle l'œuvre de sa tante, maintint non
sans peine et parvint même à développer la ré-
forme, fit achever ou refaire les bâtiments du
Chapitre, du dortoir, du cloître, de la Madeleine
et de Saint-Lazare, la chapelle du Sépulcre, re-
fondre les cloches, et enrichit de ses dons la
grande église. Le 2 octobre 1565 elle eut l'hon-
neur de recevoir en son abbaye Charles IX, et à
genoux, devant toute la cour et le prince de
Condé, supplia le roi d'exterminer l'hérésie et
les hérétiques en commençant par ceux qui lui
touchaient de plus près. L'abbaye de Fontevraud
n'en fut pas moins respectée pendant les guerres
qui ravagèrent tous les alentours, prodige que le
pape consacra par des indulgences et un pèleri-
nage spécial (1575). Louise mourut le 21 sep-
tembre de la même année, âgée de 80 ans 4 naois
et 20 jours, après plus de 40 ans de règne, et
fut inhumée dans le chœur sous le même tom-
beau que Renée. Son portrait avec la date 1567
figurait sur les murs de l'ancienne salle du cha-
pitre, où l'on n'y voit plus que l'inscription.
Nicquet, p. 500-503. — GolL Christ., p. 1326-1327. —
Le P. Aiûelme, 1. 1, p. 327. — Lardier, Inventaire, t. I,
f. 187. — aénient, Gabrielle de Rochechouard, p. 359. —
Eépert. Arch., 1868, p. 223.
Bourbon {Eléonor de), fille de Charles, duc
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de Vendôme, et de Françoise d'Alencon, et sœnr
d'Antoine de Boarbon, roi de Navarre, de Fran-
çois, comte d'Enghien, de lAnis, prince de Gondé
et de trois abbesses, naquit au Louvre le 18 jan-
vier 1532, reçut le voile dès l'âge de 3 ans à
Notre-Dame de Soissons, séjourna quelques an-
nées au Calvaire, près la Fère, et prononça ses
vœux à Fontevraud en juillet 1550, où sa tante
Louise, abbesse, la prit pour coadjutrice le 6 avril
1575. Eléonor, qui était depuis le mois de juin
1572 prieure de Prouillé en Languedoc, lui suc-
céda au titre d'abbesse et fût consacrée le 28 sep-
tembre 1575 par son frère le cardinal de Bourbon,
en présence de la reine mère et de toute la cour.
Amie des lettres et des savants de son temps, elle
entretint toujours aux études deux ou trois reli-
gieux de son ordre pour y maintenir la tradition.
Elle continua en môme temps la pratique des pré-
cédentes abbesses et leur zèle à terminer les clô-
tures et dépendances de Tabbaye, grâce aux libé-
ralités qu'elle obtint du roi Henri III et surtout
d'Henri lY, son neveu, qui accorda même à Fon-
tevraud l'exemption des décimes. — Elle mourut
le 27 mars 1611. Le P. Joseph, capucin, pro-
nonça son oraison funèbre.
Nicquet, p. 503-506. —^GalL Christ, p. 1827. — Le P.
Anselme, 1. 1, p. 331. — Urdier, Inveniavre, t. 1, p. 331.
— aément, GabrieUe de Roehechouard, p. 360.
Bourbon {Jeanne-Baptiste de), fille natu-
relle de Henri lY et de Charlotte des Essars de
Romorantin, née le 22 février 1608, légitimée en
mars de la môme année, fut confiée dès l'âge de
10 ans à Marie de Lorraine, abbesse de Chelles,
où elle prit l'habit de Bénédictine, puis, à la de-
mande de Louise de Bourbon-Lavédan , vint
remplir auprès d'elle à Fontevraud la charge de
coadjutrice, 23 janvier 1625, puis en 1630 de
grande prieure. Elle lui succéda comme abbesse
le 11 janvier 1637 et reçut la bénédiction solen-
nelle le 22 mai 1639. Sans môme attendre, dès
1638, elle avait fait refaire la clôture du chœur
dont la belle grille, enlevée à la Révolution, orne
aogourd'hui l'entrée de la Préfecture à Angers,
construire une crypte pour la sépulture des ab-
besses et à cet effet bouleverser sans respect le
Cimetière dea Rois et leurs statues, pour les
remplacer par un mausolée. Elle fit don au
grand autel de trois lampes d'argent, de tapisse-
ries dont une partie a été recueillie au musée
diocésain d'Angers, et de riches reliquaires, et à
la Bibliothèque de nombreux ouvrages. Le 8 oc-
tobre 1641 elle obtint du Conseil d'Etat un arrêt
qui confirmait tous les droits et privilèges de
Tabbesse sur ses religieux et ses religieuses tant
au spirituel qu'au temporel, et condamnait les
auteurs d'un factum injurieux à lui en demander
pardon à la grande grille des Filles-Dieu de
Paris. Elle fit en conséquence réimprimer la
Règle de l'ordre et l'adressa avec l'arrêt à toutes
ses Maisons (Paris, Ant. Yitray, in-12, de 64 p ).
Elle y ajouta quelque temps avant sa mort Les
Offices propres des fêtes particulières de
l'ordre de Fontexsrault, réduits à la forme
du bréviaire Romain, revkus, corrigés et
approuvés des docteurs (Paris, in-8« de 467 p.,
1669). L^année précédente elle avait rédigé et
fait imprimer un Voyage de la Passion de
Notre-Seigneur (Saumur, 1668, in-8» de 12 p.).
Elle était venue elle-môme à Paris pour presser
l'effet de ses sollicitations, et se trouvant mal
reçue par le président Mole, s'en plaignit : c Sa-
c vez-vons , Monsieur , que je suis du sang de
c France? — Eh ! oui. Madame, et môme da plos
c chaud, lui répliqua le magistrat. » Sollicitaot
une autre fois pour la confirmation de ces privi-
lèges, elle s'y trouva bloquée pendant les jour-
nées des barricades et ne put sortir de la ville
que par un arrêt du Parlement le 16 mars 1649.
Malgré la douceur et la candide piété que lai
prêtent ses panégyristes, c'est d'elle aussi qa'est
ce trait bien connu. Elle était au Ut de mort et
recevait le viatique. Le religieux de son ordre.
qui l'administrait l'ayant appelée : ma sœur,
elle l'interrompit. : c dites ma mère, un arrêt
vous l'ordonne. » Elle ne jouissait pas d'abord
d'une bonne santé ; car on la voit aller en laSB
aux eaux de Forges, en 1634 aux eaux de Bour-
bon. Elle mourut le 16 janvier 1670. Le por-
trait de Jeanne de Bourbon a été gravé en 1648,
de trois quarts, à gauche, agenouillée, les mains
jointes, la crosse appuyée sur un bras, par un
artiste qui signe L Q. F., et la même année par
un autre artiste inconnu, le môme peut-être qui
a fait les planches du Peplus de Ménard, de Irou
quarts, à gauche , tenant de la main droite sa
crosse, la gauche appuyée sur la poitrine. H en
a été tiré des épreuves pour le Répertoire ar-
chéologique de V Anjou sur la planche en
cuivre acquise récemment par le Musée d'anti-
quités d'Angers. Un bel exemplaire ancien se voit
en tète du premier des sept énormes volâmes in-
folio qui comprennent l'Inventaire du Chartrier
4e Fontevraud, dressé du temps de cette abbesse
par le P. Lardier, et aujourd'hui conservé aui
Archives de Maine-et-Loire. Le curé deNantilly
de Saumur, Minier, en possédait un portrait iden-
tique qui porte la date de 1670 et provenait de
l'abbaye. Il est aujourd'hui dans la sacristie de
son église. On la voit encore aujourd'hui peinte
sur les murailles de la salle capitnlalre de Fonte-
vraud, à genoux, les mains jointes, le bras droit
soutenant la crosse, son livre ouvert sur le prie-
Dieu, avec la date 1670 et une épitapbe de deni
lignes. Un dessin de cette peinture a été édité
en 1865 (Angers, JBarassé). — Un beau tableao
d'autel la représente aussi agenouillée, en ab-
besse; vis-à-vis d'elle, un prieur; au second
plan, la Vierge entre le Christ et saint Jean-Bap-
tiste. — Son éloge fut prononcé en son abbaye
à ses obsèques par Emmanuel de Domaifné
(Saumur, Fr. Emou, in-8« de 8 p. s. d.) et à
Paris dans l'église des Filles-Dieu, le 27 février
1671 par le R. P. Virdoux (Paris, in-4» 1671). -
C'est à Jeanne-Baptiste de Bourbon qu'Honorât
Niquet a dédié aussi son Histoire de Fontevraud,
rédigée dans les desseins particuliers de l'abbesse,
et pour la sanctification projetée du bienhenrenx
Robert d'Arbrissel en vue de laquelle elle avait
fait publier déjà les livres de Chevalier, de Ganot
et de Pavillon, et mutiler maladroitement oasop-
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primer les manascrits injurieux pour sa mémoire.
Urdier. Kss., 1. 1, f. 190. ~ BibUoth. Mazarine. D 10370.
1861, p. m et 1868, p. 320. - Le P. AnselmeVp. 151.
Boarbon-Lavédaii {Louise do), fille de
Jean de Bourbon-Lavédan et de Françoise de
Silly. naquil à Moulins, le 21 octobre 1548. Elle
fut apportée à Fontevraud dès l'âge de quatre
ans; mais recherchée par divers partis et encore
incertaine d'elle-môme, elle ne fil profession qu'en
mars 1568. Elle devint grande prieure le 5 avril
1610, et, à la démission d'Antoinette d'Oriéans,
fat élevée abbesse, prit possession le 6 janvier
1612 (suivant Lardier, t. J, p. 188) et le 29 juillet
suivant fut bénie par Kévèque de Luçon, depuis
cardinal de Richelieu. Elle introduisit dans le
grand monastère la pratique journalière de
l'oraison, mentale, une retraite annuelle et l'u-
I sage de l'office Romain. Elle avait établi au
j prieuré de THabit une sorte de séminaire pour
les religieux de son ordre sous la direction d'un
Bénédictin anglais ; mais cette institution ne put
tenir et l'abbesse dut se contenter d'envoyer,
comme auparavant, les novices à la Flèche, en y
fondant une maison de retraite spéciale pour
parer aux inconvénients de leur liberté dont ils
abusaient. Ce fut de son temps et par ses ordres
que le vénérable tombeau de Robert d'Arbris-
sel fut remplacé dans la grande église par un
mausolée d'apparat. Elle mourut le 11 janvier
1637, âgée de 89 ans.
Nicqiiet, p 51W21. - GalL Christ., p. 13Î8. - Le
P.An«eliii«,t.I, p.SeO.-Clément, Gabr, de Bœhechouard
lloiirboiiiii«re (la) , f . , c«« de Ut Renaudière.
BoiiFeler (François-Charles), né le 3 no-
vembre 1747 à Beaufort, avocat-procureur 1784-
1789, maire en 1792, démissionnaire le 20 floréal
an III, de nouveau maire, de Tan V à floréal
an VIII, membre du Conseil général en l'an DC-X, ,
mort à Beaufort le 31 juillet 1808. Il a laissé des
livres classiques criblés de ses notes et un ma-
nuscrit sur la procédure
Bonrcier {Mathieu ei Jean), architectes à
Cholet, 1737. — (Julien), maître architecte à St-
Georges-sur-Loire 1680.
BonreUlonniére (U), f., c»« de Montigné-
leh-Rairiea.
Bourdaines (\es), f., c»« de St-Rémy-en-
Maugts, bâtie en 1866.
irotff4a<« (le P.) - V. Lebourdais,
Bonrdals (Vincent), est désigné le 17 mai
1518 par une conclusion du conseil de ville,
avec maître Gervaise Letombier « pour adviser
« de la forme des farces et mommeryes qu'il
« faudra faire à l'entrée du roi. » (BB. 17, fol. 5).
Boiurdaisean (Jean), docteur en médecine,
à Cholet, 1696, sieur de la Coudraie
Boiurdaislére (la), cl., c»« de Lézigné; -
I., c»« de Montigné'leS'Rairies.
Bonrdaudière (la). 1, c°« d'AZZonnes. -
Terre et vigue données en 1520 au Chapitre de Mont-
wreau et aliénées par lui en 1556 avec le Cléray.
BoBFdean (le), ham., c»« d*Andigné. — Le
Bourg-Deux (Cass.).
BonrdeUiére (\b,), ham., c"» de Juvardeil
- Les maisons de la B. xvi-xvii« s. (E 299-
309). — La Fontaine de la B. 1730 (E 312).
— Macé Bazourdy, avec sa femme Gnillemine Val-
Un, à qui appartenait la terre, y fonda dès le
14 avril 1537 « une chapellenie en l'honneur de
« Dieu, de la Vierge et de St Mathieu pour esire
« perpétuellement desservie en une chapelle qu'il
« a proposé en bref faire construire et édifier
« près et joignant ses maisons » (H.-D. ^ 47). —
Appartient aux familles Chevalier 1544 et Ba-
sourdy 1560, 1610. — En est sieur René Noguette
1621; — Thom. Noguette, f en avril 1656; —
n. h. Fr. de Belin, juin 1656 ; — Marie Hullin,
veuve de Pierre Du Quellenec, écuyer, 1690; —
Madeleine d'Ossemont, veuve de Franc, de Belin,
morte en 1698, âgée de 80 ans; — René Hullin,
chevalier, 1735; — n. h. Pierre de Belin, qui y
meurt le 29 mars 1750, âgé de 85 ans; — n. h.
Ant.-César Dubois de Maquillé 1755, mort le
11 mars 1775, âgé de 73 ans, à la Buronnière.
Bourdler (Pierre), maître orfèvre, à Angers,
fournit en 1473 an Chapitre de Saint-Maurice
une statue de sa façon en or pur, représentant
St-Maurille (29 juillet) et quelques annéas plus
tard à la même église la grande croix des pro-
cessions solennelles (12 juin 1476). Les documents
l'appellent d'ordinaire P. de Bourges, nom sans
doute de sa patrie. Un de ses parents nommé
Jean de Bourges, était à la môme époque artiste
vitrier à Saumur et restaura en 1475 les vitraux
du chœur de St-Pierre.
Arch. de M.-cIrL. St-Màurice, Aimivers., Renies, t. IIi
fol. 51-5S; Comptes de St^Pierre de Saomur. — DuméoUi
Ms8. 658, p. 37. — Bépert. Arch.
Boordif^, c»« de Chigné. — Terres, prés»
pâtures, marais, nomjnés Bourdigales, près
la Bausseraie; — ancien domaine du prieuré du
Lude, vendu nat^ le 24 mars 1791; » f., c°« de
Jarzé; — appartenait en 1790 à l'abbé Prosper-
Pierre-Fr. de Collasseau; -= f., c»« de Meigné-
le-V. — Le lieu de Bourdicale 1672 (Et.-C.).—
Bourdival (Et.-M.) ; « c»« de Pontigné, ancien
domaine, tout près du bourg, attenant à la grange
dtmeresse et relevant de la seigneurie de Bordes ;
dans le jardin s'élevait une ancienne motte féo-
dale; « f., c»« de St-Georges'sur-L.; = f.,
c"« de Saint' Just-deS'Verchers. — JL'encZos
Cherbonneau, anciennement B. 1780 (E 581).
Bonrdigale (la), ham., c"« ô*Aviré; « c»«
de Bouchemaine, dans le village de la Pointe.
— Una domus vocata la B. in villa de Ru^
sebouc 1383 (Chap. St-Laud); — f., c»» de Lue.
Bourdlfi^ne» f., c»» de Tigné.
Bourdl^né (Jean de), issu de la maison de
Bourdigné, dont le domaine est sur la paroisse
de Bernai, à cinq lieues du Mans, mais né en
Anjou et sans doute à Angers même, fut admis
comme chapelain de Ruzebouc par le Chapitre
de Saint- Laud en 1511, prit sa licence en décrets
vers 1516 et obtint du Chapitre, le 26 avril 1523,
la chapellenie de la Vraie-Croix, fondée en
l'église de St-Laud d'Angers. Cette dernière
nomination n'était pas tout à fait régulière, et
Bourdigné dut consentir son désistement lé
25 août de la même année. Il remplissait à celte
époque les fonctions d^official du doyen ; et 1^
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— 446 —
BÛU
confiance du Chapitre, qui l'employait en tonte
affaire litigieuse, mettait à sa disposition les
titres de la communauté, dont il tira utilement
parti. Vers le mdme temps il fut gratifié de la
cbapellenie de la Gharpenterie en St-Maurice. Le
Chapitre de la cathédrale par conclusion du 20 dé-
cembre 15S6 l'autorisa à demeurer, sur sa de-
mande, dans la maison dépendant de son béné-
fice, « à cause de ses bonnes mœurs et honnête
« conversation, quoiqu'il ne fut que clerc licencié
« et qu'il ne fut point encore habitué dans
« l'église >. It rédigeait dès lors et depuis plusieurs
années sans doute l'ouvrage qui recommande son
nom : U Ystoire agrégative des Annallee et
Chronicques d Anjou.., et pîuneurs faictz
dignes de mémoire, advenuz tant en France,
Italie, Espaigne, Angleterre, Hiérusalem
et aultres royaulmes, tant chrétien» qtte
sarraxins^ . • reveues et additionnées par U
Viateur (J. Bouchet). On les vend à Angiers
en la boutique de Charles de Boigne et Clé-
ment Alexandre» . . : imprimées à Paris par
Anthoy ne Couteau,., Van i5i9 (le privilège
est du 3 décembre , in-foL goth. de iv et
CGVu fol. portant sur un folio séparé la marque
de GaUiot Du Pré ; la Bibliothèque nationale en
possède un exemplaire eur vélin). Bourdigné est
le type du chroniqueur du xvi« siècle, à l'heure
où florissait le culte des origines troyennes et le
patriotisme fantaisiste II raconte et discute avec
le sérieux d'un Allemand de nos jours les bille-
vesées de son imagination que rien n'arrôte,
comme s'il lisait à pleine page dans quelque
recueil inconnu du passé. Sa souplesse et sa
bonne humeur qui puise à pleine main dans les
légendes et dans les romans fait le charme de
ces récits, plus autorisés à mesure que les années
rapprochent l'auteur des événements. Son témoi-
gnage, alors abondant et presque diffus, rend
compte de particularités, qu'on ne trouverait
guères ailleurs et devient pour son temps une
source précieuse et sincère d'informations. Bour-
digné prend le titre de docteur en décrets dès
1529, et le Chapitre lui donne le 7 mai mission
et pouvoir pour représenter et agir en toute
affaire de juridiction ecclésiastique au nom com-
mun du Chapitre et du doyen. Il était aussi
a cette date, curé de Boussé et se plaignait de la
désertion de ses paroissiens. Ce n'est que le
16 novembre 1S38 qu'il obtint un canonicat à
Saint-Maurice, où ses confrères ne tardèrent pas
à lui confier les affaires de la communauté. —
11 mourut à Angers le 19 avril 1547. La Biblio-
thèque d'Angers possède parmi ses manuscrits
les Gestes et miracles de Jean Michel
(n» 631), dont nombre de pages sont signées par
iean de Bourdigné. Son Histoire aggrégative
a été de nos jours réimprimée par M. de Quatre-
barbes avec des annotations de M. Godard -Faul-
trier (Angers, 1841, i vol. grand in-8«, Cosnier et
Laehèse).
Dttvardier. - Moréri. - Uloog. - Q. Ménard. Bêch.
itar U eorpt de Si Jaeques, p. 11&-1H.— Anh. de M.-eUL.
St-Maurice, Athenay, t. II, fol. 91.— ii«o. ctmt, de Samt-
Laud, — Bibl. d'Ang., Mn. 133. — Thorode, Mu. 879,
p. 48. . PUMMi. de UvoM., M«. 1067, p. 4»-4»,
Boardiff^ {Charles de), frère du précé-
dent, et comme lui, natif sans doute d'Angers,
fut reçu clerc psaltenr en l'église Saint-Land
le 11 décembre 1520; mais les registres ne
parlent de lui que pour attester sa mauvaise
vie; et après sans doute une longue indul-
gence le Chapitre fut réduit à l'expulser à
cause de ses sociétés deshonnètes et du scandale
(10 juin 1522). Charles de Bourdigné ne fut
d'ailleurs guère en peine. Ses vices étaient de
ceux qui trouvaient à vivre auprès des grands oo
des abbés du temps et il s'intitulait chapelain
« petit disciple > de Jean AUain, abbé du Perray-
Neuf, qu'il eut l'occasidn de payer en monnaie
poétique (1526) ; — plus tard il était maire-cha-
pelain en la cathédrale même d'Angers et habitait
en la montée St-Maurice (1552). Son nom dut long-
temps une véritable popularité à un singulier livre,
qui témoigne assex de la morale facile de l'auteur,
mais qui a d'autres mérites. U porte tout au long
pour titre : La Légende joyeuse maistre
Pierre Faifeu, contenante plusieurs singu-
laritez et véritez, la gentilesse et subtilité
de son esprit avecques Us passetemps, qu'il
a faitz en ce monde.,. , avecques une épistre
envoyée des Champs Hélysees par ledict
Faifeu, laquelle contient plusieurs bannes
choses en rfiétorique m,elliflue (1526, in-4o de
52 fol. 4foth., sans lieu d'impression, avec une
Ballade aux lysans sur le verso du titre). L'édi-
tion d'Angers {ili3i, petit in-4o gothique) est
aussi introuvable que la première, et l'on ne ren-
contre facilement que U réimprosssion de Paris.
donnée (1723, in-8°) par Coustelier, avec on ex-
trait des poésies diverses de Jean Molinet. Faifeu
est un maître farceur, voire filou, dont les exploits
lui donnent maintes fois maille à partir avee
dame Justice. Il daube son maître d'école, vole
l'argent et les oies de sa mère, contrefait le ba-
telier à Baugé, « le triacleur » en Bretagne, l'as-
trologue à Nantes, le méddcin à Rennes, est arrêté
et mis en prison à Tours, d'où il se tire en gagnant
franchise dans une église. Quelque temps après il
est repris à Saumur à la suite de « je ne scay
quel' folye » et rien « n'eust pas fait qu'il n'eust
esté pendu », s'il n'avait obtenu d'être jugé à An-
gers, et de nouveau il s'esquive dans l'église de
St-Ëvroul. Un témoignage inconnu et qui a tout
l'air de se rattacher à cette histoire, semblerait
attester, plus qu'on ne voudrait, la véracité du
légendaire. A la date du 26 décembre 1499, c'est-
à-dire environ dans le temps même où le récit
met la scène, le Chapitre St-Julien d'Angers était
fort en peine de mettre hors de son église un
quidam nommé Fayfeu, qui s'y était réfugié pour
réclamer l'immunité, coupable, dit-on, d'un ho-
micide commis sur un barbier de Saumur. Pour-
tant, sur la fin, « patheliné » par ses parents, il
s'amende, se marie à St-Julien et à peine en mé-
nage meurt de mélancolie. Ce dernier trait est à
peu près la seule idée plaisante du livre qui ga-
gnerait à être écrit d'un style autrenoent fini et
délicat. Le langue en est lourde et la versification
pénible. Il n'est pas même exact de faire honneur
à l'auteur de remploi réguMérement alleroatif
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des rimes masealiDes et féminines, qu'il observe
aussi mal on peu s'en faut que ses contempo-
rains. Sa signature autographe figure aux Arch*
de H.-et-L. sur^un acte de 1553.
Arch. de M.-et-L. Reg. capit, de St-Laud, fol. S3 v",
38 V, 40 V* et 45 ; JReg. capit. de St-Julien, 1499, fol. 106;
Série B DéeUrations de 1553. — Goiqet, Bibl. fr , t. X,
p. S3. — VioUei-LeduG, Bibl. poétique, t. I, p. 162.—
Sainle-Beuve, Tableau de la Poésie fr., p. 43. ~ Titon du
Tillet, Pam. franc. — Bmnet. Manuel du libraire. —
Biogr. Générale de Didot. — Brun, de Tartif., Mss. 870,
Ibl. 503. — Lenient, Hitt. de Un Satire, p. 50.
Il#iirdillére (la)» c**« de Jumelles, — La
Bourdelière 1443 (Gart. de Monnais, p. 207).—
ÀDC. domaine de la mouvance de la châtellenie de
Brion, donné vers 1461 au prieuré de Monnais.
Boardin, ham., c°« de Clefa, 1661 (Et.-C);
domaine de Tabbaye de Méiinais, vendu nal^ le
11 février 1791.
Bourdin (Urbain), chanoine régulier de
Toussaint et docteur en théologie, champion et
victime des luttes du Jansénisme à Angers, dé-
fendit avec courage son évèque Henri Arnauld
contre les violences de l'Université, ralliée presque
tonte entière à la cause ennemie, refusa la si-
gnature du formulaire et fut cassé de ses grades
(1676). En même temps un ordre du roi le chas-
sait de l'Anjou, mais Bourdin, oublié à Angers,
Tenait de recevoir de l'évêque le bénéfice de la
chapelle de St> Denis du Teil, quand le docteur
Babin (V. ce nom) s'en fit pourvoir par l'arche-
vêque de Tours et confirmer par un arrêt du
Parlement (1677) qui déclarait son rival incapable
d'aucune fonction ecclésiastique. M. d'Autichamp,
gouverneur d'Angers, rappela alors au janséniste
Tordre d'exil qui le reléguait en Auvergne, où il dut
^Uer se confiner et mourir quelques années après.
Grandet, Uts, — Pocq. de Uv., Hist, de V Université, —
Répert, Arch., 1803, p. 865-376.
Beurdtnaie (la), f., c°« de Pouancé, 1683
(Et.-C). — La Bourdonnaie (Cass.).
Benrdinerie (la) ,f . ,c"« de St-Macaire-en-M.
Bonvdlniére (la), vill, c"< d'Allençan. —
L'hébergement de la • Bourgoignière 1373,
1468(Ghartr. ie Brissac). — jLocus, manerium
de Burgoneria in parockia de Alenczonio
14<H (Thorode, Mss. 1004). — L'herbergemeni
de la Bourgoignière 1373, 1468. — La terre
et seigneurie de la Bourdinière 1587. — La
maison de la Bourgounière 1634 (Ghartrier de
Brissac). — La Bourg onnière (Cass.). — Ancien
ftef et seigneurie cédé le 17 septembre 1373 par
Gnyon Aménard au Chapitre St-Maurice d'Angers,
qui Tarrenta en décembre 1400 à Perrot Trochon;
-nen rendent aveu à Lnigné Jfacq. Trochon, écuyer,
1468, Hathurin Dnpineau 1503, Jacq. du Planty,
sieur des Marchais, par acquêt du 3 décembre
1532, Pierre Dignon, marchand de Saumur, par
acquêt du 14 juillet 1540, Jacq. Chauvat, héritier
par sa femme de François Dignan, 1587, Antoine
Bourceau, écuyer, héritier de Kené Chauvet, 1657.
Arch. de M.-«t.L. G GraDdA-Bonrse. t. YI. -> Note Mm.
•iell.IUiailMiilt.
Boardinlér^ (la), ham., c»e (VAndrexé, —
La B.'Baraton 1398 (St-Flor.), ^ dépendait en-
core en 1626 du domaine des Haies-Oasselin ; — ap-
partient en 1680 à Cl. Pocq. de Livonnière; « f.,
c»« de Coron;»» f., c"* de Dénezé^Bous^le'L.^
ancien domaine de l'abbaye de la fioissière, vendu
nat' le 19 mai 1791 ; « f., c"« de la Potkerie.'^
En est sieur M. Garande, mort en 1620; » f., c»*
de Trémentinea, — Le lieu vulgairement ap-
pelé la Bordinère 1281. —X^ terre et appar-
tenances de la B. 1390 (Pr. de Trém.). —Dépen-
dance du prieuré, à qui elle avait été donnée en
1281 par Renaud de Maulévrier ; — relevait de la
Bliardière.— V. un plan dans le Rentier de 1617. Le
fermier y devait distribuer aux pauvres 4 bois-
seaux de seigle boulangé le jour de la Pentecôte.
• Bonrdoniiaje (François-Régis de la)i
né le 19 mars 1767 au château de la Yarenne,
c°<> de la Varenne, prés Chantoceaux, d'une noble
famille bretonne dont l'écusson figure dans la
salle des Croisades, à Yersailles, et dont une
branche s'était depuis un siècle implantée en
Anjou, entra en 1786 comme officier au régiment
d'Ausirasie-infanterie et dès les premiers jours de
la Révolution faisait partie de ces Ckevaliera du
poignard dont l'exaltation ne fut pas sans com^
promettre Louis XVI, qu'ils prétendaient défendre .
Arrêté aux Tuileries le 28 février 1791 par la
garde nationale, il fut renvoyé après quelques
jours de détention à son régiment en garnison à
Briançon, émigra à l'armée de Condé (octobre
1791), jusqu'à sa dissolution, passa quelques mois
en Suisse, puis rentra en France sous le Directoire^
où après un court séjour à Orléans sous le nom
de Guibert, il vint se marier à Angers le 23 fruc-
tidor an Y avec M"« Yolaige de Yangirauld. Sous
le coup de l'article 15 de la loi du 19 fructidor,
forcé de quitter momentanément la France, il prit
un passeport pour se retirer de nouveau en Suisse
(vendémiaire an YI) où il resta jusqu*en octobre
1802 qu'il put revenir habiter le château de Mé-
zengeau, en la ci>« de Drain. Dès l'année même il
fut appelé au Collège électoral du département
pour le canton de Chantoceaux, et le 16 fructidor
an XI nommé par décret conseiller général. Le
Préfet le désigna pour la surveillance du tirage
dans sou canton aux conscriptions de l'an XI et
de l'an XII, qu'il put se vanter plus tard « du
bonheur d'y avoir acclimaté ». En l'an XII
il entra au Conseil municipal d'Angers, dont il
ne fit partie que jusqu'en 1815. Ce fut lui qui
proposa et soutint dans le Conseil général l'adressa
à Bonaparte pour l'hérédité de la couronne (1806)
et il fut chargé deux fois la même année par le
Conseil municipal et par le Conseil général d'al-
ler porter au pied du Trône « le tribut de la re-
connaissance et de l'admiration du Département ».
L'année suivante il brigua et obtint la candida-
ture au Corps législatif, mais sans y pouvoir en-*
trer. Secrétaire du Conseil général en 1807, il le
présida en 1813, de nouveau en 1814, et à ce
titre prêta le premier et reçut de ses collègues le
serment de fidélité au Roi. Nommé le 26 août 1815
député du département de Maine-et-Loire, il prit
bientôt dans la Chambre « introuvable » cette
situation excessive et violente, qui à rencontre
parfois d'honnêtes et justes causes qu'il défen-
dait, a si tristement signalé son nom, « libre d'es*
« prit et cynique de langage, dit M. de Barante,
« avec qui tout le monde pouvait «^lomiiniquer ^
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sans aatrement s'engager, et tour à tour en dehors
ou ennemi de tous les partis. Sa motion (â jan-
vier 1816) sur Tamnistie, qui érigeait en loi la
vengeance implacable, soutenue, dit un de ses
panégyriques, < avec des paroles terribles et une
incroyable violence de langage », lui valut le titre
de VHomme aux catégories et souleva même
la Chambre. Sa réélection en 1816 le ramena
d'autant plus irrité contre le ministre Decazes,
qu'elle avait été plus ardemment combattue. Il
provoqua des orages à l'occasion surtout de la loi
sur les élections, combattit la loi sur la liberté
individuelle, qui créait l'arbitraire de la police
(14 janvier 1817), la loi sur la presse, qui orga-
nisait la censure (25 janvier), la loi sur le recru-
tement, qui par le droit d'avancement à l'an-
cienneté limitait, suivant lui, les droits du roi,
réclama une loi sur la responsabilité des mi-
nistres et proposa l'abolition du timbre sur les
brochures et journaux quotidiens. C'est à cette
occasion que La Minerve, organe libéral, ajouta
à ses nombreux surnoms celui à'Ajax du côté
droit. — A l'ouverture de la session de 1820,
La Bourdonnaye s'opposa outrageusement à l'ad-
mission de l'abbé Grégoire, proposa le 20 février
1820 l'adresse au Roi à l'occasion de l'assassinat
du duc de Berry, l'établissement de la censure
pendant toute la session et soutint le 15 mai avec
son énergie habituelle la nouvelle loi d'élection.
En novembre suivant le Collège d'arrondissement
de Beaupréau élut son adversaire, mais La Bour-
donnaye, quelques jours après, fut honoré d'une
double élection par les Collèges départementaux
d'Indre-Loire et de Maine-et-Loire. Il opta en fa-
veur de ce dernier. La session qui suivit fut une
des plus terribles et sans cesse surexcitée par les
provocations et l'impétuosité désordonnée de cet
ennemi infatigable des libéraux, tout prêt à s'unir
à eux pour assaillir le ministère, dont son hosti-
lité entraîna enfin la dissolution. S'il eut offre,
comme on le croit, de la légation de la Haye, il
la refusa et n'eut pas à accepter de portefeuille
dans le cabinet Villèle et Corbière. A la session
ouverte le 4 juin 1822, la Chambre le porta cieindi-
dat le premier à la présidence, mais le roi lui pré-
féra Ravez, qui avait obtenu 16 voix de moins, et
La Bourdonnaye dut se contenter d^ la vice-pré-
sidence (8 juin). Le matin même du jour où son
ami Chateaubriand s'installait au Ministère des
Affaires étrangères, le fongueux député vint lui
annoncer qu'il rompait avec lui. Il n'en défendit
pas moins à outrance l'idée de la guerre d'Espagne,
si chère au grand littérateur. C'est dans la discus-
sion du vote des fonds, à l'occasion d'une phrase
interrompue qui semblait devoir justifier le régi-
cide^ que La Bourdonnaye se précipita à la tri-
bune pour demander l'expulsion du généreux Ma-
nuel (26 février 1824), votée sur son rapport même
le 1*' mars. L'absencevolontaire de toute la gauche
laissait dès lors La Bourdonnaye dans l'isole-
ment de son opposition hargneuse. Il n'obtint
en 1826 que 39 voi^c pour la vice-présidence. Par
un retour d'amour toujours bien mélangé pour la
presse, il en demanda la liberté (14 février 1827)
que remplaçaient des pamphlets furtifs et les ba*
vardages des échoppes et des sabns. — Après h
dissolution de 1827, La Bourdonnaye, réélu à An-
gers, faillit entrer dans le ministère Hartigoac
comme ministre des Finances, et échoua de même
pour la présidence de la Chambre où un premier
tour de scrutin lui avait donné la majorité rela-
tive de 178 voix. Il n'était pas d'ailleurs sans pres-
sentir déjà que les temps étaient changés et par
un revirement difficile à comprendre semblait
s'attacher à défendre « le ministère déplorable >
de Villèle, qu'il avait si fortement coinbatta. Le
discours qu'il prononça le 2 avril 1829 contre les
lois sur l'organisation départementale et commu-
nale ne témoigne guère que d'une modératioa re-
lative et, sans autre raison que de défendre i
outrance la prérogative royale, proscrivait le prin-
cipe même des libertés publiques, l'interventioa
des citoyens dans les affaires locales et départe-
mentales par l'élection, en haine de la démocratie
envahissante. La loi n'en fut pas moins rejetée,
et le ministère qui l'avait présentée laissa bient6t
laplace libre au prince de Polignac, qui confia enfin
le portefeuille de l'Intérieur à La Bourdonnaye,
« pour essayer, suivant le mot de Charles X, de
ces gens qui se plaignent toujours » (8 août 1829).
Mais il n'était pas homme à porter longtemps une
responsabilité active ; l'entourage d'ailleurs ne lui
allait pas. Quand il vit M. de Polignac prendre
le jeu en mains, il donna sa démission, désirant
pour jouer sa tête, comme il le dit, tenir an moins
les cartes, et reprit la liberté de ses saillies caus-
tiques. Il avait, dans son court passage au pou-
voir, réglementé la boucherie de Paris, réorganisé
l'Académie de Médecine , donné une extension
nouvelle à l'Ecole des Chartes et le 4 novembre
1829 posé la première pierre du nouveau pabis
de la Chambre des députés. Une ordonnance royale,
datée du jour même de sa démission (18 novembre),
le nomma ministre d'Etat , membre du Conseil
privé; une autre du surlendemain lui attribua une
pension de 12,000 livres. Le 27 janvier 1830 il fat
élevé à la pairie, six mois avant la révolution
qui le devait chasser de la vie publique. U se re-
tira alors au château de Mézengeau où il est mort
le 28 juillet 1839. — Sans accepter aveuglément
les qualifications injurieuses, dont les colères po-
litiques furent prodigues pour La Bourdonnaye,
on ne peut nier que sa conduite trop souvent
inexplicable, sa tenue atrabilaire envers ses amis,
son emportement désordonné contre ses adver-
saires n'aient justifié l'abandon qui se faisait an-
tour de lui. Le mot est resté de celui qui l'appela
le premier un Jacobin blanc, — Son portraita
été lithographie plusieurs fois, notamment en 18âi
par Louise de C. ~ On a de La Bourdonnaye
Proposition d'une loi d^amnistie faite à ta
Chambre des députés dans la séance du il no-
vembre 1815 et prise, en considération le méine
jour (Paris, 1815, in-S». écrit qui eut trois édi-
. lions en un mois et une quatrième en 1816) et
nombre de ses discours imprimés.
Moniteur, - Boagler, Mouo.mrov. en A njou, t. U. p-^
285.-Sist. de la Aeitaur. par Vien-câitef, NeUanenfJ^
martine, VaulabeUe.— Giiiiot, Mém„ 1. 1.— Clitl«mbniW;
Afém. d'outre-tombe et Congre» de Vérone,— M»' ^
M.-et-L. — Barwte, Rayer^CoUard, t. Il, p. 908.
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BOU
Boardonnerie (la), cl., c«« de la Plaine.
Boardonnlère (la), f., c"« de Corzé. — Une
soarce y naîl, très-fortement incrastante; = f.,
c"« de Pontigné; = f., c"« de Vernantes.
Boaré,f., cn«de la Chapelle-du-Genet.^Le
Bouray (Cass .) .—Vers S. traces de la voie romaine.
JBoMretfM (le Grand-).— V. (rrangfC-JBourcau.
Bourée (la), f., c"<» de Beaucouzé. — Appar-
tenait à £t. Beaugrand en 1664, à Bruneaa de la
Pécotière, avocat, en 1746.
Bourg, petit bourg, c»ede Soulaire-et-Bourg .
- Villa que dicitur Vi 1094-1101 (l»»- Cartul.
St-Serge, p. 229). — Otbertus, Adam de Vi
1114-1124 cfl).). — Villa cui Vicus nomen est
1114 (Cart. de Bonrgueil, p. 179. — Il s'agit peut-
être ici de yiyy).—Preshiter de Vico 1131 (Pr.
de Bessé).— Boîirc près Soleire 1362 (H.-D.).—
La villa^ qui doit être aussi antique que Sou-
laire, possède une église et un desservant depuis
au moins le xii* s. La paroisse conservée jusqu'à
la Révolution et alors maintenue à simple titre
I d'oratoire a été érigée en annexe de Soulaire par
ordonnance du 6 mai 1818.
V Eglise, dédiée à St Martin de Vertou, avait
été reconstruite en 1491 aux frais de Jean Bourré.
De 1858 à 1861 une restauration Ta complètement
remaniée en refaisant à neuf le portail et le clo-
cher (arch. Dellôtre). Le chœur seul a conservé
deuï fenêtres à meneaux ogivaux do la fin du
xv« s. et son ancienne chapelle seigneuriale ou-
vrant par un arc en anse de panier dont la clef
porte Técu de Bourré à la bande fuzelée —
Aq fond du chœur, statues de St Pierre et de
St Biaise, ce dernier en évêquo, sa mitre à terre.
On y conservait autrefois un portrait de Charles
de Blois, au témoignage de Grandet et de Roger.—
La sacristie possède encore un reliquaire en
forme de bras, en bois peint et doré, qui porte
, écrit : M. Patrin rector dédit m. p. anno
L- *f yc/ _ Autour de l'église, le cimetière,
i Curés : Hamon Laillier, 1438. — Jean Char-
I tier, 1491. — M. Patrin, 1501. — Méry Mau-
cierc, 1538. — Jean Thuau, 1550. — Jacq.. de
Vaux, 1572, écuyer, sieur de Haute- Ville, en
même temps curé de Gombrée en 1579, prieur du
Bois-en-Jarxé eu 1582. — René Desnoes, « ba-
cheUer es saints décrets », 1583.— Julien Babin,
1591-janvier 1620. — Jean Bruneau, 1620. —
Franc. Michau, 1637. — Mathurin Coiscault,
1645, suppléé pour cause de maladie continuelle
à partir de 1653 par Guill. Amary, — Jean
Thourault, 1668, f le 11 avril 1691. — Nie.
Carré, 14 avril 1691, 15 mars 1696. — Nie.
Trochon, 10 avril 1696, f l« 22 août 1723, âgé
de 63 ans. 11 avait fait le l**- août 1706 la trans-
lation en son église de la relique de Ste Libérate^
apportée de Rome par le capucin Félix de Blois.
- Pierre Paulet, 28 octobre 1723, f le 28 mai
1745, âgé de 63 ans. — Pierre Normand, 3 sep-
tembre 1745, t le 26 février 1772, âgé de 77 ans.
— H. Girard, précédemment vicaire, signe curé
depois le 25 octobre 1771. Il résigne au profit de
son vicaire et demeurait encore en 1790 à Bourg
avec une pension sur le Séminaire St-Gharles. —
René-Marie Dut&rtre, installé le 30 janvier 1789,
est transporté en Espagne en septembre 1792.
La paroisse, dépendant du Doyenné d'Ecuillé,
à la présentation du Chapitre de St-Martin d'An-
gers, faisait partie de la châtellenie de Soulaire
et ne fut pas conservée en commune. — Elle
avait pour maire en 1790 Mathurin Jarry.
Boar^ (le), f., c"« de Gonnord; — f., c»* de
la Salle-de-Vikiers; •= ham., c°* de Ver-
nantes; « ham., c"* de Vemoil-le-Fourier ;
= (Bas-)^ m*" sur le ruiss. du Gué-de-la-Pagerie,
c"« de Clefs; == vill. au bas et en continuation
du bourg de Clefs; = chat., c"« de Somloire;
= (le Petit-), f , c°« de la BoissièreSt-Florent,
au village des Poteries.
Boarsa%nerie (la), cl., c°« deDaumeray.
JBomwgnieswÊ^c* — Y. Belgremm,e et Tré-
sorerie (la).
Bours-â-PalUe (le), h., c"« de Montjean.
Bourgaudlére (la), cl., c"« de Daumerhy,
Bour^nult {Pierre), conseiller et médecin
ordinaire du roi, médecin ordinaire de J.-B. de
Bourbon et de l'abbaye de Fontevraud en 1658,
1672. — Ses deux filles sont tenues sur les fonts
par les abbesses, assistées l'une de César de Ven-
dôme, l'autre de Jean Du Plessis, duc de Fronsac
(1664-1671).
Boarg^aax-HIolnes (le) , v . , c"*' de Montjean .
Bomwg'BatMÎwiatg (le). — V. Barbassinet.
Boar^Baadry (le), quartier de la ville de
Chalet. — Alias la Thibaudière-Papin. —
Ancien faubourg, relevant de la châtellenie de
Montbault-Papin.
Bourg-CheTrean (le), vill., c"« de Beaufort,
en partie sur Brion. ^ Bourchevereau 1550
(El.-C.). — Le Bourg 'de- Chevreaux (Cass.).
— En est sieur Gabriol de Charnières, écuyer,
donataire de Pierre Riverain, mari de Jacquine
de Charnières, sa tante, 1696; = faubourg de
Longue ; -* ham. , c»« de Rochefort-sur-L. ;
= f., c»« de Segré. — Burgus Chevrel juxta
Segreium (Arch. de la Mayenne, H 163, f. 51).
— En est sieur René Suhard 1627, Pierre Ver-
dierl701. — Elle dépendait de Ste-Gemmes-d'A.
et en a été distraite par la loi du 15 avril 1865.
Boarf^hlffon (le), ham., c^^ de Chêne-
hutte-Us' Tuffeaux.
Bourg^'Amon (le), ham., c°" de Carbay.
— Le Bour-d'Amont 1681. — Le Petit-
Bourg-d'A. 1707 (El.-C).
Boarg^DavId (le), quartier du bourg de la
Pommeraie (Cad.).— I.e fief du B.-Davy 1446.
— Le lieu appelé le B.-Davy 1544 (Tit. de la
Bizolière). — En est sieur n. h. René Du Vau
1561, n. h Pierre Guilbault 1665.
Bonrg-de-Blanfleur (le), cl., c^^ de la Po-
t/ierie;— appartenait en 1790àGohin deMontreuil.
Bourg-de-Graln (le), f., c<*« de Méon.
Boiirg-de»PaiUe (le), f., c°« de Beaucouzé.
^Bourdepaille 1629, Bourcpaille 1640 (Et.-C).
^ Bourg -la- Paille (El. -M,). — Ancien domaine
de l'Infirmerie de l'abbaye de St-Nicolas d'Angers,
vendu nat^ le 7 septembre 1791.
Bonrg-Dlon (le), vill., c»« de St-Rémy-laV.
et en partie de Coutures. — Terra de Dion
1055-1070 (Liv. N., ch. 231).-!^ eoi*r^Myonl624
29
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— 4S0 —
Bon
(J£,i.»C.).—Lemoulinde Bourflfuionl673(E 434).
Bonrg^lréy canton et arrond. de Segré
(8 kil.\ — à 44 kil. d'Angers. - Ireium 1040-
1047 (!«' Cart. St-Serge, p. 146). — Ire 1040-
1047 (2« Cart., p. 145). — Senior de Yri 1056-
1082 (Ib.. p. 107 et 127), 1134-1150 (Ib., p. 240).
— Hiri 1082-1092 (Ib. p. 115). — Preshyter de
Dire 1104-1120 (Cart. da Ronc , rot. 3. ch. 85).
— Yriacua, Hiriacus 1150 circa (Cari, de la
Roë, ch. 118 bis). — Ecclesia de burgo Ireii
1177 (Sl-Maurice, Rentes. 1. 1, f. 11). — Yre 1214
(1" Cart. Sl-Serge, p. 224). — Yreium 1297
(Pr. de Sceaux, ch. or.). — Sur le coteau de la
rive gauche de la Verzée, entre Noyant-la-Grav.
(2 kil.) et Nyoiseau (6 kil.) auN., Combrée (7 kil.)
et le Tremblay (15 kil.) à FO., Loire (8 kil.) au S.
et Ste-Gemmes-d'A. (7 kil. 1/2) à l'È.
Les chemins du Tremblay, de Loire et de la
Roche-dlré sur la rive droite, ceux de Noyant,
de Combrée et de Ste-Gemmes sur la rive gauche,
aboutissent au bourg, réunis par un pont de
pierre construit en 1828, refait en 1840-1841, et
d'où Ton aperçoit les beaux châteaux modernes,
à gauche, du Coudray, à droite, de la Douve; —
à l'entrée du pont s'élève un autel a en sou-
flc venir de la mission donnée aux habitants
« en 1846 ». Tout au-devant y abordent les
deux rues du bourg, qui passent, en descendant,
l'ancienne, abrupte etravinée, devant le portail, la
nouvelle, derrière le chevet de l'église.— De l'autre
bord du pont, sur un emplacement planté d'arbres
verts dans l'enclos de M. de Falloux, s'élevait la
Chapelle St-Jean, V. ce mot, centre d'un vil-
lage disparu. Une inscription sur cuivre conser-
vée dans la sacristie paroissiale, atteste que le
doyen de Candé, Jean Chapeau, en avait im-
posé la fondation en 1623 à son neveu. Elle ser-
vit après la Révolution lors du rétablissement
du culte et fut détruite en 1801 pour aider de
ses matériaux à la construction de l'église nouvelle.
Y passent, outre la Verzée, qui traverse de l'O.
à l'E. la commune et forme en partie limite
vers N.-O., les ruiss. de la Rivière-Maineuf et des
Vieilles-Villes; y naît le ruiss. de la Bigeotière.
En dépendent les villages du Buron (78 hab.),
de la Rivière (67 hab.), de Villemorge (58 hab.),
de la Rivière-Tiercé (32 hab.), de la Bigeotière
(59 hab.), les hameaux de la Haie (42 hab.), de
la Thibaudaie (33 hab.), de la Horlaie (39 hab.),
de rOirie (23 hab.), d'Avessé (42 hab.), de la Pe-
titaie (35 hab.), du BouUay (28 hab.), de VisseuUe
(23 hab.), les châteaux du Coudray, de la Douve,
de la Bigeotière et 59 fermes ou écarts.
Superficie : 2,303 hect. dont 23 hect. en bois.
Bureau de poste et perception de Segré.
Population : 245 feux en 1720. — S59 feux
en 1789. — 1,259 hab. en 1821. — 1,256 hab.
en 1831. — 1,182 hab. en 1841. — 1,285 hab.
en 1851. — 1,315 hab. en 1861. — 1,428 hab.
en 1866. —1,349 hab. en 1872 dont 545 au bourg
(100 maisons, 154 ménages).
Elève de bestiaux et agriculture modèle trans-
formée par l'exemple et l'influence des grands
propriétaires du pays ; — cidre en abondance.
École de garçons construite en 1839 et diri-
gée par un frère de Lamennais.— £coZ€ de fiXU»
construite en 1858 par la commune, agrandie
en 1863 aux frais du maire, avec asile construit
en 1866 aux frais du curé, hospice de vieillards
construit en 1851 aux frais de M. de Fallom et
pharmacie gratuite pour les indigents.
VEglise, dédiée à St Symphorien (30 sep-
tembre 1807), est un des édifices les plas déplai-
sants du pays, sans goût ni style (21 met. sur 7),
de couleur grisâtre, à baies carrées et oeils de
bœuf, le tou( moderne, sauf la flèche unique eo
moellons irréguliers du clocher, restaurée eo
1845, à la suite d'un coup d'orage. Elle avait été
complètement incendiée par les chouans dans la
nuit du 29 au 30 thermidor an IL — Sur le fond
de l'abside, un vitrail où est figuré le Christ;
dans la première travée de la nef, à droite, autel
de St-Louis avec statue et vitrail de coaleon
dures et heurtées, représentant St Louis sous k
chêne de Vincennes; à gauche, autel de la
Vierge, avec vitrail de la Proclamation par
Pie IX du Dogme de Vlmmaculée-Concep-
cion; au bas, l'écu de H"^ de La Rochefoa-
cault, donatrice, hurelé d'argent et d^azur à
trois chevrons de gueules brochant sur k
tout ; dans le chœur, statues de St Symphorien et de
St Sébastien (xviii* s.) et deux anges en adoration.
Le Cimetière a été transféré vers 1830.
Aucune trace celtique ni gallo-romaine n'a été
signalée sur le territoire de la commune.
L'église figure parmi celles que l'évèqne Geof-
roy la Mouche dit avoir rachetées à grands frais
des seigneurs laïcs et dont il donna en 1177 la
collation à son évèché. — Le curé l'était en
môme temps de Noyant, et les deux églises réu-
nies formaient le fonds et l'annexe da doyecsé
de Candé, titre afférent à la paroisse da Bonig-
d'Iré, où il résidait.
Curés : Jean Chapeau, ^XefH octobre 16Î3-
— René Jousseau, neveu et résignataire dn pré-
cédent, 1621-1626. — Jean Jousseau, 1630. dit
ancien curé en mai 1644. — René Jousseau,
le jeune, son neveu sans doute, le remplace im-
médiatement en 1644 et meurt de la contagion
le 24 janvier 1650. — N. Pinson, curé de Carbay,
prend possession de la cure et du doyenné le
10 février suivant et est tué en novembre « d'an
a levier de pressoir qui desbanda et lui donna par
« l'estomac ». — Rattier, prêtre de 1a Tri-
nité d'Angers, 1651. — L. Louis, 1652, f te
7 octobre 1666. — N. h. René Pelletier, 1667,
1681. — Ant. Lejeune, septembre 1688, JBiil«*
1689. — Jacq. Guinoiseau de la Sauvagerie,
docteur en théologie, décembre 1689, f le 18 sep-
tembre 1694, âgé de 36 ans. — Delaunay de w
Balluère, 1701, se démet en mai 1710. -Çh.-
Julien Meschine de la Maison-Neuve, jiuw'
1710, t le 10 mai 1713, âgé de 31 ans. - M;
Louis Boisard, 1713, f le 7 octobre 1747, âf
de 61 ans. Le 26 août 1642 l'évoque fil sa >isil»
et y confirma 5,344 fidèles. — René PoiUièm,
décembre 1747. — . JalUt de la VérouUere,
septembre 1755. mars 1756. — Pierre Marchand'
juin 1756, t le 26 juin 1776, âgé de 42 ans --
P. Raimbault, 9 septembre 1776, 2 «wu 1791
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— 481 —
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P. Richard, 2 juin 1791, jusqu'à la remise
réiat-civil à la mairie (28 octobre 1792). Le
aûre Bureau avait été déporté dès le mois pré-
lent en Espagne ; mais la République n'y fonc- -
nna guère. Un autre vicaire, C. Parizot, y
9rcait olOciellement son ministère dès 1794. 11
urie et inhume a les royalistes ». — « Des sol-
ts royalistes » servent de témoins.
La terre, fief et seigneurie, comprenait au
I* s., outre le domaine, deux métairies, deux
h et une dimerie inféodée, la haute justics et
) droits de sceaux et contrats relevant de la
LTOonie de Candé.— Le tout appartenait aux sei-
eurs de la Bigeotiére et y fut annexé au xvii« s.
IIS le titre de châtellenie, quand fut érigé le comté.
La paroisse dépendait du Doyeuué de Gandé,
I rfileciion et des Aides d'Angers, du Grenier à
l de Pouancé, du District de Segré. —Ce n'était
squ'au xv« s. qu'étangs et landes, couvert sur-
m vers le S.-Ë. d'une forêt dite de Verdu dont
• dernières traces et le nom même n'ont disparu
l'à la fin du xviii« s. A cette époque encore le
iVL de terres cultivées ne rapportaient que seigle
l avoine; le reste, a l'abandon. Tout le pays, ac-
ihlé de pauvres et d'ailleurs ruiné par la chasse
a par la gabelle, devint un des centres princi-
au de la chouannerie en 1794.
Maires : PoUUèvre, démissionnaire le 5 ven-
de an X. — Poitevin, 13 floréal an X. — Fré-
line-GaiU. FalLoux du Coudray, 2 janvier
IM8, déaûssioanaire le 1"^ janvier 1826. — Am-
iiDise La Forest d'ArmaïUé, 23 janvier 1826.
*- Jacq. Poitevin, 18 août 1830, démissionnaire
a 1845. — Daniel-Auguste Jamm, 5 juin 1845-
14 octobre 1849. — De nouveau Poitevin, 185U-
É57. — Jamin, nommé le 28 août, installé
• 11 octobre 1857.
,Arch.dell.Hst-L.C106,f.75; G 118, 19*, 199, SOS
» WrMMiric«, Annit., t. 1. — Arch. comm. El.-C. — Mss.
Wwlie, (. ffZ. _ Pour les localités^ à leur article, notam-
Jw la Mùboulière, la Douve, Villemorgef les VietlUrs-
Wfe», te Buron, la bigeotiére, la Daudaie, la Mimère-
wnen(, la Masure, le Coudray, etc.
J^urseaudrie (la), f., c»» du Champ; —
puiifsM à René-Nicolas, sieur de Brie, 1610, a
weph de Bautru 1770; -= f., c"» de Gonnord.
^'^••rt^lalB, ham., c"« de Brain-aur-L.
P^vgeois, négociant de Chavagnes, élu
inbre du District de Vihiers le 14 juin 1790,
•s«lter général eu l'an X (1802).
Jl^iiieois {Jean- BaptisU'Pierre-ViC'
^«). oé à Angers le 29 août 1765, étudia au
Uége de la Flèche, d'où son père le retira à
^pour l'envoyer à St Domingue, où il lui fallut
leodre à main armée contre les noirs révoltés
^maine de sa famiUe. Le 17 février 1790 les
M» relurent capitaine commandant les troupes
^lOQ de Lartiboisière ; mais bientôt ses blés-
^ lui firent chercher un refuge en France. 11
^ oeounô président de l'Administration muni-
Ne du canton d'Angers en vendémiaire an VI
'J'Wiitté le 21 thermidor an VU. Un arrêté du
•nier Consul du 3 floréal an VIU le fit entrer
I u>ii8eil de préfecture, fonctions qu'il exerçait
^» à sa mort, le 6 messidor an XI. — Les re-
"^ ^ journaux du temps ont publié de Bour-
geois des Hymnes révolutionnaires composées et
chantées par lui, comme capitaine de la garde
nationale, dans les cérémonies publiques, en
l'honneur des succès de V armée d'Italie
(10 prairial an IV) —pour l'anniversaire de la
fondation de la République {i" vendémiaire
au V et an VU), — pour la fête de la Liberté;
et la Bibliothèque d'Angers conserve parmi
ses manuscrits divers discours et mémoires,
entre autres une Adresse aux Consuls pour
obtenir la création à Angers d'un des grands éta-
blissements proposés par la Constitution et un
Exposé des moyens propres à relever les
colonies.
Bibl. d'Aag., Usa. 1075. — Arch. mun. — Arch. départ.
— A/'/krAeXjaaIV, anVIL
Boor^ols (Pierre-Joseph), frère du précé-
dent, né a Angers le 18 novembre 1769, perdait
sa jeunesse oisive à Angers quand éclata la Révo-
lution. Nommé tout d'abord sergent-instructeur
dans la garde nationale, puis officier, son dévoue-
ment dans la déroute du Pont-Barré assura la re-
traite et sauva peut-être Angers en donnant le
temps de couper le pont du Louet. £lu capitaine
de grenadiers (24 vendémiaire an II) dans le
5>°« bataillon des Volontaires, après quelques
courses dans la Vendée, il fut attacné deux ans à
l'armée du Rhin-et-Moselle (1794-1795) et mis à
l'ordre le 30 frimaire an lU pour un glorieux fait
d'armes sous les murs de Luxembourg. Le géné-
ral Boussard le choisit (2 pluviôse an Ili) pour
aide de camp et le ramena en Vendée. Dans une
excursion près Cbalonnes, le général est blessé à
mort et Bourgeois ralliant les grenadiers des
Vengeurs et le 4« de la Dordogne rétablit le com-
bat et met en déroute l'ennemi (messidor an Ili).
Le général Uédouville, alors en résidence à An-
gers, l'appela auprès de lui et lui confia de nom-
breuses et dangereuses missions dans le pays in-
surgé ; mais sa modestie, son horreur de 1 intrigue
et la confusion des événements l'avaient un mo-
ment fait laisser à l'écart, quand sur les vives
instances du colonel Noireau il fut nommé lieu-
tenant dans le corps de la gendarmerie d'élite
(2 pluviôse an XU), décoré le 25 prairial, puis
appelé au commandement de la compagnie en
résidence à Tours (22 brumaire an XIII). Il entra
dans la gendarmerie de la garde et fit avec elle
les campagnes d'Austerlilz, d'Iéna, de Friedland,
puis en 1808 celle d'Espagne, où il revint encore
(22 janvier 1810), après un court séjour à Nantes,
et ou il resta jusqu'en 1812 à la tète du 17« esca-
dron de la gendai merle d'élite. Dans une charge, à
Burgos (24 octobre 1812), blessé à la tète de ses
gendarmes, abattu sous son cheval, foulé aux
pieds, il ne dut la vie qu'au dévouement d'un de
ses brigadiers. Son courage fut recompensé par
le grade de colonel (10 février 1813) et le titre de
baron de l'empire. Un décret du 25 mai suivant
rappela au commandement supérieur de la gen-
darmerie impériale créée le 10 avril pour le ser-
vice de Paris. Les désastres venus, Bourgeois fut
destitué par arrêté du 31 août 1815, mais la re-
commandation de Moncey le fit réintégrer quelques
jours plus tard au commandement de la 9" légion
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— 482 —
BOU
en résidence à Niort (5 septembre). Une nuit des
Cent-Joars, Bourgeois est réveillé en toute hâte;
c'est Savary, c'est l'Empereur, qui l'attend dans
une auberge et qui le demande pour commander son
escorte de proscrit jusqu'à Rochefort. Il l'accom-
pagna ainsi jusqu'à la dernière heure, désespéré
de n'avoir pu le déterminer à quelque coup d'au-
dace dont il garantissait le succès. Nonmié che-
valier de St-Louis le 17 janvier 1814, officier de
la Légion d'honneur le 17 janvier 1815, il fut mis
en demi-solde (31 janvier 1816) pendant trois ans,
puis replacé à la tête de sa légion de Niort (31 jan-
vier 1816), puis à Gahors, et prit enfin sa retraite
avec grade de maréchal-de-camp le l'r janvier
1827. Il revint alors à Nantes où il s'était marié
en 1815 et où il est mort en janvier 1851.
Article de M. Gosnier dans le Journal de M,-€t'L, du
8 février 1851 et Mém. de la Soc. d'Agr., t. IV, 2" série,
p. 68. ^ J'ttsteê de la Légion d'honneur, t. lY, p. 5i5.
Bour^ois {Nicolas), maître fondeur a An-
gers, HjHl (GG 113, où il signe un acte) .
Bourc^ois (Jiené-JacqiLes-Pierré), né le
8 mars 1753, adjoint puis maire de St-Hilaire-
du-Bois, nommé par décret conseiller d'arron-
dissement le 7 janvier 1831, élu conseiller général
le 24 novembre 1833, à l'âge de 80 ans, mort à
St-Uilaire-du-Bois le 15 jum 1835.
Boar^oiserie (la), f . , c*^* de Brain^sur-VA . ,
ancienne dépendance de la chapelle de la Berni-
chère, vendue nai^ le 12 avril 1791 ; — f., c°* du
Bourg-d'Iré. — La Bourgaiserie an lY; -«
f., c"« de Montreuil-sur-L,. — En était sieur
Franc, de Hauroy, receveur général des gabelles
d'Anjou, qui la cède en 1648 a J. Coustard.
Bourgeois - Farran {René - Louis - Jean -
Pierre), né le 17 février 1784, élu membre du
Conseil général pour le canton de Vihiers le
26 juillet 1835; — en sort en 1842; — mort en
1845 à St-Uilaire-du-fiois.
Boorgeolsle (la), f., c"» du PUaais-Gr.
Bourgeonnaie-des-Landes (la), f. et pâ-
tis, c"e de Freigné. — Le viiiage delaB. 1672
(Ët.-C ) ; — donne son nom au ruiss. qui, né dans
la Loirô-lnférienre, forme la limite S. de la com-
mune jusqu'à son confluentdansi'Ërdre ; —3,800 m.
Bourseoniiiére (la), f., c"« de Noyant-
80U8-Le-Lude.
Boarc^oniiiére-des-ToiiIioiis (la), f.yC''*
de Freigné.
Boor^res (les Petites-), vill., c°« de St-Chris-
tophe-la-C, avec trois fours à briques et tuiles.
Bourges {Mathieu de), gardien des Capucins
de Saumur en 1692. La Revue d^ Anjou (1855,
t. I) a publié de lui une lettre à Péihneau des
Noulis, à qui il envoie l'histoire de son couvent
depuis la fondation en 1600 jusqu'à l'année 1684.
L'original est à la Bibliot. d'Angers, n» 781.
JBouwgw {Pierre et Jean de).— V.Bourdi^r.
Bourget (le), c°« de Beaulieu, ancienne mine
de charbon de terre,, qui fut détruite et saccagée
par un agent, aidé d'ouvriers, des mines de 8t-
Georges-Ghâtelaison en l'an il ou III ; — reprise
en 1819, abandonnée depuis.
BoargeCl6re (la) , c»« de Fontaine-Milon.
— JUher bercement de la B, 1470 (E 559).
Bonrgetrie (la), h., c>«de St-Satti>eur-(2e-I.
Bourg-Gantron (le), vill., C* de Dmin,
Boorg^oillauBie (le\ m»', dans le boDg
de Marcé, appartenant à l'abbaye de Cbalocbé.
Bonrg^Hardy (le), quartier da bourg de
Monpfaucon, distinct aujourd'hui de Bohàrdy;
« vill., C^ de St-Germain-lès-M. - U
Bouchardy (Gass.). — Le nom désigne lue b-
calité fortifiée. Ce village de 16 feax, qui touche
Montfaucon, était enclavé dans le système de dé- {
fense de la ville. Les douves de la seconde ea-^
ceinte venaient y aboutir en se contioDant par les '<
ruisseaux de la Foy et d'Aigrefon vers N. et venO., !
que traversait en avant du village on p<nt i
ogives. On y voit encore plasieurs logis èi
XTi« s., dont un, avec bel escalier toornant eo
pierre, porte inscrit an linteau d'ane fenêtre:
t . / Jff S . M A . i589 . t . . I
Bourrin (saint), était sans doute un des reli- 1
gieux envoyés par les abbés Sigon etGnilluv
de St-Florent de Saumur à Thouarcé, pour 7 foi-
der le prieuré (xi« s.). Son corps s'y consemil
sous l'autel, dans une chapelle souterraine, avac
celui de St Limin. Tous deux avaient U répott*
tion de guérir la goutte. — Leur fête se oélébnîl
le 19 novembre. Y. D. Ghamard. 1. 1, p. 130.
Boorg^Jamette (le), f., c»« de Pouoncé.
Boorg^oly (le), f., c»« de Breil; « U «"
de Chaumont. — £n est sieur h. h. Louis Mai-
court 1642; =« ham., c»« de Corné; « baa,
c»« de Corzé, avec auberge, sur la roate de PwBi
et immenses étabies où parquent la nuit les
troupeaux de bœufs gras, de passage enlie II
Flèche et Angers; = f., c»« de Meigné-le-V.î
- vUl., c»« de la Ménitré; = f., c»« de M»-
rannes; « f., c»« de Mouliheme, dépendan«|
de la chapelle St-GniUaume, vendue nat^ lefff^
vrior 1791; « vill., c»« de Pamat/; -f . f
des ilo«iers; = vill., c»« de St-Clément-da-l'i
= viU., c"« de St'Mathurin. - Une mawa^
nommée encore VEcce-Homo, porte U date ».
1545 et une inscription en deux vers hexaméwi
latins, que signalait aux voyageurs nne statue»
Ghrist aujourd'hui détruite, V. ilépert. ArcWoi;
1862, p. 44 et 1869, p. 129. La légende racoil^
que ce logis avait été construit pour refuge a«J
ouvriers qui travaillaient i la construction j
la levée. — A l'entrée du grand «^^'"^"^Jl
conduit de la levée dans les terres, s'élewi!
une petite chapelle de 7 à 8 pieds de
sur 3 de profondeur, avec autel et niche eo
feau, qui servait aux processions. Elevée vers 11^
par les libéralités de D*^ Marie JoaUean etd
sieur Bouvier, elle fut démolie en novenbre If
par le propriétaire voisin, qu'elle gênait; - '
c" du Vieil-Baugé.— B. alias laBussoMÔei
1521, dont est sieur Jean Bouqueteau. en ia^
Pierre Jousse de Bonnevau.; —relève de VilfiBj
Bonrg-la-Croix, v., c»» d'Angers, ««^^
ration importante, qui s'est créée vers le ^^'^n
cernent du xviii« s., entre les villages de Saiu
Léonard et de St-Augu*tin. A l'entrée, la «aiswj
à l'angle du carrefour, où l'ancien « grand cw*
min d'Angers au port de Sorges » se bifonpie iH
Trélazé, porte dans une niche trop étroite «
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453 —
BOU
ange agenoaiUé, jadis peiat, avec on long phy-
lactère sar les bras (xviii« s.) Dans un pâtis,
au centre, sur un petit monticule, s*élève une croit,
mentionnée pour la première fois dans les textes
da XIII* s.:-^La Croeiz Saint-AoBtin jouate
le chemin à aller à Sarges 1299. — In paro-
chia et apud Crucem S^^-Aiigustini 1300. —
Ad locum nuncupatum Crucem S^-Augustîni
1381. — Une closerie appelée la Croix 1520.
— Au sortir du chemin, vers S., à droite, dans
une fenêtre bouchée, est plaqué un bas -relief,
coapé sur les bords et d'exécution barbare
(xvii* s.), figurant une Descente de Croix.
— La terre, fief et seigneurie de la Croix
1609, voisine du carrefour, appartenait à Tabbaye
de Toussaint d'Angers et fut vendue nat< le 5 oc-
tobre 1791. Elle relevait des fiefs du prieur de
Balée et de St- Aubin d'Angers et devait chaque
année au grand-archidiacre de Saint- Maurice
16 boisseaux de seigle « et le plein d'une pipe
de bon vin moust »
Bonrg^l'Evéqae, canton dePouancé (13 kil ),
arrond. de Segré (14 kil.), — à 80 kil. d'Angers.
Vicus Sancti'Philippi 1148 (Gart. St-Maurice,
f. i$9).— Sanctu8-Philippu8 1199 (St-Maurice.
fabrique, f. 432).— Foresta de Burgo episcopi.
— Vinee Sancti-Philippi de Burgo episcopi
XIII* s {Ïb.).—Burgus episcopi 1222 (Top. Grille).
Le bourg, auquel se rattachent les hameaux de
la Ville (3 mais.) et de la Borderie (3 mais.), forme,
sauf deux fermes et un moulin. Tunique centre
habité de la commune. — Une partie même
vers TE , y compris l'école, dépend par extension
de la c"* de Bouillé-Ménard. — II s'élève au faîte
d'une c6te escarpée* d'où l'on ne domine que les
taillis de la forôt d'Ombrée, qui couvre vers S.
presque la moitié de la commune, la moindre en
superficie de tout le canton ; — entre Grugé (3 kil.)
vers N. et vers l'O., Combrée (2 kil. 1/2) vers S.,
Bouillé-Ménard (3 kil.) vers l'E. — Le chemin
neuf de grande communication de la Potherie à
GhAleaugontier traverse le bourg et la forêt.
Y passent les miss, de Rutort et des Nouettes ;
y naît le miss, de Misengrain, qui traverse de l'E.
à ro. en formant la bordure N. de la forêt.
Superficie : 448 hectares dont 194 hect. 7 ares
en bois, le reste pour partie en landes défrichées.
La Mairie est installée dans un véritable ga-
letas, où l'on aborde par une échelle, au-dessus
d'un bûcher. — VEcoù mixte (Sceurs de Torfou)
loge dans une maisonnette acquise en 1842, sur
le territoire de Bouillé-Ménard.
VEglise, dédiée à St Jacques et St Philippe
(et non St Christophe, comme le dit le Pouillé
de 1783), érigée en succursale par le décret du
5 màse an XIII, a été restaurée en 1825 et 1831.
~ On a constrait en 1843, à nouveau, clocher,
ehœur, chapelle et sacristie. Un baUet en bois
précède le pignon nu et le portail déformé, sans
caractère comme tout l'édifice. — A l'intérieur,
autels, avec statues de St Sébastien et de la Vierge,
et dans l'abside, sur une console, une jolie Vierge
avec l'Enfant, du xviii" s.
Population : ÎOO communiants en 1680. —
^ ieux. 385 hab. eo 1720-1726. — Plus de
iOO feux, an X. — 390 hab. en 1821. — 380 hab.
en 1831. — 355 hab. en 1841. — 370 hab en
1851.-^84 hab. en 1861.— ^i hab. en 1866.—
361 hab. en 1872, dont f9i au bourg (93 mais.,
90 ménag.).
Bureau de poste et perception de Combrée.
Ni foire, ni marché, ni assemblée; nulle antre
industrie que celle du charbonnage.— Il n'y a pas
cinquante ans que les deux tiers des habitants,
récoltant le hn et fabriquant sur place, couraient
les alentours jusqu'à Ghâteaubriant et Château-
gontier, pour vendre leur fil, de 12 à 15 francs la
livre. Ce commerce est complètement tombé.
Aucune trace gauloise ni romaine n'a été si-
gnalée sur la paroisse, couverte tout entière jus-
qu'à ces derniers temps de landes et de bois. —
Le domaine appartenait aux seigneurs de Bouille,
qui, du consentement de leur suzerain de Pouancé,
en firent don à l'évèque Ulger et à son Chapitre.
L'évêque y construisit un bourg (vicus), y fonda
une église en l'honneur de St Jacques et St Phi-
lippe et par son testament (1148) restitua tous les
droits à son Chapitre, qui de son propre aveu
avait fait tous les frais de l'installation nouvelle.
La terre portait le nom de villa, terre ou bourg
de St'Philippe; ce n'est qu'au xiii* s. qu'on
rencontre la dénomination actuelle. Rainaud de
Bouille ajouta aux libéralités de son grand-père
la donation d'une terre et d'un bois près le ruiss-
de Rutort. — G. de Pouancé, partant pour la
croisade, concéda au Chapitre des droits impor-
tants d'usage (1157-1178) dans la forôt d'Ombrée,
mais qui ne cessèrent d'être contestés ; et au
xviii* s. le Chapitre, ayant affaire à la famille
puissante de Villeroy, dut transiger ^ août 1718)
et accepter en échange une rente de 60 livres.
Tout ce pays, aujourd'hui inconnu des vigne-
rons, était au xi« s. et jusqu'au zvi" au moins
parsemé de vignes , échaUssées comme on fait
en Périgord et en Touraine.
Le Chapitre de St-Maurice avait sa maison sei-
gneuriale, attenant à la gauche de l'église et dite
encore les Salles, où se tenait sa juridiction. Vis
à vis, un vieux logis à pignon et tourelle s'appelle
2e Peul, faisant face à l'ancien poteau de justice.
Le curé, à la présentation du Chapitre, prenait
par délégation le titre de seigneur de la paroisse.
Il faut se garder de faire confusion avec la
terre de Bourg -VEvêque, c"« de Simple, qui
relevait également du Chapitre de St-Maurice et
qui n'était pas paroisse, et aussi avec Bourg-
Philippe, dont l'église est dédiée à St Léonard.
Curés : Jean Rutault, qui par testament du
1er mai 1487 élit sa sépulture à Juigné-sur-Loire,
dans la chapelle de StAlman. — Pierre Pelé,
1614, 1623.— Jean Pelé, 1652. -Jacq. Dutertre,
1679, 1693.— Julien Portier, 1695. f le 16 avril
1745, âgé de 84 ans. — Pierre-Henri Perrault,
8 mai 1745, f le 31 mai 1750, âgé de 43 ans. —
Alexandre Le Restre de VAuhinièfè, 12 juin
1750, t le 18 décembre 1767. — Franç.-Ant.
Lebreton, 19 décembre 1767, novembre 1786. —
Pierre Paria, 11 novembre 1786, 1791.
Tout le pays, comme celui de Bouille, fut livré
à la chouannerie. On trouve encore à la mairie
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BOD
une quittance des fermages délivrée « au camp de
Bonrg-rEvôque, le 18 septembre 1795, an 1^^ du
règne de Louis XVIII », par La Flenr-des-Pois.
Maires : Maslin, 1*' messidor an VIII. — Mie.
Jos. Jallotj l«r septembre 1808. -- Des&oîs,
15 janvier 1815. — André Denuault, 13 mars
1815. — Franc. Buron, 23 janvier 1826. — Mic-
Jallot, 28 octobre 1830, démissionnaire en 1856.
— Pierre Coconnier, 8 novembre 1856, démis-
sionnaire. — Jean Peteul, 6 février 1858, ins-
tallé le 21.
Arch. de M.-el-L. G 489, IM et 209; G St-Mauriee. —
Arch. comm. Et. -G. — Top. Grille, Mss.
Bourg-Nabeaa, vill., c"^ de St-Mathurin.
— Boumahault (Cass.).
Bourfpieaa, ham., c°« de Lire.
Bonr^nenf, canton de Saint-FloIrent-le-Vieil
(18 kil. 1/2), arrond. de Cholet (31 kil.), — à
29 kil. d'Angers. — Le Bourgc de Bourgneuf
1577. — Boumeuf en Maulge xvi-xviii« s. —
Le Sourgrneuf (Rapport de 1865). — A l'inter-
section des deux routes, autrefois stratégiques,
de Montjean à Jallais et de Ghantoceaux à Saint-
Lambert, qui d'un petit hameau ont fait le centre
de circulation le plus considérable du pays et
presque à égale distance (15 à 18 kil.) de six chefs-
lieux de canton, entre St-Laurent-de-la-Plaine
(2 kil. 1/2) à TE., la Pommeraie (6 kil. 200 met.)
au N.. Saint-Quentin (6 kil. 200 mot.) à l'O. et
au S.-O.. Ste-Ghristine (3 kil.) au S.
La commune a été créée par la loi du 17 mai
1865, en distrayant des territoires de St-Laurent-
de-la-Plaine 406 hectares 96 ares, de la Pomme-
raie, 710 hectares 86 ares.
T naissent les ruiss. de la Fontaine de la Ja-
metière, des Plessis, de St-Denis, du Juret, des
Ghalonges; — y passe celui de la Souciera, qui
forme limite avec St-Quentin et Ste-Ghristine.
En dépendent de simples hameaux de trois ou
quatre maisons» les Grandes-Chalonges (2,500 m),
Touche-Fleurie (1,200 met.). Ghalonges-Putille
(3,400 met.), la Bonnière (3,400 met.), les Petitas-
Cbalonges (2.200 met), St-Denis-du-Teil (1 kil.),
Ghanteloup (5,200 m.), et celui du Plessis (6 mais.,
1 kil. 1/2). — Ni village ni château.
Superficie : 1,117 hectares 82 ares dont 81 ares
en vignes et 23 hect. en taillis, 168 hect. en prés,
le reste en labours. Le rapport à l'appui du pro-
jet du loi l'évaluait à tort à 1,262 hectares.
I^ulation : 7i0 haJb. en 1854, d'après un
document ecclésiastique. — 856 hab. en 1865,
d'après un rapport législatif. •— 743 hab. en 1866.
— 706 hab. en 1872, dont 998 au bourg, 71 mé-
nages dans 60 maisons, alignées le long des
grandes routes et pour la plupart neuves et de
bonne apparence.
Bureau de poste de Chalonnes.— Perception
de Montjean.
Ni foire ni marché, mais le samedi, réunion,
souvent très-nombreuse, surtout de novembre à
mai, pour la livraison des bœufs gras achetés
aux environs durant la semaine, et qui indique le
cours; pour toute industrie, une corderie —
Assemhlie le dimanche qui suit la fôte de l'Exal-
tation de la Croix (14 septembre), en souvenir tra-
ditionnel de vénération pour un fraient de la
Vraie Groix donné par un chevalier de Malte à
l'église et qui fut enlevé par un des curés de la
Pommeraie tenant résidence à Paris.
La Mairie et les Ecoles de filles et de gar-
çons se tiennent dans des maisons à loyer et à
peine convenables.
L'J^^Zise, dédiée & Notre-Dame (succursale.
1847), a été reconstruite en 1849 (arcbit Dellètre,
d'Angers), sur l'emplacement de l'ancienne, en
forme de croix latine, style xiii« s., la déco-
ration intérieure, autels et chaire, fournie par les
ateliers de l'abbé Ghoyer, le fond du chœur cou-
vert d'une mauvaise Assomption peinte.
La paroisse dépendait du Doyenné des Mauites»
de l'Evôché d'Angers, du Grenier à sel de St-Flo-
rent, de l'Election d'Angers. L'érection n'en parait
pas remonter au-delà du xiv« s. Longtemps cou-
verte de bois, qui s'étendaient encore aa xvi* s
jusqu'au bourg même, elle formait le siège d'une
commanderie de Malte, réunie au moins dès le
xr' s. à celle de Villedieu, V. ce mot, dont le
commandeur était jusqu'à la Révolution seigneur
temporel de Bourgneuf. Il présentait la cure, que
conférait l'évèque d'Angers.
Curés : Pierre Meniuiu, 1663, 1680. — Jacq.
JLorioust. 1688. 1689. — Martin Du B€mct€au,
1692. 1695. — Jacq. Boireau, 1704. 1717. —
Jean Crié, 1720. 1732. précédemment vicaire an
Fief-Sauvin, 1714 et à la Blouère, 1717, 1718. -
René Gadras, 1722. t le 10 février 1725, âgé de
55 ans. précédemment vicaire à Sainte-Christine,
1717, dont il était originaire. —Jacques Gtit2let,
1726. t le 23 janvier 1761, âgé de 72 ans. —
P. Dénéchau, 1761, 1768, précédemment vicaire
à la Pommeraie. — Jos.-Aignan BoureoM du
Gritay, fils d'un chirurgien de la Pommeraie,
février 1775, f le 5 novembre 1781, âgé de 51 ans.
à Saint-Laurent-de-la-Plaine, ancien vicaire de
Notre-Dame de Ghalonnes, 1759, et de Bota en
1760. —J.-H. Durandy chanoine de Beaupréau,
1784. — Pierre-Jean de Dieu, 1785.
Maires ; Clemenceau de la Lande, 11 août
1865. — Auguste Marais, juin 1866-8eptembre
1870. — René Menuau, septembre 1870. — Au-
guste Grandin. élu en mai 1871.
Notice Mas. de H. Spal. —Arch. deM.-etr-L. G 179^
H Villedieu. — Maine-et-Loire du 14 mars 1865. — Peur
les localités, voir à leur article, notamment Saint-I^enis, le
Teil, la Commanderie, le» Chalongee, les Landep^^kiron,
le Pleuist le Boneeray, etc.
Bourgneuf, ham., c^"* de Blaisùn. — Une
maison, jardin, etc, au lieu appelle B. prè$
Jouralan 1637 (E 439). Le nom ne doit pas être
de beaucoup antérieur à cette date; ^ ham.. c"*
de Chantocé; = bourg et principale aggloméra-
tion de la Chapelle-St'Laud (Y. ce mot). Bor-
dant la route nationale de Paris à Nantes, c'était
le passage incessant des transports, des voyageur^
des bœufs, ruiné et déserté depuis l'ouverture da
chemin de fer d'Angers au Mans; » f . , C" de Pas-
savant; «s f., c"« des Ponts-de-Cé, — Le che-
min de Bourcneuf 1439 (E 493) ; « h. , c"« de St-
Paul-du-B.; = c"« de la Séguinière, annexe
du bourg, entre la route départementale n» 20 et
le vieux pont de la Moine (113 hab.); » ham.,
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BPV
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BOU
c"« de Somloire ; =* vill. , c"* de VarraiM ; = v. ,
€■• de Vauchrétien; = f. , c"« de VaudéUnay,
Boarf^nenf (le), f., c"« d'Auir^; = partie du
boarg de Chacé; = ham., c»« de Châtelais;
= vill., c»« de Dampierre, bâti alentour de pro-
fondes excavations. L'hiver, de l'Avent au Carême,
s'y tient un Veilloir fameux pour son hal des
Caves où se réunit la jeunesse du pays; =
ham., c"« de Grézillé', =^ f., c»« de la Jaille-
Yvon. — Le vill. de Bourcneuf 1377 (G 143).
—Le lieu du Grand-BoumeufiiSl (H Temple).
— L'évèque d'Angers y prétendait droit de four à
ban; = vill., c"« de St-Georges-le-T.\ « f.,
€"• du Vieil'Baugé. — Le Bourg-Neuf il^
(E 538). — Ancien logis noble, résidence en 1755
de Gh.-Nic. La Noue, capitaine au régiment de
Limousin-infanterie; = (le Bas, le Hautr), vill.
et ham. , c"* de Candé.
Boargneaf (René), artiste vitrier-peintre,
Angers, 1615.
BonriP-rVonvean, ham., c^® de Cantenay-
Epinard. — Ancien domaine de l'abbaye du
Ronceray; =» f., c"« de Saint-Christophe-la-
Couperie.
Boiir|[^o|[^ne ( Agnès de ) , fille d'Otle-
Guillaume, comte de Bourgogne, épouse (1018)
en premières noces Guillaume lY , comte de Poi-
tiers, qui meurt moine à Maillezais en 1030. Elle
se remarie dès le l*' janvier de l'an 1032 avec
Geoffroy Martel, comte d'Anjou. Elle avait alors
nne fille, Agnès, qui allait épouser l'empereur
Henri IV, et deux fils, Pierre-Goillanme et Guy
Geoffroy, tons deux assez jeunes pour laisser
espérer à Geoffroy Martel les chances heureuses
de la tutelle. Les temps sont si confus que des
chroniqueurs nient même que son premier mari
fût mort (D. Bouquet, t. XI, p. 29) et qu'en tout
cas ce mariage nouveau, qui indigna le vieux
comte Foulques d'Anjou, fut traité d'inceste par
les contemporains. < Mais, dit la chronique, si
« cette dame en bien des choses offensa le Sei-
« gneur, en bien d'autres elle l'appaisa». Se rap-
pelant « l'énorme poids , l'immensité de ses
« péchés », elle fonda avec son mari — qui la
traite dans les chartes de sa bien chère, de sa
bien sage éponse, l'abbaye de la Trinité et l'église
Saint-Georges de Vendôme (1032) et quelques
années après (1040) Lesvière, à Angers, qui
devait égaler l'abbaye - mère et ne fut qu'un
pneuré de la Trinité , à Poitiers l'église Saint-
Nicolas (vers 1050) et une aumônerie, à Saintes
l'abbaye Notre-Dame (1047). Elle revenait à cette
époque d'un voyage fait en Italie pour recon-
duire avec son mari son gendre l'empereur (1046).
Suivant les mœurs presque générales du temps,
elle fat répudiée par Geoffroy (vers 1057). Elle
so relira dans l'alibaye de Saintes, sous la direc-
tion de sa nièce Constance. On la voit figurer
encore dans des chartes jusqu'au 1«' août 1068.
Elle mourut le 10 novembre.
J). Bouquet, t. XI, p. 278, 285, 489, etc.— Roffer, p. 173-
IW. — Art de vérifier les dates. — Chroniq. a' Anjou. —
Archivée du Poitou, 1. 1, p. 5-407. - Liv. N., fol. 79 et 83.
-Corftii. de Yendàme, ch. 2, 6, 9, 30, 53. 63, 65, 66, 98,
W5 et itt. _ cartul. de St-Maur, ch. 26, 33 et 102. —
<^ortulSt'Aubin,t.^yr,
Bonr^^ne (Marie de), fille de Thibanld
Le Grand, comte de Champagne et de Btois,
succéda vers 1207 comme abbesse de Fontevraud
à, Mathilde, troisième du nom, et se démit presque
aussitôt. On n'indique rien de plus d'elle.
Bouri^^nes (les), c°«* de Ckalonnes et de
Chaudefonds, dépôt d'anthracite comprenant
trois veines, souvent réduites à une ou deux, de
couche très-irrégulière et d'exploitation très-dif-
ficile, apparentes dans le chemin de la Rne-d'Ar-
denay. V. Roland, Mém. sur les terrains an-
thraxifh'es des bords de la Loire, avec plan.
Bonr^oin (Etienne), tambour au 56" de
ligne, était né à Saumur. Au combat de Ville-
bœuf en Suisse, il tombe dans une charge au
pouvoir des insurgés, refuse de se rendre et
meurt en acclamant la République, il n'avait
pas encore 17 ans.
Vieioires et Conquêtes, t. XXV, p. 59.
Boargoinon (Philippe), libraire à Angers,
1539, 1559.
Bourgolonnlère (la), f., c"« de Bocé.
Boari^nnler (Jean) , fameux « rebouteur
de membres », ou comme il signe « restaurateur»,
était élève du curé Janvier (V. ce nom) et habi-
tait la paroisse St-Jean-de-Linières dont il était
curé, et plus tard de la Pouèze. Sur la réputation
des services qu'il rendait aux campagnes, la
mairie d'Angers sollicita pour lui du ministre
Saint-Florentin l'autorisation d'exercer son art
en ville (7 août 1765). Comme il n'avait pas
fait d'apprentissage régulier, les maîtres chirur-
giens refusaient de le recevoir dans leur commu-
nauté et portaient plaintes contre ses pratiques.
Quatre des plus célèbres médecins d'Angers
attestèrent les talents de Tempirique, et à défaut
de réponse officielle, l'assemblée des notables de
la ville lui alloua 200 francs de gages annuels
a pour le fixer et assurer ses services dans le
« traitement des fractures à la ville, à la pro-
« vince entière et aux troupes », sous la condition
d'être tenu à traiter gratuitement les pauvres et
les soldats, de résider, quand il serait requis, à
Angers, et, en tous cas, d'y venir chaque se-
maine passer régulièrement deux jours entiers
(20 mars 1766). Mais à deux ans de là, sur la
réclamation sans doute des communautés inté-
ressées, une lettre du contrôleur général Laverdy
(1««" juin 1768) fit supprimer ce crédit. Bourgonnier
était pourtant chirurgien restaurateur breveté du
roi en 1789 et député par la paroisse pour porter
le cahier des doléances. Mais on le voit désigné
en l'an V comme directeur des prêtres réfrac-
taires du District de Segré et condamné par
arrêté du 22 brumaire à la déportation.
Arch. mun. BB 123, fol. 13, 45, 136; 123, fol. 8.
Boarf^onnlère, (la) chat., c°" de Bouzillé, à
2,400 m. du bourg. — Ane. terre seigneuriale avec
château-fort, consistant au xviii« s. encore en deux
pavillons formant un équerre flanqué de cinq tours
à demi saillantes, avec cuisines et offices en voûtes
d'arête ; au-devant, une galerie et dans le même
alignement, deux enclos, au l)0ut desquels une
chapelle, accostée d'une grosse tour; au-devant
une grande cour murée avec double portail ; dans
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Tangle à PO. ane toar; deux antres aux denx
angles; — à cdté, un jardin où vers les angles sub-
sistaient la masse d'une vieille fuye et une tour
(1740). — De la seigneurie dépendait une grande
partie de la paroisse de Bouzillé et de noinJ!>reux
fiefs dans les paroisses de la Chapelle, du Ma>
rillais et de St-Florent, dont les titres compre-
nant plus de cinquante volumes, déposés au Dis-
trict par le feudiste Touzé, le 4 pluviôse an II,
furent immédiatement brûlés. La fortification du
château fut autorisée, après une longue opposi-
tion, par Tabbé de St- Florent, le 15 juillet 1440,
sous réserve de tous ses droits de justice sur ses
sujets. Divers arrêts du Parlement de Paris de
1481-1492 maintinrent aussi à Tabbé son droit
de chasse avec chiens et autres animaux sur les
terres de la Bourgonnière et Bouzillé.
Les premiers seigneurs qu'on rencontre sont,
Raoul le Gaudi, chevalier, 1340, puis Hugues
Pelaud et Marguerite de Savennières en 1370,
dont la fille Lucette Pelaude épousa en 1384 Jean
Ghapperon, leur fils Jean Ghapperon 1434,
Jacques Duplessis, mari d'Alnette Ghapperon, 1446,
Jeanne Duplessis, épouse en 1560 de Jean d'Aci-
gné, et en secondes noces, vers 1580, de Georges
de Yaudrey. — Georges-Anne-Louis de Vaudrey,
marquis de St-Phal, vendit la terre à Glaude
Boylesve le 21 juin 1656; sur qui la même
année Louis de Gossé-Brissac exerça le retrait
lignager comme aux droits de Jeanne d'Acigné,
fille de J. d'A., qui avait épousé Gharles de
Gossé-Brissac. A son tour Albert de Gossé-Brissac
vendit le 15 septembre 1670 tous ses droits à
I^uis de Grimaudet dont la famille posséda la
terre jusqu'en 1824, qu'elle l'a cédée à M. de
Saint-Pem, propriétaire actuel.
L'habitation, de construction récente, présente
un vaste rectangle, avec deux ailes en retour sur
la face N., dont les angles s'arrondissent en forme
de tours. A l'entrée, vers l'O., un péristyle de huit
colonnes ioniques porte un balcon de granit. L'an-
cien château, visité et fouillé dès le 12 avril 1793
par les Bleus, fut brûlé en 1794 et est resté tel
que l'a fait la Révolution. La cour garde encore
à l'angle N.-O. une tour avec porte du xv* s., vers
S. une autre à créneaux et plate-forme, accostée
d'une tourelle hexagonale, dont l'escalier de 134
marches ouvre aux divers étages sur des salles
à voûtes armoriées. — Mais la chapelle existe
intacte (10 m. 40 sur 5 m. 60), admirable édifice
dédié à la Transfiguration, du milieu du zvi« s.,
tout entouré de verdure, la voûte divisée par
des nervures de pierre , en compartiments sculp-
tés, chargés d'écussons avec 34 pendentifs peints
de vert et d'or ; le chœur à trois pans coupés,
éclairés chacun d'une fenêtre ogivale à meneau
quadrillé ; au centre, un admiraJ>le vitrail repré-
sente le Père Eternel bénissant, ayant à sa droite
des chevaliers, qui s'appuyent sur le T sym-
bolique , et plusieurs écussons , parmi lesquels
ceux de Saint-Pern et de Gornulier. Sur le fond
s'étend une sorte de rétable, haut de 3 m., en ma-
nière de jubé, percé de deux portes ; au-dessus une
statue colossale de la Vierge, le manteau doré avec
inscription ; de chaque côté, les statues de Saint-
Antoine et de StnJacques, mais d'exécution in-
férieure. — L'autel principal, le seul encore con-
sacré, porte un Christ singulier, vêtu d'une longue
robe bouclée à la ceinture, la tète ceinte d'une
couronne de comte, les pieds touchant à la pierre
même de l'autel , type italien d'une exécution
saisissante ; aux deux côtés, sur le plein du mur
sont peints Gharlemagne et saint Louis. Les
semis de T, croix de potence ou de saint Antoine,
qui décorent les murs et les vitraux, assignent
une date à cette construction en rappelant le ma-
riage de Gharles Duplessis avec Louise de Mon-
faucon, protectrice particulière de l'Ordre de
St- Antoine (1500). On l'attribue sans aucune cer-
titude, mais sans invraisemblance, au célèbre
Jean de Lespine. — Sur l'entrée, une tribune
en pierre, porte six panneaux peints, représentant
les quatre Evangélistes, St-Michel et St-Jérôme.
La galerie supérieure communiquait avec les ap-
partements seigneuriaux par une salle intermé-
diaire, à cheminée, avec voûte identique à celle
de la chapelle. — Le parc, de 15 hect., augmenté
vers N. de 25 hect. de bois et divisé par un ruis-
seau à multiples cascades, conserve sur une élé-
vation les ruines d'une autre chapelle dite de
Madame.
Arch. de M.-et-L. H St-FlorentB 1. — D. Haynw, Mss.
f. 304-305.— Arch. comm. de Bouzillé Et.-C. — Godnd-F.,
NouvelUi areh., n« 26. — Répert. arch., 1868, p. 299. —
Bontoii et Dai^erre, Yuet pitt. , t. Il, p. 31. » De
Wismes, La Vendée. Ces deux derniers ouvrages donneol
des vues, le premier du château, le deuxième de la chapelle.
V. aussi un dessin de Hawke dans t Anjou par M.6odard-F.
Boar^omiiére (la), vill., c^* de Chalonne»
8ur-Loire. — Le ruau de la B. 1515 (E 645).
— Au carrefour se voit encore une belle croix da
xv« s. en granit rouge, taillée à huit pans, haute
de près de trois mètres, sur une table qui a dû
servir d'autel. — Dans le village se trouve la
chapelle de la Poilevrière, bénie en 1779.
Bonr^onnlère (la), f., c"« de MontguiUon;
— ancienne gentilhommière du xvi« s., autrefois
entourée d'un grand bois dont il ne reste plus que
quelques taillis *, — appartenait en 14S9 à Jacq.
GauUier, en 1598 à Annibal de Gauthier, — habitée
encore en 1623 par Charles de Meaulne ; — par
Urbain Leroy de La Potherie, f le 22 décembre
1768; — en 1790 par M™« de Quatrebarbes, née
Leroy de La Potherie, et vendue nal^ le 25 fruc-
tidor an IV. — Le manoir, transformé en grande
ferme, conserve encore, outre ses profonds fossés,
une tourelle d'escalier en avant -corps, avec
fenêtres à colonnettes prismatiques sans meneaux,
celle au sommet à galbe de pierre demi-brisé, sur-
montée d'un chou fleuri, pignon d'ardoise, che-
minée de briques, épi de plomb en forme de vase.
Bonr^nnfére (la), cl., c»« de Tiercé.
Bourg^Pallloax, ham., c^ de la Chapelle-
St'Florent.—BourC'Pailglous 1481.— l^ourc-
Pailloulx i*S4t. — Bourg-Paiglou 1572.— Le
lieu y censif et met. de Bourg Paillou 1671
(St-Florent) ; = ham., c«« de Chaudron. — La
mmson noble et seigneurie de Bourc-Pagloux
1539 (G 105), — appartenait à René de Pasnantais;
— au XVIII* s. à la famille de Yilloutreys (E 1200);
^ ham., c<*« du Ménil.
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■•«ri^SaUe, f. . c^* de Bocé; » f., c>« dn
Vieil' Baugé. — La vigne, maison et cave
du Cîoux-au-Moulnier aultrement dict le
Bouge ou Bourg-Salle 1583 (E 538). — Les
maisons, cave et vigne appelés le Bourg ou
Boug-Salle 1601 (Ib.). — Le lieu, logis, do-
maine de Boursalle 1668 (E 536). — Acquis
cette année d'Honorat Sigonneaa de la Perdrilîère
par Raoul Legouz de Bordes, en 1776 à M. Bou-
chard, atné, chirurgien à Baugé.
Bonr^-SImon (le), h., c"« de Montsoreau.
Boori^eiinerie (1&), f., c°« de Daumeray.
— La Bourgaignerie 1730 (Et.-C); =- f., c»«
de Sceurdres, appartenant en 1790 à la famille
Leshénanlt
Bouri^eadon, c»« et ville de Montreuil-
Bellay, dans le faubourg des Ponts, emplacement
d'nn ancien château souvent appelé aussi Gas-
tines, disparu dès avant 1730. — En est seigneur
en 1344 Oudin de Lenay, en 1406 Regnaud de
Montjean, en 1472 Louis Leroux de la Roche des
Aubiers» par sa femme Jeanne d'Aubigné, en 1733
Jean Leclerc des Emereaux, en 1789 Louis-Nic.
Haageis, sénéchal de labaronnie — Y. Lenay-
Bonrieherie (la), cl. c"® de Corzé (Cass.);
= t. , €»• de Mozé. — Le fief de la B. relevait
de Blaison et appartenait en 1540 à Gb. de La
Grossonnière.
Bonrie (la), f., c»« de Cholet; = ham., c»«
de Geste. — Ancien fief et seigneurie relevant de
Geste. En dépendaient les bois de la Queguinière,
de la Noue-Marie et des Fontenelles, la met. de la
Saulaie, la terre de la Greffinière et la sergen-
terie de Geste avec la garde de l'étalon des me-
sures. — En est sieur en 1^9 Fr. de La Brune-
lière (G 109, f. 315). — La terre était réunie au
XVII* s. au Plessis de Geste (E 1125); « f.. C» du
May, vendue nat^ le 27 germinal an VI sur Ville -
nenve-Poisatière; « f., c"» de Morannes. —
Boeria 1032, 1052 (2» Cart., St-Serge, p. 276;
= ham., c»« de Torfou — Tout près, vers S.,
y naît un ruiss. qui passe entre la Morlière et la
Salle et se jette dans la Digue; — 2 kil. de cours.
Ronrieniie, viil., C* de Tiercé.
Boorière (la), f , c»« de Breil; = f., c»« de
Chigné; = f., c"« de Segré; = f.. c»*» de St-
Gearges-surmL.;^f., c»« de St-Hilaire-du-B .
;Cass.).
Bonriéres (les), f., c"« à*Aviré.
Boarl|^ (le), ham., c°« du Bourg-d'Iré.—
Bourigalle (Cass.). — Bourigon (Et.-M.).
B«iiiic*^aderle (la), f., c^ de Chartrené.
B«orlg«adlèPe (}&), f , c>*« de la Chapelle-
Rousselin, appartenait en 1522 à P. Bourigault,
dont elle retient le nom, en 1789 à Fr. de Hillerin.
Boarif^alt (René) , né sans doute à Ghan-
zeaux, éconduit comme janséniste de la direction
dn Séminaire par ses collègues en 1662, gratifié
en 1670 d'une prébende en Saint-Pierre d'Angers.
aTait été donné par Tévèque Arnauld, pour
confesseur an couvent des Visitandines , qu'il
animait do son zèle. Une lettre de cachet du
30 mai 1676 l'enleva à ce prosélytisme en le
reléguant à Semur en Auxois, où il mourut le
5 mars 1710. Pendant ses 34 ans d'exil le Cha-
pitre de Saint-Pierre lui conserva en signe d'es-
time les bénéfices de son canonicat.
Arch. de M.-^t-L. — Mh. de la Bibl. d'Ang. — Répert.
arehéol. de 1862, p. 368. — Rev, d'Ât^ou, 1878, p. 163.
Bonrlgant (Philippe) , frère du précédent,
docteur en médecine de la Faculté de Montpellier,
demeurait, avec Marie Gauche, sa femme au
bourg de Joué en 1692. Son nom revient maintes
fois jusqu'en 1700 dans les titres du Chapitre de
St-Maurice de qui il avait pris à bail la seigneu-
rie de Joué-Etiau. Il était neveu, par sa mère
Antoinette Bernier, du voyageur Bemier qui le fit
son légataire universel, et parent aussi de Pierre
Bourigaut, maître chirurgien, demeurant vers le
même temps (1667) à Ghanzeaux. — 11 mourut à
Ghanzeaux, le 25 octobre 1730, âgé de 70 ans.
Anh. départ. St-Afauriee. Joué, 1. 1, f. 113 ; 1. 11, f. 471-
611. — Arch. de Joué Bt.-O. — Rev. d'Anj,, 1873, p. 164.
Bourillère (la), f., c°« de Vivy.
Boarinlère (la), f., c"« de Marigné.
Bonrllère (la), f., c»« de Chaudron.— Il n'y
existait plus aucune construction aux xvn« et
XVIII* s. et les terres étaient annexées à la met.
de la Forge (E 1204-1206); — vi!l., c»« de Jui-
gné- sur-Loire. — Un petit fief appelé le fief
de la B. 1539. (G 105. f. 358 v»). — Appartenait
à n. h. Jean Boylesve, chevalier, inhumé aux
Gordeliers. le 12 février 1498 ; — à Marin Boylesve,
1539. — Au bas, dans le canton dit des Fouque-
rais, il a été trouvé en défrichant de nombreux
tombeaux de pierre coquillière; =» f., c<*« de
Lire, ancienne dépendance du prieuré; = ham.,
c«« du Louroux-B.; = vill., c*»« de MUrs, sur
une hauteur d'où se découvre Brissac. Angers,
Savennières, la vallée de la Loire. Le premier
président Desmazières y possédait, par son ma-
riage avec M"' Delorme, un domaine avec logis
restauré en 1812, qui a été vendu en 1856; = f.,
c»* du Pin, anc. domaine de l'abbaye StrSulpice
de Rennes 1780 (E 1200); = f., c»» de la Pom-
meraie ; — f., c»« de St-Clément-de-lorPlace ;
-= f., c»« de Tiercé,
Bonrllères (les), ham., c»« de Durtal. —
La terre et seigneurie de la Bourelière 1539
(G 106, f. 147). — En était sieur en 1382 Uuet de
Ghandemanche, en 1472, L. de la Palu, écuyer,
en 1539 Jacques du Bellay, en 1619, 1629 Mich.
Guéhéry , Marguerite de Collas en 1691 , Jacq -
Ch. Lefebvre 1780; — relevait en partie de Dur-
tal, en partie de la Boderaie. V. Burlière (la).
Bourmandals (la), î., c^* de la Comuaille;
« f , c"« du Louroux-Béconnais.
Bourmandrle (la), f , c''* de Pouancé. —
La Boulmodrie (Cass.).
Bonmioiitt chat., c^^ de Freigné. -— Ancien
fief et seigneurie, portant titre au xvi« s. de châ-
tellenie et érigé en comté dans les premières an-
nées du xviu*' s. La terre détachée vers la fin
peut être du xiv* s., au dire des aveux, de celle
de Neuville , rendait hommage à la baronnie de
Gandé. En relevaient la Burelière jusqu'au xvi* s.,
le Breil, le Fief Bureau, Juigné, le Grand-Tes-
seau. Le seigneur était fondateur des cures et
prieurés de Freigné et de Saint-Georges-des-
Eglouis, de Beaulieu et des Augustins de Gandé,
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de la cure de la Gornuaille. — En est sieur,
PoDtus de la Tour 1423 ; — Christ de la T. 1455;
— Jean de la T. 1529-1546; — Franc, de la
Tour-Landry 1574-1587 ; — Louis de Maillé de
la Tour-L. 1634-1660 ; — Charles de M. de la
T.-L. 1680, dont la fille Marie-Hélène l'apporte
en mariage à Marie-Henri de Ghaisne en 1697.
— Elle est inhumée le 22 février 1752, âgée de
97 ans, au chœur de Freigné, dans Tenfeu de
la famille, qui possède encore la terre.
Le château, qui servait de refuge jusqu'au
xyii« s. aux habitants de Gaudé, brûlé quatorze
fois durant la chouannerie, s'élève* à Vextrémité
S.-O. d'un parc muré, de près de 100 hectares,
ouvrant vers N. sur la route de St-Mars-la-Jaille
par une allée qui aboutit à l'avant-cour ; suit une
vaste cour flanquée au N. et au S. des serntudes
(xviii* s.) ; puis, par un large porche en ruine, la
cour d'honneur plantée en jardin anglais et en-
tourée de douves abandonnées à la culture ou
aux animaux domestiques. — A l'E. l'emplace-
ment du pont-levis détruit, mais flanqué en-
core d'une tour et de la chapelle autrefois cré-
nelée ; une troisième cour, vers N. ; à l'angle S.
un vieux pavillon ruiné ; une tour encore à
l'angle S.-O., le tout jadis relié par une enceinte
à créneaux et mâchicoulis, haute de près de dix
mètres, sur un mètre d*épaisseur. L'ancien logis
décapité fait face vers S.; une petite cour sé-
pare le donjon des murs, fermée vers l'E. par
un bâtiment qui se relie à angle droit à la tour
du N. — La plus ancienne pièce, dite salle des
gardes, est divisée en trois salons, remarquables
encore par la décoration des énormes portes des
plafonds. On y conserve outre les portraits du
maréchal et les bustes (par Julien Roux) de toute
la famille actuelle, les costumes et les décorations
du maréchal, pair de France, un drapeau an-
glais pris par le comte de Ghaisne à la bataille
de Fécamp, le sabre du chevalier de Gotignbn,
compagnon de La Pérouse, le sabre, le service à
thé et l'éventail historique du dey d'Alger, une
collection de magnifiques yatagans et fusils andbes,
garnis d'argent, de corail et d'or, la tunique en-
sanglantée d'Amédée de Bourmont, blessé à mort
à Sidi-Kalé, le sabre du bey d'Oran, remis au
comte Louis de B. en 1830, un superbe buffet,
paré de porcelaines de Chine anciennes et de po-
teries étrusques, une pendule du xvii« s. , quelques
tableaux dont deux tètes de St Pierre et de St Paul
par Salvator Rosa et trois paysages de Poussin.
A gauche, près une fenêtre, une petite trappe, sous
la tapisserie, cache l'inscription tracée au char-
bon par un des soldats de passage en 1793 :
Vive la République française !
Bourmont (Louis- Auguste- Victor, comte
de Ghaisne de), né le 2 septembre 1773 au château
de Bourmont, servit d'abord comme enseigne surnu-
méraire aux gardes françaises (1788). Il accompa-
gna l'année suivante son père émigré, qui mourut
quelques mois après à Turin, et revint alors dans
sa famille avec une mission secrëto du prince
de Condé pour Mantes. Il émigra de nouveau
à Coblenlz auprès du comte d'Artois et après la
campagne de 1793, se jeta dans la Vendée oùScé-
peaux (V. ce nom) se l'attacha comme major gé-
néral. Rentré à Paris après la pacification de U
Mabilais, il vint se remettre dès la nouvelle prise
d'armes aux ordres de Scépeaux dans la Mayenne;
mais il accepta, dès qu'il put, la paix, et la fît
accepter, ditr-il dans une supplique olographe, à ses
4,000 Chouans , ne dé.sirant que jouir dans sa
patrie « du bonheur que promettaient les glo-
<K rienx travaux de la République » (29 thermidor
an IV, — l'original, daté de Berne, appartient ï
M. Mamert CoulUon). Une mission récente en An-
gleterre l'avait rendu suspect et fait excepter à
ce moment par Hoche de la capitulation. D'air
jeune et efféminé, de figure aimable, de voix douce
et charmante a à chanter la romance », quiconque
alors eût vu, sans le connaître, «c ce petit homme
de salon », comme dit M. de Caqueray dans ses
Mémoires Mss , n'eût pu soupçonner les projets
de guerre dont sa tète était remplie. C'est dans
les rencontres de ses voyages que le comte
d'Artois le créa successivement colonel d'infante-
rie, maréchal de camp, che^'alier de Saint-Lonb,
et enfin lors des premiers succès de 1799, com-
mandant des provinces de Maine et de Poitou.
Victorieuse au combat de Louverné. sa bande
s'empara du Mans (16 octobre 1799), qu'elle livra
au pillage. Mais bientôt battu à Ballée et hors
d'état de tenir la campagne, il se soumit avec
d'Autichamp et vint même à Paris pour épouser
M"« de Becdelièvre. Le Moniteur annonce sa pré-
sence et lui fait honneur « d'avoir désigné les
rivières où avaient été jeté les canons fournis par
les Anglais s. Devenu de nouveau suspect par
son zèle, après l'explosion de la machine infernale,
qu'il avait le jour même dénoncée coomie œuvre
du jacobinisme^ il fut arrêté (1800), transféré da
Temple à Dijon, puis à la prison de Besançon d'où
il s'évada dans la nuit du 14 au 15 thermidor
an Xil avec Hingant de St-Maur et gagna le Por-
tugal. Junot le trouva tranquille à Lisbonne et
lui offrit dans son armée le grade de chef d'état-
major qu'il accepta. Après la convention de Cintra,
il crut pouvoir revenir en France, mais arrêté à
Nantes, il dut encore à Junot d'être délivré et
breveté du grade d'adjudant commandant à l'ar-
mée d'Italie. Avec le prince Eugène il fit la cam-
pagne de Russie, fut fait prisonnier, s'échappa, fut
blessé à Rotnotsitz, nommé général de brigade,
puis général de division le 13 février 1814 pour
sa belle défense de Nogent où il fut de nouveau
blessé. Un des premiers, il reconnut le gouverne-
ment royal qui lui confia (20 mai 18141 la
18" division militaire, à la résidence de 6e:ianç-oo.
et le nomma commandeur ^e la Légion d'honneur
(23 août 1814). A la nouvelle du débarquement
de l'Empereur, il reçut ordre de se joindre à
Ney, puis se démit de son emploi et de son grade.
Sous le coup d'un mandat d'arrêt, qui fut bien-
tôt révoqué, il obtint par le général Gérard, son
ami, son garant, le commandement d'une division
du 4« corps de la grande armée sur la Moselle
(mai 1815). <e Energique à la guerre, doux, sensé
dans la vie civile, estimé dans l'armée impériale,
désiré des royalistes », dit M. Thicrs, l'insurrection
de la Yondée, où il manquait, lui fut comme an
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Bon
reproche dont il se laissa troubler. Par ime réso-
Intion déplorable et qui à jamais perdit sa vie,
an moment oà toutes les colonnes françaises
s'ébranlaient pour la manœuvre suprême, le 15 au
matin, il monta à cheval comme pour procéder
à une dernière reconnaissance, et se porta en
avant, suivi de son chef d'état- major Glouet, de
quatre officiers et de quatre cavaliers, puis à une
demi-lieue de là. envoya deux de ces derniers
remettre an général Hulot les instructions du géné-
ral en chef, deux autres au général Gérard avec
une lettre d'excuse et, suivi de «ses cinq complices »,
gagna au galop le camp de Tennemi. Vers midi,
il était à Namur, au quartier général de Blucher.
On n'a cessé de l'accuser d'avoir livré le plan
d'attaque de Napoléon. D'ailleurs « sa seule pré-
c sence suffisait pour annoncer le mouvement qui
« s'opérait et. en éveillant l'attention des Prus-
« siens, elle devait las prémunir contre la sur-
« prise dont ils étaient menacés » (Vieîl-€astel).
< Mais on peut admettre, dit M. Thiers, que la
« prise de Gbarleroy avait déjà dévoilé assez le
« plan impérial. » La conscience publique ne
discuta pas de si près avec l'indulgence et
poursuivit la faute d'un souvenir inexpiable.
Louis XVIII, récompensant sinon la trahison,
an moins la défection, au lendemain de Wa-
terloo, nomma Bourmont commandant de la
ne division militaire à Lille où il fit son entrée
le 13 juillet et reçut le duc de Bourbon le
18 août 1815. Il commandait en septembre la
2" division de la garde. Sa déposition dans le
procès du maréchal Ney ne fit qu'exaspérer le
sentiment public. Quelque temps après il siégeait
dans le conseil de guerre qui jugea Drouet
d'Erlon (août 1816). Le 6 septembre 1821 il fut
nommé président du collège électoral du 4* ar-
rondissement de la Loire - Inférieure. Dans la
pierre d'Espagne, il commanda la colonne dont
Vavant-garde emporta le pont d'Arzobispo, prit
Tnixillo, Carlota, défit l'arrière-garde de Lopez
Banos à San-Lucar, et occupa Séville où il orgar
nisa les volontaires royaux. Il reçut pour prix
de ses services la pairie (9 octobre 1823),
la grand'croix de l'ordre de Saint-Ferdinand et
le commandement en chef de l'armée d'occupa-
tion. En mai 1825 il fut nommé grand'croix de
la Légion d'honneur, membre en 1827 de la com-
mission chargé de discuter le Gode militaire, et
enfin le 8 août 1829, ministre de la guerre dans
le ministère Polignac. Le 11 avril 1830, un décret
lappelait à la direction en chef de l'expédition
d'Afrique; et Lyon fêtait son passage (22 avril)
dans une ovation que continuèrent Avignon, Aix,
Marseille, Toulon. La nouvelle de la prise
d Alger lui valut le bâton do maréchal de France
(l* laillet), mais un de ses fils , le capitaine
Amédée de Bourmont venait de tomber (24 juin)
«noriellemenl frappé au combat de Sidi-Kalé; et
Pelques jours plus tard le maréchal était re-
i!"*ft . ^*°ce par la révolution triomphante,
«f a/^^^ *^*' ^^^ ordonnance royale, conlre-
sjfnée par Soull et provoquée par un vœu de la
^nambredes députés (15 mars 1832), le déclara
»»emïa8ionDaire, pour refus de sonnent, du marécha-
459 —
DOD
lat. Pendant ce temps il était allé commander
en Portugal les armées de Don Miguel. Il revint à
Bome et profita de l'amnistie de 1840 pour rentrer
. en France ; mais il faillit être égorgé à Marseille
par une émeute qui blessa un de ses fils à ses
cétés. Il se retira dans le château, où il était
né et où il mourut le 27 octobre 1846, âgé de
73 ans. Son portrait en pied a été lithographie
d'après Régnier (grand in-fol., 1830); un autre en
buste, signé S. P. (1830. in-foL). — Son fils
Gharles a soutenu énergiquement la défense de
sa mémoire dans de nombreuses répliques aux
journaux hostiles et par plusieurs brochures telles
que : Mensonges systématiques contre le
maréchal de B. (1841) ; — Appel à tous les
Français (1840). — Réponse à un abonné du
journal de la Haute-Loire (1832, in-8<»). et
dans le Précurseur d'Angers (juillet 1840). —
Son autre fils Gésar est mort à Bourmont le
23 mars 1854.
Moniteur, an VnM832.— Corre«pond. de Charette.eio.
— Thiers. ffist. du Coneulat et de l'Empire, t. XX, p. 65.
— Vieil-Castel, fifst. de la Restauration, t. TH. p. 476. —
Ci^tineau-Joîy, Vendée militaire, t. TIl, p. 430. — Théod.
Anne, Hist. de l'ordre de Saint-Loui», 1. 1, p. 448; t. Il,
p. 424; t. ni. p. 25-2fl.— Maine-et-Loire, 29 juillet 4840.
— Mss. 4069, p. 65.—Biograph, con/«np.— Merson, Nofire
bioffr. sur le maréchal de Bourmont (Nantes, 4846, in-8»).
Bonraais (les), f.. c"* de Marcél700 (Et.-G.).
— Y demeurait à cette date le marchand potier
Jean Godin; =» f., c»» de Montsoreau,
BoBrnan, haro.. c"« de Bagneux, au som-
met d'une haute côte (78 m.), où se rencontrent
les routes nationales de Bordeaux et des Sables-
d'Olonne et l'ancienne voie romaine latérale à
la rive gauche de la Loire. Un peu au-dessous,
subsistent les restes d'une redoute républicaine
élevée en 1793 pour la défense do Saumur.
Bonméy c°« d'Angers. — Deux closeries y
portent ce nom, dont une sur la route de Saint-
Léonard, dans le fief du prieuré de Ballée, V. le
plan 3 du Gensif . — II y a été bâti dans un petit
enclos donnant sur la ligne même du chemin de
fer un pavillon dit le Triangle où est mort en
1859 le chanoine H. Bernier, V. ce nom; = f.,
c»« de Montigné, appartenait en 1567 à Jean
Alexandre, en 1678 à Nie. Dupont, écuyer, ven-
due nat^ le 12 messidor an IV sur Augustin Mo-
rand de l'Epinay ; = (le Petit-), cl., c"« à! Angers,
Bonrneau (le), ham., c"» de Lire; « f., c»«
de Nuaillé. — Le village Boumeau 1653
(Et.-G. Maziéres); « c«« de Ste-Gemmes-d^A.
— Le lieu, terres, appartenances du Grand-
Boumeaulx 1528 (E 1270) — Le vill. du Pe-
tit^Boumeaux 1632 (Ib.); = vill., c«« de S^
Hilaire-dU'Bois. — Le lieu et appartenances
du B. 1469 (Pr. du Goudray-Montb.). — Appar-
tenait à la seigneurie du Goudray-Montbault.
Bonrneau (François), lieutenant du roi à
Saumur, fut un des principaux chefs huguenots
qui S'emparèrent de la ville en 1562 et mirent
au pillage l'abbaye St-Florent et les églises du
pays. G'est chez lui que fut transportée et fondue
la châsse de St-Florenl. Dans une trôs-curieuse
enquête, qui a recueilli les détails do ces scan-
dales, les témoins déposent l'avoir vu avec sa
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BOtJ
— 460 —
BOU
femme fréquenter les prêches, faire la cène, bap-
tiser leur enfant à la huguenote. Une femme
môme déclare avoir été souffletée par M">« la
Uentenante et menacée de prison ponr avoir dit
qu'on la menait à perdition. Bourneau fut U
première victime de la St-Barthélemy, et périt
égorgé de la main même de Jean de Ghainbes, comte
de Montsorean (1578). — (François), fils sans
donte du précédent, avocat au Parlement, enquê-
teur des domaines, et non pas médecin, comme
on le répète partout, a publié un curieux livret :
Le Déluge de Saumur en 1615, à MM. les
habitants de ceste ville , avec des ouvertures
pour garantir à Vavenir des inondations
non-seulement la ville de Saumur, mais les
autres villes qui bordent la Loire, in-S» de
150 p. non compris la dédicace à M. ie Villar-
nonl. datée du 90 février 1618, non plus qu'une
amplification en vers latins : Carmen Ligeris,
signée Coustis, et un sonnet en l'honneur de
l'auteur, par de Rennes. L'ouvrage est un véri-
table discours d'avocat, pétri de citations latines,
à travers lesquelles on trouve à recueillir quelques
détails curieux sur les désastres de 1615 ; mais
où il prend un intérêt véritable et qui est redevenu
d'actualité, c'est quand Bonrneau, après une sorte
d'historique des inondations, expose, pour les
prévenir, un système, alors bien nouveau, qui de.
nos jours a eu tontes les chances d'être adopté-
Remarquant que les crues étaient plus fréquentes
qu'autrefois, il propose non d'exhausser les levées,
comme le pratiquait déjà la routine, mais « d'al-
a léger la Loire an-dessus des villes et d'y faire
« telles ouvertures qu'elle y puisse vider une par-
« tie de ses eaux, » — en particulier, pour Sau-
mur, d'établir un déversoir au-dessous de Ghouzé
par deux ou trois arches de pierre établies dans
la levée à une certaine hauteur, et qui laisse-
raient, dès que la crue en aurait atteint le ni-
veau, se répandre l'excédant dans un canal et de
là dans l'Âuthion , curé, débarrassé d'écluses
et renforcé de quelques levées. ~ Le livre de
Bourneau a été réimprimé en 1843 par H. Godet,
à Saumur, où il n'étaitpas oublié. — L'auteur avait
donné antérieurement (1614), quoique très-jeune,
une brochure, que nous ne connaissons plus, sur
la découverte du tombeau de Gilles de Tyr, et
plus tard une Réponse poétique à la satire
d'un pédant de Saumur contre les magistrats,
dont le titre seul est à peine indiqué par Gl.
Ménard, Hss. 875, t. II, p. 221 et p. 49. —
(Guillaume), sieur de Beauregard, frère du
précédent, conseiller, puis procureur du roi en
la Sénéchaussée de Saumur (1604) était de ces ma-
gistrats lettrés du xvii^ s. que de fortes études
et des goûts librement suivis mettaient en mesure
d'aider de bonne main à de plus savants. Mé-
nage, qui sans doute lui devait beaucoup, le
traite* de a grand personnage; » Mingon, dans
son commentaire, le désigne aux honneurs de la
présidence. André Duchesne et Ménage citent plu-
sieurs de ses mémoires qui ont profilé à leurs
travaux. L'hôtel -Dieu de Saumur possède la
correspondance entretenue par Bourneau avec
Pierre de BéruUe, supérieur de l'Oratoire (1616-
1617), relative à rétablissement des Oratoriens
à Saumur. Boiumeau avait débuté par être k
c domestique > d'Eléonor d'Estampes de Yalen-
çay, arehevêque de Reims, et obtint la pouipie
de la présidence que lui souhaitait Miogon, s'il
faut en croire le titre avec lequel le meteoscèDe
une des plaisantes historiettes de Tallemant. ^
Les Arch. de M.-et-L. possèdent de lui et de ses
frères de curieux dossiers, leur correspondance
d'écoUer«, leurs notes et discours Mss. d'aTocats
Arch. dépwt. E 3385-3386. — Arch. de l'IL-D. de Su-
mur. -Tallemant t. ni, p. 447, 3* éditkm. — Màun, Vk
de P. Ayrattll, p. 477 ; Sablé, 1. 1, p. 867, et Tîe deG.
Mén., p. 47.
Boaraée (la), miss, né sur la c°* d'fpteds,
coule de TE. au N.-O., traverse la c^ de Bréié
entre le château et les Belles-Caves, péoètre sur
Ghacé, passe sous le chemin de Montreoil-B. à
Fonte vraud, coupe un angle de la c"« de St-Cyr
et pénètre de nouveau sur Ghacé ponr s'y jeter
danj le Thouet un peu au-dessus de Saomoassay;
— 4,900 met. de cours
Boaraée (la), vill., c^ de Louresse-Roche-
menier. — Bumeia 1125-1130 (Les Loebereani,
t. 1, f. 3). — La Bornée 1254 (Cunand, 1. 1).-
La Bomoe 1239 (Ib.). — Le chemin de la B.
à la Grézille s'appelait vulgairement an xti* s.
Le chemin de sous le mur. — Ane. fief avec
manoir et chapelle seigneuriale de St Gervais,
relevant de Brissac ; — en est sieur Jean de La
Béraudière 1433, Louis de Beauvau 1490. 1510,
n. h. Alain Davy 1629, n. h. François Da Van
1652, 1660, mari de Madeleine du Tremblier,
n. h. Jacques Davy 1682, Ant. du Van 1689.-
Gh. du Yau de Ghavagnes, 1761. — La chapelle
du château actuel, reconstruite vers 1830, a été
autorisée par Tévêque en 1840. — Dans le village
se trouvait la chapelle du prieuré d'Herbanlt.
V. ce mot, et tout à côté, à Laleau, V. ce mot,
la chapelle régulière de Notre-Dame dite de la
Bournée, dépendant de l'abbaye de Mélinais et
encore desservie au xviii* s Elle avait titre de
prieuré, dont est prieur Guill. Bernard, ISOft,
1527, Thib. Douesneau, 1556. Pierre-René Louve*
des Mouzeaux, curé d'Etricbé 1750.
Bournée (la), f., c«« de Mouliheme; = f.,
c««de laPotherie; = viQ., c»« de St-Mac.-du-B.
Boaraée (la Grande-), vill., c»« des Cer-
queuX'SOus-Pasiavant. — En est sieur Reoé
Barjot, baron de Gholet, 1638; « (la Petite-). U
m*° et ham., c*"* des Cerqueux-sous-Passav.
Bonraesieaax, m»", c^"' de Villedieu, dans
le bourg, 1785 (Terrier).
Bonraetiére (la) , ham. , c*"* de Chetiri-
le-R. — La Boumetière-Guitois 1698 (Et -C.)
En est sieur n. h. Franc, de Domaigné 1760.
Bonralères (les), f., c»« de Fougère.
Bouralers (les), cL, c"« de ChoUt (Cass.).
Bourai^al, ruiss. né sur la C de St-Cré-
pin, entre dans le département de la Loire-Infé-
rieure et se jette dans la Moine ; — 2,150m. decours.
Boaraitière (la), f., c"» de lo Potherie.
Boarqae, ham., c°«de Juigné-sur^L—I^
varennes, la mare, le gros marais de Sourgt
le ruiss. tendant du gros marais de B., le M-
de Bourg 1616 (G StpSeï^).— Le Bourg (Et-C.)
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— 461 —
BOU
{Jean)t né à Ghàteangontier d'une
famille de bouigeoisie, étudiait en droit à Paris
en 1445» et quoique âgé seulement de 22 ans,
était déjà depuis plusieurs années au service du
roi Louis XI, qui prit l'habitude bientôt de rem-
ployer c à la direction de srs plus grans faitz
et affaires. » Des lettres patentes de novembre
1465raD0bUrent, et le 13 sept. 1485, Charles YIII,
doot il avait été gouverneur, récompensait sa
fidélité, qui n'avait jamais failli, ni varié,
« quelque temps qui ait couru » eu le nommant
capitaine du château d'Angers. Il s'était du reste
depuis longtemps accoutumé en Anjou et avait
présidé par ses démarches et son intervention
active aux œuvres de la politique royale, à la
transformation du duché en province, de la ville
en municipalité. On le voit en ii6S faire des lar-
gesses à la Vraie-Croix de SirLaud et l'emprunter
même l'année suivante au nom du roi. Uicheet
puissant, c'est en Anjou qu'il était revenu établir
sa fortune et construire sur ses nombreux do-
maines ces splendides résidences de Vaux, de
Jarzé ou du Plessis-de-Vent , dit aujourd'hui
Plessis-Bourré, qui attestent encore son opulence
et son goût des beaux-arts. Son portrait et celui
de Marguerite de Feschal, qu'il avait épousée le
12 novembre 1463, se voyaient jusqu'à ces derniers
temps dans les vitraux de la chapelle du Plessis,
et n'existent plus qu'en dessin dans les portefeuilles
de Gaigniéres, t. Vil, p. 67-68 ; mais on conserve
avec plus de soin à Jarzé deux toiles apocryphes
qui les représentent en costume du temps de
Louis XIU, quoique datées du xv« s. — Son tes-
tament est du 11 avril 1505 après Pâques. Il
mourut âgé de 100 ans en avril 1506, « l'omme
du royautme, au dire du roi Louis XII, qui savoit
le plus des affaires des rois trespassez, » lais-
sant d'ailleurs une nombreuse lignée, qui tint
longtemps un rang considérable à la cour et dans
les armées, sous les noms de Jarzé et de Du
Plessis. La Bibliothèque nationale, entrQ autres
documents originaux qui concernent Jean Bourré,
possède un recueil de lettres écrites ou reçues
par lui (Supp. français, n» 1959). On ne trouve
sou nom dans aucune biographie.
M archegiy, Notice ntr U PUuU-Bourré dans le Meùne
et t Anjou de M. de Wismes et Notices et documente^ 1. 1,
fi. 367 et 1. 11, p. 37 et 191. — Arch. départ. Série E 1739-
793; Série G, Chapitre de St'Laud et Chapitre de Jané.
— Soe, indust. d'Angers^ t. XVlll, p. 400; t. XIX, p. 94.
— Bibl. nat., Mas. fr. 2811, f. 185 et 186.
(fiuilL), signe une Hymne à
St-Lézin, dans le livre (1612) de Math. Regnault
(V. ce nom).
Boiuraaiiit (Jacques), prêtre fontevriste, a
mis une Ode latine de six strophes en tète du
livre de Michel Cosnier.
Bowraaolt (AerU), protonotaire du St-Siége,
abbé d'Ëvron et de St>Melaine au diocèse du Mans,
1532, puis de Pontron en 1538, trésorier de St-
Manrice d'Angers en 1542, meurt en 1547.
BouMe (la), f., c»« de Méon,
BonnelUéres (les), f., c°« de Seiches» —
En est sieur Daniel de la Porte 1661.
Vovnerie (la), f., c°« d'EcoUfiant, logis du
XVII* s. domaine du feudiste Audouys, V. ce nom.
Boimorelllef h., c»« de Clefs. — Lem}'^ de
fiourse-OreiZîe, dépend. deChalou, 1645 (Ët.-C.)
Boury (. . . .), né à Angers, après quinze années
passées à l'armée, prit les ordres et se con-
sacra tout entier à des missions d'abord, puis à
l'enseignement des clercs. Associé en 1658 pour
la vie commune avec les prêtres Lecerf et Ar-
taud, il avait ouvert sur la paroisse St-Samson
d'Angers, dont tons trois étaient vicaires, un asile
pour les retraites ecclésiastiques, qu'il continua
à Bouillé-Ménard, avec ses collègues, quand il y
fut envoyé curé, et qui à son retour à Angers,
devint un véritable séminaire où l'évoque dès
1660 obligea les clercs à passer trois mois. En
trois années les secours permirent d'acheter ter-
rains et maisons et d'organiser trente chambres
de pensionnaires, outre les chambres coDununes.
Le règlement adopté était celui de St-Nicolas du
Chardonnet. Boury, élu dès la première organi-
sation supérieur, mourut le 22 avril 1664.
Maupoint, Vie de Véoéque AtontauU, p. 370-371.
Bonssae (Jean -Baptiste de) , gardien des
Capucins d'Angers, après avoir été dêfiniteur de
son ordre, a fait imprimer la Réponse du
P. Gardien des Capucins d^Angers aux
lettres qui lui sont venues de différents en-
droits, tant du dedans que du dehors du
royaume, à Voccasion de la Gazette de Hol-
lande, pour défendre .ses religieux de l'accusa-
tion de Jansénisme, datée d'Angers, le 7 jan-
vier 1722.
Bonssao (Pierre de), Ûls de Guillaume
Bottssac, apothicaire à St-Florent-le- Vieil , reçu
docteur-médecin en la faculté de Montpellier dès
avant 1694, renouvela son grade le 5 avril 1696
en la faculté d'Angers et faisait la môme année
avec Ledoisne (V. ce nom) le service de l'hôpi-
tal St-Jean. Il se démit le 7 juillet 1701 pour
cause d'infirmités. Il habitait encore Angers en
1707. — {Pierre de), parent sans doute du pré-
cédent, fut reçu docteur en médecine à Angers
le 14 août 1736 et entra immédiatement au
service de l'hôpital d'Angers oili il fut continué
au moins pour neuf ans le 30 avril 1739. 11 y pro-
fessait cette année même et la suivante l'anato-
mie, comme lui-même nous l'apprend dans ses
Observations sur la route de VOuraque et
son usage {Journal des Savants, septembre
1750). Suivant les démonstrations faites en ses
cours de l'Hôtel-Dieu (1739-1740 « en présence
de ses collègues très-versés dans l'anatomie, »
il soutient que l'ouraque parvient rarement à l'om-
bilic et se porte tantôt à droite, tantôt i gauche,
pour se terminer par plusieurs ramifications à
l'une ou l'autre des artères ombilicales ; ^ f ^^
25 décembre 1766.
Arch. de M.-^t-L. D 96. — Gomptea de l'H.-D. -^ Note
Mas. du d' Farge.— Portai, Hist» de ia Chirurg., t. V,p. 493.
Bonssalrie (la), f., c"« de Durtal. ^ La
Bousairie 1679 (Et.-C.).
Bonssarderie (la), f., c»« de Durtal
Bouflsardiére (la), f., c»e d'Andigné; •=■
ham., c»« de Trémentines. — La met,, do-
maine et appartenances de la B. fut cédée
en 1504 à René de la JumelU^rç «o échange de
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— 462 —
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la Roche-SerpUloD, par Hardy de La Bérandiëre.
Housse* c»« do Briolay. — Locuê qui vo-
catur B. 1317 (St-Manrice, Anniv., t. I). —
Prairies et marais aa conflaeot du Loir et de la
Sarthe, indivis entre près de 400 propriétaires.
Boasseaa {Augustin-Léonard) , né à Mon-
taiga (Vendée) vers 1760, reçu docteur médecin
à Angers le 18 août 1784» établi en 1787 à
Chalonnes-sur-L., commandait en second, pais en
chef, par suite du rappel de son supérieur, le
détachement envoyé le 8 mars 1793 par la ville
de Chalonnes au secours de Jallais menacé par
les Vendéens. Affaibli, divisé par les réquisitions
des municipalités voisines, il tut mis en déroute
à Jallais et se réfugia à Gholet , laissant à
Tennemi, faute de chevaux, le premier canon,
dont il se fût emparé (13 mars). Le lendemain
14, la ville de Gholet est prise après un non-
veau combat, et fiousseau et ses Chalonnais
prisonniers, liés deux à deux et enfermés dans
une église. L'armée vendéenne s'étant retournée
vers Chalonnes, il fut choisi avec un de ses com-
pagnons pour porter à la ville une sommation.
Tout s'y préparait à la défense ; les femmes rou-
laient des cartouches ou fondaient des balles;
les hommes étaient i leur poste. L'arrivée des
deux messagers et les nouvelles vraies ou exa-
gérées qui se répandirent jetèrent partout la
consternation, fiousseau, interpellé, proposa au
Conseil de ville la retraite sur Angers, aflirmant
l'impossibilité de toute résistance et l'urgence d'une
capitulation pour le salut des prisonniers. Son
avis prévalut, malgré l'éneigie du maire Vial (V.
ce nom), et fiousseau, chargé d'apporter la ré-
ponse aux insurgés, rentra en ville avec eux, en
croupe sur le cheval d'un Vendéen. 11 repartit
pourtant le soir même pour rejoindre les républi-
cains campés sur la rive droite de la Loire, mais
arrêté à Si-Georges, il fut envoyé en poste à
Angers, interrogé pendant cinq heures et enfermé
an château où il resu deux mois et demi. Lors
de l'évacuation d'Angers, le bataillon des Pères
de famille de Chalonnes, l'ayant rencontré au
Lion-d'Angers, le réclama. Mis en liberté, il fut
nommé des le lendemain, à ChÂteangontier, lieu-
tenant de la 2« compagnie qu'il commanda pen-
dant neuf mois. Compris dans la réquisition des
médecins, il vint pendant huit mois desservir
comme officier de sauté l'hôpital du Honceray
d'Angers, fut envoyé pendant deux ans aux hôpi-
taux de l'armée de Sambre et Meuse, puis à
l'armée de l'Ouest. A peine de retour à Cha-
lonnes, il fut promu au commandement de la
garde nationale et nommé médecin des épidémies
du canton. Lors de la dernière insurrection ven-
déenne, il eut même à garder, avec le titre de
commandant de place, la viUe de Chalonnes
qu'il avait été amèrement accusé d'avoir autrefois
livrée à l'ennemi. Cette imputation, renouvelée
sans cesse avec force injures dans les virulentes
diatribes de Vial, semble suffisamment réfutée
par sa conduite et ces témoignages d'honneur,
fiousseau s'en défendit plus tard lui-même dans
une Lettre adressée à M. Beauchamps
(Angers, Marne; 15 juillet 1806, in-S» de 36 p.),
qui l'avait reproduite dans son Histoire de la
guerre de Vendée. Le récit des faits, rectifié
avec un esprit de modération et d'honnêteté qui
persuade, a garanti parfaitement l'auteur, sin(m
contre tout souvenir de faiblesse , au moins
contre tout soupçon de trahison. — Il mourut à
Chalonnes le 14 mai 1809. — M. Paul Féval a pu-
blié une Nouvelle en trois chapitres intitulée : Le
docteur Bousseau, et imprimée à la suite du
FiU du Diable (édit. de 1847).
Arch. da M.-ei-L.-^Brocbares de Vial, Dotammcnt Carnet
de la guerre, p. 27 et tuiv. et J)itcour$f p. 41. — Betn-
champs, 1. 1. p. 111, 133, etc. — Ghaaveau,* Vie de Bon-
chaaips, p. 65-66.
Bonssellléres (les), vill., c<** de Coron et
pour partie de la Plaine. — Le lieu, vill. et
meatairie de la B. 1550 (Pr. de la Rimon-
nière). — Le lieu et met. de la Bouchelière
en laq. a deux moulina à eau et un à i7enM538.
Bousserale (la), f., c"« de Fougère.
Bonsseraslére (la), f., c» de St-Martin-
du-Boia. — La Boaaerazière (Cass.). — Le
fief et seigneurie de la Bousaazière 1696, de
La Bouatrazière 1765, est acquis cette année de
Marie Chauiieu, veuve en secondes noces de Paul
firetonneau de la Griilière, par Pierre Ayrault de
Saint-Uénis ; — relevait d'Aiidigné.
Housses (les), lacs au pied des Mon taux en
Vivy, la plupart du temps à sec.
Bousslaale (la), f., c*** de Loire.
Boiisslnerle (la), f., c»« de Bocé; = f., c°«
de Chanagnea-soua-le-Lude; — chat., c"« de
Gennes, — grand et antique logis, entouré de ver-
dure et d'avenues de beaux marronniers, au bord
de la Loire ; — appartenait en 16^6 et doit sou
nom sans doute a André fioussineau, mari de
Perrine Richard. — En est sieur en 1709 h. h.
Michel de Lucé, intéressé dans les affaires du roi,
fils d'un notaire royal et de Louise fioussineau;
— il y a trente ans, M. de Sarcé, ancien maire
et juge de paix de Gennes; « m»** b., c°« du Gué-
déniau; =• f., c"« de Marcé; = f., c"« de Mou-
liherne. — £n est sieur en 1789 Jacques-Joseph-
Paul de Laval, officier de grenadiers.
Bonsslon (....), engagé à 18 ans dans l'ar-
mée de la Rochejaquelein, y devint vite officier
et se signala à la prise de Thouars par un coup
d'éclat. Dans la prise d'armes de 1815, il com-
mandait la place de Gholet. « Voici le plus fa-
« meux brigand de la Vendée, v dit M. de Gara-
bourg en le présentant àd'Autichamp. Arrêté par
les soldats du général Talot, il ne dut la vie
qu'au dévouement du maire Gesbron-Lavau. 11
resta percepteur de Gholet, avec une pension de
600 livres conservée à sa famille jusqu'en 1830.
Mém, M«s. de Tabbé Boutillier de Sain^André, i. I^p.167.
HotMtfOMitlètv. — V. Boisaonnièrea (les).
Bonssionx, f., c»» de Trémentinea. —
Botisston (Cad.).
Bout (le Bas-), vill , c"* de Noyant-a.-Doué;
- (le Peut-), viU.. c"» de Luigné. — Le Petit-
Bout de Luigné (Cass.).— JLei'c«t^Bow (Et. Jl.)
Bontardlére (la), f., c»« de Seiches.
BMUurdléreB (les), f., c»« de Neuillé.
BomUC^ÈtÊMm — V. Boucomu,
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Bont-de-Bonmols (le), vill., c"« de Saint-
Martin-de-la-Place.
Bont-de*la-L.eirée (le), h. , c"« de Montjean.
Boat-de-Pré (le), h. , c»« de St-Georgess.-L.
Boot-dès-Voles (le) ,v. , c»« de St'Clém.'d.-L.
Boat*dii-Bois (le) , h . , c°« de Chalonnes-s.-L
Bont-dn-Honde G®). i-> c"' de Marcé; =
c«« de Mélay, maison bâtie vers 1855.
Boat-da-Hoalin Qe) , vill. , c»« de la Bohalle,
BoMtellIe*- (le). — V. Chartres (Pelil-).
Boatelllerle (la), cl, c»» d'Angers.
Boateillerle (la), ham., c"« de Brain-sur-
VAuthion, — avec château ancien encore entouré
de douves vives, larges de 12 à 14 mètres sur
lesquels quatre ponts donnent passage. Un pa-
villon vers r£. porte à une lucarne la date 1701.
— Le parc a été dessiné en 1845 par M. Devillers,
de Paris. — La terre appartenait depuis le xiv« s.
jasqu'auxvi« s. à la famille Lemaczon (E 31i2);
— en 1565 à Lancelot de Sallaignes; — en 1639
à Gh.-Nic. Hartineau, maître des Comptes de Bre-
tagne. Le 29 mai 1713 Jacques Avril de PigneroUes,
chanoine de St-Léonard de Ghemillé, y maria
dans la chapelle seigneuriale Marc-Ant.-Franç.
Avril de PigneroUes, V. ce nom, avec Anne-
Lomse Martineau. Franc. -Pulchérie Martineau,
veuve. d'Augustin Du Verdier de la Perrière,
apporta la terre à Louis -Henri de Meaussé,
qu'elle épousa le 19 juillet 1763. Plusieurs por-
tiaits de cette famille s'y conservent encore. En
était seigneur à la Révolution Jean-Aug. Trouillet
de Bléré, mort à Angers en 1822. Son neveu,
Giberti de Correggio vendit vers 1825 à Augustin-
Henri Leboucher le domaine qu'un partage en
1871 a attribué à Gédle-EUse-Noémie Leboucher,
femme de M. Paul Gaudron. — Les seigneurs
avaient fait bâtir dès le xv« s. une chapelle de
Ste-Gatherine , adjacente à l'église paroissiale,
que Guillelmine Lemaçon, veuve Jean Bineu, dota
le 5 mars 1507. La chapelle propre du château,
où se rend encore la procession de Foudun le
jour de St-Marc et le mardi des Rogations, est
voûtée en bois avec médaillons peints, armoiries
et animaux fantastiques ; un médiocre tableau
représente une Crucifixion où figure Ste-Gathe-
riue avec sa roue ; à côté, le tombeau de Trouillet
de Bléré en marbre noir avec urne de marbre rouge
et écusson de marbre blanc. EUe possédait une
parcelle de la Vraie Groix, qui fut donnée à l'é-
glise de Foudonpar Gh. de Meaussé, commandeur
de Malte, et dont la translation solennelle eut
lieu le 14 septembre 1783.
Boatetllerie (la), f., c»« de St-Lamhert-
des^L.; » ham., c"« de St-Quentin-en-M. —
Ane. fief relevant de Ste-Ghristine, où rend aveu
Jean de Beaumanoir-Lavardin en 1497, n. h.
Kené de la Roche 1535; « f., c"e de Ville-
véque,- -« (la Petite-), cl., c»» d'Angers.
Boatiére (}&), f., c»« de Chaudron, annexe
de la métairie de la Qnatremaillëre ; <- vill., c^^
de la Tourlandry.
Boatifolle, ham. et vignoble renommé, c»« de
Souzay.
BoQtlgMé* f., c»« de Chàteauneuf. — Les
wuiwona, rues, iêsties, jardins du lieu de B,
1755 (E 333), le tout joignant au pavé relevé
en façon de chaussée tendant de Chàteauneuf
aupont des Boires, est-il dit en 1629 (Mss. 917),
anc. dépendance du fief de la Roche de Pommé-
rieu\, qui la relevait pour partie de Ghâteauneuf
et de Jnvardeil. Glaude de Sorhoette la vendit
aux Ursulines d'Angers par acte du 17 mars 1698
tenu quelque temps secret (E 249) et qui n'eut
pas d'effet, puisqu'en 1755 elle appartient à n. h.
Gharles-René-Quentin de la Tarancherie (E 333).
— Une partie dépendait de la communauté Sainte-
Catherine d'Angers.
BonCllIler 'y^Jean) , sieur du Goudray, doc-
teur en médecine à Gholet, 1698, 1704. — (René-
Marin), sieur de l'Ile, docteur en médecine, né
à Montjean le l*' septembre 1728, épouse à
Andrezé le 16 février 1773 Renée-Marie-Lonise
Herbert des Raillères et meurt à Gholet le 17 mai
1779. — (Marin-J acques- Narcisse) , né le
23 avril 1781 à Mortagne, étudia la médecine à
Angers (1801-1805), le droit à Paris (1808) et
revint tenir à Gholet une étude de notaire, où il
est mort le 18- septembre 1836. •— Ami intime
de Pavie. deGuépin, de Grille, de Yial, membre
de toutes les œuvres de piété et de bienfaisance,
comme aussi de toutes les réunions de plaisir
délicat, où sa gaieté et ses talents de musicien
portaient l'entrain, il avait composé nombre de
chansons légères, qu'il a lui-même détruites ; mais
son fils possède en manuscrit, outre quelques
discours politiques et littéraires en prose et
nombre de poésies variées, plusieurs poèmes.
Souvenir de Vhôpital d Angers, Les Trap-
pistes de Bellefontaine, Meudon ou les
Jardins de Paris, La Grèce poétique , des
traductions de poètes latins ou italiens, d'impor-
tantes œuvres musicales dont une partie a été
exécutée à la cathédrale d'Angers, des chœurs,
des chants guerriers, mais surtout un intéressant
petit recueil sur la guerre de Vendée intitulé :
Mémoires d'un père à ses enfants, de i78i
à 1800 (2 vol. in-12 de 201 et 121 p.). Ils sont
surtout consacrés au souvenir de son père, né à
Mortagne en 1746, dont il était sénéchal et maire
en 1789, président du district de Gholet en 1790,
et ami particulier des généraux vendéens, sur-
tout de d'Elbée, qui lui avait donné le mandat
exprès d'écrire l'histoire de la guerre, dont le
Mss. comprenant déjà deux volumes, périt en
1793 dans l'incendie de sa maison. Lui-même,
parti pour Nantes à dessein de délivrer sa femme,
y fut traduit au tribunal révolutionnaire et con-
damné le 10 avril 1794. — {Marin-Charles),
fils du précédent, né à Gholet le 30 octobre 1809,
ordonné prêtre à Angers en 1835, fut nommé vi*
Caire de St-Pierre de Gholet, puis principal du col-
lège de cette ville en 1838, puis de 1848 à 1851
aumônier de l'école Normale d'Angers, qu'il aban-
donna pour la prédication et surtout pour se livrer
en liberté à son goût pour la musique. Il a laissé
de nombreux travaux Mss., quelques œuvres litté-
raires, des sermons et aussi d'intéressants Mé-
moires animés, comme ceux de son père, d'un ar-
dent esprit royaliste mais où les souvenirs curieux
abondent sur les mœurs et les personnages, sur-
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toni du clergé de la Vendée (2 registres in-4o
Mss. de 413 p. et 453 pages). — Mort le 13 mars
1869 à Gholet. — {GtLstave- René -Auguste -
Adolphe), frère du précédent, né le 21 juin 1811
à Gholet, notaire en 1836, banquier en 1846, con-
seiller municipal, puis maire de Gbolet (septembre
1849-avril 1853), déjà conseiller 'd'arrondisse-
ment (31 août 1848), puis conseiller général (8 août
185S), membre et le plus souvent président des
sociétés de bienfaisance et de plaisir du pays. —
il a laissé aussi en Mss. quelques cantiques, des
chansons, des romances. — Mort à Gholet le
16 juin 1868.
BoatiUoniierie (la), vill., c°« de Trélazé.
Bontln (Didier), imagier protestant, à Sau-
mur, 1562. — (René), « painctre-vitrier », pa-
rent sans doute du précédent, refit en 1603 et
1604 partie des vitraux de Saint-Pierre de Saumur
Bootlniére (la), f., C»» de Chemillé; = f.,
t°* de ConcouTBon, ancienne dépendance du
prieuré cédée par Fonllon à Tabbaye de St-Maur
en échange du fief de Goncourson; = f., c"* de
Marigné; — En est sieur n. h. J. Duchesne,
1628 ; = ham., c°« de St-Hilaire-du-B.
Boutmy {Charles-Jean) , originaire de Pa-
ris, libraire à Angers, rue Ghaussée-Saint-Pierre,
1749, t le 3 avril 1789, âgé de 69 ans. Il avait
épousé (1750) la fille du libraire Strie, morte le
2 septembre 1779. Il tenait chez lui une pension
d'étudiants et de docteurs où se rencontraient en
1768 Yolney, Besnard, Manpassant, de Saumur,
Ruillé, de Blois.
Bouton, cl., cne de Noyant-sous-le-Lude.
— Le Bouton 1644 (Cuon, Et. -G.). — En est
sieur messire Louis de Villiers, écuyer.
Bontonnerle (la), f., c^e de St-André-de-
la-Marche.
BouCoimler (le), h. , c*^* de St-Georges-sur-L.
Boutonnière (la), chat. c°« de Blaison,
avec chapelle de Saint-Louis, fondée le 19 février
1688 par Louis de Gheverue. Elle forme une aile
détachée, portant la date inscrite sur le portail.
L'intérieur est décoré de peintures de la main du
propriétaire, M. Petit de Ghemellier, ancien maire
de Blaison. -- En est sieur Guy Goheau, prêtre,
1493. Louis de Gheverue 1681, 1688, dont la fille
épouse René-Nicolas Louet de la Romanehe, René-
Gharles Louet 1765. mari de Gharlotle-Emilie
d'Orvaux. Leur fille Françoise-Adélaïde Louet
épouse le 20 avril 1784 Jean-Guy-René-Raoul Pe-
tit de Blaison, chevalier, capitaine au régiment
Dauphin-dragons. — La terre faisait partie du fief
de Gongrier au xy« s. et relevait au xviii« s. du
fief des Granges pour le domaine principal.
Boutonehère (la), bourg (279 hab.), c°« de
St'FLorent le- Vieil (5 kU.). — Bote Tusche-
ria 1146, Bote Tusceria 1156 (Liv. d'A., f. 4, 6).
— JLa Bedetou^hère 1446.— -La Boteiouçhère
1511.— JLa chapelle de la Madeleine appelée
la BetoUschière 1512 (St-Florent). — La cha-
pelle ou église de la Boutouchère 1688 (Ib.).
— Gette église de Ste-Marie-Madeleine, fillette jus-
qu'à nos jours de la paroisse St-Pierre de St-Flo-
rent, appartenait dés le xii» s. à l'abbaye, à qui
elle fat confirmée par des bulles des papes Eugène
464 —
BOU
et Adrien. Un cimetière en dépendait avec on lo-
gis dans lequel habitait au xvii« s. uo vicaire, qui
prend au xyiii^ le titre de desservant : René
Meignan, 1648, — René Arcendeau, 1686, -
Jean Richou, 1729, 1741, — Eugène du Puy-
Grenet, 1741-1782, — Louis DaZançon, aupara-
vant vicaire de Botz, originaire de Doué, 1782-
1785, - J. Avrillon, 178&-1788, - Pépin, 1788-
1790. — On y bénissait les mariages et les sépul-
tures ; mais les baptêmes ne se célébraieut qu'à la
paroisse-mère jusqu'au 6 avril 1787 qu'eut lieo
l'érection des fonts, en verCb d'ordonnance épisc^
pale du 14 mars précédent. — Une paroisse dis-
tincte y a été érigée par ordonnance du 19 juillet
1826 et comprend 1,053 hect. de la c°« de St-Flo-
rent. Depuis lors l'église a été reconstmite (30 m.
sur 7), avec mattre-aulel des ateUers de Tabbé
Ghoyer; au fond du chœur, statues de Sta Mad^
leine, de St Pierre, de St Urbain et de la Vierge,
cette dernière ancienne. A la porte principale ap-
paraît une pierre tombale en ardoise, où se lisaient,
gravées en creux, quelques lettres d'une épitapbe.
— La tempête du 25 mars 1863 renversa le
clocher, qui a été rétabli. — Le Presbytère ac-
tuel date de 1782. — Le bourg, situé à l'extré-
mité S. E. de la commune, sur un mamelon, tra-
versé par les chemins de St-Florent et de Si-Lau-
rent, forme le centre d'une section importante
qui sollicite depuis 184c^ et en ce moment même
(1872-1873), énergiquement mais en vain, son in-
dépendance. — Une Ecole de garçons y a été
bâtie en 1860 (arch. Bibard). UEcole de filla
s'y tient dans une maison à louage, en attendant
l'achèvement d'une construction spéciale dont les
travaux ont été adjugés en 1873 (archit. Dain-
ville) Depuis 1775 et au moins jusqu'en 17dU oo
trouve au bourg un a maître d'école » laïc, dn
nom de Pierre Glémenceau. — Ni foire ni mar-
ché ; une Assemblée seulement le jour de la
fête patronale (22 juillet). — G'est sur la paroisse,
à la Rielle, Y. ce mot, que se trouvent les restes
du cromlech dit de Botz.
Arch. de M.-eUL. H St-Floreat.— Notice Mm de M. Spil.
Bontrenx (Jacques), sieur d'Etiaa en Cou-
tures, né aux Ponts-de-Gé dans les dernières
années dn xvi« s., d'esprit bizarre et singulier,
passa sa vie dans l'élude des mathématiques, y
perdant le boire et le manger. Il avait débuté a
se faire connaître par des poésies de circons-
tance, la plupart restées inédlites, on perdues ea
tête d'ouvrages d*auteurs ignorés. Une Ode de sa
façon figure en tête des Urnes de Julie d'Aubin
de Moreiles (1618). Ses antres ouvrages sont des
œuvres de polémique. U mourut, non pas très-
vieux, vers 1682 comme on l'indique partout, mais
40 ans plus t^t, le 7 mai 1639 et fut inhumé
dans l'église de Goutnres, sous le banc d'Etiaa
vis-à-vis l'image Ste Anne. — On connaît de loi:
Examen du cahier de Vévêque à^Angen
contre le sieur Garande, grand archidiacre,
concernant les appellations comme (fafew
(1624. in-8o de 63 p., sans nom de ville ni d'im-
primeur). Garande, l'archidiacre, avait refusé de
suivre son évéque dans une autre éghse que la
.cathédrale et avait été suspendu et excoaunoaié*
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L'oposcale de Boatreax ftat aossicût saisi chez
tons les libraires, Tauteur el l'imprimeur recher-
chés par la jnsiioe. A la môme affaire a triiil son
Traité de la puissance royale sur la po-
Uce de TEgUse contre les maximes de
Vévéque dP Angers (Paris, 1625. in-8« de 174 p.,
et 60 italien la même année, in-4«). Qnelqaes
exemplaires de ce dernier livre portent le nom du
chanoine Syette, quoique Bontreux en soit Tau-
teur. Claude Ménard y répondit pour Tévôque
en publiant sa Plainte apologétique. On attri-
bue aussi à Bontreux un Discours contre la
fossission des religievues de Loudun^ et
pour la mémoire d'Urbain Graodier. Les rensei-
gnements qui l'indiquent ne permettent pas de le
confondie avec le livre de Marc Duncan.
Mor«ri.-Pocq. de Uv., Mss. 1067, p. 58.— Ldong, 1. 1,
■» 7365 et I04U6. — Claude Ménard. t'eplus. Mes. 875,
~ Lovvel due la Heo. d'AiM ., 1856, 1. 1, p. 96. -^ Mena-
twta, U IV, p. 38. —Mercure fr-ançaiê, t. X, p. 543-
648. - Vie d« véritable i>. /otepA. t. II, p. 118.
Bôtttremx {Jean-Baptiste), né à Angers en
1780, smvit les cours théoriques et pratiques de
médecine et chirurgie à Thôpilal d'Angers de 1807
à 1811, et fut reçu docteur à Paris, le 12 juin
1816. Il vint alors exercer à Ghalonnes-sur-Loire,
oà il est mort le il mars 1867. Il a publié suc-
cessivement (Angers, 1853, 18M, 1860, in-S»
1 Cosnier et Lachése; , trois volumes de Poésies, qui
I se recommandent aux collectionneurs de livres
sio|aliers.
M^Mtremx (René), né à Angers le 12 janvier
1775. s'était avant la Révolution acquis une ré-
pataiion réelle comme professeur de rhétorique
iD collège de Beaupréau. Après avoir reçu la
prêtrise a Paris en 1800, il revint reprendre son
enseignement. Les offres les plus brillantes lui
i furent ûûtes par M. Ferry, chargé d'organiser à
Rome rinstruction publique. 11 refusa, fut nom-
I iné en 1811 anmdnier de l'Ecole des Arts de Beau-
^ préau, sans quitter son collège, où, la rhéto-
rique supprimée, il enseignait la seconde en 1814.
& février 1816, il y prononça l'éloge de la ma-
réchale d'Aubeterre. Après 1830, il revint à
Angers avec un eanonicat que loi fit obtenir
Tabbé Mongaxon. Déjà vieux et fatigué, il y est
■nrt le 23 juillet 1846 dans la cure de St-Maurîce,
où l'avait recueilli son ami, le curé Gourdon.
^Bçnier, JTiff. du CoUége de Beatipréau. — Mém. Mes.
^ r«bbé Boatiliier de Sttot-André, t. II, p. 179.
■•«tremx (Alexandre -André), frère du
Ncédeot, né à Angers en 1784, avait commencé
son droit à Rennes, puis amené à Paris par
l'ambition littéraire, entra quelque temps précep-
tou dans la famille de Bories, puis libre de
nouveau, rencontra un abbé Prévost, qu'il avait
connu à Rennes et qui le mit en relations avec le
lénéral Mallet et bientôt dans la conspiration. Ce
6it Uii qu eut charge de lire aux troupes, comme
J|*»»»wre délégué, les actes de déchéance et
In proelamalions nouvelles , et de s'emparer ,
«>««eil.fit, de U Préfecture de PoUce. Saisi
VKlqne temps après i Gourcelles, dans la fa-
mile de ses anciens éUves, il comparut devant
~ 2"»«tt8ion militaire le 99 janvier 1813 et fut
le lendemain fusillé dans la plaine de Grenelle..
Son dossier, aux Archives Nationales, contient de
lui un recueil de pensées, des poésies, des lettres
d'une touchante simplicité,
Bro. Hamel, HiiL de la Cûiupiraiian MaUêt*
■•«trie (U), t., o"« de la Romagne ; — anc.
maison forte avec douves, chapelle, vaste étang ;
la ferme conserve encore sa porte en accolade et
deux cheminées du xvi* s. — Dans le taillis vers
N.-O. qui en dépend (10 heet. 11 ares), et dont
le site domine tout l'espace entre la Moine et la
Sèvre, on a signalé les traces bien conservées
d'un retranchement en terre de forme rectangu-
laire, intact vers N. et vers 0., avec un talus
haut en moyenne de 5 mètres sur une lon-
gueur de 135, entre deux fossés dont le plus large
à l'extérieur mesure IS met.; l'entrée placée au
centre. Le côté S. est à moitié conservé ; le côté E.
est absolument sans défense. Nul vestige de cons-
tructions ; ni poteries ni médailles. La voie de
Mortagne à Montfancon passait à 500 m. vers l'E.
BoHtroMae» h., c"« de MontiUiers, Un plan
visuel (XVIII* s.) en existe dans les titres du prieuré.
BiNitros {Félix-Pierre), né le 14 octobre 1806
à Mayenne {Mayenne), résidapendant dix-sept ans
d'abord à Calcutta, comme secrétaire de lord
Thomasonn, puis à Delhi, avec le titre, en 1840,
d'inspecteur général de rinstruction publique. Il y
a traduit, de 1841 à 1845, de l'anglais en indonstani
pour les écoles indigènes les livret de l'enseigne-
ment élémentaire et pubUé trois ouvrages de droit
administratif, résumés de cours publics, qui sont
admis comme classiques dans les collèges. Il était
en 1845 un des cinq directeurs de la banque de
Delhi, quand sa santé le fit se démettre. De retour
en France, il s'établit à Angers où il se maria le 23
août 1848. U y est mort le 12 mai 1864, membre de
l'Administr. des Hospices, depuis le 12 juillet 1859.
Bomttler {François- Augiute;, né en 1777 à
Thoiré-sur-Dinan {Sartke), mort le 16 juillet 1859
au château de la Gouberie c»* du Vieil-Baugé,
colonel d'état-major en retraite, officier de la Lé-
gion d'honneur, chevalier de Saint-Louis et de
Saint-Ferdinand d'Espagne.
BaottoB {Jean-Baptiste-Jacques) , né à
Angers le 18 mars 1793, fit ses études au collège
de Vendôme, son droit à Rennes et après avoir
fait partie quelque temps des gardes d'honneur,
se consacra tout entier à l'agriculture dont son
domaine de Bellepoule, V. ci-desetis p. 297,
devait bientôt devenir sous sa direction un des plus
excellents modèles. U y joignit en 1837 l'élève
des chevaux pur sang, dont il recruta les pou-
linières choisies en Angleterre, et en 1852 intro-
duisit du même pays dans ses ètables déjà
renommées U race Durham pure, qui lui valut
aux concours de Poissy par deux fois la coupe
d'honneur . Le 12 avril 1854 il fut nommé che-
valier de la légion d'honneur. Maire des Ponts-de-
Gé depuis 1850 et pendant longues années membre
et vice-président de la Chambre d'agriculture,
il avait aidé à fonder la Société Industrielle
qu'il présida la première année (1831) et de
nouveau en 1865. Avec M. Guiilory, il organisa
dans le département la création des Comices agri-
coles, où ses connaissances pratiques et les succès
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eôDSCants de son expérienoe donnaidDt l'exemple
et l'enseignemem. — Son antorité n'était pas
moins appréciée an Conseil général dont il fut
membre de 1855 (5 octobre) à 1867. — Il est jnort
à Angers le 25 août 1870, dans sa 78»« année.
Bovtare (la), cl., c»« de St-HiL-durB. (Gass.).
BouTale (la Basse-), h., c"« du Tremblay;
« (la Hante-), h., c»' du Tremblay, — Les Bou-
xxûB (Gass.). ^LaH.'Beauvaie (£t.-M. et G. G.).
BoQYMPd {Charles), né à Paris en 1617» ob-
tint par son père, premier médecin du roi, Tab-
baye de Sl-Floreni de Saomur, sons la charge
de servir nne pension de mille écus à Tabbé de
St-Galais. Il avait quinze ans quand il prit pos-
session de son bénéfice par procureur, en mars
1632, sans quitter le collège de Glermont. Il laissa
s'installer, quoique d'abord avec répugnance, la
réforme de St-Maur en son abbaye (5 décembre
1637) où il ne résida jamais. Dans ses rares visites
il habitait à Saumur une maison à louage
avec les- prêtres missionnaires qu'il amenait
chaque fois de Paris. Pris d'une fièvre maligne
à la suite d'une visite aux prisons le 25 février
1645, il était mort le 11 mars, âgé seulement
de 28 ans. Son éloge fut prononcé le 8 mai
en l'église St-Pierre de Saumur par Lecointe,
prieur de Montillters, et le 19 mai par Louis
Texier, prieur d'AUonnes. Outre son abbaye,
Charles Bouvard possédait les offices de conseiller
au Parlement de Pans depuis 1637 et de trésorier
de la Ste-Ghapelle de Vincennes depuis le 30 oc-
tobre 1631. — Sa sœur atnée, Yisitandine depuis
1630, fut choisie pour fonder à Angers le pre-
mier couvent de son ordre, qu'elle parvint à
préserver du pillage pendant la Fronde (1650).
lÉUe y mourut à l'Age de 48 ans en 1659.
D. Huynes. Mss. p. lll.4S2. — Haoréau, p. 640. — a.
Ménard, Mss. 875. — D. Chamard, Vie des Saints, t. I,
p. 146. — Roger, Hist. d'Anjou, p. 86. — Pocq. de Liv.,
Mss. 1067. — Gall. Christ, Vêtus,
Bonwderte (la), cl., c"« du Plessis^yram-
moire; « f., c»« de St-Barthélemy,
Boovardiiére (la), f., c»« de Morannes. —
La Brevardrie 1730, closerie acquise cette an-
née le 21 janvier par les Ursulines d'Angers.
Boufratlére (la), ham., c»« d'Aviré,
llo«Yerie(la), f.,c"«de Baracé.-^En est sieur
en 1629 n. h. Marc Denyon,— Henri Leofant, mari
de Françoise Sigonneau qui y meurt en 1668; —
donne son nom à un petit ruisseau qui se jette à
1 kil. de sa source dans le Roquet; — chÂt.
c* de Bouckemaine, construction moderne de
style XT* s., avec deux tours d'angle, par l'ar-
chiteele Hodé d'Angers ; à M. Barier ; » f ., c>« de
Morannes. — En est sieur en 1717, 1747, Alexan-
dre>Pierre Marguerit, chevalier, mari de Madeleine
Besnard; «- f., c»« de Savennières; « (la Basse,
la Haute-), cl., c»» de la Ferrière.
Bouderies (les), ham., c»« de Durtal; —
ham., c"« de Trélazé.
BoUTerieB G» Grandes*), vill., c«« d'Angers.
-^La Bouverie xv« s. (St-Nic.).— C'était à cette
époque une grande cour, fermée de portes et bor-
dée d'habitations sur deux côtés, formant village.
Le tout appartenait à un seul propriétaire jus-
qu'au xvi« s., Raoulet Honoré 1442» Jean Roussel,
BOU
1454, Pierre Maloisean 1455; — etietovûteo
partie de la cellérerie de St-Nieolas, en partie du
prieuré de Seiches, la ligne de sépaiatioo des
deux fiefs traversant le milieu de La cour.
Bouveries (les Petites-), vill. c** à!Angm.
Boovery (jJean), sieur de Lansserie, mar-
chand, Imaitre apothicaire, connétable do portai
Si-Nicoias d'Angers, se fit recevoir, le 5 octobre
1473, monnayer en la Monnaie d'Angers, eoouae
l'avait été son père, Colas Bouvery, et prévost
des monnayers le 8 août 1489. Il était «ckevin
depuis 1487 et fut le 1*^ mai 1512 élu maire da
la ville. 11 avait épousé en secondes noces Goii-
lemiiie Poyet , reçue tailieresse de la Mojuiaie
d'Angers le 14 juin 1507, et sœur du chancelier
Poyet. C'est à l'influence de ce dernier (pi'ii dut
de voir ses trois fils s'avancer dans les honneurs,
Jean, évéque d'Angers, Nicolas, abbé de Tous- |
saint, et René, maître des requêtes; — portait |
écarteU au 1 et 4 d argent à trois bandes de
sable, aux ï et 3 d^azur à trois poyett n
colonnes d'argent rangées en pal.
Mss. 919, fol. 241 ; 1002, fol. 243 V et 427.
Bonvery {Gabriel), fils du précédent, abbé
conuneadataire de Saint-Nicolas d'Angers en 1539
et de Saint -Cyprien de Poitiers en 1541, fui |
gratifié par lettres royaux du 14 avril 15ia j
de Tévôché d'Angers, prêta serment le 2 juin et ;
prit possession le 15 du môme mois par pro-
cureur. Il fit son entrée « en grant triomfe et ■
honneur » le 11 juin 1542 et ce fut la dernière
fois que figurèrent au.\ cérémonies les quatre
barons d'Anjou. Bouvery. dès les premiers jour»
de son épiscopat, s'appliqua, comme il put, a
maintenir l'ordre dans son diocèse par de fré-
quents synodes, où il réglementait la conduite
et la foi de ses curés. Les statuts, témoins de sou
zèle, recueillis par Henri Arnaud, son successeur,
qui devait lutter contre les mêmes abus, revieu-
ueut sans cesse sur l'obligation faite aux clercs
de mettre hors leurs concubines, sur la recherthe
et la destruction des livres suspects d'hérésie, sur
les défenses expresses de porter la barbe, de
sortir armés, avec collerettes ou chausses bouf-
fantes, de fréquenter les tavernes, de tenir bou-
tique. £n 1543, il fit publier dans tontes la
chaires de son diocèse les articles de foi arrêtés
par la Faculté de Théologie de Paris, en recoa-
mandant d'y prendre les sigets ordioaires des
sermons. En 1552 (7 février), il adressa tomm-
lion juridique aux communautés et chapelainsde
lui dénoncer les hérétiques . pour qu'il en ^
bonne justice. En 1566 il fit imprimer « Im ^^
et guide des curez, vicaires et tous rtcteun
des églises parochiales en ce qui appatUm
au devoir de leur charge... pour estre l««<
et faiste entendre par Us curez, » (AB|e«t
Ph. Bourgoinon, 1556; — Paris, Ghesneaa, 1«T«.
in-8») traduction, si je ne me trompe, de Iw
tructton pour leajpasteura, de François RkI»»*
dot. Les curés, vicaires, maîtres d'écoles, direc-
teurs d'hôpitaux, étaient tenus sous peia« «|
suspense a dtotnts, d'avoir avec eux ce Une, «
le lire souvent, et chaque dimanche, aa çtoft
obligation que l'évèque rappelle exf "^
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— 46t —
BOU
dans son synode de 1558. En même (temps il
tradoisait et faisait imprimer pour le môme
VMgfi les Inatructions pour recevoir les aa-
crementa de Pénitence et d'Eucharistie par
Jeao GersoD, avec une longue préface de sa façon,
et le Pastoral de St-Grégoire (Angers, 1556).
Cette année même, deux, arrêts du PrésidiaL con-
damnèrent au feu le cordeiier Jean Rabec et le
prèlre apostat Pierre Kousseau; et le 6 avril
iSttt, ou coup de main, auquel se prétait un
chanoine, livrait aui huguenots la cathédrale
qu'ils pillèrent et la ville qui leur resta près de
qiiiuze jours. L'ordre était à peine matérielle-
meot réiabli que fiouvery dut partir pour le con-
cile de Trente. 11 prit congé le 14 septembre 1552
de sou chapitre et lui recommanda le soin de
aoQ diocèse et la vigilance. Quoique malade et
m moment en danger de mon, il prit une part
importante aux délibérations de TAssemblée so-
leuoeile et lit déclarer de droit divin Tobligation
de la résidence pour les curé«, devoir qu'il rap-
pela de nouveau à ses diocésains dès son retour,
I au syoode de 1564. C'est vers cette époque (1566-
1 1567;, qu'il forma aidé de Puygaillard, comme
I une Ligue angevine où 59 genulshommes et un
très-grand nombre de bourgeois s'engagèrent par
i serment, « jusqu'à la mort inclusivement », à la
I defeuse de la foi, à la poursuite de l'hérésie. Kn
1 15(i9 il obtint aussi arrêt du Parlement pour
changer en redevance pécuniaire les fôtages capi-
tulaires, que l'éveque avait dd jusqu'alors faire
servir en nature et qui dégénéraient en orgies.
- 11 mourut &gé de 66 ans, le 10 février 157:2, en
SOQ abbaye de St-Nicolas où son cœur resta con-
servé. Le corps fut inhumé dans la chapelle des
évèquds, prés la porte de l'évêché, « en un tom-
< beau d'aissil, auitrefois couvert de velours noir,
< comme il se recoguoisl en ce qui en reste, sur
« lequel pend un tanleau à huille où estpeind un
« évesque au naturel avec le bonet quarré, le ro-
« quel et le surplis, tenant un livre entr'ouvert en
« û main droite. » Un dessin de ce portrait est
doooé par Bhineau de Tartifume. Par son tes-
tament dicté l'avant-veilie de sa mort, l'évoque
pourvoyait à l'apprentissage de cinq jeunes
eulants et à la dot de cinq pauvres filles , léguait
40 écus à René Pallisson, son médecin^ douze à
2>imoo Olive, son chirurgien, et quinze "au prii>-
cipal du collège de la Porte-de-Fer, « pour luy
aider à passer son degré de dociorande en théo-
logie. » Son cercueil en plomb fut retrouvé en
175B presque jentièrement pourri avec une partie
des ossements. On lui a attribué une Apologie
pour Us catholiques d'Angers, calumniez
d'kérésie pour n'avoir voulu estre de la Li-
gue (Angers, 1589), que le titre seul et la date
justifient assez ne pouvoir être de son temps.
^Kbl.. d'Ang., Mss. eS3-ei9.— Brossier, Usa. 658, p. 855.
«épert. arch. d'Anjou, 1863, p. a83.— Broneau de Tarlif.,
M- tni, p. 36, etc.— Lehoreau, Mss., t. II, p. 135.— Arch.
deM.-ei-L. E 18U5.-*Ma/ut« du dtocête d'Angers, p. 281-
«8.— U P. Leloiig.~Mottrm, Ligue, p. 70^71. ^-Rangeard,
B«aTery (^tcoZoe), chanoine et trésorier de
St-^Maurice, obtint par la résignation de son frère
(>abriel, évêque d'Angers, l'abbaye commenda-
taire de St-Gyprien de Pmtiers (1550), et en 1557
celle de Toussaint d'Angers. Dans les ruines de
cette dernière se voit encore son tombeau portant,
avec son blason, la date 1508 et l'épitaphe en
vers latins. Au-dessous figurait sa statue cou-
chée, croasée, mitrée, les pieds sur un lion. Bru-
neau de Tartifume (Mss. 871, p. 159-161) en donne
le dessin , conservé aussi parmi les Mss. de la
Bibliothèque nationale (Carton de l'Ordre du
St-£sprit). il mourut à Angers, le S5 mars 1508
(N. S.). — V. Répert. arch,, 1867, p. 107 et
1868, p. 234.
Boavety ham.^ c"* de Moranms, — 11 a
gardé le nom du meunier Bovetus, qui sur la fin
du xi« s. possédait un moulin, placé sur le petit
cours d'eau venant de Leigné et dont le principal
revenu fut donné vers 1107 au prieuré de Juigné-
la-Prée (â« Gart. St-Serge, p. 164).
IkNivetlére (la), c*"» d'Andard. •— Dùmus
que fuit Joh, Bouvet, apud locum qui vul-
gariter dicitur la B. 1331 (St-Maimbenf).
BouYetterle (la), f., c°* de laFerrière,
Bouvetlerles (les), h., C*» de Villévique.
Boavette» (les), cl., c"« de Denée.
Bouvier (Ji...). — Une note de Toussaint
Grille attribue à un auteur de ce nom un Uvre
ayant pour titre : Pygmœidos Ubri VIII
(Angers, 1683, un vol. in-lS de 168 pages).
Bouvrale (la), chat, et f., c*'* d' Ingrandes,
appartenant du xvi' à la fin du xviii« siècle à la fa-
mille noble de Limesle» aujourd'hui, par acquêt
des derniers héritiers, à M. Guitton atné. Le
seigneur d'ingrandes, de qui relevait la terre, au-
torisa par lettres du 15 juillet 1615 le tenan-
cier à enclore sa maison de. fossés avec J>ascttles
ouponts-levis. La chapelle seigneuriale en fut fon-
dée le 18 octobre 1623. — Le 6 novembre 1773
René-Franc de Limesle, chevalier, y épousa
D^* Mane-Anne-Joseph de Muller, fille du pro-
priétaire de la verrerie royale d'ingrandes, morte
en 178!i. — La chapelle est transformée en hangar
et le bénitier, de marbre blanc, chargé de remar-
quables sculptures, sert aux usages de la ferme.
BoofrrAle (la), f., c»« de la Potherie. — En
était sieur Augustin-Franc. Fleschard, banquier de
Paris, 1702. Par son testament du 23 septembre il
légua à la paroisse, pour la célébration d'une
mission, une somme de 800 livres, que l'éveque
fit distribuer en aumônes.
Hottvrièfe (la). ~ V. Bougrikre (la).
Boax {Guillaume),'^ et non Leboux, — na-
quit à Souzay , près Saumur, le 13 et non le 30 juin
1621. Sou père, suivant les. uns, n'était qu'un
petit notaire de village, suivant d'autres un pa«
tron de barque, en réalité un marchand, qualifié
dans les actes d* honnête et de notable, beau-
frère du curé de St^Pierre de Rest, et frère sans
doute du curé de Souzay, Florent Bonx. L'en-
fant étudia aux Oratoriens de Saumur et à peine
hors d'école, prit l'habit de capucin qu'il laissa -
au bout de quelques mois pour rentrer dans
l'Oratoire. Il n'avait encore que 22 ans quand
ses supérieurs l'envoyèrent professer la rhétorique
à Riom 0)01 pour début il eut à prononcer l'éloge
de Louis Xiii. il revint en Anjou occuper quel- .
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qnes mois U cure de Soozay, d'où le général
de «Tordre l'appela à Paris. M. de Harlay,
alors arche vè4|a6, l'ayant enlenda, l'envoya à
Roaen (1654-1656). Le saceès de ses prédications
le désigna an choix de la reine-mère pour le ca-
rême de 1657, qn'il prêcha de nouveau en 1673,
1678 et 1679. U 8*était d'ailleurs signalé à la re
connaissance royale par le zèle de sa fidélité qu'il
avait proclamée en chaire, pendant les orages de
la Fronde, et mieux encore par l'abandon du parti
janséniste. Le roi l'en récompensa en lui donnant
l'évèché de Dax en octobre 1658. Nommé en 1665
évèque de Mâcon, il ne prit même pas possession
de son nouveau siège, qu'il délaissa pour celui
de Périgueux (1667). Pendant son épiscopat il
transféra de la cité dans la ville la cathédrale,
y réunit la coUégidle de St- Front, créa des places
gratuites dans son séminaire pour les prêtres in-
digents, dans le couvent de Notro-Dame pour
les pauvres filles, et institua des Conférences ré-
gulières, qui ont été recueillies et pubUées en trois
volumes (in-19, 3 vol.) et dont il a paru une
continuation en deux autres volumes. On a aussi
de lui le Carême et l'Avent qu'il avait prêches à
Rouen, avec plusieurs sermons, entre autres celui
qu'il prononça à Paris en pleine Fronde sur
l'obéissance due au roi (1666, in-12, 2 vol.) et
en outre, un Rituel de Périgueux (1680 in-4^)
et une IHêtrtat. ecclésiastique sur le pouvoir
des évéques pour la diminut, et Vaugmentat,
des fêtes, par les éviques de Saintes, de La
Rochelle et de Péngueux (1691, in-8»). —
— Il mourut à Périgueux le 6 août 1693. —
Son portrait a été gravé in-fol. par le P. Landry,
d'après J. Dieu, 1666. — Un de ses neveux, qui
s'était fait comédien , parut sur le théâtre de
Périgueux, du temps même de son épiscopat.
Afeh.eoiiiiii.Et.-C.— Guy PaUfi,£«/tfre CCCXVIàSpan,
^Mém, de Vabhé Amaud, p. 363.— Bodin, Biaar. Saum.
— Jiev. de VAniou, 1882. t. III, p. 160. — Pocq. de Liv.,
Mn. 1068. — Âhel, Diet. de» Prëdie.
Bouy, f., c»« de Cheviré'U-Rouge.^Bouil
1670 (Et.-C.).
BoozaiUe, vill., c»» de Comhrée 163S (Et.-C.).
— Bouzeille (Cass.).
Bonsanifte, vill., c"« de bt-Macaire-en-M. ;
— avec bois taillis encore de plus de 5 hect. —
En est sieur Louis Bardin, 1600 ; — simple ferme
en 1790, vendue nat^ le 27 prairial an VI sur
Lebascle d'Argenteuil.
Bonslals (les), vill., c<*« de MouUheme. —
Bouziers (Cass.).
Rovslllé» arrond. de Cholet (13 kil.), canton
de Ghanloceaux (14 kil.), à 5S kil. d'Angers. —
Buzilli 1048 circa (Chantoceaux, ch. or. , n» 7). —
Buzilliacus 1100 circa (Cart. de Chemiilé, ch. 44
et ch. or.). -^ Buzilliacum 1145 (Ghantoc., ch.
or). -> Buj^Iiacus 1146, 1156 (Liv. d'A.,f. 4et6).
— La ville de BouxilU 1447 (Ghantoc., ch. or).
-^FeodumdeBozilleiASi (D. Huynes.f. 305).
— J?cc2esta parochialis et curata heati
Pétri de BuziUeyo 1539 (G Cures). — Entre
la Loire an N., Lire (5 k.) au N. et à l'O.,
la Boissière Saint-Florent (6 kil.) au S., la Cha-
pelle-Saint-Florent (4 kil.) et le Marillais
(4 kil.) à l'E. — La route départementale m» 14
de Chantoceaux à la Varenne traverse de l'E. i
l'O. le territoire et le bourg, bâti au centre da
territoire, sur le haut coteau, qui borde la vallée
de la Loire. La plupart des maisons, basses et de
chétive apparence, sont construites en sens trans-
versal à la route. — - Y aboutissent également ou
tout auprès, les chemins de la Boissière St-F1o-
rent, de la Chapelle St-Florent, de la sutioa
d'Anetz et de St-Laurent-des- Autels (6 kil.)
Y naissent les ruisseaux de la Barre, de la
Brégonmère, du Pas-Bouillant, de l'Ecotail. de
la Mauvoisinière, de Chaput, du Fossé-Neof ; —
y passent ceux de la Jalousière de la Laade-de-
Croulay ; vers N., les boires de Sie-CaCherine, du
Pavillon, du Seil.
En dépendent les villages du Fossé-Ifeof (45
maisons, 152 hab. à 2 kil.), de la Trotelién
(65 hab., à 1 k. 900 m.), de la Pohuère (54 h.,
À 2 k. 600 m.), de rArziUé (54 hab., à 400 m).
les hameaux de la Haie-Bourdin, de la Loge, di
Quartron, de Sainte-Catherine, de Gaetteliène,
du Grand-Bordage, de la Jalousière, de la Mau-
voisinière, de la Proutaie, de la Bradière, de la
Charraudière, delà Barre.
Superficie : 1,839 heet. 44 dont 185 hect. en
vignes blanches d'un vin estimé, 179 hect. de
bois, 300 hect. d'excellentes prairies.
Population : En 1720, Ui feux. —En 1792,
i,409h. —En 1806, i^iO^ h. —En 1821, i.Mffh.
- En 1826, i,697h. — En 1831, i,676 h. — Ea
1836, i,661 h. — En 1841, 1,623 h. — En 1846.
iJ04 hab. — En 1851, iJ44 hab. — En 1856.
ijii hab. — En 1861. i;681 hab. — En 1866.
1,654 hab. — En 1872, i,605 hab,, dont 534 ha-
bitants au bourg (158 maisons, 165 ménages). —
La décroissance est sensible depuis l'onvertore
du chemin de fer — Deux fours à chaux exploi-
tent un banc de calcaire, compris entre la Vasi-
nière et le Clos des Pierres, l'un an Foumeu.
l'autre à Ste-Catherine, qui en possède un troi-
sième non en activité. Cette industrie locale ap-
provisionnait les Manges dès les premières années
du xvf* s. — Deux fabriques d'étoffes 4le laine,
huit maîtres tisserands, quatre maîtres ubotien.
cinq tonnelliers , trois menuisiers occupent k reste
de la population ouvrière. Les trois quarts des
habitants vivent do l'agriculture ou du conmierce
des foins, des vins et de la chaux.
Bureau de poète d'Ancenis {Loire- Infér.)
— Perception de Lire.
Ni foires ni marchés; une assemblée le di-
manche qui suit le 1*' aodt (St-Pierre-è»-Liens).
Mairie avec Ecole de garçons, bâtie en 18S5
(arch. Lenoir), d'installation incomplète, saos
cour, ni préau, ni fontaine. — Ecole de filles,
dans une maison appropriée en 1862 convena-
blement aux frais de H. Des Granges.
Le Presbytère, donné par l'ancien selgnear
de la Bourgonnière et rendu à la commune eo
1802, a été resUuré en 1824.
VEglise est dédiée à Saint-Pierre-è&Uens
(succursale. 5 nivôse an XIU). Incendiée ea
1794, elle avait été reconstruite en 1824-1826
(22 met. de long, sur 10 m. 30) par l'arohilecte
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BOU — \
Lenoir en style dit néo-grec, avec façade à
fronton surmontée d'nn clocher en tuffean, por-
tant nne horloge faite à l'Ecole des Arts d'An-
gers. Le 4 aoàt 1861 ent lien la pose de la pre-
mière pierre d'un nouvel édifice, sur les plans de
ContaiUoox d'Angers, en style roman, qui a
eoDsenré pourtant de l'ancien la façade et le
clocher. — La nef offre pour tonte décoration à
rentrée les statues peintes sous des dais à dr. de
St Jean-Baptiste» à g. de St Sébastien. Dans le
transept, s'élèvent à droite l'autel de la Vierge,
poruot sculpté sur le tombeau la descente du
Saint-Eaprit et au rétable V Annonciation et
la viiiU à Ste Elisabeth ; un tableau de l'Ap
pantûm de la Vierge au pape lAbérius, avec
un vitrail représentant St Louis et la Vierge^
sormonté des armes de St-Pern et de Gornulier :
^axur à iO billettes vidées d^argent posées 4,
3,feti,ei cPazur au rencontre de cerf d^or
sommé éPune croix d^argent, avec la couronne
«omtale; — à gauche l'autel de St Joseph, où sur
le tombeau est représenté Jésus enfant, tra-
wiillomt entre son père et sa mère, sur le ré-
tiUe» la Fuite en Egypte et le Songe de Joseph ;
— on tableau figurant St Luc ; — dans le vitrail,
St Luc et Ste Marguerite sous l'écusson des
^ibot : d^argent au lion passant d'azur. Dans
Ifnniqne travée du chœur, les statues peintes, à dr.
de Si Pierre, à g. de St Paul ; aux cinq fenêtres
de l'abside, deux grisailles et dans les vitraux le
Sacré-Cceur, St Michel et St Maurice. Le
Battre-autel occupe le centre du choeur Un bas-
relief y représente la Cène, accostée à droite de
b statue de Mélchisédech , à gauche de celle
d'A6ra^m. — Sur la face à droite du tabernacle,
Jésus au jardin des Oliviers ; — à gauche,
Jénu portant la croix. Toute la décoration su-
périeure, traitée avec goût, interprète le symbo-
lisme de la loi nouvelle, où figurent les statues des
ETangélistes et des principaux Pères de l'Église.
Ancune trace celtique ni romaine n'a été re-
|leYée sur le territoire de la commune, que traver-
I ait pourtant certainement la voie antique, rive-
'nÛDe de la Loire, de Lire au Marillais.
L'existence de la paroisse , consacrée à St Pierre ,
y est constatée dès le m* s. par la bulle de 1146
qoi confirme à S(-Florent les propriétés de l'é-
glùe. — Le curé recevait chaque année de cha-
cun de ses paroissiens « cinq deniers appelés les
petits blancs de Pâques. »
Curés : Pierre Coycault, 1603, — René Ches-
Keav, promoteur de l'officialité d'Angers, 1616,
16S4; — Jean Lavaille, originaire de St Pierro-
IsQlimart, 1670, 1671 ; — Gabriel Crannier,
lieencié-es-loix, précédenunent curé de Villeneuve
da Fief-Sauvin, juillet 1671, f ^e 6 janvier
t<»5, âgé de 57 ans ; — Pierre Testu, 1695-1710 ;
- René GauUer, 1710-1737. — Joseph-André
G^UHf, 17 février 1737, f 4 janvier 1765. âgé de
83 ans. — Mathurin Benoit , janvier 1765 ,
fis janvier 1790, âgé de 60 ans. — René Benoit,
son vicaire et son parent sans doute, né au Marillais
tt 1761, lui avait succédé jusqu'au i8 avril 1792.
Anèté le 90 juin à Nantes, il obtint le mois sni-
nni de passer en Angleterre.
9 — BOU
La seigneurie de la paroisse appartenait à
l'abbé de St-Florent. Une partie, formant le fief
de la Bourgonnière, relevait de la juridiction de
l'abbaye ; le reste, dépendant du fief de la Pierre-
Baudron, répondait aux officiers deChantoceaux.
Le petit ruisseau de Chaput délimitait les deux
justices. Le droit de garenne défensable était le
privilège exclusif du ceUérier de St-Florent. Jean
du Plessis, sieur de la Bourgonnière, l'ayant pré-
tendu, en fut débouté par arrêt du Parlement
(19 avril 1481). — Un second arrêt (10 septembre
1492), le lui concéda seulement sur une pièce^
voisine de son château. Plus tard une partie des
droits seigneuriaux lui appartinrent.
La paroisse dépendait de l'Election d'Angers,
du District en 1788 de Beaupréau, en 1790 de
St-Florent.
Maires : Jacq. Badreau, septembre 1792.
— Olivier Pommer, nivôse an VI. — Simon
Martin, ventôse an VI-VII. — Oliv. Pommer,
an IX-X. — Oger de Vlsle, messidor an X,
avril 180T. — J. d^Akdigné, 15 avril 1807, dé-
missionnaire en septembre 1811 . — Félix Grimau-
det, 29 décembre 1811, mai 1816. — Luc^ean
de Gibot, 14 novembre 1817-1818. — Auguste-
Pierre Oger de Vlsle, 10 mars 1820-juilletl827.
— Charles Siochan de Kersabiec, 8 août 1827-
juillet 1830. — Luc-Jean de Gibot, 28 septembre
1830, démissionnaire en octobre 1842. — Louis
GoupiZ, 26 octobre 1842 — août 1843. — L.-J. de
Gibot, 29 août 1843, démissionnaire le 3 juillet
1850. — Auguste Oger de l'Isle, 20 juillet 1850-
Juillet 1852. — Louis GoupU, 17 juillet, instaUé
le 25 juillet 1852, démissionnaire en juillet 1863.
— Louis Toutblanc, 6 août-septembre 1863. ^
Emile Courgeon, 25 novembre 1863, f en 1865.
— Jean Drouet, 7 septembre 1866-1871. — - Phi-
lippe Courgeon, élu en mai 1871.
Arch. de M.-et-L. G ii5, 486, 191, 900; H St-Florent.
— NoUoe Mss. de M. Spal. — D. Huynes, hist. Un. de
St-FloreDt. — Pour chaque localité, Toir à son article, no-
tamment la Bowrgonnière, la MawMnHniêre, Ste-Cathê-
risê, la Pierre-Sasànm, la Baiê-Bowrdin, etc.
Boudllé» chat., c*"* de Mélay. ~ Ane. fief
et S'** avec « hôtel et maison forte à trois fossés,
douves , machicouUs , balecons, ponts-levis à
chaînes en dedans et en dehors » dès le xv« s.,
et relevant de Chemiilé. — En est sieur, Jean
de Gierzay 1397, Thomas de C, 1478^ qui le
21 janvier vendit la terre à Jean de Daillon ; —
Jean de Vaugirault 1539-1570, qui fit construire
le moulin banal pour les tenanciers et une cha-
pelle en l'église paroissiale ; — René de Y. qui
en 1572 épouse Gabrielle de la Béraudière ; —
Jacques Rigaud de MiUepied , leur gendre, che-
valier, gentilhomme de la chainbre, 1599, qui ob-
tint de l'évèque la consécration nouvelle de la
chapelle du château dédiée à St-Marc. — Joseph
R., mari de dame de Lancreau 1679, mort sans
enfants 1718, a pour héritiers son neveu. Jacques-
René de la Béraudière , mari de Charlotte Davy de la
Fantrière^ qui quitte sa terre de Maumnsson pour
habiter son nouveau domaine et y meurt en 1748 ;
— la terre appartient encore à leur descendance.
Le château, assiégé et brûlé par les huguenots,
fut incendié avec la chapelle en décembre 1793.
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~ 470 —
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Il dmnl encore en I83S an des eenires de la '
Vendée nouvelle oà one bande de 17 partigan^
fnl snrprise et arrêtée le 12 juin. 11 a été détroit
en 1855 , denx des quatre tonrs, celles du sud,
exceptées. La première pierre du nouvel édifice,
posée le 25 juillet 1854, contient les noms des
propriétaires et du curé inscrits sur une plaque
de cuivre. On trouva alors dans les fouilles des
boulets de pierre remontant au siège du xvi* s.
La terre donne son nom à un rulss. né au-dessus
de la Corbière, qui passe an château et se jette,
au-dessous de la Bouchetière , dans le ruisseau
de la Rocbe-Malard. en faisant tourner sur la rive
gauche le moulin de Ifanvat. sur la rive droite,
celui du Cerisier; — 4,500 m. dn cours.
Areh. de M.-et-L. 0105, f. 2M ; E 123. -^ Aicfa. comiB.
Et.-C. — Notice Mss. lUcande Mélay.
Ronzillé (le Petit-) cl., c<*« de Ste-Gemntes-
sur-Loire.
Bonsillerie (la), f.. c"« de Beaupréau. —
Le fief, hùrdagt et ténement de la B. 1539,
relevait des Haies-Gasselin et appartenait à Jean
de Vaugirault.
BouxoBiiière (le), f., c"« dn Bourg -éPI ré.
Bonay* f., c"' de Afoult^eme. — Botuisy
(Et-M.). — Dépendait de la terre du Fresne en
Auverse et relevait dn Val de MoaUheme.
BoTlnerie (la), f., c*"* de St-Barthélemy.
— La BeauvineTTie (Cass.).
BoyaBuerie (la), f.. c"« de Bocé.
B«7Mi« cl., c"« de Mûrannea, près une boire
du JBÔme nom, appartenait à l'aumânier de Ho-
rannes qui en devait 60 s. t. de rente au curé ;
-■ bam., c»* de St-Germain^s-PréB, anciens
bois défrichés, qui appartenaient avec Ttle de la
Guesse à Tabbaye de St-Georges; « (le Petit-),
f., c»« de St-Germain-dts-Prés,
Boyep (Etienne), originaire de Tours o& il fut
attaché d'abord à Torgne de St-Gatien, obtint à la
suite d'un brillant concours le titre d'organiste et de
maître de chapelle de St-Maurice d'Angers. On
se raconte encore les naïvetés de cet artiste aussi
convaincu qu'excentrique et grotesque, sa tour-
nure bizarre et qui déridait même les chanoines,
mais aussi sa science profonde, que Boïeldieu
eut l'occasion d'apprécier et dont il lui témoigna
souvenir en lui adressant en présent ses œuvres,
n a eu de plus cette bonne fortune d'inspirer à
M. Victor Pavie une de ses plus charmantes fan-
taisies. Boyerestmortà Angers le 14 octobre 1825.
V. Pavie dans la Gerbe (Anfen, 1834, in 8*, p. 90-111).
— Bewte de rx^jou, 1857, 1. 1, p. 207.
Boyfèw*e»m — Y. BouTitère.
BoylesYe {Claude), sieur de La Guérinière,
né à Angers le 19 janvier 1611, fut pris par Fou-
quet pour secrétaire en 1642 et par son influence
nommé intendant des finances. Voltaire le signale
comme célèbre parmi les partisans par ses concus-
sions qu'il partageait avec l'évèque d'Avranches,
son frère. Il se trouva bientôt assez riche pour
projeter d'acquérir le duché de Penthièvre; mais
la négociation échoua. 11 acquit à la place les
baronnies de Léiigné et de Piédufou.
Boylesve {FrançoiB\, sieur de Goismard,
lieutenant général d'épée, est l'éditeur des Cou-
tumes tf Anjou, avec le aiwnniiii de De :
Pineau (Paris, J.-B. Coignard. 1888, îa-feL)- I
t le 27 décembre 1710. |
B«ylcsTe (Frent^oU), sieur de la Bristi- 1
deiie . de la GiUièfu et la Moransière, d'abori |
clerc de procureur cbex Prioulean. doat il 6p«aa
la fille, puis avocat en la Sénéchanâsée d'Angm
(1550), fut pourvu en 1582 d'une cooimiiMiMV |
informer contre les huguenots et y dépbya ton soi ;
zèle d'ardent catholique. Aussi fnt-il Âe échevii i
le 8 juillet delà même année, sur la reeoanaodi-
tion expresse du due de Mootpensier « pow b I
peine et déboire qu'il avait faict an proeis dn
rebelles, b Le 23 septembre 1588 il obtint b
charge de lieutenant de la prévèté et de jop
conservateur des privilèges royaux de rOoiTOraiiL
C'est dans ces fonctions qu'il eut affiaire t Go-
chelin, substitut du procureur-général dn rai u
Présidial, qui le prenant au départ de la vie et
l'accusant avec pièces à Fappui de rileté et k
rapines, l'accusait de n'être, malgré ses ain éi
noblesse, qu'un fils de chaussetier. lodnear et
cloches au Puy-Notre-Darae, enrichi par l'uan
et le pillage des prolesUnts. Un arrêt da Pub-
ment du 10 décembre 1587 condamna le bbelfei
être lacéré et l'auteur à 100 hvres d'aneode.
énonçant de plus tous les titres et conlntsà
l'appui d'une filiati<m qui fesait remonlBr
conteste la famille à Etienne Boylesve. En cdi
il faut le dire, la sentence dépassait le bol «t
donnait par suite prise à tons les doatBs dorf
elle comptait avoir raison. U mourut le 37 >»•
vembre 1587 et fut inhumé aux Gordelien. oA i
était figuré sur sa tombe en habit de jndieataift
Arch. de M.-eUL. E 1810-1814.— Bibl. d'Anir- ^ M
— Brun. deTartif.. Ângere, M». 871, fol. 4». -Aid
mun. BB 20, fol. iil ; et BB 135.
Boylesve (François) , prêtre, sieur de b
Bourdinière, protonotaire du St-Sîége, na!»
école (2 avril 1602), chanoine de St-Maurice d'A»
gers et chancelier de l'Université (1613), doj»
deSt-Martin d'Angers, conseiller, aumônier*
roi, mort et inhumé aux Cordeliers. âgé de 77 «s.
le 18 décembre 1637.
Boylesve (François-René) , fib de Franç •
Jacques B. écuyer, était prêtre, chanoine di
St-Maurice et doyen de la Faculté des Arts d»
l'Université d'Angers. — f «"* ^'^^'
Boylesve (Gabriel), sieur de MalDOue, fils
de Charles Boylesve, né à Angers le 1« mars 15%
ordonné prêtre fort jeune, était aumônier de
l'évoque Miron en 1623, maître école de Saurt-
Manrice, 29 février 1625. et chancelier de \'itt
versité, conseiller au Présidial d'Angers en 16^
et la même année, le 26 juin au Pariement de
Rennes, comme son père. Déjà recteur d'Alet a
diocèse de Vannes, il fut nommé chanoine de »
cathédrale de Paris, puis aumônier dn roi.
charge dont il se démit pour acquérir au hm-
ment de Paris un nouvel office de cmtm
(29 décembre 1645). Il avait obtenu des bosirei
grâces du roi et du cardinal Mazarin l'abbaye de
St-Aubin-dtt-Bois , au diocèse de Saim-ftv»
(1637). n se fit gratifier de la commande de ceiw
de Notre-Dame de Berdones an diocèse U^
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BOY
— 47i —
BOY
«t s'ea déniit pour celle autrement impottaiile de
St-fieoiges^suT-Loire (SO noyembre 1650). Mon-
tant de faveur en faveur, non sans ipielque
scandale, il échangea son titre d'abbé le 5 jan-
vier 1651 contre celui d'évéijne d'Avranches. U
fat sacré en cette qualité le 10 décembre 1651,
prêta serment le 28 avril 1652 et fit son entrée
solennelle le 25 août suivant. Il y mourut le
3 décembre 1667. Le meilleur de son temps s'était
passé à Paris, occupé d'affaires de cour et de
ses charges de secrétaire de.s finances et de con-
seiller d'Etat et privé. Le prélat fut môme
eompromis dans les affaires de Fouqnet et con-
éuûié par justice à 12,000 livres d'amende
(4 févner 1662). — La fondation pourtant du grand
séminaire d'Avranches lui est attribuée (8 mai
1666). Son coii>s, rapporté à Angers, fut inhumé
dans le caveau de la famille, vis-à-vis le mattre-
antel des Gordeliers. Boylesve avait acquis le
I 18 mai 1657 la baronnie d'Ancenis, qu'il revendit
le 13 mars 1660 an marquis de Gharost. Il lais-
r sait d'ailleurs une fortune considérable à ses
I héritiers. — Son portrait peint par J. Dieu, a
été gravé par P Landry (1666). Il en a été fait
un dernier tirage dans le Répert. Arch. de 1869*
i GmiL Christ,, t. XI, p. 504 —Maillard. Mût. d'Ancents,
p. 376. -< Bibl. d'Ani?., Ifss. 1067, p. 57. — Grandet, Mas.
895. carton 2.— Voltaire, Siècle de LouU XIV, ch. xxv.—
' D. Bessin, Condl. Hoth. prmine., part, H, p. 262. — Jul.
^Mole, Hist, ckron. des Èvéq, d'Aw.^ p. 07. — F. Girard,
Biat, ^Avnutches, — Semaine relig. du dioc, d« Cou-
tanrei, 1867, p. 634 et 663.— Pigeon, Rev. eaih. de Coût.,
1869. p. K^.^Rêpert. archéoL, 1860, art. de M. Sanvage.
Boylesve (Gilles), trésorier de l'église Saint-
Denis d'Angers. Sa figure s'y voyait sur le tom-
beau dans le clottre et est reproduite par Gai-
gnères, t. III, p. 17, et Rec. d^Oxfprd, t. III, f. 11.
Boylesve (Jean), seigneur de la Bourlièce et
de Giandchamp, fils de Pierre, gouverneur de
Meong, était attaché à la personne de René, duc
d'Anjou et de son fils Charles, comte du Maine.
Il époasa le 10 juillet 1444 à Angers, Anne Da-
non de la Bourliàre, que le duc et la duchesse
d'Anjou» présents au contrat, dotèrent de 1,000
écns d'or. Il passa ensuite au service du Dauphin
de France qui par brevet du 28 octobre 1450 le
£l son chambellan. Mort à Angers le 12 février
1498, il fnt par une exception unique enterré
dans la chapelle royale de l'église des Gordeliers.
Boylesve (Joseph-Françoiê), seigneur de
Ia^ Morousière et de Béligan, né à Angers le
13 septembre 1692, se préparait sa philosophie
traînée, à entrer à l'Oratoire. Il en fut empêché,
et sa vie, dès lors uniforme , se livra au culte
des lettres et des sciences. Le 15 juillet 1728, il
fut élu de l'Académie d'Angers et ne cessa de
prendre une part active à ses travaux. En 1746,
on travail qu'il lut sur V Incertitude de Vhia-
toire des six premiers siècles de Rome, souleva
de la part de Goquereau de Boisbernier, son con-
frère, une contradiction où Boylesve eut la bonne
foi et peut-être la faiblesse de s'avouer vaincu.
TDwodes Sur les Magistrats (26 janvier 1752),
Siur le mérite et Vusage de la Poésie (20 dé-
cembre 1752), sa Dissertation sur la soumission
due aux SouvercUns , sur la supériorité de
Vitat monarchique, iiD«trad(ictiQndei'lfiftt<n>e
de Joseph et ses autres travaux manuscrits furent
détruits par lui avant sa mort.' Son' ode Sur
VIncrédulité, lue à la séance du 17 janvier
1753, est la seule pièce de lui qui ait été publiée
(Nantes, in-8». 1754, de 56 p ) — Il mourut le
28 juillet 1769, âgé de 77 ans. Son éloge fut
prononcé par Prévost à la séance du 20 no-
vembre 1771 et est conservé à la Bibliothèque
d'Angers (Mss. 495?.
Boylesve (I^outs), chevalier, s^ de la Giltière,
fils de Louis B., conseiller du roi en son Conseil,
lui succéda aux charges de lieutenant général
d'Anjou et de premier président au Présidial. Le
Tiers-Etat d'Angers l'avait, en 1651, député avec
le maire aux Etats généraux de Tours que la
guerre civile empêcha de réunir. Le 17 janvier
de l'année suivante, en pleine rébellion de la
Fronde, le duc de Rohan qui occupait la ville
contre le roi, alla au Palais, accompagné des prin-
cipaux meneurs du parti, et fit arrêter Boylesve,
qui fut conduit an chAteau : « C'est une chose
« étrange, dit Louvet, que cet officier ait été ainsi
« pris et conduit par le Pilori, les rues de la Pois-
« sonnerie et Saint-Laud, son bonnet sur la tête
« et sa robe de palais, sans que personne parlât
c et demandât pourquoi. » Il fut inhumé le 13 no-
vembre 1683, dans l'église des Gordeliers, auprès
de son frère Tévêque d'Avranches (GG 319).
Boylesve (Marin), maître d'hêtel du roi, et
son conseiller en tous ses conseils, f âgé de
50 ans, le 14 janvier 1678 et inhumé aux Gor-
deliers d'Angers.
Bojlesve (Marin), sieur de la Morouzière,
fils de François, lieutenant de la Prévôté et
échevin d'Angers, fnt nommé conseiller au Prési-
dial et juge conservateur des privilèges de l'Uni-
versité, . office qui ne fnt même supprimé en
1580 que sous la réserve pour Boylesve du titre
de promier et ancien conseiller audit siège. En
1590, à la demande de tous les ordres de hi pro-
vince, il fnt nommé par le roi lieutenant général
en Anjou et s'acquitta de cette charge avec un
mérite si éclatant que le roi Henri lY par lettres
du 19 mai 1S97, lui accorda le titre de chevalier
héréditaire à perpétuité pour sa famille v puis, le
droit d'ajouter à ses armes un chef de trois fleurs
de lys d'or, et l'année suivante 1598, une charge
de conseiller d'Etat. Outre son expérience du
palais et de la jurisprudence, il s'était signalé dès
sa jeunesse par l'amour des lettres. En têle des
œuvres et mélanges poétiques et de VEroiùpe-
gnie de Leloyer (V. ce nom), se trouvent des
sonnets signés de son nom (1576) et le poète par
revanche lui a adressé plusieurs de ses osuvres.
— Il mourut de la peste dans la nuit du 4 juillet
1669, et fut porté immédiatement « par des porte-
« faix qui n'avaient qu'une lanterne, sans 4issis-
oc tance d'aulcunes personnes. Bel exemple aux
« grands du pallais! », dit Louvet. Dans la cha-
pelle des Boylesve, aux Gordeliers, on le voyait
représenté à genoux^ en robe d'écarlatte rouge
parée de velours noir avec la cornette ; aux
quatre coins, ses armes, timbrées de l'ordre de
Saint-Michel, avçc les trois fleurs de lys d'or en
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tète. Le dessin qa'en ayait donné Branean a été
arraché du manuscrit.
Arch. de M.-elp-L. ObU. des Cordêlien. — Méoafee, Vie
de P. AyroHlt, îihI^, p. 95 et Remarques^ p. 482.— Lonvei,
auu la À0V. dr Anjou, 1854, t. II, p. 310. — Pocq. de Liy.,
Mss. 1067. p. 50. — Bnmeni de Tortif., Mae. 871 , fol. 499.
Boylesire (Marin), sieur de la Moroasière,
fUB de Marin de B. et de Looise-Jacqneline-
Edmée de la Goor de Balleray, baptisé à Angers
le 22 octobre 17M , fat député en 1787 à TAssemblée
provinciale, et délégué par Tordre de la Noblesse
à la Commission Intermédiaire. Les procès-
verbaux Mss. rendent témoignage de son activité
et de sa haute raison. On Vy voit chargé d'une
rédaction incessante, notamment des rapports
sur la mendicité et la création d'un dépôt, sur le
rachat de la gabelle, sur l'établissement d'un
hôpital d'enfants trouvés, et de tous les mémoires
traitant des questions de finances ou de bien
public (G i64-170). — Il mourut, dit-on, en fri>
maire an II dans les caves de Doué.
BoylesTe (Reni), sieur de Goismard, con-
seiller au Présidial d'Angers (1612), fut élu
échevin perpétuel le 31 mars 1628, et maire le
l«r mai 1637, continué en 1638, puis conseiller
maître des requêtes de Monsieur, frère unique
de Louis XIII. — f le 2 octobre 1643. — C'est
sous son dernier mairat (1638) qu'a été publié
c le portraict au vray de la ville et fauxbourgs
« d'Angers b par Claude Mesnard, qui le lui
dédie. 11 porte en tète les armes de l'Ordre du
Croissant, entre celles de la ville et celles de
Boylesve : éPazur à troU sautoirs d*or, posés
deux et un, — On a aussi son jeton qui montre au
r0vers le soleil entouré de nuages; au-dessous, les
flèches et tours de la ville avec la devise : Dant
adversa decus.
Ms8. 919, f. 852 f . ~ Rev, d^Afyou, 1856,t. Il, p. 94.
Brablulére (la), f., c^ de Jallais,
Brtiliawale (la), ham.. c"« de Chazé-aur-A
BrahaBlére (la), chat. c"« de Vauîandry. —
La Branehanière (Cass.). — Appartenance de
l'abbaye du Mélinais, vendue nat* le 29 avril 1791.
*- c»» de Parce. — Ane. fief relevanwen partie
du fief de Chasrené, dépendance de la Yille-au-
Fourier, en partie d'un fief de Durtal; — en
est sieur en 1429, 1464, Jacq. Du Breuil, sieur de
la Fontaine; — Guill. du Riveau 1497; — Gilles
Ferré 1535; — Charles de la Motte 1540 ; — Abra-
ham de la Motte 1626; — Antoine de Brossard,
fils et unique héritier de Thomas de Brossard et
d'Hélène de la Motte, 1747 ; — Sébastien Coustard
de l'Échasserie 1789, — dont le gendre et l'héri-
tier, Goislard de Montsabert, a vendu la terre
vers 1835 à M. Renauld.
Brahaaléres (les), f., c»* de Bocé;^ (les
Hautes*), ham., c"« du Guédéniau.
BMihordlére (la), f., c"« de la Jaille-Yvon.
Bf^fllotNl. — Y. Deleurie,
Bralmbcemf, m*", c»«de la ChapelleSainU
Florent — Les m>»» de Braiheuf 1575 (Et.-C.
Drain). — Bréhceuf 1606 (Et.-C. St-Pierre-M.).
Bratn-Coté* f., c»» de la Jubaudière.
Braiae {Jeanne de), fille de Robert II, comte
de Dreux et de Braine, avait 50 ans quand
elle fut élue abbesse de Fontevraud. On la voit
en charge de 1265 à 1272. Le Mécroloea la loae
d'avoir osé affronter la mer et passer en Angle-
terre où l'appelaient les intérêts de son onlfe. De
son temps au.ssi une famine de deux années mit
le couvent à de rudes épreuves ; et il fallnl réduire
la ration de vin des religienset, que l'alibesae flii
rétablir entière sur sa propre fortune, la veîUe de
sa mort. Elle avait de plus constitué une rente pour
leur donner chaque année une paire de dianasores
d'une valeur de trois sous. C'est tout ce qu'on sait
de cette abbesse, morte le 2 uiai.
N^eroloçe, Utë.^GnU. Chriet., U H.^-IGeqMl, p. 416. i
BrafnsaUle, ham., c** de Cholet.
Brata-aoï^AlloBHea* cant. N.-E. et arroad.
de Saumur (15 kil.), — à 63 kil. d'Angers. —
Villa Brennoldis 1025 (Chron. d'An]., t. t
p. 276). — Brennum 1203 (Bulle d'innoeent IID.
^ Brin 1235, Brein 1237, Brain 1337 (Pr.
d'Allonnes). ~ Bremium juxta Burgolhim
1348 (G Chap. Stniean-B.). — Brenium super
Alonam 1427 (Chr. de Touraine, p. 4-2). —
Brain'8U9-Aslonnes 1685 (Pouillé). — Bram-
sous- AU. 1783 (Fouillé). ~ Dans une v^lée sil-
lonnée du N. au S. et de l'E. à l'O. par des
affluents de TAuthion, entre le départeaient
d'Indre-et-Loire à l'E., la Breille (5 Idl.) aa N..
AUonnes (4 kil.) à l'O., et Varennes (8 kil.) an S.
La route départementale de Saumur à Toun
traverse de l'O. à l'E. le centre de la oomnnDe.
croisée par le chemin de grande communication
de la Loire à Yemantes, qui, à deux kil. de là,
passe au bourg.
Y naissent tout auprès, vers N.-E.. la fontaiiM
deSt-Maurille, source du miss.de Bonnevan; —
y passent de l'E. 4 l'O. diverses boires de Vka-
thion qui forme la limite extérieure vers S. ; —
du N.-E. au S.-O. le miss, des Loges ou du Jarry.
Superficie : 3,318 hect. dont 491 h. 45 en vignes,
et 505 h. 31 en bois, non compris plus ds
300 hect. de sapinières plantées depuis 40 ans
En dépendent les villages desTavellières (50h.,
800 m.), de la Chaussée (57 hab., 2 kil.). de
Bonnevau (Haut- et Bas-) (150 hab., 2 kil. et
3 kil.), des Caves (29 hab., 800 m.), des Conar-
dières (40 haB., 1 kil.), de la Pelouse et da
Ruau (136 hab., 2 kil.), du Pont - Boisnier
(103 hab., 2 kil.), des Haut et Bas- Jarry (207 h..
3 kil), le château de la Coutancière et une
trentaine de fermes ou petits hameaux.
Population : 791 feux en 1701. — 20i fesi,
i,UO hab. en 1720-1726. — i,53S hab. en 18H.
— i,eO0 hab. en 1831. — i,574 hab. en 1841. -
i,538 hab. en 1851. — i,480 hab. en 1861. -
i,405 hab. en 1866. — i,349 hab. en 1872 dont
X48 au bourg (88 mén., 101 mais.).
Assemblée : le 13 septembre (Saint Manrille),
et par continuation, le lendemain. Les marchés
du lundi sont tombés comme la foire du mercredi
après l'Ascension.
Agriculture- Industrie : Yignobles estimés,
mûriers blancs, élève de vers à soie qui oonuDencs
à être déjà réputée dans le midi comme production
degnûnes ; culture maraîchère, notamment de hari-
cots verts ;— carrières de tufléau pour constructions;
six usines sur les roiss. des Loges et de Bonnevan.
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PereeptUm et Bureau de poste d'Alloimes.
Mairie eonstruite en 1861 avec Ecole de
garçon». — Ecole libre de fiUes dirigée par les
sœvs Sainte-Anne de la Providence de Sanmnr.
VEglise, dédiée à saint Maarille (saccarsale,
30 septembre 1807), est on édifice tout moderne,
reconstniit sur l'emplacement ancien en 1839-
1841, par M. Joly, de Sanmur, dans le goAt da
temps qu'on retrouve aux égUses de la Bohalle
et de la Dagnenière. — Des vitraux de Lobin,
de Tours, y figurent Ste Anne, St Maurille,
St Pierre, St Jean-Baptiste, SU Agnè»,
VAnge gardien et St Louis de Gonzague. —
Au-devant s'élève un beau chine dit de la jeu-
nesse ou de liberté^ planté vers 17d5.
La cure actuelle est l'ancien prieuré, donné à
la commune pour cette destination par la veuve
de l'acquéreur. — L'ancien Cimetière sert en*
ceie au N.-O. du bourg.
L'enclave de Russe, Y. ce mot, réuni à Al-
lonnes, dépendait en partie de Brain jusqu'en 1849.
11 n'a été relevé aucune trace celtique sur la
commune. — La voie d'Angers à Tours par la
rive droite la traversait, comme aujourd'hui la
route départementale, où sur la gauche venant
d'AUonnes à la hauteur du ham. de Bonnevau
j'ai cm en reconnaître encore les traces appa-
rentes dans une tranchée en 1869. Foulques
Nerm la suivait en 10S5 se dirigeant sur Ghinon,
par Bourgueil, avec son armée, quand un avis,
reçu à Brain même, le fit se jeter sur Saumur. —
On signale aussi vers N. le chemin ferré qui
part du Chêne de la Sorcière et se continue sous
le même nom à travers l'Indre-et-Loire jusqu'à
Bougueil, et vers l'O sur la C* d'AUonnes.
La paroisse, couverte tout entière autrefois de
bois et de landes inhabitées, ne parait pas an-
tique. Les sépultures, mises à jour dans les fouilles,
ion la démolition de l'ancienne église, ne peuvent
remonter au-delà du ziii« s. Dans la table de
rente! de la Vierge a été trouvée une petite botte
en cuivre portant l'inscription : Anno i674 die
Sodobris I. /■• D. D. Henricus Amault,
ép* Andeg. hanc ecclesiam et hoc altare in
konùre B. Marias V* consecravit. On a re-
caeitti de même un petit cœur en plomb enfermé
dans une niche soigneusement grillée, sans au-
cun indice. La sacristie conserve aussi un moule
de pain d'autel du ziv« s. La cure était à la pré-
sentation de fabbaye de Bourgueil, qui y possé-
dait de plus un prieuré simple, sans que le Cartu-
laire fasse aucune mention de ces origines.
Curés : Lemoyne 1593. — Pierre Guaspy ,
\m, juillet 1637. — Jean Royer, août 1637,
octobre 1662. — René Mercier, mars 1663, 9 juin
16d0. — Louis Mercier, précédemment vicaire,
8 juin 1680, f le 27 janvier 1685, âgé de 55 ans
et inhumé dans le grand cimetière en présence
de vingt-six de ses confrères. -^ L'ancien curé
René fait l'intérim pendant 3 mois. — Christophe
Mercier, 12 mai 1685, jusqu'au 3 septembre
1687. ~ René, Louis et Christophe étaient tous
les trois natifs de la paroisse. — R. Jolly,
octobre 1687,31 juillet 1693. — René Goudault,
% décembre 1693» t ie 1^ décembre 1707,
inhumé le 15, âgé de 43 ans. Sa tonibe se toit en-
core dans le cimetière avec une inscription latine
qui célèbre sa charité et ses vertus. — René
Philbert, 4 janvier 1708. — Il était chanoine de
Chinon, prieur de Yons, chapelain de St- Julien,
— t le 28 septembre 1721, âgé de 40 ans. —
F. Adam^ 1721. — R. Delanoue, janvier 1722,
mais ^oiqu'il signe encore en décembre, dès
le 19 mars il est traité d'usurpateur et sa cure
est occupée par Noël-Gaspard-Baptiste de Gcutel,
écuyer, originaire de Chartres, qui obtient gain
de cause au Parlement par arrêt de février 1726.
— Il signe encore le 16 mars 1732. — Louis Huet,
25 mars 1732 , f le 26 janvier 4755, âgé de
60 ans. — René Esnault, ancien vicaire, 17 jan-
vier 1755, 22 octobre 1780. Il touchait encore en
1790 une pension sur le Séminaire Saint-Charles
d'Angers, — f le 15 mars 1791 , âgé de 65 ans. —
P. AenauZt, ci-devant vicaire, déoembrel780-1792.
Je n'ai rencontré que deux noms de prieurs,
Louis Denys, licencié ès-lois, prêtre conseiller
au Présidial du Mans, curé de Mairolles, 1649,
1654, — et Jacques- André Savary, docteur en
théologie, curé de Touques, dioc. de Séez, en 1789.
La paroisse, dépendant de l'archiprètré de
Bourgueil, de l'Election et du District de San-
mur, faisait partie du comté de Montsorean. Le
sénéchal siégeait à la Coutandère. Le dernier fut
Albert Ruelle, avocat au Pariement en 1789,
plus tard député à la Convention. La fabrique
y jouit encore pour les pauvres d'une rente de 13
setiers de mouture, créée le 6 février 1474 par
Jean de Chambes pour être distribuée chaque
mercredi entre la Notre-Dame de mars et la St-
Jean-Baptiste. — Une justice de paix y succéda
immédiatement à la juridiction seigneuriale et
comprenait dans son ressort AUonnes, Yarennes,
Russe, Yivy, Neuillé, la Breille, jusqu'en 1799.
Il y existait au zvii« s. une papeterie, un mou-
lin à drap , et de nombreux maîtres tisserands
dont un venu de Montmirail, avec son fils.
On trouve en 1600 M« Pierre Griffon « préoep- '
teur de la paroisse », dit en 1601 « précepteur
du collège de Brain » ou « maître d'école » et
remplacé en 1705 par Denis Bourgault.
Maires : Urbain Hubert, 24 janvier 1790. —
Jean Meignan, 21 novembre 1790. — Félix
Champneuft 13 novembre 1791. — Simon
LemesU, 12 août 1792. — Ch. Jean Rober-
deau, 30 messidor an YIII. •— Louis Allain,
20 messidor an IX. — F. Champneuf, pluviôse
an XII. — Jos -Marie Gigault de Marconnay,
13 avril 1806. — Mich.-Louis Bruas, élu le
2 mai 1815.— Jos. -Marie Gigault de M., rétabli
en août 1815. — Jos.-Thibault Persac, 22 juillet
1821. — Louis Gigault de M., 17 juin 1824. —
Et.-Mich. Caillère, 30 janvier 1835. — Eugène-
Sincère Se^rts, 21 juUlet 1852. ~ Ch.-Mich.-
Pierre Bruas, 8 septembre 1865, en fonctions.
Areb. de M.-et^L. — Arch. comm. Bt.-G. — Voir pour
les locaUlés à leur artiele, notamment VauxeUes. Ui Cou-
taneiêre, la Caw-Pewie, Janry, la Chamêée, Bonnewiu,
Brmlm-siir-rAmCliiom, cant. S.-E. etarrond.
d'Angers (14 kil.). — Parochia quœ dicitur
Brainius, 1009 (G Chap. St-Lattd). — Bren
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BRA
i060 cirea (Gartnl. da Rodc, Rot. 5, ch. 9d).
■— Ecclena de Brenio 1062-1090 (!•' Cartul.
St-Serge. p. 187). 1159 (Ib.. p. 16). — Bremum,
Braimum 1060 ciroa (Gartar. da Ronc. Rot. 3,
ch. 63).— Brten 1200 circa (Savigny, ch. or. 4).
— Breim 1Î07 (H.-D. B 6«. f. 6). — Brenum
mtper Authion 1251 (H St- Nie, Brionnean. f . 281 ).
— Bremium supra Auction 1290 (G Ghap. St-
Maimbœiif) . 1314 (G 7, f. 122). — Breim sur
AuHon 1333 (G St-Mauhce. Fond. t. I. f. 182).
— La ville de Brain 1351 (G arehipr. d'Angers)
et 1542 (Aveu). Le bourg s'allonge sur la rive
droite de FAuthion canalisé et an confluent
d'une boire emportante dite du petit Authion,
d'abords pittoresques surtout vers Sud par
l'aspect gracieux de ses maisons échelonnées. —
Entre Andard (1600 met), Gomé (5 kU. 600 m.)
et St-Mathurin (10 Idl.) à TE , la Bohalle (3 kil.
400 m.) an S., la Daguenière (3 kil. 800 m.), Tré-
lazé (4 kil. 200 m.). St-Barthélemy (7 kil. 200 m.)
à rO. et le Plessis-Grammoire (6 kil. 1/2) au N.
Le chemin de grande communication d'Angers
à Bangé et la route départementale d'Angers à
Longue traversent de part en part la commune,
le premier à 2 kil., le second à 600 mètres du
bonrg, reliés par le chemin d'intérêt commun de
Tiercé à la Loire qui traverse, au sortir du
bourg, l'Authion sur un pont en pierre de deux
arches, reconstruit en 1854; — en aval, à 500 m ,
a été établi en 1863 un barrage mobile. ~ Le
chemin de fer d'Orléans à Nantes entame l'angle
S.-0. de la commune en faisant station à 2 kil.
de l'église, mais sur le territoire de la Bohalle.
Y naissent les ruiss. de la Planche-d' Andard
et de Limelle, attuents de l'Authion ; y passe le
miss, des Grands-Fossés.
En dépendent les villages de la Goutardière
(198 hab., 2 kil. 1/9). d'Avalou (91 hab. , 2 kil. 1/2).
de la Fontaine (38 h., 2 kil. 800 m.), de la Gom-
mnne (37 h.. 1 kil. 700 m.), de Yaudoré (43 h.,
3 kil. 1/2), de la Groix-Gombaut (93 h., 900 m.),
de la P(Hrée (40 hab , 4 kil. 800 m.), de la Réale
(47 hab., 5 kil. 200 m), de Prédanière (120 hab..
500 m.) et les châteaux de Narcé^ de la Bon-
teillerie et de Rosseau.
Superficie : 2,305 hect. dont 225 h. en vignes
et 56 hect. 96 en bois. La commune jouit de
20,000 fr. de rentes en biens fonds, pour partie
situés sur le territoire des Rosiers et affermés en
certains cantons jusqu'à 200 fr. l'arpent.
Pùpulatiùn : 373 feux, i,5Ô3 hab. en 1720-
1726. — 397 feux, dont iïO dans le bourg en
1791. - f,70« hab. en 1793. - i,35$ hab. en
1804, dont Î7t au bourg. — i,490 hab. en 1821.
— i,596 hab. en 1831. — i,614 hab. en 1841.
— i,647 hab. en 1851. - i,57$ hab. en 1861.
— i,540 hab. en 1872, dont 380 au bourg
(118 mais., 145 mén.).
Agriculture. — Gulture maraîchère, grains
et chanvres renommés ; vastes semis de plantes
récoltées en graines pour semences; pépinières
d'arbres fruitiers et d'ornement. — Les vins du
Miroir étaient estimés de 2« classe au xviu* s.
Deux Assemblées : l'une, qui se tient .au
boojg le 30 juin (St-Pierre). — l'autre, le 8 sep-
teiabré au miHett du marais, à 3 kfl., i l'ocea-
sion de l'ouverture des prairies pour la se-
conde herbe. La première était réputée poar
son marché, encore important et autrefois tris-
considérable, d'échelles à perrayeurs et de râ-
teaux, pelles, fourches en bois. Il y a quelques
vingt ans les chalands abondaient dès Paobe, et
les instruments s'y débitaient par miniers. L'im-
portance de cette vente s'est de beaucoup réduite,
depuis que les ardoisières de Trélazé ont eessé
de s'y approvisionner. L'inondation de 1886 a
aussi détruit presque tous les saules de la vallée,
dont on confectionnait ce matériel.
Bur. de poste de Gomé.-^Percept deTrébié.
Mairie avec Ecole de garçons constmiie
en 1835-1836. accrue d'un jardin eo 1837, et
agrandie encore en 1853. — Ecole de fila
(sœurs de Ste-Marie), construite en 1869. On a
trouvé dans les fondations 7 ou 8 tombea» en
ardoise et en pierre dure, dont un contenait deu
tètes.
L'fgf Itse.dédiée à St Pierre, fntconservèe comme
oratoire par décret du 9 avril 1791, et érigée en
succursale le 30 septembre 1807. La façade avec
fronton triangulaire et étroit avant-porche (archit.
Yiilers), date de 1839. ainsi que la nef termi-
née par un mur de refend, dont le plein en ban-
teur est décoré de rideaux rouges peints et drapés
comme un rideau de théâtre. A un pilier eratral
s'appuie le grand autel, installé dans une niche
en coquille. De droite et de gauche des arcs
relient cette bAtisse au reste de l'ancienne église,
disposée en forme de chœur ou d'abside. A droite
se rattache une chapelle, portant une traverse
d'arcs d'ogives entrecroisés avec tontes les com-
plications des liemes et formerets des voûtes dn
xvi« s., dont les moulures se réunissent au
angles en faisceaux interrompus à demi-hanlear.
— A gauche, deux travées anciennes, la pre-
mière du XII* s., voAtées par deux arcs doe-
bleaux croisés dont la retombée porte sar des
chapiteaux décorés à gauche de feuilles de
chêne et de vigne, à droite de crochets nais-
sants; la deuxième, du xvi* s..- terminée par
un autel où s'étale une informe Résarrsc-
tion, œuvre d'un artiste heureusement inoonou;
aux deux cétés. statues de St Pierre et de St
Aignan, d'égale valeur.
Le Preshytèret construit k neuf en 1768, a été
complètement restauré en 1871. -^ Le Cimetière
qui entourait l'église a été transféré en 1833.
On n'a signalé aucune trace antique soi la
commune. Il est certain pourtant qu'une voie la
traversait venant d'Angers par Lhnelle, cà k
passage en a été reconnu. Une autre, je crois,
plus au Nord, par St-Barthélemy . gagnait le
Vieil -Baugé. Sous les murs et dans les jardms dits
de la Butte du Moulin s'enfoncent de pro-
fondes caves qu'on prétend remonter a» x* s-
— En reprenant le premier chemin à gauche qai
rejoint la grande me, sur la droite, dans le jar-
din de l'ancien maire Horigné, existent à trois
pieds sous terre plusieurs bassins en ciment
d'origine certainement antique.
La paroisse est antérieure au xi* s. Vé^
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BftA
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BftA
appartenait dès lors de loncfue date à Bouchard
de la Ponèze dont le fils la céda vers 1065 à l'ab-
baye St-Serge d'Angers avec la plupart des dîmes
et redevances, en échange de la somme, énorme
pour le temps, de 1.000 sols. Le pape confirma
ce don en 1159. — Elle dépendait de l'archiprôtré
d'Aodard, de Varchidiaconé d'Angers.
Curés : Jean de St-Aignan, 1Î07. — Pierre
de SœvLTs^ 1251. — Jean de Souvigné, 1314. —
Jean Delàtrt, deAtrio, professeur en droit civil
et canon, à Angers, 1393. Il ne résidait, comme
on voit, non plus que ses successeurs, dont les
registres quoique remontant à 1554, ne donnent
ni le nom ni la signature jusqu'au milieu du
xvii« s. — Julien Leheurt 1641. f ie ^ avril
lers. âgé de 78 ans. — P. Aubin, 17 août .1678.
>- Mathieu Marquet, juin 1687, f le 12 dé-
cembre 1703, âgé de 59 ans. — Louis-Antoine
de la Rouvraie, 30 août 1704, f le 5 septembre
1732, âgé de 57 ans. r- François de Linière^
piécédemment vicaire, 31 novembre 1732, f le
23 février 1743. — Jacq. Guillon, 8 mars 1742.
t le 14 mars 1786, âgé de 80 ans. — Urbain
Bardoul, natif d'Angers, vicaire de St-Pierre,
vice-promoteur de i'offlcialité, nommé le 15 mars,
installé le 4 mai 1786. Il prêta serment et, sa cure
supprimée, devint premier vicaire d'Andard, en
restant secréteire greffier de la municipalité de^
Rrain. Néanmoins on le voit suspect et arrêté
dans les prisons de Doué en Tan II. Ses meubles
sont vendus le 23 nivôse. Les habitants, l'abbé
Rangeard en tête, attestaient son parfait civisme,
et réclamaient sa liberté.
Tout le pays, dépendant du domaine d'Anjou,
était tenu an xi« s. en arrière fief par la famille
de la Pouèze, qui le relevait directement de
Beanpréau. Giroire de Beaupréau et Régnier de
Fougère, qui percevaient les droits contumiers,
les cédèrent vers 1050, notamment la redevance
d'un denier à Noël sur chaque maison d'Andard,
à l'abbaye du Ronceray. qui posséda dans le
bourg, jusqu'à la Révolution, une Chapelle de
Sainte-Catherine, aujourd'hui détruite. On re-
trouve eonune seigneurs Mathilde dame de Fou-
don, femme de Guy de Senecé 1180, 1207, dont
la fille Ada épousa vers 1211 Beaudouin de la
Roche, et en secondes noces, 1218, G. de la
Ferté; — Jousselin de Beaupréau, 1260, sans
doute au défaut des héritiers du fief; •— Jean de
B. 1351 ; — Jean Des Roches, mari de Jeanne de
Beaupréau, 1387 ; ~ Jean de Ste-Maure, par sa
femme Jeanne Des Roches. 1416 ; — Gui de
Laval, an profit de qui le roi René affranchit la
terre, bois, forêts, marais, de toutes les servi-
tudes et prérogatives qu'y prétendaient les offi-
ciers de Beaufort (13 mai 1453) ; — Gilles de L.
1540. Son aveu témoigne qu'il n'y existait dès
lors aucun logis seigneurial. La maison dite le
thâteau, qu'on voit encore dominer les toits
voisins, à l'entrée du bourg, n'était que la rési-
dence du fermier général. La terre môme, titrée de
cbitellenie et qui relevait en plein fief du roi,
était dès lors aliénée à M* Victor Burgouin, trésorier
d'Anjou, mais à réméré. Le seigneur percevait à
la mi-carôme 7 1. t. sur ses étagers qui élisaient
deux d'entre eux poàr égailler et percetoâr la
somme ; tout cheval ou jument devait trois cor-
vées au cours des vendanges et avait ensuite
libre pacage durant quatre mois (mai-août). Tous
les pêcheurs étaient tenus à courir la quintaine
dont l'écn devait être fourni et planté par le
prieur du Temple. Le seigneur avait encore droit
de bac et passage sur l'Authion, de visite des
engins de pêche et de vente exclusive de son vin
en détail pendant 40 jours à son choix, sauf les
Hospitaliers qui le pouvaient aussi, mais à con-
sommer dans leurs maisons. Le principal domaine,
outre ses métairies, comprenait des prés, pro-
venant partie des marais asséchés, partie des dé-
frichements ou des terres basses, que les tenan-
ciers furent autorisés en 1635 à ne pas labourer
et qui sont devenus la fortune du pays. —
Jean Bourbon, sieur de la Bourdaisière, gouver-
neur du duit d'Alençon, par acquêt de M* Victor
Burguin. 1564;' — Françoise Robertet, sa veuve,
1586; — Georges Babou, capitaine de cent gen-
tilshommes. 1606; — Marie de Verdun, veuve de
Pierre Molan, par acquêt en 1614; — Madeleine
et Marie Molan, cette damière femme de Roger
de Gast, 1627 ; — Louis de Rohan^uéméné. par
décret judiciaire du 18 août 1642 sur les enfants
de Ch. Durand de Ghampforest et de Madeleine
Molan; — la famille Rohan-Guéméné jusqu'à la
Révolution. — A cette époque le quart de la pa-
roisse était composé de biens ecclésiastiques, ap^
partenant aux abbayes St-Aubin et St-Nicolas
d'Angers, du Louroux et de la Boissièire. à
l'Hôtel-Dieu d'Angers, au Temple, à la Charité
d'Andard, au Chapitre de St-Maurice et au Sé-
minaire, aux Minimes et aux Cordeliers d'An-
gers sans compter cinq on six chapellenies.
— La quinte ou ressort judiciaire comprenait
les paroisses de Foudon, Saint-Barthélémy, An-
dard, Brain, Trélazé, Saint-Léonard. Sorges,
St- Augustin , St-Aubin des Ponts-de-Cé et Ste-
Gemmes-sur-Loire .
Le boisseau local mesurait 12 pour 14 des
Ponls-de-Cé.
Maires : Jean-Baptiste Thuau, 24 janvier
1790. — Lonis-J.-B. Baguenier, 16 décembre
1792. — Pierre Beaumont, 18 août 1793. — La
commune fut supprimée et réunie à Andard dès
la fin de cette année jusqu'en septembre 1796. —
J.-B. Thuau, décembre 1796. — Biaise Delé-
pine, 10 messidor an VIII.— Jos. Bertrand du
Platon de JVarcé , ancien colon de St-Domingue,
gentilhomme ordinaire de la chambre en survi-
vance, 2 janvier 1808. — René Gaultier de
Brulon, V. ce nom, 12 septembre 1813. —René
Bardoul, 12 juin 1815. — Pierre-Armand Trip-
pier de Lozé, 4 décembre 1815. — Gabr. Mas-
sonneau, 6 septembre 1830. — Pierre -Jacques
Thuau, 14 avril 1832. — Jacques Morigné,
28 septembre 1840. — Robin, 1870.
Arch. de M.-e(^L. C 106. f. 456; lU. 190. 197, 200;
E 195, 197. — Arch. conim. Et.-C. — D. Bétancourt. —
Biblioth. d'Aag. Mss. 859. — Note Mss. de M. Vabbé Allird.
— Pour chaque localité, voir à aon article, notaDimeat la
MéalCf Narcé, Avalou, la Guicharéière, la Malboire. Li-
melte, Roueau, le Miroir, la Jaille, Bouason, le Yau^
doré, la Porée, les Ltmdet, etc.
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BRA
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BRA
» cant. du LioB-d'An-
gers (6 Idl.)» arr. de Segré (16 kil.). — à 32 kil.
d'Angers. — Braimum, Breimum, i030-i040
(Gartnl.daBonc.Rot. I, ch. 46; Rot. 3, ch. 17).—
Sanctus Deside^ius super Ijmganatam xit« s.
(Synodes). — An N. de U forêt de Longuenée,
qui couvre, à moins de deux kil. du bourg, une
partie de la commune, sur une longueur de
4,500 met. et une largeur en certains cantons
de 1,000 à 1,500 met. — Entre le Lion-d'Angers
au N., Grez-NeuviUe (7 kU.) à TE., St-aément-
de-la-Pl. (8 kil. 1/2) et la Pouôze (5 kil.) au S.,
Yem (6 kil.) à 1*0.
Le chemin de grande communication de la
Membrolle à la Chapelie-Glain. celui dlntérôt
commun de la Gornuaille au Lion se croisent
au-dessus de l'église.
En dépendent les villages de la Quenouillère,
(51 h.), de la RoMnaie (40 h.), de TOuvrardière
(40 h.), de richetière (35 h.), les ham. de la
Honssardière (13 h.), de la Maison-Blanche (13 h.),
de la Himbaudière (18 h.), de la Boulaie (21 h.),
de la Demanchère (24 h.), de la Gouerie (28 h.),
du Pot-de-Fer (19 h.), de la Pelterie (23 h.), de
la Miolière (11 h.), et de la Petite-Fréiaie (18 h )
et 57 fermes ou écarts.
Superficie : 2,245 hect., dont 381 h.. 45 en bois.
Population : i4i feux, 604 hab. en 1720-1726.
~ UOiO hab. en 1821. — UdôS hab. en 1831. —
i,054 hab. en 1841. — 1,010 hab. en 1851. —
i,063 hab. en 1861. — 1,101 hab. en 1866. —
1,037 hab. en 1872, dont 3i8 au bourg (85 mai-
sons, 110 ménages).
Ni marchés, ni assemblée proprement dite,
mais le deuxième dimanche de juillet, une pro>
cession de la confrérie du Saint-Sacrement donne
lieu à la réunion des populations cireonvoisines.
La Mairie, à l'extrémité du bourg sur la route
de Vem, date de 1849 et contient Tf^cole de Gar-
çons; un peu en deçà vers l'E. l'J^coZe de filles
(sœurs de Ste-Marie d'Angers) bAtie en 1860, sur
un terrain donné par M. de Terves, a été inaugurée
le 14 novembre 1861 (archit. Bibard). — Tout près
naît la fontaine deSt-Didier, dont la source, sui-
vant la légende, jailUt sous le bâton du saint patron.
V Eglise, dédiée à St-Didier (succursale, 5 ni-
vôse an XUI) s'enchevêtre dans un groupe de mai-
sons d'où pointe à peine le clocher. Simple rec-
tangle, allongée en 1775, rebénite après sa trans-
formation nouvelle le 24 décembre 1777, elle fut
arrondie en chœur informe en 1829. De droite et
de gauche s'y ajoute une chapelle à pignon,
construite la première vers N. en 1580 par les
seigneurs de la Beuvrière, la deuxième vers S.
en 1639 sur le terrain du petit cimetière par
l'abbé Gerfauld, l'une et l'autre refaites en 1835-
1837 et ouvrant à l'intérieur par une simple sup-
pression du mur de la nef, avec grosses colonnes
jaspées, marbrées et dorées en 1856, vitraux mo-
dernes de St Adolphe et de Ste Claire, et au-
tels à droite de St Jean-Baptiste, à gauche de la
Vierge, décorés d'un tableau du patron, peint et
donné par M"^ la marquise de Grignon. Une
rampe en fer enveloppe les chapelles et le chœur
dont le fonds a été percé en 1845 d'un oculns ; à
droite et à gauche, dans une niche, slaties, bé-
nies en 1783 par le curé de la Pouèse, de saint
Didier et de St Sébastien, dont des reliqam,
données par l'évèché, ont été reçues à l'égliae le
24 septembre 1860. Le premier saint y était sur-
tout l'objet autrefois d'un pèlerinage très-fré-
quenté. Dans le clocher, sonnent deux dodies
neuves, fondues à Angers le 10 novembre 186B
par A. Guillaume. — La date 1719 sur la grande
porte indique l'époque de la réfection de la façade.
Le Presbt^tère, entre la mairie et l'église, est
un ancien logis, restauré en 1856, dont dépoD-
dait un vaste étang que la route neuve a coupé
en détachant le lavoir public. Autrefois en-
touré de douves, il comprend deux parties,
V ancienne cure, datée à ses fenêtres de 1814,
la nouvelle cure, qui porte au fronton le chiffre
1762, année de la construction par le curé Ânt.
Simon. L'ancienne fuie y existe encore.
Le Cimetière, placé vers l'E. de la route,
presqu'à l'entrée du bourg, contient une c^peZIe
de Sainte- Anne, petit édifice en dos d'àoe,
construit en 1640 comme l'indique la date sur le
portail, par le vicaire Fr. Puyfélon, qui y fat
inhumé en 1651. Elle a été restaurée et bénie
de nouveau en 1860, aux fnXs des familles de
Terves et Mauvif .
n n'a été signalé aucune trace antique sur la
commune. L'absence de documents ne peruiet
pas de faire remonter l'origine de la paroisM
au-delà du xiii« s. L'église, comprise dans le
doyenné de Gandé, était à la présentation du
Chapitre de St-Laud.
Curis : Pierre Crannier, 1531. — Jean Por-
cher, 1572. Dans l'intervalle on ne trouve trsce
que de vicaires. — Martin Poeqicter, 1601, pré-
cédemment vicaire, inhumé dans le chœur le
3 décembre 1614, Agé de 82 ans. — Georges
Liherge, janvier 1618, mort le 21 septembre
1641, Agé de 57 ans et enterré près de la marche
du grand autel. Il avait eu à faire face en 1639 &
une terrible mortalité qui, en pleine violence du-
rant les cinq premiers mois de l'année, reprit en
septembre et octobre, et se termina en décembre
(En tout 152 décès, dont 108 de contagion). -
François Delafosse , octobre 1641 , originaire
d'Angers» précédemment prêtre àBochefort^ur-L.,
qui résigne en décembre 1652 et meurt le 11 oc-
tobre 1660. — Mathurin Delafosse, neveu du
précédent, janvier 1653, jusqu'en juillet 1689,
qu'il se démit sans quitter la paroisse ni peut-
être même la cure, mort le 6 janvier 1707, âgé
de 82 ans. — André Delafosse, neveu du
précédent, mars 1700. — Mathurin de la Fosse,
ancien prêtre habitué de St-Mauriee d'Angers,
mort le 31 décembre 1728, Agé de 66 aos. -
Jacques Bellanger, février 1729, démissionnaire
en mai 1751, sous réserve d'une pension serrie
par son successeur. — Antoine Simon de Ui
Bénardaie, mai 1751, qui en janvier 177S se
retire à la Lussière, en Vern, on il continua à se
livrer à son goût pour les constructions. Homiiie
de chicane, même accusé d'écarts déplorables, il
dut s'enfuir pour échapper A la justice et alla se
cacher an monastère de la Veilleraie où il est
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mort. 0 avait ea pendaot ses dix années de cure
ofue Yicaires. — Jean Nie. Crasnier, ancien vi-
caire de St-Giément-de-larPl., janvier 177S. Il
prêta le serment constitutionnel et resta dans sa
paroisse, où il moamt avant la réonvertnre de
l'église. Son vicaire Bardelot devint curé consti-
totionnel da Lion-d'Angers.
La seigneurie de la paroisse appartenait du
XIV* au XVII* s. à la famille de Juigné et fut ac-
quise en 1651 par la dame de la Beuvrière (Y. ce
mot). La paroisse misérable et chargée de pauvres,
sans autre culture que de seigle et d'avoine, sans
pacages, sans récoltes rémunératrices, malgré force
engrais, était de plus saccagée par les bêles fauves
qui prenaient impunément repaire dans la forêt.
EUe comptait parmi les patriotes avant l'an lil,
mais fut ensuite réduite par sa situation à chouan-
Der, comme la Ponéze, Yem et Gbazé. — Elle
dépendait de l'Election d'Angers, du district de
St-Georges-sur-Loire en 1788, de Segré en 1793.
Maires : Jacq. Bedouet, — Mauvif de
Montergon , février 1811. — Presper de
Terves, 10 février 1813. — Mauvif de M.,
5 mars 1817, installé le 9 avril. — Gaspard
Guillot, 16 novembre 1830. — Delorme, 1834.
— Richou'Richou, 10 fioût 1837, installé le
10 novembre. — Charles Potdeom, 1840-1870.
— Richou-Richou, 1870.
Arcii. de M.-«t.L. G 104, 117,193.9»; 6 ClunUre de
St-Uvd. -• Arch. eomm. Et.-G. — NoCiee Mss. de l'abbé
Gowdoa, à la cure. — Pour k» localilés, voir à leur article,
aoUnunent MontergoMt la MaisoH'BUmehe, la Bouoe^
rme, U PnUa-St-Hervé, Mariet, rOwrardière, ele.
Ivftirie (la), f., c"* de Chalonnes-sous-U'
LMde, — Im Brekerie (Cass.).
Biallestf., c»«de St-Pierre-M. — Le moi*-
UndeB. 1606(Et.4:.). — JLesB. 16S3 (Ib.). — Le
hordage des B. aUas la Daubletterie 1739.
^ Trois haches de pierre polies en proviennent
(CoUeet. Lebœuf).
Bnmehe (la), f., c"« de Boc^; » f., c»« de
Corzé, an village des Yenelliéres, acquise en 1774
des héritiers Bribard par André Arthus, dont la
famille l'a aliénée en 1845.
•ruieUève (la), f., c»« de Grez-Neumlle.
Bnuiehollére (la), h. , c"« de la Pommeraie.
Bnuideaiix (les), f., c»« du Fief-Sauvin.
•naileUerle (la), f., c"« d*Andigné,
•nui4ellière (la), ham.. c»« de VilUdieu.
-UUeudeîa B. 1539 (E 105) — Le lieu,
^omaijie et met delaB. avec les bois dudit
^ 1870 (E 2668).— I^ Brondch'ère, paroisse
^ la BUmère 1684 (Et.-€.). — Relevait de la
^banssaire et appartenait au milieu du xvi* s. à
Mné Erreau, en 1570 à la famille Gontard, à
«eh. Garrean en 1675.
•••■iesi (les), f.. c^ des Cerqueux-de-M.;
"* ^. €■• de Nuaillé (Cass.), aujourd'hui réunie
«I bourg; — f., c»« d'Yzemay, auj. détruite.
•wwiilèr© (la), f., c»« d*Yzemay.
Bnuidlères (les), f., c"« de Morannes,
■nuMlmuaie (la), f., -c"» de St-Mamn-
dy^Bois. - Le Brandonné 1775 (E 1961). an-
^i^iuie dépendance de la terre du Goudray, qui
^ fat détachée dans le partage de la succession
<rI|Daee Gha^vel de la Boulaie , an profit du
marquis de TAubriére, avec les met. de la Boire,
du Petit-Pineau, de la Houssiére et de Souvigné,
1775; — vendue nat* sur Gaspard-Marie de Mon-
teder le 22 fructidor an lY.
> (leGr., le Petit-), ff., c**de Loire.
(la), f., €■• de Loire.
Bnmlarderle (la), c*** de Ckalonnes-sur-L.
— Le lieu et hordage de la B. dans Vile de
Chalonnes 1624 (E 668).
Bnualavdlére (la), f., c"* de Cantenay,
ancien domaine du Ronceray, vendu nat^ le
7 septembre 1790; «» ham., c"« de la Poitevi-
nière. — La Brantardière (Cad.).
BnuNUde (la), f., c"* de Chazé^sur-Argos.
Brmrdbde (la), e"« de Longue, curieux logis,
dans le faubourg, à l'entrée par le S., sur la g.
de la rue. La fa^e est en partie formée par un
avant-corps carré de deux ordres, chacun avec
fenêtre double en plein-cintre (xvii*s.) divisée par
un léger meneau. La porte en bois est sculptée de
colonnes et de rinceaux variés, de même époque.
— En face, de l'autre bord de la rue, une autre
maison du xvii* s. conserve dans une niche une
ancienne Yicrge que surmonte une valve de
pierre avec un gracieux petit buste de femme.
BnuNUde (la), chit. c"« de Vivy. — Ane.
logis noble relevant de Souvenet ; — à M"^ Le-
noir de Pasdeloup ; — en dépend un moulin sur
la fontaine Suxan.
Bwmwd^w^ (la).— Y. BlardOre, Brardière.
Bniréerte(la),h.,c<>«de St-Lamhert-d.-L.
Bmrdiére (la), ham., e"* de Briolay. —
Terra de Sfouarderia 1189 (CartuL du Perray,
f. 2), domaine donné à l'abbaye du Perray-aux-
Nonains par Robert de Sablé, son fondateur.
BrmrdIéM (la), f., c«» de Champigné. -- Le
lieu et met. de la Berardière 1539. — La
Brardière-aU'Sellier 1668.— Relève du prieuré
et appartient au xv* s. i la famille Le Sellier,
qui laisse son surnom ; — Isabelle du Moustier,
veuve de Jean Le Sellier, 1442; — Gérard de
Meaulne 1526, 1540; — GabrieUe Le Sellier, sa
veuve, 1547; — Sébastien Séresin 1668; — Ma-
deleine Séresin, veuve de Rodolphe Legoux, 1706,
qui la vend le 19 mai à Jean Pilastre; — Urbain
Pilastre 1737, Y. ce nom.
BnupdiéM (U), f., c-« de Cléré. — Les
Brardières (Cass.); — f , c»« de la Jaille-
Y von; — f., c»« de Maulivrier.
Brmrdiér<e (la), f., c"« de Savennières. —
Le lieu et closerie delà B. appartenait au com-
mencement du XVII* s. à François Delalande,
marchand de draps de soie, Angers, qui le vendit
le 28 août 1636 à Claude Batonné, curé de Saint-
Aignan, et celui-ci, le 22 novembre 1639, à Jacq.
de Russon, sieur de la Ricoulaie. Une concession
du seigneur de Serrant autorisait (1622) l'envoi
des bMtiaux, moyennant une redevance annuelle
de 8 s. par tête, dans les bois du Pouilleux.
Agrandi par plusieurs échanges, le domaine
avait dû se diviser en deux grosses fermes»
la Grande et la Petite-B;, que les Jacobins d'An-
gers acquirent le 6 février 1683 de Pierre d'An-
digné de la Fauvelliêre et autres héritiers de Pierre
de Russon, avec les terres ou met. de la Chauvi^
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nai«, do la Gareiière et du Gnmd-Manrbsoii. Les
reli^eox y firent inunédiateiiient un logis neaf
avec chapelle, grange, pressoir, précédé d'noe
avenue, qui resta jusqu'à la Révolution leur rési-
dence de campagne, toute voisine de celle des
Augustins, Y. la Grifferait, fille fut vendue
nat^ le 11 mai 1791.
Brardiére W, c°« du VieU-Baugé, — La
mit. de la tiérardière 1539. — La Renar-
4ièr€ aliaa U Petit' Vau et à préaent la
Bérardière 1753 (Terrier du Vieil-itaugé) ; —
(la Grande, la Petite-), ff., c''* de Champigné.
BMM-4'Aiie« c"* de Brisaartke, ancienne
boire de la Sarthe, comprise entre un Ilot et la
prairie et fermée aux deux extrémités par des le-
vées; -aétéaUénéepar r£tatle!i6décembrel869.
l'Or* cl.» c*** de Beauvau,
L (le), ruiss. né aux Anniéres»
affluent de TAutlûon; — 5,565 mél. de cours.
BnuMëH-PolMiii (le), ruiss. né dans le dé-
partement d'Lidre-et-Loire, qu'il limite en partie,
traverse Allonnes, ViUeberaier, Yivy et se jette
dans rAuthion; — 15,568 mot. de cours.
BnwUlerle (la), c«« de Bocé, V. Bray (le).
BrmmmËmim (la), ruiss., V. BrisBonnière (La).
BrftBOBaerie (la), f. , c"« de Trèves-Cunaud.
Bnuwerle (la), c*^ de Ckeviré-U-Rouge.
BnMMl {AugtMte), né à Vesins le M mars
1838, reçu prêtre des Missions étrangères et en-
voyé en Cbine, f 0n janvier 1873 a Uong-Kong.
BMKdaie (U). f., c"« û'ArmailU; — f., c"«
de Carbay; =- f., c"« de Noyant*UtrGr., où
commence le gisement de scliiste ardoisier dont
l'exploitation centrale est à Misengrain; » f.,
c»« de la Potherie.
I (la), f., c" de Noyant-s.'U-L.
(la), f., c»« de Brissarthe; — f.,
c»« d'JBtn'cW; — f., c"« de Miré; — f , €■• de
St-Lambert-^u-L.; — f., c»« de Trémentinea.
BruidIéM (U), cl., c»* d'Andard (Cass.);
«« ham., c"" de BouxilU. -*• En est dame
Marie Vincent morte le 30 novembre 1739, ftgée
de 9S ans, avec le surnom populaire de mère des
pauvres; -«ham., c°* de la ChapeUe-St-Laud.
— Ancien fief dont est sieur en 1542 fionaventure
d'Aulniëres, en 1659-1675 Raoul de Sousson,
écuyer; — f., c»« de Chemillé, — Magnum
iter per quod itur de Camilliaco ad locum
de la Beraudière 1406 (Ch. orig. Cbemillé);
— f., c»* de CkoUt; — ham., c»« des Gardes;
-• f., c>« de Ge%té. — fille donne son nom à
la partie du ruiss. de la Planche-Branger qui
forme la limita entre Saint-Germain et Geste sur
une longueur de 690 met.; — ham., c°* de Lan-
demont; — i ham., c«»« du Longeron; — f., c»«
de Marcé. -^ En est sieur en 1517 Guill. de la
Rivière qui lègue cette année ce petit domaine au
Chapitre St-^rre d*Angers. 11 appartenait en
1631àn.b.Raoul Pater; —en 1648 à Madel. Baro,
veuve de Fr. Pater, receveur des Tailles à Baugé;
-r-en 1765 à messire Antoinetle-filéonor Lecornu,
chevalier, dont la fille et Théritière épousa
Charles de Terves, ancien garde-dn- corps ; »
f., c*« de la Romagne; — f., c«« de St-Ger-
main-U^M. — La Berraudière-deê-Boi* 1635
s (fil.-C.); — f., c"« de St-Laurent-dê-la-Pl'-
La Grande-Beraudière 1540 (G 105).-Le lieu
et met. de la G.Braudière 1583 (E 1979). -
Appartenait en 1583 à René Ou Vau, de qai l'te-
quiert n. h. Claude Chenu. — La Petite-Bir.,
à Jean de Gabory, 1539, — tontes deux relevam
de Rochefort; ■« f., «■• de la Tourlandry,
appartenait à l'abbé René Boylesve, chanoine de
Si-Maurice, par héritage de Franc. B. de Gois-
macd, son père, 1737; — relevait de la Hanle-
Sauvagère (£609) ; « f., c»« de Trève^Cunaud,
— il y existait une chapelle St-Jacques, dépea-
dant du prieuré de Cunaud, où se disait encon
la messe à la fin du xvi« s. ; mais dès les pre-
mières années du xvii* s. elle était en raine, sans
voûte, porte ni fenêtre; -« f., c^ de VilUvéqui.
— Un petit fief appelé le fief de la Berœt-
dière 1540 (C 109), relevait de la Bertière et ap-
partenait à Guy Lemaire, mari d'Anne Bouvery;
— en 1677 à Pierre fimault. écuyer; — f., c"«
d'Yzemay.
Urmmd^ve (la Grande-), f., c"* de Montigné-
{es-jR. — En est sieur en 1566 Louis Lemercier,
par acquêt sur U Courbe du Bellay ; — en 1730
Franc. Néron; -» (la PeUte-), cl., C* de Mon-
tigné'leB-Rairies,
mrmmdkérea (les), f., c-« d'Andard. - Me-
dietaria de la Beratidière in parochia dt
Fotuiun 1216 (Sc-Serge). — Domaine an xiii*».
de St-Maurille de Chalonnes par don de Mat. de
Savenuières ; «=» ham., c»* de Noyant-s.-U-L
Brmmàiéreu (les), ham., c°« de la Salle-<k-
Vihiera.—Le lieu et gaignerie de la Berau-
dière 1521. — Le fief et seigneurie de la
Grande-B, 1620, comprenait outre la met. de
ce nom, celles des Grandes-Guittelouères, daBs-
bard,et du Gué et relevait de Tirepoil. Il appaite-
naiteo 1525 àFrauç. delà Béraudiere, s' derisle-
Jourdain et fut vendu judiciairement, surPhilbert-
Emman. de la B. le 11 janvier 1621, à René de
Saint-Offange, sieur de la Frapinière, dont les
seigneurs lui sont communs jusqu'à la RévolutioD.
Braads (les), f., c°« de Chantoceaux.
BnMiii, ruiss. né sur la c»< de Nyoiseau,
coule de VO. 4 !'£., dans la direcUon de la rouie
départementale, passe près la ferme de la liivièie-
Brault et par un brusque détour vers S.-E. tra-
verse la c*^> de S^ré pour s'aller jeter dans i'Oii-
don un peu au-dessous de la Chotardiére; -
5 kil. de cours.
BnMUt, ham., c»« d'Auverse. — Brant»
(Cass.). — anc. maisoq noble; — f.,c"«da-Fi«/-
Sauvin, — Braud (Cass.). — Dans un pré, sur
la rive dr. de l'Ëvre, on y voit un peulyan (2 m- ^
de hauteur), placé à tort par Laréveliière-l- ^
M. Godard sur la c"* de Beaupréau ; — vill., c"*''
St'Mathurin,
Brmmït {.Laurent), né à la Chapelle-St-FloTeot
en 1772, sergent de la l^e compagnie de l'ariaée
de Bonchamps, gratifié par lui d'un fnûl d'iM»-
neur. — {Franç.-René), né à St-Rémy-en-*- «"^
1770, porte-drapeau de la même armée. — Toos
deux figurent dans les dessins de David.
BraKs {Jean-Pierre), religieui bénédiclifl.
. né à Rennes le %1 anil 1745, avait piotasé snc
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fiRA
^47d r^
BRÉ
taecès dans Fabbaye de St-Nioolas d'Angers des
coars de théologie. £o 1184 il fut gratifié du
prieuré de Lesvière, qui dépendait de la Trinité
de Vendôme. Admis en 1783 dans la Société des
Botaoophiies d'Angers, il en fut élu secrétaire en
1786 et Tannée suivante vice-directeur et donna
sa démission en 1788 de son prieuré et de la So-
ciété pour se retirer à Tabbaye de St-Nicolas,
sans cesser pourtant d'aider Merlet la fioulaye à
organiser le nouveau jardin acquis près St-Serge.
Il y devait môme faire le cours pnbUc de phy-
siologie végétale et l'exposé du système de Linné»
mais il y renonça après quelques leçons. Le
28 mars 1791 il quitta Tabbaye StrNicoias et se
considéra dès lors comme dégagé de tonte fonc-
tion ecclésiastique, il était peut-être fort en peine
de vivre ; mais ses connaissances rares et sa mo-
destie même le désignèrent à Brevet de fieaujour
qui le 10 août 1793 le proposa au directoire
du Département pour reprendre le classement
abandonné des livres entassés pèle-môle dans
l'église St-Martin. 11 y ouvrit de lui-même un
cours public de mathématiques dans la sacristie.
Obligeant pour tons et simple de cœur, mais d'une
timidité d'enfant, il dut a l'amitié de Leterme-
Saulnier, qui le recueillit dans sa maison, de
passer les mauvais jours de la Terreur à l'abri
de toute alarme. Le 30 frimaire an III, Merlet
la Boulaye se l'adjoignit pour diriger sous sa
présidence la section des lettres dans la commis-
sion des Sciences et des Arts. Désigné par le Dé-
partement pour suivre les cours de la grande
£cole Normale, il fut nommé le 1«' ventôse an IV,
par le jury d'instruction, bibliothécaire de TËcole
Centrale d'Angers et s'occupa dès lors d'organiser
sans relâche les collections reportées en masse
de l'église St-Martin dans la salle synodale de
Tévôché, auxquelles il ajouta environ 2,000 vo-
lumes choisis dans les dépôts de Paris. L'inau-
goration de la bibliothèque eut lieu par une fête
publique le 31 mai 1798, où dom Braux, après les
autorités, prononça un discours. — 11 mourut
comme il avait vécu, au milieu de ses Uvres, le
33 mai 1803, « avec un courage peu commun
et presque extraordinaire, » dit Bêoaben, quelques
mois avant l'arrêté préfectoral (6 mars 1804). qui
en ordonnant le transfert de la bibliothèque au
grand séminaire, eût attristé ses derniers jours.
Areh. départ. ^Blordier-Langloifl, t. II. p. 106, 110, 121,
ISO. ~ Berthe, Usa. 1031, p. ^.—Jiev. de t Anjou, 185«2,
t. U, p. S3. — Lemarchand, Catalog, deê Ms3., n* 4l&. —
Affi^rket du 16 prairial an XI.
Mmy (le), f., c»« de Cti^, — Brai 1093 (Bocé,
cb. or. 10). — Braium 1100 circa (Ib., ch. 12).
— Le monUn appartenait en 1492 à Guy de Mau-
court (Ib.). — il fut trouvé tout auprès en 1752,
sur une pièce de terre dite la Brasillerie, « un trè-
« sor composé de plusieurs vieilles espèces d'or et
« d'argent de la valeur de plusieurs mille livres »
(K 701).
Mwmj (le), ham.» c"* du Guédéniau; — donne
son nom à un ruisseau, -^ le rutss. qui descend
du moulin de Meslet 1575 (Tit.. de Parpacè);
né sur la c»« à l'Ë., il passe au bourg, et coulant
de l'fi. à ro. forme limite entre Bocé et Guon,
teverse la c>« de Goon, la limite à l'O. avec
Fontaine-Guérin et se jette dans le Gouasnon près
la Tour du Pin ; — 10 kil. de cours ; » f., c***
de Vaulandry, — Le Breil (Cass.).
llmy (le Grand-), miss, né sur la e"« du Puy-
Notre-Dame, s'y jette dans le miss, de la^Fon-
tenelle; — 940 met. de cours.
•ray (le Grand-), f , c°* de St-Macaire-du-
Bois. — Ane. fief avec « maison seigneuriale »,
appartenait en 1542 à n. h. Ghrist. Bouciron, en
1616 à Charles B. qui y réside, en 1669, 1685 à
messire René Bertran, chevalier, sieur de Saint-
Fulgent, acquis vers 1718 par René-Luc Gibot,
sieur de Chavannes, est vendu nat^ sur Luc-René
Gibot le l«r thermidor an IV (£ 192).
Bray (le Petit-), ruiss. né sur la c»« du Puy*
Notre-Dame, s'y jette dans le ruiss. de l'EtMig-
de-Brion ; — 875 met. de cours.
Bray (le Petit-), h., c»« de Bocé. — Le Petit-
Bray ^Cass.); = f., c°« de St-Macaire-du-Bois.
BwHBffau. — V. Ambreau (1').
Braye de TnllUi (jClaude), chirurgien du
ministre Servien et qualifié ailleurs de « chirur-
gien ordinaire du roi en ses écuries », était
établi à Angers depuis au moins 1642. 11 s'y maria
à Catherine Angevin le 3 février 1643, qui mourut
en leur maison de Gaigné, à Murs, le 28 juillet
1676. — On le voit parrain en 1654 d'un fils de
Pierre Braye de T., maître chirurgien de robe-
longue à Paris, baptisé en l'église Sle-Groix.
Brayer (. . . .), fils du médecin du . comte da
Soissons, reçu lui-même docteur à l'âge de 19 ans,
est inhumé à Angers le 25 septembre 1620, âgé
de 21 ans ^GG 138).
Bré» f., c°« de la ChapeUe-St-Laud. — Le
Breuil (Cass.).
Bré, vill. et usine à papier sur le Loir, c"" de.
Seiches.'-Terra de Braccia 1074circa (l«»Cart.
St-Serge, p. 1081).— Mo2en<imu8 de Breiz 1253
(Chaloché, 1. 1, f. 13). — Le moullin à papier
de Bré, chaussées, boires et appartenances
d^iceluy 1615 (Titres du Verger). — Le vill. de
Brest 1711 (£t.-CO. — Le maître de. la manu-
facture était en 1708 Olivier Thôrault, qui y meurt
le 8 janvier 1711 ; — en 1787 Jean Bessognard de
la Bigotière ; — aujourd'hui M. Bilbille-Fayard,
qui l'a reconstruite en 1848 et qui y occupe une
vingtaine de ménages. Les. landes avoisinantes
ont été pour partie plantées en sapinières, cou-
pées de chemins soigneusement entretenus qui
servent de champ d'entraînement aux chevaux
de course.
Bréaad {Jean), libraire, Angers 1634, mari
d'Elisabeth Jouanneaux.
Bréard (le), f., c»« de Murs.^-L'hùtél, bois,
garennes du Bruhard 1551. -^ Le fief et sei-
gneurie de Brahard 1571 (£ Claye). — Bré»
kuard (Cass.). — Brénard (Et.-M.). — Relevait
de la seigneurie de Claie et par sentence de 1600
fut rattaché pour partie à la mouvanee d'Erigné*
— Appartenait au xvi> s, à la famille Le Yenier,
de qui hérita vers 1570 Ch. Vallée. — En est sieur
Pierre Bedeau 1605, 1622, Math. Nicolon de Chanzé,
1702, Math. Poulain de la Jaudonnière, 1738.
Brêaa {Toussaint), membre de la société des
Thesmophories de Blaison», V. çi-d^sus^ p. 398.
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BRE
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BRÉ
M. Mal^coc poiiède de loi dettx mémoires Usa.
8ur la taille de la vigne, — sur les avances
foncières de la petite culture, 1775.
Are». , Bwmc-^y. Berb., BHb., Berc. , Bric.
BwJbhmm {Bernard), maître chirurgien de
l'abbaye de Fontevrand, f le 34 décembre 1774, Agé
de 80 ans. — (Jean), maître architecte, à Fon-
tevraud, 1661, f ^e 5 octobre 1669, âgé de 46 ans.
BrébosMle (la), t., c» de Mouliheme.
Bréeelle (la), ham., c"« de Tancoigné. —
BresselU (Cass.).
Bvétfkaa, f., c»* de St-Sigismond.
Bvé«he (la), t., c"« de Varennes^sous-M.
Bréche-aax-Moiaes ÇLsi), carrefour, c"« de
Cizay, près Tabbaye d'Asnières.
•rMlie-Pitot (ia), c-< de Villebemier, ot
la Loire rompit la levée le 12 janvier 1649, « près
un grand logis de tuffeau > qui appartenait à
M. de Launay, avocat du roi à Saumur. La brèche
mesurait 703 pieds de large « entre lesquels il y en
avoit 313 pieds qui estoient creux de 35 a 35 pieds
et le reste qui estoit rompu au ras de la levée. »
On ne travailla à réparer le dégât qu'à partir du
38 juin suivant, avec des corvées des paysans de la
vallée, qui s'y rendaient, curés et vicaires en tète,
et y séjournaient tour à tour dix ou douze Jours.
Arcb. deM.-el-L. GGhap. de Mooltoran. - MaiéBi-C.
■fféekére (la), ham., c"« de la Tourlandry.
— La maison noble et met. de la Breschère
1663. — La Brichère (Cass.). — Relevait du fief
de la Glanderie, tenu du comté de Yihiers, et ap-
partenait en 1544 à Fierre Levoyer, écnyer; — en
1663 à Renée de Meaulne, veuve de Jacq. de Lan>
crau. — Alexis de Lanerau vendit le domaine
avec les métairies du tirand-Chiron et de TËtang
le 13 novembre 1701 aux Ursnlines d'Angers.
Bvé«heterie (la), ham., e— de St-Quentin-
en-Af . — Cétait en 1553 une maison, avec jardin
et verger, appartenant à René d'Aubigné (E 1303).
Bréehetiére (la), f. c. de la Salle- Auhry ;
— donne son nom au miss, né entre la Boisiere
et ia Noue, qui coule de l'E. à l'O , passe à la
Bréchetière, entre la Brentière et la Galtière et
afflue dans le miss, de Jousselin, au*dessus du
moulin de Godessart ; — 3,400 met. de cours.
Bréehetlére (la), f., c''* de Coron. — La
BucAetière (Et. -M.). — Appartenait en 1790 à
Hurault de Vibrais et fut incendiée pendant la
guerre; — h., c"« de la Pommeraie, relevait
de la Bnssonnière, 1540 (fi 345).
Bréehoire (la), f., c"* de Cholet, autrefois
de la paroisse St-MeJaine de Cholet.
Bréehotléra (la), f., c"« de Trémentines.
— Le lieu vulgairement appelé la Beriotère
iiSi.—Gaignerie de la Brechotière 1411 (Pr.
de Tr.).— Ancienne dépendance du prieuré, alié-
née le 3 mai 1418 pour une rente de 5 livres.
BréeliovmB, f., c»« de St-CUment^de-lorP.
— Autrefois composée de trois eloseries, appar-
tenait en 1685 à Jean Ravary, par acquêt de Vin-
cent et Pierre Bouvier. Il en dépendait une cha-
pelle Ste-Anne fondée le 15 mars 1641 par une
dame Oudin, qui l'avait fait bâtir près la maison
de la Gâcheterie, avec un logement pour le chapelain .
Bréclmdre (la), f., c"« de Freigné.
BrefflèM (la), ham.. c*« de Cholet, - La
Brusfikre 1681 (£t.-G. de Maxières).
Brége, f., c"« de Nyoiseau. -^ Brèges, 1615
(Et-G.) — Bréger (Vent. nat.). — Braigne (Et.-
M.). — Ancien domaine de l'abbaye de Myoiieu,
vendu nat^ le 3* jour complémentaire an IV;
— donne souvent son nom au miss, de Miseo-
grain, qui s'y jette dans l'Oudon. En avant, près
l'entrée du pont, s'élevait une croix de pierre oà
furent inhumés en 1638 plusieurs habitants inorts
de peste ; le fut est brisé ; la croix est conserrèe
au-dessus d'une niche de Vierge, sous un sycomore.
Brés<MU« (la), f., c"« de Bourg 'VEvèque.
— La Bergais 1715. — La Berguais (Cass.).
— En est sieur Gabriel Béchaise, écnyer, 1715.
Brégellerie (la), cl, c>>« d'A«verse. — Les
Bergaleries (Cass.).
Bw^geom. •— V. Bergeron.
BrégeoHmde (la), f., c*« de TilUers.
BrégeoBaerie (la), f., c"« de Breil.
Bréffe^Balére (la), ham., c"* de Botz, an-
cienne dépendance du prieuré de Mayet; <« haa.,
c"* de Bouzt7lé; — vili., c»« de Parce;— doose
son nom au miss, né sur la commune, qma
pour affluent le ruiss. de la Haraiserie et se jette
dans celui du Pont-Ménard; — 3,575 met. de covs.
Brége^tiére (la), f., c"« de J allais. - Le
bordage de la BourgeoHère 1548.— Les Bre-
jottières (Cass.)— A Jean de Vaugiranlt (E 469).
Brégeviialére (la), f., c«« de GetU.
Bré^rard» f., c"« de Meigné-le-Vicomte.
Brég^ittHd» f . , c"« de Noyant-sou^le-Lfide.
— Brégirard (Cass.).
Bréhabert, f.,cM de St-Philbert-du-P.
— Brolium Herberti 1106 (Eptt. Sl-Nie., p. 60).
— Ancien fief titré de chfttellenie de la aoo-
vance de Longue, avec vieux château fort, déjà et
partie démoli dans les premières années di
XVIII* s., une chapelle y attenant, étang, jardins
et dépendances, le tout entouré de larges dovres
encore conservées et alimentées par no vaste
étang; mais des bâtiments il ne reste plos vestife
qu'une voûte formant cave sons un amooceUe-
ment de pierres et de verdure. Il logeait «ne
garnison avec un capitaine, Jean Leroy, eo 1441
et appartenait à cette date à Jean Dobellay par
donation de son frère du 13 mai 1410; — i^pv-
tenait en 1541 à dame Qaude de la Jailie. veare I
de Guy de Laval, baron de Lezay. — Heori-Josepb
de Salignac-Fénélon y résidait vers le miUea da
XVIII* s. et y eut plusieurs enfants.. — La terre
fut vendue les U et âS avril 1744 par André
Guy, comte de Laval et Anne de Taimenis, avec
lès fiefs de Vournes, Vourné, Voulxy et Masanfer,
à Louis-Alexandre Croiiet, qui les réunit à sob ,
marquisat d'Etiau. — Elle donne son nom à ba |
ruiss. voisin, qui se jette à 1050 m. de sa soarce
dans le ruiss. de la Cirotière.
BréhaBMrie (U), h., c»« de VtUemotsanf.
BréliaBMiére (la), f., c»« de Vaulanàry,
domaine de Mélinais, relevant de la Barbée.
BréhsMt (....), petitcadet de Bretagne, d'abord
simple garde française, puis lieutenant de dra-
gons pendant dix ans, entra en 173D an SAnu-
naire d'Angers, puis fut nommé en 1736 cnré de
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BRE
St-Kerre de Sanmnr où son zèle pour la Balle
Unigenitus apporta la guerre dans la ville, animée
d'une ardeur janséniste par la propagande des
Oraloriens. Les Nouvelles ecclésiastiques (1738-
174S) sont pleines du scandale de ces querelles.
Bréhant y mourut en février 1743.
Bréliéret (le), f., c*>« de la Jumellière.
■réhéret (Antoine), du Louroux-Béconnais,
répaté aux environs comme « rebouteur de
membres, * était agent national de la commune
et patriote déterminé, à ce titre désigné aux coups
des Chouans ; mais son talent le sauva, et ayant
même été enlevé en prairial an II par une bande,
il fut délivré le lendemain par ordre du chevalier
de Veaulne, après avoir soigné plusieurs blessés.
Bréhéretrie (la), f., c"» du Fuilet.
Uréhérj (Le Grand, le Petit-), hh., c""»
de Chantoceaux.—Bruheri 1048 circa (Ghan-
looeaux, ch. or. 7). — Briairi , Briheri,
Brien 1185 (Ib.)- — Beiri 1186 (Ib). —
La terre de ce nom s'étendait au xi« s. au
moins jusqu'à la Goipelière en Ghantoceaux. Le
seigneur, Roger, donna aux moines de Marmou-
tiers tout ce qui se trouvait dans cette paroisse
an-delà du torrent de Bréhéri jusqu'au chemin
de Montfaucon, avec le moulin de la Divatte.
c Le grand chemin ancien et par lequel de tout
« temps et d'ancienneté ont accoutumé de passer
< et repasser à pié et à cheval, bœufs et char-
« reltes » menait directement de B. à Ghantoceaux
et les moines qui Pavaient coupé de tranchées
forent obligés par le sénéchal d'Anjou de le ré-
tablir en 1500. — Jean de Savennières en était
seigneur en 1471.
Bréhéry, vill., c»« de Drain,
Iréhler (JSardouin), bachelier en droit civil
et canon et maître es arts, obtint par la faveur
de son père, argentier de la reine de Sicile, une
prébende du chapitre de St-Laud d'Angers (14 mai
1474), quoiqu'il ne fût pas encore dans les ordres
et ne put par suite entrer au Chapitre. Consacré
plas tard, il fut successivement officiai de la ca-
thédrale, doyen de la Faculté des Arts, péniten-
cier (22 novembre 1488) de StrMaurice, et mourut
le 30 janvier 1506 (N. S.)- Son épitaphe se lisait
sur sa tombe en la chapelle des Chevaliers. Pierre
Faifea, Y. ci-dessus, p. 446, dans l'épltre qu'il
éciit des Champs-Elysées, en tôte de ses aven-
lOTes, dit avoir reçu des nouvelles récentes du
monde par deux nouveaux venus dont
Ung esprit angélicqae
Que j'ay eonnu, c'est HardmiTii Brahier.
Il nous apprend que Bréhier avait beaucoup écrit,
oatre ses cours dictés à l'Université, mais qu'il
détniisit tous ses manuscrits sous l'influence du
prétro qui l'administrait. Rien n'indique de quelle
nature étaient ces (Buvres dangereuses. Sa biblio-
ihèqoe ne contenait que des livres de jurispru-
dence, de théologie, Pétrarqoe, Stace,les Femmes
illustres de Boccace, nul livre qui puisse don-
ner jour sur ses opinions.
Brun, de Ttrtif, Angers, t. 70 1*. — Arch. de M.-«t-L.
**•. «plt. de St-Uud, f. 38, 43 V, 47 V, 55, 65.-Charle8
é,loco land. - Biblieth. d'Ang. Mss. 635.
Breilf cant. de Noyant (7 kil.) arr. de Baugé
(24 kil.). — à 66 kil. d'Angers. — Brel 1147
circa (ch. de Rillé), — du latin Brolium, ancien
bois réservé ou parc. — Sur le coteau de la rive
droite du Lathan , où descend du bourg une
splendide avenue, sur quatre rangs, de peupliers,
entre Meigné (4 kil. 1/2) et Noyant (7 kil.) au
N., Méon (4 kil.) à l'O., U Pèlerine (4 kil.) à
l'O. et au S., Parce (4 kil. 1/2) au S. Toute la
frontière orientale est formée par l'Indre-et-Loire.
Le chemin d'intérêt commun de Noyant, traver-
sant du N. au S., rejoint sous l'église le chemin de
grande communication de Bourgueil au Lude, qui
se brise à l'E. vers Meigné, au S. vers Parce et ren-
contre le Lathan à 600 m. du bourg et le chemin
de Brion à Rillé, à l'extrémité S. de la commune.
Y naît le ruisseau de la Perrette ; y passent les
ruisseaux de la Gouane et du PouiiletouCaribot,
affluents du Lathan, qui traverse de l'£. à l'O.
Superficie : 1508 h. dont 9 hect. 62 en vignes,
170 h. 37 en bois, restes de 4'antique forêt qui
doimait son nom au pays.
En dépendent le village du Guémorin (31 hab.),
les ham. de l'Aubépine (22 hab.) et de la Biderie
(19 hab.), Pottillet (9 hab.), la Touche-Robert
(14 hab.), Caribot (17 hab.), Mocsouris (13 hab.),
la Gruchonnière (17 hab.), Passetemps (15 hab.),
la Guichardière (12 hab.), St-Denis (9 hab.), le
Tremblay ^13 hab.), la Rouletière (17 hab.), le
Meslier (12 hab.), Ponlroger (9 hab.), le Sablon
(9 hab.), le château du Lathan et 50 fermes
Population : 1Ù9 feux, 418 hab. en 1720-1726.
— 139 feux, 553 hab. en 1790.— 749 h. en 1821.
— 769 hab. en 1831. — 730 hab. en 1841. —
7S0 hab. en 1851. — 695 hab. en 1861. - 7S0 h.
en 1866. — 674 hab. en 1872, dont 142 au bourg
(37 maisons, 46 ménages).
Une tuilerie et cinq usines sur le Lathan ; élève
de bestiaux, surtout de porcs gras. ■
Foire le 9 octobre. — Assemblée importante
le dernier dimanche de mai où se gagent les do-
mestiques.
La Mairie^ longtemps logée dans une boutique
de menuisier, est installée depuis 1870 dans la
maison d'Ecole de garçons, -^ Ecole de filles
(sœurs de St-Charles), fondation de M™* de la
Bouillerie, auprès du château.
VEglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
5 nivôse an xiii), est une des plus jolies du can -
ton. La nef parait dater du xii* s. (23 m. 33 ,sur
7 m. 50). Elle porte sur sa dernière travée un
clocher du xiii* s. à base carrée, avec baies ogi-
vales accouplées sur chaque face, et flèche octo-
gonale en pierre de taille, flanquée de petits clo-
chetons. Le transept, formant chœur, voûté à
huit pans d'ogives tracés par une moulure en
saillie (xvi« s.), ouvre dans les chapelles 4 droite
de la Vierge, à gauche de Ste Anne, cette dernière
communiquant avec une petite chapelle basse de
la travée antérieure. Une abside ronde, à trois
baies romanes profondes, porte à la retombée des
arcatures de la voûte les figures sculptées de St
Pierre et de Si Paul, derniers vestiges de la dé-
coration antique. Le reste de l'édifice a été ré-
cemment restauré avec art et à peu près refait^
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— 482 -
BRË
comme Test entièrement le portail. .— Des reliques
y sont conservées dans un ciboire en forme de
poivrière, recouvert d'émaux, accusant le xiii* s.
Le Presbytère a été acquis le 16 février 1848
par la commune, autorisée par ordonnance du
3 janvier précédent.
Il n'est fait mention d'aucune trace antique sur
la commune , quoiqu'elle dût être traversée par
plusieurs voies, dont une coupant le bourg dans
la direction de Rillé, une antre remontant de
Bourgueil. — La construction seule de l'église,
au XII* s., indique l'antiquité de U paroisse, sur
laquelle malheureusement aucun document ne se
rencontre. Elle dépendait de l'arcbiprôtré de
Bourgueil, à la présentation du seigneur de Breil.
Les registres n'existent pas avant 1668. —
Curés : Guill. Riou^ fondateur le 20 septembre
1503 de la chapelle Ste-Catherine. — Jean Guy,
1646. — René Courtigné, 1668, 5 mai 1679. —
Pierre Richard, 5 novembre 1679. Il signe en-
core mais d'une main défaillante le 23 août
1724 et est inhumé dans le chœur le 30 septembre
1725, âgé de 84 ans. — A. Leblond, 28 fév. 1726.
— René Bradasne, 8 octobre 1727, 18 novembre
1783. — Dreux, précédemment vicaire, l»* avril
1784, t le 7 mars 1792, âgé de 62 ans. ~ Il tou-
chait une pension sur le Séminaire St-Gharles
— Septier, précédemment vicaire, 24 juin 1792
jusqu'à la remise des registres à la municipalité.
La seigneurie formait une châtellenie relevant
de Rillé et dont Lathan au xviii* s. était le prin-
cipal domaine. EUe appartenait aux mômes sei-
gneurs que Lathan jusqu'au commencement du
xviii* s. et plus tard au baron de Rillé. Harie-
Jacques Pays, né à Lathan le 14 novembre 1734,
officier des gardes françaises, baron de Rillé, sieur
de Breil et de Lathan, 1765, mari de Louise-
Modeste Perron, fille de Ferréol de Perron, ron-
seiller an Conseil supérieur de Port-au-Prince, y
résidait au chAteau en 1789.
La paroisse, isolée dans un pays perdu, sans
prairies, sans culture, sans autre revenu que l'é-
lève des cochons, comptait un dixième des habi-
tants dans la misère, faute de travail, à côté de
riches communautés de deux ou trois moines,
dont elle demandait la suppression en termes
d'une vivacité extrême 1 La chute du pont de l'é-
tang de Rillé ayant supprimé tout commerce avec
le bas pays , le blé y restait à 5 et 6 sous le
boisseau au-dessous du cours des marchés voisins
La volaille, les fruits et les menus produits domes-
tiques étaient livrés à des revendeurs.
Maires : Georges Fouquet, 1792. — Bour-
reau, an Xn.— G. F(mquet, 3 pluviôse an XIII
— Richard , 18 frimaire an XIY. — Noël
Chanteloup, 2 janvier 1808, démissionnaire. —
Quentin Jouaseaume, 12 septembre 1821, ins-
tallé le 20 octobre, démissionnaire en 1835. —
Pierre Claveau , 1835. — Marie - Madeleine
Chasle, 25 octobre 1843, installé le 12 novem-
bre. — Robin, i9S6.
Arch. de U.-et-L. G 25, 1 16, 487, 498 : E 3875. — Arch.
comm. Et.-G. — Pour les localités, Toir a leur article, no-
Lathan, St^Denis, Mocsouris, etc.
Bvell (le), nom commun à de nombreuses
habitations construites au centre on sur rempla-
cement d'anciens parcs ou bois seigneuriaux,
Brolium. V. aussi Breuil (le).
Breil (le), c"* de Beaupréau; ancien donaiiie
détruit, dont est sieur en 1620 Jean de Vangi-
rault, écnyer, mari de Jeanne de la Gonr*. - ei
1646 Charles Noblet; — en 1689 Georges NoUet,
écuyer; « t., c»* de Breil; « f., c"« de Cw-
tures; — anc. fief dont est sieur P. EveiUûa,
bourgeois d'Angers, 1639, 1650, Perrine Bandoo
1690, FlorentLe Roy 1722, François Vallée, notaife
royal, syndic de la paroisse, mort le 21 marslTSi ;
«c»« de Freigné, V. Breil (le Bas-); « ham.,
c»« de la Jumellière; -= f . , c»« de Longue,— U
Breil'de-Sion (Gass.) ; « ham., c"« da Lou-
roux-B. , relevait de la baronnie du Palais, do-
maine de l'Evôché d'Angers ; » f., c"« de Mané;
«ham., c»«de Marigné;^ vill.. c»» de laMiid-
tré; = ham., c»« de Montilliers. — ^^a qiie
dicitur brolium 1060-1070 (L. N., St-Flor.,ch.
165).— Au-dessous vers S. est la f . du P^t-Btéil,
qui détermine à pea près l'étendue de l'aiidei
bois. — V. des plans dans les Tïlres du priearé.
BreU (le), prairie, c°« de St-Hilairt-St-Fh-
rent. — Le Bray (Raimb.). — Appartenait i
l'abbaye St-Florent. Un cours d'eau. desceDdiDt
de la Loire dans le Thouet, s'y était établi vers
1680 en pénétrant par une ancienne percée diie
Boire-aux-Chevaux et en faisait à cette époque
une tle. EUe fut fermée en 1750 par les moiaes
de St-Florent qui en avaient aliéné la terre en
1628 et venaient de la racheter en 1749 (St-Flor.,
Reg. Capit.). — La prairie sert aujourd'hui d'hip-
podrome aux courses de Sanmnr.
Breil (le), f., c»« de SM^m6ert-dtt-L.-Ei
est sieur Michel Boumard, chanoine de St-Léooard
de Chemillé, 1749; = f , c»« de St-MichtUt-Ck
Breil (le), chat, et f., c»« de la SalU^Tx-
hiers.— La terre et seigneurie du Breil-GaUas
1539 (G 105, f. 139). — En est sieur en îTïlû. b.
René Prégent. La chapelle seigneuriale était sotf
le vocable de la Conception de Notre-Dame.
Breil (le), c»« de Vaulandry, ancien firf,
d'où dépendait la seigneurie de paroisse, r^
vers le xvi* s. au domaine de Turbilly, par se*
quôt; — f. et vill., c«»« de Vemoil-le-Fourier;
- f., c»« de Vezins. — Le Breil-Brouatd
1636 (Titres de Hanmusson). acquis le 8 janvier
de M. de la Béraudiére par H. de Rebours.
Breil (le Bas-), ham., c»* du Champ.
Breil (le Bas-), f., c»« de Freigné. Tool prto
existaient encore à la fin du xvui* s. c les rmo^
et anciennes masures » du château dn Breil, s
douves et fossés, centre d'une seigneurie impor-
tante, dont relevait la Saulaie et qui relevait (i«
Bourmont, avec droit de hante, moyenne et h»sst
justice, reconnu par arrêt du Parlement daiOmsi
1655, et banc dans l'église égal à celui des sei-
gneurs de Bourmont. Le gibet seignearial f»^
réduit de trois à deux piliers par sentence da
2 octobre 1533; le poteau de justice étaiipl«««
au patis Ronsin, près Freigné. U en dépend»)
aussi « deux vieux moulins anciens,» esl-il*
en 1539, le moulin à vent de la Gaudine. le moid» j
à eau de Gastel, Le seigneur avait droit de chasN .1
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fiRË
à tonte béu dans ses bois, de moulins banaux et
de qniiitaine sor les nouveaux maris. Le curé de
FreigDé, pour son presbytère, et les prieurs de
Rochementruet de St-Germain relevaient du châ -
teaa, où ce dernier devait trois messes par semaine.
^ La terre appartint jusqu'au xvi» s. à une famille
qnien portait le nom. Le 10 décembre 1577, Christ.
Ûa Breil, chevalier de Tordre , capitaine de 50 hom-
mes d'armes des ordonnances, et dame Catherine
Ihi Bellay la vendirent à Jean Lecerf, sieur de
la Touche, fermier de la seigneurie de Bourmont.
Le contrat, annulé sans doute par retrait, fut re-
nouYelé le 23 septembre 1595 par René Du Breuil,
ehevalier, sieur de Lire, au profit de n. b. Jean
Conseil, sieur de la Pàquière, dont la fille Margue-
rite, femme de Gilles de Gennes, revendit la sei-
gaeniie à messire François de TËsperonniére, che-
Yalier de Tordre, gentilbomme ordinaire de la
chambre, sieur de la Rochebardoul, le 12 Juin
1619. — Sa faïnille la^possède encore.
Arcb. du chat, de la Saulaie. ^ Arcb. de M.-et-L. G 106.
Breil (le Grand-), f., c»« du Champ.
•rell (le Grand-), ham., c»« de Chanteloup.
1 "Le lieUf terre et appartenances du B. avec
le bordage 1455 (E 1159). — Le fief du B. et
de Ridellon 1483 (Ib.). — Le bordage du
Brueil 1518 (Ib.). — Le Breuil, Les moulins à
vent de Breuil, les landes de Breuil (Cass.)-
— Les moulins sont détruits; dans la lande existe
M étang d'un hectare. — Appartenait au xvi« s.
à Et. de la Béraudière.
KreU (le Grand-), f., c»« de St-Florent-le-V.
— Les religieux de St-Florent furent autorisés en
1785 par le prévôt de St-Laurent-du-Motay à y
élever un moulin à vent.
Brell (le Grand-), f., c°« de St-Germain-des-
Prés.-^Le Breil-aux-Comtes xv« s. (E 1003-
1048), — du nom des Lecomtes, ses fermiers. —
Le Grand'B. alias Nombreil 1764 (Censif de
St'Martin). — Le fief relevait de Bécon. •— En est
siear en 1412 Jean Brient, en 1492 Perrine de
ViUeprouvée, veuve de Girard Cuissard, sieur du
IHn, qui obtint de son suzerain droit de garenne,
Bertrand Duvau, mari de Renée Deshommeaux,
1540, la veuve de Jean Legay de la Gasnerie 1570,
Louis Du Bois, écuyer, mari de Françoise Legay,
Ifôl, Marie* Anne Guillemot, veuve Uunault de la
Chevalerie, 1764, Uunault de la Chevalerie, en
1790 ; — vendu nai* le 12 messidor an IV.
•rell (le Grand-), f., c°« de Thorigné. —
Terra supra Brolium 1306 (Ch. or. du prieuré).
■reU (le Haut-), f., c°« de Freigné.
fcell (le Haut-), f., c»» de la Potherie. —
JLc lieu, fief et seigneurie du H.-B., composé
de maison, jardins, garenne non peuplée, terres
labourables, dont la plupart sont landaises, prés
landais fort maigres, bois marmentaux non fruc-
tifiants et vignes, 1539 (C 106, f . 116) ; — dépendait
de la Martinaie qui en rendait aveu à la Bigeo-
lière. U y existait des droits de fief et de dlme
ui zvi« s, qui avaient péri dès la fin du xvii« s.
Breil (le Petitr), f., c"« de Chanteloup , avec
m'» à vent depuis lS40;-«f., c»« de Corné; «• f.,
€■• de St Florent-le-Vieil t dépendance de la
Prévôté de St-Laurent-du-Motay. ^ U n'y existait
pas d'habitation au xyi<> s. ; » f., c<|" de St-Ger-
main-des-Prés; = ham., c»« de la Salle-de-
Vihiers; = f., c"« de Thorigné,
Brell-an-Jay (le), c«« de Manières, 1539
(C 105, f. 149), appartenait à René de Pasnantais.
Brell-de-FolB (le), c^^^ de Genneteil. —
Brédefaing, Brédefringe, Breil-de-Fains,
Bredfoings, xvi* s.-xvii* s. (El.-C.) — Ane. terre
seign^, avec cbât. et chapelle fondée en Thonneur
de la Trinité et de Ste Anne par Louis Maulay et
Marthe Dubois, sa femme, le 3 février 1496, aug-
mentée le 9 décembre 1522 par Yves Lebloy , dédiée
le 19 avril 1544. •— Appartenait à Ambroise Fonr-
relle , veuve de Foulques de Maulay, 1437, à Jean
de Maridor 1507, mari de Marg. de Maulay, à
Olivier de Maridor 1559, à Jacq. de Royers, mar-
quis de la BrisoUère, 1672, a Charles-Erasme Testu,
qui épousa Antoinette Errault le 29 juin 1724, à
Charles-Isaac de Boissard, vicomte en 1757 de
B'.-de-F., par sa femme Madeleine de Savonnières,
mort le 5 septembre 1769; — vendue nat^ sur
Charles-René-Isaac de B. le 19 fructidor an IV. —
Le chemin des Rosiers au Lude en a traversé les
servitudes. Tout au bord se dresse le vieux logis
portant au centre une tour carrée, le toit en cône
tronqué, avec fenêtres à meneaux transversaux,
couronnées de lambels de pierre ornementés de
tôtes sculptées ; vers TE. une petite tour ronde à
toit pointu; sur la face Sud, une tour centrale
ronde avec porte ogivale. Tout à côté de ce châ-
teau des xve et xvi** s. s'est élevé au xvii* s. un
hôtel, également abandonné aujourd'hui, dont un
large escalier en bois remplit presque tout Tin-,
térieur de son triple étage en zigzags. -^ Dans les
dépendances existent plusieurs faluniéres dont une,
peu étendue, contient un falun rougeâtre rempli
de nombreux fossiles que M. Millet énumère dans
son Indic. de M.-et-L.
Breilhonet» viU., c°« de la Salière- Vihiers,
BreU-Lambert (le), forôt, c«« de NuailU,
sauf une bande vers le S.-E. sur la t^* de Ma-
zières, comprenant ensemble 327 hect. — Les
bois de Brulamhert 1405 (E 801). — Le Breil
de forest appelé B.-L. 1539 (C 106, f. 67). 1551
(E 801). — La partie E. porte le nom de Haute
et Basse 'Forêt. — Elle dépendait de la
terre de Monlbault et relevait pour les trois
quarts de Cholet, pour le reste, de Chemillé.
Cette dernière partie avait été acquise de René de
Montjean par acte ratifié en 1557 par sa veuve,
Philippe de Montespédon. — U y existait une ver-
rerie dont c le maître », messire Joseph de La-
lande, sieur de la Lardière, mourut le 4 avril 1737.
Bvellle (la), co° N. et arr. de Saumur (ISkil.),
— à 68 kil. d'Angers. — Terra que vulgali
vocabulo cum silva Brolianuncupatur 1127-
1141 (Carlul. de Bourgueil, ch. 43). — Feodum
deBrolia 1142-1146 (ib., ch. 120). — Prior de
Briolia 1169 (Prieuré des Loges). — St-Etienne
de la Breille 1439 (Pr. des Loges), — Sur le
vaste plateau, encore presque désert, qui corres-
pond vers S.-E. au plateau deBaugé, entre lesquels
s'encadre le bassin du Lathan, aux confins de
TIndre-et-Loire, qui forme la limite orientale entre
Vernoil (5 kil.) et Courléon (7 kU.) au N.,
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BRË
— 484 —
BRE
NenUlé (10 i^.) et AUoimes (9 kil.) à l'O., Bnin
:6 kil.) an S.
Le boorg s'est récemment déplacé et transporté
avec la mairie et Técole (septembre 1849), la cure
et Féglise (1864-1866) au village de Vaa-de-Che-
vré, sur le chemin de grande commnmcation de
la Loire à Yemantes. Un chemin transversal le
relie, à 3 kil. vers TE., an chemin de grande
communication de Bonrgueuil à Bangé qui dessert
le centre important des Loges et traverse, en re-
montant vers N., tonte la commune.
Y naissent les ruisseaux du Bellay et des Loges
dit aussi du Ruau. L'étang du Bellay est sur la
commune que sa chaussée sépare d'Allonnes.
Superficie : 2718 hect. dont 170 hect. 14 en
vignes, 275 hect. 38 en bois, 112 hect. 43 ar.
45 cent, de landes communales.
En dépendent : le vill. des Loges, les hameaux
de la Buffaie (2 kil. 500 met.) ; de la Petite-
BreiUe (2 kil.) , de la Bloliére (500 met); le châ-
teau de la Tremblaie et une vingtaine de fermes.
Population : iOft feux en 1701. —96 feux en
1722.— iOS feux, 4^ h. en 1791.-569 h. en 1821.
—S78 h. en 1831.-543 h. en 1841.— 547 h. en
1851.— 5i4 h. en 1861.— 4â9 h. en 1866.— 470 h.
en 1872, dont 64 h. an nouveau bourg (25 mais.,
25 mén.), fO h. à l'ancien bourg (6 mais., 6mén.)
Culture de blé, seigle, orge, pommes de terre,
châtaignes ; vin et cidre ; élève du bétail ; com-
merce de bois et de bruyères pour litières. Le
curé actuel, M. Mondain, a créé au milieu des
solitudes incultes et des sables, qui enserrent le
village, de grandes aspergeries qui lui ont valu
diverses médailles dans les concours.
Aseemblie le l«r dimanche d'août.
Bureau de poste et Perception d'Allonnes.
VEglUe dédiée à St-Etienne (succursale, 26
décembre 1804), est un édifice tout neuf, de pré-
tentions modestes, comme ses dimensions. La
première pierre en a été posée le 5 juillet 1864. —
L'ancienne a été vendue à M. Ratouis , qui l'a
réunie à son domaine. C'était une construction
informe des zv« et xvi* s. dont le chœur car^é,
voûté à nervures prismatiques, est conservé en
chapelle. Divers tableaux y sont recueillie, entre
autres une charmante toile, VEducation de la
Vierge par Ste Anne, dont la tète est certaine-
ment un portrait ; à côté figure celui d'une reli-
gieuse ; dans le mur à droite en entrant, une
pierre porte l'inscription : Je été pauzée le 24
octobre 1771 par le sieur Marks, prêtre, curé
de la BreiUe.
La cure, dite le Petit Château, a été acquise
des héritiers d'un ancien curé par la commune
vers 1865. Le cimetière a été transféré en 1855.
La contrée, jusqu'à ces derniers temps en fo-
rêts ou en landes, dont une partie trop vaste sub-
siste encore, était traversée au moins par une
voie, magna via que tendit ad Vemolium
(1168), de Bourgueil à Yernoil par les Loges, où
s'entrecroisait sans doute une voie transversale
montant vers l'O. par la Breille et le Yangilbert,
via vadi Enjoberti. — Il existe encore sur les
anciennes dépendances du prieuré de la Breille
un peulvan , aujourd'hui couché, désigné sous le
nom de la Mère-Michel , qui limitait ao noyen
âge le domaine avec celui des Foptevristes. Une
belle hache en jaspe a été trouvée aux aleDttmrsel
appartient à M. Joly, de Saumur. Ailleurs, deix
sarcophages mérovingiens n'ont donné i recueillir
que deux boucles de ceinturon. Enfin on a signalé
dans les bois sur la commune , jusqu'à quatre
enceintes carrées de terre, relevées en talus régn-
liers et désignés du nom de redoute ou retran-
chement, que quelques-uns prétendent à l'ordi-
naire celtiques ou romaines, qui ne datent sam
doute que des derniers temps du moyen ife.
M. Ratouis les attribue même aux Prussiens de 1815.
La paroisse au dire de Pocquet de LivonniiR
(Mss 648) aurait été démembrée de celle de
Yernoil. Elle ne parait pas antérieure au niliei
du XII* s. Le fief en appartenait à un chevaliv
du nom de Rognard, qui partant, vers ce temps,
pour la croisade, l'engagea à l'abbaye de Boor-
gueil contre un prêt de 30 livres.
L'abbaye y possédait dès lors et depuis pen {
sans doute une égUse avec prieuré qu'on Toit
mentionné dès 1169. Le prieuré est l'habitalioD
actuelle de H. Ratouis. La chapelle, distincte de
l'église paroissiale et plus informe encore, a été
complètement rasée. Les seuls prieurs de qui j'aie
rencontré le nom, sont Michel de la Rivière en
1674-1675, résidant à Yernoil, l'abbé de Vinay,
1784, Franc-René-Alex. deMailUdela Twr-
Landry, abbé de l'Ue-Dieu, ricaire-géoéral du
Puy en Yelay, 1789.
Curéa : Les registres ne remontent qu'à 1640 par
la faute sans doute du curé Jacques Lecofnte,t615.
qui ainsi que son vicaire, est noté par l'Erèelié
en 1630 c comme prêtre vagabond. » — P. Ro-
ger, 1640. — Duberle, février 1646. - Fraaç
Blandin, 1648, 1666. — Pierre Chuche, 1674,
1693. — F. Galbrun, 1695. f le 30 décenbie
1696 à Brain-sur-Allonnes , âgé de 57 ans. -
René Damien, 1697-1725, frère d'un maître de
forges de Châtean-la-Yallière. — L. ïmbert,
précédemment vicaire, fils d'un notaire de la bt-
ronnie de Bourgueil et frère du curé de Sl-Lao-
rent-du-Lin, 13 janvier 1726, jusqu'en octobre
1754, t le 22 juillet 1756. — J. Marais, 8 no-
vembre 1754 jusqu'en 1796.
Il n'y a jamais eu, quoi qu'on en ait écrit, de
prieuré de Nyoiseau sur la paroisse.
Elle dépendait de l'évèché d'Angers, de l'Ardu-
prêtre de Bourgueil, du Grenier à sel, de l'Eleetioa
et du District de Saumur et relevait féodalemeot
pour partie de Montsorsau et du Bellay.
Maires : René Dolbeau, 25 septembre 11%'
1820.— Ch. Boricn,25 mai 1861.— René Z)o2beaK,
4 février 1826, démissionnaire le 23 novembre
1834. — Général Lemoine, 1835-1837. - Anu.
Ratouis, 31 août 1837, installé le 6 octobre. -
Louis Blandin, 15 juillet 1852.
Arch. de M.-ei-L. G 489. 194} G Bvéché. - Cvtd,à
Bourgueil, p. 120. — Arch. coam, BI.-C.- B^ptrL artk.,
4868, p. 1-60.— Pour les localités, à leur artieto, aoUiMn*
U Bott'Girard, Vaugilbert, Ymanùri», Yrai,laU>8^
la Salandrière, etc.
BrelUe (la Grande, la Petite-)i ham. et riU»
c»« de la Breille,
Brell-Raleaii, f., c»« du Champ, - Anciea
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BRE
fief qui conserve le nom d'une famille Rasieîlus
goaTent désignée dans les chartes da xi« s. (Liv.
Bl., f. 18 v«, etc.). — La terre et seigneurie
du B.'R. 1639 (G 105, f . 68).— En est sr vers 1460
Robert de Fi^irbois, dont la fille Catherine épouse
Richard Goalard; — René Gonlard 1539, 1557 ; --
Jacq. Àménard 1585 ; — Jeanne Aménard 1641 ; -—
n. h. François Lebascle et n. h. Charles Gaultier
de la Paquerie, par acquêt en 1650, qui cèdent
leurs droits à AnI. Lepeletier du Plessis ; — Pierre
Aubin, avocat, 1739, par héritage de Perrine
Jfargueritean.
BreU-Rondln, f., c"« de Chantocé. — Le
lieu, domaine et met. du B.-R. 1692 (E 139),
dépendait du domaine de la baronnie de Bécon.
- Le village du B.-R. (Ib.).
Br«Us (les), ham.,c"« de St-Germain-dea-P.
Brélandiére' (la), c"« de St-Georgea-aur-
Loire (Cass.). — La Brétaudière (El.-M.).
Brélftadlére (la), ham. , c^* de Chantoceaux.
—Fief et seigneurie relevant de la Brétèche mais
dont Tancien domaine avait été divisé et très-ré-
doit dès le xvi« s., avec château dont subsistent
deux grosses tours découronnées ; — appartenait
601540 à Jacq. Urvoy, écuyer (C 106, f. 198).
Brélerie (la), 1, c°« de Châtelais.
BrelloB» f., c*** du Bourg-dlré.
BremaaiUére (la), f. c»" de Trélazé, sur
le fond de « vieilles pierrières, » déjà et depuis
longtemps délaissées au conunencement du
XTiii* s. Elle appartient en 1717 à Avril de Pi-
goeroUes. Interrompue avant la Révolution, l'ex-
ploitation en fut reprise en 1801 sur une lon-
guenr de 100 m. et 35 m. de largeur. Le chantier
occupait en 1803 huit hectares de superficie, outre
quatre hectares de terrains adjacents réservés, et
avait déjà par la qualité et Tabondance de la
pierre remboursé les avances faites de 500,000 fr.,
quand le développement en fut menacé par Ton-
verlure de la carrière contiguë du Cloteau ou du
Ckamp-dU'Boia , qu'aucune démarche ne put
prérenir. Les actionnaires n'avisèrent rien de
mieux que d'établir une foncée à la Cadette,
tout près et vis-à-vis le Champ-du-Bois, sans
espoir d'aucun profit, mais dans le but unique
d'y amasser les eaux qui détruiraient la concur-
rence. Un arrêté du 7 janvier 1806 interdit ce
travail qui menaçait avant tout l'existence du che-
nuA de l'Aubinière. La guerre se continua par
des acquisitions réciproques, le changement du
cours des eaux, un essai de reprise de laPoperte
qui devait modifier l'écoulement des ruisseaux.
La prospérité d'ailleurs de la Brémandière n'en
souffrait guère. Elle produisait en 1813 le double
de ses voisines et occupait seule 200 ouvriers.
Les principaux intéressés, réduits à 10 en 1817,
étaient en 1820 Alleton père et fils, Jacq. Brégeon,
Montrieux, R. Tessier, Hervé, Boutreux, Mie.
Robin, Répussard, etc. Elle atteignait en 1825
90 met. de profondeur et passait pour le plus
bel établissement du pays. Une imprévoyance com-
promit tout. L'enlèvement d'un bardeau, soutien
d'un vieux fond voisin, entraîna deux chutes
successives (l'r octobre et 3 décembre 1825) dont
Ia première seule mesurait 100 pieds carrés de
485 —
BRÉ
roc sur 30 d'épaisseur. Les déblais fournirent
heureusement de l'ardoise à suffisance pour oc-
cuper les fondeurs, et l'exploitation, maintenue
en pleine activité, avait retrouvé deux ans plus
tard une compensation de larges bénéfices. Elle
mesurait 306 pieds de profondeur en 1830, occur
pait 300 ouvriers, 90 chevaux et fournissait par
an 11 à 12 millions d'ardoise. Le 24 octobre 1831
un éboulement nouveau, prévu depuis quelques
mois mais plus grave qu'on ne l'attendait, em-
porta les tambours de deux machines, les char-
pentes qui les soutenaient, une partie des acces-
soires et des outils, et combla le fond, d'ailleurs
bientôt près d'être épuisé pour les procédés alors
en usage. Les ouvriers furent immédiatement
reportés sur une découverture nouvelle du côté
de l'Aubinière. — On y travaillait pourtant en-
core en 1839, mais sans grande résolution. •— Le
fond, laissé à l'état mort, mais non abandonné,
appartient à la société Angers-les-Fresnais-Trélazé.
Brémaudaie (la), f., c"** de Segré.
Bré-Marceauy f., c"« de Vemantea.
Bré-Marln» ham. , c"« de Noyant-aous-le-L.
Bréné, vill. et m*° à eau, c»« de Cuon; —
donne son nom à un miss, qui traverse les c°*"
de Brion et de Beaufort, a pour affluents les ruiss.
<fe la Fontaine-de-Guon et du Bas-Malville et se
jette dans le Couasnon ; — 12,000 met. de cours ;
=» f., c"« du Tremblay. — Bemay (Cass.). —
Ane. fief et s''* dont est dame en 1772 Marie-
Angélique de Fosse -Cave; = (le Bas-), h.,
c"« du Tremblay. — Baa-Bemay (Cass.). —
En est sieur l'abbé P. Cadot, 1636, messire René
Bruneau 1786.
Brénessard, f., c"« de la Poaaonnikre. —
Bruneaac 1648 (Ingrandes, Et.-C). — Brunea-
aard 1672 (Savenn., Et.-C). — Appartenait à
n. h. Marc Lemasson 1648-1672
Brénezay, c»* de Diatré.—Bemezai 1081-
1090 (Cart. St-Aubin, f. 75), 1093 (Liv. BI., f. 35),
1273 (H.-D. B 82, f. 12). — Bemiciacua 1108
(Montsoreau, ch. or). — Bemezei 1200 circa
(Fontev.). — Ancien fief relevant de Vau-Munet;
— appartenait en 1750 à Michel Lebœuf, cheva-
lier, qui l'avait acquis des héritiers d'Alphonse
Bizard, avocat à Saumur; — en 1760 à Mathieu-
Scipion Marchand, écuyer, sieur des Verrières; —
en 1780 à Paul-Michel M., son neveu, fourrier
des logis du roi.
Brénezay» c»* du Puy-Notre-Dame, ancien
fief, relevant de Chavannes, s'étendait dans les
paroisses de Montreuil-BeUay. le Puy-N.-D., Vau-
delenay, St-Hilaire de Rillé et appartenait en 1474
à n. h. Pierre Des Hommes, en 1705-1731 à Mi-
chel Falloux. sieur du Lys (E 370).
Brémlllére (la), vill.. c»« de Tiercé. — La
Brébilliève 1740 (Et.-C). — La Brémillère
1747 (Ib. et Cass.).— La Br^mînièr€l749 (Et.-C).
Brénon, f., c^* de la Séguinière. — Le lieu
et domaine de B. 1539 (C 106, f. 126). — Dans
un champ de genêts on y a trouvé assassiné en
1700 un religieux de St-François. — Elle donne son
nom à un ruiss., né sur la c"«, qui reçoit comme
affluent le ruiss. de la Bàtardière et s'y jette dans
la Moine; 2,450 m. de cours. — Yis-à-vb la ferme,
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BRE
— 186 —
BRE
dans le lit même de la Moine, le populaire place
la source d'une fontaine d'eau salée.
Bwénj (le Gr., le Petit-), ff., €»• à'Yzemay.
Bréon (Macé), maître architecte et sculpteur,
1597, ou, comme il est dit en 1612, « maître tail-
leur architectenr » (GG 172), Angers, mort le
2 décembre 1614.
Bréodére (la), f., c"* de St-Martin-d^Arcé.
— La Bréhoterie (Cass).
Bré-Robert, f., c"« de Noyant-sous-le-L.
— Aiic. seign'** dépendant de la terre du Fresne
depuis au moins le xvi» s. Le château, avec cha
pelle, enclos d'une enceinte murée et flanquée de
tours et tourelles, était déjà ruiné au zvti« s.
Quelques restes de murs et de caves superposées
en indiquent l'emplacement transformé en prai-
rie. — Un étang avec chaussée y faisait marcher
un moulin à blé, 1770. — Sur les dépendances
on y a abattu en 1846 un chêne ayant 2 met. de
diamètre. II était isolé sur le rebord d'un pré et
n'avait que 100 ans d'âge.
Brésils (les), f., c»« de St-Lamben-dea-L.
Breslay ÇJean), sieur de la Ghupinière en la
paroisse de Mareil, maître ès-arts et licencié ès-
lois, était sénéchal de Ghemillé de 1436 à 1448,
bailli de Sablé en 1456, conseiller du roi René
et juge ordinaire d'Anjou. Il prend ce dernier
titre dans l'inscription du Psautier donné par
René à la Baumette d'Angers (Mss. 16). En
1445 la ville d'Angers le députa aux Etats du
pays d'Anjou tenus dans la ville de Saumur. Ce
fut lui qui fut chargé de lire et de publier aux
Grands jours d'Anjou de 1462, c en présence de
« gens de tous états, tant d'église, nobles, gens de
« conseil et praticiens dudit pays que autres », la
Coutume, rédigée par ordre de ce prince et dont
l'original était conservé en la Chambre des Comptes.
Il lut enterré dans l'égUse des Cordeliers d'An-
gers où se lisait son épitaphe en vers français,
que reproduisent Ménage et Bruneau de Tartifume.
— On l'avait dit flls d'un tanneur de Mareil ; ses
descendants prétendirent le rattacher aux Bréha-
ret de Bretagne dont U aurait modifié le nom en
recevant l'ordre du Croissant, qu'il ne porta ja-
mais. D eut de sa femme Jeanne Crespin huit en-
fants, parmi lesquels Jacques B. sieur du Jau,
avocat en Parlement, chef du conseil de la mai-
son de Vendôme, péfre de Guy B., président du
Conseil en 1539 et auteur de divers livres.
Lemarchand, Cotai, des Mss, — VilIeoeaTe-Bargemont,
Sist. de Bené d'Anjou, t. H, p. 307. — Ménage, Bemarq.
swrla viede Gtdll. Ménage, p. 472-475. ~ Arch. mun.
GG 4, fol. 57.~Bnm. de T., Mss. 871. fol. 370. — Moiéry.
Breslay {Pierre), né à Angers en 1555, fut
reçu chanoine de St-Maurice d'Angers en 1574,
à l'âge de 19 ans et la môme année publia une
espèce de compilation qui témoigne au moins du
goût des lettres et d'une culture d'esprit peu
commune de son temps parmi ses confrères. Il a
pour titre VAnthologie ou Recueil de plu-
Bieurs notables discours tirez de divers bons
auteurs grecs et latins, divisé en deux livres
(Paris, Jeh. Poupy, 1574, in-S» de 100 fol., non
compris la table, l'épUre et divers sonnets à l'a-
dresse de l'auteur). L'ouvrage, dédié & Pierre
Marian, abbé de Saint-Serge, obtint un gruid
succès et fut dès Pannée suivante imité et pres-
que tout entier reproduit par Jean Des Canrres,
principal du collège d'Amiens, sous le titre
d^Œuvres morales et diversifiées, etc. (Puis.
Guill. Chaudière, 1575). Déjà gratifié des priearés
de StrPierre de ChemiUé et de Cossé qu'Û devait
sans doute à l'abbé de St-Serge, < son Mécènes b,
il fut nommé le 18 septembre 1577 chantre de
l'église d'Angers et député par «on Chapitre an
concile de Tours. Il en était secrétaire, quand U
contagion fit transporter l'assemblée à Angers oè
la peste la suivit. Il mourut en payant d'exemple,
à l'âge de 28 ans (1583), et fut inhumé à St-Mso-
rice dans la chapelle des Evèques, où se lisait
son épitaphe. Son portrait faisait partie dn PepUis
de Cl. Ménard et a été reproduit en 1861 par le
Répertoire archéologique sur la planche ori-
ginale conservée au Musée des antiquités d'Angers.
Moréri. — DmrercBer. t. IV. p. 373; t. V, p. Wl.^lkt.
de r Anjou, 1899. p. iM. — Rép. arch,. t86i, p. 3S»S(.
— Ch. de la Rochelle. Mélanges, 1. 1, p. 306.— Bibl. «fAnt;.,
Mss. 4067. p. S5; 1068. p. 163; 875. p. 72 et 463; 1005,
foi. S41. — Arch. mim. BB 37. — Lehorera, t il. p. ISk
Breslay {René), frère de Pierre, et comme
lui, né à Angers, lui succéda en sa charge de
chantre de St-Maurice (1583), et fut nommé le
15 mars 1599 grand archidiacre d'Angers, pois
en octobre 1604 évèque de Troyes, an refos da
pape d'accepter la nomination de René Benoist.
La malignité publique donna ponr devise à Bres-
lay, qui ne passait pas pour savant, ces paroles
du prophète : Introibo in potentias Domini,
quoniam non novi litteraturam. Il se démit
de son évèché en 1621 ponr y rentrer l'année
suivante et mourut à Troyes le 2 novembre 1641,
âgé de 84 ans. il y fut inhumé dans une chapelle
magnifique qu'il avait fait ajouter à sa cathédrale;
mais une épitaphe française et des vers latins en
son honneur, placés dans la chapelle des ETôqaes.
à Si-Maurice d'Angers , rappelaient les riches
donations dont il avait gratifié sa première église.
11 avait distribué plus de 150,000 livres de sob
bien aux hôpitaux et fabriques de son diocèse et
établi à Troyes les Jésuites (1610-1621), les Pères
de la Miséricorde (1638), les CftrméUU» (IGW).
les Ursulines (1628), et les Visitandines (1633).
Ses statuts et règlements ont été publiés après sa
mort (1640-1647 in-4»). U avait le titre d'anm^
nier du roi et depuis 1615 possédait en commande
l'abbaye de St-Serge d'Angers où U introduisit
en 1624 la réforme bénédictine. Il s'en démit en
1628 au profit de René de Briolay. son nerea,
sous la réserve d'une pension de 3,000 Ut. — Son
portrait, qui se voyait à St-Maurice, près la tombe
de l'évoque Michel , a été reproduit récemœeal
dans le Répert. arch. sur la planche origin«le
gravée pour le Peplus de Cl. Ménard. -- 0»
dessin in-fol., exécuté sansdonfe pourGaignièf^.
le représente de trois-qaarts à ganche {C^isf^
des Estampes).
Ménage, iVbfe» sur la vie de Guill, -«*••» PÎÎvT
Roger, p. 77. - Pocq. de Liv.. Mss. 1067, p. 55. - ^'
archéoL, 1861 , p. 2?/. — Gall. Chnst, t. Xfl, p. 5»- -
Lehorem, t. II, p. 132-133. .
Breslay {René), sieur de U Chaslorie et des
Mortiers, conseiller du roi on la Séûéctoas»*
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BRE
d'Angers, fût éhi échevin le 96 septembre 1531,
inaire de la ville le 1^' mai 1543 et par deux
fois coDtuiué en charge jusqu'au 1*^ mai 1546; —
portait d'argent au lion rampant de gueules,
au croissant montant de mime posé dans le
i« canton de Vécu.
Mw. 919, p. 344; 1002, 1006. — Arch. nun. BB 28-84.
Bressiére (la), f., c^* de Gesté^ traversée par
fancienne voie romaine.
Bressl^iié^ ham., c*** de la Bohalle.
Bresslgoy, faubourg d'Angers; — Prisci-
niacus villa 840-877 (Cartul. St-Aubin f. 5.) —
Brechigneium, 1963, vicus de Brechigne 1294,
Brochigneium 1290, Brichine, 1331 (Chap St
Martin) — Ane. villa gallo romaine, qui formait
une dépendance de la villa de Titrait, sise outre
Loire. V. pour T histoire du faubourg mon édition
de Péan de la Tuilerie, p. 903.
Bressonnaie (la), vill, e°« de Vemantes.
Brelaf^ne (la), c"« de Chanzeaux, ancien
ham. de 4 ou 5 maisons, détrait vers 1840; = f.,
c" de Chaude fonds. — Une maison nommée
la B. ou la Bossaye 1785 (E 679); = vill., c"«
de Ste-Christine, près le bourg, 1753 (E 1069);
= viU., €"• de St'Laurent-de- la-Plaine, au-
jourd'hui réuni au bourg; => quartier du bourg
de St-Macaire-en-Mauges.
Brelagne {Adèle ou Alice de), fille du
comte Eudes, élevée auprès de la reine Aliéner,
prit rhabit à l'âge de 13 ans dans l'abbaye de
Fontevraud et, d'abord prieure, en devint abbesse
en 1907. Elle y mourut le 99 octobre 1916. Ces
dates rectifient tous les historiens de Fontevraud,
qui ont interverti le rang de notre abbesse avec
celai d'Alice de Blois. — Cette dernière dont
ooas avons omis l'article, était la troisième fille
de Thibault le Bon, comte de Blois, et d'Alice
fiUe du roi Louis YIL On la voit tout enfant
religieuse à Fontevraud, dont elle devient abbesse
dés 1297 on 1998, âgée alors d'environ 40 ans.
- Elle siégeait aux cAtés du roi Louis IX dans
la cour plénière qu'il tint à Poitiers en 1241 et
se recommanda à la reconnaissance de ses reli-
gieoses par l'abandon successif de tous ses reve-
nus personnels. Elle se démit de ses fonctions vers
1244 et vivait encore en août 1950. Elle mourut
an plus tard en 1966, le 11 octobre.
GaU. Christ., i. Il, col. 4331.— Nicqiwt, p. 439.— Arch.
de 1I.-«UL. Extrait des Cartul. et Néerologes, Mss.,
P- 383. — Cartul. de Fontev.— Bibl. de l'Ee, des CharUts,
article de M. Léopold Deltele, série IV, t. II, p. 519-522.
Bretagne (Aliénor de), fille de Jean II, duc
de Bretagne, et de Béatrix d'Angleterre, née en
1275 et élevée dans le palais du roi Edouard,
son oncle, prit le voile à 7 ans dans le monastère
d'Ambresbury. Son père l'en retira à 16 ans
(1991), pour la mener à Fontevraud où elle fut
élne abbesse et consacrée en 1304. Elle gouverna
l'ordre pendant 38 ans et mourut le 16 mai
1349 ou 1343. Son père lui avait légué une croix
d'or enrichie d'un morceau de la vraie croix, rap-
porté par lui de la Terre sainte» qu'elle laissa à
«on monastère.
„ GaU. CArûf.— D. Morice, HUt. dt Bre/o^M.— Sainte-
«rthe. Généahg, de la maison de France, I. XXXY. -
"<^ - IGoquet. — iV^bro<o9«, Mss., p. 968 et 885.
Bretelle (AfaWede), fille de Richard, comte
d'Etampes, et de Marg^uerite d'Orléans, née en
1494, fut mariée dans les premiers jours de 1438
au maréchal Pierre de Rieux qui la laissa veuve
la même année et à peine âgéo de 14 ans. Elle prit
retraite avec sa mère au monastère de Longchamps
près Paris et entra à Fontevraud, dont en 1457,
et alors qu'elle n'était encore que séculière, Tab-
besse Marie de Montmorency lui fit démission, à
charge d'une pension de 940 livres. Son principal
soin fut de faire observer la règle, peu à peu
abandonnée; mais la résistance des nonnes la
força à se retirer, en 1471 , avec six sœurs dé -
vouées, dans le prieuré de la Madeleine d'Or*
léans, qu'elle fit réédifier et où elle fonda le
premier établissement de la réforme définitive
(1475). Elle y mourut le 19 octobre 1477, et y est
inhumée. — Son sceau porte l'écu mi-parti au
ie' de Bretagne, au «• coupé au i«' d'Or-
léans, au 2" de Milan et timbré d'une crosse.
GaU. Christ., t. II, p. 1395. — Livret de fBxposU. de
Nantes. Archéologie, 1979, p. 86. — Bodin, Biogr.—CXi'
meot, Gabr. de Rocheeh., p. 358.— Nécrologe Mss., p. 994.
^L' Abbesse Marie de Bretagne et la Réforme de Fontev,
(Angers, Baraué, 1919, in-lS). — M. de VanieUes prépare
une histoire complète de cette «bbesse et du prieure de U
Madeleine d'Orléans, dont il possède l'enclos.
Bretagne {Marie -Claire de), neuvième
fille de Claude de Bretagne, comte de Vertus, et
de Catherine Fouquet de la Varenne, née à An-
gers en 1698, élevée dans l'abbaye de Nyoiseau,
fut prise pour coadjutrice par l'abbesse Le Roy,
et bientôt passa elle-même au gouvernement de
l'abbaye de Malnoue. Elle est morte en 1711
dans le prieuré de Chasse-Midy qu'elle avait fondé.
Pocq. de Liv., Illust. Ang., Mss. 1068, p. 97.
Bretagne {Philippe-Françoise de), élevée
depuis l'âge de quatre ans dans Tabbaye de
Nyoiseau, en fut nommée abbesse le 8 décembre
1645. Elle prit possession le 7 juillet 1646 et fu^
bénie le 10 septembre 1651, — f ^fS^ ^^ ^ ^''s*
le 9 janvier 1684 et inhumée dans le Chapitre.
Hauréau, p. IQS.— -Revue de F Anjou, 1853, t. II, p. 89.
Brétandaie Ga). ^> c»* d'Armaillé.
Brétanderle (la) , h. , c"« de St-Germain-l.-M.
Bretandière (la) , f . , c"« de Jallais ; = chAt. ,
c»« de Meigné, V. la Berth.; « f., c»« de te
Renaudikre — Le lieu de la B. 1539 (G 106).
relevait pour partie du Sap et de la Machefolière.
— En est sieur n. h. Claude Bussonnean. -^ A
500 met., vers S.-E. s'élève un peulvan, haut de
3 met. 45, à face pleine vers l'O. de 9 met. 95
de largeur, et convexe vers l'E. de 3 met. 60 ; «•
ham., c"« de la Varenne.
Bretandière (la Grande-), f., c»« de Mélay.
— La Bertauditre 1946 (Gart. de Chemillé,
f. 89). — Appartenait au xvi» s. aux Deshom-
meaux, en 1790 dépendait de la terre de Bouzillé,
fut en partie incendiée pendant la guerre et ven-
due nat^ le 97 floréal an YI.
Bretandière (la Petite-), f., c«« de Mélay.
Bretean« f., c** û'Auverse; -« f., c"* de
Daumeray; ■« f., c»« de Linières-Bouton ; ^
ham., c"« du Pin-en-Mauges ; — f., c»* de
Pouancé. — U y existait au xvii« s. une petite
chapelle dédiée à Ste-Catherine ; «= f., c"« de Sou-
celles.-'Brietellum xii« s. (Cart. St-Nic. p. 60).
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BRÉ
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BRÉ
Brétèehe (la), c*** de Bougé, « prés et terres
sans bâtiment », dépendant da temporel de la cha-
pelle d'Etiaa en la paroisse de la Jumellière et
vendus nat* le 13 janvier 1791 ; «■ f., oU de la
BoisnèTe-St-Florent, bâtie en 1860 ; ^ ham ,
c»« de Brain'turA'A, — La Breteacht 1887
(H.-D. B H). ^ Ancien fief et seigneurie appar-
tenant au XIII* 8. à la famille d'Avbigné; — en
1535 à Gain. Goaé.
Brétéelie (la), f., c"« de Chantoceaux. —
— Bretescha 1186 (Chantoc, ch. or. 11). —
L'ho8tel, terre, fief, féage delaB. 1470 (E 236) •
— La terre et seigneurie de la B., pays
d*Anjou, ressort d'Angers 1540 (C 106, f. 143),
avec château et chapelle, relevait pour le princi-
pal domaine de Chantoeeaur; — appartenait au
xv-zvii* s. à la puissante famille de Savonnières,
qui résidait d'ordinaire au château de Meanlne.
Renée de Savonnières de la Brétèche épousa vers
1690 René Robin de la Tremblaie et mourut au
château de Pimpéan en Grézillé le 21 octobre 1740.
Brétéelie (la), ham , c»« de la Chapelle-
du- Genêt. — Une met, appelée la B. 1539
(G 105, f. 309), dépendait de l'Epinay-Greffier.
En est sr en 1594 Jacq. Pionnean, curé de St-Phil-
bert ; -= f . . c"« du FiefSauvin.^ La Bretesche-
Lorier 1583 (E 929); = f.. c»« de J allais. —
Le lieu, fief de la B. 1539 (C 105, f. 259), ap-
partenant à D"" Radégonde de la Haie, veuve de
René Guédon, sieur des Forges, relevait de Gier-
zay; — Hardy-Gilbert-Germain de Villoutreys en
1730; «= chat., c" du Ménil; = ham., c"« de
Montrevault; — f., c»« de Segré; = ham.', c»*
de Somloire.—La gaignerie de la Breteiscke
1420 (G. Gure), relevait de Daillon; ^ c»« de
Tilliers, anc. fief possédé aux xvi-zviii* s. par
la famille Leroux de la Roche des Aubiers, avec
manoir dont il n'existe plus trace.
Brétéehes (les), ham., c"* de Chanzeaux.
— Bretescœ, quod vocatur Novum Castrum
apud nigram terram 1100 circa (Gart. de Che-
millé, ch. 50). — Les Bretesches (Cass.) —
La B. (Et.-M.). — Ancien fief et seigneurie dont
la fondation première remonte, comme l'atteste
la charte ici indiquée, à la fin du xi* s. — La
terre appartenait à la famille Gourreau et fut ven-
due nat* le 7 prairial an VI. — 11 y a été trouvé
en mars 1868 dans un champ, au N.-O. de la
grande route, des tuiles à rebord, an témoignage
de M. Raimbault;»: f., c*^* du May, vendue
nat^ sur Gohin de Montreuil le 27 germinal an YL
Brélelller, f., c*** de Ny oiseau.
BréleUlére (la), c«« d'Andard. — La Ber-
telière, la Bretelière 1319 (G Si-Maurice).
BrélelUére (la), f., c»» de Cholet. — Le
bordage Brethelière alias la Casse 1460 (E la
Severie). — La Berthelière (Cass.). — Ancien
fief relevant de la Séverie et appartenant en 1460
à Colas Raoul dit Périgot; — 1475, 1491, Guill.
Marot; — 1565. Et. Perrinaud; — 1581, Math.
Chnppin, prêtre, pour une moitié, et Et. Perri •
nand, notaire de la cour de Cholet, pour l'autre;
— 1636, Jean AuniUon et J. Perrinaud; — 1683,
Jean Delaunay, notaire du marquisat de Cholet.
Brételliére (la), vill., c»« du Tremblai/.
Brélelliére (la Grande-), ham., c» de S(-
Macaire-en-M. — La Zertelière (Cass.) -
(la Petite-), f., c»« de St'Mcu:aire. — La J^otice
de Larévellière-Lépanx y signale à tort deux
peulvans, par confusion avec celui de la Brelai-
dière ; le seul qui existe ici, dit Pierrt levée,
mesure 7 met.- de hauteur et 6 m. 80 de tour.
Il porte à la base vers TE. des traits et dei lignes
entaillés, qui n'ont jamais eu sans doute anciiie
signification. V. un dessin dans V Atlas stafîi-
tique de Desvaux, un autre de Gaston, de Cho-
let, au Musée archéologique d'Angers et Réj^t
archéol., 1860. p. 41. — M. Lebenf y a recaeiUi
une belle hache en jade.
Brétiére (la), c°« de Freigné.-^La Bietière
(Cass.), met. dépendant du domaine de BoormoDt-
Elle fut pillée le mardi-gras 1616 par T armée de
Vendôme, pendant que le comte était à diner.
Brétiére (la), f., c»« de la Pouèze.
Brétlg^né, ham., c"« de Villévique. —En
est sieur Et Janvier 1626 .
Bréti^noUes» ham.. c<>« de Bauné. — Petit
fief dans la mouvance du prieuré de Briolay et
appartenant en 1760 à Marguerite Dorseau. veuve
Math. Brichet, dont le fils le vendit à Jacq.Joseph
Ové de la Noiraie en 1769. La maison devait
fournir et conserver le boisseau des religieoT,
mesure de St-Alman, qui servait aux recettes du
fief le jour de la St-Michel.
Bréti^BoIles, vill. et chat., c"' de Clérl-
Vhoustel de B. 1482, Brétignelle 1650 fTitr^
des Landes-Buget).— JLa maison du lieu, de B.
1560 (C 106, f. 121).—!^ moulin de BertignolU
1599 (Et.-C. Cerqueux). — Ancien fief et seigoeo-
rie relevant de Passavant et appartenant ani de
Monteurs en 1415, à Jean Fort 1435, à la pnissaote
famille noble de Royrand aux xvi-xvii" s., iGoj
Poulain, chevalier, en 1740, à Mich. -Pierre Poulain,
sieur de Chanzeaux, en 1769. Le châteaa. rebâti
versla fin du xvii« s., flanqué de deux tours, avec
chapelle et terrasse de 192 pieds, aa-dessas de
douves remplies d'eaux vives, traversées par trois
ponts-levis, cour et basse-cour entourées de fos-
sés, dominait l'ancien chemin des Gerqaenx à la
Fougereuse et le passage du ruisseau. — Ce o'esl
plus aujourd'hui qu'un gros bâtiment sans carac-
tère ni prestige, couvert en tuiles ronges, avec
ses deux grosses tours rondes à toit difforme d'ar-
doise, dominant la crête circulaire dn rocher. -
Outre le domaine qui comprenait trois pépinières,
en dépendaient les fiefs du Gas-Goiton, de Mali-
gne, Révellière et la Révelette, les met. de la
Porte, des Brosses, du Coudray-Roulean, de b
Cigogne, des Moulins, de la Belle-Arrivée, qoatn
closeries, un moulin à vent, une forge, un foar-
neau à chaux et à briques.
Breti^nolles, ham., c»« de Jarzé. — Bri-
tannolia 1102-1114 (2* Cart. St-Serge, p. 57^-
—Le lieu, terre, fief et seigneurie de B. 15<0.
relevait de Jarzé et des Fenoliôres et appartenait
à Pierre Montalais (C 105, f. 81), à M« Urh.-René
Besnard en 1700, fils du procureur fiscal de Jané-
Brétii^nolles, ham., c>« de St-GeorgeB-Ch.
— Àlodium vocatum Britannulas 980 circa
(Sl-Flor.. L. N., ch. 47). - formait a» x' «• ^
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BRE — i
aléa, laissé en Mcbe, qnoiqne cnltivable, an mi-
liea des terres du prienré de St-Georges, à qai
Gontier, surnommé Vicaire, en 6t don et dont il
devint nn des principaux domaines. V. le plan
de la ehâtellenie de St-Georges de 1776.
Brélinaie (la), f., c"« de Segré. —Ancienne
chapelle sur la paroisse de St-Aubin-du-Pavoil.
— La maison du chapelain existe encore et
garde son nom inscrit sur la porte.
•rétiiilère (la), h., c»« de St-Germain-lès-M.
BretoB (Louis^acques), né le 7 septembre
1768 à Soulanger, près Doué, étudia au grand Sé-
minaire d'Angers, puis entra comme professeur de
philosophie au petit Séminaire où il avait fait ses
premières études. De retour à Soulanger, il y fut
arrêté par ordre de la commune de Doué, le 9 avril
1792, et amené à Angers, de là à Nantes, embarqué
sur le Français et transporté à Santander (sep-
tembre 1792). L'évèque d'Orense le chargea des
soins d'infirmier auprès de ses compagnons
malades. Quelque temps après le vice-roi de la
Corogne l'attacha à son service comme précep-
tear de ses enfants, à qui notre jeune diacre se
prit à enseigner les mathématiques et les fortifi-
cations. De retour en Anjou, après la tourmente,
il lut nommé vicaire à Saumur, où le premier
dimanche de l'A vent 1800, il installa, non sans
me opposition, le culte public dans l'église St-
Pierre. Des difficultés avec le directeur du col-
lège, dont il était l'aumônier, le firent appeler à
la cure de Montfaucon (1806), d'où il passa bien-
tét à celle de St-Maurice d'Angers (1816). Son
activité et son éloquence , pleine tout à la fois
d'onction et d'énergie, lui avaient créé en viHe une
véritable influence. Il mourut dans sa cure, le
90 janvier 1837. — On a de lui une Oraison
funèbre de très haut et très puissant et très
excellent prince Louis XVIII... prononcé
dans la cathédrale d'Angers, le i5 octobre
i8i4 (Angers, Pavie, in-8<>, 40 p.).
Manpoint, Vie de Céoêqw MwtauU, p. 395-400. -Arch.
d6 M.-et-L.
Bretomnaie (la), f., c"« Chazé-Benry ; —
donne son nom au miss, qui nait sur l'extrême con-
fin des c""* de Ponancé, d'Armaillé et de Cbazé-
Henry, coule du S. auN., en formant,. pendant
on kÛ. environ, la limite de Pouancé, sur la c>** de
Chazé-Henry jusqu'à 500 met. du bourg où il se
jette dans le ruiss. de l'Etang-Bérard ; a pour
afQnents sur la gauche les ruiss. de la Gerpière et
de la Mare-Soreau; — 2,500 met. de cours. « flf.,
c"« de Loire et de Noellet; «f . , c»« dé Pouancé.
" La Bretunnaie 1274 (Mann., ch. or. n« 9).—
C'était à cette date un manoir, avec terres, bois,
vignes, que Pierre de Pouancé, chevalier, acquit
de Geoflfroy du Goudray. — En est sieur en 1626
Joachim Turpin, mari de Claude Rose, suivante
d«la duchesse de Brissac.-^Ily existait plusieurs
habitations que la peste de 1638 ravagea. On en-
l«rra les morts dans les jardins, faute de volon-
taires pour les porter au cimetière. =» f., c"« de
la Pouèze, ^Le lieu de la Bretonneraie 1610
(E 4071). — La Bretongneraie 1634 (Et.-C.). —
Appartenait par acquêt à François Tripier, avocat,
Angers. 1615.
9 — BRE
Bretonnals (le), quartier de CAoZet.
Bretonnals (les), f., c*"* de Bégrolles.
Bretoimayan (René), médecin, né à Ver-
nantes. exerçait à Loches vers le milieu duxvi* s.
C'est tout ce qu'on a dit de sa vie, mais CoUetet
dans sa Vie des Poètes Mss. indiquait qu'il était
attaché à la famille de Maillé, de Jalesne. Notre
docteur avait préparé en vers français tout un
traité complet de médecine : L'Esculape fran-
çois. Il dut se contenter de détacher de son
œuvre des fragments qu^il publia en les reliant
sons le titre de : La Génération de Vhomme
et le Temple de Vâme, avec autres oeuvres
poétiques extraittes de VEsculape françois
(Paris, Langelier, 1583, in-4o; — vendu 60 fr.
vente Solar). Au verso du titre, est l'indication
des différentes parties dont se compose le livre.
Suivent une épitre dédicatoire de l'ouvrage à M. de
Pruneaus, chambellan et conseiller des affaires
de son Altesse ; —un sonnet français à monseigneur
le duc d'Anjou, fils de France et frère unique du
Roi, signé : A naistre ou bien estre, anagramme
du nom de Bretonnayau ;^ deux pièces de vers
grecs avec traduction latine, par Pierre Moreau,
de Loches, un sonnet et quatre distiques latins
de Bouchard avec sa devise latine : Christus
quo me vocat, un autre sonnet de R. Gaultier,
conseiller, le tout à la louange de l'auteur; enfin
un sonnet de l'auteur même qui présente son
œuvre au Roi. On trouve dans ce livre, qui dé-
bute par une gracieuse invocation à Vénus, de
curieux détails, souvent exprimés avec une véri-
table poésie, des passages naïfs et quelques
recettes singulières, non sans danger pour les
belles trop confiantes aux secrets de sa Cos-
métique. Le volume est terminé par un petit
poème : Le Singe, éloge assez bien tourné en
huit syllabes de cet animal déplaisant. — La
Bibliothèque Nationale possède, dans sa Réserve,
un exemplaire chargé de corrections manuscrites,
qu'on peut attribuer à l'auteur. Une main plus
récente y a ajouté des remarques et des citations
en vers. Quelques bibliographes attribuent à Bre-
tonnayau VHistoire étrange d^une femme qui
a porté un enfant vingt-trois mois et qui
enfin a été tiré par le côté os à os (Tours,
1580. in-8«). — Portai, qui n'indique pas son
livre en vers, cite de lui un petit traité : De Ge-
neratione hominis tractatus variis et multis
observationibus refertus (Paris, 1583, in-4o).
— L'auteur, dit-il, croit au système des œufs ;
l'ouvrage est peu volumineux, du reste assez
bien écrit.— J'ai bien peur qu'il ne l'ait pas lu, et
que ce soit (comme la date, le format, le titre
semblent l'indiquer), une fausse mention de son
poème.— La famille de l'auteur qui existe encore
dans le pays, possède son portrait : anno esta-
tis 57, avec celte dédicace : ApoUinis JEscu-
lapio et la devise anagrammatique. Son fils
Théodore, né en 1566 à BeauUeu-lès-Loches, est
auteur de plusieurs ouvrages.
Lacroix du Maine, t. II. — Duverdier, t. III. — Gouiet,
Bibl. franc., XIII, 207. — Violet-Leduc, Bibl. poétiq., l,
p. 269. — Mélanges d'une grande bibUoth., t. VII, p. 283.
— Eloy, t. L — Portai^ Hist, de l'anatomie, t. II, p. 88.
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BRE
— 490 —
BRE
BretoBiiefta,<î"« de Si-Lamhert'dU'Latay,
monlin à ean sar rHyrAme et moulin à vent, ap-
partenant autrefois à Tabbaye du Ronceray. —
L'abbesse avait antorisô la construction du mou-
lin à eau» à condition qu'il ne ferait pas de farine.
Vers le milieu du xvii« s. il fut occupé à faire du
drap; depuis 1836 il sert an nettoyage du trèfle
BretOBBean» f,, c**« de Vernantes.
Bretonnean (Jacques), maître vitrier d'An-
gers 1390, 1616.
BreCoaneanx (les), b., c*^« de Mouliheme.
BreloBnerle (la), f., c°^ d'Allençon. — La
Bertonnerie (Raimb.)- — En est sieur par ac-
quêt Louis Bodin, prieur de Nueil-sous-les-Au-
biers, 1688, Henri de la Cressonnière 1604, G.-
Jacq. de Maillé 1781; -= cl., c"« d'Andard; =
ham., c»« de Chantocé; ~ ham., c"* de Charcé;
«- h., c"* de Mélay.—Le Zteu, domaine^ etc.,
de la B. 1540 (G 105). — Vhostel de la B.
1613 (E 193). — Appartenait aux xvi-xvii« s. aux
Deshommeaux et relevait du Chapitre St-Léonard
de Chemillé; — f., c"« du Ménil; - f.. c"« de
St-Ellier. — La Bertannerie (Gass.). — La
Bertonnerie (Rec*).
BretoBiilère (la), cl., c^"" d'Angers; » f.,
c»« de Beaupréau. — Britunaria 1100 circa
(p Cart St-Serge, p. 10 et 83), du nom de Geof-
froy Breton, qui la possédait an xi*' s.; » f., c"«
de Bécon; — f., c"« de Chantocé, vendue
nat^ le 3 thermidor au lY et de nouveau le 7 plu-
viôse an VI sur de Cumont de Pruinas; ^ f., c"*
de Combrée; = f., c»« de Daumeray, 1706
(Et.-C.); = f.. c»« de Forges; = f.. c»« de Ju-
melles;^ f., c'« de Liré;^ ham., c"» de Mau-
lévrier; -» f., c"« de Afontreui7-8ur-I*.; «= f.,
e^e de Mouliheme t vendue nat^ le 7 fioréal an
VI sur la veuve d'Augustin Morand de TEpinay ;
«s: f.,c°« de la Pommeraie; anc. tenure noble,
à Ph. Chenu en 1407, à Jeanne Dhommes, 1436,
à Jean de Pontlevoy, 1512, à n. h. Jean Legay,
1540. Sapience Legay l'apporta en mariage vers
1585 à Fr. de Sanson, écuyer dont la famille la
possédait encore en 1710 ; »> f., c^* de Ste-
Gemmes-d*A. ; « ham., c»« de St-Sauveur-de-
L.; =» f., c"« de Tiercé. — Le lieu et appar-
tenances de la B., maison, jardins, estrages,
vergers, clos de vignes, etc. 1572 (E 539), — re-
levait de la seigneurie du ChAtaignier; «» f., c'"*
de Tilliers, —En est sieur Paul Duchemin, che-
valier, 1682-1704, Pierre de la Charlonnie de la
Biotaie 1789; = f., c"« de Vaulandry, ancien
fief, réuni à Turbilly (Ë 1367); » ham., c»« de
Vernoil-le-F.; -* f., c"« de Villebemier.
Bretonnléres (les), vill. de Coron, liy existe
une petite chapelle StJean délabrée, où se dit la
messe une fois Tannée; » ham., c*'^ à*Ecuillé;'=
ham., c»« de Feneu,'«f , c"« de Genneteil; =
ham., c"« de Pruillé; «= f., c»« de St-Barthé-
lemy, — La Bretonnerie alias le Jau, cl., est
acquise le 15 janvier 1664 de Toussaint Martineau
par les religieux de St-Nicolas d'Angers; » cl.,
C» du Vieil'Baugé. — Les maisons, jardins,
estraiges, prez, pastures, boys, hays et terres
du lieu de la Bertonnière 1545 (E 534).
Brettes (les), f., c*" des Aosiers^ appartenait
en 1735 à René Verger, président av Grenier à
sel de Beaufort, aujourd'hui aux religieuses hos-
pitalières de Beaufort par acquêt en 1829 de Ma-
rie Verrye, femme de Jean Lebouvier.
Bretz, c"« du Ménil, ancien fief avec maaoir
et chapelle dédiée à St-Christophe ; — appartenait
aux xvi-xvii* s. à la famille noble de Briand;-
en 1672 à Michel de Racappé, qui y réside.
Aretell (\q). — V. Breil (Le)
Breoll (le), ruiss. né sur la e^ dn FuiUi,
coule dn S. au N. et afflue dans le ruiss. da Pe-
tit-Breuil; — 600 met. de cours.
Brenll (le), f., c»« des Alleuds.
BreaU (le), vill., C*» de Beaulieu, avec cha-
pelle de St-René, fondée le 16 septembre 1619 par
René Legeard, prêtre, reconstruite en 1759, ven-
due nat^ le 18 septembre 1791, restaurée ea 1833,
date inscrite sur la porte, parles soins de H. Paol-
Alexis Pissonnet de Bellefonds, qui y a fait pla-
cer le tombeau de son père Paul P. de B., ancien
officier au régiment de Médoo-infanterie, décédé
le 25 mai 1815, et de sa femme Franc -Yîct. Go-
deau de Noyant, décédée le 22 octobre 1820. Dans
la maison voisine, construite en 1812, sont eDcors
conservés plusieurs portraits de la famille. — En
dépendent de magnifiques jardins avec pièces
d'eau, serre, pavillon, taillis et les closeries de la
Fosse -aux-Chat4 et de Chaume. — Dans l'hiver de
1794-1795 un camp répuliUcain fut établi près le
village.
Arch. de M.-et-L. H Roooenqr.— B^, arc*., 1868, p. 90
BreoU (le), f., C* d'Echemiré , récemment
agrandie des terres de la closerie supprimée de
la Grifferaie et de partie de la ferme du châteav.
— Appartenait en 1451 à Jean Haye, en 1586 i
Sébastien Coureau, prêtre, en 1640 à Haah»
Beaumier, qui la vendit à Madeleine de la Barie,
morte en 1679. — Y est mort en 1837 M. Thsaa.
maire d'Echemiré, qui avait fait agrandir la mai-
son de maître et l'habitait. — Réunie depuis à U
terre de la GrifTeraie, elle est devenue rhabitaûon
du fermier. Sur la porto principale, à TE., oo
lit la date : i743; au-dessus de l'ancienne porta,
à i'O. : Redificata domus anno i743. — Sorui
cadran trouvé dans une haie de l'ancien jardin
et dressé aujourd'hui dans le jardin àl'E. : Clauâi
Piolin. Mesj ours passent comme VombrcAM
Note Mes. de M. l'abbé Gottereau.
BreoU (le), f., c»« de MontîMters. - En est
sieur en 1702 André Coiscault, matire canonnier
au ChâteavhTrompette de Bordeaux.
Breiill-(le), f., c"« de Tiercé, d'une conte-
nance de 36 hect 71 ares, transformée depuis 186S
par M. Duffey-Bourbon par le défrichement d'm
taillis, reste du bois qui lui donnait son nom, et
le dessèchement du sol à l'aide de rigoles.
Brenll (le Grand-), ham., c°« dn Fuiîet; «
f., c»« de Montilliers.
Breail (le Petit-), f. , c»* de Cossé; - f., c"^ da
Fuilet; — y natt tout auprès un ruiss. qni «û
prend le nom, passe au Roseau, limite sar la
moitié de son cours la Boissière, sous le nom de
la Salmonnière, et afflue dans la Trézenne, au-
dessous du moulin do l'Eâsart; a pour affluents, *
droite, le ruisseau du Breuil, à gauche ceux de
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la Colle ec de la Gagnerie;— 3,800 met. de cours.
— f, c"« de Montilliers.
Bipeiiil-Bellajr (le), f., c»« de Cizay. —
Domusde Brolio Berlay (H abb. de Grand-
mont). — Beata Maria de Broih 1200, de 9roh
lio, 1201. — Nemus de Broil lîOO. — Ecclesia
dé Brolio Berlai, 1204. — Broilldum Berlai,
1836 (Ib.).— Locus qui vuîgo appeUatur Bro-
Uum Berlay 1208 (Gartnl. de Grantmont, f. 22).
^ La maison de Broil-BellayiZù3 (Ib. f. 23).
— Borhellay 1313 (G Chap. Sl-Maimbeuf), —
Berbellay 1618. — Ancien prieuré de Tordre de
Grantmont, fondé vers 1200 par Berlay, sieur de
Mootreuil, qui Tenrichît de nouveaux dons en
1908. Dès avant la un du xii* s., des moines
habitaient la forêt et s'y étaient créé un vaste
domaine, enclos de fossés, où U libéralité du
seigneur leur permit d'élever une église à Notre-
Dame. La maison fut annexée en 1320 par bref
da pape Jean XXII au prieuré de Monnais, paroisse
de lamelles, tout en gardant, au moins jusqfu'au
XT^ s. , un prieur ou administrateur distinct de
ses biens, ff^Zt/es 1303, Jean Su/uzrdl^lO, Guill.
Douard 1482, Macé Duchesne 1475. Au com-
mencement du xvii« s., les religieux ne pou-
vant s'entendre avec le prieur de Monnais, Anne
de Gonasnon, dont la conduite était désordonnée,
obtinrent de lui, par transaction du 15 sep-
tembre 1615, de revenir vivre avec leur pordon
congrue sur leur ancien domaine, où ils élevèrent
mie demeure nouvelle avec cbapelle et cloître; mais
ah second traité en 1634 dut encore assurer à la
colonie sur quelque domaine des revenus certains,
qai ne parvinrent môme pas à la faire vivre. Il n'y
résidait déjà plus qu'un seul religieux en 1723
avec deux domestiques. En était prieur, D. Ma-
tharin Maacialet, lors de l'émigration de 1615.
— Après lui. P. Rondet, 1635. — Louis Verrier,
1666. — Ant. Périère, 1706 — Ant. Collin,
17». - J. Moreau, 1729. — Ant. Collin 1743.
—Nie. Bardeau, natif de Tours, 1751, f le 4jan-
vier 1775, âgé de 72 ans. — Armand-Jean Ami-
rault, originaire de Montreuil-Bellay 1765-1787.
— L'édifice, transformé au xvii« s. et agrandi
depuis d'une ferme neuve, forme un grand corps
de bâtiment, prolongé aux deux bouts par deux
ailes en avancement avec fronton ; à l'angle N.
one tour carrée, base de l'ancien clocher, avec
belvéder. — L'église, longue et haute nef, occu-
pait le cdtéN.-O. et sert aujourd'hui de pressoir
et de bûcher. Le chœur en demi-cercle garde
encore son autel, portant la statue de St-Etienne.
Les cloîtres qui terminaient le carré vers S., sont
détroits. Un jardin de 30 boisselées et trois grands
elos de vignes médiocres attenaient au logis, en-
toaré de toutes parts d'un bois taillis de 200 bois-
selées, aujourd'hui défriché. Le domaine, acquis
nal^ par Gh. -Henri Gourjault, qui plus tard émi-
gra, fut revendu le 27 prairial an VI.
Arch. de M.-et-L. H Abb. da Gruidmont.
BrenUlard (le) f., c»» de St-Quentin-en-M.
BreuIllard-rVear (le), f., c»* de St-Quen-
tin-en-Mauges.
BrenUlard-Vleax (le) f. , c»« de St- Quentin-
en-MaugcB,
Br«iillèr« (la), f., c^^ de StSautyeur-de'
Landemont; ■= f., c»« de la Salle- Auhry.
Breverriers (les), f., c"^ du Ménil.
Brevet de Beanionr (Louis - Etienne),
fils d'un avocat renommé et neveu d'un docteur
en droit secrétaire de la Faculté, fut un des re-
présentants les plus honorés des grandes idées
de 1789 pour lesquelles il allait donner sa vie.
Né à Angers le 25 juillet 1763, il émerveillait, dès
l'âge de 12 ans, ses doctes maîtres de l'Oratoire
et les salons de la ville avec ses rimes enfantines.
En 1779, les Affiches (25 juin) publièrent de lui
sa seconde fable : Les deux vers à soie , et suc-
cessivement en 1781 (3 mars) V Amour aveugle,
— en 1782 (22 mars), une autre pièce signée des
initiales et du titre du jeune étudiant en droit,
— en 1784 (12 novembre), une épllre A mon
Pêcher, déjà insérée au Mercure (9 octobre),
comme précédemment une Epître à ses livres
(26 juillet 1783) ; — enfin les Etrennes d'Apol-
lon, une églogue, Hylas et Daphnis, frivoles
amusettes de facilité trop banale, qui aujourd'hui
font sourire mais qui par ces temps de vogue
philosophique et littéraire suffisaient à préparer
une réputation. Reçu docteur en 1784, il obtint au
concours le titre d'agrégé de la Faculté (18 juil-
let 1765) et à peine âgé de 22 ans, grâce à une dis-
pense d'âge, suppléa dès la rentrée le professeur
de droit français, avec un charme d'exposition et
une élégance de parole qui firent de son cours
l'événement de l'Ecole. Le Présidial d'Angers sol-
licita pour lui le rétablissement d'une seconde
charge d'avocat du Roi, qu'il eut mission lui-
même d'aller demander et qu'il obtint mais non
sans difficulté. Nommé le 21 juillet 1786, il prêta
serment en Parlement le 5 septembre suivant et
le 13 novembre fut installé au Présidial, où il
prononça pour discours de rentrée une Etude
sur la jurisprudence, avec des applaudisse-
ments inouKs. Quelques jours après (12 dé-
cembre 1786) il épousait, à Brissarthe, Marie-
Louise-Charlotte Violas. L'année suivante, il prit
pour sujet de son discours de rentrée : De Vin-
fluence du gouvernement sur les magistrats,
et des magistrats sur le gouvernement et en
1788, La Conscience. Ce dernier discours est
tout entier inséré dans les Affiches d'Angers (dé-
cembre 1788) et eut le succès de ses aînés. L'Aca-
démie d'Angers avait admis l'auteur le 18 avril 1787
en remplacement de Prévost (V. ce nom), et le
nouvel élu, dans son remerciement à la compa-
gnie (2 avril 1788) eut l'art ingénieux de mêler
l'éloge des lettres, honneur et délassement du
magistrat, à l'éloge de son prédécesseur. Pen-
dant ces jeux, les événements marchaient, et Brevet
les suivait de son meilleur cœur. Il donna même
l'exemple en se démettant (3 mars 1789), avant
son installation, de la charge d'échevin, où l'ap-
pelait, non l'élection, comme le réclamait avec
énergie toute la ville, mais un brevet de MoifSiEUR.
Ses concitoyens l'élurent des premiers à l'Assem-
blée baillagère où sa science et ses convictions
libérales lui a.ssurèrent un rôle considérable et
modérateur. La rédaction des cahiers de la Séné-
chaussée loi est due presque tout entière et elle
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préparait avec une elairyoyanoe nngidière les
grandes décisions de l'Assemblée nationale. Il ne
fut élu cependant député aux Etats-Généraux, le
19 mars, qu'au quatrième scrutin par une faU>le
majorité, due à l'appui, il faut le dire, des partis
qui espéraient en Ut réaction. Sincèrement dé-
voué pourtant à la cause de la Révolution, la
vue de cette lutte longue et terrible, comme il dit»
« entre les passions les plus nobles et les plus sor-
« dides passions du cœur humain », ne fit que
l'animer mieux contre la conjuration des ennemis
publics, invoquant à son tour avec une énergie
croissante « la nature, l'égalité, la liberté, ce
c livre scellé par le despotisme et que l'Assemblée
« Nationale avait ouvert aux nations ». Il en fut
élu secrétaire le 27 mars 1790, quoiqu'il n'eût
pris encore la parole que dans les comités. Le
9 août suivant il débuta à la tribune en soute-
nant la motion que le magistrat chargé des
accusations publiques Tût nommé par l'élection
populaire (Paris, in-S» de 20 p.). Le 20 octobre
il lançait un violent réquisitoire contre les mi-
nistres, qu'il accusait, sans demander pourtant
ni leur mise en jugement ni même leur renvoi,
d'avoir « indignement trahi leur devoir, leur
« serment et enhardi les patriciens, les prêtres
c rebelles et les factieux ». L'impression de ce
discours fut décrétée par l'Assemblée (Moniteur
de 1790, no 294). Ce fut le dernier qu'il y pro-
nonça, continuant d'ailleurs à voter avec la ma-
jorité libérale. A son retour à Angers, nommé
par le roi commissaire près le tribunal du Dis-
trict, il fût élu par ses concitoyens (21 novembre
1792) membre du Conseil général du département,
alors d'opinions très-ardentes et dont il rédigea
presque toutes les proclamations. Energiquement
d'ailleurs attaché par principe à la royauté, sans
répudier la Constitution nouvelle, ce fut sur sa
proposition que fat votée, après la proclamation
de la République, la formation d'une garde dé-
partementale chargée de veiller à Paris sur la vie
et l'indépendance des députés de la Convention.
Une adresse, signée parle Conseil général (9 jan«
vier 1793) protestait en même temps contre la
tyrannie de Marat et des sectaires de qui elle
voulait « purger le sanctuaire de la loi ». A la
suite de l'arrêté des représentants qui destituait
le Directoire du Département (6 octobre 1793),
Brevet, qui depuis quelque temps se tenait à
peu près dans la retraite, fut amené devant le
Comité révolutionnaire, et après un court inter-
rogatoire, dirigé avec Diéusie, Couraudin de
la Noue et Tessié-Ducloseau (V. c€9 noms) sur
Amboise, à travers mille misères, parmi lesquelles
la plus poignante dut être le supplice des avanies
populaires dont le malheureux cortège fut accablé.
Après trois longs mois de captivité. Brevet fut
ramené avec ses collègues dans les prisons d'Angers
et le 29 pluviôse an II eut à répondre devant la
Commission militaire de l'accusation de fédéra-
lisme. Un patriote ardent, le chimiste Proust (Y. ce
nom), t'offrit loyalement à la défense et la pré-
senta en termes chaleureux qui firent impression;
mais les accusés demandèrent leur renvoi devant
le tribunal révolutionnaire de Paris, seul compé-
tent dans la eause. Arrivés à la Condeiierie, l«
Angevins furent jugés le 15 avril 1794, condaBi-
nés à mort, et le même jour exécutés. Deai
d'entre eux seulement, Maillocheau et Despajoli
furent mis en liberté. ^ Brevet de Beaqjour mo«-
rait à l'âge de 38 ans et laissait, grice à U sin-
cérité de ses convictions et au désintéressement
de sa jeunesse, une mémoire chère à ses conci-
toyens d'Anjou qui ne l'ont pas encore tout à fait
ouJ[>liée.
Arch. de M .-eUL.. — Boogler. — il«o. de TAium, iflSI,
p. 245-983. -Blordier-Langlois, 1. 1, p. 357-381. -BU.
d*Aiig., Mas. 524. - Affiefun drAnçen. — ifomteur «b
1790. — Petit dieticnn, de» grande honmn de la RiML,
par un âtoyoi actif, 1790, in-8*, p. 6.
BreveUére (la), ham., c»« de GetU. - U
BresHère (Cass.). — La Brtfphrt (El-M.).
Brevets (les), vill., c"« de Drain, sur le
bord de la Loire, vis-à-vis la pointe de r De-
Verte, au-devant de vastes prairies, séparées an-
trefois de la terre ferme, sur une longueur de
12 à 15 kil. par un large ruisseau formé de l'écoi-
lement de tous les ruisseaux de Bouzillé, Lire et
Drain et aujourd'hui encore, sur toute la loqgœir
de la c°« de Drain par une large boire, liaûtede
Drain et de Lire.
Brézé, canton de Montreuil-Bellay, arroni
de Saumur (12 kil ); — à 60 kil. d'Angers. -
Breseum terra (Fontev.) — Brezay li05-iiiS
(Clyp. Fontev., t. II, p. 241). — Breze 1160
(Ch. or. de Brezé). — Braise 1124-1127 (Font
Cart., ch. 18), 1201 (Pr. du Breuil Bellay, ch. or.).
— Braseium 1124 (Clyp. Fontev., t. II. p. 301.
— Le bourg s'étale le long des courbes dn che-
min de grande .communication de Saumnr i U
Motte-Bourbon, qui s'y contourne en accolade,
sur le rebord du coteau de la rive droite de
la Dive canalisée, entre Sl-Gyr (2 kil.) av R..
Chacé (5 kil.), St-Just (3 kil. 1/2) et Méron (7
kil.) à l'O., Epieds (4 kil.) an S. et S.-E..
Fontevraud (9 kil.) à l'E. — Une station y doit
être établie sur la voie ferrée de Samnur à
Montreuil-lellay.
Y naît le ruiss. de la Grande -Fontaine; y
passent la Dive qui traverse de part en part de
S. au N., animant deux écluses, avec un petit
pont près l'écluse de Baffou, — et son afflaent, U
Boumée.
En dépendent les vill. de Grandfont (142 hab..
2 kil), des Belles-Caves (61 h. , 800 m), de 1fei|Dé
(06 hab., 5 kil ), de la Rue-aux-Sureaux (45 h.).
de la Ripaille (46 hab., 1 kil), les ham. de U
Croix-Guiibault, de Lançon, de Saînt-Vincent, les
châteaux de Brezé, d^ Meigné, de Lançon, de U
Ripaille et une dizaine de fermes ou écarts.
Superficie : 2,005 hect., dont 339 h. 87 en
vignes, et 584 h. en bois.
Population : iii feux en 1697. — 5fô h. en
1720. — f 99 feux en 1790. — 990 bab. en 1831.
— 999 hab. en 1841. - 935 hab. en 1851.- «^
hab. en 1861. -^854 hab. en 1872. dont m bab.
au bourg (166 maisons, 166 ménages.)
Vins blancs renommés entre ceux des coleanx-
— Tout le sous-sol est exploité en carrières de
tuffeaux, notamment à Grandfont et aux Belles-
Gaves.
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BRÉ
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BRÉ
Bureau de diatribution et chef-lieu de per-
ception comprenant Brezé, Saint- Jnst, Epieds et
Saioi-Gyr.
Assemblée , le jour de rAscension.
VEglise, dédiée à St- Vincent diacre, (succur-
sale, 26 décembre 1804). s'élève à l'extrémité
sud et tout à l'écart du bourg, dans les champs.
EUe présente la forlne d'un rectangle (40 met.
sur 10), terminée par une abside en demi-cercle,
avec chœur qu'une arcade plein-cintre met en
communication avec la nef ; sur la façade s'ouvre
une grande porte carrée à fronton triangulaire
du xviii« s. Le reste est plus moderne encore,
sauf les trois dernières travées de la nef du
xiy* s. où apparaissent encore les traces de la litre
seigneuriale, et date d'une première restauration
faite en 1800 aux ifrais pour partie du philan-
thrope Couscher V. ce nom, ou de la reconstruction
de 1829. A celte dernière époque, pendant une
reprise en sons-œuvre, le clocher, chargé d'une
flèche en pierre, s'écroula, écrasant partie de
l'édifice. Le nouveau a été élevé en 1835 sur le
celé N.-E. du chœur, en forme de tour carrée,
avec calotte en pierre surmontée d'une croix.
Le Cimetière, attient, comme autrefois, à
l'église.
Le territoire de Brézé, si voisin de Lézon et de
nombreux centres romains, était certainement
traversé par une voie antique à l'époque gallo-
romaine, le long de la rive droite de la Dive
mais dont le tracé n'a pas encore été reconnue
Près du chAtean ot à la Rivière Marteau, on
a seulement trouvé des débris de briques à
rebords, de poteries, de médailles.
Le pays faisait jusqu'au x* s. au moins comme
la rive gauche de la Dive, partie du Poitou. La
paroisse, antérieure sans doute aux premières
années du xiii* s., resta de i'évèché de Poitiers
et formait un prieuré-cure de la Trinité de Mau-
léoo , appartenant aux chanoines réguliers de Sain^
Augustin. ^ Prieurs-curés : Guill. Martinet,
avant 1430. — Etienne Pat7ereau, 1430, 1446. —
Hené Gérardy 1488. — René Rabaud, 1585. —
Michel Lutter, vers 1620, démissionnaire, sous
la réserve d'une pension de 90 livres qu'il touchait
encore en 1654 — René Lesieur, mort avant
1647. - Claude Blois, 1647, f en février 1654.
- Etienne Pélisson, 8 mars 1654. — François
Bwzanne, bachelier de l'Université de Paris,
1665, t le 21 juin 1688. — Michel GHgnon,
avril-mai 1689. — Claude Richardin, juillet
1688, t le 13 janvier 1729. — 11 avait béni le
28 avril 1711 la première pierre angulaire de la
nef, fait réparer le clocher en 1714 et obtenu en
1726 une mission prèchée par le P. Mulot, en
liersonne, chef des Missionnaires d'Angers, « au
« milieu d'une afluence inouïe ». Les paroissiens
avaient le droit d'interpeller le prédicateur en
chaire et de lui soumettre leurs doutes : « Cela
« fesail un bruit horrible, et de là querelle, et
> souvent, à la fin du sermon, des batteries ». Les
terres restèrent sans culture jusqu'à mi- mars, et
le curé, chargé de nouvelles coniréries sans reve-
nus. U avait fait faire à ses frais la chapelle du
Rosaire et les statues de St-Vincent et de Saint-
Fiacre. — Le prieuré, qui était en commande,
redevint après lui régulier. — Pierre David,
originaire d'Angers, septembre 1729, f le 20 oc-
tobre 1736, d'une attaque d'apoplexie. Agé de
50 ans. — Augustin-Louis Charlet, 1 mai 1737,
t le 17 novembre 1742. 11 était en même temps
prieur-curé de Sceaux. ^ Jean-Baptiste Morel,
7 janvier 1743, f le 1? novembre 1749, âgé de
45 ans. — Stopart, 5 décembre 1749, 26 dé-
cembre 1750. -- Florent Bonvallet , 31 dé-
cembre 1750, t le 7 mai 1777, Agé de 66 ans. —
Le prieuré était de nouveau sorti de règle en
janvier 1751. ^ René-Gabriel Brun, ancien vi-
caire, 20 novembre 1778, maire en 1791*
La terre forme un fief important dès le xii« s.
qui donne son nom à une famille de chevalerie.
Elle advint en 1318 à Péan de MaiUé par son
mariage avec Jeanne de l'Etang, fille de Macé
de l'Etang et de Catherine de Brezé, qu'il avait
enlevée avant les noces. Le domaine fut érigé par
lettres-patentes de février 1615 en un marquisat
qui comprenait les châteaux de Saumoussay et
la seigneurie de Lançon, en faveur du maréchal
de Maillé-Brézé. Son héritière Claire Clémence
de Maillé, remariée le 11 février 1641 à Louis de
Bourbon, prince de Coudé, vendit le tout à Tho-
mas Dreux, conseiller au Parlement de Paris»
qui obtint des lettres de confirmation du mar-
quisat (août 1685). Thomas Dreux, son fils,
épousa le 24 juin 1698 la fille du ministre ChamU-
lard et obtint la charge de grand-mattre des céré-
monies, qui resta dans la famille jusqu'en 1830
et la retint d'ordinaire loin de l'Anjou.
Le seigneur était fondateur et présentateur
de l'église paroissiale de St- Vincent et aussi de
la chapelle seigneuriale de âte-Catherine, cons-
truite dès le XIII* s. dans le doi^on, puis dans
l'endos vers N.-O. du château, ruinée lors de
l'établissement des fossés et rétabUe avec une
importance nouvelle, en même temps que le châ-
teau, par Arthur de Maillé. Elle formait jus-
qu'alors un bénéfice simple dont jouissaient les
prieurs-curés de St-Vincent. En 1585, le seigneur
de Brézé obtint de l'évèque de Poitiers (29 août(
un décret qui Térigeait en église paroissiale
ayant pour ressort l'enclos intérieur et les
habitants du château. — Dès 1553 une maison
attenant à l'enceinte avait été acquise pour ser-
vir de cure, qui fut rebâtie à la fin du xvii* s.
— Curés de Ste-Catherine du château : René
Simonneau, 1585. — Valentin Royer, 1628. —
Julien jRonstn, 1641. — Ant.^oachim Hallouin,
1707, t le 11 avril 1719. — Pierre Salmon
de la Gaillardière, 1720. — Jacques-Nicolas
MiUm 1762, 1776. — En 1730 une chapelle spé-
ciale à la famille du seigneur et dédiée à Saint*'
Thomas y fut ajoutée » communiquant avec le
château et prenant vue par une arcade. -^ Le
tout a été remplacé en 1855 par une jolie cha^
pelle neuve, à 200 met. au S. dans lesjardinstoù
repose l'en feu seigneurial.
Le château n'était qu'un simple « herberge-
ment » en 1298. Le roi René, par lettres données
à Marseille, sans date, autorisa Gilles de Maillé
à le fortifier. Il parut en 1565 « on fort beaa
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BRÉ
— 404 —
BRÉ
peiil ehâteaa, » an rai Charlet IX qui s'y anéla
le 15 octobre ec y coucha. Le sei^Deiir, ce jour-là,
tiot table ouTerte à toat venant Une visite d'an
antre genre fat celle des troupes royales qoi s'y
installèrent dorant on an, de septembre 16S3 à
septembre 1654. en représailles de la Fronde. —
Le châtean actaeU établi sur les raines d'an plas
ancien, date da conmiencement da zvi« s. et doit
sans doute sa construction à Arthur de Maillé,
qui fut chargé de conduire en France Marie
Stuart. A peine a-t-il été terminé à moitié. Dès
les premières années du zvii* s. il était affermé
et Ton en prenait les pierres pour la réparation
des logis voisins. Il a été lécemment restanré par
Tarchitecte Hodé, d'Angers, sur le plan primitif
qui formait un quadrilatère avec tours aux angles
extérieures. La principale façade, ornée d'un ordre
corinthien en pilastre avec vestibule d'ordre
ionique antique et colonnes de marbre rouget
montre au-dessus de l'enlablement de la porte,
une niche avec distique latin, où se voyait autre-
fois une Vénus couchée^ en marbre blanc ,
recueillie aujourd'hui dans le château, et au-
dessus de l'entrée, deux bustes de princes de la
maison de Gondé, enlevés révolutionnairement
en 1790; — au-dessus de la porte du pont-levis,
reconstruite en pierre , figure un très-bel écus-
son d'azur à un chevron chargent, cLccompa'
gné en chef de deux quintefeuilles de même
et en pointe d^une ombre de soleil, qui est de
Dreux, daté de 1682 avec l'inscription : Mar-
quisat de Brézé ; un autre sur la porte d'une
remise, mis à la place d'un plus ancien, avec la
date : septembre iàSO. Des fossés, larges de
30 pieds, profonds de 35, avec logis pour 4 oa
500 hommes, dont une salle atilisée, dit-on, par
le maréchal de Brézé pour battre fausse monnaie,
forment une enceinte inabordable, avec un vaste
parc enclos, jardins pittoresques , longue avenue
précédée d'une conciergerie à créneaux.— Les por-
tefeuilles de Gaignières en contiennent une vue
ainsi que de l'église. — 11 y existait en 1789 une
belle ^erie de tableaux, entre autres:!^ Juge-
ment universel, Pan et Syrinx, la Ruine de
Troie, Diane , le Sacrifice à Pan, Vénus en-
dormie, la Mort de Lucrèce, lA>uis XIV
triomphant des Algériens, Vulcain forgeant
les armes d*Enée. — Ces œuvres d'art sont
dispersées; — mais les curieux connaissent et
viennent de loin visiter, dans le bourg même, une
autre collection, un véritable musée, formé par le
docteur Gourtade (Y. ce nom).
Le Palais de justice du oiarquisat, autrefois
ambulant, fut étabU en 1730 dans une maison
à demeure. — En 1740 la prison mal close, établie
dans le ch&teau, fut reconstruite et la môme an-
née inaugurée par deux pauvres marchands, arrê-
tés comme voleurs — et reconnus innocents....
Tannée suivante.
En 17S1 les sœurs de la Providence de Sau-
mur , acquirent à Brézé une maison , pour une
somme de 1,000 livres donnée par Jacob de Tigné,
et s'y installèrent en titre de maîtresses d'école.
La paroisse dépendait de l'Élection, du Grenier
à sel et du District de Saumur. — Elle formait
le centre en 1790 d'an canton comprenant B éié,
Epieds, St-€yr, Champigné, Strinst {msàni Bm),
St-Hippolyte (moins la Motte et Roogevîlk), et
Saumoussay, — supprimé par la loi da 19 no-
vembre 1801 et réuni i celai de Montredl-B.
Maires: — René Gab. Brun, anc. curé, ITM.
— Chartes Rolland, 1797 — Dreux-Brézi, 21
nivôse an XII. — Couscher-Allain, 1806.-
Delaistre, février 1816.— Desroc^-Dutereiv,
septembre 1824. — Frédéric Thibault, 30 sep-
tembre 1843. — Eugène i^arrault, 17 afril 1853.
—Auguste Courtois, 15 juin 1855.— René Vd-
land, 14 août 1865, en fonctions.
Areb. de M.-et-L. G 90, 106, f. f 9 et 19* : DoDUM, t S
p. 443; G Douces; H Trinité de Manléon. - Aitk. «ml
Ei.-C.^Répert, arch., 1863, art. de M. Râimbaiitt.-Nales
Mss. de M. Gooscber. — Dom Bétenconii. — Roeer. rut
d'Anjau,u.^&. - Bodin, 6'aiaiu0-, p. S41 et 406. - Pw
les localités, k leur article, notaminent Lomcoh, la Ripeiik,
Grand font, la Muière- Marteau, Metgnét etc.
Brézé iAndré ou Andrivet de), né à Saa>
mur, était en 1402 secrétaire du rei de Jénisakii
et de Sicile et du prince de Tarente, son frire,
et transcrivait pour eux, à ALt, en ProTeatt,
un manuscrit de leur bibliothèque.
Vallet de Viriville, Hist. de Charlet VJI, t. UI, p. 119.
Brézé {Pierre de), seigneur de la VareoiK,
de Brissac, de firoon, baron d'Anet, Erval, Hoo-
chauvet, comte d'Evreux et de Maulévrieren
Normandie, né vers 1410, servit de bonne heure
le roi Chartes VII comme attaché à René d'ADJos
et à Charles, comte du Maine. En join 1433, il
fut du coup de main qui enleva nuitamiiMDl
la Trémoille dans le château de Ghinon. Ei
février 1434 Charles d'Anjou le fit chev-alier aa
siège de St-Sélerin. Le 18 novembre 1437. il
prêta serment, comme sénéchal d'Ai^oa et ea{n-
taine du château d'Angers , entre les mains da
chancelier du roi René. A la suite de la Pra^ri^
où il avait aidé le roi contre son fils révolté, il
fut pourvu par lettre du 12 mai 1441 de Toffioe
de sénéchal de Poitou. Vers la fin de 1443 U
retraite de Tamiral Coétivy lui donna Ubie aeedi
aux affaires publiques et àrintimité royale. Ceâ
dans t.:e temps qu'Agnès Sorel, l'appelle dans s«
lettres « son très-honoré seigneur et compère. >
C'est aussi l'époque signalée par rétablissemeot
d'une armée permanente, la réforme des finances
et de la justice, la trêve avec l'Angleterre. U
guerre de Suisse, la campagne de Metz, la ooa-
quête de la Normandie (1449) et de la Gayeone,
l'affranchissement du territoire national (1453). En
1457, Pierre partit de Honfleur avec une flotte el
débarqua en Angleterre à Sandwich avec 400 sol-
dats, occupa la place et ramena en France trws
gros vaisseaux de prise, chargés de batîDetile
prisonniers. Devenu premier ministre à 35 aas,
il se montra à la hauteur de son rôle ptf son
courage, sa loyauté, son activité iofatigable. eo
môme temps que sa grâce et son élégance le fen-
daient dans les tournois et les cours d'amour le
modèle de la chevalerie et le type des coartisaBS-
Le roi du reste, sauf un moment d'erreur <».
trompé par de faux rapports, il l'avait élMjw
de lui et livré même à la justice d« Parieme»
(1448), le combla d'honneurs et de richesses. Bréie.
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Btlt
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BRI
capilaine de cent lances d'ordonnance, capitaine
de Niort, de Ntmies, de Poitiers, de Ifonlan, de
Touques en Normandie^ grand mattre-d'hôtel du
Dauphin, grand sénéchal de Normandie (1450),
recevait à chaque heureux combat ou à chaque
trêve utile sa part des bénéfices de Tentreprise,
ainsi que les mœurs du temps s*y prêtaient.
Louis XI, qui avait quitté la cour en le menar
cant (14S7)t débuta par mettre sa tête à prix, puis
se contenta de l'emprisonner à Loches (1461), puis
cahné, lui rendit bientôt tous ses offices et ses
pensions. En 1463, il Tenvoya au secours de Mar -
guérite d'Anjou (V. ce npm) mais avec des forces
si insuffisantes que Brézé, après mille dangers
héroïquement affrontés, eut peine à s'en retirer et
semblait à l'avance et de parti pris condamné. De
retour en France , il eut à commander l'avant-
garde à la bataille de Montlhéry et s'y fit tuer en
sauvant le roi (16 juillet 1465). Son tombeau en
pierre, sans inscription, sans statue, se voit encore
aujourd'hui dans la cathédrale de Rouen, à côté
du splendide tombeau de Louis de Brézé. — C'est
une intéressante biographie angevine, qui vaudrait
la peine encore d'être plus curieusement étudiée.
Vallet de YiriviUe, Hist. de Charlet YIII, t. m, d. 103
«t sniv.où soQt indiquées toutes les sources, et Ato(|fr. ÎHdot,
Briaeé, chat., c"« de St-Lambert-des-L. —
Ane. seigneurie relevant du Toureil, avec chapelle
de Ste-Gatherine. Les seigneurs avaient leur enfen
dans la chapelle St-Michel de l'église paroissiale.
—En est sieur en 1539 François de Gouasnon;— en
1565 n. h. Jacques de la Roche;— en 1570 Charles
de Couasnon, mort le 7 juin 1573 « d'une fièvre
chaude et pourprée » dans le camp devant la Ro-
chelle; ~ Anne de Couasnon, gouverneur des
Ponts-de-Gé, 1586, 1609; - Claude de Mergot,
mari d'Anne de Gouasnon, 1645, 1664. — Marie-
Aune de Mergot de Briacé épousa le 2 octobre 1714
dans la chapelle du Chapeau messire Jean de
Saint-Germain, chevalier, sieur de Folle ville. —
En est sieur Jacq. Emery Dupuy, mari de Jeanne-
Henriette Chesnon de Ghamorin, 1763 — L'ha-
bitation a été rebâtie à la moderne vers 1800.
Briacé, c»« de Turquantt carrières de tuf-
feau dont l'exploitation s'ouvre dans le coteau
dépendant de la Yignolle.
Brlan^on* chat, et vill., c°« de Bauné, —
Brientio 1047-1050 (Daumeray, ch. 4 et 5), —
1052-1082 (2» Gartul. St-Serge, p. 273), 1064
circa(Ghanloceattx, ch. or.) et 1100-1150 (Che-
miUé, CartuL, ch. 59). — Brienchon 1095
(!•' Cartul. Sl-Serge, p. 88). — Briencium,
Brientium. — Odo de Briencun 1126 (Cartul.
du Ronceray, R. 5. ch. 50), — châtellenie , puis
baronnie, puis marquisat, terre de tout temps im-
portante et la principale de la paroisse de Bauné,
avec château plusieurs fois remanié et récemment
restauré, formé de quatre corps de logis avec pa-
villon central couronné d'un fronton. Il donne son
pom à une famille que l'on trouve citée au xi*
jusqu'à la fin au moins du xii" s. Eudes de B.
est nommé parmi les seigneurs qui accompagnent
le comte d'Anjou au siège d'Amboise, au com-
Diencement du xii« s. Son héritage passa à Ma-
thieu des Aulnais en 1240, et quelques années
après à Briand de Montjean. dont la famille pos-
séda la terre jusqu'au xv« s. Vers 1450 elle fut
acquise de Jean de Montjean par Bertrand de
Beauvau et revendue par lui à Jacques de Bueil,
le 7 janvier 1474 (N S.), mais Charlotte de Beau-
vau en fit le retrait féodal en 1478. Jacques de
Daillon en est seigneur en 1490. — Les aveux
se rendent à l'évêché d'Angers pour « la mote
« ancienne de Briancon, près de laquelle est la
« chapelle fondée de St-Mamer , en laquelle mote
« souloit estre la court ancienne d'iceluy lieu de
« B.. le tout clouxàfoussez.9 Un nouveau château
au xv« s. avait été bâti en dehors, formé d'un
grand corps de maison, dont une partie contenait
les prisons. On y ajouta au commencement du
XVI* ss une grosse tour ronde à mâchicoulis et
créneaux. ^ Le seigneur devait à chacun des curés
de Bauné et de Sarrigné une livre de cire ouvrée
de treize chandelles, pour servir au luminaire
des églises pendant les ténèbres de la Semaine-
Sainte. Lors de la fête de l'installation de l'é-
vèque, il devait en personne ou par son repré-
sentant la garde au palais, tant que durait le
dtner , et tenir le frein du cheval, à l'entrée de la
ville, depuis le portail St-Aubin jusqu'à l'abbaye. 11
conservait le cheval pour lui et était entretenu avec
ses gens et ses chevaux pendant leur séjour ; de
plus il recevait « une grande joinctée de chandelle
« de cire à chacun soir de la dite vigille et jour tant
« comme ung homme peult enjoincter o ses deux
c mains. »— Le roi Charles IX s'arrêta au château
le 22 octobre 1571 . —Y moururent le 11 juillet 1585,
Guy de Daillon, comte du Lude , chevalier des
ordres du roi, sénéchal d'Anjou, gouverneur du
Poitou, fils de Jean de D. et d'Anne BaUrnai, et
le 17 mai 1600 son frère, René de D. (Y. ce nom),
évèque de Bayeux. En 1631, Françoise de Schom-
berg, veuve de François de Daillon, comte du
Lude, gouverneur de Gaston d'Orléans, y fonda
de quatre messes par semaine une seconde cha-
pelle seigneuriale dédiée à Saint-Memmès par
corruption, Saint^Mamer, et construite en 1628,
comme l'indique la date inscrite sur la porte d'en-
trée. C'était à cette brillante époque du xvu* s.
un des plus opulents châteaux de France. On
y conservait en 1685 29 portraits de famille,
dont 23 dans la galerie, an bout de laquelle se
trouvait la petite chapelle, avec le chartiier ou
trésor, et 25 tableaux de religién, dont un sur
bois représentant le Christ au Jardin des
Oliviers; dans la grande chapelle extérieure, un
tableau de feuilles d'argent représentant une
Nativité de J.-C. , deux bas-reliefs de cuivre
doré, l'un de la Nativité de N.-D., l'autre de
la Résurrection, deux tableaux sur albâtre,
l'un Jésus sortant d^un cœur, l'autre Un reli-
gieux tenant une croix et les instruments de
la Passion , deux émaux de Limoges , une figure
peinte sur bois représentant uu homme estropié
avec une jambe de bois, près de la sacristie, vingt-
quatre tableaux représentant St Sébastien, saint
Jérôme, St Jean et la Vierge, la Résurrec-
tion, St Paul, St Antoine, la Vierge allai-
tant V enfant Jésus, St Memmès, patron de la
chapelle, V Adoration des Mages, le Martyre
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de Ste Suzanne, la Samaritaine , Si Fran-
çois éPA88iB€8, un Ecce homo, VIdolàtrie de
Salomon, un paysage, une Vierge et VEnfant,
Si Hubert, le jugement de Salomon, etc.; dans
le cabinet seigneurial figurait une série des por-
traits des papes, deu\ cartes de géographie, et sur
la cheminée, la chaste Suzanne; dans le grand
salon, à demeure et fixées an mur, quatorze scènes
des Métamorphoses d^Ovide. -— En 1686 en
arait hérité Ant. Gaston de Roquelaure, pair de
France, lieutenant-général des armées du roi,
dont une clef de voûte garde encore les armoiries.
Sa femme, Marie-Louise de Laval vendit la terre
5.000 écus à Charles-François Lefebvre de TAu-
briére, se réservant seulement la chapelle et le
calice de Tarchevéque d'Albi. Le nouvel acqué-
reur, conseiller au Pariement de Paris, devait
lui-même mourir évoque de Soissons. Des lettres
de février 1785 érigèrent en sa faveur la baronnie
en marquisat de TAubrière, y réunissant la Haie-
Joulâin, Beuzon, Bauné, Sarrigné, St-Léonard et
Fromentières, le tout à relever du château de
Louvre. En dépendait aussi depuis des siècles le
fief des Arènes à Angers, domaine du chapitre St-
Manin.^Le château restauré, mais conservant en-
core dei parties du xv«s., appartient aujourd'hui
par acquêt à la famille de la Rochequairie. -^
La chapelle de St-Mamert fut érigée en succursale
de la paroisse de Bauné par décret épiscopal du
A novembre 1776 et dotée par la réunion du tem-
porel des chapelles de Voisin en Corsé, de TAn-
nonciade en Téglise de Beaufort et de Ste-Gatherine
de la Haie-Joulain. Le marquis de l'Aubrière
s'engageait à faire bâtir près son château une
église plébéienne, pour tous les habitants demeu*"
rant entre les communes de Corzé, Sarrigné, Corné
et le chemin de Sacé à St-Victor. Il y eut néan-
moins vive opposition et procès qui n'aboutit pas.
L'ancienne cure, au sommet du toit, dans la tôle
découpée d'une fenêtre, montre encore la date do
1777. Un seul registre en est conservé à la mairie
et comprend les actes du 19 août 1788 au 21 juin
1791, sous la signature du desservant F. Leroy.
Arch. de M.-^el-L. ES-101 et 9187: H Gluloché, t. Il,
p» 79. -- Notes llu. d« M. Dcnait. — Topogr. Grille.
Brlsui^B« c"* de Blaison. » J^oure quar*
tiers de prés appelés H. 148Î (Ghap. St-Jf.-B.).
■rlMi^ii, m«" b. , c*« de Rablay,^B. alicM
Souvigné 1786 (E 906). — Ancien fief relevant de
Thouarcé.^En est sieur Simon Davy 1595, 1598*
Nie. Cerqueur 1611, qui le 87 septembre vendit
la propriété, alors simple closerie^ à René Nicolas,
sieur de Brie, capitaine du château de Gonnord,
Joseph Nicolas 1657, Franc. Davoine, sieur de la
Jaille, mari de Marie Nicolas, 1689.— C'est à cette
date une « maison noble » avec cour fermée de
murailles et colombier, qui, en 1786, appartient
à Joseph de Bautru, chevalier, mari de Marie
Bosnard —M. Bourjuge, avoué d'Angers, y a fait
reconstruire en 1844 une maison charmante,
agrandie en 1865 par M. Boursier. Au-dessous, en
contre-bas de plus de 40 pieds, s'étendent le jar-
din et la vallée jusqu'à la ririère bordée d'une
double haie de hautes et vieilles touffes de buis.
Prlui^oBS (les), ham., c"« de Pruillé.
Mdean (...), de Cholet, fils aîné de Tris-
tan B . , l'admi nistrateur du District, fut ftil pràoa- |
nier avec sa jeune femme à Chemillé par lesYcs-
déens, et chargé, pour l'estime et l'affeetioD qvH
inspirait, d'aller porter à la municipalité deCbih ,
let, l'ordre de livrer la ville. Il exposa avec ealw
et dignité la situation vraie dans le conseil et tl-
tendit la résolution. Ayant échoué dans sa flus-
sion, il se préparait à rejoindre le camp des Vea-
déens et faisait ses derniers adieux à une paraito,
quand un des soldats de Stofflet, qui entnil es
ville, l'abattit d'un coup. Il avait 38 ans. Son frèn
et son beau-frère avaient péri an combat de
Chemillé — Sa veuve épousa plus tard L.-L-.L-
L. Barré (V. ce nom).
BoutiUier-Sûiit-Aiiaré, Mémoire», Mm. — GeUm»,
HUt. de Ckolet, t. II. p. 905-908.
Briansaie (la Basse-), cl., c"« de la Per-
rière; — (la Haute-), f., c»« de la Ferrikrt,
Brlant {Mad), « ymaigier » d'Angers, eil
l'auteur des statues de St-Maurice et de trois
« gens d'armes » de ses compagnons, installés su
le front du clocher de la cathédrale d'Angers et
des douze apêtres placés sur les elocheloos es .
1516. Il reçut pour tout cet ouvrage 60 1. 10 s.
Brisintele (la), f.. c-e d'An^rie; =» f.. c- ^
A*Armaillé; — f., c»« ^*Auii>erse; — fief et sei-
gneurie relevant de la terre du Fresne et veadoe .
nat' sur Isaac de Boissard en l'an VU; » f., g*'
de Chazé'Sur-Argos ; «» f., c»« de la Cor-
nuaille; -■ m«» b., c"« de Cambrée. — U
clos, le villaige de la Briantaye 1578 (E54i}:
— f., c»« de Freigné, — La Briantière (Cass.);
« f., c»« de Ste-Gemmes^PA., ancien fief re-
levant de Champiré-d'Orvaux.— En est siear Jeaa
de Limesle 1511. — N. h. Jacq. de L. vendit U
terre le 24 mai 1530 à René d'Orvaux (E iiSS).
Brlsmtele (la), f., c»« de St-Léger-des-BoU.
— Les maisons, jardin du lieu des Essan,
appelé la Petite-Gasnerie, modo la B i53B
£106). — La Gasnerie alias la B. 1640. -
lUu,closerieetfiefdelaB, (E 127 1-1 275.)-
Saisie judiciairement sur Jacques de la Fontaine.
écuyer, mari de D"« Guillemine de Bréon, elle est
adjugée le 28 juillet 1610 à Jacques de Lancrsa,
qui la relevait de Serrant par le moyen de la sei-
gneurie de la Touche ;— -en 1774 Louise de Varice.
veuve Gaston de Meauhie. — En dépendaieot les
doser, de la Duvallcrie et de Rasibns.
Brisuitalsiére (la), f., c»« de Lasse.
Brtentlére (la), f., c"« de Bécon; * f., c"
de Freigné; — f., c»« de 2a JumeUière; « '••
c»« de Vern; — donne son nom à un miss, né
sur la commune, qui s'y jette dans le roisseaii de
l'Hommée ; — 800 met. de cours.
Brisupdiér« (la), f., c»« d*Andrezé. V. SM»
la BeiUardière.
Briboeé (le Grand, le Petit-), ff.. c»« de
Pouancé, — Nemus Bocerium 1050 (Carf»J.
ch. 5). — Brollum Boceium 1050 (Ib). -
Broillum Bocetum 1094 (Pouancé, ch. 3). -
La viguerie, Dîcarta, en fut donnée vers la fia
du XII* s. par le seigneur de Pouancé aui moines
de Marmoutiers. Isabeau le Poucre apporta U
terre en mariage à Jean Bevoreau 1413. Ia fs'
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lîlle AlasDeaa, alliée aux Dieusie, en est pro-
riétaire dorant tout le xvii« s. (1610, 1668).
BHMurdl«re (la), f., c»« de Chaxé-Htnry,
élevait de Bedain par le fief du PlessiS'Galeron.
BiiMiadlére (la), f., c"« de Savenniere^,
Biieauinerie (la), t., c*^* de Corzé.
Briee (la).— F/ixvtusBriae 835 (Tardif, Dipl.
• VA). — Ruiss. né dans le département de la
layeone, coule du N. an S., pénétre snr la C* de
lire en mémo temps qne la route de Laval à Mo-
aones, dont il s'écarte vers l'Ë., pour former li-
iiice sur une longueur de 2000 kil , puis descen-
lant vers S., passe sous la route de Hamers, prés
% iaquerye pour se jeter dans le ruiss. de la Sa-
enniére; — 5,500 m. de cours en Maine-et-Loire.
Bricel (A....)» avocat, a mis une ode la-
ine de sa laçon De authare et opère, à Thon-
leur de Dupineau, en tête de l'édition de sa Cou-
urne <t Anjou, par Pocquet de Livonniére.
Bvlehet* cl., c*>* de Durtah dans la paroisse
le Gouis; — à Maurice Goguelet en 1754, qui re-
fcve du fief d' Anvers (E 520).
Briehet {FrançoU- Augustin), né le 28 août
1764 à Gontigné, où son père, plus tard juge de
}ÙlX à Sablé, exerçait alors les fonctions de no-
aire, partit en 1782, après ses études terminées au
Allège de ChAteaogontier, suivre à Paris un cours
te mathématiques et d'arpentage. Rappelé par son
père qui lui transmit sa charge, il fut, dès les
premières élections municipales de 1789, élu
maire par les habitants de Gontigné, puis admi-
lisintenr du District en 1790, puis du Départe-
ment en novembre 1791 et attaché au bureau des
FoDts-et-Ghaussôes, d'où dépendaient les services
miUtaîres. C'est ainsi qu'il eut spécialement à
sa charge la création des bataillons de volon-
taires, dont trois furent levés, habillés et organisés
par ses soins en moins de trois mois. Destitué
avec la plupart de ses collègues par l'arrêté des
Kpréseotants du peuple du 6 octobre 1793, il fut
enfermé le 16 au château d'Angers et le 20, mal-
gré ses protestations contre les royalistes et les
lédératistes, dirigé sur Amboise, avec 25 autres
SQspeets, à pied, enchaînés deux à deux, au mi-
hen des imprécations de la populace. Le 9 thermi-
dor lui rendit la liberté. 11 reprit alors ses fonc-
tions jusqu'en l'an YI et fut député à l'Assemblée
des Cinq-Gents où U siégea de l'an VI à l'an VIU.
vesi sur son rapport que fut votée la loi dite des
otages ou, comme l'appelle le projet, « sur la ré-
pression des brigandages et assassinats » orga-
lÛBés dans tout l'Ouest contre les patriotes ; me-
"ue d'épouvante, qui atteignit son but par la
Mole intimidation. Au moment même du dépôt
de la loi, Brichet venait d'apprendre le meurtre
de cinq de ses voisins, parmi lesquels un Brichet
ei nn FiUion, enlevés de nuit par les Chouans et
fosiUég. Ses discours d'alors attestent assez qu'il
Bâtait pas pour applaudir au 18 brumaire, à la
»wie duquel il fut expulsé de la représentation
"^^^^nale avec 60 de ses collègues. Il vint simple-
"^l reprendre ses fonctions de notaire qu'il
•^tinua jusqu'en 1826. En 1815 (26 février), il
♦ntiamConseU municipal d'Angers, en 1827
dans la Commission d'administration ded hos-
pices, le 24 novembre 1833 au Conseil général
du Département, conmie représentant le canton
Sud d'Angers. — Il devint membre de la So-
ciété Industrielle en 1837 et a publié dans le
Recueil des travaux de cette année un mémoire
Sur la culture des ognons du Midi (p. 47).
U mourut d'apoplexie dans la nuit du 1*' au 2 fé-
vrier 1842. MM. de Mar combe et Langlois expri-
mèrent sur sa tombe en paroles vivement émues
les sentiments de respect et d'honneur qui sont
restés pour tous attachés à sa mémoire.
MwUeur, 24-25 messidor m V!!.— Arch. de M.-et-L.—
Uaine^i-Loirê des 9, 4 et 5 iéTrier 1842. — Blordier-L.,
Angert et U dépariement de Mame-et-Loire, U II, p. 857.
Briehetiéres (les), c»* de Bocé.—Leê Bre-
chetières 1632 (Mazé, Et.-C.).— I<a Brichetière
(Cass.) — Ancien fief et seigneurie dont est sieur
n. h. Jacq. Davy 1557, 1561, René Bodiau 1573,
René Bodiau 1632, messire Paul-Phil. de Gre-
nouillon 1668, mari d'Anne Bodiau, Louis-René
de Jousselin, conunissaire d'artillerie en résidence
à Strasbourg, 1752, Louis de Jousselin, colonel
d'artillerie, 1780. — En dépendait le fief de la
Haie en Herbaudais (E 696-697).
Bridemn {Joseph-Jean), sculpteur, Angers,
1785. U signe un acte le 26 août (GG 130).
Bridelsde (la), cL, c»« de Chazé-sur-Argos.
BrideUére (la), f., c»« de Chigné.-^La Bré-
delière (Cass.); — f,, c^* de Contigné.
BrideUe, ham., c»* du Voide.
Bridermie (la), ham., c"« de Beaufort. —
Ancien fief et seigneurie relevant eensivement de
Lavau-Fétu et noblement de Fontaine-Guérin par
le Plessis-au-Jau. — En rend hommage Jean Bri-
dier en 1446 pour l'hébergement, courtils et terres
en dépendant seulement, tandis que le fief et les
droits seigneuriaux appartenaient à n. h. Jean
Guibert, dont les héritiers les vendent en 1463 à
messire Jean de la Grésille. — Charles de la Rous-
sière vend le fief le 12 juin 1603 à Louis de Yilliers
de Villebonnay. — En est sieur Franc, de Laurens
1751. — Une partie des marais de Beaufort atte-
nait à la terre et en prenait souvent le nom,
V. E 553 et 1081. — Le principal logis est encore
le vieux manoir du xvi« s. rajeuni, avec son haut
toit d'ardoise en cône tronqué.
Brldermie» (les), f,, c»« de Marcé.^La B.
xvii-xviii* s. (Et.-C.) ** Ancien fief avec manoir
dont est sieur n. h. Jean Cousin 1555, n. h.
Jacques Belot 1632, Charles Cousin, gouverneur
de Beaufort, 1649, n. h: Charles C, conseiller à
l'Hôtel-de-YiUe d'Angers, 1722, Charles Rivière,
conseiller au siège de Beaufort, qui y meurt
5 novembre 1745 dans le manoir, Gharies-Jean
Cousin, « commandant des gardes nationales de
Marcé », mort en 1790.
Brlderie (la), f., c"« de Vauchrétien.^La
gaignerie, maison, etc., delaB, 1418, dépen-
dance des Landes^onquessac (Chart. de Brissac).
Bridommière (la), ham., c** de la Varenne,
avec chapelle sans caractère d^art, dédiée à sainte
Anne et de fondation déjà ancienne au xviii" s.
Bridommléres (les), ham., c»* de Parce.
Brldorelle, cl, c"« de Châtelais, 1769
(Eu-C). — Une apantiz de maison oùquet
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BRI
y a «ne chemynU couverte d'ardoiêe 1576,
nommée Bridorelle (E 1178).— 1< Iw et do-
Mêrie de Br. 1688 0b.).
Bw40 (la). - V. L'Abri.
Brie (de), nom d'mne famille d'artistes «lui a
fleuri à ÂDgen pendant pins de deux siècles et
dont le nom oublié vant la peine d*6tre recneilli.
— {Jehan), figure parmi les peintres mis en ré-
quisition par la ville pour irâ travaux de ren-
trée de Charles IX en avril 1565 et y est occupé
durant 12 jours, à 30 sous par jour, moyenne ho-
norable entre les maîtres.— (François), peintre,
ou, comme l'appellent les actes, « professeur
de peinture » à Angers, n'a sans doute de com-
mun avec le précédent que le nom. Il était
né à Oriéans et fut fixé probablement à Angers
par son mariage (96 novembre 1670) avec
Jeanne Duvivier, fille du peintre de ce nom,
demeurée veuve vers juin ou juillet 1686 et
morte le 16 avril 1720, âgée de 84 ans. Il avait
en d'elle au moins quatre fils au baptême des-
quels il signe Debrye ou I>ebry. — {NicoUu),
tils du précédent, né le 14 décembre 1671, peintre
comme son père, épousa le 27 août 1704, à Angers,
Françoise Aroonl. Il signe cet acte et tovûovn ail-
leurs De Brye, et non I>e Brie comme son frère
Jacques. Devenu veuf le 13 août 1733, il mourut le
7 février 1739. Il ne parait avoir en que des filles.
— {Jacques), frère du précédent, né à An-
gers le 13 décentre 1674, est employé plusieurs
fois dans les comptes de la mairie pour qui il
peint en 1717 le portrait de Jallet de la Vé-
routière. Il était mort dès 1720. Sa veuve, Marie
Lemeicier, aidée sans doute de son fils Chris-
tophe, fournit encore en 1725, 6 éenssons pour
le Sacre. — (C^ristop^) , fils du précédent,
est employé régulièrement d^nis 1726 par la
mairie pour les décorations du Sacre et pour des
tableaux. Il di^Muralt à partir de 1754. Le cabinet
Grille possédait de lui un portrait de l'évèqne
de Grasse, qui, croyons-nous, est entré ait Mu-
sétf diocésain. Sa sœur enseignait le dessin aux
Visitandines et est morte dans bi maison. —
(Jacques II), fils peut-être de Jacques I«r,
a pris pour femme Elisabeth Goisbanlt. Leur
premier enfant est tenu sur les fonds par Tab-
besse du Ronceray (30 octobre 1710). Le père
signe l'acte et celui de son fils Jean-Francois, et
à litre de parrain encore, le 1«' avril 1743, à St-
Maurice. Il était mort vers 1750. Le tableau du
grand autel d'Andrezé lui avait été payé 45 liv.
en 1736. Sa veuve, âgée de 70 ans, fut inhumée
le 10 octobre 1753. — (Jean), frère sans doute du
précédent, fournit en 1722, pour 80 1. une An-
nonciatiùn pour le grand autel d'Andigné. —
{Jean-François), fils de Jacques U, né le 11 fé-
vrier 1715, et peintre comme toute la famille, fut
inhumé le 24 janvier 1763. Il avait décoré en 1757
le grand autel et la sacristie de Jarzé.
Arch. de M.-ei-L. 6 SUManrice, Aimiv., t. H, f. 12. —
Arcb. mim. Sérias BB et GG. — Aroh. d'Andresé, d*Aiidi-
gBé,dei«né,etc.
Brie {Auger de), fils de Jean, seigneur de
Serrant, et d'Isabelle de Maillé, est abbé de St-
Geoirges-s«r-Loire de 1445 à 1468. Il faut se gar-
der de le confondre ainsi que le fout sameuip-
tion tous les historiens d'Anjou, mens Fabbé
Chevalier dans sa monographie de l'abbtye, et
M. Hanréau, dans son Gallia Chrittiana, im
son parent et son homonyme, admiiustatoor d>
l'évèché d'Angers, pendant la captivité de BiIk.
Son sceau en cuivre existe an Musée d'Aifers.
Arth. dépert. Série 6. — Unrén, CeA. CibtK., p.lt4
Brie (Allier de), fils d' Auger de Bris et è
Perronnelle Courtet, licencié en droit, coosoUer
maître des requêtes de l'hôtel du loi, cvé de
Brigné, avait obtenu le premier en couuade
l'abbaye Sl-Evroul du diocèse de Boues (1477).
— Lo roi Louis Xi l'envoya par deox fois à An-
gers en 1478 pour ^>aiser la popalatios qà
prétendait éUre un nouveau maire. — L'unâe
suivante, cinq jours après û mort de Jeu à
Beauvau, des lettres royaux, datées da S8 ani
1479, présentèrent au Chapi^ Anger de Brie aw
imonction expresse de l'élire à i'évècbé nouL
Des formalités ayant fourni prétexte à ^Bflkjm
retards, le roi en écrivit de nouveau et parfûiie
fois : « Incontittent ces lettres vues, dÎMifr^i, éi-
« sez-le, car pour rien ne souffririons que aube
« eut l'évesché ; car si je cognois homme qsif
c voise au contraire, je luy ferai vuider le ro|iilw
« de France et n'y aura pas fanlte » (13 nsi).U
Chapitre pourtant recula «ncore de deoiM
l'élection qui n'eut lien que le l*' inilleL Asfr
de Brie en reçut avis à Béhuard dont il était Ai^
pelain. Mais l'archevêque de Tours refusa, de I
consacrer, et le pape, prenant un moyen (0(i^
lui continua seulement les pouvoirs qu'avait A
Beauvau, sous le titre d'admimstraiev 4s <li^
cèse, tant que durerait la captivité de Balœ, sd
titulaire aux yeux du Saint-Siège (10 jnilletlfl^.
— Balue, à peine en liberté, reveodiqia stf
droiu et rentra officiellement dans ses revenus à
l'évèché d'Angers. Vers la même époque, «se b-
cheuse affaire compromit plus que U di|iiiti<fi^
ger de Brie. A l'aide d'un véritable fanx, fi
supposait l'abdication en sa faveur de RM
Lavolle, abbé de la Trappe près de Mortagne, I
s'était fait installer en sa commande et dilâpUA
tous les biens (1483). Un arra du Pariinrt
du 13 mai 1490 rompit la brigue en condamsiil
à une forte amende Auger et à la priNQ ^^
taire qui s'était prêté à la fraude. C'est ansû"
1480 que fut seulement terminée U conlesttfifl
avec Balue qui, par transaction, faii concéda ]*|
pension de 1,500 1. et l'abbaye de Siffiea» ',
Lagny dont Auger n'entra néanmoins en peaj^
sion que le 6 mai 1503. La même année il moiP
à Rome dans les premiers jours d'octobre, néw
depuis longtemps chanoine de Chartres, el
lUns et encore depuis 1502 archi^iaci^ de M
Apch.coinm. CC4. f. 53.- Ma». «»«» el 65.-Û
Chriêt., t. XI, p. 750, 887. — B^ert, arek^iv^h
1863, p. 979. — Brossier. Hss. 6567?. 847-«9.
Briei^erramt {CUment AUxandre, wt
quis de), né le S9 mai 1748 au châlesn de ^
neux en Dampierre, publia dès 1783 les ^*<^f'
citoyen sur la distribution desdettesietSi
et concordance de ces vues avec alUf*
docteur Price (La Haye, in-8» de «p ) W
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— 499 —
BRI
même temps, il s'occupait avec ardeur de pro-
voquer la Création à Pornic dont il était sei-
gneur, ainsi que de Hachecoul, de rétablissement
d'nn'port militaire, relié à Nantes par un canal,
qui établirait au profit des deux villes une com-
munication sûre en tout temps, sans risque des
ensablements de la Loire. La commission d'étude
envoyée sur les lieux approuva l'idée (1786). Pour
provoquer la décision du gouvernement, Tauteur
dfl projet sollicita l'adhésion des villes et des
corps constitués dans les provinces intéressées
par fenvdi d'an Mémoire qui fut généralement
bien aecueilli. Il a pour titre : Mémoire où Von
àimùntre ^importance et Ua avantagea en
teHnpa de paix et en tempa de gvierre du canal
de Pomic à Nantea, auivant le projet aoM^
mis au gouvernement (in-fol. de 55 p. avec
plan). ^ Les Etats de Rennes, les villes de Nantes
et d'Angers, approuvèrent l'idée nouvelle. L'Aca-
démie d'Angers applaudit (30 mai 1788) « à la
« grandeur des vues qui y sont présentées, à l'ordre,
« a la clarté, avec lesquels elles sont exposées,
« à ce style sage qui, sans se briUanler d'orne-
« m'ents étrangers, se nourrit du fonds des choses
« et soutient i'intérôt , etc. » La propagande se
continua par deiix nouvelles publications : Mé-
moire tbntenant de nouveaux développe-
menta aur le projet important relatif au port
de Pomic et à un canal de navigation de
Nantea à Pomic (1789, in-4o avec plans) ; —
Obaervationa concernant le commerce fran-
çais en général, le projet d^une ville com-
merçante de premier ordre, etc. (Paris, 1789,
in-40). il ^'agissait, sans abandonner ses nouvelles
mes, d'y ajouter un canal sur Machecoul qui en
assainissant le pays relierait Nantes à la Rochelle.
Laliévolution ajourna tous ces projets qui n'avaient
pas d'ailleurs détourné Bhe-Serrant d'autres
etodes spéculatives, il avait publié en 1788 un
Ecrit adreaaé à l'Académie de Châlona-aur-
Mame aur une queation propoaée par voie
de concoura, concernant le patriotiame :
q}tel8 aont les moyena de prévenir V extinc-
tion du patriotiame dana Vâme du citoyen
(Paris, in 12). 11 fit imprimer un Mémoire du
Peuple au Peuple (Paris, in-8«), en 1792 une
Pétitioii ampliative en faveur dea blanca et
des noirs; projet d'un traité important pour
lêa Coloniea et pour VEtat (in-4o), et sans doute
dés cette époque, quoique le titre définitif sans
nom d'auteur, porte la date de l'an XI, le premier
cahier de ses Etudes contenant Vappel au
l jmbltc mémedu jugement aur J.'J. Rouaaeau
(Paris, Gnerbard, an XI, in-«» de 190 p.). C'est
'lUM réfutation delà première partie du Diacoura
*i*r l'Inégalité , avec diverses dissertations
S sur des sujets importants qui se lient au pro-
W jet primordial ». Il a inséré aussi plusieurs
notes dans la Bouche de fer. Vers 1805, on le
l^ketronve épuisant ses dernières ressources à
|ltttter contre les propriétaires du lac de Grandlien
jprés Nantes, qui avaient passé traité pour le
l^essèchement avec une compagnie. Il se préten-
dais propnétaire du fonds et mit saisie sur les
terres desséchées, sans vouloir accepter aucune
conciliation. — U mourut à Paris daos une haii- '
sarde misérable, le 23 décembre 1814, sans i^yoir
désespéré de ses projets que. le temps a autre-
ment réalisés.
Hipp. de Gner, Hist, abrégée du départ, de la Loire'
Infér., Mb8. 849, p. 59-68. — Berthe, Mss. 1069, p. 60. -
Bég. de t Académie d'Angere, Mb8. 1022, p. 331. -^ Arch.
muo. BB 13« et 133; HH 27.— Barbier, Dut. des Anonyntet.
— Qttérard. — Lebas, Diet, de la France.
Brlffanlt (Etienne), « maistre architecte et
masson , » 1575 à Angers, -]■ le 24 novembre 1613.
Sa veuve Catherine Lemoine meurt l'année sui-
vante le 15 mars. — {Andr€), maître architecte,
Angers, 1602.
Brlffanlt (Joaeph), né à Saumur le 6 juin
1797, ordonné prêtre le l«r avril 1820, desservant
de Varennes-sous-M. le V^ janvier 1828, curé de
Montrevault le 31 octobre 1833, jusqu'en 1842, ne
parait pas avoir rien imprimé, quoiqu'il fût un
des plus actifs investigateurs des antiquités ange-
vines. — Il mourut à Saumur le 20 décembre 1866.
On a vendu en janvier 1867, outre sa bibUothèque
et ses Mss., son cabinet de tableaux qui compre-
nait, au milieu de toiles informes, les portraits
de Foulon et celui de la dernière abbesse de
Fontevraud, M™« d'Ësparbez de Lussan.
Briflléres (les), f., c"« de Ste-Chriatine,
avec m*" à eau. — L'ouatel, garannea, boya,
terrea dea Bmffièrea 1444 (G 96). — Ane. fief
et seigneurie i^vec maison seigneuriale ; — rele-
vait pour partie de Bohardy» du Lavouer, de la
Brissonnièie, de Ghalonnes-sur-Loire et de la
JumeUière et appartenait jusqu'aux premières
années du xvii* s. à la famille OéremibattU; —
en 1627 à Louis Daulezy, écuyer ordinaire de la
duchesse douairière de Guise. Là terre saisie
par décret fut adjugée pour moitié le 27 juin 1668
à Claude de Lafond, chevalier, sieur de la
Bouvrie , maître des Requêtes , ii\|andaut de
Franche-Comté. Un arrêt du 6 septembre 1673
a.vait réservé l'autre moitié à Marie de Vau-
' giraud , veuve de Louis Daulezy , à charge
d'en jouir indivis. Sa sœur Qbarlotte de V., à
qui elle en fit don, la vendit en 1678 à Jacques
Boylesve du Planty, qui réunit la terre, en acqué-
rant la première part de Charles de Brissac, sieur
du Lavouer. Le château dès les dernières anuées
du XVIII* s. était en ruine totale, « partie tombé,
le surplus cabré et prest à tomber ». ^ Il n'en reste
plus qu'un souterrain dans un champ dit encore
la Cour ; tout auprès, un bois défriché, dit le
Boia de la Haute-BriffUre et des terries nom-
mées la Garenne.
Arch. de M.-et-L. E 1048 et 4112 ; G 105, f. 28.
Brlf^nae, c*>« de Seichea, V Coué..
Brig^aalety f., c"« de Vemantea- r- Bré-
mialet (Vent, nat.).— Ane. domaine de l'abbaye
du Louroux, vendu nat^ le 11 mars 1791.
Brigpiié, canton de Doué (10 kil.), arrond. de
Saumur (28 kil), — à 34 kil. d'Angers. —
Brignïacus 1042 circa rCart. du Ronc. Rot, 3,
ch. 43). — Bringniacua (Ib. , ch. 100)..—
Brigneium villa 1140-1150 (Les Lochereanx,
t. I, fol. 3). ^ Brinne 1130-1150 (Ibid.). -
Parochia de Brigne,ittë (Bonc. Orgigne), —
Sur la pente d'un haut plateau, bordé par les
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— 800 —
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vallées da Renanleau et da Layon, entre Noyant
(4 kil.) et Loigné (5 Idl.) an N. , Martigoé
(3 kU. 1/2) à rO., St-Georges-Chàt. (5 kfl.) an S.
AmbilloQ (4 kil.) et Looresse (7 k.) à TE.
Le chemin de grande communication de Mar-
tigné à Doué trarerse directement de l'O. à l'E ,
relié an bourg (1300 met.) par le chemin d'inté-
rêt commun de Linières à Antoigné.
Y naissent le raiss. de la Fontaine-de -Linières
et celui de la Fontaine-de-Renauleau qui limite à
TE. jusqu'au chemin de Doué ; ~ y passent le
miss, de la Fontaine-de-la -Boumée, qui conti-
nue la limite orientale depuis le chemin de Doué,
~ la Fontaine-de-Doué, et le Layon qui limitent
intérieurement vers S.
En dépendent les villages de Linières (36 mais.,
124 hab., 3 kil.), des Moulins (23 mais., 82 hab.,
2kil.800m.),deSUJean(13mais., 36 h., 300 m.),
de Brigoean (26 mais., 74 hab., 500 met.), le
château de Boisayrault et 11 fermes ou écarts.
SuperficU : 1,426 hect. dont 175 h. 54 en
vignes et 138 hect. 94 en bois, dépendant en
grande partie de la forôt de Maurepart qui s'é-
tend au S.-E. entre le Layon, la Fontaine-de-la
Boumée et le chemin de Doué. — Une ordon-
nance du 17 août 1825 a réuni à AmbiUou un
territoîte inhabité dit le Pont-d'Ue, les Gats, le
Pas-des-Varennes.
Population : 473 hab. en 1726. — 630 hab.
en 1790. — 593 hab. en 1831. — 58i hab. en
1841. — 539 hab. en 1851. ~ 5i0 hab. en 1861.
— 508 hab. en 1866. — 502 hab. en 1872. dont
9i seulement au bouig (31 mais.^ 31 ménages),
moins peuplé que le village de Linières. La po-
pulation a décru d'un sixième depuis 40 ans.
Culture du froment; vignobles blancs estimés.
L'Industrie locale exploite pour l'amendement
des terres la molasse coquillière du sous-sol, re-
nommée des géologues pour ses curieux et nom-
breux fossiles. — Un puits de mine à l'Hermitage.
Assemblée le 3 février (St-Blaise).
La Mairie est un joU bâtiment neuf (arch.
Bibard), installé en mai 1870 avec Ecole de
garçons. — L'J^coZe de filles (sœurs de Saint-
Charles), se tient dans une maison appartenant
à M. de Boisayrault.
VEglise, dédiée à saint Aubin (succursale,
26 décembre 1804) a été complètement moder-
nisée par une restauration de 1842-1847 (archi-
tecte. F. Lachèse). — Le pignon, construit en
tuffeaux, ouvre par une grande porte en arc
surbaissé du xviii« s. dans une nef unique et
nue, couverte en berceau, où apparaît la trace
d'une ancienne porte condamnée. Le clocher, re-
construit reposait précédemment au milieu de
l'église sur d'énormes piliers en saillie, aujour-
d'hui supprimés, où s'appuyaient des autels,
entre autres celui de Sainte-Emérance. L'aile
gauche du transept a été rebâtie en 1856. L'aile
droite seule conserve une fenêtre à meneau
chargé d'un cœur central entre deux trèfles
(XVI* s.). — Le chœur carré, garde aussi trois
fenêtres plein -cintre et sa voûte à nervures cylin-
driques du xii* s. Il est revêtu d'une remar-
quable boiserie, qui comprend quatre niches
chargées d'opulentes guirlandes de fleurs et de |
rainns, avec statues peintes, et déborde de ehupie |
côté en fer à cheval , avec nichés envahies pv
les autels postiches à dr. de la Vierge, i g. de St-
Joseph. — Dans le couronnement sont représentés,
au-dessus des statues de St-Sébasiieo et de Si- i
Jean-Baptiste, le martyre de Saint Sibattia |
et le Scicrifice d'Abraham. — Tout ce trtTiil
plutôt curieux qu'artistique, paraît dater dt mi-
lieu du XVIII* s.
Le Cimetière, qui entourait autrefois Pégiise,
déjà une première fois déplacé, a été transféré
en 1859 sur le chemin des Trois-Ghopioes, Tif4-
vis la Mairie.
Le Presbytère qui est l'ancienne eue, a été
acquis en 1847 par la commune en verm d'UK
ordonnance du 8 février 1838.
Aucune trace antique n'a été signalée sv tt
territoire, quoiqu'il fût sans doute traversé par h
voie de Thouarcé à Doué par Mariigné, et qn'il
paraisse des plus ancienneiùent habités de PAa-
jou. L'église appartenait au xi« s. à des seigoeirs
laïques et fut donné vers 1040 par Aimen et
son fils Raynaud à l'abbaye du Ronceray d'An-
gers où leur mère était enterrée. — La paroisM
avait pour annexe jusqu'à la Révolution h cha-
pelle de Noyant.
Curés : Jean de la Saussaie, 1465, qui résigne.
— Guill. Clérembault, Ucencié in utroqui,
chanoine de StrMaurice et de StrLaud d'Angers,
3 août 1468. — Auger de Brie, 1478. nommé
évèque en 1479. — N. Bégouin, 1503. - Gvi-
chard Bascher, 1521.^ R. Foucault, étudiant
en l'Université d'Angers, 1548, 1551. — Fr. dt
Conquessac, prieur de St-Aubin d'Angers, 1573,
1580. — René Pillois, 1586. 1596. - Mathnrin
JRobereau, 1598. — Louis Haran, 1602. IGOS-
— Noël Ménard, 1619, 1636. — Louis MéMfd,
1646, 1663. — Franc. Reboust, docteur régent
en théologie, 1665.— Jean Martigné, 1671, tl<
13 mars 1709. — Jean Mariigné, son nevra.
précédemment curé de Disse, 1709,tl6 8j<^^^
1719. âgé de 54 ans. — Martin jPottou. précé-
demment vicaire, f le 28 septembre 1739, âg^^
53 ans et inhumé par l'archidiacre Poeqaet de
Livonnière, alors en visité. — J.-B. BJontorii
novembre 1739, résignataire en ITTt, f ie 6 dé-
cembre 1774, âgé de 78 ans. — Jean RofsiOfà»
son neveu, 1772, jusqu'au 2 juin 1791. — Trom-
blier, curé constitutionnel, 9 juin 1791-179S.
Il existait sur la paroisse deux bermitaged dé-
pendant de Maurepart. V. VErmitagt.
La terre formait une chAtell'enie, appartenant
à Renault Chabot, 1456, Louis de Beaavaa, 1490,
Charles Chabot, 1507. Bertr. d'Estissac, 1514.
Ant. de Gousseran, 1554. 1573; — Renée de U
Grezille, sa veuve, 1576, remariée à Pierre Pierres.
1578, qui la vend en 1580 à Simonne de la
Roche, dame de VaiUé ; ^ Marin Hamélin, 1611.
mari de Claire de Gausserant, sans douta ptf
retrait lignage r ; — Phil. de Maudet, mari de
Philippe Hamelin, 1616, de qui l'acqnieft par
acte du 4 mars 1617 Charles de Cossé-Bris*»
pour l'annexer à son dudié avec la sefignenriede
la paroisse. Le 23 mai 1675, Qenri-Albeit de
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Gossé la rarendit à René deSonchamps, sieur de
M avrotrart. — Une partie de U dlme était perçae
par le seignenr de Mongaignon en Lnigné, dont
les droits forent délimités le 6 février par la
plantation de bornes.
La mesure locale comptait 1S boisseaux pour
IS 1/S des Ponts-de-Gé.
La paroisse dépendait du Grenier à sel, de
TEIection et de la Sénéchaussée de Sauraur, du
District de Doué en 1788, de Vihiers en 1790, du
canton de Martigné en l'an V.
Maire» : Lehreton, 31 nivôse an XII, 1807.
y Joseph - Gharles Lefebvre de Maurepart,
i janvier 1808. — René Priou-Ceehrony élu
en 1815. — Charles Lefehtire de Maurepart,
rétabU le 13 juillet 1815-1824 — Ed. eZe Rutilé,
nommé le 1*' janvier, installé le 5 avril 18S5,
révocpié en 1830. — Auguste Négrier, chirurgien,
13 septembre 1830, nommé percepteur en 1839.
T- AiÀin Taugourdeau, S5 mai 1839, 185S. ^
Pierre JatuUmin, installé le 11 juin 1854. ^
Nicolas Jaudouin, juillet 1861. -^ Pierre Bau"
reau, 1882. — Savnson, 1864, en fonctions.
Arch. de M.-^t-L.G 196 et 901; E 785-705; GIO et
Cores; H N;roi8ean. — Arch. conun. Et-G. — Note Ut», de
M. RaûnlNralt. — Ammaire de 4834, p. 3S4.— Poar les lo-
eiHlés, Toir leur article, notamment Èimtnurin, Boit-Aif-
rauU, Mmatpart, rErmitaffe, Lvnèreg, St^eam^ Bri»
I puaut MontehatmoH, Pontlewtjft Bùissojf, le Verger,
Bri^é* vill., c*** de Vemantes, avec anc.
maison noble dont subsistent encore dans les bois
de grands pans de murs percés de hautes fenêtres
des xv-xYi* s., appartenance au xviii* s. de
Tabbaye du Louroux, sur qui le domaine fut
vendu nat* le 11 mars 1791. Il en dépendait des
landes de 50 arpents et un taillis, partie en
bruyères, dit Bois-Button, de 90 arpents. — On y
a relevé dans le voisinage des traces du passage
de Fandenne voie de Blou, vers Tours.
■i%Bemv9 vilL, c**« de Brigné, avec cha-
pelle à Tangle du chemin ; — ancien fief et sei-
gnenrie relevant de la Tuaudière; — en est sieur
en 1540 Joachim de Daillon , Franc, de la
Roche, 1592; — Franc. Rigaud, 1655; — n. h.
Jos. Rigault, 1699; — René Reyneau, 1740; —
Glande-Gésar-Marie Budan de Russe, 1763, par
4oqaèt le 31 mars de l'abbé P.-Mich. Reyneau.
. Bi%BOM, forôt, c»« de Nueilsous-Paêsa'
omit. — 3o9CUB Brinnum 1105 (Epit. Saint-
Nicolas, p. 41). — Bosctis de Brignum 1133
(Hauréau» Pr. col. 154). — Pour la plus grande
partie en chênes, sur un terrain plat, nniforme,
couvert dans toute son étendue, même dans
les clairières » d'épaisses et hautes bruyères ,
elle appartient à MM. de Charnières et de Gon-
tsdes. — Elle conservait au xvii* e. environ deux
lieues de long sur une largeur d'une lieue, con*
tenant environ l,000.arpents, divisés en 18 coupes,
oà tous les droits d'usages étaient dévolus au
seignenr de Montreuil-Bellay (E 819.)
Bri^iioii* c"* de St-Macaire-du-Bois, anc.
sbbaye de l'ordre de St-Benolt, fondée dans la
forêt de Brignon.vers 1135-1140 par une dona-
tion spéciale de Giraud, seigneur de Montreuil-
Bettay, faite à l'abbaye, de l'Absie-en-Gatines,
^m elle retint le nom. — Brini^m 1150 circa
(GaU. Christ., t. II. f. 1297). — Brignum, 1162-
1177 (G I^>uce8, domaine, t. I, f. 4).— Brinium
in territorio Ahsice. — Ahbatia Sanctœ-Ma
riœ de Sede Brignoni (Fouillé). — Lcuaay-en^
Brignon 1601 (E 374). -^ Notre-Dame-de^
JLoseée 1655, ^ de Lasaay en B. 1658 (Et.-C).
— La Sye en Brignon (Fouillé Royal). — -Y.-
D. de Lassée en Brignon 1782 (Fouillé). —
Giraud s'engageait à augmenter, autant qu'il
faudrait, sa fondation ; en cas d'insuffisance ,
l'établissement devait dépendre de l'Absie à
simple titre de grange. Mais au xvii« s., les
vicomtes de Thouars s'attribuaient cette fondation,
quoiqu'aucun autre acte connu n'en témoigne.
L'abbaye les comptait seulement parmi ses bien-
faiteurs, ainsi que les seigneurs de Luzignan, de
Montbron et d'Argenton, dont les écussons se
voyaient jusqu'à la fin du xviu* s. appendus dans
l'abside de l'église. On y inhu(nait encore en 1767.
La mense conventuelle, estimée d'un revenu de
6.000 livres, fut réunie vers 1780 pour les deux
tiers au grand Séminaire de Poitiers, pour un
tiers à l'hépital de Montreuil-Bellay. La maison
comptait alors cinq religieux seulement, de l'an-
cienne observance, outre Fabbé commandataire.
Abhéa : La série connue n'en est guère com-
plète. Le Gallia Chriêtiana n'en nomme que
trois. — Jean figure dans la première charte-
notice qui raconte la fondation, vers 1150. —
GosUnus, dans trois pièces, de 1173, 1174 et
1162-1177. — Œ.,,. ou A...,, dans deux
autres d'environ 1175 et de 1184. — Jean 1219,
1237. — Jean Lumbart, f en 1391. — Pierre
Cheflène, 20 septembre 1391, élu sous la direc-
tion de l'abbé de l'Absie. — Jean, 1407. —
Hugo, 1422. — Jean de Vemon, f en 1457. —
Pierre Lartizien, élu et confirmé par l'abbé dé
l'Absie, le 14 juillet 1457. — Jacques de Rays,
par bulles du 14 septembre 1560, installé le
25 mars 1562 (N. S.), résigne le 24 février sui-
vant. — FallaiseaUt 1563 — Adam Brisset,
1601. — Antoine-Jérême Boyvin de Vaurouy,
chantre de la Sainte-Chapelle de Paris, par pro-
visions royales du 25 décembre 1694, 1717. ^
— Philippe -Jérôme Luthier de Saint-MarHn,
1744 , se démet 1755. ~ Louis-Hugues d'Eihy
de Milly, du diocèse de MAcon. 1755. 1789.
Un sévi religieux résidait. Béchet d^Arzilly,
en 1792, avec titre de prieur. H fut déporté en
Espagne cette année même en Septembre. Les
bâtiments, l'église avec une petite chapelle, au
devant, et les ^3 des terres furent vendus nat*
le 15 nivêse an YI. L'église fut détruite vers 1810
et partie des stalles recueillies alors à la paroisse.
Sur l'emplacement a été élevée une espèee de
maison à deux pignons avec toit en dos d'Ane,
couvert de tuiles rouges, qu'aucun insigne reli-
gieux ne signale. C'est l'enfeu d'une partie de la
famille Cathare, où se rendent à certains jours les
processions. Rien absolument ne subsiste de
l'abbaye qui est remplacée par deux belles fermes
neuves, acquises de l'Hêtel-Dieu de Hontreuil-
Bellay, par MM. de la Selle et de Charnières, --rien
qu'une pierre encastrée dans un mur extérieur,
oA se lit, gravées en belles onciales, sur cinq lignes,
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finseription soivuite, d« zviii* s. : F^ S. Pi AV.
J. \ F.JVERAVIfEAV. S. \ î. M. RUBI.
C 1 F.I,VOIŒ.\ F.C.,..C..IFE,.
R. J. , noms sans doute d'anciens religîemx.
Aroh. do ■.*el^L. 1S 374 et SMe L. — Af«h. coaim. de
Si4lacaire-dii-6. Et.-G. — jRai. d'Anj,, 18M. 1. 1. p. 186.
Bibl. net., Vu. BL-Manteaux, 39, f. 405. — Fonds laiin
5449, fol. 65; 5464 et 1748. — Gaignièrta, 93, f. 4<M1.
d*aprts tes noies M», de D. Ghamard, de Ligiifé.
BrlUaWUére (la), f., c"« à*Andrezé. — La
Beliardière 1622, la Bliardière 1639 (Et.-G.).
— La Briardière (Càss.). V. la Beillardière.
BriUére (la), ham., c»« à'Ecuillé. — La
Bruyère (Gass.).
BriUet (Antoine), sieur de laChanvière, syndic
des avocats d'Angers, a mis nne épigramme latine
à la saite da poème sur la prise de la Rochelle
(V. Gaillard), p. 28.
Brlllet {Etienne), avocat d'Angers, a traduit,
comme tant d'aoties, Tépigramme latine : Impuhea
nup8i valido, de Jacques Bonjn, à la soite da
Pétrone de Jean Donza (Paris, in-12, p. 113). >-
Est-ce le môme de qui il existe quelques pièces
dans un recueil du xvn* s. intitulé : Les Afuses
ralliées de toutes parts ?
BrUlet de la VlUmte (. . . .), de l'Académie
d'Angers, y prononça en 1771, VOraison fu-
n^yre du Dauphin, qu'il fit imprimer (Angers,
Christ. Hemault, in-4« de 12 p.).
Brlllet de Vlllemorge {Prégent), né à
Angers le 9' novembre 1770, page du prince de
Gondé en 1783* sous-lieutenant de remplacement
an régiment du colonel-général d'infanterie le
21 mai 1786, sous-lientenant en titre en 1788,
émigra en 1791 avec 34 officiers du corps, fit la
campagne des princes en 1792, puis à l'armée de
€k>ndé, de 1793 à 1797. De retour dès l'an VIII
(1800), il fut amnistié le 27 vendémiaire an XI,
nommé maire de la Pdthèrie-Ghallain en 1808,
et la même année (28 août), membre du Conseil
général du département. IVAutichamp, en 181S,
l'attacha comme chef d'état -major à farmée
d'Anjou. La paix rétablie, un décret du 19 dé-
cembre 1815 appela M. de ViUemorge à la mairie
d'Angers, dont il prit possession seulement le
29 janvier 1816. C'est sous son administration
que la ville commença à se transformer. Elle lui
doit le Inaùitien de la Cour royale, dès lors me-
nacée de suppression, la translation de la mairie
dans l'anden collège d'Anjou (1820), la salle de
spectacle (1821 ) incendiée en 1865, l'ouverture
de la rue des Lices (1815), la création des bou-
levards qui la relient à l'Hôtel-de-Ville , le déga-
gement du Ghamj>-de-Mars et la Poissonnerie.
Mais l'effervescence politique qui travaillait toutes
les tôtés, les passions, les élections^ surtout la
patriotique réception des députés Guilhem et
d'AndignéY. ces noms, où le maire absent faillit
tout compromettre au retour par une proclama-
tion imprudente, rendaient de jour en jour plus
pénible l'exercice de son autorité. Déjà élu député
en décèmï>re 1827 par le collège du département,
il fut continué en son mandat le 20 juillet 1830 ;
mais dès la première heure de la Révolution il
se sentit dépassé et ne revint que pour se démettre
des fonctions municipales le 2 août 1830 entre
les mains d'une administrâtioii proviwlf^ spoto.
tanéineat organisée. -^ (Amédée 4ë^ ; fis ^
précédent, maire dé la Polherie^GhalaiB de I8ll
à 1848, conseiller général en 1852; moii im'tRi
1857 à la Potherie. On lui doit la réorgttintioii
du Comice agricole de Gandé.
BriUetterie (la), f., c>« de Cà&idab;~
en est sieur Pierrs de la Barre, chevalier, 1TB.
BriUon, boire de Sarthc. — Le ruiss, de B.
descendant dé VieilleSarthe es marais de
Cantenay 1556 (E 231).
Brlmlmlolre aa), Uc^deSt-André^A.-M.
Brimbenf, m*», c"** de la ChapeUe-SirFl
— Les moulins de Brat6euf 1575 çki.41. Dnis)
— Brébœuf 1606 (EL-C. de Sl-Pierre-lUoI). -
Brainheuf (Cad.).
Brimbaére (\a), f., c»« de St-Pierre-M, -
La Bresbuére 1601 (Et.-G.) — La Braimhuèn
(Cass.).
Brin (Haute-). m>" sdr liSvre. c«« de Been-
préau. ^Moulin éPAudibran 1635, de HaadU.
Brun 1637 (Et.-C.). — Moulin de Hante-
Braude (Cass.).
Brinlére (1a).chftt., c»« deJaîltds.-Vhôta
et herhergement de laB. 1539 (C 105.f.SaO).
—La Bringière, la Brigràère 164* (Bl.'C X-
Edifice moderne, près le bourg vers sud, sur sm
éminence, formé d'un corps de bâtiment en fttrait
entre deux ailes transversales rsctangolaiies oè
accède vers sud une courte avenue de vleiix et
beaux arbres. Au-devant, une terrasse a?ee
jardins ouvre sur la pente de magnifiques (»rairies.
parsemées dVbres, au pied desquelles drenle
l'Evre. Quelques débris de l'ancien manoir u
ras du sol avoisinent la rivière. LaHeite lelevui
pour partie de la Hoche des Aubiers et dn Grand-
Montrevault. Elle prenait titre de châtellenie et
donnait la seigneurie de paroisse. Le seifpeiir
de IHédouault avait le droit d'y chasser tn jottr
par an dans le parc avec son garde et sa neate
— En est sieur Louis de Sène, doyen de Jallsis;
en 1457, Gilles Du Vau, par sa l^mme HaiigomlB
Guesdon 1540, Ch. Turpin, baron de VAùers, 1515,
n. h. Claude Chenu 1617, 1636, Glande YiDceat,
conseiller et maître d'h6tel ordinaire du roi,'(|Br
y résidait, 1632, 1677, Nic-Pranç. Vincent, dwn-
lier, 1668, mari de Glande de Quemar. La
terre fut acquise le 17 mai 1682* sur Nic-FrHV
Vincent par André Bavin, et appartenait à An-
toine - Charles - Marie - Prosper Savin, mar^
de Pereuse, en 1789. — Stoffiet en aivait lait tfn
de ses principaux rendez-vous et y tint le rnseU
de guerre qui condamna à mort le général vei^
déen Marigny (26 avril 1794). Le château avait M
incendié en décembre'1793 mais sans grand don-
mage, il appartient aujourd'hui à M. Pùisor ds
Valpinson.
Brinlére (la), f., e«« de Mariffni, noUrdl»-
ment rebâtie en brique; » (la Grande, la PeAe),
ff., c»« de PruiUé.
Briiiiilbaii,f.,c««deBecnicoiud,1631 (Bt-Ch
Brinttonnière (La), m«« b., c^« de RabîiPf*
avec étage à balcon, qui porte la date ffSS M
les initiales Af. R.; — en est sieilr Frao^*
Maliiieâù. 1668; » f.» c"* de »Sa(M^'B^
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«ff[riale<la), fa., t*» de ïa ChapeUe-Humn.
■rMaj ÇÇanUm dé), borné aa ïf. par fos
cantoBS de Caiàteaiueiif et ^e Dnrtal, an S. par
les caatoDB N.-O. et If .-B. d'Angers, à l'E. par le
canloD de Seiehes, à l'O. par le canton d« Lion-
d'Angers.
n est lioiité en partie vers l'E. et vers S. par
le Loir et traversé an eentre do N. an S. par la
Sarthe, dont la ligne ferrée d'Angers an Mans
renoote la rive en faisant station à Tiercé.
II comprend ,sar 15,S74 hectares, 8 communes,
Briolay, Ghefltes, Ecnillé, Fenea, Montreoil-sar-
Loir, Soiioeltes, Soalaire-et-Bonrg. Tiercé —et une
popnlatioD de ^,777 hab. en 1831, ^.7ii hab en
1841, 8,885 hab. en 1851 , 8,973 hab. en 1861 *
8M hab. en 1866, 8J36 hab. on 1872.
Le centre primitif était à Tiercé, qai en ce
DKMnent même (septembre 1873) oavre une ins-
tance ponr revendiquer ce privilège et fut établi à
Briolay en 180S par nne conséquence de la loi
dn 8 pluviôse an IX qui divisait le territoire
d'après les circonsaiptions des Justices de paix.
Par une bizarrerie alors môme inexpliqnéiB, le
canton avait été rattaché à l'arrondissement de
Segrd, et. malgré les réclamations incessantes du
CoDseirgénéral, des maires et des députés, n'ob-
tint sa réunion à celui d'Angers qu'en vertu de
lia leidn 14 juillet 1819.
■fflelAy» chef-lieu de canton, arrond. d'An-
gers (13 kU.) — Briole 1030 drca (Cartnl. St-
lanr, ch. 8) 1066 (Ib., ch. 17), 1190 (Ib., ch. 41).
- Brialedus, — coêtelhim Brioledum 1040-
1847 {f Cartul. Sl-Serge, p. 142), 1188 (Ib.,
p. 16). - Brioleium 1066 (Gart. Sl-M aur , ch. 63).
- Briolettia 1096 (l** Cartnl. St-Serge, p. 88),
1106 (Eptt. St-Nicol., p. 63), 1104-1120 (Cart. du
Rooc., Rot 2, ch. 2). ^ Villa de Brioleto
1941 (Titres du prieuré). — Sanctus-MarcelluB
de Brioledo 1285. — Vêtus BrioUtum 1244.
- Le perrin de Briolay 1306. — La ville de
Briolay lW6(Ib.).— Bria ad Ledum xvii* s.
(Ménage, Hist, de Sablé, p. 293). — Le nom est
foimé du nom du Loir, X^edue on Letus, et du
mot celtique Bria, qui veut dire pont, — et
signifieront du Loir.
Le bourg actuel est situé sur la rive gauche de
la SarAe, qui traverse la commune du N. au S.
en reorichissant sur ses denx rives de magni-
fiques prairies,— à 500 met. du Loir, qui la limite
mtérieurement vers S., — et à 1,500 met. de leur
confluent, — entre Ghedès (7 kilom.) et Tiercé
(6 hH. 1/2) an N., Soolaire (3 kil. 1/2) à l'O.,
Yillevôque (7 kil. 1/2) et Soucelies Cl kil.) à l'E.,
Ecouflaïkt (5 kU.) au S.
Le chemin de grande communication d'Angers
i Morannes y rencontre dans le bourg les che-
mms d'intérêt commun de Briolay à Feoeu et à
VUlevôque. Il franchit le Lc^r au-dessus dn vil-
lage de Péehevèque sur un pont suspendu, avec
péage concédé par ordonnance du 12 novembre
1838 pour 90 ans à partir de 1842. — La cons-
traction eoAta 220,000 fr., dont la commune
fonnit 110,600 fr., l'Etat 25,000 fr. — Un bac
traverM la Sarthe vis-à-vis Soulaiie. —La voie fer-
rée d'Angers au Vans fait stationà 2 kil. 1/2 dn
bourgmais surEcoufl^nt. EUe entre sur la commime
en passant le Loir sur un pont à piles toibulairM,
système Triger, portant un planeher en fer, de
128 met. de longueur, dont 80 met. pour la travée
du milieu; les colonnes qui plonglent à 17 met.
an-dessoas de l'eau, dépassent de 17 nièt. l'étiage.
En dépendent les viU. de Péehevèque (-70 hab.
1 kil), de Verrigné (175 hab., 3 kil.), dn Vieux-
Briolay (88 hab., 1 kil.), les ham. de Plaoelles
(32 hab.. 3kil.), de Mirande (24 hab., l,300mèt.),
de la Carie (11 hab., 1,100 met.) et 87 maisons
éparses « dans les Hauts. »
Superficie : 1,428 hect. dont 193 hect. 38 en
vignes et 20 hect. 58 en bois.
Population : iS7 feux en 1699. — 906 bah.
en 1726. — 9f5 hab. en 1790. — 974 hab. en
1826. — iOiO hab. en 1831 — 084 hab. en 1841,
— 974 hab. en 1861. — 983 hab. en 1861. ^
964 hab. en 1866. — 946 hab. en 1872, dont 368
au bourg (104 maisons, 136 ménages).
Bureau de poste et perception, comprenant
Briolay, Soueelles, Montreuil-sur-Loir et Tiercé.
Culture importante de chanvre dont lesproduits
forment type et donnent leur nom aux chanvres
des alentours désignés dans le commerce du titre de
Briollays ; — orge, froment, seigle, légumes, trè-
fle, mais, millet ; vignes ; commerce important
d'oies et de plumes d'oies ; pèche ; corderie ; fa-
brique de sabots.
Assemblée le plus proche dimanche de la
Saint-Quentin (8 juillet).
La Mairie, installée dansl'ancien piieuréacqnis
en 1818 de M. Papiau de la Yerrie, a été trana-
férée dans un bâtiment neuf construit en 1850,
avec la Justice de paix et VEcole communale
lalqtie des garçons, — Ecole libre de filles
et Asile sous la direction des Scsurs de St-Gharles.
— Salle d^asile communale édifiée en 1866.
L'Eglise dédiée à St Marcel (cure, 19 bru-
maire an XI), est un édifice roman, refait an
xvi« s. (26 m. 40 sur 10 m. 50, et avec le chœur.
36 m. 40), restauré et agrandi en 1856 par
M. Dttvètre dans le style de la construction pri-
mitive. La nef principale s'accroît d'un bas-côté
vers N., formé par cinq arceaux dont deux d'o-
give naissante , les antres en plein-cintrê, avee
moulures ornées retombant sur trois énormes et
bas piliers carrés, sans antre ornement qu'un
double rang de dents de scie; au fond une
jolie et antique chapelle de la Vierge, bordée
de barbares chapiteaux romans; dans la nef
à droite, stotues de St Julien et de St François
(xviii* s.) sur des consoles ; autel et statue de St
Sébastien ; — ni chœur ni transept ; -^nne abside
ronde reconstruite en 1786, la voûte couverte de
grossières peintures; dans des niches, les sta-
tues de St Pierre et de St Marcel. — Une Cru»
cifixion dn xv* s. décore les croisées de la
façade. — Près la porte latérale, au pied du bè-
nitier, gtt par terre une plinthe antique d'un seul
bloc, entaillée sur trois eétés de grossières et très-
curieuses floulptures (xi« s.). — Le clocher carré
repose sur une base moderne soutenue par d'é-
normes contre- fort8.d'angle carrés, formant une-
massa extérieure. — L'église absolument pauvre
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f Ht gratifiée en 1790 de partie des chasubles, cha-
pes et ornements de St-Michel du Tertre d'Angers.
La Sacristie a été reconstruite en 1849.
Le nom même de Briolay, qui signifie Pont du
Loir, atteste l'existence d'un centre habité dés
les temps celtiques à distance du bourg actuel
qui se trouve sur la Sarthe. L'agglomération pri-
mitive s'élevait sur le Loir que bordait une forôt
dite deLyée, non loin du village nommé encore le
Vieux-Briolay , au-dessous du moulin de Pont,
dont le nom semble en garder un souvenir. Une
voie bien certainement traversait là le Loir, ga-
gnant directement Tiercé, sans que le tracé précis
en ait été déterminé non plus qu'aucun débris
antérieur aux temps féodaux.
Dès le X* s., par suite sans doute de rétablisse-
ment de Villevéque, qui dominait en amont le
Loir, le centre du fief était reporté sur la Sarthe
et formait une place fortifiée du domaine des
comtes d'Anjou.
Foulques en fit'don vers 980 à son fidèle Bur-
ehard qui y fonda sous le chAteau une église.
Son fils, clerc et trésorier de St-Maurice. quoique
marié et père de famille, la concéda à l'abbaye
St-Serge d'Angers vers le milieu du xi* s., avec
terres, vignes, moulin et de nombreux revenus.
L'évèque Eusèbe en vint faire la consécration, et
l'abbé y établit immédiatement trois ou quatre
religieux à résidence pour la desservir, comme
un prieuré, et y faire l'offioe canonial et curial.
Ce prieuré fut réuni en 1301 à l'office de la Gel-
lererie. Les moines, rappelés au couvent, insti-
tuèrent un vicaire perpétuel ou curé. Une transac-
tion du 9 août 1668 fixa sa portion congrue
à une rente de S7 setiers , dont 27 1/2 de seigle.
Le curé se déchargeait d'aiUenrs sur un vicaire,
tout à la fois sacriste et maître d'école, qui, à la
fin du XVI*' s., touchait pour tout revenu 10 écus,
2 setiers de blé-seigle et une petite dtme de
chanvre, « récompense bien petite, écrit l'un d'eux,
« pour le grand labeur que c'étoil ! »
L'égUse se rattachait vers N.-E. an grand
cimetière, — le plus petit, abandonné, bordait
au S. le chemin de la Groix-de-Mirande , —
à rO., aux bAtiments et aux cloîtres du prieuré,
et aux jardins du presbytère, reconstruit en 1788.
— Du prieuré dépendaient les fiefs de la Boucbe-
tière en Etriché, de BrétignoUes en Bauné, de
Noyant en Soulaire et diverses tenures eu Ecou-
. fiant. — Le prieur avait son entrée particulière
dans l'église, son autel principal avec sa chaire
dans le chœur, le tout séparé, clos et élevé au-
dessus de la nef où se réfugiait l'ante! parois-
sial. Un de ses. privilèges était de prendre le lit
noble de tout noble mourant dans la paroisse. 11
devait au baron un échaudé et une mesure de
vin aux quatre fêtes de Pâques, de St-Marcel,
de Toussaint et de Noël, rendue au château par
personne convenable, à cheval, « auquel cheval
ne de voit manquer fer ni clou », l'homme épe-
ronné pu chaussé de houzeaux à semelle. Il était
de plus obligé è une aumône d'un quartier de
pain de deux deniers, le dimanche, le mardi, le
jeudi, à tout venant, et pour garantie, le seigneur
tenait au prieuré « un homme de bien appelé
aumosnier » que le prieur devail aouiir. Ceito
redevance donna matière h de nombieDi procès
qui condamnèrent les moines. Une Irtnsaetioii
apaisa en 1681 les réclamations des hsbiUiib-
Prieurs : Pierre, 1241. — Martin, 1144-
— Geoffroy de Molisé, 12RS. — Jeaa Germii,
1450. — Jean de Peyrac, 1545.
Curés : Michel Moreau, inhumé le 18 sTril
1522 aux Cordeliers d'Angers. — ThomssJoI-
leff prieur aussi de Trêves. 1592, f le S juil-
let 1637. — Julien LahoeonLahauU, 1(18,1650,
sans cesse en luttes avec les religieux et stsc ses
paroissiens. Il se prétendait le plus heoreu eue
de la province, « n'ayant pas charge d'âmes, m
paroissiens n'en n'ayant pas ». -* Georfes
Loppé, 1651.IlluifaUnt les l«r et 2 nsi 1653 pro-
céder à l'inhumation de 42 de ses peroinieos,
qui s'étaient noyés sur les marais. — Fruç
Odiaut 1667. — René Margariteau, 1€87. -
René Bouman, 1724. dont le frère était no-
taire royal à Gorzé. f le 14 janvier 1728, âfé da
63 ans. — Jean Bachelier, 1728. 1767, f àl'ife
de 87 ans, le 21 avril 1781. doyen de la FaenllB
des ArU d'Angers. — Charles Alhard, 1767,
1770. — Mathurin Allard qui permuU vm k
curé de Beausse le 15 novembre 1773. — Jeta-
Michel Langevin, installé le 17 septembre 1174,
exécuté à Angers le 8 novembre 1793.
La terre resta, durant tout le moyen âge, U
première des quatre baronnies relevant de ÏM-
ché d'Angers. Le baron était teov à porter
l'évèque, le premier, au bras droit, le jour de
son saore, depuis St-Aubin jusqu'à St4biiuice, et
de le servir à table, emportant pour bénéfice U
coupe où le prélat avait bu. Le principal mtaoir.
à TE. et au-dessus du bourg, parait déirmt dès
au moins le xiv* s., sauf la fameuse tesr, naste
énorme du donjon, en pierre de grès. ay« re-
vêtement intérieur de tufleau, dont les mn
épais de 14 pieds contenaient de nombreei ré-
duits et un couloir, circalaire. Elle se dreeei
encore au commencement de ce siècle, abrilaat k
logis du capitaine dns chasses et une chapeUe di
St- Victor, qui avait remplacé l'ancienne chapeDe
seigneuriale dédiée à St- Nicolas. Aajoofd'bii h
butte énorme domine encore le pays et la riviàre.
entourée d'immenses et profondes douves, qoi
coupe vers N.-E. une jetée pleine pour l'accès. Ah
sommet, s'élève une vaste ferme oà ries m
subsiste plus d'antique qu'un pan des mon de
l'enceinte vers N. en appareil moyen règntier*
recouvrant un épais blocage et percé de mev
trières. On y a trouvé plusieurs fois ea bèebant
des boulets de fer.
Dès le XVI* s. tout le domaine consistait ea la cu-
rieuse maison du Palais ou du Perrt», grand
carré long, vis-à-vis l'église, éclairé aotrefois de
chaque côté par deux grandes baies romanes et
terminé par deux pignons, celui ven N., peicè
d'une double fenêtre plein-cintre gemieé avec
bordure en dents de scie, tympan troué d'M
lozange et chapiteaux cubiques k tailloir carn
(xi« s.) rappelant le style et l'appareil de rHôtel-
Dieu d'Angers. Dans le toit en des d'iae l'élève
une cheminée à base carrée, du temps même.
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C'éUdlPàiiditoire sdîgnearial soqs leqnel aPenfoiiifl-
saitfnt les prisons^ attenantàrécorie pour fourrière.
Pour le reste, des prés considérables mais divisés
en parcelles dont la pins grande mesurait 40 ar-
pents, 13 places de chasse aux canards sauvages sur
le Loir et la Sarthe, 3 pêcheries, chacune de plus
d'une lieue de long et 6 bacs privilégiés à Briolay,
EcouflantfCheffes et Tiercé. Lbs habitants Jusqu'à
Solème et Ghâteaugontier restaient exempts de
tout droit de passage, moyennant le paiement d'un
denier an pontonnier le jour de Noël et Tohliga-
Uon d'entretenir les abords et les gués des deux
c6téa tous les sept ans. Le seigneur possédait
de plus droit de mesure à blé et à vin, — le setier
local comptant 12 boisseaux qui en valaient 18 des
Ponts-da-Cé, — droit d'une journée de tout fau-
cheur, en le payant 12 deniers, et d'une corvée
de bœuf et de charrette de tout tenancier pour le
transport de ses foins à Briolay et à Angers,— droit
de prévôté sur toutes marchandises de passage
pour l'entretien du pavé, droit de four^-ban et de
banvin pendant 40 jours et 40 nuits, — droit de
quintaine sur tous les pécheurs, à la St-Jean pour
Ecouflant, à la Trinité pour Briolay, les non-
veaux mariés devant de plus un chapeau de
roses au châtelain et lui donner, ainsi qu'à ses
gens, un dtner pendant lequel les jeunes femmes
chantaient chacune leur chanson; — droit de
^nsite de tous les engins de poche avec privilège
d'achat de tout poisson d'un prix supérieur à
cinq sous et de tout cygne saisi sur les communs.
Les familles qui portaient le nom du fief se
fondirent en celle de Sablé par le mariage de
Tiphaine de B. vers 1120 avec Liénard de Sablé.
Leur fils Geoffroy fut enterré sous la tour ,
subtus turrem, alors peut-être en construction.
Marguerite de Sablé l'apporta en dot à Guillaume
Desroches, sénéchal d'Anjou, qui, partant pour
l'Albigeois, en fit don en 1219 à sa seconde fille
Jeanne, épouse en 1226 d'Amaury de Craon.
Marie de Craon, fille de Jean de G. et de Béatrix
de Roehefort,et femme en 1404 de Guy de Laval,
eut pour héritier René de Laval, mari de Jeanne
de Champagne, qui donna la terre à son cousin
Brandeiis de C3i. — En est sieur André de Chau-
vigny 1494, 1502, François de la Trémouille 1507,
Louis de Bourbon, duc de Montpensier, 1559,
le marquis d'Elbeuf 1575, Charles de Lorraine,
duc d'Aumale, 1584, Louis de Rohan 1588,
et sa descendance jusqu'au milieu du xviii* s.;
^ Jules-Hercules de Rohan-Monthason en 1768
fut autorisé par l'évoque, son suzerain, à morceler
la terre pour la pouvoir vendre, à charge de
conserver intact un corps de fief pour rallier les
droits seigneuriaux et le titre de la baronnie. —
Louis- Alexandre-Joseph de Canonville de Raffetot
1780, Jean-Baptiste Ménage 1788.
Commandant à la fois le cours de la Sarthe et
du Loir, le château dut jouer son rôle dans toutes
les guerres angevines. Pris dès 1103 par le
comte Geoffroy Martel sur son vassal rebelle, re-
pris en 1140 par Geoffroy Plantagenet, il ne fut
rendu que sur les instances de Tévèque Ulger et
dès lors était dominé, en amont sur la Sarthe,
par la construction de ChAteanneuf (1133). —
. En 1589 les Ligueur» tentèrent d'occuper la
vieille tour, mais ils avaient été repoussés avant
même l'arrivée des secours d'Angers. — En 1598,
le 30 mars, le roi Henri qui était allé chasser au
Verger, chez les Rohan, reçut à Briolay le duc
de Mercoeur repentant et lui rendit son amitié.
La paroisse dépendait de l'Archiprètré de la
Flèche, de l'Election d'Anger^i, du District de
Châteauneuf 1788, 1790. — Elle comptait un
sixième d'indigents en 1789.
Maires : Charles Bachelier, 1790. — Mathu-
rin Février, l*» messidor an VïU — François
Berger, 7 nivôse an XIII, démissionnaire en mars
1847, t à Angers le 8 avril 1858. — Bongérard*
5 avril 1817, démissionnaire. — Aug.-François
Gamier-Marinière, 25 mai 1821, installé le
10 juillet. ^ Félix Deatriché-de-la-Barre, 14
janvier 1826, installé le 5 février, démissionnaire.
— Pierre-Toussaint Richard, ancien capitaine
de grenadiers, 9 juin 1829, installé le 14. —
Follenfant, 1832. —François Berger- Lointier,
1837, encore en fonctions.
Arch. de M .-et-L. G 19, 24, 187, 192. SOI ; G M ; H St-
Serge.— Arch. comm. Et.-G. — Areh. d'Anjou, 1. 1, p. 46.
— Afém. de la Soû. d'Agr, d'Angert, t. VI, p. 68.— Léop.
Belisle, Aûte» de Ph— Auguste, p. 405.— "CAron. d'Anjou.
— Le chartrier de U baronnie de Briolay est conservé au
chftteau de Soucelles ei comprrad une centaine de liasses ou
de registres, les titres de propriété remontant an xm* s., les
déclarations à 1482, les aveux de Gheffes, Baïf. Noirieux au
XV* a., avec des plans importants concernant les communs.
— Pour les localités, voir à leur article, notamment Pont,
Verrigné, Bivrande, Noirieux, Péchmièque, etc.
Briolay {René de), prieur de Beaulieu et de
Milly, était petit-neveu et filleul de René de
Breslay, àbbé de St-Serge, qui se démit en sa
faveur en 1628. Ses bulles sont du 5 février 1629.
— Il mourut le 6 juin 1671 en son abbaye ou
Tévéque célébra ses obsèques. — Il avait partagé
régulièrement tous ses revenus avec ses religieux.
On dut l'enterrer suivant son vœu formel dahs le
cimetière St-Michel-du-Tertre^ dans la partie ré-
servée aux criminels exécutés. — Son frère
Chrintophe de Briolay était religieux profès de
l'ordre de St-Benoit, prieur des prieurés de Beau-
préau, Ghalonnes-sur-Loire, St-Melaine, Notre-
Dame-des-Gbamps et Savennières, conseiller et
aumônier du roi.
Hauréan — D. Foumerean, Rw, dêt Sœ, Sao,, 1870,
p. 389. — GG 204.
Brlon, canton de Beaufort (4 kil.) , arrond.
de Bangé (14 kil.). — Brionno vico vii-viii* s.
(Btb. de VEc. des Ch., t. I, Série 6. page 443)-
— Brionnua 775 (D. Bouq., t. V, p. 737), 845
(Ib., t. VIII, p. 453). — Brion 1030-1040 (Ronc,
Rot 1, ch. 36). 1096-1110 (Gart. de St-Nioolas,
p. 216). — Villa Brionis 1068-1080 (Gart. Sl-
Aubin, fol. 126 v»). — Brionum (Ib.). — Po-
dium de Brione, Podium apud Brionium
(Ib., f. 126). — Brium 1100 (Gartul. du Perray-
aux-Non., f. 1. et de Saint-Nicolas, p. 216). —
Briun 1152 (Hauréan, Pr.) — Territorium de
Brion 1300 (Arch. de la Sarthe, n» 767).— Entre
Guon (6 kil.) et Fontaine-Guérin (5 kil.) au N.,
Beaufort, à l'O. et au S., Longue (7 kil.). Jumelles
(5 kil.) au S. et à TE.; — à 10 kil. de la Loire;
— à 36 kil. d'Angers.
, Le bourg est bâti à mi-céte d'un mamelon
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isolé, q«6 bornent an If. las Tallées de la Loire et
de l'Anibion. En 18S6, ^ comme en 1707 oA l'eau
▼int jusqu'à Grésigné, — H servit de refuge à tonte
i|ne populalion inondée. ^ Au-dessns/ presque à
pic, s'élève une antre dme, formant un plateau
de 90 hectares, avec deux moulins, planté en
vignes et bordé de taillis, d'oA se découvre un
panorama splendide, 32 clochers, des Ponts-de-
Ce jusqu'à Noyant-sous-le-Lude, de Jarzé jusque
par de là Saumur, d'où l'on suit les trains du
chemin de fer jusqu'à leur entrée dans la gare
d'Angers, et tout le cours parallèle de la Loire.
Le chemin d'intérêt commun de Longue à Ghe-
viré-le-Rouge traverse du N. au S. la commune,
croisé à 1200 m. au N. du bourg par la route
départementale de Baugé à la Loire et ralliant le
long de la grande rue pavée, dans le bourg môme,
quatre chemins vicinaux. Il n'y a pas 30 ans
qu'aucune voie praticable n'abordait la côte, et
les trois premiers tracés projetés échouèrent
successivement devant la résistance aveugle des
propriétaires du sol; la commune même dut
indemniser l'entrepreneur. Aujourd'hui l'aspect
du pays a changé ; le Conseil municipal a
consacré plus de 100,000 fr. à regagner le temps
perdu et, en 1870, concourait par un vote de
25,000 fr. au projet des chemins de fer dépar-
tementaux.
Y naissent les miss, des Bouves-des Haies, de
la Fontaine et des Moulins ou de Cuon ; — y
passent les miss, de Brené, de Marigné, des
Haies, de la Curée.
En dépendent les villages de Sobs (121 hab.,
4 Idl.), la Croix-du-Bois-Mandet (106 hab., 5 kil.).
la Rouillardière (56 hab., 4 kil.). les Baudrairies
(40 hab., 2 kil.), les Haies (54 hab.. 2 kil.), le
Passoir (59 hab. , 2 kU. 800 m.), Ghavigné (109 hab. ,
2 kil.), Grésigné (64 hab., 2 kil. 500 m.), le
Latay (85 hab., 3 kil.), la Touche (49 hab.,
1,500 m.), et les châteaux des Haies, de Ghavigné
et de la Mothaie.
Superficie : 2,735 hect. 77 ares 90 cent., dont
92 hect. en vignes, 375 hect. en bois, 500 hect.
en prairies. Le partage des communaux du comté
de Beanfort (ordonnance du 24 avril 1835) attri-
bua à la commune pour sa part 102 hect. 93 ares
50 cent, de terres d'une valeur de 336,750 fr.
Population : 117 feux en 1726, non compris
Sobs. - 370 feux. 1,434 hab. en 1790. — 1,610 h.
en 1831.— i.^^2 h. en 1841.— i,59« h. en 1851.—
1,486 hab. en 1861. — 1,596 hab. en 1866. —
1,S58 hab. en 1872, dont 250 au bourg (72 mais.
89 mén.), sans compter le village de la Fontaine
qui y attient et forme une longue me de 400 met.
(164 hab., 55 mais., 67 ménages).
Bureau de poste et perception de Beaufort.
Vlnduêtrie locale exploite des carrières à
tuffeau (environ 30 ouvriers)'; dans une de ces
immenses caves abandonnées il a été créé en
1871 une champignonière ; — fabrique de fruits
cuits; sable fin. grisâtre, chargé de paillettes
luisantes, vendue pour poudre à écrire.
ABsemhlée le dimanche avant la St-Jean,
par autorisation du 20 juillet 1811.
La Mairie avec E^ole de garçons^ construite
en 1839-1840 (ardi. Lmaay^, esti
ment dans une position désastreuse. élovBie
entre le chevet de l'église et la masse de la bMe
dont on a dd raser le pied pour loi fane pboe,
— VEeole des fiUes, logée dans une maison
longtemps à loyer mais que vient d'acquérir la
commune, doit être transformée et lugmentff
d'un Asile, avec large façade (arch. ReigneC) sur
la principale place du bourg régularisée ei déjà
décorée au centre d'une fontaine moaumenule
en granit.
VEglise, dédiée à St Gervais et St Protais (suc-
cursale, 30 sept. 1807), est un édifice roman des
plus remarquables de l'arrondissement, qui en a
pourtant conservé un grand nombre (45 m. sur
8 m. 50). Malheureusement délaissé trop long-
temps à l'abandon et envahi par des oonstrue-
lions parasites, il n'a pu être restauré entière-
ment (1852-1869), qu'en se laissant reeonsiruin
en partie. — Le portail tout entier est neuf,
mais habilement dessiné sur les données les plus
scrapuleuses de l'analogie artistique et d'après
des motifs décoratifs empruntés la plupart aux
cloîtres de St-Aubin d'Angers, Y. ci-deseus,
p. 63. — La nef unique comprend deux laifes
travées, à haute voûte, doublées d'arcs en tiers-
point, dont le triple tore accouplé s'entrecroise,
autrefois sans clé centrale, et se continue sut
une grosse colonne à chapiteau. Sur le plat des
murs, de chaque côté, un large formeret ogival»
porté par un groupe de colonnettes -, encadre
au tiers de la hauteur une double fenêtre plein-
cintre, qui va s'évasant sans aucune moulure.
Dans le dernier angle, à droite, de la seconde
travée, toutes les nervures sont réunies sur une
colonne unique dont le chapiteau, à bourrelel,
est sculpté d'une double feuille à crochet nais-
sant. Quatre arceaux plats en tiers-point forment
le carré du transept, chacun portant dans sa lar-
geur sur deux grosses colonnes avec chapiteaux
romans parés d'entrelacs de fleurs imitant la
fleur de lys, le chou, Forlie, d'oiseaux fantas-
tiques à tête d'hommes bart)us ; vis-à-vi», la tèle
du démon, dont la gueule béante forme une mou-
lure en dents de scie. — A chaque angle du tran-
sept carré une haute colonne montant jusqu'à la
naissance du cintre de la vodte, en reçoit les
nervures et les arcs transversaux, sur un étroit
chapiteau de feuilles de fougère déchiquetées. —
A gauche, ouvre la chapelle de la Vierge avec
absidiole latérale au chœur; à dr., celle de Saint-
Joseph, dont l'absidiole parallèle est- détruite
mais doit être rétablie ; dans l'une et l'autre, la
voûte est soutenue de plates-bandes entrecroisées
avec chapiteaux de feuillage très-fouillé, dent un
pourtant reste inachevé. — Suit le chcewr de
deux travées dont une seule éclairée de chaque
côté par une haute et longue fenêtre romane
à triples voussures reposant sur de frêles* colon-
nettes et de légers chapiteaux. — h'ahside forme
les trois quarts d'un cercle avec trois fenêtres,
encadrées d'un triple nrceau roman à chapiteaa
feuillage mais sans antre moulure qu'au-dessus
de leur courbe une bordure de rinceaux qui eîr*
colo tout autour du mur nu. A l'extérieur» de
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même, 'ml oor8on de fenfllage lés couronne en
les refiant par-dessus les cootre-forfs qui les
encadrent. 'Le toit de Tabside garde encore trois
on quatre des créneainx ddnt oii Pavait armé an
temps des guerres anglaises. An -dessous et (ont
autour ' de fédiflce plane une sdrie de modifions
dont un petit nombre seulement est antérieur à
la restauration. La décoration et le couronne-
ment des bras du transept datent aussi des der-
niers travaux, mais la porte de l'àile vers S. est
antique et étale à profusion dans sa triple arca-
tnre concentrique toutes les richesses ingénieuses
de l'ornementation du xu^ s. — Sur le transept
pèse ta masse carrée du clocher dont la base
engagée dans le tott, porte un premier ordre for-
mé d'une ligne de fausses baies romanes à
chapiteaux à peine écarris; au-dessus, quatre
arcatures, dont deux pleines, deux autres au
centre, ouvertes dans le retrait de multiples tores
cylindriques, formant quatre baies en tiers-point
sans autre ornementation. — Cette partie supé-
rieure de l'œuvre, dont la voûte intérieure trahit
autant d'inexpérience que de hardiesse, est con-
temporaine de la vodte de la nef (xiii* s.), dont
les parois durent alors être contrebutées d'énormes
contreforts, et postérieure au moins d'un demi-siècle
aux baies latérales, au transept, à l'abside et à
la base même du clocher. Dans l'angle vers N.-E.
ime petite tour ronde cache l'escalier. Toutes les
fenèfires de l'édifice, transformé au xiv« s. en
poste de guerre, avaient été disposées en chemi-
nées lavec meurtrières. On a retrouvé, dans les
murs ^u chœur, des fours établis pour la fonte
dn plomb et des projectiles.
Le Presbytère, vendu nat^ en fructidor an lY,
a été racheté par la commune en l'an XI. — Le
Cimetière, transféré à 300 m. de l'église dans
la me de la Fontaine^ a vu reconstruire en 1849
sa vieille chapelle à demi-ruinée,enfeudes curés.
Il n'a été signalé aucune trace celtique sur la
commune. Aucune ruine romaine même n'y a été
formellement reconnue. Il est certain pourtant
qu'mie voie, indiquée dans une charte de Saint-
Aubin au x]« s., via pubUca, — in mante, secus
viam Biniatra a parte, — passait au S. de la
batte dans la direction, sans doute, du Grand-
Perray, ceHe même que prit l'évèque Guillaume
Lemaire en 1^91, gagnant Tours et Bourgueil. Une
antre par la Groix-de-Sobs, parait encore garder
en place partie de ses larges dalles. La villa, même
le bourg, vtctts, existe dès les temps mérovin-
gienft, peut-être même avec un atelier monétaire,
et formait le centre d'un territoire, territorium
qu'on voit au xiv* s., comprendre la paroisse
de iuBielles. La paroisse remonte au ix* s.
santf doute, quoique Féglise actuelle date à peine
en partie du xi« s. En la dégageant vers l'E.
des terres qui encombraient le chevet, on y a
trouvé '(1861) un cercueil en tuffèau de Doué,
contenant 18 monnaies de Louis le Débonnaire
et de Charles le Chauve. — Tout près et au som-
met du Tertre, m podio Brionia, s'élevait dès
au moins le xii* s. une chapelle de St-Mithel,
détrmte dès avant le zvni* s. et dont l'emplace-
ment porte on moulin, centre d'un ancien cime-
tière. Les tombes en pierre coqnilUêre de Doué,,
quelques-unes en ardoise, couvrent le plateau à
fleur de terre. Des fouilles, suivies le ST avril
1872 avec MM. Lebeuf et Couscher, ne nous ont
fourni aucun débris que des ossements. Un autre
cimetière se retrouve, avec les traces de la voie, à
la Rouillardière. — Sous le bourg entier plongent
les embranchements de caves sans fin, oà, comme
partout, il semble qu'on ait consacré une salle en
chapelle. L'entrée, actuellement unique, ouvre
sous la maison du commandant Dupont.
L'élise n'était pas encore dédiée quand elle
fut donnée par les seigneurs vers 1040 à l'abbaye
St-Aubin d'Angers, à charge d'y entretenir deux
moines, qui y constituèrent un prieuré. Le prieur
percevait tontes les dîmes, sauf trois dtmeries
partielles près Sobs, à Malleville et à Lalion. ap-
partenant au curé, et devait comme reconnais-
sance, présenter au logis des Salles, ancien do-
maine seigneurial, 2 pintes de vin blanc et
2 pains blancs de fouasse à Pâques, Toussaint et
Noël. ~~ Il devait de plus servir au curé
une portion congrue fixée à 5 pipes de vin et à
13 setiers de blé, portée en 1460 à 20 setiers,
convertie au xviii* s. en une somme de 275 l. et
2 busses de vin, plus 350 livres au vicaire et
175 1. au desservant de Sobs* sans compter 17 se-
tiers de blé que le prieur était tenu de distribuer
aux pauvres le jour de Noël, et 5 à la fabrique.
Prieurs : Aldulfus, 1107. — Peregrinua,
112.-1135. — Emaldu8, 1140. ~ Lucas de la
Taille, 1178. — Radulfus, 1210. — Emery
Marteau, 1300. — Brient Duhourg, 1375. —
Renauld Bemier, 1412. — Guy Delaunay,
1583. — Gilles Mauxion, 1591, 1598. — Fiacre
jRivtère, pronotaire de St-Serge, chanoine de
N.-D. de Paris, 1653. —Jean Picard, 1670, 1675.
— Claude TAomosseau, 1686. — Gabr. Boy-
lesve, chanoine de St-Maurice d'Angers, 1689. —
Franc. Bidet, né à Angers, le 14 janvier 1672,
docteur de Sorbonne, directeur du petit' Séàii-
naire d'Angers, f le 14 mai 1728. — François
Pa^ueraie du Rouzay , d' de Sorbonne ,
1744. — Louis Levêque, chanoine de St-Tugal
de Laval, 1790.
Curés : Jean Louet, 1460. — Jean Tréko-
rier , 1542. — Guillaume CoueU « recteur et
maistre des écoles de Brion », inhumé le
2 septembre 1559 devant l'aulel Saint- Jacques-
— Claude Tàbareau, 1571, qui résidait malade
à Rillé. — Séb. Maucourt, 1586. Son testament
est du 19 décembre 1603. — Amos Guilloys,
1604. natif de St-Agil en Yendêmois, t 1® ^3
avril 1624. — Jacq. Thomyn, 1632. — Jean
Beillaud, 1637, janvier 1639. — Louis Lefrtre,
1641. t le 28 mars 1681, Agé de 72 ans. —
Henri Foucault, 1681-1683. — Jean -Pierre
ITHénac, avril 1683, t le » janvier 1687, Agé
de 55 ans, léguant une forte somme à distribuer
aux pauvres honteux. — Jean de la Rue, 2 fé-
vrier 1687, t le 20 février 1709 — Yves Tur-
pin, mars 1709, f en juillet 1728. — Ch. Bou-
logne, juillet 1729, t le 29 janvier 1762, Agé de
68 ans. — Franc. Pinson, mai 1762, f le 8 mai
1788, Agé de 66 ans. n avait fait mettre en 1780
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l'aaCel à la romaine et transfonner b chapelle de
St-Pieire en sacristie. Quinze joan après son décès
on décret dn doyen d'Angers fit supprimer Tan-
tel de la Vierge qai datait de 1543 et ceux de
St-René et de St- Augustin , comme peu décents.
— Gaspard Boussard, juillet 1788, déporté en
Espagne en septembre 1792 avec le vicaire
Dion et mort & Santander. — Math.-Louis-OUvier
Challopin, 16 décembre 1792.
On constate l'existence d'écoles dans la paroisse
dès le milieu du xvl« s. et qui paraissent s'être
maintenues. Le curé Maucourt légua en iOffi au
prètK qui en avait la charge « le logis appelé
Gourdevault en Brion », qui fut réuni à la fa-
brique en 1768 par décret épiscopal Un règlement
fut fait en 1769 et atteste que le même maître
tenait la classe pour les filles et les gardons mais
à des heures différentes. Elle n'était gratuite que
pour les indigents, les autres enfants payant
5, 10 ou 1 S s. par mois. — Un autre prêtre, Séb.
Marmin, originaire de Brion, a fondé deux lits
pour les pauvres en l'Hôtel -Dieu de Beaufort
(2 janvier 1681).
La terre, donnée vers 1076 par Foulques Ré-
chin à Robert le Bourguignon, sieur de Sablé,
passe à Renaud de Graon , son fils aine . et
plus, tard à Guill. Des Roches par son mariage
avec Marguerite de Sablé. En partant pour l'Al-
bigeois en 1219, il l'assigna à sa seconde fiUe
Jeanne. — Le nom pourtant de la terre, — si ce
n'est celui de Brion dans la Sarthe, •— est porté
jusqu'à la fin du xiii* s. par les descendants de
Ranulfe de Sablé, Geoffroy en 1107, Pierre 1178,
Gervais 1233, Pierre 1272. — En est sieur Franc,
de Montbronenl452. — Jean de Bourbon, comte
de Vendôme, 1470. — Franc, de Bourbon 1484,
1495 ; — Jean de Bueil 1559. — Honorât de Bueil
1637; — Messire Antoine-Louis Rouillé, inten-
dant général des postes, 1717, 1758; — Anne-
Henri d'Harcourt, son gendre, 1758-1790 ; — Le
fief, titré de chàtellenie, était réuni dès le xvii* s.
à la baronnie de Fontaine-Guérin, qui le relevait
de Sablé.
La paroisse dépendait du Grenier à sel de
Beaufort et faisait partie en 1790 du canton de
Cuon dont elle obtint d'être distraite pour être
réunie à celui du Beaufort.
Maires : Charles-Louis Renouf du Brtil,
1790, t le 9 fructidor an XIII. — Jean-Franç.
Bréchet, 9 décembre 1805, — Louis Delaunay
de la Mothaie, 2 janvier, installé le 9 avril
iSOS.— Bréchet, élu le 7 avril 1815. — Delau-
nay réintégré le 12 juillet 1815. — René Do.
guereau, 30 octobre 1830. — Frédéric Bréchet,
14 mars 1832. f le 18 février 1854. — Adolphe
Béconnaia-Bourcier, 8 juillet 1854, installé le
30 juillet, décédé en 1858. — Ch. Doguereau,
28 juillet 1858. — Joseph Riohé, 21 juin 1866.
Arch. dfi M.-eUL. G 190, 197, 20Q; 6 Cures; H Abb. St-
Aubin et de Grandmont. — Cartul. de Mannais, p. 203. —
Les titres du prieuré remplissent un carton, avec cartul. com-
prenant 40 pièces de 1040 à 1466. — Cartul. St-Aubin. Mss.
— D. Bétancourt. — Biblioth. de VEc, de» Chartes, 5* Sé-
rie, 1 1, p. 388. —Roger, p. 346— Bourdigné, t. Il, p. 497.
-Ménage, Sablé,-^. «S.— Hiret, p. 9S5-Si6. - Uop. De-
lisle^ Aetee de Ph.^Auguste, p. 415.— Ghartrier dos Haies.
-Notes Mss. de MM.
ItetRiobé.
Briomeav. — Brionél 1033 (Epit. St-Ric.,
p. 6), 1125 circa (Gart.St- Aubin, f. 35). — Tar^
rens, fluvius HrûmelZue 1040 et 1060 circa (^^•
St-Nic. p. 10» 45 et 70). 1132 (Cari, du Roiic.<
Rot. 2, ch. 35). — Briunnel 1050 circa (Cait. da
Ronc, Rot. 3, ch« 37). — Ruisseau, né sur la e"*
de la Pouèze, coule du N.-O. au S.-E., timverse
les c^ de St-Glément, de la Heignaime. d'AvriUé
et d'Angers, reçoit sur son parcours (26.200 mèL)
les ruiss. de Yilniéres , de l'Adésière, de la Fé-
raudiére, de Galiard, de Longuenée. de St-Clé-
ment et de la Pouèze et se jette au sortir de l'étang
Si-Nicolas dans la Maine, en se divisant en rûs^
selets au travers des prés d'Alloyau. ua peu ai-
dessous de l'abattoir d'Angers.
Sur la rive au midi le comte Foulques-Nerra
avait un vaste domaine et sa vénerie, monsto
caniim,— sur la rive nord, ses étables, près du con-
fluent dans la Maine. C'est lui qui y fit « cous-
mire », conetruere, vers la fin du x« a. le bel
étang de St-Nicolas, optimum stagnumr, dont
les rives aux contours si pittoresques el variai
forment une thébaïde verdoyante. Son fils Geofroy
en fit don vers 1040 aux moines de St-Nieolas
(Eptt. St-Nic, p. 45). Au ix« s. le misseaw iectia
un instant la limite des possessions Bretonnes
comme plus tard de la quinte ou banlieve admi-
nistrative d'Angers. Le pont servait de passage à
une voie romaine, la Voie triomphale. Via trium-
phalis, comme l'appelle une charte de 1033.
V. ci-dessus, p. 36. Rompu pendant les troubles
de la Fronde, il s'écroula en 1089. La reconstruc-
tion actuelle date de 1843. Berthe, Mss. 807, 1 1.
f., 97. 98, a conservé un dessin de l'aneien pont
à triples arches ogivales. — Un joli plan par le
peintre Legendre (1677), dans les titres de SuNicolis
d'Angers, donne une vue cavalière du pont et des
maisons au sortir jusqu'au chemin de la Barre.
A côté des moulins à farine, l'apothicaire Bes-
nard y exploitait une ardoisière en 165ë-i666i-
Le fief de Brionneau dépendait de l'office de la
sacristie de l'abb. de St-Nicolas etcomprenait paftie
des Basses-Fouassières, le lieu du Ghâlelet dansle
faubourg Bressigny et partie du dos et de la cle-
serie de Gillette sur la rive gauche de la Maine.
Brlonnerie (la), cl., c"* d'Angers (Gass.).
Briottléres (les),.ch4t., c^** de Champigné.
— Ancien fief et seigneurie relevant de Marigné
par le fief de Verne; — appartenait an xv« s.â
la famille de Mergot et passa avant 1485 à Jean
de la Saussaie par le mariage de Jeanne de Mer-
got 1509, 1511, et par acquêt du 23 novembre 1519
à René de Baïf , mari de Catherine de Champche-
vrier, qui, devenue veuve, y fonda le 15 juin 15tt
et fit édifier une chapelle de St Bonavenlwe. —
La terre comprenait alors 5 métairies et 2 deie-
ries et fut successivement accrue d'acquisitions
importantes, notimment du fief de la Chapelle.—
En est sieur René de Baïf 1546, Maurice GhevaUerie
1560, et par acquêt de ses héritiers du 9 juin 1574
Guill. Lesrat, lieutenaot^général du sénéchal
d'Anjou, dont la famille la conserva jusqu'à la
Révolution. •— René de Lesrat y meurt le 6 fé-
vrier 1701 . âgé de 80 ans ; — Clément Frano. de
Lesrat, le 21 novembre 1740. âgé de 71 ans. Si^
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une y amt épousé lé 29 décembre 1722 Alexis
de Rongé des Raes.— Le 29 novenibre 1786 le curé
en bénit la chapelle réédifiée. Le château entier
venait d'être reconstruit en trois pavillons avec
plate-forme centrale, qui ont depuis été remaniés. 11
appartenait encore en 1855 à la famille d'Àrmaillé,
qui y conservait une galerie de tableaux, parmi
lesquels un portrait du roi René, daté de 1460.—
Il a été acquis à cette époque par M. Alfred de
Mieulle. ~ De beaux ombrages Tentoureat, percés
d'étroites clairières qu'un chemin sépare des fermes
neOTes. Au-devant un Logis en briques, d'un style
bâtard, porte an pignon central en grosses lettres
gothiques : Louise-Marie. — Prés de l'étang qui
eo dépend, des fouilles récentes ont constaté l'exis-
tadce d'une dizaine de puits de mines de fer.
d'époque sans doute gallo-romaine.
Briettiéres (les), f., c»« de Chàteauneuf"
eur-S. — Ancien fief et seigneurie avec chapelle
reteivant de la Fessardière en Cherré; — en est
«ieuî Franc. Leponlier 1556 et par acquêt du 30
mars 1707 le baron de Chàteauneuf, sur qui il fut
vendu nat* le 17 messidor an II.
Briov, f., c"« de St-Georges-dW'P.'de'la'G.
— ChàteaU'BHou (Gass ). -^ Brioult (Cad.).
Briqverie (la)« f., c»« de Cholet\ — f., c"«
Ue St-Silvin, — La Bégrie (Gass.).
Briquetfére (la), f., c«« d*AvrilU.
Briqueterie (la), f., c"« de Beaucouzé; »
f , €■• de CkoUt\ — four à chaux, c»« de Mon-
treuiJr Bellay ; «» f., c»« de St-Georgeè-sur-L.
Briaaie (la), f., g°« du Lion-d'Angers.
BriMurdèrie (la), f., C* de Chanzeaux.
C'était en 1539 le domaine de Marin Boylesve,
couturier, auteur, suivant Audouys, de la grande
famille Boylesve ; — incendié pendant la guerre
de Vendée et oonfisifué sur l'émigré Gourreau ;
« f., c"« de Vemaittcs.
BriMudiére (là), f., c°« de Baracé. — En
est sieur M« Michel Bellot 1634.
BriMitlére (la), f., c»« de la Ferrière.
Brifte««dl«re (la), ham.. c"« d'Andard. —
La cl, de la Bréxigaudière 1549 (H St-Aubin).
Bvtoê (la), ham., c"* de Brîon. — Ancien fief
et gentilhommière dont les douves subsistent en-
core; ^ en est sieur en 1590, 1598 Franc, de
Rersil, écuyer; — sa veuve Radegonde de Bertin
1613;' ^ Jean-Michel Gouscher, lieutenant cri-
minel de Chinon 1700, mort à Dampierre, le
20 octobre 1709, — et sa famille après lui.
Brisemondiére (la), c*« de Grézillé, ancien
fief tenu à foi-lige du comté de Trêves et réuni
par acte du 18 août 1635 sous l'hommage de la
ebâtellenie du Pimpéan (E 1326).
Brieepotiére (la), f., c«« d'An^rers, appar-
teniût à Franc. Rouer, sieur de Villeray, qui la
vendit en 1662 à Israël Grispin, maître orfèvre à
Angers; — en 1746 à Jean-René Belhomme, capi-
taine au régiment Lionnais et à M* Marin Leseil-
lier, lieutenant particulier, de qui l'acquirent
IM>*« Elisabeth et Anne Rousseau, et de celles-ci
en 1757 Marie Lecoq, veuve du libraire Pierre
Feureao. — Elle faisait partie du fief des Ardil-
len, Y. ce mot, et donnait son nom à un petit
fief réuni depuis le xv« s. à la seigneurie de la
Bertîère. —Le grand logis voisin du chemin d'An-
gers à Morainnes, porte une aile en retour d'équerre
datée sur une lucarne vers N. : iôiQ.—lA Petite-
Brisepotière alias la Plesse appartenait au Gha-
pitre de St-Manrice et a été vendue nat' le 30 dé-
cembre 1790.— Le champ de manœuvres actuel a été
établi en 1860 sur les dépendances de ces fermes.
Bvlse-ftneiioallle, f., c°« de Dénezé-sous-
Doué. — Croulle-Couille 1447.— Crou22e-Que-
nouille 1520.— jLes Courtes- Quenouilles 1631
(St-Maurice, Douces).
Brisol» f., c"« de Vemantes. — Brissotte
(Gass.). — jLes BHssolles (G. G.).
Brissae, petite ville, canton de Thouarcé
(13 kil.), arroud. d'Angers (18 kil.). — Braca-
seacum 1030 (Gartul. Sl-Manr, ch. 8). — Cas-
trum de Brachosacho 1050 (6 Gunaud). —
Bracasac 1067 (Gartul. Saint-Maur, ch. 38). —
Brachesac 1060-1066 (Ronc, Rot 1, ch. 39).
1073-1103 (Ib., Rot. 1, ch. 63), 1087 (Gartul.
St- Aubin, f. 73 vo). — Castellum Brachesac
1150 (Gart. !•' de St-Serge, p. 271). — Castrum
quod vocabatur Brachesac iOffî ^Chroniques
d'Anjou, t 1., p. 379). — Castrum quod est
ultra Ligerim nomine Brachesaccum 1140
(Ronc, Rot. 2, ch. 36) — Braccum saccum,
Brachisacum 1112 (Çhron, d* Anjou, t. II;
p. 32). — Brechàsac 1195 (H.-D. B 31. f. 2).
— Burgus novus de Brachesac 1249 (Ronc.
Orgigné). — Bratc/iesac 1296 , Brechesac
1325, Broîc^essac 1406 (Ib.). — Brtssesoc
xv« s. (G 9). — Brigidus Saccus 1447, 1467
(G 10). — Montfidèle, 1793, en l'honneur de sa
fidélité à la République.— La racine du nom pri-
mitif parait être le vieux mot celtique Bracca,
et désignerait le pays, l'habitation d'hommes
portant des brates, c*est-à-dire de Gaulois.
Entre Saint-Saturnin (6 kil.) et Saint-Jean-dl^
Mauvrets (5 kil.) au N., Vauchrétien (3 kil.) à
l'O., Quincé (200 m.) au S. et à l'E.
La ville compose presque toute la commune
et s'étale sur la pente du plateau de la rive
droite de l'Aubance qui la contourne à dis-
tance vers l'E., vers S. et vers l'O. — La
route départementale des Ponts-de-Gé à Loudun,
ouverte en 1767 par corvées depuis la butté
d'Erigné, passe départ en part du N. au S.,
reliant de nombreux chemins d'ordre inférieur.
Superficie : 43 hect. dont 11 bect. 77 en
vignes. La forêt de Brissac en emprunte seulement
le nom et dépend des communes riveraines.
Population : iôi feux en 1699. — i69 feux,
754 hab. en 1720-1726. — 300 feux environ,
est-il dit en 1767 mais par une exagération
évidente. — 700 hab. en 1771. — i74 feux
en 1790. — 93f hab. en 1831. — 922 hab.
en 1841. — 953 hab. en 1851. — 988 hab.
en 1861. — 986 hab. en 1866. — i,OOÎ hab.
en 1872 de population agglomérée (243 maisons,
339 ménages).
IndTistrie : Tanneries sur l'Aubance ; usines
à blé ; fabriques d'étoffe ; extraction de moellons.
L'élève du bétail, la culture maraîchère ont dû
surtout un développement intense au dessèche-
ment (1783-1785) de l'ancien étang dn château,
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sur la commund voisine de Qaincé» V. ce mot.
Foires : Il en exisùdt trois (22 janvier, juillet,
septembre) au xvii* s., portées à six (22 mars,
mai, novembre) eh 1767, aojoard'bui à douze,
le quatrième jeudi de chaque mois. Celle du
22 septembre (St-Maurice), qui dure deux jours
est une des plus considérables du département ;
Marchés renommés, le jeudi (au xvii<> s., le
samedi), de lin, chanvre, volaille, beurre, co-
chons, toiles, graines, légumes; Marché spécial
de bestiaux le second jeudi qui suit chaque
foire, établi le 9 janvier 1868. Tontes ces réunions
très- fréquentées règlent le cours des mercuriales
pour le commerce des pays voisins. On s'y réfère
dès au moins le xiv* s., V. Chroniques de Str
Aubin, 1351, p. 30. — La mesure comptait 12
boisseaux au setier, en valant it 1/2 des Ponts-
de-Gé. Le boisseau-étalon, en bronza vert très-
épais avec double anse, est conservé au château.
' Chef-lieu de perception comprenant Brissac,
Quincé, Yanchréiien, Gharcé, les AUeuds, Saulgé,
Luigné et St-Ellier. ~ Station télégraphique ^
ouverte le !•' aoAt 1867.
Le Champ de foire créé en 1813-1814 au
Barbancinais, a été reporté à VE, de la ville sur
un terrain acquis en 1831 par une souscription
publique et mesure 22,400 met. carrés.
Lavoir public acquis en 1837 du duc do Brissac.
Mairie construite en 1857 ^archit. Richdu) sur
un terrain acquis en 1855. — Ecoles communales
laïques de garçons et de filles — Ecole libre
de filles (sœurs de la Sagesse), avec Asile (or-
donnance du 16 décembre 1856).
Une Société de musique a été fondée le
28 juillet 1862.
il y existait an xvii* s. un Hôpital avec
900 1. de revenus ; une Aumônerie avec 200 1.,
supprimée en 1674, dont la maison fut vendue
hat^ le 30 mars 1791. La chapelle en était dé-
diée à saint Martin. — Le docteur Pannetier a
fondé par testament dû 27 août 1867 un Hôpital,
constitué par décret du 28 décembre 1867, et où la
statue du bienfaiteur a été inaugurée en décem-
bre 1869. Tout récemment, Tancieu curé Dupé,
inort à Angers en mars 1873, vient de compléter
admirablement cette institution charitable par
un legs de 52,000 fr. pour la fondation d'une caisse
de secouis au profit des ouvriers et des paysans
V Eglise, dédiée à St Vincent de Paul (succur-
sale, 5 nivôse an XIII, avec vicaire ,'3 février 1822),
s'élève au centre de la ville et de la grande rue
(30 m. 75 sur 10 m. 50). — L'édifice tout entier
date du xvi« s., ayant été commencé en 1532 par
Hené de Cossé. Le clocher a été reconstruit en
I9O8. La cloche porte une inscription datée de
1574. Au fond du chœur, une belle verrière, con-
temporaine de la construction, représente une
Crucifixion, surmontée du Pélican symbolique,
et différentes scènes de la Passion; au-dessous^
le seigneur et sa dame agenouillés; — à droite,
dans le retrait du transept restauré en 1867 par
Thierry, d'Angers, une Mise au tombeau, et
au-dessous les médaillons du marquis Rolland
de Brissac, mort dans la guerre de 1871, et de la
marquise; dans un panneau latéral un vitrail
moderne est consacré à la légende de St Vinent
La chapelle de gauche possédait une Nais-
sance du Christ, qui a été emportée pièce à pièce.
~ Avant la Révolution, on voyait dans le chœur,
sur l'enfeu seigneurial, les tombeaux en maihie
blanc, avec statues, de René de Cossé et de sa
femme Charlotte Gouffier, et dans l'aile gauche,
sous une arcade, celle de Phil. de Cossé, évêqu
de Goutances, à genoux, en habit de moine. Des
dessins en sont conservés dans Gaignières, t YIU,
XXXV, CVIII, et Montfaucon, t. IV, pi. 50, -
La Fabrique possédait un os de saint Vincent-
Ferrier dans une figure d'argent, de la chair de
St François-de-Sale dans une autre image d^-
gent massif et un portrait original de St FrançoU-
de-Paul» « À l'aage que le roy Louis Xllê fisi
c venir en France. »
Le Presbytère, sitné primitivement dans
l'enceinte du château, fut établi vers 1520 dur k
marché aux bestiaux et quelques anné» plus
tard dans la grande rue oà il est encore. La mai-
son actuelle a été acquise par la commune en
1821 ; — Le Cimetière, transféré en 1859, s'élève,
tout au sortir de la ville vers l'Ë., sur on temia
dépendant de la commune de Saint-Saturnio.
L'ancien, bordant la route départementale n* 2,
fermé en 1861, a été vendu en 1869.
L'église, autrefois dédiée à St Vincent-Ferrier,
était à la présentation de l'àbbô de Vendôme, à
la collation de Tévêque.
Curés : Guill. Lucas, 1440. — Pierre Gar-
nier, 1491. - Thomas Chiquenèt, 1508, 1515.
— GiUes Lecomte, 1525. — Louis GastebU,
1544. — Pierre Crétine, 1548, 1554. — Jean
Fabry, 1560. — André Rogier, 1575, 1590. —
Foucher„ 1597. — Guill. Marie, 1600, 1602.
— Pierre Boulin, 1604. — Mathurin Delagrpie,
1610, t le 28 juillet 1612. — Pierre JÀgier,
1613, t ^0 17 mars 1628. — Mich. Lhullier,
installé le 28 mars 1628. — Jean Royné, installé
le 24 septembre 1628, f le 19 décembre 1653. —
Barnabe Mallot, décembre 1653, f le 9 juillet
1662. — René Leiort, ancien vicaire, natif de
Brissac, installé le 28 octobre 1663, jusqu'au
l«r mars 1677. Il devient curé de RocheforL —
Jean Coléard. mallre-chirurgien à Brissac, de-
venu veuf le 25 mars 1660, prend les ordres. 1^
signe déjà comme diacre en 1663 et comme coré
le 4 juin 1677. Il est insUllé le 9 par la résigna-
tion que fait à son profit Marin Vautheux, prêtre,
résidant au Ronceray et signe jusqu'en avril 1594.
Il devient alors curé de Vauchrétien. '— Mathiea
Delanoue, 6 mai 1664, 11 février 1703. — N-
Prudhomme, 18 février 1703, jusqu'en décembre.
Il passe à U cure de Ste-Radégoode. — Franfus
Gourdon, 7 janvier 1704, 11 avril 1708, -
Royer, 2 septembre 1708. — Pierre Pichard,
28 mars 1710, t 1© « octobre 1719. — Vin^ni
Esnault, 17 oct. 1719, l*' juillet 1721. 11 devienl
supérieur de la Rossignolerie, doyen de Saint-
Martin d'Angers et y meurt Agé de plus de
82 ans le 7 avril 1762 (GG 58). — Chartes Ter-
rier, 8 juUlet 1721 t )» 1^ ouurs 1738, égé
de 49 ans, — Thomas Haibert , 13. a.vril
1738, t le tt juillet 1763, Agé de 59 ans. -
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Charles Biota^ 2 octobre 1763, devient cnré de
Qnincé en janvier 1777. — Franc. Bivelin,
93 janvier 1777 , 10 mai 1784. f le ^ &oût
1786, âgé de 4jj ans. — Pierre Jacquesaorit né
à Dartal le 14 mars 1750. curé le 4 mai 1784
jusqu'en 1792. rétabli an Concordat dans sa cure, y
est mort le l«r novembre 1823. Sa tombe décore
le cimetière , et son souvenir reste populaire ,
comme celui de son successeur Dupé.
Le plateau qui porte la ville était traversé di-
rectement par la route antique d'Angers à Doué.
Au bas dans la vallée de TAubance, aboutissaient
les routes de Ghemillé par Tbouarcéet de Saumur
par Gennes. Presque au centre de ces embran-
chements et coupant tous les passages, le comte
d'Anjou fit élever au x« s., sur la rive gauche du
ruisseau, une place forte qu'il inféoda. Elle fut
la prejnière attaquée en 1068 par Geoffroy le
Barbu .révolté contre son frère Foulques, qui l'y
vint combattre dans la plaine et l'y fit prisonnier
avec miUe de ses chevaliers. En 1112, Foulques
le jeune y amène de nouveau son armée. En
1203, Philippe- Auguste en confirme la posses-
sion à Guy de Thouars qui le tenait de sa femme,
mais dès 1206 le roi revient, assiège le château,
y passe un jour, et le fait raser, en transmettant
le fief au sénéchal Gnill. Desroches. Il advint à la
famille de la Haie-Passavant par le mariage de
Geoffroy Desroches et de Roberte de la Haie, dont
la fiUe Léonor épousa Jean Je la Haie-Passavant
vers 1250, puis à Jean de Ghemillé par son mariage
avec Eléonor Desroches. Un de leurs descen-
dants, Jean de la Haie-Passavant, sieur de Ghe-
millé, l'échangea en 1434 avec Pierre de Brézé,
seigneur de Maulévrier, qui possédait déjà depuis
ao moins dix ans l'étang et les moulins voisins.
Louis XI confisqua tous les biens de Jacques de
Brézé, mais les restitua en 1481 à son fils Louis
de Brézé, lors de son mariage avec Yolande de la
Haie-Passavant. G'est lui qui rend aven en 1490
pour son < chastel , baronnie et chastellennie de
« Brochessac ». d'où dépend son donjon avec
douves, murs, basse-cour, forteresse, quatre mou-
lins sur les chaussées du grand et du petit étang,
et la métairie de la Saulaie. Le 26 mai 1502
Jacques de Brézé vendit la terre à Gharles de
Cessé qui dès l'année même fit reconstruire
le château. — On y travaillait encore en 1509.
— En décembre 1560 des lettres royaux érigèrent
en sa faveur la terre en comté, y incorporant
les châtellenies de Luigué, Glaie, Denée et
autres fiefs de la mouvance. Le roi Gharles IX
y vient coucher le 5 octobre 1565. y dine le lende-
main et y revient le 7 janvier 1570. Pendant la
Ligne pour qui tenait Gharles II de Gossé, le
château eut fort à souffrir. Tour à tour pris et repris
par le roi de Navarre ou par des partisans, as-
siégé an canon et battu en brèche et néanmoins
défendu contre les royaux du 12 au 30 août 1590,
de nouveau en janvier 1591, il devint un mo-
ment place neutre et interdit d'un commun ac-
cord à tonte garnison. Mais le bourg sans défense
était saccagé à tout passage de soldats. Le 6 jan-
vier 1590 Téglise, occupée par les Ligueurs, avait
été emportée d'assaut par les royaHstes. — Dans
la nuit du 21 juillet 1593, la garnison d'Angers
vint mettre le pays à feu et à sang. — Des lettres
patentes du 13 avril 1611 dont les considérants
rappellent tons les hauts faits des Gossé, vérifiées
le 8 juillet 1620, érigèrent le comté en duché-
pairie, en y réunissant le marquisat de Thouarcé,
les baronnies de Pouancé, Luigné, Montjean, les
châtellenies de la Grézille et Brigué, plus de
30 fiefs ou seigneuries et 26 paroisses, mais
sans les distraire de la juridiction d'Angers. C'est
l'époque de la transformation du château qui, de
manoir de guerre, après tant de ruines, devient
un séjour de magnificences. Les fondements en
sont jetés vers TAubance en 1607 et 1608. Per-
sonne n'a encore pu en nommer le maître
d'oeuvre. En 1615 y réside à demeure Jacques
Dangluze, fils de Jean D., architecte du roi à
Fontainebleau, qui sans doute continua les tra-
vaux de son père, et avec lui, de 1614 à 1620,
les maîtres architectes Michel Hutin, Gh. Gor-
bineau , Léonard Malherbe, les menuisiers Ant.
Hannot, René Legras, les verriers Pallastre et
Goulléard. toute une colonie venue en grande par-
tie du Maine, puis des peintres Pothier, Giilion,
Gasselin, Y. ces noms. — Dès 1616 le château est
en état de faire fête au prince de Gondé et au
duc de Mayenne qui y couchent le 25 avril. La
reine -mère Marie de Médicis s'y installe le
15 octobre 1619 jusqu'au 2 novembre et de
nouveau le 20 jusqu'au 9 décembre, et en-
core le 11 mars 1620 avec toute sa cour jus-
qu'au 19. Le roi y était arrivé le 12 et y séjourna
jusqu'au 17. La môme année an mois d'août, la
mère et le fils y reviennent mais pour s'y récon*
cilier. Le roi, rendu au château dès le 12, alla
le lendemain au-devant de sa mère qui se jeta
dans ses bras. — Louis XIII partit le 17, après
avoir signé un règlement pour les docteurs de
la Faculté de droit d'Angers. La reine séjourna
3 semaines, que Gharies de Gossé remplit de fêtes
splendides. — Rien n'égalait alors le luxe et
l'opulence de cette maison presque royale où
résidait jusqu'au milieu du xvii« s., aux gages
du duc, une compagnie de gardes étrangers, de
Bohèmes ou Egyptiens. Le capitaine, Bohemo-
rum conductor, noble Gharles de la Grave ^
Bohème comme ses soldats, fut assassiné en 1629
sur le chemin des PonU-de-Gé. — En 1645, son
successeur est Jean Gharles, écuyer. — Le châ-
teau avait de plus pour « concierge » un commis-
saire de l'artillerie de France, Barbelevéeen 1646,
Herbinot en 1647, et un capitaine on gouver-
neur, véritable chef de guerre jusqu'au xvii" s.,
plus tard réduit à des fonctions presque civiles.
On trouve parmi ces officiers Jean Petit, 1390.
*- Jean Du Dresnay, 1411, 1421. — Jean
Legay, 1429. — Jean Dossier, 1485. — Pierre
de la Montaigne, sieur de Gampadon, 1574,
1578. — Gharles Goddes, 1588. — De la Noue
Sablay, 1589. — Louis Vexiau, 1616, 1625. —
Jean Uanequin de Fleurville, 1643. — Sau-
veur de la Ralde, 1650. — Jourdain Bordin,
sieur de Froidefontaine, 1669, f le 13 novembre
1679. — Franc. Saudelet, sieur de Beilecroix,
1679, 1681. — Barth. Camerini, gentilhomme
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romain, 1689, 1686. — Jacques Girardin, lliO.
— Bertrand Dagutrre, 1725.
Le titre de dac et pair, attaché à la terre, faillit
sortir de la famille avec la snccesûon obérée d'If en-
ri'Alhert de Cossé. Son héritier, Arthur-Timo-
léon, dot déposer, après des procédures infinies,
5S4,810 1. qu'un arrêt répartit entre les créan-
ciers (7 septembre 1707). Pour éviter le retour du
danger il avait fait par acte du 13 février 170S
substitution de la terre à ses enfants, transférant
dès lors la propriété à son fils Léon-CharUs-
LouU, qui mourut âgé de 40 ans, le 17 avril
1733, ne laissant que des filles. L'héritier de
droit, son frère, plus tard évèque de Coutances,
se désista en faveur de son autre frère, Jean-
PauîrTimoléon, maréchal de France en 1768,
et dont un seul de ses huit enfants lui survécut,
LouU - Hercules - Timoléon, connu par son
dévouement à Louis XVI et massacré à Ver-
sailles le 9 septembre 179S. Uuoiqu'ayant des
enfanU, il avait légué (11 avril 179i) tous ses
biens d'Anjou à ses deux petits-cousins, fils
d^Hyacinthe'Hugueê'TimoUon et de Gonst
de Wignacourt,etparticulièrementBrissac à l'atné,
Auguete-MarU-Paul-TimoUon, mis en pos-
•eision par un arrêté du bureau des Domaines
du 96 ventôse au IV. Ce dernier, lors de l'essai
de reconstimtion de la noblesse, accepta de Na-
poléon le titre de comte et la dignité de sénateur.
11 fut à ce titre inhumé au Panthéon (1813). —
Son petit- fils le duc de Brissac actuel est Marie-
AriuB' TimoUon, né en 1814, mari d'Angélique-
tiabnelle-Marguerite-Marie Lelièvre de la Grange.
La ville proprement dite ne fut jamais ville
close, surtout sans doute à cause du grand
passage. — Le duc y exerçait la juridiction par
un sénéchal avec appel à Angers. Voici les
noms des derniers sénéchaux : Jacq. Garrtau,
t le 9 avril 1700, âgé de 46 ans. — James Bau-
driller, f le S5 janvier 1713. âgé de 30 ans. —
François Prévoat, 1715. — Guill. Adam, f le
10 janvier 17S7, âgé de 61 ans. — Jacq. Loir-
de-Montgazon, 1736. 1744. — Pierre Pré-
vost, t le S9 avril 1764. — Jean-Alexis Gar-
rtau, 1780. — U y résidait de plus une des six
Maîtrises des Eaux et Fcrits d'Anjou, ser-
vie par un maître particulier, un procureur fiscal et
un greffier; — un Grenier à sel dont dépen-
daient S6 paroisses, transféré de St-Rémy-la-
Varenne en 1712, et qui se tenait dans une des
caves de la Capitainerie ; — un bureau d'Enre-
gistrement depuis 1707. transféré en 1790 à
Thonareé, et presque aussitôt reporté à Brissac.
On y trouve en nombre au xvii* s. des chape-
liers, des tailleurs, des tanneurs, des cordonniers,
des menuisiers , cinq ou six chirurgiens , de
nombreuses auberges, VEcu de France dès
1461, le Plat'd^Etain, 1504, le Cigne, 1505. le
JLiùn-d'Or, 1558, le Cheval-Blanc, 1608, etc.
Il est intéressant d'y constater surtout au moins
dès le XV* s. Texistence d'une école, véritable petit
collège, pour instruire « en grammaire, logique
« et autres sciences les enfans venans et affluons
« bonnes mœurs et vertus. » Le maître en élul
nommé de droit par le prieur de la Coloi^.
V. ce mot, — Maîtres : Jacques JLefeuvre,
licencié ès-lois, étudiant en l'Université d'Angers
1455. — Jean Perron, 1470. — Franc, de la
FuU, 1561. — Jul. Niron, 1676, f le !•» fé-
vrier 1679. — Jean Marchand, f le 5 février
1736. — Franc. Gérard, 1738. — Jacques Au-
bert, 1781. —Franc. CoUereau, 1788. — Tous
laïcs, mariés et qualifiés honorables homTnes,
Le château, placé dans une vallée entre deux
hautes collines, présente un ensemble d'aspect
grandiose. Il comprend deux corps de bâtiment
à angle droit, formant les deux côtés d'une cour
élevée au-dessus des jardins. — La façade prin-
cipale, vers l'E.. précédée autrefois d'un fossé
avec pont-levis, aujourd'hui d'une terrasse, est
terminée par deux tours rondes (xiii-xiv* s.) sur-
montées de pignons i toits aigUs, à hante fenêtre,
avec ceinture de mâchicoulis, restes de raneienne
forteresse, n'adhérant pas au château acmel et
qui devaient être sans doute démolis. Dans celle
vers S.-E. s'ouvre la chapelle décorée par David
(d* Angers). Entre les tours, s'encadrent un large
corps de logis à trois rangs d'ouvertures et un
haut pavillon de cinq ordres, percés chacun
d'une vaste baie semi-circulaire et de deux
niches avec pilastres à bossage ; au-dessus, un
campaniUe couvert en plomb portait autrefois une
sutue et a été détruit en 1793. Sur une plaque
en saillie on lit encore la devise : Virtuie,
tempore ; et plus bas, l'écusson de sable à
trois fasces d^or dentelées par le bas. — Le
second bâtiment fait face à la ville et se termine
par un pavillon massif en style Louis XIU.
A l'intérieur, larges rampes, vastes apparte-
ments avec précieuses tapisseries, solives dorées
et peintes, portes sculptées, salle des gardes,
galerie des aïeux, dépouillée à la Révolution
mais depuis repeuplée encore de précieux ta-
bleaux, cabinet d'archives, l'ancien chartrier
ayant été restitué sous la Restauration par les
Archives départementales , qui ont acquis de-
puis à la vente du cabinet Grille, partie des ar-
chives des Cossé; sdus le château, fondations
antiques et vastes caves, restes des constructionâ
primitives, avec les oubliettes féodales.
Visitée dès les premiers troubles par les gardes
nationaux ou les troupes de passage, transformée
en magasin, en prison, en corps-de-garde, la
demeure était inhabitable, quand elle fut remise
à ses anciens maîtres. Au lieu de s'y installer,
le sénateur- comte fit bâtir par les architectes
Desjardins et Delaunay de Paris un logis dans la
cour vers N., dit « le petit château >, que son
fils Timoléon de Cossé s'empressa de faire raser
en 1844. — En 1853. la terrasse a été resuurée
avec balustrade et escalier neuf, aux écussons
de Cossé et de La Grange, bes vues en existent
nombreuses dans de Wismes, le Maine et l'An-
jou, Bodin, Saumur, Blancheton, t. Il, p. 50,
— Guides de Joanne, etc.
ISur le haut coteau vers S., au-delà de l'Aubance,
s'élève le Mausolée, temple grec (archiL Delau-
_ nay) en tuf blanc sur un sdubassement de pierre,
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BRI
^Ycc perron de 7 degrés, péristyle de six colonnes
doriques et entablement ornementé de tuiles aux
extrémités, à la manière antique, Tinlérieur di-
▼isé par deux rangs de colonnes et éclairé
seulement par le toit; sous le sanctuaire, Ten-
feu de la famille. On y a recueilli diverses
statues d*anciens tombeaux.
Maires ; Fr. Cottereau, 7 décembre 1792.
— Joubertf an II. — Pierre Lenoble, brumaire
an IV. — Jacques-Et. Loir-LachenaiBy ger-
minal an V. — Nie-René LicoiSy ventôse an VI.
— Fort.-I.ouis GoumenauU^ thermidor an VIII.
— René Bascher^ Yl vendémiaire an X, démis,
le 17 décembre 1814. — Franc. -Louis Dubois ^
6 janvier 1815, démission, le 22 février 1816, —
Jean Martin, 23 février 1816, installé le 10 mars,
démissionnaire le 22 mai 1817. — Charles-Jean-
Pierre Lemesle, 2 avril 1818, installé le 30. —
DuàoiSj 25 mai 1821-1848. — L'cacheuTy avril
1848. — Louis-François- ^tienne Hamon, élu le
8 août 1848, démissionnaire le 21 octobre 1851.
— Marie -Arthur-Timoléon de Cossé'Brissac,
élu le 27 octobre 1851, démissionnaire le 15 oc-
tobre 1852. — Louis-François-Étienne Hamon,
26 mai 1852, installé le 4 juin, démissionnaire le
15 mars 1860. — Taugourdeau 31 juillet 1860,
en fonctions 1873. Le plan d'alignement de la
ville (géomètre Hacault) a été approuvé sous son
mairat (22 mai 1861).
Arch. de M.-«tL. G 24, 96, 187. 192, 197, 201 ; E 206,
2096-2115. — Areb. comm. ELC -MéDard, Mss 872. t. II,
p. 161. — NotesMss.etnoUcedftM.Raiaiba«U,daii8la5oc,
Uduit. 1847. — Répurt. archiol, 4868. p. Î38, 43, 258 ;
1869, p. 27^280 - Revue d$t Prov. de lOuest, 1867, p. 24.
— De YTitmet, 1$ Maine et l'Anjou, art.deM.deLaGoar-
aerie. ~BodiD,Savmvr.-. Loavet.daot la A«v. tf^Aiif' . ,1854.
t. 11. p. 166, 168, 177, 180, 181, 290. - Léop. Delisle,
Aetês de Ph.'Âugtute, p. 177 — Chrontq. d'Anjou, 1. 1.
p. 379; t. II, p. 32 et 54. — Rev. des Prov. de l'Ouest,
1857, p. 24. — Bultet. de la Soc. indusL d'Angers, 1859.
BrisMic (Jean de), sieur des Loges, ministre
protestant de Loudun, fut député en 1659 par la
province d* Anjou au synode de Loudun où il osa
tenir tête à Laubardemont. En 1671 il était allé
prêcher à Thouars, malgré la déclaration du
l^' février 1669, et fut, par un ordre inexplicable
de la cour, protégé contre les i:»our^uites de l'in-
tendant du Poitou. Il est auteur, d'après Haag, d*un
livre qui a pour titre : Le tabernacle de Dieu sur
la nuée ou V exercice de la religion sous h pro-
tection des Édils. — Il était ûls sans doute d'un
Jacques de B., écuyer, sieur du Pré, et de d>i«
Suianne Lefobvre, qui le 9 avril 1631 présentent
un autre fils Daniel au Consistoire de Saumur.
Leur fille Jeanne, deux ans plus tôt (16 avril
1629) avait été « baptizée au logis à cause de con-
troverse de la religion prétendue réformée » et
catéchisée en l'église des Rosiers. — Une partie
au moins de la famille établie à Loudun s'était
convertie en 1699.
Haag, France protestante, t. II, p. 514. — Gaulay. Sou-
vtnirs swr Saiumwr p. 229. — Greffe de Saamar. — Arch.
d'ABgen 00 209 et des Rosien, Et. G.
Brissarfhey canton de Châteauneuf-sur-
Sarthc 14 kil.), arrond. de Segré (38 kil.), à
32 kil. d'Angers. — Centena Briosartènsis
835 (Tardif-Diplômes, n© 129). — Bria Sorte
1028 fit 1050 (Cartulaire du Ronc, Rot. 1,
6h. 1 et 19). — Villa que dictiur Briesaria
1037-1C47 (Pr. de St-Eloi, cb. or. Sj. - Brim
Sarte 1040 (Cart. du Ronc, Rot. 5, ch. bS\ —
Bria Sarta 1114-1134 (2* CartuL St-Serge,
p. 289). — Briesarta 1047 circa (Daumeray,
ch. or. 14), 1162-1168 (2« Cartul. Saint-Serge,
p. 363K — Briesartis 1070 circa (Cartul, du
Ronc, Rot. 3, ch. 41). — Burgi^ de Brisarta
1215 (Pr. de Briss., ch. or.}. — Brissarta 1222
(Ib.). — Brissalta 1227 (Ib.). — A Bnesarie
1258 (Ib., ch, anc. fr. or.). — Prioralus de Brts-
sarte 1294 (Ib.). — Le radical Brta, que les
chartes latines déclinent, signilic : pont^ et le
nom entier : Pont de Sartht. — Entre Château-
neuf à ro., Contigné (8 kil.) au N. et k VO , la
rivière de Sarthe à l'B. et au S. qui la sépare
de Morannes (5 kil.) et de Daumeray x^ kiL} et
que trois bacs y traversent dont un sous VègUse.
Le chemin d'intérêt commun de Soûl aire à Che-
miré traverse le bourg.
Y naissent les ruiss. de la Vallée» qui forme
limite vers 1*0., et de la PUncliette.
En dépendent les ham. ûb la Reaouardière
. (9 mais.), de la Varenne i8 njais*\ de la Me-
rousiôre, de la Gentillerie, de la Basse -Planche tie
(6 mais.), de la Saulaie, du Pressoir, du Port-
Moreau (4 mais.), de la Vallée (8 mais.), et
63 fermes ou écarts.
Superficie : 1,699 hecL, dont 19 heci, en
vignes et 127 hect. en bois.
Population : i90{e\iz,697 hab. en 1720-1 Î26,
— De 1775 à 1784, i55bapî^mua, soil $$ par an,
et dans les cinq dernières année<i^ SO en
moyenne. — 769 hab. en 1785 dont SS7 dans le
bourg. — 923 feux en 17'^i — Î.ÔOâ hab. en
1821. — f,06i hab. en 1831, — î,OÎO Iiab. eri
1841. — i,0i8 hab. en 185L - t,03S hab. en
1857. — 997 hab. en 186L -~ 904 hab. en 1872»
dont 307 au bouVg (lOT mais., IIG ménages),
Mairie neuve avec Ècoie de garçonsm —
École libre laïque de filUs^ qui est pour de^
venir communale.
L'Église, dédiée à Notre Dame (succursalei
30 septembre 1807), a son pignon règulièremeiai
orienté, qu'éclaire une haute et large fenêtre ogi*
vale, au-dessus du portail à triple voussure lo-
mane, la principale décurée de dents de scl^f
et surmontée au xvi« sièclii.d'un cartouche carré,
avec un écu armorié. La n^f unique (33 mât, sur
'9 met. 25), sans décoration, construite en pelil ap*
pareil, est percée vers S. du quatre étroites haies
romanes à claveaux réguliers sans saillie ; uup cin-
quième porte un meneau tréHè dcix:v°3ÎËole^Da[}s le
tnurN non éclairé apparaissent à Hntérleur les re^
traits de cinq beaux arceaux ogivaux (xni« s.}, dont
les courbes indiquent nettementàrexidrieurlatrac^
d'un bas-côté détruit ou pout-élre d'un clottre.Du
même côté s'élève le clocher carré moderne, avec
'colonnes en saillie aux quatre angles, chargéoi
de lourds chapiteaux. Dans la base est installé
un autel de la Vraie-Ct^ii, au-devant duquel
pend un grossier et curleui chapiteau rouian
qui forme le contrepoids de l'horloge. Le ch^ur
ancien sert de sacristie, séparée par un mur
auquel s'applique un aulcl du xvm^iiïéde aveci
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Bnr
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BUT
statuas do St ^J^3^epll et^de'la Vierge et une
AssomptwTi peinte par Thonnesse, 1825. Cette
pirLie de ï église plua étroite que la nef, s*aUonge
an derni-cercie» b4ii en appareil moyen irrégulier
arec picrreji do t^iUe a.ux angles, intercalées de
larges et épaisses briques rouges et porté sur un
hïi^ut sotib lis sèment pour racheter la pente du sol.
Le Pi'fsbyêért atieint à l'église, avec jardin
ftn terrasse que traverse une boire de la Sarthe,
diiTis une situation chrirmante. — Le cimettère
se rencontre h rentrée du bourg, vers l'O.
Commerce de bois, châtaignes, noix, grains,
chanvres; prairies naturelles et artificielles ; fa-
brique de cercles^
L*&neienne mesure locale comptait 12 bois-
aeAut au setier, en v:iiant 18 des Ponts>de-Cé.
Le nom seul de Brisaarthe en affirme, comme
je Tai indiqué déjà, l'importance antique. C'était
le point de rencontre où les voies des deux rives
passaient la Saribe à un point qu'aucun vestige
connu n'a permis ûe déterminer Encore aujour-
d'hui seulement, fia-à-vis le port, un long es-
pace recouvert de blocs irréguliers mis bout à
bout, f le chemin pavé », comme on l'appelle,
ancienne route du Mans, suit la rive gauche, en
face des voiea de St-Deuis et de Chàteaugontiei
qui s'y reliaient sur la rive droite. Au xi« s.,
la viii't centre d'un canton, centena, possédait
une vaste basUiqu« biliie, par une exception rare,
en pierre, et qui fut le théâtre du combat fameux
(2 juillet 8tï6), où péi'it Robert-le-Fort, V. ce
jiorn. L'édilice a^ctuel n'a rien qui date de ces
te ^ps lointains, quoiqu'on y montre à plaisir une
étroite fenéire légendjiire et aurait même été
reconstruit à qiielque distance de la primitive
âglisct dont les ruines restaient encore apparentes
au lYn' a,, au dire d'une note autographe de
Pétrineau des Noahs.
Elle appartenait au xif s. à l'abbaye St-Serge
d'Angers qui y constitua un prieuré. — Prieurs :
Rainaldus Sû^e, 1^61-1168. — Andréas, 1190.
— RoheribS, 1222, 1227. — Raynauld de
Çhamacé, aUas de Charroux^ 1294. - Nie. de
Faust, 1304. — Thomas Couppé, 1402, 1423.
— Emery de Chami^fri, 1433. — Jean Olier,
1450, 1473. - Robert Gervaud, 1475. — Ber-
trand de Lespinoce. I i80, 1497. — Jean Le-
brf^ton^ 150t>. — Louis Aubin, 1524, 1529. —
Jean de V*iu, 1530, 1512. — François Moreau,
résignataire, 1547. — Hervé Poyet^ 1547, rési-
gnataire en I55^i. — Math. PerrineauU, 1559-
1560, réaignaiaire. — Hervé Poyet, 1560, jan-
vier. — Ciément GfitÀli, 1567. — Hector Dumor-
tUr, 1575. — Abner Dumortier, 1578, 1583.
— François Duchesne, 1587. 1592. - René Des-
taUs, 1595. * Michel Chéhéré, 1596. — Ant.
de ta Poé^', MK). — Jacques de la Poèie^
son frère, 1602-1605. — Pierre de la Poèze,
J608, 16?4 - aialhurin Pasqueraye, 1636,
1640. — Claude Lit^ier de Mnlahry, 1640,
1656, prieur aussi de la Haie-aux-Bonshommes. ~
Louis L'roy, 1659. Le ^ 1 novembre 1667 il fonda
en l'église de Boucbainaine quatre sermons
annuels. li avait élé marié, et le 18 avril 16*75
célébra lui-même à Angers le mariage de sa
fille avec Ph. Thévenrn, chftv&H^r- — lUfryf
Hiard de Boùsimon, 167Ô, 16&7. — AlnaodK
de B**tichotiy, 169 1. — Barthéiemy Omc, tbbé
de Ferrières, 1751» aumônier du dac d'Orîèinji
1759. — Jacques- Alexis de Hêe^e, 1763, tèà-
gnataire <?n lévrier 1770, — Atigustin- Michel 4t
Btnnchar'ian^ oratorien, 1710-1787. — A riîiwwl
Frogcr, pf avril 171^.
La cure était à la présentation de ï'abbédeSl-
Serge. — Citrét : Kmuiitit, 1104-112"^, ■ pr*t?ft
éminenti n dit If CaHul. au Ronc (Rot. t, cb. ti
— Robert Lttbbé, 1215. — GuilL rf(? Sùmtptt
1309. —^ Jacques Cholery, chanoine de Si-îtiti^
ri ce et docteur régent, qui lègue i Végiht d'An
gers ses livre» et son cours sur VEthiqitf dA-
risiote, Utf4. — Guillaume Prégent\jén U86.-
GuilE Foujmier, conseiller au Parlemwït d#
Paris, décembre 1486. — Jean de Chiinifn^,
1516,1518. ^ Renetitmofi, 1569, 158B,-ClimL
Mtjnfeui, nommé en 1595 à la cure de Monmnei.
— François Dttfac, 16i»Û. — GuilL Amya, du
noiue de St-Maurice^ 1615* — Jean Cronw.
prccéderumeni vicairei 8 mai 16%, -f lé l^joili
1676, Charles B^Hon, ociobre 167ti. 23 sut
16^.X). ^^ Etienne Baugrand^ septembre 1690^
f le 13 décembre 16î*2, flgé de 45 ana. - Ja»
Leteune^ janvier 1693, f le 2 mars \~dt'\ igé di
60 ans Son frèrw était curé de Ju?ardeil. —
Jean Biértau de Cfiâtenur^nefiu, docwar ii
théologie, octobre 1726, f le 25 juin 1752, i^ de
67 ans II avait fait reconatruire le clocher irec
le produit des communs da Marais-le-Roj w-
rentes pour 25 ans (1702-1728) et le 16 aTril ï73î
posilapremiàre pierre des fondements dagraûd
auiel entrepris aui frais de demoiMlle Aani
A mal, par le sculpteur Suirugue V. « hû«,
et rarchitecte Rabbeau. — Thomas Féurt^ M-
vembrc 1754, qui passe en janvier il^ k k
cure de S-Martin de Beaupréau. — Claade id^ ,.
quemart, V. ce nom, 13 mars 17534790.
Il j existait une écoip en !715 dont étiittniî
tresse demoiselle Jeanne Gardereau. Elle étâ ,
tombée dès avant 1739. Celte année, d&ffleiiefli
Anus Araat, dame de charité, en prend à tf
charEG les fonctions et assure la fondad^>n •d'aa
collège ou école de filles n par la doflation di sa
maison de la Pesacière (5 jniilel). Le margaillief
avait le droit de nomination, transfère w sei-
gneur par act« du 10 septembre 174 L
La fondation de Châieauneaf avait Ènlett W
fief toute son importance. 11 était réuni ifH
Villechien k la terre de la MoHtôre. qui donmM
la seigneurie de paroisse et prenait sans dmt h
titra de ch&telenie. Le seigneur faisait tirer li
quintaine» le jour de la St-JeMt au pw" p*r
tous les meuniers, p&iheurs, bateliers, tan: ûr*,
et autres gens de métiers s'eierçant s * i*
Sarthe. mariés nouveaux de l'année . Ce ^
délaissa ftil rètûbU en 1736 - Le fouri-t (^
détruit parles grandes eaui en 171 L La ?"•
appartenait au Xt* s. et encore en lïîT l Bfl*
famille Cherpi| qui la relevait de Chàte 1^^
tier Pille était advenue au ivu* s. à la l ^'^
de Rohan, et fut venduo en ITAt par la Te ait
prince de Rohan-Moniauban k Jein-f*' *^^
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imi
— 515 -
BRO
'ertrede S^hcé. L& H aTril 1785» Louii-Franc
krmûnd Rojer àë CampagQoLlet ancien enaeigoe
t Tài&â^au, Et Sà femme ChM-loUQ MéUnie
•«îi$sn de Mûciuigu en prirent soJenncUament
oïaflssba « aux ncclamations de tous les pa-
roijsiêaj asiemblcs et sous les arm(?ji pour
! rendre leurs hommages à leurs nobles et gra-
cieux seigneurs ».
La paroisse dépendait derArchidiaconé d'Outre-
laine et du Doyenné d'ficuillé, de TElection
fAngers, des Aides de Château gontier, — sauf
'on 6 maisons, tenues en régale et marquées sur
i porte d'une croix, qui relevaient des Aides
TAngers, du Grenier à sel de Châteaugontier, —
n District de Châteauneuf .
Maires : Julien Bugeard^ 1790. — L'agent
ptional, Braneheoire, fut assassiné le 24 ther-
iidor an II par les Chouans arec deux patriotes
h Châteauneuf. — Loison, l*r messidor an YIII.
[ Charles Auberty 2 janvier 1808, nommé per-
Bteur en 1819. — Pierre Souvestre, 14 jan-
pr 1819, démissionnaire. — Jacques Béron^
janvier 1820, démissionnaire en 1828. — Julien
whllim^ 4 avril 1829. — Frédéric Lemotheux^
■eptembre 1830, démissionnaire. — Jos. Sou-
ftre, 29 avril 1834. — Romain Lemotheux,
lavril 1848, démissionnaire en 1873.
blrch. de M.-et-L. G. 1 16,179,192, SOI, 204 ; E 207-208
l438;G>t-Serge.Le carton dii.prienré comprend notam-
Btl Chartres do xii* s., 46 da xiu« s. «t 5 dn xiv« s —
ib. comm. Et.-C. ~ Topogr. Grille. — Aev. d'Anjou,
i6,t. I, p. 95. — Béfert. orcA., IS63, p. 401. — Pour
localités, voir à leur article, le Bâtas, Ckampeauxja
rtiére, ViUkien, 1$ Perray, la Coutardière, Èeoree.
IrtoMudrie (la), f., c"« d'Ec/iemiré,
Brisse (la), ruiss. né sur la c°« de Biernè
ayenne), coule de TO. à TE., pénètre à l kil.
la source sur la c°* de Miré, dont il forme la
dte entre le département de la Mayenne du -
lt3kil., s'écarte pour couler du N. au S.,
ise sous la route de Mamers et se jette à 300 m.
I là dans le ruiss. de la Savennière ; — 5 kil.
cours en Maine-et Loire .
irisses (les), f., c°* du Ménil ; — apparte-
it en 165if à Abel Trébuchet, bourgeois de
TO,quila vend à Pierre Guilbault, contrôleur
iOreuier à sel de Saint-Florent. — En est sieur
ÈCques Nûorry en 1717.
lrl«s«tlére (la), f., c"« du Lion-tT Angers.
' ta Brûêiiérf! (Cass.). — Donne son nom au
m&.j^è tout près,qui se jette dans le Courgeon ;
' b^t c" de' Vemanies.
Bri<ï««cières (les), f., c°* do Cossé.
MHfmtUerîe (la),f.,c'»« de Dinezé-s.'le-L.
BrU<tl«re Oa),f.,cn« de Cholet, 1679 (Et.-C).
BrK^on (le), four-à- chaux et carrière, c°* de
BFi«Aoiinlère (la), c»" de Chavagnes-les-
&HJ. ^ Ane. fief et seigneurie avec château
t âu xiri* s. bâti à l'antique, beau jardin,
rmaè par un riche verger, une belle futaie,
i^ïrt grands étangs,bout à bout, bien peuplés,
«c châusséea,Ue dernier portant moulin, bois
gannneâ fournis de cerfs, biches, sangliers ;
i dépendaient deux métairies et deux bordages.
tppar* ^'* ilors à Duvau de Chavagnes, en
1664 et 1691 à Fr. Malineau ; — aujourd'hui dis-
paru ; — f., c"*' de Choifl, k tn(?â»ipo ds
Rouxellé, baron de Sache, 1617 ; — h., c°' de
la Poiteviniêre, ^ Le Heu et bordage de la
B. 1539 (C 106) ; ^ doûn« son nom A un ruiss.
voisin, affluent du ruiss. de Chûteaupanne ; ^^
3,400 m. du cours ; — f., c^" de La Pomme*
mie, — VhosUi^ îeri'^s et seigneurie du
lieu de la B. 1411 (Titre de la Bizolière), dont
est sieur Jean Savary,écuy*r, Marguerite Gaisdon
1543, René Duvau 1561, César Duvau 1603. Louis
de Cossé, baron de Montjean, 1648 ; — donne son
nom à un ruiss. nô dans les élangs de ce nom
sur l'extrémité S. de la commune, qui coule du
S.-O. au N.-E.,on formant limite ei ter iaure avec
Bourgneuf sur une longueur de 800 m., puis qui
se détache et pénèire au travers ta (commune
pour se jeter bientôt, grossi des rui»s. de la Ja-
metière et des Plessis, dans Ze ruias. d^s Moulins.
Tous les titres du %t* au ivui" s. lui donnent le
nom de rivière do Bras^olais.
et* l<siataeNl«. — V. Brétignollet.
Brive-Veillet (h), h., c^* de Lire.
Brivollant, f , c«* de Sl^Georgm-sur-L.
Brfzard ^Pierre] u peintre et géomètre »
exerçait son art à Saumur en 161^7. Il était em-
ployé par Tabbaye de St- Florent, — Le rôle des
tadlies de 1686 l'appelle ■ mathématicien, » et
lui-même s'intiiule ^ professeur de mathéma'
tiques, » comme lémoin à Mon treuil-Bellay J703.
Brizay, c»* de Martigné-BrianL — Ane,
fief et seigneurisp dont est sieur Jean Bodin 1603*
1630. — Reporter ici ce qui a été mis & tort ci-
dessus, p. 354, au mot Bizay.
Brize ou Briee (Jean), orfèvre d* An géra,
était un véritable artisie employé aux œuvres
d'honneur. Dans U seule année 1622, il tut charité
par le Chapitre de St-Laud de restaurer la Vraie^
Croix, et par les dames du Konceraj de q rabiller
et remonster tout à neuf » la grande et vieille
croix de leur église qui servait à la procession
du Sacre ; « le cruciJiement de laquelle cruii
« est d'or et «nrichy de pierreries et sainctes
« relicques. » C'éuii la plus riche «t la plus
antique de la ville. Il en ^t son chef-d'ciôuvrâ et
le signa de son nom. Quelques années plus tard
il fournit à la même église une custode d'argent
doré supportée par deux angelots. Le 6 mars 1C30
(N.S.)il prit à commande des paroissiens de St- Au-
bin desPonts-de-Cé,sur un modèle fourni par eux,
la façon d*un ostetisoir, argent et or^ en $'enga-
geant à donner « la carnation auï viijagea, bras
et jambes de certains anges >> qu'il devait repré-
senter. — U avait épousé le 19 janvier 1621 J ac-
quitte Bégaillon,il eut d'elle de nombreux enfanis.
Loavet, dans la Rev. d'Anj&u, 1855» t. IL p. t6â et 39i^
1856, t. II, p. 308. ^ Sac. *tAgr, dAn^en, 1. V\ p. 187.
Broc, canton de Nojant (H klL), arrondi
de Baugé ;,28 kil-K — à 70 kiL d'Angers, 8 kil.
du Lude. — in comitalu Andtgûvù villa
que dicilur Broc h 10 10 { Cartel, de Vendôme,
f. 48). — Paroc/iia ville que dicilw Broch
1078 (D. Housae:in, n" 795;, — Broc U85 |Ch.
St-Maimbœuf). — Bruf:um 1186 (G St-Mâurice,
Rentes, t. VI). — llro^tf 1720 ^Sa\ïlgpam|. —
I
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BRÔ
516 —
BRO
Mol qni me parait Youloir dire, d'après ses dé-
riTés ladns, un bois sauvage, comme BroUum,
Mtx bois réservé. — Entre ChaionDes (2 kil. 1/2)
H^u S., Chigné (6 kil.) à 1*0., les départements de
La Sarihe au N. et de V Indre-et-Loire à TE.
Le bourg est situé vers reztrémité occidentale de
la commune entre la rivière de la Marconne et
le miss de Meaulne, sur un plateau où s'entre-
croisent près Téglise les chemins de Bourgueil
au Lude et de Meaulne à Durtal.
Y passe du S. au N., à TE. et à 2,800 met. du
bouFR., le roiss. de Meaulne ; y naissent les ruiss.
des Grézilles et des Martinières.
En dépendent les hameaux de la Touche
(6 mais.), de la Blandinière (4 mais )., de Boi-
rtm& (4 mais.), de Cormeray (5 mais.), de la
G rosserie (7 mais.), du Bouchet (4 mais.), de la
Robinière (3 mais ), de la Rétaudière (6 mais.),
de U Roberderie (B mais.), de la Bouiaie (3
mat«,) et des Pergeons (3 mais.), le chat, de
Meaulne (à 3 kil.) et 84 fermes ou écarts.
Superficie : 2,124 hec, dont 43 hect. 56 en
Tigneii et 437 hect. 45 en bois.
Population : 544 hab. en 1726. — 170 feux
en 1188. — 804 hab. en 1790. - 769 hab. en
1S.HL - 807 hab. en 1841. - 782 en 1851. -
740 hab. en 1861. — 74Î hab. en 1866. —
738 hab. en 1872, dont SiO hab. au bourg,
composé de 78 ménages et de 79 maisons, la
plupart toutes neuves et de jolie apparence. La
suppression en 1860 de l'ancien cimetière qui
entravait toute circulation a créé un mouvement
de construction qui a tout transformé. - Deux
moulins à farine, deux fours à chaux, des car-
rières à tufifeau et calcaire, les produits de la
terre, Télève du bétail entretiennent l'aisance qui
est générale. Une « donnée de pain » à suffisance
pour les vieillards, fondée par la famille Denau,
existe durant six mois de l'année.
Bureau de Poste de Noyant. — Perception
de Chigné.
Atsemblée le 1*^ dimanche de juin, autrefois
surtout importante, où se louaient les domestiques.
La Mairie avec V Ecole de garçons est logée
dans Tancien prieuré attenant à l'église et con.
serve un bel escalier tournant en bois avec pal-
mette dans une vieille tour à cinq pans. —
Ecoif^ de filles (Sœurs de Ste-Anne de Saumur).
L'£y/û«,dédiée à Notre-Dame (succursale, 5 ni-
vôse an XII 1), s'élève au milieu du bourg et
vient d'être par deux fois restaurée (I86t», 1870;
et transformée. Dans le pignon, contrebutté de
deux épais contreforts, un grand portail à fleuron
croisé avec rebord en feuille de chou a remplacé
la porte basse et l'immense fenêtre ogivale qui
la surmontait. En haut se voient encore une baie
carrée et les traces d'un écusson, — Les murs
latéraux ont très-bien conservé, surtout vcrsN.,
leur petit appareil noyé de ciment qu'éventrent
vers S. de larges fenêtres modernes entre de
grossiers contreforts. De droite et de gauche ap-
pv^aiisent les antiques petites baies romanes à
claveaux écarris et réguliers dont une avec cordon
perlé. — et à la hauteur de la première travée,
}m grande porte du xvii» s, ou xviii* s., ronde avec
pilastres ornensenléE, — La Derijitémarei:^i&*
prend trois travées dont la voûte, aTtc limais,
formereis et toute la complication ogiT»]* it
XV* s., a été décorée récemment d'arGMiriti, ût-
tamment de Broc ; de sable ù lu bmài fm
lée d* argent. Las alliarices de k famiUa sM
peintes anr les murs sur des ˻p6ces ih minteut
d'assez mauvais elfet. Une charmaa;« tciilià
XVIII* s. r^ présente la Vierge tenant Jénn ea*
dormi sur st^s genoux ; un petit eofant
une Colombie ; un autre et aa mère^demèrtui]
le père Les r^g^arde ; œuvre de louche fim ri «
claire lumière, intéressante par L'eTpr«â»i«iïdi
figures qui donnent l'idée de portraits ; - pi»:
loin une vulgaire iii^ornpiion^ Un ^ceau qginl
du xiii« s. abaisse et resserre la nef en àmmi
appui aux autels à droite de la Vierge, j piàk
de St-AugusUn. Dans le transept, roûié lat
ceau, s'ouvrent ^ A droite, par un bel arçcu
tiers-point, la chape Ue autrefoiii de Liw^^
dont le mqr gat'de les Iraceii d'iine antique
romane^ ^ ^ gauche, la chapelle dite de 5lâiubi
L'enlèvement de la cloison de bois, qui iruuÉ^
mait l'abside en sacristie, a permis é'j n\
l'autel, louL moderne et de la façon du sculpH^
Audouin, de Conrcelles, auteur de la mum
tion. Les trois baies romanes qui rèdiiinni
remplies par des vitraui dti Mans. — Le cM
carré porte tout entier sur la chapelle de '
flanqué de haut en baa aui angles de
forts à triple égouttoir, que décorent des
courbes poiulillées. La base vers 3. ai
d'une gr;*nde fenêtre à meneau sunDcaiIfli
quatre-feuille, et le sommet fur cbiqnt
éclairé d'une doiibte bais accouplée ptr un
sif de quatre colonnea en ébraseaseat {'^
xii« s.), avec des revêtement* Lotocu*
saillie formés do modîllona Tsriés et
quables, représentant un singe prirnî^ia^
magnifique feuille de chou faDtaisuU,
joueurs d instruments, etc. De mèm* 1* f^^
arcature circulaire qni borde le toit de l'ib
est portée sur une série de curieuses \tmp
maçantes. S ou a la fenêtre centrale se wcqû*^
un écu d'or à deux fasces tit taittt, qfii.1
sans doute de Mar mande.
L'ancienne cuve ronde, des Toûts «a ^M
devant la porte et doit être utilisée Aam li ^
ration du lavoir public, ombragé d'irbi**,™
tallé récemment derrière Téglisa.
Beau Presùytèrê^ acquit pif U cûi
ordonnance du 18 juillet 1831 et recon;
1860, avec grand jardin.
Près la roule de Disse, sur une haute
à 1 kihdu bourg, vers N.-E. s^élèM ua
composé de quatre pierres dont uae faraiiïfl
de 40 à 50 centiméreâ d'épaiasetu box M'
mètre de î m. à 2 m. 50, les tr^is aotr»'
cales, dont deux d'un senl cftté. forcnut »
rois. Le fond manque. Des fouilles, smtit^^
mètre de profondeur par M le comte ^^^.^
le 26 août 187î. n'ont dûoné que de* débrii«J
sements mêlés de cendre, de braise et J* "**
iragments de grossière poterie.
Au travers du bourg açtuftlpasislt m ^^
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i
I
Dite
— 517 —
BRÔ
ftiîie, non encore aig naJéa ai p^rfaitament recoa-
usi&ble, surtout sur U côte du Gué-des-Perriers,
ï k nonT«ftu c héraut qui i'^jmpruDte, rabaisse
ir un« eDt&llIe profonde et montre à nu dans la
^upct sous la terre coUiràe, 1$ dallage en gros
loçs non équarris et lei diverses conches de
iblon etde petits caillouï, très-distincts du ro-
iBT et «if lequel l'on marche. Celte voie sortait
it» VE. par McRolne et T*rs TO. par le Gué-
es-Perriers et C Ligné*
On Tûit dn r«ste par I«i Utreâ du xi* s. que la
Ma qui dépeiidaii du comté d'Anjou, était dès
>ri aâseji importante pour former une paroisse.
Vers le même temps un prie ufé y fut constitué
A pra&t de la Trinité de YendAme. Un décret épis-
opal Ta réuni en 1741 au Séminaire St-Charles
fArtgers, Le curé et son Ticaire, jusqu*en 1790,
iégi-aient dann le chœur, chacun dans sa stalle,
é prieur, à droite, sur un petit banc. — Curés :
h u^ai noté aucun nom afunt le xtii* s. — Jean
épril, l&}2. En mai et juillet 1605 une conta-
flou Tarage sa paroisse. — Collet, 1616. —
hlalhurin Moriceau, 1624, prieur en même
Itmps de Haillon^ chapelain de St-Roch et de la
Marellerie, f le 27 juillet 1651 . — L. Coueffard,
fiOTembre 1051. — Crbain CaiUeau, 1666. —
Busion^ 1676, 10 juin 16*^8. — Cl. Deschamps,
V^ jullet 1698, — C, Ltloij:^ précédemment
Ticaire, 1702. — J,-B. Brichet, 1703, 24 jan-
vier 1709 — Pierre Lebrun ^ 17 août 1709, f le
n tvrii ni5, igé de 48 ans. — Jean Personne,
\2 novembre 1715, réstgiiataire en mars 1750,
t le 19 Tnars 1756. igé de 68 ans. — Henard,
juin nSOt 6 juin 1791. - J. Gandin, juin 1791
1793. — Je n*ai rencontré a^cun nom de prieur.
La terre donne ion nom au moins dés le xii* s.
il aDefaniLlle de cfaËTalerle, qnt figure à Versailles «
*ms la salle des Groi^adefl, au titre d'Herré de
Broc. croLié en 11^1 Le château primitif encla-
vait legh fie, comme L attestent encore des amorces
' de muTi et une Toùie de porte ogivale. Il dut être
rtétruii pair les guerres anglaises, qui ravagèrent
i'^ payt. Les seigneurs au ïvi-itii« s. résident
^u château de Lisardière, V, ce nom, qui e^t
Ibigné parfoii au xvn<^ s. du aom de « la ba-
ïOEnie de Br&c-Lisardiérsj ^. — Vers 1630, la
i:imiUe de Broc s'installe k Echemiré. Franc, de
Broc j meurt le 23 février 1646; son cœur reste
à Ediemiiià ; son corps est inhumé à Broc, ainsi
^ûft l'avait été celui do sa femme, Françoise de
Montmorency, en 1641. — Piiii i'éloignementfait
aliÉRer le fief En est dame an 1698 Marguerite-
LoQiss da Bellême, veuve de Henri de Daillon,
'1oni le Dom est inscrit k cette date sur le clo-
cher — En 1727 il appartient au duc de Roque-
jiûre» eu 1744 au piince de Rohan, en 1779 et
jusqu'à la Révolution k Blin de Langotière, ancien
lieutenant colonel, qui résidait à la Flèche et l'été
^«ttlement à Meaulne,
t^paroisfe dépendiutderArchiprétrédu Lude,
F'ur partis des Sénèch^u^âées de la Flèche et de
^^ngé, du Grenier k sel du Lude, de l'Election
,d4 ttitigé, du District en Uï^ de Château- la-
|Villitee, en 1790 de Baugé.
ï^ î ^?*istait en 17SS deui moulins à huile,
deux mauUni ^ eau, un four à chaux. — Ua6
fondation ancienne j avait établi iid petit col*
lège sous la direction du curé, mais dès lors et
depuis ai longtemps abandonné que reiisteoce
mémo en était contestée.
Le 3 frimaire an Vtll les Chouans puisèrent
par le village, firent main-basse sur I«s provi-
sions, foins, vaches, avoines et mirent en réqui-
sition tous les jeunes Z^^^*
Mairti : Louis Baudn/^ 1790. ^ Jacques
Dupont, 1" mesmdor an VIIL — Joseph Bes-
nard, 7 décembre 1815, ins^iallé le 25. - Pous-
sier, 25 mai 1821. — René Leroi^ 23' jauTier
1826, instalié le W lévrier. — François Com-
dray, janvier 1835. — Jean liérin, inslaliè le
16 août 1810. " Joa«ph Gamier, ^ aoùi ms.
démis aionn aire 1854. ^ De ia Poiie, 7 février
1854, encore en fonctions, H73.
Arcb.'da M -fil-L. C Hfîei I9i; G. Séminaire. — 4rdi.
comm. Et.-C. ^ Pocir le» loealiLéj, vo<r i l«ur article, no-
tammeat Ttm^M, LÀê^iiire^ ll»uitif , SULambeïL eli7.
Br€»e [Àmand- Louis, baron de), fils d'A-
lexandre-Louî s- Michel de B » né le 16 fùvrier 1772
à la Ville-sau-Fourier, commune de VernoiMe
Fourrier, entre au 2" réglinem de dragons le 31
mai 178^ et paaae sou â-li eu tenant le 15 octobre
1789, lieutenant le £7 avril 1792, capitaine le 23
mai. Miâ une première fois, le 14 septembre, hors
de combat dan>« une a fi aire en Champti^nc, il
reçut deuï nouveaux coups de feu ù Nerwinde,
Chef d'escadroQ le 1*' Ibermidor an 111, il
sert de Tau IV à l'an IX aui armées d'Al-
lemagne, du Danube, du Ehin^ nommé major le
6 brumaire au XII, chevalier de la Légion d'hoa-
neur le S5 prairial II reuait dVtre choisi, le
13 de ce même mois comme aide -de -camp par
le prince Louis Bonaparte, Blessé à AusltiHit^
d'un coup de feu â la main gau^ihe et promu
commandant de la Légion d'honneur, il suivit
le no^iveau roi en Hollande avec le titre de
grand maréchal du palais at le grade de géné-
ral de brigade (1*' juin 1806), qui lui fut con*
firme de ut ans après (26 février 1809), lors de
sa rentrée en France^ Il prit le l'f mars de cette
année le commandement delà brigade qui devait
se réunir à \) im^ fut bleg^é à Montebello le 2 mai et
se signalai Wagram par une charge éclatante Sur
la fin de la campagne T Empereur le nomma che-
valier de la Couronne de f^e^ et baron de T Empire.
— Il mourut de maladie a Milan le 11 mars lâlO.
Son pirtn* il miniature, en lieutenant de dragons,
est conservé à la Ville-auFourier. — Sa tcuto,
Marie Auguié, soeur de la maréchale Nej et amie
d'enfance de la reine Hortense, visitant en jutn
1813 avec celle princesse une cascade, prés d'Aîx
en Savoie* tomlm dan a le torrent et périt sous les
>eux de son amie désespérée. Sun portrait est
conservé à la Oannetière prés le Lude, chez M'^'^de
Goniades.
Victoire* tt CûtiBii^tti, t. XXV, p. Q7. — Monittur^
de iai3. — Bev. âAnj^m, iS53, t. H, p. 53. — i-'aitfj da
la Ug. à'hofiuttiT, t. IV p. Sït.
Broc jPien-e del fi h de François de B,, aieur
de Lisardière et de Françoise de Uontmo- encj-
Fosseui, prêtre du diocèse de Chartres, consei Hero
aumônier ordinaire du roi{ lG29),éTéqued' Auierro
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Bno
— 5i8 —
BRO
[4 marft 1640}, est noamè abbé comme adîiUire
de TousH&înt d'Afiger? «n oiâi-g 1646. Il se démet
en faveur do TeBtu de Pierre Basse (1669 et
meurt h 1 juillet 1671. — U possédait de plus
lea «bbajesd'Araoïif de Fonienelles en Poitou et
de N»'D* de Vellon* au Veiia, diocèse de Rouen^
lei prieuré» do la Madeleine et de St-Nicolae de
Sablé (16G6). — Un beau portrait le représente de
troîâ-quarls k gauche, graré in-fol. par Mie.
X^aane en 1652.
Broc (le), f., c""^ ds Durtal.
Ifroeard \}^}^ nom donné souvent au ruisë.
de Bruy, Y. atiâai la RiveiHon,
Rroclie-VDsson^la).f.f c^^de Dénezé-s.-le-L,
Broefaelierie (la), cl.» n*"^ de Lasse.
Brocher le (la\ f., c^" de ^ CoimuadU^
ftPcienDedépendancedela Boulairie. RenéMarcé,
qui réforma en 1608 les Au^stins de Candèf y
éuii né; — f,, o"" de Morannes. — La méi.
d€ la B, 1406 {E Uriulioes d'Angers); — ap-
port. à Marie de BliojI en 1409, à Baudoin de
Tucéf chevaliiir, 1456, Jfiaji Petit 1474» Ketiée
Chop pin, femme de Franc, Guespin, 1553, I5y7,
et par héritage à René Gaultier, femme de Pierre
Chariot, 1631, mère de Torchard, écujer, mat'i
de Marguerite Cibel, 161L
HM*ochf^iimr*m {]iL.. — Y. la Berchoiièrc.
Brorhetlère {lai, f , c"» de Courléon.
Br«eheclèr«ii (lea), cL, û°* d'Echemiré.
Brochlfcné (le Grand-)» c°« de Chazéivi-
Argos. — Le lieu de B. 1539, composé de
maisons, ru es, jssues, t erg ers. jardins, prés,
terres labourubles, gsronnes, plesses, boi3(C 106,
f. 13j, — Broichigné {Caaa.). — Relevant de
la terre de Belle fontaine ; — appart. au xvi» s. k
U tamille Ralgné ; — (Lo Petit-), f., c"' de
Chazésur-ArffOît relevant également de ReUe^
Fontaine, appartient en 1457 à Jean Gasnîer et
succès ai?ement par mariage aux familles Lecomte
1490 et Drouault 1540, 158Û. — Le 3 avril 1636,
JeaQ Hiret, curé de Challain, l'auteur des A^iii-
gutUs à'AnjoUj en rend aveu, au nom des liérU
tiers communs de son pt^re^ — cnl755,Lézin Feàlet.
Broellëre jk), f,, c^^ de Sl-Chrisiophe-la-C.
Brodaie (la), f., c» û\innaiUé. — En a si
sieur, Jacques Bouron, 1585
Brod^au, f., c"' de Cftalonnes-suv-lttire.
— BraudifiU fCass,) ; — Le iiêu de Brod^ùu
dam la Basse lie 114H {G Insin. Eccl., t. [lU,
ancien peut îlot de Loire, avec logis, réuni k la
basre Ile de Ciialonne^j, dépendait du domaine de
JiL baronnie et fut vendu nai* le 2'1 février 179 L
Brofse (la), f., c»* da Btoisay. — Uhmteî^
fief et teigneurU de la Broyse, les ùois,
ti bwsQ7i appelé la Brotje 1456 (St-Maurice,
DomêSr i. 1)- — l'it maisons y treilles^ jar-
dins, ttoys taillis et bois marmental, ga-
renne ^ ëtc, de la seigneurie de la Broyst^
1597 (Ibid,)j — appartenait en 1456 à Jean
Dausques, en 15bti it Guy Godin, en 1626 k
Eléonor Gartne, femme de Michel Prunier. Ses
héritières j filles de l'avocat Aussant, vendirent
la terre au Chapitre de Saint-Maurice. L'ct:m§,
attenant au bois, a été mis en labour vers 1C3Û,
Br(»]z|^re {lii), f., C'* de Noy.-s.-le-L, vÇusa.).
Broni vilh et m'^, €«<* du Cou^froy*!
couard. « Brûgùnnug 791 (Hauréau, Pnun
— Molendinut de Bribenna in ûb€ii0^
Mairomno 1036-1056 {Cart, St-Aubin, f. 161,
EjLûfusa Braoîtii 1100 (Si- Aubin, la Maiicli
t. L). — Molendina de Braum 1165 (^
Bf'iVïC-, p. 411. — Âpjid Btacmem l
(Prévôté d'Antoine, liasse 9). — Braum l
5 t- Aubin, Coure ha mps), -^ Lei twoular
Braon^ Locus de Braon 1319 (Préïdté d'
— Ane, domaine dépendant au vm* i.
YÏUa d'Anloigné, V. et r*ofH, et donné
elle au Chapitre de Saint-Martin de Tùim
Charlemagne. La mai9r:>n soigneunal« â'^pdil
U Chapitre^ Les chanoines y avaieat droit ik,
chasiie à poil et k plume, ^vec ûlets peur ra^
neaux et pluviers. Leur agent prenait prloiiti^
ment le tîlre de maire, et son office devetni btrl-
di taire jouissait, entre autres revends, du droiiiit
pri^lever un agneau ou un cochon sur thi>]Â
li^rme en possédant sept et ayant usage au ccmniAi
du Ruau et du Parc. — La Mnirk de Broîï ip*
partenait en 1516 A François da Souvi^n^
1680 k François Couronneaa, dont les l^er^
vendirent leurs dïxiits et domaine i la seigoeoni
en 1693. ^ 11 y existait un moulin au xi* i.,
écluflie et plusieurs moulina d6s les première
néesdu xti* s.^ qui appartenaient par doaitioa
seigneurs de Mc^ntreutl-Bellair à Tabbajâ d'il
nières e| relevaient du Chapitre de Sl-Marda
Tourà. lia curent Incendies le Ï9 décembPB \$fii
Cinq des valets y périrent* — Le priôuri Siiai'
Pierre de Mon treuil-Bellay y avait droit ium '
pécher une nuit dans l'année, i son chûii.— H
reste plus souvenir d'une chapelle qui atu ïi
et xviiî* s. jusqu*i la Révolution sepviit*
nombreux baptêmes, — Dans le villïgïsii
alentours ont été trouvés de nombreui aélîrii ■
briques romaines, des monnaies ittipéri*i«i. 11^
sorte de chemin voûté, de date relati^enwalrf
cente, aboutit à la rivière, un peu au-dâGiHfl
moulins, — La butte dite de BouraissCi àt$h
6 in. dû hauteur, paraît faite de main d'I
et n'a pas encore été sondée.
Br«iicaiiairlère via), cl., c"^* de Coniipt
Bt*4tHde* les}. — V. Bran des {I«K
BroDoe, f. C*- de Cor^é;— Bronna 13N
iChaloché.i. 111, W 39J. — Ane s'i*s'éLetidiDÏ
les paroisses de Seiches, Corné, Cùtïé ei M» ^
acquise de J eaûne de La Ri viÈre leïïâmsrsH^P
le s ei gne ur d u Verger en éch ange de la Béhir
dans le Perche.— En abaissant le chemin, ^^
trouvé vers 1950, près la maison, de nomb:*»
squelettes presque k fleur de terra, dont 1^'
mation date sansdnute souletnent de I* R^™*
tion. Dans une prairie, au bas de Ii- btiCi
Tavû laine, existait enlbui un dolmen &n P
d'environ 5 mit. de long, dont h tibia a
rieure et h peine la pointe des supports en
dé[iûssaient le sol. 11 a oto détruit ver w»-
185<>. — Le domaine a élé vendu et di*'' ^^
la l>[jtte s'est rebâtie la maison neu^'e <
BroDDl^re (la), h., c"» de Che^r -**
Brohomîière 1246 (Cart, de Cli(sm., i
Breauniére ^Cass.).^<-* yt§t
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Cioogle
I
BRO
— 519
BRÔ
Broasard {Pietv'e), maître chirurgien de
robe longue de la Faculté d» Paris, était origi-
naire d'Anjou, peut-être d'Angers, et mourut à
Paria le 4 janvier 1683.
Br«s«mie (la), c°« d'Andard. — En est
sieur Hercules de Launay de Maldemeure 1669.
IrosMird {Charles)^ peintre, Angers, 1703.
Brosnardière (la), f., c«« de Bourg-ffiré.
^ f., c"« de Cheniêllier ; anc. fief et seigneurie
âvdc maison noble, relevant de Longueville. —
In est sieur Pierre de Boumois, valet, 1316, n. h.
Pierre Goheau 1469, Charlotte de Goheau 1629;
Marguerite Verdier, veuve de Pierre de Goheau
1636, Henri René, marquis de la Tremblaie
1^387; — f.. c"« de Fontaine-Guérin, - En est
sieur Olivier Lepope 1481, Jean Leroy er, prêtre,
i:ï36, Pierre Brudasne et Denis Gaugain 1547,
Joseph Gaugain 17 15 (Terrier de Fontaine-Guér.) ;
- f , c»« de Fougère; — f., c"»« de Neuvy. —
La Broisardiére-Gaudin 1673 (Chapitre St-
Pierre d'Angers).
■rossay* canton de Montreuil- Bellay (7 kil.),
^rrond. de Saumur (18 kil), à 50 kil. d'Angers.
- Bosehus Brueiaci, 1070-1118 (Liv. N.,
f. 152; Liv. Bl., f. 8). — Locus gui dieeba-
iur Broeiacus 1097 (Pr. de la Madeleine,
u [, f. l, et Chroniq. d'Anjou, t. II, p. 99). -
Vitla gvjp dicilur Broeiacus 1123 (Ib., p. 122).
- Brochaium 1162-1177 (G. St-Maurice, Douces,
L I, f. 4). ^ Brocaium 1256 (Ib., f. 12). - Le
mot signifie bois-taillis, comme Broc, et de môme
racine que brosse et broussaille. La commune
occupe l'extrémité du plateau nord de Doué^
borné vers TË. par le reste de la forêt, presque
tout entière sur Cizay, entre Cizay (4 kil. à 1*E.),
Viudelenay.RiUé c3 kil.) au S., Douces (4 kil.
1 '2) à 10., Montfort (3 kU 1/2) au N.
La route départementale des Ponts-de-(3é à
lyDodun traverse du N.-O. au S.-E. de part en
prt, laissant sur la droite à moins de 400 met. le
bourg qu*y relient le chemin d'intérêt commun
àt Montfort à Messemé et un chemin vicinal.
Nul cours d'eau. — Nul village ; deux petits
hameaux : les Vigneaux (6 maisons à 1,550 met.)
et Vauboureau (3 mais, à 1,650 met.), et le châ-
i«*u de la Broise.
Superficie : 478 hect., dont 61 hect. en vignes
ei 36 hect. 87 en bois.
Population : 164 hab. en 1726. - Î86 hab.
en 1790. - tSO hab. en 1826. — Î79 hab. en
1831. - 197 hab. en 1841. - Î54 hab. en 1851.
- M hab. en 1861 — Î40 hab. en 1872, dont
*JOau bourg (67 mais., 67 mén.).
^^ept, et Bureau de paie de Montreuil-B.
^ vignes ; fours à chaux ; fabrique de
tD s et poteries ; carrière de sable.
1 Mairie avec Ecole mixte latgue a été
« *juite en 1854 (archit. Dusouchay).
^glise^ dédiée à saint Nicolas, conservée
^( ne simple oratoire en 1790, a été rétablie en
F' isse>succursale par ordonnance épiscopale du
^ ril 1845. L'édifice se compose d'une seule
n 'ècemment voûtée en pierre, dont les murs
^ lUx en petit appareil du xii« s. sont percés
** * oiies fenêtres romanes. Une travée
moins large forme le chœur, terminé par une
abside ronde. Le tout restauré maUdroitemerit
en 1784 a du être récemment soutenu par d'èpaU
contreforts. A la place du campaniU à deux
baies a été construit en 1869 un clocher de
style roman (3 mot* de large dans oeuvre) avec
vestibule et tribune, surmontés d'une ûèche de
bois recouverte d'ardoise [archit. Joly, de Sau-
mur).— Le Musée d'Angers a rficueiUi une pierre
d'autel portatif, qu'une inscription dit coniJu:râ
par l'évéque le 11 sepiembre 3G39k
Le Prexbytère a été récita uré et k peu près re-
construit en 1845. ~ Le Ctmetiéfê s'ouvre dans
un enclos, à la droite de régUse.
Tout le pays n'étaji au moyen ii^e qu'un
épais et vaste fourré en taillijs Eervatit de ga-
renne aux seigneurs de MonireuiL-Bellay. Le
territoire, dans ses limites actuelle:], traversé
seulement par le grand chemin de Doué, dépen^
dait de la vil^a Spinacia, V. Monifort^ appar-
tenant au Chapitre Si- Maurice d'Aogerâ t^t dont
furent formées plus tard irais paroisses, ^^ucune
église n'existait encore « au lieu qu'on noinruaic
Brossay n quand Berlay de Montreuil y appela
les moines de St-Aubin (1097 et y dota de fran-
chises complètes rétabli s cément d'un bourg qui
est devenu la Madeleine, V. ce nom^ aujourd'hui
en Cizay. C'est vers le luÈTne temps* et sans
doute pour s'oppoâer â It^nvahisscment daa
nouveaux venus, que T^glii^e actuelle de Brossay,
comme l'atteste la construction même, s'éleva
sur la grande route aus^i de Doué mars à Tex-
trémité du domaine du Chapitre de St-Maurice
d'Angers, attirant autour d^elle, comme partout, un
bourg, dont l'histoire d'ailleurs ne s'occupe guère.
Curés : Le premier que j'aie rencontré est
Mathurin Archan^ 157'J Mais à cette date il ne
restait que les murs de régli^ie, ruinée eu 156H
parles protestants — Pierre Ôat'i/, I5&3, C'est
lui qui en 1609 fit reconatruire ré^îUse. Trois
vieilles nappes, une vieiJle chasuble, uu petit
missel, un calice d'éiain en composaient tout 1«
mobilier en 16(X). — Hilaire Gautier^ 6 avril
1621, t le 26 février IG^L — Fonauitr, irt51-
1674. - Jacques Guf^tititau, 1674, f le 12 fé-
vrier 1695, âgé de 65 ans. ^ F* Autry^ 1 avril
1695. 8 août 1701. — J. Cercier, 15 octobre
1701, 17 novembre 1703. — Pierre Haute tu,
janvier 1704, passe en lual 1705 i la cure de Mllly.
— Mathurin Femagn, janvier I T06^ f le 20 mars
1735, âgé de 63 ans — François -Alexandre
Femagu, son neveu, 21 mars 1735, f le 21 juia
1782, âgé de 79 ans. De son tomps fut refair Tau-
tel aux frais de D. Lébaupin, prieur de Saint-
Rémy la-Varenne. — Dans la nuit du 13 iiu 14
novembre 1746 la chapelle Nûtre* Dame de-Pitié
fut pillée. - René CiaOé^ anc vicaire de Ciïay,
27 juin 1782, juilloi ni>2. En i79Û il en était
à la fois maire et curé. Il resta dans la paru i s se ,
y vivant de ses reveoua personne is et d'un petit
bien qu'il légua à h commune le 27 mai 1B25,
âgé alors de 88 ans
11 existait avant H3S deux fours 4 tnîles et
carreaux; il en fut celte année établi trois
autres. Les fours à chau^ deraient pa^cr j^u CUv
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1
BRO
520 ^
BRO
pitre dé St'Maurica 12 Botts 6 deniers de droit
pAT fournéOf — Le bois^ dont Texploitatioa occu-
pait une partie dea bras, comprenait en 1457
de 800 k 1,000 quartiers, — en 1680, 1000
quartiers dont 16 coupes de taillis, — en 1715
ù un p«til quart de lieue de large sur une
« demt^Ueue de longueur ». Dans ce repaire in-
Tiolftble se i^éfugiaient les cerfs, biches et san-
gliers* venus d'outre Loire, lors des battues du
comté de MoQtBor«aUj et qui la nuit saccageaient
impunément les champs.
L« Chapitre d& St-Maurice, gardant la pré-
sentation de la cura et la seigneurie honorifique,
paraît ayoïr cédé la ch&tellenie, dont est sieur
Chartes de Souligna 1605, n. h. Simon Berthe-
loL 1652, Gh. 6. 16^^3. La paroisse, comprise
dans rarchipréiré de Saumur, dépendait par une
bizarrorle inespUcablo de i' Election de Loudun,
du Grenier k sel et eu 1790 du District de Saumur.
— Un plan du bourg au XYiii» s. existe aux Arch.
de M.-etL, dans les plans de Douces Cn»» 37-39).
Mairtt : Rtné Galle, 1790. - C. Pain,
1792. — Failoux, \i\ floréal an X. — Thomas-
BrQChonère, 2 janvier 1808, f en 1810. — Jo-
seph Thomatt do<iËur-médccin. l*** octobre
1S1Û'1@34. — ïjom^ ThomaS'Desprez, installé
le 18 jauTier is:i5. — Joseph Thomas y élu le
b septembre I81tt, démiisionnaire en 1853. —
Char le I Berle, insiallé le 26 mars 1855, en
fonctious, \^Tà,
Areh. de M,-ftl-L. E 8t:-8ÎO; G St-Maarice, Douces.-
Arch. comin. Et.C. - Btptrt. arch. 1868 p. 289.
Mr^m^mY* f»i c°* de Clefs; — chat,, c"« de
Ciéré, aiic gentilhommière (xvi* s.), entourée
autrefois de douTos.
Broasay Ile), f.^ c"« de Fougère ; « f. c"«
de Jarzé. — En est sieur 9n 1546, n. h. Pierre
de yîeilmoni, en 1560 Philippe de V., en 1674
messire Jacques de Broc, en 1700 n h. Jacques
Jarrj, en 173Up Claude-René de Russon .de la
Orée, qui y habite afer sa femme, Renée Amou-
reuse. — Le S janvier 1748 y meurt leur nièce
demoiselle Louise Lepaysdes Primaudières, âgée
de 75 ans, — Claudine- Louise de Russon y
épousa le 11 juin 1782 Louis-Auguste-Jean de
Ridouet de Sancé. — La terre est vendue nat'
le 18 prairial an II sur Claude -René de Russon;
««= f., u"* de Mara7is^ léguée par Jean de Lé-
fkLoftj, en 1385 ^\x curé de Marans. Il y est béni
une chapelle d^i N,-D, le 6 juin 1743 ; =« f , c»« de
Monireuil-sur-Loir, avec maison bourg., rési-
dence de Pierre-André Gohin de Montreuil, sur
qui elle est vendue nat' lo 1«^ thermidor an IV ;
=* h., c"" de Morannei. — Ane. maison noble
appaneniint durant luut le xvii* s. à la famille
Mintie. — En est sieur Charles Gouezault, échevin
perpétuel d'Angers, 1749, mari de Cath. Lesourd
de la Clémeniiére, qui en 1751 y fait bâtir une
chapellâ consacrée le 19 novembre en l'honneur
de i!ât-Cliades et de Ste Catherine ; =- f., C» de
St-Légçt'dti Bois; « chat., c™» de St-Siivin.
— En est sieur en 1578 n. h. Franc, de la Cha-
pelle, — Charles de la Mothe, mari de Ga-
brieile de la Cbipcslle, de qui l'acquiert en 1585
J^iin Li>To\tT, marchand ; — en ICll Denis
Ganches ; — 3C4juiî5 en 1651 par Frunç, Ceus-
tard de Narbonne, — en Tente en ISfRi pu
les héritier E^ do M, Baret, grofUâr du tribunal
d'Angers. — M, Dupont, ancien notaire à
Thouarcé, acquéreur en 1865, a fait recons-
truire l'habitation en 1872 sur un nouvel em-
placement; — h., c" de Tiercé; — f., c^» de
Viilevégue; - (le Bas-), h., c»« de Cléré; -
(le Grand-), f.» c"« de Mélay, anc. dépendance
de la seigneurie de TEtang ; .«- (le Haut-), chAt,
c°« de Cléré; — (le Petit-), h., c»« de Jre%
Brossay» h., c»< de Saint-Satumim. —
En est sieur n. h. François^Coustard 1706 ; —
Joseph 0. 1711, dont la veuve Charlotte de Saini-
Offange^ meurt âgée de 97 ans le 26 mai 1760.
Brossay des Laodea (le), f., c"« de Jane.
Brosse (la), ruiss. né sur la c°« de Bcu-
préaUy au bois des Petits- Arcis, dont il prend
quelquefois le nom, coule du N. au S., forme la
limite de la Poitevinière et se jette dans l'Errc
entre la Courandière et le moulin de Rodin ; —
1,700 mètres de cours ; = miss., né sur la c"«
de la Pommeraie, au nord des hameaux d?
la Brosse et de la Faverie, entre lesquels il
passe, pénètre en St-Quentin et tombe en &ce U
Bourassière. dans le ruiss., du pont N.-D. ; —
1,200 m. de cours ; ruiss. , autrement dit le
Regard, né en partie dans le marais de Briod.
passait près la met. du Roseray et s'^ancha^c
sans écoulement dans les prés et marais de
Rousseline; * a été supprimé par les travaux
d'assèchement de la vallée.
Brosse (la), cl., c»» d'AUonnes; — f., c^
d'Àviré; -* f., c°« de Beaueouzé; — f., c»« de
Beaupréau, — La Brosse-Cervolant (Coaipt«
de fabrique, 1517) ; — c"« dé Brain-sur-CÀit
thiorit anc. dépendance de la Fabrique d'Andard^
^ cl., c"« de Briollay ; — c»« de Chalonnea-sitr*
Loire, — En est sieur Jacques Garciau, ancien
capitaine d'infanterie 1708; — f., c»* de Ohm*
iocé; — h., c»» de Chanteloup; — vi'l. c°'
de Ckanzeaux, — Une gaignerie appeiét
vulgairement la Brcce 1399. — L'hoslel d$
la B. 1447. — La maison, logis, domdnt
hommage de la B. 1450 (C 1C5, f. 265). -
La Broce de Douay 1495 (£ 211). ^ La B,
Lebrun 1598. — La Brosse-Malineau, ira* $.
— La Broîse-Batardière (Affiches 1810 el
Raimb.). Ancien fief et seigneurie qui de simple
tenure au xiv« s. devient au xv« une texrv
hommagée avec domaine, manoir, jardins, gi^
rennes, et au xvii* s. avec château et chapelle
entourés de douves vives. Le fief relevait du
Fresne-en Faye. Thomas de la Grue, valel^
Tarrente perpétuellement en 1399 à Perrot-PaiMn-
— En est sieur Geoffroy le Moulinier, 14 7;
Giiill. Lebrun 1495, Pierre Lebrun, écuyer, M i
1507, Guill.-L. 1557, TrisUn Erreau, sieur d( U
Batardière 1599. François firreau l'apporte n
dot à Claude Malineau, qui y fonde avec elle U
chapelle seigneuriale sous l'invocation de l'Ai '?*
gardien le 29 novembre 1667. — Appardeo' ^
René Olivier Reyneau 1818, à Cresteao d« i
Motte 1810. — Le château, incendié pe&dan ^
guerre, garde ù peine quelques jiani df v \
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BRO
he petite tourelle ; une tour octogone sur le de-
Qt, les douves et an reste de portail* précédé
lîtrefbis d*un pont-levis; -■ f., c»« de la Cha-
fUe'9ur^Oudon\ — f., c°' de Chaudefofids \
f., c»« de Corzé\ — h., c»« de Cliré. — U
eee Boulie 1319, BouUie 1468 (Titres des
ndes-Buget). — B. Boyllie 1555 (G, An-
ne, t. I). — La B. BouHy, 1602 (Et,-C.
i-Hil&ire). — En est sieur René Royrand 1556 ; ^
, c"* de Daumeray ; — f., c»« de Denezé-it,-
^Lucfe ; «- f., c>^« de Durtal, — En est ai«ur
né Cador, écuyer, qui fit abjuration du calvi-
ae le 28 décembre 16^ en l'église Notre-
I de Dortol ; — f., C» à'Echemiri. — Les
*ù$sei (Cass.) ; — ham., c°« d'Blriché] —
c"« de Faye^ anc. dépendance de la seigneu-
de Mons (E 1(M4) ; — f.. c»« de la Fer-
re; — f., c"« de Faugeré; — f., c^* de
eZ'NeuviUe ; — donne son nom au pmïbb.
1 se jette à 850 mètres de sa source d^ins U
vanne ; — f., c»« de Huillé; — f., c» de
Btf. — La Brosse-Chaperon xvi«-x?ii* s,
I 1216), du nom de la famille qui possédait la
prre au xv«-xti«, - La Grande B. (Cad.) —
i est sieur Pierre-Franc, du Plantis 1632 ; «
L c°* de la Jubaudière; — donne son nom k
miss, qui coule du S. au N. et se jette à
) m. de sa source dans le ruiss. de l'Oisell^erle :
f., c"« de Loire; -■ h., c"« de Loureste.
Brosse X7i«-xvu« s. (G cure de BrigncJ. —
c. fief et seigneurie, comprenant les iitsdi de
jf^ontlevoj et du Layon, avec ch&teau fort, bâ.uta
basse cour, douves remplies d'eau vi^e et
pnt^evis, transformé en ferme dans lei dtr-
lères années seulement duxvui* siècle et encore
Dtouré de ses douves desséchées ; appartenait
1 1596 à Marguerite Fresneau qui y fonda ic
septembre la chapelle seigneuriale dùdice
Samt-Claude, en 1502 à Olivier Tillon, en
) à René Clairembault, qui y réside, en 1631 à
) Boullanger, écuyer, contrôleur général des
Ues au camp de Normandie, de qui elle fut
qaise en 1672 par René de Bonchamp, qtii y
lésidait en 1675 et l'annexa à sa terre de Miiu-
l (E 785) ; — relevait de la commander! e
la Temple pe Saulgé ; vendu nat^ le 4 measidor
i IV ; - f., c"« de MsignéU-V. ; — f., c^'< de
\lontgmUon ; « f., c"« de Morannes. —
appartenant en 1582 à François Gilbert, V, ce
loin. — C'était jusqu'à ces derniers temps une
rie, agrandie en ferme par Tadjo action
intre autres du Bois tEvéque défriché; — f.,
t*« de Neuillé; - La terre de la fî. de
^^yllé et d^Alompne 1472 (G St-Maurice), —
'ne. fief relevant de Neuillé. Le tenancier devait
ire planter l'écusson pour la quintaine du su-
«rain et y tirer le premier ; — appartenait à Ca-
tbfirine de Montemault, dame d'Azay, 1444, 1457,
\f\ii5 ati cbanoine de St-Maurice. Jean Mulots qui
^n arait rebâti les deux maisons et les légua en
li7'i à acn neveu Guill. Mulot ; — à Marg. Bou very ^
^eufe d^Et. Jousselin 1581, à Philippe Fortin,
i6l2. I66y, Pierre Fortin, greffier de la Séné-
^u«Ht da Saumur 1680, Jean-François- ûaul-
neç rie tinilon, majri de Rose-Renée- Louise
Lejumeau \^^ î -» f- c"* àa Netwtj ; — f ., C^*
de Noeiiet; * f., e"* du Fte&m^Macé; ^
i\, c°* de Quincé. — La Brof^^e de Tetsigné
156V. — Autrefois de la paroisse de Charcé. — En
eat sieur Louis Thorode par acquêt du 26 sep-
tembre 1550 sur Jean de Coulions ; — Cb. Petit,
mari de Charlotte Thorode 15%, Jean- Baptiste
Moucheingre* V, ce nom 107 U par acquêt sur
Pierre Gaiane, Tim, -Louis Rogcron 1740 \ —
ham., C" de ia Romagne\ — h.» c"' de S^-
Crespin*enM.y avec petll étang de 46 ares; **
h., c"^" de Ste-Gemmts-d'Andigné ; — f., c""
de Si-Georges-du-Boîs. — En est sieur n. h.
Nie. delà ChapeUe» 1543, Georges Courlin, 1596 ;
— f., c^ft de St-George*-du-Puy'dt-ta*Q, -^
La firo«124G tCari. de CbemiUé, f, 88). - Lv
5. Gomàault (Cad.), - La Br Gou^uU
(Cass:): — t, c°= âa St-Léger-du-May ; — La
fL aiiai fa Frînterie (an Vl), incendiée pen-
dant U guerre fit vend no nat* le 12 frimaire an IV
sur Frauçoïs-Louis VilleneuT© Po^ioliôre ; — t,,
c"# de St'Léger-des-B. ; ^ C, C"* de Sarrigné ;
— f , c«i* de Ségré ; — viU., c^» de Segré ; — t,
c"» de La Séouiniire. — La Grande B.
(Cad.). — appartenait en 161)2 à Fr. Loriot,
gretRerde Cholet fEt-C.J; — f-, c" de Sei^hts;
— h., G"* do Soutaite-el-Bourg^ » f.^ c^s do
Tnnfîoignii — fa., c" de M Tesiotiaile. —
La B. Villain (Ë 13^1), — anc. fief relerwit
par moitié de h Se varie ; — en est sieur Mar-
chais Renault, 1509, Fr. SoullaNi 1S40. Fr, Ro-
thays 1544, Th. Bertheiot 1560, Fr. Rousseau
ibët. Jean Nicolas I6£3, 163;i, René Gallart, I6&2,
Rimé Normandto 1683; — vilL, c"* de Vaude- '
lenayi — bois, c* do r*m>, sur remplace*
ment d'anciennes habitations ; — h., c^* d*y^-
zernny. — En est aieur en 1677 Mich. Eéraud,
sénéchal de Maulcvrier.
BroiM^ (La Basse-}, h., e^^* de Mêla y, anc,
dépendance de la terre de Bouzilié.
Brosse [La Grande-), c°* de Brain-iur CAU'
ihion; - anc, fief et seigneurie releraDt du Ro-
Cf^au et appartenant en 1^40 à n. h. Anceau de
Loriére (C. lOti» f. 381) ; — T, c"^ de Condgiiii \ —
h,, c"" du Fief-Sauvin; -* L, c^* de Miiay ;
— - if c^* de MùHtiiiiers. — Une métairie!
appelée h Brosse 1540 fC lOB. f. 78), relevait
de la Land^'Marchais et appartenoJl à n. h. Louia
ThOPodrsa ; — m^^ b., c"* de Sl-Aubin*fi€-Luign€.
"^ Les trois fours i chaui Toisins étaient en venttî
en février IS66; — cbilL, c"* de Saint- AI ar tin-
d'Arcé. — Le domaine, hostel et grange de
ia Hroce, 1 1 18 ( E 559) ■ — Âne lîef ot seigneurie
H^p par tenant en M42 îl AnL Ridouet^ en 1474 u
Jean Eichomm^, licencié ès-lois, en IG30 k Mar-
(jueritc Ricbommc, femme d*ï François Du ch cane,
écujer. Marie Madeleine DuehésDet bériiière do
fa mère et veuve de Michel de BroCi vendit la terre
en 1662 à mossire Armand de BrociE 1062J ;
— h.^ C"" do St-Quentin-en-Mauges, — La
Bras se -Chevreau iti'-itii» h* — La Br&sse
Gtorieu.^e aiiOM ta B, Burgevin 1587, — La
Broae-Burgevm 1780 — Anc, fief relevant
des Briffièreâ ; — en est sieur Ef ardi de la Roche,
1512, Joachim û,v la R. 1560, Jeanne F^ogîer j
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DRO
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Bao
ffloima da Ja^iias de Ia. Rûohe 1587, Maurille
fiîdet et Piarre Bioiteau, chacun pour moitié,
1600, Hercule Bîdet pour le tout, 158^, le comte
d^ArmailJé 1780 (E 1(^1-1055 et 1200) ; - f.,
cia do S^mioirt. — La Gr B. Sorin alicu
la Gr. B.-Aiahon 1757 (û Somioire) apporte
naît eD 1701 à Je^n Mûrlet, Le propriétaire de*
Tait la dtme au cui^é, sauf ce Lie des agneaux qu'y
levait la pritur de Fëolles.
Bronse (La Haote-^i vill., c"* d^Echemiré^
avec fours à. chaux et à toiles ; •^ ham., c"* de
Méiay ; — anc âef et is^* relevant de la ba-
connle de Cbemillâ^ — appartenait en 1539 à n.
h. Henè Deâbommeaai. en 1727 k Marie-Made-
leûie BitauU, v^ute de Georges-Henri de Cler-
tnont d'AmbûisÊ^ en n70 à Jean-Baptiste de la
Ha^re lifoQLbaaItt ea 1780 à Anne Chenu, veuve
de n. h. Jeaji Desbommeaui de la Pérochère.
Brou se [la Petite- f. cL, c<^< des Aileuds; «
f-, c"» de La Chapfite-Roitsieiin ; — f., c''-
de Contigné ; — L^ c"û du Fief-Sauvin; -•
f,, c"* di» MontiflifTs; — h., c"« de St-Aubin-
de-Lnigtié^ Tendu uati- le 1^^ vendémiaire an V
lur Barin de la GallBSonnléru ; ^ f., c-'* de St-
Mnriin-ifArcé ; -» f., c^* de Sl-Quentin-en-
M, ; -- f.t G" de Samioire.
Broiïse-Aiibry (la), f., c^* de Beauveau. —
LtB Urrts^ prési^ boû et buissons nommés
Hianconardîèrt 163-î {E 691). — La Elan-
eonar diète ùu Brng^e-Aubr^ 1672 (E 593). —
ApparlH Renée DeJabarre, 1581. 1651, par acquêt
en 1740 & René ds Fontaine, tanneur à Durtal.
0t>9«w0-CfterpeaM la), — V. la Gr.-Br sse,
Bra«9«-deii-Boi« (lu}, r , c"* de Gonnord,
— aL-quiB© le 30 octobre 1T78 par Georges Hul-
lin de la Selle, seigneur de ïa Frapinière, de
Marie -Louise Aîmco-Charlotle de Marti neau,
veuve de Louis-Ateiandre de Ja Fontaine.
ltt-o««e*C^ifyat» (la). — V. J a Couard.
BfôS*ie«BAaieltii {la) T, e" de Gonnord,
anc. appartenance du Chapitre St-Léonard de
Chenùllé, qui l'arrenta porpétodlement en 1718
au seigneur de la Frapinière en Cossé.
Broiise-Hii^ii4*t (la), f., c^' de Somloire
(Casa:). - Bioccia Hugueiti^ i'Sll. — Le téiie-
rnml dç /« B. Hucgvetj 1 154 |G cure).
Braise-Jumelle» (la). T., c«« de Durtal,
anc. maison noble dont e^t sieur n. h. André
Dixmîer 1685, 1693^ mari de Charlotte Maslin.
Bro*iae-le Roi >Ia;, d.^ c^'« des Cerqueux-
sous-Pa<Jiavfint (Cas s.),
BroNbclHèr» {la), f,, c"" de Linières-Boui.
Brn^%C-M»Tie (la), t., c^^ Cho^et.
Bros*ie-Oloeaa la), h,^ ci"" dYzetmay,
Bro^se-Paplnlère ija|, c"" de Montigné-
sur-Moine^ du nom de Laurent Papin, proprié-
taire en 1567 ; — n'exiiite pJuÉt.
Brosserale (la), f., €°« de Contigné; — f.,
ç"" de Foutainf -M fhn ; » t., c^* de Lue,
Broftae-Taquard {la), c* de Somloire, —
Un hordagc appelé Ifï - Bro^se-Tacon 1540
(C 605 f, 34) et itiii* s. (Casa.).
BrooHetlère (la), c^' de Courléon, maison
noble (CassO-
Broa«9lleT|e ^la), f. , c"* da Vhantocé,
Brosses (les), f., c^« de Bécou^ mcicn
domaine de Tabhaye de St-NicoUi, TendaïutL]^
9 novembre 1Î9I ; — h., c°" dei Cer^wtuswtî-
Pussavani; — cl.» c"» de Chfffa; — i.^ c"
de Chîgné^ à la famlLlô de Braz-Briant au itu' »,;
" cl., c«* de CkolH; — t, c°» de CV^; *
f*, c*^* de fougère.
Bro^nem (les), cl,, c" de ia Meigrumnt;^
h., c°* de Miré ; — viil., c^» de Murt ; ^ li.^c*'
de Nogant-s.-ie-Ludê ,- » f , c"» de /a ?ûii^
viniérfi ; = vill, , c»« des PonU-de-Cé ; - f.,
G"" de iïoi^/ie/orl»*ur-toiV«, — Lt ^f àtî
Petites B. 1540 (C 1«5, L 15Î) appin^aiit à
Franc, de Sait^t-OS'ange ; h,, c^' de SiiSt-
Clément- de-ta-Place ; — domaine aqui; ;:!
1590 de Robert Jollvet par Charles Binel, è:.:
d' A UTcrie, appartenant en 17f9à Prançoia Gr^;.
det, sieur de la Plesse* el revendu par lui, îv-.
Jfts lïeui et cbseries de la Melletiére, de la V;
touîilerie et de la Bastille, k Jacques BoÙA. ît;l^
chand ; — y demeure en 1792 S.-J. Gandiiiju.'^
de paix du Lotiroux,
Bros H es {les), viU., c°« de Saini-Mdtiïïii
et en partie de Vauehrétien. — Le AeV* |
gement des Nouvelles Broces, 1320. - ■
L'hostel, herbergement et apparlenanca l^^j
Nouvelles B. 1644. — Les Broesn Bf-
vereau 1397, du nom de Pierre Bevereau, cl ^
valier, mari de Louise Belossac, qui teuûi i*. |
fief dans les premières années du ziv* s. - Fr
Béyereau vend la terre en 1532 à Jean de ?'mc-
Le lieu, terre, fief et seigneurie des Broun^
Bevereau 1547 (C 105, f. 233), « laqueUe tent
est du présent en grant ruyne et ééoÀtkt'. *
relevait de Thouarcé et de Vauehrétien et jius^
sait des droits honorifiques dans Téglise de i^^-
Melaine. Elle appartenait à Renée Foumier, ^ u»?
de Jean de Pincé, en 1550. Charles Boaditr.
chevalier, conseiller d'Etat, 1578, mari deh^^t
de Pincé, son petit-fils, vend, le fô janrier M,
« la maison seigneuriale, métairie, clo!=rri«.
terres, prés, bois » à René Serisier, marclii^'i
d'Angers, mari de Marguerite Moutardeau. Llj
héritiers de Michel Avril de Boutigné et de ^^
femme Marie Serisier revendent le tout leïi^t?
tembre 1675 à Pierre Bonvallet, sieur du GnnJ-
Bois ; mais dès lors et depuis longtemps sans di>iiii
les bâtiments étaient en ruine et l'étang était cod-
verti en pré depuis au moins cinquante ao^ ^^
nouvel acquéreur fit défricher la garenne i^^ ^'^
bois voisin du logis. — Il eut pour hériiwr j-^Q
gendre Jacques Naudin, docteur en mcdecùi*
(V. ce nom),
Arch.deM.-ct-L -ChartrierdeBriisacd'aprèileiûi^i* :
Mss. de M. Raiœbault, de Thouarcé.
Brosses (les), f.. c"« de Tigné. ^
fiefs des Brosses, de la Couture et dr Ij^
gneau, vulgairement appelés les fiefs ^^^^
bigné 1540 (C 105, f. 284), appartenaient à ^^
Guyole, bachelier ès-droits, par acquêt d( flul;^
Rouauit, sieur de Riou, qui lui-même 1« i'»^*
acquis le 7 juillet 1531 du s» d'Aubigné f-
vaient d'Aubigné-Briant ; -«. f., c»« dt * ^' '
landry, anc. domaine de Tabbaye dci * " '
vendu »ati le 13 j^ier 17^:
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I
r
BRej
— 523 —
Bao
tienemeni de t.* prés le bourg, con^îstatst en
lun clo» de tigae et sit pièces de lerre iabûurabk
ji:83(Tctri«r de Vill ), appartenait en lUl, ^52,
\ù Kenè Chenilîjèe^mâri de Philippe de Corniilaud.
Eras«e« \U& Ba^ses-)^ ^ i c" de Bom-hemnine,
Juieic^n domaiû* de l'abbaye Suint-Nicolas^ v^nda
al* le 'J fé Trier 1731 ; = h,, c"* des Cerqueuj^-
l«oiM-F. — Le$ Brusii^s4e*Rùi m St-Paui-
\éu'&ôis um (Vit des Landes- Bugeth - Us
^rosses-ie Bm en St-Hilnire Î6l^ {ElC des
fCerq.). — En est si«nr M* René Chasteau 1615.
Em^jtes^les Graadei ). L, c*"du Champ. —
jlfjî Utosses-Chahpin xvt* s" Lên Brùssê$
l.tC&s>.) ; — acquise en 1539 de François Baudu,
I aiocat, par son conïrtre Germain Nivard ; —
Un est dmx& Marie Gujet, 1634 ; — en 17^ la
lierre fut cotjasqué© Oài* sur la famille Leblois, 6t
[affectée plus laid à k Sénatorerie d'Angers, puis
I «ndae en 1SÛ7 aux béritîerB Lebïoia ; « C ^*'*
de /o Memàroîk.
Broftse» (les H*mes-), 1% c»* de Boiiche-
, maint, ancien domain a do l'abbaye Saint-
GeorgwS'ftur-Loire, avec un petit boia en coupe
l Miui les dis ans; — vendu nal* le 23 mars 179! .
I — L'habitation aTait été reconstruite en 1750.
PTout à càté exia^ait, fondée et bâtie Tçra le mi-
[lieu du XV* s., une chniieli© dédiée ;i St* Vincent,
liTec tïtr* de prieuré régulier, dont était titulaire
leo 1762 Henri Ponce Dugard, curé de Lini^res
peu Touraitie, Le chapelain percevait pour tem-
porel les rerenus de la ferme et était tenu îi deux
^înessps par semaine, dont une dans la chapelle.
I kHh. lie U.eîL. G Int.EceU I JV. f. *70. - H Si-
Br«M9e« [leé Hautes-), t'*, c» des Cet^queu^-
J^jr.-P ;-* {Les Petites-), i,, c"» de la MemhoUs.
Rro««e5*&ari|iiel les),vill.j c^* de Saidt^é-
[tHû^jiiiil. — TeTtL de Brôûm*M arquer
rl337 ^G Chap* St-Maunce:. — Lf vitiuge dt^s
iB.-Marqukr M85 (G Chap. Saint -Pierre), —
' Ift fitf^ terrei cl ieigneurîe det B.Mar-
Uuiir i540 (C 105. L 315). — Les lirosseî-
Mûtquer ou fief de Saufrjé, qui f4t fa
'.mime chose^ 1699 (aveu). — Len ti,-M. ou
ÔroiiM dû Sautqé (1785) {Affiches). — Ane.
[ terre seigneuriaie de la paroisse de Saulgé, éri-
gée en châtellenie, avec le Ëef de Monguij^non,
p»r iettre» royaui du 2 avril lt>40> et dont le
domaine propre était la Chatterie. ElU relera^ii
Ida ta baronnie de Luignè et pour p:trtie de
Biaison, de la Pcrrine» de Milléde-Metigon et de
li Fosse en Gréiillè, et appart^joait au iv* s. à
[ là famille do la Hun*. — 1^, h, Jean de la Hune
•fl esi encore SÊigneur en I51S, Jean Cadujaire
l fojfâl ordinaiffl d'Anjou^ en 1529, sa^euve Renée
iLeWton en 1533, 156-i Leur îi lie unique Fran-
L COue app<>rte eu mariage X Claude de la J aille
^ers 1557 la UTre qui paase par acquêt de Made-
loû de la Jaille le 8 jnin I5ltï9 à Louis d^
[ L«&cri.vain. Un décret du 9 novembre L635 Tatti-i*
Bile à Enenne D unie an il , avocat du roi an Pré si-
Idiil, — aprùa lui, Martin Dumeanil, chAnoinedû Si*
Waurtce, 16S2, Etienne Dumeânil^^ussi chanoine
[16(96, *(ui m 1710 fut pArtain d'tai| des clùchei*
de k paroisse, LeO juillet n*J1>.M* Siette, griind
chantre de St-Maorice, vint bénir aa chap#llo
seipneuriaÎK ; — ;Jêan Leckrc.des Emeraux 1740;
— Françoise Renée l-eclerc, veure de Jacques-
AuguMe Ferrondela Ferronnaia, 1777. A cùté de
la tour de l'ancien château ^ eUa arait fait com<
meacer une construction nouvelle à la moderne
atec douUle pavillon, qui n'était pas encore ter*
minée h la RéTOlution. — En en sieur en 1789
Yye$ des Brosses, marquis de Goukt de la Fer-
ronnais, colonel du régiment d'Eng h i en-infante-
rie, sQP qui la lerre est vendue nat^ lo 14 ther-
midor an IV. — En dépendaient les métairies de
Beaulieu,Parigné,la Blanchardiére* Monguijrnon,
la GiîitïÈre. — Le Chapitre de St- Maurice de-
vait au a ai gêneur des Brosses, à mu talion du
ieigneur ou de dojen, l' hommage» l'aveu et un©
paire de ganta Lîaoca par toutes lea dîmes qu'il
ïevait dans lea paroiiises de Saulgé, Noyant et
Brigué, Le seigneur des Broaaes avait obtenu
du prtenr de Cunaud_un baoc dans le qbaniseau
de ï'église,' à droite/ par couceasiou, du 2 novem-
bre I6^S, et lui devait en reconnais aance^ à
mutation de seigneur ou de vassal, présenter à sa
terre de la Perrine « un chapelet de bois de rose,
'■ contenant 6 dixains, lacé d'un lacs de soie vk*
t letle, au milieu duquel soit nue médaille d'ar*
« gent du poids de deux deniers, représentant
s l'image de la Ste- Vierge ». — La domaine i
été attribué aui hospices d'Angers on échange
de biens vendus nation al ement,
Arcb. <le3i -Ët-L. G^Sduitisiire ât-Chariej;.— Ai'cli^iQiiQ^
lie Sauf|é ?l de Laigiié Et-C.
Brasâ*e$i- Poudreuses (les), f, G*>* de SùM'
îoire.
Brossier {Gaxpard'Marie]^ né au Lude, fut
reçu le 14 juillet 1755 maître de grammaire des
enfants de chœur par le Chapitre de Si- Maurice
d'Angers, qui lui alloua en 1757 une gratifl^^ation
de 30 livre a pour aller prendre Je sous-diacouat
a ?^ûntes et autant auccessi^ementpour son dia-
couai 1,1758,' et sa prétriae f 17601. Nommé garde
des reliques le IQ novembre 1758, puis supé-
rieur do la Psallctte, 1760, 11 aida d'abord, puis
remplaça au secrétoi'iat en mai 1761 l'abbé Ran^
geard V, ce tuim. ïl se mit alora h entreprendre
le dépouillement des archives capitulai rea et rédi-
gea ainsi en 1765 ce quil intitule Y A mi du Se-
créiair^ ^,5 vol. in-fol), répertoire analytique des
conclusions du Chapitre, d'autant plus prècieuï,
que la plupart des registres ont été détruits; —
ÏEgiut cûihédraie dàngcrst extraits sans
presque aucune mise en œuvre du cartuiaire de
St-ilaurice, ties comptes et d**a registre i* cap Un*
birea, publié dans la Revue if An f ou (185S-
I85<>)î — et divers recueils compilés dansîes actes
des paroisses de St-Michei-du-Tertre, de St^Mau-
rice e t de S t- Vinceni-du* Lu d e . Ta us ces man user iu
îi g lu'c m aujourd'hui â la Bibliothcq ue d'Angers. —
Le 31 août 1772 Broasier^fut gratifié par Tévéque
de rarchidiaconé d'Outre -Loire. 11 possédait déjà
!bs chape lies de Rue-Chèvre, Vieille- Ronce, Ville-
neuve, Saint-Thibault, Tbiboué eal,Vilievéqueet
de la Gros^iniore dans le Maine, dépendant *ïtf
St-H^nriced'AogerstpluicdledelâMu
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ÎHg«f6§Ie
BRO
at&ît donnée on 1763 l'&bbé d^ Touisaint. Né&n-
moÏDi il apparfttt ^sseï qu^iL n^étalt pai en trèa-
boni terme$ avec ses oonfrèrea. et que ses revenu a
De l'aTuienË pas enrichi. J'ai au en mains un mé-
moire qu'il nomme : AvU à ma famille {in-
foL dû à pages )t écrit le 1" mirs )7B1, d^ns
Itqnal il prend grand soin de la prémunir coextr«
des rèclamationff futures du Chapitre^ I) faisait
partie du conToides prêtres déportés en Espagne
qui partit de Nantes le 21 septembre 1792 sur le
Français. Ses meubles furent vendus la 17 ger-
minal an Ht tnniA en r6serTaut pour la Biblio-
thèque publique une partie des lîTceE^ dont un
teau Virgile en3ToL in- 12. — Do relour à Nantes
en LS09t il y tomba maladif guérit^ lit an co^urt
lïéjûuT à Angers* puis revint à Nantes. Je retrciuve
de lui deux laitres écrites i Touss. Grille^ eo oo-
vembre 1818. 11 j raconte, ce dont il ne parle paa
ailleurs, que ses iravaui anciem se rappor-
taient k une Hisiùîre d'Anjou dont l'aurait
chargé Tancien àvéque de Limoges, dû Coetlogon.
• — Il mourut à Nantes Le 2b mars lâ2>ï, âgé de
86 ans et depuis 7 ans atteint da paralysie*
Bibl.d'Anif.. Mss 656, &69,9G6, 967, *7S. — fi«, J'inj.,
lgS4, L p. i-Q. —Ml». Grille.
Broftvler {/ean]t docteut' en médecine, pro-
tesUQt, a Saumur en 1648, mari d*Esilier Douce,
BroBKlèife (lai, h., c"« de Bécon. — Ane
logia dont est dame Marguerite Ozanne \ L677)
releva ût de Landeronde par Le fief de Mariïgné.
Bronard {Jtan'Joseph)^ né à Aogers le
5 décembre 176b, procure or du roi au tPib*inal
des eaux et forêts, fui nommé dés ks preoiières
éieolions de U g&rde nationale capi Laine d'une
compagnie qu'il couduisU, eo mars 1793, à la
prise du camp des Son ni ères et du château d"0.
Il en fni nommé plus tard colonel. — Membre du
collège électoral du Département le 19 brumaire
an IX, élu conseiller municipal, réélu le 30 dé^
cemhre IBH, il fit partie, sous la H«]StauratîonT
de plusieurs députations envoyées ii Paria pour
les aJfaires de k ville, — iioH k Angers, le 29
mai 182B.
Barthe, Mss, lOfi?, p- &«. - Ardi. de M--ei-L. ?érie M.
Brvvmrtl (le)^ f.^ c"» de Lézi^né, iinc logis
Doble, flanqué d'une p^^tite tou celle, dont est sieur
Jean Boi^ard 15^5, Louis Boumard 1635; -> {Le
Petit-), cLjC^* de Lézigné.
BroQard«He {la), f.^ c" d^ Vhantmit:j:,
appartenait à la famille Boy les ve au ly' s. ; =
h., c"' de ia Juùauûière \ — L, c"- de
Neuvy. — U Heu *i b^rda^je de la B.,
compùsé di maitons, jardins, tei'res m-aàlei
et non afaàte$ 1QU7 (E lfJ55),
BronardJère (la), f., c"" de Jaîlais. — U
bovdage de ta It. lUÛ (C 106, f. 9;, relevant
de 11 Foratiére.
Bfotiard|«res (les), f-, c"*" à'Auhigné.
BrouglrAnd» jlesj, f , c°* de Ste-Gemmes-
AUr-Loirr.
Bronboantère (la), t\ , c^' de ht 3aiie-de*V,
Braalllard (lej, f,, c*^' de Chani^çaux, —
le BrouiUaz lïi50 (Saint- Maurice- Joue), —
nrùu\Ua3 (CasE.); — ^f-, C- de Si-Si/t-m-
Branlllertr (la), cl-, c"» de Chatelaii.
BRU
BroutUetto (La], cl., c'* de Moié^ prèi le Gué
do Moïé, appartenait ea 1750 à Eenhalot du
Paty* par sa femme. demolaeH& Banué (E 1223}.
Broutandlère (lai, cL, c*»» de Cherri; —
h., c"' de Martine. — Les Broutaudiére^
1580, 1720(Et.-C.)/
Br«at»adière-de*l«-Roclie (la), f , c°* de
Mariqné. ^ La BrouL-Rochi 1710 ^Et-C).
Br 011 tort 6 (la), f-, C" de Si-Georges-du^B,
Bmandlére (laj, f., C* de P<tniignè\ -
I., c"* de Si Genrget^ u-Puy de-ia-Gardt, —
La Bruondicr§(C^i9.)^ — Vendue nat* le Idfnic-
tidor at) IV sur Madeleine Boylesve, tôutc Le-
tourneui.
BrBunt [ A drien), libraire à Angers, y épouio
le 4 mars 1680 Marie Ballee.
Brpaiht ifratt^fiù), sieur de la Fre^naie,
irùve sans doute du précédent, comme lui librAlre
i Angers, 1682, f^^^O juin 1714. âgé de 68 aos.
BroaDdiëre (la), t. c°" de Jatiais.
Bmç, chat. — V. /a Giraudaie.
Urtichere [la), f,, C°» du Bourg-dUré. —
La Bémchère (Et. -M.)* — La Bêurtàchérf
(Rect.). — Depuis plus d'un siècle dans la fi mi lie
Veillon de la Garoulaif ; est inscrite à tort d-
dessus, p^ 336f sous le nom de la Beumeliére.
0rue, — V* la Haie-en-B.
Brnère (la), cL, c"* do Chigné; — c" de
Coviures. V. /e Buitson-dVrton^ — f., C*
de Daumerfjy; — châL, c" d© Fougère ^ hàti
vers 1855 dans la lande d'Aupignelle, »ujourd*hm
transtormée en pn-irc et sapinière ; — f., C* dà
Frei^ne ; — f.. C* de Lontjué: - cl. et f., c°* da
Mfiitné-le^V.l -f., C-* de Nac^frf ; - f, c" de
Noi/ant-som-Doui. — Le fief tt seifjneurit
de ta B, 1540 (C 206, f, Î19), appartenait â Mi-
chel Robin, licencié es- lois. — Une chapelU y
fut fondée sous le titre de l* Assomption Notre-
Dame, le 2y mars 1548, par Roland Pineau. —
La terre a été attribuée jusqu'en 1813 à la dota-
tion do la sénatorerie d'Orléans ; — f,, c"* de
Parcét — f., c"» de Savent yéres i — c*» des
Verchers^ anc. maison noble dans le village de
Baugé. — Les seigneurs avaient leur en feu dïins
Toglisa St-Pierre des Verchers devant l'autel St-
Jean-, - en est sieur en 1642 Nicolas M ariauit;
— h,| c"' de VernoiL
Brnère» I lesh chat, C" de Bauné ; — ant. Êef
uToc manoir et chapelle oon sacrée à U Madeleine,
qui tut * bénite et restituée * par le curé le
14 novembre 1643. — En était seigneur en lUS
Jean de la Roussière, ce famé ut « capitaine des
Bruùres « que Roger signale parmi les plus vail-
lants dans les rangs des catholiques : ^ en 1664
n. h. René Rousseau; — en lt)74 Renée G
maudeti veuve d'Ignace Chauvel de la Boula
— aujourd'hui M. Picot de la Férandiéco, i
y achùTo la reconstruction complète d'un j
chtiteau à la moderne; — f., c**' de JumeiU
^ L, C"» de La^ae; — cl., c"^" de Saip
Georges- dit- Bois. — Le canion da B l'
(Et.-C). - Flitsieurs maisons^ airtaru, j«
dins, /«T*j, vignes ^ bois tt piuticurt wi^
attenantes y appelées la Bruére et la Cqu
nerf If 1753 (Terrier de la Roijba-AbU^j ; ^
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tiku
C* de Sl^Macaire tn-M. Tulgairement, aussi
te Poieau. — la Bruyère (Cad.) ; — cl, c"«
de Ferrî^p
BrpfOère {U)^ ham,, c»* de Cholet.
Bruliale {k}, h., c"* de Freigné,
Brnlalro (la}^ cl* c"* de Bauné, — anc. ma-
noir arec chapelle foDdée y ers 1650 ; — acquis
en 1601 par les religieux de Ste- Croix du Verger
puis r^reûdu sans doute, appartient en 1611
à Reaée NepTeu^ Teuvo de René Guyet, en 1623,
L670 à Joachim du Hardas; — relevait d'Etanche.
Brnl&lre^k), Ghât,,c<*»de Geste - La Brus-
laitfi xTiE'Xvnia s.tËL'C); anc.flef et seigneu-
rie avec château qu'en B15, pendant les troubles,
uoe garnlton occupait. La diapelle en était dédiée
à St. Joseph. ^ En est seigneur n. h. Jean Le-
fobyre 16S2, IG60, mari d'Esther du Tréhant,
C hris tophe- Roland- J ean - Bapt -Paul-Aimable L. ,
prêtre 1764, 1775* qui Gt agrandir à ses frais l'é-
gal i se de âtXhristopbe la-Couperie et y choisit
sa sépulture. Par contrat du 10 avril 1779 il
vendit la terre , en s'en réservant la jouissance
viagèie, à René'Henrî de la Tullaie, sieur de
Va-reniie^ en SavenDières. Elle appartenait en
1790 i Pierre-Joaflpti-Franç.de Flammeng, mari
de S chol astique Louise Bellabre, qui la vendirent
cette année même, — Le château a été recons-
truit depuis au milieu de superbes jardins, avec
boiSf vergers, pièces d'eau.
rcb.t!omm do G€ït^FfËr Stavin et St-Ghristophe-la-C.
-^ ÎJi>tâ« Mas. <}e MM. SpkL «t fioDtiilier de Saint-André.
Bmiandlere (laj, f., c"o de la Polherie.
■rnl^aux Jes^ cl, C* de St-Georges-des-
Sept- VotKS, avec tour d'un moulin à vent détruit.
Brnle-Eplne, cl, c°« de la CornuaWe.
BroIcriQ [h\, cl, c™« de Denée ; — f., c"«
de Fretgné. — Le vidage de la Brutlerie,
in Bruiairie, 1672 (Ei,X.) ; m^ cl, c»» de SI-
Martîn*de-ia'Fl. ; — cl, c*»» de Tur quant
1698 jEt--C).
Bmterie» (les), f, c»» d'Allonnes ; « f.,
c°* de Gée.
Brulelie (la), f., c^» de Soueelles.
Brnllcre (le), f.. c"^ de Freigné.
Broiifi (les), cl, c°« d'ingrandes ; -• f.,
c*"» de Si'Augwtin-des-Bois,
Bralon, c°» de Brissarthe, ^ Molendinus
opud Brie^oriam qui vocatur Bruslon
1064 circa (Daumeraj» ch., or. 14). — Moten-
dinut nominfttus BruUun in parochia de
Daumere 1234 (ch. op.)^ moulin détruit apparte-
nant autrefois au prieuré de Daumeray par
échange avec GuUl de Doussé. 11 semblerait d'a-
près ce second teiteque la paroisse deDaumeray
s'étendit au xni" s» jusqu'à la Sarthe.
Brtil«ii {le;, cl, c°« de la Chapelle-Hullin ;
— f,, c'^' de Chemiiié *, — moulin, c"« de
Gmnes 1678 (Et.Cp ; — h , c»« de Juigné-
wur-Loire ; >c moulin à eau, c»» de Melay^
dôïruit vers 1848 ; — f., c«« de MontUlers ;
** f., c*» de Souiaines.
Bmlons (les), cl., c«« de Âugmlm^des-B, ;
" cl, c^» de Stiyilmn^ dépendance du tem-
porel de la chapelle de ce nom, vendue nat^ le
3 mars ITOL
— 525 - BtîU
Brnly (le) c-« de Veuille.
Brim (....), libraire, Angers, 1777,
Bronaie (la), f., c^* du Tremblay^
Bruadelais (la), cl, c»' de Vêrn,
Broaean, né au May, s 'échappait, dit -on, des
galères, quand il prit service dans l'arniée Ven-
déenne, où il s'illustra sous le nom de Sijc^iiQu*^
Il était parti avec Catlielineau, avec qui même
un moment il partagea le commandement, M attre-
canonnier lors de la prise de Choleti 14 mars 1793),
il y pilla à merci lea prisonniers et les m ai son i
des patriotes. L'assassinat du jeune Ballard,V*ciî
nom, le rendit odieux même à ceux qui Ty
avaient aidé. Le lendemam.au grand scandale des
hdnnétes paysans, ilj:élé brait son miiriage î mais
quinze jours après,- dénoacé comme iralu-e et
espion par Taumônier Barbotin iY. et nom),
dit- on, il fut attaché à sa pièce sur l'ordre de
Stofflet et conduit à Che mille. Il avoua par
deux fois avoir reçu de femmes républicaines
22,000 francs d'assignats Condamné en conseil
de guerre à être fusillé par derrîérep il mourut,
comme un lâche, en demandant la vie à tous les
officiers.
Sa?ary, Guerretdes Vêndins, p aS-86. — Cfétioeau-
JoU, t I, p. 56. — De Romain, Héeit lie qaeîqnes fatta
p. 2i,31. — Boutillierf ûeSt Andfi»if*m*iriîjMs3.,p 73.
Brnsieaa ( ), a publié une hymne à la
Volupté (Angara, Jahyer, 1765, in 8ï» de lli p.).
BrimeaB [Jaequts], sieur de Tartifume en
Cantonal, naquit à Angers le l*f mai 1^74^ de
bourgeois, sélés catholiques et fort estimés. Son
grand-père Robert avait été consul et bâtonnier
de l'importante confréne de St-Laud Jacques B.*
fut reçu le 7 février 1600 aïocai nu Préiiidiai d'An
gers; mais il délaissa vite le barreau pour donner
des leçons plus fructueuses de grec aux gentils*
hommes danois ou allemands qui afjfluaieui alors
à Angers et dont lui-même nous a laissé une liste
curieuse. Marié le 21 avril iGtifi avec Claude
Guillonneau de Launay, il eut d'elle 16 enfants,
dont un petit nombre lui survécut, Lui-mérne
mourut le 26 décembre 163ë et serait ij^rioré,
sans autre souvenir, si la curiosité, principale
passion de sa modeste vie, et laffectiom naïve et
pieuse, dont il aima sa ville et i'Anjoii, ne lui
avaient assurré par des œuvres méui^ïrGsundroit
réel à notre reconnais^an ce . Les trois o u v ragfïf M 9^ s .
qu'il a laissés ont été acquis par la Bibii^ihéque
d'Angers à la vente du Cabinet Griile.llj ont pour
titre : 1» Angers^ contenant ce qui eti remar-
quable et t&ut ce qui emii a^iiiennemeTii
dict la ville dTAngci^s {1623J, autographe, in*
fol , pap., en 2 vol., dont le premier a perdu 19
feuillets, avec de nombreux desjiins à L plume
des tombeaux, des statues, des principaux édi-
fices de la ville. Une partie spéciale {279 pages"),
est consacrée à la Trinité, paroisse qu'habitait
l'auteur,une autre au Château eiam édifices hors
de l'enceinte (Mhs 8711 La de»cnplion minutieuse
des églises, le relevé d'inscriptions, pour la plu-
part détruitesjla sincérité maladroite des dessins,
trmcés sans précision mais suffisants pourtant à
donner une idée de tant de monuments détruits,
font de ce recueil une des ceuvres les plus pré-
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ima
526 —
BRU
cîenss» pour t^blaloire de TAnjou.— 2» Philandi-
nopoiù ùu p/us clair ûment Les fideUes ami'
tiéSf conttnans vne partie de ce qui a esté et
de ce qui peuU estre et de qui se peut dire
et rapporter de ia viUe d'Angers et pais d'An,
fou (MsH.dlO, i^uto^raphe, petit in-fol., pap., de
1,297 p.). C'est un éloge, par chapitres distincts,
des antiquités, du climat, des jeux, des fétes^des
dicrons populaires, des productions de l'Anjou,
tout icmblablei et pour Tidée et presque pour la
uianière aui Délicei de la France de Sandras
de Courlis^ La discrÉiion et le goût y manquent
trop ; mais le ton d^.'iijouement et de- bonhomie
pféic un chiiruie rrai à ces bucoliques, où
abondent des renseignements curieux. En t^te
du Tolume, dat^ de Il>26, l'auteur a tracé son
portrait a?ec ses aimes : de gueules à deux
quttirefeuiiiei f>u roses d'or en chef, au
cœur d'or non-massif posé en face et au
croissant d*argent posé en pointe, et Tana-
gramme de ses deux noms et aussi, pourrait-on
dire, de son tnractère : Avec un beau ris, — Il
aim^iit voloatier à rimer et a pris soin de re-
cueillir, BiTec leu autres épitaphes en vers fran-
çais, celles qu'il avait composées pour les tombes
de son père H de deux de ses enfants (Mss. 871,
t. 2, p. SU et y:îj, — On irouve aussi de lui deux
pièces en tête de VHi-^toire des ordres reli-
gieux de Lepellètier, et il cite ailleurs (Mss.
870^ p. 330 1 dei St'tnces sur Vamilié, qu'il dit
aTOir fait imprimer on 1602. Il renvoie souTent
encore à un Rtcueii d'armoirie da sa taçon,
qui éit perdu, comrtie aussi une sorte de Calen-
.drier ou généalogie de famille, petit in-4* de
15H p.f peint en belles lettres rouges, et qui,
possédé Jusqu'en 1SL6 par M. Paulmier, adjoint
d'Augers, a depuis di^'^paru.
UmD*-ftu de Tartif,, M*i. S7i. t. I, f. 109, l«0, 123.426;
M» SfO, p lnOi. — LciniAjrcband, Ca^al dit Mss. de la
BtifL d'Ànff., «t Jïfviic dAnj , 1859, t. II, p. 337. — Mé-
uaicn. fit, iiuilL Men,, p. 498.
Hrvneao [Jean], docteur et professeur ès-
droU* ût juri prudence A l'Université d'Angers,
1651, 1687. Son portrait, avec la date 1649,
figurait en 1S66 chit un revendeur d'Angers.
BriiDea« {Mttthurin\t naquit le 10 mai
1784, k Vezins. d'un paufre sabotier qui demeu-
rait à la porte du chrlteau. Orphelin a huit ans,
il tut recueilli cheit son beau-père, d'où sa mau-
Tftise conduite le fit chasser à onze ans. 11 erra
quelque temps et fui recueilli au château d'An-
grie (1795) près Caadé, où il s'était présenté
comme le fils du bâton de Vézins, victime de la
guerre de Vende*. Dém:isqué, il fut ramené à
Vihieri où habitait alor^ le reste de sa famille,
puis disparut vers Vàga de 16 à 17 ans On le
retraure en l@Ci3 écroué comme vagabond et fou
dant une maison de répression de Saint^Denis,
d'où il sort pour **engager dans le 4» régiment
d*arullerie de marine » s'embarque à Lorient, dé-
serte à Norfoik et vit comme bon langer, tailleur de
pierre, domestique durant dix ans aux États-
Unis- La voici pourtant qui débarque en septembre
1815 à Saint Malo, muni d'un prétendu passe-
port américain délivré au nom de Charles de
P^avarre^ citoyen des Ktats-Unis. Grossier de
manières, sans e«prii ni instruction ni rien qui
pût aider à rillasion, tl prétendit se faire KCff^
ter de la crédulité publique, c^mme le malheorcDi
dauphin, fils de Louis XVI, échappé parmintde
du Temple en 17%. 11 trouva pourtant des dupu,
et dans le département même, où il était né, pu-
▼int à en vivre ti^is mois. Arrêté raanéemémâàSlp
Malo, une lettre qu'il écrit au gouverneur angl&ii
de Guernesev, le faLi. transférer à Rouen, jimi
Bicétre le lf> janvier 1816, où il f agne k son ler-
vice un ex-huissier et un faux prêtre pour rédiger
des proclamations et ses mémoires et Taidât à re-
cruter des fldèleit qui alimentent sa table et la
bourse. Sa pkeuie mine ne tint pas contre Téri-
dence des interrogatoires, les rec^^naaiuiat^
publiques de sa sœur et de M*« Turptu de Ontsè
et la maladresse de J^a défense. Un arrêt da tri-
bunal cerrËniionnel de Rouen le^ coDduaaa h
19 février 1816, à HfiW francs ei â cinq &as de
prison pour l^ principal délit, ei à deux âutnei
années pour injures aux magistrale pe^daBt Tiu-
dience. A l'expiration de sa peine^ il der^l éire
livré à l'auLoriiè militaire qui avait à le jugfr
comme déserteur. — On a publié dans le temp
V Histoire et le procès complet du faux dau-
phin (Piliet 1S28, in-fi» de 128 pO, avec le por-
trait graȎ de cet aventurier, qui uu momenl
occupa de lui toute U FratLOé et ne laie«!tpKsde
donner souci nu gouvernement du roi.
Croyei^mDi, prmr;» de Nararrfl.
Triiice, faiiei-aeuâ dei «Abot$,
C'est 1 avis que lui donnait Bcranger, et il mia
au moins^ de cette drôlerie une joUe chanson. —
A 36 ans do date, on retrouve Maliiuriu Briinçâtt
réfugié à Gayenae, Au moyen d'un mauTaii
bateau ponté et avec Taide de quelques nè^Si
il cabotait le long des c*ites de la Oujanne etétiil
vivement soupçonné, accusé même en justice, du
transport d'esclave» à l'éî ranger. Le Moniteiit
du 12 octolire 1814, qui rapporte ces renseigae*
ments, leur donne quelque autorité.
Outre le portrait déjà indiqué, on en a donné
deux autres, l'un in-fol., de trois quarts à droite
en buste, coiffé du bonnet de la prison, l'antre
ia-4o, la tête nue avec des moustaches.
Moniteur de 1817, p. i077; 1818. p. 64, 197,1W.*«p
i06, 313, 316. 333, 237. 2U, 331 , 23i. 367 ; 1844, p. im
— jonroaux do temps et ootaromentle if«fa«-ef-Lwre da
14 et 16 février 1818. les Afiohêt d'Angers do 34 f*vn*r
1818. — Alph. de BeaDchamp, Hist. ùt dtMx fM^«f^
pAinj (Paris, Mathiot. 1818. m 13 et in-8o). -A.-F. V -
Thomas, /V«anrf©»ff (Paris. 1837, .n-8», p. «0. -Qo^*
rard, Supereh. litt.. t. II, p. 839.
Branean (Michel), sieur de la Qilletrie, au*
cien avocat au Présidial d'Angers (1620), fut élu
maire le l»»" mai 1651, à l'âge de 64 ans t *«
grand contentement de tout le peuple » irrité
contre Tinfluence dominante des magistrats c
mauvaise administration des deniers publics
débuta par un véritable coup d'état en refus
de recevoir et de solder le dîner commandé d
fice pour sa réception, « n'entendant, conun
en avait averti, traiter ni être traité. » Qo
quelques jours après» le duc de Rohan prit f
pour la fronde, le maire lui prêta aide et sac
contre l'autorité royale et tint ferme dans sa<
jusqu'à la capitulation de la ville. Par * "
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1
BRU
— 527 ~
m\]
ci.cb«L de mars 1652^ il fut caâsé 3Tl^c tout le
conseîi ei les capUaines de TîUe, heureux de ne
PAS ètrâ en cbat^e â Theure dcâ réactions et des
Tenge&nces ; rnikib \&n habitarïldprot&stèreni contre
€«Ue desHiulioo (19 atril), comme contraire aux
aftJclea de la c: pitulalion ] H un curieus libelle
def*nu très- rare courut la Tille ii Tappui de leur
requête ; FtiCium pour Us hahilatiii d'Angers
dfmanrieurt wn requête du 19 avril (16^2,
6p.). Quelques tnois apr^», le nouveau maire,
MéDagâ, donna commutiicalion d'une Liste de
pruàctipiion, sur laquelle en tête figurait Michel
Biurieau, qui dut qui t le t Angers et la province.
Le conaeil de Tille, immédiatement après lecture
prise, et quoique décimé ei rentuiTeLà par ordre,
dccianij «n témoignage de la part qu'il preaait à
U disgrûce des exilés que Leurs maj^ons seraient
ciempiea do logement des gêna de pierre pen-
dant leur absence et qu'on procure rail leur re-
tour par tous les moyens possibles* Bruneau
mourût k Angers et fut inhomé à Brisi-arthe le
1" féTrtei^ 1672. Il portail tfazur à ia Itvrette
d'argent cui tUe et bouC'ée di même.
Mm» 919, fnl, 353 t*.- Jircb. iudji. J.B 83^184-— Jour-
Mi du euré JùuistHn, k la %qH« eI« f Inventaire dEi Arch.
fliiiHiViF,, p, 463, 471. 473. - GG tMi.
Braneam ( Pierre )j ■ mat ire maçon archi-
ipctçï, » Angers, 1689, f le 3Û septembre 1708,
ïi^e de 15 ans. — \Juiiett], malu'e architecte,
t ^ Angers» le lOnofembre 1T3S, Agé de 50 ans.
Br o n « « u ( Fierre - Gaàr iel - touù Jul-'S),
né ^1 Yarennes-souB-Monlsoreau, le 27 fémer
iSlû, mort a Saumur le 30 avril 1837, est l'un de
ces jeunea ■ romantiques, « dont U caractère ré-
terré ei la TJe rapide ont à peine eu souci dW
fouTfluir, Des nombreux fragmenta échappés à sa
i piuîue m Tamiiié a trouvé Le moyen, * en choi-
iiiunt, de former un Recueil posthume sous. ce
^ timple titre r ^ ia mémfÂre de Julet Brunenu^
ta amîtj 183S (Angers» Victor Pavie, in-8o de
136 p,), comprenant cinq articLes extrait» de la
Gerùe : Un iahitQu de Mûrit h ^ — Erpiaiion,
'- L homme de désir. — M"*» RéctfmUrf —
Onffène^ et des Fragments et penuet di-
•fri«, — La famille conserve son portrait par
Aag. Ménard,
Brmirmiix [les), cl.* c"' du Vieil-Uuugé,
Brooelllére (lai, miia., né sur la c^*» du
^i^f-Sùuvin^ arrose Geste, s'y jette dan» la San-
guèïe ; a pour affluents les ruias. de TAunay
Barbet et de la Métairie neuve ^ — 1, 350 m. de
cou ri n,
BtBiieillère {la), h., c^ A'Aviré\ — h., c°*
die €hamyiffné ; — h., c**" de Geslé; — f., c»»
de "'yùiseau; — f., c"" de St-Martin-d*Arcé\
■- ^ . c"* de Somioire \ — f*, c^* de Tiercé ; - anc.
^<fi C)tiL a appartenu successiTameut depuis le
IVT s. aux familles de La Pérou s saie et Bellier,
j wlt nue par acquêt â Nicolas Fleurint de la
Grc isainière et À Thomas Guychet de la Re-
nièi son gendre ; *• f, , C*^ du VteU Baugé ;
*=■ àteaut c^* de VUledieu et à 500 mètres
^ i i. du bourg* -* Le lieu et domaine de ia
^*i 40 {C 116, f. :jUi. — AnCpfiefetseij^neurie,
TtU 1 rlg U GabnnJière, dont est sieur en 1516
Franc, de la Bru ne 11 i ère, Gilles de la Brunellière
en 1510, en 1615, 1654 Héléus Cheminée, mari
de Catherine Mabille ; — René de Cheminée,
chevalier, 1617, mari de Reniée de Fay*, Wath.
de Cumont, 1674, La chapelle seigneuriale était
consacrée à Notre-Dame, dont était chapelain
Mathurin de Cumont, deTenu veuf vers 15S4
et mort le 5 novembre 1715. Sa fllLe Florence
y épousa Le 23 novembre 1712 François de
Brie, sieur de la Houssaie. La terre appartient
en 17611 k Louis de Fay, chevalier, et k Henri de
Cumont qui n'y résident plus. Ce dernier tend
sa part Le 8 juin 1765 à Louis-Charles- Nicolas
Cuissard, mari de Marthe -Louise Marguerite
de Fay, sœur et héritière du précédent. — La
lùrre fut confisquée en lan VI sur de Cuissard.
Ce qui reste de l'ancien chAieau sert à la ferme
et porte le a caractères ûe ï 'architecture du xv#îi.
avec de belles fenêtres à meneaux, enceinte de
douTPs, étang et bois couvrant encore plus* de
6 hectares. — La maison de maître a été re-
construite un peu k côié de Tincienne vers 1847-
Areb de M.-ei-L. - Nstei Mu. de M. SpaL
Brniieillère (la Petite-), t, c"« de la Re-
naudière.
Briiort, cL, c^ de St~Georges-$nr-L.
Brnnet [Jfan - Baptiste - Jùieph), docteur
en médecine delà Faculté de Montpellier, établi
à Beau préau, 1750, 1786. ^ {Pierre), architecte
et sculpteur, à Choler, IS-JS, 1705-
Urmietlère (la), Lt c"" de Chalonnee*
xnr-Lotre^ vendue nai* sur le,** héritiers de
Roger de Campagnolle le 19 messidor an IV ; —
m°'S c"* de Faie^ — Le tieu et appartenances
de la B. 1575, — tjvee le mauîin à pent dit
Tachera u I5S5 (Cens if de Thooarcé). — La
Brunellière {Gass.), — appartenant k la famille
Guéri n Jusque vers )5$0, aux de Roye depuis
1535 jusqu'au milieu du xviii* s. ; — cl^, c°* de
Guédéniau ; ^ f., c^* de Pontigné, ancienne
dépendance de la terre de Bordes et dr>nt Thabi-
uUon était détruite en l'an IV^, L'emplacement
en fut vendu nai^ le l'*' thermidor ; ~ f*j c*« de
Si-Lnurent-de-la-t'laine ; — f, , c"» de .Sam^-
Pi^rre^àfamimart 1606 (Kt,-CJ ; ^ f., c"
de la Poilevinière i — f. , C* de Bennaite.
Brunellèr*^ {GuUlaume de lai, né au
Piessis dû Geste, le 24 novembre 1630, tonsuré
dès 1 Hge de 8 ans, prit k Paris le bonnet de doc-
teur de Navarre |27 juillet 1656), et obtint, par la
résignation de son oncle Guy Lanier, L'archidia-
cône de Brie en l'église de Paris [\ mai 1657).
Nommé chanoine de N.'D. le 6 octobre Iti70, puis
vicaire général, il fut sacré érèque de Saintes le
30 noîembre 1677 et y mourut le 2 mak 1702 en
odeur de sainteté. Il s'employa surtout d'un
xèle extrême, par persuasion, argent ou menaces,
j't la conversion dos protestants et des quiélisies
et fonda 1 hôpital général de Saintes. — Son
Il raison funèbre par le P. Des forges, cordeller,
est imprimée l Saintes, in-1*, 1702). — iP^ulde la),
trèi'edupré€édent,commandantd'unecompagnie
dans le régiment de Hougé, fut conopris dans la
première fonda^tiùn de l'Académie d'Angers, Il
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bîiu
— S28 —
BRU
était insIruU et môme quelque peu théologien,
t â Angori en 1703. — Son fils unique, « qui
s'était auis) mh dans la littératuref a mourut en
1730, sans enfant qui continu&t le nom.
Pocq. de Lir.. Kfti. 1067 et 4068. — Note Bits, da P. Le-
L^jEiui. - Bn-ïii U l'Anjou, 1862, t. IV, p. 177.
Sraaellèreu (les Basses*), ham., c°« de
M^nîjean. — Clauium de Bruneteria 1062
(Arch d'Anjou, t. 2, p. 75), anc. vignoble dont
utia partie fut donnée par le prieur de Montjean
pdQr affilé fir Téglise de la Pommeraie ; -» (les
Grandes , f , c°" de Mon{jean.
Brnaeltç, cL, c°« de St-Georgtt -sur 'Loire,
■raxslterie (la), f., c»* de la Tour-Lan-
dry, ant:. dépendance de la terre de la Qirau*
dière. Tendue nat* le 27 Tentose an VII.
Branlère Ja), f., c^^ de la Romagne. — Le
Heu ri ten^ment de la B, 1540 (C. 105, f. 46;
— c"' de ta Sfguinière, briqueterie et tuilerie.
Bran«n {Bu ibe)^ suivit les leçons de Fulbert
à& Chartres &i (ai élu évéque d'Angers à la mort
d'Hubert de Vendôme, en mars 1047. mais con-
sacré seulement le 6 décembre. Au Concile de
Reims de 1049, il reçut de nombreuses marques
d'honneur et fut des trois prélats désignés pour
précéder U pape Léon IX à son entrée dans
l*églisa de St-Rémy ; mais il crut devoir s'abste-
nir, quoique spécialement convoqué, de se rendre
l'année sulTanie (1050) au Concile de Paris.
C'était r-^poquc de la grande prédication de Bé-
renger^ Eusébe* qui Tavait eu peut-être pour
maître^ psirtageait ses doctrines, et tous deux
firent défaut. L'évéque même donna asile à Thé-
résiarque. sans souci des prélats assemblés, qui
menaçaient de le venir chercher, lui et ses com-
plices, avec Tarmée du roi conduite par le clergé
do France, Oat seulement après le Concile d'An-
gers, présidé en 1061 par Tarchevéque de Besan-
çon, qu'Eusàbe fit acte de foi orthodoxe par une
lettr* publique adressée à son ami. Il y proclame
ses sentiments qui sont ceux de l'Eglise, et dé-
clare vouloir Tivre dans la paix du Christ, con-
tent de la foi des simples, qu'acceptent tant d'es-
prits supérieurs au sien.^ Il tint si bien parole
que plus tard (1L»79), le pape Grégoire VII, crut
devoir lui recommander de protéger Bérenger
auprès du comte. L'influence d'Eusèbe était
grande dans les conseils du comte Geoffroy ; il
la perdit auprès du comte Foulques par son peu
de complai^anc* pour l'adultère du prince qu'il
avait excommunié. Foulques le chassa de sa cour
et menaçait de se venger autrement encore. Le
pape iaicrTini, et quoique en blâmant l'évéque,
)ui Ht reatiiu^r les biens envahis (1077). Les
mêmes censures publiques contre la vie dépravée
de son méirnpolitain de Tours l'engagèrent dans de
pénibles et honorables querelles où les sentiments
de deux partis s'étaient manifestés avec une vio-
lence et une grossièreté qui étonnent nos mœurs.
Euràhe mourut le 27 août 1081. Il semble s'être
démiâ quelque temps auparavant de son évêché.
Une tradition de son église lui attribue vers 1070
Jû voyage d^Agaune d'où il aurait rapporté le chef
de saint Innocent qu'il fit enchâsser dans un re-
liquaire d'iLrgeju. — Marbodea composé l'épitaphe
du prélat et y vante l'agrément de sa vieilletsa,
la douceur de son autorité, son cœur, si parole
toute de miel et de lait et cette piété qui ne pécha
jamais qu'à refuser de faire tort à autrui. — U ~j
lettre d'Eusèbe h Bérenger a été publiée par d«
Roye dans son histoire de Bérenger, p. m, ^
auparavant par Claudfî^ Ménard dans ses noLeî
sur le livre de saint Augustin contre Jalien k
Pélagien, p 499. Claude Ménard, dans !«
Pandectes et le P. Ce Ilot dans sa iVûandaA
(argument du livre 111). cité par Ménage '.Vd^-ài
vit Math, Meri'ig,. p 113], affiruiem qti^iJ
avait aussi composé des commentaire* sus h
Genèse et le Pentatt^uque, que possédait mtom-
crits le Chapitre de sa cathédrale. Sa croiiaiïto*
graphe avec les mots^ autographes peot-étr'.
Signum Eusebii episc^pi figure à une du-r,^
des Arch. de M.-et L., St DenU-d'Anhu, l I.
Gali. Christ, — HUl. litl, dt té Fn^ncc, l. Vlfl. pJ^^
108 D. Booquel, t. Xï V, p. 610, 637 — Lïblw, Bthihii,
l^ûva, t. I,p 188. — Mtrteati** Amphts^ cifiitti. \ V,
61143, DibI, d'Angers. Msf, Gâ^ei!? 01 Ctiode yifzv:
•s, M03 et 875. — De Ruy<v, Vita, hirresv *t fct^^y.
r«M«r»i,p.4î-55. — RaojîSard. But. df i Univertih
p. ^, 39. - Chrên. dAnj. t. Il, p. 13.
Braaselière (li), cL| c"* de Souiairf'ti'È.
Briitandlère (la), f., c^* de Cherré (Ca-ts.).
Brwyèr« ^la). — V. /fl Bruére
Brnyère (la). L, c"* de Eftsmuti. -
Brueria xiii s. (Chap, St Martin d'Angers).
— Domaine des Laroche fou ca u U-Liancouri Tcodc
nat* le 3 messidor an II ; — cl., c°" de Chfvitf
le-Rougf; — f., c"« de CoT^zé^ anc. domiiiu
de Tabhaye de Chaloché, qui en avait été gra-
tifiée en 1152 par Gerv. de Baracé ; — doiujflscti
nom à un ruiss. né sur Corzé^ qui sa jetio i^att
la Sarthe; 1.500 mètres de cours ; — f., C^Hs
Drain; — moulin et f., c"* de Feneu,
Bruyères (la), f., c»* de GréiiUé. -
Bruera 1050 circa (Car t. de CheEniJlé, ch. 85J
— V ouste l de la Bruére avec ses vtrgKrï
et couriHz,.. 1419 (E I34i;i. — Anc, M tint -
gneurie relevant de TréTts, d*où ia terre itiji
été détachée par Eijot de Trêves qui *n 13V'
vendit à Pierre de Bomaje» sietir de h BïQ»-
sardière « toutes les choies, comment qu'eH»
« soient nommées, au lieu appelé la Bruji^rs "^
— Jean d'Avort en e^t siaur en K^9fi, Fr^içci^
d'Avort, 1419, Trophime de Valières, écaj«.
maître-d'hôtel ordinaire de la reine, 1493,Jeaûdïi
Rouil, écuyer, 1475, 1505, par sa femme Aoce
d'Avort, dame aussi du Boumois ; — Ken* àf
Thory 1512, qui le 20 mai 1522 vend la tarrt '
M» Pierre Fournier, conseiller en court liie^œ*^
trat non suivi d'effet, René de Thory est enooR
seigneur en 1525 ;— on 153-"î RenédeCossé-Brisssi:.
Dans la liquidation ruineuse? da la scccs^i^
d'Henri de Cossé-Bri/isac en 1683, Hegri-Kefi'
Robin, marquis de la T remblaie, m porta acqD
reur le 15 juillet, et la même annéf , ie 4 m^\-
tembre transféra son droit i René Béritault, si*^
de la terre de la Chesnaie, qui y fut réunie. On ^JT
communément au xvjit» s. : La Bruére aii^'* ^
Chesnaie ou la Bruére ei ia Cheinait
(E 214), — la tout vendu nat* le 17 pT*àrM
an VI. — L'habitation actuelle est da tMïï' *"
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I
BUC
— 529 —
BUC
agrandie d'un corps de bâtiment moderne ; = f.,
€•• du Vieil-Baugé, — Une terre labourable
nommée la Bruère 1528 (E 534) ; « (la PeUle-)
ci., €»• de Corzé. — Terra de Brueria (Bulle
de 1152). — Appartenait dès avant 1150 par dona-
tion à l'abbaye de Ghaloché.
Brvyéres, ham., c°« de Gée.
Bray«res (les), h., c"» de St-Christophe-
lOrCimperie \ ^ h., c»« de Saint-Macaire-en-
Mauges; » (les Grandes-), f., c**« de Soucellea ;
« (les Petites-),- cl., c»* de SouceZZea.
BruAle (la), bam., c°« de Vemoil-le-
Fourrier. — !*€« BrusoZZes (Cass.)
Bry, f.. c»« des Cerqueux-s.-P, — Bris 1599,
Brye 1636 (£t.-G.), dépendait avant 1861 de Nueil.
Bry {André), né le 22 février 1772 à Angers,
officier de santé de 3« classe le 9 avril 1793, chef
des travaux anatomiques & l'école de médecine
d'Angers eu Tan iV, élève à l'école de médecine
de Paris en pluviôse an Y, officier de santé le
16 messidor an XI, fut reçu docteur à Paris le
25 février 1808, avec une thèse Sur la grossesse
utérine (in-4» de 72 p.). U est auteur d'Obser-
vations sur deux cas pathologiques et pratiques
adressées à la Société de médecine de Paris,
dout il devint le correspondant.— De 1818 à 1827,
il était médecin de l'hôpital St-Gharles d'Angers.
— Mort à Angers le 26 janvier 1836.
BiiaUle (la), f., c"» de St-Paul-du-Bois.
— Une pièce de terre appelée la BuailU
lGi4(£995).
Buanderie (la), cl., c»» d'Anfliers. .
Bnandlère (la), cl., c"» d'Anflfcrs.
BNartl... — V. Buhard...
Bonaitières (les), c»« do Rockefort-sur-L.,
ek» de vigne renommé au xviiie s. à l'égal des
Qaarts-de-Chanme.
Bummae (les). — V. Boire des B.
Buhonmiht^ (la). — V. la Bombonnière.
Bmemfewîm domaine inconnu» possédé en
^n et donné par Patrice Ingelland à l'abbaye
de Vendôme le 29 janvier 1078. C'est peut-être la
Boissière en Dénezé, quoiqu'il soit dit situé dans
la paroisse de Broc, alodium quoddam Buce-
veria nomine, in parochia villœ quœ dicitur
Broch (D. Housseau, n<» 795 et Rev. d* Anjou,
1861, p. 383).
Bvehéne, vilL, c»« de Saint-Jean^des^M,
" Clausum de Buchenes in parochia sancti
Almandi 1260 (la Haie auxB.-.H, t. Il, f. 57).—
Le villaige de Buchesne 1553 (E 1226). — La
fmtaine de B. 1623, sur le grand chemin de
Soigné à Brissac.
Buehmw. — V. Buscher.
B«eher {Anselme-René) , sieur de Chau-
lé et de La Violette, mari d'Anne-Françoise
«ié de Linières, conseiller du roi, maître parti-
«olier des eaux et forêts d'Anjou en 1760, fut
nommé maire d'Angers le 1«» juillet 1781 pour
deux ans et continué jusqu'en 1785. C'est sous son
jwiratque furent restituées au maire les fonctions
wheutenani général de police. On lui doit la levée
Besnardière construite, la promenade delaTurcie
^ Capucins établie, la place St-Maurille agran-
^ <to tout le cimetière de St-Pierre, le lit de la
Maine débarrassé de rocs dangereux, la voie
neuve des Treilles élargie, une machine hydrau-
lique installée pour le service de la fontaine
Piedboulet, et un plan général d'Angers dressé
avec l'indication des alignements qui devaient
être définitifs et des travaux d'embellissement
projetés. — Son écusson portait pour armoiries :
dPor au bûcher au naturel enflammé de
gueules, au chef de même, chargé d'une
étoile émargent; — son jeton a pour devise:
Assiduis consiliis,
Arch. mun. BB 131-135. — Mn. 919, fol. 261 v*.
Bneher {Germain-Colin), né à Angers, té>
moigna une particulière affection au service du
roi René en protestant contre les manœuvres du
roi Louis XI qui le dépouillaient (1474). Il dut par
suite partir de la ville et n'y put rentrer qu'après
plusieurs années d'exil. — C'est son fils sans
doute qui fut attaché en qualité de secrétaire à
Philippe de YiUiers de l'Ile-Adam, grand-mattre
de l'ordre de Halte et qu'on voit reçu en 1521
dans la confrérie des bourgeois d'Angers. Lacroix
du Haine, rappelle sans citer aucun de ses ou-
vrages, « poète français, grand orateur. » Bûcher,
également lié avec Sagon et Harot, prit dans leur
querelle parti pour ce dernier. Nous avons de
lui deux Épltres en vers adressées à Jean Bou-
chot qui les a publiées dans ses Epîtres fami-
lières (n»' 64 et 66) :
Je suis d'Anjou de gente claire et franche
Qui n'a taché que d'honneur s'enrichir....
et il signe : Ton serviteur Germain-CoUin Bûcher.
— Jean Bouchot lui répondit comme aussi à Sa-
gon, qui s'était plaint de son abandon.
Lacroix du Haine. — Goujat, t. XI, p. 349. — Jowmal
drOudin, dans U Bev. a'Anj,, 1857, p. 11.— Blogr. Hichaud.
Boeher de GhauTlipié {Gustave), né à
Angers le 12 avril 1802, substitut du procureur
du roi sous la Restauration, membre du Conseil
général (27 novembre 1842) pour le canton du
Lion-d'Angers, fut envoyé sous la République à
l'Assemblée législative par le département de
Haine-ot-Loire (29 mai 1849), de nouveau élu
en 1852 conune candidat du gouvernement et
réélu en 1863 ; — chevalier de la Légion d'hon-
neur depuis 1860; — inhumé le 23 juin 1866 à
Grez-Neuville, dont il était maire depuis 1848.
Son collègue et ami, H. Louvet, prononça le
discours d'adieu qu'a recueilli le Maine-et-
Loire (27 juin).
Baeherle (la), f., c«« de St-Germainrlès-
Mont faucon, anc. dépendance de la Perrinière ;
-i f., c°« de Tiercé, vendue nat* le 8 thermidor
an lY sur Duverdier de Genouillac.
Baeheron {Macé), originaire de Château-
gontier, sous-cl^antre de Saint-Haurille d'Angers,
puis maire -chapelain de la Treille en Saint-Hau-
rice, abandonna ses bénéfices pour vivre en soli-
taire et se fit bientôt par ses pratiques une ré-
putation populaire de sainteté, qui lui attribuait
des révélations. Le roi René, sur cette renom-
mée, l'installa dans un ermitage en Reculée, tout
au bord de la Haine, en lui assignant à sa de-
mande pour lui et les siens, car il avait toiûo^^'B
avec loi trois ou quatre compagnons , une rente
Digitizid byXjOOgle
BUD
— 830 —
BUE
de 15 deniers tournois par semaine. « Et après
aYoir longtemps en ce lien fait austère pénitence,
trépassa plein de bonnes œuvres Tan 1481, et y
fut inhumé », dit Bourdigné, son contemporain.
Bourdigné, t. II, p. 218.— Hiret. Antig. d'Anjou, p. 443.
— D. Ghamard, t. II, p. 375.— Lehoreau, lEss., t. III, p. i87.
Bnehet, f., c»« du Plesais-Macé. — Le
Buschet, Bûchette, Bûchais, Buchet xvii-
XVIII» s. (ÎEt.-C.) ; — porté à tort ci-dessus p. 4St9
au mot Bouchet. — knc. maison noble avec cha-
pelle, appartenait en 1661 à Claude de Varice,
exempt des gardes du corps, Antoine-Louis-
René de Varice de Harcillé, chevalier, 1776; —
vendu nat* sur Pierre Varice de M. le 19 messidor
an IV. — L'anc. manoir a été démoli en 1850
par H. Du Bois de Maquillé.
Baehetlére (la), cl., c»« du VUiUBaugé;
— cl., c»« de Villévêque.
BneoUére (la), cl., c»« de la Séguinière.
Bue^. — V. Fontaine, c"« des Verchera.
Bada (le), pâture, c»« de St-Rémyla-V.
Badan de RnsBé (Louis-Céaar), mari de
Julienne de Bonchamps de Maurepart , originaire
d'AIlonnes, était conseiller en l'Élection en
173S, puis subdélégué à Saumur en 1743. —
{Claude-César-Marie), son flls^ né le 19 avril
1732&Allonnes, licencié ès>lois, marié le 8 août
1753 à Hontreuil-Bellay avec Françoise -Perrine-
Ambroise Sestier de Ghamprobert, trésorier-grand
voyer de France au bureau de Poitiers en 1760
1790, — meurt le 96 février 1793. Sa fille épousa
le 19 février 1786 à Beaufort, L.-L.-M.-Joseph
du Breuil du Bost de Gargilesse, sieur de la Bli-
nière. — {Julien-Mathurin), fils du précédent,
néàlaChapelle-s.-Doué le 15 juin 1760, cadet en
1779 an régiment du commissaire - général
cavalerie, y avait le grade de lieutenant et était
déjà marié depuis six ans (3 janvier 1785), quand
il se retira en 1791 à Ghaumont (canton de
Seiches), où il fut nommé conseiller municipal,
puis capitaine des grenadiers de la garde natio-
nale, puis présenté comme candidat & la députa-
tion par le collège électoral du département en
1807 ; — maire d'AUonnes-sous-Montsoreau de-
puis 1808, démissionnaire le 15 août 1830 ; —
membre du Conseil général par décret du 28 août
1808, secrétaire de la session en 1810, chef de
cohorte de la garde nationale depuis 1813, dé-
missionnaire ie 6 juillet 1827 pour raisons de
santé. — Mort à Allonnes le 20 octobre 1837, —
{César), flls du précédent, né à Saumur le
14 décembre 1787, fit ses études à Angers et
entra le 18 septembre 1805 à l'école militaire
de Fontainebleau, d'où il sortit dès l'année sui-
vante avec le grade de sous-lieutenant au 14*
chasseurs (23 septembre 1806). Il fit ainsi les
campagnes d'Italie (1806) , de Prusse (1807), de
Danemarck (1808), d'Allemagne (1809), et passa
lieutenant au 24* cbasseurs le 31 juillet 1811 ,
adjudant-major au 12* chasseurs le 8 octobre sui-
vant , capitaine le 8 octobre 1813 et de 1811 à
1813 courut le Portugal et l'Espagne. Blessé gra-
vement d'un coup de feu à la bataille de Vittoria
(21 juin 1813), il revint en France pour les cam-
pagnes de 1814 et de 1815. Le 10 octobro 1815,
il entra dans les hussards de la garde où il fut
nommé major le 7 janvier 1824 , chef d'escadron
le i*' mars 1825 , licencié avec le brevet de tiev-
tenant-colooel le 11 août 1830, nommé Ueaie-
nant-colonel au 5« dragons le 7 juillet 1833, co-
lonel au 7* dragons le 25 avril 1835 , général d«
brigade le 14 avril 1844 et appelé le 24 arril
1845 au commandement de l'école de cavalerie,
revit ainsi son pays qu'il avait quitté depuis
quarante ans. Il fut mis à la retraite par décret
du 16 décembre 1849, que révoqua ta^dîTemest
un second décret du 26 janvier 1853. Il vivait
retiré alors en Touraine, s'occupant de graiids
travaux d'agriculture , et mourut dans un coait
séjour à Tours le 16 février 1853. Une partie de
l'école de Saumur se rendit à ses obsèques, o4
trois discours furent prononcés par les généraox
de Cortigis et de Rochefort et par le colood
Schmidt. — {Guilîaume-Ckarlea), frère du pré-
cédent, né en 1799, fut en 1815 admis dans h
fameuse Maison -Rouge, entra ensuite dans k
23« régiment de chasseurs, qui devint le 11* dra-
gons, et avec lequel il fit la campagne de 18S3.
11 en rapporta la croix de la Légion d'hoaneiir,
celle de Charles IH et le grade de capitaÏDft
Retiré depuis 1830 dans ses propriétés angevina,
il fut nommé le 26 janvier 1854 maire d'Ailoop»-
sous-Montsoreau, qu'avait si longtemps adminis-
tré son oncle, élu le 3 juin 1855 membre dn Con-
seil général par le canton N.-E. de Saumnretest
mort le 14 octobre 1856. Son ami, le général de
Rochefoit, commandant de l'école de Saonior.
prononça un discours sur sa tombe que reproduit
le Maine-et-Loire du 19 novembre 1856.
Bnell (Hardouin de), fils de Jean de Bveil,
comte de Sancerre et d'Anne d'Avoir, né en 1347,
fut nommé par bùUe du 8 novembre 1374 i l'é*
vèché d*Angers, dont le siège était depuis quelque
temps vacan t par la mort de Hiion de Dormafis.
Il était président de la chambre des comptes de
Louis I*' duc d'Anjou et chancelier de Marie di
Bretagne, sa femme , et à ce double titre repré-
senta le duc le 6 mai 1384 au mariage de soa ffis
avec Louise Visconti. Il dota le 22 mars 1190 la
Psallette d'Angers de revenus suffisants poor
l'entretien d'un maître et de huit enfants de
chœur. En 1394 il assista à la réunion des prélati
assemblés à Paris pour aviser aux moyens de
terminer le schisme II se trouvait absent d'An-
gers en 1399 quand l'archevêque de Tours y vial
tenir un Concile provincial (8 février). Les scies
en furent depuis supprimés comme ayant pro-
bablement pour but de prêter appui à BendttXDl
qui allait être déclaré schismatique et déposé,
mais les délibérations du Chapitre et de l'Uoi-
versité en ont gardé le souvenir. Hardonifl
était alors en Provence où souvent i'appelut
l'administration de l'église d'Aries que le pafM
lui avait confiée. Il se fit représenter ao Concile
de Pise en 1409, assista en 1410 à Chartres aa
semblant de réconciliation qui eut lien entre les
ducs de Bourgogne et d'Oriéans et en 1481 aa
Concile de Nantes. Le 24 juin 1437 il fondaitàsos
bénéfice un anniversaire en l'église Saint-M»nn«
et mourut plus qu'octogénaire le 18 janvier
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BCE
— »31 —
BUP
1439 ÇK. S.}. Il avait en plnûenrs foia Thoimeiir»
peacUat son long épiscopat, dé recevoir les rois
Charles VI et Charles VU, ses confrères, à titre de
ehanoiaes-nés de sa cathédrale, et fut gratifié
par ce dernier en 1424, de la tapisserie de F An-
cien et da Nouveau Testament, encore anjourd'hni
exposée aux grandes fêtes. Quoiqu'il eût publié
en i4S3 des statuts pour la réformation des mœurs
de son clergé, où il interdisait sévèrement entre
«aires jeux le jeu de cartes, il laissait la réputa-
tion d'un évèque moins occupé du salut des âmes
qne des intérêts temporels de son diocèse , surtout
des réparations de son domaine. Le château de
ViUevèque fut son grand souci et ne le paya
pas de sa peine. Deux fois abattu par ordre,
eomme un abri ouvert aux gens de guerre et
antres larrons qui tenaient les champs, il le releva
par deux fois, y dépensa plus de 1000 écus et dut
en fin de compte accepter de la duchesse d'Anjou
une indemnité de 100 pistoles. Il prit sa revanche
à Ghaloones où il édifia à plaisir, et dans son évê-
ehé où il dépensa en embellissements des sommes
considérables. On y voit encore au dessus de la
salle synodale une magnifique cheminée, ornée
de créneaux et de mâchicoulis avec les armes
épiscopales au milieu de Tœuvre Elle a été des-
sinée par H. Lèbe-Gigun iMém. de la Soc.
dPA.gr, ^ t. V). » Le prélat était inhumé « en la
huitiesme arcade » de la chapelle des évèques,
« en une tombe d'aissile de 4 pieds 1/2 de long
« et de 8 de hault », où en 1635 son corps fut
retrouvé étendu, dans ses habits pontificaux, sur
«ne grillo de fer. An-dessus un tableau le repré-
sentait sous c la figure d'un vieillard ayant un
« bonnet en la teste et habillé an surplus en homme
« d'église. sBruneau de Tartifume reproduit de son
mieux ce curieux portrait, dont un fac-similé
par H. Yétauit a été récemment photographié à
Tours. Un dessin d'un autre portrait est conservé
an cabinet des Estampes. — 11 portait écartelé
I aux i et 4 au croissant montant émargent
accompagné de six croix recroisetéee , au
pied fiché d'or, posées S et d, qui est de Bueil,
aux 2 et 3, de gueules à la croix nilée d'or,
' qui est d'Avoir, et rien de plus, quoi qu'en disent
• certains auteurs, comme l'atteste son 'sceau ori-
gioal, grand ovale, cire rouge, sur lacs de soie
f verte, à une charte du Chapitre St-Pierre d'An-
gers (1404). C'est par erreur qu'on lui a attribué
la fondation du collège de Bueil, qui est due à
Langlois, évèque de Séez en 1407.
Hanréav, GalL Chri»t.,v. 579. — Treamax, 1. 1, p. 973.
— BIblioth. d^Ang. , Mss. 083-029 et n* 52 du supplément.^
Bépert. areh., t9&3, p. 274; 1865, p. 285. — D. Martenne,
^ Aneed., t. IV. — Moféri. — Mém, de la Soe, archéol. de
rknaraine, t. IV, p. 317.— Ménage, Not, in vit. M. Ménaff.
p. 56. — Bnm. de TarUf., Anpert, Mss. 87i, p. 42 ?•. ^
Broa^, Mss. 656, p. 159 et 7^. — Lehoreau, 1. 1, p. 531 ;
I, n^ p» 132. -^ Soc Sagric, d'AngO't^ t. V.
Baell de Petit-), cl , c"« d'Angers, autrefois
de la paroisse St-Samson, anc. domaine du col-
lège de Bueil à Angers.
I (la), f., c»» du Tremblay
I (Bertran4i), libraire, à Saumnr, 1760,
ri de Marguerite Prisset.
B«et {Urbain), docteur en la faculté d^ mé-
decine, pratiquait & Baugé, 1655.
BnfÊale (la), viU.. c»« de la Breille. — Le
village de la Buffaye ou Buffay 1623 (EUS).
— Non loin et sur le bord du chemin de Courléon,
il a été trouvé en 1847 une cinquantaine de cer-
cueils en pierre et un casque.
Bnffardière (la), f., c»* de ChoUt, — La
Bruffière (Gass. et Et.-M.)
Baffardin {Sextius), pseudonyme de Louis
Bouffard, V. ce nom. Il avait composé sons ce
nom — et prétend avoir imprimé — Brutus et
Caasiua ou la bataille de Philippes, suite
de la Mort de César, tragédie en deux actes,
en vers, imitée de Shakespeare, par Sextiue
Buffardin, patriote des Iles du Vent d^ Amé-
rique, député en France par les Anglais et
les émigrés réunis (chez l'auteur, 1796, in-8»).
Bnf feannaoine (la) , vill. , c"« de Cha-
vagnes'leS'Eavx, — Le lieu appelé Busseau-
Moine 1404. — La gagnerie près le Bois de
Rou, appelé la Bttsse au moine 1450 (Chartrier
de Brissac) ; — h., c"» deSt'Léger'd,'M. — La
Buf aumône (Cass ) — JLa Biffaumoine (Et.-H.).
Baffebran da Gondray {Guillaume), fils
de René Buffebran et de Madeleine Omo , né à
Axé prés ChAteaugontier, fut reçu docteur-médecin
à Angers le 18 mai 1744, et l'année suivante
(l«r mars 1745) épousa Madeleine Prévost, cou-
sine de l'avocat du roi. En 1752 il faisait partie
des sept médecins de service à l'hôpital Saint-
Jean et était doyen de la faculté en décembre
1764 — Il mourut le 29 novembre 1777 à
Angers. — Un autre Buffebran, docteur de la
faculté d'Angers, natif comme lui d'Azé, et son
cousin sans doute, était mort à Angers le 27 avril
1772, igé de 58 ans. — {Louis), frère de
Guillaume, né en 1722, fut comme lui, reçu
docteur-régent en la faculté de médecine à An-
gers le 22 février 1754; — f le 27 juin 1786,
Agé de 67 ans. — Il avait ^usé le 19 novembre
1756 dans la chapelle du Plessis deJuigné Marie-
Anne Ponceau. — {Jean-Clair), fils de Louis, né
le 15 juillet 1767, et aussi docteur en la faculté
de médecine.
Arch. de M.-ei-L. D 26 et H.-D. — Arch. comm. GG 26,
82, 33, 33, 34, 96, 129, 130, 180.
BaffeUère Ga). f., c«« de Durtal.
Bafferle (la), f., c>* de la Meignanne; «*
f., c»« de la Pellerine ; « vill., c»« de Vem.
— La BufTerU-aux-Jehannes 1644 (E 1375).
BaffeUère (la), f., c"« du Louroux-Bée.
Bnflieterte (la), cl., c»« de St- Barthélémy ;
— (la Grande-), cl., c"« de St-Barthélemy, —
La Beufeterie (Cass.).
Baffonaonts (les), f., c»« de Lasse, ano.
dépendance du prieuré de Gheviré-le-Rouge .
vendu nat« le 5 mars 1791. Ce n'était à cette
époque qu'un terrain nu, sans construction, en
labours, friches et prés ; — donne son nom à un
ruiss. né tout prés vers N., qui coule du S. au
N., passe sous le chemin de la Flèche, longe,
puis traverse la route du Lude en pénétrant sur
la c»« de Yaulandry, où il se jette presque aus-
sitôt dans le ruiss. de la Valette ; 2,150 m. de cours.
Boffon {Leclerç de), prieur de l'abbaye du
Louroux, figure sur la première liste des membres
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BUH
— 532 —
BUI
du Bureau d'agricnlmre de la généralité de Tours
(24 février 1761) et fut chargé spécialement dans
l'histoire natarelie de la province d'Anjou, entre-
prise par la Société, de la section de Bocé à la
GhapeUe-Blanche, par Ghouzé et Saint -Lambert-
des-Levées.
Bug,., (la). —Y.îa Bég..., la Burg...
Bngoole (la), f., C** de la PotherU,
Bugt%oM (le). — V. Bignon, Beugnon.
Bui^Bon (le), f., c^« de Cuon,
Baguons, c*^* de Ste^Gemmea-d^Andigné,
anc fief et seigneurie relevant de Bouillé-Ménard ;
— en est sieur Pierre de Gbazé en 1463, sa
veuve Perrette de Rablay et leur fils Pierre de
Ghazé, 1481, qui reconnaît en 1513 n'avoir au-
cun droit de sépulture dans l'égUse de Vern,
Ghristophe Frogier, 1519, 1531, par sa femme
Louise de Ghazé, Mathurin Bradasne 1539,
Louise de Ghazé 1543 , Glande de Bugnons, tré-
sorier de France en la Généralité de Paris, 1638,
Nie. de B. 1650, OUivier de Bieusie 1780 /E 1378).
Baharale (la), c«« de Thouarcé. — Le
Buharay 1478 (Ghartrier de Brissac). — La
métairie appelée la B. 1539 (G 105) — La
métairie du Boeuf aire 1756. — Ancienne dé-
pendance de la terre de Vaux.
Bahardière (la), f., c* de Baracé, —
Locu9 de Buhordiaria 1043 (!*' Gart. St-Serge,
p. 115) ; «> canton, C*" de Briollay. — La B,
alias les hauts Planchers 1760 (Gensif du
prieuré avec plans) ; « f., c*** de Daumeray ;
« cl., c"« de St-Martin-des-B. ; ^ ham., c»»»
de Somloire; — vill., c»« de Vem\ =■ f., c»»
de Vézins.
Bnhards (les), miss., né sur la c*'^ de la
Jumellière , près le Yal-Bouchet, coule du N.
an S., passe au château dont il porte le nom et
se jette dans le Layon ; — 3.000 met. de cours.
La carte de TEtat-Hajor le fait sortir d'un vaste
étang, qui n'existe plus.
Baluurds (les), cbAt., c^* de la Jumellière.
^La maison des B. 1540 (G 106).— Anc. fief et
seigneurie relevant de la Possonnière et jouissant
des honneurs seigneuriaux de la paroisse de Ste-
Foi par concession de l'abbesse du Ronceray du
8 juin 1696. — En est sieur en 1540 n. h. Pierre
Marvilleau et Louis M., chevalier de l'ordre, ca-
pitaine de 100 gentilshommes, 1570, 1603, mari
de Louise Fresneau, qui y résident. Le domaine
avait par acquêt passé dès 1613 à la famille Du
Bellay, qui fit reconstruire l'habitation, jusqu'a-
lors peu importante. Y résident en 1674 Gharles
et Louis Bu B. et haute et puissante dame Anne
d'Acigné ; ^ Honorât Du B. en 1684. René du
Bellay y meurt et est inhumé le 16 novembre
1607 sous le chœur de Ste-Foi. La même année
y fut célébré dans la chapelle seigneuriale le
mariage de Louis-Antoine de Fouie , sieur de
la Fresnaie, capitaine de dragons, avec Marie-
Marthe de Gruter de la Gontrie, qui firent don à
l'église de Ste-Foi des fonts baptismaux, d'un ta-
bernacle et d'un ciboire.— La terre se transmet en
1731 par le mariage de Madeleine-Gatherine-Fé-
Ucité Du Bellay à Anne-Marie Auguste de Mont-
morency, prince de I^obec, grand d'Espagne,
chevalier de la Toison d'Or, lieutenant gM4
des armées du roi, et advient par licitatioa dm
la succession da comte de Montmoreoey-Bonn à
Paul Desclaux de Lescart, ancien mousquetaire à
la garde, qui le 26 mars 1776 la vendit à Piem
Guérin de la Ghouanière et René-Franç. Bo&Deu
de Varennes, son beau-frère. — La femme de ee
dernier, demoiselle Marie^oubert des Vaux, morte
à Angers le 25 janvier 1780, fut rapportée iohi-
mer dans la chapelle seigneuriale. — Le chiteu
était en pleine reconstruction en 1786, tel qo'oi
le voyait jusqu'à ces derniers temps, de ityk
grec et démodé, mais dans une sitoatioQ dor-
mante. Ges grands travaux, qui avaient attiré ds
villes voisines un nombre inouï d'ouvriers, oK
donné lieu à des légendes diaboliques, qu'on «
raconte encore. La propriété, restée par eooT«>
tion spéciale au dernier survivant des dm
acquéreurs, revint, après la mort de Gnéria,!
Bonneau de Varennes, mort au châtau It
3 mai 1805, après lui à sa fille, mariée i Mie-
Franc. Delanoue, anc. capitaine aux gardes di
gouvernement d'Anjou, et dont la fiUe avait épomé
Albert-Joseph Legoux du Plessis, mort le 16 fénier
1847. G'est de leurs héritiers que la propriété t
été acquise le l*' juin 1849 par M. MoDlrieoi^
ancien maire d'Angers. Elle comprend, oatiek
domaine, 7 fermes, en tout 343 hectares. LecUr
teau reconstruit en 1855-1856, à peu près av
l'ancien emplacement, par M. Mortier, anfaitecU
de Paris, en style Louis XIII, avec façades ei
pierre blanche, brique et ardoise, domine vtf
ceinture d'étangs échelonnés dans la petite vallée
du ruisseau qui sépare les c°«' de St-AobiA de
Luigné et de la Jumellière. — Sur les dépei-
dances a été trouvée l'espèce de poire dite Poirt
de Dame.
Arch. mon. de U JuméUidre et de St-LunlMn-éi^
Et.-C. — Minutes Loriol de Barny.
Bnhards (les), f., c»« de Montreuil-wr-L.
— f., c»« de la Pommeraie, — Les Behuard»
(Gad.); «* f., c»« de la Salle-de-Vihien.
Bnhant, h., C"** de Tréîazé, attenant «n
anc. perrières de la Noue et de la Fosse-ao-Loep.
Bnhordlère (la), cl., c>« de Saini-Georsa-
des'Sept'Voies. — La Blordière (C. C).
Baie (la), m"» sur le Lys, c»« de MontiUien,
Bnlnerle (la), cl., c''* de Moulihenu.
Baiiil«re Ga), f., c»« de HuUU, anc. d^
dance du prieuré, vendue le 7 mars 1791 ; « (b
Grande-), cl., c"« de Daumeray,
Buisson (....), maître peintre à Gholet, fil
employé à divers travaux, notammeot à la î^Ç»
d'un tableau d'église, par M. de la Béraadiânfl*
Maumusson, en 1630-1632.
BuUë9H Ge). -- V. le Busson.
BnissonGe), f., c»« de Bauné; «« cU^
de Beaucouzé, — Les habitants en foreat a
sacrés le 3 frimaire an lU par une bande »
chouans ; = f. . c»« de Brtil. — En est nw
GUles Perdriau 1700 ; « f., c"« de Contowqf-
Epinard, anc. dépendance de l'abbaye «
Ronceray d'Angers, vendue nat* le 2 noveaW
1791 ; =* c»« de Chalonnes-sur-Loin, a», m
de Loire, ao-dessos de l'tte du Pert^HraBlt. «
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BUI
— 533 —
BUR
l£le de llle de Ghalotines , k laquelle elle esC
rdnnie aujourd'hui et dont elle était séparée par
on bras d'eau, dit l'eau de la Roussière, comme
appartenant à la seigneurie de ce nom qu'une
ferme y conserve encore. Elle contenait en 1667
de 60 à 80 quartiers de terre et faisait partie do la
closerie de St-Brieuc, vendue, échangée et rache-
.tée avec elle par le prieur de St-Maurille de Gha-
tonnes; » cl., c»« de Chaumont, 1666 (Et.-C);
= cl. c"« de Chazé-Henry ; :« cl., c"« de
Chazésur-ArgoBi =- f., c"« de Cheviré-le-
Rouge; = f., c"« de Cholet, — Le Busaon
de Piot (Cass. et Et.-M.) ; — cl., c»« de la Cor-
nuaille'y — cl., c"« de Corzé\ =. f., c»« de
Fougère \ = ham., c»« du Fuilet; — c"« de
Longue; « f., c"« de Montigné- les' -Rai-
nes; « f., c"« de Morannea; =» ham., c»»
de Mouliheme ; « vill., C» de Mura ; = h.,
c" du Puiaet-Doré ; = c»« de Ste-Gemmea-
9ur-Loire, anc. Ile de la Haine 1780, vis-à-vis
Empiré, réunie à l'tle ou prairie Chevriôre, et
autrefois tenue du fief de Serrant (E 7); » cl.,
€■• de St-George»-dea-Sept- Voiea.
Buisson (le), cl , t^* de Trélazé.—Vm ardoi-
sière, ouverte le 23 avril 1838, y était en pleine acti-
nie en 1844, quand un éboulement considérable, le
S8 septembre, en emporta dans toute la longueur
foute la partie Sud sur une épaisseur de 10 met.,
pendant une forte averse de pluie qui détermina
la masse à glisser sur le pied dégarni des ban-
quettes. Restaient vers Nord tous les bancs en
surplomb dont la pression produisit un fendille-
ment général du schiste et de plus une large fis-
sure, indice du mouvement général du roc, qui
en fit décider l'abat par arrêté préfectoral. La
pierre tombée ne se trouvait pas propre à faire
ardoise et le plus grand nombre des ouvriers
dut être congédié. Les travaux, repris, puis sus-
pendus en 1846, furent repris de nouveau en fé-
vrier 1847 , suspendus de nouveau par deux
chutes successives de la paroi Ouest, le 8 mars
1848, de la paroi Nord le 6 avril suivant, et en-
core le 10 janvier 1849, par l'effondrement d'une
chauve graaae. Une masse de roc cunéiforme,
'• distante du sol de 3 mètres au plus, glissant
Tenicalement , écrasa les échelles inférieures
et combla le fonds sur une -hauteur de 4 met.
et une surface de 28 mètres de long et 9 met. de
large. La moitié heureusement était de bonne
pierre, obtenue ainsi sans dépense. Le contraire
se produisit dans un éboulement de roc dur sur la
paroi Nord le 7 mai 1850. Enfin, à peine sortie
des décombres et de nouveau en travail, l'entre-
prise fut de nouveau ruinée le 8 août 1851 par
une chute, que les indices précurseurs dénon-
çaient depuis plusieurs jours. La difficulté de
l'exploitation tenait à la nature du rocher dont
la veine se dirige vers Nord sous un angle
d'environ 70 degrés, tandis que les feuillets d'ar-
doise y plongent légèrement vers Sud.
BnlsBoii (le), cl.^ c"* de St-Sigiamond; »
emplacement de l'école, c"« du Voide; « f., c»»
de SoBurdrea. — LeBuisaon-aux-Peaaea 1619
(G St-HauriUe) ; « (le Haut-), c°« de Chalonnea-
iw-laire ; -= f., c»« de St-Sigiamond.
Bmiêëon (St-Jacques du). ^ V. BaUée.
B«tl««oia-«nMD-Got*f*a«mae (le). — Y. la
Gourdinière.
Baisson-anx-Loaps (le), partie de la forêt
de Yézins, sur la c*** de Chanteloup. Formée
d'arbres séculaires et de fourrés impénétrables,
elle servait de refuge pendant la Révolution à
grand nombre d'habitants, qui s'y étaient établis
dans des huttes de branchages.
Boissoii-Brlllaat (le), f., c*"* de Noyant-
aoua-le-Lude, — Le B. Briant (Cass.).
Baisson-de-Boré (le), c^"* de la Ménitré,
ancien Ilot en Loire.
Buisson de H. Jean-Pierre (le), ancien
îlot, c»» de St-Rémy-la-Varenne:
Boisson de H. Ejunothe (le), ancien Ilot,
c»« de St-Rémy-la-Varenne.
Bnlssoa-dles-Ances, c*>* de Cantenay-É.,
petit bois de 4 arpents 1/2, planté vers 1750,
sur un terrain appartenant à l'abbaye du Ronce-
ray, et vendu nat^ le 2 novembre 1791.
Bnissoa-des-GroselllIers (le), cb« de St-
Rémy-la- Varenne, ancien Ilot en Loire.
Bolssoa-d'Orton* c» de Coutures. — Une
pièce de terre, partie en jardina, appelée Ua
Bruèrea de Trefoea 1570. — Le lieu dea
Bruèrea de Trefoea 1581. — Le lieu appelé
le Buiaaonrd^Orton aliaa lea Bruèrea de
Trèvea 1619. 1640 (E 1336).
Boisson-Gaillard (le), vill., c»* de Saint-
Quentin-en-Maugea. — Lea maiaona, jar-
dina nomméa la Barre ou le Buiaaon^Gail-
Zard, joignant le grand cimetière, 1780 (E 1200).
Bolssoonlère (la), f., c»« d'Angrie, do-
maine de l'hôpital de Gandé ;-»!., C*» de Cha-
lonnea-aur-L. ; — f., c"«de Tout-le-Monde.
Boisson-Perron (le), ham., c^** de yHUber-
nier. — Le Ruiaaeau-Pérou (Et.-M.).
Boissons (les), cl., c"« d'Autre ; « f., c"« de
Bouckemaine. — Dumi 1104-1120 (Gart. du
Ronc, Rot. 1, ch. 12), anc. dépendance du grand
Séminaire d'Angers, i^endue nat^ le 23 août 1791 ;
« f., c»* de la Chapelle- Rouaaelin ; = cl.,
cB« de Chavagnea-aouB-le-L., appartenant à
l'Hôtel-Dieu de Baugé; — h., c»« de Mozé; —
f., c**" de la Meignanne; « h. et moulin, c***
de St-Auguatin-dea-Boia. — La maiaon,
jardrin, terrea du lieu appelé lea B. 1632
(E 139), dépendance du domaine de la baronnie
de Bécon; — f., c»» de St-Lambert-la-P.,
à laquelle a été réuni le sol du vaste et ancien
étang de Vilnière, mis en culture.
Boissons-Belles (les), prés, c»« de Brain-
aur-VAutkion.
Boissons -Chasteao (les), prés, C** de
Brion 1699 (Arcb. de Ghavigné).
Boit (le Haut-), ham. c"« de la Poitevinière.
BoUlère Ga), cl., c»* de Cholet (Gass.).
Bolterles (les), h., c«* de St-Barthélemy
Bonaodlère (la), cL, c*** d'Angers.
Boqùlnlère (la) , vill. , c»« de Bouillé-
Ménard. — La Béquinière (Gass.).
Borandier (Jacques), libraire en la paroisse
Sainte-Grolx d'Angers, vers 1530, mort vers 1560.
Boreaiit cl., c»« de Coron ; « f., c»» de la
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BDR
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BDR
TeMoualU ; » (le Bas-), f., c"« de Chantœé.
Bwreaudlère (la), f., c>^ de la TeêsouaUe;
-î f., c"« d'Yzemay.
Bwreaiu (les), h., C^ de M<m^ean.
Bnrelldre (la), ham., avec chat., c»« de la
ComiLcUlle, — Ze mouZîn, cTiauee^e, estang,
portes et peacheries du lieu de la Burellière
1602 (Ghap. St-Pierre). — Ane. fief et seigneurie
avec manoir du zvi« s. que le vulgaire désigne
comme l'habitation ordinaire des notaires da
boarg de la Gomnaille, Il appartenait an xv« s.
à la famille noble des Duboys, à Matbeline de la
Roveray, veuve de Jean Duboys, en 1441, n. h.
François D. 1456; — Pierre de Brie par sa femme
Jeanne de Bemay 1M7, — Jean Bonvoisin 1593,
dont le titre de licencié en lois a peut-être mo-
tivé la tradition populaire. II rend aveu aux
assises de la Gomuaille pour « son herbergement
« et maison seigneuriale avec chapelle fondée en
a l'honneur de Dieu et M"^* Ste-Gatherine. » — La
Béraudière lui devait une paire d'éperons dorés»
la Prévôté, 4 douzaines de poires d'angoix ou
d'angrix ; — Franc. Bonvoisin, écuyer 1602 ; —
Guill. de Bonvoisin dont le cœur est inhumé en
février 1631 dans l'église de Pontron ; — en 1641
Guill. Avril, conseiller au Pariement de Rennes,
qui fit bâtir, en juin 1646, attenant à l'église
paroissiale, une chapelle de la Burelière dont le
nom s'y conserve encore. Elle portait le vocable
de Ste-Gatherine et Ste-Barbe ; — la famille de
Goetlogon 1700, 1730, — Ant.-Franç. Simon,
sieur de Yilgontier 1742; — René-Francois Simon,
chevalier, 1776; =» h., c"« de Tiercé.
Bnrettére (la Grande-), f., c"« de Saint-
Augustiri'des-Bois, — Ane. manoir autrefois
avec beaux jardins et haute futaye, appartenant
4 Gilles Pichot, curé de St-Hichel-Ia-Palud
d'Angers, qui la vendit en 1562 au maître de
poste de Ghantocé, Antoine Ghesneau ; — en 1662 à
Eustache Trochon, en 1684 à messire Jean de
Raphaélis, gouverneur de Noirmontiers (E 111) ;
— vendu nat* le 13 thermidor an IV sur Pierre
Ambroise de Meaulne; » (la Petite-), cl., c"« de
St'Augustin-des-Boiê,
Bvredères Oes), f ., c»« de St-Martin-du-F.
Bnrgaadlère (la Petite-), f., C** de la Cha-
pelle-Rousaelin , autrefois tuilerie et brique-
terie ; -i (la Grande-), cl., c*>* de la Chapelle-
Rousaelin. — Im Burigaudière (Gass.).
Bnrg«TlM (.....), avait fait l'éducation des
enfants de Foulon, de Doué, qui lui servait une
pension et dont l'influence sans doute lui fit ob-
tenir un canonicat de St-Pierre d'Angers. Il y fut
reçu le 23 février 1782, et le 10 avril suivant,
élu membre de l'Académie d'Angers. Son dis-
cours de remerciement, prononcé le 20 novembre,
discute la célèbre proposition de Montesquieu
qui attribue aux états monarchiques pour prin-
cipal mobile l'honneur, comme aux républiques
la vertu. U y lut l'année suivante (30 avril 1783)
une dissertation Sur les mauvais effets de
Végolsme et fut élevé quelques mois après (en
juillet), à la dignité de secrétaire perpétuel; mais
sa santé, surtout la fatigue de sa vue, l'obligea
de se démettre de ses fonctions, si peu pénibles
qu'elles dussent être. VÉloge du cordtul
éPAmboise qu'il prononça à la séance da S jnilki
1786, obtint un si grand succès, qu'il dm eédv
au vœu de l'Académie et le laisser imprimer
(Angers, Mame, in-8« de 44 p. sans nom (Tu-
teur). — En 1787, le clergé l'élat député à ïzsr
semblée provinciale d'Anjou, qui radjoignitàb
Gommission Intermédiaire. U y eut partientière-
ment dans ses attributions la correspooduKi
avec le district de Brissac et les qnestioDS d'agri-
culture. Son Instruction sur le chcadagt da
grains fut imprimée et répandue à profosua
dans les campagnes. Il fut aussi chsigé d'exui-
ner les projets de l'abbé OUivier (V. ce nom).
J'ignore ce qu'il advint de lai pendant laRéfoli-
tion. Il mourut en 1805 à Paris, dans U familk
Boylesve.
BnrgevlBlére (la), f., c>* de Grez-Nn-
ville ; a (la Basse-, la Hante-), ff., c"« de J al-
lais; «= f., c"«de Trélaxé, — La Bergm-
nière 1449 (E 3935, de même Gass. et Et.-!.).
BBrlaadiére (la), f . , c^ de St-(7eer9e8-s.-L
Bmw^Hmw^ (ta). — V. Za BeuréUèrt, k
Beurerie, la Bourlière, la BureUère.
Barollean (René), sieur deGhaTagnes.oéà
Angers en 1666, fils de Jean Burollean, marcbud
de draps de soie, est le chef d'une famille de
médecins qui régentèrent en l'Université et d»-
servirent presque sans interruption THAid-
Dieu jusqu'à la Révolution. — Reça docteor ei
la Faculté de médecine d'Angers le7jan?iei
1697, il était de service en 1703 à l'hôpital Saisi-
Jean avec Ledoisne et renouvela son traité pov
sept années. — Doyen de la Faculté en 1745, il
mourut le 2 avril 1746, âgé de 80 ans. — DaTiii
épousé à Angers le 27 juin 1701, Glande Bégayer,
fille du greffier de l'Hôtel-de-ViUe. - {Pient
Louis), sieur de Fesle, né à Angers en 1706. Sif
du précédent, re^ docteur à Angers le 16 jan-
vier 1736 ; ~ de service à l'Hôtel-Dieu an inoiitf
depuis 1739 jusqu'en 1752 ; — fut élo, le 1* jaiit
1760, de la Société d'agriculture et de oomBene
fondée le mois précédent ; — mort le 2 œtobre
1786 à sa terre de Fesle en Thonarcé, âgé d9
80 ans. Il avait épousé à Gholet en 1736aéaeBea
Théard. — (Pierre-Marie-Mathwrin), sieur
de Fesle, fils de Pierre-Louis, né le 148ep{eobi9
1747, à Angers, reçu docteur en 1775 à la Fa-
culté de Montpellier, et honoré du titre de méde-
cin de Monsieur, frère du roi, avait pris un foél
particulier pour la botanique. Lié d^Dne étitûti
amitié avec Luthier de la Richerie, il fat des
plus zélés à la fondation d'une assodatios qv.
sous le nom de Société des BotanophisUs, »
proposait de créer à Angers un jardin des planief
et de propager la connaissance et l'aiDOor de li
botanique (1777). Il en fut nommé seerétaiie eo
1778, et mit tons ses soins à Forganisatloo d'aï»
vaste correspondance qui multiptiait les rdaiioas
et par suite les échanges. Le 7 juillet «T», il
ouvrit un cours public dans le jardin nouTelIe-
ment acquis et que la mort de La Ricberie ailail
laisser à sa direction. Élu pour le remplacer \9
21 novembre 1783, il prononça le mémejoiirsoB
Oraison funèbre et se préparait à publier h
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BUR
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BUR
Flore Angevine, presque achevée par son aHii
et qu'il complétait de son mieux, quand il mou-
rut le 3 septembre 1787. Il avait épousé, le 3 fé-
vrier 1777, Louise-Marie Guinoiseau, morte &gée
de i4 ans , le 1*' juillet 1779, et en secondes
noces, le 9 novembre 1784. Jeanne-Marie Yérot.
Borna, dans la Rev. d'Anjou, t. T, part. Il, p. 42-46. —
Sœ. Aead., t. VI. p. 10. — Arch. départ. D 26; Hss. 949,
p. 8S5 ; 1035 et 1036.— Arch. de rH.-D.— Arch. comm. Bt^C.
Baron (la), f., c*"* du Bourg-éTIré. — Une
maison appelée le Buron 1785 (E 179). ^ Au
devant, sur la droite do la route venant de Se-
gré, s'élève une petite chapelle à pignon sur-
monté d'un chaperon en ardoise avec toit octo-
gonal; à Fintérieur un autel avec les statues
informes de St- Sébastien et de St-Symphorien.
Au-dessus de la porte vitrée, on lit :
1794
Si le nom de Marie en ton eenar est gravé,
Sn paseanCne f oublie de lui dite un Ave,
H* etp* m* Gui André, comte de Laval,
Fondateur ,
Du pontificat de Benoit XIV,
Du règne de Louis XV>
M, Joseaeih (tic) Louit Boitard, doyen.
M. /. Hardouin H R feeit,
1784
La cloche en fut bénie le 27 novembre 1739 et
nommée Madeleine. Elle avait été donnée par
Pierre-Charles Arménault, échevin perpétuel
d'Angers, et Marie-Madeleine Chevais, sa femme.
Baron (le), f., c^** de Châtelaia, — Ane. fief
relevant du Chalonge, avec maison noble que le
châtelain fit en 1608-1613 enceindre de fossés à
herse et ponts- levis, après une transaction sur
procès avec son suzerain, qui se désista de son
opposition à ces nouveautés, moyennant la rede-
vance, à muance de seigneur et de vassal, d'une
épée dorée dans un fourreau de velours noir. —
La terre appartenait du xvi* au xviii* s. à la
famille noble De la Barre. Le vieux logis (xvi« s ),
garde encore ses douves que remplit aux grandes
eaux le misseau de TAchéron.
Buron (le), ham., C» de Cherté, — Le
Buron- Bouesaeau xv-xvni« siècle (Mss. 917,
f. 344), dépendance primitivement, puis annexe
et au xvi« s. domaine principal du fief de la
Beausseraye^ dont Thébergement , comprenant
deux maisons avec douves , fossés^ circuits, jar-
dins, vergers, fat abandonné vers 1590 pour l'hé-
beigement, nouvellement construit, du Buron
avec mote, douves, bois et double maison de
ferme. La terre relevait de Ch&teauneuf. — En
est seigneur en 1456 Jean Duvergier, en 1489
Thomas Duvergier, en 1527, François Bélin, en
1556 Robert de filamon, mari de Catherine Bélin,
en 1630 René de Blamon, en 1685 René de Lesrat,
en 1760 Guy de Lesrat. L'anc. gentilhommière
transformée en ferme conserve une tourelle et par-
tie des douves creusées pendant Thiver de 1591.
Baron (le), c"« d'Echemiré ; =» cl, c"« da
ZAmrouX'Béconnaia .
Baron (le), t, c"« de Morannes. — Ma-
nerium de Buronio, — de Buronno , — le
herbergement dou Buron 1313 (G 7 f. 113).
— Le Buron de Craon 1639, 1750 (E 253).
Ancien fief et seigneurie dont le surnom rap-
pelle que les seigneurs de Craon le possédaient
du XIV* au XVI* siècle. Ils le relevaient de la
châtellenie de Morannes. Amaury de Craon l'avait
acquis par échange des héritiers de Guillaume
de Chemiré, et en rend hommage en 1313. —
Amaury de Craon, iv* du nom, mort sans enfants,
en fonda la chapelle en 1373. ~ En est seigneur
Georges de la Trémoille, sieur de Sully et de
Craon 1439, Franc, de la Trémoille 1528. — Le
château, simple hébergement au xv* s., avec
fossés et cloisons, est devenu dès lors un ma-
noir composé de trois grands corps de maison
distincts, dont un, nommé le Portail, renferme
une chapelle, un autre, les servitudes, le tout clos
à douves et murailles. Franc, de la Trémoille le
vendit à Jeanne Richard, dame de la Fessardière,
le 8 avril 1589, par contrat annulé sans doute ;
car Louis de la Tr. est encore, en 1623, seigneur
du Buron. Il appartient en 1666, encore en 1698
à Abel de Servien, marquis de Saiblé, et était ad-
venu plus tard à l'évèque d'Angers, seigneur de
Morannes, qui le vendit le 28 mars 1741 au sei-
gneur de Ch&teauneuf, Denis-Michel Amelot. Le
ch&teau était tombé absolument en ruine, à
côté de la ferme, qui fut vendue nat* le 12 ther-
midor an lY. — En dépendaient les trois étangs
de Payfaudon, de Lantivelle et de Bouvet. —
La terre appartient aujourd'hui aux Hospices
d'Angers. La chapelle qui sert de grange, en sub-
siste encore ainsi que l'ancien portail et une
grosse tour ronde de l'enceinte, à demi écroulée,
à laquelle s'appuyait, il y a quelques dix ans,
un énorme cep de vigne qui donnait chaque
année au fermier plus d'une barrique de petit
vin blanc. Sous l'emplacement de l'édifice d'im-
menses caves circulent, où l'on descend en pente
douce sous une porte formée d'un arceau ogival.
On prétend que ces souterrains se prolongent
jusqu'à Daumeray. L'appareil général de la cons-
truction indique la date du xiii* s. Sur un pi-
gnon une pierre ajoutée postérieurement porte
la date de 1610.
Baron (le), f., c*^* de la Potherie. ^ Le
Buron-Barhinière 1783 (Et.-C); =■ f., c»« de
St^Clément-de-la-Place ; « c»« de St^Silvin.
^ Une closerie nommée le B. 1471 (G Chap.
St-Laud). — Le lieu et appartenances du B.
1539, fut donné cette année le 3 mars par Renée
Fournier, veuve de Jean de Pincé, et par ses enfants,
au chapelain de la chapelle seigneuriale de Beu-
zon et appartenait à ce titre en 1780 & Jean Cer-
neau, curé de Bauné; « cl., c"» de Segré;
•- h., c"« de Thorigné, — Le village des
Burona 1703 (Et.-C.); — f., c»» du Tremblay ;
-« cl., c»« de Vergonnes; « cL, c"" de Vem.
Baronnerle (la), ham., C^^de St-Philhert-
dû-Peuple,
Boronnière (la), f , €"• de Chaudron, —
La Luronnière (Cass.) ; = cl. , c»« de Che-
viré'le-Rouge ; « cl. , t^ d'Etriché. — La
Béronnière (Cass.) ; « chat., c»« de Juvardeil ;
anc. fief et seigneurie relevant à foi et hommage
de Juvardeil et appartenant à Foucques Sebille
en 1507. — Franc. Sebille rend aveu en 1545
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BUS
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BDS
pour « sa maison, manoir, court et colombier,
avec un petit jardin ou anciennement souloit avoir
mottes et douves » ; — Matburin S. 1644. Sa
fille épouse le 13 mai 1684 Pierre Dubois de
Maquillé, dont les descendants possèdent la
terre depuis la fin du xvii" s. juscpi'à la Révolu-
tion (G 105 ; — E 278-279). Elle est saisie et ven-
due nal^ le 2 thermidor an IV, avec la métairie
de Vaujour et les bois taillis de la Dube et des
Rosiers. Le château, reconstruit au xviii* s., à
cdté des anciennes bâtisses, avec serres, jardins,
parterres, bosquete, chapelle consacrée à Sainte-
Madeleine le 24 mars 1735, avenue de tilleuls,
futaies et petit étang avec lavoir, a été acquis,
avec le mobilier, en mai 1871, de W^ Aurélie
de Maillé, veuve Duchâtel par M. Louis Janvier
de la Motte, qui a transformé les constructions
et le domaine; ■= f., c"" de Ste-Gemmes-
d^Andigné, dépendance de la terre de Champiré-
d'Orvaux 1620 (E 1262) ; — f., c»« de St-Lam-
hert-la Potherie.
Barote (la)* c»" de Cemttsson, passage sur
le ruiss. de la Carie.
Boseher (Léger), avocat en la Sénéchaussée
d'Angers, conseiller du roi , nommé le 28 avril
1481, par Mathnrin de Montallais en la charge de
lieutenant et juge des Eaux-et^forôts d* Anjou,
dont il prit possession le 4 novembre 1483, fut
élu maire d'Angers le l'^ mai 1498. Il eut l'hon-
neur de recevoir, en 1499, le roi et la reine. —
11 portait d'argent au croissant montant de
gueules.
Biblioth. d'Ang., Mss. 919, p. 839 V; 870, p. 1026; 1002,
p. 402 V et 240^. — Arch, man. BB 10.
Baslg^é {Jean)t artiste peintre d'Angers,
fut employé par la ville, pendant dix journées,
aux préparatifs de l'entrée du roi Charles IX, en
1565. n percevait 30 s. par jour. (CG 14).
Bussardlère (la), f.. c"« à'Allonnes,— La
Boissardière 1474 (Allonncs, t. I, p. 307). —
En 1855, un éboulement inattendu y a fait dé-
couvrir une suite de chambres souterraines creu-
sées dans le tuffeau, comme il en existe à 2 kll.
au Plessis. — Une borne de pierre, un peu au-
dessous de la ferme, indiquait au xv* s. la
séparation de la paroisse d'avec celle de Ver-
nantes; a- f., c^« de BZou, anc. fief et sei-
gneurie, appartenant à n. h. Roland de Noyelles
1530, ancien serviteur de J. de Montsoreau, en
1570 à Radégonde de Noyelles, à Philippe de
Maudet 1617, qui y réside, à n. h. Jean GÛrdean
1667, 1671, à Pierre de Garsanlan, écuyer, 1707.
Basserie (la), cl., c"« des Ulmes.
Basslonnlère (la) , m«>» b. et f . , c»* de Tiercé.
BmmMOM (le). — V. le Buisson.
Basson (julien), librafro à Angers, 1561. —
(Mathurin), libraire à Angers , 1550.
Basson (Pierre), connu sous le nom de
Busson-Descars , ingénieur en chef des ponls-
etrchausbées, fils d'un avocat de Rangé, où il est
né, -- et non à Razouges, — le 24 oct. 1764, a pu-
blié un Essai sur le Nivellement (Didot, 1805,
in-8o, avec 9 planches), qu'il avait fait annon-
cer comme l'ouvrage d'un ancien oratorien,
pour en assurer mieux le succès. — Traité du
nivellement contenant la théoru et la pratique
du nivellement réduites à leur plu^ simple ex-
pression, et la description d'un niveau d'eau de
son invention. (Parme, Bodoné, in-4o, 1813, avec
3 fig.),vrai chef-d'œuvre typographique, au dire
de Quérard; — Essai sur la cuhature des
terrasses avec son application à la cons-
truction des grandes routes. (Paris, Didot.
1818, in-8», avec 11 pi.). — mort en 1825.
Beiihe, Mss. 1060, p. 60. — auérard, U II, p. 575. -
Biogr, dei Contemporains,
Basson {Charles), neveu du précédent, né le
17 pluviôse an VI à Baugé où il est mort le 4 JoId
1873, juge suppléant au Tribunal depuis le 18 mai
1840 , démissionnaire vers 1854 , est conna
par quelques pièces de vers publiées dans le Jour-
nal de Baugé à l'occasion de sa fondation ea
1835 , l'annonce et le Compte-Rendu cfun
concert de charité (avril-mai 1842), et diverses
pièces manuscrites, les avantages du Boston,
Discours de rentrée pour un théâtre de
société, 1833; etc.
Journal de Baugé. — Bibl. d*Aiig., Mss. 524.
Bnssonnlère (la), f., c"« de Chemillé\ «
« cl., c"« de Huillé ; « f., c°« de Marcé ; =
mo" b., c"« de Ste-Gemmes-sur-Loire, aoc.
logis, appartenant à M"« Daribau; « d., c««
de St'Martin-d'Arcé ; = h,, c»« de St-Ma-
thurin; « f., c"« du Tremblay ; = (la Petite-),
cl., c»« de Ste-Gemmes-s. 'Loire,
Bnssy d'Ambolse (l.out6 de Glermont, sienr
de), gentilhomme favori du duc d'Anjou, Fran-
çois, et célèbre à la cour par ses nombreux doels
et l'affiche de ses amours, fut nommé par le dae,
en 1576 gouverneur d'Anjou en remplacemeot
de Du Bellay. Il fit son entrée à Angers le 10 no-
vembre avec un train égal à celui d'un prince et
un cortège « d'estafiers et de conpejarrets m qui
se mirent à rançonner la ville et les champs. Uo
mois après, il se rendit à l'Hôtel-de- Ville pour se
plaindre au Conseil des prétendues dénonciations
portées contre lui et se retira tout menaçant aai
Ponts-de-Gé. Il fallut lui envoyer une dépntatioQ
et néanmoins se garder ea armes nuit et jour,
payer ses volontaires , se racheter des logements
et des corvées. Bnssy revint et s'installa au châ-
teau d'Angers en mars 1577. d'où il sortit pour-
tant au bout de trois jours, et s'en alla dévastant
tout le long de la levée. « Ceux qui suivoientle
c sieur de Bussy , dit un contemporain, s'appelèrent
c mal-contents et portoient de petits chapeaux sans
oc cordon et faisoient feinte d'estre contre les bogue-
« nots », pour prendre mieux des catholiques, qu'ils
entraînaient les yeux bandés en les obligeant i
écrire à leurs parenU de la ville pour les racheter.
Les habitants de Saumur, avertis de ces tyrannies,
refusèrent l'entrée. 11 fallut revenir encore à An-
gers , à la grande terreur du peuple. Les plus
riches, les moins braves, s'en allaient à Nantes;
les autres s'organisaient pour la défense. Cne
députation pourtant parvint jusqu'au roi. qui
détestait le fat et envoya une commission ponr
lui tenir la bride. Bussy, logé au château, jouait
le malade, réunissant sous main des armes, des
provisions, an grand espoir de la noblesse hu-
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BUT
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BUT
goenote, et laissant librement ses troupes « battre,
deschirer, chappeler, tuer à plaisir comme bestes
les Angevins » La délivrance vint d'oA on ne
l'atlendail pas. Une confidence dn roi, pent-dtre
calculée, avisa le comte de Montsorean de certaines
vanteries, qui n'allaient pas à Tbonorer. Celui-
ci part en hâte, arrive au château de la Goutan-
cière, près Saumur. qu'habitait sa dame et que
trop souvent fréquentait Bnssy. La comtesse, le
pistolet sur la gorge, fat réduite à convier par
écrit son amant à un rendez-vous pour la nuit
avec Golasseau, le lieutenant général de Saumur,
agent de ses amours (19 août 1579). Bussy, à
peine introduit, est assailli par une bande
dHiommes armés, à la tête desquels se montre
le comte, qn'il croyait absent. Il fait tête et blesse
grièvement quatre des assassins; son épée brisée,
il se défend encore avec les débris de bancs, de
t&bles, d'escabeaux, et tout blessé allait s'échap-
per par la fenêtre, quand un dernier coup rec^
par derrière l'étend mort sur la fenêtre. Golasseau,
son complice, retenu dans une autre chambre,
est ignoblement étouffé. Les deux corps jetés dans
les fossés fnrent apportés le lendemain à Sau-
mur et inhumés. — Bussy avait 30 ans. Galant
et vaniteux, « il aimait les lettres, dit Lestoile,
combien qu'il les pratiquait assez mal. » On a en
effet recueilli de lui, sans les publier, quelques
pièces de vers que conserve un Hss. de la Biblioth.
Nat« Suppl. franc., n» 4255.— Bussy était de plus
abbé, — abbé commendataire de Bonrgaeil près
Saumur, dont le revenu entretenait ses folies de
cour. — Tout le monde a lu la Dame de Montao-
reaii, raconté avec tant de verve et d'entrain par
Alexandre Dumas dans un de ses meilleurs jours.
Lmnret, dans la Bev. d'Anjou, 1854, t. n, p. 2»-31. 33-
35, 48. — De Thou, t. VDl, p. 90. — Bodin, t. Il, p. 118-
130.— Tallemant des Réaux. édit. Paulin Paris, t. VI, p. 477.
— Brantdme. — Arch. de la Mairie d'Angers BB 35 et 36;
GO 196, fol. 31 et 49. — V. Tart. Theard.
Bnterds (l^s), f., c**«de Grennee, dépendance
de la terre de Milly.
Bate»a (le), cl., c"* de Lasae ; « lie de Loire,
c"» de la Daguenière. — Les ButeaiLX
xvii«-xviii« s. (G 161-162)', — cl., c»« de Si-
Ltambert-des-Levées, anc. ilôt et accroissement
de la Loire, réuni à la rive droite ; » (\e Petit-),
Ilot de Loire, c»« de Ste-Gemmea-sur-Loire.
Vatln (Jean), originaire de Brie^ d'abord ré-
gent de rhétori:pie au collège de Hontaign à
Paris , fut appelé comme « précepteur domes-
tique » des frères et des enfants de Christophe
de Pincé. En 1548, il les accompagna sans doute
dans un voyage d'Italie, s'y fit recevoir docteur
en la célèbre faculté de médecine de Bologne, le
16 Juillet , revint la môme année à Angers, où
nous le trouvons de service à l'hôpital St-Jean et
où le 29 mars 1549 il se fit agréger en la Faculté
de médecine. Déjà veuf d'un premier mariage
avec Jeanne Reul, il se remaria vers cette époque
avec la flUe du docteur Regnouf et de nouveau avant
1565 avec Renée Alexandre.— Sa demeure, encore
armoriée d'un écu du temps, attenait à l'église
des Cordeliers, où il fut inhumé le 10 juillet 1584.
— Il a publié une concordance sur les apho-
rismes d'Hippocrate : jEftppocratis aphoris-
mi digeati in ùrdinem aecundum Iocob
congruentium secum: materiarum.,. ; ^ub-
dem Hippocratis Prenotionum libri très...
Iwgniores aliquot aenientiœ selectœ ex li-
bris Aurelii Comeîii Celai (Lugduni, Torna-
sius et G. Gazœius, 1556 et 1580. in-16, — et Or-
léans, P. et J. Ghouet, 1625, in-16. Gette der-
nière édition est complètement modifiée). Sen-
nebier et après lui la Biographie Didot et
nombre d'autres assignent ce livre à un Isaac
Butini, de Genève. — Ménage avait écrit la vie de
notre Butin, qui est perdue. H. de Lens en a ré-
cemment réuni les rares éléments dans une étude
commune à Jean Sursin, dans la Rev, d*Anj,,
avec tirage à part sous ce titre : Deux helU-
niatea de VUniveraité d'Angera (in-8», An-
gers, Barassé, 1872).
Ménage, Vie de P. Âyrault, p. 105. 188, 190. 506. —
Arch. mun. BB 93 et 95. — Arch. de M ,-et^L. B Butin ;
G Ghap. Saint.Mauriee, 1565, f. 149. — Andonyt, Ifss. 919,
f. 219. - Beoue d'Anjou, 1872, p. 144-152.
BwUoh/^ (la). — Y. la Bitoire.
Bâton, cl., c"* de Neuillé. Une borne de
pierre y limitait la paroisse du côté d'Allonnes,
auxv« s. ; — cl., c»» de Femantee.
Batray (le), e»« de MontguilUm; »> f., e*'"
de la Salle-Aubry.
Batte (la), f., c»« d'Antre; - c»« de Beau-
couzé, bois taillis de 7 arpents, appartenant à
l'abbaye St-Nicolas d'Angers, et venda nat* le
17 prairial an VI; =3 f,, c»« de Beaufort. On
y voyait encore il y a 20 ans les traces de la voie
romaine; =» h., c»»« de Chanteuaaé; — cl., c»»
de Chartrené; « cl., c»« de Châtelaia; « cl.,
c»« de Cheviré-le-R. — La Butte aliaa Tal-
voix 1640 (E 595) ; — domaine ae la Providence
de Baugé, vendu nat« le 27 ventôse an III ; •»
h., c»« de Cheûiré'le-Rouge\ « f, c»« de
Faveraye ; « c»« de Jumellea ; « f . , c«« de
Laaae, avec petit bois taillis, vendue nat« le
15 messidor an lY sur les héritiers de Geneviève
Claude Briconnet, veuve d'André-René Dupont
d'Aubevoie ; « met., c»« de Longue, anc. dé-
pendance de la baronnie d'Avoir; « c»* de
Méron, motte ou tombelle présumée celtique,
chargée de vignes, dans l'ancienne Champagne,
à droite et sur le bord du chemin de Montreuil-
Bellay à Héron. L'éminence est double, de hau-
teur inégale, et reliée par le pied qui forme un
petit vallon intermédiaire. On y ajoute populaire-
ment le nom du propriétaire : autrefois la Butte
à CalouXt aujourd'hui la Butte au père Cou-
raud. Aucune fouille n'y a été encore tentée ; =
cl., c*'* de Montreuil-a.'M.'y -« anc. moulin à
vent, c»« de St-Georgea-le-T, — LaB.-Gallaia
1560; — Pié de monteaiuo aliaa la B,'Gallaia
1620 (H St-Maur). — 11 y existe, tout auprès,
un dolmen non encore signalé ; = f . , c"« de St-
Germain-dea-Préa; = c»« de St-Lambert-
deS'Levéea; = f., c»» de St-Quentin-en-M. ;
«s cl., c°« du Tremblay ; « h., c"»« de Vem;
= (la Haute-), f., c^* de Bouchemaine, avec
moulin à vent, auprès duquel existait une cha-
pelle distante de cent pas de i'égUse paroissiale
de Pruniers, et dans laquelle, le 11 juillet 1683,
furent d'abord exposées les reliques que le pape
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CAB
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GAB
envoyait à régUseparoisriiUe; — f., e"«cl6 Che-
viré'le-R&uge ;— (la Basse-), cl., c»« de Corzé,
Bntté (le), vill.. c»» du Puixet'Doré ; =• f..
€■• de St'Pierre-Maulimart. — Le Butay
ie02 (Et.-C). — le Buthé (Cass.). — Apparte-
nait en 1780 à H de Fayau (E ISOO).
Bntte-à-HAtto (la), c"* de Distré, mamelon
incnlte, an milien d'nne lande, près le bois de
Pocé, à 300 met. vers S.-O dn village de ce non^ An
sommet, formé d'énormes blocs amoncelés, Henri
de Narbonne, Y. ce nom, a signalé le premier
(1843) les restes d'nn dolmen, entouré, suivant lui,
d'une triple enceinte de pierres debout et précédé
vers l'Est, comme d'une avenue de peulvans,
déjà, il y a trente ans, livrée à l'exploitation des
casseurs de pierre. C'est tout au plus si l'on y
reconnaît encore, aux approches de la cime, un
cercle bien confus (30 à 40 m. de diamètre) de
grosses pierres espacées et le toit du dolmen cou-
ché sur ses parois éboulées. A cinquante pas de
là vers S. subsiste une étroite et basse enceinte
formée de pierres fichées en terre. — Tout l'es-
pace est d'ailleurs semé de gros blocs aujour*
d'hui dans un désordre complet.
Congrèê arehéoU de 1843, t. II, p. 988. ^ Bodin, Reeh,
Mst, sur Saumvr, édit. Godet, 1845, 1. 1, p. 11. — BéaerU
arekéoL, 1860, p. 86.
Batte-»n-Loap (la), cl., c*>« de SU J tan-
de-Linières. — On raconte dans le pays que les
souterrains du château de St-Jean y avaient
leur débouché.
Bntte-anx-An^lals (la), cl., c"* d!Angri€,
tire son nom populaire d'un rempart presque
circulaire, d'environ deux ares , renfermant un
espace creusé de quelques pieds au-dessous du
sol. L'enceinte est formée de pierres de schiste»
hautes de plus de trois mètres et domine un
léger mamelon, dans l'angle môme formé par la
rencontre des routes d'Angers et d'Angrie.
Bntte-Bifl^otte (la), c"«d'Am&iZ/ou, point où
commence le chemin dit du Perray.
BatCe-Daif^ean (la), c»* de la Ménitré.
Btetfte-da-Blote (la). — V. Blou. p. 367.
Jiwtfte-«le-S^-#telieM. —Y. Pierre deSt-J,
Bttttere»u (le), bois, c»* de Beaucouzé. .
Bntles (les), f., c"* de Brion; ^ c"»* de
Chalonnessur-Loire ; « h., c"« de Clefs, —
Simple closerie, au xvii*-xviu* siècle, appar-
tenant à l'abbaye de Mélinais, vendue nat* le
21 janvier 1795; « vill., c"« de Corzé; «
cl., c" de Durtal; « h., c"« de Loire; — h.,
en« de Marigné, — En est dame Gabrielle de
PeUWean, 1637. — Le moulin des B. 1731
C»baiie (la), ham., c»« d'Andreré; — f.,cB«
de BouziUé; » f., c"« du Fuilet; s ham. et
f., c»« de Mouliheme; « ham., c°« de la
Tourlandry.
G»barderie (la), f., c°« de Durtal.
Cabaret (le Petit-), vill., c°« de Sceaux.
€abaretB (les Petits-), ham., c"« de Cisay,
sur la route de Doué à Saomur, lieu de corres-
(Et. -G.); — vill,, c»« de Mazi; - cl., c»« de
Montilliers ; «s vill., c«« des Iiairies\ «> h.,
c»« des iloeters; — h., c»« de St-démeni-
des-Levées ; <» domaine, c<>« de Vaulandry.
Bntte-S(-HaUiiirin, cl. , c»« de Champigné.
Battière (la), c»« d'Etriché. - La Blu-
Hère (EI.-M.).
Bvwet, h., c°o de Beaupréau,
JBMVt^M (le). — V, le Beuvron.
Bavière (la), vill., c»* de St-Macairc-en-
Mauges. — La Brumkre (Brout).
JBteya (la). — V. Mécrain,
Bnselet {Jacques-René-Marie de), né le
9 avril 1777 à Angers, fils de Jacq.-Domim(iiB.
comte de Buzelet, lieutenant-colonel de dragoos,
major du régiment Dauphin, et de Marie Petit de
la Pichonnière, fut élevé au collège de Stuttgart
pendant l'émigration de son père et revint faire
la campagne de 1799, comme aide de camp, soos
les ordres de d'Autichamp. Adjoint an maire
d'Angers en 1807, conseiller de préfecture par ,
décret du 4 novembre 1811, installé seolemeai.
sur sa demande, le l«r avril 1812, il dut en 1815
à sa connaissance parfaite de l'allemand d'être
envoyé à Durtal traiter avec le général prussien
de l'occupation de Maine-et-Loire. DémissicoDaire
en mai 1820, rappelé au Conseil par ordomiaDce
du 13 juin, il se déoiit de nouveau en 1825 pour
se retirer à sa campagne de St-Rémy-la-Varenne,
dont il fut nommé maire le 29 octobre 1898. Il
occupa ces modestes et utiles fonctions josqn'aa
10 août 1871, jour de sa mort, c'est-à-dire pen-
dant quarante-trois ans. Il avait été membre da
Conseil d'arrondissement depuis 1827 à 1833; -
du Conseil général depuis 1833-1845. — Un décret
du 9 août 1854 le nomma chevalier de la Légioo
d'honneur; un autre du 6 avril 1867 Ini accorda
une médaille d'honneur de première classe poor
son dévouement dans l'inondation de 1866.
Bwaet 0e Grand-), vill., c»* de la Ménitré,
sur la rive gauche de l'Authion. — Vis-à-vis, sur
la rive droite et commune de Beaufort, une légère
élévation, que n'atteignent pas les grandes eaox,
portait de nombreux débris de murs cimentés et
de briques à crossettes, indices d'un établisse-
ment gallo-romain.
Bnzet ae Petit), h., e»* de la Ménitré, sw
la rive gauche de l'Authion.
Bnset (\e Petit-), Ilot en Loire et f., c>* de
Saint'Florent-le- Vieil.
Bnxoimière (la), ruiss., né sur la e"' de
Loire, traverse la c»» de Ste-Gemmes4'Andig»é
et s'y jette dans la Versée ; — 3,000 met de conis.
pondance des brigades de Doué et de SanffiVi
et où se tient une assemblée le 15 août.
Cubaw*tmcmHmi9 ugmr* -> V. Cherré.
CAble (le Grand, le Petit-), ff., c°« de CW-
teauneuf. — Le lieu du C. 1685 (E 346). Kn
est sieur Philippe Gourreau de Launay.
Cabone (la), c^' de Chigné.
CAboHnies Ges). vUl., c»» de JaUais, avec
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deux toileries. — A S kil. une petite église neuve
a été b&tie en 1869 sur les terres de la Trainerie
et érigée en 1871 en paroisse sous le titre de
Notre-Dame-des -Manges, desservie par un vicaire.
La population, qui vit du commerce unique des
vaches et du métier de maçon, a gardé longtemps
le type très-distinct d'une colonie étrangère, iden-
tique à celui des potiers du Fuilet et formant comme
une famille, entretenue par des mariages exclusifs.
Cache (la), f., c"« du Guédéniau. — La
Cacheboutonnière (Gass.) ; — anc. maison noble
appartenant, du xv« au xviii* s., à la famille de
YilUers (E 735).
Gachefon, cL, c^e du Ménil.
€acheaoiiri8, ham. et m^» à vent, e*'* du
Pin-en-M. — Cachetouré (Postes). — Le
moulin d'Escachesoriz 1458 (E 989) ; — m*" à
vent, c»« de la Pommeraye, dès 1597.
€achet {Jean)^ un des fondateurs de la ré-
putation horticole de T Anjou, né à Saint-
Léonard près Angers, en 1795, jardinier d'a-
bord chez un amateur , M. Restant , s'établit en
^819, se maria en 1822 et dès cette année entra
en relations avec les célébrités de la science. Son
Magnolia hybride, qu'il nomma SpecioM,^ fut
obtenu en 1828 et répandit son nom en Belgique,
en Angleterre, en Italie, où sa correspondance
prit dès lors une grande activité. C'est en 1839
qu'il commença la construction de sa belle serre
à Angers. Il est mort le !«' décembre 1854.
Comicê hort. d'Ang., t. V, p. iW.— Maine-et-Loire du
8 mm 1856. — Soc. indust. d'Ang., 1855, p. 809.
Gaeoimlère (la), f., c"* de Pontigné.
€aeosserie (la), f., C^" de Villévêque.
Cadastre (le), f., c"* de Beaucouzé,
Cadeau (....), commandait en l'an III une
bande de chouans qui occupait le canton de
Cbâteauneuf. *£lle fut défaite et son chef tué avec
une partie des siens le 17 messidor (5 juillet 1795).
Cadean (René), peintre, né à Angers le
15 février 1782, mort subitement à Paris le 22 oc-
tobre 1858, chez son gendre le docteur Martin,
avait eu pour maîtres Marchand^ directeur du
Musée d'Angers, et plus tard à Paris Pierre
Guérin. Il a envoyé de 1819 à 1847 à presque
tous les salons de nombreux portraits : en 1824,
Herminie ; en 1839, une Pauvre famille ; en
1847, la Petite dormeuse; de même aussi à
l'exposition d'Angers de 1838 deux portraiu. Il
revenait tous les ans dans sa ville natale, oA ses
pastels, touchés avec finesse, étaient recherchés.
Une de ses filles, artiste elle-même, a épousé
M. Cordelier-Delanoue.
Cadetttterles (les), c°* d*Andrezé, 1701,
bordage annexé en 1782 aux Grenaudières.
Cmdetn%Uums, — V. ChéUgné.
Cadeto (les), ham., c»« de Lire.
Cadetlerie (la), f., c»« du Fuilet.
Cadhuneav (te), h., c^« de Fontevraud.
•— Cadameau (Gass.).
Cadlère* (la), mo'^b., c"« de Juvardeil^ anc.
gentilhommière du xvi* s., sur le bord de l'eau,
vis-à-vis le bac et les lies de la Sarthe. —
Restaurée récemment et transformée, elle con-
serve encore une lucarne à haut pignon bordé de
choux rampants— En est dame Mathurine Leeou-
vreux 1566, 1577.— Y meurt, le 7 novembre 1784,
n. h. René Prévost, anc. juge consul d'Angers.
Cadlolerle (la), ham., c»* de Lire.
Cadove (la), f., c"« de St-Quenttn-Zès-B.
Cadran (le), ham., c<>« des Rosiers.
Cadn (Jean), sieur de la Touche, jnce ordi-
naire d'Anjou, lieutenant-général en 1535, fut
une première fois élu maire d'Angers le !•' mai
1513, continué en 1514, non sans contestation du
candidat contraire, par suite du partage égal des
voix, et de nouveau cinq fois consécutives dans les
temps les plus difficiles, le i^ mai 1526-1531. —
Quand arriva en ville la nouvelle du désastre de
Pavie (24 février 1525) et de la prise du roi, Gadu.
« en homme de cœur », releva tous les courages,
fit fourbir les armes, passa la revue des habitants
et veilla résolument à approvisionner la ville
contre toute surprise. Cest alors sans doute que
fut élevé le boulevard Saint-Aubin avec le
bastion qui portait ses armes : D'azur à la
fasce d^or, accompagné de trois étoiles d^ar-
gent de six rais, deux et une. Le 5 novembre
1529 Gadu prêta, avec le Conseil de ville, serment
d'adhésion au traité de Gambrai. Son dernier
mairat, qui vit commencer la construction de
l'bétel de ville, fut éprouvé par des misères sans
nombre, une disette, une peste, les contributions
forcées pour racheter les fils de France, les excès
des « mauvais garçons », contre lesquels il créa
un capitaine du guet. G'est aussi de cette époque
que date l'organisation de la police des filles pu-
bliques. — Hort le 3 août 1539
Ibs. 919 et 1004. — Roger, p. 390. - Arch. mun.
Cadvère (la), f., C* deMantjean.
Cady (Sébastien-Jacques), fils du chirur-
gien Gharles G., chirurgien lui-même et maire de
St-Laurent-de-la-Plaine où il était né, fut avec
Stofflet et Gathelineau, un des premiers chefs de
la Vendée. Il avait rejoint Gathelineau avec les
gars de sa paroisse dès après la prise de Ghemillé.
Avec Bonchamps il se signala au premier combat
du Ménil. Il commandait à l'affaire du Pont-
Barré la division de Ghemillé, qui tourna la
droite des républicains et amena leur déroute
complète (19 septembre 1793) et avec Stofflet jeta
du haut de la butte de Murs les patriotes d'An-
gers dans la Loire. Au retour de la campagne
d'Outre-Loire Stofflet le nomma inspecteur géné-
ral des gardes du Layon. Le 21 avril 1794 Gady
s'empara de Ghalonnes et surprit près des Lam-
bardières un cantonnement des bleus campé dans
une lie. En octobre suivant, il emporta le bourg
de Paie. Il reprit les armes en 1796 et arriva trop
tard pour délivrer Stofflet prisonnier. Petit de taille ,
grêle, mais d'une intelligence et d'une intrépidité
rares, charitable, familier à tous et mettant sa
belle humeur en chansons que répétait toute
l'armée , il entraînait les paysans qui avaient
gardé de lui si bon souvenir, qu'au premier mot,
durant les Gent-Jours, il réunit dans la lande de
Saint-Lézin dix paroisses (16 mai 1815) et les
entraîna avec lui à Jallais, puis à Ghemillé, et de
nouveau au Pont-Barré. Il mourut à St-Laurent4e-
la-Plaino le 20 avril 1820. — Un de ses trois frères,
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GAH
chef comme lai dans Tannée Tendéenne, fat Uxé dés
les premiers combats dans la prairie d'Yzemay.
CréOnma^olj, Hist. de la Vendée, 1. 1, p. 34, et Hist-
desaénéravx Vendéens, p. 364. — De Romain, Récit de
quelques faits , p. liO. — Vie de Bonehamps. — Mém. de
Benée Bordereau, p. i9. — Mém, d'Autiehamp, — Vie de
Cathelineau, p. 44.
C»r»rdlère (la), ham., c»* de VUUditu\ —
y naît un ruiss. qui traverse la route départe-
mentale no 28, coule da S.-O. au N.-E. et se
jette dans TEvre, aa-dessoas de la Pouretiëre ;
— 1,100 mètres de cours.
G»rré (Pierre), médecin, né à Saumur en
1778 , après plusieurs campaipies en qualité de
chirurgien-major, fut nommé chevalier de la Lé-
gion d'honneur en Espagne pour avoir sauvé par
son courage un convoi considérable de blessés.
Retiré à âiumur, il y avait épousé la fille du
sous-préfet De la Barbée et y vivait « chéri dans
« son intérieur, honoré au dehors », populaire sur-
tout parmi les pauvres. Il se laissa malheureuse-
ment engager dans la conspiration Berton, fut trahi
par sa domestique, compromis par Berton lui-
même à Tandience et condamné à mort. Pendant
qu'il semblait écouter dans son lit les exhorta-
tions du prêtre qui le préparait à l'exécution, il
s'ouvrit l'artère crurale avec un bistouri et ex-
pira presque subitement, quelque effort qu'on fit
pour le réserver à Téchafaud (5 octobre 1822).
Biogr, des Contemp. — Vaalabelle, Hist, de la Best.,
i, V, p. 376. — Moniteur de 1822, p. 1313, 1317.— iVocéa
des Conspirateurs (iii-8*, Poitiers, 1822). — Bonnemère,
Etudes Saumuroises, p. 90.
Cmttkn (Jacques-Françoià) , né à Saumur
le 10 février 1778, suivit les cours de l'Ecole Cen-
trale d'Angers, puis ceux de l'Hôtel-Dieu de la
môme ville (1799-1800). Reçu docteur à Paris
en 1805, il revint cette année même se fixer à
Saumur, où voué d'abord d'un goût particulier à
la botanique, il s'occupait de rédiger la Flore
de Maine-et-Loire et entretenait une correspon-
dance active dans ce but avec Bastard (V. ce
nom). Il abandonna, on ne sait pourquoi, ce
projet, pour se Uvrer tout entier à la pratique
de son art, sur lequel il a publié de nombreux
travaux. — Il mourut à Saint-Lambert-des-Levées
le 6 octobre 1854.— Voici les titres de ses ouvrages :
Traité analytique des fièvres essentielles,
contenant la théorie et la pratique générales
et particulières de ces maladies (Paris, 1811
et 2» édition 1819, in-8«», 2 vol.) ; — Considé-
rations sur la nature, le siège et les causes
des maladies scrophuleuses des glandes
lymphatiques (Paris, 1806, in-4o) ; c'est sa thèse
de doctorat; —.De la nature de Vinflammation
et des grandes divisions physiologiques de
Vhomme (Paris, Gabon, 1810, in-8o) ; — Quel-
ques mots de réponse à un ouvrage de
M. Broussais, ayant pour titre Examen de
la doctrine médicale (Paris, 1818, in-8o) ; —
Du caractère de Vinflammation, de la con-
gestion et de Vépanchement pendant la vie
et après la mort (Paris, 1819, in-8o de 24 p.) ;
— Exposition méthodique du règne végé-
tal, etc., précédée d'un mémoire sur les fruits et
d'un tableau systématique de tous les êtres orga-
nisés (Paris, 1822, in-8<») ; ^Inductions physiolo-
giques, pathologiques et thérapeuUqiLes, ou
Eléments généraux d^ anthropologie et de mé-
decine déduits des faits, précédés d'un précis
historique des doctrines anthropologiques et
médicales (Paris, 1822, in-8» de 16 f. 1/4) ; —
Idéologie expérimentale ou Théorie des fa-
cultés intellectuelles de Vhomme (Paris, 1824,
in-8«», Migneret) ; — Nouvelle théorie de géo-
logie, exposée dans une réponse de M"* ***
aux lettres qui lui ont été adressées par
M, Bertrand sur les révolutions du globe
(Paris, 1840, in-8o de 40 p.) ; — Aux chambres et
à Monseigneur le ministre de Vinstru^ion
publique, à tous les médecins, Obsein:>ations
sur la réorganisation de l'enseignement de la
médecine (Paris, Ebrard, 1844, in-8<» de 56 p.) , — et
plusieurs mémoires dans le Bulletin des Sciences
médicales de Paris, et dans le Journal général
de médecine (t. LXVU, p. 3; LXIX, p. 193;
LXXI, p. 120; LXXYI. p. 305).
Quérard.— Bourquelot etLooandre.— /oicr. unit, des Se,
méd,, t. XIV, p. 75. — Soc. indust, d'Ang., 1851, p. 395.
C»fflii (Jean- Alexandre) , né à Doué le
11 mars 1751, après avoir fait un congé comme
soldat (1777), s'était mis depuis l'âge de 96 ans
dans le commerce où la Révolution le trouva. Il
dut alors à l'élection le grade de commandani de
la garde nationale de Doué, qui bientôt eut â
fournir un rude et actif service. Nommé adju-
dant général de l'armée de Vendée en 1792, gé-
néral de brigade en l'an II, il passa en l'an lY à
l'armée des cétes de l'Océan avec le grade de
général de division, reçut de la main de Hoche
une carabine et deux pistolets d'honneur, et le
l*r vendémiaire an Y, à la suite de nombreuses
et graves blessures, fut réduit à prendre sa re-
traite. Il revint à Doué, en fut nommé maire
le 24 prairial an XIII, et successivement membre
du collège électoral (1807), président de canton
(17 juillet 1808), conseiller d'arrondissement
(28 août 1808). La Restauration venue, un arrêté
du 30 août 1815 le révoqua de ses fonctions de
maire. — De ses deux fils, l'alné maréchal des
logis au 3« de dragons, décoré par décret du
14 avril 1807, revint bientôt après couvert de
dix blessures, reçues aux combats de Zenick et
de Lilau ; le plus jeune, boursier au collège de
Moulins et qui en était sorti pour servir dans les
Vélites en 1806, fit les campagnes de Prusse, de
Pologne, d'Espagne et d'Allemagne, et rentra à
Doué en 1810, ayant perdu un œil à la première
entrée des Français à Madrid et le poignet droit à
Wagram.
Cahalreav (le), f.. c*"* de Comillé. — Ka-
hareau 1247 (Ghaloché. t III, f. 118). — Les
maisons, fontaine, cours éCeau, aireau, jar-
dins du lieu de Cahéreau 1506 (E 65). — Les
maison et logis seigneurial de la terre et
seigneurie de Cahéreau, jardins, vicier
1571 (E 1074). — Cahoreau (Cass.). — Ancien
fief et seigneurie relevant de Montgeofl:roy. —
Pierre de Cahéreau y fonda en 1367 une rente
de deux pipes de vin an profit du Ronceray, que
servaient successivement Huguet Lepauvro en 1460,
n. h. Olivier Boissasd en 1561, René Breslay de
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CAI
— 644
GAt
la Croix, acqaéreur de la seigneurie en 1571 de
n. h. Louis Lepauvre, Marc Chàlean^ avocat au
Présidial d'Angers 1617, Marie Gh., sa fille, 1670.
Cahalreanx (les), quartier de la ville de
Baugé] » m'*" à vent, c°< de la Ménitré,
Caharale (la), f., c"« de Saint-J tan-dt-
lÀnièrea. — La Caharas (Cass.).
Caluuray, ham., c»« de la Chapelle-Saint^
Laud, — Chaharay 1596 (Et.-C.). — ia Cha-
haray (Cass.)* ~ En est s' n. fa. Claude Dupré.
Caluurdlére (la), f., c»* de Chaudron. —
La C. et les terres ci-annexées des CàUe-
brières 1703 (E 937). — Au-dessus y passe en
en prenant le nom, un miss, né prôs l'Outrie,
qui coule du S.-O. an N.-O. et se jette dans le
niiss. de Josselin ; — 1,500 met. de cours.
Cah«arie (la), f., c°« de Durtal
Caliier, ham., c*"* de Mozé. — Le lieu et
gaignerie appelez Cahier 1461 (St-Aufain, In-
firmerie). -^ Les mairoys de Cahyez 1479
(E 47i). — Le fief de Cahier 1549 (C 105. f . 171).
"Le pré Cahier 1548 (E 473).~Ca;itère (Cass.).
CoJkièra (la), — y. la Caillère.
Cahorean [julien-Désiré), né à Baugé le
11 nivôse an lY, fit la campagne d'Espagne
d'où il revint décoré de l'ordre d'Espagne, puis
capitaine en Afrique, fut mis, le 11 avril 1836,
à l'ordre du jour, à Bougie, pour avoir repoussé
avec deux cents hommes six à sept mille arabes,
qui attaquaient les avant-postes ; de nouveau le
27 septembre 1837 pour avoir défendu une re-
doute importante contre l'attaque conunandée par
le bey Achmet en personne. Il faisait partie de la
colonne d'assaut de Çonstantine. Epargné par
l'explosion de la mine sur la brèche, il tonoba
frappé de deux balles dans la poitrine à cent pas
de là dans l'intérieur de la ville (13 octobre 1837).
Motne-et^Loire des S3 décembre 1837 et 11 fâvrier 1838.
€akmmw-e (la). — Y. la Cavaire,
Cal^oa (Claude de), prêtre du diocèse de
Paris et docteur en théologie, fut nommé prieur-
curé de Notre-Dame de Beaufort-en-Vallée par la
résignation en sa faveur de M. de Fenouillet. Il
prit possession effective de son prieuré le 2 jan-
vier 1680, et sauf divers voyages à Paris et à
Magny en Normandie où habitait sa mère, il ré-
sida assidûment en son bénéfice, dont il dépen-
sait les principaux revenus en agrandissements et
en restaurations tant de son logis que de l'église
(V. ci-dessus, p. 246). En 1710, le grand autel de
St-Pierre-durLac, dépendance de Notre-Dame, fut
de même reconstruit à ses frais. Ce qui vaut
mieux encore, dès la première année de son ins-
tallation, il fonda (26 décembre 1780), dans une
maison louée et meublée de ses deniers, une
école de pauvres filles, qui est devenue le grand
établissement de la Providence , et le 19 juin
1681 commença, avec le concours de M"* Lemarié,
sans fonds de réserve ni autre assistance, l'hô-
pital pour les incurables, jusqu'alors dispersés
en divers endroits de la paroisse et à qui l'HÔ-
tel'Dieu donnait quelques sous par semaine. Il
semble que le nom de ce bienfaiteur avait droit
dans le pays à quelque popularité. L'assemblée
générale du Clergé le chargea avec l'abbé Le-
gentil de l'impression du tome VU des MémoireSt
dont la mort de son collègue en 1693 lui laissa
seul la charge. Versé dans l'étude à la fois des
arts et des sciences, il avait de plus par de nom-
breux voyages, réuni des connaissances dont il
s'était plu à former comme « un ouvrage ency-
« clopédique » en un volume in-folio, auquel « il
c ne manquait plus que d'être rédigé et mis au
c jour. » Ce livre resta longtemps après lui dans la
bibliothèque de son prieuré avec un autre « ou-
« vrage écrit de sa main, où étaient recueillies
c presque toutes les époques antécédentes à sa
c mort. » L'abbé Dirmand possédait aussi de Cai-
gnou son Journal de la visite des antiquités
de Rome (Mss. in-4o). « C'est peu chose, dit-il,
« et le voyageur n'a pas même rempli tous les ar-
< ticles qu'il avait mis en titre, de sorte qu'on ne
c peut le regarder que comme un croquis informe. »
Tous ces Mss. sont perdus. — Les Archives de
M.-et-L., où sont conservées celles du prieuré de
Beaufort, et les registres de la paroisse con-
tiennent de la main de l'abbé Caignou nombre
de notes intéressantes. Il mourut à Beaufort le
20 septembre 1709 à l'âge de 70 ans et fut inhumé
sous la galerie où se lit encore son épitaphe.
Arch. dépwt. — Arcfa. de Beenfort GG. — Tilros GriUe.
— Répert. arch,, 1868, p. 478.-Deoai8, Hist. de VHéteh
Dieu de Beaufort, p. 64.
CaiUardière (la), f., c» d'Auverse; «
ham., c»» de Bauné; — f., c«* de Cemusson ;
■■ f. , c"« de Saint-Quentin-en'Maugesx
= f., c»« de la SalU'Auhry; — f., c" de
Soulaire- et' Bourg. — En est sieur en 1585,
1597 n. h. Ambroise de Portebise.
Calllardlères (les), f., c^^ de Dénezé-souS'
le-Lude. — Les Guillardières (Cass.).
Callland {Ren£), docteur en médecine à
Baugé en 1681, date de son testament.
Calllaaderie (la), f., c»« de Mouliheme.
Catllandlére (la), f., c"« d'Andrezé^ ferme
neuve détachée des Grenaudières et dénommée
par son propriétaire, Caillaud; » f-i c^* de
ChemilU, vendue nat* le 4 thermidor an IV sur
Lebascle d'Argenteuil. — Le 8 avril 1794, mardi
de la Passion, Marigny et Stofflet y mirent en
déroute les troupes du général Dusirat; «- cl.,
c"« de Jallais. — Voustel et appartenances
1458 (E 929), appartenaient à François Baraton.
Caillé, boire de Loire, c"* de Chalonnes-s.-
Loire, joignant l'ile Candais depuis l'embou-
chure du Layon. — Pratum in i^ialliaco 1030-
1040 (1« Cart. St-Serge, p. 165). — Ripaticum
de (^ailleto 1080 circa (1«' Cartnl. St-Serge,
p. 180). — Calleium 1104-1120 (Cart. du Ronc,
Rot. 2, ch. 99). — Pêcheries et agouU en la
rivière de Caillé 1452 (E 632). — La boire ou
rivière de C. descendant de ManteUm à
Rochefort 1536. — En Caillé, la vallée de
CatUé 1612, 1628 (G 87 et 114). — Vendue nat^
le 17 août 1791, comme domaine de l'Evécbé
d'Angers. — Les moulins seigneuriaux de Roche-
fort, tout à blé qu'à seigle, s'y trouvaient avant
le xvi* s. et furent incendiés vers 1516 (aveu de
1536). ^ Une chaussée avec pont y existait à
cette époque, de 400 toise^ d^ long, pour le pas^
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GAI
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Ckl
sage même des charrettes à bœufs et chevaux.
CaiUean {Alexandre) , architecte , né à
Sanmnr, résidait à Fontevrand, dont Tabbesse
l'aidait de sa protection, et y meurt le 28 juillet
1750, &gé de 76 ans. Il avait construit en 1730 la
chapelle seigneuriale de Brézé. — {Alexandre) ^
fils du précédent et de Jeanne Guyot, né à Fon-
tevrand le 13 décembre 1706, maître architecte,
comme son père, fut entrepreneur du pont Ges-
sart en 1756-1770. — {Alexandre-Jean-Bap-
tts/e), fils du précédent et d'Anne Miette, né à
Saumur le 8 août 1739, d'abord ingénieur des
ponts et chaussées, puis entrepreneur de travaux
publics, dirigea la construction du pont Fouchard
et du château de Soulanger en 1774, et dressa
seul les plans et devis du théâtre et des halles,
formant un même édifice dont tous les travaux
étaient achevés en 1787. Il faisait partie de la mu-
nicipalité de Saumur depuis 1775, comme asses-
seur, et fut député à l'assemblée générale des trois
provinces» Touraine, Anjou, Maine, puis à l'as-
semblée provinciale d'Anjou, puis élu maire de
Saumur en novembre 1791. II a raconté lui-
même dans une Lettre aux administrateurê
du Département répandue alors en brochure
(Angers, in -8* de 10 p., Pavie, 1793), sa conduite
lors de l'occupation de la ville par les Vendéens.
Pendant les Gent-Jours, il présida les assemblées
électorales du Département et se trouvait le doyen
de tons les collèges électoraux de France. A ce
titre il porta le premier toast au peuple français
et à son indépendance, dans un banquet tenu
aux Tuileries par soixante électeurs de Maine-et-
Loire (13 juin 1815). — Son frère, entré dan.4
les ordres, grâce à la protection de l'abbesse de
Fontevrand, était devenu chanoine de Saint-
Quentin en 1780, et aumônier par quartier du
roi Louis XVI. Il reprit ses fonctions sous
Louis XVIII. Dans l'intervalle il vivait à Saumur,
où il a laissé des souvenirs peu édifiants. —
{Jean-Baptiste), frère des précédents, né à Sau-
mur le 5 décembre 1776, maire de Gandes, puis
de Saumur en 1830, membre du Gonseil général
(7 janvier 1831), chevalier de la Légion d'honneur
le 25 août 1834, meurt âgé de 95 ans en mars 1872.
Areh. départ. — Moniteur, 4815, p. 677. — JIfémoiret
Mm. de Betnard, p. 4l9.
Galll«»a {Thibault), sieur de Ghaufour, fils
de Pierre Gailleau, conseiller en cour laie, doc-
teur et professeur en droit dans l'Université
d'Angers, depuis la fin du xv« siècle, confirmé
dans sa chaire par lettres royaux du 15 janvier
1514, avocat du roi à la Sénéchaussée d'Anjou le
l*r Juin 1514, échevin le 12 avril 1516, fut élu maire
le l«r mai 1516. Il fit bâtir le donjon de la porte
Saint-Michel et la fortifia, comme l'attestaient ses
armes, au-dessus de la porte : Écartelé au i«r
et 4^ de gueules à 3 pals d^or, au t» et 3* de
gueules à 3 bandes d'or^ Z'écu brodé d^argent,
chargé de iô besans de sinople; -^ mort le
4 août 1521 et inhumé dans la chapelle de la
Conception de l'église Saint-Pierre, où se voyait
sa statue en pierre, dont le dessin a été gravé.
Mm. 919, p. iM, 907. - Arch. mun. BB 16. — Pocq. de
th.,M».l«rj,p.59.
CAlUetandrle (la), f., c"* du Longeron.
C»Uler {Léon), Libraire et suppôt de l'Uoi-
versité d'Angers, 1508, 1513.
Calllére (la), quartier de Cholet, qui a pris
le nom d'une maison appartenant jusqu'en 1790
à la famille de Rougé, et où fut assassiné M. Gas-
neau par une bande de Vendéens. Elle était habitée
en 1829 par M. Guérin de hi. Roussardière, qui y
donna le premier bal travesti dont on se souvient
encore à Gholet; » ham., c°« de Coron, —
Lieu et métairie noble relevant de Vihiers et ap-
partenant à Guiil. Malet, 1451, Abel Taupier, 1523,
Pierre T., praticien en cour laie en 1540, AbelT,,
tué le 6 avril 1587 par les Huguenots, le tout acquis
en 1690 sur Philippe Landereau, veuve d'Arthur
Blanvillain par Melaine de la Motte, receveur des
décimes d'Anjou; — en 1787 à M»« de Gixenx,
qui y résidait ; » cl., c°« de Daumeray, 1691
(£t.-G.), anc. appartenance de la cure, vendue
nat^ le 13 janvier 1791 ; — anc. maison noble
dans le bourg de Maulévrier, flanquée encore
d'une tourelle; » f., c°« de St-George» le-
Toureil; « ham., c»* de la Tessoualle.
Cautères (les), f., c»* d'Andard.
CalUerie (la), m»» b., c"* de Charcé, m
l'emplacement de partie de l'étang de Brissac; —
f., c"« de la Comuaille ; — f., c»>« (VEchemiré,
autrefois de là paroisse de Rigné, dépendait dn
temporel de la chapelle de Moulines et a été
vendue nat« le 22 juillet 1791 ; — met., c"« de
Pellouailles, dépendant du temporel de la cha-.
pelle de son nom desservie en l'église de ViUé-
vèqne; — h., c"« de St-Laurent-de-la-Plaint.
CsUllet (Jacques), dpcteur-médecin à Mo-
raones, 1675.
CaUlettère (la), f., c»* de Briesarthe; -
-■ f., c»» de Cherré; «• f., c"** de Daumeray,
— En décembre 1640, le fermier, sa femme et
leurs trois enfants y moururent de la peste; »
vill., c»* de Dénezé-sous-le-Lude ; — h , c*« de
5t-André-de-Ia-M.; — f., c»« de Za TessouaOe,
— La Calquère (Gad.). — En est nenr en 1719
Gilles Berthelot; — (la Basse-), f., c"« de Cherri»
CalUetterie (la), f., c"« d'Aixveree. — En
est sieur Eutrope Leroyer, dont la fiUe épousa
en 1653 Adrien de Grochard; -* ham., c** de
Brissarthe. — En est sieur n. h. Pierre Hiret
1616; — vill., c" de Vemantes; - f., c»» de
la Meignanne ; — (la Petite ). g>* de la Met-
gnanne. — La maison de maître appartenait à
la famille Pocquet de Livonnière jusqu'en 1790.
GalUiot {Louis) , né à Baugé, le 17 septembre
1775, reçu docteur-médecin à Strasbourg, le 7
messidor an X, puis médecin en chef des ar-
mées navales et de la marine, chargé de cours
dans les hôpitaux d'instruction maritime, pra-
tiquait à Angers en 1817-1819. Il a publié en
1816 un Traité de la fièvre jaune ( Paris*
in-S*), qui lui valut un prix de l'Académie de
médecine de Bruxelles ; — en 1819 des BU-
ments de pathologie générale et de phy-
siologie pathologique (2 vol. in-»») fly»
forent plus vivement critiqués. Le Journa/um-
versel des Sciences médicales (février iS30)
l'accuse de n'être qu'une maladroite oompilMioa.
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cm
— L'antenr était membre de la Société de mé-
decine de Paris, de la Société médicale d'émnla-
tioo, de la Société des sciences et des arts de
Strasbourg et de la Sociétô de médecine de
Bmxelles ; — mort vers 1825.
CaiUiot (René)t frère du précédent, né le
i5 juin 1769 à Bangé, destiné d'abord à l'état
ecclésiastique, acheva ses études au Petit- Sémi-
naire d'Angers où il eut pour professeur Tabbé
Bemier. Des revers de fortune, qui ruinaient sa
famille, Tobligôrent de se charger de l'éducation
d'un jeune gentilhomme. La Révolution, en le
rendant libre, le réduisit à revenir à Baugé co-
pier des rôles. Il poursuivait néanmoins des
études sérieuses et les dirigeait cette fois sui-
vant ses goûts qui le portaient vers les sciences..
Dès qu'il eut pu réunir l'argent du voyage, il
partit pour Paris, suivit les leçons de Desault,
mais se trouva un jour tellement à bout de res-
sources, qu'il dut s'engager pour vivre dans les dra-
gons. Ses amis parvinrent à le tirer de ce mau-
vais pas. A peine guéri du typhus qu'il avait
gagné à <]!ompiëgne en soignant les soldats blessés
(1793), il fut admis au concours élève de pre-
mière classe à l'Ecole de Santé, nouvellement
fondée, et put dès lors, sous la direction de l'éUte
des maîtres, compléter son instruction médicale.
Eo 1795 Boyer le choisit pour répéter ses cours
d'anatomie et de chirurgie, et en 1799 obtint enfin
poor son élève favori une des chaires vacantes à
l'ôeole de Strasbourg, qu'il ne devait plus quitter.
Cailliot y débuta comme professeur adjoint de
chirurgie et se fit bientôt une réputation égale
de professeur et de praticien. Nommé doyen de
la faculté en 1821 , membre de la commission
des hospices, président du conseil de salubrité
du Bas-Rhin, chevalier de la Légion d'honneur,
il y est mort après une bogue et douloureuse ma-
ladie le 17 octobre 1835. Quoique sans cesse oc-
cupé de travaux littéraires et philosophiques,
il n'a publié aucun livre. On ne connaît de lui
que des i>îscour8 de rentrée .et divers éloges
de professeurs, ses collègues, recueiUis dans les
journaux du pays. Sa thèse de doctorat sur l'Ane-
vrisme (in-4<>) est omise, comme le nom même
de nos deux docteurs angevins, dans la Biblio-
graphie de M. Pauly et dans le Dictionnaire
encyclopédique de M. Dechambre. — H. Goze,
doyen après lui de la Faculté, a prononcé l'éloge
de Cailliot à la rentrée de 1841, reproduit dans le
Maine-et-Loire du 3 décembre de cette année.
GailloBiierie (la), f., c°« de Montfaucon;
« f., c»? de Nueil-80U8-Pa88avant. — En est
sieur n. h. Fr. Joubert.
CalUotiére (la), f., c«« de St-Crépin. —
En est sieur en 1692 Gilles Durécot, écuyer, sieur
de la Durassière ; ~ y nait un ruiss. qui coule
du S. an N. et se jette dans le ruiss. de la Digue
des Boisselières, au-dessous de la Sébinière; —
720 m.; a ham., c*'* de la Comuaille, habité
uniquement par des potiers et des briquetiers; —
et mo" b. avec réserves de 2 hectares.
Galilon (le), ham., c"* de Chanteloup, sur
Tancienne route de poste d'Anges à Poitiers; «
f., c»« de Turquant. — V. le Chillou,
CalUon {Dominiqrté), professeur d'éloquence
au collège de la Fromagerie d'Angers en 1649,
a donné une épigramme latine de sa façon en tète
du Clades Belfortiana de Jacq. Berge, 1650.
— Sa signature est au registre GG 220.
CaiUoa-BIane (le), ham., c°« de Juigné-
Bur-Loire. — Le CkaiUou-Blanc (Cass.).
Cailloux (les), m»" b., c<^« de Murs,
Cajolerie (la), f.. c»» de St-Léger-du-M.
Calaadlére (la), ham., c°« du Puiset-Doré.
Coletcm. — V. Carcou et Querqueuil.
Calderon (Antoine), originaire de la Havane t
ancien officier du génie espagnol, licencié en 1815,
vint s'établir à Saumur comme architecte-voyer.
Adonné à la géologie et surtout à l'archéologie,
il entreprit des fouilles suivies sur l'emplacement
de la villa de Lezon (V. ce nom), qui ont formé
le premier et le principal trésor du musée ar-
chéologique de Saumur, accru depuis par de nou-
velles découvertes. Après un voyage dans son
pays en 1823, il revint à Saumur où il est mort
architecte-voyer de la ville le 17 mai 1841.
CuiffUicmm. - V. Saulgé,
Calle (la), moulins, c"« de Doué,
CaUoné (Jacques), maître libraire , protes-
tant, de Rouen, f le 1*' août 1664, à Saumur.
Caloaniére (U). f.. c»« de Linières-Bou-
ton. — La Canonière (Cass.) ; — ham. avec
château et vignoble, c»« de Martigné-B. — La
Callouinière xvi-xvii« s. (G St-Maurice, Aubi-
gné), du nom de son propriétaire Roland Callonin,
sénéchal de Doué en 1582. >- La Calonnière
alias Ut Galionière 1617 (Ib.). — La Cano-
nière 1759 (Et.-C.). — Appartient au commence-
ment du XVII* s. à François Romain, et dès 1621
à la famille Barnabe de la Boulaie qui le possé-
dait encore à la Révolution.
CaloUére (la), f., c"« de Blou.
Calotières (les), rue bâtie sur la limite des
c"«* de Brain et d'AUonnes, et dont le cété vers
l'O. est sur Allonnes, l'autre vers l'Ë. sur Brain.
Caltlére (la), f., c"e du May. — La
Cailletière (Cass.). — La Calcaire (Et. -M.).
Calvinlére (la), ham.^ c»» d'Auverse. —
La Cavelinière xvi-xvii« s. (G 282 et Et.-C.) ;
— anc. fief avec manoir, relevant de Houliheme.
En est sieur n. h. Gabriel Legouz 1593, 1616,
mari d'Anne Bigot, en 1677 Hélène de Meanlne,
veuve de Louis de Langlerie, qui l'avait reçu en
dot de son père, en 1771 Jacques-Hich. Gérard,
chevalier, mari de Jacquine de Cuissard de llareil,
sur qui il fut vendu nat^ le 24 vendémiaire an IV.
Camamdièrea (les), f., c^ du Pin-en-M, —
jLes Commandières (Cass.).
Cambonrfl^ {Adolphe de), né à Angers le
12 avril 1801, nommé sous-préfet de Beaupréau
le 2 septembre 1829, installé le 23, se démit en
1830. — Parti pour Hayotte en 1854, û y avait
pris la direction d'une grande exploitation et y
est mort ^rs 1860.
Cambourfl^ ( Pauline - Modeste - Sophie
Jottsbert de Rochetemer, dame de), née en 1763,
au Bois-Grolleau près Cholet, a laissé par ses
malheurs de vendéenne une réputation légen-
daire. Mariée à 24 ans à H. de Cambourg, qui
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GAN
bientôt partit pour rémigration, senla avec deux
enfants, son château saccagé, elle gagna, comme
elle pat, Poitiers, trouva à l'arrivée porte close
chez ses amis, ehei ses parents et fut recueillie
dans les rues par la mère d'un conventionnel
qui lui donna asile à son foyer. Dès qu'elle put
rejoindre avec son beau-père les Vendéens en
armée, elle partit, assisU au désastre de Cholet,
se réfugia au Lavouer, et ne pouvant franchir la
Loire, erra, un de ses enfants sur ses épaules,
l'autre aux bras d'une servante dévouée, de ferme
en ferme, à travers les bois et lés genêts, ren-
contrant partout, même chez l'ennemi, par la
pitié de tant de misère, des cœurs généreux ou
attendris. Un asile sûr lui fut procuré pendant
quelque temps chez M»« de Ghessé, près de Ro-
chefort, puis à la Planche en Neuvy. La paix
venue, elle rentra dans ses biens invendus et
revint à la Saulaie, près Martigné-Briant. Sa fille
aînée épousa le comte Hector et mourut en
couches ; son fils Auguste fut tué en 1815 au
combat des Mattes. H'^* de Gambourg est morte
en 1855, laissant des notes précieuses et un
recueil de correspondances vendéennes. Le jour
du service son éloge fut prononcé dans l'église
de Hartigné par l'abbé Picherit, et a été imprimé
(Goenier et Lachèse, in-8«, 1855, de 67 p.) Son
mari Barthélemy-Joseph-Auguste-Michel de Cam-
bouig, né à Faveraie le 18 août 1758, dernier
survivant de l'assemblée de la noblesse de 1789,
n'est décédé qu'en 1859, Agé de plus de 101 ans.
Piebarit, Éloge. — Mabu-et-Loire dM 97 norembre et
n décembre 1855. — Bto, d^Ânj,, 1857, 1. 1, p. 373.
Cambuse (la), f., c»« de Drain, dit aussi le
Bordage des Landes.
Gamellère (la), c»« de Vaulandry. —
La Cametière (Gaas.).
Cameloterle (la), ham., c"« de la Poitevi-
ntère. — Une cZoeerte nommée la C. 1768,
1787 (E 943, 944). — Donne son nom à un miss,
qui s'y jette dans le ruiss. du Rez-Profond; —
1,800 met. de cours.
CanaloBBerie (la), f., c~ de Parce.
Camoasaie (la), ham., c"« à*Armaillé.
Gamp-de-Céaar (le), vill., c»» d'An^fers,
sur partie de l'emplacement qu'on appelle de ce
nom en Frémur, Y. ce mot.
CafisjMM datminieuê. — V. Chande-
manche et Codeman.
Camus (Pierre), ancien curé de Fromen-
tières, chanoine honoraire de Saint-Martin d'An-
gers, doyen de la faculté des Arts de TUniversité,
mort le 7 avril 1785 à Angers, Agé de 8S ans.
Camus (Vincent), dit vulgairement « maître
Vincent , » maître architecte-tailleur de pierre,
Angers, mari de Hichelle Lecointe , avait cons-
truit les églises aiqourd'hui détruites des Mi-
nimes en 1617 et des Calvairiennes en 1690;
— f le 13 octobre 1631. — {Jean /«), son
frère peut-être , « maître tailleur de pierre et
architecte, » comme lui, mari de Fleurie Hellost,
inhumée à la Madeleine le 26 décembre 1639, et
en secondes noces de Marguerite Gharon, 1644,
construit cette année par marché du 15 décembre
la chapelle de la fanûlle Louet, attenant à l'é-
glise St-Michel-du-Tertre , — f lo 2 déoembie
1654. — (Guillaume), « maître maçon archi-
tecte , » mari de Jeanne Golibert, 166S, 1670.
Angers, f Âgé de S9 ans, le 6 janvier 1673. ->
{Jean II), né en 1641, « maître maçon archi-
teéte, » 1671, veuf de Renée Pinard, remarié le
15 novembre 1683 à Françoise Janvier, veuve dn
maître maçon Boisseau. — {Vincent II), «maître
architecte-maçon, » mari de Marie Prieur, 1675,
1685 , remarié le 7 janvier 1691 avec Jeanne
Pelletier, reconstruit en 1679 le cloître de Saint-
Jean-sur-Loire, en 1681 le dortoir des sœurs de
l'Uôtel-Dieu d'Angers. ^ 11 est inhumé le 12 mars
1711, Agé de 66 ans. L'acte l'appelle « maître
architecte et sergent de bande. » — Sa veuve meurt
Agée de 80 ans le 6 avril 1729. — {Jean ///), gra-
veur, Angers, mari d'Augustine Lelair, 1762, 1767.
Camasaie (la), f., c»« de Noyant-la-Gra'
voyère. — La Camuaet (Gass.). — En est
sieur Thomas Fouré, avocat, 1583.
Camus dn Tertre (...), angevin, que Pni-
charic (V. ce nom) avait placé en qualité de se-
crétaire auprès du duc de Joyeuse, a composé
un petit ouvrage, intitulé le Parfait gouver-
neur (Angers, 1604), consacré à l'instruction des
gouverneurs de places fortes et dédié à Poicbaric,
qu'il leur propose pour modèle. Le livre est suivi
d'une longue pièce sur la naissance du daaphlA
de France, depuis Louis Xlil, sous ce titre : Con-
firmation de la paix, et datée de 1601.
Camaserie (la), f . , c''* de St-Germain-des-P.
Camnslère (la), f., c"« du Puiaet-Doré.
Canada (le), f., e°« de Beaufort.
Caaaadlére (la), f., c»« du Fuilet (Cad.).
CatMivo. — V. Coesne.
Caaeale, f., c"« de Chaudron.
CandaJs, anc. Ile de Loire, c^* de Cha-
lonnea. — L*île de C. alias la Motte-Guyon
xvi« s.— Elle appartenait au domaine de l'Evôché
d'Angers et joignait Déserte, domaine de l'Hétel-
Dieu. A la suite de longues contestations une
transaction du 20 novembre 1568 fixa, par des
fossés à. frais communs les limites respectives.
Y. Arch. de M.-et-L. G 93-115 et H. -D. B 96.
Candaaière (la), f., c"« de Champigni.
C^ttdé {Canton de), formé dans sa confignra*
tion bizarre de deux tronçons irréguliers, l'an an
S.-O., entouré de trois cétés par la Loire-Infé-
rieure, l'autre vers N.-Ë. entre la Lofre-Inf. à l'O.
et les cantons de Pouancé et de Segré au N., da
Lion-d'Ang. à l'fi., duLouronx-Béc. au S., et tons
deux reliés à leur pointe convergente par l'étroite
bande de terre où s'agglomère la ville de Gandé.
Aucune voie ferrée ne le traverse encore, ni
aucun autre cours d'eau important que l'Argos
vers l'E., l'Erdre et le Gressel vers S.-O.
Il comprend 22,195 hectares, 6 communes
seulement , Angrie , Gandé , Ghazé-sur-Argos ,
Freigné, Loire, la Potherie-Ghalain, — et une
population de 8,784 hab. en 1831, de 9,i09 hab.
en 1841, de i0,i5i hab. en 1851, de i0,603hdh.
en 1861, de ii,i34 hab. en 1871, augmentant
d'une progression constante comme le développe-
ment nulle part plus actif de la cultoie et àe
l'industrie agricoles.
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Caadë, petite viUe, ehef-lien de canton, ar. de
Segré (i9kil.), ^ à 37 kil. d'Angers. — Condeium
1080-1096 (Gait. St-Nicol.,p.l25). ^ Candiacus
1005 (D. Lobinean, p. 182), 1109-1120 (Gart. da
Rooc, Rot. 2, ch. 3).'-Ecclesia de Candato 1097
(Eptl. Sl-Nicol., p. 26). — Candetum cas-
trum 1062-1106 (Gartul. St-Aobin, f. 53). —
— Cande castrum lt06 {Chron. d'Anjou, 1. 1,
p. 142 et 335; Chron. de Tour., p. 55). —
Cmdœ coBtrum 1106 {Chron. de Tour. , p. 130).
■•^ Candeium, — Castrum quod vocatur
Candetum 1106 {Chron. d'Anjou, t. II, p. 15
et 30), 1134 (Ibid., p. 145). — Condatum caS"
trum 1106 (Ibid., p. 31), 1109-1120 (Eptt. Saint-
Nieol., p. 68). — Condetum 1107 (Gartul. de
Chemillé, ch. 16 et 17). — Ecclesia de Candeio
1150 (Ep!t. Saint-Nicol., p. 76). — Cande 1195
(H. D. B 31, f. 6). — Conde 1206 (Léop. Delisie,
p. 229). — Candé en la Mée, — en Lamée 1540
(G 106, f. 450), c'est-à-dire dans le territoire,
média terra, compris entre la Vilaine et la
Loire, comme on désignait aussi Tarchidiaconé
Nantais dont il dépendait. — Le nom de Candé,
de même racine que Candes et Condé, signifie
confluent.
La ville, dont se composait naguère encore toute
la commune, est assise sur an banc de schiste, au
confluent des roiss. du Grand-Gué, de la Mandie,
qui la borde vers l'O., traversé par un ancien pont
à double arche garni d'éperons triangulaires,
et de l'Erdre, qui passe au S. de TE. à l'O. —
La route nationale d'Angers à Rennes traverse,
reliant dès l'entrée la route nationale d'Alençon
à Nantes et croisée au cœur même par la route
départementale d'Ingrandes à Laval. — Entre
Angrie (4 kil.) au N. et à l'E., la Gomuaille
(8 kil.) à l'E. et au S., Freigné (6 kil.) au S. et
à l'O., et le départ^ de la Loire-Inférieure au N.-O.
Superficie : 79 hect. 75 ares 62 cent. — Le
territoire de 39 hect. jusqu'en 1835, a été accru
de 15 hect., détachés d'Angrie par ordonnance du
16 mai 1836, et de 27 hect. 82 ares 35 cent, dé-
tachés de Freigné par ordonnance du 3 Juin 1837.
Cette dernière autorisait la réunion de 72 hect.
92 ares 35 cent., et paraît n'avoir été qu'en par-
tie appliquée.
Population : i64 feux en 1699. — 660 hab.
en 1726.— 505 feux, 878 hab. en 1790.— i,«54 hab.
en 1831. — i,549 hab. en 1841. — i,7i6 hab.
en 1851. — i,855 hab. en 1861 - S,075 hab.
en 1866. — Î.Oii hab. en 1872.
Bureaux de poste et de télégraphie. —
Chef 'lieu de perception pour les communes
de Gandé^ Angrie, Freigné, Loire et la Potherie.
Comice agricole fondé en 1850.
Foires : L'inauguration des premières foires
royales y eut lieu le 2 juillet 1641. Les lettres
qui les fondaient sont datées de septembre 1639.
— Elles devaient se tenir de plus chaque année
le jour de la Hi-Garême, le 9 mai et le jour de
St-Nicolas. — Elles sont devenues mensuelles,
dont quatre très-importantes pour le commerce des
bestiaux de la Bretagne et de l'Anjou, les l«r fé-
vrier, 15 mars, 5 avril, 10 mai, 7 juin, 5 juillet,
1*' août, 6 seplembte, 11 octobre, 12 novembre
et 6 décembre. — En outre, deux forts Marc/lés
le lundi et le vendredi de chaque semaine.
Assemblée le jour de la St-Jean.
L'Industrie locale comprend des teintureries,
une fabrique de flanelle, une fabrique d'instru-
ments agricoles.
Le boisseau légal pour le paiement des rentes
en mesurait deux des Ponts-de-Gé, le seigle se
réglant à ia mesure rase, l'avoine comble ; un
autre boisseau d'un usage conamun mais non
légal mesurait 32 livres pesant en bon seigle.
Mairie neuve à l'entrée de la ville vers l'E.,
avec Ecole communale de garçons. ^ Ecole
libre de garçons tenue par les Frères. — Trois
Ecoles de filles dont une publique, annexée à
l'hospice, dirigée par les Sœurs de Ste-Harie
d'Angers, une autre, libre, laïque, subventionnée.
L'Eglise, dédiée à St Denis (cure, 19 bru-
maire an XI), est située à l'extrémité vers l'O.
de la ville, en contre-bas, presque sur le bord
du ruisseau. L'édifice remontait à peine au pre-
mier empire. Une bâtisse plus récente l'encla-
vait tout entier. Il n'en reste plus que le chœur,
destiné à être jeté bas et dont l'enveloppe sur-
ajoutée sert de sacristie. La nef tout entière
vient à peine d'être achevée (archit. M. Bonnet,
d'Angers), et s'est accrue par le prolongement des
murs du transept d'un double rang de chapelles,
séparées par des murs pleins, dont les voûtes
retombent sur des écussons aux armes des an-
ciennes familles seigneuriales. — Le clocher reste
à construire et doit s'élever en 'avancement sur
le pignon central, flanqué en retrait de deux
hautes flèches latérales, dont Tamorce attend
l'œuvre. — Tout le mobilier intérieur paraît ad-
ventice; dans l'absidiole à dr. du chœur, une re-
marquable Pieta; dans celle de gauche, une
Vierge écrasant le serpent et dans des données
non-ordinaires; à dr. et à g., statues d'Apôtres
qui rappellent le style des Saint-Simon; très-
belle chaire sculptée en 1788, avec abat-voix, sur-
monté du pélican, par Ganlthier d'Angers. — Dans
le chœur, boiserie circulaire avec stalles par Per-
ron, de Saint-Mars-la-Jaille, mais pour la plus
grande partie refaite depuis; curieux vitraux du
xvi« s. , assemblage de pièces et de morceaux étran-
gers. Sur les murs, deux inscriptions encastrées
portent en vers français le détail de fondations
(xv« s.). Elles sont publiées dans le Rép. arch.
La citre date de 1778. La première pierre en
fut posée le 8 juin sur le terrain de l'ancien
château, appartenant à l'hôpital. — Elle a été
agrandie et ses dépendances transformées par le
dernier curé, Baugé. V. ce nom.
L'Hôpital qui y attenait (V. ci-après) a été
reconstruit en 1843-1846 (archit. F. Lachèse) sur
l'emplacement de l'ancienne Aumônerie de St-
Jean, dépendant jusqu'en 1836 du territoire
d'Angrie et réuni alors à Gandé. Il comprend
60 lits de malades, 6 de vieillards et jouit d'en-
viron 30,000 francs de revenus.
La situation de Gandé, — que nombre d'au-
teurs ont confondu avec Gandes, — y affirme
l'antique existence de l'agglomération. Le ter-
ritoire en fut traversé tout au moins par la vote
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romaine d'Angers à Rennes, qui y reliait sans
doute comme am'ourd'hui les voies transversales.
L'église existe dès le xi* s. et appartient dès lors
à l'abbaye St-Nicolas d'Angers, à qui elle est
confirmée par bulle du S2 février 1090. Le sei-
gneur de Gballain y possédait certains droits qu'il
abandonna vers 1118-1130. La paroisse dépen-
dait dès le XII' s. du diocèse d'Angers, quoique
le territoire antique ait dû faire partie du pays
Nantais. Elle relevait de l'arcbldiaconé d'Outre-
Haine — et du Doyenné de Candé, qui comprenait
les abbayes de St-Nicolas et du Ronceray d'An-
gers, de St-Georges-sur-Loire et de Pontron,
59 cures et dO prieurés. Le titre en était afférent
à la cure du Bouig-d'Iré, afin de maintenir la
libre action du titulaire au debors de la ville
close et du cb&teau.
Les registres de la paroisse StrDenis remontent
à 1591. — Curés : René Brossai» 1591, f le
23 novembre 1696. Il avait fait enclore en 1606
les cimetières de St-Jean et de St-Nieolas, où
venait paître tout le bétail d'alentour jusqu'à
la Grenouillère et les afferma au profit de la
cure, à charge de faire reconstruire le clocher
dont la première pierre fut posée le 26 avril
16S0. — En 1619 il bénit un nouveau cimetière
près St-Denis. — Lézin Morice, bachelier en
théologie de Toulouse, 3 avril 1627, f de conta-
gion le 6 octobre 1628. — Urbain Mauhùussin,
13 novembre 1628, permute en mars 1632. Les
habitants firent les frais de son mobilier, qui
devait appartenir dorénavant à la cure.— Nie. Mo-
rtce, chapelain & Ancenis» prend possession le
19 mars 1682 et y réside à partir du 19 octobre ;
t le 27 décembre 1652. — Pierre Girault, natif
du Pé, confesseur .des Ursulines d'Angers, ins-
tallé le 8 janvier 1653, résignataire en décembre
1674, t ie 17 août 1680» Agé de 69 ans. Pour
abolir les désordres des charihaudes de la
St-Jean, il avait imaginé en 1659 de les réunir
près réglise,avec procession et sermon. — Pierre
Brichett 27 décembre 1674, résigne en 1691,
t le 13 janvier 1693, Agé de 48 ans. — N. Cer-
cler, septembre 1691, septembre 1701. — N.
Aubry, !•' octobre 1701-10 juillet 1703. —
René Martin^ 24 août 1703, f le 17 décembre
1719, âgé de 52 ans. — François Farion, né à
la Flèche en 1675, successivement desservant à
Tiercé, la Hénitré, Hartigné-B. et Ghavagnes,
nommé curé à Gandé en janvier 1720, f le 3 mai
1742. Son Oraison funèbre par un prêtre du Sé-
minaire d'Angers (Grandet) est imprimée (Nantes,
Verger, 1742, in-12, de 34 p.). — Joseph Macé,
22 décembre 1742, novembre 1744, permute
contre la cure .d'Angrie. — Philippe Fruitier,
natif d'Angers, 26 novembre 1744, f le 11 mars
1774, Agé de 78 ans. — Ant.-Gabr. Chauveau.
précédemment curé de Saint-Germain-du-Yal,
13 avril 1774, devient en septembre 1785 curé
de Bouillé-Ménard. -^ François Besnard, né
aux Rosiers le 21 mars 1751, vicaire de Saint-
Martin de Précigné, curé le 25 janvier 1786, offi-
cier public de 1792 à ventôse an II, dépose alors
ses lettres de prêtrise au District et épouse une
f eligieuse» Nommé capitaine, puis garde magasin
de la garde nationale, U fut pris par les Choasu,
conduit au camp de Bourmont (Tendémiaiie
an lY), s'en échappa au bout de trois seBsinei
et regagna Angers, à pied, dans la nnit aièm.
Vers 1100, Geoffroy Rorgon, seigneur de Gandé,
accorda à la même abbaye St-Nieotos, un m-
placement pour établir un prieuré avec égli«
^éciale pour les moine». EUe tombait en rûM
en 1630 et fut restaurée en 1660 mais il n'es
restait plus à la Révolutiott que la pian yids.
avec « un vieux cnl-de-lampe, » vendue ntl^ le
17 thermidor an VI. J'ai recueilli quelques non
à peine de prieurs : Jean CAimdoreautt, 1S68.
— Daniel Bignon, 1650. — Louis Lemore, ehi-
noine du Mans, 25 juin 1651. — Aat. ArnamU,
neveuderévèque,16eo.— Jean-Hidi. ColUoUilSi.
Le 17 février 1659 Jean Lemée. prieur àt
Vritz, fit don aux habitants d'une maisou ttce
enclos pour loger les régents et instalkr tes
cours d'un CoUége, qui existait déjà puiaqi'oi
trouve dès 1620 un prêtre régent, François Sord
— En est principal en 1713 Pierre DétridU, ei
1716 Philippe MarHnêau^ en 1718, de wmms
Détriché,
Quatre demoiselles. Renée Leroyer, Marthe Le-
cerf, Jeanne Hnebedé et Jeanne Hiron s'étaieu
réunies depuis plusieurs années pour tnir
école gratuite de pauvres fiUes, Elles doBndrBoi
en 1673 leur maison avee les meubles et
6,000 1. pour fonder VHàpital de St-Joseph,
qu'elles s'engageaient à desservir en même \smfii
qu'à y faire Fécole. Des lettres patentes antorisinirt
cette libéralité en mars 1677. Les bienfaitrices
firent reconstruire la maison en 1678-1679.
U existait « de l'antiquité la plus reculée » m
Aumônerie de St-Jean, sise sur la paroisse
d'Angrie, mais dans le faubourg même de Gaiidé,
avec assez vaste église desservie de deux cha^-
lenies, sous les titres de St-Julien et de St-MaitiB,
et chambre de trois lits pour les malades. EUa
fut réunie par décret épiseopal du l*' avril l»tt
à l'hôpital St-Joseph,etles chapelleniesi laenie.
La terre dépendait sans doute dès les tempe ks
plus anciens du domaine des comtes d'Anjoa. Ds
l'avaient inféodée à Geoffroi Rorgon et Rainind
d'Iré, qui en fortifièrent le château vers lOSO-IOtt.
— Isabeau de la Guerche en était dame en 1100
— Foulques de Candé seigneur vers 1125 et et
même temps de Ghemillé. ^Guillaume de Thonn
1207, 1244. — Le fief passe vers le miliev di
XIII' s. à la famille de Dinan, seigneur deCfai*
teaubriant, qui le conserve pendant deux âèdes.
— Geoffroi de Chateaubriand 1260; -Roland de
Dinan, mari en 1315 de Thomasse de Ghilean-
briand. — Leur dernière héritière Tapporu en
dot à la maison de Hontmoreney . Après l'exéciitioa
du connétable, le roi donna la terre à son beaa-
frère le prince de Gondé, qui en vint prendre pos-
session solennelle le 6 août 1633 avec ses pages et
ses gardes, et le 19 septembre y reçut rhommagi
féodal de tous ses vassaux. — Elle fut acqni»
en 1764 par M. de Scépeaux, marquis de Bean-
préau, qui U revendit en 1773 à Charies-OoWs
Brillet, sieur de LcHré. ^ EUe avait titre de U-
ronaie, dont dépendaient 6 cbitellenies et enriros
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40 ie£i iusqa'à la Loire à hanta et basse jnstiee.
Placé sur le grand passage de la Bretagne et
de l'Anjou, €andô eut sa part de tontes les guerres.
Leehâteaa, occupé en 1106 parun vassal rebelle»
eet assiégé par Geoffroi Martel, qui, sur le point de
s'en rendre maître, est tn6 par trahison. En
1134 le comte Geoffroi, son frère, y revient en
force et rase la place. — Philippe-Auguste s'y
arrête en mai 1S06. — Louis XI en 1469 s'y
réconcilie avec son frère sur le pont même de la
Maudie, qui séparait la Bretagne de TAnjou. —
Chartes IX y dîne le 4 novembre 1565. C'était
« an beau et grand vilUge », dit Roger. Sans
doute dès lors ies fortifications avaient péri. Au
xvni* s. pourtant encore apparaissaient des ves-
tiges de Tenceiote, surtout vers S., le long des
prés et le souvenir restait des portes Angevine, de
Bretagne, Chalainaise, Rétière. Le château tout à.
rO. près Tégiise, qu'il enclavait, et couvert en
partie par un vaste étang depuis desséché, gar-
dait encore sa motte et des pans de son donjon,
qu'ont remplacés l'ancien hépital, le presbytère,
des cultures. — Les fossés s'interrompaient où le
roc seul formait défense. — En 1607, septembre
et octobre, règne une terrible dyssenterie. —
En 1614, le pays est ravagé et rançonné de mai
à décembre par le passage continuel des troupes
du roi. — &i décembre il ne resta en ville que
deux habitants, Pierre Godier et Vincent Harem-
berty ~ et ainsi fut jusqu'en avril où, la paix
faite, les paysans tuaient par bandes à merci
les soldats congédiés sur les champs, pour
se venger. Les hsiiitants ne rentrèrent qu'en mai.
— La peste reprend de septembre 1628 à juin
i629 et emporte 80 personnes, dont le curé. ~
La Fronde ramène les soudards dans le pays; —
six compagnies prennent garnison aux jours gras
de 1653 et restent six semaines, logeant 7 et 8
hoDunes chez chaque habitant. La ville redevient
déserte.—Unemisèreantrementpermanenteétaitla
gabelle, cause sans fin d'exactions et d'assassinats
sur cette frontière de la Bretagne affiranchie de
l'impôt.
La ville était la résidence d'un Grenier à sel,
rebâti eu 1733 et comprenant dans son ressort
24 paroisses; — d'un Bureau des Traites ; —
d'une maîtrise des Eaux et Forêts seigneuriale.
— Elle dépendait de la Sénéchaussée, de
l'Election et des Aides d'Angers, du District en
1788-1790 de Segré. — Menacée dès le 12 mars
1793 par ks bandes révoltées, elle envoya sa
garde nationale, alliée avec celle de Pouancé, à la
poursuite des réfractaires. Mais il lui fallut devenir
bientôt de force un des centres de la Chouannerie,
coounandé par l'italien de Marianis en l'an IV,
avec deux camps à Bourmont et aux Angnsdns.
— 90 prisonniers républicains y furent délivrés le
10 ventôse par Fleur-d'Epine, ancien sergent du
41"^, passé aux Chouans, et qui avait ordre de
les conduire à Pouancé pour les fusiller. L'hôpi-
tal alors était encombré de blessés.— En avril 1796,
une colonne mobile républicaine prit possession
de la ville.
Maires : Chauvtau 1790. — Huart, 1791.-
— Ant Legris, octobre .1732. — André-Nie.
Laugereau, l«r messidor an Vni. — Gilbert
Michelon, 10 février 1813, f en novembre 1818.
— Louis-Bernard Laumaillé, 5 décembre 1818,
démissionnaire le 3 janvier 1835. — Aimé Jallot,
docteur-médecin, 1835, f le 18 juin 1856. —
Ferdinand Lefaucheux-Lacadorais , notaire,
nommé juge de paix en mars 1860. — Alexis
Gaudin, 1860. — Auguste Letort, 1870, en
fonctions, 1873.
Arcb. de M.-«i*L. B Intin. duPrésidiaL 1639; G 94,
30, 106, 118, 173, 189, 194. 199, 450.— Arch. eomoi. Bt.-G.
— Mas. Vahiche, à la cure de Gandé. — Topogr. Grille. —
Notes Maa. de M. Raimbaiilt. — Gartul. de St^Nicolaa, p. 36
et 185 et de THétel-Dlea d'Angers. — Gaxette nationaU de
France, 23 Tontdse an IV. — Roger, p. dW.— Looret, dans
la Rww d'Anjou, 1854, 1. 1, p. 284. - D. Lobineau, t. I,
p. 119-120.— Léop. Delîsle, Ph.-AuguMte, p. 229.— {7Aro-
niq. d: Anjou, 1. 1^ p. 142; t. II, p. 15. 30, SI, 33, 145.
. C»Bdé Ge Petit-), g»« de St-Léger-des-B. ;
— anc. domaine de la cure des Essarts, vendu
nat* le 17 mai 1791.
Csuierie (U), f., c»« de Grex-Neuville.
Canne-d'Aiiionr (la), h., c"« de St-Rémy-
en-M., bâti depuis 1835.
Csuanetrie (la), cl.,c"* de Bocé, vendue nat^
sur Lépagneul de Rillé, le 17 messidor an IV.
Caimlbalerie (la), quartier de Jaîlais.
CanoBiierie (la), f., c"* de Brainrsur-
Aîlonnes. — On y a trouvé vers 1845, en plan-
tant une vigne, un boulet de canon en pierre.
Canonnière (la), f., c*'* de Linières-B. —
V. aussi la Calonnière,
Canonnier • Français (le), cabaret, c"*
d'Aft^rte, sur la route de Gandé à Loire ; •«
auberge, c''* de Ste-Gemmes-d^Andigné,
. CanonTille de Raffetot (Charlotte-
Louise-Antoinette de), élevée dès son enfance
au Ronoeray, d'abord contre le gré, puis du con-
sentement de son père, y prit Phabit et se con-
sacra spécialement a l'enseignement des novices.
De doyenne elle fut promue au titre d'abbesse en
novembre 1742, à la mort de Marie-Louise de
Belzunce. Désireuse de conversions, elle faisait
prononcer de temps en temps des sermons en
allemand à l'adresse des nombreux étrangers ré-
sidant sur sa paroisse. Par ses soins aussi fut
Yestaurée Téglise et agrandi le chœur de la Tri-
nité. — Elle mourut dans son abbaye le 23 no-
vembre 1762 et voulut ôtre enterrée comme une
pauvresse. M"« Blouin, directrice des Sourds -
Muets (V. ce nom), possédait de cette abbesse un
portrait à Thuile.
Bib. d'Ang., ObU. du Boneerav, Mss. 702, p. 181.
Cantenay, vill , c>^« de Cantenay-Epinard.
-^ontaniacus villa 873 (Hauréau, Pr., col. 146).
— Conteneacus 1070-1072 (Gartul. du Ronc,
Rot. 3, ch. 29, 35, 36). — Contaneium 1145-
1149 (Ib., Rot. 2, ch. 50). — Canteneium 1070
(Ib., Rot. 3, ch. 28), 1262 (La Haie aux B.-H.,
t. II, f. 58) — Cantiniacus 11044120 (Ib.,
Rot. 4, ch. 25). — Cantene 1185-1195 (H.-D.
B 32, f. 15). — Parrochia de Contene 1246
(Ib., f. 16). — Au confluent de la Sarthe qui n'eo
est séparée que par une basse prairie.
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L'emplacement paraît avoir été habité de toute
antiquité, comme tous les confine nts. Onvoitqn'an
IX* s. l'agglomération formait une villa importante
avec chapelle, quand le roi Charles le Chauve en
fît don au chapitre St-Jean-Baptiste d'Angers. Ce
fut sans doute bientôt après une paroisse dont
jusqu'à la Révolution le village d'Epinard ne fut
qu'une dépendance, quoique son pont en fttleprin-
cipal passage. L'Eglise, dédiée à saint Hilaire et
que présentait l'évèque, montrait encore, il
y a vingt ans, ses petites baies romanes et a été
transformée en maison d'habitation, qui a con-
servé la base énorme du clocher , le chœur avec
fenêtres du xvi« s. et les restes d'une inscription
funéraire du xv« s. Elle était située si bas an
bord de la Sarthe, qu'à chaque crue elle devenait
inabordable et prêtres et paroissiens y devaient
dire ou entendre la messe en bateaux. Chaque
hiver l'eau couvrait le grand autel — et l'on vit
par exemple en 1657 qu'celle entrait d'un pied et
quatre doigts par le grand vitrail », C'est pour
parer à cette gône que l'abbesse du Ronceray,
sur les instances des habitants, obtint en 1444 de
l'évèque l'autorisation de faire élever dans son fief
d'Epinard une chapelle, oî^ le curé de Cantenay
devait chaque semaine une messe et transportait
le service pendant les inondations. L'église pa-
roissiale resta desservie jusqu'à la Révolution et
fut restaurée par deux fois dans le dernier siècle,
en 1745 et 1787. Elle était « considérablement
dévastée », lorsqu'elle fut vendue nat^ le !«' ther-
midor an lY, avec le cimetière. Tons les chro-
niqueurs ont signalé le Christ du portail pour
une singularité d'ailleurs assez commune en
Anjou : il avait les deux pieds écartés et non su-
perposés, comme il est d'usage depuis le xii* s.
Curés : Jean Sauné, 1459. — GuiU. Lefebvre,
1525, résignataire en juin au profit de Jean de
Pantoise, qui résigne presque aussitôt au profit
de Pierre de Bièvres, curé de N.-D. de Beau-
mont-ie-Vicomte. — Pierre de la Vignolle,
1547, qui permute le 7 février 1568 contre la
cure de CorniUé. — Pierre Allard, 1548, 1566.
^ Jean Allain, f en 1571. — Mathurin Vignoys,
1571. — Nie. Jouallet, 1614. 1617. — Julien
Lavazé, f le S6 décembre 1620. — Jean Cran-
nier, 1633, f le 3 février 1661. Son testament est
du 18 janvier précédent. — Jean Paulmier,'
1669. — Pierre-Franc. Valtère, 1684. — Nie.
Carré, 1688. — Paul Toieannier, anc. aumô-
nier de Nyoiseau, 1712, f Agé de 58 ans le
29 aofit 1717. — N. Brunsard, 1743. — OU-
vier Guignard, 1745. — Recoquillé, 1779,
1787. -^ Mathurin Boulleau, chanoine de Che-
millé, 11 janvier 1788, permute — Gabr.-Jean
Maupoint, 23 septembre 1788, élu le 22 mars
1791 curé de la Trinité d Angers.
Il y existait au xiv« s. encore un château fort,
rasé pendant les guerres anglaises et dont l'em-
placement fut plus tard arrenté, à charge par le
tenancier d'entretenir les prisons seigneuriales et
de garder les prisonniers. La seigneurie de la
paroisse par suite était advenue au seigneur de
Chatillon, V. ce mot, ancien domaine annexe
du château. — Les détenteurs des terres, dépen-
dant de la cure, devaient à mutation de seignear, !
présenter et faire courir une pelotte bigarrée de
diverses couleurs « et la frapper dedans trois '
c coups, le sergent de la seigneurie la leur rejetant
« de 20 et 30 pas »; de même les étagers des her-
bages des Rochettes et des Grands et Petiu-Yinx,
à la St-Jean, une pelotte semblable, avec un
chapeau relevé, couvert de fleurs, et unboaqaet;
les pécheurs et autres étagers, une quintaioe oa
longue lance qu'iU étaient tenus de briser da
haut d'un bateau sur le poteau planté entre
l'église de Cantenay et la chapelle d'fieonflaot;
à défaut , d'offrir un chapeau de fleurs et bou-
quet, — et leur femme, un baiser.
Arch. de M.-6UL. C 80; 106, f. 123; 116. 199, 9(M;
E 231-233, 4811 ; H Ronceray. — Arch. comm. EL-C, -
D. Bétancoort. — Arch. mon. BB 30, f. 70; 36. f. 113. 350.
354. — Carlnl. du Ronceray, p. 180.
Canteii»7, f., c^^" de Longue. — Chante-
nay (Cass.).
CaBteB»7«Epliuird, canton N.-O. etarrood.
d'Angers (8 kil.), commune formée de la réooioa
des deux bourgs de Cantenay, centre de rin-
cienne paroisse, et d^Epinard^ V. ces noms.
— Entre Ecouflant (3 kil.) à l'fi., le bras de
Sarthe dite Vieille-Sarthe, qui forme limite an S.
vers Angers, Avrillé (3 kil. 1/î), Montrenil-
Belfroi (3 kil. 1/2) et Juigné-Béné (4 kil.) à rO..
Fenen (5 kil.) et Soulaire (4 kil. 1/2) an N.
Le bourg principal, l'église, la mairie, les
écoles sont à Epinard. Un pont y traverse U
Mayenne qui s'y étale entre les prairies et les
tloU, à 1,206 met. de son confluent dans la Sarthe
qu'un bac dessert à Cantenay.
Y naissent les miss, de Baudon, du Port et do
Carrefour-Richard.
Superficie : 1,610 hect. dont 30 hect. 39 eo
vignes, et 21 hect. 67 en bois.
PopulaHon : 6i6 hab. en 1726 — iSi feai
en 1790 — 750 h. en l'an III. — 779 hab. en
1826. — 794 hab. en 1831. — 807 hab. en 18*1.
— 83i hab. en 1851. — 883 hab. en 1861. -
874 hab. en 1866. - 8i9 hab. en 1872, doot
4i9 au bourg (120 mais., 183 mon.).
Froment, lin, chanvre; excellentes prairies,
mais trop souvent inondées. La marine, la pêche,
la construction de bateaux forment l'indostrie
des bourgs ou des riverains des deux ririères.
Assemblée le dimanche de la Pentecôte.
Bureau de poste d'Angers. — Perception
de Feneu.
L'ancienne paroisse dépendait du Doyenne
d'Ecuillé, de l'Election et du Grenier à sel d'An
gers, du District de Chàteauneuf en 1788, d'Angers
en 1790, du canton d'AvriUé en 1790.
Maires : N. Poirier, 1790. — Franc. -Pierre
Riobé, an VIII^ démissionnaire en octobre 18S4-
— Franc. Genest, 24 novembre 1824. — Pi^ne
Crochet, 13 décembre 1826. — Jean Maurier,
28 janvier 1828. -- Alex. Lemasson, 38 aoAi
1830. — Pierre Bemier-Hamelin, 15 août 1848.
en fonctions 1873.
Pour les locilité*. outra Cantetun et Bpimerd, voir à Imt
article ifoimy, rorfi/vmtf. CAofiUdfi, Chmdolnt,Us
Beaux-Menardt, la Boehe-^ouUmn, la SouxeUit la B»-
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CAP
— 549 —
CAP
Caiiferies (les), vill., c"« d'Angrie.
Gwitiiiale (la), f., c«« de Durtal, relevait
da fief d*Attvers (E 520).
Cuiline (la), f., c"« de Rahlay,
Castiiierle (la), f.^ c°* de Chanzeaux. —
La métairie du Plessia-Flor enfin ^ appelée
la Quantinerie 1670 (Et.-C.).
CantiMière (la), f., c"« de Daumeray ; »
r, c"« de Morannes; = m»" b., e"« de Tré-
1(12^. — Appartenant en 1606 à Nie. de la Joyère,
en 1717, 1733 à Joseph Avril. M. Jubin, ancien
officier de marine, a transformé le domaine en
mie exploitation modèle. Y. le récit d'nne visite
des cnltares dans le Conseiller de VOuest da
Î3 mai 1854; — f., c"« de Vemantes. — V.
aossi la Quentinière.
CuitoBiiier (le), f., c"* de Montilliers.
Capoterle (la), f., c»« d'Angers,
Cappel (Louis), est le plus célèbre membre
d'une famille qui a foami an protestantisme
quelques-uns de ses plus illustres théologiens.
Né à SaintrEUier près Sedan lé 15 octobre
1385 de Jacques Cappel de Tilloy, il fût, tout en-
fant et jusqu'à Tàge de huit ans, délaissé par sa
mère, restée yeuve et convertie, aux soins de vieux
senriteurs. Son frère Jacques, devenu grand et
de quinze ans plus âgé, le prit avec lui et le fit
étadier à l'Université de Sedan. En 1595 Louis
entra chez le duc de Bouillon comme précepteur
de sa fille et quatre ans plus tard obtint de
Péglise de Bordeaux une subvention qui lui per-
mit de visiter les principales académies de l'An-
gleterre, de la Hollande et de l'Allemagne. Il
travaillait alors à un Lexique arabe, qu'il n'a
pas achevé. Presque à son retour l'Académie de
Saumur le demanda (3 novembre 1613) au con-
sistoire de Bordeaux pour la chaire vacante d'hé-
breu et l'obtint sous réserve de le « restituer »,
en cas de besoin, à l'église qu'il allait quitter.
Après des examens publics, Cappel fut installé en
sa chaire le 13 décembre 1613. Le 31 octobre
1617 il fut nommé recteur de l'académie pour
deux ans, et de nouveau le l«r novembre 1624.
C'est cette année môme qu'il venait de publier l'ou-
vrage où il renouvelait avec une liberté hardie
l'étude critique de l'Ancien Testament , atta-
qué dans son texte môme. Son Arcanum
à rencontre des partisans de la doctrine littérale,
démontrait par la comparaison des manuscrits,
de la Gabbale , du Talmuth et l'explication ra-
tionnelle des variantes, que les points- voyelles et
les accents du texte hébreu, loin de faire partie
intégrante de la langue, n'étaient qu'une inven-
tion de grammairiens juifs du vi* siècle après
Jésus-Christ. Ces conclusions, dontles conséquences
s'imposèrent immédiatement aux divers partis
en lutte, soulevèrent de toutes parts un grand
tumulte autour du livre, bon nombre des pro-
testants s'alarmant de ces vérités nouvelles, tan-
dis que les catholiques applaudissaient à l'éru-
dition et à l'indépendance de l'auteur. Le 17 dé-
cembre 1636, Cappel accepta, pour rendre service
à l'école, l'intérim de la chaire de Théologie.
C'était délaisser des études aimées, au moment
môme où elles loi apportaient le plus d'éclat et de
responsabilité. Il demanda en vain la liberté de
revenir à ses travaux réguliers. Son succès même
dans sa fonction improvisée lui imposait un de-
voir que l'académie lui rappela (28 juillet 1631),
en le maintenant contre son vœu dans le poste
où il pouvait le mieux servir la cause. Elle lui
adjoignit seulement pour partager les obligations
de sa chaire son collègue Amyrault, qui tout
d'abord l'y avait assisté et qui, comme lui , se
trouvait empêché par de nombreuses occupations
d'y pouvoir suffire seul. De nouvelles instances
de Cappel furent de nouveau repoussées l'année
suivante par le consistoire, ot malgré les infir-
mités de son âge qu'il alléguait, il dut céder en-
core aux affectueuses prières du corps acadé-
mique (15 juin 1632), qui quelques jours après
(18 juin) , le députa au Synode provincial de
Baugé. Ce fut seulement en juin 1633, pour ré-
gulariser cette position, qu'il passa avec Amy-
rault et de la Place, devant le synode réuni à
Saumur, des examens qui attribuèrent aux trois
candidats le titre définitif de professeurs de théo-
logie. Les frais de leurs thèses furent faits par
l'Académie. Cappel conservait ainsi la chaire de
langue hébraïque et partagea depuis cette époque
en tiers celle de théologie. Il exerçait de plus,
encore à cette époque et au moins jusqu'en 1640.
les fonctions de pasteur qu'il avait acceptées
presque dès son arrivée à l'école, celles de rece-
veur et d'administrateur des deniers académiques,
gérés, est-il dit, « avec une affection, diligence,
fidélité et assiduité singulières, » et qu'il ne dé-
posa définitivement qu'après dix-neuf années de
charge en 1656, enfin les honneurs bien autrement
pénibles du rectorat, qui lui étaient sans cesse at- '
tribués par l'estime et le respect publics et dont
il sortit à peine durant 20 ans (1638-1647). Mais ses
infirmités croissant avec l'âge, il représenta une
dernière fois au conseil le 4 septembre 1657 qu'il
n'avait plus la vigueur nécessaire aux obligations
de ses deux chaires, 'et le conseil se rendant enfin
avec douleur à l'évidence, trop vraie de ses rai-
sons, le remit « absolument en sa liberté de dis-
« poser à sa volonté des fonctions de la chaire de
<r Idéologie 9, et pour mieux i^ttester sa reconnais-
sance « de ses grands et utiles services », dé-
clara « que cette descharge lui estoit accordée
« sans aucune diminution des honneurs ni des
<r gagQS », qui seraient maintenus « le reste de
« ses jours comme ils l'ont été par le passé. »
Cappel ne jouit pas longtemps de ces privilèges.
Le 17 juin 1658 il fit appeler auprès de son lit
de mort le conseil ordinaire et extraordinaire de
l'Académie, renouvela à ses confrères ses senti-
ments d'affection et les supplia comme grâce
dernière, « si Dieu le retirait, comme il y abeau-
c coup d'apparence que telle est sa volonté »,
qu'ils daignassent lui désigner pour successeur
en sa chaire de langue hébraïque son plus jeune
fils, qui depuis quelque temps l'y suppléait.
Assurance complète et sur l'heure lui en fut
donnée d'un cœur unanime, et le lendemain le
vieux professeur expirait, laissant un souvenir de
science et de veitu dont tous ses contemporains
. rendent témoignage. ^ j
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CAP
— 550
CAP
• Les ouvrages imprimés de Louis Cappei sont
nombreux et développent principalement la doc-
trine qu'avait affirmée son premier livre : Arca-
num punctuattonis reotlatum sive dtatriha
de punctis vocalium et accentuum apud
Hehrceon nera et germana antiquitatt (Logd.
Bat. 1624, in-4«}. — Spicilegium seu notœ in
Novum Teetamentum dans la suite du My-
Toihecium de Cameron (Genève 1632 , in-4<») ;
— HUioriœ Judaicœ compendium, — Hia-
toria apo8tolica ilîustrata (Genève 1634 ,
iiK4o et Saumur 1683, in 40) ; — Theaes theo-
logicœ de summo controvereiarum judice
(Saumur 1635, in-4») ; — Le Pivot de la foi et
religion ou Preuve de la Divinité contre les
athées et les profanes (Saumur, 1643, in-S») ;
— Animadversionea ad novam Davidis
lyrarn, réfutation de Gomar qui prétendait fon-
der le rhythme hébraïque sur la distinction des
syllabes brèves et longues suivie de deux dis-
sertations sur les noms d'Elochim et de Jého-
vah ; — Arnica collatio cum J. Cloppenhur-
gio (Amstel. 1643, in-12) ; — 'Emxpicric de uZ-
timo Ckristi pasckale £aupooi|U|> et sahbatho
deuteroproto (Amstel. 1644, in-12); — Dia-
triba de veris et antiquis hebrceorum litteris;
itemJ. Scaligeri defenaio (Amstel. 1645, in-12) ;
— Critica sacra sive de variis quœ in sacris
y. T, libris occurrunt lectionihua lih, VI
(Paris 1650, in-fol.). L'ouvrage quand il parut,
était composé depuis dix ans et il fallut les dé-
marches actives de trois moines catholiques,
Petau, Horin et Hersenne, pour obtenir un privi-
lège et lui trouver en France des presses que lui
avaient refusées les imprimeurs de Suisse et de
Hollande, tant était irrité le zèle bigot des pro-
testants routiniers. — De critica nuper à se
édita ad J. Usserium apologetica (Saumur,
1651, in-4»); — Responaio adJ. Usaerii épis-
tolam (Saumur, 1652, in-4«); — Chronologia
sacra (Paris, 1655, in^); — Syntagma tkeaium
theologicarum in AccLdemiaSalmuriensidis-
putatarum, recueil de thèses, dont 43 sont de
Gappel ; — Annotata et commentarii in vet%is
Testamentum (Amstel. 1689, in-fol.), ouvr^
posthume, publié par son fils Jacques avec une
notice sur la famille : De Capellorum gente et
une liste de dissertations et de sermons inédits.
— Nous empruntons à la France protestante
le meilleur de ces notes bibliographiques ; mais
tous les détaib de la vie de Louis Gappel, si
confus et si erronés dans toutes les biographies,
sont puisés à la source même — et pour la pre-
mière fob — dans les Registres msê. de l'Aca-
demie protestante de Saumur
Le portrait de Louis Gappel a été gravé in-4<»
en buste de trois quarts, à droite, portant dans
Tangle du haut, à droite, l'écnsson aux armes
d'Oriéans; une longue légende donne les princi-
pales dates de sa vie. — Ex collectione Fré
derici Roth. - Scholtzii - Norimhergœ. Une
copie en existe agrandie dans un ovale u-fol.; —
un autre portrait en buste de 3/4, à gauche, dans
un ovale, sans date, dont on connaît plusieurs états.
Gappel avait eu de sa femme Suzanne Delaunay, .
morte seulement le 24 février 1667 , quatre Ils,
dont le troisième, Ber\jamin, né le Sjanner
1625, mourut tout jeune. Le second, Louis, oi
le 13 septembre 1627 et qualifié de siev de
Tilloy, ne parait avoir rempli aucune fondMB
active. Il résidait en 1662 à Saumur, marié à Eli-
sabeth du Portau de Beauvais.
Cappei {Jean), fils aîné de Louis Gsppel
et de Suzanne Delaunay, né le 16 déceiibre
1618 à Saumur, attrista la vie de son père
par sa conversion. On raconte qu'aux ooors
de théologie, il se leva un jour pour argu-
menter contre lui et insulter à sa doctrine en Tic-
cusant de s'étayer de faits faux et de textes tron-
qués des pères. Il avait puisé sa science nouvelle
aux leçons et dans les conseik des oraloriens
Thomas et Morin. Ghassé de la classe, pois d«
la maison paternelle, Jean Gappel alla diercher
asile chez une veuve, Marguerite de Blacvaill,
qui, riche et pieuse, ne trouva rien de mieu
que de l'adopter. Il fit son abjuration solennslk
à N.-D. des Ardillers entre les mains de P. Ho-
rin, délégué par l'évèque ; et on le voit le 5 no-
vembre 1655, « poussé d'une sainte compasâon»,
fonder de ses deniers quatre messes perpétuelles
« pour procurer la conversion de ses parents. >
Le 9 février 1660 il épousa Marguerite Pbelip-
peaux et eut d'elle le 22 avril 1662 un fib, que
tint sur les fonts au baptême l'évèque d'Angers,
Henri Amault. — Le roi lui faisait serrir par
son père une pension de 800 livres. Jean Cappei
vivait d'aiUeurs « en homme privé, passant sbo
temps à l'étude » mais sans avoir rien publié. 11
n'est pas inutile de le remarquer, après les erreus
de D. Liron, de Nicéron et de nombre d'aatres
qui le font entrer à l'Oratoire et lui attriboeot
confusément les actes et les ouvrages de son frère
Jacques ou de leur père. Bodin fait mieux ei
adopte en différents passages les différentes opi-
nions contradictoires.
Arch. mon. de Saumur GG 12, f. 138; 15, f. 103.-Ardi.
de rH.-0. deSiamur.— Pocq.de Uv.,722iff<^. Mss. 1068.
— Moréri. — Bodin, Sawniir, p. 572 et 3tï.-D«
Liroo,t.UI,p.U7.
Cappei (Jacqxus), sieur de Monjanbert, qsa-
trième fils de Louis Gappel, né à Saumnrle
14 août 1639, fut maintenu suivant la promesse
faite par l'Académie au lit de mort de son pén,
dans la chaire d'hébreu dont il exerçait la sup-
pléance depuis quelques semaines. Le synode de
Preuilly (août 1658) l'y confirma et il y fot
officiellement installé, après ses examens régs-
Uers, le 27 mars 1659. Il fut, comme pendant si
longtemps son père, receveur de l'académie eo
1667 , jusqu'en 1672, et recteur an moins pu
trois fois en 1669, 1670, 1677. Il se retirs, w
moment de la Révocation, en Angleterre, où il
trouva à enseigner le latin dans une école non
réformiste d'une bourgade près de Londres. Toot
en reprenant alors ses études sur l'antiguité, en
particulier sur Térence, il s'occupa de U publi-
cation des œuvres posthumes de son père et
donna même une édition nouvelle de son Arca-
num (Amsterdam, 1689. in-fol). Il écrivait à
Desmaiseaux : « Je suis né tortue... quorqaej's»
« oontiAueliement on trà|;«incèrQ désir d'aTaneer;
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GAQ
— 551 —
CAR
« ee qae je ne fais pas, je nele pois. J'ai bon des-
c sein. . . et j'aime toujours par dessus tout la tule
m eho8€ néeeBsaire. » Il monnit aussi presque
oublié en 172S. âgé de 63 ans. 11 avait en à Sau-
mor de sa femme Marie Niotte, trois fils et une
fille, auxquels il parait avoir survécu.
Mo, de t Académie nroteetanie. — BuOet, du Protett,
' -^ ' , p. 17. - Nicéi
frmnçaU, 9* année, ]
- Nkéron, U XXn. - Greffe de
Cei^riieiflMMW. — Y. Charcé.
CApnelns (les), miss., né sur la c°" d'An-
gers, s'y jette dans la Maine ; — 550 m. de cours ;
= miss., c»« de Pontigné, V. la Rondelièr^.
Ciiqaerals (les), ham., c"* de Bécon.
Cmqn&tmj { Frédéric- Joseph^MeWm de),
né le 14 décembre 1771 au château de Vernée en
Chanteussé, sous-lieutenant en 1786 dans Royal-
cavalerie^ que commandait son père comme
lieutenant-colonel, émigré à l'armée de Ck)ndé et
« fait alors, comme U le raconte, son cours de
« littérature au bivouac. » Admis en 1794 au régi-
ment de Castries, il est embarqué à Harbourg pour
l'Angleterre , puis envoyé en Portugal. Il avait
grade de capitaine, quand le régiment fut licen-
cié en 1797. Mis en demi-solde et ramené à
Portsmonth (25 décembre), il rejoignit son père à
Londresetdut s'occuper de trouver à vivre. If ima-
gina avec son frère atoé d'enluminer des estampes
ei dès la seconde année gagnait une demi-guinée
par jour , c'est-à-dire , l'aisance. Il rentra en
France en 1802 et devint maire de la JumelUère
en 1810. Nommé chevalier de St-Louis en 1814,
il commandait une division de la levée vendéenne
de 1815 aux combats du Poni-Barré, delà Grolle,
de la Roche-Servière et fut chargé plus tard, lors
de la répartition de secours et récompenses aux
soldats royalistes, de vérifier les titres des péti-
tionnaires. Membre du Conseil d'arrondissement
depuis 1816, du Conseil général depuis le 4 aofit
18S4 , il fut élu député en novembre 18S7 par
l'arrondissement de Beaupréau et se mêla utile-
ment à plusieurs discussions. Il résigna le
14 aoAt 1830 toutes fonctions 'officielles et
se compromit dans les troubles qui sui-
virent en donnant asile à deux insurgés du
Bocage. Acquitté par le jury de Bbis en octobre
1832 , il revint à la JumelUère où il est mort le
12 février 1845. — On a de lui, outre ses Discours
ou Opinions — sur la Presse périodique,
3 juin 1828 (in^ de 10 p.), sur la dotation des
petits Séminaires, 30 juillet 1828 (in-8<> de 13p.),
sur les secours atuc soldats des armées de
l'Ouest (in-8« de 11 p.), sur les intérêts des
membres de la Légion d^honneur , 10 mai
1829 (in-ê» de 8 p.) , etc., divers i>t8C0urs non
prononcés sur Za loi départementale y avril
1829 (16 p. in-go), sur la loi communale (in-8«
de 19 p.), sur le Budget de la guerre (in-8«
de 23 p.), etc.; — Regrets d'un député du
Bocage, poésie (in-4o, s. 1. n. d.); ■— Choix de
poésies traduites de divers auteurs anglais
(Paris, Pihah-Laforest, in-8», 1827), avec les
biographies de Gray et de Goldsmith; — Rode-
rie, poème de Southey (in-8<>, Angers, Pigné-
Chatea«« 1839); — Nouveau Choix de Poàies
(Ibid. , 1841, in-8o de 12 ff., tiré à 150 ex.) —
La Chute de Jérusalem, poème dramatique
du R. D. H. H. Milman (Ib., 1842. in-8o de 13 ff.).
^ Le Puits de Clisson, ballade (Ib., in-8« de
8 p.). — Il a laissé en manuscrit ime traduction
de Jane Shore de Rowe — et, ce qui vaut
mieux , d'intéressants Mémoires, intitulés : Ré-
flexions sur Us choses et sur les hommes
que j'ai vus de près, datés de la Gontrie
l«r janvier 1831 et terminés le 28 mars, in-4»
de 58 fol. écrits d'un seul cété, d'une main calme
et posée comme l'esprit du récit. U prend ses
souvenirs aux premiers jours de 1T89. raconte en
détail ses années d'émigration, sa vie au camp,
surtout son séjour en Angleterre. Cette partie est
particulièrement neuve et pleine de détails curieux ,
qui font revivre le petit monde des émigrés, la so-
ciété du duc d'Uzez, le salon de Daine, ancien inten-
dant de Tours, et passer sous les yeux dans une
lumière vive grandes dames et gentilshommes
alors fort en peine d'eux-mêmes, la vicomtesse
de RoncheroUe, le président de Frondeville, la
duchesse de Crussol, le comte de Chalup, MM. de
Montdésir, de Canmont, l'archevêque de Barrai,
révoque Béthizy, l'abbé de Tressan, le duc de
Lorges, de Crénelles , de Momay, de Monthyon
le futur bienfaiteur des lettres, B. de Molleville,
M"* deLangle et ses nièces, Fabbé DeliUe, M"^ de
la Bourdonnaie, Planard, de Bourmont, de Choi-
seul et vingt autres. Ce récit, trop vite interrompu,
est d'une sincérité entière, sans prétention, ins-
piré d'un esprit ardemment royaliste mais con-
vaincu et réfléchi.
Moniteur, 1845, p. 380.— Théod. Anne, Hiet. de l'ordre
de St'Louis, t. IIF, p. 131. — Néerolege Uhivenel, U h
p. 195. — Rev. de rif^ou, 1853, t. II. p. 181. — Quatre-
hubee, HiaU d'une paroùse, p. 207.
Gaqveniy (Anatole de) , fils du précédent,
né le 17 octobre 1812, à la Jumellière, où il est
mort le 26 juillet 1871, était membre du
Conseil général depuis le 27 août 1848 pour le
canton de Chemillé. Il a rendu surtout comme
délégué cantonal de réels services à l'instruction
primaire par son esprit de bienveillance et d'im-
partialité et par l'influence active qu'il employait à
propager toutes les améliorations.*
Caqulns (les), terres, c^« de Blaison.
Csumbln, m^'^ & vent, c"* de Distré. — Une
vue en existe sur le plan du fief de Chétigné, 1770.
C»radais (la), f., c°« de Ny oiseau, —
Car(ufo2/e 1741 (Ét.-C. Châtelais); —domaine
relevant de Bonillé-Ménard et appartenant en
1455 à Marie Ruffier, veuve de Guy de la Faucille.
Caradlére (la), h., c"« de Lire.
Caradonère (la), f. , c"« de Sceauo;, 1767.
Carbay, canton de Pouancé (4 kil.), arrond.
de Segré (28 kil.), — à 64 kil. d'Angers. —
Querhai villa vocahulo, — terra de Quer-
bai, — Carbai 1050 circa {Arch. d^Anj,, 1. 1,
p. 1-6). — Villa Querbaieneis, — Carbaium,
Carbaiacus 1070 circa (Ib., p. 10). -* Carboe,
Carbahe 1197 (Ib., p. 13-14). — Carbet 1815
(G. 7, f. 127). — Carbeyum 1449 (G 9, p. 10).
— Carbail (Mercator). — Carbeil 1656 (G 9,
p. 228). — WAger Cabaraicensis de la vie de
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CAK
St Mainbenf, V!i« s., que l'on dit d'ordinaire être
Carhay, me parait plntât Cherré on Querré, la
rédaction de Harbode portant Caprariensis. —
Entre Ponancé an N., la Prévière (4 kil ) à l'E.,
et le dép< de la Loire-Inférienre à TO. et an S.
Un chemin d'intérêt commun v2 kil. 900 met.)
relie le bonrg à la rente départementale de
Ponancé à Châteanbriant , nn peu an-dessns de
sa jonction à la ronte de Rennes à Segré. Le
chemin d'intérêt commun de Soudan à la Pré-
vière entame à peine vers S. le territoire.
Y naît le miss, dit de Carbay ou de Fontané,
qui coule de l'O. à l'E., longe le bourg vers Sud,
reçoit sur la g. le miss, de l'Année- Vingt et se
perd sur la Prévière dans l'étang du Fonrneau ;
4 kil. de cours ; -^ y passent les rnisseaux de l'An-
née-Vingt, du Plessis-Hesle, qui forme la limite
vers S., et de la Hénesterie.
En dépendent le ham. du Bonrg - d'Amont
(6 mais.) et 29 fermes ou écarts (38 mais.) .
Superficie : 763 hect. dont 4 h. 64 ares en bois.
Bureau de poste et perception de Ponancé.
Assemblée, autrefois très-importante , le di-
manche qui suit le 4 juillet (St-Martin).
Population : 80 feux en 1720. — De 1777 à
1791, i95 naissances soit 12 environ par an. —
70 feux en 1790. — Î6» hab. en 1821. — 250 bab.
en 1831. — 954 hab. en 1841. —STi hab. en 1851 .
— f83 hab. en 1861. — 304 hab. en 1872 dont
90 an bourg (28 mais., 28 mén.).
Mairie avec Ecole communale de garçons
dans une maison acquise par autorisation du
30 mars 1846. — Ecole libre de filles vSœurs de
Torfou).
L'Eglise, dédiée à St Martin (succursale,
5 nivôse an XIIÏ), a été reconstraite de fond en
comble en 1865, en style du xiii* s., nef unique
de trois travées, avec transept formé par les cha-
pelles de St-Joseph et de la Vierge.
Il n'a été signalé aucune trace celtique sur la
commune. — La villa au xi« s. dépendait du do-
maine des comtes d'Anjou. Un jour le comte
Geoffroy-Martel dînait dans sa chambre à Angers
quand nn moine de Marmoutiers entre et après
le salut d'nsage : « Comte, dit-il, nons fuyons la
« guerre qui est entre Brient et Robert de Vitré,
flc Donnez-nous asile. — Volontiers, répartit Geof-
« froy, si vous savez où. — A Carbay, entre
n Ponancé et Châteanbriant. — Toute la terre entre
« Ponancé et Châteanbriant, je la voudrais bien*cul-
c tivée, si Briant, mon ennemi, ne la ravageait pas.
« — Nous avons toute sécurité de Briant. — Allez
c donc, dit le comte, et entendez-vous seulement
« avec les tenanciers, » et tout aussitôt il appelle
Landri, son lieutenant de Pouancé, et Ini recom-
mande les intérêts des moines, « comme la pru-
nelle de ses yeux^ » sicut oculos suos, dit la
charte (1050circa). La viZZas'étendaitalors versl'E.
jusqu'à la Prévière, vers l'O. jusqu'au torrent de
Malenoue, aujourd'hui de la Ménesterie, auN.
jusqu'au grand chemin de Neuville, ai]gourd'hui
sur Pouancé, conduisant de Bretagne en Anjou,
au S. jusqu'au miss, du Plessis-Hesle et à la
villa de Bouvenay, Volvaner, dans la c"« de
Soudan. — Les moines de Marmoutiers y instaU
lèrent aussitôt un prieuré que les aneiflns PoriHés
de l'abbaye disent « de nul diocèse » ; mais dès
au moins le xiii« s. l'évèque d'Angers y avait
droit de gtte et de repas. Par une transaction de
1233 il se réserva la collation de la cure, la confir-
mation des enfants et divers cas spécifiés, reeoiH
naissant au prieur toute la juridiction eeclésiastiqnB
attribuée d'ordinaire aux officiaux, avec titre de
chàtellenie et seigneurie de la paroisse. Ce der>
nier droit lui était contesté par le curé et même
une sentence de l'Officialité interdit an prient de
se l'attribuer (18 août 1764), quoiqn'en fait il eo
jontt encore en 1789.
Prieurs : — Hervé, 1070 circa. — Albert,
1080. — Durand, 1094. — Briant Pasqtùer,
1406. — Jean de la Pouèze^ 1569. — Thomas
Chauvigny, 1603. — Henri de Bruc, 16S8. -
Claude de Bruc , 1635. — Paul Bayart, de
St-Remy de Reims, 1641. — GraUen Aenoul,
sous-prieur de Beré , 1644, 1650. — Fnoç.
VatLdry, 1658, 1683. ~ Jean-Franc MoUandin,
1698. — Claude-René Proust, 1768, f aumônier
à l'hospice de Pouancé le 13 août 1772. — Martial
de Clédat, licencié en droit civil et canon, cha-
pelain du comte de Provence et clerc de la cha-
pelle des Filles de France, installé le 29 novembre
1772 plir procureur.
Curés : — Mathurin Richard, f le 30 dé-
cembre 1602. — Jean Pinson, 1604, 16S4.~
— René Pinson, 1636, passe en 1650 coré du
Bourg-d'Iré, — Charles Pouriats, chanoine du
Tremblay, 1650, 1667. — Franc. Trovalet, an-
cien vicaire, 1672. ~ Jean Esnaut, 1680, f le
10 mars 1696, âgé de 47 ans. — N. Lherbetu,
1696. — C. Roche, 1697. 1702. — Jean Bordèrey
1705 , t le 24 avril 1710 . âgé de 30 ans. -
C. Roche, de nouveau, 1710. — Franc. Aubi,
chapelain de la Grande-Devansaie, janvier 1711,
t le 5 août 1749, âgé de 74 ans. ~ Jeaa-B^
Bnllet , août 1749, f le 4 août 1755. igé de
44 ans. — Etienne Bouet, originaire de Jallais,
août 1755-13 septembre 1761, f à Angers le
3 décembre 1780, âgé de 78 ans. — N. Fricot,
décembre 1761. — J. Peltier, 11 juiUel 1764. H
bénit le 31 mars 1766 un nouveau cimetière, aa
refus du prieur de laisser agrandir l'ancien. Le
27 mai 1777 il célébra aussi en grande pompe la
translation de reliques de St Séréné, envoyées de
Rome. — Il passe à la cure de Sceaux en 1786. -
Et. Lehreton, 22 mai 1787, officier public en 1793.
Le moulin banal , l'étang et la chanssée ap-
partenaient au prieur et furent supprimés à la re-
quête des paroissiens par sentence de la Séné-
chaussée d'Angers de 1766. C'est dans cet étang,
transformé en prairie mais dont la chaussée sub-
siste encore, que se célébrait la principale cérémo-
nie du fameux Roi de Carbay. Tons les ans, le
lundi de Pâques, les paroissiens rénnis élisaient
un roi, tenu bon gré mal gré d'accepter. Porlanlnne
gaule pour sceptre, une couronne de bois de sanic
sur la tête, avec des oreilles de lièvre pour fleu-
rons, il était conduit à l'église où tous lesbonoeors
lui étaient rendus, pain béni, encens, eau bénite.
Après la messe, il se transportait au moulin avee
l'ancien roi, et tous deux, nus, alors que les
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CAR
jeunes gardons avaient bien battu Teaa comme
pour réchauffer, s'y plongeaient dans le courant,
avec force cris et proclamations d'officiers impro-
visés. Le soir, le prieur devait la maison, le feu,
la cheminée , 15 livres de beurre et la poêle, —
chaque ménage, deux œufs, — chaque nouveau
marié, 4 deniers. La nuit venue, on suspendait la
couronne à l'image de S. Martin, le patron. -^ Ce
fut le curé Esnault qui par arrêt du Présidial et
les habitants n'ayant pu produire aucun titre,
obtint la suppression de cette fête populaire, dont
on attribue sans aucune raison la fondation au
roi René.
La paroisse dépendait du Doyenné de Gandé,
de l'Election d'Angers, du District de Segré.
Maires : Jean Mayence, 2 mars 1807. —
Louis Frém(md, 5 mars 1810, démissionnaire
le 16 août 1817. — Pierre Bazin, 15 décembre
1817, démissionnaire. — Joseph Gaigneux,
28 mai 1828, démissionnaire. — Louis-Vincent
Galland, 18 octobre 1830i< — Joseph Gagneux,
1843. — René Richard, 1853. — Jacques JaZlot,
installé le 11 mars 1856. — Richard, 1864. —
Bazin, 1865, en fonctions 1873.
Arch. de M.-ei-L. C 418, 194, 902; H Abb. de Marmou-
tien. — Arch. eomm. Et.-G. — Ballain, Mss. 867. jp. 310.
— Topogr. Grille. — Lavdlée, Voyages dans les Départ.
— Bodin, Saumw, p . 249. — Hiret. p. 358-361 . — Bibl.
de CBe, des CA., 1871, p. 110. — Archives d^ Anjou, t. II,
p. X et M4. — Pour les localités, à leur article, le Pieesis'
aesle, le Perray, Malenow, St^François, etc.
Carbay. f., c"« de Châtelais. — Le vill.
de C. 1750. 1754 (Et.-C.) —Carheil 1764, Car-
hail 1756 (Ibid. et Cass.).
Carbone, cl., c"« de Vezins (Cass.).
Carbolssean (le), miss, né dans le dép< de
la Loire-Inférieure, traverse la c"« de Freigné
et s'y jette dans l'Erdre ; — 2,000 m. de cours.
Gareassonne, cl., c"« d'Angers; = terres,
c« de Fontaine-M., près le bourg 1600 (E 563).
Gareon, ham., c°« du Vieil-Baugé. —
Carcum, Carcoi, 1150-1168 (1«' Gartul. Saint-
Serge, p. 94 et 148.) — Carcaheu 1210-1215
(H. D. B 97, f. 1). — Carcoul 1445, Carcou
1579, Le moulin de Courcou 1445 (E 534-535).
— Ane. dépendance de la terre de GoutroUes, ap-
partenant au xv« s. à la famille Tillon, à la mar-
quise d'Antenaise, veuve Barrin, en 1752, et qui
fat vendue nat^ en l'an YI sur Lépagneul de Rillé.
-V. Querqueuil ; «» (le Petit-), f , c°« du Vieil-B.
Careran, h., c°« de'^oeZlet. — Carcraon
(Cass.). — Cocrau (Et.-M.).
Caweun^m — V. Querqueuil et Carcou.
Cardé de SI-€ienoaln (Maurille- Armand
de), né le 18 novembre 1676 au château de Sau-
miir où résidait son père, comme major de la
ville et du gouvernement Saumurois, fut succes-
sivement capitaine des vaisseaux du roi, major
de la marine du Levant, inspecteur des troupes
de la marine au département de Toulon. En
1748 il était chef d'escadre, chevalier de l'ordre
rojal et militaire de St-Lotiis. — Son testament
est du 4 septembre 1758. — 11 mourut à Toulon
vers le milieu de l'année suivante.
NotesdeM. Gouscher.
Cardnlphe» évoque d'Angers, successeur de |
saint Léno, prédécesseur de saint Haimbosnf. 11
n'a pas pu occuper le siège plus de deux ou trois
ans, vers 608-610. — On le nomme aussi Chai--
dulfus ou Cadulfus.
Carilles (les), f., c°« deComë.
Carillon (le), f., c»« du Louroux-B.
Carlnière (la), c^*àeJuigné-8.-L. — LaC.
(m le petit Port-de-Juigné ne± (G 201-203).
Cariot (le), f., c'^" de Breil, appartenant à
Jac^pies-Harin Pays de Lathan en 1790 et vendue
nat^ le 21 floréal an IIL On appelle aussi de ce
nom le ruîss. du Pouillet.
Cariotière (la), f., c"« de Huillé.
Carisaie (la), ham., c»« de Pouancé, ravagé
par la peste de 1637.
Cawimie (la). — V. la Cartraie.
Carioix {Vincent de), secrétaire du maré-
chal de Yieilleville, et qui a rédigé ses mémoires,
résidait à Durtal et figure dans des actes Ange«
vins de 1579 à 1584.
Arch. eomm. de Baraoé et de Ihirtal !5t.-G.
Carmes (les), f., c"« de la Potherie.
Carmetleries (les), h., c*>« de Feneu. ^
Les Carremelleries 1631 (Et.-C).
Ciiattoatii. •— V. Couesne , Chênehutte.
Carossière (la), f., c»« de St-Martin-d'A.
Carpantier (François), né à Saumur le
l*r mai 1751, s'engagea au régiment d'Aquitaine
le 16 février 1770 et fut congédié , ayant grade
de sergent, le 16 février 1773. Il se tourna alors vers
l'église, reçut les ordres et fit fonction de vicaire du
Goudray-Macouard du 29 juin 1781 au 15 octobre
1783 II avait été nommé curé constitutionnel d'Am-
billou le 27 mars 1791 , mais au premier appeldes vo-
lontaires, il reprit les armes, et fut envoyé contre
les Vendéens. Il commandait un des détachements
qui furent défaits à Goron et y perdirent Marie-
Jeanne. Lors de la réorganisation de l'armée
après la rentrée des républicains à Saumur, il
fut attaché comme adjudant général à la brigade
du général Ghabot et entraîné dans la déroute
du Goudray-Montbault; mais il prit sa revanche
devant Beaupréau où son sang-froid tint tète
contre l'impétuosité vendéenne. Nommé général
de brigade le 8 frimaire an II, sous les ordres de
Huiler , il rallia seul à Foulletourte , près
, La Flèche, 200 braves, et avec eux soutint la
retraite. Il prit part ensuite à la prise du Mans
et à la poursuite jusqu'à Savenay. L'oratorien
Bénaben (V. ce nom), qui l'avait connu curé, le
rencontra dans cette mêlée et rend témoignage à
son courage. Garpantier fut envoyé de là contre
Hachecoul dont il s'empara en battant deux jours
de suite (12 et 13 nivôse an II ; — 1*' et 2 janvier
1794) , les paysans de Gharette ; mais disgracié
par Thureau , il fut forcé de quitter le service.
Un arrêté des représentants du peuple du 9 floréal
an III l'avait compris dans le désarmement des
terroristes, ordonné par la loi du 21 germinal. 11
protesta énergiquement et imposa sa réclama-
tion. Réintégré le 21 floréal, il fit les campagnes
de l'an III et de Tan IV à l'armée des Alpes,
celles de l'an V à l'an YIII à l'armée d'Italie et
commanda un instant le département des Hautes-
Alpes. Nommé le 19 frimaire an XII chevalier de
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CAR
la Légion dnioimeiir , officier le » prairial sui-
vant , il prit sa retraite le' 17 décemlNne tW9 et
nomnt à Savmar ie 27 mai 1813.
AKh. âémi.^BétU de qmOquet faiêB^yu M. éê Ronam,
p. 96. — Bénabcn. - Yiet. et ConqméU», i. H. "- —
du ConUmp, --Faste» de laLég.d'hmmewr, U Kl, p.U5.
Carpaatter (J...). peintre et professenr de
rAcadémie royale de Poitiers, « sachant peindre
rhistoire, le tableau de cabinet dans le goût fla-
mand» le portrait en tons les genres, » éuit établi
à Angers en juillet 1791 et y donnait des leçons
avec sa fille. M. Guitet, à Angers, possède de lui
un portrait, signé et daté 1786 ; l'église de Saint-
Germain près Daumeray , une Résurrection,
signée et datée 1788.
Carpentras , sobriquet d'un maréchal du
fanxhourg SainWHichel d'Angers» dont les préten-
tions motivèrent un des arrêts célèbres recueillis
par Po^quet de Livonnière. Son influence était
si grande dans sa paroisse, que lors des élections
des prêtres habitués et du sacristain, lui seul déci-
dait le choix, arrivait dans l'église, fendaitla presse
et criait au notaire : Ecrivez Carpentras et trois
cents des siens. — Un arrôt du Parlement du
22 juillet 1880 reconstitua l'administration de la
paroisse et, en limitant le choix et le droit des
électeurs, supprima les désordres et les brigues.
Pocq. de Uv., Coutmiet d^At^'ou, t. II, p. 1099.
Carqaeron (le Grand-), f.. c»« du JJon-d'A.
— Querqueron 1420 (Bourdigné, t. II, p. 153) ;
— anc. gentilhommière des xvi-xvii* s. avec cha-
pelle, tourelle, motte seigneuriale, relevant de la
Roched'Iré. — U y existait un moulin sur un
vaste étang desséché et mis en culture au xvu* s.
— En est sieur n. h. Bertrand de Maubugeon,
écuyer, 1484. Jacq. Lecamus, grenetier de Chà-
teaugontier, f en 1494, Jean Lecamus 1499, Nie.
Richomme 1542. 1551, Charles Hunault, écuyer,
1618, 1623, François Prévost 1685. — Bourdigné
et Roger mentionnent parmi les vaillants aux
guerres anglaises les seigneurs de ce petit ma-
nw; ^ (le Petit-), t., c»« du lÀon-d' Angers,
C«mHiie*e (\e). - V. la Cartreec^.
Carré (André), maître architecte, de la pa-
roisse de Ghavagnes en Poitou, est inhumé. Agé de
60 ans, en 1691 à Sainl^^ermain-lès-Montfaucon.
Carreau, f., c»- de SURémy-en-Mauges.
Carreaux (les), ham., c»« d*Andard; « f.,
CM de Neuillé; = f.. c»« de StSilvin,
Carreaux (les Grands-), ardoisière, c"« de
Trélazé. — Le domaine des Carreaux apparte-
nait en 1662 à M* Pierre Maunoir. qui y bAtit et
fonda le 7 décembre une chapelle sons l'invoca-
tion du St-Sacrement, de St Pierre, et de Ste
Marguerite, dont une ordonnance épiscopale du
3 juillet 1737 réduisit le service à 39 messes par
an. Quoique je n'aie pas gardé note de Texistence
de la carrière au xvii* s., on la voit dès 1717
ruinée et complètement abandonnée, à cdté des
Petits-Carreaux en actirité. Elle parait avoir
été reprise vers 1804, délaissée de nouveau vers
1810. en vente en 1811. — Une Société, représen-
tée par MM. Gillard et Bordillon, entreprit en
1832 l'exploitation tant de l'ancien fonds que
d'un terrain voisin, pris à bail des enfants Gran-
dîB. Dés 1834 «n ^wvlemeot se prodniàt dut
la partie Nord par swie de rinfiltratioD des
eanx. Des accidents graves motÏTèrent en 1838 u
arrêté qui prescrivit la visite, deux fois par ie-
maine, des travaux par un ouvrier iatdlifeil.
Cette année y fut appliqué aussi pour U pte-
mière fois le système de cavages au uiymm es
fond de la fosse. L'exploitation compraaait es
décembre 1840 deux chantiers distincts, Tn à
ciel ouvert, Taatre souterrain, qui eommeacaît
à produire. Le 4 janrier 1850, pendant q» b
régisseur Bobnard et son clerc d'abas sarrefl-
laient une fissure de la grande voûte, le plancker
de la galerie s'écroula avec eux d'une haoleor de
150 pieds. — En 1858 les chambres sonttmines
avaient atteint déjà des dimensions dont s'alar-
mait l'administration départementale. — A dix aos
delà, le5 janvier 1868, vers Les 6 heures l/9tda soir,
par un dimanche de neige épaisse et de gelée, h
grand chantin' s'effondra sur une sniface de
8,000 mètres carrés , £ii^Biant un coin de roc de
plus de 200 pieds. Le contre-mattre Gboisnet. qii
plaçait des ouvriers pour garantir les abords de
la chute imminente, fut entraîné avec deux d'eotce
eux sous la ntine. Trois autres eurent le temps
de se sauver. La perte seule du gasomène, dte
machines, de l'outillage, était évahiée à plss de
200,000 francs. — L'exploitation n'en coatiBU
pas moins sans interruption à ciel ouvert, oeca-
pant encore, 15 jours après la chute, 363 ou-
vriers. Deux exploitations souterraines, apparte-
nant à la Société, restèrent comme traYssi
préparatoires de nouveaux fonds aujoud'hai eo
pleine activité.
Camreaax (les Petits-), ardoisière, c"* de
Trélazé, appartenait en 1717 â des associés re-
présentés par un sieur Garnier. En 1740, les
entrepreneurs étaient Maugars, Baralery, Pré-
gent, de Gingé» Contensaye. Pasquerayc, Van-
bredenbec. C'était alors la plus ancienne carrière
existante. Elle s'était établie sur un terrain ar-
renté de Tabbaye de Toussaint pour la modique
somme de 80 livres sans aucun forestage. par se
acte que les religieux tentèrent inutilement de
faire annuler. Le fonds paraissait en effet iné-
puisable. Trois exploitations s'y étaient saccé-
dées, avec grands bénéfices, malgré les chutes
terribles, qui emportaient engins et bitiments.
Le dernier fonds, conduit jusqu'à 89 foncées de
9 pieds, allait être délaissé pour un quatrième, oa-
vert en 1737, mais dont la veine paraissailplnstar-
dive. En 1792 les travaux occupaient 300 ouTriers,
un tiers de plus que Vilchien ou les PersiUèfe».
Tout avait cessé depuis plusieurs années en 1812-
Un nouveau fonds ouvert vers 18W, comptait
36 ouvriers en 1823, 156 en 1830. Il mesurait, a
cette date, 12 foncées, 108 pieds etfbamissait |
5 millions d'ardoises. Un éboulement y mit en
1833 le désordre, réparé dès les premiers me» |
de 1834 par l'abattage des grandes ttuss»
ébranlées. Le 6 juin 1844 une mine noavelle
jeta bas 100,000 mètres cubes de pierre mus qm
se trouva bonne et toute prête an travail, w
8 janvier 1849, deux ponts d'une iw»»*»**
mètres de long, lee charrettes, tonnes, ;lasaeots,
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CAR
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GAB
(«s desx charpentes, les cages à molettes s'é-
croulèrent avec rarrèt'qni les portait, sans dom-
mage pour le rocher mais avec chômage forcé de
150 ouvriers sur 170. L'inondation de 1856 a miné
rexpioitation qui fut transportée en juillet 1857
sur un nouveau fonds à TE. et sur un second à
VO.t restant séparés tous deux, par l'ancien
rempli d'eau.
Carrée (la), ham., t^ de Bouchemaine, ~
La maison de ce nom appartenait en 1667 à
L. Leroy, prieur de Brissarthe, qui y rendait; —
en 1747 à messire François Cheveme, chevalier;
— en 1763 à René Levoyer, sa veuve. — Il y
existait une chapelle qui avait pour chapelain en
1660 Louis Cousin ; » f ., dans le bourg de la Ju-
baudière , donnée le 25 décembre 1533 par Jean
Allain, marchand, à l'église paroissiale pour la
fondation d'une chapelle à la présentation de
Tabbesse du Ronceray ; == (la Grande-), f., e^*
de la JumelUère. — Vicaria de Quotdriata
1005-1100 (Ghemillé, Cart., ch. 74). — Qua-
drata 1100 circa (Ghemillé. ch. or.). — La mé-
tairit de la Carrée 1629 (E 668); » (la
Petite-), f., c»« de Chaudefanda.
Carrefèiar (le), h., c>* des Alleuds; »
f., c»« de Pocé; « viU., c«« de la Bohalle;
— f., c»» de ia Chapelle-St'Florent; « f.,
c"« de Chartrené; « ham., c»* de Cheviré"
k'Rouge; = f., c"« de Chigné; — 2 fermes
y portent ce nom dont une , la mectaerie de
Carfou 1493, appartenait à Fabbaye de la Bois-
sièie; » vill., c^*de laDaguenière; -» ham.,
z— de Daumeray, — cL, c»« du Fuilet ; «
f., c»« de Genneteil; « f., c^*àeJuvardeil ; «
f., c"« de St-Martin-dU'F., entre le Petit-Paris
et Bellenoue, anc. logis, à la rencontre du che-
min de St-Léger et de la vieille rue qui traverse
de rS. à rO. le Petit-Paris, où apparaissent les
traces de blasons mutilés au-dessus des portes et
qui il y a quelques années conservait encore
deux tours ; «» f, c»« de Mon^ean; = f., c*»»
de Moranne» ; &= ham., c"* de MouUheme.
— Le carrefour Bodin (Cass.) ; «» f., c»^ de
Moxi. — Le logis du lieu appelé le Carre-
fort en Erigné 1618 (Et.-G ). — I.e8 maiBone
du Carrefour en la paroisse de Soulaines
1648 (B 503> ; « f., c^ de Noyants. -U-L. ; «
f., e*« des Hoiries . — Une closerie appelée
le carrefour de Fougère en la paroisse de
MonUgné 1536 (E 465); » f., c>« de SainU-
Gemmes-sur- L. ; = f ., c"« de St-Germain-
des-Prési, — f. , c"« de St-Lanthert-des-
Levées; = f.. c»« de St-Laurent-de-la PI;
=a cl., c"« de StSUvin, donnée à la chapelle
de Montauban, desservie en l'église de St-Maurille
d'Angers, par le chapelain Jean Goiscanlt (1688)
et vendue nat* le 3 mars 1791 ; » ham., c"* de
Tiercé ; « (le Bas, le Haut-), f. et ham., c~ de
Contigné; « (le Grand-), f., c" deMouh'^eme.
Carrefom^«x-C)errs (le) , e^' de Beau-
fort, maison et terre, appartenant à Louis- And. -
Hector Legros de Prince en 1790, vendue nat^ le
21 nivése an III.
CarrefoniteBèrtoit (le), f., c"« d'Allençon.
Carrefoiir4loii8aica«ll ^e), c"« de Saint"
Lézin, ehaintre, comme on dit en Anjoo, an-
rebord d'un chanq) prés la MarioUaise , sans
carrefour d'aucun chemin, — oà fut tué et en-
terré sur place en 1832 BoussicauU, un « fameux
réfractaire », dont le nom n'est pas oublié.
Carr^foar^haadroii (le), ham., c^* de
Vernqntes,
Carrefoar^ide-Havtebelle (le) , f ., c"« de
Fontaine-Guérin,
Carrefour de la Peloase (Eustache-
Fleury), curé de St^Maurilie de Gbaloniies en
1738, archiprètre de Saumur et curé de Juigné-
sur-Loire le 23 avril 1747, prononça le 18 sep-
tembre 1758 YOraison funèbre de Mgr Jean
de Vaugirauld , évèque d'Angers (Angers ,
J. Jahyer, in-4o de 22 pages). Il meurt âgé de
68 ans et est inhumé dans l'église de Juigné le
24 mars 1774.
Gisf r>e/bMr-<le-la-J!twe. — V. les GrangeS"
Fleurantines.
Carrefoor-des-Banes (le), ham., c*» du
Coudray-Macouard.
Carrefoor-des-Danses (le), près le bourg
de Drain, anc. lieu de réunion.
Garrefonrtidea-Pots (le), f., c'* de Saint-
Saturnin.
Carrefonr-deai-Trols-Parolsses (le), f.,
c»« des Ponts-de-Cé, — Le carfout des
trois paroisses en Ste-Jame 1636 (Et.-G.). —.
Le carroi des T. P. xviii* s., domaine de
l'abbaye de Toussaint d'Angers, vendu nat^ le
12 octobre 1791.
Carrefoar-de-Vaneelles, f., c"* de Fon-
taine-Guérin.
Carre roiir-da-Chène-de4a-Pelotte » c"«
de St'Léger-du'M.tOû se courait la pelotte des
nouveaux mariés. Le chêne n'existe plus.
Carrefonr-du-Holne (\e) , c°« de Mo-
rannes, près l'Anerie. — Une légende expliquait
ce nom en racontant qu'on y avait assassiné un
moine de Juigné-la-Prée, au retour d'une visite
aux Visitandines. On vient précisément en 1870
d'y retrouver son corps entre quatre pierres.
Carrefoor^oulaln (le), h., c"« de Corné.
Carrefonr-Laçon (le), f., c<*« de Moult-
keme.
Carrefour- HesUer (le), h., c^* de Longue.
CarrefonrHial-soniie (Jié), c"«* de Conti-
gné et de Sœurdres^ point de séparation des
deux paroisses, 1772 (Ghap. St^ulien).
Carrefonr-Rlehard (le), ruiss., né sur la
c"« de Cantenay-Epinard, s'y jette dans la
Sanhe ; •— 1,700 mètres de coivs.
Carrefonr-Rteher ÇLe), ham., c''* de Ver-
nantes.
Carrefonr-Ronlon (le), f., c"« de Lue.
Carrefoar*8aine-Dard (le), c"« du Fief-
Sauvin, emplacement, suivant la tradition, d'une
chapelle de St-Hédard ; — donne son nom à un
ruiss. qui afflue à droite dans le miss, de la
Rouillerie ; — 350 m. de cours.
Carrefear-Slmon (le), c<*"de la Chapelle-
du-Genêt. Sur une pièce y attenant, aujour-
d'hui en culture , s'élevaient avant 1828 trois
peulvans placés en triangle, dont le principal
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CAR
— 556 —
CAR
vers PE. lAesnrait de S à 3 m. de hanlenr, les
deax antres 1",50, le tout tnnsformé en mac-
adam. Non loin passait la voie romaine.
Carref enr - Simeit (le), f. , e»« de Ju-
melles.
Carrelée (la), f., c"" de Morannes.
Cav^w^timv^ (la). — V. la Garrelière.
Carreliére (la), f.. c»* de Mùuliheme. —
En est sienr Louis du Boaschet, écoyer. 1669.
CsuTés (les), f., c»« de Parce.
CatnreÉik9»e (la). — V. la Jarretière.
Carrlbanlt (le), h., c"* de Breil
Carrie (la), ham.. c"« de Briolay ; — ham.,
c"« de CemvM<m , donne son nom an rniss.
voisin qoi s'y jette dans le roiss. de Tétang de
Valienne; — 2.380 m. de conrs; « f.. c*** de
St-miaire-du-B. — La Grande C. . 1447 .
dont est dame Jeanne Carion. veuve de Jean de
la Boateille ; — appartenait à Jean Leroy en 1584 ;
— n'était qu'un fief censif sans domaine; « f..
c"« de Thorigné, — En est sieur n. h. René
Maulnierl562; « (la Petite-), f.. c»«de Thorigné,
Carrière (la), f., c»« d'Etrické.
CJarriére-dea-iUiflals (la), ardoisière ap-
partenant à une C*« anglaise, c"« de Châtelais
Carrière-desi-Fraii^ls (la) . ardoisière .
c»« de Châtelais.
Carrières (£.out8 de), fils de Louis de G. et
d'Antoinette Ghalopin. naquit le l«r septembre 1662
an chAteau de la Plesse en Avrillé. D'abord page
de l'ambassadeur d'Espagne, puis que^gue temps
soldat, il se retira en 1689 à 27 ans chez les Ora-
toriens oA il commença ses humanités el fut
bientôt à son tour en état de les enseigner. Sa
réputation s'établit de 1701 à 1716, par la pu-
blication successive des volumes de sa Bible
(24 vol. in-40), avec la traduction, le texte et un
commentaire précieux dont la disposition et l'ha-
bileté consistent en phrases courtes, claires, pré-
cises intercalées dans le texte même mais en ita
liques et de manière à le compléter et à en ré-
soudre sans travail pour le lecteur les principales
difficultés. Le livre a été souvent depuis utilisé
et réimprimé (6 vol. in-4». 1750 ; 10 vol. in-12.
1788). Le nom de l'auteur pour les premiers
volumes ne se trouve que dans le permis d'im-
primer. — Il mourut à Paris le 11 juin 1717.
Diei. de Viéologie. — Tresvaux. etc. — Mém. pour
vaut. Beel. du XVIIl' •„ t. IV, p. 75. — Baibîer, JHet.
dM Anon., 1. 1, p. 644.
Carrières (les), exploitation de pierres dites
de Bécon, c"« de Bécon\ « ham., c"* de la
Chapelle-sur-Oudon; « m»" c»« de StSauv.-
derFléet demeure d'un cantonnier.
Carries (les), h., t^ de Soulanger.
Carrol (le), f.. c"« de Meigné-le-Vicomte.
« ham.. c»« de Parce (2 ham.); « (le Bas-),
f.. c»« de Meigné'le-Vicomte.
Carrol-Gulekard (le), f., c»« de VemAe-F.
CsuTolls (les), f., c»« de Mozé\ — f.. c»« de
Neumy.
Carrolr(le), vill. c»«de Varennes-sous-M.
Carroneil (le), f.. c»« de Cossé. — Le
Caroille (Cass.); avec anc. croix, à l'entrée
du bourg, vers Joué; » h., c»* de Drain,
mentionné dès le xvi« s. ; « f., c»« du FuUet,
Carresel (le), f.. c^ <fe la Plaine.
CarroaeMlellB (le), ham., c"* de Chanto-
ceaux.
Carronels (les), f , c»* de St-Aubin-de-L.
Carroaère (la), h., c^ de St.'Léger-d.'B.
Carreaet. anc. m'»" à vent, c** de it<m-3f.
C«r0 (les). — V. tes Quarts.
Cartale (la), ham., c«»« de Pauancé. — Le
village delaC. 1640 (Et.-C.). — La Carlaye
(Cass.). — Il y existait, à l'entrée, sous un grand
chêne, dans un pâtis, une fosse commune, ser-
vant d'abreuvoir.
CartaaAple (la), f., c"« de la JumelUèrt.
Carterle (la), chat., c«« de Bécon. — Bos-
cus de QuartaHa 1060-1096 (Cart. St-Nicolas
p. 149)« — Boscue qui Carteria didtur 1136
(Ep. St-Nic. p. 70). — Le village de la Quar-
tene 1592 (E 3996). — Anc. bois donné i
l'abbaye de St-Nicolas en partie par le seigneur
de Tràves. Le domaine transformé appartenait
en 1590 à l'avocat Pierre Talour. bienfaiteur de
l'Hôtel-Dieu d'Angers, mort le 11 juin 1616. et
dont la famille tient rang pendant 200 ans aa
barreau d'Angers. Le 8 février 1701. n. h. Mathieu
Talour acquit du roi les droits honorifiques de
la paroisse de Bécon pour les réunir à son do-
maine. Un de ses héritiers . Jean-Barthélemy-
Geneviève Talour, vendit la terre le 3 mai 1783
à Marie-Anne-Louise de Varice, veuve de Louis
Gaétan Balthazar de Meaulne ; — aujourd'hui i
M. de Yillebiot.
Carterie (la), f.. c»« de I-otr^; — f., c"« de
Joué'Etiau. — La Calterie (Raimb.); =»
ham.. €■>• de la Pouèxe, avec ardoisière de
16 hect. 80 ares 84 centiares, comprenant une
prairie dite Champ-de-Foire , les buttes,
diverses constructions sur la route de Braia
et les vieux fonds de la Fiogée. — La Société
était en dissolution et le matériel en vente en
juin 1872, le tout acquis par la Gommission des ar-
doisières d'Angers. Plusieurs fonds abandonnés à
l'entour annoncent l'ancienneté de l'exploitation ;
— f., c*« de Sœurdres, anc. domaine des Gar-
mélites d'Angers, acquis vers 1730.
GisrSeroM (le). —Y. le Quarteron.
Chartes (les), ruiss. né sur la c^* de Af ontpof Hn,
traverse celle de Yaulandry et pénètre dans le
département de la Sarthe. où il se jette dans le
Loir près du village des Gartes. après avoir reco
pour affluents, dans son parcours de 9. SOO mètres
en Maine-et-Loire, les miss, de la Fontaine-
Turbilly, de l'Etang de Réteau, de la Valette et
de la Fontaine de la Gagnerie.
Carti^aé, m«" b. et f., c"« de Trélazé ; —
anc. domaine, relevant de la Haye-Joulain et de
la Guérinière, avec gros pavillon, cour, avenue,
pigeonnier, jardins clos de murs et fossés. Il
était advenu en 1616, dans la succesâon de
Ghristophe de Pincé, à Marguerite de Pincé,
femme de Jacques Audouin, sieur de Danne, qm
le vendit le 16 mai 1634 à Michel Maunoir, mar-
chand; — René-Glaude-Robert des Marchais
l'acquiert le 15 juillet 1724 de Ghanlelon de
Portebise et ses petits-fils René-G&iil. et Jacq.-
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CAS
— 557 —
CAS
Charles-Robert revendirent la terre à André Hervé,
marchand, le 19 février 1770 (E 521).
CartewUéPe ^la), f., c>« de St-Melaine.
CartMile (la Grande-), f., c"« de Cantenay-
Epinard, anc. domaine du Ronceray, vendu
nai* le 2 novembre 1791 ; — (la Petite), f., c^*
de Cantenay 'Epinard t acquis en 1755 de
Pierre Meneton par Cl. Ghiron.
Carireseke (la), ham., e^* de Sunilaire-
du-B, — La Carraiche (Cass.). — La Quar-
fraîche (El-M.); — (la Basse-), h., c»« de St-
Hilaire^U'B.
Canidaie (la), f., c"* de Segré, -^ La Cou-
radois (Et..M.).
CamneaTe, f., c"« du Champ.
Caaaière (la), h., c"« à^Angrie.
Casse (la), m^" à vent, c"« de Cixay (Cass.) ;
— f., c"« de Coron. — En est sieur .'n. h. Robin
de la Tremblaie 1750; — J.-B. de la Haie-Mont-
baolt 1756; — donne son nom à un ruiss. né à
l'E., près du bourg et de la route de Saumur,
qui coule de l'O. au S.-E. et se jette dans le Lys ;
— 1,500 mètres de cours ; = h., c»« de Cholet,
— Y naît tout auprès, à l'E. du Bois-Grolleau,
doDt il prend souvent le nom, un ruisseau qui
cootoomele quartier de St-Pierreet se jette dans
la Moine à la Grange; — 2,200 mètres de cours;
« f., c»« de Fayt\ «■ f., c»« de JallaUt ven-
due nat^ sur Thomas de Joncbëres en l'an VI ; —
f.. c»« du May^; — cl., c»« de Mozé; « f.,
f^ûeSoulaines; « f., cl., c»« de VilUdieu.
— La C. alla» les Hamars 1785 (Terrier
de V.) ; — (la Grande-), f., c»* de Chavagnes-
Us-É.\ ot quartier de Cholet, à Tembranche-
ment des routes de Nantes et de Mortagne.
Cassean (le), viii., c»« de Beaufort. — Le
Gotseau (Cass.).
Casse-d'Eafer (la), f, c»« de la Renau-
àière ; « pont, c»« de Villedieu, sur le ruiss.
de la MaiUardière.
CasseUére (la), h., c»* de Marcé.
CasscIWenve (la), t., c»« de Segré,
Casse-Pomme, carrefour au point de ren-
eoQtredesc»** deYaudelenay,Montreuil-B. etCizay.
Casse-Potier (le), ruiss. né sur la c"« du
Coudray-M., traverse les cantons de Vireille
et des Places et se jette dans le Pont Héron; —
2,000 mètres de cours.
CasalAre (la) f., c»* du LUm-d Angers.
Cassln (JJrbain-ElU), né à Angers en 1714
f nne famille de commerçants, acheva ses études
de théologie au Séminaire St-Snlpice de Paris et
Mtvint prendre possession dans sa ville natale
wm canonicat de la cathédrale le 10 février
339. Il vivait alors d'une vie mondaine et assez
ksipée jusqu'au jour où dans une partie d'amis,
m maison de la Sansonnière, près St-Maur, un
lin de dévotion le ramena vers les pratiques les
Ins austères et les plus exaltées. II distribua son
len aux pauvres et aux hôpitaux, et rompant
|ites les relations vulgaires, se voua à la direc-
Dn des principales communautés, à la recherche
IB indigents, à la consolation des misères cachées
I pubtiques. Son nom comme sa personne devint
h populaire à Angers. Ses collègues l'avaient
chargé de surveiller les défauts dans le service
du chœur et en 1783 de corriger l'impression dit
Pouillé. Il mourut subitement, sur le grand pont,
en se rendant au Ronceray, le 3 septembre 1783»
et fut inhumé dans la cathédrale, « le 4* du rang
devant le pilier, » comme l'indique encore un
graphyte, puis transféré en 1786 dans l'église des
Jacobins. L'abbé^ Touche t, chantre et chanoine
de Saint-Maurillel prononça, le 4 mars 1784, son
éloge solennel dans l'église des Carmélites, qui
le firent imprimer à leurs frais (in-12, sans
l. ni d.); et en même temps une lettre cir-
culaire, rédigée par la sœur Pasqneraye, raconta
à toutes les maisons de l'Ordre les vertus de leur
directeur bien-aimé et le détail de ses derniers
moments. Cet écrit, resté inédit (in-fol. de 23
pages) fait partie des Mss. Grille, ainsi que
le Mss. autographe de l'abbé Touchet. —
Un portrait de Cassin et son épitaphe sur marbre
noir , rédigée par l'abbé Burgevin , décoraient
l'autel de La chapelle St-Jean-de-Dieu d^s Carmé-
lites. D'autres portraits encore aujourd'hui ne sont
pas rares. Nous en connaissons chei M™* Bureau,
chez M. l'abbé Letellier, à l'Hôtel- Dieu d'Angers,
à la cure de Soulaire. Au moment de la Révolu-
tion une instance allait être ouverte en cour de
Rome pour obtenir la sanctification et l'enquête
en était confiée à l'abbé Proyart. Le projet n'en
est pas encore absolument abandonné.
Mss. GriUe. — GfiUe, Miette$ UUér,, t. I, p. 243. —
ÂffichM dTAng., iS septembre 1783. — D. Ghamard, t. III,
p. 441 . — Thorode, Mss. 1004 y* Cassin. — Répert, arch,,
1809, p. 40 et 72. — Arch. de M.-et-L. G 278. -- Areh.
mim. GG 34. — Semaine reUgieme d'Ai^ere, anil 4868.
— Arch. de St-Georges-des-Sept-Voies ËU^. — Noie du
curé Simon, 21 décembre 1785.
Cassine (la) , f . , c"« d' Yzemay ; => (la Haute,
la Basse-), hh^, c°« de Maulévrier.
Cassinerle (la), f., c"« de Beaufort, ven-
due nat^ sur Hector Legros de Prince le 15 fri-
maire an lU ; -* f., c"* de Chanteloup ; »
quartier du bourg de JaUais ; « f., c"« de St-
Georges-du-P.'derla-G.; — f., c»» de Vem.
— Les Casainières (Cass.); — appartenant à
la famille Poussier xvii-xviii« s. Poussier,
propriétaire en l'an V avait inventé « un nouveau
genre de crible en se servant de .quatre cribles...
de manière que tous les mouvements marchent
par une seule manivelle ». Les délégués de l'ad-
ministration constatent (15 vendémiaire) qu'il
fonctionne très-utiloment et très-économiquement.
Cassolr (le), h., c»« de la Possonnière ; «=-
f ,c»« de Soulaire. — Le Cassouer 1554 (Et.-G.).
Cassure (la), c°« de Juigné, — Les Cas-
sures alias Vile Aubineau, anciennement
la Haye-VEvesque , 1603 (G Saint-Aiman).
emplacement dans les anciens communs de Jui-
gné, correspondant à la pointe extrême du vil-
lage des Aireaux, Y. ce nom , où abordait la
levée Romaine emportée par la Loire mais dont
on voit encore des débris. C'est là que se tirait- la
quintaine des tenanciers de l'Ëvôché d'Angers.
Castalan, moulin, c"« de Martigné-B ,
1617, — Le moulin de Castalen 1632 (Et.-C.).
CastlKNianie (la) , cl. , c»* de Bouche^
maine.
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CAT
— 558 —
CAT
C«#telltiM»C«r*l<.^ V. Chamj^harleê,
Chênehune, Frémur,
r>«f I MaBgfiB, f., c^ de Neuvy,
CmmiUimm, cl., e"« de Sarrigné, yendae nal^
sw M. de la MoCte Baneé le 8 mesndor ao IV.
CastowMt (Guêtave), né à Nantes le il mai
1806 ec élevé ao eollége deCombrée, fui recQ doc-
tenr-médeein le 4 août 1834 à Paris et revint se fixer
Angers. Professeur adjoint dès 1837 à rEoole de
Médecine des docteurs Oavrard et Guépin, il y
fut chargé sacoessivement des cours de patholo-
gie interne, de thérapeutique et de clinique mé-
dicale, puis médecin en chef des salles militaires,
et médecin des salles d'asile, il était membre
depuis 1835 de la Société de Médecine, qu'il
présida ^n 1857-4858 et à qui il lut plusieurs
travaux, notamment un Rapport êur la ealu-
hrité dêê eaux de puiU danê la ville dPAn-
gère et les qualitée de Veau de la Maine
(Angers , Lesonrd, 1836, in-8* de 18 p.), et une
Etude d€ faite pathologiquee, dans le BuUe-
lin de U Société (1841). On a encore de lui une
Notice biographique eur M, Vabbé Drauet,
curi de Cambrée (Angers, Pavie, 1837, in-8«
de t4 p.)» ^ Sur les cauêee de la phthisie
puhmmaire chez lee êoldate (Angers, Gosnier
et Lachèse, in-8* de 16 p.), — Aperçu des
Etudee médieaiee, discours de rentrée (Angers,
1852, Gosnier et Lachèse, in-8» de 23 p.). et dans
le Journal de Maine-et-Loire divers et cu-
rieux articles, signés le plus souvent de ses ini-
tiales, sur Y Hôpital Saint-Jean d^Angere
(M aoAt 1841), ^ Une féU d^alUniê à Vkoe-
pice dee Pinitenteê (i5 mars 1843), — l^otîce
sur le docteur Gamier (26 janvier 1844).
D'esprit modeste et pratique, d'humeur affectueuse
et obligeante, il est mort en chrétien fervent, à
Angers le 8 janvier 1868. Son éloge a été pro-
noncé sur sa tombe par le docteur Farge et
publié par V Union de VOueêt du 11 janrier, le
Maine-et-Loire du 13 et le Bulletin de la
SociéU de Médecine, 1868. p. 81. — V. aussi
la Aeime dP Anjou, 1868, p. 161.
Cswtowwde aa), c»- de St-Barthélemy . —
U lieu de la C. 1541, 1652 (6 Ghap. St-Uud) ;
^ anc. logis attenant vers l'O. aux jardins de
la lianloue et appartenant à Pierre-René Es-
nault, avocat d'Angers, en 1756.
Catevdiére (la), vill., c"« du Puieet-Doré.
Cathédrale aa), f., c"« de Vivy.
CatkeUasUe (la), f., c»* de Mon^ean,
Catheltaais (Guillaume), docteur en méde-
cine, fils de l'avocat lean G., demeurait à Angers,
rue Gourte, en 1559 et à Ghemillé en 1561.
CatkellMda (Guillaume), d'Angers, oncle
peut-être du précédent, a publié une grammaire
latine à llnlention du dauphin François, fils de
Henri II sons ce titre : Gutllelmt Cat^eltiiDef An-
dini GrammaticoB latina libri II ad Delphi-
num (Paris, 1854, in-4»). — Il s'était préparé à ce
travail en professant à Paris, au collège de Reims.
Oilebcnit, Bist. dé St Barb,, L UI, p. 188.
Cartif^llaaaa çjacquea), représente par l'eu-
thonsiasme et la sincérité de sa foi naïve l'hé-
rotsme légendaire des premiers jours de la Vendée.
Fils de Jean C.,mieon, et dePerriie Hudon, né b
5 janvier 1759, au Pin-en-Maufee, il avait époisé
à 18 ans, le 4 février 1777, Louise Godia. D'almd
maçon luinnème , puis voitnrier et marehud
colporteur, il gagnait sa vie à courir de son vilhgB
à la Loire ou à GhemiUtf. Une piété ardmie Pt-
vait fait distinguer déjà, même au miliea de cet
foules fanatisées, qui couraient les pètorioagn
nocturnes et les prêches clandestins. La levée de
1793, qui arrivait en temps de carême, fnt roe-
casion propice pour rallier à des menées jn-
qu'alors incertaines les répugnances plus aclifa
des jeunes gens. Le 13 mars au matin, CathelioeaB
était occupé à pétrir son pain quand Jean B1qo,9(»
cousin qui revenaitde SwFlorent, lui apprit les éfé-
nements de la veille, la révolte contre le tifa|e,k
pillage du District , les projets après les tondla
de la nuit. Gathelineau n'avait rien à ledoiter
de la levée qui épargnait les pères de faaiUi;
mais son Dieu et « les bons prêtres » proscrit».
quand trouverait-il mieux l'heure de les serfii?
Il s'habille , appelle ses amis , sei procbes.
S7 d*entre eux se présentent prêts à le sains, s'il
veut commander. La troupe se dirige vmh
Poitevinière, recrutant bon gré mal gré les vileu
des fermes, les métayers et les domestiques dM
châteaux. Gathelineau réuniasait ainsi , qund il
arriva devant Jallais, 900 hommes, à deaù-sia»
de fusils, de bâtons, de fourches, mais aysnt hil
d'avance le sacrifice de leur vie pour la aau
sainte. Le château mal défendu fat enlefé u
pas de course, la petite garnison blessée oi pri^
sonnière avec un canon, oe Af teeûmiiatre, si
cher à la Vendée. Sans autre repos Gatheliaeii
se porta sur Ghemillé où trois eouleuvrines ^m-
bèrent entre ses mains (14 mars). Ilaviitdés
lors 3,000 hommes sous ses ordres aumiUei d^a
pays abandonné, on peut le dire, à lai-aé«.
sans gendarmerie, sans troupes de ligne, et diBS
le désarroi de pouvoirs lointains et tœlm.
Réuni le 15 à Stofflet, qui l'avait rallié eo reiite. il
attaqua la ville importante de Gholet et se Rwlit
mettre après quelques heures de oombst de »
ressources immenses; mais déjà la rioioir» M
souillée par les atrocités des derniers vesu.
Gathelineau repartit le 16 , et occupa pnsqi
sans coup férir Vihiers, en ayant soin de cosnl
le front de son attaque par un double liSf d
prisonniers républicains. Le 19, mepuâqwk
livra Ghalonnes-sur-Loire et il alla s'sbê«!^
pour la IM fois avec d'Elbée et Bonebai .
St'Florent. Les fêtes de Pâques approchsiest^
rappelaient aux églises natales ces soldais iapnp<
visés qui marchaient au chant des csnli(iis^
«•ouverts de scapulaires, ornés de chapelets H n
crucifix dans la lumière de lears csaons. M
la première semaine d'avril 16,000 boinaei^
retrouvaient sous les armes. La divisioo dl
Gathetinean couvrait GhemiUé qu'il défewiilie <
et qu'il fut forcé le lendemain d'évacoar pf
suivre le reste de l'armée sur Besapréao. poj
air Tiffanges. il levim le 16 àGhoiet. ImM
Uygonier , s'empara le 18 du châieai àê^
GioHeau , hérolquemeat défeada par Ttùm
(V. ce nom), et le S3 de U ville deBesiprM
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CAT
— 569 —
CAT
où l68 ebevaux des dragons prûoaniers for-
aèrent la remonta de sa cavalerie. Après quel-
ques joars de repos, il prit part à Tassant de
Thonars (5 mai) , écrasa à la Gh&teigneraie le
général Ghalbos (14 mai) et avec d'Elbée se diri
gea sur Fontenay où à son tour il épronya mne
déroute complète et perdit tonte son artillene et
ses munitions (16 mai). Le i6 il était nevem de-
vant la ville avec une armée nottveUn» q«i reçut
humblement la bénédiction de ses prêtres avant
la bataille et lempoila une victoire complète. —
Dans la grande marche» qui suivit, sur Saumnr,
Catiielinean, tenant la route de Doué, culbuta le
7 juin à Concourson les troupes de Leygonier,
le 8, près Montrenil-Bellay, celles du général
Salomon , et le lendemain formait le centre de
l'attaque sur Saumnr, où il se fraya passage, uni
an ooips de La Rochejacquelein. C'est alors, an
milieu de l'amas grossissant des recrues attirées
par le succès et aussi des rivalités croissantes,
que, les chefs vendéens reconnurent le besoin
d'élire un généralissime, qui assurât ^'nnité d'une
action énergique et incontestée. Le nom de Cathe-
linean, proposé par Lescure , fut unanimement
salué par le conseil et acclamé par les soldats
(l!i juin 1793). Cette élection d'un nom plébéien,
en témoignant des sentiments d'estime et de re-
connaissance ponr celui qui avait commencé la
guerre , rendait hommage aussi à ce rude esprit
d'égalité dont les paysans respiraient le premier
orgueil. Chinon et Loudun occupés, Cathelinean,
de l'avis du conseil, abandonnant toute pensée
de marcher snr Paris avec une armée sans cohé-
sion, porta toutes ses visées sur Nantes qui de-
vait livrer la Bretagne et la Normandie. Angers
dépassé sans comlMtt , il arriva le 2é sous les
mars de la capitale bretonne, qu'il fit sommer de
se rendre, mais qu'avaient animée de leur énergie
républicaine son maireBaco et le général Canclsux.
Le S9, pendant que les différents chefs, d'Elbée
Bonchamps, Charrette, Fleuriot, Lirot, Talmont,
dirigent sur sept points différents l'attaque,
Cathetineau donne Tassant à la porte de Rennes
où après mn long combat, il s'élance à la tète
d'une bande dévouée de 300 hommes. U était
^éjà parvenu à travers un feu terrible jusqu'à la
place Viarme et voyait l'ennemi se troubler. Une
balle lui brise le bras et pénètre en pleine poi-
trine. Tout est fini. Il tombe ; ses Vendéens ne
songent plus qu'à remporter et ne combattent
encore que pour la retraite. Conduit en voiture à
Ancenis, de là sur la Loire jusqu'à St-Florent, il
y yécQt encore trois jours, donnant quelque
espoir* mais le 4 juillet — et non le 19, comme le
4]isent tons ses biographes — il était mort. Doux,
modeste, vrai paysan au cœur simple et convaincu,
désintéressé surtout de toute passion mesquine
et d'artifice politique, il avait ce sang-froid qui
impose et cette exaltation qui parle à Tflme des
soldats. Les siens Tappelaient le Saint de V Anjou.
Le portrait de Cathelinean, peint par Girodet
d'après les traits de son fils qui lui ressemblait
beaiicoiip, a figuré au salon de 1824. U a été U-
Ihographié. Le Cabinet des estampes possède
[ un dessin w envoyé de la Vendée et fait de
« souvenir ». Une gravure a été donnée de la
chaumièret où il est né et qui est a^joaxd^hni
dôtrnite, par M. de Rochebrune, dans leaCfcoiitss
du Bocage de H. Grimean, 1870.
Le 4 juillet 1896 f^ posée la 1» pierre d'un
monument élevé en sooflionneur sur la place du
Pin-en-Mauges. Il se composait d'un tertre en-
touré de 32 colonnes, en souvenir des 33 com-
munes vendéennes ; au centre , la statue du
général, dont Téloge y fut prononcé par l'abbé
Gourdon, curé de la Chapelle -du -Genêt au
milieu d'une aifluence immense d'anciens com^
pagnons d'armes. Le 9 août 1827, la même
foule y venait inaugurer sa statue par Molehnecht,
qui Ta représenté appuyé contre la croix. Ce mo-
nument ayant été outrageusement mutilé au mi-
lieu des troubles politiques de 1832 par un
cantonnement de Ugne, un arrêté ministériel
du 14 juillet 1832, en autorisa le transfèrement
dans la chapelle du cimetière. Tons les ouvriers
du pays s'absentèrent pour n'y pas porter la
main. Ce furent des soldats, maçons ou char-
pentiers de leur état, qui firent Touvrage (1"' août)
sous la direction de l'architecte Lachèse d'Angers.
La statue, dont la tète se détacha dans un choc
involontaire, est recueillie dans le jardin du pres-
bytère. Le piédestal renfermait 6 médailles et un
chapelet béni. Deux des colonnes encore debout
en 1862 ont été remplacées par un calvaire.
Trente-trois oncles , cousins, beaux-frères» ne-
veux ou autres parents de Gathelineau avaient
péri dans la guerre. Des trois frères qui lui res-
taient au moment de la Révolution, le plus jeune,
Joseph, né le 23 mai 1772, envoyé à Chalonnes
en reconnaissance après les premiers combats, y
fut arrêté, amené à Angers, interrogé le 27 mars
1793 et fusillé dans les 24 heures. Son interro-
gatoire a été publié tout entier par Savary et
fournit de curieux renseignements» 11 s'y dédsve
patriote et enrôlé de force dans les bandes. —
Jean , Talné, né le 5 décembre 1756, périt à
Savenay; — Pierre, né le 27 décembre 1767 ,
qui n'avait cessé de servir aux côtés du général,
commandait un corps de paysans au désastre de
Cholet (16 octobre 1793). A la tête de 1500 ange-
vins il fit escorte à d'EUbée et le ramena avec les
principaux blessés jusqu'à Tarmée de Cbarette,
puis regagna le Pin-en-Mauges. Au cœur même du
pays occupé alors par les républicains, il inau-
gura la petite guerre, s'attaquant aux détache-
ments et aux patriotes et cherchant à faciliter le
retour aux bandes éparses qui erraient sur la
rive droite de la Loire. Dès la rentrée de La
Rochejacquelein et de Stoffiet il se rallia sons
leurs ordres. Blessé en mars 1794, il périt d'épui-
sement et de fièvre. C'était d'ailieun un homme
de main bien plutôt que de tête. — Sa sœur ,
Marie-Anne, veuve Mousseau, a été dessinée
deux fois, de trois quarts et de profil, par David.
Jacques Cathelineau avait eu orne enfants,
dont cinq seulement vivaient, quand il prit les
armes. Une de ses filles se fit religieuse; une
autre épousa le maçon Lunel» originaire de Redon»
rallié aux Vendéens lors de Tattaque de Nantes,
et vit encore (1873) au May, ainsi que sa troi-
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CÀU
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CAV
sième fille, Roêt-Marie, yenve Essénl,!^ An-
drezé. Le Als nnique de Gathelineau, né le 28 mars
1787 et nommé comme Ini, Jacques, fat élevé
par La Rochejacquelein , qui obtint pour lui la
perception de Gholet en 1815. Le reste de la fa-
mille vivait de misère. Une souscription, provo-
quée en 1816 par le Journal de Toulouse,
fournit quelques secours et provoqua de la part
du gouvernement quelques mesures déjà trop
tardives de reconnaissance. Une pension de
300 livres fut allouée à chacune des Jeunes filles;
une autre de 1800 francs au fils, qui obtint de
plus des lettres de noblesse (4 mai 1816) et
entra comme porte-drapeau au 2« régiment de
la garde royale. Il était en 1830 sergent, avec
rang de capitaine, dans la compagnie des gardes
à pied. Lors de la tentative de la duchesse de
Berry en 1832, il devait prendre le commande-
ment de la Vendée et attendait les ordres, & la
Ghaperonnière, près Jallais, avec MM. Moricet et
de Givrac. Leur retraite y fut dénoncée, et la
' ferme entourée par la ligne et par la gendarmerie.
Le fermier menacé se refusait courageusement à
désigner la cache, mais les réfugiés rouvrirent
en s'écriant : « Ne tirez pas, nous nous rendons. »
En ce moment un coup de feu tua presque à bout
portant Cathelineau (27 mai 1832). Suivant
d'autres récits il avait le premier déchargé ses
pistolets sur la troupe. Son portrait a été litho-
graphie. Il fut inhumé, comme Tavait été son
père, dans le cimetière de Saint-Florent. Les deux
coips ont été recueillis vers 1860 par les soins de
M. de Quatrebarbes dans la chapelle des sœurs
de Saint-Fiorent-le- Vieil.
Vie de Jaequeê Catheli$uau (18», to-8»). ^ Vie de Ca-
thelineau par Anna Marie , pseudonyme de la eomtéaso
d UautefeniDe. —T. Muret, V\e pmaulaire de Cathelineau.
— Histoires des Guerres de la Vendée par Boiirnizoanx,
Grétioeaii-Joly, Muret, Behuehampe, SaTary, etc. — Rédt
de malques faiis, par M. de Romain, p. 81. — Maine-et^
Lotre <hi li JuiUet 18S6 et du 19 août 1827. — MonUeur
de 1832, p. l!£68. - Berthe, Mss. 897, p. 89. — Mosaïque
xte roiMwir, t. m, p. 388.
' Cathellnerie (Ui), f., dans File de Cha-
lonnes-sur-L. 1488 (G 96-98).
Cathellnlére (la), m»* b. etf., c»« de Bécon,
Catîn (Hené), peintre, Angers, y épouse le
9 juin 1597 Renée Guibourt de qui il eut trois filles
et un fils nommé comme lui René. Il signe comme
parrain un acte du 28 décembre 1598 (66 116).
Il est dit mort dans Tacte de mariage de sa fille
Andrée, 1632.
' Catlnlère (la), f. . c»« de Ckénehutte-les-T.
— La Quétinière (Raimb.).
CaHœHtwt. ^ V. les Echats.
CmHvanii «illis, Cistfvef . — V. Chavais,
^ Une île du Thouet vis-à-vis St-Florent por-
tait aussi ce nom, appartenant, comme la villa, à
St-Florent : pratum in insula que dicitur
Catver 905-920 (Liv. N., ch. 169).
Gatolslére (la), f., c"« de Cheffes.
CmuhsHon (la). — V. la Comhrion.
Candie fla), f., c"« de Montjean.
€«it«l>*ae«t «illis. — V. Chaudron,
' Camnont-Nompar de Lansun {Françoise
de), sœur du duc de Lauzun, fut nommée abbesse
du Ronceray d'Angers par lettres-royaux du
15 aodt 1706. Elle se démit après deux ans de
règne en faveur de sa nièce Louise de Bebunce
de GastelmoroD, sans quitter le Ronceray. on elle
mourut Âgée de 64 on 66 ans le 25 novembre 1724,
ayant gardé son titre de prieure d'Avenières.
Bibl. d'Ang., Mm. 702, p. 181. — LehoraM, Mis., t. ID,
p. 152. — GalL Christ. — GG 233.
Cmumîtiet /iuviMm. — V. P<mtpalai9.
Cawllle (Jean-Marie), né à Paiis le 15 août
1788, élève aimé de Baillot et de Viotci, était
en novembre 1822 premier violon du théâtre de
la Porte-Saint-Martin, quand il accepta de venir
prendre à Angers la direction de Torehestre di
Concert d^Etude. Il l'a gardée 14 ans jusqu'en
1836, qu'il s'en démit, en conservant jusque la
dissolution de ce centre regretté le pnpttre de
premier violon. Son talent, aussi sûr que gn-
deux, se prenait d'émotion comme un débutant,
quand un solo le mettait en pleine lumière et le
signalait aux bravos. Nature d'élite, sympathique
à tons, d'une obligeance égale à sa modestie,
simple av«int tout de cœur et épris des douées
joies de la famille, nul plus que ce digne et
braTO homme n'a vu son modeste foyer honoré
de vives affections et d'une estime incontestée,
n est mort à Angers le 7 décembre 1866. V. dans
V Union de l'Ouest des 9 et 12 décembre 1866
les articles de MM. Vict. Pavie et£l. Lachèse, et
dans la Revue de V Anjou, l'Histoire du
Concert d^Etude, 1857, t. I, p. 905-906. 908.
219. — {Adolphe), fils du précédent, né le
20 septembre 1819, à Paris, y est mort le 20 sep-
tembre 1870, surpris par l'investissement
Il résidait depuis plus de vingt ans à Angers,
attaché à l'orchestre du théâtre et chargé de U
direction d'une Compagnie d'assurances. La tète
pleine de projets, il avait constitué les artistes de
l'orchestre en Société et donna le premier l'idée,
reprise récemment, d'un orchestre mnnicipaL fl
rêvait aussi l'AppItcation des Assurances
sur la vie aux Emprunts dEtat, dont il a
exposé le système (Paris, Vallée, in-^ de 8 p
s. d.) et l'application particulière à VEmprust
Egyptien (in-4o de 4 p.), et qu*il cmt voir u
moment adopté par les villes de GhâteUerault
et de Poitiers, comme aussi une Union lyrique
et dramatique et théàtre-école pratiqne
(Angers, Lemesie, in-4* de 6 p., 1864). qm devait
renouveler l'enseignement et le développement de
l'art théâtral.
Gavalre (la), f., c"« de SouceZIes. — Ls
Cahuère (Cass.).
Cavalle {Jehan) , est un des artistes prànires,
mis en réquisiuon par la ville pour les prépaïa-
tifs de l'entrée du roi Charles IX en 1565. Uy
fnt retenu 14 journées et touchait 90 sons par
jour, moins que Busigné et de Brie.
Cave (la), f., c»« à'Allonnes; «= f., c»* de
B^con; « cl., c"« de Bouchemaine, près b
Pointe, appartenant à Jacques Ernanlt, 1609. à
M. Legros de la Pommeraie, 1770 ; >=* moulin, c**
de Broc, sur le miss, de Meaulne ; =* f., c»* de
Cuon; «* f., c»« de Courléon; «* f.. €•• de
Daumeray, 1692 (Et.-C.) ; « f., c«e à'Etriché;
== f., c»« de Grugi'VH. ; « f,, c»« de Jareé ;
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ss f., c*»* de Marcé; ==* m'" à veal, autrefois
à eau sur le miss, du Lys, c^* de Montilliers ;
= f., c»« de St'Laurent-de-la-P.; — cl., c*»»
de Souîaire-et'3 ; = f., €"• de Ut Varenne\
— h., CM du Voide.
Cave-à-Domlno (la), grotte, c<>« de la Cha-
pelle-du-Genêtf dans les co(eaux de l'Etre, du
nom, dit-on, d'un malheureux qui Thabitait.
Cave-à-Xarcot (la), C"* de Grugé-VH,,
Caire-BlUard Ga). f., c«« du Puy-N.-D,
Cave-de-la-GalbroiUére (la), f., c»» de
Vernantes.
CaTe-de-IVoIrlenx (la), f., c"« de Jarzé.
Cave-Forte (la), c**' de BTézé, dans l'enceinte
ancienne du château de Brézé, où existaient en
core au xvii* s. des constructions, restes, suivant
la tradition, de la chapelle seigneuriale primi-
live; « h., c»« de Chênehutte-lcB- Tuf f eaux ;
«■ bam., C»* de Pamay,
Cave-Havard (la), f., c»« de Fontevraud.
Cave-Jolie (la), cl., c»» de Blaison,
CavelItUère (la). — V. la Calvinière.
Caveilenaie (la), h., c^ de Freigné, — La
croix, sise au carrefour des chemins des Essar-
dières à la Comuaille et de Maumusson à Ancenis
fut réédifiée par les soins de Jean et de René
Tboreau, propriétaires du principal manoir, le
15 décembre 1785 (Et. -G.).
Cavellerie (la), h., c*>« de Parce,
Cave-Xayet (la), ham., c*** du Puy-N.-D.
Cave-Pelnte (la) , c"« de Brain-aur-AlL,
«pielquefois la Salle-Peintet restes d'une puis-
sante construction qu'aucun livre encore n'a si-
gnalée et dont les ruines seules gardent souvenir.
Au milieu d'un taillis touffu, s'allonge une en-
ceinte elliptique dont la diagonale se dirige de
r£. à l'O. ; derrière, plongent des douves et
au centre, sur une haute butte, domine un tron-
çon de mur long d'environ 3 m. sur âm. de largeur
et 3 met. de hauteur. Vers S.-E. un trou profond,
revota d'assises régulières, parait être la base
dUine tour ronde. — Au N.-O. et à environ
8 met. du mur debout, desceui un couloir, à
pente rapide, voûté en plein cintre, de grands
tnffeaux d'appareil régulier. De nombreux noms
y apparaissent gravés de visiteurs de toute date
depuis le zvii« s. (1631, 1627). — En continuant,
un détour à droite conduit dans un puisard haut
de 10 met. qui aboutit au niveau du sol. Une
vaste et large chambre, à côté, descend dans un
second couloir de beaucoup inférieur. A toutes
les issues apparaissent visibles sur les murs les
rainures de portes détruites. Nul indice ni sur
l'origine ni sur la destruction de ce château-fort,
resté inconnu. Il était certainement détruit, tel
qu'aujourd'hui, dès les premières années du
XVII" s. et rien dans sa construction n'autorise à
lui supposer une date antérieure au xv<» s. Son
nom actuel lui vient, non de mosaïques imagi-
naires, mais sans doute de ces efflorescences roses
si communes dans les vieux édifices et dont sont
couvertes les parois des souterrains.
CaverttMMt^ Caver^Mtit* -* V. Chavais,
Caves (les), f., c°e de Bauné. — Le lieu
des Cav€9 1464 (E S7); » f., c»« de Blou\
« f., c"« de Bocé; = vill., c"« de Brain-éut*
Allonnea; « ham., c^* de Chacé ; — ham.,
c»« de Ckaumont; « cl., c"« de Cheviré-le-'
Rouge; =«f.,c"« de Fontaine-Guérin. — La
maiaon des Caves 1703 (Et.-G. de Brion) où
meurt le 14 avril Honorât Sigonneau, écuyer,
sieur de la Perdrillère ; — appartenait durant la
Révolution à Ghoiseau, ancien procureur de la
fabrique, qui y. donna souvent refuge aux
réfractaires pour la célébration des offices; «
h., c°« de Jarzé; « h., c»« de Louresse; «
f., c»* de Meigné-le-V. ; = f., c°« de Méon;
« f., c»« de Parce. — La Cave (an VI), met.
vendue nat^ le 6 thermidor sur Louis-Gabriel-
Marie de Gontades ; a vill., c"« du Puy-N.-D.
— G'eat à proprement parler le nom de tout un
canton creusé d'anciennes et sombres caves, en
partie désertes, qui rayonnent souterrainement,
recouvertes de vignes, à travers tout le pays, et
débouchent tout du long des chemins, entre les
Verchers; « vill., c" des Rairies; « h., c»«
de St-Ellier; « f., c"« de 3t-Satunitn ; — vill.,
c"» de TrèveS'C; « f., c»« du Vieil-Baugé.
Caves-]llanelies(les), vilL, c»« du Vaude^
lenay-Rillé,
Caves-de-ChanxelIes (Les) , h. , c"* du
Guédéniau.
Caves-de-la^RoIrie (les), h., c»« du Gué
déniau,
Caves-de-la-¥ende (les) , h. , c"« d'Al-
lonnes.
Cave8-de-I*H6tel-¥enIe (les), f., c"« du
Guédéniau.
Caves-Loyaa (les), h^c'^de Cheviré-le-R.
Caves-Xéranx (les), h., c"« de Brain^a.'A.
Ca ves-Bagot (les) , canton .c»» d u Puy-N.-D,
Cavier (le), f., c"« de Vemantes.
Cayea {Hugues de), licencié en droit civil,
était chanoine de St-Maurice en 1398, avant d'être
nommé prévét de St-Omer, puis évoque d'Arras
(14S6), où il mourut le 13 janvier 1438.
Mss. 969, t. II, p. 3. — Gall. Cftriat.
Cayenne, cl., c°« de Chànteloup, avec
étang de 2 hect. 73 ares ; «» vill., c°« de Mont-
Jean ; — f., c°« de la Renaudière,
Cayet {Michel'Besnard)^ né à Pontoise, an-
cien capitaine 'de grenadiers au régiment de
Poitou, chevalier de St-Louis, est inhumé, âgé de
90 ans, en l'église de St-Rémy-la-Y. , le 11 avril 1773.
Caylns {Pierre de), sieur de Madelel, com-
mandant du château d'Angers en 1601, est inhu-
mé le 11 septembre 1633 à St-Martin-de-la-Place.
CayoUerle (la), f., c»« de Lire.
CayoB {Louis), docteur de Sorbonne, profes-
seur en théologie, commissaire général de l'ordre
des Gordeliers dans la province de Touraine,
meurt dans le couvent d'Angers et y est inhumé
le S8 avril 1656.
Cazean (le) , chat. , c»* du May , à 2,300 met. du
bourg vers S.-E. — Lhostel du Casau avec
la mestairie de la Godellinière et le moulin
appelé Chouaiseaujardrinst boys, garennes,
estangs, pastys (E 802). -^ Casavium xvii* s,
(Ménage, Vit. P. ili/r., p. 21). —Ane, fief relevant
de Montb^ult-Papln et dont dépendait la seignen-
9a
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rie de la paroûse. Il donnait son nom à une
famille noble qui le posséda jusqu'à la fin du
ivi* s. — N. h. Geoiiges du Cazeaa en est encore
seigneur en 1587. Il passe quelques années plus
tard à la famille de Villeneuve par le mariage de
Marguerite du Cazeau avec Louis de Villeneuve
vers 1600. -- Charles de V. est blessé à mort en
duel le 28 décembre 1627 .a la sortie d'un bal,
place du Pilory d'Angers. Gabriel- Louis de Ville-
neuve, cadet de famille, mari de Marie-Elisa-
beth des Herbiers de l'Etanduère, acquit la terre
de son oncle Villeneuve de la Bigotiëre le 6 juillet
1765 et la possédait en 1790. 11 suivit Tannée
vendéenne outre Loire et périt au combat de
Blain le 18 novembre 1793. Le château formait
un vaste édifice avec chapelle seigneuriale, dans
une enceinte de larges fossés que franchissaient
deux ponts-levis. Il a été incendié et absolument
ruiné pendant la guerre de Vendée, sauf deu\
tours du W s. encore debout et quelques pans
de murs où subsiste presque intacte une belle
cheminée ornementée, du xvii" s. de 2 m. 45 de
large à l'intérieur, avec manteau en granit, tru-
meau de pierre blanche, divisé en cinq compar-
timents par des tours crénelées en relief, la base
chargée de fleurs de lys et d'hermines; à droite,
un soleil; au centre, divers sujets de chasse;
au sommet, des fleurs. Une croix de fer indique
l'emplacement de la chapelle. V. un dessin des
ruines dans V Anjou et ses Monum, de M. Godard-
Faultrier; un autre à la plume dans Berthe,
Mss. 920, t. II, p. 69. — Le seigneur du Cazeau
devait être convié, lui ou son sergent en son
absence, à toute noce célébrée dans la paroisse.
Il y venait monté sur une haquenée blanche,
suivi de quatre chiens courants et l'oiseau au poing.
A cinq pas de l'église il prenait la mariée et la
menait au chœur. Le sergent s'asseyait an plat
d'honneur et recevait une paire de gants blancs
et 5 sous pour sa livrée.
Arch. de M.-et-L. E 800-806. — Bev. de l'Anjou, 4856.
1. 1, p. 331, et 1861, t. H, p. A»S. — Affiche* du Poitou
du 14 février 1782, n- 7, p. 25. — Notes Mss. de MM.
Spal, BotttUliei^Saint-André et Du Gast-Matifeux.
Cazeaa-da-Pontreaa (le), ruiss., né sur
la c°« de Cholet, à l'étang au-dessus de Mille-
pieds, passe dans les anciennes douves du Pon-
treau et du Cazeau et se jette dans l'Evre au-
dessous du moulin de Pégon, ayant reçu à dr. le
ruiss. de la Simonnière ; — 7,000 mètres de cours.
Cl»... Céi... -V. Séb... SéL..
Cellier (le), cl, c"«de Cantenay-Ep., dsius
le bourg de Gantenay.
Cellier (le Grand-), cl., c"« d* Angers,
Ceilières, h., c»« de Juvardeil — SiUria
1070-1080 (CartuL St-Nic. p. 69), 1097 (Epit.
Sl-Nic, n. 28). — Selières xvi-xvii« s. (G Cure).
— Il y existait dés les premières années du xi" s.
une église dédiée à Notre-Dame et à St Martin.
Elle appartenait avant 1060 à l'abbaye St-Micolas,
à qui plusieurs bulles du pape la confirment. Une
consécration nouvelle en fut faite par Tévèque
Geoffroi la Mouche vers 1160. Quoiqu'elle ait
Bobsisté jasqu'à la Révolution, il n'en reste plus
trace aujourd'hui. Cette paroissoi la plus petite du
diocèse, ne comptait en 1737 que 13 maisons et un
seul paroissien qui sût lire, on maître serrurier.
Elle a été réunie en 1790 à Invardeil. Le pres-
bytère venait précisément d'en être rebâti.
Le prieuré, établi par les moines, faisait face
à l'église et existe encore, tout à Teotrée, en
montant, à droite. Le prieur avait d'aîUenrs
son logis de ville dans la rue du St-Esprit, à
Angers, qu'il vendit en 1707 aux Pénitentes.
Prieurs- curés : Henri de Champeaux,
« homme noble et très-libéral, largissimus >,
à qui la comtesse Hermengarde, attirée en pèle-
rinage, concéda liberté de chasse à font gibier
— Louis Backelot 1494. — Jean de Tessé
1513, 1536. — Yves de Tessé, premier com-
mandataire, chanoine de Saint-Maurice et aussi
prieur de Gonnord, 1533, 1547.~GuiU.ilicAer
1556. — Jean Pejé 1570. — Jean Bédé 1573, -
Jean Hamelot 1588. — Jean Ledoleuœ 1600.
— Franc. Bariller 1605. — Jean Hamelot,
le jeune, 1609. — Jean Poypail 1611, f le
25 octobre 1639. — Pierre Poypail,» son neveu.
27 septembre 1639, t le 3 octobre 1691, âgé de
77 ans. -— Noël-Jérôme Martineau, docteur en
théologie, 20 décembre 1691, 1 1^ ^^ septembre
1704, âgé de 53 ans. — Denis Eleaume, 11 dé-
cembre 1704, 19 mars 1705. Suppléé pendant
son noviciat jusqu'au 8 juillet 1706 par Coque-
reau, il .signe au retour EUaume-Duplesais
et le plus souvent Duplessis tout court ; — f le
30 mars 1740. — Fr. Duhouzet de Ligarde,
7 mai 1741, f le 23 juin 1766, âgé de 54 ans. —
André Barthomyrat-Despaîeines, 30 juin 1768.
t le 21 mars 1771, âgé de 56 ans. — Dri)ain-
Just. Hébert, 11 octobre 1771, jusqu'en 1791, dé-
porté en Espagne en septembre 1792.
Un peu an dessus du pneuré, du môme côté,
un portail donne entrée dans la Cour de Cet-
Hères, assemblage de bâtiments rectangulaires
(xvi«), avec une double façade en équerre, vers
S. et vers l'E., modifiés aux xvii* et xnif ».
C'est l'ancien château, propriété aujourd'hui de
M. Neveu, maire de Juvardeil. Il appartenait au
moins dès le xiy s. et jusqu'à la fin da xti* à
la famille de Clers, qui rendait hommage à
Cheffes ; -^ en 1600 à Jean de la Barre, f is SS
mars 1630 ; — à Claude de Vinel, son gendre.
1633, de qui Henri Boylesve, écuyer, l'acquiert
vers 1650. Renée Boylesve l'apporta en mariage
à Jean Duverdier de Genouillac, dont la descen-
dance y naît et y réside jusqu'à la RévolntioD.
La terre fut vendue nat^, avec les Varennes, le
27 prairial an IV.
La seigneurie de la paroisse appartenait pri-
mitivement au prieur, qui ne la céda qoe par
transaction de 1703 au château.
Le village actuel (21 maisons dont 2 ou 3 du
.xvi« s., 58 hab.) s'aligne ou rayonne le long d*an
haut chemin verdoyant. Au sortir vers N., une
chaussée pavée d'énormes blocs non équanis passe
aux Varennes et se perd dans les champs.
Arch. de M.-et-L. G 105, f. 868; 190, lOSi H Sl^ieolas.
— Arcbé comm. Et.-G.
CeIU«re« (le Grand/ le Petit-}, h., cL, et
ro«», c"« d'Angers, — La Grandtt la Pttm
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CEN
863 —
cm
:eUière (Rect. et Cad.), — anc. domaine du
ffiearé de Celliôres.
Cellot {Louis), Jésuite, né à Paris en 1588,
lort à Paris en 1658, doit être mentionné dans
n livre angevin pour son poëme sur la cathé-
rale St-Maurice d'Angers : Mauritiados An-
l^avensie Uhri III tt venerahile ejuadem
ruignU eccUixœ cathedralis Capitulum (la
Idehe, 1618 et 1638, in-4o; Francfort 1654,
A-18, — réimprimé dans les Opéra poetica
te rantenr (Paris, 1630, in-8'>, p. 431), et dans
B Parnasse de la Société de Jésus (1654,
Wt.2, p. 421, in-40, Francfort). C'est Tbistoire
le la consécration de St-Manrice, où l'auteur a
ait entrer la description des rites de l'église et
'éloge surtout des principaux prédécesseurs de
'évoque de Rueil à qui l'ouvrage est dédié. Le
Toisième livre presque tout entier est consacré
i la défense d'Eusëbe Bmnon et à la description
le la procession du Sacre, que le frontispice
représente sortant de la cathédrale.
CelMMM. — V. Sceaux.
Cendrie (la Grande, la Petite-), ff., c»" de
Chaumont. — La Caudrie (Et.-M ) ; « (la),
c"* de Daumeray,
G«BdFléres (les), m»» b., cb« de BouiHé-M,
- VAlexandrière 1730 (Et.-C.). — Les Cen-
drières (Cass.). — L'Exandrière (Cad.) ; —
avec vieui logis du xvi* s., servant de ferme,
tppart^ à M. Bource, ancien imprimeur à Angers.
Ceaué. — V. Sancé.
Ceaserle (la), c"» d'Angers, dans le canton
de St-Laud, anc. domaine de la chapellenie des
Kouteux, vendue nal* le 12 avril 1791 ; — f.,
c"» de Freigné ; « f., c°« de la Meignanne ;
-!,€»• de PruiKé.
CeBsIe (la), f., c»« de Bégrolles ; « ff., c»«
de CUré. — La Sansie (Cass.) ; « h.. c"« de
Drain, — Censiva 1080 (Pr. de Loire); — f.,
c»« de Freigné, traversée sur une longueur de
800 met. par TËrdre, qu'y franchit un pont r as-
tique, au milieu d'une vallée charmante, bordée
de rochers à pic, tout couverts de plantes grim-
pantes. Sur Fun d'eux, au faite, jaillit, dans un
basân antiquement creusé de main d'homme,
nne source vive, qui, grossie par les plaies d'hi-
ver, s'épanche en formant cascade. Dans un
pré, on châtaignier, encore plein de force, mesure
wpt mètres de circonférence et abrite dans son
tronc un petit appartement avec banc circu-
laire pour sept personnes ; «. f., c^'* du Lou*
roux-B., acquise le 17 mai 1651 de n. h. Jean
Kneau sieur du Temple, par l'abbaye de Pon-
*«>n; — f. . c»« de St'André'de'Ui'Marche ;
•■ f., c"« de MontreuiUsur^M. ; « f., c»» de
St-Bémy-en-Maupes.
^naler {Jean), carme angevin, docteur en
théologie, vicaire « général d'Angers , nommé
^▼iqae in partibus de Béri en Arménie et
^JQteur de l'évoque d'Angers, le 23 mars 1519.
Llûstoire de son ordre ne mentionne aucun de
««ouvrages.
I ^^ioih, Catmel., p. 9W,^Specidum Carmel, p. 994.
Ceialoa, h. et m*", c»* de Chtmillé, —
Qoonait son nom durant les xmii* s. au ruisi;
dit aujoard'hai de l'Aubance qui s'y jette an-des*
sous dans THyrome. — Aqua que Censiona
appellatur 1109 (Cart. de Chemillé). — Flu-
vius CenRioli 1120 circa (Ib.). — Aqua quam
Censionem nuncupant 1050-1080 (Chem. , ch.or.).
CetMîvm, nom ancien du ruiss. des Robinets,
et qui est resté au hameau de la Censie en Drain.
Censivler (le Gr., le Pet.-), v., c»« de Torfou.
Cent-Conps (les), terres, c»« de Brigné.
Cepim. — V. Seiches.
CeHbellerie (la), f., c"« de MouZt^eme.
CerboIsBons (les;, vill., c°e de la Plaine.
— Les Cerfs-Buissons. — Les Céris-B. (El.-
M.) ; « f., c°" de Chanteloup.
Cerelale (la), h., c°« de Saint-André-de-la-
Marche. — La Cerclaire (Cass.).
Cerelé, f,, c»«de Louvaines.
Cerelére (la), cl., c»« ô*Angers. — En est
sieur en 1618 Pierre Voisin, avocat , en 1698
Claude Voisin, docteur agrégé de l'Université
d'Angers ; « ham., c»« de Morannes.
€erelerie (la), vill., c"« de Quincé et de
Vauchrétien xvi-xvii« s. (Ch. de Brissac).
Cereonère (la), f., c»« de Saint-Martin-
du- Bois. — Anc. maison noble , avec cour ,
jardins, verger, pavillon, vivier et chapelle bénie
le 9 janvier 1769 en l'honneur de la Vierge. Les
métairies de Loisseau et de Rocheneau en dé-
pendaient. — En est sieur Jean Sourdille de la
Valette, curé de Louvaines, 1752, n. h. P.-A.
Sourdrille, ancien militaire, 1782 (E 508-509).
Ce*Hla, G<*Hla. — V, Sœurdres.
Cerf (le), f., c°« de Beaufort.
Cerisaie (la), f., c"« de Vivy.
CeaHsanies. — V. Duncan (Marc).
Cerisiay {Guillaume), vicomte de Fignemon,
baron de la Rivière et de la Haie-du-Puy, pro-
tonotaire et greffier civil de la Cour du Parle-
ment de Paris, secrétaire de Louis XI et son
affidé, reçut le mandat de préparer « Messieurs
« de l'église, nobles, bourgeois, marchands et
« autres » à la confiscation du duché d'Anjou
sur le vieux duc René. Le 21 juillet 1474, pendant
que le roi, sous prétexte de dévotion, s'installait
à Béhuard, à 3 Ueues d'Angers , Censay convo-
qua les habitants et, en faisant appel à leur an-
tique loyauté, obtint à suffisance l'approbation
officielle des mesures projetées. Le roi immédia-
tement accouru, V. ci-dessus, p. 39, Cerisay
c de son congié et licence » fut élu et institué en
sa présence maire d'Angers pour la vie, avec des
pouvoirs spéciaux qui l'égalaient aux gouver*
neurs (février 1475 aa. «.). Des instructions parti*
culières lui recommandaient la douceur et la mo-
dération; mais les protestations s'affirmèrent
quand il exigea des communautés tant laïques
qu'ecclésiastiques le serment de fidélité sûr la
Vraie-Croix de Sc-Laud (mai 1475), et il n'eut
raison des résistances que par des exils et une
énergique répression. A peine encore avait*il
rejoint le roi qu'il dut revenir avec Auger de Brie
et le lieutenant du prévM et séjourner avec eux
du 8 novembre 1478 an 9 janv. suivant pour tenir
tète aux habitants qui réclamaient une électîoa
nouvelle. Il exerça ainsi sa charge Jusqu'au
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CÈR
-i564-
CËR
i mai 1484, qoe des lettres patentes de Charles VIII
modifièrent la mairie et donnèrent aux échevins
Télection vraiment libre du maire.
Mts. 019, f. 238. — Roffer, p. 361-383. — Dumesnil,
Mss. 658, p. 359. — Bévue de VAmou, 1851, 1. 1, p. 10 et
131. — Arch. comm. GC 4, f. 53-54
Ceriselale (la), f., c»*» d'Auir^; « f.. c"«
du PUssiS'Gr.', = f., c»« de Pouancé\ = f.,
€«»• de St'Saux>e\iT-de-Flée.
Ceriserale, f. , c°* de Beaucouzé\ — ane.
domaine de Taumûnerie de St-Nicolas, avec ver-
gers et jardins, le tout entouré de grands fossés
anciens et fermé d'une douve à l'entrée de la
cour, qui ne défendaient pas des mauvaises
visites. Placé autrefois sur le grand chemin, à
l'entrée de la ville, c'était le refuge trop ordi-
naire des vagabonds et le gtte indiqué d'enfants
exposés à dessein sur le fief des moines. — Le
9 avril 1703 messire Thomas Neveu, écuyer,
sieur d'Urbé, conseiller au Parlement de Bre-
tagne, se rendant à son poste, y mourut, fr^ipé
d'apoplexie. — Vendu nat^ le 18 octobre 1791.
— Un bois de deux arpents, qui en portait le
nom, a été abattu en 1790.
Cerlserle (la), !.. c»» &'Echemiré; — h.,
c»? de SUMacaire-en-M. ; « f., c"«de Saint-
Martin-cPArcé. — La Céairie (C. C).
Cerisier (le), f , C*' d*Andrfzé, dépendance
de la terre des Haies; « cl., c"* d* Angers. —
La Ceriaeraye (Cass.) ; « ff., c"« de Beau-
préau; « f., c" de la Chapelle-dU'Genét;
^ f., c»« de Chazé'Henri; « cl., c" de
Chemillé; - f., c»« de Cléré; « f., c»« de
Grugé-VH,; « f.. c»« de JumeUea; «= h. et
m^B sur le miss, de Gossé, c"« de Mélay. V.
la Rorthe\ «« f., c"" de JS'euvy ; — ancienne
maison noble relevant des Briffières. En est
sieur en 1600 n. h. Pierre de la Guinemoire ,
dont la fille Jeanne épousa n. h. Jean Jameron,
avant 1608, Adrien Jameron, écuyer, mari de
Françoise de Vaugiraud, 1685, Marie-Suzanne
Jameron de la Vialière 1756 , Gabrielie de Gri-
gnon , 1779. — Il y existe une belle source
ferrugineuse ; = ham., c"" du Pin-en-M, ; —
I., c" du Puiset-Doré ; « f., c»» de St-Lau-
rent-de-la-Plaine. *
CerUuid, f., c»« d*Yzemay. — Le Bordagt
Serland (Cass. et £t.-M.).
Cerné (le Grand-), viU., c"« de Cemus-
Bon. -^ Terceria de Semei 1030 cirea (Liv. N.,
p. 159). — Cerné (Cass.) — Principal manoir
depuis le xvii* s. des seigneurs de Gemusson,
dont subsiste an vieux pavillon en ruines. Il en
dépendait trois grosses métairies et deux fiefs
annexes, avec le droit de dîme au onzième des
fruits sur toute la paroisse. — La terre et sei-
gneurie avec ses droits de prérogatives, préémi-
nence el juridiction fut acquise vers 1538 de
René de Glermont par Gaspard de Mirebeau, doc-
teur en médecine, à Angers. -^ Elle appartenait
en 1608 à Marie Lenfant, mariée en 1610 à n. h.
Gabriel Brillet. ^ En est sieur Charles de Cau-
mont en 1631, René d'Aubigné 1656, 1671, Jaoq.
d'Aubigné 1686, dont la femme Marguerite de
finie, Y meurt le 17 avril 1687 , René d'Aubigné
de la Salle, inhumé dans l'église de Cemussoa,
le 21 mars 1690, Louis-François d'Aubigné 1738.
Cememn (le), f., c"« de Somloire.
Cernasson, canton de Vihiers (5 Idl.). arr.
de Saumur (40 kil.) ; — à 43 kil. d'Angers. —
Sarnucium 1050 circa (Liv. N., ch. 164). —
Semucium (Ib.). — Semuckun 1O4O-10S5
(Ib., ch. 161). — Cemusaonium 1482 CSt-Flor.,
ChènehuUe). — Entre Trémont (4 kil.) an S.-O.,
MontiUiers (1.500 met.) au N. et à l'O.. Tigné
(5 kil.) au N. et à l'O., la Fosse-de-Tigné (4kU- 1/2^
à TE., St-HUaire-du-Bois CI kil.) au S.
Le chemin de grande communication de Gon-
nord traverse le bourg et le relie aux routes dé-
partementale de Niort à Angers et nationale des
Sables à Saumur.
Y naissent le ruiss. de l'Etang oa de la Grée-
de Valienne et celui de la Carrie.
En dépendent les vill. du Rang (23 mais.,
56 hab.), du Puy-Rangeard (10 mais., 31 hab.),
des Baraudries (8 mais., 22 hab.), da Grand-
Cerné (6 mais. , 26 hab.) , les ham. des Rois
(6 mais., 19 hab.), de Verdigné (6 mais., 19 h),
de la Gaillardrie (5 mais., 13 hab.), de la Carrie
(3 mais., 15 hab.), de la Riaillerie (3 mais ,
17 hab.), une tuilerie aux Souches et une diiaioe
de fermes ou écarts. ^
Superficie : 845 hect, dont 56 hect. 80 ea
vignes et 107 hect. 92 en bois.
Population : 33!i hab. en 1726. ~ 334 bab
en 1790. — Î96 hab. en 1831. — 3ÔS hab. en
1841. — 391 hab. en 1851. — 386 hab. en 1861.
— 377 hab. en 1872, dont 94 au bourg (34 mais..
35 ménages).
Bureau de poate et Perception de Vihiers.
Ecole mixte, où attient une petite chambre
humide et nue qui sert de Mairie.
La Cure occupe l'ancien prieuré non aliéné.
— Le Cimetière, qui attenait à l'église, a été
transféré en 1862.
UEgliae, dédiée à saint Nicolas, (snceursale,
26 décembre 1804), a été complètement moder-
nisée en 1833 En 1838 la nef a été allongée d'oo
tiers, le grand portail abattu, la voûte refaite en
plafond de bois, le clocher carré, flanqné an.t
angles de contreforts plat, reconstruit avec l'aide
des charrois gratuits des métayers. — L'autel
date de 1839 et a été, & cette époque, reporté sobs
l'arcade centrale. Une statue neuve de St Joseph
a remplacé en 1862 celle de St Ambroise, patroo
de l'autel secondaire, que représente on ancien
tableau, relégué dans la nef; au fond du chœur, un
autre tableau de saint Nicolas avec les trois en-
fants. Les stalles proviennent do l'église de Sou-
laines.
La paroisse existe avec église desservie par
un prêtre dès au moins le milieu du xi« s , sans
que l'origine en soit autrement connue.
Curéa : Guill. Guibert, 1450. — Mathira
Ahrakam, 1451, qui résigne en 1476. ~ Robert
Auhry, 1476, qui résigne le 24 mai 1482. —
Jean Richard^ 1482. — Jacques Béchereau,
1532. «^ Michel Jouaselin, 1551. — Jean Bodet,
1562. - Guill. Gurye, 1577, — Jean Hameau,
1606; son testament est du 8 novembre 1613. ^
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CER
— 565 —
CER
Mathieu Girard, 1616, 1630. — Antoine Ré-
veillé, 16S4. — Jacques Brouard, 1642, 1680.
Il habitait encore la care, quoique remplacé
depuis au moins deux ans, en 1588, et y dictait
malade son testament, le 14 novembre. —Franc.
Goujon, 1686. 1727. — Brosaard, 1738, août
1744. — lAisson, septembre 1744, f le 10 fô-
▼rier 1754. — J Traversain, mai 1754. — R.
Sorin, originaire du Longeron, 1786, mort au
Mans dans la déroute des Vendéens.
Il n'a été signalé aucune trace celtique ni ro-
maine sur la commune que borde seulement vers S.
l'ancien grand chemin de Doué à Vihiers.
Tout près du chevet de Téglise, vis-à-vis
rentrée du presbytère, s'élève une large et haute
motte féodale, autrefois entourée de profondes
douves, dont partie encore remplie d'eau. Le
sommet, cultivé en luzerne, porte au centre un
beau cerisier. Nulle trace d'ailleurs de construc-
tions. C'est l'emplacement du premier donjon en
bois, qui. incendié sans doute au xii« s., ne
paratt pas avoir été reconstruit. La terre, qui
avait titre de châtellenie tout en prenant souvent
celui de baronnie, avait son principal manoir à
Cerné. Elle relevait de Saumur avec droit de
haute justice sur quatre paroisses, les honneurs
dans l'église, la prévôté de la foire de Vihiers le
jour de St-Jonin et à Trémont le jour de la St-
Fiacre. En dépendaient les seigneuries de Verdi-
gné et du Puy-Rangeard, un moulin banal, un
fourneau à tuiles au Jumeau, de beaux bois, de
belles chasses. La mesure locale contenait 16 bois-
seaux au setier, en valant 12 des Ponts-de-Cé.
Le domaine, appartenait au xiv* s. à la puis-
sante famille Âméoard et passe vers la fin du
.tv« s. par le mariage de Renée Aménard à
Christophe de Goulaines. En est sieur Regnault
de la Toucbe 1531, 1543. — Oande de St- Ama-
teur, mari de Claude de la Touche, 1560. —
Jean de Rieulx, par sa femme Philippe de St-
Amatour.'1573. —Charles de Bretagne, comte de
Vertus 1581. — François de Rohan-Guéméné 1613.
François de Simianes, marquis de Cordes, par
sa femme Anne d'Escoubleau de Sourdis, 1651.
~ René Amoureux, écuyer, 1680. — M. de Va-
leotinois 1690. — Louis d'Aubigné. chevalier.
1694 — et ses héritiers. — le marquis de Tou-
longeon, par sa femme née d'Aubigné. 1790.
La paroisse dépendait de l'Evèché de la Ro-
chelle, de l'Election de Mon treuil-Bellay . du
Grenier à sel de Vihiers, du District en 1788 de
Nontreuil-B., en 1790 de Vihiers. — Elle comp-
let en 1788 treize familles vivant de mendicité.
Maires : Berthelot, 1»' messidor an VIII. —
Jacques Souchet, 2 janvier 1806, démissionnaire
le 14 novembre. — Trou, 21 novembre 1808. —
Louis Jean Brisset, 25 juin 1816. — Jacques
Gelineau, 15 novembre 1830. — Louis Briaset,
ioslallé le 8 octobre 1843. — Jacques J3emîer,
1847. — Franc. Hétreau, 1« juillet 1852, ins-
tallé le 25. démissionnaire le 11 février 1862. —
J Bemier, 1862. — J. Gelineau, 1866, en
fonctions, 1873.
Areh. de M.-et-L. G 106, f. 284; 417, 193. 199, 202. —
Arch. de u Cure. — Arch. comm. Et.-G. — D. Bétaiicoort.
— Notes Mu. de M. RaiBÙMlt.-^ Affiches d'Amgert, 3 no-
vembre 1775. — D. HoYiies, Msi., f. 319. — Pour los loca-
lités, voir h leur arUcle, Cemé, Yerdigné, Puy^RoH"
geardf les Rois, etc.
Cerqnenx (les), ruiss. né sur la c^* des Cer^
queux-aous-Paasavant, s'y jette dans le ruiss.
du Pont-Moreau ; — 330 mètres de cours ;
n'existe qu'en hiver.
Cerqnenx (les), f., c"« de Jallais ; » met.,
c»« de Neuvy. — Sacrofagi 1080 ''Cart. de St-
Nicolas, p. 111 et Hanréau, p. 671). — Medie-
taria de Sarcophago 1200 circa (Cartul. de
Chemillé. fol. 49). — Le Serqul 1665 (E 2130)
— Le Cerqueu 1765 (E 759). — Le Cercueil
(Cass ). — Le Serait (Cad.). — Cerqueil ou
Serrecuil (Affiche. 1870). — Le chapelain de
St-Nicolas y percevait la dtme à charge de dire
deux messes par semaine en l'église paroissiale ;
« vigne, c»» de St-FlorenUle-Vieil. — Le
clos des Sercouetz 1535, les vignes nommées
les Cercouetz 1556 (St-Fl.) ; = (les Petits-),
cl.. c°« de Jallais, — Les Cerqueux-Bel-
lault 1758. — Les Pet. CercueiU 1774. — En
est sieur par acquêt de Hardy Brault. chevalier,
du 31 janvier 1641, René Gourdon. prêtre; —
Jeanne Godineau 1755 ; — Gabriel Marchand,
chirurgien. 1758.
Cerqnenx.«de-XanIéTrier (les), canton et
arrond. de Cholet (19 kil.). — à 60 kil. d'An-
gers. — Ecclesia de Sarcos 1169 (Cart. de St-
Jouin. p. 40). — Les Sarquex de Monlevrer
1308 (Ch. Franc. E 1304). — Sarcofagus
(Pouillé gén. de l'archev. de Bordeaux, 1648). —
Le bourg nommé les Serceuils de la Sevrie
1650 (E 1303). — La paroisse des Ser queux
de la Sevrie 1653 (E 1303). — Les Serqueulx-
de-M. 1603, 1615, les Serqueulx soubz M.
1603-1609 (Et.-C ). — La ville, château, fief,
terre et seigneurie de Cerqueux 1617
(E 1308) — Cercofagi de Mallevrario 1668
(Et.-C). — Les Cercueils de Maulévrier
1790. — Entre Somloire (5 kil. 1/2) au N. et à
l'E.. Yzeroay (6 kil.) au N. et à l'O., et le dépar-
tement des Deux-Sèvres à TE. et au S.
Se croisent au bourg les chemins d'intérêt com-
mun de Châtillon à Hartigné-Briand, des Cerqueux
à Nuaillé par Yzernay, et d'Argenton, ce dernier
non encore exécuté.
Y naissent les ruiss. de la Sévrie, de la Sau-
laie, du Pas-la-Dame ; y passe, formant limite
avec Yzernay, le ruiss. de la Touche.
En dépendent le viU. de la Grande-Troche
(12 mais.. 87 hali., à 3 kil. 250 m.), les ham.
des Foucheries (6 mais., 25 hab., à 2 kil.), des
Poisats (5 mais., 23 hab., à 3,400 m.), de la
Petite-Troche (4 mais., à 2,700 met.), du Moulin-
de-la-Troche (4 mais., 2,550 m.) et 36 fermea
ou écarts.
Superficie : 1,344 hect. 42 ares, dont29hect.
11 ares en taillis ; 200 hect. en prés, le reste en
labours.
Population : 90 feux en 1720. — iOO feux,
553 hab. en 1789. - 484 hab. en 1821. —
499 hab. en 1831. — 561 hab. en 1841. *
5S6 hab. en 1851. — 653 hab. en 1861. —
7iÈ hab. en 1866. — 672 hab. en 1872. dont
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GER
— 566
GER
Î83 hab. an bourg, composé de 64 maisons basses
et de chétive aspect, encadrées dans on petit
vallon; 7 maîtres tisserands; tout le reste, on
peu s'en faut, vit d'agrieoltnre.
Bureau de poste et Perception de Maa-
lévrier.
Assemblée le deuxième dimanche de joillet,
créée par arrêté du 12 décembre 1865. — 11 y
avait autrefois « voyage et grosse assemblée » le
jour de St-Jean.
Mairie avec Ecole de garçons, dont la pre-
mière pierre a été posée le 18 juin 1866 ; —
Ecole de filles (scenrs de la Salle-de-Vibiers).
V Eglise , consacrée sons le vocable de la
Décollation de St Jean-Baptiste (succursale,
5 nivése an XIII), avait été totalement incendiée
pendant la guerre et a été rebâtie à deux reprises,
le choeur en 1831, la nef et les collatéraux, de
.1854 à 1856 (arcbit. Tessier), les autels et les
statues do la Vierge, de St-Joseph, de St-Louis,
de St-6illes, sortis des ateliers Choyer, la boise-
rie et les stalles du chœur exécutées par le maître
menuisier Gousseau. Le panneau du fond, qui
représentait sculpté en relief le Bon Pasteur,
a été remplacé par une statue du Sacré-Cœur.
On y a conservé au moins, ea les déplaçant, de
nombreuses pierres tombales plus qu'à demi effa-
cées ou sans inscriptions, mais à d'autres titres
curieuses : — dans la nef, celles du curé Buffard
(1759), de Jean Guérin, deux autres illisibles,
une cinquième nue, chargée seulement d'une
épée sculptée, — une autre portant un écusson en
fort relief et une épée tracée en creux, ~ et les
restes d'une tombe de prêtre, avec un livre
ouvert entre une patène et un calice. Sous le
chœur, en 1831, on retrouva près l'autel, dans un
caveau voûté, cinq grands cercueils en plomb,
dont deux ne renfermaient que des cendres,
les trois autres des crânes et des tibias énormes,
restes des seigneurs transférés là le 9 juillet
1650 par François du Puy du Fou, dont les ar-
moiries figuraient jusqu'à ces dernières années
dans un vieux vitrail : de gueules aux 3 màcles
d'argent posées i et i, au croissant mon-
tant de même posé en chef. — Enfin, dans le
jardin de la cure sont recueillis les débris de
sépultures en marbre blanc, dont une table avec
statue de chevalier armé et vêtu dans le goût du
xvii« s. ; la tête et les pieds manquent. — La cure
possède une plaque de cuivre (0«,50 sur 0",40),
bordé de charmants rinceaux, contenant les fon-
dations du cnré Devannes; —et une mauvaise
toile, le Baptême de Jésus.— On conserve aussi
n la sacristie un calice en argent qui porte gravé
en creux : Ex d&no P. Charier, i7i6. Les
Cerqueux de Mauleorier, I. /. P. C, et sur
le pied un lion léopardé; une parcelle de la
Yraie-Cro^ dans un reliquaire , donnée par
Jacques-François Godin, lK)urgeois de Paris,
le 5 avril 1772; — une superbe croix proces-
sionnelle en argent, terminée aux quatre bras par
quatre grandes fleurs de lys encadrant chacune
dans un médaillon, argent et or : V Annoncia-
tion, St-Pierre, St-Paul, et St- Jacques ; au
revers, dans le centre, St-Jean-Baptiste, la tête
ceinte d'une gloire fleardeiisée, et les symboles
des quatre Évangélistes ; l'œiiTrs toat enitièrB
décorée de rinceaux à fleurs et de gaiUœfais
fleurdelisés; au bas, gravé en creux : Po. les.
Serqueu de Maulevrier iôiS.
Le Cimetière est encore au centre da bowg
et touche à l'église, ainsi que le Prcàbytèrt,
refait en partie par le curé Pigeol. dont le non
se lit avec la date 1707 au linteaa d'une lenèln,
sur le jardin.
Au milieu des nombreux blocs erratiques,
simples débris naturels, qui parsèmeot le pays.
abondaient les monuments dits celtiqaes qui d'j
peuvent être confondus. Le plus remarquable, i
2 kil. du bourg, au S.^. du village des Fou-
cheries, se compose de deux pierres gramiliqiies
superposées, de forme à peu près redangubdre,
la première mesurant 0"',90 de hauteur àers
terre, la seconde 1«,80, ensemble *»,70, sv
6 met. 50 de circonférence. Tout à côté, va
énorme chêne l'ombrage tout entier. Il y a dix
ans à peine (1863), attenait au penlvan, à gauche.
une pierre juxtaposée de 0"',80 de longueur, et
en avant une sorte de pyramide d'un mëlre de
base; à distance de i»,70, une autre pierre de
2».60 de longueur, correspondait alignée en pa-
rallèle eu premier groupe; entre deux, sur las
cétés, se dressaient à dr., 7 pierres, à g., 4 anires,
disposées dans un ordre irrégulier; tout cet en-
semble est détruit^ sauf le penlvan et le chêne. —
Sur une hauteur, à gauche du chemin des Cer-
queux aux Foucheries, s'élève un autre peulvasi
dit du Champ-dU'Chiron, haut de 1».80 bon
terre, fiché par la pointe et l'extrémité supérieure
(1",50 de diamètre) arrondie en boule, la fine
Sud percée de deux trous. IHverses pierres du
même champ paraissent de même plantées de
main d'homme. Nulle trace n'existe d'un rouler
signalé dans des livres.
Aucun vestige gallo-romain n'a été signalé.
L'existence de la paroisse est constatée ai
xii« s. L'église appartenait à l'abbaye de Saint-
Jouin de Marne, à qui la confirme une bulle di
pape Alexandre III (1169). Le seigneur fonda-
teur était le comte de Maulévrier, qui y aeconla
en 1473 et 1522 au seigneur de la Séverie droit et
litre, banc et sépulture, de même en 1498 ta
seigneur de Daillon. Ce dernier plus tard, y pré-
tendant droit exclusif, fit, à la mort d'un aeigneir
de la Séverie, occuper l'église pendant 19 jo«s
par des gens d'armes masqués ; mais il fat con-
damné par deux sentences (16 mars i5S8 et
2 octobre 1530) à rétablir les tombeaux qu'il avait
brisés et à faire célébrer chaque mois un service
solennel expiatoire.
Curés : Jean Texier^ 1475. — Pierre De-
vannes, 1587, f le 26 mars 1647, âgé de 88 ans,
après 60 ans de cure. — Ant. Boudier, installé
le 16 janvier 1648, n'étant encore que diacre. —
Gahard, 1650, 1651 — Boiulier, prêtre en 1653.
nommé en 1659 prieur de St-Paul-du-Bois. —
L. Gourichon, installé le 2 avril 1659, avril
1663. — Aubin Brémond, juillet 1663. f le
9 avril 1684, âgé de 60 ans. — Sur la marfs d'un
acte du 5 janvier 1668 se tiouve desâné à k
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CER
567 —
CER
plamd un portrait en biute de prêtre, qui pour-
rait bien être le sien. — Franc. Sire, 19 mai
16M» t ]e 15 février 1685. — Pierre Cholet,
7 novembre 1685, avril 1690, passe à la care
d'Yzernaj. — Jacques Pigeol , précédemment
curé d'Yzernay, installé le 19 mai 1690, f le
6 avril 1727, âgé de 70 ans. U établit et main-
tient ses revenus envers et contre tous par force
procès et les applique largement à la décoration
de l'église dont il restaure les autels en les parant
de tableaux, commandés à Ernou d'Angers (1699)
et à Louis Courant, peintre de Thouars (14 juin
1711) et de divers autres ornements. Par son testa-
ment du 22 février 1727, il laissa à la cure entre
antres legs sa bibliothèque. — Charles-Auguste
Bonnamy de Belle fontaine, bachelier en Sor-
bonne, mai 1727, 1730.— Michel Pineau, octobre
1730, juillet 1731. — Louis Gautronneau, sep-
tembre 1731, t le 27 avril 1740. âgé de 52 ans.
René Coudrin , installé le 18 mai 1740, f le
9 octobre 1749, âgé de 45 ans. — Mathtfrin
Buffard^ novembre 1749, f le 19 mai 1759,
âgé de 51 ans. — Louis Mefteaud,- septembre
1759, t le 29 juiUet 1784, âgé de 70 ans. Sa
tombe existe encore dans le cimetière. — André-
Gervais Rabier, 8 août 1784, — 11 avril 1792.
Le vicaire était tenu au xviii* s. de faire Técole.
Sous la suzeraineté de Maulévrier, la terre des
Cerqueux formait une châtellenie, avec château
& fossés et pont-levis, détruit dès le xiv* s. et
dont le domaine principal fut transféré dès lors à
Sèverie (aujourd'hui du département des Deux-
Sèvres, â 400 met. de la limite de M.-et-L.),
appartenant aux mômes seigneurs , Guill. des
Serqueux 1313, Jeanne des Serqueux 1464» 1474,
femme de Jean du Puy du Fou 1526, remariée
en 1528 à Pierre deDaillon, — Eusèbe du Puy du
Koa, 1581, mari de Catherine Prévost, —leur fils
Easèbe, marié le 15 septembre 1607 à Françoise
Tiraqneau, — Hilairede Laval, mande Françoise
du Puy du Fou 1637. Il obtint par son influence
des lettres royaux du 30 décembre 1650 qui
exemptaient « le bourg des Cerqueux de la Sève-
rie » de tout logement et passage de gens de
guerre, et d'autres lettres de juin 1653, contestées
encore en 1659, qui érigeaient « la terre et châ*
tellenie des Cerqueux et de la Sèverie » en ba-
ronnie , à relever du comté de Poitiers, et qui
concédaient en même temps la création de foires
annuelles, le 26 mars, le 26 juin, le 9 septembre,
et des marchés hebdomadaires le samedi. La
famille de la Haie-Montbault possède la terre dès
la fin du xvii« s., et en 1764 par alliance, Fran-
çois Jameron.
Le seigneur avait droit « de chanson, danse et
c aymer », c'est-à-dire un baiser sur les nouvelles
mariées à Tissue de la grande messe de la Pente-
cète, hors l'église, devant la porte. Il existe de
cette cérémonie de nombreux procès-verbaux.
La paroisse dépendait, — au spirituel de l'évèché
de Haillezais , plus tard de la Rochelle , du
doyenné de Bressuire,— au temporel, des Marches,
relevant pour l'Anjou de Maulévrier et de la
SénéchausS'ie et Présidial d'Angers, pour le Poi-
(jQ de la Chassée et Fief-Lévesque. de l'Election
de Montreuil-Bellay, du District de Cholet, du
canton de Maulévrier, jusqu'au décret du 27 bru-
maire an X, qui la réunit à celui de Cholet. —
Un des vœux exprimés par le cahier de la pa-
roisse est l'établissement d'un impôt particulier
sur oc les gens â portefeuille », négociants, rentiers.
Maires : P. Devaud, 30 nivôse an IX. —
Louis Boydron, 21 pluviôse an IX , démission-
naire le 14 nivôse an XII. — J. Loyal, 14 ven-
démiaire an XIII. — P Devaud, 2 janvier 1808.
— Pierre Béneteau, 18 mai 1808, 2 janvier 1810.
— L. Boydron, 23 février 1819, démissionnaire
28 mai 1814. — Pierre Faligant, 9 octobre 1815,
18 janvier 1826. — Marc Rahier, 14 janvier
1826, installé le 7 février, démissionnaire 7 jum
1834. — Pierre Lehay, 25 juin 1834, 8 août
1840. — Pierre-Atbanase Papin, 24 août 1840,
démissionnaire 7 janvier 1845. — Joseph Bré-
bion, 5 février 1845, installé le 14, 13 juillet
1848, — P. Lehay, 25 août 1848, 29 sep-
tembre 1856. — Jean Body, installé le 15 mars
1857, 9 septembre 1861. — Basile Cailleau,
18 octobre 1861, 7 septembre 1865. — Pierre
Brégeon, 12 septembre 1865, 17 octobre 1870.
B. Cailleau. 10 novembre 1870, 25 février
1872. — Michel, mai 1871.
Notice Mss. de M. Spal. —Notes Mu. de M. Boutillier-
Sairit-André.— Arch. de M.-et-L. G 416, 192; B 1302-1310.
-^Bépert. arch., 1860, p. 37. — Cartul. de Saint-Jouin,
n. 40. — Pour les localités, voir li leur article, le$ Poisats,
DaUlon, la Foucherie, la Troche, l'Oisellière, etc.
Cerqueux-sons-Passavant (les), canton
de Vihiers (7 kll). arrond. de Saumur (37 kil.).
— à 55 kil. d'Angers. — Sacrofagi (Hauréau,
p. 671). — Sarcofagus 1295 (Pouillô du Gr.
Gauthier). — Les Cerrecueura-soubz-Paas.
(C116, f. 144). — Les Cercueils-de-Pass.il93.
Entre Passavant (6 kil. 1/2). àl'E., Nueil (9 kil.)
à l'E. et au N.. Saint-Hilaire (6 kil.) et St-Paul
(7 kil.) à rO. et au S., Clérô (4 kil.) au S. et à l'E.
Le bourg s'élève au carrefour des chemins de
Vihiersà Thouars et deMartigné àChàtillon, surla
rive gauche et à 200 met. du ruisseau du Pont-
Moreau qui traverse d'une extrémité à l'autre le
centre de la commune et forme en partie limite
dans sa plus grande largeur du N.-O. au S.-E.
— Y passe au S. le ruisseau de la Gaubretière.
En dépendent les villages de Montsicard
(9 mais., 39 hab.), des Bournées (13 m., 45 h.),
les hameaux de Mauny (4 mais., 20 hab.),
de Coussay (8 m. , 23 h.), des Semenciëres (3 mais.,
14 hab), du Vivier (3 m., 17 hab.). de la Sou-
vetrie (3 mais.. 16 hab.), de la Couarde (3 mais.,
12 hab.), de la Morinière (3 mais., 16 hab.). des
Brosses (8 mais., 38 hab.), de Longuetouche
(3 mais., 10 hab.) et 15 fermes ou écarts.
Superficie : Le territoire communal, bizarre-
ment enchevêtré dans le pays circonvoisin, a été
à double reprise modifié et agrandi. U compre-
nait depuis la Révolution jusqu'en 1854 un peu
plus de 482 hectares. C'est encore l'étendue que
lui assignent tous les livres. La loi du 29 juin
1854 l'a pourtant à elle seule déjà presque triplé
en y réunissant notamment un long polygone
engagé entre StrPaul-du-Bois et Cléré, en tout
744 hect. déUcbés de la commune de St-Hilaire,
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CER
— 568 —
CES
el qni pour la pins grande partie dépendaient
déjà depuis 1827 de la paroisse des Gerquenx.
^ Une loi nouvelle du 16 mars 1861 y a ajouté
dix villages ou hameaux distraits de Nueil,
comprenant, non pas 357 hectares, comme le
texte de la loi même l'énonçait par erreur, mais
637 hect., comme il fut démontré après force
enquêtes et contestations. — Cette double
adjonction a porté Tensemble du territoire com-
munal, relevé sur le cadastre, à 1,865 hect.
29 ares 15 cent., ou suivant un autre chiffre
officiel, à 1,810 hect. 80 ares 39 cent.
Population : f58 hab. en 1726. — 300 hab.
en 1790. — 3Î0 h. en 1826. — 317 hab. en 1831.
— 30i h. en 1841. — 344 hab. en 1851. — 561 en
1856. — 705 hab. en 1861, — par suite de la
double annexion. — 71f hab. en 1872, dont 340
au bourg (117 mais., 124 mén).
Bureau de poste et Perception de Vihiers.
Assemblée le troisième dimanche d'août;
— fête patronale le 15 août.
Mairie neuve, à l'entrée du bourg, vers l'O.,
avec Ecole de garçons mais sans autres dé-
pendances qu'une cour insuffisante. — Ecole
libre de filles (Sœurs do Torfou).
L'Eglise, dédiée à St MarUn de Tours (suc-
cursale, 26 décembre 1804). tombait en ruine et
a dû être réédifiée de fond en comble sur l'an-
cien emplacement. C'est une triple nef de style
ogival, divisée par un double rang de quatre
grosses colonnes à chapiteaux non encore équar-
ris, avec clocher dont la base forme porche inté-
rieur. Un rectangle nu, plus large que profond,
abrite l'autel et remplace le chœur.
Le Cimetière, précédemment au milieu du
bourg, a été transféré en 1862.
Aucun document ancien ne parle de ce pays
perdu sur les marches du Poitou , entre les
grands centres, antiques pourtant, de Vihiers, de
Cléré, de Nueil, de Passavant. La paroisse doit
dater au moins du xi* s. Elle dépendait primi-
tivement du diocèse de Poitiers, puis de MaiÛezais,
puis de la Rochelle, — du Grenier à sel de Vihiers,
de l'Election de Montrenil-B., du District en
1788 de Montreuil-Bellay , en 1790 de Vihiers.
Elle faisait partie du comté de Passavant et
avait pour seigneur Pierre-Marc-Antoine Gouffier
de Boisy, comte de Passavant, en 1722 — le
marquis de Pimodan en 1788. — La misère y
était générale à cette date, accrue encore par le
brigandage des gabelous.
Curés : Franc. Froger, 1584. 1604 — Math.
Marchand, 1616. — Franc. Renaud, 1617. —
llené Blancheteau, 1632, f le 31 octobre 1669.
Martin Besnard, 1670, 1702. — Louis Juille-
reau, ancien vicaire, jain 1702, f le 27 mai
1708, âgé de 45 ans. — J. Chédevergne, précé-
demment curé du Voide, juillet 1706, sep-
tembre 1728. Il venait l'année précédente de
faire reconstruire à ses frais l'église, qui fut
bénie le 26 octobre. — Jacq. Chiron, novembre
1728, t le 20 novembre 1737. — Joseph Hervé,
décembre 1737, f le 18 juin 1744, âgé de 50 ans.
— René Deniau, fils d'un architecte, juillet
1744, devient curé du Voide en 1750. —
V. Savin, janvier 1750, 17 avril 1787. — Thomts-
Nicolas Buffard, 21 juin 1757. Il signe josqu'av
25 janvier 1785 et est inhumé le 1*^ septembre
1792, âgé de 71 ans. — Jannet, son neveu,
3 mars 1785 jusqu'au 3 bovembre 1792. U devient
maire de la commune. — Le vicaire J.-B. Chahi-
ran, caché dans la paroisse, fut rencontré par une
colonne républicaine et fusillé sur pUce (1793).
Maires : Jannet, ancien curé, 30 fructidor
an VIII, 1808. — Marie-Antoine Gouâkhetn,
29 octobre 1808. — François Girardeau, Il no-
vembre 1809. — M.-A. Gaudicheau, 10 février
1813. — René Choloux, 4 février 18S6. instillé
le 18. — F. Girardeau, 15 novembre 1830.
f en décembre 1833. — René-Frédéric Brossé,
20 janvier 1834. — Cathelineau, 1847. -
Amand Gaudicheau, 3 septembre 1848. -
Michel Levoy, insuUé le 30 septembre 18S,
f en décembre 1857. — Amand Gaudicheœi,
IS^anvier 1858, installé le 25. — Morille. 1870,
en fonctions, 1873.
Arch. de M .-et-L. G 117. 193, 202.-Arcli.eoBB. fSL-C
— Pour les localités, voir l leur article, le Vivier, Mtmi,
les Semenmères, les Ccuardee, Boie-BonMier, les Brsoa.
CeHalnerle (la)> c"* de Sarrigné. - Dix
journaux de terre appelés l'Aubépine , es
laq. H y avait autrefois une maison appe-
lle la C. 1740 (E 155).
Césardrie (la), c"« de Beaucouzé - Une
closerie appelée la Segretainerie autrement
la Cessardrie 1524. (H. Saint-Nic. Beaucouzlj
— Le bien et niaison seigneurial de U
Cézardiere alias Secretainerie 1610 (H.)-
La Césardrie 1672 (Et.-C.) — Grand corps de
lt>gis dans le bourg, avec cour, portail, ooIob-
bier, jardin clos, vivier, ancien manoir aeigoen-
rial des moines de St-Nicolas, aliéné parenidèi
le xvi« s. Il appartenait en 1605 à Jacq. Méiurd.
S' du Breil, et fut racheté par sa veuve Chariottt
Richard en 1610. — an. h. Hilaire Léon en 1618.
à n. h. Jacq. Baret 1672. au docteur Ra^l eo
1710, à ses héritiers en 1750.
Césarie (la), f., c»« de Freigné.
Cesbron (Michel-François), né le 13 fé-
vrier 1725 à Jallais, d'une famille teUenent
nombreuse déjà en 1666 aux environs de JalUiieJ
de Chemillé, que ses descendants mêmes ont peine
à s'y reconnaître , épousa le 14 juin 17^ «
Chemillé Jeanne-Charlotte Briandeaa de qui il
eut 13 enfants, dont 8 vivaient en l'an VIII »"«
60 petits enfants. Vénéré de tout le pays, nw^
soupçonné de complicité pour sa dévotion aw
les rebelles, il fut, en avril 1793, amené à U
prison d'Angers. Presque aussitét délivré , 2
revint résider i Chemillé, où sa fabrique de toite
et de mouchoirs, montée au milieu de la détresse
publique, entretenait d'ouvrage tous les ouvriers
du canton, en introduisant les méthodes nou-
velles. En l'an xiv il tentait d'acclimater U
garance. Nommé membre du Conseil général de-
puis l'an Vin jusqu'en 1811, il est mort i Che-
millé le 3 janvier 1813. - {Charles-Jean), fib
du précédent, né à Chemillé le 11 décembre 1763,
obtint une médaille d'argent à l'eipositioB de
1823, fut élu député en 1825. maire de ClioW.
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CES
— 560 —
CHA
président da tribanal de commerce, pnis jnge de
paix à Ghemillé en 1832, où il est mort le
19 septembre 1839, veuf de Julie Morieet.
Cesbron (Charles), connu sons le nom de
Cesbron-Lavau , fils dn précédent , né le
30 août 1791 , àCholet, succéda aux traditions pater
nelles dans le développement de la grande industrie
locale. Son principal établissement de filature date
de ISSS.Le premier il introduisit la vapeur dans la
fabrique. U accueillit avec enthousiasme la révolu-
tion de 1830r et avant môme Tinstallation du nou-
veau roi, fit afficher à ses frais dans les communes
environnantes une proclamation pour rassurer
et concilier les campagnes. Nommé capitaine de
la garde nationale, il se mit à la tête de plusieurs
détachements et se distingua dans diverses
affaires, notamment à la Ganbretière où il con-
duisit avec intrépidité l'attaque contre des
bandes quatre fois supérieures en nombre. C'est à
cette occasion qu'il fut décoré (17 juillet 1832)-
Aussi habile agriculteur qu'industriel il s'était
fait nne réputation par l'exhibition de ses bes-
tiaux dans les concours de Nantes et de Paris.
Tout à la fois président du tribunal de com-
merce de Gholet et de la Chambre d'agriculture
de l'arrondissement, conseiller général de 1836
(4 décembre) à 1852 , il fut envoyé aux
Assemblées constituante et législative par les
élections d'avril 1848 et de mai 1849 ; mais sa
candidature, ralliée dès les premiers jours du
coup d'Etat au gouvernement nouveau, échoua
en février 1832 contre la candidature indépen-
dante de M. de Givrac. Il n'était d'ailleurs
monté qu'une ou deux fois à la tribune, no-
tamment dans la discussion du traité de com-
merce avec la Sardaigne (1850). — Il mourut en
quelques heures à Gholet, le 16 juillet 1857.
Meàne-et'L, des 20 et 24 juillet 1857. — Moniteur.
Cesbron de la Gnériniére (Joseph-
Auguste), fils d'un ancien chevalier de Saint-
Louis, né à Saint-Florent, le 8 avril 1781, fut
admis avec son frère Joseph -Désiré , dans le
corps des vélites, ie 30 nivôse an XII à Angers,
et fit les campagnes d'Allemagne. Nommé capi-
taine en 1807, dans le 115» de ligne, il fut en-
voyé en Espagne , prit part aux sièges de
Lérida, de Tortose, de Tarragone et fut atteint
de deux coups de feu à l'assaut de Sarragosse .
Licencié en 1814, il se retira à St-Florent dont
il fut nommé maire en 1830, et par deux fois
membre du Conseil général. — Il y mourut le
âl juin 1841, et fut inhumé, suivant son vœu,
dans l'antique et curieuse chapelle du cimetière
où sa tombe se voit encore. Son frère Désiré avait
clé tué à Leipsik.
Arch. départ. — Maine-et-Loire du 30 juin 1841.
Cesbronnerie (la), f., c°<' de Chameaux ;
■= f., c°« de Méon ; = f., c»« du Bourg-d^Iré.
Césealles (les), ham., c»* de Ste-Gemmes-
(^Andigné,
Cesire (le), f., c»» de Chalonnes-sur-L,. —
Le Bordaige des Gros 1606, des Groulx,
(E 1614-1615). — Le lieu du Cestre 1614
i.E 616). — Les maisons j logements, granges,
cours, et prés, terres, nommés le Cestre,
prkè le village de la Roblinière, les d. choses
ci-devant nommées Us Gros 1726 (E 619). ^
En est sieur n. h. Gilles Drouet 1670.
Cesvet, curé de St-Paul-des-B., V. ce mot,
Cesvet ( Louis-Pierre ) , né à Epieds le
l*r mai 1791, reçu docteur en médecine de la
Faculté de Paris, quitta la France pour se rendre
à Port-au-Prince, en qualité de médecin de Boyer,
le président de la République dominicaine. Il y
fonda une Ecole de médecine et un hôpital mili-
taire, dont il eut la direction et y a publié même
m'assure- t-on, plusieurs ouvrages. U y est mort,
en 1832.
Ceyère (la),vill., C" de Noyant-sous-le-L.
— ia Coyère (Gass.).
Chabembel (Jean), facteur' d'orgues de Sau-
murj, magister organorum, fit en 1418-1419
celles de la cathédrale d'Angers et fut encore
chargé en 1440 de les restaurer.
Chaberdeliére (la),f.,c»« de Vemoil-U-F.
Chabeueiére (la), h., c»« à'Echemiré,
Chabliére (la), c»« de Marcé, cave habitée
en 1689 (Et.-G.)
Chabolale (la), f., c»« d'Ecouflant,
Chabosselale (la), f., c»« de Chazé-sur-A.
Ane. fief relevant de Précort et pour partie d'In-
grandes. La terre appartenait jusqu'à la fin du
xv« s. à une famille qui en portait le nom. N h.
Vincent Crespin en est sieur en 1502 ; — Pierre
Crespin, abbé des Roches, chanoine de N.-D. de
Paris, en 1539, 1547. — Julien Haton, s' de la
Masure, acheta la terre de René Crespin et de
Louis du Ghatelet le A mars 1563 ; mais le con-
trat ne tint pas. La famille Crespin en resta pro-
priétaire jusqu'à ce que Marie Crespin l'apporta
en mariage le 16 décembre 1697 à Georges-Gas-
pard de Contades, dont les héritiers la possé-
daient encore à la Révolution
Chabosserie (la), f., c»«de la Tourlandry.
Ghabossière (la), f., c"* de Beaupréau;
« f., c»« des Cerqueux de- M. ; « f., c»« de
ia Chapelle-Rousselin; = (la), f., c°« de
Jarzé. — Vostel, domaine, etc., de la Cha-
bocière 1457.— Le lieu et appartenance vul-
gairement appelé la Chahocière 1510 (H D.
B 142) . ~ Relevait de la Prézaie et appartint succes-
sivement aux familles Jousse (1457-1586), Poisson
(1596. 1623). Boudin, (1666); - f.,c"« de MaH-
gné. — Décima de la Chahocière 1291 (G An-
nivers., t. I, p. 74). — En est sieur Pierre Levé
nier, 1481, Barthélémy Fardeau 1526, Georges
Hullin 1636, Jacques Hullin, mari de Marie Jallet,
1714, Gaultier de Brnion en 1770. sur les héri-
tiers de qui la terre est vendue nal^ le 4 thermi-
dor an IV; = h.. c°« de Torfou; « f., c»« de
Vemoil; = (la Grande), lie de Loire, c"» de
la Daguenière. — LaG.'Chahoissière (Gass.),
vis-à-vis le bourg, formait en 1753 une pres-
qu'île, dépendant du domaine de Blaison, mais
dont jouissaient les habitants de la Daguenière.
Ils en acquirent la propriété à la charge de
l'enclore de haies et fossés et d'y planter des
arbres. De là, des contestations nombreuses
qui firent annuler le marché; = h.. c"« du Pin-
en-Mauges. — La terre et appartenances
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CHA
de la Ck., en la j>aroi8Be du Pin, en la
choêUllenie de Ckollet, 1403 (E 1047) —Âne.
flef relevant da Planty ; — • en rend aven Jean
Ghapperon de la Lande 1403. Simon Davy, se-
cond mari d'Aliénor de la GrëziUe, veuve de
Pierre Cbapperon, 1497, Anne Legros, chevalier,
1641', Jean Dntranchet, 1685, René Bonet de la
Blonnière 1754; — (la Petite-), f.. €"• àeJarzé;
— f., e»« da Pin-en-M.
Chaltotlèra (la), h., c»' de Fougère. — La
ChaJyolière (Cass.) — Ixi Chalotière (Et.-C);
-• f., c»« de Genneteil. — Terra que vocatur
la Chahotère 1226 (Cart. de Honnais, p. 962).
— Les Chabotièrea (Cass.). — La Chalotière
(Et.-M.).
ChiOioto (les), f., €«• do Vieil-Baugé.
ChsMé, canton Sud et arrond. de Saumar
(7 kil.). — à 55 kil. d'Angers. — Chaceium
1070-1118 (Liv. Bl.. f. 42). — Chassé (PoniUé
de 1782). — Entre yarrain8(2 k.)aaN , Bagnenu
(5 kil), Distré (3 kil). et Arlannes (2 kil.).
à rO., St-Cyr (3 kil.) et Brézé (5 kil.) au Sud,
Soazay (4 kil. 1/2) , Dampierre (6 kil.) et Var-
rainsilU
Le territoire de la commaoe, bizarrement dé-
coupé le k>ng de la rive droite du Thouet, jus-
qu'au dessus du confluent de laDive, est traversé
du N. an S. par le chemin de grande oommuni>
cation de Saumur à la Motte-Bourbon, de TE. à
ro. par le chemin d'intérêt commun de Souzay,
qui s'entrecroisent dans le bourg, et à son extré-
mité S. par le chemin d*intérôt commun de Mod-
treuil-Bellay à Fontevraud.
Y passent le Thouet, avec pont^ vis-à-vis le
bourg, construit par ordonnance du 4 novembre
1829, k péage autorisé pendant 44 ans à partir
du 24 juin 1833, -^ la Dive avec pont de pierre
vis-à-vis l'ancien St-Hippolyte , au-dessous du
bourg de St-Jnst , •— et le raiss. de la Bouroée.
En dépendent partie du village de Saumoussay
(19 mais. , 80 hab.) , le hameau du Prieuré
(3 mais., 10 hab.) et plusieurs caves habitées.
Population : 600 communiants en 1625,
réduits par la misère des temps à 300 en 1693.
•^ 444 hab. en 1726. — i40 feux, 495 hab. en
1790. — 340 hab. en 1813. — i8i feux en 1822.
— 543 hab. en 1826. - 573 hab. en 1831. —
580 hab. en 1841. — 6i8 hab. en 1851. —
S9Î hab. on 1861. — 566 hab. en 1866. —
539 hab. en 1872, dont 433 au bourg.
Superficie : 642 hect. , dont 280 hect. 18 ares
en vignes blanches et ronges d'un vin estimé,
et 2 hect. 6 ares en bois; prairies naturelles le
long des cours d'eau. — Le partage du Marais-
le-Roi, autorisé par arrêté du 30 janvier 1823,
réalisé le 3 mars, en a attribué à la commune
17 hectares 13 ares 94 centiares.
Bureau de poste de Saumur, Perception de
Distré.
La Mairie avec Ecole de garçons occupe
une partie de l'ancien château seigneurial,
vendu vers 1825 par la famille De Gauix à
M. Vannier et revendu à la commune par auto-
risation du 6 février 1838. C'est un grand corps
de bâtiment avec porte centrale surmontée d'un
fronton triangulaire , entre deux pavillons en
avancement avec fronton en arc surbaissé (fio
du xvii« s ).— Ecole de filles communale laïque.
L* Eglise, consacrée à Ste Radegonde (loccu-
sale, 30 septembre 1807), a été rscooslraite sur
le coteau en 1859 et inaugurée à la fêle de
Pâques de 1862, de style ogival avec flèche qn
domine l'horizon. L'ancienne église, que le bâti-
ment du prieuré-cure séparait seulement du
Thouet, était un édifice du xi* s. avec dooUe
porte et clocher à petites baies romanes, qui a
été détruit en 1863. Le retable en pierre porUit
la date de 1653. Sous la galerie extérieure, aai
large table de pierre servait, dit-on, à la tennedes
assises seigneuriales.
Sur le chemin du bourg à l'ancienne égibe
s'élève une petite chapelle de N.-D., avec statae
de Vierge. — Le Presbytère a été acquis pv
autorisation du 5 novembre 1823.
Le pays parait habité de toute antiquité; naii
aucun vestige intéressant n'y a été sdrennot déter-
miné. Les restes d'un dolmen, concbés à Fea-
trée de la prairie, snr le bord d'un cheois
conduisant de l'église de Varrains à celle de
Ghacé, ont péri depuis 1856.
L'église formait un prienré>cure de la Trioité
de Mauléon. — Prieurs-curés : Jean Emard,
1572. — Florent Lemoinet 1594. — Ambroiae
Cerveau, 1606. — Franc. Vilneau, 1609-1611
— Mathurin Chevillon , 1613 , septembR
1618. — Yves Leroy, 1618. 1620. - L«
Leroy, 1621. 1625. — Charles Leroy, m,
t le 17 avril 1644. — Denis Martiwau, jannei
1647, t ie 24 octobre 1656. — JlathariD Tha-
reau, 1656. — Jean Réthoré, août 1657, ffe
27 septembre 1687, âgé de 65 ans. 11 Tivaii
retiré depuis 18 mois à St-€yr-en-Bonrg. — Nie
Grasset, avril 1687, résigne en mars 1689. -
Louis Rousseau, juin 1689, juin 1690. — Reaé
Dusoul, frère du bailli de Londun, f le 30 sep-
tembre 1691 aux Tuffeanx. — Pierre Rkhar-
din, faisant fonctions curiales par délégatioD d«
l'évoque depuis le 7 juillet 1690, signe en titte
depuis janvier 1692, et meurt le 18 avril 1704, ifé
de 61 ans. — Laurent Richardin, précéden-
ment curé de Gandes, août 1704, f le 2 jaiOel
1730. âgé de 69 ans. — Nie. de la Rickardièn,
octobre 1730, f !« iO mai 1740, âgé de 46 ans.-
Gonstant Marchais, août 1740, • s'évade de b
cure », laissant 1585 1. de dettes en janvier 1750-
— Gaspard Michel, originaire de Lyon, bbî
1750, juillet 1764. f le 13 mars 1765, âgé de
67 ans. — E. Drouyneau, novembre 1764,
t le 22 octobre 1781. âgé de 57 ans. - Alexis
de la Chaume, janvier 1782, décembre 1791.
L'Oratoire de Saumur possédait une maison et
une chapelle sur la paroisse. — Nul antre éta-
blissement religieux ni hôpital, ni hermitage. ai
pèlerinage. Les habitants jusqu'aux premières
années du xvii« s. se rendaient en procession 1«
jours de la Pentecôte et de St-Mathieu à Cnnaiid,
les jours de St-Roch, de St-Florent et de St-
Martin à Gandes, usage tombé dès 1625.
Le curé, au xvii* s., faisait l'école aux eofeati
qui lui servaient la messe. On voit en IT*""" j
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GHA
maître d'école laïc, Mathnrin Mangin, mari de
Marie Breton.
La seigneurie, avec h6tel noble, était tenue à
foi lige de Montreoil-Bellay , sauf la hante et
moyenne justice et le droit de mesures à blé et
à vin, qui relevaient du château de Saumnr. En
est sieur René de la Tour 1457, mari de Cathe-
rine de la Tour, veuve d'Âubigné, Pierre de la
Coor, écnyer, 1690, et par succession collatérale
H. de Lavan Ste-Jame, prévôt -général de Poitou,
qai vend la terre à M. de Gonasnon, René de Caulx
1645, comme mari de Marguerite de Gouasnon, et
leur descendance jusqu'à la Révolution. — Marie-
Anne-Laurence-Radegonde de Caulx , fille de
Marc-Antoine-Henri de CauU y épousa le 96 jan-
vier 1768 Alexandre-Gaëtan de Thienne. Elle y
mourut le 10 janvier 1826, comme l'indique sa
tombe dans le cimetière avec la mention : « Der-
nier rejeton de la famille de Gaulx ».
Nulle autre famille riche ne tenait résidence
dans le pays; mais seulement « de pauvres gens
« de travail » laboureurs, vignerons, tonneliers,
décimés de moitié pendant le xvii* s., de 16S5 k
1693, et ce qui restait à cette dernière date, réduit
pour les trois quarts à la misère, au dire du curé
Richardin ; — aujourd'hui en ptoine aisance et
pour la plupart propriétaires.
La paroisse dépendait du diocèse d'Angers,
de l'Election et du District de Saumur, — chef-
lien de canton en 1790, comprenant Souzay, St-
Just, Brézé, St-Hippolyte, St-Gyr, Varrains,
Ghampigny et Dampierre.
Maires : René-Henri de Caulx, chevalier de
S(-Louis, 1790. — Il élait parti en mars 1793,
à la tète de sa commune, contre les Vendéens, et
dut s'enfuir do pays â leur entrée dans Saumur.
Néanmoins, on le voit arrêté le 25 octobre 1793
et conduit le 3 novembre à Amboise. — Gyr
Chasles, 1««" messidor an VIII. — De Caulx,
2 janvier 1808. •^ Etienne-Pierre Basaereau,
29 novembre 1808, démissionnaire le 15 avril
1816. ^ G. Chaales, 90 mai 1816, installé le
2 juin. — Franc. Eveillard, Â février 1826. —
HureavrDesvarannea, 15 novembre 1830. —
Jean Baudrilliet, installé le 20 janvier 1835. —
Louis Chasles, 31 août 1837, instellé le 17 sep-
tembre. — Louis-Alexandre Souzay, installé le
3 décembre 1843. — CAaeZe8-(rttt'&ert , 1867,
en fonctions, 1873.
Arch. de M.-et-L. G 158, 159, 189, 194; G 8UManrice;
H Trinité do Maulëon — Arch. comm. Et.-G. — Note de
H. RaimbauU.
Chacourle (la), f., c»* de Brion. — En est
S' n. h. Jacq. Ghailland, avocat à Beaufort, 1640.
Cluirravds (les), cl, c* d'Angers. ^ La
closerie vulgairement appeléele Chauffault,
aise en Jonchères 1538, appartenait en 1743 à
la veuve d'Alex. Taupin, maître chirurgien. —
V. les Chauffaux et Vilnières ; « (les Petite-),
cl., c"« d'Angers.
Châg^oterle (la), f., c>*« de Jarzé,
Chmkmmnay. — V. Channé.
CkmhmUlérfm (les), f., c«« de Lézigné. ~
La Ch., 1618 (Et-G.). — En est sieur J. Leroyer.
ClMOUé, f., c>« de Marigné. — Chaiîler
(Gass.) — Ane. dépendance du temporel de la
chapellenie de St^Jean FEvangéliste , vendue
nat' le 8 messidor an IV.
Chmîgmnnm (les). — V. les Pontê-Ch.
ChmiUmmA (Jean), avocat an Préaidial d'An-
gers vers la fin du zvi* s., puis conseiller en
l'Election d'Angers» est l'auteur d'un Gommenr
taire, Mss. in-folio de 812 pages. Sur la CoU'
tume d'Anjou, qui du cabinet de Pieire-Marie
Delaunay (V. ce nom), est advenu à la Biblio-
thèque d'Angers (Mss. 336). Les observations
sont disposées au courant du texte et suivies d'un
long supplément avec table des matières.
CJbaillet*ia (la). - V. U Callerie.
Chaînés (les), h. , c*« ie Marigné.—Chaillé'
Bardas 1570, 1638. — ChaiïU-SUJean 1633,
1677 ; — Chaillé'Corhin, 1637, 1666. -* Les
ChailUs 1725 (Et.^.). - Les ChailUrs (Gass.).
— En est dame Francise Du Boys, morte en 1548.
€luilllo« (la), f., cB« de Chemillé,
Challlov (le), ham. . c*« de Murs. — Les
Chailloux 1727 (Et.-G.). -^ ChaiUeux (Et.-M.).
— Maître Simon Belot, d' en théologie, chanoine
théologal, y possédait une maison, où il consacra le
21 août 1727 une chapelle sous l'invocation delà
Vierge et de St Simon; » f., c** de Ter-
nantes. — V. le Caillou.
Ghsdlioa (Jean- Alexandre), ingénieur, né
aux Rosiers vers 1750, fut chargé avec son frère
Urbain-François, ingénieur , comme lui , des
aménagemente et coupes de toutes les forèto
royales de France, ainsi qve de tous les bois des
apanages. Get immense travail, qui leur valut
une réputation unique, fut interrompu vers la
fin de 1791. Les volumes et plans, qu'il compre-
nait déjà, furent déposés à l'Intendance et des
copies au greffe de chaque maîtrise particulière. Les
deux frères vivaient en l'an IX « dans leur re-
traite » des Rosiers où Urbain-François est
décédé le 3 fructidor an XII.
ChsJllov (Jacques), né à Angers, y fit ses
études de médecine, mais avant de passer son
doctorat, il se prit du désir de voyager pour s'ins-
truire de plus près des découvertes nouvelles
qui à ce moment transformaient la médecine. Il
se rendit à Paris, où il forma amitié avec Guy
Patin, puis à Bordeaux où la société du docteur
Lopes, professeur royal, ne lui fut pas inutile.
A ses sollicitations il s'agrégea en 1663 à l'Uni-
versité de Bordeaux, où il compteit se fixer;
mais étent revenu quelque temps après à An-
gers, il s'y maria et ne songea plus durant
quelques années à voyager. Dès 1664 il fit im-
primer à Angers et publier à Paris un petit livre
sous le titre de Questions de ce temps sur
V origine des mouvem,ents du sang, du ccBur
et de ses vaisseaux (in-8<*), qui fut réédité
l'année suivante 1665 à Angers (in-S®). Il était
dédié :à Boylève de la Gillière. Ghaillou qui
place la sanguification dans le cœur, où le chyle
serait porté par des canaux particuliers, y expo-
sait au moins des premiers la grande théorie de
la circulation, proclamée par Harvey et qu'il pré-
tendait indiquée déjà par Hippocrato. Entre plu-
sieurs hérésies anatomiques, l'auteur, par une
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Ringularité qui n'a pas eneore été signalée .
Aembie avoir conna et décrit te coodoit de
Sténon, que Sténon avait pu lai-môme lai ensei-
gner à Paris. Il inaugura en même temps dans sa
maison des conférences pour répandre la doc-
trine nouvelle que les écoles n'enseignaient pas
encore. Il avait ouvert aussi des leçons de mé-
decine, de pharmacie, de chirurgie, sans que
l'Université y mit aucune opposition. De 1666 à
1673 il semble d'ailleurs avoir quitté Angers et
résider soit à Doué soit aux environs où il com-
parait dans divers actes. Il figure notamment en
1668 dans la Relationdu miracle des Ulmes, où
il se trouvait chez M. de Maurepart. Une de ses
filles est baptisée à Doué le 10 août 1673. On dit qu'il
quitta vers cette époque sa pratique et ses cours pour
s'attacher à la princesse de Tarente, qui le garda
auprès d'elle en Bretagne jusqu'au jour où elle
retourna en Allemagne. Chaillou avait plus de
60 ans, quand il put revenir se fixer en Anjou.
Ses confrères l'accueillirent assez mal et il lui
fallut soutenir contre eux un procès pour se
maintenir au droit d'exercer la médecine dans
une Université qui lui était devenue comme
étrangère. En attendant, son petit ou r rage s'était
répandu et deux éditions nouvelles (Paris 1675
et 1679 in-12), le suffrage de la Faculté de Paris,
l'éloge du Journal des Savants en avait con-
sacré le succès. L'auteur publia en 1680 un
Traité des humeurs dans les plus ordinaires
émotions de la vie (Paris, in-12), qui parait
médiocre, mais qui, réuni au précédent avec des
augmentations nouvelles, fut réimprimé en 1687
et encore en 1699 (Paris, in-12), sous ce titre
définitif : Recherches de médecine sur Vori-
gine des mouvements du sang^ du cœur et
de ses vaisseaux, du lait, des fièvres inter-
mittentes et des humeurs. La vogue de ce
livre semble peu méritée. Chaillou s'y montre
un des plus fervents adeptes de l'antimoine. — Il
avait perdu sa femme Marguerite Cbauveau,
âgée de 70 ans le 8 mai 1708. Il lui survécut
encore 12 ans et mourut âgé de 8i ans, à Angers
le 30 mars 1720, ayant entretenu jusqu'au der-
nier jour un commerce de lettres avec les plus sa-
vants hommes qu'il avait connus dans ses voyages.
Faetum pour M* Jacquet Chaillou contre les médecins
de la Faculté de cette ville (Angers, in-4* de 4 p., s. d. ,»
l'aateur est un avocat, son parent). ^ Portai, t. III, p. 253.
— Haller, t. III, p. 451. — Mss. GriUe. - Journal des
Ssttrants, septembre 1675, p. 333. — Note Mss. du docteur
Farge. — Arch. mun. d'Angers GG 33 et de Doué Et.-G.
Chalilov (François), fils de Gilles Chaillou,
docteur en médecine, 1666, 1678, Angers, parent
du précédent, y épouse le 2 novembre 1680
Jacquine Vallée.
Challioux (les), f., c"» du Champ. — La
maison et métairie noble des Ch. , soient
tnaisons seigneuriales, coure*, jardins, ga-
rennes, vignes, prés, bois, 1540 (C 106, f. 295).
relevait de Vaux, de la Trotière, de Gilbourg et
du Pineau et était réunie au Plessis -Baudouin au
\vii« s. — Confisquée en 1792 sur la famille de
la Sayette, elle lui revint et fut vendue le
29 avril 1806 par Ant.-Louis de la S. à Tous.
Ch.-L. Burgevin, officier de santé, à Rablay
T-\
appartenait en 1866 au docteur Piton, de Goa-
nord, V. le Plessis- Baudouin.
Chalily (Louis), prêtre de l'Oratoire d'An-
gers, a mis une épigramme grecque, traduite par
lui-môme en vers latins, à la tète de la tradin-
tion latine des Theodori epigrammata (An-
gers. Hernault, 1632, petit in-4o).
Chaimbaudlére ^la), f.. c"« de la Tout-
landry. — L>a Ch. alias la Petite Girau-
dière-Serpillon 1737 (E 606). — Ane fief rele-
vant de la Giraudière, dont le seigneur P. Serpil-
Ion en fit cession à Jean Allain dit Pelé 1436
(E 603). — Eu est sieur u. h. Jean Gaillvd.
mari d'Esther Pineau , 1623 , Charles de
TËspinay 1660 . dont la veuve Ëlie Coortin est
remariée en 1677 avec Isaac de Champigné,
André Moreau, anc. chanoine de Stliéonardde
Chemillé, 1737. Hect.-Victor-Jules de Fontenailles,
chevalier. 1763, qui le vend le 28 janvier 1773 à
Fr. Hérault, Tatné. négociant à Cholet ; » f., c>«
de Tout-le-Monde, appartenant au xvui* s. an
sieur de la Crilloire.
Ghaindrie (la), f., c°« d'Yzernay.
Chaîne (la), h , c"» des Rosiers; « f,, C»
de Sœurdres ; = (la Basse-), h.. c»« de Saint-
Saturnin ; » (la Grande, la Petite-) , cl, e>*
d'Anfifera; « (la Haute-), moulin, C* d'Angers.
Chalntré, vill., c»« de Dampierre. — Ane.
fief et seigneurie appartenant, au xv* s., à la fa-
mille Bessonneau ; — En est sieur eo 1740
Joseph-Honoré Foullon. en 1754, Joseph-François
Foullon, maître des requêtes ordinaires de l'hôtel,
qui acquit du roi le 29 octobre 1767 les droits
honorifiques de la paroisse de Varrains, attadiéi
auparavant à la terre de Varrains, dépendance
du Domaine. En avant, à droite du logis da
xviii« s., restauré à la moderne et entoaré de
verdure, s'élève la chapelle, bénie le 21 juillet
1729 et transformée depuis en une sorte de
salon avec autel paré d'un joli tableaa de
Vierge . provenant de Fontevraud. — A côté.
dans la grande rue, l'Ora^toire de Saumar possé-
dait un hôtel flanqué à l'angle S. d'une tooreUe
hexagonale et précédé de préaux avec statges
informes des quatre Saisons ; — aujoardliai i
M. de Fontenailles. C'était le centre d'un impor-
tant vignoble produisant en 1789 cinquante
busses de vin, estimées chacune de 215 à^fr..
et vendues en Hollande. —On comptait eol7tt
dans le vill. 140 hab.; en 1872, 33 mais.. 93 bal).
Chalntre (la) , f . . c»»» de Marans ; = f., c»« da
Coudray-Macouard. — La seigneurie de la
Ch. alias du Bois du Pin 1734. — En est sieur
Guyon Riballet 1504. Briand de la Court 1546,
1575. écuyer tranchant de la reine, qui relève de
Montreuil-B., messire Ant. Bigot, 1684.
Chalnlres (les), f., c»« d'Armaillé ; - mou-
lin, c"* de St-Martin-du-F. ; — f., c»* de St-
Paul-du-Bois ; = h., c"« de Soulaire-tt-B.
€hair»d*Aiie« f., c*"' de Dénezé-s.-U-L.
€%aise (la), f., c»« de Baracé.—La Chète
1207 (2« cart. Sl-Serge, p. 170). - Anc. fief et sei-
gneurie, appartenant à Hector de Chirré 1560, et
à la famille Herbereau depuis ao moins i(^.
avec gentilhommière et chapelle où le 21 sep-
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CtiA
— S73 —
CtIA
tembre 1733 fut consacré le mariage de demoi-
selle Geneviëve Herbereau et de messire Gharles-
Giaude-François de Mergot de Montergon. — Le
S6 septembre 1735 Charlotte- Marie- Anne-Rose
Herbereau de la Gh. y épousa Louis de l'Etoile
de la Lande des Verchers ; = c»" d'Amhillou,
anc. fief dans le vill. de Sauné , annexe depuis
le iiv« s. du fief de Linières en Brigné — En est
sieur Louis Budan en 1738; = f., c°« de Roua-
say, vis-à-vis le roc du moulin de Normandeau ;
appartenait au xviii« s. à la famille de Boutiller ;
= f., c»« de Saint-Hilaire-St-F.
€halse (la), f., c"® de Seiches, — Terra
Gentiliaci id est de Cheza, xn* s. (Cartul.
Noir de St-Maurice). — Chexa 1341 (G 283). —
La ferme de la Chèse St-Maurice, 1379.
(G 439). — Anc.fief, prenant titre aux xvii« et
xvifi® s. de chàtellenie et appartenant dès avant
le xii<* s. au Chapitre St-Maurice d'Angers. Le
centre antique paraît avoir été placé à Gentille ,
divisé plus tard et sous-inféodé en deux tenures,
le grand, le petit G. , quand la terre prit son
nouveau nom. Elle relevait directement du roi,
avec droit de haute et basse justice, fourches
patibulaires plantées entre les Croies et la Cran-
dière, droit de mesure spéciale. — En septembre
1773, le Chapitre fit planter un poteau et carcan
de fer à ses armes jusque dans le bourg de Marcé.
— Le domaine fut vendu nat^ le 3 septembre
1791. — Une note de Rangeard sur le Cartul.
Noir y reconnaît à tort la villa Scuhiliacus.
Chaise (la) , f . , cJ^ de la Tessoualle;
-a (la Grande, la Petite-), f., c"« de Gonnord.
CHazia, 1021 (Cart. de Chemillé» ch. m).
Chalaipdiére (la),f.,c'>* de Noyant-s.-U-L,
Clialatiére (la), f., c"* de Vaulandry.
Clialemel {Robert), maître maçon, à An-
gers, 1591, 1595.
Chalet (le) , moulin, c»« d'Angtrs; « cl.,
c°« à.' Angers-, — carrière de calcaire, c»* de
Montreuil'Béllayy renommée par l'abondance
et la parfaite conservation des fossiles qui s'y
rencontrent. M. Millet en donne le détail, t. Il,
p. Î67 de son Indicat. de M.-et-L. ; « f., c°«
de Pouancé ; =« f., c"« de la Prévière.
ChAlet (le Grand, le Petit-), f. et cl., c»'
ù*Anger8. — Carliacus 1067-1080 (Epit. St-
Mic, p. 67). — Carleium 1080 circa (Cart. du
Ronc. Rot. 3, ch. 72). — Charle 1188 (H. D.
B. 18, f. 1), 1206 (Ib„ A 29, f. 3), 1224 (f. 24).
— Challe 1221 (Ib.. f. 4), 1268 (Ib., B 1, f. 1),
1405 (Ib., A 175). -- Le Petit Chaslay alias
la Chaussée 1643. -^ Les petits Challais alias
l'Etang 1743. ^ Ane. domaines de THôtel-Dieu
d'Angers, dès les premiers temps de sa fondation.
Le Petit'Ch. appartenait au xviii' s. à la cure
de la Trinité. — On y voit mentionnée tout
auprès l'existence d'une carrière, perreria,
en 1393.
ChmigUrnsë. — V. Saulgé.
Challére (la), ruiss. — Y. Za Touchette.
Ghallére (la), f., c"« de Beausse. — Ane.
fief avec maison seigneuriale relevant de la Hous-
saie. — En est sieur Jean de Gabory 1539 ; —
Franvois ds Bonvoisin en 1600 de qol Taequiert
en 1607 Claude de Monteurs; -- Jacq. Bi2oi
1637, Julienne Bizot, veuve Chevreul, en 1668.
Chali^né, if ; c°« d'Auhigné.— Le Grand C.
(Cass.). — Vherhergement de Ch. 1434. —
Le lieu de Salligné 1459 (G Aubigné. f. 1); «
h., c»« de Montilliers. — Le Petit-Ch. (Cass.).
Challiilère (la), h., c«« de St-Satumin. —
Le chemin de la Chalonnière 1451 (E 550).
— La vigne de la Chalonnière 1460 (Ib.). —
La terre et seigneurie de la Chalonnière
ce avec bois taillis renfermés de haies et fossés, »
appartenant en 1459-1462 à Jean Lecouturier, en
1497 à Jean de la Vaine, à Joachim de Coulions,
mari de demoiselle Renée de la Vairie, 1577,
Denis Morteau 1580, Jean Chauveau 1615, — en
1727, 1760 à René Saudubois, officier à la table
de marbre de Paris, mari de Marie Coigoard,
qui y résidait, en 1784 à René et Aimé Saudu-
bois, qui la vendirent à viage, avec celle de
Boyère, à Joseph-Marie Delacroix, curé de Bécon,
et Paul Moreau, avocat.
ClbollMl«fe (de la). — V. Saudubois.
ChaUaiM. — V. la Potherie,
Challerie (la), m»» b., c»« de Corzé. —
Challeria 1155-1166 (1«' Cart. Sl-Serge, p. 94).
La maison de la Chaslerie 1699 (Et.-C). — La
Chaillerie 1770 (E 155). — La Callerie (Cass.) ;
— anc. closerie comprenant deux corps de logis
et appartenant en 1760 à M"<» de Crespy, en 1773
à Franc. Bonnaire. — Joseph-Franc. Joubert, son
gendre, fit rebâtir la maison d'habitation au bout
d'une belle avenue de peupliers, avec pavillon,
bas côtés et chapelle. Il y mourut en 1822 et y
fut enterré. Son corps a été exhumé quand la fa-
mille a vendu la terre à M. Benoit, entrepreneur ;
= h., c»« de Montilliers, — Le PeHt-C. (Cass.).
Challerie (la), vill., c»« de Louerre; = f.,
c"« de la Pèlerine ; -i- f., c"« de St-Germain^
des'P. — Le lieu de la Ch. 1540 (C 106 , f . 16) ;
=* f., c»« de Villévêque, dans le vill. de la Barra.
Challopln {Bernard), m* architecte, f lo
16 août 1724, àBrain-sur-Allonnes, âgéde38an9.
Challopln {Olivier- Auguste), né à Saumur
le 5 mai 1768, fut détourné du barreau par les
premiers appels de la patrie en danger. Elu le
17 août 1792, capitaine de grenadiers dans le
2* bataillon des volontaires de Maine-et-Loire,
il fit les campagnes de l'armée du Nord
(1792, an 11), assista à Jemmapes, Nerwinde,
Wattignies, Fleurus, fut blessé d'un coup de
feu à l'attaque des redoutes du grand Rheny
le 2 prairial an II et le lendemain adjoint à
l'état-major du général Evrard , pasda Tannée
suivante dans la 73™« demi-brigade, et avec
Moreau , Chérin , Masséna , aux armées de
Sambre-et-Mense et d'Italie. -^ Nommé chef de
bataillon le 12 thermidor, il partage en Tan VIII
la disgrâce de Bernadette, revient en l'an XI avec
le grade de chef d'escadron au 13« régiment de
dragons, est décoré le 25 prairial an XII de la
Légion d'honneur, et dans une dernière charge
à Austerlitz, atteint d'une balle, tombe entouré
par les cosaques, contre lesquels il lutte en se
défendant jusqu'à la mort (2 décembre 1805). Une
l9ttrQ de Bernadette lai«mômei annonça et tt6 Hq
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CBA
-«74 -
CHA
eJoriense à sa famille qui Ta consenrée comme
OB titre d'honneur.
Bodin, Saumur, p. 573. ^ Viet. 9t Am^ «^fef , t. XV,
p. 257. ~ FoMtei de la Légion d' honneur ^ t. V» p. 65.
ClMhBolsIére (la), f.» c"« do Vergomie, —
La Charmoisière (Cass.). — La Chamoisière
(Et..Bi.).
ChaloeM, miss., né snr la c"* deCorzé, s'y
jette dans le roiss. de Snette; SJOt met de
coars; » cL, c** d'Angers, à Tangle des che-
mins d'Angers k Frémur et de Frémnr anx Ponts-
de-Gé; — anc. domaine avec terres, vignes,
prés, centre depuis le xiu* s. des possessions de
l'abb. de Ghaloché dans le canton de Frémnr. Il
avait été donné en 164S, à bail emphithéotique
qn'un arrêt du grand Conseil annnla le 17 août
1693 an profit des religieux, et fat vendu nat^ le
3 février 1791 ; — cl., c"« de St-Jean-des-M, —
DomuB super ripam LigerU, qiu communiter
Chalocheynm appellatur 1S95 (Ghaloché, 1. 1).
— Le lieu et appartenances de Belair alias
Chàlocké 1743 (S. Alman, t. XII); —ancien
petit domaine , entouré de parterres et de lui-
settes, avec le droit d'accroissement de Loire, qui
appartenait du xiii« au xviii« s. ii l'abbé de Gha-
loché; » vendu nat^ le 9 novembre 1791. Il
joignait vers TE. une autre closerie de Belair,
dépendance du prieuré de St-Satumin ; •> c"« de
VilUvique. - V. Oulle.
Chaloehé, chat, et f., c»** de Chaunumt et
de Corgé, au point de rencontre des deux com-
munes et de celle de Marcé. Le château est sur
Corsé, la ferme sur C^umont, les dépendances
sur Marcé. — > Locus qui Chalocheium no-
minatur 1053-1081 (S* cart. St-Serge, p. 59). —
Chaloce 11S7-1160 (Gart. St-Âubin, f. 56). —
Monasterium de Caloceio 1152 (Bulle). —
Dés avant 1119 une communauté de moines,
fille de l'abbaye de Savigny, sous la règle de
Giteaux , s'y était établie, dans un canton de
maigre terroir, de plat pays, couvert de mauvaises
herbes et de rares bois, sur un emplacement donné
par Hamelin d'Ingrandes et qu'accrut bientôt de
riches domaines la libéralité des seigneurs ange-
vins , des barons surtout de Mathefelon que la
maison reconnaissait pour fondateurs et dont elle
portait les armes : de gueule à 6 écussons d'or.
L'église, dédiée à N.-D.,fut consacrée le 90 août
1SS3 par l'évéque Guill. de Beaumont, comme
le rappelait un parchemin enclavé sous verre
dans un pilier du clocher. Y résidaient en 1255
douxe religieux, dont trois profèsde la maison, re-
traite d'ailleurs bien silendense et de peu de
renom , même dans la province. -- La réforme
très-nécessaire de l'étroite observance y fut éta-
blie par concordat du 15 juillet 1673. Les reli-
gieux s'y installèrent le 39 novembre sui-
vant. '-> Six moines seulement y restaient en 1790,
y compris Tabbé et le prieur, dont quatre récla-
mèrent leur liberté. En dépendaient à cette
époque Boudré, la Blotière, Haut-Ghàteau, dans
la paroisse de Seiches, Belair en St-Jean-des-
llauvreu,UBmère, les Loges, Jumelles en Gorzé,
la Groix-^Aubert en Jané, les Coulées en Trélazé,
là Cour de Chaloebé, Bélonioe, l'OiMlière. les
HumeattX en Marcé, Hautiré en Lue, l'fiermitaie
en Montigné, Langotière en Gheviré, Launay m
Beaufort, le petit Ghaloché en St-Land près An-
gers, la Cressonnière, et les Rochettes en Saint-
Barthélémy , la Moinerie du Plessii-Grammoire
et Séné en Bauné le tout donnant 17,706 livra
de revenu, plus 8,314 1. de pots de vin ponr
5,910 I. de charges annuelles. L'abbaye compre-
nait un dortoir à TE. formé de deux chambres
avec cabinet, au S. trois chambres avec cabinet,
continuées au bout et sur la face N. par les ap-
partements de l'abbé; à TO. le quartier des
hétes (4 chambres dont 3 de maîtres), tout Tédi-
fice rebâti à neuf sous le règne de l'abbé M éUaod
vers 1683-1685. La bibliothèque comptait 1060 vo-
lumes dont 242 d'histoire, le chartrier 34 volumes
in-fol. d'archives. — Le couvent, l'église, tout k
domaine réservé, avec les met. de la Cour, de la
Bruère, de Jumelles, des Loges, des Homeaux, du
Haut-Château , furent adjugés nat* le 20 mai
1791 pour la somme de 206,000 livres. -- Les re»
liques de S. André , qui attiraient en foule les
pèlerins le jour de la fête, furent, malgré les ré-
clamations des paroissiens de Ghaumont, trans-
férées à Marcé. L'évèque constitutionnel Pelletier
réclama pour son usage la crosse du dernier
abbé c comme plus légère, plus moderne et pins
« commode » que celle de ses prédécesseurs. —
La cure de Baugé possède encore une statoede la
Vierge; celle de Jarzé, les statues de S. Bernard
et de S. Benottquienproviennent.— Une aquarelle
dans les portefeuilles de Gaignières donne une vue
de l'abbaye en 1699. Deux dessins dans son Reeœil
d'Oxford, t. VU, f. 30 et 31, représentent deux
des tombes placées dans le chœur de l'église. -^
La ferme actuelle et ses servitudes sont installées
dans le vieux Ghaloché dont un bâtiment montre
encore à l'intérieur les nervures en faisceaux des
voûtes détruites et l'arceau d'une baie romane,
au-dessus du mur en petit appareil irrégulier. -^
Une sacristie sert de cave au nouveau Ghaloché
dont les bâtiments n'ont de remarquable que
l'énorme forêt de leur charpente et de la toitnre.
L'église fermait le carré des cloîtres sur l'empla^
cément de la grille actuelle. Une des ailes sub-
siste en ruine, et deux pierres tumulaires, dont une
dans la cave. -^ Le domaine actuellement appar*
tient à M. Gaignard de la Ranloue, qui a fait
don aux Archives départementales du chartrier,
presque complet, de l'abbaye. Il s'y troave no-
tamment une Notice historique, mss. anto|r«
de D. Elye, dont M. Hauréau s'est servi pour
compléter la liste des abbés :
Ahhés : Emisius, 1140. -« Benoit, 1152. "
Adam, 1169. — Raoul, 1184. - Geoffroy»
1190. — Robert, 1200? — Maugeriuê, 1203.
— GeoiTroy de Lucé, 1207, f «n «43- - ^^
de Bréxé, surnommé Poisson, 1215, 1225. -
Michel... — Geoffroy de St-Jacques... -
Herbert ou Robert, 1243. — GiUes, 1255. -
André, 1274, f le 6 février 1281 W.-S. - Ro-
bert de Caucheviller, 1281. — Jean de Coince
1295. — Thomoê, 1317, f le SO novembre 13S6.
— Thomas ChevaUer, 1345. •<- Thomw Long*»
1372, 1380. - Mathieu, 1800, 1410. -* J«*o
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CHA
— 875 —
CHA
de Mathefelon, 1425. — Jean Ragougett
14S8, t le 31 mars 1448. — Jean êarraut,
arnl 1448-1486. — Jean de la J aille, relU
gieax de St-Serge, 1486, f le 1*' jaillet 1521. —
Pierre Chevalier, docteur en théologie, moine
de Bellebranche, 1521, f 1555. — Bertrand des
Marais, 1559. — Jean Terry, 1563. — Joachim
i^Availlolles , commandataire . 1564. — Jean
Pinaudeau, 1569. — François Clouseau, 1579,
1584. — René Bâillon du Lude, f en 1600. —
Loois Legagneur, 1600, qui résigne en 1613.
— Charles Crouin, avocat à Beaufort, dont il
était originaire, 21 mai 1613, f le 28 octobre 1648.
— Dupleasis de Jarzé, tné en 1652 au combat
des Ponts-des*Cé. — Edme Diardy d! Aille-
ville, 1654, t en 1675. — Julien Méliand, 1675,
f en 1689. — Julien Dubois, f en 1689 sans
avoir pris possession. — Marc- Antoine de Beau-
repaire, 24 décembre 1689, f le 3 juin 1727. —
Enstache Malfilatre, docteur de Sorbonne, 1727,
t le 8 août 1739. — Joseph-Hubert Camot, doc*
tear de Sorbonne, procureur-général de Tordre
de Ctteaux et visiteur apostolique de celui de
Fonlevraud, 1739, démissionnaire en 1759, f le
7 mars 1763. — Charles-Joseph Couthaud,
1759-1790.
Chalolsiére (la), h., c»« de Broc.
ChAloB {Adèle de), fille de Gislebert, comte
d'Autun et de Ghalon, veuve en 978 de Lambert,
comte de Ghalon, de qui elle avait en un fils,
épousa vers 980 Geoffroy Grisegonelle, veuf depuis
3 ans d'Adèle de Yermandois. Elle lui donna un
fils nommé Maurice et une fille Gerberge, mariée
plus tard à Guillaume II, comte d'Angoolème.
De nouveau veuve, elle se retira dans un cou-
vent de Bourgogne. Y. Vermandois (Adèle de).
ChaloMge (le), chat., c»* de Châtelata. —
Loeusqui diciturdeCaîumniiaiiiOÇb. Honss.,
n«1638). — Calumpnie 1140 circa (Bulle dln-
nocent II).— Locua qui dicitur Chalongis
1181-1184 (Bulle de Lucius lïl). — Ane. cha-
tellenie, relevant directement du château d'An-
gers à foi et hommage lige et dont dépendait la
maison noble de la Ghapelliëre en Ghàtelais. —
La terre appartenait au xii« s. à Olivier de Neu-^
ville, qui obtint des moines de l'abbaye Saint-*
Aubin d'Angers l'autorisation d'y faire cons-
truire en 1140 une chapelle succursale avec
âmetiëre pour l'usage des religieuses de Nyoi-
seau. EUe fat de bonne heure abandonnée sans
qu'il en reste trace. — A la suite de divers
acquêts, le dernier datant de 1764, la seigneurie
même de Ghàtelais y fut réunie avec celle de la
Blairie et les droits seigneuriaux de la paroisse de
la Boissiëre. Ses chasses s'étendaient sur 900à 1000
arpents de bois, et la pêche sur prés d'une lieué dans
rOudon et l'Achéron. — La terre appartenait au
Xiv« s. à la famille de Laval , au xvi« à la fa-
mille Cheminard. La fille unique de Pierre Ghe-
minard épousa le 13 juin 1619 Pierre de Scépeaux.
Dans la chapelle seigneuriale, fondée sous le litre
de la Ste-Madeleine le 31 octobre 1542, fut célé-
brée le 15 décembre 1705 le mariage de Marie-
Angélique- Genoviêve de Scépeaux avec Guill.
BriUei de Loire et le 18 oetobre 1781 U baptême
d'un enfant, né au château, de messire Adolphe*
Edouard- Octavins- Alfred -Casimir de Smith, che-
valier , colonel d'infanterie au service des Etats-
Unis, et de Béatrice-Léopoldine-Marthe-Walpurge-
Hedwige de Woeslenraedt. Le 10 janvier 1788 y
mourut Marguerite Duvivier, veuve de messiro
René-Paul de Scépeaux. L'année suivante Louis
de Scépeaux, son héritier, vendit la châtellenie
et toutes ses dépendances ponr la somme de
357,400 livres à Renée de Mailly, veuve d'An-
selme Pasqneray du Rouzay, dont l'héritière
a épousé M. Roger de Terves. Le château servait
de refuge aux chouans de Lecomte en l'an IV. Il
n'en ireste plus, au bout d'une belle avenue, qu'un
corps de logis sans caractère , deux pavillons du
xvii< s., la chapelle et des servitudes servant
de ferme.
Arch. de M.-et-L. B 235. - Arch. eomm. de Châtelali
Chalonge (te) f., c»« de La Comuaille, à
la famille de Beaumont avant 1790; « f., c"* de
St-Clément-de-la^P. ; — h., c»« de St-Crépin.
Chalonges (les), h., c»« de St-Oeorgeê-du-
Puy-de-la-G. ; -* h., c"« du Fuilet. — Ane.
fief dont le tenancier avait l'obligation d'entrete-
nir « l'hostel du Plessis-Gléremluiult au jour de
« l'an de toute poterie faite sur roue » 1446
(aveu); « f., c»« de la Salle- Auhry ; — (les
Grandes, les Petites-), hh., c»» de floumeuf. —
Décima que de Calumnia forte dtcttur 1124*
1131 (Pr. de St-Quentin, ch. 39). 1478 (E 1047).
— La Grande-Chalonge-du-Plauty (Cass.)
— En est sieur Renauld du Dresnay 1453, Jean
Boucher, chevalier, par sa femme Clémence du
Dresnay 1478, Louis du Ghastelet 1560. — Un
ruisseau en prend le nom, qui natt an S. de
la Bonnière, coule du N.-E. au S.-O., passe
entre les grandes et les petites Gh. et se jette
dans le miss, de la Soucière.
Chalonmes • sous • le • Lmde , canton de
Noyant (9 kil.), arrond. de Baugé (26 kU.), —
à 66 kil. d'Angers. — Curtin de Ca»lona 1095-
1100 (Gartnl. de Bourgueil, p. 133). — EccUsia
de Charlona 1149 circa (G 352). — Chaa*
lonna 1326 (G 16). -^ Challonna prope Bo€$-
seriam 1360 (Chap. St- Julien d'A.). — Chaa-
Umne près ChâsUav^ en Anjou 1364 (Ib.).
— Chalonne sur Marconne en la chastellt'
nie de la Flèche 1364 (Ib.). — ChaaUmne,
Challonne xvii« s. (Bt.-C.). — Chaslonne-sur*
Allonne (PouiUés de 1692 et 1782). — Chà-
lonnes-sous-U'Lude (Rect. et Annuaire). —
Entre Broc (2 kil. 1/2) au N.. Ghigné (8 kU.) et
Dénezé (5 kU.) à l'O., Meigné (4 kil. 800 m.) an
Sud, et le département d'Indre-et-Loire à TE.
Le bourg, situé sur la crête d'un coteau, sur la
rive droite du ruisseau de Bonnet, s'aUgne le long
d'un ancien chemin vicinal qui coupe au centre
le chemin de grande communication de Bour*
gueil au Lude par Meigné et Broc, reliant, tout
à l'entrée, au S., le chemin de Dénezé.
Y naissent les miss, de Bonnet ou de Bareil et
des Granges ; y passe le mies, de la Rochette ou
des Grès-Ronds.
En dépendent lehamean de TEpinay (6 iiia|s,|
19 bab.) et 30 fermes ou èearti.
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^i16 -
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Superficie : 1,649 hect., dont 19 hect. 63 ares
en vignes et 304 hect. 63 ares en bois.
Population : 372 hab. en 1720. — 450 hab.
en 1765. — SO feax en 1788. -- 447 hab. en
1790. — 43Î hab. en 1831. — 415 hab. en 1841.
395 hab. en 1851. — 369 hab. en 1861. —
403 hab. en 1866. — 358 hab. en 1872, dont
130 au bourg (49 mais., 49 mén.), en décrois-
sance constante et rapide, qui est descendue au-
dessous du niveau d'il y a près de deux siècles.
Aucun pays d'ailleurs en Maine-et-Loire ne
parait perdu aussi loin de la vie active et n'a
conservé aussi immobile son aspect antique, dans
sa solitude au milieu des bois.
Ni Foire, ni Assemblée. — Ni Mairie, ni
Ecole, ni Cure, ou le tout à loyer. — La Mai-
rie occupe une chambre au-dessus d'un atelier
de forgeron. — Ecole mixte.
Il n'existe plus à proprement parler d'église.
Elle s'élevait dans le cimetière, où quelques
pierres en apparaissent encore. — Le 23 dé-
cembre 1556, à 8 heures du soir, tout le choeur
tomba. Il avait été rétabli, tant bien que mal,
quand le 14 juin 1595, au matin, un ouragan
découvrit le clocher, et le 25 août suivant, église
et clocher s'effondrèrent en plein midi. Dans ce
désarroi, qui dura près d'un siècle, les curés ne
résidant guères, le curé Molais acquit en 1669 un
petit fonds de la cure et y éleva une chapelle
(16 met. de long sur 16 met. de largej, qui put
servir en attendant mieux. — Elle sert encore,
(succursale, 5 nivôse an XIII), dédiée à St Gyr et
Ste Jullite, sans chœur, sans autels secondaires,
sans autre décoration qu'un grand autel à co-
lonnes du milieu du xviiifl s., flanqaé des sta-
tues, à droite, de St-Joseph et de St-Marcel, à
gauche, de la Vierge et de St-Sébastien. Le
chevet actuel, auquel il s'applique terminé en
pignon et percé autrefois de deux baies rondes,
formait la façade primitive que déplaça en 1755 la
construction sur le chevet ancien d'un clocher
carré, avec base formant porche et façade. Le tout
commencé le 12 juin, était terminé le 15 no-
vembre, mais le charpentier, Saulau, de Mar-
cilly , quoique approvisionné à son choix de bois
dans la forêt de Bareilles, manqua la flèche. Le
tonnerre Ta frappée , sans grand dommage ,
le 14 juillet 1783.
Dans le Cimetière y attenant, tout à l'entrée,
dans un coin, glt une dds anciennes statues bri-
sées de l'église ; — plus loin, une croix de pierre
(XVII* s.), portée sur un autel, avec inscription,
en lettres cursives, qui recommande les trépassés.
Aucune trace celtique ni romaine n'a été si-
gnalée sur le territoire^ quoique plusieurs voies
de Dénezô et de Bourgueil se dirigent vers le
bourg, dont une longeait l'église dans la direc-
tion du Gué*des-Perrés par Broc.
La terre formait au xi« s. un domaine tenu en
fief deTévôché d'Angers par plusieurs chevaliers,
entre autres Hugues de Langeais, qui de l'aveu de
l'évèque et du comte, en donna la meilleure
part à l'abbaye de Bourgueil (1090-1100). Hubert
de Marcillé rendit Téglise à l'évèque Ulger, qui
la légua & 4Qn Chapitre de St^Maurioe, vers 1149,
sans qu'on vote qu'elle soit sortie des mûos
de l'abbé de Bourgueil — Les moines y
avaient établi un prieuré, qui fut réuni par
l'évèque en 1349 à la mense conventuelle. —
Le logis en existe encore sur la place, occapé
par une auberge. Il était jusqu'au commene»-
ment du xviii* s. desservi par un prêtre, GnilL
Maillard, qui y meurt le 2 février 1718. âgé di
80 ans. — En dépendaient deux métairies, «m
closerie et la dtme de la paroisse, le tout affer-
mé 1,700 livres en 1788.
Curés ; Pierre Foumier, 1589, 1589- —
René Maulcourd, 1592. — Louis de Sawm-
nières, bachelier en droit, novembre 1616, 1621.
— Jean Jouin, qui réside depuis 1629. —
J. LecUrc, 1643. — Michel Mollais, 1647,
inhumé le 6 juillet 1675, âgé de 57 ans, dans b.
chapelle qu'il avait bâtie à ses dépens po«r
remplacer l'église ruinée. — Vanteuîour, sep-
tembre 1675. juillet 1678 — Etienne ThihauU,
naUf de Clefs, décembre 1678, mars 1689. -
J. Martigné, décembre 1689, octobre 109S. -
R. Farion, décembre 1695, juillet 1711. — Cfa.
Bluet, juillet 1711, fie 23 mars 1740, âgé àê
67 ans. — Louis Lignis, avril 1740, f ^
17 mars 1780, âgé de 68 ans, homme remarquable,
de jugement et d'étude, au témoignage des noies
dont il a chargé les registres de sa paroisse. —
Pierre Tendron, installé le 6 juin 1780, fie
17 juillet 1791.— iionnet, 30 octobre 1791. —Le
vicaire Fouquet fut déporté en Espagne en 1791
Par une exception rare, on ne connaissait pas
à Ghalonnes de seigneur temporel au xvii< s.,
non plus qu'en 1789. On vérifia en 1718 que las
cloches ne portaient pas de blason et on ne sot, es
les refondant, leur en donner aucun. Le piindpd
château était Linières-Garguesalle, dont les sei-
gneurs avaient leur enfeu dans reneeinte réser-
vée du chœur.
Les habitants manquaient, au dire du cort
Lignis, en 1765, pour cultiver les terres, dont m
sixième restait en landes. Les chemins deve»
naient absolument impraticables six mois de
l'année. On battait le blé l'hiver. Il n*y avait
d'ailleurs pas d'autres mendiants, qae les éiraii»
gers venus d'alentour.
Maires : Jean C hoquet, i^ messidor an TIIL
— Houdayer, 10 février 1813. — Jean C*»-
quet, 30 janvier 1816, démissionnaire le 28 jan-
vier 1834. — Jean Ckoquet fils, janvier 1835.
démissionnaire le 15 juin 1842. — René lÀ-
vêque, installé le 5 novembre 1843, démissioa-
naire en mai 1848. — Jean Choquet, 19 juittei
1848, t en 1859. — Olivier de la Poèze, 30 dé-
cembre 1859, en fonctions, 1873.
Arch. de M.-«t-L. C UQ.—CartuL de Boicrvs«t7.p.t3^
134.— Arch. comm. Bt.-G.-Mss. 648.— Pour les locaBlà»
voir à leur article, Bareil, Linièret, la Mockette, etc.
Glialoiutes-sar-LoIre {Canton dé), s'é-
tend le long de la rive gauche de la Loire qui
le borne dans tonte sa longueur au N., entre les
cantons des PontS'-de-Cé à l'E., de Thooarcé et
de Ghemillé au S, de St-^Florent à l'O.; — sar
une superficie de 11,193 hectareSi
Il comprend 5 communes, Ghalonnes, Chaoée
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577 —
GHâ
fonds, Denée. Rochefort et Sc-Aobm-de-LmgQé»
- ensemble de ii,7S6 hab. en 1831, — de
ii,973 hab. en 1841, — de iS,698 hab. en 1851,
-de ii^ÔÔ hab. en 1861, — de 13,450 hab. en
1866. — de ii,304 hab. en 1872.
Le chemin de fer d'Angers à Niort le traverse
aa centre da N. aa S., en y faisant station près
Ghalonnes, et le relie à la ligne d'Angers à
Nantes qui le borde extérieurement sur la rive
droite de la Loire.
Chaloiuies-sar-LoIre , petite ville , chef-
liea de canton, arrond. d'Angers (25 kil). —
Vicus Calonna vi« s. (Vit S. Mauril). —
Cellula Calomunnia 837 (Doc. inéd. Extr. des
Bibl, t. m, p. 425). — Cella Calonna 844
(Hss. 637, f. 333). — Calonna super Ligerim
1031-1056 (St-Serge, 1" Cartul., p. 165). —
Victis Calonnœ 1031-1056 (Ibid., p. 174). -
Castrum Calunnense, Castrum quod Ca-
lunna appellant, 1055 circa (ch. or.). •— Ca-
lomnensis cella 1036-1047 (St-Serge, 1« CarC,
p. 172). — Calumna 1037-1047 (Ghalonne, cb.
or.), 1055 (ch. 2), 1099 (Ibid.). — Calomna
1052-1082 (Sl-Serge, 2« Cart., p. 313 et Ghemillé,
ch. or. 33). — Calunna 1052-1082 et 1130
ôrca (2« Cart., p. 16 et 108). — Calumpna
1100-1120 (Gart. de GhemiUé, ch. 30). — C'/ia-
iumna 1050 circà (ch. or. 5). — Calumnia
1136^149 (Pr. St-Eloi. ch. or.). --* Colonia 1082
(€art. de Ghemillé, ch. 4). — Monasterium
CohnoUnse xii« ». (Vit. Magnob.) . — Caîonç
1142-1145 (Gartia. du Ronc, Kot. 5, ch. 44).
La ville s'étend sur la rive gauche de la Loire,
an pied d'un haut coteau, sous le confluent du
Layon et du Louet) ^ la rencontre des routes dé^
panementales do Saumur à Ghantocoaux, de Gho-
ïetà Ghalonnes et de Segrô à GUolet. — Au centre,
nn pont suspendu construit en 1840- juin 1841, à
p^e autorisé pour 57 anuùes par ordonnance du
U août 1838, y traverse quatre bras de Loire,
foncés par les lies de TAnerie, de la Grande-Uo,
du Port-Girauit, qui toutes trois dépendent dq la
commune. — La route départementale de Ghan-
toceaox à St-Lambert traverse de VO- à ÏB.
Te^ctrémité S. du territoire.
La voie ferrée d'Angers à Niort, se détachant
de la rive droite à Laleu» coupe Ttuicienne lie
de Déserte, traverse Texploitatiou des mines, puis
le Louet, stationne à l'Onglée, à 2,500 met. do la
ville, qu'elle aurait pu plus dii-ectement desservir,
traverse le Layon, longe péniblement par une
série de côtes ardues la routo de Segré, traverse
le Jeu et s'échappe en remontant à distance le
rivage du ruisseau de la Cochardiôre.
Y passent, outre la Loire et le Louet, les ruis9«
de iSt-Laurent, du Pont-Palais, du Jeu, de la Go-
cbardière; y natt le ruiss. de Chantemerle.
£n dépendent les villages et hameaux du Roc
(20 mais., 74 hab.), de la Prée, mines, (26 mais.,
131 hab.), de l'Onglée (39 mais., 161 h.), de Champ-
dobois (9 mais., 41 hab.)^ de la Rne-d'Ardenay
(B mais., 36 h.), de Godinet (18 mais., 69 h.), de
laGuinière (20 m., 73 h.), du Pontceau (16 mais.,
6B hab.), de Roe-en-PaiUe (19 mais., 70 hab.)»
de la Triballerie (17 mai9., 56 bab.)i de la Bour*
gonniôre (49 mais., 180 hab.), du P&tis (27mai9,,
80 hab.)^ du Porteau (21 mais., 68 hab.), de 1»
Basse-Ile (62 mais., 218 bal).), de l'Aneriè
(18 mais., 64 hab.), des Noyers (29 mais.,
107 hab.), du Bout-du-Bois (17 mais., 63 hab.),
de la Ghardonnelterie (10 mais., 28 hab.),
de la Tôte-de-l'Ue (24 mais., 71 hab.), du
Pressoir-Rouge (6 mais., 26 hab.), de la Barre-
tière (10 mais., 36 hab.), de la Riraie (12 mais.»
50 hab.), du Grand-Fourneau (6 mais., 25 hab.),
de la Croix-Verte (11 mais., 30 hab.), du Fre-
moir (13 mais., 39 hab.), du Chapeau (10 mais.,
31 hab.), de la Saulaie (11 mais., 35 hab.), des
Aireaux-de-Grézigné (9 mais., 29 hab.), divers
petits groupes, 112 fermes ou écarts et les châteaux
des Fresnais et du Fourneau.
Superficie : 3.855 hect., dont 2,070 hect. en
labours, 532 en prairies, 421 en vignes, 102 en
bois, 36 en landes et friches. Le territoire a été
délimité avec St-Georges-sur-Loire par l'ordon-
nance du 15 août 1827 et avec Hontjean par l'or-
donnance du 6 mars 1828.
BecetU de poste et Perception, compre-
nant les t^^ de Ghalonnes et de Ghaudefonds.
Industrie i à l'£. et sur la rive gauche de la
Loire, minef importantes de la Prée, V. ce nom,
comprenant sept puits de mine, dont quatre en
ce moment (janvier 1874) abandonnés; la houille
en est consommée en partie par les chaufourniers
d'alentour ; — à l'O., le long des rives du Layon
et sur la rîve gauche de la Loire, extraction de
calcaire, exploité si|r place par six fours à
elmux , dont les produits d'une blancheur par-
faite et d'une qualité excellente se répandent le
long de la ligne d'Angers à Niort; — fabrique
importante, à la Grand-Maison, de liqueurs et
de vins mousseux, en grande partie pour l'ex-
porlalion ; — corderie ; teinturerie ; brasserie.
Agriculture et Comr^erce. — Blés et élève
de bestiaux dans les fermes ; — vignobles blancs
sur les coteaux ; — chanvres dans les îles et dans
la valléOr — lin cultivé surtout pour semence ;
-— pèche otoiavigation. — 11 n'est plus question
du commerce de vipères, dont la pharmacie an
xvii-xvni« s. s'y approvisionnait en abondance.
Une fontaine minérale froide, dite de Saint-
Afaurille, carbonalée, magnésienne, calcaire,
jaillit sous un petit arceau neuf, qui porte
l'image du Saint. On s'y rendait autrefois en
procession pour implorer de la pluie.
Population : 3,509 l^ab. en 1726. — 5,S09 h.,
884 feix en 1790. — 5,846 hab. en 1802. —
4,969 hab. en 1831. ^ 4,927 hab. en 1841. —
4,075 hab. ent851. — S,82i hab. en 1856. L'é-
cart entre ce chiffre et le précédent n'est que la
constatation tardive d'une progression successive.
— €,089 hab. en 1861. — d{5i5 hab. en 1866. —
5,886 hab. en 1872, dont 2,554 à la ville
(467 mais., 687 mén.).
Foires : Jusqu'à la fin du xvii* s. des foires
se tenaient le mardi de la Pentecôte, le l*' août.
à la St-Maurille (13 septembre), à la St-Michel, le
16 octobre et le 25 novembre (Sle-Catherine). —
L'évoque en obtint en 1702 la création de deux
UQUVeUea mais que le fisc ruina par sa préten-
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— S78 —
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jtion d'exiger le droit de Trépas de Loire, donlflé
môme en 1708, au passage da bras de Loire qui se-
parait le bourg de Ttle où elles se tenaient. ^Anjoar-
d'hoi, le lendemain de la Pentecôte, le l«r mardi
d'août, les 13 septembre (2 jours), 16 octobre.
25 novembre (2 jours), et le 3* mardi de mars.^
Marchés tous les mardis, très-importants.
- La mesure ancienne comptait 16 boisseaux
an setier pour 12 boisseaux 3/4 des Ponts-de-Oé.
Mairie avec JiLStice de paix, construite en
1860-1861 (architecte Hnmeau).
. Ecoles construites en 1860-1861 ; école com-
munale laïque de garçons ; trois écoles de filles,
dont deux dirigées par les Sœurs de St-Charles,
l'autre par les Sœurs de Ruillé-sur-Loire. —
Le maire Hunault y avait fondé en 1811 un
Collège qui n'a pas en de durée.
Salle d'asile (Sœurs de Ste-Marie^ fondée par
M"** de Las Cases, construite en 1862-4863.
Hôpital, inauguré le 12 juillet 1852, de 13 lits,
avec chapelle fondée par M"** Fleury. V"^. Gué-
mas, par fondation des 17-18 septembre 1850.
autorisée par décret du 1«' avril 1851, y a-ajouté
quatre lits à destination spéciale des pauvres dier
Rochefort et deux lits de plus en cas d'épidémie.
Caisse d'épargne, créée en 1864.
La commune se divise en deux paroisses avec
deux églises, toutes deux dans la ville.
L'égUse St'Maurille (cure. 19 brumaire an»Xl,
avec vicaire, 10 septembre 1818), date en partie du
XII* s., mais a été profondément remaniée^ en
1846-1847 .{architecte DfUètre),- et agrandie d'un
bas-côté en 1863. — Le grand clocher inceaj^é
date de 1857. — L'abside • se termine en hénû-
cycle, avec fenêtre en pleia. Cintre, à modillons
animés de figures ou de feuillages, que relie
une arcature cintrée sur chapiteaux romans i vo-
lutes et crochets naissai^ts. Des vitraux de Lobin^
de Tours, 1864. représentent St Maimhûeuf, St
fiené, St Maurille, St Hervé, St Lézin. Vers N.
un bas-côté de cinq travées, à voûte ogivale avec
formerets et UerAes arrondis, se termine en che-
vet carré, paré de ; vitraux .de Thierry et sur les
côtés de statues neuves et vulgaires. Au fond
siège une remarquable Vierge, autrefois .peinte,
avec l'enfant sur les genoux, sous un dais his-
torié d'une Crucifixion. — Aux clés de voûte
figurent le Christ, bénissant, çt les Quatre
Evangélistes ; au sommet de l'arc doubleau,
le Martyre de Ste, Valérie (xii« s.^ — Signa-
lons, dans le mobilier antique, un autel portatif
en ardoise j;xvn« s.), provenant xdQ ViUemoisant,
un calice en argent ciselé, deSt-Aignan d'Anger3
(1782), comme l'indiquent des inseriplions,- un
grand bassin à offrande, en cuivre jaune, dont le
fond représente le Sacrifice d'Abraham, un
bâton de chantre en bois (xviii« s.), terminé par
une statuette.de la Foi. On n'a plus souvenir du
calice même et du portrait de saint Maurille que
l'église prétendait posséder encore du temps de
Grandet. Dans la sacristie, une toile du xv.ii« s,,
Elisabeth et la Vierge avec Jésus et St Jean.
Le Presbytère, acquis en 1838 par. un acte
régularisé en 1851, a été reconstruit en 1852-
1854 et occupe l'emplacement de l'ancien prieuré.
On y a reeoeilli une Adoration des Btrgtn,
peinture sur bois du xvii* s.
L'église I^otre-Dame (succursale, 30 sep-
tembre 1807, avec vicaire, 29 janvier i8Sl),e!t
un édifice roman de deux nefs inégales, afee
façade à l'O., percé de trois fenôties plein dotn
encadrées de contreforts, V. un dessin 4aBs
Berthe, Bi8S..896, t. 1, f. 18, où vient d'être
reportée du mur latéral nord une porte décorée
d'animaux et de feuillages fantastiques. Cert»ioi
emblèmes impurs, mêlés, paralt-il, à l'orDemeata-
tion, avaient été enlevés à coups de marteu dès
1823. Dans la base du clocher apparaît l'areeu
d'une porte romane. Le chevet carré, porté ptr
d'antiques fondations, a été transformé au xiT*i
par l'ouverture d'une large baie à triple opn
tréflée surmontée de quatrefeuilles, et boncbée u
XVIII* s. par un autel plaqué, en forme de diptiq*
contenant au sommet la Vierge, à dr. et à g. dus
des niches St Pierre e.l St Paul , an cenJre,
un tableau, de style bizarre , représeouat, je
pense,, la Cène ; — à dr. s'ouvre dans le mnrim
piscine tréflée du xv* s. Le bas- côté vers S. diU
du XVI* s. Une restauration générale aétéiemiaée
en.l861 (architecte Dellètre), et reprise de doi-
veau en 1870 (architecte de Gootailloai). -
Dans le mur N. s'est trouvée en apAl 1857 w
cavité carrée, couverte en ardoise, conlenaot se
un lit de branches de laurier des ossements ha-
mains, une mâchoire de ruminant, des ehevilks,
un couteau, une tablette à écrire encore eadniti
de cice, a^ec une croix inscrite dans on eeitfe.
restes d'une sépulture fraoque, sans doute d^i dé-
placée. — lUen à signaler d'ailleors que. tr«s
statues de bois doré (x.viii« s.) : StJo^epk,
St Maurille et Jésus-Christ béoissaot, et ie
mattre-autelen marbre noir aux armes de W^Çii
de Vaugirauid.
Le Presbytère, acquis en 1810 par acte ré-
gularisé en 1851 , porte aa linteau de ses fenêtres
la date 1701. Dans lé jardin, un cadnn soiain
en ardoise est daté de 1797.
Le Cimetière a été transféré sur la roote de
Ghemillé en 1811. L'ancien occupait l'emplace-
ment de la mairie actuelle. Il a été interdit li
même année, par arrêté du 8 juin, et réuni en par-
tie au Champ-de-Foire. On y a trouvé à plnsieais
reprises des monnaies franques (ym^-n* O-
On a récemment découvert un dépôt de sileiei
d'ossements taillés à Roc-en-Paille, des vestiges
romains à Pierrecou. U est étonnant mAme qae
ces dernières traces ne soient pas plu» •ï*'
damqient constatées dans ce pays, traversé saw
aucun.- doute par la VQie, qui reliait les agloméra-
tions romaines de la rive gauche depuis les Poii*-
dQ::Cé jusqu'à Chantoceaux avec une communica-
tion, parai t^il, un pont sans doute, qui les re|iaiii
la rive droite. On trouve mentionné formelteBait
dans une cl^arte de 1150-1160 la voie çoodnisaat
de Chalonnes -^ Angers par la Possonnière, m
qua itur ^.ndegavi de Calumna (1" ^
St-Serge, p. 251). Chalonnes, placé an mf»
des bois, au confluent de deux gros coiu^ d'eai.
restait encore au iv« s. le centre important «
inabordé de la civilisation payenne. Ce foyer de
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J
CHA
— 579 —
GHA
résûtaDce à Tidée noavelle attira le zèle de
Si HaariUe. Il en détruisit le temple et s*y éta-
blit, avec quelques compagnons de propagande,
daas une cella, petit couvent avec église, sur rem-
placement de Téglise-mère qui depuis a pris son
nom. La légende, plus tard, y ramène les miracles
de St-René et de St-Maimbeuf. — L'évèché d'An-
gers, héritier de ces prélats, était propriétaire de
la villa de Ghalonnes qu'un diplôme du roi
Charles le Chauve (B44) lui confirma. Mais par
ce temps désastreux, les Normands, les inonda-
tions, nombre de misères avaient fait du pays
presque un désert. L'évèque Raynaud (973-1010)
essaya d'y rétablir le culte, sans y réussir. Son
soccessenr, Hubert de Vendôme, mieux avisé,
en consacrant le moine Yulgrin comme abbé de
St-Serge, le gratifia (1040) de l'église et du cou-
vent fondés par St Mauhlle à Ghalonnes et qui
forent aussitôt rétablis par ces nouveaux maîtres.
£n dehors des murs et auprès du château de
l'évéque, avait existé aussi une petite église ou ora.
loire, ecclesiola, oratorium, consacrée à Notre-
Dame et à St Vincent, avec logis ou hermitage y
attenant, que la tradition appelait Monastertum
Aie, le moutier d'Aia ou plutôt d'Eve, logis sans
doute d'une des recluses de ce nom. L'évéque y
appela des moines de Marmoutiers, qui par ordre
et aussi par rivalité intéressée eurent bien vite ré-
tabli l'église et un prieuré important. Les moines de
St-Serge, bravant toute défense, s'y portèrent en
armes, expulsèrent le prieur et, saccageant église
et reliques, firent place nette. Après de longs dé-
bats, St-Serge dut relever les ruines; mais il fut
décidé par l'évéque que Notre-Dame ou St- Vin-
cent resterait un oratoire privé et sans autel
public (1055). Le prieuré était réuni dès la fin
du xii« s. au prieuré de St-Quentin-en-Mauges,
autre dépendance de Marmoutiers, et l'église
ne fut plus tard érigée en paroisse secondaire
que du consentement sans doute de St-Serge,
qui en gardait la présentation.
Le prieuré de St-Serge resta maître sans con-
teste, attenant à Sl-Maurille, église-mère, et
comme il est dit, « cathédrale ». Le prieur y
officiait à la Chandeleur, aux Rameaux, à la St-
Maurille, le jour du Sacre, bénissant les rameaux,
les chandelles, le Sacre des deux paroisses, devant
les deux curés. Il avait pour domaine un petit
fief dans les paroisses de Ste-Ch'ristine et de Gha-
lonnes, partie de l'Ile de l'Ancrie, des prés, des
vignes, un moulin sur le Jeu et la terre de
Martigneau en Juigné-sur-Loire. Tous les logis, le
prieuré, la cure, l'église, ayant été brûlés par les
protestants, le Chapitre de l'abbaye les fit rétablir
en mai 1573 mais en réunissant le prieuré à la cure.
Prieurs de St-Maurille : André, 1045. —
Gervais, 1200 circa. — Jean Barret, 1412. —
Jean Hardy , 1438. — Pierre Bouvereau,
1462, 1470. — Hélie Morel, 1478, 1487. — Nie.
Cailleau, 1544, 1569. — Jean Couaturier,
1547. — Jean Comuau de la Grandière,
1620. — Christ, de Briolay, 1666, f le 6 juillet
1674. — Franc, de la Foreat-d^Armaillé, 1684.
Curés ; Les registres de la cure ne datent
que de 1668 et souffrent plusieurs lacunes:
Guill. Priou, f vers 1480. — René Maucourt,
1599. — Jean Leduc, 1630. — Jean Chotard,
1668, t le 20 juin 1684, âgé de 62 ans. — P. De-
launay, 1684. — Thouzeau, 1708. — Michel
Bouchard, 1711, f le 12 décembre 1734, âgé de
53 ans. — R. de Chazé, docteur en droit canon
et civil, 20 décembre 1734, se démet en 1738. —
Eustache-Fleury Carrefour de la Pelouse,
6 août 1738, qui signe encore le 31 juillet 1747.
Il devient en août archiprètre de Saumur. —
Lemonnier, octobre 1747, f le 5 janvier 1750,
Agé de 44 ans. — P.-E. Guérin, 20 février 1750.
— François-Louis Piton, retiré en 1774, chez
son frère le curé de Feneu. — L. Binet de la
Bodinière, 1764, démissionnaire en 1771. —
Urbain Beanier, vicaire de la Poitevinière, natif
de Cheviré-le-Rouge, nommé en novembre 1771,
installé le 16 février 1772, jusqu'au 24 mars 1791.
11 périt dans la déroute du Mans, le 12 décembre
1793. — Renou, vicaire de Cheviré-le-Rouge,
élu curé constitutionnel le 22 mars 1791, installé
le 27. Un de ses vicaires est Coquille, V. ce nom.
Curés de Notre-Dame : Mathieu de Bree,
1467, résignataire le 31 décembre. — Pierre
Gamier, 1468. — Jacques de Montortier,
1555. — François Hubault, 1604 — Pierre
Thureau, 1609, — Henri Richer , 1630. —
Louis Bonvallet, 1700, f le 9 mars 1730, âgé
de 76 ans. — Barthélémy Bonvallet, 26 février
1730, t le 17 février 1753, âgé de 58 ans, dé-
cédé, dit l'acte, « en odeur de sainteté ». Il avait
fait bâtir le grand autel, niveler le chœur et
poser le tabernacle en 1734. — Renard de Lau-
rière ou de Lorière, 9 mars 1753, permute le
17 avril 1779 sa cure pour le bénéfice de la cha-
pelle de Ste-Barbe, desservie en St-Maurille, et
meurt le 28 avrU 1780. — Laurent Bastard,
avril 1779-1790. — On le trouve à Ghalonnes
encore en août et septembre 1793 baptisant les
enfants des royalistes. — Bridault, vicaire
d'Andard, élu curé constitutionnel, 13 mars 1791.
Je constate au xviii* s. l'existence d'un maître
d'école laïc, 1737 et 1752, — et d'une « supé-
rieure des pauvres » des deux paroisses, 1786.
C'est à son profit que s'adjugeait le bail des bou-
cheries de carême.
L'évéque d'Angers resta jusqu'à la Révolution
seigneur baron de Ghalonnes, qui composait,
avec Villévèque etMorannes, un de ses principaux
domaines. Le lendemain de sa consécration il ve-
nait, le front encore ceint des bandelettes du saint
chrome, officier à St-Maurille et les jours sui-
vants y recevait l'hommage de ses vassaux.
La ville, dès le xi» s., formait un castrum
avec enceinte fortifiée embrassant seulement
partie de la paroisse St-Maurille. Vers l'O. se
dressait, dominant la ville et coupant la Loire,
le puissant château épiscopal, exposé à tous les
assauts des guerres Normandes, Anglaises et
Bretonnes, reconstruit dans les premières années
du xv« s. par Hardouio de Bneil, détruit dans les
dernières années du zvi« s. Entouré de fossés et
de douves à double pont-levis, il comprenait une
grosse tour, défendant l'entrée, haute de 80 pieds,
à 4 étages, la façade épaisse de 8 pieds, les
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GHA
— r>80 —
GHA
murs laténuix de 4, reliée par on mur de 6 &
7 pieds d'épaisseur avec créoeanx et mâchicoulis, à
une tour carrée massive de 15 à 16 pieds d'épais-
seur. T attenait le principal logis, fait enpavillon,
avec deux grandes salles, la première mesurant
44 pieds de long sur 36 de large, la seconde,
au-dessus, de 70 pieds sur 28, terminée par un
oratoire dans une tour vers la rivière, dont la
base servait de prison. Une autre chapelle exis-
tait sur la cour. U ne reste plus de tout cet en-
semble, que personne n'a encore décrit, qu'une face
de la première tour ronde éventrée, debout au bord
de la Loire. Y. une lithogr. d'après Hawke (Angers,
Barassé, 1861). — L'emplacement a été vendu, un
peu plus de 1,000 livres, le 90 octobre 1791, et
do nouveau acquis le 21 septembre 1866 par
Urne veuve Guérin et son fils qui y ont élevé une
jolie habitation moderne. Un carreau octogone
en terre émaillée, qui en provient, représentant
une Chimère (zii* s.), a été recueilli par le
Musée d'Angers.
Le domaine comprenait trois moulins con-
tigus au château, sur une chaussée, tra-
versant la boire, tous trois dans une maison de
150 pieds de long sur 19 de large, avec galerie
pour le passage des piétons, un four-à-ban en
ville, d'importantes pêcheries, la terre de St-Brieuc,
les lies de Margerie, de l'AÎierie, de Gandais et
deux autres Uots sans nom, vis-à-vis St-Maurille,
des bois aujourd'hui disparus, entre autres la
Grande-Forêt on les Bois de l'Ile, comptant plus
de 500 quartiers an zvii« s., et dont un arrêt du
Parlement (3 septembre 1667) réservait pour un
tiers la propriété aux habitants. Le seigneur per-
cevait entre autres droits 6 deniers pour le
passage sur tout bateau à gouvernail, — sur chaque
setier de farine apportée aux marchés « 2 poi-
« goées de main comble et la secoueure de la
« poche », — sur les selliers et les potiers, à la St-
Maurille, un chef-d'œuvre, — sur les quatre bou-
chers nommés par lui, le mardi-gras, 5 sous,
mais il leur devait donner 5 aiguilles, une cho-
pine de vin et 4 deniers de pain. — Les marchés
d'étoffes, chapellerie, grosserie, se tenaient sous les
halles couvertes , — de fils , filasses , lins ,
chanvres, place de la Halle ou me du Marché-au-
Lin, — de farines, blés, grains, dans le Minage,
— des chevaux, rue Gordier jusqu'au marais, —
des bœufs, au Pilory, — des vaches, le long du
grand cimetière, — des cochons, sur le chemin
près la Haie. Mais tout ce commerce, s'il eut
jamais quelque importance relative, était tombé
dès avant la Révolution, comme l'industrie. Des
six fours à chaux, trois étaient abandonnés, dont
deux, faute de débouchés ; les mines de charbon
délaissées faute d'argent, de bras, ou de procé-
dés suffisants d'exploitation.
En juillet 1561 l'évêque fit rétablir le double
pont de 3 arches sur chaque rivière, avec chaussée
large de 15 à 16 pieds. Il n'était pas terminé en
1582. — Le tabler en bois fut construit en pierre
en 1739. — En 1693, des levées et turcies avaient
été construites autour de la grande lie, aux frais
des propriétaires, qui se chargèrent de l'entretien.
L'histoire de Gbalonnes serait celle de l'Anjou et
del'Evèché.LaviUeeutsurloatsa partâesiÉnns
des guerres religieuses et fut à plusieun roposn,
notamment en décembre 1868, pillée par les pfo-
testants, puis par les Ligueurs, qui en fonm
expulsés sans coup férir en 1590 par la Roehepot
Elle se signale surtout par son patriotisme cooln
les attaques réitérées des Vendéens. Le SS mais
1793 l'armée de Bonchamps, de d'Elbée et de
Stofflet s'y établit (V. les artÊdes Bousseai
et TïaZ), mais les Républicains conmandés
par un ancien huissier de Segré, Lelène, «
maintiennent dans l'Ue, qui sert de refuge oobIr
toute attaque, commande le passage de ULoin
et interdit l'occupation à demeure de h m
gauche par l'ennemi. Le 23 ventftse an Q la divisîM
du général Turreau est reçue avec entbonsiasBe;
et quoique 150 hommes déjà fussent aux frontières,
100 à la marine, 80 morts en Vendée, 400 dé-
tachés au Marillais, cette commune do 5,000 âne
réunit encore spontanément au pied de l'arbre de
la Liberté un bataillon nouveau de volontuies.
armés partie de fusils, partie de fourches et de
piques, en tout 350 hommes, commandés pv
Maurille Bompois, qui quatre jours après te-
naient la campagne (18 mars 1794). Leur chef et
12 d'entre eux périrent en mars 1796 dans nae
surprise nouvelle de la viUe. Incendiée pour les
deux tiers avant la paix, elle fut lente i se r^
construire par suite de l'interruption des eononi-
nications et plus encore à cause du trouble cassé
à ses relations par l'ouverture de la route d'Aogers
à Ghemillé.
Maires : Jean-Antoine Vial, V. ce nom.
— Péan, an II. — Joseph-Claude Pîeury,
10 messidor an VIII, instaUé le 10 thermidor. -
René CkarhonneaUf 18 thermidor ao Xm, ias-
taUé le 27. — Gharies- Victor Hunatdtdik
Peltrie, ancien commandant de la garde natkK
nale de Corné, 11 avril 1807. — Pîerre-Honoré
Fleury, 24 juillet 1814, installé le 7 aoAl. -
Pierre Martineau, ancien capitaine Vendéei.
28 juillet 1821, démissionnaire. — P.-H. Flevrif.
23 décembre 1827. — J. Barrauit, 18 janvier
1847, installé le 3 février. — P.-H. Fleurs,
28 février 1848, f ^o i*' décembre 1858. -
Barthélémy de Las Cases, nommé le Sjanvia
1859, installé le 16.— Drouard. 23 octobre 1870.
en fonctions, 1874.
Arch. de M.-et-L." Séries C 34, 96, 179, 192, 800; G5J-
il6; H Abb. de St-Serge et Marmoutiers et Série H.-^-
comm. EI.-C. — R^t, archéol., 1860, p. 115, 235,2»,
823. — Dom Chamard, 1. 1, p. 184. — Abnanaeh tfiyw»
1766, p. 132. — TouwiUe, Mss. 878. te».-A.ffeha
d'Ang., 27 avril, 17 mai, 1" juin 1793; 27 renldieet ("fs^
minai an 111. — Gazette nation., 2 germinal an IV, 9 oc-
tobre 181 1 . — Noies M ss. de H. Raimbaalt. - Lonre», *a»
la Bev. d'An/., 1854, 1. 1, p. 294; t. H, p. 175. - Usm-
chand, Album Vendéen, — Vial. Cmuses de la gv^
p. 11, 130-131.— Co»w«iter de VOMst, 27^ octobre Ig.
— Maxne-et'-Lovre, 4-S avril 1859. — Pour les Iwaj»»
voir à leur article, le Cestre^ le Fourneau, le Jeu, Grwimt
la Grande-Chauvière, les Deux-Croix, St'Brieiic,Dexrt£,
jRédebarge, Gloire, Pierrecou, St-Heroé, w P^
levrière, etc.
Ghalons, f., c»»* de PruiUé, vendue nal« te
18 thermidor an IV snr Leroy de Mancy.
ChaloBs (Jean), né an Mesnil de Thonarw
vers 1769, s'enrôla des premiers dans Tannée «
Stofflet et parvint bientôt par sa bravoure au
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CHA
— 581 —
CHA
commandement de la 8« division dite de Che-
mille. II était à Fattaqae de Nantes où périt on
éd ses frères, et fit tonte la guerre « avec courage
c et intelligence » an rapport de Stofflet qui le
proposait pour la croix de St-Louis. Il signe le
S8 janvier 1795 l'adresse aux républicains avec
Gady, Stofflet et autres chefs supérieurs. La paix
faite, il revint couvert de blessures au Petit*
Seoil en Montilliers, où il s'était marié avec
Narie Poitou, du Tronchay, et y mourut le
i2 fnictidor an XI, laissant sa veuve et trois en-
fants sans autre ressource que ce petit bien. ^
Sa correspondance, enterrée par lui, n'a pu être
retrouvée, quoique encore tout récemment re-
cherchée par de nouvelles fouilles insuffisam-
ment renseignées.
Ghaloplére (la), f.. c"« de Coron, — La
Chalùpinière 1570 (E 4084), acquise de Simon
de la Roche par Charles Turpin, baron de Vihiers.
Chalopialère (la), f., c"« de St-MarUn-
dPArcé; — appartient à Hardonin de Sigonneau
1603, 1610, qui la relève de Fontaine-Milon ; a
f., c»« du Vieil' Batigé, — Le lieu et appar-
tenances de la Chalopinière dont y a une
maison , teicteries , jardrins et estraiges
1827 (E 5S4). — Relevait des Milliers (E 536).
Chalopliiléres (les), f., c"** de Sœurdres,
Clwlolerie (la), f.. c«* de Chaudefonds,
près du hameau des Places. — Le lieu des
Fiasses aultrement la Challoterie en Chau-
defonds (161â). -* Le lieu de la Ch. près les
Fiasses 1605 (E 669). — Le bordage de la
Ch, 1660 (E 684). — I.a Ck. aux Fiasses
1780 (E 678); « f., c" de la Jumellière.
Chalotiére (la), V, la Jaîotière; » f., ti^
de Ch€viri'le'R, — Le lieu et appartenances
de la Chalotière 1474. — Le lieu de la Chas-
kterie 1526 (E 93^. — Le lieu, domaine
de la ChabotOre . 1534 ; — réunie depuis le
ivii* s. i la terre de Moulines et vendue nat^ le
l«r frimaire an ill sur Hardouin de la Gironar-
dièie; « f., c»* de Genneteil, dépendant du
temporel de la chapellenie de ce nom desservie
en l'église paroissiale, vendue nat* le 14 janvier
1791; =. f., c»«de Lasse, — La Charlotière
1694 (Et. -G.). — En est sieur en 1576 n. h.
Franc. Dosdefer, mari de Marguerite d'Âubigné ;
— en 1640 René Dosdefer, écuyer, mari de Marg.
Louet; «> vill., c"« de St-Mathurin, — En est
sieur Benjamin Poitrineau 1631 ; -> f., c^' de
St'Pierre-Maulimarti = (la Grande, la Petite)-,
f., c»« de Pontigné,
Chalov, vill. et moulin sur le Loir, e"*
de Durtal et paroisse de Gouis. ^ Nemus,
molendini de Challou 1244 (Gbaloché, t. I,
p. 81, t. n, p. 60), - Challo 1248 (ib., t. U,
p. 90). — Une maison en laquelle a deux
piUes de moullin, Vune à taon et Vautre à
draps au lieu appelle Chaillou en la riv^e
de Loir 1504 (E 589). — Les moulins de
Chaslou (Ib.). — Chaslou, Chaillou, Chalou
1615 (E 515). — Le nom seul reste d'une « belle
■ forêt » complètement détruite, qui, encore en-
tière au x^ s., se rattachait vers S. à la forêt de
GbuDbiers. Une partie itait déjà convertie en
landes au xvi« s., le reste en plein dégât par
l'usage abusif des riverains de Gheviré, de Mon-
tigné , de la Rairie. Elle appartenait au comte
d'Anjou , et un instant aliénée, fut retirée féo-
dalement sur Guill. Gissart, chevalier, par le
comte Charles en 1282. Deux siècles plus tard
elle dépendait du domaine de Durtal. Par tran-
saction du 3 octobre 1607 le seigneur en céda un
canton en tonte propriété aux habitants de Mon-
tigné et de la Rairie , sous la redevance pour
chaque étager ou ménage des villages, d'un tour-
teau de 6 deniers, et pour les ménages des
champs, d'une poule. — V. les Chalou^. — On
signale aux environs un prétendu camp romain,
enceinte de terre parfaitement reconnaissable, et
d'antres ruines plus caractérisées à la Frémon-
dière, V. ce mot; «• miss., V. le Gué-de-lor-
Pagerie; «• f., c»« de Clefs. — En est sieur,
n. h. Olivier de la Ronssière 1570, Louis-Franc. -
Henri de Menon 1754. — U y existait un moulin
dès avant 1577 (Et.-C.).
Chalonère (la), miss., né sur la c»" d'An-
gers, s'y jette dans la Maine, sur la rive gauche ;
— 2,270 m. de cours. ^ Il a donné son nom
au faubourg d'Angers qu'il traverse. En octobre
1828, en creusant un puisard, auprès du pont,
un trésor considérable a été trouvé de monnaies
gauloises, dont nous atons donné le détail ci-des-
sus, p 35; « h., c«« à'Andrézé, dépendait de
Beaupréau en 1550; «* f., c»« de la Romagne,
bâtie depuis 1834; » f., c*« de St-Barthéle-
my ; = vill., c»« de St-Crépin. — La ChaiU
louère, moulins à vent (Gass.) ; — anc. fief rele-
vant de la Noue Roquet ; «— en est sieur en 1540
Franc, de la Branetiôre. Les moulins et la
ferme principale avaient été incendiés pendant
la guerre et furent vendus nat^ le 21 fractidor
an IV; — h., c»« de St-Macaire. — La Grande-
Chaillouère 1780 (E 1148); « f., c»« de Tout-
le-Monde, avec étang de 2 hect. 30 ares ; »
(la Grande-), f., c»« d'Awillé; — Ga Petite-),
cl., c>^ d*Avrillé, dépendance de la chapelle de
ce nom, desservie en la Trinité d'Angers.
Chalonerie (la), c"« de Jlfurs, vigne et
prés, dépendant autrefois de la cure.
Chaloaserie (la), vill., c«« des Rosiers ; »
vUl., c*** de La Tourlandry, — La Cho-
louserie (Gass.).
Cludoiislère (la), f., c^t de Champignê, —
Les Chalousiires 1570 (Et.-G.). ^ En est sieur
Jean d'Aigrement.
ClMloiim aes), f.» c»* de la Rairie. — Le
lieu, domaine, métairie de Chaslou en la
paroisse de Montigné 1523 (E 589).— Tout près
et entre le vill. de Ghalon (V. ce mot), s'élève
dans un carrefour, autrefois perdu au mflieu des
bois, aujourd'hui dégagé, la chapelle St- Jacques
et St-Philippe de Ghalou, autour de laquelle se
tenait, le 1*^ mai, la grande foire de Durtal. Elle
était desservie en 1593 par Pierre Girart, inhumé
à Seiches le 6 décembre 1622, et par François
Verdon en 1674, laïc retiré du monde, mort à
Mathefelon, le 3 février 1698, ftgéde 86 ans, en
présence de son gendre François Bergette. — Le
petit édifitt (16 pieds de long sur 12 de large.
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CHA
582 —
CHA
xvi"-xvii« s.) est encore visité aax Rogations et
à diverses fôtes de paroisses. — Il avait été vendu
nat^ le 2 septembre 1791.
Arch. de M.-et-L. E 515 ; H Ckaloehé. — BibUoth. Nat.,
Fonds Harlay, Hss., vol. CI, f. 24.— Arch comm. de Seiches,
de Darlal et de Marigné Et.-G.
Chalteaa, f., c°« de Paye. — A Chalîe-
teau au-dessus du bourg de Faye 1543. —
Les maisons et appartenances sises au
Plessis de Faye appelées Challeteau 1630
(Terrier de Thouarcé). — Le Château (Cass.).
— Le lieu du Challeteau est acquis le 17 mars
1635 de Jacques Robin par Pierre Mahot, maître
d'écriture et mathématicien, à Angers.
Notes Mss. Ralmbault.
Chatterie (la), f., c°« de Somloire.
Chaltières (les), cl., c»* de Cholet, vendue
nat* le 13. frimaire an V sur Lebacle d'Argen-
teuil; = f.,c"«de Cholet. — La Chailtière
(Cass.); = f.,c"e de Gée.—Les Chatières (Cass ).
Chalmnelale (la), m»'» b., c^* de Vem, avec
jardins, pelouses, massifs et ferme.
Chalquntellëpe (la), f., c"« de Querré, ap-
partenait en 1540 au curé de Querré, Jean
Gauvain (C 106, f. 14).
Chalumerale (la), f., c"« du Louroux-B.
Chamardière (la), f., t^* de Méon.
Chamaudet (le), vill. , c»> de Neuillé. —
Chamodet 1666 (Et.-C. de la Rreille). — En est
sieur Michel Leliévre.
Chamansln (le Grand-), h., c°* de Geste ;
= (le Petit), h., c»« de Villedieu-la-Bl. —
Chambandlère (la), f., cn« de Tout-le-M.
Chambaudry, f., c»* de Fougère ^ anc. do-
maine des Fonte vristes de la Flèche, vendu nat^
le 25 février 1791.
ChatnbmuMÉ. — ¥• Chênamhauld,
CliambeUay , canton du Lion - d'Angers
(lOkil.), arrond. de Segré (16 kil.) ; — à 33 kil.
d'Angers. — Cam&rtZtacus m'Ua ? 850 (Tardif ,
Mon. hist.. n» 162). — Camherliacus 1036-
1056 (le'Cartul. St-Serge, p. 276; 2< Gartul.,
p. 319), — 1098 (Cartul. St-Aubin, f. 56 et 33),
Chamhelleyum 1267 (G St-Aubin, off. cl., t. II,
f. 259). — Entre Chenillé-Changé (2 kil.) et Ghan-
teussé ( kil.) & TE . , Montreuil-sur-Maine (5 kil.)
au S., St-Martin-dn-Bois (4 kil. 3/4) à l'O., et la
JaiUe-Yvon (3 kil. 1/2) au N.
Le bourg, formé en partie de vieux logis re-
crépis, à lucarnes et pignons écnssonnés, s'aligne
sur la pente du coteau de la rive droite, entrecroisé
de TE. à rO. et du S. au N. par quatre chemins.
Y passent du N. au S., arrosant sur ses deux
rives de belles prairies, la Mayenne, qu'y tra-
verse sous le bourg un pont en pierre de cinq
arches, construit en 1867, inauguré le jour de la
Toussaint 1870, avec péage concédé par ordon-
nance du 23 mai 1866 pour 50 années à partir
de 1869; — les miss, de TEucherais et du Per-
cher on de Chambellay sur la rive droite, de la
Baconne et de la Gautrie, sur la rive gauche ; ~
y naît sur la rive droite le ruiss. de la Verde-
line ou du Bois-Montboucher.
Superficie ; 1,287 hecl. , dont 4 hectares
11 ares en vignes et 79 hoct. 59 ares en bois.
Les prairies communales de la rive gauche de
la Mayenne ont été aliénées en 1844.
En dépendent les hameaux des Roches
(21 hab.), des Yêqueries (15 bab.), de h Motte
(14 hab.), les châteaux de la Régale, du Bois-
Montboucher et des Aillées, 3 moulins à eau «t
55 fermes ou écarts.
Bureau de poste du Lion - d'Angers: -
Chef-lieu de perception pour les communes de
Chambellay, la JaiUe-Yvon, ChenUlè-Gh., Mari-
gné, Chanteussé, Thorigné et Sceaux.
Population : 584 hab. en 1726. - 700 hib.
en 1790. — 689 hab. en 1826. — 740 hab. es
1831. — 814 hab. en 1841. - 821 hab. en 1851.
888 hab. en 1861. — 809 hab. en 1866.-761 hab.
en 1872, dont 339 au bourg (49 mais., GOmén.).
Ni Foires, ni Marchés, ni Assemblée. -La
construction du pont a fait du bourg un lies «k
passage et non plus d'arrêt pour le commerce,
détourné déjà par le chemin de fer, qoi a ralenti
en môme temps la batellerie.
La mesure locale ancienne comptait 8 boii-
seaux pour 12 des Ponts-de-Gé.
La Mairie, sur le bord de Veau, a été acquise
par autorisation ministérielle du 29 janvier 1844
du produit de la vente des communan,
— avec Ecole de garçons, installée en no-
vembre 1846. — Ecole de filles prés Tégliie
(Sœurs de St-Gildas).
VEglise, dédiée à St Aubin (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), a été reconstruite en 1858. soîis la
direction de l'architecte Tessié et en dernier
lieu de M. Lemesle, avec nef unique de 5 travées,
transept et chœur hexagonal décoré do vitranx*
le Christ et la Vierge-Mère, entre St Aubin,
St Charles Borromée, St Emile, St Anselm.
L'ancienne église contenait encore, quand eBe
fut démolie, des peintures murales da xii* ai
xiip s. On a trouvé en déblayant de vm-
breux tombeaux en forme d'auges et des fcamean
ayant servi à la fonte des cloches. — Attient
vers S. le presbytère, ancien prieuré racheté
par la commune de M. d'Andigné de Mayneif
le 7 août 1844.
Le Cimetière s'ouvre vers l'entrée du boarf,
à gauche vers l'O. avec petite chapelle andea»
de Ste-Anne, et chapelle moderne (1858)àpifB0i
et portail fleuronnés, que décore l'écussonde
d'Andigné.
Aucune trace celtique n'a été signalée sur U
commune ; mais entre le bourg et le châlean des
Aillées, au lieu dit les Hauts-Châteaux obj
rencontré en abondance à fleur de terre, sur bk
étendue de 3 hectares, des briques à rebordJ,
des fragments de marbres étrangers, des tesso»
de terre rouge et noire, traces incontestables d*iia
établissement gallo-romain, qui pourrait bien être
la villa Cambriliacus où Chartes le Chaara
en 850 concède une charte à St-Manr-sur-Loi«.
Le fief apparaît constitué dès la premièie
moitié du xi« s. et l'église quelques années plK
tard. Elle appartient à Ganbert de Saucogné^pu
en 1098 en fait don à St-Aubin d'Angers ar«
l'emplacement nécessaire à l'établissement otb
prieuré. — Tout le domaine s'y bornait au rfiir
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siècle aax bâtiments du prieuré et à la ferme de
la Ménitré. Les titres dn priearé sont perdus.
Voici les senls noms de prieurs que j'aie re-
cueillis : Pierre Mesnil, curé de Ghanteussé,
164S. — Glande Lusson, 1630. ~ Georges de
Beauvois, f le 13 mars 1680. — Gharles de la
Rue, 1738. — Trahlaine, 1760. 1767.
Les seigneurs de Montrevault, Bourreau et son
frère, qui détenaient la cure, preshyteratum, en
firent abandon le 25 mars 1101 n. s. à Tabbaye
St-Âubin, qui en conserva la présentation jus-
qu'à la Révolution.
Curés : Philippe Marchay, '■1618. — Gilles
Poupy, 16S7-1636, inhumé le 18 Septembre 1637
dans le chœur. — Georges Poupy, 1637-1660.
DelacroiX'Christ-Quillet, 1663. — Guillaume
Brunet, 1665, 1677. — François Du Blineau,
1678, t le 25 avril 1686. âgé de 70 ans. - Jean
Meignan, avril 1686, fie 28 juillet 1708, âgé de
S6 ans. — Ant. Beaucler, précédemment vi-
caire tle Brain-sur-AUonnes, février 1709. f le
i«* février 1744, âgé de 70 ans. — René Dela-
barre, février 1744. f l^ 12 mars 1746, âgé de
49 ans; — Pierre Delabarret novembre 1746,
t le 22 février 1775, âgé de 61 ans. — Alexandre
Vincent, avril 177», 1791 — Touss. Grille,
V. ce nom, 1792.
La terre et seigneurie de Ghambellay, portant le
titre au xiv« s.' de châtellenie, relevait pour partie
dn château d'Angers, de Gandé et de Ménil, et
pour les fiefs entre Sarthe et Maine, de Marigné.
Après avoir donné son nom au xi-xii* s. à »une
famille de chevalerie, elle appartint depuis le
un* s. à la puissante famille de Montalais,
qui portait d^or à trois chevrons de gueules
à la fasce d*azur brochant sur le tout.
Réunie en 1523 et consolidée avec les fiefs
dlle et du Goudray à Marigné, elle en fut déta-
chée de nouveau en 1698 et échut dans le par-
tage de la succession de Pierre de Montalais à
sa fiUe aînée , comtesse 'de Maranis, héritière
d'Anne de Montalais, sa sœur, qui la revendit
en 1710 à L-B. de Ràcappé, mort le 12 octobre
1719 à la Lizière en Sl-Martin-du-Bois. Eh 1788,'
Joigne du Parvis en était seigneur, par sa femme
Marie - Angélique d'Héliand d'Ampoignft, —
L'ancien châteaU existait encore en 1634 sur la
motte entourée de douves, près de laquelle avait
été élevée • une habitation nouvelle, inhabitable
dès le xviii» s.
La paroisse dépendait de l'Archidiaconé d'Outre
Maine, du Doyenné et du Grenier à sel de Graon,'
de l'Election et des Aides d'Angers, du District
de Segré en 1788 et 1790. Une brigade de gabelles
résidait sur le port aux xvii« et xviii» s.
Maires : F. BHllet, 1792. — Vignais,
an ÏX. — Louis-Gabriel-Auguste d^Andigné de
Maineuf, 2 janvier 1808, démissionnaire en
1818. — Comte Des Haies de Cry, 3 novembre
1818, démissionnaire en 1830. -- Jean-Baptiste
Joumeil, 6 octobre 1830. — René Valin, jan-
ner 1838. — Thorel, avril 1848. — Michel
Lavenier, 13 août 1848, octobre 1864. —
Bordillon, janvier 1865, en fonctions 1873.
Areh. m. P 1430-1423.- Arch. de M.-et-L, C 118, IW,
208. — Arch. comxn. Et.-G. — Répert, areh,, 1863, p. 6
et 1863, p. 400. — Mss. 917, f. 585. - Pour les localités,
voir à leur article, Vergeau, la Boche, Beauregard, les
Aillées, Bois-Montboucher, la Régale, le Percher, ete.
Ckambellay, f., c°« de Segré, détachée en
1867 de la c**« de la Ghapelle-sur-Oudon.
Ckambemoii» vill.. c^« de SuMacaire-
dU'B., agglomération nouvelle formée de brique-
teries et d'ateliers de charpentiers et de forge-
rons, au bord de la forêt de Brignon.
ChamberC {Pierre), maître architecte maçon,
à Angers, 1646, mari de Julienne Laine, f le
19 mai 1552.
Chambéry, f., c" de St-Philhert-en-M.
— La Chamherrie 1483, appartenant à Pierre
\ de Goignon.
Chambes {Nicole ou Collette de), fille de
Jean de Ghambes, acquéreur de la terre de Mont-
.soreau, et de Jeanne Ghabot, avait épousé
Louis d'Amboise, vicomte de Thouars, prince de
Talmont, de- qui elle resta veuve sans enfants le .
28 février 1469. Jeune , * de doux et sédui-
sant langage, et plus habile encore, an dire de
Jean Bouchet, a à plus éléganunent écrire en;
« prose et rithme », elle sut plaire au frère de '
Louis XI , Gharles qui venait de receveir en
. apanage la Guyenne. Elle le suivit à St-Séver et
y mourut empoisonnée dans les derniers^ jours
d'avril 1472 par l'abbéde St-Jean-d'Angély , agent
des enfants du premier lit de Louis d'Amboise.
ËUe laissait dwx filles de ses amours, dont une
mourut religieuse et Tautre épousa François de
Volvire. — Sa sœur Hélène de Ghambes fut la
femme de l'historien Philippe de Gommines .
Cliainbes {Jean de), fils de Philippe de Gh.,
sieur de Montsoreau et d'Anne de Laval, gouver-
neur de Saumur en 1572, y arriva le 28 août,
quatre jours après les' massacres de Paris et
poignarda de sa main le lieutenant du roi Bour-
neau. Le( lendemain il descend à Angers de nuit,
fait fermer les portes, court au Chapeau-Rouge, "
où logeait' la Barbée, ancien guidon du prince de
Goùdé, mais qui eut le temps de s'enfuir .11 égorge son
frère, vole à la maison du ministre La Rivière, dont
lafemilie, sans croire à mal, le mène à son mari
dans le icmlin .Montsoreau l'embrasse et lui dit : a Je
viens vi>v& tuer, voici l'ordre », le laisse un ins-
tant prier!^t l'abat d'un coup de pistolet. Quelques
minutes après deux autres ministres, Goulaine et
Delaunay périssent ainsi assassinés. — L'année
suivante, la baronnie du sinistre exécuteur fut
i pour récompense érigée en comté ; mais il y mou-'
i rut sans enfant dès 1575. <
Chambes {Charles de), frère dn précédent,
né au château de Ghallain, le 28 novembre 1549,*'
épousa le 10 janvier 1576 Françoise de Maridor,
' la fameuse dame de Montsoreau, pour qui mou-
rut«Bussy d'Amboi&e, V. ce nom. Agé de 70 ans,
on le voit recevoir en octobre 1619, à Angers, la reine
Marie de Médicis , à fà!- tète de la noblesse
d'Anjou, <K tout blanc et chenu. ditLouvet, ayant
a les cheveux et barbe totit blancs coHime neige,
a vestu d'un pourpoint de toiUe d'argent à ra-
ce maige, des chausses toutes couvertes de clin-
ce i|uant, l'espée dorée, les bottihes accommodées
•' « de bouton» d'or, avec un beau^panache blanc?,
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CHA
8 llaisant voltiger son coursier à bonds et &
« voltas, comme lu jeune homme de 2S ans ».—
Son fils René, qui avait pris le parti du maréchal
d'Ancre contre Condé en 1628, mourut on 1649
dans un voyage d'Angleterre. — Le nom s'éteignit
en 1664 par le mariage de la fille de Bernard
do Ch. avec le marquis do Sourches.
Cbamblers* c<^* de Durtal. — DobcHub
CamheranuB 1060-1060 (Cart. St-Aubin. f . 117^.
— BoBCua qui Camberiaeus dicitur 1060-
i082 (l» Cart. Saint-Serge, p. 193). — Silva
Camheriaci 1095-1101 (Ib., p. 191).^ — Silva
qucB dicitur Camberiacum 1094 (Chartes de
St-Laud). — In Jamheriis 1081-1105 (Cart.
St-Aubin, f. 98). — Forcsta de Chanhers 1190
(Ib.. t 16). — Chamhiers 1199 (G St-Maurilie).
— In foreêta Camheriiê 1860 (1« Cart. Si-
Serge, p. 16S). — Forêt dans les communes- de
Durtal et de Baauvau et par extension de Gheviré,
do Montigné , de Lézigné et do la Chapelle-St-
Laud, de 90 à 22 kil. de tour, coupée d'an grand
nombre d'allées régpliôreg et droites, entre-croisées
<vec rendez-vous de chasse à des ronds-poinis
autrefois garnis de tables de pierre, dont le prin-
cipal, au centre du bois, sur la c»* de Durtal, a
non» encore la Table du Roi et correspond à
VEtoileSt-Gillea, Quatre étangs s'y alignent
sur la IrgUte de la commune do Beanvau ; doux
autres au N.-O. près la route du Mans. L'essence
4iatnrelle du chêne brosse a étéhiremplacée en
grande partie par des pUntatioiis do pin mari-
time. Cette forôtt bien plus considérable au xi« s.
et qui 80 confondait vers S. avec la forêt de
Baogé, appartenait aux comtes d'Anjou. L'évêquo
Geoffroy interdit à la fin du xi« s. qu'il y fdt jamais
créé aucune autre paroisse que laChapello-Saiitt*
Laud, V. ce nom, ni fondé église ou cliapelle. Le
reste de la forêt fut donnée par te même colntc
vers 1100 à Hubert de Champagne» seigneur de
Durtal, dont les successeurs y installèrent au
XIII* s. un hermitage et plus tard y autorisèrent
à St-Gilles, V. ce mott l'établissement d'un cou-
vent do Récollets. ^ Des documents du XV* s.
attribuent à la forêt deux lieues de long sur une
lieue de large. La carte de Cassini lui donne
enc<Hre 6»500 met. de longueur du N. an S. et
5,400 sur sa plus grande largeur , le tout eonpé
do belles allées tirées au cordeau, dont une la
traverse dans son plus grand diamètre.
Clyimlilers» chat., c"* de Durtal— Dépendait
de la paroisse de St-Léonard avec les alentours dit
« le territoire de la forêt de Chambiers. » — En
juin 1873 il a été rencontré, dans un champ éloi-
gné de toute habitation, un tombeau en pierre
recouvert d'ardoise, qui n'a donné d'acre vestige
que deux dents et quelques débris d'ossements.
CluMmbllIé, f., c«« de Ckâteauneuf, près le
Pont-des-Boiras (Cass.).
ClMumbilles, h., c"* de Contigni. ^ Ano.
fief et seigneurie , dont était dame en 1236 Ami-
cia, domina de Chambellis (Ghaloché, t. II,
p. 67). Q fut aoquis en 1553 par Jean Aubin sur
Robert de Montalals. ^En est sieur Sim. Aubin
1595, qui s'intitulo n. h, Simon de St- Aubin en
1609 (Châteaaneuf, Et.-G.); ^ Charles de Chaî-
nais, chevalier, en 1613, qui le vend le 7 mars i
Louise Lhuillier, mère de Claude Dobois de Ma-
quillé ; — en 1686 Pierre Dob. de M.
ChuiibUui«é« t., t^ de Durtal. dans h
paroisse de Goûts. — SembZenciocus xii* s.
(D. Houss., XIII). — Ane. maison noble rele-
vant de la Grande-Vachère, annexe d'Anvers,
V. ce nom ; — appartenait à Urbain OUivier
1716, à Alichel OUivier, échevin perpétuel d'Aii-
gors, 1754, à Joseph OUivier de la Plesse, corre^
leur de^ comptes de Bretagne, 1771.
Chamboii, f., c"« de Peîlouaiîles. — Jam-
bon (Et.-M.). — Ane. m»* n. avec chapelle de
N.-D. fondée le 8 novembre 1687 par Renée
Belet, femme de Charles Boylève des Amiais. -
En en sieur en 1589 Pierre Mestreau, n. h.; Eu
Héard en 1628, 1635; aujourd'hui à M. Hordnl.
ChiiaaboB (Tiphaine de), succéda ooflune
abbcsse, étant grande prieure de Fontevraod, i
Isabeau de Valois, le 18 novembre 1349, el
mourut le 13 août 1353 ou 1355. Gomma eBe
avait fait défense, conformément aui statuts ds
l'ordre, de recevoir les sacrements aiUeurs qu'à
l'église, elle s'y fit porter mourante et y eipiii
dans le Chapitre, au miUen des religienses
GulU Christ, — Nlcquol, p. 461. — Néaolag9 Ha.,
p. S79 ol 386. — Clément, G^br^de Rotheeh., p. 855.
Chumboaiaère (la), f., c"« de Broc, aae.
dépendance de l'abb. do la Boissiôre, vendue ^
le 4 mars 1791.
Cliainbovr« ham., c«« des Hosrers, sonm
des points les plus élevés de la vallée. Il y exislui
une vieUlo maison (xvii" s.) , reconstruite eo
1860» sur ses épais fondements, dont Teit
en 1856 dépassa & peine le carrelage. £Ue ne
fat point abandonnée par sou habitant pendant
l'inondation* Autour et surtout vers le moulin des
Hontilloautt à 200 met. au N. se rencontrent de
nombreuses briques à rebord provenant d'an-
ciehnos fondation^. Il y a été trouvé en f 8SQi en
témoignage de M. Raimbanlt, dans nne pièce
nommée la Cochonnière, deux petites statuettes der
. pierre. — En est «leur en 1560 Charles Grosin,
GiUes Cronin, mari de Aarie Desbois, en 1633.
diambomeaUft mo» b. et f., c"* de Saoea-
nikreB, — En est sieur n. h. Fr. Dauvour 15M.
Pierre de Caylus 1624, n. h. Marc Arthauld de
Fougère 169!2, 1704, Hich. Lefôvre, chevalier, 1738.
vendu en 1873 per les héritiers de M»« veuve Ger-
/ main — Le logis, remanié au xvui* s., avec ailes
'en retour d'équerre à portes et fenêtres du xv' s.,
est précédé d'une cour et d'une griUe avec deox
paviUons d'angle. Sur la route une arcade en
anse de panier, surmontée d'une croix, semble
indiquer l'emplacement d'un autel.
Chambre (la), .c" d'Ecou/lont. m»* b. dtt
xvii* s.j modernisée, avec petite futaie y «te-
nant ; — aujourd'hui, à M. Chauvin ; « f.. c" de
St'SiMn, dans le ham. de Naunet, datée, surb
porte, 1558, avec un écusson ; un autre existe sor
une cheminée intérieure ; anc. domaine de l'abb.
du Ronceray, vendu nat< le 3 mars 1791. 11 7
existait encore à cette date deux chapelles doB(
une abandonnée.
€|iMiil^re-Ma*D^en (la). m«* t «t^"
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e"« à* Angers. — Aatrefois avec antique chapelle
dont les traces mômes ont récemment disparu. La
grange de la ferme conserre seule ses anciens
mors. Une fontaine abondante y natt, très-artis-
tement disposée par M. Duvôtre, architecte, lo-
cataire à vie de l'immeuble. '— II appartenait au
chanoine Piorre Haunoir en 1527, à Franc. Le-
febvre de TAubriére en 1590, à sa veuve Roberde
de Bonvoisin 1608, à François Goustard de Ner-
bonne 1670» chanoine de St-Maurille , qui le
vendit le 12 décembre 1689 à Toussaint Petit,
juge général des gabelles au mesnrage à sol de
la Pointe. — Pendant la Terreur, le lien servit
de refuge à deux, ecclésiastiques dont un y mou-
rat et fut enterré sous le sol de la chapelle. »
Le propriétaire devait, à mutation de seigneur
ou de tenancier, une paire d'éperons dorés à la
seigneurie de Molières.
Ghamblpée (la), f. c»« de St-Barthélemy.
•B La Chambrerie, xvi-xviii« s. — Ane. do-
maine du Ghambrier de l'abbaye de Toussaint
d'Angers, vendu nat* le 15 mars 1791.
Cfaambre-lWeiivre (la), f., c»« de Montre-
vault, dépendait en 1604 du Fief-Sauvin.
Chambrerie (la), cl., c"« d'Angers, dépen-
dance de l'abb. de St-Serge, vendue nat^ le
M février 1791.
Cluuiibreteaii* f, c»* de Savennitres.
Chambrie (la), f., c«« de Durtal.
Cbanbrier (le), c»« de Marcé. — Le fief
appelé le Ch. relevant de Durtal et appartenant
à Alexis Maugars en 1540 (G 105. f. 103).
Chambries (les), cl., c«»« de Lézignê.
Chameau (le Grand-), f., c»« de Noyant-
ê.'le-L.'^Chamou (Gass .).—Cfcatmou (Et.-M.).
Chameaux^ m*» b., c»« de Cherri. — Me-
éUetaria que vocatur Chamor, in feodo do-
mini de Cande, 1239 (Pr. de Ghampignô). -
Chamoz 1540 (G 105, f. 179). — Chamotz
îv«-xvm« s. (E 239). — ChomoU (Gass.). —
Ane. fief et seigneurie dépendant de la terre de
Xarigné et qui rendait aveu à Ghflteanneuf. — Il
Vpartenait au xiii« s. an seigneur de Marans et
relevût alors de Gandé. — En est sieur Nicolas
de Goesmes 1493, Jean Martin 1495, Gharles de
Goesmes 1521, Mathurin de Montalais, de qui
l'acquiert en 1533 Guill. Richard, marchand,
Julien de la Yaisoussiëre 1540, 1555, Paul de
la V. 1622. Gny de Portebise 1691, qui vend la
terre en 1700 à P. Gaternault, notaire à Angers.
Chameraie (la), f. , c«« de St-Augustin-d.-B,
CkmmMehmw4aen9. — V. Chemellier.
ChamolfioiN f.. c»« de Pontignê. — Le
lieu et closerie appelé Chamoizan 1639
(E 186). appartenait à cette date à Glément
Jouyer. m<* de Baugé, au xviii* s. aux hospita-
liers de Baugé , sur qui le domaine fut vendu
i»at« lo 28 décembre 1792. — Il en dépendait un
ancien étang dit de Préront et plus tard de
Chamoiiant qui fut transformé en pré vers
1620, et un antre petit étang dit de Jauloya, et
anchamp do 15 ou 20 boisselées dit la Bataille.
Chaoioreaa ^Jacques), peintre d'Angers,
fut occupé à la décoration de l'Hôtel- de-ViUe.
ootanuieAt en 1700 à peindre et dorer le ca-
dran, cantonné de quatre éenssons. » (Tous-
saint), peintre, mari de Marie Duvivier, 1704.
Champ (le), canton de Thouarcé (7 kil),
arrond. d'Angers (27 kil ). — Notre- Dame-du-
Champ en Za terre du Pineau 1700 (Grandet,
Mss. 620. — Notre-Dame du -Champ en
Thouarcé 1701 (G Gure). — Sur un haut coteau,
qu'aborde vers TE. une rampe d'une extrême
raideur, entre Thouarcé à l'E., Joué (6 kil.)
an S . Ghanzeaux (5 kil.) à l'O., Faye (3 kil.)
au N.-E., Rablay (2 kil. 1/2) au N.
Les chemins d'intérêt commun de la JumeUière à
Martigné et de grande communication de Roche-
fort à Vihiers se croisent sous le bourg, relié par
un chemin vicinal au chemin d'intérôt commun
de St-Lambert à Martigné qui traverse de l'O.
à l'E. le long du Layon.
Y passe le misa, du Pré on de la Raimbau-
diére, formant limite vers l'O., comme le Layon
vers S.-E., et le Javoineau vers l'E.; y naissent
les ruîss. de la Perrière, de la Beunoche et de
Dreuillé ou de l'Argonnette.
Superficie : 1,919 hect. , dont 150 hect.
en vignes et 60 hect. en bois.
En dépendent les vill. de la Gontrèche (25 m.,
67 hab. à 2 kil.), de la Bougrîe (14 mais.,
43 hab.) , des Breils (9 mais. , 33 hab à 1 kil. 1/2) ,
de MisoUve (8 mais., 27 hab. à 3 kil.), les ham.
de la Hinière Ct mais., 20 hab., à 1 kil.), de
Dreuillé (7 mias., 25 hab., à 1 kil.), du Puits
(7 mais., 17 hab., à 1 kil. 500), du Goudray
(6 mais., 17 hab. à 3 kil.), de la Hardière
(4 mais., 24 h.), du Petit-Pineau (3 mais., 15 h.),
le château du Pineau et 51 fermes ou écarts.
Population : 900 hab., est-il dit par exagé-
ration en 1808, dont 77 feux au bourg. —
740 hab. en 1831. — 811 hab. en 1841. —
893 hab. en 1851. - 9!M hab. en 1861. —
911 hab. en 1866. - 909 hab. en 1872. dont
339 au bourg (114 mais., 120 mén).
Assemblée le 15 août, depuis 1844
Marchés le vendredi, depuis 1867. —
V Industrie locale exploite deux briqueteries,
un four à chaux, des carrières de pierre. Le blé,
les vins blancs, l'élève de moutons, surtout de
bestiaux gras, forment le principal commerce.
Le pays, comme le bourg, désigné il y a trente ou
quarante ans, comme c un gtte perdu de sorciers »,
s'est transformé par l'ouverture des routes et
l'action énergique de propriétaires intelligents.
Bureau de poste de St-Lambert-du-Latay.
— Perception de Rablay.
La Mairie avec Ecole communale laïque de
garçons (archit. Bonnet), date de 1867. La pre-
mière pierre en a été posée le 18 mai. Le mobi-
lier de chêne massif en est remarquable.— JScoZe
de filles (Sœurs de St-Gbarles), construite et don-
née à la commune vers 1860 par M"* Marie Usée.
Salle d*asile et salle de bureau de bienfai-
sance, au besoin d*hôpital, construites en 1869,
aux frais du maire, Delaunay , et du curé Gourdon.
VEglise, consacrée à Notre-Dame (succursale,
19 frimaire an XI). a été reconstruite sur l'ancien
emplacement en 1856 et terminée en juin 1857
(arch. Alfred Tessierj du Mans). — Elle comprend
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un clocher, fonnant porche, trois nefs de 5 tra-
vées portées sur de hautes colonnes, chœur avec
grand autel peint et doré, et abside à cinq pans
coupés, dont la fenêtre centrale porte une
Assomption^ donnée par M. Delaunay, 1856.
Le Presbytère a été construit en 1838, sur
l'ancien cimetière.
Le Cimetière, transféré en 1829, agrandi en
1861, s'ouvre à la sortie du bourg vers Rablay.
On n'a signalé aucune trace antique sur le
territoire actuel de la commune qui dépendait
jusqu'à la Révolution de la paroisse de Thouarcé.
— En 1865, dans l'angle de deux vieux che-
mins sur le plateau, entre la Grouas et la Bou-
lerie, un certain nombre de tombeaux ont été
rencontrés en tuflfeau, avec couvercle, et qui con-
tenaient des corps sans aucun indice mais quel-
ques-uns énormes. Outre peut-être un prieuré aux
Nonains, V. ce mot, il existait près du village
du Champ, dès le xvi« s., sur une pièce de terre
appelée la Gilberdrie, une petite chapelle dite
de la Pice. Le seigneur du Pineau, Franc,
de l'Esperonni'ère la fit reconstruire en 1646, sous
le vocable de Notre-Dame, avec une petite sacris-
tie et cimetière , et y fonda le 29 janvier 1656
un revenu suffisant pour entretenir, avec un
petit logis sur le chemin de Chemillé, un cha-
pelain, chargé de la desservir d'une messe le di-
manche et le mercredi à l'usage^es nombreux
villages d'alentour que la difficulté des chemins
et les ruiss. éloignaient de Thouarcé. Une petite
cloche y fut bénie en 1748, qui est aujouid'hui
dans l'église de Chanzeaux. — Le dernier cha-
pelain, J. Asseré, en avait lait en 1791 le centre
de ses prédications contre-révolutionnaires, qu'il
y tenait de jour et de nuit.
Le 24 août 1707 y fut inhumée Catherine
Coutard, âgé de 40 ans, la première maîtresse
d'école établie « pour enseigner les filles de la
« patenostre et du petit catéchisme seulement »,
en vertu d'une fondation testamentaire du cha-
pelain Julien Lepage (5 juillet 1701).
La loi du 19 octobre 1791 sépara de Thouarcé
le territoire du Champ et l'érigea en commune.
Un décret du 27 brumaire an X (18 novembre
1801) la supprima; mais devant les protestations
des habitants Tefifet en resta suspendu et de fait un
maire Boutin resta en fonctions de 1805 à 1808.
Deux arrêtés des 8 et 17 avfll 1815 rétablirent
l'ordre et nommèrent un maire, Jacq. I^comtre,
mais une ordonnance du 12 juillet 1815 prescrivit
de nouveau la réunion à Thouarcé. La détresse
du pays, la difficulté surtout d'y constituer une
administration entravait tout. La commune fut
rétablie définitivement par ordonnance du 7 juin
1820. — Maires : Louis Boussion, 16 no-
vembre 1820. — Jean-Noël Pelletier, 14 jan-
vier 1826, installé le 19 février, démissionnaire
en 1830. — J. Lecointre, 17 octobre 1830. —
Charles Delaunay, 1837, dont l'infiaonce depuis
37 ans sans interruption a transformé la commune.
Arch. de M.-et-L. E 1024 ; G Cure. —Greffe d'Angers. —
Notes Hs8. de H. Raimbault. — Grandet, Mes. 690, p. 309.
— Pour les localités, voir à leur article, le Pineau, les
Brosses, le Petit-Poids, Vaux^ les Nonnains, le Breil-
Rateau^ les Chailloux, etc.
Champ (le), h., c»« de VauchrétUn, --
anc. dépendance du aomaine d'Orgigné, vend\u
nat^ sur Tabb. du Ronceray, le 25 mai 1791 ;
« f.. c"« de Linières- Bouton; = vill., c»«de
Nueils.'P.; = f., c»« de rout-Ze-Momie,
= f., c»* A*Yzemay ; = (le Grand-), f.. c" de
Brissartke ; = (le Haut-), f., c»« de St-Jean-
de-Linihres\ = (le Petit-), f., c" de Sr»-
sarthe ; = f ., c"« de Cholet ; = h., c»« de la Cha-
pelle-St-Laud; « f.. c»« de Tout-le-Mondt.
Champagne» ancien fief dans le bourg de
la Chapelle-du-Genêt, avec logis, appartenaal
à la famille Clérembault aux iv-xvi* s.
Champagne ^la). f. , C»» de Monlr&al-
Bellay. — Le nom désigne à proprement parler
un canton de plaine, tout au sortir de Montrenil
entre Méon, la Dive et Antoigné. en friche il y a
30 ans, aujourd'hui partout en culture et des
plus riches , grâce à sa transformation en tores
de labour ou en prairies artificielles ; c= f , e«
du FiciZ-Baugfé ; = vill., c" du VaudtUnay.
— Villa que vocatur Campania in taUe dt
Linaco 1120 circa (Cart. St-Aubin, t. 1, f. 1).
— Avec château du xviii« s., rectangulaire, à
fronton, faisant face auS.-0.,quiattieDlyers N. à
un parc de 21 hect., avec grille et porteries
forme de chalet, vignes et taillis. — En est sieor
Claude Pichot en 1626, Pierre-Léon Rodays, che-
valier, gendre de Jean Guéniveau, 1784. Il y a
été recueilli vers 1800 une belle tombe d'ime
dame de Serrant , provenant de Miherré, p
peut-être y existe encore ; = (le Grand-), f., c"«
de Faveraie, — Champaigne 1620 (Et-C).
— Le village de Ch. 1727 (Ib.). - Ane. fiefet
seigneurie relevant de la Touriandry, appa^l^
nant à la famille d'Aubigné au xiv« et xv« s. -
En est sieur Guill. d'Aubigné 1380. -Laterte
vendue ou engagée par son fils à Guill. Premières,
bourgeois d'Angers, vers 1440, un instant rerai-
due aux Montecler de Trêves, était rentrée avaol
la fin du siècle à GuiU. d'Aubigné, 1486 et faisans
doute revendue encore à RegnauU Leveneux 1491,
1522, mari de Jeanne de Loué. Enest sieor Jean Cor-
mier 1545, mari d'Antoinette de Ghucigné, Fraoç.
de la Tigêouère 1562, 1603, Fr. de Ver, 1609, ifâ9.
Renée-Guill.-Marie Robert 1762; = c« de Jw-
gné'Sur-Loire. -^ Le fie f et seigneune à
Champaigne , situé en un clos de vigne près
la Croix-dU'PlessiS'de-Juigné i670 (E 713:
Champagne {Alice de), petite - ùlle fe
Louis VU, roi de France, et nièce de Marie, sef-
tième abbesse de Fontevraud, lui succéda»
1209, w^rès avoir été longtemps prieure. Bl«
avait alors 40 an».
Gall. Christ. — Nicquel. p. 434. — NéeroUiçe Hss»
p. 279. — aément, Gabr. de Rochech., p. 351.
Champagne {Aliénor de), prieure deCoor-
thamon le 29 janvier 1433, fut élevée au tijre
d'abbesse du Ronceray d'Angers en 1455. Eue
. reçut le 9 mai 1470 du roi René un fragment «
• la Vraie-Croix ; — morte le 5 septembre 1486
'- Hauréau, Gall. Christ. — Brun, de Tartif., M». KL
' f. 261. — Beg. capit, de St^Maimbeuf.
' Champagne {Hersende de), fille de I^
* de Champagne, se mit après la mort de wiu-
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CHA
— 587
CHA
laume de Hontsorean, son mari, sons la direction
de Robert-d'Arbrissel^ qui posait alors les pre-
mières assises de sa grande abbaye de Fonte-
Tfaad. Pénétrée des grandes idées du maître,
docile à ses leçons vénérées, elle en organisa la
première l'œuvre grandiose avec le simple titre
de prieure (1100). Toute son immense fortune
fnt d'ailleurs consacrée à la construction de
réglise, du cloître et des monastères, dont la
magnificence étonne encore. Elle mourut le
31 décembre 1109 et fut inhumée dans Tabbaye
même dont Robert d'Arbrissel reportait tout
Phonneur à son zèle dévoué.
Gall. Christ., t. Il, p. 1314. — Baudry, Vie de Rob.
d^Arb, — PaTJllon, p. 77. - Mainferme, etc.
Champagne (Marie de), duchesse de Bour-
gogne, fille de Thibault IV, comte de Champagne
et de Biois, sœur d'Adélaïde, la mère de Philippe-
Auguste, se retira après la mort de Eudes II, duc
de Bourgogne (1162), à Fontevraud, y prit le
Toile et en fnt élue abbesse en 1207. Elle y
mourut le 7 août 1208. Sa fille Adélaïde, de-
venue veuve, se retira comme sa mère dans le
même monastôre et y vécut 36 ans, sans avoir
jamais été promue au rang d'abbesse comme le
portent à tort quelques anciennes listes inter-
polées. Elle fut, suivant son désir, inhumée sous
le seuil de l'église.
Nioq., p. 426. — Nécrologe Uss., f. 975. ~ Clément.
Champagnéf c°* de GenneSt anc. logis dans
la paroisse de St-Vétérin dont est sieur n. h.
Louis Lefebvre, mari de Jeanne de Montagu, 1602 ;
= c"« de Marans. V. Pineroche; = ham.,
c»« de Tiercé. — En est sieur Jean Guet 1669.
Champagne (Jean de), sire de Parce, comte
d'Aquila au royaume de Naples, fils aîné de
Brandelis, épousa en 1300, à Sablé, Mathilde de
Craon, et mourut à Angers en 1335, où il fut
enterré à St-Serge. — (Jean de), fils du précé-
dent, né à Angers le 1»' novembre 1301, épousa
à Mayenne en décembre 1324 Isabeau de Bas-
seilles et fut fait chevalier de la main du roi à
Abbe ville en août 1346 avec puissance de lever
bannière à ses armes. Il mourut à Angers le 2 fé-
vrier 1389 et fut enterré dans l'église de Parce.
Thorode, Mss. 1004.
Champagne (Louis de), sieur de la Motte-
Ferchaut, de la Lizière, de la Roche- Audebaut, de
la Roussière et en partie de St-Martin-du-Bois,
prit d'abord le parti de la Ligue et défendit la
ville de Châleaugontier contre le roi Henri lY
qui lui accorda une capitulation honorable avec li-
berté de sortir, mèches allumées, tambour battant
(8 décembre 1589). En 1591 il tenait le château
de Chantocé et reçut commission en 1593 du duc
de Mayenne de lever en Anjou une compagnie
de 50 chevau-légers. Quelque temps après il fut
établi grand-maître des Eaux et Forêts d'Anjou.
Le roi, dès qu'il eut fait sa soumission, le nomma
des gentilshommes de sa chambre et le même
jour (fô août 1505) commandant de la ville de
Châteaugontier, avec diverses faveurs qui témoi-
gnaient d'une estime particulière. Louis XIII
l'honora de l'ordre de St-Michel, alors accordé
seulement à la noblesse la pkis illustre. — Mort
le 5 octobre 1615 fl fut inhumé le 7 dans l'église
du Lion-d'Angers, dans la chapelle de la Motte-
Ferchaut, en présence des magistrats de Château-
gontier qui étaient venus assister à ses funérailles.
Son cœur fut porté à St-Martin-du-Bois. « C'était,
oc dit une lettre du roi au maréchal de Boisdauphin
c (21 octobre), un gentilhomme capable de bien
oc servir et en qui tous les gens de bien avoyent
a grande créance. »
Généalogie imprimée de la maison de Champagne. ^Arch.
départ. E 1023 — et comm. de St^Martio-du-Bois Bt.-C.
Champagne (Pierre de), fils de Louis, ser-
vit comme son père avec distinction dans les
guerres de son temps. 11 le remplaçait en son
absence et lui succéda au gouvernement de la
ville de Châteaugontier, à la demande des habi-
tants, par lettres royaux du 10 octobre 1615,
renouvelées le 21 août 1620. Il servait en Alle-
magne en 4635 sous les ordres du maréchal de
Brézé. Il meurt vers 1654, ayant le titre de
gentilhomme ordinaire do la Chambre et le cordon
de l'ordre de St-Hichel.
Champaigne, f., c>>" de Beaulieu.
Ghampardiére (la), f., c°« de Seiches.
Champaserie (la), f., tf»« à'Andigné. —
Anc. landes mises en culture depuis 20 ans
Champayant, f., c"» de Fontaine-Guérin.
Champ-Bangé, f., c»* de Blou.
Champ-Blanc» ham., c"« du Longeron. —
Champlanc 1715 (Et-C.). — En est sieur en
1715 Paul de la Dive , écuyer. Henri de la
Divb en 1757; « f., c" de Marcé. — Le viîl.
de Ch. 1694 (Et.-C). — En est sieur Louis Rous-
seau, 1619, 1640.
Champ-Boisseau , quartier de la ville de
Baugé, du nom d'un domaine app* en 1630, 1642,
à n. h. Guill. Potée et par le mariage de sa fille
Marie le 12 novembre 1642 à son gendre n. h.
Jacq. Denais, conseiller en la Sénéchaussée, qui
le céda, moyennant 550 1. seulement, le 26 avril
1650 aux hospitalières. En considération de ce
désintéressement , elles lui reconnurent, à lui et
à ses enfants, le droit d'être inhumé dans la cha-
pelle de l'Hôtel-Dieu, et à sa famille, si bon lui
semblait , de porter le nom de Champ -Boisseau.
Champ-Boullléres Ges). f., c°« de Parce.
Champ- Brûlé» f., c'^'^ de Gennes.
Champ-Buret, h., c"« d'AZZonnes.
Champ-Carré, f . , c«« de St-Lambert-des-L.
Champ-Charles, f., c°« de Ste-Gemmes-
sur-L — CampusrCaroli 1214 (Chaloché, t. III.
f. 33). — C'est certainement un souvenir de l'em-
pereur Charlemagne, qui en Aiyou se trouve
rattaché aux camps dits romains, ici à Frémur
comme à Chônehu^e et à la Lande-Chàles. Champ-
Charles est à proprement parler au xiir s. le nom
du canton qui est resté, comme celui de Frémur,
appliqué à une closerie placée sur la levée exté-
rieure, formant le chemin de la Baumette aux
Ponts-de-Cé. —V. Belcsil.
Champ- Charles (Hélyon de), pseudo-
nyme de François Grille (V. ce nom).
Champ-Ch&teau, cl., c**« de Fougère. —
Champchasteau 1539 (C 105) ; — anc. fief
dont est sieur René Espéron, écuyer ; » appar-
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CHA
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CHA
tenant en 1789 aux Fontevristes de la Flèche, sur
qui il est vendu nat* le 29 janvier 1791.
Champ'Ct^ééif. — V. Za Tagne.
Chmwnp^îom. — V. Chantelou.
Champ-Closerle^ f., c"" de Montigné-l.-R,
Champ-C^rBlUey f . , c°« du Vieil-Baugé.
— Le chemin de Champ-Comille 1455; le lieu
et mestaerie de ChampUComille 1617 (E 535).
Champ-Courtois (le), f., c°« de la Pos-
sonnière, acquise en 1612 par M. René Bouvet,
a professeur en Tart d*écriture. »
Champ-d'Alouette (le), f , cb« du Fief-Sauv,
Champ-d'AsIlc» cl., c"« d'Angers.
Champ-d'Aveau Ges), h., c" de Mozé, —
Le lieu appelé le Champ- Aval 16â0 (E 503).
Champ-de-Batatlle (le), champ, c»* d'An-
digne, près de TOudon ; — moulin, c»» d'Angfcrs ;
«s c»« d'Angfers. — dans Tanc. paroisse de St-
Angustin. — Le Ch.-de-B. alias la Goislar-
dière 1686, champ, près les chemins de Ballée et
de Sorges ; « cl., c»« d* Angers. — Le Champ-
de-la-Bataillei4Si (fi. Bét.), appartenant àGnill.
Gilbert, écuyer pannelier ordinaire du roi; »
vign. , c"« d'Aubî^né, dépendant autrefois du
temporel de la chapelle du Grollay, paroisse de
la Salle-de-Vihiers ; » f., c°« de Chantoceaux.
Champ - de - Campagne (le), f., c»« de
Moulihemet anc. domaine de Tabb. duLonroux,
vendu nat^ le 22 avril 1791.
ChampHle*ffoire-des-Champs (le), ham.,
cne de Vihiers.
Champ-de-CM (le), h., c»« de Lire, —Les,
Champs'de-G. (Gass.).
Champ-d^la-Cave (le), f., c"« de Trélaxé.
Champ-de-la«Claie« f., c"« de Jumelles.
Champ.d«>ila-Vi8:iie (le), f., c>« de St-
Martin-du- Fouilloux .
Champ-de-Hèle» f., c^* de Mouliheme,
Champ -des -Batailles (le), c"« de Ci-
say. — Campus- Belli 1208, sur le chemin
d'Ygné à Mihervé, terre de 20 boisselées, au
prieuré du Breuil-Bellay (E 835)
Champ - des - Cloehes (le), terre, c** de
Brain-sur-VAuth. , près Marcé, dépendance au-
trefois de l'école d'Andart.
Champ-des-Hartyrs (le) , c»* à*Avrillé,
emplacement des fusillades révolutionnaires, à
rO. des bois de la Haie. Dès 1818, une souscrip-
tion publique se proposait d'y élever une chapelle
sur un terrain cédé en 1816 par le propriétaire,
M. Landais, et accepté par ordonnance royale du
9 avril 1817. David d'Angers devait en dres-
ser les plans. Une simple croix attendit jusqu'en
1851. Le 29 juillet 1852, la chapelle, en style du
XIII" s. (18" sur 6",50), bâtie par l'architecte
Tendron , y a été consacrée sous l'invocation de
Si Louis. — A côté, s'élève une auberge. — Des
paroisses entières s'y rendent de 5 à 6 lieues à la
ronde en pèlerinage.
Âffiehet d'Angers, 20 février et 25 avril 1818.— D. Gha-
roard, t III, p. 574. — Délibént. municip. du 27 prairial
an nr.— Godard-P., le Champ des Martyrs.
Champ-des-Plerres (le) , terre , c«« des
AlZeuds , sur le chemin du Moulin- aux-Moines
à Brissac 1548.
Champ-des-Romalas» c"« de Aféron,
enclos de terres et vignes, souvent cité dans les
titres de Héron, sur le chemin dit des Meamers à
Panreux, près les moulins de Palluau. Il y annit
des recherches à faire dans ce pays ioconniL
Champ-dllonneap (le), cl., c** d'Angers.
CIbofMfMirOltfeatf* — V. Chandoiseau,
Champ-do-Bois (le), f., c"« de Carhay ; :=
V. . c»» de Chalonnes-s,-L. ; = f., c"« do ChoUt;
«= f., c"« de Mozé\ = f , c"« de St-A^bvi-
de-Luigné ; =» c»« de Trélaxé, anc. ardoiâèn
ouverte vers 1804 sur une pièce de terre de oe
nom, dépendant de la closerie de la Grois-BUk,
par les sieurs Gilbert, maître de poste, RaSray,
Appert, Sorin» Laroche-Launay, Gommandeai et
Delaunay-Maussion. Le terrain, de pierre eicd-
lente, ne comprenait malheureusement qu'au
surface de 80» du N.-O. au S.-O., ne permetlut
une foncée que de 22 à 23"^ de long, entonne
de plus au N.. à l'E., à l'O. par un chemin m-
nal, par des propriétés étrangères et par un coin
d'eau, et n'ayant vers S. qu'un débouché insif*
usant. La société eut en outre à lutter contre I»
entraves intéressées de sa voisine, la BréoaB-
dière. ËUe fut maintenue contre elle par arrâté
du 7 janvier 1806, mais sans pouvoir dHier da-
vantage. Elle n'existait plus dès 1813; » haa,
c»« de Vauchrétien.
Champ-do-HoMlla (le), f., c»« de ChoMbh
ceaiLX.
Champ-do-Verger de), f.. c"« de SomI-
Lambert-des-Levées.
Champeam, f., c"* de Blou. — Ane. logis
noble, avec tourelles récemment rasées, acquis
en 1487 par René de Montberon, qui le riomii
sa baronnie d'Avoir en le relevant de la Prézaie.
Hector de Montberon , mari de Radôgonde de
Noielles, y résidait en 1584. Le domaine, de 5S hec-
tares, appartient aujourd'hui à H. Marteau, aa-
cien notaire à Baugé ; « f., c^ de Brissartht
— Feodum de Champeaus 1215, de Cam^ptOu
1304 (Prieuré deBriss.}. — Anc. fief et seigneurie,
dont une famille de . chevalerie prenait le nos
jusqu'au xvi* s. Julienne de Ch. l'apporueBiiii-
riage à Jean de Qeers vers 1535. — Eoest siev
en 1555 François Le Poulcre, sieur de la Bénestaii,
qui en avait hérité de Jean de Champeaax etqô
revendit la terre à Antoinette de la Tour, doch^
de Rouannez, mère de François de la Trifflooillai
seigneur de Ghampeaux en 1587. Le 10 octobre
de cette année, le fief fut vendu i Guy Dipool,
receveur des décimes d'Anjou, et par celoi-ci le
3 août 1595 à Nicolas Du Rosel ; - nais u
réméré Favait fait rentrer dès les premi^
années du xvu» s. à la famille de U Trimoiii&e
(E 281). — U appartenait en 1790 à la fuùS»
Amelot de Chaillou sur qui il fut vendu Mt^ i^
7 germinal an VI. — Le tenancier rdwait de
Châteauneuf et devait chaque année préieBier i
son suzerain le mercredi des cendres un oeoi de
petits poissons dits pimpenous oupimpreiwiij-
Champeaux. f., c"« de Pontigni. - Ch.
alias la Boutelière 1667 (E 183).-En est siear
Jean Leroyer. 1667.— Judith Leroyer. femmade
Jean Ronsseaui maître orfèvre au Mans, la wit
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GHA
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CHA
à M« Gliarifls Delamotte» notaire royal à Bauge, le
3 mus 1709; « ham.» c>« du Vieil- Baugé,
GÊMm^feUgtké (Pierre de), scnlptenr, à Gho-
let, 1695.
Chaoqiebuidc, terres, c»* de Marannea. —
Terra de Campilanda 1082-1101 (»> Gartal.
St-Serge, p. 193). — Campelanda 1114-1134
(Ib., p. 160). — In Campilanda 1134-1150
(Ib., p. 88). — In Champelanda 1134-1150
(Ib., p. 294). — Ad Campellandam 1102-1124
(Ronc., Cart., Rot. % eh. xcviii).
Chaaipeiilére (le), h. avec m<'* à ean, c^» de
Drain, — Le fief de la Ckampinière es parois-
ses de Drain et Chasteauceaux 1540 (G 106,
f. 148).-i-a Champegnière 1636 (Et.-G.).— Avec
aoc. geotilhommiêre en complète mine , dont est
sieur Thomas Aobron en 1540 et la famille d*Aii-
bigné anx xvii« et xviii« siècles ; relevait de
rOrilIoonière et de la GaUoaère ; -— donne son
nom à nn niiss. né snr la commune qni a pour
affluents les miss, de la Hardeliôre, de la Bos-
sardière et de la Ghônebandière, et se jette dans
la boire des GrelUers ; — 8,200 met. de cours.
CluMip-FaUly, f., c»« de Contigné.
Cluimp-Femiat, f., c»« de Vemantes. —
Terra quant indigence Campum Ferrant
appellant 1138 (Px. de Gourchamp).
Cliamp-Flenry, t, c"« de Beaucouzé ; «
f., €»• et dans le bourg de Brossay ; « f., c"« de
Carbay; = c»« de Chantocét ouvroir de forgerons;
« f., c»»» de Geste; « f., c°« de Juvardeil ;
« f., c»« de Dénezé-s.-le-L. ; « f., c»« de
Montjean; « f . , c»« de Montsoreau. —
Pecia terre que vulgaliter vocatur Champ-
fim 1246 (Fontev.). — Champ fluri 1640 (Et.-
C ). — En est sieur n. h. Vincent Hurtault 1645,
1674, André Van-Vorn, sieur de la Ghanvellière
1762. — Le Ghapitre de Montsoreau devait
chaque année une busse de vin de ce cru au
curé de Varennes pour ses messes ; « f., c"«
de Morannes; — c"* des Ponts-de-Cé. —
Campus Flaris 1199 (G St-Maurille, Gr. B., 1. 1).
— Laprariede Champflouri 1480. — Pratum
Campi floridi, Pratum Fleury, Pratum de
Chamfleury 1489 (G St-MaimbœuO, prairies
traversées par le premier canal de TAuthion, V. ce
mot, commencé en 1772, comblé en 1831. — Il
s'étendait depuis la fosse de Sorges jusqu'à la
Loire, sur 450 toises en amont des Ponts-de-Gé ;
« (le Grand, le Petit-), f. et cl., c»« de St-Bar-
thélemy, — C/iam/Iour (Gass.). — Chamfleur
(Affiches, 1873).
ChMnpffoln, f., c"* de Loire. — Champ
forain (Et.-M.).
Ckaoap-ForC, f., c>>« de Leur esse- Roche-
menier, — En est sieur en 1598 Jean Brien.
Chanap-Fonmiy, f„ c"» d'Allonnes.
Ckamp-Caillard, f., c»» de Vemoil-le-F.
Champ^lraiilt, f«, c"« de Villehernier.
Chanap-Glotfn, f., c"« de Blou.
Ghamp-Horemi, maison et moulins, c"« de
Martigné-Briani. — Le moulin, situé à TE.,
a servi de signal aux officiers de l'Etat-Major
pour le lever de la carte de France. De ce point
(99 m. au-dessus du niveau de la mer) on a vue
sur 52 communes. — Au N.-E., à 900 mètres
existait nn troisième moulin, remplacé vers 1820
par une petite maison.
Note Mb8. de M. Raimbanlt.
Champlehard (le)I h., c"« de Ste-Gemmes-
sur-Loire, — Le lieu et closerie du C^.,
vendue le 30 septembre 1613 à Thomas Gaudin
par Franc. Jallet de la Plante.
Cluunplsiié, canton de Ghàteanneuf (7 kil.),
arrond. de Segré (26 kil.).— A 23 kil. l/2d'Angers.
—Canpmiocus 852 ^Cart. St- Aubin, f. 5).-^Cur-
tis Campiniaci 1015 circa (Ib., f. 24). — AZtare
de Campiniaci (sic) 1077 (Ib., f. 6). — Cam-
pigniaois 1100 circa (Ib.). — Campigniacus
inter Sartam et Meduanam 1239 (ch. or.). —
Campinniacus 1114-1130 (St-Serge, 2« Gartul.,
p. 180). — Campigneium 1155-1162 (Ib., p. 182)>
1201 (St-Aubio, ch. or.). — Champigné 1201
(Ib.) 1214 (St-Serge, \*^ Gartul., p. 244). —
Champine 1223 (Chap. StJean-B. d'A., Dîmes,
t. IX, f. 83). — Villa de Champigné 1294,
1333 (St-Aubin, ch. or.). — Entre Juvardeil
(5 kil. 1/2) à l'E. , Gherré (4 kil. 1/2) au N.-E. .
Querré (4 kU.) à ro., Marigné (7 kil.) au N.,
Sceaux (6 kil.), Ecuillé (5 kil.) et Cheffes
(6 kil. 1/2) au S.
Le bourg, campé entre doux hautes c^tes
(76 met. vers N., — 62 met. vers TE.), est tra-
versé par les deux routes départementales de
Nort à Baugé, d'Angers à Mamers, qui s'y entre-
croisent devant Téglise et Font transformé en
créant quatre larges artères bordées de construc-
tions neuves où n'existait, il y a 30 ans, qu'une
ruelle étroite bordant l'enclos de l'antique prieuré
et une seule maison, celle d'un sellier.
Y passent les miss, de Baillé et de St-Gervais;
— y naît le ruiss. de Piron.
Superficie : 2,269 hect. , dont 74 ares en vignes,
68 hect. 89 ares en bois.
En dépendent les vill. de la BrnneUière
(10 mais., 37 hab ), de la Rétivière (9 mais..
21hab.), etlesham. desPrinceps(4mais.,25hab.),
des Briottières (7 mais., 22 hab.), de Fraimbut
(4 mais., 16 hab.), de la Perraudière (3 mais.,
19 hab.), du Hallay (6 mais., 30 hab.), les châ-
teaux de Mozé, de la Hamonnière, de Princeps,
des Briottières et 82 fermes ou écarts.
Population : 64i communiants en 1635. —
i,034 hab. en 1726. — i.H^ hab. en 1790. —
i,2iO hab. en 1826. — iySiO hab. en 1830. —
1,962 hab. en 1841. — 1,369 hab. en 1851. —
1,372 hab. on 1861. — 1,343 hab. en 1866. —
1,383 hab. en 1872, dont 677 au bourg, (181 mai-
sons, 228 mén.).
Perception de Gh&teauneuf et Bureau de
distribution de poste.
Foires. -^ Il s'y tenait une foire unique jus-
qu'à la Révolution le 27 janvier (St-Jnlien). La
paroisse était en instance en 1788-1789 pour en
obtenir quatre nouvelles qu'elle possède aujour-
d'hui : le Samedi-Saint, le 23 juin (St-Lanfranc),
très-forte où se gagent les domestiques, le 15 sep-
tembre (Ste-Emilie), et le 30 octobre, rendez-vous
considérables d'affaires, mais qui manquent d'un
centre de réunion. — Des Titarc/îés importants y ont
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GHA
— 590 —
CHA
été créés par délibération Gomunmale da 8 juillet
1792 à tenir alors tous les mercredis, aujourd'hui
reportés aux mardis.
Assemblée le jour de la St-Pierre.
L'élève des bestiaux et des montons, les cé-
réales, Torge, le trèfle, font la richesse du pays
essentiellement agricole. La vigne blanche, au
moyen âge très-répandue, a été longtemps arra-
chée et peu à peu se replante. Des exploitations
de schiste ardoisier ont laissé leurs traces à
fleur de terre aux Gats, aux Perriéres, à Gbar-
nacé, à Baillé, à la Beuchardière, aux Briottières,
4 la Haie, etc. , comme aussi on rencontre d'an-
ciens puits de mines et des scories de forges ,
reconnues par de récents sondages, près les Briot-
tières et dans le bois de la Chapelle.
Mairie, construite en 1843, avec J^coZe de
garçons, sur la grande rue. — Etablissement
de sœurs d'Ëvron, fondé par tesUment de M™« de
U Forêt d'Armailié (19 août 1840), et autorisé
par décret du 9 avril 1850. — SaUe d'asile,
construite en 1865 (archit. Tendron), par donation
de M. Pannetier, et inaugurée le 10 octobre 1866.
V Eglise dédiée à St Martin de Yertou (suc-
cursale, 30 septembre 1807), présente un pignon
nu avec porte encadrée de deux contreforts plats.
La nef unique, étroite et voûtée en planche,
montre à la base de ses murs le moyen et le petit
appareil régulier. Elle se termine par un arceau
plein-cintre, à la retraite duquel s'appuient dans
les angles deux jolis autels (x vu i« s.), à droite de
St-Martio, à gauche de la Vierge, avec statues
modernes. Le carré du transept porte un clocher
carré à toit pointu d'ardoise et s'ouvre en arc
plein cintre sur deux chapelles voûtées en cou-
poles surbaissées. Elles communiquent avec le
chœur, refait en 1750 et de nouveau reconstruit
après l'incendie de 1794 en forme d'étroit
boyau divisé en deux travées par quatre énormes
pilastres rectangulaires, chargés d'arceaux en
plein cintre. Le fond refait porte une statue du
patron (xviii* s.). — Une belle chaire sculptée
(xviii« s.), des stalles de l'ancien prieuré
d'ailleurs sans caractère, des vitraux modernes
constituent la décoration intérieure. — Adhé-
raient au chœur vers N. la chapelle Ste-Gathe-
rine et le prieuré, demeure actuelle d'un notaire,
immense enclos, de beaucoup réduit, mais qui
s'étend encore en bordure jusque sur la grande
rue; vers S., la chapelle de St-Julien, ancienne
chapelle du prieuré, autrefois peinte à fresque,
cédée à la famille de Gharnacé par déUhé-
ration des habitants du 28 novembre 1575 , et
dont l'emplacement fait actuellement partie du
préau de verdure qui encadre Tédifice Le tom-
beau du célèbre marquis a été recueilli au Bois-
Montboucher, V. ce mot. Quelques marbres in-
formes gisent encore au pied des murs.
La fabrique possède un fragment de la
Vraie-Croix, donnée en 1837 par M"*« d'Armailié.
Un pèlerinage encore très-fréquenté , où assis-
taient avant 1830 tous les prêtres du canton, se
rend le 27 janvier à l'autel de St-Julien, où, dès
5 heures du matin, fument les cierges pour détour-
ner des troupeaux les maladies et la mortalité.
Le Presbytère est installé dans la maison de
l'ancien Collège, V. ci-après, acqûse par h
commune en 1824.
On n'a signalé aucune trace celticpie sur b
commune, ni relevé le tracé des voies qai de^ajeni
relier le pays aux antiques villas circooToianes,
Gheffes, Ecuillé, Feneu, Sœardres, Qaerré, et
dont on trouve la mention dans les teites des
xii-xiv* s. — Champigné n'était d'ûUeqrs lo
ix*" s. qu'un simple domaine, appartenait & S(-
Aubin d'Angers à qui Charles le GhaiTe con-
firme cette propriété en 852. Usurpé snr les reli-
gieux, il était possédé au xi« s. pai Ânbery
d'Orléans, chevalier, sur qui le comte Fonlqoes
l'échange vers 1015 pour le donner à Âabery de
Vihiers, qui l'inféoda à deux de ses che?alien.
Odon Brisépée et Hardred. La moitié de la terre
ainsi divisée revint bientôt à St-Âubin, ip
s'empressa de construire sur ce terrain oa bous,
séparé longtemps par une simple meUe dn
bourg bâti par le seigneur laïc sur l'antre part dn
domaine. La seigneurie du fief et de la paroisse,
qui n'est pas antérieure an xi« s., resU toiùonrs
indivise , au moins quant aux privilèges, le litie
même, quoique contesté auxviii*s., en appaiteoant
directement au roi, héritier des comtes et iiù wA
dans le chœur son banc armorié et son écudaBs
les vitraux. Louis de Beauvau, sans donte
comme sénéchal d'Anjou, en est dit seigoeorei
1453 et y fait établir une fontaine. Le roi encédi
par lettres du 2 février 1595 les honneurs après
lui au seigneur de la Hamonniëre. Le prieoié,
fondé par les comtes au profit des moines, pr*5
l'église, avait sa justice propre dans son eocloî,
qui embrassait presque tout le booig, et parta-
geait en dehors la haute, moyenne et bas*
justice avec le seigneur de Ghàteauneof. Le Mal-
faiteur, arrêté et jugé à Irais communs, devait être
amené au carrefour des chemins de CbampiSM
et de Ghàieauneuf, à VOmmeau Credo et là exé-
cuté, assis sur une pierre, un pied dans chaqne
chemin. Le prieur avait aussi droit de mesoff
et droit de banvin pendant 40 jours.
Prieurs : Odo, 1201. — */..., 1**^ -
Guillaume, 1286, 1293. — Jean Esdarà
1303. — Vivien Hatri, 1333. — Jean Esdarài.
1359. — Pierre Souvestre, 1378, 1383. - B.
Giroard, 1457. — Adam de Baïf, 1521 -
Tillon, 1538. — Georges de Chamacéj 1569
— Jean de Chamacé, 1595, f le 29 mars ifâS.
— Jacques Verdier, 1633. 1660. - Jwn Cw;
rault de Pressiat, chanoine d'Angers , 1665,
1674. — Jean-Jacques Courault de Pressiat,
1706. 1736. — Pierre-Ambroise Roustilk,
chantre et chanoine d'Angers, 1764.
Curés : Geoffroy Pocguct, 1462. - Goill
Richard, 1518, 1526. — Pierre Coc/i€,157*;-
Jean Jouanne, 1598, mort chapelain des Briol-
lières, le 10 octobre 1619. — Jean Chards»^
bachelier en théologie, 1601. — JaUen Le»«
tayer, installé le 1*' mars 1607, f l« ^ *^'
1645. Il était chanoine de Viray alia» de ïof;
tain, et familier d'Hercules de Gharnacé sur (^
il a laissé quatre curieuses pages dans les re-
gistres paroissiaux. — Nie. Lemétayer, »b
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rB\
— Ô9I —
CHA
nerea, 1643, aassi chanoine de Viray. en L'église de
Mortain et curé en 1650 de St-Aqgustin près Angers.
— René Chèrpantier, 1651, septembre 1661. —
Louis Lecomte, août 1662, 1700, f le 31 octobre
1702, âgé de 89 ans. — L. Feillée, 3 décembre
1701. t le 18 avril 1727, âgé de 53 ans. —
M. Maugas, 4 mai 1727, f le 2 juillet 1747.
âgé de 45 ans. — Ch.-Fr. JDelaharre, septembre
1747, f le 11 février 1762. âgé de 53 ans. -
J.-C. Lecamus, juillet 1762, — 25 mars 1791.
Enfermé pour refus de serment, il fut envoyé à
Wantes où il périt, dit-on, dans la noyade noc-
turne du 9 au 10 décembre 1793 Son vicaire
Çheintrier avait été déporté en Espagne en
septembre 1792. — F. Drouault, curé consti-
tutionnel, 9 avril 1791, 26 octobre 1792.
Les vicaires tenaient Fécole dès au moins les
premières années du xvîi« s. — Par testament
du 30 avril 1631, l'un d'eux Math. Rainfroy
donna sa maison sise dans le bourg, pour la
fondation d'un collège à diriger par un prêtre ou
diacre obligé à résidence et qui aurait étudié
ira moins jusqu'en philosophie. La collation du
bénéfice appartenait à l'Université d'Angers.
Cette fondation se maintient, ce qui est rare,
jusqu'à la Révolution, desservie régulièrement
par le vicaire qui prend le titre de principal.
C'est Houdel, mort en 1780 à Angers pendant
la retraite ; c'est Bachelot en 1782. — En 1777, le
curé avait obtenu la réunion à la cure des revenus
des chapelles de la Charité et de Ste-Gatberine,
à charge de loger et d'entretenir une maîtresse
pour instruire les filles et soigner les malades.
Il s'en acquitta jusqu'en 1790.
Malgré cet enseignement bien élémentaire, il
est vrai, la paroisse est signalée comme une des
plus infestées par les pratiques superstitieuses
des Mouilloans (1781).
EUe dépendait du Doyenné d'Ecuillé, de l'Elec-
tion d'Angers, du District de Ghâteauneuf. — Pen-
dant la chouannerie elle se trouva exposée à tous
les pillages, quoique occupée à plusieurs reprises
par un poste républicain. Il y fut surpris et l'é-
glise incendiée par la bande de Monsieur Jacques,
V. ce nom, le 2 fructidor an II (17 août 1794).
Maires : Pierre Valin, 1790. — E. Savary,
1792. — Dezallay, notaire, août 1793. — Antoine
logerais, officier de santé, 1*' messidor an VIII.
— Jos.-Amédée de Marcomhe, 2 janvier 1808.
— Pannetier, 2 juillet 1815. — Louis-Germain-
René de la Forêt t vicomte d'Armaillé, 23 août
1815. — A. Logerais, V octobre 1815. — Yict.-
Marie-Anselme de Lancrau^ 11 novembre 1823,
décédé en 1827. -r G. aArmaillé, 19 décembre
1827. — René Juhin, docteur-médecin, 2 octobre
1830. — De Marcomhe, 10 août 1837, installé
^ 23 novembre, démissionnaire. — Alexandre-
Henri ifuttemin. 6 août 1844.— Charles Barheu
du Boulay, 8 juiUel 1852, InstaUé le 21. - R.
Huttemin, 15 juin 1855. instaUé le 11 juillet,
démissionnaire le 24 février 1859. — Adolphe
^rançois, 27 juin 1859, installé le 11 juillet. —
oùurboTi, 1866, en fonctions, 1874.
nîf*^-deM.-et-L. B Présidial 1595; C 34, 192, 20l,
^^î H St-Aobin. — Les Archives du prieuré comprennent
15 volumes et an oarton avec 21 ch. or. du nir «. — Gartul.
de St-Serge. — Cartul. de St-Aubin. Mss. 745. — Arch.
oomm. Et.-C. — Lecoy de la M., Extraits des Comptes.
lJ\:^ ^«'. <*'A»i;-. 1854 t. 1, p. 97. - Hiret, p. Ii4,
159-160. — Pour les locaUtés, voir à leur article, la Pierre,
Prince, Baillé, Bois-Fleury, la Guilhaudière, Chamacé,
fYambour, Afoxé, la Hamonnière, Us Briottières, Ut
Ptcaudière, etc., etc.
Champi^né , cl. , c»« d'Angers , près le
village de St-Léonard. — Une petite maison
et closerie, vulgairement appelée Ch, 1521
(St-Aubin, Molières). — Ch. alias le Petit-
St-Jean, 1791. — Ane. dépendance de l'abbaye
St-Aubin, vendue nat* le 18 octobre 1791.
Champij^y, vill., c»» de Souzay. — Villa
que dicitur Campaniacus 840-877 (1«' Cari.
St-Serge, p. 7), 1010-1021, (Ib., p. 11). —
Terra sancti Alhini que vocahatur Campa-
niacum Siccum 1040 circa (CartuL St-Aubin,
f. 88). — Campineium Siccum 1095 (StrAubin.
ch. or.). — Campagneium Siccum 1231. —
Champaigné le Sec 1423. — Champigné le
Sec 1452. — Champeigné 1489 (Ib.) et 1609-
1730, (Et-C). - Centre important (55 feux,
2i9 hab. en 1790.-^i mais., S06 hab. en 1872) d'un
canton renommé par ses productions, notamment
ses vins rouges, et ses précieuses carrières de
pierre dure, avec ancien prieuré de l'abbaye St-
Anbin d'Angers. — La villa semble avoir ap-
partenu primitivement à St-Serge par donation
de Charles le Chauve, puis cédée par les moines
à des laïcs , qui peu à peu l'avaient érigée en
bénéfice héréditaire. Elle fut rachetée par
l'évoque Hubert , en vertu d'un jugement des
assises du comte, et confirmée de nouveau aux
moines de St-Serge par le roi Robert vers 1020.
Mais après la prise de Saumur, le comte Foulque,
agissant en maître, la donna pour fief à Gautier
Tison. Ce dernier, « homme pieux, » cédant à
de pressantes sollicitations, crut faire une resti-
tution en la donnant gratuitement à l'abbaye St-
Aubin, qui possédait également Champigné-sur-
Sarthe, Campiniacus. St-Serge, en 1075, réclama
en justice la réintégration de sa villa Camp9i-
niacus, qu'elle croyait être ce dernier domaine,
et cette confusion, qui reposait sur l'erreur d'une
lettre, fit rejeter tous ses droits par une sentence
curieuse où l'on voit dès lors intervenir la science
paléographique. — St-Aubin eut à se défendre à
20 ans de là contre d'autres prétentions élevées
par Robert, autrefois marguilUer de St-Martin
de Tours. Il s'était établi dans la maison de
Champigné-le-Sec et l'abbé dut l'y laisser sa vie
durant, avec le titre de prieur, en plaçant auprès
de lui le moine Jean, son neveu (1095).
Le prieuré relevait du château de Saumur. —
Un enclos renfermait le logis, la grange, les
jardins, les vergers et la cour, dans laquelle
s'élevaient la chapelle dédiée à St Eutrope et une
fuie à pigeons. — C'était là tout le domaine au
xviiie s., mais le fief, pour la plus grande partie
en vignes , comprenait les meilleurs vins rouges
de l'Anjou dans les paroisses de Souzay, Chacé
et Saint-Cyr-en-Bourg. — La seigneurie prenait le
titre de baronnie à partir du xvi« s., et donnait les
droits honorifiques et de haute justice dans la pa-
roisse de Souzay. — En est sieur Jacques «Ferrières
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~ 5W —
CHA
1637» Jotei^ de Rosel 1700, marié le 23 février
à FrmD^ise de Vaatelon» César-Marie de Roeel,
oiari de Marie de Sanlay, 1750. — L'église pa-
roissiale, desservie jvsqa'anxvi* s. par le prieur,
était, oDinme le presbytère, dans son fief. JLe curé
de Sonzay, le prieur de Champigné et le seigneur
de Foumoux avaient leur pressoir commun dans
une grange de Souzay. — Prieurs : Jean des
Fùugerais, 14^. — Geoffroy Hunault, 1459,
1488. — Pierre Delatouche, 1490. — Claude
Bérard, 1565, 1569. — Pierre Desportes, 1587.
— Jacques Leduc, 1651. — Louis Bignon,
1666, t le S3 novembre 1694. — Grandet, 1694.
François PeZZetter, 1710, démissionnaire au
profit de Daniel Foucault, docteur en théologie,
18 novembre 1711. — ClémenuMathurin Salmon,
1721, t le 15 avril 1740, curé en même temps de
St-Barthé!emy près St-Florent. — Jacq. PelU-
tier, 1746. — Hilaire Ratery, 1757. — Firmin
Levique, 1773.
La chapelle du prieuré a été démolie en
partie. — Le chœur seul en subsiste , percé
de très -petites fenêtres romanes (xi* s.)» la
corniche soutenue par des médaillons à tètes
grotesques. — La nef a été creusée en cave. La
porte pourtant reste conservée comme entrée du
jardin, avec son cintre roman orné de fines mou-
lures et de feuillage, mais d'aspect pourtant plus
moderne que le chœur. — Le propriétaire pos-
sède la statue en bois peint (0*",80 do hauteur)
d'un évèque mîtré, mais presque nu et parais-
sant hé à un poteau, peut ètce St Eutrope, pa-
tron de la chapelle. — Une Assemblée s'y
tient le dimanche qui suit sa fête (30 avril). -*
A environ 2 ou 300 met. au S.-E. deux fours à
chaux emploient la pierre du pays.
Arch. de M.-«C-L. SWAubin et St-Serge — Arch. de Son-
say. — Hiret, p. 167. - Note Mm. de M. Raimbuilt.
ChampIlloMs (les), bois, c»* de Saint-Au-
gustinrdeS'Bois, défrichés en 1725. Ils dépen-
daient du prieuré de Bon-Conseil; •-> ham., c"«
des Rosiers.
Champion, f., c»« de X,as8e ; « h. et m^'^
c"« de Pouancé.
CliaaiploB {Jean), prêtre, chapelain en l'égl.
SuMaurice et docteur-médecin, a la gloire de
c Técole angevine », au dire de son épitaphe,
qui se voyait dans Téglise St-Maurice, ainsi que
son portrait agenouillé, à la première arcade de
gauche, près la chapelle Ste-Anne. Il ne faisait
payer ses soins qu'aux riches et visitait gratuite-
ment les pauvres. On le voit en 1518 docteur ré-
gent en médecine en lUniversité et prieur com-
mandataire de Grez-sur-Maine. — Û mourut le
14 septembre 1529, et non en 1539, comme le dit
Br. deTarUfume,quirappeUeChampignon,et il fut
inhumé « avec sonnerie et autres choses solen-
« nelies comme à l'enterrement d'un chanoine ».
Mu. 871 . p. 8. « Thorode, Mu. 1004. — GG 50.
CiMmpioB {Andr^, maître vitrier à Fonte-
vrand, 1686, 1694.— (J«an), libraire, Angers,1529.
ChamploBBAle (la), f., c"* de la ChapeUe-
sur-Oudon.
CluuBploiuiléM (ta), bam., c^' de Bou-
zilU\ « ham., c»« de laChapelle-St-Florent.
- Le0 terres de 2a Cfc. 1540 ^ 105, f. 3») ap-
partenaient à n. h. du Tusseau 1540, i René de
Rougé 1622 et formaient une métairie dépendutt
de la BeUière , vendue nat^ le 27 floréal an TI.
GliamploBBl«re« (les), h., c"« de Bocé; =
h., c^ de Vaulandry.
CluuBplré , f . et m^" sur TAraise, c» de
Grugé'VHôpital, — Champiri-Baraton xi-
XVIII* s. — Champiré de Grugé 1680 - Ane.
fief et seigneurie s'étendant sur les paroisses de
Grugé, St-Erblon, et la Ghapelle-HuIliQ, et rele-
vant de Pouancé, avec château enceint de douTes,
plesses, étangs, moulins ; — appartenait en 1440
à Jean Baraton . sieur de la Touche-BureaQ ,
mort en 1448, dont le peUt-fils Olivier époosa
Françoise de Surgères, et leur fille Renée, Chm-
tophe de Sévigné. Le chevalier de Sevigné, second
mari deM««de Laveigne, mère deM«*deLafayette,
eut rhonneur, en 1671 , d*y recevoir M"« deSévigoé.
On y montre encore Tappartenaent, où la traditioi
la fait séjourner, dans la tourelle, qui termioe U
seule aile antique du ch&teau actuel, en face de
hautes futaies en partie conservées. X- de
Falloux a même publié dans la Rev. (f Anjoa
un acte du 20 février 1680 dans lequel rUliuti»
marquise intervient avec Charles de Sérigné pou
constituer sur ladite terre de Champiré, en eié-
cution du testament d'Elisabeth Péan, une renie
de 100 livres pour Tentretien d'un prêtre chaïfé^
de tenir Técole. La terre passa à la fin duxyn's-
aux d'Andigné qui firent reconstruire le châleaa,
et an xviii* s. à Aveline de Narcé. Elle apparteoair
dans ces derniers temps au comte Armand d»
Narcé, né à Grugé le 27 septembre 1772, offida
d'artillerie en 1789, colonel à l'armée royale en
1799 et 1815, membre du Conseil d'arrondisse-
ment et maire de Grugé.
Arch. de M.-«t-L. C 106, f. 400. — Wakkenaer, JT-Sj
sur M^ de Sévigné, II* pirl., p. 413. - Fr. GriUe, L^
à Walekenaer, p. 4.— ii«v. de FAt^oUt 1859, t. U,p.32I.
Champiré» f. et m""* à eau et à vent, c"*d0
Ste-Gemmes-aA.-- Champiri-dOrvaux 15»
(C106, f. 456),1554(E 1762).— Ane. fiefetseignenri»
avec manoir entouré de douves et fossés, dont dé-
pendaient les métairies de l'Armaie, de U Mtf*
tinaie, du Pineau, de la Pézelière avec un étang.
d'Avessé, dlngrandes, de la Ragotière, de U
Bigeotière, de Yillemorge, les bordages de Cha»
pire, de la Brientaie, de la Gachetière, on noi-
lin et deux féages dans les paroisses de Sainte-
Gemmes et de Bourg -d'Ire; — relerait <l«
Plessis-Macé à qui en rend aveu Pierre d'Orfanï
en 1445 ; — Charles d'Orvaux en 1572 ; - ioatf
d'Orvaux 1586, inhumé le 4 mars 1612 dans
l'égUse de NeuvUle ; — Ant. d'Orvaux. 1701 ; -
Paul-Marin-Céleste d'Andigné , comte de Saiolfl-
Gemmes, 1788; — donne son nom à nn rui^ ^
sur la c»« de Loire, qui traverse celles du Boaif
d'Iré et de Sainte-Gemmes-d'Andigné, et sejeti^
dans la Verzée ; *- 3,200 m. de cours.
Champiré (\s Haut-) , c»» de Ckazi-sur-
Argos, anc terre et maison seigneuriale, avec
chapelle en ruine dès le xvii* s., prés, vign«»
étangs, garennes, bois, futaies, et dont dépen-
daient les métairies de la Bérardaie, la Géno-
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CHA
693 —
CHA
drie, ie Pay-Gaïuier; — appartenait jusqu'au
milieu du xvi« s. à la famille Auvé. Les titres
disent souvent : jLa terre de Champiré-Auvé.
— En 1539 , 1M3 , à Jean d'Andigné, par sa
femme Marguerite Auvé, — à Glande Prézeau en
1612» qui la vend le 8 octobre à Pierre Du Bel-
lay. Elle était réunie dès les premières années
du xviii* s. à. la seigneurie d'Ingrandes en
Ghazé, d'où elle relevait au xvi« s.
ChoÊÊ^piiré'BurtiÉon* — V. Champiré,
c»« de Grugé et le Lavoir en Bonchemaine.
Champ-Jaeqaet (le), cl., c»» de J allais.
CJhamp-Jallle, f., c»* de Fontaine-Gtié'
Hn. — Ckangealle 1637 (El.-C). — C/ian-
jaille (Et. -M.). — En est sieur Pierre de
Laval 1563, 1568, Rolland Commeau, licencié en
droit, 1667, 1689, mari de Gabrielle de Roustion,
qui est marraine des cloches de l'église en 17S0.
Champ-Joly, h.,^^^ de Durtal. — Le lieu
de Ch. 1780 (Et.-C).
Champ-Jouln, f., t^' de Thorigné, ac-
quise le 12 mars 1714 par les Carmélites d'Angers.
ChampléaBlii, cl., c»« de Montigné-les-
Rairiea. — Acquise en 1730 par J. Rousseau,
sieur de Paradis, de Marie-Thérèse Du Bouchet,
qui la tenait d'une d"® de Charbonnier, sa mère.
ChampUère (la), h., C de Chantoceaux,
— Le Champ-Lièvre 1732 (Terrier).
Champllvré, f., c"< de Cherré. — Campus
lAvriacus 1080-1105 (Cart. St Aubin, f. 28). —
C/iamZivre 1250 (Pr. de Courchamp). — Champ-
Uvret (Cass.). — Ane. gentilhommière du xvp s.,
centre autrefois d'un vaste enclos entouré de
douves. Le fief relevait de Marthou et de Gha-
motz. — En est sieur en 1540 Jean de la Rouau-
dière; — en 1637, 1657 Jacques Lemotheux.
Champloin (le Grand, le Petit-), hh., c«« de
Saint-Georges-Chât — Locus qui vocatur
Campus Luinus 980 circa (Liv. N., ch. 47). ~
Champlouin 1659 (Et.-C.).
CluiniplolBl«re (la\f., c»« de Vemantes.
Champlonléres (les), v., c°«de Vaulandry.
Champ-Maison, f., c°* deJallais,
Champ-Martin, c^* de Longue. — En
est sieur René Bobèche, fourrier du roi, 1650,
Adam Poupard, licencié ès-lois , 1694, président
du Grenier à sel de Baugé en 1731.
Champ-Manx, f., c°e de Distré.
Champ-Monsieur (le), f., c°« de Vauchré-
tien.
Champ-Moral, f., c'^* de Beaucouzé. —
Champmorel 1640, Champmoral 1678 (Et. -G.).
— Champmorart 1693 (Ins. Ecc). — Cfiam-
morat, 1710 (Et.-C.), — Champ-Morannes
(Cad.). — Ane. appartenance du prieuré de
Ltévière, vendue nat^ le 13 janvier 1791. ^ Le
S7 brumaire an III, les Chouans saccagèrent la
maison et tuèrent à coups de fusil, en parlant,
une des deux filles de ferme, qui avait pourtant
recueilli et qui élevait « un enfant de la Vendée »,
une petite fille de 4 ans.
Champ-Morin, h., c»« de Blou. — En est
sieur Antoine Denis, écuyer, mari de Madeleine
de Chivré, 1631, Pierre Saillant, maître chirur-
gien, 1651, René-François Bégeon de St-Mesme
1790, sur qui la terre est vendue nat^ le 9 ther-
midor an U.
Champ-Noir, f., c**« de St-Macaire-du-B.
En est sieur en 1644 n. h. Antoine Fréneau,
a chirurgien du roi en ses armées » ; — Antoine
Romain, avocat, 1642.
Champorou, ham.,c^«de Gée. — Cham-
péroux (Cass.). — Champouroux (Et.-C).
Champourean, f., c°« de J allais ^ acquise
en 1654 de Fabbé Séb. Gourdon par J. Thibault,
sieur de la FrételUère.
Champ-PeUé, f., c»« de Villehemier,
Champ-Poirot, f., c<^« de la Tessoualle.
— Chanpérot (Cass.). — Champ-Pérot (El-M.).
Ghamp-qnl-Pne (le), f., c<^« de Gonnord.
Champ-Ragot, f., c°* de Fontaine-Gué-
rin\ « f., c°« du Vieil-Baugé,
Champ-Renier (le Grand, le Petit-), ff., c°«
de Moulihemet anc. domaine de Tabb. du
Louroux vendu nat^ avec Tétang réservé, le
27 mai 1791.
Champ-Robert, f., de Longue. — En est
sieur n. h. Philippe Germys 1515 ; — en 1590,
Gabriel de Francmonnier, écuyer.
Champ-Robert, f., c»« de Trélazé, — Le
champ de ce nom dépendait de la métairie de
Tirepoche, appartenant à THétel-Dieu d'Angers,
qui par contrats des 16 et 31 janvier 1614, en
passa bail avec les Piolins et Pierre Aveline,
perrayeurs, « pour y faire et trouver un font de
a perrière propre à y faire ardoise ». Le fores-
tage en était afl^ermé déjà 700 livres en 1615 ;
mais Tannée suivante les ouvriers furent enrôlés
violemment pour la guerre et le travail y dut
cesser durant huit mois. En 1618 une grande
chute tua trois personnes, en blessa sept et obli-
gea à des déblais énormes avec de grands frais.
Une chute nouvelle, en juillet 1620, suspendit tout
travail pendant quatre mois. Un éboulement sur-
vint encore en 1635 et combla à demi le fonds,
qui pourtant ne fut pas délaissé jusqu'en 1652 ;
mais l'exploitation en devint alors absolument
impossible par Tirruption des eaux qui s'y réu-
nissaient de toutes les carrières voisines. La
môme année l'Hôtel-Dieu trouva preneur pour
tirer parti de l'ardoise entassée dans les vidanges
des buttes, moyennant un forestage du 12*, et
en 1666 il arrenta l'emplacement délaissé, qui
fut vendu nat^ avec ses dépendances le 23 ther-
midor an III.
Arch. de M.-et-L. H.-D. ^ 56 et 83 ; J? 161, 170, etc.
Champ-Robin, h., C** de Vivy. — Anc.
fief avec manoir où demeure en 1582 et 1602 n. h.
Philippe de Rtou avec sa femme Urfaze d'Aubi-
gné. — En est sieur Moyse Amyrault,', Y. ce
nom, 1663, 1694 ; — en 1785 J.-P.-Fr. Ciret de
Bron, lieutenant- colonel d'artillerie. Le vieux
manoir a été remplacé vers 1852 par une jolie
maison avec pelouse, serre et enclos de verdure.
Cbamp-Roenoue, f., C*' de Vivy.
Champs (les), f., c"« d'Andard. — Appar-
tenant en 1626 à Guill. Lemesle, chirurgien,
dont le fils Daniel, prêtre, y meurt en 1631 ;
=s cl. , c°« d'Angers, canton de St-Laud ; «
f., c»« de Cantenay-Ep., dépendance du Ron-
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CHA
— 594 —
CHA
ceray. vendue nat* le 13 janvier 1791 ; « f , c««
de Meigné'le-V. ; — f., c»« de Noyant-sous-
Ze-Ii. ; = f., c»« de Ste-Gemmes-sur-L., en
Frémur, domaine de l'abbaye de Beilebranche,
qui le vend le 7 avril 1564 au docteur Ph. Tes-
sard, et son petit-fils le 5 mai 1600 à René
Rogier, sur qui Tabbaye en fit retrait vers 1637.
La closerie revint aux Jésuites et par eux au
collège de la Flèche (H.-D. B 130); « f.. c»« de
Tiercé; — f., c«« du Voide. — Le lieu et
hordage des Ch. 1539 (C 105. f. 249).
Champs (les Bas-), m<»» et m*», c»« d'Angers;
— vill., c°« de Mazé\ — f., c»« de St-Georges-
deS'Sept'V,; « f., c"« de St-Lambert-des-L.;
««- f., c"« de St~Martin-du-Fouilloux.
Cliamps (les Grands-), f., c»« de Baugé, ac-
quise le 10 novembre 1632 de Michel de Beaaclerc,
baron d'Achères, par les habitants de Baugé pour
en affecter le revenu au traitement de l'organiste de
l'église paroissiale. Jacques Ghambrun, prêtre,
fit don à cette intention de 1,500 1. Un des prés
dit le pré de VOrgue , présentait cette par-
ticnlarité, qui lui ôtait beaucoup de sa valeur,
d'être souvent inondé subitement sans cause
connue. Les bâtiments furent incendiés en 1793
par Westermann qui y soupçonnait un refuge
de Vendéens et la ferme fut vendue nat* le
!•' thermidor an IV; — f., c"« de Bocé\ —
h., c"» de Daumeray ; -=- f., c»« du Plessis-
Grammoire ; « f., c"« de St-Georges-sur-L. ;
« h., c»« de St-Martin-de-la-Place.
Champs (les Hauts-), ham., C"* du Puiset-
Doré. — Le hordage des Grands-Champs
1703 (E 937), sur le passage de l'ancienne voie
romaine; — (les Hauts-Petits-), f., c»» de Saint-
Laurent-du-Motay. — Le lieu, maisons,
terres, jardins, prés, bois, etc., des Hauts-
P.-Ch. 1553 (St-Flor.. G 2). — L« hordage de
la Négaudière alias les Petits-Ch. 1671.
Champs (les Petits-), f., c"« de Jumelles ; «
f., c»« du Louroux-B. ; « f., c»« de St-Flo •
rent-le-V. — En est sieur en 1703 n. h. René
Richard ; — h., c*» de St-Macaire-en-M. ;
donne son nom à un ruiss., qui, né près de là,
coule du S. au N., passe au bourg en traversant le
chemin de St-Philbert et se jette dans la Vrenne
entre Prévreau et la Verge; — 1,000 met. de
cours; « f., c"« de Varennes-sous-M. — En
est sieur Joseph Bourreau, conseiller à Saumnr,
1692, Mathurin Bourreau, licencié ès-lois, 1705,
1711, — en 1723 Mathieu Bourreau, exempt des
gardes du comte de Gharolais.
Champs (les Petits-Grands-), vill., t^* de
St-Satumin,
Champs«Boyards (les), prés, c** de St-
Jean-de-la-Croix, autrefois en bois.
Champs-de-la-VUle (les), v., c°« de Corné.
Champs-de-rOrmeao (les), h. , c^"* de Maxé,
Champs-de-Hazé (les), vill., c''* de Maxé.
Champs-des-Ues (les), f., c«« de Va-
rennes -sous-M.
Champs-Esaanlt (les), m*", C"* de Roch'e-
fort-sur- Loire.
Champs-GIràrds (les), vill.. c«« des Ro-
siers. — Le Champ-Girard en Vallée 1291
(GartuL de Monnais, p. 418). -- Ce n'était a
XIV* s. qu'un taillis dont le comte Ghariesdoou
en 1314 dix arpents à son valet GiUes Dorée,
moyennant la redevance annuelle d'one épée à
bois. Le lieu défriché et bâti fut donné en 13»
par Pierre Lemaignan, chevalier, an prirarè ds
MonnaiB, et plus tard appartenait an prieuéè
Breuil-Bellay, qui servait la redevance.
Champs-CSodln (les), f.» c»* de St-/ttn-
de-la-CroiXn
Champs- Joints (les), f., c»« de Thxm^.
— Le ChantrJouan 1702 (Et-C). - Qumf-
Jain (Et.-M.).
Champs-Maillart Ges), f., c>« d'AUomia;
« f., c"« de CourUon.
Champs-Marais (les), c"* et ville d'ix-
gers, autrefois de la paroisse St-Gennaiii-€a-S-
Laud, double closerie anciennement da nos ^
Champ-le-Comte, échue de la suocessioa fc
Jean Hector, doyen de St-Maurice, à ladekÎË
Lecoq, veuve de Marc de Ver, qui les vendit ea
1587 à Jacques Jouet de la Saulaie. Les Tisitu-
dines l'acquirent de lui par contrat du 26 fénier
1643 pour y bâtir leur couvent. V. ci-<ie«i«.p.T3.
CJbamjM-S^iflteMM (les). - V. Zes Noym.
Champ-Thibault (le) , c«« de JumeUa
1444 (Gartul. de Monnais, p. 211).
Champs-Verts (les), cl., c»« d'Angers.
Chmmêpioeé. — V. Chantocé.
CkampÉoc^uuas. — V. Chantoceaux.
Champ-Trumeau (le), viU., C* de Saât-
Martin-de-la-P. — Chantrumeau IHS
(Et.-G. Gennes).
Champ-VIlaiu (le), f.. c»« de ChoUt
Chamns (Jean), peintre, fut employé kà
jours, « luy et son homme », aux travaux prt-
paratoires de l'entrée de Charles DL à Angw « |
1565 et, ce semble, avec quelque considérai»^
particulière. On le traite de « mattie » et ss j
journées valent 40 s. H est sans doute delà w^ \
famille que les Camus, architectes, Y.ctnm-
Chanae (Guillaume de), d'une anlBJJ
famille limousine, moine de Saint-Mar^«
Limoges , puis prieur de Longpont, et abw «
la Fontaine-de-Bèse, fut transféré P«^fr
du 30 avril 1354 à l'abbaye Saint-FW
qu'il gouverna pendant 14 ans. Il avait pïw«-
demment professé le droit à Paris, puis »*?'
gers. Deux de ses oncles furent évoques de n«»«
un autre évêque de Comminges,uûdescsIreW,
évoque d'Orléans, deux de ses neveux, ctow»
d'Angers, dont un devint archevêque de Boarf^
Louis d'Anjou nomma Guillaume de Chanae w
chanceUer en 1360. Il fut fait depuis évêipef
Chartres (1368), puis de Mendes (1370). «^J*"
cardinal en 1374. C'est alors seulement qau»
démit du titre de chancelier d'Anjou. H no«»
à Avignon en 1384. Il léguait par testament »
livres aux écoliers du collège fondé a Pansp»
ses oncles et à Sl^Florent un calice, sa ch^
la chape rouge qu'il avait coutume de V^^r^Z^
le pape, cent francs d*or et un Décret de w
Gall. ChrùL-D, Hmos. ffisi. de St'/lor^S^
XXXVI. - Rangeard, But. dt T Univ., t. !,?.»»• ■*'
, 1. 1, p. 887.
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CHA
— B95 —
CHA
ChMiee (la Petite-), f., c»* de la Prévière.
Clumeellerle (la), ff., c** de Beauvau; -»
h., c»« de Beaupréau,
ChaneeroB, h., c"« A*Andard, — Xocus qui
dicitur Chtheig in parrochia de Andard
1278 (Ghaloché, 1. 1, f. S6). — «C'est le Ghacbe-
roo », dit une note du xvi« s. — En est sieur
Reoé Apviil 1620.
ChaBcloserle (la), f., c»« de Morannea.
Gluindelals, forêt domaniale, dont les prin-
dpales essences sont le chêne pédoncule, le pin,
et, poor un quart, le hêtre, s'étend sur quatre
communes, Bocé (147 hect. 83 ares), Auverse
(1 hect. 16 ares), Guédéniau (539 hect. 54 ares),
et Pontigné (106 hect. 67 ares), couvrant,
d'après le cadastre, 795 hect. 20 ares. Elle
fi^e dans le Rapport de Colhert (1664) pour
1,000 arpents plantés; -^ dans les aménagements
de 1784, pour 1,584 arpents 92 perches soit
809 hect. 45 ares. Les aménagements récents, en
y comprenant Tenclave du Prépotin (2 hect.
54 ares), acquis le 1«' février 1843, donnent
809 hect. 78 ares. - En 1286 le roi Louis VIU
affecta la forêt au service d'une rente de
2>000 1. au profit de sa mère la reine Marguerite.
Louis XI la donna avec le comté de Baugé au
duc de Rohan, en échange d'autres domaines.
Elle revint plus tard à la couronne, et Louis XII
la revendit au même seigneur sous la faculté
perpétuelle d'un rachat qui fut opéré en 1516
par le duc Charles d'Alençon. -> Un aménage-
ment de décembre 1580 régla les coupes à cent
ans. Elle fut aménagée de nouveau en 1667 par
le sieur Leféron, et de nouveau en 1784 par Jean-
Alex. ChaiUou, Y. ce nom. Elle dépendait alors de
Tapanage et fut réunie en 1793 au Domaine. —
L'aménagement de 1846 par Jean-Chéri Bore,
inspecteur des forêts à Angers, homologué par
ordonnance royale du 25 juin 1846, porta les
coapes à 150 ans. On se préparait en 1869 à les
porter à 180 ans. — Toutes les routes abou-
tissent à trois ronds-points principaux : le Rond-
point de la Colonne, au centre de trois routes, où
a été placé en 1830 une colonne en pierre (3 m.
de haut, sur 1 m. 25 de circonférence), avec socle
en grès portant sur chaque face l'indication des
routes, le Rond-point Napoléon, d'où partent
cinq routes, dont le nom rappelle la plantation
d'un chêne au centre, le jour de la naissance du
roi de Rome, et le Rond-point du Teil.
Ghandelais, f., c"** du Guédéniau.
ChandeUer (le Gr., le Pet.-), ff., c°« de Segré.
Chandellirean, ham., c°« de Montreuil-
Bellay. — Champdeliveaux 1513 (E 873), —
avec anc. hôtel et maison noble, relevant de
Ghonrses, four banal et chapelle de Ste-Cathe-
line, bénie le 12 août 1716, de nouveau le
17 août 1746 et où une messe était due chaque se-
maine par le curé ; — appartenait à n. h. Jean
Ghanderier 1472, à René des Roches 1538, à
Franc. Hardouin, avocat, en 1617, à Antoine
Hardouin, élu et maire perpétuel de Hontreuil-B.,
1686, 1702, à René Hardouin, bourgeois, en
1755, qui le vend cette année à Laurent Sestier,
doyen curé de l'église collégiale et paroissiale du
château de Montreuil-B., 1755, 1775. — Près de
l'habitation actuelle s'élève encore la fuie ronde,
en appareil moyen régulier.
CfaandellYeaH , c^e du Puy-N.-D. -^
Alias le fief Chandrier (JE 271-365).— Fief censif
relevant de la seigneurie de Chavannes et appar-
tenant an Chapitre du Puy-N.-D. 1607, 1775. —
3es nom et surnom lui venaient de Jean Chan-
derier, écnyer, seigneur en 1492 de Chandeli-
veaux en Montreuil-Bellay et qui en avait sans
doute détaché cette censive.
Chandellerle (la), cl., c"« de Beaucouxé,
1630 (EI.-C.); « ham., c»« de StSigismond. —
Le vilL de la Ch. 1718 (Et.-C.) ; -= c»» de St-
Barthélémy, closerie détruite et réunie à une
ferme voisine, la Chanterie.
Chundemanelie, ff., c»* de JuvardeiL —
Anc. fief relevant de la baronnie de Juvardeil, en
1540 à n. h. Jean Girard, en 1565 à Thugal Aubin,
prêtre, et au xviii» s. à la famille Du Serreau,
sur qui il est vendu nat^ le 7 fructidor an lY.
Chandemanche, f., c°« de Morannes. —
Terra in poteatate Morenne, que vocatur
Campua Dominicua , hahena manauras
duaa, 1047-1081 (2« Cartul. St-Serge, p. 299). —
Apud Campum Dominicum 1047-1081 (Ib.,
p. 298), 1134-1150 ribid.. p. 89). — Vivia-
mua de Campo Dominico 1052-1082 (Ib.,
p. 158). — Huetua de Ckandemanche 1309
(Lib. Guill. Maj., fol., 142). — Ckandemanche
1381 (H Uraulinea). — Champdemanche
1470 (Ib.). — Anc. fief et seigneurie qui donnait
son nom jusqu'au xv* s. à la famille seigneu-
riale. — René de Gh. 1478. — Hathurine de Gh.
l'apporte à son mari, n. h. Louis de laPalu, 1482.
En 1493 il prétendait droit de passage sur les
garennes et à travers la cour même du prieuré
de Daumeray et fut débouté. Le logis, entouré
dès lors de fossés et douves, avait sa chapelle
dédiée à Ste Emérance et relevait de la Motte-
de-Pendu ou directement du Génetay. — En est
sieur en 1540, 1565, messire Jacques du Bellay,
par sa femme Antoinette de la Palu. — • Pierre de
Thouars , chevalier de l'ordre , et Jeanne du
Bellay, sa femme, vendirent la terre le 28 oc-
tobre 1568 à hante et puissante dame Anne de
Gaurienne, dame d'honneur de la reine-mére,
dame de LigneroUes, veuve de messire Philbert
Levoyer, capitaine de 50 hommes d'armes, gou-
verneur d'Auvergne, Bourbonnais et Forez. En
dépendaient, outre le domaine, les métairies du
Chesnay et de la Ghardonnière en la paroisse du
Pé, de la Boirie et de la Vieillère en Morannes,
de la Jodelle en Daumeray. L'ancien et grand
étang, voisin du château, était dès lors desséché
et mis en culture.— Mathurin de Montalais, mari
d'Anne Levoyer, vendit de nouveau le tout par
un premier contrat annuité du 4 mars 1595, à
Jean Conseil, receveur des tailles de Château-
gontier, puis Je 24 avril 1598 à Nicolas Dutron-
chay de Ballade. Celui-ci, profitant des troubles,
arma en guerre sa maison et la pourvut d'un
pont-levis, dont le seigneur du Génetay exigea
la suppression en 1613. — Dès 1639 la propriété
était passée à la famille Leroy de la Pot^erie,
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CRA
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CHA
qui la conserva jusqa'à la Révolution. Narie-
Françoisa La Roy de la P., dame de Gh., était
alors femme de Charles-Lonis Boylesve de Son-
celles, sur qui la terre fat vendue nat^ le l*r ther-
midor an IV avec la closerie de la Bourgaignerie
en Danmeray. — Un plan du château et du do*
maine se trouve dans Tatlas n« 19 du fief de la
Hotte-dé- Pendu, dépendance des Ursulines d'Ang.
GfaandolMaa, cl., c>« d'An^^ers. — Ch.
alias la Diacrerie 1686 (H.-D.)i dans le can-
ton de St-Laud, appartenait à n. h. François
Suhard, bourgeois de Nantes, mari de Marie
Langlois, qui la vend à Pierre Baillif , sieur des
Papinières, 8 janvier 1667, et le docteur Jacques
BaiUif, son frère, Y. ce nom, à Guill. Ménage,
chanoine de St-Pierre d'Angers, 7 juin 1682 ; *
h., c"« d'An^We; — f., c»»« de Baracé; « f.,
c<*« de Chaudtfonds,
Chandoisean, h., c*** de FaoeraU^ avec
maison seigneuriale, près laquelle Pierre Du-
tour, licencié ès-lois, sénéchal de Belligné, fonda
le 32 avril 1507 et dota de nouveau en 1524 une
chapelle de Notre-Dame. — En est sieur Pierre
Dulour 1510, 1522, Jacques Du Plantis 1532; ^
son gendre René de Sanzay 1545, qui avec sa
femme Renée Duplantis vendit la terre à
Franc, de la Pouèze le 28 mars 1547, — Pierre de
Nancel 1609, 1625, Phil. -Augustin de Nancel,
prêtre, 1637, doyen de Notre-Dame-de-Milly en
1643 ; •— Louis Dubois 1655, époux de Marie de
Nancel, morte le 2 janvier 1694 , Marie Dubois
1704, 1714, — Jacques-Gabriel de Sarrasin 1727,
René Gouraudin, f en 1745, dont la fille Marie-
Julienne, y avait épousé le 7 octobre 1739 dans
la chapoUe Thomas Desmaiières, juge au Gre-
nier à sel de Yihiers ; — Louis Boileau 1768, 1781 .
mari de Frangoise-Renée Gouraudin, mort en
1781. Leur flUe Jeanne-Mélanie-Victoire Dui-
lean, connue par son amour pour la bota-
nique, en inspira la passion à La Réveillére-
Lépeaux, qu'elle y épousa dans la chapelle le
30 février 1781. — La famille Boileau y résidait
encore en 1852. — En 1843 le logis fut restauré,
en 1847 la chapelle, du xv« s., ornée de vitraux.
L'héritière, M"" Gesbron de Narbonne, apporta la
terre en mariage à M. Théobald de Soland, qui a
renouvelé l'habitation. En 1865 des servitudes en
forme de chalet ont été construites à l'O., un
jardin planté, au S.-O. de la chapelle, sur le
bord du chemin de la ferme ; — en 1867 la chapelle
elle-même décorée d'une nouvelle façade et d'un
joli clocher à jour en pierre sculptée ; — en 1868
un étang creusé vers S -E. dans l'ancien jardin
dont les terres servirent à combler les anciennes
douves ; enfin en 1869-72 toute la partie S.-E.
du chAteau reconstruite en style du xv* s. (ar-
chitecte Tendron) .
Arch. de M.-«t-L. -* Arch. dt Favonie. •> NotM Mm.
deM.Raiiiibaiilt.
CkaBdolMan. f., c»« de jLoese; — f., c»«
de Luigné\ — f, c»* de Mélay\ — f., c»«
do MonirtuUrSur-L,, — appartenait en 1565 à
M« Jean Bellot, avocat du roi à Baugé ; -« ham.,
c»« de Mouliheme. — Le grande le petit
Ch. \ — anc. appartenance de l'abbaye du Lou-
roux, vendu nat* le 5 mai 1791 ; == f.. c** de la
Pouhze; i* h., c°« des Rosiers. — Ckaaxf^
d'Oyzeau 1615 (St-Mathurin, Et.-C.) ; - uk.
fief et seigneurie dont est sieur Gbiries de
Bouman en 1518. — La levée y rompit fe
15 mars 1615; t» f., c"« de St-Léger-des-Bm]
■B c"«du Toureil, petite chapelle réaDieaabo«|.
Chandols«aii (le Grand-), cl.. c"« d'An-
gers, dans le canton de Frémur, apptrteBtiit
à rsî>bé P. Esnault qui la lègue la 8 jtBTier
1504 (n. B.) à Jean Lejay. — En est siegr
Louis Lepage 1515, Bonvoisin 1540. Jean de
Saint-Denis, mari de Renée de Pincé, 153!,
Ghrist. de Pincé 1600, Marguerite de Pincé,
femme d'Audouin de Danne, 1616» dont le fils U
vend à Maurice Pian en 1642, et celui-ci à Pru-
çois Grosnier. N. h. Math. Nicoloo, sieur de
Ghateaubriant, acquit le principal fief en iSIi
Il a été aliéné et appartient en 1769 à Jacques-
Denis Busson, lieutenant général de la FlèdK et
à Marie-Françoise Nadereau, veuve de raroot
Gh.-Ant. Busson, qui la vendirent le 21 octobre i
Marie -Madeleine Grille, veuve Pavaher; miisk
seigneur de Ghateaubriant réclama et exerça m
droit de retrait féodal. Un beau vitrail orale, repré-
sentant Louis XIII dans un jardin et signé : N. P.
i64i, en provient, chez M. Gharbonnier, Âsgen.
Chandolant, chat., c""* de Cantenay-Ef.
^ En est sieur n. h. Jacques Gourrean 161S.
Marin Gourreau de la Blanchardière, 16IS; -
y résident en 1698, 1717 François Dnbonldi
Gintré, et sa femme Marie-Fraocoise d'Avoine,
en 1722-1730 Jean-François Dubonl de Catié,
et sa femme Marie-Philippe de Grassigaj di
Yolaine . en 1789 Louis-Jean-Marie des Hiie!
deGosme, aujourd'hui à M. Parage.
ChandroB. f., c»« d'Yzemay. - Ou»
drae (Gass ).
Cfaanflreiiii, f., c"« do Varennet-90u»-M.
— Champreau (Gass.). -- Champhraultïlii
(Fontevr.). — Champ froux (Et.-C.). -Aw.
châtellenie, qui donnait le titre et les priviléies
de fondateur de la paroisso et de l'église de
Yarennes. Le château, rebâti au xvui* s.. 3*61-
cadrait aux angles entre deux tours rondes es*
core conservées, à toits pointus, percées de
meurtrières, et portait au centre une loorelk i
5 pans; au devant une large cour précédée d'ti
portail et d'un petit corps de logis arec d«itt
tourillons en poivrière, le tout atyourdliiii ^
duit en ferme. Il appartenait en 1787, 1741 <
Gharles-Louis de la Ghastre, seigneur de Ts-
rennes, en 1791 à M«« de la Ghastre. eo ISOSi
M. de Jaucourt qui le vendit à M. Bonneoière.
dont la fille a épousé M. Gourtillier, aDcien «•-
seiller général. — A quelques pas de X\^^^
tion, il a été découvert un ancien caveaa, coot^
nant la sépulture d'un chien.
Ch«afk«tfésp« (la), c»« de Turguant, asc
hôtel, d'où relevait un fief important de l'iUiaf^
de Fontevraud. Il comprenait deux corps de
logis, dont le principal, assis sur le coteao, éwi
précédé d'une galerie, avec une chapelle au bout,
surmontée d'un colombier. Au-devant, en Loiw.«
dépendaient l'Ile de la Vanne et ses mmxam^
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GHÀ
— 597 —
GHA
— Acquis le 7 janTier 1532 par René de Bour-
lan, il fat reyenda par loi en 1564 à René Pinean,
ienr de Ghambrnère et après diverses procédures,
kdjiigé en 1590 par retrait féodal à Tabbaye.
C:iuui«é, f., c»« de Bocé. — Ckinziacua
084-1099 (Pr. de Bocé, ch. 8). — Ane. chapelle
égalîôre snr la batte et tont près da châteaa de
^nrpajcé, desservie jusqu'à la Révolution. Il y
ixistait notamment en 1790 deux vieilles statues
[a'on 7 laissa comme ne valant pas les frais de
rainsport. Le titulaire prenait le titre de prieur.
1 n'existe plus que des bâtiments insignifiants,
tépendant du château voisin de Parpacé.
Gluui0é, vill., C^o de Chenillé-Ckangé. —
^cclesia Changée lOdO-1100 (Ronc, Rot. 2, ch. v
« VI, ch. OT.--Changi 1134-1150 (2<> Gart. St-Serge,
K 57); — avec anc. chapelle, omise comme paroisse
lar les Fouillés du Diocèse, bien que les documents
ni donnent fréquemment ce titre et celui d'annexé
la Doyenné d'Ecuillé. 11 n'y existait pourtant pas
le fonts baptismaux et les enfants étaient portés à
a Tolonté des parents à Chanteussé ou à Ghe-
lillé. L'édifice s'élève encore au centre du vil-
age composé de fermes la plupart neuves, sur
me espèce de tertre, avec long préau que con-
Dume le chemin. Elle forme un parallélogramme
ennîné par deux pignons, relativement élevés.
..e chœur seul est antique et contrebulté aux
^glos, jusqu'à la naissance du toit, de deux
iontreforts massifs. Dans le fond s'ouvrent une
lante et large fenêtre ogivale à double meneau
rêflé portant quatre feuilles; une autre étroite et
lasse, vers S., terminée par un trèfle. On s'y
end en procession, notamment pour faire ckan-
fer le temps. — Le lieu, fûf, domaine et
seigneurie de Ch. anciennement appelé de
Zhampenie et de Couesmes relevait de Ghâ-
eauneuf et appartenait au seigneur du Bois-
footboucher xvi«-xviii« s. — Un autre fief dit
Zhangé'Letoi, du nom de la famille qui le
possédait au ivii« s., appartenait au xviii" à la
amille Boreau des Landes.
CAait^e(lesGavesde).— V.l'art.de Thorigné.
CTIuuiSeoii (René), maître vitrier, 1686,
kngers, veuf en 1688 de Louise Ândrieux, remarié
tn 1691 à Françoise Hervé, f âgé de 62 ans le
10 avril 1720.
Gluui^erie (la), t., c^» de Beaucouzé. —
Uic. domaine de l'infirmerie de Saint-Nicolas
l'Angers, vendu nat* le 25 octobre 1791.
CTbanières (les), ham. et m*°^, c°« de Sain t>
Lambert' du-Latay. — Les moulins de la
Choannyère 1582 (Et.-G.). — En est sieur Jo-
leph de Brissac en 1672', mari d'Elisabeth de
Polin; — Louis de B., 1737. — V. Za Chaunière.
C^MUilnst, f., c°« de Chazé-Henri. —
Campu8-Justu8 xi" s. (Garbay, ch. or.). —
Thangeu (Cass.). — Champjuste (Et.-M.). —
l^etit castel, autrefois entouré de douves avec
[K>nt-levis, flanqué encore de ses tourelles per-
&ées de meurtrières, avec créneaux et mâchi-
coulis, et chapelle seigneuriale. — En est sieur
Pierre de Vengeau 1497, et en 1513 Jean d'Andi-
gné, qui le 27 février le donna en avancement
d'hoirie, avec la Régneraie et l'Ânjubaudière, à
son fils Joachim; — Gharles d'Àndigné en 1586,
capitaine de la ville de Pouancé, et matlre ordi-
naire des Eaux et Forêts de la baronnie ; •—
Jean d'Andigné, dit le comte de Vézins, lieute-
nant en 1695 du Saumurois, brigadier des armées
du roi, chevalier de St-Louis, lieutenant pour sa
Majesté dans les provinces de Roussillon, Langue-
doc , Béarn , veuf d'Anne Rebuffé , remarié
le 13 février 1695 à Angers avec Elisabeth d'An-
digné, fille du marquis de Vézins, et tué à
Trente en 1703. — U en dépendait en 1787 trois
métairies et quatre doseries. Une tradition ra-
conte dans le pays que le château, tombé aux
mains d'un protestant, fut délaissé lors de la ré-
vocation de l'Edlt de Nantes.
Chanjnst, moulin à vent, cn« de Pouancé,
— Changeu (Gass.). — Chanjuat xvii" s.
(Et.-G.). — Le 4 décembre 1640, le meunier
René Desgrées, appelé d'en bas par une voisine,
tomba, se brisa la cuisse, dont l'os pénétra de
4 pouces en terre, et les côtes, dont une lui tra-
versa le cœur. Son successeur fut tué en 1658
par les ailes du moulin.
Chanloulneau {Louis) ^ né le 27 août 1797
à Maulevrier, avocat, puis juge suppléant à An-
gers (l«r juin 1831), a publié Examen des
projets de loi relatifs à V administration
municipale et départementale (Angers, 1831,
Lesourd, in-8o de 33 ff.). La Bibliothèque d'An-
gers possède de lui dans son cabinet de manus-
crits : l* Grand voyage d^un habitant du
Bocage saiis perdre de viie son clocher, en
deux parties (Mss. 588, in-fol. de 330 p.), étude
humoristique, écrite d'un style lâche et plus que
familier, souvent aussi d'une légèreté plus que
transparente, avec entrelacements de petits contes
et de petits vers, mais où se rencontrent de la
belle humeur et des observations exactes et in-
téressantes sur les mœurs de la Vendée, les pra-
tiques populaires, l'état des protestants, l'indus-
trie de Gholet, Vézins et la Trappe de .Bellefon-
taine. L'auteur se proposait d'y ajouter une
troisième partie sur les trappistines du Puy-de-
la-Garde, les Ignorantins et les Ignorantines, les
Missionnaires, les miracles de St-Laurent. —
« Il écrit comme un paysan qu'il est, dit Grille
« dans sa Lettre à M. Léon Cosnier, mais
« sous cette écorce rude il y a de la sève et du
« cœur; » — 2« Observations sur Vancien cours
de la Loire et celui de la Vienne (Hss. 902).
— 3» Observations sur Vimpôt progressif
(Hss. 1093, de 104 p.), — et plusieurs lettres cu-
rieuses adressées à Fr. Grille, qu'il espérait inté-
resser à la "publication de ces ouvrages. L'auteur
est mort vers 1854.
Channats, c°« de Saumur. — Un fief
appelle le fi^f de Ch, au dedans de la ville
et forsbourg de Saumur 1540 (G 105, f . 383),
relevait de Pocé.
Chaiinay, m»» b., c»« de Blou, anc. domaine
(52 hectares), réuni à la chatellenie des Goutures,
dont le fief dépendait déjà, par acquêt du 3 mars
1717, sur Pierre-Marie-Antoine Gouffier. L'héri-
tière de Pierre de St-Germain, femme de Robert
de la Tremblaie , revendit la terre le 17 avril
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CHA
598 —
CHA
17S4, à Sébîlle, marchand de soie, de Sanmar,
de qui elle advint an docteur Bineaa ; — anjonr-
d'hni à H. Gaérin, notaire de Longaé. — Un
des deux pavillons dn logis conserve la fuie sel-
gneariale; «B t, c^ de Lézigné. — Chahaney
1219 (Cartol. deMonnais). — Chasnay 1580,
Chômé 1670 (Et.-C). — Ckahanay 1546. —
Ckaunay (Gass.) , — appartenait à demoiselle
Barbe Rogé en 1546, à n. h. Glande Daprô 1603.
1623. » à Franç.-Alex.-Alfred de laRochefoncauld
1788, snr qni elle est vendue nat* avec la Vieillère
et la Floranciëre le 21 floréal an III ; -> Ge Petit-),
f., c»« deBlou.
Chansoniiière (la), cl., C^ de Briolay,
Chant-Gallle, champ, c°« de Longue. —
Campus Caille 1283 (Cunaud, 1. 1).
Chmmé^aUeau. — Y. ChandoUeau.
Chante-Caille, f., c"« du May, vendue nat*
le ?7 ventôse an VI snr Lebascle d'Ârgenteuil.
Chante-Coq, f., c»« de Jumelles.
Chante-Coueon, h., c»" de St-Quentin-en
Maugea,
Chantefon, f., c^^^de LinièreB-Bouton.
Chante^roUe, f., c** de St'Germmn-des-
Prés; — h., c»« de Somloire.
Chantejau, f., c»« de StrChriatophe-du-B.,
détruite depuis 1810.
Chantelaie (la), f., c»« de Segré.
ChanteUerie (la), ham , c"« de Breil. ^
V. la Chatellerie,
diantelouèreB (les), c»« de St-Florent-le-
Vieil, anc. fief dont dépendaient la Befferie, la
Rattière, le Bois- Davy et la Gouillaudiôre.
Chanteloup, nom très-commun, qni indique
d'ordinaire le voisinage d'anciens bois. G'est
aussi la corruption du mot Champ clos. Cam-
pus cZaueus 1180 (Pr. de Ghantoceaux).
Chanteloup, cant. et arrond. de Gholet
(18 kil.) ; — à 54 kil. d'Angers. — ^ccZesta
sancti Michaelis de Cantelu 1179 (Gart. St-
Jonin, p. 35). — lia paroisse de Chante leu
1250. 1277, 1280 (Fontev., Pr. de St-Galais et de
la Rimonnière). — Cantuslupi 1280 (Pouillé,
Gr. Gauth.). — C/ianteZou 1293 (Arch. d'Anj.,
t. n, p. 295). — Sur un plateau, couvert de landes
vers S.-O. et de bois vers S., entre Vézins
(4 kil.) et Goron (5 kU.) au N.. la Plaine (5 kil.
500 m.) à l'E , Yzemay (9 kil.) au S., Nuaillé
(9 kil. 1/2) et Tout-le-Monde (10 kil.) à FO.
Du bourg partent les chemins vicinaux d'Yzer-
nay, de la Plaine, de Goron, de Nuaillé, de Yézins,
ces deux derniers le reliant au chemin de
grande communication de Ghemillé à Maulévrier,
qui traverse de part en part du S.' au N. le
territoire vers son extrémité 0.
Y naissent les miss, de la Gouissière. — du
Trézon, — de Beaulieu, qui, partant du ham. de
ce nom, coule vers N.-E. et afflue au-dessous du
Moulin-Blin, après un cours de 1.600 met. tout
entier snr la commune; •— de Montbault, — des
Baudonnières, dont la source jaillit près la Fres-
naie et qui se jette dans le canal du château de
Vézins; — des Levées, — des Pèleriniôres, —
de la Jondellerie.
Super/Scie .* 2,683 bect. 55 ares, dont 801 b.
61 ares en bois, presse entièremont de tub,
250 bect. en près, 1,500 hecL en labov; loitt
de vignes. — 0 existait en 1811 encore 533 tud
de landes, mis en culture dqiois onplastéia
bois , notamment les landes de Gentil. - La
forêt dite de Vézins compte snr Ghuteknp
745 bect. 24 ares.
En dépendent les viU. et ham. de GaéiîMii
(25 mais., 76 hab., à 1,400 met.), de UPotan
(en partie seulement. 12 mais., 41 hab.,à
4.500 met.), des Ogeards (11 mais.. 40hib.,à
2.500 met), de la Prinse (6 mais.. 30hatL,i
2 kil.). du GaiUen (6 mais.. 29 hab.. à ISO n.}.
des Prioces (6 mais., 29 bab.. à 3.600 mèL)>
la Brosse (5 mais.. 22 bab.. 850 met.), dnGiud-
Breil (5 mais., 20 bab.. 3 kil. 600 met.), diBff-
dage-Yivier (5 mais., 14 bab.. à 1 kil. 100 ■;
de la Groix (5 mais., 14 hab., à 400 m.).iki
Baudonnières (4 mais. , 24 bab., à S kU. 180 a.),
du Brégeon (4 mais., 15 hab.. à 800mèt.), 7g«8
petits groupes de 2 ou 3 maisons et une qoiiu-
taine de fermes on d'écarts.
Population : 449 bab. en 1720. - i,»i bik.
en 1790. — i,0(ïï hab. en 1806. - 857 bab. a
1820. — 934 bab. en 1827, — 097 hab. en 1831
— 1,050 bab. en 1841. — 1,134 hab. eiii851.-
l,13î bab. en 1861. — 1,108 hab. en 1866 -
lfiS9 hab. en 1872, dont Î8i hab. ao bon
composé de 72 maisons couvertes ea toiks û
depuis 10 ou 12 ans parées d'une propre
jusqu'alors inconnue.
Les trois quarts des habitants viveat d'agn-
culture ; — avoine, colza, lins, pommes de terre,
élève de bestiaux ; — le tissage pour Cholet «ofe
73 individus, dont 12 chefs de famille; Utdi
et la brique, la moitié; cinq moulins à Teet etoi
à eau sur l'étang de Péronne; - coasm
d'écorce de chêne pour la tannerie; — fibiiqe»
de charbon d'une certaine importance (esTim
170,000 kilogr. par an, évalués 34.000 fnu»).<
de bois, cotterets. fagots, foumilles.
Ni Foire, ni Marché. - AssmhUi}^
29 septembre (St-Michel).
Bureau de poste et Perception de YénDi
La Mairie, avec Ecoles de filles et de per-
çons, s'élève à l'entrée du bourg, vers Vàitt
construite en 1864-1865 (arch. Simon, de ChoteiN
et va être agrandie de servitudes en 1874.
VEgUse, dédiée à saint Michel (snceaiA
5 nivôse an XIII), est une reconstreelioB «
premier Empire, sauf le clocher qni a dl ^
rebâti en 1843, sans aucune œuvre reBirg»*
ni môme antique qu'une statuette de Vi«p •
terre cuite, dans un angle du transept droil* *-
L'angle sud du perron extérieur est fort«l*
la dUle tumulaire d'un la Bérandière, Mg*"
de la Boissonniôre, dont elle porte les- ara»-
Le Cimetière a été transféré enl863 sorle*'
min de Vézins. Au pied de l'ancienne cn« «■
déposées les tombes de trois curés : Coiuattij
1784, Garreau, 1818, et Bidet. 4W*- - A^^ÎL
mité N.-O. du cimetière abandonné, qni «tt»»
aux dépendances du presbytère, •. *^ *ï ?
monument en l'honneur de St ***^ **^
. statue principale est due à H. Bouricbé, d'AsicP^
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CHÀ
— 599 —
CHA
Aneona trace romaine n'existe sur la commune.
— Une YOie antique a été indiquée sans aucun
fondement de Vézinsà la Plaine; mais on n'a pas
signalé la route que suivait le courrier d'Angers à
Fontenay et qui traversait du N.-E. au S.-O.
par la Devaudière, le Caillou, avec relai, la Fo-
llette, le long et à TE. de l'étang de Péronne et
les Baudiëres en Yzemay. Le tracé en est très-
ancien, sinon avec certitude d'origine romaine.
L'égUse aj^artenait dès le xii« s. à l'abbaye
bénédictine de St-Jouin de Marne, à qui le pape
en confirme la propriété en 1169. Le prieuré y
attenant est depuis longtemps détruit, Les dépen-
dances ont servi jusqu'en 1864 à l'école des
garçons. — Il était estimé 1,200 livres de revenu
en 1648 et à la présentation alternative de l'abbé
de St-Jouin et du doyen de Vihiers. Il faut se
garder de le confondre avec celui de St-Léger
de Ghanteloup, près Moncontant (Deux-Sèvres),
dépendant de l'abbaye de Mauléon. — Prieurs :
Louis Duhoi» 1651. — Simon Gérard^ 1687. —
Godon, 1698. — Jos. Gautier, 1719. — Curés:
Nie. de Vaille, 1497. — Pierre Pellerin, 1620.
—Charles Desprez, 1655.— P. Belin, 1676, 1688.
— Labarre 1698, 1709.— HouZZeau, 1710, 1718.
— J. Châtain, 17i4.— P. Gougeard, 1785, 1727.
— Pierre Jalleteau, 1728, f le 19 décembre 1754,
âgé de 60 ans. — Guillou, 1755. — Cottenceau,
1764, t l6 20 juin 1784. — Pierre- Jacques
Garreau, 1784, f le 10 juiUet 1818.
Il existait aussi à Gentil, simple ferme aujour-
d'hui, un prieuré bénédictin de la Trinité de
Vendôme. On ne connaît l'époque ni de sa fon-
dation ni de sa ruine, ni vestiges de construc-
tions antiques, sauf peut-être dans les landes,
quelques traces incertaines d'exploitations aban-
données, y. aussi VEtanchet.
La paroisse, qui faisait partie de la baronnie
de Vézins, dépendait du diocèse de Poitiers
jusqu'en 1317, puis de Maillezais, puis de la
Rochelle après 1648, du Doyenné de Vihiers, de
l'Election et des Aides de Montreuil Bellay, du
Grenier à sel de Cholet, de la Sénéchaussée d'An-
gers, du District en 1790 de Cholet, du Canton de
Vézins en l'an VIII, de Cholet par l'arrêté consu-
laire du 27 brumaire an X. Elle est signalée en
1788 comme malsaine et en proie aux fièvres éma-
nées de 8M pâturages et de ses landes. L'épidémie
de 1779 y avait causé 118 décès, soit la mortalité
moyenne de deux années et demie. — Une ma-
ladie parliculière dite le larron y ravageait les
é tables. — La misère par suite y restait en per-
manence. On y comptait plus de 100 pauvres.
Maires : Pierre Cassin, agent municipal
jusqu'à l'an IX. — Louis Jouet, brumaire an IX,
mort en mai 1825. — Pierre Ca8s\p, ïïis, nommé
le 25 juin, installé le 18 juillet 1825. — Pierre
^oitout, 3 octobre 1836, démissionnaire. — -
Jean Gachet, nonuné le 7 mars 1845, installé
le 18. — Jean-Franc. Lemercier, 2 janvier
1848, démissionnaire en 1852. — Jean Dril-
lauli, 16 octobre 1852. — Pierre Brémond,
2 septembre 1866. ~ Mathurin Colonnitr, élu
en mai 1871, en fonctions 1874.
Notice Mis. de M. Spd.- Arcb. de M.-tl-L. G 19l> 196;
H St4mi!iHle.M.-Notai Mu. da M. BoatUUflr de Si-André.
—Pour les localités, V. îa Boiaonmêre, GenHl, la Coudre.
Chantelonp, ham., c"* d*Allençon. — Le
lieu , domaine et métairie vulgairement
appelé Ch, 1548. — Appartenait du xvi« s. au
XVIII* s. aux seigneurs de l'Orchère; » f., c"« de
Baugé; — f., c»« de Beaucouzé. — W.la
Halloperie, la Lande; — f., c"« AeBégrolles;
— donne souvent son nom au miss, de Mafoy ;
«a f., c"« de Bourgneuf; — champ, c»« de
Brainrsur-VA., près les bois de Verrières et de
PigneroUes; — f., c»« de Brigné, — En est
sieur Pierre Bore dd la Cartaudrie 1700, —
Pierre-François Gourreau de la Blanchardière ,
1744; — f.. c«« de Chamhellay\ — f. et
m»» b., c« de Chantocé ; « f., c"« de Chazé-
sur'A.\ — f., c»« de Chenillé-Changé; «
ham., c»« de Comhrée, — Le village de
Chante Loup 1691 (Et.-C); « h., c"« de
Feneu. — jLes Chanteloup (Cass.); — f., t^
de la Perrière; « f., c»« de Fontevraud ; «
f., c»« de Guédéniau; — f., c»« de Jarzé; =»
moulin sur le Lathan, t^^ de Linikres-Bouton ;
= f., c«« du Louroux-B. ; « f., c»» de Marcé.
•-Champ clos (Cass.); « f., c«« àePouancé;
« c"« de la Renaudière, tuilerie en 1717 ;
— f, c»« de St-Augustin-deS'Bois — Le lieu
et clos de Chantelou 1618 (E 750). — Champ
cZo8(Et.-M.); « f., c"« de St-Georges-sur-L,
— En est sieur Louis Chalopin 1651, Emmanuel-
Jacques Bellœuvre 1786, Pantin de Landemont
en 1790, sur qui elle est vendue nat^ le 18 messi-
dor an IV; — f., c"« de St-Lambert-du-L. ;
«^ f., €■• de Sceaux ; « f., c"« de SeicAes, dé-
pendance de l'ancien Temple d'Angers, sur qui
elle est vendue nat* le 9 frimaire an IV; «ah.,
c»« de Trémont; — f., c»« de rrèccs-Cit-
naud; — vill., €"• de Vaudelenay-Rillé, —
jLe village de Chantelou 1468. — jLe lieu de
Chantellou 1490. — Le Perray près Ch.
1511. — jLe chemin et grand rue de Ch.
1614, autrefois de la paroisse de S^Hilaire-le-
Rillé. — En est sieur Jacques Quirit, comman-
dant pour le roi au château de Montjean, 1580,
1593, Jeanne Quirit 1599, Nie. de la Marqueraie
1642, Jean Havard, son gendre, 1671 , Nie. Ba-
vard, 1690, 1711. — Dans le bois voisin , le long
d'un petit ruisseau « on voit encore à présent,
« dit le moine Roger, p. 20, un grand bassin ou
« auge de pierre de taille et un autre plus petit
c tout proche, le tout fort bien taillé et qui
« marque une très-grande antiquité, que quelques
c hommes savants de ce quartier là m'ont dit
« avoir servi autrefois aux cérémonies des an-
oc ciens Druides et que c'était là une croyance de
oc tradition ». — Près du village existe une très-
belle et trèsHSurieuse carrière en exploitation ; »
f., c»« du yieil'Baugé; « cl., c"»» de Villé-
véque ; — (le Petit-), ham., c"« de Fougère.
Chaiiteiiierle, ruiss., né sur la c°« de Chor
lonneS'Sur-Loire , s'y jette dans le Jeu; —
2,000 met. de cours ; — ruiss., né sur la c*"" de
St-Aubin-de-Luigné, s'y jette dans le Layon ;
— 1,350 met. de cours ; « f., c"« de Bagneux ;
-a f., €»• de Cholet; — c»« de Contigné. —
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V. les Perretteê\ — f . c»« de ComiUé. —
Chanttmtsle 1717 (Et.-G.). — Y meart le 8 mars
Marin Normand, avocat au Présidial d'Angers,
âgé de 79 ans; » monlin à ean, c«* de la
Fosse-de-Tigné; — f., c»« de Miré. — Can-
taberla 1080-1102 (S« Gartal. de St-Serge ,
p. 159) ; » m*" à vent et m*° à eau sar le Layon,
c»« de Nu€il'80U8'P. — En est sieur en 1561
René Isoré, en 1680 messire Gny Isoré de Bran-
day, écuyer. — Le 3 septembre 1783 le comte de
Passavant acquit le moulin à eau, qui fut plus tard
confisqué par la Nation ; « c^'* de St-Germain-
Z^s- Af ontfawcon ; *» h., c»« de Somloire; «
cl., c»« de Tancoigné.
Chantemotte, c«« de St^Florent-UrV.,
corruption de l'ancien nom Champ-de- Motte,
emplacement près du cimetière.
Chantepie, f., c"« de Drain. Jean Guiilo-
tean, notaire, y fut tué le 2S décembre 1568, par
son frère Guillaume d'un coup decouteau; <»
f., c"« du FiefSauvin\ = f., c»« de Fontaine-
Milon. — En est sieur Charles Taunay, chanoine
de St-Maimbœuf, 1640, François Broyard 1660,
Valentin Buret 1698,1714 (E 576) ; - f., c»« de
Parce; -» f., c»« de la Pouèze. — En est sieur
n. h. Florimont Leroyer 1639 ; — f. , c«« de St-Ger-
main-deB-P. — En est sieur Mathnrin Lemorcier
1651, Etienne Lemercier 1674, 1685. mattre de
poste, sa veuve Perrine Charlery 1709; « f., c"«
de St'Jean»de8'M,, anc. fief et seigneurie avec
logis noble, fuie couverte, double jardin et
chapelle vers l'angle S.-E. du jardin, depuis
longtemps à peu près ruinée et servant de
grange. — En est sieur René Du Boys 1585,
Pierre Poussier 1627, Jean Poussier 1678,
Philippe Lemercier , écuyer , anc. prévôt de
Châtean-du-Loir, mari de Catherine Poussier,
1731, M. de la Doillière 1778; aujourd'hui à
M. Pasqueraie duRouzay ; — (le Grand, le Petit-),
ham. et f., c"« de la Pouèze.
Chantepie (René), fils de Jean Gh., mattre
maçon, 1589, est dit « mattre maçon et archi-
tecte », et mari de Jeanne Garreau, 1610. U fut
chargé en mai 1620 de la reconstruction de la
fontaine Pied-Boulet ; mais il ne l'acheva pas. —
Son fils, Claude, né le 7 novembre 1614, et qui
avait eu pour parrain le peintre J. Lagoux, est
a maître maçon et architecte », à Angers, 1657,
veuf de Claude Thibault, remarié le 9 juin 1667
à Jeanne Maugin; — meurt le 15 septembre 1688,
sa veuve, âgée de 80 ans, le 1*' septembre 1706.
Journal de Lomret. — Arch. mun. BB 65, f . 141 ; BB 66,
f. 135. -66 41, 40, 106. 113.
Chaatepierre (la), f., c°« de Broc. — La
Chanterière (Cass.) ; — f., c" du Lion-
d'Angere; — ham., c»« de Meigné-le-V.
Chanteples (les), ham., c«« de Brain-eur-
AU. ; «- f., c»« du Lion-i Angers.
Cliantereaa» f., c''* de J allais; « moulin,
c»* de Méon, sur le Lathan.
Caianterie (la), c**« d'Angers, anc. ardoi-
sière, séparée par un chemin seulement de la
commune de St-Barthélemy. Elle était prise sur
le fonds d'un domaine, avec jardins, fermes,
vergers, joignant au N. le parc de Villechien
et qui dépendait du temporel de U Chutnrie
de St-Aubin, uni à la mense conventuelle. Ce !
fut le chantre, lui-même, Jean Parmigoeo, eo
1491 . qui y découvrit et fit exploiter à son compte j
un fonds de carrière et obtint pour sa cobbo-
dite de détourner l'ancien grand chemin de St- \
Léonard à Trélazé, pour le faire passer dus on
clos de vigne acquis à ses frais, n n'en est ponr-
tant plus question jusqu'à la fin du xYni« s. En
1788, un ancien ouvrier de carrière, Pmr
Coquin, forma une société et mit en demeure les
religieux de lui livrer ce terrain aai offres di
règlement de 1740. Refus ; appel à l'intendaot;
enquête. Les religieux arguaient de rineommodilé
d'un tel voisinage pour leur parc et s'abritùent
derrière l'arrêt de 1786 qui interdisait tonte
proximité « gênante et dangereuse m. Des deox
architectes experts désignés, l'un, Locbet, condil
contre, l'autre, R.-Fr. Delaunay, poar les estr»-
preneurs. L'autorisation fut pourtant donnée
puisqu'on 1792 l'entreprise occupait 900 ourrien.
Elle fut détruite vers 1804. alors qu'elle aUeignait
18 foncées, par le jaillissement soudain ènt
source très-abondante, qui se dirigeait du N.-E.
en circulant à peu de distance des faces do N.
des Fresnais et du Grand-Bouc. Reprise p«
après, elle n'occupait que 80 ouvriers en 181!
avec le faible rendement de 35,000 ardoises, et
de nouveau tout travail y avait cessé avant 1813 i
Une déclaration de réouverture, & côté et u-
dessous des anciens travaux, sur les Tidaoges de
plusieurs anciens fonds, fut déposée le 30 sep-
tembre 1827 par Auguste Emoult, propriétiiR
par héritage de M. Pnységur, son beaa-père;
mais il céda le tout un mois plus tard (10 no-
vembre) à une société de quatre ouvriers, Rohard
père et fils, Baudouin et Périssean. L'entreprise
donnait de bonne pierre au bout de deoi mois,
mais dans des conditions de travail absoloneti
désavantageuses et toujours sons la menue de
l'envahissement des eaux. Reportée on pea plu
loin vers l'E., elle atteignait cinq foncées en 189.
et 67 met. en 1834, ayant occupé 270 owriers
vers 1830 et alors seulement 160 à 180 personnes.
Dans la nuit du 24 au 25 mars 1835, on ôbonle-
ment entraîna une épaisseur de 15 & 20 wè\m
de roc, 3 machines, une partie des bâtiments des
forges et des écuries et même un cheval, et
faiUit emporter le chemin de délimitation entre
la carrière et la commune de Saint-Barthélémy,
qu'il fallut changer. La Société de 1827 fat alors
dissoute, et une autre se forma par acte dal8o«
1835, entre les sieurs Bellier, Touzé, Gasnier et
Guérin, pour exploiter l'ancien fonds, précisé-
ment dans la direction souterraine du chemin. -
A la suite d'un nouvel éboulement snrrenn en
mai 1841 dans la partie N.-E., on reprit les
travaux, en soulageant le chef de l'E. par l'abat
de têtes de rocher restées en saillie. — U fonds
dépend aujourd'hui de l'exploitation des Fresnais.
Chanterle (la), f., c"« de Beaucouté;^^
de Chazé-sur-A. — Le bois marmentaletdi
haulte futaye, appelle la Ch., où souMtam
mestairye; et n'y a plus que guelqrus »»»«•
murailles et un puitz 1632 (E 1095); -d.. c"
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de Daumeray, « f., c" de Mareê\ — f., c»«
St'Augtutin'de9^B. — Appartenait à Thibault
de Lespine, chevalier, qui la relève de Bécon, li05
(E 109); = f.. c»« de St-BaHhélemy, anc. dé-
pendance de la Gorbellerie de St-Manrice d'An-
gers, vendue nat* le 11 janvier 1791.
Chaiileassé, canton de Ghâteauneuf (14 kil.).
arrond. de Segré (21 kil.), — à 29 kil. d'Ân^rs.
— Campua de Useo 1086-1092 (St-Serge,
2» Gartol., p. 43). — Ecclesia de Chantoceio
1154 (G Ghap. Saint-Haimbeuf). — Chantoce
1213, 1245. 1284 (Ibid.). — Champtoceium
1215 (abb. de Pontron), 1468 (St-Haurice, Gr.
Bourse). — Chantoceium supra Meduanam
1335 (St-Maurice, Gr. Bourse, t. II). — Chan-
toussé en Anjou 1394 (Ib.). — Champtusse
1489 (St-Maimbeuf, Reg. Gap.). — Chanteus-
seium, Chantusseium 1472, 1490, Campus
Ossatus alias Champtoceium 1544 (Ibid.)- —
Champioussé 1540 (G 105, f. 49), — 1548 (Et. G.).
— Parochia divi Martini Campitoceiensis
1548 (St-Haimbeuf). — Campus Ossatus g al-
liée Champousse 1551 (Ibid.). — Chantosse
16e2(Et.-G.\ — C?ianteMC^(Pouillôdel685).—
Chanteussé (Pouillé de 1783\ — Champteucé
1873 (G. G. et Annuaires). — Sur le versant d'une
vallée traversée par un fort ruiss. affluent de la
Haine (3 kil.), entre Chenillé-Ghangé (5 kil.) au
N. . Marigné (7 kil. 700 m.) et Querré (3 kil.) à l'E. ,
Sceaux (7 kil. 600 met.) et Thorigné (3 kil. 1/2)
au S., Montreuil-sur -Maine (4 kil.) à TE.
Le chemin d'intérêt commun de Thorigné à
Querré traverse devant l'église.
Y passe le miss, de la Baconne ou de TOn-
gline, longeant le bourg vers N.-E.
Superficie : 1,148 hect., dont 97 ares en
vignes, 97 hect. 61 ares en bois.
En dépendent les viU. ou ham. de la Grande-
F(»itaine (8 mais., 30 hab.), de la Martinière
(6 mais., 21 hab.), de TAngleucherie (3 mais.,
11 hab), des Landes (6 mais., 13 haib.), des
Bénardiôres (3 mais., 11 hab.), de Dos-d'Ane
(5 mais., 26 hab.), les chat, de Tessecourt et de
Yemée et 35 fermes ou écarts.
Population : 357 hab. en 1872, dont ÎÎ9 hab.
au bourg (26 mais., 41 mén.).
Une Foire s'y tenait autrefois le 21 juillet
(StnSérénédé). ^ Aujourd'hui ni foire ni marché.
— Assemblée le 23 janvier (Ste-Emérance).
An\ Roches s'exploitent des carrières de por-
phyre quartxifère.
La Mairie occupe pour toute installation une
chambre à loyer. — Ecole mixte (Sœurs de la
Pommeraie).
Le Presbytère a été acquis par la commune
par contrat du i^ janvier 1828 , autorisé par
ordonnance du 25 janvier 1823.
L'Eglise, dédiée à St Martin de Yertou (suc-
cursale, 5 nivôse an XIII), était entourée par l'en-
clos du cimetière, depuis supprimé. Au jubilé de
1826 il y fut élevé une petite chapelle avec carillon
qui subsiste encore sur la place vide, devant le
portail qu'elle couvre de la vue d'une auberge.
— La nef unique, courte et étroite, est coupée brus-
queiQent par un arc ogival, formant bourrelet
en saillie, sans ornementation ni chapiteau. —
A droite s'y appuie un autel de St Sébastien,
avec statue à cheveux longs et de style étrange,
qui rappelle les Yénus gauloises ; — à gauche,
l'autel de la Vierge, décoré certainement par le
même artiste du xvii« s. Un carré d'ogive forme
le transept, portant la base du clocher, qu'appuie
extérieurement un large et haut contrefort plat.
Le chœur fait suite, éclairé à gauche de deux
très-étroites et hautes baies romanes en évase-
ment ; sur la droite un bas-côté, à pignon exté-
rieur, s'ouvre par deux travées plein cintre, dont
une s'éclaire par une fenêtre à meneau (xiv« s.),
les voûtes avec entrecroisement de liernes, tier-
cerons et formerets; entre deux, une énorme
colonne basse forme support, sans antre décora-
tion qu'un très-mince bourrelet et au-dessus,
vers le chœur, en relief, une sorte de bourgeon
fleuronné, d'où part de droite et de gauche un
étroit rinceau à courbes noueuses. — Au fond du
chœur apparaissent deux profondes et hautes
baies romanes, actuellement condamnées, mais
qui doivent être mises en lumières et décorées de
vitraux donnés par M. de Tessecourt. Sur le plat
supérieur du mur est peint dans un quatre-
feuille un Ghrist assis, bénissant, d'apparence
byzantine, portant la croix. A droite et à gauche
des tnffeanx portent les statues de Ste Emérentiane
et de St Martii^ de Yertou, de même façon à peu
près que le St Sébastien. D'autres peintures plus
curieuses encore se sont retrouvées vers 1855
dans la nef : sur la paroi gauche en entrant,
un gigantesque St Ghristophe, et près de la porte
à droite, un groupe de jeunes damoiseiles, prê-
tant l'oreille à un trio de démons, dont un à triple
corne écrit et prend note (xvi« s.). Un dessin en
a été donné dans le Rép. arck, de 1866 ; un
autre est conservé au Musée d'archéologie.
Il n'a été signalé aucune trace celtique ni
romaine sur la paroisse dont la fondation ne
parait pas antérieure au xii* s. L'église apparte-
nait dès cette date au Ghapitre de St-Maimbeuf
d'Angers, à qui une bulle d'Adrien lY en confir-
ma la propriété (12 janvier 1155 lu s.). — Il y
percevait la dtme des grains, tant gros que
menus, et le curé celle des agneaux, des pour-
ceaux et des laines.
Curés : Pierre Luce, 1213. — AZbinue, 1317.
— Jacques Lelarge, 1512. — Michel Guilloteau,
1540, résignataire. — Etienne Guilloteau, 1548,
résignataire en 1576. — Franc. Delabarre, no-
vembre 1576, démissionnaire. — Julien Lemer-
cier, juin 1577 — Pierre Mesnil, 1588, prieur
de Mesnil, f le 26 février 1641. — Pierre Mes-
nil, prieur de Ghambellay, 1641, 1645. —
Georges Chassereau, 1647, f le 13 juin 1663. —
Gilles Pauvert, chanoine de St-Laud d'Angers,
22 juin 1663. — Nie. Trillot, anc. vicaire, avril
1664, t le 31 août 1667, âgé de 33 ans ; —
Pierre Lemotheux, janvier 1668, septembre
1677. Il était en même temps curé de Querré. —
Jacques Besron, 1678, f le 10 mars 1704, Agé
58 ans. — Gilles Limiers, juillet 1704, f ^^
11 septembre 1724, âgé de 24 ans. Y. la Vio-
lette en Thorigné. — Julien Lequitte, 15 sep-
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tembre 1724, f le 10 septembre 1748, âgé de
65 ans. •— Mathorin Chauveau, novembre 1748,
f le 22 janvier 1785. *<- Roger-Franc. Deîaage,
juillet 1784. 18 janvier 1791. >- Pierre Chau-
veau, 28 avril ;i791, qai signe en join 1793
« curé et officier public », et bientôt après tent
simplement c officier public ». — Delaage, embar-
qué sur la Loire, périt dans une novade à Mon^
Jean, croit-on, en novembre, ou & Nantes en
décembre 1793. Son vicaire Jean Davy avait été
transporté en Espagne (septembre 1792).— Chau-
veau fut assassiné par les Chouans le 17 ther-
midor an U.
On trouve dès 1560 un messire Jacq. X.ance,
«e magister », — en 1571 Ant. Chauveau,
« maître d'école et diacre », -- Jean Gaultier,
« diacre et mattre d'école », en 1598, f le 26 août
1604, c fort capable, est-il dit, de sa charge »,
— Zacharie Horeau, « mattre- d'école », 1626.
Vers le môme temps, le curé Pierre Mesnil
(1588-1640) tenait chez lui des pensionnaires.
Une fondation y fut faite au xvii* s. d'un
« collège » par la dame de Vernée, qui se réser-
vait la présentation du régent, obligé à dire
une messe tous les samedis au château. >- Jean
Guérin est régent en 1650, Pierre Roullin en
1702. Je ne lui ai pas trouvé de successeurs
U y existait au xv« s. une Aumônerie avec
chapelle fondée de la Ste-Trinité.^
La paroisse, sise dans le Doyenné d'Ecuillé,
dépendait pour partie des Présidiaux de Ghà-
teaugontier et d'Angers, de l'Election de Château-
gontier, du District en 1788 de Châteaugontier,
en 1790 de Ghàteauneuf . — La seigneurie en ap
partenait au château de Vernée, V. ce mot.
Maires : René Froger, 1790. — Boreau de
Roincé, an VL — Pierre Boreau-Dumesnil,
2 janvier 1808, démissionnaire en décembre 1810.
— Guill. Couet, 8 février 1811 .— René-Louis-Lézin
Rozin, 23 août 1815. — Pierre Doussin, 17 no-
vembre 1815, t en janvier 1828. — Alexandre
Boreaude Roincé, 28 mai 1828, démissionnaire.
— Jean Bourbon, 18 octobre 1830. — Jean
Boreau des Landes, 16 mars 1841, démis-
sionnaire en juin 1848. — Franc. Guyard,
10 septembre 1848, démissionnaire. — Pierre
Rickomme, 2 novembre 1851, f en 1856. —
Jean Boreau des Landes, 8 novembre 1856,
t le 7 octobre 1873.
Arch. de U.-«i-L. G 97, 105; G Chapitres de St-Maorice
et de St-Maimbeuf. — Arch. mon. Et.-G. — Répert. arch,,
1856. — Pour les localités, Toir à leur article, Ste-Barbe,
Vemée, Jtoincé, Teisecourt, lei Landes^ etc.
Chanteussé, f., c^^ de Chanteussé. — La
mestairie du Grant Chantuses en la paroisse
de Ckantucé 1540 (G 105. f. 42).
Chanteiille» terres, c^* de Soulaines,
Cluintier (le), f., c»« d*AUonnes; — f., c"«
de St-GeorgeS'Sur-L.
Chander-de-LoIre (le), h., c°« de Chaude-
fonds. — Le fief appelé le Chantier de
Loire 1536 (aveu de Rochefoit). — Ane. fief
faisant partie du domaine de la Possonniôre, et
relevant de Rochefort. — En est sieur François
Rousselet de la Gravelle 1690, et par acquêt de
lui en 1700, Charles-Gilles Bernard, chevalier,
sieur de U Barre en Ardenay, et sas deseendaots
en 1789 (E 632, 761).
Chaatoeé, canton de St-Georges-soi-Loire
(7 kil.1/2). arrond. d'Angers (25 kil). - CaMot-
ciacus 1015 dica (Cartul. de Vendôme, f. 59),
1061 (Liv. N.. p. 119; Uv. R., f. 28). 1080>iOffi
(Cartul. St-Nic, p. 127 et241).— Cantoceiocum
castrum 1083-1085 (Liv. d'A.. f. 73). - Cantoce
1105 (G la Perrine, t. lY, p. 976). — Cantoda-
eus 1146, 1156 (Uv. d'A., f. 4 et 6). 1»6
(Delisle. Phil-Aug., n» 995). - Chanto-
ceium 1204, 1216 (H -D. A 1, f. 26; 3. f. 22,
23). — Ecclesia de Chantocé 1200 ciica (St^
Flor . , ch. or.) . — Chantonceium 1216 (D. Hoasi.,
t. VI, no 2423). — Castellania de C/umtoce
1236 (St-Flor., ch. or.). — Champtocé, Cham'
toce, xv-xvi» s. (St-Flor. et Et.-C). - Cfcan-
toncé 1579 (Carte d'Anjou). — Chantocé supra
Ligerim 1586 (G Cures). ^ Chantocé (Fouillé
de 1685). — La forme Champtocé, quoique fré-
quente dôs le XV* s. et devenue officielle, en
absolument à rejeter. — Entre St-Germain-des-
Prés (3 kil. 1/2) à l'E., St-Augustin-des-Bois
(8 kil. 1/2) au N.-E., ViUemoisant (7 kil.)
au N., StrSigismond (8 kil.) et Ingrandes (5 kil)
à ro., la Loire et la boire de la Frênaie an S.
Le bourg, campé sur un rocher, est traTené
de l'E. à ro. par la route nationale de Paris i
Nantes, qui rejoint à 2 kil. vers l'E. la rente
départementale de Cholet, et bordé an S. par la
ligne ferrée d'Orléans à Nantes, qui fait station
sur la commune, presque en y entrant, i égale
distance des deux bourgs de Chantocé et de Si-
Germain.
Au S. et tout près de la voie, s'étale navi-
gable depuis le bourg jusqu'à la Loire et au
abords d'Ingrandes, une longue boire, ancieB
débouché d'un immense étang, qui da N. an S.
divisait en deux la commune portant batean
durant plus d'une lieue, et transformé en lai|B
nappe d'eau sous le bourg, qu'alimentent encore
les ruiss. de l'Auxence, de la Chaussée-Hoe et dn
Vau-Harin« C'était autrefois le grand canal pom
l'exportation des bois du pays.— Un pont de pierre
de deux arches l'y franchit sous le bourg dont le
profil pittoresque s'allonge vers la vallée; an
bout du pont, la maison construite sur la base
des vieux moulins, qui porte inscrite la faantenr
des dernières crues ; à droite au fond de l'horixoD,
le blanc clocheton de la chapelle du Pin.
Y naît le ruiss. de la HouUnière ou de Lan-
crau, affluent de la Loire ; y passent, outre la
Loire et les ruiss. cités, les ruiss. de la Loge et
de la RébiUardière.
Superficie : 3,674 hect., dont 148 bect. 82 a.
en vignes, 133 hect. 23 ares en bois ; eicellenies
prairies le long de la Loire.
En dépendent les vill. du Haut-Pin (SOmais..
73 hab.), de la Gohardière (13 mais., 48 hab.).
de Foucaine (8 mais., 29 hab.). de la Fillonnaie
(8 mais., 29 hab.), de la Jametrie (15 mais..
70 hab.), les ham. de la Faucherie (5 mais..
20 hab.), de Malnoue (7 mais., 37 hab.), do
Hardas (7 mais., 21 hab.). de la Guettrie (4 m..
21 hab.). de la BoaiUèro (4 mais., 17 luO).). ^
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Cressonnières (3 mais., 14 hab.)* des Breton-
iiières (4 mais., 28 h.)» de Boise (5 mais., 36 h.),
de la Tidoire (4 mais., 20 hab.), de la Rondi-
Bîère (4 mais., 22 hab.)> de Saint-Barthélémy
(4 mais., 15 hab.), delà Brosse (3 mais. 21 hab.),
de Gohard (S mais., 20 h.), du Petit- Verger (7 m.,
26 hab.)> les châteaux de Lancran, dn Pin, de
Beauchône, de Yanboassean et 86 fermes on écarts.
Population : X70 fenx en 1699. — 1469 hab.
enn26.— I,tf09h. en 1793.— 1,90« h. enFanXIII.
- i,9i3 hab. en 1831. — 1,980 hab. en 1841. —
9,197 hab. en 1851. — 9,163 hab. en 1861. —
Î416 hab. en 1866. — 9,066 hab. en 1872, dont
744 hab. au bonrg (195 mais., 233 mén.), en dé-
croissance depuis Touverture du chemin de fer.
Foires le 27 février, remplaçant par ordon-
nance du 5 octobre 1867, celle du 28 juin (St-
Pierre), le 8 mai, le 29 novembre. — Marchés
tous les mercredis, avant 1867 les mardis. — La
mesure locale contenait 12 boisseaux pour
13 1/3 des Ponts-de-Gé.
Culture du chanvre. — Une filature était môme
projetée sur le bord de la chaussée de Tétang
par M. de Serrant en 1822, mais ne parait pas
avoir été exécutée ; — élève de moutons gras et
de bestiaux ; vignobles blancs estimés ; bois de
chauffage; carrières de calcaire et de moellon.
Bureau de poste dlngrandes. — Perception
de St-Georges-sur-Loire.
Mairie avec Ecole de garçons construite en
1834, et de nouveau en 1851-1853 (archit. Ten-
dron). — Ecole communale de filles, tenue par
les Filles de la Sagesse, dont la congrégation y a
été étabUe en 1800 et agrandie par des donations
en 1807.
Bureau de bienfaisance fondé par une do-
nation du curé Cailliot autorisée par ordon-
nance du 7 octobre 1814. — Hospice fondé par
nn legs du même bienfaiteur autorisé par or-
donnance du 5 octobre 1825. — Salle d'asile
communale, construite en 1870.
V Eglise, dédiée à saint Pierre (succursale,
30 septembre 1807, avec vicariat, 22 juin 1820),
était enclavée dans le cimetière et enfouie en
terre de près de deux mètres. Des restaurations
l'ont dégagée et assainie en lui enlevant tout
caractère. Un petit tuffeau, sous le faite, à droite
d'un des deux contreforts plats qui encadrent le
portail latéral vers Sud, porte la date 1680, sou-
venir sans doute d'une des premières transfor-
mations. L'intérieur n'offre qu'un édifice informe
et badigeonné, sauf une fenêtre à meneau du
XVI* s. De six statues placées, comme les autels,
en 1705 et représentant les quatre Evangélistes et
deux docteurs de l'église, œuvre des frères
Saint-Simon, une seule reste en place, St Pierre.
Le tabernacle en bois doré, le Christ, les six
grands chandeliers de la paroisse Saint-Maurice
d'Angers, qui lui furent attribués en 1790, sont
disparus. — Le clocher a été reconstruit en par-
tie en 1846 à la suite d'un incendie. La cloche
est datée de 1540.
L'édifice, acquis nat' avec le presbytère et le
cimetière (19 messidor an IV) par un groupe
d'habitants dans l'intention d'en faire cession à la
commune, lui a été en effet revendu par auto-
risation ministérielle du 17 novembre 1819.
Le Cimetière qui l'entourait a été transformé
en place publique. Une chapelle de St-Hartin
(de 20 à 25 pieds de long) s'y élevait, enfeu ex-
clusif des seigneurs du Pin. Elle est détruite. —
Le cimetière neuf a été acquis par ordonnance
du 22 novembre 1834.
Le Calvaire établi à 1*0. du bourg date de
mars 1863.
Au S. de l'église, le Presbytère domine
d'en haut toute la vallée de la Loire. A côté vers
l'E., une maison, dite de la Retraite, porte à sa
lucarne une grossière et bizarre tète d'homme à
barbiche, avec chapeau (xvii« s.). — Plus loin,
en suivant la rue et descendant vers l'ancien
chemin de Nantes, tout le vieux bourg est debout
et ses logis des xv-xvi* s. éventrés à demi ou
mutilés mais encore groupés en jolis motifs
d'aquarelle; à gauche, l'entrée découronnée de
l'ancienne grange seigneuriale avec arceau ogival
entre deux éperons; presque vis-à-vis, des logis
datés aux fenêtres 1560, à côté 1661, sur un
écusson à Tenvers; partout les fenêtres à me-
neaux entrecroisés, à moulures fleuries — jusqu'à
la rencontre de la grande route, où dès l'entrée
le cadran solaire de 1771 et la maison de 1770
indique l'époque du passage de la voie nouvelle.
Aucune trace celtique n'a été signalée sur la
commune. — La voie romaine d'Angers à Nantes
par la rive droite, que mentionne Robin (Mont-
Glonne, t. II, p. 98) et que décrit Bizeul, passait
certainement par le bourg actuel se reliant sans
doute par Chalonnes à la rive gauche. A ce
passage escarpé, au confluent de plusieurs cours
d'eau, le comte, seigneur du pays, avait élevé
dès au moins le x* s. un château fort, castrum,
centre d'une viguerie. Dans son ombre s'était
élevée l'église que le viguier Rainaud Méchin
fit reconstruire et donna vers 1080 à l'abbaye
Sain^Nicolas , dont son frère Hilduin était
abbé. Mais les moines de Saint-Florent protes-
tèrent en vertu de droits antérieurs, qu'ils firent en
effet reconnaître par une assemblée d'évêques
à Saintes (1083-1085) et plus tard par les
moines eux-mêmes de St-Nicolas (1093). St-Flo-
rent obtint même du seigneur du château, alors
inféodé, l'autorisation de construire aux abords
des fossés un bourg libre de toute coutume
oppressive. — Le prieuré avec chapelle, établi
par les moines, paraît avoir été de bonne heure
délaissé à ferme, dont les revenus étaient perçus
par un prieur commandataire : Jean Ruffier,
1480, 1494. — Jean Ruffier, son neveu, 1494. —
Pierre Lambert, 1499. — Franc, de Bretagne.
— Thomas Bori. — Christ. Merveillault, 1563,
f en mai 1587. — Mathieu de Longv^joue,
20 mai 1587. — Louis de St-Offange, 1616. —
René du Tremblier de la Varenne, 1713. —
Henri-Herc. des Haies de Cry, docteur de
Sorbonne, vicaire général d'Arras, 1750, 1760.
L'église paroissiale resta à la présentation de
l'abbé de St-Florent, mais desservie par un vi-
caire perpétuel ou curé.
Curés : Raoul^ trésorier de St-Maurice d'An-
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GHA
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GHÀ
gen, 1900 cirea. — Gilbert Drouillin, doctear
régent en la Faculté de médecine d'Angers, 1499.
— Jean Rousseau, 1578. ~ Yves Pélion,
licencié en droit, 1594, 1600. — Et. Rivière,
notaire du Chapitre St-Maarice, 1610, 1627,
f le 17 octobre 1631. — Pierre Racappé, jan-
vier 1636, t Ifi ^ février 1647. — Mich. Avril,
mars 1651, f le 2 février 1654. — Glande Avril,
doctenr de Sorbonne, avril 1656, 1659. — Pierre
C^iesnon, précédemment curé de Hontrelais,
janvier 1662, f le 19 avril 1670, &gé de 59 ans.
— Jac<ines Mortier, février 1671, août 1681. —
Charles Douhlart de la Bouverie, licencié en
théologie de la Faculté de Paris, prédicateur
ordinaire da roi, confesseur et prédicateur ordi-
naire du défunt duc d'Oréau, conseiller et aumô-
nier ordinaire du duc d*Enghien, prieur de la
Bohalle, 1682. — Glande Jardrin, septembre
1689, t le 4 septembre 1701, âgé de 51 ans. —
Jean Guihert, novembre 1701, f âgé de 50 ans,
le 24 janvier 1718. Il avait abandonné la cure de
St-Nicolas d'Angers à son frère François G. pour
venir à Ghantocé dont il fit restaurer l'église et
reconstruire le presbytère à ses frais. D posa le
20 août 1704 la première pierre des trois autels.
— René Choudieu, novembre 1719, f le 12 oc-
tobre 1730, Agé de 60 ans. — Nie-René Rous-
seau de Pantigny, doctenr en théologie d'An-
gers, novembre 1730, 17 juin 1732, au profit
de qui Franc. Rabin résigne le 16 février 1732
sa prébende de St-Maurice. — Jacq. Gamier,
juin 1732, démissionnaire en janvier 1785, f à
Angers le 15 décembre 1788. Agé de 84 ans. —
Caillioi, anc. vicaire, janvier 1785. Le 3 mai
1789 il reçut solennellement une parcelle de la
Vraie-Croix donnée par M. de Lancrau. — Il re-
fusa le serment en mars 1791 et mourut caché
en 1794 aux Incurables de Baugé. — Baudoire,
vicaire de Murs, élu le 12 mars 1791.
Il y existait dès au moins le xv* s., vers
l'angle, au S. des halles, une Aumdnerie, avec
chapelle et cimetière spécial aux étrangers. En
dépendait la métairie de Maubusson. Le titu-
laire était tenu de fournir de lits, paille et bois
à faire leur buanderie tous les pauvres qui s'adres-
saient à Ini. La fondation fut réunie le 19 août
1678 à l'ordre de St-Lazare, et en mars 1747 à
l'hôpital de Candé.
Je ne trouve pas trace d'école.
La terre avait été inféodée par le comte
Foulques Nerra à son forestier Orry, qu'il en
dépouilla par suite de forfaiture, pour en inves-
tir dans les premières années du xi« s. une
famille de chevalerie, qui prit le nom du fief.
Tiphaine de Ghantocé, surnommée l'Anguille,
l'apporta par son mariage avec Maurice de
Graon, vers 1100, à la famille de ce nom, qui la
posséda pendant trois siècles. La mort de Jean
de Graon en 1432 la fit passer à Guy de Laval,
marié depuis 1405 à Marie de Graon, dont le
fils est le fameux Gilles de Laval, sire de Retz,
exécuté à Nantes à la suite de crimes inouïs, le
25 octobre 1440. Mais c'est pure fantaisie de
faiseurs d'historiettes que de placera Ghantocé la
scène de ses exploits sinistres. Gilles de Retz,
qui n'y fit jamais résidence, avait Tendu la
terre dès 1437 au duc Jean Y de Bretagne. Ls
conseil du roi interdit en vain le marché. Le
roi René môme l'assigna en douaire i sa femme
Isabelle (1«' noveinbre 1442) ; mais le due
qui avait pris possession , s'y maintint eontre
toute menace des officiers royaux et la garda dans
sa maison. François d'Avaugour, bâtard du due
François II, gratifié en 1583 par son père des terres
de Ghantocé, de Vertu et de Glisson. et eréé par
Gharles Vni en 1494 premier baron de Breta^
étant mort sans enfants, la seigneurie, titrée de
châtellenie, advint à Odet, frère de Renée de
Goesme, femme de Gharles III, comte de Tertu. et
après lui à leurs héritiers — Saisie judiciaire-
ment en 1704 sur Ferdinand, comte de Marchùi
et du saint Empire, héritier par Marie de Balzac,
sa mère, de Louis de Bretagne, elle fut adjugée i
Madeleine-Diane de Yaubrun, duchesse d'Estrées,
et de nouveau par une vente volontaire en 1749
à Antoine Walsh de Serrant, dont la famille
possédait encore jusqu'en ces dernières années
les droits conservés et le domaine. Parmi les
revenus de la seigneurie figurait un très-impor-
tant péage de Loire, sur lequel Maurice de Graon
avait affecté en 1209 une rente de 50 sons aux
religieuses des Loges pour s'entretenir de chemises.
La place était la première et la principale de
l'Anjou sur la rive dr. de la Loire en regard de
la Bretagne , point de défense désigné et point
d'attaque. Philippe-Auguste s'y arrêta en 1206 et
une série d'actes, par lesquels Amaury de Graon
s'engage à tenir le château à sa disposition et
fournit de puissants garants (1206-1 21S) , té-
moigne quelle importance y attachait le roi de
France. Louis XI y passe aussi en janvier 1463
(n. s.) et par deux fois (1465, 1468) est réduit
à s'en emparer de vive force La troisième fou
(31 mai 1472), il en fait raser les principaux abris.
Pris successivement par les royaux et par les li-
gueurs en 1591, le château fut abattu et déman-
telé par les troupes de Mercœur à la sape et à la
mine, et une tour, la tour Bérat, s'écronla d*élle-
mème le jour de St-René. « Je vous asseure que
« le pauvre peuple eut bien à souffrir! » s'écrie
le curé d'Ingrandes , témoin de ces misères. Le
château était pourtant armé encore en guerre
avec un commandant, Ant. Legay, en 1596 — et
en 1616 servait de réduit au duc de Vendôme qui
y fut sommé, le 17 février, solennellement par
le hérault d'armes du roi. Quelques années après,
un autre drame, resté presque inconnn, y rap-
pelle les exploits de Montsoreau. Glaude de
Bretagne, comte de Vertu, y assassine, sous les
yeux de la belle Gatherine de la Varenne , sa
femme, qu'il pardonne et qu'il adore plus que
jamais, son amant La Troche, surpris par trahi-
son, comme Bussy d'Amboise. Leur fille Marie y
épousa le 6 mars 1628 Hercules de Rohan-Mont-
bazon. On ne voit pas de quelle époque prédse
date la dévastation, telle quelle, de la rési-
dence seigneuriale , encore habitée avec une gar-
nison munie de vivres en 1652.
Le château primitif, comme l'indique même un
plan du XVII* s., s'élevait un peu plus à l'O., à
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CBà
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CHA
Tangle de la première nie qui descend aux
Halles. Le chftteaa , qui succède sans doute à
deux ou trois constructions disparues, ne semble
pas remonter plus haut que les dernières années
du XV* s. Il occupe toute la plate-forme du rocher
vers TE. Vers FO., c'est-à-dire vers le bourg,
s'ouvrait la principale entrée, précédée d'un pont-
levis sur 4 hauts piliers encore debout et défen-
due par deux tours rondes à trois étages de bat-
teries écroulées, la porte par une herse avec re-
vêtement en grand appareil, à moulures décora-
tives du zv« s. L'enceinte se continue suivant les
sinuosités du rocher en reliant 8 tours rondes,
dont une seule se dresse debout vers TE., aux
deux tiers é ventrée. A l'angle opposé, vers l'étang,
une poterne donnait accès par un couloir en zig-
zag dans une grande salle ouvrant dans une salle
carrée, d'où rayonnaient trois escaliers ; à g. un
corps de défense et les soubassements voûtés en
berceau; en face et à droite l'accès dans la grande
conr ; au centre de la cour, le puits comblé ; —
vers rO., longeant la courtine, l'habitation sei-
gneuriale absolument ruinée k la mine et dont
les blocs énormes jonchent le sol. L'appareil
même en petits tuffeaux réguliers revotant un
épais blocage, en parait plus ancien sans compa-
raison que la construction des tours et de l'en-
ceiota en maçonnerie vulgaire. La ruine entière,
déchiquetée comme à plaisir, a été acquise ré-
cemment par H. de L'Etoile. Aucune n'est plus
populaire en Anjou par l'étrangeté de sa silhouette
qui se dresse inattendue au milieu de la vallée,
sur le passage de la voie ferrée d'Angers à
Nantes. V. deux dessins dans Berthe, Mss. 919, t. II,
et divers lithogr. par M. Latourbtte, Angers, fia-
rassé, 1872, — dans la Mosaïque de VOueet,
1. 1, p. SO-21 , — dans l'Album Veridéen de M. Le-
marchand. — T attenant, au N., le plateau des
Grands-Jardins est peuplé de tombeaux en tuf-
feaux, qu'on détruit au fur et à mesure des
besoins pour la bâtisse.
La paroisse dépendait du Doyenné de Gandé,
du Grenier à sel d'ingrandes, avec une brigade
de gabelle établie au bourg, de l'Election d'An-
gers, du District en 1788 de St-Georges, en 1790
d'Angers, et formait à cette dernière date le chef-
Uea d'un canton comprenant Ingrandes, YiUe-
moisant, St-Sigismond et St-Germain.
Maires : Christophe Berthelot, an VII. —
Thomy de la Haie, 2 janvier 1808. — Alexis-
Marie-Joseph de Bemahé de la Haie, émigré
de 1791 et chouan de 1799, 10 février 1813. —
Augustin Mahot, 7 avril 1815. — Bemahé de
la Haie, 12 juillet 1815. — Ange d*Andigné de
Lancrau, 9 déc. 1815. — Pierre Ahraham,
25 mai 1821, installé le 8 mai 1822 — Ch.-
Aag.-Jos. d'Andigné, 14 janvier 1826. — Franc.
Mareau, 9 septembre 1830, démissionnaire le
5 juin 1836. — Bodet-Boispineau, 19 octobre
1836, démissionnaire en mars 1838. — Louis
Makot, 14 avril 1838, installé le l«r juillet. —
Franc. Mareau, 13 août 1848, démissionnaire
le !•' novembre 1851. — Charles d^Andigné
fils, 24 février 1852, nommé sous-préfet de
Provins en juin. — Charles-Ange d'Andigné
père, 24 juin 1852, démissionnaire. — René
Juin-Coupry, 6 octobre 1857, installé le 11. ^
Desjardins, 1865. ^ De la Bévière, 1866,
en fonctions, 1874.
Arch.deM.-et-L.G35,117, 193,302; E705,102f : G Abb.
de Si-Florent et de Si-Nicolas et D. Huynes, f. 134, 169 et
184. — Eptt. Si'NicoLt p. 19. — Arch. comm. Et.-G. —
Notes Mss. de M. Raimbanlt. — Lemarchand, Album Ven-
déen. — Levot, Biogr. Bretonne, » D. Lobinean, Hist, de
Bret., t. I, p. 585, 608, 609, 628, 665, 6t4. 678. — Fon-
tenay-Mareufl, Mém,, t. I, d. 331. — Ménage, Sablé,
p. 215, 347-348, 404. — Chopin, De fieud And., 1. Il, p. 3,
eh. 2. - Léop. Delisle, Pha,-Aug. n* 994-906, ld39-
1348. — Tallemant, édit. Paulin Paris, t. IV, p. 453, 455.—
Pour les localités, Toir Lancrau, Mauny, la Prévôté,
Pruinas, St-Barthélemy, le Butttau, PonthibauU, Vaut-
boisMeau, le Pin, Beauekine, etc.
Cfaantoeeaux (canton de) , formé d'un haut
plateau d'une hauteur moyenne de 100 met., est
bordé au N. dans toute sa longueur (22 kil. 1/2}
par la Loire, qui le sépare de l'arrond^ d'Ancenis
(Loire-Inférieure) , à l'O. par la rivière de la
Divatte, au S. par le canton de Montrevault,
à l'E. par celui de St-Florent. C'est le moins
étendu de l'arrondissement et le plus arriéré
comme instruction. Il comprend, sur 15,638 hec-
tares, 9 communes : — Bouzillé, Chantoceaux,
St-Christophe-la-Couperie , Drain , Landemont ,
St Sauveur de Landemont , St - Laurent -des-
Autels, Lire et la Yarenne ; — et une population
de 10,90î hab. en 1821, de 11,010 hab. en 1831,
11,Î61 hab. en 1841 , lî,133 hab. en 1851,
12,318 hsJb, en 1861 , 12,340 en 1872, en progres-
sion lente mais continue.
Outre la voie latérale à la Loire, qui le dessert
parallèlement vers N., un réseau de routes le
traverse du N. au S., dont le principal groupe
se concentre à St-Laurent-des- Autels.
Chantoceaux, chef-lieu de canton, arrond.
de Cholet (49 kil.), — à 66 kil. d'Angers. —
Castrum Celsum 1034-1050 (Pr. de Marmoutiers,
ch. or.). — Castellum Celsum 1061 (Liv. N.,
p. 119 ; — Liv. R., f. 28), 1142 (Chron. d'Anjou,
t. Il, p. 43). — Castellaria de Castro Celso
avant 1063 (Marmout. , ch. or.). — Castellum
Castricehum 1090 circa(Cart. duRonc, Rot. 2,
ch. 27). — Castrum Celsi 1099 (Pr. de Cha-
lonnnes , ch. 12) , 1206 (Chron. d'Anj., t. II,
p. 56). — Castrum nomine Celsum 1124-1126,
(Pr. de Besse, ch. or.). — Décima de Cas-
troceaus 1142-1145 ^Ronc, Rot. 5, ch. 44). —
Populus Castri Celsiani 1150-1157 (Arch.
d'Anj., t. II p. 71).. — ChaHauceatLS 1271 (Pr.
de Lire, ch. or. fr.). — Castrum et castella-
niaChastonceaux 1367 (Très, desch., reg. 97).
— Le Chastel de Çhastoceaux 1390 (Arch.
mun. d'Angers CC 2, f. 42). — CAatoccauœ 1449
(Arch. Nat. P1334. 14). — Chasteauceaulx, le-
quel Von appelle maintenant en langaige •
corrompu Chantoceaulx 1529 (Bourdigné, fol.
XV). — CAa8teauccauZa;1539 (C. 105, f. 70). —
Chantouceux (Carte de 1579). — « Château^
Ceaux, Voir Chantoceaux », dit Saugrain dans
son Dictionn. Univ. de 1726— et à l'art. Chanto-
ceaux il ajoute très-justement : a Le vrai nom
est Chateauceaus. » — La prononciation rus-
tique en a fait depuis le xvi« s. CuAifTOCEAUX,
forme que nous avons cru devoir accepter, pour
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CHA
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CHA
ne point trop dévoyer la rontine, en njetant an
moins la ridicule orthographe, en ce moment con-
sacrée, de Champtoceaux. — Le nom signifie
Ghâteaa-Elevé , de Tadjectif celsum qni se re-
trouve dans le nom de la commune de Sceaux
et que dès les xi-xii« s. quelques textes indiquent
à tort comme un nom propre.
Sur le falt« du cdteau (71-93 met.), qui domine
le rivage de la Loire et un horizon de plus de
60 kil. — Entre Drain (6 kil.), à TE., St-Sau-
veur-de-Landemont (7 kil) an S., la Varaone
(6 kil.) et le département de la Loire-Inférieure
à rO. et an N.
Dans le bourg même (73 met.) s'entrecroisent
les routes départementales — de San mur à Nantes,
qui traverse de TE. à TO. sur une longueur de
4 kil. 1/2 par une série de sinueux replis, — et de
Chantoceaux à St-Lambert-dn-Latay, d'où se dé-
tache à 500 met. au S. le chemin de Landemont.
Y passent, outre la Loire qui limite vers N., sans
former aucun lie mais seulement de nombreuses
boires, la rivière de la Divatte, les miss, de la
Ghampenière et de la Bonde ; — y naissent les
miss, de la Tremblaie, de Ut Javetière, de la
Fontaine, de la Chônebaudière , de la Basse-
Goindière, de la Hameliniére, de la Bossière, de
la Barolée, de la Morillère, de la Patache.
Un bac dessert gratuitement la ligne du che-
min de fer qui passe à distance tout le long de
la rive dr. — Les études sont terminées et le
projet arrêté pour TétabUssoment d'un pont sus-
pendu qui relie les deux rives.
En dépendent les vill. ou ham. de la Patache
(37 mais., 129 hab.), du Quarteron (20 mais.,
71 hab.), la Marionnière (13 mais., 46 hab.)* du
Paradis (13 mais., 31 hab.), du Moulin (11 mais.,
40 hab.), du Vieux-Moulin (9 mais., 30 hab.),
de la Paulière (9 mais., 35 hab.), des Cormiers
(9 mais., 28 hab.), de la Gharraudière (7 mais.,
28 hab.), des Dissaudiéres (8 mais., 36 hab.),
de la Barolée (10 mais., 25 hab.),- de Vau-
Brunet (6 mais. , 12 hab.) , de la Tremblaie
(5 mais., 34 hab.), de la Goispellière (5 mais.,
19 hab.), de Ghevru (4 mais., 33 hab.), du Haut-
Quarteron (4 mais., 16 hab. ), de la Haute-Goin-
diére (3 mais., 27 hab.), des Gornillons (5 mais.,
11 hab.), delaHante-Houssaie (4mais.,14hab.),
de la Ghétinière (6 mais , 27 hab.), de la Main-
guère (4 mais. , 14 hab ) , de la Pigeonniére
(3 mais., 19 hab.), de la Gautellerie (3 mais ,
19 hab ), de la Nonnière (4 mais., 21 hab.), des
Vinconts (1 mais., 10 hab.), de Savennière
(3 mais., 15 hab.), l'Âujardière (5 mais., 15 hab ),
la Brelaudière (4 mais., 15 hab.), le château de
la Hameliniére et 38 fermes ou écarts.
Superficie : 1,554 hect., 25 a., dont 186 hect.
en vignes, 46 hect., 60 ares en bois, 187 hect. en
prés, 990 hect. en labours.
Population : 800 communiants en 1683. —
îii feux (dans la ville seulement) en 1699. ^
900 hab. en 1726. — iîiS hab. en 1792. —
i,il3 hab. en 1806. — iJiShab, en 1821. —
i,479 hab. en 1831. — i,440 hab. en 1841. —
1,599 hab. en 1851. — 1,563 hab. en 1861. -
i,S59 hab. en 1866. ~ i,565 hab. en 1872, dont
369 hab. an bovg (120 mais., 120 Béa.), for-
mant une me unique. Ge n'est qu'extèrienraMni
ou des jardins vers N. , notamment des hantein
du Ghamp-Palu (73 met.), derrière Fécoketie
presbytère, que la vue plane sur la libre vtUée
le long des rives angevines et bretonnes.
Jadis foires et marchéê à la St-Jean, ùpàià
dès le XI s., puis à la St -Michel an xci* s.; pu
quatre foires à la St-Oeorges (23 avriQ, le inrdi
de laPenlecôle, i la Madeleine (22 jnitt6l),etàh
St-Miefael (27 s^tembre), interrompues pendait
les guerres des xv-xvi* s., créées ou Mti^
par lettres patentes d'avril 1640 pour la vente da
blés, des vins , des bestiaux , des obevim di
pays ; — avec des marchés tous les liuidis. -
Foires et marchés sont tombés. Ces demien,
reportés au dimadlhe, n'ont pu se maintenir. -
On vient, depuis deux ou trois ans, d'étaUir
une assemblée au lundi de la Pentecôte, qâ
attire quelques bimbelotiers. — La popnUtioi
pour les deux tiers vit de l'agriculture ; le reste,
de la pèche ou de la batellerie (150 h.), de Fio-
dustrie du bois (100), de la meunerie (65), di
commerce des grains , vins , foins, conceaiR
surtout au vill. de la Patache. — Lametiot
ancienne comptait 16 boisseaux pour 18 1/S et
une mesure 1/2 des Ponts-de-Gé.
Bureau de Poste, — Ghef-Ueu de percep-
tion comprenant les communes de (^anioceui,
la Varenne, St-Sauveur-de-L. , Landemont, St-
Ghristophe-la-G. et St-Laurent-des-Anlels.
La Mairie, avec ï Ecole de garçons, est ia-
suffisamment installée dans un ancien bâtioeot
acquis en 1866. — L'Ecole des filles, à l'entrée
de la route de Drain, en plein horleoD.
VÉglisé, dédiée à Ste-Madeleine. longteaps
simple succursale (5 nivôse an XIII), par «ne
exception unique entre les chefs-lieui de eaotot
du diocèse, a été érigée depuis 1848 en eoie de
2« classe. G'est un édifice du style original di
XIV* s. reconstruit en partie (chœur et transept),
de 1858 à 1860 par M. Liberge. de Nantes et qai
a remplacé l'église bâtie au xv* s., incendiée ea
1794 et réédiiiée de style néo-gre: en i8t& -
L'abside est décorée dans ses trois fenêtres ogi-
vales à lancettes, d'une suite de six médailleiB
représentant 15 scènes de la Vie du Christ -
Dans la confession du maftre-antel apparaisse
trois reliquaires et leurs reliques. — Dans Tib-
sidiole droite , une statue de la Vierge mère,
signée : H. Maindron, 1856 , les stotnetles de
la Vierge, de St Joseph et de St Clément, cetteder
nière signée : Pineau^Guichard, 1839, Nant»j
et aux vitraux 5 scènes de la vie de la Vierge. -
Dans l'absidiole gauche, l'autel de Ste-Madeleine
est surmonté d'une statue de la patronne a|^
nouillée, œuvre d'un artiste de Nantes, mur-
qnable d'expression ; aux vitraux, 5 scènes de b
vie de Madeleine. — 11 faut signaler surtout dans fe
chœur une admirable Vierge, qui tient entre «
bras l'enfant jouant avec une flenr, peinture s»
bois d'un maître italien de la findaxv*s^.<^
éclate dans tout son charme l'union d'un sejû-
ment sincère et d'un talent supérieur. - w>"
loin , une toile moderne vulgaire , la ^^'
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CHA
— 607
CHA
leine à la Ste-Baume et dans la nef, un môr
diocie Calvaire. ~ On a Tendn récemment les
belles tapisseries qni représentaient le Passage
de la mer Rouge et les Noces de Cana. La
sacristie conserre ane custode en aident, sur-
montée d'une couronne murale» avec une croix
de Malte gravée et la date 1659, et aussi une croix
processionnelle en argent (0™, 75 sur O"»,40), dont
les extrémités portent des médaillons quadrilo-
bés : an droit, le Christ couronné; dans le
centre , entre le Père étemel, la Madeleine, la
Vierge et St Jean. Au revers, l'Agneau pascal,
entre les attributs des quatre Évangélistes ; au
bas, un écosson, parti au i«r fascé, à deux
étoiles, Vune en chef, Vautre en pointe ; au
i», dfun sanglier passant f — L'œuvre parait
pouvoir être attribuée au ziv« s. , peut-être à la
fin du xiii* s .
Le Presbytère, construit de 1760 à 1770, et
resté invendu, a été restitué par la loi du 18 ger-
minal an X. Le domaine s'en étend vers N. jus-
qu'à la route d'où s'ouvre une vue complote sur
la Loire.
Le Cimetière a été transféré en 1866 à 100»
vers N. de l'ancien. Dans ce dernier se voient les
restes d'une c/iape22e de St-Pierre-ès-Liens, fon-
dée par Renée Dugué vers 1630, simple rectangle
(5"',75 sur 4 dans œuvre), sans toiture, les murs
des pignons soutenus par un énorme lierre qui
sans doute lui a donné pour l'auteur de VHis-
toire de Cholet l'apparence d'un édifice du
xi« s. — A côté, deux cercueils en pierre coquil-
liëre et deux épitaphes, dont une de 1698.
La situation de Ghantoceaux est de celles qui
se désignent d'elles-mêmes comme un centre cel-
tique ; mais là, comme ailleurs, l'occupation ro-
maine s'établit sur les traces primitives, qu'elle
recouvre ou supprime sans laisser elle-même
d'autres vestiges que des briques à rebords fré-
quemment rencontrées dans les champs. Deux
voies importantes aboutissaient au bourg, l'une
remontant la rive gauche de la Loire par Drain,
Lire, le Marillais, attestée par les chartes mais
dont le tracé n'a pas été encore reconnu dans ce
pays bouleversé par la culture ; l'autre, plongeant
dans les Xauges par Montfaucon, dont le par-
cours se reconnaît encore distinctement à la Ba-
roiée et aboutit à la Lande- des-Pavés pour re-
joindre la voie de Poitiers sur le Fief-Sauvin.
Dés les premiers siècles, le pays jusqu'à TÈvre
dépend du comté Nantais. Y passent et repassent,
en le saccageant, l'invasion normande et bientôt
les guerres sans fin des prétentions rivales entre
angevins et Bretons. C'est vers la fin du x* s.,
an dire de la Chronique de Saint-Brieuc, que
le tenancier Renaud dit de Thuringe entreprend
de s'y fortifier. Le fief, quelques années plus
^vd , relève du comté d'Anjou et appartient à
une famille du nom qui est dépossédée par le
comte GeoJBTroy au profit de la famille seigneu-
nale de Jarzé (1070-1110 circa). Il est réuni dès
J118 à la terre de Montrevault, mais par deux
fois
pris et repris par l'armée d'Anjou en 1142
f en 1174. Il appartient à la fin du xli« s. à la
ïwnitte Crespin. C'est sur Thibault Crespin que
Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, en fait le
21 septembre 1224 la conquête. Le roi de France
la lui reconnaît à charge de la gouverner suivant
l'usage du pays d'Anjou. Mais dès le mois de
juin 1230, Louis IX vint meUre le siège devant
Chantoceaux qu'il réduisit et qu'un traité rendit à
la Bretagne pour plus d'un siècle sans conteste.
Prise et reprise dès les premières luttes de 1341
entre J. de Montfort et Charles de Blois, cédée
en 1367 par le comte d'Anjou en échange de
Loudun, confisquée en 1378, rendue en 1380 par
le traité de Guérande, la puissante forteresse,
cédée encore par le duc de Bretagne au duc
d'Anjou, est revendue en 1390 à Olivier de Clis-
son, de qui hérite en 1407 sa fille Marguerite,
veuve de Jean de Penthièvre, fils aîné de Charles
de Blois. C'est à Chantoceaux que leur fils aîné
Olivier conduisit et garda longtemps prisonnier
le duc Jean Y de Bretagne, arrêté par trahison
au pont Trubert. Assiégée par les barons bretons,
la place fut réduite, après une longue résistance,
à capituler le 6 août 1490. Le due délivré la fit
ruiner et donna le fief au maréchal Bertran de
Dinan. A sa mort, en 1444, il revint au domaine
de Bretagne, puis par traité du 27 juin 1448 fut
restitué à Jean de Blois ou de Penthièvre , frère
d'Olivier, en échange de l'abandon de tous ses
autres domaines des marches angevines. Nicole
de Blois l'apporta à Jean II Tiercelin, sieur de
Brosse , dont le petit-fils le vendit en 1558 au
connétable Anne ie Montmorency. Henri de Bour-
bon, prince de Condé, en devint seigneur par son
mariage avec Charlotte-Marguerite de Montmo-
rency. Les dernières dépendances ont été aliénées
par le duc d'Aumale, héritier du dernier Condé.
Il existait dès les premières années du xi« s.,
dans l'enceinte de la ville fortifiée, outre l'é-
glise paroissiale, une chapelle de St-Jean bâtie
parles seigneurs. L'un d'eux, Geoffroy, la donna
à des.servir, vers 1050, aux moines de Marmou-
tiers , avec l'emplacement d'un prieuré, d'un
bourg et de nombreux privilèges qu'accrurent à
l'envi ses successeurs.— En 1190, Geoffroi Crespin
introduisit même les moines dans le château sei-
gneurial, dont lac/tape22e, consacrée à St Pierre
leur appartenait déjà. Mais dès l'occupation de
la place, Pierre Mauclerc retira de gré ou de
force toutes ces concessions qui ouvraient trop de
portes à tout venant , rasa les bâtiments pour
fortifier le château et rétablit les religieux dans la
ville (1230, 1231). Dès les premières années du
XV* s., le prieuré, supprimé comme bénéfice en
commande, était réuni au domaine de l'abbaye
mais en restant habité et même desservi. Les
bâtiments et la chapelle en furent même recons-
truits au commencement du xvi* s. Mais dévastés
une première fois par les protestants, qui bri-
sèrent les images et transformèrent la salle basse
en écurie, ils souffrirent plus encore de l'occupation
des ligueurs commandés par la Courbe du Bellay
depuis le carême 1593 jusqu'en mai 1598. Le por-
tail de la chapelle fut coupé, ainsi que les fe^
nêtres, et garni de canonnières. On le voit encore,
transformé de nouveau par un grand arceau ogi-
val moderne bouché, auquel s'adosse un calvaire
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GHA
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GHA
«n hcàs, EOe eonsenrait dans œaTre 85 pieds de
long sur 23 et fat réduite da tiers en 1761. Y at-
tenait la chapelle particolière da piiear (10^,90
sor 1^,90), communiquant par une porte plein
cintre pratiquée dans le pignon orientai, et an N.
l'habitation, accostée vers S.-O. d'une tour exa-
gonale, dont la porte en accolade, armoriée de
quatre qtiatrefeuiUeB avec un écu en coeur
chargé d'une croix, conduit encore à un corps
d'escalier, en ruine comme tout l'édifice ; au-de-
vant s'étendait un cimetière. — - Le prieur avait
la présentation des dix cures ou chapelles rele-
vant de la chàtellenie et était tenu de faire résider
an prieuré « trois compaignons prestres. > U
devait donner à dîner au curé et à son clerc la
véiUe et le jour de Toussaint , de Noël et de
Pâques — et le jour de St-Kichel présenter un
porc noir an seigneur. De nombreux droits com-
pensaient ces modestes charges, sans compter
son domaine qui comprenait notamment les met.
de la Doucinière, de la Tremblaie, de la Rivière
en Chantoceaux, de la Prionté en Drain, de la
Moinie en Landemont, le Moulin-Neuf en St-Rémy,
des dîmes, des bois, des revenus sur dix paroisses.
L'église, aujourd'hui parois8iale,eccZe8ta8aiicte
Marie de Castro Celso (buUe de 1153), exisUit
dès le XI* s. et avait sous sa dépendance les cha-
pelles du château et du prieuré. Ruinée sans doute
avec elles, elle dut être reconstruite, en même
temps que le bourg actuel, après la ruine de la
ville, en dehors de l'enceinte fortifiée. Divers do-
cuments, notamment une bulle du pape Eugène III
en confirment la restitution au m* s. aux moines
de Karmoutiers, qui au xvi« s., n'en gardaient
plus que la présentation. Les registres ne sont
pas antérieurs à 1679.
Curés : James Bernard, 1435 — Guill. Nor-
mand, 1605. — Louis de Bonneville, 1650. —
Samson de Villeneuve, 165S. •— René Morin,
1666^671, t le 5 mai 1684. — Claude Morin,
1671, t le 10 janvier 1706, âgé de 64 ans, après
37 ans de cure, d'après la pierre de sa tombe
qui se voyait encore dans le cimetière en 1870.
— Guill. Coutaud, janvier 1708, f 1® ^0 sep-
tembre 1735. — René de Kersaliou, précédem-
ment curé de Fuilet, 1*' décembre 173is, novembre
1742. — Yves Cosnay, ancien vicaire, février
1744, t le 11 août 1760. âgé de 43 ans. — Frère
Marie de St-Malony octobre 1760, avril 1766. —
A. Baujard, mai 1766, janvier 1792. — J. Al-
laire , exerce à titre provisoire et reste dans le
pays pendant la Révolution.
L'ancienne ville et le château féodal, distincts
absolument du bourg actuel, s'élevaient sur un
mamelon en forme de cône tronqué, mesurant
23 hect. 50, bordé au N. et à l'O. par la Loire,
au S. par des ravins profonds inondés par le
miss, de la Bossière et ^u besoin par la Loire,
au moyen d'écluses sises au lieu dit encore la
Bonde , vers l'Ë. par de larges fossés, le tout
par une enceinte encore continue vers TE. et
vers S., et ailleurs en partie seulement debout,
de trois mètres d'épaisseur, en blocage indestruc-
tible. Par endroits, le revêtement inférieur est
.disposé en feuille de fougère, le reste en petit
appareil régulier, sauf vers FE. où Fapparal
irr^ulier a été employé dans des travaux ds
date plus récente. A des distances inégales, s'y
rattachaient des tours rondes, dont une à l'angle
N.-E. mesure 11 met 40 de diamètre dans
œuvre; deux autres vers l'Ë., aujourd'hui décou-
ronnées, réunies par un porche ogival (xiii* s.},
flanquent la porte unique de l'eneeinle. — Uo
premier fossé, — puis une levée de 5 on 6 mètres
an sommet, — puis un second fossé plus profond,
suivi d'un large emplacement en pente, planté
de vignes, séparaient du château, campé sur la
crête occidentale. Une première enceinte apparat!
sur une longueur de plus de 80 mètres, flanquée
de tours rondes, au-devant d'une levée que cou-
vrent vers N. des tours carrées avec on pont-
levis. Derrière ce rempart, un fossé, puis dei
murs énormes dont Fappareil, disposé de loule
façon, est absolument noyé dans le cimea( pé-
trifié, coupé ca et là d'arcatures plein cintre. Ce
sont là sans aucun doute ces murs Sarrasins,
mûri Sarraceni dont parie une charte di
Xiir s., totum iUud infra muros Sarracenu
Castri Celsi usque ad portas CasteUi quod
dicitur Ca^trum. hurgensium. 1241, et au-
delà desquels encore s'élevait le donjon massif
dont la base, désignée sous le nom de Pierre
Lorittte ou Gloriette forme une énorme
tour ronde, les murs épais de deux mètres.
Vers S., dans la cour intérieure, s'ouvre la porte
de souterrains en appareil régulier plein cintre ;
vers S.-O., des ruines de murs, dessinant ma
rectangle, en petit appareil avec rang d'arête de
poisson, restes sans doute de la chapeUe St-
Pierre; plus loin, vers S.-O., la tour carrée
dite du Diable, où fut détenu, croit-on, le due
Jean. — V. deux dessins au Cabinet des Estampes
de Paris. — Vers S.-E. se sont trouvés de nom-
breux tombeaux de pierre coquilliére, dont de$
débris y gisent encore. — Tout cet emplacement
ville et château forme ai^ourd'hui le domaine
et les dépendances d'une jolie habitation bour-
geoise, construite par M. Poulain-Foretière.
embellie par M. de la Tousche, qui a fait prati-
quer des accès faciles pour parcourir les ruins.
Au-dessous de la forteresse s'élevait le moulia
seigneurial, un peu en amont du lieu dit actuelle-
ment le Cul-dU'Moulin. Il y reste une pittoresque
ruine composée de deux arcades ogivales, portant
actuellement une usine et l'habitation da maître.
A l'extrémité du bourg vers l'Ë., existe une
chapelle de St-Lazare, petit édifice rectangu-
laire, de la fin du xvi« s., dont la voûte est de-
puis longtemps écroulée. — Une autre et plus
antique, dont une charte de la fin du xii« s. au-
torisa la fondation par un habitant nommé
Perdriel, s'élevait près une léproserie, dans U
iorêt du Parc, sur les confins actuels de St-Sau-
veur-de-Landemont, où les fondements, mêlés de
briques, en ont été retrouvés en 1869.
La chàtellenie, ^ qui n'a jamais été érigée, quoi
qu'on en dise et quoiqu'elle en prit trës-sonveoi
le titre, en baronnie, — relevait du château d'An-
gers, et malgré la réclamation des Etats de Bre-
tagne en 1645, resta des enclaves du duché d'An-
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CHA
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CHA
jou, régie selon la coatome d'Anjou, da ressort
da Présidial, de rElection, des Aides et Tailles
d'Angers, du Grenier à sel de St-Florent,— quoique
déclarée exempte à quatre repiises par les rois de
15S0 à 1564, -^ du District en 1788 de Beaupréau,
en 1790 de St-Florent. Sa situation sur les confins
de la Bretagne, libre d'impôts excessifs, l'acca-
blait des vexations du fisc et la faisait peu à peu
déserter. — La paroisse relevait au spirituel de
l'Evôché de Nantes et du Doyenné de Glisson.
Elle fut saccagée par la guerre de Vendée, no-
tamment de mars à juillet 1794, lors du passage
des colonnes infernales
Maires : l'abbé de la Bùurdonnaie, 1789.
— Pierre-Louis Cheiou, février 1790. — Pierre-
Louis-Victorien Poulaiit'Furetière, 2 janvier
1808, nommé juge de paix en 1811. — Pierre-
Louis Cketou, 18 mai 1811, f le 12 novembre
1818. — Yves-Pierre-Joseph Morin d'Yvon-
nière, 5 février 1819. — Pierre -Louis Paulain-
Furetière, 5 novembre 1830, f le 30 mars 1871.
— Roy, 1871. en fonctions, 1874.
Arch. da M.-et-L. B Insin. dn Présidia]; G 191, 197, 200;
H Mamumtiera.— Les titres du prieuré comprennent 6 liasses
dont 16 chartes du XT s., 4 du xn* s., k du xm* s. — Notice
Mss. de M. Spal. — Arch. comm. Et. -G. — Areh, d^Anj.t
1. 1, p. 49: t. II, p. i3-i6 et eS^'n.-^Bépert. arch,, 1863,
p. M. — D. Lobinean, 1. 1, p. 84. 407. 317, 818, 361, 441,
548, 584 et Preuve», col. 955 et 1618. — Cl. Uénard, Mss.,
t. II, p. 136. — Godet, Notice sur Champtoceaux (Saumur,
1865. liM8 de 64 pages). — Chroniq. S'An;., t. Il, p. 35,
43, 145. — Bévue de r Ouest, t. II, p. 277. — Gélusseau,
Bist, de Chotet, 1. 1, p. 101-102. — Al. Bouchard, HUt. de
Bret., 1. IV, f. 107. — Chopin, De Legib. And., part. II,
p. 38-39; De Domamo, t. Il, p. 287.— D. Martenne, Ana-
toc/., t. II , p. 219. — Roger, Eût, d^Anj., — D.
Morice, t I, Preuoes, p. 108. — Arch. conun. d'Angers
BB 79, f. 241. — Cartul, St-Aubin, f. 34. — Pour les lo-
ealilés, Toir la Collimêre, Cheoru, Pont-Trubert, Bré»
héri, laBameiàdère, la Tranehaie, etc.
Chantué, f., c»« de Huilli.
ChanTeaiix, vill., c°« de St-Michel-et-
Chanveaux. ^ MolendînuSt nemus, ecclesia
de Cancellis 1114-1120 (Arch. de la Mayenne
H 173). — Uestang, le prieuré de Chanzeaux
1327 (Ib.). — Chanvaux xvi« s. (Ib. et El.-C).
— Ste-Croix de Chanzeaux (Pouillé de 1783).
— Le nom actuel, en usage pourtant depuis au
moins le xvi* s.« est une corruption de celui de
Chanzeaux, resté aune commune Angevine, V. ci-
après, p. 610, d'après une étymologie identique.—
n y existait dès la fin du xi« s., une église dédiée
à Ste-Groix,— plus tard sous le vocable de l'inven-
tion de la Ste-Croix, — au milieu d'une forêt,
an S. d'un vaste étang et près d'un ruisseau qui
formait la limite de la Bretagne. Elle appartenait
à Tabbaye de la Roe, qui y avait constitué un
prieuré-cure enrichi par les dons du comte
Foulques V. L'abbé y devait par reconnaissance
entretenir deux chanoines, dont un consacré à
prier pour le comte et ses ancêtres. Cette fonda-
tion dura peu. On ne trouve dans les rares docu-
ments que quelques noms de prieurs-curéa :
Pierre Garande, nommé le 14 février 1594. —
Rich. Leroy, 1650. —Franc. Hardy, 1658, 1670.
— Jean-Franç. Damont, 1713. — Louis-Clément
Lourel, 1724, qui se démet le 30 janvier 1742.
— M. Letellier, 1742* 1750. — Jouenneaux de
la Baud€traye, 1750. — Julien GUdel, 1785.—
L'église sur la fin du xviii* s. menaçait ruine.
Les paroissiens en sollicitaient la reconstruc-
tion. Les murs seuls en subsistent encore. Elle
mesurait 37 pieds de long sur 17 1/2 de large
avec un chœur long de 4 toises. Le prieuré était
inhabitable dès longtemps. Le fief formait une châ-
tellenie, où était uni et consolidé le fief de Ghaussis
ou Châteaubriant près la Baumette et qui faisait
partie de la baronnie de Candé tant qu'elle ap-
partint à la famille de Dinan, plus tard fut
compris dans la terre de St-Michel-de-Ghaines.
— La paroisse dépendait du Doyenné de Candé et
comptait setilement 20 feux, 55 communiants en
1785. Aujourd'hui le village réunit 13 maisons, 16
ménages, 69 habitants, ^ le tout annexé dès la
constitution des municipalités à la c°* de St-Michel-
et-Chanveaux, V. cet article pour les additions.
La forêt dite de Chanvaux, au Sud du village,
appartient à M. Clovis de Candé. On y trouve
des amas de scories de fer qui annoncent d'an-
ciennes exploitations de mines.
Arch. de M.-et.JL. G 24; 116, f. 450.— Arch. de la
Mayenne H Abb. de la Roe.
Chanirrie (la), cl., c»« de la Daguenière,
réunie au bourg. — La Chenvrie 1540 (G 106,
f. 382). — Chanuye (Gass.).
ChansBé, m?^ b., C»* de Faie. — Canzia-
CU8 1055-1070. — Canzi 1055-1070. — Chan-
zeium, Chanze 1070-1118 (Liv. B., f.l5, 18, 19).
— Sanzay (Gass.). — Ane. château, ruiné sur
les bords du Layon, à 1 kil. au-dessous de
Thouarcé. On en trouve le nom dès le xi« s.
La terre devait six fois et hommages au seigneur
de Sourches, de Thouarcé, de Vézins, de Murs,
de Vauchrétien et de Martigné-Briant et une
aumône de 6 septiers de blé le jour de la Sainte-
Catherioe. c La veille et le jour de la fête il y
avait chanterie de messe à tous venants dans la
chapelle » (C 105, f. 50). — Le premier sei-
gneur connu, après l'extinction de la famille,
qui portait le nom de la terre, est Péan Aménard
vers 1300, Guy Aménard vers 1315, Jean
Aménard, dont le petit-fils Briand périt à Azin-
court. La fille de son frère, sieur de Ghanzé,
épousa le seigneur de Fontaine-Guérin, qui se
fit tuer à Grénon en 1472. Renée Aménard
épousa vers 1505 Christ, de Goulaines dont les
enfants avaient en 1534 pour tuteur Hathurin de
Hontalais, leur oncle. En est sieur Robert de
Montalais en 1539, fils de Mathurin de M. et de
Renée de Goulaines. En 1543 Jacques du Bellay,
sieur de Thouarcé, panetier ordinaire du roi,
acquit la seigneurie par échange et eut l'honneur
d'y recevoir le 25 mars 1576 le roi de Navarre, qui
y coucha. Ses descendants la conservèrent jusqu'en
1663. Elle fut cette année vendue aux Cessé qui
avaient leur fréquente résidence jusqu'à la Révo-
lution dans le château antique, bien entretenu,
avec ses jardins dominant le Layon. 11 fut dévasté
complètement et incendié pendant la guerre de
Vendée. Le domaine, tel quel, a été aliéné par
le duc de Brissac en 1810 et depuis plusieurs
fois revendu. Les quatre murs debout, recou-
verts d'une toiture , servent de refuge au
propriétaire pendant la saison des vendanges.
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CHA
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CHA
Yen TE. y mttiant une demi tonr ronde; Yen S.
Ift tour hezifonale de l'escalier. L'entrée s'ouvrait
vers N. a?ee le pont-levis sur les donres, dont
il ne reste plus trace qu'à l'anj^e ters 0. Partie
des murs et des baies peuvent dater du xv« s.,
à l'intérieur subsiste une ebeminée du xvii* s.
La chapelle seigneuriale, située dans la cour,
était dédiée à N.-D , à Ste Catherine et à Ste
Anne. Elle fut rétablie et de nouveau consacrée
le 90 octobre 1703 par le curé de Paie.
En 1865 on a retrouvé dans les dépendances
du château des tuyaux en terre cuite, vernissés
à l'intérieur, établis vers 1550 par Jacques du
Bellay pour y amener l'eau de la fontaine de
la Saulaie ou de la Hucaudière, travaux déjà
détruits on 1612.
Le tout appartient aujourd'hui an docteur Bou-
vier. — Il faut bien se garder de confondre ce
Chansé, comme on l'a fait d'une assurance incroya-
ble, avec le château du roi René dont l'article suit.
CksMsé, c»« de Ste-Gemmeê-sur-Loire.
— C'est le nom primitif du roc qui porte la Bau-
mette, Y. ce nom. Au viii* s. la porte d'Angers,
donnant de ce cété sur la Maine, s'appelait la
porte de Changé, Canciaeen9i9 porta 749
(Gart. St- Aubin, f. 3). — Canxatica porta
1040 (Gart. du Ronc, Rot. 4, ch. 96). Il commu-
niquait à la ville par une grande voie publique
bordée de constructions gallo-romaines , Via
publica tendens ad montem Canzeii 1047
(Cart. de Yendéme, f. 1). — La comtesse Hilde-
garde y possédait des terres, Canxiaeo loco
10S6 (Cart. du Ronc, Rot. 1, ch. 3). Une partie
appartenait vers le même temps à l'évéque du
Mans et fit retour au comte qui les vendit. « La roche
« nommée de Chanzé prés Angers » fut donnée
vers 1450 par Guy XIY, comte de Laval, à René
d'Anjou « pour son ébat et plaisir ». — Le princ y
avait déjà tout auprès un manoir avec chapelle,
au milieu d'importants vignobles, Ueu de plai-
sance encore accru par l'acquisition en 1451 de
la terre de la Rive, Y. ce mot, placée vis-à-vis
de l'autre bord de la Maine et confiée au même
« concierge ». — L'inventaire, récemment retrou-
vé, des meubles de ces deux petits logis a été pu-
blié par la Soc. d^Agric, Se. et Arts, 1866,
t. IX. C'est de Chanzé que René date la fondation
de la Banmetle (31 janvier 1456). Le 8 novembre
1454 il avait donné ce manoir favori, avec celui de
la Rive, à sa bien aimée femme Jeanne de Laval.
Le tout fut sans doute aliéné lors de la brusque
saisie de l'Anjou par Louis XI. On voit an com-
mencement du XVI* s. Charles de Piédouault.
sieur de la Plesse. valet tranchant ordinaire de
la reine, propriétaire pour moitié des closeries
de la Rive et de Chanzé, qu'il vendit le 5 décembre
1541 à Pierre de Beauvois, receveur ordinaire
d'Anjou. — En est sieur n. h. Mathurin Nicolon,
conseiller assesseur de l'Hôlel-de-Yille d'Angers,
mari de Jacquine Catemault, en 1687-1709, Jean
Eslys, sieur des Roches, en 1710, de qui l'acquiert
le 24 avril 1711 Martin Yanbredenbec, seigneur
de Ghâteaubriant — Acquis vers 1816 par M. de
la Pastandrie et profondément remanié, il fait
partie actuellement du domaine de la Banmette.
— Il n'y a pas dix ans qu'un modeste travaiDear,
M. Raimbault, de Thouarcé, a signalé la sitoatioe
de ce manoir, souvent et partout cité et pourtant
resté inconnu aux archéologues d'Angers. Y Ri-
pert. archéol, 1866, p. 333-335.
Cluuué (le Petit-), cl., c»« de SU-Gemmes-
8ur-L,, — alias les TourelUa. — Ane. dépee-
dance du manoir voisin, appartenant à Colas
Prieur 1530, à Nie. d'Audoaet 1585, à Jean
Joubert, sieur de Moru, 1605, de qui l'acquiert
le l«r mai 1670 Franc. Avril, chanoine de St-
Maurice, pour la revendre le 8 janvier 1624 i la
veuve de Guill. Avril, élu d'Angers ; — Philippe
Leclerc de la Perrière en 1650, et par achat dn
15 mai 1671 Louis Maumousseau, curé de b
Trinité d'Angers; — Antoine Lecomte 18 juillet
1683; — n. h. Jacques Gaultier, chevalier, capi-
taine de vaisseau 1685, 1698 ; — Mathurin-Michcl
Cesbron-Laroche, négociant à Cholet, 1784.
Ghaiiseaiix» canton de Thouarcé (iS kil.),
arrond. d'Angers (30 kil.) — Exclura qua est
Concellie 1080 circa (Cart Noir de St-Manrice,
Mss. 651, ch. 105). — Chanxelli 1090-11»
(Pr. des Lochereaux, t. I, f. 3). — PreehiUr de
Canceîlia 1150 circa (Chemillé, ch. or. etCartni.,
ch. 121). — Parochia de Ckanceaux 1238
(Ib., Cart. pap.. ch. 12). — Chaunzeau» iUL
(Cart. de Chemillé, ch. 163). — CapeUanui de
Chanxeaux 1336 (Mss. 637. f. 19). — Le mot
latin indique un lieu fermé d'une enceinte de
barreaux ou de pierre et n'a aucun rapport aTec
Champ d'eaiuc, Campus aquarum, comme
le veut M. de Quatrebart)e8. — Dans un pays
montueux et accidenté , entre Saint-Laflibert
(6 kil.) au N., Beaulieu CI kiL). RabUy et le
Champ (5 kil.) à FE., Joué (6 kil.) etGonoord
a kil.) au S., ChemiUé (8 kU.) et U JumeUière
(7 kil.) à l'O.
Dans le bourg, étage à mi-côte jusque dans
la vallée de la rive dr. de l'Hyréme, se rencontrent
les chemins d'intérêt commun de la JumelUèie
à Cha vagues, de Chalonnes à Gonnord, ce dernier
reliant à 2 kil. 500 m. du bourg la route nat. des
Sables qui traverse l'ouest dn territoire du S.-0.
au N.-E. sur une longueur de 5 kil.
Y passent l'Hyrôme, qui traverse dn S. an N.>E.
le territoire, animant 3 moulins, et que franchit
dans le bourg un pont, reconstruit en 1843 en
aval d*un plus ancien, — et le miss, de Ratord,
qui forme limite vers S.-O. ; — y naît le miss,
des Bouillons.
En dépendent les vill. de Beaumont (14 mais.,
35 h., à 3 kil.), St-Ambroise (15 mais., 48 h., i
2 kil.), de la Beltiére (13 mais., 39 b., à 1 kil.}.
du PiessU-Florentin (27 mais., 91 h., à 1 kil).
de Doua (9 mais., 36 h., à 3 kil.), de la Brosse |
(29 maw., 76 h., à 4 kil.). de la Jutière (14 mais .
45 h., à 4 kil), les ham. du Mesnil (8 mais..
23 h.), de la ChapeUe-St-Ambroise (9 vaxi.,
23 h., à 2 kil.). de U Babiniére (8 mais.. 23 h..
à 1 kil.), de la Grande-Theulerie (6 maU.. 19 p'
àl kil.),deUGiraudière(5 m.,25h.),deGéTnM
(4 mais., 20 h.), des Bretesches (4 mais , S8 h.}.
les chat, de Chameaux, de la ChanveUiArs, de
la Berthelotiére et 74 fermes ou écarts.
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CHA
611
GHÀ
Superficie : 3,146 hect. , dont 80 hect. en
ignés et 86 hect. en bois.
Population :i,634h9h. en 1796. — i,7d7 bab.
11790. — i447 hab. en 1826. — i.«75 bab.
1 1831. — 1,703 hab. en 1841. — i,776 hab.
11851. — i,789 hab. en 1861. - i,64i hab.
1 1866. — i,56i hab. en 1872, dont 4i8 hab.
I bourg (ISl mais., 136 mén.).
Assemblée dite des Prairies le dimanche
près la St-Fiacre (30 août).
Commerce de bestianx, de grains, de lins,
Hanvres; métiers pour la fabrique de Gholet;
ois nsines sur THyrôme.
Bureau de poste de St-Lambert-da-L. —
Perception de Rablay.
Mairie avec École de garçons construite en
Ml.
VEglise , sous le vocable de St Pierre — et
m de Ste-Groix, comme le porte à tort le Pouiilé
» 1783 — (succursale, 30 septembre 1807, avec
icariat, 31 juillet 1837), fut incendiée pendant
L guerre et en partie reédifiée dès Tan XI avec
t produit de souscriptions. Au-devant existait
ne galerie, construite en 1642, démolie en 1842
iNir l'allongement de la nef. L'épitaphe du curé
héron s'y lisait plaquée sur un pilier, qui, sans
roirété déplacé, se trouve actuellement enclavé
ans l'œuvre intérieure. Le rétable est daté
6 1658. La petite cloche de 1748, avec inscrip-
on, provient de l'église du Champ, comme
) bénitier, du xvi« s., en bronze, de l'église de
>né. Il porte gravé ces mots : Sancte Martine»
ta p^o nohis. Ave Maria. M. Lorioust m*a
oané à Joué. La fabrique possède de plus un
ff à hostie du xvi" s. et des reliques de saint
iacre , contenues dans le pied en ébène d'une
^lie statuette d'argent (xvii« s.).
Une communauté d'Ursulines de Jésus, qui
0Bt \Ecole des filles a été installée dans un
itiment élevé en 1852, accru en 1865-1866,
ois remplacé en 1866-1867 par une construc-
on neuve carrée, à deux étages, entre deux
as-côtés, avec façade à clocheton de pierre. —
a chapelle consacrée le 30 juin 1852, renferme
n peiit monument portant le nom des Vendéens
lorts pendant la guerre, et deux tableaux, l'un
^présentant M. Soyer donnant en i799 la
ommunion aux enfants dans une prairie,
antre, Le siège du clocher en 1795,
Dans le Cimetière, un monument a été élevé
D 1839 par M. de Quatrebarbes, à la mémoire
e Pierre Legeay.
On n'a signalé d'autre trace antique sur la
numune que des débris de briques à rebords
rès des Brétèches, Y. ce mot, et des cercueils en
ierre an Van-Gallard. — La paroisse existe dès
> xii« s., bien antérieure à la chapelle Saint-
JDbroise, qui n'est pas, quoiqu'on le raconte,
église primitive, non plus que Doua, Y. ces
tots. L'époque de la fondation en est ignorée.
■es honneurs en étaient attribués au Ghapitre
't-Manrice d'Angers, seigneur de Joué et d'Etiau.
Curés : René Vallin, docteur es- droits, 1536.
- Jean Hennier, 1571, f à Angers le 13 dé-
nnbre. U avait été pris en mars 1568 et ran-
çonné par les huguenots. — Simon Pichery,
1595, 1598. — François Bemier, 1620. Son tes-
tament est du 3 juillet 1631. Il est inhumé le
6 juillet 1674, ou peut-être quelque neveu de
son nom qui lui aurait succédé dès 1632. Ce
dernier d'ailleurs ne parait pas faire rési-
dence. — François Guignard, 1674, 1690.
— Jean Perreau, 1691, 1703. — René Chéron,
1703, t le 16 mai 1760, âgé de 86 ans, et inhu-
mé sous la galerie de l'église, Y. ct-dessus. —
Hathias-Pierre^acques Blondel de Ry0, Juillet
1760, avril 1792. Il avait eu, en septembre et oc-
tobre 1779, à faire face à une épidémie terrible
qui dans ces deux mois seulement enleva 115 ha-
bitants, au lieu de 40 à 45, moyenne ordinaire
de Tannée entière. — Grange, curé constitution-
nel, avril-octobre 1792. — Son prédécesseur, trans-
porté en Espagne avec le vicaire Deslandes,
est mort de retour à Ghanzeaux le 24 décembre
1800, Agé de 73 ans. Sur son autre vicaire Beu-
rter, Y. ci-dessus, p. 338.
Le fief, démembré de Ghemillé, avait titre an
xvi« s. de châtellenie et comprenait St-Ambroise
et Fruchault, plus tard aussi Beaumont. En est
sieur Jean de Ver, mari de Marguerite de Savon-
nières, 1386.— Charles de Dinan 1416 ; — Guy XIY
de Laval, mari de Françoise de Dinan, 1453;
— Jean de Laval 1508 ; — Louis de Laval 1528-
1569 ; — Antoinette Sanglier , veuve Ant. de
SiUan 1600; — Joseph Dubois d'Argonne 1657,
1663 ; — Charles Dubois, 1669, 1684 et concur-
remment René Erreau 1673; — Jean-Michel
Erreau 1683, 1708; — Pierre Erreau 1740 ; —
Guy-Gabr. -Michel-Pierre Poulain de Brétignolles,
1761 , qui le 20 décembre 1769 vend la terre à
Jacq. -Franc Gourreau de TÉpinay, dont la der-
nière héritière a épousé M. de Quatrebarbes,
Y. ce nom.— Le château possédait à cette date la
seigneurie de paroisse et les droits honorifiques.
La paroisse dépendait du Doyenné de Ghemillé,
du Grenier à sel de Yihiers, des Aides et de
l'Election d'Angers, du District en 1788 de Bris-
sac, en 1790 de Yihiers. La haute justice du fief
reportait ses appels au Grand-Montrevault.
Presque tout le pays, sillonné depuis deux ans
par les processions, s'enrôla dans la Yendée. Dès
le 12 mars 1793, l'officier municipal Thomas était
arrêté et le receveur Godelier égorgé. De quatre
cents hommes qui en partirent et passèrent outre
Loire, 38 revirent leurs foyers. De 100 maisons,
79 avaient été détruites, trois seulement restaient
intactes. M. de Quatrebarbes a consacré un vo-
lume au récit passionné des malheurs de son
village. Une scène en est restée légendaire, la
défense du clocher par le sacristain Raguenean.
Retiré là, aux approches de la colonne du général
Gaffln , avec l'abbé Blanvillain, 17 honunes et
lO femmes, il repoussa toute sommation. Après
un combat de cinq heures, le feu seul, mis aux
poutres du clocher, put avoir raison de ses dé-
fenseurs. Onze étaient tués, dont cinq femmes, Ra-
gueneauet l'abbé qui un moment avait demandé à
se rendre. Les survivants, hommes et femmes, sauf
deux des combattants fusillés sur place, furent re-
cueillis sains et saufs et respectés par les patriotes.
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GHA
— Çlî —
CHA
L'habitation iei|neiiriale , avec grande cour
d'entrée, parterre, hant et bas jardins, avenue
en charmille, fut en partie minée pendant la
gaerre et vendue nat^ le 91 fmctidor an IV aux
deux frères Soyer de St-Lambert, par qui elle fit
retour à M. Gonrreau, revenu d'émigration. Ce
•n'était qu'un grand hôtel bourgeois qui, complète-
ment remanié, forme le centre du château ac-
tuel reconstruit en 1846-1848 avec adjonction de
quatre tours, par l'architecte Hodé. Une vue en
a été donnée dans l'Anjou de M. de Wismes. —
Les servitudes, réédifiées à l'E. en 1850. ont été in-
cendiées le 8 décembre 1857/ La grille d'honneur
est celle qui fermait l'entrée jusqu'en 1789 du
Palaiê des Marchands à Angers. La chapelle
possède une très-remarquable croix procession-
nelle qui provient du Pin-en-Mauges.
Maires : Chambault, 1791. — Fougeray,
l*r messidor an VIU. — Louis-Constantin (rour-
reau de l'Epinay, 14 février 1807. — Fouge-
ray, 7 avril 1815, mais il fut forcé de se réfu-
gier à Angers. — Gourreau de L'E,^ 12 juillet
1815, t ^^ octobre 1819. — Louis-Gonstaotin-
Angers Gourreau de Chanzeaux, frère du
précédent, SO novembre 1819, f le 30 janvier
18S9. ~ Brioux, 18S9, démissionnaire en sep-
tembre 1837. — François Forest, 1837. —
Théodore de Quatreharhes, 24 août 1848, dé-
missionnaire en novembre 1852. — François
Forest, 20 nevembre 1852, installé le 5 décembre
1852. *- Pierre ii^orest, 1859. en fonctions, K874.
Areh. de M.-cUL. G 116. 187. 198: B 9806; H Méliuift.
— GraA d'Annn. — No4« Mm. de M. lUiabanlt. - Re9.
de r Anjou, 1854. 1 1, p. i87 et 959.— A^Mrf. arch., 1868,
p. 940 et 301 ; 1809, p. 9S. — De Wismee, t Anjou, ~ De
QoetrebeilMe, UneParoiMaê vendé9nn» (Paris, 1857,4* éd.)
— Pour lee locdltée, V. à leur art., Sl-AmôrotM, Doua,
U Berthelotière, la ThêuUrie, Beaumont, la Bro$$e, la
JbucU-Boterêou, laSouuaiê, St-Fiaerê, la CkauvelUère.
Chsuiselle, f., c"« du Guédéniau, anc. fief
et seigneurie, appartenant au prieuré Footevriste
des Loges dans la commune de la Breille.
ChsMMlUére (U), f., c>« de Mozé (Gass).
ChapaB^ (le), canton, c»« du Puy-N.-D,
Chapeau (le), viU.,c»« de St-Z.ambert-dea-
Lev,\ — anc. manoir bAti par Louis de Ste-Marthe
qui y vivait retiré vers 1510. Il appartient en 1529
à Gaucher de Ste-Marthe. conseiller et médecin
ordinaire du roi, en 1551 à Louise de Ste-
Marthe, femme de Gabriel de Pontoise, médecin
du roi et du Dauphin , en 1573 à n. h. Charles
Morin, en 1628 à Georges Morin, en 1640 à René
de Caux, écuyer, inhumé le 1*' décembre 1642 à
Bourgueil, en 1787 à André Sébille, officier du
point d'honneur. — Près de la ferme, entre la
voie de fer et la levée, existe encore la petite cha^
peUe de Ste-Catherine, à la présentation du sei-
gneur, oà, le 26 février 1656, Egidius de Leden-
bercb, sieur de Langlach en Hollande, épousa
Marguerite de Hergot. L'édifice en contrebas de
la levée, orienté du N. an S. (d'environ 8 met. de
long sur 5), comprend deux travées plein cintre,
voûtées k nervures prismatiques, les murs autre-
fois décorés de peintures dont quelques traces
apparaissent aux environs de l'autel. La porte
ogivale, vers N., est murée; près de l'entrée
actuelle, à l'E. s'ouvre une belle fenêtre ogival
(XVI* s.) ; le pignon N. portait une breleseèe. Li
petite cloche, en provenant, appartenait en 18&
à un marchand de fer de Saumnr et portait I
nom et les armoiries de Louis de Gouanga
sieur de Briacé, son parrain, et dn chapeUii
L. Cosnard avec la date 1625.
Arch. eomm. de St-Lambert.— Arch. de M.-eUU. B 9W
— Note Mis. de M. Raimbaiau — Vie de SU JfariAc.M
Michel de U Roche-Maillet.
ChapesMi (le), h. et m*" sur le nûss. d'Avoif
c"* de Gennes. — Anc. maison noble, corapoeéi
de deux pavillons avec une chapelle dans b
cour — et un moulin, 1613 (Et. -G.) ; — enest siea
n. h. Ant. Bondneau en 1515, Anne Becml
veuve de n. h. René B. 1574, M"* de Vert, diai
de l'Ai^ottère, qui y meurt le 27 janvier 1611,-
et la famille de Vert, jusqu'à la Révolution; «
vendue nat^ le 6 messidor an lY.
Chapeaa (le Petit-), f., c*« de Béam.
Chapeau (Louis), ancien fendiste, fut nonaà
en 1793 président du comité royaliste établi pa
les insurgés à St-Georges-sur-Loîre. Arrêté liet
tôt et conduit à Paris, il y fut acquitté par II
Tribunal révolutionnaire (16 septembre), malgH
la production de certificats délivrés par lui ■
nom de Louis XYU mais dont il parvint i jpr
tifier les intentions.
CÊmpmmmmVmi^t. -- Y. Guyer (H.).
Chapelet (le), h., c»« de St-PouZ-du-^.
Chapelier (JTean), maître architecte, proiei'
tant, à Angers, 1668.
Chapelle (la), f.. c»« d'Allonnes', — h., c"
d'Andard, — Les Chapelles (Gass.); -d.,
c»« d'Angers (2 de ce nom) ; — c»« de Cha-
lonnes-sur-Loire, — V. Ste-Caiherint et It
Fourneau,
Chapelle (la), f., c>« de ChampigiU. -
Anc. fief et seigneurie avec manoir formé de desx
grands corps de logis ; — donnait son nom jiin
qu'au xvi« s. à une famille dont l'héritière, liÉ
guérite de la Gh^>elle, avait épousé avant im
Antoine de la Goutardière. N. h. Raoul de I
Goutardière y résidait et vendit la tene |
14 juin 1585 à Franc. Joyau, marchand d'ÂnfeU
qui avait pour gendre en 1601 Ghrist. Fouquet. fl
est advenue avant 1670 à Maurice Ghevaye. à»
la veuve Perrine Leroyer, la vend à Jatqi
Jarry. — En est sieur en 1753 Jean-IM^
Dutertre de Sancé, chevalier, mari de Real
Trochon. — Dans le bois voisin d'abondifil
scories de fer, provenant de forges à bras,
tent l'existence d'anciennes exploitations ds
rai qui se rencontre sous forme de roche
le bois d'Hellaud jusqu'au moulin des Foni
Areh. de M.-«UL.B 2146.
Chapelle (la). c«« d'fcuaZ^. — Le fief
la CA. 1540 (G 105, f. 367 v«). apparteotft
Et. Guignard, licencié en droit ; » moaliOf '
de Faie; — f., c»« de Fontaine-Guérin\
d.. c"* de Jarzé, à n. h. Bouju, f en IflOS: ^
f., c»« de Jumelles; — f., c«" de NeuUH
dans un carrefour, vis-i-vis l'entrée de Salreit
où s'élevait une chapelle du St-Sacrement ëJok^
ment disparue ; •• vili., c"* de Rochefwrt-wr'^t
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CHA
— 613 —
CHA
ham., o*« de Ste-Christine ; » f., e»« de Si-
ïriatophe-du-B., anc. domaiiie da Chapitre St-
nre de Thooars, qui payait une redevance de
boisseanx de seigle à la enre de St-Ghristophe;
cl.. c"« de St-Phiîhert-dU'Peuple, dèpen-
Doe de la ehapellenie de St-Àndré; -■ cl.»
• à» St'Quentin-en'M.f près d'nne ancienne
apeUe remplacée par une construction mo-
rne sans caractère, sons le vocable de N.-D.
la Kiséricorde ; » vill., c"« de la SaUe-de-
ihier8\ -> vill. , c"* de Soulaines, — En
t sienr Louis de Yexian, 1615, 1639; » f.,
• de Trélazé; — f., c»« de Turquant; —
e"«dn VieiUBaugé, avec petite chapelle.
Chapelle (Jacques- Alexandre de la), gen-
homme angevin, né, dit-on, anx Ponts-de-Gé, vi-
it i Paris et s'est fait connaître en 1736 par la pn-
ieation d'nn ouvrage intitulé les Trois prin-
pes delà Musiqtie exposés par gradation
î leçons distribuées é^une manière facile et
Ire pour arriver à une connaissance par-
ité et pratique de cet art (livre !•', Paris,
-fol). ^ La seconde partie p;init en 1737, la
nsième en 1739; la quatrième sans date est
minée par un Abrégé des règles de la compo-
tbn. n avait déjà donné en 1735 Les Plaisirs
i la Campagne, cantatille, et un Recueil
airs à chanter. Lichtenthal lui attribue une
apituîatlon harmoniqne de Muldène con-
nuée jusqu'à présent (1750, in-4o), que
. Fétis soupçonne être un livre imaginaire.
Diet, des Muriâmu, t. m, p. 111.
Chapelle-à^Hadame (la), c"« du Maril-
ils, petite construction du xviii* s., dont il ne
Me que les quatre murs, vis-à-vis la Bour-
nnière dont elle dépendait.
Chapelle- Anbry (la), petit bourg, c"* de
1 Salle-Aubry, à 2 kil. 800 m. vers 0 --
"wrœchia CapelZce A I&erici 1056-1062 (2" Gart.
t-Sergs p. 41). — Capella^Auhri 1467 (G 10).
• An fond d'un vallon, sur la rive gauche du
tiss. de Jousselin, qui traverse du N.-E au
.-0. et relié au bourg communal par un chemin
Intérêt commun, qui croise la route départe-
flotale de Ghantoceaux et le chemin de grande
nmonication de Beaupréau.
B formait depuis les premières années du zi« s.
centre d'une paroisse distincte dont l'église
tt donnée pour moitié avec la cure par Tesceline,
mme d'Hubert de Vendôme à l'abbaye de St-
irge vers 1060. On ne voit pas à quelle époque
le fot confondue avec sa voisine de la Salle,
près la Révolution, la piété des habitants y
aintint une desservance, dont le titulaire prit
Msession dès le 24 nivôse an XI et que leur
lie pieux a fait conserver, quoique non inscrite
ï 1807 sur la liste des succursales rétribuées.
I paroisse actuelle comprend toute la partie
ientale du territoire communal, jusqu'au che-
in qui le sépare des Minières et du moulin
urot, environ 900 hect. , 45 fermes ou écarts,
ins le bourg (32 maisons , 35 mén.), en tout
16 habitants en 1872.
VEglise, d'ailleurs sans caractère, est dédiée
St Martin. Elle a été restaurée vers 1855. Le
Presbytère y attient. Une Ecole de filles,
construite en 1864 et entretenue par M. Du Beau,
est confiée aux sœurs de Sl-Gharles.
Avant la Révolution, la résidence du curé de
la Ghapelle et de la Salle-Aubry était dans l'un
ou l'autre bourg, à volonté, mais le plus sou-
vent à la Ghapelle, et la paroisse commune, dési-
gnée de l'un ou l'autre nom, souvent même réu-
nis dans un même vocable. -* Y. la Salle-Aubry.
Chapelle^an-Hèle (la), c>« de Chenillé-
Changé, petit édifice, à 100 met. du bourg, sur
le chemin de Querré, sans aucun signe extérieur
de consécration ; ni croix, ni inscription ; simple
rectangle voûté en dos d'âne, que précède un
petit vestibule avec petits bancs et bénitier vide.
La porte de la chapelle, percée d'une large
claire-voie à barreaux de fer, avec tronc, laisse
entrevoir à l'intérieur un autel délabré portant
une niche de Vierge assise, du xvii* s. ; à côté»
à droite sur un pilier rond, une grande Vierge
avec l'enfant, du xvi* s. ; à gauche, une autre du
xvin* s ; sur le mur, à droite, une Crucifixion
sur bois du xf s., et devant, une vieille arche
en bois ferré, peut-être du même temps. La
construction n'offre en elle-même aucun intérêt
ni caractère archéologique.
G)hapeUei«ii-PaaTre (la), terre, c"« d'An-
toigné 1454 (E 849).
ChapeUemauxm0hFenouiiie9 (la). — V.
St-Séréné.
Chapelle -aux- Pies (la), vill., c"« de
Bouillé-Ménard. — La Chap, aux Piez,
1616, laChapelU-aux-PU, 1638, 1752(Et.-G.).
— La Chapelle-aux-Prix (Gass.). — La loca-
lité, où n'existe d'ailleurs aucune chapelle, tire
quelque importance du voisinage de la carrière
de Misengrain et de la forêt d'Ombrée.
ChapeUe-Blanelie (la), cl., c»« A'Andard,
anc. dépendance de la cure, vendue nat^ le
15 juin 1791.
ChapeUe-Chamalllard (la), f., o"« de St-
Georges-du-Puy-de-la-G,
CÊmpeiie'dtfBaiiée (is). — Y. BalUe.
Chapelle- de -Selalne (la), cL, c"« de
Tiercé. — V. Selaine.
Chapelle-de8-«peUera (la), f . , e"« de
Chênehutte, — populairement, la Ch, des
Greniers ; — anc. domaine affecté au temporel
d'une ehapellenie fondée sur la fin du xvi* s.,
par la famille Grelier dans l'église paroissiale,
et dont le patronage était advenu au xviii* s. à
la famille Lebeuf, de Saumur. En 1749 elle
vaquait par le mariage du titulaire.
ChapeUe-dn-Fresne (la), f . , c"« de Longue,
près la chapelle de l'ancien logis noble du Fresne.
ChapeUe-dn-Oenét (la), arrond. de Gholet
(22 kil.), canton de Beaupréau (3 kil.). — Cimi-
terium, burgus, altare capelle gloriose vir-
ginis Marie, que de Genesta vocatur 1050-
1060 (2« Gartul. Sl-Serge, p. 306). — Monaste-
rium sancte Marie de Genesta 1080 circa
(Ib., p. 308). — Ecclesia béate Marie de
Genesta 1050-1080 (Ib., p. 307). -- Genestum
1052-1082 (Ib., p. 66 et 67). — Burgus sancU
Marie de Geneste 1056-1082 (Ib., p. 38). -
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Capetta de Genesta 10S6-i0n (Ib., p. SI). —
Capella de Geneêt 1210 (!•' Gartnl. St-Serge»
p. 181). _ Sur un plateau (à 111 met. de haut.),
bordé par trois misseanx, entre Beaapréau
an N., Andiesé (8kil.) à !'£.. St-Philbert (4 kil.)
an S.. ViUedien (7 kil.) et le Fief-Saavin (6 kii.)
à I'Om - à 53 kil. d'Angers.
La ronte départementale de Nantes entrant vers
N.. s'incline par une donUe courbe jusqu'au
bourg, où elle s'arrêtait en 1789, le traverse en
reliant le chemin de Torfou et remonte directe-
ment Ters TETre, rejointe par les routes dépar-
tementales, à rO., de Clisson, à l'E.. de Gholet,
qui bordent le territoire sans y pénétrer.
Au N., l'Evre forme limite dans la longueur
(4.800 met.), animant trois moulins ; — y passent
la petite rivière de la Yrôme, limite vers l'O..
les ruiss. du Noyer et d'Arrondeau, limite vers
1*E.; — y naît le ruiss. du Pré-Neuf.
SuperflcU : 900 hect. 71 ares, dont 3 heet.
10 ares en vignes, culture importante pourtant
jusqu'au xvii* s., 7 ares seulement en taillis,
173 hect. en prés, le reste en labours.
En dépendent les ham. de la Bretèche (5 mais.,
86 hab.. à S.050 met. du bourg), la Gagnerie
(4 mais.. 34 hab.. à S.iOO met.), U Vignardière
(4 mais.. 18 hab.. à SOO met.), la Riffaudière
(3 mais.. 30 h., à 1.900 m.), la Foulonnière
(3 mais.. 90 hab. à t.800 m.), la Baratonnière
(3 mais.. 17 hab. à 1.600 met.). 34 fermes ou
écarts. — Ni chAteanx, ni villages.
Population : 5iO hab. en 17S0. — i3S feux
en 1789. — 8i3 hab. en 1799. — 5tl hab. en
1806. - 843 hab. en 1891. — 794 hab. en 1831.
^ 908 hab. en 1841. - 948 hab. en 1851. -
984 hab. en 1861. — 96$ hab. en 1866. —
977 hab. en 1879, dont 6U hab. (143 mais.,
143 ménages) au bourg qui aligne le long de la
route départementale et de trois rues transver-
sales ses modestes édifices couverts en tuiles.
bureau depoête et Perception de Beaupréau.
Ni foire, ni marchés, ni assemblée.
Quatre moulins à eau et quatre moulins à
vent desservent Tindustrie de la meunerie. Le
tissage occupe 333 ouvriers à la pièce et non
plus maîtres fabricants, comme on les voyait jus-
qu'au milieu du xvui* s. — Du xv« s. jusqu'à la
Révolution, les tanneurs, mégissiers, pelletiers,
blanconniers abondent, industrie ruinée, comme
la précédente, par le voisinage de Beaupréau.
Mairie installée dans un pauvre réduit au
premier étage de l'Ecole de garçons. — Ecole
de fiUeê, dirigée par les sœurs de la Providence
de Saumur.
L'Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
30 septembre 1807). est un édifice sans carac-
tère, rebâti en 1834 par le curé Gourdon, sauf
le clocher, dans lequel est percée la porte prin-
cipale. Au-dessous, sur une pierre de granit, se lit
l'inscription en relief : Christo pastori Auspice
Maria 1740. — A l'intérieur, ni tableau ni œuvre
d'art. La chaire en chêne est des frères Blanchard,
ouvriers du pays; la balustrade en fer forgé, de
Gognard, du May. — Un curieux bassin à quêter,
en étain cloisonné, porte gravé : Jacquet Si-
gneoret, fabriquer à la Chapelle du Gtnet
±897 pour les trépasé, et est poinçonné P. B.
Au S. de l'église s'élève un if vénérable, datam
de plus de 5 siècles. Il mesure 4 met. S& de dr-
conttrence. et tout découronné, reverdit pour-
tant à chaque printemps. Il s'élevait dans le
petit Cimetière, transféré en 1863 an N. du
bourg. — Le grand Cimetière, sur la roule de
Beaupréau, était supprimé dès 1809.
Un groupe de trois peulvans, non. eneore si-
gnalé et aujourd'hui détruit, s'élevait as Gam-
four-Simon. Y. ce mot. M. Lebeuf a reendifi
une celta de pierre polie sur les bords de l'Evre.
-* La voie romaine de Poitiers à Nantes traver-
sait le territoire de l'E. à l'O.. passait entieli
Boulay et la Rilfaudière, au S. de Booré, eiriie
le bourg et la Vignardière, pois ae dirigMiS
à l'O. de Haute-Folie, vers le Fief-Sanvin, m
un parcours pavé encore de larges blocs qas
déterre la charrue.
Ce pays, ainsi de tout temps habile, possédait
dès le X* 9. une chapelle, transformée an moiis
dans les premières années du xi« en église pa-
roissiale. La fondation en est attribuée an sei-
gneur de Beaupréau qui en gratifia les moines
de St-Serge, établis vers le même tenaps à Beaa-
préau et à Andrezé. L'église fut construite, et k
bourg, déjà exisUnt, aussitôt agrandi dans vm
enceinte de fossés, avec un petit montier o«
prieuré pour les moines. Une partie des droits
dans le bourg, dans le cimetière, dams l'é^
même, appartenaient aux seigneurs de Mon^aaa,
qui en firent abandon. Les seigneurs de Beau-
préau concédèrent vers le xiv* s. an curé droit d»
fuie et four banal et droit d'ouvrir ses vendanges
un jour avant les autres habitants. — Le prieuré
fut de bonne heure abandonné par Fabbaye de
Sl-Serge, qui conserva la présentation de la core.
Curés : Pierre Melon, 1418. — Jean GoMs,
1450. — Pierre BérauU, 1467. Son lestamest
est du S3 septembre 1503. — Guyon Ilichovr
deau, 1507, 1534.— Mathurin de Loumeau, 1380.
qui résigne en 1564. — Jacques Gourdon^ vicaîn
depuis 1539. installé dans la cure le 16 mais
1564. réfugié à Angers pendant les troubles di
novembre 1568 à juillet 1569. — Maeé Hamcn,
1572. — Jean Florie, 1578. — Franc. Josset,
offidal de Beaupréau, mai 1586. — Ja^pies
CourtaU, 1591, f le 18 décembre 1013, âgé de
48 ans, curé depuis St ans. — Anselme Mes-
nardt 1614-1616. f curé de St-Hartin-de-BeaB-
préan le 7 juillet 1619. Sous son règne et son
le suivant, le pays est ravagé par les tronpes de
passage et les habitants sans cesse réduits à
chercher refuge à Beaupréau. 1616-16S1. —
Jacques Picherit, dès au moins 1619 chaneîBe
de Beaupréau. résigne en 1632 au profit de soa
neveu. Dans l'année même la paroisse avait été
éprouvée (avril-aoAt) par une épidémie qui ea-
porta 64 victimes , et qui se renouvela ea
octobre 1639, presque aussi redoutable. — Jaeq.
Picherit le jeune. 9 octobre 1631. 16S9. — Jeaa
Picherit, 1659-1676. V. ce nom. — Fia»
Camus, 1677. f le 20 avril 1688. — Jacques
Dutour, 1688, résigne en juin 1734, nenn Is
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S3 ATril 17d5 an Fief-SanTin, Agé de 74 ans.
— Clande-Sébastien Mondain, 11 juin 1734.
Dès 1738 il commence la reconstraction de son
église et organise Tôcole dès 1741 avec les revenus
de bénéfices inutiles, aidé en 1742 par une
donation dn curé Davian de Ste-Groix d'Angers.
•— U résigne le 92 décembre 1763, en restant à la
Ghapelie où il meart vers 1773. — Yves-Michel
Marchais, vicaire dès 1757, est installé curé en
décembre 1763. Il est dit en 1775 directeur de
la Société des prêtres de Beanpréan. Il meurt
vers 1797 dans une maison du bourg, où il vivait
réfugié, et fut inhumé sans prèlre mais avec
l'assistance de tonte la paroisse, qui récitait à
àaute voix le chapelet.
La paroisse, chargée de pauvres, occupait
50 métiers de tisserands en 1788; — on y élevait
surtout des moutons tirés du Poitou. — Elle dé-
pendait dn Diocèse d'Angers, de l'Archidiaconé
d'outre-Loire, du Doyenné des Manges, du Gre-
nier à sel de St-Florent, avec brigade de gabelle
à cheval établie dans le bourg depuis 1666, de
l'Election d'Angers, du District en 1788 de Beau-
préau, en 1790 de St -Florent.
C'est sur son territoire que se livre le 22 avril
1793 la bataille entre la grande armée vendéenne
et Vannée de Gauvilliers, qui avait la veille
occupé Beaupréau et qui en fut expulsée. Sur le
plateau même de la Chapelle les canonniers
d'Eure-et-Loir meurent sur leurs pièces et les
gardes nationaux de Luynes se font tuer avec
leur chef. Les combattants passent et repassent
durant toute la guerre à travers le pays incendié.
Maires : Jean Mondain, 1792. — Pierre
Gautier, agent municipal, 13 nivôse an Y. --
Franc. Gautier, agent, 21 nivôse an Y. — Pierre
Gautier, 30 vendémiaire an YI. — Jean Drouet,
agent, 19 floréal an YI. — 30 thermidor an YII.
~ Louis Lhuilliert maire, 1*' messidor an YIII,
maire de Beaupréau en 1813. — Luc-Jean de
Gihot, 16 décembre 1813, démissionnaire en
juin 1822. *- Pierre Sourice, 12 juillet 1822,
installé le 21, — 1«' novembre 1830, — Jean
Drouet, 25 octobre 1830, — 5 août 1837. —
Louis- Alexis Mondain, 14 septembre 1837, —
l«r Janvier 1843. — Louis Audouin, 26 octobre
1843, insuUé le 5 novembre, 8 août 1860. —
Pierre Bariller, 15 septembre 1860, 4 sep-
tembre 1865. — Louis Boiteau, 5 octobre 1865,
17 septembre 1870. — Pierre Céabron, 24 sep-
tembre 1870, en fonctions. 1874.
Notice M8S. de M. SmI. — Notei Un. de M. Bontfflier de
Saint-André.— Notice du eafé Gherboonier» d'aprds les notes
de M. de (Sfrac, vax ArcliiTes de TETéché. — nef. parois-
akax, à le Cure. — Jt^t. archéol., 1863, p. 63; 1868,
p. 314; 1869, p. 3.— Arch. de ll.-et-L. G 191 ; H St-8erge.
— Arch. comm. — Pour les localités, voir à leur article,
VBpinau-Greffitr, la Béeuêsière, le Carrefour-Simon f la
ThbauOière, ù Rocher, etc.
Chapelle-diiFCienét (la). — Capella de
Mirica seu de Geneat — Y. Saint-Georgea-
du-Puy-de-la-Garde.
ChapeUe-EpInard (la), c"« de Corné. — La
Chapelle-d'Espinata 1406 (G Cures), 1635 (Et.-
C.).— Antique petit édifice, bâti à quelques pas du
bourg sur le chemin de Hazé et dont dépendait
un terrain inculte aboutant aux bois d'Epinard.
On y officiait encore en certaines occasions jus-
qu'au milieu du xviii« s. Mais ce n'était f>lus à
la Révolution qu'une ruine sans toit et qui fut
vendue nat^ le 15 messidor an lY, pour être dé-
truite. L'origine en est inconnue, n'était qu'elle
fut fondée sans doute par les seigneurs voisins
du Bois-d'Epinard. — Il y existait un petit
cimetière, planté de noyers, où l'on inhumait
encore au xvii* s., notamment en temps de peste.
CkapeUe-et-Houssin (la), c«« de la Cha-
pelle-Hullin , anc. fief censif, sans manoir,
autrement dit le Fief-Houssin, annexe de la
seigneurie de Bedain, relevait de Ghampiré-
Baraton et de Grugé et comprenait une partie
du bourg, notamment la moitié de l'église vers
l'évangile, avec les droits honorifiques et le banc
tenant aux marches de l'autel de la Yierge.
Arch. de M.-«UL. B Bedain.
Chapelle-Hullln (la), canton de Pouancé
(12 kil.), arrond. de Segré (20 kil.), -- à 57 kil.
d'Angers. — Capella 1072 (l^'Cartul. Sl-Serge,
p. 207). — Parochia Capelle 1150 circa (Cart.
de la Roe, ch. 177). — Capella Hugonia av.
1140 (D. Houss., 1660). — Capella Hugolini
1181-1184 (D. Houss., 1977). — Sur la rive dr.
de l'Araise, au N. de la forôt d'Ombrée, entre le
département de la Mayenne au N., Grugé (2 kil.)
à l'E., Yergonnes (3 kil. 1/2; au S., Ghazé-Henri
(3 kU.) à l'O.
Dans le bourg se croisent les chemins d'intérêt
commun de Yillepot et de Renazé, ce dernier re-
liant à 4 kil. la route départementale de Rennes.
Y naissent les miss, de la Rivière-Besnier, de
la Gouleuvtaie, de la Plette, de la Mercerie, des
Fontaines-Uvet ; — y passent l'Araise de l'O. à
l'E. par le travers central de la commune, réu-
nissant les précédents affluents et les cours d'eau
étrangers de l'Etang-Bérard, des Mortiers et de la
Roche ou des Ecrennes.
En dépendent les vill. ou ham. de Livet(ll m.,
42 hab.), du Bois-Joubert (8 mais., 31 hab.), de la
Touplinaie (6 mais. , 34 hab.) , de la Rivière
(4 mais., 15 h.), de la Briolaie (5 mais.^ 22 hab.),
et 20 fermes ou écarts.
Population : 65 feux, i95 hab. en 1720-1726.
—45 feux en 1789.— 2S5 hab. en 1826.— 249 hab.
en 1831. — £S5 hab. en 1841. — 4i:S hab. en 1851.
— 431 hab. en 1861. — 4i6 hab. en 1866. —
373 hab. en 1872, dont liO hab. (29 m. 30 mén.)
au bourg, composé en grande partie de vieilles
bâtisses, mais qui là, comme partout, s'entre-
mêlent et font place à des constructions neuves ;
ni opulence ni misère ; l'aisance partout.
Superficie : 952 hect.. — Le territoire, com-
posé jusqu'en 1849 de 704 hect., a été accru de
248 hect. détachés de Ghazé-Henri par la loi dn
30 novembre 1850, qui comprennent toute la rive
gauche de l'Araise, jusqu'au département de la
Mayenne, et qui dépendaient d'ailleurs de la
paroisse depuis longtemps.
La Mairie, maison neuve avec Ecole mixte,
s'élève à l'écart du bourg, vers la route de Ghazé.
Au devant une croix neuve en pierre, avec
Ghrist entaillé, a été édifiée en 1868 aux frais de
Jean Menant.
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L'Egliêêt dédiée à saint Pierre (sQccanale,
19 mifrs 1836), est an édifice insignifiant du
XIII* s., terminé par denx pignons défigurés.
An bont de la nef, denx réduits formant transept
abritent des autels à droite de St-Sébastien, avec
statue du xyiii* s., à gauche de la Vierge, avec
Vierge portant l'Enfant, groupe gracieux de
main d'artiste, au-dessus d'un tabernacle carré, où
est représentée une Crucifixion ayec le cavalier
qui perce le flanc du Christ, le tout datant du
remaniement opéré dans Téglise en 1729. Au
fond du chœur, dans des niches, statues de St
Paul et de St Pierre ; dans le mur N., une pe-
tite fenêtre trèflée, seul vestige antique.
Aucune trace celtique ni gallo-romaine n'a été
reconnue sur la paroisse, perdue jusqu'au xviii* s.
au milieu des bois. Une voie, via, se trouve
mentionnée pourtant vers la fin du xii* s. de la
Chapelle à Bourg-l'Evèque et doit être plus an-
cienne. -* L'église existait dès la première moitié
du XI* s. Elle appartenait pour partie aux sei-
gneurs de Vergonne et de Bouille et advint
depuis le milieu du xii* s. par donations succes-
sives à l'abbaye de Nyoiseau, qui pour ce fief
relevait de la terre de Grugé.
Curéa : Guill. Nepveu, 1536. — Mahé Cois-
cault, t le 25 octobre 1626. — Jean Coiacault,
dès 1625, t le 28 février 1654. —Franc. Guy et,
maître ès-arts, avril 1654, f le 20 septembre
1676 — Brossier, octobre 1676, novembre 1692.
— A. Lamare, 1692, juin 1710. — Jean Ali-
zart, novembre 1710, novembre 1713. — Guy
Lavazé, décembre 1713, f le 6 septembre 1723.
— Sulpice Sauleaux, octobre 1723, octobre
1735, t le 15 décembre 1735, Agé de 59 ans. —
P. Poret, janvier 1736, décembre 1762. —
Franc. Jouenne, janvier 1763, 1792.
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé,
de l'Election d'Angers, du District de Segré. La
seigneurie en appartenait au seigneur de Bédin.
En proie aux gabeloux et aux maltotiers, elle
était de plus livrée à la merci des bètes fauves
campées dans les bois. Les paysans étaient forcés
de se relayer la nuit pour protéger les blés.
Maires : Joseph-René-Franç. Lasnier, 1792.
— Jean Poché, 1» messidor an VIII, f «n
1813. — Franc. Poché, 13 décembre 1813. —
Vital Poché, 15 juiUet 1816, jusqu'en 1844. —
Lemanceau, 1844, en fonctions 1874.
Arch. de M.-«t-L. G 199 ^ Arch. eomm. Et.-G. — Ponr
las localités, ^oir à leur article, la BouiUant, Ut Pornm^
raiê$, la Loyèré, Idvet, etc.
ClIuipeUenale (la), f., c»« de la Potherie.
— En est sieur Jacques Chevalier 1618, P. Pelle-
tier, 1658; — f., c»* de Vem, du nom de la
famille Chapelain, qui la possède jusqu'au milieu
du xvi* s. ; — en 1571 Guy Joret (E 1372).
Chapellenle (la). —V. Beauregard. ; —
f., c"« de Dénezé-^^'le-L., anc. domaine de
l'abb. de la Boissière ; — f., c»* de Chalonnea-
Bous^le-Lude; « cl., c" de Cheviré-le-R.;'»
U, c»* de Juvardeil; « f ., c»* de Montguillon;
« f., c»« de la Pommeraie, — La Chapelle-
rie (Cass.); - h., c»* de la Varenne. — La
Chapellenie (Cad.).
CluipelIe-EAiBSovUi (Françoise de k),
fut nommée abbesse du Ronœray par le ptpe
en 1519, à la prière du roi François l*r et de la
duchesse d'Angoumois. Tous deux prirent loin
lor8> de son installation de la recommander pv
lettres spéciales (27 janvier 1520 h. b.) an Con-
seil de ville « tant ponr l'honnesteté de vie et
» religion qu'on dit estre en elle qu'en contem-
» plation d'aucuns nos serviteurs ses parents ».
Elle mourut en son abbaye le 1*^ juillet 1519.
Arch; man. BB 19. — Hanréan, GaU, Chvt, — Biu.
de Tari., Mas., fol. 967.
ChapeUerle (la), cl., c»* de FenevL (Cass.);
*-* logis, dans le bourg de Jut^n^-sur-L., antre*
fois avec pignon surmonté d'un choux Henri et
d'un petit pilier, et encore aujourd'hui avec cadru
solaire daté de 16.. — En est sieur l'abbé Pierre
ftuétin en 1626; «- cl., c»* de Parce (Cass.).
ChapeUe-Ronlllée (la),f..c"*de Chaumont.
Chapelle-Ronsselin (la), canton de Che-
millé (5 kil.), arr. de Cholet (21 kil) ; — à 49 kil.
d'Angers. — CapellorRoacelini 1050 circa (Cait.
deChem. ch. 41 et 45), 1090 (ch. 13). - Ca-
pella 1050 circa (Ib. p. 43). — Sur la ligne du
faite, variant de 109 à 115 met., qui sépare les
bassins de TEvre et du Layon, entre St-George»-
du-Puy-de-la-G. (8 kil.) et Chemillé i rO., St-
Lézin (4 kil. 1/2), au N., Jallais (6 k.) àlU
Trémentines (10 k.) au S.
La route départementale de Saumur i Nantes.
laissant un peu i l'écart l'ancien bourg, constmit
en pisé, couvert en tuiles, traverse de l'E. àl'O.
l'agglomération nouvelle, où se relie le chemin
de la Jnmellière à Trémentines, rejoint vers S.
au Pineau par celui de Sl-Georg.-du-P.-de-la-G.
Y naissent les miss. deMontalais ou de laHaie
et de la Vieille-Jactrie ; — y passent les raissesnx
de Lantrais et de la Singère.
En dépendent les vill. ou ham. des Blottières
(11 mais., 40 h., à 800 met.), de la Jactrie
(9 mais., 47 h., à 6 kU.), des Landes (6 mais..
25 h., à 1 kU.), du Collet-Pourri (5 m.. 16 h..
à 1,100 m.), de la Haie (4 m., 17 h., à 700 m),
de l'Enchaisière (3 mais., 26 h., à 4,500 m.), de
la Gosserie (3 mais., 27 h., à 1,500 m.), de U
Charrie (4 mais.. 18 h., à 2.S00 m.), de b S&vi-
nerie (4 mais., 19 h., à 700 m.), de la Borgaa-
dière (4 mais., 23 h., à 4,500 m.) et 30 fermes
ou écarts.
Superficie : 1,254 hect. 28 ares, dont 43 ares
seulement en vignes, 11 hect. 74 ares en faillis
et fntaies, 147 hect. en prés, le reste en laboor.
En 1828, près de 110 hect. restaient en Undes.
Population : S75 hab. en 1790. - 799 hab.
en 1790. — 815 hab. en 1826. — 6i9 hab. en 1831.
— 646 hab. en 1841. — 8iO hab. en 1851. -
818 hab. en 1861. — 8ii hab. en 1873, dont
347 hab. an bourg (101 mais., 110 mén.), en
progression constante depuis 40 ans. — Une
trentaine d'ouvriers sont occupés au travail du
bois ou à une petite briquetterie ; tout le reste rit
de Tagriculture.
Assemblée à la Saint-Jacques.
Bureau de poste de Chemillé. — Perception
de la Jnmellière.
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— 617 —
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Mairie et EeoU de Garçone bâties ea 1863
[arehîL Simon, de Gholet). — Ecole de filleê
iomiiiQDale laïque, qui doit être reconstniite.
l^'église, dédiée à Saint-Jacques (saccnrsale,
l nÎTÔse an XIII), avait été incendiée en 1793.
kir les mnrs restés debout on a reconstruit la
lef actaelle, précédemment nniqne, accme suc-
iessivement en 1844 et en 1863 de denx bas-côtés
alomies. Le jubé date de 1836. Au-dessons sont
Bcneillies denx pierres de tombes, gravées en
n'eu, dont les inscriptions sont illisibles. La
ihaire en chêne porte sculptés les quatre Evan-
télistes antour du Christ. Une aicade ogivale
ffmvre sur le chœur rectangulaire dont le fond
»st rempli par un vaste rétable de la fin du
CTiii* 8. avec statues peintes de la môme façon
pie celles de St Lézin V. ce mot : à droite,
St René; à gauche, StJean VEvangéliste; au
lommet, St Jacques; au centre un bas-relief en
M>is, représentant H Madeleine au pied de la croix.
Le Cimetière autrefois antour de l'église, a
ité reporté en 1863 sur le chemin de St-Lézin.
Nul vestige antique n'a été signalé sur le
erritoire , que des traces de voies au nord du
M>urg et an sud de la commune, se dirigeant
rers la Ségourie ou la Noue-Ogeard. L'exis-
ence de la paroisse est constatée dès le zi« s.
kucane donnée n'existe sur le personnage
lont eUe a conservé le nom, comme fondateur
le sa chapelle primitive. Ce doit ôtre un des
ihâtelains de la Haie, l'unique château du pays,
miné en 1593. L'église était à la présentation
lu prieur de St-Pierre de Ghemillé et à la col-
lation de l'évoque. Elle avait pour annexe ou
lllette St Lézin, et c'est à St-Lezin que résidaient
les curés et à cet article, que nous en donne-
ions la liste. Ils s'intitulaient curés de Saint-
TacqtUB de la Chapelle-Roiuselin et de
Si'Lézin. — De simples vicaires ou desservants
tenaient leur demeure à la Gbapelle-R.
La paroisse dépendait du Diocèse d'Angers, de
fArchidiaconé d'Outre-Loire, du Doyenné de
%emillé, du Grenier à sel de Gholet, de PElec-
[îon el de la Sénéchaussée d'Angers, du District
m 1790, de Gholet. La misère y était extrême
m 1789.
Maires : Joseph Raimhault, l«r vendémiaire
ui IX. -- Franc Davy, ancien curé de St Phil-*
ïert , 25 thermidor an XIII , — JLebrun,
t janvier 1808-1829. — René-Pierre Barhot,
17 join 1829, installé le 2 août. — Raimhault,
\ novembre 1820>novembre 1843. — Pierre JLe-
patn, 23 novembre 1843, installé le 19 décembre
1848. — René Barhot, 22 octobre 1848-mai
1865. — René Martin, 1865, — Jean jLebrun,
nai 1871, en fonctions, 1874.
Notice Mas. de M. Spal. — Arch. de M.-et-L. G 119. —
Vrdi. comm. Et.-G. » Pour les localités, Toir k leur article,
ta Haie, la Sawnerie, la Goumoire, etc.
CTIuipelles (les), terre, c^^ de Beaufort, —
Le clos, le lieu du clos des Ch. 1628. — Il
f a été rencontré récemment des briques romaines
Bt une base d'amphore, au témoignage de M. De-
Dais; « f., c»« de la Jumellitre; « vill., c"
de Soulaire-e^B.
CluipeUei^aliit-AiiibMlM (la). viU., e««
de Chanzeaux.
€luipeIIe-Saint-Edoiimrd (la) , f., c"« de
Cantenay-Epinard,
Chapelle-Salnt-Florent (la), canton de St-
Florent-le-y. (6 kil.), arr. de Gholet (44 kil.) ; —
à 50 kil. 1/2 d'Angers. Scclesiasancti Chrie-
tofori de Capella 1146 (Liv. d'A., fol. 4). —
Capella sancti Florentii juxta Andegavim
1146, 1156 (Ib. f. 4 et 16). — Mediatura de
Capella sancti Christofori 1200 circa (Ghe-
millé. ch. or. 20). — La chapelle de St-Flo-
rent-le-Vieil xvii-xviii« s. (Et. -G.). — Entre le
Marillais (5 kil), Bouzillé (4 kil.) et la Boissière
(5 kil.) à rO., St-Pierre-Haulimart (10 kil). an
S,. Botz (6 kU.) et St-Florent-le-V. à l'E-
Le chemin d'intérêt commun de la Boissière
au Marillais, traversant le territoire du S.-O. au
N. E., forme la principale me du bourg, au
sortir duquel vers N. s'embranche à l'O. le che-
min de Bouzillé.
Y passe la rivière d'Evre qui enlace le terri-
toire de ses plus sinueux contours, en le bornant*
vers le S. et vers l'E. en large et en long, sur un
parcours de 15 kil. à travers des sites charmants ;
— y naissent les miss, du Beugnon, de Goulaine
ou des Goulées, de la Herse, de la Haie-d'Alot^
de la Lande-du-Groulay.
En dépendent les villages de la Loge-dn-Gouet
(15 mais., 50 hab.), de la Garcillère (9 mais.,
35 hab.). la Mamenotière (8 mais., 36 hab.), de
Yinouse (8 mais., 32 hab.), les ham. du Pont-
d'Alaine (7 mais., 38 hab.), d'Aigrement (4 mais.,
32 hab.), du Poncier (5 mais., 22 hab.)f de Gou-
laine (5 mais., 26 hab.), de Bourgpaillou (4 mais.,
26 hab.), de la Glergerie (4 mais., 30 hab.), de la
Maltière (4 mais., 25 hab.), de la (^uconnière
(3 mais., 27 hab.). les châteaux de laBaronnière
et de la Guérinière, 3 moulins à eau, 6 à 7 mou-
lins à vent et 37 grosses fermes ou aggloméra-
tions de 2 ou 3 maisons.
Superficie : 1,584 hect. dont40hect. en bois,
180 hect. en vignes, culture autrement impor-
tante encore jusqu'au xviii* s.
Population : fti9 feux en 1789, et suivant
d'autres documents, i,05i hab. en 1790. —
i,i05 hab. en 1821. — 1456 hab. en 1831. -
i,ii9 hab. en 1841. — i,Ui hab. en 1851. —
i,î96 hab. en 1861. — i,3i0 hab. en 1866. —
i,!t6SïksJb, en 1872, dont dl7A hab. au bourg,
composé de 107 maisons basses et pour la plu-
part chétives d'apparence (116 ménages). — L'a-
griculture surtout, le commerce des bestiaux gras
et des vins, l'industrie du bois et de la meunerie
forment les ressources du pays.
Perception et Bureau de poste de St-Flo-
rent-le-Vieil.
Ni foire, ni marché, ni assemblée.
Mairie avec Ecole de garçons, de dépen-
dances insuffisantes ; — Ecole de filles commu-
nale laïque, construite en 1861, par les soins du
curé Ténier.
V Eglise, dédiée à St Ghristophe (succursale,
5 nivôse an Xni), est un édifice commencé en
1850. terminé en 1871 (Architecte Dellètre), de
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stylé ogiTftly «H fonoe d« eroii UUim, avae eheret
à pans coupés et double absidiole. L'aatel
orné de statues sort (1873) de l'atelier de
M. Boariché, d'Angers. Il ne reste ancone trace
de Taneienne église qui tombait en mines.
Le cimetière, autrefois devant TégUse, a été
transféré dès le xtiii* s. snr le chemin de Saint-
Florent. On y voit les tombes avec inscriptions
dn cnré Dogats (1784), de Lonise Du Bois de
MaqniUé (1773) et de son mari Lonis-Cbarles-
Artos de Bonchamps (1787).
M. Tristan Martin possédait nne pièce d'or cel-
tique, trouvée par lui sur le territoire, et y si-
gnale un menhir, qu'on n'y connaît plus. — Il
n'existe aucune donnée sur l'origine de l'église,
qu'on voit érigée en paroisse et confirmée parles
papes i l'abbaye de St-Florent. dès le xii« s. L'abbé
resta seigneur de la paroisse jusqu'en 1789. — Les
registres en sont encore détenus à la cure. —
Curés : Jacq. Marmaille, 1824. — René Der-
nier, 1873, 1887. — Louis GreZter, 1891. 1701.
j- L. Rigault, 17M, 1750. — Marquis, 1753.
1785. — Augustin Dugast, 1789, f le SO no-
vembre 1784. — Simon-René-Aubin Courgean
de la Pannière, janvier 1788, qui suivit Tar*
mée vendéenne et reçut le dernier soupir de
Bonchamps. Il revint à la paix dans sa cure. —
Son successeur Martinet, élu constitutionnelle-
ment. servait en 1793 en qualité de quartier-
maître sous-lieutenant au 1*' bataillon des
volontaires de Maine-ei-Loire.
La paroisse dépendait de l'Election et de la
Sénéchaussée d'Angers, du territoire libre de
St-Florent, du District en 1788 de Beanpréau,
en 1790 de St-Florent. A cette date, le cinquième
des habitants vivait de gène et de misère.
Maires : J. Sourtce, janvier 1791. — Barat,
l«r messidor an VIII. — Julien Chaperon,
t janvier 1808. — François Guérif, S7 avril
1831. — Ripoche, 1834. — Jules Amous-Ri-
vière, 1839. révoqué par ordonnance du 96 jan-
vier 1844, à la snite du voyage de Belgrave-
Square, réélu le 27 août 1848, en fonctions, 1874.
Notes Mn. de M. S|mI. - Areh. da M.-d^L. G 30 M 191 ;
H Abb. SUFlomt. — Pour les localHéi, voir à leur article,
la Svviniêre, la Baronnière, Fmomm, le PU$$i»-Saillant,
Barrotf la Guérinière, Pont-^Alame, «le.
ChapeUe-^AtaUJesiB (la) , cl. , c*« de
Uxigné.
Chapelle*S«lat-Laad (la), cant. de Seiches
(7 kil ), arrond. de Baugé (26 kil.) ; — à 27 kiL
d'Angers. — Capella quœ est in silva 1080
circa (Cartnl. St-Aubin, f. 98). — La paroesse
de la Chapelle-St-Lo, 1320 (St-Nic, Brion-
neau, p. 281). — Entre Lézigné (3 kil.) au N..
Seiches à l'O., Dnrtal (8 kil.) et Beauvau (6 kil.)
à l'E., Marcé (4 kil.) au S.
Le bourg paroissial, qni dénomme la commune,
s'élève à l'écart et perdu snr la crèle d'un co-
teau (85 met.), le long duquel le chemin d'inté-
rêt commun de Baracé à Beanvau le relie au
bourg principal, Bourgneuf, Y. ce nom, placé à
l'extrême confin dn territoire vers l'O. mais snr
les deux bords de la route nationale de Paris à
Nantes , qui traverse dans toute la longueur du
N. au S. (3 kil.).
Auoun raisseau n'y passe.
En dépendent les ham. des Carabais (4 msii.,
11 hab.) et de la BardouUère (4 osais., U hab.),
les chat de la Bouchetière, de Bellevoe, de
BoisgrolUer et 70 feimes ou écarts.
Superficie : 1.083 hect., dont 4 hea. en Ti|iMi
et 183 hect. 44 a. en bois, restes de la foièt d«
Chambiers, Y. ce nom*
Population : iOt feux. 463 hab. en 1720^17».
-- li5 feux en 1789.— ^9 hab. en 1826.-^ hsb.
enl831.— M7hab. en 1841.— 655 hab. en 18M.-
6i8 hab. en 1861.-550 hab. en 1868. -018 htb.
en 1872, dont 330 de population agglomérée partis
au bourg (93 hab.. 33 mais., 33 mén.), pûtiei
Bourgneuf (237 hab., 87 mais., 73 mén.).
Assemblée dite de l'Angevine, à Boorgneaf,
le dimanche qui précède l'assemblée de Saelle.
Bureau de poste et perception de Seiches.
La Mairie est dans le bourg de Boargneif,
dont elle occupe l'ancienne cure ou dessenranoe.
L'Ecole communale de garçons y attient et a
pour préau l'emplacement de l'ancienne église
ou chapelle plébéenne, comme on l'appelle eo-
cors au xviii* s. L'édifice menaçant raine aM
décapité , les meneaux branlants jetés bas pooi
la sécurité des enfants ; les murs seuls resteai
debout à mi-hauteur, contrebutés par d'énomes
piliers carrés , auxquels s'intercalent de petiis
contreforu plats étouffant les fenêtres ; la nef
éclairée de petites baies en pierres de schisle po-
sées de champ ; au fond vers N., une haole fe-
nêtre en tiers point, autrefois avec meneas tréflé;
vers S., deux baies romanes sans moulure oi dé-
coration, réunies par un large pilier; traces d'osé
porte plein cintre et d'un petit areean bas ea
forme de niche ; dans le chœur vers N., uie pe-
tite fenêtre plein cintre en tuffeanx carrés; le
tout terminé par une petite abside ronie; n
façade, portail plein cintre de tuffeanx éqnanis
sans piliers ni chapiteaux, avec fenêtre romaae,
entre deux contreforts plats. * La eonstn^
tion entière formée d'un assemblage infon» de
terre et de pierre à peu près brate, le cImbot
même sans ciment ni chaux, doit remonter ai
XII* s., mais remaniée et agrandie à plosiean
reprises. — Le cimetière qui entoarait lâcha-
pelle fut défoncé et mis en culture en 1777 aprèi i
la translation de deux charretées d'osseiMitt
dans le cimetière du principal bourg, an frais di
vicaire qui en même temps fit bâtir la cure. -
Le tout vendu nat^ le 23 fructidor an lY et réac-
quis par la commune le 5 janvier 1836, en Terli
d'une ordonnance du 23 juin 1835, avec le pn>
duit de la vente des landes des BlineUes.
Le Presbytère a été construit en iBXrim
sur un terrain acquis par la commune eo toti
d'une ordonnance du 12 septembre 1827.
VÉglise, dédiée à Notre-Dame (sneenisile,
8 nivôse an XIII), s'élève au bourg antiqve. U
façade, formée par la masse carrée do docber
sans flèche et en partie moderne, eomne ru-
dique la date de 1771 insente dans un caitoscbe.
s'ouvre par une porte ogivale à double îoessa»
en retrait formée de daveanx réguliers &^J^'
don extérieur à dents de scie, qui se
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fer à ch«TaI ; au-dessus , one très-étroite baie
romane. Le porche intérienr porte nne ToAte en-
trecroisée de denx tores plein cintre en sailtie
dont la retombée s'arrête aux trois quarts de la
haatenr sur qnatre chapiteaux d'angle, soutenus
par un tronçon de colonne qui se termine en bi-
seau chargé d'une décoration variée , le l*' à dr.,
de feuilles d'eau enroulées au-dessus d'un ma-
got les bras étendus et comme en croix ; le 8*. de
trois feuilles de fougère au-dessus d'une forme de
tenaiUes ou d'écreyisse ; — à g., le l*r à double
rang de feuillage en gerbe plate; le 2«, d'une
haute fougère double à tronc d'arbre, portée par
une tète barbue ; -- la clé centrale chargée d'une
roue à 6 raies. — Un très-bas arceau roman
donne entrée dans la nef complètement moder-
nisée et dont la voAte s'est encore effrondrée le
16 août 1869. — Ni transept, ni chapelles; au
mur plat du chœur, autrefois éclairé par trois
fenêtres ogivales, s'appliquent deux statues ; un
peu en avant du grand autel, autels de la Vierge
et de St Sébastien, ce dernier paré d'une joUe
statue ; à l'entrée même de la nef, remarquable
tableau du zvii* s., en mauvais état : Héro-
diade, — très-décolletée ainsi que sa suivante.—
Elle porte la tète de St Jean-Baptiete, dont un
soldat veut s'emparer. — C'est une œuvre d'art tout
mondain mais dont les tètes ont une belle expres-
sion. — Extérieurement entre les larges contre-
forts qui soutiennent les murs, apparaissent les
antiques petites et étroites baies romanes condam-
nées, sauf deux, dont une vers S. — Sur le jardin
des sœurs de la Salle-de-Vibiers tenant l'école,
dans Pancienne cure, à g., à l'entrée, un tuffeau
porte : J H S Maria. En i78f eure fut au-
teur, — Au-dessous , dans une niche , sont en-
tassées les statues de St Sébastien, de St Chris-
tophe, une Vierge, un pape, divers débris ; dans
un coin, St Jacques le Majeur, grand et de tour,
nnre bizarre, apporté en 1746 de Bourgneuf.
n n'a été signalé aucune trace celtique ou ro-
maine sur la commune. Tout le territoire n'était
qu'une forêt inhabitée, quand Foulques Réchin,
en 1062. en donna tout un canton aux chanoines
de St-Laud d'Angers. Ceux-ci, de son aveu, le
firent immédiatement défricher et couvrir en par-
tie de maisons à l'entour d'une église. Hubert de
Durtal, seigneur par un autre donation du reste
de la forêt, mit le feu aux constructions nouvelles
et rélabUt le désert où la culture avait tout fé-
condé (1094) ; mais il fut enfin forcé de recon-
naître ses torts et d'en demander l'absolution,
qu'il obtint en s'engageant à donner à perpétuité
un pain tous les jours aux pauvres (1109). —
Une charte de St-Serge attribue les mêmes cir-
constances à la fondation, par deux chanoines
de St-Maurice , d'une chapelle dans la forêt de
Chambiers. Il s'agit sans doute de Bourgneuf,
dont l'édifice ruiné date encore au moins du
XII* s. et dont autrement Torigine est ignorée.
Elle avait été cédée par échange presque aussitôt
i l'abbaye de St-Serge qui ne parait pas l'avoir
conservée. An xviii* s. elle devient église plé-
héenne ou succursale avec vicairie, par une
fondation des Villeneuve de Goué, qui avaient
leur enfeu dans le chœur. — La cure, restée
depuis l'origine à la présentation du Chapitre de
St-Laud et à la nomination de la prébende de
la Chantrerie. passe au xvii* s. à la présentation
des seigneurs de Durtal. & la collation de l'Evêque.
Curés : Guill. Lepaincturier, qui résigne en
1520. — Jean Fortin, 31 décembre 1520, f ^^
1521. — Nie. Trotter, janvier 1522. — Franc.
Patrin, 1555, qui permute. — Jean Delaunay^
décembre 1556 — Jean Sordeau, juin 1563. —
Jacq. Charpentier, 1566. — Jean Leboucher,
aoAt 1567. —Thomas Taemhard, f «^ 1593.
— Urb. Raciquot . décembre 1593. — Robert
Ravard, 1601, résigne en février 1631, f le
13 mars 1632.— René Lecorvainer, V. ce nom,
février 1631, avril 1641. — Isaac d'HosteZ, jan-
vier 1642. aoAt 1678. — Jean Davy, octobre
1679, fie 22 avril 1695. — Louis icmal, écuyer,
sieur du Mortier . installé le 7 juin 1695. f i®
30 aoAt 1715. Agé de 44 ans. — Claude-Benott
Bernard , décembre 1715. f le l*' septembre
1724. — Pierre Bertrand de Ste-Colombe,
novembre 1724, f le 5 mai 1745. âgé de 50 ans.
— Franc Sallion, décembre 1745. frère du pro-
cureur du roi au Grenier à sel de Baugé, résigne
en 1780. — Louis Lancelot, vicaire de Bourg-
neuf depuis 1774, curé le 29 aoAt 1780 jusqu'au
25 mai 1791. — Son vicaire Augustin-Brice
Villon , lui succède constitutionnellement le
14 aoAt 1791 jusqu'au 14 novembre 1792 et signe
ensuite : officier public. — Lancelot, déporté en
Espagne en septembre 1792, vint plus tard re-
prendre sa cure et y mourut le 8 mai 1820, Agé
de 73 ans. Sa tombe se voit dans le cimetière
avec cette épitaphe :
Ci gii un bon patitur, qui to^own fU le bien.
Reçut peu, donna tout et ne demanda rien.
Une Ecole était tenue en 1697 par Pascal
Leduc, prêtre.
La paroisse faisait partie du comté de Durtal
et n'avait pas d'autre seigneuc II y existait un
four à chaux et un four à tuiles en 1788. Elle
dépendait de l'Archiprètré du Lude, de l'Elec-
tion et du District de Baugé.
Maires : De la Douaillière, 1790. — Jean-
Bapt. Dugoulet , 1*' messidor an VIII, installé
le 3 thermidor. — Pierre-Roch Deviîle, V. ce
nom , 4 novembre 1806. — Charles - René -
Pierre Fercoq, 20 décembre 1810. installé le 30.
— Nie-Jean -B.-Henri Legroux, 10 février 1813,
installé le 1*^ août. — Jean-Jacq. PilUet, 25 mai
1821, installé le 9 juillet. — Pilliet fils, 26 juillet
1852, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-et-L. — Areh. eomm. Et.-G.— Pour las
localités, voir Bellevue, la Bouehetière, let Carohaie, ele.
Chapell^St-Plenre (la), f.. c"* d'Angers.
<}hapelle-soa8i-Doaé (la), bourg, c"* de
Doué, — Capella in honore sancte Marie
aacrata prope Doadum caatrum 1090 circa
(Gart. St-Maur, ch. 3). — Ad Vetua Doadum
Capella aancte Marie genitricis 1105 (Ib.,
ch. 25) -—Parochia sancte Marie de Capella
juxta Doadium 1125-1129 <Ib.. ch. 66). —
Sancta Maria de Capella 1141-1145 (Ib. 59).
— Capellama de Dot 1280 (Pouiilé du Qr,
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Gauthier). — CapeUa de Doayo (Ib.). — La
ville de la Chapelle 1333 (G chAp. de Doué).—
La ChapeUe près Doué 1460-1544 (G Saint-
Maurice, Douces). — La Chapelle soubz Doué
1600 (Et-G.).
Cest l'emplacement du vieux Doué gallo-
romain, vetua Doadum, que la ville aban-
donna quand elle se renferma vers le n[* ou
X* s. dans une enceinte fortifiée mais restreinte,
n y existait au xi* s. une chapelle, dédiée à Notre-
Dame, pour le service sans doute de la campagne,
qui fut donnée par le seigneur de la terre, Gnill.
Ruffain, chevaher, aux moines de St-Maur vers
1090 avec l'emplacement pour construire des
maisons. Les religieux y établirent un prieuré
et dés avant 1105 7 avaient constitué une paroisse,
sur laquelle le comte leur attribua les droits de
seigneurie civile, sauf la justice du meurtre et
du rapt. Le curé ou desservant y était entretenu
par Le prieur pour dire deux messes par semaine
dont une le dimanche et aux quatre grandes fêtes.
Prieurs : Raynauld, 1203. — Mich. du
BoisBarenger, 1437, qui permute avec Jean
de la Réauté, prieur du Petit-Montrevault. —
Baudouin de VUlenos, 1445. — Jean Cheret,
1450. — Guill Partenay, 1499. — Pierre
Davy, 1615. — Jean Sourice, 1623, 1630. —
Jean Savary, 1640, 1648. — Jean Courault,
1651. — Franc. Verdier, 1666. — René Cou-
rault de Pressiac, 30 mars 1666, qui permute
en 1675. — Claude Boistard, 1675, précédem-
ment prieur de Gouis. — Besnard Marsan,
1683. — Franc. Barjon, 1718. — Maudet-
QuéHr, 1743, 1746.— Pierre Cuisnier, 1754, 1772.
Le prieuré fut cédé par acte du 23 août 1772
avec tous ses droits à François Foullon.
Curés : Jean Aliquot, 1460. — Jean de Nou-
zillac, 1544. — René Durant, 1592. — Denis
Thouret, 1597. — Jean Rahart, juillet 1613,
qui résigne en 1619 et meurt le 1*' mars 1625. —
Franc. Menouet, octobre 1619, qui passe à la
cure de Douces. '— François Gïbourd^ 1627,
1655. — Pierre Gihourd, 1659. mai 1697. —
Basouge, mars 1698, février 1735, f âgé de
77 ans, le 9 septembre 1738. — René Godefroy,
avril 1735. mars 1739. — Florent Gagnerie,
mars 1739. f le 15 juin 1779. Le 15 mars 1751
un ouragan avait ravagé Téglise qui fut restaurée
en 1756. — Adrien-Pierre-Gilles Faligan, juillet
1779, t le 13 octobre 1783. Agé de 30 ans. —
André-Pierre Bascher, novembre 1783, jusqu'à
la suppression de la paroisse. — D fut transporté
en Espagne en septembre 1792
Par acte de 1719, homologué le 10 mars 1756
par le Parlement, d*^ Reine Hervé 7 fonda une
maison avec chapelle pour des filles pieuses, —
2 au moins, 4 an plus, — destinées à faire
Vécole aux filles pauvres et à risiter les malades.
— La première directrice, Anne Abraham, dé-
missionnaire en 1778 à cause de son grand &ge,
mourut le 22 août 1785, Agée de 84 ans. Elle
avait été remplacée par Françoise Régent, le
28 décembre 1778.
La paroisse avait pour seigneur le baron de
Doué, sauf une partie du bourg qui dépendait
de la Galomiièfe, annitenaat an Cha|iitn Ssint-
Hauriee d'Angers. Un plan en eiisle dus la
titres de Douces. — En 1189. od 7 ooaqiuit
95 pauvres, c honnêtes cependant ». — EDe dé-
pendait du Poitou et du Diocèse de Poitian. -
tandis que Doué dépendait d'Anjou et du Dioeè»
d'Angers, — de FArchiprètré de Thoairs, de
l'Election de Montreuil-Bella7, du District eollSB
de Montreuil'B.. en 1790 deSanmur.
Elle fut réunie à celle de St-Denis de Doué pu
décret du 12 juillet 1791. mab en mêoie temps
érigée en commune qui comptait 545 hactaies et
589 habitants en 1840.
Maires : Pierre Hublot, 1791, démissûmnain
an XL — Et. Chabot , 18 brumaire an XIL -
P. Hublot, 7 avril 1815 jusqu'en 1841.
La loi du 13 juin 1841 a réuni la commose à
Doué, conformément à des enquêtes ouvertes et i
des vœux exprimés dès avant 1806. — Mais b
paroisse a été rétablie par une ordonnance ëpis-
copale du 29 juin 1843.
VEglise, dédiée à la Vierge, a pour pain»
secondaire St Hilaire. Elle vient — à grand*peiiie
à cause des excavations du sol — d'être xteaaa-
truite en forme de croix latine avec nef unique
de deux travées, ornementées de st7]e roman, et
beaux ritraux de Truffier et Martin. d'Angers,
représentant au fond du choeur 2a Vierge
Immaculée, avec l'écusson de Doué et la dais
1871 ; à cêté. St Joseph; dans le transept, St
CamiUe de LelUs et St Henri; aa portail,
St Paul. — Tout à cêté. subsiste encore, mais
déjà livrée aux démolisseurs (janrier 1874), Tao-
cienne église du xii* s. toute déformée par qm
série de reconstructions (xv-zviii* s.), la base di
clocher carré envahissant la moitié de la nef,
que domine sa tour à double étage éclairée sur
chaque face d'une double fenêtre romane, avec
flèche hexagonale cantonnée d'eschaugaettes.
Au S.-E. du bourg s'élève* une haute batte en
cène tronqué, mesurant 43 met. de hauteur sur
200 met. de circonférence à la base et 66 met. an
sommet, terminée par une plateforme plantée
d'arbres . où conduisent d'étroits sentiers toar-
no7ants. Cette motte féodale du château primitif,
disparu sans laisser trace, — et qu'on indique i
tort comme une tombelle celtique, — était entou-
rée de fossés encore apparents vers N . EDe a été
transformée en redoute pendant la guêtre de la
Vendée. Elle recouvre de profonds sonterraios
creusés dans le roc qui lui sert de base.
Arch. de M.-et-L. G 117 ; G Bvêcbé, Doncee, Oup. de Doié
et Gores ; H Abb. de St-Manr.— Aith. mm. de Dooé, BL-C
ClampeUe-sar-Oadoii(la), canton et arrond.
de Segré (4 kil.) ; — à 33 Idl. d'Angers. - Entie
Louvaines (2 kil.) au N., Andigné (4 kil.) et le
Lion-d'Angers à l'E. . Gêné (8 kil.) et Marans (6 Idl.)
au S., Ste-Gemmes-d'A. (6 kil.) et Segré à l'O.
Le bourg s'élève sur le bord de la rive droite
de rOudon, qu'7 coupe une écluse de monlin, i
300 m. de la route nationale d'Angers & Rennes, qvi
traverse dans toute sa largeur le coteau sopérienr
du territoire vers S. (67 à 71 met. de hauteur).
— Le chemin de fer projeté passe de TE- à TO.
en ligne droite par le Souci et la Batellerie.
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GHA
— 621 —
GHA
T nussent les rmss. de Baoné oa de la Gem-
meraie, du Jarry, des Petits-Prés, de la Norman-
diôre, de la Gontablaie; — y passe TOadon, qui
forme la limite N. eu séparant de Louvaines et
pour partie de Segré.
En dépendent les vill. ou ham. des Gaudines
(18 mais., 45hab.)f de la Baderie (9 mais., 28 h.),
de la Naissance (7 mais., 32 hab.), des PhiUp-
paudiôres (6 mais., 24 hab.)> du Grand-Baugé
(4 mais., 14 hab.)t de la Garrelière (6 mais.,
17 hab.), les chat, de la Lorie et de Gemmeraie
et 42 fermes ou écarts.
Superficie : 1,223 hect. 75 ares 80 centiares.
En 1823 le faubourg dit du Pont-d&-Verzée et
de plus 54 hect., par une loi de mars 1865, en ont
été détachés et réunis à la commune de Segré.
Population : 165 feux en 1720. — i87 feux
en 1789. — 890 hab. en 1826. — 78S hab. en 1830.
--750 hab. en 1841.— 7^i hab. en 1851.— 7i9 hab.
en 1861. — 7iO hab. en 1866. - 746 hab. en 1872,
dont Î55 au bourg (61 mais., 77 mén.).
Bureau de poste et Perception de Segré.
Ni foires, ni marchés, ni assemblée. — Le
pays, tout agricole, produit surtout du froment,
un peu de seigle et de lin, du sarrasin, des
choux; la vigne, autrefois très-répandue et de-
puis cent ans tout à fait disparue, y a été replantée
pour la première fois en 1869 à la Ménité. Des
pommiers à cidre, des noyers, des châtaigniers
bordent les champs; un bois considérable, ex-
ploité pour cercles, des carrières de sable rouge
et de quartz popr les routes occupent un certain
nombre d'ouvriers ; — près du bourg une écluse,
et sur rilot, un moulin.
La Mairie est installée du 1«' janvier 1871 dans
une maison récemment acquise, près Téglise, au S.
du chœur, avec Ecole communale de garçons.
— Ecole de filles (Sœurs de Saint-Charles).
VEglise, dédiée à St Martin de Yertou (suc-
cursale, 5 nivôse an XIII), a été reconstruite en
1774 aux frais du curé Guittet, sans autre
secours que les charrois gratuits par les mé-
tayers. — C'est un édifice (32 m. 50 sur 6 m. 87)
formé d'une seule nef et d'un transept à peine
accusé, dont le mur du fond vers le chœur sert
d'appui à deux autels à droite de St-Sébastien,
à gauche de la Vierge, avec statues remar-
quables de Leissner , V. ce nom , entourées
de nuées d'angelots ' et d'une décoration poly-
chrome. — À l'entrée du chœur, un élégant autel
du xviii* s. ; au fond une Annonciation de la
Vierge et deux mauvaises statues de St Pierre
et de St Martin; dans le bras gauche du
transept , l'inscription funéraire de Ch. - Fr.
Camille Constantin de la Lorie, mort le 10 février
1791, Agé de 68 ans, « charitable pour les pauvres.
« Il sçut les occuper de travaux utiles ». — Au
S. s'appuie la masse carrée du clocher, à doubles
murs de 40 pieds de haut, avec déme de 20 pieds
portant une flèche de 30 pieds surmontée d'une
croix.— A l'entrée, à gauche, du parvis qui pré-
cède l'église une antique croix de pierre fichée en
terre, sans inscription ni moulure, signale seule
la place d'une tombe.
Le Pres&i/tère, remarquable par sa position
au-dessus de la rivière et ses jardins en ter-
rasses, a été racheté par la commune le 6 sep-
tembre 1827, approuvée par ordonnance du
25 avril 1828.
Aucune trace celtique ni romaine n'est signalée
sur le territoire, quoiqu'il fût traversé bien
certainement par la voie antique du Lion à
Segré, le long de la rive droite de l'Gudon. La
route, jusqu'à ces dernières années, descendait
jusqu'au travers du bourg et n'en a été détour-
née que depuis 1850. Au point de rencontre du
vieux et du nouveau chemin s'élève la Croix
des Demoiselles, Y. ce mot.
Je n'ai rencontré aucun document sur l'ori-
gine de la paroisse, qu'on peut affirmer seule-
ment antérieure au ziv* s.
Curés : Jean Jousselin, 1569. — François
Mesnard, f à Angers le 8 avril 1578. — Franc.
Mesnard, son neveu sans doute, bachelier en
décret, 1581, 1587. — Jean de Vaux, 1619,
1643. — Claude Badin, 1645, 1681. — C. Fou-
guerée , 1681 , novembre 1689. — Hathurin
Quittet, février 1690, résigne en 1712, et meurt
à Angers le 6 juillet 1720, âgé de 55 ans. —
Michel Quittet, 1712, avril 1778. — J.-B. Poil-
pré de la Masselière, août 1718, décembre
1752. — André Quittet, avril 1753, f le 22 juin
1780. — Renée Farget, août 1780, mai 1791. —
Son vicaire et son ami Dubois le remplace le
17 mai 1791, comme curé constitutionnei, en
demandant « à garder avec lui son petit curé,
«c qui n'a jamais sifflé mot contre la Constitution. »
— Arrêté néanmoins, Forget fut détenu au Sémi-
naire d'Angers et périt, croit-on, dans une noyade
à Montjean ou à Nantes.
Le fief et seigneurie du nom dépendait jusqu'à
la Révolution de la Lorie, qui les relevait de
Vern. — Plusieurs moulins, dont un à draps, y
existaient dès le xvi* s. et appartenaient au sei-
gneur du Mas, en payant la redevance annuelle
d'une paire de gants au seigneur de la Maffrère et
18 boisseaux de seigle au curé. — Quelques mé-
tiers y fabriquaient toile et lainage en 1789.
La paroisse dépendait du Doyenné de Candé,
de l'Ëlection d'Angers, du Grenier à sel de Candé,
du District en 1788-1790 de Segré.
Elle se trouva en pleine chouannerie et à plu-
sieurs reprises pillée. — Encore après 1830 la paix
n'y fut pas maintenue sans peine, et le maire
dut se réfugier à Angers avec sa famille.
Maires : Claude Giron, 1790, puis juge de
paix. — Jean Roullois, 1792. — Nie. Rous-
seau, 1794, août 1813. — Claude Giraud,-
août 1813, février 1819. — Nie -CL Gauget,
février 1819, juin 1821. — René Praizelin,
juin 1821, novembre 1831. — Pierre Marion,
1832, septembre 1848. — Albert de St-Genis,
3 septembre 1848, — novembre 1870. — Pierre
TirUer, 6 septembre 1870, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-«t-L. G 104; i05, f. 375 V; 418; E 1375.
— Affichée de 1774. — Pour les localités^ Toir la CroiX'
de&'ijemoiseUes, la Bénardaie, le Poneeau, la Gemme^
raie, la Lorie, etc.
ChapelU6re (la), m»" b., c»* de Beaufort.
— En est sieur Franc. Rideray, juge gruyer de
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CHA
Beanfort, 16T7, — aujpard'hoi à la veoTS da
général Bourgeois, Y. ce nom. Il y existe une
petite chapelle sans caractère ; ■» f., c^* de Cha-
ulais. — Appartenant à Catherine d'Andigné en
1623, à Raphaël de Scépeaux, en 1674; »f..c"«de
Cuon, tenue en 1650 à viage par Louis Lemaire,
sommelier et pannetier du roi (G 105. f. 118),
dépendait au xviii* s. de la mense de l'hôpital
de Beanfort, et fut vendue nat^ le 6 messidor
an IV ; — f., c"« de Fbntaine-Guérin, au haut
du bourg, dépendance de Tanc. domaine de la
baronnie, aujourd'hui propriété des curés, à qui
il a été légué par l'ancien curé Fourmy, autorisé
par ordonnance du 7 décembre 1847. Il en avait
reconstruit la maison en 1840 pour y établir
l'école de filles qui s'y trouve encore. Il y a été
ajouté en 1842 une petite pharmacie; » f., c»*
de Marana. — Le fief de la Ch. avec maison
de maître, cour, enclos, jardins, garennes, prés,
pâtures, 1720 (E 1170), dépendait de la terre
des Aulnais en St-Anbin-du-Pavoil ; » cl., c»«
de Sceaux, dépendait de la chapellenie de Ste-
Catherine 1750; «- f., c»« de la Séguinière; -=
ham., c»« de Tilliers ; -« f., c»« du Tremblay.
ChapelUéres (les), h., c^^ de la Varenne;
— h., c"« du Ménil.
Chapenoire, f., c»« de St-Clément-de-la-P.
Chaperoniddre (la) , c"« d'AmbiHôu, anc.
fief relevant de la Grézille, appartenant à Lucette
Pelaud en 1417, Jacq. Du Plessis 1445, Pierre
d'Aussigné 1613, et plus tard annexé à la terre de
Hilay ; — f., c"« de Chalonnes-sur-L ;«-" c»* du
Champ , autrefois de la paroisse de Thouarcé,
anc. fief réuni à la terre du Pineau; -■ f., c**«
de Chaniocét anc. fief relevant de Chantoceaux,
où rend aveu en 1446 Jacq. du Plessis, chevalier ;
— f. , c»* d? ChemilU, — La Chaperor.ère,
1»5 (Gart. de Ghemillé. ch. 155). — Appartenait
en 1790 à la famille d'Havre.
Chaperoniddre (la), f.. c"< de J allais ; —
anc. fief et seigneurie avec château rectangulaire
des premières années du xvi« s., dont une partie
vers l'E., incendiée à la Révolution, sert de loge-
ment au fermier. L'autre partie vers l'O. reste
intacte. La façade principale est ornée de fenêtres
à meneaux simples ou entrecroisés et de pignons
à crochets, ornements et fleurons, et garde accolée
au centre une belle tour octogone à triple étage,
où circule un superbe escalier en granit et dont
la porte en accolade, à chou fleuronné, décorée
d'élégants feuillages sculptés, est surmontée des
armoiries des Du Plessis : De sinople à Vécu
d'argent en ahime, accompagné de vannets
en orle, et d'un autre écusson parti du précé-
dent et de gv£ule fretté d'hermine qui sont
les armes des Coesme; vers S., la chapelle, trans-
formée en hangar par l'ouverture d'un portail
dans le plein du chevet ; à l'intérieur une cré-
dence en accolade, ainsi que l'arc de la porte,
dont l'encadrement se continue jusqu'à terre
en forme de colonnettes. A distance, dans le
flanc de la belle et large chaussée de l'ancien
étang, a poussé, depuis deux cents ans, un chône
aujourd'hui découronné , de 5 met. de circon-
férence à 60 centimètres au-dessus du sol.
CHA
L'Evre passait vers N. au pied du ch&teau. —
La terre doit son nom, comme la rue Qiaperon-
nière d'Angers, à la puissante famille Chaperon,
qui la posséda jusqu'à la fin du xv« s. Race
de chevaliers, sans cesse c au service ocdinaire »
du roi, elle a laissé un souvenir légendaire. La
complainte de la Pie, populaire dans la Vendée,
raconte les infortunes d'un seigneur de la Cha
peronnière, qui trouve au retour de U guerre
sa femme remariée. Alnette Ghapo^n, fille de
Jean Ch. et de Lucette Pelaud , appona la
terre vers 1440 à Jacques du Plessis, C'est Jean
du Plessis et Renée de Coesme, sa fenaie,
qui firent reconstruire le château vers 1530;
mais Renée, devenue veuve, et remariée à Odet
de Bretagne, comte de Vertus, abandonna ce
logis à ferme. Georges de Vauldrey, marquis
de St - Phal , céda la terre par transaction
du 29 octobre 1609 au maréchal Charles de
Gossé-Brissac. — Elle était annexée dès avant
1647 au marquisat de Cholet. — Le châteaa
brûlé en 1794, appartient aiigourd'hm à M. de
Boissard. — Le 27 mai 1832, MM. de Civiac,
Morisset et Gathelineau, poursuivis comme agents
de la duchesse de Berry, y furent cernés par
un détachement du 29« de ligne. Leur retraite
dans la tour octogone dont tous les étages
communiquent, du grenier au caveau, par des
trappes, déjouait toutes les recherches ; mais en
entendant menacer de mort le fermier Goinhal,
Gathelineau se découvrit et fut aussitôt abattu
par un coup de feu. V. ct-ciessus p. 560. MM. Mo-
risset et de Givrac, conduits en prison avec le
fermier, furent acquittés huit mois plus tard par
le jury d'Oriéans.
Arch. de M.-«UL. G St^Manriee, Afmw., t. lO. — il^
perL orcA., 1868, p. 99. — Alb. Leaurchmd, AUmm Vm-
déen. — Bev, d'Anjou, 1881 , t. II, p. 406. — GaxetU det
Tribunaux, 2 et 4 fttftBr 1833. — Bounligiié, t. U, p. 161.
— Roger, p. 332.
Chaperonidére (la) , ham. , c«« de Som,-
loire ; — donne son nom au miss, né sur la e"*,
qui s'y jette dans le ruiss. de l'Argeot —
3,650 mètres de cours; » h., c"* de Lande-
mont; — f., c*« de St-Rémy-en-M. — Le
lieu et bordaige des Chapronnyères 1633
(E 932), encore pour moitié en landes et maavais
pâtis au xviii^ s.
Chaperoiiiildre (la), C^* de Thouarcé,
anc. fief , avec maison dans le bourg, dont est
sieur Jean Chaperon, 1400, Jacq. du Plessis^
1444, 1452, Guy d'Aussigné 1478, Pierre d'A..
1512, Franc. Gaultier 1526, 1541, Martin G..
1579, Ant. de l'Esperonnière 1588, Praoç. de
l'Ësperonnière 1618.
Notes Mm. de M. Rafanbralt.
Chapet , moulin , c"* de I.oure8ae. — Le
moulin Chappet i4*i (Doué, Chapitre, t UI).
-— X.e8 mx)ulins à eau et à vent de Chapet,
1705 (£ 520). Ils appartenaient à Foulon, seigneur
de Doué, par acquêt du 28 décembre 1380.
Chapll (le), f., c"« d'AUonnes.
Chaplllais (Joegues), maître architecte de
Saumur, mort âgé de 40 ans dans l'abbaye de
St-Serge d'Angers, le 28 août 1712.
Chaplnlère (la), f., e»« du LUm-éPA.
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GHA
— 623
GHA
Ghapltiève (U), m»» b., o»« d^Eiriehé, ap-
partenait depuis ao moins les premières années
dn XVII* s. à la famille Ghéheré. — Pierre
Ghébeié , notaire royal, était sénéchal de Ghâ-
leaimeaf et procureur fiscal de la seigneurie dn
Plessis de Ghivré en 1662 ; — François Panlmier.
docteur en médecine d'Angers, 1736, comme
mari de Marie Ghéheré; — J.-Fr. Delaunay,
docteur - médecin , 1764, par sa mère fille de
P. Ghéheré. — Aujourd'hui à M. Adrien Berger,
ancien secrétaire-général de Maine-et-Loire.
Cliapitre, m^^* à eau et à vent, c°« de Chan-
xtaux, appartenaient autrefois au Ghapitre St-
Maurice d'Angers, et furent vendus nat* le 3 août
1791 ; - f., c»« de Chemirê 1675 (Et. -G.) ; «
el, c»« de Corné (Gass.) ; — f., c»« de Méon;
-• f., c"« de St-Pierre-Maulimart.
Chaponnière (la), f., c''* de Juvardeil.
Cliapoaiii, m^^ b. et f , dans le bourg de
Ste-Gemmes-aur-L. , domaine d'une chapelle
de St-Maurice d'Angers, dont dépendait un fief
eensif en la paroisse de Murs. Elle garde le nom
d'une anc. lie de Loire, insula Campoini
xii« s. (Ménage, Hist de Sablé, p. 91), réduite
en péninsule dès le xvii* s. et depuis confondue
à la terre ferme.
Chapooin, h., c«« de la Varenne. — Pis-
catura monachi de Capoino 1186 - 1190
(Chantoc. ch. or.). — L'ile Ghapoinoude St-Nicolas
forme la pointe ouest de l'ile Dorelle qui pour le
reste dépend de la Loire-Inférieure. Elle appar-
tenait au sieur de la Varenne, ainsi que la boire
de Chambellan, V. ce mot, et faisait partie de
la terre ferme jusqu'aux xvi* et xvii* s. Une
chapelle y existait sous le vocable de St Nicolas
dès le xii« s., avec des moines dont le chef prend
le titre de prieur. Le bénéfice fut réuni sans
doute au prieuré de Ghantoceaux qui n'en avait
encore que la présentation au xvi* s. Il est dit à
la présentation en 1683 de l'abbaye de Blanche-
Couronne. La Loire, dont le lit ancien est encore
reconnaissable dans le milieu de l'tle actuelle,
se fraya un courant nouveau vers Sud, en em-
portant les terres et la chapelle, dont les murs
Apparaissent sur la rive aux eaux basses. Un
petit hameau y subsiste encore et dans l'ile une
maison conserve le nom de St-Nicolas.
Chapouimm — V. Gamier (Jacques).
Cliappe, h., c"« de Fontaine-Guérin\ —
anc. fief et seigneurie , réuni au xviii* s. à la
baronnie de Fontaine-G. et relevant en arrière-fief
du Chapitre de St-Martin d'Angers. En dépen-
daient les fiefs de la Rahairie, Martru et Nibeau.
— En est sieur Jean de Gbemens 1398, Jean de
Périers 1470, Macé de P., mari de Marguerite de
Chemens 1491, Léonard de Fontenailles, par ac-
quêt de Simonne de Périers, femme de Pierre
Chenu, et d'Ambroise de Périers 1516, Léonard
Gnérin , mari d'Anne de Fontenailles 1550. —
Ambroise Guérin et Léonor de la Trémoille, sa
«emme, le vendirent le i8 février 1586, avec la
terre de Martru à n. h. Jean Cupif de la Robinaie,
àe qui hérita en 1610 Marthe Gupif, femme de
Claude Legros, mattre des eaux et forêts de Beau-
fort, 1621, 1655. André Chabot, héritier de Franc.
Legros et de Marie Ghabot, et Marie-Honorée de
Ghamières, sa femme, le vendirent de nouveau
le 19 avril 1719 à Ant.-Louis RouiUé. — Le
principal logis, encadré de quatre pavillons dé-
corés de briques, conserve des cheminées ar-
moriées de gueules au lion Sargsnt
Chappe, vill., c»* de JLon^ué. — Capce 1175
(Pr. de Brion, ch. or.). — Via que ducit a Cha-
pes 1283 (Gunault. 1 1, f. 93). — Nemora, — Ne-
mus de Chapes 1270 (Evôché). — Territorium
de Chappes 1291 (G 7).— Le Bas de Chappes
(Et. -M.). — Anc. fief et seigneurie du domaine
de l'Evèché d'Angers, aliéné en même temps que
la seigneurie de Blou, à l'exception des bois, dé-
frichés en partie dès lexiii's. et qui s'étendaient
sur l'Authion jusqu'au Fresne et vers Longue
jusqu'au Lathan. — La seigneurie dépendait de
Ramefort et fut vendue en 1530 à René Boner-
rier, sieur de Maschefer. Elle appartenait à Jacq.
d'Estampes en 1545 , sur qui elle fut retirée
féodalement par Gharles de Vaux et revendue
le 2 novembre à Pierre de Laval qui l'annexa à
sa baronnie de Trêves en restant dans la mou-
vance de Ramefort. Le château actuel, entier en-
core mais qui n'est plus qu'une habitation de
ferme divisée entre plusieurs ménages, date &
peu près de cette époque. Tous les appartements
du premier étage sont convertis en greniers. La
cheminée du salon conserve le blason des d'Har-
court colorié avec la devise : Non nobis, Do^
mine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam.
— Il fut vendu le 16 mars 1642 par Uilaire de
Laval de Lezay, avec la baronnie de Trêves, au
cardinal de Richelieu. — La chapelle-St-René,
aujourd'hui simple ferme, . formait au centre du
canton comme une fillette ou succursale de Lon-
gue, desservie pour la commodité des habitants,
par des chapelains résidants. G'était en 1600, 1618,
Alexis Lamy, fils de l'apothicaire de lafeue.reine
Marguerite de Navarre, Giberd 1732, Maurille
Brébin, f le 23 septembre 1754, Fr. jRobtnaon,
t le 17 mai 1785. — La cloche et les ornements
en furent enlevés en 1790. '- La chapelle a été
détruite vers 1820.«(Haut-), v., c"« de Longue.
Chappe (la), c"« de Charcé. — Les mai-
sons près la Hucaudière appelées la Ch,
1556. — Le lieu appelé la Ch, 1561 (Ghartrier
de Brissac).
Chappuzeam (DanteZ-PauZ), est dit origi-
naire de Baugé par les nouveaux éditeurs du
Dict. des Anonymes qui l'indiquent comme
l'auteur de Coronis, pastorale héroïque (Paris,
Ballard, 1691). J'ai cherché et fait chercher inu-
tilement ce nom sur les registres de la paroisse.
Chapnt (le) , ruiss. né an Bourg-Gautron en
Bouzillé, se dirige vers la Trotelière et va se
jeter dans la boire de la Motte; —2,200 m. de c.
Chapuzeanx, f.. c»« de St-Philbert-en-M.
Clutfaneé (le Grand-), f., c*"* de Soulaire-
et-B. — Adelelmus de Charance 1162-1168
(2* Gartul. de St-Serge, p. 363). — Hugo miles
de Charence 1207 (Ib., p. 170) ; — Le Gué de
Ch. (Gass.). — (le PeUt-), f., c»« de Soulaire-
et'B., appartenance du Ghapitre St^Martin d'An-
gers, vendue nat^ le 3 mars 1791.
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GHA
— 624 —
CHA
Charbandlère (U), f.» c*» de la Chapette- 1
St'Laud, I
Charbeanx (\es), cl.. c>« de Vieil-Baugé,
vendue nat* le 16 messidor an IV, sur Hardooin
de la Gironardière.
CharbliieCla), f., c»« de Ckolet.
Charboislére (la), t., c"« de Lasse. —
Cherboissière (la) (Gass.).
Chmrbon-Blane (le), f., c«« de St-Au^^us-
tin-des-Bois. — La maison, jardins, terres ap-
pelés le Gh.-Blanc et la Prinse-Chartier 1632
(E 139), dépendait da domaine de la baronnie
de Bécon.
Charboiineaa, f., c^ de Cossé; «» ham.,
c»« de la Renaudière.
Charboiuielale (la), f , c^^ de Vem,
Charboiuierie (la)» '•» c»* de Corzé. —
Les maisons, logements, étables, jardins de
la Ch. (E 128), appartenaient en 17i0 an prince
de Guéméné; -■ ham., c^* d* Ingrandes; =■ t.,
c»» de GreZ'Neuville. — La Charbonerie in
parochia de Nova Villa 1268 (St> Serge. Pr. de
de Gr.-N.) ; — formait le temporel da collège de
Grez-Neaville (Ârch. de M.-et-L. D 37) et fat vendue
nat' le 18 messidor an IV ; — f., c»« de Sarrigné.
ChariHinider, f. et m*>> à vent, c<^« de St-
Mathurin; — c»« de la Ménitré, V. la Fur-
jonnière.
Charbonnier {François), vicomte d'Arqués,
né en Anjou, était le secrétaire du duc de Valois,
plus tard François !«', et édita les poésies de son
ami, Guillaume Crétin. U a signé de son propre
nom des Stances à Olivier de Magny sur la
Mort de Salel, et sur les vers de VOmbre de
Salel, à la suite de la traduction de VIliade
par Salel, édition de 1571.
Goiqet, Bibl. fr., X, 21.
Cnuwbonnler de la Gaesnerle (Char-
lotte-Marie'Anne), fille de Charles-François Gh.
de la G. et d'Ursule-Anne Âudouin de Danne,
née à Angers le 12 février 1731, y est morte le
5 janvier 1785. Elle s'était fait une certaine ré-
putation dans ce groupe de femmes de talent qui
se distinguèrent vers le milieu du dernier siècle. On
a d'ailleurs peu de détails sur sa vie. Elle aima, dit-
on, Louet, de l'Académie d'Angers, qui la délaissa.
Ces chagrins lui firent demander des consolations
au culte des lettres. Tous ses ouvrages sont ano-
nymes. On a vendu lors de la dispersion du ca-
binet Grille une lettre d'elle adressée d'Angers à
Tabbé Rangeard (V. ce nom). Elle lui confie
(12 mars 1765), pendant le séjour qu'il fait k
Paris^ le soin de revoir, de vendre et d'imprimer
ses livres : c Je vous demande, pour toute grAce,
« lui dit-elle, un secret inviolable et serais au dé-
«c sespoir d'être connue. » — Son premier roman,
publié sous le titre de Mémoires de Milady B,,
par M"^ R. (Amsterdam et Paris, 1740, IV par-
ties, 1 vol. in-16) fat attribué à M»« Riccoboni et
justifie souvent l'erreur des contemporains par la
grâce et l'émotion du style. Ses autres ouvrages
n'eurent pas moins de succès. Ils ont pour titres :
Iphis et Aglaé, roman, par M.... (Londres et
Paris, 1768, 2 vol. in-12); — JLcs Ressources de
la Vertu par Vauteur des Mémoires de
Mtlody B. (Amsterdam et Pazîs, 1782,9 vol. ÎI142).
Catal. det mUêd. 7. GriUe, p. 197 el MO.— iffiiT.^
Femmes froMçaieei, t. V, p. 450. — Berthe, Hm. IMi.
p 57. — Aidi.iiuui. GG55et406.
Chiurbonnler de la Gnesnerte (CliarZes).
fils de Louis-René-Francois Ch. el d'Anne Es-
nault, né à Angers le 31 avril 1T84. mané k
6 avril 1812, à Angers, à Anloinette-MéUnie-
Françoise Santo Domingo, garde du corps en 1814,
compagnie de Grammont, proposé pour le grade
de capitaine, suit Louis XVIII à Gmnd. pnt
en 1815. comme aide de camp , le génénl
d'Autichamp dans la Vendée, est nommé ca-
pitaine le 13 novembre 1816. passe avec son
grade au corps d'Etat-major, lors de la formatiea,
est nommé chevalier de la Légion d'honneur aa
baptême du duc de Bordeaux, en 1821, faitb
campagne de 1823 et entre au 4« régiment d'il
fanterie de la garde en 1825. où il sert jusqu*ea
1830, avec le brevet de chef de bataillon par ai-
cienneté de grade. — Démissionnaire après juilbl.
il fut depuis lors compromis dans les diveises
menées légitimistes contre la nouvelle royailâ,
notamment dans le complot de la rue des Proa-
vaires (1832), où après neuf mois de préveatiaB
une condamnation le retint deux ans à la pdue
de Sainte-Pélagie, détenu de nouveau eo 1844
avec le chevalier de l'Espinay pour VÎEuxfre dt
St-Louis, et acquitté sur la plaidoirie de Ba-
ryer, enfin après les journées de juin 1848, airHi
à Angers et conduit entre les gendainnes à h
prison de la rue Cherche-Midi où le Conseil éi
guerre l'acquitta après une détention de plosieuii I
mois. — Il est mort le 22 septembre 1867, â$
de 83 ans, à Angers.
CiMrbonnIére (la), f., c^ de Coron; »
d., cn« de Miré, ancien domaine des Ursufiisi i
d'Angers, vendu nat^ le 10 février 1791.
Cbarbotale (la), f., c"« de Cherré. ^VEs-
charbotaie 1539. ~ La Charboièa (Gass.).! |
la famille de la Saugère au zvi* s. ; — (U Petits-), i
f.. c»« de Cherré.
Charbotlére (la), h., c"« de Vauckréties.
— L'Echarbotière. C. — Les Ch. (Et.-M.).
Cliarboneliére (la), f., c^ de BrignL - I
En est sieur René Bascher, 1654, 1684.
IShareé , canton de Thouarcé (14 kâ). |
arrond. d'Angers (21 kil.). — Possessto qsi
dicitur Capriniacus cum eccZesta Sti-G^r-
^ti 987-996 (L. N., ch. 150; Liv. d'A.. f oL I
et 3), 1122 (BuUe). — EccUsia Sti-Gewrgii et
Capriniaco 1146 et 1156 (Liv. d'A.., f. 4el9.
— Charceium 1170-1177 (Fontev., Beanfocf).^
Parochia de Charceyo 1306 (G Chap. Sain-
Pierre d'A.) — Entre Blaison (6 kil ) et Saitf»
Saturnin (5 kil.) au N. , Quincé (3 kil) «
St-Saturnin à l'O., St-EUier (2 kU.) à l'E., etbi
AUeuds (5 kU.) an S.
Le bourg, -- « trois maisons, l'église et m
four », suivant le dicton très-juste du pays, — e*
perdu dans un vallon humide, tout au bord jadii
de l'étang de Brissac, desservi par le ebemin dtB-
térèt commun de Brissac à Chemellier. L'a^to-
mération principale s'élève au contraire tout 1
l'extrême confin N.. sur la crête d'une
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CHA
-•625 —
CHA
«6le à la Roche et à la Croix- Viau, — au som-
net (80 met.) et le long du chemin de grande
communication de Beanlieu à St-Hathnrin.
Y passe l'Aobance, par le centre du territoire,
dn S.-E. an N.-E., et à 200 met. de Téglise ; — -
y naissent les miss, de la Serrnôre et da Ronlet.
Eq dépendent les yiil. de la Roche (15 mais.,
89 hab.. à 1,500 met.)» de la Groix-Viau (9 mais.,
32 hab., à 2 kil.). du Goadray (13 mais., à 1 kil.),
4e Paray (10 mais.) , partie du Haut-Baucbet
(9 mais., 8 kil. 300 met.), les ham. de Tessigné
(7 mais., 2 kil. 1/2), du Perrin (7 mais., 1 kil,),
et 45 fermes ou écarts.
Superficie : 1092 hect., dont 170 hect. en
Tignes et 30 en bois.
Population : 630 hab. en 1726. — 800 hab.
en 1790. — e4f hab. en 1826. — 650 hab. en
1831. — 637 hab. en 1841. — 640 hab. en 1851.
- 609 hab. en 1861. — 5i5 hab. en 1872, — en
décadence constante et profonde. — 14 habitants
seulement résident autour de Téglise ; le reste épars
en petits groupes ou agglomérés dans des rayons
foin taios,qm ont leur direction vers d'autres centres .
Ni marché, ni foire, ni assemblée.
Bureau de poste et Perception de Brissac.
11 n'existe point de Mairie, Les archives sont
déposées chez les maires, à la Blutière avant
1870, à la Groix-Viau depuis. ~ Il est projeté
d'en édifier une vis-à-vis YEcolt de filles (sœurs
de la Salle-de-Vihiers), construite au bourg aux
frais de M. et M™« Béritault. — VEcole de gar-
dons est conunune avec St-ElUer.
VEglise^ dédiée à St Pierre (succursale,
5 nivôse an XIII), fut vendue nat^, avec le cime-
tière, le 19 prairial an IV. Après avoir été remise
en vente et donnée à loyer, elle a été rachetée, à
frais communs avec la commune de St-EUier,
qui en dépend au spirituel, par autorisation du
19 mars 1811. L'édifice (22 met. 50 sur 6) com-
prend ane nef unique, terminée par un carré for-
mé d'arceaux romans au-dessus desquels porte le
docher, grosse tour carrée, à une seule baie plein
cintre sur chaque face ; le chœur à fond plat,
percé de trois belles fenêtres ogivales remises en
lumière depuis 1867 et décorées d'ube Vierge
de Thierry, d'Angers, le pignon encadré entre les
pignons de deux chapelles, celle de gauche mo-
derne, l'autre, à droite, de trois travées avec
voûtes prismatiques armoriées du xvi* s. et large
fenêtre à meneau condamnée. — L'enclos de la
^re y attient vers N., où dans le hangar est
déposée une Assomption dont le type n'est pas
▼idgaire; mais l'œuvre est délabrée. Elle est si-
gnée René Joachim 16S7, et porte dans un
coin l'écu d^azur au chêne de sinople au
fhef de.,, chargé de trois étoiles d^or^ qui
est de la famille de Ghènedé. Dans la perspective
du tableau apparaît une maison qui doit être son
inanoir de la Roche, — et la devise : dant
tidera vires.
Sur la métairie du Beaupréau, dans une vigne
autrefois certainement couverte par l'étang de
Brissac, existe encore un curieux do Zmen double,
précédé primitivement d'un vestibule dont les
débris gisent sur le sol, et formé de quatre pierres
(3 met. sur 3 à l'intérieur), dont une pour le fond,
une autre pour le toit, qui mesure 5 m. sur5™,80
de largeur. Le toit déborde en arrière de plus
d'un met., et rejoint le toit d'une seconde chambre
indépendante, basse et étroite, entièrement close.
A trente pas, vers Sud, se dresse un peuZoan, en
forme de pyramide (2 m. 50 de haut), la base
large de deux met., et tout auprès les débris d'un
second penlvan on plutôt d'un dolmen détruit et
de nombreux blocs épars sans dessein apparent.
— On a souvenir d'un autre dolmen entre le
Perrin et la Roche, brisé en 1797, et qui n'est pas
autrement indiqué.
L'existence aussi est signalé d'une vulgaire
enceinte de terre qui serait le retranchement des
Romains en marche contre Dumnacus. Ge qui est
plus sûr, quoique difficile à préciser, est le passage
d'une voie de Brissac à Gennes par Ghemellier
et St-Pierre en- Vaux.
La terre de Gharcé formait jusqu'au xii* s. un
domaine considérable , possessio , avec église
paroissiale dédiée à St-Georges, dont dépendaient
les chapelles de St-EUier et de St-Georges de
Savoie, le tout appartenant à l'abbaye St-Florent.
On ne voit pas à quelle époque certaine ni par
quel bienfait elle advint au Ghapitre Saint-Pierre
d'Angers, qui en resta seigneur depuis au moins
le XV* s. jusqu'à la Révolution et dont le vo-
cable a remplacé le patron primitif de St-Georges.
U avait vendu la terre, fief et seigneurie le
13 décembre 1563 au seigneur de Brissac, mais
il en obtint presque aussitôt le réméré par sen-
tence du 1«' janvier 1565 (o* s.)» On conservait
encore au xviii* s. dans la sacristie, le siège en
pierre, armorié de deux clefs en croix et d'une
mitre, où le doyen tenait ses assises à la porte de
l'église. Il y venait célébrer le service divin la
veille *el le jour de la St-Pierre, à charge de ser-
vir an curé ainsi qu'à son vicaire, ces deux jours,
c à la porte de l'église, un fètage composé de
bouilli, rôti, vin blanc et clairet ».
Curés ; Jean Perrois, 1416, 1456. — Hilaire
Coquereau, vers 1470. — Jean Aubry , 1481 , 1525.
— Jean Aubry, son neveu, 1533, résignataire en
1542 et mort le 4 juin 1550. — René Aubry,
son neveu, 1545, 1557. — Thomas Richer,
1561. — René Lavocat, 1563, 1574. — Jean
Ganne, 1584. — Jean Apvril, 1592. — René
Guibert, 1598. — P. Constantin, 1600. —
Pierre Béritault, 1608. — Jean Rogeron, 1614,
f en mars 1633. — Pierre Boureau , 1633. —
M. Ferrand, 1639, qui permute. — Paul Ju-
beaut précédemment curé de Joué-l'Abbé au
Haine, 1639, f le 23 septembre 1640. — Sym-
phorien Chappelet, 1644, f le 9Q octobre 1672.
— Philippe Rivière , chanoine de St-Martin
d'Angers, novembre 1672. — Louis Lepelletier,
1673. — Jean-Armand Hemault , 1675 , f ^
Angers le 23 février 1680. Son testament est du
21 juillet 1679. — Symphorien Chevalier,
1680 , devient en 1690 curé de Grézillé. —
Pierre Graimbault, février 1691, f 1« 23 fé-
vrier 1694. — P. Richard, 1694, 1699. —
Vincent Camus, 1700, f le 26 mai 1712. —
B. de DUusie de Sermont, 1713, 1723. —
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CHA
Claude Loiseleur, 1724, fie 99 décembre 1725,
âgé de 54 ans. — Nie. Courtin, 1736, f le
31 décembre 1746, âgé de 51 ans. — Louis Ber-
nier, 20 janvier 1747. f le 17 avril 1761, âgé de
53 ans. — Pierre DuhuUson, avril 1761, f le
6 août 1786. — Cochard, novembre 1786, 1792.
La paroisse dépendait de rArchiprêtré de San-
mnr, du Grenier à sel de Brissac, de TElection
d'Angers, du District en 1788 de Brissac, en 1790
de Yihiers.
Maires : Panl-Ant.-Ed. Falloux, ancien
conseiller-anditeur à la Chambre des Comptes de
Breta^e, 1^' messidor an VIII, démissionnaire
le 9 mai 1809. —Paul-Lonis -Gaspard FaUoua;,
6 join 1809. — Jean Priou, 7 avril 1815. —
L.-G. FaHouj;, 12 juillet 1815. — JDuchesne de
Denant, 14 janvier 1826, installé le 7 juin, dé-
missionnaire le 8 septembre 1830. V. ce nom. —
Breau, 14septemb. 1830, installé le 26.— Mathur.
Priou, 1840. — Pelé, 1870, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-et-L. G 492 ; G Chapitre de SUPierre. —
Arch. comm. Et.-C. — Notes Mss. RaimbauU. — Pour lef
localités, voir à lenr article, Paray, la Blutière, la Va»
renne, la Pichonniêre, la Motte-Âugirard, Tessigné, la
Boche, le Perrin, etc.
Chardavoliie (Jean), —ou mieux peut-être
Cherdavoine, — né à Beaufort-en- Vallée, était
au xvi« s. en grande réputation comme musicien.
— On a de lui deux recueils très-rares : Recueil
de chansons en mode de voix de villes,
tirées de divers auteurs avec la musique de
leur chant commun (Paris, 1575, in-16). —
Recueil des plus belles chansons mises en
musique (Paris, 1516, Cl. Micart. in-16). — On
montre encore à Beaufort un logis du xvi* s.,
décoré de jolis motifs dans le goût de la Renais-
sance, que la tradition indique pour sa demeure.
Il appartenait au zviii< s. à la famille Haran.
La place voisine porte le nom de l'artiste, V. cî-
dessus, p. 244, et une modeste fontaine, formée
d'un monolithe carré, rappelle sa mémoire, à
défaut de documents qui aident à raconter sa vie
et que j'ai vainement recherchés dans les archives.
Fayolle, Dicl, det Musiciens. — Féih, Biogr, Univ. des
Mustc. — Brun, de Tart., Mss. 870, f. H54. — Mélanges
htstonquej^w *** [de la Brune, ministre protestant], Ams-
terdam, 1718, in-li.
Chardin {Simon) , originaire de Vire, près
Bagneux, ancien professeur de mathématiques à
Nantes, et précédemment jésuite, « homme d'es-
prit, de science et do religion, » meurt le 2 oc-
tobre 1782 , au château de Bourmont , â^é de
68 ans, et est inhumé dans la chapelle du cime-
tière de Freigné.
Chardon (Joseph) , docteur en théologie en
1607, curé de Marigné depuis 1612 et recteur de
l'Université d'Angers en 1616, y meurt « pendant
sa lecture » le 7 avril, et est inhumé dans l'église
de la Trinité (GG 222).
Chardon (Gervais ou, suivant d'autres do-
cuments , François) , fils d'un maréchal fer-
rand de Froidefont, près Châteaugontier, étudia
sans doute dans quelque école de paroisse et
pour achever son éducation, se fit, comme tant
d'autres, précepteur de quelques jeunes gens de
qualité. C'est à ce titre qu'il entra dans la famille
angevine Davy du Chiron. Reçudocteuren théologie
CHA
à Angers en 1648, il fut presque ansâiAt ehai|é
par l'évèqne, du cours de phUosophie dans ui
abbaye de St-Nicolas. U y professa quatre aas,
puis passa dans la chaire de théologie (pfil oc-
cupa 18 ans, à l'honneur du jansénisiBedoitil
était un des plus dévoués partisans. Le chuoiM
Héard se démit en sa faveur de son caDoniot
dans le Chapitre de St-Maurille d'Angeisoàilftt
reçu le 25 août 1655; mais dénoncé au roi, ooon
l'évèque, son protecteur, Chardon dat partir en
exil pour Riom le 9 juillet 1676. EopreBantoonsi
du Chapitre « pour un voyage pour affaire d'impor-
c tance, » il fut maintenu par leschaDoinesdatt
tous ses revenus. Sa disgrâce et l'esprit do secte m
firent qu'entretenir mieu\ sa réputation de sdenee.
Il mourut dans son exil le 21 décembre 1686. Les
chanoines de St-Amable l'inhumèrent dans \m
caveau avec les cérémonies réservées aa doyei
et les Carmélites se procurèrent clandestiMineiî
son cœur pour l'enterrer dans leur cloître. Oos-
don laissait aux mains d'Héard un cours de théo-
logie en quatre volumes, resté inédit.
Arch. de M.-et-L. G Chapitra d« St-MnriDe. - PtMf.
de Ut., Mm. 1068, p. 161. — Moréri. - Uanréu, EiÉL
m. du Maine, t. II, p. 410.
Chardoimais (les), ff., t^ de la Potherit
— Le Ckardonnet xvii-xviii* s. (E 3878 et
Cass.). — Ane. maison noble, appartenaot i &.
h. Claude Coustardiëre , mari de Jolienoe Ds-
chastelet, 1569, à n. h. Jean Ronssean, kv
gendre, 1591 ; — en 1646 à Claude Roossevitf
Marguerite de Cailhaud, sa femme, à Phil. Rou-
seau 1698, à Julien de Moucheron, marié à la-
thurine Rousseau le 12 mai 1703.
Chardonnellerie (la). f.,c°« de CAoIoiui»
sur-Loire.
ChardoBnerle (la), f., c"« de BcaupréoL
Chardonaet (le), quartier, c"< de ScâjA-
Mathurin. — Le 3 février et le 6 anil 1811,
dans un champ baigné vers N. par le miss- ^
la Dcvisserie, on a trouvé, à 4Oou5OceatiBè&0
de profondeur, 12 tombeaux composés d'ardote
brutes et de briques (iv-v* s.). Un des cadavitt
avait les bras étendus en croix au traven to
parois du tombeau et sur chaque bns mit
été façonné un recouvrement en ardoises sèchei
— Une mère était couchée avec son eofii
sur le bras gauche. — Cinq au moins de cet
sépultures portaient des signes chrétiens, et dan
un se trouvait un bas^ relief en terre coite qi'a
a pu prendre pour un portrait du Christ.
Chardoimet (le), quartier de la rifle #
Saumur. -- Secus Toeri fluvium ad Canifi'^
Spinosum vocitatum 1026 (Ghr. de St-Florair
p. 213). — Spinetum St - Florent l»
(Fontev., ch. anc. 28).
Chardonnetferie (la) , vill., c"« de C^
lonnes-s.'L.; — Les ChardonnelUries (Cas-V
Chardonnlére Ga), f.. c»« de I>ttrtal
— Appartenait au xvii« s. à la famille Uo9^
dont un membre est chirurgien, Pierre M.. 10^
un autre curé; « f., c"« de St-MeZaine.
Chardons (les), moulin, c°« de la BohJk\
=* ham., c*»* de Villévêque,
Chariginé» moulin sur le miss, de U Ri^
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CHA
— 627 —
CHA
!ofle, c°« de Mùuliheme. — Ckarigné (Gass.)
'Le Charenier 1791 (Vente Nat.).— Charnier
;Et.-M ). — Appartenait à l'abbaye du Louronx,
ît fut vendue nat* le l*"^ avril 1791.
Chariot (Pierre), jésuite, né en Anjou en
567, mort à Paris le 4 avril 1625, a publié un
iDvrage ascétique : Exercitia utilissima ad
)itam secundum Dei prcecepta instituendam
Paris, Seb. Ghappelet, 1623, in<12).
Ghariery (Alexis- Antoine), né le 30 juillet
752 à Gandé, militaire avant 1789, fut nommé
lès le début des troubles chef de légion du dis-
tict de Segré, général de brigade en 1793 à Tannée
le Vendée, commandant en Tan III le camp de
lionars, puis démissionnaire, en restant pendant
sate la guerre des chouans l'aide énergique et
évoaé de Baacelin, et présent à tous les com-
ats. n était en Tan VI et jusqu'en 1816 juge de
aix à Gandé, où il est mort le 8 mars 1829.
Ckarlery (Jacques), chanoine de St-Maurice
'Angers , professeur de droit canon , rédigea en
478 pour le Ghapitre la légende de la transla-
OB du corps de St-Maurille qui fut divisée en
ICODS pour entrer dans le Bréviaire au jour de
ifête. ~ Il légua en mourant tous ses livres à
i Bibliothèque de la cathédrale.
Comptes de St^Maurice. — Bibl. d'Ang., Mss. 895.
Charles, prince de Tarente, comte du Maine,
a RoQssillon et de Beaufort, fils de Louis I«r,
BC d'Anjou, accompagna le roi Louis, son frère,
son voyage d'Italie en 1397, fut fait au retour
léchai ou gouverneur de Provence et fiancé à
olixène de Sèverin , d'une grande famille de
aples , mais qu'il ne put épouser. Il mourut à
ogers le 19 mai 1404 et fut inhumé à StpMau.
ee, auprès du cœur de son père. Peu de temps
fant sa mort il était entré en possession du
)mté de Beaufort dont Guillaume Roger lui
nit laissé l'héritage et que lui-même transmit
son frère.
Charles I«r d'Anjou, frère de St Louis, roi
i Maples et de Sicile, comte de Provence, est
issi le premier des comtes héréditaires de l'An-
n que le roi son frère lui donna le 27 mai
116, en lui conférant à Melun l'ordre de la che-
iterie. Né en 1224, mort à Foggia en Gapitanate
7 janvier 1285, il s'inquiéta peu de l'Anjou,
1 milieu des entreprises de guerres lointaines
mtsa vie fut remplie. Les titres de l'Université
Angers mentionnaient pourtant un règlement
!Qdn par ce prince sur la police et les privilèges
» étudiants (1269). On lui attribue aussi quelques
ansons éparses dans divers Mss. de la Bibl.
itionale, 7222 (Ane. fonds franc), 65, 66 et 67
I fonds Gange, 59 du fonds Lavallière. Il avait
lOQsé en 1245 la quatrième fille de Raymond
franger, comte de Provence, Béatrix, qui l'ac-
mpagna dans sa conquête de Naples et qui
cmrut à Nocera en 1267. — On a de lui des
aiers frappés jusqu'en 1264 en Anjou à son
m avec le monogramme du comte Foulques,
Répert Arch., 1864, p. 35. — David d'An-
fi a fait figurer sa statue dans la décoration du
onument du roi René.
PhUarque français, t, 1, p. 269. ^ Saint-Priest, Bist
de la conpJte de NapUë par CharUt d^ Anjou* — Sis-
mondi, Michelet, Henri Martin, Biogr, générale, etc. -~
Roger, Hiat. d' A n/ou, p. i7i -276, 303.-Uénard, Mas. 875,
1. 1, p. 100.~Hennin, t. III, p. 430-424.— Fauchei, 1. IL—
Br. de Tartif., Philand,, f. 1135. — MiUin, Yoyaqe dont
les départ, du Midi, t. Il, p. 252. — Boucher, Hist. de
1784, p. 157.
Charles II d'Anjou, dit le Boiteux, fils du
précédent, né en 1248, mort à Casanova le 6 mai
1309, prince de Salerne du vivant de son père,
puis roi de Naples (1285) mais prisonnier, prit
à peine possession, jusqu'en 1289, de l'Anjou,
qu'il donna, avec aa fille Marguerite, au comte
Charles de Valois, frère du roi Philippe le Bel,
le 16 août 1290.
Henri Sédole, Vie de Charles IL — Eistoires de Pro-
vence, d'Italie, du Maine, etc. — Gl. Ménard, Mu. 875.
— Hennin, t. III, p. 435. —Ahnanaeh d'Ar^ou, 1785,
p. 169.
Charles ni ; comte de Valois, 3* fils de
Philippe le Hardi, né le 12 mars 1270, acquit
par son mariage avec Marguerite, fille de Charles
le Boiteux, roi do Naples, 16 août 1290, le
comté d'Anjou , que des lettres patentes de sep-
tembre 1297 érigèrent en comté -pairie. Malgré ses
grandes expéditions d'Italie, — où il gagna sur-
tout de prendre place dans V Enfer du Dante, —
et celles d'Anjou^ de Guyenne ou de Flandres, et
quoiqu'ayant eu quelque temps le gouvernement
véritable du royaume, il réiida plus souvent que
ses prédécesseurs en Anjou et se plaisait an châ-
teau d'Angers. U y fonda dans les églises de St-
Laud et de St-Martin quatre chapellenies pour le
repos de l'âme de sa première femme, ayant épousé
en secondes noces Catherine de Gourtenay, et en
troisièmes la comtesse de St-Paul. En 1321 , se trou-
vant au petit logis d'Aigrefoin, il signa une charte
qui concédait à tous les habitants d'Angers, en
échange d'une légère redevance, tout droit de chasse
dans la quinte ou banlieue, sauf la chasse du ger-
faut et du faucon. — U mourut le 16 novembre
1325, à Nogent-le-Roi. — On connaît un beau
jeton de sa Chambre des Comptes, portant au
droit l'écnsson compliqué du prince, au revers la
légende : jeter, seur entandeur. au conte. La
statue de son tombeau est conservée dans la crypte
de St-Denis. Le dessin en a été reproduit dans
Millin (t. IV, pi. VI) et Montfaucon (t. II, pi. XVII).
Charlet {Simon), libraire, Angers, 1610.
Charleville, ham. c°« de Linières-Bouton.
Chariot (Jacques), sieur des Bottelorières,
des Loges et de Malvoisine, nommé conseiller
échevin perpétuel d'Angers le 15 janvier 1687,
fut élu maire le i" mai 1681-1682. — Il fit
transformer le jardin de la Mairie en promenade
publique pour les personnes de qualité, niveler
les abords de la porte Toussaint, décorer l'Hôtel-
de-Ville, voter par le Conseil l'achat de l'Aca-
démie d'équitation et décider une nouvelle di-
vision d'Angers en huit quartiers, dont la police
était à la surveillance de notables désignés. A
partir de son mairat le maire fut tenu d'habité
l'Hôtel-de- Ville. C'est la mesure que rappelle cette
devise de son jeton : cultu, sic hoapite clara
avec l'image de l'Hôtel-de- Ville. — Le 15 janvier
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CHA
— 628 —
CHA
1686 il fiit nommé conseiller de Tille.— Il meort
en sa maison des Loges et est inhomé dans l'église
de Morannes le 9 noTembre 1707, âgé de 74 ans.
— Il portait éPazur au chevron dtor, accom-
pagné de 3 croissanU montant d'argent, 2 en
chef et i en pointe, ce dernier surmonté d'un
trèfle de sinopîe avec sa queue. — Sa femme,
Anne Deschamps, entretenait avec le famenx abbé
de St-Gyran une curieuse correspondance qui est
conservée à la Biblioth. de Troyes (Aube).
Un. 919, p. 356. ~ Ardi. mon. BB 96 et de Morannes.
Charlotlére (la), cl., c»* de Çhavagnes-s.-
le-Lude, dans le bourg, anc. domaine d*nne
chapelle desservie en TégUse paroissiale.
dbarlottes (les), m*" et terre, c°« de Brigné.
GharloTS {Jean), prêtre, Angers, 1480, fac-
teur d'orgues, factor seu operator organorum.
Charmerale (la), f . , c»< de St-Augustin-d.-B.
Chanmermles (les), forêt, c"« de la Cor-
nuaille.
Charmille (la), f., c"« de Beausse.
Chaurmolsiére (la), f., c"« de Vergonnes.
— La Chamoisière (Et.-M.).
Cluiraioiit (le), f., c^'* de Segré.
Charmotte» ci., c"* d'Angers. — Z<ocus du
ChampmoUux 1454 (H.-D. B 29).
Cluuniaeé» miss, né sur la c*** de Méron,
coule du S. à TE., passe sous le chemin de Mon-
treuil-B. à Morton, sépare Méron et Brézé, puis
par une brusque couroe revient vers S.-E., sé-
parant Méron et Epieds et se jette dans la Dive,
au S. de Bessé, vis-à-vis Douvy, et sous le che-
min de Montreuil ; — 6 kil. de cours. — S'en
détache à 2 kil. de sa source le fossé du BriUanlt
qui gagne directement la Dive sous Trézé.
Charnaeé, f., c»* de Champigné. — An-
dréas de Chamacé 1134-1150 (2« Gartul. Saint-
Serge, p. 179). — Anc. fief et seigneurie relevant
en partie du prieuré de Ghampigoé, en partie de
PriDcé, et possédé par une famille du nom qui
prend rang parmi les illustres au xvi« s. La
terre appartient encore à celle dont l'alliance l'a
continuée. Le château patrimonial ne sert plus
que de dépendances aux anciennes servitudes
transformées en habitation de ferme. C'est un
vaste corps de logis, autrefois enceint de larges
et profondes douves, dont partie subsiste en-
core, avec pavillon carré, toit en cône tronqué
et hautes lucarnes. A chacun des deux étages
une vaste salle avec cheminée chargée de mou-
lures brisées, d'encadrements de feuillages et
de piliers à chapiteaux. La salie supérieure
conservait il y a quelques années son plafond
à lambris fleurdelysés avec les armes seigneu-
riales de Gharnacé : 3 croix pattées d^or, po-
sées deux et une sur champ à^azur et la
date de 1572. Ges poutres ont servi à la décoration
récente du château du Bois-Montboucher, Y. ce
nom. Le bâtiment qui y attient comprend un im^
mense hangar et des greniers. Les baies ont été
refaites au commencement du xvii* s., quelques-
unes même de nos jours. La principale lucarne
est à plein cintre divisé par un meneau central ;
au-dessous subsiste une croisée du xvi* s., du
temps sans doute du grand portail qui porte la
date de 1559. — A dnq ou nx pasven FE.B
petit édifice» couvert en dos d'âne, sans déegn-
tion extérieure, est la chapelle seigaevialedMiÉ
à St-Matfaurin, et dont la fondation pranénai
due à Jean de Gharnacé vers 1470. Mwie de Chu-
nacé y épousa le 2 juin 1618 Franc. d'Aolhenne.
Des débris de stAtoes provenant de ré|lise ft
roissiale et l'inscription du lonbeaud'Hataki
de Gharnacé y étaient recueillies et ont éié por-
tées également au Bois-Montbooeber. La poidin
y attient, an-dessus de douves encore ploanè
ce côté. La ferme habitée, en façade vers ?£.,«
un^âtiment du xvii* s., où s'aoooleoBe lovto
caÙer pentagonale.
Chanaaeé, moulins à vent et étang. c>*è
Champigné.
CluuruMé, châL et L, c«« de CoatigRé.*
Le lieu, terre, fief et seigneurie deCk.m
(G 105, f. 62). — Chamacé de ConUgnim
(G St-Denis d'A.). — Ancienne seignenrû. nb-
vant du Margat^ et appartenant an nflin è
xvi« s. à n. h. Guyon Brient, sieur de Bn, pr
sa femme Jeanne de Chamacé. — En est aM
Louis de la Bennerie en 1592, GuilL KaMi
1610, 1625, de qui hérita Louis Meslet,
du roi, curé de Gontigné, Antoine de Chml
1631 , mari de Renée Meslet, Pierre Mannoir 16%
dont la fille épousa le 4 septembre 1696 i M
René d'Andigné de Ribou . Et.-Gbaries U-
noir, conseiller en l'Election d'Ânfers,^
la terre le 14 décembre 1740 à a. h. le»
venture-Jean Avril, écuyer, en s'en résern^
l'usufruit viager. Le château, précédé jnsqoik
route d'une belle avenue de châtaigniers, fiti^
construit vers 1780, entre deux grandes ei*
plantées, avec chapelle , double pavillon ei m
ceinte de douves vives. En dépendaient la teni
du Bois-Germon, et les métairies ou closHitf il
la Rifierie, de la Groix, du grand et dn pA
Pré-Guillier, de Grispoil et de U Giffiraie.
Chamacé, f., c"« de Morannes, anc tk
pendance de la terre de Chandemanche.
Charnaeé (Jacques de), fils de Mttfasiioit
Gh. et arriére-petit-fils d'Élie de Ch. qnij
vice-roi de Marseille, né le 16 octobre IStt»
château de Gharnacé en Ghampigné, fat ec
1er à la cour du Parlement de Rennes et
de bonne heure habiter son manoir, oà il m^
rut le 8 août 1617. — U était, dit le re«isW
la paroisse, « fort homme de bien et fort do
« aux langues comme latin, hébrien, grée, a
ce déen et autres langues et grand histtXÎVi
« grande mémoire. » Il avait eu de sa fcj>
Adrienne Legaiger, épousée le 14 février iSffJ
morte à Angers le 29 juin 1621, dix enfants d*
sept filles.
Charnaeé (Hercules de), 7« enfant «j»'
nier des fils du précédent, naquit au nanoirj-
temel le 3 septembre 1588 et fut élevé, depaisPJ
de quatorze ans, à la cour de France dans bf^
de M. de Montbazon, son parrain. A dii-iM^
il partit avec le sieur de Brèves nommé tfl ^
sadeur à Rome ; mais à Marseille, il '*®"*fK
avec le chevalier de Guise et l'amiral ponrJWjr
regagna Rome, où il resta trois années, vil i^
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GHA
— 629 —
GHA
ente , séjoarna un an & Naples et revint à la
iNir oi le roi le créa gentilhomme de la chambre
I chevalier de ses ordres. En 1615, pendant les
roubles , il commandait comme colonel un régi-
lent de Bretagne sons les ordres de Vendôme.
lO fi juillet 1618, il éponsa dans la chapelle de
ilesnes, Jeanne de Maillé-Brezé qu'il perdit le
1 février 1620. De saisissement il tomba sans
MUiaissance pendant 12 heures , fit signe an
ftveil qu'il voulait écrire, et s'il faut en croire le
oré qui l'assistait, rédigea son testament, puis ne
oagea ni ne dit mot jusqu'au 4 juin 1621 ; —
lais il y a quelque exagération, puisque son
Ktament est du 8 mai de cette année. Il restait
ourtant paralysé de tout le côté gauche. Les
lux de Bourbon-l'Archambault le guérirent.
I se remit alors & voyager, pour s'instruire, au-
rès des cours étrangères. C'est ainsi qu'il se lia
nnout avec Gustave-Adolphe, et, lorsqu'il revint
Mnmander au siège de la Rochelle, en 1628, une
Radrille de phélins, Bichelieu, que son mariage
■ apparentait , l'initia à ses projets diploma-
iqnes et lui en confia l'exécution. Envoyé avec
es instructions secrètes auprès du roi de Suède,
hamacé vécut dans sa familiarité durant trois
wis, s'occupant de chasse, faisant la débauche,
laitant par occasions la politique mais sans pou-
oir réussir à obtenir du roi aucun engagement,
l revint assister à la conférence de Lubeck
janvier 1629), où il s'agissait de relever le Dane-
larck épuisé , et de là, de nouveau auprès de
rUstave-Adolpbe qu'il aida à faire la paix avec
I Pologne (15 septembre 1629), pour se trouver
deux libre de s'attaquer enfin à la maison
'Autriche, avec l'aide acceptée et la subvention
• la France (décembre 1630). Gustave mort et
piès diverses missions en Allemagne, Ghamacé
it chargé de connbattre l'influence espagnole à
i Haie et conclut le 5 avril 1634, avec le prince
Itrange, le traité d'alliance qui mettait les
ollandais au service des idées françaises. Il prit
I même temps le commandement du régiment
ne Louis XIII s'était engagé à lever pour la
Hue et assistait au siège de Bréda, quand une
lUe l'atteignit à la tête dans les tranchées, le
^ septembre 1637. Son corps fut rapporté par
ler jusqu'à Nantes, puis par les rivières jusqu'à
tieffes et de là dans la chapelle St-Julien de
bampigné, enfeu de la famille, ot il lui fut
igé un superbe tombeau de marbre avec sa
Moe en pied et celle de sa femme bien-aimée.
nrs cœurs restèrent à Angers près du maître-
M de l'élise des Carmes, dans un mausolée
igé par Biardeau, Y. ce nom, grâce à leur li-
Mté. La correspondance diplomatique de
tamacé depuis le 9 décembre 1625 jusqu'à
^ mort , adressée au roi , à Ghavigny et
NitiUier, formait dix volumes conservés encore
I xvui< s. dans la bibliothèque de Boutillier,
réqne de Troyes,mais malgré toutes rechercheset
çlamations publiques dans les journaux litté-
ires, elle n'a pas été retrouvée. Nombre de lettres
istent pourtant de lui dans les divers recueils
> la Bilioth. Nationale et du British Muséum.
nelqiies-unes ont été publiées, ainsi que les
lettres à lui adressées par son maître et son proy
lecteur, le cardinal de Richelieu. — Son portrait,
peint par Largillière, figurait à l'exposition ré-
trospective d'Angers de 1839. — G'est une double
et grave erreur, commune pourtant à tous les écri-
vains, d'attribuer à notre ambassadeur le prénom
de Girard qui est le nom d'une famille distincte.
Hercules était le dernier m&le de la maison de
Ghamacé, et sa sœur Glande, mariée en 1600 à
Anselme de Girard, sieur de Linière et de Ballée,
lui apporta la terre patrimoniale dont il s'attribua
le nom.
Arch. comm. de Champigné. Bt.-C. On y troavepliidearf
pages de curieux renseignemeots donnés par le curé.— Pocq.
de LiY., Msg. 1068, t. Il, p. 5. — Q. Méoard, Mss. 875. —
Bayle, Dictionnaire, — Wicqnefort, VAmbanadeur et set
fonctions^ t. Il, p. 249. — Avenel, Lettres de Richelieu,
t. rv et V. - L. Paris, le Cabinet hiêtorigue, 4858, p. 229
et 234 ; 4859, p. 484 et 247 ; 4869, p. 33, 42-43. — ItÂ>ert.
arch,, 4862, p. 9.^Mém. de la Houssaiê, t. Il, p. 356.^
Ménagiana^^. 495.— Le Paige, Dict. du Maine, art. Ballée.
Cluinias«erie (la), cl., c"* d'Xn^ere,
avec tour et pigeon carrés du xvi* s. — En
est sieur Jean Bachelot, 1549, François Gupif
1667, Henri-Gharles de Longueil 1768, fils de
Marguerite Gupif (G 130) ; » f„ c»* de Huillé ,
tire son nom d'une très-nombreuse famille Ghar-
nacé, à qui elle appartient au xvii* s. Louis
Ghamacé était syndic en 1717, Pierre Gh., vicaire
de la paroisse en 1763.
Clbat^<ef Ge). — V. Ckarigné.
Claaniière (la), f-, c*"* de Nuailîé, habitée
encore en 1716, aujourd'hui détruite; « f.,
eM du Fief'Sauvin. — La Petite-Ch., avait
été annexée à la ferme de la Paillerie dès le
XVIII» s. ; «- f., c" de Somloire.
Gharnléra-Nenve (la), f., c"« de Villedieu.
Charnières (Charùs-François-Philippé),
né vers 1740 au château de Preuil, dans la com-
mune de Nueil-sous-Passavant, qui appartient
encore à la famille, débuta le 10 octobre 1756
conune garde-marine, et après sept campagnes,
fut forcé (l«r janvier 1775) par le dépérisse-
ment de sa santé, d'abandonner l'exploration
des terres australes qu*il poursuivait depuis près
de deux ans. Il se retira momentanément à son
château de Preuil ; mais c'est au service et à
bord du vaisseau VIndien qu'il mourut le 11 fé-
vrier 1780. Sa mort était encore ignorée en France
deux mois plus tard quand le roi signait son brevet
de capitaine de vaisseau (5 avril 1780). — U avait
épousé Gatherine Louise Portier de Lentimo. — n
faisait partie de l'Académie royale de marine de-
puis la reconstitution de 1769 et fut en 1774 asso-
cié à l'Institut de Bologne ; double honneur qu'il
devait ainsi qu'une véritable réputation à d'in-
téressantes observations scientifiques imprimées
par ordre du roi : 1° Mémoire sur Vobserva-
Uon des longitudes en mer (Paris, 1767, in-S»,
impr. royale) ; — 2» Expériences sur les lon-^
gitudes, faites à la mer en i767 et 1768, pu-
bliées par ordre du roi (Paris, 1768, in-S», impr.
roy.) ; — 3» Théorie et pratique des longitudes
en mer (Paris, 1772, in-8», impr. royale); —
4fl Discours lu à V Académie royale des
sciences le 30 août i769, inséré dans le Re-
cueil des Savants étrangers, — U y expose
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CHA
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CHA
«ne méthode noavelle de calculer les obserra-
tions et d'en déduire les longitudes, ainsi qne les
moyens d'employer le mégamôtre , instrument
qu'il avait obtenu en perfectionnant l'hétiomètre
de Bouguer. On conserve au Dépôt général des
cartes et plans de la marine un ouvrage manus-
crit de Charnières intitulé : Traité des évolu-
tUma navale$, Mss. in-4» avec planches.
Biogr. GéHér. — Notas Mm. de M. Lamarchaiid.— Ca-
tal. de la Bibl, de la Marine,
ClMmlArM (René de), grand prévôt provin-
cial des maréchaux de France en Anjou, « mou-
« rut en 1578 à Paris, dont fut grand dommage
« pour le pays d'Aujou, » dit le Journal de Louvet.
Chamod (Henri- Armand), né à Saumur le
6 mars 1847, sergent-major à la S* compagnie du
4« bataillon des Mobiles de Maine-et-Loire, blessé
le 8 décembre 1870 an combat de Loigny et mort
le 18 à Janville (Eure-et-Loir). Pourvu d'un mo-
deste emploi dans un chef-lieu de canton, il s'oc-
cupait de littérature et de poésie. On a de lui
dans la Revue d'Anjou en août 1869 Gilbert
à son lit de mort, — à part. Au Rhin, ode
(août 1870), — et dans le journal Les Libertés
publiques (3 janvier 1871), Une nuit de grand
garde, avec une courte notice par M. H. Jouin.
Charpenterie (la), h., c«« d'Andard. — En
est sieur Raphaël Poitevin, 1825; «■ cl.,
c"« d'An^era, dépendance du Chapitre de St-
Maurice d'Angers, vendue nat« le 13 août 1791 ;
«■ domaine, c« de Camille; ^ vill., c»«
d'Ecouflanti — f., c»« de la Ferrière; ^
ham., c"« de Lire ; — f., c»» de Mélay. — La
Charanterie (Cass.) ; — dépendance de la terre
de Bousillé (E 193) , vendue le 17 floréal
an VI nat*; — f., c»» de Montreuil-B, — La
gaingnene de la Ch. 1406 (E 853) ; — f., c"« de
Montreuil-eur-Loir \ — f., c»« de Sœurdres.
— En est sieur Jean Rousseau 1540, qui relève
de Chambilie; — f., c>« du Voide, — Le lieu
et bcrdage de la Ch. 1528 (E 1159, 1161).
Charpenlerte - da • Mas (\s), f., c*** du
X«ton-d' Angers.
Charpeaterie-Gandln (la), m*" b. et f.,
c»« du Lion-éP Angers.
Cterpemtier (Jean), né à Tiercé, notaire et
secrétaire du roi, couseiller en l'Election d'An-
gers, en fut élu maire le 1*' mai 1486 et nommé
échevin d'Angers le 13 janvier 1497, pendant
l'exercice même de son mairat. — 0 fit restaurer
les Ponts-de-Cé et eut surtout fort à faire à l'oc-
casion d'un lourd emprunt forcé mis sur la ville
par le roi. — Mort en juillet 1505. — il portait
d'azur au chevron d^or, chargé de deux
lions affrontée de gueules, accompagné de
trois étoiles de six rais d^or, deux en chef et
une en pointe.
Mm. 919, f. 740.-Ar6h. mvu BB 9.-Thorod0, Mn. 1004.
Charpeatrale (la), f., c*"* de CAeoiré-Ie-
Rouge. <— Le doux de vigne de la Cher-
penteroye 1480 (E 465). — Dépendait du tem-
porel de la chapelle de la PerdriUère et fut
vendue nat« le 11 janvier 1791; « (la Hauta-),
f., c»» de St'Laurent-de-la-Plaine. ^ En est
sieur René Binault, 1589, Jean Lehoreau 1615,
qui rendaient aveu au Grand-Grassifay (E613);
m» (la Basse-), f. , c"« de St-Laurent-dt^aPL
— En est sieur Jean de Gabory, qui reUvait ds
la baronnie de Chaionnes.
Chmrplère a*). (-, c»e de Daumeray.
GlHWTavdIère (la), c"« de £ouzilU\ -II,
c*** de Chantoceaux.
Charray* h. et moulin à eau sur la layeaBe,
c*» de Chambellay. — I-ocus qui didt»
Carrarias, in flumine Mediume 1028 (Cirt.
du Ronc, Rot. 1. ch. 15). — MoUndini de
Cfcorreis 1190 drca (D. Honss.. Xm,i558).-
Le moulin de Charois 1565 (ChantaasséEt-Cl
— Le Grand-Charrayé 1642 (EI.-C.). - U
moulin y existait dès le xi« s. La oomtei» ffildf
garde en donna la moitié à l'abbaye du Bo&œ-
ray en 1028 ; — f.. c»« de MontreuU-sur-M. -
Charriers xiv» s.;— donnée vers la fin dtxtfs.
par Aimery de la Jaille à l'abb. St-Aubin d'Asgos.
ClutfPères (les), ham.. &"• de ChaJxma-
sur-Loire, relevait delà Petite-Barboir8(E6«.
Charretierie (la), f , €"• de Fcneu; « t.
c»» de la Jumellière.
Charrie (la), f., c>« de la ChapeUe-Row,
Charrière (la), f., c«« de St-Martin-dt-kP.
Charrièresi (les), f., c"^ d'Antotgné.
Charroisi (Les), f., c»« de JaUais. - I«
Champs Rois (Cass.).
Charroanerie (la) . miss., né sur la ooi-
mune de St-Christophe-du-B. , pris et ai-
dessus de l'Etang, à l'O. du bourg, ooale da S.
an N. et se jette dans le miss, du PODt-de-br
Sorinière ; — 1,700 met. de cours ; — il preiai
son nom d'une ferme, auprès du bour( détnili
en 1810; — h., c"« de Chaudron. — LelH
domaine, terres, etc., de la Ch. 1513 (E lit*
acquis le 20 mai par Jean Vaugirauld de Chi»;
— en est sieur Hardy Bidet 1633, Hereoles Kdtf
1680, 1703; — Pierre Poupelard 1773. Il de^
chaque année à la seigneurie de Laooaj-Gola
2 chapons et 12 bécasses. • Y naît un miss, qâ
se jette à 400 met. de là dans le miss. dsPos^
Notre-Dame ; — f., c»« de la Pommerak.
Charraaalère fla), h., c»« d'Aïuiarrf;-
h.. c«« de Cléré-, - cl., c»» d'iSTcou/lont, ap-
partenait dès le xv« s. à l'abbaye de Belletuiocbe,
diocèse du Mans, réunie au collège de la Fiéebr.
et est vendue nal* le 23 février 1793; - f.. c"
de Passavant; — f., c»» de la Plaine; ^U
c" de Somloire, dont Jean de la Musse ani
concédé en 1454 la dtme de tons les fruits àji
cure; « (la Grande, la Petite-), ff., c°« de »
Martin-du-B. — Le fief et seigneurie di lu
Ch. alias U fief de VIU 1683. (Et.-C.)-£B«^
sieur Charles de VilUers, écuyer, 1687, to-*
Franç.-Gabr. de Scépeaux 1782. Pierre-Jean-Re»
Pierres, chevalier en 1786.
Gharroaaièresi (les) . f . , c"« de Sece^
nières. — C'est la maison patriaoniale o»
fameux curé de St-£ustache de Paris, de m
Benoist, V. ce nom, où il naquit vers ISM ^
pauvres laboureurs. Victor Cayet, qui lWî«
dans son Oraison funèbre, ajoute que Beoôit
légua le domaine \ sa sœur. H est de fcit «««■
qu'il appartenait encore en 1684 tiiS^^^
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René Bonoit, cnrô de Béeon, en 1616 à Jean Vire-
doax, marchand, en 1730 à n. h. Jean Hobert.
Cbarrost, m9^ b. , c*» de Contigné. —
Charroiez 1539 (C 105. f . 206). — Chaiarotx
1540 (€ 106, f. 461 vtt). — Ane. fief et seigneurie
avec grande maison antiqae rebâtie vers 1760,
cour, motte ancienne «où jadis eut maison », re-
levant de Gatines et appartenant depuis le
XT« s. à la famille de Geones. Jean de Gennes y
fonda lo 13 décembre 1596 une chapelle dédiée
& St Jean-Baptiste et dont dépendait la closerie de
la Tufatière. *- En est sieur en 1558 Louis de
Feschal, de qui l'acquiert René Augier,— Jacques
Emaolt, écuyer, 1618, 1649, — Charles Emanlt
1671, — René de Roye, 1720, mari de Marie
Emanlt, René-Franç. de Roye, ancien capitaine
an régiment de Poitou, en 1742, 1766« mari de
Louise- Aimée Varice, — dame Aimée- Antoinette
de Roye en 1789, veuve d'Alexis Poisson de
la Fantrière.
Clia^iuia» anc. m*** à papier, c<^« de Chau-
dron; « ham., c»« de Contigné.
Gliarmaa, h., c»» de Soulainea. — Le fief
du Ck. 1480 (E 977). — La terre de Ch. 1571
E 963). — Le hois de Ch. 1580 (E 976). - La
fontaine de Ch, 1579 (Ib.). — Le fief et sei-
gneurie de la Gaschetière alias Ch. 1539
(G 105, f. 60). — Anc. seigneurie avec maison
noble, cour, enclos, dont dépendait un fief impor-
tant dans les paroisses de Murs, St-Jean-des-
M auvrets, St^Satnmin, Blaison. — En est sieur n.
h. Guill. de Battes 1531, qui rend aveu à Murs,
Louis de Battes qui vend le domaine entier à
Toussaint Bault le 3 janvier 1562. — La ville
d'Angers en décembre 1589 et janvier 1590 avait
établi et entretenait dans le manoir une garnison
pour arrêter les courses des Ligueurs campés
dans le fort de Hécrin et à Brissac. — ' Là terre
fut adjugée le 1" juin 1615 sur. Louis Piloustà
Pierre de la Noue. — Eii est sieur Jean de la
Noue, écuyer, 1618,1624, — Georges delà Marqve-
raie, par sa femme Marguerite de la Noue, 1668,
1685. — Joachim-Louis-Bubert de Lasse, ar-
chidiacre d'Angers, la vend le 14 mars 1744,
avec le fief de Ghalle, à Franç.-René Boucauld,
écuyer; — messire Charles-François de Vaucené
la possédait pourtant en 1751 , de qui l'acquiert
le 4 février Jean Fouquet, sieur du Pin, bourgeois.
Arch. de M.-et-L. G 194, 197. — Arch. mon. d'A. BB 40,
f. 106-106. - Arch. comnu da St^esn-des-M. Bt.-G.
CnhMurte-Boaehére, c"* de Brigné , V.
Hilontchauvon.
Charte-Bovehère, f., c"« A*Yzemay. —
Anc. fief et seigneurie avec hôtel, garennes, jar-
dins, bois, étangs et un petit fief en la paroisse
de Brigné. — En est sieur Pierre de Daillon 1431,
Franc, de D. 1552, Jacques de Boizy, 1602,
Franc, de B. 1657, Jacques Du Boys, chevalier,
1623, Franc, de Boizy, mari de Franc. Licquet
1627, Franc, de B. mari de Philippe de la Baie-
Montbault, 1670, mort le 19 mars 1695 à Angers ;
— puis les Golbert, sieurs de Maulévrier, 1726,
1790, de qui relevait antérieurement la terre. Dans
une chambre du logis^ qui sert de ferme, sur une
cheminée (xvi* s.) se voit un écosson orU de. . .
à la croix fruselé de,., et sur les soliveaux
la gravure d'un dessin bizarre en forme d'anneau.
— Donne son nom à un ruiss., né sur la c«« et
qui s'y jette dans la Moine; —3,250 m. de cours.
Charte-Ferrée (la), f., c»« de Chazé-Henri,
— Appartenait en 1610 à Jean d'Andigné, comme
mari de Béatrix de Vengeau (Mss. 917, f. 240).
Chartenaie (la), f., c»« d'Aviré. —^La
Cartenaye (Et.-M.). — En est sieur n. h. Jean
Grespin 1552, Jacques de Lantivy 1678-1683,
mari d'Elisabeth Ménardeau, dame de Noyant.—
Elle fut vendue nat* le 17 prairial an VI avec la
métairie de la Borliére sur d"« Lebel de la
Jaillère; « f., c»» de St-Martin-du-Bois \
— anc. manoir avec chapelle dite de Beauvais
ou de la Croix, fondée par Guyenne Richaudeau
le 7 décembre 1539, qui lui avait assigné pour
temporel la terre de Beauvais près la Chaussée-
Bureau, aliénée depuis. Le 12 janvier 1649 Gabriel
Boyer, sieur de la Croix, y épousa d"« Catherine
Dupin de la Drouetterie. — En est sieur François
de Mauméchin 1611, f le 25 avril 1622.
Gkartier (Luc), « chirurgien du roi', à
Paris », est inhumé âgé de 45 ans, le 30 juillet
1621, dans le cimetière de Gheffes.
Ghartier {René), conseiller du roi et médecin
du roi en 1642, premier médecin de la reine
d'Angleterre, 1651, fils ou neveu du précédent, et
frère du prieur de Monnais.
Ghartier (AftcAeZ), inscrit parmi les étu-
diants d'Angers dès le 29 novembre 1738, dut
aller se faire recevoir docteur en la Faculté de
Caen vers 1743 et ne fut admis que le 10 février
1752 en celle d'Angers. Encore fallut-il un arrêt
du Parlement. Né à Angers en 1721, on lui repro-
chait d'être le fils d'un eabaretier, contre toute vrai-
semblance, puisque de ses deux frères l'un était
chanoine, l'autre curé de Jarzé, et que son père est
qualifié de bourgeois dans les actes. Ce motif néan-
moins avait suffi une première fois pour le faire
éconduire. D se pourvut auprès du ministre et ob-
tint un ordre de passer son examen en public, de-
vant la Faculté de Médecine d'Angers, contrôlée
par deux délégués de la Faculté de Paris. Le can-
didat afficha le concours et l'ordre du roi ; mais
l'examen fut une comédie. Chacun des juges lui
proposa une question triviale et l'interrompit au
premier mot par des applaudissements ironiques.
Après une série d'épreuves aussi courtes que
cruelles, le doyen prononça son admission ; mais
le nouveau docteur, devenu tout à coup célèbre,
se trouva délaissé de tous ses collègues, qui refu-
sèrent de consulter avec lui et le regardèrent
toujours comme étranger. Plus tard, il fit pour-
tant partie du groupe des Botanophiles qui
fondèrent en 1777 le jardin botanique d'Angers.
— Il mourut à Angers le 8 septembre 1787,
et était alors conseiller du roi, médecin de Mon-
sieur et correspondant de la Société de Méde-
cine de Paris. — Le 22 mai 1753 il avait épousé
à St-Lambert-du-Lattay Etiennette-Ëulalie De-
launay de la Ganterie.
Andonys, Mm. 939.- Encycl. Méthod., Méd, ^ Angers.
Gharton {Jacques) , « menuisier du châ-
teau 3» de Brissac, 1630, mari de Marie Moriceau.
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— (Louis), libraire, Angers, mari de Perrine-
Renée Lechalas, 1765. 1770.
Chaitraine (la), anc. bois détroit, c°« de
Chaudefonda,
Chartrené, canton et arrond. de Bangé
(7 kil.), — à 43 kil. d'Argers. — Prœdium qui
Quartiniacvs [alias QuatemiacuSt — Carti-
niatua'] vulgariter nuncupatur vi« s. (BoUand,
Vit, Magnoh., t. VII oct., p. 942). — In Mica-
ria Balgiensi in loco cui nomen est Carti-
niaco, ecclesia 1025-1030 (Gartul. SaïQtrAiibin,
fol. 80 v») . — Ohedientia de Cartiniaco 1077
(Ibid , f. 80). — Carteniacus 1070-1080 (Ibid..
f. 83 vo). — Carteni 1056-1082 (2« Cartul. St-
Serge, p. 38). — Prœdium cui Carteniacus
nomen est 1120 circa (Vit. Giraldi, Chron.
a A., t. II, p. 114). — Chartrene 1280 (H Saint-
Aubin, off. cl., t. n, f. 61). — Dans an pays
plat, hérissé vers S. de denx on trois hantes
buttes, y. notamment Montrond, entre Bocé
(3 kil. 1/2) au N., Vieil-Bangé (6 kil. 500 met.)
an N. et àV0.,Fontaine-Onérin (5 kil.) à l'O. et
au S., Gnon (2 kil. 1/2) au S. et à VE.
Le chemin de grande communication de Beau-
fort au Lude forme vers TO. la limite intérieure
dans toute la longueur de la commune du S. au
N., passant à 5 kil. du bourg.
Le miss, de Bray ou du Brocard traverse par
le centre de l'E. à TO., à quelques mètres du
château et de TEglise, vers S.-E., animant deux
moulins; — y afflue le ruiss. du Grand-Mandon ;
— y natt le miss, de TEtang.
En dépendent le vill. de Montrond (15 mais.,
46 hab.) et le ham. des Herrières (5 mais., 17 h.),
et 20 fermes ou écarts.
Superficie : 380 hect., dont 20 hect. 24 en
vignes et 37 hect. 82 en bois.
Population : 39 feux, 174 hab. en 1720-
1726. — 40 feux en 1788. — i76 hab. en 1790.
— nr hab. en 1826. — îiô hab. en 1831. —
Îi4 hab. en 1841. — 909 hab. en 1851. —
iOi hab. en 1861. — 196 hab. en 1866. —
167 hab. en 1872, dont f 9 au bourg, composé
de 3 maisons, plus le presbytère et Tancien châ-
teau, dont le chemin traverse les dépendances.
Bureau de poste et Perception de Baugé.
Assemblée le dimanche qui suitlaSt-Maurice
(22 septembre).
Le 16 juin 1872 les travau3[ ont été adjugés
pour la constraction d'une Mairie avec J^coZe
mixte (archit. Bibard).
L* Eglise, dédiée à St Maurice (succursale,
5 nivése an XIII), présente un pignon en pierre,
d'appareil moyen régulier, percé d'un grossier
œil-de-bœuf moderne et précédé d'un ballet en
bois, avec portail roman, à nervures rondes retom-
bant sur le chapiteau d'une petite colonnette,
le cintre intérieur bordé d'une moulure ondu-
lée. La nef nue, lambrissée avec tirants neufs
apparents , se termine par un arc plein cintre
déformé, où s'appuient les autels de la Vierge
et de St - Avoie. Suivent le chœur voûté en
berceau, d'une seule travée, avec baies rondes
sans moulure, et l'abside en demi-cercle, dont
l'autel du xviii* s. est décoré d'un informe ta-
bleau de la Résurrection et des statuas de^
Joseph et de St Maurice. — ExtérienreJMiit,
entre les contreforts qui flanquent les angles ei le
plein des murs apparaissent les cintres condam-
nés d'une porte et de petites fenêtres romanes,
le toit reposant sur une série de curieux modilloDs,
dont d encore intacts, en forme de tôtes à mous-
taches, celle entre autres remarquable d'un roi
couronné. Les modillons de l'abside , ronde i
l'extérieur, sont restés inachevés et le cooroniie-
ment en est décoré d'un dessin en échiquier. Le
clocher carré sans caractère montre senlCTaent
à sa base la baie d'une fenêtre , romane comme
toute la partie antique de l'édifice (xii-xm* s.).
La cure attient à l'église et, vendue nat^, a é&é
léguée en 1845 à la Fabrique. — Le Cimetière*
qui bordait l'église et le château a été trausféié
en 1807.
Deux celtœ en pierre polie ont été recnenillief
par M. Lebeuf au lieu dit Rougemont. On n'a
signalé en Ghartrené aucune autre trace celtique
ou romaine. Il est certain pourtant que U voie
de Beaufort à Baugé traversait le territoire par
le bourg, et une charte du xi« s. en indique la
direction comme parallèle au ruiss. du RéveiltoD.
aujourd'hui le Grand-Mandon, prope Cartînia^
cum juxta viam que ducit ad castrum Bal-
giacum et contigua est torrenti qui dicitur
Riveillon (Gart. St-Aubin, f. 83 v»).
La terre, centre d'une exploitation importante,
prœdium, faisait partie du domaine des comtes
et fut donnée par eux, en môme temps que Bangé,
aux seigneurs de Beaupréau dans les premières
années du xi« s. Il y existait déjà une église fon-
dée peut-être par l'évèque St-Maimbeuf dans ooe
de ses visites, comme le donnerait à croire soi
vocable de St-Haurice et que le nouveau seigneur
abandonna presque aussitôt (vers 10£(-1030) au
moines de St-Au])in d'Angers, avec denx mesures
de terre et tous les droits de coutume et de
vigperie. Un prieuré y fut installé sons le
vocable de Sainte-Marie-Madeleine, oà résida
quelque temps au xii* s. le moine Girard, V. et
nom. La chapelle s'écroula le 2 septenÂre ei
1792 sur le maçon Augustin Perroust. occupé i
la démolir.
Prieurs : Guill. de St-Maimbceuf, IITO. —
Gaufridier, 1288. — Guill. Richomme, 1536.
— Thomas Mocquard, 1565, âgé de 38 ans. —
Ghrist. Richomme, 1569, 1589. —Mieh. i>ar bon,
1665, 1671. — Glaude Richard, 1687. — Claude
Clavel, docteur de Sorbonne, chanoine théolo-
gal d'Angers, 1703. — Pierre Lebeuf de la
Motte, 1743, 1751.— Pierre-Prégenl Géors^ 1790.
Curés : Philippe Manceau, 1523. — Tous-
saint Lebreton, 1587, avril 1641. — Jean Hwte,
1641, résignataire en août 1677, f ^^ ^ joù
1684, âgé de 79 ans. — Jean Lebaillif, août 1677,
t le 25 octobre 1715, âgé de 76 ans. — Loub
Legendre, avril 1716, f lo 1"^ novembre 1745,
âgé dé 63 ans. — René Choisy, installé le 19 lé-
vrier 1746, t lo 31 mai 1781, âgé de 78 ans. —
Derboulier, mai 1781, juin 1791. — J.-J. Afor-
tin, 9 septembre 1791.
La seigneurie de la paroisse appartenait ai
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prieur jnsqa'an miliea an moins dn xtii* s.
ainsi que « la maison seigneuriale et château »
qu'il affermait avec le reste de son domaine et
qui, par vente ou arrentement, était advenu dès
le XVIII* s. aux mains dn seigneur temporel da
fief. — En est seigneur n. h. Pierre-Paul Liénard
t6i4, t le 25 décembre 1649, mari de Catherine
Legros. Leur fille Marie l'apporta à Louis de
Cbarniôres, écnyer, et mourut veuve le 23 août
1679; — n. h. Jean-Louis de Charnières , fie
18 juillet 1706; — n. h. Pierre-Fr. Chabot, ancien
prévôt de la Maréchaussée de Baugé, 1728, 1752,
dont la fille Charlotte meurt le 4 avril 1740,
femme de René Bariller, avocat au Parlement ;
Pierre-Louis-Gharles Bariller, lieutenant particu-
lier & Baugé, 1770, Louis - René - François
Bariller, prêtre Lazariste, professeur au Sémi-
naire de Tours, 1788, qui émigré. Le domaine
mis en vente le 18 prairial an II fut acquis, avec
l'étang (29 arpents), par Joseph-Félix Dacier,
frère du secrétaire perpétuel de TAcadémie des
Inscriptions, qui, venu à Baugé dans les Aides,
7 avait épousé une demoiselle Bariller, de qui il
n'eut pas d'enfant; — aujourd'hui appartient
à M. Cbarlery, du Guédéniau, par sa mère née
Eariller de Palée.
L'habitation actuelle ne présente qu'un ensemble
confus de constructions remaniées, avec deux
tours rondes à toits pointus et une tourelle
d'angle. Le bâtiment qui regarde la route , con •
serve une fenêtre à meneaux croisés ; l'intérieur,
à peine une ou deux cheminées avec piliers à
chapiteaux, dont une autrefois armoriée , un
portrait de femme, et des collections modernes
d'histoire naturelle.
Maires : Franc. Fréniùnt, 1792. — Franc.
Chignard, 1«» messidor an VIII. — Joseph-
Félix Diicier, 4 novembre 1806, démissionnaire
en 1831. — Florent Papin, 21 janvier 1831. —
IhniiUet'Delisîe , 31 juillet 1840. insUllé le
30 août, démissionnaire en 1843. — Henri Chi-
gnard, 1846. — Montanger, 1860. — Gros-
boîs, 1865. —Monvotsm, 1870. en fonctions, 1874.
Areb. de M.-et-L. G 114,190,200; H abb. St-Aub.— Arch.
comm. Et.-G. ~ Ckron. d^Anj., t. II. p. 114. ~ Pour les
localités, voir à leur article, montrùnd^ Beottoai», OUvei,
Rheillon, etc.
Chartres* f., c*** de Morannes. — Villa
que dicitur Castra 1010-1030 (l<r Gartul. St-
Serge, p. 11). — Castras 1082-1094 (2« Gartul.
St-Serge, p. 200). — J. de Castris 1082-1094
(Ib.. p. 303). — Exclusa de Chastis 1150 (Ib.,
p. 91). — T. de Castis 1155-1162. — Chartes
1104-1120 (Cart. dn Ronç.. Rot. 4, ch. 62). —
Hebergamentum Colini Lane quod vo-
catur Chartres aliter la Chevrière 1309
(6 7). — Chartres (Cass.). — Ane. villa sur
la voie de Brissarthe à Morannes, dont le nom
primitif semblerait indiquer un établissement
militaire, quoiqu'il n'en existe aucune trace appa-
rente. C'était au xi* s. un domaine de l'évèché
d'Angers dont l'évoque Hubert attribua la dlme
et la viguerie aux moines de St- Serge. Plus tard
la terre, constituée en fief et seigneurie, relevait
de la Motte - de - Pendu , et le moulin sur la
chaussée en dépendait au xv« s. quoique donné
vers 1150 an prieuré de Juigné. — L'hébergement
avait été bâti au milieu de la garenne épiscopale
et c'est seulement aprè» nombre de contestations
que l'évèque accorda au seigneur un droit de
chasse restreint, délimité en 1309 et de nouveau
en 1430. La terre appartient à Jeanne de Mayenne,
femme de P. de Vendôme, en 1340, à Raoul de
Noys 1400, à Jean de Chandemanche 1417. Jean
Duchesne 1460, Antoine Pelaud 1509 par son
mariage avec Geneviève Duchesne , Louis de
Montbron 1526, Jacques de M. 1560 Anne de
Gaurianne, dame de Lignerolles et de Chaude-
manche 1580, Claude de Yay, écuyer, 1584,
Laurent de Millart, écuyer, 1610, Perrine de
Millard, femme de n. h. René Baron, f 1^
4 juillet 1643, Louis de Quatrebarbes 1647, mari
de Renée Cibel. Elle se trouve comprise au
XVIII' siècle en la succession d'Antoinette de
Quatrebarbes qui y avait épousé le 12 avril 1695
dans la chapelle Claude de Domagné de la
Roussière, mort le 17 mai 1707, et est acquise
dans lalicitation par Marguerite-Louise de Champ-
Chevrier, femme d'Antoine Vaillant, chevalier,
sieur d'Osche, le 18 février 1740. — Jean-Charles
Armand de Terves, sieur de Lucé, y succède par
son mariage le 22 avril 1760 avec Henriette-Marie
Vaillant d'Osche. — Charles-Louis-Armand de
Terves, leur fils, en 1789. — La chapelle fondée
et dotée depuis longtemps sous le titre de presti-
monie de la Bourderie, avait été reconstruite en
1645 et bénie le 22 août. — Un plan du château
et du domaine figure au plan 17 du fief de la
Motte-de-Pendu (Arch. de M.-et-L. H Urvulines),
Ckmrtres (le Petit-), f., c»« de Morannes. —
Le domaine, fief et seigneurie du P, Ch.,
autrement appelé la terre et fief au Bou-
teiller 1599. — Le fief au Bouteiller ou
Petit Ch. 1609. — Acquis en 1560 de la dame
de Malicome par Madelon de la Jailte, par con-
trat cassé en 1579, il appartenait en 1609 à Jean
de la Planche, écuyer, ^ à Pierre Ménage, écuyer,
en 1724, qui rend aveu à la Motte-de-Pendu.
Chartrie (la), cl., c"« d'Angers; — f., c"
d*Aviré; = f . . c»« de Feneu, vendue nal* le 3 fruc-
tidor an IV sur Aug.-Fr.-Chr. Goddes de Varennes ;
— f . , c"« de Noyant Za- G. ; «• h . , c"* de Noyant-
s.-le-L.; « h., c»» de St-Philhert-du-P,
Chartrl^né» ham., c«« de Nueil-sous-P.,
— Ane. fief relevant de Ligné-Godard. — En
est sieur n. h Claude- Laurent 1510, 1560, n. h.
Franc. Bitault 1768.
Chartrlgiié» c"* de Soulanger. ~ Ane. fief,
réuni le 3 janvier 1550 à la baronnie de Doué,
qui le relevait de la seigneurie de Ligné-Godard.
— Le four-à-ban de Soulanger en dépendait. —
En était sieur en 1547 Nicolas de Fesques.
Choêienie (Ltk). — V. Chatterie.
Chmsles, viU., c»* de Juigné-sur-Loire. —
Ane. fief et seigneurie relevai)^ de St-Alman. —
En est dame en 1540 d"« Julienne de la Roche ;
•— en est sieur Joachim-Louis-Hubert de Lasse,
qui vend la terre avec celle de Gharrnau le 14 mars
1744 à Franc. -René Boncault, écuyer, sieur du
Plessis de Juigné.
Chasles» vill., c»« de Thouarcê. — Chalœ
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iOiO-iOeO (Liv. N., ch. 241). 1096 (Liv. B., f. 25).
— ChdUs 1040-1060 ab ). — Challes 1540
(C 106), 1786 (E 206). — Simon Dohon, à son
retour de Jérusalem, en donna la dlme du lin,
du chanvre, des agneaux, des porcs au prieuré
de Thouarcé vers le milieu du xi« s. — Le fief
principal, anciennement nommé le Fief-Doubleau,
avec grand manoir, relevant de Ghanzé en Paie,
appartenait jusqu'en 1650 au moins aux seigneurs
de Ghanzé. — En est sieur Michel Morna 1656,
1689, Jos. Morna 1737, Gharles Goujon par
acquêt du 18 août 1737, — Gharles Goujon 1758,
— Jean-Barlhélemy Gambourg de GenouiUé 1786.
Ghaslot (le Petit-), f., c»» de Pùntigné.
CbasDiére (la), f., c»* de Bécon\ -» ham.,
c»« du LowrouX'B. — Une métairie et ses
appartenances appelée Chasnières 1405. —
Le lieu, maison, village, terres de Chas-
nières situé es paroisses du Louroux et de
Bécon 1632 (E 109). — Le fief du nom avait
été détaché à la fin du xv« s. du domaine de la
baronnie de Bécon au profit de Pierre de Brie,
sieur de Yillemoisant, qui le vendit à M« Jean
Belon et celui-ci à Jean Duché sne, écuyer; il fut
réuni de nouveau au domaine vers 1620.
Chasnières (les), vill., c»« de Thouarcé. —
Les Hautes, les Basses Ch. — Les Ch. du
milieu xvii-xviii* s.
Chasse (la), f., C** de Jàllais.
Chassebœaf {François), avocat à Angers,
fut condamné à mort et brûlé en effigie sur la
place des Halles, le 22 août 1556, par sentence
de rinquisiteur royal . René Ambroys , avec
32 autres Angevins, fugitifs comme lui et con-
vaincus du crime d'hérésie.
Aiidou7i,919, f. 540.— Inventaire des Arch. mon. Docum.
Chasselas, nom du cours inférieur du ruiss
de la Planche.
Chasseloaére (la), f., c»" de St-Martin-
dU'Bois, anc. domaine du prieuré de la Jaillette.
qui le relevait du Goudray.
Chassepotlére (la), f., c*^« de Daumeray
1625 (Et-G.).
Chasserai, moulin, c°<* de Chanzeaux,
est mentionné en 1576 (StrLambert-du-L., Et.-G.) ;
= f . , c»« de Lire.
Chasserle (la), h., c»« de St-Martin-d'A.
ChassenieB (les). — V. rj^c/toseerte.
Chat (le), f., de la Chapelle^St-Florent;
= f , c"« de Mélay.
ChAtaiifiierale (la), f., t^ de Beaulieu\ »
f., c»« du Bourg-d'Iré; — h.. C»' de Chazé-
sur-A. ; — f., c«« de Cheviré-le-R. ; = f., c»»
de Combrée ; « t., c"« de Courléon. — Anc.
fief et seigneurie, appartenant en 1539 à Jean
Bernard et depuis le milieu du xvii« s. à la
famille de Gantineau, — avec fuie et chapelle, —
et dont relevaient six fiefs; = f., c»» de Saint-
Lézin\ « cl., c»» de St^Martin-du-Bois ; =
cl., c»« de Segré\ = c"« de Vemoil-le-F.,
anc. mo^ noble, avec fuie et chapelle, jardin,
terrasse, futaie, taillis; — f., c»« du Vieil-
Baugé\ = f . , c°« de Villévêque\ = (la
Grande-), f., c°«de ChoUt ; «= f., c"« de Chau-
dron\ = (la Petite-). L, c«« de Cholet; = h.,
cB« de Chaudron t acquis en 1506 par Henré
d'Aubigné (E 1214).
Châtaigneraie (De la) , pseudonyme de
Grille, V. ce nom.
ChAtalgnler (le), cl., c»« d'Angers. — Les
Chasteiniers 1215 (Ghap StrLaud). ^ Maison^
aire, jardin, appelé le Ch. 1773. — Le
Grand, le Petit Ch. (Gass.), anc. apparte-
nance de l'abbaye de Toussaint d'Angers, à Ter
trée du chemin du port Thibault; = f., tf»« de
Beaupréau. — Borderia de Castaneriis llOî-
1114 (2* Gartul. St -Serge, p. 45); = f., C» de
Breil; == f., c"« de Brissarthe; = f., e" de
Cherré. — Castaneium 1080 circa (CartuL da
Ronc, Rot. 4, ch. 13) ; = f., c°» de I>aumeray.
— En est sieur Louis de Yasselot, chevalier,
1646; = ham., c»« de Drain; = f., c"«
à'Ecoufiant; = f., c"« du Fief-Sauvin; =
f., c»« de la Juhauditre. — Y était né et y
vint mourir le 31 octobre 1643 Franc. Picbetit,
curé de Jallais ; « f . , c»« de JumeUes ; = !..
c"« de Lire (2 de ce nom) ; « f. , c»« de M<m-
liheme; ■= f., c»« de Noellet; = f., c~de
Noyant; = f., C^» de la Poitevinière; — h.,
c"»» du Puiset-Doré ; = f ., c»« de Sceurdrts.
ChAtaifi^er (le), f., c^"" de Tiercé. — Lu
maisons, chapelle, cour, grange, etc. des
fiefs et seigneuries du Ch. et de la métairie
aivré, Vun tenant Vautre 1562 (E 340). -
En dépendaient garennes , pâtures , vergers ,
vignes, les moulins à blé de Montigné arec
leurs chaussées et pêcheries, « et passage en die-
« min public sur la rivière du Loir pour cbar-
« royer les foins de Ttle Bruneau et les bétes es
oc ladite ile depuis la veille de la St-Jean jas>
« qu'à la St-Hichel Montgargane. » — Le fief
relevait de Selaines. — En est sieur n. h. Ch. ds
Gouvrain 1562, n. h. Benoist du Ghâtaigner 1572.
n. h. Houdart de Villeprouvée 1581, René de T.
1610, messire Prégent Le Petit de la Bennerie
1687, messire Anne Adam Boucault 1716, 1727,
Prosper-Annibal de GoUasseau, 1732 (E 360} ; —
appartient aujourd'hui à M. de Villeneuve. —
Le tenancier des Yarennes y devait le jour de h
Pentecôte présenter un étourneau vif dans one
cage neuve avec un chapeau de roses blanehes
(E 366). — Le vieux logis, habité par le fenûtf.
a sa façade vers l'E. en partie envahie par nne
tour d'escalier pentagonale, où plane à hauteur
du premier étage un large écusson effacé; àdr.
et à gauche une large croisée à lucarzie autrefois
enguirlandée et fleuronnée ; — les baies d'ealràe
en accolade ; — sur la façade 0. s'applique m
petit corps de bâtiment en dos d'âne, qui n'a
laissé place qu'à une seule des hautes lucanes
du logis. L'emplacement même de la chapelle est
inconnu, — le tout aggrandi de belles servilate
et restauré en 1871.
ChAtalgnler (Le Grand-), f., c»« de BéeoiL
— Le fyé du Ch. xvi« s. — Le fief et sd-
gneurie du Grand Ch. xvi« s. — Le village el
hébergement, maisons, jardins, rues, issues, bois,
buissons, pâtis et prés du grand Ch. en un tenaai
depuis le grand chemin d'Angers josques au cte-
min tendant de Besin aux Essarta z?i* s. (Elit}.
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GHÀ
— 635 —
GHA
appartenait à Nie. Daudonet, maître tanneur en
1613; =. (le Petit-), cl., c»« d'Angers; = h..
c»« de Bécon, — En est sieur René Thouin 1769
(E 109).
CSiAtal^pnlepB (les), ham., c"« de Blaison.
— Vinee de Chasteigniers 1307 (Chap. St-
J-B.). — Vignes au lieu appelle les Chastei'
gniers 1539 (E 436). — Moulin à eau du
Chateignier (Cass.) ; = h., c"» de Cuon\ =
f.. c"« de Feneu. — En est sieur Pierre de Chi-
vré, écuyer, mari de Renée Honllière, 1631.
Ghftteaa (le), c«« de Bouchemaine, — Cas-
tellum de Maye 1383. — Le Château de
May xvi«-xyiii« s. (Chap. de St-Laud). — Le
Château de Mars {Affiches, an XIII). — Le
Château xvii» s. (Et.-C.). 1872 (Rec*). — Mai-
son de maître avec terrasse et pavillon sur le
bord de la Maine, tout près du bourg, construc-
tion du xvii« s., restaurée récemment avec ad-
jonction, sur trois des ({uatre faces, de bois dé-
coupés en manière de chalet suisse, sur le chemin
du Frêne ; —appartenait à Gérard Biguer d'Orange
en 1716, au docteur Michel Ghartier en 1773,
1780; « ham., c«»« de Clefs; « f., c»« de
JP'aye ; ■=> c<^« de Loire, élégant pied à terre au
centre des fermes modèles de M. Parage, destiné
à rentrer dans les servitudes du futur château
de la Roche-d'Iré ; «« f , c"« de la Poitevinière;
=- h., c»« de St-Zjaurent-dU'M.; = (le Grand-),
f., c"« deLandemont; « (le Haut-), cl., c"» de
Seiches, acquise en 1481 de RouUet Périer par Tab-
baye de Chaloché ; =» (le Petit-) , cl. , c"« d'Angers ;
= f., c»* de Breil; = f., c"« de Landemont.
Ch&tean-BarriMfta (le), f., c»« de Vemoil.
ChêietnM>'BoMeÉ. — Y. Bosset.
CliAteaubont, f., c°« de Fougère.
ChAteaubriant, c»« de Bouchemaine. —
I>omus Jameti Anglici de Castro Briencii
1260 (St-Aubin, Pr. de Pruniers). — Ane. hôtel,
attenant aux dépendances du prieuré de Pruniers
et qui empruntait le nom de son plus ancien pro-
priétaire. — Il appartenait à Jacq. Angoulant en
1608, à P. Ragot, notaire, en 1673, de qui l'acquit
en 1678 l'abbé Charles Richard, en 1746 Pierre
Bmneau de la Pécoterie, en 1785 à Victoire-
Félicité Loiseau de Mauny.
ChAteaubrlant, m»** b., c^« de Neuillé, au
carrefour, près Salvert, avec large portail en ac-
colade, comme les fenêtres qui le surmontent ; sur
une porte, dans la cour, l'inscription : Sat mo-
rituro ; — appart' en 1775 à M"*« veuve Gueniveau.
CTbAteaubrlant, chat., c°« de Ste-Gemmes-
8ur~L., sur le rebord méridional de la Roche de
Ghanzé, d'où il domine- la Maine, Frémur, le
confluent et la vallée de la Loire. — On trouve
aux xii«-xiii« s., dans des chartes sur Ghanzé,
Douzillé et le pays d'alentour un Robert, un
David, un Pierre de Ghâteaubriant, de Castro
Briencii 1180, 1279, de Chastelhrianz, 1194,
tous citoyens d'Angers.— Ce qui laisse à présumer
que ce nom est antérieur à l'acquisition de la terre
par la maison de Dinan, seigneur de Ghâteau-
briant en Bretagne, à qui elle appartient dès la
. fin du xiv« s. En rend aveu en 1447 le vicomte
de Tartas, second mari de Catherine de Rohan,
veuve de Jacques de Dinan. Mais le principal centre
du fief était au Chaussis, dont lacloserie de Ghâ-
teaubriant ne formait alors qu'une dépendance.
Le lieu, domaine, closerie, fi^f et seigneurie
de Chaulcheys et de Frémur alias Chateau-
briand, plus tard le lieu, fief, closerie, sei-
gneurie de Chausseys alias Chat, fut vendu
le 15 janvier 1546 (n. s.) par Charles de Bour-
bon, héritier de la maison de Dinan, à Georges
Chevallerie, marchand de Vitré, dont le fils
le céda le 12 août 1560 à sire Jacq. Richard,
marchand d'Angers, sieur de Boistravers, qui
mourut le 28 février 1573. Le domaine relevait de
l'abbaye de St-Aubin d'Angers, mais les prés,
du Chapitre St-Martin. U passa par l'héritage de
Sébastienne Richard aux mains de Nie. Duchatel,
écuyer, et de Sébastien Davoust, maire de la
Flèche et, par une vente nouvelle du 24 février
1693, à Marie Van Buteclaer, veuve Gaspard Van
Bredenbec. C'est de leur arrière-petite-fille ,
Marguerite-Françoise Baraléry, mariée à messire
Henri-Gaston Deshaies que fut acquis le 12 mai
1769 par maître André-Sulpice Darius de Monte-
clerc le fief du Chaussis comprenant la maison
et closerie de Ghâteaubriant, le Petit-Béligan et
les Rochelles, avec les fiefs de la Quarte, de Gil-
lette, le Grand-Béligan, les Noelles et un impor-
tant vignoble. La closerie même de Ghâteau-
briant avait été transformée au xvii* s. en mai-
son de maître, alors affermée et habitée en
location par J.-B.-Al. Prézeau, chevalier. Elle
fut appropriée par ses nouveaux acquéreurs
à des élégances jusqu'alors inconnues, sous la di-
rection du célèbre architecte Bardoul de la Bigo-
tière, V. ce nom. MM. Benoist, héritiers des Darius
et de M"*« de Jully, vendirent le château en 1842 au
vicomte Edouard d'Andigné, qui fit immédiate-
ment modifier les dépendances, planter les prin-
cipaux massifs aujourd'hui hauts et superbes,
abattre les murs pour agrandir l'horizon, dépla-
cer le potager, tracer les allées, réparer la cha-
pelle , dessiner la cour d'honneur, et en 1860,
établir sur un rocher factice un petit hermitage de
Notre-Dame-de-lar Butte. M. Laine, ancien président
de la Chambre de Commerce d'Angers, acquéreur
par acte du 15 novembre 1864, a continué les amé-
liorations, reformé le domaine, supprimé Thermi-
tage, restauré de fond en comble le château. L'édi-
fice, vaste parallélogramme avec double fronton vers
la Maine et vers la vallée de la Loire, porte à une
croisée la date de 1777, souvenir de sa seconde
transformation, à côté de certaines parties encore
conservées du xvii« s. Dans un salon se remarquent
des peintures de Sauvage, dans un autre des boi-
series sculptées par David père. La grille, avec
fronton en fer forgé, qui ferme la cour, est bordée
de deux petits pavillons carrés, décorés sur trois
faces de cadres de pierre avec rinceaux de fleurs
et de fruits dans la manière du même artiste.— Les
divers travaux de remaniement du sol n'ont d'ail-
leurs fait découvrir aucun vestige antique, pas
même au Tombeau des Romains, ensemble de
gros blocs de quartz blanc dans le parc, où des
fouilles n'ont rencontré qu'un grouin de porc.
Aich. de U.-et-L. H Abb. de Si-Aubin et de Chaloché.-
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I
GHA
— 636 —
GHA
HMd-Dîeu. •- Archives de Ghâtembriant. — Ihb le char-
trier, pour la pins ^ande partie (36 vol. in-fol.), fût acquis
par Franc. Grille et est entré à la Bibl. d*Angers (Mss. 916).
CSiateaabriaiit (François de), fils putné
do Théaude de Ghateaubriant, Dé en 1539, fat
nommé abbé d'Evron dans le Maine en 1482,
pais éla doyen da Chapitre St-Maarice d'Angers,
le 18 août 1516 et installé le 6 décembre. Il fit vers
cette époqae an pèlerinage en Italie an tombeau
des Apôtres, passa en revenant par Lorette et en
rapporta ane taile de la Santa Casa, pour la-
quelle il fit bâtir (1517) près de son château
patrimonial de Saint-Jean-des-Hauvrets, dont il
était aussi curé, une chapelle qui existe encore, —
et orner un reliquaire qu'on portait avec la
relique pour obtenir de la pluie. Tous ses re-
venus immenses servirent à la dotation d'œuvres
pieuses et surtout à la décoration de la cathé-
drale d'Angers, dont il fit construire à ses frais
la galerie de droite, celle même où se tendent
encore les tapisseries, et la tour entre les deux
cloches, alors récemment incendiée (1523). Une
grand partie de sa fortune fut consacrée par
son testament à la dotation de pauvres filles. —
Il mourut âgé de 96 ans, le 20 décembre 1535.
Son épitaphe se lisait gravée sur son tombeau,
dans la nef.
Mss. 678, t. m, p. 336. - Poeq. de L., Mss. 1068. p. 134
— Lehoreau, Mss., t. II, p. 148. — Hooer, p. 391 et 77. ~
Répert. orcA., 1864, p. 10.— ittfviM noNlûitrs, 1863, p. 195.
— Dumesoil, Mss. 658, p. 661.
ChAteau-Coln, m«° b.» c"« de Baugé, avec
parc et pelouses, dont dépendait jusqu'à ces
derniers temps la petite forôt de Baugé, vendue
par le propriétaire actuel , M. Grignon , à
H. d'Andigné. A un kil. e l'habitation, vers
N.-E. s'y rencontre un tertre ou tumulus, élevé
évidemment de main d'homme et que les arbres
recouvrent. — La terre relevait de Fougère et
appartenait jusqu'au milieu du xvii« s. à la fa-
mille Richomme, en 1657 à François de Bérard,
maréchal de camp, lieutenant-colonel du régi-
ment de Normandie, mari de Claude de Rigny,
dont le fils Claude de R. vendit le domaine en 1665
à Jean de Collas , sieur de la Lande-Chasle ,
lieutenant particulier à Baugé.
GhAtean-de-MIsére, c°« de Scea'ux, « ba-
« raque et terre dans la lande , » dit le Censif de
1770.
ChAteaafort, ham., c»« de Freigné; —
donne son nom à un ruiss. né dans la lande, et
qui se jette dans l'Erdre ; — 6,800 met. de cours.
GhAteaa-GalIlard (le), f., c°« de Juigné-
Béné; ^ f., c»* de la Jumellière ; =- vill.,
c"« de Longue; = c"» de Montreuil-BelUty .
— V. Za Salle; « c" de Ste'Gemmes-s.-L.
—V. le Frcne; « f.,c" de St-Lambert-du-L.;
— f., c»« de St'Lambert-du M. — « Une mai-
son appelée le Ch, G. » 1469 (StrFlor. B 2) ; «=
quartier, c"» de St-Safumin ; « f., c"« de la
Séguinière; =« f., c»« de Torfou, sur l'avenue
du Couboureau; « h., c"« de Tur quant — Le
moulin de Ch.-G. 1695 (Et.-C.) ; « ham., c°«
de Vauchrétien. — Une petite closerie appe-
lée le Ch.'G. 1614 (Ch. de Brissac).
Chateauf^ntler» quartier du bourg du May,
Ghàtean-CMtCoa (le), f., C^ de St-Lam-
hert'deS'L.
ChAteamieof (Canton de), borné par les
cantons, au S., de Briolay, à TE., de Durtal, à l'O.
du Lion-d'Angers, au N. par le département de
la Mayenne, est tout entier embrassé par les ri-
vières delaSarthe à l'E. et de la Mayenne à l'O.
sans qu'aucun autre grand cours d'eau le traverse.
La voie ferrée d'Angers au Mans le confine vers
l'E. et le dessert en partie sans y pénétrer.
n comprend sur 23,742 hect. 15 communes :
Brissarthe, Champigné, Chanteussé, Ghâteauneuf,
Chemiré, Chenille -Changé, Cherré, Contigné.
Juvardeil , Marigné , Miré . Querré , Sceaux ,
Sœurdres, Thorigné, — et une population da
12,577 hab. en 1831, ifJ03 hab. en 1841.
iî,860 hab. en 1851. i2,699 hab. en 1861.
i2,72i hab. en 1866. iiy39i hab. en 1872.
ChAleanneuf, chef-lieu de canton, arrond.
de Segré (33 kil.); — à 30 kil. d'Angers. —
Castrum Novum 1134-1150 (2« Cari. St-Serge,
p. 57). — Castellum Novum 1162-1168 (2« Cart-
Si-Serge, p. 363). — Castrum novum super
Saltam 1236 (Arch. de la Sarthe. n« 358). —
En la vile dou Château-N'of sus Sarte e ou
bore de Nostre-Dame de SeUmnes 1284
(Rev, d'Anj., 1861. p. 472). — jLe lUu que
Von dit Châteauneuf 1371 (Ordonnance). —
Entre Brissarthe (4 kil.) à l'E.. Juvardeil (3 kil.)
à l'O., Cherré (6 kil. 500 m.) et Contigné (6 kil.)
au N., Etriché (8 kU.) au S.
La Sarthe forme une large courbe de TE. à
l'O. et au S., dont le sommet borde à droite le
bourg et enveloppe à gauche d'importantes
prairies. Un pont de pierre, — construit en 1833-
1834, mais dont les travaux très-accidentés ne
furent terminés qu'en 1841, dépassant de moitié
les prix d'ac^udication, — y donne passage à la
route nationale de la Flèche à Rennes qui traverse
dans toute sa longueur la commune du S.-E. an
N.-E. ralliant dès l'entrée sur le territoire la
route départementale de Baugé à Niort et dans le
bourg môme les chemins de Soulaire à Chemiré
et de St-Laurent-des-Mortiers.
Y passent les ruiss. de la Vallée et du Margat
et la Boire d'Aneu.
En dépendent les hameaux de la Maison-Neuve
(6 mais., 30 hab.), du Pressoir-Blanvillain (7 m.,
25 hab.), de Ma Campagne (5 m.. 17 hab.),
de Teuvais (5 mais.,22hab.).deSalvert(5mais.,
17 hab.), de la Bertronnerie (6 mais.. 15 hab.),
du Cimetière (6 mais., 16 hab.), de Vauvdles
(6 mais.. 15 hab.), du Chardonneret (4 mais.,
15 hab.), de Loisigon (4 m., 14 hab.) et 36 fermes
ou écarts.
Superficie : 1,439 hect. dont 20 hect. eo
vignes et 68 hect. 89 en bois. • L'importaot
commun de Chambille, resté indivis avec Etriché,
a été partagé par ordonnance du l"r mai 1832,
et la part ae Châteauneuf (12 h., 43 a. 16). vendue
le 4 septembre suivant.
Population : Î30 feux en 1720, — et par une
exagération évidente 3,168 h. en 1726. — 1,080 h.
en 1790. — 1,226 h. en 1826. — 1,389 hab. eo
1831. - 1,326 hab. en 1846. - 1,518 h. en 1851.
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CHA
— 637 —
CHA
— i,S48 hab. en 1861. — i,683 hab. en 1866.
— i,6ù3 hab. en 1878 dont i,£80 hab. au boarg
• qni s'aligne gracieusement le long de la rive
droite de la Sarthe avec son église an N., les fonrs
à chaux au S., entre deux Tusine et l'étage
pittoresque des maisons neuves entremêlées de
verdure (275 mais., 385 mén.).
L'Agriculture proprement dite fait la richesse
du pays, dont les récoltes d'ailleurs se divisent : —
vers Vauvelles le froment, la vigne surtout ; — dans
la banlieue, le froment, les prairies artificielles
ou naturelles, et depuis une dizaine d'années le
chanvre et le lin; — vers le bois de Lassay, les
pommes de terre et le froment. — L'Industrie,
relativement trés-active, y anime une importante
minoterie, incendiée dans la nuit du 15 au
16 août 1871 et depuis reconstruite, trois fours
à chaux dont deux ouverts en 1834, le troisième
en 1848, des fabri(iues de machines agricoles, des
tanneries, des teintureries, des tuileries.
Foires. — U s'y tenait au xv« s. cinq foires
à la St-Martin d'été (4 juillet), le 15 août, à la
St-Maurice , le 9 octobre (StrDenis), et le 30 no-
vembre (St André) et un marché tous les mardis.
— Le marché, reporté au lundi, était tombé dès
le XVII* s. et des cinq foires rétablies par lettres
patentes de mars 1750 , mais à d'autres dates,
quatre seulement dont trois très-bonnes, subsis-
taientenl789.— Aujourd'hui six foires, les 15 mars
(Ste-Mathilde), 27 avril (St-Anthime), 27 mai
(St-Félix),16août, 30 novembre et 26 décembre.
— Marchés de grains tous les vendredis.
La Mairie, construite en 1835, avec halle et
prétoire de justice de paix, occupe le haut d'une
place régulière.
Ecoles communales laïques de garçons et
de filles installées en 1833, dans une maison
acquise par autorisation royale du 23 novembre
1832, agrandies notamment d'un jardin en 1836 ;
et Asile communal construit en 1846-1847; —
Ecole libre de filles (sœurs d'Evron) avec Asile.
VEglise, dédiée à Notre-Dame (cure, 13 bru-
maire an XI), offrait originairement le plan d'un
rectangle allongé (92 m . 30 sur 8 m. 10) avec clocher
carré en saillie sur le côté gauche et portant une
flèche de pierre. A ces dispositions de l'œuvre pri-
mitive (xii« s.) on a ajouté sur le cété gauche,
deux bâtiments en appentis, l'un au N. du clocher,
pour la sacristie, l'autre au S. formant bas-côté
de deux travées et communiquant avec la nef par
deux arcades plein cintre ouvertes dans l'ancien
mur de la nef. La façade principale à pignon
conserve une porte plein cintre , récemment re-
faite mais surmontée d'une fenêtre antique, dé-
corée de moulures, où l'arc en tiers-point naît
et s'indique à peine. L'intérieur est éclairé par
de hautes croisées plein-cintre remaniées, sauf
trois que couronnent encore leur archivolte à
double rang de dents de scie. La voûte entière
est entrecroisée d'arêtes cylindriques en style dit
Plantagenet. Deux colonnes de marbre noir
d'effet déplaisant encadrent le grand autel et
supportent un baldaquin. Aux premiers pilastres
près le chœur s'appuient deux autels à g. de la
Vierge, à dr. de St- André, de façon xvii* s.,
comme la boiserie qui forme le pourtour du choMir.
U n'a été signalé sur la commune aucun ves-
tige celtique ni la trace même des voies qui la
traversaient pour aboutir à Brissarthe, centre
antique du pays. Le nom primitif de l'emplace-
ment actuel de Ghàteanneuf est Selonne, — Se-
lona 1102-1124 (Gart. du Ronc, Rot. 2, ch. 4). —
Solumna, territorium Solumnœ, Solumnensis
parrochia, vicus Solumna 1132-1135 (Mss. 624,
t. II, p. 490), ecclesia de Seronis 1173 (Mss.
Galland), beata Maria de Seloniis 1240,1294,
Selones (Prieuré de Ghàteanneuf), et par cor-
ruption Seronnes, qui reste encore au vocable
de l'église paroissiale. Elle avait sans doute été
fondée par le comte qui dans les premières années
du xi« s. en donna la moitié à l'abbaye de Beau-
lieu près Loches; mais le bourg même bâti à
l'entour et la majeure part du territoire, appar-
tenaient, comme Morannes sur la rive gauche, à
l'Evêché. Ge fut une véritable ruine pour ce
domaine, quand pour tenir en échec le vassal
remuant de Sablé, le comte Geoffroy avisa en
1131 d'élever sur la Sarthe, dans la paroisse
et partie même sur le terrain épiscopal une
place forte, oppidum, castrum, dotée à dessein
de privilèges et d'un marché, desservie par un pont
et qui, accaparant ainsi tous les passages et les
revenus de Morannes et de Séronnes, fit oublier
jusqu'au nom de cette dernière pour celui du
Ghâteau-Neuf. Hugues de Mathefelon, qui possé-
dait là des dîmes et des droiU importants de
prévôté, les céda à l'évèque Ulger, qui à ce prix y
autorisa la construction d'une église sous le vo-
cable de St André pour l'usage des habitants, en
réservant tous les droits de Notre-Dame, l'église-
mère de son bourg, mater ecclesia, quœ est
in vico nostro; et en fin de compte l'évèque
indemnisé par le comte Geoffroy au prix de
larges privilèges à Angers et à Ramefort, consentit
à ne plus rien retenir que la présentation des cures.
Les historiens angevins s'en sont donné à cœur
joie sur ces origines ignorées. A les en croire, il
exista là sous les Francs une véritable ville, se-
conde capitale 'de l'Anjou au ix« s., résidence d'un
comte, avec une sorte d'église cathédrale, où l'on
montrait encore au zviP s. le prétendu siège d'un
archidiacre. Robert-le-Fort y aurait tenu sa cour
dans un château bâti par lui et aurait été aussi
inhumé, suivant les uns à Notre-Dame, suivani
Gl. Ménard même à St- André , qui pourtant lui
est postérieur de trois siècles. Pour convaincre de
faux ces inventions, il n'est qu'un mot à dire : au-
cun document, charte ou chronique, ne prononce
même seulement le nom de Séronnes avantle xi» s.,
et je ne l'ai pu encore rencontrer que dans des titres
du ZIP. Quant à la légende, elle est postérieure
de quatre siècles.
On voit encore à la Motte, au S. du bourg,
dominant la rivière, la moitié d'une tour dite de
Robert-le-Fort, seul reste en réalité du château de
Geoffroy, conservant à l'intérieur une salle ronde
voûtée en cul-de-four, qui n'a jamais été, comme
on le dit, une chapelle ; — au dehors apparaissent
les arrachements de l'enceinte, sur laquelle elle res-
sortait à demi, et des fragments de murs jusque
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dans le bfttûneni de la ferme contîgiie aux fours
à chanx. U y a 50 ans la porte Tranchepied et
une des calées da poDt antique existaient encore.
La ruine même date déjà de bien longtemps.
En 1201 le comte Jean sans Terre avait fait don
de la place à Etienne du Perche. Quelques jours
après les Pâques de 1203, le siège y fut mis par les
armées d'Anjou, de Poitou, de Bretagne, et la ville
réduite à se rendre au roi de France. Guillaume
Oesroches en fit démanteler aussitôt la tour et les
murs. Philippe-Augusle en août 1204 lui en aban-
donna la seigneurie que Desroches, partant en 1219
pour la croisade, transmit à sa fille ainée. Son
mariage l'apporta à la maison de Graon et celui
d'isabeau de Graon à la famille de Sully. Isabeau,
dame de Sully et de Ghàteauneuf, fut autorisée
par le roi en 1385 à percevoir une taxe spéciale
sur les bestiaux pour la réparation de la forte-
resse et de l'enceinte. En 1409 Charles d'Albret,
connétable de France, mari de Marie de Sully,
en rend aveu au duc d'Anjou. Marie de Sully
fait entrer la terre par son alliance dans la mai-
son de la Trémouille. Qualifiée de baronnie dans
l'aveu de 1495, elle prend titre seulement de
châtellenie dans ceux de 1510 et de 1532 et fut
érigée de fait en baronnie en 1584. — Acquise en
1670 par Louis-François Servien, marquis de Sablé,
elle fut revendue judiciairement en 1707 à Jean
GoiJ^ODi traitant parvenu, ancien clerc au Palais
d'Angers, puis employé dans les finances, puis
lors de la réformation , condamné à restituer
13 millions de ses malversations. Il fit refaire de
1711 à 1720 la maison seigneuriale par Pierre
Godo, architecte d'Angers, Poisson, tailleur de
pierre, Gouailler et Rondeau, menuisiers à Durtal,
et y employa les matériaux de l'ancien château.
Son fils, Jean-Prosper Goujon de Gasville revendit
la terre le 28 mars 1741 à Sébastien Gohon, mort la
même année à Angers le 23 octobre. Sa fille et
unique héritière avait épousé le marquis de
Ghaillou, Denis Amelot, ancien colonel d'infan-
terie, qui n'ayant pu recouvrer les titres d'érection
de la baronnie ni même en indiquer la date, en
obtint en mars 1750 une érection nouvelle en mar-
quisat. Denis-Jean Amelot était seigneur en 1789,
et mourut le 6 mars 1791. Son héritage advint
par indivis à René-Michel Amelot, marquis de
Guépéan et à Séb.-Mich. Amelot, évèque de
Vannes, mais lors de leur émigration en 1792,
le Domaine s'en empara et ne fit vendre qu'en
1808 la part de l'évêque encore émigré. René-
Michel Amelot rentra dès 1802 dans sa part du
domaine invendu.
Un don du comte Foulques, par une charte,
dit-on, de 1009, que j'ai vainement cherchée et
fait rechercher, avait donné aux moines de Beau-
lieu la moitié de l'église Notre-Dame. Le comte
Geoffroi, parmi les compensations promises à
l'évêque, s'était engagé à la racheter de l'abbaye
de Beaulieu et c'est en échange sans doute de
cette cession , que fut constitué au profit des
moines un prieuré simple et régulier mais non
conventuel , vis-àrvis l'église , avec un enclos au
bord de la Sarthe et une chapelle de St-Pierre,
qui ne fut jamais ni consacrée ni bénite, ayant
été dès les premiers jows délaissée. Le piieué
par suite resta désigné dans tes titres, quoi qa'en
disent tous les livres , sous le vocable — dob de
St Pierre — mais de Notre-Dame, prioratus beoto
Mariœ de Seloniis 1294, jusqu'au ivii* s. Uni
à la mense abbatiale en 1481, il en fat de non-
veau détaché en 1560. C'est vers celte époqne
seulement que se rencontre le titre de St-Pierre,
qui ne lui est exclusivement attribué qa'à pvtii
du XVIII» s. — Prieurs: Et. de Lente, ÏM.-
Simon Lefèvre, 1445. — * Jean Leroux,^ tvi
1480. — Raymond Bachelier, 1483, qui est forcé
de se désister. — Jean Vallin, curé de Bailleol,
1496, qui en est débonté par lettres royani. -
Claude Dulac, 1560. — Pierre de Cigoigru,
1571-1577. — Mich. Chéhéré, 1580. - Abraham
Ckalopin, 1623, 1627. — Phil. de Villeneuvt,
1636. -- René Chalopin, 1649. — Honoré dt
Martigné, f en juin 1673. — Charles Turpin,
28 mai 1673, maintenu contre les prétentions
rivales de Nie. Planson, Ch. David et Gh. Gri-
maudet. — Macé, 1696, 1698. — Donatien Vin-
cent, t en 1736. — Phil.-Jos. Beauvin, 13 sep-
tembre 1737. — Bertin, 1757. — Les bâtimeois
étaient d'ailleurs hors de service depuis plus de
deux cents ans.
L'église .ATotre-Dame, restituée intégralement à
TEvêché, resta l'église-mère, à la présentation
de la prébende de St-Yves du Chapitre St-Maoriee
et à la nomination de l'évêque.
Curés de Notre-Dame : Robert cfAIenc^,
1461. — René Rouil, 1518. — FnMç. Lemoine,
1530> 1538. — Jean Mignot, 1560, dont le tesU-
ment est du 17 mai 1569. » Ant. Bodineau,
20 mai 1569. — René Lasnier, 1584, 1614. -
Pierre Genoil, août 1617, f le 28 mars 1639. -
J. Chauvelier, août 1639, février 1640. — René
Sallais, mars 1640, f 1^ ^3 octobre 1669. -
Gervais Métayer, juillet 1690, août 1703. -
Mathurin Potier, septembre 1703, f le i^ oc-
tobre 1726, âgé de 57 ans. — Jean Doublé, natif
de Beauvau, novembre 1726, f le 5 octobre 1758,
âgé de 61 ans. — Jean Bault, novembre 1T58,
t le 3 septembre 1779, âgé de 55 ans. —Franc.-
Marie Fricot, octobre 1779, jusqu'à U fin an
moins de 1792.
L'éghse St-André, à la présenUtioD dn cba-
noine hebdomadaire de St-Maurice, occupait le
centre du bourg neuf et venait d'être presque
entièrement réédifiée à la Révolution , avec deu
autels bénits en 1755, clocher et chœor re-
construit en 1772 , de nombreuses reUqnes et
les statues de St-Sébastien et de St-Vincent
données en 1780. — La paroisse fut supprimée
en 1790 et l'église vendue nationalement pour
2,075 francs, avec le cimetière qui l'eatoorait, le
14 messidor an IV. Il n'en existe plus trace.
Curés de St-André : Conrarie, 1470. -
Bernard Aubin, 1523. — Jos. Nouel, 15». -
Catherin Regnard, 1598. — Pierre l/nfont,
1642, t le 7 août 1655. — Jean Théret, 1656.
t le 22 avril 1695, ftgé de 70 ans. - Charles
Baillif, août 1695, janvier 1718. - Jacques
Coquereau, janvier 1718, f l« 30 novembre
1732, Agé de 59 ans. — Jean Coquerejo», ne-
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ven sans doute du précédent, avril 1733, 1 1»
24 septembre 1768, âgé de 70 ans. — René-
Louis Dagonneau, installé le 5 octobre 1768,
jusqn'en juillet 1791 . Détenu an Séminaire, puis
eoToyé à Nantes, il périt, croit- on, dans une
noyade à Montjean ou à IVantes.
n existait dès le xiii* s. dans le bourg une
Aumônerie dont le temporel relevait en partie de
Tabbaye de la Roë , avec une chapelle de St-
Jtau'Baptiste, formant son annexe, dont le titu-
laire prenait titre de prieur. Elle s'élevait au
bout du pont et servit en 1565 et 1568 aux prêches
huguenots qu'y tenait le ministre Trioche, V. ce
nom. Le dernier aumônier, nommé par les ha-
bitante le 4 mai 1760, fut l'abbé Amelot, évoque
de Vannes en 1774. Les trois quarts des revenus
lui appartenaient, l'autre quart aux pauvres.
On trouve en 1606 une Ecole tenue par Pierre
Loyant. — Par acte du 3 avril 1703 n. h. Franc.
Lepelletier donna sa maison au curé pour y
tenir une école gratuite pour les pauvres avec
faculté aux enfants riches de payer.
Il n'existait à la Révolution ni usines ni ma-
nufactures ni chance aucune d'en établir. La seule
richesse était dans les prairies, communes pour
les habitants après la première herbe.
Maires : René-Julien-Urbain-Marie Lemo-
theux, maître chirurgien, 1791. — ^enéJubin,
1792. — Agents municipaux : Jacq. -Etienne
Fauchon, 23 pluviôse an II. — Jacq. Deschèrea,
23 nivôse an IV. — Jacques Salé, 24 prairial
an IV. — Vincent Nepveu, 21 germinal an VII.
René Lemotheux, maître chirurgien, 20 vendé-
miaire an VII. Il y avait organisé un hôpital
militaire qui subsista pendant deux ans. —
Maires : René Juhin, 21 fructidor an VIII. —
Jallet de laVéroulière, 20 novembre 1806, qui
refose. — René-Vincent Desnoes, 26 décembre
1806. — René Lemotheux, 10 février 1813. —
Joseph de Terves, 3 février 1816. — Ch.-Nic.
Rapin-Duchâtely 18 juillet 1828, démissionnaire
le 6 août 1830. —Dcsnoca-Briand, 9 août 1830,
installé le 10. — OUvier Lemotheux, 30 dé-
cembre 1831. Sous son administration le plan
général d'alignement du bourg est approuvé le
S juin 1841. — Claude Bellanger, 13 janvier
1847. — Augustin Desnoes, 8 février 1850, dé-
missionnaire en 1852. — Cl. Bellanger, 26 juin
1852. — Henri Couteau, 27 février 1858, instaUé
le 21 mars. — Aug. Desnoes, 18 mars 1859. —
René Poitevin, 8 septembre 1865. — René
Trottier, 15 novembre 1870. — Adigard Des
Gautries, 8 mars 1871. — René Poitevin,
20 mai 1871, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-et-L. C 187, 193, 198, 201, 204; E 237-358;
g Cures; H Abb. de Beaulieu. — Arch. comm. Et.-C. ~
P- Galland, HUt. de rabb. de Beaulieu, Mss. daté du
10 juillet 1751, d'après un extrait de M. Arcbambault, de
Loches. — Nobillean, Hist. de l'abb, de Beaulieu, p. 28.
p Uy. N. de St-Maurice, dans D. Houss., XIII, 1539. —
LooTel, 1568, dans la Bev. d'Anj. — Godard-F., l'Anjou,
». I, p. 286. — Bodin. — Léop. DeUsle, Phil.^Aug,, p. 194
«* 51 1885. — Dom Bétancourt. — Chroniq, d: Anjou, t. I,
p. 270; t. II. p. 33 et 52.— Mënard, Hist. de Sablé, p. 154-
156 — Lettre de La Sauyagère, dans les A/fiches d'Ang.,
•fût 1778.— Chopin, De feudU And., p. 184.— Cl. Ménard,
il». 875, t. II.— Pour les loeaUtés, vofr à leur article, Vaw-
«eoe», la Buchemiére, Tinouaille, Teuvais, la Godefrdirie.
Ghâlemniiear» h., c"* de la Pommeraie.
ChâÉemmmMoi*» (le). — V. VerneuiL
ChAteaupanne • ruiss. né sur la c^* de la
Pommeraie, se jette dans le ruiss. de St-Denis ;
a pour affluent le ruiss. des Brissonnières : —
10,200 m. de cours ; — c»« d'Angers, anc. clos
de vignes, mis en labour au xvii* s.
Chateaupaane , vili., c°« de Montjean,
à 4 kil. du bourg. — Terra Castelli Penna
987-1011 (Liv. N., f. 43). — Castellum Penna
1013-1023 (Chron. d*A., t. II, p. 265). — Cas-
trum Penna 1060 (Arch. dA., t. Il, p. 75) et
1120 (Carlul. de Ghemillé, ch. 21). — Ecclesia
St-Albini de Castro Penne 1146 et 1156 (Liv.
d'A., f. 4 et 6). — Anc. domaine de l'abbaye St-
Florent qui fut ilUcitement donné par Tabbé Gi-
rand à Albéric, seigneur de Montjean, vers 1013-
1022, et qui, ainsi détaché du territoire privilégié
de Tabbaye, n'y rentra plus. Il y existait dès
lors un prieuré-cure dédié à St Aubin, et sans
doute sur le faite escarpé qui domine l'agglomé-
ration actuelle, un château fort. Le seigneur de
Montjean donna l'église à l'abbaye de St-Georges-
sur-Loire vers le xvi» s. Elle avait pour annexe
la chapelle de St-Hervé. Tout auprès, dans un
hermitage, était venue s'établir au xv« s. une
colonie de Gordeliers, qui en avril 1493, fut
transférée à Montjean même.
Prieurs-Curés : Guill. Héligot, 1478. —
Julien de la Braze, 1563. — Jean Lemaczon,
1587. — Charles Moreau, 1621, 1638. Le mer-
credi 25 avril 1635, la procession de la paroisse
allant en pèlerinage à la Pommeraie, chavira en
Loire. Quatre personnes seulement en revinrent.
— Jean Boisineust, 1650 , qui résigne en dé-
cembre 1668 et devient curé de Montjean en 1680.
— André De la Noe, 1668-1706. — Cl. Bault,
1711. — Ragot, 1727. — J. Voisin, 1730. —
£dme-Gaspard Cousin, 1755. — Dessain, 1767-
1791, qui donnait dans les derniers temps asile
en sa cure à tous les réfractaires.
La chétive paroisse, dépendant du Doyenné de
Jallais, de l'Election et des Aides d'Angers, du
Grenier à sel d'Ingrandes, fut supprimée en 1790
et réunie à Montjean. Elle comptait en 1788
à peine 50 feux, mais peu de pauvres, tous
les bras étant occupés dès lors, comme aujour-
d'hui, aux fours à chaux. Cinq fourneaux y tra-
vaillent incessamment, établis en plein calcaire.
UEglise, pour la plus grande partie refaite au
xvii^ s., a été convertie en écurie mais conserve
pourtant sa porte romane, le cintre orné d'un
simple cordon en dents de scie. Dans les murs
apparaissent des imbrications visibles encore sous
le crépissage (xi* s.) et à l'intérieur, des frag-
ments de peintures sans suite. — Dans le mur
du prieuré, sur la cour, à 3 mètres de hau-
teur, un tuffeau porte un écusson avec la date •
1667 au-dessus d'une étoile à cinq pointes, entre
les lettres M / et au-dessous B P P, initiales
probablement du prieur Boisineust. — Vers le
jardin, aune fenêtre d'une sacristie.: i780.
Non loin du prieuré, une fontaine de Saint-
Meen , rendez-vous célèbre de pèlerinage , est
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entourée d'un massif yalgaire de maçonnerie.
Arch. de M.-eUL. G 115,179, 191,900; H abb. de Saint-
Georgee et de St-Floreat. ~ Note Mtt. de M. Spel. — JRé-
pert, areh., 1858, p. 36. - Mai. 784.
ChAteau-Rolet (le), c»^ de Daumeray ,
anc. gentilhommière détruite yers 1869, dans le
village et près l'église de St^rmain.
daAteao-Roquet, f., c»« d'Auocrae; « f.,
c"* de Cemusson, = logis, c»« du Puy-N.-D.,
dans le faubourg de la Paleine, anc. dépendance
du Chapitre; « f., c»» de St-Satumm; — c»«
de Saulgé-VHôpital, 1694 (Et. -G.); -^ c"« de
St-Georges-dta-Sept-V,, à St-Pierre-en- Vaux ;
— ancien logis noble, comprenant une haute mai-
son avec porte-cochère, grange et masures, depuis
longtemps inhabité et qui est tombé en ruine. Il ne
reste plus que quelques murs et des fondations.
GhAleaia-Roii^ (le), f . , c»« d'Auverse,
alias Villeneuve, avec un vaste étang dit Gra-
vouillard, près Ghàteau-Noir ; » f., e^* de St-
Germain-lè^M.
Chàteau-Ronsset, clos.. c»« deSf-Jean-
des-Af., avec un moulin à vent en 1582.
Ch&teaa-Roox (le), f.. c" des Cerqueux-
BOILS'P.
C'IaAteao-Salvart, f., c"« de NeuilU.
ChAteauvert, f., c"* de Bécon; ^ f , c*>e
du Vieil-Baugé,
Châteaux, f., c»« de Sùulaire-et-B, —
Châteaux in clauso de RoaeriiB 1353. —
Chatella 1438 (G Ghap. St-Martin d'Angers) —
domaine d'une chapellenie desservie en l'église
de St-Martin d'Angers.
ClftAteanx Qes) , champs , c»« de la Cor-
nuaille; — (les), c»» du Louroux-Bêc, en-
ceinte carrée, dans une lande, d'environ un hec-
Ure 1/2 de superficie , bordée d'un fossé et d'un
talus de 3 met. de hauteur en moyenne sur
une largeur de 5 met.; nulle trace de construc-
tions ni de vestiges antiques, indiquant la desti-
nation de cet enclos qu'on montre dans le pays
comme un camp romain ; — (les), c»* de Roche-
fort-sur-I*. ;« (les Hauts-). — V. ci-dessus,
p. 58«; « (les Petits-), cl., c" d'Angers.
ChatelaiB {Frère J.-B), « médecin habile » ,
est inhumé aux Augustines des Gardes, le 11 fé-
vrier 1722.
ChatelaiB {Jean), connu sous le surnom de
Tranquille, qu'il devait par antiphrase à son
extrême vivacité, est né à Cholet le 30 septembre
1765, fils de René Gh. et d'Anne Tridier. Simple
tisserand, il prit parti dans la guerre de Vendée,
et bientôt, par son audace, s'éleva aux premiers
rangs. Il se signala surtout dans la campagne de
la nve droite de la Loire, après la ruine de la
grande Vendée, dans l'organisation des bandes de
la chouannerie et devint la terreur d'une partie
du département de la Sarthe. C'est lui qui
commandait, avec le grade de général de brigade,
lors de la prise du Mans par Bonrmont (14 oc-
tobre 1799), la colonne des Ghouans qui pilla les
bureaux de l'administration départementale et
les Gaisses publiques. Le 21 janvier 1801, il
fut arrêté à la Flèche et amené dans les prisons
du Mans, d'otii il sortit à la pacification. Il ob-
tint alors rantoriaation de résider à Gholet,
puis à Angers, où résidait la plus grande
partie de sa famille (frimaire an X). En l'an Xn
on le voit signalé comme ayant pris part à un con-
ciliabule dans la commune de Broc et il resta
surveillé de près sous l'Empire. La première
Restauration lui accorda le brevet de maré-
chal de camp (30 décembre 1814) et aux Genl-
Jours Tranquille reparaissait des premiers sous
les ordres du comte de Vibraie. Le 15 juillet 1815,
avec le comte d'Ambrugeac, il fit une entrée so-
lennelle au Mans, à travers les rues pavoisées.
Quelques jours après, le Gonseil municipal offrait
aux deux officiers une épée d'honneur. La déco-
ration de St- Louis et des lettres de noblesse ré-
compensèrent ces services (17 janvier 1816).
Après 1830, l'ancien chouan, toujours menaçant,
vint se réfugier dans une cache secrète à la
Roussière en Echemiré, puis au Haut-Mincé, dont
la jouissance lui avait été donnée par M^^ de
Montils. Il avait d'ailleurs amassé quelque for-
tune et acquis à la sortie du bourg même, sur
le bord de la route de Baugé, une pièce de
terre, où il fit bfttir un petit logis, dit encore
aujourd'hui la Maison Tranquille. Sa femme
était morte pendant la guerre, et peu de temps
après, un fils qu'il porta avec lui dans ses courses
pendant onze mois. Petit, trapu, vif et aimant à
causer jusqu'au dernier jour avec qui se prêtait
à l'entendre, il est mort le 11 juin 1848 à Eche-
miré, où sa sœur a fait placer sur la tombe une
croix avec inscription commémorative.
ChAtelals, c<» et arrond. de Segré (12 kii.),
à 48 kil. d'Angers. — Castelesium 1102-1124
(Gart. de Nyoiseau, dans D. Houss , xiii, 1554). —
Castellicium 1127-1149 (Gart. St-Aubin, f. 57).
— Ecclesia de Castelliis 1149 circa (G 352).-
Muri de Chastellays, — inter ChasUllayi
et sanctum Julianum 1259 (Arch. de la
Mayenne. H. 180, f. 21). — La ville de Chas-
tellays 1535 (St-Aubin). — Le villaige de Ch.
1585 (E 361). — Dans une région accidentée, for-
mée d'étroits plateaux escarpés au-dessus de
profondes et sinueuses vallées, que sillonnent les
contours de forts;cours d'eau. — Entre l'Hôtellerie
de Fiée (3 kil. à l'E.), Bouillé-Ménard (3 kil. 1/4)
au S. et au S.-O., Nyoiseau ( 5 kil.) au S., et le
département de la Mayenne au N. et au N.-O.
Le bourg, assis sur la crête avancée d'un pro-
montoire, est traversé par les chemins entrecroi-
sés de Ghâteaugontier à la Potherie, qui franchit
rOudon à un kil. du bourg vers l'E., et de Boa-
champs à Nyoiseau, qui coupe à 100 met. vers S.
le miss, de la Queille, tout auprès d'un moulin et
au débouché du pont qui donne passage sur TOa-
don au chemin de l'Hôtellerie.
Y passent, outre l'Oudon aux rives pittoresqnes
et boisées, les ruiss. de la Queille et de l'Achéron.
Superficie : 2,368 hect. , dont 37 hecl. 81 en bois.
En dépendent les vill. ou ham. de Boorgneof
(4 mais., 15 hab.), la Savariaie (6 mais., 25 h.),
Marsillé (6 mais.. 24 hab.), Garbay (3 mais..
19 hab.), la VieiUère (3 maU., 17 hab.), la Hon-
grière (6 mais., 20 hab.), la Promenade (4 mais.,
10 hO. les Génières (3 mais., 12 hab.), Sévillé
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(3 maia., 12 hab.)* les Garriôres (4 mais., 17 h ),
les ebàteanx de St-Jolien et du Ghalonge, 4 mou-
lins sur FOndon, quatre on cinq moulins à vent
et 80 grosses fermes oa écarts.
Population : 185 feux, 880 hab. en 1720. —
UOSObàb. en 1790. — 925 hab. en 1826. — 906 h.
hab. en 1831. — i,OiOhab. en 1841. — i,085 hab.
en 1851. — i,U9 hab. en 1861. — iyfti4 hab. en
1866. — i,i^ hab. en 1872, dont 383 hab. au
booTg (74 mais., 117 mén.).
Foire le jour de la SuPierre (30 juin). — L*an-
denne mesure locale comptait 12 boisseaux pour
16 et demi des Ponts-de-Gé.
Mairie avec Ecole de garçon» construite en
1838. Ecole libre de filles (Sœurs de St-Gildas).
VEgliae, dédiée à St Pierre (succursale, ft ni-
fdse an XUI), fut incendiée par les chouans le
S9 thermidor an II et ruinée, sauf les murs et la
masse du clocher. En 1800 les souscriptions des
habitants la rétablirent et l'office y fut célébré dés
1803. La nef unique, éclairée seulement vers Sud,
de trois fenêtres dont une parait romane, abou-
tit à un transept, dont le côté droit seulement
est antique, ouvrant par une travée ogivale por-
tée sur d'énormes colonnes rondes, dans lesquelles
se perd sans chapiteaux la retombée de Tarceau.
Le chœur est de façon récente , le fond peint
d'une draperie sur laquelle planent deux cœurs
enflammés, la voûte en bleu de ciel, la chaire
en couleur de marbre. Le clocher carré , avec
toit à double étage en ardoise, s'élève soutenu
par d'énormes contreforts sur une masse de
14 mètres de hauteur. — Au pied est déposé un
cercueil de pierre en forme d'auge. La maison en
lace a conservé un grenier en partie dallé de car-
reaux émaillés du xv« siècle.
Le Cimetière, transféré vers 1830 à la sortie
du bourg vers l'O., renferme une chapelle, cons-
traite vers 1851, sous le vocable de St Jacques,
patron du curé Rouelle.
L'escarpement qu'occupe le bourg au confluent
de deux rivières est un des sites désignés de
toutes les localités antiques. Il ne parait pas
pourtant qu'on j ait rencontré, non plus que sur
aucun point du territoire, de traces importantes
antérieures à la domination romaine, sauf peut-
être, comme à la Faucille, Y. ce nom, quelques
médailles celtiques et de ces rondelles de bronze
en forme d'anneaux dont l'âge et l'usage sont
encore indéterminés. Mais les vestiges romains ou
gallo-romains y abondent , médailles et briques
à rebord, non-seulement dans le bourg mais en
nombre de points sur le parcours d'une voie ro
maine bien constatée , qui traversait le centre
actuel et dont on peut suivre encore et recon-
naître les traces au sortir de la porte antique
vers ro. dans la coupe latérale du chemin nou-
veau, avec ses assises superposées de cailloux,
de sable noir, de sable fossile rouge, de schiste
brisé sons une épaisse couche de larges dalles de
grès que recouvre actuellement le sol surexhaussé.
Elle se bifurquait, croit-on, à la Branchuère sur
Pouancé, et avant de monter la côte, s'était dé-
doublée sur Graon le long des deux rives de
FOudon. A 1,200 met. vers N.-E., dans un autre
— 641 — CHA
promontoire de l'Ondon, se trouve l'enceinte,
villa ou camp retranché de St-Julien, V. ce nom.
D'après ces indications certaines et l'approxima-
tion plus douteuse des distances, M. Boreau, M. Mi-
chel Ramé et en dernier lieu la Commission de la
Garte des Gaules placent à Ghàtelais, dont le nom
antiqae est évidemment inconnu, la station
Comharistum, V. ce mot, que Walckenaer et
surtout Danville indiquent , comme la linguis-
tique et quelque vraisemblance, à Gombrée.
Lesoriginesecclésiastiques en sont ignorées, bien
que dans les données connues la fondation de la
paroisse doive remonter aux temps les plus an-
tiques. L'église appartenait au xii* s. à l'évèque
Ulger qui la légua au Ghapitre de St-Maurice vers
1149. La prébende de St-Laurent en conserva la
présentation jusqu'en 1790. — Mais tout à côté y
avait été constitué, vers le même temps sans
doute, un prieuré bénédictin de l'abbaye de
St-Aid)in, sous le même vocable de St Pierre,
qui dans les derniers temps seulement fut réuni
aux mômes mains que la cure :
Prieure de St-Pierre : Théaude de Jonchèreê,
1535. — Pierre- Jos.-Aug. Yvelin, conseiller du
roi en ses conseils et commandeur de son ordre,
1681, 1688, prieur aussi de St-JuUen-l' Ardent.
— G. Grandval, 1759-1788.
Curés : Jean Georget , 1606. — Mathurin
Picquet, 1612, 1632. — Gilles Poirier, 1642
jusqu'en 1675, f lo 15 mars 1679, ftgé de 73 ans.
— Ant. Adron, installé le 17 juillet 1675, f 1^
11 décembre 1677. — Jacq. Varye, 1678, t le
22 novembre 1721, âgé de 70 ans.— L. Roy né, qui
dessert jusqu'en 1723. — Jacq. Bernard, 5 jan-
vier 1723, t le 4 avril 1740, âgé de 43 ans. —
Th. Jouhin, docteur en théologie, août 1740,
février 1741. — Aubin Pigeon, novembre 1741,
t le 26 juin 1752, âgé de 55 ans. — Louis De-
laporte, 30 juin 1752, f le 10 novembre 1753,
âgé de 32 ans. Il était fils de Franc.de la Porte,
conseiller an présidial d'Angers ; mais c'est à
peine s'il savait écrire. — Jacq.-Glément ArnoyZ,
docteur en théologie, anc. vicaire de St-Maurille
d'Angers, 10 novembre 1753, octobre 1756. —
L. Grandval , originaire de Loigné , curé et
prieur, février 1759, jusqu'en janvier 1788, f 1®
3 septembre 1788, âgé de 59 ans. Il avait fait
poser en 1762 les trQis autels de l'église et béni
le 19 janvier 1777 un nouveau cimetière en de-
hors de la porte St-Michel, sur un terrain acquis
par échange contre un terrain de la cure le
28 décembre 1776. — P. Gislard, curé à partir
du 30 janvier 1788, curé-prieur depuis la mort de
Grandval , jusqu'au 23 janvier 1793 qu'il signe :
officier public.
Outre le prieuré de St-Pierre dans le bourg,
St-Aubin possédait dans la paroisse le prieuré de
Sl-Julien-l' Ardent, V. ce nom.
Dans le bourg même, et dans la rue qui porte
le nom de St-Sauveur, une chapelle de ce vo-
cable fut bénie solennellement le 24 mai 1786 et
a depuis été complètement rasée. Un petit édifice
moderne l'a récemment remplacée.
On voit figurer dans les actes du xvii« s. un
régent et des écoliers , qui attestent Texistence
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n
CHA
— 642 —
CHA
d'iu Collège, dont la trace ne se rencontre plus
aa XYiii* 8.
Dès les premiers temps du moyen âge, la place
devint on poste de gaerre, sur les confins de la
Bretagne et de PAnjon, et an xin* s. une ville
forte dont les paissants débris attestent Timpor-
tance féodale. La porte Guerchoise vers TO.
s'ouvre encore entre deux énormes massifs de
pierre de 10 à 11 met. de largeur sur trois d'é-
paisseur , épaulés par deux hauts et épais pi-
lastres , restes de l'enceinte, couverte de ce côté
par une profonde douve plus qu'à demi comblée.
La porte Craonnaiset qui menaçait ruine, a été
abattue , sauf un pan de mur chargé de lierre.
Tout près vers l'E. se dressait le château, avec
son enceinte propre en forme de trapèze irrégii-
Uer, reliée à celle de la ville par de gigantesques
courtines qui dominaient l'Oudon. U ne reste plus
de l'édifice antique qu'un pan de mur qu'on dit
être de la prison. Le marché aux chevaux se
tient sur l'emplacement. Une chapelle y existait
tout à l'extrémité vers l'E. dont il a été re-
cueilli quelques carreaux vernissés. L'habita-
tion seigneuriale reconstruite au xvi« s. est un
logis avec tour pentagonale sur la façade, dont
la porte en anse de panier est surmontée d'une
accolade entre deux montants fleuronnés et aussi
d'une fenêtre à triple arcatnre ogivale, encadrée
de pilastres décorés de rinceaux en hélice, qui
se prolongeaient autour d'une lucarne détruite.
La terre faisait partie, avec titre de châtellenie,
de la baronnie de Pouancé et fut transportée à
Louis de Rohan par Jean d'Alençon, pour le
prix de sa rançon due aux Anglais. Il en
retint seulement la foi et l'hommage. Réunie
ainsi à la baronnie de Mortiercrolle, elle ressor-
tissait de la juridiction de Ghâteaugontier. Fer-
dinand-M aximilien Mériadec de Rohan la vendit
en 1764 à René-Paul de Scépeanx, qui l'annexa
à sa seigneurie du Chalonge, Y. ce mot, et qui
la revendit en 1789 avec elle. Le domaine compre-
nait, outre le château en ruine dès le xv« s., un
étang avec deux moulins bannaux, les moulins
bannaux de Marcillé, les met. de la Guertaie et
de la Jarillaie, les grande et petite Renardières,
la Rivière-Conlon, la Blairie, avec la seigneurie
de l'église et de la paroisse.
L'histoire fait peu de co;npte d'ailleurs de la
ville et du château, quoique placés au milieu des
tristes mêlées des guerres bretonnes et anglaises.
Il fut pris et détruit en 1433 par les Anglais. La
ruine est complète après un second assaut des
guerres civiles en 1580. Dès lors la ville n'est
plus que village.
Deux brigades des fermes résidaient dans la
paroisse, dont une à Marcillé.
La paroisse dépendait du Doyenné de Graon,
de l'Election d'Angers , des Aides de Ghâteau-
gontier, du Grenier à sel de Graon, du District
en 1788-1790 de Segré.
Maires: Jean-Baptiste Aubert, i4 vendé-
miaire an XU. — Franc. David, 17 novembre
1815. — Jean BeUier, 17 mars 1819. — HarUal
Bource , 3 septembre 1830. — Guyard, 1834. —
Logeais, 1841 . -^Poilièvre, 1846. — Uaude Bes-
nardJtXoctsm médecin, ami dévové des panvras,
patriote convaincu, 18 août 1848-1870, f ^ % jan-
vier 1873. — Aubert, 1870, en foneCiaDs. 1874
Arch. de H.-et-L. G 18S, IM, 199, 98S; B Wl. llSë
Soépenix; H St^Aobiii. — Arch. oamm. BL-C— liap.
DeUde, PAi/.-Auff.— BodanWaeopièra. Ckron. CrmmL,
n. e^n. — Répert, arthéoL, 1883. p. 307. - Gotei^.,
V Anjou, t. II, p. 137. — Pour les locaUlés, voir à 1m« «•
tide, Pontleow, Samt-JuUen, MareiUé, la BUàrie, k
Chalonge^ U ffuron, etc.
Chateials» maison dans le bourg de ChoM-
tocé, près la place du Pilori (E 737).
CliatelalsoB, vill. , c** de St -Georges-
Chàtelaison, — Castellum Oison 11394190
(Pr. des Lochereaux, t. I, f. 3). — CasteUMM
Ànaerts, AnseruU xiii* s. (b. Hnynet, Hss.,
f. 133). — ChaUloUon 1540 (G 106, f. 339-
— A quelques mètres vers S., le chilean qui
donné son nom an pays, dominait, dès an m»
le XII* s., une courbe du Layon et le passage ds
la route antique de Doué à St-lieorges. La sei-
gneurie relevait d» Vérins, à qui rend aveu ei
1457 Jean Rousseau, sieur de la DeTansaie; —
Jacq. de Breslay 1511, qui la vend la 17 octoht
à Ant. Qérembault; — en 1540 n. li. Guém
Glérembault^ sieur de Maurepart. — Louis is
Thory et Louis de Gérembault la Tcodirent ea
1573 à René de Naillac, premier ôcuyer de l'é-
curie du roi. Gatherine de U Grandière l'aequii
judiciairement en 1585, et le château était adv»-
nu en 1638 à son petit-fils, Louis de Valoty,
écuyer, — à Henri-Auguste de Laste eol763. — €i
n'était plus d'ailleurs depuis longtemps qu'un hà
bétel, avec colombier, jardins, yergen, ends
de hautes murailles et portail, mais ayant peiéi
tout appareil de guerre, aujourd'hui transfonai
en ferme qui garde encore des reeiea corieii
de son antique décoration.
Châtelet (le), chat., c»» de Fontaine-MiL
~ A 100 met. du bourg, vers N., édifice du xvi* a
élevé pour remplacer l'anc. château féodal déirai
Il comprend deux grosses tours rondes i toil poiali
réliées par un corps de logis, style renaissanee, detf
les portes et les fenêtres ont malheureuaameatéli
déformées, sauf deux des Incames. Dans le safai^
décoré par David père, qui en a laissé un dciiia,
on conserve avec soin divers portraits de faiâlls'-
et aussi des dessus de porte, une tète symboliqatéi
femme, un groupe d'enfants, une rosace au plafoi^
une vue du château, premières œuvras de DaùÉ
d'Angers, qui y travaillait, alors âgé de 13 ou 14»s,
avec son père. — La terre, avec la moitié par »
divis de la seigneurie de Milon, fui vendue le U
novembre 1693 par Hugues Bitault de ÇaiemeH
maître des requêtes ordinaires, et dameAntoineie
Louise de Bécon de Luxembourg » sa femma^à
Urbain-Henri de MasseiUe, chevalier, sieur de Br
Ion, de qui elle a passé par alliance à U fsmSk
de Grochard. V. ce nom. — Dans le clos, en dé*
pendant, des Millionnières, une cave donue ealiii
à deux salles contigues qu'entourent des sièges 4»
pierre. On n'y pénètre qu'en rampant
GhAtelet Çie), f.. c»« de Noyant-9aiu4f
Lude; « f., c»« de Pouancé. — V. Dcmgé: •
f., c<>« de Sceaux. — Lisiardus dA Castekt
1134-1150 (i« Gart. St-Serge. p. 964). ^ Le clés
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GHÀ
— 643 —
GHA
du ChaHeUt 1S87, — Le Grand, le Pe-
ut C. 1760 (Pr. de Sceaux); — appartenait à
H. Genoil de la Torillaie ; « h., c»* de Tiercé.
CkAtolets (les), c"« d'J?chemirtf, vaste em-
placement, partie en bois et champs cultivés, tout
piès da viU. de Ste^atherine. On y a trouvé
dans la partie défrichée des briques à rebords et
OQ certain nombre de monnaies antiques. Le
propriétaire, M. Vincent Perrière a gardé seule-
ment trois des plus beaux spécimens, une mon-
naie grecque en or, une autre impériale romaine
en argent, une troisième gauloise, en bronze.
Chateller (le), Castellarey dénomination en
Anjou de localités très - nombreuses , simples
champs ou lieux dits que pour la plupart au-
enne trace ne signale plus à l'attention. La cul^
mre a presque partout fait disparaître les talus,
les fossés, les mottes.
Chalelier (\e), f.. c»« de BégrolUe; - cl.,
c~ de Broin-stir-I..; — f., c»« de Chazé-suT-
Argos; — f., c»« de Courléon; — f., c"« de
Grez-N'euûtlle, Tendue nat* le 19 ventôse an V
sur Pissonnet de Bellefonds. Le domaine était échu
en 1511 dans la succession de Jacq. de Bréon à sa
fille atnée Marguerite. — En est sieur, en 1540,
Thib. de Limesle qui relève du Plessis-Macé, et
à partir du xvii* s., la famille de Varice; « f.,
€■• du Lion-d^Angers ; — vill., c"« de Nueil;
— h., €"• de Passavant /—maison en mine, estril
' dit en Fan VI , au bout de la chaussée de Téung
de Passavant. — En est sieur en 1580 Joachim
Horin ; « c>>* de Rou-Marsùn. — En est sieur
Charles de Sansay, 1728; » h., c»« de St-Ger-
maiTtrlès-M., anc. dépendance de la Perrinière ;
-h., c»« de St-Laurent'derla-P, ; •« f., c««
de St'Michelet-Ch. ; « ham., c»« de St-Paul-
du-B.; — (chemin du) c"* de St-Cyren-B., de
lalimite de Ghacé, par le Moulin, laCroix-de-Sau-
monssay, la Gave des Rochines, jusqu'au chemin
de St-Jast à Saumoussay; 840 met. ; « f., c»«
de Ste-^emmea-d^A. — Le lieu, domaine et
: met du Ch. est affecté par Robert de Chazé le
Si août 1536 à la dotation de sa chapelle de la
Blanchaie ; — f., c"« de Tor/ou.— JLe Chaetellier
des Landes (Cass.) ; « f., c"« de la Tourlandry.
— 11 y existait une motte féodale; « (le Grand-),
f., cB« de St-Laurent'dU'Motay, — paraît une
ancienne villa où l'on aurait trouvé une très-
belle mosaïque. Elle formait une tenure noble,
relevant de St-Florent; — en est sieur René
Blandin, écnyer, 1540, — en 1548, par acquêt ré-
cent, Jean de Gabory, — Joachim de Monteurs,
mari de Renée de Gabory, 1566, — en 1584, René
de Sain^Oflange qui le vend le 21 juin, avec le
moulin Cliquet, à demoiselle Renée d'OrvauLx;
contrat annulé, sans doute, car la terre revint à
Anne de Monteurs, femme de René de Touvois,
1617, — an. h. Ant. Brichet, héritier de Fran-
çois Gabory en 1663, dont la flUe épouse Gabriel
Joaet de la Saulaie ; « (\e Petit-), ham. , c<>« de
St'LaurentniU'M. — En est sieur n. h. Pierre
Boisineust de la Hardière. 1614.
Arch. de H.-«t-L. E 1216 et H St-Florant.
Chatelien (les), f., c"« du Lion-d^ Angers,
Chaielieni (les), ham., c"« de Murs. ^ Les
marais des Cnateliers 1606 (E 503). — Le
lieu de» Ch. 1613 (Et-C). — La grande
Chatellière (Cass.). — Les grands Ch. 1790
(Vente Nat.). — Anc. domaine de l'abbaye de
Nyoiseau sur qui il fut vendu nat^ le 17 dé-
cembre 1790. 11 avait été donné à l'abbaye par
Suard de Renazé vers la fin du xn* siècle, et
l'abbesse y fit élever une église avec prieuré dédié
à St-fiarthélemy, dont le titre fut éteint en 1459,
faute de revenus suffisants pour le êhapelain.
Cette fondation même succédait à un établissement
plus antique, comme l'attestent de nombreuses
briques trouvées aux alentours. Sur ce fatte
avancé dominant l'Aubance et la Loire et vis-à-
vis tout le canton de Frémur, existait un établis-
sement gallo-romain, dont les derniers vestiges
n'ont pas absolument disparu. On y reconnaît
encore , presque à ras du sol sur une vingtaine
de mètres et en certains points haute de 3 à
4 mètres, une muraille, affectant la forme ellip-
tique, en petit appareil sans briques, de pierres
très-dures , de 3 ou 4 pouces d'échantillon. Au-
dessous, un petit sentier de pente rapide conduit
à une grotte creusée dans le roc, dont l'ouver-
ture vers N.-N.-E. mesure environ 3 pieds en
hauteur, A en largeur. La chambre va se dévelop-
pant en haut, en large jusqu'au fond (35 pieds),
où jaillissait, ditron, une fontaine, que nous n'a-
vons pas retrouvée, V. Bodin, Bas^ Anjou ^ p. 25,
— Atfp. arcA., 1862. p. 334; Mss. 793. Il n'y a
rien à croire des récits qui voient dans ces cons-
tructions les traces d'un camp, d'une tète de pont,
d'un poste en correspondance avec Frémur, mais
il se pourrait bien qu'il s'agit ici de ces Châte-
liers, sur la Loire, locus qui didtur Castela-
rium , in pago Andegavo cum aqua quœ
nominatur Ligeris, où existaient au x* s. un
antique château, cum antiquo castello, et une
église de Notre-Dame , ecclesia in honore
S. Marie constructa, donnés par Févèqoe
Néfingue au seigneur Robert et par celui-ci à
Rainaud de Martigné-Briant. Le titre, évidemment
plus moderne, du diplôme (969) dans le Cartulaire
noir de St-Maurice l'appliquait à Rochefort-sur-
Loire, mais sans aucune certitude et en laissant
tout mérite à une conjecture meilleure.
Chatellers fles), f., c"« de Ste-Gemmes-sur-
Loire, — Les Chastelers 1252 (Ghaloché, t. II,
p. 94). — Prior de Chastelers 1261 (H.-D.
B 31, f. 90). — Iter per quod itur de Fré-
mur apud les Chasteliers 1415 (G Gensif de
St-Maurice). — Anc. prieuré de St -Georges-sur-
Loire avec chapelle y attenant de Ste-AppoUne,
encore consacrée au xviii» s., aujourd'hui con-
vertie en grange. L'édifice du xiii« s. entouré de
contreforts plats, avait son chevet tout entier
éclairé par une large fenêtre à double lancette
portant une rosace Le portail est décoré de deux
rangs de moulures prismatiques, retombant sur
de maigres colonnes à chapiteaux feuillages ; au
sommet de l'ogive un lourd fleuron, avec deux
tètes frustes pour amortissement A l'intérieur, en-
combré de foin, reste à peu près seul le bénitier
en marbre noir; dans les murs une piscine avec
un débris informe de statue, deux consoles à fettil-
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CHA
— ea —
GHA
lages, deux écoMons finistes entaillés, tontes les
baies bouchées avec les ruines de l'antel récem-
ment brisé. Nalle trace de ces scnlptares où les
savants dn xviii* s. croyaient reconnaître en en-
trant à droite la tète d'Isis, àganchecelled'Ana-
bis , et qu'ils faisaient remonter « an temps voisin
dn Déluge. » • Le prieuré, dont l'abbaye rendait
aveu au duché d'Anjou mais qui fut de bonne
heure arrenté, sert de ferme. C'est un rectangle,
soutenu vBrs l'O. d'un éperon, avec fenêtres étroi-
tes, carrées, à meneau vertical, porte basse et de
difficile accès, comme en manière de défense, et
sur la façade un écusson demi fruste, surmonté
d'une crosse, qui rappelle celui des Brie-Serrant,
émargent à 4 fascea de sable au lion de gueu-
les brochant sur le tout ; à l'intérieur, des bancs
de pierre dans les embrasures des fenêtres, et une
chambre dallée de tuiles romaines provenant des
champs voisins.— Un passage qui fait corps avec la
maison donne accès dans la cour et à gauche dans
la chapelle, la porte ornée d'une moulure à boudin
et de deux colonnes à chapiteaux de feuilles de trèfle
retaillés certainement dans l'ancienne construc-
tion. En face dans l'étable une archivolte en fer
à cheval conserve un double rang de dents de scie.
— Chapelle et prieuré sont installés sur une haute
butte factice, soutenue vers S. et vers l'E. par des
débris de tours en petit appareil imbriqué et qui
va s'évasant en hémicycle vers l'E., au centre des
antiquités encore indéterminées du canton de
Frémur (Y. ce mot) et dont une fouille à ce point
précis livrerait certainement le secret.
M,£fP^' *'^' *®^- — 4/Ac*«« <l'An^érf, M octobre
4783. — Note manuscrite de H. Auguste Michel.
Chatellers (les), f., c»« de la Séguinière.
— Un rouler y existe, dit la Pierre Branlante,
en forme de parallélipipède de 2»,75 de longueur,
estimé peser 7,800 kilos et qu'un enfant fait
osciller. V. Répert. Arch., IgOO, p. 37. — MUlet,
Indic. de M.-et-L-, t. II. p. 79. — A aO mètres
vers S -E. s'élève un galgal non signalé, dont elle
n'était sans doute qu'une dépendance. Le monti-
cule forme un cône couvert de quartz blancs sy-
métriquement disposés. D'anciens chemins y abou-
tissent — Le domaine formait une tenure noble,
relevant de Montfaueon et app< en 1540 k Guill.
Durant, chapelain en l'église paroissiale.
Chatellerie (la), f., c»* de Breil; « h., c»«
de Coron; «s. f., c»« de Daumeray ; « f., c»«
de Gonnord, vendue nat< le 27 vendémiaire
an VI. sur Lépagneul de Rillé ; — f., c»« de la
Poitevinière. — Le lieu appelé la Chatellerie
1399 (E i04S).—Une guaignerie vulgairement
appelée la Chant. 1404 (E 1047).— I^s Chan-
telleriea (Cass.). — Relevait du Planty et dépen-
dait du temporel de la chapelle des Gourreaux,
desservie en N.-D. de Beaupréau.
ChAtenay (le), h. et m»», c"« de Sauné. —
Un bois taillifs appelle le Chastenay 1552
(E 34). —Le moulin à vent de Ch. 1665
(E 35). — Un moulin à vent sur masse nom-
mé le moulin de Ch. et la closerie en dépen-
dant, 1766 (E 3), acquis de Pierre Audio, notaire,
par Louis Blordier
Chalerie (la), f., c»« de Cheviré-le-Rouge.
— Le lieu de la Ch., 1639 (IL4>. B TS); - f^
c" du Plesn*-Maeé; « f.. €■• de Saûlgé. -
V. le Haut-de-Saulgé; » f.. c*< de SomUrire
« h., c»* de Vauchrétien. — Le Ueu et sd*
gneurie de la Ch. 1693 (Chartrier de Brisuc)
— h. , c>« de Vemantes; — f., c^ àe Ver
noihle-F. ; = cl., c"« de ViUedieu, dans
bourg ; « V. Za Chatterie.
CkaHére (la), f., c-« de ViUéoég^ue.
ChatUlea, f., e>« de Brain-sur-Long.
€hatlU«B« chat., c*« de Cantenay-Epbiarl
— Chastelun 1203-1212 (2* Cul. St-Secyi
p. 177). — Un hébergement appelé Chasta
Ion, 1348 (E 231). — Domaine appaitenant d'as
cienne date au prieuré de la Papillûe.
l'avait arrenté, en reprit la propriété en 1!
sur Denis Tison et l'arrenta de noa^ean. En
sieur Jean Leseuyer 1404. Pierre Guyot, 1411
1450, — Gharlet G., 1560. U y avait inslaHé '
le mois de mars 1567 dans une granfe nei
attenant an logis, un prêche qui fat aalorisé
lement par lettres royaux d'avril 1572 et ~
par arrêt du Conseil du 6 décembre 1581. —
est sieur Gaspard Varice, 1602, 1618, n. h. ~
Poussier, sieur de Hellault, 1624, Jeanne
son héritière, femme de Charles Héard, 1631
qui vend en 1647 à Guill. Poussier de U Dotée
— René Lefebvre et Claude Poussier, sa fem
revendent à Ant. Avril, sieur du Van, en 1653.
est sieur en 1683, 1703, n. h. Georges Dopas, e
1705 . 1740 n. h. Paul Voleige , et en 1^
Letoumeux d'Avrillé , sur qui il fut vei
nat* le 29 prairial an IV, avec les cloneries é
Goddes et de la Trotterie. — ChatiliaiL étu
devenu dès le zv" s. . après la destruction du dii
teau seigneurial pendant la guerre, le prinôpi
manoir de Cantenay, campé sur La haâtev ii
niveau des plus hautes eaux et faisant face m
S. aux prairies, où descendait une beOe «^
C'est aujourd'hui un beau château moderne, ooi
loin duquel, derrière de hauts arbres tonlAis, «
cache la chapelle sépulcrale de la famille ^
possède le domaine.
Sur le champ de Guylan, en dépendant, il i
été trouvé le 1*' avril 1825, trois coateanx, àmà
deux brisés, en silex blond, recueillis au Muiée.
ChatUloBS (les), cl., c»* de Daumeray. -
Le Ch, 1700 (Et.-C.). — Le grand Ch., 17M;
— (les), f., €"• de Lue. — Silva que appdla-
tur CatUUonium, 1060-1047 (Pr. de
ray. ch. or.) — Nemora de ChaateiUon, 13M
(Chaloché, t. I, f. 2). — Le nom rappelle snl
ici comme en Daumeray, l'existence de la forit
de ChâtiUon, qui fut donnée aux ni<
prieuré de Daumeray, vers le milieu du zii* ft
avec liberté entière de la défricher, par le cte-
valier Rainard, leur principal Menfaiteur.
Ghatizel {Pierre-Jérôme), sieur de U R^
ronnière, né à Laval le 30 septembre 1733, it
ses études jusqu'au grade de doctorat i Aagen
et fut pourvu du prieuré de St-Nicolas de Magay,
puis d'un vicariat à la Trinité de Laval en 1765 <C
enfin de la cure de Soulaines en 1772. See débats
furent difficiles par suite de contestations snne-
nues avec son prédécesseur Gotelie et de brifoes
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soalsvées dans la paroisse par le legs du curé
Chevalier qui fondait on bnreaa des pauvres.
Mais riehe de son patrimoine, de mœurs intègres
et de cœnr charitable, le nouveau venu établit
bientôt son influence sur le clergé du diocèse au-
tant que sur sa paroisse. Il y avait fondé en 1785
le eouronnement d'une rosière, dont il célébra la
première fête par un Discours sur la Virgi-
mté (Angers, Marne, in-S» de 58 p., 1786) ; mais
dès auparavant il s'était autrement fait connaître.
Son Traité du Pouvoir des éviques de
France sur les empêchements de mariage
pour servir de supplément à la nouvelle
édition des Conférences d'Angers (Avignon,
ilBÈ, in-18 de 90È p. , plus une dédicace et une pré-
face, XI p.), en même temps qu'il réfute la doctrine
des Conférences sur la hiérarchie, est une reven-
dication énergique des droits du clergé inférieur
contre les bénéflciers et les Chapitres. Le livre
lonleya tontes les colères; mais l'auteur avait
en soin de l'imprimer à Avignon et d'en faire
agréer la dédicace au pape. Sa Lettre de
MM. les Curés du Diocèse d^ Anjou à Mon-
seigneur Vévéque dP Angers (la Flèche, 1785,
in-ia de 173 p ), ne fait qu'affirmer mieux ses
opinions avec une netteté qui mettait vivement
en lumière les abus des grasses et inutiles pré-
bendes, en recommandant aux électeurs ce tiers-état
du clergé, ces pasteurs d'âmes oubliés, qui valaient
bien pourtant tel abbé, chanoine ou grand vicaire
en évidence. D y fut répondu par le syndic du
clergé à qui Chatizel répliqua ouvertement par sa
Lettre du Curé de Soulaines (in-8«> de 18 p.,
1789, signée et datée du 14 mars). Deux joura plus
^, i l'assemblée générale, il déposait son Pro-
jet d'un Mémoire des Curés du diocèse
^Angers à la convocation des Etats-Géné-
raux, qu*il avait fait précéder d'une nouvelle
Lettre d^un Curé à ses confrères sur la
convocation des Députés, toujours énergique
et plein d'audace contre ses supérieurs ec-
clésiastiques, mais, — qu'on ne s'y trompe pas,
^ touché à demi seulement du goût des libertés
pnbUqnes et Apre à réclamer la religion ex-
clnsive et l'emploi des mesures séculières contre
Finiqnité envahissante. Une grande majorité
des électeure l'envoya siéger à TAssembiée
Constituante, et le 19 juin il figurait parmi les
149 membres du clergé qui se réunirent en Ticrs-
E^t. U vota le veto suspensif (11 août), s'abstint
quelque temps de siéger après les journées d'oc-
tobre et vota contre le décret qui saisissait les biens
dn clergé, contre celui aussi qui rendait aux
Juifs tous leurs droits d'hommes et de citoyens.
P^ la présentation de la Gonstimtion civile,
il revint à Soulaines sans congé et, réputé
démissionnaire par son refus de serment, re-
prit ses fonctions et sa résidence, pour créer un
ceatre actif de résistance religieuse. Mais dans la
ikuit du 28 au S9 août la garde nationale d'An-
prs envahit le presbytère. Le curé, averti, s'en-
fuit par dessus les mura, et traqué pendant cinq
joQis, découvert à Laval, parvint pourtant à
l^ner Paris, où sans reparaître à l'Assemblée, il
s'engagea par sa collaboration avec l'abbé BÎur-
ruel dans les violences du parti orthodoxe, qui
peu auparavant le qualifiait d'enragé. C'est de
cette époque que datent ses pamphlets : L,ettre
de M.,, curé du diocèse éP Angers, au
P. Villars, évêque intrus du département
de la Mayenne, au sujet de sa lettre pasto-
rale du 4 juillet i79i (in-8« de 40 p.) —
A Frère Hugues Pelletier, invaseur du
Siège épiscopal d^ Angers^ un curé catho-
lique au sujet de la lettre pastorale de cet
intrus, en date Su fO septembre i79i (in-8«
de 133 p., s. 1. n. d.), un Recueil de prières
pour le temps présent, répandu à foison dans
le canton de Thouarcé, la Lettre d^un curé
catholique d^ Anjou à ses paroissiens, ou
préservatif contre renseignement des pas-
teurs constitutionnels (Bruxelles, Lemaire,
179S. in-8« de 23 p.), — Lettre adressée
au T. S. P. Pie VI, évêque de Rome et
souverain pontife de V Eglise Universelle
pour le Clergé catholique des diocèses du
Mans et d^ Angers captif pour J.-C. par
arrêté du département de Laval du
Î3 mars i79î (Paris, dans le journal de Barruel,
et Londres, 1795). — Bientôt après, le danger
croissant, il réalisa sa fortune et passa en Alle-
magne, puis en Angleterre, revint à Soulaines en
1802, y reprit ses fonctions curiales jusqu'en 1807
et se retira avec une pension de l'Etat à Angere,
chez W^ Lebault, rue Hannelou, où il mourut le
20 septembre 1817, âgé de 83 ans 11 mois, en-
core mal réconcilié avec les bénéflciers et à demi
pardonné de ses premières ardeurs.
Bougler, 1. 1, p. 13. — Grille, Brie-^brae, U I, p. 88.—
Archrde M .-et-C. Sériée E et H.— Tresyani, t. II, p. 537.—
Biographie de» Prùpkèteê vivants, 1. 1, p. 187, etc.
ChACres (les), c*^« de Chavagnes.^ Le lieu
appelé les Chartres 1421. — Aux Chartres,
près la Fosse-aux-Potiers 1462 (Pontevr.). —
Champs, près le vill. du Sablon, à 600 met. vers
S.-E. du clocher d'Alençon, emplacement d'édifices
antiques encore indéterminés. En mars 1836, un
cultivateur plantant sa vigne, rencontra à 50
centimètres seulement de profondeur, un trésor,
dont TEorope savante s'émut. Il comprenait deux
grands masques de divinités, dont un de Hinerve,
en feuille d'argent battu, les yeux évidés (30 cen-
timètres de hauteur), — deux médaillons ou bas-
reliefs repoussés et ciselés représentant l'un (10
cent.) sans doute une Minerve drapée, ayant à ses
pieds trois eniants nus, l'autre (95 mill.) Apol-
lon, le bras appuyé sur un trépied ; devant lui,
un oiseau; au-dessous, une roue de char, — trois
petites figures votives de femmes,— deux canthares
à filets circulaires, au centre desquels est gravé
un Amour avec des fleurs et des fruits (17 cent.),
— deux disques, dont un représente des oiseaux et
des lièvres, poursuivis par des chiens (143 mill.),
— deux canthares à manche avec inscriptions en
capitales rustiques (iiiMv* s.), mentionnant un
don fait à Minerve et le prix du présent, —
treize patères, dont deux à anses, — un grand
bassin rond, deux moyens plateaux À re-
bord, deux patelles, un petit vase creux à
manche, un très-petit plat, une salière, quatre
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ooillèrM, dont d«iu très-pedlM» deox roMoes,
on miroir, un fragment de baa-reUef, offirant un
profil d'homme se détachant sur on fond doré,
tons ces objets en argent, —une petite patère, une
dé à tète de dog^e ou de léopard sortant d'une
fleur de lotus,— un buste d'applique représentant
une jeune femme, — un fragment de bracelet, des
médailles de trois modules, de Tibère ,k Cons-
tantin, en bronse^ — quelques vases de terre com-
mune, de nombreux débris de poteries rouges, —
tous ces objets, d'un trôs-pur travail, rappelant
l'art du premier siècle impérial et formant le mo-
bilier d'un autel païen, dont le temple sans
doute était voisin. ^ Ce trésor, acquis immé-
diatement par Toussaint Grille, est passé, à la
vente de son cabinet en 1851, dans les collections
de la Bibliothèque nationale et depuis au Musée
du Louvre, avec le sacellnm de Berthouville,
dont il est seul à rappeler, sinon à égaler l'im-
portance. A quelque distance, en 1837, fut
trouvé dans un trou de 1 m. à 1 m. 70 de pro-
fondeur, un entassement d'ossements d'animaux,
restes sjuis doute des sacrifices. •— Tout à l'entour,
d'ailleurs, de 1813 à 1841, la bêche a mis à jour
un certain nombre de puits antiques de forme
ovale, des médailles romaines, des pans de murs,
des pierres calcinées par le feu, des fragments
de poteries, des débris de squelettes. Une vasis
mare, en entonnoir très-évasé, au lieu dit les
Fo$9€9, de 30 m. sur M à sa partie basse et de
70 m. de diamètre à sa partie haute, sur 4 m.
de profondeur a été signalée aussi, comme pou-
vant occuper l'emplacement de constructions in-
connues.
CaUUoam dêê OoUêeHanê dé Tmm.* GrUiê (Ancwi»
iii-8*. 18A).p.4(M5, et à la fin. dnaplnehes gnïéef,
domiaiit le deMÎn réduit n S" on toz ii3 de chaque objet.—
Mfêrt. arcMol,. 188i, p. 408. - Aimiurirt de fêSS^
p. 81. - JMn. <i0 to 5oe. d-A^., 1847, t VI, p. 178.
Chatte (la^, cU c"« â*Ang€r$. — VAchapt
xv«'Xvi« s. (St-Serge). — Ancienne dépendance
de fiois-l'Abbé.
ChuttoM aes), f., e>« de CortUlU. — Dé-
pendant d'une ch^Mlle paroissiale et vendue nat*
le 13 janvier 1791.
(AatrigBé» c»« du Puy-N^-D. — Coatrin^
neium 1109 (Gartul. de St-Nic, p. 81). —Ane.
petit fief près la ville du Puy.
CauiabroBBlèn (la), c*« de Sœurdres,
dans le bourg, appartenant en 1619 à n. h. Ant
Tillon de la Varanne.
CluiMbaMi«B» f., c«« de la PoiBonnUre, —
Im hibergementê, domaine, terres et vignes
du lieu de Ch. ia80> dépendaient du fief de
Laleu et appartenaient depuis au moins le milieu
du xvii« s. à la famille Beu ou Bu.
duMMhoB ( ), prêtre, a publié une
Disêertation sur Ze jeu, ouvrage utile aux
ecclésiastiques, ok les laïques pourront
trouver des vMtructionê importante» (An-
gers, 1773, in-18).
CkmmêeÎQmAa 9 canton de Chalonnes-s.-L.
(6 kil.), aiTond. d'Angers (S6 kil.) — Feodum
de Chaudefons 1311 (G 340 f. 2). — CaZtdus
fone 1S44 (Gartul. pap. do Ghemillé, cb. 39).
— La ville t terre et appartenances de
Çhaudefonds 1374 (E 65^. — Du nom deU
fontaine Ste- Madeleine, qui a longtemps passé
pour thermale. — Dans une région montueuse,
coupée en deux par le Layon, dont les e6leatx
riverains s'élèvent à plus de 800 pieds, entre des
rochers et des gorges ravinées, lits de torrents i
chaque orage, qui servent de limites anieom-
munes circonvoisines. — Entre Ghalonnes an N.
et à l'O., la Jamellière (5 k. 1/4) au S. et Saint-
Aubin-de-Luigné (3 kil.) à l'E.
Le chemin d'intérêt conunnn de Gonnordi
Chalonnes traverse du S. an N. en passant par
le bourg, au sortir duquel il firanchit le Layon
sur un pont ogival du xiii* s. porté par de
larges piles armées d'éperons triangolaires; ks
deux arches les plus élevées sont de recons-
truction récente. Au N., le long de la rive g. di
Louet , passe en travers de l'E. à l'O. la rente
départementale de Saumnr, reliée par le préeé-
dent chemin à la route départementale de Ghtn-
toceaux, qui touche à peine l'extrême pointe S.
du territoire.
La Station dite de Ghalonnes, sise à Lon(^,
est à 3 kil. 500 m. du bourg.
Y passent outre le Louet et le Layon en larges
et sinueux replis , les miss, du Jeu, de la Ber-
chotière ou de la (kmtrie et des MaléooU; - 7
naît le ruiss. de l'Orchère.
En dépendent les vill. d'Ardenay, habité pv
des mineurs et qui comprend presque le qnait
de la population communale (118 mais., 430 hab.,
à 1,600 met.), la Varenne (13 mais., SO hab., à
2 kil. 500), de l'Orchère (21 mais., 67 hab.), àts
Essaru (13 mais., 54 hab.). des Cèteanx (il m.,
35 hab.), les ham. de Longbomme (7 mais..
29 hab), du Grand-Pé (6 mais., 28 hab.}, des
Places (7 mais., 24 hab.), du Verger (5 mais..
21 hab.), de VaUet (5 mais.. 20 hab.). les Ail
des EssarU, du Jeu, de la Gnerche et 56 feim»
ou écarts.
Superficie : 1.475 hect dont 270 hect. a ares
en vignes et 32 hect. 94 ares en bois.
Population : Î65 feux en 1720. - l,fW hab.
en 1726. — i,tW hab. en 1793. - i^W hab. €B
1826. — i^SÔ hab. en 1831. — i,3(f9 hab. en
1841. — i,739 hab. en 1846. - i,8ie bab. eo
1851. — i,ÔÎO hab. en 1856. — i,St8 bab. eo
1861. - i,S89 hab. en 1866. - i,4iS bab. eo
1872» dont 3i0 hab. au bourg (80 mais.. 104
mén.), et pour le reste les deux tiers répartis
en agglomérations dont la principale est Ardenay,
le travail d'ailleurs abondant partout aux Axirs
et aux mines.
Sur les coteaux, vignobles blancs estimés; le
long des ruisseaux, prairies natnreUes. Une par-
tie du sol, terrain anthraxifère et de transition,
est ouverte par des puits de mines et est oom-
prise dans les concessions de la compagnie de
Layon et Loire ; — dix fours livrent aui alen-
tours et à toute la Vendée une chaux grasse re-
nommée , dont le gisement tout local abonde en
stalactites curieux , en albâtre oriental et en
ossements de mammifères.
Marchés les jeudis.
La Mairie avec Ecole de garçons a été coos-
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GHA
imîie OQ 1835; VBcoU oommiinale de fUeB
(Sœurs de St-Gharles), en 1844 (arch. Richoa).
l/SgUêt dédiée à St Pierre (saccnrsaie, 5 ni-
vôse «n XIII), est on édifice à trois nefs (16 met.
de long 8or 12 met. 45), chœur (10 met. 10 snr
7 met. 25) et cheyet carré. — Les fenêtres et la
charpente datent du xvi* s. ; mais Tœuyre en-
tière a été transformée par les restaurations de
1840 et 1851. La façade seule, à pignon surmonté
par une double bretôche, a conservé son portail
roman à plein cintre.
Le Preàbytkrey acquis par la commune en
1842 , est un ancien logis seigneurial, paré en-
eore de sa belle charpente ogivale et de deux lu-
carnes flamboyantes du xvi*.
Un lavoir public a été installé à la fontaine
de la Madeleine , source des plus abondantes
qui jaillit dans le bourg môme, et de tout temps
d'one température constante de 12 à 15 degrés cen-
tigrades, de sorte qu'en hiver elle parait chaude.
Aucune antiquité n'est signalée sur le terri-
toire. Une charte du ziii« s. mentionne pour-
tant la voie qui conduisait de Chemillé à Chaude-
fonds, via qita tenditur a Camilliaci villa
€ui Calidum Fontem 1244.
La fondation de la paroisse date au moins du
XII* s. comme en témoigne suffisamment l'œuvre
même de l'église. La présentation en appartenait
an seigneur de Chemillé.
Les registres de la cure sont détruits. C'est ail-
leurs, dans les titres épars, que nous avons re-
cueilli sans suite les noms des Curée : Jean
Cailleau, 1462. — Jacq. de Pontîevoy, 1528.
— Charles Boumier, 1630. — Delanoue, 1668.
— M. Angouland, 1719. — Michel Lemanceau,
1729, 1740. — Charles-Prosper-Pierre-François-
Jean Duverdier de la Sorinière, 1772. —
Louis Houdet , principal du collège de Baugé,
élu constitutionnellement le 22 mars 1791. —
L'ancien vicaire Barrault, déporté en septembre
1792, était en mars 1793 aumônier de Don Juan
de la Rea, intendant général des armées de Galice.
Le curé devait donner au peuple , dans la ga-
lerie de l'église, deux jallets par an de vin à boire,
moitié à l'issue des vêpres de Toussaint, moitié
à l'issue dos vêpres de Noël.
Il existait au xvi« s. un hôpital, dont on
trouve la mention fréquente, La maison avec
cour et petit jardin faisait le coin de la rue qui
■lène de l'église à l'Orchére.
La seigneurie appartenait aux seigneurs de la
Jumelliëre au xni«-xvi* s. et suivit la fortune de
celle terre. — Toute industrie y était morte, en
1789 les deux anciens fours à chaux éteints sans
espoir, les mines exploitées depuis des siècles à
fleur de terre et par longues intermittences. Un
sieur Josset en sollicitait le privilège exclusif.
Deux cents pauvres erraient sans travail.
La paroisse relevait du Doyenné de Jallais, de
TElectLon et des Aides d^Angers, du Grenier à sel
dingrandes, du District en 1788 de Brissac, en 1790
d'Angers, en 1791 du canton de St-Aubin-de-L.
Maires : Métivier, 1790, 1791. — Charles
Cartier, 10 messidor an VIII. — Aug.-René de
Jourdan, 10 février 1813, démissioimaire en
1815. — René-Flr. Joueaelin, 17 avril 1815. t-
A.-R. de Jour dan, 12 juillet 1815. — Pierre
Château , 13 janvier 1819, démissionnaire. ^
R.-F. Jouseélin, 15 mars 1819, démissionnaire.
— Michel Juteau, 18 décenibre 1822, f le 3 oc-
tobre 1828. — Jos. Langloie, 13 janvier 1829.
-^ Blond-Chateau, 8 février 1831. •* Hunault,
1832 , démissionnaire le 24 décembre 1834. —
J. Langlois , 1835-1841. — Pierre Blond,
27 août 1841. — Jean Château, 13 août 1848.
~ Louis Jousselin, 4 février 1849« — Gasti-
neau, 1860. — Juteau, 1865, en fonctions 1874.
Arefa. de H.-et-L. C 116, 193, 201 ; E 624-627. — Arch.
d'Angers BB 126, f. 44. — Toundlle, Mas., f. 66. - Pour
les localités, voir à leur article, la Tottchê, la Raimbau-
dière, le Grand- Pé^ Lùnghomme, VOrch^t Crépichon,
la Barrej la Godinière, les Hernies, la HoudrUre, la
GuercAe, les BssartSf etc.
daandefends» cl., e»« d'Angers.
Claaadet ( ), ne nous est connu que par
une mention du père Maurille de Saint-Michel
(Y. ce nom), qui cite avec éloges son cabinet
d'histoire naturelle à Angers (vers 1660).
Phytologie sacrée, à la table v* Inde Orientale.
Cbandet (Nicolas), maître organiste, An-
gers, 1523.
Chandet (il*. .-Jean), reçu docteur-médecin
à Angers, le 2 mars 1765, — sa thèse a pour
sujet : An chlorosi aquœ minérales, — alla
s'établir à Pouancé, où il mourut le 3 décembre
-1770, Agé de 33 ans. Sa veuve Perrine-Francoise
Lemonnior, se remaria le 25 mai 1773.
Ghandliierle (\a), f., c^ d*Aviré.
Claandoiiiilère ^a), c"« de Blou,
Chavdnde (la), c»* du Tremblay.
Chaudron , c«" de Montrevault (6 Idl.) ,
arr. de Cholet (31 Idl.) ; — à 46 kil. d'Angers. —
Caudrum villa 840 circa (D. Chamard, t. I,
p. 32). — Chalderun 1050 circa (2« Cartul. St-
Serge, p. 48). — Eccleaia de Chalderun 1052-
1082 (Ib„ p. 316), 1082-1094 (Ib., p. 315). —
B. de Chalderone 1052-1082 (Ib., p. 360). ^
B. de Chauderon 1100 (Cart. St-Aubin f. 330).
— H. de Cauderio 1150 circa (Pr. de St-
Quentin, ch. or. 44). ^ EccUsia de Chaudero
1159 (l«r Cart. St-Serge, p. 16). -^ H. de Cau-
derûm 1180 circa (Montrevault, ch. or.). —
Calderonium 1614 (Cure de Jallais). — ChauU
dron xvi«-xvii* s. (Et.-C). — Dans une région
hérissée de hautes et brusques cètes, que
sillonnent une série de vallées pleines de mou-
vements et d'aspects imprévus, entre Botz (3 kil.
1/2) et Beausse (6 Idl. 500) au N., St Quentin
(5 kil.) à l'E., le Pin (9 kil. 1/2^ et la Salle-Au-
bry (4 kil. 1/2) au S., la Sallo-Aubry et St-Pierre-
Maulimart (5 kil.) à l'O.
De l'O. à l'E., le territoire, sur une étendue
de 8 kil. 1|2 est traversé par la route départe-
mentale de Chantoceaux à St-Lambert, qui
aborde le bourg par une courbe sinueuse et y
relie le chemin d'intérêt commun de la Croix-
Baron et le chemin vicinal de la Salle-Aubry.
Y passent de TE. à l'O., y animant 9 moulins,
le miss, du Pont-Notre-Dame, de Launay-Gobin,
de St-Germain, de Jousselin ; y naissent les ruiss.
de la Charronnerie, de la Ghauvinière, do la Ber-
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GHA
iinière, de I& Denûière, de la R&Taillère, de U
Moassetière. de la Gahardière, de Ghandroa, qai
Dé à VE. de la Farimère, passe au GniUangé,
contoorne à !*£. le mamelon qni porte le boarg
et aiflae dans le miss, dn Pont-N.-D., sons le
moulin de la Forge, après an parcours de 3,800 m.
En dépendent les hameaux da Bas-Plessis,
aTec châteaa (4 mais., 41 hab., à 1 kil), de la
Raerie (4 mais., S8 hab., 4 5 k. 100 m.), de
Bonrg-Paillou (4 mais., vr h ), de Boisson (3 m ,
9 hab., à 1 k. 800 m.\ de la Gronière (4 mais.,
9 h.), de la Cahardière (3 mais., 13 h.), de la
Bélancière (3 mais., 21 h.), de la Moncellière
(3 mais., 18 h), de la Grande -Chanvinière
(3 mais., 17 h., à 5 kil. 600 m.)* de la Largère
(3 mais., 18 h.), de la Grande-Chfttaigneraie
(4 mais., 31 h., à 3 kil. 600 m), de la Traha-
nière (3 mais., 21 h.), des Génetères (3 mais.,
15 h.), de la Farinière (3 mais., 14 h.) et 77
grosses fermes, moulins ou écarts.
Superficie : 2,571 hect. dont 49 en vignes,
112 hect. en bois, dont 16 en châtaigneraies, le
reste en tailUs, 310 hect. en prés, le reste, les
quatre cinquièmes dn territoire, en labours.
Population : i,484 hab. en 1790. — i,SOO h.
en 1792. — i,348 hab. en 1821. — i,5Si hab.
en 1831. — 1,605 hab. en 1841. — i.^Of |hab.
en 1851. — i,809 hab. en 1861. — i,775 hab.
en 1866. — i,6ô5 hab. en 1872, dont 643 hab.
(206 mais., 217 mén.) au bourg, un des plus
beaux de l'arrondissement. Aligné sur un mame-
lon (69 met.), le long de la route départementale,
on le dirait comme assis au fond d'un cirque, à
voir du chemin de la Salle- Aubry son groupe
d'aspect jeune et pittoresque dominé par irâ hau-
teurs circonvoisines.
Bureau de poète et perception de Mon-
trevauU.
Un petit nuxrcTi^ les vendredis depuis 1841.
Pourtant Tagriculture y est florissante et le
commerce actif de bosufs gras , de céréales en
abondance, de farines, dont la production ali-
mente 16 moulins à eau et 2 moulins à vent.
Une usine de vieux chiflbns a remplacé la foige
de Boisson ; — une vinaigrerie au bourg ; une
papeterie à Pinteau ; celle de Gharmau a cessé
depuis 25 ans.
Mairie et Ecole de garçons absolument in-
suffisantes. — Ecole de filles (sœurs de la Pro-
vidence de la Pommeraie).
VEglise, dédiée à St Martin de Verton (suc-
cursale, 5 nivôse an XIII), dut être reconstruite
entièrement après le passage de la route dite
stratégique, qui a emporté quatre mètres de la
façade. C'est une croix latine en style néo-grec,
sans caractère. Le baldaquin du mattre-autel
provient de l'église N.-D. de Cholet. La sacristie
conserve un caUce d'argent doré et ciselé, donné,
comme l'indique une inscription sous le pied,
par le curé Burgevin en 1533. St Martin y est
figuré sur le pied en ronde basse et les douie
Apôtres sur le nœud.
On rencontre assex fréquemment dans le pays
des Celtce ou pierres de tonnerre ; mais on n'y con-
naît aucun menhir, quoi qu'en ait dit Tristan Martin.
Il y existaitao moins an ix«s . une m'IZa, que GhaiiM
le Chauve donnaaux moines deCunand. L'existraoe
de l'église en est constatée au xi« s. Elle appartient
dès lors à l'abbaye de St-Serge, à qui la eonfinas
une bulle de 1159. L'abbaye en céda la présen-
tation au doyen des Manges, en échange de son
droit de visite à St-Martin de Beaupréau. L'église
fut rebâtie et consacrée le 1» juillet 1500 et
agrandie en 1775 d'un bas côté.
Curés : Michel Burgemn, chapelain et sa-
criste de St-Maurice d'Angers, 1494, 1503. —
Jean Burgevin, 1533. — Jean Hector, grand
doyen de St-Maurice, 1559, 1562. — Jacques
Bidoire, 1565. — Gilles Cartin, 1574. - Marc
Macé, 1581. -- René Leliepore, 1587, 1601.-
Franc. Sauvestre, 1603, 1614. -—Franc. Mayet,
1629. — Jacq. Collas, 1656, 1668. - Jacques
Levoyer, 1673, 1690, f le 26 janvier 1694 dans
les prisons d'Angers. — René-Etienne Lefort,
docteur en théologie, 1695, 1700. —DuPUssis-
Gaudin, 1717. — Hippolyte Soliciter, 17)7.
1732. — François-Séréné Lepage, 1741, 1761.
— Pierre-Nic. Lheureux, 1766, 1700. — Pion-
neau, en 1791. — Il suivit l'armée vendéenne et
revint à la paix.
En 1749, le curé Lepage y avait fondé une
petite ^coZe.
La paroisse avait pour seigneur le seigneur
du Bas-Plessis. ^ Elle dépendait de l'£vèché
d*Angers, du Doyenné des Manges, de l'Archidia-
coné d'Ontre-Loire , de la Sénéchaussée et de
l'Election d'Angers, du District de Beaupréau en
1788, de St-Florent en 1790. — Un sixième des
habitants était réputé pauvre en 1789.
C'est principalement sur Botz, V. ci-dusu»,
p. 424, que se livra le combat du 25 avril 1793,
dit par tradition c le grand choc de Chaudron. »
Maires : Jean-Franç. Brignac de Vithm-
treys, an X, démissionnaire en 1818. — Ger-
main-Gharles-Jean Brignac de Villoutreyt
fils, 13 mai 1818, démissionnaire. — Jules
Brignac de Villoutreys, fils du précédent,
25 février 1830. — Vignon, 18 octobre 1830. -
Franc. Renou, 1834-1847. -- Robert, 1847. -
Jules B. de Villoutreys, 24 août 1848 -
Gahory, 1865. — B. de Villoutreys, 1870, en
fonctions, 1874.
Arch. de M.-et^L. G 179, 191, 200; E 1908 et 1116. -
AKh. oomm. d*Angar8 GG 141. — Notice Mm. de M. Spd.
— D. Ghamard, Vie de» Saints, 1. 1. p. 32.— /iA»€r(. trtk.,
1860, p. 44; 1868, p. 211. — Pour les localilée, voir à Inr
article, U Boi-PlesH», Liberge, la CommoHdm», U
Griiiêre, la Chauoinièrê, la /ambuère, etc.
Chaudron (le), cl., c*>« de Ste-Gemmes-sur
L. — La cl. de Chaud, alias Béligan en
St-LaudnZi (Insin. Eccl). — Chaudron (Gass.)
— Ancien domaine de la Corbellerie de St-Mau-
rice d'A., vendu nat« le 11 mai 1791. Il y a été
trouvé en 1822 des médailles frustes ; — (le Grand,
le Petit-), ff., c"« de Saint-Sulpice-sur-Loirt.
Chmattm^em (les), f., c"« de Brissarthe; -
champs, c»« de Longue. — Loci qui vulgaU-
ter dicuntur le Chaufaige et le Defeys, 1283
(G Cunaud, t. I, f . 93) ; anc. bois dans la vallée
de l'Authion , prés Cbappes, défrichés dès les
premières années du xiii« s. ; — m»"*, c»« de
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J
GHA
- 649 —
GHA
Soulaire-et-B. — Le moulin de Chaufaîgee
1655 (Et.-C.).
Ckaafranx (les), Y. les Chaffaux; —
met,, €■• de Bouchemaine. — Chaufaux 1246
(H. D. 336). Ane. domaine de Tabb. de Glermont,
auquel fat réuni à la fin da xviii* s. le lien du
Vivier, dont les bâtiments tombant en mine
avaient été détruits ; — vendu nat* le 29 mars
1791 ; — f., c"« de Fontevraud; — f., c"« de la
Pommeraie
Clia«ffretière 9 f., c«« de Chatelais; —
h., c"« de Drain ; « h., c"« de Landemont;
donne son nom à un miss, qui s'y jette dans la
Divatte; — 1650 m. de cours.
Clianffffetterie (la), {,, c»« de St-Germain-
des-Prés,
Chmmtomr, t., c"« de la Ferrikre;^ h., c»«
de Huillé; — donne son nom à un ruiss. né sur la
commune et qui s'y jette dans le Loir ; 2,500 m.
de cours ; « f. et moulin, c"« de Lézigné. — En
est sieur Mathurin Oriard 1656, sa veuve Marie de
Huilles 1680, Jean-L. Marin de Grimaudet 1779.
ChanffoarJ., c»« de Si- Barthélémy. ^Ca-
lidum fumum 1238(Ghartrierile Brézé). -^Her-
bergamentum de Chauffour 1415(Gensif de St-
Maurice),— Gited'un marbre grisâtre, exploité,
comme son nom l'indique, de temps immémorial,
et qui s'étend sons les bois de Pichardy, les Ran-
geardières, St-Malo, les Portières et la Groix-
Blanche. La terre formait le centre d'une seigneu-
rie assez importante relevant du roi à franc-alleu.
Elle avait été donnée en 1230 par Jean de
Contrôles, de Culturellis, doyen de Ghemillé, à
l'abbaye du Louroux qui l'arrenta en 1342 et il
appartenait dans les premières années du xv« s.
à l'abbaye de Fontevraud, en 1450 à Robert
Asse, licencié ès-lois, en 1509 à Pierre Lecou-
vrenx et Anne Damours, qui y fondèrent cette
année le 3 janvier une chapelle. Louise Gailleau,
venve de n. h. Jacq. Dupont, vendit le domaine
à n. b. Jean Damours, conseiller au Parlement
de Bretagne en 1586. — En avril 1594, une gar-
nison pour protéger le pays, y avait été établie
dans le château. — Pierre Damours , écuyer, en
est sieur en 1622, 1629; Ballain, substitut du
président de la Pré voté en 1720, Avril de Pigne-
rolles en 1782. La closerie dépendait de l'Aumô-
nerie de St-Michel du Tertre. V. VAumônerie.
Cliaafonmale (la), h., avec m^^ b. c»« de
Chazé-8,-Argo8, anc. fief avec man. seign., sur
une hauteur où l'on domine tout le pays, rési-
dence en 1647 de René de Dieusie, mari de Per-
rîne de Gerisay. mort le 22 novembre 1656, en
1709 de Françoise de la Saugère, qui meurt le
22 janvier , et en 1790 de l'énergique patriote
Bancelin, Y. ce nom. — Appartient aujourd'hui
à M. Théodore Pavie le savant orientaliste.
CJbawyeiiitN. — Y. Saulgé.
Cliaiisaliiiére (la), cl., c°« de Brissartke.
— Appartenait à Maiguerite Loyant , avocat
d'Angers, sénéchal de Ghâteauneuf. 1706 (E207).
Cluinlardière (la), C"* de Miré.
Chanllniéres (les), f., c»« de Pontigné.
dtanliimet, h., c»« de Marcé. — Le Petit
Ch. 1699 (Et-G.) - Chalumeau (Et.-M.)
ChaanuUe (la), m<»> b., c>' du Pleiêis-Gr.
Chaume (la), cl., c»« de St-JLam&ert-des-
Lev., à la sortie des ponts (Gass.).
Chaume (ÈS.^* de), née en Anjou, dans une
branche de la famille Ghouppe, fonda, après son
veuvage l'Hétel-Dien de Poitiers et y réunit pour
le desservir une communauté recrutée par elle
dans le monde, qu'elle dirigea comme supérieure
(1670). Grandet avait écrit sa rie qui est perdue.
Dom Gbamard, t. III, p. 337.
Chanmellière (la), f., c"* de Mon^ean.
Chanmerle (la), f., c"« de Miré.
Chaumes (les), vill. et m*<^, c^ de Roche-
fort'Sur-L. — Chaume (Gass.) — Anc. fief et
seigneurie annexé à la terre de la grande Guerche,
avec château rebâti à neuf vers 1750 et mesurant
160 pieds de façade. En est sieur M« Etienne
Gochon en 1660. — Y. Quart-de-Chaume.
Chaomettellère (la), f., c»« de Loire.
Chaumler (le), h., c^'.de la Pommeraie.
Chaumière (la), f. c»« à'Allonnea ; » h.,
c"« de Botz; « cl, c»« A* Angers; « f., c»«
de Loire; — h., c»« du Louroux-B.
Chanmine (la), f., c°* A'Andrezé; ■= cl., c"«
de Bouchemaine (Gass.) ; «=» cl., c»« de J allais.
Chaomineaa (le), c»« d'Angers.— Deux clo-
series portaient ce nom. l'une dans la paroisse
anc. de St-Michel-la-Palu , attenante au Glon ,
Y. ce nom. et à Epluchard, bâtie dans le grand
champ de l'abbaye St- Aubin et arrentée en 1452
à Jean Lecomte, à charge d'y planter de la vigne.
En est sieur Jean Garnier 1453, Pierre Roustille
1560 , Denis Fleuriot, prévôt de la Monnaie, par
acquêts du 2 août 1562 et du 20 décembre 1564,
Pierre Olirier 1610, Franc. Rouer de YiUeray
par acquêt du 30 mai 1629, sur qui le retrait li-
gnager fut opéré ; —la deuxième dans la paroisse de
St-Samson, le Ch., alias le Petit-Bois, domaine
du chapitre StrMaurille, qui le vendit en janrier
1506 à son doyen Jean de Tinténiac. Il en dé-
pendait une joUe maison de maître qui fut ven-
due nat« le 7 avril 1791. G'était l'habitation de
Jacq. Rangeard, Y. ce nom, qui lui a adressé
une de ses Epttres, publiée dans les Affiches du
6 août 1822; » f., c"« de Chalonnes-sur-L. ;
» f., c<^« de Durtalj appartenait en 1755 à
Pierre Lemonnier, qui relevait d' Au vais ; » f.,
c»« A'Ecouflant ; « cl. . c"« de St-Silvin. — Le
Ch. alias le Petit-Paris / - f., c»« de Trélazé,
anc. appartenance de l'abb. de Chaloché, qui dès
le xvi« s. l'avait arrenté. — Y. le Chemineau.
Chaumineanx (les), f., c>>« de Ste-Gemmes-
sur-L., près Empiré. — En est sieur Jacq. Her-
bereau, écuyer, qui y meurt le 9 octobre 1685.
Y. les Chemineaux,
Chaaminler (le Grand-), h., c^« de Saint-
Laurent-des-Autels. — Le Gr. Chauvigné
(an YI) . — Anc. dépendance de la terre de Ponceau ;
— (le Petit-), f., c»« de St-Lamhert-des-A.
Chanminière (la), f.^ c"« de Meigné-le-V.
Chaamont, c"** de Seiches (8 kil.), arr. de
Rangé (15 k.), — à 27 kil. d'Angers. — Pres-
hiter de Calido monte 1050 circa (St- Serge,
i*r Gart.. p. 82). — Altare sancti Pétri de
Calido Monte 1052-1082 (2« Gart.. p. 50 et
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1
GHA
— 650
GHA
370). — Ecclesia S. PeM de Calido Monté
lt59 (!•' Cart., p. 16).— CeHa,— aZtare êancti
Petn de Callomonte 106S-110Î (*» Carml.,
p. 366). — R, de Calmonte 1062-1109 (Ib.,
p. 362). — Décima de Caîvo monte 1062-
1102 (Ib., 368). 1102-1104 (Ib., p. 364). — Au
sommet d'un haut coteau (53 met.) que couvre
vers N. dans toute sa longueur le bois de Rou-
vaux, entre Marcé (5 kil.) et Jarzé (3 kil. 1/2) au
N., Lue (1,500 m.) au S.. Baunô (4 kil.) et Gorzé
(13kil.)ilU. JarzéàrE.
Le chemin de grande communication de Corné
à la Flèche passe du S. au N., formant une
courbe à travers le bois de Rouvaux vers Jarzé.
Il laisse sur sa gauche le bourg qu'y relie un
chemin d'intérêt commun en communication avec
la route départementale d'Angers à Baugé.
Y naissent les ruiss. de l'Etang-do-l'Egout,
des Eponnaux et de Vaux ; y passe celui de Lue.
Superficie : 1,198 hect., dont 10 hect. en
vignes et 292 hect. 99 ares en bois. Les landes à
sol sablonneux et surtout les étangs de TEgout
et duMesnil sont renommés des botanistes.
En dépendent les bam. du Genièvre (4 mais.,
10 hab.), de la Guénerie (4 mais., 10 h.), les
châteaux de Vaux, deRouvaux, de laRochebouetet
44 fermes ou écarts.
Population ; 83 feux, 37Î hab. en 1720-1726.
-- 80 feux en 1788. — 430 hab. en 1831. —
4îî hab. en 1841. — â84 hab. en 1851. -^éOihah,
en 1861. - 397 hab. en 1866. — 36Î hab. en 1872,
dont 80 au bourg (24 mais., 29 mén.).
Bureau de poste de Suette. — Perception
de Jarzé.
La Mairie avec Ecole mixte a été acquise
par la commune par acte du 20 avril 1842.
VEglise, dédiée à St Pierre (succursale,
10 avril 1826), s'élève sur un petit monti-
cule à l'entrée du bourg, vers l'Est. Elle servait
jusqu'en 1826 d'oratoire ou de chapelle. C'est un
édifice insignifiant, sans «chœur ni transepts
avec toit en dos d'âne, terminé par deux pignons
et deux murs plats. La reconstruction, à peu
près intégrale, date de 1704 et a reproduit seule-
ment les dimensions exactes de l'ancienne (18 m.
sur 7), comme l'attesterait, à défaut de docu-
ments, la base antique des murs qui se laisse voir
construite en petit appareil irrégulier. La pre-
mière pierre fut posée le 7 avril par Pierre Gham-
paigne, curé de N.-D. de Beaupréau, qui en avait
provoqué et sans doute payé en partie l'entre-
prise. Sous le pilier, contrebutant l'arrètier du
pignon, se trouva un puits comblé de pierres,
qu'on déblaya de 8 pieds et sur lequel on bâtit
à pilotis. Dans le mur a été conservée uae belle
inscription en vers français, attestant la fonda-
tion de huit messes par Henri Bernard le 6 mai
1477. Elle a été plusieurs fois reproduite, notam-
ment dans le Répert. Arch., 1868, p. 144.
L'autel forme une manière de rétable en bas-
relief, portant dans le cadre central Jésus dans
la crèche; devant la porte est agenouillée la
Vierge, Joseph derrière elleet deux tètes d'animaux;
dans le cadre supérieur, planent deux anges, avec
la banderoUe : Gloria in txcchis; à droite et &
gauche dans les nidies, statues de St Pitm ei
de St Paul\ au-dessus, dans des médailkns,
St François et St Sébastien; le toot vvlgûn
et sans art. * La cloche porte la date 1787 et le
nom de ses parrains Gh.-Jos. Goathand, lièé
de Ghaloché, et J.-U.-Al. Gaultier de Bndloi.
Une des anciennes statues (xvi« s.), St Antofse,
trouvée enfouie dans le cimetière, a été reeieillie
au Musée d'Angers.
n n'a été signalé aucune trase antique sur le
territoire. La paroisse remonte au moins n
xi« s. comme l'église primitive. Les principtox re-
venus en appartenaient aux seigneurs de Baneé
et surtout de Mathefelon qui en firent don veis
1080-1100 à l'abbaye de St-Serge. Elle y possi-
dait dès lors, avec une colonie de moines, u
prieuré tenu en commande depuis le xvi* s.
Prieurs : Rohertus, 1060 eirca. — Vttoiis.
1085 drca. — Gauflridus Bute, 1100 drea. -
Allain Bellanger, 1499. — Louis Bourtl, 1537.
— Louis Poupin^ 1567, f en février 1597 ■. s.
— Isaac Hammard, aumônier du roi, 1597. i60S.
— Jacq. Chotard, 1612. — Jean Choiari,
1633, 1640. — Nie. GiUes de la Grue, 16».
t le 27 août 1687. — Alexandre de BoucAony,
1693. Il résidait au Jardin des Plantes de Puis.
•— Alexis de Heere, prieur en môme temps da
Brissarthe, 1763-1770.
L'église paroissiale était desservie pu m
curé à la présentation de l'abbé de St Serge.
Curée : Quoique les registres de U paroisse
remontent à 1517, je ne trouve mentionné ancan
curé avant Gabriel PeUerin, 1578. - A. Cer-
veau, 1602. — Daniel Huet, 1609, t 1» ^ j"û
1658.— Pierre JLemercier, janvier 1659. décembR
1673. n signe plus tard ancien curé et se letin
dans la paroisse d'Aligné. — Simon Bmiari,
mai 1674, f le 10 avril 1701. U était sacristoio
et psalteur du Chapitre de Jané et y résidait -
Richov^t, 1703, novembro 1703. - Jaeqoes
Quentin, février 1704, f le ^ septembre i7tt,
âgé de 75 ans. Il était aussi prieur de Gb-
viré-le-Rouge. — René Touchard, nowmbw
1743, t le 3 septembre 1754, âgé de 55 ans. -
GharlesnJean Brten, décembre 1754. f lei6jaa-
vior 1762, âgé de 37 ans. — Maurioe-ReDé
Potry, originaire de Morannes, mai 17G2, f h
l«r décembre 1783, âgé de 63 ans. — Loois-
Charles Thareau, décembre 1783, f le 8 joli
1785, âgé de 50 ans. — Drouault, seplsobn
1785, démissionnaire en 1789 et presque tonjonn
remplacé par le vicaire Haye, — Viemî/m
Destouches, ancien vicaire de Boun^neil, ins-
tallé le 11 janvier 1790, jusqu'au 23 octobre 17^
La paroisse dépendait de l'archiprètré d'An-
gers, de l'Election et du district de Baogé. Ls
seigneurie en appartenait depuis an motJis la
xvi« s. aux seigneurs de Vaux. — Elle fot ap^
primée lors de l'organisation nouvelle et remue »
Lue, et la conmiune elle-même, pauvre et déDoée
d'avenir, a longtemps été menacée du mène soit
Maires : S. Ouorard, 1792. — Jean Gonr-
hillon, 1793. — Jean-Franç. MurauU, précé-
demment agent municipal, 10 thermidor an VIH.
— René Murait», 28 mai 1821, f en mai IS»
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CRA
— 651 —
GHA
Alexandre Brwlcn de Vaux, t5 juillet 18tS.
^ Gaignard de la Ranloue, 88 août 1830.
— Louis Aubertf janner 1835. — Angnstui-
Aleiandre Gaultier de Brullon, SO août 1848.
— Auguste de Brullon, fik, nommé le 13 sep-
lenabre, installé le 13 octobre 1854. — Pottery,
1870, en fonctions, 1874.
Afth. da H.-et.L. G 190. 800; H Si-Serge. -llss. iOOS.
— Arch. comm. de Ghaumoiit, de Jané et de Lue.— Répert.
areh,^ iS69, p. 48 et 63. — Pour les localitét, Yoir à leur
article, laRoch^ntuet^ yauXfBci*'Saint-Père,Rouoaux.
OMnmoiit» vÛl., t^ de Méron; — m^'b.,
c*** de MonUoreau, à 1,600 met. an S. du
boniy , restaurée par M. BncaUle, ancien con-
seiller général.
€liaiiiierie(la), m*n,c"«deSt-Aémi/-Za-y.,
sur le nùss. d'Etian.
€lia«nl«»e (la), m»* b., t^^ des Alleuds, —
JLa Ch<funière 1406, 1436. — La Ckouesnière
1582. — La Ckouannière xti«-xviii« a. — La
ChouanièrC'Bourjoly 1694. — La Chouinière
1640 (GbartrierdeBrissac). — La Chaunière
(Gass.). — Ane. fief avec maison seigneuriale et
chapelle, relevant en partie de Brissac et de
St-Jean-des-Mauvrets. — En est sieur Pierre
de Ghourses 1406, Guill. Lemasle, mari de
Jeanne de Ghourses, 1437, 1458, Lézin Gamier,
écuyer. 1495, Guill. Génault, licencié ès-lois,
1506, Jacq. Lemasle, 1560, René Laurens, par
acquêt du 10 juillet 1574, Guill. Laurens, 1693,
François Prévost , par acquêt du 8 avril 1693.
— Etait à vendre en 1784. -— Y est né en 1752
l'agriculteur Franç.-Yves Besnard, V. ce nom.
— L'habitation actuelle paraît de la fin du der-
nier siècle. Elle est précédée d'une vaste cour
carrée, avec portail au S. flanqué de deux pa-
villons carrés , surmontés de campaniles au-
dessus desquels sont des sphères avec girouettes.
ClaaiiBlère (la), cl.> c^* de Bouchemaine,
— La Chouanière alia$ la haute Papillays
ou les Portes, xvi«-xvii!« s., avec maison, ga-
lerie, pigeonnier, jardins haut et bas ; — appar-
tenait à Agnès, veuve Alleaume, en 1450, à
Jeanne Guyot, veuve René de Ghampeaux 1523,
à Nicolas Vieil en 1610 qui vend le 24 janvier
1613 à Gilles Commeau. Glande de Ghamacé,
veuve d'Ant. de* Girard, l'acquit le 19 mars 1638
et en fit don aux Garmes d'Angers en 1655 pour
s'acquitter d'une rente de 1201. portée par le tes-
tament de son mari. — Elle relevait de la chfttel-
lenie de M oliôres et fut vendue nat^ le 23 mars 1791 .
Arch. de ll.-«t-L. H St-Aobio, HoHéret et Carmes d'Ang.
Cluuipoiflioiiy f., c^« de Chalonnes-sur-L.
Chanrfe (la), f., c*« de Cheffes.
ChansMdre (la), canton de Montrevault
(12 kil.), arrond. de Gholet (27 kil.) ; — à 64 kU.
d'Angers. — Calcearia 1120 circa (Pr. de
Bessé, ch. or.), 1630 (Gnre). — Calceria 1467
(6 10).— Sur un haut plateau (104 met. vers N.),
en pente vers la vallée de la Sanguèze. — Entre
Geste (5 kil.) au S.-E. et à l'E., le Puiset-Doré
(6 kiL) au N. et au N.-E., le département de la
Loire-Inférieure à l'O. et au S.-O.
Le chemin de grande communication de Mon-
trevault à Yallet pénétrant par l'E. et & 1 kil.
du bourg, le traverse et descend vers S.-O. pour
sortir par la Regrippière. Un simple chemin vicinal
s'en détache à l'entrée du bourg et dessert le
nord du territoire.
Y passent les miss, du Lac-Roger, formant
limite avec le Puiset, — de la Sanguèze, formant
limite avec Geste, — de Verret, — de la Hardière.
— Y naissent les miss, du Pré-Clos-de-la-Yallée,
deUi Bodinière, de la Serronnière, de la Boisière,
de la Regrippière.
En dépendent le vill. de la Regrippière (pour
partie seulement, 45 mais., 161 hab., à 3,200 m.),
les ham. du Lac-Roger (5 mais., 37 hab., à
2,500 m.), de la Bâte (5 m.. 29 hab., à 1 kil.),
du Parménier (7 mais., 30 hab., à 2,500 m.), du
MouUn-Touraeau (6 mais., 24 hab., 2.200 met.),
de la Grange (5 mais., 21 hab., à 600 met.), de
la Serronnière (4 m., 24 hab., à 1,800 met.), de
la Roberdière (3 m., 23 hab., à 2,300 met.), des
Yignes (5 mais., 25 hab.), de la GariUière (4 m.,
20 hab., à 1,200 met.), de Yerret (3 mais.,
18 hab., à 500 met.), de la Bodinière (4 mais.,
20 hab.), et 25 grosses fermes ou écarts.
Superficie : 1^334 hect. 18 ares, dont 60 hect
au moins en vignes, le double d'il y a 40 ans,
date du cadastre (1833). 86 hect. 91 de bois,
dont 35 hect. de futaies, 234 hect. de prés ; le
reste, les deux tiers du territoire, en labours.
Population : 680 hab. en 1720. — i70 feux
en 1789. — 818 hab. en 1792. — 906 hab. en
1806. — «97 hab. en 1821. — 89t hab. en 1831.
— 9fO hab. en 1841. — 8S7 hab. en 1851. -
9S0 hab. en 1861. — i.OfS hab. en 1866. —
i,058 hab. en 1872, dont 4%i hab. (120 mais.,
125 mén.) au bourg, situé sur un mamelon
(85 met.), d'où l'horizon s'ouvre vers Sud, entre
les miss, de Yerret et de la Bodinière.
Bureau de poste de Geste. — Perception
du Fuilet.
Une foire se tenait à la Regrippière le 18 oc-
tobre (St-Luc). — Aujourd'hui ni foire, ni
marché, ni asseniblée. — Néanmoins il y existe
un commerce très-actif de vaches et de bœufs gras
dirigés sur Paris. Le tissage occupe 27 maîtres
et une centaine d'ouvriers; •* autant de char-
pentiers ou sabotiers, menuisiers ou maçons ; —
le reste, agriculteurs.
Mairie avec ^coZe de garçons construite en
1860 (archit. Bibard). — Ecole de filles (sœurs
de Ste-Harie de Torfou), constmite en 1869.
V Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
5 nivôse an XUI), comprend une nef unique
(19 met. sur 7) avec chœur en cul-de-four. Près
la chaire, se voient la pierre tumulaire de Julien
Bérault 1630 avec ses armes ; plus bas celles de
Jean Bérault et de Pierre Garciau ; au seuil de
la porte latérale, une autre pierre sans autre
signe qu'une croix gravée en creux ; à côté de la
galerie, un ancien piédestal octogone délaissé.
Le Presbytère, construction du xviii* s.,
attient à l'égUse, qu'avoisine aussi le Cimetière.
Aucune trace celtique n'est signalée sur le
territoire; mais la voie romaine de Poitiers à
Nantes le traversait de l'E. à l'O., désignée du nom
de Chemin Sableux, et reconnaissable sur tout
son parcours depuis le miss, de Yerrot, au-dessus
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CHA
de la Gaadinerie, laissant la BAte à droite, la
Gagnerie s gaache, an Lac- Roger, le long dn che-
min de la Renandière, pais yers l'O. à travers
les terres jnsqn'à Moqne-Peigné en YaUet. Le
pays n'est pourtant pendant de bngs siècles
qa'an désert où s'implantent des colonies dtier-
mites an Lac-Roger, — an Boisson aussi, dit-
on, — plus tard des religieuses à la Regrippiôre.
Des monticules, formés de scories de fer, attestent
encore à la Miteme, au Pâtis-des-Mottes, au Bois-
de-la-Foi l'exploitation ancienne de forges ou de
mines disparues. — L'église fut reconstruite en
1438 et consacrée le 3 novembre. Elle était à la
présentation du chanoine semainier de Saint-
Maurice d'Angers.
Curés : Julien Bérault, 1621. f en 1631. —
Henri Béraud, 1632, 1645. — Mathieu Esnault,
1667, t le 21 janvier 1699. 11 avait résigné depuis
octobre 1694 en faveur de son neveu — Mathieu
Rocker, 1694, f ^ 9 décembre 1731. —
Pierre Lore, décembre 1731, fie 30 juillet 1761,
Agé de 67 ans. Il avait résigné en décembre 1758.—
Claude Richard, dit de Viîlemert, ancien
vicaire de Saint-Philbert-de-Granlieu , installé
le 19 décembre 1758, f le 14 novembre 1791,
Agé de 60 ans.
La terre, avec droit seulement de moyenne
justice, relevait du Petit-Montrevault. Un « hôtel »
seigneurial existait dans le bourg de la Ghaus-
saire et avait nom les Roches, sorte de maison
forte, avec douve, où devait résider en temps de
guerre un homme en armes. Il n'en reste plus
vestige. Le fief appartient à la famille Pantin de
la Hamelinière. au tvp s., à la famiUe Bérault
depuis le début du xvii* s. jusqu'à la Révolution.
La paroisse dépendait du Diocèse d'Angers, du
Doyenné de Jallais, de l'Archidiaconé d'Outre-
Loire, de la Sénéchaussée, de l'Election, des
Aides d'Angers, du Grenier à sel de St-Florent,
du District en 1788 de Beaupréau, en 1790 do
St-Florent. — Un quart des habitants, d'après
le cahier de 1789, était à la mendicité.
Le bourg fut incendié pendant la guerre, — et
le 14 février 1794 traversé par les colonnes infer*
nales qui y massacrèrent plus de 40 personnes,
dont le décès fut plus tard légalement enregistré.
Maires : Jacques Pellerin, juin 1792. —
Jean Ortion, février 1793. — Jos. Chevallier,
an IX, 1816. — Pierre GuiHon, 2 août 1816,
démissionnaire en septembre 1820. — Pierre
Chesné, 25 mai 1821. — Julien Pellerin.
23 janvier 1826. — Chesné, 4 octobre 1830, —
1838.— Aug. Chesné, 15 septembre 1840, démis-
sionnaire en septembre 1843. — Pierre Chauviré,
4 octobre 1843, installé le 29, f en août 1847.
— Pierre Robert, 10 septembre 1847, juillet
1848.— Aug. Chesné, 28 août 1848, démission-
naire en mai 1869. — Franc. Arial, 14 mai
1871, en fonctions. 1874.
Arch. de M.-et-L. G i05, f . 85 ; 900 ; E 930 et 1648. —
Areh. mun. G6 157 et 206. — NoUoe Mss. de If. Spïd. —
Pour les localités, Toir à leur article, U Lao-Roger, la Re-
grippière, let Haieg, Is PUatis-BouteiUe, le Parmenier.
Chmmsmuiw^ (la)- — V. la Hamelinière.
Chaumêé^ Y. Chaussée Ca). c»« de Mazé et
Chaussée Ga.Grande-), c» de SetcAes.
CHA
GluivMée (la), niiss. né sar Textrène eonfin
de la c^ de Seiches et de Marc^, descend vers
S.-O, en passant sur Seiches à l'O. du bourg de
Marcé. entre la petite et la grande Ghaustée. au
S. du Pont-Herbault, au bourg de Saette, sous h
route nat. n» 23 et se jette dans le Loir en tra-
versant vers N. les dernières maisons du booif
de Seiches. G'est le cours d'eau qu'on titre du
XII* s. appelle le Voisin, « parce qu'U avotsine
« le bourg de Seiches. » torrens qui nunoqBa-
tur Vicinus quia hurgo Cepiensi vicinus est,
1124-1135 (Gartul. duRonc. Rot. 4, ch. 71); »
cl.. c"« d'Angers. V. les Fours à Chaux;
« f., c"« de Sauné; — c»« de Beaucouzé, —
La Ch. alias V Infirmerie, maison an bout de
la chaussée de l'étang, appartenait en 1746 an
curé de St-Laud d'Angers. Huchelou et était dé-
truite dès 1760; » faubourg de la ville de Beoii-
fort, du nom d'un logis dont est sieur en 1608
Olivier Lebouvier.—René Giroust an 1790 sur qui
il est vendu nat^ le 15 frimaire an m ; -» f., c<** de
Beauvau ; «f . , c°* du Bourg-d^Iré, construite au
xvii« s. sur l'emplacement de deux, étangs desséchés
«» vill. , c»« de Brain-s.-AlL , sur l'anc. route d'Aï-
lonnes à Bourgueil, à l'intersection du chemin de
Brain à Varennes. Le 4 juin 1719 le curé de Bour-
gueil y bénit une croix neuve, érigée aux frais
de Jean Fougeau, procureur et avocat de la
juridiction de Brain , pour remplacer une croix
ancienne élevée par ses ancêtres. — - Le château,
sur le chemin de Varennes, acquis par M. Domes-
nil de M"^* de Mons de Carentilly, nièce de
M. Desmé du Buisson, sénéchal de Saumor. a
appartenu aux Du Petit-Thouars et auparavant,
en 1698, à n h. Pierre Perrault, écuyer, audilenr
en la chambre des Comptes de Bretagne ; «= f.,
c»« de Carhay; « f., c»« du Champ. —
Vétang et moulin de la Chaussée 1476,
1532. — Le lieu de la Ch. sur le chemin de
Rahlay à Thouarcé, 1706 (E 1024). — Eo est
sieur Franc, de Boisy 1664 (E 1025). — D n^
reste plus trace de la maison, encore habitée en
1793. La chaussée de l'ancien étang y forme
seulement une éminence de 1™,50 à l^^.TO de
hauteur dans le pré ; « f., c''* de Chaudron;
« f. , c^« de Cheffes. Au-dev^t, subsiste en
contrebas du chemin neuf, un tronçon d'ancien
et large chemin empierré qui se retrouve à la
Gheminerie; » f.. c°« de la ComvaiZIe;»
f., c" d* Ingrandes ; ■« f., c»« de Juigné-B.,
B maison dans le bourg de Juigné-aur-Loire ;
— f., c»« du Lion-^* Angers. — Afansura de
Calciata 1050 circa (Gart. St-Aubin, f. 52 y).
— Ane. appartenance du prieuré de St-Aubin; —
donne son nom à un ruiss. né sur la c** et qui
s'y jette dans le ruiss. de Gourgeon; 1.600 met.
de cours; — f., c"« de Loire; — vill., c"« de
Longue, sur l'anc. voie romaine, longtemps vi-
sible ; » h. , c»« de Mazé. — Chaucé 1292
(Ghaloché, t. I, f. 4). — La seigneurie appelée
la Chaussée 1529 (E 1074). — La maison de
Chaussé 1540 (G. 105, f. 181) ; — anc. fief noble
donnant son nom jusqu'au xiv« s. à une famiUe
de chevalerie. — En est dame Perrine Normand
en 1529 , femme en 1540 de René Gommeau,
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— 653 —
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Philippe Pelé, mari de Renée Gommeaa 1863 ,
Hilaire-Nic. Martineau 1751. — Ce n'était plas
an XVIII* s. qa'ane métairie, qui fut vendae nat*
sur Louis-Hector Legros de Prince; <* f. , c"«
de Miré; appartenait en 1618 à Jean de Tessé;
— en 1790, aux Uisnlines d'Angers sur qui elle
est Tendue nat* le 10 février 1791 ; « f., c»« de
Mouliheme; «, ham., c"« de laPotherie.
Chaussée Ga), ^, c»« de St-Hilaire-du-B,,
tout près de la met. de la Voie. — Le hourdage
appelé la Chaucéeid91 (Pr. du Coudr.-Montb.).
^ La basse Ch, formait un fief relevant du Theil
et dont rend aveu M« d'Arthenay, écuyer, 1436,
Athanase de la Haie 1510, Olivier Prévost 1590,
Jacq. Lumeaul677 ; — laHaute-Ch,, un autre fief
relevant directement de Vihiers à foi et hommage
et à une paire de gants blancs ; — en rend aveu
Pierre de Giensay 1334, Gilles de Puigné 1447,
la veuve Jean Motais 1544, Gharles Lumeau 1617.
Note Ifss. de If. Raimbattlt.
Ckanssée (la), c»« de St-Lanthert-la-P. «
La Chaussée Marquer, xv« s. (Perray). —
La Chaussée Marquât 1591, 1791 (Ët.-G.), —
relevait de la M oreiUère et de Thôpital du Temple
d'Angers. — Acquise en 1473 et 1474 par Jean
Barrauld, suppôt de TUniversité, elle fut appor-
tée en dot par sa fille Jeanne, lorsqu'elle se fit re-
ligieuse, à Tabbaye du Perray-aux-Nonains en
1488. — M. Tessié de la Motte vient d'y terminer
la construction d'un important château (archit.
M. Ghesneau d'Angers) ; « c"« de St-Martin-
dU'F. ; «■ vill., c"« de Tiercé ; — anc. seigneurie
appartenant au zvii* s. à la famille Belot, alliée
aux d'Andigné. En est sieur Gharles Belot, écuyer,
qui épousa le 27 février 1713 dans la chapelle de
la Rochejaîcquelin en Daumeray, Marie Bachelier,
dgee de 14 ans ; — leur petit-fils Gharles-Urbain
Belot en 1778; — f., c"« de Trémentines , près
d'un barrage établi sur l'Evre pour inonder les
abords du chat, de la Forétrie; — nom de partie
de la forêt de Beanlieu, c"« de Vauchrétien,
d'après les Cartes de Gass. et de l'Ët.-Major,
mais que tous les anciens documents appellent
les bois de la S<nchée ou des Sachées.
Chaussée (la Grande-), mo"* b., c^^ d'An-
gers, aux Basses-Fouassières, sur l'ancien grand
chemin de Nantes ; — f., c»« du Lion-d'Angers,
s^partenait à Marie de Bréon 1540 ; — f., c»* de
Seiches. — Le lieu de Chaussé ilM (G. 105).
— La terre, fief et seigneurie de Chaussée
1735 (Ins. Eccl.) et 1793 (Vent. N.). appartenaient
à i'abb. de St-Aubin d'Angers, et furent vendus
nat^ le 17 février 1791 avec le moulin du Petit-
Ghaussé, les Bois-Rateau et Bois-Boisteau. —
Dans le champ dit du Brossay, qui en dépend,
est signalé un petit dolmen ; — (la Petite-), c»«
d'iin^ers. — Deux localités y portent ce nom,
dont une autrefois de la paroisse St-Samson,
vendue nat^ le 1*' juin 1791, l'autre sur l'anc.
chemin de Nantes, appartenant en 1639 à n. h.
Germain Nivart, en 1738 à Adam-Hernault de
Montiron ; — t., c"« du Lion-d^ Angers.
Chaussée {François-Julien-Louis), ingé-
nieur-géographe , élève des citoyens Urbain-
Franc, et Jean- Alex. Ghaillou,y. ce nom, employé
en 1787 aux aménagements des forêts royales,
dans les diverses maîtrises de Bretagne et de
Normandie jusqu'à la fin de 1791, garde général,
secrétaire du conservateur du 6* arrondissement,
demeurait à Brain-snr-Allonne et a publié vers
1802 deux Mémoires — Sur le cadastre de
la France (Saumnr, Degouy. in-4o de 6 pp.), —
Sur les aménagements des forêts (Saumur,
Degouy, in-4» de 10 p.).
Chanssée-Bnreao (la), f., c>>« d'Angers,
— Calciata Burelli 1227 (H.-D. B31. f. 27).—
La Grande-Chaussée (Gass.). ~ La Chaussée
(Et.-M.). A l'angle des chemins d'Eventard, et de
Nozé, domaine acquis le 11 juin 1520 de la veuve
de Jean Gabet par Macé Pineau, qui fonda le 23
février 1540 une chapellenie de Ste-Gatherine en
i*église de St-Pierre d'Angers en y assignant une
rente annuelle de 10 s. et de 7 1. à mutation de
chapelain. — En est sieur Jean Bocûon en 1598.—
Ses filles en rendent aveu à la seigneurie de la
Ghesnaie en 1649. — Le domaine, à la fin du
xviii* s., était réuni an temporel de la chapelle
St-René alias Ste-Gatherine de l'église St-Pierre
et fut vendu nal^ le 25 mai 1791.
Chaasséenle-Hln^oet (la), f . , c»' de Segré,
par distraction en 1857 de la Ghapelle-s.-O.
Chaussée - de - Selaine (la), t., C^ de
Daumeray.
Chanssée-dn-Grip (la), cl., c*>« de Dau-
meray.
Chaussée-Ferrée (la) , c*>* de la Pomme-
raie. — Le vieil herrau de la Chaussée-
Ferrée, dans lequel y a des masureaux et
vieilles murailles 1527 (E 697). — Les der-
nières traces de construction y ont disparu depuis
1830. Quelques pierres éparses portent encore des
restes de moulures, et des caves en souterrains
y existent qui ont été récemment bouchées. Ge
n'est plus qu'un chemin de traverse.
Chaussée-Hue (la), ruiss., dit aussi La ri-
vière de Romm£ (Gass.) , né sur la c°« de
Bécon, à l'extrémité N.-E., traverse les c^"»' de
St-Augustin et de ViUemoisant et se jette dans
l'étang de Ghantocé, après avoir reçu dans un
parcours de 12,500 met. les ruiss. du Pré-Marais,
de la Goudre, de la Vieille-Ville, des Quatre-
Planches et des Landes-d'Asnières.
Chaussée-Hue (la), m*°, c»« de St-Augus^
tin, à la pointe d'un très-long et sinueux étang,
qui pour partie descend de la c>>« de Bécon. —
Les estangs de la Ch.-H. et d'Auneau
composez de 5 moulins avec les maisons,
1493 (Mss. 917, f. 662). — Les moulins et
étangs de la Chaussée-Hue et d'Auneau 1540
(G 106, f. 172). — • Ils furent détachés du do-
maine de Bécon pour former le douaire de Glande
de Montjean, dame de Goulaine, qui les vendit
au sieur de Brie-Serrant. Il y était dû une paire
do gants blancs, rendable chaque année le jour
de l'Angevine, à la recette de Bécon (E 109). En
1640 , un sieur Gercueil, marchand joaillier, y
avait commencé l'établissement de forges de fer,
auquel le corps de ville d'Angers s'opposa abso-
lument. Des commissaires d'enquête s'y trans-
portèrent le 20 juillet et on s^rrêt du Conseil privé,
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— 654 —
CHA
rendu sur leur rapport, interdit pareille entre-
prise à moins de 12 lienes d'Angers. Le dac
d'Orléans en personne intervint en 1643 pour
faire lever cette défense, mais l'assemblée des
paroisses maintint sa résistance, qui avait snr-
tont pour bat, parait-il, d'empêcher la mine de la
forêt de Longaenée, où s'approvisionnait la ville.
—En janvier 1651 l'inondation emporta la chaossée.
Arch.mim. BBT7, f. 121,183; 78, f.22,33, 94,99,107.
— Mu. Valuche, à U cure de Gandé.
ChansBéeHSMivRodiTeaii (la) , f., c»« de
Daumeray.
Chaussées (les), h., c"« de Segré; — (les
Basses-), f., c<*« de Segré.
Ghsnsseplerre (la;, f., c°« de Thorigné,
Chausserotlére (la), f., c»« d'Andrezé. —
La Chausse Rattière (Gass.).
ChMissetlére (la), ruiss. né snr lac"* d'An-
drexé, s'y jette dans le miss, de l'Ëpinette ; —
— 1,600 met. de cours.
Chaossetlerle (la), h., de la Pommeraie.
— La ChausselUrU (Cad.). —Vhosiel de la
Chausseletterie, 1445, du nom de son fonda-
teur Ghausselette, mort à cette date. — £n est
sieur Pierre Ghauvet en 1624, Claude Bernard,
prêtre, en 1713 ; •— relevait de la Botemotiôre.
Ghaussls (le), m«' b., c"« d'Angers, —
Calciacum xi« s. (Cart. St-Aubin, f. 52). —
Beauregard alias le Chauceys 1543 (Mss.
916). — Le domaine formait le centre d'un fief
important qu'il dénommait encore, quoique dé-
membré, au XVIII* s. et dont avait dépendu Ohâ-
teaubriant, Y. ce mot II fut donné par Yves
Delabarre en 1603 à Yves de Tes^é qui le légua
le 23 novembre 1537 au Gh^itre St-Maurice sur
qui il fut vendu nat^ le 7 septembre 1791 ; — f.,
c»* de Yarennes-eous-JIf., vendu nat^ sur de
Yalori le 6 thermidor an lY.
Chsnssls (le Grand-), h., c"« de BZov; — (le
Petit-), cl., e** d'Angers, anc. appartenance de
l'abbaye du Louroux ; — f., c*>« de Blou.
Chaussonnerie (la), h., c"« de Jov4-Etiau,
— Une meUson, jardrins, héraulx avecques
ung fourneau à faire hricques, tuilles et
chaulx et foussex à prendre terre pour faire
lad. terre et bricque, 1511 (St-Maurice, Joué,
t. YI, f. 35). -- Le vill de la Chaussimerie
1674 (Et.-C.). — En 1850, une maison et un se-
cond four â briques y a été construit au S.-E. du
hameau. -- La fabrication de poterie, qui y com-
mençait en 1851, a été transférée dix ans plus tard
dans le bourg de Gonnord ; — f., c^^ de Léxigné,
ChsuBsnmeries (les), vill., c"« de Corzé.
Chantoarteao, vill., c*^* de Bouchemaine.
— Chaud Tourteau (Cad. et Rect.). — Le
chemin de Champtourteau à la Roche-au^
Duc 1436. — ChantorUau 1444. — Chaus-
tourteau 1462 (G Chap. St-MauiiUe). — Une
grande place de terre oit autrefois Von a
besché de la pierre appellée la perrière de
Chant. 1454 (Ch. St-Laud). ^ Cette exploitation
existait encore en 1536. — Le village formait
l'extrême limite vers 0. de la paroisse d'Epiré,
et vers !*£. du fief de Ruzebouc. En était sei-
gneur en 1781 Louis-Emmanuel de Terves. La
principale maison est aujourd'hui un gentil châ-
teau moderne, avec vaste enclos, à M. GmiioQ.
neau ; et le viU. même (25 mais., 48 hab.), n&é
à la Pointe par le quartier Baron (11 mais.,
34 hab.), s'y confond en réalité dans one BèBe
agglomération.
ChaiiTsis (la), h., c°« de Vergonne. - La
Chauvais (Cass.).
ChauTeaii, f., c"* de St-LambeH-dM L
— Il y existait un gué que les piétons passaics
sur des poutres. Un pont y a été bâti ea 183S-
1836. En creusant les fondements on y a lioQTi
d'anciennes piles de maçonnerie et au-dessous,
un petit saule couché dans la vase. — Emporté
par une crue dan» la nuit du 11 ou 12 décesbn
1860, il n'a été reconstruit que dans les pranoi
mois de 1863.
damuTeaii (Dom) , prieur de l'abbaye Saint-
Aubin, figure (24 février 1761) sur la première
liste du Bureau d'Agriculture d'Angers.
ChmoTeau (F. »•..), prêtre poitevin, peat-
être de Fontevraud, a mis deux épigraauaa
latines en tête du livre de Michel Cosnier (1681)
sur cette abbaye.
Clim«TesMi (Emest-LmLis), né le 7 féviier
1849 à Nantes, mais d'une famille angeriDe, a
été un des fondateurs et le premier secrétaire de
la Société d^Etudes scientifiques d'An^rs
(1870). II réunissait à on talent réel d'éenraii
un remarquable esprit d'observation dont leodeit
témoignage les Procès-verbaux et un £zpoel
général des travaux de la Société (BalieiiB,
1» année, p. 42-47), un Mémoire sur les mœm
de VApvs Cancriformis, publié dani la FeuSU
du Jeune Naturaliste de Dolfas (I" année,
n« 15), une série d'Etudes sur VEétérogésie et
le compte-rendu d'une Promenade scientifi^
(avril 1872). Une cruelle maladie loi fit inter-
rompre ses études chéries d'histoire naturelle, de
littérature, de peinture, de musique, fl moonili
Angers le 15 octobre 1872, laissant le soavenir d'à
esprit charmant, d'une âme délicate et sensMe.
Ses divers opuseoles ont été réunis par dec et
ses jeunes amis, MM. Bouvet «t Huttemis, ses
ce titre : A la mémoire de notre ami, sTee
une notice par M. Bouvet (19 p. in-8*, 1873).
BuUet, de la Soc (TEtudes Sâent., 1871-187S.
ClisiiTeaw (P -Af.....). ^oeieur a
médecine de la Faculté de Paris, médeda s
chef de la 4" division de la garde, rappoiteer 1
prés le Conseil de santé, chargé du personnel ei I
attaché au 4« dispensaire de la Société philaf I
thropique, était originaire,' croyons-noos, à
pays de Mauges, de Bousillé peut-être, oo de b
Chapelle-St-Florent, dont son oncle occupait h
cure. Son père possédait des propriétés le kuif
de la Loire, vendues nationalement, et fat té
dans l'armée vendéenne où il servait coaat
officier. Ghauveau est l'auteur de la Vie à
Claude - Melchior - Artus de Bonchs^
(Paris, 1817, in-8<»), écrite d'un style emphaûq»
qui cache mal l'indigence des détails historique
sous l'effort d'une éloquence insuffisant».
ClaïuaTeMi {Sébastien), né à Gohier m
1635y travailla quelque temps dans l'énde dVa
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de 866 oneles, procarenr à Paris (165S), pois
entra comme secrétaire chez le doc d*Uzès, qui
le domia an mdme titre aa dac de Montaozier, son
beau-frère. II fut attaché ensuite an service de
M""* de Montespan, et se fit connaître ainsi de
Loais XIY qui le nomma, lors du mariage da duc
de Bouigogoe^ du contrôle de la maison du jeune
prince. Plus tard il fut réclamé parla reine. Pen-
dant le sermon du dimanche gras 1697, il se sentit
si touché, qu'il prit subitement congé de la cour
et se retira chez les Oratoriens, où les pratiques de
la plus ardente dévotion ne purent fatiguer son
lèle. U s'était voué particulièrement à la création
d'écoles et au placement de jeunes enfants en ap-
prentissage. U mourut le 5 février 1725, après 28
ans d'austérités et de pénitence et dans une vé-
ritable réputation de sainteté. U avait fait diver-
ses fondations dans les églises de Ghemellier et
de Blaison et donné notamment au Chapitre de
celte dernière paroisse 180 volunes pour l'usage
exclusif des chanoines. Sa vie a été écrite, sans
être publiée, par le comte de la Rivière, son com
pagnon de solitude.
ChiuiTelale (la), f., c"« de Segré, — Yen-
due en 1581 par Guill. de la Saugère à René
Fayau, sieur des Aulnais ; elle relevait de l'tle
Baraton et de i'Ouvrinière (E 3927); « (la
Grande, la Petite-), maison b. et f., c"« de Ste-
Gemmes-sur-Loire, — Claumm de Chau-
veleia 1294 (St-Maurice, Anniv., f. 80). — Le
lieu appelle la Chauveïlaye 1379 (H.-D. B 31).
— Appartenait en 1653 à n. h. Pierre Daburou,
en 1664 à Mich. Legauffre, qui relève de Château-
briant, en 1744 à la Visitation d'Angers, sur qui
les deux domaines furent vendus nat^ le 10 février
1791. — Aujourd'hui à M. Godard-Faultrier, di-
recteur du Musée d'archéologie d'Angers.
CnuMiTelale (la Grande-), f., c»« de Ckazé-
'sur-Argoa. — En est sieur n. h. Jean Poussier
1651 ; — relevait de Vern (E 1375).
ChaoTellerie (la), cl., c»* de Beaucouzé;
— cl., c"« de Feneu; — h., c"« de Maxé. En
est sieur Charles Paumier 1702, 1723 ; — m»»
b. et f , c*>« de la Meignanne. En est sieur
Fr. Lemaçon, mari de Perrine Chanveau, 1700,
de qui elle garde le nom. Tout près vers l'Ouest
existe un four à chaux abandonné, dont le fond
envahi par les eaux forme comme un étang ; —
f ., c"* de Vemantes.^ La Ckauvillerie (Cass.).
€lMuiTeUerie8 (les), ham., C** de Roche^
fort -sur- Loire.
ClMaTelUére (la), f . , c»* de Bouille'
Ménard; — f., c"« du Bourg-d'Iré; — ham.,
c"" de ChanzeauXt avec château, incendié en
1793, reconstruit en 1798 et agrandi en 1852
par l'architecte Hodé, d'Angers, qui y a ajouté
deux tours on pavillons. Il appartient à M™* veuve
Siochan de Kehabiec. — En est sieur Jean de
Blavon, écuyer, 1542, 1557; n. h. Raoul Petit,
chevalier, 1659, 1663; — ham., C** de la Cha-
pelle-St-Laud; « h., c°« de la Chau8saire;
— f., cn« de Cholet, anc. dépendance de la
cure; — donne son nom à un miss, qui s'y jette
dans la Moine; — 2,200 met. de cours; — ham.,
€»• de Mozé; * f., c»« de Durtal ; — f., c»«
de la Meignanne; — f., c»« de Mon^jean; «»
f, c^ des Rairies; « f., c"« de St-Martin-
du-Bois; « f., c»« de Turquant — La
Chauvilière (Cass.). — Anc. maison noble dont
est sieur Gabriel Girault 1610, mari de Renée
Guillot, André Van Vorn 1740, mort le 14 juin
1762, âgé de 77 ans, mari de d"* Anne François.
Ils y firent bénir le 30 octobre 1746 une chapelle
domestique sous l'invocation de la Vierge; —
leur fils André Y. 1762, mari de Rose-Angéliqu
Le Houx. — Melchisédec-Crispin Guitlière en
est dit « administrateur » en 1778 ; — y habite
Nicolas-Marie Montessny en 1784 ; — (la Petite-),
f., c^* des Rairiea,
CluuiTetterie (la) , f., c°« de St-Aubin-dç-L.
ChaiiTlére (la), vill., c"« d'Epieda. — Anc.
fief et seigneurie avec maison noble, dont est
sieur Jacq. Leproust, écuyer 1628. — Jacques-
Etienne L.. 1654, receveur des tailles en l'Elec-
tion de Loudun, f le 11 août 1764. Il y existe
une chapelle du xvii« s. transformée en grange,
où le 5 juillet 1655 fut célébré le mariage
d'Etienne Durson avec Marie Tubœuf ; »
f., c»« de J allais, — La terre et seigneurie
de la Ch. 1540 (C 105, f. 256), relevant de
la baronnie de Montrevault, appartenait à Jeanne
de la Chesnaie, veuve de n. h. Eustache de la
Roche; — donne son nom à un ruiss. né sur
la commune, qui coule du N.-E. au S.-O. et
se jette dans le ruiss. de la Lingère, en face
la Boisardière; — 1,100 m. de cours; — ham.,
c»« de Neuvy; « f., c"« &Yzemay; — donne
son nom au ruiss. né sur les Cerqueux-de-Maulév.
qui coule du S.-O au N-E., traverse Yzemay
et Somloire et se jette dans le ruiss. de l'Argent ;
a pour affluent le ruiss. de la Tour ; — 4,460 m.
de cours; •« h., c"« de St-Lamhert'du-L.t
avec joli petit château moderne sur le versant
du eôleau qui regarde Beanlieu, appartenant à
l|m« Avenant. — En est sieur n. h. Louis
Daguesse de Clinchant en 1742.
Cbanvlère (la Grande-), f., c» de Cha-
lonnes-sur-L. — Calvaria xi« s. (Pr. de
Chai., ch. or.). — Terra que didtur Calva-
ria 1150-1171 (2* Cartul. St-Serge, p. 27 et 186).
— JL'ostel, terres, etc. de la Ch. 1444 (G Cha-
lonnes). ^ Anc. fief relevant de Bohardy, avec
hôtel à douves et fossés et droit de pont-levis. ^
En est sieur en 1090 Mathieu Gascelin, en 1444
messire Pierre de Gierzay, en 1539 Jean Barrault,
écuyer, Jacques Licquet, écuyer, 1630, qui
y meurt le 21 juillet 1637, Jacques Gilles de
Volaine, écuyer, 1678 , Claude Gilles de Grassi-
gny 1710. — De la chapelle seigneuriale, dé-
molie il y a peu d'années, on a conservé deux ani-
maux sculptés (xv« s.) etun écusson daté de 1764.
Chmnvière (la Grande-), chat., c"< de Saint-
Germain-des-Prés , jusqu'au xvi« s. de la
paroisse de Chantocé. — Ancien fief et seigneurie,
domaine de la maison des Ruffier, dont un Thi-
bault fut abbé de St- Aubin d'Angers en 1412.
Un autre Olivier se débarrassa d'un procès en
assassinant Jean Maulay, curé-sacriste de Saint-
Georges-sur-Loire , dans un champ voisin du
Cotton, V. ce nom. — La terre appartenait à
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n,h. Maurice Avril en 1686, 1650. Glande Avril,
prâtre, docteur en Sorbonne, chanoine de Téglise
d'Angers, prieur commendataire de St-Pierre de
Chemillé, en rend aven en 1660 an Piessis-Macé.
Le seigneur avait droit, pour Tornement de sa
maison, dés lors entourée de fossés et douves an-
ciennes, d'y faire dresser pont-levis et construire
fuie à pigeons. Il rendait la justice à sang et à
prison et exerçait la chasse à tontes bétes grosses,
rouges, rouises et noires. — En est sieur Maurice
Avril, conseiller an Parlement de Bretagne, 1693,
1706, mari de Marie-Joseph Botherel de Quintin ;
— Gabriel de Bruc, chevalier, 17S6, mari de Mario
de la Ghauviére; — Jacques -César de Boissard,
chevalier, 1749, mari de Catherine Lepage. Leur
flls, Charles-César-Louis y naquit le 10 avril
1751. Aujourd'hui encore sa descendance y ha-
bite. — Le château actuel, entouré sur deux
côtés de douves, au milieu d'un parc, est un
édifice du xviii* s., avec basses ailes sur le même
plan. Les servitudes ont été reb&ties en style
Louis XIII. Sur une butte voisine on a trouvé
vers 1835 une grande quantité de tombes en
ardoise. — Le 18 septembre 1635 Maurice
Avril y avait fondé sous l'invocation du domini-
cain St-Hyacinthe une chapelle que Claude
Avril, docteur de Sorbonne, dota de deux messes
par semiûne. Elle a été détruite par M. César de
Boissard, père du propriétaire actuel. On y voyait
une magnifique chaire décorée do figures et
de bas-reliefs (commencement du xvi* s.), repré-
sentant la Crèche, VAdoration des Mages,
la Fuite en Egypte, Ux Préêentation de la
Vierge el trois Saints. Donnée à M»« de la Haye-
du-Pin et par celle-ci vers 18S0 à M. de Se-
Donnes, elle fait partie aiyourd'hui des collec-
tions du Musée de Cluny.
Arch. de M.-et-L. - Areh. comm. de St-Germain-dee-
Prét Bt.-C. — Catalogue du If usée de Glnny, n- 584. — Bé-
pert, archéoL, 1858, p. 46. — Roger, p. 134.
Chanvlére (la Grande-), f., c»« de la Ségui-
nière ; ■« h., c»« de Torfou.
Clumvlére (la Petite-), f., c<>« de Chalonnes-
Bur-Loire, vendue nat^ le 4 thermidor an IV
sur les d"** Des Haies de Cosme; «• f., c"«de
Cholet ; — f., c"« de St-Germain-dea-Préê, —
fin est sieur René de Brie 1543, Franc, de Brie
1587, 1600, Jacques-César de Boissard 1749. f le
4 janvier 1789 à Angers ; — h., c"* de Torfou,
CluMivIgiié» moulin à ean sur le miss, de
Lue, c'« de Chaumont. — Chavigny (Cass.).
^ Sur l'autre bord du miss, et sur la paroisse
de Lue, existait un petit manoir où avait été
fondée une chapelle de N.-D. par le curé Thi-
bault en 1415.
CluuiTicaé9vill.,c"« àeMozé. — Calvignior
ùuB 1114-1134 (2«Cartul. St-Serge, p. 224). — Le
fief et êeigneurie de Chauvigné et la Couldre
1524. — Ckauvigné - Craon 1562. — Chau-
vigné'la-Coudre 1568-1780 (E368). — L'kos-
telnommé Ch. la Coudre 1570-1580 (Mss. 917,
f . 350). — Le village 1606, les marais de Ch,
(E 503, 505). — Ane. sr*«, relevant de la Roche
de Serrant, avec château fort au xiv« s. sur une
haute motte entourée de fossés, détruit au xvi« s.
et reconstruit tout auprès avec chapelle seigneu-
riale. Y étaient réunis le fief de l'Ile, avec manoir,
cour et jardin, attenant aux jardins de Ghan-
vigne, et le fief de la Guichardière, consistant en
une demi boisselée de terre à la Bnlte-Breton-
neau. En dépendaient la vallée et le baillage de
Fosse, V. ce mot. — La seigneurie appartenait i
François Davort 1445, à Jean de la Haie 1480, i
Ysabeau Breslay, veuve de Jean de Blavon, 1493,
René Chevreul, 1524, i Antoine Chevreul, abbé
de Ferrières , dont la sœur Ancelle habitait le
manoir, 1568. à Gaspard Chevreul, 1586. i
François de Pincé, 1646, sur qui elle fut vendue
judiciairement le l«r décembre 1650 à Henri-
Philippe de YiUamont, — à François Davy en 1693,
en 1715 à n. h. François d'Espinay ; •* donne son
nom à un ruisseau, né tout près vers N., qui
coule du S. au N., passe sons la ronte n« 14 à
l'E. de Solbré et se jette sous les Roches dans
l'Aubance; — 2 kil. de cours.
Chanvlipié, viU.. c»« de St-Rimy-la-V. -
Villa que rustice Calviniacus dtcttur, 990
circa (Gartul. St-Aubin, f. 62 v»), 1060 (Ib, f. 66).
-" Antique villa, appartenant an x« s. à l'abbaye
St-Aubin d'Angers et que l'abbé Albert concéda
vers 970 à un clerc, en s'y réservant les dîmes.
C'est au XV* s. un fief et seigneurie avec « hostels,
qui relève de l'abbaye et appartient à la famille
des Aubiers 1404. — Marguerite des Aubiers y
fonda les 26 juin et 16 juillet 1516 une chapelle
sous l'invocation de S te Marguerite, attenant i
l'enclos et qui était desservie de deux messes par
semaine. — En est sieur en 1575 François Du
Plessis, chevalier; — René Dup. 1605; — Gnill.
Du Boys, chevalier de l'ordre, mari de Nicole
Duplessis-Châtillon, 1682; -- n. h. Charles Trem-
blier ou du Tremblier de la. Yarenne 1653 ; —
Pierre -Gabriel du Tremblier, mari de Catherine
Hunault de la Chevalerie, 1729, qui est inhu-
mée le 19 janvier 1769 , — • Gabriel Du Tremblier
1778. — La terre portait à cette époque titre de
châtellenie. Le château, reconstruit dans les pre-
mières années du xviii* s. formait un corps de
logis indépendant, à côté de l'anc. château con-
servé avec sa tour, tous deux enfermés dans an
enclos de murs portant vers l'E. une petite tourelle
et plusieurs canonnières. L'enfeu des seigneurs
était près de leur banc, dans l'église paroissiale,
devant le crucifix , dans une chapelle dite de
Chauvigné, qui remplaçait la chapelle seigneu-
riale sans service depuis le ivii" s. Le seigneur
devait chaque année an prieur de St-Rémy le blé
à faire le pain pour la communion de Pâques.
Chmavlsiié (le Grand, Us Petit-), ff., c"* de
Corzé. — Ane. seigneurie avec manoir, chapelle,
fuie à pigeons. — En est sieur en 1570 Lancelot
de la Mabilière, en 1600 Julien Leroy de la
Foucherie, qui le vend en 1603 à Jean Grasenleuil ;
— en 1624 n. h. Franc. Verdier, par acquêt
récent. Sa veuve Anne Deillé le vend en 1645 à
Adrien de Crespy, maltro des Comptes ordinaires
de Bretagne ; — en est dame Gabr .-Louise de
Crespy en 1773.
Chaavigiié (Mathurin), libraire i Angers
en 1527.
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ChaiiTlgiieaii (le), ham., c^«de Sœurdres.
— Ckauvineius (Cass.).
ClUiaTlii {François - Modeste), de Cha-
vagne, membre de la Société des botanophiles
d'Angers (27 novembre 1778), élu administrateur
da Département, le 25 germinal an VI.
ClUiavlii {Marguerite), maîtresse de l'école
de charité de la paroisse de la Trinité, la quitta
pour aider VL^^ Lebel de la Jaiiliôre au panse-
ment des pauvres malades, et quand cette dame
se retira à la Visitation de la Flèche, elle conti-
nua seule Touvroir hospitalier où elle distribuait
des médicaments et soignait les indigents.
Elle mourut à Angers le 22 novembre 1773. L'ab-
besse du Ronceray, par respect pour sa charité,
lui fit donner la sépulture dans son église abbatiale.
Affiches ttA, da 19 janyier 1774.
ClUinirlnale (la), f., c»« de Xoiré; » b.,
€■• de Pouancé; «= f., c"« de Savennières,
— Domaine acquis le 26 juin 1665 par le chirur-
gien Anselme Crosoier et cédé par lui le 7 sep-
tembre à Pierre de Rnsson, dont les héritiers le
revendirent le 6 février 1683 aux Jacobins
d'Angers. Les religieux en firent reconstruire
l'habitation; «= f., c°« de St-Laureni-du-M.
ClUiairliieoiirt {Jean de), sieur de Beau-
Yais, fils et petit-fils d'avocats angevins suspects de
huguenoterie, avocat lui-même à Angers où il se
marie en 1585, puis conseiller et secrétaire des
finances du roi, est Fauteur d'un singulier Dis-
cours de la Lycantropie oii la transmutation
des hommes en loups (Paris, Jacques Rezé,
1599, petit in-8o de 32 p. et 4 ff.). C'est un cu-
rieux témoignage de crédulité. Notre gentil-
homme croit aux sortilèges et avoue naïvement
qu'il en a failli périr, ayant trouvé, en faisant
découdre ses couettes , « à l'exemple d'autnii,
« un cercle ou chapeau de plume de chapon ou
c coq, tissu avec du chanvre, d'un tel artifice, la
« teste desdites plumes jointes ensemble par le
« bas et tellement liées et conglutinées que vous
« eussiez dit cela avoir été fait de propos déli-
« béré. ». — 11 allègue Gircé, Hécate et quelques
exemples plus modernes dont il ne fait doute et
cite entre autres un nommé Lecoq, justicié à
Saumur avec ses complices. — Sa préface
indique qu'il avait de plus composé un Dis-
cours particulier des merveilles de son temps.
Trois sonnets de sa façon se rencontrent aussi
dans un recueil d'Epitaphes en diverses langues
sur la mort de Jean-Edouard du Monin (Paris, in-12,
Et. Prévosteau, 1587). 11 résidait à Brigné en 1629.
Chaavlnerle (la), cl., c*» de Sermaise. —
Ane. domaine du Chapitre de Jarzé.
ChaiiTliilére (la), ruiss. né sur la c"« de
Chaudron, coule du S.-E. au N.-O., passe à la
Heslière, se jette dans le ruiss. du Pont Notre-
Dame ; — 1,900 m. de cours.
Chaavliilére (la), ham., c»« de Cherré; «
f., c»e de la Ménitré; «= h., c"« de Montjean;
*= cl., c^ de Montreuil-Bellay .-^ Une gain-
gnerie appellée la gagn. de la Chauvinière
1406 (E 853) ; « h., c"© de Mouliheme; «
f., c"« de St-Hilaire-du-Bois ; = ham., c"
de St'Léxin. -^ La Chauvinière 1246 (Gart.
de Gbemillé p. 88) ; « b., c»« |de St-Macaire;
■= f., c"« de St-Martin-du-Bois \ — f., c»« de
Tiercé; « f., c"« de Villehemier, appartenant
en 1787 à Pierre Branchet des Fontenelles, con-
seiller au Grenier à sel de Loudun , de qui
l'acquiert Etienne Pillerault, quartier- maître
trésorier des carabiniers de Monsieur ; — vendue
nat* le 13 messidor an IV.
diauTlnlère (la Grande-), ham., c"« de
Chaudron, — La terre de la Ch. en Chau-
dron 1458 (E .929), dont est dame Françoise de
Being ; » (la Petite-), h., c"« de Chaudron.
Chaavlna (les), ham., c^« de Lire.
ChaaTirale (la), f., c°« du Lourov^-B.,
acquise d'Ant. Cuissard, écuyer, le 6 octobre
1513 par l'abbaye de Pontron.
ChaoTiré, f., c»« de la Memhrolle.—Guil-
lelmus de Chauvire 1222 (La Haie-aux-B.-H.).
Clian¥on, m»» b., c"« du Lion-d'Angers.
— Calvonum super Meduanam 1028 (Gart. du
Ronc, Rot. 1, ch. 1). — Calvo 1106-1104 (Ib..
ch. 80). — Chalvun 1114-1184 (2« Cartul. St-
Serge, p. 286). — Propc Legionem ad locum
qui Calvum appellatur 1143 (Gart. du Ronc,
Rot. 4, ch. 82). — Très-grand alleu, maximum
alodium, avec moulin sur la rive droite de la
Mayenne, donné en 1028 par le comte Foulques
pour la fondation du Ronceray d'Angers, à qui
il appartenait encore en 1790. Les religieuses
y établirent immédiatement un prieuré, bientôt
délaissé & des fermiers de la seigneurie, et
une chapelle « réconciliée » le 19 mai 1719 et
qui a été détruite lors de la reconstruction
récente de l'habitation. — Le moulin et l'écluse
ont été supprimés par l'Etat après indemnité en
vertu d'arrêté du 15 décembre 1859.
Chanvon, c»« de Montreuil-B. — Le che-
min de St-Hilaire-le-Doyen à Ch, 1535. —
Le grand chemin à aller de Ch. à Mon-
treuil-B. 1663 (E 873).
ChauTon, f., c»« de Thorigné. — Calvo-
num 1100 circa (2« CartuL St-Serge, p. 208). —
Cauvon 1218, Chauvon 1229 (Thorigné, ch.
or.). — Ane. domaine sur la rive gauche de la
Mayenne, vis-à-vis celui du Ronceray dont il avait
sans doute été détaché. — Appart. en 1445 à An t.
Turpin de Crissé, en 1471 à Christ, de la Tour,
en 1660 à Louis Grimaudet, mari de Renée de la
Mettraie, en 1665 à son gendre Guill. Louet, puis à
Lottis-Franç. Louet, chevalier, qui est parrain de la
grosse cloche de la paroisse en 1750, à Franc. -Ge-
neviève Ayràult 1780 (Mss. 917, f . 2-6, 108 et 577).
Chaavreaa» moulin sur la Sèvre, c°« de
Torfou; = (le Grand-), f., c»« de St-Clément-
de-la-PL ; - (le Petit-), f., c" de St-Clément-
de-la-Pl. , ancien domaine de la cure du Plessis-
Macé, vendu nat* le 1«' mars 1791. — 11 en dé-
pend une hutte dite des Tesneries où la bêche
met à jour nombre d'anciennes tombes en ardoises.
ChaTa^nes» canton de Thouarcé (4 kil.),
arrond. d'Angers (28 kU.). - Villa sançte
Marie etsancti Gervasiinomine Cauania 680-
707 {Gesta Episc. Cenom.). — Chavangnœ
1020 circa (Cartul. de Chemillé , ch. 83). —
Chavagnœ 1080-1100 (Chemillé, ch. or. 10). —
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CHA
Cavagniœ 1119-1127 (Pr. de Sanlgé). — Cha-
7)engnœ 1336 (St-Anbin, Coadr -Mac). — Cha-
veignea 1239 (Gunaud-la-Perrine, 1. 1, f. 55). —
Charsaignea 1300 (Gr. Boas., t. IV, p. 202). —
Sanctua Gtrmanus de Cahania 1506 (Pr. de
Chav., t. IV). — Chaveignea-aur-Thôuarcé
1458, 1710. — Chavagnea-aoua-Thouarci
1780. — Chavaignea de ChemiUé 1685 (Ponillé).
— Chavaigne prèa Thouarcé 1783 (Ponillé).
— Chavagnea ' lea ^ Eaux (Recl.). — Sar un
plateau de 82 à 102 met., entre AUencon (4 kil.)
an N. et à VO., Thouarcé à FO., Martigné-B.
(4 kil. 1/4) an S., les Alleuds v7 kil.) et Loigné
(4 kil. 1/2) à TE.
La route départementale d'Angers à Niort,
classée dés 1813, fut ouverte le long du bourg
en 1837 et n'a achevé de se couvrir de cons-
tructions qu'en 1843. Un chemin d'intérôt com-
mun Tentrecroise, y reliant vers TO. la route
départementale de Gonnord à Alleocon, vers TE.
le chemin de Martigaé à la Loire.
Nul cours d'eau que des sources nombreuses
et intarissables et à l'extrême pointe S.-E. le
ruiss. des Fontainee-de-Yillaine, qui forme la
limite sur une longueur de 4 kil. avant de péné-
trer en Martigné-Briant.
En dépendent les viU. ou ham. de Millé-les-
Loges (55 mais., 195 hab. , à 1 k. 1/2) , de la Buffau-
moine (8 mais., 33 hab., 1 kil. 1/2), de la Rigau«
dière (10 mais., 52 hab., 2 kil.), des Sablons
(25 mais., 93 hab., 4 kil.), des Oison niéres (6m.,
26 hab., 1,100 met.), de St^alais (14 mais., 73 h.,
à 2 kil.), du Perray (8 mais., 33 hab., 2 kil.),
des Lasseries et des Raberderies (12 m., 67 hab.),
le château du Van, 6 moulins à vent et une
quinzaine de fermes ou écarts.
Population : i,î54 hab. en 1790. — i,îi9 h.
en 1826. — i47i hab. en 1831. — i,i87 hab. en
1851.~i,(W9 hab. en 1861.— i,(M5 hab. en 1872
dont 4i8 hab. au bourg (115 mais., 147 mén.).
Superficie : 1,622 hect. dont 192 hect. 7 ares
en vignes et 46 hect. 89 en bois.
Blé, orge, avoine, lin, chanvre, arbres à fruits,
pommiers, mais surtout vignobles blancs esti-
més; calcaire exploité pour l'amendement des
terres; carrière de pierre dure. — La fontaine
de Jouannette, qui donnait son surnom à la com-
mune, dépend actuellement de Martigné-Briant.
Aaaemhîéea créées en 1842, le premier di-
manche de mai et le dernier dimanche d'août.
Bureau de poate et Perception de Thouarcé.
La Mairie avec Ecole de garçona a été
acquise par la commune le 31 octobre 1850 par
autorisation royale du 20 septembre précédent
et installée en 1851-1852. — j^coZe de filles
(Sœurs de St-Charles).
VEgliae, dédiée à St Germain (succursale,
5 nivôse an XIII), datait seulement du xiv<> s.
(27 met. 60 sur 8 met. 50) et n'offrait d'intéres-
sant qu'une croisée dans le pignon oriental,
divisée en trois compartiments ogivaux. La pre-
mière pierre d'un édifice nouveau a été posée
solennellement le 25 avril 1850. Les travaux
étaient terminés et l'œuvre bénite le 15 sept. 1851.
L'édifice, construit sur les plans de MM. Tour-
nesac et Leboacher, comprend une nef et deux
collatéraux, avec chœur carré percé d'une large
fenêtre géminée que pare une éclatante veirière
de Lnsson, du Mans, représentant à droite U
Chriat nimhé ; à gauche, la Vierge; au sou-
met Jéaus en croix. Le clocher conservé a èié
surexhaussé d'un étage de 12 mètres en 1853 et
muni d'une horloge en 1867. L'église entière a
été solennellement consacrée le 30 septeinbn
1873 par l'évêque d'Evreux, enfant du pays.
Le PreabytèresL été installé d'abord dans ue
maison acquise par la commune aatorisée ptr
ordonnance du 3 janvier 1828 et qui fat échangée
contre un immeuble nouveau par antorisatioa
du 10 mars 1843.
Aucune trace celtique n'a été signalée SD^te
commune, mais la découverte en 1836 de tout
l'appareil du culte d'un temple romain, troiré
aux Chàtrea, Y. ce nom, près le Salilon, fait
de cette région un des points les plus intéres-
sants pour les archéologues. Une voie descendant
des Sablons bordait le territoire se rattachant
vers S.-O. à la voie transversale qui joint Thouarcé
le long du Layon et que le Perray dénomme en-
core. — La villa aux temps gallo-roniains étut
assez considérable pour comprendre deux égliKs
ou chapelles dédiées à Notre-Dame et à saint
Gervais. Le domaine entier appartenait an vii* s.
à l'évêque du Mans, qui en détacha le territoire
d'AUencon, Y. ci-deaaus, p. U. Ghavagnes,
érigé en paroisse distincte, devint à une époque
incertaine et par donation ou échange de l'évèché
d'Angers sans doute, qui en conservait la pré-
sentation, le patrimoine de l'abbaye St-Gosme-
lès-Tours, qui y érigea un prieuré-cure. Ghaqae
laboureur de la paroisse devait an prienr-cmé
un boisseau de blé par couple de boeufs.
Prieura-Curéa : Jean de Berne, 1411-1419.
— Renauld de Mauny, 1467. — GÔillanme de
Mauny, 1467. — - Lucas dt la Boxée, f en 1469.
— Jean Mailleteau, 31 juin 1469, 1479. —
Pierre d^Amhoiae, 1481. — Guill. de PruîUy,
licencié en décret, 1506, 1518. — Thomas Tré-
huchet, 1590. — Jacq. Dufour, 1594. — René
Saulaia, 1606. — Pierre Barhot, 1608. — Franc.
Guerrande, 1630, 1664.— Phil. XhicAesne, 1668.
— René Morin, 1671 , 1679. — Ch. Millard, 1684-
1695. ~ Franc. Herpin, 1696, chanoine honoraire
de Doué et de Martigné-Briant, f ^^ ^ novembre
1716, âgé de 63 ans. — P.-A. NepToeu de la
Hamardière, en même temps curé d'Etricbé,
où il réside, décembre 1717. — Aignan Cous-
tard, 1720, t le 7 décembre 1731, &gé de 52 ans.
Le 4 juin 1729 il avait béni la première pierre
du clocher, déjà réédifié en 1664. — Jean-BapL-
Ghristophe Couatard, mars 1732, f le 16 mars
1756, âgé de 49 ans. — Louis-Jean Gaillard
de la Bouexihre, octobre 1757. Il fit refaire eo
mai 1767 la fontaine de son prieuré, dont les
sources étaient si vives qu'il fallut veiller jour
et nuit pendant quinze jours pour les épuiser. —
Thomas Lavalay, octobre 1780, qui fut dépoité
en Espagne en septembre 1792.
La seigneurie relevait de Blaison et possédait
droit de fuie, garenne, chasse» four à ban, el
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CHâ
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CHA
patronage et les honneurs de TégUse. Le seigneur
laïc partageait la dlme des « blés, orges et potaiges >
avec le priear-curé « à prendre dans les mon-
sceaux qui doivent être si grands et si spa-
<K cieux que moy, dit-il, et un de mes officiers
« y puissent cacher et enclore ses éperons jus-
c qu'an clou qui tient la molette >. Le poteau de
'la justice s'éleyait à un bout de Téglise; à Tautre
bout, la prison perpétuelle ; la prison ordinaire
dans le bourg.
£n est sieur Charles de Honteclerc en 1458,
François Boussicault, juge au Présidial d'Angers,
mari d'Anne de Grimaudet, en 1719, f le 8 février
1723, François Volaige de Verdigny, mari de
Marie- Anne Boussicault, en 1745, François- Ar-
mand Yolaige en 1780, 1788.
La paroisse dépendait du Doyenné de Ghemillé,
de FËlection d'Angers, du District en 1788 de
Biissac, en 1790 de Yihiers. — Elle comptait à
cette date 45 ménages pauvres. — On y a con-
servé le souvenir d'une épidémie en 1629, d'une
autre en 1707. — £n 1849, 22 habitants périrent
du mal de gorge du 6 juillet au 29 décembre.
Maires : Franc. -Armand Volaige, 1«' mes-
sidor an YIII-1825. — Jean-Baptiste Rétailleau,
14 janvier 1825, installé le 23 février, adjoint
d'Angers en 1829. — Pierre-François-Rosalie
Siette de VilleUe, 21 mars 1829, installé le 28,
démissionnaire en septembre 1830. — Pierre
Lecuit, 20 septembre 1830, f ^ ^^ décembre
1837. — Germain Chauvin, 12 janvier 1838. —
Pierre Guichet, 9 octobre 1840-1848. — Antoine
DalUry, 13 août 1848, nommé juge de paix en
1853. — P. Guichet, 1853. — René Ouriou,
18&4, en fonctions 1874.
Arcb. de M.-eV-L. G 192, l96; H St-Gosme-Ids-Toon.
— Note Mm. de M. Raimbault. •— Maine-et-Loire du
10 octobre 4851. — Pour les localités, Toir à leur article,
2<t Chaires, le Freme, le Sablon, le Vau, St-Cdlais, la
Boissonniéref etc.
duiva^nesy f., c** de Gonnord, — Cha-
vagnes-Pelault 1540-1630 (G 106, £ 1318),
terre, domaine, fief et seigneurie appartenant aut
familles Pelault 1400, 1406, dont il a gardé le
nom, et d'Oiron 1425, 1511. — En est sieur n. h.
GuiU. Tillon 1539, René Tillon 1587, sa veuve
Françoise de Dureil 1589, Louis de la Chapelle
1610, mari de Marguerite Tillon, Esther de la
Chapelle 1644, 1652. Vers ce temps la terre passe
à la famille Burolleau dont la descendance la
possède encore. — Les fiefs de la Richardière et
de la Perrolière y étaient annexés. — La maison
porte la date 1723 sur la face vers le jardin. —
La chapelle parait antérieurs d'un demi-siôcle.
Arch. de M— et-L. et Gonnord, Et.-G. — Note Raimbault.
ClUiva^nes» c^"* de St-Ellier, fief censif
sans manoir, annexe de la terre de Raindron, et
relevant de Blaison (G 105, f. 259).
GlUiTasnes*soiis-le-Lade« co° de Noyant
(9 kil.), arrond. de Baugé (12 kil.); — à 55 k.
d'Angers. — Cavaniœ, colonia 862 (D. Bouq.,
t. Vlil, p. 572). — Chaveignes 1271 (Cartul. de
Monnais, p. 268). — Ecclesia de Chavaignea
1348 (Chap. St-J.-B. d'A.). — C/ia/iaiflfnca 1497,
Sanctua Martinua de Cahanis 1510 , Cha-
vaig7ie9'lè^Baugé 1602 , Chavaignea prèa
Baugé 1624, Vicaria perpétua de Cahania
prope Baugeium 1781 (G Chap. St-Martin
d'A.). — Ghavaignea-aoua-le-Lude (Pouilié
1789). — Chavaignea (Postes et Annuaire). —
Entre Lasse (3 kil.) à l'O. et au S., Auverse (4 kil.)
au S. et à l'E., et Genneteil (7 kil.) à l'E. et an N.
Un chemin d'intérêt commun relie la route dé-
partementale de Tours (à 2 kil.) et se confond
dans le bourg avec le chemin d'intérêt commun
venant de Baugé. Celui-ci par une large courbe
vers N.-E. rejoint le chemin d'intérêt commun
des Rosiers au Lude , qui borde sur Auverse le
territoire communal, en entamant même l'extrême
pointe orientale.
Y passe le Couasnon ; y naît le miss, de Lau-
nay-BaJDTer.
Superficie : 742 hect. dont 13 h. en vignes et
22 hect. 89 a. en bois.
En dépendent les vill. de la Rouillère (11 mais.,
58 h.), du Buisson (17 mais., 92 h ) et de Lan-
nay-Baffer (14 mais., 80 hab.) avec château.
Population : 53 feux, 239 hab. en 1720-1726.
— 09feuxenl788.— 270hab.enl79O. — dJSih.en
1826. — 336 hab. en 1831. — 326 hab. en 1841. —
301 hab. en 1851. — 3i4 hab. en 1861. — 305 h.
en 1872, dont 75 hab. au bourg (26 mais. ,
28 mén.). — Les maisons alignées bordent un
seul côté du chemin, le tout perdu et enveloppé
dans les dépendances du château de Launay-
Baffer, dont les magnifiques prairies sont entre-
coupées de hauts et multiples rangs de peupliers.
Ni foire ni assemblée.
La Mairie avec Ecole mixte est installée dans
une maison communale acquise par acte du 24 oc-
tobre 1847, confirmé par décret du 26 mars 1850.
VEgliae dédiée à Si Martin (succursale. 5 ni-
vôse an XIII), remontait aux premiers temps de
l'art roman , comme l'attestaient ses assises ré-
gulières de petit appareil noyé de ciment, ses
baies sombres et étroites, la décoration de son
portail et l'absence même de tout clocher. Elle a
été reconstruite par parties (arch. M. Bonnet), le
portail d'abord en 1864-1865, surmonté d'un pe-
tit clocher de pierre blanche, puis la nef en 1867,
le tout pour les deux tiers avec les libéralités de
H. d'Oisonville. Les fouilles au-devant et le ni-
vellement du terrain ont fait découvrir nombre
de briques à rebords et plusieurs cercueils dont
un en tuffeau, les autres en pierre coquillière, en
forme d'auge, cinq rangés en échelon devant la
grande porte, les pieds vers l'orient, et renfer-
mant 2 et 4 vases en terre cuite. — L'ancienne
église, sans clocher, était pavée de petits car-
reaux d'émail, ornementés chacun de 4 fleurs de
lys. — Derrière le chevet une petite chapelle
distincte sertd'enfeu aux propriétaires de Launay-
Baffer. — Le Cimetière attient à la dr. de l'église
et sert de dépôt à l'un des tombeaux retrouvés.
Au pignon de la cure est inscrite la date do la
fondation par les seigneurs de Chavagnes 1741,
et de l'achèvement 1742.
En dehors des trouvailles produites par les
fouilles de l'église, il n'a été signalé aucun ves-
tige antique sur la commune que borde extérieu-
rement vers S. l'ancienne voie de Baugé à Au-
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GHA
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CHA
verse et Noyant. Le territoire formait an iz« s.
on petit domaine de colon » coZonta, autrefois
dépendant de St Martin de Toars et que Charles
le Chauve lai restitua par diplôme du 23 avril 862.
L'œuvre de TôgUse atteste que dôs lexi* s. il y exis-
tait assez d'habitants pour constituer une paroisse.
La présentation en était advenue, sans qu'on
voie à quelle époque ni par quel moyen, au
Chapitre St-Martin d'Angers.
Curés : Nie. Fourrier, 1348. — Mathieu
Amiot, mort en 1353. •— Pierre de Graotyys,
mort en 1493. — Pierre Barhot, 1609. —
Mathieu Bouestard, mort le 8 mai 1615. —
Urb. Parcay , 1620. — André BonMrgent,
1627-1640. — René BùMtrgent, 1645, 1671, f le
3 décembre 1687 , âgé de 88 ans. — Mathurin
Jouanneaux, 1671, f le 26 janvier 1692, âgé
de 63 ans. — Henri Rosier, 1692, f lo 27 sep-
tembre 1706. ^ BruTieau, précédemment vi-
caire d'Auverse, puis de Ghavagnes, en octobre
1706, curé en janvier 1707 jusqu'en juillet seule-
ment, quoiqu'il reste dans la paroisse. — Henri
Oger, septembre 1707, f le 30 avril 1736, âgé de
59 ans. — J anneaux, mai 1736, qui résigne en
novembre 1779. ~ René Dubois, précédemment
desservant de Mouliherne, décembre 1779, mars
1781. — Gaugain, f le 7 janvier 1788, mais il
avait été tout le temps suppléé par le desservant
Pineau. — Jacq, Pro%>ost, 10 janvier 1788, mai
1792. Il fut déporté en septembre en Espagne.
La paroisse dépendait de l'Archiprôtré du
Lude, de l'Election de Raugé, du District en 1788
de Ghâteau-la-Vallière, en 1790 de Baugé. Dé-
laissée loin de tout chemin praticable, elle se
suffisait tant bien que mal à elle-même, « sans
« autres pauvres que les infirmes; » mais, dit un
document , « parce que le seigneur nourrit les
« autres. » Elle fut visitée à plusieurs reprises et
ses archives incendiées en l'an III par lea Chouans.
Maires : Jean Fronteau, 1792. — Jean
Se^ault, 16 ventôse an IX jusqu'en 1832. —
Jean Lehouc, 1832-1846. — Jos. Naulet, 1846-
1853. — Jos. Verneau, installé le 6 mars 1853.
•— Raveneau, 1858. — Gabr. Rottier, 1861, en
fonctions 1874.
Arch. de M.-«t-L. G 116, 901 ; G Gbu. St-Marlin d*A. —
Arch. oomm. Bt.-G. — Note Mss. de H. Tabbé Allard. —
Bépert. orcA., 1869, p. 4. — Pour les localités, voir Xom-
na^'Baffer, RéchauMié, la Fourerie, le$ Porte», etc.
ChATais, vill., c»« de Dinezé-sous-Doué,
— Villa Cadvemis 987-997 et 1122 (Liv. N.,
fol. 36 et 150). — Terra de Catoer 1055-
1070 (Liv. N., ch. 219 et 231). — Catioani
villa 1040-1055 (Ib., ch. 222). — Chaver-
num, Cavemum 1070-1110 (Liv. N., ch.
286 et Liv. d'A. , 4-6). — Cavertum 1070-
1118 (Liv. El., f. 47). — Chavert 1055-
1070 (Liv. Bl., f. 57). ^ Le bois de CKa-
veir 1283 (St-Florent). — Antique villa dont
dépendaient jusqu'au milieu du xi« s. Saugré,
PontKle-Varennes et le Mousseau. Centre d'un can-
ton, ierritorium et d'une viguerie, vicaria, elle
appartenait aux moines de St-Florent dès la fin
du X" s., non sans contestation pourtant avec les
seigneurs du pays, à qui l'abbé fut forcé par
transaction de céder Sauge et Pont-de-Yarennes
(1055-1070). Il y fut élevé une chapelle, mais
l'église et la paroisse se constituèrent par
l'influence des seigneurs laïcs à Dénezé, qui
n'en était encore au xii« s. qu'une dépen-
dance. Le domaine appartenait à la mense abba-
tiale et s'appelle encore V Abbaye ou conmie on
dit dans le pays la Bouie. La chapelle, recons-
truite en partie auxiv* s., est un édifice carré où
l'on monte par un escalier extérieur ouvrant sur
une porte en accolade. Le chevet est rempli pv
une magnifique croisée à double meneau chùgé de
deux trèfles et d'un triple quatrefeuille tronqoé.
Au-devant est l'autel; d'un côté, une pisdoe,
sous un arc ogival en saillie encadrant un trèfle
inscrit ; de l'autre, une crédence avec trèfle sor-
monté d'un fronton angulaire inscrit dans on are
ogival terminé par un fleuron avec choux ram-
pants sur les côtés, le tout autrefois peint i
fresque et relié par un simple larmier en saillie
qui fait le tour de l'édiflce. Deux consoles
sculptées soutiennent la voûte du sanctuaire. La
travée, qui le précède, de date postérieure, n'a
pas été achevée. Au bas, sur le côté, apparaît
une large porte plein cintre condamnée. La façade.
envahie à demi-hauteur par une écurie, portait
un pignon percé d'une étroite fenêtre, avec une
petite bretèche à une seule baie pour la cloche.
— Le bâtiment qui y attienC est daté : 1644.
V. l'articlb Dénezé pour les prieurs.
Arch. de M.-et-L. H Chirtrier de St-Florenl.
ChATato» ham., c»* de Vemantes,
ChaTaiines, vill., c" du Puy-Notri-
Dame, — Fevum de Cavannias 1050 circa
(Liv. N. St-Florent, ch. 160). — Ancien fief et
seigneurie portant titre de châtellenie au xvii« i.,
et des plus importantes du pays ; — relevait dn
duché de Thouars, dont elle avait été démembrée
par partage d'hoirie au profit de Jean de Cha-
teaubriant, qui la possédait en 1439, 1468. Il y
était resté attaché de très-beaux droits, notam-
ment la seigneurie de la paroisse du Puy-Notre-
Dame et les privilèges du fondateur, avec des pro-
priétés dans la ville même de Thouars qui furent
rachetées en partie plus tard. Les sujets de
Chavannes ne devaient ni subsides ni péa(;e
dans la ville et pour s'y faire reconnaître por-
taient sur eux une pièce de drap noir. Les
rivières qui enferment presque de tonte part la
paroisse de Bagneux, appartenaient i la seigoearie,
le Thouet depuis Taison jusqu'aux moulins d'Dzé,
l'Argenton de la Couture à son confluenU Pour ces
eaux et pêcheries elle rendait aveu à Hontreail-
Bellay. Le domaine comprenait le château fort, en-
clos de hautes murailles, avec tours, cours, jar
dins, les grands clos de vignes de la Motte et de la
Fuie, les moulins de Crotte sur l'Argenton, nne
grange dîmeresse, où s'assemblaient les blé^
des tenanciers, sur lesquels le seigneur prélevait,
après le battage, outre le quart, deux doa-
zains; une garenne dont iO septrées en terre
labourable, de grands bois taillis et des prés.
En dépendaient les fiefs de Lire altos Bohord,
Chandelivaux, Pleinemore, la Touchotière, 1>
Vacherie, Brénezay, Ridejeu, Beauregard, en lont
n ou 95 fiefs, dont 60 à foi et hommage liges, snr
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CHA
les paroisses de St-Mardn-de-Sanzay, de Brion-en-
Harche, deMontreail-B., du Puy-N.-D., de Vau-
delenay, de Bagnea^L-en-Marche et de St-Hilaire-
de-Rillé. ~ François de la Noue en est seigneur
par son mariage en 1497 avec Madeleine de Gha-
teaubriant qui partage la succession paternelle
avec ses deux beaux-frères le S4 janvier 1513; —
H. de Téligny en 1582, 1584 ; — Odet de la Noue en
1597, 1607 ; ~ Joachim Descartes, conseiller au
Parlement de Bretagne, 1635; — David, baron de
la Muce, 1638, mari d'Anne de la Noue ; — César
de la Muce, 1672 ; — Ursuline de Champagne, sa
veuve, 1680. Cette famille était protestante et
fort insoucieuse par suite de tous les honneurs
seigneuriaux auxquels elle avait droit dans les
églises du Puy, de Bagneux-en-Marche et de St-
Martin de Sanzay. —Henriette-Claude de la Muce,
veuve de Claude-Charles Goujon, hérita de son père
et de ses frères et sœurs, par le décès des uns, par
l'exil des autres, à la suite de la révocation de
TEdit de Nantes. La terre fut acquise d'elle le
4 février 1709 par René-Luc Gibot de la Perri-
nière et vendue nat* sur sa descendance le 8 mes-
sidor an rv et de nouveau le 17 vendémiaire an YL
— Le château presque intact existait encore en
1820 avec une magnifique tour ronde couronnée
de mâchicoulis. U a été remplacé vers cette époque
par une belle habitation bourgeoise.
Arch. de M.-et-L. E 366, 371. 431, 487. 438; 6 Ghap.
da Puy-N.-D.— Aich. comm. du Puy et des Verchers, Bt.-C.
Chavigné, vill., c°« de Brion, avec château
du XVII* s. dont la chapelle seigneuriale est d'un
siècle plus antique. Des perrons à l'italienne y ont
été installés en 1838. — La terre appartenait en
1588 à n. h. Jean De Launay, mari de Renée de
Samson; -^ à Jean De Launay, 1609, mari de Renée
d'Andigné qui le 11 janvier 1652 vendirent le lieu,
domaine, terre et seigneurie à messire Fiacre
Rivière, prieur de Brion, frère du président au
Grenier à sel de Beaufort ; mais le retrait lignager
en fut opéré l'année suivante par Jeanne de
Gaignou, veuve de Gabriel De Launay. Sa fille
Catherine porta la terre en mariage vers 1680 à
Louis Jousseaume, chevalier, marquis de la Bre-
tesche, lieutenant des gardes du corps. Leur
fils Félix Jousseaume de la Bretesche, 1715, gou-
verneur de Poitiers, chevalier de St- Louis, marié
le 7 juin 1723 à Catherine RooUe de Goursolas,
meurt dans l'année même le 14 novembre. Sa
soeur Catherine Jousseaume de la B. avait épousé
le 10 août 1695 dans la chapelle seigneuriale
Esprit Baudry d'Asson, dont la succession échut à
Mari&Julie-Modeste d'Asson, femme de Benjamin-
Jacques de Mauclerc. Ils vendirent le domaine le
11 mai 1789 à Louis-Pierre-Gabriel De Launay
de la Mothaye, chevalier. Le château, entouré de
larges fossés ou douves, était alors tout délabré.
La terre comprenait outre le fief en Brion, rele-
vant de Grézigné, qui dépendait des Haies, le fief
Graffin et le fief Dohin, le fief de la Havardière, le
PetitrChavigné, les métairies de Chavigné, Bois-
BWière, la Durandière, la Couetterie, la Grande-
^Uangerie, les Bois aliaa la Haute-Moinerie, la
Basse-Moinerie. Elle échut dans la succession de
L -P.-G. De Launay (19 pluviôse an XII) à Ga-
briello-Agathe De Launay, femme de Joseph-Marie
Gigauld de Marconnay, de qui l'acquirent le
20 février 1806 Scévole Pocquet de Livonnière et
sa femme Adélaïde De Launay. Elle appartient
encore à leur héritier direct, M. Scévole Pocquet
de livonnière, qui y a réuni la terre d'Avrillé,
V. ce mot.
Arch. comm. de Brion E.— Ghartrier du chftt. de Chavigné.
Cliairi^né» f. et m^*^, c"« de Chaumant.
Chavlipné (le Petit-), f. , c»» de J5rîon.— Alias
le Champ du Moulin, petit fief relevant d' A vrillé.
Chavlipiy, f., c°* de Varennea-Bous-Mont-
soreau. — La maison noble, terre, fief et
seigneurie de Ch. en VaUée 1650 (G Cures), —
relevait de Montsoreau, de la Maumenière et de
l'Ile-Oger et appartenait à Nie. Hanequio, con-
seiller d'Etat et privé, président au grand Conseil,
qui les vendit le 9 janvier 1616 à Pierre Lopitau,
Elu de Saumur. Celui-ci.les légua le 11 novembre
1650 à son neveu Nicol. Millochau, prêtre. —
En est sieur Joseph Boureau 1729, mari de Char-
lotte Bignon, inhumée le 16 juin 1771 ; — après
elle la famille Bonnemère, son alliée, et encore
dans ces derniers temps à M. Lambert Bonne-
mère, résidant d'ordinaire à Razines. — L'ancien
château, modeste maison de maître, ne remonte
pas au-delà du xvii* s. — Des douves vives l'en-
tourent ainsi que la ferme.
Cliavlllére (la)^ ham., c»* de L4zigné. —
Les ChahuUih'es (Cass.).
ChaTray (le), f., c"« de Contigné,
Cluusé, m*» à vent, c"« de Chassé-Henri.
Chaxé-Henry, co° de Pouancé (6 kil.), arr.
de Segré (22 kil.) ; — à 58 kil. d'Angers. —
Chaziacus 1072 (1«' Cart. St-Serge, p. 207). —
Ecclesia de Chazi 1120 circa (Cart. Noir de
St-Maurice dans D. Houss., XIII, 1506). — La
terre, fief et seigneurie de Chazé-Henry,
1539 (C 106, f . 83). — Sur une colline doucement
inclinée à l'E., vers la vaUée du ruisseau qui
passe sous le bourg, entre Pouancé à l'O., la
ChapeUe-Hullin (3 kil.), et Vergonnes (4 kil. 1/2)
à l'E., ArmaUlé (4 kil. 1/2) et Noellet (8 kU. 1/2)
au S. ; ^ le département de la Mayenne au N.
Y passent, outre la riv. d'Araise, qui traverse
dans toute sa largeur le nord du territoire, les miss,
de la Mare-Soreau, de l'Etang-Bérard, de la Bre-
tonnaie, des Ecrennes; y naissent les miss, des
Mats, de la Gépière, de la Moquerie, du Gué-Cléray •
En dépendent les vill. de la Masuraie (13 mais. ,
50 hab.), de la Judinaie (9 mais., 41 hab.). de
la Haute-Guerrière (13 mais., 50 hab.), de Vire-
bouton (14 mais., 45 hab.), les ham. de Bon-
repos, 6 mais., 24 h.), de la Bellangeraie (6 mais.,
23 hab.), des Grés (7 mais., 25 hab.). de la Hu-
lotière (4 mais., 15 hab.), de Beaumont (4 mais.,
23 hab.) et de la Gasneraie (7 mais., 28 hab.) et
64 fermes ou écarts.
Superficie : 2,014 hect. 87 a. 65 c. — Jus-
qu'en 1849 elle comprenait 2,263 hect., dont une
ordonnance détacha au profit de la Chapelle-Hullin
248 hect., situés sur la rive gauche de l'Araise.
Population : fiO feux, 944 hab. en 1720-
1726. — 937 hab. en 1793. - 9M hab. en 1851.
— i,032 hab. en 1872, dont Ui h. a6 mais.,
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CHA
— 662 —
GHA
76 mén.) au bourg, qui s'aligne an flanc (fane
roche p dominant l'emplacement d'an vaste étang,
desséché depuis 1850, et autrefois de deux mou-
lins, le dernier détruit en 1849 en aval du pont
de pierre.
Foire dite des EcrenneSy tenue le jour de la
St-Barthélemy (SO août), dans la lande des
Ecrennes et autrefois fameuse aux alentours.
La Mairie avec Ecole de garçons a été
acquise le 8 janvier 1850 et agrandie par des tra-
vaux ultérieurs, sur l'emplacement de l'ancien
château, dont il ne reste qu'une pierre d'ardoise
datée de 1602.
V Eglise, dédiée à St Jean-Baptiste (succursale,
5 nivése an Xlir;, est un beau et vaste édifice
(style XIII* s.) construit en 1868 (arch. Bibard)
sur une base de granit de Bécon. Un porche,
accosté de deux- tourelle s à cinq pans, abrite la
chapelle des fonts baptismaux et l'entrée du
clocher et précède une large et haute nef de cinq
travées, terminée par un vaste transept avec
autels à droite de St- Sébastien, à gauche je la
Vierge, décorés de statues vulgaires de St Fran-
çois et de St Mesmin. Le chœur de deux travées
se complète d'une abside pentagonale, avec les
(rois vieilles statues informes du Christ, de
St Mesmin et de St François. Celle de St Roch
et quatre ou cinq autres ont été reléguées
non sans raison dans une grange de la cure. Des
vitraux modernes sans intérêt d'art dans la nef
et do jolies grisailles dans le chœur complètent
la décoration. — L'ancienne église présentait un
assemblage confus de constructions de tout âge
(25 met. sur 10 m. 50). On a conservé un pan du
mur vers S., haut de 75 cent., en petit appareil
régulier de schiste taillé, avec blocage intérieur
(xi« s.). La voussure romane du portail et des dé-
bris de fûts cannelés gisent encore dans le chemin.
— Une colonne (2 met. de haut, sur 48 cent,
de diamètre), qui servait de siège le dimanche
dans l'église, passait pour une ancienne borne ro-
maine et a été acquise par le sculpteur Chapeau.
Le Presbytère ancien datait de 1439. — La
cure actuelle domine vers N. le haut du coteau
à la pente duquel s'appuient le bourg et l'église.
— Y attient VEcole de filles (sœurs de Saint-
Charles). — Plus loin, le Cimetière.
A un kil. du bourg vers N., une petite cha-
pelle de St-Claude, restaurée en 1872, est l'objet
d'un pèlerinage pour la gnérison de la fièvre.
H. Millet y signale vaguement l'existence d'un
peulvan dont la situation nous est inconnue . Aucune
autre trace d'antiquité n'est mentionnée, quoique
la commune paraisse encore limitée au N. et au
S. par d'anciennes voies, et que le voisinage de
Pouancé la dut faire traverser au moins par la
voie de Graon. L'existence de la paroisse est
constatée au xi" s. par l'œuvre même de l'église.
Elle fut donnée vers 1220 par l'évoque Rainaud
à l'abb. de Marmoutiers, mais on ne voit pas
que les moines l'ait conservée. L'abbé en gar-
dait seulement et encore au xvii* s. la présen-
tation qui au xviii* s. appartenait même àl'évèque.
Curés ; Sébastien Gamier, 1601. — Robert
Briend, 1606. — Ant. Brossardy 1609, f 1©
24 juillet 1648. — René Brossard, 1637. 164B.
— Pierre Bemier, juillet 1649, 1674. — Jean
Yon, 1690, t le 22 septembre 1707 de la dysseo-
terie qui emporta dans les deux mois de septembre
et octobre 115 de ses paroissiens, dont 22 enfants.
— Joseph Planté, janvier 1708, f VeÀ noveiÉbre
1746, âgé de 67 ans. — Jean Loussia-y 26 no-
vembre 1746, flot juillet 1761, âgé de 65 aas.
— René Baudonnière, noveinbre 1761, f te
7 février 1764, âgé de 52 ans. — Menant, mars
1764, septembre 1783. — Guill. Gtrnigùn,
30 décembre 1783, juin 1792.
La seigneurie comprenait une « mais(m sâ-
flc gneoriale couse de douves et murailles, dues-
c nays, boys taillis, garennes, estangs à re&toiB
a de la maison » et les métairies de la Ghesnaie.
de la Horissaadière, de la Yallière et de la Foor-
mentinière, deux étangs avec deux moulins à
blé, un moulin à vent et les droits de hante, basse
et moyenne justice. Elle relevait à foi el hoamafe
lige de la Roche-d'Iré, qui reportait l'aveu partis
à Candé et à Pouancé. — En est sieur Robert de
Chazé, 1539, Charles d'Andigné 1597, Lyée Bo-
chard 1622, — Augustin RoUet, sieur de Vleiix-
Pont, fourrier des logis du roi, chevalier de St-
Lazare et de N.-D. du Hont-Carmel, 173*, mari
de Marie-Madeleine Glisne, mort le IS janvier
1742. âgé de 53 ans, sa veuve le 22 avril 1747,
tous deux inhumés dans le chœur ; — Michel-Reaé
Briant, chevalier de St-Louis, aneien brigadier
des gendarmes de la garde, mattre de cau^ de
cavalerie, f le 22 octobre 1788, âgé de 75 ans. —
Le château fut vendu le 15 juin 1799 par les hé-
ritiers Briant à Jean-Baptiste Martin de la Blaa-
chardière Sa fille épousa Corneille Lamandé. ins-
pecteur divisionnaire des ponts et chaossées.de qu
la terre fut acquise par Yves-Pierre-Joseph Mono
d'Yvonnière et Sophie-Perrine^Renée Toudouie.
La paroisse dépendait du Doyenné de Gandé,
de l'Election d'Angers, du Grenier à sel de
Pouancé, du District de Segré.
Un seul four à briques y existait à la Révo-
lution et deux petites ardoisières à la Lande et
au Clairay.
Maires : René Ragaru, 17924816. — Jeaa
Edelin, 14 août 1816, 1833. — François Groji-
ger, 1833, démissionnaire en 1841.^ René-LéoD
Jallot'Hardouin, 23 janvier 1841, 1848. —
Gustave Leroux-Vauvert, 15 août 1848-1853.
Morin-cPYvonnière, 1853, 1857. — Eugène
Martin, nommé le 10, installé le 19 juillet 1857.
1871. — Tremblay, 1871, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-et-L. G 106, f. 83. — Arch. oomm. BL^.
Chazè-sar-Ar|pos^ c<»^ de Candé ^ kil.}.
arrond. de Segré (10 kil.) ; — à 35 kU. d'Angers
— Chaziacus desuper Argoa 1072 (l*' CarL
St-Serge, p. 207). — Chaze super Argot 12S4
(H.-D. B 21). ^ Chazeium super Argoan
1307 (C. St-Georges). — Chazé-sur-ErgattU
1630 (Ët.-C. Avrillé). — Dans un pays plat et
boisé que traverse du S.-O. au N.-Ë. la rivière
d'Argos, entre Ste-Gemmes-d'A. (7 kil.) au 5..
Loire (6 kil.) à l'O. , Angrie (9 kil.) à 1*0. et au S..
Yern (5 kil.) au S. et à l'E., Maran5(3 kil.) à IX
Le chemin de grande commonicatioii s'indioe
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CHA
à angle droit yers S.-O. à travers le bourg en y
reliant les chemins de Gombrée et de Ste-
Gemmes et à 1 kil. celui du Louroux-B. qui com-
munique à la route départ^* de Baugô à Niort.
Y passe, outre TArgos, le ruiss. de la Bis-
caie ; y naissent les ruiss. de la Ganlerie, de la
Rablaie, de Véseuvre, de la Noue-Bachelot.
Superficie : 3,084 hect. dont 18 hect. en bois.
En dépendent les vili. du Saule (13 maïs.,
67 hab.), des Tesniôres (11 mais., 43 hab.), de
Doussay (9 mais., S5 hab.), les ham. de ValUère
(8 mais., 31 hab), de la Bodinaie (6 mais.,
41 hab.). de PEdats (6 mais., 17 hab.), de la
Landaie (5 mais., 30 hab.). de la Basse-Vennôre
(5 mais., 18 hab.), de Villeberneux (5 mais ,
36 hab.), d'Aviré (5 mais., 27 hab ). de la Galai-
serie (5 mais., 22 hab.), de Véseuvre (4 mais.,
19 hab.), de la Gaulerie (4 mais., 17 hab.)f de
la Cbaufournaie (4 mais., 26 hab.), de la Petite-
Houssinaie (4 mais., 14 hab.), de la Tronnelaie
(3 mais., 16 hab.), de la Châtaigneraie (3 mais.,
20 hab.) et 128 fermes ou écarts.
Bureau de poste de Segré. — Perception
de Yem.
Population : S70 feux, l,Si4 hab. en 1720
1726. — i,S57 hab. en 1790. — i,6î8 hab. en
1831. — i,5i0 hab. en 1841. — i,607 hab. en
1851. — i,5î9 hab. en 1861. — iy613 h. en 1872,
dont 386 hab. an bourg, 106 ménages dans
66 maisons, la plupart neuves alignées aux
abords et à Tentour d'une grande place carrée
dont réglise occupe Tintérieur.
Foire autrefois le 10 août , reportée depuis
1873 au 24 février.
Commerce important de blé ; trois marchands
en gros à résidence dans le bourg ; élève et en-
grais de bestiaux ; pommiers en abondance, châ-
taigniers, noyers ; carrière de marbre gris. Les
fours à chaux dits de Chazé sont à la Yeurière
sur Angrie.
La Mairie t avec J^coZe de garçons, a été cons-
truite en 1834, en dehors du bourg vers N. sur
une roche escarpée , au sortir du vieux pont ,
et dominant TArgos. — Ecole de filles (Sœurs
de Sainte-Marie de Torf ou).— C'est une des com-
munes les plus longtemps réfractaires à rensei-
gnement et le premier conseil municipal élu après
1830 exigeait même pour s'y laisser installer
l'engagement préalable de l'administration supé-
rieure de n'y souffrir aucune école.
V Eglise, dédiée à St Julien (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), a été complètement transformée
par l'adjonction de deux bas côtés à l'ancienne
nef unique (17™,15 sur 8 met.), avec chapelles
de la Yierge et de St-Sébastien et chœur (10<^,35
sur 4 met.). Entre le chœur et la nef de lourds
piliers portent un clocher carré relativement mo-
derne et sans intérêt d'art. — Jusqu'au xviii« s.
l'usage s'y était conservé d'aller déposer les of-
frandes de lin, de beurre, de froment sur les étages
d'une vaste armoire, qui s'ouvrait au bas de la nef.
A un kil. du bourg vers l'E. s'élève la chapelle
de la Croix-Marie, Y. ce mot.
Il n'a été signalé aucun vestige antique sur la
commune.
CHA
L'ancien prieuré sert actuellement de Pres-
bytère ^ séparé du chevet de l'église seulement
par la route.
Je n'ai absolument rien trouvé sur la fondation
de la paroisse dont l'église fut donnée vers le
XIII* s. à l'abb. St-Georges-sur-Loire.
Prieurs-curés : Haligon , 1307. — Guill.
Raoul, 1423. — Jaoq. Dugué, 1510. — Fran-
çois à*Andigné, 1541. — Guy à^Andigné, 1542,
1545. — Franc. Patin, 1569, 1573. — Jean
Thibault, 1586. — Jacq. Lebouc, 1607, 1609.
— Jean Chardon, 1617, 1630, f â Angers le 3 fé-
vreir 1642 et est inhumé dans l'église de la Trinité ;
son cœur fut porté à Segré dans la sépulture de sa
famille. — René Bellanger, mai 1631, 1664. —
René Jannault, 1664, 1668. — Gabr. Lusson,
1669 , t le 24 mars 1695, âgé de 61 ans. ~
Pierre Sablon, 7 mai 1695, f le ^ mû 1696. —
Eustache Levallet, novembre 1696, f lo 24 avril
1714, âgé de 56 ans. — Anselme de la Roche-
Quentin, juillet 1715, t le 27 août 1740, âgé de
66 ans. — Jean-Nic. -Louis Du Moussay , no-
vembre 1740, t le 31 décembre 1776, âgé de
69 ans. — Jean de la Sausse, décembre 1776, jus-
qu'en novembre 1792, qu'il signe officier public.
La seigneurie de la paroisse était disputée
entre les seigneurs de Raguin et de Bellefon-
taine. En 1637, à l'occasion de la reconstruction
du grand autel, il fut constaté par procès-verbal
qu'il y existait au-dessus « des peintures de
« destrampe fort antiennes , représentant des
c images de saints et des figures d'anges, a> et
sous l'imposte, sept écussons, 12 autres dans la
chapelle Ste-Anne. Us servirent sans doute à cer-
tifier les droits du seigneur de Bellefontaine, qu'un
arrêt du 2 août 1641 reconnut au profit d'Anne
Pierres, capitaine de la ville et château de Cha-
teaubriand. — Quelques années plus tard la famille
Gohin de Hontreuil éteignit toute contestation en
réunissant en une même main les deux châteaux.
Le prieuré et quelques maisons relevaient di-
rectement de Craon ; une autre partie de la pa-
roisse, du Lion-d'Angers ; — mais le tout res-
sortissait de l'Election et du Présidial d'Angers,
du Grenier à sel de Candé, avec brigade de ga-
belle dans le bourg, du District de Segré.
Pour toute industrie , un petit four à chaux
existait en 1788 au Saule. — L'armée de Scé-
peaux en l'an lY avait recruté sur la paroisse
une compagnie de chouans, que commandait
Dugué dit Barbe^Noire.
Maires : Elle Meslier, chirurgien, natif de
Louvaines , 1792. — JLe^ueu , 1«» messidor
an YIII, t eu prairial an XIII. — Guill.-Pierre
Sigogne, 3 messidor an XIII, nommé juge. —
Dorange, l«r septembre 1808. — Dominique
Guillot, 7 juin 1810. — G. -S. Sigogne, 12 oc-
tobre 1815. — Joseph Meslier, 5 décembre 1818,
t en 1822. — Mathurin Foumier, 7 novembre
1822. — Flavigny de la Brosse, 30 août
1826, démissionnaire en 1830. — Dominique
Guillot, 2 octobre 1831. — Flavigny de la
Brosse, 1843, démissionnaire le 21 juin 1847. —
Tugal Conrairie, 23 août 1848, démissionnaire
en 1855. — Charles Flavigny de la Brosse,
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CHE
— 664 —
CHE
16 octob. 18S5.— Parage, 1870. en fonctions, 1874.
Arch. comm. de H.-eUL. G 194, 199, SoS ; E 1371 ; H SU
eorges-sur-L. —Arch. comm. Et.-G. — Répart, arch.,
1858, p. 35. — Pour les localités, voir la ChaufovamaU,
Bellefoniaine, Raguin^ la Oroix-Marie. Véseuvre, etc.
Chéblanehe, m»», c°e de Chantéloup, an
vill. des Poteiies; y naît tout auprès le niiss. de
Montbault.
Chéehif^é, f., c°« de St-Georges-Ckâtel
Chédavlon, f. , c»« de Vézins. — Chez
Davion (Et. -M.).
Ché-de-Bois (le Grand-), f . . c^ de la
Plaine. — Chez Debois (Cass.); — (le Petit-),
f , c"« de la Plaine.
Chédemas {Jean), « joueur de haultbois et
de flûte ordinaire du duc de Brissac, » mari de
Tugalle Tricard, est inhumé dans l'église de
Brissac, le 5 janvier 1640.
Chédevergne (Pierre), né en octobre 1767
à St-Oeorges-sur-Loire , avoué en 1793 , élu
le 15 mai du Comité de surveillance d'Angers
s'excusa sur son défaut d'âge. Quelques mois
plus tard il fut arrêté comme suspect à cause de ses
relations par ordre du Comité révolutionnaire.
C'était au retour de Paris où il avait passé un mois
entier comme délégué d'une des assemblées pri-
maires. Mis en liberté, il fut nommé commissaire
national près le tribunal criminel, mais là en-
core, Vial, qui du reste en tous ses écrits le traite
en ennemi, le signale ironiquement comme « le
c défenseur officieux des veuves et des enfants des
ce émigrés et des frères égarés ». — U était redevenu
simple avocat en Tan XI, bâtonnier de l'ordre en
1815, et le modéré, le suspect des temps répu-
blicains, ami toujours convaincu a des principes
a sacrés de la régénération nouvelle, » figurait
alors à titre de vice-président dans l'assemblée
des fédérés. — Mort à Angers le 27 juin 1831.
Chédrale (la), f., c°« de la Meignanne.
Chédro, f., c°« de Meigné-le-Vicomte,
Cheffes, canton de Briolay (7 kil.), arrond.
d'Angers (24 kil.). — Eecleaia S. Mariœ de
Capha 1050-1062 (Epît. Sl-Nicol., p. 19). —
Chepha 1052-1082 (2« Cartul. St-Serge. p. 121).
— Cheffa 1104-1120 (Cartul. du Ronceray,
Rot. 4, ch. 2), 1438 (G Chap. St-Martin). —
Chefe 1113-1134 (2* Cartul. St-Serge, p. 131).
— Capella de Chaffia 1150 (Epit. St-Nicol.,
p. 76). — Caffia 1506 (St-Serge, 6rez-N.). —
La ville de Cheffes 1508 (CensiO- — Sur la
rive gauche de la Sarthe. — Entre Tiercé (3 kil.)
à l'E. sur la rive opposée de la Sarthe, Juvardeil
(4 kil. 1/2) et Champigné (6 k. 1/2) au N., Ecnillé
(4 kil.) à l'O., Soulaire-et-Bourg (6 kil.) et
Briolay au S.
Une haute levée de 3 kil. à travers les prairies
de la Sarthe, aborde le bourg par deux ponts
construits en 1868, à l'entrée et au sortir d'une '
lie, le premier de trois arches en pierre à rampe
de fonte, le second vers Cheffes en bois. Tout
au détour, dans le Val St-Sulpice, V. ce nom,
apparaît une petite chapelle et les premières
maisons du bourg. — Au sortir k l'opposé
vers l'O. se croisent le chemin de grande com-
munication de Seiches à Thorigné et le chemin
d'intérêt commun de Soulaire à Chemiré.
Y passent, outre la Sarthe, les raiss. de St-
Gervais, de Piron et de Lannay et une boire de
Sarthe dite ruiss. de Soudon.
En dépendent les h. ou vill. de l'Echélardrie
(7 mais., 25 h., à 2 kil.), delà Goupillère C2 kil.).
du Gué (2 kil.), de Planterose (4 mais., 19 bab. à
2 kil.), de la Greulerie (6 mais., 18 hab.), de b
Dauière (7 mais., 31 h.), de la Paquerie (7 mais ,
24 h.), delà Tuilerie (5 mais., 12 h.), de l'Herbi-
nière (7 mais. , 2 mén.), de la Goupillère (4 mais.,
19 hab.), les chat, de Teildras et de Soudon el
65 fermes ou écarts.
Superficie : 1,735 hect. dont 67 hecl. 41 ares
en vignes et 74 hect. 78 ares en bois.
Population : i,3i4 hab. en 1872, dont
739 au bourg (194 mais., 261 mén.).
Bureau de poste de Tiercé et Perception de
Feneu.
Foires le 3« jeudi d'avril et le 3* jeudi de
juin, mais sans importance; l'assemblée an
contraire de la St-Louis est considérable pour
le commerce des blés ~ et la danse.
Une usine à blé, un four à chaux de quatre
bouches, la marine, l'exploitation surtout, le
transport et la vente du bois, dont l'embarque-
ment se fait au port, animent de nombreux
groupes industrieux. — Une fabrique renommée
de matériel agricole, fondée par M. Houyau. V ce
nom, a malheureusement péri avec son créateur.
La vieille agglomération, pressée au bord de
l'eau qui l'envahit chaque hiver , s'égaie de
constructions neuves, bordées, — chose rare
aux champs, — de jardinets fleuris, le long des
nombreux chemins rayonnants. — Vers Ecnillé
surtout, là où l'abri est sûr contre l'inondation
presque régulière de la Sarthe, dans le canton
de la Croix-Blanche, que dénomme une croÛL
au faîte d'une grosse colonne à piédestal, des
logis bourgeois, voire de beaux hôtels s'encadrent
dans la verdure. Vis-à-vis vers Sud se dresse la
tour d'un moulin abandonné; — en face le
cimetière, qui entrave les projets, en attendant
qu'il serve aux agrandissements à venir.
C'est l'emplacement désigné de la Mairie fu-
ture, aujourd'hui installée dans la salle basse d'un
informe logis, daté de 1691, acquis pour celte des-
tination le 14 septembre 1833. VEcole des gar-
çons occupe le premier étage, sans jardin , sans
cour. — La communauté des Frères du Mans vient
d'acquérir, pour y transférer sa maison-mère, le
bel hôtel avec enclos de M. Godin, vis-à-vis le
cimetière.
V Eglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
30 septembre 1807, avec vicaire, 5 août 1821),
est située sur le bord de l'eau, au centre ancien
du bourg. La nef unique, reconstruite avec le
portail en style du xiii* s., comprend trois tra-
vées dont la voûte surexhaussée enveloppe la
base de l'ancien clocher. Une inscription, encas-
trée dans le mur, indique que l'œuvre date de
1851 et 1856 sous les mairats de MM. Voisin et
Godin, et n'omet qu'un nom, celui de^ l'architecte
Dellètre. A droite en entrant, sur lé mur inté-
rieur du portail, est peint un Baptême du
Christ, par Baroni, V. ce nom, mais trans-
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CHE
— 665
CHE
formé par une restauration récente; pins loin,
les statues de saint Louis, de saint Etienne,
de saint Sébastien , de saint Pierre
(xviii* s.); au fond, sur les pieds droits de l'arc
du transept, les autels avec statues modernes de
St- Joseph et de Notre-Dame. Un arc en
tiers-point, à triple moulure en retrait, ouvre
sur le transept et porte sur de simples rinceaux
à double rang d'oves ou d'écaillés, les tores
ronds de la voûte abaissée reposant sur des
chapiteaux à feuillage, surmontés d'une plinthe à
dents de scie; à droite, une chapelle sombre, à
chapiteaux formés de simples entrelacs ou
d'hommes barbus dont un tient un poisson,
l'antre les deux pointes de sa barbe ; à droite
une chapelle avec fenôtre à meneau^ et chapi-
teaux de feuilles de houx ou d'entrelacs perlés.
A droite et à gauche chaque chapelle se prolonge
sur le côté du chœur, dans lequel elle débouche
par un arceau plus bas, celui de droite surmonté
d'un écusson portant l'oie proverbiale de
Cheffes, avec des chapiteaux d'un art grossier,
animaux et feuillages à peine ébauchés, moins
informes encore pourtant que ceux de l'abside
autrefois en cul-de-four, dont un à crochets
naissants formés d'un simple trait en creux. Au
fond un gracieux tableau de Vierge mais
de facture et de sentiment tout modernes, qu'on
dirait un portrait de jolie bourgeoise. — Sur
l'édifice plane l'ancien clocher, œuvre remar-
quable, de plan hexagonal, à deux ordres, le
premier formé de trois hautes baies, dont l'arc
en tiers-point s'aiguise à peine, sur des piliers
nus, comme les arceaux mômes ; le second, percé
d'une petite baie à triple moulure ogivale, dont
l'arceau intérieur porte sur une colonnette à cha-
piteau; au-dessus une floche en ardoise mo-
derne. ^ Ballain donne une vue de l'église telle
qu'elle était encore avant sa dernière reconstruction
avec la petite maison adossée au mur nord de
la nef, qui servait en 1830 de mairie et plus
tard do magasin de vins.
On y vénère comme relique la mâchoire infé-
rieure de St Sjrmphorien.
Outre le cimetière, placé autrefois an-devant
de l'é^se, il existait un Cimetière des pauvres,
joignant le marais (xv-xviii« s.), vendu nat* le
23 prairial an IV.
11 n'a été signalé aucun vestige antique sur la
paroisse. Il est certain pourtant que la voie
d'Angers à Brissarthe y passait, mentionnée aux
xi-xv" s. le long de la rivière. Magnum iter
per quod itur de Andegavis ad Cheffàm 1438.
La paroisse est antérieure sans doute au xi*> s.
Une tradition, qui n'est pas invraisemblable, place
la primitive église sur l'emplacement de la cha-
pelle actuelle de St-Sulpice. Elle était en tout
cas transférée dès le milieu du xi« s., là même
où elle se voit encore, auprès des moulins sei-
gneuriaux, et fut donnée vers 1060 par le sei-
^ gneur laïc, Hubert Ragot, à l'abbaye de Saint-
Nicolas d'Angers avec le terrain pour construire
un cloître, l'autorisation de former un bourg et de
nombreux privilèges. L'abbé y établit un prieuré
et fit reconstruire l'églisOi qui fut solenneUement |
dédiée le 18 août 1167. On voit encore dans
l'église actuelle une belle et curieuse inscription
en lettres onciales, gravée sur ardoise, en forme
de charte et plusieurs fois reproduite, Y. Répert.
archéol., 1859, p. 315 et 1868, p. 122, qui relate
l'ordre et les témoins de la cérémonie et le dépôt
dans l'autel de morceaux de vêtements de la Vierge,
de Jésus et des Apôtres, d'une dent de St Maurille
et de nombreuses reliques. •— La cure fut réunie
au prieuré, sur la demande de l'abbé, par or-
donnance épiscopale du i*^ mai 1335. — Le
prieuré, qui touche et enveloppe vers S. et S.-E.
Téglise, aété vendu nat^ le 21 prairial an lY et est
encore une propriété particulière.
Prieurs-curés : Maurice Auheri, 1339. —
Jean Duhouschet, 1483. — Jacques Chemi-
nard, 1507, 1533. — Philippe Cheminard,
« écuyer de Notre Saint-Père, » 1537, 1554. —
Hervé Poyet, 1569. — Pierre Mariau, 1583. —
René Foussier, grand- vicaire de l'Evoque, 1592,
1598, prieur aussi de Cessé et de Ghemillé. —
Math. Davy, 1609, 1613. — René Collet, 1614,
t le 22 janvier 1629. — Franc. Davy, 1629,
t le 18 mars 1659, licencié en droit, chanoine
de St-Maurice, âgé de 60 ans. — Claude Davy,
son neveu, 1659. — Lehreton, 1667, novembre
1672. C'est le premier qui tienne résidence et qui
signe les actes de la paroisse. — Jacq. Ferrand,
profès de Saint-Maur, février 1673, f le 3 août
1691. — Fr.-J. Dahuron, septembre 1691, mai
1712. — Joseph Gentil» docteur de Sorbonne,
août 1712, septembre 1721. — Hardouin Du-
pont, juUlet 1722, t te 6 avril 1761, âgé de
66 ans. — Maurice Gaudin, religieux de Bri-
gnon, fils d'un marchand foulon de la Boissière-
Saint-Florent, 16 avril 1761; mais à la suite d'un
procès il transige et cède la place à son compéti-
teur. — Gaston, 14 novembre 1762, novembre
1773. — Une mission, fondée tous les vingt ans,
fut inaugurée sous son règne en 1765 par quatre
Lazaristes d'Angers. — Nepveu du Verger,
avril 1774. — Claude-Antoine Tirode, béné-
dictin de Gluny, 22 septembre 1774; mais le
bénéfice lui est contesté à la fois par Daburon,
prieur-curé de la Pèlerine, et Chauveau, curé de
Candé, munis des titres divers et qui tous deux
sont déboutés par arrêt du Parlement du 6 sept.
1776. — Tirode prend possession jusqu'au 2 jan-
vier 1793 qu'il signe encore officier public. Son
vicaire Monclair fut déporté en Espagne en sep-
tembre 1792.
On trouve un chapelain Louis Herrier, maître
d'école en 1710, et une maltresse d'école. Ur-
baine Pezot, morte âgée de 90 ans le 12 mai 1769.
Le fief, honor de Caphia, appartenait aux
xi-xiii* s. aux vicomtes du Lude et à partir du
XI v« jusqu'à la Révolution aux seigneurs du
Plessis-du-Vent, devenu le Plessis-Bourré. En
échange des privilèges reçus des seigneurs, le
prieur était tenu de les abriter tous les ans la
nuit de Noël dans sa grande salle et de leur pré-
senter le jour des Rois une fouace. La terre avait
titre de châtellenie et relevait à foi lige de Brio-
lay ; mais il n'y existait pas de manoir seigneurial.
Les documents constatent l'existence d'un pont
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CHE
— 666 —
GHE
au bonrg durant lexy* s. Le port d'embarqnement
passait encore en 1789 pour un des plus beaux
de la province ; mais Tétat des routes empêchait
d'y aborder. La paroisse sollicitait aussi réta-
blissement de deux foires et de marchés hebdo-
madaires qu'elle n'a pas encore.
En 1589 pendant la Ligue, le passage de laSarthe
était commandé par la construction d'un fort, qui
fut suipris par les Ligueurs le jour de la Toussaint»
et repris par les royaux deux jours après. '^ En
juin 1832, placé au milieu d'une chouannerie
menaçante, le bourg avait barricadé ses rues,
placé un veilleur dans le clocher et tenait sa
garde nationale prête au coup de feu.
Un dicton angevin rappelait les oies rouges
de Gheffes, non, croyons-nous, d'armoiries pré-
tendues du bourg qui aurait porté, au dire de
Bruneau de Tartifume, dans son écu inconnu
une oie de gueule, mais de l'enseigne sans
doute d'une hôtellerie mentionnée dès le xvi« s.
Par une particularité à rappeler Gheffes a
donné naissance à deux célèbres libraires pari-
siens du zvi« s. Nie. Ghesneau et Henri Poupy.
Maires : Jean -Gh.- Armand de Terves ^
!•' messidor an YUI. — Gh.-Prosper de Terves,
ancien officier de marine, frère du précédent,
28 mars 1810, démissionnaire le 24 août 1830. — -
Urbain Pilastre, 28 août 1830, démissionnaire
en 1839. — Yves-Louis Marais, 22 avril 1839,
installé le 25. — Monnier, 1843-1848. — Jean
Godin, 13 avril 1848, démissionnaire le 25
mai 1855. — Alfred Voisin, 15 juin 1855,
instaUé le 25. — J. Godin, 1859. — Cholet,
1870, en fonctions 1874.
Arch. de H.-et-L. G 96; 106, f. 263; 187, 192; 6 St-Ni-
colas. — Arch. comm. Et -G. — loumal de Louret, Revue
d'Anj., 1854. t. II, p. 166. — EpU. St-Nie., p. 19-26. —
BalUdD, Hss. 867 ,jd. 644. — Pour les localités, voir U Val-
St-SiUpiee, le Vivier, Soudan, la Moehe-Cowriillon,
Teildras, etc.
Chéhéré (Gilles), religieux profès des Gor-
deliers d'Angers, docteur de Sorbonne et gardien
de la maison de Paris, déflniteur général de
l'ordre, puis agent de la province de Touraine et
gardien du couvent d'Angers, y meurt le 24 fé-
vrier 1618 et est inhumé devant le grand autel.
Chéhuèt^ aa). — V. la Chevère.
Chelllon (le), ham., c" de St-Georges.-s.-L.
Chélonnale (la), f., c"« de Loire. — La
Chalonnais (Et. -M.).
Chélotals Çies), f., c"« de Vergonnes ; « f.,
c»« de Combrée.— En est sieur Louis Roui en 1704.
Chéloan, f., c"« de Daumeray. — CheU
Zuaul642. — C/iesluau 1691 (Et.-G.).
Chcltei, ChtiiHaeuM. — V. Ckizé.
Cbemant, chat., c"« de Blaison, — Ane.
fief et seigneurie avec hôtel noble construit au
xiv« s., reconstruit et enclos de murs vers la fin
du xvi« s., et comprenant au xviii" s., outre le
château formé de trois corps de logis flanqués
d'un grand pavillon carré avec escalier d'hon-
neur, grande cour avec portail, vastes terrasses,
douves et fossés, deux jardins, deux doubles
vergers, maison, cour et jardin de closier , char-
milles, prés de 8 boisselées, emplacement de
l'ancien étang, où jusqu'à la fin du xvi« s. le
ruisseau de la fontaine de Chemant faisait tour.
ner deux moulins, un second pré, le tout entouré
de murs, vastes vignes, closeries, des pàtoro
autrefois en bois de hautes futaies, nn taillis de
châtaigniers, des garennes à coonilsel antres bèta
fauves et noires dans une enceinte muée, et
d'autres bois et prés dans la vallée etdaula
grande lie de Blaison. — En dépendaieot par
acquisitions successives les fiefs du Bois-Richaid,
du Grand et du Petit-Sazé et de Raindioa. U
seigneurie relevait de Blaison et apparteoùti
Jean de Marottes 1414, Pierre Lebnm.songendie,
1634, Jean de Vauférie, mari de Renée Lelnm
1479. François de Goulaine la vendit en 15S1 à
Jamet Martin, marchand de St-Solpice-sur-Loiie,
dont la fillb Michelle épousa Louis de Cheiern
vers 1587. G'est lui qui fit agrandir et rsnettn
on état l'habitation délabrée. La famille de Ch^
verue en resta propriétaire pendant deux sîèete
jusqu'au mariage deHodeste-Gécile deCh.aTecNie.
Gohin de Montreuil vers 1766, sur qui le chitea
et la terre furent vendus nat^ avec les métaiiies.
n y existait dès au moins le xvi* s. aaboit
du château une chapelle, mais àpeuprësdéltts-
sée, sans aucun mobilier, et qui ne servait plas
que de dépôt pour les mesures et boisseau Ai h
seigneurie. Pierre de Gheverue etsa femmeOt»-
lotte Gochelin la fondèrent de nouveau en 1(61
sous le vocable de St Pierre et de St Ghailei.
Elle fut érigée en bénéfice en 1679 par déent
épiscopal. Le seigneur présentait aussi à b cha-
pelle de l'Etang de Gennes et relevait œ droit ài
Ghapitre de Montreuil-Bellay.
Arch. de M.-et-L. E 435-458 et 19064000.
Chenaaiat, f . et m**' à eau, c^« de Corsé. -
Lande de Chemenz 1152 (Hauréan, h,
col. 157). — Chemantium (Ménage. Fit P.
jErod, p. 5). — Ane. terre seigneuriale, af»
château, dont il ne reste que la chapelle bénite b
7 février 1708. Elle sert de hangar à la feme,
incendiée en 1865 et récemment reconstruite. U
seigneur avait titre de fondateur de l'église p-
roissiale et comme tel, droit de banc au chôai
réservé, qu'une sentence de 1658 lui owfinn-
La terre i^partenait an 3Ui« s. à GuillauBe di
Passavant, au xv« s. à Hardy le Roux, cheTififfi
et fut assigné en 1430 comme douaire à G>t^
rine de St-Àignan, femme de Jean Leroux, ciien*
lier, qui avait acquis récemment le haut Cbe-
mant. Il en dépendait trois closeries et cinq a^
tairies dont deux durent être aliénées pus»
mari pour payer ses frais d'équipement de gufl*
(G 106, f . 440). Le fief fut vendu sur Phibif |
Leroux, héritier de François Leroux, abbè^ i
Mont>St-Michel, par décret judiciaire en IfiH' |
François Ghérité, sieur de Voisin, dont h ^ '
épousa le 16 novembre 1649 Louis de Maillé ^
la Tourlandry. — En est sieur Charles de Ckè- ;
rite, inhumé le 5 novembre 1699 par l'abté ^
Ghaloché ; — François de Grespy , mari de lasBt
de Ghérité de Voisin 1708; — EUsabelh *
Grespy. femme de Gh.-Franç. Lefevre de Tit
brière 1787. — Vendue nal» le 28 prairial aa n
sur Lefevre de l'Aubrière, la terre relevait de
Briolay et devait à son suzerain toii3 les d0«}
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667 —
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ans le 15 août an chien épagnenl et an oiseaa de
senrice, redevance encore exigée aa xyiii« s.
Chemant» f., c»« de DurtaL — Chemens
1190 (Pr. de Gouis, t. I, f. 19). — Chemain
(Et. -M.). — En est siear René Ayraalt, mari de
René de Scépeaox 1583; « f., c"« de Fougeri;
« €*• de Marcé, — Une maison, jardin, ea-
trages appellée Chemena (G 105, f. 215 v»),
relevait de Dnrtal et de Singé.
Chemant, (le Bas-), ham., c°« de Corzé.
Chemant (le Grand, le Petit-), ff. C'» de St-
Martin-étArcé , anc. fief et seigneurie avec
hôtel, colombier, chapelle, bois, étangs, garennes
relevant de Fontaine-Milon, et appartenant à une
famille du nom jusqu'à la fin au moins du xv*' s.
— En est sieur Geoffroy de Dureil en 1561, Jacq.
de ]>areil 1602, 1605, Gédéon de Thianges, 1610,
gentilhomme ordinaire de la Chambre, sieur de
Mouliries, Ant. de Thianges 1627, Franç.-Louis
Frain de la Vrillière, mari de Lucrèce de Sarcé,
1724. La ferme est encore l'ancien logis du xvi« s.
Cliemaiit (le Haut-), vill.,c°« de BZaison.—
Ane. closerie, dépendant de la terre de Chemant.
Chemas, f., c"» du Lion - éC Angers,
Cniemas-Chaossée (le), miss, né sur la t^*
du Lion-d* Angers, s'y jette dans TOudon, a
pour affluent le ruiss. de la Courtière ; —
1,750 m. de cours.
Cliemaasin (le Grand-), f., c°« de Geste; »
(le Petit-), f., c°« de Villedieu.
Chemellerte (la), f.. c"« de Vemoil-le-F.
CliemeUier, c^^ de Gennes (13 kil.), arr. de
Sanmur (31 kU.) ; — à 25 kil. d'Angers — Cha-
mîlcheriacus 1027 (Carlul. St-Aubin, fol. |58).
— Camellerium 1060-1081 (Ib., foL 123). —
Chemeler 1219 (G Chap. St-Jean-Baptiste). —
Chemelier 1305 (Ib., p. 27). — Dans une plaine
encadrée de hauts coteaux entre Blaison (7 kil.),
St-Ellier (3 kil), les Alleuds (5 kil.), et Saulgé-
l'Hôpital (6 kil.) à TO., St-Georges-des-Sept-
Voies (7 kil. 1/2) à l'E., Grézillé (1 kU. 1/2) à l'E. et
au S. , St-Rémy (7 kil. 1/2) et Coutures (3 kil.) au N.
Le chemin d'Allençon à St-Rémy traversant
de part en part le territoire de TO. à TE. par le
centre, remonte, avant d'en sortir, par une courbe
da S. au N. en reliant le chemin de St-Hilaire-St-
Florent et s'échappe vers TE.
Y passent TAubance, et les ruiss. de Montaigu
et de la Fontaine.
En dépendent les vill. ou ham. de Montaigu
(24 mais., 64 h.), de Mauny (15 mais., 59 hab.),
de la Motte (13 mais.^ 40 hab.), de la Gaignardière
(il mais. , 36 hab.), du May (9 mais. , 35 hab.), du
Vaarobert (9 mais. , 31 h.), de la Haute-Ronde
(8 mais.. 23 hab.), de la Basse-Ronde (7 mais.,
20 h.)^ delà Blanchardiëre (4 mais., 17 h.), de
r Année (5 m., 16 hab.), de la Pauverdière (4 m. ,
i5 hab.), du Petit-Sigogne (5 m., 14 hab.), de la
Gaittiëre (3 mais., 12 hab.), un moulin et 7 ou
8 fermes ou écarts.
Superficie : 1,091 hecU, dont 103 hect. 74 a.
en vignes et 39 hect. en bois.
JPopulation : 777 hab. en 1726. — 740 hab.
en il90.— 660 hab. en 1831. ->di5 hab. en 1841,
— S9Ô hab. en 1851. — 6i4 hab. en 1861. —
S87 hab. en 1866. — 584 hab. en 1872, dont
159 au bourg (52 mais., 58 mén.).
Des lettres royaux du 17 mars 1762 avaient
créé une foire qui s'est conservée en simple as-
semblée le jour de la St-Laurent (10 août), pa-
tron primitif, dit-on, de l'église. — C'est par er-
reur que la Poste et autres documents y men-
tionnent cinq foires qui n'y ont jamais existé.
Mairie installée dans la chambre haute d'une
maison inhabitée.
Ecole mixte communale tenue par les sœurs
de la Salle- de- Vihiers.
V Église , dédiée à St Aubifi (succursale ,
26 décembre 1804), a été transformée par des
travaux modernes d'agrandissement (1827-1830)
et conserve pourtant encore son pignon aigu percé
d'une double petite fenêtre romane et le chevet
extérieurement d'aspect antique. La date 1686
derrière le chœur indique l'année d'une recons-
truction partielle.
Le Presbytère a été acquis par la conunune
en 1821-1823.
Il existe encore à l'Est et à 800 met. de l'église
dans un bois dit de la Pierre-Couverte un Dol-
men, formé de cinq pierres (4°^,20 de longueur
sur 2™,90 de hauteur), celle du fond renversée ,
les deux autres servant de toit. — Les débris
d'un autre dolmen dit de la Pauverdière se
voyaient récemment encore au nord et à 1,600
mètres du bourg. Toute cette contrée, depuis
de longs siècles habitée, était traversée par
la voie de Brissac à Gennes par Longueville et
St-Pierre-en-Vaux. Le domaine primitif, curtis,
quoiqu'ayant son église spéciale , restait encore
réuni au xi« s. à la villa Chiriacus, aujourd'hui
St-Rémy-la-Varenne, dont il comprenait sans
comparaison les terres les plus grasses et les
plus fertiles, pinguius ac fertiliusprocul dubio
territorium. Ancien patrimoine des comtes, il
avait été donné par eux vers le ix« s. aux moines
de St-Aubin et aux chanoines de St-Lézin d'An-
gers, qui vers 1014 s'en partagèrent la propriété
jusqu'alors indivise. Chemellier fut affecté au Cha-
pitre de St-Lézin, plus tard de StJean-Baptiste.
Curés : Jean Duvav^, 1427, 1431. — Guill.
Moreau, vicaire général de l'Evèque, f le 2 mai
1497. — Jean de VAubépin, l«r juin 1497, qui
résigne. — Simon Binaut, 1«' mars 1498 (n. ■ ).
— René de Seillons, 1550, qui permute. — Pierre
Lefrère, chapelain de Mèlay, mars 1551 (n. s.).—
Thomas Comilleau , 1504. — René Bardoul,
1568. — Vétérin Hamonet, 1586. — Franc.
Fijoust, 1587. — André Salmon, 1598. — Jean
Behain, 1608. — Jacq. Millet, 1613-1617. —
Seréné Gricler, 1626. C'est le premier qui ré-
side. Avant lui les vicaires rédigent les actes, à
titre de « fermiers de la cure >. U tenait chez lui
une école, un pensionnat sans doute — et meurt
le 19 novembre 1650. — Ch. Déniau, février 1651 ,
1684. — La série des registres s'interrompt à plu-
sieurs reprises. — Michel Amys, 1686, 1691. —
Poysonnier, 1694. — L. Boguais, mars 1694.
— Jean -René Tcss^, 1703, 1709. — "René Caillot,
t le 19 mars 1741, directeur des Cordelières des
Poûts-de«Cé. — Cl. Dudoyer, 1717. — Simon
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GHE
Sigogne, préeédemment caré de St-Maor, 1717,
t le 96 février 1734, âgé de 45 ans. <- Pierre
Poittevin, mai 1734 jusqu'à novembre 1756. Il
devient supérieur du séminaire St-Gharles d'An-
gers. — M. J. Rihay, mars 1757, décembre
1790. — Diard, juillet 1791, en môme temps
curé de Grézilié. — Le vicaire Gauironneau
devient curé intrus de la Tourlandry.
Le bourg s'éleva autour de Téglise, à Tabri du
château, dominant sur une haute motte entourée
de douves qui existait encore en 1325 et qui fut
détruite complètement dans la seconde moitié du
xiv« s. c Les cours, fossés, jardins », s'en voyaient
encore à la fin du xvii* s. Il n'en reste pas
trace ; mais des fouilles récentes (1868-1869) ont
trouvé sur l'emplacement dé8igné,comme un peu
partout dans le village, des tombes en forme
ovale où s'entassaient des ossements à demi
brûlés ; à côté et ailleurs encore, des sépultures
entaillées dans le tuffeau même. La plupart sans
doute, au moins les plus récentes, se groupaient
autour d'une chapelle de St- Léonard, voisine
et dépendante du château (23 pieds de longueur
sur 12 de largeur et 15 de hauteur). Reconstruite
en 1731 aux frais du seigneur, et bénie le 9 août,
elle était abandonnée déjà « depuis un temps
« immémorial » à la Révolution, et ses murs en
partie ruineux et écroulés. Elle fut vendue nat*
le 13 thermidor an IV pour le p^x de 100 francs
et a depuis totalement disparu. Un petit edi-
cule, construit en 1868 à l'angle opposé de la
place, en rappelle seulement le souvenir.
Le fief portait le titre au xvii" s. de châtellenle,
mais il était réuni depuis au moins le xiii« s.
à Blaison et ne possédait plus depuis longtemps
d'habitation seigneuriale. La grange dtmeresse
subsiste seule encore an bas du bourg, commune
autrefois au Séminaire d'Angers pour la recette
de ses fiefs de Sarcé et de Raindron.
La paroisse dépendait de l'Archiprétré de Sau-
mur, de l'Election de Saumur, du District en
1788 de Doué, en 1790 de Saumur.
Arch. de H.-eUL. G 151 ; E 821, 433 ; G Ghap. St^uUflD;
—Cure de Gohier. —Arch. comm. Et.-€. — A reh, tfAnj.,
1. 1, p. 45. — Galknd, F^rane alteu, p. 295. — Pour les lo-
calitét, voir Saxe, la Brouardiêre, U Mûrier ^ MonUdgu,
Chemelller (Ra4>ul Petit de;, né à An-
gers en 1786, engagé volontaire dans les grena-
diers vélites, fit la campagne de 1805, et succes-
sivement, comme officier dans les dragons, toutes
celles de l'empire, y compris Moscou et la cam-
pagne de France. A- la Restauration il entra
comme chef d'escadron aux dragons de la garde,
fit la guerre d'Espagne en 1824 et prit l'année
suivante sa retraite à Paris où il est mort le
23 décembre 1861, chevalier de St-Louis et de la
Légion d'honneur. Il avait épousé en 1823
M"" Du Moncel morte sans enfant après un an
de mariage.
ChemeUlére Ga), f., c>« é'Etrické; » (la
Petite-), f., c"« d*Etrické.
ChemlIIé {canton de), borné par les can-
tons au N. de St-Florent et de Ghalonnes, à l'E.
de Thouarcé et de Vihiers, au S. de Cholet, à
rO. de Beaupréauetde Montrevault, présente vers
S. les points les plus élevés du Département,
qui forment la ligne du faite (186 m., 210 met,
170 met.) des eaux de l'Evre et des affluents du
Layon. Le terrain s'abaisse rapidement venN.
jusqu'à 85 met., présentant ainsi dans sa phis
grande partie une plaine découpée par les vallées
de THyrome, du Jeu et de leurs affluents, qu'oa
embrasse d'une vue complète vers l'O. et auprès
du bourg des Gardes.
Il comprend 21,441 hect, répartis entre ome
communes : Chemillé, la Jumellière, St-Léxio,
Neuvy, Ste-Christine , la Ghapelle-Roussetia,
Gossé,M6lay, la Tourlandry, St-(;eorges-du-Puy-
de-la-G., les Gardes, — et une population de
ii,84i hab. en 1821, — 13,983 bab. en 1831, -
i3,997 hab. en 1841, — 15.883 hab. en 1851. -
16,lii hab. en 1861, — 15,697 hab. en §866. -
14,938 hab. en 1872, qui semble décroître rajû-
dément depuis 16 ans.
C'est le canton de l'arrondissement de Gholet
où l'instruction primaire est le plus avancée.
Il est traversé de part en part, du S. au If.,
par les routes nationales d'Angers aux Sables, et
de Chemillé à Segré, et de l'E à l'O. par les
routes départementales de Saumur à Nantes et de
St-Lambert-du-Latay à Chantoceaux. — La voie
ferrée de Niort, descendant de Chalonnes, coupe
cette dernière route et par une série de côtes
pénibles aborde la Jumellière, longe la route na-
tionale de Segré, qu'elle coupe sous Salbeuf. tra-
verse l'HyrômeàrO. de St-Pierre, sur un viaduc,
et de nouveau, sous le chef-lieu, sur un second
viaduc de trois arches, comme le premier, et
stationne, pour s'écarter ensuite par une courbe
et filer droit vers S. jusqu'en dehors du canton.
ClieailUéy chef-lieu de canton, arr. de Gholet
(22 kil. 1/2) ; — à 37 kil. d'Angers. — Cami-
liacua villa 775 (D. Bouq.. t. V, p. 737). ~
Cella guoe vocaturCamt'lZiacus 844 (lb..G t.Vm.
p. 437). — Camilliaci castrum 1002 (Cart. de
Chem., f. 1). — Chimilli 1050 circa (2« Cart.
St-Serge, p. 48). —Eccleaia S.Marie de CM-
milleiaco 1084 (Cart. de Chem.. ch. 4). -
CameliacuB 1106-1114 (Cart. du Ronc, Rot 1,
ch. 80). 1121-1131 (Pr. de Chalonnes, ch, or.). -
Cameliacensis prior 1153-1159 (1«* Cart. St-
Serge, p. 100). — Chimileium 1115 cira
(Fontev.). — Chimilliacua 1120 (Arch. d'Aoj..
t. II, p. 65, 67, 80), 1135 (Epit. St-Nic, p. 57).
— Chemilleium 1152 circa (l«r Cart. St-Serge,
p. 96 et ch. or. de Chem., n» 43). ~ Chime-
leium 1167 (Cart. du Roue, Rot. 3, ch. 99). —
ChimilUi 1169 (Ib., Rot. 2. ch. 26). — Ou-
milliacuB 1201 (Fontev,), 1204 (Cart. de Chem..
ch. 38). — Entre Chanzeaux (8 kil.), la Jumel-
lière (8 kil.), et St-Lézin [(6 kU. 1/2) au N., St-
Lérin, la Chapelle-Rousselin (4 kil. 1/2) à TO..
St-Geoiges-du-Puy-de-la-G. (8 kil.), Mélay (5 k.)
au S. , l'enclave de Gonnord et Chanzeaux à l*E.
La route nationale d'Angers aux Sables, pé-
nétrant du N.-E. sur le territoire, se dirige droit
sur la voie ferrée de Niort et, au point le plus
près, est abordée par la route nationale de Segré
à Gholet, traverse avec elle l'Hyrôme, coupe le
bouig St-Pierre, forme l'abord de la gare, et oa
peu au delà vers S., est rejointe au momeoi
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GHE
(Pentror en ville par le chemin d'intérêt commun
de Sle-Ghristine et par la rente départementale
de Saomnr à Nantes, pins loin vers S.-E. par le
chemin de grande communication de Doué, tra-
verse les couches inférieures de l'agglomération
principale et continue droit vers S. en se déga-
geant, au sortir, de la route de Nantes qui relie
à S kil. vers S.-E. le chemin de grande commu-
nication de Maulévrier.
Le chemin de fer d'Angers à Niort stationne à
ro. entre la ville et l'Hirôme , parcourant
8,200 m. sur le territoire.
Y passent les rivières de l'Auhance — - et de
FHirôme, qui coule au pied des anciens murs de la
ville, sous le pont Greneau, puis au N. du bourg
de S(-Pierre (11 kil. 400 m. sur GhemUlé), — les
Tuiss. de Ghizé, de la Malaiserie, de la Rondelle ;
— y naissent les ruiss. de Bégrolle, de la Sori-
nière, de la Yrillére, de Paluau, des B&tes, de la
Gaerche et de Rutort.
En dépendent les ham. ou vill. des Planches
(10 mais., 41 hah. à 600 met.), de la Mariaie
(10 mais., 34 hab., à 500 met.), du Pontreau
(9 mais., 43 hab., à 5,400 met.), des Galachères
(8 mais., 28 hab., à 6 kil.), de la Vieille-Guerre
(5 mais., 31 hab., à 500 met.), de la Ferté
(6 mais., 32 hab., à 5,600 mot.), de la Légear-
dière (5 mais., 35 hab., à 3 kil.), du Bordage
(5 mais., 20 h., à 600 m.), de l'Epinay (4 mais..
25 hab., à 2,500 m.), de Paluau (3 mais., 22 h.,
à 5 kiL 1/2), de la Guichardiëre (3 mais., 18 h.,
à 3,300 m.), de la Mitaudière (3 mais, 14 hab.,
i 2 kil.), les châteaux de la Ferté, de la Roche-
Bardoul, de la Sorinière, de Salbeuf, de TEcho,
12 moulins et une centaine de grosses fermes.
Superficie : 4,921 hect. 91 ares, dont 150 hect.
m bois, 620 hect. en prés, le reste en labours;
K>int de vignes. Les landes qui couvraient 175 h.
kvant 1830 sont aujourd'hui en culture. — Le
erritoire n'est qu'un plateau (de 102 à 106 met.,
lauf vers N.-Ë. 85 et 93 met.).
Population : 3,543 hab. en 1821. — 3,694hah.
«1831. — 4,049 hab. en 1841. — 4JÎS hab. en
851. — 4,703h. en 1861. — 4,414 h. en 1866. —
,3S5 hab. en 1872, dont 1,640 hab. dans la ville
voprement dite {354 mais., 604 mén.), et l,i08 h.
î2i mais., 405 mén.) au bourg St-Pierre, qui
id est relié et à peu près confondu, formant en-
Bmble, avec les Planches, la Vieille-Guerre, le
iordage, une agglomération de 3,056 h. (675 mai-
ons, 969 ménages), en décroissance continue,
>mme le canton, depuis 1856.
Chef lieu de perception comprenant les com-
mues de ChemiUé, Cossé, Môlay. la tourlandry.
- Recette de Poste.
Foires : au xvi-xviii« s. les 30 avril (Saint-
Dtrope) , 22 juillet (Ste-Madeleine) , 13 août
Me-Radégonde) dont les droits de prévôté ap-
irtenaient au prieur et aux quatre curés ,
'r septembre (Si-Gilles), dont les droits appar-
naient à Fontevraud, 5 novembre (St-Léonard)
Sir-CIément (23 nov.) dans le bourg St-Pierre.
• aQJoard'hui les premiers jeudis de janvier,
vrier, DQai, juin, septembre, novembre, le jeudi
) la mi-caréme et le premier jeudi après Pâques.
Marchés tous les Jeudis de bestiaux gras ou
maigres, de moutons, porcs, volailles, froment,
seigle, avoines, colza, etc., rendez-vous d'affaires
égaux à des foires et dont l'importance s'est
accrue depuis l'ouverture des chemins de fer.
La mesure ancienne contenait 16 boisseaux
pour 13 boisseaux et une écuellée des Ponts-
de-Gé. — L'étalon en est conservé au Musée
d'Angers et porte inscrit : Marie de Rieux,
douairière de Chemillé, a fait faire l'an
1607. Un autre aussi, plus petit, est daté de 1738.
Industrie : tissage des laines (2 maîtres),
dont le centre est â l'usine de St-Pierre; ~
tissage de coton (3 maîtres) ; — du fil (28 maîtres),
^ occupant ensemble environ 280 ouvriers ; —
tanneries, teintureries, blanchisseries de tissus;
— meunerie ; — trois fabriques de chandelle; —
trois tuileries, — et les ouvriers du fer, du bois,
de la pierre à proportion de l'importance du bourg.
La Mairie occupe l'étage supérieur des halles
bâties en 1829 par l'architecte Francois-ViUers.
En ville. Ecole communale de garçons, bâtie
en 1858n59 (arch. H. Dainville) \ — Ecole laïque
de filles ; — hôpital, — sycc salle d'oetZe depuis
1856, -- installé dans la nef conservée de Tanc.
église St-Gilles, dont le chœur, le transept et le
clocher ont été incendiés en 1793. — A St-Pierre,
Ecole communale de garçons (frères Joséphites
du Mans) reconstnute en 1860 (arch. Dainville,
d'Angers). — ^co2e communale de filles (sœurs
St-Gharles), avec asile communal, fondée en 1856,
reconstruite en 1864-1865 (arch. Dainville).
En 1803 deux anciennes religieuses Fonte-
vristes, en souvenir peut-être de leur première
abbesse Pétronille, fondèrent à Ghemillé un pen-
sionnat, puis une communauté avec l'ancien ha-
bit de leur ordre, pour laquelle elles firent élever
en 1827 une chapelle reconstruite vers 1865. En
1847 diverses reliques y furent recueillies de
leur fondateur Robert d'Arbrissel, V. ci-dessus
p. 128. — Trois maisons dépendent aujourd'hui
en France de cette congrégation.
La commune est divisée en deux paroisses :
Notre-Dame, comprenabt, outre la viUe, tout
le territoire à l'O. de l'Aubance et de l'Hirôme,
au S. du ruiss. de Ghizé ; — St-Pierre , le
bourg de ce nom, et toute la campagne à l'E. des
ruiss. de Ghizé, de l'Hirôme et de l'Aubance,
soit les deux tiers du territoire.
VEglise de Notre-Dame (cure, 19 brumaire
an XI) ne remonte pas au-delà du xii* s.
(41 met. sur 10 dans la nef) et a été profondément
remaniée par des restaurations qui accusent sur-
tout l'art de la Renaissance. L'édifice succédait
sans doute â une chapelle du xi« s. ~ dont trois
colonnes semblent avoir été conservées^dans la
nef — et formait primitivement une croix latine
avec trois absides circulaires, dont deux con-
verties en sacristies. Le mur vers S. fut de bonne
heure remplacé en partie par une chapelle
voûtée d arêtes ogivales (xv* s.) accolée d'une
tourelle hexagonale (xvi* s.), aont la base est
plus antique. Vers N. a été ajouté postérieure-
ment, comme l'indique l'appareil, un bas-côté,
dont le mur conserve encore ses petites baies
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romanes' à youssures en fer à choTal. Au-dessus
du portail, vers TO., une fenêtre du xvi« s.
s'ouvre entre des baies romanes bouchées. Les
restes d'une chapelle en transept, construite vers
l'époque de ces remaniements, détruite plus tard,
forment vers N. comme une galerie au-devant des
portes latérales. Une série de modillons grima-
çants couronne le toit de l'abside centrale, la
seule qui ait conservé son caractère primitif. —
Sur la coupole du chœur, portée par quatre
piliers carrés, repose la masse carrée d'un clocher
superbe, de trois étages superposés à fenêtres
romanes ornées de rubans, de tores, de losanges,
de zigzags, d'étoiles, de tètes de clous, de toutes
les élégances de l'art du xii^ s. Les faces S. et
0., moins apparentes, sont restées inachevées.
Au-dessus s'élance la pyramide de la flèche à
base octogonale, surajoutée, au xyi** s. sans
souci suffisant des matériaux, Y. des dessins dans
de Wismes, le Maine et V Anjou, et Méliand,
Vues pittoresques.
De curieuses fresques décoraient l'intérieur de
l'église, quelques-unes déjà disparues. — Sur
le mur N. on ne distingue plus qu'un médaillon
ovale dans lequel une Mort en squelette, à mi-
coips, lient une balance et une flèche ; au-dessous :
La Mort tn'a demandé de toute ma vie compte
Je luy ai répondu le compte veut du temps.
Plus bas, vers le milieu du mur, au centre d'un
rectangle, la date 1587 donnait l'époque précise
de cette ornementation dont cette première partie
pourtant affecte un air vraiment plus antique.— Sur
le mur S. se montre une suite de scènes paraissant
représenter les Péchés capitaux vomis par la
large gueule du démon. — On y reconnaît en-
core, à des restes d'inscriptions, à partir du bas de
l'église, VOrgueil, un jeune homme vêtu de
rouge, à toque et plumet rouge, monté sur un
hippopotame, — la Luxure, une femme à double
tête, dont une se regarde dans un miroir, l'autre
flaire une rose que lui tend un gros personnage
ventru, en jacquette, monté sur un porc. Ut Glo-
tonie. — L'enlèvement du badigeon fournirait,
quand on le voudra, d'intéressantes découvertes
iconographiques. — Rien autrement à signaler
qu'une cuve cylindrique en granit formant bénitier.
VEglise St-Pierre (succursale, 30 septembre
1807), est une des plus anciennes du pays des
Manges. Elle date du xi« s., malheureusement
détériorée par des travaux du xvi« s. et d'autres
aussi plus récents. Le plan en croix latine pré-
sente l'inclinaison symbolique du chevet sur
l'axe de la nef unique. Le portail en arc d'ogive
émoussé, avec triples voussures ornées depalmettes
(xiu" s.), a été mutilé en 1793. 11 était surmonté
d'un ChHst assis nimbé, bénissant, dans une
auréole elliptique, entre les quatre Ëvangélistes,
les huit autres apôtres s'étageant deux à deux de
chaque côté de la porte, dans de petits cadres
de pierre ou vides absolument ou brisés, restes
de la décoration du xi" s. De grossiers contre-
forts flanquent les aUes du transept (xvi* s.) et
s'allongent en fleurons avec statuettes du x\i^ s.
dans des niches ornementées, provenant de la
chapelle St Aignan, qui représentent un docteur
en costume opérant un patient ; à c6té, l'élève
chirurgien avec son tablier. Un curieux clodiec
carré, à base romane, à double étage , percé au pre-
mier ordre d'étroites baies, au second de grandes
arcatures doubles avec colonne centrale, et dont le
faite a été écrasé par la foudre en 1783, s'élève
au chevet et conserve dans une sorte d'oratoire
voûté en plein cintre, des peintures murales, non
encore signalées et où l'obscurité permet à peine
de distinguer au fond le Christ bénissant et
donnant la loi ; sur les parois , à droite, ia
Vierge-Mère; à gauche, St-Pierre; i lear
suite de chaque côté, deux antres personnage»,
formant ensemble sans doute une scène symbo*
lique, d'une exécution remarquable par le càanne
et la suavité des figures ( xiii* s. ) — L'ia-
térieur de l'église, aujourd'hui transfocmé ei
voûté en briques, montrait encore il y a «se
dizaine d'années, d'autres non moins rares pein-
tures de la môme époque, où figuraient eont
autres scènes les vingt-quatre vieillards ée
VAporalypse autour du trône de Dieu ; ailtess
les Quatre fleuves du Paradis, désignés par
des légendes, entourant le nimbe crucifié, symbole
du Christ. — Le tout, découvert en partie sons m
badigeon antique et recouvert depuis d'an badi-
geon nouveau.
Le prieuré, attenait à l'église vers S. et a perds
tout caractère particulier , englobé dsjns lue
construction moderne en style du xvi* Sw
Histoire. — Château, — Quoique la raetai
du vocable latin de Chemillé indique une loca-
lité d'origine celtique, il n'a été signalé sur sa
territoire aucun vestige antérieur à roccupatiaft
romaine. Cette époque même n'a Laissé tnce fift
par les grandes voies dont elle sillonne le juais
en rayons multiples vers le Saumuroîs on vas-
les Manges, surtout vers la Loire, Tune sur €3m-
lonnes, l'autre sur St-Florent par Ste-Glim-
tine, une autre directement sur Angers par Si-
Lambert sans doute et les Ponts-de-Cé »
sur place entre Salbeuf et l'Hirôme. Cest
au bourg St-Pierre que se concentre ce
antique et que s'agglomérait la oOZo ComiOScB-;
eus. On la voit au viii« s. possédée {nlt Y\
St-Hartin de Tours (775) et moins d'un
plus tard (844) réunie, de l'aveu de I'
au domaine de l'Evèché d'Angers. Vers eeôe
il y existe un atelier monétaire comme rai
les pièces publiées par Lelewel et M. Fi
avec la légende Camilliacus, Au z* s.,
que l'évèque ait perdu son droit de
la terre a été inféodée par le comte d'Ai^u À
de ses plus puissants vassaux, dont la
porte le nom du fief et dont le chef loi est
ché personnellement à titre de connétable,
dès les premières années du xi« s., le
fort, castrum, bâti à St-Pierre, avec l'églis»
mitive, est abandonné par le seigneur qw a
porté sa demeure à distance sur un fa&e
escarpé et de plus facile défense, an
du miss, de Ghizé dans l'Hirôme. (Test le
veau ChemiUé, la ville actuelle, où tbài
1200, où meurt le 13 avril 1S14 Guy de
mari de l'héritière du fief. Dès 1S18, à la
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GHE
— 674 —
GHE
d'une gaeire ineonnne. le châtean a été incendié
et c'est à la suite sans aonte de cette raine qu'une
recoostraction l'entoure d'une enceinte nouvelle
avec donjon formidable à tout ennemi. Vers i'O.
où domine encore un assez long pan de muraille,
terminé sur le pont Greneau par les ruines d'une
tour, elle suivait à mi-côte le cours de l'Hirôme,
qne les barrages répandaient au besoin dans le
vallon, remontait vers N. sans qu'il reste de trace,
eoaverte vers S. par le cbâteau môme, dont une
porte s'ouvre encore vers TE. formant une vaste
arcade ogivale en granit (3 m. 33 de largeur sur
4 m. 15 de haut.) de deu:i archivoltes superpo-
sées en retrait, la plus grande en appareil dessiné
de Itères cannelures à ruche d'abeilles, porté
sur les chapiteaux écrasés, avec tailloirs , de co-
lonnes carrées. Au-dessus de la clef, un person-
nage à mi-corps, profondément entaillé par un
ciseau barbare, brandit au-dessus de sa tôte une
pierre. C'est le bonhomme Chemillé, au dire
commun du populaire. Le mur y attenant, haut
de 7 met., mais découronné de ses créneaux, épais
de S met. 65, se poursuit de droite et de gauche
lans les constructions. Les portes St-Gilles et
Notre-Dame ont disparu (avec leurs tours de-
pnis vingt ans. Du château même il ne reste
]ae l'emplacement qui sert aux marchés.
La grande famille féodale, qui avait fourni à
Pontevraud sa première abbesse et un évoque au
liège d'Angers, s'éteignit au ziv" s. avec Tho-
nasse de Ghemillé, femme de Jean de la Haie-
passavant. Renée de la Haie, unique héritière de
ette maison, l'apporta en mariage à Joachim
te Montespédon, dont la fille unique épousa en
536 René de Montjean. — Celui-ci rend aveu en
535 à l'évèqne d'Angers pour «e son chatel et
donjon, ville, douves etparclouses d'icelle, co-
hue, halle et place marchande, » sa motte en la
îQe, édifiée d'un moulin, ses moulins des
iuatre-Monlins sous le château et de Hontreuil-
Nis-Notre-Dame, où tout habitant, à distance
'une liene, devait venir moudre, son droit de
invin, c'est-à-dire, une fois l'an à son choix,
> jours et 40 nuits durant, de faire fermer
Qtes les tavernes pour vendre en détail le vin
îgnearial, — son privilège ou son devoir d'as-
Bler à l'installation de l'évêque et de le porter
ao dextre quartier de derrière » depuis l'abbaye
r Aubin jusqu'à l'église St-Maurice, en prenant
mr récompense « toutes les nappes et serviettes
{ni sont déployées au diner »,— ses droits sur les
mvelles mariées, qui le dimanche de la Trinité
aient tenues de dire une chanson en la halle, —
toute la suite des nombreux fiefs relevant de son
•maine. — Sa veuve se remaria en 1540 à
larles de Bourbon, au profit de qui la terre,
rée de temps immémorial de baronnie, fut par
très de juillet 1555 érigée en comté à charge
relever de la couronne. L'évoque dut en con-
(uence vendre son droit de seigneurie directe
r acte du 4 janvier 1564, qu'un arrêt pourtant
21 février 1581 annula sur sa requête. Guy
Scôpeaax, légataire de Philippe de Hontes-
àon en 1578, réunit Cholet et Chemillé et
«rut en 1605. Sa petite fille et sou héritière
Jeanne épousa le 5 mai 1610 Henri de Gondy,
duc de Relz, dont la fille cadette Marguerite
apporta en 1644 à son mari Louis de Cessé -
Brissac le comté de Ghemillé, qui vers 1680 fut
réuni à Cholet de nouveau par acquêt aux mains
du marquis de Broon. Après sa mort, sa sœur
vendit à Colbert de Maulévrier les deux sei-
gneuries que les créanciers de Louis-René-Edouard
Colbert et de Harie-Catherine-EuphraÂie d'Ës-
taing, sa veuve, vendirent en 1756, avec le May
et Montfaucon, pour la somme de 481,770 livres
au marquis de Marigny. — Elles furent laissées
par actes des 10 et 12 mai 1787 à Christine Jo-
séphine de Croy-d'Avré, veuve de Rougé, morte
à Paris en 1788 et dont hérita en partie Joseph-
Anne- Auguste de Croy, duc d'Avré, maréchal de
camp, membre de la Constituante de 1789, émi-
gré, rentré en 1814, pair de France jusqu'en 1830
et mort en 1839, âgé de 96 ans.
Ce qui restait du château, — « trois chambres
c basses découvertes avec le ci-devant palais et le
c greffe à cêté totalement incendiés », quatre ca-
chots et des masures, — avait été vendu nat^ le
9 fructidor an IV pour 1854 francs.
Eglises. ~ Au commencement du xii** s.,
six églises ou chapelles desservies existaient sur
l'unique paroisse de St-Pierre de Choaûllé.
St-Pierre. — La première et la plus antique
église s'éleva vers le x<> s. dans le plus ancien
bourg, qui est St-Pierre du vieux Chemillé,
sanctus Petrus de veteri Camilliaco. En se re-
tirant sur le faite voisin, les seigneurs attirèrent
(vers 1040J auprès de TégUse, dont ils s'éloi-
gnaient, les moines de Marmoutiers, gratifiés
par eux d'immunités considérables. Le prieuré
bénédictin devint bientôt l'égal en richesse et en
puissance d'abbayes plus fastneu sèment qualifiées
et il ne tint pas au seigneur qu'il n'en imposât le
titre à sa fondation. Le bourg d'alentour resta
coDune un fief distinct et sous la tutelle et l'admi-
nistration du prieur qui présentait aux cures de
St-GiUes, de St-Pierre, de N.-D. de ChemiUé, à
celles de la Tonrlandry et de la Chapelle-Rous-
selin et au prieuré de Trémentines. il avait le
droit de nomination de bouchers dans son bourg,
droit de mesures à blé et à vin et nombre de
privilèges enviés. Le plus précieux sans doute
était une rente de 25 setiers de blé par semaine,
que les religieux avaient retenue sur le revenu
de la conunande et que le prieur distribuait
non à sa porte, mais dans les maisons des
pauvres. — Il y résidait trois moines en tout en
1735, quatre en 1736 et 1752. — A partir de
1774 il ne fut plus reçu de novice. — Le prieuré,
acquis nat* par Lebascle d*Argenteuil en 1791, fut
revendu lors de son ènugration le 13 fructidor ani V.
Prieurs: Gualo, 1085? — Etienne, 109.
— Raoul 1093, 1107. — Alfredus, 1091. —
Robert, 1109. — Odoil, 1129. — Rainauld,
1120. —Haimery, 1121, 1160. —Pierre, 1187.
— Raynaud, 1200. — Hugo, 1221, 1244. —Jean
de Louvigné, 1425. — Guill. Belon, 1448. — Guy
de Biblienne, 1461. — Roger de Louvigné,
1476. —Pierre Dupont, 1476,1516.— Jean Vi-
gnois, 1572, f le 30 décembre 1577. — Pierre
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— 672 —
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Breslay, 1578, 1583, V. ce nom, — René Pous-
sier, grand vicaire de i'ÔYÔqne, prieur aussi de
Cossô et de Cbeffes, 1592. — Glande Taillebois,
10S6, chanoine de St- Maurice d'Angers, prienr de
Cossé, 1626. — Glande Avril, docteur de Sor*
bonne, doyen de Sl-Pierre de Nantes, 1651, f le
8 décembre 1697, âgé de 80 ans. — Guili.-Nic.
Bautru de Vaubrun, 1699, 1704. — Pierre
Avril, 1731. ~ Jean Valette de Chamfleury,
1735, t ^ ^^^^ ^^ ^ février 1768, Âgé de
64 ans. — Marie-Eugène de Montjouvent, cha-
noine de l'église de Lyon, 1748.
L'église jusqu'au xiv« s. reste la seule paroisse
jouissant, a titre d'église mère, de tous les droits eu*
riaux et jusqu'à la Révolution maintient sa juridic-
tion active sur ses fillettes plus ou moins soumises.
Curéi : François Gault, 1627. ~ François
Chiron, 1632, 1646. — Mathurin Botagron-
tier, 1655, 1698. — P. Sénard, 1705. —
Claude Ayrault, 1707, 1718. — Jean Bory,
1727, t le 23 avril 1741. — Jean Camus, 1742.
1761, t ie 10 septembre 1783, Âgé de 81 ans. —
Pierre CocKard, 1765, déporté en septembre
1792 en Espagne. — Lovet, élu en octobre 1791.
— Poisson, qui desservait la paroisse en 1796,
dénoncé comme « fanatique et presque imbé-
cile », est condamné par arrêté du 16 pluviôse
an Yl à la déportation.
St-Gilles. — St Gilles, sanctus Egidius,
fut sans doute la première église construite dans
l'intérieur de la ville nouvelle. Le seigneur
en fit don, vers 1060, de l'aveu de l'évoque
au prieur de St-Pierre, qui en conserva la pré-
sentation, à la collation de l'évèque.
Curés : Jean Terrien, 1469, 1494. — René
Bousselin, chanoine de St-Léonard, 1648. ~
Maugars, 1668. — CapeZ, 1672. — Nicolas
ifumeau,1679, 1681. — Claude Ayrault, 1692,
1700. — Defoye, 1707. — René Lehoreau,
1719. — Galpin, 1721. — Pierre Capel, 1726
1750. — Fourreau, 1757. — Arthus, 1777. —
Leroy er, 1780. — Franc. Morinière, 1785,
novembre 1791, déporté en Espagne en 1792. —
L'église sert aujourd'hui d'Hôpital, V. ci-des-
sus, p. 669.
Notre-Dame, — L'église qui est aujourd'hui
la principale, ne tint jusqu'à la Révolution môme
qu'un rang secondaire, sous la dépendance de
St-Pierre, dont tous les droits furent à maintes
reprises reconnus par les seigneurs. Bâtie hors
de l'enceinte du château nouveau, eUe avait été
donnée aux moines dès sa fondation première
vers 1060. Elle resta sans être bénite ni consacrée
jusqu'au xv« s. et quoique en titre de paroisse
desservie par un curé, elle n'obtint le droit de
s'entourer d'un cimetière ou d'enterrer dans sa
nef et les autres privilèges réguliers que par une
transaction du 10 juin 1413, achetée par la re-
connaissance de redevances vis-à-vis du prieur.
Curés de Notre-Dame : Jean ou Etienne
Brossier, 1521 — René de Montferrand,
1543. — Franc. Marot, 1547. — Jean Veau,
1563. — René Leroyer, 1579. — Urbain Les-
pouldray, 1598. — Barthélémy Gautier, 1606,
juin 1634. — Mich. Blouin, 1634, f en 1664. —
Franc. Btoutn, précédonment curé du Pny-
Notre-Dame, 1665. — Vincent Blouin, 1688,
1701. — Chaillou, 1715, 1725. — L.-S. Avril,
1732, 1753. — Coignaud, 1764. — F. Coehard,
1779. — Maltère, 1780, condamné à lad^
tation par arrêté du 16 pluviôse an VI. — Le
vicaire Billard avait été déporté en Espagne en
septembre 1792.
St-Léonard, — Pierre, fils de ce Sigehno
qui avait donné aux moines les églises de Notie-
Dame et de St-GiUes, crut pouvoir faire cons-
truire sur leur territoire, en dehors des man,
une église où il installa pour son service ai
collège de chanoines, suos canonicos, sous Tib*
vocation de St-Léonard et de St-B&rthélemy;
mais les moines protestèrent, crièrent à la vio-
lence et en fin de cause obtinrent de leur sei-
gneur que l'église nouvelle n'aurait aucun des
droits d'une paroisse (1093) et ne pourrait èm
donnée à une autre maison qu'à Marmoulîefs,
réserve importante et qui annulait d'avance k
don que le seigneur en fit à l'évoque vers 1130.
Mais le Chapitre resta institué et Gilles de Dailku
n'eut pas à le fonder en 1400, comme le dit
Cl. Ménard, et ne put que l'enrichir en l'organi-
sant peut-être. Il comprenait au xvi« s, oa
doyen, un chantre, un sacristain et 8 prébendei
à la nomination de l'évèque, sauf la secrétainerie
que nommait le Chapitre. — Ce n'est pourtaat
qu'en juillet 1243 et avec l'autorisation, diffi-
cilement obtenue, de l'abbé de Marmoutiers que
l'évèque put consacrer l'église St-Léonard, et
réservant encore tous les droits de la suzerai-
neté des moines, et ce n'est qu'en 1316 qs*û
y put autoriser la bénédiction des fonts et
d un cimetière, la célébration des mariages et
des offices religieux. Encore au xviii* s. les bap-
têmes se célébraient à St-Gilles. — Mais à Saint-
Léonard était exposée le Vendredi-Saint la fa-
meuse larme du Christ que recueillit la MadeleîBê
c quand il pleura le Lazare », actuellement eoa-
servée dans un nouveau reliquaire à Noirt-
Dame. — L'église fut incendiée en 1793. Uo
dessin, par Gaston Bassompierre, des ruines,
aiigourd'hui disparues, indique un édifies da
xiii*' s. avec annexe du xvii* s. C'est, parait-il.
dans cette église que fut d'abord introduite 11a-
vention des chœurs à la Romaine « que révéqne
« Lepelletier, dit Lehoreau, se fit gloire d'imiter >
et qui a causé tant de pertes irréparables an
plus beaux édifices de l'Anjou. — Curés : Pieite
de Cheverue, 1468. — André Vendangeom,
1515. — Jean Vendangeon, 1535, 1549. -
Michel Cheusteau, 1568, 1581. — Mathuria
Hellault, 1641, 1645. ~ Jean Aubert, iGSl,
t le 31 décembre 1694. — Harouard, 1695. —
Jacques Bizot, 1696, f le 6 décembre 1705. —
D. Lambateur, 1706, f en 1707. — René Bam-
mier, 1708, 1710. — Piètre Chesnaie, 1710. -
E. Maugars, 1716. — P. Desmazières, 1741.
— Pierre Bemier, 1748. — René Cesbron,
1757, t en 1775, âgé de 56 ans. — Jean-Louis
Mesnard, 1775, novembre 1791, déporté en
Espagne en septembre 1792. — Lefebvre, éls
en novembre 1791.
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EoISd, attenant & Thabilalion seigneuriale s'éle-
vait la chapelle St-Etienne, amas de décombres
avec des restes de cloîtres visibles encore en 1750,
et dont la présentation appartenait aussi à Saint-
Pierre. — et dans le faubourg Notre Dame la
chapelle St-Laxaret aumônerie fondée vers
1115-1120, réduite en office claustral au profit du
prieur et réunie avec une autre roaladrerie du
nom de St-Jean-de-la-Gobette à l'hôpital lors
de sa fondation.
VHôpital fut établi par lettres patentes du
6 juillet 1696, restées sans effet utile jusqu'en
1747 que le curé de St-Gilles, donnant tout son
bien et par son exemple animant le zèle d*uue
dame charitable, parvint à vaincre l'opposition
des moines de St-Pierre et à établir l'œuvre dans
la vaste maison de la Lande, entourée de jardins,
qui fat incendiée en 1793. Elle jouissait dés 1789
de 3,500 à 4,000 liv. de rente.
Un petit Collège, établi par les abbés Gailleau
et Gharruau, fut transféré en août 1779 de la Ju-
melliëre à Chemillé, mais il ne parait pas avoir
en d'importance. L'enseignement y était donné
jusqu'à la rhétorique, à raison de 30 francs par
mois, tous frais et livres compris.
La Ville proprement dite disparaît dans l'ombre
de son château et de tant d'églises. Eu dehors de
ses foires de tout temps renommées et de ses pèle-
rinages à SuLéonard et à St-Pierre, il n'est parié à
peu près d'elle que pour aventures de guerre. Pillée
le 18 juillet 15t>9 et encore en avril 1587 par les
Huguenots, elle est de nouveau mise a sac le
19 lévrier 1591 par les soldats du prince de Conti.
La ruine de son château en 1594 par le duc de
Mercœnr la débarrassa heureusement de la visite
des soudards. Au moment où la Révolution éclate,
son industrie du tissage, qu'on voit déjà répan-
due dans le pays au xi« s., prenait une e\t nsion
rapide sous l'influence active d'une bourgeoisie
éclairée et libérale, qui se trouva enveloppée en
pleine Vendée. — Dès le 14 mars 1793 Galhelineau
et Perdriau s'emparent de ce poste important,
défendu par 300 hommes de ligne et 3 couleu-
vrines. — Le 11 avril, dans le bourg ^t-Pierre,
les patriotes, commandés par Berruyer, assaillent
Cathelineau, StofQet, d'Elbée et sont mis en dé-
route après une lutte de huit heures, que les récils
appellent encore « le grand choc de Chemillé. »
La ville s'est rajeunie au feu des violences ci-
viles et n'a guères gardé de ces pittoresques
logis qui attirent l'cBil du curieux. Signalons
seulement un modeste Lavoir public dont la
fontaine (xvii* s.) porte encore l'aigle à deux tôtcs
des Yaugiraud, et non loin un cadran d'ardoise
fleurdeLbé, au nom de J. Richard, à la date de 1648.
Avant la Révolution, Chemillé était jusqu'au
XIV* s. le chef-lieu d'un Doyenné, réuni en sep-
Innbre 1337 à la maître -école de Saint-Maurice
A^Angers — et dépendait du Présidial, de l'Elec-
lioo et des Aides d'Angers, du District de Cho-
isi. 11 fut érigé dès la première organisation en
haf-lieu de canton.
Maires : Charles Pichonnière, an Il-an IV,
ft^taire, président de l'Administration municipale,
fnmeQé, avec ses deo^ flU attachés au.\ canons,
par les Vendéens à leur départ de Chemillé. Il par
vint & s'évader ; mais sa femme fut fusillée par eux
le 22 pluviôse an II. — Richard, agent municipal .
— Maurilte Auger, frimaire an VI. — Michel-
Benoit- Tristan Cesbron fils, l«r messidor an VIII
— Jean-Mathurin Doulestreau, 13 août 1815,
démissionnaire en 1818. — Louis-Pierre Duver-
dier de la Sorinière, 28 septembre 1818. —
Pierre-Jacques Afignot-Deslandes, 21 septembre
1830. -- Latté'Briaudeau, 1837, f en 1842. —
René-Jean Neveu, 28 février 1842, installé le
14 juin. — Louis Duverdier de la Sorinière,
18 août 1848, démissionnaire en 1850. — Charles
Landrin, 11 octobre 1850. —Gabriel Meatayer,
13 juillet 1852, installé le 31. — Mondain,
1871, t le 3 mars 1873. — Courtin, 1873, en
fonctions, 1874.
Arch. de M.-et-L. G 186, 197; E 193, 1698. 1072; G
Evéclié et Chap. St-Léonard; H Abb. de Foatev. et de Mar-
mottliers. — Le fonds da prieuré de St-Pierre comprend deux
cartolaires et trois liasses, ensemble de 533 pièces, dont 2&5
des xi-zn' s. et 88 du Xlil* s. — Sl-Florenl, Lit. R., f. 55.
— Notice Mss. de M. Spal. — Noies Mss. de M. BoutiUier de
St-André.— Note Mss. de M. Aug. Michel.— Bévue a'Anj.,
1864, 1. 1, p. 186; t. H, p. 6t et 181 ; 185Q, p. 142; 1861,
p. 388. — Grandet, Mss. 6i0 et 886. — Toureilie, Mss. 878,
f. 403. — Bibl. Nat.. coUec. Duchesse, vol. LXXV, f. 6. —
D. Uouaseau. t. XVI. p. 144. — CL Ménard. MM. 875, t. II.
p. 130. — Poeq. de Lit., Cotitumes, t. II, p. 124 et 1212.—
Lemarchand, Album Vendéen, — De Wbmes, Le Maine
et t Anjou. — D, Labineaa, t. I, p. 109. — Marchefay,
Areh. it'Anj., 1. 1, p. 52; 1. 11, p. xvi.]gu; Notice*, 1871,
p. 52. — Soc. (TAgr. Se. et Arts d'Angers, t. VI, p. 233.
— Mpert. areh., 1861. p. 222; 1868, p. 240. 2M et 258.
— Lehorean, Mss. de l'Evéché, t. I, p. 4.
ChemUlé (le Petit-), f., c«« de la J aille-
Y von.
Cheadllé (Guillaume de), chanoine de St-
Maurice d'Angers, archidiacre de Richemont on
Angleterre, fut nommé en 1196 à Tévéehé d'A-
vranches et en avait pris même possession ; mais
avant d'être consacré, il se fit élire, de l'aveu des
archevêques de Tours et de Rouen, évêque d'An-
gers. Il avait ce titre quand le roi Richard d'An-
gleterre l'envoya à Cologne pour préparer l'élec-
tion de l'empereur (décembre 1197), mais le papa
Innocent III, dénonçant comme un abus et un sa«
crilégeson abandon du siège d' A vranches, inteidit
Guillaume, qui dut à grands frais venir cher-
cher son absolution à Rome. Il était de retour à
Angers en 1199. Une letlre du roi Jean de cette
année, 15 août, atteste la vacance de l'Ëvêché.
La mort de notre prélat n'est pourtant fixée qu'à
l'an 1200 par les Chroniques de St- Aubin, ou
môme au 25 mai 1202 par le Martyrologe de
St-Manrice. Il n'eut de successeur qu'en sep-
tembre 1203.
Mss. 628, 1. 1, p. 157. — Hauréau, p. 572. — D. Houss.,
p. 163. — Biblioth, de l'Ecole de* C'A., 1871, p. 110. —
Hépert, areh., 1863. p. 270. - Innocent III, EpieL, 1. 1,
117, p 06 ; 53i,p. 308.— D. Bonq., XYII,p. 586. — Raa-
geard. Hiet. de fUnic, L I, p. 127. — Arch. de M.-et-L.
E 1072.
Chemillé (Pétronille dej, première abbesse
de Fontevraud, née dans la maison de Craon et
alliée dans celle de Chemillé, quitta sa famille
et ses deux enfants, pour suivre la parole ardente
de Robert d'Arbrissel et se réfugier dans les aus-
térités de Fontevraud. D'abord associée aux
œuvres d'Hersende de Champagne, V. c« nom,
pois prieure, elle fut décorée la première du
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Dom d'abbesse. le 28 octobre 1115,' sur la dési-
gnation même du fondateur qui se réjouissait
d'élever ainsi à l'honneur celle qui avait par-
tagé les épreuves de la pauvreté et le» luttes de la
propagande. Elle redoubla de zèle, toujours en
course, pour la gloire de son ordre, auprès du roi
de France, du comte d'Anjou et du pape Cal-
lixte II, qui confirmèrent avec piété ou augmen-
tèrent avec munificence les largesses de leurs
prédécesseurs. Plus de 80 maisons ou prieurés
relevaient de Fontevraud dans les évèchés d'An-
gers, de Poitiers, du Mans, de Bourges, de Bor-
deaux, d'Angoulôme, quand elle mourut le 25 avril
1149. Ce gouvernement de l'abbaye qu'elle tenait
d'une main si ferme, — strenue^ comme disent
les Charles, — elle demandait instamment à s'en
démettre et ne le conserva si longtemps que sur
l'ordre exprès du pape Innocent II (1134J. L'évèque
Baudry a dédié à Pétronille la vie de Robert
d'Arbrissel, son maître, rédigée d'ailleurs sur des
notes, schedœ, fournies par elle.
Gall. Christ., t. II, p. 1315. - PavUlon, p. 78, 378. —
Nicquel, p. 100 el 392-404.— Clément, Gabr, de Jtoehech.,
p. 349. — Bodard de la Jac, Ckron. Craonnai$eê, p. 113.
— Ménage, Hablé, p. 113. — D. Chamard, t. Il, p. 47. —
Cosnier, Exordium Font., p. 160-199. — Mainfenne, Cly^
peus, 1. 1, p. 16>17. — Arch. de M.-et-L. Cartul. de Font,
et Extrait» des Cartulaires.
Chemin (le), f., c"« de Châteauneuf. —
Appartenait à Nie. Toupelin, par sa femme Made-
leine Gourreau, 1545; = f.,c"«de JuuardciZ.—
Appartenait au xvi* s. à Franc, de St-Aubin,
femme de Jean de la Planche de RuiUé ; = f.,
C* du Lion-d'Angers; = f., c"« de Mozé,
sur l'ancien grand chemin d'Angers; = f., c°«
de St'Sauveur-de-Flée. — Ane. fief avec mai-
son seigneuriale, relevant de Bouille et apparte-
nant en 1575 à Claude Baliue. Sa fille Jeanne
épousa Pierre de Scépeaux vers 1615, dont la
famille posséda la terre jusqu'à la Révolution
(Ë188-1M)).
Chemin (le Bas-), vill., c"« de laBohalle ;
Chemin (le Grand-), f., c°« de la Bohalle ;
— f., c"»» du Champ i — f., c°« de Loire; —
cl., c"« de Miré; — vill., c"« des Rosiers; «
vill., c»« de St'Hilaire-du-Bois; -= f.,c»« de
St'Lambert-deS' Levées ; — ham., c"« de St-
Martin-du-Bois ; — vill., c»« de St-Mathu-
rin; — vill., c»« de Turquant; — f., c»« de
Vauchrétien.
Chemin (le Haut ), ham., :»• d'AlZonnes; —
m*", c»« de B^con. — Le moulin à vent et ap-
placement d'tceZuy, appelle le moullin du
Hault'Ch. 1563 {& 109); =- h.. c°« de la
Bohalle; «■ f., c«« de Longue^ sur l'anc. voie
romaine; --^ ham., c"« de Mazé; ■* f., c»« de
la Pouèze; — f., c»« de Varennes-sous-M.
Chemin (le Petit-), f., c°« de St-Sauveur-
de-Flée. — En est sieur Maurice Moreau 1436.
Cheminale (la), f., c°« de Pouancé.
Chemln-AUard (le), f., c"« de Longue.
Chemin-iljitfevin (le), h., c"«de Mazé.
Cheminard {RenéJ, sieur du Ghalonge,
avocat au Présidial 1539, puis avocat du roi.
1540, en la Sénéchaussée d'Angers, en remplace-
ment de Pierre Poyet, son beau-frère, fut nommé
échevin le 6 février 1542 (n. s.), et mûre le
28 février 1543 (n. s.) jusqu'au 1^ mai soivajit
seulement, où Breslay le remplaça. Il devint ea-
suite conseiller-mattre en la ChaDoîbre des Comptes
de Bretagne en 1553 ; — portait d'argent à 3 lo-
sanges de sable, deux et une.
Mss. 919, f. 844; 1022. f. 273. — Arch. nnm. BB 21. -
Recueil des PrivilégeSf iD-4*.
ChemIn-anx-Molnes (le), f., c"« des ib-
siers.
€hemIn-de-la-Motte (le), f., c"« de Vihiert.
ChemIn-de-MIré (le), vill., c"« à'Antoigni.
Chemln-des-Fées, nom donné près la Pré-
verie à la voie romaine de Poitiers à Nantes.
Chemin -du -Cimetière ÇLe) , ham., c*
d'Echemiré.
Chemin-dn-Monlln (le), vill.. c"* de St-
Mathurin. •
ChemInean (le), f . . c«« des PonU-de^
autrefois de la paroisse de Saint - Augosin,
anc. dépendance de la chapellenie de Riveltes;
= (le Petit-), cl., c»« d'Angers,
Chemineanx (les) , c"« d*Ambillou, anc
fief avec manoir noble dans le vill. de la Grézilk,
dont est sieur n. h. Noël Herbereau. garde du
corps de la reine mère en 1629 , chevalier {ta
guet à Angers 1641 , n. h. Pierre Mayaud. ameat
en Parlement , mari de demoiselle Marie Heibe-
renTT. 1687, Cl. - César-Marie Bndan de Rossé 1761
chemineanx (les), f., c"* dn Voîde -
Le lieuj domxiine et métairie des Chemineaax
1775 (Ë 516) , en partie incendié et vendu mf
sur rémigré Glasson le 12 nivôse an VI.
Cheminée (la;, f., c"« de ChalonneS'Sur-L\
— c»* de la Chapelle-Rousselin, anc, m«* DoUe
dans le bourg, acquise en 1584 par René deVaRfi-
raud(E4112) ; *^ cl.,c"ede Chatelais, apparleoaal
au xvi« s. à la famille Eveillard ; — f., c*« de
Ihirtal; — f . , c»« de Grez-Neuville ; — f.
c°* de la Jumellière, comprenait an xvni*!
230 boisselées de terre et 6 boisselées de pm
dont trois aux Rochettes (E 643).
Cheminée (la), f., c"« de St-BarthéUrnsf.
— Feodus sancti Laudi Andeg. qui ftoàm
de Chemineya vulgaliter nuncupatur 13IS
(Chap. St-J.-B). — Herbergamentum cocfi-
tum la Cheminée 1385 (Ch. St-Maimbœol} ; -
anc. herbergement acquis en 1254 de Jonrdas
Charpentier pour 40 livres par le Chapitivd»
St-Laud d'Angers, qui en avait fait le centre et
le manoir seigneurial de son fief dans te pi-
roisses de St-Barthélemy , de Brain et de âi-
Michel-du-Tertre. Dans le grand clos se troavife
l'emplacement des fourches patibolaires que le
Chapitre vendit en 1474 à Henri de la Boissiéii,
à charge par lui de fournir un anire lie* a|ifi>
rent. Le tout, maisons, aireaux, jardins, ead»
de fossés et partie de murs , était arreati •*
xvi« s. à Nie. Guyet, qui amortit même à s»
profit en 1535. Jean Ragot l'acquit en 1563 it
Jeanne Guyet, veuve de François Bégujer. In*
Lemeslele possédait en 1602, n. h. Jean Psê^
raie en 1690 , sa veuve Renée Bemier en U0t* ]
Maurice Buret de la Reux, conseiller en l'O*'
tion d'Angers, en 1769, 1784,
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Cheminées (les), f., c"« da Vieil-Baugé,
anc. flef et seigneurie relevant de Léchigné, ac-
quis en 1641 sur les héritiers d'Anceau Seiller,
par n. h. Jean Pasqueraie, avocat au Présidial et
revendu en 1654 à Noël Cureau par n. h. Math.
Pasqueraie, conseiller aumônier du roi, curé
d'Andart ; — appartenait à l'Hâtel-Dien de Baugé
en 1790 (E 534-535).
Cheminées Qea), f., c»»» de St-Martin-du-
Fouilloux. — Les Chemins (Cass.) — Les
Chesnayes (Et. -M.).
Cheminerle Ga), f., c»« de Bcurgneuf; —
relevait des Briffières et devait 3 sous par an au
capitaine du château de Montjean ; — apparte-
nait à Jeanne de Prince 1521, à n. h. Gilles de
Vangiraud 1533, & n. h. René Erreau 1540 et fut
acquise de son peti^fils René par Louis Branlard
en 1633 (E 1055) ; « f., c" de Châteauneuf,
vendue nal» sur Roger de CampagnoUes lo
19 messidor an IV; « f., c"« de Cheffes ;=»/.,
c"« de la Tourlandry.
Cheminiére Ga), ham., c»' de Botz — La
Cheminerie (Cass.). — Il y a été trouvé plusieurs
haches de pierre; =- f., c»« de Daumeray.
Chemins (les), f., c"» de Si-Georges- du- B,
Chemiré-sur-Sarthet c»" de Châteauneuf
(6 kil. 1/2), arr. de Segré (37 kil. 1/i) ; — à
40 kil. d'Angers. — Parochia sancti Jacohi
Chimiriaci xi« s. (D. Houss., XIII, 1517). —
Capellanus, villa Chimireii 1198 (G Saint-
Denis d'A., t. I, f. 2), — Parochia de Chimyre
super Sartam 1277 (Ib., f. 6). — Dans un pays
tres-accidenté, le long de la rive droite de la
Sarthe, entre le département de la Mayenne,
au N. , Morannes (2 kil.) sur la rive gauche, à
VE., Miré (4 kil. 1/2) à l'O.. Contigné (9 kil.) au S.
Le bourg s'encadre dans un angle formé — vers
S.-O. par la roule départementale de Morannes
à Laval qui y franchit la Sarthe, une île et deux
boires et traverse le territoire en reliant dès
l'entrée le chemin de Soulaire, — et vers N.-O. par
la route départementale de Morannes à Château-
gontier, qui traverse en remontant vers N.
Y passent les miss, de la Savenuière et de St-
Martm, les boires de Rossignol et de Reuzérieux
et plusieurs petites boires sans nom de la Sarlhe.
Ëa dépendent les hameaux du Gué (5 mais.,
19 h.), de Beauregard (3 mais., 12 h.), de Ba
raise (4 mais., 13 h.) et 20 fermes ou écarts.
Supsrficie : 662 hect. dont 8 hect. en vignes
et 10 hect. 48 ares en bois.
Population : 79 feux, 353 hab. en 1720. —
408 hab. en 1790.-450 hab. en 1831.— 465 hab.
en 1841.— 504 hab. en 1851.— 45i hab. en 1861.
390 hab. en 1872, dont Î50 au bourg. Il compre-
nait en 1521) environ s 57 corps de maisons avec
les jardins, » aujourd'hui 77 maisons, 95 ménages.
Fours à chaux dans le bourg, chauffés au char-
bon de terre ; carrières de pierre de grès sur les
hauteurs de fieaumont ; carrières de sable ; —
culture en grand des céréales , chanvre, lin ;
élève des bestiaux dans les opulentes prairies de
la Sarthe.
Assemblée le dimanche qui suit la St- Jacques
;«5 juillet).
Bureau de poste de Morannes. — Percep-
tion de Contigné.
Mairie construite en 1869-1870 (archit. More!,
d'Angers), sur un terrain donné par M. Desnoës
(14 aodt 1869).
L'Eglise, dédiée à St Jacques (succursale,
5 nivôse an XIII) est un édifice des xii et xiii* s.
(83 met. sur 7), dont le plan affecte l'inclinaison
mystique du chœur sur l'axe de la nef. Elle ne
conserve d'antique que les voûtes remarquables
des transepts et du chœur, longtemps déformées,
ainsi que leurs curieux chapiteaux, par un ba-
digeon d'ocre jaune. Le fond de l'abside por-
tait une Résurrection du xvii« s. d'un style
naïf et bizarre que la restauration récente (1872)
a fait disparaître en rendant à tout l'édifice son
ornementation du xiii« s. La nef est lambrissée
en berceau avec tirants et poinçons apparents sans
caractère. Le clocher à base carrée, percé sur
chaque face de deux fenêtres ogivales accouplées
par un pilier carré avec oculus roman en losange,
porte une flèche de charpente et d'ardoise, dont les
pans se contournent en spirale.
La cure est un manoir du xvi« s. avec tour
centrale d'escalier sur la façade occidentale et jo-
lies lucarnes historiées.
Il n'a été signalé aucune antiquité celtique sur
la commune ; mais il est certain qu'une grande
voie y reliait le bourg à St-Denis»d'Anjou, venant
d'Angers. Nombre d'actes de tout temps en font
mention. Les énormes blocs de grès, dont elle était
pavée, ont été arrachés de terre en 1870 pour
être employés à la grosse œuvre de la mairie nou-
velle. A 100 m. du bourg, le chemin était coupé par
le ruisseau de Boue, qui y passait sous une arche
de pierre, remaniée, sinon reconstruite au moyen
âge et formée d'un blocage sans ciment avec son
cintre encore complet, dépouillé seulement de son
revêtement. Arrivé au bourg, il coupait à angle
droit devant l'église et gagnait par un nouveau
coude un ^ont de bois parallèle au pont actuel
et dont les derniers débris ont été enlevés en 1870.
La terre formait avec St-Denis-d'Anjou un
des plus importants domaines du chapitre de
St-Maurice d'Angers, non pas do sa fondation
première, mais dès la fin, croit>on, du x« s.
A partir d'environ 1370 elle est qualifiée de châ-
tellenie, et Chemiré figure en première ligne dans
la désignation du fief. Le chef-lieu est trans-
porté à St-Denis sur la fin du xv« s. Mais le sé-
néchal, par conclusion du 16 mai 1693, dut tenir
séparément sa juridiction, et le greffier deux re-
gistres distincts, Chemiré ressortissant de la Sé-
néchaussée d'Angers et St-Denis de Château-
gontier. — Le setier comptait 15 boisseaux pour
12 des Ponts-de-Cé, mesure rentière, et 12 bois-
seaux pour 17 des Ponts-de-Cé, mesure marchande.
Non loin de la cure, presque au centre de la
grande rue , se remarque encore le logis du
Chapitre, grand bâtiment avec retours en
équerre, décoré autrefois de six magnifiques lu-
carnes, dont cinq ont été détruites en 1825. La
seule, qui subsiste, est formée de deux pilastres
ornés de deux médaillons, que surmontent une
frise et un fronton form.* d'une demî-clrconfé'»
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CHE
— 676 —
CHÊ
rence inscrite dans un arc en Uers point en acco-
lade, avec chou frisé sur les rampants, et au
sommet un enfant sculpté. Dans la frise grimacent
> accroupis des personnages grotesques, un joueur
de biniou, une Folie avec la marotte ; au-dessous
se lit la sentence : Bene foc et vioti^ chaque mot
séparé par une rosace ou un losange Dans le
tympan du fronton ressort en ronde bosse le
buste d'un guerrier avec cuirasse et casque, vi-
sière levée (XV i« s.). Le reste du logis est abso-
lument défiguré par des ^ipropriations modernes.
— Les débris des lucarnes démolies ont été re-
portés sur une maison désignée du même nom
près Téglise, où Ton a retrouvé en 1868 une
série d'aqueducs souterrains.
Curés : Jean Bourdin, 1393. — Michel Sou-
valu, 1454. - Bertrand Théard, 1516, 1547.
— René de More, religieux de St-Aubin d'An-
gers, prieur de Bouchamps, 1583, 1590. —
Etienne Minot, 1592 , mort le 2 janvier 1613.
— René Ritouet, originaire de Pressigny, 1612,
1641. — Jean Jusgueau, 1649, mort le 7 mai
1665 et inhumé a Morannes. — Michel Bou-
chard, janvier 1665, mort le 20 avril 1693,
âgé de 67 ans. — Nie. Brouard, mai 1693,
t le 28 juillet suivant, âgé de 32 ans 1/2. —
Cardinal, septembre 1693. '— René Bournan,
1700, 1713. — Jacques Mouet de la Forêt de
Bourgon, 1715, f le 10 avril 1729, âgé de
54 ans 1/i, V. ce nom, — François Loriou,
mai 1729, f le 21 août 1732. — Jacques Jouhert,
novembre 1732, 1751, f le 4 mai 1754 à Juvar-
deil, âgé de 64 ans. Dans la nuit du 4 au 5 mars
1746, la foudre était tombée sur le clocher et en
avait brûlé 40 pieds. — N. Poisson, juillet 1751,
1758. ~ Jean-Louis Lancelot, 21 septembre
1758, f le 7 octobre 1776, âgé de 45 ans. Dans
la première année de pon règne , l'église fut
pillée par des voleurs (février 1759). — Jean-
Francois-René Desvignes, vicaire de St-Martin
d'Angers, octobre 1776, f le Hi jaoUer 1779,
âgé de 33 ans. — Lezin Jaunet, aussi vicaire
de St-Martin d'Angers, 25 janvier 1779, jusqu'au
26 octobre 1792. — Par acte du 16 février 1783,
Christ.-René Bordereau, bourgeois, fit don à la
fabrique d'une horloge de sa lagon, qui lai valut
des paroissiens le don du premier banc à droite
à perpétuité. — Le dernier vicaire Gaudin fut
transporté en 1798 à Sinnamary et y mourut le
!•' février 1799.
La paroisse dépendait du Doyenné d'Ecuiiié,
de r£iection deChâieaugontier, de la Sénéchaussée
d'Angers, du District en 1788 de Ghâteaugoniier,
•0 1790 de Gbâteauneuf et du canton de Gonligné.
Maires : Etienne Raveneau, 1793, 1795. —
Oermain Collet, 1795, 1800. — Pierre Viron,
180U, 3 avril 1824. ^ Jean-Germain-Barlhélemy
Talour de la Cartrie, 1825* — Pierre-Julien
Lemotheux, 4 avril 1829, f le 4 mars 1851. —
Théodore Gebère, 2 avril 1851, démissionnaire
en mars 1854. -^ René Raheau, 14 mars 1854,
4juiu 1871. ^Eugène Desnoes, 1871, en fonctions.
Arcb. de M.'et^L. C 28, 30, 35} G Chap. de St-Uaurice.
G 56i-^li. ~ Arch. comm. EU-C. — Topogr. Grille _
Pour lea loealUés, voir Lavnay, Beaumont, Gratie^Cuitte,
i9 ÇhdtMu, Ut Boufuerit, lu ÇwUerie^ «te»
Chênaie (la), f., c"« d'AmbilZou, ancik)
maine de la Ghanterie de St^Maurice d'AogeR;
« f., c"« d'Andard.
Chénmle (la), cl., c^ d'Angers. -* Chesneia
Pùrpenst 1203-1208 (H.-D. B 82. f lOS).-
Chesneia 1208 (Ib. A 1, f. 26). - Herber^o-
mtntum in feodo quod vocatur Porpenue
feodus 1229 (Savigny. ch. 13). — Chamm
Porpensee 1239 (Ib. /^82, f. 7). - JCa CkevutU
1288 (Ib., p. 36). — ChegneiaPerpensataiys
(Ib.). — Chesneia Excogitata seu Porpenue
1323 (Ghap. St-Julien). — Domaine de l'Hôtel.
Dieu d'Angers qui donnait son nom au it*s. i
« un bel féage de grant estendue et boa reTeaa,
« qui se estend en la quinte d'Angers, andenoe
« ment appelé Gensé et Delet » Y. ces mots.
L'hébergement situé près la grande route de U
Flèche , ad cheminum comitis (13S3), dans h
paroisse St-Samson — (et non de Sl-SitTin.comiBe
l'indique à tort la table de mon Cartulaire m-
primé de VH.-D.), avait été vendu en lfi9 par
l'Hétel-Dieu à l'abbaye de Savigny etappaitenaitis
Ghapitre St-Jean-Bapiiste d'Angers au xit* s. D
fut rebâti en « hôtel » sur la fin da xr* s. Le
tout, arrenté sans doute, était advenu à lalkmittB
de Pontoise , qui le vendit en 1577 à Robert
Thé vin, conseiller au Parlement de firelagoe. -
En est sieur en 1649 Gharles Lonet, conseiller
d'E'at. ~ en 1672 Nie. Louet, de qui cette aoiifte
l'acquiert Nicolas Goustard.
Chênaie (la), f., c"« d'ArmailU, domaine
donné en 1510 par Jean d'Andigné du Bob deli
Gour en augmentation de douaire à son geadn,
Thibault de la Rivière; - h., c»« d'Aoir^. -£•
est sieur Ant. de Laiilée, écuyer, mari de Reaée
de Gheverue, 1608, 1625 ; — f. , c»« d'ArriiW;
— vill., c»« de la Bohalle. — Le prudpil
logis appartenait à n. h. François Gruié, doew
es- lois, qui y mourut le 14 novembre 1671-
Tout auprès, au lieu dit les Bas-Ghemiiis, » ^i<
bâtie en 1862 (architecte. Roques, d'Angers) m
petite chapelle, de style ogival, dédiée à StJoeept
L'origine en est attribuée, dans le pays, à one hé-
toire naïve qui aurait amusé nos vieux conieon;
i- ham., c"' de Bauné. — Levillaigedt^
Ch. 1638 (E 13) ; — f., c"« du Bourg-cPlré;'
f., c"» de Chalonnes-sur- Loire; — L, c'«*
Chantocé; -• ham., c°* de Chantelwf; ■
ham., c»« de la Chapelle'Rousselin;'^fff^
de Chaulais. — La Chesnaye - Conau»
XVIII» s. (E 235). — £n est sieur eo 1722 Pieirt
Mouteul , mari de Madeleine Mouteol, bérttiefe
de Madeleine de la Ghesnaie, sa mère; -'••
c»« de la Chaussaire, bâtie depuis lb33;-
f., c"« de Chazé'Henri} « cl., C" de Cht
mille ; — ham., c»« de CUfs ; - f., c" de Cou-
tigné. — En est sieur, n. h. Zacbarie Lefflasb
1612, 1623, — Jean PUUstre, notaire de Cbiteu-
neuf 1671 ; -^ L, c"« de ComilU; - m**. «"
de Coutures;^ f.,c»« de Doumeray, m«- <***
pendance de la terre de Gbandemancbe, v«o<^
uat* le 13 messidor an IV ; — f., c»« de/w-
géré, appartenant en 1646 au curé Michel FofMt;
— Vill., c»« du Fuiiet ; — ham., c»« de (?r«-
Neuvillt) - U, c" de la Ju»n«W*ri. - »
'f
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CHÉ
— 677 —
CHÉ
M( sienr n. h. Antoine Legay de la Hamonnière,
1547, Madeleine de Montgommery 1573, n. h. Sé-
bastien Vallère 1637 ; ^ f.,c»« de V Hôtellerie-
de-Flée; — f., c«« de Jarzé ; — vill.. c" de
Longue. — En est sienr n. h. Lonis d'Assanis^
écuyer. 1580; — Pierre d'A. 1616; =■ f., c"« de
Louerre, — Molend\nu% de la CAcsneia 1130
circa (Pr. des Locbereanx). — Il y existait un
moulin au xii« s; sur le ruiss. d'Avorl; — f., €■•
de Louuatn68. —En est sieur n. h. Ant. Laillier
1641. 1650; — ham., c"« de Mélay ; =- f.. €•»•
de Montreuil-sur-Maine t anc. domaine du
prieuré; — f., c"« de Morannes; =» chat.,
c"« de Nueil-aouS'P., à M. de la Selle ; -» f.,
c»« des Ponts-de-Cé. — La Ch. Si Aubin
1697 (Ins. EccL). — Ane. domaine de Tabb Sl-
Anbin d'Angers, vendu nat^ le 16 février 1791 ;
— chat, et f., c"«dePruin^;— Une famille
du nom possédait la terre en 1585. — n. h.
Pierre Gaultier en 1615. Pierre Leroy de la Pothe-
rie en 1782 , sur qui la terre est vendue nat* le
l«r thermidor an lY. A la place de Tanc. habita-
tion ruinée s'est élevé un élégant château mo-
derne, qui appartient à M. Louvet; «= f., c°« de
St'Auhin-de'L.j sur l'emplacement d'un ancien
bois taillis . dépendance de la Roche-Serpillon.
défriché au xvii» s. (E 630) ; — ham.. c"« de
St'GeorgeS'Ch. ; -= f., c"^ de St-LAmhert-dea-
Levées; = f., c»« de St-Martin-du-F. ; — f.,
c"« de St-Rémy-la-V. — Anc. gentilhommière
avec chapelle dédiée à la Madeleine. — En est
sieur Jacq. Legay, écuyer 1540 , Louis Laurent,
t le 18 septembre 1658, âgé de 2i ans , Daniel
Pothier 1659. — Le fief relevait de la Gennevraie,
du Thoureil, de Richebourg, de Blaison, de la
Pile-St-Mars et de Vendor; — ham.. c"* de
St-Sauveur-de-L. — Le lieu et met. de la
Ch. 1540 (G. 105. f. 489). — Appartenait à n. h.
Franc. Ghapperon, qui relevait de la Tranchaie;
— cl., c"« de St-SUvin. — Cheneria 1150 circa
(1*^ Cart. St-Sérge. f. 156); = f.. c~ de Va-
rennes-eous-M. ; =• f., c»* de Vergonnea; ^
f.. c"« de Vemoil'le-F, — La maiion, terre
et seigneurie de la Ch. 1540 (G 105), compre-
nait 130 arpents de mauvaise terre, dont partie
formait une métairie ; — en est sieur René de
Yendômois , qui relevait de la Ville-au-Fourier
Chénmle (la Basse-), f., c"« de BrieaartJie,
appartenait en 1742 à dame Renée Goderon,
veuve Michel Glaveau, en 1789 à Gharles-Félix
Claveau, maire d'Angers, leur fils unique ; «
f., c"« de Louvaines; « f., c«« de Pruillé.
Chénmie Çis, Grande-), f., c"* de Ckàtelais;
» f., c»« de Montreuil'sur-Maine. Tout à
eAté Cassini indique un oratoire ; » f , c°« de
la Pommeraie ; = f.. c»« de St-Martin-du-B.
Chénmie (la Haute-), f., c»« de Brissarthe.
— Anc. fief et seigneurie relevant de la Morlière ;
— en est dame Renée Dupont du Gravier, 1736,
héritière de sa mère Renée Railler; — vendue
nat^ le 12 messidor an IV sur Roger de Campa-
gnolle. — Le tenancier de la closerie, dépendant
du domaine, était tenu, chaque fois que le suze-
rain faisait placer une meule neuve en ses mou-
lina de Vilchian du côté de la Morlière, d'en faire
le charroi ; il recevait deux pains de quatre de*
niers chacun et un jallais de vin et avait le droit
d'y engrener et faire moudre immédiatement son
blé (E 207); — cl., €»• de Louvaines; — f.,
c»« de Pouancé.
Chênaie Ga Petite-), f., c"« de Chàtelais;
== f., c"« de Montguillon; — f., c"« de Mont-
Jean; «» h., c»« de la Pommeraie; « cl . €■•
de Saint- Afartin-du-Bois, acquise en 1511 do
n. h. René Ghevreul par l'abbé Jean de Tinte-
niac ; — appartenait à l'office de la sons-sacristie
de St-Aubin d'Angers.
Chénaie-Arehenon (la), anc. fief et sei-
gneurie avec maison noble dans le bourg de
Longue, logis encore du xvi«, accolé d'une tour
carrée d'escalier, habitation de M* Sénil, notaire.
On prétend qu'un souterrain de 150 met. y com-
munique a vec la Roche.— I«a Chesnaye-d! Arche-
non xvi-xvii« s. — I^ Chesnaye et Arche-
non 1623 (Terrier de la Girotière). Elle appar-
tenait aux mômes seigneurs que la Girotière.
Chénaie-Ronde (la), f., c»« de la Ferrihre.
Chênaies (les), cl., c"« d'An^era. — En est
sienr en 1698 n. h. Charles Hyacinthe de Lon-
gue ; =» f., c«e &*Armaillé; — f. c»« de Chan-
tocé; = f., c»« de laJumellikre; «» ham., c»«
de Pouancé; « f., c»« de St-Martin-du-F,
Chènambanlt, f., c"« de la Pommeraie.—
Quercus Arhaldi (Chron. d^A., 1. 1. p. 299-300).
—Chamhault (Gad.).— G'esl 1& que je place sans
aucun doute la bataille livrée vers 1065 entre
Normant, seigneur du Gran d -Montre vault , et
Raoul, vicomte du Petit-MonlrevauU. Normand,
après avoir rançonné les moines de St-Fiorent
et pillé Montjean, s'en revenait avec des bandes,
quand Raoul, portant la bannière de l'abbaye,
l'atteignit au Ghène-Arbauld , fit carnage com-
plet de l'ennemi et ramena prisonniers deux des
frères Normand. Une chapelle y fut élevée à
une date inconnue sous le vocable de Ste Mader
leine, qui devint , comme Ste-Apolline des
Ghateliers de Frémur, un prieuré régulier de
l'abbaye St-Georges-sur-Loire. En était titulaire
en 1556 Guy d'Andigné, en 1699 Franc. Joly. Le
prieur devait deux messes par semaine, Tune
dans la chapelle, l'autre à son ahbaye. Dans
une aire on voit encore la pierre de l'autel en
granit (1™,73 sur 0™,90). Dans la maison qui fait
face la poutre porte gravé : I. T. 1. 1615 C, et
à l'entrée du four, deux petits bassins en granit
passent pour d'anciens bénitiers. — De la hauteur
on découvre un panorama splendide, d'Angers k
St-Florent-le-Vieil et au Louronx-Béconnais.
Chénambanlt (le Petit-), cL, c°« de la
Pommeraie.
Chénardiére (la), cl., c«« d'Angers.
Ch«aa7(le), cl., c"« de Lasse; » (le Bas-),
f., c»« de Corzé.
Chêne (le), cl., c>>* d'Angers (2 de ce nom) ;
« f., €"• d'An^rîe. — Le Chesne de Pentleu
1495 (Arch. d'Andigné); « f.. c-« d*Avrillé;
— f., c»« de Bauné; — vill.. c»« de Bocé; —
m«" b. , c"« de Brain-sUr-VA. , résidence en
1813 du maire G. de Bnillon; » cl., c*« de
Bouchemaine, acquise en 1650 de François de
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CHÉ
— 678 —
CHÉ
Plaiiichesne, chevalier, par le docteur GuiU.
Ferrand; — ham., c*« de Brissarthe; — f.,
c~ de Cantenay'Ep.\ — f., c»« de Chan-
teusaé; » f., c»« de Chaumont; — f., c"»« de
Chazé-sur-Argos, dépendance de la seigneurie
de la Haute-Rivière ; i* cl, c»* de Cheffee ; -
vendue par Math. Lebreton, le 15 février 1645, à
Jean Gnilton ; — appartenait à h. h. Georges Le-
motheux 1690, mari de Marguerite Parage; ->
vill., c»« d'Ecouflant ; « cl., c»« de Feneu,
— f., c»« de Freigné ; « f.. c"« de Geaté ; -» h.;
c»« de Jarzé; — f., c»« de Juigné-Bené; = f.,
c»« de LoBse-, — f., c" du Lion-d'A.; — f ., c»«
de lÂré; «« f., c"* de Loire. — En est s' Guy
Rabeil 1539; » c"« de Louerre. — V. Bois-
Nohlet; — ham., c" de Louvaines; «• f., c»«
de Marcé; — bam., c°° du Ménil. — Le
Cheane-Cunet 1713 (St-Florent) ; — f., c»« de
Ut Pommeraie; =- f., c" du JPuizet'Doré ;
«» f., c°* de Ste-Gemmee-eur-JL., acquise en
1577 de Pierre Poisson, avocat, par Olivier de
Crespy, receveur des Traites foraines. — En est
sieur Julien Legendre 1593. — Appartenait en
1791 aux Yisitandines sur qui elle fut vendue
nat' le 11 février; — f., c°« de St-Laurent-de-
la-PL — En est sieur en 1610 Jean Bourigault.
Il y existe un châtaignier remarquable « f.,c<*«
de Saint-Rémy-tn-Mauges; »- f., c^* de
Sceaux ; — c»* de Segré, autrefois de la pa-
roisse St-Aubin-du-Pavoil, petite chapelle récem*
ment rebâtie et consacrée ; —• f.; c** de Soucelles.
ChéBe (le Bas-), cl., c"« d'Angers.
GMiie (le Grand-), f., c"« de Botz.
Chêne (le Gros-), f., c°« de Mouliheme; «
h., c"« de Parce', — f.. c*»« de Pouancé; —
h., c»« de St-Pau£-du-Bot8 ; = h., c" de
Somloire; — f., c»« de Villévéque; « f., c»«
d'Yzemay.
Chêne (le Haut-), cl., c»« d^Angers.
Chêne Ge Petit), cl., c^ et dans le bourg de
Botz ; — f., c"* de Mouliheme. .
Chéne-AbrnhiUB (le), f., c»« de Parce.
Chêne- Almen (\e), cl., c"« de Chaude-
fonds. — Vignes au Chesne Almont 1489
(E6S4). — Le lieu appelé le Chesne Alle-
mand à présent la Coulée 1737 (E 632).
Chêne-Andot (le), c"« de Beaupréau, gros
chêne indiqué par Cassini sur la gauche de la route
de St-Pierre-M. lia été abattu vers 1859.
Chênena (le), f., c"« du Fief-Sauvin; «
f., c»« de Luigné; — f., c" de Murs.
Chênena-Blane (le), f., c°«de Ste-Gemmes-
d'Andigné.
Chêne-na-Chat(le),f., c"«de Mouliheme,
Chêne«aax*EiOapB (le), auberge, c*'* de la
Renaudière; — f., c"« de Vivy.
Chênenax (les), f., c"« du Pin; — f., c»«
de St-Laurent-des- Autels.
Chênebaadlêre (la) , h. , c"* de Chanto-
ceaux ; — donne son nom au ruiss. né sur la
commune, sur le chemin de la Haute-Goindière,
et qui s'y jette dans le ruiss. de la Champenière ;
— 1 kil. de cours ; a pour affluents les ruiss. de
la Hameliniére et de la Basse-Goindière ; » f.,
c»« de St-Laurent-de-la-Plaine.
Chêne-Belfnet (le;, c"« de NeuiXU, lande
sur un plateau élevé, où existait jusque vers
1845 le tronc plusieurs fois centenaire d'un énonne
chèna entouré d'un cercle de grosses pierres,
d'environ 25 met. de circonférence. Tons les ans
le 2 février, jour de la Purification, toutes les
bergères du pays s'y rendaient apportant cha-
cune œufs, huile ou farine, pour la confection de
crêpes et de beignets. On y dansait jusqu'à la
nuit. Cette assemblée dite la Ribergh^e est
tombée depuis la destruction du chêne, il y a
environ 25 ans.
NoteMM.<l0M.Assier.
Chêne-Belot (le), f., c"« d'Angers, — Le
Ch.-B. alias Us Troîs-Fumicrs 1549 (C 130}.
Domaine dans le canton de Reculée, acquis des
héritiers de Jean Galisson le 9 décembre 1697
par les Carmélites d'Angers.
Chêne-Bênl (le), f , c"« d*Ingrandes.
Chêne-Bftttreaa (le), f., c"« de Corzé. —
Appartenait au chirurgien Elie de la Barre et fat
acquise de Cl. Proust, son héritier, par Margue-
rite Davy, veuve de n. h. Pierre Touchais, ancien
échevin d'Angers en 1732 (E 1).
Chêne-Bolsy (le), vill., c»* de Jallais.
Chêne-Bonhomme (le), c°* d'Auoerse,
carrefour avec croix, à la rencontre des chemins
du Lude et des Varies*
Chêne-Brftlê (le), f., c»« de Breil.
Chêne-Charron (le), f., c»* d'Yzemay.
Chêne-Chaairenn (le), f., c"« du Bourg-
d'Iré. — Le Chéne-Chambault (Cass.).
Chêne-Coarbet (le), h , c»« de Villedieu.
— Capella prioratus Sancti Johannis
Evang. de Quercu Corbeta seu de Chesne
Corbet 1313 (St-Maimbeuf, f. 2). — Quercus
Corbet 1326 (G Evêché). — La Cliapelle du
Ch, Courbet, limite de cette paroisse 1675
(Et.-C. de la Blouère). — Ancien prieuré sur les
limites de Geste et du Fief-Sauvin, dépendait de
l'abbaye de la Réau, sous le vocable de St-Jean
l'Evangéliste et au plein droit de l'abbé. Il devait
sa fondation au seigneur du Petit-Montrevault. —
En est prieur frère Jacques Lebreton, 1491. —
Pierre Richelet, 1564, 1569. — Simon Chemi-
née, 1638, 1653, qui résidait le plus souvent à
la Bruneliêre, quoiqu'il eût au Chêne-Courbet une
habitation où demeurait sa famille; — Louis
Boylesve, 1692. — Math. Grignon, 1718. -
Le hameau est aujourd'hui habité par des potiers.
On y montre l'emplacement de la chapelle qui
n'a absolument laissé aucune trace. Une énorme
pierre tumulaire de granit en provient, dit-oo, ao-
jourd'hui à la porte d'une écurie ; — ainsi qu'une
table en bois sculpté au chÀteau de Bois-Girault.
Arch. de M.-etrL. E9i9 ; H laRéaa.~NoteMss. deH.S|>al.
Chêne-Conirert (le), cl., c»« de St-Barthé-
lemy. — Tecta Quercus 1200, 1208 (Savigny,
ch. or,). — Quercus Cooperta 1208 (Ib.). -
Le lieu et closerie du Chine Couvert 1567
(H.-D. B 27 et 82). — Aujourd'hui, d'ordinaire,
le Chêne-Vert. — Dépendance importante aa
xu« s. de l'abbaye de Savigny. Le Chapitre de
St-Laud y prétendait un cens, et il fallut une
décision d'arbitres qui lui attribua 7 sommes
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CHÉ
— 679 —
CHÉ
dn vin da crû par an (1227). — Appartenait à
M« René Râteau en 1620, à Charles Toublanc
en 1672, dont la petite fille Claude Hangin l'ap-
porta en mariage à René Gaodon, conseiller au
Présidial, 1750.
Chéne-Creax (le), f.. c»« de Parce. — Lt
Chêne Crue (Cass.) ; — f., c"« de Louvaines ; =
f., c»« du Tremblay.
Chéaedaie (la), f., c»« de Loire.
Chénedé {Joachim), sieur de la Plaine et
de la Roche en Charcé, fils de NoelCh., des
Ponts-de-Cé, était conseiller au Présidial d'An-
gers, quand il fut nommé échevin par lettres de
cachet du 12 avril 1658 et maire le 1«<^ mai 1661.
Le 31 août 1661 le roi, attendu à Angers, passa
par Sorges, Ste-Gemmes, Bouchemaine et sans
entrer en ville, gagna Nantes. Quelque temps
après on vit arriver prisonnier, au château le
surintendant Fouquet. Les finances munici-
pales étaient épuisées ; les misères devenaient
extrêmes ; un rdle fut dressé de tous les pauvres
qu'à l'aide d'achats de blés la ville se proposait
de nourrir du 1«' mai au 1*' juillet 1662.
Le maire fut continué en fonctions pour cette
année nouvelle et autorisé à convertir en une
aumône publique l'argent de la fête annuelle de
son élection. Mais au milieu de la distribution,
une panique se mit dans la foule, où plus de
30 misérables périrent étouffés (l*r mai 1662).
Chénédé fut nommé en 1664 membre des Conseils
privé et d'Etat, substitut de Vincent Hotman, le
procureur général de la chambre de police, et à
ce titre alla résider à Paris. —Il portait d^or au
chtvne de sinople, planté sur un tertre de
même, au chef de gueule, chargé de 2 étoiles
d^or. ~ Il avait épousé le 2 septembre 1652
Louise Aveline de Narcé.
Hss. 919, f. 254. — Arch. mnn. BB 89. — Jottmal de
JouBielin, à la suite de l'Inveat. des Arch. mun., p. 484. —
Arch. comm. des Ponti-de^^, Et.-a — RépwU arehéol.
1868, p. 317.
Ch6]ie-de-Lante Qe), h., c°« de Sœur dr es.
- Le mil. de Ch. de L. 1772 (Et-C).
Chêne- de «Mensoni^e (le) , f. , c^« des
RoBiera.
Chêne -d'Erdre (le), f., c»« de Freigné,
divisée vers 1868 en deux métairies dont une a
pris le nom de Vauzelles.
Chéne-des-CroIx (le), h. , c^^ de Chanteloup .
Chêne* des -Marehais (le^, chêne, c*^*
d'Yzemai/, au carrefour du chemin de Chante-
loup. Il donne son nom & une clairière dans la
forêt de Vézins, où avaient été construits les
entrepôts et l'hôpital de l'armée de Stofflet. Le
2/ mars 1794 le gite fut surpris sur les indica-
tions d'un traître vendéen et incendié par les
Biens. En 1862 le comte de Colbert a fait élever
dans l'enclos une charmante chapelle ogivale où
où ont été transportés de Maulévrier les restes
de sa famille. L'ancienne croix, qui consacrait
l'enclos, est chargée des offrandes de nombreux
pèlerinages.
Chêne-d*Espa|^e(le), f., c»«du Tremblay.
ChêDe-de8-Qnatre-Sei^nears(le), c<>«de
Mazièrea, ancien chêne dans la forêt du Breil-
Lambert qui a laissé sou nom à un chemin.
Chêne • Fonrehé (le), enclose de forêt
(36 hect.), c°« de Beauvau ; = c»« de la Mem-
brolle, maison dans les landes de Grée 1764.
Chêne-Folet (le), c»« de Beaupréau, lieu
dit, près le Chêne-Hubert, sur la route de Mon-
tre vault. — Via que ducit ad Quercum Fo-
let 1138 (l«r Cartul. St-Serge. p. 126).
Chêne-Gandré (le), f., c»« de laPommeraie,
Chêne-GonpU (le), cl.. c"« de St-Augfustin-
des-Boia 1549 (G Evêché).
Chêne-Hubert (le), f., c»« de Beaupréau.
— Quercus Huberti 1138 (1«' Cariai. St-Serge,
p. 126). — Ane. fief et seigneurie relevant de
Bohardy, avec château ou maison noble, dont il
ne reste plus vestige. Un étang en dépendait et
un parc d'au moins 9 hectares. En est sieur
n. h. Gilles Guéret 1508. René de Blénouveau
1567, Louis de B. 1590, 1650, René Boisard 1670.
sa veuve Marguerite Brécheu, 1682, Gabriel
Fleuriot, mari de Françoise Boisard, 1703; —
Gabriel Fleuriot, veuf de Marie Avril, qui épouse
à Mazé le 14 février 1730 d^^ Marie Latouche ; —
vill., c"« du Fuilet; — donne son nom à un
miss, qui coule du S.-O. au N.-E. Ht afflue dans
la Trézenne, au-dessous de la Bouinière; ~
1,500 met. de cours.
ChênehnCte, c»« d'Andigné, anc. closerie
aujourd'hui détruite.
Chênehntte, f., c»« de Chénehutte-lea-
Tuffeaux. — Camonenaia pagua in terri-
torio Andegavenai vi« s. (Grég. de T.. Mirac.
S. Mart.j 1. II, ch. xlviii). — Villa que vo-
catur Camona super /lumen Ligeria 844
(D. Bouq., t. VIII, p. 437). - VicaHa Cas-
tri Camonis in pago Andegavo 905-920
(Liv. d'A., f. 29). — Terra de Canauthia
1040-1055 (Liv. N., ch. 234). — Caneutia
1055-1070 (Ib., ch. 218). — In vicaria Sal-
murienai terra que vocatur Castellum Cay-
nonis 1055-1070 (Liv. N., f. 236). — Terra
de Castello Carolo 1090 circa (Gart. de St-
Maur, ch. 14). — Poaaeaaio Caatri Camonis
cum eccleaia sancti Pétri et capellis,, (Liv.
d'A., f. 2 et 3). — Eccleaia sancti Pétri de
Canehuta 1130-1143 (Liv. d'A., f. 75). —
Eccleaia sancti Pétri de Castro Caroli cum
capellis.. 1146 (Ib., f. 4), 1156 (Ib., f. 6). ~
Ecclesia de Chenehutte 1467 (G 175). —
Chenehutta 1487 (G Chap. St-Maimbeuf), 1488
(G Chap. St-Pierre). — Le prieuré de Chas-
teau Charles (Mém. du xvi* s.). — Chan-
charle 1543 (GG 197). — Chenehuta alias
Chenehutte 1576 (Et.-C). — La série seule de
ces dénominations , tirées de textes inédits et
non encore interprétés, que nous rapprochons
pour la première fois avec une intention réflé-
chie, est précieuse. Elle offre un intérêt particu-
lier aux philologues et va nous servir & entrevoir
quelque jour en d'autres problèmes.
Le plateau voisin de la ferme unique, que le
nom actuel désigne, forme un promontoire, do-
minant de 30 à 40 met. le cours de la Loire
et dont la pointe extrême conserve presque in-
tacte une de ces enceintes que les savants et
après eux le populaire se sont habitués sans con
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CHÊ
— 680 —
CHË
teste depuis deax siècles à désigner comme des
camps romains. C'est un vaste polygone irré-
gulier de 950 met. de circonférence , sur 240 met.
de large et 370 de long, d'après les mesures de
Bodin. Un ravin profond vers TE. et vers S. a
l'ouverture à pic du coteau veri: N. le couvrent
sur trois cdtés d'une défense inexpugnable. A TO
un large rempart en lerro, entremêlé de gro^
blocs de grès et s'élevant sur une longueur de
S5S met. à une hauteur inégal? , mais aujour-
d'hui encore veri rentrée, de 4 à 5 mètres, sur
une largeur de 30 mètres & la base, le sépare di'
la plaine. Le talus s'ouvre vers l'O., protégé au-
trefois par un fossé aujourd'hui comblé.
Sur la rive gauche du ruisseau qui traverse le
ravin et débouche dans la Loire, existe encore un
petit dolmen. — Dans l'enceinte on a trouvé une
épée, des pendeloques et des bracelets en bronze,
certainement gaulois, que conserve le musée de
Saumur. Depuis des siècles on y ramasse, j'y
recueillais hier encore (mars 1874), à pleines
mains , dans les monceaux qui forment au
champ une nouvelle enceinte circulaire ou à
foison dans les sillons, outre d'énormes briques
et des tuiles, des fragments de poteries de toute
terre et de toute façon , noire, bleuAtre, rousse,
jaune, rose , lourde et grossière, ou délicate et
fine, débris de vastes amphores ou de menus
vases, nus ou simplement rayés de traits circu-
laires ou portant le nom et Ca marque de l'ou-
vrier et tout chargés de scènes charmantes et de
gracieuses moulures, œuvres sans aucun doute
de l'industrie gauloise et de l'art romain. —
En octobre 1856, presque au centre, a été mis à
jour un bassin octogone (1 met. 95 de diamètre),
ouvrant par huit canaux, en tuiles courbes, en-
combrés de cendres et de blé carbonisé. — En
1857 une agglomération de débris d'ossements
d'animaux et une citerne carrée enduite de
ciment rose; — tout auprès, mais en dehors du
retranchement, dans le champ y attenant, dit les
Sables, dénomination caractéristique en Anjou,
de nombreux débris, des tombeaux en pierre co-
quillière et tout récemment, à un mètre sous terre,
un parquet en ciment aussitôt recouvert. — Vers
S.-O., dans la direction de Doué, part une voie re-
connue sur une longueur de 500 met., et qu'on re-
trouve sur le versant oriental du coteau, soutenue
en certains endroits par un mur rustique de
deux met. de haut, et franchissant à 1,500 met.
de là la grande voie transversale d'Angers à
Tours. Enfin, vers N. presque en abordant le
faite, que longe un étroit sentier, qu'on dirait
cyclopéen, tout bordé d'énormes blocs naturelle-
ment amoncelés ou suspendus dans le flanc de
la côte, une vaste tranchée récente montre à
plein des rangs de tombeaux de pierre coquil-
lière, dans l'un desquels s'est trouvée une mon-
naie de Ghinon, Castro Kainoni, en argent,
ix« s., qu'il faut se défendre, malgré la forme
presque identique du nom latin de Chènehutte.
et la tentation de la rencontre, de prendre pour
une monnaie locale.
Il est regrettable qu'aucune fouille profonde
et suivie n'ait demandé au sol même quelque
part assurée de ses secrets. Rejetons une bonne
fois tout d'abord de la discussion ces préle&dns
camps romains, — camps de César ou de légions
inconnues, -~ dont l'idée préconçue a persuadi
La Sauvagère, Cl. Robin, d'autres après eux de
placer ici la station Rohrica, Y. ce mot\ et
sans rien affirmer trop, les seuls faits constatés
permettront peut-être d'indiquer certaines données
acquises à l'histoire. Il me paraît, — k dire dès
maintenant mon sentiment, — qu'on peut consi-
dérer Chènehutte comme un oppidum ganlois.
occupé, comme partout, après la conquête par
une villa romaine, — puis par une importante
agglomération gallo-Tommne , — centre an
temps de Grégoire de Tours d'un territoire on
]pagus, — d'une ut^uerie au ix« s., — la ville
alors déjà sans doute transformée et resserrée
dans une enceinte, casfnim, ou refuge fortifié
pour les populations de la vallée. Ce n'est plus
au XI* s. qu'un domaine, poeseseto, où des
moines, survenant dans le pays dévasté, créent
une paroisse, centre nouveau de ralliement, i
l'extrémité du plateau et en dehors de la ruine
abandonnée aux libres taillis.
Vers ce temps même se présente un noovean
problème tout philologique. Au milieu des misères
publiques s'est formée la légende de Charlemagne.
où tout vestige militaire rappelle le passage da
grand empereur. Comme a la Lande-Chasles.
comme & Ghamp-€harles en Anjou , — comme i
Chàleau-Chalon en Franche- Comté dont le vocable
est identique. — le Castrum Camonis devient
pour le populaire un château du grand Charles
(Castrum Carlonia, et par interprétation, Ca-
roli). Tout en même temps apparaît le nom
rustique, Caneutia, Canehuta, qui doit sur-
vivre à tout, en se transformaiit. Y faut-il voir
une renaissance du nom Gantois ? — où n'est-ce
pas encore, dans l'expression diverse de cette
complète ruine, ce même vocable inexpliqué,
Camonis, dont le radical dégradé par la pro-
nonciation s'allonge d'une désinence ou d'no
suffixe de mépris (Ca'n*8, Cann — euta, huta) ?
La villa, domaine ancien de Si-Maurice d'An-
gers, était devenue au x« s. un domaine de Sain^
Florent-le-Yieil, à qui nombre de bulles le con-
firment. Il y fut constimé, en même temps qu'une
paroisse, dont dépendaient les chapelles de Ste-
Radégonde de St-Jean-de-la-Ronde et aussi
de St-Lambert-des-Levées , un prieuré ayant
aussi une partie de ses revenus sur la rive droite
de la Loire, notamment en Saint-Martin-de-la-
Place.
Prieurs : Mathurin Lemaçon, 1444, 1465. —
Franc, de la Valrie, 96 octobre 1473. — Pierre
de Gouzolles, 1483, 1488. — Franc. Leroux,
1571. qui résigne. — Jesn Leroux, l«r septembre
1571. — René de Pissot, 158Î. — Jean Mynier,
qui résigne, 1598. — Jacq. Leroux, lîà8. -
Charles Cerueau, 1600. — Pierre ffuct, 11 mars
1614. — Martial Riolan, 1617, 1626. - CL de
Rueil, 1648. — Jacques Rivière, 1657, 1680. -
Jacques Duchemin, lecteur en théologie de l'abb.
St-Yincent de Mans, 168Î, 1692. — io^?^
Castel, 1717, prieur de St-Denis, qui résigne en
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CBÉ
^ 681 —
CHÉ
1744. — Claide Gérard, cellérier de St-Denis
près Paris, 7 juin 1741, 1763.
VEglise, dédiée à St Pierre, s'élevait sar le
faite et aa rebord du coteau. Dés 1763 elle dut
être souteuue par des piliers et des jambages.
Restaurée et en partie reconstruite en 1782, elle
fut abandonnée par la suppression de la paroisse
en 1790, puis vendue nalionalement , avec le
cimetière. La vodte, en partie écroulée, avait été
abattue dès 1804. Aujourd'hui encore les quatre
murs se dressent à demi debout, — le pignon
vers rO. décapité, portant une haute fenêtre,
accostée d'un large oculus, l'un et l'autre mo
dernes, au-dessus d'une baie romane enmurée,
dont les longs et étroits claveaux s'encadrent
dans un lit épais de ciment rose, peint en rouge
à l'imitation de la brique, qui en forme la cein-
tare extérieure. De droite et de gauche y at-
tiennent les murs de la nef, presque entiers, en
appareil moyeu régulier, baignant dans le ciment
et formant le revêtement d'un épais blocage que
laissent entrevoir les arrachements. De ci de là
y sont implantées de champ d'énormes briques
(x-xi" s.). Le chœur est détruit. Au centre, en
travers, une petite chapelle de date toute récente
sert d'enfeu aux curés. — Le dmetiè^, qui
attient vers S. est devenu communal. — Vers N.
se relie à l'église ruinée le prieuré, édifice à
double pignon du xvi« s. , avec porte en accolade
surmontée d'un écusson, tourelle hexagonale
contenant un large escalier tournant de pierre,
galerie, vastes chambres avec cheminées décora-
tives, dont une sculptée sur son large mantoau
de quatrefeailles et d'animaux accroupis, et
hauts greniers à charpente en forêt, le tout sus-
pendu sur le penchant du coteau, en pleine vue
d'an double et magnifique horizon.
Curés : Jacques Frain, 1436. — Pierre Phi-
lippes, 1444. — Louis Jousseaume, 1475. —
Jean Malet, 1488. — Jean Daulphin, 1512. ~
Raoul Bruand, 1513. — Renault de Reims,
1543. — Simon Esnault, 1559. — René Guilloi-
seau, 1572. — Jean Emoul, 1573. 1575. — Ber-
trand Ternoul, 1576. — Christ. AfîHon, 1594. —
Ant. Guillon, 1609, 1615. ~ Guill. Desguets,
1621. — Gervais Tareau, 1625, f le 24 janvier
1650. — Nie. Jouin 1650. — Guy Breton, avril
1615, fie 31 juillet 1656.— Math. DeZorme, 1657,
juillet 1659 — Jean Allaneau, 1659, mai 1674.
— Et. Pareux, août 1674, f le 3 août 1683. —
André Molnyer, ancien vicaire de St-Cyr-en-B.,
septemore 1683, décembre 1717. — Louis Bou-
tin, janvier 1718, f ^^ ^ novembre 1739, âgé de
68 ans. — Pierre Lepoudré, 1734, décembre
1745, t le 1*' novembre 1746. — Claude Rohin
(V. ce nom), décembre 1745. Il rapporta de
Rome en 1750 les reliques des SS. Félicien,
Dieuionné, Candide et Ste Innocente , et fit cette
année refaire le chœur à la romaine en le dé-
corant d'un tabernacle provenant de l'église
de Chaudron. — François Renault, neveu
du précédent et vicaire de Savennières, 30 juin
1751, février 1789 — Guill. Péan, ancien
vicaire, lévrier 1789, jusqu'au 20 octobre 1792.
La paroisse avait pour seigneur le comte do
Trêves.— Elle dépendait de FEIection de Sanmur,
du District on 1788 de Doué, en 1790 de Saumnr.
— La commune avait pour maire J. Rapié, en
1791 et fut supprimée vers 1795.
Arch. de M.H)t.L. G 154, 188, 193; H SainUFlorent —
Congrès arehéoL de i862, p. 125-125. -^ Béperi, aréh.,
1883, p. 188. — Soc, d'Agr., Se. et ArU, t. IL p. 151. —
Soc. acad., V. p. 12-15. — La Sauragère. Dîner tationt
(Paris, 1776. iii-8*) et dans le Journal de Verdun, 1771,
août, p. 174. — Diction, historiqtte de la Gaule celtique,
p. 2i32. - ni. RobÎD, Le Mont-Glonne (1774, in-12). ~
Bodm, Saumur, où se trourent un plan et dlTora dessins.
ChénehaUe-les-Taffeanx, e<>'^ de Gennes
(7 kil.), arrond de Saumur (9 kil.) ; — à 42 kil.
d'Angers ; — commune formée de la réunion des
deux anciennes paroisses de Chênehutte et des
Tuffeaux, Y. ces noms, le long de la rive
gauche et sur le coteau de la Loire entre Trèves-
Cunaud (4 kil.) à l'O., St-Hilaire-St-Florent (5 kil.)
à l'E., Verrie (6 kil.) au S. et la Loire vers Nord,
qui forme bordure sur une longueur de 4 kil.
Tout au bord de la Loire et sur le coteau passe
de part en part la route départementale n* 14, à
laquelle aboutit dans le bourg même des Tuffeaux
le chemin d'intérêt commun de Doué.
Y passe le ruiss. de la Fontaine d'Enfer,
qui anime aux abords des Tuffeaux les mou-
lins Bontin, de la Marquerie et des Fontaines.
Superficie : 1,136 hect., dont 80 hect. en
vignes et 395 hect. 30 ares en bois.
En dépendent les vill. ou ham. de la Mime-
rolle (34 mais., 91 hab.), de St-Jean (20 mais.,
57 hab.), du Bignon (24 mais., 76 hab.}, de Prébant
(17 mais., 59 hab.), du Petit- Yau (11 mais.,
23 hab.), de Launay (7 mais., 29 hab.)f xle Pont-
pierre (7 mais., 32 hab.), des Maillets (7 mais.,
20 hab.), du Bourg-Chiffon (6 mais., 15 hab).
du Perreau (6 mais., 17 hab.), de la Croix (5 m..
26 hab ), du Petit-Puy (5 mais., 14 hab.), de la
Cave-Forte (4 mais., 17 hab.), de Beauvais (4m.,
21 hab.) et une douzaine de fermes ou écarts.
Population : i,Oii hab. en 1790, — 9^9 hab.
en 1826, - i,106 hab. en 1831. - 1,078 hab. en
1841, — 995 hab. en 1851, — 907 hab. en 1861.
— 9i5 hab. en 1866. — 854 hab. en 1872, dont
994 au bourg des Tuffeaux (93 mais., 111 mén ),
en décroissance constante depuis la ruine des
industries locales.
Toute la côte, recouverte de taillis, est creusée,
jusqu'à une profondeur i peu près inconnue, en
multiples caves, aujourd'hui en partie épuisées,
dont le centre est & la Mimerolle, pour l'ex-
ploitation d'un tuffeau gris, unique dans le
Département, dont le transport s,enlement fai-
sait vivre une grande partie de la population,
composée presque entièrement de mariniers.
Le chemin de fer a ruiné la batellerie, industrie
antique du pays. Encore aujourd'hui il est peu
de ménages oà ne se rencontrent quelque vais-
selle, au nom du père ou du grand-père, avec la
figure enjolivée du patron, rapportée au xviii* s.
de quelque voyage à Nevers. Durant deux ou trois
mois chaque année le quart des habitants s'emploie
maintenant à la cuisson des prunes dites pruneaux
de Tours, qu'ils achètent dans les communes voi-
sines et qu'ils vont revendre dans les villes ;
d'autres, en petit nombre, chargent en octobre
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CHÊ
êi novembre des bateaux de pommes pour Paris,
d'où ils ne reviennent qu'en mars ou avril : —
sur le coleaup se trouvent, a quelques pieds en
terre, du grés exploité pour pavage, de la marne,
des bancs de calcaire à chaux hydraulique qui
alimentent plusieurs fours, dont un ouvert en
18S9, au Petit-Puy. — La viffne donne on vin
blanc d*one grande force et facile à conserver.
La Mairie, les Ecoles, VEglise sont au viU.
des Tuffeaux, V. ce nom. Le cimetière, ra-
cheté en 1807, est celui de l'ancienne paroisse
de Chènehutte.
Maire$ : Maurice Lehlay , 1*' messidor
an VIII. ^ Jean-Franc Girard, 22 avril 1813.
— Julien Rivière, avril 1815. — Louis Fou-
queteau, 10 septembre 1816, mais il ne fut pas
installé. — J. Rivière, 13 février 1817. — Pierre-
Amant Maupoint, 29 juin 1831. — Julien Bau-
driller, 19 juin 1847, 1870. — Dépeigne, 1870.
en fonctions, 1874.
Cabène-Lambert (le), t., c"« de Sœurdres.
Chêne-Landry Go). c««de ChoUt, à gauche
au haut de la première côte, qui monte au sortir
de St-Léger vers Gholet, petit castel avec toits
en ardoises et tourillon pointu. Un bâtiment y
attient avec joli belvédère carré, et d'épais massifs,
restes de l'ancienne forêt de Gholet, dont partie
s'étend jusqu'à la route; entre deux, des champs
et des prés. C'est l'habitation que le cadastre et
l'Et.-M. appellent la Maison Lavau. Elle appar-
tient en effet encore à M. Emm. Gesbron-Lavau.
— On y signale tout auprès les traces reconnais-
sablés d'une enceinte rectangulaire, formée de
fossés et de talus en terre, sans origine connue.
Ghénellére (la), f.. c»« de Corzé, dépen-
dance delaprestimonie de ce nom desservie dans
l'église paroissiale, vendue nat* le 9 juin 1791 ; —
f., c»« de Feneu,
Chenelle (la), f., c»« de Tancoigné,
CheneUerie (la), cl, c*** de Daumeray,
1621, 1629 (Et. -G); <- ham., c»« de la Lande-
Chasle; — f., c»« du Louroux-B.; — h., c"
de Marigné; — f., c»« de Mouliheme.
Chenellerles (les), ham., c"« de Durtal; <=
h. , c»« de HuiHé.-^En est sieur Pierre Belol 1621.
Ghenelllère (la;, h., c»« de Freigné-, —
h., c"« de Noyant-80u9-le-Lude.
Chéne-Moreaa (le), m<" à vent, c°« d'Ar-
mailU.
Chéme^Nent (le), f , c»* de VilUmoisant.
Chêne-Paternel (le), cL. c°« de Chantocé.
Chène-Peree (le), cl., c°« d'Angers ; i* f,,
c»« de Jallais; — relevant de Bohardy, appar-
tenait en 1458 à Jamet Pichère, à Pierre Daburon
de Mantelonen 1741, à Jacques-Thomas de Jon-
chères en 1789; ^ f., c»« de St-Rémy-en-M.
Chéne-Péterlln (le), au carrefour de deux
chemins, sur l'extrême limite des communes de
Paye Pt d'AUençon (Raimb.).
Chéne-Plerre, cl., c"« d'£:tric^ (Gass.).
Chéne-Potard (le), cl., c"« du PUasia-
Grammoire, vendue en 1629 à Maurille Goueffé
par Ghristophe Butin de la Fosse, héritier de
Renée Laurens de la Fosse, son aïeule.
Chène-Qaenan (le), h., c"« de Vemantes,
CHÊ
domaine de l'abbaye du Louroux, vends nal^ 1»
10 mars 1791.
Chénerle (la), f., c»« de Fougère.
€7héne-Re|^en (le), c*^ de la Pommsrok
et à 3 kil. du bourg sur le chemio vidiial di
St-Quentin-en-M., à gauche et vis-à-vis la lente
du Grand-Rognon ; — antique chêne renoBBé.
sous lequel au Moyen-Age et jusqu'à la Révols-
tion se percevaient les dîmes et fermages tofoea-
rianx. On voit dans les titres de la BizoUère
contracter des rentes en 1757 payables « duum
^anà JV.-D. An^evtne soms un chesne apftJk
c le Chesne de Rognon au carroy delà met
te du Tail, 9 L'arbre existe encore, bien qae
M. Desvaux ait dès 1834 affirmé sa mort. Le tnse
mesure plus de 10 m. de hauteur, creux d'ailleon
du haut en bas. presque entièrement desséchi
et transpercé par les insectes. Une forte bnoek
vit avec ses nombreux rameaux qui verdissat
vigoureusement au printemps. — A 1 mèL tt c
du sol sa circonférence mesure 8 met SO; -
à 30 cent., plus de 10 met. ; — la cavité intériean,
1 met 80 de diamètre à hauteur de 1 met. 20 ds sûL
Chéne-Rend (le), m^^* b., c^ de Geniiet.
rendez-vous de chasse, sur l'extrême confia da
communes de Louerre et de Dénezé, à qnelqiiii
mètres des ruines de Bellevue, tout auprès d'un
antique chône qui donne son nom à la casft
de la forêt et à l'habitation nouvelle, coostraiti
par M. Voisin; » vill., partie sur la c^ de
Nueilsous-Passavant et partie sur Pasia-
vant, incendié aux deux tiers pendant la gaene
de Vendée; — f., c"« de Saint-Martin-du-F.^
On y montre un très-beau chêne, aa somiiKt
arrondi, dont une branche élancée a serriwi
pendaisons sommaires des Blancs et des Bleos
pendant la guerre; » vign., c"' kie Sovlanm.
Chéne-Sonehe, f., c°« de la Renavdièrt
— Le Chêneaaoux (Gass.). — C/icw-Sw
(Brout.); •= cl., c»» de St-Léger^VrMctti.-
Le Chesne-Sous (Gass.).
Chêne-Thomas (le), f.. c»« du FmUl
Chénetrie (la), f., de Durtal
Chèneaoerle (la), f., c"« de St-Hitain-
du'Boi».
Chéneirean (la), f., c»« du Ménil
ChèneveUiére (Lb), cl., c"« de Daumeroy.
1623 (Et.-G.).
Chéne-Vert (le), cl., c»« d'Angers. -D«
closeries portent ce nom, dont une, avec maisoa <k
maître, dans le canton de St-Laud, appartU l'ab-
baye de Toussaint, était la maison de récréatiu
des jeunes novices et fut vendue nai* le 24 fônier
1791; =■ f., cn« du Bourg-dlré; = h».
c"« de Breil; = f., c"« de Chanteuué; « U
c»« de la ChapelU-du'Genêt ; = f.. c* (k
Cherré\ - f., c»« de CUfs, 1611 (EI.-C.). -
Le Ckampvert (E:.-M.). -- Ane. domaiw de
la chapellenie de ce nom, vendu nat^ le SO mi
1791 ; =- f., c"»« de Corzé ; — anc. maison noUf,
dont est sieur n. h. Bonaventure BeUbam.
mari d'Elisabeth Daburon, 1647, Ant de Gnjui
marid'EUsabelh Delabarre, 1686;-f .c-«deJ»-
melles: « f., c"« de Landemont; « f.,c"«*
Meigné'U'V,; « f., c»« de Morannesi - •»•
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CHE
— 683 —
CdË
c" du Plesêiê'Gr., ane. domaine de la chapelle
de ce nom réanie au Chapitre de Saint-Maurille
d'Aogere. Tendu nal* le 9 février 1791 ; — c"« de
St-BarthéUmy. — V. Chine-Coutiert', — c"
de St'GtorgeS'du-Bois, — Un hébergement
appeU le Chernie-Vert 1457 (E 559); - f.,
c"« de St-Germain-dea-Préa ; — vill. c"« de
St-Silvin; — cl.. c«« de St-Rémy-la-V.; —
toc. logis apparieoant en 1617 i René Jamin,
boacher d'Angers; — I., c»« da Vieil-Baugé;
- f., c»« de Villévique.
Cliéiievotière (la), h., c°« des Forges,
GliAttlère (la), f. , c" de Jarzé. — La
Chessière (Et.-M.).
Ch«Bléres C^), h., c»« du Vieil-Baugé,
ChenU (le), f., c"« de St-Christophe-du-B,
Chenille, c»* de Ckenillé-Changé. — C/iî-
ntUacue 1052-1082 (St-Serge, l«r GarL, p. 247).
— Ane. bourg qui est devenu le principal centre
de l'agglomération communale nouvelle. - Ses
logis, d'aspect neuf ou rajeuni, s'alignent le long
et jusqu'au bord de la rive gauche de la Ma>enne,
à demi encaissés vers 1^. par la chaussée du
chemin de grande communication, qui contour-
nait extérieurement l'ancienne rue. Il se heurte,
au sortir, à on haut rocher, au faite duquel sur
ue grotte factice, contenant un autel, trône debout
Bne statue gigantesque de Vierge, entourée d'un
pedt jardin. Un étroit sentier aride y conduit,
qu'il faut gravir pour embrasser un gai pano-
rama du cours de la Mayenne.
Aucune trace antique n'a été reconnue dans le
pays, habité pourtant, comme tout le parcours de
la Maine, dès les premiers temps historiques, et
dessenri par un grand chemin. La fondation
de la paroisse est sans doute antérieure même à
la construction de l'église actuelle, qui garde des
vestiges du xi« s. Elle est dédiée à St Pierre et
a été conservée en succursale (3 juillet 1843).
C'est un vieil édifice roman, dépourvu de clocher
jusqu'en 1789 et tout déformé par des recons-
tructions de cette date ou plus modernes encore.
L'appareil est composé de petit moellon irrégu-
gnlier dont certaines assises affectent la dispo-
sidon en ardtes de poisson. Le toit de l'abside
fOnde porte sur une rangée de modillons à peine
évidés, que couronne un double cordon de simples
rainures transversales. Une étroite petite baie
romane, sans bordure, éclaire le pignon du portail,
an-dessus d'une petite niche de Vierge ; à l'inté-
rieur, des statuettes peintes de Ste Madeleine et
de St Louis, de Ste Thérèse et de St Pierre
(xviii» s.). — Une très-belle toile du xvii» s.,
mais malheureusement toute détériorée dans son
abandon, représente une Vierge qui sourit à
St Jean-Baptiste #t lui fait signe de ne pas ré-
veiller l'enfant Jésus; à côté d'elle, St Joseph. —
Le Cimetière y attient encore. Jusqu'au xvii* s.
c'était le rendez-vous des jeux de paume et de
quilles, que l'archidiacre y interdit en 1608.
A une date inconnue, vers le xii« s. sans
doute, réglise fut donnée à l'abbaye de Toussaint
d'Angers qui y constitua un prieuré-cure.
Prieurs-Curés : René Martigné, 1453. —
Yvon de Chinute, 1525. — Pierre Simon,
1578. — René Pichon, 1611-1616. — Sébastien
Goddes, 1616. - Noël Fleury, 1624, 1657. U
prend à ferme en 1660 le prieuré de Ghambellay
où il se retire et meurt le l*" avril 1662. ~ Sé-
bastien Fleury, 15 septembre 1657, f le 2*^ no-
vembre 1662. — Nie. Fouseter, ancien curé du
Petit-Paris, 1663, qui devient curé de VriU
dans Tannée même. ~ René Gilles, novembre
1663, t le 10 novembre 1676. —E. Bouju. 1678,
1681. — Guill. Ferrand, 1682. — Martin Pe-
rieur, 1691. f 1^ ^ février 1696. âgé de 67 ans-
— P. Bault, 3 novembre 1696. janvier 1690,
— Math. Juliard, janvier 1695, ^le Z février
1723. — Jos. Duchesnay, mars 1723, f le
10 mai 1738. ~ R. Godin, juillet 1738, janvier
1745. — René Berthelot du Pasty, licencié
ès-loi\. janvier 1745, f le 13 juin 1763, âgé de
62 ans. — Jean Bruneau, septembre 1763. f le
9 août 1784, âgé de 55 ans. — Nie. Mézière,
anc. vicaire, 23 août 1784, 16 août 1791. — L.
Chollet, octobre 1791, jusqu'en novembre 1792
qu'il sigfne officier public.
La seigneurie de la paroisse appartenait au
seigneur des Rues. — Toute la partie en deçà de
l'église, vers Changé, relevait du ressort judiciaire
et des Aides d'Angers ; la partie, au delà, vers
Nord, du ressort de Châteaugontier , — le
tout, du Grenier à sel de Châteaugontier. de l'Ar-
chidiaconé d'Outre-Maine, du Doyenné d'EeuiUé.
de l'Election d'Angers, du District de Château-
neuf. Il y existait en 1791 des carrières d'ardoise
commune que le voisinage de la rivière empê-
chait d'approfondir.
Sur le chemin remontant vers l'E. à Marigné,
se rencontre i 400 met. la Chapelle-au-Mesle,
V. ce mot
Arch. de M.-et-L. G 198, 201 . — Mss. 9i4. ~ Aich.
Bt.-C.
CheniUé-ChMicé, co" deChâteanneufClOk.),
arr. de Segré (18 kil.) ; à 34kil. d'Angers. — Com-
mune formée de la réunion des deux bourgs de
Chenille et de Changé, V. ces noms, dont le
territoire borde la rive gauche de la Mayenne, qui
y anime vis-â-vis Chenille une écluse et deux
moulins â farine, an pied d'une roche escarpée.
— Entre Marigné (4 kil.) au N. et à l'E., Chan-
teussé (4 kil.) à l'E. et au S., Montreuil-s.-M.
(4 k.),et sur la rive droite de la Mayenne, Gham-
bellay (2 kU.) et U JaiUe-Yvon (3 kil ) à l'O.
Le chemin do grande communication de Segré
à Miré, reliant vis-à-vis, à Ghambellay, le chemin
d'intérêt commun de Ghampigné, qui traverse
de l'E. à l'O. sur un demi kilom., remonte vers
N. 0. en longeant le coteau de la Mayenne et
traversant le principal bourg.
Y naît le ruiss. de la Gautrie ou des Landes.
La Mairie et VEcole mixte occupent à loyer
une maison du bouig de Chenille, V. ce nom,
dont l'église est paroissiale.
Superficie : 530 hect., dont 5 hect. en vignes
et 53 hect. en bois.
En dépendent les ham. de Changé (4 mais.,
23 hab.), de Romfort (7 mais., 36 hab.), du
Haut-Rocher (5 mais., 17 hab.), 10 fermes on
écarts et le château des Rues,
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CfcE
— 684 —
CHE
Population : t69 hab. eo 1831. — Î87 hab.
en iSéi. — U3 hab. en 1S61. — 983 hab. en
1861. — 994 hab. en 1872, dont i39 au boarg
(41 mais., 42 mén.). qui presque tont entier,
comme d'ailleurs la plus grande partie de la
commune même, appartient au château des Rues.
Carrières de pierres à bâtir ; exploitation d'ar-
doise et de sable; peu de céréales, mais des
fruits en abondance, noix , châtaignes, pommes.
Une foire s'y tenait au xvii* s. le jour de la
Madeleine (22 juillet), aujourd'hui une simple As-
•emblée le piemier dimanche de mai.
Bureau de poste du Lion-d'A. — Perception
de Chambellay.
Maires : René Bellier, 1792. — Coconnier,
an VII. -— Jean B. de Margadel, 2 janvier
1808. — Fiacre Bourdais, 7 avril 1815. — J.-B.
de Margadeh 12 juillet 1815. — F. Bourdais,
23 janvier 1826. — Jean Paillard, 1834. —
Louis de Margadel, f août 1848. — Vicomte
de Rougi, 1865, en fonctions, 1874.
Ponr lei loealités, Toir à leur article, Chenille, Craiâ,
Ckangé, Ut JRuei, Romfort, le Rocher, Chanieloup, etc.
CheBiliére, f . . c»« de St-Germain-les-
Montf.,en partie incendiée pendant la guerre;
donne son nom à un ruiss. né au-dessus du
Bordage, qui coule du N.-E. au S.-O., limite sur
la plus grande partie de son cuurs St-Grépin et
St-Germain, passe sous le pont de Beauchène et
se jette dans la Moine au-dessus de la Ser-
pillette; — 4,080 mètres; — f., e"« de Saint-
Macaire; — donne son nom à un rmss. né près
le vill. de la Gérardrie, qui coule du S. au N. et
se jette dans la Vrenne an-dessous de la Blinière ;
— 900 mètres de cours.
Chenilllère-Neaire (la) f . , c"« do Marillais.
CheallUére-VIellle Çis), t.. c»« du Ma-
rillais.
CJbenlvMnt. — \.le Bordage-Ch.
Chenonardlére (la), f., c°« de Bouxillé.
— La Chanonardière (Et.-M.).
CheBosIère aa). f., c"« de la Salle-Aubry,--
La Chenesière (Cass.),— en partie incendiée pen-
dant la guerre et vendue nat* le 27 ventôse an VI.
Chenoalale (la), f., c"«de Ste-Gemmes-d'A.
Chentrler, famille de maîtres architectes,
Angers. — (Gilles), 1642, 1657, mari d'Anne
Coupé. — (Jean), mari de Renée Brizieux, 1672,
meurt le 6 septembre 1700, âgé de 52 ans, — sa
veuve, âgée de 87 ans, le 23 octobre 1739. —
(Etienne), leur fils, né le 14 mars 1679, mari
d*Anne Brisset, 1702. — (Etienne II), leur fils,
né le 14 février 1704, fait en 1763 les autels de
Si-Aubin-du-Pavoil. — (Jean), frère du précé-
dent, né le 23 décembre 1710. C'est lui, je crois,
ou son frère, qui entreprend en 1768 jusqu'en
1777 la roconstmction des Jacobins d'Angers,
église et couvent, dont il signe les plans :
« Chentrier de Carpentras, originaire d* An-
gers. 9 — (Joseph), est dit seulement entrepre-
neur en 1782.
Chenotanc. verrerie dans la forêt de Vézins.
CheBa (le), cl. et moulin, c"« de Villévéque,
Ghenaaie (la), f., c"« d*Aviré.
Ckennére (la), h., c*« de la Poitevinière.
— Le lieu et terre de la Ch. 1540 (C lOff^
relevait de Cholet et appartenait à n. h. Qiiidi '
Bussonneau. l
Ghenarie (la), cl., c^ de Brain-sur-PAutà., '
dépendait d'un fief et censif dit la Pressoini], '
sans manoir et qui relevait du Rossean. - b
est sieur en 1540 n. h. Jean Dufonr (G 106 et 383).
Chémirie (la), m«° dans le boorg de Foir
taine-Guérin ; — appartenait en 1640 à d«Boi.
selle Marguerite Maillard, dame Renée Lvum.
Cherbaye (Jean de), docteur en droit dvil
et canon, doyen d'Angers en 1382, prit part«
1394 ai l'assemblée du Clergé réunie à Paiîs pov
traiter de la paix de l'Eglise ; — mort le Su*
1412. Ce fut lui qui acquit la terre d'Ardaoïieei
Gorzé, restée pendant quatre siècles dans lafainillei
Arch. de M.-et-L. E 2405. » Un. 1004.
Cherbaanean (Pierre), maître ehirorgtei,
1592 , c médecin et mattre chirurgien », i5BX
« docteur en médecine, » 1599, 1600, à Dosé.
Cnterboaaeaa (René-Julien), oonmé a
1789 lieutenant, puis aide-major de la garde a-
tionale de Chalonnes, qu'il aida de ses deoien à
or^niser, électeur en 1790 et 1791, fut déggal
pour faire partie de radministratioo do Diibicl
et le 9 novembre 1791, de celle du directoire di
Département où il fut continué en 179S. De m
trois frères , l'un commandait un batailk» a
Vendée, un autre servait à l'armée des Alpa, k
troisième à l'armée du Nord. Lors de l'évaeittlia
d'Angers , il suivit vers Tours la colonne è
Ganvillers et revint avec les premières trospa:
mais bientôt destitué avec tous ses collèfoes per
arrêté des représentants du 6 octobre 1793, il fM
mis en état d'arrestation et transféré à AabaÎK.
Cherboaaelaie (la), cl., c"" de Lowaisa
— En est sieur Henri Trillot, f en 1695.
Cherboaaler (Benjamin-Léonard^, né i
Angers, compris d'abord dans les vélites en 1804»
fut incorporé bientôt après dans un ré|iafiDt4i
ligne enfermé dans Fiessingue. Dans nne sertie
contre les Anglais, il sauva la vie par son dé-
vouement à son lieutenant blessé, M. de Vei»
nau, qu'il rapporta sur ses épaules. Fait prim-
nier avec tonte la garnison, il fut interné svki
terribles pontons de Plymoutb, d'où il funâ
pourtant à s'évader avec trois de ses coapagneei
d'infortune, angevins comme lui. Employé sa*
cessivement dans les bureaux de la Prifeetin,
puis à Fonte vraud, les fondateurs du Bamndi
mendicité d'Angers l'appelèrent eo 1831 par
en diriger l'organisation. Le chagrin inca-
solable qu'il éprouva de la mort de son fils, oA-
cier d'artillerie, lui fit prendre une retraite uft-
cipée (1850). — Il mourut à Angers le 15 dé-
cembre 1855. — (René-Framçois-ChcaUt),
frère de Benjamin, né à Angers en mars IIA
fut attaché en 1817 à l'éutrmajor du UenteaU-
général Carra de St-Cyr, qui allait prendre pos-
session de la Guyane française. Il n'en revii
en 1819, que pour aller passer cinq années u
Sénégal. Nommé à son retour commissaire da
classes à Angers, puis à Rochefort, il y wff
les fonctions de chef du secrétariat dn p(éa
maritime et épousa la fille atnée da dedar
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CHE
— 685 —
CHE
Glémot, chirurgien eo chef de la marine. Cheva-
lier de la Légion d'honneur, en avril 1846, et suc-
cessivement sous-commissaire de marine, puis
commissaire adjoint de !'• classe à la résidence
de Nantes, il revint prendre sa retraite dans sa
Tille natale où il est mort, administrateur du
Mont-de-Piété. le 27 décembre 1856.
Afaitu-et- Loire dea 85 décembre 1855 et 6 janTier 1857.
Cherealter {François)^ premier bienfaiteur
et fondateur des Carmes d'Angers, fut inhumé
dans leur maison.
Amalêt Minontm, 1. 1, f. 258-259.— Brossier, Mss. 656,
i. }, p. 487. — Mémce, Sablé, p. 377.
Chérelles, f., c»« de Soulaire-et-B. -
locue de CherelUa 1438 (G Chap. St^Martin).
— Ane. gentilbommière, relevant de Saatré, à
qui elle devait une paire d'éperons dorés à mu-
tation de seigneur ; — appartenait au chancelier
Robert Lemaçon, qui la légua le 29 décembre
1437 à sa sœur Guillemette, — pour moitié en
1540 i Olivier le Bigot et à François Bourré, —
vers la fin du siècle et au commencement du
Xvii* s. à Adam Bautru, — plus tard à la famille
Amys du Ponceau, dont l'héritière Marie-Anne
épousa le 27 novembre 1742 messire Antoine
Baresse, chevalier, sieur de l'Auberdière. —
Leur fils Antoine Daresse y meurt âgé de 40 ans
le 13 avril 1783.
Clierllssaie (la), vill. et lande, c»« de Frei-
gué.
Chéwî^nép c«« de Chên£hutt€, anc. maison
iKtbIe dont est sieur Elie Bernard 1S57, Henri de
Cherbon. écuyer, 1785, qui y réside.
Cliérisson» h., c»« de Comillé; — anc.
eloaerie acquise le V juin 1617 par Jean
Tario, V. ce nom , alors bachelier en théologie ,
de Rachel Théard, veuve de Louis Hersant,
qui la tenait de la veuve de Jean Migon ; » (le
Petit-), cl., c"« de Bauné, acquise le 17 avril 1744
par £Ue Cousin, notaire royal, à Andard (E 36).
Ckenner» chanoine d'Angers, est l'auteur
d'un Recueil de miracles opérés par St Mau-
liUe après sa mort. Tillemont dit qu'il ne sait si
ee traité est imprimé ni s'il vaut la peine de
Tèire et de Lauuoy, qui l'a eu en main, n'en
indique pas davanla^.
„Laiiii«y, Diswert, svr St MaurilU, p. 45. — TiUemont,
But. eccL, l. X, p. 356.— /rt#/. UtL de France, t. X, p. 373.
ChenaoB, f., c»« de Ny oiseau.
Chéron (....), sculpteur, est l'auteur des
deux grandes statues peinte» et dorées de saint
Pierre et de St Paul, qui encadraient dans des
niches le grand vitrail de St Pierre de Saumur.
Il en avait passé marché le 14 mal 1677 avec la
ubrique, moyennant 180 livres.
Chéron {Louis), né i Gènes (Italie), vers
i732, établi a la BreiUe, comme tailleur d'abord,
pois simple cultivateur, avait composé des Essais
«*r la force que le fanatisme tire de Vidée
que l'homme reçoit de la Divinité; — sur le
fondement des droits naturels de Vhomme
«t :on incompatibilité avec les préjugés de
M ^Qciété, Le document officiel» Mss. du 28 fri-
iDaire an U. qui nous fournit cette indication,
**^i6 de lui-même» que « faute de principes de
9 littérature, ces deu^i petits ouvrages n'ont de
« remarquable que la force de la pensée. » 11
n'apprend pas s'ils ont jamais été imprimés.
Cherplnale (la), f., c"« de Carbay,
Cherpraie (la), h., c*>« de Torfou; — donne
son nom à un ruiss. né sur la commune, qui
traverse la commune de Montigné, forme la limite
des communes de Gétigné et de Boussay (Loire-
Inférieure) et se jette dans la Moine. Il a pour af-
fluent le ruiss. de la Gamté ; — 7,700 m. de cours.
Cherprals (le), h., c"« de Geste,
Cherré» c»» de Chàteauneuf (7 kil.), arr* de
Segré (28 kil.), à 30 kil. d'Angers. — Ager
quem, vulgo CabaHacensem, vocant. — Prœ-
dium Caprariense vu* s. {Vit. Magnob.,
Mss. XI* s.). — Caprarie burgus (Gartul. du
Ronc, Rot. 5, ch. 99). — Chirreium, Chir-
riensis parochia 1130 cica (0. Houss., XIII,
1521). — Territorium Chirreii 1132 circa
(Hss. 624, t. II, p. 490). — Ckerreium 1239
(St-Aubin , ch. or.). Sur un plateau limité par
des affluents de la Sarthe et de la Mayenne
T75 met. vers Sud), entre Champigné (5 kil. 1/2)
et Juvardeil (9 kil.) au S., Sœurdres (3 kil. ) au
N.. Marigné (4 kil. 1/2) à l'O.. Chàteauneuf et
Contigné (4 kil ) à l'O.
Le bourg, campé au faite d'une des plus hautes
côtes (72 met.), est traversé du S.-E. au N.-O.,
par la route nationale de Rennes, que croise à
2 kil. vers S.-E. la route départementale d'Angers.
Y naissent les ruiss. de Baillé, de SoUbelle,
qui limite avec Marigné ; — et du Margat. — Y
passe, en formant limite avej Sœurdres, le ruiss.
des Vallées.
En dépendent les ham. de la Paturerie (7 m.,
19 hab.), de la Chauvinière (5 mais., 16hab.), des
Jaunais (5 mais., 14 hab.), de la Piogerie (5 m.,
12 hab.), de la Cailletière (5 mais., 14 hab.),
des Daudrais (4 mais., 10 hab.), des Hardelouères
(4 mais., 10 hab.)> de Paye (3mais.,8 hab.), de la
Rénière (3 mais., 8 hab.), le château de Marlhoa,
et 85 fermes ou écarts.
Superfifie : l,39i hect. dont 3 en vignes et
15 en bois.
Population : 190 feux, B54 h. en 1720-1726.
^ 986 h. en 1790. — 919 h. en 1831. — 774 h.
en 1841. — 831 h. en 1851. — 794 h. en 1861.
790 h. en 1866. — 750 hab. en 1872, dont H5 h.
au bourg (95 mais. , 95 mén.).
Ni foires ni marchés. — Assemblée le 1^' di-
manche d'août. — • Le Comice agricole se tenait
au bourg, centre d'un excellent territoire, en-
richi par la production du froment et l'élève
des bestiaux, la culture du chanvre, du lin,
des pommes de terre ; — cidre en abondance ;
carrières de pierres à bâtir et de moellons pour
les routes. — De nombreux métiers de tisserands
s'y tenaient autrefois, qui ont délaissé le travail.
Une maison, informe et misérable, avec EcoU,
sert de Mairie derrière l'église ; — acquise par au-
torisation royale du 31 juin 1837, instollée en 1842.
VEglise, dédiée à St Pierre (succursale, 6 ni-
vôse an XIII), comprend une nef (13 met. suri)»
moderne comme le portail. Les chapelles du tran-
sept datent de 1734. Dans l'ancienne chapelle
Ste-Annei dite de St-Lottit, est accolé on Mite|
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CHE
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CHK
doDOé à cette époque par le fermier da Plessis-
aox-Nonains , comme Tattesterait snffiMmment
Técusson en lozaoge écartelé aux i et 3 de
gtieules à iroU annelets éPor, aux 2 et 4 de
gueules à une fleur de lys éPor, le tout enca-
dré d'ane cordelière d'or. An centre figarenn ta-
bleau représentant St Louis agenouillé devant
la couronne d'épines ; sur le mur une Assomp-
tion du x?ii« s., trës-endommagée mais remar-
quable; dans la chapelle de gauche, un autel du
XVII* s. , avec le pélican en relief sur la porte du
sanctuaire; au-dessus une Mise au tombeau
non sans valeur (xvip s.) ; sur le mur une As-
somption , de facture coquette et gentille. Le
chceur , formé d'une travée à voûte d'arêtes
vives en tiers point, s'ouvre par un arceau plein
cintre dont le mur est décoré d'un Calvaire
(xviii« s.); à dr. et à g. autels avec statues de U
Vierge et de St Joseph ; — dans l'abside, en cul
de four, percée d'une rose moderne, statues de
St Sébastien et de St Pierre, avec un tableau du.
Martyre de St Barthélémy et une Adoration
des Bergers. — Le clocher, foudroyé le 23 juin
1661, repose sur la gauche du chœur, soutenu
jusqu'à mi - hauteur par d'épais contreforts
d'angles ; au faite, sur chaque face, deux fenêtres
rondes en retrait sans décoration, surmontées
d'un capuchon et d'une flèche d'ardoise. Le tout,
incendié pendant la chouannerie, a été reconstruit
en 1807 sur les murs épargnés. Le culte se célé-
brait en Tan XII dans une grange.
Le Presbi/tère a été acquis le 28 février 1826
par autorisation royale du 19 novembre 1825.
Le Ctmettère se présente à l'entrée du bourg,
vers Ghàteaunenf, avec ancienne petite chapelle
où sont recueillies les tombes de deux curés.
Aucune antiquité n'est signalée sur le territoire,
qui parait de tout temps, comme aujourd'hui, avoir
été surtout un pays agricole, ager, prœdium.
Le bourg en fut cédé par Robert de Buzancais
et la dtme par Guill. de Vernoil vers 1130 à l'é-
vêque Ulger, au profit de qui quatre ou cinq ans
plus tard l'église, donnée en partie par le
comte Foulques vers 1010 à l'abb. de Beaulieu-
les-Loches, fut rachetée par le comte Geoffroy ^
et définitivement l'évêque rendit le tout au comte,
bourg et église, en ne se réservant que la pré-
sentation de la cure (vers 1140).
Curés : Jagault, 1460. — Denis, 1479, 1488.
-» Mathurin Prévost, 1629, f ^^ ^" °iai 1633.
'^ Franc. Guyett dès 1630, prieur en même
temps de N.-D. de Géneteil. — Michel Ratier^
1637. — Nie. Paroisse, 29 septembre 1641,
11 novembre 1669. — Martin Périeur, 19 no-
vembre 1669, 24 novembre 1691. — Ferrand,
décembre 1691, décembre 1699. — Louis Gaul-
tier, mars 1700, f le 24 mai 1702, âgé de 50 ans
— René- Joseph Raimbault, septembre 1702.
Il résigne, au profit de son parent, sous réserve
d^une pension, en 1732. — Franc. -Àbel Avril
des Monceaux, février 1732, f le 25 janvier
1750 âgé de 50 ans. Il avait eu un zèle particulier
pour la décoration de son église qu'il fit lam-
brisser en 1732 et transforma en 1734 par la
reconstnietion du chœur et l'addition du traniept.
L'architecte Rabanlt d'Angers conduisait ]»
travaux que rendait difficiles rextrème véwé
des murs de la nef. Les fonts fnrsat posés a
1746. — René-Joseph Onillon, 26 janvier 1130,
novembre 1788. — Franc. Pineau, chapelsis da
Séronnes, janvier 1789, 7 juin 1791. — PiqtA,
curé constitutionnel, octobre 1791, octobre 1791
— Pineau Técut dans le pays et eierçaiik
culte et la prédication i Contigaé en l'an IT. 0
revint à Cherré et y noomt en 1818. Sa tonlK
sert d'autel dans la chapelle du cimetière.
L'abbaye du Ronceray d'Angers pos.sédaitsBrb
paroi.sse un important prieuré, le Plessis-aai-K&-
nains (V. ce mot), et élevait par suite des priia-
tions ambitieuses, source de querelles incetsiaies
La seigneurie appartenait au baron de Cbl-
teanneuf , qui y avait droit de banvin peodag
40 jours après la Sl-Barthélemy.
« Le bourg de Cherré est renommé, dit Bnim
c de Tartifume, & cause de son franc archer do«
« les rodomontades sont imprimées, comme oeOs
« du pionnier de Sœurdres *, allosion i qneiqie
livret populaire dont aucun exemplaire l'ai.
que nous sachions, connu.
La paroisse dépendait de rArcbidiacooé d'Ovtn-
Maine, de l'Election d'Angers, du District d(
Ghàteaunenf. — Elle devint un des centres de b
Chouannerie, qui à plusieurs reprises fat ûâié
et incendié par les bandes. —Un poste répoUieûi
y tenait garnison sur la fin d'août 1794. et attaqv
par les chouans de Cottereau, se retrancha daas
les maisons crénelées et dans l'église, qne Colt
rean et sa bande, secourus à temps par eeli
de Monsieur Jacques, incendièrent Les patriotes,
réduits à se rendre, furent massacrés su pbn.
sauf un seul qui donna l'alarme à Ghâteaiu0if<
Un détachement accourut» surprit les vainquesn
en pleine ivresse et en fit on carnage.
Maires : Franc. Pineau, curé, 1790- -
Pierre Bouger, 1792. — Leclere, aa Vffl.
en fonctions par défaut de remplaçant, jesqi'i
sa mort (janvier 1813). — Louis-Geraaio-Itt
de la Forêt d'Armaillé, 10 février IW
— André Lemotheux, 21 octobre 1814, dé»»-
sionnaire en 1820. — Pierre Quitter, aSjaiito
1820, démissionnaire en 1830. — Charies ^•
bourg -Panetier , 29 octobre 1830. — Jo*?*
Ferron, décembre 1842. — Augustin Uchai>
20 août 1848, mai 1871. — Alfred Héheri,w»
1871, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-«t>L. C 198; H l\oao0ny. — Mt.t^
EI.-C. — D. Hou»s., t. XIII.- jReo. de CAnj , 4854. ij.
— Descépeaux, t. II, d. 159-160. — Pov les IfctBa
voir la Fetsardière, Martkùu, le PleMsif^n*'^^^'''^
la MiMoiiére, la Salle, U Bunm, etob
Cherrottes (les), ham., c»« de Conti^;-
simplo met. au xvi« s. « sans fief ni sei|nêorif' >
appartenant en 1540, à Jean des Anhns. nf
de Juigné, à Dubois de Maquillé en l'KO »r^
elle est vendue le 6 fructidor an IV.
Chênaie (is,), f., c»« de Grugé-VH.
Cfca«at«ye (de la). — V. Bertrand.
Chesnaye {Huet de la), seigneur do Piaei
de la Roche en Parçay, « noble homme et p«tf
« plein de vertu mondaine, a servit vailh»*''
sons Ohades VU et Louis XI aux goem «0^
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les Anglais « et antres gens », sans y épargner
« oncqnes or ni monnoye ». A bout de force* et
d'années, il s'était retiré dans ses terres d'Anjou,
il mourut en février 1486. On voyait jusqu'à ces
derniers temps aux deux côtés de Tantel, dans
réglise de Linières, sa statue couchée tète nue,
les pieds sur un lévrier, et celle de sa femme
Anne d'Au.«signé. Il y a quelque vingt ans, celle
du pieux chevalier a été transformée en auge
d'étâhle. Celle de sa femme, sauvée à temps,
figure dans la collection de l'église Toussaint
d'Angers. Deux jolies inscriptions en vers fran-
çais faisaient l'éloge des deux époux et sont re-
produites dans les Mémoires de la Société
éP Agriculture d'Angers, t. V, p. 289 et dans
le Répert. arch., 1862, p. 4-5 et 1869. p. 128.
Chesmeau {Gilles), sieur de la Motte, « an-
<c gevin, advocat et procureur fiscal de Vitré en
< Bretagne, et l'un des députez généraux des Trois
c Etats de la Province vers sa Majesté en cette
« présente aiinée 1620, » signe de ces qualités un
Traittédea Moyens dont la communauté de
Rennes a usé pour usurper la présidence
du Tiers-Ordre des Etats généraux du du-
ché de Bretagne, et des raisons pour les»
quelles le corps desditds Estats s*y est op-
posé ; où est amplement respondu au cahier
des remontrances par elle faites à sa Ma-
jesté sur le sujet. — Scientia et patientia. —
(Sans lieu, ni date, in-4o de 55 p.;. — En tète,
une épltre préliminaire à MM. des Trois-Estats
du duché de Bretaigne; une autre à MM. les
députés généraux de la province (signée : la
Motte Cbesneau, Paris, 18 mars 1620) ; — puis
des Remonstrances très-humhles que font au
roy leur souverain seigneur et à nos sei-
gneurs de son Conseil les très-humbles,
fidèles, et très-ohéissans sujects les nobles,
bourgeois et habitants de la ville de Rennes;
— enfin le Traité annoncé par le titre, où Ton
conteste vivement à Rennes ses droits de ville
forte, de capitale, et ses principales prétentions.
C'est une réponse à un mémoire injurieux pu-
blié par les députés de Rennes contre les Etats,
et l'auteur, en faisant le sacrifice de ses intérêts
de procureur à ses devoirs de député, se met
BOUS la protection des Troû-Etats dont il n'est,
dit-il, que le secrétaire et n'a fait que rédiger
humblement l'avis.
Chesnean (J. . . .)» ft mis quatre vers fran-
çais en tète des Urnes de Julie, d'Aubin de
Moreiles (1618).
diesnean {Nicolas), — en latin Querce-
tanellus, — né à Cheffes le 30 janvier 1533,
fils de Guillaume Ch., devint à Paris un des
imprimeurs-libraires des plus renommés de son
temps dans l'Université. Il demeurait rue St-
Jacques, au Chêne-Vert, Belleforôt, dont il a
publié la Cosmographie, lui prodigue les
louanges, et diverses préfaces et épttres, impri-
mées sons son nom en tète de nombreux ou-
vrages de son officine, témoignent de sa science
et de sa littérature ; mais il avait, paralt-il, des
auteurs à qui il empruntait volontiers leur si-
gnature, et des amis qui l'aidaient de leur bourse
dans ses entreprises. Sa devise ou emblème est
un chêne aux rameaux touffus et entrelacés ;
autour du tronc s'enroule un serpent dont la
queue étreint un faisceau de cinq flèches. De-
bout, un vieillard., vêtu à l'antique, montre la
légende : Concordia, vis nescia flecti. Sur un
bloc à gauche, le monogramme de Nicolas Cbes-
neau. J'ignore le« liens de parenté qui existaient
entre lui et la famille de ce nom, restée angevine,
si ne n'est sa descendance même, qui fait souche
de libraires à Angers. — {Guillaume), mari de
Renée Brillet. 1594, inhumé le 31 juin 1646 âgé
de 82 ans dans l'église de Saint -Martin.
— {Claude) , 1594. — {Nicolas) , mari de
Françoise Brillet, frère peut-être et beau>frère
de. Guillaume, dont il tient un fils sur les
fonts le 1«' novembre 1595. — Il demeurait rue
St-Michel entre le libraire Lebret et l'apothicaire
Bergereau, et la maison, qui porte dans la rue le
no 6, est encore son propre logis, à double pignon
pointu du xvi« s. , avec la date sur un piédestal
de statue, 1597. Il y est mort le 16 novembre
1649 et fut inhumé le lendemain aux Cordeliers.—
{Pierre), fils de Guillaume, né le 5 février 1600,
épouse le 19 novembre 1629 Marguerite Prévost.
— Il est dit libraire et garde de l'Université
d'Angers. — {Louis), frère du précédent, né le
22 mars 1604, marié à Marie Bonnineau vers
1633, mort le 23 mars 1652.
Brun, de Tart., Phil., t. 1153. — Lacroix du Maine, t II,
p. 150. — U CaUle, HûL de Vlmpr., p. 138. — Peignot^
Ùict. typographique.— Arch. de la Marie d'Angers Et.-G.
Chesneau (René-Charles), ancien commis-
saire a Paris aux droits féodaux, propriétaire à
Montreuil-Bellay, a publié un Projet de ca-
dastre général pour toute la France pro-
posé au (rouvememeiit (Saumur, Degouy, in-4o,
sans date, 1800?). Il l'avait présenté à l'Assemblée
nationale, qui en ordonna le dépôt aux Archives.
Chesneau {Thomas), frère du libraire, et
comme lui, sans doute, angevin, est l'auteur, au
témoignage de Lacroix du Maine et de Bruneau
de Tartifume, d'un Traité des Danses (Paris,
1564, in-8o), où il démontre que la danse est un
accessoire de paillardise. C'est sans doute le même
ouvrage que je vois attribuer ailleurs sous le
même titre au frère Antoine Estienne, minime
(Paris, 1564, 1579. 1582, in-«o).
Lacroix da Maine, t. II, p. 433.— Br. de Tart., Mss. 870,
f. 1153. — Dupin, Biblioth. des Aut. eccl.—Bibliogr. du
Ouvrages relatifs à TAmour, par M. le c. d*I.
Chesneau de la Hau^prenlére {Jean-
Baptiste), fils de Pierre Ch. de la H., maître
orfèvre en la rue St-Laud, né le 18 janvier 1764
à Angers, avocat au Présidial, fut élu commissaire
du Pouvoir exécutif près le Tribunal civil d'Angers
après le 10 avril 1792 et substitut du procureur de
la commune dans les premiers jours de 1793. C'est
dans ces fonctions secondaires que le surprit
l'invasion des Vendéens à Angers. Déjà depuis
près de huit jours toutes les autorités avaient
quitté la ville, qui eût été pillée par la populace
sans le courage et le dévouement de quelques
bons citoyens. Chesneau fut de ceux-là. Resté
seul de la municipalité et sans instructions, en
l'absence mém^ de TadministratioR 4éparte«
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G&É
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CHÉ
mentale dispersée, il se maltiplia pour calmer
par son sang-froid la surexcitation publique.
De son autorité il prit et proclama lui-même
dans les marchés un arrêté qui imposait le cours
forcé des bons de la ville, fit réouvrir les bou-
tiques, dissipa les groupes alarmistes, et muni
de nouveaux pouvoirs par Tespéce de conseil
provisoire élu dans les sections, s'occupa jus-
qu'à la dernière heure avec Drouet de l'enlève-
ment des poudres. Il ne disparut de la salle
commune qu'à la vue de l'avant- garde ven-
déenne débouchant sur le Champ de Mars. La
municipalité rétablie le maintint dans ses fonc-
tions de substitut jusqu'au renouvellement des
autorités par Francastel. Il se réfugia alors pen-
dant cinq mois dans le bureau d'un payeur de
l'armée. — Plus tard il monta une importante
maison pour le commerce de la mousseline, et
était en l'an XI, premier suppléant de juge de
paix du 2< arrondissement, membre du jury des
arts et manufactures et du jury de l'instruction
publique, secrétaire du conseil d'arrondissement.
— t • Angers le 23 avril 18il. connu depuis
son mariage sous le nom de Chfsneau-Morna.
Chétardlére (la), f. et chat., c»« de Ste-
Gemme8-d*A, ; — anc. fief et seigneurie relevant
partie de la Touche-Bureau et de la Touche-à-
l'Abbé, plus tard de la Haute-Bergée. — En est
sieur Franc. Ragot 1540. Gabr. Ragot 1607,
Denis de Cessard 1610. — de qui l'acquiert le
15 juillet 1632 Louis Regnard, — Pierre Board,
avocat, 1656, Louis Fournier 1685, Louis de
Dieusie 1767, Charles d'Andigné de Viigué, ca-
pitaine au corps royal d'artillerie en 1787 ; —
vendue nat^ le 7 thermidor an IV, sur les frères
d'Andigné de Maineuf et rachetée par la famille.
Charles-Franc. d'Andigné la Jambe de Bois y est
mort le 31 janvier 1858. — L'habitation actuelle
est une construction moderne encadrée entre
deux groupes de dépendances , précédée d'un
préau, d'une cour fermée d'une grille, de diverses
plantations et d'une avenue qui conduisent
jusque devant l'église du bourg de Ste-Gemmes
par an étroit sentier ombreux le long de la crête
escarpée de la rive dr. de la Verzée.
Chétardlére (la), f., c>« de St'George$-
êur^JLoire, anc. domaine du prieuré de l'fipi-
nay, vendu nal* le 19 avril 1791; -* f., c»* de
Sarrigné. — La Chataudière (Et.-M.).
Chétardléres (les), vilL, c>« deChanzeaux,
simple met. en 1571, échue de la succession de
Marin Boylesve à l'un de ses deux fils.
Chétellerie (la), f., c"« de Jallais.
Chétl^né» ruiss. né sur la c»* de St^Georges-
Châtelais,, s'y jette dans la Fontaine-de Doué ;
— 2,608 m. de cours ; ~ n'existe qu'en hiver.
Chéllgné* vill., c»« de Distré. — Ecclesia
êancte Marie de Catiniaco 1140 et 1146 (Liv.
d'A., f. 4, 74 et 78). — EccUeia de Cathineico
il53 (ib., f. 21). — Parochia de Ckatigne
1270, de Chastigneio 1282 (G 449, f. 8 et 15).
— N.'D. de Chaatigni en Anjou 1554
(GG 195). — Ecclésia parochialia de Cathi-
nioQO (PouilL cen. 1626). ^ CMtigné 1615-
1790 (Et-C, et G 193-900). — Ne pas confondre
avec CateniaciLS qui est Ghannay (Indre-ei-L.).
Ancien bourg et paroisse, dont Marson fomiit
l'annexe, ainsi que le village de Riou, et qui pré-
tendit même sous certains curés au xviir i dei
droits directs sur l'église de Rou. — VEgUtt,
dédiée à Notre-Dame de Consolation, fot doonéi
en 1140 par l'évêque Ulger à l'abbaye de S(-
Florent, qui plus tard la céda à l'archidiaeR
d'Outre-Loire, pour exempter des prestatioos la
prieurés qui dépendaient de sa jaridicôoD. L'édi-
fice primitif date au moins du xi* s. par sa m(
en petit appareil régulier de 12 à 15 cent, de
long, sur 6 à 8 d'épaisseur, posé non de chuip
mais légèrement oblique, en feuilles de foii|étc,
les fenêtres étroites et longues, sans bordure. Le
chœur a été reconstruit au xv* s., eihaassé m
1716. — Le tout sert de grange et a été vendu
en 1838 à M. de Preuil, déjà propriétaire de h
cure, reconstruite en 1776 et qui y attieot ven
N., comme vers S. le cimetière. L'aaiel, d'aM
seule pierre^ git par terre. La cloche, avec m-
cription du xviii*s., est dans le clocher delHstré.
Curée : Guill. Comilleau, 1579. - F. Dei-
montiU, f en 1585. — F. Samson, 1615. t».
- Touss. Porcheron, sept. 1627, mars 1653. -
René Guérin, 1653. — René Pigeon, 1595. -
Guy Pigeon, 1668. 1686. — MartUl Lehreton,
1690, t le 14 décembre 1714, âgé de 73 ans. -
Sébastien Samson, installé le 19 décembre 1714,
t le 26 févrÎHr 1740, âgé de 60 ans, et iohuK
vis-à-vis les^ fonts, dans ses habiu sacerdouox.
— Claude- Madeleine -Florimond Leroyer di
ChanUpie, installé le 30 mars 1740, ^h
22 mars 1767. — Prosper-Pierre-Fraocois de
Collaeaeau, installé le 2 avril 1767, résigne il
30 avril 1785. — Il devait périr dans la nojid»
de Montjean le 29 novembre 1793. — P. Har-
douin, ancien curé des Ulmes, installé le 6 d^
cembre 1785, jusqu'à la fin de 1792. Il se réfifa
à Saumur , où il aidait à desservir l'éfUse de
Nantilly, puis de Notre-Dame encore en l'an t
âgé alors de 63 ans.
La paroisse entière comptait à peine 107 bab.
en 1726 et fut supprimée en 1790. La seigoeon
dépendait de la chatellenie de Rou et de U
Tour de Ménives. ^ Un autre fief dit de U Bail
alias Chéiigné et dont il existe un très-lwtapUa
orné de vues cavalières dans les titnss de St-Fio-
rent, avec haute, moyenne et basse jostice, ralf-
vait de Cinq-Mars-la-Pile et appartenait ea 1779
à CL-Ch. Courtin. LeviUage, placé àmi-cêla,ai
bord de marais enfiévrés, à l'écart des rooM
nouvelles, se désertait peu à peu. Aojoord'liii
traversé par deux chemins d'intérêt coffimoB, il
compte encore 21 maisons, 88 habitants.
Arch. de M.-et-L. C 193, 201 ; H Areh. de St-flMit-'
Notée fUimbauIt. — Areh. eomm. de Dtsiré ElL^
ChéClnlére (la), ham., c»< de Chantoctavs-
ChéClvIère (la), f., c"« de FiZWictt- Re-
levait noblement du grand Montrevault. etvpçu-
tenait ^n 1450 à Marguerite Lecbat, veave Gneieti
au xvi« s. à la famille de Blénonvean, et |W
héritage en 1712 à Gabriel Garciau de U Tondif
qui l'h\ polhéqua en 1713, pais la rendit en 1719
à Claude Pooquet de Liroonière. —laeÊiàM
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CHE
en 1767 Marid-Aime Riollan, vetive de René-
Glaade- Robert des Marchais (E 930). — Le
iO avril 1743 on y trouva le Ùeutenant de ga-
belle Jacq. Bonillard et un employé, Pierre Chas-
sérian, assassinés. — Elle donne son nom à un
miss, né sur la commune, qui s'y jette dans le
miss, de la Yrenne ; — 1850 met. de cours; a
pour affluent le miss, de la Hénardiôre.
Caiétoa {Pierre- Jean-Louis), né à Ghanto-
ceaux, prit rang dés les premiers jours de la
Vendée dans l'armée de Bonchamps dont il com-
mandait les cantonnements en surveillance le long
de la Loire. Plus tard il passa sous les ordres de
Stofflet et après la victoire d'Entrames, fit fusiller
sans merci les prisonniers républicains (25 octobre
1793). Quoique simple capitaine il assista aux con-
férences de Rennes et souscrivit à la pacification.
Il était en 1799 chef de la division du Fief-Sau*
vin et mourut à Cbantoceaux le 19 septembre 1804,
chevalier de St-Louis depuis 1796. ^ {Pierre-
Louis), fils du précédent, né à Cbantoceaux le
16 septembre 1785, élève à l'Ecole de la Flèche
de 1796 à 1798, fut nommé capitaine de première
classe en 1799 dans la Vendée, sous les ordres de
d'Autichamp et assista à Taifaire des Aubiers.
Membre du Conseil d'arrondissement sous l'Em-
pire et nommé jnaire de Cbantoceaux le 18 mai
1811, il prit les armes en 1815 sous les ordres
d'Oger de Tlsle et se trouva aux combats de la
GroUe, de la Roche- Servière et de la Rabotière,
avec le grade de chef de bataillon. La Restaura-
tion loi ayant refusé dans les cadres de l'armée
active un titre supérieur à celui de lieutenant, il
se relira et est mort à Cbantoceaux le 11 novembre
1818. — Nombre de livres ou de mémoires qui
mentionnent le père et le fils les appellent Sche-
tou, Stoup ou d'autres noms défigurés.
<:hé««s8iére (la), f.» c»« de J allais.
Chtmew^ (la), — y. la Chéhuère.
Cheulardlére (la), f., c"« de Miré,
Chevalgné* c>* de Durtal. — Chevaingné
1687 (Et.-C.). -^ Ane. fief et seigneurie dans la
paroisse de St- Pierre, détaché du domaine de
Durtal et donné avec Eventard par René Dumar
a Françoise de Scépeaux, sa sœur maternelle,
femme de Jean de Théval, le 11 juin 1544, —
vendu par Charles de Maillé, mari de Jacqueline
de Théval le 23 novembre 1598 à Macé Aubin,
qui rend aveu le 18 janvier 1608 « pour son her-
« bergement de Gh. où il y avoit anciennement
« chasteau.., iceluy chastel en ruines, » mé-
tairie, fuie, haute futaie de quatre arpents, etc. ;
— est passé en 1673 aux enfants de n. h.
René Hullin, sieur des Noues, et de demoiselle
Marie Aubin, — enfin vendu le 28 juillet 1742 par
René-Louis Aubin de la Bouchetière, à d"* Marie
Gatherine-Anne Druillon.
ClMTmif né* f., c"« de Fougère,
CMersUaie (la), f., c>« d'Armaillé. — En
est dame Renée-Angélique Errault 1669, Jeanne
Lasnier, veuve de Léonard Hemault, licencié
èe-lois, 1745.
GlieTml-BUuie (le), h., c»« d*Andard; « f.,
c"« de Contigné ; — auberge, c»« de la Méniiré,
sur la levée (Gass.) ; « h., c»« de la Prévière.
Chevalier, f., 'c>« d^Echemiré.
CheTAlier (....), né à Durtal, remplit pen-
dant 29 ans (1752-1780) les fonctions d'inspec-
teur des Ponts et Chaussées dans les provinces
du Lyonnais, de l'Auvergne et du Roussillon.
Il y fut chargé de la construction du pont de
bois sur la Loire, à Rouanne, remplacé depuis
par un pont de pierre dont il fournit le projet,
des ponts de Pont-du-Château sur l'Allier et
d'Ortaffa sur le Tech. Appelé en 1781 au titre
d'inspecteur des turcies et levées dans la géné-
ralité de Tours, il fit exécuter sur ses desseins,
les quais de Saumur et la levée de Montjean.
Chevalier (...Ot m* serrurier, demeurait
en 1770 rue Nid-de-Pie, Angers, dans une
maison qu'a détruite, en 1855, l'élargissement de
la place Cupif. Le balcon était surmonté d'une
des plus belles pièces de ferronnerie angevine
du xviii* s., qui contenait, à ses deux extré-
mités, deux médaillons représentant St Jean et
Ste Marthe, au centre un écu, l'ensemble repo-
sant sur des encadrements d'animaux chimé-
riques. On peut voir celte œuvre, actuellement
réinstallée au premier étage d'une maison neuve,
n» 40, de la rue Plantagenet,
Chevalier {Jean), m* tailleur de pierres-
architecte-entrepreneur, mari de Jacquine Barbot,
et frère -du curé de Charcé, 1685, résidait à Brissac
et exécuta en 1735, avec Vincent Massonneau, le
grand autel de l'église de Mazé. — {Julien),
m« tapissier, Angers, 1664, 1668. — {Julien),
peintre, à Angers, puis à Brissac, y meurt le
25 décembre 1688 et est inhumé le lendemain en
présence de sa femme, Marguerite Samson.
Chevalier {Jean-Damien) , né à Angers
vers 1700, reçu docteur à la Faculté de méde-
cine de Paris en 1718, se fit connaître par ses
démêlés avec Silva et fut envoyé vers 1750 à
St-Domingue avec le titre de médecin du roi.
Il y mourut en 1770. On a de lui : Réflexions
critiques sur le Traité de l'usage des dif-
férentes saignées, principalement celles du
pied par Silva (Paris, 1730, in-12) ; — Ergo
a diversa causa moventur cerebrum et dura
meninx (Paris, 1736, in-4o) ; — An vini potus
salubrisf (1745, in-4»); — Lettre à Af. De-
jean sur les maladies de St-Domingue (Pa-
ris, 1752, in-12) ; — Lettres sur les plantes
de St-Domingue ^arb, 1752, in-8o), ouvrage
peu estimé et très-insuffisant, mais populaire,
parce que l'auteur y désigne les plantes sous leur
nom vulgaire aux Antilles. 11 en avait d'ailleurs
emprunté tous les détails, dit-on, au Mss. d'un de
ses confrères de la colonie, André Minguet; -^
Chirurgie complète (Paris, 1752, 2 vol. in-12).
Bloy, JHet. hist, de la Médecine, — DicU de» Se. Mé-
dicale; — Qnérard. — Biogr, Miehaud.
Chevalier {Jean-François), docteur en
médecine d'Angers (16 novembre 1763). exerçait
à Doué en 1770-an XI.
Chevalier {René), contréleur général des
traites d'Anjou, juge des eaux et forêts d'An-
gers, 1540, connétable de la porte St-Michel, fut
élu échevin le 13 décembre 1543 et maire le
l«r mai 1546. Il décéda la même année le 26 juin
44
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CHE
et fût enterré le lendemain aux dépooe de la
Tille aTeo «ne pompe solennelle. Le seul mois
actif de son mairat avait été employé à organiser
des ateliers pnblies pour occuper les pannes
valides, qni envahissaient la ville et qi^on fat
obligé d'expulser dès le commencement de juin,
faute de fonds municipaux et d'un subside demandé
en vain aux ecclésiastiques.— Il portait de gueuKea
à i épitê émargent, pttBtétB en Bautoir, la
pointe en b<u, la garde et poignée d'or, avec
deux ven de Pétrarque pour devise.
Mm. M9, f. 845 0l 400. — Arch. mnii. BB i4.
ClMTttlIeni (les), f., c»* de Lasse.
ClMTallerfe (la), f.. c»* à'Avrillé; - f.. c»*
de Beaufon. -> En est sieur n. h. Franc, de
Mauméchin I59S, 1633; - t, c>« de ChoUt : -
f., de Clefs; — ham., e"" de Daumeray\ «
ham., c"« de Feneu, — Ane. maison noble, oà
décède le iO féfrier Id33 François de la Roche-
Patras ; — vendue nat« sur Goddes de Varenne,
le 4 messidor an lY ; «> f., e*« du Fief-Sauvin ;
= ham., €■• de Fougère; — f., c"« de Jallais.
— Le lieu, domaine, ftef et seigneurie de la Gh.
1540 (G 105, f. S48), relève des Haies-Gasselin et
appartient à n. h. Jacq. Lefevre ; — f ., C^ de
Jarzé, — Vhastel et appartenances de la Ch,
1416 (H.-D. B 140). ^LelUude la Ch, corn-
posé de deux grands corps de logis, 1T54 (Ib.,
B 146), appartenait à Geoffroy Lalleman 1416, à
Tabnreau, juge du Maine, 1545, à son gendre
Pierre de Maridor 1601, à Guill. de la Porte 1700,
élu en l'élection de Baugé, qui y réside avec sa
femme Eléonor Desbois, 1716, à Gharles Jameron
1754; — relevait de la Présaie ; — f., c»* de la
Jumellière; — f.. c»« de Loire. — Appartenait
en 1417 à Jean de la Prétière, écuyer, — en 1582
à dame Yvonne de Germaineourt ; — f., c* de
Marcé ; — ham., c»« de Neuvy ; — f., c»« île
Parce; - f., c»* du Plessts-Afac^; — f., c^
de la Potherie ; — f., c»« de Rablay ; =» f.,
c"« de St'AugustinrdeS'Bois; » f., c^ de
la Renaudière ; « f., c"« de St-Christophe-
du-Bois, anc. domaine de la cure; «« f., c"« de
St'Florent'le-Vieil; — f., c»* de St-Georges-
s.'L, — En est sieur Charles Planchenault,
avocat au Parlement, conseiller an Grenier à sel
d'Ingrandes 1731; — f., c"« de Sceurdrea. —
En est sieur n. h. Jacq. d'Andigoé de Maubusson,
1619, N. Lemasson, lieutenant particulier de Chi-
teaugootier, 1772; — ham., c"« de Trélazé, avec
anc. maison noble, dont est sieur n. h. René Lebigot
en 1580, n. h. Louis de Boumard 1644., Jean-
Fr.-Prosper-Elisabeth Grimaudet 1717, mari de
Geneviève-Elisabeth Oursel 1751, Franc. Bariller
de BouchiUon par acquêt du 17 janvier 1787. -*
La terre relevait de la Guérinière et le Umancier
devait chaque année le 14 mai, entre soleil le-
vant et couchant, présenter à son suzerain un
chapeau de roses rouges à trois rangs. Par acte
notarié Marie Damours, veuve de R. Le Bigot, s'ex-
cusa le 14 mai 1595, « n'y ayant roses ni de fleuries
« ni en bouton en quelque part que ce soit de ce
c pays d'Anjou, parce que Tannée a été tardive »;
— et elle offrait de payer un écu, prix supérieur à
la redevance. Le seigneur de la Guérinière, Guill.
CHE
Foumier refusa net en déclarant vouloir jenir é»
ses droits (E 4184) ; — donne son nom à on rai»,
né sur la commune, qui s'y jette à 2.400 net de
sa sonree dans TAuthion ; « f., c** de Trémen-
tines. •— Le lieu vulgairement appelé la
Chevalerie 1281 (Pr. de Trém.), anc. doimiM
du prieuré. Le fermier devait distribner an
pauvres le jour de la fête patronale quatre bob-
seaux de seigle boulangé. -^ Un plan existe dt
domaine dans le Rentier de 1727; » ff., c^de
Vieil'Baugé,
OMTaUerle (la Grande-, la Petite-), ff.,c**
de Morannes.
CkeTailerles (les), f., C»* de Bouchemaint.
— > En est sieur Michel Gontard, avocat, inhumé
le 20 janvier 1730, près la chaire, dans l'église
St-Manrille de Ghalonnes; — est vendue nst^la
l«r messidor an lY sur ses hérMiata; — sp|nrt^
nait en 1540 à Renée Lebreton, et relevait di
Plessis-Macé ; «* f., c"« de Jarzé, — En est siear
M* Louis Rousseau 1686 ; » f . , c"« de St-Georyo-
sur-Loire. — Appartenait à l'abb. St-Geoll8^
sur-Loire et fut vendue nat^ le 13 avril 1791.
Ckm^mrémU (la). — Y. la Juserdaie.
GlMTardiéras (les), f.. c»« d'AWmmes.
Ckevsiye {Philippe-Mathurin), — on Ck-
vais, — lieutenant particulier etassesseor erim-
nei au siège de Beaufort, a laissé une Traduc-
tion en vers burlesques des Satires de Pêne.
L'original Mss. est daté de 1693 et a été ratroifi.
avec une nombreuse correspondance, dans un gre-
nier, chez M. Babin-Ghevaye, actuellement déjmté
de la Loire- Inférieure, qui l'a donné à la Biblio-
thèque de Nantes. LafilledePhilippe^athuriBC.
et de sa femme Françoise Bandrillet, FrançoîK'
Renée, épousa à Beaufort le 5 février 1729 Alexis-
Jean Du vigneau de Brie, mort avocat dneal d«
Thouars et auteur d'une histoire de cette ville
encore Mss. mais dont les exemplaires en copies
sont nombreux à Poitiers, Niort, etc. — Deox
autres de ses petits -enfants, René-Philiffe-
François et René Du Plessis, sieur d'Avrilkr,
figurent aux séances de l'Ordre de la noblesse
d'Anjou en 1789.
Notée Mes. de M. Digast-Matifen.
CiieTsiye {Suzanne), en roUgion, Suamm
de St-Joseph, professe du Calvaire d'Angars,
successivement eellérière, prieure, puis assis-
tante de ta congrégation au Calvaire dn Maiais
à Paris, transférée par ordre du roi au Galvaire
du Luxembourg, le 8 juillet 1742, puis à Orléans
en juillet de la même année, mourut dans cette
dernière ville le 15 mars 1743 dans sa 83* année,
martyre convaincue de la cause janséniste.
Nwwellêi SeeUtiastiguêt, 1745, p. 150.
CheTellerie (la), ham., c"* de la Boisnère-
St'Fl. — La Chevalerie (Et.-M.); -f-c**
de ChateUxis. - La ChevalUne 1623 (Et.-C.v
— En est sieur à cette date n. h. Lanoelot Gséris.
GlMTelllére (la), cl., f., c»* de BawU -
autrement les Cinq Chemins,
Chevenler {Nicolas), peintre, employé»
comme Ghamus, aux préparatifs des fèiee de
1565, parait, comme lui, particulièrement a|ipré-
cié. Ses journées sont tarifées à 40 sons.
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CHE
— 691 —
CHE
Cliévère (la), ham., c»* ô*Ecouflant, — La
Chehuère (Cass.). — La Cheucre (El.-M.) —
Ane. dooiaine avec gentilhommière, appartenant
par héritage de Lézine Bariller à Olivier Panne-
tier. sienr des Brosses, de qui Tacqmert vers
1750 Jean Sorin.Y. les Gensifs et plans de Briolay.
Cateverae* h., c*>* de Chantoceaux ; ^ anc.
terre nohle appartenant jusqu'au xvii* s. au moins
i la famille qui en a gardé et répandu le nom en
Anjou.
CKeverae {Louis de), né en 1629, d'une
anc famille de Bretagne, établie en Anjou depuis
le commencement du xv« s. , d'abord soldat, se prit
ensuite à voyager et visita Rome, la Palestine, Cons-
tantinople. Au retour, arrêté pu* un corsaire, an-
den protestant circoncis, il le toucha de pitié ou
de confiance par son air de droiture et obtint sa
liberté avec l'avance même de l'argent pour son
voyage, qu'il eut plus tard occasion de lui faire
rendre à Venise, quand à son tour le corsaire y
fat amené prisonnier (1675). Cheverue avait
alors quitté le métier des armes et pris les
ordres, aux instances de son oncle, chanoine de
St-Maurice d'Angers, qui résigna en sa faveur
le prieuré de Tiercé (avant 1664). U y vécut
pr6s de 40 ans et l'enrichit de ses libéralités. Il
en fit construire à ses frais la maison presbyté-
riale, le maître autel de l'église, la sacristie,
renouvela les ornements du culte, fonda une
■lission décennale dans sa paroisse, un vicariat à
la chapelle de Selaine, une école de garçons, des
retraites gratuites pour les prêtres de sa paroisse
aa Séminaire d'Angers. U possédait la terre de la
Boatonnière en Blaison, où il éleva une riche
chapelle seigneuriale (19 février 1688) et dans
Téglise paroissiale un bel autel à la romaine. Il
s'était démis depuis quatre ans de son prieuré
quand il mourut le 19 mai 1704 et fut inhumé
dans l'église de la Mission d'Angers dont il était
on des bienfaiteurs. — Son frère, François,
docteur en théologie de Paris , était curé de
Corzé, un autre, Pierre, religieux de St-Maur,
prieur de St-Célerin au Maine.
Pocq. de Lhr., Mu. 1067, p. 67 ; 1068, p. i89.— Iféoan»,
ViB d?Ayr., notes, p. 448. — Arch. départ. E 1198-2001.
cnieveme (Marc de), d^ en théologie, ancien
custode et ancien gardien des Ck)rdeUers d'Angers,
y est inhumé le 14 août 1728, âgé de 79 ans.
C^lieTl^iié, c^* d* Angers. — Chevegneium
1210 (Chaloché, t. III, f. 45). ^ Cheveigne 1243
(Ib-, f. 50). — Chevine alias BouC'Camu 1514
(E 55). — Fief censif dans la paroisse de St-
Léonard avec closerie. — Appartenait on 1458 à
Guill. Dubec, secrétaire du roi, en 1500 à n. t.
Franc. Lesprevier, en 1515 à Guill. d'Orgemont,
protonotaire du St- Siège, par acquêt du 12 fé-
vrier, an xvi« s. à la famille de Pincé.
C7iwTi|pié* c" de Durtal — y. Chevaigné.
C^hevlffiié, chat., f. et m*<*, c°« de Saint-
G^eorges - sur - L, — Chiviniacus 1160 circa
^l«r Cart. St-Serge, p. 256). — Anc. fief et sei-
^nearie avec joli château du xvii« s. , entre deux
ûles en retour d'équerre formant avancement, la
»orte principale ornée dans le panneau supérieur
le deux écussons mutilés, dont un chargé de trois
têtes de lion posées f et i, avec les majuscules G S
entrelacées sur la tablette . Aux deux cétés de la cour,
s'élèvent les servitudes portant un petit clocheton ;
— le tout bâti, dit-on, d'après les dessins de Man«
sard, sur un terre-plein, entouré d'eau vive et d'un
vaste étang, à la queue duquel existe un très-
antique pont à double arche plein cintre^ passage
d'une voie qui parait venir d'Epiré. — La terre
relevait du Plessis-Macé et avait été acquise en
1369 par l'abbé de St-Aubin, Jean de la Berni-
chère ; mais l'abbé Thibault Ruffier arrenta à ses
parents pour 50 livres le domaine qui du temps
de Roger (Hist. d'Anjou, p. 124), en valait
déjà plus de 1,500. — En est sieur Jean Ruffier
1^, Jeanne Barateau, veuve de Franc, de Brie,
1539, Pierre Ghalopin 1545, mari de Jacquine
Moysant; — de son temps le domaine hommage, y
compris le fief, malgré de grandes améliorations,
ne valait encore que 60 liv. de rente ; — Bertrand
Ghalopin, mari d'Hélène de Daillon, 1564 et leur
descendance durant tout le xvii« s. Dame Louise
Ghalopin, veuve de René de Racappé, y fit élever
dans la cour une chapelle sous l'invocation de
St Guillaume et St Louis, qui fut bénite solen-
nellement le 25 août 1680, en présence du comte
de Serrant, par le prieur de l'abbaye de St-Georges
assisté de deux prêtres de Savennières. — Félix
de Racappé 1708, ancien capitaine des grenadiers,
y meurt le 28 juillet 1731 âgé de 68 ans. Sa
veuve , Thérèse de l'Étoile , y résidait encore
en 1736; — messire Etienne Fortier, mari de
Françoise de Rabec, en 1761 ; — Gharles- Joseph-
Augustin de Walsh Serrant, capitaine au régiment
irlandais de son nom, et sa femme Marguerite -
Julie-Félicité Pasquier de Luge eu 1771 ; — y
habitent avec eux Ant.-J.-B. Paulin, comte de
Walsh et Char les -Jos.-Aug. Walsh, vicomte de
Serrant, qui y ont chacun un fils en 1773. La
terre appartient au moins depuis 1789 à René
O'Diette, armateur de Nantes, ancien consul de la
république de Hollande, qui s'y retira sur la fin
de 1792 et en dirigeait lui-môme l'exploitation.
Elle est encore aux mains de ses héritiers .
Arch. de M.-et^L. et de St-Georgee-sor-L. — Note Mu.
de M. Aog. Michel.
CiieTllle (la), f., c»* de Chàlonnes^ur-L.
CheTillére (la), miss, né sur la e^« de St-
Crépin, traverse la c»« de St-Germain et s'y
jette dans la Moine ; — 3,500 met. de cours.
CheTlnlére (la), ham., c»* de la Séguinière,
— La Çhênevinière (Cass).
ClàeTirmie ^la), f., c»« de Durtal. — En est
sieur n. h. Guill. Fontaine 1659.
Cheviré-le-Roage» co" et arr. de Baugé
(8 kil.) ; — â 35 kil. d'Angers. — Ecclesia de
Chiviriaco 1040 circa (Cartul. de Saintes,
ch. 235). — Ecclesia Caviriaci 1050 (Cart. de
Vendôme, f. 157). — Chiviriacus 1077 (CartUl.
Sl-Aubin, f. 80). — Chevireyum Ruheum 1333
(2« Cart. St-Serge, Hommage).— C/iecireium JRu-
bei 1308 (Chaloché. t. IV. f. 9), 1511 (GEvèché).-
Chevyré-le-R. 1452 (E 947). — Chevireyum
prope Baugeium 1517 (Chap. St-Pierred'A.). —
Chauviré-le-R 1701 (GG 141). — On ne voit
aucune raison \ ce surnom, si ce n'est peut-être.
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CRE
692 —
CHE
an liea d'an qualificatif inexpliqué, Tadjonction
dn nom de la chapelle voisine de Ste-Catherine
de Rogé ou Rongé. — A l'E. de ta forée de
Chambien, an centre d'une chaîne de collines,
entrecoupée de hantes buttes, le bourg sur une
cime ronde et ravinée vers sud , qu'on prendrait
de loin pour une tombelle celtique, — entre Jarzé
(5 kil. 1/S) et Echemiré (7 kil.) au S., Montigné
(3 kil.) au N.-O., Fougère (4 kU. 1/2) au N.,
Dnrtal (10 kil. 1/2) et Beanvau (5 kil) à l'O. ,
St-Martin-d'Arcé (9 kU.) et Montpollin (6 kil.) i TE.
La route départementale de Rangé à Nort et
le chemin de grande communication de Corné à
la Flèche, qui relie vers S. et vers N. les che-
mins de Longue et de Montpollin, forment dans
le bourg une croix de St-André, pendant qu'à
l'extrémité orientale du territoire passe le che-
min d'intérêt commun de Rangé à Bazouges.
Y naissent les miss, de Langotière, de la Fon-
taine-du- Grez, d'Aupignelle, de Moulines, de la
Fontaine-de-Monlines et de la Fontaine-de-la-
Rntte ; y passe le miss, dn PouUlé.
Superficie : 3,781 hect., dont 167 hect. 62 en
vignes et 680 hect. en bois.
En dépendent les ham. dn Pont (8 mais.,
19 hab.), des Malvoisines (6 mais., 12 hab.), de
la Bonrvetiére (5 mais., 12 hab.) , des Renonar-
diëres (5 mais., 19 h.), des Pichardières (5 mais.,
14 hab.), des Fortendraies (6 mais., 16 hab.),
des Bougeantières (6 mais., 18 hab.), des Doinel-
tières (4 mais., 13 hab.), des Sorgete (4 mais.,
15 hab.), de la Boirie (4 mais., 11 hab.), des
Aulnais (3 mais., 9 hab.) et de la Butte (7 mais.,
18 hab.), les chAteaux de la Roche-Hue et de
la Grochardiére, près de 180 fermes ou écarte
(242 maisons).
Population : 300 feux, i ,349 hab. en 17204728.
—330 feux en 1788.— f,5tf« hab. en 1790.— i,74f h
en 1831.-i.«35 hab. en 1841.— i,7t5 h. en 1851.—
I,tf4«hab. en 1861.— i,573 h. en 1866.— i.tfWh. en
1872, dont 4^0 hab. au bourg (164 mais .167mén.).
Foiree le 8 juin (St-Médard).
Bureau de poète de Raugé. — Perception
de Glefs.
La Mairie avec Ecole, acquise en 1839 par
échange de la famille de Grochard, est l'ancienne
vicairie reconstruite. — Il y a été trouvé dans
les fouilles une pièce de Constantin, très-petit
bronze. — Tout auprès naît la fontaine St-Mé-
dard, autrefois réputée pour la guérison des
ophthaknies. — Un Lavoir public est installé
à la source de Langotière, Y. ce mot.
VEgliae, dédiée à St Médard (succursale,
8 nivôse, an XIII), a été reconstruite vers 1860,
et n'a conservé d'antique que le chœur et le
clocher. Le chevet, en appareil moyen régulier,
surmonté d'un pignon percé d'une étroite baie,
est contrebuté au centre d'un épais contrefort
qui remplit tout l'espace vide entre deux fenêtres ;
deux énormes pilastres appuient les angles. Sur
la gauche s'élève la masse du clocher de deux
époques bien distinctes ; — la base carrée, de cons-
traction grossière, avec porte basse refaite, sur-
montée d'une antique et étroite fenêtre romane
sans ornementation ; au-dessus, en retrait, une
seconde plus allongée encore ; puis le mur im,
entre d'épais contreforte formant masse, dont qd
à gauche contient l'edbalier ; — au-dessus encore.
deux ordres, chacun de doubles fenêtres plein dntR
superposées, celles de l'étage supériear bordées
de cinq et six rangs d'arcatures dn xii« s., undis
que la hase paraît d'un siècle antérieur. Elle
forme intérieurement une chapelle, qui ippir-
tenait à la famille de Morant. La cloche pocte U
date de 1754et les noms du fondeur et des pamios.
La nef reconstruite affecte le style du xrr* s.
Des vitraux de Thierry en font la principale dé-
coration : dans la tribune St Pierre et St Paul;
aux fenêtres, à droite. Ste Emérance^StFroMr
çois d^Aêeiee, St François Xavier, St Charla
Borromie ; à gauche, Ste Geneviève, St Lau-
rent, évêque, St Médard, St Grégoire, pape;
dans le transept, à droite, St Jean, St ùtcA
St Louis, roi ; à gauche, St Marc, St Ma-
thieu et St Maurice ; dans le chœur, aux angb,
statues de St Médard et de St SéhastieR;
chaire moderne à rentrée du choeur, doot les
quatre faces représentent les quatre Evangélislei \
Les colonnes tronquées de la voûte dn choearsa
terminent par des figures d'hommes et de femnes,
de facture moderne mais assez originale; au
nervures des voûtes, des musiciens, des an^eo
adoration ; — te Christ et la Vierge, dans i«
vitraux du fond du chœur. — En détruisant U
nef dont l'appareil attestait une construction di
XI* s., on a trouvé des corridors soutemios
aboutissant à des cheminées et de nombreoees
sépultures, dont une de pierres réunies par m
ciment rose ; auprès du corps, des vases en Tene,
des coquilles bivalves , dont partie est recneiie
à la Grochardiére, et une statuette recoaTeda
d'un vernis de plomb (xii*s.). qui figure auMmie
d'Angers ; on n'a pu pénétrer sous le chœur, oi
paraissaient se diriger les couloirs interrompes.
Le Presbytère, édifice du xvii* s., acqfsb
nat^ par le curé Jubin, qui l'occupait encore ee
1816, a été cédé par lui à la commune conttB
une rente viagère. Une épitaphe y est recveiilK.
datée de 1672. V. Répert, arch, 1868, p. SB-
Dans le Cimetière s'élève la chapelle Sl-
Louis et St-René, fondée par l'abbé Louis Clo-
chard, sieur des Vaux* et René Groehard,
licencié ès-loix, en 1534, vendue nat* et rachetée
par la famille de Grochard de la eomam
autorisée par arrêté du 1*' janvier 1839. fS^ >
été restaurée récemment pour enfen des familier
de Grochard, Duchène et de Kermel.
•Nulle trace antique n'est signalée sur le terri-
toire, — quoique la configuration du pays et b
proximité de Raugé et de Durtal en ait dd faire
dès les premiers âges un centre d'habiutioo,
comme au moyen âge, le rendez- vous de M-
breux châteaux. Le domaine faisait partie aa
zi« s. du douaire propre de la comtesse A^
femme de Geoffroy Martel, qui en partie le faisti/
valoir ou l'avait inféodé à des chevalien et a
ses officiers supérieurs. Elle y fit élefer vas
église, qu'elle donna avec le domaine entier.
curtie tota, à l'abbaye de N.-D. de Sainiw;
mais le comte presque aussitôt en fil le retrait*
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CHE
indemiiisa l'abbaye et attribua l'église et la terre
à l'abbaye de Vendôme, qu'il venait de fonder.
Les moines y construisirent un prieuré simple
et régulier, qui subsista jusqu'à la RéTolution.
Le Prieuré, qui conserre une tour octogone d'es-
calier, attenait vers S. à l'église, qui avait de plus
une communication souterraine. En dépendait
une fuie, un four à ban, un moulin, une grange
où se recevait la dime des vins et qui couvre
de 6 à 7 ares, divisée en trois nefs par une
double rangée de piliers en bois. Elle a servi
récemment au culte pendant la reconstruction de
l'église.
JPrieurs : Olivier Henri, 1490. — Jacques
Borde, 1499. — Jacq. Lebreton, 1569. —
Pierre Suhlet, 1685. — Jacq. Boucquet, sieur
de Petit- Val, conseiller au Parlement de Metz,
1671. — Jacq. Quentin, curé de Ghaumont,
1710, 1726.
La cure était i la présentation de l'abbaye de
Vendôme. — Curés : Foumier, 1308. — Pierre
Jehennier, 1478. — GuiU. Millet, 1811. —
Jean-Daniel Ory, 1833, 1847. — Hardouin de
I>omaigné, 1849, 1872. — Michel Daooust,
1581, t le 18 juillet 1617. ^ Bonaventure Frt-
cotté, 1618, mai 1628. — . Et. Guélon, août
1638, t le 31 août 1674. — Charles Lenoir, 1676.
— F. Catemault , septembre 1678. — Charles
Rousseau, octobre 1679, f le 31 octobre 1691.
— Lézin Rousseau, licencié ës-lois, 1692. —
Ant. Balirot, septembre 1693. — Paul Cosnier,
décembre 1702, qui permute. — Jean Delahaye,
précédemment curé de Saint-Mard, diocèse de la
Rochelle, par permutation, 29 juillet 1706. -^
F. Larcher, curé de Montpollin, par permuta-
tion, le 30 novembre 1709, résigne en 1731. —
René Lecamus, 27 mars 1731, f le 17 juillet
1745, âgé de 43 ans. — Michel Godron, juillet
1745. — Delarue, 28 octobre 1750 — Joseph
I^restreau, 31 mai 1752. Il fait bâtir en 1754 la
cure à ses frais et la bénit le 11 février. Il pose
aaasi la première pierre des nouveaux autels le
11 avril 1760; — f le 7 septembre 1780, âgé de
65 ans. ~ Maurice-Vincent Juhin, septembre
1730, 24 décembre 1792. Il avait prêté serment
et avait acheté nat^ la cure où il resta. Dénoncé
eomme suspect de rétractation en l'an VII, il
était détenu au château d'Angers et désigné pour
la déportation. Il dut sa liberté à Renou et à
Talot. Il reprit plus tard ses fonctions et est
inhumé dans le cimetière nouveau. Il a laissé à la
core un mémoire Mss. pour justifier sa conduite.
La seigneurie de la paroisse appartenait jus-
qu'au milieu du xvii« s. au seigneur de Jarsé,
en 1788 à M. de la Girouardière , sieur de
Moulines, en partage avec le marquis Des Cars
de Saint-Ibart.
Maires : Urbain-Mathieu Bidault, l*' mes-
sidor an VIII. — Armand-François de Crochard,
2 janvier 1808, installé le 14 avril. — René-Jean
Peaussier, 7 avril 1815. — De Crochard,
28 septembre 1815. — Louis Gallet, 15 juillet
^816, installé le 15 août. — Martial Beaussier,
^5 novembre 1830. — Charles Busson, démis-
sionnaire le 8 juillet 1834. — M. Beaussier,
CHE
février 1835, démis-ûonnaire en 1836. Il était
alors âgé de 80 ans et rappelait avec fierté ses
vieux services, ses voyages autour du monde
pendant sa jeunesse, ses combats pendant sa
Révolution, soldat à la prise de la Bastille, com-
mandant des gardes nationaux de Jarzé, de
Cheviré et de Mozé, qu'il conduisit dans la Ven-
dée. — Jacq.-Charles PletUau, 21 mai 1836. —
Pierre Lancelot, 25 octobre 1843, installé le 5 no-
vembre.—Pierre Moreau, 15 août 1848.— Alex.
MabilU-Duchéne, 7 juillet 1855. —P. Moreau,
1862. — Avrillon, 1870, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-«UL. G 85, iW, 300; G Gares; H Trintti de
VendAme. — Arch. eomm. ]St.-G. — Gutnlaires de Saintes
et de Veoddme. — Bedy, Ann. «TAdwif., p. Z5S,—Rép«rt,
areh,, 1809, p. 20. — Pour les localités, toit AupUtnelle,
laRoehe-Hue, Moulinea, la Mulotièr€,ùmgotière,Montt,
le Boi9-Bùute€tu, la Crochardière, etc.
CheTittle (la), h., c"« de Comhrée.
CaieTré» c"* de Beaufort, anc. fief et sei-
gneurie acquis le 17 février 1633 par Jacques
Gouscher de M. de Torcé, écuyer, sieur de la Pi-
nochère ; — f . et m»», c»« de Neuillé; — h., c»*
de Vivy. —En est sieur René de Nesdes, écuyer,
1595, f le 5 avril 1634, mari de Jeanne Lemaire.
CiieTré (Louis - Pierre - Urbain) , né le
19 janvier 1756 à Baugé, reçu avocat en la Sé-
néchaussée de Baugé le 19 novembre 1781, au
Parlement le 25 janvier 1787, sénéchal de la
baronnie de Fougère le 4 septembre suivant,
premier échevin de l'hôtel de ville de Baugé le
7 février 1788, procureur de la commune de
Baugé en janvier -juin 1790, procureur syndic du
District du 14 juin 1790 à décembre 1792, commis-
saire national près le tribunal du District de jan-
vier 1793 à vendémiaire an IV, accusateur public
le 24 vendémiaire an IV près le Tribunal criminel
du Département, puis sur son refus, pour cause
de parenté interdite, élu juge au tribunal civil
de Maine-et-Loire, président du tribunal de pre-
mière instance de Baugé (an VÏII-XI), conseiller
d'arrondissement le 16 fructidor an XI, secrétaire
pendant les Cent-Jours delà Fédération angevine,
en 1818, juge suppléant au Tribunal de commerce,
puis juge et président jusqu'en 1830, fut mêlé
activement à toutes les luttes libérales dont le
triomphe était proche. Dès la première heure
de la victoire, ses concitoyens le portèrent à
la présidence de la Commission municipale qui,
dans le désarroi de la mairie, affronta toutes
les responsabilités et tous les périls publics. En
août 1830, il consentit à rester l'associé comme
premier aci^oint du maire Joubert, mais il donna
sa démission en 1834 dès que M. Augustin Gi-
raud accusa une influence contraire, et lors du
grand combat de 1843, il épuisa contre lui aux
premiers assauts les restes de sa santé désespérée.
Il mourut le 22 janvier 1844 à Paris, où il éuit
allé tenter un dernier recours à la science. Le
5 février suivant, à l'ouverture de la séance
du conseil municipal, le maire Giraud tint à
honneur de rendre un tribut d'éloge à sa mé-
moire, et M. Laine, le collègue de Chevré, lut une
biographie dont l'insertion intégrale fut ordonnée
au procès-verbal.
Arch. de M.-«i-L. Série M. — Arch. miin.
«eur de eOueet, 25 janvier, 17 février 1844.
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— 694 —
CHE
ChèTM (U Hantê-), f., c~ de ComiUé. —
Haut'Chèore (Et -M.)* par oorraption de son
ancien nom, Sault de-Chèvre 1509 (Bt.-G). —
Ane. logis noble appartenant à la fin du xvi* s.
à Maurille Chaston. Le 10 novembre 1600 il em
llionnenr d'y reoeyolr pour la nuit le ^néral de
Tordre des Gapncins, cardinal du Saint-Siège,
accompagné du provincial de Tordre, qui le len-
demain communièrent en Téglise paroissiale.
GiiewMim* monlin, e»« de la Ckapeîle-dur
Genêt, — Deux moulins sts sur la rivière
cTEsvre appelés lea moulins de Chevreau
1540 (C 105, t., 308). — Appartenaient à Louis de
Mootberon; — f., c"« de Durtal.
Vkxfwwemm (..•.). de Sanmnr. — Gabr. de
Rochechonard, dans une lettre du S septembre
1701, parle de sa bibliothèque, acquise 8,000 liv.
par te libraire Boudol. de Paris, et revendue
aux bénédictins de St-Jouin, Y. Clément, p. 217.
€heTrellerieB (les), h., c»* de Tiercé.
CatéTre-PeAdae (la), f., t^ de St-Georges-
sur-Loire,
GJb««reri0 (la). — Y. Za Chevnère.
ChAvres (les), ruiss. né sur la c" de Mau-
lévrier, s'y jette dans la Moine; — 1,550 met.
de cours; a pour affluent le ruiss. de la Galerie.
Chevrette (la), h.. c»« de la Daguenière.
C^hevretteries (les), cl., c»« de Durtal, —
En est sieur Charles BidalUer 1602, 1668; — dé-
pendait plus tard du temporel du bénéfice des
Chartiers, vendu nat^ le 13 janvier 1791.
CiMvreal {Michel), m* chirurgien à Denée,
mari de Renée Bigottière, 1628-1631. — (Mi-
chel //), fils sans doute du précédent, m* chi-
rurgien à Rochefort, mari de Jeanne Garreau,
1668v 1683. -^ {Louis-François), fils du pré-
cédent, baptisé à Denée le 14 mars 1683, marié le
30 mai 1713 à Trélazé avec Urbaine Guillot —
(Gilles), né à Denée en 1718, fils d'un autre
Gilles Ch., m* chirurgien et de Marie Hervé,
admis premier garçon chirurgien à TUétel-Dieu
d'Angers, le 28 août 1738, en partit le 18 mai 1741
pour suivre Técole de Paris, et revint passer ses
examens à Angers du 19 juillet 1745 au 28 fé-
vrier 1746. Il épousa le 24 juin 1750 la fille du
libraire Olivier Avril.
Chevrenl (Michel), neveu de Gilles G. et
fils d'un maître potier d'étain, né à Angers le
26 janvier 1754, se fit recevoir d'abord docteur
en médecine le 17 juillet 1777 en TUniversité de
Reims, comme Miranlt, et revint subir en la
Faculté d'Angers ses examens pour la maîtrise
de chirurgie du 20 août 1777 au 29 avril 1778,
jour de sa réception. L'année suivante, le 5 juil-
let, il fut commissionné à titre d'inspecteur des
cours d'accouchement de la généralité de Tours
et ouvrit dans la maison de son oncle, rue des
Grandes-Ecoles, un cours théorique et pratique,'
qu'il continua jusqu'à la Révolution. La réputa-
tion lui vint, avec une véritable autorité, par la
publication en 1782 de son Précis de Vart des
accouchements (Angers, Marne et Paris, Didot,
in-12 de 294 p.), véritable manuel des élèves et des
maîtres, que le gouvernement fit distribuer i toutes
les sages-femmes de la Généraiitô et qui devint
biettldt populaire. La Sodété royale de médBâm
envoya le 15 septembre 1786 le titre de coms-
pondant à l'auteur. Quinse jours anparavsal
(l«r septembre), sa femme Etiennette-MaddeîM
Bachelier lui avait donné un fiU, Michel-Eugène,
qui devait à jamais illustrer le nom de son pèn.
Un arrêté du Département du 13 juUlel 1792, k
mit à la tète de Thospice des EnfanU de la patrie
et du service des femmes en couches, qu'oo y
avait joint, n y reprit dès lors ses cours à peiie
interrompus. U venait d'ailleurs par deux bro*
chures de signaler les inconvénients de Tonga-
nisation ancienne et les réformes profitables.
Nommé conseiller municipal le 19 bromaife
an IX, conseiller d'arrondissement, direetesr
de TEcole de médecine le 23 septembre 18»,
il put jusqu*aux extrêmes années d'une noble
vieillesse jouir de la gloirs de son fib et des
respects affectueux dont Tentouraient ses con-
citoyens. Il mourut à Angers le 2 juillet 184S.
En 1826 avait paru la seconde édition de
son Traité de Vart des accouchements, doot
laBiblioth. d'Angers possède le Mss. origioalel
un exemplaire chargé de notes nouvelles Outre
plusieurs mémoires adressés à la Société de
Médecine de Paris et mentionnés honorable-
ment dans les Procès-Verbaux, signalons le litie
des deux brochures publiées en 1790, à Angers :
Projet sur l'établissement des cours ^m-
couchement en faveur des sages- femmes,
adressé à MM. les Administrateurs du Dé-
partement (Mame, in-8« de 22 p.) — RéflexUrn
sur le projet cf un étaVlissement en faoeiff
des enfants trouvés de la ville d^Angen
(Mame. in-S» de 16 p.)- ^ •* nu.
Momteur, i89S. p. 2». - MamB^ Loire du Mi«aw
1845. - De Lens, Ifotiee wr la faculté de Chrff^,
p. «8-t9.-Anfniûtr« de M,-et'L., t881, p. 170.-Grill«.
Autographes des Savants, t. Il, p* 118.
Chevrie (la), f., c»« de Beaupréau; - f.
c»« de Chanteussé\ — f., c»« de Chaxi-sitT-
Argos ; — ham. , C»* du Fief-Sawoin ; * f , «"
de Loire ; — h., c»« du Ménil, ancien domuse
de la chapellenie de N.-D. en TégUse paroissiale;
- f.;c«« de Pruillé ; - f., c»* de Rockeptri-
sur-L. ; — f., c" de Segré,
Chevrie (la Grande-), f., c^ de Neuvy -
En est dame Thérôse-JuUe Grimaudet 1765. qv
devait présenter au Lavouer, avec les teBaaeiors
de Beauvais et de la Rouère, une pairs d'épffoos
dorés, à mutation de seigneur (E 759)-
daevrfe (la Petite-), f. , c" de Coron. -
Les landes de la Cheverrie 14S7 (Les Noyeis
Onrceau). — Ane. fief et seigneurie avec masoir
noble, appartenant à Bertran Ourseau 1401, 1437,
et par altianoe au xvi* s. à la famille Gomilleav.
— relevait de la Lande des Marchais.
Chevrier (....). « Les sieurs des Métairies
Ghevrier ont réussi dans la poésie », dit Roger,
p. 527, parlant des Illustres de son temps (inf s.)
C'est tout ce que nous avons appris de «s per-
sonnages.
Chevrier (. . . .), architecte, estcharféenia»
avec son confrère Lefebvre de la constmctioa do
grand autel et de la chaire de Téglise de BaBgé,
dont le soulpteur Bonteiiler fit la décoraiioD.
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GHI
695 —
GHI
ClMTrler (Jean-BaptisU), né le 13 avril en
1750, à Grenoble, servit d'abord dans le régi-
ment de Bourbonnais, 13« de ligoe, avec le
grade de sergent en 1782, de fonmer en 1787,
et vim, son congé pris, s'établir à Angers où il
se maria et ouvrit Taoberge des Trois-Trompettes
à la porte St- Nicolas. Eln en 1790 capitaine
aide-najor an 3* bataillon de la garde nationale,
pois chef de bataillon, il fat chargé le 26 mars 1793
dn commandement de la place d'Angers et ne quitta
on instant ce poste que ponr le reprendre en avril
sttivant jusqu'en juillet, qa'U fut envoyé avec son
bataillon couvrir en toute hâte la rive droite de
la Loire, menacée par les Vendéens. 11 passa là
quelques jours avec ses volontaires, saos pain,
sans viande, sans eau-de-vie, sans argent pour
se procurer des vivres. Quand eut lieu la créa-
tion du bataillon soldé d'Angers, Ghevrier en
devint le chef et partit avec la levée en masse
qui s'alla faûe écraser à St-Lambert (20 sep-
tembre 1793). La cuisse brisée par une balle, il
fut traîné par les Vendéens dans la prison de
Ghemillé et fusillé là avec nombre de patriotes.
Anh. départ. — Berthe, Use. 908; 1060, p. 54. — Blor-
(fier-L., Angen et le départ, 1. 1, p. 324, 326.
GbeYriére (la), f., c»« de Briolay, petit fief
annexe du fief et seigneurie de l'Aunerie (E 313);
— f., c»« d'Etriché; « f., c»« de Maulévrier,
— Feodum de la Chevriere 1249 (Gartul. de
Ghemillé, ch. 35etl81). — LaCheverière (Gass.)
Chevrlére (la), f., c«« de Morannes. — Ca-
praria 1082-1094 (2* Gart. St-Serge, p. 296). —
Capraria 1102-1114 (Ibid., p. 184 et p. 168).—
Chevritr (Gass.). — Le lieu et maison sei-
gneurial de la Ch, 1602 (G Ghap. St-Pierre).—
Ane. maison noble, avec chapelle fondée vers la fin
du xvn* s., enclos, futaie, garenne, étangs, rele-
vant de la Motte-de-Pendu. -^ En est sieur Jean
£rraoltl450, Jean Lemaslel491, veuf de Jeanne
Ërrault 1491 , Jean Lemasle, leur fils, écuyer,
1539 , Jacques liemasle 1574, qui y réside avec
sa feoime Antoinette Bnrault, n. h. Zacharie
Baron, mari de Jeanne Hiret, 1594, 1612 , Franc.
da Goulet 1672 , René du Goulet, chevalier des
ordres du roi, qui y décède le 16 septembre 1695 ,
Pierre de Monpinson, chevalier, par héritage de
d^ Roberte Gharlot, 1762.
Catevrières (les), f., c"« de St-Rémy-en-M.
(Thevries (les), f., c»* de Durtal.
Chmwimé. ^ V. Géorisé,
CJbevrt». •— V. Cheverue.
da^B-Boiterd, f., c''^ de Somloire; — ap-
partenait en 1498 à Gnill. Glerc alias Boetard,
qui en donna toute la dtme à la cure.
Giiea-Ménurd, ham., c^^ de Somloire, —
Chémerard (Gass.). — G'était une simple mé-
tairie en 1601, dont les curés des Gerqueux et de
Somloire se contestaient la juridiction.
ClM»B*Pllet, 1, c»« d'Yzemay, — Chez-
Rilain (Gass.).
C^lacK-Tessler, f., c^ de Somloire,
Crlilbnrda«re (la), f., c»* de la Poitevinière,
C^leaBerfe (la), h., c«« de Cheviré-le-R.
CldMunlève (la), f., c»* de la Pouèze. —
La Chiquenitre 1607 (Et.-G.)et xviu« s. (Gass.).
— En est sieur Miehelet Dnbreuil, mari de
Geneviève de Masseilles 1607.
Chieantf ère (la), f.. c»» de Broc. — En est
sieur h. h. Pierre Odart, avocat au siège du
Mans 1593, n. h. Pierre GniUemin, avocat au
Présidial d'Angers, 1627, 1680, Franc. Leroyer,
lieutenant civil en l'Election de Baugé, 1705. — -
Tout près, à pic, dans la chaîne de rochers en
tuffeaux qui encaissent le miss, de Meaulne,
s'ouvrent à une hauteur d'une quinzaine de
mètres trois grottes ou cavernes, de l'aspect le
plus pittoresque, se prolongeant sur une série de
caves qui présentent tous les caractères d'habi-
tations antiques. De distance en distance des ou-
vertures percent la voûte du rocher. (Joum. de
Baugé, 12 mars 1870.)
CtUetUUam, - V. Ze Chillon.
caileoterie Qa), f., c»« de Loire 'j « ham ,
c»« de MontreuiUsur-Maine.
Cidcqnot (Jean- Baptiste), « m« facteur
organiste », à Fontevraud, 1700.
Ciddenler, ham., c»» de Villehemier.
€AI«neotMief le (la). — V. Vausavary.
Chlennerie (la), t., C"* de St-Clément-de-
la-Place.
Chlffelin (OZtnier), « d'Angiers, paintre, »
reçut de Philippe de Gommines, pour les pein-
tures de la chapelle de Dreux, 127 1. t., le
29 juin 1487. M. Benjamin Fillon, qui a publié
la quittance originale dans une de ses Lettres à
M, de Montaiglon, y croit reconnaître le même
artiste qui est nommé Gefielin dans le frontis-
pice dn livre de Pérégrin le Viateur, mais qu'au-
cun autre renseignement ne signale.
cafciffoliére (la), f., c»" de St-Clément-de-
la-Place, — Ane. maison noble avec chapelle
fondée de Ste-Barbe le 25 mai 1534 par Franc.
Duchâtolet ; — à Perronnelle du Ghastelet 1609, à
Gl. Davy du Ghiron, chanoine d'Angers, en 1694.
Caiiroalerle (la), f., c»* de Boc^.
Cait^iuirdaie (la), f., cn« de Durtal. — En
est sieur M* Etienne Sorin 1635, 1643, mari de
Renée NioUe; = ham., c" de Durtal; -» f.,
c^ de Lézigné, vendue nat^ sur La Rochefou-
cauld-Liancourt le 9 vendémiaire an IIL
Caiif^iiardlére (la), f., e"« de St-Germain-
lèS'Montfaucon. — En est sieur Jean Garnier,
écuyer, 1457; « f., c»« de Tilliers, — Ancien
fief relevant du Plessis-Guéry. En est sieur Franc,
de la Brunetière 1540, Antoine de la B., mari
d'Elisabeth Lanier, 1630, Paul de la Brunetière
1709, Jacq. Hyacinthe de Sourdis d'Escoubleaux,
chevalier, mari d'Anne de la B., 1735.
CM^né, ruiss., né sur la c»« de Beaulieu,
s'y jette dans le Layon ; — 650 met. de cours.
Chiipné, c»"^ de Noyant (11 kil.), arrond. de
Baugé (20 kil.) : — à 60 kil. d'Angers. — Chain-
siacus^ 1098 (Arch. d'Anj., t. II, 39). — Chi-
gniacus 1149 circa (G 352, f. 395). — Chaigné
1445 (Titres de la Gour du Bois). — Sur un haut
plateau (70-78 met.), entre le département de la
Sarthe auN., Genneteil (3 kil.) àl'O., Broc (6 kil.)
et Ghalonnes (8 kil.) à l'£., Dénezé (8 kil.) et
Anvene (8 kil.). au S.
Le chraûn de grande communication des Ro-
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cm
sien an Lnde borde l'église et y relie le chemin
d'intérêt commun de Meanlne à Dnrlal par Broc
et Genneleil — A l'extrémité Tcrs TE. passe da
S. an N. la route départem. de Saamnr an Lnde.
Y naissent les miss, de la Fontaine-da-Bien,
des Toiles, de rAonay-Lubin ; y passent la rivière
de la Marconne, les miss, de Baiêille, de l'Ayant-
Flenr, da Pont-de-Pierre.
En dépendent le tUI. da Moulin neaf (iS mais.,
31 hab), le ham. de l'Epinay (5 mais.. 19 h.)
et 97 fermes on écarts (180 mais.).
Superficie : 2,519 hect., dont 904 hect. en bois
et 95 hect. seulement en vignes, culture très-
répandue avant le xf« s.
Population : i4i feux, 63B hab. en 1790-1796.
— 570 hab. en 1790. — 740 hab. en 1831. —
736 hab. en 1841.-094 hab. en 1851 . — 7i8 hab.
en 1861. ~ 730 hab. en 1866. —«M hab. en 1879,
dont 179 hab. (48 mais., 63 mén.) au bourg.
Assemblée le jour de la St-Pierre.
Nul commerce ; — blé, orge, autant qu'en peuvent
donner les pratiques d'une agriculture arriérée,
qui emploie encore l'ancienne charme ; •— élève
de vaches et de pores ; — un four à chaux ; deux
usines sur la Marconne.
Bureau de po9te de Noyant. — - Chef-lieu de
perception pour tes communes de Chigné, Broc,
Ghalonnes, Qia vagues, Dénezé, Genneteil, Lasse.
Petite Mairie neuve avec Ecole communale
de garçonê, — Ecole communale de fiUea
(Sœurs de St-Charles).
V Eglise, dédiée à St Pierre et StPtul (succur-
sale, 5 nivôse an XIII), est un curieux édifice mal-
heureusement déformé (30 met. sur 7<*,60 avec
chapelle de 13*,60 sur 5 met.). La façade à pi-
gnon est en partie aveuglée par un porche en
bois. Un triple arceau en tiers point, dont la pointe
s'aiguise à peine, encadre les trois portes dont le
cintre mutilé, retombant sur de petirs piliers nus,
laisse entrevoir encore des moulures en damier
et les restes d'une décoration romane. A dr. et
à g. du portail central, deux statues déformées,
dont une nimbée, le Christ, l'autre, un person-
nage ailé. Le couronnement supérieur reposait
sur des modiUons à tète grimaçante et grotesque,
et l'espace intermédiaire se subdivisait, comme à
Antoigné , à Blou, à Déneié, en compartiments
formés d'entrelacs et de sujets variés et fantas-
tiques, dont un pourtant paraît représenter l'An"
nonciation, le tout brisé et à peine visible. Au-
dessus , s'ouvre une haute et belle fenêtre à
meneau tréflé (xiii* s.) entre deux contreforts
plats qui descendent sur l'extrados du portail,
Pangle droit flanqué d'une tourelle ronde déca-
pitée. — La nef unique comprend trois travées à
clefs pendantes, voûtées à arêtes carrées, saillan-
tes, qui se réunissent sur une colonne ronde, sans
chapiteau, avec la croix ronge de consécration,
chaque travée d'ailleurs de style et de date dif-
férente (xiii-zif* s.), les anciennes petites baies
romanes conservées en partie à g. , remplacées à
dr. par une belle fenêtre à meneau quadrilobé.
La 3* travée de g., d'un siècle plus récente, for-
me une chapelle distincte, indiquée extérieure-
ment par deux pignons et qui se prolonge au choonr,
cm
autour d'un informe piller , où ue inscription
rappelle la consécration par l'évèqne Benri Ai-
nauld, le 99 juillet 1683. de l'église et du grand
autel sous l'invocation des apôtres St Pierre et
St Paul et St André, et des deux autels en l'hon-
neur de la Vierge et de St Sébastien, et la mise
dans les auteb de reliques des SS. Innocent. Be-
noist. Clair et Théodulfe. Au fond s'élève l'autel de
la Vierge ; sur les murs latéraux . ceux de St Sébas-
tien et de St Mamert avec statues du xvii* s. Le
chœur, d'une travée, éclairé à dr. par une fenètie
du XV* s., a été récemment rajeuni ; mais l'abside
à fond pentagonal conserve tout entier son carac-
tère roman original. De la voûte rayonnent dix
tores ronds autour d'une clé centrale, portant au
centre un Christ bénissant, dont un tore oniqfue
forme le corps. A la pointe de l'arc de chacune des
cinq fenêtres trônent des tètes de forme charmante
et variée, dont une seule d'homme. Les moulures
portent simplement sur deux rebords nus avec
frêles colonnettes; mais la décoration centrale
est étonnante. De chaque côté les trois tores ronds
de la voûte et de ta fenêtre retombent sur un
chapiteau plat; à g., au-dessous, une petite cou-
pole en saillie, accoetée de deux pavillons en dôme,
abrite la statue de St Pierre, tenant les clés et
une banderoUe à son nom dans la main draiie.
debout, dans un costume d'évêqne, de style
maigre et allongé , à la primitive manière ro-
mane , les pieds posés sur deux têtes, que porte
im chapiteau, superposé à deux autres tètes et à
une colonne ronde ; — à dr. le chapiteau supé-
rieur est décoré de deux maisons ou basiliques ;
au-dessous, St Paul, tenant le livre de la Loi, vêtu
dans le style bytantin, à plis ronds, comme au
Mss. du X* s. les pieds posés sur une tèle, que
porte un chapiteau à moulures fantaisistes et va-
riées. — Ces deux statues, encore à demi-peintes»
sont des plus intéressantes que j'aie rencontrées
en Anjou. — Le mur extérieur de la nef vers l'E.
est de moyen moellon régulier jusqu'aux approches
du chœur où l'appareil devient irrégulier. A la
troisième travée, vers l'O., apparaît une porte
latérale, à claveaux romans, bouchée par un se-
cond arceau en anse de panier ; au-dessus une
haute fenêtre plein cintre, le tout inscrit dans un
immense arceau ogival , au-dessus duquel un
énorme contrefort , relié à distance par un petit
coude de pierre , soutient le toit et le clocher
moderne, à hauteur des anciens modiUons dn
couronnement presque partout disparus.
Presbytère acquis par la commune autorisée
par ordonnance du 6 janvier 1895. ^ Nouveau
cimetière acquis en 1819.
Sur la limite extrême de la commune et du
Département , à 130 met. à l'E. de la routa du
Lude, se rencontre un dolmen non encore décrit,
composé de quatre pierres, ouvert à 1*0., le tout
d'un seul bloc carré de 9 met. de côté, sur 0*.50
ou 0<*,60 d'épaisseur. La plus grande des trois
pierres do support mesure 3 à 4 pieds de hauteur
sur deux de largeur à la base etest percée an niveau
du sol de deux trous ronds à parois polies de 0^,10
de diamètre. — Non loin et à 40 met. de la borne
départementale, s'élève un peulvan en forme de
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CHI
— 697 —
CHI
pyramide trian^aire, de 4 met. de contonr i la
base, de deax aa sommet, snr nne haateor de 5
pieds, enfoncé d'un pied en terre. — J'ai déjà
signalé l'existence de la voie romaine, très- visible
an Gué-dn-Poirier , et qui venait de Broc (Y. ci-
dessus, p. 517), gagnant certainement Gbigné et
Genneteil. Les gros blocs brisés en ont été em-
ployés dans les constmctions riveraines^ notam-
ment au Poirier.
La paroisse doit par snite être antérieure même
au XI* s., date de l'abside de l'église actuelle. La
magnificence de sa décoration atteste l'importance
d'iue localité aujourd'hui si déchue. Elle appar-
tenait à l'évéque Ulger, qui la légua au Chapitre
St-Maurice (1149). La prébende de St-Michel en
conservait la présentation.
Les registres de la paroisse remontent à 1603,
mais la suite n'en est régulière qu'à partir de
1728. — Curés : Planchard, 1603. — Hou-
dayer, 1640 ~ Neuville, 1650. — René Dela-
porte, 1668. — J. Cormier, 1697. — M. Gallet,
1711. — N. Hunault de la Peltrie, n9S, mort
le 30 juin 1730 à Angers, âgé de 34 ans. — Phi-
lippe Balesme, janvier 1731, devient curé de
Genneteil en 1748 et de Sarrigné en 1758. —
Ghrysostéme Venet, 1738, f le 19 mai 1766, âgé
de 56 ans. — Noël Cormery, nommé le S3 mai
1766. t le 11 décembre 1776, âgé de 62 ans. —
Fourmont, anc. vicaire de Genneteil, puis de
Ghigné, 1777. f le 15 avril 1790, âgé de 55 ans.
— Jean-B. -Marie Boulay, installé le 11 mai
1790, mai 1791. — Jean-Marie Guégan, gardien
des Capucins de Baugé, juillet 1791, jusqu'au
22 octobre 1793 qu'il signe officier public.
La paroisse, hsd)itée jusqu'au milieu du xvii" s.
par nombre de gentilshommes, est depuis lors
désertée comme tout d'un coup et déchoit dépré-
ciée dans le pays d'alentour. Elle faisait partie
de la baronnie de La Flèche et ne reconnaissait
d'autre seigneur que le roi ou les engagistes du
Domaine. — Elle dépendait de l'Arcbiprêtré du
Lude, de l'Election de Baugé, du District en 1788
de Ghâteau-la-Vallière, en 1790 de Baugé.
Maires : Jean Perroux, précédemment agent
municipal , 1«' messidor an VIII. — Urbain
BouBcket, 7 décembre 1815. — Pierre Lehouc,
23 avril 1823. — Jean Chevallier, installé le
33 avril 1826, avril 1834. — Julien Groshois,
1834, t le 4 mars 1841. — Jean VirfolUt,
17 mai 1841, 1856. — Lehouc, 1856. — Vir-
folet, 1870, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-et-L. G 193. — Arch. comm. Bt.-G.— Titres
de Lorières, à M. de la Frégeollière. — Pour les localités,
Toir à leur article, le Bien, la Bausseraie, le Poirier ^ la
Craix-Beauchéne, le Gué-du-'Poirier, etc.
ChlgaonnléreB (les) , anc. logis dans le
bourg et près l'église de Fontaine -Milon, ap-
partenait à la famille de Masseilles 1660 (E 574).
CUUére (la), f., c"* de Seiches.
Chllloii (le), ham. et chat. , c*** du Louroux-
Béconnais, — Locus qui dicitur Sichilliacus
1121 (St- Aubin, ch. or., et Chron. d'Anj., t. II,
p. 117). — Terra Sichilionis 1132 (St-Aubin,
Molières, t I, p. 12). — Sichilio 1132 (Ib., f. 13).
' Sichiliacus 1218 (Ib., f. 16). — Sechelum
1218 (Chap. Saint-Pierre, Louroux-B., f. 7). —
ChichilUm 1480, 1596 (Ib. X), et xviii-zixo s.
(Cass., Cad.. Et -M.), Chillon, Chichillon
xvii« s. (Et.-C.). — La terre, fief et seigneurie
du prieuré du Séchillon 1744 (G Séminaire). —
Le domaine fut donné vers 1120 par le seigneur du
Louroux à l'abbaye de St-Aubin d'Angers, qui
immédiatement y fit bâtir une chapelle et un
prieuré. Le moine Girard y vint pendant les
travaux et sa légende y place un de ses miracles.
En 1132 les moines avaient encore à se défendre
contre Goslen de la Pouèze qui exigeait d'eux
les corvées et chevauchées militaires, pré-
tention dont il se désista. La maison était à
peu près déserte dès le xiii' s. ; et le bénéfice»
réuni avec son titre au prieuré de Pruniers, fut
annexé avec lui au Séminaire d'Angers. Le
25 avril 1694 D. Laurent de Landévy, religieux
de St-Nicolas, ancien curé du Louroux, âgé de
80 ans, y mourut. Dès 1717 ce n'était plus qu'une
chapelle où des prêtres habitués du Louroux
faisaient des instructions aux paroissiens éloi-
gnés de l'église. Elle possédait pour tout mobi-
lier un calice et un missel. Grandet, V. ce nom,
en est encore dit prieur en 1719. A cété s'éle-
vait un petit logis de maître, avec jardin au S.,
une vieille métairie convertie en hangar, une
cour et l'habitation du régisseur. — Le tout fut
vendu nat^ le 20 juin 1791 à M. Robinean et,
transformé par lui, est devenu un domaine d'en-
viron 1,300 hect., comprenant d'un seul tenant
32 fermes et des bois. L'habitation, élevée sur le
point dominant d'un parc de 20 hectares, est un
corps de logis construit vers 1846, flanqué de
deux basses ailes terminées en 1873 (arch. Drouet,
de Nantes), avec une élégante chapelle toute
moderne, en style gothique. La terre était ad-
venue au général Lamoricière par sa mère, née
Robineau. On y conserve entre autres souvenirs
le sabre d'Abdel-Kader.
Chillon (le), f., c^« de la Possonnière, sé-
pulture de l'évèque Du Ghilleau.
Chillon, f., c"* de St-Pierre-M. — Anc. dé-
pendance de la chapelle de la Conception desservie
en l'église de Montrevault; »> Y. 2e Caillou.
ChlUon (le), vill., c"« de Turquant — Le
vill. de Ch. 1595(Et.-G. et Cass.). — Le Caillou
(Et.-M. et Recl*).
ChlUon-Nonf (le), f., c»« de St-Pierre-M.
ChlUon-Vlenx Ge), f. , c«« de St-Pierre-M. ,
anc. domaine du prieuré du Fief-Sanvin.
ChUnalIle, ham., c^« de Mazé. — Chimale
1614 (Et.-C).
Chitnbmsdihw^. — V. Za Chênehaudière.
Chlnon (/.-B.), docteur en théologie, est
l'auteur inédit de La Semaine-Sainte ou
Effusions du cœur tirées de Voffice et des
cérémonies de l'Eglise pendant la quinzaine
de Pâques» Son nom figure au bas de la dédi-
cace adressée à M°^ de Montmorin, abbesse de
Fontevraud, et le Mss. (in-4« de 503 fol.) , fait
partie du Musée de M. le d' Gourtade à Brézé.
Chlpotlèro (la), f., c»« de St-Léger des-B.
Chlqnetiére (la), f . , c»« de Baracé. —
populairement la CAttîère. — En est sieur en
1495 Jean Lebrun, chevalier, en 1576 n. h.
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CHI
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CHO
Mathnrin de la Ronssière, en 1004 Franc,
de la RoQssière; = f., c»» de Seiche». — Le
lieu, terre et seigneurie de la Chiquetière
1615 (titres da Yeiiger). -* Une espèce de combat
y eut lien en 1832 entre nne bande de chauf-
feurs et autres brigands, qui avaient envahi ia
ferme, et les gardes nationaux mis à lenr ponr-
snite. Un brigand fut tué dans la chasse snr les
confins de Baracô. Le souvenir de l'affaire vit
dans le pays.
Chiquetière (la), c»« de Montigné'leS'R.
— La Chiquenetière 1449 (E »56). — La Chic-
quetière xvii« s. (E 466). — Ane. fief et sei-
gneurie, que possédaient en 1404 les héritiers de
Chiquenet, clerc. — N. h. Thibaut Ghiquenet en
rend aveu en 1509 à la seigneurie des Petites-
Aulniëres. — En est sienr Charles Dupont en
1558, messire Ant. Dupont en 1645, qai vend la
terre en 1688, avec la métairie de la Fontaine et
la closerie de Bourné, à n. h. Nie. Morant de
Lépinay, — Auguste de Morant et Jean-Daniel
de H., chevalier, en 1765.
Chiw-imemm. — Y. St-Rémy-la-V.
Chiron (le), miss, né sur la c»« de la Re-
naudière, s'y jette dans le miss, de Belair; —
300 met. de cours; — f . c»« de Cléré; — f.,
c»« de Maulévrier; — f., c"« de St-Geùrges-
dU'Puy-de-la-G, ; = f., c»« de St-Léger-du"
May, — En est sienr Jean Bourdaizeau 1682;
— donne son nom au miss, né sur la commune,
qui s'y jette dans le miss, de l'Epinette ; a pour
siffluent le miss, de la Boussiére ; — 5,450 met.
de cours; — f., c"« de la Séguinière; « f.,
c»« de la Tessoualle ; — ham. , c^ de la
Tourlandry. — Ane. fief relevant du comté de
Vihiers, à qui rendent aveu Jean Serpillon 1405,
Guili. Serpillon 1435, Pierre de la Fontaine 1477,
P. Levoyer 1498, Jacq. Levoyer 1562, Jacques de
Lancrau 1577, Cath. Levoyer, veuve de Jean
de Lancran, 1635, — et acquis le 12 novembre
1701 d'Alexis de L. par les Ursnlines d'Angers ;
— h., c»« de Trémentines; — (le Grand, le
Petit-), ff., c»« de la Plaine.
CUron (....)• né à Saumur, ancien profes-
seur libre de mathématiques et tenant pension-
nat au Mans, y a publié en septembre et
octobre 1822 les deux premiers et uniques nu-
méros (in-8° chacun de 64 p.) du Polyphylle,
journal de littérature, « de critique mesurée et
décente », de morale et de poésie. Il y a inséré
notamment un Mémoire sur les plantes dont
on pourrait étudier les usages et la culture
(dans le département de la Sarthe), dont la
plupart peuvent croître dans des terrains
mauvais ou médiocres et qui d'ailleurs sont
peu sensibles aux variations de la tempe-
rature (Le Mans, 1822, in-8» de 8 p.)- — Nous
connaissons encore de lui : Loisirs poétiques
(Le Mans, Fleuriot, 1822, in-8» de 36 p.). —
Ephénor, conte Phrygien , suivi de poésies
diverses (Ibid., 1823, in-8» de 16 p.). — De ren-
seignement de la langue latine, etc., dis-
cours présenté à la Société d'Agriculture, Sciences
et Arts du Mans (Ibid., 1827, in-8» de 26 p.), —
et quatre ou cinq opuscules poétiques (1816-
1819) restés manuaerits dans les archives dteeuo
Société. L'auteur en fut expulsé psbliqMMU
vers 1839 à la suite d'une eondamnalk» Bo-
rnante et disparat du pays.
CUroa-Berfan (le), f., c"« de Fézûis.
CMit-elwm. — Y. Querré.
CUaé« miss., c"« de Mélay. — Rimdu
Chilziaci 1150 drca (Gartnl. de Cheadllé Ifl
et ch. or.). — La Fontaine de BousnOé
(E 193). — Né prés la ferme du Bail dont il «»
prante le nom dans sa partie supérieure, îl In-
verse la commune et la ville de Gheaûllé et tj
jette dans l'Hyfftme; a pour affluent le rmu, de
BégroUe; — 5,400 m. de cours. — Il preod ni-
vent aussi le nom de ruisseau des Forgei. -
n séparait autrefois le fief de Bovzillé de eeU
du Chapitre de St-Léonard, comme anioinrbD
les communes de Mélay et de Chemillé.
(Ihisé, h., c"« de Mélay. — VïUa gué
dicitur Chelzei 990-1020 (Gart. de Yeidtas,
f. 65). — In Chelgeio 996-1010 (f CartoL »-
Sergé, p. 13). ^ Villa que ChUziacu» didtw
1050 drca (Chemillé, Cait. 70 et 84). - Chd-
ziacus villa 1100-1120 (Ghem. ch. ot. 1^. -
Ane. villa gaOo-romaine et domaine importait n
XI* s. dont dépendait entre autres borderiesUGas-
tréche, plus tard fief et seigneurie avec « tioslel»,
cour, jardins, vergers, bois taillis, tn»s étugs:
l'étang de Harassé, le Viel-Etang, tons deoi oob-
vertis en prés dès le xvii" s., et le Petit-Etug,
le tout relevant de la seigneurie de BoosiUéi -
En est sieur Jean de Loiselière, écnyer, en 1317,
Pierre de Cierzay 1414, Thomas de Gienayl47tt,
de qui l'acquiert le 21 janvier 1478 Jeu 4e
Dailion du Lude, Maeé Vaogirauld 1189. Leiis
de Cierzay, mari de Jacquine deVangiraaM.lSSt.
Simon de Chivré, mari de Jeanne de VaoginiM,
qui le 7 mars 1580 le vendit à n. h. fnapm
Bitault, y. ce nom ; ^ Jacq. Bitault 1679, - Harie-
Madeleine Bitault veuve de Georges-Heari de
Qermont d'Amboise 1727. — Jean-Baptiste de U
Haie-Montbanlt 1752. — H y existait no oioela
à eau dès le milieu du xii* s., avec étaog eMon
de 77 ares.
Arch. de M.-«UL. E 193 M 1048.
Ghoew<l«re (la), ham., c"« de 2a Varome.
— La Ckécardière (Et.-M.),
ChoeMre G«). ^. t— du Louroux-Bée.
daelieuaiére (la), f., c*« de la Chautuân,
snr l'emplacement d'andens bois défrichés.
Cheiseaa, miss., né sur la c^ de laMesh
hrolle, traverse la cooimune de Pmillé ets^
jette dans la Mayenne ; — 4.520 m. de couis; »
usine, c»* de Thouarcé. — Le moulin à tas
du Ch. 1496. — La maison et mùutin deCh.
1525. — Une place ou souloit avoir «n mou*
lin à tan appelé Ch., yen 1630. — Un petit
moulin à godet sis à Ch., ax>ee Vegtan§ d
chaussée et le jardin au dessus, 1664 (f^ dt
Brissac). — Le moulin a été commencé à leeoas-
traire en 1855 pour n'être achevé qu'en 1858. -
On y commença la fonte de fer en 1864; aoe
machine à vapeur y fut établie en 1866. et ai
atelier mécanique en 1878 (Note Mss. de M. lUiB-
bault); — f., e» de la Potherie.
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CHO — (
C^^lmlier (le), f., c»« du LauroiLX'Béc. ,
ancien domaine de Tabbaye de Pontron, vendu
nat*^ le 3 mars 1791 ; « moalin, c"* de Pontigné,
domaine de THÔtel-Dieu de Bangé.
CÉMiiBellepie (la), f., c"« de Chigné.
ChaUéB (les), ^y.la Huberdrie.
Choisiére (la), f., c"« de St-Aëmi/-en-Ar.
Ane. fief appartenant à Jean Rolland, 1460, Jean
de Bazoges, écnyer, 1697, Jacqnine Garnier 1549,
Marie-Anne de Gilliers, femme de Louis Leroux
de Lonroire, 1700, Marie Leroux de la Roche-des-
Aubiers 1749.
CheisBet (Guillaume), maître taillear de
pierres, mari de Marguerite Gerbe, Angers, 1621,
1635. — (François), maître tailleur de pierres,
mari de Françoise Leroux, 1657.
Cho9éÊ>m (le). —V. la Coleraie.
Cholet (ArrandisseTnent de) , formant
Tangle S.-O. du Département, a pour confins les
arrond. d*Angers et de Sanmnr à TE., les dépar-
tements des Deux-Sèvres et de la Vendée au S.,
de ta Loire-Inférieure à VO. La Loire, qui le sé-
pare des arrond. d'Angers et d'Ancenis, le borne
vers N. dans toute sa longueur (46 kil.), en re-
cueillant au passage TEvre dont le bassin tout
central y baigne 37 communes, — et la Divatte.
Le chemin de fer d'Angers à Niort, a été livré
de la Possonniëre à Gholet le 24 septembre 1866
et de Gholet à Niort le 28 décembre 1868. Il
traverse à TE. les cantons de Ghemillé et de
Gholet sur un parcours de 44 Ml. 1/2, parai-
lëlement aux trois grandes voies de Gholet à Se-
gré, — de Gholet à St-Florent, — de Torfou i
Anconis qui relient les voies transversales de
Samnur aux Sables, de Sanmur à Nantes, de
Saiumur à la Yarenne, de Ghantoceaux à Saint-
JLambert-du-Latay et de nombreuses routes se-
condaires.
Les forêts de Yézins, de Nuaillé, au S.-E., de
Leppo, de la Foucaudière, du Parc, an N.-O.,
y couvrent encore 3,145 hect. ; mais des vastes
landes d'il y a 50 ans aucun terrain n'est plus
laissé en friche, qu'il soit possible de cultiver.
La superficie totale mesure 161,786 hect. et
se divise en sept cantons : Beaupréau, Ghanto-
ceaux, Ghemillé, Gholet, St-Florent, Montfancon
et Hontrevault, comprenant 80 communes et
89 paroisses, et une population de 74,670 hab.
en l'an IX, — de 97,783 h. en 1821, — de
i04,947 hab. en 1831, — de iiO,(ïïi hab. en
1841, — de i9i,375 hab. en 1851, — de
i27.9t0 hab. en 1861, — de 129,284 hab. en
1866, — de 125,774 hab. en 1872, — en progres-
sion continue et rapide.
C'est l'arrondissement, après celui d'Angers,
où la population est le plus dense, 79 hab. par
kil- carré, — Angers 105, — la France, 69.
En 1790 il forma les deux Districts de Saint-
Florenl-le- Vieil et de Gholet. La loi du 28 plu-
viôse an YIII le répartit en 75 communes et
15 cantons, réduits au nombre actuel par le dé-
cret consulaire du 27 brumaire an X.
La Sous-Préfecture^ installée tout d'abord
poar des raisons politiques à fieanpréau, récla-
mée depuis la Révolution de 1830 par Gholet,
9 — CHO
décrétée par le gouvernement provisoire en 1848»
n'y a été transférée que par un décret impérial
du 16 novembre 1857, mesure qu'a complétée la
translation du Tribunal civil, par décret du
7 juillet 1859, contre l'avis formel du Gonseil
général (30 mars 1858) , qui 25 ans phis tôt
l'avait à quatre reprises sollicitée (1832-1839).
Sous-Préfets : baron Tharreau, 16 novem-
bre 1857, nommé le 14 décembre 1860 à Sedan.
— De Thézillat, 14 décembre 1860, non accep-
tant. — Yicomte de Bony, 23 janvier 1861. —De
Marbotin-Sauviac, 19 septembre 1862, nommé
le 23 mars 1867 secrétaire général des fiouehefr-
du-Rhône. ^ Guerbois, 23 mars 1867, nommé
le 11 décembre 1867 secrétaii^ général de l'Isère.
— Gomtede VAngle-Beaumanoir, 11 décembre
1867, nommé le 16 mars 1870 sous-préfet de
Goutances. — De Vaissièrt, 16 mars 1870. —
Villedieu, septembre 1870. — Dugué, 13 oc-
tobre 1870. — Paul Boiteau, installé le 31 mai
1871, appelé le môme jour à la sous-préfecture
de Neufchâtel. ^ Du Chevalard, 31 mai 1871,
nommé le 14 juin 1871 sous-préfet de Thiers. —
Alphonse Boby de la Chapelle, 14 juin 1871^
en fonctions, mars 1874.
Caioiet (Canton de), borné par les cantons,
au N., de Ghemillé et de Beaupréau, — à l'O.,
de Montfaucon, — à l'E., de Yihiers, — et au S.
par les Départements de la Loire-Inférieure et
des Deux-Sèvres, est traversé du S.-E. au N.-O.
par la vallée de la Moine, à laquelle aboutit
celle du Trézon, — dans la partie N., par l'Evre,
qui y rallie plusieurs de ses affluents.
Sa superficie de 34,319 hect., formant plus du
1/5 de l'arrondissement, se subdivise en 13 com-
munes : Gholet, les Gerqueux-de-Haulévrier,
Ghanteloup, Mazières, Nuaillé, Trémentines, St-
Ghristophe-du-Bois, la Séguinière, Yézins, la
Tessoualle, Maulévrier, Yzernay et Tout-le-
Monde, — ensemble de i9,268 hab. en 1821, —
20,462 hab. en 1831, — 22,U0 hab. en 1841. —
25Mi hab. en 1851, - 28,659 hab. en 1861, -
29,i67 hab. en 1866, - 28,748 hab. en 1872.
Cfholety chef-lieu d'arrondissement et de
canton. — CaulUtum 1030 circa (Gartulaire
de Ghemillé, p. 65). — Coletum 1030 circa
(Ibid., ch. 67 et ch. or.), 1080 circa (2« Gartul.
de St-Serge, p. 75 et 85). — Calletum
castrum 1069 (Gartul. de Gh., ch. 68), 1082
(Ib., ch. 6). — Cauletum 1069 (Ib.), 1087
(Gartul. St-Aubin, f. 61), 1100-1120 (Gartul. de
Ghem., ch. 60). — Choletum 1082 (Ib., ch. 4),
1052-1094 (2« Gartul. de St-Serge, p. 14,30, 310,
312), 1100 (Gartul. de Ghem., pap., ch. 89). ^
Choleth, 1100-1120 (Ghem., ch. or.). — ChoUt
1056-1082 (Ib., p. 17, 39, 308, 309). — ChoUit
1125-1134 (Gartul. du Ronc, Rot. 2, ch. 14). —
Chauletum 1160-1180 (Gart. de Ghem , ch. 135).
— Peut-être du mot latin Caulis, — Cauletum,
plantation de choux , — cette culture , long-
temps toute locale, s'y rattachant spécialement à
l'élève du bétail. — Entre Trémentines (10 kil),
le May (9 kil.), St-Léger-du-May (4 kil.) au N.,
la Séguinière (5 kil.) , St-Ghristophe-du-Bois
(7 kil.) à l'O., la Tessoualle (7 kil.) et le dépar-
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CHO
tement des Deux-Sèvres an S., la Tessooalle,
Manlévrier (il kil. 1/2) . Mazières (5 kU.) et
NuaiUé (7 kU.) à TE.
La Fille est traversée dans sa plus grande ion-
gaenr (3 lui.) par la roate nationale de Saamor
aux Sables sur laquelle s'embranchent tontes les
antres voies de communication : à rentrée vers
rO. les rontes départementales de Gholet à Saint-
iean-dn-Moiit et de Gholet à St-Florent . — an
centre même, les chemins de grande communi-
cation de Ponzauges et de la Tessonalle, qni se
confondent snr le premier pont de la Moine, — au
sortir» vers TE., la route départementale de Ghi-
tiUon. — An N., couronnant le plateau supérieur,
stationne la voie d'Angers à Niort, qui traverse le
territoire par une double courbe du N.-E. an
S.-E. (iS kil.).
La rivière de Moine, formant limite vers S.-E.
avec la Tessonalle depuis le confluent du Tré-
son, jusqu'au confluent du miss, des Loges,
remonte vers N., longe le chemin de la Tes-
sonalle, et par un brusque détour au moulin
Hibou, s'incline vers N.-O. jusqu'à Gholet,
qu'elle longe an S., l'abordant sous le pont dit
'Vieux-Pont, de deux arches ogivales, avec
refuge circulaire (xv* s .) — et s'échappe en courbes
sinueuses vers l'O. (13,600 met. sur la commune)-
— Elle reçoit sur le territoire les miss., à gauche,
des Loges , du Pny-Gourmond, du Pont-de-la-
Rousse; — à droite, du Trézon, du Bois-Reignier,
du Bois-GroUean, de Pineau, de la Rivière-
Sauvageau, de la Godinière et de la Forêt.
Vers N.-E. se rattachent au bassin de l'Evre
les miss, do Montbanit, de l'Etang-des-Noues, du
Gaxeau, de la Simonnière et de la Gossonnière.
Ed dépendent les quartiers, vill. ou ham. de
la Maillochère (47 mais., 169 hab., à 500 met.),
de St-Melaine (37 mais., 143 hab., à 2,150 met.),
de la Moinie (15 mais., 57 hab., à 2,050 met.),
du Ghatroux (11 mais., 40 hab.). de Mocrat
(10 mais., 44 hab., à 1,550 met.), du Bordage-
Bossé (7 mais., 22 hab.). de la Tremblaie, avec
château (7 mais.. 38 hab., à 5 kil.), de Beaulien
(6 mais., 24 hab.), du Bois-Grolleau (6 mais.,
32 hab., à 1 kil.), dn Bordage-Harc (5 mais.,
23 hab., à 800 met.), duPré-Sec (4 mais., 18 hab ),
de la Breffière (4 mais., 20 hab., à 5 kil. 500 m.),
de Bringaille (4 mais., 17 hab.. à 1 kil. 600 m.),
dn Ghène-Landry (4 mais., 47 hab., à 3,100 m.),
de la Godinière (4 mais., 28 hab.. à 2,600 met.),
de ta Meilleraie (4 mais., 13 hab.. à 1,800 met.),
de la ProUère (4 mais., 30 hab., à 2.900 mot.),
et une quinzaine d'agglomérations de 2 ou 3 mai-
sons, en tout 203 fermes, bordages ou hameaux
hors de l'octroi.
Superficie : G'est la commune la plus étendue
du Département, dépassant de 110 hect. celle dn
Louroux qni vient après elle. Elle compte
7,040 hect., dont 1,070 hect. en prés, 5,450 hect.
en labours, dont plus de 1.500 plantés en choux
ou en navets pour les bestiaux. — Les vignes
ont dispara, qui existaient ici comme à Ghemilié.
an XI* s. et encore au xviii* s., — 160 hect. de
bois au lien de 476 hect. en 1811. — La forêt
de Cholet qni en comprenait 370, entre la Se-
guinière, le May, les chemins de la Brétellièn i
Millepieds, de laTurpinière à%iuiean et la Petite-
Gaudinièro, est découpée en massifs épars. ea-
semble de 120 hect. — Par contre les 468 bnn.
de landes ont été mis en culture, comme nonliR
d'étangs marécageux, notamment ceux de b
Petitière et de la Bosse-Noire.
Population : 908 feux en ville, 568 feu es
St-Pierre en 1720. - * 8,444 hab. en 1790, dont
6,000 en ville, c'est-à dire dans la ville et le
bourg agglomérés. — i,iâf hab. en Pao Y. -
7,406 hab. en 1821. — 7,345 hab. en 1831, dost
$,765 en ville. - 8,4i3 hab. en 1841. -
i0,385 hab. en 1851. - it,735 hab. en Itti.
dont 10,379 en ville. — 13,360 hab. en 1966,
dont i0,998 hab. en ville. ^ i3,55f hab. ei
1872, dont ii,3î8 hab. en yiUe (2,279 nais.,
3,313 ménages). — G'est à tons les points de tw
la seconde ville dn département, la senle, aiee
Angers, en croissance continue et régulière.
Chef-lieu de Perception, comprenant les
communes de Gholet, Mazières, St4^hrtstopll^
du-Bois et la Séguinière. — Hecette de po$tt
Foires aux xvii«-xviii« s. les 17 janvier (St-
Antoine), 23 avril (St-Georges) et 9 octobre (S(-
Denis) ; — actuellement le premier samedi de
chaque mois. -~ Le Champ de foire, qni occa-
pait l'emplacement actuel dn Palais de jostiee. i
été reporté en contrebas vers l'E. — Marckà
tons les samedis, plus considérables qn'aacojie
foire du pays, mais dont l'importance faiie
suivant la saison. On y compte en moyenne
800 bœufs ou vaches, 650 montons, 150 porcs:
— froment, seigle, avoine, grains de tonte es^
pèce ; ~ farines ; — menues denrées en abos-
dance; — et surtout l'important négoce des pro-
duits d'un vaste atelier qni s'étend à 110 com-
munes de la Loire-Inférieure, de la Vendée, des
Deux-Sèvres et de Maine-et-Loire, sons la direG-
tion et la commande de maîtres dont les comp-
toirs sont à Gholet.
La mesure locale contenait 17 boisseaux pour
12 des Ponts-de-Gé; mais on se servait le plos
souvent de celle de Mortagne.
/ndiistrte : Vers 1640, an rapport de Min-
ménil, la fabrique des toiles, des moachoirs,
des étoffes de laines et tissus avait pris an
développement rapide, dû à des causes encore
indéterminées. On voit dans les pins anciens
titres, au xi« s. et durant tout le moyen âge,
cette industrie locale répandue comme anjov-
d'hni dans tout le pays, autour surtoat de
Jallais, — de GhemiUé, — de Gholet. où dès b
fin dn xviii* s. le commerce s'est décidément con-
centré. Dès 1702 y fonctionne un < procorevaui
marchands » , puis un c Bureau pour la marque >
avec règlement dn 22 septembre 1748. La feote
des produits réduite d'abord aux déboach^ te
plus proches, s'étend dès le xvii* s. au Poitou.
au Limousin, à la Rochelle, à Bordeaux, pois i
Paris ; dès le xviii* s. elle se répand et exporte,
forme des dépôts aux colonies, à la Guadeloupe,
à St-Domingue. Le désastre de Law, les guerres
maritimes éprouvent rudement la place ; mais
l'industrie va sans cesse se développa&t- Av
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noms de Réveillère, Pichon, Loriost, Berthelot,
Marquis, Houdet, Chérean, Delhnmean, Pinaolt,
Hichon, rencontrés dès le xyii*s., les documents
associent bientôt ceux des Roussel 170S, Lebreton
1704. Béritand 1705, Ménard, Lecog, Tharrean,
Rétailleau, Toumery, Moricet, Lepage, Tétrau
1725. — De 1768 à 1793 viennent s'inscrire les
Hérault de Mallièvre et les trois Gesbron de
Ghemillé , Gélnssean de Jallais, 1769, Pocbé-
Daroeber de Segré, 1783, Leroi de Ghemillé,
1778, Duchesne-Dupérean, de Loudnn 1785,
Pendant la seconde moitié du xviii* s. la popu-
lation industrielle avait triplé. — Actuellement
8,200 habitants vivent des industries locales,
1,400 du commerce qu'elle alimente (35 mar-
chands en gros); — le lissage seul (coton,
laine, lin, chanvre) compte 90 chefs d'éta-
blissement, occupant 5,000 artisans à la fa-
brication de toiles, mouchoirs, linge de table,
siamoise ; les calicots et cotons à parapluie sont
abandonnés ; — deux filatures, dont la première
date de 1826, fondée par Gharles et Jules Gesbron-
Lavau; — deux établissements de tissage méca-
nique, montés par MM. Richard et Brémont; —
5 blanchisseries ; — 10 teintureries ; — 8 corde-
ries; — 2 tanneries; —2 tuileries; — 2 fabriques
de chandelles ; — 2 brasseries ; — 2 imprime-
ries; — un journal; — 3 librairies.
La Mairie a été construite de 1824 à 1827
par Tarcbitecte François Yillers. Le procès-verbal
de réception des travaux est du 4 décembre
1827. — La Halle aux toiles et la Halle aux
mouchoirs y sont contiguës vers S., séparées
entre elles par une petite place en rectangle.
Le Collège ne date que de 1806, réfugié pen-
dant 30 ans danf un misérable local, installé
seulement en 1835 dans des bâtiments neufs dont
la construction coûta 100,000 fr., au sommet du
quartier du Devean. Il compta de 1840 à 1848 de
80 à 100 pensionnaires, la plupart suivant seule-
ment le cours dit de français, quoique rétablis-
sement fût de plein exercice. Remis vers 1855
aux mains de Tévèque avec le bénéfice d'une
subvention municipale, il fut en 1860 confié à
l'Université et la première organisation de ren-
seignement spécial ou professionnel y réunit
130 élèves. Il conserve encore tous les éléments
de succès assurés à une direction bien pénétrée
des ressources et des intérêts locaux.
Ecole communale laïque de garçons, bâtie
en 1871-72 (arch. de Goulailloux). — Ecole
Zi6re subventionnée des Frères de la Doctrine
chrétienne de Paris. — Deux Ecoles communales
de filles, avec Salles d'Asile communales fon-
dées en 1837 (sœurs de la Sagesse). ^ Ecole libre
laïque de filles avec pensionnat ; — Ecole libre
avec pensionnat (Dames de la.Retraite d'Angers).
— Orphelinat de jeunes filles, fondé en 1850, et
richement doté en 1862 par M. Auguste-Gharies
Hérault de Gholet. Les bâtiments viennent d'en
être reconstiuits en 1872 aux frais de M»« Pied-
noir. — Ouoroir tenu par les sœurs de la Provi-
dence de ta Pommeraie — Maison du Tiers-Ordre ,
fondée par le curé Hortode, dont l'habitation
date de 1861-1862, avec chapelle vulgaire; —
maison du Bon-Pasteur, établie en 1861 près
le Bois-Grolleau , avec chapelle ogivale.
Caisse d^épargne fondée en 1835 ; — Société
de secours mutuels, fondée en 1854, comp-
tant 650 membres participants ; -i- cinq Sociétés
coopératives ; — Société d'horticulture, fon-
dée en 1862, organisant des expositions locales
et des cours dans son jardin particulier, joi-
gnant celui de l'école communale. — Comice
agricole depuis 1839; — Cnambre consulta-
tive des arts et manufactures; — Conseil de
prudhommes, datant de 1821.
Jardin public, créé pendant la guerre 1870-
1871, sur les terrains de l'ancien château, en-
tourant le Palais de justice dont la construc-
tion, achevée en 1871 (archit. de Goutailloux), a
transformé toute cette partie de la ville.
Hippodrome à Belair, sous la direction d'une
Société de courses fondée en 1851, réorganisée
en 1872. — Société de Ste-Cécile, qui a rem-
placé une Société philharmonique.
Ni Bibliothèque, ni Miuée 1
L'église Notre-Dame (cure, 19 brumaire
an XI), convertie durant la Révolution en prison
et en écurie, avait échappé aux incendies Le
duc d'Angoulôme posa en 1814 la première pierre
d'un nouvel édifice, terminé en 1821 , actuelle-
ment en pleine reconstruction (archit. Tessié),
grâce au zèle actif du curé Goûtant, dans
le style et avec.toutes les magnificences de l'art du
XIV* s. Le transept seul est achevé ainsi que le
chœur entouré, par le prolongement des bas
côtés, de cinq chapelles détachées sur le plan, à
pans coupés, comprenant une travée et une
abside, avec fenêtres ogivales, décorées comme
tout le pourtour intérieur du chœur, de lumi-
neux vitraux de Maréchal, de Metz. Signalons
aussi le bel autel, en cuivre doré, style xiv* s.,
en fort relief représentant le Christ législateur
entre les douze Apôtres ; sur le tombeau,
14 scènes de la Passion, dans des médaillons à
fond bleu, ornés de turquoises. L'œuvre, d'une
valeur de 30.000 fr., « a été donnée, comme l'ap-
« prend une inscription, par Monsieur et Ma-
« dame Turpault-Beaumont, propriétaires à
« Cholet, et inaugurée le jour de Pâques,
« 3i mars i87i.-~P. Poussielgue-Rusand, fe-
« cit, Paris, 1872. » — La nef et les deux bas-côtés
restent encore de l'ancien édifice et servent de
refuge à cinq ou six toiles modernes, dont une
Madeleine par M"« Déhérain, 1836, belle-sœur
de l'ancien propriétaire de la Bellière, et une
Assomption de J. Balmette, 1847.
L'église Saint-Pierre (succursale, 5 nivôse
an XUI), incendiée le 18 octobre 1793, restaurée
avec ses débris, conserve au tympan de son
portail principal la date 1749, et au bas-côté
vers nord celle de 1752, qui précisent l'époque
de sa presque .entière reconstruction. Il reste a
peine de l'édifice du xiii* s. vers S. près le clo-
cher, une petite tourelle, à pans coupés, en appa-
reil régulier, de granit, avec une gargouiUe fan-
tastique. L'abaissement du sol en 1805 a fait
disparaître toutes les tombes, sauf une seule
avec inscription illisible sur le palier supérieur,
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GHO
qui donne aeeôs vers S.-E. — A Tintérienr, le
mattre-aalel porte on groupe, Jé9UB proclamant
Si Pierre, éclairé par an effet théAtral de la-
inière; à droite et à gaache et dans les collaté-
raux, diverses statues, des vitranx modernes et
de nombreoses toiles, dont une ancienne, l'Ap-
parition de la Vierge à Simon Stock et une
Adoration des Mages ; dans le bas de Téglise,
la Mort de St Louis et le Baptême de Clovis,
œuvres de Gaston Bassompierre, 1853.
HiSTOins. — De nombreux monuments cel-
tiques attestent un centre antique d'habitation. Ils
se groupent actuellement sur deux points à l'E. et
à rO. de la ville, au faite des céteaux de la
Moine. — Vers l'E. les peulvans de la Poche-
ttère, près du viU. de ce nom, dans le pré de la
Pierre, d'oft la vue s'étend à plus de 6 kil. ; ^
de la Garde, sur le bord de la route de Chàtillon ;
-^ de la Rocke-Ribalet, dans une haie; à
500 met., en fondant le viaduc du chemin de fer de
Niort sur le Trézon, on trouva en 1868 des troncs
d'arbres et des dépôts de coquilles et d'os d'ani-
maux; — le dolmen non encore signalé dit la
Pierre du Diable, près la ferme des Roches,
sur la route de Chàtillon ; — à l'O., sur la mé-
tairie du Gué-au-Bouin, deux peulvans, dont
un renversé ; un troisième existait, qui a été détruit
près la Brechoire. — V. ce nom et les précédents
pour la description spéciale de ces monuments.
Des haches de pierre, des médailles gauloises
ont été rencontrées aux alentours. — C'est peut-
être aussi à cette époque antique qu'il faut attri-
buer l'enceinte de terre du Chône-Landry , dite
la Bauge du château.
La voie romaine de Poitiers à Nantes, venant
de Maulévrier, pénétrait sur le territoire en dé-
passant Landonnière, gravissait le coteau de la
Garde, laissait à gauche la Sulpicière, le Bois-
Grolleau, l'Elinière , gagnait la Préverie où la
tranchée du chemin de fer a mis à jour entre
Millepieds, son lit formé de blocs de 15 à SO cent,
de côté sur un couche de sablon de SO centim.
En 1861-03 les fouilles pour les fondations de
la maison des Franciscaines, rue St-Bonaventure,
découvrirent un véritable cimetière gallo-romain
au moins des vu* et viii* s. avec des sépultures
même de date antérieure contenant de grands
vases en terre ronge, des poteries fines, des
écuelles à larges bords décorées de peintures
blanches au pourtour extérieur.
bur les origines mêmes de la ville, de son
chiteau, de ses églises, les données manquent
absolument. L'antique agglomération dut s'ins-
taller sans doute entre la Moine et le ruiss. de
Boi5-Grolleau, à la crête du promontoire, qui
domine les vallées de la Moine et du Trézon. U
est possible qu'elle s'y soit continuée et qu'ici,
comme à Chemillé, le bourg St-Pierre repré-
sente l'établissement antérieur à l'organisation
féodale. La paroisse de St-Pierre qui embras-
sait toute la campagne, resta de tout temps
la plus importante, mais les documents font
défaut avaot le ziii* s. pour en préciser la fon-
dation, qui dans ce système devrait remonter
au moins au xi" s.
Curés : Thibault CarU, 1400. fondateur de
l'hôpital. " Jean Mauduit, 1475. - Piem
Eschart, 1510. — Pascal Duval, 1584. -
André Ihival, 1603. — Adrien Duval, 1613.
1030. — J. Gauvrilt, 1670. — Pierre (m-
mault, 1074, 1094. — GuUl. Des RaouU, 1694,
t en 171Î. — Pierre Chabirand, 1712, f b
10 septembre 1752, Agé de 73 ans. — Jaeqatt
David, octobre 1752, f le 24 mars 1774, âgé de
05 ans. Il fut retrouvé en 1805 revêtu de touses
ornements presque intacts dans son tombeau. -
Charlet, 4 juUlet 1774, avril 1778. — Jean-Ko»
Boisneau, Y. ce nom, juin 1778 , f le Si «^
1805. — Durand, curé constitutionnel, juin 1791.
Joignant St-Pierre s'élevait encore à la Réro-
lution une antique chapelle dite d'Auhigni,
qui a laissé son nom au faubourg du Bigné. -
Capella béate Marie de Auhigné 1513. -
La chapelle d*Auburgné au cimetièrt di
St'Pierre (Pouillé de 1048). — Je rejette abso-
lument l'idée , que j'avais acceptée de con-
fiance, Y. ci-dessus au mot Bigné, qu'elle ait
jamais été paroissiale et qu'il y faille voir la
principale et primitive église de Cholet. Adcho
titre ne se prête à cette conjecture, d'aiUeois m-
tile— et il faut admettre jusqu'à preuve meilleme
la tradition qui en attribue la fondation à oi
seigneur d'Aubigné, sans doute vers le \iv w
XV* s. Elle faisait face au Marché-aui-MouloJis,
autrefois cimetière de St-Pierre, et fat veodne
natS pour être démolie, par actes des 13 no-
vembre et 14 décembre 1792. — La pierre arec
la croix qui surmontait la porte figure au pignoa
actuel de la maison Yarrasson, oâi une dalie,
gravée d'une croix antique avec hampe, sert d«
marche d'escalier.
La fondation de ï Eglise et du Prieuré de
Notre-Dame est inconnue. Leur existence esi
constatée dès le xtii* s. et date sans doote aa
moins d'un siècle plus têt, de la fondation proba-
blement du chAteau féodal. Le prieuré était situé
près l'église de son nom et dépendait de Tabb.
de St-Michel-en-l'Herm, ayant pour domaine les
métairies de la Préverie, de la Caillelière et da
Petit-Bois-Gast et de nombreuses redevances sur
diverses tenures dans les paroisses du May, de
la Séguinière, du Puy-St-Bonnet et de Cholet.
Prieurs : Jean Lavenier, curé de Conlores,
1047, t le 4 mai 1647. — Jacq. Coueffé, m
neveu, 1047, f le26 décembre 1070. - Alexaodn
Barjot de Théligny, 1678, 1686, chanoine de
la Ste-Chapelle de Paris, prieur aussi de Mortagoe.
— Ëléazar-Placide de Beauvau, f » P*"* ^
22 mars 1728. — De Maquillé, 1760. - Mich
Trouillard, chanoine de St-Martin d'Angers 1787.
L'église de Notre-Dame, créée pour desservir
le chAteau, c'est-à-diie la ville et son enceiaie,
fut délaissée par les moines à un cur6 à qni le
prieur servait une rente de 150 livres.
Curés : Piètre C/iarles, 1490. 1521. -André
Otttin, 1008, t 1« IT janvier 1673. - ««"«
Piet, 1073, 1 1« 13 mars 1602. — Pierre Chol-
let, ancien curé des Cerqueux-de-Haolérrier,
puis d'Yaemay, 1092, 1713. — Louis Marckm».
1718, t en 1725, Agé de 45 ans. - Michel Bobi'
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chon^ ori^naire de Cossé» 1725, f le 3 octobre
1760, âgé de 66 ans. Sa tombe a été retrouvée en
1S66, mais par morceaux. ~ Joseph-Antoine
Lefehvre, 1760, f le 26 février 1774, âgé de
49 ans. Par son testament da 19 février de cette
année il fondait une rente de 150 1. pour la créa-
tion û^xoke Ecole de garçons et léguait sa biblio-
thèque à la cure. — François Rabin (V. ce
ftom), député à la Constituante, 177M791. —
X>€ Crolle, curé constitutionnel, 4 novembre
1791, brave et digne homme, neveu ou frère du
ré^sseur du château, instruit, aimé de tous, mais
qni ne put retenir les fidèles i son église. —
A.vrtlt vicaire assermenté de la Tessoualle, qui
desservit la paroisse jusqii'au Concordat. Il fit à
cette époque pénitence publiqiie volontaire par trois
dimanches au seuil de son église et est mort curé
de Cléré.
Le Fouillé du xiii* s. dit Grand-Gautier men-
tionne une paroisse de Si-Georges, Sanctus
Georgius de Choleto, dont Teustence, quoique
contestée, n'en est pas moins certaine. — On la
trouve appelée Si-Georges du châieau an xv« s.
parce qu*en effet l'église servait de chapelle à
l'habitation seigneuriaie. Elle formait l'angle des
mes Nord du Vieux-Pont et de l'Abreuvoir et a
disparu complètement depuis 1871. Le service
en avait été réuni depuis 1753 à l'église Notre-
Dame, qui y avait étaî)li sa cure. — Les seuls
noms de Curés connus sont ceux de Christophe
L^febvre, 1497 et de Jacques Taiineau, 1516.
L'Eglise de Si-Jean, indiquée dans le Pouillé
de Bordeaux de 1648, n'était qu'une chapelle
desservie en l'église de St-Georges.
Le couvent des Cordeliers fut fondé en 1406
par Marie de Montalais, dame de Cholet, inau-
guré en 1407, honoré dès 1419 d'un Chapitre
général, de l'ordre, visité en 1442 par Jean de
Capistran, incendié en 1562 par les Huguenots,
da nouveau eu 1568. L'église — avec grand autel
h deux colonnes, qui fut transporté à la Ségui-
nière, -— comptait encore en 1790 dans le chœur
42 stalles. Il n'y résidait plus alors que deux
religieux et un novice. On leur prêtait des secrets
particuliers pour la culture de l'aubépine dont
ils faisaient un grand commerce. Le District, le
Tnhunal, le greffe, la municipalité furent établis
dans la maison en 1790.
Va couvent de Cordelières avait été fondé en
môme temps par la même bienfaitrice. Il confi-
nait à celui des CordeUers qui avaient la direc-
tion des religieuses, mais elle leur fut ôtée en août
1517. La maison est occupée actuellement par
VJElôpiiaL Les cloîtres en existent encore à l'en-
trée, et à la suite, la petite chapelle. Le bâti-
ment principal date de 1642 comme l'indique la
date inscrite, au-dessus de l'écusson central,
dans le tympan encadré entre deux colonnes
plaquées et un bandeau. — Il y résidait 21 re-
ligieuses en 1790, qui toutes déclarèrent y vou-
loir vivre et mourir.
Le premier Hôpiial doit sa fondation en date
in S novembre 1406 à Thibault Carié, curé de
St'Pierre. C'était à proprement parler un refuge
Installé dans une dépendance de la cure, sous le
patronage de St Julien martyr, rue St-Julien.
On peut y voir encore au fond de l'impasse de ce
nom, dans l'habitation d'un tisserand, une cham-
bre avec cheminée de pierre dont le manteau est
porté par deux consoles, représentant, au dire
populaire, Si Julien et Sie Julienne. —Vu nou-
vel établissement fut créé le 7 avril 1694 sous
l'invocation de St Joseph et de St François
Xavier, par le seigneur de Cholet, qui en
confia la direction aux sœurs Lazaristes de Pa-
ris et le 23 septembre 1699 obtint un décret de
l'évoque de la Rochelle qui y réunit l'hôpital St-
Julien. Il était établi en ville, puis en 1724
dans la rue des Vieux-Greniers. Incendié en 1793,
il fut reporté le 14 germinal an XI dans le cou-
vent des Cordelières où il est encore, sous la di-
rection depuis 1794 des Sœurs de la Sagesse de
St-Laurent, qui y firent le service pendant les
guerres. ^ En ce moment s'y élève, grâce aux
libéralités de M™« Piednoir, un monument de style
roman (archit. Tessier), qui doit remplacer la
petite chapelle informe. On y conserve une belle
pierre tumulaire décorée de guirlandes, de fleurs,
de rinceaux élégants encadrant l'épitaphe, si
connue et maintes fois reproduite, quoique assez
inexactement, d'Antoinette de Magnelais, dame
de Yillequier et de Cholet, f le 5 novembre 1470.
Le Châieau, qui devint le centre du fief, s'é-
leva sans doute d'après notre conjecture première
vers le xi* s., en dehorR du bourg primitif, au-
dessus de l'étang qui l'en séparait vers TE., sur
la crête occupée jusqu'à nos jours par l'habitation
seigneuriale transformée. On voit au moins au
xi« s. la terre constituée aux mains d'une famille
qui en prend le nom jusqu'au xiii*. Elle fait
partie de la mouvance directe de Chemillé. — Guy
de la Possonnière en est seigneur en 1280, Péan
de la P. en 1287, Flandine de Ste-Hélène en
1294, — Philippe de Montalais en 1340 par son
mariage avec l'héritière de Chemillé, — leur
gendre Briant de Montjean mort en 1403. Son
petit-fils Jean de Montjean, ruiné par ses prodi-
galités, vendit la terre, titrée alors de châtellenie,
à Jean d'Orléans, comte d'Angoulême, qui la re-
vendit vers 1462 à Antoinette de Magnelais ,
veuve d'André de Yillequier, maîtresse du duc
de Bretagne, François IL Son amant lui en
avait avancé a par prest » la finance, mais en
s'en faisant garantir, après la mort de la dame,
la libre disposition (23 mars 1463). — Louis XI
confisqua la seigneurie et la donna à Tanneguy
Duchâtel dont la fille, en épousant Louis de
Montjean, fit cesser les longs procès engagés par
ce dernier pour la revendication de ses héri-
tages. Le mariage du maréchal Jean de Montjean
avec Philippine de Montespédon réunit dans les
mêmes mains Beaupréau, la Jumellière, Passavant,
Morlagne, Cholet. Anne de Montjean, sœur du ma-
réchal, mariée en secondes noces à Jean d'Acignéi
eut de lui deux fils et une fille qui. pour dot, en épou-
sant le baron Dachastel, reçut, entre autres domai-
nes, la terre de Cholet. Sa fille atnée, Anne, les ap-
porta à Guy de Rieux, vicomte de Donges, dont la
fille aînée Marie épousa Guy lYde Scépeaux, sei-
gneur de Beaupréau, de Chemillé, de Mon^ean,
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CHO
— 704 —
GHO
mort en 1597. U arail venda pen aaparayant
Gholet à André de Beanvan, sienr de Pimpéan,
mari de Philippe de Naillac, dont la fille Renée
épousa en 1588 Léonor Barjot, sieur de Moussy.
L'héritière de ce nom, Eléonore Barjot, céda ses
droits en 16T7 à Golbert, le troisième frère du mi-
nistre d'Etat, en faveur de qui dès Tannée même,
des lettres patentes érigèrent la terre en mar-
quisat. Trois ans plus tard il la revendait à
René François de Broon, marquis des Four-
neaux, seigneur déjà de Montfaucon, de Che-
miUé, du May, de la Ghaperonnière. — G'est lui
qui fit reconstruire en 1697 Thabilation sei-
gneurîale, vaste parallélogramme allongé, occu-
pant en diagonale Tangle S.-E. de la butte
actuelle du jardin public. Il était précédé d'une
cour basse et séparé par une simple venelle, en
contre bas, du Grenier à sel et des prisons. —
Une cour et les servitudes reliaient la chapelle
et le tribunal, dans Tangle N.-O. — Une vaste
cour avec parterre formait vers l'O. l'entrée
d'honneur. Vers S. et vers TE. un second par-
terre couvrait l'intervalle entre l'enceinte habitée
et une seconde enceinte couronnant le pourtour
de la crête, et défendue vers la ville par deux
tourelles. Au centre, sur la place libre, se tenait
le marché aux bœufs. — Les principales ruines
ont été enlevées par les travaux de 1870-1871.
Près l'une des tours il a été trouvé quelques
monnaies de Henri III et de Louis XIII et cinq
squelettes. — René de Broon étant mort vers 1701
sans enfants, sa sœur vendit vers 1702 le marqui-
sat à Franç.-Edouard de Golbert, fils du précé-
dent seigneur, qui mourut le 2 avril 1706. La
succession de son fils Louis-René-Edouard, ma-
rié à Marie-Euphrasie-Gatherine d'Estaing et
mort le 9 novembre 1750 sans enfants, fut saisie
et Gholet adjugé le 9 avril 1755 à Louis le Peultre,
marquis de Marigny, qui ne pouvant payer, dut
laisser revendre le 13 juin 1763 à Gabr.-François,
comte de Rougé. A sa mort le 20 septembre 1786,
sa veuve Ghristiane-Joséphine Groix-d'Havré hé-
rita de la terre qui appartenait encore en 1813
à la famille et fut dépecée en 1817.
La Ville, comme nous l'avons indiqué, est ré-
duite à proprement parler durant tout le moyen
âge, au château et à la paroisse de Notre-Dame.
Le hourg St-Pierre, agglomération principale,
reste au dehors sans enceinte murée, couvert sur
trois côtés par la rivière et par le marais. Ge
n'est qu'an xvir s. et avec le séjour à demeure
des familles Barjot et de Broon, que les deux
centres se rapprochent, pour commencer à s'unir
sous l'activité intelligente du comte de Rougé. La
me dite aujourd'hui du Commerce^ date des pre-
mières années du xviii* s. M. de Rougé avait amené
de Paris un architecte, le sienr Janet, qui logeait
au château et dirigea la transformation. Il fit
déplacer et reconstruire les deux halleB où elles
sont encore, les àbattoirst le minage, entre-
prendre une salle de spectacle presque achevée
à sa mort, une caserne rue de la Sardinerie,
ouvrir partout des percées nouvelles, dont
quelques-unes attendent encore leur jour. Il pro-
jetait l'établissement de forges et d'une fabrique
de poroelaitte. — A sa mort la fook mil inii
heures pour défiler de l'élise an dmetièie, mais
le bienfaiteur de Gholet n'eut pas même de sé-
pulture et la pierre de son lombeaa, eorojée
de Paris par roulage, resta abandonnée a
port de Ghalonnes- sur -Loire. La pUa qa
porte aigonrd'hui son nom, tracée par In, se
construit à partir de 1780. — Entre le Pdts-
de-l'Aire et les terrains futurs de la place Tn-
vot^ quelques habitations s'élèvent dès avant IIS.
Les deux paroisses, avant 1789, dépendaieet
du Diocèse d'abord de Poitiers, puis de MaHknii
à partir de {1317, de la Rochelle depois 16tt,
— du doyenné de Yihiers, • à la présenlatia
de l'abbé de St-Michel-en-rHerm.
Au civil, la ville relevait de la Généraliléde
Tours, de l'Election de Montreuil-Bellay, de la
Sénéchaussée et du Présidial d'Angers; mais il
y résidait un sénéchal de la seigneurie, ajui
juridiction, sauf appel à Angers, sur lespanifles
de Notre-Dame et de St-Pierre, de St-MelaîM, de
Madères et du May — Elle était le centre d'u
Grenier à sel, établi d'abord rue des Vieu-Gie-
niers, puis du Petit-Gonseil, puis en 1748 avec
la prison, au bas du château.
La Révolution éclate. La première émeate. k
4 mars 1793, compte pour première victime leoon-
mandant de la garde nationale Poché-Dnrocher.U
14, c'est Beauvau qui meart aux Paganes. Gaihe-
lineau occupe la ville qui devient le centre de li
guerre. Les combattants passent et repaimt
Le 15 octobre Lescnre est blessé & mort à b
Tremblaie; et le surlendemain 40,000 ?«-
déens reviennent briser leur dernière espénaoe
contre la fortune de Kléber, assisté de Maroeio,
Westermann, Haxo, Beaupny, sur le plataan qa
domine la ville, de la Treille au Bois-GtofleiB.
Bonchamps tombe là blessé à mort.— La guerre eri
un instant transportée outre Loire et les repstiei
du curé Boisneau nomment 725 Cboletais. qii
ayant passé sur la rive droite ne rennreBl
pas au pays. — La lutte se rapproche en 1794.
Le 10 mars Gholet est attaqué par Stoffleteipiis
sur le général Moulin, qui se brûle la cerretle,
dans la rue des Vieux-Oreniers. La ville esi
livrée à l'incendie, les prisonniers répnblieaiii
massacrés. Gordelier survient, expulse les nii-
quenrs, mais le 18 Stofflet de retour achève N-
dément l'œuvre de la destruction, où périssent
interceptés par les flammes une partie des ii-
cendiaires. On voyait jusqu'en ces derniJRi
années, près l'habitation de H. Matignon père,
la vieille masure, elle-même incendiée, où se l^
nait Stofflet, la dernière ruine de ces goenes épi^
gnée longtemps entre tant d'antres ruines.— Apris
tous ces désastres, c'est une surprise de voir ar
la place de Rougé un groupe de trois ■»•
sons, portant sculpté en relief, snr Finp
abattu de leur façade, l'une : les môs WW
entrelacées A. R. J. et la date 17fit, -I'*»"'
F, Quentin. A. Martin. f7W; — latroisa^:
La veuve Guillou vend draps et sotfri»
178Î. — Une autre dans la me du Pnits-fi»-
don, montre au-dessus d'an beau portail •
granit la date en relief : 1764,
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CBO
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CHO
Onze négociants, — il faat conserver ces noms-
là, — Mesnard du Pin, Mesnard dn Goadray,
Gnilloa alnô, Gnilioa jeone, Gombanlt, Réveillère,
Poché-Dorocher, Richard de Bordeaux, Delau-
oel, Rétaillean, Martin des Goteanx, — consti-
tnèrent en Tan lY cette Société fameuse des
Onze, qui aidée par le gouvernement nouveau
[fuue avance de six millions de mandats, repré-
sentant une valeur réelle de 203,880 fr. , re-
prirent l'initiative hardie des affaires. Dès 1808
ils avaient remboursé l'avance, dont le montant
Fat affecté à la construction de la route de la
Rochelle. — Dès Tan Y la fabrication avait re-
Lrouvé toute son activité et une perfection in-
connue. Elle occupait en 1802, 5,000 tisserands,
10,000 dôvideurs, 20,000 fileuses et livrait sur-
tout an commerce des mouchoirs de toute qua-
lité (de 6 à 216 fr. la douzaine) des siamoises,
des toiles colorées pour les colonies, des toiles
t>Lanches et fines, des toiles demi fil et des linons.
Dès Tan YI la ville est à Tœuvre pour se
reconstruire. Un plan d'ensemble est approuvé
le 4 niv6se, mais les vides ne se comblent que
petit à petit. — En 1806 s'installe le Tribunal de
commerce. —En 1817 fut tentée la première expo-
sition des produits de l'industrie, qui s'ouvrit dans
la maison Turpault et qui reçut la visite du duc
d'Angoalème. —En 1831 commencent les travaux
de nivellement de la place Travot. Le buste en
bronze par David d'Angers du général pacificateur,
fui y figura plus tard sur un fût en granit, a été
mlevé en 1866 pour être reporté dans le jardin
lu Mail. — La translation de la sous-préfec-
ture, la construction du Tribunal civil, l'onver-
nre de la voie ferrée de Niort, le percement en
1865-1868 des boulevards Gustave-Richard et de
a Gare, la transformation des alentours du ch&-
eaa, l'installation prochaine d'une caserne, ga-
anlissent à Gholet des éléments d'avenir dont il
ai conviendra sans doute d'assurer par sa libre
«tivité le complet développement.
Mairie. — Il n'a existé à Gholet avant 1789
1 mairie constituée, ni échevinage. On trouve
onrtant en 1704 Franc. Michon, sieur de Morin,
t en 1713 François Bruneteau, sieur de la Mori-
ière, qualifiés de maires perpétuels de Cho*
et. Mais ce brevet, acquis en vertu de l'édit
'août 1692, n'était qu'une façon de battre
lonnaie, une véritable duperie du fisc; sans
ortée pour les intérêts publics, il attribuait la
oblesse au titulaire après vingt ans de charge
t le roi eut soin de le supprimer dès 1714, avant
ss vingt ans. De môme en fut-il de l'octroi con-
ëdé en 1724 pour l'achat par la ville d'offices
lanicipanx, tout aussitôt abolis. — La ville,
'existant pas comme municipalité constituée,
'avait pas d'armoiries. L'écusson qui lui est
tlhbué dans le salon des fêtes de la Préfecture,
st celui delà famille de Broon, d^azur à la
roix émargent frettée de gueules.
Maires : Lecoq, 1790, mars 1793. — Auguste
*aTnhon, avril 1793. — Martin, an YI. —
^harreau aîné, 23 prairial an YIII. —François
rabard, 2 novembre 1808. — Cesbron-Lavau,
1 arril 1815. — François-Joseph-Paul Tur-
pault, 23 août 1815. — François-Charles Thar-
reau aîné, 25 mai 1821, installé le 31 août, dé-
missionnaire en 1826. — Mathurin Cherhonnier,
9 mars 1826. — Turpault fils aîné, maire pro-
visoire 17 août 1830, installé le 22. — Gyprien-
Marie Tessié-Tharreau, 28 septembre 1830,
assassiné à Paris le 29 mars 1838. Y. la Ga-
zette des Tribunaux des 4 et 5 juin 1838. ^
Jean - Jacques - Ghrysostôme Bénard - Vallée ,
l«r juin 1838, installé le 14, démissionnaire en
janvier 1839. — René-Glaude Catemault, mai
1839. — Jean-Baptiste CaîZZy, 30 mars 1845, ins-
tallé le 17 avril 1848. — Gharles-François-Désiré
Loyer, 21 août 1848, insUUé le 24, démission-
naire le 31 mai 1849. — Gustave-René-Auguste-
Adolphe Boutillier-de-St-André, 19 septembre
1849, démissionnaire en octobre 1852. — Gharles-
Jean-René Houdet, 6 juin 1853, installé le
5 juillet, démissionnaire le 23. — Gustave Ri-
chard, 10 octobre 1855, f en 1869. — Blanvil-
lain, 1870. — Zacharie Loiseau, 1871, en fonc-
tions, 1874.
Arcb. de M.-eUL. G 35, 55, 179, 187, 195 108, 20i ;
E 581, 802, 1047, 1560; M StatisUquA de 1802. — NoUoe
Mss. de M. Spal. ^Notes Un. de Mlf. BoatOUer de Saint-
André etBroque. — Bibl. d*Anff.,M88. 588. t. II, p. 73;
017, f. 028. — Top. Grille. — Cl. Ménard, Mss. 875. t. II,
p. 128. — Mém. Mss. de M. Tabbé BoaliUier de St-André.
i I, p. 270; t. II, d. 410. — Répert. areh., IWl, p. 321;
186è, p. 516; 1886, p. 9^. — Annuaire de 1833, p. 820. ~
Rev. d'Aty., 1861, p. 380. — Méliand, Vue* PUtoresquet,
— Chardon, les Vendéens dans la Sarthe, U II, p. 267.
— Gélusseau, Hist. de ChoUt (Angers, 1802, 2 \ol. m-8').
^ Journal du Départemeni. 30 mars 1701, article du
marquis de Beauvau. — Affiches d'Angers, 14 mars 1823.
Gbolet, vill., c»« d'Aubigné-Briant.^Les
ChoUts (Gass.). — Les maisons de la métai-
rie des CholleU 1780 (Terrier d'Aubigné); «
f., c"« de Lasse.
Gholet (le Petit-), territoire dans les Marches
communes d'Ai^'ou et de Poitou, comprenant la
pariie de la paroisse de St-Pierre de Gholet au
Sud de la Moine. Il dépendait de la Sénéchaus-
sée d'Angers.
Cbolet (Pierre), organiste de SuHaurice
d'Angers, 1369-1370.
Ghollére (la), h., c"« de Geste.
CIbollenie* (les). — Y. Moiré.
Ghollet {Antoine), né en Anjou vers 1753,
genovéfain, prieur -abbé de Mélinais à 36 ans
(1789), refusa le serment constitutionnel et cher-
cha refuge dans les cantons de Briolay et de
Ghâteauneuf, officiant et préchant avec le prêtre
Glattier, tous deux accompagnés d'une escorte
armée ou seulement, suivant d'autres rapports,
de quatre hommes sans armes, qui éclairaient
les chemins, cachés d'ailleurs le jour et ne voya-
geant que la nuit. Il avait ainsi évité tout d'a-
bord la déportation, puis se joignit quelque
temps aux partis de Ghouans. Arrêté enfin vers
l'an YI, il fut embarqué à Rochefort le !«' août
1798 sur la Bayonnaise, et débarqué le 29 sep-
tembre à Gayenne, où il fut relégué dans le dé-
sert de Sinnamari. Il y mourut à l'hôpital le
9 décembre 1798 de misère et de pourriture.
Arch, départ, — Gnillon, t. II, p. 482. — Tretvauz, t, n,
p. 504 et 500.
GhoUel {Antoine), nommé en 1815 aux
45
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1
CHO
— 706 —
CHO
fonctions, qu'il reftua, de receveur d'enregistré- |
ment en Italie, n'avait d'antre titre en 1830 qne ]
celui d'électeur. Un acte d'énergie patriotique le
mit en évidence. H eut le conrage de s'inscrire
en faux contre l'insertion snbreptrice sur la
liste électorale de trente-deux électeurs, ajoutés
par le préfet de Maine-et-Loire, au mépris de la
{prescription légale de la résidence, pour fausser
la majorité de l'arrondissement de Segré (mai
1830). Par deux arrêtés successifs, la Cour
royale d'Angers ordonna la communication du
registre incriminé et maintint la cause. La Révo-
lution seule interrompit des poursuites dont le
résultat ne pouvait faire doute. Ghollet fut le
3 août 1830 nommé sons-préfet de l'arrondisse-
ment dont son initiative l'avait fait le représen-
tant, n prêta serment le 10 août et accepta ré-
solument des fonctions dont mieux que personne
il connaissait les dangers. Tout annonçait uoe
chouannerie nouvelle ; la gendarmerie môme était
dévouée à la cause vaincue. Le nouveau fonction-
naire alla hardiment arborer le drapeau tricolore
dans les communes les plus hostiles et dirigeait
lui-même, quand il le fallait, les mouvements des
troupes. II employa la part d'amendes, qui lui reve-
nait pour la saisie des dépôts de poudres, à l'équi-
pement de la garde nationale de Segré, et en 1831,
au milieu de la disette, envoya sur le marché
tout le blé de ses greniers qu'il fit vendre au-
dessous des cours. En môme temps, il lui fallait
se défendre contre les calomnies dont le poursui-
vait la presse ennemie. Dans ces premières
années du nouveau règne, troublé là surtout
par tant de menées et de résistances occultes on
publiques, il rendit les plus précieux services
par sa connaissance des hommes et des loca-
lités, une résolution, une franchise, une vigilance
de dévouement infatigables. Il fut nommé cheva-
lier de la Légion d'honneur le 21 mai 1835
Malheureusement son instruction insuffisante
l'exposait à des ennuis avec lesquels peu à peu
il fallut compter. Nommé le 3 avril 1842 sous-
préfet de Barbézieux, il comprit et refusa net,
trop Agé, disaiuil, pour recommencer. Il se voua
à l'agriculture où son activité trouva libre car-
rière à propager les bonnes méthodes et les plantes
utiles et mourut d'apoplexie foudroyante, âgé
de 65 ans, le 15 décembre 1855 à Segré, entouré
d'estime et d'honorables amitiés.
Chollet (François), né à Angers le 26 fé-
vrier 1659, fut d'abord vicaire à Etriché, où il
fonda une école, puis appelé par un des prôtres
du Séminaire d'Angers pour en partager la di-
rection. Cet établissement ne dépendait alors
d'aucune association, uni seulement d'esprit à la
congrégation de St-Nicolas du Chardonnet dont
il suivait le régime. Chollet y entra en 1685 et
mit un soin particulier à profiter de sa position
nouvelle pour porter assistance aux pauvres éco-
liers, si bien, qu'à Taise d'abord, grâce à son
patrimoine, il se trouva bien vite endetté. Son
autre souci était la fondation de petites écoles,
de collèges môme, qu'il créa ainsi ou rétablit
à Ghâteangontier , à Beaupréau, à Bourgueil,
à Pouancé, à Doué, à Beaufort, non sans une ré-
sistance particulière des Oraloriens. Q «rait oaivt
aussi dans le quartier de Lévière, à Aa^ers, us
maison de refoge pour les jenaM libetiias ei k
plaisait surtout à répandre gratuitemeDC, à pro-
fusion, des livres de piété qu'il faisait îmfrâMr
à ses frais ou venir de Paris, de Rouen, de Lyoa.
— Il mourut en 1730, tombé depali qoelfm
temps en enfance.
Pocq. de Uy., Mm. 1067, p. 69, et 1008. —Mo. Gfflb.
-^Hevue de r Anjou, 1853, t n, p. 113-114.
Chollet (Gervais), né le 10 noTenbie 109,
dans le faubourg d'Azé près Chàteai^nBiia,
perdit à l'âge d'un an son père el fat emfBsH
par sa sœur à Angers où elle serrait eaam
domestique. A l'âge de sept ans (9 décambre 16l£,
il fut tonsuré, et l'année suivante (9 août lâfl.
pourvu de la chapelle de Gillette, desserris
à St-Maurice d'Angers, qu'il échangea eo iSSI
contre celle des Filles-Dieu. Après son ooonde
philosophie, il tenta la fortune en allant à lUai
(1er août 1660) où il espérait tirer parti c de sat
a talent pour les belles écritures et de quêtas
a arts dont ses amis le flattaient. » H y pôA
deux ans et revint reprendre ses études ë
théologie, reçut les ordres, diacre en septeafat
1662, prôtre le 29 mars 1664. Pendant uae re-
traite de trois mois au Séminaire, il se peifs-
tionna dans la calligraphie de manière à se fiif
des bénéfices considérables dans « de gras ^-
vrages » qu'on lui confiait et ga^pia plus À
aO,000 livres seulement à la confection d'alpb-
bets découpés en laiton, dont l'inTention dentf
une mode. L'évèque Henri Amand, de qn la
vue se fatiguait plus vite que le zèle, se l'atti-
cha; et pendant quinze années Ghollet s'en^bli
à lui confectionner des graduais et des brèviaiia
dont il grossissait suivant le besoin les canctèNS.
Il en fut récompensé par le bénéfice de U lir
deleine de Bourgnenf en Craonnais Cl*' àécetin
1687). Il mil quatre ans à écrire gratuilMâM,
par pur sentiment de piété, snr parehemÎB. «
trois grands volumes, les livres de chant ék
l'église St-Haurice (1699). H avait aussi eaa-
posé (1700) un calendrier, approuvé par le Ckh
pitre et qui remplit le VI* livre dn Mss. de U-
horeau. — Il mourut à Angers an comjiM
ment de 1706.
Arch. départ. B 9013-8014.— Ldioreaa, M». éeTK^èét
dhollet (Jean-Baptiste), fils de Pierre GL,
huissier à cheval an Ghâtelet de Paris, m
de dessin à Angers^ y épousa, âgé de 97
vers 1780, Marie-Jeanne Lavigne. — Il se dit éilK
de l'Académie royale de Paris. Il continuait M
leçons encore l'an V.
Chollet (Jules), né à Baugé le 21 afi<
1821, après ses études achevées aa coUéfeii
Hongazon près Angers et sa théologie au (kaai^
Séminaire, revint à Mongason où son cour é
rhétorique était particulièrement apprécié. If
mourut le 18 avril 1854, laissant de noalmi—
notes recueillies sur ses études littéraiies fl te
poésies en grand estime parmi ses ccrilènes.
Maine^t-Lo^ dn 40 mai 1854.
Choltele (la), ham., c»« de Vent.
Choltfére (U), ham.. c»« de St-CiMsUfte*
du-'Bois ; — donne son nom à on miss, qui aii
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sur la conuniuie et s'y jette dans le raiss. de la
Bngaadiôre ; a pour affluent le ruiss. de la Lar-
diére; — 3,3S0 met. de cours.
Choltrie (la), f.. c»« de Chateîais, — La
Choîetrie (Cass.); « f., c»« da Lion- d'Angers;
« I. . c»« de Parce ; — vill. , c»* de Vauchrétien.
Choperle (la), f., c»» de la Perrière, —
La Chauprie (Cass.).
Choplnlëre (la), Cf., c»» d'Angers, dont une
dans le canton de St-Land dépendait de la chapelle
de ce nom desservie en Féglise St-Maimbeuf , et fat
▼endue nat* le 12 juillet 1791 ; « f . , c»« de la Cha-
pelle SirLaud^ « f., o»* de Parce; « f.. c»«
duPZeseie-Gr. ; « f., c"« de Sceurdres (Cass.).
Choplialéres (les), ham., c»* de Comhrée.
Le lieu des Ch. 1599 (E 633); — f., c»« de
Contigné (Cass.).
ChopUnlére (la), f., c"de la Pommeraie.
— En est sieur Pierre Collas, mari de Marie
Guérin, 1545, n. h. Julien Varlet, bourgeois
d'Angers, 1690, Ant. Varlet, 1711.
ClMiqaetiëre (la), h., c»« de Vemoil-le-F.
Chorln (GutZlaume), m" tailleur de pierres,
aux Ponts-de-Cé, 1673, 1686, signe un acte au
registre GG 175 de vraie main de maître d'oeuvre.
Chotard* nom d'une famille de maîtres archi-
tectes d'Angers. — (Jean), 1666, 1670, mari de
Perrine Yauvert. — {Jacques /«Oi mari de Jeanne
Huard, 1672, veuf le 10 octobre 1706, est inhumé
le 29 novembre 1707, âgé de 77 ans.— (I.out8 /«'),
frère du précédent, mari de Jeanne Sibille, 1668.
— (Louis II), fils du précédent, marié le 29 juin
. 1688 à Catherine Guillon, fille d'un notaire. —
{Jacques II), fils de Jacques V>r, né le 14 mars
1676, épouse le 5 février 1697 Françoise Galliot
et est inhumé le 7 décembre 1705. — (Adrien),
fils de Louis II, épouse le 5 décembre 1697
Jeanne d'Orbccé.
Cahoterd (Adrien), chanoine honoraire du
Chapitre de St-Mardn d'Angers et curé de la pa-
roiase, doyen de la faculté de théologie et in-
trant dans l'Université, est inhumé âgé de 79 ans
le 4 avril 1788.
Chetardiére (la). — V. la Chétardière; —
h., c»« d*Andard. — Manerium, terre et
vineœ delaCh. 1265. — Domus apud la Ch,
que vocatur Magna I>omus 1266.-- Ane. gen-
tilhommière avec chapelle et avenue.— Avait été
donnée en 1265 au cellérier de l'abbaye St-Aubin
d'Angers et depuis arrentée. — En est sieur en
1526 Robert Thévin; — f., c»» de Marigné. —
Chotardaria 1124-1160 (Cartul. St- Aubin, f. 56).
— Ane. fief complètement démembré dès le xv!*" s.
y compris le domaine môme réuni à la Perrine
(Mss. 917 f. 571).
Chonan (le), h., c» de Trélazé.
Chouanerie (la), f., c»« de Meigné-le-V.
Chouaaet» f , c°« de Mouliheme, —
Choysnet 1588 (Brion, Et.-C.), dont est sieur n. h.
Ambroys du Dresnay, mari de Marie de Néron.
Ch4»nametterle (la), f., t^^ de Vem,
Chananlére (la), f., c°« d'Auverse; — f.,
e^ de Beaueouzé; « f., c»« de Brion. — Y ré-
sidait ea 1615 un sieur Simon Saphlet, dont la
fiUe eut pour marraine le 7 janvier la femme de
Michel Mandot, astrologue. — En est sieur en
1571 n. h. Jean de Charnières; « c^ de Fon-
taine-Milon, — Choanneria 1124-1135 (Cart.
du Ronc, Rot. 2, ch. 92). — Locus qui dici-
tur la Choannière in feodo domini de Milon
in parrochia de Fonte Milonis 1310 (Ghalo-
ché,t. II); » f., c^^de Gêné; —à Marguerite et
Jeanne de Dieusie, 1554; «h., t^* de Longue;
— Ane. fief et seigneurie relevant de Blou, avec
manoir, entouré de douves animées par le miss,
de la Fontaine-Suzan. — En est sieur Jean de
Mareil 1461, Benoit Mauxion 1534, Robert Le-
maçon 1550, Jacques Lebigot 1585, mari de
Marie Béràrd, Marguerite Lemacon 1603, Robert
Lebigot 1664, Jean Lebigot, écuyer^ lieutenant
de vaisseau, 1686, Paul-Philippe Lemercier de
St-Ménard, veuf de Claude Lebigot, 1722, Joseph-
Louis-Antoine Gigault de Marconnay 1777, 1780.
— L'habitation a été reconstruite en élégant
château moderne.
Choaanlère» f., c*** de Morannee; « ch&t.
c"« de Montreuil-sur- Maine. — Le fief, terre
et seigneurie de la Choanière 1540 (C 106,
f. 367). — Ane. maison noble relevant du I^ion-
d' Angers, dont est sieur M« Jean Landévy, prêtre,
^540, M« Michel Bonneau en 1703, qui épousa
le 21 juin Françoise Godillon dans la chapelle du
Bois-Montboucher. — A côté du vieux logis dé- .
laissé à la ferme, au milieu des prairies, a été
construite une jolie habitation avec toits pointus
et girandoles ; — f., c"« de Querré; — c»" de
bt'Jean'^es'Mau^rets* '^La métairie, terre,
domaine et fiefs de la Ch. 1540 (C106, f. 190).
relevait à foi et hommage simple de St-Jean-des-
Mauvrets et de Luigné, et aussi de Brissac à
cause d'un petit fief censif en Charcé ; — appar-
tenait à Maurille Génault, échevin d'Angers en
1540, à la famille Bouton au xvii" s.
Ghoaaaière (la Petite-), f., c"* de Querré.
Chonanlères (les), f., c»« de St-MicheUet-
Chanvea%ix,
Choiuurdlère (la), f. , c"« de Daumtray
(Cass.).
Choadlen (Pierre-René), fils de Pierre -
René Ch., grenetier au Grenier à sel d'Angers,
et d'Elisabeth-Marguerite Raimbaud de la Douve,
naquit à Angers le 26 novembre 1761. Il y fit
ses études à l'Oratoire et prit ses grades en l'Uni-
versité, puis, — alors que son père le voulait avo-
cat, sa mère médecin, comme l'était son oncle, — il
se fit militaire et obtint d'être inscrit comme
gendarme en la maison du roi, titre qui lui don-
nait, avec le droit de porter l'uniforme, le grade
de sous-lieutenant. Après une affaire d'honneur
avec un gentilhomme, où M. de Contades, son
supérieur, et la ville entière rendirent justice à
Ghoudieu, il céda aux conseils de son père et
prépara ses examens pour entrer dans l'artillerie,
moins envahie, — et pour cause, — par la noblesse.
Encore fallait-il prouver ses quatre degrés. L'at-
testation du maréchal de Contades, des ducs de
Brissac et de Géreste et du marquis d'Autichamp
levèrent cette première difficulté. Mais à peine
arrivé à sa garnison de Mets, il se dégoûta de
la vie de parade et de cette société d'.outrecui-
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dants comparons qui se partageaient Fayenir
sans compter avec de petites gens comme lui. Il
revint à Angers libre et, grftce à son père, traita
avec Yiger, le fatur girondin, de la charge de
substitut au Présidial. Son premier discours de
rentrée a pour sujet : De l'Indépendance du
magistrat; et l'accent de Torateur, comme son
caractère, rompait suffisamment avec la morgue
et la vanité de l'antique magistrature. Son ar-
deur pour la conquête des réformes imminentes,
sa verve entraînante, sa gaieté même au service
de convictions généreuses en eut fait bientôt le
chef de la jeunesse angevine, dans ce temps où
la jeunesse était jeune et avait foi en l'avenir.
Il la conduisit occuper le château d'Angers
dès la nouvelle de la prise de la Bastille et le
22 juillet 1789 il passaità l'élection major des volon-
taires dont il avait été le premier à provoquer la
formation. La nouvelle organisatioo judiciaire l'ap-
pela au titre d'accusareur public près le Tribunal
criminel de Maine-et-Loire, sans le détacher de
la Société des Amis de la Constitution, qui ral-
liait tous les libéraux de 89. D'enthousiasme il fut
député à la Fédération de Pontivy et élu de môme
par les Bretons à la vice-présidence de l'Assem-
blée. Il n'en revint que pour tenir tète avec ses.
volontaires à l'insurrection des pèrrayeurs oà
il paya courageusement de sa personne. Dès
les premières heures de la surprise produite
dans toute la France par le départ du roi, Chou-
dieu prononça le mot de république, et quand
ses concitoyens l'envoyèrent siéger à l'Assemblée
législative, U n'hésita pas à proclamer d'une
voix ferme et constante sa rupture complète avec
toutes les traditions du passé. Il était entré au
Comité militaire et dénonça tout au début le
ministre de la guerre Du Portai, qu'il accusait
d'envoyer sans armes les volontaires à la fron-
tière (29 octobte 1791). Quelques jours après il
fit amnistier les Suisses du régiment de Château-
vieux. — Le 23 juillet 1792 il lut à la tribune
une pétition couverte de 10 pages de signatures
de citoyens d'Angers, demandant la déchéance
du roi. — La veille du 10 août il reprocha à l'As-
semblée de manquer de courage et d'être im-
puissante à sauver la patrie, et dans la séance
de nuit, fit voter l'établissement d'un camp
sous Paris et la permanence des séances ; mais
le 17 il s'opposait avec une véritable énergie à
le proposition d'un furieux de nommer un Tri-
bunal criminel populaire « qui disposerait arbi-
« trairement de la vie des citoyens. » — « Je
« veui, s'écria-t-il, qu'on éclaire le peuple et
« non qu'on le flatte » — et il provoqua la dis-
solution immédiate de la municipalité révolu-
tionnaire. Sa proposition qui interdisait la réélec-
tion des députés de la Législative, fut repoussée
à la presque unanimité et un nouveau mandat,
qu'il n'avait pas pris la peine de solliciter, tant
sa popularité était assise, l'envoya en tète de
la liste siéger à la Convention. Mêlé à tous les
combats des comités et de la tribune, où ses
convictions inflexibles, sa sincérité, son ardeur
même lui donnaient une autorité prédominante,
il vota la mort du roi , requit une note d'infa-
mie contre les députés absents on
naires, défendit au nom de l'inYiolabililé de la
représentation nationale le duc d'Oiiéans, «
bientôt après, dans les premiers jours de mars 1793.
reçut mission d'aller organiser la rôaistanee oooir
l'insurrection de l'Ouest, d'abord aa Mans,
puis à Angers en compagnie de son eotlèfue
Richard (de la Sarthe) et d'antres encore plu.
tard. C'est à Saumur qu'il établit son quûtier
général et on l'accuse encore d'aroir été le prin-
cipal promoteur de ce système de la levée et
masse, qui s'allait heurter impnissaole à des
masses fanatisées. « Il résista an moins de um
« son pouvoir, comme le reconnaît M. Bongler,
« son dernier biographe, pour empôdier, pov
« suspendre l'incendie des propriétés et dmaat
« son commissariat ces représailles furent rua
« et très-restreintes. Dans tout le eonrs de cette
c mission il sut déployer toujours une activité
« prodigieuse et quelquefois une véritable ha-
c bileté administrative, » payant d'ailleurs brave-
ment de sa personne et dans deux rencontres, à
Saumur et au moulin du Bois-anx-Chèyres, asseï
grièvement blessé. C'est dans ces circonstanoM
que six violents libelles, et en dernier lien uae
dénonciation en règle de Philippeanx, dont le
système de guerre par petites colonnes ToUmn
avait doublement échoué, éclatèrent contre 1»
« bourreaux » de la cour de Saumur. Chondiei
lui répondit pied à pied — et de sang-froid, si Toi
compare la défense à l'invective — et presqu
toujours en opposant des faits précis, qvi ne furent
pas contredits, à de vagues inculpations, se ooa-
tentant de renvoyer pour son compte son adver-
saire « aux petites maisons. » IHus tard, après
thermidor, c'est par une odieuse macfainalioB.
que les ennemis de Ghoudieu, qui depuis très
mois était aux années, loin de toutes ces luttes mi-
sérables, l'accusèrent d'avoir désigné sonadTersain
au bourreau. Contre ce reproche méprisable et qaî
le poursuivit sans cesse, iV ne cessa de proles-
ter jusqu'au dernier jour. « Mensonge indigne 1
s'écriait-il encore à 70 ans 1 Afentiris imfm-
dentissimet — en retrouvant cette riUenie daasU
Biographie des contemporains d'Amauld. Oi
fit plus, on l'accusa d'avoir livré sa mère, pieuse
et ardente royaliste, exaspérée contre lui par ks
calculs intéressés de son oncle et qu'il sut ra-
mener à lui par la loyauté et la francbise de sa
conduite. Arrêtée par ordre des représentants
Tallien et Fréron, elle fut en vain réclamée pir
Ghoudieu qui trouva Bourbotte et Thureau mène
inexorables. U dut partir, mais en laissant sob
ami le plus intime, le commandant Ménard. pour
veiller sur elle et qui la fit mettre en liberté ptf
la Commission militaire. — Le 7 février 1794
Ghoudieu fut envoyé à l'armée du Nord, qu'il
délivra tout d'abord du spectacle ambulant de b
guillotine; et il ne quitta les avant-postes qie
pour venir reprendre à la Convention sa place
de combat, sans laisser s'altérer sous aucune me-,
nace, au témoignage de M. Beugler, ni sa rare cob»>
tance, ni l'inflexible nature de son âme. en bom
à tous les défis et les soutenant de sa p«role nette
et ferme et aussi — quand il le fallait— de l'épée.
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même an bâton contre les gnets-apens de la Jeu-
nesme dorée. « J'ai été investi, écrit-il alors, pen-
« dant deux années, de pouvoirs illimités anx ar-
« mées et dans Tintérienr... et je défie mes nom-
« brenx ennemis de citer nn seul individu qui ait
« été incarcéré par mes ordres. Je les défie de nom-
« mer un seul homme que j'aie accusé on fait
« arrôter pour le faire monter à Téchafaud et
« traduire au Tribunal révolutionnaire, ... un
« seul lieu de la République où j'aie fait répandre
« une seule goutte de sang I > Belles et dignes
paroles, prononcées, non à distance, mais en
pleine lutte, à la face dos insulteurs : « Je te
« somme, toi, particulièrement, André Dumbnt, >
dit-il à son ennemi acharné, le même qui pré-
sidait la tumultueuse séance du iS germinal
an III, pendant l'envahissement de l'Assemblée.
Choudieu, qui s'était épuisé à faire tête au dé-
sordre, fut dénoncé par le président même, dès
la reprise de la séance, sur une parole impru-
dente, comme un des auteurs de la journée, et
sur la motion de Fréron, décrété d'arrestation pour
être condiy t à Ham. L'officier, chargé de l'ordre,
lui avait dû la vie en Vendée et le supplia d'ac-
cepter à tous ses propres risques la liberté. Chou-
dieu la refusa, mais ne l'attendit que six mois.
Demandée le 8 brumaire an lY aux applaudisse-
ments des tribunes qui le huaient nagnères, elle
lui fut rendue par l'amnistie qui couronnait les
travaux de la Convention. Il revint à Paris et y
vivait sans bruit quand un arrêté du Directoire
du 19 floréal le comprit parmi les complices de
Babeuf. De nouveau délivré, il entra en messi-
dor an lY comme chef de division au ministère
de la guerre sous Bemadotte et donna sa dé-
mission avec lui en fructidor. Devenu par ce fait
suspect k Fouché, il fut inscrit sur la liste des
proscrits de nivôse, mais put à temps gagner la
Hollande. Il y acquit un petit domaine, qu'il
se mit à cultiver de ses propres mains, au mi-
lieu d'une population dont il ne comprenait pas
la langue, mais où du moins « il n'entendait pas
« injurier la Révolution. Pétais devenu un vé-
c ritable paysan», dit-il, —Upaysan français,
comme on l'appelait. • « Je n'ai jamais été plus
heureux I » — et il avait écrit sur sa porte le
vers de Virgile : O fortunatos nimium / — Il
revint pourtant en France en 1814, et, à l'appel
fait par l'empereur révolutionnaire de 1815,
accepta la commission de lieutenant extraordi-
naire de police à Dunkerque (17 avril), où jus-
qu'à la dernière heure, au-delà même de toute
espérance, il remplit ses devoirs de patriote avec
une énergie, un dévouement peut-être alors sans
exemple. H dut être arrêté de vive force et trans-
porté au fort de LiUe, d'où il fut délivré par
ordre de Fouché. La loi d'amnistie du 12 jan-
vier 1816 le réduisit de nouveau à passer la
frontière. Retiré à Bruxelles, sans ressources et
dans une absolue détresse, lui que la Révolution
avait trouvé riche et chargé de tant de fonctions
sans contrôle, il se fit, pour rivre, prote d'impri-
merie. Plus tard Merlin de Douai se l'attacha
comme secrétaire. La Révolution de juillet, qu'il
acclama de toutes ses forces vives, lui rouvrit la
France et en même temps assura la paix de ses
derniers jours par une modeste pension. Sans
renier sa foi républicaine il croyait au roi de
Lafayette pour « faire le bonheur de la patrie. »
C'est dans ces années d^an repos jusqu'alors in-
connu pour lui, qu'il se prit à faire retour sur
les tourmentes du passé. H projetait une histoire
de la Révolution et relisait à ce dessein, en pre-
nant force extraits et copies, les histoires anté-
rieures, pour les réfuter, et aussi les journaux
du temps, surtout le Moniteur, Le manuscrit
qu'il en a laissé a pris à peine une forme arrêtée.
L'introduction se présente sous deux rédactions
différentes. Il y indique les raisons qui l'engagent
à ce travail, explique les causes de la République,
justifie la Convention, spécialement l'envoi de
représentants aux armées. — Le premier chapitre
qui traite des origines de la Révolution, offre cet
intérêt particulier qu'il y raconte sa jeunesse et ses
débuts à l'armée et dans la magistramre ; plus
tard à propos de l'affaire du Champ-de-Hars, il
saisit l'occasion de rappeler la part qu'il prit à la
répression de l'émeute des perrayeurs; an
10 août, comme témoin oculaire, il réfute phrase
à phrase les récits de Lacretelle , de Dulaure, de
Thiers, du Moniteur. — Un cahier manque et
le tout s^arrête au 16 mars 1793. — Une masse
considérable de notes, d'extraits, de réflexions
accumulées indiquent le travail préparatoire de
l'œuvre non réalisée, et qu'on est convenu à tort
d'appeler des Mémoires. Il préparait spéciale-
ment un livre sur la guerre de la Vendée, dont il
avait rédigé la préface qui existe, comme aussi sa
réfutation du livre des Causes de la guerre par
Vial, et il se proposait de faire imprimer « un
« autre ouvrage pour prouver que l'inviolabilité
« des rois et la royauté du droit divin sont
c aussi des fictions des temps modernes, que
c les anciens peuples n'ont pas connues. > Le
temps lui manqua, non l'ardeur, pour rien ter-
miner. Il mourut le 9 décembre 1838 en son petit
logis de la rue GoquilUère et les ennemis les plus
avoués de sa mémoire sont forcés d'honorer son
dévouement au devoir, la dignité de son exil, le
courage de sa pauvreté volontaire, son horreur
des intrigues et des palinodies, la passion dé-
sintéressée et inaltérable dont il aima jusqu'au
dernier jour la Révolution.
On a de lui, outre un Rapport présenté en
commun avec Richard sur la guerre de la Ven-
dée (in-8* de 78 p.). P- Choudieu à ses con-
citoyene et à ses collègues (Impr. Nat., in-8*
de 47 p.); c'est sa réponse à Philippeaux ; —Au
peuple souverain, Choudieu Vun de ses re-
présentants (in-8« de 12 p.) ; c'est sa réponse
à André Dumont, qu'insérèrent en supplément
les Affiches d^ Angers du 7 germinal an III.
Ses manuscrits, achetés de rencontre par Bor-
dillon, sont anx mains de H. Testard-Maison-
neuve.
Boiigl«r, Mouvement ProviHeùU, t II, p. 866. — Biogr,
dei Contemp. — Moniteur, — Fr. Grille, Brie à brae,
1 1, p. 153. — National du il déceinbre 1888. — Mev. de
r An/ou, 1858, t. U, p. 831. — Mm. 1031, p. 60.
Choudieu {René-GahrieUPierre) , oncle
du précédent, reçu docteur en la Faculté de mé-
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GHO
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CHU
dedne d'Angers le 13 juin 1771, mort à Angers
le 14 septembre 1818.
Cluiiietterie (la),f., c^^ de Brain-sur-Lon^
guenée; — ham., c»« de Foxtgeré,
Chooliilère (la), d., c"« d'Angers (Gass.),
près Frottepénil; — f., c^ de Botz; « cl., €»•
de Bouchemaine (Gas9.)> tout près de Pnuûers;
« f., c~ de GeBté.
Cliovnes* c^* d*Ambillou, — Caorci 1050
circa (Cart. de Chemiilé, ch. 85). >- Caurci 1105
(Li?. Bl., f. 7). — Chaoraes 1172 (Cunaud,
t. I, f. 75). — Chaorces 1218 (Ronceray, Orgi-
gné). — Chourses 1300 (Ib.). — L'héberge-
ment de Ckourcea, la ville de Chourcea 1347
(E 823). — L'hoatel, terre et appartenancea
de Chouraaea 1439 (ib.)- — La terre et aei-
gneuHe de Sourchea 1540 (G 106, f. 410). —
Source (Cass.). — Ane. chAtellenie, avec ma-
noir seigneurial, aujourd'hui réuni au village
de la Gréâlle, et chapelle de St-André, sui-
vant Pocquet de Liv., de Saint-Joseph, sui-
vant Grandet. — Appartient depuis le xi« s.
jusqu'à la fin au moins du xiv* s. à une famille
de chevalerie qui en porte le nom, puis du xv«
an xvii« s. à la fftniUe de la Béraudière 1439-
1660. — Le 27 septembre 1661, M. de la Bérau-
dière vendit à Louis II, prince de Gondé, la sei-
gneurie qui fut réunie en 1747 à sa baronnie de
Trêves. Le seigneur était fondateur de l'église et
du cimetière d'Ambillou et partageait avec celui de
la Galopinière le droit d'étalage aux foires et la
collation et présentation de la chapelle de l'Au-
mônerie. Il avait droit de mesure à blé et à vin,
et relevait le tout de la baronnie de Montreuil-
Bellay. Il était tenu, à la première visite que la
dame, sa suzeraine, faisait en son château de
Hontreuil, de la descendre de son palefroy, qu'il
gardait pour lui, ou de son char, dont le principal
cheval lui restait, et de plus, < de faire porter un
a plain sac de mousse aux privaises » de ladite
dame. On ne peut noter sans rire que ce service
dût être rendu par le prince de Gondé ou son re-
présentant à M""" de Longueville.
La chapelle St-André de Ghourses, de la fon-
dation des seigneurs, formait un prieuré dépen-
dant de l'ablMLye de la Trinité de Blauléon, et
qui avait pour temporel le fief de la Barre-
Lehoreau en Nenvy. En ost prieur Mathieu
Goyaet, 1611, Glaude de Romigny, chanoine
régulier, 1697, Nicolas Davy, 1752, 1765, prieur-
curé de Travesre près Beaugency. — Le prieur
prélevait la dime dans la seigneurie.
Chontean (fiuy-Jacquea), fils de Jacques
Gh., greffier au Grenier à sel de Gholet, reçu
docteur-médecin en l'Université d'Angers, vers
1767 on 1766. revint s'établir à Gholet où il était
né en 1736 et s'y maria le 12 janvier 1768 &
Marie-Anne Mesnart, fille d'un négociant. Il y
acquit bientôt par sa charité et son dévouement
aux pauvres une véritable vénération. Zélé par-
tisan de la Révolution, il fut élu tout d'abord
administrateur du District (1790), puis en 1791
député à l'Assemblée l^slative, où il ne s'at-
tarda guères, et revint à Gholet après le 10 août
jusqu'à l'insurrection vendéenne, qui froissait
ses plus intimes sentiments de aodéntion. llfM
attaché quelque temps, dans la pramière wàt
de la guerre à l'b^ital militaire de Koimottien
(an I^ , puis aux amhnlaiices de l'année de
l'Ouest (an UI), prit la direction en chef de l'hô-
pital de Gholet (27 germiral an III), pois de
nouveau fut envoyé à Noirmoutiers (23 frintire
an lY), à l'armée de l'Océan (10 geiminal aslV)
et enfin après tant de courses, se fixa définidw-
ment à Gholet où ses concitoyens ont gardé de
son nom une mémoire leconnaissaDte. — Oa k
dit mort pourtant aux environs de Doué.
Arch. départ. — Boogler, L n, p. 8, «t B». de riiy.,
1861, t. n, p. 195.
Clioatellerie (la), f., c"« de la Plaintif
f., c»« de Trémentinea.
Chozéf chat , c*** de Cizay, comprenaoi ea
corps de logis entre deux annexes carrées à toin
pointus et girandoles. — An fronton de la lucane
centrale, sur la façade S.-O., on lit : i7i6. réparé
1845 — et au pavillon N.-O. , à la lucane : Amu
i8i0. — En est sieur en 1740 Ant. FaUom, eon-
missaire d'artillerie; — sa veuve Gatherine-Maiii
Gigault en 1754, f le 2 septembre 1790 ;*— aqoo-
d'hui à M. Gnérin.
Chrestlen (Pierre), maître maçon, AageR.
1556. — (Jean), maître maçon-architecte^ipert.
1584, signe au baptême de Jean Ghante|»e. le
30 avril 1590 (GG 108) ; — il est dit défont en 1601.
CairèCleianais (les), ham., c^ de Tem.-
Le lieu, domaine et aeigneurie de laCh.
1540 (G 103, f. 20), relevait de Vem et apparte-
nait en 1448 à Jean de Doutigné, en 1530 à FriK.
Du Bellay, comte de Tonnerre ; — à sa veimLoaifB
de Glermont en 1554, à Marie Gaulthier, Teiie
de Guy Baudrier, avocat au Présidlal d'Âo^en.
1634, à Pierre Gaultier 1640, à Jean BaodiaTt.
chanoine de St-Maurice d'A. en 1649 (E 1372-1374]
GhabUuriliëre (la), f., c"« de BreU, lac
domaine de la chapelle St-Jacques, vendue eaf
le 19 mai 1791.
Cliaelaenae (la), f., c»* de la Potherie. -
La Chucherie 1720 (Et. -G.); — fat acqaûeea
1717 pour l'école de charité.
Cliaeherle (la), ham., c»* de CourUom;^
h., c»« de la Pèlerine.— La Clucherit (El-1L>
Chuette* moulin, c°« de SotUcmger, - U
moulin de Chuelle 1633 (Ghap. deDoaé,t.lD.
Chapelleries (les), v., c»« d*Andrezé.-La
Ckipelleriea (Gass.). — £.0 C^pe;iene(Et.-!l.).
Chupière (la), f., c»« de la Romagne, tas»
dépendance de la cure ; » briqueterie, c** de la
Séguinière; — donne son nom à un niiss., doit
la source est voisine et qui se jette à 1 kil. deti
dans le ruiss. de la Gojonnière, grossi par si
ruisselet sans nom, venu des confins de Saint-
André-de-la-Marche.
Ghapin (JuZten), boulanger, Ajogers.plustud
employé dans diverses administrations, moftiJU-
gers le 20 février 1867, y a publié Expérieu»
et obaervationa sur le poids du pain, par ta,
membre du Syndicat de la boulangerk
d'Angers (Pigné -Château, 1846, in-4« de M)
GhaplaUère (la), f., c~ d'Andresé, sooTeat
U Pctit'MalveilU,
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GIE
- 711 —
CIM
duiplBléms (les), f., c»* de Montpollin.
L Gka^net (J^icques-FrariçoU) , dil Beau
■eu, pdinure oa dorear, natif de Paris, marié à
iogers, le 1*t juillet 1777, à Marie Anne Gher-
■er, y réside, 1784.
' Chullève (la), f., c"« d'Auveree. — Ane.
fsntilhommière. Il y a été trouvé sous le carre-
li^^e d'une chambre des monnaies antiques.
CJbyi»ne (Ue de). — V. lU Prioleau.
i Cienay, f ., c^^de JaZZata.— Cerem 1100-1190
'(Cart. de GhemiUé, ch. 76 et Itô). ~ CtVciacus
1134-1180 (2« Cart. St-Serge, p. 344. —Ceresaium
1S39 (G 340, f. 7). — Ane. chàtellenie relevant
pour partie de Chemillé à 40 jours et 40 nuits de
garde, redevance qui se rachetait par une rente
annuelle de 17 sols, et pour partie de Piédouault
à foi et hommage simple et demi- cheval de service.
Le domaine comprenait un ch&teau-fort, « auquel
< de tout temps et d'ancienneté, disent les Aveux
c de 1411 et de 1622, il y a chapelle, ponts-levis
m à chaines, tours, créneaux, arbalétriôres, canon-
s niëres et autres marques et enseignes de châ-
c teaux avec les douves, étangs, garennes, prés,
« bois et pourpris. » Au xviii* s. encore, outre les
douves et ponts-levis du château, le jardin y at-
tenant avait ses douves et son ponl-levis pour
communiquer avec le verger. Nulle autre trace
aujourd'hui ne reste que celle des doubles fossés,
les matériaux mômes du château ayant été em-
ployés à la construction des fermes.
Le nom du fief se trouve porté dès les premières
années du xn* s. par une famille de chevalerie,
qui le possède encore au commencement du xvii* s.
LouisdeGierzay en rend aveu en 1604 à GhemiUé.
La terre appartient quelques années plus tard à
n. h. Pierre Ogier, sieur de Beauvais, qui la vend
en 1624 à Trajan de la Goussaie, conseiller d'Etat.
Dès 16S9, le 19 juillet, il en est fait une cession
nouvelle par Catherine de la G., veuve de Nie.
Gochelin, à n. h. Pierre Volaige de qui hérite son
fils Paul Volaige de Yaugiranlt en 1659. Marie-
Francoise-Pauline Vol. de Y., son unique héritière,
épousa le 4 janvier 1723, dans la chapelle de TEvè-
ché d'Angers, Louis-Salomon de la TuUaie. Leur
fils René-Henri de la T. possédait la terre en 1787.
Le seigneur avait droit de chasse dans les ga-
rennes de GhemiUé deux jours par an, le jour de
Carême prenant et la veUle de Pâques, « avec ses
c gens et ses chiens, lui sans eux et eux sans lui
« et eux avec lui ; > — droit aussi de faire férir
la quintaine par les mariés de l'année, les femmes
tenues de dire une chanson, les hommes de cou-
rir la pelote; — droit de haute justice, délaissé
au XVII* s. mais attesté encore au xviii* s. par des
prisons et une justice patibulaire c à deux piUers
« de noble charpente bien écarie à liens par de-
c dans et par dehors. > — La chapeUe du châ-
teau, fondée sous le vocable de Ste Catherine,
y était desservie au château même, en même
temps qu'une chapeUe dans l'église paroissiale,
à gauche du chœur, où les seigneurs avaient leur
banc et où se voyaient encore en 1780 des statues
< qu'on disait estre des seigneurs de Cierzay. »
Arch. de M.-et^L. G 105. f. 218; E 468-469 et funOles
Volaige «t la Tnilaye £4062 et 4160.
Ci^È^. — V. Signé.
Cigogake (la), f., c»« de Breil. — ViUa vo-
cabulo Ciconias 999 (Cart. deBourgoeil, p. 157).
— Ane. domaine gallo-romain donné par son
maître dans les derniers mois du x« s. à l'abb.
de Bourgueil. — H comprenait en 1779 maison de
maître, serre, cu>urs, parterre, charmiUes, doubles
jardins, trois bois percés d'aUées, plusieurs viviers,
trois met. et trois closeries et appartenait en 1786
à messire Franc Gommeau, mari de Louise-Re-
née Marquis, dont le fils conseiUer en l'Election
de Baugé épouse le 8 août 1788 Marie-AngéUque
de Poilpré ; — ham., c»« de la Jumellière.
Ci^ngne {Jean-E tienne), né à Nantes le
8 juiUet 1731, négociant dès l'âge de 17 ans et établi
à Saumur, y avait épousé le 21 avril 1761 Jeanne
Maupassant, morte en 1774. Il fut député par ses
concitoyens à la Constituante de 1789, où on ne
lui voit porter d'autre motion qu'un projet de recen-
sement général des grains pour en régulariser le
commerce. Envoyé de nouveau à la Convention en
l'an III^ U y prit part à diverses luttes person-
neUes contre Duhem, Carrier, Maigret, et obtint
surtout de faire décréter le secret des lettres. De
retour en Anjou, il fut successivement nommé
président du Tribunal de Commerce pendant
six ans, puis de l'Administration du canton N.-O.
de Saumur, et enfin du ConseU d'arrondissement
depuis le 12 prairial an YIIL — Meurt en 1813.
Cimbré, chat., c»« de Tiercé.— Cimbriacus
1040-1047 (1«' Cart. St-Serge, p. 143, 146). —
Cimhre 1114-1134 (Ib., p. 160 et 2« Cari. p. 292).
— Ancien fief et seigneurie, donnant son nom aux
xi« et XII" s. à une famille de chevaUers. — Il
appartient en 1497 à Guyon Lenfant, en 1606 à
GcdU. Drouet, écuyer, marf de Madeleine Lenlant,
-^ à Charles Derouet ou Drouet, écuyer, en 1620,
dont la veuve Marie Gador est inhumée le 11 mars
1687, âgée de 88 ans, à St-EUier, — à Jutien-Gull.
Drouet, chevaUer, inhumé à St-Samson d'Angers
en 1688, — à PhiUppe de la Lande, chevaâer,
mari d'Anne Drouet, qui rend aveu en 1705 à
la chàtellenie de Huillé pour son château et ma-
noir, avec chapelle dédiée à St Lézin et colom-
bier; mais l'emplacement de l'ancien château et
de la fuie relevait de Briolay. — PhUippe-Claude
de la Lande, chevaUer, capitaine au régiment des
grenadiers du roi, cheyalier de St-Louis, mari
de Gatherine-Hélène-Sophie de la GoupiUère de
Dolon, 1730, y meurt âgé de 82 ans le 3 avrU 1776
et est inhumé dans le chœur de l'égUse parois-
siale, à côté de sa femme qui l'y avait précédé
depuis doux ans. Leur fille aînée Marie-Charlotte-
PhiUppine hérita de la terre. EUe y avait épousé
dans la chapeUe seigneuriale le 14 novembre 1758
Jacq. -Alexandre, marquis de Brémont, chevalier,
de Niort, et sa sœur Jacquine-Julie-Yictoire de la
Lande, le 23 mars 1773, messire Paul-François
LeshénauU de BouiUé. — La terre a été acquise
le 28 mars 1824 de M. de Brémond par M. Bo-
reau-Deslandes.
Le château actuel est un grand édifice rectan-
gulaire que décore un simple fronton (xvui-zix* s.).
— A l'angle N. attiennent comme une double aile
deux petits pavUIons carrés inégaux, le toit en
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CIN
— 712 —
cm
c^ne tronqué, dont on est l'ancienne chapelle. A
Topposite, vers S., on pavillon contient les serri-
tades. Au-devant nn parterre fermé par nne grille,
que précède nn vaste enclos, ouvre par une se-
conde grille sur le chemin.
Aith. de TiMisé Et.-G. - Mw. 917, f . 499 et 546.
ClmbroBidères (les), f., c»« de St-Philbert-
en-Mauge9. — Le9 Cimbriontèrcs (Cass.).
Clmetlève (\é), cl., c»« d'Andard; - f.. c-«
de Chaudefonds; « f., c«» de Marigné; —
vill., c»« da Ménil; — f., c~ de SermaUe. —
Le Cimentih'e (Cass.).
Cimetière (le Grand-), h , e»* d'AZZençon,
attenant an bonrg. — Le terrain ensemencé
d'orge on planté de vignes, qui avoisine Técole et
la mairie, est nn ancien cimetière gallo-romain
encore & pea près inexploré et qni a fourni par
centaines déjà des vases de toutes formes dont
partie a été recueillie au Musée de Saumur. Cette
pièce dépondait de la fabrique et fut vendue
nat* le 16 messidor an IV ; — f., c~ de Château-
neuf. — Le fief et seigneurie du Gr. C. 1738
(E 346), appart* à Jalletde la Yéroullière au xviii«s. ;
— f., c»« de Grez-Neuville , — ham., c»« de
Montigné-les-Rairies, anc. dépendance de la
terre seigneuriale de Mené (E 589); ■> f., c*^* de
Pontigné; — f., c»« de Vauchrétien.
Cimetière (le Petit-), c»« de Montigné-let-
Rairies, à côté du cimetière actuel.
Cim^9 Clse^et^. — Y. Singé, SingerU
Cin^ (les), moulin, c»* de Beaulieu.
CiB4«C1iemiais (les), ham., c*< de Bauné.
Claq-ClièBea (les), f., c"* de St-Quentin;
— (les Petite-), f., c»» de St-Quentin.
CimtOBBerle (la), t , C"* de St-Léger-deB-B.
Cfiatré» cl. , c"* de Bouchemaine. — Le
lieu et cloBerie nommé Pruniera alias Cin-
tré 1673. — Cintré (Cass.). — A l'entrée du bourg
de Pruniers; — appartenait aux xvii-xviii« s. à
la famille Pouliain de Grée et de Yaujoie, en 1780
an notaire Bory.
Cintré* f., c"* de Parce; — ancien manoir
seigneurial, dont la porte conserve encore un
écusson mutilé et une date; vers TE., une tour
d*angle en cul de lampe. — Une enceinte, au-
jourd'hui disparue, l'entourait à distance, soutenue
de sept tours. Les douves mêmes ont été dé-
truites en 1866, sauf une seule où passe le miss.
de Pont-Ménard. A 30 met., vis-l^-vis, l'ancienne
grange dtmeresse, chargée d'une très-curieuse
charpente . sert d'étable ; le grenier au-dessus
formait la fuie; la chapelle y joignait, dé-
truite vers 1835 et dont le bénitier adhère en-
core au mur. — Elle avait été fondée le 25 juillet
1648 du titre de St-Charies et St-René par
Charles Dnboul dont la famille possédait la
terre depuis au moins la fin du xvi* s. jusqu'au
milieu du xviii* s. — Peut-être le nom de cette
seigneurie est-il celui qu'a rendu si populaire
V Histoire charmante du gentil page Jean de
Saintré, chevalier, sénéchal d'Anjou et du
Maine, lieutenant du sire de Craon en 1355,
chambellan du duc d'Anjou, et qui fut amené à
la cour par un seigneur de Touraine. — Echue
en 1810 dans la succession de Charles-Marin^Lonis
Héard de Boissimon, qui avait épousé le 89 mai
1786 Marie-Renée de Yer, à M"« Leroyer d« It
Motte, née Boissimon, la terre a été vendue par
M. de Boissimon à M. Urbain Renaud et appar-
tient aujourd'hui par alliance à M. Godivean. —
Le domaine a été honoré en 1865 dHu» mé-
daille d'argent au Comice cantonal de Noyant
pour l'importance de ses cultures de fèves et
fourrages et la tenue des porcheries.
Ciret (Jeanne-Renée), née le 15 mai 17S9 i
St-Ellier, était supérieure des Hospitalières de
Beaufort en 1789 et témoigna d'un zèle héroïque
pendant toute la Révolution. DomPiolinaracoaté
ses épreuves dans ses Souvenirs de la Réco-
lution dans VOueat. Y. aussi Denais, Histovrt
de VHôpitàl de Beaufort, p. 98 et suiv. Soa
portrait y est conservé à l'hôpital.
Ciretterie (la), f., c»» de la Possonnièrt;
— ham., c»« de RocheforUeur-Loire; donne
son nom à une boire de Loire, qui forme une lie.
Cirom (le), vill., c»« de Vivy, et bois d'en-
viron 3 hect.
Cirotterie (la), f., c>« des Rosiers.
Cirottière (la), f., c*« de Chaunumt
Cirottière (la), f., c»« de Longue. — Ancien
et curieux logis seigneurial, entouré encore vers N.
de larges douves et d'un mur d'enceinte percé de
meurtrières, autrefois avec pont-levis et vaste étaof
transformé en jardin. Yers l'E. une haute et longne
chapelle, semblable à une église, le chœur éclairé
dans le pignon postérieur et sur les deux cétés
d'une large et basse fenêtre ogivale à meneu
tréflé, et flanqué à la base d'épais contreforts,
avec nef de trois travées et transept accosté d'one
tourelle d'escalier, le tout défiguré par des cham-
bres d'habitation. Une inscription existe, m'srt^n
assuré, dans le chœur, cachée lors de ma visite
par les foins et les gros instrumente de la ferme,
Elle donnerait la date (1828) et le nom du fonda-
teur (Simon?). Cette partie de l'édifice est voûtée
en plein cintre à huit pans, avec moulures en re-
lief carré, tandis que les formerete latéraux sont
ogivaux. La chapelle se relie au château par une
grosse tour engagée dans le principal logis, percée
de quatre baies basses en accolades, la principale à
croisée de pierre chargée d'ornemente et d*ane ac-
colade supérieure indépendante. Chaque angle des
divers b&timente se termine par un pignon el tonte
la ligne des contours était garnie de gargonles de
pierre en forme de bêtes grotesques, que les hivers
abattent l'une après l'autre, mais dont denx encore
sont en place. — Ce castel, dont le nom même
n'a été indiqué dans aucune histoire, appartenait
dans les premières années du xv* s. à Guili. Tal
vas, mari d'Anne du Bellay, dont le gendre Jean
Marteau le vendit le 4 septembre 1438 à Pivre
Manseau. Son fils Pierre M. fonda le 15 juin 1474
en l'église de Longue la chapelle St-GiUes de la
Cirottière. Il vendit la terre à René Cerisaf.
sieur de la Guérinière, et Guillaume Gerisay, mari
de Jeanne Bluineau, à n. h. Philippe de Chari)on*
nier, sieur de RioUe, par acte du 29 août 1588.
Un nouvel acquêt du 24 juillet 1628 l'apporta de
sa succession à Mathurin Du Rideo, lieutenant
particulier en la Sénéchaussée de Bangé. EUeap-
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CIV
— 713 —
CIZ
partenait en 1691 à Anne Dn R., venve de Pierre
Leroyer, et en 1700 à Pierre Leclerc qoi la vendit
avec la terre des Haies à Lonis Rooillé. — Le
fief formait à proprement parler celni de la Ghô-
naie-Archenoa et s'était annexé par acquêt du
97 mai 1644 le fief de la Gme autrement de
Villemainseul en St-Philbert, le tout relevant de
Longue et d'Etiau. — Elle donne son nom au
miss., né sur la c"« de Blou, qui traverse les c^**
de St-Pbilbert-du-Penple et de Longue, a pour
affluent le ruiss. de Bréhabert et se jette dans le
miss, du Lathan; — 9,700 met. de cours.
Ghartriers d'Btian dans Tétade de M* Senil, k Longue, -
et des Haies, an chàteaa des Haies.
Glrtrie (la), f., c*>« de Montilliera. — La
Sirétre 1540 (C 106, f. 6). — La Cierterie
(Gass.). — En est sieur Christ. Isambert en 1540
qui relève de Gernusson.
CUemuae (les). — V. les Coteaux.
Citadelle (la), f., c"« de Blou, vendue nat*
sur Toussaint Lejumeau le 21 floréal an UL
GiClëre (la), d., t^ du Plessis-Grammoire.
— La Ciquière (Caiis.). — « (la Petite-), cl.,
.c»« du Plesaia-Grammoirt.
ClIoUerie (la), ham., c»« de la ComuailU.
CliretiéFe Ga), h.. c»« des PonU-de-Cé.
dvinerie (la), f., c^ de la Chapelle-Rou»-
selm, — La Sévénerie (Cad.).
Clyrme (Alexandre- Eméric de Durfort,
marquis de), né à Paris en 1770, fut attaché 4
TAnjon et particulièrement au pays des Manges,
où son nom aujourd'hui est si populaire, par
son mariage en 1803 avec Adélaïde-Françoise-
Honorine de la Tour-d' Auvergne d'Apchier, nièce
de la maréchale d'Aubeterre et par elle en 1816
héritière de la terre de Beaupréau. Voué à une
retraite volontaire sous l'Empire, il fut nommé
dès le 90 avril 1814 chevalier de St-Louis et
reçut rhonneur aux GentJours de guider le duc
d*Angonlème en fuite à travers la Vendée. L'ordre
rétabli, il accepta le commandement de la Légion
de Maine-et-Loire (1815-1816), dont il prépara la
formation avec un esprit de tolérance alors bien
rare, entra par ordonnance du 2 septembre 1821
au Conseil général et fut élu député le 26 février
1824 par le Collège de Beaupréau dont il avait
présidé les opérations, comme il présida celles
du Collège d'arrondissement aux élections de
1827 et du Collège départemental aux élections
de 1830. Une ordonnance du 5 novembre 1827,
rendue sous le ministère Villèle, l'éleva à la
pairie. Il était maire de la ville de Beaupréau
depuis le 9 janvier 1826 et se démit de toutes
fonctions publiques en août 1830. La levée
d'armes de 1832 le trouva prêt à tout sacrifice ;
mais arrêté le 27 mai à la Chaperonnière, Y. ci-
dessus, p. 560 et 562, il subit huit mois de
détention préventive et fut acquitté par le jury
après une des plus éloquentes plaidoiries de
Janvier. Il se consacra dès lors tout entier aux
œuvres charitables que lui recommandaient sa
piété fervente et les traditions de sa famille, et
mourut au retour d'une courte absence et d'une
visite à la Chartreuse de Grenoble. Son corps
fut rapporté le 29 octobre 1835 à Beaupréau où
l'abbé Gonrdon prononça son Oraison funèbre,
qui a été imprimée.
Clvmy, f., c»« de Meigné- le -Vicomte;
— f., c»« de Chemillé. — Sivrai (Cass.).
Givrée (la), f., c" de Noyant-s.-U-Lude,
Clx, vill., c" du Puy-Notre-Dame. — Le
nom est écrit de toute façon : Cys 1624, Cis,
Scis 1667, Cie xviii" s. ^ Peuuètre faut-il écrire
Six comme on dit les Quints, les Quarts. —
Sorte de faubourg du Pny, formé de longs cou-
loirs à hauts murs, qu'entrouvrent à distance les
portails de vastes fermes. Suivant une tradition,
c'est là qu'on aurait d'abord entrepris de cons-
truire l'église, a et les fondements y paroissent
« encores, dit une note du xviii* s. (E 2424),
« dans lesquels se décharge une fontaine qu'on
« nomme la fontaine Notre-Dame >.— On trouve en
1540 la mention d'une pierre-levée sur le che-
min du pont de Cix.
Glzay, canton de Montreuil-Bellay (7 kil ),
arrond. de Saumur (13 kil.) ; ^ à 48 kil. d'An-
gers. ~ Sidacus villa in diocœsi Andega-
vensi 631? (Diplôme faux de Dagobert). —
Siziacus xi" s. (Pr. du Coudray-M.). — Curia
de Sizeio 1133 (Hauréan, Pr. col. 154). Sizé
1207 (Mss. 775). 1273 (E 853) , 1302 (G Forges,
t. I. f. 18). — Cizay-lOrMadeleine 1802-1872
(Rect.).— Mais l'usage supprime le second vocable.
— Sur une longue colline autrefois chargée de
bois, entre Courchamps (3 kil. 1/2), le Coudray-
Macouard (3 kil. 1/2) et Montreuil-B. à l'E..
Montreuil-B. et Vaudelenay (6 kil.) au Sud,
Brossay (4 kil.), Montfort (2 kil.) et Forges
(5 kil. 1/2) à l'O., les Uimes (4 kil.) au N.
Le chemin d'intérêt commun de Forges par
Montfort dessert la c»« de l'O. à l'E. et le bourg
pour rejoindre à Fosse-Bellay le chemin d'in-
térêt commun de Mihervé qui passe de part en
part du S. au N. à travers les bois — Sur les
confins vers S. la route départementale des
Ponts-de-Cé à Loudun traverse dans toute la
longueur du S.-E. au N.-E.
Y naît le ruiss. de la Manche ; — y passe le
ruiss. de la Gravelle.
En dépendent trois groupes plus importants de
beaucoup que le bourg, les vill. de Fosse
(62 mais., 171 hab.). Igné (37 mais., 110 hab.)
et partie du bourg de Montfort (43 mais., 135 h.),
la Madeleine (12 mais., 34 hab.), Asnières
(5 mais., 21 haib.)» les chat, de la Manche, de
Fosse et de Ghozé et 6 ou 8 grosses fermes.
Superficie : 1,925 hect. dont 391 hect. 46 ares
en vignes et 624 hect. 15 ares en bois.
PopulaHon : 178 feux, 798 hab. en 1720-1726.
— 65S hab. en 1790. — 6i8 hab. en 1831. —
S5S hab. en 1841. — SS7 hab. en 1851. — S33 h
en 1861. - S74 hab. en 1866. — SS9 hab. en 1872,
dont seulement 43 hab. (16 mais., 16 mén.) agglo-
mérés aux alentours du bourg, qui en réalité ne
comprend que l'église, le presbytère, le cimetière,
la mairie, l'école et deux ou trois fermes.
Bureau de poste et Perception de Montreuil.
La Mairie avec VEcole de garçons est par-
faitement installée dans une partie de l'ancienne
cure bâtie par un des curés sur la fin du xviu* s.
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CIZ
— 714 —
GLA
et qui, vendae nat^ le 8 fnicddor an IV, ftit ra-
chetée depuis par la commune (6 mars 1852),
autorisée par une loi da 17 février 1810. Le
logis forme on rectangle allongé entre deux pa-
villons carrés, qui a été divisé par moitié pour
rinstallation du Presbytère dans la partie vers N.
— Ecole de filles (Sœurs de la Salle-de-Yihiers).
Entre le cimetière et le presbytère s'encadre
VEglise, dédiée à St Denis (succursale, 26 dé-
combre 1804), il y a quinze ans à peine un des
plus curieux édifices du département. La nef
était certainement antérieure au xi« s. Elle a
été reconstruite de 1863 à 1865, comme Tindlque
à rentrée une inscription sur ardoise. Au-devant
du portail s'élevait un vestibule écroulé en 1857.
— Le chœur (xiii* s.) a été conservé et est pré-
cédé d'une travée du xii* s., éclairée jadis par
deux fenêtres ogivales, avec voûte à légers filets
cylindriques portés par des chapiteaux à crochets
naissants. — A gauche s'y ouvre, formant une cha-
pelle délaissée, la base du clocher, voûtée en
coupole avec fresques du xiii* s. où l'on dis-
tinguait SU Catherine à genoux, comme l'indi-
quait une inscription. — Du môme côté, dans le
chœur, la chapelle des seigneurs d'Epinats con-
serve les pierres tumulaires de Guill. de Brézé
(XVI* s.) et d'Etienne Sailland 1756. Le fond
plat du sanctuaire est percé de deux fenêtres,
à vitraux modernes, dont un représente Pie IX.
On y a découvert, sous le badigeon ancien des
fresques notamment , deux figures qui s'em-
brassent. Signalons encore une très-antique statue
de Ste Émerance, — une autre plus moderne
de St Denis, et dans la sacristie une toile déla-
brée du xvii« s. représentant la Vierge, Jésus
et St Joseph, — un siège abbatial en bois du
même temps provenant d'Asnières — et un bassin
cloisonné pour les quêtes daté de 1648 avec le
nom du fabriqueur Nie. Mocquin. — Le clocher
forme une belle tour carrée, percée en haut sur
chaque face de deux baies ogivales à colonnettes
du XII* s. avec pyramide hexagonale en pierre. -—
La cloche est datée de 1740 et porte les noms de
ses parrains.
Aucune trcce celtique n'a été relevée sur la
commune ; mais les routes de Doué àMontreuilet
Saumur la traversaient certainement, et cette voie
romaine aussi, vîa romesia, dont parle une charte
de 1133. — L'œuvre même de l'^^lise atteste la
haute antiquité de la paroisse, sans qu'on puisse
l'attribuer au roi Dagobert, comme l'affirme un di-
plôme , souvent invoqué par les historiens ange-
vins, quoique depuis longtemps convaincu de faux.
C'est le titre pourtant sans doute en vertu duquel
le roi était dit seigneur de la paroisse et avait
sei armes encore au xviiie s. sculptées sur la
chaire. Le Chapitre de Si-Maurice y exerçait au
ziii* s , comme à Douces, la juridiction épisco-
pale. — L'égUse usurpée par Geoffroy Papin de
Montreuil, avait été restituée au Chapitre le 4 juil-
let 1105, sauf la dtme réservée pour l'entretien
du curé.
Curés : Mainerius, 1133. — Guillaume,
1207. — Pierre Legeay, chanoine de St-Maurice,
avant 1523. — Jean Lebrcton, 1541, qui permute ^
ea avril. — Nicolas Mocquiny evté de TiBe-
bernier, 1563, 1570. — Claude Hamon, 1396,
1623. — Louis Nouillier, 1627, avril 164Sl
— Mie. Pelé, mai 1645. — Mathurin Poitevin,
1666, i&ÏJi, -- Rihault, 1684. — César Barsoc,
novembre 1685. — Maurice BihaïUt, 1688,
29 décembre 1707. — Maurice Ribault, loa
neveu, 30 décembre 1707, janvier 1730. f à Ai-
gers le 19 septembre 1730. — Pierre Béllamy,
février 1730, f le 24 novembre 1747, âgé di
44 ans. » Franc. Blondeau, janvier 1148.
t le 28 octobre 1763, âgé de 63 ans. -^ J.-fi.
Rezé, février 1764, avril 1765. — Leroyer de
Chantepie, juin 1765-1791. — Jean -Aimé
Royer, curé constitutionnel, arrêté et transféré
à Chartres le 17 nivôse an II, Agé de 60 ans.
Outre son église, la paroisse abritait sur soi
territoire l'abbaye d*Asnières et les prieurés béné-
dictins de Fosse -Bellay et de Breuil- Bellay, V. ces
mots. Elle s'est approprié l'église et le territoire
de la petite paroisse de la Madeleine, dont le vo-
cable n'est plus que rarement joint à son noB-
II y existait aussi un château seignenrial, miné
à une époque inconnue et dont les décombres le
voyaient encore à la Révolution au S. et à fO.
de la prairie de la seigneurie de Fosse. V. ce
mot. L'emplacement en appartenait aux La Tré-
mouille et fut vendu nat^ le 19 messidor aa IV.
La paroisse dépendait de l'Evêché d'Angers, da
Grenier à sel et de l'Election de Sanmnr, da
District en 1789 de Doué, en 1790 de Saumar,
du canton en l'an Y du Coudray-Macoiutf]^.
Arch de M.-et-L. G 190, 201: G Ghnx§t-Maiirioe.--Ardi.
comm. Et.-G. — Congre» arekéoL, 1862, p. lO. — Sxtnii
du Gartul. Noir, Mas. — Pardessos, Diplom. Cart, — Bé'
vert, areh., 1868, p. 183, 153 et 886 ; 1880, p. 3 el 21 -
Notes Ms8. de MM. Raimbault et Allard. — Notes Mas. di
curé Grolleau, aux Arch. de l'Evêché. ~ Pour les locdiéi,
yoir la Manche, la Madeleine, BrevU-BeUay, Plémmt,
Chose, Fosee, Atnières-Bellay, etc.
Clabauderie (la), f., c>*« et dans le bourg ds
Sarrigné.
Glabean, vill., c»* de Vauchrétien et p»
extension de St-Jean-des-Mauvrets. — Le
moulin de Clabeau 1320, 1532. — X.es moa-
lins de Cl. 1644 >- Une maison en ïaquelU
y a deux moulins à eau 1486 (Mss. Raim-
bault). — Il y existait sur TAubance on peat
ne servant qu'aux piétons ; il a été reconsmùt
en 1863 de deux arches en pierre de 2 mèL S)
d'ouverture sur une largeur de 3 met. 30.^
C'était au xv« s. un passage fréquenté oà le siev
de Brissac percevait un péage.
ClaiswBiie (pont de), anc. arche de coostiuc-
tion romaine sur le ruiss. du Lacinay dans ks
anc. marais de Beaufort, que traverse le chemia
des Rosiers. On a récemment refait le chenk
mais on n'a pu enlever, sans compromettre l'arcfae,
le parapet en blocage qui gardait les deux bor^
et qui reste, comme un double monceau de piene,
encombrant la voie élargie du pont.
Cla^otière (la), f., c»« de Jumelles.
Glaie (la), f., c^"* de Beaucouzé, appert^ ea
1643 à Olivier Eveillon, chirurgien, de Nantes, —
en 1683 à Jean Naudin, apothicaire d'Angers, péfs
du docteur-médecin, dont la fille épousa le dac-
teor Beiliard de lasle 1746.
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GLA
— 715 —
GLA
Clato (la), f., c»« de flretZ. — Lt mavmaU
taiîliê de la métairie de la Claix 1778
(El.-C); — ham., c^^ de Marcé. — La Claye
d^Akye 1685 (EL-C); - f., c»« de Marcé, —
La Claye des Maillardières 1781 ^l.-C.) ;
— f., e»« de Marigné; — f., c"« de Souîatre-
et'Bourg. — En est sieur h. h. Jean Damas
1591, 1594, Pierre Aleanme 1624; — (la Grande,
laPetite-). ff., cn»de St- Barthélémy.
Clale-Brunette (la\ h., c»« deJuigné-s.-L.
Claie «des «Champs (la), méL', c*>« de
Brain-sur-VAuthion, anc. domainie de THô-
pital Général d'Angers , vendu nat^ le S8 dé-
cembre 1791.
Claies (les), ham., c»* de Bauné; — f., c°*
Je VHôtellerie-de-Flée ; — donne son nom à
OD miss, né sur la commune de Nyoiseau, qui
traverse l'Hôtellerie-de-Flée et s'y jette dans
rOudou ; — 2,200 met. de cours.
Clairals (les), f, c»« de Corzé.
Clairay, f., c"« de la BoissièreSt-Flor.,
coDstruite en 1858; =» c°« de Jumelles.
Clalray Ge), f., c"« d!Allonnes, — terre et
vign. données an Chapitre de Montsoreau en 1520
et aliénées par lui en 1556, avec la Bourdaudière ;
= f., c" de Chazé-Henry, — Le Claray
1541 (E 1133 et Cass.). — La Croix de-Cléret
(Et.-H.). — C'était un bois au xvi« s. apparte-
nant à la baronnie de Pouancé. — Il y existait
an XVIII* s. une exploitation ardoisière.
Clairay (le), f., c»« dnMénil. — ic Grand,
le Petit Cl. — Les Clairais xiv-xviii« s.
(St-Florent) — Ancienne métairie noble avec
c hôtel » au xvi« s., relevait de l'abbaye de
St-Florent à foi et hommage simple et servait
une rente de seigle au chapelain de la Fontaino-
St-Martin en l'église de la Pommeraie. -— En
est sieur Guill. de Trellières 1399, Jean Maillart
1430, Pierre Loriot, licencié ès-lois, 1495, 1506,
mari de Renée Belin, femme en premières noces
de Pierre Martin, dont la fiUe aînée en est dame
en 1510; — Antoine Ledevin 1541, & cause de sa
femme Renée Moysant, Gaston Ledevin, enques-
teur général en Anjou, 1577, Hélie Ledevin,
dame de Boussac, 1622, 1625; — Jean Cherouvier
des Grassières, inspecteur général de la marine
de Bretagne, 1682, 1713.
Clalray (le), vill., c"« des Rosiers.
Clalray (le Grand, le Petit-), ff., C"* de
Chigné; « f., c"» de Feneu ; = h., c»« de la
Pommeraie; =- f., c"* de Soulaire-et-Bourg .
Clairclére (la), f., c^* de la Pommeraie.
Clalreaa (le), f . , c°« de Brain-sur-
Longuené. — Sur la butte voisine, à l'extrémité
de la paroisse^ a été plantée et bénite le 25 mars
1860 une croix donnée par le marquis de Gri-
gnon. V. la Beuvrière.
Clairée (la), vill. et lande, c»« de Freigné.
Clairfontalney f., c"« du Vieil-Baugé. —
Clairefontaine (Cass.). — Carfontaine (Vente
N). — Appartenait an. h. Georges Roger ,
1633, Jean Cupif 1651 et plus tard à l'abb. du
Louroux sur qui elle fut vendue nal^ le 28 jan-
vier 1791. — Dans la vigne du Haut-Villiers en
dépendant, il a été trouvé en 1872 par H. Le-
beuf plusieurs sépultures (xiv* s.), dont une
contenant un grand anneau plat on amulette
portait l'inscription : Ave, regina cœlorum.
Ave, domina.
Clairle, f., c»* d*Allannes. — Un ancien
moulin à blé y a été rétabli sur TAutonne en 1837.
Clairvoyant» f., c^* de Montjean.
ClAmes» h., c*^* de Trèves-Cunault.
Clamolre (la), h., c'« de St-Crépin; —
donne son nom au miss, qui naît au-dessous,
vers S., coule du N. au S., en laissant le Gas
sur sa rive gauche et se jette dans la Moine,
entre les moulins du Tail et de Frémont; —
1,500 met. de cours.
Clan (le Petit;), f., c»« de Marigné.
Clanehetlère (la), h., c"* de Freigné. —
La Clauchetière (Cass.).
Claraie (la), ham., c"* du Fuilet,
Clareqnières (les), cl., c°« de SoucelUs.
Clarseonnière (la Grande, la Petite-), ff. ,
c»« de St'Christophe-la-C. — La Clergen-
nière (Cass.).
Clarière (la), f., c»» de Jumelles; -* f.,
eM de Vemantes.
ihaw^hm (M™). — V. Gosselin (M««).
Clarlaie (la), f., c»« de Vem. — Le lieu de
la Clerelaye, 1509. — En est sieur Pierre de
Jonchères (E 1373).
Clarté Oa), f., c"« de Trélazé.
Clartiére (\9,). vill., c^"" de ^ueiZ-soueP. —
La terre, fief et seigneurie delà C. 1776; -«
f., c»» du Ptn-en-Mau^es; — f., c" de la
Salle- Aubry.
Clas (les), f., c»e du Vieil-Baugé.
Claslére (la), cl., c"^ de Chemillé.
Claadiy, f., c»« du Fief-Sauvin. — jLcs
Cloudies (Cass.). — Le Clody (Et.-M.). — Le
Closy (Cad.).
Claveau (Charles-Félix), fils de Michel Cl.,
ancien juge consul, commissionnaire pour l'ex-
portation des vins et ardoises du Bas-Anjou, pré-
cédemment marchand de draps de soie, fut élu
consul des marchands en 1756, juge consul en
1773, capitaine de l'artillerie de la ville en 1775,
conseiller échevin perpétuel, puis maire pour
deux ans le 26 juillet 1785 et continué par un
nouveau brevet le 1"^ octobre 1787. C'est lui qui
fit commencer le quai de la Poissonnerie, abattre
partie du boulevard de la porte Lyonaise et com-
bler les fossés, régulariser les rues Saint-Biaise,
de la Chaussée-Saint-Pierre, du Canal, paver
et continuer la levée Besnardière, planter de
tilleuls la Turcie des Capucins et maintenir les
droits de la ville sur la prairie de la Savatte contre
les prétentions de M. de Serrant. Il ne tint pas à
lui qu'Angers ne vit rétablissement d'une Ecole
royale d'artillerie, qu'elle désirait vivement, après
en avoir refusé l'aubaine, et la fondation aussi d'un
hôpital d'enfants trouvés. Il parvint à organiser une
tontine de 240 actions de 500 fr. pour la cons-
truction d'une salle de spectacle. Mais au milieu
des misères publiques, dénoncé comme accapa-
reur, il lui fallut se rendre à Paris pour expli-
quer sa conduite dans l'Assemblée nationale qui
lui accorda les honneurs de la séance et le ren^
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CLA
716 —
CLÉ
voya JQftdfié. — Dès son entrée en chargé le
Conseil avait reçu sa déclaration qn'il entendait
jonir des privilèges de noblesse. Il la renonveUi
en quittant ses fonctions le 7 décembre 1789. C'était
an peu tard. Ses armes portaient de sinople à la
croix ancrée d'or, chargée au centre d^une
rose d'argent, au chef de même chargé de
trois étoUes dPor rangées. — Il avait épousé le
18 septembre 1775 Marie-Eulalie Allard.
Mm. 910 et lOoS, f. 307, f. 909. - Areh. mon. BB iSI.
Clavel ( ). docteur de Sorbonne, théo-
logal de Téglise d'Angers, fut élu académicien
d'Angers le 7 décembre 1695 et installé le 28. —
Il était mort dès le mois de juin 1738, sans avoir
en rien aidé à l'éclat des séance^.
Clavel (Joseph), né à Nantes en 1800, était
fils d'un avocat d'Angers, mais qui s'était fait
connaître d'abord comme acteur sous le nom du
Beau Gabriel. Destiné d'abord au barreau,
une blessure qu'il reçut tout enfant d'un taureau
furieux, le fit se vouer à la musique. Il avait
déjÀ, âgé de 11 ans, donné un concert, quand il
entra au Lycée d'Angers, puis an Conservatoire
de Paris, où il obtint le prix de violon en ^19
ou 1890, y rentra bientAt comme professeur en
1823 et vers le même temps fut placé à la tète des
seconds violons des concerts et de l'orchestre
de l'Opéra. Il a publié une série de sonates et
divers morceaux appréciés. Il mourut en août 1859
à Sillé-le-Guillaume (Sarthe), où il s'était fixé
depuis sa retraite, non sans de fréquents séjours
applaudis à Angers chez un artiste comme lui,
H. Prieur-Duperray, dont il avait épousé la sœur-
GlavelUère (!&)* ^i c*« de la Chapelle-
Rousselin. — La Chevalière (Et. -M.). — Ane.
domaine de la Charpenterie en St-Léonard de
Ghemillé, qui le relevait de Cierzay en Jallais
(E 469) ; — h., c»« de St-Philhert-en-Mauges.
Glaverie (la), f., c»« de St- Barthélémy ; ^
t, c»« de StrJean-de-Linières.
Caaverie (la Grande-), h.. c»« de la Pom-
meraie, avec vignoble considérable aux xv*-
xvi« s.; 'm. f., avec maison de maître, c*« de
St-BarthéUmy, anc. domaine de la chapelle du
Buisson, vendu nat^ le 8 septembre 1791 ; —
acquis en 1895 de l'abbé de Ghalopin, par l'abbé
Daburon de Hantelon, chanoine honoraire de St-
Haurice, et donné par lui au Grand -Séminaire.
Elle a été récemment restaurée par M. Roques,
architecte.
CSaverle (la Petite-), f.. c»« de la Pom-
meraie.
Glavertofl (les Petites-;, h., c»* de St-Bar-
thélemy, anc. domaine d'une chapellenie de
l'église St^Martin d'Angers.
CtwmeHkweë (les). — Y. les GlaffUres.
CUiTières (les), f., c"« de Grézillé, ancien
fief et seigneurie tenue à deux fois et hommages
du comté de Trêves, où elle fut annexée par
acte du 18 août 1635 sous le seul hommage
lige de la chàlellenie du Pimpéan. — En est
sieur Jean Guenet 1416, Amaury Du Gué ItôO
(E 1394).
Clavotlère aa), h., c»« de Bouxillé.
Cla^e Ge Grand-), vill.. c»*« de Murs. —
Locuê qui dicitur Cleias 1052-lOtt C^ Cart
St-Serge, p. 913). — Cleœ 1080 circa (Ib., p. 80
et 916). — CUiœ 1114-1134 (Ib., p. «7, 2900. -
Le molin de Clays 1408 (E 472). — Deux
moullin» à eau appelez les moulins de Clayt
1479. — Le maroî/s de Cl. i483. — Le viOagede
Cl. 1436. — Le chemin d'Angers à Claes 1436,
de Murs au grand Claix 1469 (Ib.).— Anc. sei-
gneurie avec château fort, municipium, 1089-1094
(9« Cart. de St-Serge, p. 915), appartenant au xi*s.
au chevalier Hugues le Normand, dont la fanûDs
après lui prend le nom du fief, — plus tard an sei-
gneur de Brissac et érigée en baronnie (1560), en
même temps que Brissac en comté. Elle fat adjugée
judiciairement les 22 janvier et 18 février 1683 à
Jean de Raphaélis, qui en prit possession k
23 mai suivant, et fat distraite de la terre de
Brissac, par arrêt du Pariement da 17 aoAt 169S.
Jean de Raphaélis mourut le 6 CM:tobre 1706,
comme l'atteste son épitaphe gravée sur maibie
dans l'église de Murs. L'abbé Balthazard de Ba-
phaéUs, prêtre du diocèse de Lucon et sa nièee,
Marguerite Lejeune de Bonnevan, feoune de
RenédeMeaulne, vendirent la seigneurie le 22 no-
vembre 1723 à Chartes Legros de Prince, commis-
saire provincial de la haute et basse Bretagne ;
mais menacé de retrait lignager, Facqaéreiir dat
transporter le bénéfice du contrat à Gilles René
de Meaulne par acte du 8 février 1724. — Le
château fut incendié pendant la guerre de Tendèi
et vendu nat^ sur Louis -Pierre -Ambroise de
Meaulne, le 4 thermidor an lY.
Le domaine se composait jusqu'au milieu da
xviii^ s. d'une simple métairie, avec pressoir à baa.
grange, étable, jardins, garennes. Vers 1770 un
logis seigneurial y fut construit avec jardin, par-
terre, verger, charmille, haute et basse cour,
douve, fossés^ réservoirs et fuie. En relevaient
les fiefs de la Cressonnière, du Temple de
Gaigné, de la Jaudouinière, du Bréard, de li
Chaperonnière, de Souvigné, du Glonnean, des
Gaultiers alias Coins et du Bordage. — Le cure
de Murs devait dire une messe chaque année
dans la chapelle de Claye, en y venant quérir
ses dîmes. — « La fontaine St-^ermain an vifi.
c du Grand-Claye, dit Grandet, est remarquabk
a par l'abondance de ses eaux. On y va en pn>-
« cession tremper le bâton de la croix pour ob-
c tenir de la pluie. La procession n'est jamais de
« retour sans voir l'eau du ciel tomber. *
Arch. de M.-«t-L. E 473-488 et 3334.
Claye (le Petit-), vill., c"« de Murs. — Lt
petit clos de Clayes 148 (E 472). — Le vil-
lage du Petit-Claye 1608 (E 503).
Cléden (Guy de), chanoine de St-Maariee,
plus tard doyen de l'Université, conseiUer de la
vicomtesse de Limoges, Jeanne, veuve de Ghaifes
de Blois, fut délégué pour soutenir ses droits ai
duché de Bretagne par lettre d'elle datée d'An-
gers (11 mars 1364). Il ne prit pourtant pas paît i
la négociation. Il était conseiller de Jean H. dm
de Bretagne en 1386 et s'attribue le titre de
chevaUer, docteur-ès-lois.
Rangeard, Hitt, de rUniv.» L l, p. 358. —D. Moriee,
Preuvei, p. 509.
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CLE
— 117 —
CLE
Cteii* co« el arr. de Banfô (10 Idl.) ; •» à
SO kil. d'Angers. — Odo de CleU ; — de
Cleeriia, avaut 1093 (Pr. de Bocé, ch. or. 8
et 9). —G, de Clederiia 1095-1110 (Cart. St-
Nic. p. 303). — H, de Cleers 1152 circa (Liv. N.
p. 290, Cart. da Ronc, Rot. 6, ch. 44). —
JSTcciesia de Cleeriis 1177 {fi 334, f. 2). —
G. de Claeriia, 1185 (G St-Maimbeaf). — Pa-
rochia de Clees 1338 (G 341 f. 181). — Paro-
chia de Cîavihua 1467 (G 10). — S. de
Cleers 1449. G de Clers 1455. S. de Clefs
14^9, Ch. de Clees 1547 (E 262). — Clees
1501 (G 21). — Le curé de Clers 1553
(G^G 99). — Reciorde Clefs 1580 circa (G 21).
— Au sommet d'une hante côte (88-95^nèt.), qui
s'incline rapidement vers N.. à partir dn bourg
(93 met.) jusqu'à la limite du département
(35 met). — Entre le dôp&rtement de la Sarthe
▼ers N.. Yanlandry (4 kil.) à l'E.. St-Martin-
d'Arcé (8 kil.) au S., HontpolUn (5 kil), Fou-
gère (6 kil.) et St-Quentin (2 kil. 1/2) à TO.
La route nationale de Bordeaux à Rouen traverse
de part en part, du S. au N.. la c»* (7 kil. 500 m.)
et le bouig. en y reliant le chemin d'intérêt com-
mun de Meaulne à Durtal. rejoint à un kil. vers
l'E. par le chemin d'intérêt commun de Mouliherne.
Y naissent les ruiss. de la Pagerie, de Héli-
nais. des Loges, de la Fontaine- de-BouchiUon.
de la Rouille.
En dépendent les vill. et ham. de Roussay
(6 mais.. 25 hab.). de la Poutière (4 m.. 17 h.)^
des Guyonnières (4 m.. 14 h.), des Jopinières
(3 m.. 12 h.), du Ghardonnet (3 m.. 13 h.), du
Genièvre (3 m.. 13 h.), de la Hare-du-Fourneau
(5 m.. 18 h.), de Bourdon (3 m , 12 h.), des
Fansses-Porées (5 m.. 20 h.), des Bois-de-Vaux
(5 m.. 19 h.), des Guiberdières (7 m.. 18 h), des
Beaurepaires (3 m., 12 h.), des Puits-Neufs
(10 m.. 24 h.).de la Ghesnaie (4 m.. 16 h.), de
la Yalinière (4 m., 10 h.), de Hollière (5 m..
16 h.), de la Rabière (4 m., 13 h.). les chat, de
la Guétrie. de la Bertraie. de la Foutelaie, deux
moulins à eau et 78 fermes ou écarts.
Superficie : 2.592 hect.. dont 40 hect. en
vignes et 570 hect. en bois.
Population : i7i feux. 768hah. en 1720-1726.
— WOfeux en 1788.— i.iOO h. en 1790.— i,19i h.
en 1825. — i,i08 hab. en 1831. — i,i30 hab. en
1841. — i^6 hab. en 1851. — IMi hab. en
1861. — i.JSi£ hab. en 1866. — i,S85 hab. en
1872, dont 495 hab. (168 mais.. 173 mén.). au
bourg, construit tout entier à neuf sur la pente
du coteau, du faite jusqu'à la vallée, au centre
de la commune, autrefois une des plus pauvres
du pays, aujourd'hui une des plus riches de l'ar-
rondissement par suite des défrichements de
landes et de la division rapide de la propriété.
Exploitation des bois, fabrique de résine ; four
à chaux et tuilerie.
Assemblée le dimanche le plus proche de la
St-Jean.
Bureau de distribution de poste et chef-
lieu de perception pour les communes de Glefs,
Gbeviré, Fougère, St-Martin-d'Arcé, MontpoUin.
St-Quentin et Yanlandry.
Mairie neuve sur la route, avec Ecole de
garçons, — Ecole communale laïque de filles.
VEglise, dédiée à Notre-Dame (succursale,
5 nivôse an XIII). présente une façade à pignon
en moyen appareil, avec baie romane, envahie
aux deux tiers par un odieux appendice rectan-
gulaire tout moderne. Le clocher y adhère, cons-
truction carrée en moyen appareil régulier, dont
la masse est percée seulement au second ordre, sur
chaque face, de doubles fenêtres romanes, à
double arceau en retrait, nu. sans moulure. Le
faite est rasé ou inachevé et couronné d^lne
flèche moderne en ardoise. — La nef (24 met.,
sur 7 m. 50). lézardée, tapissée d'un plâtras
noirâtre, qu'envahit l'humidité, s'éclaire au bas
seulement de deux fenêtres, dont une. antique^
étroite et longue, avec cintre à chiveaux régu-
liers : à droite la porte dn clocher ; plus loin,
les traces d'une grande porte latérale romane et
un arceau ogival aux pieds droits duquel s'ap-
puient les autels de St-Joseph et de la Yieige
(XVIII* s.). — Le chœur (8 met.), sans transept,
s'incline brusquement à droite, suivant le plan mys-
tique, qui rappelle le Christ expirant ; sur chaque
côté s'ouvrent deux fenêtres ogivales qu'encadre
un arc en fer à cheval. Le fond plat est rempli
par une grande baie à double arceau, que cache
sans y adhérer le grand autel dédié à la Yierge,
œuvre du xviii* s , cantonnée de chérubins bouffis
et divisée en trois compartiments, dont le central,
double, porte dans la niche supérieure une
statue moderne de Yierge tout enguirlandée ; au
centre, une belle Assomption; à droite et à
ganche les statues deSt Biaise et de St Sébastien ;
à gauche, dans le mur. une piscine antique,
dans un arc ogival, sans moulure. A l'extérieur,
des modillons romans, dont une tête grimaçante,
les autres simplement décoratifs, portaient le
toit. — Partout d'énormes contreforts flanquent
l'œuvre (xii«-xiii* s.) dont on prépare en ce mo-
ment même la restauration , évaluée à 25,000 fr.
Le Cimetière est tout à l'entrée du bourg,
sur la route même en venant de Baugé.
Aucun vestige antique n'est signalé sur la pa-
roisse. L'église est de celles que l'évèque Geoffroi
la Mouche dit avoir rachetées de mains laïques
à grands frais et donw il donne la collation à
son Chapitre ril77). Les registres en remon-
tent à 1572.
Curés : Maurice Lepoulcre, 1577. — Urb.
Gilbert, 1572. — Beigamin Lebouc, février
1578, dit en 1630 « fort vieil et incommodé. »
Il avait en effet chanté sa première messe le
20 avril 1572. — Louis Micault, 1632, juin
1668. — En octobre et novembre 1661, une dys-
senterie emporta 31 paroissiens. — René De la
Porte, décembre 1668, 1679. — Jacques Macé^
décembre 1679, f le 16 avril 1703, âgé de 62 ans.
— F. Gruget, mai 1703, février 1705. — René
Dumans, février 1705 , précédemment curé de
St-Haurille des Ponts-de-Gé, f I0 16 décembre
de la même année, &gé de 62 ans. — Charles
Lasne, février 1706, f le 99 janvier 1740, âgé
de 77 ans. « plein de mérite et le père dee
pauvres. » — René Thibault^ février 1740, f ^^
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CLE
— 718 -^
CLE
11 juin 1751, Agé de 49 ans. ^ Pierre Denaia
du Mottay, janvier 1752, jusipi'aa 1«' avril
1761, Il meart la même année le 2 septembre, âgé
de 46 ans, à St-Georges-da-Bois. — Odillard
de la Pommeraie^ juillet 1761, novembre 1775.
— Joseph-Marie JOrouyneau, janvier 1776 jus-
qn'en 1793. Il signe encore en Tan IV comme
officier public.
J'y constate l'existence d'une Ecole laïqne,
qni a pour maîtres Philbert Quignon en 1574<
1583, et Franc. Jamon, f le 24 novembre 1685,
gé de 25 ans.
Le fief, détaché probablement par le comte de son
domaine de Baagé, appartient dès la première
moitié da xr* s. à ane famille de chevalerie,
peut-être originaire de Normandie, si elle se
rattache, comme il semble, à celle de Claye,
y. ce mot. Elle devient surtout puissante au xii« s.
et reste longtemps aux premiers rangs de la
cour angevine. V. Clers (de). — La terre constituait
une châtellenie, avec haute, moyenne et basse
justice, dont le poteau seigneurial, planté à la
Croix- Verte, figure aujourd'hui au Musée d'An-
gers. — An XV* s. le fief est passé à la maison
de Bneil et par Anne de Bneil, vers 1580, aux
d'Acigné. — Honorât d'Acigné, seigneur de Clefs,
est inhumé le 22 septembre 1660 aux Récollets
de la Flèche. — En est sieur Jacques de Gaultier,
ancien officier, mari de Madeleine de Preuilly,
1742, et Ch. Amable de Gaultier, son fils en 1789.
La paroisse dépendait de l'Evêché d'Angers, de
l'Archiprêtré du Lude, du Grenier à sel delà Flèche,
de l'Election et du District de Bangé. — Sans
ressources d'aucune sorte avant la Révolution.
L* armée vendéenne y livra dans les landes un
de ses derniers combats le 18 frimaire an II, et
le seul engagement, qui ait signalé en Maine-et-
Loire l'invasion de 1871, eut lieu le 27 janvier
aux alentours de la Bertraie, V. ce mot.
Maires : Cormier, an VIII. — lyEataignes,
24 messidor an XIII, démissionnaire en 1817. —
Charles JRicouet, 26 juin 1817. — M. Chevreux,
aîné, 15 novembre 1830, démissionnaire le
15 août 1836. -^ Auguste Gaugain, 30 octobre
1836, installé le 23. — René Chevreux, août
1840. -^ Prosper Chevreux, fils, 2 septembre
1848-1852. — Emmanuel jRenou, 15 juillet 1852,
installé le 21, démissionnaire en juin 1860. --
De Causans, 18 juin 1860. — Bresteau,
1868, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-^t-L. G 190, 197, 300; E 2034. — Arch.
comm. Et.-G. —Roger, p. 331. — Théod. Jânrei, Hist»
de» Guerres de VOuestt p. 494. — Pour los localités,
voir à leur article.
Clefs, anc. fiefs dans les paroisses de Brion
et de Comillé réunis dès le xv« s à la châtelle-
nie de Brion.
Clefs, c»* de Cantenay. — Le fief et sei-
gneurie de Clers xvi'-xvii» s. (E 290 et C 105,,
f. 123). — Le fief de Cantenay et Clefsproche
Epinard 1763. — Fief réuni au xvi« s. à la terre
de Cantenay (E 293). — Il en fut détaché et
acquis le 18 mai 1649 par Charles Oger, et en
1785 par Georges Dupas, avocat (E 212), qui le
relevaient de Juvardeil. — Il comprenait plu-
sieurs hommages et devoirs et une simple pièce
de terre de 18 boisselées entra les met delhn;
et de Chfttillon.
Clefs, f., c«« de Chemiré, domaine de h
chapelle de la Haie de Clefs en Jaizé.
Clémeneean de La Lande (JeanJacq.-
René)^ fils de Jacques Cl., mari de Marie-Fnac.
Sartre (27 janvier 1761), avait découvert en iTg?
« le secret de faire cuire la chaux avec da elar-
<c bon de terre » ; .— mort à Angers le 10 bn-
malre an XI (l«r novembre 1809), âgé de TOasi
Arch. de M.-et-L. Série M — Arch. dlndre-et-L. C (&
Clémeneean de la Lande {René-Ma-
thurin), né en 1755 à Hontjean, soutint sa thèie
de droit à ^ngers le 30 juillet 1774 et se fit inscrire
comme avocat au barreau de Paris, mais il re-
vint prendre part en Anjou aux premières kaa
de la Révolution qu'il avait saluée avec enthûo-
siasme. Le suffrage populaire l'élut tout d'atord
président du tribunal de Beaupréan oi il te
continué en 1791 , et les électioos de fiSS
l'envoyèrent à l'Assemblée Législative. Il ne prit
la parole qu'une fois, le 13 juillet 1793, pov
provocfuer des mesures contre le favoritiaK
des fonctions publiques, et resta à l'écart et
comme oublié sons le règne de la Terrear. Le
6 brumaire an IV nommé commissaire ds Di-
rectoire près le Tribunal civil du DéparteoKti.
il fut appelé le 26 germinal an VI à la préside»
du Tribunal criminel. Un nouveau mandat daiS
germinal an VII le fit entrer an Conseil des Gioq-
Cents, on en face de la réaction envahissante il
affirma énergiquement, avec toute la dépotatiai
de Maine-et-Loire, ses convictions répabâcaioes.
Le coup d'Etat du 18 brumaire le rejeta en ADJi»
où l'estime publique lui restait fidèle. La TÎQe
d'Angers qui se souvenait de son activité e( de
son esprit de conciliation, essaya en vain de ie
garder. Il préféra se fixer définitivement à ÏMt-
jean, où il mit son expérience au service de ses
concitoyens dans le poste, alors si envié ^ a
influent, de juge de paix (an X), qu'il oceopai<
encore quand il mourut le 6 août 1821.
Arch. déiMirt. Série M. — Moniteur. — Rn.deTA.^-,
1861, t. n, p. 190, etBongler, t. O, p. 4.
Clémeneerle (la), h., c»« de Orrwi. -Ea
est sieur René de la Proyère, après loi, J-B
de la Haie-MontbauU ; « vûp^, dans le Kovif
du May.
Clémenelère (la), f., c"« du GuédiM»;
» h., c"« du LùurouX'Béconnais.
CiéÊt%ent {Etienne). — V. Courdïl.
Clément (Jean), « maître de musique > et
« maître joueur d'instruments, » mari de Mar-
guerite Pirquelot, 1649, signe un acte à Ste-
Gemmes-sur-Loire, 1655.
Clemeat^latiaetM. — V. Trêves.
C^émot de la Nleoltére {Henri-CharimK
docteur en médecine à Hontfaucon 1778. tiék
1«' juin 1753 à la Noue-Roquet en Sl-Cr^.
f à Montfaucon le 8 septembre 1804.
Clémot des Onlltères {Louis-AugufH*',
reçu docteur-médecin à Angers, le 12 août 1^
né à la Noue-Roquet le 4 février 1761, t *
Montfaucon le 9 janvier 1818.
Cletaaae. - V. VEssart de Cl
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CLE
— 719 —
CLE
Cler (François), mattre maçon tailleur de
pierres, marié, le 85 jnin 1617, à Margaerite
Rameau, ÀDgen, 1621.
CMéwm^. — y. Ze Clairay.
Cleré, con de Yihiers (18 kil.). arr. de Saa-
Bur (Ai kil.) ; — à 57 kil. d'ADgers. — Clareia
1096 (Bulle d'Urbain II). — Claré, Clayre, fin
du xiii« s. (Grand-Gauthier). — Rector de
Claire 1383, — Clere 1478, — Clereyum 1531
(Arch. de la Vienne G). — Cleiré 1782 (Ponillé).—
Entre Passavant (3 kil.) à TE., les Gerqueux-
sous-P. (4 kil.) à rO.. Nneil (7 kil.) au N. et le
département des Deux-Sèvres à TE. et au S.
Les chemins de grande communication de
Yihiers à Thouars et d'intérêt commun de Nueil
se réunissent à l'entrée du bourg vers S. pour se
séparer au sortir du pont vers N.
Le Layon, descendant du long étang de Passavant
qui presque tout entier (2 kil.) dépend de la
commune, coule de TE. à l'O., passe sous le
bourg, vers N., sons une arche de pierre et se di-
rige brusquement vers S. , en formant au centre
du territoire une vallée escarpée de profonds et
pittoresques encaissements de rocs, où se réu-
nissent à droite les miss, du Pont-Moreau et de
la Gaubertière, à gauche celui de Maumusson.
Superficie : 2,524 hect. dont 50 hect. en
vignes au lieu de 25 hect. en 1838, 3 hect. en bois.
En dépendent les vill. ou ham. du Gas-Guiton
(11 mais., 39 hab.), de Brétignoles (5 mais.,
27 hab.), de la Gharronnière (6 mais., 25 hab.),
du Jard (4 mais., 16 hab.), de Beaurepaire
(6 mais., 35 hab.), de la Noue (5 mais., 30 hab.),
de Brossay (6 mais., 32 hab.), les chat, des
Landes, de Brossay, de Brétignolles, de Beaure-
paire et 34 fermes ou écarts.
Population : iOO feux. 449 hab. en 1720-
1726. — S70 hab. en 1831. — 594 hab. en 1841.
— 406 hab. en 1851. — 629 hab. en 1861. —
633 hab. en 1866. — 623 hab. en 1872 dont
196 hab. (57 mais., 67 mén.) au bourg, dont les
toits en briques rouges se groupent échelonnés
jusqu'au Layon, sur la pente du coteau, dominé
an faite par l'église.
Assemblées le dernier dimanche d'avril et le
troisième dimanche de septembre.
Bureau de poste de Yihiers et perception
de Trémont.
La Mairie avec Ecole communale de garçons
est une construction neuve (1856-1857, archit.
Piet) à l'entrée du bourg vers N. — Un peu au-
dessus, presque en face. Ecole de filles (Sœurs
de la Salle-de-Yihiers).
VEglise, dédiée à St Hilaire (succursale,
26 décembre 1804), a été transformée par des
travaux modernes qui ont refait à l'intérieur la
nef et le chœur; -^ au fond, à droite, autel de
St'Francaire, avec statue moderne, auprès
dans la nef, un bizarre tableau représente
la mort du Saint, couché dans un lit à tombeau
du xviii« s. et assisté par un prêtre et un enfant
de chœur. Le peintre a signé : Mallécot,
pinœit, à Doué i759; — vis-à-vis, une Assomp-
tion, sans doute encore du môme artiste, à côté
de l'autel de la Yierge, dont le marchepied est une
pierre tumulaire portant l'épitaphe de Renée Potier
1759. — Au centre du chœur, le maître autel,
tout bordé d'un carrelage formé de débris de
tombes; on y lit les noms de Joseph-Gabriel
Tre... peler, vicaire mort en 1736, de Pierre et
François Godichaud 1773, 1775. — A l'extérieur
les traces antiques reparaissent. La porte qui
ouvrait dans le pignon entre deux minces et
hauts contreforts nus est complètement enmurée ;
au milieu s'entrevoit une étroite fenêtre romane
nue, sans moulure ni saillie, comme aussi plu-
sieurs autres dans l'appareil des murs latéraux
en petits moellons irréguliers posés par assises
régulières (xi* s.). Le fond du chœur à pignon
est percé d'une triple fenêtre plein cintre inscrite
dans un arc en tiers point et accostée à droite
d'une sorte de large absidiole, autrefois percée
de trois fenêtres romanes. Le clocher ne date
que de 1823.
L'ancien Cimetière y adhérait vers TE. et
déjà découpé par deux chemins et par le passage
de la route est destiné à bientôt disparaître. — Il
est à peine séparé de la cure actuelle, à laquelle
attient une seconde église, transformée en grenier
et hangar. L'édifice comprend encore la nef et le
chœur séparé par un large arceau roman à claveaux
réguliers sans briques, légèrement aiguisé au
sommet en pointe ogivale ; le fond du chœur plat
est percé en évasement de trois fenêtres romanes,
la centrale plus haute, toutes trois sans décora-
tion. Un simple tailloir en saillie circule le long
des murs latéraux, composés d'un assemblage in^
forme. L'édifice est d'ailleurs de proportions toutes
réduites et qui ne nous paraissent pas permettre
d'y reconnaître rien autre chose qu'une chapelle.
C'était celle du prieuré, fondé à une époque
inconnue, tout au moins au xi* s., et qui dé-
pendait de l'abbaye de Gharroux, dont malheu-
reusement presque tous les titres sont perdus. Les
documents qui nous intéresseraient manquent aux
copies de D. Fonteneau. Au xviii^ s. le bénéfice était
uni au prieuré d'Argenton-l'Eglise et rapportait
400 1. de revenu. — Je ne connais d'antres noms
de prieurs que ceux d'Elme de Grische, cha-
noine de St-Honoré de Paris, confesseur et au-
mônier de la reine de la Grande-Bretagne, 1623.
— Nicolas de Léseau, 1641. — Chrétien-Nicolas
Cazotte, archidiacre de Ghalons-snr-Marne, 1752.
La cure était à la collation de l'abbé Gharroux.
Curés : Emery Marchant, 1447. — Jean
du Fossé, 1501. — Gilles Sauxon, chanoine de
Châtillon-sur-Indre, 1527. — Anl. Barbot, 1558.
— Jean Duppé, 1586, 1598. — Jean Moreau,
1605, 1624. — Franc. Daudet, 1635. — Jean
Blanchet, 1663. — René Blanchet, 1669,
1707. Il fit rebâtir et bénit le 15 août 1704 l'autel
Notre-Dame. — F. Diet, 1716. 1726. — De
Veillechèse, 1729, 1731. —Charles Daniau,
1732, t le 20 novembre 1757, âgé de 54 ans. —
Ogier, janvier 1758, août 1764. — Jacques-Jean-
Aimé de Huictmuidz, octobre 1764, 1790.
Les légendaires modernes font naître au Hureau
St Francaire, Y. ce nom, dont le culte est l'objet
d'une dévotion accréditée dans le pays. — Aucune
antiquité n'est nulle part d'ailleurs signalée.
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CLE — 72Ô —
M. de la Fontenelle indique par Argenton-l'Eglise
et Gléré la direction de la voie romaine de Poi-
tiers à Angers, dont les traces n'y ont pa ôtre en-
core constatées.
La paroisse dépendait de rArchiprétré de
Thonars, de l'Evôché de Poitiers, primitivement
da Poitou et depuis le ix« s. de TAnjou, de
l'Election de Montreuil-Bellay , du District en
1788 de Montreuil-B., en 1790 de Yihiers. — Elle
avait pour seigneur en 1789 le marquis de Pimo-
dan. — Il y existait à cette date un four à chaux.
Maires : Pierre Drouineau, 1»' messidor
an VIU, décédé en 1816. — G.-L.-M. Brunet
de Brossay, 15 juin 1816, installé le 7 juillet.
— Alexandre-Louis Brunet de B., 25 mai 1821.
«—Charles Avril de Pignerolles, 28 février 1828,
démissionnaire le 28 août 1830. ~ Paul Pottier,
2 novembre 1830. — Pierre Drouineau, 1832. —
Gaudicheau, septembre 1840.— Marie Mousset,
.25 septembre 1843. — Louis Chicoteau, 15 juin
1855. — Humeau, 1864, en fonctions, 1874.
Arch. da M.-et-L. G 193, 202; G Cures. — Greffe
de Smmar. — Aroh. de U Vienne Série G — Ripert,
areh.f 1860, p. 24 et 46. — Poar les localités, voir l leur
article, U MureaUf le$ Coudrais, Ligné-Godard, Mau-^
nuuson, let Landes, etc.
Clévembandlére (la), h., c«« de la Tour-
landry. —Ane. fief relevant dOiVibiers, dont rend
aveu Guill. Taillepoix 1297, Jean de Naudrée
1393, 1416, Gilles de Lesperonnière, 1507; 1527,
Anne de Lesperonnière, 1573, René Ghauvet,
1677 ; — fut vendu nat* sur l'émigré Déséreux
le quatrième jour complémentaire an IV.
Clérembaiilt, chat., c"« de St-Rémy-en-
Mauges. — Le Plesais Cléremhault 1700
(Et. -G.). — Ane. manoir, dont est dame en 1700
Marie-Anne de Gilliers, femme de Louis Le Roux
de la Roche des Aubiers. La chapelle seigneu-
riale, fondée le 16 novembre 1572, était dédiée
à Ste-Anne. Le 22 août 1707 y fut célébré le
mariage de Marie Leroux de la Roche des Au-
biers avec Louis de Villoutreys du Plantis, lieu-
tenant de vaisseau. — L'habitation, construite en
1822 et récemment réparée, présente un corps
principal rectangulaire, avec péristyle porté par
des colonnes, entre deux logis plus bas en avance-
ment, les toits détachés à la Mansard.
Clérembaults (les), vign. et m*°* à vent,
c«« de BouzilU.
Clerf^auderle (la), h., c«« de Quincê, —
Les maisons, jardins, 1553, la closerie de la
Cl: 1637 (charl. de Brissac); «* f., c»« de St-
Lézin d'Auhance. —knc. terre seigneuriale avec
ft hôtel * noble, réunie dans les premières années
du XVI* s. au domaine de Gbemillé.
Clergerle (la), f., C*' d*Amré; — anc. fief
et seigneurie dépendant du Tilleul en St-Sau-
veur-de-Flée et dont relevaient les fiefs de TAn-
gleucherie, delà Brunelière, de la Trénelaie, de la
Taupinerie, des Douères, de la Porterie (E 503);
— h.. c"« de la ChapelU-St-Fl. — La Cl.
alias la Sapinière xvi« s. (H Saint-Florent). —
^ Ancien fief relevant de l'abbaye de Saint-
Florent -le -Vieil; — en est sieur Guillaume
Rebillart 1433, n. h. Pierre Apvril 1450, qui
vend à n. h. Maurice Frogier, Christ. Frogier,
CLE
1493, sa veuve Antoinette Sauvage 1510, Loaise
de Ghazé, leur belle-fiUe 1541, Renée Vineant,
veuve Et. Guesdon, 1653, Franc, de Boime
1738; — h., c»« de la CfcapcIZc-St-Lottd; « f.,
cn« de Morannes, « estraige, domaine, appute-
nance » sans manoir au zv« s., relevant da Bono
de Graon et appartenant en 1482, 1547 à Gémis de
Rougé, en 1635 à Jacq. Grosnier. ~ En estdaae
et y meurt en 1724 Antoinette de Rougé, â|éede
90 ans; — h., c>^« de St-Germain-lès-Moid-
faucon. — L'Eclergene (Et-M.); - f., c« de
St'Laurent'des-Autels.
Clérlns (les), m«» b., €■• de Di8tré.-U
Clérain de Pocé 1631 (Et.-C.). — Refaite en
1863 par M. le docteur Bury, conseiller ginénL
Clermonty vill. c»« de Verrie.
Clermont {P.-D.), receveur de la vUIe d'Aï*
gers. On a de lui un jeton avec Técu parti de...
semé de gouttes de,,, et de.,, à 4 fam
de..,; légende : P. D. Clermont recepv. dt
la ville, i58i. Au revers, l'écu de la ville dam
un cartouche; légende : Nil mihi. cum beUo.
pacem postesque . tuehor.
CMmw^ — V. Clefs.
ClerniGuy de), de Clederio, docteur ès^is,
chantre de Dol, archidiacre de Dinan danslègliie
de St Malô, chanoine de St-Manrice et préeédcB-
ment de St-Pierre d'Angers, fit par testameat
élection de sépulture à l'église St-Manrice d'Aa-
gers, devant l'autel St-Yvea, léguant à eeOa
église son grand bréviaire en deux volumes avec
enluminures et son plus beau missel, pour èin
enchaînés à côté de son tombeau, à l'osaje
des pauvres prêtres qui manquaient de livres et
qui voudraient y venir dire leurs Heures. — H
avait fait rebâtir à ses frais le petit Palais, ss
entre les grandes Ecoles et la librairie.
Mss. 1004. " Thorode. — Aadonys, Mas. 919, f. »0.
Clers (Hugues de), né en A^jou d'une familie
de chevalerie, récenmient attirée de Nonnandie
auprès des comtes, V. ci-dessta, p. 716 et 718, fi-
gure pour la première fois dans une charte de 1143
avec un de ses frères, Geoffroi. Dans un sde de
1146 il porte le titre de sénéchal, dapifer, de
la Flèche et de Rangé, qu'il prenait encore ea
1170. — En 1156 il assistait à un accord pisié
à Orléans entre Henri II d'Angleterre et le roi
Louis le Jeune. En 1164 une lettre lui est adres-
sée par saint Thomas de Cantorbéry (liv. I.
chap. V). Il serait difficile de croire^ que dès 1118
ou 1119 il eut l'âge d'être envoyé* comme il eit
raconté, par le comte Foulques V auprès du roi
de France, de qui il aurait été déjà partienlièie-
ment connu, pour obtenir la reconnaissance dit
droit féodal que la maison d'Anjou préleodail
au zii« s. sur l'office de grand sénéebal d»
France. G'est lui-même qui fait ce récit dans vi
curieux mémoire malheureusement bien suspect
et récemment argué d'absolue fausseté. H est
divisé en deux parties, et l'auteur donne la pre-
mière comme une simple transcription d'an écni
de Foulques-Nerra, recueilli dans les archives d«
St-Sépulcre de Loshes. Sans parler de cette invfti-
semblance d'origine, l'histoire abonde en aoaekro*
nismes et est depuis longtemps réputée apocryphe.
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GLO
— 721 —
CLO
La seconde partie, qui contieDt le réeit de la né-
godaUoQ, renferme des particularités qui auraient
leur prix si Tauthenticité n'en restait douteuse
daus le silence des titres contemporains sur la
mission et sur Fauteur. Sirmond qui découvrit
ce petit livret dans la bibliothèque de St- Aubin
d'Angers, l'a publié le premier en 1610 dans
ses Notes sur les lettres de Geoffroi de Yen-
dôme (p. 98^, et il a été souvent réédité
depuis dans la Bibliothèque des Pères, t. XXI,
p. 116, dans Dnchesne, t. lY, p. 328, D. Bouquet,
t. XII, p. 492, Baluze, t. lY des MisceZ^an^es,
p. 479, et en dernier lieu dans les Chroniques
d^ Anjou par MM. Salmon et Marchegay pour
la Société de VJSistoire de France. M. Habille,
dans V Introduction critique, qui précède cette
édition, lui refuse tonte authenticité et fixe la
date de la rédaction telle qu'elle entre IISO et
1168, c'est-à-dire, du vivant même d'Hugues de
Clers, ce qui semble nuire à sa thèse. Le Mss. de
la Bibliothèque Nationale (latin 3839*) est d'ailleurs
de ce temps même. Daniel {Milice française,
t. m, ch. 10), Fauchet (Des dignités et magis-
trats de France), l'ont ou traduit on com-
menté. L'ouvrage a pour titre : Ugonis de Clee
riis Scriptum de majoratu et senescalia
Franciœ, comitibus Andegavorum collatis.
— Le nom de Clers est aujourd'hui transformé
en celui de Clefs, commune du département de
Maine-et-Loire.
ffist. m. de la France, t. XIII, p. 345-348. — Poeq. de
Lh., Mn. ioee. — Baluse, MisceU., t. IV, p. 486. — Vit.
Gaufir, Comitit, p. 69.— Sismondi, But, des Franc,, t. V,
p. 134.~Moréri.— MabiUe, Chron. d'Anj,, i, I, p. xux-Ul.
— Bodard de b t., Chron, Craonn., p. 159. — Privil, de
tUniv, d'Ang., p. 30. — Rangeard, ffist, de rUniv,,
1. 1, p. 114.
Clersteaie (la), f., c»« le St-Martin-du-B.
Clerté (la), f., C*» de la Renaudière.
Clenranxy c"* de St-CUment-de-la-Place.
— Les fief et terres nommées les fiefs de
Cl. 1433 (G 201, f. 183). — Fief sans manoir
dont le tenancier devait la veille de la Toussaint
une paire de gants blancs au seigneur de Juigné-
sur-Loire. — En est dame Jeanne Sauvage, veuve
de Gilles Glérembault 1433, Françoise Odarde,
femme de Théaude de Chateaubriand 1453; —
c«« de Juigné'Sur'Loire, — Clervaulx et
Juigné 1392 (G 201, f. 183). — Ane. fief rele-
vant de St-Alman, appartenait à la fin du iiv« s.
à messire Jean de la Haye, passe à partir de
1600 aux seigneurs de St-Jean-des-Mauvrets avec
Pellouailles et le Pavement et suit le sort de ce
dernier qui reste aux seigneurs de Juigné. Le
manoir seigneurial bordait sur 40 pieds de long
au N. la grande rue de Juigné. Trois autres
masses de dimensions égales formaient les ser-
vitudes ; — le tout antique et dans sa construc-
tion primitive, vendu nat« le 13 prairial an lY
sur Louis-Hyacinthe HingauU. — Deux petits
bois taillis dits les Petites Garennes, en dépen-
daient, divisés par le chemin de Martigneau à
Juigné. La dame de Juigné autorisa le 14 octobre
1637 Jean Grippé et autres associés à y « tirer
< pierre et faire ardoise tantôt si longtemps qu'ils
• y trouveraient profit », à condition de conserver
ses bois et de ne pas les encombrer des vidanges.
Elle prélevait le treizième des produits.
Arch. de M.-et-L. B 1895-1954.
Cletterle (la), f., c°« de St-Rémy-en-M.
Cleux (le), h., c»« de Combrée.
Clevalerle (la), f., c^* de J)énezé-s.-le-L.
Cliquet, m** à eau, c°« de St-Laurent-du-M,
— Y. aussi la Haute-Coulée.
Cils (le), c"« de Bécon.
Cllssoimlère (la), c"« de Faveraie. —
L*oustel et appartenances de la Cliss. 1447.
La met, de la Cl. 1652 (Ghart. des Marchais-
Renaud), disparue avant le milieu du xviii* s.
CUssoniiléres (les), c»« de St-Laurent-des-
Autels,
Cloelie (la), f., c"* de Villevêque.
Cloêherean Çie), c»« de Beaufort, acquis
de Louis Grouin par Jean de la Croix, sieur de
la Plaine, en 1595 : « anciennement, est-il dit
« dans l'acte, y estoit l'hostel de Bellenoue, duquel
« sont encore les vestiges d'une cheminée de faczon
« antique. » — En est s^ en 1628 Michel Channoy ,
juge grénetier à Beaufort.
Cloderean (le), c**du Plessis-Grammoire.
— Le Clos Doreau zvii-xviii* s. (Et.-C). —
Ane. logis et manoir seigneurial de la paroisse de
Foudon, Y. ce mot.
Cloison (la), f., c"« de ChalonneS'S.-le-L.
Cloisons (les), f., c*'* de St-Jean-de-Lin.
Clolterie (la), vill., c^* de Nueil-sous-
Passavant. — La Clouerie (Et^M.).
Cloîtres (les), f.. c»« de Querré, — Le do-
maine et met, vulgairement appelé les
Clouaistres , — appartenait à Robert de Mon-
talais qui le vendit en 1551 à Gabriel de
Pontoise, docteur en médecine, mais il en fut
fait rescousse sur sa veuve en 1559.
CloB (le), c»« d'Angers. — Locus qui
diciturle Clom 1293 (St-Aubin,Sacr., t. I). —
Clon 1263. — Vtnee, manerium de Cleon
1400 (Chap. St-Martin). — Clauseria du Cleon
1495 (Fragm. de comptes). — Ane. clos, donnée
en 1332 par Gilles Maicrolles aux corbeliers de
St-Maurice d'Angers et qu'ils vendirent en 1492 à
leur Chapitre. — Acquise nat*par la ville d'Angers,
elle fut affectée à un cimetière, supprimé dès 1810.
Y. ct-dessiis, p. 110. C'est aujourd'hui le centre
d'un quartier neuf que borde le chemin de fer
et où la construction d'une caserne de cavalerie
a fait découvrir de nombreuses poteries ro-
maines.
Clonneaii, vill., c"« de Mozé, — Cloueau
(Cass. et Et-M.). — Ane. fief relevant de Claye,
et appartenant au xv'-xvi* s. & la famille Leroux
de la Roche des Aubiers.
Clopean, usine, c»« de Ste-Christine, —
Le grand chemin comme Von va de Ste-
Christine au moulin de Cloppeau 1525 (G 95;.
ClopeeUen, h., c»« de Vauchrétien, —
Une maison appelée VEcloppe Chien 1612. —
Le vill. de Esclopei6d!±, — Clopchien (Cass.).
(Mss. Raimbault).
Cloperle (la), f., c»« du Plessis-Macé ; —
vill., c»« de Segré,
Cloplére (la), f., c"» de MontguiUon; -
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GLO
— 722 —
GLO
(la Grande, U Petite-), ff.. c» da Pin-tn-M.
Clopla, moalin sur la Moine, c<^ de Rous-
wiy; — f., c»« de Thorigné. — Ptlopin
1701 (El-C).
aopbuUe a&). t-, c»« de i^oeZlet.
CloplBlére (la), f., e«« de Roussay. — i>
Zieu et métavrie de la Cl. 16S4 (E 1284).
Clos (le), f., C^* de Beauprëau; — vill.,
e"« de Za Âoguentire ; — logU, dans le bonig
de JallaU; — f., c"» de Miré; « f., c»« de
Parce ; — f., c"« de la Pommeraie ; — d., c»«
de Soulaire-et-Bourg ; mi h., c»« de Vemoil-
U-Fourrier.
CIo» (le Grand-), d., c»« d'Arutord; — d.,
c»« d'Angers; — f., c»« de JuvardeiL — En
est siear n. h. Gabriel Jonet, inhumé le 17 no-
vembre 10S8 dans l'église de Ghampigné, entre
les deai piliers da docber ; — f., c"« du Ménil
Clos (les), d,, c"« d*Angri€\ — f., c»« des
Rosière.
CU»4iWL»HolBes (le), f., c"« de Fontaine-
Guérin.
Cl««-B«iuiet (le), f., c'* de Saumur,
ClM-ChalUon (le), f., c«< de Ste-(remmee-
eur-X<otre.
Clos-ChanirlM (le), m«" b., c«« de Ville-
bemier, acquise en 1787 de Jacques -Gabriel
LeriTint, officier aux carabiniers de Monsieur,
par Et. PiUerault, trésorier du régiment.
Cloa-CUea (le), f., c»« de la Lande-Chaêle,
Clos-Gola» (le), h., c"« de la Pouèze. —
Une ardoisière s'y exploitait, qui s'est effondrée
d'une ruine entière le 25 novembre 1867.
Clo«-de-lA^Hale (le), d. , c»« d'AvrilU
(Cass.).
CIoa-de-Hasé (le), ham., c"« de Mazé.
€MommDo9^mm (le). — V. Clodereau.
CIos-Doyer» f., c»« de Fougère,
Cloa-da-Bols (les), h., c"« de Brissarthe.
CIo»idn-HoBUA aa). t., c- de St-Barthé-
lemy.
CIoManx (les), h., c>« deSt-Germain-des-P,
CloMrie (la), f., c»« de Chigné. — La
Ciousîère (Et.-M.) ; - f., c"« de Grex-Neuville ;
— f., c»« de Longue,
Closeries (les), f., c"« des Aatrtee.
Cleseril (le), f., c"« de la Chapelle-du-
Genit — Closerie (Cass.).
Clos-GMAler Ge), h., c"« de Corné. — Le
village de Cloux Gaanier 1635 (Et.-G.).
Cloo-GriUé (le), f., c>« du Ménil.
CIoflhChieBel (le), f., c"« de Vaucfcrcfttcn.
— Trois corps de maisons appelés CL 1518
(Mss. Raimbault), domaine réuni à cette date
à la terre de Brissac.
CiommémmqneB (le\ f., c""* de St-ClimenU
des-Levées.
Cloa-rOretlle, m*> b. et f.. c"« de Sainte-
Gemmes - sur - Loire. — Croslaurella 1195
(H.-D., B31, f. 2). — Crosleoreille, Croslo-
reilU 1205 (Ib. B 30 f 215. 216 et II 36). —
Crolîe oreiHe 1239 (G 340. f. 7). — Crol-
loreille 1455 (Ibid., f. 45). — Lé haut a.
alias Baracé 1737 (H.-D.. B 36). — Closlo-
reilU alias Ruisseau Doré 1720 (Ibid.). —
Le Petit CloslùreiUe aUas Attiaaeaii Doré
1782 (H.-D., B 135). — CtosZorteUe (Caas.). -
Dans les anciennes prairies de la rive gandie de
la Maine, faisant partie des prairies de Frémas
données à l'Hôtel-Dien d'Angers par son princ^il
fondateur. Foulques de Hastac, à la fin di
zii« s., avait été édifié une petite fenae avec
une chapelle pour tes pâtres et les tenanden
d'alentour. Le domaine agrandi était divisé as
zvii* s. en deux doseries appartenant à Julien di
Grespy. Advenu à Jean Fourcher, a^de Quinehillac,
mari de Jeanne Dupré. il fut vends par lui k
26 septembre 1664 à Jacques Ronillon, qui, pov
racheter le retrait opéré par Julien-Françoîs de
Grespy. dut traiter avec lui de ses droiu par
acte du 6 avril 1668. — Son fils René Rouilloi
vendit à son tour le domaine (7 mai 1737) à M* Jeai
Simon, receveur des dédmes du Clergé, le
21 novembre 1750 Charles Rateau-Doplais,
maître en chirurgie. Tacquit de ses héritiers et n
veuve le possédait encore en 1789. Dans b
petite chapelle, refaite au xvii* s., est conservée
une Adoration des Mages du peintre Enoal
CIo0-HsiçoB, m«" de garde, c"* de Cheffts.
Clos-HarMUtt (le). viU., c"* de St-Afartw>
de-Za^PIace.
Clos-PoHler (le), f., c»* de Pouancé.
Clos-Prieur (le), cl., c«* d'Angers. —
Torcular de Closperer 1199. — Peeia terre
vulgariter appellata Clausus Piri et àb
aliis Campus St-Albini 1456 (Chap. St-Maa-
rille, Gr. Bous., t. I). — Ane. closerie près h
Groix-MontaiUée, appartenance de l'abbaye de
Toussaint d'Angers, aujourd'hui en pleine ville.
Clo»»Pnuie (le), f., c"* de Juigné-Béni,
— La mitaine de CUoprune 1716, Cls-
prune 1786, vendue nat* sur Thomas de Jon-
chères le 2 nivôse an Y.
dosi-Robert Qls), c"* de Bouzillé, vigne qû
conserve le nom d'une ferme détruite depuis 1820.
CI<My ae). - V. le Claudy,
Clotoaa (le), vill.. c^ de la Daguenièrt,
ClotesiBX (les), h., c«« de Corné; — cL, e^
de ChaoagneS'SouS'le-L. (Cass.) ; ^ f., e** de
Lézigné; — moulin. c"« du P2easis-6nim.
moires — f., c»« de St-Rémy-la-V. — U
village des C. 1640 (Et.-C.). — Petite gentil-
hommière du XVI* s. avec tourelle, — dont est siear
en 1625 Vincent Bobin, André Négrier 1681, es
1789 Pierre-René d'Estriché de la Barre. Sa femme
Marie Girard du Tremblier y mourut le 10 avril.
Clotoaax (les), c"« de Trélazé, closerie doaUe
appartenant en 1717 à Pierre Hangas et Rei^
Vallée. On y voit dès lors mentionné auprès de cha-
cune des habitations un vieux fonds de peiriére
noyé d'eau et qui s'exploitait encore en 1655. L'ei-
ploitation, essayée de nouveau en 1804, était ahao-
donnée dés 1806, reprise et délaissée le 25 mai
1813, reprise au moins encore une fois par Repas-
sard et Montrieux pères en février 1839. alisB-
donnée dès le 1*' juillet, pour ouvrir des galènes
de recherche dans les parties du roc délité.
Cloteresia Çié), f., c"« de St-I.afn6ert-da-L.
Cloterie (la), f., c"« de Vézins.
Clotes (les), moulin, c"« de Cuon.
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coc
— 723 —
COC
Clou (fHerrc), maître brodeur, Angers , 1637,
1641 , mari d'Antoinette Heraanld.
Clonet (Jean), sieur de Sarcené, avocat an
siège présidial d'Angers, « est des pins doctes de
« son temps, encore qne fort pen henreux dans le
« monde », dit Bmneau de Tartifnme (Mss. 870,
p. iSl)» et c'est trop pen en dire, pnisqne nous
ne savons rien de plus. Les vers latins inscrits
sur la face de la pyramide des Treilles, qni re-
gardait la ville, étaient de sa façon. On en trouve
d'autres en grec, en latin, en français dans un
recueil d'Epitaphes sur la mort de J. Du
Monin et de J, dea Carmes, principal du col-
lège d'Amiens t(in-12, Paris, Et. Prevosieau,
1587), et encore une épttre à Daurat, en forme de
Dialogue entre le poëte et la Poésie, en tète des
Poésies mômes de Daurat.
Clouterie (la), h., c»« de Bouille' Ménard.
La Cloterie (Cass). — Attenant au bourg de
Bourg -FEvéque.
Glovtlére (la), f., c»« de JB^con; — anc. logis
noble. — En est dame Françoise Amoureux,
veuve d'Hector Sôrezin 1641 ; —appartient en 1760
à René Leré et à d"« Renée Hiet de la Planche ;
^ ham., c»* du Louroux-B,; = f., c»« de St-
Léger-deS'Bois.
Clnsean (le), f.. c»« de la Renaudière,
CliifiM»aiix (les), cl., C» de St-Crépin-en-
Manges (Cass.).
CcME^wla^ttiit. — V. les Andouillers.
Co1ierdléres(les), h., c»* de Noyant-sous-
le-L. — Les Goherdières (Et.-M.).
Coberlande (la), f., c»« de Toulemonde,
Coeanlt du Verger {Raimond), né à Cha-
teaubriand vers 1768, décédé à Cholet le 5 no-
vembre 1839 où il s'était retiré en 1830 avec le grade
de contre-amiral, s'était signalé surtout, comme
capitaine de la Gloire, sous les ordres du com-
mandant Jurieu, dans le brillant combat livré sur
la rade des Sables-d'Olonnes le 24 février 1809.
Botttillier de SainU-Andrô, Mém., Mss., t. Il, p. 459.
€3oeharderie (la), h., c»« du Voide,
CoefcotHlièfl^ (la). — V. VEcochardière.
Coehaurdiére (la), h,, c»» d'Andard; « f.,
€"• de la Jumellière ; — donne son nom sur
Chalonnes au ruiss. de la Bréchotiôre.
Coehelln (Matkurin), sieur de Harcé, pro-
cureur au siège présidial d'Angers en 1569,
obtint en 1586 des lettres royaux qui lui- accor-
daient l'office de lieutenant général, sans qu'il
pût jamais s'y faire installer, contre l'opposi-
tion invincible de François Boylesve, dont il
s'était fait un ennemi déclaré en dénonçant sa
modeste origine. Boylesve obtint arrêt de calomnie
contre lui et jusqu'au bout empocha sa réception
au Présidial comme ligueur déclaré et partisan de
la faction des Guises ; — meurt en décembre 1589.
Coeherean {Robert), ne nous est connu
que par la mention d'une allocation de 29 s. t.
qne lui vote le Conseil des bourgeois d'Angers
« pour cause d'une lettre qu'il fist de relaccion
« au pappe de la vie de messire Charles de Bloys
« le jeudi 8« jour de juing 1373 » (CC S, 1. 33 v^).
Coehetière (la), f., c"« de Champigné. —
yinee apud La Cochetih-e 1Î66 (Ch. or. du
Prieuré); — f., c»« de Cheviré-le~R.. — En
est sieur Christophe Deniau 1567, Jacq. Deniau,
docteur de Sorbonne 1678, — Chartes Lenoir, juge
en la Sénéchaussée de la Flèche, 1688, mari de
Renée Duvivier , — Ch. Lenoir, juge civil etcriminel
et des Eaux et Forêts du comté du Lude, 1708, qui
épouse à Breil le 13 novembre Marie Perdreau.
Coehetière (la Grande, la Petite-), ff.,c<'«
de St-Pierre-M. — Les Cochetières (Cass.).
— ia Crochetière (Cad.).
Goehetterie (la), f., c»* de Chantoeé. —
La maison anxienne du lieu et héberge-
ment de la Cochetterie 1549 (E 1005). — En
est sieur maître Etienne Lemercier, 1654 ; « f.,
c»« du Vieil'Baugé.
€oeliiii, f., c"« de la Chapelle-Hullin. —
En est sieur et y réside Marin Peltier, mattre
tanneur en 1668, Jean Dnprè en 1734 dont la
fille épouse le 18 octobre 1735 messire C h. An-
selme de la Barre, chevalier ; » m*^ sur le Lathan,
c»« de Noyant-sous-le-L. — Cochon (Et.-M.).
€3oeliliilére (la), f., c»« de Breil; « f., c»«
de Chazé-Henry ; — anc. tenure noble détachée
de la terre du Plessis-Galeron. — En est sieur
n. h. Vincent Duchastelet 1582, Jean Haton de la
Masure 1613 ; — acquise des héritiers Perdriau
vers 1650 par René de Cherbonnier et réunie à
sa terre de Bédain; *» h., c"« de Combrée; =«
f., c^* de Noyant-sous-le-L., appartenant en
1669, 1683 à René-François Fontaine , receveur
des Tailles de la Flèche.
CoehoiiHerie (la), f , c*'* de Bocé.
CoehoBiiiére (la), h. , c^« de Landemxmt ; =*
f., c»* de St'Macaire-du-Bois, vendue nat* le
2 thermidor an IV sur Cuissard de Fontaines.
Goehonnière (la Haute-), f., c>>« de Lande-
mont.
Coeonnerie (la), f., c"* de Chazé-Henry,
Coeonneries (les), f., c*'» de Pouancé. —
Le vill, de là Coeonnerie 1621 (Et.-C). — En
est sieur René Denyau 1627.
Coeonnière (la), f., c»« de Ut ChapelleSt-F.
C^oeqne (la;, nom^ d'après le Cadastre, du
bras de Loire entre l'Ile dépendant de Sainte-
Gemmes-sur-Loire et la rive gauche, le long de
la commune de Murs.
CoeqnereMi (Jean), est un des maîtres
maçons et tailleurs de pierre qui travaillent
sous la direction de Nicolas Viriau aux prépa-
ratifs de l'entrée À Angers du roi Henri II en 1565.
Coenère (la), f., c"« de Beausse. — La
Quoquère 1430 (St-Florent). — En est sieur
René Joyer 1682. — Elle donne son nom à un
ruiss. né sur la commune, d'une source très-
abondante, et qui se jette à l'Epinay dans le
ruiss. de Tran; -^ 960 met. de parcours. — Il y
existe de plus une fontaine, à laquelle on attri-
bue des propriétés médicinales; = f., c"< de
Grugé; -c f., c"« de la Pommeraie,
• Coensserie (la), f., c»« de Corzé. — La
Cocussière 1563, — La Cocuisière 1586 (E 10) ;
» cl., dans le bourg de Ste -Christine 1607
(E 1055). — ITiic vieille maison en ruine et
gast dont il y a encore quelques vieilles mu-
railles, 1624, appelle la Cocquessière (Ib )•
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COH
— 724 —
COI
CodeaieKt (la), f., c»* de MonireuiUBeUay.
— Codeman (Casa.). — V Accommodement
(Et.-HO- — La Codment 1768 (Ghap. de Moo-
treuil.-B.). — Tout auprès de Lenay— G'ofitsans
aacuD doute le Campua qui dicitur domini-
cu$, vicinua eccleBiœ d*Alenay, 1136, qu'âne
charte de St-Nicolas d* Angers reconnaît appar-
tenir au prieuré de Montreuil-Bellay (Epit St-
Nic. , p. 8S). — En est sieur maître J. Thi-
bault 1676, 1706 (Et. -G).
CodlB (FrançoU), nom du fondeur inscrit
avec la date 1616 sur la cloche de Gouys.
Coendére (la), f. , c>« de St-Auguêtin-des-B.
Coettière (la), f., c»* de Baracé.
Ccear» f., c»« de Seiches. — Le perrey de
Cuer 1331, de Queur 1483. - Le lieu de
Cueur 1483. — Le chemin de la Garde au
Cœur 1447 (Arch. du Verger).— Cœur (Et.-M .).—
En est sieur en 1S78 Drouet de Setaigne, en 1473
Pierre de Villiars, — au zvi* s. le seigneur du
Verger. — Le seigneur du fief, réuni à la terre
de la Roussière, devait auparavant au seigneur
du Verger un jeu de cartes et un denier tour-
nois par an.
Areh. da châtMO du Verger. ^ Aroh. de M.-«t^L. CA«-
l«îA/.t.XVI.f.lSi,i70.
Gflear-de-R^l, fief oensif sans domaine rele-
vant de la seigneurie de Juigné, V. Martineau.
Cœnrida-Rol, viU., c»« de St-Germain-
des-Prés.
Gorretière (la), c»« d'iln^ere, dans la pa-
roisse de St-Léonard, anc. carrière , noyée long-
temps avant 1750.
ConUdères (les)» f ., c»* de St-Lambert-dee-
Levées.
CogamwàmH» (la), f., c"* de la Ferrière,
Corsée (U), f., c»« de la Daguenière, dé-
pendance du domaine du comté de Beaufort,
vendue nat' le S7 septembre 1791; — f., c"« de
Si-CUment'deS'Levies.
Cohmt^ (S.). - V. Gohard (S.).
Coliarderie (la), f., c^ de la Ferrière.
Cehense (le Bas, le Haut-), ff., c"* de la
Potherie. — Coheme 1580 (Et-G.). — En est
sieur n. h. Jean Rousseau.
Coh« (le), c»« de Méron, anc. castel flanqué
de trois jolies tourelles (xv«-zvi« s.), attenant au
bourg même de Héron et auj. délaissé en ferme.
Cehae (la), f., c"« de Mozé. — Les moulins
de la C. 1677 (Denée Et.-G.) ; - f.. e>« des
Rosiers; — f., c" de St-Germain-Us-M.
Colmelle (la), f., c» de Somloire. •» La
dtme de tous les fruits en avait été donnée à la
cure en 1454 par Jean de la Muce.
Cohaère (la), f., c"« de Durtal, anc. dé-
pendance de la ehapellenie de ce nom, vendue
nat' le 7 avril 1791 et de nouveau sur la Roche-
foucault-Lianconrt le 15 fructidor an III ; — donne
son nom à un ruiss. né sur Montigné, qui pé-
nètre sur Durtal et s'y jette dans le ruiss. de
Pouillé ; — et aussi à un patis indivis entre les
communes de Durtal, Hontigné et les Raines
dont la vente est décidée depuis 1855; « f.. c>«
Coh««rea (les), h., c" de la Potherie.
CoteMiaièM (la), f., c>* de Se-JLourvnt-
des-Autéls.
Colesuidrie (la), f., c>« du Ménil; — f., c^
de St'Quentin-en Mauges.
Goleanlt, cl , c*» de Beaucouzé, avec u
moulin et un éUng appartenant à la meuse con-
ventuelle de St-Nicolas d'Angers et qui fat mis
en pré en 1735; — h., c«« de Combrée. — Lt
moulin Coiscault 1621 (Et. -G.), da nom de
son propriétaire.
Coirrardiére (la), f., c»« de NuaUU; » h.,
c"« de St'Macaire. — La Grande C. (Kt.-M.>.
Coifiuird (Pierre), de Saumur, est Tantnir
d'une thèse Sur la prédestination insérée dans
le recueil protestant des Thèses SedanenseM.
Coig^ére (la), maison noble, e*^ de St-Sa-
tumin (Gass.).
Coin, f., c»« de Chigné, dépendance du
temporel de la chapelle de Breil- de -Foins,
vendue nationalement le 24 mars 1791 ; « f..
c"« de Murs. — Coigns 1418. — Le vilL
de C. 1579. — De Couaings 1605. — L'ai-
reau, houstel et appartenantes tmlgcâre-
ment appelé la gaignerie de Coings 1580.
— Le fief des Gaultiers alias de Coings et
du Bordage xvii« s. (E 472-499, 493). — Petit
fief relevant de Glaye; — en est sieur Maeé
RiUard 1440, — GuilL Lévesque 1505. — Jean
Jobeau l'acquit en 1521 de la famille Lévesque
alliée déjà à la sienne ; — René Horin, 1570.
François Pasqueraie 1607 et ses héritiers jusqu'à
la Révolution ; — f., c»« de Thorigné.
Cola (le), c"« de Beaupréau, anc. vîll. sur
l'emplacement duquel a été bâti le nouveau châ*
teau, qu'une prairie sépare de l'ancien ; — ham.,
c"« de la Bohalle ; «- f., c"« de Neuvy, dans le
bourg; a» (le Petit-), f., c"* de Beaupréau.
Cobi-Bourf «eU (le), vill., c"« de TiUiers.
Colsioé» m»*» h. et m*", c»* de Feneu.-^Anc. fief
avec manoir et chapelle où se marient le 24 no-
vembre 1706 messire Augustin de Limesb.
écuyer, avec û^^ Renée d'Andigné des Grassières.
— Appartenait en 1540 à Simon Dupinean, eo
1574 à Marguerite de Ghivré, veuve de René Da-
pineau, en 1651 à Maurice-François Ghevaye,
écuyer. — En est dame et y demeure Marie
Leroy de la Roche Vérouillère, qui épouse le
23 mai 1696 Joseph d'Andigné du Hallay; —
Eust.-Guill. Leroy, chevalier, 1736; — en 1855
au peintre Bardoul, V. ce TMm, actuellement
à M. Poitou.
ColBdsMfllère (la), vill.,c*« de la Varenne.
Colsi-des-Halen (le)> 'i c*^ àvL GtUdéniau ;
— h., c»« de Mouliheme.
Col»idon-Piem»»BIsuiolien (le), f., c"* de
Beaupréau. — Coignum, Cv^num^ 1052-
1062 (2« Gart. St-Serge, p. 34 et 309). — rerra
de Cuneo 1110-1114 (Ib., p. 12). — Pratum
de Cuneo de Rocha 1102-1114 (Ib.. p. 45). -
La métairie appelée le Coing des Pierres
Blanches 1540 (G 105, f. 309). — Appartensii
alors à Louis de Montberon, échoit vers IGOOà
Maurice Boutetller par son mariage avec Renée
Le Breton; aujourd'hui à M. Gh. Tbenaisie.-
II y a été trouvé en 1826 et 1851 tout un tièsor
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COI
725 —
COI
de médailles romaines de la fin da iii« et du
commencement dn iy« s., des Gonstantins et plu-
sieurs pièces avec un temple au revers. — 11 y
existe aussi des traces de constructions de fours
ou de foiiges.
Coia-d'Hyrdme (le), h.. c"« de St-Lam-
bert-du-Latay, — Le Coign d'Irome, vignes
1468 (Ronceray). — Le Coing éPIsrome 1578
(Et.-C.). — Le moulin à vent du C. cf /. 1614
(Note Raimbault).
Cètedlére (la Basse-), f , c«> de Chanto-
ceaux ; — anc. logis habité en 1648 par Guil-
laume de la Gotinière, écuyer; — donne son
nom à un ruisselet, afûuent de la Gh6nebaudière ;
— 500 met. de cours; — (la Haute-), ham.,
c»« de Çhanioceaux.
Coln-da-Hur (le), f., c^« de Bouchemaine,
formant le coin du clos de Grézillô en Pruniers.
— La closerie appelée vulgairement la cl.
du Coing du Mur 1531 (St-Nic, Cellererie).—
Le lieu du Coin du Mur alias le Noyer-
Commun (xvii«-xvrii« s.). — Appartenait en
1633 à Renée de Boutin, veuve de Jean Airault,
en 1737-1786 à J.-B. du Serreau ûa la Roche-
Coursillon.
Coln-Horton (le), vill., c<*« de Soulangé.
Goln-Perda (le), f., c"« de Loire,
Coins (les), vill.. c«« de St-Mathurin.
Colntellerie (la), f.. c°« de Neuvy. —
Appartenait à Charles du Bellay , comte des
Bahards, en 1710. à Pierre-Aimé BéritauU de
Salbœuf en 1765.
Cointerean (Jean), maître maçon, Angers,
marié, en 1579, à Françoise Hardouin, signe un
acte en 1580 au registre GG 132.
CoInCerel {Mathieu), naquit en 1519, — non à
Sablé . comme disentMénage, Blondeau , Gorvaisier ,
ni à Juigné, d'après Lepaige, — mais à Horannes,
comme l'affirment tous les témoignages angevins
et en particulier Roger, qui a connu sa famille.
Son père était maréchal-ferrant ou forgeron.
Cointerel, attiré par quelques parents d* Angers,
dont un était chanoine à St-Maurille , vint étu-
dier au collège de Bueil, rue de la Roë, où il
avait obtenu une bourse. Qu'advint-il de lui?
on ne le sait plus de façon précise. Sa for-
tune fut sans doute celle d*un pauvre sa-
vant de mérite à la solde domestique de quelque
seigneur ou de quelque prélat de cour. Ménage
raconte qu'à la suite de fredaines de jeunes.se,
notre étudiant quitta Angers et s'enfuit en Italie.
Lafami lie rapportait autrement rhistoire.Ungrand
seigneur étranger, en admiration devant les clo-
chers de St-Haurice, ayant demandé à Cointerel,
qui se trouvait là, quelques renseignements, fut
charmé de la bonne mine et de l'érudition de
son cicérone improvisé, qui accepta volontiers
de l'accompagner plus loin. Il fut emmené ainsi
jusqu'à Venise où la maladie le prit, puis
traité et guéri par un médecin du nom de Buon-
compagno, qui se l'attacha comme précepteur de
ses enfants, puis qui le céda à son frère, profes-
seur de droit à Bologne, depuis Grégoire XIII.
Celui-ci le plaça chez André de Bovi, son collègue,
qui partant pour Rome, l'emmena avec lui. Une
fois à Rome, Cointerel sut se rendre utile assez
pour être bientôt distingué. Le pape Paul IV le
fit d'abord secrétaire des Brefs, puis auditeur de
légation auprès du cardinal Hippoly te d'Esté, qui
allait en France; Pie IV le nomma référendaire ;
Pie V l'attacha à son neveu Alexandre dans ses
ambassades d'Espagne et de Portugal (1571);
enfin Grégoire XIII, son ancien patron, le nomma
grand dataire, puis cardinal au titre de St-Etienne
au Mont-Gélius (13 décembre 1583). Cointerel avait
composé dans ces dernières fonctions un Recueil
de tous les minutes de dispenses accordées dans
des circonstances importantes par le pape Gré-
goire XIII, qu'estimait fort le cardinal d'Ossat,
et qui a servi à plusieurs travaux. La richesse
lui était venue depuis longtemps ainsi que la
considération due à son talent. Outre ses charges
à la cour romaine, il possédait en France l'abbaye
du Mont-St-Martin dans le diocèse de Cambrai,
et le prieuré de Huillé en Anjou et il acquit le
16 mars 1576, de ses deniers, la terre d'Avrillé,
près St-Jean-des-Mauvrets. Parmi ses amis particu-
liers il comptait Torquato Tasso, qui avait été de
son voyage de France avec le cardinal d'Esté, et'
Choppin.— Cointerel mourut à Rome le 28 novembre
1585, âgé de 66 ans, et fut inhumé dans l'église
St-Louis dont il avait fait construire à ses frais
la façade ainsi que la chapelle où se lit encore
l'inscription de son tombeau reproduite dans «la
Revue des Soc. Sav. 1869, p. 267 et dans le
Bullet. de la Soc. d'Agr., Se, et Arts de la
Sarthe 1868. Son oraison funèbre y fut pronon-
cée en 1586 par le P. Rémond, jésuite, qui le
dit à tort Manceau. Elle est imprimée dans Mé-
nage. Son portrait gravé par Stuerhelt pour le
Peplus de Claude Ménard, d'après, croit- on. un
tableau original rapporté de Rome et qui se trou-
vait dans le cabinet de Bélin de Béru, a été re-
produit sur la planche originale acquise par le
Musée d'Angers dans le Répertoire archéolo-
gique de Maine-et-Loire. Un autre est donné
dans la Vie des Jurisconsultes d'Henriet. —
Un neveu du cardinal. François Cointerel. qu'il
avait amené de France, devint secrétaire aposto-
lique, ou comme il s'intitule dans un acte qu'il
signe à Angers, « chevalier de St-Paul, scripteur
d'archivé à la cour de Rome » (1594). Il mourut
à Rome en 1625, léguant tout son bien à l'hôpital
de la Trinité-des-Pélerins, où une inscription
garde souvenir de cette munificence. — Un autre
neveu est Gilbert (V. ce nom), sieur de la Brosse,
fils d'un Gilbert de Morannes, et de quelque
sœur ou cousine de Cointerel.
Le nom de la famille, en latin Contarellus,
est devenu dans les différents auteurs ou titres :
Conterel, Contarel, Cointreau, et môme Con-
taret. L'acte déjà cité porte la signature auto-
graphe du neveu du cardinal et l'appelle Coin-
terel, tandis qu'il signe à l'italienne Contarel,
nom que transforme à la française une branche
de la famille établie à PellouaiUes où naissent
Pierre Cointereau 1655 et François Cointereau
1661, fils de Guill. C. et de Marie Georges.
Friion, Gall. purptcr.. p. 650.— Ménage, Bist, de Sablé,
t. n, p. 65 et 74; Vie d'Ayrault, p. 214. - Bloodean.
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COI
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COL
PortrttUi deê Bommei iUustret du Maine. — Gonraisier.
Bi8*, des Svéqueê. — Bodin, RépîMiqw, p. SW. — Glaco-
nias, Vitœ Poniif,, p. 4253. — Lepuse, iHet, du Marne,
t. l, p. 439. — Dossat; Lettre 163. — Pocq. de U?., ""
1067 «t 1068. — Rofl^p ffist. d'A niou, p^l65. — Bépert,
Lettre 163. — Pocq. de U?., Mm:
K njou, p. 165. — Bépert,
areh., 1861, p. 130. j^ C3. MéDwd, llss. 875, 1. 1, p. ». —
Arch. de ll.-eUL. ITâMitaf de Grudé, n» 918.
C€»litterle (la). — V. Za C<mtrie.
CotBtrie (la), c"« de Jarzé; — ehât., e>»« de
Querré, édifice du !▼« s., précédé vers IIS., vers
S. et vers VO. de trois larges et longues avenues
dont une franchit le miss, de Baconne. — En
est sieur Guill. Garault, écuyer, 1539, Guill. de
la Sangère 1588; — aux xvi*zvin« s. la famille
Gohin de Montreuil. — La chapelle seigneuriale
était fondée en l'honneur de Ste Barbe; — (la
Grande, la Petite-), ff. , c"« de St-Sauveur-de-Fl.
Cotpellerie (la), f., c^* de Thorigné.
ColpelUére (la), h., c°« de Chantoceaux.
— Vulpilleria 1048 (Marmoutiers, ch. or.). —
La Couepehère (Gass.). — La Copeîière
{Affiches, 1872).
Colqnaad (Jules-Edouard), né à Nantes le
18 décembre 1800, ingénieur ordinaire de 2* classe
le 27 avril 1825, de l^* classe le 17 septembre 1835,
ingénieur en chef à Redon le 23 janvier 1842, de
lr« classe le 17 août 1853 et chargé le l«r décembre
1854 du service da département de Maine-et-Loire,
officier de la Légion d*honneur le 10 décembre 1859,
meurt à Angers le 10 mars 1861. On lui doit Tachè-
v«nent du pont de la Basse-Gbatne d'Angers et la
direction des travaux pour la protection du val
de la Loire.
Colmadlère (la), f., c»« d'Yzemay,
Coiraait (le Grand-), f., c"« de Rochefort-
sur- Loire. — Courau (Gass.). — Appartenance
du Ronceray d'Angers, vendue nat* le 22 février
1791; '^ (le Petit-), f., c"« de Rochefort-sur-L.
Cotre (la), f., c»« de Segré; => (la Grande-),
f., c^* de Chaielais. — En est sieur Glovis
Brillet 1708; = (la Petite-), f., c»« de Chatelais;
«a f., c*»* de la derrière.
Cotres (les), c"« de St-Sauveur-de-Flée. —
Les Couvres xvii« s. (E 190-191). — Ane fief
et seigneurie réuni et consolidé à la seigneurie
de la Raguinière et relevant de Bouillé-Téval ;
— appartenait au xvii« s. à la famille de Juigné,
en 1729 à Anne-Henriette de Juigné, femme de
messire Olivier Duguesclin. — Pierre d'Héliand,
mari de Renée-Augustine-Elisabeth de Juigné, le
vendit en 1741 à Pierre de la Barre, chevalier.
Colslére (la), f., c"« de Briolay.
Colsinerle (la), f., c™« de Pontigné
Colsnon {Pierre de), gentilhomme angevin,
sieur de Noirieux, se signala à la bataille de
Ravenne (1552) où il eut Thonneur d'engager les
premiers coups « par quoy a luy est due partie
« de la victoire, » dit le vieux Bourdigné, p. 189.
Colssin (le), moulin, c^^ de Mélay. — Un
moulin appelé le moulin de Couessin 1540
(G 105. f. 143), dépendant de la Halbaudière. —
Il est placé un peu au - dessus du confluent dans
l'Hirôme d'un ruiss. né sur la commune de
Mélay, qui traverse la commune de St-Georges-
des-G. et se perd à 4,100 met. de sa source.
ColU6re (la), cl., c»» de Mazé. -^ La
CouetHère xvi«-xvii« s. (Et-C.). - La Cot.
tière (Gass.). — En est sieur n. h. Jaeq. dtb
Groix 1557, Louis de la Croix, 1607, nuri de
Renée de Charnières, Jacques de Beaanis 163T.
par son mariage avec Gabrielle de la Croii. -
Leur fille Gabrielle de B. épousa le 15
1660 Urbain de Marteau et le 19
1664 en secondes noces René de TonmetoD.
Colaissiére (la), c"« de la Chapdle-nr-
Oudon; — f., c"* de St-Sauveur-dtrLiadt'
mont. — Ane. fief acquis du comte de Pw-
thièvre par Franc, de la Poèze, comnundaal k
son chAteau de Chantoceaux ; — René de h K
1635,— Gabr. -Henri de la P., chevalier 1750, <iù
épouse le 26 mai à Marcé François Leconni de
Ptincé; .— François-Marie de la P. 1780. *
<K Le ravissant castel, le plus féodal, le plosii-
« gnon, le mieux tourné, le mieux campé de
ff tous les jolis châteaux », au godt de It mir-
quise du Prat dans ses Mémoires Mss., fot ii-
cendié en 1793 mais en partie seulement. H ap-
partient encore à la famille de la Poèie.
CoMaw»dîèii^ (la). - V. la Gomardièrt
C^lasstére (la), cl.. c<** de St-Germom-
lès-Montfaucon, — La Nicolassièrct Teadn
nat' sur Luc-René de Gibot, le 27 prairial an VL
Colatobns» évèque d'Angers, figure inscrit
sur les catalogues entre Boson et Béoignos, tid
la fin du vil* ou le commencement du tiii* i
On l'appelle aussi Colathohodus ou GDlatobu.
Collet* < (de). — V. Maulévrier.
Colerale Ga),f., c»« de Bourgneuf.—XK.èt-
pendance de la chapelle du FoumeanenChaloaMi
ColIfloMla «<ll€s. — V. Coulons,
CoUardv nom d'une famille d'artistes aap-
vins, contemporaine des de Brie, des Lafou.
des Besnard, des Vandelland. — (Simon), figon
parmi les peintres employés par la fuie in
préparatifs de l'entrée du roi GharlesK. Dyfiii
occupé huit journées, comptées chacune i laiîoi
de 30 sous. — {Martin), « maître peintre ii-
trier, » c'est-à-dire, vitrier, peintre et peisiren
vitraux, demeurant paroisse St-Manrice d'Âi-
gers, était mort en 1640. C'est peut-être loiqii
passa avec le Chapitre de St-Land, en 1632, le
traité rapporté ci-après à l'article d'Âmoioe. Si
veuve, Claude Daudier, se remaria, en 1641«
avec le peintre Aumont, V. ce nom. — (Antoinf),
« peintre vitrier, » restaura en 1614 les verrièfo
de l'Hôlel-Dieu d'Angers et ceUes de l'flôlel-4e-
Ville. La même année, il prit à bail reotreôei
des vitraux de St-Maurille (24 jniUet). La Bain
lui fit dans le môme temps peindre et battn de
fleur de lis d'or fin les six banderolles des troi-
pettes, les caisses des tambours et les éiendarls
du combat naval qui devaient servir à b ft*
de l'entrée du petit roi Louis XIII- On k «À
en 1632 encore, occupé à de plus dignes inmi,
dont peut-être il ne se crut pas plus fort hoaûré.
Le Chapitre de St-Jean-Baptisle, à la suite à'is
ouragan qui avait brisé notamment la friui
vitre du chœur, derrière le grand autel, tai «
marchanda la restauration, où il eut à repeiwto
la figure de St Lézin. L'artiste resu trois u»
occupé à ce travail, qui, commandé le S9 sip-
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COL
— 727 —
COL
tembre 1633, n'était achevé qa'en février 1635.
IVevenn veuf en 1645. il avait fait don à la cha-
pelle Ste-Anne de Téglise St-Maurille. où était
inhumée sa femme, d'un tableau d'autel où,
comme à l'ordinaire, le donateur s'était repré-
senté ; mais le Chapitre lui fit effacer le person-
nage, en laissant seulement la liberté à l'artiste d'y
mettre ses armoiries, si mieux n'aimait reprendre
son tableau. Gollard avait quitté à cette époque
la me Baudrière pour venir habiter rue St-Laud,
an coin de la rue des Forges, une maison acquise
par lui en 1610 et où il mourut le 19 janvier
16S0. De sa femme, Jeanne Bretonneau, étaient
nés an moins cinq enfants : deux filles, dont
une mariée à un protestant proscrit pour cause
de religion, — c'est peut-être la cause réelle de
la sévéïitô dn Chapitre paroissial contre lebeau-
pére, — et trois fils , Etienne, né le 1« août
1613, — Antoine, le 30 mars 1621. — et
JacqMes, le seul qui me soit connu autrement
que par son acte de baptême. Le père est appelé
maître vitrier dans l'acte de baptême de sa nièce
Marguerite, 1644. — (Jacques), né le 18 février
à Angers, « mestre peintre, » comme son père,
mourut le 7 mars 1670, et fut inhumé aux Jaco-
bins d'Angers. Sa veuve, Françoise Hénard, s'é-
tait retirée à Pellouailles et y fut enterrée dans
Véglise le 1*' septembre 1682. Il avait eu d'elle,
outre plusieurs filles, un fils Jacques, le 11 fé-
vrier 1653, dont fut parrain noble homme
Nicolas Syette, syndic des avocats d'Angers. '
Areh. de M.-et-L. E 3619; G St-MaariUe, Beg, Cqpit;
1645, f. 60; Baux P., f. 240; St-Jean-Bapt., Beg, Cap,,
1623-H685, f. 66. 237, 267, 297: Hôtel-Dieo, El, t. 50,
E 159.--Arcb. comm. BB 61, f. 61 ; CG 14, p. 57; GG 111,
118,115.172.
Collas {François), enfant d'Orléans, maître
menuisier, » était établi dès avant 1663 à An-
gers, et en réputation dans l'art tout angevin de
tailler le bois. — On le voit, en 1648, employé
comme maître menuisier en titre du château de
Milly et du maréchal de Brezé, et son acte de
décès, du 2 décembre 1673 (GG 175) le qualifie
de ff maître menuisier et sculpteur en bois. »
— U était marié à Anne Mare et eut d'elle de
nombreux enfants. — Son fils Pierre, né le
24 juillet 1640, continue sa maîtrise. ~ Un autre
Pierre, oncle sans doute de François, maître
menuisier comme lui et qui est dit d'origine
angevine, est inhumé le 5 avril 1659, âgé de
35 ans, « avec ses ancêtres, » au cimetière de
Saint-Pierre.
Coliaa de l'EsperoimièPe {Félix-Au-
gustin), né à Angers, prêtre, reçu docteur de
Sorbonne le 30 septembre 1755, doyen de St-
Martin d'Angers en 1741, mais sans cesse absent
et en procès avec son Chapitre, fut interdit le
1^ mars 1756 par les chanoines de toute rétribu-
tion et enfin remplacé le 3 octobre suivant par Go-
telle; meurt le 20 décembre 1772, âgé de 62 ans.
Colley h., c^ de la BoissièreSt-Florent.
— Ane. fief appart^ avec la Haigronnière à R. de
Linières 1682,— à Marguerite de Petit- Jean, veuve
de Charles de Ferrières, 1716 ; — donne son nom
À un ruiss. qui y naît et se jette dans la Trézenne
^ 610 met. de sa source; s moulin, c"« de la
Renaudière, sur le ruiss. de la Varanne,
'affluent de la Moine; — f., c"« de St-Crépin.
Colléon (D. Hugues), moine fontevriste,
puis bénédictin, né à Tiercé en 1600, mort à
Sens le 31 janvier 1665 a laissé Mss. des Midi-
tations pour les novices ; — 2» Méditations
pour la vie purgative.
Cottet {Aimé-Lucien), connu depuis son ma-
riage sous le nom de Collet-Duhignon, né le
6 janvier 1786 à Chouzé (Indre-et-Loire), débuta
comme simple maître d'études dans une école
secondaire d'Angers, puis an Lycée dès sa fon-
dation, puis successivement monta par tous les
degrés aux honneurs Universitaires, professeur
de cinquième le 14 décembre 1809, — de qua-
trième le 25 septembre 1812, — de seconde
le 29 octobre 1814 comme suppléant, — censeur
du Lycée à titre prorisoire, le 12 octobre 1815,
puis à titre définitif le l«r octobre 1818 jusqu'au
8 janvier 1820. — Il fut appelé alors aux fonctions
d'inspecteur de l'Académie de Limoges qu'il oc-
cupa jusque vers 1824, mais que la franchise de
ses convictions libérales lui fit enlever. Revenu
à Angers et signalé dès lors aux premiers rangs
de l'opposition militante, il entra par l'élection
au Conseil municipal et dans le banquet du 13 juin
1830 qui fêtait la réception de Guilhem et d'An-
digné porta deux toasts à la Chartes—aux Elec-
tions. Dès le 2 août 1830 il assistait Chevré dans
la Commission municipale et fit partie de la pre-
mière mairie comme adjoint, puis accepta le poste
de secrétaire général de la Préfecture, jusqu'au
23 mal 1831, où l'Université s'honora de le recon-
quérir en lui offrant les fonctions de recteur de
l'Académie. Il prit sa retraite en octobre 1838
mais sans pensée d'oisiveté, se consacrant aux
devoirs de fonctions gratuites ou électives, admi-
nistrateur des Hospices, administrateur de la
Caisse d'Epargne, qu'il avait aidé à fonder*
membre du Conseil d'arrondissement (7 décembre
1845). — Il mourut à Angers le 28 décembre 1863.
Discours de M. Sorin, dans le Journal de Maine-^t-L„
5 janvier 1864.— Note Mss. de M. de Lens.— Arch. de-VAcad.
€}oUet-PoaFrl (le), h., c"« de la Chapelle-
Rousselin. — Les Coulipouris (Cass.). —
Collé Pourry (Et.-M.).
CoUette (la)» chat, et f., c»« de Gonnord. —
Le viflage de la C. 1540 (Mss. Raimbault). —
Ane. fief et seigneurie qui s'étendait sur les pa-
roisses de Gonnord et du May et relevait de la
baronnie de Chalonnes. A la requête du maréchal
Artus de Cessé, l'évêque d'Angers l'érigea en
châtellenie (19 juillet 1576) « à la charge que le
a dit fief sera à l'avenir nommé la chastellainie
« du fief de l'évesque » et devra une paire d'é-
perons dorés à mutation d'évêque (G 116). — La
ferme a été acquise de la comtesse de Cessé en
1831 par M. Rétailleau dont le fils y a fait élever
en 1854 un petit château flanqué d'élégantes
tourelles, — à 1,400 met. du bourg.
Collette {Pierre-Joseph), originaire de St-
Calais-sur-Mer, fut reçu organiste à vie de la
cathédrale de St-Maurice, le 26 avril 1782, âgé
alors de 21 ans, aux gages de 500 1. portés à
800 L après la mort de Bainville (3 décembre
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COL
— 7i8 —
COL
1787). — Il a publié, en 1788, trois Sonnets de
sa composition pour clarecin et violon, qu'an-
nonçaient les Affichée éP Angers et le Mercure
(Q« 47). — n se snicida, à Angers, ters 1890.
' Coltotterie (la). c«« de Si- Lambert-la^ P.,
antrefois de la paroisse de St-Jean-dea-Ma-
raie, chat, de la fin da zviii«s., avec chapelle
moderne en style des xy* et zvi* s. ornée de
▼itranx dn zvi« s. provenant de Téglise démolie
de St-]fathurin. — Les dépendances et avenues
s'étendent des deux côtés jusqu'aux routes de
St-Clément et de StLambert» ouvrant par une
belle grille ornementée vis-à-vis la Fessardiôre.
— La terre relevait du Plessis-Macé et apparte-
nait à René de la Crossonniére 1499, à Thomas
Fauquemau, écuyer, 1539, à n. b. René Delorme,
1590, mari de Louise Fanquereau. — Leur flUe
Marie y épouse le 90 mai 1593 dans la chapelle
n. h. Ant. Gaultier, sieur de Poiriers. — En est
sieur en 1603 par sa femme Marie Saguier, n. h.
Jacq. de Gurie, prévôt général d'Anjou ; — n. h.
Claude de Galicfaon en 1674, Marin-Modeste Boy-
lesve de la Morousière en 1776 et la famille jus-
qu'en 1834 que la terre ~ dont dépendaient 11 mé-
tairies, avec prairies, étangs, moulins & eau et à
vent,— fut acquise par M. d'Etriché.— Dans le bois
y attenant se trouve un dolmen dit Maison des
Fées, au sommet d'Une éminence et entouré d'un
fossé. Il comprend une première chambre de
quatre pierres, dont trois chargées d'an bloc
énorme (4"',35 sur S*,80, épaisseur d'environ
0^,60), qui débordant sur les côtés formait un
vestibule antérieur; mais sa masse a renversé
deux des supports. Suit une seconde chambre
plus vaste, composée de six pierres, dont une
brisée, l'autre renversée; trois restent debout
portant le toit, long de 4™,75 sur 8"',75 de lar-
geur. Une carrière toute voisine parait avoir
fourni les deux principales pierres de granit
sehisloïde. V. Bull, de la Soc. d^Etudes scien-
Hf. d: Angers, 1872. p. 70-71 ; Godard-F., Nouo.
Arch , n» tt et Répert Arch,, 1859, p. S95.
C^IIeCterle (la), f., c"« de Sœurdres ; »
h., c«« de St'Augustin-deS'Bois,
C^nier Ge), vill., c"* de Chacé; — f., c>«
de St-Georges-des-Bois ; — anc. domaine des
Hospitalières de Beaufort qui l'avaient acquise de
la veuve Pierre Leroy et sur qui il fut vendu oat'
le 18 décembre 1799. Le fermier leur devait chaque
année le jour des Rois une fouasse de la fleur
d'un boisseau de froment embeurrée de deux
livres de beurre frais.
ColUev^dto-PariMy (le), f., c"« de VemoiU
le-Fourrier.
CoIUére (la Haute-), ham., c"< de Charcé.
— La HaussecotUre 1430, 1693 (Ghartrier de
Brissae). — La Hausseutière (Gass.;. — Avec
belle auberge neuve (1866) : il la Promenade
de Charcé; - (la Petite-), f., c»« de Charcé,
CoDlB (François), sieur de la Noue, né à
Saumnr, de François GolUn. conseiller à la Pré-
vôté d'Angers, suivit quoique temps le barreau
de Paris et fut pourvu le 8 février 1589 d'un
office de conseiller au Parlement de Bretagne.
Attaché de cœur au parti royal, il fut arrêté par
les Ligueurs sur la route d'Angers où il se
dait pendant son semestre. Le Parlement et 1»
lieutenant du roi en Bretagne, M. de Lavaidin.,
mirent tout en mouvement pour sa délivranee»
Il se défit plus tard de son office pour traiier
de celui de Sénéchal de Saumur qu'il oocopail
en 1597 quand le roi le nomma par breTet du i
18 juin à l'office de commissaire examinatwnr au
siège royal de Saumur, nouvellement créé en
vertu de l'édit de 1586. — H mourut en ie08 —
Son portrait figure dans la collection des cuivrei
de Glande Ménard. — Son fib. François^ né à
Saumur, étudia an collège d'Harcourt (1611).
devint conseiller au Parlement de Bretagne le
16 février 1619, conseiller honoraire en 1653 et
mourut le 5 mai 1654 à Angers, n s'était fait eon-
nattre par divers travaux de littérature restés
inédits. Le dossier E 3013 contient de lui une
curieuse lettre è Lasnier sur rétablissement à
Saumnr des Récollets et des Capucins.
Cl. Ménird, f. 187.— Pooq. de Liy.. 1067. p. 87. — Bodia.
Biogr, Saum, — Arch. départ. Série B 3013.
Collla (Germain). — V. Buscher. (G.).
Colline (la), cl., c"« de Bouchem^ine.
CoIllBeaax (\es), ham., c"« de Drain.
Collteerie (la), h., c"« de Vemantes,
ColUnlére Ca). '-. c»« d*Angrie. — Un in
cendie la détruisit, maison, bestiaux, fourrages,
le S4 novembre 163«; — f., c»« de Beaufort;
— w*^ b.. c"* de Chantoceav^, dans l'enclos
de la- ville, à quelques mètres vers N.-O —
De l'ancien logis noble du xvii* s., il ne reste
plus qu'un mur avec une jolie tourelle en
encorbellement. En est sieur René de Ruais.
écuyer. 1705. Fleuriot 1738, 1751; — f., c« de
Durtal, — appartenant à René Maugas 1677.
à Francoise-Anne de Broc, 1740; » h., c"« de
Landemont. — En est sieur Jean de la Poèu
1593; — f., c»« de Neuvy. — Les lieux de la
Collinière et Saullaye 1540 (G 105. f. 78). -
La Cotinière (Et.-M.). — Léguée avec la Gau-
berdière, par Pierre Gonraau à l'ayocat René
Ogier, en récompense de ses bons services, le
SO mai 1572 ; — relevait de la Chaperonnière ;
•■ f., c»« de la Potherie, anc. domaine de
l'hèpital de Gandé ; « f., c»« de St-I^ambert-
la-Potherie, vendu nat^ sur de Jonchères, le
4 thermidor an IV.
CoUInlères (les), h., c"« du Vieil-Baugé ;
« (les Petites-), cl.. c»« du Vieil-Baugé.
Collael (Antonio), peintre, signe un acte du
16 mai 1680, à Beaupréan. paroisse de St-Martin.
Colombe (la), anc. prieuré de la Trinité de
Vendôme, du titre de Notre-Dame, avec chapelle
du XIII* s. existant encore très-bien conservée,
dans l'ancien cimetière de Brissae, à gauche, en
venant d'Angere, & l'entrée de la ville, et néan-
moins sur la C* de St-Satumin, Elle avait
trois autels : le plus grand, délaissé au xvii* s.,
servait de cellier au prieur. Les deux auu«s
restaient tout parés et prêts à célébrer messe.
A l'entrée de la nef, dans une espèce de tribune,
s'installaient primitivement les religieux « pour
c y chanter ». — Au bout, une sacristie voûtée.
Le prieuré comprenait grange, pressoir, boulan-
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GOM
geiie et possédait, outre la seifpiearie de Saint-
Martin en Soolaines, le four à ban de Brissac,
({Yii ne fut échangé avec le seigneur qu'en 1540.
île prieur avait le droit « de nommer, mettre et
«c instituer en la ville de Broichesac ung maistre
« d'école ». V. ci'deB8U8, p. 512.
En est prieur : Nicolas, 1221. — Jean Du-
chemin^ 1412. — Geoffroy de Rondenoue,
1439. — Pierre de Montsoreau, 1443. — De
la Valay, 1451, 1455. — Denis Lapoatoîe,
docteur en théologie, 1457, 1465. — Thomas
O'Augerville, 1469, 1501, 1518. — Jean Cous-
tin, 1510, 1519. — Michel Graffin, 1521. —
Michel Regnard, 1532, 1556. — Guill. Richer,
«c chapelain commandataire de la chapelle régu-
le liôre de N.-D.-la-Golombe, autrement dit le
« prieuré de Brissac », 1572, 1575. — Pierre Ri-
cher, 1588. — Nicolas Richer, 1590, 1598. —
Anceau Richer, 1605, qui résigne. — Etienne
Quétin, 1609, 1656. — Mie. Blouin de la
I^iquetière, 1671. — Guill. Ménage, chanoine
de StF-Pierre d'Angers, 1679, 1731.
Le petit édifice voûté à nervures prismatiques
peintes en rouge, porte deux écussons, l'un d'azur
CL trois fleurs de lys d'or, l'autre, de sable
cantonné de deux croix d*argent et pour le
reste effacé.
Ck^lombeauv f., c"« de Vem. — Jhus villœ
rtomine Columhelli 1126 circa (Gart. du Ronc,
Rot. 5, ch. 50, et Gart. de Ghemillé, ch. 8). —
Conlomheau (Gass.).— Le Colomheau (Et. -M.).
— Ce nom désignait au xii* s. deux villas ou
▼illages que Baudouin de Vem, partant pour
Jérusalem, donna à son frère, avec l'administra-
tion du reste de ses hiens.
Colombeanx (les), f. et m'" sur la Sarthe,
c*** de Morannes. — Exclusa et molendinus
de Columhello 1154 (Gart. du Ronc, Rot. 5,
ch. 59). — < Xe moulin de Coullonheau et son
«c ysle de Sallehert » 1543. ~ Le port du mou-
lin de Collomheau 1565 (H Ursulines). — Ils dé-
pendaient de la terre du Géneteil et relevaient
de Boistesson. — Vendus oat^ le 31 mars 1791.
Colombelllère G^). cl., c»» de Baracé.
Colombier fie), c"* d* Angers. — Cinq fermes
on closeries y portent ce nom dont une est deve-
nue le collège Montgazon, V. ce nom; » f., c°« de
Durtal. — Vinea apud le Columhier prope
sanctum Blasium 1258 (Ghaloché, 1. 1, f. 14),
était alors de la paroisse de Huillé ; « f., c<** de
J?^reigné; =» f., c»« de Juigné-Béné; — f.,
c»« de la Meignanne; « f., c™« de Morannes,
dans le fief de la Motte-de-Pendu; » chat., c"" de
St-Barthélemy. — Columherium 1192 et 1246
(Fontev., ch. anc 20, 27). — Âne. maison noble
avec chapelle, jardins et vastes clos de vignes,
appartenant dans la première moitié du zviii* s.
à Cl. Pocquet de Livonnière, plus lard à M™« Ro-
bert des Marchais. Il s'y tenait des réunions
demi-élégantes et demi-littéraires, que célèbre en
ses vers (Mss. 518, p. 114) l'abbé d'Estriché :
Dans c« graciflox colombier
Heureux l'oiseau (pii tombe....
C'est aujourd'hui un beau château moderne aux
héritiers de M"^ de Villemorge, formé d'un grand
corps de logis rectangulaire dont la cour s'ouvre
par un élégant portail xviii* s., de même style que
celui de la chapelle, qui s'élève tout à l'entrée à
gauche. Deux dessins en existent par M. Ant.
Dubos, architecte.
Colombier (le), ham., c^ de Tilliers.
ColoiMMer (le Petit-). — V. Pontron.
Colonie (la), c^* d* Angers, — V. la Rame.
C^olonière (la), f., c"« A'Angrie. — Lee
Coualonnières (Et.-M.) ; = cl. , c"« de Sermaise.
Colonne (la), ham., c''* de Torfou, cons-
truit autour de la colonne commémorative de la
bataille du 19 septembre 1793. Le monument tout
en granit portait une inscription avec les noms
des principaux chefs vendéens, qu'effacèrent les
gardes nationaux de 1830. Il s'élève au carrefour
des routes de Gholet au Gouboureau et de Poi-
tiers à Nantes, sur le sommet même du plateau
(116 met.) où se livra la lutte.
Colptn (Gilbert), maître orfèvre, fournit en
février 1578 au conseil de ville d'Angers 10 pippes
d'argent, garnies de 22 cercles et dorées, pour
offrir ei présent au duc d'Anjou. — (Gilles) »
mattre orfèvre, 1577, Angers. — (Toussaint),
maître orfèvre, 1539, Angers, possédait la close-
rie de la Meslerie en paroisse de Fromentières.
— (Toussaint II)* fils du précédent, mattre
orfèvre, était huguenot et dut s'enfuir pendant
les troubles. Sa femme, Madeleine Poisson,
huguenote comme lui, prêta serment de fidélité
au roi en 1621. Elle lui survécut et fut inhumée
le 29 juillet 1666, âgée de 88 ans au cimetière
protestant de Saumur.
Arch. mun. BB 35, f. 302; GG 105, f. 966.— /t«v. (f An;.,
1855, 1. 11, p. 183. — Greffe de Saumur.
CoUeni^ (la). — V. la Colletterie.
ColUére (la), f., c»« de Nueil.
Colton (Jofm), dont le nom seul indique
l'origine anglaise, habitait en 1736 depuis onze
ans Angers et sans doute s'y était fixé. J'ai sous
les yeux un manuscrit de sa façon, qui semble
inachevé, ayant pour titre : ^ssat sur la mé-
thode de lire l histoire (Angers, 1736, in-folio
de 12 p.). Il s'excuse d'écrire en français. « J'ai
c formé ce dessein, dit-il, par reconnaissance et
« nullement par pré.somplion. » — Il avait tra-
duit en anglais la Jérusalem de Tasse et son
fils, élevé par lui, savait le grec à 12 ans.
L'Académie d'Angers qui voulait admettre en son
sein ce gentilhomme, quoique protestant, en de-
manda l'autorisation au roi qui la lui refusa
(27 juillet 1729).
Mss. GriUe. — Rég. de VAead, d'Angert, p. 100. -
Soc, Aead. d'Anger», IX* vol., p. 20.
Comazlére (la), f., o^^ du Ménil.
Cownhaw^îmimwnf station indiquée parla Carte
dite de Peutinger, sur la route d'Angers à Rennes,
à égale distance, XVI lieues gauloises (35 kil.
1/2) d'Angers, Juliomagiu, et de Visseiche,
Sipia. — Le nom latin désigne directement Gom-
brée. C'est aussi la localité qu'indiquent d'An ville,
Walckenaer, Bodin, Lapie. M. Michel Ramé
dans un mémoire Mss., H. Boreau et le Diction-
naire historique de la Commission des Gaules
préfèrent Chatelais , placé sans conteste sur
une voie romaine, dans un centre abondant
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GOM
— 730 —
GOM
en antiquités. M. Matty de la Tour dirige son
tracé par Gandé et s0nà>le décider M. Godard,
qui, d'abord partisan de Gombrée, hésite entre
Gandé et Ghatelais. ~ A notre avis et jasqa'à
preuve nouvelle , aucun argument, produit jus-
qu'à ce jour, ne peut prévaloir contre l'autorité
de Tévidence philologique qui impose le nom de
Gombrée. Quoiqu'il nous semble que la voie doive
être suivie dans la direction de Pouancé, il est à
remarquer que les XVI lieues gauloises se re-
trouvent exactes en passant par Visselches, Gon-
grier et St-Aignan; et c'est le cas de rappeler
qu'on croit avoir trouvé à Ghazé-Henry, V. ct-
dessus, p. 663, une borne milliaire, actuellement
déposée au Musée d'Angers. -^ D'autre part vers
Angers on peut admettre, qu*ici comme en plu-
sieurs endroits, le copiste aura écrit XVI au lieu
de XXI, distance conforme par Segré et le Lion-
d'Angers. Si aucun autre vestige romain, que
quelques monnaies, n'a encore d'ailleurs été ren-
contré à Gombrée, il est certain au moins que
le grand chemin de Segré vers la Bretagne y
passait, et qu'à la Révolution môme il n'en
existait pas d'autre praticable entre Pouancé.
Bm. Deuardin, Carte de Peutinger, p. 27. — D'AnvUle,
Not. Gall., p. 839. — Walckenaer, t. ifl. p. 59. — Lapie,
p. 836.— 6«auregard, Statistique, 1859, p. 70.— Godard-F..
r Anjou, 1. 1, p. 46, et Répert. arth., 1863, p. kiZ.—Mém.
de la Soe. aead,, i. I, p. 39. — Mém, de la Soc. d^Agr,,
Se. et Arts d: Angers, 4853, p. 43 et 46. — Matty de la
Tour, Voie romaine de la capitale des Andes (Rennes,
187i, in-e* de 47 p.). — Bertrand, Carte de Peutinger.
Combaudlère (la), chat, et f., c°« d'/n-
grande: — La Compaudière 1789. — Ane.
fief et seigneurie avec manoir, fuie, vivier, cha-
pelle. — En est sieur n. h. André Rodais, écuyer,
1590, 1609, mari de Françoise Froté, — messire
Jacques-René Artns de Ménardeau, chevalier de
St-Louis, 1768. Sa fille épousa Louis-Pierre-
Gabriel Delaunay, qui vendit la terre en partie à
messire de Fayau, chevalier, sieur de Mondidier.
Jacquetle Lehaste, veuve de messire Jean Ménar-
deau, sieur de Maubreuil, y avait fait édifier en
1729 et bénir le 10 octobre une chapelle dédiée
à N.-D.. à St Jacques et à Ste Barbe; » h., c"»
de Vernoil-le- Fourrier. — La Coupaudrie
(Gass.). — La Cohaudrie (Et. -M.).
Combattit (Claude), docteur en médecine, à
Saumur, 1613, protestant, ainsi que sa femme
Anne de Lafons.
Combe (la), f., c»« de Beaupréau (9 de ce
nom). — La Comhre (Gass.); « f., c»« du
May ', «« f., c*»« de Trélazé, avec vignoble dont
le Mémoire sur le Commerce (1787) classe les
produits parmi les vins de 2°^ classe ; «s c»« de
Montigné' sur-Moine, logis détruit, dont était
sieur n. h. Glande Gracieux 1638. 1658, Gh.
Gaillaud, sénéchal de Villedieu 1688; » f., C"*
de Saint-SauveutUie'LandemolU.
Combe (la Basse, la Hante-), hh , c''» de Lire.
€?omblères (les), t, c»« de St-Christophe-
du- Bois, détruite depuis 1790.
Combolsy c"« de Sceaux, anc. chônaie,
dépendant du prieuré de Sceaux et qui fut Y^n-
due nat^ le 24 février 1791.
Comboltnres (les), f., c»« de Beaupréau.
— JLes Combert^rts (Gass.).
Combrée, canton de Pouancé (15 IdL}, arr. de
Segré (14 kil.); — à 50 kU. d'Angen. - Eccic-
siœ de Cumbreia 1072 (l"r Gartui. St-Sei|B,
p. 207). — Cumbriœ ecclesiœ 1072 (Haarbn,
Pr., col. 645). — Cumbreia 1121 (Gaitnl St-
Nie, p. 247). — Combreya 1374 (G Chap. Si-
Pierre). — Dans une vallée bordée an S. ptr la
Yerzée, dominée au N. par la forêt d'Oaibrée,
entre Bourg-PEvôque (4 kil.) et Grugé (6 kïL),
au N., Noyant-la-G. (4 kil. 3/4) à TE., leTien-
blay (4 kil.) et Bourg-dlré (7 kil.) au S.. Noebt
(5 kil.) et Vergonnes (5 kil.) à l'O.
Au bourg se rencontrent, avec deux oi trais
chemins vicinaux ou d'intérêt commun, les che-
mins de grande communication de Ghâteangoïk-
tier à Jnigné et à la Potherie, qui le relient vos
Nord à la route départ^^ de Segré à Rennes.
Y passent, outre la Yerzée, qui forme lindts
extérieure dans toute la largeur an S., le nm
de la IHonnaie, son affluent; — y naissent les
ruiss. de la Bodiniére, de la Crochetîëre. de Gei-
gne, des Olivettes, de la Gaidonnière, de Malaa-
nay et de la Plaie.
En dépendent les vill. ou ham. de Pigohier,
(12 mais., 36 bab.), de Bonzeille (14 miii,
75 hab.), de Belair (13 mais., 49 hab.), daPlessis
(13 mais., 55 hab.), de la Haute et la Pelito-
Fossaie (23 mais., 73 hab.), du Gré (9 mais.,
46 hab.), de TEspérance ^6 mais., 16 hab.), de
la Haie (4 mais., 17 hab.), du Gienx (3 maû..
14 hab.), de la Pironnaie (3 mais., 13 hab.), di
Pâtis (3 mais., 14 hab.), des Portais (3 mais..
18 hab.), et 102 fermes ou écarte.'
Superficie : 2,416 hect., dont 425 h. eaboii.
Population : i34 feux, 1,034 hab. en 17»-
nf6.—i,SÎ9 hab. en 1790.— i,209 hab. enlSS!.-
i,S33 hab. en iS4A.-'i,80i h. en 1851.— f,«fi t
en 1861. — 1,9Î5 hab. en 1866. — i,720 hab.
en 1872, dont 583 hab. au bourg (107 maisons,
164 mén.), plus la population du Goliége (232h«b.;,
comprise dans les précédents renseignements.
Guitare de blé, pomme de terre, lin, pomBei
à cidre ; élôve de bœufs et de chevaux, et engrais,
par une méthode particulière, de porcs, dits di
Graonnais, de volailles et d'oies.
Foires le 25 février et le 20 avril, ciééei es
1852; — marchés tous les lundis.
Chef 'lieu de perception pour les comBOBes
de Gombrée, le Tremblay, Noéllet. Bourg-l'£vèi|iie,
Bouillé-Ménard et Grugé. — Recette de posfe-
La Mairie avec Ecole de ^arçofis, acquise
par échange autorisé par ordonnance dn 5 arril
1847, le tout insuffisant et à reconstroire. —
J^cole fie filles (Sœurs de Torfou).
VEglise, dédiée à St Pierre (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), est un type achevé de vnl|srité
et de mauvais goût. La nef (41 met 40 sur
20 m.), avec bas-côtés, formés par trois piliers
carrés, est éclairée de chaque côté par dsf
grandes fenêtres plein cintre et se termine par sue
abside en hémycicle. Sauf le maftre-antel loai
neuf, décoré de peintures polychromes par M. Gb^
reau, d'Angers, et quelques vitraux on grisaiil«
de H. Truffier, nulle part une élégance, m
moulure décorative à signaler. An-dosrasdspor-
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GOM
— 731 —
COM
tai], raconstniît en 1841, plane le clocher d'ar-
doise à base évasée.
Le Presbytère a été construit en 1847. —
L'ancien presbytère avait été englobé depuis 1811
dans les constructions de Taneien Petit-Sémi-
naire, aujourd'hui Institution libre, centre réel
du pays. Fondée par l'abbé Drouet, V. ce nom,
l'institution grandissante a dû s'établir dans un
hôtel à sa taille. La première pierre bénite le
19 avril 1854, l'édifice était inauguré à la ren-
trée d'octobre 1858. Sa chapelle construite sur
les plans de M. Duvèlre, en style du xiii« s.,
fat consacrée le 27 juillet 1858. Des verrières
de Lobin de Tours y représentent en S8 mé-
daillons les principaux épisodes de la vie de
la Vierge et diverses scènes, consacrées, ainsi
qne la décoration du grand autel, à sa glorifi-
cation. Pour le détail V. dans le Maine-et-
Loire des 31 juillet, 2-3 août 1858, une série
d'articles de l'abbé Barbier de Montault.
On n'a signalé aucun vestige antique ni même
romain ou gallo-romain sur le territoire, si ce
n'est la trouvaille d'un groupe d'une douzaine de
monnaies celtiques et en 1824 d'une Faustine et
d'un Marc-Aurèle moyen bronze. Cette absence
d'indications locales est le principal, et, à vrai
dire, l'unique argnment qui a empêché les savants
d'être unanimes à reconnaître dans Gombrée le
Comhariatum, Y. ce mx>tt une des quatre sta-
tions angevines de la carte de Peutinger.
L'église ou, comme dit la charte, les églises de
Gombrée étaient tenues en fief de la terre de
Vem par Bernier Grafin et Maurice de Vergonne,
qui en firent don en 1072 à St-Serge d'Angers.
— A quelque temps de là, le chevalier Guinehut
qui s'en était emparé de nouveau, opéra la resti-
tution entre les mains de l'évêque Ulger.
Curés : Raoul Teneyt, f avant 1374. —
Marin Belard, chanoine de St-Martin d'Angers,
1469. — Mathieu Boitvin, licencié ès-lois, 1490,
qui permute avec son oncle pour la cure de
Corzé. — Pierre Boitvin, licencié en décrets,
20 février 1491 (n. s.), t ^^^ ^^ mois de mars.
— René Auhry, 1510. — Pierre de la Panouze,
1569. — Jacques de Vaulx, 1579. — Jean
RouÈselet, 1603, 1614. — René Coiscault,
juin 1614, mai 1653, \\e^ nov. 1659. Sous son
règne en 1638, surtout en 1639, la paroisse fut en
proie à des épidémies furieuses. On enterrait les
morts dans les jardins sans les pîrter à l'église.
Le curé et son vicaire s'étaient installés à Ghal-
lain. — Jean Duvacher, août 1653, septembre
1663. — Hercules Thoulon, avril 1664. —
Franc. Taudon, mars 1666, qui permute pour
cure de St-Lambert-du-L. — Jean de Vaucené,
novembre 1666. février 1678. — Jean Allouel,
juin 1678, mai 1680. — Jean Allaneau, curé
précédemment de Grézillé, mai 1680, f le 27 fé-
vrier 1693. Il avait fait bénir le l«r août 1689 sa
nouvelle église. — Marin Rosière, docteur en
théologie, installé le 24 mars 1693, f le 8 juillet
1706, âgé de 48 ans et malade depuis plus d'un
an. — Pierre Douesteau, août 1706. L'année
suivante, la paroisse compte 390 décès de dys-
senteriel L'épidémie était générale, mais à Gom-
brée terrible. Douesteau meurt le 15 juin 1725
âgé de 60 ans. — Pierre Gourdon, juin 1725,
t le 28 novembre 1760 âgé de 61 ans. Le 4 no-
vembre 1753 il avait posé les fondements du
chœur, construit aux frais de M"^ Desvaux de
Lévaré, et des deux chapelles collatérales, élevées
à ses propres frais. — OUvier-Jacques-Emmélie
Faultrier, installé le 10 décembre 1760, décembre
1784. Il célébra le 31 mai 1772 la translation d'une
parcelle de la Vraie-Groix donnée à son église.
— Robert, janvier 1785, élu maire le 7 février
1790 et déporté en Espagne en septembre 1792.
Le fief, titré de châtellenie, relevait pour partie
de Pouancé et de Gandé, le chemin entre le pres-
bytère et l'église séparant les deux mouvances. En
est sieur Pierre de Vendosme en 1406, et la famille
Percault dès le milieu du zv< s. jusqu'à la fin du
xvi« s.;— René d'Espeaux en 1598, — Raimondin
de là Mairerie, chevalier de l'Ordre, mari de
dame Bailletzen 1608, — Louis Gifiard, chevalier,
1656, mari de Glande de la Mairerie, Guy Phi-
lippe DesvaUx, mari de Pélagie Giffard, 1727,
mort au château le 31 mars 1753, âgé de 77 ans,
et sa femme le 28 juin 1762, âgée de 86 ans et
demi, — Ambroise- Joseph-François d'Avoine,
chevalier, mari de Marie -Agnès Boissonnière,
veuve Merceron, originaire de St-Domingue, 1764,
dont la fille épouse le 31 juillet 1781 Julien
Maurice Veillon de la Garoulaie, chevalier. —
D'Avoine mort à la Bonaudiôre en Ghallain le
2 juin 1786, la seigneurie resta indivise entre
ses enfants' jusqu'à la Révolution.
La paroisse dépendait de l'Evôché d'Angers,
du Doyenné de Gandé, de l'Election d'Angers, du
District de S^ré. — Elle n'avait d'autre com-
merce que de farines, portées à dos de cheval
par demi -charge seulement, à cause des che-
mins impraticables, jusqu'à Pouancé, où les Bre-
tons de Vitré et de la Guerche les venaient
prendre. Une brigade de gabelle résidait dans le
bourg, passage forcé de Segré à Pouancé.
L'église fut incendiée dans la nuit du 29 au
30 thermidor an II par les Ghouans. — Le 11 fruc-
tidor suivant un cantonnement de Républicains y
fut surpris dans le bourg et massacré.
Maires : Robert, curé, septembre 1790. —
René Colombeau, 1*^ messidor an YIII, démis-
sionnadre le 10 janvier 1814. — Achille Veillon,
26 janvier 1814, démissionnaire le 10 août 1830.
— Franc. Bazin, 3 septembre 1830, démission-
naire le 3 novembre 1832. — Alexandre Pot-
lièvre, décembre 1832. -- J. Bazin, 8 septembre
1837, démissionnaire, 1845. — Besnier, 1846.
— Jules Veillon de Ut Garoulaie, 19 août 1848.
— Bellier, 1867. — Aug. Coué, 1870. — Jules
Veillon de la G.» mars 1874.
Arch. de M.-et^L. G 105, f. 334; 189; E 1133. f. 329.--
Arch. comm. Et.-G. — Journal de M.-et-L., juillet-août
1855.--Pour leg localités, V. Monijauger, les Landelles, la
Rivière-Cormier, VEpinay, Minstin, la B**~Bergère, etc.
Combrée» chat., c*»» de Combrée.
Combres, château, c°« de Trèves-Cunault,
avec jardin anglais, terrasse, vignes, lies, prai-
ries, futaies, taillis, four à chaux et carrières.
La chapelle en est dédiée à Ste Anne. Une ins-
cription latine du xv« s. atteste qu'elle fat cons-
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COM
— 732 —
GOM
iinila pir EUeiine Girmod, priMir oommandatoire
de Trêves sans doute oa de St-Macé et eonsaerée
par l'éTèqae d'AreazaDce (t). Répert. arehéoL,
1868. p. 151. — A l'exposition d'Angers de 1839
figurait une BaechanaU d^tnfantê, peinte sur
un panneau détaché de la cheminée du château.
— La seigneurie relevait du prieuré de Trêves et
était tenue de fournir les lits pour coucher l'évèque
et l'abbé dans leurs visites. EUe appartenait jus-
qu'au milieu du xv« s. à une famille qui en pre-
nait le nom; >- en est sieur par retrait lignager
en 1486 n. h. Ant. Thoret, mari d'Adenette de
Fontenay, nièce de Robert de Combres; — Ant.
Thoret, 1560;— Guill. Drouet, mari de Madeleine
Lenfant, 1633; — Charles Gaillaud, prêtre, par
acquêt en 1688 d'Anne Drouet. veuve de Phil. De-
lalande, chevalier; — Mathurin Goimblet. 1700;
— CUnde Gaillard par acquêt le 11 mai 171S de
Renée Guimblet, veuve Tendron; —Pierre Ga-
houet, 178S; — en 177S Claude Gaspard Cahouet.
ancien officier, dont la veuve Marguerite -Lucrèce
Parage vendit la terre le 7 frimaire an VII à
Marc Guillon de la Fresnaie. — Elle a passé par
acquêts successifs à M. Hue de Montaigu, et de
son gendre M. Bertrand de Saint-Pem au docteur
Maupoint en 1873.
G^Mkres (le Petit-), chat., c*>« de Saint-CU-
tnenUdf'Levétê. — La Combre (Cass.). —
Ane. manoir comprenant un corps avec deux
ailes et une petite tour que des douves séparent
du jardin; — appartenait à Claude Lefebvre.
écuyer, 16tt. à sa veuve Philippe de Rougemor-
tier en 1651. — en 170t à René Tendron de Vassé.
héritier des sieurs et dame Guimblet et Lefebvre,
— à Gnill. Derouet. écuyer. en 1608. 1617. mari
de Madeleine Lenfant, — à la fin du xviii* s. à
M*"* Marseille de Milon. dont le portrait s'y con-
serve encore; — aujourd'hui à M. Haran. maire.
G^MbHra aa). f . . c>« de ChemilU —
Terra carruet umue cum bubua et parco
ovium lOOS (Chemillé. ch.or.). — Vinea de la
Comboriout 1S46 cirea (Chemillé, Cart., f. 95).
— La métairie de Parco joailû aliae Corn-
briofif dit une note Ju xvii* s. an dos de la
charte de lOOS. — La Caubri<m (Cass.).
OoBUudllére (la), f., c*>« à'Angrie,
C«BiBUukleHe (la), f., c** de Bourgneuf,
prés et à l'O. du bourg, anc. dépendance de
l'ordre de Malte, vendue nat* le 37 germinal
an VI. La construction principale, d'ailleurs
sans caractère, date du xviii* s. On raconte sans
preuve qu'un souterrain communiquait de là
avec l'église par l'ancien cimetière, aujourd'hui
biti, où l'on a trouvé une sorte d'entrée voûtée,
à l'angle des routes de Ste-Christine et de Saint-
Quentin ; — f , c*« de Chaudron, anc. appar-
tenance de la commande rie de Ste-Catherine du
Petit-Montrevault, vendue nal^ le 29 fructidor
an IV; «chat., c"«de Luigné.'^y.Luigné; —
f., c"« des Verchers, dans l'ancienne paroisse
de la Lande. V. ce mot; — vendue nat^ le 29 fruc-
tidor an IV; — f., c»« de Villemoisant. —
Autrement nommée V Hôpital 'Béconnai: —
Vendue nat« le 18 prairial an IV.
^ ^ ( ). nom ou surnom d'iu
chef de bandes qui ravageaient le Poitou et
l'Anjou et qui s'accrurent au point d'essayer do
forcer Poitiers. Saumur et Angers vers 152S. Ces
coureurs, « qui faisoient une juste armée », tra-
qués au son du tocsin par les paysans, par les
écoliers et par les paroisses des campagnes,
tinrent tête près d'Antoigné. un peu au-delà de
Montreuil-Bellay . an fond d'une plaine à
1/4 de lieue de Panreux. La victoire demeun à
Commarque qui fit une boucherie des communes
(15S4). La ville d'Angers à elle seule y perdit
douze hacquebuttes . toute son artillerie, com-
mandée par Barthélémy Quatrembat. — Il n'est
plus fait de mention du vainqueur dans les docu-
ments angevins.
Arch. rnirn. BB 18, f. ISl. — Rogw, p. 397-396.
CoHumesiv {Etienne), graveur à Saumur. On
connaît de loi un portrait de l'abbesse de Fon-
tevraud. M"^« de Rochechouard, in-4«. 1704.
d'après Mignard, et signé : Stepk. Commeeai
êculpêit Salm. — (Louis), maître tailleur de
pierres. 1700, on maître macon-architecte. 1704»
à Angers, mari de Catherine Gasté. est inhumé
à Angers, le 18 novembre 1714. âgé de 50 ans.
Il avait été chargé en 1711 de la reconstructioa
partielle de l'église St-Samson d'Angers, compre-
nant les deux ailes, la chapelle de la Vierge et la
voûte du chœur.
Oonumesia {Michel), docteur en droit civil
et canon de TUniversité d'Angers, fut reçu comme
régent à la survivance de son oncle Michel Passtn,
le 16 décembre 153S. et jouit en son temps d'une
grande renommée, percelebrie vir ac denomi-
natuê doctor. Il eut l'honneur de haranguer
Charles IX à son entrée du 7 novembre 1565.
C'est loi, quoi qu'en dise Pocquet de Liv., et non
son fils Jacques, avocat réputé au Pariement de
Paris, qui écrivit à Mingon « cette belle lettre qu'on
« Ut à la fin de son Commentaire sur la Cou-
« tume d'Anjou et qui composa les dix vers
« qui suivent où il s'est peint lui-même en
« peignant les Angevins :
« Àndegmi faeilei, mitm êumt atçw benigm
c Prœstantes forma, wwribut, ingemiM »
n mourut subitement dans la nuit du 96 au
27 septembre 1576 « et fut. dit Louvet, grande-
ment regretté des habitants ». On trouve par
deux fois son épitaphe en vers latins dans les
registres mêmes |}u Chapitre de Saint-Maurille,
dont il était le paroissien et le censitaire pour
son hôtel , en partie construit par loi . Le
Figuier autrement dit L'Hitys de fer,
occupé jusqu'à sa destruction dans ces derniers
temps par l'hospice St-Charles.
AKh. départ. Reg. Gt(>it. de St-Maorille. f. 198 ai f 94 et
registre D des Baux, f. 980. — Louvet, dans ta Jlee. de
rlnj.. 4854. t. Il, p.99.— Tborode, Mss. 1004.— Aado^js.
Mss. 919. f. 907. - Pocq. de Ut., Mss. 904, p. 117 el
Mss. f 097, p. 116-117.
C«iiiinerie (\s), f.. c»« de Faveraie. — Le
pont de la C. 1480. — La métairie noble de
la C. 1679 (Mss. Raimbanlt). — Appartenait aux
sieurs des Marchais Renault; — a été démembrée
pour former la ferme de Belair.
C«BiBiers (Gilles), dit Langlade, origi-
naire du Limousin, reçu à Angers en no-
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— 733 —
CON
vambre iS05 doctenr en droit civil et canon,
y occupait nne chaire au moins dès les pre-
miers mois de 1516 et exerçait en ville par ses
talents et ses hautes relations une puissante
influence. Il harangua le légat du pape en juin
1518 à son entrée à Angers et la môme année,
le 7 décembre, présenta au Conseil de ville, en sa
qualité de juge des Grands-Jours d'Anjou, des
lettres du roi et de la reine -mère qui por-
taient ordre d'informer résolument contre « les
« crimes , négligences et malversations de Té-
« vèque s François de Rohan. Il échangea en
1519 le prieuré régulier de St-Médard au diocèse
du Mans, dont il était revêtu, contre un office de
chantre du Chapitre de St-Laud, où il fut installé
le 4 octobre en vertu de lettres de la reine-mère
Louise de France, dont il était conseiller. Il sol-
licita comme docteur régent une dispense d'assi-
duité qu'il obtint « attendu que l'acte de lire con-
c cerne l'utilité de toute la république et de
c l'église nni\erselle >; d'ailleurs dans l'année
même il résigna cette prébende pour un cano-
nicat de Saint-Maurice. Cette année encore en
mai il prend le titre d'official du Mans. Il étai|
de plus abbé de Saint-Waast. Il mourut le 25 mai
1522 et fut enterré dans la chapelle des Cheva-
liers, où se voyaient son épitaphe et son por-
trait Us ont été reproduits dans les portefeuilles
de Gaiguières {Kec. d*Oxford, t. VIII, f. 112).
Reg. Gapit. de SUUud, f. 8, 10. 13, 10, 39 et de Saint-
Pierre, 15ê5. — Bran, de Tartif., Mss., f. 55. — Arch. mon.
BB 17. — D. Piolln, HitU de VEgUse du Mans, t. V,
p. 333-334. — Ménage, VU. ASrod,, p. 318. — Pooq. de
liT., Mss. 1097, p. 87-«8. - Noie Mm. de M. de Lena?
Gommes 9 c»« de Fontaine -Milon. — -
Salomondt Comeê llSOcirca (Bilard, no547). —
L'hostel, terre, mestaierie appelé vulgaire-
ment Commea.., joignant au chemin de la
Martinière à Millon 1455 (£559). — Apparte-
nait à n. h. Geoffroy Morice, écuyer.
Commission (la)> c»* de Brlaaarthe. -- La
pièce de la C. contenant environ neuf hoiaae-
lées, oit fut la maison, Vétable, grange,
four, bâtiments, rues, issues, formant ci-
devant les bastimens du lieu de la C. 1755
(E 206). — La maison existait encore en 1736.
CofNaMottletM pmguM. — V. Cour-de-
Pierre.
Commun (le), cl., c"« de Dénie -, «> (le
Petite), ham., c»« de St- Jean-de-Za-Crotor.
CoiitaM«tiMill« hoëemm. — V. leFouilloux,
Commame (la), viU., c>** de Brain-sur-VA.
-^ n y existait il y a trente ou quarante ans
sur le chemin de Corné d'anciennes murailles
couvertes de lierre, que l'on montrait dans le
pays comme les ruines d'un temple de Druides.
Commiineaa (le), ham., c»* de Fontaine-
Guérin, — La métairie du Communtau
1715 (Terrier de Font. -G.), dépendance du do-
maine de la baronnie.
Communs (les Grands-), f., c»« de Saint-
Florent-le-VieiL
Compaipion ÇOdathurin), curé de Neuillé près
Saumur depuis 22 ans en 1716. écrivit le 29 dé-
^«inhre à son évêque pour retirer son adhésion à
» Constitution Unigenitus, et le !•» janvier sui-
vant an cardinal de Noailles pour se rallier à ses
sentiments. L'official d'Angers le condamna à
trois mois de Séminaire (8 avril 171 7) et l'excom-
munia; mais sur l'appel d'abus, l'official de
Tours jugea à rencontre et leva l'interdit, en lui
donnant acte de son appel au futur Concile. Il
mourut dans sa cure, protestant de ses senti-
ments fidèles et en odeur de sainteté parmi les
Jansénistes le 14 mars 1726, âgé de 61 ans.
Lehoreau. Mas., t. III, p. S51. — NoweUeê BedéatMt,,
1734, p. 80. - Maa. 8S5, n« 10.
(kimpérerle (la), f., c»« de Baracé, — La
Comperie 1607 (Et.-C.). — La Compérerie
(Ibid. et Cass.).
Compile (la), ruiss., né sur la c** du Lon-
geron, sur les confins de St-Christophe-du-Bois,
près la Noue-Baudon, passe sous les*ponts de la
Compite, forme limite avec la c"« d'Èvrunes et
se jette dans la Moine ; a pour affluent le ruiss.
de la Sauzaie ; — 2,600 m. de cours.
Conaprie» petit fief réuni à la chàtellenie de
Foudon, c°* du Plessi^^Grammxiire,
Comte (J.-F.), de Montsoreau^ faisait an-
noncer dans les Affiches du 26-28 brumaire
an XI, qu'il avait trouvé la solution de la qua-
drature du cercle.
Comté (la), c*** de Contigni, anc. maison
noble, appartenant à la famille Sallais du xv«
au xviii* s. (E 3912); «* f., c"« de Monijean-,
= ham., c»« de St-Laurent-des-Ar, — h., c»«
de St-Macaire-en-M,\ — h., Vl^^ de la Salle-
Aubry\ « ham., c"« de Torfou, avec un étang
d'un hect. 88 ares. — La Quentais (Cad.). —
Donne son nom à un ruiss. né à la Lande, qui
forme en partie la limite de la Loire-Inférieure
et prend le nom de ruiss. de l'Antrie à la limite
Sud de Montigné.
Comas {Joseph-Bernard), peinin à Angers,
mari de Jeanne Rohard, 1770.
Conarderle (la), f., c"« de St-Lézin. — La
Cornarderie (Cass.).
Conardiéres (les), v., c^* de Brain-sur-All.
Conaudale (la), f., c"« de la Potherie.
Connuderle (la), maison dans le bourg de
la Meignanne 1680 (St-Nic, Cellererie).
Concorde (la), h., c*>* de Bécon.
Coneonrson, c«» de Doué (6 kil.), arr. de
Saumur (23 kil); — à 46 kil. d'Angers. —
Ecclesia in honore S. Hilarii sita super
fluvium Are, vulgariter nominata Coorthgo-
thoni 1040-1045 (Cartul. de St-Maur, ch. 26). —
Apud villam Curtem Gointhonis nuncupa-
tam ecclesia S. Hilarii ac ecclesia S. Mar-
tini 1105 (Ib., ch. 25). — Villa quœ vocatur
Curtis Gointhonis 1105-1120 (Ib., ch. 27 et 28).
— Courcoçon 1290 circa (Fouillé du Grand-Gau-
thier). — Concorcon 1303. — Concoczon 1313
(H St-Maur, prieuré).— Concorcron 1340(G Cbap.
St-Denis de Doué, t. III, f . 6). — Cocresse 1579
et 1607 (Carte d'Aiyou et Mercator). — La pa-
roisse de Concourson en Boulanger 1705
(Doué £t.-C.). — Concurson 1539 (C 106,
f 467). — Entre Soulanger (5 kil.) au N. et à
l'E.. les Verchers (4 kil.) au S., St«Georges-
Chàtelaison (3 kil. 1/2) & l'O. et ao N.
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CON
— 734 —
CON
La ronce nstionale de Samirar trarerse du
N.-B. BQ S.-O. par le miliea do bourg, où elle
croise le chemûi d'intérôt eomman d'Aiitoigné et
au sortir daquel elle franchit le Layon, snr un
pont dont la première inangoration ent lieu le
87 février 1773.
Le Layon, dont la vallée forme le centre de la
commune, passe da S.-E. an N.-E., bordé de
hanU coteaux (85-95 met.) vers N. Le 27 novembre
1776, une fête célébrait dans le port, créé auN.-O.
dn bourg, le départ des premiers bateaax lancés
sur le Canal- de-Monsiear , œavre trop vite mi-
née et qu'aaean vqbu n'a pn faire rétablir ; —
y affinent les miss, de Ganche, dont la vallée
secondaire éclaire de l'E. à l'O. les exploitations
houillères de Vaille, des Touches et de la Lune.
En dépendent les vill. de Cossé (26 m., 76 h.),
des Rochettes (43 m., 141 h.), le ch4t. des
Mines, 4 on 5 monUns à vent et 11 fermes on écarts.
Superficie : 1,265 bect. dont 304 hect. en
vignes, 25 hect. en bois.
Population : 39 feux en 1720. — 395 hab.
en 1726. — 688 hab. en 1790. — 7îi hab. en
1831. ~ 707 hab. en 1841. - 694 hab. en 1851.
69ft hab. en 1861. — 808 hab. en 1866. —
783 hab. en 1872, dont i94 hab. (162 mais.,
181 mén.) au bourg, qui descend sur la pente dn
coteau jusque dans la vallée.
A8Bembléeê le 2« dimanche de mai et le 15 aodt.
L'industrie locale exploitait récemment encore
quatre puits de mines, dits de Touche-Martin,
de la Sermaise, de Ste-Barbe et de Héton, com-
blés depuis 1870, quoique le charbon de bonne qua-
lité y abonde. Des recherches sont d'ailleurs pour-
suivies en ce moment pour reprendre les travaux.
Mairie avec Ecole de garçons en constrac-
tion (1873).~j[?coIe communale de filles (Sœurs
de la Pommeraie) construite en 1869-1870.
L'Eglise, dédiée à St Hilaire (succursale, 26 dé-
cembre 1804), est un édifice du xi« s. mais pour
la plus grande partie modernisé. Dans le pignon,
au-dessus de la porte et d'une fenêtre neuves,
apparaît une baie romane condamnée : — dans
le mur S. de la nef, le petit appareil irré-
gulier, noyé dans le ciment, et dont une ligne
est disposée en arêtes de poisson, — et deux autres
baies romanes cintrées à claveaux régul.ers. La
nef (8 met.) agrandie vers 1840 d'un collatéral
au nord et récemment plafonnée se termine par
on chœur en hémicycle (8 m. 68 sur 5 m. 20),
avec infonne statue de Ste Barbe; la marche
et le carrelage qui le précèdent sont formés de
débris de pierres tumulaires, où se lisent encore
quelques lettres sans suite.
Vis-à-vis le portail se présente l'ancienne cure
bâtie en 1774 et aliénée nat* le 11 thermidor an IV.
Aucun vestige celtique n'est indiqué sur le
territoire. Mais son nom populaire do xi« s.
qu'il porte encore ICour-Gonçon et par trans-
position Concourson] le désigne comme le do-
maine, curtis, de quelque seigneur barbare, du
nom de Golhon ou Gonçon, devenu le centre au
x^-xii* s. d'une villa avec une égUâe dédiée à St
Hilaire, qui fut donnée dès les premières années
du xi« s. à l'abbaye de S>-Maor-5ar-Loire. A côté,
sur le passage de la voie, vîapublica, qui bordait
la rive droite du Layon, s'élevait — peut-être
même de fondation antérieure — une église de
St-Martin, que la même abbaye possédait dès
au moins 1070, le tout situé dans le comté de
Poitou et dans le fief du vicomte de Thouars.
Le prieuré de St Martin n'ayant pas de reve-
nus à suffisance, fut réuni par décret épiscopal
do 8 septembre 1368 au prieuré de St-Hilaire,
sur la demande de l'abbé de St-Maur. Le prieur
de Concourson était tenu de fournir chaque
année le 15 août à chaque religieux de St-Maur,
résidant en l'abbaye depuis plus d'un an, un
froc et on scapulaire de même étoffe que ceux
des religieux de St-Aubin et de St-Floreot. Un
arrêt du Parlement maintint en 1625 cette charge, |
qui fut abonnée à 15 livres de rente.
Prieurs .- Geoffroy Garreau, 1435. — Jean
Jahier, 1457. — Hilaire, 1492. — François
Baye^ 1523. — René Vaugirauld, février 1546
(n. ■.). — Ant. de Vaugirauld, 1568. ~ Gabr.
de Vaugirauld, 1575. — Urb. de Réartais,
abbé de Beaulieu, 1592, 1607. — Pierre Petit,
sieur de Tailleprés, 1608, 1614. *- Jos. de
Salles, 1625. — Franc. Bitault, chevalier, f ^
8 septembre 1659. — Guill. Bitault, 1665, 1687.
alors abbé de Solignac, f en 1725 après avoir
résigLé. — Gh. de Villiers, sieur du Teil, 1726.
t le 20 juin 1731. — Gabriel Chol de Torpanne,
1731, qui résigne en 1741.— Jean Lockard, 1741,
qui résigne. — René Sourdeau, 1743. — Phil.
CosnierdeMontigny, 1754.— DomDebon, 1780.
Le prieuré constrait au xvi i* s. attient encore
à l'église qu'il enclave vers S. dans sa vaste ,
cour, avec double portail, surmonté d'un écus-
son. Il forme le centre d'un important domaine
d'environ 1 ,600 boisselées.
Curés .• Pierre de Brièvre, 1554. — René
Ferrand, 1567, 1576. — René But, 1614. f l<
28 novembre 1639. — René I.eteZlier, 1640, no-
vembre 1652. — René Gilles, août 1650, 1663.
— Franc. Foucquet, 1663, juin 1665. — Franc.
SourdHlle, 1666. 1695. — René JoUy, 1696,
t le 29 février 1708, âgé de 53 ans. Il avait ré-
signé au profit de son neveu G. Jolly ^ do«t
le droit fut contesté et qui de fait dvt cé-
der la place. — Ant. Margeriat, avril 17(»,
f le 4 août 1710. — René Gaulay, curé de
Nueil-s.-Pa83., 20 août 1710, septembre 1711. —
René Gellé de Champdoré, oratorien, mars
1712, t le 19 mars 1748, âgé de 62 ans. — Loois
Bellanger, mai 1748, f le 16 janvier 1769 —
Franc. Pivert, d'Avranches, janvier 1769, f le
!•' février 1778, âgé de 44 ans. — Il avait fait
installer en 1775 une chaire neuve et des fonis
baptismaux. — Louis-Franc. Lebleu, avril 1778,
t le 5 mars 1782, âgé de 41 ans. — René-Franc.'
Julien Boussinot, avril 1782, jusqu'en 1792.
Le droit de châtellenie appartenait an prieur
de qui relevait la cure, mais la terre formait no
fief relevant de Doué. En dépendaient les met.
du Pont et de Touche-Martin, le drmt de four
banal sur les deux tiers des maisons do bourg et
le droit du quart de la vendange sor les deux tien
des vignes. Le dernier des tenanciers retardataires
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devait payer pour ameade une oie. — En est
"Sieur eo 1303 Jean Savary, chevalier, — en 14%
Jean de la Grézille, — en 1482, Anne de la Gré-
zille. — en 1539, n. h. Robert Jarry, conseiller
au grand Conseil, pour les deux tiers, indivis
avec n. h. Jean de Rothays pour l'autre tiers, —
en 16âl, 1632, n. h. Fr. €k>lLin, mari de René
Dagonet, — en 1760Hardouin de la Girouardière,
— en 1789 Foullon, de Doué.
On trouve en 1607 Louis Briand, prêtre, qua-
lifié de c précepteur des escoles de la paroisse. »
Elle dépendait du Diocèse de Poitiers, de TAr-
chiprètré de Thouars, de TElection de Montreuil-
BeUay, du Grenier à sel de Saumnr, — avec un
capitaine de gabelles résidant dans le bourg au
xvii« s., — du District en 1788 de Montreuil-B., en
1790 de Vihiers, du canton en 1796 de Nneil. —
Elle comptait en 1788 vingt ménages à la mendicité.
Le 7 juin 1793 un combat s'y engagea entre
les Vendéens et les Bleus qui furent mis eu com-
plète déroute. — En mars 1795 un camp répu-
blicain vint s'y établir à demeure.
Maires : Nie. Grignon, 1«' messidor an VIII.
— Franc. Salmon, 15 mai 1815. — N. Grignon,
12 juillet 1815.— Af oreau deajRoc/ie ttes, 23 jan-
vier 1816. — Franc. Dernier du Chatellier,
15 novembre 1830. — - Cognée, installé le 25 jan-
vier 1835. — Pierre Brouard, 5 octobre 1837,
installé le 14 décembre. — Coquin, 1846. —
Hichard'Duchatellier, 20 août 1848, en fonc-
tions, 1874.
Arch. de M.-«t-L. G 106, f. 167 ; 193, 203 ; E 5S0 ; H Abb.
de Sl^Maur. — Arch. comm. Et.- G. ~ Notes Raimbault.—
Pour lea localités, voir à leur article, Rigal^ les Rochettei,
Tbuehe-Martin, etc.
Coaadattlèa^ (la). — V. Za Gaudonnière.
€otMl«#atttt, Coaa^le^ataM. — V. Candé.
C!oiidoinIne (François), reçu docteur régent
à la Faculté de médecine de l'Université d'An-
gers le 19 octobre 1552.
Conduite (la), cl., c"« d'Angers.
Gone (le), c"*de Beaucouzé, anc. bois dépen-
dant de l'abb. de St-Nicolas d'Angers, aujourd'hui
détruit; « f., c"« de J allais. — Caosne (Gass.).
Cone-d'OUille (le), f., c<^« de Daumeray.
Confient, Coat|léit<ataN. — V. Ecouflant,
Confordlère (la), c"« de B^con; — était
habitée en Tan II par Gathernault, offlcier muni-
cipal de Bécon, que pendant la nuit du 2 an
3 floréal une bande de chouans y vint assassiner
soos les yeux et dans les bras de sa fille, im-
puissante à le protéger. Le domestique de la
ferme fut entraîné et tué aux Forestries, V. ce
mot; — ham., c°« de la Tourlandry.
Conglaiid, ham., c°« de Mazé.
Gongrier» ham., c»« de St-yTean-des-M. —
Congrei 1225 (Chaloché, t. II, p. 57). — X^
Coign ter (Gass.). — Anc. fief, avec maison noble,
relevant de Blaison. — En est sieur Yvon do
Syvré, chevalier, 1225, Phelipeau des Granges
1414, Marguerite de Vallée, dame des Granges 1493.
Gonllleanx (les), f., c"« de Villévéque. —
Le lieu de Cortin 1500. — En Crotin 1500.
— Z.e lieu de Crottin autrement appelé les
ConilUaux 1700 (G 190). — Appartenait à
d^^ Louise Guilbaolt 1725.
Conlllére (la), ham. c"« de Chazé-Henry ;
« f., c"« de la Chapelle- sur 'Oudon, — La
Couillère (Et.-M.). — Une croix de bois sur la
route du Lion-d'Angers à Segré y fait face au
chemin qui conduit droit au bourg de la Gha-
pelle-sur-Oudon ; -» f., c»« du Lion-d'Angers.
— La Cornillère xvi« s., — relevait de Neu-
ville, et appartenait à la famille Fineau 1517-
1560; — f., c"« de St-J^Iartin-du-Bois.
Conilléres (les), f. et m'** à vent, t^ de
Chazé-sur-Argos ; — m*°, c»« de Soulanger.
— Les Conm72ère8 1455 (Ghap.de Doué, t. III)-
— Les CongniUières 1511 (G 451).
Connebnére (la), f., c"« de Moulikeme.--
La Courbuère (Gass.).
Comielleries (les), f., c»« de la Perrière \
— f., c°« de St-Sauveur-de-FUe. — jLes
Coigneteries (Et.-M.).
Connnèehe (la), f., c»» de Villévéque. —
Le lieu et closerie de la Comuesche 1578
(E 115). — La Conuesche (Gass.).
Connulaie (la), cL, c°« de Louvaines.
Conquête (la), f., c»« de Corzé.
Conrale Ga Grande, la Petite-), h. et f., c°«
de Tiercé.
GoattH»!»^ (la). — V. la Basse-Jaille.
Consolale (la), f., c"« de la Chapelle-sur-
Oudon 1662, à Jean d'Andigné.
Constantin (Christophe), maître brodeur,
à Angers, 1775. — (Gilles), maître maçon, mari
de Jeanne Quénion, Angers, 1624, 1634. —
(Julien), c maître «nacon tailleur de pierres, »
Angers, est inhumé, le 26 avril 1653, âgé de
50 ans, et sa veuve le 3 mai suivant.
Constantin (Félix-Gabriel), sieur de Va-
rennes et de la Lorie, grand prévôt d'Anjou, de
Touraine et du Maine, correcteur de la Ghambre
des Gomptes de Bretagne, fut élu de l'Académie
des Belles- Lettres d'Angers le 27 mars 1686, ins-
tallé le 2 janvier 1687 et y prononça, le 17 mai
1690, l'éloge du roi. Son élection n'avait pas été
sans produire quelque émoi dans le monde litté-
raire, comme l'atteste une chanson qu'a conservée
Ballain, Mss. 867, p. 514. G'est lui sans doute
que remplace l'avocat Prévost le 14 août 1743.
Constantin (Gabriel), fils de Robert G.,
conseiller au Présidial d'Angers, conseiller au
Parlement de Bretagne, élu doyen de St-Man-
rice d'Angers le 11 octobre 1624, doyen du Par-
lement de Rennes, abbé de St-Jean-du-Val au
diocèse de Chartres, mourut à Rennes où il fut
enterré le 19 juillet 1661, âgé de 78 ans Son épi-
taphe existe encore à St-Maurice d'Angers, signée
du sculpteur Plouvier, derrière les boiseries du
chœur. On l'y compare à l'empereur Constantin •
Répert. arch., 1868, p. 310. Il avait été marié
autrefois avec une demoiselle Lasnier et avait
eu d'elle deux fils : Robert, docteur de Sorbonne,
— et Gabriel, qui, au moment d'être nonmié
avocat général, se fit capucin sons le nom de
P. Jean-Baptiste et plus tard prêcha à Angers.
Lehoreau, t. II, p. 126. — Mss. 038, t. III, p. 348.
Constantin (Joseph), recteur de l'Univer-
sité d'Angers, posa le 24 mai 1691 la première
pierre du GoUégo d'AiJoa. Il fut nommé doyen
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de la cathédrale le 16 janvier 1697, sur la rôai-
gnation de Claude Deniao, sod coosin, mais
i'évèqne Lepelletier l'obligea de se démettre de
cette dignité. 11 monnit à Angers, près la Groix-
Hanneloa, le 96 noyembre 1741, Agé de 80 ans.
Uhorwm^ t. tll, p. M,~Uu, 688, t. in« p. SS6.-GG 66.
ComstantlB ( Paul - Félix » Hugues-
Adolphe-Alexandre) t sieor de Hontrion, né
à Angers le 21 juin 17t9, chanoine de Sainl-
Mauiice d'Angers, vicaire général du diocèse,
fat élu de l'Académie le 21 décembre 1757, et
prit pour sviei de son discours de réception
r^Io^e des Belles-Lettres et des Arts de pur
agrément qu'il démontrait compatibles avec
l'étude des sciences sublimes et même sacrées
(1«' mars 1758). — Le 20 novembre 1765, il y
prononça l'éloge du Roi. c Le style et l'éco-
« nomie de ce discours n'ont rien laissé à dé-
« sirer, » dit le procès-verbal. Elu directeur de la
compagnie le 13 janvier 1768, il y lut la même
année deux mémoires Sur les dangers de la
multiplicité des chef s-d^ oeuvre en tout genre
de science et de littérature (10 juin), — Sur les
progrès des sciences et des arts (15 novembre).
— U en fut nommé chancelier le 20 novembre
1771, et mourut à Rome le 24 août 1777, au mo-
ment où il allait obtenir un évèché. Il y est
inhumé dans le caveau de St-Pierre-au-Mont.
M. de Narcé prononça son éloge en lui succédant.
BroMier, Mm. 658, p. ii9. -. GG S4. — Mm. 103t.
ConstantlA (Robert), conseiller au Présidial
d'Angers, signe de son titre' d'angevin quelques
vers gracieax mis en tète de V Anthologie (1574)
de Pierre Breslay (V. ce nom).
CoMstantlB (Robert), fils de Gabriel G., doc-
teur en théologie, chanoine de St-Maurice d'An-
gers, reçut mandat de l'évèque en 1643 de rap-
porter à Angers les reliques de deux martyrs
de la Légion Thébaine. — La même année il fut
chargé de diriger une Mission à Chemillé. Il était
en 1648 abbé de Brignon, — où je l'ai omis dans la
liste. Dès son entrée dans l'état ecclésiastique, il
avait reçu les conseils et suivi les instructions de
Vincent de Paul en sa maison de Paris et ne
cessait d'entretenir avec lui une correspondance
et des relations de soumission et de piété.
Rog«r, p. 460. — Mm. 1004. — Thorode.
CoMstantlae» cl., c'« de Noyants. -le L.
C«iittUbUle (la), c"« de la Chapelle-sur-
Oudon; — f., c«« de Gêné.
Contades (André de), demeurait au Lude
quand il acquit le 24 avril 1604 de messire
François de Daillon la terre de la Roche-Thibault
en Jarxé qui le fixa en Anjou. Il est dit à cette
date écuyer de la petite écurie du roi, — en 1620,
chevalier, conseiller du roi en ses Conseils d'Etat
et privé, sous-gouverneur de Monsieur, frère unique
du roi, et demeure au Louvre, où le 23 mai de
cette année est signé dans le cabinet de la reine
son contrat de mariage avec Françoise de Coui-
gnan, fille du gouverneur de Fougères. 11 était
remarié dès 1630 à Charlotte Gaudillaud et fai-
sait fonction de lieutenant du maréchal de Schom-
berg dans la ville et château d'Angoulème. Il
porte le titre de gentilhomme de la chambre et de
maltre-d'hètel ordinaire du roi en 1636 et meurt
vers 1660. — (Erasme de), fils du précédent,
baptisé à Angers, le 27 décembre 1638. gouver-
neur de Beaufort par provisions du 26 juin 1690,
est inhumé dans Tenfeu seigneurial de l'église
de Mazé le 2 septembre 1712. — (Georges-Gas-
pard de), fils d'Erasme et d'Anne HuJlin, né le
17 juin 1666 à Angers, sieur de Montgeoffroy et
de la Roche-Thibault, entre en 1683 aux gardes,
passe aux mousquetaires en 1686, est blessé étant
enseigne à l'affaire de Valcour en 1689, assiste la
même année à Fleuras, est blessé devant Mons
le 2 avril 1691 et dut subir l'opération du trépan,
reparaît aux sièges de Namur et de Gharleroy, à
Nervinde, pasbo capitaine au régiment des gardes
le 7 mars 1697, fait la campagne de Flandres
avec Villeroi et est au retour nommé major par
brevet du 16 juin 1706. Saint-Simon à cette
occasion loue ses bonnes façons et la sagesse
de sa conduite, son jugement, sa réserve, qui,
à défaut d'un esprit brillant, lui avaient acquis
la considération et la confiance de la cour
et de l'armée. A Denain, Contades était major
général de l'armée de Yillars, qui l'employait
dans ses missions directes auprès du roi. U fot
chargé ainsi d'apporter la nouvelle de la prise
de Fribonrg (6 novembre 1713), les propositi<Mi5
arrêtées aux Conférences de Rastadt (10 février
1714) et enfin le traité de paix (mars 1714). Le
roi le nomma le 24 avril grand croix de St- Louis,
le gratifia d'une pension de 2,000 livres, outre sa
pension de major aux gardes (21 mai) et lui
donna le gouvernement de Schelestadt (30 juxUet
1715). C'est lui que le régent en novembre 1715
chargea d'arrêter le prétendant d'Angleterre mais
avec mission secrète de le manquer. Un nouveau
brevet du 30 mars 1720 lui conférait le grade de
lieutenant-général des armées, un autre de Ueute-
nant-colonel des gardes (4 janvier 1730). Q fit les
campagnes d'Italie de 1733-1734 et ne se démit
qu'en mars 1735 de ses fonctions actives. H mou-
rut à Bourbon la même année, le 3 octobre, âgé de
70 ans. Il avait été reçu de l'Académie d'Angers
le 13 novembre 1716. Jeanne-Marie-Madeleine
Crespin, qu'il épousa le 16 décembre 1697, lui
avait apporté les terres de Yern et de la Gha-
bosselaie. — (Charles-Pierre-Erasme) , frère
puiné de Geor^s, né le 18 avril 1683, lieutenant
aux gardes françaises, chevalier de Malte, com-
mandeur de St-Louis, aide-major de l'armée
d'Italie en 1734, brigadier, puis lieutenant-général,
mort à Paris le 12 octobre 1766. — (André-Ga-
briet), frère des précédents, né à Montgeoffroy le
l«r août 1686, page du roi en 1702, mousquetaire
en 1707, enseigne aux gardes en 1710, f le 25 oc-
tobre 1713, de blessures reçues devant Fribourg.
(kintades (Louis-Georges-Erasm^e, mar-
quis de), le second et bientôt l'unique fils de
Georges-Gaspard et de Jeanne-Marie-Madeleine
Crespin, né le 11 octobre 1704 à Montgeoffroy,
entra à 15 ans aux gardes et se maria à 20 ans avec
Nicole-Françoise Magon, fille d'un armateur de
St-Màlo. Nommé colonel du régiment d'infanterie
de Flandres (10 mars 1734) et envoyé à l'armée
d'Italie, il se maintint avec une faible gamison
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de 400 hommes dans le château de Golorno, passa
au régiment d'Auvergne, qu'il commandait à la
bataille de Parme (29 jnin 1734) où il fut blessé
et à Gnastalla et fut élevé au grade de brigadier
le 18 octobre. Il conquit en Corse celui de
maréchal de camp (l«r janvier 1740), et de re-
tour en France servit aux armées de Westphalie
sous le maréchal de Maillebois (1741), du Rhin
sous le maréchal de Noailles (1743), en Flandres,
aux sièges de Menin, d'Ypres, de Furnes (1744),
fot nommé lieutenant général le 1*^ avril 1745 et
chargé de continuer le siège de Tournay, prit
part ensuite à cdux d'Ostende et de Nieuport. Il
commandait la réserve à Raucoux et fut envoyé
de là en Bretagne pour couvrir les côtes menacées
par les Anglais. En 1747, il assistait à la prise
de Bergopzoom sous les ordres de Lowendal.
Après la rupture de la paix d'Alx-la-Ghapelle,
Contades fut un des généraux opposés par la cour
au grand Frédéric. Il fit la campagne de Ha-
novre en 1757 sous les maréchaux d'Ëstrées et de
Richelieu. Le 4 juillet 1758 le roi le désigna par
rang d'ancienneté,^— et bientôt (i4 août) avec le
titie de maréchal de France, — pour remplacer
l'indigne abbé de Clermont au commandement
de l'armée du Rhin, avec Chevert et St-Germain
pour lieutenants. Il s'agissait surtout et Contades
prit à cœur de réorganiser l'armée et de lui rendre
une confiance égale an mépris que faisaient d'elle
les Allemands, applaudis alors du reste par toute
la haute société française. Il surprit tout d'abord le
camp du prince de Holslein-Goltorp à Bark, déga-
gea le duc de Chevrense et sur ces premiers suc-
cès fut nommé cordon bleu le 1"' janvier 1759,
puis chargé du conmiandement des deux armées
d'Allemagne (18 février). Il s'empara de la Hesse,
d'une partie du Hanovre ainsi que de Munster,
mais la déroute de Minden (1*' août), quand l'armée ,
composée des meilleures troupes, était supérieure
en nombre à l'ennemi, livra le général à toutes
les misères de l'impopularité . Contades accusa éner-
giquement le duc de Broglie d'avoir failli volontaire-
ment dans l'exécution des ordres et fut soutenu par
le témoignage du maréchal de Belle-Ile; et l'on vit
les mémoires des deux partis étaler à nu an public
l'envie et l'indiscipline des chefs, le luxe extrava-
gant des camps, les fautes réciproques, l'humilia-
tion de la France. Broglie sembla convaincu, mais
l'opinion vengeresse n'épargna pas plus le général
que l'armée et Contades découragé, retiré derrière
la Lahn, presque au point d'où il était parti, res-
tait réduit dès lors à la défensive et fut révoqué en
novembre. Il revint en France et obtint seulement
en 1762 le gouvernement de l'Alsace qu'il ne quitta
qu'en 1788, résidant d'ailleurs par de fréquents
et longs séjours en Anjou, à Hontgeoffroy, où sa
charité faisait oublier aux pauvres la brusquerie
et l'emportement de son caractère. Interné pen-
dant un an à Paris dans son hôtel de la rue
d'Anjou-St-Germain, il se retira après le 9 ther-
midor à Livry chez une parente, H™« Hérault de
Séchelles, la mère du conventionnel, et y mourut
le 19 janvier 1795, à la suite, raconte-t-on, d'un
accès de colère, provoqué par l'impertinence de
ses domestiques qui, pour railler sa mauvaise
humeur, s'étaient avisés de s'ériger en tribunal
révolutionnaire et de le condamner à mort. Son
portrait et celui de son père sont conservés à
Hontgeoffroy.
Contades {Georges-GaapardnFrançoia-Au'
guste-Jean-Baptiste, marquis de), fils aîné du
maréchal, né le 3 janvier 1726, cornette à 16 ans,
puis capitaine au régiment de la Vief ville, com-
mandait le régiment de Berry à Lawfeld (1747)
et après les sièges de Haestricht et de Sarrelouis,
reçut le brevet de brigadier dos armées du roi le
10 février 1753. La paix le ramena en Anjou où
il obtint non sans peine de son père d'épouser le
30 mai 1757 une jeune fille de noblesse toute récente
Julie-Victoire Constantin. Nommé le 18 juin et reçu
le 13 août 1760 do l'Académie d'Angers,— Marmon-
tel raconte de cette séance un détail piquant, — il
fut élu chancelier en 1761 et directeur le 10 janvier
1770. Les procès- verbaux témoignent d'ailleurs
qu'il s'en montra un des membres les plus labo-
rieux. Parmi les travaux dont il entretenait les
séances, on l'y voit lire un Diacoura sur la
Poîimatkie ou Vunion des ScUncea et dea
Arta (17 juin 1761), un Parallèle entre lea
Greca et lea Romaina (7 juillet 1762), un
Diacoura aur Vétude de VHiatoire (13 avril
1763), une traduction du Diacoura du P. Porée
aur la Critique (6 mars 1765), une dissertation :
Pourquoi Véloquence moderne eat inférieure
à Véloquence dea granda orateur a de V an-
tiquité (5 février 1766), VEloge pinèhre du
Dauphin (19 février), un Diacoura sur Vunion
dea gêna de lettrea (7 mars 1770), VEloge du
Roi (29 avril 1772). — Tous ces travaux et
autres forment 7 volumes in-4o restés manus-
crits,— sauf VEloge du Dauphin, imprimé sans
nom d'auteur chei Barrière (Angers, 1766, in-4o de
21 p.)> — et qui ont été légués à la bibliothèque de
l'Evôché. Emigré des premières heures, il revint
bientôt & son château du Plantis en Ste-Chris-
tine, puis suivit l'armée vendéenne au passage de
la Loire et ne reparut plus. Sa veuve et sa fille,
— qui avait épousé en 1785 le marquis d'An-
digné de la Blanchaie, — enveloppées dans la
déroute affreuse du Mans, se perdirent l'une et
l'autre et ne se retrouvèrent qu'après 18 mois de
misère. — Il laissait trois fils dont les noms
suivent. — La marquise, douée d'une instru<;tion
supérieure, s'occupait d'études variées et de
lectures sérieuses qu'attestent deux manuscrits
conservés d'elle à la Bibliothèque d'Angers, un
Vocabulaire Encyclopédique (in-fol., pap., de
126 fol.) et des Notea aur VHiatoire générale
(in-4o de 49 p.).
Contades (Erasme - Gaspard) , fils atné
du précédent, né à Hontgeoffroy le 7 mars 1758,
baptisé le 12 à Angers, élevé à Versailles avec
les jeunes frères du roi, colonel du 7* régiment
de chasseurs à cheval le 11 novembre 1782,
mestre de camp du Royal-Picardie en 1786,
émigra avec le comte de Provence, qu'il dut
bientôt quitter à la suite des rivalités de cette
petite cour. Il reçut en avril 1794 le commande-
ment d'une compagnie de gentilshommes et il a
laissé de ce temps des Souvenira Mss. rédigés
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dans le temps même, partie à Dusseldorf, partie
à rile-Diea, où il raconte avec amertume les dé-
goûts de ce service et les humiliations de la cam-
pagne de France, entreprise c6te à côte de l'é-
tranger. Parvenu à gagner l'Angleterre, il faisait
partie de l'expédition de Quiberon ot à peine dé-
barqué sur la plage en fut nommé chef d'état-
major ; et là encore son journal peint simplement
et vivement de quelles passions mesquines et
surtout de quelles illusions l'expédition avait
avant tout à se défendre. Il nie du reste ôner-
giquement et avec insistance toute capitulation
et déclare que Hoche n'avait que faire de traiter
avec des gens absolument à sa merci — Dès le
rappel de la loi contre les émigrés, il s'empressa
de rentrer en Anjou, fut nommé membre du
Conseil général le 10 ventôse an XII, président
de la session de l'an Xill et bientôt après se laissa
nommer chambellan de l'impératrice et comte de
l'Empire. — A l'entrée de Napoléon et de José-
phine à Angers le il août 1808, il commandait
la garde nationale à cheval. Louis XVIII comprit
son ancien ami dans la première promotion de
la Chambre des Pairs qui suivit les Cent-Jours,
17 août 1815. Contades entra à la chambre haute
sans illusion des hommes ni des choses et avant
même les dernières fautes de la Restauration
éprouvait une irritation vive qu'il ne cachait pas.
Il ne se démit pas de la pairie après 1830, fut
nommé membre du Conseil général en 1831 et
mourut le 9 novembre 1834 en son h«)tel à An-
gers. Son corps fut transféré le 22 à Mazé, dont
il était maire depuis 1806. Son portrait est à
Montgeoffroy. Il avait épousé en octobre 1781
Marie-Françoise-Madeleine-Rose de Yilliers, qui,
restée à Angers pendant toute la crise révolution-
naire, avait pu sauver ainsi une partie du pa-
trimoine et suffire à élever ses quatre enfants.
Contades {LouiB-Gabriel-Marie, marquis
de) , 2« fils de Georges-Gaspard , né à Angers le 1 1 oc-
tobre 1759, maître de camp de cavalerie et lieute-
nant de gendarmes anglais, marquis de Gizenx,
marié à Angers le 16 avril 1767 à Perrine* Julie
Constantin de la Lorie, sous-lieutenant en second
an corps royal d'artillerie le 20 avril 1776, capi-
taine le 28 février 1778 à la suite du régiment de
Piémont, puis d'un régiment de cavalerie (5 avril
1780), lieutenant-colonel le 13 avril 1780, mestre
de camp de cavalerie le 1*' janvier 1784, attaché
en qualité de colonel au régiment d'infanterie
d'Anjou le 30 avril 1788, émigra en 1791, fit la
campagne de 1792 à l'année des princes et en
1794 commandait à Saint-Domingue une légion à
la solde de l'Angleterre. La même année il fut
promu au grade de maréchal de camp. Il était
président de la dépnlation du Collège électoral
d'Indre-etrLoire en mars 1812, du Conseil général
depuis le 26 juillet 1815 et mourut lieutenant géné-
ral en 1825.— Les archives du Département possè-
dent ses brevets et la correspondance de sa femme
pendantles années 1788-1789— (Françoîs-Jules-
Gaapard, vicomte de), son frère, né à Angers le
29 décembre 1760, major en second du régiment
de Bourbonnais, émigré en 1791, fait les cam-
pagnes au corps de Condé et meurt en 1811 gé-
néral major an service de l'Autriche. — H vak
épousé le 9 mars 1791 Céeile-Emilie-Célati-
£léonore de Bouille.
ConUules (Gaspard, comte de), fils alaè
d'Erasme-Gaspard, né à Angers le 6 avril 178S,
officier supérieur de cuirassiers, tomba sar k
champ de bataille d'£ssling haché de 22 eoap
de sabre. Forcé à 24 ans de quitter raraét, il
fut nommé sous-préfet d'Oléron le 24 juillet iSIl,
puis de Vendôme. Mais poursuivi par d'inialé*
râbles douleurs, il dut se démettre de tout senks
et mourut des suites de l'opération du trépan k
7 janvier 1817 , laissant de son mariage zm
M"« Marie-Henriette d'Oms, un fils, Heari-
Erasme, né en 1814. — {Erasme de), frère cnkl
de Gaspard, né à Angers le 22 noyembre 1790. »
pitaine d'état-major, chevalier de la Lég^
d'honneur en 1813, aide de camp du général Ua-
riston, fut coupé en deux par un boulet à LeipsidU
Contades {Méry de), second fils d'Eiasat-
Gaspard, né à Angers le 8 septembre 1786, ta
envoyé faire ses études de droit à Paris en IM
où il eut pour amis et condisdples Fraissinous û
de Broglie. Nommé auditeur au Conseil d'Ettf h
12 février 1809 et chargé de porter des dépèda
à l'empereur, il les lui présenta sur le do^
de bataille de Wagram. Délégué an titre dfii-
tendant civil en Illyrie à la résidence de Tmm
sous les ordres du duc de Ragnse, il fit b k
rude et complet apprentissage de la vie aèm»
nistrative au miUeu de populations mal
mises et qu'il était réduit trop souvent à
d'impositions. Ses lettres de ce temps, qui
conservées, forment un tableau curieux de
situation si pleine de tentations et d'i
pour un jeune homme et pour an FiaBCÀj
Quand vint l'heure de l'évacuation, le jBm\
intendant, après avoir pourvn à forée dTa^i
tivité et de présence d'esprit à tontes bsHi^;
sures nouvelles, se laissa, dans nn
retour, surprendre par une banda de
sans. Délivré sur la fin de 1813. il fat
aussitôt chargé de la préfecture da
Dôme, où la première Restauration le
quelques mois seulement. Il fut mis
ponibilité en novembre 1814, mais noBiBéfi^
le roi chevalier de la Légion d'homMji
2 décembre. •— Le 2 mars 1817 Loois l^f
signait à son contrat de mariage avee W^ i
Dufou. Dès 1824 ses concitoyens le
entrer au Conseil municipal d^Angen, et
comme adjoint faisant fonctions de m
prévint par son courage et sa femaeté
6 juin 1830 une collision imminente eaue la
darmerie du colonel Cadoudal et la popnlatîaMI
gevine empressée d'acclamer les dépniés
et d'AndigDé. Son refus énergique de se
même après les trois sommations légmles,
de son dévouement la foule exaspérée et
cision, après une vaine démarche à la _
sut détourner le conflit. En même temps 9
testait le lendemain dans les journaux d*r
et de Paris contre l'exploitation par les
sa conduite généreuse, au nom de sa foi
incontestée. Elle fut mise à une rade et
3
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i
CON
— 739 —
CON
épreiive par la révolation et il lui fallut en
juillet couvrir de son corps le colonel Gadoudal,
assailli alors sans autre défense que la généro-
sité de quelques citoyens héroïques. Les ange-
vins si oublieux n'ont pas du moins oublié ces
deux jours-là ! — Après la tourmente passée, Gon-
tades donna sa démission et ne rentra dans la
vie publique que par sa nomination le 30 juillet
1838 an Conseil d'arrondissement. Membre du
Conseil général en 1842 pour le canton de Yihiers,
il reprit sa place en 1859 au Conseil municipal
d'Angers oii, comme partout, en toute occa-
sion importante, sa parole ferme et bienveil-
lante, était sûre d'être écoutée. Il avait con-
sacré le meilleur de son zèle à la diffusion de
rinstruction primaire et servait cette cause de
progrès et d'avenir dans le Conseil départe-
mental, dans la commission do surveillance de
l'Ecole normale d'Angers, dans la délégation de
son canton de Yihiers où il avait fondé divers
prix pour les écoles et les cours d'adultes. Il
mourut d'apoplexie à Angers le 21 juin 1869.
M. Lonvet, an nom du Conseil général, M. Hon-
trieox, au nom de la ville, M. de Lens, an nom
de l'Université, prononcèrent sur sa tombe les
discours d'adieu. — Son portrait, en costume de
préfet, est conservé à Montgeoffroy.
Les armes des Contades sont d'or, à Vaigle
au vol abaissé cTazur, becquée, languée et
armée de gueules,
Arch. de U.-«t^L. E 9070-2972. — Areh. mun. d*Anger8
•t de Maié ei.-G. — Notice Ifss. de M. Gosnier. — ifont-
teur. — Journal de Maine-et-L, des 26 et 88 juin 1869. —
Union de VOuest des 22 et 29 iuin i9Q9.—Mém. du comte
de l Vaubanh p. 120. — Seint-Simon, Mém, (éd. Hachette,
1858), t. Iir, p. 285; VI, 28. 50, 379; VIII, 307; IX. 222.
— Dangem, Journal (édit. Didol, 1860). — Mercure de
France, août 1735, p. 2323; mai 1766, p. 210. — Biogr.
des Contemporain» — Pooq. de Livonn., Mss. 1068, p,
PiiMfd, CkronoL miliiaire, t. III, p. M6. — Gouroelles.
Diet. de» généraux français, t. IV, p. 460 ; Etat actuel
de la Pairie, t. IV, p. 19^198. — Barbier, Journal (édit.
Charpentier), t. VII, d. 72, 85, 139, 174, 176, 177.— Doclos,
Méawirta, t. II, p. 390. — Gastoa, Mim„ coUect. Petitot,
L XXXI, p. 46. — Frédéric II, Guerre de Sept an», ch. x,
!>. 11. — llannontel, Mém., collect. Barrière, p. 327.— De
Veufrille, Mi»t, de la Maieon du roi, t. III, p. 84.
CoBUuiMile (la), f., c*"" de Vem.
CeM%t«n%îaemm» — V. Cantenay,
' Coittf«r«l. — V. Cointerel.
Contentliilére (Ia)> f*. c"« de Querré. —
Zn est sieur n. h. François Gaillard, 1619,1643;
ta ch., c"« de Soulaines.
Contes (les), f., c°* de Vernantes.
Contiére (la), miss, né sur lac*'* de Jallais,
*j jette dans le miss, du Rez- Profond; —
,150 m. de cours.
CoBtltfiiéy canton de Châteauneuf, (6 kil.)i
.rrond. de Segré (34 kil.); — i 32kil. d'Angers.
- Parochia Continiaci 1073-1103 (Cartul. du
lonc. Rot. 1, ch. 90). — Terra de Conti-
nieo 1120 circa (Ib.. Rot. 2, ch. 20). — Conti-
leium 1120-1140 (Ib., Rot. 2, ch. 56). — La
aroisse de Contigné 1294 (G f. 7). — La
nie de Contigné 1440 (GCnres). — Entre Miré
I kil. 1/2) et Chemiré (9 kil.) au N., Cherré
I kil. 1/2) et SoBurdres (4 kil.) à l'O., Brissarthe
f kil.) à l'E., et Châteauneuf au S.
La route départementale d'Angers à Mamers
traverse du S -0. au N.^. par le centre de la
commune (4 kil.) et par le bourg, où elle croise
le chemin de grande communication de St-Lau-
rent-des-Mortiers au Loir, qui dessert le territoire
dans sa plus grande longueur (7 Idl.) du N.-O.
au S.-E.
Y passent les miss, du Margat et de la Mala-
drie; — y naissent les miss, du Vigneau et de la
Groussiniëre.
En dépendent les yill. ou ham. du Carrefour
(7 mais., 33 hab.), de la Tuffatière (4 mais.,
9 hab.), des Hauts (7 mais., 14 hab.), de Vau-
naise (5 m., 16 hab.), de Paie (3 m., 13 hab ),
do Chambille (7 mais., 18 hab.), Onière (5 mais.,
18 h.), le chat, du Margat et 109 fermes ou écarts.
Superficie : 2,337 hect. dont 14 hect. en
vignes, 72 hect. en bois.
Population : ÎÎ9 feux, i,00e hab. en 1720-1726.
— i,f57 hab. en 1790. — i,355 hab. en 1826. —
i,0d9hab. en\^i.—i,235hab. en 1841.— i,i^h.
en 1851. — i465 hab. en 1861. — i432 hab. en
1866. — i,075 hab. en 1872, dont 3i3 au bourg
(89 mais.^ 103 mén.), en décadence continue.
Marché le jeudi. — Assemblée le 11 juin
ou le dimanche qui précède.
Bureau de poste de Châteauneuf. — Chef-
lieu de perception pour les conmiunes de Con-
tigné, Chemiré, Cherré, Miré et Sœurdres.
Mairie avec Ecole de garçons, construite
sur un terrain acquis le 6 septembre 1835 par
acte autorisé le 11 juillet 1836. — Ecole de
filles (Sœurs de la Pommeraie).
VEglise, dédiée à la Ste-Vierge (succursale,
30 septembre 1807), avait été agrandie de deux
collatéraux en 1823 et est actuellement (1874) en
complète reconstraction (archit. Dusouchay)) sauf
le clocher qui doit être conservé. Les travaux
sont évalués à environ 62,000 francs.
Aucune trace antique ni gallo-romaine n'est
signalée sur le territoire. — La paroisse existe cons-
tituée dès le milieu du xi* s.— A en croire un acte
prétendu de 1211, c'est de cette année que date-
rait la constmction de l'église paroissiale sur un
terrain donné par un seigneur du Margat avec
120 gros d'or pour les travaux; mais, outre que
la pièce porte en soi des caractères irrécusables
de fausseté, l'église actuelle elle-même est anté-
rieure et parait constraite sur un plus ancien
édifice. Elle reconnaît pour fondateur d'ailleurs,
jusqu'au xvii* s. le seigneur de Pommérieux et
non celui du Margat. La dtme de la paroisse ap-
partenait à St-Nicolas d'Angers. On ne voit pas
pour quelle raison plusieurs des curés, en divers
temps, prennent le titre de prieurs.
Curés : Aubin Monete, 1390. — Jean
Jagane, 1469 — Jean de Lamballe, protono-
taire apostolique, 1476. — Jean de Charnières,
1480. — Louis Lepaige, 1491, 1500. — Jean
Béthereau, 1571. Un des prêtres habitués, Mau-
rice Lepelletier, fut cette année dégradé à An-
gers pour crime de sortilège. On a dit longtemps
depuis comme un adage : Les sorciers de Con-
tigné. — Jean Pierre, bachelier ès-lois, 1539,
1565. — Marquis Meslet, 1575. 1582. — Louis
Meslet, aumônier du roi, 1601, f ««* ^^^' —
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CON
— 740 —
COP
FrancoM Cupif, docteur de Sorbonne (V. ce
nom), 16S9, qui se fait huguenot en 1637. —
Louis Briant, de Briant ou de Brez-Briant,
1637, 1646. — Charles de Gencian, 1656,
169S II fit reconstruire la cure dont le portail
portait ses armoiries et la date 167S. — J. De-
nyau, 1693, 1703. Il meurt le 16 octobre 1719, à
Angers. — 6. Gallard, 1709. Il écrit à cette
date aux religieuses du Plessis-aux-Nonains
pour son église et pour ses pauvres : « Vous
«n'oublirez pas notre pauvre église... mais il
« faut orner auparavant les temples vivants, et
« ensuite l'église viendra après ». — Jacques-
René-Philippe A vrt2 de Pignerolles, 1719, 1729.
— Franc. -Pierre Rogue, docteur en théologie,
1732, 1772. La famine fait rage dans sa paroisse
au printemps de 1739. Il écrit le 20 août aux
chanoines de St-Maurice, les puissants seigneurs
de St-Denis-d'Anjou : « On trouve tous les jours
« dans les grands chemins de pauvres gens tom-
« bés en défaillance. Hier il s'en évanouit trois
« dans un quart d'heure sous mes yeuxl Un
« autre mourut dans un fossé, après son travail,
« faute de nourriture I » — Louis-Mathurin
Clavereau, 1783, en même temps maire en 1790
mais il refusa le serment en 1791 et se cacha
dans la paroisse. Un jugement du 28 juin 1791
le condamnait à trois ans de bannissement à
six lieues de Gontigné. — Bu98on, curé cons-
titutionnel, 1791-1792. — Le vicaire Ledoyen est
fusillé à Angers le 5 janvier 1794.
Il y existait en 1740 une petite Ecole,
La terre et seigneurie de Gontigné relevait de
GhAteauneuf par l'intermédiaire de Pommérieux,
puis du Margat. Elle fut vendue le 20 mai 1428
par Jean de Bois-Freust, chevalier, à Guillaume
Sommière, boui^eois d'Angers; mais Guy de
Laval en fit sur lui le 24 mai 1429 le retrait
lignager. — En est sieur Guill. de la Jumellière
1493, René de la Jumellière 1519, sieur de Pom-
mérieux, — Glaude de Goullaine 1556, Hélie de
Gharnacé 1566, Jean de Sorhoette 1603, qui le
vendit à Jacques Lasnier, président au Présidial
d'Angers, seigneur du Margat, en 1641. — Sa*
fille épouse vêts 1678 Georges Hullin de la Selle.
Une autre alliance l'apporte sur la fin du
XVI II* s. aux de Terves de Lanjouère, seigneurs,
comme les précédents, du Margat, où ils résidaient.
Dès avant la Révolution la paroisse était ré-
putée pour l'élève des bestiaux, qu'on y venait
acheter de Normandie et de Bretagne à la foire
de la St-Bamabé. — Elle dépendait du Doyenné
d'Eculllé, du Grenier à sel de ChAteaugontier,
de l'Election d'Angers, du District de Ghâteau-
neuf et formait eu 1730 le chef-lieu d'un canton
comprenant Gontigné, Ghemiré, Miré et Sœurdres.
Maires : Jallet de la Véroullière, 1789.
— Noury, an X-1816. — Pierre-Jean-Baptiste
Peltier, 15 juin 1816. — Pierre Peltier fils,
23 janvier 1826. — René Trotter, 26 août 1830-
1841. —Pierre Peltier, 1841, en fonctions, 1874.
AKb. de M.-eUL.G 100, f. 438; 189. 198: E 32S-338
et 3979 ; G 567 et Goret: H Roncerav.^Mss. 917, f. 161.—
Arch. mun. d'Angers GG 195, et de Gontigné Bt.-G.— A^d.
d'A., 1854, t. I, p. «7 ; l. II, p. 8.— Pour les localités, voir le
Margat, Charrott, Gatine», Pommériewe, le Moulin-à-
Vent, Vue, Foie, FerrUreÊ, CkamhiUu, Sc^ÊOert,
Boiê^GermoHt, etc.
Conlortl«re (la), f., c»« de SU-Gemme»-
d'Andigné. — La Maison Neuve alieis la C.
1634, 1640 (E 1255).
Contnde (la) , ham., c«« de Cheviré'le'R.
— Vkoetél, eetre, jardins, terres de la
Conteraye, ainsi que les foussez et clouesons
Venlièvent, 1454 (H. B. E 78). -- Ane. fief avee
hôtel noble, relevant d'Anpignelle. — En est
sieur Jean Quentin en 1454, «- Jacques Ghevreux,
prêtre, 1628. René Ghevreux, 1641 ; — ses héri-
tiers, 1740.
Contreselie (U), vill., t^ du Champ; —
anc. fief relevant du Pineau-Gilbonrg, avec ma-
noir, motte féodale et garenne, mais le tout dis-
paru et réduit en labour dès avant les premières
années du xvii* s. Il appartient alors i Piem
Richard, avocat, Angers, 1602, à René Guérin.
apothicaire d'Angers, 1615. 1621, et à son fih
René, avocat en 1682 (E 1023), — à Franc. Gréai
de la Verronnière en 1719; «= f., c"« de Cossé.
C^ntrim (la). — Y. 2a Cointrie,
C«Btrie (la), f., c»* de Ckaumonti — ap-
partenait en 1540 à Gharles Surugue, prêtre, de
Morannes; » maison noble dans la bourg de
Gonnord, où résidait et meurt en 1681 Louise
NicoUas, veuve de Gésar de Hartinean.
Contrie (la), chat., c*"* de la Jumellière,
anc. fief et seigneurie, relevant de la Jnmeliière.
L'habitation n'est qu'une maison sans domaine
jusqu'à la fin du xvi* s. Elle appartiâit à calt»
époque et depuis au moins les premières années
du xv« s. à la famille noble de Baudry. — Ea
est sieur en 1696, Jean -Georges de Gratar, mesue
de camp, dont la veuve Hélène Garrion le vend
en 1702 à René-François Béritault du Chesaay-
Ses héritiers le possédaient encore à la Revois-
tion qui vendit la terre nat' le 18 vendémiaiie
an y avec les métairies de la Haute-Contrie et
de la Fellière. Le château, construit sans doute
au XVII" s. dans un joli vallon près le miss, de
l'Angevinière, comprenait un vaste corps de logis»
avec double pavillon, ch^>elle, vergers, jar-
«dins, fossés, avenues, pièce d'eau. — La guene
y mit le feu et en fit une ruine que M. de Ca-
queray a restaurée en 1869. — Une chapelle y
avait été élevée dès 1842 par MM. Lenoir et Gbes-
neau, d'Angers.— La terre donne souvent son non
au cours inférieur du ruisseau de la Berchotière.
Gontrie (la), c°« de Martigné- Bruant —
alias le Pontreau, dans le village de Gornn,
logis appartenant à Béritault, sieur de la Gontrie
en la paroisse de la Jumellière, et qui fat vendu
nat* le 13 messidor an IV avec la closerie de
Pellouaille. En était sieur Glande Collas en 169$.
ConCiie (la Grande, la Petite-), m»» b. etf..
c"« de St'Georges-sur- Loire.
CoMvertf. — V. Pontvert.
Copardiére (la), c^* de Juigné-sur-Lairt
Le lieu appelé la Bastille autrement la
Copphardière 1600 (E 727); « viU., c«« des
PontS'de-Cé. — La Coppekardière 1590
(Et.-G ). — La Couppardière alias la Copar-
dière 1677. — Gloserie appartenait à Aotoioe
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COQ
— 741 —
COQ
Lebenf, lieutenant particulier à Saamnr, et
adjugée judiciairement à Math. Poilprô, son
créancier, le 10 juin. V. la Bichetterie.
Capehaiilére (la), f., c»« de St-Chria-
tophe-du-Bois»
GopehoUére (la), f., c»« de Chaudron.^ La
Capchelière (Gass .) . — X,a Coupcholière (Et.-M. ) .
Cappaim (de). — V. Sauvtnier.
Goppin (Pierre-Marie) , orfôvre-joaiUier .
fils de Claude G., orfôTre-joailiier, de la cité de
Paris, épouse, à Angers, Renée-Perrine Préau, de
Gonnord, le 90 février 1783 — et y réside en 1784.
Coppin Delf 9 peintre des rois René, Louis XI
et Charles VIII, dont le nom a été récemment
mis en honneur, figure au rang dos plus illustres
dans les vers si souvent cités de la 3* édition de
la Perspective de Pèlerin :
Déconuu France, Almaigne, Italio,
Berthélemy, Fouquot, Poyet, Gopin.
On admet que le nom de Delf est celui de la
ville d'où il serait originaire. Le nom de Coppin,
qui me semble être celui de sa famille, est resté
commun en Anjou, sous la forme CoZpm, à plu-
sieurs lignées d'artistes orfèvres. On voit appa-
raître pour la première fois notre peintre dans
les comptes de Jean Legay, argentier de Jeanne
de Laval, pour un tableau fourni à la reine
(13 septeiûbre 1156). Il était retenu en septembre
1459 à St-Florent, quand il en fut appelé d'au-
torité pour copier un arbre généalogique dont
aucun artiste ne se pouvait charger. En 1472, le
roi René l'emploie à peindre « à huille, selon le
devis V du roi lui-même, le reliquaire on, pour
mieux dire, le tombeau de St-Haurice d'Angers,
dont Poncet faisait la sculpture, et en 1477, le
I}omine, quo vadis, groupe célèbre de St-Pierre
de Saumur. Vers 1482, il est à Tours occupé à
décorer la chapelle du Dauphin, dans l'église
St-Martin. Le document publié par M. Lambron
de Lignim l'appelle Coppin Delf, « maistre
« paintn du Roy nostre sire et mondit sieur le
«r Dauphin ». Tous ces titres ont été réunis et
discutés par H. Amauldet et par M. Montaiglon.
J'y ai ajouté depuis un nouveau texte, où le
conseil de ville d'Angers, en 1488, charge le
scientifique docteur Jean Michel d'appeler « avecque
« lay Coppin, paintre, et antres qu'il verra
m estre à faire, pour ad viser et escripre les fainctes
« et esbatemens qu'il conviendnt faire es carre -
« fours de la ville et ailleurs pour la venue du
« roi ». On ne connaît rien de plus sur cet artiste.
fnveni, analyt. des Areh. munie. d'Angers^ p. 345. ^
de VArt "^
Archive» €
l franc., t. VI, p. 65-76. — Montaiglon,
Notice sur Pèlerin , p. 6i3.— Lecoy de la Marche, Extraite
des Comptes, p. 60. 170-171 et dans la Reo, des Questions
Mstor,^ jamier 1874, p. 160-169.
Goptiére (la), h., c"« de Drain; ■» f., c»*
de la Varenne. — Une métairie appelée vul-
gairement la Copetière 1540 (C105, f. 305).
— En est sieur GuUl. Leveneur, 1554.
Coq-en-Pot* Ilot, c<*e de Châteauneuf. —
Une petite isle appelée Coc-en-Pot aise prèe
la porte marinière 1639 (E 250). — Autrefois
se rattachait vers N. aune saulaie, dépendant du
prieuré, par une chaussée chargée d'anciens
moulins supprimés dès avant le xvii« s.
Coq» (les), f., c"« de Bocé.
Cogteeeftolstlère (la). — V. UsSonnières.
Coq«eU¥al, f., c»« de Meigné-le- Vicomte ;
« f., c"e de Pontigné. — Coclivalle (Gass.).
Coqneliniére (la), cl., c»« d*Angere, anc.
dépendance d'une chapellenie desservie en l'église
de St-Léonard et réunie plus tard au temporel
de la cure ; « f., c»* de St-J ean-des-Mauvreta,
anc. domaine de l'abbaye de Ghaloché (E1225);
es m»» dans le bourg de Montsoreau, autre-
ment nommée le Trianon, dépendance du Cha-
pitre, dont elle joignait l'église. Elle avait été
bâtie par le chanoine J. Rellian vers 1550.
Coqnereaa, vill.. c»« de Blaison. — Le
Quocquereau 1529 (E 456). — Le clos de la
Conterie 1574, modo le Coquereau dit une
note du xvii« s. (E 433). — Les maisons,
aireaux, jardins, terres, hois taillis, hures,
landes, pâtures, ... appelé le Cocquereau
1633. — La closerie du C. alias Clos-Bodin
1768 (Ibid.); — dépendait du domaine de
Chôment ; — f., c»« de Vauchrétien, ancien
moulin à vent en ruine dès le commencement
du xvii« s.
Coquereau de Bolsberaier {François-
Charles), sieur de Seillons, né à Angers, avocat
du roi au Présidial en 1720, fut reçu de l'Aca-
démie d'Angers le 27 avril 1729 et y prononça
le 23 mai 1736 le panégyrique du roi. Il fut
nommé directeur de la compagnie le 7 juin 1746
et y lut plusieurs mémoires, entre autres le
9 mai 1747, un discours pour engager l'académie
à s'occuper non-seulement de la langue fran-
çaise, mais de toutes belles-lettres et de toute
étude, la théologie exceptée , — le 17 mai sui-
vant une dissertation sur ces vers de Pétrone :
Nec vaga passim Flumina per notas ibunt
morientia ripas, qu'il reprit le 15 mars 1752 —
et à diverses autres séances une longue étude sur
les cinq premiers vers de la Guerre civile du
même auteur (4 décembre 1748, 25 juin 1749,
21 janvier, 25 mai 1750» 28 avril 1756), — une
autre sur l'interprétation d'un passage des
Annales de Tacite (1. II). — Il mourut subi-
tement le 24 août 1756 âgé de 57 ans et fut
inhumé à Lesvière. M. de la Tullaye lut
son éloge le 17 novembre suivant. Six de ses
discours prononcés aux séances de rentrée du
Présidial d'Angers, Sur les talents et la probité
du juge. Sur la paix, etc., figurent parmi les
Mss. de la Bibliothèque municipale, n»' 497-498.
Reff. de TAcad. Mss. — Caial, des Mss, par M. Lemar-
chand.
Coqnerle (la), f., c" de Blaison; » cl,
c"« de Brion (Gass.); = cl., c"« de Cantenay-
Epinard. — Appartenait en 1597 à Jean OUI vier.
prêtre ; — c"« de Fontaine-Guérin. — Une
terre avec un pasty au canton de Guinnebau
appelée la Cocquerie où fut autrefois une
maison qui a été détruite 1752 (Terrier de
Ghappe) — dont il ne reste plus que les murs
affUs de treilles (Terrier de Font.-Guérin) ; =-
c"* de Forges, ferme constituée par délibéra-
tion du Chapitre de St-Haurice du 27 février
1456 (n* 8*). La maison, que le tenancier s'obligea
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à y bâtir, n'existait plus dès le xvii« s.; »
f., c** du May, ruinée et incendiée pendant la
guerre et vendue nat^ sur Lebascie d'Argenteuil
le 2 brumaire an V.
Coqaeiie-de-Cléiiay (la), f., c»« de ChoUt.
Cïoqaet (Pierre), peintre ordinaire du con-
seil de ville d'Angers, fut mis en réquisition
pour seize journées à 45 sous de gage chacune,
pour les préparatifs de Ventrée de Charles IX, en
1565, y compris « le louaige de ses chauldrons
« et marbres. » A dix ans de là, la mairie lui
concéda la jouissance d'un emplacement sur le
grand pont, près l'Arche-Dorée (7 janvier 1575),
où sa pauvreté ne lui avait pas encore permis do
bâtir, comme il y était tenu, en 1606. On le voit
pourtant presque chaque année, depuis 1598,
chargé de la confection d'écussons et d'armoiries
pour le Sacre. Le 22 février 1613, la ville règle
avec la veuve Legrand, son héritière, un dernier
compte arrêté à 10 livres le 16 janvier précédent.
Il avait pour femme Marie CoUard « alias de
« Lisle, » dit l'acte de baptême de leur fils
Pierre (17 novembre 1565), et pour gendre le sculp-
teur Claude Lancel. Sa signature tout enjolivée
figure au bas d'un acte du 14 février 1586 et
aussi en septembre 1597.
Arch. mon. BB 48, f. 150; 52, f. 229 ; 59, f. 83 ; GG 132,
212 et 213.
Coqueliére (la Grande, la Petite-), ff.. c««
de Bocé, vendue nat^ le 6 thermidor an IV sur
Lépagneul de Rillé.
Goqnetlères (les), h., c"* de Mouliheme.
C?oqiietCerle (la), f., c"« de St-Satumin,
€;oqaillaadière (la), f., c"* de St Georges-
8ur- Loire. — La Cotillaudière (Cass.).
Coquille (la), c'« de Seiches. — Croziîla
1147 (Pr. de Gouis, 1. 1, f. 15). —La maison
et jardin de la Crousille 1615 — modo, dit
une note du xviu« s., la Coquille (Aveux
du Verger). — Petit logis du xvi* s. avec par-
terre, jardins, vergers, pièce d'eau, entre le parc
du Verger et le Loir. On y lit inscrit sur le
linteau de la porte : Pax kuic domui. — En
est sieur sire Gnill. Desprez en 1601, 1615.
Ooqnille d'Alleuds (Jacques -Antoine),
est un exemple de ces esprits honnêtes mais
fourvoyés, qu'une position fausse engagea par
faiblesse dans les exagérations révolutionnaires.
Il était né à Morannes le 17 juin 1747. Ses études
achevées à Angers, il partit pour Paris, où il
mena quelque temps une jeunesse orageuse, réduit
souvent à la suite de duels à se réfugier dans les
monastères sous prétexte de quelque noviciat,
dont il se dégoûtait vite. A bout de compte il fit
profession aux Récollets de Tours et habitait leur
couvent de Beaufort en 1789. Il y prononça le jour
de la bénédiction des drapeaux, sur le champ de
foire, un i>tscours patriotique sur Végalité
et la liberté civile et politique (Angers, Pavie,
1789, in-12) où loin d'exaspérer, comme tant
d'autres, le sentiment populaire, il le mettait en
garde contre la licence, protestait contre les intri-
gants qui irritent les pauvres contre les riches,
et affirmait l'inégalité légitime au profit du mé-
rite, des talents et des vertus, en recommandant le
respect du meillenr des princes, le paJeasM ées
impôts, l'union contre le désordre, au noB dx
sacrifices consentis par le Clergé, U BoUew
et les véritables patriotes. Cest Dou^ealeMMOK
parole de sagesse simple et à la portée da peiple.
mais une œuvre de courage et de fermeté. H» tari
ses sentiments religieux sont même eneon met
prononcés pour qu'il s'entende accuser dinta^
rance, mais il s'en défend avec éaergie 9 m^
tembre 1791) Après avoir été quelques semioM
vicaire de St-Maurille de Ghalonnes (avril im
il avait prêté le serment constitutionnel et devin
alors curé de Beaupréau, « le paradis des pfèdH
réfractaires, l'enfer des patriotes >, éent-îl. llitt
curieux de voir dans ses lettres sincères la po»-
tion faite par les populations aux intrus. Dqnb
son installation (10 juillet 1791) il était resléa
mois sans pouvoir trouver ni chantre m e&fasi
pour répondre sa messe. U avait enfin renoMbé
son homme ; mais l'église restait mise enintoii
et quiconque s'y laissait voir» exdu de km
commerce et de tout travail. Devant ses ^mm-
sions toutes les maisons se fermaient; les tsims
allaient accoucher sur la paroisse rarale as St-
Marlin, centre surtout, comme il le dit, de ce
menées, car les passions de la ville étaisktiMs
violentes. Lui-même, — et quoiqu'il eût aoionè
ses paroissiens à recourir selon leur gré pov les
sacrements aux prêtres non assermentés, âv
pouvait faire un pas sans être insulté : «lesa-
« fants me poursuivent dans les mes; le pal
« qui me sert la messe est assommé pir 1b§
« grandes personnes. Je n'entends d'antres pnp
« que ceux-ci : le voilà l'intrus, le gneoi, ^
c scélérat, le poulailler ! S'il ne s'en va, il faË
« le tuer. — Je ne parle pas des ehaasoiis. êa
« feintes que font les enfants pour me domer à
c pied au derrière, des ordures qu'on net jov-
« nellement à mes portes, des lettres infâia
« qu'on jette dans mon jardin, des impiélis
« qu'on commet à la porte de l'église, en ëmà
c que ce n'est plus qu'un toit à pores > [6 oc-
tobre 1791). Il supporta quelque temps ees ni-
sôres et s'en plaignait sans colère et avec siodèR-
tion ; puis il partit en attendant que le Dé^
ment eût la force de maintenir son mvàiA a
pour ne pas provoquer des violences on aflàv
des châtiments. Il y revint pourtant, mû Ha
lors engagé, par la résistance même, de plis«
plus dans le mouvement révolutionnsîrs, #
bientôt s'y maria avec une jeune ouvrière èm
son égUse. On put lire dans le temps, air
Affiches d'Angers (18 et 19 octobre 1T33) k
Discours qu'il prononça le jour de son ne-
rta^e avec la Chanson qu'il présenta à »
épouse le jour de ses noces. Il prit qv^v
temps la direction provisoire du collège de IM-
préau à partir du départ de Darondeas ^v-
vembre 1 793) ; puis chassé de nouveau par lafMRt
et revenu à Angers, il renonça, le 28 bnuaaireaiA
à toute fonction ecclésiastique. « Un prêtre nM
« est un être aussi dangereux, dit-il, qnMib
c dans une république aussi vaste que U FhM>;
il avait déjà d'ailleurs depuis un ai âh
mandé l'abolition de tout culte à la ùamm
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Sa femma s'étani c débs4;)ti8ée », il déclara faire
comme elle et prendre les noms d'Horatius
Gociôs. On le voit dès lors figurer dans toutes les
démonstrations du temps. Quoique bègue, il de-
vient l'orateur des solennités nationales, le poète
et le chansonnier des fêtes publiques et privées.
Son zèle démagogique faillit pourtant bien tourner
à mal. Dans un discours au Club de TEst il accusa
la municipalité d'Angeis d'être la plus aristo-
crate du département et conseillait, si dans trois
jours la ville n'était pas suffisamment approvi-
sionnée, que le peuple se fit justice- Sur la
plainte de la municipalité, Coquille fut arrêté et
ne sortit de prison qu'après 64 jours de déten-
tion, grâce aux démarches de sa femme et à la
présence des représentants du peuple (30 plu-
viôse an II). Il reprit alors sa vie de prosélytisme
républicain, vivant partie de la pension que lui
allouait la République, partie de son métier nou-
veau de défenseur officieux, sans abandonner
son rôle de barde patriotique. VHymne à VEtre
Buprême pour la fête du 8 juin 1794 est de sa
façon, comme aussi une Hymne à la liberté
pour les 9 et iO thermidor, et une chanson
en onze couplets (Angers, Jahyer, in-S», an III) :
Voilà les masques, les vrais masques, grands
et petits, et bien d'autres qui n'ont pas été, comme
eelle84à, imprimées et conservées . Il avait com-
posé aussi plusieurs comédies, la plupart restées
iaédites, une au moins imprimée, qui figure au
catalogue de Pixérôcourl : Le Tartuffe révo-
lutionnaire (3 actes en prose). La scène se passait
à Chalonnes. — En l'an VII l'auteur soUiciUit
en vain une place dans les bureaux de l'admi-
nistration nouvelle. Il tenait encore en l'an X
son cabinet de consultations, plaidant et -rédi-
geant les mémoires, et, comme il l'annonçait
dans Us Affiches, « des compliments pour les
« fêtes, des chansons, des dialogues, des pasto-
« raies ; mais ni satires, ni libelles. » Vers ce
temps le journal publie de lui un Dialogue en
vers entre un poète, un juif, un chrétien, un
mahométan, un idolâtre et un philosophe. —
Coquille mourut d'hydropisie à Angers, place
Ste-Groix, le 2 prairial an XIII (22 mai 1805) et
légua son corps aux étudiants en médecine, qui,
ne manquant pas de sujets, le refusèrent.
Arch. départ. Série M. — Arcb. de la mairie, Délibérât.
TpluTiose an II. — Affiche» d'Angers, 18-19 octobre
1TO5, da 20 et du 84 brumaire an X. — Journal du Dé-
part., t. III, p. 430. - Berthe, Mas. 909, p. 106; 1060,
p. 56. — GriUe, Hist. de» Volontaire», t. I, p. 177; t. III,
p. 39. — Blordter-L., t. II, p. 96. - Mss. 1960-1261.
CoqnlUerie (la), f., c"« de Contigné.
Coraie (la), terres, c"« de St-Jean-de-la-
Croix, — Il y existait une petite maison appar-
tenant au P. Ânaclet, moine de la Baumette,
déporté en 1790.
Corail (le), ham. et moulin, C* du Voide,
sauf une ferme sur Gonnord.^ Coraulium 1125
(Cart. St-Maur. ch. 60). - Le CoraH203 (H.-D.
B 97, f. 5). — Le Courau 1411 (G Cure de
Gonnord). — Le Coural xvn« s. (Et.-C.)- —
Le Corail (Cass.). — Ane. baronnie relevant
du château d'Angers, dont le seigneur avait les
droits de fondateur dans l'église de Faveraie,
qu'il céda en 1627 au seigneur de la Touche
d'Aubigné; — appartenait à Louis de Gouffier
1628, à Armand-Joseph-Gabriel de la Forêt
d'Armaillé 1740. — Le pays prenait son nom
d'une vaste forêt dans laquelle le seigneur, un
très-noble personnage, vir nohilissimus, nommé
Vaslot Aglicion, donna vers le commencement
du XII* s. à l'abbaye de St-Maur un petit do-
maine, quandam possessiunculam sui juris,
a nemore, quod prope situm cemitur, Corau-
lium vocitatum (1125 circa), avec ses tervs,
prés, eaux, bois, entourés d'un fossé. Suivant ses
intentions les religieux y bâtirent aux confluents
de deux ruisseaux une chapelle et un prieuré
que divers dons enrichirent et où le fils du fon-
dateur se fit moine. Jean de Cremeilles en était
prieur en 1205, Nie. Becquautenl411. — La cha-
pelle détruite vers l'époque de la Révolution, a
fourni les matériaux de la ferme bâtie sur Gon-
nord à 3 ou 400 met. vers N., dont la porte
légèrement ogivale garde des moulures arron-
dies en style du xiv ou xv* s.
Corèeaae. — V. Herbault.
Corbeau {René), sieur de La Touche, origi-
naire de Normandie, repu docteur- médecin à
Angers en février 1721, était dès cette année au
service de l'Hôtel-Dieu d'Angers avec Naudin et
Paulmier et fut continué en 1726. — Il avait
épousé en 1720 Aone Orthion — et mourut âgé
de 45 ans le 8 janvier 1735.
Corbeau {Renée), dite la Belle Angevine,
fille d'un bourgeois d'Angers, < belle et de bonne
« grâce et encore plus advisée », était âgée de
20 ans, quand un jeune gentilhomme de Séez,
étudiant en l'Université d'Angers, s'éprit d'elle et
sur promesse de mariage obtint toute liberté
d'amour; mais le père du galant, rompant les
projets, força son fils à entrer dans les ordres, et
la famille offensée s'adressa à la justice. Le
jeune homme, décrété de prise de corps sous
accusation de rapt par le sénéchal d'Anjou, en
appela au Parlement de Paris, qui, sous la pré-
sidence de M. de Villeray, confirma l'arrêt et
condamna l'amoureux à la pendaison, « si mieux
« n'aime épouser ». Ses engagements religieux
lui interdisaient d'y consentir. 11 est mis en cha-
pelle, confessé, livré à l'exécuteur.— C'est à cette
heure suprême que Renée, traversant la foule et
les huissiers, pénètre jusqu'aux juges, alors en
séance, s'accuse, implore, supplie qu'on attende
au moins l'arrivée du légat qui pouvait lever les
empêchements canoniques. La cour, émue par
tant de passion et tant de beauté, accorde le
sursis; mais le légat, qui plus tard fut Léon XI,
après conférence avec les docteurs et les prélats
de sa suite refusa toute miséricorde. Un dernier
recours au roi obtint meilleur succès. Henri IV,
qui n'était pas insensible anx peines d'amour,
intervint et fléchit les sévérités ecclésiastiques.
Le jeune gentilhomme, rendu au monde et à ses
tendresses, emmena la belle à Séez, où fut célébré
le mariage en 1594 et où le ménage vivait encoro
heureux et glorieux, du temps où l'angevin Peleus
recueillit cette histoire dans ses Questions juri-
diques. — Elle a fourni matière depuis à
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}
nombre de contes et de récits romanesques et à
plosieurs drames inédits.
Petons, Oiiff«ftoiMif /orentef.ch. 125 ai dam ses Œywrtt
(Paris.in.fol.,163i),p.948.-Poc<i.de Ut., t. II, col. 1145.
—Brun, de Ttrtif., Ilss. 870, p. 506.— </oicrAo2 de Maine'
ei-L., 90 jein i9».^Moi<aquederOueit, 1. 1, p. 196, etc.
Corbelllerle (la), cl, c"* d'Angers, dans le
canton de St-Land , anc. appartenance dn Cha-
pitre de St-Laud d'Angers, vendue nat^ le 29 sep-
tembre 1791; « f., c** de Ste'G€mme9-8ur'
L., près le port Thibault, anc. domaine de St-
llaarice d'Angers, vendue nat« le 19 avril 1791.
C«rbeUlére (la), f., c"« de St-Georges-du
Puy-de-la-Garde, — Borderia terre que
Corheleria vocatur 1100>1120 (Cart. de Ghem.,
ch. 76 et 131). -^ La Courhellière (Cass.).
Corè«t*le0 (les). — V. Bois-Hallopé.
Corlwts (les), ham., c"« de la Varenne.
Corbière (la), f.. c^ de Mélay \ — anc.
fief avec « hAtel noble » relevant de Bouzillé,
appartenait à la famille Goubault du \iv« au
XVII* s. et fut ensuite divisé (E 193). ; — ham.,
c"« de RouBsay, — La Courhière (Cass.).
Corbière (la Grande, la Petite-) , ff , c>« de
St'Silvin. — Corberia 1211 (Savigny, ch. 7).
— La Corlière 4309 (Ib.. ch. 42) — I>omaine
acquis en 1520 de François de Beauvau par Jean
Tranchet, sur qui il en fut fait retrait par le
sieur d'Echarbot en 1521 ; — dépendait au xviii* s.
du temporel de la chapollo des Ogiers et fut
vendue nat' le 22 brumaire an II.
Corblères (les), ham., c"« d'Angrie. — La
Corlière 1631 (Et.-C). — Il y existait une ardoi-
sière, abandonnée en 1873.
Corbla, cl., c»« de Coron. — Le bordage
de C 1696 (Et.-G.).
Corbiaale (la), f., c"* de Vivy. — Les
maisons, cours et aireaux, granges, jardins,
cheneveaux appelez les Aulnais autrement
la Corbinaie 1645 (E 1153). — La maison,
jardin, aireaux, pastureaux de la C.
1750 (E 1151). - Relevait du fief de Rabault et
appartenait au xviii« s. à la famille Valois, qui
l'avait acquise en 1645 de la succession do Franc.
Amond et Madeleine Besnard. Elle tient son nom
de Jean de Corbineau qui la possédait en 1572
€terbiBea«9 c»« des Verchers.
Corbineav (Charles), maître architecte, An-
gers, était occupé en 1615 aux travaux du châ-
teau de Brissac. Il avait été marié deux fois.
L'épitaphe de sa femme, Catherine Guillot, est
conservée à Pruniers, chei M. Mordret. —
(Gilles), maître sculpteur, Angers, 1646. Il
signe, le 17 septembre, un acte de baptême. —
(Pierre), mattre sculpteur, résidant à la Fosse
en Dénezé, près Doué, 1673.
Corbinerle Ga). f*. c** de Tkorigné.
Corblnier, f., c»« de Ckantocé.
Corbinlère (la), f.. c»« d'Auirë; «= f., c»«
de Beaucouzé. — Le village de la C. 1632
(Et.-C). — En est sieur en 1740 Joacbim Ballain,
par acquêt en 1693 de Marie Drouault; = f., c"«
d*Eckemiré. — En est sieur Roland Danquettl
de Ruval. procureur du roi à la maîtrise parti-
culière de Baugé, 1735; — appartient plus tard
aux religieuses Hospitalières de Baugé avec les
closeries annexées de Genièvre et de Cbambre-
lière; le tout vendu nat^ le 28 déceBibre
1792; — donne son nom à un ruisseau qui s'y
jette dans le ruiss. de Moulines, après 200 m. de
cours; « f., c"« de Fougère, anc. d^ndance
de la chapelle de la Ville, vendue nat^ le 12 oiars
1791 ; » f. , c"*de Louvaines, En est s' Guy Robert
1543, Mahé de Limesle, mari de Charlotte d'An-
digné, 1553. Mathieu Vinsot. 1635; ^ t, c-« de
Noyant'la-Gr,; — anc. logb, flanqué encore
de quatre tours, qui passe dans le pays pour
un ancien repaire d'Huguenots. — En est
sieur Pierre de Bréon 1595, — Jean Lailler, mari
de Jeanne de Bréon 1604; —Charles de Scépeanx.
mari de Renée Lailler 1650; — appartient au-
jourd'hui à M. de Pontbriant, gendre de M"« de
Candé et est habité par M. Chevrolier, maiir.
Un étang y reçoit les eaux de deux étangs situés
sur la lisière et à l'E. de la forêt d'Ombrée ei
les donne à un quatrième, d'où sort, formé de
toutes ces eaux, le ruisseau d'Orvault. Trois de
ces étangs font tourner chacun un moulin.
CorbiBlère (la Petite-), cl., c"* de Jarzé,
anc. dépendance de la chapelle de la Fresnaie,
vendu nat' le 28 avril 1791.
Cordé* c»« de Chalonnes-sur-L, — Le lieu,
fief et seigneuHe de C. 1540 (C 106, f. 390 .
relevant de la baronnie de Chalonnes. — En est
dame Jeanne Barateau, veuve de n. h. Franc
de Brie, 1540 ; — appartient en 1600 à Mafia
Boilesvo de la Morousière, qui en fait 1a dot de
sa flUe Anne, mariée le 18 novembre à Pierre
Ayrault du Rochay. Gabriel Boylesve, chevalier,
sieur du Saulay, le vend le 28 janvier 1719 à
Jean Ribauld, marchand. Le fief n'existe plus.
Il ne s'agit dès lors que de terres, prés, saidaitô
et luisettes.
Cordé« c"« de Daumeray, dans la paroisse
de Si-Germain. — Le fief et domaine de C
relevait de la Motte-de-Pendu et appartenait en
1458 à Jean de Semblan(?ay, en 1540. 1569 à
n. h. Jean Forasteau. en 1600 à n. h. Glande
Legouz, sieur de la Coste, en 1629 à sa veuve
Claude Madré, en 1753 à Legouz de Vaux, en
1790 à Doublard du Vigneau, sur qui il fit
vendu nat^ le 27 germinal an VI. Il faisait partie
à cette époque do la terre de Juillé.
Cordé, c** de Longue. — Molendini de ,
Cordhe xii« s. (Chaloché, t. IV, f. 21). — Ane.
maison noble appartenant dès les premières années
du XVII* s. à la famille Nau ; — en est sieur
n. h. René Nau, écuyer, fourrier du roi, mari de
Hardouine Joubert, 1622; — Claude Nau, si
petite fille qui épousa le 11 février 1681 Urbaio
des Salles, sieur de St-Macaire; — Jaeq, Nao,
maréchal des gens d'armes de Bourgogne, cheva-
lier de Notre-Dame de Mont-Carmel et de Saiat-
Lazare, commandeur d'Avesne en Hainault. qai
épouse à Saint-Macaire-du-Bois le 12 mars 168S
Jacquine de Salles.
Cordé, f., c"* de Morannes. — Mauriàu$
de Corde 1114-1134 (2< Cart. St-Serge, p. 168*
Condé (Cass.). — L'hostel, estre et estrage
de C. 1478 (Pr. de Jnigné-la-P.). — Appartenait
au prieur de Jnigaé-la-Prée.
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Cordeavx (les), moulins à vent, c"« de
St'Hilaire-St'Florent.
Cordebiére (la), t., c»« de Ste-Christine.
CordeUére (la), f., c«« de Noellet,
Cordellers (les), vign., c"* de Souzay, clos
renommé de vignes rouges, d'un peu plus de 4 h.,
sur roche calcaire dure que recouvre une couche
de terre cultivahle, à peine de 0,50™, exposée à TE.
et plantée de cépage Breton ; — appartenant
à M>°« Amoureux. — V. Guillory, Les Vignes
rougea, p. 50-52.
Gorderle (la), cl., c"* de Briolay\ = f.,
c"« de Morannes.
Corderies (les), cl., c»« des Ponts-de-Cé
(Cass.).
Cordier (André), architecte à Gohier, 1666.
Cordler {Claude), artiste sculpteur, résidant
à St-Florent-le- Vieil, passa marché le 28 janvier
1731 avec Tabbé de St-Nicolas d'Angers, pour la
confection en bas-relief de ses armoiries au fron-
ton du grand escalier, et la sculpture « d'un
Baptême de St Jean » dans le plafond du
vestibule du réfectoire et divers autres ornements,
au fond du chœur et des stalles. II fut nourri
tout le temps de son travail avec les religieux
et reçut, Tœuvre achevée, en décembre 1732,
188 livres 10 sous.
Cordler (Jean- Baptiste) , né à Angers en
1770, avait commencé d'excellentes études à TOra-
toire d'Angers et les acheva au collège militaire de
Beaumont-en-Auge. Dans sa dernière année de
philosophie il adressa à ses maîtres un compli-
ment de reconnaissance en vers qui fut imprimé
et distribué à tout le collège. De retour à Angers
en 1788, le jeune étudiant fut proclamé immédia-
tement un des hérauts de la jeunesse que sa belle
prestance et sa parole ardente entraînaient. C'est à
cette époque et à peine Agé de ses 18 ans, qu'il
lança dans la mêlée de la polémique libérale ces
petites brochures qui accentuaient si ingénieuse-
ment en articles de foi les sentiments de l'opi-
nion publique : Le Pater noster du Tiers-
Etat paraphrasé par C... R., roturier an-
gevin (Pavie, in-8«» de 8 p., 1789) ; — L'Ave et
le Credo du Tiers-Etat (in-8«de 7 p.); — X.a
Confession d'un pauvre roturier Angevin à
Voceasion d'un Avis au Tiers-Etat de la
province d^ Anjou; — Litanies du Tiers-
Etat; — Le Gloria in Excelsis du peuple,
auquel on a joint VEpitre et V Evangile du
jour avec la réflexion et la collecte. Tous
ces petits livrets sont encore plaisants et forti-
fiants à relire. Dans la célèbre mascarade de 1790,
représentant la Barque à Caron, Cordier rem-
plissait le rôle de Voltaire. En février suivant il
accompagna à la fédération de Pontivy, Gourau-
din de la Noue et Delaunay, délégués de la jeu-
nesse angevine. Il se destinait à la médecine,
d'où l'éloigna l'organisation nouvelle de l'ensei-
gnement et aussi les déboires du foyer domestique
envahi par une belle-mère et l'avarice de son
père, entiché pour son fils de son état de cha-
pelier. Un instant, tenté par le comédien Larive,
il songea à se livrer au théâtre, qui dans ces
temps- là promettait de devenir une école ou une
tribune. Il en fut heureusement détourné. Reçu
membre du club des Amis de la Constitution, deux
des discours qu'il y prononça sont imprimés. Celui
du 26 juin de l'an II de la liberté (1791), sur la
royauté, son organisation, V hérédité et V in-
violabilité du pouvoir exécutif (Hame, in 12),
est d'une énergie qui contraste avec la modéra-
tion connue du jeune patriote, et l'on y peut
suivre, dans cette parole sincère et franche, l'exas-
pération où s'élevaient les esprits les plus hon-
nêtement modérés sous la violence des événements.
Le roi en fuite, le roi arrêté à Varennes, est
déchu pour ce jeune homme et son nom même
dégradé, comme la royauté devenue impossible ;
à défaut de la république, qu'on la remplace par
l'empire. — L'autre discours célébrait l'/nau-
guration des pavillons réunis Anglais-Amé-
ricains, Polonais, Français (Jahyer, in-12
de 20 p,). — A peine relevé d'tme crise qui lui
avait enlevé la vue pendant six semaines, Cordier
fut attaché à l'organisation de la Bibliothèque
publique. AlUé de cœur et d'action aux CouraucUn,
aux Brevet de Beaujour, aux Leclerc, aux
Evain, ses amis, ses compagnons d'études et de
combat, on lui attribua la rédaction de l'adresse
qui protestait contre la Montagne, au moment
même où l'insurrection girondine s'organisait en
Normandie. Se sentant menacé, Cordier s'enrôla
dans le 3« bataillon de Haine-et-Loire, commandé
par Guinhnt et dès l'abord y fut nommé capi-
taine d'artillerie. Il était à la tète de sa batterie,
à Pontorson le 20 brumaire an III, et y tint de
pied ferme, cherchant la mort, dit-on, au milieu
de la déroute, jusqu'au moment où il tomba la
tête fracassée par une balle. Il avait 24 ans
et laissait à toute la génération qui l'avait connu
et qui espérait en lui, le regret d'un avenir glorieux,
brisé trop vite pour la patrie. Ses compagnons
lui avaient le donné nom d'Aristide, qu'il prenait
volontiers en signant. — Outre les écrits cités,
il a contribué pour sa part avec Mévolhon,
Hortode et autres patriotes à la rédaction du
Calendrier du peuple Franc (Angers, Jahyer,
1793, in-S*»).
BlonUer-L. Mss. 1076. -- Bertbe, Mss. 1069, p. 50. -
Qnérard, Superch. lUU, t. lU, p. 688.
Cordler {Toussaint), qu'il ne faut pas con-
fondre avec le précédent, fut un des membres
les plus exaltés du Comité révolutionnaire d'An-
gers et garda ses ardeurs jusqu'au dernier jour.
Il répudia publiquement le nom de Toussaint
pour celui de Sidney par une lettre insérée aux
Affiches (24 février 1794) que releva assez plai-
samment un sieur Haudeville, chasseur franc. La
réplique de Sidney, d'un style plat, nous ap-
prend seulement qu'il avait assisté « à plus do
50 affaires » (6 mars 1794). Interpellé dans la
Société populaire (20 ventôse an III) sur le
Compte rendu du Comité qu'il avait signé, il
protesta qu'il ne voyait dans les hommes de
sang, que des monstres ennemis de la République
et qu'il était prêt à s'unir aux bons citoyens
pour empêcher le retour des crimes, — Il vivait
encore, croyons-nous, en 1840.
Affiche* d'Angert. — Blordier-L., Mis. 906.
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Cordier (Loui»-Pt>rre), matlre en chirurgie,
chintrpen en chef de Thôpital général d'Angers,
né i Angers, y menrt âgé de 58 ans le S2 jan-
vier 1786.
CordiUeHe (U) , maison dans le bonrg de
Corné, qui serrait de presbytère an x?ii* s.
CordoB«ne« (le), c"« d'Angers, dans le
fanboorg de la Ghalonère, anc. ardoisière ouverte
vers 1735 mais arrêtée par des procès entre les
associés, puis contre les propriétaires du terrain,
ne prit figure qu'en 174) par des acquisitions
qui permirent de prolonger l'ancien Tonds déjà
comblé par un éboulement. Les premiers action-
naires étaient Lebreton. Cingé, Aubry, Rouvaux,
Trottier, Tesson, Deneschau, Charton. En 1746
un éboulement général entraîna un engin et une
machine. Une société nouvelle (Verrier, Roger,
Rasflin, Charton, Foucher) reprit les travaux,
espérant rentrer au moins dans les avances de
l'ancienne. Quoique recrutée de quelques action-
naires (Foucbet de Monsayeur, Salmon, veuve
Heurtelou), elle se décourage et fe dissout en
1755. Le roc manquait absolument de solidité
pour l'exploitation. Les grands avantages étaient
la proximité de la rivière et de la ville; mais
cette dernière lui amenait la visite fréquente de
voleurs. — Sur le terrain y attenant s'établit une
manufacture appartenant en 1777-1780 à Legris,
Claveau, Loisillon et Deshaies, que la Révolution
ruina. La maison et le terrain en dépendant furent
acquis par Math.-Jean-Noël Tessier. un des prin-
cipaux actionnaires de carrières, dans l'intention
expresse, retardée par les malheurs des temps,
de reprendre l'exploitation de l'ancien fonds
ardoisier. Il y fut autorisé par arrêté du 18 août
1818 ; mais l'entreprise, si elle fut suivie, n'eut
aucune durée. On y voit fonder successivement
une fabrique de mouchoirs par M. Joulain, une
filature de laine en 1832, par M. Cosnier, reprise
par M. Garriol jusqu'en 1855, puis une filature
de chanvres par M. Hilaire (1856\ continuée par
MM. Hilaire et Maugars et actuellement (avril 1874)
en liquidation.
Cordoiiiieiie8(les), f.,cB* de Bouchtmaine,
Cordonnière (la), f., c"« de Daumeray. —
La Cordouannière 1623, la Cordonière 1686
(Et.-C); « f., c"« de Noyant-souB-le-Lude.
La Courdonnière (Gass.).
Ooreon,/., c»* de St-Rémy-en-M.
Corelliére (la), f., c»«de Saint-Rémy-en-
MaugeSt avec moulin à eau, animé par un
miss, né sur la commune au N. des Moran-
dières, et qui, coulant du S.-E. au N.-O., s'y
jette dans la Trézenne entre Huloup et le Chêne ; a
pour affluent le Tremblay ; — 2,900 m. de cours.
Corll^r« (la). — V. Z.toct.
Corliére (la), ham. , c"« de la Ménitré-, —
f., c"« de Noyant-la-Gravoyère ; =* cl., c"«
des Rosiers, dépendait jusqu'au xvii* s. de la
terre de la Toar-du-Pin en Fontaine-Guérin et
en fut aliénée par André Lasnier.
Cormellére (la), f., c"« de Cholet; « f.,
c"« de Gée, près du bourg, autrefois annexée
an domaine seigneurial.
CoffisefiOi%. — V. Tusse.
ContoMle (la), h.. g»« d'ArmaOU;^ h.,
c«« de Chazé-sur-Argos.
Conmoray, ham., c"« de Broc. — Corma-
reium 1047-1050 (Pr. de Daumeray. eh. 4).
Cormeray (le), f., c»* de Villévique.
Coraaére (Afacé), m* fondeur de cloches, 1606.
Gomorle (la), f., c"« de ChaUmnes-wH»-
U'Lude; « t., c*« de ChamheUay ; » ham.,
c" de Tiercé; = f., C»» de Grex-NeuvUle,
ancienne dépendance du temporel de la chapelle
de Feudonnet, vendue nat^ le 10 mars 1791; -
f., c»« de TrèDea-C. — La Cornière (Et.-ll.);=
f., c"« de Vergonnes. -^La Cormerats (Gass.;.
Cormotiére (la), cL . c«« de St-Christophe-
du-Bois. ^La Cormeterie (Et. -M.). — Eoest
sieur Louis Gauvriet, grenetier au Grenier à sel
de Gholet.
Goraaotlories (les), ham., c"* de Feneu.
Cormier (le), cl., c»« d'Angers; = f., c»»
iVAuverse; — f., c"" de Breil; = cL, c»« d«
Brissac, sur la limite de St-Saturnin ; » f.,e"*
de Brissarthe. — La saullaie mclgatrement
nommée le C. autrefois partie de la terre
du Haras 1726 (E 207), — relevait de BrioUy
dont le sergent y percevait tons les sept ans pour
droit de motage 2 sols 16 den. t., moyennant qaoi
le tenancier était exempt du droit de pontonosge
à Briolay ; — appartenait en 1540 à Jean Gilbert.
greffier de Morannes (G 106, f 123); » ham..
c** de Chanzeaux; — ham., c"" de la Cha-
pelle-St-Florent. — Cormerium 1179 (1« Cirt.
de 8t-Serge, p. 278); - f., c»«de la ChapeJk-
sur-Oudon. — En est s^ sire Jean Lailler 1540;
— cl., c" de Chazé-sur-Argos; « cl., c^de
Chigné; — f., c»« de Cholet; — cl , c»« de
Cossé; — cl., c»« de la Daguenière, veadae
nat^ le 26 prairial an IV sur M"** Boylesve de
SouceUes; — f.. c*« d'Echemiré; — cl., c" de
Faie. — Es Cormiers 1580. — Une maison
nommée les Cormiers 1633, 1656 (Mss. Rain-
bault). -» Vendue nat^ le 7 messidor an IV; =^
cl., c^^ de Fougère. — En est dame en 1661
Charlotte Labbé, veuve de Charles de Messemé,
maître- d'hôtel ordinaire du roi, maréchal des
logis des gendarmes de la garde; -» c"« de Joué-
Etiau, fabrique de carreaux et briques, cons-
truite en 1862; ^ f., c"'' deZa Jumellière; =■
f., C-» du Lion-d* Angers; « vill., c"« de
Longue; « cl., c"* de Maran» ; « ham., c"
de Marigné; — cl., c»^ de Mélay ; «-• cl., c"»
de Montigné-les»Rairie»\ — f., c"« de Mo-
rannes \ — f., c»* de Mozé\ « cl, €■• de
Parce; — cl., c"« de la Pommeraie; — U
c"« de Pontigné; — f., c»« de Ste^hriMUne-
en-Mauges; — anc. fief relevant des Briffiëres;
— en est sieur Maurille Deslandes, par sa femae
Anne Fourmond, 1588, Franc. Charon, mari de
Guyenne Deslandes, 1613, Pierre de Caradenc,
sieur de la Chalotaie, connétable du roi an U
ville de Rennes, mari de Renée Deslandes, 1642.
Anne de Caradeuc, veuve de Jean de Kerboodel,
1665 (E 1048-1050) ; ^ f., c»« de St-George$-
du-P.-de-te-O. ; — f . . c»« de St-Quentin-les-B.;
= cl.,c»« de St'Satumin. — Un taillis appeU
le Cormier 1541 (E 451). — La maison du C
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lé9 Brissac 1616 (Et.-C.). — En est sieur h. h.
Pierre Bôrean; -= cl, c"» de Thùrigné, snr
les confins de la commune de Sceaux. — Terra
que dicitur de Cormeriia apud Celaum 1134-
iiSO {^ Cariai. St-Serge, p. 128); « f.. c»« de
Trélazé, — Tria quarteria vastorum vinea-
rum in cîauso de Cormerio 1300 (Chaloché) ;
•— f., c»ede Vieil-Baugé. —V. la Huherderie\
— f., c"* de Volandry.
Cormier (le Bas-), 1, c" du Louroux-D.
Cormier (le Grand*), f., c^"* de Chemillé.
Cormier (le Petit-), cl., c»« de Breil ; —
cl., c»« de Chemillé; ^ cl., c»« de SouZaire,
dans le village de la Roussière, acquise en 1680
par le Chapitre St-Pierre d'Angers.
Cormier-dn-Lay (le), cl., c°* de Mon-
treuilsur-Loir. — Le Cormier-du-Loir
1519. — Le grand chemin du Cormier-du-
Lay 1622 (G Séminaire, Vaux). — Le Cor-
mier du Lay (Cass.), joignant des deux bouts
aux landes communes, est-il dit en 1545; —
appartenait à Charlotte Ricain, veuve de Jean
de Torcé.
Cormière (la), f., c°« des Cerqueux-soua-
Passavant — Les Hautes, les Basses-Cor-
m,ière8 (Cass.).
Cormier-Horanlt (le), cl., c°e de Marcé.
Cormiers (les), h., C^" de Chantoceaux ; ^
f., c°« de Dénezé'Sous-le-Ludet vendue nat' le
17 germinal an III sur René-Isaac de Boisard;
= h., c"« du Puiset'Doré. — Les Grands-
Cormiers — et les Petits-Cormiers xviii« s ,
bordages dont le dernier sans habitation (E 939).
Corné, c»" de Beaufort (12 kil.), arr. de
Baugé (21 kil.) ; — à 19 kil. d'Angers. — Co-
horneium 1050 circa (Cart. du Ronc, Rot. 3,
ch. 62), 1087 (Cart. St-Aubin, fol. 73 v»). —
Cohorneum (Cart. du Ronc, Rot. 3, ch. 16). —
Cokomiacus 1060-1067 (Cart. St-Haur, ch. 49),
1050-1080 (Cart. Sl-Aubin. f. 91 v»). — Cohor-
nacus 1050 circa (Cart. St-Maur, ch 37). -^
Codumiacus 1050-1080 (2* Cart. St- Serge,
p. 355). — Comeium 1130 circa (Liv. d'A. ,
f. 49). — Cororneium 1241 (Chaloché. t. II,
p. 79). — Coumé XVII» s. (Et.-C).
La route départementale d'Angers à Longue
traverse de TO. à TE. et forme l'alignement du
bourg, en y reliant vis-à-vis l'église, le chemin d'in-
térêt commun de St-Mathurin, sous Quiquèro le
chemin de grande communication de la Flèche,
et sur les confins à l'E. le chemin de grande
communication de Baugé.
Y passent l'Authion qui par une large courbe
se rapproche à 800 met. du bourg, avec un bar-
rage mobile construit en 1857, — et son affluent
le rniss. des Aulnais.
En dépendent les vill. ou ham. de Quiquère
(64 mais., 186 hab.), de la Chapelle et du Bois-
d'Epinard (52 mais., 138 hab.), de Grasseval
(31 mais., 88 habOi des Dublières (31 mais.,
88 hab.), de la Croix-Blanche (27 mais., 82 hab.),
des Ruisseaux (25 mais., 67 hab). des Rouages
(23 mais., 79 hab.)> de la Crétaudiëre (22 mais.,
75 hab.), de la Rue-de-l'Ormeau (19 m., 58 h.),
de la Croix- Verte (18 mais., 64 hab), de la
Coulée (19 mais., 55 hab.)» de Rimou (17 mais. ,
40 hab ), du Clos-Gasnier (16 mais., 49 hab.), de
la Daudinière (15 mais., 57 hab.), d'Etriché
(14 mais., 47 hab.), delà Touche (13 mais.,
48 hab.), du Point-dn^our (15 mais., 38 hab),
des Ponts (12 mais.. 29 hab.), de la Blardière
(10 mais., 21 hab.), du Carrefour-Joulin (10 m. ,
23 hab.), du Mans (9 mais.. 24 hab.), de la Mo-
ridère (9 mais., 17 hab.), du Petit-Sacé (9 mais. ,
24 hab), des Fourcelles(7 mais., 18 hab.), des
Boitelliëres (7 mais., 18 hab.), de la Mare-Denis
(6 mais., 18 hab.), du Pont-Chaillou (5 mais.,
10 hab.) et 24 fermes ou écarts.
Superficie : 1,653 hect., dont 95 hect. en
vignes et 19 hect. en bois.
Population : i,060 communiants en 1635. —
W on 1643. — 978 en 1646. — 400 feux en
1720. — 1,799 hab. en 1726. — 446 feux en
1790. — 9,065 hab. en 1831. — i,092 hab. en
1841. — 2,143 hab. en 1851. — 1,983 hab. en
1861. — 2,009 hsh. en 1872, dont 460 hab. au
bourg (128 mais, 167 mén.).
Marché le vendredi. — Assemblée le der-
nier dimanche d'avril.
Recette de Poste, — Perception de Mazé.
Belle Mairie neuve, construite en 1841, dé-
corée en 1863 d'une élégante grille sur la route,
avec Ecoles communales laïques de garçons et
de filles dans des pavillons. — Ecole libre de
filles (Sœurs de Ste-Marie d'Angers). — Salle
d'asile construite en 1859-1860.
V Eglise, dédiée à St Biaise (succursale,
30 septembre 1807), est un édifice déformé par
des remaniements successifs (31 met. 50 sur
10 met, 20). Une porte en accolade à montant et
clochetons fleuronnés ouvre sur une large et basse
nef de quatre travées, la première envahie jus-
qu'à mi- hauteur par une sorte je jubé en bois.
La voûte, à étroits compartiments d'arcs dou-
bleaux encadrés de formorets, liernes et tierce-
rets en tiers-pioints et les deux fenêtres d'ogive
flamboyante à meneaux remontent sans doute à
la première reconstruction partielle de l'église
(XVI* s.). — Deux basses et doubles arcades mo-
dernes forment le transept, dont un côté con-
tient un mauvais tableau , donné par la famille
Beaumont et qui représente ; Notre-Dame
libératrice de la ville de Salins, 1639. Une
toile, de valeur inférieure encore, tr6ne au fond
du sanctuaire, terminé par un grand mur droit
avec fenêtre flamboyante du xV s. Sur le flanc
nord un pan de mur conserve encore de petites
fenêtres à cintres et pieds droits réguliers, noyés
de ciment , restes du plus antique édifice
(xi« s.). D'épais contreforts, dont deux vers S.
sont creusés de niches de saints, un cadran so-
laire en ardoise, signé J. Dubreuil 1738, un
trumeau de porte avec l'effigie sculptée de St
Pierre (1705), quelques débris de vitraux et un
bénitier orné de deux mascarons (xvi«s.), sont
à peine à remarquer dans cet édifice, toujours
menacé de reconstruction.
On a trouvé sur le territoire plusieurs celtœ
ou haches de pierre et en 1847 un véritable
trésor de monnaies romaines à Quiquère, V. ce
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COR
mot. C'est aa bas de cette haute batte que se
bifurquait ia voie d'Angers» suivant à droite la
Loire, à gauche se dirigeant sur Beaufort.
L'église faisait sans doute partie des biens
détachés en 1010 par Foulques-Nerra du do-
maine de révôché d'Angers, au profit du Cha-
pitre de Loches. L'évèque Hubert protesta vaine-
ment. Le Chapitre en conservait la présentation
en 1789 et avait dans le bourg un hôtel, dit
encore le îogiB des Moines, avec tourelle en
saillie du xvi« s. 11 était seigneur de la paroisse,
où n'habitait aucun autre privilégié que le curé.
Curés : Etienne Détriché, 1604. — En 1615
le bourg est occupé par la compagnie de M. de
la Frênaie et tout service curial interrompu. —
Julien Bessonneau, 1627, qui résigne après
30 ans de cure. Par trois fois sous son règne, en
1631, 1637, 1649, la contagion avait dévasté la
paroisse. — Pierre Bodin, chanoine de St-Martin
d'Angers, installé le 3 mars 1657. — Pierre
Foucquett septembre 1659, f en juillet 1662. —
Denis Demust, de Loches, octobre 1662, no-
vembre 1666. — Jean Aubinet, décembre 1666,
t le 26 janvier 1684. — Urbain Quiquére, mars
1684. t le 9 avril 1714, âgé de 57 ans. — René
Dezaires, mai 1714, f le 16 mai 1719, âgé do
44 ans. -^ Pichereau, juin 1719, mars 1720.
— A partir du 8 août 1720, c'est un autre prêtre,
Mathieu Pichereau, qui fait les fonctions cu-
riales avec le titre de « recteur de Ste-Radegonde
de Nantes, > et qui prend possession seulement
le 20 juillet 1721 de la cure de Corné eu vertu
de lettres obtenues à Rome le 5 mars. Il réside
et signe « curé de Corné » jusqu'à ses deux der-
niers actes (6-22 octobre 1722) où il s'intitule :
« recteur de Ste-Radegonde de Nantes et de
« Corné. » — Rébion, octobre 1722, f le 13 oc-
tobre 1761, âgé de 70 ans — Gabriel Goguelet,
ancien vicaire, 13 avril 1762. Le 18 août 1766
est posée la première pierre du presbytère et
le 22 décembre 1779 a lieu la bénédiction des
fonts et du bénitier en marbre. Il meurt le
10 août 1783, âgé de 67 ans. — R. Thomas,
août 1783, à partir du 6 novembre 1792 il signe
« curé et officier public. »
Le comte Louis d'Anjou donna en 1350 au
Chapitre de St-Laud, le fief de la prévôté de
Corné, qui se composait de revenus importants
et des droits sur les prés et communs. Les Cha-
noines le possédaient encore à la Révolution et
devaient, le mardi de la Pentecôte, quand les
officiers du roi venaient de Beaufort percevoir le
droit d'herbage, nourrir les chevaux de chasse,
tenir prêtes une perche et une poule pour le fau-
con et servir de plus aux officiers un festin et
dîner composé « d'une soupe safranée, un tru-
« meau de bœuf, haut coste de mouton entier,
a un chevreau entier à corne, teste et pieds dorés
a et un oison > le tout farci, pain, vin sans
« compter, un sursumeau de cerises ou à défaut,
« deux douzaines de liasses de pieds de mouton
a fricassés. » Ce service fut fait au moins jus-
qu'en 1770. On voit au xvii* s. sur la paroisse
dos tisserands en toile, un huilier, au moins trois
hôtelleries, dont la Croix-Verte et la. Croix-
BUmche, tenues en 1633-1640, par des DOiains |
royaux ; surtout de nombreux « coufrenx de ro-
marin »; — beaucoup de mendiants en 1789.
Maires : Jean Chuignard, 1792, démisnoD-
naire en 1808. — Jacq. Leroux, ofBcifir de
santé, 11 octobre 1808, f en 1809. — Gvyard,
5 janvier 1810. — Ridard, chirurgien, 30 jan-
vier 1816. ~ Pierre-Jean Juteau, 25 mai 1821.
— H. Guyard, 15 novembre 1831, démission-
naire en 1836. — Thomas Ridard, doctenr-ioé-
decin, 1837, octobre 1849. Le plan d'aligne-
ment général du bourg a été approuvé soos sn
mairat le 23 octobre 1845. — Jean Piffard,
29 octobre 1849, démissionnaire le 10marsl8S2-
Narcisse Lebouvier, 16 juillet 1852, installé leS6
—Lair, iBôé.-^Crespin, 1870. en foDCtions. 1874. j
Arch. de M.-et-L. G Chapitre de St-Lmd.— Arch. corn. !
de Corné Et.-C. et de Beaufort GC 1 .^Ripert. ank., 18S1,
p. 79. — Pour les localités, voir à leur article, QiBfWre,
^triché, Chapelîe-d'Epinard, Rùnoux, etc.
Corne (la), f., c°« de St-SUvin.
Cofate (la. — V. Come-de-Cerf (la). i
Comean, cl. et moulin sur l'Evre, c** de la |
Boissière-St'Florent. — Lm Pierre de Cor-
neou 1449 (St-Florent, CeUer.)- — Le moulin
souzerain de Corneou 1508, de Comeu 1637,
de Comeau 1626. — Le moulin à blé uiglt
de Corneou 1523. — Les moulins à drap it
Comeu 1629. — Le moullin suzerain de
Corne estant à bled avecqv^s un moullin à
froment estant à costé 1637. — Cornu 1856
(Ib.) ; — dépendaient de la Cellererie de St-Flonoi.
Corne-de-Gerf (la), cl., c"« d'Angers. -
Corne de Cerf alias Pisseoison 1420 (H-0
B 31). — I«a Corne (Rect.). ~ Dans le caolon de
St-Laud, dépendance d'une chapellenie de St-
Maurice d'A., vendue nat^ le 5 juillet 1791 ; =
cl., c»« d*Angers, — « lieu, closerie, domaine ■ '
vendu le 16 juin 1690 par René Berthelot, sieiir
de Boumois» héritier de Marguerite Gandin, à I>-
zin Martinet, marchand de draps de laine et ad- i
jugée dans sa succession à la veuve d'Elie d'Epei-
gneul ; — Gabriel-François-Claude-Noël Maossioo ;
du Joncheray, propriétaire en 1789, qui vend le
15 juillet 1793 à François Bellanger; ^ mûm
située « devant l'horloge à Beaupréau a est-il
dit en 1558. Elle appartenait à Jean de Vanfi-
raud, sieur de Bouzillé ; =» vill., c"« de Cor-
nillé; — Le domaine appelle la C, dsC.
1714 (G cure). — Ane. closerie, appartenant i la
famille de Cantineau et vendue nat* le 8 ther-
midor an IV sur Anne-Rose de Cantineao. veave
d'Anthenaise ; -= f., c"* de imières-Boutoa. -
La Corne (Rect.). — Vendue nat< sur Héardde
Boissimon le 12 thermidor an IV.
Cornemnse Ga), h., c»« de Thouarçé. - U
moulin de la ComuzeiCsss.).^Le moulin ca-
vier de la Cormuze, 1703, 1772. — Le moulin
à t>cnt de la Comemuze 1790 (Mss. Raimbaolt
Cornet (Antoine), maître menuisier, comne
son père Pierre, Angers, 1624, est qualifié eo
1666 « maître architecte en bois (GG 223), > et
inhume, le l«r mai 1676, âgé de 52 ans {GC, 9i]
Cornette (la Petite-), cl., c»» d'Angers, dans
le canton de St-Laud , vendue nat^ le 18 oc-
tobre 1791.
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COR
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COR-
Coraetterle (la), c»« de St-Sauveur de-
Fiée. ~ Le lieu de la C. composé cTancienne
maison^ jardins ^ doicts, terres 1566 (E 189).
Condllé» canton de Seiches (10 kil.), arrond.
de BaDgô (20 kil.) ; — à 24 kil. d'Angers. —
Villa quam Comiliacum nuncupant Ti* s.
(Vit. Magnoh., ap. Boll., octobre, t. VII). —
Villa nomine Comiliacus 1060-1067 (Gartal.
du Ronc, Rot. 3, ch. 42). — Comilleium 1183
(H.-D. E 1, f. 10), 1202-1210 (1« Cart. Sl-Serge,
p. 204). — Comigle 1216 (Chaloché. t. III,
f. 115). — Prioratus de Comille 1216 (Ronc,
Cornillé). — Villa de Comilleio 1317 (Ib.). -^
Dans nne vallée, coupée par une ligne de trois
hantes buttes (69-79 met.), et vers N. de bois
taillis. ~ Entre Corné (4 kil. 1/2) et Mazé
(6 kil. 1/2) au S., Bauné (2 kil.) à l'O., Lue (4 kil.)
au N., Fontaine-Milon (3 kil. 1/2) à l'E.
Le bourg s'élôve presqu'au faite de la plus
haute c6te (79 met.) qu'aborde en tournant
Tonique chemin de Fontaine-H., qui traverse le
territoire de l'Ë. à 1*0. -^ A mi-côte, à l'extré-
mité d^une avenue s'élève (33 mot. 33) une tour
construite en 1833-1835, près l'habitation de
M. Lemarié-Lepré, ancien maire, ronde, en tuf-
féaux blancs, de 5 met. de diamètre, sur une
base à 6 pans, à quatre étages, dont les baies
vont se rétrécissant, et surmontée d'un entable-
ment et d'un dôme, qu'entoure une balustrade
en fer, d'où Ton découvre un horizon immense.
Y passe le ruiss. des Aulnais ; -^ y nait le
ruiss. de Pouillé.
En dépendent les vill. de la Perrichère (16 m.,
44 hab.), et de Ghérisson (11 mais., 30 hab.);
les ham. des Aulnais (4 mais., 19 hab.), du
Haut^rmean (5 mais., 20 hab.), de la Touche
(3 mais., 10 hab.), de Pouillé (3 mais., 13 h.), de
Guigoitru (3 m., 12 h.) et 40 fermes ou écarts.
Superficie : 1,038 hect., dont 92 hect. en
vignes et 131 hect. en bois.
Population : i30 feux en 1720. — ^86 hab.
en 1726. — i30 feux en 1788. — 145 feux, 558 h.
en 1790. — 565 h. en 1831. — 603 hab. en 1841.
— 6ti hab. en 1851. — 568 hab. en 1861. —
56i hab. en 1866. — 5^ hab. en 1872 dont
9i0 au bourg; mais nne partie est encore ha-
bitée souterrainement, notammeiit la rue dite
des Caves, bordée, sur une longueur de 250 met.,
d'exploitations anciennes de tuffeau blanc.
Mairie avec J^coZe construite en 1839-1840. —
Une partie de l'ancien cimetière lui sert de jardin
où l'on a trouvé vers 1825 un squelette de cheval
de guerre avec les débris de l'armure du cavalier.
— Ecole libre de filles (sœurs de St-Gharles).
V Eglise, dédiée à St Malo (succursale, 5 ni-
vôse an XIII), s'élève au centre du bourg (22 met.
sur 10). La nef unique, déformée par l'adjonc-
tion vers N. d'un bas-côté, se termine sans ar-
ceau ni chapelle ni décoration d'aucune sorte,
par un mur plat auquel s'applique un autel à
rétable (xviii" s.) portant au centre un mauvais
tableau de la Nativité, dans les niches latérales
les statues difformes de St Malo et de St Ju-
lien ; au-des.sus un Père éternel et deux vilains
médaillons sans nom ; — à droite dans le chœur
; subsiste seulement de l'œuvre primitive une
piscine à baie ogivale et une des fenêtres avec
des moulures antiques. Le caractère de l'œuvre
se reconnaît mieux extérieurement au pignon de
.la façade avec porte ogivale à sept rangs d'archi-
voltes en retrait, portant une demi baie ogivale
quadrilobée sur double trèfle avec encadrement en
fer à cheval. Le mur vers S. en moyen appareil
régulier, avec corniche à double encorbellement,
montre vers le chœur et l'abside les traces des
travaux de date plus récente qui l'ont transformé
en laissant apparaître pourtant une porte latérale
romane et la disposition des fenêtres dont deux
à plein cintre éclairaient le pignon du chœur.
Le Cimetière a été transféré en 1842.
On ne signale aucun vestige antique sur la com-
mune. L'église en appartenait au xi« s., avec tous
les droits de cure et les dîmes, à Robert Bourgui-
gnon et à sa femme Blanche, qui en firent don vers
1060-1065 aux religieuses du Ronceray d'Angers,
en y joignant l'emplacement pour une habitation
et pour un grenier. L'abbesse n'y établit pourtant
pas de prieuré. Elle possédait la seigneurie de
la paroisse avec droit de haute, basse et moyenne
justice sur partie du bourg, qu'elle céda avec
tout le fief vers 1680 au seigneur de la Perrau-
diëre, sauf les droits honorifiques et la présen-
tation de la cure.
Curés : Pierre Ménart, 1470. — Benoit
Sarrasin, chapelain de la Trinité d'Angers, 1536.
— Guill. Nivard, 1587, f le 26 novembre 1593.
— Yves Arrondeau, 1594, curé de St-Pierre de
Durtal en 1598. — Pierre Thoisnault, 1598,
fie 13 juin 1621. — Eustache Leroyer, janvier
1622, t le 18 juin 1658. — Pierre Chailleu,
juin 1658, f le 24 décembre 1679, ftgé de 58 ans.
— Jean Bellière, 1680. f le 5 janvier 1684,
âgé de 63 ans. — Jean Dupont, du diocèse de
Tarbes, installé le 21 septembre 1684, décem-
bre 1685. ~ Jean Goyet, mars 1686, f le 2 dé-
cembre 1690, Agé de 83 ans. — Charles-Antoine
de Villeneuve, septembre, décembre 1691. ~
René André de la Primaudière, janvier 1692.
— « Ce premier janvier 1696 je déclare, écrit-il,
« que je retrancheray cette seigneurie de la Pri-
« maudiëre que j'avois coutume d'ajouter à mon
c nom 9. — Et il signe dorénavant : René An-
dré jusqu'en novembre 1706 qu'il devient doyen
de St-Laud. — René Toché, octobre 1707, f le
4 février 1731. —Jean Marais, installé le 27 fé-
vrier 1731, t le 18 août 1745, âgé de 56 ans. —
Jacques Frouin, novembre 1745, novembre 1746.
— P. Fercoq, avril 1747, juillet 1791. Le vicaire
F. Charanton, signe après lui et à partir du
17 décembre 1792 : « vicaire et officier public. »
Ce qui restait du domaine primitif, démembré
au profit du Ronceray par R. Bourguignon, était
advenu en héritage à Geoffroy de Sablé, beau-frère
du sénéchal Guill. Desroches. Il le donna vers la fin
du XII* 8. aux moines du Bois-Renou, plus tard
du Perray-Neuf. Le centre de ce fief qui s'éten-
dait sur une partie du bourg, était au logis de la
Cour, annexe de l'abbaye du Perray et qui pre-
nait le titre parfois de prieuré de Cornillé.
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré d'An-
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COR
gen, de l'Elecdon, du Grenier à sel de Beaufort
et da District de Bangé.
Maires : Camus, 16 Tendémiaire an IX.
— Florent Le Merder-Lepré , 18 frimaire
an XIY. — René Charîery atné, 30 janvier.
1816, démissionnaire le 16 août 1830. — Jean
Lemercier-Lepré, 13 octobre 1830. -— Lonis
Lusson, 1832-1834. — Lemerder-Lepré, 1834,
démissionnaire en 1850. — R. Charîery, 23 juin
1850, installé le 12 juillet. — Arthur Grille,
1865, en fonctions, 1874.
Arch. de M.-«t.L. G 190, 197, 200; HPemy-Neufet
Ronceriy.— iirch. comm. Ei.-C.^lléoage, Mût. de Sablé,
f). i75. — CartuL du Roneeray, p. 110-143. ^ Pour les
ocalitéf, Toir à leur article, le Cahoreau, Haute-Chèvre,
la Pemehène, la Cour, etc.
ComlUé, f.. c»« de la Prévière.
Coranier (le), f., c»« da Vieil-Baugé. —
La terre, fùf et seigneurie du C. 1752
(Terrier da Vioil-Bangé). — En est sieur Jean
Jousse 1476, 1517, dame Joachine Bineleau, veuTe
de n. h. Robert Jousse. 1560, — Jean-Loais de
Charnières, mari d'Hélëne-Perrine Parage, 1706,
Ant.-Joachim de Perrière, mari d'Hélèoe de
Charnières, 1775, Louis Denais, héritier de Marie-
Thérèse de Perrière, 1752; — vendue nat* le
14 thermidor an IV sur Nie. de la Noue.
CoralUer (le Gr., le Petit-), ff., c>« d'Angers.
Cofl^lll^e (la). — V. Za Conillère.
GoraOlère (la), f„ c»« de Vem, — La
Cannillère (Gass.). — Donne son nom à un
miss, qui se jette dans la Lussière ; — 1,200 met.
de cours.
Cornlllerie (la), h., c»« de JuvardeiL
ConOUoade SalMte-Verg^ (Louis-Paul),
chevalier de St-Louis, ancien capitaine au régi-
ment de Navarre, meurt à Montreuil-Bellay le
3 juin 1762, âgé de 55 ans.
Comllloas (les), h., c>>« de Chantoceaux,
Comonaines, cl., c"« de Bouchemaine. —
Comouaille 1607 (Chap. St-Laud). — J^acor-
noille 1658 (Et. -G.). — Ecomouaille 1701
(Et.-G. et Cad.). —Ane. appartenance du prieuré
des Trois-Perrins d'Avrillé. Les terres en dépen-
dant sur la Loire étaient plantées au xvii* s. en
vieux chênes et grosses aubépines, soutenues par
une levée de terre et d'épaisses haies pour ré-
sister aux inondations annuelles; « h., c"« de
Ste-Gemmes-sur-Loire, autrefois de la paroisse
St-Pierre d'Angers ; — anc. domaine avec maison
de maître et ferme, appartenant en 1740 à
l'avocat du roi Prévost.
Conta, vill., c»* de Martigné-Briant, à
2 kil. à l'O. du bourg. — Comux 1540 (C 106,
f. 296). — Comutum 1566 (Ghap. de St-Pierre).
~ Cornue (Gass,). — Anc. fillette prenant sou-
vent titre de paroisse et qui comptait en 1726,
avec Villeneuve, 539 hab. Elle était desservie
dans une petite chapelle où se célébraient la
messe et les vêpres, fêtes et dimanches, mais déjà
délaissée à la Révolution par le chapelain qui ré-
sidait depuis trois ans à Angers et ne remplissait
plus ses obligations^ au grand regret des habitants.
— Le pays était d'ailleurs peuplé de biens de
main morte et de pauvres (G 192). — En est sieur
messire Louis MerviUeau, chevalier, mari de
Louise Fresneau, 1603. Pierre Chevrier, sîev des
Noyers, mattre d'hôtel ordinaire du roi, 1648,
Parent de Villeneuve 1789 — La chapelle, cqb-
servée comme oratoire, était dédiée aaiiéfaisi
St Lien, aujourd'hui à St Léon. — En aoAtlgll
l'aile nord s'est écroulée. —L'édifice entier, met
vide, vient d'être reconstruit (mars 1874).
Comnmilte (la), canton du Lonroox-BéooiL
(8 kil.) ; — arrond. d'Angers (35 kH.). — Contv
GaUia 1050 (Arch. d'A., t. II. p. 8). - Cor-
nualia 1095-1100 (^ Cartul. St-Serge, p. ISS).
— Comuallia 1110-1130 (Cartul. St-Nie..
p. 269), 1248 (6 Chap. St-Pierre). — La Cor-
noialle 1583, la Coumoialle 1598 (Et.-€.). -
Entre le Département de la Loire-Inférieure à l'O.
et au S., Candé (7 kil. 1/4), Angrie (6 kil 1/S)
au N., et le Louroux à l'E.
Le bourg s'abrite au bas d'une edte (72 met.),
entre trois hautes buttes (82-89 met.), daiisu
frais vallon sillonné de nombreux ruisseaax.
La route départementale d'Ingraades à Uni
traverse le territoire du S.-E. au N.-E. (9 kil),
abordée presque à l'entrée du bourg par le che-
min d'intérêt commun du Lion-d'Angers et toot
au sortir de la commune par le chemin degnade
communication de Candé à Varades. Vers N.-E.
passe aussi de part en part la route natioDafe
d'Angers à Rennes (5 kil.).
Y passent les miss. d'Erdre, qui forme liaila
au N., du Croissel, de la Giraudaie, du Pré-
Marais; — y naissent les ruiss. du Ifonon, de
Hondouet et de la Hamonnaie.
En dépendent les vill. ou ham. de la HiaDciif
(11 mais., 41 hab.), de ta Haute-Prévôté (10 mais.,
44 hab.), de la GiuJlerie (10 mais., 29 hab.}. de
la Ménantaie (13 mais., 55 hab.)» de la Vortraie
(14 mais., 43 hab.)> de la Pourerie (17 mais..
60 hab.), de Moiron (9 mais., 53 hab.), de U
Haute-Haie (6 mais., 2! hab.). de la Sangieiie
(5 mais., 28 hab.), du Boulay (5 mais., 35 hab.},
de la Janvrie (5 mais., 20 hab.),- de St-Gilles
(5 mais., 25 hab.), du Pelit-Moiron (5 mais.,
25 hab.), de la Mauvoisinière (4 mais., 20 hab.).
de la Senterie (4 mais., 15 hab.)» de la Roehe
(4 mais , 17 hab.), de la Perrière (4 mais..
22 hab.), de la Gendrie (4 mais., 24 hab.), des
Touches (3 mais., 10 hab.), de la Biulaie
(3 m., 15 hab.)> des Aillères (3 mais., 24 hab.;,
de la Prévôté-d'Aneau (3 mais., 25 hab.), de la
Bautraie (3 mais., 17 hab.), les chAt. de la Gi-
raudaie, de la Rivière, de Villegontier, de la
Caillontière, de laBuriière et 81 fermes oo écarts.
Superficie : 4,163 hect, dont 305 hect. ea
bois, restes de l'ancienne forêt de Pootron, ponr
la plus grande partie défrichée.
Population : i40 feux en 1720. —1,090 hab.
en 1726. — 240 feux en 1789. — i,0S8 hab. a
1790. -- i,08i hab. en 1793. — i,363 hab. ea
1831. — i,403 hab. en 1841. — i,48i bah. ea
1851. — i,577 hab. en 1856. — i,flM hab, ea
1861. — i,664 hab. en 1866. — i,578 hab. en
1872, dont 965 au bourg (48 mais., 79mén.:.
Foire le 14 avril, créée en 1873.
Assemblée le 15 août.
Mairie avec Ecole de garçons — £co2e tm-
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mnnale de filles (Sœurs de la Salie-de-Vihiers).
Une Ecole mutuelle y^avait été fondée, la
première peut-être en Maine-et-Loire, en dehors
d'Angers, dès 18S8, soutenue par les députés
Robineau et d*Andigné. — Elle prenait même
des pensionnaires en 1831.
V Eglise, dédiée à St Pierre (succursale de
septembre 1807), fut complètement incendiée
pendant la guerre. En floréal an XIII le service
religieux se célébrait dans une grange.— La recons-
truction, évaluée à 33,000 fr. en 1807, n'était pas
terminée en 1816, et Tétait si mal en 18â0 qu'il
fallut reb&tir en partie l'édifice. C'est une nef
unique (30 met. sur 10), voûtée en cintre sur-
baissé, terminée par un chœur en cul- de-four
dont la voûte, divisée en six travées, porte au
centre une clé ronde armoriée ; sur le fond plat
s'étale une ancienne Adoration des Bergers
sans valeur; à droito et à gauche les statues de
St Pierre et de St Paul, — Deux chapelles
forment les bras du transept, l'une et l'autre
envahies par un haut et large banc fermé, à la façon
des anciens bancs seigneuriaux, qui constate la
prééminence des propriétaires. Au portail, une
petite baie contient un vitrail représentant la
Vierge; au-dessus, s'ouvre une tribune décorée
de statuettes. — Extérieurement TédiGce, campé
sur une pointe de roc qui émerge à pic au centre
du bourg, offre l'aspect le plus déplaisant avec
sa façade en porte cochère, son clocher en ma-
nière d'ancienne tour de télégraphe et la teinte
grisâtre de l'œuvre entière qui donne l'idée
d'un four à chaux.
Le Presbytère, vendu nat' le 15 fructidor
an IV, a été acquis par la commune en 1811 en
échange d'un canton de landes.
Le Cimetière^ qu'on trouve à 200 met. avant
le bourg, vers lograndes, a été établi en 1807
dans une pièce dite de la Bonne-Vierge. L'an-
cien, situé vis-à-vis la mairie* actuelle, a été aliéné
par la commune. Une petite chapelle moderne y at-
tient dite de Notre-Dame-du-Genêt. On y are-
caeilli à une époque inconnue une très-belle
inscription latine sur plaque de bronze, de 28 lignes
en caractères romains de 12 millimètres, accostées
à droite et à gauche d'une hermine, d'une croix
de Lorraine et du monogramme du duc de Mer-
cœur. Elle a été trouvée dans une localité mal dé-
terminée de la Loire- Inférieure et constate la pose
le 23 juin 1593 de la première pierre d'une des for-
tifications oe Nantes, V. Répert. arch., 1867,
p. 349-351 et 1869, p. 130, où elle est reproduite.
On ne signale aucune autre antiquité sur la
paroisse. La fondation de l'église est de date in-
connue mais antérieure au xiii* s. L'abbaye de
Pontron y possédait les principaux droits et
concéda la dtme au curé en 1248, à charge d'une
redevance de seigle.
Curés : Robert, 1241, 1248. — Aubin Du-
boys, licencié es -lois, étudiant à Paris, 1467. -^
Olivier Cupif, « recteur du bénéfice curial de la
« cure de la G. », 1567, 1586. — Pierre Dema-
riant, 1635. — Michel Brétin, 1641. f le 3 mai
1669. Il entreprit en juin 1646 la reconstruction
du chœur et du grand autel. C'est de cette époque
que dataient aussi les deux chapelles construites
vers Nord par le seigneur de la Burlière, vers S.
par le seigneur ^de Villegontler. — Michel Ro^
guet, 1672, t le 11 janvier 1707. Il est le premier
qui fasse résidence régulière. ~ Dubois, dé-
cembre 1707. — Maugin de Villiers, janvier
1708, août 1711. — G. Pichereau, septembre
1711. décembre 1713. — J. Belin, janvier 1714.
t le 5 mai 1752. — Ch. Lemasle, octobre 1752,
octobre 1768. — Vérel, janvier 1769, novembre
1785. — C. Thierry, 1786. — Thusseau,
chapelain d'Angrie, élu le 21 mars 1791.
Le fief formait une châtellenie mouvant de
Gandé et dépendait du comté de Bourmont. Une
d"« de la Tourlandry l'apporta en mariage à la
famille de Menon de Turbilly, mais son fils Louis
de Menon le revendit par acte du 25 juillet 1647,
moyennant 45,000 I., à son cousin le marquis de
Bourmont, dont la famille le possédait encore à
la Révolution.
La paroisse dépendait du Diocèse de Nantes,
de TElection d'Angers, du District en 1788 de St-
Georges, en 1790 d'Angers; — de tout temps
pays de misère, saccagé au moyen âge par
toutes les guerres, rançonné par tous les pillards,
couvert de bois, de bruyères, de landes , le peu
de bonne terre restant livré à la merci des lapins
seigneniiaux, des pigeons et des bêtes fauves,
— aujourd'hui en transformation complète par
les défrichements et l'ouverture des chemins.
Maires : Jean-Baptiste Aubry, 1790. — Du
tertre, 10 messidor an VIII. — Pierre-Louis
Simon de la Besnardaie, 2 janvier 1806,
suspendu par arrêté du 4 septembre 1812,
réintégré par arrêté du 17 août 1814. —
J.-B. Aubry, 7 avril 1815. — P.-L. Simon de
la Besnardaie, 12 juillet 1815. — René Bour-
geais, 20 décembre 1821. — Henri-René-Jacq.
Juin, 22 juillet 1828, installé le 3 août, décédé
le 3 janvier 1842. — Jules -Théodore Robineau,
27 avril 1842. — Jean Chéneau, 15 août 1848.
— Jos. Godard, 1861. — De Bruc, 1870, 1874.
Areh. da M.-et-L. G 105, f 94; 193, 199, 203. — Arch.
comm. Et.-G. — Guro de Gaadé, Uss. Valuche.— Pour les
localités, Toir à leur article, la Bvrîière» YiUsgwHer, la
Giraudaie, la Boulairie, etc.
GoranaUle (la), f., C^' de Brain-sur-L.
€oraaaii {Renée), dame de la Grandière,
fille de Nicolas Gornuau et d'Anne Eveillard, est
la fondatrice de la maison des Missionnaires à
Angers, où se conservait son portrait. Très-belle
et très-recherchée du monde, elle avait agréé
l'hommage d'un gentilhomme ; mais le jour venu
de signer son contrat de mariage, elle déclara
qu'elle venait de faire vœu de chasteté. Sa mère
lui appliqua un vigoureux soufflet devant toute
la compagnie. La jeune fille, quittant dès lors
tout luxe et toute élégance, s'associa d'abord à
M"' Rousseau, fondatrice de la maison de la
Croix, puis à M°^ de Miramion, et au refus des
directeurs du Séminaire qui venaient d'acheter
l'hôtel Barrauld, elle donna son hôtel aux Mis-
sionnaires, en échange d'une rente viagère, le
24 novembre 1674. Elle mourut hydropique à
Paris le 16 octobre 1678 et fut inhumée près la
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croit du cimetière de St-Nicolas-dii-€hardonnet.
Mas. 4067, p. 9i; 4068, p. 30. - Méoage, Vit. jSrod.,
p. 404.
Gomnére (la), f., c^ de St-Pierre-M.
GontvUére (\9)\ f., c"« de la Poitevinière.
— La Comuillière (Gass.).
Coroa» c«» de Yihiers (9 Idi.), arr. de Sau-
iniir (51 kil.) ; ~ à SO kil. d'Angers. — Curron
iOaOcirca (Liv. N , eh. 159). — Currum 104Q-
1055 ab.ch. 167). — CurrunlùSS Ib.. p. 203).
— Corum 1075 drca (Gartal. St-Nicol. de
Poitiers, p. 42). — Corron 1060-1081 (!•' Cart.
Sl-Serge. p. 123), 1096-1097 (Ib.. p. 211). 1155-
1180 (Cart. de Fontevr., eh. 578). — Corrum
1081-1105 (Cart. St-Aabin, f. 95). — Corrun
1082-1101 (2« Cart. St-Serge, p. 323). — Cur-
rùnum 1087 (Cail. St-Anbin. f. 61). — Curron
1096 (Liv. Bl.. f. 25). — Corronium, 1100-
1120 (Cart. GlîemiUé. ch. 92 et ch. or.). — La
parroesBt de Corron 1295 (Pr. du Coudray-
Montbauit.)- — Courron xt-xtii« s. (G Cure et
Et-G.).— Sur un sol hérissé de hauts coteaux (187-
117 met.) entrecoupés par de nombreux affluents
du Lys. — Entre Yézins (5 kil.), Chanteloup
(5 kil.) et la Tourlandry (8 kil.) à rO.. le Yoide
(10 kil.) et Saint-Hilaire-du-Bois (9 kil.) à l-E , la
Salle-de- Yihiers (3 kil. 1/2) et laTouilandry auN.
La route nationale de Saumnr aux Sables tra^
verse de !*£. à 1*0. (5 kil. 1/2), rasant au N. le
bourg qu'elle attire peu à peu vers elle et ot
elle relie sons l'église le chemin d'intérêt com-
mun de Somloire à Gonnord.
Y passent les miss, de la Lansonnière, des
Levées, de la Gidonnière, de la Couissière ; —
y naissent les miss, de la Casse, de la Baronnie,
de Boissy. de l'Etang, des Nousillères, de Beloup.
En dépendent les vill. et ham. de la Tigeole
(12 mais., 44 hab.), du Petit-Bonig (10 mais.,
32 hab.). de la Boche (4 mais., 24 hab.), de la
Trimouillére (3 mais., 18 hab.), de la Papotière
(3 mais., 23 hab.), de la B&te (5 mais., 17 hab.),
des Tremellières (10 mais., 39 hab.), de la
Flenrioterie (3 mais., 10 bal).), des Nousillères
(18 mais., 54 hab.), de la Gidonniôre (4 mais.,
17 hab.), des Chevries (3 mais., 25 hab.), de la
Boulinîère (6 mais., 20 hab.)i des BousselUères
(8 mais., 29 hab.), des Bretonnières (20 mais.,
65 hab.), le chat, de la Roche et 79 ff. ou écarte.
Superficie : 3,149 hect. , dont 7 hect. 40 ares
en bois.
PopulaHon : i,799 hab. en 1726. — 1,190 h.
en 1790. — iJ07 hab. en 1831. — i,839 hab.
en 1841. — i,916 hab. en 1851. — i,943 hab.
en 1856. — i,9i6 hab. en 1861. — i,940 hab.
en 1866. — i,97i hab. en 1872, dont 916 hab.
(217 mais., 294 mén.) au bourg, y compris le
Yieux-Convent, la Basse-Rne, Yertu et le Petit-
Bourg qui se rattachent à l'agglomération.
Bureau de poste de Yihiers. — Chef-lieu
de perception pour les communes de Coron,
St-Paul, la Plaine, la Salle et Somloire.
Assemblée le dimanche après la St-Louis
(25 août).
Mairie avec Ecole de garçons (Frères des
Ecoles chrétiennes), construite en 1868, installée
en 1871, sur l'emplaeenent de raDdeone é^.
L'école occupait pr^pédemmeot les dépenduKCs
neuves d'une chapelle dite de Vertu i Vnùk
du bourg. — Ecole de filles (Sceursde Sie-Xarie
d'Angers) et ^sptce fondés en 18S9 par Ib|!
de Joseph- Julien-Emmanuel Yallée, anlorisé pir
ordonnance du 21 mars 1843.
VEgli^e , reconstraite après la guerre, vn
1805, par des coUecles volontaires, a dû être
jetée bas comme insuffisante et transférée i
100 met. de l'ancien emplacement sur œliii di
cimetière abandonné. L'édifice nouveau, dédié,
comme le précédent, à saint Louis (sueeusde,
30 septembre 1807) a été consacré en 1861. C&n
une très-haute et longue nef, en style du un* s.
(arch. Simon), au fond de laquelle le chonr
abrite un maigre petit autel, comme perdi daai
le vide et la nudité de l'immense voûte blsncbe.
A l'entrée sont conservées deux vieilles atttaes,
dont une de St Roch. Le clocher forme U façade
et le porche, que pavent de curieuses tombes. EUei
ont été recueillies là de la précédente église et por-
tent d'énormes croix de dessin varié avec les attri-
buts qui rappellent la condition du mort, id k
calice et le livre du prêtre, là l'écu et l'épée di
chevalier, le marteau et la clef du sermiier. ks
balances du marchand, — toutes sans nom, uof
celles des curés Blanchard 1781 et RonUeao ITtt.
— Une autre et très -belle, chargée d'une hrfe
épée nue et d'un écusson, est restée oubhée codUv
le mur extérieur de la mairie.
Le Presbytère s'élève derrière l'église et dak
de 1869.
Le Cimetière a été transféré au N.-E. di
bourg en 1854.
Le territoire de Coron conserve encore den
peulvans, dits, le premier, la Pierre du châUa»
des Hommes, dans la prairie voisine du châleu
des Hommes, de forme conique et mesnrast
4 met. de hauteur stir 5 met. 60 de circonfé-
rence à la base. Millet en donne un dessa
(planche 62) ; — le deuxième, du Champ-Ger-
beau, de 2 met. 40 d'élévation sur 3 met. de
circonférence à la base. — On y a tronvé aoisi
des débris de poteries romano-gauloises avec
l'inscription : il cuti, of, Viriduccos, — Li
voie déjà signalée ci-dessus à Chanteloup, p. 599.
traversait le territoire, remontant par la DeTti-
dière, la Boche et le bourg vers la Salle, comme-
niquant de Fontenay à Angers, et croisée sans
doute par la voie transversale de Yihiers
Le seigneur au xii« s. était un des plos grandi
barons du comte d'Anjou et dut fonder féf&e
dont l'origine certaine est inconnue, comme ceOe
du prieuré bénédictin dédié à Notre-DanUtifs'^
possédait l'abb. de St-Michel-en-1'Henn. et dosl
les bâtiments, trop considérables dans les der-
niers temps pour être entretenus , forent rebâtis
en 1787. — Prieurs : Guy Sauvain, 1537. -
Ant. Beaumont, 4543. — René Gachet, 15S5
— Jean Gachet, 1581. — Charles Le Rwx,
abbé de StJean-les-Yallées de Chartres, 1615. >
1624. — Ant. de Beaumont, 1680. - GoiU.^
la Brunetière, évèqne de Saintes. i6S6. -
Franc. Graslin, chanoine de la cathédrale de
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COR
Tours, 1728. 1731. — Hartiii Duparc, 1759. —
J.-B. Chalat, 1765, 1783.
Curés : Jacq. de St-Just, 1467. — Mathieu
Vaaiant, 1473. — René Deîaroche, 1533.
1563. —Alexandre Richard, chanoine de Saint
Honoré de Paris, f en 1578. — Franc. Morin,
1583. — Le 6 avril 1587 le bourg fut occupé et
Téglise pillée par les huguenots. — Le curé conduit
le tA septembre 1594 sa paroisse en pèlerinage
à N.-D.-des-Ardilliers. — A quatre mois de là ce
sont les ligueurs du bourg de Yilledieu qui
Tiennent et pillent à Coron.— Le testament de notre
curé est du $9 novembre 1598. — En 1587 com-
mence la série conservée des registres parois-
siaux. — Louis Mesnard, 1603, f le 20 mars
1615. — Le S6 avril suivant le cardinal-ar-
chevôque de Bordeaux y administre la Confir-
mation à 7 ou 8,000 personnes. — Jean Morin,
1616, t le 25 octobre 1647. — E. Thoumazeau,
1650, 1651. — Charles Brunet, 1653, 1680. —
Jean Daviau, 1683. 1703. C'est le premier qui
signe régulièrement ses actes. — René Roulleau,
1704, février 1720, f 1^ ^1 m&rs 1722, âgé de
63 ans. — Gallard, février 1720, 1723. —
Alexandre Cousaeau, 1724, f le 2^ septembre
1743, âgé de 50 ans. — André-Henri BZanc/iard,
anc. vicaire, octobre 1743, f ie 28 décembre 1781,
âgé de 76 ans. L'année 1778 compta 134 décès,
plus du double de la moyenne. — Franc. Jaunet,
février 1783, f le 14 juillet 1785, âgé de 45 ans.
— Noël-Pierre Rahier , août 1785-1791 , dé-
porté en Espagne en septembre 1792.
Je trouve eu 1723 une Ecole tenue . par
M. René Chapeleau.
Le fief formait une ch&tellenie dépendant de
Yihiers et ayant les mêmes seigneurs que la
Roche-des-Aubiers, Y. ce nom. La maison sei-
gneuriale dite la Cour de Coron comprenait encore
en 1757 dans le boufg un grand corps de logis
avec cour, jardins et prés entourés de fossés.
La paroisse dépendait de TEvèché de Poitiers
jusqu'en 1317, de Maillezais, jusqu'en 1648,
puis de la Rochelle, du Doyenné de Yihiers,
de l'Election et des Aides de Montreuil-BelUy,
du Grenier k sel de Gholet, du District de Cholet
en 1788, de Yihiers en 1790, et devint le chef-
lieu temporaire d'un canton comprenant Coron,
la Plaine et Somloire.
Les biens ecclésiastiques y formaient le cin-
quième du revenu, dont 300 1. de rentes apparte-
nant à l'ordre de Malte. — Les pauvres, les
mendiants y abondaient.
Le bourg se trouve dès l'origine de la Yendée
au centre des processions fanatisées, puis de la
bataille. — Dès le 16 mars 1793 une division
vendéenne y est attaquée par les gardes natio-
nales patriotes, que le canon met en déroute aux
premiers coups et qui ne se rallient qu'à Sau-
mur. Le 11 avril Leygonier revient, occupe le
bourg et s'y maintient après une longue lutte
contre le retour de l'ennemi. Encore le 18 sep-
tembre suivant, 28,000 républicains de la levée
en masse, commandés par Ronsin, Santerre,
Tnrreaa, Jolly, Chabot, y sont abordés par les
Yeudéens de Piron de la Yarenne et abandomient
presque sans combat 9 canons. 3 obusiers et de
nombreux prisonniers. C'était en Tan YQI un
des derniers foyers signalés d'insurrection.
Maires : JuUen Vallée, 1792-1815. —
Alexandre-Louis de Laujol, chiiurgien, 23 août
1815, installé le 5 novembre. — Joseph-Julien-
Ëmmanuel Vallée, 20 août 1830. — Claude
Guindre, 13 septembre 1830. — Jos. Vallée,
1832-1841. — Cl. Guindre, 27 octobre 1841, ins-
tallé le 7 novembre.— Jules Mahille, d'-médecin,
22 août 1848. démissionnaire en août 1854.— -Dé-
siré C^rruau, 6 septembre 1854, installé le 17.
démissionnaire en mai 1858.— J. Mahille, 29 mai
1858, installé le 6 juin, en fonctions. 1874.
Arvh. dA M.-et-L. G 199, 198,201; GGvw. — Arcb.
comm. Et.-G.— if(^. de Tiurreau, p. 107.— Lemarcbaud.
Album Vendéen. — Cartul, S(-NicoL, p. 70. — Lébeuf,
HiMt. du dioc. de Paris, édit. Gocheris, 1. 1, p. 226.— Note
Ifs5. RaimlNiaK. — FiUon, l'Art de terre, p. 35. — Pour
les localités, voir à leur article, la Roche, Vertu, lee
Homme», la Gidonnière, etc.
Coipfi(-de-Garde (le), cl.. c"« de Cham-
hellay;^ cL, c"« de Chantocé; «• f.» c"«
à! Ingrandes ; =» cl., c»* du Ménil; « f., c">«
des Ponis-de-Cé, — La maison dite com-
munément le Corps de Garde 1695 (G 194).
Corapie (la), cl, c"« d* Angers. — Lm Cou-
raye. — Acquise en 1487 par Jean de laYignole.
Corrols (les), h., c"« de la Posaonnière. —
Les Conrayes (Et.-M.).
Corroy {Charles-Ambroise) , né à Paris le 21
join 1798. breveté de l'Ecole vétérinaire d'Alfort en
1819. mort à Angers le 8 mai 1856. On trouve de
lui divers mémoires ou rapports dans les Recueils
des Sociétés angevines, notamment dans le
Bulletin de la Société Industrielle de 1838 à
1842. dans les Mémoires de la Société des
Vétérinaires, dont il était président, et dans le
Bulletin de la Société de Médecine
Corroyer (Titus), libraire, Angers. 1527, 1543.
Cortesins {Jean),* angevin, » — ditBruneau
de Tartifume, Mss. 870, f.ll39 — «afait^Tcra-
« clitum mundi, imprimé à Paris chez Mathieu
«David en 1550 ». — J'ai cherché vainement
quelque autre trace du livre et de l'auteur.
Cownmisietf, — Y. Lecorvaisier,
Corvée (la), maison, c<** du Plessis-Gram^
moire, dans le bourg de Foudon. dépendait de
la chapelle du même nom, vendue nat^ le
25 avril 1792 ; « vill., c»» de St-Germain-des-P.
Corzé* canton de Seiches (12 kil.). arrond. de
Baugé (21 kil.); — à 19 kil. d'Angers. — Cor-
ziacus 1036-1056 (1«' Cart. St-Serge, p. 286, et
20 Cartul.. p. 40), 1047-1060 (Cartul. St-Aubin,
f. 51 v«). — Gorxiacus 1094 circa (Daumeray,
ch. or.). — Cortiacus 1135 circa (Eplt. St-Nic,
p. 58). — Corxeium 1062-1094 (2« Cart. Saint-
Serge, p. 296), 1154 (G St-Maimbeuf, 1. 1, f. 1),
1161 (l>r Cartul. St-Serge, p. 149), 1265 (Chalo-
ché, t. U, p. 109). — Sur le plateau et le long
de la rive gauche du Loir qui forme limite vers
Nord. — Entre Yillévèque (2 kU.) à l'O. »
Seiches, Marcé (5 kil.), Chaumont (13 kiL), et
Bauné(9kil.) &l'Ë.,BaunéetAndart (12kil.)auS.
La route nationale de Paris à Nantes traverse
du N.-E. au S.-O. laissant à distance le bourg.
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— 154 —
COR
qs» reik à Yillé?èqii6 one hanta jetée , bonUe de
peaplien, à trtvert les largef pniries. La die*
min de §nmdê eommniiicatioB da Hazé ooopa
l'angle onoBCal du lerritoin pour aborder
Seiches sur les confins.
Y passent la rivière da Loir qui rase les maisoM
da bourg, «- et le roiss. de rEpinièie; — |
naissent les niiss. de Saette, de la Maladrie» de
Ghaloché et de Bruyère.
Superficie : S,i49 heet. dont 90 heet. enTigoes
et 957 heet. en bois. Dans les prairies basses,
dites MaraU de Cùrné, entre la Vaienae et le
booig, a été tronvé enfoui et eoaune effondré
un massif de ohènes dont le Ikhs a pa être ea
partie employé pour les constructions.
En dépeadent les vit!, et bam. de TEpinière
(15 mais., 61 hab.), de la tiendrie (t7 mais.,
SI hab.), de la Venellière (11 mais., 59 hab.), de
la Touche (13 mais., 45 hab.), de l'Hameau
(17 mais., 57 hab.), de Beaasoleil (10 mais.,
47 hab.), des Forges (12 mais., 43 hab.), de St-
Giltes (10 mais., 19 hab.) , des Chaossumeries
(10 mais., te hab.), des Vaux (8 mais., 31 hab.),
des BoucheU (8 mais., 19 hab.), de la Bavière
(8 mais. , tl hab.), de la Rivière (9 mais., 33 hab.),
du Haat-Saette (9 mais., 21 hab.), de ht Gano-
tière (9 mais., 24 hab.), da Boisson (8 mais.,
33 hab.), de Yilliers (8 mais., 95 h.), de la €nre
(6 mais., 17 hab.), des Noirettes (6 mais., 18 h.),
du Boarg-loly (7 mais., 14 h.), de la Chenellière
(6 mais , 14 hab.), du Potrier-de-Muscadet (6 mais.,
14 hab.), du Pétis (7 nais., 34 hab.), des Basses-
BotiBs (7 mais , 24 hab.), 46 petits groupes de 2
à 5 ménages et autant de fermes isolées.
Aêêtmblée le jour de la St-Germain on plu-
IM le dimanche (jui suit l'Ascension.
Population ; 400 feux, i7W hab. en 1720-
1726. - i,477 hab. en 1790. - i,565 hab. ea
1831. — i,900 hab. tn 1841. — i,04f hab. en
1851. - i,50i hab. en 1856. - i,559 hab. en
1861. — iJSOi hab. en 1866. — i,4îi hab. en
1872 dont i7î seulement au bourg (73 mais.,
73 mén.), ^ on décadence rapide depuis 20 ans.
Il y a existé vers 1834-1840 tout près du bouig
une fabrique de sucre de betterave, — et dans le
boarg même une pilerie Inécanique de chanvre.
Mairie avec Ecole de garçone, jolie maison
neuve, avec beau jardin, construite vers 1855 et
où, résidait le maire. 11 en fit don, pour un éta-
blissement charitable, à la commune qui l'a ra-
chetée en établissant ailleurs les pauvres.
U Eglise, dédiée à St Germain (succursale,
30 septembre 1807), présente une façade à pignon
nu, dont le portail encadré de deux contreforts
plats, s'ouvre par une double voussure concen-
trique, à larges claveaux réguliers, qui se conti-
nuent jusqu'au sol sans aucune moulure; au-
deesus, dans le mur, une large baie romane
d'appareil identique. — La nef unique (33 met.
sur 8 met. 20), sue, délabrée» tout humide, a set
parois antiques traversées de quatre fenêtres mo-
demea en demi-oerele. Une très-belle toile du
xvii«s. y représeote une Sainte, les cheveux
blonds épars, les yeux levés vers la eiel, les
mains chargées d'un loulaau qui se dé^ia sur on
livra aitr'ouvwt. *- La resta da Tédiflee est
tout moderne. Le chœur en hémieyda, ajouté vers
178ê et décoré comme un prétoire, oonsarve
deux sutues du iviii* s., saint Julien et eaint
Germain; dans le fond une rose à 8 rayous
avec vitrail moderne de St Germain \ deux
autres sutues neuves. Se Jean-Bn^ti^U et
se Séboetien; à la vo4le, une Assomption,
avae les quatre Evang^istes, et an oantre, la
tiara» les clés, une couronna, oeuvre plus faizana
que grandiose d'an peintre, nommé, dit-on,
Dominique, d'Angers (vers 1847) ; deux toiles de
dévotion mystique (xvtii* s.) représentant le
Sacré-Comr et St Augustin. Entre le efaOMr et
la nef s'ouvrent dans le mur deux chapelles, — à
gauche, de la Vierge, — à dr. de StAvertin,
avec statue du xviii* s., qui porte la main 4 sa
tèle pour indiquer sa réputation spéciale. Au-
dessus s'élève le clocher carré, soutenu d'épais
et hauts contreforts, entre lesquels apparaissent
d'étroites fenêtres condamnées. Près la galerie sa
trouvait une tombe, autour de laquelle ae tenaient |
avant U Révolution les assemblées des habitants.
Le Presbytère est une belle maison neuve à
l'entrée du bourg du c6té de ¥illévèque.
On montrait jusqu'à ces dernières années trois
dolmens sur le territoire de Gorsé, dont un détruit
à Bronne, les deux autres encore debout dans les
bois d'Ardenne et de la Piloussière, V. ces moCa
Il n'est pas rare non phts de rencontrer, sur las
hautes battes ouïe long des chemins, des médailles
romaines ou des tuiles à rebord, indiees d'habi-
tations gallo-romaines. La grande voie d'Angers
à Dnrtal traversait le territoire, toute voisine et
parallèle au tracé de la roule nationalo, et
cell»^ r^oittte & Snette par la vole de Baagé et
comme aujourd'hui reliée, le long du Loir,
& la voie de Bretagne. — Nul indice d'atDaors
sur la fondation de \a paroisse. L'église apparte-
nait dès le XII* s. au Chapitre de St-Maioibaïf
d'Angers, à qui le pape la confirma en 1155.
Curés : Jean Lefèbwre, 1385. — hem
Tillon, 1418. — Simon Durandel^ 1444. —
Jacques Legaigneur, f en mai 1457. — Jacques
Massot, juillet 1457. — Jean Chauveau, tréso-
rier de St-Maurice, 1482. — Michel Couldaye,
1485, qui permute pour la cure d'HuiOé. —
Pierre Boivtn Janvier 1487 (■* s»), qui permuls
pour celle de Gombrée. — Mathieu Bototn,
février 1467 (■• su) . 1510. — René Foumier,
1518. — Jean Cottereau, f «n j'"^ *566. —
Nie. Bouvery, 6 juillet 1566, qui permute pour
la cure de Ghallain. — Etienne Faifeu, mars
1568 (M. s.). — Franc. Guillemin, 1572, 1573.
— René Faifeu, mai 1573. — Pierre Besnard,
chanoine de St-PieTre d'Angers, 1577; son teMs-
ment est du 15 janvier 1611. — Nie. Gères,
1619, t «n «vril 1627. — Jacques J>esUmdês,
1627, 1629. — LauMDt de Chéverue, 160.
1670. — Il fit hausser de plus de 2 pieds la sol
da l'église, où l'on descendait auparavant « quasi
c dans une cave de six degrés » , et tomitnàn
aussi à ses frais l'auiel. — La 25 juiu iStf
l'évoque y vint le bénir et donna la confirmalioa
à 3,500 panoonaft «ssisté des prètrea d'alentov*
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cos
— 755
COS
f«e le eiré «ndta magnîfiqiiemâiit i^veé tonte U
noblesse du pays. ^ Fninf . de Chéctr%Ut doc-
teur de SorboBne, mars i&li, 1696. il lait rem-
plir tes foaotions par un prêtre ccommissioQAé».
— René Benoist, 1697, f à Angers le 27 janvier
17Sl,âgédeSSans.— Franc. FcUloux, 1719. U
meartle 89 déc. 17S9, âgé de 50 ans. — René de
Ckénerue de Chement, mars 1730, noy. 1763.
n est inhumé le 30 sept. 1778, Agé de 80 ans. —
G. Avril, 1768, septembre 1791. U avait célébré
le 86 mai 1779 la translation des relic[iies de
St Modeste et de St Vital déposées dans les trois
autels. — Pottery, octobre 1791» jusqu'au 89 oc-
tobre 1798 qu'il signe : officier public. U se ré-
tracta depuis et dés Tan Y réclamait avec 89 habi-
tants le droit légal de rouvrir l'église.
Il existait sur la paroisse un petit bénéfice titré
de prieuré, dépendant de^l'abbaye .de la Couture
du Mans et uni au prieuré de Mûts. Y. ce mot.
Une Ecole y était tenue en 1775 «t encore en
1789 par Marie Jacob, nièce du fondateur, avec
900 livres de revenu.
La terre seigneuriale de la paroisse était Che-
ment, dont le seigneur jouissait dans l'église des
droits honorifiques attribués aux fondateurs;
mais les seigneurs de Jarzé y possédaient un ûef
important titré de châtellenie qui leur attribuait
une sorte de suzeraineté. Hs le vendirent en
1548 à Louis Leroux, chanoine de St-Maurice,
et sieur de Chôment, sans cesser d'en prendra le
titre jusqu'au xviu» s.
La paroisse dépendait de l'Archiprôtré d'Angers,
à la présentation de l'évoque. Elle relevait du
Présidial d'Angers pour toute la partie à l'O. du
grand chemin de Seiches, le reste de Baugé, sauf
une maison en régale à Panlalou; — de l'Elec-
tion d'Angers , du District de Ghâteauneuf en
1788, de Baugé en 1790.
Maireê : Léblay, 1792. — Kerre JuffauH,
1« messidor an VIII, installé le 80 thermidor,
démissionnaire en 1813.— Dœooust-Langotikre,
85 aodt 1813, démissionnaire en mars 1825. —
Amédéd Legouz - DuplesHs, 11 avril 1885,
installé le 85. — Louis-Joseph-Eusèbe Bardet,
81 septembre 1830, 1855. — Amédée Legouz,
1855. — Pivertf 1865, en fonctions, 1874.
A«sh. de M.-«t-L. C 179, 192, 901 :B 8362 ; G Ch». St-
MuaiMuf et Ghtm. — Aroh. comm. Et-C— MiUet, Indu,
de M.~et"L., 1. 1, p. 73 — néperi. arch., 4860, p. 26. —
Poïir les localités, voir à leur article, Amigné, la Mobilière,
Voisin, Ârdenne, la Chatterie, Gévrisé, Chement, Mo-
réac, tJBpiniêre, Bronne, la Pochetiêre, etc.
Coné {Pierre de), doyen de St-Maurice en
1368, fut élu en 1370 par le Chapitre pour
évéque en remplacement de Guillaume Tnrpin
décédé, mais ce choix ne fut pas ratifié. -
Raugoird, 1. 1, p. 230. — Gall, Christ., t. II, p. 153.
CkxHiArd (....)* docteur médecin, admis
pour le service de l'abbaye de St-Florent de Sau-
mur le 7 janvier 1751, fut dispensé pour son
grand ^ do son service le 16 janvier 1764 et fit
agréer à sa place le docteur Joulin.
C^uiBrd (Etienne), angevin, reçu docteur
en la Faculté de médecine d'Angers le 6 juin 1778.
€?o«iuupd[ {Françoia-Reni), angevin, reçu d'
en la Facvlté de méddcino d'Angers le 81 avrU 1773.
Comavd (Thwnaa), maHre maçoi* Angers,
mari d'Anne Legrat, 1679.
C«MUund«OapenPoa (Antoine)^ né le de mai
1785 en la ville de ftt-Jaeques-des^Chevaiiers,
dans nie e^agnole de 8trBomiag«e, était docteur
médecin ordinaire de l'abbaye et de l'abbease de
Fontevraud en 1757 et y épousa le 88 juillet 1759
du^JeumeSsnault.
CewMfles (les), h., e«« de Tiercé.
C«sBler (Alphonee), fils de René €. et de
Pétronilie Loyson, né à Nantes le 5 aoAt 1874,
était dès 1611 docteur médecin et médecin con-
seiller du roi et de l'abbaye de Fontevraud, suc-
cédant à Nie. de Nancel, Y. ce nom. Son fils
Michel desservait l'église paroissiale. U l'aida
de ses recherches actives dans son travail sur
l'histoire de l'abbaye, et y mourut au pres-
bytère le 20 avril 1644, âgé de 70 ans.
Cessler (Michel), fils du précédent et de
Michelle Brion, curé de 8f-Michel de Fontevraud,
mort le 17 décembre 1644, âgé de 33 ans, fit
imprimer en 1641 le texte de la Vie de Robert
d*Arbrissel par Baudry et de sa continuation
par le frère André, fontevriste, le tout complété
de notes latines et dédié à Jeanne-Baptiste de
Bourbon, sous ee titre : Fontieebraldi exor-
dium, conpleetens opnscula duo eum nota-
tionibue de Vita B, Roberti de Arbriaello,
Fontebraldensis ordinie institutoria, et ques-
tionibus aliquot de poteetate abbatissœ,
studio et opéra Mickaelis Coenier, aacer-
dotis Pictaoienais, in eodem loco parochi
(La Flèche, G. Griveau, 1641, in-4«» de 305 p..
non compris VIndex), — C'est le premier essai
d'une histoire complète que préparait l'auteur
sur Fontevraud et sur les Saints de l'ordre.
L'exemplaire de la Bibliothèque d'Angers porte
au verso de la feuille de garde des indications
bibliographiques Mss. de Pocq. de Uvonnière et
sur le titre la signature de Hangeard.
CosaleF (François), père et fils, maîtres
maçons à Saumur en 1616.
Cosnler (Paul), contre-amiral, né & Angers
le 27 mai 1808, fut reçu à l'Ecole navale d'Angou-
lème en 1888. Il en sortit deux ans après comme
aspirant et fat embarqué successivement sur la
Bayadère et sur la Durance qui compléta une
campagne à Madagascar par un voyage aux Indes.
En 1826 il partit avec la Thémis pour une im-
portante croisière au Mexique. Promu enseigne de
vaisseau en 1829, il assista l'année suivante à la
prise d'Alger sur la frégate la Magicienne. Après
deux croisières sur le Cuirassier et le Styx, il
fut nommé lieutenant de vaisseau en 1835 et em-
barqué sur V Ariane. Ses connaissances de la na-
vigation à vapeur le firent désigner pour commander
l'un des premiers paquebots-poste de la Méditer-
ranée. En 1845 Cosnier passa comme second sur
le Caraïbe et déploya une grande énergie lors de
la perte de ce navire sur les côtes du Sénégal.
Nommé capitaine de frégate en 1848, il accomplit
sur la corvette la Sérieuse dans l'océan Pacifique
une campagne de trois ans qui lui fit le plus grand
honneur. Lors de la guerre d'Orient il prit part en
1854 à la prise de Bomarsund en qualité de second
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de la frég&te VAsmodée, dont il obcint le com-
mandemeot peu après; il coadnisit ce bâtidieDt
dans la mer Noire et se distingua à l'expédition de
Kertch et à la prise de Kinbam. Ses faits d'armes
dans cette campagne loi valurent en 1855 le grade
de capitaine de vaisseau. En 1857 il commanda la
frégate la Pomone dans la division dn Levant et
pins tard dans l'Adriatique lors de la guerre d'Italie
en 1859. Après avoir passé de la frégate cuirassée
la Normandie sur la Gloire, Cosnier fut élevé
au grade de contre-amiral en 1867; il comptait
alors quarante-cinq ans de service dont trente à la
mer. llembre du Comité d'artillerie, il put se livrer
à son goût pour la science maritime et publia d'im-
portants mémoires sur les questions les plus sé-
rieuses. C'est à Paris, au plus fort de ses travaux,
que vint le surprendre la guerre de 1870, puis le
siège de la capiule; il reprit aussitôt répiée et fut
appelé au 4« secteur de la ligne des fortifications.
Dans ce poste difficile, entouré d'une population
ardente et surexcitée, il sut maintenir la disci-
pline et faire respecter son autorité; ce fut une
des pages les plus belles de sa carrière; elle lui
valut la croix de grand-officier de la Légion
d'bonneur. Après la conclusion de la paix Cos-
nier fut nommé préfet des Bouches-du-Rbône,
emploi périlleux, où il lutta contre une insurrec-
tion démagogique. Prisonnier de l'émeute comme
M. de l'Espée à la préfecture de Saint-Etienne, il
eut à subir, pendant treize jours, les outrages les
plus humiliants pour un brave marin qui avait
passé sa vie à commander des hommes d'élite.
Landeck et Hégy étaient à la tète de ses gar-
diens. Le nom des chefs suffit à donner l'idée
de la brutalité de leurs compagnons. Jour et nuit
menacé de mort s'il ne résignait ses pouvoirs,
l'amiral résista longtemps aux violences. Il avait
fait le sacrifice de sa personne ; mais exténué par
la lutte, craignant pour la vie de ses jeunes secré-
taires et croyant préserver la ville de désastres
imminents, il consentit enfin à constater par sa
signature la cessation de son autorité. Ce n'était
que la reconnaissance d'un fait matériel, incon-
testable. Lors du procès Crémieux et consorts, les
défenseurs des insurgés regardèrent cette pièce
informe comme si peu favorable à leur cause
qu'ils n'en demandèrent pas la production à l'au-
dience. Elle n'eut, du reste, aucune conséquence,
puisque le Préfet resta ferme à son poste, en bra-
vant les menaces, jusqu'à la reprise de l'hôtel par
les marins de la corvette la Couronne. — Tout
le monde le croyait assassiné — Sa délivrance
fut saluée par les habitants de Marseille avec une
émotion très- vive. On se souvient de la sympathie
qu'excitèrent la loyauté et la modération de ses
paroles devant le Conseil de guerre. ^Après le pro-
cès, le Préfet alla rendre compte de ses actes au gou-
vernement qui, convaincu de son courage et de la
sagesse de son administration, le pressa de retour-
ner à son poste ; mais la santé de l'amiral avait été
profondément altérée par ses souffrances morales
et physiques ; il déclina les instances qu'on lui
faisait, et se rendit à Luchon pour tâcher de
recouvrer des forces compromises au rude ser-
vice de l'Etat. — Ce fut à cette station des Pyré-
nées qu'il apprit par un télégramme trop bnf
que, dans l'un des procès accessoires de l'insur-
rection de Marseille qui suivirent la principale af-
faire, un avocat s'était servi étourdiment du chiffon
de papier au bas duquel le Préfet avait ajouté sa
signature, pièce oubliée déjà et qui, loin d'être
utile aux accusés, ne pouvait qu'aggraver leur po-
sition. — A cette brusque nouvelle, la tète de
l'amiral, déjà sous le coup d'une maladie inflam-
matoire , s'exalte : il se rend à Toulouse pour
y mettre fin à ses jours, dans un lieu solitaire, en
reconmiandant de l'inhumer comme un simple
soldat. — Son corps fut rapporté à Angers. En
s'inclinant devant sa tombe, on se demande com-
ment celui qui avait tant mérité a pu se traiter
avec une telle injustice, en se rendant victime
d'un excessif sentiment du devoir militaire, et en
attristant par une mort si douloureuse le sou-
venir d'une carrière si vaillante et si honorée.
Notice communignie par l'iin des pins anoflos oompagnoiis
d'smiM de rimirml.
Gosider (Pierre), attaché an clergé du
Mans, quoique né en Anjou, et principal du
collège de Sablé, fit quelque bruit en prenant à
partie les adversaires du livre de son ami Richer
sur la puissance ecclésiastique et politique, que
venait de condamner la Sorbonne. Son libelle a
pour titre : Admonitio ad Academiœ Pari-
8iensiBpeTturhatort8 (Caen, 1614).
D.Piolin, BiH, de FEglùe du MttHS, t.VI,p.li8.—
Ménage, Sablé, U U. p. 213.
Go«inére (la), cl. , c>« de Genneteil.
CoBsarde (la), f., c"« de Soulaire-^t-B. —
LaCoesade (Et. -M.).
Cossarderie (la)> ^* c»« de Murs; « f.,
c*« de St'Germain-lèS'Montfaucon,
CoMé* c^ de Chemillé (8 kil. 1/2), arr. de
Cholei («1 kil); — à 4« kil. d'Angers. —
Cocaium 1130 circa (Gartul. de Chemillé.
ch. 103). — Coceium 1137-1139 (Gartul. de
Ubaud, ch. 1), 1151 (Chron. d'Anjou, t. U.
p. 147). — Cothaium 1150 circa (Chemillé,
ch. or. 7). — Cozaiacue 1158-1165 (Cartul. de
Chemillé, ch. 131). -- Cocay 1306 (Titres de la
Frapinière, t. Vil). — Sur le versant nord (105-
128 met.) du coteau dit des Gardes, qui sépare
les eaux du Layon de celles de l'Evre, entre
Gonnord (9 kil. 600 met.). Joué-Etiau (9 kU.400)
et l'enclave de Gonnord au N., Mélay (3 kil.) à
l'O., Mélay et la Tourlandry (3 kil. 1/i) au S.,
la Salle-de-Vihiers (4 kU.) et Gonnord à l'E.
La route départ^'de Saumur à Nantes traverse
au centre, du S.-E. au N.-O., le territoire, à
deux kil. du bourg, placé à l'extrême confin vers
Sud et qui y relient deux chemins vicinaux.
Y naissent les miss, de la Prée, qui limite
entre Méhiy vers l'O. sur une longueur de
4,800 met., — des Lonettières et de la Frapi-
nière.
En dépendent les vill. ou ham. des Louettières
(7 mais., 35 hab., à 2 kil. 800 met), du Pain-
Bénit(7 mais., 20 hab., à 400 met.), de la Planche
(6 mais., 22 hab., à 1 kil. 700 met.), du Piessis
(6 mais., 21 hab., à 700 met.), de la Grande-
Jolinière (4 mais., 25 hab., à i kîL 900 mèc.), des
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GoQfferies-Qaendn (3 mais., SO hab., à 4 Idl.
600 met.), de la Thomasserie (3 mais., 6 hab.. à
1 kll. 500 met.), de la Grande-Maison (3 mais.,
17 hab., à 500 met.), le châteaa de la Frapiniôre
et 33 fennes on écarts.
Superficie : 1,328 hect. 72 ares, dont 215 heot.
en prés, 172 hect. en bois, 905 hect. en laboors;
point de lignes.
Population : 80 feux, 39S hab. en 1720-1726.
—S7ft hab. en 1790. — 36$ h. en 1806. — 530 h.
en 1821. — 540 hab. en 1831. - 530 h. en 1841.
-.- 548 hab. en 1851. — 537 hab. en 1861. —
53% hab. en 1866. — 5ii hab. en 1872, dontil^h ,
la plupart tisserands , au bourg (38 maisons,
36 mén.), épars à Ventour de l'église et du pres-
bytère, au pied du câteau, qui le surploinbe à
une hauteur de 208 mètres.
Bureau de poste et perception de GhemiUé.
Ni marché, ni assemblée. — Culture de fro-
ment, d'avoine, de pommes de terre ; élève des
bestiaux; — une cinquantaine d'habitants tra-
vaillent à la fabrique de Cholet. — Un gisement de
kaolin existe inexploité à la Thomasserie.
La Mairie occupe à loyer un étroit réduit, à
l'entrée du bourg vers l'ouest. — VEcole mixte,
dirigée par le Sœurs de la Charité de Ste-Marie
d'Angers, est installée dans un local communal,
mais tout insulfisant.
V Eglise (succursale, 5 nivése an XIII), est
dédiée à St Clément, quoiqu'un acte de 1532 la
dise consacrée à Ste Glaire, un autre de 1675 à
St Clémentin. Elle n'a conservé d'antique que sa
nef unique, inténeurement plâtrée et décorée de
faux piliers plats et de boiseries. — Le chœur
pentagonal avec transept ogival, date de 1860
(archit. Hullin, d'Angers).
Dans le Cimetière qui y attient, se remarquent
une ancienne croix à long fût de pierre et la
tombe déjà à demi brisée du curé Delbos, né à
Leyvaux (Auvergne) en 1779, mort en 1831 . —
Dans le bourg môme, à l'embranchement de deux
chemins, un petit enclos funéraire forme l'enfeu
particulier de la famille de Terves et contient la
tombe de Pierre-Joseph-Louis de Terves, officier
supérieur d'infanterie, f le 29 mai 1857.
Aucune antiquité n'est signalée sur la paroisse
dont la fondation paraît remonter au xii« s. Elle
formait un prieuré de l'abbaye St-Jouin-de-
Hame, qui présentait à la cure. Les seuls prieurs,
rencontrés dans les documents angevins, s<9n t Pierre
Breslay, 1575, V. ce nom. — René Poussier,
1592. — Claude Taillehois, 1626, l'un et l'autre
prieurs en même temps de Chemillé. — Pierre
Leclerc de Saultré, 1668, f le 18 avril 1738.
Curés : Jean de Seillons, 1634. — Mathieu
Gourdon, 1628. 1649, inhumé aux Augustins
des Gardes. — Mathurin Catroux, 1657. —
Louis Catroux, originaire de Coron, 1675, 1688,
f en 1690 âgé de 56 ans. Il avait obtenu le
2 mai 1675 du comte de Vihiers, seigneur fonda-
teur de la paroisse, la fondation d'un vicariat.
— Louis Gourichon, 1688, i \e ^ août 1739,
âgé de 76 ans. — René Cottenceau, 1739, f le
19 novembre 1762, âgé de 60 ans. — René
Lhommedé, décembre 1762, f le 9 décembre
1787, âgé de 60 ans. — Antoine Rétailleau,
1787. 17 mai 1791, déporté en septembre 1792
en Espagne. — Valframhert, 8 octobre 1791.
La paroisse dépendait de l'Evèché de Poitiers
jusqu'en 1317, de Maillezais jusqu'en 1648. puis
de la Rochelle, du Doyenné de Yihiers, de la
Sénéchaussée d'Angers, de l'Election de Mon-
treuil-Bellay, du Grenier à sel et du District de
Cholet en 1788-1790, du canton de Vézins en
l'an y jusqu'au 27 brumaire an X.
Le seigneur était au xvii« s. le comte de
Yihiers, au xvui* s. celui de la Frapinière.
Maires : Pierre Lhumeau, an VII. — Péton,
2 janvier 1808, démissionnaire. -^ P. Lhu-
meau, 25 août 1808. ~ Pierre Achard,
17 juillet 1817. — Sulpice Péton fils, 8 sep-
temîbre 1830, démissionnaire. — Math. Achard,
28 décembre 1843, installé le 11 février 1844,
démissionnaire en 1858. — Jean-Louis Ja^iquet^
13 juillet 1858, démissionnaire en décembre 1873.
Arch. de U.-eir-L. G 187, 199, 198, 291 ; G Cures.— Notas
Mss. de MM. Spal et BoutUUer de Saint-Andrâ. -~ Pour les
localités, Toir à leur article, la Frapinière, la TTkomasserie.
Cosséy f., c»« de Cheviré-le- Rouge, tout
près du bourg, anc. logis à hauts pignons des
XV* et XVI* s. — Une des fenêtres à meneaux,
demi-condamnée, conserve sur une pierre, qui
parait avoir été déplacée, un écu penché à l'an-
tique, entre deux lions pour supports, le casque
de face avec tortil, une tète de lion ailé pour
cimier : de ,,. au chevron de . . . accompagné
de trois ... et chargé de ... La maison avait
pour seigneur en 1546 n. h. René d'Aubigny, en
1638^ 1642, M. Simon Gaudry, et appartient au-
jourd'hui à M"» Abraham, de Bocé.
Cossé* f., c^e de Juvardeil, vendue nat^ le
!•' thermidor an lY sur Dubois de Maquillé ; «»
f., c»« des Ponts-de-Cé. — Logis du xvi« s. dont
une lucarne porte l'écu parti au i*' de Char-
lot, au i^ de 3 croissants de • . . • posés Heti.
Son nom lui vient du prieuré de Cessé, dans le
Maine, dont il dépendait primitivement ~ On
trouve aussi la maison, court et jardin de la
closerie du Petit-Cossé autrement dit Feu
Coupvert 1617 (St-Aubin, Molières, t. IX), appar^
à cette date à René Lefebvre, écuyer, mari de
Marie Antier ; « v. , c»« des Verchers. — La terre
et seigneurie de Coussay 1540 (G 106, f. 21).
~ Cossay 1547 (Ghap. de Doué). — Anc. fief '
titré au xvii* s. de châtellenie avec manoir et
chapelle seigneuriale, relevant do la Berroie. —
En est sieur Claude de la Crossonnière 1540,
Nau Viger, 1579, Claude de la Crossonnière 1612,
François Bitault de Yaillé-Brézé 1657, Ant. Bi-
tault 1699, comme seigneur de Vaillé-Rochereau,
où la terre était réunie. Une dtme importante y
était perçue, dont moitié fut acquise en 1479 par
Louis XI et donnée au Chapitre du Pny-N.-D.
Cossé (Claude), secrétaire de l'Université
d'Angers, 1671, f le 28 juillet 1678 et inhumé à
St-Silvin, âgé de 64 ans.
Coswé (de), famille illustre, dont la noble
devise : Virtute, tempore, éclate au fronton du
château de Brissac, ne justifie d'une filiation
certaine qu'à partir du xy* s., quoique son nom
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GOS
porté p«r divers personnages, seigneurs do
Cossé sw M limiles de PAïqoo et du Maine, a-
fOie dttHs la saHe des Groisades à Versailles. —
Jeem do Goisé était sovs-lyailU du eomte en
1391. -* ThihauU, selgnenr do Cessé, Hente-
nant dn eMieaa de Beanfort, fat gratifié en
1440 par Isabelle de Lorraine, femme do René
d'Anjou, de 30 arpente de bois et prés à
Belleme. Y. ce mot Le t février 1451 il obtint
des provisions da roi René, confirmées en 1454
par Jeanne de Laval, poir la charge de capitaine
da châtean de la lénitré, dont hérite son fils.
— Thihauld, second on troisième dn nom,
siemr de Cossé, de Chenevières et de Beanlien en
Vallée, capitaine de Beanfort et de la Ménitré, fit
faire en 1489 Tinventaire de ces châteaux et
vivait encore en 1503, depuis longtemps « bien
c vieux et débile ». Son fils atné, Jean, écuyar
d'écurie du roi de France en 1494, obtint la sur-
vivance de sa capitainerie. — Son second fils,
René, avait du vivant de son père fondé la
puissance future de sa maison. On la trouve
mêlée dès lors à tous les hauts faits de guerre, à
toutes les splendeurs des cours. Ce serait racon-
ter rtiistoire do France pendant trois siècles que
ne pas nous borner, comme nous le devons dans
ce livre, à indiquer seulement avec quelques
dates les noms des principaux personnages de
notre groupe angevin. La famille d'ailleurs, k par-
tir du xviii' s. résidait à Paris où elle avait un
enfeu aux Célestins. Il est reproduit en chromo-
lithographie dans la Statistique monumentale
d'A. Lenoir.^Les Archives de H.-et-L. possèdent
sur la famille 19 cartons, provenant dn cabinet
Grille et qui contiennent notamment de curieuses
correspondances du xvr s. (E 2096-2115).
CMMé (Charles de), dit le Maréchal dé
Brieaac ou le Beau Briêaa^, premier du nom,
né en 1506, longtemps frêle et délicat mais trans-
formé par une discipline énergique, fut élevé
jusqu'à l'âge de 18 ans auprès d!u Dauphin
François de France, dont son père était gouver-
neur et qui le fit son grand écuyer. D servit
d'abord en 159 au siège de ffaples qui échoua
et revint à la cour dont il faisait les délices.
Petit de taille et d'apparence délicate, c plutôt
« mélancolique que jovial. . . , grand amateur de
.« vollerie mais plus encore des dames », il avait
une tournure de galanterie et une grâce de visage
qui lui avait valu son renom et son surnom auprès
des belles. Le 22 mai 1542 il épousait Charlotte d'Es-
quetot et recevait le même jour du roi^ avec le titre
de colonel-général, le commandement des gens de
guerre à pied Français d'au-delà les Monts. Il
assista l'année même au siège de Perpignan et y
fut blessé d'un coup de pique en sauvant l'ar-
tillerie, sans armes, à demi-vêtu, aidé seule-
ment de six compagnons, contre une sortie des
assiégés. C*est là que le dauphin Henri s'écria :
« Si je n'étais dauphin, je voudrais être Brissac. »
Après le siège, le roi lui donna ime compagnie
d'ordonnance avec la charge de colonel -général
de la cavalerie légère de France, où il s'acquit une
réputation universelle. En 1543, l'empereur
Charles V ayant attaqué Landrecies, Brissac y
jeta du secovra, et par deux fois enveloppé, se
tira de oette mêlée et revint au eamp cu»t
« barbouillé et découpé ». Le roi François I** hii
tendit sa coupe pour se rafraîchir, ^ et quelque
temps après le créa chevalier de F ordre. D fau-
drait FMonter toutes les guerres de ces temps de
guerre, pour signaler tous les oombats où figu-
rait au premier rang Cossé. Sa faveur s'sttemi en-
core sous Henri II, qui le nomma grand fau-
connier le 23 février 1547 et le 11 avril suivant
grand panetier et grand maître surintendant de
TartiHerie de France. Cossé se déimt de cette der^
nière charge quand il reçut celle de gouvenew
et lieutenant général de Piémont (9 juillet 1550),
avec le suprême honneur bientôt de maréchal de
France (21 août). On prétend que le roi n'éloi-
gnait pas sans intention secrète un vaillant
homme que la duchesse de Valentinois payait
d'une amitié trop tendre. Il faut lire dans de
Thou et dans les mémoires surtout de Boyvin de
Villars, l'affidé, l'agent secret du maréchal, les
faits d'armes de ses six années des campagnes
d'Italie et le détail de son administration labo-
rieuse. Son premier soin avait été d'aguerrir le
soldat, de discipliner l'officier, et son armée était
devenue la véritable académie de la noblesse
française, c Quand il venoit quelques capitaines
« et soldats en France, qui avoit esté deux ans en
«t garnison en Piémont, dit La Noue, on les pri-
«t soit beaucoup, les voyant si civils, si courtois,
«t nullement injurieux et si bien parlant dn ma-
«t niement des armes. . . ; et cela faisoit que toos
c jeunes gens y couroient pour recevoir pareille
« instruction ». Le traité de Gateau-Cambrésts
(3 avril 1559) lui laissa à peine deux mois pour
évacuer le pays. — En quittant le Kémont, il
dut emprunter 100,000 fr. sur sa propre signa
ture pour payer les troupes, — et sur le refias de
la cour d'y faire honneur, il donna aux mtr-
chauds piémontais les 200,000 écus qu'il réser-
vait pour la dot de sa fille. De retour à la
cour, à l'avènement d'un nouveau r^e, il obtint
tout d'abord le gouvernement de Picardie (31
mars 1560 H* ••), puis l'érection de sa tene
de Brissac en comté par lettres royaux de dé-
cembre 1560. En qualité de lieutenant géné-
ral (15 février 1563 tt. 0»), il aida à la prise dfl
Havre en juillet et au gain de la bataille de
Ghâlons, mais 11 était dès lors « fort viel et
c cassé », dit Castelnau, et pris par la goutte. H
mourut à Paris le 31 décembre 1963, âgé de
57 ans et n'ayant pas revu Brissac depuis plus de
15 ans. — Le roi fit à sa veuve une pension de
3,000 livres en 1568 et lui donna en 1572 le
comté de Rennes en Bretagne, en lui confirmant
de plus les revenus de la gabelle du Piémont
(1577, — 7 janvier). — 11 existe du maréchal
182 lettres à la Bibliothèque de Caipentrss,
Mss. 481 et d'autres nombreuses dans les vo-
lumes 8659, 8660, 8665, 8680 de la collectioo
Béthune, à la Bibliothèque Nationale. — Son
portrait se voit au château de Brissac en
costume de guerre; un autre an Husée ds
Louvre, Ecole française, n* 116. — On le tronve
d'aUleurs figuré dans Thevet, PourtraicU,
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COS
p. 423, dans Toison de la Golombière, p. 157,
daD8 Schreack, August. Imper, veriêtima
imagines, etc. La poij^ée d'uœ ôpéd, en fer
ciselé et doré, à loi donnée par le roi Gharlei £&
faisait partie du Musée des Souyeraias.
Bttinieion de ftfèw getiiê Cardi CoêMBi».t a Joaimê
Picardo (Paris, 15S6, peUt iii-8*). — BraotAme, Ed. U-
hm», t. rV, p. 81. — Mémoires de Gastelnatt, p. 319. —
M)6U«r, l. K, p. 860, 365. •- Pinard, Ckron. nnlit, t. H,
p. 8M-^1. — Montlue, t. I, p. 77. — Mém, de Fnrnçeif
de ^orfin (Parb, 1606, in-4* et Gollect. Petilot).— De Thou,
LI, p.2iO, t96-300, 363, 421, 706, 773; t. II, p.i3et 359.
C^aaé {René de), dit le gros Brissac, se-
cond fils de Thibauld et de Félice de Ghamo,
acquit en 1492 la terre dé Brissac des seigneurs
de la Varenne, puînés des Brézé. Il fut nommé cette
année même premier panetier de François I^',
gouverneur du pays de Gaux le 8 mai 1504, —
des provinces d'Anjou et du Maine et des ville et
château d'Angers, 22 février 1515, et de nouveau
le 31 décembre 1531> grand fauconnier de Frani*^
en 1516 et gouverneur des fils du roi. Il les accom-
pagna en Espagne quand ils furent remis en otage
poar la délivrance de leur père et revint en 1529,
poar retourner en 1539 auprès de Gharles-Quint
avec mandat de le consoler de la mort de l'impéra-
trice. Le cardinal de Boulogne écrit encore de lui
qu'il est de trop mince étoffe pour celte mission
(Ménage, Sablé, t. II). — Mort le 21 avril 1540.
âgé de 81 ans. — 11 avait épousé le 2 février 1503
Gharlotte Gouffier, fille de Gouffier de Boisy, et
sœar du cardinal de Boisy, de l'amiral Bonnivet
et d'Artus Gouffier. Leur tombeau en marbre
blanc se voyait jusqu'à la Révolution dans
l'église de Brissac, et les deux nobles époux sont
encore figurés dans la belle verrière qui décore
le fond du chœur. Il avait eu deux filles et trois
fils, tous trois illustres, Gharles I*', connu sous
le nom do maréchal de Brissac. Artus, connu
sous le nom de maréchal de Gossé, et Philippe,
évèque de Goutances.
Cossé (ArtuB de), fils de René, seigneur de
Gonnord et de Secondigny en Poitou, qui lut
érigé pour lui en comté par lettres de juin 1556,
lieutenant de cent hommes d'armes en 1550,
nommé en 1552 gouverneur de Metz, qu'il dé-
fend contre l'armée de Gharles V, le 30 juin
1554, lieutenant du Roi à Mariembourg, cheva-
lier de l'ordre de St-Michel en 1555, surintendant
des finances (10 février 1554, n. s.), — • Bran-
tôme raconte d'une façon amusante la présenta-
tion & la cour de la comtesse de Brissac et ses
remerciements à l'oocasioii de sa ddrnière
nomination, où en un an Brissac avait trouvé
moyen, comme eUe s'en réjouissait, de soutirer
300,000 francs et de payer toutes ses dettes,
aveu qui fit bien rire, » gouverneur des pays
d'Anjou, Touraine et Orléanais, grand panetier
(janvier 1565, a* s«), maréchal de France le
4 avril 1567, désigné sous le nom de maréchal
de Gonnord,— et sous le sobriquet de maréchal
des houteillea pour son amour du bien boire, mais
sans perdre jamais la tète. Il défend la Picardie,
assiste aux batailles de Saint-Denis et de Monoon-
tour, 1569, et perd contre les Huguenots la ba-
taille d'Aroay-Ie-Dac en 1570. Nommé capitaine de
cent hommes d'armée, gouvemenr de l'Orléanais,
Tooralne.Bloîs, Orléans, Berry.par lettros d'An-
ger» (31 janvier 1571, wu ft.), it couvi grand
risque , quoique oalholique. à la St-B«rthélemy.
parce que, dit de Thou, il était ami des Mont-
morency et n'était pas du parti des Gmse. En
1573 il empêcha le ravitaillement de la Rochelle.
Le 4 mai 1574. aux approches de la mort du roi,
la reine qui craignait quelque pratique de sa
part et de Montmorency, les fit arrêter au bois
de Vincennes et conduire & la Bastille « au
«t grand contentement de la populace qui l'in-
c sulta par force quolibets » omûs il obtint
bientôt de garder prison dans son propre hètel,
et fat laissé libre en avril 1575 par les soins de
Monsieur, depuis Henri III, à qui dès lors il
s'attacha et qui le nomma chevsdier du Saint-
Esprit (31 décembre 1578). — Il mourut au
château de Gonnord le 15 janvier 1582, âgé
de plus de 70 ans. Son testament était daté
du camp de la Rochelle du 29 mai 1573. —
Son portrait figure au Musée de Versailles,
no 3154. — D'autres ont été plusieurs fois gravés
dans les Mém, de Condé, t. IV, p. 310, dans
l'hist. de Velly, t. III, p. 6, un très-beau, dans
un médaillon ovale, signé : N. pinxit, Pinasio
sculp8. IX ne laissait de ses deux mariages que
des filles et trois bâtards de Françoise de Vau-
joyeux. L'atné, Edme de Brissac, sieur du Ménil,
fut légitimé le 8 août 1612 et lait chevalier de
l'ordre de St-Michel en 1626. Le fils de celui^i.
Gharles de Brissac, né le 10 mai 1630, baron du
Lavoir, avait obtenu d'Henri- Albert de Gossé,
par acte du 23 février 1761, le droit de prendre
le nom et les armes de Gossé, en ajoutant seule-
ment à son nom celui du Lavoir et un pal
d'argent à son écu. Il renonça à cette conces-
sion en présence de toute la famille de Gossé, le
26 février 1687.
CoMé (Henrû-Alhert de), fils aiaé de Louis
et de Marguerite de Gondy, duc de Brissac, pair
de France, marquis de Thouarcé, baron de Mont-
jaan. Pouancé, la Guerche, Ghâteaugiron, né le
7 mars 1645 à Brissac et baptisé le 1" avril sui-
vwt, meurt sans enfants le 29 décembre 1608 et fut
inhumé le 31 dans l'église St-Vineent de Brissac.
Il avait épousé en premières noces le 17 avril
1663 Gabrielle-Louise de Saint-Simon, fille du
duc, de laquelle il se sépara bientèt, après l'avoir
minée, pour se remarier le 20 septembre 1684,
quelques mois après être devenu libre, avec Elisa-
beth de Vertamon, bossue, mais de visage agréable
et beaucoup de douceur et de vertu. « Brissac, dit
c Saint-Simon , savait beaucoup . avait infini-
c ment d'esprit et du plus agréable» avec une fi-
c gnre de plat apothicaire, grasset, basset et fort
« enluminée. G'était un des hommes nés pour
c faire mépriser l'esprit et pour être le fléau de
«t leur maison », réduit, ajoute-t-il, À « n'avoir
« pas de pain longtemps avant de mourir, sans
« table, sans équipage^ sans cour, sans guerre ».
]|[me de V^eroi, sa sœur, répudia sa succession.
Cossé (Charle» II de), fils putné de
Gharles I«r. comte, puis duc de Brissac, destiné
d'abord & l'état ecclésiastique, dot, à la mort de
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COS
gon «Iné Timoléon, tué an siège de Maeidan
(t8 avril 1869), une destinée nonyelle. Nommé
tout d'abord colonel de donze vieilles bandes dn
PiémonI (27 mai 1569), le môme jour grand fan-
connier, pois capitaine de la ville et château
d'Angers le IS mars 1570, il obtint ane commis-
non d'mte compagnie de 80 hommes d'armes le
l«r juin 1580, fnt nommé lieutenant général en
Normandie le 9 novembre 1581, et le 4 du môme
mois, lieutenant général en Portugal, terres, lies et
côtes qui en dépendaient et sur lesquelles la reine-
mère avait des prétentions. Cest à ce titre qu'il
assista en 1582 au combat naval donné le jour de
Sainte-Anne contre les Espagnols. Des lettres
royaux du 20 avril 1584 attestent qu'il s'était
bien acquitté de son mandat, et un nouveau
brevet lui rendit le gouvernement d'Angers
(13 juillet 1584), qu'il lui fallut reprendre aux
Calvinistes en 1585. Envoyé à Paris par le duc
de Guise, il tint tète aux Seize, le 12 mai 1588
en couvrant son quartier de barricades. —
Député aux Etats-Généraux de Blois, 24 sep-
tembre 1588, il y présida la Chambre de la No-
blesse, fut arrêté après l'assassinat du duc de Guise,
puis relâché, et s'engagea dès lors plus que jamais
dans la Ligue. Dès 1590 il était à son service et fut
nommé par Mayenne lieutenant général et gou-
verneur du Poitou et pays d'Aunis le 20 février
1592; en 1593 il défendit Poitiers contre l'armée
royale. Créé par Mayenne maréchal de France
pét brevet du 25 février 1593, il reçut de lui le
gouvernement de Paris (22 janvier 1594). Cossé ne
rêvait alors, à en croire Sully (p. 197, t. Il) que
l'établissement d'une république à l'instar de
Rome; mais quand après le départ de Mayenne
il voulut sonder ses adhérents, il vit que l'heure
était loin d'être propice et songea à prendre
l'avance du côté où tous les cœurs se hâtaient.
Le 22 mars 1594 il ouvrait lui-même la Porte-
Neuve près les Tuileries à l'armée royale et pré-
sentait les clés au roi. Le prix fait d'avance de
ce beau zèle était la confirmation de sa charge
de maréchal et une somme en écus sonnants de
1 ,695,400 livres, soit plus de 6 millions. Nommé
connétable le 3 septembre 1594, chevalier des
ordres le 7 janvier suivant, commandant et lieu-
tenant général de l'armée de Bretagne le 5 septem-
bre 1596, due et pair en avril 1611, gouverneur
de Hennebon le 29 avril 1616, il assiste en 1621
au siège de St-Jean-d'Angély, et meurt cette
année, — non comme il est dit, en juin à Brissac,
— mais le 13 nov. à Pouancé, d'où il est rap-
porté inhumer à Brissac. — Il avait épousé le
6 octobre 1569 Judith d'Acigné et en secondes
noces le 21 mai 160% Louise d'Ongnies. — On a
de lui un jeton à son nom, portant au centre ses
armes entourées des colliers de St-Michel et du
St-Esprit; an revers, une montagne tranchée
d'une scie; au-dessus, une banderolle et la
légende : Virtute, le tout entouré d'une cou-
ronne de laurier avec la date 1599.
D« Tboo. t. IV, p. 306, 311, 566. 572, 711, 729 ; t. V,
p. 837, 347, 350, 722. — Poirson, Hist. de Henri / V, —
Lettres de Henri IV, — Mém. de Sully, — Gastelnau. —
Lartofle, etc. — Pinard, Chron, militaù^.
CMsé {FrançoU de), fils de Charles II et
de Judith d'Acigné , baptisé à Chamoeé le
l«r août 1588, seigneur de Pouancé apiès la décès
de son frère Timoléon, lieutenant général ea
Bretagne, 13 mars 1614 , capitaine d'une com-
pagnie de cent hommes d'armes le il décembce
1615, pair et grand panetier le 26 décembre 1621,
chevalier du St-Esprit le 14 mai 1633, meurt eo son
château de Pouancé, le 3 décembre 1691, âgé de
70 ans. Son corps, exposé pendant 5 jours
sur un lit d'honneur, fut apporté i Brisiac et
inhumé dans l'église « au charnier ordinain
de ses ancêtres » le 26 avril 1652, son cœur à Siflé-
le-Guill., ses entrailles à la Madeleine de Ponanoé.
Il avait été divorcé en 1619 de sa premièn
femme Anne de Schomberg, à la demande de n
femme, pour cause d'impuissance, à la sienne,
comme contraint au maiiage avec coups et vio-
lences par son père, — ce curieux procès existe
aux Archives de M.-et-L.,E 2110, — et c»t 9 en-
fants de sa seconde femme Guyenne de RoeDaii,
épousée le 16 février 1621 et morte le 16 janvier
1672 à Martineau près Brissac.
Gossé (Philippe de), fils de René de Gossé
et de Charlotte Gouffier, fut nommé par le roi
le 9 mars 1530 administrateur pepétuel dndiœèse
de Coutances, qu'il gouverna pendant 18 m
sans y mettre les pieds, et grand auménier de
France en 1547. Il était depuis au moii» 1533
abbé de St-Jouin de Marne et de St-MicbeKea-
lUerm, en même temps prieur de St-Nicolas de
Poitiers, de Ste-Croix-de-la- Voûte et de Saisi-
Eutrope de Saintes. Il moumt le 24 noveabn
1548, à Gien-snr-Loire , regretté surtout des
beaux esprits. La vie du chancelier Poyei loi est
dédiée avec force éloges par l'auteur, LonisLe
Roy, 1541, et Macrin (Hymnes, H, 2). ÎTieo-
las Bourbon (Carmina, VIII. 118), eélèbrat
son amour des lettres, n était passionné soitooi
pour la langue hébraïque, la philosophie et Ii
poésie.
C;o8»é (ArtuB de), bâtard de Charles 1«. lé-
gitimé en 1571 , conseiller et auméoier de
Henri de France, duc d'Anjou, nommé évèqoe
de Coutances le 8 octt^re 1560, prit possessiei
en personne le 8 février 1562. Lors de l'ocoipi-
tion de la ville par les Huguenots, il fat traîné
par eux en dérision sur un âne, mais luentM
parvint à s'échapper avec sa monture, déguisé
en meunier. — Abbé de Lessay en 1560, de S(-
Jouin de Marne en 1562, qu'il mit k sac, et de St-
Melaine qu'il pilla de même de 1560 i 1570, il
échangea ces deux bénéfices contre l'abbaye di
Mont-St-Michel, dont il vendit les biens. U fusiii
d'ailleurs, au dire de Thibandeau (t I, p. ^.
profession publique de Calvinisme.
Closaé (jLouis de), fils atné de François de
Cossé et de Guyenne de Ruellan, né le i «p-
tembre 1 625, fnt baptisé à Brissac le 5 janvier 163(
en même temps que cinq de ses frères oa sobsts.
Grand panetier, il fut fiancé le 3 mai 1644 àltf-
guérite de Gaudy dans la chapelle du châteao de
Machecoul et moumt & Paris après une longue na-
ladie le 26 février 1061, âgé de 36 ans. U corps
fnt rapporté à Brissac le vendredi 17 mars el
un service solennel célébré le 28 par révftfw
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Henri Arnanld, assisté de 190 ecclésiastiqaes
et de 9Û0 gentilshommes. Le cardinal de Retz,
qni lui dut son éyasion de Nantes en 1654
et un refnge à Beanpréan, parie longuement de
loi dans ses Mémoires (t. XLYI, p. 257-263).
Ciessé (François de), septième enfant de
François de Gossé et de Guyenne de Rnellan, né
le 31 janrier 1630. abbé de la Boissière, mort
grand vicaire et officiai de Chartres, f ea 1706.
Clossé {Timoléon de), premier du nom, fils
de Charles et de Charlotte d'Esqnetot, dit le
comte de Briasac, d'abord enfant d'honneur
de Charles IX, puis gentilhomme de sa cham-
bre, grand fauconnier de France, colonel des
bandes du Piémont 1562, capitaine de la ville et
dn chAtean d'Angers 1563, se disdngue aux com-
bats de St- Denis, de Messignac, de Jarnac, et
surtout « pour le secours de Malte par la venue
« de lui et des forces amenées à ses frais. » Il
périt an siège de Mucidan le 28 avril 1569,
atteint d'une arquebnsade à la cuisse au mo-
ment où il reconnaissait la brèche, « après avoir
« atteint plus d'honneur à l'Age de 23 ans, qu'au-
« can autre chevalier dont il soit mémoire en ce
« royaume , » disent les lettres d'érection de
Brissac en duché. — « Je n'en ai guères vu qui
« en leur Jeunesse n'ait fait quelque tour de
« sottise , dit Brantôme , mais jamais celui-là
« n'en a fait. » » Tous les habitants de Mucidan
furent, malgré la capitulation, massacrés pour
le venger. — Il fut inhumé à Paris, aux Géles-
tins, où se lisait son épitaphe par Jodelle.
Franc. Belleforest a donné aussi une Déplora-
tion avec son Tombeau (Paris, in-4<»« Buon,
1569). — Son portrait existe gravé avec la fausse
qualification de maréchal, dans les cuivres du
Peplus de Cl. Ménard, — et ailleurs dans
Thevet, p. 473 et VeUy, t. III. p. 27.
CSosflié (ArtuB'Timoléon de), deuxième fils
de François de Cessé et de Guyenne de Ruellan,
né à Brissac le 5 janvier 1636, grand panetier
de France après la mort de Louis, son frère,
lieutenant général des armées, gouverneur de
Méàères, f 1^ 15 février 1675 ou le 15 janrier
1677, suivant Andouys, en sa terre d'Ormeilles,
qu'il tenait de sa femme Elisabeth Charron.
Cossé (Marguerite-Guy onne de), fille de
François de Cessé et de Guyonne de Ruellan, re-
ligieuse bénédictine de l'abbaye de Chelles, fut
nommée coadjutrice de Louise de Gondy, prieure
de Poissy, par brevet du 14 février 1661. Il lui
fallut pour la remplacer, après la mort de la
prieure survenue au mois d'août suivant, obtenir,
à défaut de bulles, un arrêt du Grand-Conseil
contre les religieuses qui prétendaient avoir le
droit d'élection tous les trois ans et qui se pour-
vurent en cassation. Elle céda ses droits à M™«de
Chaulnes en 1668 pour une pension de 3,000 liv.,
fut nommé abbesse de Chelles en 1671, se
démit en faveur de Jeanne de Fontanges, reprit
sa charge après la mort de cette dernière et y
mourut à son tour le 13 juillet 1707.
Comme (Charles-Timoléon-Louis de) , fils
atné d'Artus-Timoléon-Lonis et de Marie-Louise
Béchameil, né le l'r février 1693, pair et grand
panetier, baron de Montreoil-Bellay, mestre
de camp de cavalerie, mort le 18 avril 1732.
C*fl(8é (Charîes-Alhert de), fils d'Artus-Timo-
léon et d'Elisabeth Charron, connu sous le nom
d'abbé de Brissac, marquis de Thouaicé et de
Rablay, meurt vicaire général de l'évèque d'An-
gers dans le prieuré de Lévière et y est inhumé
dans l'église paroissiale le 15 avril 1712. La
bibliothèque Mazarine possède un exemplaire, re-
couvert en velours cramoisi , brodé d'or et d'ar-
gent aux armes du cardinal Mazarin, de la thèse
qu'il lui avait dédiée et qu'il soutint aux écoles
de St-Thomas chez les Frères-Prècheurs de la rue
StnJacques en décembre 1647, avec un magni-
fique portrait du cardinal tiré sur soie blanche.
Arch. mun. GG 9. -—Bibliophile ffanç,, i" année, p. 88.
Cossé (EmmanueUHenri de), deuxième fils
d'Artus-Timoléon et de Marie-Louise Béchameil,
né jumeau le 12 octobre 1698, [abbé de Font-
froide le 5 novembre 1717, grand ricaire de
Lyon, aumônier du roi, a^ent général du Clergé
en 1730, abbé de St-Urbain au diocèse de Chà-
lons le 15 avril 1732, évèque de Condom le
10 octobre 1735, f le 27 août 1757.
Crosse (CharÙB de), sixième enfant et troi-
sième fils de François de Cossé et de Guyonne
de Ruellan, né le 29 mai 1626 à Brissac et mis
dans les ordres, entra chez les Jésuites où il
était encore en 1651, mais n'y put rester. Sa
famille ne le lui pardonna pas. « Homme d'esprit
« et d'excellente compagnie, » dit St-Simon, il
vécut délaissé sans autres ressources que la petite
abbaye de N.-D. de Mores. Il passa les dernières
années de sa vie à Chelles, auprès de l'abbesse,
sa sœur, et y mourut le 6 septembre 1693.
Cossé (Jean-Paul- Tim^léon de), troisième
fils d'Artus-Timoléon -Louis et de Marie-Louise
Béchameil, né jumeau le 12 octobre 1698 à
Brissac, reçu au berceau chevalier de Malte et
garde de la marine en 1714, il assiste au siège
de Gorfou en 1716 et passe au régiment de cava-
lerie de son nom comme mestre de camp jusqu'au
l«r janvier 1768, qu'il fut créé maréchal de
France, grand panetier et le 21 octobre 1771
gouverneur et lieutenant général honoraire de la
ville, prévôté et ricomté de Paris, décédé le
17 décembre 1780 et non 1784 à Paris, en son
hôtel de la rue Cassette, Agé de plus de 82 ans.
Son corps fut rapporté à Brissac et déposé dans
le caveau de la famille, le 22 décembre sui-
vant. — Les mémoires du temps sont remplis
du récit de ses aventures bizarres, de ses mots
rifs et gaulois, du détail de ses façons « de comé-
dien de campagne, » avec ses bas ponceaux
roulés, son juste au corps à grands parements,
vieux fou de loin, qui de près paraissait sous
des formes excentriques un surrivant des der-
niers paladins. » Il avait épousé le 10 juin 1730
Marie-Joseph du Rey de Sauroy.
Cosse (la), f., c»« de Contigné. — Ane.
logis du xvf* s., où se lit au-dessus de la porte :
Justitiaet pax. Il appartenait en 1634 à Honorât
da Qaellenec, écuyer; « cl., c"« de Durtal;
— lande, c"« de Freigné\ ^ cl., c*»« du Vieil-
Baugé, habité en 1676 par d"« Judith de Wimers.
Cosseaax (les), f., c* de Chavagnes. -^
n y existait un moulin à vent détruit vers 1750.
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COT
— 7M —
COT
»(la),mo"dtti8lebolir9de8 Verthef^
154», apiMHrtéiiAnl ea 1780 à W^ BineM (S Ml).
ComIb (C^rle*- Aeti^. âewde Beltetouche»
docteur en médecine de U Faenllé de MontpelUer*
marié à Mmiléyrfer avec Aaféiiqae Roqvet de
MoDtoir le 18 odobra 1761.
CiMftfaM (la), f., o»« de MauUwriet,
CMMmiBeiie (lft)f ol't c** de X<aui>atn€8.
CiMMosBlève (la)» h.» o»* de CAoIet; — do-
maine acquis m 1884 de Piem Gourreaa par
Franc. Gallaîs; — y naît mi raiuelet qui le
jette dans le roiss. de la Simonniftre, à 1,600 m.
CoMMnmiéres (les), nll., e*« de Jumelle9.
C««ta (Jean ^ BapUêU) t « senlptenr et
paintre, » originaire de la paroisse de St*Michel,
diocèse de (Mme, en Milanais, résidait à Angers
en 1788, et s'y maria le S avril, avec Fran«.-
Jeanne Roncin. L'acte de baptême de son pre-
mier-né, Etienne, qualifie le pèrs seolemenl de
« paintre » (19 août 1789).
Costa^Hairitm (Laurent-Horace^^harUa),
né en Piémoot en 1784, s'engagea à peine âgé de
16 ans dans la troisième demi-brigade oi an
mois après il était sergent. Après Harengo, il fat
envoyé quatre ans à St-Domingne, revint avec
l'épanlette de sons-Uentenant. fit les campagnes
d'Espagne, d'Allemagne, de Russie, passa capi-
Uine le 23 septembre 1812 et fut décoré le
12 juillet 1813. Prisonnier à Dresde, il ne rentra
en France qu'en juillet 1814, fut Keencié en 1815,
réintégré dans la légion de l'Ardèebe, il fit aveo
le 4« léger la campagne d'Espagne de 1823, od il
fut blessé et deut fois mis à l'ordre du jour,
nommé cbef de bataillon et officier de la Légion
d'honneur. Lieutenant-colonel en 1833, comman-
dant de Relle-no en 1841. il prit sa retraite à
Angers où il est mort le 10 janvier 1852.
M.'êUL. an 29 Janylor 1889. — M<mi(«ur, 1893, p. 900.
Cotarderie (la), f., c"« de Chantoeé,
CAtc aa), f., c»« de Cholet, vendue nat* sur
d'Andigné de Maineuf le 7 germinal an VI; «
h. , c*« de la Pouèze,
Coteau (le), h., C* de Changeauic. -* Le
Coteau Monneau 1747 (6 Joué. t. III) ; — f.,
c"« de Chaudron; — m*" à vent, c"« de
Cossé; « f., c»« du Fief-Sauvin; — vill.,
c«« de Fontevraud; *■ f., c»« du May, vendue
nat^ le 17 ventôse an VI sur Lebacle d'Aigen-
teuil; «• f., c"« de Maulévrier; *» f., c»«de
Montjean; — vill.,c»« de Murs; — f., c»« du
Puy -Notre-Dame. — « Vhostel et préclos*
ture du Costeau 1540 (G 106, f. 422), appart*
à Pierre Deshonmies, sieur du Lys, — en 1668
à Jonas de Baranger, écuyer, mari de Charlotte
Desbommes; — f., c*** de la Salle- Aubry ; »
f., c»« de la Tessoualle; « m»» b., c»« de
Tout'le-Monde; — f., c»« du Voide. — Le
Couteau (Gass.).
€)oteav Ge Petit-), f., c»« de la Pommeraie ;
logis du XVI* s. avec tourelles d'angle en pou-
drière; — f,. c»«de la Tourlandry.
Coteaa-BIzeaii (le), h., c>« de Dampierre,
du nom de Jean Biieau, qui y demeurait en 1592.
Coteau-Bonda (le), f., c»« de Chalonnes-
sur-Loire.
Coteau-dit-Jett Oe), f . , c«« de Chaudefonis.
CatoMnt (lee), vili.« e» de Chaudefond».
— L'ayreoHt cctrroir, entrées et yasmes des
C. anxiermement appelle Béarnais 1478
(£ 662). — Le puy du vilL des C. 1093 (Ib.) ;
- f., €>• de Ckemillé', « f., e*« de Gée;:=^
f., c»« de JaUais ; « f.. t^ dm Mena; — f.,
0»* de Mimtrewxult; » f., c»* de la Pom-
meraie i — m»» b., c«»« de ^-Florent-le^
Vieil. — La maisofti seigneuriale des C.
1642, — La terre des C. 1650, — avee jar-
din, verger, vignoble^ près Beanregard, sur le
chemin du Marillais, apparlenait en 1610 à
J.-Jacq. Bitanlt et échoit de sa succession à
François Gochelin, dont la veuve Renée Bitault
la vendit en 1642 à P. de la Pallu. chevalier.
Gelui-ci en fit cession pof acte du 27 aodl 1653
aui religieux de St-Florent. mais René Gochelin
en réclama le retrait lignager en 1660 et ce fut
une sentence du Présidial qui après diverses
procédures le maintint aux religieux (6 février
1679). ~ C'est sur ce domaine , appartenant à
H. Panneton, qu'a été trouvée en 1820 l'exoeHenle
poire dite potre Général de Bonchamps ; »
h., c»« de St'Laurent-des- Autels; — f., c»«
de St-Pierre-Maulimart ; — apparl^ en 1780 à
Gourrean de l'Epinay; •- f., c*"* de Souzay.
Cotelle (....), sculpteur, était l'auteur du
grand autel de St-Pierre des Vercbers, bénit le
28 décembre 1710, et des deux sutues de saint
Pierre et de saint Paul, qui furent enlevées
en 1723.
CoteUe (FrançoU), né à Doué le 25 avril
1721 , s'engagea dès l'âge de treixe ans dans l'eut
ecclésiastique où tout d'abord il dut à un de ses
oncles le prieuré d'Aigenton-le-Chàteau. Reçu
prêtre à Angers il y fut attaché quelque temps
comme vicaire d'une paroisse, puis pourvu d*an
canonicat à Doué et pendant un an (23 avril 17S3-
25 février 1754) de la eurs de la Blouèfe, grâce
à la protection constante du due de ChAtiiloB-
Cotelle était jeune alors et dans un de ses
voyages de Paris eut de ces mésaventures qui
n'ont pas inscrit son nom dans le catalogue des
Saints ; mais il était d'humeur aimable, facile,
ami du monde, et sa nomination au doyenné de
St-Martin d'Angers (3 octobre 1756), en le rap-
pelant dans la société d'une grande ville, lui
permit de satisfaire ses goûts d'élégance 6t
d'entretenir de plus près de hautes relations,
parmi lesquelles il comptait H. de Limont, ^
intendant du comte de Provence, qui descendit
chez lui en 1772. Dès la création du Bureau
d'Agriculture, il fut porté par le roi sur la liste
des membres (24 février 1761) et en devint le
secrétaire perpétuel à la mort de Duboys. H y
était chargé particulièrement dans l'histoire n^
turelle de la province de la partie oomprise de
Blaison à Montsoreau, en longeant les fh>ntières
du Poitou par Saulgé-l'Hôpital jusqu'à Tigaé-
Elu le 14 novembre 1764 de l'Académie d'Angen,
il y fut reçu le 14 novembre suivant et y pro-
nonça un discours Sur les avantages de VA -
griculture. En 1768, dans deux séances consé-
cutives (23 mars-23 juin), il y lut une Vie de
Bodin c intéressante, disent les procès-vwbaux,
« par les recherches curieuses et savantes > doni
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COT
— 763 —
COT
il Tstait enrichie ihais qui an témoigna^ de
Ramgeaord, nTapipoi'tâit aucun renseignement nou-
veau rar un sujet alors Jéjà et tant de fois de-
puis si vainement traité. Il rédigea Tannée sui-
ranle une Instruetian sur ta manière de
semer la graine de mûrier, extraite des
meilleurs auteurs économiques et dés obser-
vations de MM. de la Soc, roy. d^Agric. du
Bureau éP Angers (Angers, in-12, 1769). Duha-
mel du Monceau reçut aussi de lui communica-
tion de mémoires, qu'il cite, sur les pêcheries des
Ponts-de-Cé. Des contestations avec son Chapitre,
envenimées par des procès, et les souffrances de
la goutte rendirent douloureuses les dernières
années de Co telle, qui mourut le 31 octobre 17TÎ
âgé de 86 ans. Il avait réuni dans sa maison»
ouverte à des réceptions recherchées, une très-
beUe et très-curieuse bibliothèque, un cabinet
d'histoire naturelle, riche surtout en rares échan-
tillons de pétrifications, des meubles précieux,
des tapisseries, le tout vendu le 26 mars 1778. —
Rangeard prononça son éloge à l' Académie.
Raiigeard, Mss. 577 et dans la Rev. éTAnj., 1860, p. 353.
—Reg. du Bureau d'Agric., Mss. 1084.— /îei». de TAcad.,
IfflS. i032, p. 147.-A//eçAMde 1778.— Arch. de M.-et-L.,
Beg. Capii. de St-Martin d'A. — Liaie de tout le» prêtres
trouvés en flagrant délit chez les /ilUs iVurls, i790, in-8*,
^ 11). — Duhamel, TVatf^ général des Pêches, 1. 1.
Gotelle de Im Blandintère (Jacques-
Pierre), né à Laval vers 1707, chanoine de
Saint-Haurille d'Angers et prieur de Saint-Sul-
pice de Ballée, fut élu à l'unanimité académi-
cien d'Angers le 20 novembre 1748, à la place de
Legouvello. Son Discours de réception est im-
primé (Angers, 1749, in-4o de 30 p.) et le Jour-
nal de Trévoux en rendit compte (p. 1313)-
Colelle présenta successivement à la compagnie
divers travaux, une Dissertation sur Us loix
(Î3 juillet 1749), une Critique du paradoxe :
Qu'un peu de singularité sied bien dans le
commerce de Ut vie (26 février 1750), des dis-
cours sur la naissance du duc de Bour-
gogne (17 novembre 1751), sur les immunités
ecclésiastiques (13 décembre 1752), sur la dif-
férence des siècles de François /•', de
Louis XIV et de Louis XV (17 janvier 1753),
sur les obstacles que le commerce des gens
de la campagne met à Vétude des arts et
à la littérature (6 mars 1754), du pouvoir
de la raison à démontrer la religion (20 no-
vembre 1754), enfin un Panégyrique du roi à
Foccasion de l'attentat de Damiens (7 mars 1757).
Une Lettre qu'il publia en 1755 sur V Assemblée
du Clergé lui avait suscité quelques traverses,
mais Colelle souleva un violent orage contre lui,
le jour de la réception de l'abbé Constantin de
Montrîou, en introduisant dans un inoffensif Dis-
cours sur Viridulgence que le public doit aux
littérateurs l'éloge de Fénelon : « Il entra même
« dans quelques détails sur les disgrâces de ce
«prélat; il dit entre autres choses que les acadé-
«t micionsne doivent point traiter des matières de
« religion, mais que sa langue s'arrêteroit plus tôt
a au palais de sa bouche que de ne pas soutenir
« des vérités saintes et qu'il les annoncerait jus-
te qu'à l'effusion des dernières gouttes de son
« sang. » n terminait par l'éloge de l'abbé
Poncet, ancien évoque de Troyes, en applatidis-
sant (K à son zèle et à sa constance dfans les dis-
« grâces et dans les humiliations. > — « Ces
< traits de louanges données publiquement à un
« évesque, qui par sa conduite a paru desplaire
« à sa majesté, » semblèrent si scandalentx, que
le maire d'Angers assembla le Conseil de ville et
lui soumit un projet de lettre, adopté à Funani-
mité, qui dénonçait aux ministres ces violences
« contre le gouvernement » (3 mars 1755). Un
ordre royal fit défense à Cotelle de sortir de sa
paroisse de Soulaines dont il était curé depuis
deux ans, et cette proscription ne cessa qu'aux
sollicitations de l'Académie et du nouvel évoque.
En 1772 il se démit de sa cure en faveur de
Chatizel, V. ce nom et vint habiter Angers. Il lut
vers cette époque à l'Académie une dissertation
sur ta Morale é^ Homère (21 avril 1773).
L'Assemblée du Clergé Favait gratifié d'une
pension de 100 plstoles, à charge de continuer la
rédaction des Conférences d^ Angers laissée
inachevée par Saudubois de la Chaltnière et par
Vautier, V. ces noms. Il donna à ce titre
trois volumes, le 15" en 1769, les 17« et 18*
en 1776. Son Traité particulier sur le pou-
voir des évêques (ia-8<», Angers, 1782), pro-
voqua une répliq^ie (par Maultrot , sans lien,
1787, 3 vol.;, qui l'accusait de livrer toutes les
libertés du second ordre ecclésiastique à la
merci de l'arbitraire épiscopal. Nommé grand
vicaire et archidiacre de Blois, Cotelle plus
qu'octogénaire au moment de la Révolution, vi-
vait à Paris, avec les titres de doyen de Saint-
Cloud et de second supérieur des prêtres du
Mont-yalérien. Son amitié particulière avec
Rangeard avait à peine été troublée par les évé-
nements, mais les deux amis ne se voyaient plus :
ff Nous nous aimons toujours, j'en suis sfir, lui
« écrivait Cotelle; peut-être si nous nous voyions
tt plus souvent, nous nous en aimerions moins,
c car nous sommes bien éloignés de principes et
« de conduite »; et le vaillant vieillard envoyait
au curé constituant sa Première lettre à
M. Camus sur la Constitution civile du
ctergfé qu'il venait de publier (in-8«>, Paris, 1791).
Il travaillait en 1792 * une Dissertation sur
Vétat présent de l'église gallicane, où il
s'efforçait de démontrer par l'histoire de l'église
et des raisons de théologie la réaUtô et les dan-
gers du schisme qui divisait alors le clergé de
France. Il mourut en 1795 à Paris, âgé de 87 ans.
BibL d'Ang., Mm. 1082. — Arch« mun. d'Ang. BB 117,
f. 178, — Mss. Grille-Cosnier. — Hauréau, Hist, liVér. du
Maine, t. IV, p. 283. — Mém. pour VHUt, Ecclés. du
Xy//i^».,t. lV,p.557.
CotoUeraie (la), f., c»« de la Meignanne.
— La Cotteloyerie 1575 (Et.-C). — En est
sieur Jean Gamier, mort le 24 octobre 1593,
Jacq. Lecomte, prêtre, 1669.
CotelleHe Çis), f., c"« de la Ménitré; =•
h., c»« de St'Rémy-la-Varenne.
CMe-NotM, f., c»« de St-Martin-du-F. ^
Cotte-Noire (Cass. et Vente nationale), anc. do-
maine de la chapelle toute voisine des Formail-
1ères, qui souvent s'appelle de son nom; —
vendu nat* le 1«' messidor an IV.
Cothereaa (Maurice), maître émailloari
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cou
— 764 —
œu
Angers, mari de R<^rde Baron, lOOB, ie09.
Cotillaadilère (la), f., c>« de St-GeorgcB-
êur-Loire,
Cotlaata (les), f., c"« de Ste-Gemmes-d'A.,
appartenait à la famille de Bngnons on de Bi-
gnons anx xvi*-xyii* s. — En est dame Fran-
çoise Charette en 1638.
GotUiellerie G»). ^. c*"* de Jumellea; «
f., c"« de Moulikerne.
GoUMére (la), h., c"« de Cemueson. — Le
vilL de la Cocquinière 1692 (Et.-C); — f.,
c"« de Durtal ; «■ f., c"« de rout-l«-3fon<ie.
Cotinières (les), h., c"« de Marigné.
Cotonmerie Ga), f-, c»« de Gonnord.— Ane.
fief et seignenrie dont est sieur Jean de Meanzé
en 1505, rénni au XYiii* s. an Joncheray.
Cottansonnlère (la), f . , €>*• de Afélay.
— Vhoetel, etc., de la Contensinière 1535
(G 345), annexé an domaine de Ghemillé.— Yen-
dne nat^ le 6 thermidor an IV sur M. d'Havre.
Cottomeière (la), h., c»« de St-Melaine. —
I^a Coutancière (Cass.).
Cotterean (Etienne)^ ancien typographe, né
en 1803 on 1804, secrétaire de la Société typo-
graphique de secours mutuels d'Angers, a pu-
blié en 1848 : Deux mayetis pacifique» Ha-
méliorer le sort des ouvriers et des ouvrières
et détruire Vinfluence des idées subversives
de la société (Angers, Gosnior et Lachèse, in-18
d'une feuille). Il éUit employé au Mont-de-Piété
d'Angers. — Mort à Angers le 26 août 1868.
Cottoremnx (les), h., c"* de Chalonnes-
sur-Loire. — Coctereau, Quoctereau, Us
Costereaulx 1498 (E 613).
Cottfère Qa), f., c>« de Mazé. — En est
sieur en 1730 James Baudriller, sénéchal de
Brissac, en 1770 à Phil. Ghevaye, lieutenant
particulier à Beaufort.
Goltln (André), archidiacre d'Outre Loire
en l'église d'Angers vers 1409 et en même temps
avocat du roi en la Sénéchaussée d'Anjou, fut
député vers le roi pour lui faire sur les affaires
publiques des remontrances qu'il lut au Parle-
ment le 19 novembre 1415. — Blanchard le fait
recevoir comme conseiller an Parlement le 14 no-
vembre 1440. — Il mourut le 12 juillet 1462.
Mss. 1067. jp. 92; 4068. p. 133. — Ménage, Vie cTAy-
rault, p. 100. — Ghoppin, Comment sur la Coutume
d^ Anjou, p. 76 de u prefiMse.
CottlB {UrieT), libraire juré et relieur à An-
gers. 1511, 1549.
CottoB (le), champ, c"* de St-GerYnain-des-
Prés. — Olivier Ruffier, seigneur de la Grande-
Chauvière, y assassina vers 1530 le curé de St-
Georges-sur-Loire, Jean Maulay, et fut pour ce
fait condamné à une amende de 1,600 l. d'or, à
la fondation d'une chapellenie dans l'église de
l'abbaye de St-Georges par une rente affectée sur
son domaine du Grand-Souci, et à l'érection, sur
le lien même du crime, d'une chapelle dite du
Cotton, qui n'a été détruite que vers 1802.
Arcb. de M.-et^L. G St-Georges-sor-Loire. — Répert.
arehéoL, 1858, p. 46.
Cmsugoehe (le). — Y. le Roulet.
ConalUe (la), f., c"« de Jumelles. — Me-
dictaria de La Quoaille in territorio de
Brion in parochia de Juméllis 1300 (Bilard,
Arch. de la Sarthe, n* 769). — Leê mauomg.
fief, domaine delaC. 1576 (Gensif da Brioù;
— ancien domaine de l'abbaye Notre-Dame-de-Boa-
Ueu, vendu nat* le 6 mai 1791 ; » (la (Petite-),
f., c"«de Jumelles, vendue naMe 18 avril 1191.
Gonaliére (la), f.. c"« de Querré. — La
Coirelière 1536 (E 3787). — La Couarlière
(Gass.). — La CouatUière (Et.-M.)-
CovABom (CAorlea), maître maçon. Anges,
1632, signe un acte de 1635 (GG 173).
Cïovarde (la), h., c"« des Cerqueux-sous-
Passavant. — La Couharde en la paroisse
St-Hilaire-dU'Boys 1480 (Avea des Laodes-
Bnget). — La maison noble de la Brosse-
Guy on alias la Couarde 1696 (Et-C. des
Gerqneux). — Domaine et résidence de la familk
Serpillon au xvu* s.
Cïoiuirs (les), f., c»« de Freigrté.
Conasière (la), f.. c»« de Fougère, ane.
domaine de Fabb. de Métinais, vendiL nal^ le
15avrUl791
GotMMMOM. — Y. Couesnon.
Conassières (les), h., c^* de Freigné.
Conbarbier (le), (.,0^^ du Longeron,
Conbard (Méry), libraire, paroisse Ste-
Croix. Angers, 1496.
Conbandière (la), miss, né sur la c"^ de
St-Sigismond, traverse celle d'Ingraades et se
jette dans la Loire ; a pour affluent le miss, de
la Renaudiére ; — 5,300 met. de cours.
ConbUuidière (la), f., c»* de JaUais. —
La Coub. 1516 (G Chapitre St-Piene). — Le
lieu, terre et seigneurie de VEcouhlaudiere
1539 (C 105, r. 282), à n. h. Pierre Hé^retz par
sa femme Françoise Lefebvre.
ConbloBdières (les), h., c** de Cossé. —
Les Coublandières (Cass.).
Cowbolle» (les). — \. les EcouhoiUea,
GonboiureMi (\e), chat., c»« de Torfou ; —
anc. terre seigneuriale de la paroisse, avec cbàt.
chapelle et parc joignant la Sèvre et appanenaat
depuis an moins le xv« s. à la famille Jcas-
seaume qui le relevait de Mortagne; — Loob J^
marquis de la Bretesche, gouvemear de Poitien,
épousa le 3 novembre 1667 à Brion. Cathe-
rine Delaunay de la Mothaie. — Esprit lo«s-
seaume, également gouverneur de Poitiers en 1679,
fit reconstruire le château en 1703 et obtint l'é-
rection de la terre en marquisat. Elle passa à
son frère Louis, de qui hérita son plos jeona
fils Armand-Louis J., marquis de la Bretescfae,
vicomte de Tiffauges, marié en 1735 à Marie-
Henrielte -Elisabeth du Bois de Laubraye et
mort le 10 janvier 1789. Ses deux fiUes y avaiait
épousé l'une Louis-Charles Gazeaa, chevalier,
sieur de la Boissière, capitaine d'infanterie, Ib
22 octobre 1755, l'autre Marie-Augostin Ou-
chaffault, lieutenant de vaisseau, le 25 novembR
1766; — le 7 février 1790 y mourut leur fréie
Louis - Constantin J., vicomte de Tiffauges.
baron de St-Hermine, maréchal des camps, igé
de 43 ans, marié en 1772 à Louise Lebotteia de
Coessac. Leur fils Anne-Michel- Marie est
mort en 1839. — Sa veuve Apolline-Thér&se-
Louise d'Andigné, héridère de la terre, a?ec
60,000 fr. de rentes, entra dans la commuante
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cor
de S(6-lUrie de Torfon soas le nom de sœur
Ste-Apolline et y est morte en septembre 1864,
hait joars avant la consécration de l'église qu'elle
y a fondée. — Elle laissait ponr héritier le ne-
veu de son mari, Charles, comte de la Bretesche.
—Le château, incendié en 1794, a été reconstruit
en 1805. La duchesse de Berry s'y arrêta le
6 juillet 1828. — C'est un édifice sans caractère,
sur un rocher, dominant à ses pieds la Sèvre en-
caissée et vers l'autre face une large et belle
prairie, bordée de vieux chênes, au milieu d'un
admirable parc malheureusement à l'abandon.
— Le dernier desservant de la chapelle du châ-
teau, Etienne Morinière, fut guillotiné à Angers
le 5 janvier 1794 en môme temps que l'évéque
d'Agra. — Un ruiss. sorti de l'étang du châ-
teau, coule parallèlement à la route de Tiffauges
et se perd dans la Sèvre au ham. de la Vallée.
Noies Mm. de M. Boutillier de St-André.— Cou/, dTAnj.,
4735, t. II, col. 1402.— Arch. comm. de Brion et de Torfou.
Couché^ moulin à vent, c^** du Puy-N.'D.
Conchetlére (la), f., c"« d'AUençon.
Conehomean (le), m^^* dans le bourg de
Villedieu. — LeC. alias la Renaudrie 1785
(Assises de Villedieu).
<)oacoa (le Grand-) ,|c>>« de ChalonneB-aur-L,
Goadanlére (la), f., c»« de Champigné,
détruite par un incendie le 25 janvier 1831^ re-
construite depuis.
CondeUIdre Ga), cl., c»« de Meigné-U-V,
— Xa Cadorière 1628 (Et.-C).
Condére (la), t., c»« du Li(m-d'Angerë.
Condenx (les), h., c»« de Torfou.
Condrale (la), f., c"« de Contigné; — f.,
c»« de Chalonnes-sur-Loire ; — f., c»« de la
Comuaille; — ham., c"« de Lire. — Le lieu
noble et met, de la Coudraye-la- Verge (St-
Flor.), acquis de Michel PoùUain de la Houssaie
le 16 janvier 1676 par René Bourdais; — f., c»«
de St'Léger-dU'May ; « f., c"« de Tiercé;
=» f., c»« de Parce.
€ondrmle (la Haute, la Basse-), ff., c»« de
Cléré; — anc. fief avec logis noble, appart^ à la
famille Jamineau au xvii* s., à Michel-Charles
du Pay-Girault , mari de Madeleine Malineau
en 1743, à messire Charles-Et. Dupuy en 1768.
C^ondrais (les), viil., c»" de Charcé et par
extension de StEllier. — Le sous-sol de la
colline en tufleau est percé de caves parsemées
de gros blocs de gr^s et en partie habitées. —
En est sieur Abel Avril ;1623, Et. -Louis Roge-
ron 1714, 1726; — f., c»« de MouZiAeme; —
f., €»• de St-Léger-deS'Bois ; — f.. c»« de
Parce; — anc. maison noble, avec chapelle de
St-Gervais et de St-Protais, aujourd'hui trans-
formée en hangar. En est sieur en 1658 René
JoQsseaume, en 1727-1740 Pierre Jousseaume,
chevalier, — Elie-Joseph-Louis Debillon, ancien
officier du régiment d'Artois en 1777-1789. — Le
parc et les dépendances sont en Indre-et-Loire.
CondHUi (le), f., c"* de Jumelles.
Coodray <le), f., c»« d*Andrezé, détachée
récemment de la Bourdinière ; » c*'* de Beau-
couzé. — Le bois du Coudray près la
Roche 1705 (Et.-C.) ; - f., c"« du Bourg-d'Iré-^
— f., c»« de Brain-vvkT'Lofngutnie i « f.i c"»
de Breil ; — cl., c** de Brissarthe, domaine
d'une chapelle de ce nom desservie en l'égUse
paroissiale (E 208) ; «» f., c*"* de la Comuaille.
Covdray (le), c»« de Feneu. — Herberga-
mentumdeCodraio 1241. — Manerium de Co-
dreio 1247. — Marguerite, comtesse de la Flèche,
acquit en 1241 de Jean Maquilleau et de Jean de
l'Hôpital l'hébergement ou manoir avec les vignes
elbois y attenant, et y établit l'année suivante des
religieuses que Tévèque d'Angers exempta en 1244
de sa juridiction en les reconnaissant soumises
à Tordre de Citeaux. La fondation ne tint pas,
puisque la même bienfaitrice fit don du tout en
1247, avec Dolon et ce qu'elle possédait déjà
entre Sarthe et Maine dans les paroisses de Grez
et de Feneu, au Chapitre de St-Maurice d'An-
gers, du consentement du seigneur de Sautré,
seigneur du fief. Le Chapitre y garda jusqu'à la
fin du xvii* s. un riche domaine avec maison
seigneuriale, chapelle, colombier, jardin, cour
entourée de murs, constructions en partie refaites
à neuf vers 1640 aux frais du chanoine Claude
Taillebois. — U s'en est formé trois fermes, le
Haut, le Bas et le Petit-Bas-Coudray .
Arch. de M.-el-L. G 440-446.
Goadray (le), f., c"« du Fief-Sauvin ; «*
f., c»« de Fontaine-Guérin. — Anc. logis, do-
maine jusqu'en ces derniers temps de la famille
Falloux. — En est dame Charlotte Collas, veuve
de Pierre Eschalard, écuyer. 1655 (E 553) ; —
f., c«« de J allais; — relevait de Cierzayet ser-
vait une rente au chapelain de Préféron en St-
Léonard de Chemillé (E 469); « f., c»» de la
Lande-ChâJ^; - h., c»« de Loire. — En est
sieur Ant. BiSmault 1672; « f., c»« de Mari-
gné; = f., c»« de Martigné-Briand, fief censif
dans le canton de Cornu, relevait de Gonnord et
appartenait en 1540 à Radegonde de la Haie ; =»
f., c»« de Nueil. — Le Coudray -Ragueneau
1599 (Et.-C. des Cerqueux). — En est sieur Franc
d'Aubigny 1388 ; « f.. c»« de Noyant-sous-le-
Lude. — En est sieur Guill. de Casset 1451 ; —
h., c»« du Plessis-Grammoire. — Le lieu
apeU le Coudrey 1314 (G 440, f. 112); ^
f., c"« de la Pommeraie; — f., c»« de Pon-
tigné, domaine de l'Hôtel-Dieu de Baugé ; »
m«» b. et f. , c»« de Rochefort-sur -Loire;
— €"• de Saint -Hilaire- du -Bois. — Le
Coudray-Chevalier 1539 (C 106, f. 121 v»
et E 3381). — Le Coudray (Cass.). — Anc.
fief et seigneurie avec maison noble et chapelle
seigneuriale, appartenant au xvi* s. à la famille
Roirand; — chat, et t., c»« de St-Martin-du-
Bois ; — anc. seigneurie relevant du Fief-Gau-
bert, avec château, jardins, pelouses, chapelle
fondée, cour, fossés à pont-levis, vergers, colom-
bier, étang, futaies, droit de banc dans le chœur
et de sépulture dans l'église de la Jaillette. La
terre, échue dans la succession de Jacques de
Bréon et de Marie Maurice à leur fille atnée
Marguerite, appartenait à la famille de Scéj^aux
aux xvi-xvii» s. ,— à Jacq. de Garimond, anc. lieute-
nant au régiment de Piémont en 1735, — à Auguste
Chauvel de Soavigné, capitaine au régiment
d'Aquitaine infanterie en 1760, de qui hérite son
fils atné Auguste Ghaavel de la BoiiUie en 1775
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COD
— 766 —
COD
(B 304 et 1961), — vendn nat^ mr Gaspud ds
MoQtaclerc le SS fmclidor an lY; «* f., c"« de
St-Oiuntin-en-M. ; — f., c»« de St-Rémy-en^
Manges, bâtie depuis 1831; » t, t^ de la
Tourlandry, — Z^ C-Oliveron 1539 (C2109,
f . 21) , à Claude de la Grossonnière ; «s f.. c***
à^Yzemay ; « h., c"« de Villévêque.
C^adrmy (le fias-), ham., c"« da Champ ; *-
f., c»« deJuigné'Béné; — f., c»« de Thorigné.
CJondmy (le Grand-)f ham., c"« de Marcé.
— La métairie du Coudray fut acquise de
Jean de la Rivière pour la moitié par le seigneur
du Verger en 14S3; » f., c"« de la Tesaoualle.
— Le Grand-C. alioM le Coudray-Amiot
XYii* s. (E 1307). — Âne. terre noble avec cha-
pelle dans Tenclos du manoir ; — relevait pour
moitié de la Séverio et appartenait au xvi« s. à
la famille Amiot; — acquise sur les enfants de
Guy Amiot le 13 août 1671 par René Béritault
de la Chênaie; •— vendue nat^ sur d'Andigné de
Maineuf le 27 prairial an Vi. — En dépendaient
les métairies du Grand et du Petit*Coudray et
de la Garde et les moulins à eau de Eunault,
déjà détruiu au xvii« s.
Condny (le Haut-), f ., c^ du Champ ; —
f., c»« de Juigné'Béné. — L'aumonerie du
Coudray, ditTaveu du Plessis-Macé 1499, « et
c tout auprès une pièce de terre dans laquelle est
« une maison ou petite loge en laquelle par la per-
« mission du seigneur du Plessis-Macé se sont
« tenuz et retirez aucunes fois des ladres ». —
UAumônerie forme aujourd'hui une ferme
distincte; ^ nom révolutionnaire en 1793 de la
commune de St-Ellier.
Cmn&rmj (le Petit-). c«« de CHÊtoagnes-les-
Eaux, dépendance du domaine du Yau, où il fut
réuni en 1504 par donation du sieur du Coudray-
Montbaull à son gendre Jean Du Vau. — En est
sieur Ferron de la Ferronnais en 1770; — f.,
c"« de Marcé. — Le Petit Bas^Caudray
1791, dépendance de la chapelle St-Michel, ven-
due nal* le 20 mars 1791 ; = cl., c»« de Parce \
=- cl., c»« de la Teasoualle, vendue nat* le
27 prairial an YI sur d'Andigné de Haineuf.
Condray-an-Ronx (le), f., c»» du Voide\
— ancien fief relevant de la Grise et comprenant
dans sa mouvance la Gaucherie-aux-Dames ,
Pontpéru, Blavereuil, la Richardière, Yieil-Pré,
Jaudouine, la Bénestrie, la Grande et la Petite-
Godinerie; — appartenait en 1469 à dame Gilette
Carion, en 1506, 1540 à Jean de Lespine, sieur
de Beanchesne, à Jean Baudry 1555, à n. h. Pierre
Chabot 1627, à Madeleiae de la Porte 1706, à
Math. Boussion 1726, à Charlotte B. 1759 (£ 505).
Coadray-Maoonmrd (le), canton de Mon-
treuil-B. (8kil.), arrond. de Saumur (9kil.); — à
63 kil. d*Angers. — In pago Andegavenai
curtia Segniacua 976 (Gartul. St-Aubin, f. 68).
— In pago Andegavenai, in vicaria Salmu-
rienai in loco qui dicitur Sayniacua (Liv. N.«
cb. 22). — CoÙriacua in parrochia de Sam •
niaco 1060 circa (Cartnl. St^Aubin, fol. 68 v»).
— In obedientia Segniaco 1060 circa (Ibid.,
f. 69). — Coldreium 1087 (ïb., f. 73 v»). —
Marcoardua de Coldreio 1081-1100 (St- Aubin,
ch. or.). — ColdraUim 1090-1100 (Ib., ch. or.).
— Parroekia Signienna, quam parodUam
modo Coldreium w>cant 1138 (St-Aibia. Fr.
de Courchamps). — Oppidum, Coadrettu llli
{Chron, cPAnj,, U I, p. 283). — Codrdtta
1160-1174 (Liv. BL, f. 47; CartoL de St-iolii,
f . 50 v«). — Coadreium 1901 (Pr. du Bcwil-B.,
ch. or.), 1247 (St-Anbin, ch. or.). — La tem
de Codrey 1259, Codreium juxta Salmu-
rum 1269 (E 854). — La paroisêe de CovUrcjf-
Macouart 1381. ^^ La ville de Coudriq-
Maztmard 1484, 1517 (E 854).— JLe C. Manum
1759 (Carte). — Le ucmb primitif du pays, eoouM
il est démontré par ces textes, était Sig^ Séné
ou Semé. — Le nom actuel de la commane cîI
le nom propre du bouig auquel s'ajouta auxii* s.
le surnom du seigneur Macooard.
Le bourg, gcoiq>é sur un haat fatle, à Fexlii-
mité du coteau qui domine vers S. le cotn di
Thonet et vers TE., son confluent dans la Dite,
attire l'œil de loin dans le pays nu et de prii
étonne par l'aspect étrange de ses mes bordéei
de hautes murailles aveugles» les unes s'enroa*
lant autour de la butte, les autres, gravtssani i
pie droit ou par zigzag jusqu'à la cime, d'oè Tm
entrevoit Montreuil-Bellay, Loudun, Thousn -*
Entre Artannes (2 kil ) à TE., Montrewl^. «i
St-Just (3 kil.) au S., Courehamps (2 kiL) el
Gizay (4 kil.) à l'O., Bistré (3 kU.) au N.
La route nationale de Bordeaux longe i H), le
bourg, croisée au passage par le chemin delopé
qui le borde au S. et par eelai de Rou-IanM.
qui se relie à ce dernier en traversant Psfflo*
mération.
Y passe le miss, de la GraTolle; — y Bsisat
les miss, de la Casse-Potier, de la Rabonmèie ef
les Fontaines des Halbrans et des Ermites.
fin dépendent le viii. de Brou (56 nais.,
180 hab.) et 4 fermes ou écarts.
Super/îcîe : 1,340 heot. dont 312 heet. ai
vignes et 87 hect. en bois.
Population : iiô feux, 57i hect en iliû-
1726. — S85 hab. en 1790. — â97 hab. en 183Di
— 853 hab. en 1841. - S43 hab. en 1851. -
809 hab. en 1861. — 8U hab. en 1873, dotf
613 aubonig (196 mais., 215 mén.).
Le seigneur avait obtenu du comte d'Anjou m
1297 la création d'une foire annuelle le jesr d«
la BécoUaUon de Saint-Jean (29 août) et dn
marchéa tons les jeudis. — Aujourd'hui sisipla
assemblée le l^** dimanche de juin depuis 1834
Facteur-boîtier. — Perception de loi-
treuil-Bellay.
Mairie avec Ecole de garçon», installées
dans un logis acquis par ordonnance du 20 sep-
tembre 1840. — Ecole de filles commiBak
laïque dans une maison acquise en 1862.
VEgliae, dédiée à Notre-Dame (succm»k.
26 décembre 1804), est l'ancienne chapelle di
chAteau primitif (24^,33 sur 6->.80), affedie
au service de la paroisse vers 1640. Son por-
tail carré est surmonté d'un lanx (lii-de-lcsf.
avec un fronton triangulaire décoré de gnr*
landes de feuilles de chêne; dans l'anflei»'
férieur se lit la date de cette omemeotatioD : iW *
La nef unique, éclairée vers N.-fi. par deuxloeg»*
fenêtres plein cintie du xu« nêde, coapimd
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cou
— 767 —
COU
dent travées séparéos par des laiscaanx de
sept colonnes, dont trois cosses à chi^piteaux
historiés d'aninaax fantastiques on de crochets
naissants ; la première travée seole voûtée en
ogive de nervures cylindriques, l'antre recou-
verte vers 1840 en berceau. Un transept mo-
derne s'est constitué par l'adijonction de deux
chapelles aux dépens du chœur réduit à une
étroite abside en demi-cercle, oà s'adosse au
mur un bel autel, xviii* s., à colonne et diadème,
surmonté au centre d'une Assomption avec
statues à droite de Si Pierre, à gauche de St
Aubin. Dans le mur déformé par un œil-de-bcsuf
apparaissent les traces de deux élégantes fenêtres
romanes, dont une avec colonnettes à chapiteayx
figurés. La tour carrée du clocher avec pyramide
en charpente s'élève sur le transept gauche, avec
dôme à Tintérieur, qui rappelle celui de Notre-
Dame des Axdilliers (xvii* s.). On y a recueilli
d'anciens meubles d'église, et une antique Vierge
avec rfnfant, les cheveux en désordre. La sacris-
tie possède de très-remarquables tapisseries re-
présentant David réprimandé par Nathan,
Sous l'édifice môme s'enfoncent des caves de
tuffean, formant une véritable crypte avec
autel et bénitier découpés en saillie dans les murs
et accostés de niches de saints ; sur la gauche
plonge une sorte de cache profonde ; un escalier com-
muniquait avec l'église. L'entrée actuelle s'ouvre
dans la cour de la ferme y attenant vers S., dont
le principal édifice porte un pignon percé d'une
haute et large fenêtre ogivale xiii** s., au-dessus
d'un portail daté de 1743. L'intérieur forme un
lonff quadrilatère avec très-étroites baies du xiii* s.
Un dolmen existait jusqu'en 1798, à 2 Idl. du
bourg vers TE., dans un champ» joignant la pépi-
nière des Auaux. Il était composé de 7 pierres,
dont 2 formant toit. Des fouilles, au dire de Bo-
din, qui en donne un dessin, y firent découvrir
à 1 met. 1/2 de profondeur deux corps inhumés
côte à c6te. — Le pays était sillonné de voies
dont une dans la direction du Puy-Notre-Dame,
conserve encore, à 500 met. du bourg vers S.-O.,
un tronçon pavé de gros blocs jusqu'au ponceau
dit Pont du Héron formé d'un énorme carreau
de grès. D'autres s'entrecoupaient de Doué et de
Kou vers St-Just et de Saumur vers Montreuil.
L'emplacement du bourg actuel devint sans doute
dès le xi'* s. le centre du principal fief, dont le
nom remplaça le nom antique du pays en con-
•servant celui du chevalier qui y avait construit
le premier manoir. Le comte Geoffroy Plantagenet,
remarquant cette éminence toute disposée pour la
cid/ense, y fit établir en 1147 tout l'appareil d'une
place forte, oppidum, pour tenir le frein au
château de Montreuil - fiellay. Durant tout le
Moyen Age, c'est une ville, une forteresse.
La paroisse ne parait pas antérieure au xi« s.
et doit sa fondation sans doute à Marcouard. -^
L'église primitive s'élevait au Pont àii du Mou-
tier où Casaini l'indique encore et où jusqu'en
1817 en sul>sistaiantdes pans de murs de 2 à 3 m.
de hanleiur, ainsi que le Cimetière, délaissé en
1816, aliéné seulement en 1858.— £Ue était dédiée
à Sc-Aubia et formait la chapelle d'un prieuré de
l*abbaye de St Anblo d'Angers qui y attenait
vers S. Les Mtiments de l'habitatioo étaient en
ruine dès les premières années du X¥ii* s. On
désigne aujourd'hui du nom de Prieuré la ferme
attenant vers 8. à l'égtise, ancienne grange sei-
gneuriale sans doute, qui aura été affiactée aux
moines^ ou comme refuge à l'époque des guerres
civiles, ou comme indemnité quand la chapelle
du ch&teau devint paroissiale.
Prieurs : Ant, Guida, 1230. -^ Bourgeois^
1536. — iessiEsnault, 1546. — Jean Hamelin,
1602. — Urbain Doré, sieur d'Ârvas, 1648; il
avait à peine 14 ans. C'est le fils de la maltresse
du maréchal de Brezé. -^ Bené Lecorvaisier,
V. ce nom, d' régent, aumônier du roi> 1637.
— Qément-Hath. Salmon , curé de St-Bar-
thélemy^St-Florent, f le 15 avril 1640. ^ Dom
WelcK, bénédictin anglais.
L'hôpital du Temple d'Angers possédais aussi
au Goudray une Commanderie, maison on
hôpital, dont on voit en 1305 le prieur passer
accord pour les dîmes avec les moines de St-
Aubin. Sur la droite du chemin, en arrivant de
Saumur, à 100 met. de l'église, se présente un
vieil édifiée à double pignon, celui en levant
percé seulement de deux meurtrières à quelques
pieds du sol, celui de l'ouest de deux petites
fenêtres plein cintre, dont l'une même à la pointe
dupif^on. Dans le mur latéral, s'ouvre une large
porte cintrée; tout près, au dessus, une petite
baie carrée, dans laquelle est inscrit un trèfle
ogival, le tout soutenu par deux énormes contre-
forts. C'est la Chapelle de l'hôpital St-Jean,
ai^ourd'hui inhabitée, sinon, raconte -t-on, par des
revenants. Elle est divisée intérieurement, le bout
vers l'autel en une chambre avec cheminée et
une étable, l'autre boot, en grange.
Curés : Ouill. ilippe, notaire et secrétaire du
roi, 1442. «- Piene de St-Brieuc, 1492. -*
Franc, de la Cour, infirmier de St-Aubin, prieur
de St-Hippolyte, 1544. -- André Vielz, 1603. ~
Denis Chauvineau, 1630. — Ant. Réveillé,
1642. — Guill. Chesneau, dont le testament est
du 12 octobre 1661. —Pierre Chesneau, mort le
17 avril 1713. — Guill. Boisard, mai 1713, de-
vient en octobre 1^14 curé de St-Michei-sur-
Loire. — Joseph Jarret, novembre 1714, f en
avril 1727, depuis deat ans malade. — R. Bou-
chet, 1727, juin 1740. — J. Pinot, juillet 1740,
t le 28 août 1775, 4gé de 67 ans. — Anne-Em-
manuel Moreau, octobre 1775. Il signe d'ordi-
naire Moreau des ArdilUers, en juillet 1790,
maire et à partir de novembre 1792, officier
public. Il abandonna cette année son traitement
an profit des souscriptions patriotiques et se
démit de toute prêtrise le 7 pluviôse an II.
La paroisse, à la présentation de l'abbé de St-
Aubin, avail pour annexe celle de Courchamps,
comme elle a aujourd'hui celle d'Artannes. -* Elle
dépendait de l'Archiprètré de Saumur, de l'Elec-
tion de Saumur, du District en 1788 de Doué, en
1790 de Saumur et forma momentanément dans
l'organisation de 1790 le centre d'un canton com-
prenant Artannes, Cbétigné, Cizay, Courchamps,
Distré — moins Pocé, — Montfort et les Ulmes.
La terre titrée de chAtellenie retevail de Mon^
treuil-Bellay et appartenait dès au meiM le mi-
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— 768 —
GOD
lien du xiii* s. jasqn'à la fin du xv* s. à la fa-
mille d'AabigDé. En est sieur Briant de Bidoax
1505, sa veuve Anne de Dercé 1517, 1535, Louis de
Bidoux 1535, Briant de Bidoux 1598, les enfants
de Jeanne Jacob, veuve en premières noces de
Gttill. Triqueneau, conseiller au Parlement de Bre-
tagne, remariée à Christ. Lepanvre 1601, — n. h.
Etienne Lebigot, mari de Gabrielle Bidoux 1616,
Urbain de Doré, correcteur en la Chambre des
Comptes de Paris 1664, par acquêt, — René-Ant.
Le Bigot de Gatines 1700 , Louis-Jacq. Roland,
comte des Ecotais, 1782, 1790.
Le château primitif formait une véritable place
forte par sa position et aussi par ses défenses de
guerre. — Un dessin de 1770 nous le montre tel
qu'il existait alors, transformé en un haut logis
encadré de deux tours rondes à toits pointus. Il
s'élevait au point le plus culminant du bourg, à
50 met. au N.-O. de l'église et exis tait encore en 1835.
Vendu nat^ à des paysans de Chacé le 2 pluviôse
an III, inhabité jusqu'en 1834, il fut racheté et dé-
moli par le propriétaire nouveau. Un magnifique
pin pignon en indique l'emplacement. — On dé-
signe aujourd'hui du nom de la Seigneurie
on vaste logis du xvi* s. divisé actuellement en
cinq fermes ; la porte centrale en anse de panier
est chargée d'un beau fleuron et d'un écusson
effacé; sur une cheminée, on ht gravé: Le
6 octobre 16i9 est venu en cette maison les
damée de laConterie, religieuses en Vahbaye
du Pourray près Angers ; — au bout vers N.
les murs de la chapelle du xvi« s. ; vers l'E. la
fuie. C'est le logis seigneurial du Bois, appar-
tenant aux xvi*-xvii<i s. à la famille de La Cour
qui portait de,, à 6 étoiles, 3fietide..eis,\i
xviu* s. aux mêmes seigneurs que le chAteau.
Maires : Anne-Emmanuel Moreau, ancien
curé. — Guiilaume-Gabriel-Marie JDuhaut, V. ce
nom, thermidor an VIII. — Armand-Louis
Mesnet de la Cour, 10 février 181 3, démission-
naire en 1828. — Philbert Becquet, 21 avril
1828, installé le 12 mai. — Foucher, 1833,
démissionnaire en décembre 1833. — Louis
Duhault, 14 janvier 1834, en fonctions, 1874.
Arch. deM.-6t-L. G 150, 193,301; E 517 et 823; H Abb.
St^Aubin. — Arch. comm. El.-C. — népert. arch., 1869,
p. 183. -> Notes Hss. Raimbault et Allard.— D. Bélancourt.
— Le P. Anselme, t. II, p. 447.
Condray-lioiitbaialt (le), chat, etf., c^ede
St'Hilaire-du-Bois. — Cosdreium Viherense
1394. — Le Coudray près Vihiers 1450
(Titres du Prieuré). — Ane. terre et seigneurie
avec château fort, appartenant jusqu'au xvii* s.
aux mêmes seigneurs que Montbaull en NuaiUé.
Pierre Papin, mari de Macée d'Erigné, possède la
terre au xiii* s. Elle passe au xv* s. à la famille
de la Haie. — En est sieur en 1767 Franc. -Abel
Jameron, baron de la Séverie, — en 1790, Glasson,
sur qui elle est vendue nat* le 23 pluviôse an VI ;
— appartenait en 1838 et plus tard à M. Bour-
geois père, actuellement à M. de Perrochel.
Un campement de 300 soldats républicains s'y
était installé en mars 1793, faisant le coup de
feu contre les insurgés de Coron. Les bâtiments
lurent incendiés pendant la guerre, mais ce qui
en reste encore en fait une des plus intéressantes
mines de l'Anjou.
L'édifice s'élève dans l'ani^ des route de Q»-
mille et de Coron, sur les confins des parDoses
du Voide et de St-Hilaire, dont la liinite esiis-
diquée par le puits de la cour intérieure. ÂTut
l'entrée, à gauche, se rencontre la foie, grow
tour ronde découronnée ; à l'entrée de h coir,
découpée de haies vives, les deux piliers à
portail extérieur ; puis de larges douves pleioes
d'eau baignant le pied de deux grosses t»ius
rondes à toit pointu en ardoises; eatie dm,
le corps du château, étroit et bas, sunooté
de deux lucarnes inégales, celle ven rOneiL
très-haute et à pignon jadis bordé de ehooi
rampants avec un fleuron brisé. Toute b oms-
tnuction est de deux façons distinctes, h bise
des tours et de la courtine intermédiiire es tp>
pareil moyen irrégulier, — l'ordre supérieur, im
revêtement de briques ronges du» lesqneiki
d'épaisses briques, parées d'un émail vert, qû a
bruni, dessinent dans la surface de larges losûgei
et une décoration aussi rare que chunaale
(XVI* s.). La tour de droite un peu plss hiBii
porte à son couronnement sous le toit nue série
de fausses arcatures de petits arceaux es ogin
tréflée , portés sur une ligne de modillois.
Y attient à droite le pavillon d'entrée avec cha»
bre haute et rangée supérieure de faux Didâ-
coulis. Au devant, un pont de pierre, jadis à
bascule, établi par autorisation du suienû de
Vihiers du 9 mai 1599, conduit à un bel aiteu
ogival ouvrant dans la cour seigneuriale.
La façade intérieure formait une galerie sop-
portée par trois colonnes en briques, doal ose
seule est debout. On voit encore sculptés i b
cheminée supérieure, aujourd'hui pendue dus le
vide, deux grands cerfs afi'rontés avec un écosaw.
Au coin, dans le vestibule oblong, divisé par sa
arceau, entre deux voûtes d'arêtes, dont les ner-
vures se perdent dans des culs-de-lampes fleoioa-
nés, apparaissent sur trois côtés de grands cei^eB
demi-bosse à tète autrefois saiUante , aojoord'bii
mutilée, le tout, ce semble, autrefois peint; da&f
la cuisine , un portrait de femme , cosliM
Henri IV, vêtue de noir, collerette droite, fniBpt
blanche, avec l'écu de sable à devLX roso
d'argent en chef; en pointe, une main sou-
tenant un cceur enflammé; au-dessous l'iai-
cription : jEtatis 56. — i624; — qnelqw
carreaux vernissés du xiv* ou xv« s. ; — dus
un salon, où l'on ne s'y attendait guère, sur m
colonne, au milieu d'un bois de cerf, l'épée de
Stoffiet, encadrée avec un quatrain : TerrihU
en attaquant, terrible à la défense, etc.,
poésie de M. Bourgeois père, ainsi qu'une loofv
pièce, dans un cadre voisin, intitulée : Treâ
héroïque de résignation d^un officier fran-
çais arrivé au Coudray- Montbault en iSiS
— Dans le grenier, grande cheminée avec u
cerf sur le manteau.
La cour, enfermée par une haute eneeinie, k
relie vers N. au ch&teau primitif du xiu* *, ^
forme le fond de la ferme. Il en reste atcn
trois tours rondes éventrées, avec les douves.
En dehors et en avant de l'habitatioD ven r&
se cachent d'autres curieuses raines qu'on pns-
drait de la route pour une ferma volpùi^ ^
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COU
petit chemin y mène» qui longe les doayes com-
blées d'une première enceinte dn chAteaa dans
laquelle ces constructions étaient encloses. C'est
le prieuré Saint-Jacques-du-Coudrayt fondé
on 1146 par Geoffroy du Pontail et annexé dans la
suite à l'abbaye Notre-Dame-du-Reau en Poitou.
— Eccîesia beati Jacohi de Codreio juxta
Viherium 1238. — Lo Coudrey jouste
Vihierê 1300. — Coadreium prope Vihera
1311. — Le prieuré de St'Jamea-du-Coudrey
1394. — Le Coldray-auX'Moinee 1532-1713
(H Titres dn Prieuré). — En étaient prieure :
Pierres, 1295. — Renault Denestre, 1377. —
Jean Champion, 1389, 1391. — Jean Rémand,
1407, 1424. — GuiU. Fruchart, 1433, 1462. ^
Elie Dubois, 1469,1474. —Jacques de la Haie,
1506. — Jean de la Haie, 1520, 1533. — René
Duveau, 1535, 1568. — Jean Gaudineau, 1573.
— Guill. Gareuau, 1587. ^ Ant. de la Haie,
1627, 1661. —Ant. Cireul, 1677, 1698. — Jacq.
JLebour, 1709, 1730. — Franc. Cahouet, 1766,
sous-prieur de Ste-Geneviève de Paris. — Pierre
Muguet, chanoine régulier, 1774. — Le prieur
ne ritoidait pas mais- il faisait desservir la cha-
pelle. — René Pitout chapelain, y meurt le
4 janvier 1761, — et le dernier, René Blanvil-
tain, qui y avait desservi depuis 20 ans, fut
déporté en Espagne en 1792.
L'habitation restaurée, appartenu en 1828 àM. Ba-
ranger, conseiller à la Cour royale, par acquêt na-
tional du 3 thermidor an lY forme aujourd. , comme
autrefois, une dépendance du château voisin.
La Chapelle, du xii* s., a conservé ses murs
debout; une croix de consécration apparaît peinte
sur renduit. — La voûte écroulée de la nef,
divisée en trois travées portait, sur des groupes
de six colonnes accouplées, avec tores ronds et
chapiteaux à feuillage légèrement recourbés en cro-
chets. — Le chœur a été converti en habitation par
la construction d'un petit mur et d'un escalier. —
A gauche, sous une étroite et haute baie romane
en ébrasementy s'ouvre le prieuié, dont le logis
a été transformé en chapelle voûtée en briques.
L*autel du xvi** s., qui a servi de fourneau,
porte les statues peintes de saint Fort et de
Ste Barbe. — A gauche, dans un arceau en anse
de panier, un beau Sépulcre tout mutilé rappelle
encore par une inspiration commune les Saints
de Solesmes. — Sur le tombeau, le Christ, couché
nu, la tète, les bras, les pieds brisés. Six sta-
tues l'entourent, détachées sur des socles plats.
Au centre, la Vierge, les yeux levés au ciel, les
mains jointes, vêtue d'une robe avec guimpe et d'un
long manteau ou surcot bleu à manche avecbordure
ornementée, une femme, vêtue de rouge et de bleu,
la soutenait pâmée dans ses bras; à droite, deux
personnages, dont un sans bras, jambes ni tète,
l'autre, sans tète, vêtu de blanc, la tunique ou-
verte sur la poitrine, boutonnée sur Tépaule, le
pli relevé sur le bras ; à gauche, on enfant por-
tant des parfums; à la tète et aux pieds du
Christ, deux guerriers portant le grand et triple
collier, dont l'un coiffé du casque de chevalier,
a les yeux fermés, le visage abtmé dans la dou-
leur. On Ut sur sa pèlerine : I:e:h:am, /f.*t/.-v:a.
q:vn. e.-n.*s.i>:e:Z.*t.'t f?e:s.*t?.*s [Jehan Nyva, qui
ensevelit Jésus]. L'autre, la tète brisée, vêtu d'une
longue robe avec camail, les housseaux déchirés
au genou et laissant voir la chair; sur la bordure
du camail est écrit : M:i:be:s, Dans les replis ou
sur les bordures des vêtements une série de
lettres aujourd'hui à peu près sans suite for-
mait ainsi des légendes indiquant la scène et les
acteurs du drame. — Vis-à-vis le Sépulcre, re-
pose la tombe d'un docteur. Honorât de la Haye,
avec sa statue couchée, la tète couverte du
bonnet plat carré, les mains jointes sur sa robe
longue. Une inscription en partie brisée con-
tourne la dalle :
[/% gigt destouix cette lamé | [Ung] «AeoaZIier [doni
Dit]uayt l'âme | Hotwrai nommé par droit [nom] Set de
la Haye eon eumom | Ckappelle | Que «n
\para]dis Dieu rappelle \ Et af fin qu'il layt ung peu du
vottre I Donnez luyune\pa$te]noetre | —Btfiatutpetitur.
Coudre (la), miss, né sur la c^ de Noyant-
la-Gravoyère, s'y jette dans le miss, de Misen-
grain ; — 700 met. de cours ; — miss., né sur la
c°« de St-Léger, traverse les communes de Bé-
con et de St^-Augustin, et se jette dans le miss,
de la Chaussée-Hue; — 11 kil. de cours; — a
pour affluent le miss, de la Laugerais.
Coudre (la), f., c°« d'AmbtZZou. — Cosdra
1125-1130 (Pr. desLochereaux, t. I, f. 2). — La
Codre (Ib., f. 4). — Ane. fief et seigneurie avec
parc, relevant des Noyers-Ourceau. — En est sieur
Thib. Fourateau 1457, n. h. Franc. Forasteau
1490, 1520, Jacqueline de Laval, 1558, veuve de
François F., Louise Ourceau 1575, Charles de
Souvigné, gentilhomme de la chambre, 1588, par
sa femme d"« Forasteau, — Jacques Desquez, par
acquêt du 17 avril 1630, — Louis de Villeneuve,
mari d'Hélène Desquez, 1634,— son fils Louis de V.
1687 ; » f., c"« de Bécon, anc. dépendance de
la terre de Landeronde; donne son nom à un
ruiss. dit aussi de Landeronde; «* ham. etf.,
c"« de Blou. — En est sieur h. h. Jacq. Beugnet,
fourrier du roi en 1615, Anne Boylesve dn
Planty en 1790, sur qui elle est vendue nat^ le
21 nivôse an III; » f., c»« du Bourg-d'Iré, —
En est sieur Tu(^ Hullin, écnyer, mari de Renée
Gandon, 1646; — f., c»«de Chanteloup, à 250 m.
au N. du bourg ; — anc. château fort appartenant
en 1620 à Marie-Jacq. de laBéraudière. Les ruines
encore importantes laissent reconnaître une en-
ceinte flanquée de 4 grosses tours rondes décou-
ronnées et percées de trois grandes portes. Dans
la cour, un vieux puits très-profond. La destruc-
tion date des guerres au xvi« s. et fut complétée
par celle de Vendée. Il appartenait en 1793 à de
Fesques, réfugié avec sa femme, née Desmée du
Buisson, à Saumur, où les Vendéens l'arrêtèrent
et lui reprochèrent l'abandon de leur cause. Il
s'engagea à les suivre. Son unique héritière est
morte vers 1825 dans la ferme, seul domaine qui
lui rest&t et qui appartient aujourd'hui à
Mn« de Kermar; — ham., c"' de Mazé, avec
anc. hôtel noble, relevant du Plessis-an-Jau, et
appartenant aux zv*-xvii« s. à la famille Bodian,
— en 1630 à Claude Hamelin, sieur des Moulins
de Corzé et du Bois en Mazé ; — en 1790 aux reli«
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gieusM Hospitalières de Beanfort sur qui elle
fut vendue nat* le 96 aTril 1798 (E 1073) ; « h.
et m**, c"* de la Meignanne. — La métatrU
et moulin» à vent appelez to C. 1701 ^Sl-Nic.,
CéUer.)- — Appartenaient en 1738 à BoyIesTe de la
MoroQsière; — e*« de Mozé (Cass.)> anc. fief et
seigneurie arec château fort relevant de Ghau-
vigne et appartenant à Franc. d'Avort 145S, 1467.
La mine presque entière existait encore en 1818;
— tuilerie, c"« de Noyant-la-Gravoyère; — f.,
c** de to Prévière; — f.. c»« de Saint- Lan-
rent-dU'Motay ; — f., c*« de la Séguinière;
*- ham., c"* de Sertnaiêe. — Les maisonê,
courts, jardrins, colombier,- garennes ^ etc.
delaC. 1510 (H.-D..B 140). — Le moulin et
appartenances de laC, 1752 (Terrier de Ghappe).
— Anc. fief relevant de la Prézaie. — En est
sieur Marc Guôrin, 1461, Robert 6. 1479, n. h.
Hobert de U GhapeUe, 1523, 1541. FrançoU Mau-
viel 1594, 1605, lac^iues de Petit-Jean 1620,
Joachim de PeUtnJean 1649 (E555), Gh.-Léon
de la Perrière, chevalier. 1754 (H.-D. B 146).
Condre (is. Grande-), f., c°* de Morannes.
Coudre (la Haute-), vill., c"* de Louerre,
Condre (la Petite-), f.. c»« de Morannes.
CoiidrMin (le), vign., c"« de Bauné; — anc.
ferme acquise en 1655 du notaiie René Dupont
par Franc. Grimaudet de la Grolserie; «• f., c"«
de Quincét anc. domaine d'une chapelle des-
servie en l'église de Brissae; — appartenait en
1810 à l.-Aug.-Vicl. Vial, qui la vendit en 1814 au
notaire Urb.-P. Versillé; — c»« de Sermatse;
— fief censif et seigneurie relevant de Pommé-
rieux en Gontigné (E 333).
Govdreaw (le Grand-), f., c«« de la Jaille-
Ywm, — Le lieu et domaine du Couldreau*
Guyonnais 1540 (G 105, f 316). dont est sieur
Nicolas Baron, avocat, Angers; — vendu nat^
le 22 fructidor an IV sur Gaspard de Monteclerc.
Govdresiii (le Petit-), f., c« de la Jaille-Y,
C«adrea«x (les), f., c«« de Feneu,
Coadrelles (les), f., c»« de Jumelles.
€>»«drerie (la), f., c** du Guédéniau.
Oiné» ham., e"« de SetcAes. — La maison,
terre et seigneurie de C. 1530 (G 106, f. 44).
— Ane. terre seigneuriale relevant de Mathefelon
et possédée jusqu'au xvi« s. par une puissante
famille du nom , qui suivant ses prétentions
admises par Lhermite dans son Inventaire de
V Histoire générale de Touraine et par André
Duchesne, se disait descendre ,-H:omme lesGoué de
Touraine, du Poitou et du Limousin,~de la maison
de Lusignan. Le moine de Marmoutiers, historien
de GeoiTroi-Martel, mentionne un Roger de Goué,
de Coke, avec deux autres « barons magnanimes ».
«^ La fkmille portait d^azur à trois gerbes
d^or liées de gueules. — La terre avait été
érigée en baronnie par le roi Jean en 1355 au
profit de Jean de Goué. Jean de Laval, chevalier,
conseiller et chambellan du roi de Sicile, maître
général enquesteur et réformateur des Eaux et
Forêts, était par alliance sans doute seigneur de
Goué en 1461 (Gart. de Monnais, p. 234). Le
mariage de Renée de Goué, fille d'Aymar de G.
l'apporta en 1551 à René de Villeneuve, dont la
fomille en reste propriétaire jusqu'à la Révolu-
tion. Son enfeu était dans le chosnr de Téglise
de Bourgneuf. Un prêtre, député par le curé de
Seiches, venait lever le corps du seigneur an
chAteau et le remettait sur les confins de la pa-
roisse au curé de la Ghapelle-St-Land. François
de Villeneuve, mort Agé de 89 ans, y fut ainsi
transporté processionnellement le 30 février 1756.
— Y résidait encore Louis de Villeneuve en 1792,
en 1811 Gbarles Fercoq, maire de la Ghapette-
St-Laud. — Le château a été reconstruit com-
plètement par l'architecte Hodée, d'Angers, et est
souvent désigné du nom de Brignac, par sou-
venir de la terre patrimoniale de la famille de
Villoutreys qui le possède aujourd'hui.
Ménage, Vil. P. jErod. - Pocq. de Uv., Mm. 1068. —
Aroli. oomm. de Seiebes et dB U GhapeUe-Sidnt^LHd.
Coué {Guillaume), restaure en 1497, avec
Mathieu Leeomte, la nef de St-Manriee d'Angers.
Coneffé {Jean), avocat au Présidial d'An-
gers, a annoté le Mss. de la Coutume tf Anjou
de son collègue René Paulnûer, V. ce nom,
Cooérie (\h), vill., c"* de Brain-sur-
Longuenée ; — f., c>^ du Louroux-BéconnaiM,
— CKoeria 1114, 1134 (2« Gartul. de St-Serfe.
p. 286 et 239).
Cowesaie» vill. . e*« de Gennes. — Villa
que didtur Canaoa845 (Gart. St-Maur, eh. 29).
— Le viU. de Couesne 1663 (Et -G.). — Les
registres paroissiaux de St-Vétérin disent indiffé-
remment Couesne ou Couesme zvii* s. -- Avec
chapelle à 800 met. du village, dès le iv« s.
CoiieaniMi (le). — Aqua que dieiiur
Coîenon 1120(Areh.d'A.. t. U, p.62). — Rivière,
née sur la c"« d'Auuerse, coule de l'E. à TO.,
traverse les communes de Ghavagne-sous-le-Lnde,
de Lasse, de Pontigné, de Rangé, du Vietl-Bangé,
de Fontaine-Ouérin, de St-Georges-du-Bois« de
Gée, de Beaufort, de Mazé et se jette dans l'An-
thion. Dans son parcours de 37,600 met., elle reçoit
les miss, de Brené, de Rochette, du Brocard, de
la Gouberie, de l'Altrée, de Vilaine, de l'Etang-
du-Bouchet, de St*Main, de Launay-Baffer. — Le
cours inférieur, surtout à partir de Gée, en est
extrêmement sinueux et le lit formait, il y a «n
sièele à peine, des marais sans fonds et inacces-
sibles. Le confluent ancien dans l'Authion se
trouvait au commencement du xviii* s. au Gué-
Dangeau, d'où la construction d'écluses particu-
lières et de barrages et l'encombrement des vases
et des herbes le firent descendre quelques années
plus tard au Port-Fondu. L'éboulement des chan-
tiers et 30 années de délaissement avaient aMené
sur la fin du siècle son débouché entre le Port-
de-Maié et Gongland. où U est aujourd'hui fixé
par un canal. --Il alimentait pourtant encore en
l'an X 22 moulins.
C««e«pellère (la), f.. c"« de Freigné.
Ce«et (le), f., c"* de Tiercé. — Le t>mé
(£t.-M.).
Cevet d« Vivier de Leivy (MicAel-Frosi-
çots), né en 1730 à Mets dont son père était gou-
verneur, fut nommé vicaire-général de Rouen, puis
évèque de Vence en 1764 et transféré à Taibes et
1768, passa de ce siège à celui d'Angers le 4 aoAt
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1782 et prit possession le 20 décembre suivant.
- En 1784 il réanit à ses revenus ceux de Tab-
Mtye S(-Serge comme abbé en titre. Habitué à une
de opulente, il passait la meilleure part de sa vie
i la cour, jusqu'au jour où ses dettes l'avertirent
[u'il était temps de se restreindre et le forcèrent
i se réfugier par économie dans un modeste
ippartement du Grand - Séminaire d'Angers.
1 avait fait préparer dès les premiers mois
le son épiscopat une nouvelle édition des
ivres liturgiques du diocèse. Missel, Bré-
)iaire, Diumal, Antiphonaire , Psautier,
Lectionnaire et Processionnal et un Pouillé
[ui parut dès 1783. La Révolution ne le sur-
)rit pas et le trouva tout bienveillant et dé-
idé pour elle. Plusieurs de ses mandements
émoignent d'un esprit éclairé qui recommande la
ioncorde, et celui du 30 mai 1790, à l'occasion de la
lomination de l'administration départementale, fut
0 à l'Assemblée nationale qui en décréta l'impres-
don. Quand il s'agit de prêter le serment civique,
1 quitta pourtant la place, mais sans ostentation,
laos hostilité et plutôt par besoin de la paix qu'il
ientait perdue et par désir de sortir de la mêlée.
1 vendit ses meubles et se retira à Rouen (1791),
i^abstenant avec soin de toutes les agitations en-
retenues par les évèques réfractaires. La violence
les événements n'avait pas troublé sa raison ni
ntimidé sa conscience, et quand le sacrifice
iomplet fut consommé, il répondait encore aux
K>llicitations de Rangeard et de ses amis (10 ven-
lémiaire. an II) : s Nos opinions ne sont pas les
I mêmes; elles sont libres, je le sçai et je ne
I vous demanderai pas plus le sacrifice des
t vôtres, que je ne vous ferai celui de mes prin-
c eipes dans lesquels je veux vivre et mourir ;
( mais nos cœurs s'entendront toujours; toujours
cvous wœ serez cbers et je voudrais pouvoir
c vous le prouver. > C'est à propos de cette lettre
pie l'évêque Grégoire écrivait de son côté :
t Franchement je voudrais qu'il écartAt toutes
t les considérations qui l'empêchent de se réunir
( avec nous dans la cathédrale de Paris. »
iarmontel proscrit le retrouva quelques mois
)lus tard en 1792, au village de St-Germain près
Svreux, et passa avec lui plusieurs jours. Après
A publication du Concordat, M. de Lorry avait
accepté le siège de la Rochelle (1802), mais sa
wité ne lui permit même pas d'en prendre pos-
session, et il mourut à Paris le 14 mars 1803. —
^n portrait, donné par le curé d'AUonnes, figure
lans la salle synodale de l'évêché d'Angers.
Arch. de M.-«t-L. G m.^Treg^wa. t. IL— Ifarmontel,
"'' -A^^f.«reA.,18Ô8.p.99i.— Berthe,
-Maupoint, Vie de Véoéque MoiUemlt,
r « .^^.. joco « Tf ..Ira n.^u^
Uémoire», U IV. — BéperL «rcA., isb. p. 991.— Berthe,
llM.l069,p. 68.— Maupoint, Vi« f20 iVD^
K 60. — Revue de C Anjou, 1859, t. Il, p
Volontaires, t. II, p. S6i. — Choudieu, Mém., Mss.
Couette -«nx- Bretons (la), cl., c°« de
Séc. — Les maisons, granges, air eaux,
patis du Coignet-aU'Breton, •oulgairement
ippellé la Couette-au-Breton 1739 (Terrier
le Gée). — La Couette au Berton (C. C).
Co«etterie (la), cl., c"« de Brion, dépen-
lance de Ghavigné en 1789.
Coolllaiserie (\9,), viU., c«« d'Avîr^, 1623
Ït.-C.).
Conliilère (la)y.viU., c"« de VemoH-le-
Fouritr. — X»a Conignitre (Cass.J. Du nom
d'une famille Conineaù, au xvi* s. — Vis-à-vis,
de l'autre côté du chemin, s'ouvre une profonde
carrière de tuffeanx exploitée.
Ck»iilsiére (la), miss, né sur la e'>* de
Chanteloup, entre U Prinze et le Pied-des-Prés,
ooule du S. au N., reçoit à gauche lenûss. de Beau*
lieu sous le m*° Blin, pénètre sur Coron et se
jette clans le Lys ; 5.400 m. de cours; «> cl., e**«
de Coron, vendue nat^ en l'an IX sur l'émigré
Hurault de Yibraie.
Coulsières (les;, m»* b., t^ de Nuaillé,
Conlalne* m*" à eau et h., c^* de la Chor
pelle^St-Florent, ^- Le moulin de Coullaine
1493 (St-Flor. , B6). — R donne parfois son nom au
ruiss. des Coulées; *» f., c^^ de St-Florent-le-
Vieil; =» f., c»« de Savennières, — Baldui-
nus de Coulaines, miZes, 1309 (G 7, f. 142).
— La Petite-C. 1661 (Et. -G.). — En est sieur
n. h. Joseph Poitras 1660, 1691. — V. la Pos-
sonnière.
Coiilaiiibeaii» f . , c<^* de Broc.
Coolardrie (la), f. c»« de St-Léger-du-
May. — La Coulardière (Cass.).
Covlandière (la), c»* de Cheffes. ^ Le
lieu appelé la C. 1540 (C 105, f. 228).
Coulbsiadièpe (la), cl., c"* d'Angers, dans
l'anc. fief du prieuré do Ballée. V. le plan 2* du
Gensif.
Coulée (la), f., c»» de la ChapeUe-sur-
Oudon, -= cl., c»« de Denée ; •« cl., c»« de
Gennes ; = f., c"« de Mon^ean; = f., c"« dé
Mouliheme; — f., c»« des Rairies; — f., c»*
de St-Hilaire-dU'Bois ; = cl, c»« de Saint-
Lamhert'dU'L.; « h., c»» de St-Sigismond.
— On y signalait en l'an VII un souterrain secret
recelant un amas d'armes des Chouans; « cl.,
c"« de Soucelles.
Cïonlée (la Haute-), f., c»« de la Chapelle-
St'Florent. — Le nom populaire est Cliquet.
CouIée-de-Serrant (la), f., avec célèbre
vignoble, c"« de Savennières. — I#e lieu, terre
et seigneurie de la C. 1575 (E 4253). — ia
maison et appartenances de la Coullée près
la place du vieux château de la Roche
de Serrant, paroisse d'Epiré 1742 (Aveu de
Serrant). — Ane. fief avec manoir vendu lé
26 mars 1562 (n. s.) à Jean Ledevin de Villettes
par le sieur de Serrant qui le rstcheta le 23 juin
1575. — Une vigne y fut plantée vers la fin du
XVIII* s. par Théobald Walsh de Serrant en plant
de Verdelho de Madère, qui a du reste pris au-
jourd'hui à peu près tous les caractères du Pineau
du pays. Les vins blancs obtenus ont la ré-
putation incontestée d'être les premiers vins
blancs d'Anjou pour leur finesse et leur délica-
tesse. — Le clos, à triple étage, entouré de murs
blancs, couvre la pente d'un coteau tourné vers S.
et S>0., dont le sons-sol est formé d'un schiste
métamorphique, mélange de talc vert, d'oxyde de
fer et de mica séricite. —An sommet du vaUon vers
N., le vieux logis noble <xv-xvi« s.) existe encore,
graad corps carré, formant porche vofité avec
petite baie en accolade à peine aiguisée, hante
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fenêtre et pignon bordé de choux rampants.
Sœ, Aead. d'Angerê, t. XVm. — PbirJmMiutt, Noi,
tw la Culture de la Vigne, p. 15. — MOlel, ludieaL de
ir.-0f-X.,t.I.p.4i8.
C««lées (Les), miss, né sar la e"* de la Cha-
peUe-St-Florent, près le Pàtis-Chatean , fait
mouToir le moalin de Cliquet, se jette dans
l'Evre an moalin à eau de Gonlaine; — 1,700 m.
de cours.
G««léM (les), f., c»« de SU-Christine ; ^
t., c~ de St-Laurent-du^M. ; « f., c~ de
Savennières ; « f., c»« de Trélazé, appart^
jusqu'à la Révolution à Tabb. de Ghaloché, sur
qui elle fat Yendae nat^ le 8 février 1791.
C«mlées (les Grandes-), miss, né sar la c**
de Savennières, s'y jette dans la Loire; —
1,500 met. de cours; » (les Petites-), ruiss. né
sur la c*« de Savennières, s'y jette dans la
Loire ; — 2,000 met. de cours ; — > pour affluent
le ruiss. des Vignes.
Covlée-Verte (la), f. et vigne, c»» de Chau-
defonda.
G««let de BeAaregmrd {Marie-Louis-
Claude), originaire d'Enghien, près Paris, et
élève de l'Académie royale, vint, en janvier
1769, s'établir avec sa femme Geneviève Bou-
tillier, de Paris, et son frère Pierre- Guillaume
Goulet de Beauregard, peintre comme lui, dans
la ville d'Angers, avec le projet, qu'il proposa à
la mairie, d'y ouvrir une académie privilégiée
de dessin. Il offrait d'enseigner « la figure à
« l'instar de Paris, les fleurs pour les fabricants
« d'indiennes, l'ornement aux orfèvres et autres
« et les cinq ordres d'architecture. » Le conseil
de ville, avant de s'engager, demanda à être mis
en demeure d'apprécier le talent des nouveaux
venus, qui, le 16 mars, soumirent « leur chef-
d'ceuvre » à l'examen d'une commission. Il re-
présentait La Ville d^ Angers et fut placé dans
le cabinet du maire. A la suite de cette épreuve
jugée favorable, le conseil, à défaut de salle dis-
ponible, accorda aux peintres 150 livres comme
indeomité de logement, modéra leur capitation à
trois livres et les exempta du logement des gens
de guerre, de guet, de garde, sous la charge
d'avoir toujours gratuitement à leur école deux
élèves pauvres nommés par la ville et de fixer
pour les antres le prix des leçons à trois livres
par mois. L'Académie ouvrit dans ces conditions,
le 1" avril 1769, rue des Poèliers, ses cours régu-
liers, que suivirent avec empressement quantité
d'ouvriers et d'élèves architectes. En 1773, la
ville, en continuant à l'institution tous ses témoi-
gnages de sympathie, supprima ses boursiers et
l'allocation qu'elle attribuait à l'œuvre. Année
moyenne, l'école avait réuni dans ses dix pre-
mières années de 20 à S5 élèves. C'était à peine
de quoi suffire à faire vivre le maître, devenu
père à Angers dès les premiers mois de son sé-
jour, le 26 septembre 1769 et de nouveau le
29 juillet 1771. Aussi tenait-il atelier ouvert à
toutes les fantaisies qui venaient y frapper.
« Outre le portrait en huile, miniature et pastel, >
le peintre annonce lui-même « qu'il fait aussi des
« tableaux d'histoire tant sacrée que prolane,
« d'animaux, de fleurs, de fraiu, de léfoaid
« de buffet pour les salles à manger, dei tabboi
« imitant le bas-relief à s'y trovpec poir te
« salions, des paysages, des camayeox de totti
« couleurs, enfin toutes sortes d'atiiqnes. powt
« qu'on les lui commande. » On loi doA, esln
antres travaux connus, le portrait de Cbide Gir-
nier, curé de St-Land 1770, que j'ai va técemal
chez un revendeur, — le dessin des jetoos on*
cipaux de 1773, figurant La Ville fÂJugaià
genoux implorant la protection da oo«tl
de Provence, qui la présente au roi, — krei-
tauration des tableaux de l'élise da Pii-o*
Manges et la façon de celui du grand uielei
1775, — les dessins de U bannière de St-Inritt
d'Angers, en 1784, — la réparalioa, en ITST. '
grand tableau de l'hôlel de ville, représeotaii II
duc de Bfionne à cheval. Dans cas
temps, la détresse de l'artiste était coaplâie, If
la ville, en lui accordant pour son travûi wê
indemnité de 72 livres, saisissait suitoat focoi^
sion c d'aider honnêtement un citoyea (^
« d'une nombreuse famille, ntila par ses tiksi^
« mais grevé par une affreuse misère. > Coritf
quit|a Angers en 1790 et vivait à Chobt •
l'an II. Le dernier acte où il figure est ma&ar
reusement d'un vilain homme. On le voit e»
paraître à la municipalité, le 28 frimaire, fm
dénoncer le gendarme Gillot, qui avait isâ
refuge au jeune Bailard, si atrocement é|9i|i
par le canonnier vendéen Six-Sous,
AKh. mim. BB 128, f. 157-465, 168 ; 125. f. Si; 116.11.
11, 26. 66; GC 43; G6 181, f. 4e6.-CDnd "' —
— Affichée, 90 noremlira 1779.
GovleiiTnUe », f., e** de Grvpi-Ti
Citai; — donne son nom an miss, qii ai
t c"« de la Chapelle-HulUn et fone
avec celle de Grugé jusqu'à son eoaflaeat
l'Araise; — 1,250 met. de cours.
C«mlea¥vlère (la), f., c*« de Feneu. -It!
Coue de Lévrier (G 4i6) . Ce n'était eneor» etAK
qu'une vaste lande, traversée par Fantiqiechi^
de Feneu à Ecuitlé et par le nouveau grand di^
à peu près parallèle d'Angers à Sillé-]e4ai^
Elle appartenait au seigneur de Sauirl, dotf ^
père avait désintéressé les usagers, en lenriif
buant à chacun diverses parties du iBmia,^
qui indemnisa de même le Ch^ilre de Si-Itt
rice^ l'ayant cette année fait défricher et mtf^
en culture.
Gowlevée» f., c« de Milay.
Coolllom {Mamert), né à Angers le tl
1759, continua d'abord le commerce oà sa '
et son père avaient acquis fortune et
don; mais la Révolution, qu'il avait
comme la bourgeoisie, de tontes les foroei
de son âme, le réclama pour la lutte a
Nommé, dès la première élection libre, el
municipal , juge-consul en mars 1791 , - *!
trouve de lui à cette date (Il mars), une Mj
intéressante de discussion judiciaire àÊ$m
Journal du Département» — il eam «■
fin de décembre 1792 au Directoire da it^ I
tementy avec mandat spécial d'organiser k ^
cette et la comptabilité des contribnliou et ^
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J
cou
— 773
COU
ticaliérement la rentrée des billets de confiance,
snmt, lors de réyacuation, le bataillon d'Angers
à Tours, et de retour dès le 4 joillet rassembla
la mnnicipalité dispersée et enleva le drapeau
blanc du donjon de la mairie et du clocher de la
Trinité. Mais la formation du bataillon dépar-
temental, qu'on accusait le Directoire d'organiser
an secours du roi, et l'adresse à la Convention
qu'H signa ayant rendu l'administration sus-
pecte aux représentants, un arrêté du 6 octobre
1793 la suspendit et Goullion, compris avec Bri-
chet et Bardet dans un convoi de prisonniers, fut
transféré à pied jusqu'à St-Mathurin et de là
en charrette jusqu'au château d'Amboise. — J'ai
entendu raconter par son fils, actuellement
membre du Conseil général, que l'ordre d'ar-
restation avait pour but de lui sauver la vie et
que Ghoudieu, son ami, l'en était venu avertir la
veille en rassurant sa femme désespérée. — Délû
vré par le 9 thermidor après onze mois et demi de
détention, il reprit ses fonctions, pour s'en dé-
mettre le â6 floréal an III, la santé altérée mais
le cceur intact et nullement troublé dans sa foi
constante en la liberté par le spectacle de tant
de scènes déplorables. Elu député le 23 ger-
minal an y au Conseil des Cinq-Cents, il y ap-
porta surtout avec des convictions résolues un
esprit de concorde et de conciliation et son expé-
rience appréciée des affaires publiques, combattit
en l'an VI le projet de loi qui excluait des
assemblées primaires les chefs amnistiés des re-
belles, prit part en l'an VU à la discussion sur
l'organisation de la poste aux lettres , et le
15 floréal an VIII revint en Anjou avec le titre
ie secrétaire-général de la Préfecture, qu'il con-
lerva durant tout l'Empire. Il eut surtout l'occar
non fréquente, lors de la rentrée des familles émi-
{rées, de leur rendre les plus signalés services.
)e8titué par la première Restauration, il accepta
mx Cent-Jours, dès la première heure, la prési-
lence de la jeunesse angevine qui venait de re-
louveler avec la jeunesse bretonne le fameux
lacte de Pontivy et rédigea l'Appel aiLX fédé-
'es, que reproduisit le Moniteur et qui recom-
aandait l'union pour le maintien de la tranquil-
ité, des lois, des libertés, de l'indépendance de
% patrie (5 mai 1815). — Il mourut le 10 dé-
embre 1819 en sa maison de Lévière, — et ce
Bt dans un journal de Paris que son ami Papin
Dt réduit à faire insérer, grâce à l'influence de
lodin, quelques lignes de souvenir sur cet ad-
linistrateur vaillant et modeste, à qui tous
$s partis étaient tenus de quelque reconnaissance-
Conlomlère (la), f., c°« de St-Laurent-
lU'Motay, — La Collinière 1606 (Et.-C).
C«iilon, vill., c»« d*Antoigné. ^ Colodi-
ia, Colidonia villa 820 (B. Bouq., t. YI
. 519; Hauréau, Pr. XIY, p. 21). — Colons
ysi (Cart. St-Aubin, f. 73). — Le puy de
'oulons, jouxte la voie comme l'en vait de
'oulons à Muez 1382 (E 821). — Coulions
393, 1546 (E 855). — Le chemin de Coulions
la Mothe-Bourhon 1555, — de C. à Antoi-
ne 1535 (E 849). — Antique villa, dépendant
rimitivement ie la villa plus importante d'An-
toigné, V. ce nom, et qui en suivit les vicissi-
tudes. En est sieur n. h. Franc. Yarenne, mari
de Jeanne Quirit 1591, René Ganne 1671.— D'une
des met. appart^ au Chapitre de Montreuil-Bellay
dépendait une terre de 12 boisselées, enfermée'
sur trois côtés de fossés et appelée encore au
xvii« s. la Fosse av^ morts, sur le chemin de
Panreux à Passay, souvenir peut-être du combat
de 1527, Y. Commarque.—An haut de la cète,
à droite en allant vers Montreuil-Bellay, an lieu
dit la BuUe du Griffier, tout près du che-
min, dans un champ labouré, gisent les débris
d'un vaste dolmen dont le toit énorme a fait
écarter ses supporte et s'est affaissé en terre.
Debout se tiennent encore les fragments de
quatre des pierres de côté.
Conlon, f., c»» de JuvardeiL
CovloB^, f., c"* de Jumelles. — Colon-
giacus 1080-1100 (Cart. St-Aubin, f. 127). —
Medietaria de Colenge 1224 (Pr. de Brion).
— Réunie par Uargnerite de Chamb^s au do-
maine du Boul par acquêt du 10 décembre 1638
(Censif des Haies); » f. et moulin à vent, c*** de
Scturdres. — Colongeium 1100 circa (Cart.
St-Nic, p. 319). — Colunge 1198-1214 (1" Cart.
St-Serge, p. 239 et 244). — Ane. seigneurie
avec logis noble , habité en 1618 par Uichel
Desnoes, mari de Joacbine Gilles ; — appart^ en
1619 aux héritiers de Marie Lepoulcre, en 1772 à
M. de la Tullaie.
Conloiuierle(la), f., c^^deSt-Geor^es-du-B.
Coalonnler {Jean-Baptiste), né à Angers le
25 janvier 1741, procureur au Présidial d'An-
gers, nommé en mai 1790 un des 30 notables
adjoints au Conseil municipal, en 1791 jd^e de
paix du 1*1* arrondissement, à la fin de 1792,
administrateur du Département, en présida le
Directoire pendant les cinq mois qui précé-
dèrent l'Assemblée électorale de l'an lY et fut élu
par cette Assemblée juge au Tribunal du Départe-
ment (24 vendémiaire), puis juge au Tribunal de
première instance, fonctions qu'il oocupait en 1815 .
CoaloBnière (la), t., c"« de Brion. — Ancien
logis avec croisées à meneaux de pierre ; — en est
sieur h. h. René Legaigneur 1632; « cl., t^* du
Guédéniau. — La Coualonnière (Et. -M.).
Coulotlère G&)> fi c"" de Ventantes .
Gouloulney f. etm'*^ à vent, c"* de Somloire.
CoialoiiTv«Mi» t., c"« de Corzé,
Conpeaiif f., c"« de Châteauneuf. — Le
lieu de C. 1540 (C 105, f. 193). dépendait jus-
qu'au XVI* s. de la terre de la Maldemeure en
Ghampigné et en fut détaché en 1504 au profit
de Louise Lambert par I^ouis Lambert, son ne-
veu, — relevait de la Yigrousière ; — en est sieur
en 1467 Jean Coyrant (E 347), n. h. Jean Du-
mortier en 1493.
Conpelevrlère (la), c»« de Ckarcé, vill.
mentionné du xv« à la fin du xvii* s. près les
Granières; — n'existe plus (Notes Raimbault).
Coapellière (\a), f., c"« de la Jaille-Yvon;
-B h., c°* de St-Martin-du-Bois. — Les Cou-
peières (Gass.).
CowpeHe (la), t, t^" de St-Christophe-la.
C. — La Choperia 1180 circa (Pr. de Ghanto-
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— 774 —
COU
eeanx, cb. fi). — La Coperia 1185 (Ib., cb. 10).
— Ane. Mignearie avec maison noble que pos-
sède et babite en 1060 Louis d'Âodigné, mari de
Hicbelie Anbron. La terre écboit dans leur suc-
cession à lenr fille aînée Catherine (1707). L'em-
placement de Fancien cbAtean-fort est converti
en prairie; — t., c« de la Salle-Auhry ; — anc.
fief relevant da fief Tvrpin. dépendance du Planty ;
— appart^ à Philippe de St-Offange 1639. — à sa
fille, Marie-Lonise, venve de Charles du Plessis de
Jané, 1614. à Marie-Urbain-René dn Plessis de
Jané 1702, à Cbariotte de Gmdé, veuve d'Ur-
bain-Charles de Maillé de la Tour-Landry, 1754 ;
— (la Petite-), f., f de St-ChrUtophe-îa-C,
Coape-tee» moulin à eau, c"* -de Dénezé-
8ous-2e-JLude. — Le moulin de C. 1540
(C 105, f. a06), apparl* à lean de Gennes.
Cospettére (ta), f., c»« de Boci.
C«apiéres (les), cl, c"*de St-Martin-du-
Bois (Gass.).
Cour Ja) . désignation restéeànombre de fermes,
qui formaient autrefois le centre et souvent le
principal manoir de fiefs dont le nom y est sou-
vent joint, y. leur article pour les localités non
inscrites ici.
Covr (la), f., c»* à*Andigné\ — ferme re-
construite à quelque distance de l'emplacement
du manoir détruit du Bois -de -la -Cour; «
f., c"* du Bourg-d^Iré; « chAteau et f.,
€■• de Chazé'Henry ; — anc. terre seigneu-
riale de Chazé-Henry, avec château entouré
jusqu'à ces derniers temps de tours et de
douves. — Il a été récemment reconstruit à la
modepie en briques, avec hante toiture, dominée
au centre par le pignon pointu d'une tourelle ; —
appartenait en 1890 à M. Corneille Lamandée,
ingénieur en chef du département de la Seine,
mari de Marie- Hélène Martin de la Blanchardière,
qui le vendit à M. Marin d'Yvonnière, et celui-
ci à H. Martin, propriétaire actuel; «. f., c»« de
ComhTée\ — c»« de Dwrtal. — Le lieu et
maison de la Court en St-Léonard 1544
(E 519). ^ En est sieur n. h. Jean de Tossé, —
Gay Lemanceau, mari de Marie Gandon 1682;
leur flUe est baptisée le 7 octobre dans la cha-
pelle d'Anvers ; — messire René de FeuqueroUes,
écnyer, 1706; — f., c»« de Gée; — f., c»« de
Grugé-V Hôpital ; — f., c" de Juvardeil; -»
f., c** de Landemont ; « f., c"» de Lasse, anc.
logis, dans le bourg, à 100 met. de l'église, avec
tourelle hexagonale au centre et croisées à me-
neaux de pierre, dépendance du Bouchet; »- f.,
c"« de Mélay. — La Cour de Mélay (Cass.),
— dépendance, encore bordée de douves, de la
terre de Bouzillé, dont les seigneurs y résidaient;
■• f., c"» de Montfaucon ; -• cl. , c"« de
Neuillé. Il y existait il y a 50 ans des débris
qu'on prétendait être les ruines do la première
église paroissiale ; — cl., c»« du Puiset-Doré ;
— f., c»« du Puy'NotreDame\ — f., c»» de
Rochefort'Sur-Loire, dépendance de la terre
de Souvigné; « ham., c"« de Saulgé-PHo-
pital; « f., c»« de Somloire ; — h , c~ de
Ste-Gemmes-d^A.; — m«" b. et f., c»» de St-
Philbert-en-M. , terre seigneuriale de la pa-
roisse, appartenant en 1540 à Jean Chenu, acquise
en 1700 par Augustin d'Anthenaise, sieur de ta
Raillère, dont la fiamille le possède encore. U y
périt un jour de Pâques assassiné par son domes-
tique. Le domaine revint à Charles d'Anthe-
naise, son frère de père seulement. — La lem
a été érigée en majorât avec titre de comté par
lettres patentes du 6 septembre 1828 en faveur
d'Armand-Charles d'Anthenaise; » f., e"*de2a
Séguinière, avec m*" à eau sur la Maine et de
plus au Tvii« s. un m*" i vent ; » f., e>' d«
Soucelles; « f., c"* de la Tessouallt. -
La Cour du Coudray (Cass.). — Anc. castel
en partie encore du xv« s., avec très-belle porte
en accolade à double tore terminé en colonnettes.
fenêtres à meneaux de granit au premier étage,
défendues autrefois par de hantes grilles en fer,
dont une subsiste vers nord, haute cheminée i
manteau et pieds droits en granit, curiense ser-
rure dn XVI* s. ; chapelle voûtée, avec feoéues
tréflées (xvii* s.); vers l'O. une tour ronde. En
dépendaient autrefois trois étangs, dont nn sevt
conservé avec sa chaussée ; — le tout entouré de
murs avec double cour, à laquelle donne accès
un portail plein cintre; « f., c"* de Vau-
landry, logement actuel de l'école de garçons.
Coar (la Basse-), f., c"« d'ArmailU. - Do-
maine principal de la seigneurie d'Armaillé sraal
l'acquisition de Boisgeslin par les La Forest; «
f., c»« de Chenille; =» f., c»* de Dénexé-s.-U'
Lude, anc. domaine de l'abbaye de la Boiisièn;
^ h., c«* de St'Rémy-en-Af , anc. dépendance
du château du Plessis-Clérembault.
Co«r (la Grande-), f . c"» de Vauchrétten.
Clo«r (la Haute-), f.,'c»» du Vaudehnay-K
Cour (la Petite-), f , c" de Vauchrétitn.
C«araie (la), cl., c^ de Tiercé. — Coreia
1080-1100 (Cart. St-Aubin, f. 28), acquise ea
1741 de Noël Herbereau, écnyer. par Loois Da-
mesnil d'Aussigné, capitaine au régiment royil
infanterie ; — vendue nat^ le 12 thermidor as Tl
sur Duverdier de Genouillae.
Gonrales (les), vill., c*« de Savenmèra. -
Hugolinus de la Curras ? 1000-1055 (Cartai.
St Nicol., p. 296). ~ jLocus qui dicitur Us
Courrais 1316 (St-Nic, Geneteil).
Conralllère (la), h., c»« de Roussay. -
La Coralière 1457 (Bét.), partie d'Ai^oa ei da
Poitou. — En est sieur Ant. Bonflls, qoi rsleTaii
l'Anjou de Montfaucon.
Conrairle (la), f., c*« de Chàteauntul-
En est sieur h. h. Jean Doublard 1660.
Coaaa^l (le). — V. le Corail,
Coaranderie (la), t, c*"* de St-LaurtM-
deS'Autels.
Cownuadiére (la). c"« de Juvardeil. - ^
Coyrandière 1516 (E 185). — Fief censif leb-
vant de la seigneurie de Montdrbault et apparf aa
XVIII* s. au seigneur des Montils et des deBùs\
— à GniU. Paqueraie en 1593.
Courant {Frédéric-Marie- Pierre), maltfe
chirurgien d'Angers, attaché en Pan II i fhopiiil
militaire d'Ancenis , reçu doctenr-médecifi par
l'Ecole de médecine de Paris le 6 fructidor an XH.
avait été autorisé en l'an XI, par arrêté dafioi'
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— 775 —
COU
eomplémentairet à oontinaer dans une des salles
de St- Serge les coars fondés autrefois par le
GolUge de chimrgie. Ses leçons réunissaient
17 élëros en Tan XIII. Il professait i sa mort
dans sa maison de la rue du Cornet. C'est « à sa
constanee et à son déyouement, » comme Ti^èté
lui en fait publiquement honneur, que la ville
d'Angers dut la conservation d'un établissement
qui en maintenant un groupe d'élèves assidus»
créa le premier droit à une Ecole spéciale de
médecine. Gourant desservait avec Maillocheau,
V. ce nom, les maisons d'arrêt et de correction
(9S prairial an XIII) et avait le titre de médecin
des gendarmes du département. Il mourut à An.
gers le SO juillet 1807. Il a rédigé et signé un
Mémoire judiciaire pour êtrvir à Vinstruc-
tion de Vaffaire de la veuve Fourier , sa
belle-mère, contre P, M. Teetu (Angers. Mame.
in-4o de 16 p., an II).
C«iurauBtl«re (la), h., c"« de St-André-de-
la-Marche.
CmwÊStmmia (les), h., c"* de SouceUes.— En est
sieur Emm. Leroux , premier écuyer du prince
de Condé, 1629 ; =- h., c"« de Villebemier.
Coiirasslère (la), h., c"« du Fief-Sauvin,
Cmurmu (Charles), d'Angers, maître chirur-
gien de robe longue de la Faculté de Paris,
mourut à Angers, où il était venu essayer de ré
tablir sa santé, le 12 janvier 1719.
CmmtHBudemm (Innocent), ~ V. Viollette.
Cmiraadlére (la), ham., c*« de la Poitevi-
nière.
C«iiMVdléFes (les), f , c»« de St-Lézin,
Conrmadlm de la Noue (Aimé), fils de
René-Joseph- François G., docteur en droit, vice-
maire d'Angers, et de Louise Roquet, né à An-
gers le 6 décembre 1762, était docteur en droit et
conseiller-jnge-magistrat au Présidial d'Angers
dès 1785 et épousa le l«r mai 1787 Jeanne-Vic-
toire Planchenault de la Ghevallerie. Compagnon
de Brevet de Beanjovur, de Choudieu, de Gordier,
il fut député en février 1791 à la fédération de
Pontivy, délégué à Paris dès son retour par les
Amis de la Constitution et leur rendit compte à
la tribune du club le 23 juin du départ du roi,
en conviant les esprits à l'espoir et à la con-
fiance. Nommé procureur de la commune, puis
député suppléant le 11 septembre 1792, il aurait
pris place à cété des Girondins et de son ami
Yiger; mais compris dans la réaction de vio-
lences sous laquelle succomba le Directoire du
département (6 octobre 1793), il fut arrêté avec
Goollion, Dieusie, transféré après un mois de
détention à Amboise, ramené après quatre mois
à Angers, et sur ses instantes réclamations con-
duit à Paris pour être jugé par le Tribunal révo-
lutionnaire. C*est l'avocat angdvin dont parle
Beugnot dans ses Mémoires. U tut condamné
par jugement du 29 germinal an II et exécuté
le lendemain avec Tessié Ducloseau.
Co«im«lt de Preselsit (René), fils d'Antoine
Goarault, intendant de l'abbé de St-Aubin, con-
trôleur des décimes, né à Angers le 22 janvier
1635, fut destiné par son oncle l'abbé d'Asniôres,
Daverdier, à loi succéder en son abbaye, fit son
noviciat dans celle de Brignon, entra an collège de
Quny, oA il passa en Sorbonne son examen de
bachelier, mais malade pendant son année de
licence, revint guérir en Anjou -et n'en partit plus.
Nommé abbé à 24 ans (1659), il différa longtemps
de prendre possession et ne se fit même consa-
crer que le 25 juillet 1700, sur les importunités
seulement de sa famille avide d'honneurs. Les dé-
bordements de ses moines et leur indiscipline
qui allait jusqu'à menacer sa vie, n'étaient pas
pour tenter un esprit calme, réservé jusqu'à
l'austérité et voué par goût depuis sa jeunesse à
l'étude des origines ecclésiastiques et des anti-
quités angevines. Gourault avait acquis ainsi
avec une véritable science une réputation qui
rapprochait de lui, dans l'intérêt de recherches
communes, les principaux savants de TAnjou,
Grandet particulièrement et Pétrineau. Il fournit
à ce dernier un travail complet, malheureuse-
ment perdu, sur son abbaye d'Asnières et sur la
famille Berlay de Montreuil et à Grandet des ren-
seignements de toutes les {heures, des réponses à
toute demande. J*ai eu en mains une transcrip-
tion par Grandet d'une série de questions posées
par lui à son correspondant sur les points les
plus divers de l'histoire et, comme on dirait
aujourd'hui, de l'archéologie. « Les dais sur le
« grsnd autel et sur le sacrement des cathé-
« drales sont-ils anciens ? — Qu'est-ce qu'être de
« la chambre de l'évoque d'Angers ? — N'y â-t-il
« point de concile qui ait défendu l'épreuve par
« le fer chauà ? — Ne savez-vous pas l'origine da
« roi de Carbay ? — Ne savez-vous rien de l'origine
c de la procession de StJacques et des tragédies
« représentées aux halles ? — Avant l'impression,
« comment les prêtres disaient-ils leur bréviaire ?
« — Que pensez-vous de St AgUbert, Godebert,
« Yétérin, Maxentiol? — Qu'estrce que le conci-
« lium Lauriacum ?» Et ainsi durant tout
un manuscrit de 76 pages in-è». Courault répond
à tout très-longuement, avec une précision qui
témoigne d'une sagacité d'e&prit et d'une érudi-
tion également dignes d'estime. Grandet lui dut
aussi l'enquête complète sur la vie et les pra-
tiques du père Jean-Baptiste, Y. ce nom, des
Gardelles, ainsi que les papiers qui restaient de
ce solitaire dont il publia la vie. — Courault
mourut subitement en lisant une lettre le l'r juillet
1701 soit à Asnières, soit plutèt, au rapport de
Grandet, à Angers chez son frère, chanoine de
St-Maurice et prieur conmiandataire de Gham'pigné.
Pocq. de Ut.. Mss. 4067 et 1068. — Mss. GrUle^anier.
— Lehoreau, Mss. 1. 1, p. 446.
Covrbaadiére (la), cl., c»* d'Angers. —
La Coulbaudière (Cass.), dans l'anc. paroisse
de St-Léonard, domaine de la Sous-aumênerie de
l'abb. St-Aubin, Y. un plan au t. II, f. 650. —
Yendu nat* le 6 septembre 1791.
Courbe (la), f., c"» de Clefs, anc. domaine
de l'abb. de Mélinais, vendu nat^ le 21 janrier 1791 ;
» c^o de Soulaire-et- Bourg. — Nemus quod
vocatur de Corha in via prout itur de So-
latria ad Burgum. (1348). —Ancien bois au-
jourd'hui détruit, sur le chemin entre Soulaire-et-
Bourg, appartenant au Chap. St-MartÎA d'Angers.
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— 776 —
COU
Cowbelllère (U). f., c*« dn May. — Ane.
maison noble dont est sienr Hector de la Court,
mari de Snsanne Pantin ; leur fille Renée
époose le 6, février 1634 René de Gennes.
Cosrberle (ta), h., g"« de Chaxé-mir' ArgoB.
Orarkeries (les), quartier en St-Satumin
et Brtesoc.
Onirbetle» m«" b., c** d'Allonnee. —
Courbée (Cass.). — Courbet (Raimb.). -- Des
essais y ont été tentés de eultnre de vers à soie.
€>»«rkl«re (la), t-. c"« de StMaeaire, —
La terre de la Corbière i3T7, de la Cour-
bère 145S (E 517) ; - V. Corbière (la).
CosFlKiBBlére (la), f., c*« de Pouancé.
C«nrb«i«s«iuilére (la)» c"* d'£eou/lant.
— JLa borderie vulgairement appelée la C.
1416 (le Perray). — La cZoserte de la Cor-
buêsonnerie 1809 (Ib.)- — Ane. domaine de
l'abbaye dn Perray qui Tarrenta en 1416.
Covrealllet gonffre dans la rivière du Loir,
sons le vill. de Huillé. — Pendant la messe de
minnit, on entend, dit-on, chaque année monter
dn fond des eanx les sons des cloches, et tous
les bestiaux, répandus dans la prairie, s'inclinent
pour adorer Noël.
CoarealUéres (les), vignes, c** de Afon-
treuil' Bellay, autrefois de la paroisse St-Hi-
laire-le-Doyen, dépendant de la terre de la Salle.
Le prieur de Mon treuil-Bellay devait aux ven-
dangeurs de ce clos « un met de bœuf frais bien
« cuit, et en cas de Jour maigre, un bon met de
« poisson bien frais, bien garni de trois livres de
« pain blanc et d'un quart de bon vin blanc vieil
• avec une nappe ouvrée et une timbale d'ar-
« gent. » (Titres de la Salle).
Covreelles^ cl., c*« de Ihtrtal,
Goareelllère (la), f., c»* de la Membrolle.
Clowrelisinips, canton de Montreuil-Bellay
(9 kil), arrond. de Saumur (10 kil.); ^ à 80 kil.
d'Angers. — Curtus Campus 1061-1105 (Cart.
St-Aubin, f. 68 v«). — Locue qui dicitur
Curtue Campus 1138 (ch. or.). — Villa de
Curto Campo (Ibid.). — Obedientia de Curto
Campo 1157 (St-Aubin, off. cl., t. III. f. 3). —
Capella de Curto Campo (Ibid.). — Cort-
champ 1280 (ch. or.). — Molendinus' prope
Campum Cultum ISSO cirea (ch or.) . — Curvus
Campus 1S52 (ch. or).— Têtus Curtus Campus
lî52(ch. or.). — Corchamp 180Î (G Forges, 1. 1,
f . 18). — JLa Ville de Courchamp 1351 (E 8S3).
— ZrC cAemi'n Saumurays dit le Vieil
Courchamp 1381 (ch. or.). — Sur un cÔteau
entre le Goudray-Mae. (2 kil) à l'E., Montfort
(6 kil.) à l'O., Gisay (3 kil. 1/2) au S., les Ulmes
(7 kil. 1/S) et Distré (4 kil.) au N.
Le chemin de grande communication de Mei-
gné au Goudray-M., rejoint par le chemin de
Montreuil-B. à Mihervé, traverse Mihervé et le
bourg qu'il relie.
Y naissent les miss, du Follet et de la Fontaine-
de-Gourchamps; — y passe le miss, de la Gra-
voile.
Mi fermes ni campagnes; rien que le bourg et
Mihervé — et le moulin de Follet, anc. minoterie,
puis moulin à tan, inhabité en 1872.
Superficie : 699 heet. dont 230 hect. en vignes
et 48 hect. en bois.
Population : 345 hab. en 1726. -iOStm,
4i0 hab. en 1788. — 4Sf hab. en 1831. -
479 hab. en 1841. — 454 hab. en 1851. -434 h.
en 1861. — 4fi hab. en 1872, dont 179 hab. u
bourg (42 mais., 49 mén.) et24f hab. à Hiherré
(73 mais., 80 mén.).
Ni assemblée, ni marché, ni industrie;
pour culture presque unique le blé et la vigne.
Bureau de poste et Perception de Montreuil-
Bellay.
Mairie avec Ecole mixte au village de Mi-
hervé, dans un logis informe, acquis par ordon-
nance du 28 mai 1850, mais dont une délibéra-
tion dn 15 mai 1873 a décidé la reeonstmctioD.
VEglise, dédiée à St Glair (succursale, 30 sep-
tembre 1807), est au bourg de Gonichamps. Le
pignon, précédé d'un porche en pierre et bois
tout moderne, montre un portail à double cintre
avec une unique moulure extérieure en saillie
(XVI* s.); au-dessus, une fenêtre semblable à
tuffeaux réguliers sans moulure. La nef, refaite
en 1780 ainsi que l'arceau, qui la termine, est
séparée du chœur par une étroite travée obsoare
dont le dernier arceau forme une large plate-
bande portée par deux chapiteaux de feoiOes
d'eau épointées. G'est tout ce qui peut y rester
d'antique. Dans le chœur terminé en hémicycle,
statues de St Martin, St Clair, St René et
St Jacques pèlerin; devant l'autel, traces
d'une épitapbe. A droite . dans la traTés
intermédiaire ouvre la base dn clocher où appa-
raît une belle baie plein cintre condamnée. Sa
tour carrée est percée sur chaque face d'une baie
rectangulaire (xvi-xvii* s.) et surmontée d'ttne
haute pyramide en charpente.
A 750 met. de l'église, vers N.-O., dans le
champ dit de la Pierre-Coutyerte, d'énormes
pierres, dont deux couchées nkesnrant enviroD
2 met. de long, sont sans doute les débris d'an
antique dolmen.
Le territoire, encadré par les grandes voies de
Saumur vers le Poitou, s'y reliait do l'E. à rO.
par « le grand chemin Douais ». au S. et à 1 kil.
du bourg, passant du Goudray à Montfort, et
sans doute par une voie directe de Miberréi
Montreuil-Bellay. — « Le Viel-Gourchamp >, an
XIV* s. est encore dit « le chemin Saumnrays >■
G'est Samson de Passavant, qui, le 14 sep-
tembre 1138, se faisant moine à S^Aubin d'An-
gers, donna à l'abbaye le lieu dit Court^ChatKp,
avec des prés sur le Thouet et l'emplacemrat ponr
bAtir une église, un cimetière et un prieuré. U
tout dépendait de la paroisse dn Goudray-Ia-
couard et se trouvait en somme, 20 ans plus tard,
si chargé de dettes, sans doute à la suite des
constructions nouvelles, que l'abbaye l'arreate à
Maurice Tuevache à charge d'y entretenir deai
moines (1157). Les nouveaux habitants, attirés
par cette fondation, s'étaient étSLbUs suivant l'an-
torisadon donnée par le fondateur dans leone-
tière. Ainsi s'expUque sans doute la reoeonm
nombreuse, encore en 1855, de cercueils de piene
dans un champ dit Priaudeccu , à 1,500 ndt.
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à l^E. dv bovig actael. La chapelle de Cour-
champs est qaalifiée de paroissiale dès le xtii* s.
mais elle n'ea reste pas moins dans la dépen-
dance du Goudray et n'eut pas d'autre curé jus-
qu'en 1790. Les desservants sont de simples
vicaires, (juoique plus d'un prenne le titre de
curé ou le plus souvent de recteur.
A l'angle N.-E. du porche de l'église, le
prieuré attient encore , remarquable par une
l)elle porte basse avec accolade à fleuron,
dont la pierre centrale était chargée d'un écusson.
En avant les toits i porcs et à bœufe, appuyés
autrefois au cimetière. Au chevet de TégUse
s'adossent le cellier et les bâtiments de la ferme,
occupant le centre d'un vaste enclos, qui ouvre par
un beau portail, accosté d'un guichet, sur le che-
min de Mihervé. Au-devant s'étendait le cime-
tière primitif, centre du premier bourg.
Prieurs : Nicolaa, 1850. — Pierre Comil-
leau, 1472. — Noble et scientifique personne
Adam Brissonnet, aumônier de St-Martin de
Tours, 1583. — Jean Nepveu, 1548. — Domi-
nique Séguier, évoque de Meaux, 1648. — Louis
Blaveîle, 1667. — Michel Le Vayer, aumônier
prédicateur du roi, 1668. — Jacq. GroBsin,
1710. — D. Franc. Caharat, 1768, qui résigne.
— D.-Jacq.-Jean Dagome, procureur de Saint-
Serge d'Angers, 6 septembre 1785.
Le fief formait une chfttellenie relevant de
Vibiers, dont le vaste château bordait vers S.^.
réglise paroissiale, avec vigne et garenne close.
En est sieur Foulques de Montervault 1816,
Rorgon de M. 1837, Jean Aménard 1468, 1503,
n. h. Louis Gallichon, conseiller an Parlement de
Bretagne, 1630, et sa famille jusqu'à la Révolution.
Y résidait en 1789 Jacques- Alexandre Becqnet
Duvivier de Sonnay, écnyer, ancien lieutenant
des maréchaux de France, qui y avait épousé le
27 juillet 1775 Jeanne-Baptiste-Françoise-Gécile
de Gallichon; — aujourd'hui encore, leur des-
cendance.
On voit mentionner dès le xii« s. très-répan-
dus, comme aujourd'hui, les ensemencés de fro-
ment, les vignes blanches et noires, les noyers,
les prés; au xviii* s., faute de pâturages, les
labours se faisaient avec des ânes et des mulets
tirés du Loudunois.
Maires : Jean Foumier, l»' messidor an VUL
— Abraham Ptnot, 4 février 1884. — Denis
Parrain, 15 novembre 1830. — Louis Marteau*
1835. — Franc. Guégnard, 81 août 1848. —
Louis Charpy, 1861. — Louis Séhille, 1870,
en fonctions, 1874.
Arch. de ll.-«t-L. G 193 ; B 833 ; H Abb. Saint-Aubin.—
Areh. comm. Et.-G. — Note Mis. Ralmbault.
Conr-d'AuBmls (la), f . , c"« de Za Po-
therie.
Govrl-d'ATort (la), f., c"* de Gennes, —
Vis-i-vis, à 50 met. et sur la droite du chemin
de Gennes à Louerre, au pied déboisé du coteau,
s'élève un beau dolmen, composé autrefois de
huit pierres, dont une formant le fond, une le
côté 6., trois le côté E., dont deux sont tombées,
deux autres le vestibule ; une dernière énorme et
brisée en partie sert de toit. ~ La paroi de l'O.
s'appuie an pied du coteau, où plongent les ra-
cines d'un antique noyer incliné qui l'ombrage.
Conr-de-Blols (\s), f., c"* de St-Chris-
tophe^a C. — Bleseium 1180 circa (Gartul. du
Ronc, Rot. 8, ch. 87). - BZestum 1180 (Pr. de
Ghantoc., ch. or. 8). — Une mitairie appelée
la CouH de Blaye 1540 (G 106, f. 143). —
Ane. fief, qui donnait son nom au zii« s. à
une famille de chevalerie, mentionnée dans les
titres de Chantoceaux» et dépendait au xvi« s. de
la Brétesche en Ghantoceaux.
Coar-de-Br«ll (la), f., c»« de Bret'Z, vendue
nal^ sur Jean Pays de Lathan les 9 vendémiaire
et 18 ventôse an IlL
CovMle-CliAvaciies (la), f., c»« de Gon-
nord.
Coar^e-CïorBtllé (la), cl., c"« de Comillé,
anc. dépendance de l'abb. du Perray-Neuf, vendue
nat^ le 13 janvier 1791 . Y. ci-dessus, p. 749.
ConP-de-Poryes (la), h., c»« de Forges, —
Encore à la fin du dernier siècle une hante motte
s'élevait près le principal logis, envahissant
partie du chemin de Lande-Levée.
Coni^e-HmraBSi (la), h., c*"* de Marans.
Conr-de-Hmtas (la), anc. logis dans le bourg
de Mouliheme, chef-lieu de la terre du Vau,
apparl^ au Ghapilre St-Maurice d'Angers.
Goiu>de»Plerre (la), c^* de Rochefort. —
Curia que nominatur Curia Petre in pago
Andegavo e regione territorii Pictavensis
super flumen Ligerim 1037-1040 (Gartul. du
Ronc, Rot. 1, ch. 8). — Curtis que dicitur
Petre 1040-1060 (Ib., ch. 84). — Villa que
CuriadePetra x>ocatur 1073-1100 (Ib.. ch. 63).
— Castra Petra 1171 (1«' Gartul. St-Serge,
p. 186). — G'est ici sans doute — et non à Ghâ-
teaupanne — qu'il faut placer un des principaux
miracles de saint Manrille, qui y vint détruire à
quelques lieues d'Angers, sur une colline couverte
d'arbres antiques, un rendez-vous célèbre de
fôles païennes, centre du pays que la légende
désigne sous le nom de pagus Commonicus.
Elle ajoute qu'il prit dès lors, sans raison expli-
quée, celui de la Pierre, castrum Petrœ. —
Au XI* s. cet important domaine, curtis op-
tima, appartenait au comte Thibauld de Blois,
qui, sollicité par la comtesse d'Anjou Hilde-
garde et bien payé par elle^ en fit cession au
Ronceray d'Angers. — Toute la forêt du Latay
en dépendait avec tous ses droits, sauf celui d'y
prendre du bois pour construire, qui l'eut trop
vite dévastée. Le seigneur de Rochefort eut seu-
lement plus tard le privilège de s'y pourvoir pour
chauffer sa tour. La comtesse ne s'était réservé
que les amendes au-dessus de 60 s. et la chasse,
qui même plus tard et dès le xiV« s. appartenait à
l'abbesse. Les comtes d'Anjou, l'évèqueet les sei-
gneurs de Rochefort, confirmèrent successive-
ment et à plusieurs reprises ces privilèges. — La
seigneurie, titrée de châtellenie, s'étendait du
pont de Rablay à la Ferrandière, du Plessis de
Mozé, le long des bois du Ronceray, au ruisseau
descendant de la Planche, aux villages de Gau-
tery, des Garaduères, de la Voie^ le long de Man-
telon et de là en Loire, en comprenant les Lambar-
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dières, les ttes Ste-Marie et du Merdrean, de là
aa bourg de Rochefort^ le bourg compris jus-
qu'au misseaa, qui passe près la maison da
Temple, de là aux Croix de rEperonniëre, eom-
prenaot dans sa monvance les églises de Ste-
Croix de Rochefort, de Ste-Foy, de St-Lam-
ben-dn-Latay, de la Jobandière, de la Poitevi-
nièreetde Mozé. Dans cette étendue les tenanciers
devaient le !«' dimanche de mars venir à la
grange 4e Beanlieu déclarer le nombre de leurs
botes et payer 12 deniers pour chaque vache
qu'ils mettaient en pâture dans les bois. La
juridiction entière, exclusive de tout seigneur
laïc, en appartenait aux religieuses, r{ui, après
Facquisition de la baronnie de Rochefort. obtinrent
du roi d'y réunir les offices des deux fiefs (mars
1639). — La mesure locale comptait 12 boisseaux
pour 12 boisseaux 3/4 des Ponts-de-Gé. — La
maison seigneuriale était située dans le bourg
même de Rochefort^ avec jardin et geôle y atte-
nants.
Areh. de M.-et^L. H Abb. da Ronceray.
Gonrid*Eplré (la), chftt., c»* de Savennières,
€3oar»de-Rl||riié (la), f., c»« d'Echemiré. —
En est sieur Timoléon Grugelin, sieur de la
Cuillère 1695.
Coar-de-Roiiiai^e (la), t., c"« de Ville-
moisan, — Ancien fief et seigneurie, acquis
d'Etienne Erreau, sieur du Temple, par n. h.
Mathurin Rousseau 1729.
Conr-des-BroBses (la), m^^ b. et f., c"« de
St'Melaine, apparl^ à M. Victor Pavie; •—
donne son nom au miss, né sur Vauc/iré-
tien, qui traverse la commune de Saint-Me-
laine et s'y jette dans l'Aubance; il a pour
affluent le Coureau ; 6,500 m. de cours. — La
carte cantonale l'appelle le niiss. du Bois-de-
l'Aubinière.
Goar»des-Ijmndes (la), c"* de Se^ré, champs
Cultivés sur l'emplacement d'un ancien château ab-
solument disparu. V. UêLandesJa Coubardière.
Conr-desi-Moiitils (la), f., c"« de Longue,
anc. logis, qui conserve encore sur la porte un
blason semé d^abeilles.
Gonr-de-Vem (la), f., c"« de Vem.
Gonrdll (David), fils d'un maréehal-ferrant
de Nimes, vint, sans doute en même temps que
son compatriote Gilly (V. ce nom), suivre ses
études à l'Académie protestante de Saumur. 11 y
était, en 1672, proposant en théologie et refusa
d'y accepter la suppléance de professeur de
ir* classe, attendu qu'il n'y s'agissait pas c d'un
c établissement absolu mais d'une provision seule>
c ment » (10 mars). Ses épreuves achevées, il fut
nommé ministre à Ghiteau-du-Loir.d'oùil fut trans-
féré à Paimperdu, paroisse de Savigny près Rillé.
Gilly tenait le prêche à Baugé et tous deux fai-
saient des prosélytes, malgré la dureté des temps
et les menaces croissantes de la persécution.
Sollicités de toutes parts, surtout par Tévèque
Amauld, d'abandonner l'hérésie, ils se laissèrent
enfin convaincre, à l'heure malheureusement où
la constance devenait périlleuse et la docilité
lucrative. De fréquents entretiens avec le
P. Perrée, supérieur de l'Oratoire de Rouen, les
avaient déjà signalés aox soupçons de
collègues. Admis, nea sans diffievllé» dans fe
synode tenu le 3 join 1683 à Soiges près Aogas
par les députés des Gonsisloires de la Tourmine,
du Maine et de l*Anj<m, ils dédstrëreftC. GîBy
portant le premier la parole , que l'Ecritare
Sainte ne leur paraissait plus suffisante pour
unique règle de foi et qu'ib recoonaîasaîenl
l'église de Rome comme la véritable égttse. Le
jour de la Pentecôte, les deux ministres, Paneien
du Consistoire de Sorges, Etienne Gléinenl.
Jacques de Beaulieu, docteur en médectoe, et trou
autres néophytes firent profession de foi à Saint-
Maurice d'Angers, entre les mains de Pévéqee
revêtu de ses ornements pontificaux. Après le ser-
mon, devant une affiuence immense de peapb,
un Te Deum fut chanté pendant que Contes les
cloches sonnaient à pleine volée. — Gonidii,
comme Gilly, fut gratifié par le roi d'une pensîea
de 1,000 livres et par le Clergé général de
France d'une pension de 400 livres. — En man
1693 il fut reçu de l'Académie des Belles-Letties
d'Angers et installé le 14 mai. Le 7 juin il j
prononçait un savant discours Sur la ^uestm
de 8cavoir pourquoi les deux éuangéHgtea
St Mathieu et St Luc commencent la géméa-
logie deJ.'C, par Joseph, qui n'estait 911c
son père putatif, et non par Joachim père
de la Vierge; — le 14 mai 1701 l'Eloge du
Roi. —Il mourut en 1711 , laissant nue fille et un fb
de son mariage avec Catherine de la Primandaîe.
Hêtel-Dîeu de Sammir, Bm. de tAtad. proteHoUi,
B 4, f. 227. -^ Bibl. <rAag., Mas. 1092, p. 58, 50. — Pwr
les tutros 80|irces, voir r«rticle Gilly.
Conr-dn-Bols (la), c»* d'AUonnes ; => cl..
c»e à*Allençon. — Le herhergem,ent de Boais
1393, — l'étang de la Cour-du-B 1715 (Iss.
Raimbault). — Dépendance au xviii« s. du duché
de Brissac; » cl., c*"* de Chigné. — Anc. fiief
et seigneurie relevant de Massé en Meigné, avec
hôtel noble, jardins, garennes, parc de hanle
futaie dit le parc de Lacas, qui fut défriché ea
1678. — En est sieur messire Ant. Turpio, 1459,
Jean de Bneil, mari de Martine Turpin, 1465*
leur fils Aymon de Bueil 1479, qui le céda en
1489 à René Dumesnil, sieur de Lorière, n. h.
Robert de Rongé 1518, Pierre de Rongé 1665,
Marie de la Viette 1677, veuve de n. h. Pierre
Mondain, maître d'hôtel du duc du Lude, Henri
Mondain, porte manteau du duc d'Oriéans, 1706.
Pierre Mondain, président de l'Election de Bangé
1731. — Le chapelain de Lorièrê pour les deux
tiers, le curé de Chigné pour l'antre tiers es
percevaient les dîmes. La vigne était cultivée sar
le domaine aux xv*-xvi« s. (Chartr. de Lorière^
ConMln-Coadray (la), f., e"« de la Tes-
soualle ; — anc. terre noble avec logis, vendue
nat^ en l'an VI sur d'Andigné de Maineuf .
Coiir«4a-IJése (la), m^ b. et f., c"« de
Clefs.
Conr-dn-Hoiilbi (la), h., c»« à'EehemxH
La maison seigneuriale de la Court dn
Moulin 1539 (G 105. f. 81). — Le mouUn di
la C. du M. 1556 (G Cure),— avec anc châlesa,
conservant jusqu'à ces derniers temps de beaux dé-
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bris des xt* et xvi« s., dont deux tonrs, une ronde,
une carrée, des meartriëres. Il ne reste pins
qu'une grande chambre, où réside le fermier, et une
partie des douves vives. En est seigneur Pierre
de Montalais, 1540, 15S5, mari de Louise Bourrée
Louis de Montalais 1604, René de la Roë 1610,
1696, Charles de la Roë 16S8. 1663, — puis la
famille de Broc, et les seigneurs d'Echemiré aux
xvii-xviii* s., — vendu nal< sur Alex. -René-Henri
Hardouin de la Girouardiôre le 25 ventôse an III.
€cNfff-<ltc-Por€ (la). — V. la Jaille-Yvon.
Conr-dii-Tremblay (la), f., c»* de Bécon,
Conreaii (le), ruiss. né sur la c^« de Vau-
chrétien, s'y jette dans le ruiss. de la Cour-des-
Brosses; — 1,100 met. de cours; =» vill., c»" de
laBohalle; — anc. terre noble avec chapelle,
appart^ en 1664 à n. h. Jacq. Beauvillain ; '^
f., C* de Pouancé. — Le Courant (Cass.). —
Les Cour eaux (Et. -M.); =« h., c"« de St-An-
dré-de-la-M.] —Y. Coirault.
Coar^on (le), ruiss. né sur la c»» de
Brain-sur-Longuenée , traverse Brain et le
Lion-d' Angers et se jette dans TOudon. Il a pour
affluents les ruiss. de la Brisatière, de la Chaus-
sée, de l'Avais, de la Bellauderie et des Maziëres,
sur un parcours de 7,200 m. Le pont, récemment
reconstruit, était autrefois trop souvent imprati-
cable et le débordement du ruisseau interrompait
fréquemment les communications entre An digne
et le Lion-d'Angers.
GoarifeoiiGe Grand-), f., c"e du Lion-tTA.
Gottr^onnlère (la), f., c"« de la Salle-A.
Coarie (la), h. et domaine, cne de St-Au-
gustin-des-B.; = cl., c"« de St-Martin-du-B.,
dépendance puis annexe de la terre du Coudray
(E 504) ; — donne son nom au ruiss. né sur la
commune, qui s'y jette dans l'Oudon; 1,200 met.
de cours.
Gonrlalllère (la), f., c»« de Rouasay. —
La Courhejalière 1672 (Et.-C ) et xviii* s.
(Cass.). — La Courgallière (Et.-M.).
Goar-Janvler (la^, cl., c«« de Blou. — En
est sieur n. h. Jacques Buignet, fourrier du roi.
Gonr-rAbbé (la), f., c»« de St-Jean-dea-
Mauvreis, anc. domaine de l'abbaye de Tous-
saint, avec maison de maître pour l'abbé ou le
prieur. 11 relevait de la seigneurie d'A vrillé et
comprenait les terres de la closerie détruite de la
Magaudiére.
Arch. de ll.-ei-L. H TcmnSnt.^Sommier des Domaines,
p. 77.
Conrlale (la), cl., c»e de SU:iément' de-la-
Place. -- Appart* à Bernard Fourmy 1659 et dé>
pendait au xviii* s. du temporel de la chapelle
Ste-Anne desservie en St-Lambert-de-la-Potherie.
CoarléoB, canton de Longue (90 kil.). arr.
de Baugé (30 kil.); — à 61 kil. d'Angers. —
Corlon 1055 circa (1« Cartul. St-Seiige, p. 191).
— Locus qui dieitur Curtis Leonis 1102-
1108 (Cartul. de Fontev., ch. 682). — Corleum
1116 (Fontev., ch. anc. H), 1157-1169 (Arch. de
la Sartbe, n» 572). — Corlium 1207 (Pr. des
Loges). — Corléon 1579 (Carte), 1607 (Mercator).
— Dans une région plane vers N., remplie vers S.
par une chaîne de hauts coteaux (117-126 met.).
couverts de landes et de bois, entre le 4éparte
ment d'Indre-et-Loire vers l'E. et en partie
vers S., Parçay (6 kil.) au N., la Breille (7 kil.)
au S., Vemoil-le-Fourrier (5 kil.) i l'O.
Le chemin d'intérêt commun de Yemoil à
Gizeux, centre avec Bourgueil des relations
commerciales du pays, traverse le bourg, où s'en
détache devant l'église le chemin d'intérêt com-
mun de Courléon à Parçay.
Nul autre ruisseau que la fontaine de la Ba-
reillëre, qui s'échappe vers TE- pour se jeter dans
l'étang du Gué en Gizeux.
En dépendent les vill. ou ham. de l'Abbaye
ou, comme on dit dans le pays, de la Boye
(13 mais., 44hab.), de Pieds-Fourchés (10 mais.,
29 hab.). du Maroir (10 mais., 34 hab.), du
Billot (10 mais., 30 hab.), de la Beillardière
(7 mais., 24 hab.), du Grand-Courléon, avec châ-
teau (7 mais., 34 hab.), des Ormeaux (6 mais.,
13 hab.\ de la Chucherie (5 mais., 15 hab.), de
la Délugrerie (4 mais., 11 hab.), de la Rousse
(4 mais., 10 hab.), des Aireaux (4 mais., 8 hab.),
de la Touche (3 mais., 14 hab.) et 7 fermes ou
écarts.
Superficie : 1,371 hect.. dont 283 distraits
par ordonnance du 14 septembre 1836 de la com-
mune de Vemoil-le-Fourrier. — Jusqu'à celte
date, le tiers du bourg même de Courléon dé-
pendait de Vernoii que limitait seulement le che-
min transversal de Parçay, devant l'église. ^
297 hect. de communaux affermés 3,637 francs;
— 76 hect. en bois.
Population : 69 feux, 709 hab. en 1720-
1726. — 305 hab. en 1831. — 489 hab. en 1841.
— 474 hab. en 1851. — 441 hab. en 1861. —
445 hab. en 1866. — 438 hab. en 1872, dont
135 hab. (47 mais., 45 mén.) au bourg, rajeuni
par la suppression du cimetière intérieur, la
construction de la mairie, le percement de routes
nouvelles.
Foire le 2 février, depuis 1870. — Assem-
blée le dimanche qui suit le 24 juillet.
Bureau de poste et Perception de Vernantes.
La Mairie, avec Ecole mixte (Sœurs de la
Salle-de-Vihiers), est un joli édifice neuf (archit.
Piette), dont les travaux adjugés les 10-12 no-
vembre 1861 ont été définitivement reçus le
21 mars 1863. — La mairie ancienne, aliénée le
8 octobre 1861, lui fait face, transformée en café.
La p&roisse, supprimée en 1802, mais de fait
presque régulièrement desservie par un prêtre à
résidence, n'a été rétablie qu'en 1837. Une
ordonnance épiscopale du 28 novembre 1834 y
réunit même, par distraction de Vemoil, tout le
groupe de maisons et fermes qui ne fut annexé
qu'en 1836 à la commune.
L'^^h'se, dédiée à St Jacques, n'offre qu'une
nef (17 met. 20 sur 7 met. 35) d'aspect très-
antique et dont la voûte est tombée. Elle com-
prenait trois travées qu'iûdiquent des colonnes
aujourd'hui tronquées de façon difforme à hau-
teur d'homme et formées de rondelles de pierre
superposées avec bourrelet de ciment en saillie-
Les chapiteaux, du style roman primitif, se com-
posent de deux feuilles aiguës, avec abaque carré,
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sauf le dernier chapiteau à dr. où le feuillage
perlé ft'arrondit eu crochet naissant. Un double
arceau en retrait ouvre sur le carré du chœur^
voûté encore en pierre ainsi que le demi-cercle de
l'abside (9 m. 5 sur 5 m. 10). — Rien d'ailleurs &
signaler que le bénitier, antique cuve de pierre
avec coins en saillie, près la principale entrée.
— A l'extérieur, la façade est en partie refaite
avec pignon tronqué par un petit clocheton, où
pend une cloche fondue, comme l'indique une
inscription, par Gabriel Ifarquis, à Saumur, en
1764. Un second pignon y correspond, superposé
à l'entrée du chœur. Les murs latéraux, en bel
appareil moyen régulier, sont percés de larges
fenêtres romanes évasées, dont la partie supé-
rieure a été remaniée. Dans la première vers sud
est recueillie la vieille statue du patron, saint
Jacques, toute mutilée. — Presque au-dessous,
ouvre une porte, formée d'un large arceau en
appareil moyen régulier avec petit tore rond et
très-mince filet en dents de scie pointillées et
couronnement extérieur en saillie, le tout recou-
vrant à une profondeur d'un mètre deux autres
arceaux nus qui couvrent l'entrée. — Une suite
de modillons, — de tètes barbares ou grotesques
sur le chœur, de simples bizeaux sur l'abside,
— forme le couronnement, surmonté autour de
l'abside d'une double moulure en dents de scie.
Vers Nord, y attient, séparée par un étroit
passage, la petite maison du prieuré sans aucun
caractère antique, qui communiquait avec le
chœur par une porte romane aujourd'hui con-
damnée, le tout vendu nat^ le 27 prairial an IV.
— Le Presbytère^ avec bel enclos, a été acquis
par la commune le 23 août 1852. — Le Cime-
tihre se rencontre à 100 mot. vers l'O. à l'en-
trée du bourg.
Il n'est signalé aucune trace antique sur le
territoire, quoiqu'il fût entrecoupé par les che-
mins transversaux de Yernoil, de Gizeux, de
Bourgueil et de Saumur, celui de Vernoil à
Gizeux se bifurquant au moulin des Landes, et
formant encore devant le château de Gourléon
une large et longue avenue de peupliers.
L'abbaye de St-Nicolas possédait dans le pays
un domaine qu'elle céda en 1116 à l'abbaye de
Fontevraud.
La paroisse devait dès cette époque être consti-
tuée, comme l'atteste suffisamment encore l'œuvre
actuelle de l'église. Plus tard, à une date indé-
terminée, elle devient prieuré-cure de l'abbaye
de Saint-Gosme-lès- Tours.
Prieurs-Curés : V. Guischard, 1620, 1624.
— Michel Lamy, septembre 1624, devient prieur
de Gizeux. — Urbain Guichard, 1628, juillet
1662. — F.-B. Verjus, 1663. — Alexandre
Remollard, 1664, installé le 30 mars, f le
9 juillet 1675. — Louis Davau, « prêtre com-
missionné pour la desservance », signe prieur à
partir de 1679 jusqu'en mars 1709. — René
Thoret, 4 mars 1709, f le 13 mars 1717, âgé de
47 ans. — Victor Guillemeaux, mai 1717, f le
11 décembre 1737, Agé de 57 ans. — Guitton,
janvier 1738. — Louis Regnoul, mars 1740,
t le 24 juin 1775, Agé de 69 ans. — Brunet,
février 1776, octobre 1793. Il touchait une pso-
sion de lOG livres dès 1790 sur le séminaire Si-
Charles d'Angers.
Xa terre seigneuriale de la paroisse était Is
chAteau de Gourléon, dit aujourd'hui le Grand-
Courîéon et autrefois Courîé<m-le-lÀgep
situé, ainsi que ses dépendances, sur la pa-
roisse de Vernoil, le tout relevant de Gizeux. —
En est sieur René d'Epinay 1552, François de
l'Epinay 1687, Charles de l'Epinay, qui épouse
le 30 août 1654 à Fontaine-Guérin d^^ Ebe
Courtln, — Charles de Champagne 1677, mari
de Catherine de l'Epinay; — Claude de Yen
1720, mari de Renée-lfarie FouUon ; — Jaeqnesr
Isaac de Vert, commissaire provincial d'artillerie,
1733, marié le 22 avril 1748 à Ma^aerite-
Cécile Lebœuf, colonel du régiment de Besaoçoo
en 1766. — Constantin- Victor de Vert, mari de
Renée Lépagneul de la Plante, 1775, qui y ré-
side encore en 1789, et dont la fille Marie-Renée
épouse le 29 mai 1786, à Vernoil, Charles-Marie-
Héard de Boissimon, officier au régiment de
Monsieur; — en 1834 encore Charlotte-Eugéme-
Héart de Boissimon, veuve d'Alexandre ]>es-
mazis, de qui la terre fut acquise par M"'* Trouil-
lard, sœur de M. Louvet, ancien ministre. — Le
chAtean actuel, complètement reconstruit, forme
un corps central, avec fronton, entre deux corps
rectangulaires, avec toit détaché en cône tronqué,
et deux fausses demi tours rondes à toits pointus
aux angles, centre d'un domaine qui comprend
une vingtaine de fermes, la moitié du territoire
de la commune.
La paroisse dépendait de l'Archiprétré de
Bourgueil, de l'Election et du Grenier à sel de
Saumur, du District en 1788 de Saumur, en
1790 de Baugé.
Maires : Borien, 1792 — Pierre Boisnardt
1er messidor an VIII. — Pierre Boisnard^ son
fils, 23 janvier 1826, démissionnaire en 1855. —
Vincent Boisnard, frère du précédent, 17 no-
vembre 1855. — Franc. Vinet, 1868, en fonc-
tions, 1874.
Arch. de M.-eUL. G 194. — Arch. comm. Et-C. — Lb
P. Urdier, Inventaire, t. VI, p. 2.
Conrllère (la), f., c*« de Qiierré. — La
Couarlière (fi. C.) — Appartenait en 1701 à P,
Gohin, curé de la Gropte et de la Basouge (E 774).
Coumez (Claude de), sieur de Monac,
c^>itaine exempt des gardes du corps du roi,
marié le 9 septembre 1641 à Angers avec Louise
Emault de Charrost, fut nommé maire pour
deux ans par lettres de cachet du 21 avril 1657.
On ne voit pas que rien ait signalé son mairat
si ce n'est le remplacement par une horloge
neuve du vieax cadran municipal. Il fat déclaré
en 1668 déchu de sa noblesse pour défaut de paie-
ment des droits de finance. — Il mourut le 29 mais
1673, Agé de 70 ans, et fut inhumé dans Féfltse
Saint-Michel-du-Tertre, sépulture de sa famille.
— Il portait d'azur à % %>oU d^or posés en
chef, chargés chacun dune fleur de lys de
gueule au huchet d'or posé en pointe.
Mss. 9l0. — Arch. mim. BB 87. — Thorode. Mes. lOM.
-GG139.
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C!oiir»BMë (Fierre-LouiB'Etienne), né le
96 décembre 1740, était cordelier ea 1790 et
porta la parole dans l'Assemblée électorale de
Sanmnr an nom de la députation de son coavent
qui yint à la séance dn 8 juin protester de son
patriotisme. Il prêta, quand il le fallut, le serment
à la Constitution civile et fut nommé curé de
Tbouarcé. En 1791 sa paroisse^ déjà peu docile, fut
inondée, parla poste, d'une petite plaquette de six
pag^Qs in-8<», sans lieu ni date ni nom d'auteur,
portant pour titre : Catéchisme sur le schisme
à l'usage de Af. Vabbé de Pirigard, adressé
et appliqué au Révérend Père Couroné,
religieux cordelier, défroqué et intrus, à
Thov^rcé, par la grâce de la Constitution.
L'auteur quel qu'il fût — et qui pourrait être
Chatîzel — lui démontrait, sans trop d'injures,
nuds avec force citations des Pères et des Con-
ciles, que les intrus, bon gré, mai gré, étaient des
schismatiques, puisque le pape les condamnait.
L'écrit fut poursuivi comme incendiaire, mais il
avait été lu de toute la paroisse. Aux premiers
succès des Vendéens, Couronné donna sa démis-
sion de sa cure (17 pluviôse an II), et quelques
jours après, de la prêtrise, et se retira dans
une petite maison qu'il possédait à Varrains,
mais l'approche des Vendéens sur Saumur, le fit
fuir encore et se réfugier dans sa famille qui
habitait ChâtelIerauU. Il revint bientôt, se maria
à Varrains et y exerçait les fonctions d'institu-
teur en l'an IV. Il y est mort le i*^ janvier 1821.
Couponiilères (les), f., c"* de Lire.
Conrossé, h. et moulin à eau, c^* de la
ChapelU-St'Florent, appart^ à Bonchamps de
la Baronnière en 1711.
Conrossés (les), vill., c»« de Parce.
Conroneé, f., c»« de St-Pierre-M. — Curia
Cesaris 1239 (Cart. pap. de Cbemillé, p. 15). —
La terre de Courocé 1458. — Le lieu et ap-
partenances de Courossé 1608 (Et 429). —
Courosse (Et.-M.). — Sur une hauteur dominant
une étroite et longue courbe de l'Evre ; — anc.
terre relevant de Bohardy à qui le tenancier devait
une paire de gants blancs à changement de seigneur.
Elle appart^ en 1458 à Guill. Forestier, — vendue
nat^ le 27 germinal an VI sur de Rougé. — 11
parait y avoir existé un établissement antique
que signalent la présence de tuiles à rebord et
des blocs de ciment romain, provenant, au témoi-
gnage de M. Tristan Martin, de murailles larges
de plus de deux mètres^ que les fermiers eurent
la peine d'enlever de leur jardin.
Coorpmadlére (la), f., c"* de Chalonnes-
sur-L. — La gagnerie de la Croupavdière
1492 (E 613).
Conr-Pelée (la), f., c"« de Vemantes. —
La Cour Paillé (Cass.). — PailU (Et.-B!.).
Cour-Pivert, m'» à eau et f., c"« de Segré.-^
Anc. et grand logis du xvii* s. au sortir du pont sur
l'Oudon en venant de St-Aubin-du-Pavoil, en-
cadré entre deux corps d'angle carrés, avec un
reste de tour ronde vers N.-O. Sur une porte
basse, figure une jolie tète sculptée du xvii* s. —
Le moulin à blé avec chaussée existait dès le xv« s. ,
appart^ à Marie Ronffier en 1455» veuve de
Guy de la Faucille, qui avait droit de con-
traindre ses sujets à y venir moudre ; ^ en 1590
à Gilles Gérard.
Conrrtére (la), f., c"* de Montigné-les-R,
Cours (les), c»« de Vem, — En est sieur
Claude Mergot , écuyer , mari d'Anne de Couas-
non, 1636.
€3oarH (les Basses-), h., t^* du Louroux-B,
— Les Cours xvii«^xviii« s. (Et -C). — Anc.
maison appart' à la famille de Brie aux xvii«-
XVIII* s. — René-Marc de Brie y mourut le
8 novembre 1709, âgé de 60 ans. « (les Hautes-),
f., c"* du LouroiuC'B., — appart* à la famille
de Brie. En est sieur h. h. Jacques Carnel, mari
de Catherine de Brie en 1739, René Dupas en
1744, mari de Jeanne-Catherine de Brie.
Cour-Saint* Jemu (la), m«° b.,dans le bourg
de la Chaussaire. — La tradition en fait Tha-
bitation de moines.
Conr-Salnt-Haurlee (la), dans le bourg
du PlessiS'Grammoire , maison seigneuriale
du Chapitre de St-Maurice d'Angers ; — vendue
nat* le 9 février 1791, avec deux arpents de pré
dans les marais de Brain-sur-l'Authion.
Conrsay* canton, c*^ du Puy-N.-D,
Conrsillous (les), c"* d'Angers, route d'E-
couflant, anc. usine à tuyaux ; «- f., C* de la
Bohalle, appart' en 1791 à Franc. Gobellier,
aujourd'hui aux Hospitalières de fieaufort.
Court {Jean-Louis'Caton de), né à Pont-
de-Vaux (Bourgogne), fils de Charles-Caton de
Court, gentilhomme ordinaire du roi, et d'Anne
de Saumaise, — quoique Lehoreau le prétende fils
de paysan, — nommé le 8 septembre 1695 abbé de
Saint-Georges-sur-Loire et installé le 22 jan-
vier 1696, fut élu de l'Académie d'Angers le
22 décembre 1700, installé le 26 janvier
1701 et y prononça le 14 mai 1703 VEloge du
Roi. C'était un bel esprit, grand faiseur de bana-
lités en vers et en prose et qui, jetant l'argent
sans compter, se trouva tout à l'improviste
ruiné. Pressé par ses créanciers, il voulut imiter
les grands en mettant on loterie ses meubles, ses
livres, son carrosse, môme sa chasuble. Le tirage
eut lieu en sa présence dans la cour des Dames
du Calvaire, le jeudi 28 avril 1715 et les deux
jours suivants « mais par malheur estant toute
« tirée, on trouva plus de 140 billets sans nu-
« méro et trois bons billets qui restaient ». La
justice fut saisie et confisqua par sentence du
15 mai, au profit de l'Hôpital Général d'Angers,
les lots et l'argent reçu des billets. Le public y
fut ainsi pris comme l'abbé ; mais ce dernier dut
pendant quelque temps quitter l'Anjou devant le
mépris public avec la honte de voir vendre à
l'encan ses meubles sur les Petits-Ponts (16 et
17 mars 1716). Ce scandale ne l'empêcha pas
la même année de joindre à son abbaye de
Saint-Georges l'abbaye de Saint-Serge d'An-
gers dont il cumula les revenus. On vantait
« sa politesse, son bon goût », son éloquence,
sa poésie; mais on lui tenait compte sur-
tout d'avoir pour ami intime l'abbé Fleury et
deux frères, l'un ancien gouverneur du duc
du Maine, l'autre, sons-gouverneur du duc d«
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Gbtftras. n usittait d'ullean fréquemment va
séances de rAcadémie. dont il fat dsnx ans
chancelier (1728-1730), et y fonmissait régulière-
ment de petits yers, Ub RaU agioteurs, fable
(i7 février 1790), une ode Sur la fuite de sot-
même (8 janvier 17S1), une Paraphrase en
yers du mot de Job : homo natus de vnuliere
(17 juin 1722), une ode Sur la réception de
Vahbi Poncet (17 mars 1728), des Actions de
grâces sur la naissance du Dauphin (!•' fé-
vrier 1730), deux sonnete (15 mars), une ode,
le Triomphe de Constance (29 mars), des
Vers funèbres sur la mort de Vévêque
(5 septembre), une épttre ai os soimeft (13 dé-
ctmbre), «ne fable, la Beauté de Vtsprit et
la Beauté du corps (7 mars 1731), un jDia-
logue entre VEl{!quence et VOr, et un Son-
net à la louange du P. Sorinde, jésuite, qui
avait prêché le carême, des bouts rimes pro-
posés par le Mercure (4 avril 1731), enfin
le 11 avril, un Dialogue entre la Vérité et
le Mensonge. U réunit une partie de ces pièces
et autres fadaises dans deux petits recueils :
I/Heureux Infortuné, histoire arabe en vers
avec un recueil de diverses pièces fugitives
en prose et en vers, par M. D., académi-
cien (Paris, 1722, chez la veuve Lefebvre, in-12
de 129 p.). Ce volume comprend outre quelques-
unes des productions indiquées ci-dessus, le
Discours de réception de Tautenr à l'Académie,
une paraphrase en vers du second acte de la
Troade de Senèque, divers sonnets et autres
pièces déjà pubUées d'ailleurs dans le Mercure;
— 2» Variétés ingénieuses ou Recueil et
mélange de pièces sérieuses et amusantes
(Paris, Ghhstophe David, 1725, in-12). Certains
exemplaires portent en premier le sous-titre. Ce
recueil comprend, comme le précédent, des tra-
ductions de psaumes, d'hymnes d'église, d'odes
d'Horace, des sonnets, des bouts-rimés, une épttre
on vers grecs à Dacier par Charies-Caton de
Court, frère de l'auteur, déjà publiée par la
Menagiana et un éloge de ce frère par l'abbé
Genest. L'abbé de Court péril blessé mortelle-
ment par un taureau dans une des allées de
Gonmay, maison de campagne de son frère,
lieutenant-général des armées navales, et y mou-
rut le 31 août 1732. Il avait, dit-on, composé une
vie de Robert d'Arbrissel, qu'il détruisit à la
prière de l'abbesse de Fontevraud pour ne point
réveiller des polémiques sur des questions dé-
licates et oubliées.
Rsogeard. Mélangée atadémiquêê, Hu. 577. — Rêç, de
VAead. d'A., Mm. 4062. — Leboreu, Mm., t. III. p. 157.
— Bwtier. — Moréri. — Papilkm, Hùt. des Auteurs de
Bourgogne. — Rldiard «t Glr««d, Bib. saerée.— Mercure,
— D'BUicbé, Poéeiet Mm. ~ Quéruil, fermée iUt„ t. II,
p. 315.
Coartttde {Alexandre), né à Saumur, le
30 octobre 1795, fut atuché en qualité de chirur-
gien-sous-aide à la grande armée par commis-
sion du 31 juillet 1813 et quelque temps à peine
après son arrivée, fait prisonnier avec son am-
bulance et interné à Dresde. De retour en France
en 1814, il reprit ses études violemment inter-
rompues et obtint son diplôme de docteur en la
Faculté de Mon^Iier le 17 janvier 1923. Etabli
pendant deux ans à Saumur, il fut nommé en
1825 médecin de la maison centrale de Fonte-
vraud , à laquelle il resta attaché pendant
15 ans, et pendant 15 ans aussi commandant des
gardes nationales de Fontevraud, Turqnant et
Montsoreau. Il se retira en novembre 1860 à
Breié, où il est mort le 27 janvier 1873. — C'est
là qu'il avait transporté et disposé en véritable
Musée une collection d'objets variés, mais sur-
tout de gravures et de tableaux réunis par lui
pendant son long séjour à Fontevraud et pour la
plus grande partie provenant du trésor dispersé
de l'abbaye. Elle occupe en l'état actuel six
■atti» IBUI le rez-de-chaussée de son h6iel, dont
trois de gravures rftoiwai avec diverses repro-
ductions minutieuses de monumeaH locaux, -*
tels que de la tour d'Evrault et des statuas des sois.
— trois autres de tableaux, sigets de religion <m
portraiu, M»« Pardaillan d^Antin, Renée de
Bourbon, Gilles Dandenac, quatre ou cinq
portraits de dames de la cour d'une touche ex-
quise, un beau diptique ancien, une Flagel-
lation superbe, une curieuse Ste Bègue, trois
tètes d'étude de main de maître sur une même
toile, grand nombre d'autres dont la distinction
on l'étrangeté attire, mais qui perdent à rester
sans nom d'artiste et sans atôibution connue.
Courtele (la), met., c«« de St-CUment-de-
la-P.t dépendance du bénéfice du même noua
dont était titulaire en 1790 l'abbé des Brosses; --
vendue nal^ le 11 thermidor an IV.
Coartels (Joseph), graveur, habitait StrLésin-
d'Aubance en 1767, 1769, mari de Jeanne Chéloal.
CouitalMrie (la), f., c»« d'Avir^; » cl.,
c»« de Cheffes ; — f., c"« de St-Rémy-en-M. ; —
anc. fief et maison noble avec douves et étang
en partie comblés, dont est sieur en 1525 n. h.
René Lemaugin et de la fin du xvi* s. au xviii* s.
la famille de Boisy.
Conrfmlslére (la), f., c»* de Baracé, vendue
nat^ le f messidor an IV sur Fr.-Fréd. La Ro-
chefoucauld-Liancourt ; »• h. , c*"* de St-Georges-
du-Puy-de-la-G. — La Courtoizière (Cass.).
€3oiirCarvel de Peaé ( ), n'avait au
dire du Mercure galant, que onze ans, quand
il soutint le 2 août 1694, à Angers, une thèse de
mathématiques sur les sujets les plus élevés et
répondit à toutes les difficultés. La thèse impri-
mée forme un in-8» de 12 pages.
Merc, gal„ 1604, p. 206.— /n/em^dtaûv, 15 juilL 1864.
Covrtmiiclléra (la), f., c»« de Chantocé; —
cl., c»« de Morannes, — f., c»« de Vem.
Coartanlt {Jean), fondeur de cloches, corn-
panorum compositor^ Angen, 1498.
Coarteau (le), f., c»« d'Avir^.
Coorto-Eplae (la), cL, c>« d'Andard.
Couw'tkeu^i. — V. Seguin de C.
Coarleauuiche, f., c»* de Fougère, —
Coutemanche 1556 et 1601 (Et.-C.). — CourU-
manche 1573. -^ Courdemanche 1640 (Ib.). ->
Anc. fief et seigneurie appert^ à n. h. Simon de
Ghemens 1556, Ànt. de Meaulne. écuyer, 1601,
messira Jean d'Orvanlx 1613. Simon de Ghe-
mens 1647.
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C6aHe-M«e, vilL, c"« de St-Mathurin.
Conrt-GralB, mine, «»• de Beaulieu. — A
SOO met. vers S.-E. a été ouvert en 1867 le pnits,
dit PuiU'des-CreuuB, qui sert d'entrée.
CoartieaiUe* cl., e"« de Fougère,
Conrtière (la), f., c»« du Lion-é^ Angers,
appart* à Borean de la Besnardiëre, mari d'une
à}^ Fautrier, en 1785 ; — donne son nom anruiss.
qni s'y jette dans le miss, du Ghemas-Cbaussée ;
775 met. de cours ; = f ., €»• de St-HUaire-du-B.
ConriîgaLU cl., c"* de St-Macaire-en-M,
(Cass.). — N'existe plus.
C;onrti|^é (le), cl., c°« de Montigné-les-R.
— En est sieur Ignace de la Porte, président au
Grenier à sel de la Floche 1668; « Ga Haute •)>
f., c»« de Parce.
Conrtil (le), cl, c»« de Parce; =- cl., c»« de
la Pommeraie.
ConKII-FaiielieiixCle), f., c"* deDen^e.
CouriUlaiild {Mathurin), maître vitrier, à
]>oné, adjudicataire en 1655 avec le peintre
Durand (Y. ce nom) et Jacques Gallais, tailleur
de pierre, des travaux de restauration do l'église
St-Pierre de Doué, en refit à neuf pour sa part
le grand vitrail, représentant, comme l'ancien, la
Création du monde et les Articles de la
Foi. L'ouvrage était achevé en février 1656.
CanrtUlean, cl., c"« de Durtal.
ConrttUéres (les) , cl. , c"« de St- Aubin-
de-Luigné (Cass.).
Coartlllerle (la), c*"* de Mazé. — Le lieu,
terre, domaine de la Courtellière 1582, de la
Courtillière 1529 (E 1072-1073), relevant du
Plessis-au-Jau à foi et hommage « de la bouche
et les mains » ; — en est sieur Jean Licois 1455.
ConrtUlerie (la), f., c»« de Chazé-Henry.
ConrtiUet (le), vill., c»« de Soulanger.
CoartllUers (les), ruiss., né sur la c"* de
Vauchrétien, traverse Quincé et se jette dans
le ruiss. de Montayer; — 3,250 met. de cours.
€oiuriils (les), c»« de Grez-Neuville. —
I^ocus nuncupatus Les Cortis 1265 (Pr. de
Grez-N.) ; — h., c»« de Mazé, — Le lieu et
closerie des C. 1793, vendu nat^ le 7 mars sur
les religieuses Hospitalières de Beaufort.
Coartln {Marie), nom inscrit sur un vitrail
représentant Jésus et Marie, avec la date 1602,
dans la collection Mordret, à Angers.
Coartinléra (la), f., c»« de Cherré; — vill.,
c"* de St'Mathurin, — appart^ en 1533 à Jean
Fleuriot, sieur de la Ferrière.
Conrtlnlères (les), h., c"* de SouZatre.
Conrtins (les), h, c"* de Parce. — Cour-
tiseaux (Cass ).
CowtiuUe (la), h., C** de Nyoiseau,
Cour-Tison (la), f., c"* de St-Christopfie-
du'B., — du nom sans doute d'un personnage
qui figure dans une charte sur le Voide et Mon-
tiUiers : Tido de Aula 1124-1140 (Gart. St-Maur,
eh. 60). — Le Courtizon (Cass.). — Le Cour-
tison (Et.-M.). — En est sieur Claude de Hal-
Jiands, mari de Marie de Majour 1660, qui y
jneurt veuve e& octobre 1673. — La ferme fut
.visitée le !•' novembre 1791 par une bande de
chauffeurs qui brAlèrent les pieds du métayer
pour lui extorquer son argent.
Coortrmle (la), cl., c>*« de Montigné-les-R.
Courtrenx» f., C^ de Chigné. — Cour-
traux (Cass.).
Conrtrie (la), cl., c"« de Cheffes; «* f., c"*
du Louroux-Béc.
ConrCm, cl., c»* de Jarzé.
Co«tt*vol«<et*. — y. JLecoruatster.
Courvolslère (la), f., c"* de Cossé, — En
est dame Victoire-Adélaïde Chabot 1746.
Conselier (Jacques- Alexandre) , philan-
thrope, né à Saumur le 29 mai 1768, ancien
inspecteur - divisionnaire des douanes c point
«gôné, point gônant », écrit-il de lui-même,
c cosmopolite, citoyen de l'Univers, ressuscité des
« quatre parties du monde, qu'il a eu la persévé-
« rance d'aller visiter pour y propager et prêcher
« le libéralisme, s'annonçant avec le titre de prêtre
« de la saine raison et prédicateur de la natun
c avec seulement simplicité du bon sens et lumière
« de sa politesse. » Esprit bizarre, comme on voit,
plein d'idées excentriques, mais en somme, au
prix de quelque ridicule, porté à bien faire e^
à faire du bien, il a fondé diverses petites rentes
perpétuelles applicables avec une prévoyance in-
génieuse à de nonri>reux petits besoins oubliés, -^
pour le soulafement des pauvres prisonniers, —pour
blanchir les murs de la prison, — pour prime d'en-
couragement aux sapeurs-pompiers, — pour prix
aux domestiques fidèles, — pour les pauvres estro-
piés, — pour les enfants trouvés, — pour encoura-
gement aux enfants de l'école primaire de Brézé,
— pour l'achat d'un drap mortuaire pour les
pauvres, — pour l'entretien d'un cheval et d'un
cabriolet à l'usage des convalescents de l'hospice,
— pour fournir le chocolat des soeurs, et — ce
qui est remarquable à cette date d'il y a 50 ans,
— pour l'entretien d'une chaire d'espagnol ou
d'anglais au Collège de Saumur, etc., etc. Décoré
en 1837 de la Légion d'honneur, il employait en
bonnes œuvres, outre son revenu, sa pension de
retraite. Une de ses joies fut de faire creuser son
tombeau dans un terrain du Père-Lachaise et d'y
inscrire ; Cy git debout qui fut toujours
Cousehé. — Son portrait figure dans la galerie
du Liore dt honneur de Jarry de Mancy, 1839,—
et une notice dans le Journal de la Société
morale chrétienne (n» 50, 1828), et dans le
Mercure du XIX* a., t. XIII, p. 459. —
Besnard, Y. ce nom, qui l'a bien connu, en
parle aussi beaucoup dans ses Mémoires Xss.
et raconte de lui des histoires singulières.
CoosUi (Etienne), le dernier survivant des
mameluks de la garde, est mort i Bauné, le
4 septembre 1866. 11 était né près de là à An-
dard, le 30 mars 1781. Entré au service sons le
Consulat et dans le 10* dragons, il fit la plupart
des campagnes de l'empire, reçut 14 blessures
et passa avec son grade de maréchal-des-logis
en 1813 dans l'escadron des Mamelucks, qui com-
battit à Waterloo. Licencié en 1815, il s'était
établi et marié à Bauné, où il a vécu jusqu'à
l'âge de 85 ans.
Jowmal 4u M^-el-L. des 17 odob. 1865 «ft 10 M|it. 1866.
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— 784 —
COU
i (Laurent), m* ma^n, Angers, 1338.
CoasfaMiie (la), f., c"« de Bréxi. — En
esl denr Lejeone de la Fnrjonnière, par sa
femme d^^ Moussanlt. 1699; — f., c»«de Saint-
Clément'de'la'P. — La Causinerie (Cass.),
— appart^ en 1650 à Aol. GoiusanU, m* ordi-
naire de la Chambre des Comptes de Paris, et
fut acquise de son fils Jacques 6., coDseiiier an
Parlement, par Jean Hubert, bourgeois d'Angers,
le 31 mai 1656.
ConslBiére (I^X f-, c»« de la Chapelle-
St'Laud, dépendait du temporel de la chapelle
SirNioolas et fut vendue nat^ le iO mai 1791 ;
» et., c"« de Fougère; — anc. petit flef qui
relevait de Lavan-Fétu et devait à son suxerain,
en lui présentant la foi et hommage, « une
« fièebe de bois empanée de plume d'aigle et
c ferrée d'un fer à sang » (E 853). — Il appart'
en 1445 à Hugues de Montalais et au iviii* s. à
la Madeleine de la Flèche, sur qui il fut vendu
nat^ le 18 mars 1791 ; — c— de Aforé, près la
Croix-Boujnan 15S8 (E 560); - f., c»« de
Villebemier,
CmmHnierm. — V. Durand (Françoise).
Omassaie (la) , f . , c"« de Montigné-êur-
Moine; — f., c"« de St-André-de-'la-M,; —
f., c"« de Somloirt. — Anc. m«<* noble appart^
aux barons de la Séverie; -* f., c>« de Tout-
U'Monde, appart^ aux seigneurs de la Grilloire.
Coassay (le Haut, le Bas-), hh., e"« des Cer-
queux-êoue-Passavant, — dépendaient avant
1854 de la c"* de St-HUaire-du-Bois. — Avant
la Révolution, les Carmes d'Angers y possé-
daient on important domaine acquis par eux en
1638 de Marie Gohin, veuve de Jean Guillard
et alors religieuse aux Calvairiennes de Loudun.
Constard (être jRobert), « peintre de Mon-
« seigneur, frère unicque du Roy et cerdeau de
c la Reine reignante », est encore un de ces
inconnus, artistes dans la grande acception du
mot, qui n'ont pas même laissé, après de longues
années de vogue, un souvenir dans leur ville,
moins encore dans l'histoire de l'art. C'est à lui
bien certainement que fait allusion ce passage
d'une lettre de M"** Acarie, la fondatrice des
Sœurs de Charité, que j'ai publiée tout à mes dé-
buts à Angers, en y croyant reconnaître, par
erreur, le peintre Lagouz, seul nom de peintre
angevin, qui fût alors connu des Angevins :
« Dernièrement ils me pressèrent fort de me
« faire peindre, dit-eUe ; ils ont un homme qui
« l'entend parfaitement. C'est celui qui a peint
« feu Monsieur; et c'est la coutume ; il n'y a si
« petite bourgeoise qui ne le soit, et après leur
« mort on met leur portrait à l'église auprès de
c leur tombe. » (16 avril 1633). II habitait rue
Saint-LAud, dans une maison acquise par lui le
31 janvier 16S8, avec Marie Jouet, sa femme. 11
fût chargé le 22 mai 1631, pour le Chapitre Saint-
Maurille, de peindre « sur bois et en huile dans
« le fond du dais du grand autel » un tableau
de la RéwrrecHon du Christ, qui lui fut
payé 60 livres. C'est tout ce que j'ai appris de
cet artiste, dont le nom même n'avait jamais été
mentionné. Il fut inhumé, le 10 décembre 1643,
et sa Yeuve, Marie Jouet, le 31 novembre 1647.
Leur fille, Françoise, épousa, le 7 janvier 1644,
l'orfèvre Legauffre.
Afch. d0 M.-eUL. Rog. Gapit. de Si-MaariUe et Bbl-
Arch. mun. GG 118. --Rm. dTAry., 1854, 1. 1, p. 210.
Conetli (CAarZes), de Saumur a mis un petit
poème latin : Iratus Ligeris, sur Finonda-
tion de 1615 en tète du Déluge de Boumeai
(V. ce nom). Ce n'est qu'une mauvaise amplifi-
cation d'écolier.
Conetls (Gabriel), docteur en médecine,
Angers, 1667, mari de Georgine Thomas.
CoosUb de SalBUHédJtfd (CAarZet), né
à Saumur le 3 février 1764, lieutenant- général
de police à Saumur (16 avril 1788), office sup-
primé le 1«' janvier 1790, membre du Direetoiic
du département des Deux-Sèvres (10 août 1790),
emprisonné comme suspect en 1794. joge sup-
pléant à Saumur (l*r janvier 1804), magistrat de
sûreté de l'arrondissement (2 juillet 1806), place
supprimée le 2 avril 1811, nommé le même
Jour juge, puis le 23 octobre 1814 président du
Tribunal de Saumur, sans emploi pendant les
Cent-Jours, réintégré en 1815, conseiller muni-
cipal en 1816, conseiller d'arrondissement es
1817, mort en avril 1830.
Conteblale (la), h., c"« de la Chapelle-tur-
Oudon; donne son nom à un miss, né sur l'ex-
trême confin S.-E de la commune, qui coule de
l'E. à l'O., passe au N. des Joulières en Marans,
puis sous la route nationale de Segré à Cholet et
se jette dans le miss, des Portes ou de l'Hom-
mée, à 500 met. au N. du bourg de Karans; —
4 kil. de cours.
Coatanee, vill., c»« de Longue; — f. et
m*", c"« de St-Geor^es-eur-Lotre.
Contasees (les), prés et boires de Sertiie.
c"« de Morannes. -^ Bera que dicitur Magni
Campi 1134-1150 (2« Cart. St-Serge, p. 297). -
Prata de Couatancee in insulta Sorte (Ib.,
p. 296).
ContaBelère (la), h., c** de Brain-sur-A.,
avec maison bourgeoise moderne, appart^ i
M. Gigault de Marconnay, acquéreur du donaaine
vers 1806 sur M"^ Galard de Béam, née de
Tonrzel. Rien n'y rappeUe plus l'ancienne de-
meure seigneuriale démolie vers 1825, séjour or-
dinaire des seigneurs de Montsoreau, plus tard
de leurs officiers et centre de leur joridiciioa et
d'une ch&tellenie comprenant 21 fiefs. Elle se
composait de deux châteaux-forts séparés par un
cours d'eau et par de larges douves, que re&aît
un pont-levis. Une galerie en retour rattachait k
principal logis à la chapelle. Il en existe une aqua-
relle datée de 1699, dans les Mss. de Gaignières.
Le duc d'Anjou y passa la journée du 23 avril
1578 et peut-être en cette rencontre se noua Tia-
trigue entre Bussy d'Amboise et la dame de
Montsoreau, Françoise de Maridor, épouse en
1574 de Jean de Coesmes, et en secondes noces
le 10 janvier 1576, de Chartes de Cbaabes,
Bussy eut la vanité de se vanter d'avoir « pris
c la bète au gîte » et son confident, le comte d'An-
jou, le roi même, dit-on, le trahit. Françoise fut
foroée de donner à son amant un rendez-vous, oi
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coc
- ISA —
COO
ce fut le mari qui reçut le galant l'épée aa poing,
assisté de dix valets annés. Nous avons déjà
cî-dessns, p. S(37, raconté cette histoire qu'on
aiansant récit d'Alexandre Damas a popularisée.
Les deux époax continuèrent à habiter le ch&-
teaa et y earent an fils, Charles, le 22 septembre
1594. tenu sur les fonts par Martin du Bellay et
Louis de Beauvau. — £n 1618 y naît Françoise
de Chambes, ÛUe du marquis d'Avoir et de Marie
de Fortia (28 octobre), qai a pour parrain Urb. de
Lavai-Dauphin; — et encore deux autres fils —
Bernard, le 13 mai 1622, baptisé le 13 octobre par
£léonor d'Ëtampes, évoque de Chartres, — et
Charles le 25 mai 1623, qui a poar parrain le 29 no-
vembre Charles de Beaumanoir, évèque du Mans.
— Sur la fin de juillet 1634, le prévét d'Anjou,
de la Lande, accompagné d'archers, se présenta
à la Goutancière, avec mission d'arrêter le comte
de Hontsoreau, qui s'était enfui. Les perquisi-
tions dans la maison fouillée de fond en comble,
ainsi que dans le pays, livrèrent à la justice
tous les outils et l'attirail complet d'une fabri-
cation en pleine activité de fausse monnaie, môme
« nombre de pièces blanches prêtes à marquer. »
— Le ch&leau ne parait plus habité que par les
grands officiers du comte, — en 1671 par n. h.
Guiil. Guitton, écuyer, gouverneur de Montsoreau,
lieutenant des gardes du grand prévôt, — en 1704
par Jacq.-Christ. Cherpantier, capitaine des
chasses; — en 1765 par Louis-Francois-Marie
Benoist de Grandchamps, agent général du comte
dont la fille y épousa le 31 mai 1779 Jos.-Jean
Lenoir, le procureur fiscal.
Arch. de Bndn-siir-All. Et. G. — Louvet, dans la Bev»
dTAnj',, 1856, t. II, p. 369. — Bodin, baumur, p. 311.
— J.-B. Coolon, Epoq. Sauînur.t p. 359.
Ceutanelére (la), f., c<*« de Dénezé-aoua-
le-Lude, — En est sieur Jacques Adam, séné-
chal de Doué 1737; =- vig., c"« de Sceaux '—
Vinee de Costanceria 1244, dans le bourg
même, près le prieuré (Pr. de Se, ch. or.).
Coulardière (la), t., c"« de Bécon. ^ En
est sieur n. h. Jacques Lebouvier 1723 ; — Marthe
Lebouvier des Mortiers, 1760 ^ » viU., C*' de
Brainnsur-VA. — La Candardière (Postes).
— Ame. terre noble dont dépendaient les closeries
des Ruelles, de la Place Royale^ du Mortier-Lisard
et de Guenivean au xviii* s. — En est sieur
Fr. Cocholin, 1577.
Contardiére (la), f., c"« de Briaaarthe, —
Le lieUf fief et seigneurie de la C. {C 106,
f. M}0) relevait de Viilechien et appartenait jus-
qu'à la fin du xvi« s. à une famille noble qui lui
empruntait son nom. La fille de Raoul de la
Contardiére et de Renée de Jalesnes, par son
contrat de mariage du 26 juin 1577, apporta la
terre à René de Martigné, sieur dudit lieu en
St-Denis-d' Anjou. Elle était passée vers le mi-
lieu du XVII* s. à Urbain Gaudicher, chevalier,
sieur d'Avessé, mari de Marie Leclerc de Joi-
gne. Leur héritière Catherine Gaudicher épousa
Charles de Clandieu, sieur de Villards, maréchal
des camps et armées du roi, capitaine aux gardes
suisses , de qui le 28 mai 1714 les Visitandines
d'Angers acquirent le domaine, — vendu nat< le
31 mars 1791. — L'habitation actuelle, con-
vertie en ferme, est l'ancien »hétel seigneurial,
reconstruit dans les premières années du xvii* s.,
comme l'attesterait suffisamment le style orne-
menté de sa façade. Elle se divisait en quatre com-
partiments, comprenant chacun en sa hauteur deux
grandes baies superposées à croisée de pierre et
encadrées de hautes colonnes avec une lucarne,
couronnée d'enroulements et de coquilles. Une
partie de cette construction est malheureusement
défigurée. Sur l'autre face une fenêtre montre
encore sculptées dans un pignon les armes de
la Contardiére : d'azur à la croix jMttée
d*or, — A l'intérieur, sur une plaque de che-
minée, datée de 1619, des chimères soutien-
nent un écusson cr[or] à trois fascea [d'aieurf^
avec lambrequin décoré des ordres du StrEsprit
et de St-Micbel. Dans toutes les salles les che-
minées ont conservé leur vaste manteau, et les
fenêtres leurs petits vitraux blancs plombés. Un
des anciens carreaux est de couleur, avec dessins.
— Dans la cour sert de grange la chapelle sei-
gneuriale dédiée à St Antoine de Padoue. Les
revenus en furent réunis à la sacristie des Visi-
tandines en 1781. C'est un petit édifice en dos
d'&ne, de même époque à peu près que le châ-
teau. L'autel rectangulaire s'élève au fond du
chœur sur trois piliers, à moulures régulières,
dont un est tombé à terre. Une petite crédence
s'ouvre en accolade dans le mur de droite. La
porte d'entrée est percée dans l'angle gauche du
mur de la façade, dont le plein intérieur garde
encore des traces de fresques où se reconnaissent
des poissons, un limaçon, un m^" à vent. La cloche
porte l'inscription : M* Macé Cornière iÔOÔ.
Arch. de M.-et^-L. G 406, f. 409; E 2146. — Note flt
dessins Mss. de MM. Bourboo et Morel.
Coatardiére (la), f., c»« de VHôUllerie-de'
Fiée, nouvellement construite par distraction
du domaine de la Cour-des-Landes, au faite du
plateau d'où l'on aperçoit les clochers de Che-
mazé (12 kil.) et du Louroux (24 kil.) ; .» (la
Grande, la Petite-), f. et h., c»* de Tiercé. —
Le fief et domaine de la C. 1589 (C 105, f . 302).
Coatandiére (la), f., c»* d'An^rte.
Contandrle (la), cl., c"* de Chantocé. —
Le lieu, domaine, métairie de la Coultau-
dière 1504 (Ë 1005).
Coulean» h., c*'* d'Auverse. — > Cotteau
(Cass.).
CoateUerie (la), cl., c" deDuHal; — cl., c»«
de la Pommeraie. --Eli est sieur Jean Robin 1668.
Coutelleries (les), f., c"« du Voide, — La
gaignerie terres et appartenances vulgaire*
ment appellées les CoustelleriesiiSA (E 1165).
— jLe lieu, domaine et met. des C. 1619, du
nom de la famille Consteller qui le possédait au
commencement du xv* s., — relevait de la
Barrée et y était annexé en 1770 (Pr. du Cou-
dray-Montb.) ; — en est sieur messire Jean-
François-Prosper-Elisabeth Grimaudet 1751 ; —
donne son nom au ruiss. né sur la commune,
qui s'y jette dans l'Arcison; 3,200 m. de cours
Goatelller {Colas), ne m'est connu que par
une délibération du Chapitre de St-Maurice d'An-
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-786-
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Cen qui hii rdfoM k sépnltare, « parée ({ii'il émit
« MF la réalité do At^Saenment » (M Juillet 1886).
CmmÈmjé^e (la), d., e"« de Baracé.
CmmihMmd (CkarUs-Joseph), né à Besan-
con, noine profés de Clceaax, docteur de Sor-
bonne, eenienr de l'Assemblée du Clergé de
Parie, abbé pendant 39 ans de Gbalocbé (1789-
d790), éuit à l'âge de 80 ans procareur général
des Bernardins, avee délégation du pape ponr
l'inspection de l'abbaye de Fonterrand. Ces
divers titres entourèrent d'nne solennité particu-
lière son adbésion à la Constitution cirile du
Clergé. Il prèu le S3 janrier 1791 dans l'église
St-Pierre d'Angers^le serment, que « sanctifiaient,
dit le Procès^Verbal, c 80 années d'étude et de
« méditation, et une vie passée dans la pratique
« de tontes les vertus chrétiennes ». — Quoiqu'il
eût déclaré d'abord vouloir rester dans son
abbaye, il demanda bientôt à suivre en la cure
de BeaucouBé le curé nouveau, son ancien prieur,
son ami inséparable. Il y mourut le 19 aodt
1791, flgé de 80 ans. et ses obsèques furent célé-
brées- en grand honneur par l'évoque Pelletier,
qui rédigea l'acte de sa main et y rappelle « ses
« vertus et ses bons exemples ».
.WnoI duMHtrtêmemt, Wiunkt ITM.- Aivh. mu.
deB«MeoaséBt.-G. •* Arch. de M.-«t-L. Série M.
C#u(iér« (U), el., c" de JaUaiê,- - (la
Gr^de, la Petite-), h. et cl., c»* du Marillaiê.
Cvmtmmitéj (le), h., €»• de StVeatwte-ki-C.
C^vi^B, f., m^" à eau sur l'Hjréme et deux
m»»- à vent, c»« de Charuseaux.
Ço«torti*re (U), cl., c^ de Ste-Gemnif'
d'A. - Les CouU Tortierê (El.-M.).
C^iilriaic, chAt. et f.. c»* du VitiUBaugé.
CawturéolU^ idU (E 834 et 8»). — CwlU-
rolle 1448 (Ib.), xviii* s. (Gass.). — Coûte-
rcttZiee 1461 (E 4016). — Ane. Aef et seigneurie
relevant des Milliers ; — appartenant au xiv« a.
à la famille de Glers, en 1438, 1445 à Aliette de
Honnet, dame de Piincé. qîd y fit construire
dans la cour une chapelle de Notre-Dame de
Pilié et la fonda d'nne messe par semaine le
97 juin 1437 de cette année, avant même qu'elle
eût en le temps « d'y faire mettre et poser, comme
« eUe l'espérait de brtef, une image de N.-D. »
Sa flUe et héritière Jeanne de Sourcàes en aug-
menta la fondation par acte du 31 novembre
1437. — Un chapelain y fut institué le 15 dé-
cembre. — Jean Tillon en est seigneur en 1461,
Olivier TUton en 1890, Jean Duchesne de TOu-
cheraie 1840, Jean TUion 1869, René de Kareil
1579, René Duchesne 1609, François Duchesne de
la Tremblaie, chevau-léger de la garde, 1630, sa
veuve Marguerite Richomme 1633, Michel de
Broc, capitaine pour le roi en l'Ile d'Oléron, 1637,
dont le fils y est ondoyé dans la chapelle le 6 fé-
vrier 1644 par l'ôvèque d'Auxerre, Pierre de
Broc; — sa veuve Madeleine Duchesne 1661 ; —
Jacq. Legàigneur, chevalier, 1789, qui y réside.
-* L'habitation actuelle est une reconstruction
qui date d'environ 1890, dans laquelle on a con-
servé une tourelle du xvi* s., seul reste de l'an-
cien çh&teau. Elle appartient à M. Laurent Perrière.
Arch. de M.-et-L. tf ft4-595, 8334 et 4046. - Mss. 638.
— A«h. noA. de Broc.
€Mito«ly (Alphwuê-Henry), né i Lnçon
(Vendée), le 1*' janvier 1730, fils de Pierre Goa-
louly, receveur des décimes du diocèse, et de
Françoise de la Sanglère, reçu docteur en la
Faculté de Médecine de Montpellier, le 95 no-
vembre 1751, épousa aux Herbiers, la 93 oetiAre
1753, Jeanne-Charlotte-Marie Germain, et vint
avec elle, s'établir d'abord à Lucon, pais m
1769 à Angers. Il y fut reçu membre de l'Aeadè-
mie des BellesJ^ttres le 16 juin 1773 à la place
de Berthelot du Pasty, médecin comme loi, et Is
11 aofit suivant, de la Société royale d'Agricul-
ture, n était en 1789 inspecteur de la librairie
de la Généralité de Tours, et médecin de Mon-
sieur, frère du roi. — Le 16 novembre 1774 il im
à l'Académie une ode à la louange du roi,
« laquelle a été jugée par tous les connaisseun
« aussi bien conduite que versifiée avee noblesse
< et aisance ». A la séance du 18 juin 1784, il
prononça l'éloge de son collègue Porter, et le
93 juin 1786 un Discours sur la nécenité de
prendre les anciens pour modelée dane VéUh
quence. Sa muse s'émancipa vite et on la voU
fêter les solennités républicaines avec une Isr-
veur qui aurait dû mieux l'inspirer. D oompose
et chante l'Hymne à la Liberté pour Im 9 et
10 thermidor sur l'air de la MarseiUaise^
les Hymnes pour la fondation de la Mépu-
hlique (l** vendémiairs an Y), pour la fêU de
la Reconnaissance (10 prairial an V). Nommé en
l'an IV membre du jury d'instruction pour l'arron-
dissement d'Angers, membre du jury près l'Ecole
centrale le 91 germinal an X, membre du Gon-
eeil municipal d'Angers en Pan Vill, il mevrt le
93 février 1810. — Devenu veuf le 93 septembre
1779, il avait épousé en secondes noces
Perrine-Marie Neveu. — Son fils Alphonse-
Alexandre- Félix, né à Lucon en 1757, mari
de Rosalie-Marie Parage Çï avril 1783), d'abocd
négociant, puis homme de lettres, rédigeait ne
journal et force poésies légères, mais moins heu-
reux que son père, il périt guillotiné. Je ne sais
si c'est lui ou son père qui signe du titre d'of-
ficier de santé une hymne : le Vent de la paix
sur l'air de la Marseillaise .
Goatnre (la), f., c"« de Bouckemaine. —
Domaine du comte Foulques-Nerra , qui fawt
défriché et qui l'exploitait : Culturels pro-
prias quas extirpavi et complanavi, dit-il
lui-même, en donnant la terre à Tabbaye Sl-lCi-
oolas 1033 (Eplt. St-Nic, p. 6). — Culturam
dominicam prope ecclesiam de PrunerUs,
quam pater meus Fulco cornes, silva extir-
pata, complanavit exsartam, dil aon fils
Geoffh)y en confirmant la donation, — > et eneore :
terram quam pater bohus propriia exco-
lebat et dicebatur Cultura comitis, 1040 drea
(Ib., p. 11 et 45). — Terra que dicebatur Cui-
tura comitis 1136 (Ib., p. 70). — L'acte de b
donation première indique que rancienne voie
romaine coupait en deux ces domaines, voisins
de l'église de Pruniers, — via triumphalis, que
dudt ad cioitatem, dioidit hae cuUuras — et
désigne ainsi expressément le chemin actnd
d'Angers à Bonchemaine par Pranien. La lant
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dépenilait plm urd da fief de rHAtel-Diea, puis
de celui du prieuré de Proniert. Elle apparte-
nait à homs de Gennes, par saccessioa de Renée
de FergeoB, «jui la vendit le 27 octobre 1618 à
lichel HuUin.
Gontnre (la), f., c*'^ de Chaumont ; ■« f . et
ni» à eau, c»« de St-Georges-dea-Sept-Voiee,
sur le mise, qù en emprunte le nom, natt à
Vendor, fait mouvoir à 50 met. de sa source
un premier moulin et se jette i 2,000 métrés
de là dans le ruiss. de StrAubin ; « c^* de TU
gné, V. le» Brosse».
C%ntmremuK (les), cl., c»* de Bocê.
C«atiurelleB9 f., c"« de Fantaine-^xuérin,
- CoututurelUs 1155-116S (Pr. de Bocé). —
Les CouturelUs (Gass.). — Ane. fief avec logis
noble appart* au Chapitre St-Martin d'Angers qui
Tarrenta en 1719 au sieur de Fontaine-Guérin et
acquis de Louis-Paul Legros de Prince en 1761
par André-Edouard Pissonnet de Bellefonds, —
vendu nat' le 8 ventôse an lU sur Hector-
André Legros de Prince.
Centaures» canton de Gennes (12 kilOt arr.
de Saumur (28 kiL); — à 26 kil. d'Angers. —
Locus qui nuncupatur Cultura 1050 (Cartul.
de St-Maur, ch. 37). — Cultures 1060-1081
(Gartul. StrAubin, f. 62), 1125 (Cartul. de St-
Haur, ch. 53). — Parrochia de Costuris
1160 circa (Pr. des Lochereaux, t. I, f. 3). —
Parochia Culturie, — Culturiensis 1617, —
de Sarcina sive C^Uuriensi3 1630 (Et.-C). —
Dans une plaine entourée vers 0. et vers S. de
hauts coteaux, où s'appuie le bourg, — entre
Blaison (4 kU.) à rO., Gohier (5 kil. 1/2) et St-
Rémy (5 idl.) au N., ChemelUer (3 kil.) à l'E. et
au S.
La route départementale n» 14 traverse le ter-
ritoire dans sa plus grande largeur et le bourg,
reliée dans le bourg même par un chemin vicinal et
sur Textrèmeconfin par un chemin d'intérêt com-
mun au chemin de grande communication de
Beanlieu à Mazé, qui traverse la partie N. de la
commune.
Y naissent les ruiss. du Patouiilet, des Forges,
de BUlé, du Pré et de Montaigu.
En dépendent les vill. de la Garde (20 mais.,
64 hab.), de Montsabert (28 mais., 99 hab.).
d'Etiau (17 mais., 44 hab.), de Forges (13 mais.,
38 hab.), les ham. de la Roussinière (8 mais.,
24 hab.), de la CaiUdre (7 mais., 21 bab.)t des
Touches (5 mais., 11 hab.), delaPlacière (6 mais.,
15 hab.;, de la Turaudiére (6 mais , 11 hab.)*
de Biilé (3 mais., 11 hab.), le ch&t. de Montsabert
et 9 écarts d'une on deux maisons.
Superficie : 930 hect., dont 200 hect. en
vignes et 55 hect. en bois; — une partie culti-
vée en pépinières.
Population : i9i feux, BS8 hab. en 1720-
1726. — 730 hab. en 1790. — 7i6 hab. en 1831.
— 6$3 hab. en 1841. - 6%B hab. en 1851. *-
6i4 hab. en 1861. — S7i hab. en 1866. —
Soi hab. en 1872, dont iSi hab. an bourg
presque tout entier de construction neuve (61 m.,
65 méo.), tous les habitants propriétaires, culti-
vant leur bien grand ou petit, il n'existe sur la
commune que deux fermes, dépendances de
Montsabert et de Boismoxé.
Un décret du 23 vendémiaire an XIII (15 oc
tobre 1804), y constituait quatre fàires, le jour
de la St-Pierre (29 juin), le 8 septembre, le
26 décembre, et le lundi de PAques. Gelie seule-
ment de la St-Pierre, qui est antique, s'est con-
servée. — En 1604, une note du curé indique
qu'il fut apporté 19 pipes de vin sur le marché.
Bureau de poste de Brissac. — Perception
de Gennes.
Mairie avec Maison d^Ecole^ installée en
septembre 1851, mars 1852, dans une maison
acquise par acte du 17 octobre 1846, autorisé
par ordonnance du 31 août précédent. — Ecole
libre de filles (Soours de la Pommeraie).
V Eglise, dédiée à St Pierre (succursale,
26 décembre 1804), est un édifice construit en
1861-1869 (archit. Geslin), dont la flèche blanche,
pointe de loin sur les hauts plateaux, comme
une pyramide perdue au milieu des champs. —
La cloche conservée porte une inscription et la
date de 1763. — Tout auprès s'élevait l'ancienne
église aliénée le 18 juin 1860 et dont le chœur,
béni le 10 juillet 1708, n'est pas encore abattu.
Le Presbytère a été acquis par ordonnance
du 7 janvier 1824, l'ancien ayant été vendu nat«
et détruit.
Deux dolmens sont signalés sur la commune,
dont un indiqué par Bodin mais aujourd'hui
détruit; l'autre désigné ordinairement du nom de
Montsabert, quoiqu'il soit plus près et au N.-O.
d'Etiau, à 100 met. de la route de Maié,. com-
prend deux chambres formées par cinq pierres
debout, une sixième les recouvrant complète-
ment.— L'ouverture d'un chemin a fait rencontrer
vers 1850 plusieurs vases de terra gallo-romains.
— Une voie antique, dite le chemin Angevin,
traversait, comme la route actuelle, le pays et
reliait Angers à Gennes par le centre du plateau.
La fondation de l'église, attribuée au seigneur
de Trêves, ne parait pas antérieure au xii^ s.
L'abbé de StrMaur en avait la présentation.
Curés : Pierre d*Auhigné, chanoine de Blai-
son, de la famille seigneuriale de Boismosé et de
Montsabert, 1599, 1620. — Jean Lavenier ,
prieur en môme temps de Notre-Dame de Gholet,
t le 5 mai 1647, âgé de 73 ans. — Pierre
Perrault, 1647, f le 28 novembre 1662. —
Abraham JRoueseau, novembre 1662. •«- Noël
Blancheton, 1680, 1687. — Jean Gurdéau,
1688, t le 11 mai 1711. Il avait résigné depuis
un mois. — Nicolas Commeau, installé le
28 avril 1711, 30 décembre 1712. — René
Mautouchet, février 1713, qui résigne en 1758
et meurt le 2 juin 1762. — Mathieu Mautou-
chet, 1758, 20 février 179». — DevoUer, 25 fé-
yrier-20 novembre 1792.
Une Ecole de filles y existait dès les pre-
mières années du xviri* s., tenue par Mathurine
Rouaux, qui meurt le 16 juin 1725, âgée de
28 ans. — Une Ecole de garçons y fut fondée
en 1775 par les seigneurs de Riehebourg et de-
vait être desservie par le vicaire.
Le fief principal, Montsabert, donnait au sei-
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CRA
— ÏÔ8 —
CRÈ
pkem le droit de mettre sa litre et ses armes sur
fégliae, mais au-dessous de celles dç son sue-
raio, le baron de Trêves, fondé en tons droits
d'honneur et de prééminence, comme le recon-
naît one transaction dn 17 décembre 1635.
La paroisse dépendait de TArchiprétré et de
l'Election de Sanmnr, da District en 1788 de
Doné, en 1790 de Sanmnr. Par une singularité
rare , son Cahier de doléances de 1789 a été
imprimé. V. Maléeot.
Maireê : Charles-René Girardeau, \f mes-
sidor an VIII. — J.-B. Theullitr de Saint-
Hilaire, 2 janvier 1808. — Ch.-R. Girardeau,
S4 juillet 1806. — J.-B. TheMlUer de Saint-
Hilaire, 23 janvier 1816. — Aimé- Victor Goi»^
lard de Montsahert, 4 février 1826, installé le
12 mars. — Franc. Gautier, 23 septembre
1830. ^ Roffay, 1846. — Simon Baudin,
25 août 1848. ^ Comte Victor de Catx, 8 juillet
1852, insullé le 21. — S. Baudin, 1870-1874.
Arch. de M.-«l-L. G 35. 188. 201; B l9^; GCutm;
.H SUMtur.— Areh. comm. Zt.'C.— Bépert. areh,, 1888,
S18S; 1868, p. S9.— Pour les loealîtés, voir à leur articto,
iUé, BoU'MoMé, Montêobert, la Garde, le Breil, Btiau,
Bawrg-Dùm, aie.
Coatnrea (les), canton, c"« de MontreuiU
Bellay, — Lo terrouer de la Couture 1270,
Le terrouer de la Couture de la Herse 1284.
— Oche de cultura juxta terra domini de
Cultura 1310. •— Les Coustures êur le che-
min de Montr.'B, à Méron 1671. — Le lieu
appeU lee C. 1643 (E 855).
Coatvres (les), ch&t. moderne, c** de Vivy\
— anc. seifnr*" relevant de Blon, avec titre de chà-
tellenie et appart^ à René Ferré, écuyer, en 1574,
dont la veuve Nicole de Maillé y réside encore
en 1618; — DMesire Olivier de Saint-Germain
1647« ~ Franç.-Pierre de St-Germain, chevalier,
mari de Gésaiie-Renée de Boissard, 1677, 1701;
— Pierre- Joseph de St Germain, capitaine aide-
migor au régiment de Touraine infanterie, 1782;
— Joseph Lenoir de Pasdeloup 1802; — aujour-
d'hui M"* Trouillard. La construction du château
actuel en style néo-grec a été commencée en 1835,
la ferme neuve, à 500 m. au N.-E. en 1843,
et tout le domaine transformé.
.C«aveiit (le), cl., c»« d'Anj/era, dans l'anc.
paroisse St-Samson, anc. dépendance de l'ab-
baye St-Serga, vendue nat* le 22 février 1791 ; «-
cl., c»« de VHàUllene-de-FUe,
Cous* ch&t, c»* de Mantreuil-B. ^ Le
lieu appelle Coulx 1384 (Chap. de H.-B.). —
Ceux 1614 (E 655). — Coust 1682 (Et.-C. de
Turquant). — Eu est sieur maître Nicolas Vir-
doux, 1664, Jean Virdoux, sénéchal du marquisat
de Brézé en 1731.
C^yére (la), c" de Noyant-êoue-le-Lude.
CrmemÉmmnu». — V. Craon,
CrsidoBnIère (la), c^ de la Plaine, m«»
noble avec chapelle (Cass.).
CtHil#, Ctwy. — V. Cri.
CnuBall (le), h., c"« de SM^^irm. — Cra-
maillé (Cass.). ^ En est sieur Pierre de Gnes-
don, fie 22 février 1633.
CramaiUère (la), f.. c»« de ChemilU. -
JOecima de la Cremaillire 1201, de la Cra-
manière, 1240 eirca (Gart. de Ghem., ch. 143 et
Cari. pap. , ch. 55). — V. Crémaillère (ta).
Cnuiaésière (la Grande, la Petite-), ff., e-«
de Greg'Neuville. — Cram^seriœ 1114-113<
(2« Cart. St-Serge, p. 288). — Cramézière 1749
(El.-C ). — Grande-Méxière (Et.-M.).
Cnuaees fles), f.. c»« de Chemillé. — Terro
de Creenciia 1092 (Gart. pap. de Ghem., eh. 31
et ch. or.). — Terra que vulgo vocatur de
Greanciis 1100-1120 (Gart. de Ghem.. ch. 57).
— Terra de Credantiis (Ib. et ch. or.). —
Apud Credencias 1140-1150 (Ib., ch. 50) —
JLee Créances, de feodo de Malvexin 1246
circa (Gart. de Ghem., f. 86 v>). — Les Crauzes
(Cass.). — Domaine donné en 1092 par Raioauld
de Cholet aux moines de Saint-Pierre de Che-
millé , en récompense d'un dextrier du prix
de 500 sous et d'une cuirasse. La donation n'était
pas complète ou fut renouvelée quelques années
plus tard par Orieldis, femme de GeoiEroy da
Bouchot, et la terre était revenue au xvi* s. an
baron de Chemillé. — Il en dépendait un moulin
et un étang. — Le bordage du Houx y était annexé.
Cranerie (la), cl., c»* de Juigné-Béné.
Cnuine» ham., c^* de Durtal. — Ane. do-
maine en partie sur les paroisses de la Chapelle-
d'Aligné et de Bazooges, avec maison noble et
chapelle fondée le 26 janvier 1688, qui dépendait
en 1807 de la succession de M*** Félicité Barrin.
CniBiUère a»), cl., c»« de St-Ellier. — El
est sieur René Senil en 1727.
Crsioii. vill., c»« de Villevêque. — Creto-
neum, Creo 1200, 1206 (Ghaloché, t. U. p. 54
et 57). — La pièce de terre nommée Craam
1658 (G 191). — Je serais porté à reconnaître id,
sans chercher plus loin, le Cracatonnus Ande-
gavensis vicus, que mentionne Grégoire de
Tours {De Vit. St Mari., m. 7). Un air d'anti-
quité reste à tout le pays traversé autrefois par
diverses voies avec passage du Loir, et il est
possible qu*il ait conservé le nom primitif de la
paroisse dont la dénomination est relativeiiient
moderne.
Ctniji- Crm^^, — V. Crép.., Croq.,,
Crsi|Miadlèrea (les), c"* de Louvaines.
Crttssére (la), f., c»« de Vézins,
CrskwmMîf h. et moulin à eau, c"* d'AUonnee,
anc. blanchisserie.
CmyoB, cl., c*»* de Tkorigné,
Cré, f., c»« de Chenillé-Changé. — Creit
1100 circa (Gart. St-Aubin, f. 27). — Crée
1632. — Le lieu seigneurial de Craye 1505,
1695, — Crata 1702 (Et.-G.). — Crez (Cass.).
— Quéray (Et. -H.). — Anc. fief et seigneurie
relevant de Ménll près Gh&teaugontîer. — En est
sieur Jean Dnchesne 1505, Emmanuel de la Be-
gnardière, écuyer, mari de Françoise Dochesae
1625, n. h. Louis Dnchesne, mort en 1560, Glande
D. 1595, mari de Renée do Rallay, ~ n. h.
Pierre de la Renardière 1648, — Alexandre de
Ghazé, mari de Harg. Leroyer, 1655, 1703, René
Claude de Ghaxé , docteur en droit en rUniv«-
sité d'Angers, curé de St-Miehel-du-Tertre. 1739.
Gré« f., c»* de Méon. ^ Mansulus quidam
Croiocua nomine 974 (Abb. St-AnbîB, Meuse
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GRÉ
— 789 —
GRE
convent, 1. 1, f. 73). — Terra MncH Alhini
9Ke àidtur Croiacus 1096 (TresYaux, Hiat.
de VEgl. éPA„ t. Il, p. 444). — Crai (El.-M.).
*- Domaine donné à Tabb. de St-Aabin par la
eomtesse Adèle» en môme temps qfue la Pèlerine.
— Appartenait an prienr-caré de la Pèlerine et
fat yendn nat^ le 26 février 1791.
Cré» f., c»« de St-Ellier. — Crée 1351. —
Crae 1357. — Craye 1394, — Cré, Crée 1499
(E 214 et 544). — Crez (Cass.). — Ane. fief et
«eigoeorie avec « bostel et herbergement, » conr.
jardins, bois, garennes , joignant d'nn c6té le
ruiss. de Longaeville, de l'autre les terres du
Van de Gré et relevant da fief de Faites, —
appart* anx xiii'-xv* s. à la famille d'Avort. —
En est sienr Jean d'Avort 1351, Jean du Roml
1475, par sa femme Anne d'Avort, Jean de Thory,
par sa femme Jeanne d'Avort 1490. Devenue
venve, elle fonda une chapelle seigneuriale en
rbonneur de St Sébastien vers 1499 et y attribua
pour revenu les dîmes et prémices de blés, vins,
chanvres, lins et autres fruits y croissant sur ses
terres. Son fils René de Thory vendit le 22 avril
1530 la terre de Cré, avec celles de Yen de Gré,
et autres à René de Cossé-Brissac.
Créehette (la), h., c"« (^Ingratides,
Gréhallet (Marguerite de), de la famille des
seigneurs de la ville de Jagu en Plainsal, dioc. de
St-Brieuc, dame d'honneur de Jeanne de Laval,
meurt et est inhumée à Beaufort en 1495.
CrétnmiiMé. - V. Cramaillé.
Cnrémaillé-Beaiimoiit, f., c°« de Miré. —
CramailUé-B, (Gass.). — La mothe de Cré-
maillé, maison, jardine^ garennes, vergers
1540 (G 105, f. 327), appart» à Lancelot de
Salles, sieur de Beaumont.
Crémmlilé-dn-Tertre, t., c"« de Miré, —
Cramaillé du T, (Cass.).
CrémaUlé-la-Rôche, f., c»« de Miré. —
Le lieu, terre et fief de CramailU 1540 (G 106,
f. 350) et XVIII* s. (Cass ). •« En est sieur en
1540n. h. Guill. Du Buat; — vendu avec le Haut
Tronchay le 20 janvier 1772 par Leroy de la
Roche- Véroulière à Leroy de la Fosse.
Crémaillère (la), f., c*'* du Lion-d' Angers.
— La Camaillère 1650 (Et.-C.). — Iai Cra-
manière ieOO (Ib. et Cass.); — f., c»« de Mei-
gné'le-V.
Créneaux (les), cl., c»« d'An^era, autrefois
de la paroisse St-Samson, anc. domaine d'une
chapelle desservie en l'église St-Martin, vendu nat^
le 29 mars 1791. — Une chaussée y avait été
construite en 1781 pour contenir les eaux de
Tétang des Mortiers qui inondaient les pelouses.
Créaerle (la), f., c»« de Broc, avec m*» à
vent, an point culminant (116 met.) de la com-
mune, d'où Ton aperçoit trente clochers. On y
signale tout près les débris d'un dolmen, et,
dit-on, cinq penlvans.
CrénoB» petit fief censif en Brion, dont le
tenancier avait charge de faire tenir et de dé-
frayer les assises de son suzerain de Grézigné
(C105, f. 119).
Crépeleux, f.. c»«de St-Georges-sur-L.
CrépelUére (la), f., c"« de Ckolet; — t.,
e«* de la Séguinière. -^ Caméra de la Cres*
peltre 1259 (E 1233). En est sieur n. h. Jean
Drouot, « seul juge de la baronnie de Montfau-
con » 1676, 1686; — donne son nom au miss, né
sur la commune, qui s'y jette dans le miss, da
Lacas ; 300 met. de cours.
CréplehoB, cl., c»« de Chaudefonds. ^
Crapickon 1784 (E 632 et 718 et Gass.). -.
Appartenait vers 1780 à Charlotte de la Ville de
Ferroles et fut vendue nat^ sur Petit de la Pi«
chonnière le 21 fructidor an IV.
Créplnerie (la), cl., c"** de Brézé.
Créplnlére (la), h., c*"* de Combrée; — f.,
ca« de Dénezé'S.'U'Lude. — La terre delaC.
1313 (Chap. St-Jean-B. d'A.)'.; - f., c"« de
Jallais;-^ anc. fief relevant des Haies -Gasselin,
avec droit de justice et de juridiction foncière ;
— en est sienr René Deshommeaux en 1540
(G 105, f. 90), Louis Legouz du Plessis 1741 ; —
sa veuve, W^ de Yaugirault 1784 (E 1200).
Créplnléres (les), t., c»* de Cheviré-le-R,
— Le lieu de la Cr. 1568 (H.-D. B 78). — En
est sieur René Chariot, écuyer 1621.
Creseini (Sébastien), natif c d'Assorda au
château de Tereglio en Italie », épouse le 9 fé-
vrier 1739, à Angers, Louise Archembault. Il est
dit dans l'acte « mouleur de plâtre », « statuaire »
en 1742, « peintre » en 1762, et à ce titre il peint
en azur le tombeau de la Résurrection du
Vendredi-Saint à Saint-Maurice et en 1769 nettoie
et vernit les tableaux des autels.
Crespln (Théodore), docteur- médecin et
régent en l'Académie protestante de Saumur.
1646, mari de Marie Daillé, mort à Saumur te
12 septembre 1661 .
Crespln (Vincent), sieur du Gast, des
Brosses, de Venton et de la Leu, monnayer,
comme son père, en la Monnaie d'Angers le
10 mai 1481, fut élu échevin le 19 mars 1501 et
maire le 1*' mai 1509. — Il fit venir à Angers
le maître architecte du pont Notre-Dame de Paris
pour établir à la Basse-Chatne un pilier solide de
pierre qu'aucun maître d'œuvre angevin n'y pou-
vait réussir. — Sa première femme Isabeau de
Pincé était tailleresse en la monnaie. — Il meurt
en février 1515 et est inhumé dans l'égUse de la
Trinité; — portait d'arur au cAevron d^or, ac-
compagné de 3 pommes de pin de même,
la pointe en bas, posées deux et une.
Un. 910, f. 245 et Mm. 1009, f. 338-344. - Arch. mno.
BB 14. — Thorodtt, Mss. 1004.
CressoBiiler, famille de maîtres vitriers-
peintres. — (François), 1569, mari de Nicole
Gauthier. — (Thibaut), 1572, 1576. — (Jean),
1622, 1629. — (Jean), à Segré, restaure ou
refait en partie les vitraux de St-Denis de Gandé
en 1601.
Cressonnière (la), cl.. c"« de St-Barthé^
Umy. — La Crossonnière 1791, domaine de
l'abbaye de Ghaloché, vendu nat' cette année le
10 février, avec un taillis de 7 arpents, dit le
bois de Chaloché, — V. la Crossonnière.
Cressonnières (les), f. , c°« de Chantocé.
— Le vill. des C. 1647 (Et. -G.).
Crestean de U Hetle (Louis) , docteur en
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CRI
— 790 —
CRI
médediM da la Faeollé d'Angers, marié le tf mai
1742 à St«*LaaibertHda*L. aTee Jeamie Bancherean,
fie if octobre 17004 Ghaoseanx, âgé de 47 anâ.
aToeat de Yilaiiie an MalDe, docteur en médecine,
à Angers, y époase, le 99 Juin 4745, Marie-
Elisabeth Don».
CrétMidiéM (la), f., e"* ^Andard; —
▼il!., e»« de Corné.
CJffétfaieifta (le), cl., c"« dv Fief-Sauvin,
CréUmïére aa), cl.. e*« û*Etriché.
CréUmléreB aes), h., c*« de Drain.
Crevliére (la), cl., c»« de Cantenay-Epi'
nard; — f., c»» de Cholet. — La Crulière
(Cass.) ; — yill., c— de St-Andrê-de-la-M.
CreuMtrdiére (la), f., c*« d*Amré; — h.,
c"« de St-ilfarftn-du-B. ^ En est sienr Flo-
rent de BloQ, cheYalier, 1659.
CreufleHea (les), h., c"« de Chatelaiê.
€)reafl«« (les), cl., e"« de Mazé. — IZne
pièce de terre appelée les C. 1587 (E 1074).
Cr«aall (le), h., C** de Aochefort-sur-I*.
(Treiix (le), niiss. né snr la c"* d'Aunerse,
se jette dans le miss, de Riverolle; 1,9S5 met. de
cours; «« f., c«« de Moulihemet — "vendue
nat^ le 4 prairial an III snr lacq. Gérard de la
€alYinière.
Cremx-ClwBila (le), Till., c«« de Fonte-
vrand; — f., c»« de Trélazé.
Crév«-Ceew^ cl., c"« du Vieil-Baugé.
GréTO-Grealert cl., c"* de Daumeray; -m
c"* de la Pùuèze. — V. 2a Guimandière.
Cmjéw^ (la), f., c»« de Daumeray. — La
Crayère, 1890, la Cruère 1786 (Et.-C.).
CriboUére (la), m«" b., e»* du May , de
constmction récente, ayec avenue, au sommet du
coteau.— JLa Tribimillère (Bt.-M.).— En est s'
Michel-Denis Amelot, marquis de Ghaillou, 1747.
Gribotiére (la), f., c"* de Pmianeé,
Grilloirs (la), ruiss. né sur la e"« de Tout-
le-Monde, s'y jette dans le miss, de la Haie-
Mariot ; -*• 1,600 met. de cours.
€r<llolfl>0 (la). — V. St-Cyr^en- Bourg.
Criltoln (la), vill. et c>« de Soulanger,
— Ancienne seigneurie avec « maison noble
c ayant le droit de forteresse de temps ancien »,
démolie en partie vers 1730. Il n'en restait plus
dès lors q[«e des masures, un pavillon entouré
de murs avec tours aux angles et un pare
endos, transformé en verger et pour partie
en vignes, en labours et en caves exploitées
eomiae perriéres. — La terre relevait de Gon-
oourson et appartenait en 1510 à René Savary,
dont la ftUe Anne épousa en 1514 Philippe Lau-
rens, s' de la Salmonnière ; — en est s' n. h. Pierre
Laurens 188t, mort à Gennes assassiné ou frappé
à la suite d'un duel le 20 juin 1606 ; le curé le con-
fessa dans un chemin, près du Jorean; -- Fran-
çoise-Yvonne de Quéîen, veuve de François de
Montigny 1719, — lean-B.-Urb. Laurens duJoreau
1731, — J.-B. Durand de Romilly 1741.
CriU«li« (la), vill., c*"* de Tout-le-Monde,
et précédemment d'Yzernay. •— JLa Grilloire
(Et.-M.). — Ane. seigneurie avec ehâtean-fort,
aa fond d'une vallée, coupée Jadis de nombreux
étangs, dont deux subsistent, le plus important
de 1 hect. 67 ares. L'édifice, entouré de vastes
douves vives encore existantes, formait un qoa-
drilatère irrégnlier, les plus grands côtés vers
l'E. et vers S., avec cour intérieure, flanqué de
quatre énormes tours rondes. Il ouvrait vers l'E.
par une porte unique à pont-levis. Le 17 avril
1793 le capitaine YiUemet, en reconnaissance avec
douze cavaliers, y fut surpris et entouré par une
bande de 150 Yendéens. 0 se délivra, le sabre ae
poing, avec toute sa troupe, sauf denx lats^
morts, les neuf antres blessés, lui-même atteint
d'un coup de crosse à Tépaule, d'un coup de fin
dans la cuisse. Un décret proclama qu'il avait
bien mérité de la patrie. — Du cfaâteaa, in-
cendié pendant la guerre de Yendée et depuis
démoli peu à peu complètement, il ne reste que
la base des tours, aux larges brèches à demi
recouvertes de lierre ; à 50 met., on puits qui a
pour margelle une dalle de tombe au nom de
Renée Barbot morte en février 169. ; une antrt
dalle, celle d'un ancien receveur, mort en 174..
sert de seuil à une ferme. A 500 met. des mines
s'élève sur une émineoce un vaste château mo-
derne, dont les angles et les pieds droits des
portes et des fenêtres sont en briques, entouré
d'un joli parc, appartenant à M. de Four-
mont. — La terre donnait son nom jusqu'an
XVI* s. à une famille de chevalerie de qui elle
passa à la famille Laurent ou de Laurens. Ea
1588 Pierre Laurent on de Laurens, sienr de
la Grilloirs, guerroyait dans l'armée du roi
de Navarre. En peine d'argent sans doute, comme
son maître, et piqué d'ambition, il envahit un
jour le château de Yézins et avec l'aide de
quelques soudards, en enleva la jeune baronne,
Louise de Maillé de Lathan, récemment veure,
qu'il conduisit & la Grilloire, Après un jour de ré-
flexion pour tout répit, il la traina le pistolet aa
poing dans la chapelle, où un prêtre consacra le
mariage. Mais ni prières ni menaces n'ayant pa
dompter la belle, il espéra mieux en lui rendant
sa liberté, après une captivité de onze jours. La
baronne porta plainte immédiatement au Prési-
dial d'Angers, et pendant que ses parents et te-
nanciers venaient assiéger le ravisseur, oelni-d,
hors d'état de se défendre, regagna Farmée. Gos-
vert un instant par l'amitié du roi, il se laisa
prendre dans une embuscade d'archers, fut con-
duit à Angers, condamné à mort et décapité le
7 mai 1588. C'est le s^jet d'un des Arrêts célèhrea
recueillis par Pocq. de Liv. , qu*a rajeuni d*0A
style romantique M. Gharies Thenaisîe. — La
terre néanmoins resta dans la famille Laurens,
qui la possédait encore en 1696; elle était passée
quelques années plus tard à la famille de Yéiias.
^ En est dame en 1709 Louise-Madeleine de
Gargain, veufe de Gharies de la Porte de Y. -
En 1733 en est seigneur messire Philippe-Alexis
Durand de Saint-Eugène, chevalier, conseiller
d'Etat, maître d'hôtel ordinaire du roi, président
de la Chambre des Comptes de Bourgogne. —
Pierre-François de Siry, chevalier, comte de la-
rigny, président au Parlement de Paris, en 1766.
•*- Paul Robert de la Palan, en 1781. — Gnifl.-
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GRO
— 791 —
GRO
Robert Pinel de la Palan, en 1786» f le 21 août
1821 à la Gaadelonpe où il résidait. U est dit
dans des actes officiels « millionnaire américain »
— Etienne-Joseph de Fonrmont, aneien député,
mort à Paris le 12 octobre 1854, acquit la terre
de aùs héritiers et fit reconstruire le château
vers 1847.
La seigneorie de la Grilioire formait une pa-
roiêsCf comprenant le château ^ dont la chapelle
dédiée à St Sébastien servait d'église, — une mé-
tairie, un moulin, quelques-unes seulement des
borderies et non pas môme toutes celles qui
s'élevaient aux alentours du château. Il ne
reste plus trace ni de Téglise ni du cimetière,
placé en dehors du château vers S. La Cure
qui a conservé son nom est une m«' b. à 900 m.
à ro. du bourg, datée à la clé de sa porte prin-
cipale 1776 — avec les lettres CHE de significa-
tion inconnue. Elle a serri quelque temps d'habi-
tation à l'ancien seigneur après la BéYolution.
—Cette paroisse, qui comptait tout au plus 12 ou
13 feux en 1789, n'élut alors ni syndic ni munici-
palité et ne payait ni taille ni vingtième ni aucun
impôt par une libéralité de Louis XIY, dit-on,
au regard du seigneur, Gharies de la Porte de
Vézins. Elle dépendait de l'évèché de la Rochelle
et du doyenné de Bressuire. ~ On trouve comme
curés : René Châtain, anc. curé de Mazières,
1660, 1670. — Loriot, 1683. — Gilbert, 1705.
~ François Malineaut 1706, f le 23 juillet
1723. — Sébastien Souckereau, 22 octobre 1723,
t le 26 février 1742. âgé de 64 ans. — Pierre
Besnard, précédemment vicaire d'Yzernay,
11 avril 1742, t le 23 avril ini, âgé de 63 ans.
— Jean-François Verdon, ancien vicaire de St-
Pierre de Gholet, 12 août 1771, jusqu'à la sup-
pression.
Arch.deM.-et-L.G 196.— Notes Mu. deMM.Boatfllierde
Saint-André et Spal.— Pocq. de Uv., Coût. ^Anjou, t. Il,
eol. 1140. — An, «TAn/ou, 1850, p. d37. ~ SaTiry,
Guêrret dn Yendému, 1. 1. — Momtewr,
GrIUoasiAre (la), cl., c"« de Marcé.
Criptm. — V. St-Hilaire-St-Florent
CMqnet {Jean)^ « sculpteur en bois », 1680,
à Angers.
CrIsplB (/eralZ), maître orfèvre protestant,
Angers, 1621, gendre de l'orfèvre Toussaint
Golpin, adhère en 1621 à la déclaration royale
et prête serment. — (IsraèV), son fils, maître
orfèvre, épouse, le 12 septembre 1648, Catherine
Dance, fille d'un maître orfèvre.
CJiroelimrd (Armand-René de), fils d' Ar-
mand-René de Grochard et de dame Marie-
Françoise Gador» né à la Flèche le 15 mai 1719,
lieutenant en second dans le régiment de Pié-
mont le 9 mars 1735, lieutenant en premier le
6 septembre 1738, aide-major le 19 juillet 1744,
capitaine le 10 avril 1745, sergent-miûoi* ^^ ré-
giment des grenadiers royaux' de la Tresne en
1745, capitaine d'une compagnie dans le régi-
ment de Piémont, le 8 mai 1746, chevalier de St-
Louis le 4 février 1748, retraité le 3 juin 1756, et
commissionné le 10 février 1759 pour tenir rang
de lieutenant-colonel, fut le 8 avril suivant,
nommé capitaine et gouverneur en survivance
du château de Baugé, où il fut installé avec
gnnd honneur en 1768, après la mort de IL de
Saint-Oifange. Il résidait tranquille et oublié à
Baugé, quand, après la prise de Saumur par les
Vendéens, des visites imprudentes et surtout
l'exaltation de son frère l'abbé le compromirent
Traduit au tribunal révolutionnaire de Saumur,
le 11 novembre 1793, il fut guillotiné le lende-
main. — Son portrait au pastel est conservé au
Ghâtelet en Fontaine-Milon, avec les portraits à
l'huile de ses frères, Louis-Armand et Ar-
mand-François, de sa tante Renée de Masseilles
et de sa belle-sœur Scholastique de Foulogne. -^
Il avait épousé le 16 avril 1754 Marie-Aoïne de
Masseilles.
Génial, de la famitle de Croehard, — Théod. Anne,
Bût. de tvrdre de St'LouU, — Thorode» Mss. 1004. —
SérieE, tillede Baugé.— MabOle-Duchène, Mémoires Hn.
Croehard {Armand-Michel de), neveu du
précédent, né le 11 décembre 1775 à Gheviré-ie-
Rouge, fut élevé par son oncle et reçu à 12 ans
(août 1788), dans l'ordre de Malte, où il alla im-
médiatement rejoindre. Il revenait sur un vais-
seau du grand mattre, qui échoua le 24 janrier
1797 en vue des côtes de France, et ruiné, serait
resté à Bordeaux, faute d'argent, si un soldat ne
lui avait prêté 24 livres, qui lui permirent de
regagner sa famille et l'Anjou. Il se trouva porté
sur la liste des émigrés. Sortant alors *de France
il servit avec rang de sous-lieutenant sous les
ordres du duc de Laval. — U était maire de Fon-
taine-Milon en 1830 et se démit alors de toutes
fonctions publiques. Il est mort le 27 octobre
1839. — Son portrait par lacqnelin Nugues est
conservé au Ghâtelet.
Croehardlère (la), chat., c>« de Cheviré-
le-R., anc. seigneurie relevant de Jarzé et ap-
partenant dès le XVI* s. à la famille de Grochard.
y. ce nom, Simon Grochard, écuyer, fils de
Jeanne de la Gostardière, en est seigneur en 1567.
— aujourd'hui M. Alexandre Mabille-Duchosne,
mari d'une d*^ de Grochard, dont le père a
laissé des poésies inédites et dont le frère a col-
laboré à la rédaction de la Mode, L'enfeu des
seigneurs était dans la chapelle de St-Louis, au
grand cimetière de Gheviré, où l'on apportait les
membres de la famille décédés en d'autres pa-
roisses. L'ancien château, inhabité depuis de
longues années et inhabitable, a été remplacé
vers 1850 pCT un édifice moderne, d'un seul
étage, précédé d'une italienne. On y conserve
plusieurs tableaux de famiUe, entre autres les
portraits de M. de Z^ Met, pipe en main,^ che-
mise ouverte, un chien à ses côtés, — de Pierre-
Glément Dafpncourt, ingénieur du roi, direc-
teur des fortifications maritimes de Flandres,
mort à Dunkerque le 21 mars 1704, attribué,
comme le précédent, au peintre Rigaud ; — le
même représenté enfant avec sa sœur et jouant
avec un chien, par Mignard, dit-on, — de M. Mi-
lin par Largillière, —d'un abbé de JLouuofs, en-
fant, et d'autres personnages sans noms connus.
Croche» c»« d'Angers, source vive et très-
abondante sur le chemin de la Haie-aux-B.-H.»
près le pâtis SuNicolas. — Atoua fontis fluen-
tis, qui vocatur Crachia 1063-1079 (Epit.
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CRO
— 79J —
CRO
St-Nic, p. 60). — « BrtsU't'On encore à
Croche f » demanda nu Jonr bni8q[aeinent &
des angeTins tont étonnés le pape Grégoire XI,
qui ses ovrenait gaiement avoir va les jennes gens
d'Angers venir brester aax oiseaux, dn temps
qn'il était prieur de la Haie. Roger, Hist, étAn-
jout p. SOI. Elle dépend aujourd'hui de la mai-
son dite de Pré-de-Croche. — En 1827 le
champ voisin fut pris à bail par une association
de trois perrayeurs, pour y entreprendre une
ardoisière, dont le projet n'eut pas de suite.
Croeherle (la), f., c"« de YHôtellerie-de'
Fiée; = (la Basse, la Haute-), ff., c<>« de St-
Quenttn-en-Af. — Le lieu, domaine, etc. de
la Cr. 1454 (E 1203). — Le lieu de la Chro-
chérie, maisons, ayreau, jardrins, terres,
joignant la Cudelouere 1552 (Ib.). — Acquises
le 3 octobre 1454 de Guili. Panchièvre par Thi-
band d'Aubigné.
Croehet Çie), cl., c*^« de St-Georges-du-B.
Croehetlére (la), f., c»« de Comhrée; —
donne son nom au ruiss. né sur la commune,
qui se jette dans le ruiss. de la Bodinière;
1,400 m. de cours; — f., c»« de Fontaine-G.
— La maison, terre, fief et seigneurie de la
Cr. en la paroisse du Vieil-Baugé 1752
(Terrier de Ghappe) . — En est sieur Jacq. de la
Chapelle 1606; — Ant.-Joachim de Petit-Jean
1694; — de Perrière, notaire 1752; — f. et cha-
pelle, c»« de Pouancé. — La Cochetière
(Et.-M.); — met., c»« de Ste-Christine en-M.,
anr.. fief relevant de la Turpinière et appart' à la
famille de Maure de Montrelais aux xv*-zvi* s.
(E 1047).
Croehiiit f- ot m*" à vent, c^« de Lézigné,
à Jacques Chamacé en 1662, 1682, mari de
Jeanne Michaud, sœur sans doute ou nièce
de Charles Michaud, docteur de Sorbonne, curé
de St-Sauveur de Paris, aumônier du roi et de
la reine, qui sert de parrain à un de leurs en-
fants le 30 septembre 1676.
€fN»9ef (la). — V. Lac Roger.
Crolneanx (les), t . c"* de Chantocé.
Crolaelette (la), cl., C** de St-Georg.-s.-L.
Crolserie (la) , f. , c^* de St-Silvin ; —
anc. domaine avec maison noble, appart^ & la
fin du xv« s. à Bertrand du Yau, qui le vendit
en 1516 à Jean Boucher. La famille Grimaudet
en devient propriétaire dix ans plus tard et dn-
tknX tout le XVII* s. Charles Grimaudet de Chau-
von vendit la terre le 4 février 1699 à Mathurine
Aubin, veuve de n. h. Franc. Davy de la Roche,
avec les lieux et closeries de la Petite-Croiserie,
de Pressigné, de la Masse, du Petit-Paris, de la
Petite-Motte, de la Petite-Brosse et de l'Enclose
alias la Haute-FoUe, qui en dépendaient. — Mes-
sire François Davy de la Roche y mourut le
13 novembre 1758 âgé de 86 ans. Ses héritiers
vendirent le domaine à maître Jean Gilly de
Préaux, avocat, le 10 juillet 1769.
Arch. de M.-et-L. Ghapit. Saint-Uud, It Noe. — Mss.
677, p. 70.
C^roisettes (les), f., c"« de Bouchemaine ;
- cl., c«« de Cheffes; — f., c" de Jarzé, —
En est sieur René Challot 1544.
Oroisn (le), f. , c*« de Trélazé. — CrmusOU
(Gass.).
Crofflsaiit (le), f., c"« de Xtiiièrea-BoutoK.
Groiflsel (le), miss., né dans le départeBeat
de la Loire-Inférieure, traverse les comimmesde
Freif né et de la Gomouaille et rentre dans h
Loire-Inférieure ; il a pour affluents en Maine-
et-Loire, sur un parcours de 18.500 oiét., les
ruiss. de la Blandinière, de la Bonillonnaie et
du Mondouet.
Croissement (le), vill., c"« de Mon,tjetaL.
— jLe creu du lieu appelé la Daroâikre
aultrement le Çroissement 1541 (Titres de
la Bizolière).
Croiœ (la). — V. Saint -Jean-deAa-Crfnx,
la Grouas, Bourg-la-Croix, le Pin,
Croix (la), cl., c»« d'Auoerse ; — f., e»"
de Bégrolles; « f., c>^ de Bocé ; « ham..
c>« de Brissarthex — ham., c^ de Cham-
hellay; ^ ham., c>*« de Chanteloup. —Sa
est sieur en 1649 Pierre Boyer. un des cent
gentilshommes du roi ; « cl., t^ de ChàUa»-
neuf; — f . , c"« de Chaumont ; — m'» à eau,
c»« de Chemillé. — Molendinus Cruds^ dt
Cruce xi« s. (Chemillé, ch. or.); » f.. e*« de
Chênehutte-leS'T.; — cL, c»« de Chigné; —
cl., c»« de Contigné. -- La CrooM (Gass.). —
La Crouay 1791 (Vente Nat.). — Anc. dépen-
dance du prieuré de Signé en Sœurdres. Toutes
les vignes en furent ruinées par Thirer de 1788.
-* Elle fut vendue nat« le 7 avril 1791 ; » m''' à
vent, c"de Coron \ « f., c»" de Cossé.— La
CroiX'Ferjeau (Gass.); — f., c»« de i>ratm;
— f., c"» d'Ecouflant; — cl., c»» de Faye,
vendue nat^ le 11 messidor an IV ; — cl., c^
du Fief'Sauvin; « ham., c»« de Gée; —
vill., c^* de GrézilU. — Une ancienne cha-
pelle y existe, qui a été reconstruite et agrandie
vers 1860; « ham., e^ du Guédéniau\ «-
ff., c»« de Jarzé, — Le lieu de la Croix-
Richard, mxiisons, granges, jardrîn» 1596
(Chapitre de Jarzé). — La Croix xtii* s.
(Et.-C.). — En est sieur M* Michel Drouinean*
avocat du marquisat, 1642, mari de Marie Dapré,
dont la fille épouse le 24 février 1672 le docteur
René Cailleau ; — L. c»« de la JumeZIière; «
f., c"« du Longeron ; — ham., c»« de Mélay ; ■«
f . , c''* du Ménil ; — bois taillis, c"* de Montigni-
leS'R., vendu nat^ le 18 prairial an II ; «« ham.
c"« de NoelUt; — vill., c»« de Noy<Mnt'90uS'
Doué ; » vill., c»« de Nueil. — Le vill. de la
C. 1602 (Et.-C. les Gerqueux) ; -= f.. €■• de
Parce; « f., c" de la Plaine; « f.. dans le
bourg de Roussay ; « ham., c"* de St-André-
de-la-M.; — cl., e>« de Saint-Germain-deS'
Prés ; « bois, c»« de Satnt-Hiloire-iIu-B.,
s'étendant au xiii* s. , sur la Plaine. ^ Le
boes de la Croe 1281 (Fontevraud) ; — ham.,
c»« de Saint'Léger-deS'Bois ; — ham., €■• de
Saint'Macaire; » f., c*^ de St-Philhert-en-
Mauges ; « c»« de Saint-Rémy-en-Mauges ;
— cl., c*« de Soucelles; — cl., c»» de Sou-
laine, ancienne dépendance de la cure, ven-
due nat^ le 21 janvier 1791 ; « cl., c*« de Tho-
rigné; «- cl., c«« de Tiercé; — ham., c»« des
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GRO
— 793 —
CRO
ZTZntM; « f., c»« da VieiUBaugé, vendue
nat* en l'an VI sni d'Andigné de Maineof ; «
c~ de VilUvique, V. Mallitvre; — cl., c»*
&Txemay,
Croix (lefl),«f., e"« de Fougère; — ham ,
c"« de St'LMurent'deS'AuteU,
Croix (la Petite-), f., c»« de T^ouarc^. —
Yis-à-vis, & 100 met., sur le rebord d'un champ,
et autrefois dans un carrefour, qu'a supprimé le
déplacement d'un chemin^ s'élève sur un haut
fût de pierre hexagonal une croix du zviii* s.,
dite la Grande-Croix.
Croix (les Petites-), c<** de Bouzillé.
Croix (François de la), né à Angers d'une
noble famille, dit-on, et religieux profès au cou-
vent des Carmes, y tenait une régence de théo-
logie en l'Université dont il était docteur. (1 se
rendit en 1621 à Rennes auprès du prieur,
Philippe Thibauld, pour s'y instruire des pra-
tiques de la réforme de l'ordre, fut nommé en
i615 prieur de Ploermel, et revint en mars 1618
en Anjou o& l'influence de Du Bellay, dont il
était allié , lui avait fait obtenir l'important
prieuré-cure de Thouarcé. Il s'y retira de l'agré-
ment de ses supérieurs et y mourut en 1625. Il
avait écrit des Commentaires sur Aristote, divers
traités de théologie et de nombreux sermons,
mais aucun de ses ouvrages ne parait avoir été
conservé.
Bib, CarmeL, 1. 1, col. 486. - Ménage, Vie de Guill.
Mén., p. 476. — Rev, d'Anjou, 1873, p. 357.
Ooix-iUla-Dame (la), c»« de Freigné,
croix près Sl-Hubert, 1782 (Et.-C.).
Croix-Albert G&)> cli <^°* ^^ Sœurdres,
avec moulin à vent en 1772.
Crolx-Anf^lalse (la), f ., c»« de Joué-Etiau,
— Une pièce de terre appelée la Croix-des-
Anglais, — le chemin de la Croix-des-An-
glais 1700 (6 532, f. 605).
Crolx-«v-Cliat (la), moulin à vent, c"« de
la Renaudière, autrefois au milieu de vastes
landes; «- cl., c"«de Vemantes.
Croix- Andlère (la), ham., c»* d*Yzemay,
Crolx-A.arée (la), f., c»* de Blou, bois et
landes en 1447 (G 137) ; « c»" de Brion, croix,
1614 (El.-C.) ; « vill., c"« du Vieil-Baugé.
— Crux adoraia, in feodo Pétri de Rocha
1288 (Bilard, n» 555).
Crolx-«iix-Bœafs (la), cl, c"« de Jarzé,
anc. domaine de l'abbaye de Chaloché, vendu
nat* le 13 janvier 1791.
CroIx-anx-Bames (la), cl., c"«de Sainte-
Gemmes-sur-Loire.
Crolx-Anx-Horts (la), cl., c'* de Saint-
Saturnin, avec croix an carrefour, portée sur
une dalle où se lit une inscription.
Croix-ilLireii^Ie (la), ham.. c»* des Ponts-
de-Cé. — Le clos de la Croix à V Aveugle,
autrement appelé les Sablonnets 1525 (St-
Aubin}. — La Croix alias les Sablonnets
près la Croix-Amoureuse alias la Croix à
l'Aveugle 1525 (Ibid.). — La Croix à la
Veuble 1644 (Et.-C). — Le 17 mars 1614 l'eau
de la Loire y atteignait.
Croix-Baron (la), ham., c"« de Botx, bâti
depuis 1827; « el., cb« de Greg^NeuMle.
CroIx-BeanAesiie (la), cl., c"« de Chigné,
Croix -BeaiiTlllalB (la), canton, c«* de
St-Mathurin. — La Croix-aux-B. 1573
(Et-C.).
Croix-Bedonet (la), c^^àe Brain'S.-Long,,
croix de carrefour, près la Fosse-Moron, bénite
le 3 octobre 1858.
Croix-Bergère (la), c»* de Chemillé, croix
en pierre, récemment restaurée, dont la base
porte sculptés une quenouille, un fuseau, une
houlette, un livre ouvert et un soc de charme.
La tradition raconte qu'une jeune fille, y gardant
ses troupeaux, fut attaquée par un libertin et
assassinée en lui résistant. Un naïf bas-relief
tout moderne par un enfant du pays montre la
bergère assommée par un homme armé d'un soc
de charrue. Cette légende n'a évidemment d'autre
origine que l'interprétation populaire d'une déno-
mination dont le sens s'était perdu. Ici, comme
au Gué-du-Berger en Thouarcé, le nom primitif
s'est corrompu. C'est la Croix-Béranger qu'il
faudrait dire, et primitivement de Béranger le
séneschal de Chemillé, crux BereKgerii senes-
cauli, qu'on trouve ainsi mentionnée dès le milieu
du XII* s. (ch. or. de Chemillé, n» 36). Le nom
de ce personnage reste encore à la ferme de Bé-
ranger, autrefois la Barre- Béranger.
Croix-Bergère (la), cl., c<*« de Durtal,
Croioe-iietincet* (la). — V. le Tronchay.
Croix-Bertrand (la), f., c»« de Bouzillé.
Crolx-Besnler (la), f., c"« de Vergonnes.
Croix-BliUnlt (la), c"« de St-Lambert-
des-L.
Croix-BItanlt (la),f., e"« de VUUvique.
Croix-Blanehe (la), f., c»« d*Allençon; —
ham., c"« d*Allonnes; a- cl., c«" d'Angers
(2 de ce nom) ; — c<*« d*Aubigné, four à chaux
construit en 1843, à 200 met. du bourg, sur une
pièce attenant au carrefour des chemins de Tigné
et de Gernusson où se trouve une croix; a f.,
c»« de Beaucouzé; «• f., c"« de Brion. — En
est sieur Jean Adelée, notaire, 1599; » c» de
Brigné, antique et très-remarquable croix de
pierre, à l'entrée du bourg vers N.-O. ; « c»« de
Broc, pâtis où a été construit en 1847 un four à
chaux, chauffé au charbon de terre et alimenté
de calcaire d'eau douce; » cl., c"« de la Cha-
pelle-du- Genêt; ^ vill. , attenant au bourg,
c»« de Cheffes; — f., c»« de Cheviré-le-
RotLge. — Le pré de la Croix - Blanche
1729 (E 466); « vill., c»« de Corné. - La
Croix-aux-Auberts vulgo la Croix-Blanche
1634 CEt.-C.); — f., c" de Corzé; — f., c"« de
Gonnord; » ham., c^*deMozé, avec auberge
bâtie depuis 1810 sur l'emplacement d'une mai-
son dite le Pré-au-Chat ; =« f. et m»", C»» de
Rochefort-sur-L. ; — cl., c"« de St^Augustin-
des-Bois, anc. dépendance de la chapellenie des
Genest, acquise nat^ par M. de Meaulne et reven-
due sur lui le 9 messidor an lY ; »» mo<>, c"* de
St-Christophe-du-Bois , habitée en 1671 par
n. h. Daumien Parent, aujourd'hui détruite ; «
f., c»« de Saint-Georges-du-Puy-de-la-G. ; «
ham., c»« de Trélazé.
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GRO
— 794 —
GRO
(les), ham., c<» de Tré-
mentiruB,
Croiib-WÊtt (la), f., c^ de Trilûzé. — La
C. Blaye 1673 (Et. -G.).
Crolx-Bodean (la), f., C"* de Parce.
Groix-Bordereav (la), f., c<»de Za Bots-
BièreSaint'Florent .
Croix-Boré (la), f , c»« Ae Saint-Florent,
Oolx-Bonjnaa (la), vill., c"* de Mazé. —
BujiMu (Et. -H.). — La Croix atuc Boujxtaulx
1586 (Et.-G.).
Grolx-Bonlay (la), quartier de Chemillé,
Crolx-Boo88le«t(la), c**« de Martigné-B.,
croix de pierre, aa carrefoar da chemin de FUne.
Crolx-Brevet (la), f., c^ de Drain.
Croix-Brovillet (la), f., c^^ de Chalonneê-
9ur-Loire,
Croix-Cadeau Ga), m*", e"« d'Avrillé.
Croix-Cassée (la), croix, c*« de Cour-
champst auprès de iaqfaelle il a été tronvé des
sépuUnres ; « cl., c»* de Métay, à rentrée da
bourg, attenant à une antique croix de pierre,
sans fût, posée presque uniquement sur sa base,
à un mètre à peine Je terre; « f., t^* de Saint-
Lambert'dtB'L. ; ■* vill., c»«de Villehemier.
— La Croix Broeseeau 1416. -- La Croix
BroiBsée alias la Croix de Grenouiller
XVIII* s. (Ghap. St-Jean-Bapt.) ; «- croix de carre-
four, c»* du Voide, à la rencontre des routes de
Coron et de Ghemillé.
Croix-Cassées (les), champ, c>« de Rahlay,
Crolx-Chalot (la), domaine, c"« de Ponii-
gné, anc. dépendance d'une chapellenie de ce
nom, vendu nat« le 7 avril 1791.
Croix-Chèae-ft-Bonliomme (la), croix,
€■• d'Aut>eree, sur le chemin n» 7.
Croix-Coehard (la), f., c>« de Gonnord.
Crolxi4)ombantt (la), vill., c»* de Brain-
sur-VA. *- Le grand moulin à vent de la
CroiX'C. 1749 (E 195). — La Croix de Corn-
bault, moulin (Gass.), avec anc. croix de pierre
à Tangle du chemin n» 4 ; — f . , c»* de Mouli-
heme,
Crolx-Commean (la), quartier àeBeaufort.
CiroIx^Cotean (la), f., c»« de Villedieu.
Crolx-Coaléoa (la), carrefour, f^ de St-
Saturnin, dont la croix de bois a été abattue.
Croix-Conpeaa (la), c"* de Za Chapelle-
du-G., avec Ghrist entaillé dans la pierre, xvi* s.
Crolx-Conranlt (la), ham., t^ de Vioy.
Crolx-Coiiirerte(la), f , c"« du Tremblay.
— Dans les landes voisines, un bataillon de
Belges, armé de carabines & deux coups, fut
écrasé par les Chouans, sous les ordres de d'Andi-
gné, en avril 1794.
Croix-Crevse (la) , cl. , c"« du Vïet7-
Baugé.
Croix-Calas (la), c"« de St-Barthélemy,
Crux vocata Calais 1415 (Censif de Saint-
Maurice). — Les landes de la Croix C. 1537
(H.-D. BM).
CroIx-de-Baugé (la), ham., c«« de Moult-
heme, avec croix dans le carrefour.
CroIx-de-Beanvals (la), auberge, c^^ de
Feneu.
f., c"« de la
— V. Jlfent-
Croix^de-Belalr (la), haa., v»« de Sotst-
Germain^sur-Moine.
CroIx-de-Bohéase Qa), croix de uarrefotr,
c»" do TrémentiTtes.
CroIx-de-Bois (la), earreft^, e** de (a
Aenaudtère ; « cl., c»« de ilf orannea.
Croix-de-Bontaireat Ga) t croix de carr^ovr,
c»« de Brain-sur-All.
€flHiiae-«le-OJke«reNse (la). — T. Crotte-
C/ievreuse.
Crolx-de-Conpe-€U»rge (la\ croix de car-
refour, c<** de la Breille, près le bois des Loges.
Croix-de-Fay (la), f., c«« de Vaulandry.
Croix- de -Fonteaaj G&). croix, c"« de
(rennes.
Croix-de-C<alerne Ga) , c»« de Martigné-B. ,
croix de pierre au carrefour des chemins de
Maligne et de Brigné.
Croix- de -GonpUloa (la) . f . , c^ de
Neuillét près le chat, de Goupillon.
Croix-de-Jorean Ga), f.. c°« de Gennet.
Croix-de-Justltion (û). cl., c*« de Afou-
liheme.
Croix-de-Ia^BUnlère (la),
Jumélliere.
Cr>olae-<le-la-Boti«s{eiswU .
blanc Ge)-
Crolx-de-Ia-Chonanlère (la), croix de
pierre, c*"* de Gennetet7, & 200 mèL du boan
vers S. — On y Ut gravé sur le fdt, mouolyte
carré, et sur la base : O enta:, ave. Mon Diea
je voixa adore de tout mon coeur, — Si Vamattr
de Marie en ton cœur est graoêf Ne t'oublie
de lui dire un ave. — Je nuis fondéd ea iêSB
par Huberdeau et dame Boisourdy^ son
épouse, et rétablie par M^* A. Moriceau et
U. Moriceau, son frère, et M»« Godefray,
son épouse, en i7di. ^ Croix de. la Choua-
nière. — E. Lusson. N. inscripsit.
Crolx-de-l»>Demolseae (la), croix, c** de
Grugé, au carrefour des anciens ehemias de
Grugé à Bouille et de Bourg-l'Evèque à Saisi-
Gilles. V. Croix^des-DemoiseUes (Isl).
CroIx-de-la-Bnbe Ga), c"* de Mozé.
Croix-de-Ia-Feaétre (la), croix, c** de
Parce.
Croix-de4a-GaUlère (la) , d. . c*- de
Monti^né-Zes-JR. — Vis-à-vis, sur la gaocbe d«
la route de Durtal à Montigoé» à l'anglo d%in
ancien et large chemin abandonné, s*élèTe sas
croix de pierre, au faite d'une haate ooionse
ronde posée sur piédestal avec support et ssSel,
orientée Sud et Nord, la face vers Sud soolplée
d'un Christ. Dans une niche du fût, aoe Yier^
moderne en faïence. Sur la colonne» ose ia8aip>
tion effacée où Ton déchiffre avec peine r ....
Maréchal ont fait placer cette croix iTS*.
CroIx-de-la-GesUn Ga). f.. e"« de Tcr-
gonnes, avec croix de carrefour en bois.
CroIx-de-laFHarloa (la), f .. c*« de J^evOU
CroIx-de-la-QnliBtalne Ga), c"« de Bé-
grolles, croix de bois, qui a remplacé léeum-
ment une croix de pierre.
CroIx-de-laFlToùte (la), ham.. c»« de SI-
Lamhert-des'Levées,
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CRO
— W8 —
CRO
Croix» de -ntonuiieaii (1à), f , c*^ de
Pouancé.
Croix-dè-IietfMilii6 (la), cl., c°» de ^cau-
couzé; — atelier, c*« de St^ean-de-LinièreB.
Croix-de-Hartinet (Jia), croit, près le bourg
de Beaulieut en fonte, datée de 1870 avec les
lettres G. P.
CroIx-de-BUUe-Clona (la)> c^* de Juigné-
aur-Loire, sur la route de Brissac.
CroIx-de-HIni^et (la)i c°« de LouiyaineB,
croix sur le chemin vicinal de Segré àLouvaines,
à la source d'une fontaine ferrugineuse, dont les
eaui déposent un limon ocreux très abondant.
CroIx-de-HIssepied (la) , c°« de Brain-
sur-Long., — autrement de Misaepierre, —
croix de bois, sur une hauteur, à Textrémité de
la commune, vers le Lion-d'A , renouvelée aux frais
de Maurille Hénard et bénite le 22 mai 1858 par
le curé de la Ménitré.
CroIx-de-HIvore (la), c«* du Marilîais,
croix de carrefour, 1535, à la rencontre des che-
mins de Bouzillé et de la lande.
Crolx-de«IVaTarre (la), c»* du Matillaiê,
1702, au carrefour des chemins de Bouzillé et de
la Bourgonnière.
Croix-d-Eafer (la), f., c«« àeJ allais.
€rolx-Beiils(la), c»« de Brain-sur-Long .,
ancienne croio; dite de Montergon, au carre-
four de la route de Vern et du chemin de Ma-
riette, renouvelée aux frais de Frédéric Denis,
ancien instituteur, et bénite le 2 juin 1859.
Croix-Denise (la), croix, c"* de Meigné,
au carrefour des chemins de Breil et de Parce.
CroIx-de-Parnay (la), cl., e°« de Genneteil.
Croix*de-Pierre (la), f., c»>» de Bégrolles ;
« f., c"* de la Boissière- Saint 'Florent;
=» fabrique, c"« de Botz; « h., c"* de Clefs;
=* cl., c»« de Méon,
CroIx-de-Plaeé (la), f., c»« de Bîou.
CroIx-de-RovUIon (la), cl., t^' de Ville-
i^que, domaine de la chapelle de la sacristie,
vendu nat* le 16 février 1791.
CroIx-de-Roussay (la), h., c»* de Clefè.
CroIx-des-Bola (la), cl., c"* du Vieil-
Baugé,
Crolx-des-BoarB«ls (la), f., c"« de Cka-
Vonnes-sous-le-Lude.
Crofx-des-Bnttesi (la), ham., c"« de la
Prémhre.
Oolx-defl(-Cliamps (la), cl. , c"«de Marcé. —
La cave de la Cr. des Ch. 1695 (Et.-C.>.
CroIx-des-Belanones (la), f., c"* d'Al-
lonnes.
CroIx-des^BemoUelles (la), c«« de la
ChapelU-sur-Oudon, très-curieux calvaire, au
carrefour de la route neuve de Segré et de Tan-
cienne route, vis-à-vis le parc de la Lorie. Le
socle en pierre d'ardoise, avec rang et encadre-
ment de pierres blanches taillées, montre encore
au centre les traces d'une belle croix de pierre,
mutilée à dessein, pour détruire des armoiries.
Au-dessus est implantée une haute croix de bois,
dont le pied, soutenu par des limandes de bois, est
taillé de bossages en saillies alternées et tout
chargé de lierre. Le faite se termine par une
couronné découpée, ainsi que l'extrémité des
deux bras de la croix. Une minnseiile statue de
Christ s^abrite au centre sous un dôme en auvent
peint en rouge. J'aUribue ce travail au moins au
XYi* s. — La légende en reporte la construction à
une dame de Marmier, habitante du château de
Vaududon, et raconte que dans ce carrefour se
donnaient rendes-vous trois demoiselles, pour y
danser la nuit. — Vis-à-vis, dans le mur de clô-
ture du parc, est encastrée une croix de pierre,
que le lierre, prétend-on, n'a jamais pu parvenir
à couvrir.
€Folx-de-Selalne (la), cl., c»« de Tiercé.
•— jLe fief, maison, estangs et lieux delà C.
1560 (E 340. — En est sieur GoUas Hns.
CroIx-des-Fmita (la), ci., en* de Saint-
Clément-de-la- PL
Crolx-dea(-€larçoBS (la), c"« de la Cor-
nuailU, croix de pierre, posée par un habitant
pour obtenir la naissance d'un garçon. Il en eut
douze.
CroIx-des-Clraiiipes (la), f., c>« de Saint-
Clément-des-L.
Crolx-defl-liittoeeiita (la), h., cn« de Màzé.
CTroIx-dea-Liandes (la), carrefour, c^« de
Brion; — cl., c°« de Grugé-V Hôpital.
C^roIx-des-Henrlers (la), c**' de Vivy,
croix et chapelle (Cass.), aujourd'hui détruites.
CroIx-des-NoIrettea (\a,), croix de bois,
e^ de Juvardeil, au carrefour de l'ancien et
du nouveau chemin de CShâteauneuf.
CroIx-dOiiSobs (la), f., c"« de Brion. —
Une croix de pierre y fut bénite le 25 juillet 1596
au carrefour dit la Pierre de Sobs, qui changea
son nom. — Elle n'y est plus.
Crolx-dea-Ormeavx (la), f., c<>« de la
Chapelle-St-Florent.
Croix-des-Paimairles (la), c^ deJF*rei-
gné, croix sur le chemin d'Ancenis à Gandé.
Croix- des -Pannaiifirais (la), c*" de
Freigné, croix sur le chemin d'Ancenis.
Crolx*deflM>Pèeheiira (la), croix de pierre,
c"e de St-Jean-de-la-C, au bord de la Loire.
CroIx-des-Perrlères (la) , c^ de Fon-
taine-Milon. On y enterre le 14 août 1638 un
sbldat passant, mort de peste et que personne
n'osa porter au cimetière.
CroIx-defl-Poteries (la), c*^* de Chanteloup,
bordage habité par François Bécon, marchand
potier en 1694.
Croix*des-Qnatre-Saales G^) * ^^^^ ^^
pierre, c»* de Cléré, sur le chemin des Ger^
qneux, nouvellement refaite. Les saules n'y sont
plus.
C:roix«de9-Rales (la), c»«dn Champ, croix
de pierre datée de 1852.
CroIx-dea-Trois-ParoIsses (la), ancienne
croix de bois, au point de rencontre des paroisses
de Soucelles, Briolay et Tiercé.
Croix-dea-Trola-Poiriers (la), f., c** de
Jumelles. — La Croix des T. P. 1576 (Censi f
de Brion). — La Cr. des T. P. alitts la Jago-
tière 1688.
Croix-dea-Vi^nes (la), c"« de Brossay,
^oix de carrefour élevée en 1866.
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CRO
— 796 —
CRO
Croix-ae-TletoIre (la), TiU., c"« du Fuilet.
GrofaL-Blwrd (la), m*»* à vent, c>« deSt-Mo-
thurin, près une croix, bénite le 6 aoAt 1719.
CrofaL-Donblard (la), h.,c"* de Cùntigné.
Crolx-Dronet (la), c»« de BouiHé-MéTiard,
croix an carrefour des chemins de Bourg-
TEvèqne et de Segré.
Croix-dv-Bols (la), chapelle, c»* de Lou^
vaines, à TE. de la Jaillette, an carrefour des
chemins da Lion et de Saint-Martin-dn-Bois ,
petit édifice en dos-d'àne, sans anenn caractère,
bénit le 11 février 1732 par le cnré d'Andigné ; —
i Pintérienr, antel et statue de Vierge.
CroIit-dn-Bola-GhèBean (la) , croix de
carrefour, c"* de Méon.
Croix«4a*Bols-1Iaiidet (la) , vill. , c»* de
Brion, au carrefour des routes nationale de Bor-
deaux et départementale de Baugé, centre animé
par ({uatre auberges et plusieurs fabriques de
fruits cuits, où se tient, le jour de la St-Jean, une
assemblée non encore légalement reconnue. Jus-
qu'en 1850 ce n'était qu'un pays inhabité, tout en
taillis et sapinières, refuge de braconniers et de
malfaiteurs, aujourd'hui transformé par l'ouver-
ture des chemins et par les défrichements. — Il y a
été trouvé cinq tombeaux de pierre, de même
forme que ceux de la Rouillardière.
Crolit-te-Cep (la), ham., c»« de St-Cyr-
en-Bourg.
Crolit-Baelieaa (la), f . , c"« d'Allonnea.
~ Lm Croix Duckeau en Neuillé 1613
(E lit). — La Croix du Choux 1684, 1728
(H St-Flor.). — 2x1 Croix du Chaux (Raimb.).
— La Croix de Chaux (Rect. et G. G.).
CroIx-da-Coln-lk-Rai (la), c*« de Pouancé,
croix au carrefour du chemin de TAmbaudière.
Croix-dv-Gene« (\^), c»* de Neuillé.
CroIx-do-Gué (la), f., c»* de Parce.
Crolz-dn-Gnéliier ÇLb), c"« du Champ,
anc. croix de pierre, à l'entrée du village vers TE.
Crobc-dn-HLonx (la) , c"* de St-Hilaire-
dU'Boia, croix de carrefour à la rencontre des
chemins de Somloire et de la Plaine (Gass.).
CroIx-dn-Hotrean (la), c"« de la Aenau-
dière.
Crolx-dv-Pare (la), cl., c»« de Saint-
Sauveur^e-Landemont
Croiz-du-PAtls (la), c"* de Mazé, croix
sur le chemin de Beaufort (Gass.)<
Croiz-da-PAtl8-de-laF£.oehe (la), c»« de
Lue, croix à long fût de pierre hérissé de mou-
lures en forme de clous, au sortir du bourg vers
Sud, autrefois dans le bourg même. — Sur la
croix on lit gravé : Pasan» qui pasé par isy.
Pansées à la passion de J.-C, Et honorés ce
sainct lieu Où tous les ans repose Dieu
1710-1778.
Croiz-da-Plantls (la), c"« à'Andrexé. — Ily
existait auprès un moulin que la foudre incendia
le 14 juin 1841. Le meunier fut tué au milieu
d'un groupe de voisins accourus pour s'abriter.
Croix-Bureaa (la), f. , c»« d*Allonnes.
OrobiL-da-Trlqvet (la), carrefour, c»* de
Grésillé, sur la limite de Louerre.
Croix-Ferme (la), c»» de St-Rémy-en-M.
Droix-Farèt (la), cl. et m'*, c»* de Tiercé.
Croix-FoureMi (la), calvaire, c** de Ju-
meUes, sur le chemin de Monliheme.
CrofaKvFarea (la), f., e** de Aoustoy.
Croix-Gabelonp (la), croix, c'"* de Sou-
laire, sur la limite d^Ecuillé.
Croix-Gaanumlt (la), f., c»* de Noyant-
sous-le-Lude.
Croix-CSeorget (la), c"« de HuHU, carro-
four, où existait une croix, au pied de laquelle
le valet du seigneur venait déposer les dimes
des vendanges.
Croix-Giravd (la), croix, c»« de ChanUicé,
an carrefour des anciens chemins «FAngers à
Nantes et de Ghantocé à Gandé.
Croix-Glorlette (la), f., t^^ de Jarxé. —
En est sieur René Dupont 1620. — An carrefour,
vis-à-vis le chemin des Groisettes et du Mou-
linet, on enterra le 24 juin 1696 le s^échai dm
marquisat de Jarzé, Jacq. Belhomme, qui. solli-
cité au lit de mort par l'évèque et â plnsienis
reprises par le curé, avait déclaré vouloir mourir
en chrétien, non en catholique (Et. -G.).
Croix-Govby (la), h., c»« de VemM-le-F.
Croix-Goardon (la), vilL, c»* de St-Lean-
hert'des-L. — Bourdon (Gass.).
Croix-Guérard (la), croix, c"'* de St-Ger-
main-des-P., élevée en 1622 par Samson Gné-
rard, fermier de l'Epinay, dans les commaos
de la Varanne, à un mètre de la limite de la
paroisse de St-Georges.
Croix-Gaiboarg (la), c^* de Beaupréau.
Crux-Guihurgis 1114-1134, — Crux Wit-
hurgis 1134-1150 (2« Gart. St-Serge. p. 20-23).
— Peut-être est-ce aujourd'hui VAngibcu.
CVoix-Hlaate-Belle (la), croix, c*" de Parce.
Crolx*H[erbaax (la), croix de carrefour, c*«
de Roussay. — Croix-Harduau (Brout.).
Croix-Hermiteaa (la), d., c>« du Vieil-B.
Crolx«lIoudin (la), croix, c"« de Brain-
sur-L., au carrefour des chemios de Vem et de
la Simonnaie, renouvelée aux frais de H** Ba-
vard et bénite le 15 août 1851 par l'ahbé Hilaire-
Crolx-Jeanaette (la), f.. c"« du Fuilet.
Croix-Jeaa-Treniblay (la), c»« de Gré-
zillé, vieille croix de bois replantée sur une an-
cienne base de pierre, dans un terrain apparte-
nant encore à la famille Tremblay, an cane-
four des chemins de la Fosse, de (ÛiemeUier, de
la Bruyère et du Moulin-Piau.
Croix-Jéaila (la), croix, c** de Brain-^ur-
Longuenée, plantée par les soins de Franc.
Jémio, fermier, et bénite aux Rogations de 1882.
Croix-Jonehére (la), cl., c*" à! Angers,
dans le canton de St-Land, anc. dépendance de
la chapellenie de St-Hathurin, vendue nat^ le
7 juin 1791.
Croix-Jonbert (la), c»« de Martigné-B ,
croix de pierre au carrefour du chemin de Ti-
laines et de Sousigné.
CiHiioe-IreèlaMe (la). — V. le Regard,
Crolx*Lfi€lard (la% cl., c"« de Beauvau.
Croix-L4»aet (la), croix, c""* de St-Martin-
du-B., érigée, dit-on, par l'ancien chanoine de
St-Maurice, dont elle porte le nom.
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CRO
— I9i —
CRO
Croix-Malié Ga), croix, c»« de CheffeB,
croix de fer moderne, fichée an faite d'one grosse
colonne ronde portée par un piédestal de pierre,
sur un petit tertre an carrefoar des chemins
allant da port et du bourg à Sonlaire.
Croiz-HaiUet (la), cl., de Vauchrétien.
CTroIx-Halard (la), f., c»« de Noyant-la-G.
1621 (El.-C).
Crolx-Halveau (la), croix de pierre, c"« de
la Chapelle-Hulîin.
Croix-Mareean (\a), ham., c"« de Vemoil-
le-F,, da nom d'une croix à rentrée du chemin,
sur la route de Gourléon, datée de 1848.
Crolx-HajreliAnd (la), h., c"« de Vemantes,
Croix-Marie (la), f., c«« de Chazé-sur-
Argàs, — et petite chapelle dédiée à N.-D.
Près d'un champ dit de la Croix, sur la route
d'Angers, le prieur-curé de Chazé, Bellanger, an
retour d'un voyage en ville, avait placé une
statuette de la Vierge, bénite par l'évêque Henri
Arnaud, dans un chône, sous un petit arceau
de bois, couvert d'ardoise. Des pèlerinages s'y
éublirent. Les habitants d'alentour, Pierre Jallot
entre autres et Jean Ghauveau, touchés de la
dévotion publique^ donnèrent l'argent pour les
frais de la construction d'une chapelle que le
curé bénit vers 1640. La fête principale se cé-
lèbre le jour de l'Invention de la Croix. — L'édifice
primitif en existe encore, avec haut pignon sur
toit brisé. L'appareil des pierres dessine la porte
en saillie sur la façade; et au-dessus un petit
édicule encadre une niche de Vierge ; — sous les
rebords latéraux du toit, ressort l'extrémité
des poutrelles, sculptées, en manière de modil-
lons, d'une double plate-bande et d'un quart de
rond. — A l'intérieur, par un grillage, on entre-
voit l'autel avec la Vierge du xvii* s., et deux
statues modernes de la Vierge et de St Joseph ; —
deux troncs pour les offrandes, auprès de la porte.
Croix-Marie (la), h., c"« de St-Georges-
sur-L. ; — ancien vignoble, tout près et atte-
nant aux dépendances de la gare , aujourd'hui
consacré par l'érection d'un petit édifice ,
construit aux frais du curé, sous le nom de
JV.-D. de la Gare, simple parallélogramme,
à baies ogivales mais avec un clocheton à jour
et clochette.
Croix-Marin (la), cl, c"« de Villemoisan,
Croix-Marion (la), f., c»« de NeuilU.
Croix-Martin (la), auberge, c»« de Murs,
sur la butte d'Erigné.
Croix-Maasean (la), h., c»« de VémoiZ.
Croix-Menon (la), c»* de Brain-aur'l'A.t
carrefour, dont i'anc. croix n'existe plus.
Croix-Mereler (la), cl., c>« de St-Barthé-
lemy»
Croix-MUIet (la), cl, c>« de Mouliheme,
Croix-Mlttavx (la), c>* à'Allonnea.
Croix-Hontaillé (la), anc. nom du carre-
four des chemins de St->Land et des Ponts-de-Oé,
aujourd'hui dans la ville d'Angers, au croisement
des mes d'Orléans et Ghâteaugontier. — La
CroiX'Mautaillée 1330. V. Péan de la Tuilerie,
p.S04.
Crois-HoBtalUlA (la), cl., c»« de Com^. |
Croix-Morean (la), f., e"«de St-Philhert-
en- M. — En face, à gauche du chemin de St-
Philbert à la Ghapelle, y natt un ruiss. qui en
prend le nom, forme la limite de ces deux com-
munes, passe entre la GlaveUère et la Foulon-
nière, et se jette dans la Vrenne sous Chambéry.
Croix-Morel (la), h., c»* de la PotJierie.
Croix-MotUde Oa), cl., c"« de Cuon.
Ct*oto-Or^ (la). — V. la CroiX'-Aurée.
Croix-Pasaon (la), e"« de ChalonneB-êùuS'
le-L., anc. carrière, exploitée en 1682 (Et.-G.).
Croix-Pacée (la), f., C^ à» LongiU, depuis
le XVII* s. jusqu'à la Révolution à la famille
Poupard.
Crolx-PaTj (la), cl., c"« de Bécon,
Crolx-Péan (la), f., c»« de Brion. — La
CroiX'Piau 1613 (Et.-G.).
Croix-Pèlerla (la), cl.> c«« de Beaufort. -^
La Croix P. alias les Guittières 1640. —
Domaine acquis cette année de Henri Paitrineau,
contrôleur, par n. h. Jacques Gouscher, fermier
du comté de Beaufort. 11 relevait de la grande
Poissonnière. — Le logis xvii* s. garde encore ses
fenêtres à meneaux de pierre et ses combles or-
nementés de sculptures. A côté s'élève la croix
dont il emprunte le nom. — Un ruisseau, des-
cendant de Brion, y coupait, à la fin du xvii« s.
encore, la grande route de Saumur et formait en
hiver tm passage dangereux. Il suivait de là le
petit chemin du Gasseau et se perdait vis- à- vis
la met. de la Garde dans les piés de Bouceline.
Croix-Pelette (la), cl., c»« ^'Angers. —
La Croix Pellot (Gass.). — Anc. domaine de
l'abb. St-Nicolas d'Angers.
Croix-Pieard (la), cl., c»« de Jallais*
Cr«<dB-P<efre (la). — V. la Houssaie.
Crolx-Pliiot(la), cl.,c>«deSt-Macaire-du-i?.
Croix-Piot (la), f., c»« de Varennes-s.-M.
Croix-Piron (la), c^ de Blaison, carrefour
1656 (chap. de Bl.). — Une croix en fer s'y
élève sur une haute et énorme pierre, à base
évasée, entourée d'une balustrade, les parois
peintes d'un oiseau et d'une croix rouge.
Croix-Pisselonp (la), c>« de St-Philhert-
dU'P., terres dépendant de la Petite-Papotière.
Croix-Plaeé (la), vieille croix de pierre
limitrophe des communes de Blou et de Vivy,
Croix-Poirier (la), croix, c^ de Brain-
sur^L, , plantée par les soins de la famille
Trillot et bénite aux Rogations de 1852.
Croix-Porclier Ga\ cl., c»« de Contigné,
Croix-Ponlet (la). — V. ct-dessus, p. 119.
Croix-Renard (la), cl. , c»« à* Angers. —
Le carrefour de la Croix de hoys de pré^
sent appellée la Croix Renard 1552 (Titres
Laise). -^ La Croix Regnard 1583 (St-Aubin,
Molières, t. VII). — JLa C. R. ou les Grands
Jardins 1791, dans le canton de St-Laud et des
Terres-Noires, anc. domaine du Chapitre Saint-
Maurice, vendu nat* le 8 avril 1791,
Crolx-Roliert (la), croix, c<>* de Brain-sut-^
Longuenée, sur la limite de la c"« de la Pouèse.
CJiroix-RobiMean (la), c''* de Brigné, croix
de pierre au carrefoar des chemins de Brigneau
et de la Gréziile.
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CRO
— 798 —
CRO
CNfaB-R^elietie (k), croix de carrefour,
c»« d'AubignL
Ctmtm-mmmtf^ (U). — V. BaUU.
Ci«i»»Bo«c^ (la), f., c"« do Comhrée; »>
cl., c>« d« Za BoM8iire-St-F2. ; « cl., c«« do
Boargwtvf; ^ eojrefoar, c^^ do Dtnit, avec
cbapoUo do St-Jooopb ; «- f ., c»« do Drat»; — cl. ,
GB« de Fùugeré ; « c"« de Mélay, cioU do bois
rétabàio en 1800 par Pierre Cherboanier, métayer
du Prélorroa, el de nonvean en 1857. La première
fondation on était dno à la reconnaissance d'an
passant, attaqué à cette place pondant la noit
par dos malfaitonrs et qni s'était échappé sans
blessure; «• carrefonr, C* de Saint-Georgeê-
deê'St^t'Vaie; bordé en partie do caves
effondrées. On y a tronvé des briques romaines
à rebord et tout auprès Tantiquo cimetière de
VOrbitre, V. C€ nom ; — h., c»« de St-Geor^cs-
•ur-L., — du nom d'une croix bénite le 19 mai
1731; — vill., CM de St-MarUn-dt'la'P .
CwmhL»Êi^uÂ9t (la), carrefour, c»* de Ville-
dieu, avec vieille croix de bois (Gensif de 1785).
€99ÈMf^WÊmmmj (la), croix de pierre, c"* de
CUfê, datée de 1688, au carrefour des cbemins
do Ciels et de Vaulandry.
CMU-telat-Ao^urtla (la), f. , c"* des
Pontt'tU'Cé,
CMl»««lale-AB«e (la^ L , c"« de Ju-
vardeil,
CwoiMFHmÈMUFrmmemin (U), croix, c»« de
CUré, près le Mureau, V. ce nom,
Cr«te-Salat-CUUes (la), cl., c»« dAlhirtal.
CroU-MrMi4 (la), c>« de Freigné, croix
en fonte sur piédestal en maçonnerie, plaicéo au
rebord d'un champ, dans Tanc. chemin do Candé,
vis-à-vis la place où fot. trouvé Jacques Séraud,'
mounior, ansossiné le 18 fovrier 1896 par son
domestique Louis Ricou, amant de sa fomme,
ainsi que Tindique une inscription sur la petite
niche on bois, qui abrite une Vierge de faïence.
CnJx-aerplllet (la), croix, c"« de Cuon,
au carrefour des chemins do Ghartroné et do
Fontaine-Guérin, -- avec piédestal et petite
Vierge sculptée. I>os inscriptions sur chaque face
indiquent qu'oUa est due aux libéralités de M. do
la Motte-fiaracé, propriétaire du château de la
Graiflnière, on souvenir de la Missfon de 1860.
Cv«te->¥alei (la), croix, c»« de Doué, exis-
tant déjà au xviu* s. sur la levée dite de Doué^
an carrefour du Pendue,
Crate*¥eUl0t (la), f. , c-« do Lire,
CNix-VeKe (U), cl.. c»« d'Angers, —
Crux dicta la Croix Couverte 1346 (ch. de
fondât, de l'aumonoiio Fils-de-Prètre). — Iter
per quod itur de Andeg, apud Crucem
Viridem 1416 (G 404, f. 68). — La Croix
V, alias le Jard xvii* s. (Ghartrier de Ghà-
teaubriant) ; — domaine et closerie acqois le
4 juillet 1543 de Nie. Richer> élu, et de Pierre
AUard, échevin d'Angers, par m* Olivier Fradin,
sieur do Halemonche. — Le logis porte sur
l'entrée la date : i65i ; -» f., c»* de Beaucouxé ;
•• cl, c"« de Bicon, dans le bourg, anc. do-
maine des Scépoaux depuis le xvii« s.; « vill.,
c»« de Chalonnes-s.'L. ; — vUl., c»» de Corné \
-* cL, c»« do Nyoiseau; •» cL , c*« do
i^ouanc^; i= h., c»« de St-Germain-des-P,
Cr«iz-¥erte (la), vill., c^^ de Saumur et
de St'Lamhert'deS'L., — desservi avant la
Révolution dans la chapelle St-Jacques, par un
vicaire qui résidait dans la maison voisine. La
carte de Hercator 1607 l'indique comme paroisse.
L'abbesse de Footevraud en était dame et y
exerpait tout droit de justice. U y existait une
école laïque tenue en 1638 par h. h. maître
Gabriel Reton. — G'était dès lors on réalité,
comme av^oi^rd'hui, un faubourg de Saumur.
qui fut compris du reste depuis 1758 dans le
ressort du tarif mis sur la ville et plus tard
de la taille. Pour celte raison les habitants de
St-Lambert refusèrent d'admettre cette partie de
la paroisse aux élections municipales du 30 jan-
vier 1790. Les habitants de la Groi\-Verte, sur
Leur plainte adressée à l'Assemblée nationale,
furent autorisés (8 février), à constituer, avec
ceux do rile-Neuve, une municipalité provisoire
qui se réunissait chez M. Maupassant-la-Ronde,
élu maire, et bientôt (23 mars) à rentrer dans la
commune de Saumur. — Une assemblée s'y
tient depuis 1867 le 1*' dimanche de mai.
CrolzcVerte (la), cl., c»« de St-Moeaire'
en-M. ; — (U Petite-), cl., c»« d'Af^fcrs.
Croix-irian (la), vill., c"« de CAaroé; —
f , c"« de St-Satumin,
Croiz«¥Uler (la), cl., c>« de Ste-Cremmet-
sur-Z«.
Crolz-VlUefen (la), carrefour, C** de Bris-
sarthe.
Croie (le), f., c"« de Rablay. — La Crolle
(Gass.). — jLe CrosU (Raimb.). — Anc. petil
fief dont la mouvance s'étendait.en Rablay et dans
le vill. de la Pierre en Thouarcé ; — appart^ à
dame Suzanne de Goyon, veuve de Pierre de
Radois, héritière de l'abbé de Goyon, .chanoine
de Rennes, en 1736 (Ë 1032).
Cronerie (la), cL, c"« d'Angers; « f.,
c"« de Cheffes, ~ Il y existe auprès une levée»
où, dit-on, passait un ruisseau ei toumail un
moulio; -• cl., c»« de Morannes\ — f., c»« de
^'Barthélémy. — La Craunerie (Gslss.), —
domaine d'une chapelienie de ce nom, vendu
natt le 10 février 1791.
Croaeries (les), h., c<^« de Daumeray.
CrouBler ( ), jacobin, bachelier en théo-
logie de la Faculté d'Angers, prononça Le jour de
la St-Martin 1655 dans l'église StrMartin d'Angers
un sorm<m qui produisit grand scandale à
l'Evèché. Il y soutenait que la mission n'a été
donnée de prêcher qu'aux religieux : misit iUos
binos predicare ; or il n'y a que les religieux qui
aillent deux à deux et qui soient stne pera,
sine calceamento et le reste*
Arthauld, Journal Un,
CrosBier {François), maître tailleur de
pierre, Angers 1698, marié le 27 novembre 1687
à Perrine Hardy.
Cropet (le), h., c»« de Marcé, 1694 c£t.-G.>
CroplÀTO(la), f., c»« de Jarzé, — La Oro-
pettère 1640 (E 595). — La Croptière 1650
(Et.-G.) et XTiu« s. (Gass.). — Domain^ do la
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— 799 —
CRO
chapelle de U Fretnaie, vendu nàO le 91 juillet
1791. — Tout auprès se plantaient les fourches
patibulaixas de la seigneurie de la Fresnaie; —
cl., c^« de Marcét dépendant du temporel de la
chapelle de Singé et yëbdue nat^ le 8 avril 1791
et de nouveau le 9 thermidor an II.
Cv#4 (le),f., c"*de Beauvau, vendue nat* sur
La Rochefoucault-Uaneourt le 13 messidor an IV
avec les landes dites les Terreau-Pot.
CMqnevie (la), cl. et m^>, c»* d'Angers.
Croqoetiére (la), cl., c"« de Genneteil. —
La Craqtietière (Cass.)-
CfAMOMisière (la). — V. la Cressonnière.
CroamonsÈÈére (la), chat, et f., c"« de Mozé.
- La Cressonnière (Et.-M). — Ane. terre sei-
gneuriale, relevant de Glaye. Elle donnait son
nom à une famille de chevalerie, jusqu'au milieu
du XVII* s. D"« Renée de la Béraudiôre, veuve de
Joachim de la Grossonnière, en rend encore son
aveu en 1571, au nom de ses enfants. Vingt
ans plus tard (1595) en est seigneur Joseph
Lemarié, conseiller au Présidial d'Angers, comme
mari de dame Marie Becquet. — Dans la nuit de
Noël 1603 y mourut au château n. h. Jacques
Desvignes, sieur de la Bastide, gouverneur des
Ponts-de-Gé, qui y fut exposé en grande pompe
et solennellement inhumé le 2 janvier seule-
ment au chœur de Téglise Saint-Aubin. — En
1670 Anne-Marie de Gornillaud, veuve de Glande
de la Grossonnière, partagea la propriété avec
Samuel Paotin, comme héritière de son mari,
aux droits de sa mère Marie de la Grossonnière.
La seigneurie fut saisie sur ses nouveaux maîtres
en 1679 à la requête de la veuve de Lanier
de Vernusson et adjugée judiciairement le 17 août,
pour la somme de 56,000 1. à n. h. François
Trouillet, avocat au Parlement, avec les fiefs
de Mozé et du Temple en Gaigné, la grande
Métairie, les bois taillis, futaies et tous les prés,
même ceux situés dans la prée de Serrant en
Denée. Le nouvel acquéreur y mourut dés le
14 aoât 1680 et fut conduit inhumer aux flam-
beaux dans le - chœur de Téglise paroissiale.
— Une nouvelle alUance ramène la terre vers
1695 à la famille Lemarié, dont la descendance s'y
maintient jusqu'à la Révolution. — Le château,
bâti vers la fin du xvi« s. fut incendié le22 juiUet
1793 après un combat entre Bleus et Vendéens.
L'habitation actuelle est un hôtel du xviii* s. qui
a conservé les anciens fossés et une cour en-
tourée de l'ancien mur dont une des faces est
défendue à chaque angle par une tour basse en
forme de poivrière. — Vis-à-vis un pont de
pierre^ une sorte de portail carré montre des
meurtrières et la trace des herses, le tout autre-
fois paré de vieux lierres, qui ont disparu.
Arch. de M.-ei-L. G f 06, f. 91 ; B 479-474 «t 4076. ~
Arclu eomm. dM Pontf-do-Cé, de MOn et de Mozé Et.-a
— A/fiches (TAng,, 94 juillet 1703.
CroUean (le), f., c°« de Tout'le-Monde.—Le
Grotteau (Gad.),
Crotte-Clievrwie* cl., c"* de la Possonr
nière, — Les Noues de Crotte-Cheverwie
1567 (Ghap. St-Martin). — La closerie de
Crotte Cherune 1610 (Ib.)» — La croix de
Chewrtust (Gass.). — Grotte eherenau (Et>M.}.
CwQU^'SiMkm, cl., c»« de la Comuaille.
Crottler (le), f., e"« de Freigni, vendue
nat* sur Bourmont le 87 germinal an VI. .
Cffolder (le), cl., c»« de la Salle-Aubry. —
La Crotière 1629. — Le Croquay an VI
(Vent. N), — appert^ en 1658 à la famille Bou-
teillier (E 1545), en 1723 à n. h. Jacques Ber-
nard du Ronceray (E 930); — vendu nat^ le
16 germinal an VI sur Boucault de MéUant.
GroSHis (le). — V. Us Conillaux.
Cv^tOnlère (la), b., c»« de BretL
CrottoiiaiUe,cl., c»* de St-C{ément-(2e-
la-Place.
Cronlaie (la), cl., c>* de Vemantes,
Croiday, cl., c*« de la Plaine. — Groulet
(G. G.).
Croiatière (la), h., o»« de Fougeré\ —
f., t^ de St-Rémy-en-M. ; — donne son nom au
ruiss. né près les Morandières, qui passe à la
Gletterie, à la Jousselinière, à la Groultière, tra-
verse la commune de MontrevauU, et s'y jette
dans l'Evre, entre la Roche-Gautron et Bohardy ;
3,700 met. de cours.
Cronpe (la), d., c»« de Fontaine-Gv^rin,
CfN»iMille (la). — V. Za Coquille.
CroasUle {Jean), libraire, Angers, vers 1560.
Cronx {Pierre) t docteur en théologie (1614),
curé de St-Michel-du-Tertre d'Angers, prononça
l'éloge funèbre de l'évèque Guillaume Fouquet
de la Varenne, qui a dil être imprimé. Bruneau
de Tartifuqie cite de lui dans la Philandina-
polis une petite pièce de vers latins (10 vers),
sur la prise de St-Jean-d'Angély (1621). Après
19 ans de cure, « sans s'épargner de crier, dit
« Louvet, après touttes sortes de vices sans accep-
« tion de personnes, il mourut le jour de Saint-
ce Nicolas (8 décembre 1629) au grand regret de
« tout le monde, horsmis de ceux qui mènent
« une vie Libertine. U assistolt de tout son pou-
ce voir les religieux réformés. Il est fort bien
« mort, en détestant le péché avec des humiJia-
« tiens d'esprit non pareilles ». Le curé de St-
Vincent de Brissac, Royné, fait mention aussi
sur ses registres de la mort de ce personnage
« qui de son temps a esté tenu, et à bon droit,
« gemma sacerdotum ».
Mairie d'Angers GG 138, f. 119 et mairie deBriuac GG 1.
— LouTet, dans la Rev. éAnj., 1856, t. n, p. 140.
Cronzlére (la), f., c»* de la Jubaudière»
Crozat {Hippolyte), né à Angers le 17 sep-
tembre 1798, fit ses études au Lycée, puis à
l'Ecole secondaire de Médecine d'Angers et fut
re^u docteur à Paris le 30 juillet 1824. Il se fixa
dès lors à Tours, où, tout jeune, il acquit un re*
nom dans la pratique des accouchements. Membre
et plusieurs fois président de la Société médicale
dlndre-et-Loire et du Gomité central de vaccine,
président honoraire de l'Association des Médecins
du département, il avait été dès la fondation d'une
Ecole secondaire à Tours, chargé de la chaire
d'accouchements (novembre 1851) et le 25 dé-
cembre 1855 nommé chevalier de la Légion
d'honneur ; — f * Tours le i^ avril 1873.
Notice par le docteur Millet, dans le Bêeueil de U Soc^
méd* d'ljuire-et''jémre.
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CRU
— 800 —
CUD
Céf«* Till., c«« de Meigné. — Vieuê An-
degavtnns, eut Crovio antiquiiaê nomen in-
didit (Gréf . de Toon, Jlftroc. SH Mort., 1. IV,
ch. 7). "^ Vicuê CrotyUnêU (Ibid., 1. IV,
ch. 23 et GloT, Canf., ch. 96). — Crovium
▼III* 8. (MoDiude)— Queclam poMetsto gu« Cru
d{cttur994 (Liv. N.. eh. 37 et Liv. d'A.. f. 67). —
Villa qua dicitur Cru 1036 et 109S (Gait. St-
Ifanr, ch. 33 et 65). — Le Bois de Cruy 1311
(St-Hanr). — La Urre et seigneurie de Cru
1391 (Ibid.). — H. Quicherat a le premier at-
tribué à ce pauvre village la monnaie mérovin-
gienne qu'on rapportait à Graoa en même temps
que les trois passages de Grégoire de Tours,
qui sans doute y avait des relations par les cha-
noines de St-Martin, seigneurs d'Antoigné. Saint
Aubin dans ses voyages s'y arrêta pour y faire
un miracle. C'était dès le vi« s. un vieux bourg,
ayant un atelier monétaire et qui avait sans
doule succédé à quelqu'un des nombreux et très-
considérables établissements romains établis de
ce côté.
La seigneurie appartenait vers cette époque
aux seigneurs du Petit- Montrevanlt, dont était
issu Raynaud, évoque d'Angers. Ce prélat en fit
don dés les premières années de son pontificat à
l'abbaye de St-Maur, et sur la foi des moines,
qui s'y prétendaient en possession des dtmes,
e'est-i-dire, y avoir droit de cure, les autorisa à
y élever une église. Hais l'abbé de St-Florent
intervint et démontra en justice que la terre dé-
pendait de sa paroisse de Meigné. L'évèque
irrité fit abattre l'église déjà construite et défendit
à St Maur de Ty réédifier jamais quelque part
que ce fût (994). Cet interdit ruina à toujours le do-
maine, déchu dès lors de tout avenir, mais qui
resta la principale terre et seigneurie de l'abbaye
de St-Maur avec manoir seigneurial et une cha-
pelle sur le chemin de Saumur, souvent titrée
de prieuré , quoique non desservie. Le comte
Geoffroy fit don à l'abbé, le jour de la consécra-
tion du monastère neuf (1036), de toutes les
redevances et coutumes qu'il y percevait, sauf le
service militaire. Il en dépendait au xvi* s.
800 boisselées de terres labourables et la plus
grande partie des taillis, qui couvraient le pays
et qui dès lors l'avaient rendu inhabitable et
fait déserter, à cause des dégâts causés par les
animaux sauvages.
Il n'a été signalé aucun vestige antique dans ce
pays peuplé de si vieille date et que sillonnaient
nombre de voies. Les textes du xv« s. men-
tionnent le chemin de Cru à Saumur et celui de
Rou à Ghavais ; — celui de Ghènehutte à Doué
est connu.
Arch. de M.-et-L. H Abb. de St-Mav. — Qnicberat, De
lu formation de» anden* nom» de lieu*.
Gmbersde (la), f., c"« de la Potherie.
Cmehe (la), cl., c"« de Feneu. » Le lieu
de la C. sts à la queue de Vétang de Sautré
1469 (G 144).
Craehelldre (la), t, c"« du Vieil- Baugé,
relevait de Vilgué ; — vendue nat^ le 27 prairial
an VI sur d'Andigné de Maineuf .
Cr«elMtt«TO (la), b.,c"«de Vemoil-le-F.
Craekelterie (la), f., c«« du Louraux-B,
Cmehonuerie (la), ham., C"* de Breil.
CmelflxL (le), champ, c"* de Juvardeil,
attenant au bourg même, emplacement d'une
ancienne maison noble, formant deux corps ds
logis. — En est s^" en 1540 René Durand de la
Bralonnière, en 1675 n. h. René HuUin, mari de
Catherine Herbereau, en 1730 Melchior-Francois
Hellaalt de Vallière, mari de Marguerite HuÂin,
dont l'héritière, Harguerite-Eulalie , épousa le
17 avril 1758 dans le logis môme Louis-Chailes-
Arthus de Bonchamps. — Une croix de piene,
remplacée par une croix de fonte en avril 1867,
y a été érigée « par les soins de M. le comte et
c de M»* la comtesse de Bouille >. et une ins-
cription y rappelle que dans ce chiteaa < naquit
« Charles-Melchior-Artus de Bonchamps, général
« en chef de l'armée vendéenne >. U aurait fallu
ajouter la date qui manque : le 10 mai 1750-
— Sod deux sœurs y sont mortes eo 1833 et
1834. — Tout vestige de construction a disparu
depuis SO ans.
CnieUbK(le), cl., c»« de Villévéque. — Le
lieu et closerie de la Chancellerie vulgaire-
ment appelée la cl. du Crucifix. — La cL
de la Chancellerie du Crucifix 1732 (G 614).
Crujére (la), f., c"« de Cholet^ près les bois
de St-Léger. — Un combat y fut livré le 26 avril
1831 entre la bande commandée par M. de Cam-
bourg, ancien sous-préfet de Beaupréan, qui y
fut pris, et les gardes nationaux de Cholet, qui
y perdirent un des leurs, Henri Gélussaau.
Caehe (la), f., c°« de Brion. — Crucum
1100 circa (Gart. de Brion, f. 5). — Ancien logis
appartenant en 1616, 1619 à n. h. Jacques des
Alleux, avocat au Présidial d'Angers, en 1762 à
Ch.-Fr.-Oliv. Regnouf de GaiUouai , élu de
Baugé, qui y résidait.
Cnehelelt f-t cP* de Chalonneê-aur-Loire.
— En est sieur n. h. Jean GuUlot 1583, H* Ch.
Fontaine 1729.
Cadaaean» f., c*« d'Angers, autrefois de
la paroisse St-Hichel-du-Tertre. — Le lieu et
cloeerie du Grand-Cudaêneau 1672 (U.-D.
B 82), appartenant à d}^ Marie MaUlard.
Cndeiolre (la), cl., c»* de Chaudnm. —
La Petite-Cudeloire (Cass.) — La Queue de
Loire (Et -M.) ; — f., c-* de StQuenHn-en'
Mauges. — La terre de la Cudeloire 1458
(E 9S9). — jLe lieu et nUtairU deUxC. 1661
(E 1054). — La terre de la Culdelouère
i486. — La Coeue de Loyre 1557 (£ 1204). —
La Petite-Culdeloire (Cass.), — relevait des
Brifûères et appartenait à la famille Chenu aux
iv-xvi* s. — Pierre de la Fallu, chevalier, U
vend en 1657 à Jean Leliepvre, maître orfèvie
d'Angers, qui la possède encore en 1694 ; — Louis
Jacques Boylesve en 1720 de qui l'acquit en
1732 Jean Normand ; — en 1780 Volaige de Vau-
girault; — aujourd'hui M. de la Rocheqaéry. —
Il en dépendait an zvi« s. un pré dit Pré-
Ghampain, dont le propriétaire avait le droii
« de faire ouvrir et tenir l'église de St-Quentia
« ouverte et faire sonner les cloches pour adfer-
c tir et faire venir les habitants du bouy avec
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CUL
— 801 —
CUM
« fourches an temps de la fanerie , lorsque
« l'herbe est conpée, pour la faner et mettre en
« mnlon et veilloches à leurs dépens ». (E 1904).
Gué (la), ham., c»« de Méon.
Cteetterie (la), ham., c«« de Tierce.
CvIlloB, vil!., c*^« de Vem. — Cuilum
1196 circa (Cartol. de Ghemillé, ch. 8 et dn
Ronceray, ch. 50, Rot. 5), — dépendait an
xii« s. de la villa des Colombeanx, V. ce nom.
CulBse^'Or (la), prairie, c»* de Contigné.
Cvlasserie (U), f.. c»« de Trélazé. — Le
lieu de la Culasserie 1009, appartenant à
d"« Françoise Erranlt (E 46).
Ctelaytf., c"«de Tiercé. — Masura de Cuer
laio 1906 (H.-D. A 1, f. 96). — Cuelei 1979
(Ib., B 9X) -- Un herbergement vulgaire-
ment nommé Esculay 1375 (Ibid. B 93). —
Le lieu, domaine de Cullay, composé de
gran» maisons et belle et grant court, jardins,
etc. 1476 (G 801). — L'Hôtel-Dieu d'Angers
possédait cette terre dès les premières années
du xiii« s. et rarrenUit. Il en fit rebâtir la mai-
son en 1469. Tous les titres du domaine existent
dans son Ghartrier aux Archi?es de M.-et-L.
CoLide-Beeiif, yill., c>« du Ménil. — Les
Boia de CuldebcBufet de Vallée i4ù9. — Les
Bois de Vallée appelez Cudebeuf 1414. —
L'iU de Cudebeuf un (St-Florent, le Ménil);
= ham., c»« de Montjean. — Le petit lieu
en ruines appelé C. 1681 (Et.-C).
€>Bl-de-Fo«r (le), f., c»* de Marcé. Son
nom lui vient sans doute des anciens fossés dits
Tranchées des Romains^ qui s'y rencontrent.
V. les Blés, p. 363.
Calt-de-Jan (le), cl., c"« de la Pommeraie.
Gul^'Enfer* c"« de Cholet. — La gai-
gnerie de C. 1551. — Le lieu, domaine,
terres du Petit-C. 1551 (E 801) ; — formait
un annexe, sans logis, de la Boulinière ; « c''^
de Trémentines, appartenant à Jacques de
Montours en 1539. -- Le lieu et fief de Cu-
denfer 1540 (G 105, f. 353).
C)id-de-Poiile« anc. landes, c»« de Chazé-
eur-Argos, près le village de Doussé (E 1140).
Gvl-de-Sae, f., c»* àoMon^ean ; « f., c"«
de St'Léxin-d*Aubance.
Cal-dn-Hovllii (le), ham., c»" de Chanto-
ceaux, sous les anciens moulins banaux de la
seigneurie. V. ci-dessus, p. 608, et point de
départ du bac d'Oudon.
Culée (la), m<»» b., c"« du LourotLX-Béc,
dans le bourg, avec pièce d'eau ; — anc. dépen-
dance du bénéfice de Saint-Pierre, vendue nat'
le 19 avril 1791.
Calée (la Basse, la Haute-), fit., c°<' de la
Pouèze. — Appartenant on 1673 à René Mau-
gars^du Vivier, qui y mourut le 13 mars. — Le
moulin de la Cullée 1674 (Et.-G.).
Cvllerier {Michel-Jean), né à Angers le
8 juin 1758, étudia d'abord au collège de Ghâ-
teaugontier, puis au Séminaire d'Angers, des-
tiné d'abord, comme un de ses frères atnés,
à l'état ecclésiastique. 11 avait plus de vingt-
cinq ans quand il obtint de venir à Paris suivre
le cours de chirurgie où ses succès le dé-
signèrent à Festime particulière de Desault, de
Sabattier, de Pelletan. Choisi par Desault pour
prosecteur, il conquit an concours une maîtrise
dans l'hospice de Bicètre, puis obtînt la direction
de l'hospice spécial des vénériens, dont il trans-
forma la thérapeutique. En même temps il
popularisait les résultats assurés de son expé-
rience par des cours publics et plusieurs mé-
moires insérés dans le Dictionnaire des
Sciences médicales (1819), dans les Ephémé-
rides médicales (1816). et dans les Mémoires
de V Académie de Chirurgie. — Un de ses
premiers opuscules a recueilli Quelques faits
relatifs à la vaccine (Paris, 1809, in-8»). —
Dans une opération, une goutte de pus lui jaillit
dans un œil et le rendit borgne. — Il mourut le
3 janvier. 1817, en sa maison de Bninoy, d'un
cancer à l'estomac. Il était depuis plusieurs an-
nées membre de l'Académie de médecine dont il
présidait la section de chirurgie. Les docteurs
Moreau, secrétaire de la section, Pariset, secré-
taire perpétuel de l'Académie, Naquart au nom
de la Société de Médecine, lui adressèrent sur
sa tombe les derniers adieux. Leurs Discours sont
imprimés (in-4s 182'') <^si que le Discours pro-
noncé par le docteur Lagneau à la Société de
Médecine (1897, in-8o). — M. Trélat a aussi
donné une Notice sur GuUerier et ses travaux dans
le Journal du Progrès des Sciences midi-
cales, 1897, t. II, p. 966. Le portrait de Gulle-
rier avait été peint par Gérard. M"« GuUerier,
sa fille, en a reproduit une copie, que la famille
a donnée au Musée d'Angers. Il en existe une
lithographie par FeiU<}t (in-4o).
Cnllerier (François^Guillaumé) , fils de'
François G. et d'Aimée Bessonneau. neveu et gendre
du précédent , né & Angers le 99 octobre 1789 ,
succéda à son oncle dans les fonctions de chirur-
gien en chef de l'hôpital du Midi à Paris, où il
n'eut qu'à continuer ses traditions et son en-
seignement. Il procédait surtout par l'exposition
des faits et par des expériences sans parti pris
ni doctrine exclusive. Son principal ouvrage en
collaboration avec Ratier, a pour titre : Re-
cherches sur la thérapeutique de la Sy-
philis (Paris, in-8o, 1836). — Il a exposé
d'autre part ses idées dans de nombreux articles
ou mémoires insérés au Dictionnaire de
médecine et de chirurgie pratiques (1830-
1836), dans le Dictionnaire de médecine
usuelle, dans les Mémoires de V Académie
de Médecine, t. III, dont il faisait partie,
comme son oncle. — Il mourut à Paris en oc-
tobre 1845.
M88. 1069, p. 66; 897, t. Il, p. 82. — Pariset, Bloget.
-^Biogr, médicales.— Quérard.— Bourtpielot. — Darem-
berg, Bibliogr. médieaiê.
CuMacms. - V. Ecuillé.
Cal-Salé (le), cl., c" de Champigné. —
Queue-SalUniS (Et.-G.). — QKeusaZé(Gass.).
— Les Cousallex 1515-1753. — En est sieur
Math, de Ghampigné 1515. Jacques de Gérard de
Gastines 1753.
CmneFay, vill. et m*" à eau, en partie des
c"«» de St-Georgf c»-des-S«pt- V. et dn Toureil.-^
51
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CUN
Cumereium 1000-1094 (Gwt. St-NiooUfl, p. SB).
Cunurium 1115-1124 (Liv. BI . f. 48). — Lu-
meray (dus.). — Toat auprès, dans an carre-
four plaaié de penpUers et de sapins, s'élève un
peulvan, 3 m. 30 de haatear snrS m. de largenr.
La carie cantonale y indique de plus on dolmen. —
Le domaine, de peu d'importance, an xi* s., fut
donné par Aimeri de Trêves à l'abbaye Saint-
Nicolas d'Angers, n appartenait aox xn«-xvii« s.
à la famiUe de Ver, alliée aux d'Aobigné. Judith
de Ver l'apporta en mariafe à François de Lan-
nay vers le milieu du xtii« s. — Il y avait fondé
le 6 septembre 1658, en son manoir, une cha-
pelle, dédiée à St François, qui y existe encore.
On y a trouvé récemment au fond d'un vase une
petite croix en plomb à 4 branches égales. —
< Lea mùuîins, jardins, viviers et chaussée »
appartenaient au seigneur du Toureil, dont les
sujets étaient tenus d'y envoyer leurs grains;
_ donne son nom à un ruiss., né sur la c"«
de St-Georges-^Les'Sept'V. et qui s'y jette dans
la Loire ; — 1,000 met. de cours.
CiuftOBt (François 'Louis- Auguste de),
chevalier prof es de St^Jean de Jémsaiem, com-
mandeur de Stniean et de Ste - Catherine de
Nantes, est inhumé le 6 septembre 1T79, à An-
gers, Agé de 72 ans.
CunandU bourg, c"* de Trèves-Cunaud. —
ytcue quidam nomine CunaldtM Ligeris
ripœ contiguus vu* s. (Vit, S. Alh, ap. Boll.,
fT mars, p. 60). — In pago Andegavensi
seeus fluvium Ligeris monasteriolum, quod
vocatur Cunaldus 842 (G 850, f. 2 et
Chifilet, Pr., p. 101). — Locus gui vocatur
Conaldus 848 b. s. (6 Ib., f. ^. - /n Ande-
gavensi pago Cuneddus 878 (Ib., f. 1). —
Vicus qui dicitur Cunaltus 1060 (Liv. Bl.,
f. 3). — Cunaïuiensis monachus 1113 (Titres
Dupuis-Gh.). — Monasterium heatœ Mariœ
de Cunaudo 1130 (G Forges, t. I, f. 2). —
Cunaudus 1169 (Liv. Bl., f. 38). — Cunaut
1223, 1230 (Titres Dupnis^^h.).
Dès les premiers temps gallo-romains, le bourg
existe, et dès le ix« s. les diplômes y constatent
l'existence d'un petit monastère, monasteriolum,
où repose le corps de St Maxenceul, V. ce nom.
On ignore l'époque de la fondation qu'un faux
diplôme attribue à Dagobert. Charles le Chauve
en gratifia le 19 octobre 843 le comte Vivien,
frère de Rainaud, abbé de Marmoutiers, et qui
en fit don le 27 décembre suivant à l'abbé fugitif
de St-Philbert de Grandlieu, Hilbode. Celui-ci y
est installé solennellement avec ses moines le
6 janvier 846 (n* s.), et la môme année y meurt.
L'abbé Axène lui succède et y fait transférer en
857 le corps de St Philbert, laissé à Grandlieu
sous la garde de quelques religieux ; mais bien-
tôt les rives de la Loire deviennent absolument
inhabitables, et à l'approche d'une invasion nou-
velle des Normands, le l«r mai 862, Ermentaire,
successeur d' Axène, s'en va chercher un refuge
plus assuré, qui devait être en dernier lien
Tournus. Il laissait seulement & Cunaud une co-
lonie de moines avec un prieur en titre, qui,
grâce aux libéralités des rois et des contes, sut
CDN
conserver à Coaaud pendant plnaMis
splendeur d'une abbaye.
Le prieuré possédait an xii* s. les églises de Deué^
de Longue, de Louerre, deSaulgé, de Fofget, de
Grézillé, de Milly-le-Heugon , dont il consent
la présentation et de nombreux revenus tanldau
ces paroisses qu'en vallée, outre Loire, oA b
Grange de Cunaud était affénnée eneon m
xviit* s. 2,320 L — Il fut supprimé el la omhs
monacale réunie par décret épiscopal dm 4 ee-
tobre 1741 au Séminairs St-Charles d'Angen.
Prieurs : Wiscardus, 1060-lOgO. — Bir^
nard, 1100 circa. — Chotardus, 1113. —
Geofjproi, 1130. — Pierre, 1155-1162 cinca. -
Robert, 1172. — Guillaume, 1226-1238. -
Geoffroi, 1263. — Amedeus on Homedees,
1266, 1283. — Guy Z.orrt8, 1289. — J>mrami^
1303. — Louis de Franeherens» 1330. —
Guillaume Pèlerin, 1341, 1355. ^ G«j IH
Pin, 1370. 1379. — Hardouin de BueU, évIqM
d'Angers, 1389. — Pierre de Cœtquîs,
nal de Thérouanne, 1411, 1443. —
Boueaseott, 1451 — Guill. dPEetoutemOe,
1452, 1470. — Jean Çhauveau, 1482. — Jeu
de Toulongeon, 1483, 1487. — Jena X^omct,
professeur eu l'Université de Paris. 1487, 1494. —
Evrard de la Marche, évèqne de Uége, qui »
démet en 1506. — Pierre Cottereau, doyen 4i
Saint-Sauveur de Blois,1506, 1523. ^ Jeu
Cottereau, protonotaire du Sainl-Siége. 1932.
1537. •* Charles de Toumon, évèqoe de Viviers.
1548. — Jean de Toumon, évèqoe de Yalencay.
1553. — Joachim d^Availloles, 1554. — tes
JacqtieZet, 1560. — Louis Garnier, 1567. —
Jean Dueul, 1570. — Jean Ikaoy, 1317, UM.
— Jean Chauvet, 1583. — Eustaehe l>icbell^.
évoque de Paris, 1587, f en 1609. -^ Jacques Mé-
rault, 1616, qui résigne en 16Sa — César de
Lux, écuyer, sf de Vautelet, âgé de 20 ans, 16jaa-
vierl651,tle6 mars 1706. — Etienne^oêeph dr
la Fare, 1707, 1718. — Pierre-Paul Lorwninéf,
docteur en théologie, 1723, qui pose eeite annét
le 2 avril la première pierre de la rseonstraeiioa
du prieuré. — Alexis Sordon de Creaiup, ehs-
pelain de la raine, 1745. 1754. frère de sepé-
rieur du Séminaire d'Angers, où le prieuré fal
réuni.
Un monument, à défaut de tous les tiirei.
attesterait l'opulence antique du prievré. Cest
son église encore debout, aujourd'hui paroissiafe.
qui peut passer pour un des plus inléianMB
édifices de l'art roman en Fiance, sans an»
égal en Anjou que Fontevraud, malgré les dé-
sastres qui l'ont . éprouvée. Un arrêt dm Goosei
d'Etat du 11 juillet 1749 autorisa l'évèque, sur m
demande, « à supprimer toute la partie de l'égli»
« qui comprenait le chœur et le sanctuaire » il à
établir « un mur à redoublean », fennniu la sd
Ainsi laissée dès 1750 à l'abandon ei aux imm»
dices, toute cette partie condamnée ei de bà
dès lors indépendante fut vendue el appie'
priée par l'acquéreur à son usage. Quand It
sentiment revint de cette situation indigne, dei
négociations furent entreprises pour icndie es
domaine public cette mine. Le propiiteira
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— 803 —
CUN
M. Datais - Ghaitemagne , par acte an 9 no-
vembre 1837, en offrait le don, non à la eom-
mane mais an Département, sons des conditions
qui parurent inacceptables. Une sentence du
jury, en vertu de la loi d'expropriation, transféra
la propriété au Département moyennant une
indemnité de 4,057 francs (mars 1842).
L'édifice, commencé par la construction du clo-
cher sur la fin du xi« s., n'a été terminé qu'au
xni* s. C'est la date qu'atteste la façade vers l'O.,
à portail de cinq archivoltes concentriques, enca-
drant une Notre-Dame assise, avec l'Enfant sur
las genoux, entre deux anges adorateurs, le tout
autrefois enluminé. Sur le mur, à dr. et à g., s'ap-
pliquent deux fausses arcatures ogivales; au-
dessus un second ordre, formé au centre d'une
haute fenêtre à double meneau, portant un triple
qnadrilobe, et de deux fenêtres avec couronne-
ment en fer à cheval. Le faite, haut de 20 met.,
avec fronton, a été paré d'une ligne de créneaux
par la restauration moderne. — Le seuil franchi,
9 marches descendent au sol de *la triple nef,
qui s'ouvre splendide (73 met. de long sur 23),
avec ses 28 faisceaux de colonnes hautes et
droites, sans renflements, alignées sur deux rangs
grandioses, qui semblent s'agrandir dans un effet
prémédité de perspective théâtrale. Il n'en est
rien pourtant. Le plan primitif seulement a été
modifié au cours de l'œuvre et allongé des trois
premières travées, plus larges mais néanmoins
parallèles à un même axe, avec voûtes à nervu-
res, dont les chapiteaux sont restés inachevés, clef
saillante et sculptée, fenêtres à lancette, tandis que
les travées suivantes ont leur voûte à arêtes vives.
Le chœur s'allonge profondément, eneeint par
la continuation des bas côtés qui le séparent de
Fabside et des chapelles latérales, les voûtes
s'abaissant de la nef vers le chœur, et du chœur
vers l'abside. — Toute l'œuvre immense où l'on
voit se pénétrer, sinon se confondre, l'art ogival
et l'art roman, avait été historiée du haut au bas
par le sculpteur au xiii* siècle, et plus tard, ce
semble, par le peintre. Sans parler d'une cen-
taine de chapiteaux fouillés d'entrelacs , de
feuilles de houx pointillées, de gueules du démon,
de rinceaux, de palmettes, de torsades, de toutes
les fantaisies de la décoration romane, deux
groupes sculptés au centre des deux colonnes du
haut de la nef, représentent en style naïf et
bicarré une Procession de moines^ et VEnter-
ment de St Philbert ; aux retombées des voûtes,
des Anges prient ou jouent de quelque mu-
sique ; aux clefs, St Pierre, — la Vierge avec
son Fils sur la croix, — la Salutation ange-
lique, — la Visitation; — dans les collaté-
raux, à droite, David jouant dupsaltérionf-^
St Michel, — V Agneau nimbé ; — à gauche
Jésus recevant sa Mère au ciel, — le Christ
montrant ses plaies, — le Couronnement de
la Vierge, etc. ; — partout aussi des fresques,
mais du zv* s.; dans la nef, outre la litre noire
avec l'écu armorié des seigoenrs, un gigantesque
St Christophe^ — St Germain d'Auxerre,
— Ste Emérance, — St Sébastien-, — sur le
mur du collatéral droit, une grande scène repré-
sentant la TranBiiguTaHon du Christ, où
apparaissent avec le Père Étemel à mi-corps
dans une auréole et la Colombe mystique.
Moïse, Élie, coiffé du bonnet juif, St Matthieu
et la ville de Jérusalem ; dans la chapelle absi-
diale de droite, le Jugement dernier; dans
celle de gauche, le Messie proclamé par les
Évangélistes, les Prophètes et les Sibylles,
— Des légmdes nombreuses, la plupart en vers
français, — elles sont reproduites dans le Réper-
toire archéologique de 18G9, — dirigeaient le
peuple dans l'interprétation de cette imagerie sym-
bolique.—Signalons encore, à l'entrée de la nef à
droite, un bénitier hexagonal posé sur un large
chapiteau Yenversé, de l'art roman le plus pri-
mitif, qui parait provenir d'un édifice antérieur;
à cOté une autre cuve de pierre en demi-ovale et
un puits ; à g. un rare et singulier chapier en
bois du XIII* s. en forme de losange irrégulier;
— sur la g. du chœur, une tombe d'abbé avec les
débris de la statue couchée ; — à droite et à
gauche de l'escalier et dans les réduits de l'œuvre,
deux curieuses Vierges du xvi« s. à l'air effé-
miné, une bizarre Piéta et divers fragments
de statues ou d'ancien mobilier.
Le clocher (fin du xi« s. et xn* s.) semble le
centre primitif et le point de départ des construc-
tions qui l'enveloppent peu à peu en s'agrandissant.
Sur la;faoe N. apparaît une porte basse plein cintre
ornée de dents de scie ; au-dessus les traces de
deux fenêtres rognes, formées d'un appareil
d'arête de poisson en moellons de grès brut, et
couronnées d'un large arceau porté sur deux
hautes colonnes, dont les chapiteaux sont célèbres
tant par leur originalité que par les discussions
auxquelles donne lieu leur interprétation. On y voit
figuré à gauche, sur un siège en forme de pliant,
un personnage désigné d'abord pour le roi Dago-
bert et qui parait être la Vierge parlant à un
ange ; — à droite, une syrène tenant dans chaque
main un poisson ; — on la retrouve ainsi sur un
des carreaux de l'église recueilli au Musée d'An-
gers, mais ici la scène est plus complète; •— un
personnage, monté dans une barque, que pousse
un batelier, transperce de son couteau le pois-
son qu'elle lui tend de la main droite. Voir
un moulage au Musée d'Angers et un dessin
dans Bodin, Rech, sur Saumur; Mém. de
la Soc. des Ant. de France, t. XIII, 1857,
Bulletin du ministre de VInst. publique,
1857, t. IV, p. 796, Congrès archéologique
d^ Angers, 1871. La voûte de la tour, en moel-
lons de tuf noyés dans le mortier, sans détail de
coupe ni d'appareil, forme une coupole sur
trompe portée par quatre arceaux plein cintre.
La base extérieure en est noyée des deux côtés
dans les toitures mais par dessus, l'œuvre
est superbe et comprend trois ordres super-
posés, le premier de 5 doubles arceaux nus
condamnés, le deuxième de trois magnifiques
baies plein cintre à triple voussure, le troisième
de 4 baies à double cintre, le tout chargé
d'une diversité infinie de moulures charmantes,
et les deux ordres supérieurs portés par un
large damier reposant sur une ligne de modil^
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CUN
Ions entra ehaeiin dasqneb s'inlereallo on petit
cadra de dessin TArié, le plein dn mur appnraiUé
en losange. Snr le faite se drasse une pyramide de
pierra cantonnée d'élégants tovrillons. — Voir des
dessins par Hawke dans TAt^'ou et ses monu-
menu, de Wismes dans V Anjou, Bodin dans les
liech. hiêt. sur Saumur» avec plan et détail
des chapiteau.
Le chœor même, qni après tant d'épranves a
dû étra rafait presque entièrament à Tintérienr,
conser? e encora an dehon, quoique décooronné,
la meiUenra part de ses élégances primitives,
comme l'abside, autrafois percé d'one large baie
ogivale, avec ses chapelles portant au-dessus du
double arceau roman de leur fenêtre un couron-
nement de fausses arcatnres, dont le cintre tout
ornementé porte snr des colonnes à chapiteaux
de feuillage varié. An-dessus, comme autrefois tout
le long de cette partie privilégiée de Tédifice, cir-
cule un cordon de modillons grotesques et fan-
taisistes, séparé du toit par un laige bandeau
de frattes. Aucune œuvre en Anjou ne se peut
comparar pour la richesse, la variété, Torigina-
lité de Tomementation romane à celle de Notra-
Dame de Cunaud.
Cet immense édifiée, •* on Tignore trop et il
est difficile à nos mœurs de s'en rendra compte,
— ne servait, jusqu'aux dernières années du
zviu« s., qu'à l'usage exclusif du prieuré, réduit
depuis longtemps à 4 on 5 religieux. VÉgliu
paroiêêiaU, desservie par un {icaira perpétuel,
était Véglise de St-Maxenceul, dont la ruine,
située an faite du coteau miné de caves, dans le
dmettèra en partie effondré, comprand une nef
imiqne terminée par un double pignon, la
façade vers l'O., en moyen appareil régu-
lier, avec portail plein cintre en saillie, chaque
daveau sculpté d'un fleuron qui rappelle la fleur
de lys, l'archivolte intérieure formé d'un gros
tora rond qui descend jusqu'à terra. A l'intérieur
tout est tombé, sauf le mur sud. Le pignon orien-
tal ouvrait sur le chœur par un bel arceau ogi-
val, dont l'are doubleau porte peints les mono-
grammes du Christ, avec chapiteaux romans,
bas et comme écrasés, celui de droite figurant la
gueule du démon. Un mur plat, soutenant l'au-
tel, a remplacé brusquement au zvii« s. le chœur
sans doute écroulé et primitivement accosté de
deux absidioles romanes dont une subsiste. — A
gauche s'ouvre vers N. une chapelle carrée à base
romane, dont les chapiteaux restent inachevés
et qui portait le clocher carré, percé de hautes
fenêtres ogivales, l'œuvre entière paraissant avoir
subi lue Iransfonnation contemporaine de celle
de Notre-Dame.
Vis-à-vis l'église Notre-Dame s'élève l'ancienne
Cure, joli logis du zvi« s. à façade surmontée
de deux belles fenêtres ornées au sommet de
statuettes. Chaque tympan portait un écusson,
celui vers S. d* hermine fretté de. . .
Le château, qui fait l'angle de la rue, le long
de la levée, occupe l'emplacement de l'ancienne
abbatiale ou ancien château, habité en 1775 par
le comte de Trêves, iean de Stapleton. Il a été
acquis, avec le domaine de Laillon, le S4 juillet
18i0, de dame Denise- Anne-H^êiie-AdéUde de
Robien, veuve de Joseph-Marie-Joaehim-Anne-
Jean- Marie de Stapleton , pour la somme de
35S,300 fr. par M. Pierre Charlemagne^Dupois, qui
y réside. Sauf le portail armorié vers FE. et
deux voûtes de cuisine, toute l'œuvre en est mo-
derne et a été reconstruite sur les anciennes
fondations. Le sol même qui le précède a été
rapporté et l'enceinte à créneaux est une décoration
de fantaisie. Derrière, vers S. s'achève une dia-
pelle, formant le couronnement du grenier, super-
posé aux servitudes souterraines. L^ senlpturesde
l'habitation, qui imitent librement le style roman,
sont d'un jeune artiste de St-Clément-de-la-
Place, qui porte le nom prédestiné de Jean
Goiûon. Dans le salon, figurent les annoiries des
anciens seigneurs de Trêves, dans la bibliothèque,
celles des prieurs ; dans la galerie qui préeède,
vers l'E., les Sept Péchée capitaux, aux retom-
bées des voûtes. — Si stalles (xviii* s.) y sont
aussi recueillies, ainsi que plusieure statues,
provenant de Nantilly de Saumur.
Dans le pare dépendant dn domaine, autrefois
dans une petite lie au milieu d'itn étang aujour-
d'hui desséché, se rencontrent les ruines d'une
chaptlle de Ste-Catherine. Les voûtes en sont
écroulées, mais les fenêtres et les nervures in-
diquent suffisamment l'art du uii* e. Elle était
régulière et desservie par les religieux.
On n'y voit pas mention d'une paroisse oonsti-
tnée avant le xi* s. C'est sans doute an moment
de cette organisation nouvelle que les services
religieux se divisèrent en s'appropriant à deux
édifices distincts qui fuient alors construits. L'église
plébéienne garda le nom dn saint patron, dont les
reliques furent transférées néanmoins dans l'église
des moines, consacrée à N. -D. et qui restailà tonsles
titres la mère et la suzeraine. La ch&sse, actuelle-
ment encore conservée, est une œuvre dn xiii* s.
des plus curieuses qui soient connues et dans
son genre des plus rares. Elle est creusée dans
un tronc de noyer où snr les faces sont entaillés
les six Propriétés avec livres fermés, six Apôtres,
— le Chriêt inspirateur deê Prophètes, —
le Christ docteur , — des Anges, — la tnort,
la sépulture et Vassomption de la Vierge,
'- St JotKhim et sainte Anne sous la porte
dorée. Ce meuble précieux figurait à l'Expo-
sition d'Angers de 1864. Une description complète
en a été donnée dans le Appert, archéologique
de ia68 par l'abbé Barbier-Montanlt, qui y a
reconnu dans les reliques conservées les
ossements mêlés de trois personnages. — L'ég^
Notre-Dame possédait de plus la bague de Is
Vieige, en or, avec pierre, une fiole de lait de U
Vierge et un doigt de St Claude. — On exposait
ce trésor aux fidèles le jour de l'Angevine,
8 septembre, où se tenait une grande foire.
En 1754 l'église St-Haxenceul, laissée sans
entretien, s'écroula dans un coup de vent, et par
un concordat du 3 août 1755 le Séminaire, en se
réservant la propriété de Notre-Ihune, autoriss
les habitanu à y installer le service de la pa-
roisse.
Curés : Aimery du Lac, 1355. — leaa
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Jusqueau, 1497. — Jean Lebreton, 1M6-1564.
•* Jean Chauv€t, 1606. — Louis Richard,
f 617, 1637. — Mich. Tranchand, 1628, 1639.
— Gervais Taveau, 1643. — Louis Di^'eu,
1647. 1668. — Franc. Boureau, 1690, f «n
1693. — Franc. Durocher, maître ès-arts, 9 no-
vembre 1693, 10 août 1704. — Gilles Goixet,
novembre 1704, mars 1716. — Lonis Boutin,
oratorien, avril 1716, décembre 1717, passe à la
cure de Ghônehutte. Lehorean, Mss., t. III,
p. 359, raconte ses indécisions dans raffaire de
la bulle Unigenitu8. — A. Molonger, 1718,
mai 1719. — Pitre, mai 1719. — Houdin,
1721, juillet 1722. — Jean Sourice, octobre 1722.
— René Gaultier, 1728, février 1765, f 1®
!•' janvier 1773 à Longue, âgé de 78 ans. —
René Blanche, 1766, f \e 1 août 1779. âgé de
49 ans. — Pierre -Jacques Fougeray, octobre
1779, t le 20 janvier 1786. Le 14 juillet 1783
un orage inouï remplit Téglise en trois minutes
de 10 à 11 pieds d'eau. La soeur du curé y périt,
quoique réfugiée sur le grand autel, en voulant
sauver les ornements et le saeriste resta cinq
heures dans Teau jusqu'au cou, accroché à une
colonne et ne dut la vie qu'à sa haute taille.
— P.-L. Daviau, 7 février 1786. — M. Mo-
reau, 26 février 1786, septembre 1789. —
G. Hérissé, originaire du Pin-en-H., 1790, dé-
cembre 1792. Il avait prêté, rétracté et prêté de
nouveau le serment et finit par rejoindre les
Vendéens vainqueurs à Saumur. — Sébastien
Mondot, son vicaire, originaire de la Flèche,
périt guillotiné à Paris le 25 janvier 1794.
La paroisse dépendait de l'Archiprêtré et de
l'Election de Saumur, du District en 1788 de
Doué, en 1790 de Saumur.
Maires : Besnard, an VII. — Louis Moron,
2 janvier 1808. — Besnard, 29 octobre 1808.
— L. Moron, 20 mars 1810. — René Hersanr
deau, 10 septembre 1816. — Jacques Hersan-
deau, 36 novembre 1828-1839.
La commune qui comprenait 945 hectares, a
été réunie par ordonnance du 3 janvier 1839 à la
commune de Trêves sous le nom de Trèves-
Cunaud. — V. cet article.
Arcb. de M.-et-L. G 99, 149, i93, 301 ; G 835-835. —
Outre ces titres oui forment le fond da prieuré, il existe
chez M. Dupnis-Gharlemagne, à Giaunid, 39 Tolimies in-fol.
d'actes originaux et une liasse de 8 chartes dont un dipldme
de Louis le Débonnaire. — Arch. comm. de Vivy Et.-G. —
Jtépert. arcMoL, 1868, p. IGS et 185. — D. Ghamard, 1. 1,
p. tt-38. — /ûumal de M.^-L. du 24 novembre 1837. —
Areh, d'Am., t. II, p. S05. — BuUet, de la Soc. indust.,
1839, p. 270 — Bodto, Saumur, p. 69-75 et 598. — De
Wismes, TAfi/ou. — Grandet, Mss. 090, f. 167. ~ Conffrèê
1839, p. 270 — Bodto, Saumur,
Wismes, VAt^jou. — Grandet, Mss.
tâetUif. d^ Angers, 1871, p. 175. — Journal de Bruxelles,
1783, t. IV, pTSl.
Gnnand (le Petit-) , c»« Je St-Clément-des-L.,
anc. dépendance du prieuré de ce nom de qui
relevait cette partie de la paroisse jusqu'à VAu-
thion, formée d'anciens bols défrichés par les
moines et sur lesquels le comte leur abandonna
tous droits d'usage et de seigneurie en 1304.
Caon» co" et arr. de Baugé (7 kil.); — à
42 kil. d'Angers. — Cuhum 1070-1080 (Gartul.
St-Aubin, f. 82 v»), xii* s. (Liv. N. de St-Mau-
rice). — V. de Cuone 1070-1080 (Cart. St-Aubin,
f. 81), 1100 (Pr. de Bessô, ch. or.). — EccUsia,
parochia de Cuon 1218, 1283 (6 689, f . 80 et
336, f . 248). — Sur une ligne inégale de coteaux
qui s'aplanissent vers l'E. et vers l'O., entre
la Lande-Chasles (2 kil. 1/2) et Brion (6 kil.) au
S., Ghartrsné (2 kil. 1/2) et Fontaine-Guérin
(9 kil.) à W., Bocé (3 kil. 1/2) au N., le Gaéde-
niau (4 kU. 1/2) à l'E.
La route nationale de Bordeaux, reliant dès
l'entrée la route départementale de Baugé à la
Loire et le chemin de grande communication du
Guédéniau, traverse du S. an N. le centre du
territoire dans sa plus grande longueur (4 kil.)
et le bourg qui s'y aligne tout du long aux
deux pentes du coteau, sillonné sonterrainement
de caves et d'allées profondes.
Y naissent les ruiss. de Brené, des Fontaines-
de-€uon, du Bas-HalviUe, de la Fontaine-aux-
Bœufs^ de la Fontaine-Bignon, de la Fontaine-
Roncé ; — y passe le ruiss. de Bray ou de Brocard .
En dépendent les ham. de Brené (11 mais.,
35 hab.), des Govellières (11 mais., 42 hab.), de
la Rognière (6 mais., 18 hab.), des Guyotières
(9 mais., 28 hab), des Gadraies (9 mais., 25 h.),
du Bas-Halville (7 mais., 23 hab.), de la Fon-
taine-anx-Bœufs (6 mais., 20 hab.), de Cussé
(7 mais., 24 hab.), du Presbytère (5 mais.,
8 hab.), le chat, de la Graffinière et 69 fermes
ou écarts.
Superficie : 1,312 hect., dont 50 hect. en
vignes et 142 hect. en bois ; vastes landes dont
une partie est plantée en sapinières.
Population : 687 hab. en 1726. — iôO feux
en 1788. — 789 hab. en 1790. — 890 hab. en
1831. — 960 hab. en 1841. — 926 hab. en 1851.
- 809 hab. en 1861 - 892 hab. en 1866. —
772 hab. en 1871, dont 236 au bourg (73 mais.*
91 mén.), en décadence rapide.
Ni assemblée ni foire, — Fabrique de pote-
ries de terre, et pendant l'hiver, exploitation de
tuffeau. ~ Industrie très-considérable de fruits
cuits et tapés, importée depuis 25 ans par des
habitants de Turquant et qui occupe surtout
les femmes; les produits en sont achetés sur
place par des marchands de Bourgueil. — Pays
de petite culture, où les grosses fermes se divisent
à chaque vente; depuis 25 ans, culture du
chanvre, qui y réussit excellemment ; on y ré-
colte des brins de 5 à 6 met. de hauteur.
Bureau de poste et perception de Baugé.
Mairie avec Ecole de garçons construite au
centre du bourg (archit. Blbard). Les travaux
adjugés le 28 août 1864 ont été reçus en novembre
1866. — Ecole libre de filles (sœurs de la
Pommeraie).
L'Eglise, dédiée à St Evroul (succursale,
5 niv6se an XUI), forme une nef nue et blanchie,
avec bas-côté voûté en bois. Uo arc plein cintre,
bas et étroit, donne entrée sur le transept dont la
voûte déformée semble autrefois avoir été dé-
coupée en arêtes vives. Les arcs doubleaux, qui
ouvrent sur les chapelles, portent sur des co-
lonnes à demi engagées avec de curieux chapi-
teaux d'entrelacs, de feuilles d'eau à crochet
naissant; à droite la gueule du démon, et
vis-à-vis deux bètes diffonnes, velues, à face
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bnmaiiM, à larges ailes. La chapelle de droite,
dédiée à la Vierge, continiie le bas-eôté à» la nef»
la voAte souteirae par on dofible tore ogiral rond
en sailUe, retombait aux angles sor de minces
eolonnettes a^e chapiteaox de feuillages. — Le
ebovr de denx étroites travées et Pabside en
demi-cercle sont défigurés par des peintores et
les fenêtres tnnsfonnées à la moderne. ^ La
façade à pignon plaqué de deux contreforts,
est précédée d'un porche de façon récente
comme la porte, que surmonte une hante et
large fenêtre à meneau quadrilobé. Le mur du
collatéral vers S., en petit appareil irrégulier,
laisse entrevoir dans sa première travée l'arceau
d'une belle porte romane à claveaux réguliers, et
au-dessus la trace de toute» minces fenêtres, le
toit porté sur un cordon de modiUons, dont
quelques-uns inachevés, le transept à pignon,
en petit appareil jusqu'à mi-hauteur et plus haut
en appareil moyen régulier, chaque angle sou-
tenu par d'énormes contreforts. De petites absi-
dioles y apparaissent accolées en demi-cercle,
qu'éclairent des baies romanes plein-cintre ou
rondes en œil de bœuf. Un cordon rond en bour-
relet contourne le toit de l'abside, au-dessus
d'un couronnement formant une guirlande de
petites arcatures à rebords en saillie, sous cha-
cune desquelles s'abrite une étoile. Des contre-
forts plats d'où ressort à demi une colonne avec
chapiteau de feuillage encadrent les trois fenêtres
à double couronnement, dont la moulure supé-
rieure en fer à cheval se continue par un cordon
ornementé. —Au-dessus de l'œuvre entière (xi« s.).
plane porté par le transept un magnifique clo-
cher à base carrée, portant sur chaque face une
double couple de fenêtres cintrées avec colonnes
à chapiteaux historiés; au-dessus, une flèche
conique (26 met), Fappareil entaillé en pommes de
pin , la crête et les angles en saillie , avec
entablement décoré de zigzags et de modiUons
à têtes aplaties et flanqué de quatre clochetons
sur piliers ajourés. Cette tour remarquable méri-
terait d'être restaurée, comme l'a été celle de
Gunand qu'elle rappelle avec une richesse plus
réservée d'ornementation.
Dans une sapinière, à l'extrême confin vers
S.-E. du territoire, en peu en avant du carrefour
des chemins de Brion et du Gnédéniau, s'élève
un peulvan dit PierréfHte, en grès, haut de
2 met., sur 2 met. 30 de largeur et 50 cent, d'é-
paisseur et enfoncé d'un mètre en terre. Non
loin vers le S.-E , à la GervaiseUère, des briques
romaines, des restes de fondations attestent l'exis-
tence de quelque établissement gallo-romain.
^ Il ne fait pas doute que l'ancienne voie de
Rangé à Sanmnr ne traversât, comme la route
actuelle. Sur la g. à 50 mètres, presque vis à vis
l'église de la Lande-Ghasies, s'élève une haute butte
ou motte arrondie, sans doute factice^ actuellement
plantée en sapins. On l'appelle Mont Jules, sans
aucune trace ni souvenir qui interprète ce nom.
La paroisse de Brion fut démembrée, croit-on,
au u« s. et l'église envahie tout d'abord par des
laïcs, puis restituée par Geoffroy de Durtâl à l'é-
vêque Ulger qui en fit don au Ghapitre de St-
Jeaa-BmMista ^Angen. L'acte fiit coaflmé pv
ses successeurs et encore reiiowelé «b 1S18 par
Guillaume de Beaamont. La présenlatioa em. rala
aflérente au doyen, puis à Févêquo après la
suppression du Ghapitre.
Cvrés : Guin. de Vassé, 1282. — Germui
CoUin, t en 1497. — fîmel, 22 février l«g,
■• «• — Thibault Cochon, dianoine de SC-PSem
d'Angers, 1513» 1518. — René Fourmy^ qui se
démet le 24 novembre 1522. — Jean Trèuiunaïf,
doyen des Manges, novembre 1522, f en février
1527 B. s. — Jean ValUn, février 1517. —
Vathurin Quentin, docteur en médecine, no-
vembre 1553, qui se démet en 1564. — Geoffiny
FUury, décembre 1564. f le 11 mai 1582. La
paroisse cette année même, en février, était en-
vahie par les gens d'armes et logeait les don
compagnies du régiment de Strozsi. — En 1S84,
à la snite peut-être de ces misères, eUe fut ra-
vagée par une épidémie terrible. Du A^ février
au 15 novembre, j'ai compté 421 décès; eo joiflet,
août, septembre, chaque jour les enregistre par
dizaines ; le mal décroit seulement en novembre.
— Jean Maucourt, simple prêtre, signe Jnsqu'ea
1588. — René Chevé, octobre 158& — Michel
Durand, avril 1596, mars 1602. — Daniel Le-
bourdais, avril 1602, 1640. — Laurent Hegnard,
1641. — René Leroy, 1668, f le 9 octobre 1691.
— Laurent Delaporte, 9 octobre 1692, f fe
25 mai 1707. — Jean-Louis Saymond^ précé-
demment prieur de la Lande-Ghasles, juillet 1797,
t le 3 octobre 1724. âgé de 64 ans. — G. DuUer
de Maisonnewoe, vicaire de la Trinilé d'An-
gers. 4 octobre 1724, 1747. — Gandin, juin 1T«
—François Pétrineau, janvier 1768, f le 22 jan-
vier 1777, âgé de 47 ans.— TuUune, janvier 1777,
9 octobre 1791. — Simonneau , octobre 1791,
1792. — Tulaene était resté à la cure, devenne
le rendez-vous et le refuge de tous les pnêlret
non assermentés d'alentour. Il fut déporté ea
Espagne avec son vicaire en septembre 1792.
On y constate sur la fin du zvi« s. et dans les
premières années du zvii* s. une Ecole avec in-
ternat, dont le maître est en 1607 Jean GaadaîL
Le manoir seigneurial était le château de Vaux.
V. ce mot, à peine à 100 met. de l'église, réuni
vers le milieu de xvii* s. à la seigneuiie de la
Grafftnière, qui devint dès lors le principal fiet
La paroisse dépendait de l'ardiiprètré de
Bourgueil, de l'Qection et du District de Bangé.
-^ Elle forma quelque temps en 1790 le centre
d'un canton avec justice de paix dont ressor.
tissaient Jumelles et Brion.
Maires : Ferron, an IL — René Raoeneau,
l«r messidor an Vin. — René Raveneau fis,
23 janvier 1826, installé le 19 féviier. — Jtom-
bault, 2 février 1631. ^ Jean Raneneau, 1831.
— Mathurin Raimbault-Gouzé, 31 mars 1845.
— Raveneau'Lehreton, 25 août 1843, instaBé
le 8 septembre. — Raimbautt-Gouxé^ 13 aoii
1848, en fonctions, 1874.
Areh. de K.-ot-L. G 190, 897, 900 ; G Ouip. S»-J«»B.
— Areh. oomm. Et.-G. — Poeq. dA U?., Mn. 648. — A^
p«r^«rdk.. 1860, MS; 18S3,p.60 — NiwettêtmtkM^
11*91, p. 15. —Pour les localités, loir à Isqr arfki8.lv
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CUP
Cnmuietf cl., c^ de Cuon.
Cnplf (famille), prétendait descendre de
Jacqnes Gnpif, écossais de la garde da roi, qui
s'était retiré à Candé à la mort de Charles VII.
Elle s'est éteinte dans la famille Leroy de la Po-
therie après avoir fourni de nombreux magistrats
h. l'Anjou et quatre maires à Angers. Elle portait
éPcucur au chevron dtor accompagné dt trois
trèfles de même, îet i.
Cnplf {Christophe), sieur d'Anssigné, prési-
dent à l'Election d'Angers, 1627, conseiller-éche-
vin perpétuel le 29 août 1656, fut nommé maire
pour deux ans par lettres de cachet du 20 avril
1655. n fit reconstruire les grands ponts et obtint
pour la ville l'établissement d'une manufacture
de toiles à voiles et la création des marchés du
samedi; mais les charges excessives des logements
militaires et les exactions des maltotiers soule-
vèrent une violente sédition qui envahit le con-
seil de viUe et maltraita les échevins les plus dé-
testés. — Ses malheurs publics n'étaient rien
d'ailleurs auprès de ses misères domestiques.
-— Être débarrassé de la vie et de sa femme,
« vita et uxore solutus, > c'est le vœu quil ré-
clamait par son testament de faire attester sur
son épitaphe. Il consentit pourtant à se priver de
cette satisfaction dernière pour ne point paraître
garder rancune, mais « mieux encore vaut,
« disaitril, associer lion et dragon que personne
« à femme méchante ». La sienne avait nom
Françoise Lemarié et ne lui donna pas d'enfants.
Arch. départ. Série E. — Arcb. mun. BB 86. — Uu,
919, p. 256.
CTopIf (François), fils de François Cupif de
la Béraudiôre, avocat au Parlement de Paris,
était curé de St-Lambert-du-Latay dès avril 1626,
et passa en 1628 à la cure de Contigné. Docteur
deSorbonne et déjà renommé par des prédica-
tions éloquentes à St- Maurice d'Angers et à
Ghàteaugontier, il se fit huguenot en 1636 au
grand scandale de l'Anjou, où sa famille occu-
pait des charges publiques Retiré à Paris, mais
bientôt poursuivi, il se réfugia chez le duc de
BouiUon, qui l'emmena à Sedan. L'année sui-
vante il passa en Hollande où il se maria. La
Sorbonne s'empressa de le rayer le 15 juillet 1637
de ses listes, et des libelles répandus en ville ne
manquèrent pas, comme à l'ordinaire d'attribuer
cette apostasie aux séductions de la débauche.
On désignait par leur nom les dames de la pa-
roisse qui avaient corrompu le prôtre, M^^* de la
Fautraye, M"* de la Riote, car on ne s'accordait
guère. L'évèque d'Angers, de Rueil, surenchérit
par une violente admonition où toute modération
était sacrifiée à l'ardeur de llnvective, 1637 (Mss.
in-fol. de 12 fol.). ~ La même année Cupif lui
répondit par une Déclaration, où il déduict
les raisons qui l'ont meu à se séparer de
VÉglise romaine pour embrasser la foi ré-
formée, avec cette épigraphe : Enseignez-nous
à tellement conter nos jours que nous en
puisêUms avoir un cœur de sapience Psal.
KG, V. 12 (Charenton, Helchior Mondière, in-12
de 31 p., 1637). Le ton de cette réplique est d'une
dignité et d'une convenance parfaites, simple et
ferme^ sans aigreur ni rancune, comme d'un
homme qui tient en tonte bonne loi à rendre à
chacun raison de sa conduite, « à tous, Monsieur,
«plus qu'à tout autre, dit-il en s'adressant à
« l'évoque, ayant ci-devant exercé la charge de
« curé en vostre diocèse et par vostre mission,
« souvent reçu de vous des témoignages de bien-
« veillance et admiré la vivacité de vostre
« esprit avec la vivacité de vostre jugement.
cJ'ay longtemps combattu contre l'esprit de
«r Dieu par ma chair ; d'un costé j'estols fort an-
« goissé de me voir obligé par ma conversion
c d'abandonner le bien utile que je possédois au
c monde; les espérances d'en posséder davan-
« tage, mesme avec plus de dignité et d'éclat, me
«r retenoient d'autant plus que des personnes de
« qualité me faisoient espérer quelque part en
« leurs bonnes grâces ; par cette fin, l'image de
c mes parents, mais principalement d'un père et
«c d'une mère très-chers, entièrement zélés à la
« créance romaine, se présentoient devant mes
« yeux pour attendrir mon cœur et l'endurcir à
« la voix de Dieu qui m'appelloit ; l'es^t que je
« faisois de quelque réputation, en laquelle je me
« persuadois estre dans la province, mais surtout
c ce degré doctoral en la plus célèbre Faculté de
« la chrestienté romaine, m'estoient d'autres at-
« taches qui me tenoient lié de façon que selon
« l'esprit je voulois, selon la chair je ne faisois
« pas ce que je voulois ; mais quand ça été le
« bon plaisir de Dieu de m'appeller efficacement
« par sa grâce, il a rompu tous ces liens et m'a
« fait sentir que je ne pouvois plus regimber
«r contre la pointe de ses esguillons. — Reste de
< prier, comme je fais de tout mon cœur, le
« Dieu de paix, qu'il vous rende accompli en
« toute bonne œuvre et me face la grâice de
« m'appliquer à des œuvres conformes à sa
« gloire. C'est le désir de celuy qui vous est en-
« tièrement acquis en luy et qui proteste vivre et
« mourir en qualité de Vostre très-humble et
a très -obéissant serviteur, F. Cupif. » —C'était
noblement relever l'outrage. A défaut d'argu-
ments qui pussent le convaincre, on répandit le
bruit que le remords avait suffi et que le déser-
teur était rentré dans son pays et dans sa foi.
Cupif publia l'imposture dans une Lettre à
MM, les pasteurs et anciens, assemblés au
consistoire à Charenton (Charenton, 1639,
in-i2). U se préparait alors à se faire recevoir
ministre et fut ensuite nommé pasteur à la Haye,
où il était particulièrement attaché au père du
prince d'Orange, Guillaume de Nassau. Il avait
épousé en secondes noces, la flUe de l'illustre
maison de Blois de Trelton, dont le grand père
avait été amiral de Hollande. Quand l'archidiacre
Arthaud, V. ce nom, vint essayer d'une dernière
tentative pour le convertir, Cupif lui répondit
d'un sourire en lui montrant sa femme et ses en-
fants, n conserva jusqu'à la fin avec soin, dans
la ruelle de son lit, comme un souvenir dont il
n'avait aucune honte, son portrait en costume
de curé, revêtu de son surplis. — Il monrut en
1638, âgé de 85 ou 86 ans,
Haag, Fiwieê proiutanis, — Cl* de JMl ep. Âsd. ad
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eus
fV. CwîA parahatm Contmimmê, notonitm eommomUo^
niuN. à la nito <hi Mm. <to U «bl. «TAng., r 801.— Leitn
«toGnmisL — Moréfi, édtU <to iTSe. - Deeretwn tmerm
fooMaUi thêoiogim Parisieiuli de Fratui»co Cwif
(Paris, Vitray, Id^, l637).-Po6q. de Ut., Mm. 1068, p. 98.
Gn^f (Jean), sieur de la Robinaie, marchand
à AjDgers, puis receveur des décimes et subven-
tions d'Anjou, fut éln joge-consnl en ta juridic-
tion consulaire en 1583, puis maire le !•' mai 160S
et 1803. Ses deux années de Biairat eurent à faire
face à une peste terrible qui motiva en 1603 la
cessation de toute juridiction. La création du Sa-
nitat d'abord à rile-Briant, puis à TH.-D., puis
à la Proutière, engafea les paroisses et la ville
dans des frais dont le règlement ne fut pas sans
difficulté. On dut A Cupif pourtant la restaura-
tion du Collège d'Anjou, du pont des Treilles, de
la fontaine Pied-Boulet, comme encore d'avoir su
appeler en ville pour y enseigner, le fameux
docteur Barclay. C'est aussi de son temps que le
Conseil de ville fit reporter sur registres les déli-
bérations conservées depuis 1484 presque toutes
en feuilles volantes.
Mm. 019, p. 950 et 408. - Arch. muii. BB 50 et 51 .
C?apif iJean), neveu de Jean I*', sieur de la
Biarée, maître d'hôtel ordinaire du roi, prési-
dent de l'Election d'Angers (163S), échevin le
i*' mai 1641, conseiller échevin perpétuel le
28 mai 1648, f^t élu maire pour deux ans le
l«r mai 1647. La ville était écrasée par le loge-
ment continuel des gens de fuerre; les im-
pôts s'arriéraient; des garnisaires impitoyables
vinrent presser la rentrée de l'argent. Une partie
des habitants s'enfuit, laissant à la charge des
autres les frais d'hôtellerie des sol lato. La sortie
de la ville fut bientôt interdite; « si une armée
« de Turcs l'eAt prise, on n'edt tant souffert de
« désordres. » Tout commerce, tout travail, toute
justice avaient cessé ; et les contributions mon-
tèrent à près du double de l'année ordinaire,
sans que le maire, député en cour, pût rien ob-
tenir. Les troupes parties, il fallut monter la
garde aux portes pour empêcher de nouveaux
passages de soldats. Le moindre prétexte mit
l'exaspération au comble. Poursuivi par la po-
pulace, Cupif eut peine A se réfugier chei M. de
la Trimouille et sortit de la ville. Ainsi finit la
dernière de ses deux années, dont la première
avait mieux débuté par l'inauguration des grandes
foires rétablies de la Fête-Dieu.
Mm. 019, p. 953.— Arch. mon. BB84,fol. 809 ; G6 900,
f.98.- AKh. départ. R«r . Gaptt. de St-Piarre. f.840.—
Tounnie, Mm. OT8. f. 4». - /«Mulâtre dm Arekhm
mumàpàlêi, Doemmentt, p. 439.
Capir (M'colos), sieur de Teildras, conseiller
au Présidial d'Angers et assesseur en la maré-
chaussée provinciale d'Anjou, fit une recherche si
exacte et une punition si sévère des voleurs qu'il
en avait purgé l'Anjou. Conseiller échevin per-
pétuel de la mairie d'Angers le 4 août 1681, il
fut élu maire le l«r mai 1669 et continué pour
deux ans le 1*' mai 1671. On lui doit la place
qui porte son nom et l'ouverture d'une porte
au débouché de la rue du Commerce, donnant
entrée à Boisnet II a aussi fait planter l'avant-
mail, réparer le grand pont, le pont des Treilles
et curé le port Ayrault. C'est à l'occasion de ce
dernier travail que fut composé et publié un
poème de distiques latins en lîionneur du maire :
Ad illuêtrièBimum curicsprcuidiaUM Atuftna
in urbe êenatorem D. de TeUdraa Cupif et
ejusdem civitatis majarem deeurionemqiu
digniêsimum Carmen (in-fol, 1672, s. I.). —
A peine sorti de charge, il fut arrêté par ordre
du gouverneur et mené au château, o&le conseil
de ville lui fit visite pour protester contre sa dé-
tention; et la devise ou jeton de son dernier
mairat rend témoignage & son activité : tahcri
reddita merceê. — n mourut à sa terra de
Teildras, âgé de 65 ans, le 30 septembre 1687
et fut inhumé le lendemain dans l'église de
Cheffes.
Mm. 919, f. 955 ;BB 83 et 94.
Cupif (Roberî), né à Angers, grand archi-
diacre et officiai de Quimper, fut nommé évêqne
de Léon le 25 mars 1637, confirmé par le pape
en 1639 et consacré à Paris le 25 mars 1640. 11
succédait au milieu des crises politiques à René
de Rieux de Soudéac, déposé pour crime de lôse-
majesté, comme adhérent de Marie de Médicis, et
qui dès les premiers jours de la régence d'Anne
d'Autriche, obtint du pape après enquête nou-
velle, des juges et une sentence qui le réta-
blirent (6 septembre 1646). Mais un arrêt du
Parlement y maintint Robert Cupif et la qneréDe
s'envenimait au point que les chanoines et le
peuple en vinrent aux mains dans Péglise
(22 octobre 1648). Le roi mit fin aux brigues en
transférant Cupif & Tévêché de Dol (24 novembre
1648), mais le pape lui fit attendre ses bulles deux
ans (26 octobre 1650), et il ne put être installé que
le 16 février 1653. — Il mourut en 1657 ou 1680.
Cétait « un prélat docte et vertueux, «dit Roger.
Hanréan. — Roger, p. 514.
Gnratlére (laj, f., c"«de Champigné. — La
Curotière (Gass.).
(Santndemi, m*", c»« de Saulgé-VH.
Care (la), f., c"* de Bauné, anc. presbytère
de Briançon, constnut en 1777; » m«", c"« de
Chaudron, anc. demeure des curés sur le che-
min de la Salle- Aubry; *- f., c"< de Corzi,
groupe de vieux bâtiments agglomérés, à
l'entrée du bourg, vers Villévêque, servant avant
la Révolution de presbytère, et où s'était établi vers
1840 une sucrerie; « ham., c"* de GréziUé:
— cl., c»« de Noellet; — cl., c" de Querrê;
— f., c~ de Soulaire-et-Bourg \ « m»" b.
c"« de Tout-le-Monde, V. ci-dessus, p. 791 :
— cl., c«« des UlmêB ; — (la Petite-), h , c"
de St-Quentin-en-Maugea.
Careaa (la), f., c»* des Cergueiu:-soue-Af.
— La Cureau 1474 (Cure des G.). — Le
Cureau (Cass. et Et.-M.), — aujourd'hui son-
vent, YAcureau.
Ciu«-de«-LaMde«(U),cl., c"«de VilUdieu'
— La Gaignardière dite la Cure des Landet
(Cass.).
Cutf^iië BoinikmnU, — V. Concotirson.
Catreay (de). — V. Thomasseau.
Cassé* f., ham., c"* de Cuoit. — Chu-
ceîum, Cucetum, Chuce, 1190 (Pr. de Gouis).
— A c* gentilhommière du xvi* s. avec vaste
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CUT
CYT
cour el avenue. La chapelle esl transformée en
chambre d'habitation; — appartenait à Gilles
Gronin, mari de Marie Dayenel, 1567, en 1602 à
n. h. Charles Gronin, lieutenant général an Pré-
sidial de la Flèche, en 1690 à n. h. Gnill. Moy-
nerie, sienr de la Bonbaniôre.
€assi4, ch&t., c°* de la Jaille-Yvon. —
Cuisse (Gass.). — Cucet (Et.-M.). — Ane. terre
seigneuriale avec château et cour enclose de
murs ; dans la cour, une chapelle de Ste-Groix,
fondée par M* Jean Pasqueraie communiquait
au logis par une galerie. — Françoise Neveu,
veuve de Pierre Grespin, donna la terre en dot à
sa fille Renée, qui épousa en 1662 Pierre de Ghe-
verue et la lui légua ; — donne son nom à un miss,
né d'un étang sur la commune, qui coule del'O. à
r£. passe au N. du Grand-Aulnay, du Grand-
Goudreau, de la Rivaudière, de la Peltraie et s'y
jette dans la Mayenne ; -— 4,350 m. de cours.
Gnssoniiiéres (les), ham., c»e de Cham-
bellay, anc. domaine de la chapelle du Bois-
Montboucher.
CntalsoB, h., c«« de Morannes. — Cul-
tesson 11134134 (2« Gartul. St-Serge, p. 168).
— Cultessum IISO circa (Ibîd., p. 90). —
Culum Tdsom 1264 (Ibid.). — Cutes-
son, Cutessum 1270, 1304 (Ibid.). — Ancien
domaine relevant de la Motte-de-Pendu et don -
nant son nom à une famille noble qui le possé-
dait encore an xiv* s. Il appartenait en 1417 à
Pierre Lefrère. Le manoir primitif, qui s'élevait
dans le pré dit de la Motte, avait dès lors com-
plètement disparu. La maison d'exploitation fut
reconstruite à quelque distance au xvi« s. La
terre acquise vers 1498-1505 de Geoffroy Lefrère
par Louis Auvé , fut réunie au Génetay ,
qu'acquirent en 1676 les Ursulines d'Angers. —
Un plan, avec vue cavalière, en existe aux
Archives de M.-et-L.
<}atendrie (la), ham., c»« de Brain-sur-L.
CutorehoB» prés, c^ de Briolay. —
C. alias les Grands-Prés 1760. Voir les plans
du Gensif du prieuré de Briolay. de 1760.
Cottlëre (la), f., c»* de Méon. — La Cuc-
tière (Gass.). — Acquise en 1780 par Marie-Anne
Guion, veuve Lemercier; — relevait de la Pré-
vôté d^Aqjou et du Plessis-Galimart.
Cave (la), cl., c»* de Ckaudefonda 1612 ; »
^., c«« de Tiercé, vendue nat* le 27 floréal an VU.
Cytk&t^, — V. Za Gatelière.
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COEEECTIONS ET ADDfflONS
p. 9, Ml. 9, 1. 55, OK li» dtfMS, l0vM6.
P. 5, col. 8, 1. 53, au lieu de Bndii-raM*A«UikMi, Ure
Brain-rar-Allooiies.
P. 6, col. 4 , 1. 50, ajouter : AoilAU-BliossiBn 0*)i 'm ^^àù
Yemoil-U-F.
P. 7, col. 1,1. 50, au HsudeihTi, lire'. Ie97 octobre
1576, (TaprAs un obituaire donné récenoBMnt an Arch. da
M.-«t.L., par M. de U Béraudiére.
P. 23, col. 1, 1. 60, au lieu de 1480, lire 1477. Son («a-
tanent olomphe ea date du 8 septembre 1476, existe aaz
Arch. de M.-eUL. G 349.-* L. 6i, au Ueu de 8(-Séb«rtien,
lire Str-Symphmien.
P. 96, col. 9, 1. 92, au lieu de Ancers, lire au Lion-d^Aii-
gers, mort au Fort-Royal, ile Martimqae, le 95 mai 1795.
P. 34, col. 1, 1. 41, au lieu de 345 kU., lire 305 kil.
P. 35, col. 1, 1. 51, ail lieu de 1863, lire 1803.
P. 46, col. 1, 1. 8, naprimer le docteur. — L. 19, au
lieu de 4 novembre 1848, lire 6 novembre 1844.
P. 48, ool. 2, 1. 38, a« Ueu de 9 avril, lire 7 aoOi.
P. 76, col. 1, 1. 50, au itett de 998 et 1077, lire 1077
et 1113.
P. 81, col. 1, 1. 46, oai Ueu de 1839, Ure 1838.
P. 88, col. 9, 1. 58, au lieu de 1848, lire 1838.
P. 115, col. 9, à l'art, de Jean d*ANGEVlLLB, ajouier : il
mourut à Angers le 24 octobre 1779, Agé de 65 ans, sa veuve
le 21 janvier 1786, Agée de 73 ans.
P. 116, col. 1, 1. 49,q;ottter : Akglbucheiub (1*), f^c"* de
Léxigné.
P. 121, col. 2, 1. 29, ajouter : ANBAOnAiB 0*), h.« c"* du
Louroum-Bée.
P. 129, col. 2, 1. 16, au lieu deParis, in-fol., lire Angers,
Ant. Hemault, in-4*, 1586. Le titre commence ainsi : Boâ-
ton de deffente et mirouer des profeueure de la vie ré-
gulière de fabb, de F. ou Chronique ....
P. 130, col. 1, 1. 20, ajoiUer : Archb A'), ruias. né sur
la c- de St'Miehel^-Ch, k U fontaine de b Minière, coule
de TE. à 1*0., passe sous le chemin de St-Michel à Ghan-
vaui et se jette dans l'étang de Maubusaon ; — 800 met. de
P. 132, col. 2, 1. 5, {^jouter : AiBNfflàRB (1*) et reporter
sous ce nom l'article inscrit à tort à l'Avensière.
P. 136, col. 2, ajouter aux ouvragée d'Amafl, VOraiêon
funèbre de Bureau (Angers, in^. 1815) et Y Éloge
funèbre de Louis X Y/, prononcé le 27 juillet 1814 à l'hôpi-
tal de Beaufort et non imprimé.
P. 140, col. i, supprimer l'article de l'Arrondicre.
P. 144, col. 1, dans la liste des abbés d'Astiières, ajouter.
Erraud, 1162. 1173;— Ctraud, 1174;— 5tmofi, 1247. Son
sceau existe à un acte des Arch. de M -et-L. G Prévoté
d'Antoigné.
P. 147, col. 2, 1. 46, (nouter : AUBiCHB (!'), f., c- de
ChatelaiSf anc. domaine oe l'abb. de StrGeorges'S.-L.
P. 158, col. 1, 1. 23, au lieu de 1716, Ure 1616.
P. 153, col. 2, 1. 41, ou Jteu de 1690, Ztre le 21 février
1674.
P. 155, col. 1-2, article ACBRY (Pierre), — C'est à la cure
de Russe et non de Trémont qu'il Ait transféré en 1836, et à
Angers <in'il est mort. La brochure dont il est parié est de
1 abbé Fourmy et non du curé Baugé.
P. 158, col. 2, 1. 22, ajouter : AuaDSTiNS (les), h., c« de
la CanummOe, antref. avec oosveni dTAuçmtisie éÊb da
Candét séparé de Beairiieo par le rûss. La réfanme y M
introduite en 1608 par René Ifaroé avec un aeol oonpagnm.
Bn 1616 iU abattirent l'anc. chapeUe de SMMlles. Le 16ee-
tobre 1692 l'évêque de St-Brieae bénit lew u— lOlu dgBiB.
U tout vMidu natiflnakBwt «o 1791.
P. 161, col. 2, 1. 5, qjouter : AoiiAT (le Ba»>), rUIL, e** dt
fVeigné,
P. 163, col. 2, 1. 13, ajouter : AuTAiâ (les), haa., c*" de
Brion,
P. 167, col. 9^ 1.47, a» iîeii d*Heni B. <fe U D., Un
Alphonse E. de la D.
P. 177, col. 1.1. 00. Le prieuré Ait fondé m 1968 pv
Gttill. de Beaumottt, au profit de l'abb. de ToosaaiBt, 1 qmi
donna la terre de St-Martin-du-Bois, pour y eotralaBir m.
chanoines (D. Houss., 3214). — Charles Crmân, prieur m
P.'l80, ooL 2. 1. 50, ou Ueu de 1587. lire 1567.
P. 185, col. 2, 1. 52. Roger, p. 5, appelle ce ffrowi^i
Basson — ce qui m'a iisit lui consacrer aoot ce mom. «
second article, p. 215, col. 1, à supprinter,
P. 904, col. 2, à Vart. de la Bardimière, ajouter : fl j
existait une m** noble dont la foie subsiste. Tout pria en a
découvert récemment une profonde eaoe dite des T^reixe-
Arches, percée de huit beaux arceaux avec gooda de partes
entaillées dans la pierre. Un ébonlement rioteroepte.
P. 205, col. 2, L 47. U prénom de Bardool de la B., eil
Michel et non Bernard,
P.206,ool.2,L48,<iitlieudeOmvitf JaUet, Ivv Oli-
vier, échevin, des deux Jallet.
P. 200, col. 2, supprimer les lignes KMi.
P. 216. col. 2, 1. 59. au tieu de Bataillé, lire BâTABU 04,
vilL,c-du VieU-Baugé.
P.218, col. 2, 1.44, ou Ueu des AUends, Ure povpvtiete
Alleudséide Chareé,
P. 221, coL 1, 1. 44, ou tteu de Ghaligné, Ure Chalhoy.
P. 226, col. 2. 1.32. Ure les soeurs de St-diarlea, c*i
du Sacré-Cœur desservant les Incurables.
P. 237, col. 2, qfouter : BlADOiiHK, nom an 1798 *
St'Léger—des- Bois,
P.242,col.2, L 2-3, ou Zteu de la Chapèlle-Sl-Rfl».
Ure la chapeUe à la Reine.
P. 245, ool. 1, 1. 36-37. — D'aprSs les canaptoa pvddîés <■
1873 par M. Lecoy de la Marche, le chàteaa fut rcMti *
1336, date du devis, à 1346, date des quittances dea travan.
par Guillaume Roger, cousin germain du pape.
P. 247, col. 1, 1. 59, ou Ueu de 1658, Ure 1640.
P. 248, col. 1, 1. 11, <tre Charles QuiUiu
P. 251, col. 1, 1. 10, au Ueu de de St-Gcorgw fai Tw
reil, Ure du Jcuretl.— Gettecorrection s*appliqne «ux ssUdÊS
Bessé, Bourgneuf, Bois-Gilbert , la commune deSt-Geon»
le-Toureil ayant été subdivisée depuis l'impreasioB et le fin-
reil érigé en commune distincte.
P. 260, col. 1, les 1. li^22, sont à reporter à Vta^àt éc
Beaurepard, c"* du Pu^-N^-B, ci-deas. p. 965, col. 9, 1. 9.
P. 270, ool. 9. 1. 54, au Ueu de 1534, Ure 1363.
P. 275, col. 2, 1. 1, ou Ueu de à Venise, lire à Vumb.
P. 284,ooL 2,1.8,a;ou<0':B6aàinMUi (la), L, c- d'AAs-
mirét autrefois la lerreraie (Cad.).
P. 293, col. 1 , fiçiprtmer les ]igiie942-43, /Xmwr, «c
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— 811 -
p. 314, c<d. 9, 1.93, au liêudêytn l'an VI. itr«lei9
man 4798 (date da mariage <te Pierre-Vinoeot Benotot).
M. leoomteB6aebtd*Axy,<iui nous signale cette rectifica-
tion, nous adresse, avec prière de llnsérer, la note suivante
que nous publions telleqa*elle,— «ans antre discossion,— nous
eontentant de renroyer, pour Tétude et pour le détail des
questions agitées, m Moniteur et particullàrement à la bro-
chure intitulée : Pièuê Irowéet dans les papien dé Bobeê-
pierre, affaire Chabot, faction Proly (Paris, imp. Nat.,
bmnudre an m, in-S* de 99 pages).
Note de M.Benoitt d'Âxy.
« U biographie de Pierre-Vincent Beooist, insérée p. 319,
c contient cette phrase :
n fut tont d*«bord éln membre et secrétaire de la com-
mune de Paris (décembre 1789), puis lié avec tous les
députés et chargé par les trois assemblées nationale,
législative et conventionnelle de lointaines missions
dont le motif est resté inconnu, s*i] n'est expliqué per
ses relations intimes avec Fabre d*Bg1antine, Delaunay
d'Angers, le baron de Bats et leurs intrigues communes
contre la compagnie des Indes. II rentrait en 1793 d*un
voyage de plus de 9,000 lieues.
R Rien n'autorise à supposer que les missions confiées I
P.-V. Benoist n'aient pas été parfaitement honorables ; au-
cune d'elles n*a exige un vovage de 9,000 lieues. Leur
date antérieure au 7 avril 1793 ne permet pas de les ex-
pliquer par des relations intimes avec Pabre d'Bglantine
et Délai
Indes.
launay d'Angers et par des intricnes contre la G** des
. — C'est seulement dans les demierB mois de 1793
que l'ex-capacin Chabot dénonça au Comité de sûreté gé-
nérale le baron de Bats et P.-V. Benoist comme ayant
cherché à se mettre en relations avec des membres in-
fluenU de la Convention et tenté de les acheter par des
pas de disooter la
dons et par des promesses d'argent.
bnèvelé de cette note ne permet p
valeur de cette dénonciation, n suffit à la famille Benoist
«Ul
de constater qu'en cette aihire P.-V. Benoist est l'associé
du baron de Balx, conspirateur royaliste très-connu, qui
d'après le rapport d'ElieLacoste renouvelait à celte époque
ses tentatives pour sauver la reine et ses enfants.— ^mme
complément à cette rectification, il est nécessaire d'ajouter
Que Chabot a donné fiuissement à P.-V. Benoist la quali-
fication de banquier. P.-V. Benoist n'a jamais été ban-
quier. — Bttfin à titrej non de rectification, mais d'éclair-
cissement, il parait utile d*hidiquer que si P.-V. Benoist
a été élu en 1789 membre et secrétaire de la commune
de Paris, ses fonctions ont été de courte durée et qu'on
ne trouve plus son nom an Momtewr après les premiers
mois de 1790. »
P. 317, col. 9. C'est Philippe et non Jœq,- Victor de la
Béraudière qui fSùllit être pris avec Stofflet et qui avait épousé
Rose de Rechignevoisin, cousine de Marigny.
P. 319, col.l, supprimez l'article Bérenger, lignes 7-13.
P. 321, col. 1, à l'article Bernard, 1. U, ajouter : La Bi-
bliothèque nationale possède de François Beniard, sieur de
Haultmont, un ouvrage Mss. ayant pour titre : Aueime*
épistres de devx Jeunes homme» français ou Correspon-
dance supposée dEspetnlle et de Haultmont sur la relv-
gion réformée (Mss, franc. 2301 ),-~ et de son fils, François,
vmnOdeà Èt^ de Maintenon (Mss. 2221), et un poème
héroïque sur les actions de Louis XIV (Mss. 2280). — C'est
au père que Philippe Pistel dédie son opuscule : Le tombeau
des rvrongnes (Jacq. Mangeant, 1611, petit in-8* réglé).
P. 333, col. 1, 1. 28,a;ottfer : Bbrthbs (les),c"« de Broc^
anc. four à chaux, construit en 1829 par le marquis de Lus-
sac, éteint en 1832, démoU en 1860.
P. 335. col.l, au bas. Les SouvmtrsdeBesnard existent.
Je dots à cet article le don inattendu, qui m'a été fait du ma-
nuscrit par M. Rouiou. Il comprend 2d0 pages, petit in-4*,
autographe, d'une écriture très- fine et trâ-serrée. Ces mé-
moires 8<Hit des plus intéressants qn'on puisse lire et abon-
dent en détails curieux sur des angevins, que j'utiliserai de
mon mieux, en attendant que je puisse publier l'œuvre
entière, qui le mérite. Besnard y donne des renseignements
précis sur la rédaction des Mémoires de Péron, qui lui
appartient mais qui ftit tronquée par l'éditeur. Il n'a en au-
cune part, comme je le pensais oien, k l'^if^otre, si elle
existe, de Vabbaye de Fontevraud,
P. 335, col. 1, L 13, an Ueude de U 2* édition, ftre du
2* volume.
P. 336, col. i, 1. 23, au lieu de 1614, lire 1714.
P. 338, col. i, supprimer la ligne 57.
P. 343, col. 9, 1. 46, auUêHdê; 7%ùwareé, Un ; du
Chtte^9
P. 354, coL i, 1. 46. tyouter : reconstruit vers 1812 et de
nouveau rasé vers 1865 et tous les arbres de l'esplanade
abattus. — Col. 2, supprimer la Dgne 16.
P. 360, col. 2, 1. 10, tyouter : et du 4 janvier 1837, art .
de Bonllet-Boisrenant.
P. 376, col. i,L 9, au lieu de: marié en 1742, etc , lire
dont la veuve épousa en 1749 son confrère, — 1. 4, ait Ueu
de Gheman, lire Ghénnan
P. 391, coL 1. L 46. au lieu de Nueil^.-Pass., lire des
Cerqueux-s.'Pass, depuis 1861, précédemment de NueU,
P. 304, col. 2, L 41, ajouter : C'est aigourd'hui une ruine
encore Unposante, avec enceinte à demi écroulée, la chapelle
ndnée et les pignons des constructions debout dans le vide,
à 1 kil. sous le château de Brézé.
P. 890, col. 2, 1. 37. au lieu de Chaxé-Hewri, Ure de
la ChapeUe-ffuUin, depuis 1850, précédemment de Chasé-
Henri.
P. 404, col. f« L 58, ou /ie» <le Bénédictine, <trs Bernar-
dine.
P. 415, coL 2, ajouter : BoNPORT, petit ehât à l'entrée du
bourg de Cherrez vers l'B., en forme de chalel. — BON-
RBP06, m"* b., près le bourg de St-Maikurnu
P. 427, col. 2, ajouter à la liste des eurés de Bouche-
moine : Jean Jhnau, 18 Janvier 1461. — Millet, 6 dé-
cembre 1590. — Julien Thibauct, qui résigne en 1605. —
Et. Leroyer, 6 septembrel605, qui résigne en 1609.— Marin
Baganne, 15 md 1609.
P. 429, col. 9. 1. 48. qjouter : Franc, de Frézeau de la Fré-
aelière, 1660 ; — Jean-Angélique de Pr., mari de Paule-
Louise Brissonnet d'Oisonville, 1696; — Prane.-Bemard
Br. d'O , 1704, t le 5 juiUet 1716.
P. 430, col. 1, ajouter : Discourt de la guerre dvile et
mort trée-regrettée de Henri III, par B.-B. dTAmbilèou
(Tours, JameUMeitayer, 1590, in^-^ de U p.). — L.i8,
2 jouter : On trouve dans les poésies de Sainte-Marthe, au
vre des Imitations, une longue pièce de lui — et non de
son frère, — signée d'Am6t7Zou, où il parle de sa < méde-
cine, s — et aussi dans le Tumulus de Soévole de Ste-Marthe
une douzaine de distiques latins, qu'il signe avec ses titres,
c A mbilUmius, Seeoolœ ex sorore nepos, M.P.t, peut-être
faut-il entendre par ces deux denidres lettres : « medieus
Parisiensiê, »
P. 430, col. 1, 1. 15, à l'art, du Boulay en Gnédéoimi, corn-
pléier ainsi : anc. château, encore fortifié au zvii* siècle, et
récemment reconstruit.
P. 432, col. 1-8. L'article Bouffard est oom|dété au mot
BuffardWm
P. 440, col. 1, L 36, aulieudefSia, lirettén.
P. 450, col. 1, 1. 24, au lieu de du Condray, lire de la
Maboulière.
P. 451, col. 2. 1. 13, le titre exact est : Opinion de
J,-B. Bourgeois.., sur les moyens de rétablir les colonies
(Angers, Mame, an V, in-8* de 15 p.).
P. 461, col. 2, 1. 7, ajouter : On le voit en 1465 greffier du
grand ConseQ. Son Agenda de cette date est publié dans les
documents médiU rSxt. des Bib. et des Ai«h. , t. II, p. 203).—
L.35. auUeudeigédBîOOenB, Jtrsdeplusde 80ans.—
Col. 2, 1. 2, le prénom omis est Jean.
P. 463, col. 2, 1. 13-14, à supprimer.
P. 473, col. 2, 1. 21, au lieu de jusqu'en 1842, lire jus-
qu'à la Révolution.
P. 476, col. 2, 1. 30, corriger ainsi : L'éfflise Ait donnée
au Chapitre de St-Laud d'Angers par l'évéque Geoffroy la
Mouche 1162-1177 (D. Houss., t. Xill. 1450). Ajouter à la
liste des curés : Jean A llain, t en 1537. — Jean Babergeau,
juin 1537, qui résigne en juin 1538. — Jean de Martignéf
Îaiu 1538.— Abel de la /aille, 1540, qui permute en février
541 n. s. — Pierre Morice, précédemment prieur do
Saultré, t la même année en novembre.— Abel de la /aille,
de nouveau. — Guill. de Ut Vignolle, 1550, qui permute. —
Gilles Leeomte, anc. curé de Thouarcé, 1550, qui résigne en
janvier 1554 n. s. — Briand Perrault, 1554, qui résigne
en février. — Jean Caxllouet, février 1554. — Guy d'Andi-
gné, t en 1566.
^.AiT9, col. 2, 1. 2, ajouter : 11 y a pour affinenls les miss,
de l'Étang, de rAubercQère, de la Fontaine-aux-Bonifs, de hi
Fontalne-Bignon, duGrand-Mandon. de U Haie et des Ma-
rais. On l'appelle aussi le ruiss. du Brocard.
P. 480, col. 2, 1. 3, Mouter : Brega 1102-1124 (Cartul. de
Nyois., ap. D. Houss., XlII, 1554).
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— 812
p. 405, col. 1,1. S9. V.ci-qwès, Vadditioa à la page 612,
col. 2.
P. 499, col. 9, 1. 96. au Heu de M-* (TEsparfoez de L.,
lire M- de Pardaillan d^Antin.
P. 545, col. 1. Ce qni Mt dit de la Brittoiinière en Gha-
vagnes doit £tre reporté à la Brissonnière eo la Pommeraie,
— col. 9, gupprimer les lignes 4-6, pour ce qui a trait an
P. 516, col. 9, 1. 64, M. Marchai, instituteur à Broc, dans
une notice Mss. dont j'ai en trop tard communication, signale
de plus à 800 met. à TB. du bourg, à 400 met. do Chante-
pierre, un second et plus Teste dobneut le toit tout incliné,
un antre détruit et cmq peultyons à la Grénerie.
P. 596, col. 9, 1. 17. Le portrait vient d*6tre reproduit par
M. Morel dans ses Promenades artietiques, 9" année.
P. 598, col. 2, 1. 37, au lieu de la Sarthe, lire le Loir.
P. 530, col. 9, 1. 90, au lieu de son oncle , lire son père.
P. 557, col. 9, 1. 16. Cette relation a été publiée par
D. PioUn dans la Semaine religieuse de 1868, avec tirage à
part de 95 exemplaires.
P. 579, col. 9, 1. 98, au Ueu de Cbaimtré, lire Ghaintrb.
P. 575. col. 1. 1. 97. La yoie de Broc s'y réunissait à la
Toie de BourgueU. H v existe les ruines d'un four à chaux,
construit en 1834 par le comte de la Poète, éteint en 1848
et transformé en ferme; on y cuisait aussi d'exceUentes
briques avec la terre d'alentour.
P. 582, col. 9, 1. 50. M. le D' Fargo me signale, entre les
Bauts-Coteaux et les Aillées sur la droite du chemin, un
peuhan inconnu, haut de deux mètres.
P. 584, col. 2, 1. 30, (jouter : il y a été trouvé une hache
celtique recueillie par M. de la Poézo.
P. 506, col. 1, 1. 6, (jouter : Ghanmay, ham., c*« de to
J>a{fueHiére.
P. 605, col. 1 , 1. 37, ajouter : et dans le Voyage daiu les
départements par UvaUée Oo-O", 1704-1795).
P. 606, col. 1, 1. 40, au liêu de le chemin de Landemont,
lire le chemin de St-Sauveur-de-Landemont.— Col. 9, 1. 40,
au lieu de original, Ure ogival ; — 1. 46, au lieu de de six
médaillons, lire de médaillons ; — 1. 58, au lieu de 5, lire 3.
P. 606, col. 9, 1. 50, au lieu de actuellement, lire ancien-
P. 649, col. 9, 1. 56. La chapelle Sle-GaUierine était pro>
prement la chapelle seigneuriale de Briaoé desservie dans la
chapelle du Chapeau que les titres du zvn-xvm* s. nom-
ment de St-Joseph ; on dit : St-Joseph-dn-Chapeau ou
Ste-Catherîne-de-Briacé c
du-Ghapeau.
P. 618, col. 4, 1. 3-4, au lieu de de Tatdier de M . Boa-
riché, lire des ateliers de MM. Bouricfaé et Pûaeaa d'Aa-
gers.
P. 699, coL 9,1. 39, au lieu de né vers 4740, Ure le Z{
juUleC 4740, fib de Franc.-Bq»rit de Gh. et de Marie Che-
vaye.
P. 660, col. 9, 1. hO, au lieu de Usé, lire Usa.
P. 664, col. 9, 1. 15. eompléter : Poimlatimt : 915 feax,
9Ù6 hab. en 1790-1796. — 1,113 h. en 4790. — 1^11 k.
en 1834.— f, ^54 h. en 4844. — 1^12 h. en 1851 et 1871.
P. 665, col. 9. I. 30. François-J. Dab»on, ajouta i
secrétaire de l'évéque Poncet. Son portrait existe as Muaét
d'archéologie d^ Angers , n* 379 bu.
P. 668, coL 1, K 43. qjouter : Maires: René iVio».
7 brumaire an IX. — René-Louis Perrier, 9 janner 180.
— Plerre-Yves-Jean Decosse, 7 avril 1815. — R. Perrier,
19 juillet 1815. — Louis Decosse, 15noTcrafarel830.>
Déstré-René Perrier, 98 avril 1843. installé le 15 seslaBlir».
— Decosse, 1865. — Baudiu, 1870, en fonctions, 1874.
P. 690. col. 9, l. 96. Chevaye {PhiL-Matk.), eeiié k
97 juin 1667, probablement à Angers, et mort à.Beaafart k
13juUletl727.
P. 683, col. 9. L'omission de deux lignes a eanfenék
deux articles. Rétablir ainsi à partir de ta ligne 4S. —
.... le 16 fructidor an IX ; mort à Bangé le l6 novesèn
1890. — (Lottif). connu sous le non oe Chewré-Boueket,
fils du précédent, né le 93 décembre 1783. négodait,...
P. 607, col. 1, 1. 6i, ajouter-. Ghiluau (le), c~ de k
PotsonJitère, petit plcd-à-terre au miliou des vignes ; —
col. 9, tupprimet les l. 40-41.
P. 719, ooL %\.b,euUeude Godivean, lire GodMsr-
Talva.
P. 791. col. 9, l. 46, au lieu de svpptimé dès «810. hn
en 1847.
P. 743, col. 1, 1. 98-39. —J*ai nms les jeexLe Prête
réfraetaire ou le Tartufe fiouveau, comédie en trois aclei,
par J. Coqiûlle-d'Allenx (s. 1.. l'an IV de b liberté, in-8* ^
71 p.)^ précédée d'une dédicace : A tous les Amis de k
Conslttution. — La scène se passe c en caflBpagne • et Fac-
tion roule sur les intrigues du prêtre Gafiard dans la mâam
de R la bonne femme Gadière >, déjouées par les amoars é?
Julie, sa fille, et de Léveillé. vainqueur de la Bastille.
P. 779, col. 4. 1. 4, ajouter : GuUlory, Les YiMs Hem
d'A^joUt p. 45.
FIN DU TOME PREMIER.
Angers, imprimorio P. Lachèsc, Belleuvro et Dolbeau, Chaussée Saint-Pierre. 43.
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